MTNISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERŒUR
REPUBLIQUE DE COTE D'IVOfRE
ET DE LA RECHERCHE SClENTlFIQÙE
Union - Discipline -Travail
@a
::l
~~-<
o.J
U.F.R BIOSClENCES
THESE
présentée à ]'UFR Biosciences pour obtenir le grade de :
DOCTEUR D'ETAT ES SCIENCES NATURELLES
.\\\\\\~AI~~
······
.
-
..,-'
spécialité: HYDROBIOLOGTE
~~
! CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE:
'1"
:
1
,
C.,o;'e
~
1,POUR l'ENSEIGNEMENT SUPERIEURI
PAR
:
d/IDform,lon el de
::
! C.~. ,M. E. S. -
~~UGOU
ça
. '
..
DilCUIOt'DUUOD
ft:
Arrivee .' 0 B.J
00\\
/
~
:1
Valentin N'DüUBA
-;'" '\\'"
/ ,~~
; Enregistré sous n° . .....-.:..~:o 1
, - - _ _
----~~~...i
...... '.."'8~!.----"·
BIODIVERSITE DES MONOGENES PARASITES DES
POISSONS D'EAU DOUCE DE CÔTE D'IVOIRE:
CAS DES POISSONS DES RIVIERES RIA ET AGNE BI
~
._--~~----------_.~---~~
Soutenue publiquement le 24 février 2000 devant le jury composé de
MM. SERrB. V
Professeur
Président
AOUT! A. S.
Professeur
KONE M.
Professeur
KOUASSI N. 1.
Professeur
Examinateurs
AKAKJ
Maître de Conférences
'.
TANO YS.
Maître de Conférences

_ _ _~
~
~_A,~~~~<p~~
AVANT··PRÜP()§
!\\u terme de cc travail, je suis très heureux d'exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur le
Professeur Joël KOIJASSI N'GlIessan, de l'Université cie Cocody-Abidjan qui m'a initié à la
recherche et qui a accepté cie diriger, en Côte d'Ivoire, non seulement ce travail mais aussi l'essentiel
de mes travaux de recherche avec une grande disponibilité. Soyez assuré de ma profonde gratitude
pour la confiance que vous m'avez accordée, pour vos nombreux
conseils ainsi que vos
encouragements La confiance que vous m'avez accordée est à l'origine de cette ré-orientation dans
le cadre de mes travaux de recherche Soyez une lois encore assuré de l'admiration que je porte à
vos qualités non seulement de Scientifique mais aussi de planteur averti. Après cette thèse, Monsieur
le Professeur, je prendrai volontiers quelques jours pour me rendre dans vos immenses plantations
des Grandes Domaines afin de bénéficier de vos enseignements en la matière
L'occasion m'est donnée ici d'exprimer toute ma gratitude à Monsieur le Professeur Louis
EUZET de l'Université de Montpellier II" «Mon cher Valentin, j'aurais bien voulu suivre tes
travaux, mais comme tu le sais, je suis à la retraite,» me disait-il ! « Il serait préférable que tu
travailles avec Antoine PARISELLE et Alain LAMBERT Mais n'oublie surtout pas que les portes
de mon Laboratoire à Sete te sont ouvertes». A tous mes stages aussi bien au Laboratoire de
Parasitologie Comparée (Université de Montpellier Il) qu'à la Station Méditen-anéenne de
(
"
l'Environnement Littoral à Sète, vous m'avez beaucoup apporté Vous n'avez jamais hésité à me
donner des conseils, à m'encourager et à discuter de j'orientation de ce travail. C'est pour moi un
honneur d'avoir appris iHlprès de vous. Je vous dis simplemenl merci et veuillez croire à mon
profond respect
Je voudrais ici exprimer toute ma reconnaissance ci Monsieur le Docteur Alain LAMBERT,
MaItre de confërences à l'Université des SCIt~nces et Techniques de Montpellier 11, pour avoir
accepté de diriger mes recherches, à r-..1onrpellicL avec disponibilité, patience el surtout un esprit
d'ouverture. VOLIS m'avez été d'un apport imponant
VOliS m'avez suivi et aidé clans ce travail.
Vous n"<lvcz _lamais irnposé votre viSion des ChDSCS Ù C(· !:i1vail Vous m'avez au contraire j(lissé
beaucoup de libené dans la réalisation de ce travail. Comme vous me le disiez par moment.
._--_._-----_.-------~----""------"---_._-------_._"-----------
Valentin N'DOUBA

Thèse il'Et<lf
Dieu qui sn;l tOul des lvlonogènes n'a jamais publié» .le vous en remercie
Que Monsieur le: Docteur Guy TElJGELS. Chef de Service du Laboratoire d'Ichtyologie du
Musée Royal de l'Afrique Centrale à Tervuren (Belgique), trouve ici le témoignage de ma proFonde
reconnaissance; pour m'avoir beaucoup apporté dans le cadre de la collaboration entre le Musée
Royal de l'Afrique Centrale de Tervuren et le Laboratoire d'Hydrobiologie de l'Université de
Cocody..J\\u cours de ces années, nous avons effectué plusieurs missions de terrain ensemble. Vous
vous ètes révélé être plus un ami qu'un maître. Aussi, n'avez-vous jamais hésité à me faire bénéfIcier
cie stage clans votre Laboratoire. Vos conseils et encouragements Ill'ont pel111Îs la mise en page de ce
document Au terme de ce travail, soyez assuré de toute ma gratitude el croyez en mon protèmd
respect
Je voudrais exprimer toute ma reconnaissance à Monsieur Le professeur SERI Bialli, vice-
président de ['Université de Cocody, qui me fait l'honneur de présider ce jury, soyez assuré du
profond respect que je vous porte
Monsieur le Professeur AOUTl A. S, je suis très sensible à votre présence pal111i le jury. Je
voudrais vous exprimer ma reconnaissance pour tous les conseils, les encouragements que vous
m'avez prodigués Soyez en sincèrement remercié.
J'adresse
toute ma reconnalSSl~nce à r'\\/lonsiellr le protèsseur KONE Moussa, pour aVOIr
accepté de paniciper au jury de cette thèse
Que Monsieur le
Professeur AKA Kac1jo J trouve ici le témoignage de ma
profonde
reconnaissance; pour les conseils el les encouragements Je vous en remercie.
A Monsieur le professeur TANO Yao S, Doyen de l'UFR Biosciences je vous adresse mes
sincères remerciements pour toutes les ~aciJités que vous avez bien voulu m'accorder dans le cadre de
la réalisation de cc travail
Valentin N'I)OUB.I\\

---~_._----~~_.
Avaut propos
A Monsieur le Professeur THYS Van den Audenaerde, Directeur du Musée Royal de
l'Afrique Centrale à Tervuren, je vous adresse mes sincères remerciements pour votre aide précieuse
dans le cadre de la réalisation du Projet « Evolution de la Biodiversité après la construction d'Ull
barrage. cas de la rivière Bia » dont vous étiez le promoteur
Que Monsieur Je Professeur André RAmA UT, Directeur du Laboratoire de Parasitologie
Comparée de la Faculté des Sciences et Techniques cie l'Université de Montpellier TT, trouve ici
l'expression de ma profonde gratitude pour avoir accepter de me recevoir dans le Laboratoire qu'il
dirige lors de mes diflërents stages à Montpellier.
Je me dois d'exprimer ma gratitude au Docteur Antoine PARISELLK Je dois à Antoine le
privilège d'avoir pu me lancer dans l'aventure des MONOGENES. Le travail que nous avons
commencé ensemble dans ton Laboratoire du Centre de Recherche Océanologique (CRO) d'Abidjan
tire à sa fin Je t'adresse tous mes remerciements pour ton soutien. Pour le succès de ce travail, tu as
üüt en sor1es que j'obtiennes un contrat de chercheur associé à l'ORSTOM. Je t'en remercie.
Au
Professeur
Claude GABRION,
pour
ses
conseils judicieux, j'adresse
mes
plu~ vifs
remerciements.
Que Messieurs les Professeurs T. BENIE, K FOllA Bi, P.P. KONE; A.M. OFFOOMOU,
Y. S. TANO;
de la Biologie et physiologie Animale de l'UFR Biosciences de l'Université de
Cocody-Abidjan, soient assurés de ma profonde gratitude.
Je ne saurais oublier d'associer à la réalisation de ce travail:
Mes collègues: KATI c.; D'ALMEIDA M. A, N'GORAN K. E., KOUASSI K. P; KOUA
H., TAKO A., TOKRO G., y API Y., TRAORE F., BA A.,
- Les jeunes mais dynamiques Hydrobiologistes : Dr. GOORE Bi G.; Dr. K01JAMELAN Essetchi
P; les Doctorants KONE Tidiani et OUATTARA Allassane.
-------~---~~~-
Valentin N'J)OlJBA

A"ant propos
- Catherine MOULlA, Nathalie. Le Brun; S EUZET; Jean Marc (lM); BONARIC, LOUBES, tous
du Laboratoire de Parasitologie Comparée de la Faculté des Sciences et Techniques de Montpellier.
Ce travail, réalisé conjointement au Laboratoire d'Hydrobiologie de ['UFR Biosciences de
l'Université de Cocody et au Laboratoire de Parasitologie Comparé de la Faculté des Sciences et
Techniques de j'Université de Montpellier Il, a reçu un soutien financier de la part :
- de l'Agence Générale de la Coopération au Développement (AGCD) de la Belgique dans le cadre
du Projet Vlaamse Interuniversitaire Raad (VLIR) intitulé « Evolution de la biodiversité après la
construction d'un barrage: cas de la rivière Bia })
- de l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer (ORSTOM) dans le cadre d'un
contrat de chercheur Associé.
- de la Mission de Coopération et d'Action Culturelle (MCAC) Française dans le cadre une Bourse
de Thèse en Alternance.
que ces organismes soient ici remerciés de leur collaboration et de leur aide.
Valentin N'DOUBA

Figur'cs
USTE DES FIGURES
FIGURE 1
Variations moyennes mensuelles (A) et annuelles (B) de la hauteur de pluies
enregistrée au niveau du lac d'Ayamé 1 de ]992 à 1995
FIGURE 2 : Variations moyennes mensuelles (A) et annuelles (B) du ruveau des eaux du lac
d'Ayamé l de 1992 à·1995.
FIGURE 3 : Situation géographique de la rivière Bia et localisation des différentes stations d'étude.
FIGURE 4: Vue partielle de la Station de Gbéssé sur la rivière Agnébi.
FIGURE 5: Vue partielle de la Station du pont autoroute sur la rivière Agnébi.
FIGURE 6 : Vue partielle de la Station d'Armébé sur la rivière Agnébi
FIGURE 7' Vue partielle de la Station de Bianouan sur la rivière Bia
FIGURE 8 : Vue partielle de la Station du Lac d'Ayamé 1 sur la rivière Bia
FIGURE 9 : Vue pal1ielle de la Station d'Aboissa sur la rivière Bia.
FIGURE tO : Schéma de l'organisation générale d'un l'donogène.
FlGURE Il : Cycle biologique d'un Monogène parasite.
FIGURE 12 : Schéma des diftërentes mensurations réalisées au niveau des pièces sclérifiées du
hapteur.
FIGURE 13 : Variations moyennes mensuelles de la transparence des eaux des rivières Bia (A) et
Agnébi (B) en fonction des stations d'Août 1995 à Juillet 1996.
FIGURE 14 : Variations moyennes mensuelles de la température des eaux des rivières Bia (A) et
Agnébi (B) en fonction des stations d'Août 1995 à Juillet 1996.
FIGURE 15: Variations moyennes mensuelles du pH des eaux des rivières Bia (A) et Agnébi (R) en
fonction des stations d'Août J995 à .Juillet 1996.
FIGURE 16: Variations moyennes mensuelles de l'oxygène dissous des eaux des rivières Bia (A) et
Agnébi (8) en fonction des stations d'Août 1995 à Juillet 1996.
Valentin N'OOUBA

Figures
FIGURE 17 . Variations moyennes mensuelles de la conductivité des eaux des rivières Hia (A) et
Agnébi (R) en fonction des stations c!'Aoùt 1995 à Juillet 1996.
FfGURE 18 Variations moyennes mensuelles des particules dissoutes dans les eaux des rivières Bia
(A) et Agnébi (R) en fonction des stations d'Aoùt 1995 à Juillet 1996.
FIGURE 19 Variations moyennes mensuelles de la dureté des eaux des rivières Hia (A) et Agnébi
(H) en fonction des stations d'Août 1995 à Juillet 1996.
FIGURE 20 : Représentations et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de: (A) Cht}'sichthys
nigrodigilallls (d'après Risch, 1992), (B) Cht}'sichthys maurus (d'après Risch, 1992)
FIGUR fi: 2 t
Représentation et aire de distribution en Afrique de l'Ouest de Parailia pellllcida
(d'après De Vos, 1984)
FIGURE 22 : Représentations et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de : (A)
L~'chilbe
mandihularis (d'après De Vos, 1992),
(B)
Schilhe inlermedius (d'après De Vos,
1992).
FIGURE 23
:
Représentations
et
aires
de
distribution en
Afrique
de
l'Ouest
de
:
(A)
Heterohranchus isopterus (d'après Teugels, 1992),
(B) Heterobranchus longifilis
(d'après Teugels, 1992).
FIGURE 24 : Représentations et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de : (A)
Clarias
anguillaris (d'après Teugels, 1992), (B) Clarias ebriensis (d'après Teugels, 1992).
FIGURE 25 : Représentations et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de : (A) Synodontis
bastiani (d'après PoIl, 1992), (B) Synodontis schall (d'après Boulenger, 1992).
FIGURE 26 : Représentation et aire de distribution en Afrique de l'Ouest de Malapteruros
electl'icus (d'après Teugels, 1992).
FIGURE 27 : Schéma général de la disposition des pièces sc1érifiées du hapteur en fonction des
familles.
FIGURE 28 : Schilbetrema dissimilis n. sp.
FIGURE 29 : Schilbetrema biclavula n. sp.
FIGURE 30 : Protoancylodiscoides katii n. sp.
FIGURE 31 : Pl'otoancylodiscoides AE n. sp.
Valentin N'DOUBA

FIGURE 32 : Prof()([ncy/odiscoides Cf) n sp
FIGURE 33 : l'mfo{fJ7(;..v/odiscoides Vi:< n sp
FIGURE 34 : QllodriacCmihllS /ongi}//isi n sp
FIGURE 35 : QIICldriacanthlls t/~ysi n. sp.
FIGURE 36 : QlIlldriacanlhlls (~}lomeel1sis 11. sp
FIGURE 37 : QlIodriacanthlls agnebiensis n. sp.
FIGURE: 38 : Qllodriacanthus simplex n. sp.
FIGURE 39 : (JlludriacOnlhl/s gOllrellei n. sp
FIGURE 40 : QllodmlcCIIllflllS macrocirrus n. sp.
FlGURE 41 : Qlladriacallthlls charells n. sp.
FIGURE 42 : QlIadriacalllhlls iVOIriensi.'> n. sp.
FIGURE 43 : Qlladriaccmthlls C n. sp.
FIGURE 44 : Qlladriaconthlls E n sp
FIG ORE 45 : JlAacrogyrodacZY/lIs helerobranchii n. sp.
FIGURE 46 : Schi/belrematoidcs manizani n. sp
FIGURE 47 : AI1I71t/olrema macropenis n. sp.
FIGURE 48 : Anllll/olremo hiaensis n sp.
FIGURE 49 : Cich/idogyms kO/lassii n. sp.
FIGURE 50 : Anl1/1/atrema hepseti Paperna &Thurston, ]969.
FIGUnE 51 :Type morphologique 1
basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites des Siluriformes africains : (A) Genre
Protaanc.y/odiscoides
(Ch/ysichthys)
(R)
Genre
Protoancy/odiscoides
(A1a/apterllms) (C) Genre Qllodriacal1tlllls (fJeterohrclllchll.s· et Clarias).
Valentin N'DOUBA

Figllrc~
- . - - - - - - - _.._--------~---------------~--_._--_._----_.------------_._----_._-----_.~_.~-_.-
FIGURE 52 .Type morphologique 2
basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites des Siluriformes africains (A) Genre
,i.,'chi/helrema
(Schi/he)
(B)
Genre
Baf.{rohdel/a
(A/{chenog/anis)
(C)
Genre
,\\)/f1odulTfeila (,S~)/l1odol1lis).
FIGURE 53 :Type morphologique 3 : basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites des Siluriformes africains
(A) Genre
Schi/helremaloides (S'chi/he) (8) Genre Paraquadriacanlhu.\\" (C/arias)
FIGURE 54 :Type morphologique 4
basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites· des Siluriformes africains
Genre
Claridecles (Cfarias).
FIGURE 55 : Biodiversité spécifique du genre Quodriacanllms.
FIGURE 56 : Biodiversité spécifique du genre ProloaJ/cy/odiscoides. (A) Prolo({ncy/odiscoides A E,
(B) Profooncyfodiscoides CD (C) Proloal1cylodiscoides P"
FIGURE 57 : Biodiversité spécifique du genre Schilhelrema
FIGURE 58 : Biodiversité spécifique du genre AlI1ll1lolrel11({ parasite de /-Iepselus odoc
(A) Amntlolrema hepseli (8) A. hiaensis (C) A. macropenis.
FIGURE 59 : Schéma des aires de distribution de quelques espèces de poissons échantillonnées
dans les rivières (A) Agnébi et (B) Bia.
Valentin N'DOUBA

Tableaux
LISTE DES T ABLEAUX
T ABLEA (J
I:
Précisions relatives aux abréviations utilisées pour les mensurations de la
figure 12.
TABLEAU fi: Liste comparative du peuplement ichtyologique de la rivière Bia.
TABLEAU ID : Liste comparative du peuplement ichtyologique dela rivière Agnébi.
TABLEAU IV : Caractéristiques morphométriques des espèces nouvelles du genre Schilhetrema (s.
dissimilis, S. bic/avula).
T ABLEAUV:
Caractéristiques
morphométriques
des
espèces
nouvelles
du
genre
Protoancy!odiscoides (P. katii ; P. AE .- P. CD .. P. P*).
TABLEAU Vl : Caractéristiques morphométriques des espèces nouvelles du genre Quadriacanthus.
(Q. longifilisi; Q. thysi; Q. ayameensis; Q. agnebie/lsis; Q. simplex).
TABLEAU
VII
Caractéristiques
morphométriques
des
espèces
nouvelles
du
genre
Qltadriacanlhus (Q gourenei; Q. macrocirrus; Q. eborells; Q ivoiriensis)
TABl,EAU
VUI
:
Caractéristiques
morphométriques
des
espèces
nouvelles
du
genre
Quadriacanthus (Q. C; Q. E.- Q.)
TABLEAU IX : Caractéristiques morphologiques de Macrogyrodactylus heterobranchii, M. clarii
et M. congolensis. (l) d'après Gusev( 1961); (2) d'après El-Naggar & Serag
(l987); (3) d'après Prudhoe (1957); (4) d'après Douëllou & Chishawa (1995) B.
g. : Bulbe génital.
TABLEAU
X:
Caractéristiques
morphométriques
des
espèces
nouvelles
des
genres
Schi!betrematoides (s. manizani); Annula/rema (A. macropenis, A. hiaensis);
Cichlidogyms
(c. kouassii)
TA BLEA II Xr:
Caractéristiques morphométriques de Annulotrema hepseti.
TABLEA U XU : Répartition des espèces parasites par rapport aux espèces hôtes (siluriformes) des
rivières Bia et Agnébi.
TABLEAU xm : Répartition des espèces parasites par rapport aux espèces hôtes (autres poissons)
des rivières Bia et Agnébi
TABLEAU XIV. Liste des genres de Monogènes parasites des familles de poissons Siluriformes.
Valentin N'DOUBA

Tableaux
TABLEA U XV. Aperçu général relatif au système parasites-hôtes et le de récolte: cas des espèces
du genre Schilbetrema.
TABLEA U XVI . Aperçu général relatif au système parasites-hôtes et le de récolte: cas des espèces
du genre Quadriacanthlls.
TABLEAU xvn
Aperçu général relatif au système parasites-hôtes et le de récolte
cas des
espèces du genre Macrogyrodaczvills.
TABLEAU XVUI . Distlibution des familles et des espèces de Siluriformes échantillonnées dans la
rivière Bia en fonction du milieu naturel (Amont, Aval) et du milieu anthropisé
(Lac)
TABLEA U XIX
Distribution des systèmes parasites-hôtes en fonction de l'environnement
extérieur: milieu naturel (Amont, Aval, Agnébi); milieu anthropisé (Lac)
Valentin N'DOUBA

ThèS{~ d'F~tat
SOJ\\rI[VIAIRE
AVANT PROPOS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
SOMMAIRE
INTRonUCTUON ..
..1
CHAPITRE J . LES BASSINS VERSANTS DES RIVIERES AGNEBI ET BIA
6
J - REGIl\\'lE HYDROLOGIQUE ..
..... 7
2 - PLUVIOMETRIE
.. 8
3 - VARIATIONS DU NIVEAU DES EAUX DU LAC..
.... 10
4 - MILIEUX D'ETUDE ..
... \\0
4.1. STATIONS D'ETUDE._
.... \\0
4.1.1. Rivière Agnébi ..
..... 13
4.1 i 1 Gbéssé.
13
4.11.2 Pont autoroute ..
.
13
4.1 1.3 Amlébé ..
.
13
4.1.2. Rivière Bia.
.
15
412] Amont
.
15
4.1.22 Lac ..
.... 15
4.1.2.3 Aval ..
.
17
CHAPITRE Il: MATERIELS ET METHODES ....
. ._
19
(-MATERIELS.
. ... 20
1.1. MATERIEL TECHNIQUE.
.20
1.\\ 1 Matériel d'analyse des paramèues physiques et chimiques des eaux ..
. .. 20
1 1.2. Matériel d'échantillonnage et de mensuration du peuplement ichtyologique ..
. .. 20
1.1.21 Matériel d'échantillonnage - pèche expérimentale
.... 20
1 1.2.2 Matériel d'échantillonnélge pèche commerciale ..
.... 21
123 Matériel de mensuration et de pesée.
._ .. 21
1. 1 3 Mar.érief d'étude des Monogènes ..
.
21
___~_1_. 2. I~ AT ERIE l.__B10 LOG1Qld.f:.._:...
~
..:.:..:. :...:...
._..:.?.2_
Valentin N'OOUBA

Thès(~ d'Etat
-----~--- - - - - ----~ --~--------------------~-,----
1.2. J Poissons ..
" .22
1.2.2 Monogènes ..
... '" ... 22
2 METHODES ..
.26
2.1. METHODE D'ETUDE DES PARAMETRES PHYSICO-CHI!\\'1IQUES DES EAUX...
..26
2.2. METHODE DE PECHE. ..
"
27
2.2.1 Pêche expérimentale...
.
27
22.2. Pêche commerciale..
.
28
2.2.3. Identification et mensurations..
.
28
2.2.4. Conservation des spécimens de poissons et des espèces nouvelles de Monogènes
28
2..3. METHODE D'ETUDE DES MONOGENES
. 29
CHAPITRE III : PARAMETRES PHYSICO··CHfMIQlIES DES EAUX DES RIVIERES
..... .34
INTRODUCTION ..
.. .35
1 - TRANSPARENCE..
36
2 - TEMPERATURE..
.
.
..36
3 - p H . . . . . . . . . . .
..38
4 - OXYGENE DISSOUS..
.
'" '" ."
"
40
5 - CONDUCTIVITE
"
'"
40
6 - PARTICULES DISSOUTES
'"
41
7 - DURETE TOTALE
'" .,
'"
, '"
'
'
.43
DISCUSSION ET CONCLUSION
,
,
'"
'"
.43
DEUXIEME PARTIE: ETUDE SYSTEMATIQUE DES ROTES ET DES PARASITES
.47J
1
CHAPITRE 1 : SYSTEMATIQUE DES ROTES
,
, '"
48
INTRODUCTION
,
'"
.
" .. ,
'"
49
1 - SILURIFûRMES
'"
'"
'
,
50
1.1. FAMILLE DES CLAROTEIDAE
'
"
, .. , '"
51
1.2. FAMILLE DES SCHILBEIDAE
'"
'" '" .. '
'"
56
1.3. FAMILLE DES CLARIIDAE
'"
'"
58
lA. FAMILLE DES MûCHOKIDAE
63
1.5. FAMILLE DES MALAPTERURJDAE
'
65
2 - AUTRES POISSONS
'"
..
.
67
2.1. FAMILLE DES CICHLIDAE .....
.
68
2.2. FAMILLE DES OSTEOGLOSSIDAE ...
- - -
.
71
Valentin N'nOUBA

