llHllES lE
DE DOCTORAT D'ÉTAT ES SCIENCES NATURELLES
présentée
A l'UNIVERSITÉ FRANCOIS-RABELAIS DE TOURS

par Laya SA WADOGO
pour obtenir le grade de Docteur Es Sciences
Contribution à l'étude des plantes médicinales
et de la pharmacopée traditionnelle africaine
Cas des plantes lac10t%ènes-'-'"
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i Eliregistré sous
t
nO#..U 4 9 7 1
••
•• ...... 11 .. ~- ~
1 -
1
-
Soutenue le 1" juillet 1987 devant la Commission"d'E~am~~' ----=- -~•.-- ~~_._'
Président:
M. A. PEYRE, Professeur, Université de Tours
Examinateurs:
M. E.J. ADJANOHOLlN, Professeur, Université de Bordeaux III
M. G. BROUSSAL, Professeur, Université de Tours
M. J.C. CHENIEUX, Professeur, Université de Tours
M. L.M. HOUDE'81NE, Directeur de Recherche, I.N.R.A.
M. J.P. MUH, Professeur, Université de Tours

Remerciements
Ce travail a été réalisé èU sein du Laboratoire de Physiologi.e de la
Lactation de l'Institut National de la Recherche Agronomique,
Centre de
Recherche de Jouy-en-Josas (INRA-CRJJ).
Je remercie Monsieur J.
Martinet,
Directeur du Laboratoire pour m'y
avoir accueilli
et mis
à ma
disposition tous
les
moyens matériels et
techniques nécessaires.
Ma profonde gratitude va à la Fondation pour la Recherche Médicale et
à la Direction Générale de l'INRA pour m'avoir accordé successivement une
allocation d'étude durant ce travail.
Cet r avail a été réa lis é sou s lad ire ct ion scie nt if i que de Mo nsie ur
L.M.
HOUDEBINE,
Directeur de Recherche.
Homme d'une
grande culture
scientifique,
en m'accordant sa confiance, il m'a permis de bénéficier de
sa
grande
et
longue
expérience.
Ses
critiques,
ses
conseils
tant
scientifiques qu'amicaux mlont été d'un constant secours pendant toute la
durée de ce travai 1.
Qu'i l soit assuré,
non seulement de ma profonde
gratitude,
mais
aussi
que
je m'employerais
constamment
à
mériter la
confiance qu'il m'a accordée.
C'est le Professeur A.
PEYRE qui, en m'accueillant dans son Unité de
Physiologie Comparée
à Poitiers
en
1973,
a véritablement éveillé ma
curiosité scientifique.
Le bout de chemin que j'ai parcouru depuis cette
période,
je le lui dois en grande partie.
Et le fait qulil préside mon
jury est dans la nature même des choses.
Car, depuis plus d'une quinzaine
d'années,
il
nia épargné aucun effort pour me faire bénéficier de sa
grande culture scient~fique. Pour cette marque de confiance à 1lépreuve du
temps et des évènements, je tiens à témoigner à Mr. le Professeur A. PEYRE
mes très sincères remerciements et ma très profonde gratitude.
Je remerci e M.
le Professeur E. J.
ADJANOHOUN dont les con sei l sont
été déterminants dans
le
processus qui
m'a conduit
à
mon orientation
actuelle. L'honneur qu'il me fait en acceptant de participer à mon jury me
comble de joie et je puis l'assurer de ma très profonde gratitude.
Je remercie Monsieur le Professeur J.P.
MUH d'avoir bien voulu juger
ce travail en acceptant participer à mon jury.
Mes sincères remerci ements vont éga l ement à Mons i eur le Professeur
J.C. CHENIEUX pour avoir accepté se soustraire à ses multiples tâches pour
juger ce travail et participer à mon jury.

Je tiens à exprimer ma sincère et profonde gratitude à Monsieur le
Professeur G.
BROUSSAL pour la confiance et l'amitié qu'il m'a toujours
témoignées.
Ses conseils et critiques,
tant sur le plan scientifique
qu 1 humai n m'ont été un soutien permanent tout au long de ce travai 1.
En
acceptant de participer à mon jury,
M. le Professeur BROUSSAL me fait une
fois de plus plaisir et honneur. Qu'il soit assuré de ma fidèle amitié.
Je suis également redevable à Monsieur Q.
KHONG HUU,
Directeur de
Recherche au CNRS,
pour m'avoir accueilli au début de ce travail dans son
laboratoire.
Ma gratitude va également à Monsieur G. KANN, Directeur de Recherche,
pour les nombreuses discussions qu'il a bien voulu m'accorder tout au long
de ce travai 1.
Ses cri ti ques et ses consei l s m'ont beaucoup ai dé.
Qu' i l
soit assuré de ma sincère reconnaissance.
Ma sincère reconnaissance et ma profonde gratitude vont également à
Monsieur C.
DELOUIS,
car mon accueil à l'INRA n'aurait pu se faire si,
depuis 1980,
à travers nos échanges de correspondance,
il ne m'avait pas
encouragé à poursuivre en France ces travaux dont nous discutions.
Je voudrais
enfin dans
un mouvement
global
adresser mes sincères
remerciements à tous ceux dont les noms n'ont pu être cités ici, mais dont
l' i nterventi on à un moment ou à un autre a pu être détermi nante dans la
réalisation de
ce
travail.
Qu'il
s'agisse
du
personnel
technique
Mesdames N.
VERMEIRE,
C.
PUISSANT,
M. MASSOUD, L. BELAIR, C. MEUSNIER,
Monsieur P.
BOLIFRAUD,
ou du personnel des élevages, Messieurs 8. MORET,
M.
CARPENTIER,
M.
MARCEL,
D.
DURIEUX,
L.
DAIGNAULT, etc ... Que tous
veuillent bien
trouver en
ces mots
le témoignage de ma très sincère
grat itude.
La mi se en forme défi niti ve de ce travai l a été très aimab l ement
réalisée
par
Mesdames
D.
MOLITANO
et
J.
BRUGNOLO.
Je
tiens
tout
particulièrement à leur témoigner ma très profonde gratitude.
Enfin,
je
ne
saurais
terminer
sans
adresser
mes
très sincères
remerciements
à mes collègues de l'Université de Ouagadougou:
Messieurs
S.
GHUINKO et 1.
KABORE,
pour les efforts qu'ils ont déployés pour me
procurer les plantes dont j'avais besoin.
Ma sincère gratitude va également à mon ami et collègue,
Monsieur le
Professeur A.
NONGONIERMA de l'Université de Dakar,
pour avoir consenti
des
sacrifi ces
importants
afi n
de
Ille
procurer
les
plantes
et
1a
pharmacopée sénégalaise.
Qu'il soit assuré de mes sincères remerciements
et de ma fidèle amitié.

SOM MAI R E

SOM MAI R E
A'I ANT- PROPOS
Pages
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : SELECTION ET RECOLTE DES PLANTES
4
4
l - Introduction
2 - Récolte et conservation des plantes
6
3 - Classification des plantes réputées lactogènes
7
CHAPITRE II
LES ANIMAUX ET LES TRAITEMENTS
17
l - Les animaux
17
a) Les Rattes
17
b) Les Lapines
18
c) Les Brebis
18
2 - Les traitements
18
CHAPITRE III : METHODES ET TECHNIQUES
21
A - TOXICITE DES PLANTES LACTOGENES
21
l
Toxicité in vitro
21
2
Toxicité in vitro
21
B - LES DOSAGES HORMONAUX
23
l - Dosage de la prolactine
24
2 - Dosage de l'hormone de croissance et du cortisol
28
3 - Dosage de caséine-~ chez le Rat et la Lapine
30
a) Extraction des caséines-~ de la glande mammaire
30
b) L'iodation
30
c) Préparation des anticorps
30
d) Caractéristiques du dosage
31
e) Protocole du dosage
31

4 - Expression des résultats
33
CHAPITRE IV
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE CONTROLE HORMONAL
36
DE LA GLANDE MAMMAIRE
l NTRODUCTI ON
36'
A - MORPHOLOGIE DE LA GLANDE MAMMAIRE
36
1
Aspect macroscopique
36
2 - Aspect microscopique et ultrastructural
40
B - CROISSANCE DE LA GLANDE MAMMAIRE
42
l - Embryo et morphogénèse chez la Femme
42
2 - Controle hormonal
43
a) Rôle des oestrogènes
43
b) Rôle de la progestérone
44
c) Rôle de l 'hormone de croissance
46
d) Rôle de l'insuline
46
e) Rôle des glucocorticoïdes
47
f) Rôlé de la prolactine
48
CHAPITRE V : LES VARIATIONS NATURELLES DE LA
54
PROLACTINEMIE CHEZ LA BREBIS
1 - La prolactinémie au cours du cycle oestrien
54
2 - Les variations nycthémérales ou circadiennes
55
3 - Les variations dues au stress
5-6
4 - Les variations saisonnières
56

CHAPITRE VI : RESULTATS EXPERIMENTAUX
5B
5·8
A - TOXICITE DES PLANTES LACTCSENES
l - Chez le vivant
~S
60
2 - Expérience in vitro
63
B - LES EXTRAITS DE PLANTES SONT-ILS REELLEMENT LACTOGENES?
l - Dosage radioimmunologique de caséine-~
63
63
a) Chez la Ratte
65
b) chez la Lapine
2 - Etude de la production laitière chez la Lapine
72
C - LES EXTRAITS DE PLANTES FONT-ILS SECRETER LA PROLACTINE ET (OU)
D'AUTRES HORMONES IMPLIQUEES DANS LA LACTATION
74
l - La prolactine
74
2 - Autres hormones impliquées dans la lactation
74
o - QUELS TYPES DE PLANTES POSSEDENT L'ACTIVITE LACTOGENE?
77
l - Liste des plantes étudiées et leur action sur la prolactinémie
77
2 - Remarques
83
E - ESSAIS DE PURIFICATION DE LA FRACTION ACTIVE
84
1 - Obtention des extraits aqueux
84
2 - Essais de différents solvants pour extraire les principes actifs
85
3 - Essais d'isolement de la fraction active par fractionnement
89
moléculaire
F - ErUDE D'UN CAS PARTICULIER: LE COTON
92
- Préparation des extraits bruts à partir des graines et
92
du tourteau de coton
2 - Préparation des extraits bruts à partir des amandes de la
93
'graine de coton

3 - Induction de la sécrétion lactée
95
(
4 - Induction de la sécrétion de pro1aÎ.tine
95
5 - Action de divers extraits d'amandes de graine de coton
98
6 -Action de Gossypium h. sur la sécr~tio~ de caséine
99
ln Vltro
G - ETUDE D'UN AUTRE CAS PARTICULIER: LA BIERE
102
1 - La bière est capable d'induire la synthèse de caséine-~
102
2 - L'extrait de bière stimu1e-t-i1 la sécrétion de prolactine?
103
3 - Conclusion
104
H - IDENTIFICATION DE LA MOLECULE POSSEDANT L'ACTIVITE LACTOGENE
110
Exclusion des lipides et des protéines dans le principe actif
110
des plantes 1actogènes.
2 - Essais avec différents composés connus dans les plantes et plus
112
particulièrement les polysaccharides
3 - Action des pectines et de leurs dérivés sur la sécrétion
112
de prolactine
l - TENTATIVE D'ETUDE DU MECANISME D'ACTION DU PRINCIPE ACTIF
DES PLANTES LACTOGENES
121
- Etude de l'action des extraits de plantes sur les exp1ants de
121
glande mammaire de Lapine
2 - Etude de l'action des extraits de plantes sur l'hypophyse
124
isolée de Rat
3 - Conclusion
CHAPITRE VI : DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSION
129
1 - Classification des plantes lactogènes
129
2 - La réalité du caractère lactogène des extraits de plantes
130 .
3 - Essais de purification du principe actif
132
4 - Etude du mécanisme d'action du principe actif
133
RESUME
134
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
138

Les chercheurs ci-après ont réalisé à notre intention certaines
parties du présent travail
- M. KHUONG H.Q. (C.N.R.S. de Gif-sur-Yvette) :
Fractionnement des extraits par poids moléculaires différents.
- M. THIBAULT J. (I.N.R.A. de Nantes) :
Analyse de la composition globale des extraits.
- Mme OLLIVIER-BOUSQUET M. (I.N.R.A. de Jouy-en-Josas) :
Etude de 1laction des extraits sur les explants de glande mammaire.
- M. KERDELHUE B. (CNRS-INRA, Jouy-en-Josas) :
Action des extraits de p1antes sur 11 hypophyse isolée de Rat.

LISTE
DES
ABREVIATIONS
UTILISEES
C8154
Bromocriptine
PRL
Prolactine
GH
(Grow hormone) hormone de croissance
LH
(Luteinizing hormone) hormone lutéinisante
E2 17- P
Oestradiol
RIA
Dosage radioimmunologique
BSA
Albumine sérique bovine
PBS
Tampon phosphate contenant de la BSA
NDGA
Acide nor dihydroguaïarétique
EDTA
Acide ethylénediamine tetraacétique
TTX
Tétrodotoxine
TL
Tension longitudinale
pp
Pression passive
PI
Pression intraluminale
VI
VOlume intraluminal
SLAC
Sérum de lapin anti-cobaye
SCHAC
Sérum de chèvre anti-cobaye
SMAL
Sérum de mouton anti-lapin
SLAM
Sérum de lapin anti-mouton
SCAL
Sérum de cheval anti-lapin
TCA
Acide trichbroacétique
X
Moyenne
S.E.M.
Erreur standard sur la moyenne
CAMES
Conseil Africain et Malgache pour l 'Enseignement Supérieur
RHA
Rhamnose
FUC
Fucose
RIB
Ribose
ARA
Arabinose
XYL
Xylose
MAN
Manose
GAL
Galactose
GLU
Glucose
AAG
Acide galacturonique

COMPOSITION
DES
TAMPONS
D'INCUBATION
1. Dosage de PRL et de GH
Tampon veronal 0,1 M
11H20
Chauffer jusqu'à frémissement
Ajouter 7,36 g Barbital
41,20 9 Barbital sodique
Compléter à 2 1 après refroidissement et ajuster à pH 8,6
Tampon d'incubation:
250 ml de tampon véronal 0, l M
Ajouter 5 9 BSA
2,8 9 EDTA
Compléter à 2 1 et ajuster à pH 8,6
Phosphate de Sodium
Nacl
0, l % NaN3
0, l % Triton
Ajuster à pH 7,6
Tampon NSS
A
l l PBS
Ajouter 18,6 9 EDTA
2,5 ml
sérum de mouton (ou de lapin) normal
Ajuster à pH 7,6

INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENEPALE
Les plantes ont de tout temps été utilisées par l'espèce humaine à
des fins thérapeutiques. Si en Europe, où la chirrUe de synthèse connaît
un
essor
sans
précédent,
on y observe un net reLour
à
la
phyto-
thérapie;
c'est que sans aucun doute,
et au-delà de ce que d'aucuns
çourraient caractériser de "rrode",
i l doit y avoir une raison profonde
à
ce compOrtement.
Pour notre part nous pensons que ce mouvement vers
la nature,
tire une partie au moins de son fondement de la sourde peur
qu'éprouve
l'homme
d'aujourd'hui
face
à
ses
propres
inventions
techniques
et
technologiques.
Par
opposition
à
cette
Europe
technologique,
il y a,
j'allais dire le reSLe de l'humanité dont
la
survie
reste encore intimement liée à l'usaqe de la médecine et de
la
pharmacopée
traditionnelles!
C'est en parLiculier le cas de la
quasi
totalité du Continent Noir et à'une grande partie de l'?sie.
Depuis environ une vingtaine d'années, des équipes de Chercheurs :
Botanistes, Ethnologues, Sociologues, t1édecins et Pharmaciens associenL
leurs
efforts
çour tenter de sauver ce qui peut encore l'être
de
ce
patrimoine
universel qU'est la pharm~copée traditionnelle.
Un exemple
de
cette
intense aCLivité est fourni par l'édition chaque annee
d'un
recueil
traitant
de la médecine traditionnelle et de
la
pharmacopée
traditionnelle
en Afrique sous la diligence de l'Agence de Coopération
CUlturelle
et
Technique (ACCT).
Dans le même ordre d'idées
on
peut
rappeler
que
depuis
une dizaine d'années,
le
Conseil
Africain
et
~Blgache çour l'Enseignement Supérieur (CAMES), inscrit dans l'ordre de
ses priorités l'étude des plantes médicinales et de la pharmacopée dans
chaque pays membre de l'Organisation.
Tous ces programmes sont confiés
çour
exécution
aux
différents Centres Universitaires
du
Continent.
Grâce
à
ces
efforts
conjugués
on
dispose
aujourd'hui
dans
les
Universités
africaines
d'une imçortante documentation en
matière
de
floristique
et
d'ethnobotanique.
Par
contre très
peu
de
données
biologiques
sont
disponibles
çour permettre d'affirmer sur
le
plan
scientifique,
la
réalité
de
l'action de
la
plupart
des
plantes
médicinales
recensées ici ou là
c'est particulièrement le cas en ce
qui concerne les plantes lactogènes.
Sans intention aucune, de vouloir
susciter
une
quelconque
çolérrUque,
on doit
adrrettre
que
l'énonœ
travail
réalisé
jusqu'à présent a plutôt consisté à
cataloguer,
en
-1-

matière
d'utilisation des planLes médicinales.
ce que les
traditions
ont
bien
voulu
révéler.
Dans cette
étude.
nous
nous
proposons
d'examiner
en
détail.
l'action d'un groupe de
plantes
médicinales
réputées
galactogènes.
p s'agit de planLes qui.
selon les termes de
BCGNOUNOU
et
GUINKO (979).
sont supposées pouvoir soit
induire
la
lactation,
soit stimuler la lactation,
soit améliorer la qualité
du
lait
chez la Femme allaitante.
Si cette tradition qui remonte dans la
nuit
des
temps se retrouve quasi identique à elle-même des
bords
du
fleuve
Sénégal
aux rives du Zambèze,
aucune application clinique
ou
agronomique
consistante
n'a
pu
établir
a
notre
connaissance
une
correspondance entre elle et des effets biologiques réels.
En
tout état de cause le choix de l'étude des plantes
lactogènes
peut paraître paradoxal dans le contexte europeen, surtout à une epoque
où les excédents laitiers reviennent régulièrement d'acLualité dans les
cliscussions politiques de la plupart des pays développes.
Mais au-delà
de
ce
débat
que
connaissent
bien
les
experts
de
la
Communauté
Economique
Européenne (C.E.E.),
la maîtrise de la production laitière
dans ces pays reste à parfaire.
C'est là une affirmation d'autant plus
vraie
que
la notion même d'excédents laitiers en Europe
ne
concerne
d'une
manière
générale
que le seul lait de Vache!
En
France.
par
exemple
il eSL connu que la production de lait de Brebis ou de
Chèvre
pourrait
être
avantageusement augmentée.
Est-il besoin enfin
de
se
souvenir
que
les
animaŒ{
domestiques
allaitent
no~alernent leurs
petits,
et que certains,
et c'est le cas de la Truie par exemple,
y
pa01iennent difficilement, faute d'une lactation suffisante?
A côté de cet aspect purement agronomique,
il est évident que le
problème demeure entier pour ce qui concerne la lactation humaine.
Car
là aussi. il est bien établi qu'aucun lait artificiel ne peut remplacer
parfaitement
le
lait maternel.
Les nombreuses discussions
que
nous
avons
eues
avec les responsables du Lactarium de Paris indiquent
que
les
efforts doivent être démultipliés pour maîtriser la production
de
lait
chez
la
Femme.
si tant il est vrai que le
nombre
de
femmes
désireuses
d'allaiter
leur
enfant,
et qui n'y parviennent
pas
est
important!
Le
paradoxe
de
cette situation tient
au
fait
que
si
aujourd'hui
on
sait parfaitement bloquer la lactation chez la
Femme.
par
contre
on ne possède pas de thérapeutique réellement efficace
et
satisfaisante pour stimuler la production de lait chez la Femme!
-2-

S'aqissant
du
reste du monde,
en particulier de l'Afrique,
le
problème
est encore plus évident,
~DUrvu que l'on veuille se rappeler
que là,
plus de 90 % des femmes vivent dans les campagnes, et que pour
des
raisons aussi variées,
allant des problèmes d'hygiène élémentaire
(disponibilité en eau potable simplement),
à la possibilité matérielle
(pouvoir d'achat dérisoire;
difficultés donc de se procurer des laits
de remplacement, etc ... ), le seul recours du nouveau-né reste encore de
nos
jours le LAIT DE SA MERE!
On comprend donc que nos préoccupations
initiales
dans
cette
étude
soient
plutôt
d'ordre
clinique
qu'aqronomique.
~Bis
tenant compte des difficultés
logistiques
que
p~serait
une telle étude chez la Femme,
il nous a paru normal de nous
adresser
aux
anima~x de laboratoire pour étudier le moàe d'action
de
ces plantes lactogènes.
-3-

CHAPITRE 1
SELECTION ET RECOLTE DES PLANTES

ŒAPITRE l - SEillCITCN lIT REmLTES DES PI.l\\NTES
1. Introduction
La
pharmacopée traditionnelle africaine reste encore de nos jours
un
domaine quasi vierge!
Pourquoi ce patrimoine inestimable est-il si
peu connu et/ou exploité? Les raisons en sont nombreuses. Elles vont de
la
fragilité
des
connaissances disponibles sur l'usage
des
plantes
rœdicinales
en
Afrique,
a
la substitution de
la
connaissance
du
guérisseur par la médecine rroderne.
Quelle que soit l'analyse que l'on
veut
faire de ces raisons,
on se rend très vite compte qu'elles
sont
f
'
essentiellement
fondées
sur deux facteurs qui ont agit
en
synergie.
L'absence
d'écriture,
n'autorisant la transmission des
connaissances
que
par
la tradition orale,
représente la plus grande partie
de
la
déperdition naturelle des connaissances et du savoir dont a été vicLirne
le Continent Africain!
Par la suite, les colonisations arabe-islamique
et européenne,
en imposant par ailleurs chacune sa loi à une epoque ou
une
autre,
ont
décreLé
la
mise
en
sommeil
de
la
cul Lure
négro-africaine,
qui dès lors allait végéter des siècles durant.
Or
l'art
de soigner,
quelle que soit la société à laquelle on s'adresse,
est
indissocidble
de la culture dominanLe de cette société.
Et
dans
l'Afrique
ancienne
ceci est d'auLanL plus vrai que le
guerisseur
ne
soigne
pas LA MALADIE oois LE BALADE.
Là n'est pas une simDle nuance,
car
il
s'agit d'un des concepts constitutifs de la culLure et
de
la
philosophie
de ce Continent.
Au mépris de ces données de base.
donL
dépendent
pour
l'essentiel,
des hommes et des choses,
qu'a fait
la
civilisation Judéo-chretienne lorsqu'elle a pris pied en Afrique?
Dans
son dessein d'amener les peuples dominés à rallier sa philosophie, l'un
des
moyens
qu'elle a utilisés pour détruire l'identiLe culLurelle
de
ces
peuples
a justement été d'interdire les pratiques
qualifiées
Qe
ln~gico-animistes
et qui se trouvaient être une des caractéristiques du
guérisseur traditionnel.
Ainsi.
grâce à la répression organisée,
les
bibliothèques
humaines
qu'étaient les vieux guérisseurs ·allaient
se
consumer lentement,
emportanL avec elles l'essentiel des connaissances
ancestrales jusque là transmises de père en fils.
-4-

Beaucoup plus tard, la rrQse en place proqressive des dispensaires,
centres
de soins gratuit3,
allait oJnner le coup de gràce a l'art des
guérisseurs dans sa dimension mysLique.
car la disp:l.rition des "grands
sorciers",
ceux qu'on pourrait appeler "guérisseurs
professionnels",
n'a
pas
pu
entrainer
avec
elle
la
pratique
populaire
de
la
phytothérapie.
En effet.
si les "grands sorciers" étaient connus pour
garder
jalousement
leurs
secrets.
ces secrets
ne
concernaient
la
plupart
du temps que les soins à porter aux "grandes ITB.ladies"
telles
la
peste,
la variole,
la tuberculose,
etc...
Les
maladies
dites
comnunes
diarrhée.
dysenterie,;:al udisme,
etc ... , étaient t::mjours
soignees dans la quasi totalité des familles.
Depuis
une vingtaine d'années on observe en AIrique un net retour
des
populations des campagnes,
et surtout de celles des villes (!)
a
l'usage de la phytotherapie pour nombre de leurs prob12mes de santé. ce
retour
"aux
sources"
tire
sa raison Gans
le
simple
constat.
des
difficultés
que
rencont.rent
les
gens à se faire
30igner
dans
les
hôpitaux
et.
autres dispensaires.
En effet depuis
les
indépendances
politiques
des
années soixant.e,
les soins grat.uit.s
d'autrefois
ont
progressivement
fait
place
à un coût toujours plus
éleve
tant
des
séjours
en
milieu hospitalier Que des prcduits
pharmaceutiques.
On
comprend
facilement
que
dans ces conditions le paludéen
prefère
la
décoction de feuilles de neem a la quinine!
ce ret.our a la case déparr
sera-t-il
incit.ateur d'une dynamique nouvelle pour les Et.ats Airicains
dans leurs luttes pour la santé pour tous en l'An 2000?,
Sans illusion
aucune, il faut simolement l'espérer et le souhait.er.
L'étude que nous
nous proposons de faire des plantes lactoqènes,
se veut.,
en tout. état
de cause engagée dans cette direction. En effet si en Eurooe, en raison
de
l'allaitement. arrificiel généralisé,
on perçoit de moins en
moins
clairement
la nécessité pour une parturiante de disposer àu lait
dans
son
sein,
dans la pluçarr des pays africains.
et les statistiques de
l'Organisation
Mondiale
de la Santé ((MS)
et de
l'Organisation
des
Nations Unies !XJur l'Enfance (UNICEF)
sont éloquentes,
le pourcentaqe
de
nourrissons
qui meurent p:l.r suite de ITB.lnutrition
est
simplement
effroyable.
Au déITB.rrage de notre étude, le travail d'enquêtes ethnobotaniques
a
été
confié au Professeur S.
GUINKO de l'Université de
OUagadougou
-5-

(Burkina Faso). Les premiers résultats de ce travail furent communiqués
par
ces auteurs au Colloque du GAMES tenu à Abidjan en septembre 1979.
Les
enquêtes
ethnobotaniques
ont
concerne
les
populations
BISSA,
habitant
le Nord-Est du Burkina Faso et les populations BWABA,
groupe
ethnique
de l'OUest du pays.
Elles ont fait ressortir que toutes
ces
populations
utilisent
les
mémes plantes,
souvent
en
association,
quelquefois une seule plante pour accroître la production laitière chez
la
parturiante,
ou
simplement
pour améliorer la
qualité
du
lait
produit.
Lorsqu'on
parcourt la bibliographie en matière de floristique
et
de
médecine
traditionnelle,
on constate que les familles de
plantes
recensées comme plantes lactogènes au Burkina Faso,
se retrouvent dans
le
mème usage chez d'autres populations comme au Niger,
au Mali,
en
Côte d'Ivoire, etc ...
(ADJANOHOUN E.J. et al., 1967,1975,1979,- 1982).
Ces
constatations sont valables égalerrent pour 1 'Asie du Sud-Est
.
et l'Amérique Centrale (01atémala) où ROZENGARTEN F. Jr (1982) rapporte
des
faits aussi "amusants"
que le spectacle du nonagénaire qui,
pour
sauver
la
vie à son petit-fils dont la mère est morte des
suites
de
l'accouchement,
a allaité le nouveau-né en buvant tous les jours
une
décoction
de feuilles d'Euphorbia lancifolia Linn!
OU encore ce
fait
beaucoup plus probant qui est celui d'une femme qui n'a pas eu d'enfant
depuis
25
ans,
et
qui
en
absorbant
une
décoction
de
feuilles
d'Euphorbia lancifolia Linn,
a pu sauver par son sein de grand'rnère un
autre enfant qui venait aussi de perdre sa mère!
2. Récolte et Conservation des Plantes
Appareffiffi8nt
banal
aux yeux du profane,
la récolte
des
plantes
médicinales en général n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire,
car l'activité thérapeutique recherchée est fonction tout à la fois:
- du moment de la récolte,
- de la partie de la plante utilisée,
- de la conservation de la récolte,
- enfin, du mode de préparation à exécuter.
-6-

Ainsi, comme le font remarquer cl ~uste titre les herboristes, pour
être
bonne toute récolte de plantes medicinales doit s'effectuer
dans
le meilleur des cas par temps ensoleillé et sec.
En effet l'expérience
montre
que
c'est
dans
ces conditions qu'on
obtient
une
meilleure
conservation des organes prélevés.
La seule exception à cette démarche
concerne
la récolte de fleurs ou de feuilles dont les principes actifs
sont
volatils.
En ce cas,
il est plutôt impératif de ne prélever les
organes
que
par temps couvert.
En tous les cas,
il faut
veiller
à
sécher
les récoltes dont l'usaqe est différé et les entreposer en
des
endroits secs et à l'abri de la lumière.
3. Classification des Plantes réputées Lact.ogènes
Si
nos
prêoccup~tions
initiales
ont
concerne
les
plantes
lactoqènes
du Burhna Faso jusqu'alors recensées (GUH!Kû et BCGNOUNOU.
1979
BüGN0J0~U et al.,
1980),
très vite nous avons eté
amene
à
étendre
~03
investigations d'abord au niveau du
Continent
Africain.
puis dans d' aut:res p:trties du !-lande. principaleil"'f.?nt: en Asie ciu Sud-Est.
Ces
investigations
peluBttent
de
reSlli~r
comme
suit
les
plantes
réputées lactcqènes
-
Dt?5ITDS coc:nir;c:tl1r.t?nsi5
ARALIACEES
- .4ralia /-13pyriiera
-
PanELY Qlli5enç;
- Satl7 5eneqaJensis
CANNABrnACEES
- Hwr:ul us 1upul us
CAPPARIDACEES
cadab3. .fari noso
- Crataeva reliqioso
8ascia salici.folia

CARYOPHYllACEES
- Nalac.7lim aquatl"cum
ŒENJFODIACEES
-
ChenoJX)dium ITBjUS
<X:l-ffiRET1\\CE
-
Guiera senegalensis
<XMFOSEES
- Sonchus chevalieri
- Heliantus sp.
- Heliantus tuberosus
ŒtMJLVUlACEES
-
Ip::;Jœa cügitata
aJClJRBlTACEES
- HOIWrdi ca J::al sami na
- Luffa cylindnca
E:lJPH:RBIACEES
-
Euphorbia hirta
balsamifera
"
lancifolia
GRAMINACEES
- Pennisetum americ.~num
- Sorghum sp.
- Hordeum sp.
HEM)OORACEES
- OdliolXJ(Ton jafXJnicum
ULIACEES
- Fritilaria verticilata
-8-

-
GoSSYP1Um herb.."1ceum
MIM:::SACEES
- Parkia biglorossa
- Acacia nilotica
t-rnAŒES
- Artrocarpus integrifolia
- Ficus capgnsis
- Fic~s indica
MlSACEES
- Nusa sapi entum
O1BELIFrnES
-
nzminum lyminum
- Centella asiatiL~
- Liqustj.cum acutilobum
- Pimpinella anisum
- Feniculum sp.
PAPILIONACEES
- Erythrina indica
- Soja hispida
- Lenticula culinaris
- Lupinas
- Pisum sativum
- Robinia
REN1'KlJIACEES
-
CleffJ8ncis chinensis
SŒIZAECEES
-
Ligusticum fle.y:uosum
Liqodi um fi e.Y:Uosum
TILIACEES
-
Corchorus capsularis
-9-

4:. Les M:xies de Préparation Traditio4lnelle
Les
modes
de préparation recommandés par les tradipraticiens
se
résument tous à l'obtention d'un eXLrait aqueux de la plante utile. cet
extrait aqueux est réalisé par :
L'infusion,
qui consiste à verser de l'eau bouillante dans
un
récipient
contenant la plante (partie ou entière).
L'infusion obtenue
est filtrée et utilisée comne "eau" de b:Jisson.
- La décoction,
qui est obtenue en chauffant à ébullition pendant
un temps plus ou moins long. la partie utile de la planLe.
- La macération,
qui consiste à laisser tremper la(les) partiels)
de
la
plante
dans de l'eau froide pendant au moins
24
heures.
Le
macéraL obtenu est alors utilisé comme boisson.
Dans certains cas la lotion fabriquée à p~rtir des éléments uLiles
de la plante est utilisée ÇOur laver et masser les seins.
Il s' agit de
cas de plantes ayant une certaine toxicité. Hormis ces cas relativement
rares
d'ailleurs (~ous n'avons trouvé qu'une seule plante
Erjthrina
indica,
à ranger dans ce cas)
l'effet lactogène est obtenu
apres
absorption par la voie orale d'un extrait aqueux. ce fait suggère qu'il
s'agirait
de
principes actifs essentiellemenL hydrosolubles,
ce
qui
n'est
pas
sans intérêt tant ÇOur l'étude chimique de ces plantes
que pour leur acmunisLration aux anirna~x de laboraLoire.
-10-

Acacia nilotica

Euphorbio hirto
Euphorblo bolsomifero

Mornordica balsamina
Gulera senegalensls

CHAPITRE II
LES ANIMAUX ET LES TRAITEMENTS

ŒAPITRE II - LES ANIMAI.1X E:r LES TRA.ITEMENfS
1. Les Aninaux
a - Les Rattes
Nous
utilisons
des
rattes
WISTAR fournies par
la
Station
de
Physiologie
de la Reproduction de l'InsLitut. National de la
Recherche
Agronomique
(INRA)
de Nouzilly.
SélecLionnees pour la régularité
de
leur
cycle
(frottis
vaginaux),
les
ratt.es
sont.
mises
à
l'expérimentation
au stade pubère vierge a partir de l'âge de 3
mois.
Leur
poids varie alors entre 280 et 300 g.
Pour chaque exPérience
et
pour chaque plante à étudier nous disposons de 5 lots d'animaux. chaque
lot comportant. 5 animaux.
1 lot témoin
les animaux reçoivent un volume d'eau distillée
égal au volume d'une dose d'extrait de plante.
1 lot t.érroin dans lequel les anima~x sont. traltès a la
bromo-
criptine
(CB154.
substance doPaminergique inhibant la
secrétion
de
prolactine) •
· 1 lot témJin traité à la prolactine ou au sulplride.
· l lot traité à l'extrait de plante,
· l lot traité a l'extrait de plant.e + CB154.
L'expérimentation
chez
le
Rat
consistera
à
l'étude
de
l'accumulation
de
la caséine-~ dans la glande mammaire sous
l'action
des extraits de plantes.
b - Les Lapines
Deux types d'expérimentations seront menées chez la Lapine.
Maintien de la lactation et production laitière:
Pour chaque
plante
étudiée il est constitué deux lots de lapines allaitantes à J25
-17-

··
,.
1
1,
~
;(
'(
,
.~
.~
i.
.'.·
rl'
. "
,
1.
" ~
lJ...U..J
L....J
~
Pennisetum OI11ericonunl

1
(~
\\
cassio mimosoïoes
: ,
Musa sao!entum

Codobo for1noso
-
Bosc10 so11c1f0110

,
c'est-à-dire
a
la
fin
de la lactation normale.
Le
lot
traité
à
l'extrait
de
plante
sera compare au lot témoin
(recevant
de
l'eau
distillée) en terme de maintien de la lactation après J25.
Induction de la lactation
Des lapines pseudogestantes
très
sensibles
à
la prolactine seront traitées aux extraits de
plantes
à
partir
de
J15.
A
l'issue des traitements,
l'accumulation
de
la
caséine13
sera
étudiée
dans la glande mammaire et comparée
à
celle
observée
chez
des
lapines
témoins
prises
dans
le
même
état
physiologique.
N.B.
Toutes les lapines sont issues de l'élevage de la Station.
c - La Brebis
Toutes les brebis (Préalpes du Sud) sont issues de l'élevaGe de la
Station.
L'experimentation concernera des animaux QUi n'ont jamais mis
tas. Et s'il y en a qui ont mis bas. leur dernière lactation remonte au
moins à 6 mois.
Chez ces animaŒ{,
l'étude portera sur,l'ëvolution des
cliff~rentes hormones hypophysaires impliquées dans le 'processus de
la
lactation
en qénéral
il s'agira de la prolactine,
de l'hormone
de
c!.-oissance et du cortisol plaslTBtiques.
N.B.
Aucune condition particulière en ~atière
d'alimentation
et
d'environnement
n'est
imposée aux animaux.
Ils bénéficient tous
des
conditions standards 'd'élevage en vigueur dans la Station.
2. Les TraiteIœnts
A défaut d'unités de mesure standards. les tradipraticiens se sont
naturellement
contentés de leur geste empirique consistant à prescrire
leurs
rrédicarne nts
sous fonne de "pincée de poudre",
de
"poignée
de
feuilles".
etc...
cette
imprécision des doses
prescrites
a
pour
première
consequence
le caractère aléatoire des traitements
et
bien
entendu
leur non reproductibilité.
Nous avons donc'été amené à
fixer
les
doses
à
administrer selon l'espèce et la
voie
d'administration
choisies.
Pour
ce faire nous nous sommes inspiré
d'une
préparation
type,
citée par GUINKO (1979)
au Burkina Faso et par ROZENGARTEN
Jr
(1980) au Guatémala. Il s'agit d'une préparation d'Euphorbia hirta. ces
-18-

auteurs rapporten~
2 poignees d'81phorbia hirta (plan~e entière sans
les
racines)
ou d'81phorbia lancifolia (feuilles)
sont chauffées
à
ébullition
pendanc 30 à 45 minutes dans 1,5 litre d'eau.
La décoction
obtenue (environ 1 litre) est filtrée et consommee par la femme penàant
une journée!
A partir de cette préparation nous avons fixé les doses suivantes
Chez le Rat : voie orale
2 9 de poudre lyophilisée par jour (1 9 le matin e~ 1 9 le soir)
pendant 4 jours.
Cnez la Lapine : voie orale
4 9 de poudre lyophilisée par jour (2 g le matin et 2 9 le soir)
pendant 4 jours.
Chez
la Brebls:
Chez la Femme les ex~raits de
plantes
son~
ac~ifs
par la voie diges~ive.
On peu~ donc adme~~re que les principes
ac~ifs empruntent la circulatio~ qénerale.
C'es~ pour ce~te raison que
chez
la
Brebis (ruminant polygascriqueJ
nous avons choisi
d'étudier
l'effet
des substances par la voie intraveineuse; pour ce faire
nous
avons
d'abord
réalisé des courbes dose-réponse (~eponse hormonale
en
fonction
de la dose d' ex~raic brut ou purifié).
Ceci nous a permis de
fixer les doses entre 100 et 500 m~ d'extrait.
A l'issue des traitements chez la Ratte et la Lapine,
les animaux
sont
sacrifiés;
les glandes marrrrBires son~ prélevées et congelées
a
-20°C en attendant le dosage des caséines-{3.
Chez
la Brebis,
après l'injection de l'extrait des
prélèvements
sanguins
sériés sont effectués;
le plasma est récupéré et congelé
à
-20°C ]:Our les dosaqes hormonaux.
Il
faut
rappeler
qu'avant
toute
injection
de
substance
six
prélèvements sont effectués à la minutes d'intervalle. Le taux hormonal
dans
ces
six premiers prélèvemen~s indique le taux de base normal
de
l'hormone concernée.
-19-

Le protocole des prelèvements est le suivanc dans tous les cas :
- 50 ' ; - 40' ; - 30' ; - 20 '
-
10 1
;
0 ; + 5'
; + 10 1 ; + 20 '
+ 30'
+
+ 130'
tO
prélèvements témoins
injection
Dans un tel protocole, chaque animal traité est son propre témoin,
ce qui permet d'éliminer les différences inter-individuelles.
-20-

CHAPITRE III
METHODES ET TECHNIQUES

ŒAPTIRE III - METI-DDES ET TEŒNICUES
A - TOXICITE DES PlANIES IAc.ra;ENES
A
priori
les
planLes
lactogènes sonL
dépourvues
de
toxicité
1
puisque
les enquêtes ethnob:xaniques indiquent OU' elles sont absorbées
par
des
femmes
depuis des milliers d'années
sans
qu'aucun
malaise
particulier ait pu limiter leur usage.
1. Toxicité in vivo
\\
Des
rattes de souche \\vistar âgees de 3 mois et de poids
homogène
(280
à
300 g)
sont réparties en deux lots de 10 animaux.
Tous
les
anir.aQx sont soumis aux conditions standards d'élevage du Laboratoire:
alimentation et abreuvernent ad libiLUffi. Le lot témoin reçoiL 2 ml d'eau
par jour et les animaQx traités reçoivent 2 ml d'extraiL de plantes par
jour correspondanL à une dose de 1 g d'exLrait sec par jour.
Apres les
traiten~nts les animaux sont laisses dans leur cage dans les conditions
d'élevage de la Ratterie. Pendant 10 jours, le comporteITP-nt des animaux
eSL observé et des mesures du poids corporel sonL eifectuées.
2. Toxicité in vitro
La
toxicite in vitro est réalisee sur l'iléon isolé de Cobaye par
la !ï8thode de VAN NUETON et FON'IAIHE (1976). Un Co!:aye à jeun depuis 24
h
est sacrifié et la partie préterminale de l'iléon est prélevee (à la
cm
du caecum).
Le fragrrent est lavé de son contenu et laissé en repos
dans
une
solution de Tyrode à 37~C ç€ndant
au moins 30 minutes.
Une
partie
d'iléon
d'environ
5
cm est montée
dans
l'appareil
à
bain
d' or-gane (Fig. 1).
ce
dispositif
décrit
par
VAN NlJETEJJ
et
al.
(1976)
penœt
d'enregistrer
le
péristaltisme
de l'iléon de Cobaye.
Il
est
connu
depuis
longtemps
que
le
péristalLisme
de
l'iléon
a
une
origine
nerveuse, et qu'il est à la fois sous contrôle du système cholinergique
et dopaminergique.
-21-

Le
but
de la manipulation consiste,
à partir
d'enregistrements
témoins,
a suivre les variations du mouvement péristaltique (pression
intralUITÙnaire,
volume
intraluminaire et tension longitudinale)
en
presence
de
substances
ç:.harrœ.cologiques
a
activité
connue
(acetylcholine,
atropine,
têtrodotoxine) et en présence d'extraits de
plantes.
Dans
cette
expérimentation toutes les substances
étudiées
sont
ajoutées au bain d'organe pendant l'enregistrement. Après chaque essai,
il
est
procédé
à un lavage de l'organe par un
changement
de
bain.
Enfin,
les
paramètres
du réflexe péristaltique étudiês sont
La
tE-nsion longitudinale (TL)
le volume intralUITÙnal (VI) et la pression
intralUITÙnale
(PI).
Ces paramètres sont exprimés en
pourcentage
àe
réponses
observées
en
présence
de
substance
par
rapport
à
l'enregistrement témoin.
B -
lES OOSAGES ~
Tous
les
dosages
honronaux
ont été
réalises
par
la
medJode
raàioimmunologique
(RIA),
dont les caractéristiques générales peuvent
se résThuer de la manière suivante.
-
Le Principe
Le
dosage RIA est une technique basée sur la compétition entre
Les fonnes radJ..oactive et non radioactive d'un antigène donné et leur
anticorps spécifique.
Il s'agit d'une réaction du type :
Ag <
-!-
AC ~ ~\\g" - AC ] +
Ag"
( 1 )
Complexe Antigène-Anticorps
En presence d'antigène non radioactif la réaction (1) devient:
Ag"
+
Ag + AC ~ ~\\g" - AC ] +
~g - AC] + Ag" + Ag
(2)
(2)
est alors un équilibre qui obéit a la loi d'action de masse.
Lorsque
l'équilibre
de cette réaction est atteint,
grace
à
un
immunsérum
spécifique,
le
complexe
Ag"-AC
est
précipité
et
sa
détermination
quantitative
est
réalisée
dans
un
compteur
à
-23-

scintillation
solide.
Pour
la realisation du
dosage,
une
courbe
standard
est
ét3bl ie,
rrom:rant
la
décroissance
du
çaurcentage
ct' antigène
radi02.ctif
qui
se
fl;.:·_~
am:
anticorps
en
presence
de
quantités
cDissantes
d'antiqène
non raciioactif.
En face
de
cette
courbe
standard,
on disçasera des tubes dans lesquels le
çaurcentage
d'antigène radioactit sera détermine comme précédemment à la différence
près
que
dans
ces tubes l'antigène non radioactif est
remplacé
par
l'échantillon
inconnu
à
doser.
Concrètement
ces
valeurs
de
radioactivité
dans
les
échantillons
sont reçartées
sur
la
courbe
standard
penmet~ant ainsi
de déterminer avec précision
la
quantité
d'antigène presente dans les échantillons.
Dans la pra~ique.
tous ces
calolls sont effectués à palLir d'un prograrrrne mis sur un ordina~eur.
- L-ôJ. Precision
rJutre
le fait que le dosage RIA presen~e l'intérêt evident d'être
quantitatif
il
est doué d'une très grande
sensibilité
puisqu'il
J)?rmec. cle détecter des quanti tés d' honrones vanan~ entre 15 PC] et 5 ng
(KLlJN, 19 ï 1 ). Les variations i ntra- et i i1c.er-essai étant respecti verr.ent
de
10
et
3 %,
perrT.€'ttent
de créditer la méthode
d' une
remarquable
fiabilité.
Enfin,
rappelons que la correc~ion de tout dosaqe RIA es~
essentiellem?nt
conditionnée
par
la
rigoureuse
sP?cificité
de
la
réaction antigène-anc.icorps.
1. Dosage de la prolactine
La
prolactine est dosée par la méthode RIA proposee par YALLCW et
BERSCN (1960), lTI8difiée par K~ (1971).
- Ccnditions du dosage
. Toutes les opérations de répanition des réactifs sont réalisées
à l'aide d'un diluteur automatique, exception faite des solutions mères
des points de la courbe de référence qui sont réalisées à la main.
Le
premier anticorps,
anticorps anti-prolactine ovine,
est
utilisé à la dilution finale de 1,4x10- 6 •
-24-

Le volt1ffi2 du plaslTB. inconnu a doser ):::Ouvant: varier de 5 à 50 ul,
on
veillera à rajuster le volume rinal qui doit étre le même ):::Our tous
les tubes.
Après l'adjonction àu 2e ant:icorps,
sérum ae Lapin anti-cobaye
(SLACl,
une
incubation d'au rroins une heure est nécessaire avant
la
centrifugation
précédée
d'une
réparLition
de
3
ml
de
Tarn):'On
Véronal/EDTA dans tous les tubes.
A l'issue d'une centrifugation d'une heure à 3200 G,
les tubes
sont
renverses,
séchés
et
mis
à
compt:er
dans
un
cornpt:eur
à
scintillation solide.
R,?ffi?rques
1.
La non spéciflcité stricte de la prolact:ine entre les especes.
du moins chez les Mammifères, autorise l'ut:ilisation d'aut:res ant:1COrps
pour
réaliser
l'iœmunoprécipit:ation.
Ainsi avons-nous
utilisé
avec
aut:ant
de bonheur du sérum de Cheval a~t:l-Lapin (SCAL)
dans ce cas
bien
entendu
nous avions utilisé un ant:icorps
ant:i-prolactine
ovine
préparé au LalxJratoire par L.Iv!. EJUDEBINE. Nous avons également: uLilisé
du
sérum
de
Chèvre ant:i-Coœ.ye préparé pa.r G.
KANN.
L' int.ér:
de
l'utilisation
des anticorps preClpi t.s.nt.s obt.enus chez de gros
anirrau.'X
est
purement
d'ordre économique.
Gans l.a mesure où un üleval ou
une
Cnèvre peut céder beaucoup plus de sang qU'un Cobaye.
2. Dans le protocole défini par YJUJN (1971), on se rappelle que la
1ère
incubat:ion dure 5 jours et la 2e l heure!
La longueur de la 1ère
incubation on le voit,
n'autorise final.ement qu'un dosage par semaine,
ce
qui
nous a paru relativement limitant. pour un travail de
routine.
Nous
avons alors envlsage le raccourcissement. des t.emps
d'incubation.
D~jà en
1983,
EIS~N
et
CH2d
rapportent
que
l'adjonction
de
polyéthylène glycol 8000 (PEG)
à la concentration finale de 3 ~ permet
une ilTilTTUnoprécipitation fiable 24 heures après la 1ère incuœtion et 15
minutes après l'addition du 2e anticorps.
Selon ces auteurs,
dans ces
conditions
de
dosage de la prolactine et de l'hormone de
croissance,
ils
obtiennent une sensibilité de 4 ng pour la prolactine et 8 ng pour
l'hormone
de
croissance.
Les coefficients de variations
intra-
et
inter-essais
sont alors respectivement de 8 et 12~ pour la
prolactine
-25-

et
de 5 à 18 % pour l'hormone de croissance.
Quant au pourcentage
de
réoJperation de lrhol~ne marquee, il est de 81 ~ pour la prolactine et
de
ï5
% pour
l'hormone de
croissance.
Ces
résultats
permettent
d'ê.ffirrr.er
qJle le raccourcissement des incubations en dosage RIA,
par
l'adjonction
de PEG à des concentrations bien choisies.
n'altère
pas
l'équilibre
ae
la
~éaction antigène-anticorps.
A partir
de
ces
observations,
nous avons et~li la courbe de precipitation du complexe
Antigène-Anticorps,
2e
Ant.icorps,
en fonction
des
concentrations
variables
de
PEG 6000,
ajout.é à l'incubat 24 et. 48 h apres
la
1ère
incubation.
i-Jous avons alors observé que le seuil de 50 %- de
liaison
~st atteint, ~".ussi bien dans le cas de la prolactine que des caseines-
avec
une
concentration
finale
en PEG 6000 de 6,66 ~
sans
que
les
pararretres du dosage RIA ne soient affectes (fig. 2).
Le
seul inconvenient. que nous ayons observé avec l'utilisation du
F'EG QOOO. c'est une élévation relat.iverrent importante de la liaison non
sp2cifique
br~it
de
fond
(14,5
à 16 %- au lieu
de
1
à
10
~
généralement admis dans la littérat.ure).
t-'I.ais le problème a été résolu
çar l'adjonct.ion de Triton-X-I00 : 0,1 % à tous les tubes qui ramène le
pourcentage de la liaison non spécifique ent.re 3,2 et 9,8 % .
Du
point
de v~e du mode d'action du PEG.
il
est
vraisemblable
comme l'ont indique EIS8~ et CHE~ (1983)
que le polyéLhylène glycol
en
facilitant
l'agrégation des molecules d'antigènes et
d'anticorps,
conduit
à
l'accélération de processus d'irnmunoprécipitation.
Enfin,
outre
le gain considérable de temps que procure cette modification
du
systeme
de
l'irnmunoprécipitation,
l'utilisation du PEG
est
source
d'économie du 2e anticorps.
En effet pour un 2e anticorps qui dans les
conditions
initiales
du dosage devait êt.re utilisé pur,
nous
avons
obseDJé qu'un tel anticorps pouvait être dilué jusqu'à 10 fois sans que
soit
altérée
sa
capacite
de
se
lier
à
l'antigène
dont
il
est
:3pécifique.
- Les Anticorps Anti-Prolactine Ovine
Nous
disposons
dans le Laboratoire de deux
sources
d'anticorps
anti-prolactine ovine. L'un est fabriqué chez le Cobaye par KANN (1971)
et l'autre,
de préparation plus récente est fabriqué chez le Lapin par
HOUDEBlNE (1982, communication personnelle).
-27-