Thèse d'Etat
- - - - - - - - - - - - - . _ - - - - - - - - - - - - -
2.3. FAMILLE DES HEPSETIDAE....
72
2.4. FAMILLE DES CHARACIDAE....
.
72
2.5. FAMILLE DES NOTOPTERIDAE
73
2.6. FAMILLE DES POLypTERIDAE
74
CONCLlJSJON
_
75
CHAPITRE II : SYSTEMATIQUE DES MONOGENES
76
INTRODUCTION
77
1 - MONOGENES PARASITES DES SILURlFORMES
'"
79
1.1. FAMILLE DES ANCYROCEPHALIDAE
79
1.1.1 Genre Schilbetrema
80
1. 1.2. Genre Proloancylodiscoiâes.. ..
, "
'"
'"
" '"
81
1.1. J. Genre Quadriacanlhus...
..
'
82
1.2. FAMILLE DES GYRODACTYLJDAE
83
1.2.1. Genre Macrogyrodactylus
83
1.3. FAMILLE DES DACTYLOGYRIDAE
,
'"
'"
'"
84
1.3.1. Genre Schtlbetrematoides
'" .. , '"
_.,
84
2 - MONOGENES PARASITES DES AUTRES POISSONS
85
2.1. FAMILLE DES ANCYROCEPHALIDAE
'" .. '
'" .. '
85
2. 1. l. Genre Annulotrema
' .. . .. . .. .
. .. . .. .. . .. .
. .. .. . .. . . .
85
2.U. Genre Cichlidogyms
88
2.1.3. Genre Scutogyrus
93
2.1.4. Genre Characidolrema
95
2.1.5. Genre Onchobdella
, '"
'"
,
'" ..95
2.2. FAMILLE DES HETEROTESUDAE
96
2.2.1. Genre Heterotesia
97
CONCLUSION
97
CHAPITRE III : ESPECES NOUVELLES ET REDESCRIPTION DE Amlli/otremll hepseti '"
99
fNTRODUCTION
100
1 - ESPECES NOUVELLES DE MONOGENES PARASITES DES SILURIFORMES
100
1.1. GENRE SCHILBETREMA
'"
'"
'"
'"
'"
'"
100
1.2. GENRE PROTOANCYLODISCOIDES
'"
'
,
'"
'"
104
1.3. GENRE QUADRJACANTHUS
"
'"
'"
'"
113
1.4. GENREMACROGYRODACTYLUS
135
1.5. GENRE SClliLBETRFMATOJDES
,
140
Valentin N'DOUBA

Thi:se d'Etat
2ESPECES NOUVELLES DE MONOGENES PARASITES DES AUTRES ESPECES DE POISSONS 141
2.1. GENRE ANNUL0 TRFMA ...
..141
2.2. GENRE ('/(HUnOGYRUS.
.... 146
3- REDESCRIPTION DE ANN(JLOTRLM.4 /-I/,PS/JI.
l'~ 9
CONCLUSION ..
. ... 152
CHAPITRE IV: DISTRrlHJTION DES MONOGENES ET CU~S D'IDENTIFICATION... ...
..153
INTROHlJCTION ..
. .. 154
1 - DISTRIBUTION DES ESPECES PARASITES PAR RAPPORT AUX ESPECES HOTES...
. J54
1.1.CAS DES SILURIFORMES ..
. .154
1.2. CAS DES AUTRES POISSONS
...... 157
2 - CLE DE DETERMINATION DES ESPECES DU GENRE SCHILBETRFlvIA..
.159
3 - CLE DE DETERMINATJON DES ESPECES DU GENRE QUADRJACANTHUS.
..161
4 - CLE DE DETERMINATION DES ESPECES DU GENRE PROTOANCTLOD!SC01DES'.
... J64
DISCUSSION ET CONCLUSION
.
.. .... 165
l TROISIEME PARTIE: BIODIVERSITE ET SPECIFICITE DES ASSOCIATIONS
~~.I67J
CHAPITRE 1 : BIODlVERSJTE PARASITAIRE ...
........ 168
INTRODUCTION.
. ...... 169
1 - BIODIVERSITE PARASITAIRE AU NIVEAU GENERIQUE.
...170
1.1 TYPES MORPHOLOGIQUES ..
170
1.2. BIODIVERSITE DES GENRES ET UNITE SYSTEMATIQUE..
.
.
...174
2 - BIODIVERSJTE PARASITAIRE AU NIVEAU SPECIFIQUE
..... 179
2.1 ESPECES DU GENRE QU4DRJACANllfU";
..
.
.. J 79
2.2. ESPECES DU GENRE PROTOANCYU)f)JSCOIf)E'l ..
... 180
2.3. ESPECES DU GENRE ,')'CHILBFTRI~M4 ..
180
2.4. ESPECES DU GENRE ANNU1.07RLAIA
....... 186
DISCUSSION ET CONCLUSION ...
. .186
- - _ . _ - - - - - _ .__.._-------_._------------._----..._------.__._.__._._------_._------------------_.
Valentin N'DOUBA

Thèse d'Etat
CHAPITRE Tl : SPECIFICITE PARASITAIRE
. 189
INTRODUCTION
'
...... 190
1 - GENRE SCf-!/LBETRFJvfA .....
...... .....
. ...... 191
2 - GENRE PROTOANCnOD/SCO/DE...\\'
.
.....
194
3 - GENRE QUA/J/UACAN'lHU'\\"
.
.
'"
.194
4 - GENRE ,\\,'CHlLBETRéMATOllJES..
.
197
5 - GENRE M4CROGYRODACTYLUS
..... 198
mSClJSSION ET CONCLUSION ...
..200
CHAPITRE III : MARQUAGE PARASiTAIRE.
'" ... 202
lNTRODUCTION
.
.
203
1 - MARQUAGE DE L'ESPECE.
.
203
2 - MARQUAGE PHYLOGENETIQUE.
..204
3 - MARQUAGE ECOLOGIQUE.
..205
DISCtJSSION ET CONCLUSION.......
.
' .. .205
CHAPITRE IV: ASSOCIATIONS MIUEllX ET SYSTEMES l'ARASlTES- HOTES (SPI-J)..
. .207
INTRODUCTION ..
..208
1 - ENVIRONNEMENT EXTERIEUR ET DISTRIBUTION DES ESPECES HOTES
.. 209
1.1 SITUATION SYMPATRIQUE.... .
. .
..'
..
.210
1.2 SITUATION ALLOPATR1QUE
. ....... 213
1 - DISTRIBUTION DES SYSTEMES PARASITES-HÔTES EN RELATION AVEC LES MILIEUX .213
2.1. SITUATION SYMPATRIQUE ....
... 214
2.1.1. MILIEU NATUREL ..
..... 214
Z.l.i. 1. Amont.. .
2J4
2.1.i.2. Aval. ......
.215
Z.l. t .3. Agnébi
. 216
2.1.2.
MILlEU ANTHROPISE ..
... 217
2.Z. SITUATION ALLOPATRlQUE.
. .. '"
. 217
OISCtJSSION ET CONCLUSION ..
..
217
BIBLIOGRAPHIE ..
220
CONCLUSION GENERALE .....
.
225
- ' - - - -
Valentin N'DOUBA
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - _ _._
..
.._-----_._-

Introduction
INTRODUCTION
Dans le cadre de ses activités de recherche, le Laboratoire d'Hydrobiologie de
rU.F.R Biosciences de l'Université de Cocody-Abidjan, a initié conjointement avec,
l'Université Catholique de Leuven (K.U.Leuven) et le Musée Royal de l'Afrique
Centrale à Tervuren (Belgique) un projet portant sur la Biodiversité des poissons de la
rivière Bia, financé par la coopération Belge: Agence Générale pour la Coopération au
Développement (A.G.C.D). Ce programme de recherche a permis d'entreprendre, une
étude pluridisciplinaire sur les rivières Agnébi et Bia de 1994 à 1998. L'objectif
principal de ce projet étant d'apprécier l'impact de la construction du barrage d'Ayamé 1
sur le peuplement ichtyologique et partant, d'évaluer les caractéristiques écologiques de
la rivière Bia. Parmi les études entreprises et portant sur la chimie des eaux, les
productions primaire et secondaire, la systématique des poissons, l'écologie, la biologie,
la reproduction, le régime alimentaire de certains poissons ayant une importance
économique etc ... s'inscrit l'ichtyoparasitologie : cas de la biodiversité des Monogènes
parasites des poissons d'eau douce.
Selon LEVEQUE, 1997 la biodiversité c'est la vie sur la terre, l'ensemble des
espèces, des écosystèmes et les processus écologiques qui constituent notre planète.
Ainsi, la biodiversité considérée sous l'angle de l'ensemble des espèces traduit en effet
la diversité biologique de toutes les espèces vivantes - animaux, végétaux et micro-
organismes. Cette biodiversité pour ce qui concerne les écosystèmes pourrait traduire
j'ensemble des interactions qui s'établissent entre ces différentes espèces. La notion de
biodiversité des Monogènes branchiaux des poissons, tiendra compte de la diversité
générique, spécifique et également sous l'angle de la richesse spécifique (nombre
d'espèces de Monogènes par hôte).
Parmi les parasites de poissons, les Monogènes sont des ectoparasites dont le
cycle biologique est holoxène. Selon le dictionnaire le Robert quotidien, un parasite est
un organisme animal ou végétal qui vit aux dépens d'un hôte, lui portant préjudice, mais
sans le détruire. En rapport à cette définition, je suis tenté de me poser les questions qui
suivent: ne sommes-nous pas des parasites de la terre? Ne vivons-nous pas aux dépens
Valentin N'OOUBA

2
Introduction
-~----------------- - - - -
dc la terre à partir de ces ressources? Ne portons-nous pas préjudice à la terre tout en
essayant de la préserver? Aussi, faut-il rappeler que dans la diversité du vivant, les
parasites d'une façon générale occupent une place très importante, car on estime que
près de la moitié des espèces animales sont des parasites. Ces derniers se retrouvent
depuis les formes les plus simples comme les Prions et les Virus jusqu'aux organismes
très complexes comme les Helminthes et les Arthropodes (BLONDEL, 1995).
Les
parasites
s'observent effectivement chez la grande majorité des organismes vivants.
Qu'ils soient périodiques ou permanents, ils ont des localisations spécifiques chez
['hôte. EUZET (1989) distingue les ectoparasites: ils sont sur le corps de l'hôte et en
contact direct avec le milieu extérieur; les mésoparasites : ils sont dans l'hôte mais dans
une cavité ayant une ouverture naturelle sur le milieu extérieur; les endoparasites: ils
sont entièrement enfermés dans l'hôte. Pour entrer ou sortir il y a obligatoirement une
effraction de la paroi du corps. Dans le cas des ectoparasites, la peau de l'homme par
exemple, constitue un milieu très hétérogène mais climatiquement stable habité par un
monde fascinant comprenant plusieurs dizaines d'espèces d'Arthropodes et de micro-
organismes consommateurs ou décomposeurs,
leurs densités
peuvant atteindre
plusieurs millions d'individus / m2 (BLONDEL, 1995).
Concernant l'ichtyoparasitologie et plus précisément les Monogènes parasites de
poissons, en Afrique en général, beaucoup reste encore à faire en la matière. L'essentiel
des travaux relatifs cl ces Monogènes a été réalisé. pour ne citer que ceux là, par:
BILONG-BILONG (1995) ; BILONG-BILONG et al.,(1991, 1996) ; RIRGI (1977) ;
BIRGI (1987) ; BIRGI (1988 a, b, c) ; BIRGI & LAMBERT (1987) ; BIRGI &
EUZET (1983); DOSSOU (1985); DOSSOU &
EUZET (1993, 1984 a, b);
DOSSOU & BIRGI, (1984) ; EUZET & DOSSOU (1975) ; EUZET & liE BRUN
(1990) ; GUEGAN & LAMBERT (1990) ; GUEGAN et al., (1988) ; KRITSKY &
KULO (1988, 1992) ; PAPERNA (1965, ]968 a b, 1969, 1973, 1979) ; PARISELLE
& EUZET (1994, 1995 a et b, 1996).
En Côte d'Ivoire, très peu de travaux portant sur les Monogènes parasites de
poissons ont été réalisés, exception faite de ceux de PARISEtLE & EUZET (1994,
1995 a et b, 1996) et de GUEGAN & LAMBERT (1990). Ces quelques travaux
------~-----~----
Valentin N'DOlJBA

3
Introduction
attestent que les Monogènes des eaux intérieures de la Côte d'Ivoire sont très mal
connus. C'est cette méconnaissance des Monogènes qui justifie l'intérêt scientifique de
cette étude. En effet, les Monogènes, outre leur intérêt fondamental d'une part pour la
Science et d'autre part pour la connaissance de la biodiversité parasitaire en général et
sur le continent africain en particulier, se révèlent être des marqueurs taxinomiques,
biogéographiques et même de l'hybridation. Les Monogènes, parasites externes,
peuvent aussi se révéler être de bons indicateurs de la qualité des eaux. Au plan socio-
économique, si les Monogènes, dans le milieu naturel semblent ne
pas avoir d'incidence sur la mortalité du stock piscicole, dans la mesure où ce
parasitisme passe bien souvent inaperçu, il n'en est pas de même en milieu contrôlé.
Certaines espèces de Monogènes, en milieu d'élevage, sont pathogènes et induisent des
mortalités massives (SILAN, 1984 ; OBIEKEZIE et al., 1988 ; OBIEKEZIE &
TARGE, ] 991). Tl apparaît donc utile d'accorder, au plan des investigations, plus
d'intérêt à ces Monogènes qui, en milieux contrôlés (pisciculture), sont capables
d'induire des pertes importantes. Dans cette optique, pour éventuellement mieux lutter
contre les épizooties observées dans certains étangs piscicoles, il nous paraît nécessaire
d'approfondir nos connaissances pour ce qui est de la maîtrise du phénomène et des
risques de contamination et de mortalité en élevage, source de perte financière.
Au cours de ce travail, une attention particulière a été accordée aux Monogènes
parasites des poissons de l'ordre des Siluriformes qui renterme de nombreux taxons.
Mais une place non moins importante à été également réservée à d'autres groupes de
poissons parmi lesquels nous citons les Cichlidae avec les tilapias qui représentent à eux
seuls plus de 50 P.c. des captures enregistrées au niveau de la Bia.
Ce travail, relatif à la Biodiversité des Monogènes des poissons d'eau douce de
la Côte d'Ivoire, a pour objectif principal, la connaissance des Monogènes parasites des
poissons des rivières Agnébi et Bia et l'appréciation de ses implications sur la spécificité
parasitaire et sur le marquage biologique des hôtes. Cette connaissance suppose au
préalable la maîtrise de la taxonomie des hôtes. Ce travail devrait permettre d'identifier
les Monogènes de ces cours d'eaux et partant, de préciser ceux présentant lm danger
potentiel (pullulation) pour la pisciculture: transferts latéraux.
Valentin N'DûUBA

4
Introduction
Le travail s'articule autour de trois parties principales:
la première partie relative aux considérations générales traite
dans un premIer
chapitre des bassins versants des rivières Agnébi et Bia tout en décrivant les stations
d'étude prospectées pendant la durée du travail. Au chapitre deux, les matériels
utilisés sont précisés et les méthodes d'étude décrites. Le chapitre trois de cette
partie
fait
mention
des
caractéristiques
abiotiques
des
différentes
stations
d'échantillonnage définies sur ces cours d'eaux.
La deuxième partie aborde l'étude systématique des hôtes et des Monogènes
parasites de poissons. Le premier chapitre traite d'abord de la systématique des
Siluriformes et ensuite celle des autres poissons. Le chapitre deux aborde la
systématique des Monogènes dans ce même ordre. Les espèces nouvelles de
Monogènes sont décrites au chapitre trois de même que la redescription de Annulotrema
hepseti. Le chapitre quatre de cette partie présente la liste des Monogènes en fonction de
leurs hôtes ainsi que les clés d'identification des espèces Monogènes du genre
Schilbetrema, Quadriacanthus et Protoancylodiscoides.
La troisième partie est consacrée à la biodiversité et spécificité des associations
parasitaires.
La biodiversité est abordée, au chapitre premier, en considérant cette
diversité aussi bien au niveau des genres qu'au niveau des espèces. Pour ce qui concerne
la spécificité parasitaire, au chapitre deux, elle tient uniquement compte des systèmes
parasites-hôtes. Le chapitre trois de cette partie aborde le marquage biologique en
considérant les marquages spécifique, phylogénétique et écologique. Enfin, le chapitre
quatre traite de la distribution
des systèmes parasites-hôtes en fonction du profil
longitudinal de la rivière Bia.
En1in, cette étude se termine par une conclusion générale qui prend en compte,
l'essentiel des résultats obtenus au cours de ce travail.
Valentin N'DüUBA

5
Conditions écologiques des milieux
PREMIERE PA.RTIE
CONDITIONS ECOLOGIQUES DES MILIEUX
Valentin N'DûUHA

G
Conditions écologiques des milieux
Lc.~ rivières Agnéhi et Bia
CHAPITRE U
LES BASSINS VERSANTS DES RiVIERES AGNEllI ET
BiA
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Valentin N'DOUBA

7
Conditions écologiques des milieux
Les rivières Agnébi cl Ria
Les limites des eaux intérieures de la Côte d'Ivoire s'inscrivent entre 06° et 11 °
de longitude Nord et entre 02° et 09° de latitude Ouest. Le pays est parcouru du Nord au
Sud par quatre (4) principaux cours d'eaux
le CavaI/y, le Bandama, la Comoé et le
Sassandra. Outre ceux-ci, d'autres systèmes fluviaux plus ou moins importants sont à
signaler· ]'Agnébi, la Bia, la Dodo, la Mé etc... Comme partout, ces eaux continentales,
y compris les rivières Bia et Agnébi, sont sous la dépendance de plusieurs fàcteurs tels
que la végétation, le relief, la nature du sol, le réseau hydrographique, l'évaporation
etc..
D'une fàçon générale, elles sont
tributaires pour une grande part des
précipitations. On peut caractériser les variations des diftërents cours d'eaux de la Côte
d'Ivoire en fonction des saisons, en distinguant quatre (4) principaux types de régimes
hydrologiques. II s'agit du régime tropical de transition; du régime équatorial de
transition; du régime équatorial de transition atténué et du régime de montagne.
Nous décrivons ci-dessous les principales caractéristiques des bassins versants
de l'Agnébi et de la Bia qui ont fàit l'objet de cette étude.
1 -REGIME HYDROLOGrQUE
Les rivières Agnébi et Bia, appartiennent au régime hydrologique du type
équatorial de transition. Ce régime hydrologique couvre la partie méridionale de la Côte
d'Ivoire et a pour limite supérieure la ligne joignant les villes de : Abengourou -
Toumodi - Soubre. Les principaux bassins versants de ce régime hydrologique sont
l'Agnébi et la Bia. Sur ces bassins, le régime équatorial de transition est marqué par le
dédoublement de la crue et de la décrue au cours de l'année.
De 200 km de longueur, la rivière Agnébi prend sa source dans la région du
Centre-Est de la Côte d'Ivoire et se jette dans la lagune Ebrié. Le bassin versant de la
rivière Agnébi couvre une superficie estimée à environ 8900 km 2 et présente un débit
moyen de 22 m3/s Trois atnuents plus ou moins importants rejoignent le cours
._-_._----------_._--
Valentin N'DOUBA

8
Conditions écologiques des milieux
Les dvières Agnébi et Bia
principal sur la rive droite. Il s'agit de la Kavi et du M'pébo. Aussi, faut-il signaler que
la particularité de la rivière Agnébi est qu'en période de crue, elle déborde de son lit
principal en provoquant des inondations très importantes.
La rivière Bia prend sa source au Ghana et se jette dans la lagune Aby. La Bia a
une longueur moyenne de 300 km et son bassin versant couvre une superficie de 10 000
2
km
Le lac d'Ayamé J résulte de la construction sur la rivière Bia du premier barrage
hydroélectrique de la Côte d'Ivoire en 1959. Les principaux affluents de cette rivière
sont: Assoukpélé, Biaka, Soumié, Songan.
Concernant le dédoublement des crues ( périodes de hautes eaux ), la première
se situe aux mois de juin - juillet et la deuxième aux mois d'octobre - novembre. Pour ce
qui est du dédoublement des étiages (période de basses eaux ), une période s'observe en
aoùt - septembre et une autre plus importante s'étale de décembre à mars.
Ces deux rivières développent entièrement leur cours sous une végétation de
type forestier.
2 - PLUVIOMETRIE.
La Figure 1 traduit la hauteur des pluies enregistrée de 1992 à 1995 dans la
région cl' Ayamé. Elle permet de nous rendre compte que les pluies se repartissent, au
cours des années considérées, selon deux grandes périodes
la première allant de
septembre à octobre et la deuxième d'avril à juillet. Ces deux périodes pluvieuses
con-espondent respectivement à la petite et à la grande saison des pluies. Celles-ci,
alternent avec deux périodes plus ou moins sèches (petite et grande saisons sèches). Ces
différentes périodes se repartissent comme suit dans le temps:
Grande saison sèche (GSS) de novembre à mars,
Grande saison des pluies (GSP) d'avril à juillet,
Petite saison sèche (PSS) en août,
Petite saison des pluies (PSP) de septembre à octobre.
Valentin N'OOlJBA

9
Considérations générales
Les rivières Agnébi et Bia
450
IlauteUI des pluieô.
A
(mm)
400
-<>--92/93
350
- "x - 93/94 .
-----t::r-- 94 / 95
250
x
/
50 .
x- . - -x
o -;- ----.. -.
Mois
o
N
D
J
F
M
A
M
Jn
Jt
A
s
--!lH1-------------
350
Hauteur des plUies
(mm)
B
-0-92/95
300
250
200
150
100
50
o
Mois
o
r"
o
J
F
M
A
M
Jn
Jt
A
S
-~~
-------~ - 4 - - - -
--i/i>-~~~
GSS
GSP
PSS
PSP
FIGUH.E 1 : Val"iatiolls moyennes mensuelles (A.) et anlluelles ([3) de la hauteur
des pluies el1fegislréc au Ilivcau du lac J'Ayarnc 1 de 1992 cl 1995
1 CSS: Grancie
Saison Sècl1e: CSP : Grililde Saison Pluvieuse: PSS : !)etite Saison Sèche; PSP :
Petite SiiisUIl 1)luvicusc (Source: Compagnie Ivoirienne J'Eketricité CIE) 1
-- - - - - - - ------------~---~-----
- - - - - - - - - - - - -
Valentin N'DOUBA