- Le deuxième anticorps anti-'Y globuline
Il
est différent se lon que l' OL ut il i.;e l' anti -prolacti ne préparé
chez
le
Cobaye ou celui prép~ré çhez le ~~in.
Dans le
premier
cas
l'immunoprécipitation
est
réalisée
en
présence de
serum
de
Lapin
anLi-Cobaye (SLAC) ou de sérum de 01èvre anti-Cobaye (SChAC).
Dans
le
deuxième cas on utilisera du sérum de Cheval
anti-Lapin
(SC'\\[.) .
2
Dosage de l 1 honroDe de croissance et du cortisol.
Le dosage de l'hormone de croissance, et du cortisol est basé tout
comme
la
prolactine sur le principe de la
radioimmunologie.
Seules
quelques étapes sont différentes.
L'homone
de
croissance
est
dosée
dans
des
conditions
similaires,
la
seule différence étant que l'immunoprecipitation
est
r2alisée
par
du
sérum de Mouton anti-Lapin (SMAL)
car
l'anticorps
sp§cifique
de
la GH ovine fourni par le N.I.H.
a eté obtenu chez
le
L3.pin.
Le
dosage
du çonisol se fait par la rœthode de
la
"Liaison
Protéine"
ou
"Protein
Binding".
Ici nous
n'utilisons
pas
l'iode
radioactif pour ie marquage mais du tritium. La mise en évidence d'une
protéine,
la
transcortine,
se
liant a~X
corticoïdes
de
manière
spéçifique,
a
permis
de
substituer cette
protéine
à
l'anticorps
spécifique (PATTSqSON et HARRISON, 1971).
Le
cortisol
libre
à
doser et le cortisol tritié
sont
mis
en
presence
de
globulines de Chien ltranscortine).
La séparation de
la
fraction
liée
à:ra transcortine se fait au charbon dont la
propriété
est
de
retenir
la fraction libre.
Enfin,
la
radioactivité
de
la
fraction liée est comptée sur un compteur à scintillation liquide.
-28-

3 - Dosage des caséines-{3 chez le Rat et la lapine
Les caseines-
sont dosés dans 18 surnageanL de glanae mammaire de
Ratte
et
de
Lapille par une ;nethoci.e radioir!J11Unologique
projX)see
par
EDERY et al. (1983), modifiée ~r nous-même (non publié).
a. Extraction des casêines-{3 de la glande mammaire
100
mg de glande mammaire sonL décongelés et broyés dans 2 ml
de
tampon
~)osphate
0,05 M,
pH 7,5 (nous utilisons un broyeur
,Polytron
FI-lD) .
Une
fraction aliquoLe du broyaL eSL prélevée ]:Our
servir
à
l'évaluation
des
protéines
totales par la rœthode de
WtlRY
et
al.
(1951).
Le
reste
est centrifugé à 2500 9 penàant
30
minutes.
Le
surn~geanL
est récupére et congelé à - 20°C en attendant le dosaqe des
cas8ines-{3.
b. L'iodation
Elle
est réalisée dans les mémes conditions que le marquaqe de la
prolactine. G~ pic de caséine-{3 marqué apparait entre les tubes 7 et 11
du collecteur de fractions.
ce pic est suivi par celui de l'iode libre
(fig. 3).
L'activité specifique de la caséine marquée obtenue dans
nos conditions de marquage est comprise entre 75 et 95 pCi/pg).
c. Préparation des anticorps
- L'anticorps anti-caséine-{3 de Rat
La
caseine-{3
de
Rat
(PM 195ÛO)
a été isolée
et
purifiée
la
premi~re fois par PELISSIER (1980).
C'est lui qui nous l'a procurée à
titr!? graci8ux.
L' anticorps
anti -caséine-{3
de
Rat
a
été
préparé
dans
le
Laboratoire par L.M. H)UDEBI~Œ. par immunisation mensuelle d'une Chèvre
avec
l'antigène pur émulsionné dans l'adjuvant de Freund complet.
Il
est utilisé à la concentration de 1/5000 initial.
-30-

Dans
le
cas du dosaqe des caséines-
chez le Rat.
le
deuxième
anticorps à utiliser est le sénlffi de Lapin anti-Mouton (SlJlM).
et dans
le
cas
d'un
dosage
chez le Lapin on utilisera du
sérum
de
Mouton
anti-L3.pin
(SHi\\Ll.
Ces
anticorps sont également fabriqués
dans
le
L..~\\Jratoire.
Ils
sont
tous
utilisés à la
concentration
de
1/15e
initial.
d. caractéristiques du dosage
La
sensibilité
du
dosage P2rmet de détecter les
variations
de
caséines- {3 comprises
entre
0.5
ng/tube et 500
ng.
La
courte
de
référence
est préparée pour comporter les concentrations suivantes
en
caséine-{3:
0.49; 0,98 ; 1,96; 3,9 ; 7,8 ; 15,6; 31,25 ; 62.5 ; 125
et 250 ng/ml.
Les ço~rcentages de récupéra~ion de la caseine-{3 ont eté
calculés pour les concentrations suivantes en caséine-{3 de la courbe de
réE~rence
15.6
31,25;
62.5;
125 et 250
ng/ml.
Ils
sont
resç€ctivement
de 108 ; 98 ; 92 ; 92 et 90 ~ (EDERY et al., 1983).
Enfin
dans
les
conditions du dosage
proposé.
les
variaüons
inter-dosage
et
in~ra-dosage ont
été
calculées
sur
16
dosaqes
différents.
On
a obtenu un coefficient de variation inter-dosaqe
de
11.5 ~ alors que le coefficient de varia~ion intra-dosaqe est de 5.1 ~.
Enfin. EüERY et al. (983) ont m::mtré qu'il n'y a ças de réacüons
croîsÉ:es
entre ,la caséine-{3 de la glande lTBIT1ITBire et les protéines des
autres tissus comme le coeur. le muscle. l'ovaire ou le tissu adiP2UX.
-31-

e. Protocole du dosage
La cO:TI]:X)sitiol1 des tam]:X)ns ut.ili::J~s dans le dosage est indiquée en
annexe.
-----------------------------------------------------------------------
CAS. "
CAS.F.
ANTI-
TP-8SA
TP-NSS
INC.
CAS
1
-----------------~~------~~------~~~----~~-----~}-------~---------
TOT;'.UX
100
NSS
100
200
TOTAUX LIEES
100
200
200
G
Û.49
100
100
200
200
A
M
H
E 250.00
100
100
200
200
INC.
100
200
200
50 à 100
Après une incubation de 24 heures à la temoerature du laboratoire,
on ajoute à tous le.; tubes 200 ~ l du 2e anticorps (SU\\;\\! ou SHAL)
puis,
apres
15
minutes,
l ml de PEG 6000 12, 5 ~ est distribué à
tous
les
tub'?S
avant de les centrifuger à 2500 g120 minutes.
Le surnageant est.
alors
aspiré
et
les
culots sont mis à compter dans
un
compteur
à
scintillation soiide.
4 - Expression des résultats
Profil de la courbe de réference (fig. 4):
L'expression
des résultats sera rigoureusement la même pour
tous
les
dosaqes hormona~{ réalisés au cours de ce travail.
Il s'agit donc
d'une expression générale qui nécessite quelques définitions préalables
soit alors :
.T" - La quantité d'hormone marquée introduite dans chaque tube en
cprn (il s'agit de la radioactivité totale).
-33-

.s~ - La quantité d'hormone marquée liée a l'anticorps par tube en
cçrn (c'est la quantite de radioactivite précipitée) .
. F~ - La Quantité d'hormone ~arquée libre par tube en cprn .
. Ht - La quantité d'hormone non radioactive (hormone froide) par
tube (standard ou échantillon. en ng) .
. BOr.
La quantité d'hormone radioactive liée à
l'anticol~S
en
l'absence d'holTIOne froide dans le volume réactionnel. On déduit de ces
définitions que :
l'' = S" + F~.
Par
définition.
la décroissance de la radioactivité en
fonction
des
concentrations
croissantes de l'hormone froide est donnée par
la
relation :
B~ / F"
=
t (Ht)
[;3.
courbe
representative
de
cette
fonction
est
une
branche
d' hyy:eri:ole
qui rend difficile l' interprétation de3 valeurs
d' hormone
au 'Joisinage des asymptotes.
- Iransromation l.Dqit
L3.
transfoITrB.t.ion logi t. a ét.é pro):Osee P3.r rllGDLEY et al.
( 196 9 )
):Our permettre d~. résoudre la difficulté d'interprétation des résultats
au voisinaqe des faibles et des fortes valeurs d'hormone.
y
Par défi ni tion
Loqit Y~ = Loq
avec
y = S" / sa"
l - y
Autr2rœnt dit:
Loqit Y = (wq Ht)
dont la courbe représentative
est ~lne clroi te de pente théorique egale à - 1.
L'équation générale de la droite est
Logit Y = a - b log (dose Hormone)
-34-

Les valeurs des échantillons inconnus sont calculées en rapportant
les
quantités
de radioactivité à cette courte.
Pratiauement dans
le
Laboratoire
tous ces calculs sont r~~lisé3 à partir d'un programme mis
sur ordinateur.
-35-

CHAPITRE IV
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE CONTROLE HORMONAL
DE LA GLANDE MAMMAIRE
;
: ;

ŒAPrrnE IV - RE.VUE BIBLICGRAPHIOOE SUR LE <X:NIROLE ~ DE LA
GLANDE MrIl-Ml\\IRE
Trois grands groupes d'études se partagent aUJourd'hui l'essent.iel
des travaux réalisés sur la glande mammaire.
Des
études
fondamentales
visanc
à
détermin~r,
au
niveau
endocrinien,
cellulaire
et.
moiéculaire,
les
lnécanisuBs
de
la
différenciation et. de la stimulation de la cellule mammaire.
Des
études
de
type
agronomique visant
la
uaitrise
de
la
prcduct.ion de lait chez les anima~x domest.iques.
Des
études
à caractère médical justifiées
par
la
fréquence
élevÊe des tumeurs mammaires.
Le
présent travail se propose de contribuer à l'approche des de~x
premiers
groupes d'études par l'utilisation des substances nat.urelles,
(les extraits de plantes médicinales lactogénes. tvlais 2vant d'y arriver,
examinons ce qui est admis aujourd'hui sur la qlande fra.rïrrla.ire, tant sur
sa
structure,
son fonctionnement et les c~fférencs concrôles
qui
y
interviennent.
A - M::RPOOLCGIE DE LA GLANDE
fW-MlURE
1. Aspect rraCTOscopique
ApP3rue
relativement
tard
dans l'histoire de
l'évolution,
la
glande
m~mmaire est
intimement
liée
au
processus
global
de
la
re~roduction.
Cette
implication n'est pas etrangere à son
existence
cyclique,
ainsi
qu'à la variabilité des hormones qui contrôlent
son
accivité selon les espèces.
Les
ébauches mammaires sont connues pour dériver de
l'ectoderme.
Chez
le
màle
dès la vie embrlonnaire.
les androgènes
de
l'embryon
induisent
des lésions irréversibles au niveau hypothalarno-hypophysaire
-36-

A
cO;Jilloire scn~uln
cellule myoepilhéliale
B
memtrone
basale
noyau
....,~--j)Sle apical
lumjè~ê
O ········
O
,·0·• .
.,:'",
lumière
-=--=-....;;0 piC a 1
secrètcires
ce GOigi
c
-l,-~--- m'ltochondrie
rétic~lum endo~losmiQue
~~lr-~-- noy:u
tcsale
cellule myoe;:>l~héliale
capillaire sonQuin
F'IQ:5
Glande mammaire de la lopine
Aspec's r:lacrosco;:>iQue
microscopi~ue
1
et utfras'ruc1ural

Sang art~riel
i
exc,e:eur
Fig. 6
L'alvéole mammaire (chez la femme)

FIG.
7:
U1trastructure de la cellu1e mammaire
chez 1a. femme en 1actation.
(Tiré de MAILLET M., 19A4 )

et
mammaire
qui interdisenL un développement de la
glande
mammaire.
Che3
la femelle,
le tissu épithéllêl sécréteur n'apparaît qu'au cours
de
la
gestation
et dispardit à la tin de la lactation;
pour
bien
saisir
la
stnlcture
de
la g~ande mamoaire,
il
convient
donc
de
l'examiner au cours de la gestation ou pendant la lactation.
Chez la Lapine (Fig.
5) comme chez tous les aULres ManmUfères, la
croissance
de
la
glande
mammaire
dépend
de
plusieurs
équilibres
endocriniens précis.
En
p§riode de lacLation la glande rrarI1ITBire oe Lapine présente une
structure
alvéo-lobulaire.
8
à 10 canaux galactoPhores
partenL
du
rracelon
pour
se
diviser
par
la
suite
en
canaux
inter-.
puis
intra-lobulaires que terminent les acini (OELOUIS et al., 1977).
Cette
structure disparaît en fin de lactation pour ne laisser
en
pl~ce que les cana~~.
2. As~ microscopique et ultrastructural
Chaque
êlcinus
est
fonné
d'une
rangée
ae
15
à
20
cellules
épithéliales
çolc1.risees.
Les
]:Ôles Casal et apical
délimitenL
une
l uIi1ière dans 13.que11e s'accumule le lait (Fig. 6) .
Le
pOle
apical
est bordé de villosités qul
interviennent
pour
l'evacuaLion
des proLeines et des matières grasses hors de la
cellule
(Fig.
7). Enfin, rappelons que les protéines du lait sonL -synthetisées
par les polyritosomes de la celule.
Elles sont alors enfermées dans un
sa': membranaire au niveau de l'appareil de Golgi.
Leur libération dans
la
lumière
est
precedee
p3.r la rupture
de
la
membrane
plasmique
n'iELLUlGS
et PHILP,
196 4) .
BOUSQUET et al.
( 1969)
ont ITOnLré qu'en
période
de
lactation la cellule mammaire est capable
de
synthétiser
l'équivalent èe son poids par jour, de protéines.
-40-

~
oestradiol
progestérone
prolactine
hCS
oestradiol
corticostéroide5
progestérone
facteur de
11
hormone de
croissance
/~q
~
(développement des canaux
~
testostérone (d'l
croissanc:
\\
,
et du tissu sécréteur)
~
:
- r
corlicost"Oi~
I~
Il>
~~

grossesse
~ t~ ~ ~!>
cloderme
.. . / 11"'f"'-- p.----"/
l' (
·ij\\Yj!I&.!iiA
. /
~ croi s san ce
d é v 17\\ 0 Il Pt' III E' fil des
t a c t : !
"i e f 0 et al e
1
1$ 0 m é trique)
c <.111.1 Il. e 1 LI P. st; s sus
anll~xes)
naissance
puberté
.-~
~
prolactine
"
sevrage
corticostéroïdes
(uisparition des
1
insuline
cellules sécrétrices)
Vi
ocytocine
Fig.
Morphogénèse et croissance de la glande mornmalre chez la femme
8

B - ŒOISSANCE DE I1\\. GIl\\NDE ~
1. Embryogenèse et non:nogenèse chez la Femre
Le développement de la glande mamm~ire commence au cours de la vie
embrYDilnaire.
L'ébauche
nBmmaire dérive de l'ectoàerrre et consiste en un reseau
de
canaux
très
peu développés.
Ces canallX sont connectés
au
téton
(Fig. 8).
Le développement de cette structure de base se poursuit
au
ryt~~
de
croissance
des
autres
organes
sans
contrôle
hormonal
particulier jusqu 1 à la puberté.
A
la
puberté (13-15 ans chez la Femme),
le réseau àe canaux
se
ramifie
sous l'action des stéroïdes ovariens [E2-170 et progestérone),
des corticoïdes (cortisol),
de l'hormone de croissance (GH)
et,
bien
entendu, de la prolactine (PRL). C'est à cette période que les cellules
épithéliales forment des bourgeons à l'extrémité des cana~x.
Les
cellules épithéliales sécrétrices n'apparaîtront qu'au
cours
de la gesta.tion; leur développement est sous contrôle de la prolactine,
de
l'hormone
placentaire
lactogène,
des
oestrogènes
et
de
la
progestérone
(HOUDEBINE.
1985;
HOUDEBINE et al.,
1982,1983).
Ces
cellules
s'organisent
alors
en alvéoles à
l'extremité
des
canaux.
dispcsition
qui
leur
permet
de
prélever
efficacement
dans
la
circulation
sanguine
les
éléments
nécessaires
à
la
syntrlèse
des
composes
du
lait (acides arrUnés.
glucose.
etc ... J.
A la fin de
la
gestation. la structure mammaire fin prête n'attenà "qu'un signal" JXlur
commencer
la
synthèse
du lait.
Enfin après le
sevrage,
le
tissu
épithélial
sécréteur
disparaît
et la structure de la glande
est
de
nouveau (à peu de chose près)
semblable à celle qu'elle était avant la
grossesse. De ce qui précède on VOlt bien que la glande mammaire est un
organe cyclique du çoint de vue de son activité fonctionnelle. C'est ce
qui
explique que cet organe est à peine visible chez des espèces comme
la
Ratte,
la Lapine,
hors des périodes de gestation ou de lactation.
Chez la Femme,
bien que le sein soit une structure permanente, on sait
que
ce
sein
au
repos est essentiellement formé
de
tissus
annexes
(conjonctif, tissu adipeux).
Il faut d'ailleurs observer que le volume
du
sein
au repos n'a pas de rapport avec les capacités de ce
sein
à
-42-

prcduire
du lait,
puisque la quantité de lait est proportionnelle
au
nonlbre
de cellules épithéliales alvéolaires qui apparaissent au
cours
de la gestation (HOlIDEBINE, 1985).
2. Contrôle honmnal
Si
au
repos
la glande mammaire a peu d'exigence
au
regard
de
l'o~ganisrne,
lorsqu'elle
est
en activité ses
exigences
deviennent
considérables!
Les
énormes
besoins de la glande
mammaire
à
cette
période sont justifiés par le fai~ qu'en phase de lactation, cet organe
synthétise plus de protéines et de lipides p~r unité de temps, que tout
autre organe. Cet~e intense activité requiert l'interven~ion d'un grand
nombre d'hormones :
a. Rôle des oestrogènes
Sans
être à proprement parlé des facteurs de crOlssance du
Lissu
~ammaire,
les
oestrogènes n'en jouent pas moins un ràle
determinanL
dans le développement de la glande mammaire.
Ainsi est-il connu depuis
longtemps
que c'es~ l'auqmentation de la concentration des oesLrcgenes
pendant
la
gestation qui condiLionne la reprise de croissance
de
la
glande
mammaire.
Ce
sonL donc les oesLroCjenes qui
ronL
sorrir
la
marrelle du silence (repos)
dans lequel elle s'esL ins~allée dès la fin
de la lactation précédente.
Par ailleurs il a èté éL~li lHEAD et al.,
1982)
que l'injection d'oesLroqènes,
seuls ou en association avec la
proges~érone,
induisait
la
lactation chez la brebis tarie
ou
Irène
vierge. DELOUIS et al. (1980) ont montré par ailleurs la spécificité de
cette
action
des
oestrogènes
en
la dissociant
de
l'effet
de
la
prolactine Qui,
on le sait,
est supprirre par la bronlOcriptine (CB154)
n:AJIT'J, 1970).
De
nombreux
autres
raiLS
ont
confirme
par
la
suite
cette
indépendance de l'action des oestroqènes sur la glande mammaire.
Parmi
ce1.D:-ci on peut ci ter,
BOl.AI\\J'DER et TOPPER (1980 l qui ont montré que la
perte
de sensibilité de la souris vierge ovariectomisée à l'action
du
complexe
lactogène (insuline-prolactine-cortisoll
pour la synthèse de
l'Œ-lactalbumine,
est
parfaitement
restaurée
par
un
traitement
oestrogénique.
NICOLAS
et
al.
(1981)
ont
même
pu
induire
la
non-dépendance
en prolactine pour la synthèse de l'Œ-lactalburrUne chez

la ratte vierqe par un traitemenL progesterone-OeSLroqen~s.
Enfin.
si cetLe intervenLion de3 oestrogènes est connue pour étre
parLiollièrement importante, en dépit de l'atfluence des trava~~ sur la
question,
le
mecanisme de ceLte action demeure à ce jour
mal
connu
(H0UDEBINE, 1985).
b. Rôle de la progesLerone
Pendant
la
gestation
la proqesLérone plasmatlque demeure
a
un
niveau
élevé (un niveau élevé àe la nrogesterone est èeLerminanL
pour
le maintien de la gestation),
Pendant cette periode la ~lande mammalre
se met en place,
se développe.
mais n a pas d'activite syndhètique ni
séc~éLoire. L'activité fonctio~nelle de la mamelle ne démarrera qu'à la
parturition,
période
à
laquelle
il y a une
chULe
bruLale
de
la
prcçestéronémie,
accompagnée
d'une montée tout aussi brutale
de
la
prolactinémie.
Cette
simple observation indique que la
proqeSLerone
joue
au
moins deŒ{ rôles au niveau de la glande mammalre:
a)
elle
favorise
la
croissance
de
la glande mammaire
;
b)
elle
inhibe
l'initiation de la synthèse du lait.
Aujourd'hui ces del~~ arrirrrBLions
ont
été largement confirmees par de nombre~~ trava~~ chez
differentes
es~~ces,
Il a par ailleurs été établi que, bien que la q~anae mammaire
soit la cible de choix de la progesterone.
celle-ci requiert pour agir
la
présence
des hormones conLrôlant réellerr.ent la crOlssance
:
les
oestrogènes,
la
prolactine.
les
corticostéroïdes,
l'hormone
de
croissance,
l'insuline et la thyroxine.
Ce rôle de la proaestérone a
rait l'objet de nombre~x trava~x, aussi bien in vit~ que in vitro.
En
1958,
LYONS
et
al.
ont
montré
que
c~e=
la
Ratte,
hypophysectomisée.
ovariectomisée et adrénalectomisee,
il n'était pas
possible d'induire même un début de développement de la glande mammaire
avec
les
seuls
stéroïdes
ovariens (E2
17~-progesterone).
Ils
en
conclurent
la
nécessaire
présence
des
hormones
hypophysaires
(prolactine
et GH)
pour que l'action mammogène des'stéroïdes ovariens
soit
possible.
Leurs observations allaient être confirmees plus
tard
chez la Souris (NANDI, 1958), chez la Lapine (DENAMUR, 1965) et chez la
Chèvre
(OCWIE et al.,
1961).
Par contre il a été montré (CLIFTON
et
FURTH,
1960;
TALWALKER et ~ŒITES,
1963;
MEITES,
1965; MEITES et
-44-