10
Conditions écologiques des mili(~lIx
Les rivières Agnébi et Hia
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - _... _-_._.._-_._-----~._----------._-----
- - -
3 - VARIATIONS DU NIVEAU DES ~=AUX DU LAC.
Le niveau des eaux du lac d'Ayamé 1 est fortement influencé par les
précipitations que connaissent la région de l'extrême Sud Est de la Côte d'Ivoire et du
Sud Ouest du Ghana en particulier. D'une fàçon générale, les valeurs moyennes
enregistrées de 1992 à 1995 (Figure 2), montrent Cju 'au cours de J'année, le niveau des
eaux du lac varie entre 84,5 m et 88,5 m. Les fluctuations observées laissent apparaître
que 1a côte maximale est atteinte en Novembre (après la petite saison des pluies) et la
plus basse aux mois de Mars et Avril (à la fin de la grande saison sèche). Ces données
permettent de situer la décnle de Décembre à Avril et la crue de Juin à Novembre.
Enfin, il faut préciser que les fluctuations du niveau des eaux dépendent également de
l'ouverture et de la fermeture des vannes du barrage (mise en marche des turbines)
4 - MILIEUX D'ETUDE
Au cours de ce travail nous avons considéré d'une part, la rivière Bia sur laquelle
a été construit le barrage d'Ayamé r en t 959 et d'autre part, la rivière Agnébi qui
contrairement à la première est exempte de véritable barrage et reste de ce fait, un
milieu plus ou moins ouvert. Par rapport à ces deux milieux aquatiques, nous avons
défini en fonction du profil en longueur des rivières des sites qui ont servi de stations
d'étude à notre travail (Figure 3).
Une étude prospective d'une durée de trois mois effectuée sur ces deux cours
d'eaux nous a permis de retenir certaines stations. D'une façon générale, le choix de ces
stations a tenu
compte, d'une pali de l'importance des espèces de poissons
échantillonnées lors des missions de prospection et d'autre part, des conditions
d'accessibilité au cours d'eaLl. Les caractérisTiques essentielles des stations retenues sont
précisées ci-dessous.
Valentin N'DOUBA

Il
Considérations générales
Les rivières Agnébi et Bia
A
---<>-- 92/93
9~
Cl"Jte(m)
- -x - 93/94
90
- - - { : r - - 94 1 95
.x- - - -x_
88
. - -x- . - ..n
/
-~
84
"- X- - -x- - --x
0
82
80
Mois
o
N
D
J
F
M
A
M
Jn
Jt
A
s
-S> -<l1'lr-------
139 .
Côte (m)
B
-0-- 9<- Î 95
87
86
85
84
83
Mois
')
N
0
J
/:
M
A
M
Jn
Ji
A
------> 4/----- _ _- 0---. -------•..+ 4-.-------------:;:.. ..,1-i? ..;Q---
GSS
GSP
PSS
PSI~
FIGURE 2
Val-iatio!ls moyellnes rl1l'nsudlcs (/\\.) cl annuelks (13) du nivc,lll cles eaux
du lac d'Ayamé 1 de 1992 il 1995 l CSS: C;randc Saison Sèche; CSP : Gr:lll(k Saison
Pluvif;USC; PSS : Petite Saison Sèche; PSP : Petite Saison Pluvieuse (Source: Compagnie
Ivoirienne d'Elcclrieilé CI[)J.
.-
Valentin N'DOUBA

12
ConsidérHtions générales
Les rivières Agnébi ct Bia

CÔTE D'IVOIRE
GHANA
'-,,,
1
1
1
1
: 5°30'
1,,,
\\ ,
GOLFE DE GUINEE

0
_ _
L--=~
FIGURE 3 : Situation géographique de la rivière Bia et localisation des différentes
stations d'étude.
Valentin N'DOUI3A

Conditions {~COI()gil/ues des milieux
IÀ~s I"Ïvièn~s Agnéhi ct Bia
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~ ------- -------- - -~ ~ - -- -------- ----~- ~--------------
il 1 1 Rivière Agnébi
Pour cette rivière, nous avons défini trois stations· la première el la deuxième
sont respectivement situées dans le cours supérieur et moyen de la rivière, contrairement
il la troisième qui elle, se situe dans le cours inférieur de la rivière Agnébi. Cependant, il
faut signaler que le cours supérieur de l'Agnébi présente, pendant la saison sèche, un
(lssèchement notable qui rend pratiquemem impossible toute forme d'échantillonnage.
4 ] . 1.1 Gbéssé
Elle représente la première station retenue sur la rivière Agnébi. Elle est située
géographiquement par 5°50' de longitude Nord et 4°]7' de latitude Ouest. Cette station
fait panie du cours moyen de la rivière Agnébi_ Elle intègre principalement la Kavi qui
est l'un des principaux affiuents de J'Agnébi. La station de Gbéssé se caractérise
essentiellement par l'existence de blocs rocheux au niveau du lit de la rivière. En
période de décrue, le cours de la rivière fait place à de grandes flaques d'eaux (Figure
4)
4 l 1 2 Pont autoroute
Cette deuxième station a pour coordonnées géographique 5°30' de longitude Nord et
4°14' de latitude Ouest. Cette station nommée « pont autoroute» est située sur l'axe
routier Abidjan-Yamoussoukro au point kilométrique 42 de l'autoroute du Nord. Nous
considérons cette station comme faisant partie du cours moyen cie la rivière Agnébi
L'eau demeure permanente quelque soit la saison (Figure 5)
41.1.3. Armébé
Située au niveau du cours inférieur de la rivière Agnébi, cette station d'Armébé
se caractérise géographiquement par les coordonnées suivantes: 5°20' de longitude
Nord el 4° 19' de latitude Ouest. Contrairement aux deux stations ci-dessus citées, celle-
ci est recouverte par endroit de végétaux flottants (Figur"e 6).
Valentin N'DOUBA

Figure 4 : Vue partielle de la station
de Gbéssé
Figure 5 : Vue partielle de la station
du Pont Autoroute
Figure 6 : Vue partielle de la station
d'Armébé

Conditions écologiques des milieux
Les rivières Agnéhi et Bia
- - _ . _ - _ .
4 j .2. Rivière Hia
Concernant la rivière Bia, nous avons également défini trois stations d'étude qui
tiennent aussi compte de la configuration de la rivière suite à la construction du barrage
hydroélectrique. la première, située dans le cours supérieur de la rivière (amont)
correspond à la station de Bianouan. La deuxi ème station représente le lac de retenue et
enfin la troisième, située dans le cours inférieur (aval) de la rivière Hia est représentée
par la station d'Abaissa (Figure 3)
4 1.2.1 Al110nt
La station de Bianouan fait partie du système fluvial de la rivière Bia qui prend
sa source au Ghana. Cette station intègre le COUfS supérieur de la rivière Bia (Songan)
en amont du lac d'Ayamé Elle se situe géographiquement à J'ex1rême Sud-Est de la
Côte d'I voire sur l'axe routier Abaissa - Abengourou par 6° 0 l' de longitude Nord et
}011' de latitude Ouest. La station de Bianouan présente, pendant la saison sèche, de
grandes flaques d'eaux qui restent reliées entre elles par de fins fIlets d'eaux. Tout
comme Gbéssé, cette station est remarquable par la présence d'énormes blocs rocheux
au niveau du lit principal de la Bia lors de la saison sèche (Figure 7).
41.2.2. Lac
Au niveau du lac de retenue, deux (2) sites correspondants aux stations ont été
considérées dans le cadre de notre étude. Il s'agit d'une part cie la « station» d'Ayamé
qui est caractérisée par tout le secteur avoisinant la digue et d'autre part de la « station»
de Baho qui se situe totalement dans la panie Sud du lac.
1
Situé dans le Sud-Est ivoirien, par 5°30' de latitude Nord et 3° de longitude
Ouest, le lac d'Ayamé l est le plus ancien lac de retenue de Côte d'lvoire. 11 résulte de la
construction du premier barrage hydroélectrique sur la rivière Bia. Ce lac se présente
sous une forme étirée du Nord au Sud, suivant la vallée principale de la Bia. Toute la
-
-----------~--_._------
Valentin N'DOUBA

\\b
Figure 7 : Vue partielle de la station de Bianoua
Figure 8: Vue partielle de la station du lac

17
CondiTions (.'cologiqut's des milieux
Lcs rivièl"Cs Agnéhi ct Bia
rive gauche présenie un aspect dentelé Une grande Ile occupe la partie centrale du plan
d'eau. Enfin, par sa superficie, sa capacite et sa longueur, le lac d'Ayalllé est l'un des
plus petits barrage africain. JI représente un pian d'eau d'ou émergent de nombreux
tmncs d'arbres morts après la mise en eau du barrage (Figure S).
4 1.2.3. Aval
Au I1lveau du cours inférieur de la rivière Bia c'est-à-dire en aval des lacs
d'Ayamé 1 et d'Ayamé Il, nous avons retenu la :r""" station Cette station se situe
géographiquement par 5°28' de latitude Nord et 30 12' de longitude Ouest. Elle se
caractérise par j'existence de blocs rocheux et aussi par le fait que ses eaux restent en
lîbre communication avec le système lagunaire Aby où se jette la rivière Bia. Cette
station reste donc un milieu sous influence lagunaire Enfin, le niveau des eaux de cette
station est sous la dépendance de l'ouverture et de la fermeture du barrage d'Ayamé II
(Figure 9).
Valentin N'DOUBA

Figure 9 : Vue partielle de la station d'Aboisso

19
Conditions écologiques des milieu.\\
M atér-ie!s & Méthodes
--
CHAPITRE Ii
[
fVlATERIEL ET ME'l'.HODES
._----,---------
------_._------'
Valentin N'DOUBA

20
Conditions écologiques dcs milicux
Matériels & Méthodes
1- MATERiEL
1 1.1 Matériel d'analyse des paramètres physiques et chimiques des eaux.
Le matériel ayant servi à caractériser les ditTérents milieux aquatiques pris en
compte est constitué
- d'un conductimètre de type HACH / TDS meter pouvant mesurer la conductivité et les
panicules dissoutes (Total Dissolved Solids • 'IDS) exprimés respectivement en fiS et
en mg/l,
- d'un oxymètre de type microprocessor oxymeter WT\\V modèle OXI 96 affichant la
quantité d'oxygène dissous aussi bien en PC qu'en mg! 1;
- d'un pH mètre de type microprocessor pH meter WT\\,\\,I modèle pH 95
Ces trois types d'appareils sont tous couplés à un thermomètre. Nous avons
également utilisé un disque de SECCHI pour apprécier la transparence des eaux et une
trousse l-IACH OREL /2000 pour l'analyse des différents ions.
l 1 2 Matériel d'échantillonnage et de mensuration du peuplement ichtyologique.
1 1.21. J\\.·latériel d'échantillonnage
pèche e.xpérimentale
Pour l'échantillonnage du peuplement ichtyologique, nous avons utilisé, lors des
pèches expérimentales, les engins suivants les f1lcTs maillants, l'épervier et un appar'cil
cie pèche électrique
Pour cc qui est des filets maillams. deux hatteries de filets de différentes mailles
(10, 12, 15, 20, 25, 30, 35, 40 et 45 mm de coté) ont servi à l'échantillonnage des
pOIssons Chaque filet mesure 30 m de longueur pour une chute de ],5 Ill. Ces filets sont
montés avec des flotteurs sur la ralingue supérieure et des plombs au niveau de la
ralingue inférieure. Ils sont montés bout à bout par série de deux filets de même maille,
Valentin N'DOUBA

21
Conditions écologilJu(~s des milieux
Matélicls & Méthodes
leur coefficient de montage étant de 50 %
L'épervier que nous avons utilisé a une longueur de 7 mètres et un diamètre de 3
mètres. Le filet ayant servi à sa confection a des mailles de 15 mm de côté
Le matériel de pèche électrique se compose principalement d'un générateur d'une
puissance de 100 W, d'une cathode flexible en acier de 3 mètres de longueur et d'une
anode circulaire reliée à une tige d'environ deux mètres de longueur.
1 12:2 Matériel d'échantillonnage· pèche commerciale
D'autre types d'engins de pèche tels que les lignes, les nasses, les sennes, les
palangres et les pièges utilisés par les BOZO (pêcheurs professionnels), ont servi à la
capture des poissons provenant de la pêche commerciale.
] 1.23 Matériel de mensuration et de pesée
Un ichtyomètre millimétré, des balances électroniques de types OHAUS modèle
CT 6000 (de précision 1 g) , CT 1200 (0,1 g) , CT 200 (0,0 J g) et CT 10 (0,001 g) ont
servi respectivement aux mensurations et à la pesée des différents spécimens de
pOIsson.
1 1.3 Matériel d'étude des Monogènes
Outre les aiguilles d'entomologie 00 montées sur des mandrins d'horloger et les
saliaires, les lames et les lamelles, trois instruments optiques (une loupe binoculaire
OL YMPUS SZ 60, un microscope BX 40 et un microscope WILO M20 équipé d'une
chambre claire), une table à digitaliser modèle JENDEL SCIENTIFIC reliée à un micro-
ordinateur et un curvimètre ont été essentiellement utilisés. Ces appareils ont servi il
prélever, identifier, dessiner et mesurer les Monogènes.
~-~-----_.._._--------_._-._~--~-
..
Valentin N'DOUBA

22
Conditions écologiclues des milieux
Matériels & Méthodes
1.2. MATERIEL BIOLOGIQUE
Pour l'essentiel, le matériel biologique est constitué des pOIssons ISSUS des
rivières Bia et Agnébi et des Monogènes parasites de ces poissons.
1.2.1. Poissons
Les pOIssons étudiés sont principalement des Siluriformes appartenant aux
familles des Schilbeidae, Claroteidae, Malapteruridae, Mochokidae et Clariidae.
Cependant, nous avons également pris en compte d'autres familles de poissons telles
que les Cichlidae, les Osteoglossidae, les Hepsetidae, les Characidae, Les Notopteridae
et les Polypteridae Un aperçu relatif aux différentes espèces de poissons
que nous
avons eu à examiner est donné dans les pages qui suivent
1.2 2. Monogènes
Les panlsltes rencontrés dans le cadre de ce travail appartiennent aux
Plâthellllinthes et à la sous-classe des Monogènes (Monogenoidea BYCHOWSKY,
1
1957) et de la sous-classe des Monopisthocotylea Ce sont des métazoaires possédant
----.......,
une symétrie qui détermine une face dorsale et une face ventrale. Au niveau
taxinomique, malgré les divergences existant sur la classification des Monogènes, on
distingue
deux
groupes
les
Monopisthocotylea
et
les
Polyopisthocotylea
(
SPROSTON, 1946; BYKHO\\VSKY, 1957; BAER et EUZET, 1961;YAMAGlJTI,
1968; LLEWELLYN, 1970; MAMAEV, et LEBEDEV, 1979; LAMBERT, 1980 a
et b)
Les Monogènes (Figure 10) sont des organismes dont la taille est comprise entre
03 et 6 mm. Ils atteignent exceptionnellement 30 mm. Les Monogènes sont des
Plathelminthes ectoparasites de poissons, exception faite des Monogènes de la famille
des Polysromatidae dont les représentants parasitent des
Valentin N'DOUBA

23
Considération Générale
Matériel & Méthodes
~----·_~~·_-~--~----~-----G1
~~~~~.~~~---~--_.-.--- Oc
'J5!Y--A--+-'I/\\-\\r--------- ..~~~---~---------- Ph
~""""'+----.---~--- - ---- Pa
~!rf_---------Pe
--------------~----------- V 9
1-~'dI"_+_--- - - - - - -
0
1 10 l-lrTl
. " ' r - - - - - - - - - - Un
=~'1~"'4_j~~+----~----Ba
,+--~=_':_J<-------------Gr
FIGURE 10: Schéma de l'organisation générale des monogènes: Ba . barre transversale;
GI : glande céphalique; Glv : glande de vitellogène ; Gr : gripi ; Oc : ocelle; Ov : Ovaire;
Pa: pièce accessoire; Pe: pénis; Ph: pharynx; T: testicule; Un: uncinuli (d'après
EUZET, comm. pers.)
Valentin N'J)OUBA

24
Conditiolls écologiques des milieux
Matériels & Méthodes
Amphibiens, des Chéloniens OCTf/otremo hippopolami THURSTON & LAWS, ] 965, et
COl7cinnocolyfa Cl7lslrafensis. Cependant, certains peuvent être rencontrés dans la cavité
buccale, dans l'estomac, l'intestin, le cloaque, la vessie urinaire (SPROSTON, 1946;
GALLIEN, 1947; BAER et EUZET, 1961; PAPERNA, 1963; YAMAGUTI, 1968;
COMBES, 1968; KRITSKY et KULO, 1988; KRITSKY, 1990; PARISELLE et al.
1991 ; RORDE, 1993; BILONG-BILONG, 1995).
Les Monogènes sont caractérisés par l'existence dans la région postérieure de
leur corps par un hapteur qui est un organe d'attachement très diiférencié qui permet
aux parasites de se fixer à leur hôte et du prohapteur, dans la partie antérieure du corps
Ce prohapteur est constitué par des amas glandulaires céphaliques,
localisés
latéralement de part et d'autre du pharynx. Les sécrétions de ces amas glandullaires
permettent au parasite de se fixer sur son hôte. Chez les Polyopisthocotylea, le hapteur,
complexe, est souvent constitué par des pinces ou des ventouses années de pièces
sclérifiées. Ces derniers se rencontrent en milieux marins; ils colonisent les branchies.
Chez les Monopisthocotylea, le hapteur est toujours anné de pièces sclérifiées : GJipi et
Uncinuli. Les Monopisthocotylea se rencontrent aussi bien en milieux marins qu'en
eaux douces. Tls colonisent les branchies et la peau de leur hôte
Les Monogènes ont un cycle de développement direct "holoxène ou monoxène"
sans hôte intermédiaire (Figure Il). Cependant, ils présentent par rapport a leur hôte
une spécificité qui peut-être stricte ou oïoxène, étroite ou sténoxène, large Ou euryxène
(EUZET ct COMBES, 1980). Au niveau de la reproduction, à l'exception des espèces
de la fami Ile des Gyrodactylidae qui sont vivipares, à développement emboîté, la
reproduction est sexuée et ovipare chez la plupart des Monogènes
De l'oeuf libéré dans le milieu aquatique, éclos une larve nageante ou
oncomiracidium, qui correspond au stade infestant, qui se fixe sur un nouvel hôte
Valentin N'DOUBA

("')
<:
~
Q
;-
=
'"
=
::t.
Q:
(ll,
=
oncomiracidium
:z
~
ë'
~
o
=
~
0:;1
~
~
=
(ll,
~
~
~
--
--
--
..cv.:,
--
'"
'"
MILIEU
'"
r
--
iIl
__ / / CAVITE
'. ti
<'
",
BRANCHIALE
EXTERIEUR
" " " " "
/
i8\\~
~~q
,
.s'{>
(\\\\
)~!
1>,~ :r
Monogène sur les Branchies
f.Hw'"
d'un poisson hôte.
0(. ciéveloppel1'e
t'~brYonnaire
( )œuf
1[~....~:J.(ll
r;;"'
Ro
Figure JI: Cycle biologique d'un Monogène parasite (d'après LAMBERT, cours DEA parasitologie)
~
....
::r
I~
1'"
N
VI

26
Conditions écologiques des milieux
Matélicls & Méthodes
- - - - - . _ -
ou il subira le développement post-larvaire sans métamorphose donnant à la maturation
un individu adulte.
Selon ROHDE (1993) les Monopisthocotylea se nourrissent de cellules
épithéliales et de sécrétions mucoïdes; les Polyopisthocotylea sont hématophages et
peuvent dans ceriaines conditions consommer des fragments de tissus et du mucus de
leurs hôtes.
2- METHODES
2.1. M.f:THOQE _D'ETUDE:~E_S PA.RA..METRES----.EHY-S1CQ-=CHIMlQUES __DES
J~AJ1X.
Les mesures relatives aux paramètres physico-chimiques et aux dosages des
dif1ërems ions ont été réalisées mensuellement entre 7 heures 30 et 8 heures 30 quelles
que soit les stations. Tous les paramètres physiques ont été mesurés in situ. Après la
mise sous tension des appareils (pendant 15 minutes) et leur calibrage, les sondes de
ceux-ci sont plongées dans l'eau (couche superficielle: 30 premiers centimètres) ajnsi,
la sélection des fonctions (température, pH, conductivité, TDS, oxygène dissous)
désirées permet j'affichage automatique (digital) de la valeur du paramètre choisi.
Les échantillons destinés aux dosages des différents ions ont été prélevés à la
surface de J'eau et conservés dans des piluliers de 250 ml, dans une glacière avant le
dosage. Pour la détermination des paramètres tels que la teneur en calcium et la dureté
totale, le test AQUAMERCK a été utilisé. Les concentrations des ions P043-, N-N02- ,
N-N03- ont été déterminées au moyen d'un spectrophotomètre de marque HACH
DR/2000 en utilisant des réactifs adéquats.
Valentin N'DOUBA

27
Conditions écologiques des milieux
Matériels & Méthodes
D'août 1995 à juillet 1996, les rivières Bia et Agnébi ont été prospectées
mensuellement. Concernant j'étude parasiroiogique, les poissons que nous avons
examinés sont soit issus des pêches expérimentales que nous avons réalisées nous même
soit des pêches commerciales pratiquées par des pêcheurs professionnels « Bozo »
d'origine malienne.
2.2.1. Pêche expérimentale
Pour l'échantillonnage du peuplement ichtyologique, nous avons mensuellement
etlectué aussi bien des pêches nocturnes que des pêches diurnes. La nuit, les deux
batteries de filets maillants, dont nous disposons, sont posées de 17 heures à 7 heures
soit 14 heures de pêche effective. Le jour, ces mêmes batteries sont posées de 7 heures à
12 heures soit 5 heures de pêche effective. Ainsi, les filets sont visités à 7 heures pour la
pêche nocturne puis visités et relevés à 12 heures pour la pêche diurne.
Concernant la pêche électrique, elle a été pratiquée le jour et particul ièrement en
amont du lac compte tenu de la très fàible profondeur des eaux pendant la saison sèche.
Tl s'agissait dans un premier temps, avant toute chose, de mesurer la conductivité des
eaux et par rapport à la valeur de celle-ci de déterminer dans un deuxième temps à partir
de J'appareil de pêche électrique, la fréquence de l'intensité du courant à délivrer dans le
milieu aquatique. Ainsi, pour des conductivités faibles c'est-à-dire inférieures à 40
pS/cm il est indispensable d'afficher des fréquences supérieures à 600 Hz et pour des
conductivités
supérieures à
50
flS/cm
des
fréquences
inférieures
à
600
Hz.
Pratiquement, la pèche électrique a consisté à créer à partir de l'anode un champ
électrique dans l'eau (dans un rayon d'environ O.,5m) Tous les organismes aquatiques
existant dans ce périmètre, sous l'effet du courant électrique, tentent de s'en échapper et
Valentin N'DOUBA

28
Conditions écologiques des milieux
Matériels & Méthod(~.~
sont de ce fait, capturés à l'aide d'épuisettes Tl est à signaler que des équipements
annexes (gants, cuissards) sont indispensables, lors de l'exercice de la pêche électrique,
dans le but d'éviter de se faire électrocuter.
2.2.2 Pêche commerciale
Au niveau du lac, pour ce qui est des débarcadères ou encore des stations
d'Ayamé et de Bakro, certains poissons encore vivants ont été achetés auprès des
pêcheurs professionnels "Bozo" exerçant dans les stations ateliers retenues dans le cadre
de nos travaux.
2.2.3 Identification et mensurations
Tous les poissons provenant des différentes pêches ci-dessus mentionnées, sont
systématiquement numérotés et identifiés. L'identification de tous les poissons, pris en
considération dans ce travail, a été faite par le laboratoire d'Hydrobiologie de la Faculté
des Sciences et Techniques de l'Université de Cocody en collaboration avec le Musée
Royal de l'Afrique Centrale de Tervuren en Belgique (Dr. Guy TEUGELS). Pour cette
identification, nous avons utilisé la clé de détermination établie par LEVEQUE et al.,
(1990 et 1992).
Les mensurations et les pesées ont été faites respectivement à l'aide d'un
ichtyomètre (précision 1 millimètre) en considérant la longueur standard du poisson
(pointe du museau à la courbure caudale) et d'une balance électronique d'une précision
de 0,1 gramme
2.24. Conservation des spécimens de poissons et des espèces nouvelles de Monogènes
Certains pOIssons ayant fait l'objet d'une quelconque manipulation pour des
études de parasitologie, du régime alimentaire, de la reproduction (dans le cadre du
- - _ . _ - - - - - - - . - - - - - - - - - - - _ . _ - -
Valenfin N'DOVBA

29
Conditions écologiques des milieux
Matériels & Méthodes
projet [voiro-Belge) etc., ont été référencés et conservés dans du formol à 5% au
laboratoire d'Hydrobiologie ou au Musée Royal de l'Afrique Centrale de Tervuren en
Belgique.
Les différentes espèces nouvelles de Monogènes découveItes sont conservées
sous des numéros spécifiques au Musée Royal d; Afrique Centrale (Tervuren) en
Belgique, au Muséum National d'Histoire Naturelle (paris). en France et au
Natural
History Museum (London) en Angleterre. Ces espèces sont également conservées dans
la collection du Laboratoire d'Hydrobiologie de l'Université de Cocody-Abidjan.
2.3. METHODES D'ETUDE DES MONQGENES
Sur le terrain, après identification, mensuration (longueur standard) et pesée, les
arcs branchiaux droits des poissons échantillonnés sont immédiatement prélevés par
deux sections, l'une ventrale et l'autre dorsale, puis sont référencés conformément au
poisson et aussitôt conservés dans de l'azote liquide. La distance séparant les stations
entre elles et celles-ci du laboratoire, ne nous a pas permis
d'envisager l'étude des
Monogènes sur du vivant.
Au
laboratoire,
après
décongélation
des
arcs
branchiaux,
les filaments
branchiaux sont abondamment lavés par rinçage à l'aide d'une pissette. L'eau recueillie
dans une boite de pétri quadrillée est examinée à la loupe binoculaire. Tous les
Monogènes détachés par le lavage sont individuellement transférés dans une saliaire au
moyen d'aiguilles d'entomologie 00 montées sur un mandrin d'horloger. Les Monogènes
ainsi échantillonnés sont montés entre lame et lamelle dans une micro-goutte de
mélange picrate d'ammonium-glycérine selon MALMBERG (1957). Cette solution a
j'avantage d'éclaircir les parties molles du parasite et de permettre une bonne
observation des pièces scJérifiées. Après diffusion complète du liquide de Malmberg, le
montage est luté avec du glyceel. Ces préparations se conservent pendant longtemps.
Valentin N'DOUBA

.JO
Conditinns écologiques des milieux
Matériels & Méthodes
- - - . _ - _ . _ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'observation des différentes préparations colorées et lutées, l'identification des
différentes espèces de Monogènes ont été réalisées au moyen c1'un microscope (WILD
M 20 : Olympus BX 40) équipé d'une chambre claire Les dessins des pièces sclérifiées
du hapteur et de l'appareil copulateur ont été fàits à la chambre claire.
Mais il est important de rappeler que dans la littérature, trois critères (la
morphologie, le hapteur et l'appareil de copulation) semblent être suffisant pour
J'identification des différentes espèces de Monogènes. Ainsi:
- la morphologie du Monogène, selon BILONG-BILONG (1995) permet dans
beaucoup de cas, la séparation des familles voire des genres;
- la structure du hapteur, même si elle permet de différencier certaines espèces (LIM,
1986) est, à elle toute seule, insuffisante pour véritablement discriminer diffërentes
espèces (LAMBERT, 1977, 1980 a et b; ERGENS et GELNAR, 1985 ~ GUEGAN,
1990)~
- la morpho-anatomie de l'appareil de copulation reste dans tous les cas essentielle et
même le meilleur critère de discrimination spécifique comme le souligne certains
auteurs (DOSSOlJ, 1985 ; GUEGAN, 1990).
L'identification des différentes espèces au cours de ce travail, a tenu compte de
la combinaison de l'ensemble des critères définis ci-dessus. Elle a en effet pris en
compte les différentes mensurations des pièces haptoriales (gripi dorsaux et ventraux,
barres transversales dorsale et ventrales, uncinuli)
Elle a également considérée la
morphologie du cirre. du vagin et de la pièce accessoire du pénis.
Les différentes mensurations (Figure 12) effectuées dans ce travail ont été
réalisées à l'aide d'une table à digitaliser directement reliée à la chambre claire du
microscope Olympus BX 40, J'ensemble, couplé à un micro-ordinateur. Nous avons
également utilisé un curvimètre Les mensurations utilisées sont celles proposées par
GUSSEV (1962) et modifiées par PARISELLE et EUZET (1995 a). Toutes les
Valenrin N'OOUBA

31
Considérations GénéraJes
Matériels & Méthodes
BD
CT
.--------~-
u
DB
OnV
FIGURE 12 : Schéma des différentes mensurations réalisées au niveau des pièces sclérifiées

du hapteur
Valentin N'DOUBA

32
MatérieLs &Méthodcs
~~~--------------------~------------------~----------------~------
TABLEAU 1 . Précisions relatives aux abréviations utilisées pour les mensurations figure 12_
-----M !~N-SlJRATION S --~---c-015E~r----------------~------PIZEC )sTON:S--- ---------
1
-------------------------------- ---------------_----1---------- ----------~-------------------------------------~___J
: U _UIlcillUlus
1 à VU
Longu(:ur totale de j'uncinullls
1
______.__~
.1
~
~
~
~
_
l
'
- -----l~------Îl-la~~l~-~,-;-dC ï ~~';P~U1-S1()1-1------------------- - - -
----~-1
BV •Barrc transversale; \\-'c-n-tJ(-d!-e- --;z---rLo;,~~eeUd~a b,;;re transversale V C J H r a i e j
l'
w
j Longueur de la barre tI<:U1svcrsale ventrale
1
_
GD
Gripus dorsal
-
a
j-LOngllCllr tc)t~lc-de l'c;:trémité de la -gard~;~-oi~1t d'inneetion de la 1
GV • Gripus ventral
lal11l~
b
Ï~;-;;gu~ur dc la lame
1
---Z---I!:on ucur du manche:
--------~~----------
g
----d--~~~;~lgLlC~;:-;.i~Ggarde --
-----------
~---ll~;-I~gl~cLlr
---------1
de la pointe -
---b~l-----I-Ll rg~~~de l~~-b~sc~h~g-;'-J pu-;--------------------~-----~-1
C~D:-Ct~lcll-~-~ï;~~;ï--------- -----i-----ll~;~-~:g~~~-;~·~j~l-c~,~~~-~;~--------·-------~-----------------------------~-l
en v . CUIlCUS vClltral
1------T----ri;;lg;;-~~~~~;-c:-:ll1c~;~----~----------------·-------------~------I
-On D-~·O~~!Jil~~~~d;~~~;J-----·----·I-----L----I-Lo!;g;~-~~-d~ï-O~"ZI;~~;~-----~-------------------~--~--l
1_~~~OJl~:~~_ vcn~~
=~T-----r-~a~~~~<dC_~O~~bj_~~~
.~~~_==~==__=~=J
Valentin N'DOUBA

33
Conditions écologiques des milieux
Matériels & Méthodes
mesures sont exprimées en micromètres ùlm)
Le tableau 1 précise les différentes
abréviations utilisées lors des mensurations.
La dénomination des pièces du hapteur est celle proposée par PARISELLE et
EUZET (1995 a) pour ce qui est des crochets et des crochetons marginaux des
DactyJogyridea. Par conséquent, nous utiliserons pour la désignation des crochets et des
crochetons marginaux des Dactylogyridea les termes suivants:
- uncinuli (uncinulus) : pour les crochetons marginaux
- gripi (gripus) : pour les grands crochets Le terme hamuli (hamulus), est consacré aux
crochets des larves des polyopisthocitylea
La numérotation des pièces du hapteur est ceHe adoptée lors du IV .:rne Congrès
International de Parasitologie (ICOPA IV) (EUZET et PROST, 1981).
Valentin N'DOUBA

Conditions écologÎ<lues des mili(~l1\\
Panlmètrcs physico-chimiques
CHAPITRE III
PARAMETRES PHYSICO-CI-IIMJQUES DES EAUX DES
RI'lIERES
Valentin N'DOUBA

J5
Conditions écologiques des milieux
Paramètres Ilhysico,-chimiques
INTRODUCTlON
l~es écosystèmes aquatiques, dans leur ensemble, constituent des milieux très
diversifiés, caractérisés par des tàcteurs ou des paramètres physico-chimiques qUI leur
sont propres. La connaissance de ces paramètres est indispensable dans l'optique du
maintien et de la conservation de la biodiversité des zones humides.
Ainsi, en écologie des peuplements, J'identification de certains paramètres
environnementaux, susceptibles d'influencer la distribution, la répartition, la structure
et la composition des diftërentes populations est nécessaire. Car, le maintien de la
biodiversité dans les milieux aquatiques en particulier,
dépend
des contraintes
environnementales qui peuvent affecter les processus de production de ces milieux et
partant, la diversité biologique, quelle soit végétale ou animale.
Il ne s'agit, dans ce chapitre, ni de savoir en quoi la biodiversité aquatique peut-
être affectée par des modifications, naturelles ou induites, de l'habitat physique « eau»
ni d'identifier les facteurs environnementaux responsables de l'organisation structurelle
des populations. Mais, il est question pour nous dans cette partie du travail, compte tenu
de la variabilité des écosystèmes aquatiques, de préciser certaines caractéristiques
physiques et chimiques des milieux qui servent de support à ce travail. Les paramètres
que nous avons considérés sont: la transparence de l'eau, la température de l'air et de
l'eau, le potentiel hydrogène, le taux d'oxygène dissous, les particules dissoutes et la
dureté totale pour l'amont, le lac et l'aval pour ce qui est de la rivière Bia et Gbessé,
Pont autoroute et Armébé pour la rivière Agnébi
Pour l'analyse des paramètres physiques et chimiques des rivières, nous avons
Valentin N'DOUBA

Conditions écologiques des milieux
Paramètres physico-chimiljucs
- - - - - - - - - - - - - - - - ,
----------,-----~,---------
considéré séparément les stations Mais, concernant la f1Vlere Agnébi, nous
avons, afin d'apprécier ces paramètres dans le contexte de l'unicité de cette rivière, établi
les valeurs moyennes de chaque paramètres pour l'ensemble de celle-ci_ L'absence totale
d'cau à Gbéssé de février cl avril ne nous a pas permis d'avoir des données.
1 - TRANSPARENCE
La transparence des eaux de la rivière 8ia exprimée en centimètres (cm) varie
de 35 à 90; de 93,5 à J 20,5 et de 27 à 50 respectivement pour l'aval, Je lac et l'amont De
l'analyse des variations moyennes mensuelles de la transparence des eaux de la rivière
Bia, par rapport aux milieux (amont, lac, aval), il ressort que les eaux du lac restent
toute l'année plus transparentes que celles de l'aval et de l'amont Les eaux de l'amont
étant les moins transparentes Les valeurs minimales s'observent en juin, juillet et août
pour respectivement l'amont, l'aval et le lac Les valeurs maximales se situent en janvier
(amont ), en février (aval) et en mai (lac) (Figure 13)
Pour l'Agnébi, la transparence des eaux des trois stations considérées vane
suivant un profil identique. Cependant, concernant les fluctuations, elles sont plus
importantes d'abord à Armébé (29 et 102) ensuite a la station du Pont (30 et 63) et enfin
à la station de Gbéssé (27 et 57) Quelque soit la station prise en compte, les valeurs
enregistrées sont plus élevées de janvier à mars. Cette période correspond en etfet à la
saison sèche et aussi à l'étiage. Les valeurs moyennes varient entre 30,3 cm et 80) cm.
2 - TEMPERATURE
La température des eaux, mesurée en surface dans la rivière Bia, oscille entre
746
~
, -. 777°("(
_. ,_
~
amont) 76'4
,_ , - ;94°('(1'
_,
__
ac )' t75
e _ - 785°C(
_, "
-,
ava 1)__[)'une t'açon
" !
genera e,
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Valentin N'DOUBA

37
_C_O~·~.:~_id~ra_tio_I\\S G_é_l\\ér~_le_s__._.
~_ ,!ararnètres phy~ico-chirniques
115 i
Transparellœ
B
'--/':r- G8ESSE
95 1
(cm)
~
/~
- - 0 - - PO l'Il
1
/


,
-- . - . !\\F~tv1EBE
__ !
.
V~\\
/0
'
,
~I- - - X '
- ' X - MOYENf'JE
55 l':-'-'~'
." . ~'
~'\\-----.---------'
35~~
'\\-~
15
A
S O N
D
J
F
t'l,
,6,
tv1
Jr1
Ji
Mois
<lH> <lQ~ 4 - - - - - -..-.-.--.-iP' <'1--"---~
PSS
PSP
GSS
GSP
FIGURE 13
Variations moyennes mensuelles (Je la transparellce des eaux des rivières 812 (A) et
Agnèby (B) en fonction rJes stations (.4,oüt 1995 . Juillet 1996) IGSS
Grande SalsOil Si::cr18, GSf)
Grande Saison 1::Jluvleuse, PSS
Petite SalsCJil SeUle, PSP
Petite Saison Pluvieuse]
::'0
reillpe'èllurl;
1'\\
-
-l',r-- • l'V'll
29
("Cl
h
_ ~.,
--0--l./'C
~~
/):;~_~~.
~ ~-::-'2:~ONr
if
:260-- . ..'/
"'3' .
/
'1r
\\ D
" ;.. - 4"
-
~
~----tf
.
2
~
--
.
24 1-
..... -..'
.. -,----.
A
S O N
0
J
F
.\\1
{1,
tv1
Jil
JI MOIS
-4-~ ~--~ <f------ -----.-... -f,l>- -<l}-- .------~
2 i M c ) l S
A
S O N
D
J
F
M
A
M
Jn
Ji
-d--!!>-
~-~ <11l-.---.----.~ +-
~
fOSS
I"SP
GSS
Gf>P
FIGUIU~ I-t
Variations moyeililes mensuelles L1e la température des eaux des flvlères Bla (A) et
Agnéby (8) en fonction des stations (Août 1995-Juillet "996) [GSS
C3rande Saison Sèche; GSP
Grande Saison Pluvieuse. PSS
Petite Saison Sèche; PSP
Petite Saison Pluvieuse].
- - - - - - - ~ -._---~.--'--~_._._--- ~._-.---_.._._~------_._-_.-
Valentin N'DOUBA

Conditions écologiques des milieux
Paramètres [lhysiclKhimiques
~"--_._-------'----~_.~~'-_..~----~'----_.~~-
les écarts de température sont très fàibles et varient dans des limites très étroites, qui
sont de l'ordre de 3°C, pour j'ensemble des trois milieux pris séparément. Cependant, les
eaux ont une température élevée de février à mai et de mi-septembre à novembre En
revanche la température des eaux baisse de juin à aolÎt et en décembre (exception du
lac) pOlir j'ensemble des trois milieux. En décembre, la température des eaux du lac
reste relativement élevée.
La température des eaux de la rivière Agnébi, mesurée également en surface
oscille entre 22,1 oC et 25,6°C pour Gbésse, entre 23,6°C et 28,4°C pour le Pont et entre
24)OC et 28,6°C à Armébé. II faut noter que les eaux ont une température élevée de
février à mai et d'octobre à novembre. En revanche la température des eaux baisse de
juin à août et en décembre pour l'ensemble des trois stations. Les valeurs moyennes
enregistrées fluctuent entre 23)OC et 28,4°C (Figure 14).
3- pH
Le pH des eaux de la rivière Bia suit le même profil de variation quel que soit le
milieu considéré. Au niveau de l'amont le pH oscille entre 6,57 et 8,05. Celui des eaux
du lac varie de 7,01 à 7,98 alors qu'il oscille entre 7,19 et 7,87 pour l'aval. Ces valeurs
laissent apparaître que le potentiel hydrogène des eaux de la rivière Bia dans son
ensemb le varie entre 6,57 et 8,05 et que ces valeurs extrêmes sont enregistrées
uniquement en amont de la riviére.
Les résultats obtenus pour la rivière Agnébi, permettent de dire que les
variations du pH suivent le même profil quelque soit la station. A Gbéssé, le pH des
eaux varie entre 6,48 et 8,02, au Pont il varie de 6,33 à 7,66 et à Armébé il oscille entre
6,28 et 7,82. Les fluctuations moyennes enregistrées pour les trois stations oscillent
entre 6,2 et 7,7 (Figure 15).
Valentin N'DOUBA

39
Considérations Générales
})aramètrcs physico-chimiq ucs
pH 8,5
8
7,5
7
6,5
6
t---j------.t------j------~--+____-_+-
t-------+-----~ MOIS
~_~ -ol~----~--+ ~~---~J
~'__rv~_+:_-~M--Jn-~
pH 8,5
------t:r--- G [3 ES SE
B
--O--PONT
8
- -
--Q-- --
ARMEBE
1
, -X--MOYENNE
7,5
-,---~----~
-
-
---
~
~
",$.. -- ~
6,5
--... ---
,MOIS
A
S O N
D
J
F
M
1\\
M
Jn
,j(
<~ 4 , - - - * - ( - - - - - - - - - - - - - - - - - ) - - . - . E - - - - - - p .
PSS
PSi)
C;SS
GSP
FIGURE 15 : Variations moyennes mensuelles du pH des eaux des riVières Bla (A) et !\\gnèby (6) en
fonction des stations (Août 1995-Juillet 1996) [GSS
Grande Salsorl Sèche, GSP
Grande Saison
i'luvi<?use; PSS
Petite Saison Sèclle, PSP
Petlre ~;alson PlUVieuse]
Taux d'Oxygene
i---=--+'::--:-AV~~i- --
dissous (mg/I)
A
1
--O--LAC
12
-,6---AMa~n
4>
10
1
8
1
6
~MOIS
2
---
1
-t------+---I
1 ---t------j----t----j
A
S O N
D
J
F
M
A
M
J"
JI
-(---> ~---)l- ..(-------------------'1>- -«
)>
Taux d'Oxygene
B
~ (BESSE
--O--PONT
C!fnSOl/S (mg!l)
- +- - ARME8E
-X-MOYENI~::'
o
1
1 ~
MOIS
o .l..---~-c-'- ---------------.-------
------,-~----_;-----~------c--------;-
A
S O N
D
J
F
M
A
M
Jn
JI
~ .c(---» ..(
» --(---~~-~»
PSS
PSP
GSS
GSP
FIGURE 16: Variations moyennes mensuelles du taux d'Oxygène diSSOUS des eaux des riVières Bla (A)
et Agnéby (8) en fonction des stations (CI,oCit 1995- Juillet 1996) [GSS Grande Saison Sèche, GSP
Grande S<3..is~rl ?Iuvi~use, PSS Petite Saison Sèche: PSP Petite Saison PlUVieuse)
Valentin N'DOUJ~A

40
Conditions écologiques des milieux
Paramètres physico-chimiques
~--------------._--
4 - OXYGENE DISSOUS
Dans la rivière Bia, la quantité d'oxygène dissous mesurée pour l'amont, le lac et
l'aval fluctue respectivement entre 4 et 9,6 mg/l, 4,65 et 6,8 mg/I et 5,2 et ]0,5 mg/J. Les
variations moyennes mensuelles permettent de nous rendre compte que les eaux de
l'Amont et de l'Aval ont d'une façon générale un taux en oxygène dissous supérieur à
celui du Lac. Ces valeurs s'observent nettement d'aoüt à mi'-septembre, de mi-octobre à
mi-janvier, et de mars à avril.
Pour la rivière Agnébi, le taux d'oxygène dissous semble présenter une certaine
stratification. Ainsi les eaux de la station de Gbéssé paraissent les plus oxygénées avec
des taux d'oxygène dissous qui oscillent entre 4,9 mg/l et 6,5 mg/L Ensuite viennent les
eaux de la station du Pont autoroute où le taux d'oxygène dissous varie entre 2,6 mg/l et
5,8 mg/L Enfin, les eaux de la station d'Armébé sont caractérisées par des taux
d'oxygène dissous qui oscillent entre 0,4 mg/I et 6,7 mg/\\. La moyenne enregistrée pour
j'ensemble de la rivière Agnébi varie entre 2,3 mg:!1 et 5,9 mgll (.F'igm·e 16).
5 - CONDUCTIVITE
La variation moyenne de la conductivité des eaux du lac reste inférieure à celle
de l'amont et de l'aval tout le long de l'année pour ce qui est de la rivière Bia. Cette
conductivité au niveau du Lac fluctue entre 81,1 5 et 61, 7 ~lS/cm. CeIle de l'amont
oscille entre 92,9 et 140,8 ~S/cm; c'est au niveau de cette station que la conductivité
reste la plus élevée toute l'année. Pour l'aval, la conductivité varie entre 58,7 et 103
ilS/cm La conductivité est très faible en juillet, août et en septembre respectivement
pour l'amont, le lac et l'aval. Elle est élevée en avril (lac), juillet (aval) et en novembre
(amont)
Les variations de la conductivité des eaux de la rivière Agnébi laissent apparaître
Valentin N'nOUBA

41
Conditions écologiques des milieux
Paramètres ph)'siclH:himiques
une diminution graduelle de la conductivité depuis Gbéssé jusqu'à Armébé. Au niveau
de la station de Gbéssé, les valeurs de la conductivité sont les plus élevées. Elles
fluctuent entre 110,8 ~lS/cm et 177,5 IJ S/cm. Au niveau de la station du Pont autoroute,
les 1/aleurs enregistrées sont inférieures à celles de Gbéssé. Elles sont comprises entre
79,5 flS/cm et ] 77,3 flS/cm Enfin les valeurs les plus faibles sont observées au niveau
de la station d'Armébé. Celles - ci varient entre 57 flS/cm et 179, 6flS/cm. Les valeurs
moyennes de la conductivité des eaux de la rivière Agnébi oscillent entre 75,9 flS/cm et
178,4 flS/cm (Figure 17).
6 - PARTICULES DISSOUTES
Au niveau de la rivière Bia, l'ensemble des particules dissoutes (Total Dissolved
Solids) ('IDS) suit le même schéma de variation que la conductivité. Le T.D.S des eaux
du lac reste infërieur à celle de l'amont et de J'aval tout le long de l'année, exception
faite au mois de septembre où le T.D.S de la partie Avale de la Bia est le plus bas. Au
niveau du Lac, le T.D.S f1uctue entre 30,85 et 38,7. Les valeurs enregistrées au niveau
de l'amont oscillent entre 47,7 et 70,3. Dans cette station les valeurs restent les plus
élevées toute l'année. Au niveau de l'aval, le TDS varie entre 29,3 et 50.
Les valeurs obtenues pour les variations des particules dissoutes des eaux de la
rivière Agnébi suivent le même schéma de variation que la conductivité. Les valeurs du
T. D.S des eaux de Gbessé restent supérieures à celles du Pont autoroute et d'Armébé.
Ces valeurs varient entre 55,5 et 88,6; entre 39,6 et 90,3 et entre 28,5 et 90
respectivement pour les stations de Gbéssé, du Pont autoroute et d'Armébé. Les valeurs
moyennes fluctuent entre 47,3 et 90, J. D'une façon générale, les valeurs sont plus
élevées de février à avril (Figure 18).
Valentin N'DOUBA