KRAGT,
1966)
que
mèrre
en
absence
des
stéroïdes
ovariens
l'administration
de
fortes
doses
d'hormones
hypophysaires,
ou
l'implantation
d'hypophyse
à des R2.ttes,
sont capables d'induire
la
croissance de la glande mammaire.
De rreme chez l'anirral intact, et non
ges~ant,
l'administration de doses extra-physiologiques de
stéroïdes
ovariens conduit à un développemenL imporcant de la glande rnamm~ire qui
peut
mème atteindre le stade de la sécrètion de lait!
Des expériences
falLes chez la Chèvre et la Brebis (S~rrTn et SCHANBACHSq,
1973),
chez
la
'lache (HEAD et al.,
1980),
ont ITOntré que si un tel résultat peut
être
atteinL dans une moindre mesure avec l'E2 17~,
il ne pouvait pas
étre atteint avec la progestérone seule (~~ eL al., 1980).
L'action
~arnrnogénique des stéroïdes ovariens est indépendante
de
la
prolactine
comme
l'indique
la
suppression
de
celle-ci
par
l'adrrUnistration
du CB154 pendant le traitemenL (DELOUIS,
1980).
Par
contre
l'administration du CB1S4 en débuL de lacLation,
inhibe
cette
lactation
(VJù~~
eL al.,
1978).
Ces obser;ations confirment s'il
en
était
besoin
que
c'est
essentiellement la
prolactine
et
non
les
stéroïdes ovariens en tant que tels, qui est le vrai maitre d'oeuvre de
la àifférenciaLion de la glande mammaire.
Cette
indépendance
de l'action des stéroïdes ovarlens et
de
la
prolactine a été également observée chez la Souris (BO~NDSq et TOPPER,
1980)
et
chez le Rat (FP~~~ et TOPP~q,
1980).
Tous
ces
auteurs
s'accordent
à
dire
que
c'est
l'oestradiol-17~ plutôt
que
la
progesterone
qui serait à la base de l'initiation de la croissance
de
la
qlande
ma~aire.
Enfin,
de nombreuses expériences in t~tro sont
venues
confirmer
l'effet
amplificateur des
stèroïdes
ovariens
sur
l'action de la prolactine (ICnINOSE et NANDI,
1964;
DILLEY et NANDI,
1968 ; JEULIN et al., 1973 ; TERRY et al., 1977).
La
conclusion de toutes ces Gbse~~tions est que la
progestérone
n'est
pas une hormone mammoqénique essentielle.
Elle agit surtout
en
synerqie
avec
les
oestrogènes dans le processus d'initiation
de
la
croissance de la glande mammaire,
de manière à sensibiliser celle-ci à
l'action
future
des
hormones véritablement mammogènes que
sont
les
glucocorticoïdes,
l'insuline,
l'hormone de croissance, la prolactine,
et
sans aucun doute nombre d'autres facteurs non clairement identifiés
(HOUDEBLNE et al., 1982).
-45-

c. Rôle de l'hormone de croissance
L'hormone
de croissance (GHJ
a Loujcurs été considérée chez
les
RurninanLs
comœ
une
hormone
intervenant
dans
le
ID3.intien
de
la
lac~ation
(TOPPER
et
FPEEMAN,
1980).
En effet.
en
parcourant
la
littérature on ne rencontre pas cie raits indiquant l'intervention de la
GH,
ni dans le processus de la croissance de la glande mammaire,
ni
dans
celui
de l'induction de la synthèse du lait.
Par
contre,
des
travaŒ~
effecLués
tant
chez
le
vivant
qu'en
milieu
de
culture,
indiquent son rôle dans le l1B.intien et la stimulation de la sym:.hèse du
lait.
Ainsi.
?EEL et al.
(1981)
font observer que des
injections
répétées
de GB à des vaches augmentenL d'une manière significative
la
proè~ction laitière.
Cette
observation
est
corroborée
par
l'augmentation
du
flux
sanguin ID3.rnmaire chez la chèvre allaitante.
suiLe à une administration
de
en
(MEP~~~
et al .•
1984).
D'une manière qénérale
on
considère
aujourd'hui
~ue
l'hormone
de
croissance
(bien
que
son
mecanisme
d'2ction
soit
encore
ITal connu)
interviendrait
essentiellement
en
emDéchant
à
l'organisITB
maternel
d'accumuler
des
réserves
et
en
orientant
prioritaireITBnL
les
élémenLs
nULritifs
vers
la
qlande
rnaITITaire
(BAillAAN
eL al.,
1980).
En tOUL état de cause.
gràce à
la
dispc~ibilité
aCLuelle
en
quantité
imporLante
de
l'hormone
de
croissance
et de la somatocrinine (GRFJ.
l'étude de l'action de la GH
sur la production laitière devra connaître une très nette avancee avant
longtemps.
Dans le Laboratoire, l'équipe de G. YPNN mène de nombreuses
investiGations sur cette importante quesLion.
d. Rôle de l'insuline
DeQx raisons se conjuguent aujourd'hui pour maintenir relativement
meconnu
le
rôle de l'insuline dans le processus de la lactation.
Il
s'agit
de
la
particulière difficulté qu'il y a à
faire
varier
les
concentrations
de cette hormone chez le vivant;
puis il yale
fait
que l'insuline n'agit qu'à des doses extraphysiologiques (> 500 ng/ml).
Tout
ce
que l'on sait de l'insuline sur la glande mammaire vient
des
études réalisées in vitro.
Ainsi, si DEVlNOY et al. (1978) ont observé
une accumulation des ARNms des caséines de Lapin en absence d'insuline,
-46-

BOLANDSq
et al.
(1981)
ont montre par contre chez la Souris,
que la
presence
de l'insuline est indi3~€nsable à l'initiation de la synthèse
des
caseines.
Chez
la L3.pine et 1.1 Brebis.
si
cet.te
synthèse
de
caseines
est possible en l'absence d'insuline.
le rôle
amplificateur
que cette hormone joue sur la prolactine est considérable (HOUDEBlNE et
al. 1985).
Enfin,
il
faut SUr1:out retenir que chez la plupart des
espèces
l'insuline a une action profonde sur la cellule mammaire, entendu qu'en
son
absence,
celle-ci n'accumule que très DeU d'AFU\\~
des
caseines
(BOI..ANDS~ et al.. 1981 ; KULSKI et. al., 1933 ; HOUDEBINE et al., 1984).
e. Rale des glucocorticoïdes
Tout
comme l'insuline.
les qlucocorticoïdes ne doivent pas
être
considéres
COITITB
des facteurs inducteurs de l'activité de
la
qlande
marrrnaire,
mais
plutat
comme des amplificateurs de
l'action
de
la
prolactine. Les glucocorticoïdes ne peuvent pas s'expriœr en l'absence
de
la
prolactine,
mais
leur
rôle
n'est
pas
seulement
celui
d'amplificateurs passifs. En effet., des expériences realisées in t~tro,
montrent
que l'action rnit.oqène (bien connue)
de la prolact.ine ne peut
s'exprimer
qu'en présence de qlucocorticoïdes lM?.RTEL et al..
1982).
D'autres auteurs ont montre par ailleurs in vivo (DEVINOY et HOUDEBI~Œ,
1977 ; GÀNGULY et al..
19ï9) et in vi rra (ONO et OKA. 1980 ; HOUDEBlNE
et
al.,
1985),
que les qlucocorticoïdes stimulent la
synt.hèse
des
caséines. Quant au mecanisme exact. de l'action des glucocorticoïdes, il
demeure
encore
un sujet à controverse.
En effet il y a
moins
d'une
quinzaine
d'années
encore,
l'idée
que
les
glucocorticoïdes
sont
absolument
indispensables en synerqie avec la prolactine pour que soit
induite la synthèse des protéines du lait, était pratiquement un dogme.
!1ais
avec l'affinement des techniques de biochimie depuis une
dizaine
d'années,
ce dogme est aujourd'hui largement battu en breche!
Ainsi,
depuis les travaux de DEVINüY et al.
(1978) chez la L3.pine, de t-1AruSIK
et. al. (1978) chez la Ratte, de ~ffiGAIAH et al. (1981) Chez la Souris et
de f-lOUDEBINE et al.
(1985) chez la Brebis,
il est largement admis que
les
ARNms des caséines s'acCQ~ulent bien en présence de prolactine
et
en l'absence des glucocorticoïdes.
Seule
la Souris fait exception à ces nouvelles observations.
En
-47-

effet chez la souris vierge, la glande mammaire requiert absolument les
glucocorticoïdes pour accumuler les ARNms des caséines (GANGULY et al.,
1980).
En
définitive,
doit-on
convenir de l'existence
de
véritables
paiLicularités
d'espèces,
ou au contraire ne doit-on pas
simplement
évoquer
les
différences
des
conditions
expérimentales?
Dans
ces
conditions,
il
conviendrait
de
conclure
comme
dans
le
cas
de
l'insuline,
que le mécanisme de l'action des glucocorticoïdes sur
la
glande mammai~e reste encore à établir.
f. Rôle de la prolactine
Qu'il s'agisse des stéroïdes ovariens (E 17
et progestérone), des
glucocorticoïdes,
de l'insuline,
nous venons de voir qu'aucune de ces
hormones
n'est
elle-même
un facteur inducteur de
l'ac~ivité
de
la
glande mammaire. D'une manière ou d'une autre. chacune d'elles requiert
la
présence de la prolactine pour s'exprimer.
Sans conteste donc,
la
prolactine
occupe
le
poste
le
plus avancé
en
l'état
actuel
des
connaissances
pour ce qui est du contrôle hormonal de toute l'activité
de la glande mammaire.
Sans entrer dans les détails de la découverte, de l'identification
de cette hormone,
rappelons simplement qu'elle a été isolée de l'ante-
hYJXl;Jhyse de Brebis ]:Our la première fois par RIDDLE, BATES et DYKSHORN
( 1932a, b ,
1933) .
De nombreux travaux ont permis par la
suite
sa
purification et la détermination de sa structure.
Ainsi, SLUYSER et LI
(1964),
JIJ>..NG
et WIlliEL'1I (1965),
REICHERT et HILHElJ.U (1973)
ont
montré
que la prolactine est une protéine pure dont l'unité monomère a
un poids moléculaire de 22 550.
La structure primaire a eté connue grâce surtout a~x trava~x de LI
et
al.
( 1970) ,
l'lALLIS (1974)
et LI (1976).
Ils ont montré que
la
prolactine
est finalement un polypeptide comprenant 199 acides aminés,
dont
la
chaîne se replie par 3 ponts disulfures dont un
en
position
carboxy-terminale. Enfin la molécule de prolactine comporte également 8
radicaux tyrosine répartis dans toute la chaîne.
GREE:NW:X::>D,
HUNIER et
GUY~ (1963)
ont montré que ce sont précisement ces radicaux tyrosine
qui facilitent le processus d'iodation de la prolactine.
-48-

La
mise en évidence du ràle Idctogene de la prolactine rernon~e à
l'observation
de
HUNIER (1786)
sur la sécrétion du jabot de
Pigeon.
C' étai t
le
début
du
test du "jatO\\:. de
Pigeon"
pour
caractériser
l'action
de
la
prolacLine.
Aujourd'hui les tests
biologiques
sont
abandonnés
au
bénéfice de techniques beaucoup plus fines et
beaucoup
plus
fiables,
dosages radioiw.muno 1ogiques,
cultures d'explants et de
cellules.
etc ...
ce
sont
ces
progrès
techniq'J.es
rrais
aussi
techr,oloqiques
qui
ont
permis
de cerner le
champ
d'action
de
la
prolactine,
dont le contràle de la lactation n'est qu'un domaine entre
autres cemme l'osmoréqulation.
la reoroduction, le rnéLabolisme général
ou
encore la régulation ectodermale (NlCOLL,
1980).
Chez toutes
les
~ :
espèces
l'inducLion
de la sécretion lactée est sous la dépendance
de
cette
hormone.
C'est pourquoi l'essenLiel de notre étude de
l'action
des
extraits de plantes portera sur l'évolution de la prolactine
chez
d~s animaux trait~s avec ces extraits.
l'lême
si
le mécanisrne précis de l'action de la prolacLine sur
la
cellule mammaire souffre encore de quelques ombres, le faiL qu'elle est
absol~~nt indispensable à l'acLiviLé sécrétoire de la glande ffi2~ire
ne
fait plus de doute.
En effet des expériences de cultures d'organes
ou
de cellules épithéliales isolees dans des milieQ( sans sérum,
ont
ITDntré
clairelT.€nt
que cette hormone est bien l'inducLeur essentiel
de
l'activité
de
la glande ITI3JT'JTBire,
et que tom:es les aULres
ho rrnon es
n'interviennent que pour rrociuler son action.
Il
a été prouvé (DJ~Œ et al.,
1982)
que du point de vue de la
mammoqénèse.
le
niveau de la prolactine plasmaLique n'a
pas
besoin
d'ètre
élevé
pour
que
les
mitoses
des
cellules
épithéliales
se
èéroulent
normalement.
Par
contre.
et
le
fait
est
aujourd'hui
clairernent
établi.
l'induction
de
la
sécrétion
lactée
après
la
p~rturition exi~e
d'une
part
une auqmentation
considérable
de
la
prolactine
circulante,
mais d'autre parL que ce niveau élevé
de
la
prolactinémie soit durable.
Il semble mèrne, pour certains auteurs, que
le niveau de la prolactine plasmatique dans les 36 heures qui encadrent
la
parturition
soit responsable du niveau de la
production
laitière
(KANN et al.,
1973).
Enfin
rappelons que le récepteur de la prolactine est aujourd'hui
-49-

OJ
<lJ
'(lJ
Oestradiol
c
'(1J
o
'(lJ
.......
Prolactine
'<lJ
.......
Vl
Progestérone
L.
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1
- - - r
J~-l
lU
20
30
1
3
"
Semaines de grossesse
Jours de
Flg,g : Principales hormones Intervenant dans la lactation

partiellelnent puriÏié.
Il s'agirait d'une pro(éine dont l'unité liante
a
un
poids moléculaire avoisinant les 32 000 daltons (KELLY
et
al .•
1984).
Ces auteurs ont également montré que ce récep(eur est soumis à
une double régulation :
une
régulation négative.
rapide et dont la reversibilité
est
assurée par une biosynthèse permanente ;
une
régulation
positive,
lente
et
qui
correspondrait
à
l'accumulation
des
memoranes
de l'appareil de
Golgi.
localisation
préférentielle des récepteurs dans la cellule différenciée.
L'étude
du
récepteur de la prolactine est aujourà'hui
un
vaste
champ d'investigations qui devrait apporter la réponse à la ques(ion du
mécanisme
moléculaire
qui sous-(end l'action de la prolactine sur
la
glande
mammaire. Les
figures 9 et 10 résument le contrôle hormonal
du
fonc(ionnement de la glande mammaire.
i .
-51-

CHAPITRE V
LES VARIATIONS NATURELLfS DE LA
PROLACTINEMIE CHEZ LA BREBIS
;
i:

11ypnl!lala J Il l lS
J
AC1fl./'\\:-
_ - IIypnr1hysn ~
~TSH ~
~
1
.
rSH LH
t
GH ' "
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~
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h
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ovaires
PrnldctllH'
fOIE.'
trlOdot
yron1ne
*,
t
cortkostéroid(>,;
som~tomédines
oestrogene
;1 ~
r'o~estéronp
y
~ GI ilndf' rnarnrllilir (>
métabolisme
maternel
//~ thCS
influx
oestrogenes
insuline
ocytocine
progestérone
1
t
pancreas
placenta
Fig.10: Les principales fonctions endocrines impliquées dans le contrôle de la glande lIlanulIaire

300
250
E
'200
A
l:lI
c;
• 15
c;
..(,)0 100
"0
..0- 50
o9..........13........19..........,
..2.....-....
IO.............2.....
0..to1.2....t.............I4.............2-4.2~.-r,t rr:16-heures
J 15
Il
J 16
.
~117_0
1
JI.
oestradiol 17 13 pt;! 1 ml
41L.-~~~~:::::;::::;:::::;:::;:=:;::'i"""r:=;=::;:~....
-/ ~ 12 '345678 9101112
14
16
300
Pro no 1 ml
r
B
80 l.J{ rlCJ Iml
60
40
20
J
J
L.-l,..~•...,..,,?'f'..,.,,==t=;=;=.::;=:1==T==i=-r-rl,.L-
~roo••têron. ng 1 ml
2~i~iii'i'L
Fig,"
. A
Evolution horaire de la prolactine en fin de
cycle chez la brebis (KANN G.~ 1969)
B
Evolution des oestrogènes libres~ de la pro-
gestérone~ de la prolactine et de la LH ou
cours du cycle oestrien chez la brebis.
(KARSCH et al.~ 1978)

ŒAPITRE V - LES VARIATICNS Ni\\l1.JRELIES DE IA PROI..ACI"INEHŒ
ŒEZ IA BREBIS
Ce
rappel de la prolactinémie chez la Brebis,
ainsi
l'évolution
globale du bilan hormonal, est justifié par le fait que tout au long de
notre
expérirr.entation
les
animaux
ne
présenteront
pas
les
mèrr.es
situations
physiologiques
dans
le
temps.
Or,
on
sait
que
la
prclac~inêmie est
variable
chez la ferr.elle en fonction du
stade
du
cycle oestrien. de la saison et de la photopériode.
La connaissance de
l 'èiol ution
de
ce
bilan
hormonal
])ermettra
alors
de
placer
l'expérirr.entation
à
des
péricdes
pendant
lesquelles
le
taux
de
prolactine plasma~ique est le plus stable.
1. Prolactinémie au CXlurS du cYcle oestrien
Peu
d'auteurs ont porté une attention oarticulière a~x valeurs de
la
prolactin~mie auteur
de la péricde de l'oestrus chez
la
Brebis.
certes
DAVIS
et
al.
(19ï1)
ont
rapp:xtè
des
variations
non
siçnificatives
du
ta~x de la prolactine autour de l'oestrus
chez
la
8re~is, mais selon ~~~ (1971) les faibles variations observees par ces
auteurs
tiendraient
plutàt
au fait du petit nombre
de
prélèverr.ents
effec~ués.
De mêrr.e si on observe les travaux de RE~VES et al.
(1972),
on
note Que ces auteurs ont étudié les variations de la
prolactinémie
après le déclencherr.ent des chaleurs!, phase ])endant laquelle on le sait
bien
aujourd'hui.
les animaux sont extrèrr.err.en~ sensibles au
"stress"
qui est une source de montée brutale de la prolactinémie.
L'évolution
de
la
prolactinémie au cours du cycle
oestral
est
surtout bien connue après les travaux de KANN (1971,1974). Ces travaux,
réalisés
sur
des
cycles
naturels
d'anirraux
n'ayant
subi
aucun
traiterr.ent préalable,
ont fait ressortir l'existence chez la Brebis de
trois
décharges de prolactine d'une durée de 12 heures chacune.
Selon
cet aute1lr,
les deux premières décharges surviennent au 15-16e jour du
cycle.
La dernière décharge,
plus longue (environ 20 hl,
intervient
après
le
début du comporterr.ent de l'oestrus et cesse
avant
celui-ci
(Fig.
HA).
-5<\\-

Pendant
la période qui precède l'oesLrus lES taux de ur sont,
on
le sait,
très faibles;
ils varient 0nLre 0,3 et 4 ng/ml vers J14-J15
puis,
8 à 10 heures après le débuL (te l' oestru3,
survient la décharge
ou
pic
ovulatoire qui fait passer la LH de ses faibles
valeurs
hors
oestrus
à des valeurs aussi importante3 que 80 à 100 ng/ml
(ROBEP,TSON
et RAKKA,
1966 ; PELLETIER et al. , 1%8 ; Hi\\UER et al. , 1972 ; CUMMING
et
al. ,
1973) .
Hême si les variations de la FSH hors
oestrus
sont
connues
pour
être
négligeables,
tous
les
auteurs
s'accordent
à
remarquer l'importante décharge de FSH environ 40 heures après le début
de l'oestrus (KEJ~ELHOE et al.,
1972; KRAGT et al.,
1972; L'HERMITE
et al.,
1972; S~t=:NSHJ et al., 1973: PAIIT et al., 1977).
Enfin au
cours du cycle oestrien chez la Brebis.
les taux de 3téroïàes ovariens
ont
été mesurés par certains auteurs.
Ainsi pour la progestérone il a
été observé de très faibles taux au début du cycle oestrien, puis entre
J5 et J9 elle s'élève progressivement pour atteindre àes valeurs de 1,5
à 2,5 ng/ml. Vers J14-J15 la proQestéronémie redevienL ce qu'elle était
avant l'cestrus (PLOTVA et EPB, 1967 ; THùPBlIT0~ et al., 1969 ; Mc NATTY
et
al.,
1973;
EOURSIER,
1974).
Quant à l'oestradiol circulant (E2
17),
les
grandes difficultés de son dosage viennenL du fait que
sa
concentration
dans
le sang periç,herique est tres faible (0.5-4
çq-/ml
!).
Nonobstant cette àiffiD~lté purement technoloqiaue, la pluP3rL des
auteurs
indiquent une augmentation de l' oestraci.iol-n{3 vers les
jours
3-4 8t 6-9 (T::::RQUI et al.,
1973; BP.UGER EL al.,
197ï; SCAPJ>.1·1UZZI et
LAND,
1978, fig.
lIB).
Un
des
résultats
définitivement acquis est la
corrélation
qui
existe
entre
le
pic ovulatoire de prolactine
et
l'augmentation
de
l'cestradiol circulant.
En effet FELL et al.
(1972) ont montré qu'une
adrrUnistration intramusculaire d'oestradiol-17~.provoquechez la Brebis
des
décharges de LH et de prolactine,
en tous points comparables
aQX
pic3
ne
çes hormones observés pendant l'oestrus.
Ces faits
ont
été
èqal~ment confi~2s chez la Ratte \\FPEB'~ et al..
1972:
YOKOYAMA et
al .. 1973).
2. Les variations nyct.héIn§rales ou circadiennes
L'analyse
des
prélèvements
horaires de sang chez la
Brebis
au
cours
d'une
période
de 3 jours et 3 nuits,
n'a pa.s
permis
à
KANN
(communication
personnelle)
de
démontrer
l'existence
d'un
rythme
-55-

nycd)éméral ou circhoraire de la sécrétion de prolactine.
En fait cela
n'a apparemrœnt rüm de surprenant er. ::;es observations som: tout à fait
conrormes
aux
résultats
rapportés par ~~T (1973),
CHAMLEY
et
al.
(1974)
et
DAVIS
et
BORG&; (1974).
Toutes
les
variations
de
la
prolactinémie
observées dans la journée (ou dans la nuit)
(SCHAMS
et
~qG,
1970
KOPRCWSKI et al.,
1972),
n'ont pas pu
indiquer
aux
différencs
auteurs
l'existence
réelle
d' un
rythme
circadien
bien
défini.
Il semble bien que même si des variations de ce type existent
chez
la
Brebis,
l'environnement hormonal de celle-ci est un
facteur
limitant à leur observation.
3. Les variations dues au stress
Deplis les tr~Jaux de NICOLL et al.
(1960) chez la Ratte, on sait
que
de nombreux stimuli non spécifiques (variations de
l'éclairemenc.
jeune partiel,
peur occasionnée pour une raison ou une autre, prise âe
sang chez l'animal r.on habitué,
etc ... ),
sont en mesure d'induire une
sécrétion de prolactine.
Ces observations ont été confirmées par tŒILL
(970) chez le Rat,
BRYANT et al.
(1970) chez la Chèvre. DAVIS (1972)
chez la Brebis, enfin chez les Bovins par RAUD et al. (1971).
En
tOllt
état de cause,
il convient donc de tenir compŒ
de
ce
facteur "stress"
lors de l'analyse de la Drolacünemie chez la Brebis.
Dans nos experimentations,
en raison du f3ic que nous travaillons chez
des animaŒ{ habitués aux manipulations hum~ines. que les prises de sang
sont
effectuée~. par ponction jugulaire à l'aide d'aiguilles de très
raible
diamètre,
on observera que les ta~~ de base de la
prolactine
dans la quasi totalité de nos échantillons sont très stables. Les seuls
cas
de
variations dues au stress sont observés lors des
prélevements
effEctués
chez des aniffi3.~~ pour la première fois.
Ces variations sont
éliuJnées
en
soumettant simplement les animaux a des prises
de
sang
horéli;:-e. 5 à 6 fois par jour. pend2nt au nuins 3 jours.
4. Les variations saisonnières
Chez
de
nombre~{ ~k1mmifères,
il est connu depuis de
nombreuses
annees (ORTAVANT et al. 1
1964) que les variations de température et de
durÉe
de
l'éclairement
ont
un
rôle
important
sur
l'activité
de
reproàuction, et la prolactinémie n'échappe pas à la règle.
-56-