C()llsicléra tious G éué raIes
Conductivite
(~S/CI11)
- +-- . ~,V!'L
lm T
t~,
S
Ci
l'J
D
J
F
M
/\\
M
Jil
JI l'violS
«-)- -«-----------p- ..(-"--,-. ---_._---_.._"----_._- --_._-> ..(--"---------p-
-----...6.-------- C; [j E_~) ~-; i-
CLlm1uctlvll0
-~---()-- ~ rJ 0 i\\J 1
(~S/Clll)
-
.~- - /~f'~r\\'i~~~::
----x--- r.1ü ~,[>!i'-jE·
1,'IClIIU: 17: Variations moyennes mensuelles de la conductivité des eaux des riVières (A) et f\\gnéby
(B) en fonction des statlCJlls (/-\\0 1'1 [ 1CJ95-Julllet 1996) [GSS
Grande Saison Sèche;; GSP
Grande Saison
Pluvieuse; PSS
f:>etlte Saison Sèche, PSP
Petite Salsol1 Pluvieuse]
T 0 S (mg/I)
.~ . '\\VAL
GO
-<>---iJ',C
lOS (mg/I)
lCXJ
20
A
S
0
~,
0
J
F
M
/'1
M
Jn
JI
,'.'101S
+-* -(-------3> '""'----
-------~ ..(--------)-
PSS
PSP
GSS
GSP
FICllHE IR
Variations rnoyerH18S mensuelles des particules dissoutes dans les eaux des
rivières 51i:;
(A) et Agnéby ~B) en fonction des stations (Août 1995-Julllet 1996) [GSS Grande Salsoll Sec~le, GSP
Grande Saison 1:>luvleuse: PSS
Petite Salsoll Sèche; PSP
Petite Saison Pluvleusej
Valentin N'DOLJllA

43
Conditions écologiques des milieux
P:u·amètr·cs physic<H:hirniqucs
7 - DURETE TOTALE
Pour la rivière Bia, les variations obtenues permettent d'observer que la dureté
totale fluctue différemment en fonction des stations Ainsi, en amont, elle oscille entre
15 et 48 avec des piques en novembre (48), mars (34) et juin (40). Dans le lac la dureté
totale fluctue entre 14,5 et 29,5. Dans le lac, la dureté totale chute progressivement de
septembre à janvier et de mars à mai Au niveau de 1'aval, les valeurs obtenues varient
de 18 à 38 avec des piques en octobre (30), janvier (35), mars (28) et juillet (38).
Dans l' Agnébi, la dureté totale au niveau des stations du Pont autoroute et d'
Armébé, suivent le même profil de variation. Ainsi, au mois de décembre, ces deux
stations enregistrent une diminution impOliante de la dureté totale. A Armébé, les
valeurs obtenues varient de 12 à 38. Au Pont celles-ci varient de 20 à 45. La moyenne
enregistrée pour la rivière Agnébi oscille entre 16 et 41 (Figure 19).
DfscussrON ET CONCLVSION
Il ressort de ses données que les eaux du Lac sont toute l'année plus
transparentes et plus chaudes que celles de l'aval, de l'amont et de l'Agnébi. Cela
poun-ait s'expliquer par le fait que le lac est un milieu lentique contrairement aux autres
qui restent des milieux lotiques. Les eaux de l'amont de la Bia restent les plus troubles et
les plus froides. CeUes de la rivière Agnébi deviennent plus transparentes uniquement
pendant la grande saison sèche (janvier à mars).
La connaissance de la transparence de ces eaux, pennet d'une part, d'évaluer
l'épaisseur de la zone euphotique intervenant dans la production primaire et cl 'autre
part, d'apprécier l'importance des matières en suspension. Selon SEVRIN-REYSSAC
(1985), il est possible d'apprécier approximativement la quantité de plancton en fonction
Valentin N'DOUBA

P;;r;lI1l~tres physico-chi1l1iq ues
COHsidérations Générales
- - - - - - ------- -~ ------~--- - -
--- .~..-
'\\ \\//':.., L.
----··0·-·--- 1.. ,:-, ~.~
Dureté lolJle
/\\
---"!)---- ,"'~/I()N,
Mois
A
3
0
N
0
J
F
M
A
M
Jn
Jt
~ ~~ 4;4----- ----------~~~---»
B
10
O'
Mois
A
S O N
D
r:
M
fI
M
Jn
Jt
~ «--)- ~-~_._-~-;>-«---------?-
PSS
PSP
GSS
GSF'
F/Gl!HE l')
Variations moyennes illCilsucl!es de la cjllretè totale des eaux (!es riVières f31d (A) et
AgnèlJY (B) ell fonction cJc~~~ SWtiOilS (AOllt 1995-JlIlilet 1996) [GSS Grande Salsorl Sèche, GSP
Crailde Saison f)/uvleuse, PSS
r:'ell!C S'lISOI\\ Sècl18, PSP
i·)etite Saisol) Pluvieuse]
_. __.-.._-_.._--_.----- -----
Valentin N'nOUBA

45
Conditions écologiques des milieux
Paramètres physiclH:bimiques
de la profondeur de disparition du disque de SEECHT. Selon cet auteur, pour des
rnilieux pauvres en plancton, la disparition du disque se situe à plus de 60 cm de
profondeur De 50 à 30 cm on a des milieux d'assez bonne à bonne production
planctonique A moins de 25 cm, le milieu est caractérisé par un excès de plancton qui
peut être dangereux.
Les eaux de l'amont et de l'aval, caractérisées non seulement par des
températures plus basses mais aussi par leur turbulence, ont un taux en oxygène dissous
supérieur à celui du lac. En effet, l'amont et l'aval étant des milieux lotiques,
sont
caractérisés
par la
turbu lence et
le renouvell ement
permanent de leurs eaux
contrairement au milieu lentique que représente le lac de retenue. Ceci aurait pour
conséquence non seulement d'oxygéner ces milieux mais aussi d'homogénéiser la
quantité d'oxygène dans ces milieux.
D'une façon générale, le taux d'oxygène dissous dans un milieu aquatique est
fonction non seulement des activités chimiques, physiques, biochimiques qui prévalent
dans le milieu mais aussi et surtout du type du milieu. La température a une influence
importante sur tous les processus biologiques et également sur la capacité qu'a l'eau de
se charger en oxygène dissous et autre gaz dissous. La solubilité de l'oxygène dans l'eau
est liée à plusieurs facteurs, en particulier, la température. En effet, quand le
température s'élève, la teneur en oxygène diminue en raison de sa plus faible solubilité.
Selon RODŒR (1978), le pH de l'eau représente son acidité ou son alcalinité,
dont le facteur le plus impOJ1ant est habituellement la concentration en anhydride
carbonique liée à la minéralisation totale. Les valeurs comprises entre 1 et 6 traduisent
des eaux acides et celles variant de 8 à 14 des eaux alcalines. Les valeurs de pH
obtenues, laissent apparai'tre que les eaux de la rivière Bia dans son ensemble, varient
entre 6,57 et 8,05 et que ces valeurs extrêmes sont enregistrées uniquement en amont de
la rivière. Par conséquent, les eaux de la rivière Bia ont un pH voisin de la neutralité.
D'une façon générale le pH des eaux naturelles est lié à la nature des telTains traversés.
Valentin N'DOUBA

4(,
Condition8 écologiqucs dcs milieux
Pa'"amètrcs physico-chimiques
La conductivité des eaux du lac reste infërieure à celle de l'amont et de l'aval
tout le long de l'année. Nous pouvons at1irmer que les eaux du lac sont très faiblement
minéralisées par rappon aux autres secteurs cIe la Bia et de la rivière Agnébi dans son
ensemble.
Les différentes valeurs enregistrées aussi bien dans la rivière Dia que dans la
rivière Agnébi, nous permettent d'affirmer que les eaux sont très douces. La dureté
totale, selon RüDIER (1978) sauf exceptions très particulières, a un caractère naturel et
con-es pond au lessivage des terrains traversés. Cette dureté représente les quantités de
calcium, magnésium, strontium et barium.
Valentin N'DOUBA

47
Etude systématique
DEUXIEi\\1E PARTIE
ETUDE SYSTEMATIQUE DES HOTES ET DES
PARASITES
Valentin N'DOUBA

·~8
Etude systématique
Hôtes
CHAPITRE 1
SYSTEMATiQUE DES lf-IOTES
Valentin N'DOUBA

4<)
Etude systématique
Hôtes
INTRODUCTION
La diversité du monde animal ou végétal a conduit les scientifiques (premiers
systématiciens) à définir des critères de regroupement basés d'une façon générale sur la
ressemblance Bien que la nomenclature établie par UNNE (1758), soit encore utilisée,
il faut remarquer que les principes, les critères de classification et mêmes les méthodes
ont considérablement évolué.
Ainsi, pour HENNING (1966) « la systématique est l'investigation et la
présentation de toutes les relations qui existent entre les êtres vivants» Selon DUBOIS
et al., 1984 « la systématique est l'étude des organismes dans leur diversité, de leur
évolution dans l'espace et dans le temps et des classifications traduisant leurs rapports
mutuels» Pour MAl'ILE et al. (1987) « la systématique est l'étude et la description de
la diversité des êtres vivants, la recherche de la nature et des causes de leurs différences
et de leurs ressemblances, la mise en évidence des relations de parenté existant entre
eux et l'élaboration d'une classification traduisant ces relations de parenté». Ces
définitions, aussi différentes soient elles, se rejoignent par le fait qu'elles font toutes
allusion à la notion de diversité et également à celle de classification.
Par rapport à ses méthodes et à ses concepts, la systématique a beaucoup évolué
surtout ces dix dernières années. Ainsi, qu'elle soit évolutionniste: se basant sur la
généalogie en recherchant des ancêtres de groupes évolués, afin de retracer les lignées
phénétique ou numérique: se fondant sur le rapprochement des taxons à partir de la
ressemblance globale entre les organismes phylogénétiques: se basant sur les relations
phylogénétiques, sur l'homologie afin que les phylogénies retracent les liens de parenté
entre les taxons, la systématique a toujours été omni présente et indispensable dans les
sciences biologiques. Son objectif est l'organisation, la classification des organismes
vivants avec comme principal souci, la nomenclature et la hiérarchisation des critères
d'identification (GERALDINE, 1995).
Par rapport à ces considérations, la systématique et la parasitologie sont-elles
dissociables? Est-il possible d'envisager de faire une étude des relations Parasites-Hôtes
ou de la spécificité parasitaire sans une approche systématique? Peut-on entreprendre
Valentin N'DOUBA

50
Etude systématique
Hôtes
une étude de la biodiversité parasitaire sans un inventaire systématique préalable aussi
bien des hôtes que des parasites?
Dans un tel contexte, la systématique semble être un préalable à toute étude
scientifique utilisant un support biologique. Que ce support soit végétal ou animal, il est
indispensable de le maîtriser et de préciser, avant toute chose, ses caractéristiques et sa
position dans le règne animal ou végétal. Ainsi donc, dans le cadre de ce travail où les
relations hôtes-parasites sont envisagées, la connaissance non seulement des hôtes mais
aussi des parasites s'avère incontournable car selon COMBES et al 1991, de la qualité
de l'analyse du système Parasite-Hôte dépend toute conclusion sur la spécificité
parasitaire.
Bien que l'essentiel de notre travail soit consacré aux pOlssons Siluriformes
(Clariidae, Claroteidae, Schilbeidae, Mochokidae, Malapteruridae, Amphiliidae), nous
avons étendu cet inventaire systématique à d'autres espèces de poissons appartenant à
d'autres familles que nous avons rencontrées dans les rivières Bia et Agnébi.
L'objectif principal, du point de vue systématique, est d'établir la liste
faunistique du peuplement ichtyologique (hôte) et partant, d'évaluer qualitativement
l'ichtyoparasitofaune (Monogènes parasites) de ce peuplement. Dans ce chapitre, nous
citons d'abord les poissons Siluriformes et ensuite les autres poissons en ayant soins de
préciser les familles, les genres et les espèces que nous avons examinés.
1- SlLURIFORMES
Les Siluriformes sont des poissons dont le corps est dépourvu d'écailles.
Au
niveau biogéographique, on les rencontre en Afrique, en Asie, en Amérique du Nord, du
Centre et du Sud. La morphologie externe de ces poissons est très variée si bien qu'il est
difficile de donner une représentation standard des Siluriformes (TEUGELS, 1996).
Selon cet auteur, ces poissons présentent une paire de narines, une ou deux paires de
maxillulles et deux mandibules, une bouche généralement non protractile, des yeux
habituellement petits, les nageoires dorsales et pectorales sont souvent munies d'une
épine ou d'un rayon mou. Certaines familles possèdent une nageoire adipeuse, la
nageoire pelvienne est médiane et en position abdominale. Ces poissons constituent un
Valentin N'DOUBA

51
Etude systématique
Hôtes
groupe dont l'intérêt économique ne fait aucun doute que ce soit en pisciculture qu'en
pêche
La taxinomie, la phylogénie et la biogéographie des poissons-chats sont
largement discutées par TEUGELS (1996) La position systématique des Siluriformes
se situe comme suit dans la classification zoologique selon NELSON (1994):
Subphylum
:Vertebrata
Super classe
Gnathostomata
Grade
Teleosteomi
Classe
Actinopterygii
Sous division
Euteleostei
Super ordre
Ostariophysi
Ordre
Siluriformes
Les Siluriformes comprennent actuellement 33 familles, 416 genres et 2584
espèces (TEUGELS, 1996). De ces familles, 8 sont présentes en Afrique de l'Ouest. Il
s'agit
des
Claroteidae,
des
Schilbeidae,
des
Amphiliidae,
des
Clariidae,
des
Malapteruridae, des Mochokidae, des Bagridae et des Ariidae.
De ces familles
africaines, seules celles des Ariidae et des Bagridae semblent être absentes des rivières
Bia et Agnébi comme le laisse apparaître le Tableau II et Ill. Dans le cadre de notre
étude, les Siluriformes ci-dessous ont été échantillonnés et examinés.
Nous précisions quelques caractères diagnostiques de ces Siluriformes selon:
LEVEQUE & PAUGY, 1984; RTSCH, 1992, DE VOS, 1992; TEUGELS, 1986;
1992; PAUGY & ROBERTS 1992.
1.1. FAMILLE DES CLAROTEIDAE
Il est important de préciser que la famille des Bagridae regroupait avant les
travaux de MO (1991), 30 genres environs. Après une étude basée sur des approches
ostéologiques et phylogénétiques, cet auteur réorganise la famille des Bagridae et en
sépare les Claroteidae
La famille des Claroteidae selon MO (1991) renferme 12 genres africains dont
cinq sont signalés en Afrique de l'Ouest. Clamtes KNER, 1855, Chrysichthys
Valentin N'DOUBA

52
1.\\IlU.\\L Il

53
TAI\\LL-\\U III
LI\\IC COmpalalll'C (lu pClIplcll1C 1,ll icIlIlologi1luc cil' I~ll'ivièl'l' ,\\gllèbi
(.
/'/"C:;Clli -: f\\b\\cnl),
Valentin \\'1l0UIL\\

54
Etude s)'stématique
Hôtes
BLEEKER,
1858,
Auchenoglanis
GÜNTHER,
1865,
Parallchenoglanis
BOULENGER, 1911 et NOlog1anidium GüNTHER, 1902. Dans les rivières Bia et
Agnébi, il n'y a qu'un seul représentant de cette famille qui a d'ailleurs été échantillonné
et examiné.
Le genre Chrysichlhys BLEEKER, 1858
D'après RISCH (1992) ce genre se caractérise par quatre paires de barbillons,
une nageoire dorsale avec 6 rayons mous marqués par une épine denticulée à son bord
postérieur, une nageoire adipeuse jamais ossifiée, une paire de nageoires pectorales à 8-
Il rayons mous avec une épine denticulée à son bord postérieur, une paire de nageoires
ventrales située environ au milieu du corps, une nageoire anale à 6-12 rayons et une
nageoire caudale bifurquée. Les espèces que nous avons échantillonnées sont:
- Chrysichthys nigrodigilall1s (LACEPEDE, 1803)
Caractères diagnostiques: processus occipital moins large, largeur 47-76 % de la
longueur; museau pointu, un peu plus long ou égal à la largeur de la bouche ; tête non
gonflée; bande de dents prémaxillaires faisant 20-30 % Lt; nageoires pointues; épines
aiguës et non couvertes d'une couche muqueuse (Figure 20 A).
- Chrysichthys maurus (VALENCIENNES, 1839)
Caractères diagnostiques : 9, rarement 8, rayons mous à la nageoire pectorale;
12-15 branchiospines en bas du premier arc branchial; deuxième ou troisième rayon
mou de la dorsale le plus long, jamais prolongé par filament; adipeuse petite, la base
plus courte ou égale à la base de la nageoire dorsale; 12-16, le souvent 13-14,
branchiospines en bas du premier arc branchial (Figure 20 B).
Ces espèces sont connues de toutes les rivières côtières du Sénégal au Pra
(Ghana) pour C. maurus et de tous les bassins de l'Afrique de l'Ouest jusque en Angola
pour C. nigrodigitatus RISCH (op. cit.).
Valentin N'DOUBA

55
Etude Systématique
Hôtes
A
,1
e C.,tigrudicilaluS
12°
500 lem,
12·

B
lIiI C.lnaurus
16'
12'

500 km
12"
FIGURE 20 : Représentation et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de : (A) Chly.sichthys
nigrodigitatus (d'après Rish, 1986), (B) Chlysichthys maurus (d'après Rish).
Valentin N'DOUBA

56
Etude systématique
H6tes
1.2. FAMILLE DES SCHILBEIDAE
Cette famille est caractérisée par une nageoire dorsale courte ou absente, une
adipeuse non rayonnée présente ou non, un corps aplati latéralement et une nageoire
anale allongée (DE VOS, 1992). Les Schilbeidae se rencontrent en Afrique et en Asie
(DE VOS, 1992). Des cinq genres que renferme cette famille en Mrique (Siluranodon
BLEEKER, 1858; InJineia TREW AV AS, 1943; Pareutropius REGAN, 1920; Paraifia
BOULENGER, 1899 et Schi/he OKEN, 1817) (DE VOS, 1992) seuls les deux derniers
sont présents dans les rivières Bia et Agnébi.
Le genre Parailia BOULENGER 1899
Ce genre se caractérise par l'absence de nageOire dorsale, quatre paIres de
barbillons, absence ou présence d'adipeuse, nageoire ventrale avec 1-5 rayons mous
(DE VOS, 1992). L'espèce que nous avons échantillonnée dans ce genre est:
Parailia pellucida (BOULENGER, 1901)
Caractères diagnostiques : absence de nageoire dorsale rayonnée, nageOire
adipeuse présente; épine pectorale variablement denticulée (Figure 21).
Cette espèce se rencontre également dans les bassins du Tchad, du Niger, du bas
Sénégal, du Bandama, de la Volta, du Mono, de l'Ouémé, de l'Ogun et des lagunes
côtières du Nigéria (DE VOS, 1992).
Le genre Schilbe OKEN, 1817
Ce genre est caractérisé par une nageoire dorsale pourvue d'une épine et de 6
rayons mous, nageoire adipeuse présente ou absente, quatre barbillons, une nageoire
ventrale avec 1-5 rayons mous. Des six espèces (Schilbe intermedius, S. uranoscopus, S.
rnyslus, S. mandibularis, S. micropogon el S. brevianalis) (DE VOS, 1992) rencontrées
actuellement en Afrique de l'Ouest, deux ont été récoltées dans les rivières Bia et
Agnébi. Il s'agit de :
Valentin N'DOUBA

57
Etude Systématique
Hôtes

" . • . " ••••
J.

."• • ,

go
11°
~ P.pe/lucida
12"
500 km
1


FIGURE 21 : Présentation et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de Parailia pellucida
(d'après De Vos, 1984).
Valentin N'DOUBA

58
Etude systématique
Hôtes
- Schilbe mandihlllaris (GÜNTHER, 1867)
Caractères diagnostiques : bord
interne des épines pectorales fàiblement
denticulée; barbillons bien développés; 40-50 rayons branchus à la nageoire anale et 8-
15 branchiospines en bas du premier arc branchial; nageoire adipeuse toujours présente
(Figure 22 A)
- Schilbe intermedills RÜPPELL, J 832
Caractères diagnostiques: 8-13 branchiospines en bas du premier arc branchial;
41-66 rayons branchus à l'anale; les yeux sont placés latéralement; les populations de S
intermedius d'Afrique de l'Ouest ne possèdent pas de nageoire adipeuse (Figure 22 B)
1.3. FAMILLE DES CLARIIDAE
Selon TEUGELS (1986 et 1992) cette famille se distingue des autres par
J'absence d'épine à la dorsale. Elle se caractérise par une nageoire anale très longue et
une dorsale également longue avec parfois une adipeuse. Des trois genres (Gymnallahes
GÜNTHER, 1867; Heterobranchus GEOFFROY SAINT-HILAIRE, 1809 et Clarias
SCOPOLf, 1777) (TEUGELS, 1992 ) rencontrés en Afrique de J'Ouest, les deux
derniers cités ont été échantillonnés au cours de ce travail.
Le genre Heteruhranchus GEOFFROY SAINT-:HILAIRE, 1809
Ce genre se caractérise principalement par une grande nageoire adipeuse entre la
dorsale et la caudale. Des trois espèces de ce genre signalées en Afrique de l'Ouest (H
hidorsalis GEOFFROY SAINT-HILAIRE, 1809,
H. long!filis VALENCIENNES,
1840, H isopterus BLEEKER, 1863) (TEUGELS et al, 1990, TEUGELS, 1992),
deux d'entre elles ont été échantillonnées dans les rivières Bia et Agnébi.
- Heterohranchus isopterus BLEEKER, 1863
Caractères diagnostiques: longueur de j'adipeuse 25,2-33,5 % LS; longueur de
la nageoire dorsale rayonnée 27,6-36 % LS; 28-35 rayons dorsaux; épine pectorale
pourvue d'une denticulation sur la partie antérieure; largeur de la bande vomérienne
20,8-25,0 % L tête; ; largeur de la bande prémaxillaire 25,2-30,9 % L tête; adipeuse et
caudale de coloration uniforme (Figure 23 A)
Valentin N'DOUBA

59
Etude Systématique
Hôtes
- - - - - - - - -
A
B
--l,.----T-·--.----r--......---,---,..------,~
x'
4'
<r

8'
12"
1("
o
S.ill(ermedius
16·
12·

FIGURE 22 : Représentation et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de : (A) Sehi/be
mandihularis (d'après De Vos, 1992), (B) Schilbe intermedius (d'après De Vos, 1992),
Valentin N'DOUBA