Ainsi chez le Bélier.
une o:Jrrelaticm a eté ét2.blie em:re le taux
de
prolactine
circ~lante,
la saison et les conditions
d'éclairement
(PELLETER. 1'j73,19ï4 ; RAVAULT, 1':l76 ; PAVJ>.JJLT et ORTAi/ANT, 1977). ces
auteurs
ont
rait observer que chez le Bélier le taŒ{
de
prolactine,
très
élevé dans la période Juillet-Aout (240 ng/ml),
devient teaucoup
plus raible en hiver (environ 15 ng/ml).
Des observations similaires onL éLé faites égalemenL chez la Vache
non allaitante (SCP~~. 1972) eL chez le Bouc (BUTTLE. 1974).
Par contre pendant la qesLaLion,
que celle-ci ait lieu en Janvier
ou
en
Aoùt.
on
n'obserJe
pas
de
variation
parLiculière
de
la
prolacünemie chez la Brebis (CARPEHTIER. 1977 ; Y,ANN. 1980).
En fait,
il
semble
bien qu'il y aiL une influence not~le de la saison sur
la
prolacLinémie
chez les CNins,
mais si elle n'esL pas percepLible celà
tienL plutot à l'action des steroïdes ovariens sur les niveau..x sanquifls
de
la
prolactine.
Ainsi
chez
la
3rebis
"Prealp?s
du
Sud"
ovariectomisèe.
~~~ (1976)
a pu meLtre en evidence l'exisLence d'une
variation saisonnière de la prolactinemie clrculanLe. Ces résultat.s ont
été p3.r la suil:.e confir:nés par TI-lD':ONIt:R et al.
( 1973)
qui ont riDntre
que la prolactinèmie chez la bl-ebis "Ile de Fnnce"
est direCLement en
rapçort
avec la longueur des jours,
lo?s tau.:{ rr'.inir.a étanL ,observés en
Décembre
(environ
10
ng/ml)
~t 193 ma:':lIil3. en Jui1l8t
(environ
210
fig/ml) .
Ce bref rapçel de l'évolution de la prolactinémie "nat.urelle" chez
la
Brebis
nous
p?nTettra,
dans
les
Chapitres
concernant
l'expérimentation
avec
les
"":{Lral LS de planLes,
de bien
situer
en
tenTes d'interprètaLlons les variaLions hormonales observees.
-57-

CHAPITRE VI
RESULTATS EXPERIMENTAUX
j ,

ŒIAPI'ffiE VI - RESULTATS EXPERIMENfAUX
A - TOXICITE DES PLANTES lAc.rc:GENES
La
toxicité
des plantes a été étudiée chez le vivant
(Ratte
et
Brebis) et sur des explants de glande mammaire de Lapine en culture.
1. Q)ez le Vivant
En
s'en
tenan~
aux
enquêtes
ethnobotaniques,
les
plantes
lactcaènes
sont
inoffensives
puisque de par le monàe
de
nomoreuses
femmes
en
absorbent sans qu'une nocivité particulière ait pu
limiter
leur usage.
Des
Rattes de souche Wistar àgées de 3 mois ont été réparties
en
de~~
lots de 10 animaux.
Le lot témoin reçoit chaque jour 2 ml
d'eau
distillée,
alors que le lot traité reçoit 2 ml d'extrait de plante par
jour

la concentration de 0,5 g/ml).
Après 10 jours de
traitement
aucun
signe particulier de malaise n'est observe chez les Rattes ayant
reçu
les
extraits de plantes,
par rapp:Jrt. auz Rattes térroins.
tlous
avons
alors
déduit l'inocuité effective des plantes testées
chez
le
vivant. Cinq plantes ont été ainsi ~tudiées : (~datG Iarinoso. ~r3[aeVa
religioso. Parkia biglorossa. 50rghui71 sp. et Acacia nilotica.
Si
chez
la Ratte,
par la voie orale les extrai~s de plantes
se
sont
révélés inoffensifs.
chez la Brebis par la voie intraveineuse il
n'en
est pas demérne.
En effet p:Jur tous les extraits étudiés,
nous
avons
pu observer ~le les animaQ~ é~aient perturbés après
l'injec~ion
d9 l'extrait. Pendant l heure à 2 heures l'animal traite pouvait rester
pro3~ré.
refusant de manqer.
Il est ITère arrivé avec des extr2.its de
Gossypium
hr?rl:aceum et Acaci3 nilotic3 que la perturb3.tion conduise
à
la
mort des animaux 6 à 24 heures après l'aàrrUnistration de l'extrait.
Notons
enfin que dans ces cas la mort est toujours survenue des suites
d'une
rnétéorisation
de l'animal.
Ces phénomènes sont-ils dus
à
une
toxicité
réelle des extraits?
C'est peu probable,
dans la mesure

toutes
ces plantes entrent dans l'alimentation des animaux et même
de
l'Homme.
Il faut plutôt penser que ce résultat tient plus à l'impureté
-58-

p p j~mmH20
_ . - - - -
_
o
1
1
TLJ1g~
1
VI ]o.2sml
1
A
PI ]3cmH20
SORGHO o.bmg/ml
1
1
B
Fig. 12 : Action des extraits de plante sur le
péristaltisme de l'iléon de cobaye.
A
Enrègistrement témoin
B
tnregistrement qprès adjonction d'extrait de
sorgho
pp
Pression
Passive
TL
Tension
longitudinale
VI
Volume
intraluminal
PI
Pression
Intraluminale

des
extraits
et
au mode draèministra~ion utilisé,
qu'à
une
réelle
toxicite,
d'autant
que pendant 3 an3 les extraits de
GOssypium ont
conduit à la mort d' 1 brebis sur 9 ~s enfin ce~x d'Acacia nilotica à la
lIDrt
de
3 brebis sur 7!
(tous les essais avec cette dernière
plante
che::
le vi~~nt (brebis)
ont été suspendus compte tenu du
pourcentage
élevé
de
lIDrtalité observé).
2. Expériences in vitro
Depuis les trava~x de KOSTERLITZ et al.
(1956,1957),
on sait que
la
paroi
de
l'iléon d~ Cocaye comeorte
des
récepteurs
sensoriels,
sensibles à la distension. Ces auteurs ont rrDntré que toute déformation
de ces récepteurs déclenche un réflexe de contraction de la musculature
longitudinale et circùlaire qui génère le péristaltisme de l'iléon.
Il
a
été montré çar la suite (Van NlŒTEN et al. ,1973
FONTAINE et
al.,
1973,
1976)
que le péris~Gltisme de l'iléon de Cobaye est
sous
un
double
contrôle,
celui du système cholineraique et celui du
systeme
adrénerqique.
Il est clairerrent adrrUs aujourd'hui que si des
faibles
doses
d'acétylcholine
enLretiennent
le
mouvement
péristaltiqÙe
de
l'iléon,
les
fortes doses l'irulibent d'une manière réversible.
Par
contre,
même
de très faibles doses d'atropine (un
anticholinergique
puissant)
suffisent
à inhiœr d'une façon irre'lersible le
lIDuverœnt
p?ris~altique.
Les
p3.ralysants
non
spécifiques
tels
que
la
tétrodotoxine
conduisent
à
une iMibition totale du
réflexe,
mais
celui-ci est reSLaure dès que cesse l'action du paralysant.
Les
extraits
de
plantes
ont ete testés pour
leur
capacité
à
inhiber
le peristaltisme de l'iléon de Cobaye.
Si les paralysants non
spécifiques,
telle la tétradotoxine,
dépriment tous les paramètres du
péristaltisrre (tension longitudinale,
pression intraluminale et volume
intraluminal - FOlJTAINE et al., 1976), eL ceci à de très faibles doses,
(0,62
mg/litre),
les extraits de planLes à des doses 100
fois
plus
élevées
.3e sont revélés sans effet sur le péristaltisme intestinal.
A
titre
indicatif
la Fig.
12 présente l'action de Sorghum sp.
sur
le
réflexe péristaltique de l'iléon de Cobaye.
Cette absence d' inh.ibition
du
péristaltisme intestinal est en accord avec le fait que par la voie
digestive la plupart des extraits ne sont pas toxiques.
Par ailleurs, la toxicité a été également étudiée sur les explants
-60-

de
glande
mammaire de Lapi ne en cul ture.
Nous aJ:orderons cet
aspect
lors
dG
l'étude du cas de GQssypiuf!] herf:aceUlTl l paraqraphe F).
On
y
verra en particulier, qu'en culture. les extraits de plantes n'altèrent
pas
la
capacité de synthèse de caséine-
par les explants
de
glande
mammaire.
-67-

.~
t:
o
u
---- -~-
300
250
200
cv
c
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0-
E
150
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~
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100
c::
' -
cv
VI
0
u
50
o
Fig. 13
Induction de la synthèse de la caséine-a
par la prolactine, 11 acétate
d'hydrocortisone et le sulpiride. Les traitements sont ceux décrits
dans Matériels et Methodes. Les rèsu1tats sont exprimés ~n ng de
caséine-
par mg de protéine de l 'homogénat de glande mammaire clarifié
par centrifugation~ Les résultats sont la moyenne (! SEM) obtenue à
partir d'au moins 4 animaux.
(c=:J) Témoin;
(tl/lI2Jl + Agent stimulant

B - I..E.S EXTRAITs DE PL\\NTES SCNT-ILS REElll11ENf I..AC1'CGEJ'ŒS ?
Parmi
les plantes utilisées en :;irique dans un but thérapeutique,
certaines
sont
répuLées
stinuler
la
prcè~cLion de
lait
chez
la
par~uriante
ce sont des plantes qalactogènes ou
lactoqènes.
Ces
plantes
sont
orescrites
sous torme de tisane,
de
décoction
ou
de
ITaCéraL.
C~elle que soit la valeur qu'il faut attribuer à la tradition
çapulaire dans ce domaine,
il faut reconnaître que très peu de travaux
à
carècLère
scientifique
ont
été menés à
ce
jour
pour
permettre
d'affii~Br l'existence
d'une
correspOndance entre
les
informations
traditionnelles
eL une cèDacité de ces plantes à stiwller la
synthèse
de lait.
1. Dosage radioirrmunologique de caséine-{3
Chez la totalité d2s I1ammifères t
la presence de caséine-fi dans la
glande
m~ire
est
communément admise comme étanL
l'inàicaL2ur
de
l'2ntr~e en
activité de cet organe.
Il nous a alors paru
plus
aisé
ct' .2'.'a11.:.er
ceLte protéine dans la glande mamnaire d' amr.a.u..x soumis à un
traiteITent a~{ eXLraits de plantes.
a. Olez la P.at.t.e
La
prolactine
étant. peu ou pas active chez la raLte gestante
ou
pse;lècgestante, cel1e-ci n r eSL pas habiLuelleil"Bnt utilisée comme anirral
,
de
référence pour tester in vivo l'activité lactogène d'une substance.
Par ailleurs chez toutes les espèces animales, les aniffi2u..x vierges sont
très ]:€U
sensibles à la prolactine sans un LI"aitement prealable par les
oesLrogenes.
Les résultats de la Figure 13 indiquent que la prolactine
ovine.
injectée à 13 dose de 25 UII2 fois par jour pendant 4 jours,
à
des
rattes pubères vierges,
est capable d'induire une accumulation de
cas8ine-(3 en
QUantité
suffisanL~ pour qu'elle puisse être aisément
évaluée
avec une grande fiabilité à l'aide d'un radioirrmunoassay.
Les
glucocorticoïdes
que
l'on
sait aqir en synerqie avec
la
prolactine
(H0UDEBIrŒ,
1985),
sont
également capables de stimuler
la
glande
mammaire dans ces conditions. Cet effet est totalement aboli lorSQUe la
prolactine
endoqène
est supprimée par des injections
simultanées
de
bromocriptine
(CB154).
De même le sulpiride,
que l'on sait
induire
l'hyperphasie de la glande mammaire (LANZA et al., 1975) et une intense
-63-

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C
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.~~ 100
0
u
50
Prolactine __ (-)
(+ )
(+ )
(-)
(+ )
(+)
Fig. 14
Action d'extraits de différentes plantes. Les extraits ont été admi-
nistrés par voie orale selon ce qui est décrit dans Matériels et
Méthodes. Les résultats sont la moyenne (! SEM) obtenue à partir d'au
moins 4 animaux.
(c:==J) Témoin ; (~) Témoin + CB154
(~) + ext"rait de plante;
([0:::~·J) + extrait de plante + CB 154.
Les signes (-) et (+) indiquent qualitativement la sécrétion de prolac-
tine de brebis auxquelles ont été injectés les mêmes extraits de plantes.

sècrétion de prolactine endoqène.
est capable d'induire la synthèse de
caseine-6
(Fig.
13).
De ces observations nous déduisons que la ratte
vierge
âqée
de
70
à 80 jours.
P?ut donc constituer
un
animal
de
référence
peur
l'étude
de l'activité de substances
lactogènes.
En
effet.
pas:=é cet aqe les glandes mammaires contiennent des
quantités
variables
de caseine-6 QUi masquent les effets inducteurs des
drogues
étudiées (HlRA et I~R~. 1979).
Des extraits aque~~ de différentes plantes du Burkina Faso ont été
données
par gavage à des rattes dans la mérre situation
ohysiologioue.
Ces plantes sont :
Acacia nilotica
(:=Jdab3 fa ri noso
Crataeva religioso
Drçhorbia hirta
Gossypium herl:acellm
Pennisetum arœri canum
Eal:a seneaalensis
Sur
7
des plantes supposees avoir une activité lactoqène.
4
se
sont
avérées
induirent netterrBnt l'accumulation d'? caseine-{3 dans
la
glande
rrB.rrrmlre (Fig. H).
Dans les ITères conditions l'extralt de Ioin
d'herbe
était totalement inactif.
Dans tous les cas.
l'injection
de
brcmocriptine
(CB154)
a atténué oU totalement Supprlrr8
l'effet
des
extraits de plantes.
Un seul extrait, celui d'Euçhorbia hirta. n'a pas
été
totalement
inhibé
par
l'aqoniste de
la
dopamine.
Ces
faits
sugqèrent
que
les
extraits
de
plantes
galactOGènes
stimulent
la
sécrétion de prolactine.
b. Chez la Lapine
Les
plantes
c;ui
ont
réVEdé
une
acti'Jité
de
stimulation
de
l'3.CCllITl111ation
de la caséine--{3 chez la Ratte,
ont également donné des
résultats similaires chez la Lapine (Fig. 15).
-65-

~
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I/'l
I/'l
5
0
0
u
u
fig. 15
,l\\( t ial ce GoSSYD iun rertxxeun sur lob iosynthèse cJe casé ir€-
~ chez la 10P iœ

Conclusion
En
parcourant
la
littératur~ on
observe
que
l'évaluation
quantitative
des
caséine-{3 Ô,? la glande rramnaire de Patte
a
surtout
fait
l'objet
d'analyses
détaillées chez la gestante et
la
lactante
(HlRA
et
QASa~ 1979;
EDERY et al.,
1983),
la ratte
vierge
étant
généralement
considérée
comme
le
rrodèle
expérimental
le
moins
favorable.
On
:Peut
ce))endant
rappeler cn.:e
EDERY
et
al.
(1983)
rapportent
chez la ratte adulte vierge un ta~x de caséine-$ de 17.2
+
4,2
ng/mg
de
tissu.
ce taux passe à 20,7 ±
2,3
et
2326
+
187
respectivement à 5 et 20 jours de gestation.
Dès le premier jour de la
lacLation.
le
taux de caséine plafonne à 6125!
557 pour
décroître
ensuite
progressivement
et n'être que 2666 ±
304 au premier jour
du
sevrage.
ce que ces auteurs omettent de nous dire.
c'est l'âge auquel
ces observations ont été faites, car il est bien établi qu'après chaque
cycle
oesLral.
grâce au pic de prolactine àe l'oestrus.
il y a
une
stimulaLion
de
la
glande mammaire qui conduit nécessairemenL
à
une
certaine accumulation de caséine-{3 en son sein. Dans ces conditions, il
est
évident que rrèrne vierges,
des rattes ayanL connu plusieurs cycles
oeSLraux
présenLent
une
accumulation finalement non
néqligeabls
de
caséine-{3.
Ainsi,
on observe que chez des rattes témoins àqées de
2
mois
on
trouve
des
taux de caséine-~ de 3,745

0.579
ng/rnq
de
protéine,
alors que chez des animaux témoins ages de :3 mis le taux de
caséine-$ fluctue entre 18,71 ± 5,35 et 29,56 ± 2.19 ng/ffi'J de proLéine.
En tous les cas.
pour les plantes dont l'activiLé a éLe établie,
nous
observons
des
stimulations
considérables
de
la
synthèse
et
de
l'accumulation
de
caséine-{3 dans la glande mammaire.
Ainsi.
avec
Eu~~orbia hirta.
le taux de caséine1B passe de 29.56 ± 2.19 chez les
témoins
à 103,13 +
23,18 ng/mg de proteine chez les anirnaŒ{
traités.
Dans
ceLte
même exoerience on notera que chez les anir,a~x
traités
à
l'extrait
de GoSSYP1Un7 herroceum,
ce ta~x de caséine-{3 est de 287,6 ±
77.49
ng/rnq de protéine.
Dans tous ces cas la différence par
rapport
aQX témoins est très hauLement significative (P < 0.001).
On voit donc qu'un certain nombre de planLes réputées galactogènes
sont
effectivement
capables d'induire la synthèse d'un
des
éléments
essentiels
du lait de Ratte,
la caséine-$.
Certaines de ces
plantes
sont
toutefois
inactives.
Il est possible qu'elles n'aient
pas
été
adrrûnistrées en quantité suffisante. Enfin, il est bon de remarquer que
-67-

.
..c.
-
.J::.
RI
0-
-
::l
QI
QJ
'tJ
~
200
50
Jours de lactatil
10
15
20
25
30
Fig, 16
tUP!lOrlJla tllrta relance
et maint ient la lactatlon
chez la lapine après J18.

('t)
C
"C
s:
:r
.
ï
:::r
.
0
m
ï~
-~
200
100
50
.
Jours de lactation
5
10
15
20
25
30
Fig, 17 : Relance et maintien de la
lactation cnez la lapIne
après j 18 par des extra 1t5
d'EuPhorbla hirta

f-
-<..J
w
o
..J
:l
20
1
20
JOURS DE LACTATION
5
10
1
20
5
30
Fig.l8 :Les extraIts de Euphorbia h.
maintiennent la lactation
che l la lapine après ;18

PRODuCTION
LAirIERE/JOUR ( ml)
T
T
1
150, 1 -'- l l
1
.
1 l
l
1
50
JOURS Of
LACTATION
1
5
10
20
Fig, 19
Evolution oe lo proauction laitière Chez
Chez la lapine (moyenne de 6 lapines),

la
tr2.dition
Africaine recorTIIn3.nde souvent l'utilisation d'un
melange
d'extraits de plantes. Il semble de notre point de vue que les diverses
combinaisons
proposées
contiennent toujours au moins une des
plantes
f-ossedant le principe actif.
A ce stade d'étude des extraits de plantes,
tout ce que l'on peut
dire
est
que les plantes actives stimulent la synthèse de
caséine-.
11ais ce premier résultat indique aussi que l'action des plantes actives
doit r-asser pa.r le biais d'une sécrétion de prolactine par l'hypophyse,
entendu
que
leur
action est annulee si
l'aniITBl
est
simultanérœnt
trai té
a
la.
bromocriptine.
Enfin on peut
égalerœnt
suspecter
le
principe
actif
de
ces
plantes d'appartenir a
la
~p-rr8
famille
de
molécule,
entendu q118 pour toutes ces plantes il s'agit d'un
extrait
aqu2u;,: agisse.nt apparefTJ"T"!ent de la même manière.
2. Etude de la proàuction laitière dlez la Lapine
Les 02Xtr.-.:ti ts de plantes ont ét.é donnés p3.r gavage a des lapi nes en
fin de lact.3.tion, à panir de J 25.
De nembreu..>: am:eurs (DEVIllOY et al.
1978;
ELFST,
1980; HüUDr::B~l'JE et al. ,
1985) ont rTDnt!"e que crIez la
lapine lact.ante, à p3.!"Lir de J25 c'est la chute de la prolactinemie qui
conduit
au tarrisseiTent ineluct::LDle de la lac<:.aLion.
Lei Lapine
étant
paill'i les M.3.mmlfères un ck~s a.nimaux les plus s-?nsibles a la prolJ.ccine,
en
i=-9ut
pense!" que tout f;:lcteur qui çourrait '2mpecher la chute de
la
prolacLine
çourrait
Iffiintenir
la lactation après
le
sevrage.
Les
Figures 16, 17 et 18 ITDntrent que les extraits de Euçnorbia hirta à la
dose
de
4 gijoür,
freinent la chutte de la lactation chez la
Lapine
apres
J2S.
On obSerJe que les extraits de cette plante
prolonge
la
lactation
jusqu'à
333,
c'est-à-dire une serraine après l'arret de
la
lactaticn, chez les lapines témoins (Fig. 19). Ces résultats confirmen~
bien
que
l'action
des extraits de plantes passe par le biais
de
la
prolactine
et incitent à envisager l'étude de la production laitière à
une É-chelle plus elevée.
-72-

Euphorbro Mina
ACOCIG nllotlco
fxt~cJt tutol
350
btr::: ~"Ol
~
r
3 9
25
200
600
I~
IOO~
E
....
~
oJ......,.......---.-.-~-.----..-..----.-...,...-~.~i-
2
J
<r
0.
(i'Jss,,'pium herb(1(f'lJm
[xtroit total
soja
~~ troi 1 tOlnl
1500
2 Cl
1 Q
500
o
• •
1
i
2
2
HeU rM
Fig, 20: fiction des extroits totallx d'EulJhurlJlo Ilirto ; Acacia nÎlotiCa;
GOSSYDilllll herlJocelJl1i et du Soja
StJr [fi proluct ln~llIie rie 10 brebi S

".
,
c - LES EXI.'RAITS DE PIl\\NIT.S rovr- ILS SEŒETER LA PROLACITNE ET (00)
D'AI.1TRES I-~ lliPLIQUEES DANS LA I1\\CIATICN ?
1. La pro lacti ne
Dans le Chapitre traitant la Revue Bibl iogra]JJ.~ique, l' évol ution de
la
prolactinémie
al]
cours
du
cycle
oestrien
er.
les
variations
naturelles du taux de prolactine ont ér.é évoquées. Dans cer.te étude des
variations
ho rrro na l es ,
les
anirr.e.ux seront traités atLx
extre.its
de
planr.es
dans
les conditions où la prolactinémie basale est
sinon
la
plus basse, du rroins la plus stable.
La
Figure
20
résurœ l'action des extraits
bruts
de
EU!-:i)orDla
hirta,
Acacia nilotica, Gossypium herbaceum, et du So}a i"1lspida sur la
stimllation
de la sécrétion de prolactine chez la Brebis.
ün
observe
qu'avec
Euphorbla hirta le taux de prolactine passe de ï5 ng/ml à
.350
ng/ml, ;:,.oit 5 fois la taux de œse.
lE traiteITBnt à l'exr.rait d'Acacia
nilorica
fait passer le r.a~{ de prolacr.ine de 100 ng/ml a 1300
ng/ml,
soit
13 fois le tatL":: de base
avec Gcssypium herruc2um,
le ta~~
de
base
est multiplié par 8
enfin avec l'extrait d.e 50}a h15Plcia,
le
t3.u:.: Ge b3.se passe de 100 ng/ml à 500 ng/ml!
Ces
résuHats
indiquent sans ambiguir.é la (;apacüe
des
planL:8S
lacL:cgenes
à stimuler la sécréL:ion de prolacL:ine,
et. 30nr. en parfaite
coh~!.-ence
avec
les
faits
observés
preceaerrITP-nL:
sur
l'ér.ude
de
l'&volur.ion
de
la
caséine-~ dans la glande ~arnmaire de Ratte
et
de
Ltpine.
2. Autres hornones i:rrpliquées dans la lactation
Les mërres extraits aquetLx ont servi à évaluer l'action des plantes
sur
les
principales
horrrones
qui
interviennent
atL"::
côtés
de
la
prolactine
çour réguler l'acL:ivité de la glande mammaire:
les Figures
21
et
22 rronL:rent l'évolution de l'horrrone de croissance (CH)
et
du
cortisol.
-74-

Sorghum sP. / CHel 3
Gossypium h. / CHel 3
100
LOO mg
LÙU 019
Ë
.....
r~
0
0
~
c
2
3
2
3
~.
~
~1a 1t / CHe l 3
40
200 mg
2
3
Heu<a3
: .
Fig. 21
Action des extraits de goSsyplum ho,
du sorgtlO et du malt sur le toux
o'horilione de croIssance circulante
Chez la brebis

Gossypium n. extrait
GOSSYO!Um h.
/ CHel
3
2 9
200 me;
2
2
(,05SYOlum n.
/ (toH/NoCI 0,1 ,.,
Pectine ue 8ettèravt
200 mg
40j
100 m9
~~1
20
20 1
10
1 10
0~~~~~1!~~ 0
2
2
3
Heu.-
Fi (). ?L
lI(llon des l'xtraltS de gOSSYIJ!UIIi H.
et de
Jo r.:~(lille de Bètterave
SIJr
lu (()ili~OIp.mie <heL
la br1:bls

Conclusion
Corrrne
on pouvait le prévoir,
les extraits de plantes
produisent
une élévation importante de la prolactine plasffi3.tique.
Ceci traduit-il
une
sti~lation
de
la secrétion de prolactine par
l'hypophyse,
ou
simplernem: une vidange de l' hyçophyse de son contenu en prolactine,
ou
bien
encore
les deQx hypoG~eses sont-elles à envisager?
L'éLude
cie
l'effet
des extraits sur l'hypo~~yse isolée nous permettra
d'apporter
plus de clarté à cette question.
Enfin,
et comme on peut le noter sur
les figures precédentes,
la prolactine n'est pas la seule hormone dont
la sécreti0n et/ou la licBration est stimulée.
Les memes plaswas dosés
en
conisol
et honrone de croissance ITDntr2nt une forte élévation
du
ta.ux circulant de ces hormones. Les 2xtraits de plantes conduisent à un
fort
accroisserrenL
de
la prolactinémie,
de la
cortisolémie
et
de
l 'h::mmne de croissance.
Autrerrent ci.it,
ils stimulent l'essentiel des
hormones entrant dans le contrôle de l'activite de la glande mammaire;
il n'est Gonc pas surprenant qu'ils conduisent à une augmentation de la
prcductiori de lait.
D - QJEI...S TYPES DE PlANIES FûSSETIENT L' AeTIVITE LACICGENE ?
Les
resulL3.tS
ooserves aans les paragraphes precedents nous
ont
incite::. procéder au criol2.qe d'un certain nomore de plantes supposees
L'\\cto,::;ènes
a:lIIs
différents p3.YS ç13.r la tradi tion populaire.
Ls-
seul
çar~metre
retenu
j::our 1: act'::v'i té de ces plantes est leur
capacité
a
stiillller la sécrétion de prolactine chez la Brebis.
1. Liste des plantes étudiées et leur action sur la prolactinémie
(~loir .~u V>:?TSO.i.
U?s r~sult3.ts de l'action de ces plantes sur le taQX de prolactine
plasmique sont resumes dans les Fiqures 23 et 24.
Les Figures 25 et 26
indiquent
les variations du tam: de l' hormone de croissance.
On
voit
que
les plantes qui stiIDllent peu ou prou la sécrétion ae
prolactine,
n'ont
aucun
effet
sur
les vari3Lions
de
l'hormone
de
croissance
circulante.
-77-

locoj
PorKla bigiobOSSO l~corces) 20U n~
Sérum pllySlo]OglQUe
5 IIiI
800
1
6001
4(()~
E20:1~~
0'
c:
(ratuevu rel i91oS0
extrui t total
'2 ()
500i TOp1f1ombour exlrull tulol l g
400..;
i
2
3 Heu.el
fiy.
<'3
Actfon du St{rum physlolo<JJqlJe et dr.s extraits de ParKlo b., CrCltaeva r. el du ~oDlnomb(
Sur
lu proloct inérnic Chez
la brebfs.

Extrait total
1 g
orge
A\\'oin~
extrait totel
l G
70°1
8~
700
ID'J~
1
1
60J~
1
~1
400..;
~
1
40cJ
3~
300j
1
1
20CJ.!
20C~
i
I(X)J
lac...
i
°.....j~__.........-r-T""""T~~r-T""""T"""" ........~--..---.--.--..---
2
"
0-
~ 1~1 Sorghum SD. hernie total
19
7°°i
Len t i Ile S
extrult totol
l CJ
600,,
100 1
:J:) o.J
l
i
1
400~
':~I~-:;.=r-,.-;)~,J.~.2~.3~~~~~r>~
2
f \\ IJ. 24
Action des extraits totaux d'rlvojne, d'Orge, de Sorgho et de Lentilles sur
le teux circulant ~e prolaCtine chez 10 brebls .
..- ~ "

~O
~4°i
40
Betterave - Extrait total
19
:1
Anis - txtralt total
1 9
3°1
30J
20,
lOj
A
1
10-1
'0'
~\\ Y
01 ~
oi r.. ,.~" .....
1
2
~
~
~
'-
?
1opilîom!..lour - Extral t total
1 9
Houblon - Extrait 10101
l 9
2
FIg. 25
Effet Ut l'Injection cIe betterave, de topinambour, d'anis et de houhlon
sur la prolactlnémle
chez
Id
6r«biS.

lournesol
Extrait total
l 9
Lupin
btrolt lulol
l 9
4
Ni
A_
1
Â
P"-û
i~~ v~ V
-
j -
-
E
o
• i • • •
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• • • ,
• ,
i

2
r
1:
~
~~
Û
i fenou:!
Extrait COlol
l 9
Extrelt total
l 9
Robinier
4
40t
?>O
~1
ce
21
\\0
0
~·~......_...-.---_._._.............,ir_r_i ~''''''f-r-r--.-~i~~~~~
-'----r..........
TfCT.--.-..---r-.-r.
2
3
1 2 3
r-IU. 26
ÎICt iUIl des extra! ts de LupIn, Tournesol, RobinIer et du Fenoui 1 sur
le toux
circulant de GH chez Jo brebis.

2. Rerrarques
Sur
la
trentaine de plam:es étudiées,
8 plantes présentent
une
ac"Civitè
franche
de
stimula"Cion
de
la
sècré"Cion
de
prolactine.
d'honrone
de
croissance et de cortisol.
Il n'est donc plus
étonnant
d'affirmer
que ces plantes contiennen"C un principe lactogène.
DeQx de
ces plantes actives
EUi-:horbi3. hirta et Acacia nilotica,
ne semblent
pas
totalement inoffensives.En etret l'injection de l'équivalent de 19
d'extrait
sec de Eumorl~ia hirta a conduit à la rrort d'une Brebis
24h
après
l'injec"Cion intraveineuse.
Et la rrB~e dose d'Acacia nilotica
a
en"Crainé
la
~orr d'une Brebis 6 heures après
l'injection
intravei-
neuse.
Chez le vivant (P.atte) nous aV10ns "[.:Our"Cant vu que l'on jX)uvait
administrer
par
la voie orale l g d'ex"Crait sec de ces
plantes
sans
qu'un indice apçaren"c ~e malaise ne paraisse! Pour ce qui est de Acacia
nilotica,
nous n'avons pas été su~ris puisque les teses effectués sur
l'iléon
isolé
de
Cobaye
avaienT:.
révélé
une
rorre
inhibition
du
péristaltisme
intestinal.
Après cette obse~'ation de toxicité chez la
Brebis par la voie veineuse.
d'au"Cres essais cn"c aussit.6"C é"Cé réalisés
chez la Ra"Cte çar la voie orale avec des doses élevées de 4 q/jour. Une
rois
de
plus,
seuls les animaQx traités par Acacia nilotica se
son"c
·3.veres
fort'?fîl'?nt .affecT:.és,
puisque sur .3 Rattss :) son"c rrortss.
Nous
avons::..lors suspendu tous les e2sais avec ce"cte pl.an"Ce. ?our "Coutes les
au:~-,=s plJ.ntes, on observe qlle si l'injection in"Craveins-use eta1t faite
blut3len~nt il s'en suivait chaque rois un ccmporrement de pros"Cra"Cion
de l'anirra.i. qui cessai"C 30 minutes à l h.::ure apres l'injection.
Cette
réaction est-ells due au principe ac"Cif dê's plan"Ces ou lion?
C'est une
question à laquelle nous n'a.vons pas encore pu rér:oncire. Il nous semble
pro~le
que
ces malaises provienckaient plutàt de l'état
d'impureté
d,?s eztr::;.i ts que de toute autre raison.
Conclusion
Ce
cnblage
nous a l~rmis d' affinœr que le princiP2
actif
des
plantes
lactogènes est probablement plus répandu dans le règne végétal
qu'on
aurait
pu le penser.
Ceci incite à penser que les
différences
d'activité
observées
tiennent
plutôt
à
la
variabilité
de
la
concentration
du principe actif d'une plante à l'autre et au rendement
des méthodes d'extraction, qu'à toute autre raison.
-83-

E - ESSAIS DE PURIFICl\\TICN DE lA FRACTICN ACITVE
1. Obtention des extrai ts aqueux
La méthode qlU est décrit·? ci-c.essous s'applique à tou"Ces les plantes
Pl..AJ\\lTE
E20 (4 fois le pOlds de plantes utilisees)
100°<:
Cent rifuqa"Cicn
ou
Filtr2.tion
EXTRhIT AQUEUX
id.
Lyophilisation
~
- G~vage Ge Ratte et de LGpir.e
EXTPP,JT SEC 29.TJI
- Injection intraveineuse chez
la Brebis
G2s renclerrents de l r ext r3.':::;t ion ':l.queuse dépendent tant de la plante
que
c..?
l'orç3.ne
C1<:3
la pl,s.nt'? utllisée.
(~'Uelyues valeurs
à
T:.itre
incL.c3tif sont resullèes c\\ùns le T3.21eau 1.
-84-

Tableau l
Rendements de l'extraction aqueuse
Plantes
Part.i-? utilis.3-e
Renàernent '~n %
Acacia r.icolita
feuilles
18
Avena sp.
graines
6
Cheno.cCr.:i.J.·um ITB..7US
t.ubercule
25,8
(r3t2et~ religioso
feuilles
10,4
Eu~:horbja hirta
partie aérienne totale
10,2
F<..=Wa sp.
graines
18
Fesr:ir...-:a sp.
feuilles
6,3
uossY,Dium herbaceum
graines
20,52
GossY)...7ium her.èaceum
tourteaux
17,57
Cuiera senegalensis
feuilles
9,6
Heliantus sp.
fleur
4,26
Heliantu5 trrberosus
tubercule
9,49
Horâeum sp.
graines
13.5
[~nticula culinarls
graines
7.8
PimpineJJa anisrr~
graines
15.3
Robinia sp.
feuilles
6,9
SOJa hispiea
tourteaux
17. a
2. Essais de différents solv'ëU1ts pour extraire les princiP3s
actifs
A
pal~ir
de
l'extrait
sec brut.
qui
s'est
révélé
contenir
l'ac~ivit.é des plantes act.ives,
nous avons procédé à différents essais
avec des solvants orçaniques en vue "d'isoler" le princiPè act.if.
No~s
avons
alors procedé au trait.ement. de l'extrait aqueQ~
avec
de.3 volu,rr:es crois.32.nts d'éthanol en présence de chlorure de sodium 0, lM
(Na'::l
h ..:ilüe
la precipitation).
Toutes les fractions obtenues
ont
êllor3
~té
testêes
çour
leur caP3cité à
stimuler
la
sécrétion
de
prolacti ne.
A noc.re qr.3.nde surprise nous avons const.ate que toutes les
fractions
insolubilisees
dans
l'éthanol ont conservé dans
sa
quasi
intégralité l'activité de l'ext.rait bl~t de àépart.
Par contre, toutes
les
fractions
solubles dans l'éthanol adrrUnistrées à la même dose
ne
conduisent à aucune modification significative de la prolactinémie.
-85-

Les
fi-actions
actives insolubles dans l'éthanol ont été
par
la
suite
traitées
à
un
vol ume
constant
de
chloroforme.
La
phase
chlorofolTiB
a
eté
éliminée,
et la
phase
aqueuse
récupërée
puis
lyophilisée.
Ces fractions,
administrées aŒ{ animaŒ( se sont avérées
très actives.
Alors Que l'extrait aque~~ conduisait à des rendements de 6 à 25 %