00
Hôtes
Etude systématique
--_~------- - - - - - - - - - - - - - - -
_ Heterohranch/ls long!!ilis V A[~ENC1 ENNES, 1840
Caractères diagnostiques: longueur de l'adipeuse fait 24-33 % LS; longueur de
la nageoire dorsale rayonnée 26,9-34,1 % LS; 26-35 rayons à la dorsale; épine pectorale
pourvue d'une denticulation sur la partie antérieure; largeur de la bande vomérienne
25,0-32,2 % L tête; largeur de \\a bande prémaxillaire 29,5-36,9 % L tête; partie
postérieure de l'adipeuse noirâtre; caudale avec une bande transversale blanchâtre
(Figure 23 B).
Ces espèces sont connues de la Gambie, du haut Sénégal, du Niger, du Tchad,
cie la Volta, du Congo et du Zambèze pour H. longtfilis et des bassins côtiers de la
Guinée au Nigéria pour H. longifilis et If. isop/ems (TEUGELS, 1992).
Le genre Clarias SCOPüLI, 1777.
Le genre Clarias
se caractérise par une seule nageOIre dorsale s'étendant
jusqu'à la caudale (TEUGELS, 1982 b; 1986, 1992). Ce genre a été subdivisé en six
sous-genre tous présents en Afrique de l'Ouest. Les espèces suivantes ont été récoltées
dans les rivières considérées:
- Clarias anguillaris (LlNNE, 1758)
Caractères diagnostiques : 16-50 branchiospines courtes sur le premIer arc
branchial; 60-82 rayons à la nageoire dorsale; 42-61 rayons à l'anale; nageoire adipeuse
absente; barbillons plus longs que la tête; disposition des orifices du système latéral
régulière; denticulation de l'épine pectorale sur la partie antérieure; longueur moyenne
de la tête 30,9 % LS (Figure 24 A).
- Clarias ebriensis PELLEGRIN, 1920
Caractères diagnostiques : fontanelle frontale courte et large; distance entre le
processus occipital et la base de la nageoire dorsale courte 4,9-9,3 % LS; 59-64
vertèbres; 72-89 rayons à la nageoire dorsale; 55-71 rayons à l'anale; nageoire adipeuse
absente; barbillons plus longs que la tête; taille maximum observée 315 mm LI;
disposition des orifices du système latéral régulière; denticulation de l'épine pectorale
sur la partir antérieure et postérieure (Figure 24 B).
Valentin N'DOUBA

61
Etude Systématique
Hôtes
A
J-
go
12-
.. lI.
isop/l'rlls
16"
12"
4"
500 km,
12"
4"
lB
16'
... Il.
IOIlJ.:ifilis
16'
12"
4'
500 km
12"
4"
FIGURE 23: Représentation et aires de distribution en Mrique de l'Ouest de' (A)
Heterobranchus
isopterus (d'après Teugels,1992),
(B) Heterobranchus
longifilis (d'après Teugels, 1992).
Valentin N' DOUBA

62
Etude Systématique
hôtes
A
4"
4"
Il"
12"
16"
me. al/gllil/aris
16"
8"
12'
4"
500 km,
12"
16·
4'
B
'1. -·-~---:r::--l:-r:6-::-.--r:J
rmC.ebriensis
16·
500 km
FIGURE 24 : Représentation et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de : (A) C/arias
angujf/aris (d'après Teugels, 1992), (B) C/arias ebriensis (d'après Teugels,
1992).
Valentin N'DOUBA

()]
Etudc systématiquc
Hôtes
C angui//arisa une très vaste distribution, C. ehriensis est connue des lagunes el
des cours inférieurs des bassins càtiers de la Càte d'Ivoire à partir de la Dodo, jusqu'au
Nigeria (TEUGELS, (992)
1.4. FAMILLE DES MOCHOKrDAE
Les pOlssons de cette famille n'ont pas de barbillons nasaux. La première
nageoire dorsale possède un rayon antérieur épineux, la deuxième nageoire dorsale
adipeuse est parfois rayonnée (LEVEQlJE & PAlJGY, 1984; PAUGY & ROBERTS,
1992) En Afrique de l'Ouest la famille des Mochokidae renferme 5 genres (Chi/og/anis
PETERS, 1868; Micro.<;ynodonlis BOULENGER, 1903; Mochokiel/a HOWES, 1980;
Mochokus De Joannis, 1835 et Synodol7lis CUVIER, (817) et 48 espèces (PA VGY et
ROBERTS, 1992) De ces genres, seul 5:ynodontis, est présent dans les rivières Bia et
r\\gnébi
Le genre Synodol7lis CUVlER, 1817.
Selon PAUGY et ROBERTS, 1992, les espèces appartenant à ce genre
présentent des similitudes et il est difficile d'y effectuer des coupures à partir des seuls
critères morphologiques Ce genre comprend de nombreuses espèces. Celles que nous
avons échantillonnées sont:
- Synodontis hastiani DAGET, 1948
Caractères diagnostiques: barbillons maxillaires, généralement plus longs que la
tête; barbillons externes possèdent de longues ramifications; les barbillons internes ont
des ramifications plus courtes; lobes de la caudales bordées extérieurement de noir; 27-
38 dents mandibulaires; épine dorsale prolongée par un filament mais toujours plus
court que celle-ci; œil ne faisant pas plus de 20 % de la longueur et 26 % de la largeur
de la tête; corps parsemé de petites taches (Figure 25 A).
- Synodontis schall (BLOCH & SCHNEIDER, ] 80])
Caractères diagnostiques
coloration grisâtre ou jaunâtre; adipeuse dorsale
séparée de la dorsale rayonnée; barbillons maxillaires plus longs que la tête, sans
Valcntin N'DQUBA

Etude Systématique
Hôtes
..
A
B
Ir

XO
1li·
e S.sc/lnll
IliO
500 l:.m
12"
FIGURE 25 : Représentation et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de : (A) Synodontis
bastiani (d'après Poli, ] 971), (B) Synodontis -S'chal! (d'après Boulenger, 1911).
Valentin N'DOUBA

<l)
Etude systématique
Hôtes
ramification; barbillons maxillaires n'atteignant pas les ventrales; bords externes des
lobes de la caudale plus ou moins assombris, épines pectorales et dorsales droites;
epines
pectorales
avec
denticulation
plus
fine
extérieurement;
24-39
dents
mandibulaires; dorsale adipeuse bien développée et proche de la dorsale rayonnée
(Figure 25 B).
1.5. FAMTLLE DES MALAPTERlJRIDAE
Les représentants de cette famille sont les seuls parmi les Siluriformes qUI
possèdent un organe électrique, actuellement un seul genre est représenté dans cette
l'amille (TEUGELS, 1992).
Le genre Malapterurus LACEPEDE, 1803
Ce genre se caractérise par deux paires de barbillons mandibullaires et une paire
de barbillons maxillaire, l'absence de nageoire dorsale rayonnée, la présence d'une
adipeuse, la caudale est très arrondie (TEUGELS, 1992). Des trois espèces décrites
actuellement dans ce genre, deux (Malaptel'unfs eleetriells et Malapterurus minjiriya)
sont signalées en Afrique de l'Ouest Une seule a été échantillonnée dans les rivières
Bia et Agnébi. Il s'agit de :
- Malap/el'ul'us elee/l'ieus (GMEUN, 1789)
Cette espèce a une vaste repartition en Afrique: elle est connue du Nil, de
l'Afrique Centrale, du bas et moyen Zambèze et de l'Afrique de l'Ouest (TEUGELS,
1992) (Figure 26)
Des familles de Siluriformes Ouest Africaines,
seules
les familles des
AmphiJiidae et des Ariidae n'ont pas été examinées au cours de ce travail. Cela pourrait
s'expliquer par le fait que les Amphiliidae sont non seulement très peu représentés dans
ces milieu mais sont aussi difficiles à récolter, les Ariidae quant à eux, sont mieux
représentés en milieux saumâtres.
Valentin N'DOUBA

66
Etude Systématique
Hôtes
(JO
4'
xo
12'
16'
la M.clectriCIiS
16'
8'
i2'
4'
500 km
L

t
12'
FIGURE 26 : Représentation et aires de distribution en Afrique de l'Ouest de Ma/aptenmls
electricus (d'après Teugels, 1992).
Valentin N'DOUBA

67
Etude systématique
Hôtes
2 - AUTRES POISSONS
Outre les Siluriformes, nous avons élargi le spectre des hôtes à d'autres espèces
de poissons Cette approche résulte du fait que.
- d'une part, en Côte d'ivoire, très peu de travaux traitant des Monogènes parasites des
poissons ont été réalisés (PARISELLE & EUZET, 1994, 1995 a et b, 1996;
GUEGAN & LAMBERT, 1990) contrairement à certains autres pays de l'Afrique de
l'Ouest tels que le Ghana (PAPERNA, 1965, 1968 a b, 1969, 1973, 1979; KRITSKY
& KULO, 1988); le Bénin (OOSSOU & EUZET, 1993, 1984 ab; DOSSOU &
BJRGI, 1984; PARISELLE & EUZET, 1996; EUZET & DOSSOU, 1975, 1976);
le Mali (DOSSOU & EI1ZET, 1993; PARISELLE & EUZET, 1996; GUEGAN et
al., 1988, GUEGAN & LAMBERT 1990; EUZET &LE BRUN, 1990); le
Cameroun (BIRG1, 1988 abc, BIRGl & LAMBERT, 1987, BIRGI & EUZET,
1983, DOSSOU & BfRGI, 1984, BILONG-BILONG et al., 1991 ; 1996). Certaines
études ponctuelles, comme en Côte d'Ivoire, ayant été effectuées au Togo: (KRTTSKY
& KULO, 1992), au Sénégal (PARTSELLE & EUZET, 1995 a, 1996 ), en Guinée
(GUEGAN & LAMBERT, 1990, 1991, PARISELLE & EUZET, 1994, 1995 c,
1996),
- d'autre part, dans les rivières Bia et Agnébi, certains pOIssons autres que les
Siluriformes, sont d'un intérêt économique réel aussi bien pour certaines populations
urbaines que rurales Aussi, les estimations faites au niveau de la statistique des pêches,
montrent-elles que ces poissons et plus particulièrement les espèces de la famille des
Cichlidae, représentent à elles seules plus de 50 % de la production de ces milieux
aquatiques: c'est le cas du lac d'Ayamé sur la rivière Bia. Enfin, certains tilapias
appartenant aux genres Oreochromis et Sarotherodon sont essentiellement utilisées en
pisciculture en cages comme en étangs et sont de ce fait, intéressants pour les
populations.
Par rapport à ces considérations, il serait pour nous, difficile voire impossible
d'entreprendre une étude relative aux Monogénes sans consacrer une rubrique à ces
autres poissons. L'intérêt visé est que nous voulons, à travers ces « autres» poissons,
non seulement connaître mais aussi et surtout maîtriser (du point de vu systématique) la
Valentin N'DOUBA

hg
Etude s)'stématique
Hôtes
parasitofaune branchiale de ces poissons de Côte d'Ivoire, Cet inventaire s'impose de ce
fait plus
à nous, Car la maîtrise de la systématique des Monogènes parasites de ces
poissons, nous permettra d'orienter nos recherches tùtures par rapport à ces hôtes,
2.1. FAMILLE DES CICHLIDAE
Les espèces de cette famille sont caractérisées par une seule narine de chaque
côté, Les Cichlidae sont repandu en Afrique, en Amérique, en Asie tropicale, en
Madagascar et au Sri lanka, En Afrique de l'Ouest, 14 genres sont actuellement décrites
avec 41 espèces (TEUGELS & THYS VAN DEN AUDENAERDE, 1992), Les
genres et les espèces ci-dessous mentionnés ont été récoltés et examinés au cours de ce
travail.
Le genre Tylochromis REAGAN, 1920
Ce genre se caractérise par deux lignes latérales; la ligne latérale inférieure est
très longue et débute au milieu de la nageoire dorsale épineuse; les dents externes des
mâchoires sont unicuspides il existe 1 à 4 rangées de dents internes unicuspides
(TEUGELS & THYS VAN DEN AUDENAERDE, 1992), Des 18 espèces décrites
actuellement dans ce genre, 4 (Tylochromis intermedius, T sudanensis, T jentinki, r
leonensis) sont signalées en Afrique de l'Ouest. Les deux dernières citées ont été
échantillonnées, mais seule l'espèce ci-dessous a été examinée:
- Tylochromis leonensis STIASSNY, 1989
Caractères diagnostiques : 14 ou 15 branchiospines au niveau du premIer arc
branchial ( partie antérieure), deux séries d'écailles entre la ligne latérale supérieure et la
partie antérieure de la ligne latérale infërieure,
Le genre Hemichromis PETERS, 1858
Ce genre se caractérise par des écailles cycIoYdes; l'absence de renflement
papilleux entre les branchies; des dents externes des mâchoires unicuspides; 3-4 séries
d'écailles sur les joues; la mâchoire inférieure légèrement ou fortement proéminente,
Valentin N'DOUBA

69
Etude s)'stématique
Hôtes
actuellement deux espèces sont connues dans ce genre uni cuspides (TEUGELS &
THYS VAN DEN AUDENAERDE, 1992). Pour l'étude de l'ichtyoparasitofaune, nous
avons échantillonné et examiné l'espèce ci-dessous qui a une très vaste répartition en
Afrique de l'Ouest.
- Hemichromisfascialus PETERS, ]852
Caractères diagnostiques
7 à 9 branchiospines sur la partie inférieure du
premier
arc
branchial;
prémaxillaire
très
protractile;
mâchoire
inférieure
très
proéminente; corps cyl indrique; hauteur 32,3 -37 % LS; longueur de la tête 32,3-40 %
LS. Hemichromisfasciatlls a une très vaste repartition en Afrique de l'Ouest.
Le genre Tï/apia SMITH, 1840
Ce genre est caractérisé par un os pharyngien inférieur aussi long que large, avec
la partie antérieure pas plus longue que la partie dentée; 7-17 branchiospines sur la
partie inférieure du premier arc branchial unicuspides (TEUGELS & THYS VAN
DEN AUDENAERDE, 1992). Selon TREWAVAS (1983) ce genre renferme toutes
les espèces qui fixent leurs œufs sur du substrat.
- Ti/apia busumana (GüNTHER, 1903)
Caractères diagnostiques: une bosse très nette sur l'occiput chez les adultes; 8-
12 branchiospines sur la partie inférieure du premier arc branchial; dents externes
médianes des mâchoires bicuspides et non spatulées, dents externes latérales coniques;
dents internes tricuspides avec les trois cuspides égales chez les jeunes, la cuspides
centrale étant plus développée chez les adultes. Répartition: Lac Bosumti, rivières Bia,
Tano et Pra.
- Tilapia mariae BOULENGER, 1899
Caractères diagnostiques : 12-16 branchiospines sur la partie inférieure du
premier arc branchial; dents externes sur les mâchoires, bicuspides et spatulées; une
série de taches noires au milieu du corps chez les adultes; juvéniles avec 7-9 larges
bandes verticales. Répartition
cours inférieurs des fleuves et lagunes de la Côte
d'l voire jusqu'au Cameroun.
Valentin N'OOUBA

70
Etude systématique
Hôtes
- fï/apia zi/lii (GERY AIS, 1848)
Caractères diagnostiques. une bande longitudinale foncée sur les flancs en état
de stress; 8-11 branchiospines sur la partie inférieure du premier arc branchial; dents
pharyngiennes postérieures triscupides; dents médianes non élargies; dents externes sur
les
mâchoires,
bicuspides
non
spatulées
(l'EUGELS
&
THYS
VAN
DEN
A UDENAERDE, 1992). Distribution très vaste en Afrique de l'Ouest.
fï/apia guineensis (BLEEKER, 1862)
Caractères diagnostiques : 8-10 branchiospines sur la partie inférieure du
premier arc branchial; dents pharyngiennes postérieures triscupides; dents médianes
élargies; dents externes sur les mâchoires bicuspides non spatulées Cette espèces est
connue
du
Sénégal
jusqu'à
Angola
(TEUGELS
&
THYS
VAN
DEN
AUDENAERDE, 1992).
Le genre ()/'eochromis GÜNTHER, 1889
Ce genre renferme les espèces à incubation buccale exclusivement pratiquée par
les femelles (TREWA VAS, 1983). Taille réduite des écailles sur le ventre, comparée à
celles des écailles sur le flanc; papille génitale bien développée chez les deux sexes; os
pharyngien inférieur plus long que large ou aussi long que large; la partie dentée de l'os
pharyngien inférieure aussi longue ou un peu longue que la partie antérieure
(TEUGELS & THYS VAN DEN AUDENAERDE, 1992).
Oreochromis niloticlis (LlNNE, J 758)
Caractères diagnostiques: 19-25 branchiospines sur la partie inférieure du 15-22
% de la longueur de la tête; os pharyngien inférieur plus long que large avec la partie
antérieure plus longue que la partie dentée (TEUGELS &
THYS VAN DEN
AUDENAERDE,1992).
Cette espèce a une distribution géographique naturelle qui couvre les bassins du
Sénégal, de la Gambie, de la Yolta, du Niger, de la Bénoué et du Tchad.
Valentin N'DOUBA

7i
Etude systématique
Hôtes
Le genre ,Sarotherodon RÜPPELL, 1852
Dix espèces appartiennent à ce genre
Cinq d'entre elles sont signalées en
Afrique de l'Ouest, il s'agit de
S. tOllmieri (DAGET, 1954); S CGlIdomarginatus
(BOULENGER, 1916), S occidentalis (DAGET, 1962); S galilaeus (LrmTE, 1758)
et de S.
melanotheron RÜPPELL,
1852 (TEUGELS
&
THYS
VAN
DEN
AUDENAERDE, 1992). Les deux dernières ont été échantillonnées et examinées.
Sarotherodon melanotheron RÜPPELL, 1852
Caractères diagnostiques:
13-19 branchiospines sur la partie inférieure du
premier arc branchial; os pharyngien inférieur long et étroit, avec la partie antérieure
faisant 1,2 à 2,2 fois la longueur médiane de la partie dentée; dents fines biscupides sur
l'os pharyngien. Cette espèce se distribue naturellement depuis le Liberia jusqu'au
Cameroun (TEIIGELS & THYS VAN DEN AUDENAERDE, 1992).
Sarotherodon galilaeus (LINNE, 1758)
Caractères diagnostiques : 20-25 branchiospines sur la partie inférieure du
premier arc branchial; distance interorbitale 32-38 %de la longueur de la tête; longueur
de fa nageoire pectorale ne dépassant pas 43 % LS. Cette espèce se retrouve dans le lac
Bosumtwi et la rivière Tano au Ghana, le Sassandra et la Comoé en Côte d'Ivoire
(TElJGELS & THYS VAN DEN AUDENAERDE, 1992)
2.2. FAMILLE DES OSTEOGLOSSIDAE
Cette famille se caractérise par un corps recouvert de grandes écailles osseuses à
consistance plus ou mois cornée, une 1igne latérale complète; l'absence de rayons mous
aux nageoires. Elle comprend actuellement 4 genres dont un seul est représenté en
Afrique (PAUGY, 1990) Dans les rivières Bia et Agnébi nous avons récolté et examiné
Le genre Heterotis MÜLLER, J843
Ce genre se caractérise par des nageo1ft:s dorsale et anale, assez longues,
implantées dans la moitié postérieure du corps et se terminant près de la nageoire
Vakntin N'DOUBA

72
Etude systématique
Hôtes
caudale arrondie; une bouche, aux lèvres épaisses, peu développée (PAUGY, 1990).
- He/em/is niiotieus (CUVIER, 1829)
Caractères diagnostiques
La nageoire dorsale possède 33-37 rayons, l'anale34-
38 rayons~ les branchiospines fines et serrées, sont au nombre de 33 à 98 sur le
cératobranchial et 21 à 76 sur j'épibranchial. Ces nombres augmentent en fonction de la
taille des individus (PAUGY, 1990). Cette espèces se distribue naturellement dans tous
les bassins Sahélo-soudanienne, Corubal, Sénégal, Gambie, Volta, Niger, Tchad, Nil et
Omo-lac Turkana En Côte d'Ivoire elle a été intrduite.
2.3. FAMILLE DES HEPSETlDAE.
Cette famille est endémique de J'Afrique Elle est composée d'un seul genre et
d'une seule espèce. Bien que monogénérique et rnonospécifique, cette famille est très
largement distribuée en Afrique.
Le genre Hepsetus SWAlNSON, 1838
Ce genre se caractérise par un corps entièrement recouvert d'écailles cycloïdes,
un museau allongé, une bouche grande et des mâchoires garnies de dents coniques
disposées sur trois rangées: une rangée externe de dents fortes, une rangée de dents
incluses couchées dans une gouttière et une rangée interne de dents plus petites
(PAUGY,1990)
Hepsetus odoe (BLOCH, 1794)
H. odoe est une des espèces africaines les plus largement répandues puisqu'on la
retrouve depuis l'Afrique occidentale jusqu'au Zambèze.
2.4. FAMILLE DES CHARACIDAE
La famille des Characidae se caractérise principalement par des espèces ayant
une forte dentition. Actuellement en Afrique de l'Ouest, il existe une trentaine
d'espèces appartenant à dix genres. Au cours de ce travail, nous avons échantillonné:
Valentin N'OOUBA

73
Etude systématique
HfÎtcs
Le genre Blycinus VALENClENNES, 1849
Ce genre se caractérise par deux rangées de dents prémaxil1aires, les dents de la
rangée interne de la mâchoire supérieure excavées et comprimées, type molariformes;
œil à paupière adipeuse rudimentaire; fontanelle fronto-pariétale peu développée ou
absente (PAUGY, 1990) Selon cet auteur, les caractères diagnostiques des espèces que nous
avons examiné sont les suivants:
Brycinus longipinnis (GÜNTHER, 1864)
Caractères diagnostiques: les mâchoires sont égales; les six dents prémaxillaires
externes sont alignées sur une seule rangée; 13- 15 branchiospines sur le premier
cératobranchial; tache pré-caudale allongée s'étendant jusqu'au bout de la caudale.
Brycinus nurse (RÜPPELL, 1832)
Caractères diagnostiques: les mâchoires sont égales; le prémaxil1aire porte deux
rangées de huit dents chacune; 14-20 branchiospines sur le premier cératobranchial; 5,5
écailles au-dessus de la ligne latérale
Brycinus imberi (PETERS, 1852)
Caractères diagnostiques: les mâchoires sont égales; le prémaxillaire porte deux
rangées de huit dents chacune; 16-20 branchiospines sur le premier cératobranchial;
caudale rouge, non bordée de noir.
B'YCÙ1US macro/cpido/liS VALENClENNES, 1849
Caractères diagnostiques: la mâchoire supérieure dépasse l'inférieure; les dents
prémaxillaires externes sont au nombre de 8 à14; 14-22 branchiospines sur le premier
cératobranchial, hauteur du corps comprise plus de 3 fois dans la longueur standard.
Toutes ces espèces ont une large distribution en Afrique de l'Ouest.
2.5. FAMILLE DES NOTOPTERIDAE
Cette famille est présente en Afrique et dans le Sud-Est de l'Asie. En Afrique de
Valentin N'DÜUBA

74
Etude systématique
Hôtes
l'Ouest, les Notopteridae renferment deux genres avec chacun une espèce. Les poissons
de cette famille sont caractérisés par un corps comprimé latéralement et recouvert de
petites écailles cycloïdes. Un seul genre avec une seule espèce est présent dans notre
zone d'étude.
Le genre Papyrocranus GREENWOOD, 1963
Ce genre, monospécifique en Afrique, se caractérisé par la présence d'une
dorsale (BIGORNE, 1990).
Papyrocranus (?ler (GÜNTHER, 1868)
Caractères diagnostiques: 9 branchiospines au bas du premier arc branchial; la
nageoire dorsale possède 2 rayons simples et 5 rayons branchus; la nageoire anale a 113
il. 141 rayons et 13 à 15 à la pectorale; ligne latérale avec 130 à 178 écaille (BIGORNE,
1990).
2.6. FAMILLE DES POL YPTERIDAE
Les Polypteridae ne sont représentés qu'en Afrique. En Afrique de l'Ouest, cette
famille ne comprend que deux genres
PoZvplerus GEOFFROY SAINT-HILAIRE,
1802 et Erpetoichthys SMITH, 1866. Les poissons de cette famille sont caractérisés par
un corps allongé sub-cylindrique recouvert d'écailles rhombiques épaisses(GOSSE, 1990).
Une seule espèce du premier genre cité a été étudiée.
Le genre Po/ypterus GEOFFROY SAINT -HILAIRE, 1802
Ce genre se caractérise par la présence d'une nageoire ventrale, un corps allongé
lais non anguilliforme, pinnules contiguës
- Polypterus endlicheri HECKEL, 1849
Caractères diagnostiques : corps plus ou moins déprimé non subcylindrique;
mâchoire inférieure plus longue que la supérieure; œil relativement petit; 50- 59 écailles
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Valentin N'DOUBA