le traitement à l'éthanol / NaCl 0,1 t1 / CHC13 conduit à des rendements
de
1
à 5 ~ par rapport au poids initial de l'extrait brut
sec.
Par
ailleurs,
alors
qu'avec les extraits bruts il fallait des
doses
de
l'ordre
de
1
9
~~ur obse~Jer une stinmlation
de
la
sécrétion
de
prol·3.ctine,
avec les fractions issues du traitement au chloroforme les
doses de l'ordre de 100 à 200 mg sont suffisantes pour observer l'effet
attsnctu.
Les
etapes de ce traite~ent qui consiste en une
insolubilisation
dans l'alcool, sont a'?crites ci-après
-06-

EXTPAIT SEC BRUT
r = 6 à 25 %-
1V éthanol 70°
NaCI 0, l M
Centrifugation
3000q/ZOmn
t
CULOT
r = 1 à 4 %
1 8
SUP.NJl..GE.iëu\\JT ALCOJLIQUE
l
minimum
H20
2vaporar..ion a sec
+ 112 V CHCn
/
AGITEF: FORT
CUWT
20)
Centrifugat:ion
3000q/20mn
PH.;SE
FRACTION -j.. LyoDhi l i3ation ----7- EXTFAlT
CHC13
AQUEUSE
"PURIFIE"
l '
o
A jer..er
r = 1 à 5 %-
-87-

EUlrorbi(1 h.l CHe 13
2CDnJ]
Sor ejH6ll sp.lC~cl3 ; 20J !11J
'=1
30~
0
~oo
'~lI~O
E
~
.....
0
']
~~o
Q'
2 .
~ ,
c
2
:3
...J
a:
Cl.
AcocÎr) n.lCHcl3
2OO11lJ
1000
'=j
~
1
800
1
600
GOssvpiLm h .IlHC 13
2C(l1n::]
500
400
-'.
'200
0
0
~
.,
..
?
3
Heure.
t=lg, 27
Effet (le [' ÎnJect Ion (le Euphort>io, Sorl3hum, GossynilJlII et !\\CClCJO sur la nrûlnct Jriéllllt:.

Les
fracLions
A.
8 et C ont ~t~ testées pour leur
capacité
à
stimuler
la secretion de prolactine.
Si les fractions A et C se
sont
averees
très
actives.
la t~~ction b (sol'lble dans
l'éthanol)
est
totaleQent
dépourvue
d'activité.
Rappelons
que
le
traitement
à
l'éthanol a été réalise respectivement avec 1,
2,
3 et 4 volumes pour
un volume d'exLrait aqueux.
Nous avons pu constater que s'il fallait 4
volumes d'éthanol seul pour extraire la Lotalité de la fraction active,
en présence de NaCl 0,1 M,
un volume d'éthanol suffit à extraire toute
la fraction active. Les variations de la prolacLinémie sous l'action de
ces différenLes fractions sont rèsllmees dans la Figure 27.
3. Essais ct' isoleIœnt de la fraction active par fractionneIœnt
noléculaire
Cette m2G'Jode de purifi::3.Lion a concer-né dem: des plantes les plus
actives
Euphorbia hirta et G05sypium her1:'aceum.
L'objectif de
ce
traiterœnt
éta.it de se faire llne ià2e un peu plus precise de la Laille
de la molécule constituant le principe acLif.
Il
s'agit
de
faire lXsser l'exLrait aqueux bruL à
Lravers
des
filc.res
qui
laiss8nJ: p3.sser des molécules de taille variable.
Cette
tec:-l:lique
nous ct çermis de separer des fractions de p:Jlci3
moleculaire
compris entre 5 000 et 160 000 daltons.
L'adrrUnistr~tion des différentes fracLions issues de ce traitement
à
des brebis a monLré que les fracLions de poids moléollaire inférieur
3. 5 000 dalLOns sonL inacLives,
et qu'à partir de 5 000 daltons toutes
les
fracLions
sonL plus ou moins actives.
Pour les d'?m: plantes
les
fDcLions
les
plus actives sont celles dont le çoids moléculaire
est
sU}:Erieur ou É-gal à 50 000 d3.1 tons (Figures 28 el. 29). Ces résultats ne
pr2senLent
aucune
a.rrelicration
Ge l'activité du principe
actif
par
raçport
à la méLhode de précipitaLion alcooli~le en milieu salin.
En
effet.
les deux methodes aroutissent en fin de compte à des résultaLs
très
voisins
puisque
les fractions ainsi
purifiées
sont
enrichies
d' environ
si:<: fois par rapport à l'extr3it brut.
L' i ntérèt
essentiel
d'avoir
cherché à trier les molécules actives par leur taille,
tient
dans
le
seul fait qu'on a ainsi pu déterminer leur poids
moléculaire
élevé : ) 50 000 daltons.
-89-

1
1 E
400
....
400
B
Cl
c:
----J~~
200
200
oL-....--...--"T--r~......----,,..-,-~,..........,...~r--r--.---.----r~.--r-l
Heures
o
1
2
1
FIG. 28: Action de Gossypium h. sur les taux ciculants
de prolactine et d'hormone de croissance chez
la brebis.
A:(PRL)
fraction de PM (50 000
B: (PRL)
Il
Il
Il
>< 50 000
C:
(GH)
Il
Il
Il
50 000
D:
(GH)
Il
Il 3 0
0aa <PM(1 60 000

EuohorbJa h. PM < 30 000
Eupllorbta h.
PM < 50 000
200
\\..
200
lùO mg
100 mg
15
150
100
100
50
E
0
.....
o J , i , i , 1 f , , • f i i • , • i , 3
:3
1
2
:?
2
Euphorbla h.
PM) 100 000 :
100 mg
EUPllorbio h .
50 UUO < PM
...J
< 100 000 ~
~ I((X)
100 Il1g
800
--6
4
~L . , ,, ,,
1
1
i
.. '-
2
:3
2
3
Heu,.
1
Fig, 29:: Action des fractlolls de poids moléculaire différent de Euphorbia h. sur la prolactinémie
chez 10 brebis.

F - ETUDE D'UN CAS PARTlaJLIER
I.E CDTCN (Gossypi lID1 herhaceumJ
Le
cot.on
(c<Jssypium her.caceum.i
est une plante cul t.ivee en
très
g~ande Quantité dans divers pai3 à clim~t tropical,
pour les fibres de
sa
fleur.
Par ailleurs,
l'huile et les protéines eXt.raites
de
ses
graines
sont
largement
utilisées
pour
l'aliITBntation
animale
et
hUT1B.ine.
Si
nous avons décidé de porter une attention part.iculière à cette
plan-ce,
c'est. parce qu'elle constitue pour nombre de pays en voie
de
cié'!elopçement.
une culture d' e:q:ortation,
donc d'accès tacile.
Si une
nouvelle
valeur pouvait lui être apportee,
cela ne ferait
évidemment.
que
servir
les
intérêts de ces pays.
On sait
par
ailleurs
depuis
lOiîcJt.emps
que
du gossypol est présent dans la graine ae coton.
Ceci
l iffil te
sérieusement.
l'utilisation
de cett.e graine en
raison
de
la
toxicité de ce !=Ol yphenol.
Le coton sans gossypol (variété glandless)
a été exçériment.é avec
sucees
par les chercheurs du GEP~AT et de l'IRCT dans de nombreŒ{ pays
d'.~rique,
et sa Qllture se répand progressivement..
Ce frein est donc
leve et de nombreuses perspectives nouvelles d'ut.ilisacion de la qraine
de coton sont à envisager.
1. Préparation des extraits bruts à partir des graines et des
tourteaux
Les
fractions
brutes sont extraites à partir des graines et
des
tourteau..'X
de coton,
comme indiqué dans "!1êthodes et Techrüaues" ... Les
rend'2ments
de
cet.te extraction sont respect.ivement 20,52 % pour
les
graines et 17,57 % pour les tourteaŒ{.
-92-

2. Préparation des extraits bruts à partir des anandes de graines
Les
aITBnàes
ont
été obtenues aorés que les coques
des
graines
aient été enlevé~s selon une méthode décrite par t1.J. BOURELY du Centre
de
Pecht?rche du GERDAT de Montpellier,
qui en a fourni qracieusement.
cett.e
fraction
a été traitée à l'eau l:::ouillante de la même façon
que
les
graines.
La préparation des isolats protéiques a
été
effectuée
selon la méthode de MARTItlliZ et HOPKINS;
le principe àe cette méthode
est b~ié-.Jement rappelé dans la Figure 30 (communication personnelle).
POUDRE D' .-\\MAlffiE DE COTetr
+ eau
CULOT
SUR#AGEANT
1
1
1
1+ NaCl
1
1
... acide
1
1
/1" "
/
1+ acide
,.,
"
culot
surna~e~n[
/
/ !
\\
/
......
1
/
......
Isolubil.i-
1
/
......
,.-
Ineu~ralisati
Isatio:) d<ins
culot
'"
1
Surn3geant
Il 'eau
1
l
1
1
eaux-mères '2
~
:solubilisation
neutralis.1tion
,dans
l'eau
protéines
?ITS
l
protéir;es
PRES
Fig, 30
Schéma de la méthode d'extraction des
fractions issues de l'amande de la graine
de coton.
-93-

---.
(l)
c::
, -
~
CI>
-0
CV
E
~
-0
:J
0.. 30
Q,)
"c. g
E
0
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:J
.........
0'
"-
l/'l
~
~
- 0 0-
E
8
0
01
c::
~
0-
§
cv
- V)
.........
u
-+
- &
c::
c::
u
+
-
200
·-1
a.
cv
0
-0
en..
"-
1
en..
1
~
~
cv
Cl>
100
1/}
l/'l
5
0
0
u
u
Fjg~re31 : Action des extraits de graines de Gossypiulll h,
sur la biosynthèse de Caséine-s chez la lapine.

r
3. Induction de la sécrétion lactée
L'extrait
brut
de graines lyor:-~ilisé a été repris dans de
l'eau
sans
que
soit éliminée l'im~crtante traction insoluble.
La
fraction
obtenue a été aàministree par gavage à des rattes pubères vierges, à la
dose
de l g par ingestion,
2 fois par jour,
et à des lapines au
12e
jour de la pseudogestation à la dose de 2,5 g par ingestion, 1 fois par
jour pendant 4 jours. Les aniITBu.:< térroins ont reçu de l'eau distillée à
la place de l'extrait de coton.
A la fin des traitements.
les animaux
ont
été sacrifiés et les glandes mammaires prélevées pour l'évaluation
de la caSéine-~par dosage radioimmunolcgique.
Les
résultats
de
la
Figure 31
indiquent
clairement
que
les
ext.raitz
de
coton
induisent
par la voie orale
une
biosynthése
de
cassins--
chez la. Lapine et chez la Ratte.
4. Induction de la sécrétion de prolactine
Les
divërses
fractions etlldiées ont été dissoutes aans le
sérum
physiologique
2t
injectses
par la voie veineuse à des
brebis.
Les
pré g'Jernencs
sanguins
sont effectués COllllTB indiqué dans
le
Chapitre
TeCTlniQues" ,
puis le contenu hormonal du plasma
a
été
radioimmunoessais
Les
resultats
de
la Figure 32 A indiquent
clairement
que
les
extraits
de
graines
de
coton sci~llent vivement
la
sécrétion
de
prolGctine.
Dans les mes conditions.
du sérum physiolcgique injecté
seul reste sans effet COmITe le moncre la Figure 32 B.
Ces
memes
expériences
ont été reprises avec cette
rois-ci
les
extraits obtenus à partir de tourteaux de cocon. Là aussi les résultats
de
la
Fiq11re 33 montrent que ces extraits sont tout aussi actifs
que
ceux
issus
de la graine.
Cette dernière observation indique
que
la
fraction
active
ne
doit
pas
être
de
nature
lipidique,
puisque
l'extraction
de l'huile à partir des graines n'altère pas le
principe
galactogène.
-95-

E
........
A
(Jll
c
450
...J
B
0::
..
350
0..
700
?.
9- Cootr&e
:
b-Q. ,
1
1
Q
0
~
500
: :
250
..
1
1
~ ..
150
oo-q
+C8154
200
o........---.r--r-_r--T'-'T'""~--r-_P"""'I"" __.....-T--i
o
2
3
o
2
Heures
Figure 32 : effet de l'injection cie serUfll pl'y'sio]ogique(SJ 5(111)J de GOSSypil.1TI h.
(G
19) et ce CG 15I.JC;;}:,g) sur la orolcctinÉi:lie.
J

-E.......
0'
C
-..-
-J
0:
a.
o
2
3
Heures
Fig, 33 : Action de l'injection d~extrait aqueux
total de tourteaux de coton sur la
sécrétion de prolactine.
·1500
-
1200
E
.......
o
900
c
-..-
-J
600
0::
a.
30
0
0
2
3 .
Heures
Fig. 34
Action de l'injection d'extrait d'amande
de graine de coton sur la sécrétion
de
prolactine.

5. Action de divers extraits d'arrande de graines de coton
L3.
pre)J.."\\ration
des
pro'téines
de la graine
de
coton
comçorte
plusieurs
étapes.
Après l'élimination de la coque et des lipides
par
l'texane,
on
ob'tient une poudre QUi con'tien't encore l'essentiel
des
protéines
et
des
polysaccharides.
Cette çoudre
contient
la
quasi
totalite
du
principe
actif
stimulan't
la
secretion
de
prolactine
(Fig. 34).
Ce
resultat confinne que la rrolécule active n'est pas
de
nature lipidique ,2C indique Qu'elle appanient plutôt à l'amande QU 1 à
la coque. Par ai lIeurs, la 'lariété de coton uti l isée dans ce cas est de
tyP?
qlandless.
Le
princiçe actif es't donc
Dresen't
dans
diverses
variéte.; de coton et ce ne doit pas ètre le qossypol, aDsem: dans cette
prép~ration. Ces essais ulcérieurs nous mon'treron't que l'aàrrUnistration
du
çolyphenol
à
des
brebis
ne
conduit
pas
a
des
changements
sigr:ifiG3.'tiÏs
de
la
prolac'tinémie.
L3. prépara'tion aes
proteines
à
J,:<lnir
de
la
poudre
délipidée d'amande âe coeon.
condui t
à
deu.,,::
frac'tions protéiques (FPES et PFES) et à deŒ( sous-produits (eaQ,,::-meres
let 2). Ces étapes sont schématisées sur la Figure 30.
Les quatre frac'tions one été testées p:)ur leur capacüe à stimuler
la sécn?tion de prolacüne. Les résultats de la Fiqure 3S incUCluent que
touees ces frac'tions sont 3ctives.
Des mesures r'?~;:€-es de l' 0Volution
de
la prolacünémie sous l'action des différenr:es rracüons,
ont rait
ressorl:ir
que
I-.~ fraccion ":?è.u::-m9res 1"
2se 13.
plus
régulièrement
acti:",e.
6.
Action
des extraits de GossypiUIJ] h.
sur l'induction
de
la
synthèse de C<."lSéine-(3 par la prolactine. l'insuline et le cortisol.
û.J.ns
lLès
cultures
et r e:·:plant:::. de glandes ffi..'=umeires
de
lapines,
le cortisol et la prolactine sone connus çour stimuler la
:;ym:-;'~se de cast0ües-{3 ii-iouè,ebine E-t al., 1985).
Nous avons ajouté des
e:·::r-:'.its
de
C'ossypium
il.
dans une culture
ci 1 expian'ts
de
glandes
!H:lrrm,ü res
de lapi ne dans les condi tions déf i nies ci -dessus.
Après une
durée
de
24
heures
on
observe que des doses de -10
à
1000
ug/ml
d'é:(traüs
nI ont pas affecté la cap:l.ci té de l'expiant à synthétiser la
caséine-{3
On conclue que les extraits de Gossypillm h.
ne sont
pas
dépourvus de toxicité au niveau tissulaire.
(Tableau 2).
-98-

Fig, 35' : Action de différentes fractions d'extrait
d'amande de graine de coton sur la prolac-
tinémie.
A
PRES
1 9
B
PEFS
1 9
C
Eoux mères 1
l 9
D
Eoux mères 2
2 9
A
700
\\
\\000
300
E 600
100
.......
\\~
0'
c:
0
~
0
2
:3
0
2
3
--J
oc
ll.
C
700
500
300
100
o
2
:3
o
2
3
Heures

TABLEi"\\U 2
Milieu
casé i ne-{3 (ng /rrq de proté i nes )
HOI7!Dnes
E:.:trai ts de
Gossyoium h.
pg/ml
I+e
o
1.20 . 0.10
I+C+PRL
o
14. OS . 0.83
I+C+PRL
10
12.34
. 0.34
I+C+PRL
500
9.82. . 0.81
I+C+PRL
1000
9.78 . 0.52.
I=Irt3Uline (5 pg/ml)
C=CCrtisol (500 ~qiml)
PRL=Pmlactine (1 pqlml)
-100-

QJ
100-
. ~
'a>
.-
ro
!Il
-
CIJ
C
'.
00
q)
CIJ
C)
-o
.
~
~
0
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-
v
o
~
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1-
60
-
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en
01
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C
v
+
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-
CIJ
.~ 401.
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11"1
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u
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o
0
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U
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.
.
+
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1
a.
<~
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~
-
'IV
C
.-
1-
20
0
.
m
u
u
' .
T
.
.....
T
~
l
r~ l
Fig, 36 :
tffet de l'extroJt brut de bière et d'orge sur la biosynthèse de coséine- ~
cnez la ratte en présence de bromocriptine.

G - ETUDE D' UN AI.ITRE Ci'\\S PARTla..JLIffi : lA BIERE
La
tradition
p::mulaire
europ::'9nne
reconnaît
à
la
bière
une
capacité à stimuler la producLion de lait chez la Femme. De ce point de
vue elle est LOUt à fait comparable à la tradition populaire africaine.
Ici
comme ailleurs,
dans ce dOJlB.ine c'est l'absence
d'investigations
scientifiques sérieuses qui frappe au premier a.b:Jrd.
Cependant dans ce
cas precis de la bière, on peut citer R0SA et al. (1984) qui rapportent
llne
stimulation de la sécrétion de prolac~ine chez la Femme apres
une
absorption
de bière.
On doit surtout ITBntionner les travaux de HAROLD
et
al.
(1985)
qui ont comparé la secrétion de la prolactine chez
la
Femme
et
chez l'Horrme après absorption de bière.
Si ces auteurs
ont
bien obtenu une stimulation de la prolactine (uniquement chez la Femme)
45
mirlU"ces après absorption de 800 ml de bière.
ils ont par
ailleurs
ITDntré
que
le
pic de prolactine observé n'étaiL pas

à
l'alcool
puisque
d'autres boissons conLenant la même propol~ion d'alcool que la
bière ne rrodif iaient en rien la prolacü nérnie.
On
peut
rappeler enfin que la littérature est tOLalemenL
muette
quant
à
la
nature
du
composant de la
bière,
responsable
de
la
stimulation
àe
la
sécrétion
de prolactine.
C'eSL
la
raison
pour
1.3.quelle ce ca.,; de la bière nous a paI'l i ntéressanL à envisager.
1. La bière est capable d' induire la synthèse de caséine-(3
La
bièp? a été dégazéifiée,
puis lyophilisée.
La poudre sèche a
ét-~ r.::~clissoute dans l'eau et administrée à des rattes pubères vierges à
13.
':'03e de 2 g/jour.
maün et soir.
Les rattes térroins reçoivent
de
l'eau disti1l2e à la place è.e l'extrait de bière.
Enfin.
un troisième
groupe
de
rattes
reçoit en mëme temps que l'extrait de
bière,
une
injection
sous-cutanée de CB154 (1 mq/jour).
A l'issue de 4 jours
de
traitement
le3 anima~{ sont abattus eL 2 glandes mammaires
inguinales
sont
prélevées
pour le dosage de la caséine-(3.
Les resultats
de
la
Figure
36
inOlquenL
que
l'exLrait de
bière
stimule
fortement
la
biosynthèse
de caseine-{3 Lians la glande JlB.mm3.ire de Ratte.
On observe
par
ailleurs
que l'administration simultanée de CB154 annule
l'effet
stimulant des extraits.
Ces résultats sont comparables à ceux observés
avec le traitement par les plantes.
-102-

15CX)
B
-E
......
~
c
c
g
ë5
-a..
Fig, 37
Effet de l'extrait brut de bière sur la prolactinémie cnez la brebis
Doses
:
- A = l 9
- B = 2 g
1500
-E
........
0
c
-c-(.)a 50
-0
, ,
'-
0-
0
2
:3 heures
Fig, 38
Effet de l'extrait purifié sur la proloctinémie chez la brebis.

2. L'extrait de bière stirnule-t-il la sécrétion de prolactine ?
L2s
résultats rapçortés précéde::rnent indiquent sans conteste
que
l 'ex~rait de bière,
tout comme les extraits de plantes, ne stimule pas
la biosynthèse de la caséine-~ ~n l'absence de prolactine.
Afin
de
déterminer
d'où sont issus les principes actifs
de
la
bière,
nous
avons étudié l'action des extraits de de1lx
plantes
qui
ent:-ent c1ans la Ïabric:ation de la bière : hordeum sp. (orge ou malt) et
hUJJ]ulus lupulus (Houblon). Les extraits d'orge induisent l'accumulation
de la Câséine-(3 dans la qlande ITruTim3.ire de Ratte (Fiq.
36).
L'analyse
gloD:ile
des
résultats homonaux révèle f)3.r ë.illeurs que les
extraits
tOt2Œ{ de bière,
d'orge et de malt stimulent fortement la sécrétion de
prolactine
et d'homone de croissance,
alors que l'extrait de houblon
n'a auo~n effet (Fig. à 43).
Enfin,
l'insolubilisation dans l'alcool en presence de NaCl 0,1 M
a
éT:é
appliquée
à
ces extraits,
et la Fiçrure 43
indique
que
les
fractians
actives
ont gardé toute leur activité de stimulation de
la
sécrétion de prolactine.
3. Conclusion
Ici
comrre
ailleurs,
en ce qui concerne la
stimJlation
de
la
production
laitière chez la Femme,
la tradition corresçond bien à une
réalité
bioloqiQue.
Et
on
peut affirmer sans grand
risque
de
se
trcmç€r,
que
la bière auqmente la production laitière p~r
le
biais
d'~ne forte stimulation de la sécrétion de prolactine.
de l'homone de
croissance.
et
peut-Être d'autres horrrones qui ne sont f)3.S
étudiées
lCl.
Par
aill~urs,
les investigations que nous venons de
rapporter
indiquenc
que la fraction active de l'extrait de bière,
provient très
vrai3emblable~€nt de l'orge,
puisque les bières très f)3.uvres en
orge
(ou
malt)
se sont révelées peu ou pas actives.
Enfin,
la composante
active
qui
est
dans l'orge se cOffiçorte de la rrème
rmnière
que
les
fractions
actives extraites des autres plantes,
ce "qui suggère
qu'il
s'agirait d'un produit de nature voisine.
-104-

15(X)
A
700 B
-E...... ICOO
~
c
~500
o
et
fig.
39
Effet de l'extrait de malt et du sérum p!lyslologiaue sur la proloetlnélllie
chez la brebis
A
l 9 d'extrcit
B
5 ml de sérum ptlYsiologique
1500 A
B
E
......
~
~
c
c
V
~o
500
0
~
Cl.
0
0
2
3
2
3
.&
Kou l
Fig, 40
Effet de l'extruit brut de malt sur la proloctinémie chez deux brebis différentes
Dose: l G d'extrait sec.

- 5
E
"Cilc::-c::-ooe
f\\
Cl.
2
3
heures
Fig, 41
Effet de l'extrait de Houblon sur la prolactinémie
chez la brebis
Dose : 1 g
E 500
,
0
c:
-cvc:0E0...c:
=200'
3
0~
. c:>
0
.
.
. , . . . .. 3 Heures
fig. 42 : Effet de l'extrait d'orge sur le toux circulant
d'hormone de croissance chez la brebis.

A
B
2
~
.......
~
0
0
c
2
:3
2
:3
--
-u0
~ 1500 C
1500 0
Cl.
;f\\ 5CX)
0
~
0
0
2
:3
2
3
I-leures.
Fig
43
Effet
de il/extrait de bière traité avec différents
1
volumes d/Ethanol sur 10 proloct.iné~lie chez la brebis,
A
l V Etoh
l 9
B
l V Etoh
2 9
C
2 V Etoh
l 9
D
2 V Etoh
2 9

TABLEAU
3
ht-:AuSES OSES NEUTRES ET ~C 1 DES UR(N 1QUES
ECHANTILLON ACCACIA
MG PRODUIT
7.56
OL~TJTE INOSITOL
1,9875
SURF
INOSITO
124533
AAG'/'
4,27
OSE
FR?
SURFACE
POIDSi: RPO/IOOOT RPO/IOOCN RNO/IOOOT RNO/IOOON
RHA
1,249
10986
2,60
20,22
30,30
21,47
30,4:5
FUC
1
1011
i).19
I,'P
2,23
1.58
2,24
RIB
1
0
0,00
û,OO
0,00
0,00
0,00
ARA
O,82 Q
10401
\\ ,60
12,43
18,70
14,75
20,92
XYL
o •.~~ 1
4532
0,90
.$,,24
9,35
7,37
10,46
I"'A'I
0,'765
2062
0,33
2,:9 4
4,41
2,84
4,02
Gr=.'-
.j , ,37
j.J754
1 •.7!
1 ..f , .~ ~
22,:'5
14,36
20,37
GLU
1,06\\
5382
\\ ,08
8,45
12,66
8, \\ 4
\\1 ,~4
AAG
4,27
33,27
0,00
29,50
0,00
----------------------------------------------------------------------
TOT
12,33
100,0('
100,00
100,00
100,00
l'J'IALYSES OSES NEUTRES ET AcrOES URCNIGt.:ES
EC~ANTILLON GOSSYP!UM
MG PRODUIT
7,22
QUANT: TE
!~iCSl TOL
1,9875
SURF
lNOSlTO
34092
"-AG/.
4,42
OSE
FRP
SURFACE
POIDS/. RPO/1000T
RPQ/IOOON RNO/1000T
RNa/IOOON
R~
1,249
35.$1
1,31
5,34
6,52
5,30
6,24
FUC
1
°
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Rre
\\
2272
0,65
2,63
3,27
2,96
3,48
ARA
0,829
38152
9, Il
37,29
4:5,:53
41 ,22
48,:50
XYL
0,951
11122
3,05
12,47
15,23
13,79
16,22
~
0,96:5
a
0,00
D,DO
0,00
0,00
0,00
GAL
0,,37
152 4 5
4,21
17,23
21 ,03
1:5, ~I
18,2:5
GLCl
l ,061
:5394
1,69
~,YO
8,43
6,22
7,31
.+\\G
4, .. 2
18, DO;-
0,00
1:5,00
0,00
----------------------------------------------------------------------
TOT
~4,43
100,ûû
100,00
100,00
100, 00
Rhamnose(RHA), Fucose (FUC)
, Ribose (RIB)
, Arabinose
(ARA) Xylose (XYL)
, Manose (MAN), Gal actose (GAL),Acide
galacturonique (AAG).

TABLEAU 4
ANAL)SE5 OSES NEUTRES fT ACIDES URONIQUES
ECHANTILLON EUPHQRaf
HO PROOUIT
',92
OUCNTITE
INOSITOL
1,98~
SURF
INOSITO
88068
MG%
3,1
OSE
FRP
SURFACE
POIDs"/. RPO/IOOOT RPO/IOOCN RNa/1000T RNa/IOOON
Rl-'A
1,249
29082
7,48
1~,64
16,72
15,92
10,ô5
FUC
1
a
0,00
0,00
D,DO
0,00
0,00
RI8
1
a
0,00
0,00
D,DO
D,DO
0,00
ARA
0,829
39644
15,03
31,41
33,::8
35,61
37,68
XYL
0, 9~1
308
0, a 6
0,1:;:
0,13
0,14
0,15
/"Y>N
0,965
°
0,00
0,00
D,DO
0,00
0,00
GAL
0,937
96186
18,64
38,9:5
41 ,65
35,99
38,08
GLU
1,061
16149
3,~4
7,41
7,92
6,84
7,24
MG
3,10
6,48
0,00
~,=>I
D,DO
----------------------------------------------------------------------
TOT
47,86
100,00
100,00
100, 00
100,00
~LYSES OSES NEUTRES ET ACIDES URCl'llQUES
ECHANTILLON HALT
HG PRODUIT
8.48
QUA"IT 1TE
H;QS: TOL
1,9875
SURF
INOSITO
137862
AAG"/:
0
OSE
FRP
SURFACE
POIDS;": RPO/IOOOT RPO/IOOON RNO/I 00 DT RNO/ 1 0 aON
----------------------------------------------------------------------
Rl-'A
l ,249
348
0, a 7
0,13
0,13
0,14
0,14
FUC
J
0
0,00
0,00
0,00
0,00
0, 00
RIB
1
410
0,06
0,12
0,12
0,14
0,14
ARA
0,829
30 769
3,82
7,63
7,63
9,00
9,00
XYL
o ,9'51
346'57
4,93
9,85
9,8~
11,63
Il,63
~
0,96'5
3696
0,'5'5
1,0 9
1,09
l ,0 '5
1,05
GAL
0,937
4728
0,68
1,35
l ,3'5
1,30
1,30
GLU
l ,061
246050
39,74
79,82
79,82
76,74
70,74
MG
0, aa
0,00
0,00
0,00
0,00
----------------------------------------------------------------------
TOT
:S0,04
100,00
100, 00
100,00
100,00

H - IDENTIFICl\\Tla.'J' DE lA IDIEaJlE PŒSEDANT L'ACITVITE GMAc.rcGENE
1.
Exclusion des lipides et des protéines dans le princilE actif
des plantes lactagènes
Les résultats précédemment examinés rrontrent que le traitement des
extraits
de
plantes
à l'alcool et au chloroforme n'a
pas
détérioré
l'activité
du
principe
actif
lactogène
contenu
dans
ces
plantes
(Fig. 21).
cela inàique que le principe aCLif est insoluble dans
les
sol'JanLS
orç}aniques
et
donc qu 1 il n' eSL probableffi2nt pas
de
nature
l ipiclique .
F'ar
ailleurs,
nous
avons vu que les extraits ne
plantes
sont
~c(ifs par la voie orale (étude chez la Ratte et chez la Lapine)
ils
sont
ulerrrostëlbies
(extraction à lOOOe)
et restent
toujours
act.ifs
après
un
trait?ment
à la protéinase-K (enz\\~ protéolytique
a
très
large
spectre).
Ces faits incitent à penser que le principe ac(ir des
plantes lactogènes n'est p~s de nature protéique.
En
nous
fondant
sur
ces
observations
nous
avons
procede
a
l'anêllyse glob:il'} au contenu des extraits de planLes en oses neutres et
en acides uroniaues.
Gl1atre des plantes les plus actives en lTB.Lière de
stimulaticm
de
la secret.icn de prolacLine (Euphoroia
hiJ.-r:a,
.4cacia
ni}~)[ica,
r...-;'.::SS.'pi um
/JerD3.ceum et Hordeum)
ont éLé soumises a
ceLte
analyse.
Les
résultats des Tableaux 3 et 4 montrent que
touLes
ces
plantes
sont riches en P.hamnose (PJ1A) ,
Arabinose (ARAl,
en Galactose
(GP·,U et en acide galacturonique (MG).
On
peut
observer
que
cette composition
chimique
globale
est
caracteristiq1le des fXcLines.
A déf2ut de disposer des pectines extraites de ces plantes,
nous
avons
par
la suite étudié l'action des différents oses contenus
dans
les extraits, et celle de pectines disponibles dans le corrmerce, sur la
sécrétion de prolactine.
-110-

Tabl eau 5
Action des composés connus sur la
prolactinémie
Composés
Action sur la prolactine
plasmatique
-----------------------------_._----------------------------
Glucose
Lactose
Ga lactose
Maltose
Ra mnose
Lévulose
Dextran
Ribose
L. Arabinose
D.
1\\
1\\
o.L. 1\\
1\\
Gomme Arabique
Glucosamine
Acide galacturonique
Acide glucuronique
Acide
abscissique
Acide giberelique
Acide alginique
Tanin à l'eau
Acide 01 igogalacturoni.
+++

2. Essais avec différents carrp:x;;és osidiques ou non présents dans
les extraits de plantes
Il.,.,
partir
de l'analyse gloœle,
nous avons testé la capacité
de
différents composés dérivés ou non des oses, a stimuler la sécrétion de
prolactine
et/ou d'autres ho~ones impliquées dans la lactation.
Les
résultats
du Tableau 5 révèlent que seul l'acide
oligo~]alacturonique
eSL capable de stimuler la secréLlon de prolacLine,
le monomère (acide
galacturonique)
étant
lui-meme Lres ~BU actlf.
Les Figures 44,
45
résument
l'action
de quelques uns des composes 21nsi étudiés
sur
la
séc~éticn de
prolactine
chez
la
Breois.
Les
résulLats
négatifs
'f
pré:::entes le sont à titre indicatif.
3.
Action
des pectines et de leur dérivés sur la
sécrétion
de
prolactine
Des P2ctines de sources di'/er:=es. ainsi que leurs dérives. onL été
eLU016es pour leur capacite à sLimuler la sécretion de prolactine.
- pectine de po~e
de cür:Jr.
de tetterave
- diverse::; pectines prO'!2nant de UNIPECIHIE
- acide pectique (FLUYA)
polygalacturonique (FLUKA et SIG1~)
oliçoqalacturonique
Les
result2ts des Fiqures 46 à 52 indiquent que tous les composés
pectiques
sont
plus ou ITDins actifs sur la sécrétion
de
prolactine,
d'h:Jrmone
de croissance et de cOlLisol.
Des essais répeLés ont montré
que
les
composés les plus actifs sonL l'acide pectique,
et
l'acide
polyqalacturonique.
-112-

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Dextrun
10 mg
70
sérum physloloylquc
5 ml
600
400
500
)00
200
100
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Maltose
100 mg
Lévulose
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effer de j'injection de Galoctose(GuJ., 100 nD), d';\\ciœ Galocturonique(Ac. Gal., 100 rru),
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h
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L-A OO1IlQSe(L. Ara., 200 Trq) et ue Rarnose( R. 2CXht]) sur la proloctir';!nlie.
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PectIne de pomme
200 OIg
Pectine ue Berteruve
100 OIg
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H6Jf8'
Fig. 46
Effet de différentes pec t 1fies sur 1a prolactlnémle chez Jo brel>is.

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3C
200
PeU ire "5$"
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200
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2
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He.Jfes
Effet ce l'lnJectlon de différentes pectines sur la protaetinemle.
FIg. 47
100
100
Sérum PhysiülogiQue
5
ml
Pectine de cJtron
100 mg
~o
50
-E
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0
c
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2
3
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C)
~o
Pee t i ne de Betterove
100 mg
100
Pectine de porrrne
100 mg
40
50
2
:3
:3
Heures
Fig. 4H
Effet de l' Jnjectlon de différentes pectines sur le toux de GH chez la urebls.

2
2
:3
Heures
FigJre ~9
cctioo de cbses croissmtes a'ccide D=Ctioue sur la prolcctirénie

(SIGMA)
ACloe polygalocturoniaue
700
Séru~1 pflYs!ologlaue
S ml
100 mg
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800
600
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Aciue oolygOlocturcniaue (FLUKAl
30d mg
"00
~oo
200
100
2
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Heu rCl~
Flg. 50
Effet de "Injection d'oclee Doly~olocturonlaue
ellez la IJreDis.
sur le toux de proloctlne clrculonte
Acide polygolo:turonia~e
(S\\GMAI
ocide pectique
200 mg
200 mg
50
E
......
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c
Fig. 51
Effet de l'injection d'ociue polygo]octuronique et de l'ocide pectique sur
le toux d'hormone de croissance circulonte chez la brebis.

A.G.(10
A.G.
100 mg
100 mg
>12-13
2
250
200
150
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150
......
g'IOO
10
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a:
Cl.
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\\N
~~~
~
0
0
2
3
2
Fig. 52
Effet de 2 fractions d'acide oligo-galacturoniaue sur le toux de prolactine
circulante chez la brebis.

Les
courbes
"dose-rér..onse"
etabl ies
avec
l'acide
pectique
(Fiq. 49)
montrent que ce compose est particulièrement aCLif puisqu'à
la dose de 10 mg il stimule forterrent la sécrétion de prolactine. OUtre
le
fait
que
l'activité
de
l'acide
pectique
et
de
l'acide
po17galacturonique
soit
compar~le à celle des extraits
de
plantes
étudi~es
ici,
ces deux composés aqissent à des doses plus faibles que
les extraits de plantes les plus purifiés.
"
-119-

___1TEMOINS
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T
250
2.5
ug
25
ug
Fig, 53
Action de doses croissantes d'acide pectique
(2~5; 25 et 250 f.l g) sur la sécrétion de caséine
pour des explantsde glande mammaire,

l - TENTATIVE D'ETUDE DU MECANISME D'ACTION DU PRINCIPE ACTIF
Les résultats obtenus in vivo chez la Ratte,
la Lapine et la Brebis
indiquent clairement que les extraits de plantes stimulent:
- la biosynthèse de caséine-~ dans la glande mammaire,
- la sécrétion de prolactine,
d'hormone de croissance,
de cortisol
et, sans doute, d'autres hormones non encore étudiées ici.
Il n'est donc plus étonnant de caractéri ser ces plantes
de l actogènes.
Nous
l lavons
vu dans
les chapitres
précédents,
lleffet
de la
quasi
totalité de ces extraits ne peut slexprimer si l'animal est simultanément
traité à la bromocriptine.
Ce qui
nous a fait
dire que ces plantes
agissent probablement par le biais de la prolactine.
Mais comment cette
action procèderait-elle? Il est difficile à l 'heure actuelle de répondre à
cette question,
entendu
que
les
drogues
affectant
la
sécrétion
de
prolactine (et d'autres hormones hypophysaires) peuvent aussi bien agir
directement sur l'antéhypophyse elle-même,
qui indirectement par le biais
de médiateur hypothalamiqu~! Pour tenter de répondre à cette question du
mécanisme d'action des extraits de plantes
lactogènes,
des travaux in
vitro (non encore conclus) apportent d'ores et déjà quelques observations.
1.
Action des extraits de plantes et de l'acide pectique sur des explants
de glande mammaire de Lapine.
Des essais réalisés par OLLIVIER-BOUSQUET sur la mesure des caséines
néosynthétisées par des explants de glande mammaire de Lapine ont montré
que
les
extraitsd'Euphorbia
hirta
ainsi
que
l'acide
pectique
sont
capables d'induire la sécrétion de caséines dans le milieu d'incubation.
En effet,
lorsque l'on incorpore la leucine radioactive dans les cellules
mammaires,
après
lh d'incubation,
on observe que le
pourcentage de
caséines
radioactives
sécrétées
dans
le
milieu
est
significativement
supérieur dans
les
incubats
contenant
les
extraits
d'Euphorbia
hirta
d'acide pecti~ue par rapport aux incubats témoins. La stimulation observée
est comparable à celle obtenue en présence de prolactine
(fig. 53,54). Ce
résultat
incite
à
penser
que
les
extraits
de
plantes
peuvent
agir
directement sur la cellule mammaire.
L'observation la plus curieuse a été
obtenue lorsque lion a voulu inhiber l'action de prolactine.
En effet,
lorsque les incubations sont réalisées comme précédemment indiqué mais en
ajoutant à tous les milieux un inhibiteur spécifique de la prolactine,
le
-121-

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Fig. 54
StImulation de 10 Sécrétion de caséine dans les explants
de glande mammaire de lapine par l'acide pectique.