75
Etude systématique
Hôtes
sur la ligne latérale; écailles de la ligne latérale sillonnées et possédant une
échancrure au bord postérieur; nageoire dorsale avec 11-14 pinnules et 20 à 26 rayons
articulés dorsaux et anaux (GOSSE, 1990).
CONCLUSION
L'inventaire systématique du peuplement ichtyologique des rivières Agnébi et
Bia a permis de recenser respectivement 43 et 66 espèces de poissons dans ces cours
d'eaux. Cet inventaire traduit manifestement une différence notable dans la composition
du peuplement ichtyologique de ces deux cours d'eaux. Certaines espèces signalées par
DAGET & ILTIS (1965) et TElJGELS et al, (1988) dans la rivière Bia semblent
avoir disparu de cette rivière; Il s'agit de AphyosemlOn wa/keri, Cilharinus ehurneensis
et f)istichodus roslratus. En effet, nous n'avons pas retrouvé ces espèces pendante 24
mois d'échantillonnage. Concernant l'inventaire réalisé dans la rivière Agnébi, il mérite
d'être revu compte tenu des stations d'échantillonnage prospectées.
Dans cet ensemble, les espèces de Siluriformes inventoriés sont au nombre de
14 dans la rivière Bia et de 11 dans la rivière Agnébi et se repartissent respectivement
entre 6 et 4 familles: Claroteidae, Schilbeidae, Clariidae, Mochokidae, Malapterurietae,
Amphilidae et en 8 et en 6 genres: Chrysichthys, .S'chi/he, Parailia, Heterohranchus,
C1arias, .~)lf1odontis, Ma/apterurus, Amphi/ius Seuls les deux genres des deux dernières
familles semblent être absentes de
la rivière Agnébi. Toutes les espèces de
Siluriformes, à l'exception de celles de la famille des Amphilidae, ont fait l'objet d'un
examen pour l'étude de leur parasitofaune branchiale. D'autres espèces de pOIssons
appartenant aux fàmilles des Cichlidae (9 espèces), Osteoglossidae CI
espèce),
Hepsetidae (1 espèce), Characidae (4 espèces), Notopteridae (1 espèce) et Polypteridae
(1 espèce) ont également été examinées. Nous avons au total examiné 30 espèces de
poissons dont Il Siluriformes au cours de ce travail.
Valentin N'DOUBA

76
Etude systématique
Monogènes Parasites
CHAPITRE III
SYSTEMATIQUE DIES !VIlONOGENES
Valentin N'OOUBA

77
Etude systématique
Monogènes Parasites
INTRODUCTION
Les Monogènes
prélevés chez les poissons sus-mentionnés, dans les rivières
Agnébi
et
8ia,
appartiennent aux
Monopisthocotylea ODHNER,
1912.
Selon
DOSSO U (t 985), cette sous-classe présente les caractéristiques suivantes : hapteur
simple muni de 14 ou 16 uncinuli avec ou sans gripi, reliés ou non par des barres
transversales; présence ou absence de pièces sc!érifiées supplémentaires; région
antérieure du corps avec ou sans organes glandulaires et pourvue ou non de ventouses
buccales; ocelles présents ou absents; intestin à branches simples ou ramifiées unies ou
non postérieurement; testicule (s) présent (s); organe copulateur avec ou sans pièce
accessoire; présence ou absence de glandes prostatiques; ovaire, pré-testiculaire, massif
et médian; ouverture vaginale médiane, sub-médiane ou latérale; vagin sclérifié ou non;
réceptacle séminal présent; pas de canal génito-intestinal; ovipares ou VIVIpares.
Parasites de poissons quelques fois d'Amphibiens et de Céphalopodes.
Tous les Monogènes que nous avons prélevés font également partie de l'ordre
des
Dactylogyridea
BYCHOWSKY,
1937,
un
seul
appartient
à
l'ordre
des
Gyrodactylidea BYCHOWSKY, 1937. En fonction de la position de l'ovaire DOSSOU
(t 985), sépare les familles appartenant à l'ordre des Dactylogyridea en deux groupes. Il
considère d'une part,
celles à ovaire
intercaecal
et d'autre part celles à ovaire
entourant la branche intestinale. Dans le premier groupe (Figure 27), la structure du
hapteur permet à cet auteur de distinguer les familles suivantes:
- Ancyrocephalidae BYCHOWSKY & NAGIBINA, 1978
- Heteronchocleididae BILONG-BILONG, ] 995
- Dactylogyridae BYCHOWSKY, 1937
BILONG-BfLONG (1995), en plus de ces tàmil1es, considère dans cet ordre, la
famille des Urogyridae BILONG-HILONG, BIRGI & EUZET, 1994 et proposerait dans
cet ordre celle des Acolpenteridae qui selon cet auteur, pourrait rassembler les genres
dépourvus de gripi dorsaux, ventraux et de barres transversales.
Valentin N'DüUBA

78
Etude Systématique
Hôtes
ANCYROCEPHALIDAE
HETERONCHOCLElDIDAE
D
v
DACTYLOGYRlDAE
D
v
UROGYRlDAE
v
D
- { \\
ACOLPENTERlDAIJ:
v
FIGURE 27 : Schéma général de la disposition des pièces sc1érifiées du hapteur en fonction
des Familles [ D : face dorsale; V : face ventrale; BD : barre dorsale; EVD :
ébauche ventrale droite; EVG : ébauche ventrale gauche; BV : barre ventrale;
GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; Uncinuli 1 et II : médio-ventraux;
Uncinuli III et IV : latéro-dorsaux ; Uncinuli Vet VII : latéro-ventraux (D'après
Dossou, 1985, modifié par Bilong-Bilong, 1995).
Valentin N'DOUBA

79
Etude systématique
Monogènes Parasites
Dans le
second groupe (Figure 27), DOSSOU (1985) inclut les familles
suivantes:
- Diplectanidae BYCHOWSKY, 1957
- Heterotesiidae EUZET ET DOSSOU, 1979
L'ordre des Dactylogyridea BYCHOWSKY, 1937 se définit comme suit:
Monopisthocotylea; organe glandulaire céphalique présents; intestin à branches simples
unies ou non postérieurement; un testicule postérieur; organe copulateur sclérifié avec
ou sans pièce accessoire; un ou deux réservoirs prostatiques; ouverture vaginale unique
médiane, sub-médiane ou latérale; ovipares. Parasites de Poissons.
Nous ne discuterons pas ici de la problématique de la systématique relative au
statut à accorder au taxon des Monogenea en général et des Dactylogyridea en
particulier. Mais, nous adopterons cependant, la classification proposée par BAER &
EUZET (1961)
Au cours de nos travaux nous avons retrouvé des espèces de
Monogènes appartenant aux familles suivantes: Gyrodactylidae COBBOLD, 1864,
Ancyrocephalidae BYCHOWSKY & NAGJBTNA 1978, Heterotesiidae EUZET &
DOSSOU, ] 979 et Dactylogyridae BYCHOWSKY, 1937.
Nous donnons quelques caractéristiques des familles, la diagnose des genres et
précisons les différentes espèces de Monogènes aussi bien chez les Siluriformes que
chez les autres poissons que nous avons échantillonnés.
1 - MONOGENES PARASITES DES SILURIFORMES
l.1. FAMILLE DES ANCYROCEPHAUDAE BYCHOWSKY & NAGIBINA, 1978
Cette famille est généralement caractérisée par : hapteur simple armé de ] 4
uncinuli; 4 gripi avec ou sans barres transversales; pas de squamodisque; pas de plaques
marginales accessoires; pas d'épines; ovaire massif médian. Parasites de Poissons
Téléostéens.
Valentin N'DOlJBA

80
Etude systématique
Monogènes Parasites
--~--------
- _ . _ - - - - - - - - - - - - - - - -
1 1 1 Genre Schi/hetrema PAPERNA & THURSTON, 1968
Diagnose du genre.
Ancyrocephalinae. Quatre lobes céphaliques (deux latéraux, deux antérieurs);
trois paires de glandes céphaliques; quatre taches oculaires à gros granules sub-
sphériques; bouche sub-tenninale médio-ventrale; pharynx présent; deux branches
intestinales unies postérieurement; hapteur armé de quatre gripi (deux ventraux, deux
dorsaux) deux barres transversales (une dorsale et une ventrale) et quatorze uncinuli;
gripi ventraux possédant à la base de la garde une protubérance sur laquelle débute le
tilament qui supporte la lame; barre transversale dorsale et ventrale avec ou non des
cornes latérales et une expansion médiane; testicule postérieur entourant les branches
intestinales; canal déférent entourant la branche intestinale gauche; vésicule séminale
fusiforme parallèlement à la branche intestinale gauche; canal déférent légèrement dilaté
à son extrémité distale; un réservoir prostatique associé à la base du pénis; pénis
tubulaire et pièce accessoire complexe réunie par L1ne tige à la base du pénis; ovaire
massif médian pré-testiculaire; ouvel1ure vaginale latérale droite à paroi partiellement
sclériftée
réceptacle
séminal
présent;
glandes
vitéllogènes
latérales
entourant
dorsalement et ventralement les branches intestinales. Parasites de poisson Schilbeidae
africains.
Le genre Schi/hetrema a comme espèce type Schilhetrema qlladricornis
PAPERNA & THURSTON, 1968 et pour hôte type Schi/he i171ermedius RÜPPELL,
1883. Le genre Schilhelrema renferme actuellement 12 espèces connues (Schilhetrema
qlladricornis; S. acornis PAPERNA & THURSTON, 1968; S. hicornis PAPERNA,
1969; S. eutropii PAPERNA, 1969;
S hexacornis PAPERNA, 1969; S. spirocirra
PAPERNA, 1969; S. lruicera PAPERNA, 1973; S aegyplica EL-NAGGAR, 1985; S.
ca/amoc/eilhrum KRITSKY & KULO, 1992; ; S undinu/a KRITSKY & KULO, 1992;
S. vacillans KRITSKY & KOLO, 1992; S. loru/a KRITSKY & KULO, 1992 } Nous
avons, au cours de notre étude, retrouvé les espèces suivantes:
Valentin N'DOUBA

81
Etude s)'stématique
Monogènes Parasites
.~-----~--
Schilhetrema qlladricornis PAPERNA, 1969
Caractères diagnostiques: barre transversale dorsale avec uniquement des cornes
latérales; barre transversale ventrale à expansion médiane sans pièce acceSSOIre; gnpl
dorsaux sans sclérite
Schilhetrema vacillans KRISTSK y & KULO, 1992
Caractères diagnostiques: barre transversale dorsale avec uniquement des cornes
latérales; barre transversale ventrale à expansion médiane sans pièce accessoire; scléeite
accessoire associé aux gripi dorsaux.
Schilbetrema lIndinula KRITSKY & KULO, 1992
Caractères diagnostiques: barre transversale dorsale sans expansion; barre transversale
ventrale avec 3 expansions; expansions latérales très courtes.
Nous
avons
découvert
deux
espèces
nouvelles
appartenant
au
genre
Schilbe/rema. Nous donnons au chapitre suivant la description de ces espèces
1.12. Genre Pr%ancylodiscoides PAPERNA, 1969
Diagnose du genre
Ancyrocephalidae
hapteur avec quatre gripi (deux dorsaux, deux ventraux);
trois barres transversales (une dorsale, deux ventrales jointives en forme de V);
quatorze uncinuli; un ou deux onchia présents ou absents; trois paires de glandes
céphaliques; deux paires de taches oculaires sans cristallin; branche intestinales unies
postérieurement; testicule postérieur intercaecal; canal déférent entourant la branche
intestinales gauche; un vésicule séminal; pénis tubulaire avec pièce accessoire entourant
l'extrémité distale; un réservoir prostatique; ovaire médian pré-testiculaire; ouverture
vaginale latérale gauche; canal vaginal contourné ou non; réceptacle séminal présent.
Parasites des poisson Siluriformes de la ül.mille des Claroteidae et des Malapteruridae.
Valentin N'DOUBA

X2
Etude systématique
Monogènes Parasites
Le genre Protoancylodiscoides a comme espèce type Protoancy!odiscoides
chrysichthes
PAPERN~ 1969 et pour hôte type Chlysichthys nigrodigital7ls
(LACEPEDE, 1803) Actuellement seules trois espèces du genre Protoancylodiscoides
sont connues il s'agit de : Protoancylodiscoides chlysichthes: Protoancy!odiscoides
mansollrensis EL-NAGGAR, 1987 et Protoancylodiscoides chrysichthes BILüNG-
BILüNG, BIRGI & LE BRUN, 1997.
Au cours de notre travail, nous n'avons retrouvé aucune de ces espèces. Nous
avons cependant
découvert quatre espèces nouve1Jes du genre Protoancylodiscoides
Nous donnons au chapitre suivant la description de ces espèces.
1.1 .3. Genre Quadriacanth7ls PAPERN A 1961
Diagnose du genre
Ancyrocephalidae. Hapteur avec quatre gripi (deux dorsaux et deux ventraux);
cuneus (sclérite accessoire) associé à chaque gripi; trois barres transversales (une
dorsale en une seule pièce; deux ventrales jointives dans leur partie médiane); quatorze
uncinuli; deux paires de glandes céphaliques; absence de taches oculaires; branches
intestinales unies postérieurement; testicule postérieur médian; canal déférent entourant
la branche intestinale gauche; vésicule séminale présente; pénis tubulaire avec pièce
accessoIre; deux vésicules prostatiques; ovaire médian pré-testiculaire; ouverture
vaginale latérale gauche; réceptacle séminal présent. Parasite de poissons Siluriformes
d'eau douce.
Le genre Quadriacanthlls a comme espèce type Quadriacanthus clariadis
PAPERNA
1961 et pour hôte type C!arias gariepin7ls (BURCHELL, 1822). Douze
(12) espèces du genre Quadriacanthlls sont actuellement connues. Tl s'agit de :
QlIadriacanthus clariadis; Q.
vo/taensis PAPERNA,
1965;
Q. aegypticus, EL-
NAGGAR, 1986; Q. al/obychowskiella PAPERNA, 1979; Q. bagrae PAPERNA, 1979;
Q. dageti BIRGl, 1987; Q. tel/gelsi BIRGl, 1987; Q. nyongensis BIRGI, 1987 :
Valentin N'DOUBA

Etude systématique
Monogènes Parasites
Q. levequei BIRGI, 1987; Q. papernai KRTTSKY & KULO, 1988; Q. ashuri
KRITSKY & KULO, 1988, Q. !7lfmidus KRITSKY & KULO, 1988. Nous avons au
cours de notre étude retrouvé les espèces suivantes
Quadriacanthus cfariadis PAPERNA, 1961
Caractères diagnostiques: Gripi ventraux à base petite, longue pointe, 29-34 Il
de longueur; gripi dorsaux à pointe courte, 47-51 Il de longueur; barre transversale
ventrale 42-65 Il de longueur; barre transversale dorsale 52-72 Il de longueur; cirre
rectiligne et tubulaire 22-31 /1 de longueur; pièce accessoire unie d'un furtif crochet
terminal
Quadriacan/hus ashuri KRJTSKY & KlJLO, 1988
Caractères diagnostiques: Gripi ventraux 35-38 Il ~l de longueur, lame incurvée,
pointe doublement recourbée, cuneus ventral petit; gripi dorsaux 37-42 Il de longueur, ;
barre transversale ventrale 33-45 Il de longueur; barre transversale dorsale 56-75 Il de
longueur; pièce accessoire du pénis avec une épine dans la partie médiane.
Nous avons découvert au cours de cette étude, douze (12) espèces nouvelles du
genre
Quadriacan/hus.
Nous
donnons
au
chapitre
suivant
les
caractéristiques
morphologiques de ces différentes espèces.
1.2. FAMILLE DES GYRODACTYLlDAE COBBOLD, 1864.
12.1
Genre Macrogyrodactylus MALMBERG, 1956
Diagnose du genre.
Gyrodactylidae : Hapteur avec une grande paire de gripi; 16 uncinul i dont deux
en position antéro-Iatérale et les quatorze autres en position postérieur; barre dorsal
constituée de deux parties; barre ventrale en forme de U avec une expansion médiane.
Valentin N'DÜUBA

84
Etude s~stématique
Monogènes Parasit(~s
Le genre .Macrogyrodaclylus a comme espèce type Macrogyrodaclylus polypleri
MALMBERG.
1956
et
pour hôte
Iype
Polyplerus senegalus
Cuvier,
1829.
Actuellement le genre Macrogyrodac~vll(s comporte six (6) espèces: M polypteri, M.
congolensis (PRUDHOE, 1957); M. clarii GUSEV, 1961; M. lalesT PAPERNA, [969,
M.anahanlii, PAPERNA, 1973, M clenopomii PAPERNA, 1973. Au cours de notre
travail, nous n'avons retrouvé aucune de ces espèces.
Cependant,
nous
avons
découvert
llne
espèce
nouvelle
du
genre
Macrogyrodaclylus. Nous donnons les caractères diagnostiques de cette espèce au
chapitre suivant.
1.3. FAMILLE DES DACTYLOGYRIDAE BYCHOWSKY, 1937
1.3.1. Genre 5'chilbelremaloides KRITSKY & KULO, 1992
Diagnose du genre.
Dactylogyridae Corps subdivisé en région céphalique, tronc, pédoncule; hapteur
avec une paire de gripi dorsaux; la paire de gripi ventraux située près de la barre
ventrale simple, barre dorsale et ventrale; quatorze uncinuli identiques; tégument mince,
lisse, deux lobes céphaliques latéraux, deux terminaux; organes céphaliques présents;
glandes céphaliques unicellulaires; yeux présents, généralement compact; granules
larges, sub-sphériques; bouche sub-terminale, médio-ventrale; pharynx et oesophage
présents; deux branches intestinales unies postérieurement à la gonade; testicule
médian; canal déférent entourant la branche intestinale gauche, constriction à la jonction
avec la vésicule séminale; Vésicule séminale fusiforme, allongée parallèlement à la
branche intestinale gauche; canal déférent légèrement dilatée vers son extrémité distale;
réservoir prostatique associé étroitement à la base du cirre; organe copulateur complexe,
avec cirre et pièce accessoire; pièce accessoire articulée dorsaJement à la base du cirre;
vagin avec ouveriure latérale droite, à mi hauteur du corps; réceptacle séminal ventral
situé en avant de J'ovaire.
Valentin N'DOUBA

85
Etude systématique
Monogènes Parasites
Le
genre
Schilbetrematoides
a
comme
espèce
type
Schilbetrematoides
pseudodacty/ogyrus KRITSKY & KULO, 1992 et pour hôte type ,S'chi/be intermedius
RÜPPELL, 1883. Actuellement le genre Schilbetrematoides ne comporte qu'une seule
espèce. Au cours de notre travail, nous n'avons pas retrouvé cette espèce.
Nous avons découvert une espèce nouvelle du genre Schilbetrematoides. Nous
donnons, au chapitre suivant, les caractères diagnostiques de cette espèce
2 - MONOGENES PARASITES DES AUTRES POISSONS
2.1. FAMILLE DES ANCYROCEPHALlDAE BYCHOWSKY & NAGIBINA, 1978
21.1
Genre AI11IU/otrema PAPERNA & THURSTON, 1969
Diagnose du genre
Dactylogyridae. Tégument annelé dans la moitié postérieure du corps;
hapteur avec quatre gripi (deux dorsaux et deux ventraux à garde et manche formant
généralement un U), deux barres transversales (une dorsale et une ventrale) quatorze
uncinuli, uncinuli ITI à VlI longs avec une hampe bien développée; quatre tàches
oculaires, les deux postérieures pourvues de cristallin; branches intestinales simples
unies postérieurement; testicule médian postérieur; canal déférent gauche n'entourant
pas la branche intestinale; vésicule séminale présente; appareil copulateur mâle avec
pénis et pièce accessoire; deux réservoirs prostatiques; ovaire médian, prétesticulaire;
ouverture vaginale latérale droite; réceptacle séminale présent Parasites de TeJeostei
d'eau douce (Characidae et Hepsetidae)
Le genre a comme espèce type Annu/otrema gravis PAPERNA & THURSTON,
1969, parasite de Brycinus nurse du lac Victoria en Ouganda. Cependant, en 1973
Paperna considère qu'il ya eu une erreur dans l'identification de j'hôte. L'hôte de
Valentin N'DOUBA

XiJ
Etude systématique
Monogénes Parasites
A. grm'is étant Brycinusjacksonii (BOULENGER, 1912) Quarante quatre (44) espèces
du genre Annu/ofrema sont actuellement connues De ces espèces nous avons, au cours
de cette étude, retrouvé celles citées ci-dessous'
Armu/otrema spiropenis PAPERN A, 1973
Caractères diagnostiques
Barre transversale ventrale
longue,
légèrement
incurvée, avec une encoche près de ses extrémités latérales; barre transversale dorsale
en y
à base amincie; cirre très long et spiralé avec 30 spires; pièces accessoire du
pénis grossièrement triangulaire et à sommet en crocs.
Annu/otrerna a/esfesnursi PAPERN A, 1973
Caractères diagnostiques. Barre transversale ventrale arquée avec en son milieu
une formation sc!érifiée massive; ; barre transversale dorsale en Y; Cirre décrit un tour
de spire; pièce accessoire en forme de mâchoire.
Annulotrema delfa PAPERNA, 1973
Caractères diagnostiques
Barre transversale ventrale de forme rectangulaire
légèrement courbée en arc de cercle avec sur sa face postérieure une petite expansion
triangulaire; barre transversale dorsale caractéristique de l'espèce, a la forme d'un
quadrilatère de 10-13 Il de coté, perpendiculaire à l'axe du corps, le centre de la pièce
est percé d'une ouverture plus ou moins ovalaire.
Annu/Ofrema inso/iturn BIRGI & EUZET, 1989
Caractères diagnostiques
Barre transversale ventrale en Y; barre transversale
dorsale en X; cirre débute par une formation piriforme de 5 Il de 1011f,rueur sur 3 ~l de
largeur
Annulofrema panJihamu/i BIRGI & EUZET, 1989
Caractères diagnostiques. Barre transversale ventrale incurvée en V très ouvert
avec en son milieu une formation sclérifiée; barre transversale dorsaleen Y; Cirre à un
tour et demi de spire; pièce accessoire terminée par une fourche à deux dents entre
Valentin N'OOlJBA

87
Etude systématique
Monogénes Parasites
lesquelles coulisse l'extrémité du cirre.
Annulotrema papernai BrRGI & EUZET, 1989
Caractères diagnostiques
Barre transversale ventrale rectangulaire; barre
transversale dorsale amincie en baguette; gripi ventraux à garde et manche massifs bien
individualisés; gripi dorsaux longs et etlilés, pratiquement sans manche mais à garde
très allongée; Cirre courbe à deux tours de spire
A I1tlulotrema helicocirra PAPERN A, 1973
Caractères diagnostiques.
Al1tllllotrema alberti PAPERNA, 1973
Caractères diagnostiques.
At1nulotrema tetlllicirra PAPERN A, 1973
Caractères diagnostiques·
Annulotrema lamberti BIRGI, 1988
Caractères diagnostiques: Barre transversale ventrale en forme de V très évasé
présente une petite sclérification à lapointe du V; barre transversale dorsale mince en
forme de U: cirre long et tubulaire; pièce accessoire en forme de gouttière.
Annula/rema hepse/i PAPERNA & THURSTON, 1969
Caractères diagnostiques
Gripi dorsaux à lame peu arquée terminée par une
courte pointe; barre transversale dorsale,
légèrement incurvée; gripi ventraux à
échancrure assez large entre la garde et le manche; pénis spiralé coulisse dans une gaine
nbreuse: nombre de spire, 25 en moyenne; pièce accessoire simple
Nous avons découvelt, au cours de cette étude, deux espèces nouveJles
du genre Alltllliotremo Nous donnons, au chapitre suivant, les caractères diagnostiques
de ces espèces
Valentin N'DOl1BA

88
Etude systématique
Monogénes Parasites
2.1.2. Genre Cichlidogyrus P APERNA, 1960
Diagnose du genre
Ancyrocephalidae. Hapteur avec quatre gripi (deux dorsaux et deux ventraux).
Deux barres transversales (une dorsale avec deux auricules et une ventrale en forme de
V à branche mobiles reliées par des fibres musculaires transversales); quatorze uncinuli;
trois paires de glandes céphaliques; deux petits ocelles dorsaux à cristallin (inconstants);
branches intestinales simples unies postérieurement; testicule médian postérieur; canal
déférent sur le côté droit n'entourant pas la branche intestinale; vésicule séminale
présente; un réservoir prostatique; appareil copulateur mâle avec pénis et pièce
accessoire; ovaire médian pré-testiculaire; ouverture vaginale sub-Iatérale droite;
conduit vaginal plus ou moins sc!érifié; réceptacle séminal présent. Parasite de
Cichlidae africains, exceptionnellement de Cyprinodontidae et de Nandidae.
Le genre Cichlidogyrus a comme espèce type Cichlidogyrus arthracanthus
PAPERNA, 1960
parasite branchial de Tristramella simonis (GÜNTHER, 1864)
(Cichlidae).
Actuellement
soixante
douze
(72)
espèces
appartenant
au
genre
Cichlidogyrus sont connues. Nous avons au cours de cette étude retrouvé les espèces
suivantes:
Cichlidogyrus arthracanthus PAPERNA, 1960
Caractères Diagnostiques : Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus 1 à hampe développée et de longueur supérieure à la lame;
pénis filiforme, formant au moins une boucle complète; pas de vagin vagin sc!érifié
visible, talon du pénis long, fin et courbé.
Cichlidogyrus cirratus PAPERNA, 1964
Caractères diagnostiques: Uncinulus 1 à hampe peu développée et de longueur
inférieure à la lame, uncinuli III à VI avec une hampe plus courte ou égale à la lame;
Valentin N'DOUBA
..;.