1
1 TEMOINS
+ PRL
+ AC. PECT.
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.
1
+NDGA
1
Fig, 55
Stimulation de la sécrétion de caséines néosynthétisées par l'acide pectique en
présence de NDGA.

NDGA,
alors que les i ncubats contenant l a pro l act i ne sont nature 11 ement
inhibés,
oh!
Surprise, les incubats contenant les extraits de plantes et
l'acide pectique échappent totalement à l'action inhibitrice du NDGA (fig.
55). Ce résultat fait penser que si les extraits de plantes passent par le
biais
de
la
prolactine
(in
vitro)
pour
stimuler
la
lactation,
ils
n'agissent pas de la même manlere que la prolactine puisqu'ils peuvent se
passer de la présence de cette hormone pour stimuler la cellule mammaire
in vitro.
Aussi intéressantes que soient ces observations,
elles restent
encore muettes quant au mode d'action du principe actif.
2. Action de l'acide pectique sur l 'hypophyse isolé de Rat.
Ces résultats ont été obtenus grâce à l'aimable collaboration du Dr.
KERDELHUE.
Des
hypophyses
de
rat
ont
été
périfusées
avec
des
concentrations croissantes d'acide pectique (4,
40 et 400 ~g/ml).
Le but
de cette expérience est d'apporter également un début de réponse au mode
d'action des extraits de plantes par la mesure du taux de la LH,
de la
prolactine et de
la ~-endorphine. Ces mesures ont montré qu'à la dose de
40 ~g/ml,
l'acide pectique stimule nettement la sécrétion de prolactine,
de
LH et de ~-endorphi ne par l' hypophyse i so l ée (fi g.
56,57,58) .
On
observe qu'à des doses faibles et élevées (4 ou 400 ~g/ml), la stimulation
est
faible
ou
nulle.
Il
n'est
pas
impossible
que
les
fortes doses
détruisent la structure cellulaire sécrétrice de l'hypophyse.
Ce qui est
remarquable,
c'est qu'à partir de ces essais,
on peut affirmer que les
extraits de plantes n'ont probablement pas besoin des relais hypothala-
miques pour agir sur l'hypophyse.
3. Conclusion
Les essais in vitro montrent que les extraits de plantes agissent
directement sur la cellule mammaire en favorisant la sécrétion de caséines
néosynthétisées. Cette action n'est pas supprlmee par la présence de NDGA,
un inhibiteur spécifique de la prolactine.
Par ailleurs,
ces extraits
stimulent la sécrétion de la prolactine,
de l 'hormone lutéinisante et des
~-endorphines par l 'hypophyse isolée de Rat.
Ces faits suggèrent que les
extraits
de
plantes
agiraient
directement
sur
l 1 antéhypophyse.
Ces
résultats préliminaires semblent indiquer que l'action des extraits de
plantes
lactogènes
passeraient
à
la
fois
par
une action
directe sur
-124-

20
4 JL{j/ml
a
18
20
27
C\\J1
0
20
1
)(
40 J-L9/ ml
E
LO
"-
0'
a.
la
Q)
c:
..c:
\\
a.
~
0
5
"'0
c:
Q)
1
ca..
la
20
400 jlg/ml
Fractions
Fig, 56
Action de doses croissantes d'acide pectique (4
40
J
et 400 g) sur la sécrétion de ~-endorphine par l'hypo-
physe isolée de rat.

200
4 J.«J Iml
o ,1,
1
i
i
,
I i i
5
25
200
40 flg/ml
...J
c::
Cl.
15
20
25
400 fl9 1 ml
o
1
i
,
i
1
i
15
20
25
Fig, 57
Action de doses croissantes d'acide pectique
sur la sécrétion de prolactine par l'hypophyse
isolée de rat.

4 ~9/ml
1
i
15
20
25
E
Il)
.......
01
c:
l
....J
Fig. 58 : Action de doses croissantes d'acide pectique sur
la sécrétion de LH par l'hypophyse isolée de
rat.

1'hypophyse (sécrétion de prolactine et d'autres hormones impliquées dans
la lactation) et par une action directe sur le tissu mammaire (sécrétion
de caséines-~).
Mais le mécanisme de cette action ne pourrait être défini
avec précision que lorsque la str~cture moléculaire du principe actif sera
établie.
~'-< .
,-.'-'
-',':; .
-128-

CHAPITRE VII
DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSION

CHA PIT R E
VII
DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSIONS
La grande complexité de
l'étude des
plantes médicinales en général
tient du fait
de
la complexité même de
la nature.
En
effet,
combien
d'études
sont
restées
inachevées
parce
qu'en
voul ant
"démantel er"
une
plante réputée active,
les auteurs se sont retrouvés certes avec tous les
éléments
constitutifs
de
la
plante
mais
sans
l'ombre
de
l'activité
suspectée?
Mais
n'entrons
pas dans
les
détails
de
l'etude des
plantes
médicinales en général car cela nous
éloignerait de
notre propos qui
se
trouve
être
modestement
limité
aux
plantes
supposées
lactogènes
par
di verses traditi ons popul ai res.
Il convi ent par ai 11 eurs de rappel er que
très
peu de travaux
à caractère sci entifi que ont été menés tant sur le
plan chimiqlje
que
sur
le plan
agronomique
pour
établir
la
réalité
de
l'activité des plantes lactogènes.
Et si la rareté des références dans ce
domai ne peut
paraître fort
-j ntéressante du
poi nt de vue de la curi osité
scientifique, elle l 'est beaucoup moins en matière de discussion du thème.
Compte tenu de ces observati ons,
nous
avons choi si
d' ori enter nos
investigation$ dans 4 directions:
l - La classification des plantes lactogènes,
2 - La réalité du caractère lactogène des extraits de plantes,
3 - Les essais de purification du principe actif,
4 - Les tentatives d'étude du mécanisme d'action du principe actif.
l - La classification des plantes lactogènes
L'essentiel des informations en matière d'enquêtes ethnobotaniques et
floristiques
en
Afrique
sont
tirées
des
travaux
de
ADJANOHOUN
et
al.
(1967,
1979,
1982).
Elles couvrent pratiquement tous les pays d'Afrique
Occidentale et
Orientale.
Elles ont été complétées d'une
part
par
les
travaux de BOGNOUNOU et al.
(1974)
;
BOGNOUNOU et GUINKO (1979) pour le
cas
particulier des
plantes lactogènes du Burkina Faso;
d'autre part,
-129-

ceux de KERHARO et al.
(1974), pour les plantes médicinales du Sénégal et
par des recherches bibliographiques sur les plantes lactogènes du Viet-Nam
(voir Archives agronomiques et pastorales du Viet-Nam, 1954).
De tous ces travaux (résumés en pages 7,
8 et 9),
la conclusion
évidente est que si on se réfère aux traditions populaires,
les plantes
lactogènes sont très largement répandues dans la nature puisqu'au moins 25
familles
de
plantes
sont
concernées!
Pour
des
raisons
tenant
des
contraintes
d'obtention
des
plantes,
notre
étude
expérimentale
sera
limitée aux cas de 11 familles de plantes dites lactogènes, à savoir les:
Apocynacées
Cannabinacées
Capparidacées
Chenopodiacées
Composées
Euphorbiacées
Mimosacées
Moracées
Ombél i fères
Papilionacées
2 - Les extraits de plantes sont-ils réellement lactogènes?
Très peu de travaux insistent dans la littérature sur la réalité de
l'action des plantes lactogènes.
Les rares travaux qu'il nous a été donné
de
prendre
connaissance
sont
malheureusement
plus
qualitatifs
que
quantitatifs.
Ainsi,
AIDARA (1982) cite Ficus capensis Thum (Moracée)
comme plante stimulant la sécrétion de prolactine chez les cercopithécidés
de
Côte
d' Ivoire
et
suspecte
cette
plante
d'accroître
la
lactation.
ROSENGARTEN (1982) rapporte l' hi stoi re amusante du vi eux grand-père qui a
pu allaiter un enfant en absorbant une décoction dlEuphorbia lancifolia
ou encore de la vieille grand-mère qui a retrouvê sa sécrétion lactée en
buvant ces mêmes extraits.
Mais llhistoire,
aussi
passionnante qu'elle
puisse être,
n'apporte aucun résultat à caractère scientifique tangible
pour nous éclairer sur l'action de cette plante.
MICHAEL A.P.
(1979)
rappelle que
Foeniculum vulgaris
et
Pimpinella
anisum
sont
utilisées
depuis
des
millénaires
comme
plantes
aux
propriétés
oestrogéniques
-130-

capables de stimuler la sécrétion de lait.
Cet auteur pense que ce serait
les
déri vés
de
11 anetho le
présents
dans
ces
plantes
qui
serai ent
responsables
de
cette
action.
Nos
résultats
ne
nous
incitent
pas
à
créditer cette hypothèse puisque llextraction de ces deux plantes dans de
l'éthanol et du chloroforme,
méthode sensé éliminer les lipides et les
protéines,
n'altère
pas
la
capacité
de
ces
extraits
à
stimuler
la
sécrétion de prolactine.
Nos résultats sont pour ces plantes plutôt en
accord avec ceux rapportés par NOBREGA et FRANCENELY (1983) qui obtiennent
de faibles stimulations de la sécrétion de prolactine chez la femme après
absorption
dlextrait
aqueux
de
limpenella anisum.
Les
seules
données
quantitatives sur la mesure de la prolactinémie sont fournies par HAROLD
et al.
(1985) qui ont observé que 11 absorpti on de 800 ml de bi ère par la:
femme fait passer son taux de prolactine circulante de 15 ng/ml à 25-30
ng/ml et que ce pic de prolactine dure environ 2h.
Ces auteurs ont par
ailleurs
montré
que
llabsorption
dialcool
ne
conduisait
pas
à
cette
élévation de la prolactinémie.
Ils ont alors conclu que cell-ci était
probab l ement due aux déri vés du Sa l so lino l présents dans la bi ère.
Pour
notre
part,
nous
obtenons
chez
la
Brebis
des
stimulations
de
la
prolactinémie avec des extraits de bière,
qui font passer le taux de base
à 3 à 4 fois sa valeur initiale et ce,
pendant au moins 3 heures.
Il en
est de même pour la sécrétion d'hormone de croissance et de cortisol. S'il
est vrai
que le Salsolinol
(composé présent dans la bière) augmente la
prolactinémie,
nous ne pensons pas pour autant que ce dérivé soit seul en
cause
pui sque nos
résu l tats
révèlent que
les
plantes
entrant dans
la
fabrication
de
la
bière
(orge ou
malt)
conduisent
à des
stimulations
franches et durables de la pro1actinémie;
or, les extraits aqueux dlorge
ou de malt, traités par la suite à l'éthanol et au chloroforme, ne peuvent
pas être suspectés de contenir des dérivés du Salsolinol.
Nous en avons
alors conclu que le principe stimulant la prolactinémie se trouve bien
dans
la
bière,
mais
serait
plutôt
issu des
phases
hydrosolubles
des
plantes entrant dans la fabrication de la bière.
Enfin,
si l'utilisation au tourteau de coton dans l'alimentation des
vaches est
supposé augmenter
la production laitière de celles-ci,
les
travaux existant dans ce domaine attribuent plutôt cette augmentation de
la production laitière à la valeur nutritive des tourteaux de coton qu'à
tout autre chose (HAROLD et al.,
1984;
ANDERSON et al., 1979 ; SMITH et
al.,
1981).
Là aussi,
il faut sans doute penser que la valeur nutritive
des tourteaux ni exp li que pas tout.
En effet,
nous avons montré que des
-131-

extraits
aqueux
de
tourteaux
et
de
graines
de
coton
sont
capables
d'induire la biosynthèse de caséine-~ dans la glande mammaire de Ratte et
de Lapine, de stimuler la sécrétion de prolactine, d'hormone de croissance
et de cortisol chez la Brebis.
3 - les essais de purification du principe actif
les différents extraits ont été soumis à divers traitements en vue de
tenter la purification de leur principe actif.
- Précipitation à l'éthanol en présence de chlorure de sodium 0,1 M,
puis traitement au chloroforme.
Ces opérations,
tout en éliminant les
protéines et lipides n'ont pas altéré l'activité du principe actif.
-
Le
traitement
par
des
enzymes
protéolytiques
à
large spectre
(protéinase K) nia pas également altéré l'activité du principe actif.
- la dialyse des extraits a montré que le principe actif a un poids
moléculaire élevé (plus 50.000 daltons).
- Enfin,
l'analyse globale des différents
extraits a révélé leur
forte teneur en polysaccharides, dont la pectine est le composé dominant.
Tous ces faits nous ont amené aux affirmations ci-après
- les plantes lactogènes ont réellement une activité lactogène puis-
qu'elles stimulent la biosynthèse de caséines-~ et la sécrétion de toutes
les
hormones
impliquées
dans
la
lactation
(prolactine,
hormone
de
croissance, cortisol et sans doute d'autres hormones non encore étudiées).
- le principe actif des plantes lactogènes est très largement répandu
dans la nature.
Il est thermostable,
ne contient pas de protéines ni de
lipides dans sa partie active et serait très probablement de nature poly-
saccharidique.
-132-

4 - Tentatives d'étude du mécanisme d'action
Si
à
l'heure actuelle des ombres cachent le mécanisme d'action du
principe actif des
plantes
lact.ogènes,
les travaux réalisés in vitro
permettent
d'ores
et
déjà
de
suspecter
ce
principe
actif
d'agir
directement sur l 'hypophyse sans passer par les relais hypothalamiques et
d'agir directement
sur
la
cellule mammaire
sans que
son action
soit
altérée par les inhibiteurs de la prolactine.
-133-

RES UME

RES UME
l NTRODUCTI ON
Les plantes ont de tout temps été ut il i sées par l' homme à des fi ns
thérapeut i ques.
Mai s le déve l oppement consi dérab le des sci en ces et des
techniques depuis le milieu du siècle dernier a priorisé en matière de
médecine et de pharmacie les techniques fines de la synthèse chimique au
détri ment des substances nature 11 es.
Pour peu,
11 homme étai t
en passe
d"'oublier" que depuis des millénaires,
clest dans la nature que notre
espèce
a
toujours
trouvé
"ce
qu'il
lui
fallait"
pour
se
soigner.
Aujourd'hui,
aussi
bien
dans
les
pays
développés
que
dans
les
pays
pauvres,
on observe une nette tendance des populations à revenir à la
phytothérapie,
ce qui est considéré dans nombre de pays européens comme
"médeci ne douce".
Si en Europe dl une mani ère générale,
ce retour "à la
nature"
tient
quelque
peu
d'un
snobisme
certain
et
peut-être
d'une
certai ne peur de 11 homme au regard de son envi ronnement sans cesse plus
sophistiqué;
dans le reste du monde (Afrique et Asie),
le retour à la
phytothérapie et
à la médecine traditionnelle tient le
plus souvent
à
l' i nsuffi sance,
voi re
11 i nexi stence de
structure
sani tai re moderne ou
encore au coût sans cesse plus élevé des produits pharmaceutiques et des
séjours en milieu hospitalier.
Curieux paradoxe,
nlest-ce pas?
Ici,
la
sophistication des
moyens
techniques
et
technologiques
"font
peur"
à
l 'homme qui se tourne alors vers "Dame Nature" et là, le dénuement corifine
l Ihomme dans sa structure archalque et le contraint à ne trouver son salut
que dans "Dame Nature" qui lui parait aujourd'hui plus ingrate qu'il ya
cent ans.
Pour ces pays donc,
l lusage de la phytothérapie est plutôt une
nécessité qulun besoin
subsidiaire.
Ceci
expliquant cela,
depuis une
vingtaine
d'années,
des
équipes
pluridisciplinaires
comprenant
des
botanistes,
des
sociologues,
des
médecins,
des
pharmaciens,
des
bi 0 l ogi stes,
des
li ngui stes
et
JI en passe,
Si acti vent
à
travers
le
continent africain pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être de ce
patrimoine universel qulest la pharmacopée traditionnelle.
Les efforts de
l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) pour publier chaque
année un recueil des travaux d'enquêtes ethnobotaniques et de floristique
des pays africains constituent un brillant exemple de coopération inter-
Etat.
-134-

Dans le présent travai l,
nous avons choi si de nous pencher pl us
particulièrement sur les plantes lactogè~es.
Ce choix, au départ, d'ordre
clinique est motivé par le fait que dans la plupart des pays africains,
plus de 90% des femmes vivent dans les campagnes et,
faute de lait de
substitution et de complément alimentaire,
le seul recours du nouveau-né
reste le lait de sa mère.
Mais,
à l'issue de ce travail,
il n'est pas
exclu d'étendre les éventuelles applications au plan agronomique.
Le but de ce travai l est avant tout de répondre à l a question de la
réalité
de
l'activité
biologique
des
plantes
lactogènes.
Dans
l'affirmative,
on pourra s'attacher à la détermination du principe actif
et de son mécanisme d'action.
CHAPITRE I : CLASSIFICATION ET RECOLTE
DES PLANTES GALACTOGENES
De nombreux botanistes, ethnologues et pharmaciens ont contribué à la
mise à la disposition des chercheurs africains d'un vaste répertoire des
plantes médicinales.
L'examen minutieux de celui-ci
nous
a permis de
classer
25 familles
de
plantes
considérées
ici
ou

comme
plantes
lactogènes par la tradition populaire.
Onze de ces 25 familles feront
l'objet de notre étude. Il s'agit des familles de plantes ci-après:
Apocynacées
Capparidacées
Combretacées
Composées
Euphorbiacées
Graminacées
Malvacées
lV10racées
Mimosacées
Ombélifères
Papilionacées
Chenopodiacées
Cannabinacées
-135-

Toutes
les
plantes
sont
récoltées et
conservées selon
les conditions
définies par les herboristes (température, hygrométrie et éclairement).
CHAPITRE II
MATERIELS ET METHODES
- Les animaux
toutes les expériences in vivo sont menées soit
chez le Rat,
la Lapine,
ou la Brebis
- Les traitements :
- chez
la Ratte et
la
Lapine,
les
extraits
de
plantes sont
administrés
par
voie
orale,
alors
que
chez
la
brebis,
nous
avons
privilégié le traitement par injection intra-veineuse.
- La toxicité des plantes
La
toxicité
in
vivo
résulte
d'une
simple
observation
du
comportement des rattes ou des lapines recevant quotidiennement une dose
d'extrait de plante,
par rapport à des animaux témoins.
Alors que la
toxicité in vitro est étudiée en comparant des enregistrements du réflexe
péristaltique de l'iléon isolé de cobaye réalisés en présence des extraits
de plantes
aux enregistrements témoins obtenus en présence d'inhibiteur
du réflexe péristaltique (tétrodotoxine).
- Les dosages hormonaux :
L'activité lactogène des extraits de plantes est appréciée par la
capacité de ceux-ci
• à stimuler la biosynthèse de caséine-~ dans la glande mammaire,
à stimuler la sécrétion de prolactine, d'hormone de croissance et
de cortisol.
CHAPITRE III
ESSAIS DE PURIFICATION DU PRINCIPE ACTIF
DES EXTRAITS DE PLANTES
Dans la plupart des cas,
les tradipraticiens proposent un mélange
d'extrait de plantes pour stimuler la production laitière ou améliorer la
qualité du lait.
Dans un premier temps,
nous avons donc procédé à des
extractions aqueuses simples et nous avons soumis tous nos extraits aux
-136-

différents tests mentionnés dans le chapitre II.
On a observé que toutes
les
plantes
qui
stimulent
la
synthés~ de
caséine-~
dans
la
glande
mammaire,
stimulent êgalement la sécrétion de prolactine et d'hormone de
croissance.
- Les extraits actifs ont ensuite été soumis à un traitement à l'éthanol
en milieu salin (NaCl O,lM),
puis à traitement au chloroforme. On a alors
observé que les fractions
a-insi
insolubilisées ont conservé toute leur
activité.
- Ces fracti ons ont été par l a suite soumi ses à l' acti on des enzymes
protéolytiques à large spectre (protéinase K) et on a encore constaté que
leur activité n'a pas été altérée.
- Un fractionnement par poids moléculaire nous a ensuite révélé que toutes
les fractions à poids moléculaire supérieur à 50 000 daltons sont actives.
Enfin,
une analyse globale de la composition des extraits a révélé
leur forte
teneur en
polysaccharides dont
la pectine
est
le
composé
dominant.
CONCLUSION
Les
extraits
de
plantes
sont
réellement
lactogènes
puisqu'ils
stimulent la biosynthèse de caséine-p dans
la glande mammaire;
ils
stimulent la sécrétion de prolactine, d'hormone de croissance, de cortisol
et
sans
doute
d'autres
hormones
impliquées
dans
la
lactation.
Sur
l 1 hypophyse isolée,
ils stimulent la sécrétion prolactine, de LH et de ~­
endorphine. Ce fait incite à penser que des extraits peuvent se passer des
relais hypothalamiques
pour agir sur
l'hypophyse.
Enfin,
des essais
répétés ont montré que l'action des extraits passe par le biais de la
prolactine.
En effet,
la plupart des extraits
ne stimulent plus
la
biosynthèse de caséine-~ dans la glande mammaire de ratte ou de lapine si
les animaux sont simultanément traités à la bromocriptine.
Le mécanisme
fi n de l' acti on de ces extraits
ne
pourra être défi ni
cl ai rement que
lorsqu Ion aura établi la structure moléculaire du principe actif.
-137-

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
;
j .

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