89
Etude systématique
Monogénes Parasites
pièce accessoire rectiligne ou peu enroulée talon étroit et long, expansion étroite
perpendiculaire à l'axe principale de la pièce accessoire, vagin fin et très sinueux, pénis
de longueur 145 Ilm.
Cichlidogyrus sclerosus PAPERNA & THURSTüN, 1969
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus 1 à hampe peu développée et de longueur inférieure à la lame,
uncinuli III à VI avec une hampe plus courte ou égale à la lame; pièce accessoire
rectiligne ou peu courbée, talon large, pièce accessoire simple, vagin rectiligne et large,
pénis de longueur 61-75 Ilm.
Cichhdogyrus tiberianusPAPERNA, 1960
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus 1 à hampe peu développée et de longueur inférieure à la
lame; uncinuli III à VI avec une hampe plus longue que la lame; absence de plaque
auxiliaire; pénis filiforme de longueur inférieure à 100 Ilm; vagin de faible diamètre,
formant une boucle simple, pièce accessoire présentant à son extrémité trois pointes de
longueurs égales.
Cichlidogyrus fi lapiae PAPERNA, 1960
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale;
uncinulus 1 à hampe peu développée et de longueur inférieure à la
lame; uncinuli III à VI avec une hampe plus courte ou égale à la lame; pièce accessoire
large au niveau de l'insertion sur l'ampoule basale du pénis, auricules de la barre
transversale dorsale très développés, pénis de longueur inférieure à 33 Ilm.
Cichlidogyrus ergensi DüSSüU, 1982
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale;
uncinulus 1 à hampe peu développée et de longueur inférieure à la
lame; uncinuli III à VI avec une hampe plus longue que la lame; pénis filiforme de
Valentin N'DOUBA

90
Monogéncs Parasites
Etude s~'stématique
longueur intërieure à 100 Ilm; vagin en forme de S à parOIs épaisses, pièce
accessoire coudée à 90°, d'épaisseur constante, présentant une expansion triangulaire
caractéristique au tiers proximal, se terminant en forme de croc régulièrement arrondi,
Cichlidogyrus dossoui DOUËLLOU, 1993
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus l à hampe peu développée et de longueur inférieure à la lame;
uncinuli m à VI avec une hampe plus longue que la lame; vagin court de forme conique
et plié à angle droit; pénis filiforme de longueur inférieure à 61 Ilm; pièce accessoire se
terminant par un croc dont la face convexe est crénelée
Cichlidogyms /hurs/onae ERGEN S, 1981
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus l à hampe peu développée et de longueur inférieure à la lame;
uncinuli ur à VI avec une hampe plus longue que la lame;
présence d'une plaque
auxiliaire associée à l'appareil génital mâle; pièce accessoire finissant en forme de
décapsuleur
Cichlidogyrus yanni PARISELLE & EUZET 1996
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus l à hampe bien développée de longueur supérieure à la lame;
longueur du pénis inférieure à 50 ,llm; talon étroit; pièce accessoire ne présentant pas de
partie proximale élargie en gouttière, ni de pointe au quart distal mais à extrémité en
forme de griffe courte et large
Cichlidogyms vexus PA RrSELLE & EUZET, 1995
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus 1 à hampe peu développée de longueur inférieure à la lame;
uncinuli III à VI avec une hampe plus longue que la Jarne; absence de plaque auxiliaire;
pénis fili forme, de longueur inférieure à 65 ~!m; pièce accessoire dont l'extrémité est
repliée sur elle-même; vagin court de forme conique et plié à angle droit.
Valentin N'DOUBA

91
Etude systématique
Monogénes Parasites
Cichlidogyrus aegypticus ERGENS, 1981
Caractères diagnostiques. Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus l à hampe peu développée de longueur inférieure à la lame;
uncinuli fIl à VI avec une hampe plus longue que la lame;
présence d'une plaque
auxiliaire associée à l'appareil génital mâle; pénis de longueur inférieure à 80 ~m;
extrémité de la pièce accessoire présentant perpendiculairement un large diverticule;
vagin en amphore à parois fines.
Cich/idogyrus chwlI/us PARISELLE & EUZET, 1995
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus r à hampe bien développée de longueur supérieure à la lame;
pénis filiforme, arqué en forme de G,
pièce accessoire avec une expansion bien
marquée au premier tiers; se terminant en gouttière étroite, talon fin et long.
Cich/idogyrusfa/c~rer DOSSOU & EUZET, ]984
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus l à hampe bien développée de longueur supérieure à la lame;
longueur du pénis inférieure à 50 ~m, pénis présentant un talon peu développé; pièce
accessoire en C; présence d'un vagin sclérifié;
Cich/idogyrus sanseoi PARISELLE & EUZET, ]989
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus 1 à hampe bien développée de lonb'Ueur supérieure à la lame;
pénis formant ]4 à ]5 tours de spire, Jong de 1288 à 1625 ~m, vagin formant 2 spirales
Cich/idogyrus tellge/si PARI SELLE & EUZET, 1989
Caractères diagnostiques· Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus 1 à hampe bien développée de longueur supérieure à la lame;
talon court et large; pénis filiforme, arqué en forme de G,
pièce accessoire avec une
expansion bien marquée au premier tiers.
Valentin N'DOUBA

92
Etude s)'stématique
Monogéncs Parasites
CichlidOf..,.0'rlIS ha/Ii PAPERNA & THURSTON, 1969
Caractères diagnostiques' Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus 1 à hampe peu développée de longueur infërieure à la lame;
uncinuli III à VI avec une hampe plus longue que la lame; absence de plaque auxiliaire;
pénis formé par un tube de grand diamètre, pièces scléritiées du hapteur de grande
dimension,
Cich/idof..,ryrus acerhus OOSSOU, ]985
Caractères diagnostiques,
Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus l à hampe peu développée de longueur inférieure à la lame;
uncinuli III à VI avec une hampe plus courte ou égale à la lame; partie principale de la
pièce accessoire, légèrement arquée en C, absence d'une lame tine à son extrémité
proximale, l'extrémité distale ne porte pas d'expansion en forme de griffe, au niveau de
sa cou'rbure, la partie principale présente une digitalion
Cich/idogyrus gihblls OOSSOU, 1985
Caractères diagnostiques. Gripi dorsaux et ventraux à garde plus longue que le
manche; barre transversale dorsale avec deux auricules; barre transversale ventrale en
forme de V, uncinuli 1 petits; pénis tubulaire courbé en forme de J; pièce accessoire très
noduleux courbée en C avec une pointe près de l'extrémité distale,
Cich/idogyrus cuhitus OOSSOU, 1982
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de
la barre dorsale; uncinulus 1 à hampe peu développée de longueur inférieure à la lame;
uncinuli III à VI avec une hampe plus courte ou égale à la lame; les deux extrémités de
la pièce accessoire lisses et de longueur à peu près égales,
Cichlidogyrlls digitatus DOSSOU, 1982
Caractères diagnostiques. Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus 1 à hampe bien développée de longueur supérieure à la lame;
pièce accessoire terminée par deux pointes en crocs de tailles inégales; longueur du
Valentin N'DüUBA

93
Etude systématique
Mooogénes Parasites
pénis inférieure à 50 ~111.
Cichlidogyrus gal/us PARISELLE & EUZET, 1995
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus l à hampe peu développée de longueur inférieure à la lame;
uncinuli IIT à VI avec une hampe plus
longue que la lame;
présence d'une plaque
auxiliaire associée à l'appareil génital mâle; la face concave de la pièce accessoire
présente une large expansion semi-circulaire, extrémité de la pièce accessoire ne
présentant pas perpendiculairement un large diverticule; vagin à parois épaisses.
Cichlidogyrus test[{1catus DOSSOU, 1982
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus l à hampe peu développée de longueur inférieure à la lame;
uncinuli TTI à VI avec une hampe plus
longue que la lame;
absence de plaque
auxiliaire, pénis de longueur inférieure à 60 ~m, pas de talon visible; pièce accessoire
en forme de T, aux deux branches égales à bouts arrondis; vagin formé par un tube long
et très étroit.
Cichlidogyrus longie/rrus PAPE RN A, 1965
Caractères diagnostiques: Auricules développés insérés sur la face ventrale de la
barre dorsale; uncinulus 1 à hampe bien développée de longueur supérieure à la lame;
pénis formant 8 à 9 tours de spires, long de 400 à 500 J..Im; vagin formant deux spirales;
Nous avons découvert, au cours de cette étude, une espèce nouvelle du
genre Cichlidogyms. Nous donnons, au chapitre trois, les caractères diagnostiques de
cette espèce
2.1.3. Genre Scutogyrus PARISELLE & EUZET, 1995
Diagnose du genre
Ancyrocephalidae Trois paires de glandes céphaliques; deux ocelles postérieurs
Valentin N'DOUBA

94
Etude systématique
Monogénes Parasites
à cristallin; deux petits ocelles antérieurs inconstants; dranches intestinales
simples unies postérieurement deux paires de gripi une dorsale et une ventrale; barre
transversale dorsale fortement arquée, élargie latéralement an aile et portant dans sa
région médiane deux très longs auricules creux à leur base; barre transversale ventrale
arquée, rigide, soutenant une grande et mince plaque ovoïde marquée par des
épaississements médians disposés en éventail; quatorze uncinuli; testicule médian
postérieur; vas déférent sur le côté droit n'entourant pas la branche intestinale; vésicule
séminale présente; un réservoir prostatique; appareil copulateur mâle avec pénis et pièce
accessoire; ovaire médian pré-testiculaire.
ouverture vaginale sub-latérale droite;
conduit vaginal en partie sclérifié; réceptacle séminal présent. Parasite de Cichlidae
africains
Le genre Scutogyrus a comme espèce type Scutogyrus longicornis (PAPERN A
& THURSTON, 1969) parasite branchial de Oreochromis leucostictus (TREWAV AS,
1933). Actuellement six (6) espèces appartenant au genre Scutogyrus sont connues.
Nous avons au cours de cette étude retrouvé les espèces suivantes:
Scutogyrus minus (DOS SOU, 1982)
Caractères diagnostiques : expansion latérale de la pièce accessOIre bien
marquée et terminée par une pince à mors inégaux; pénis de moins de 70 !lm de long;
pénis et vagin non filiformes.
Scutogyrus hailloni PARTSELLE & EUZET, 1995
Caractères diagnostiques: vagin tubulaire; pénis de plus de 70 !lm de long; pénis
et vagin non filiformes.
SC1ltogyrus /ongicornis (P APERN A & THURSTüN, 1969)
Caractères diagnostiques
expansion latérale de la pièce accessoire peu
marquée; pièce accessoire finissant par une pince à mors inégaux; pénis de moins de 70
/lm de long; pénis et vagin non filiformes.
Valentin N'DOUBA

9S
Etude systématique
Monogénes Parasites
2 1.4
Genre Characidotrema PAPERNA & TKURSTON, 1968
Diagnose du genre.
Ancyrocephalidae
Cuticule épaisse généralement annelée à l'extrémité
postérieure du corps, hapteur postérieur en cupule ventrale avec deux paires de petits
gripi , deux barres transversales, la ventrale présente des expansions latérales; 14
uncinuli
les premières et deuxième paires en position antérieure; glandes céphaliques
bien individualisées, quatre tâches oculaires, les postérieures plus larges possèdent un
cristallin. intestin simple; les deux branches se terminent en cul de sac à l'extrémité du
corps; testicule médian postérieur; cana] déférent entourant la branche intestinale
gauche; appareil copulateur mâle avec pénis et pièce accessoire; vésicule séminale
présente: deux
réservoirs prostatiques; ovaire médian pré-testiculaire;
ouveI1ure
vaginale latérale droite; réceptacle séminal présent Parasite de Characidae africains.
Le genre Characidotrema n'a été jusqu'à présent retrouvé que chez les genres
Hryeil/us,
Phenoeogrammus
et
Hemib71'ammopetersius.
Cependant,
PAPERNA
(1985) et
MOLNAR
&
MOSSALAM
(1985)
décrivent
respectivement
Characidotrema hrevipen;s chez A/es/es baremoze et Characidotrema nursei chez
..tl/estes den/ex,
Le genre a comme espèce type Characidolrema e/ongata PAPERNA &
THURSTON, 1968 et pour hôte type Blycilll/S I/urse (RÜPPELL, 1832). Actuellement
dix (10) espèces appartenant au genre Characidotrema sont connues. Nous avons au
cours de cette étude retrouvé l'espèce suivante:
Characidotrema hrevipenis PAPERN A, 1969
2.1.5. Genre Onchobde/la PAPERNA, 1968
Valentin N'DOUBA

Etude systématique
Monogénes Parasites
Diagnose du genre.
Ancyrocephalidae. Trois paires de glandes céphaliques~ deux ocelles postérieurs
a
cristallin,
deux
petits
ocelles
antérieurs,
branches
intestinales
simples
unies
postérieurement; hapteur avec deux paires de gripi (une dorsale: grande, une ventrale:
petite)~ trois barres transversales, une dorsale et deux ventrales nettement séparées;
quatorze uncinuli; testicule postérieur intercaecal; canal déférens entourant la branche
intestinale gauche; vésicule séminale présente; un réservoir prostatique; appareil
copulateur avec pénis et pièce accessoire; ovaire médian prétesticulaire; ouverture
vaginale latérale droite~ vagin sclérifié. Parasite de Cichlidae africains.
Le genre Onchobdel/a a comme espèce type Onchobdella voltaensis PAPERNA,
1968 parasite branchial de Hemichromis fascia/us PETERS, 1858. Actuellement sept
(7) espèces appartenant au genre Onchobdella sont connues. Nous avons au cours de
cette étude retrouvé les espèces suivantes
Onchobdella aframae PAPERNA, 1968
Caractères diagnostiques: Barre dorsale rectiligne; longueur de la barre ventrale
comprise entre le tiers et la quart d'un crochet dorsal.
Onchohdella vol/aensls PAPERNA, ] 968
Caractères diagnostiques
Barre dorsale en en forme de U inversé; barre
ventrale plus petite que la dorsale; pénis court en forme de J.
2.2. FAMILLE DES HETERÜTESIlDAE EUZET & DüSSÜU, 1979
Cette tàmille est caractérisée comme suit· hapeur avec 4 gripi (2 dorsaux et 2
ventraux), 2 barres transversales et 14 uncinuli; gripi ventraux à garde repliée et à
sclérite supplémentaire~ présence d'amas glandulaires céphaliques; branches intestinales
unies postérieurement; testicule postérieur médian; canal déférent entourant la branche
Valentin N'DOUBA

97
Etude systématique
Monogénes ParasÎtes
intestinale gauche; présence d'une vésicule séminale: organe copulateur mâle avec pénis
et pièce accessoire: ovaire allongé entourant la branche droite de l'intestin; vagin à
ouverture latérale droite. Parasite d'Osteoglossidae.
Cette famille ne comprend actuellement qu'un seul genre avec une seule espèce
que nous avons d'ailleurs retrouvée.
2 2.1
Genre He/em/esTa PAPERNA, 1969
Le genre a comme espèce type Heteratesta va//ae PAPERNA 1969 et
pour hôte type
He/erolis ni/o/ieus (CUVIER, 1829). Nous avons au cours de cette
étude retrouvé l'unique espèce de ce genre.
Heterotesta vo//ae PAPERNA, 1969
CONCLUSION
En relation avec la diversité spécifique globale des hôtes et des espèces hôtes
examinées, l'inventaire systématique des Monogènes parasites de poisson des rivières
Bia et Agnébi nous permet d'affirmer que beaucoup reste encore à faire dans ce
domaine. En effet, cette étude relative à la systématique des Monogènes nous a permis
d'identifier un nombre total de 69 espèces parasites dont 22 nouvelles pour la science et
1 redécrite au chapitre III. Sur l' ensemb le du peuplement piscicole de ces deux cours
d'eau, ces 69 espèces de Monogènes parasites ont été uniquement récoltées sur 30
espèces de poissons examinées. La découverte de ces espèces nouvelles témoigne de
l'importance à accorder à
l'étude
systématique
dans
l'optique
d'une
meilleure
connaissance de la biodiversité des Monogènes parasites des poissons d'eau douce de
Côte d'Ivoire. En effet, comme nous Je disions tantôt, très peu de travaux traitant des
Monogènes ont été réalisé dans ce pays De ce fait, une étude exhaustive, relative à
l'ichtyoparasitofaune branchiale s'impose, non seulement dans le cadre d'une
Valentin N'DÜUBA

98
Etude systématique
Monogéncs Parasites
connaIssance
systématique
fondamentale,
support
indispensable
à toute
étude
biologique, mais aussi dans le but d'identifier et de préciser les éventuelles espèces qui
pourraient provoquer de forte mortalité en pisciculture. Car si ce phénomène semble
passer inaperçu dans le milieu naturel, il est indispensable de préciser son importance en
milieu confiné.
Valentin N'DOUBA

99
Etudc s~stémtlti<Juc
Espèœs nouvclles de Monogènes
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
CHAPrTRE nI
ESPECES NOUVELLES ET REDESCRrPTION DE Annu/otrema hepsef;
PAPERNA & THLlZSTüN, 1969
Lcs données relativcs à cc chapitre ont été publiées:
N'DOUBA v., PARISELLE A. & EUZET L 1997 a. - Espèces nouvelles du genre Amlll/otrema Papema, et lllllrston,
1969 (Monogenea, Ancyrocephalidae) parasites de Hepset/ls odoe (Bloch, 1794) (Teleostei, Hepsetidae) en Côte d' [voire.
Parasite, 4, 55 - 61
N'DOUBA V., THYS V. D. A. & PARISELLE A. 1997 h. - Description d'une nouvelle espèce de Monogène ectoparasite
branchial de Ti/apia guineellsis(B1cckl'T, 1862) (Cichltclae) en Côte d'Ivoire. J. Afr. Zoo/., III (5): 429 - 433.
N'DOUBA V., PARISELLE A., THYS V. D. A. & EUZET L 1997 c. - Esp:.:ces nouvelles du genre Schilbetrema Paperna
et ThurSloIl, 1968 (Monogenea, Ancyrocephalidae) parasites de Schi/he mandihu/aris (Günther, 1867) (Schilbeidae) en Côte
d'Ivoire J. /V" Zoo/., III (6): 481 - 487.
N'DOUBA
V. &
LAMBERT A.
1998. -
Un
nouveau Macrogyrodactylus heterobranchii n. sp. (Monogenea,
Gyrodactylidae) parasite de Helerobranch/ls /ongifilis ValencieJlnes, 1840 (Te1eostei, Silurifonnes) en Côte d'Ivoire
Zoosystcma 21 (1).7 - Il
N'DOUBA V. &
LAMBERT A. 1999. -
Un nouveau Monogène du genre Protoollcy/odiscoides Paperrw, 1969
(Allcyrocephalidae) parasite branchial de Ma/aplel7ll7ls dCClric1/S (Gmdin,
1789) (Silurifonne), en Côte d'[voire
ZoosyWnta 21 (J) 4 l.1 - 418.
N'DOUBA V., LAMBERT A. & EUZET L. 1999. - nill parasites 01" the genm QlIadriacanthus Papema, 196/ t'rom
Heterobranchus longifllis and Heterohranchus isoptcl1Is with descriptions of scven ne\\\\' ~vecies from Côte J'Ivoire, West
Afriea s.vst. Parasitol. 44
105 - 118.
N'DOUBA V. & LAMBERT A. (sous presse). - Deux Monogènes Ilouveaux parasites branchiaux Je C/anas e/JriellSis
Pellegrin, 1920 (Silurifomle, Clariick1e) en Côte d'Ivoire J. ,,!fi' Zool
N'DOUBA V., LAMBERT A., PARISELLE A. & EUZET L (sous presse). - Schi/hetremalOides manizani n.sp.
(Daetylogyridea) Monogène para~ite de Schilhe mandihu/aris (Günther, 1867) (Sehilbeidae) en Côte d'Ivoire Zoo~)'slé/lla..
Valentin N'DOIJBA

100
Etude s~stématique
ESI)èces nouvelles de Monogènes
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
rNTI~ODUCTION
L'inventaire systématique réalisé au niveau des Monogènes branchiaux de certains des
hôtes examines, a révélé la présence de nouvelles espèces appar1enant aux genres
Schilf2e/remg PAPERNA & THURSTON, ]968, Pr%ancylodiscoides PAPERNA, ]969,
Quadriacall/hus
PAPERNA,
1961,
Macrogyrodaclylus
MALMBERG,
1956,
5'chil/Jelrema/oides KRITSKY & KULO, ] 992, Annulo/rema PAPERNA & THURSTON,
1969, Cichlidogyrus PAPERNA, ]960. Parmi les espèces nouvelles découvertes appartenant
au genre Alllllllu/rema, une con'espond à Annula/rema hepse/i PAPERNA & THURSTON,
1969 Ceci nous a permis de redécrire cette espèce.
Dans cette partie de notre travail, nous décrivons donc les espèces nouvelles que nous
avons découvertes en insistant sur leurs caractères distinctifs avec celles déjà décrites mais
aussI en indiquant l'hôte,
l'habitat, la localité géographique où nous avons découvert ces
espèces. Enfin, nous
donnons des précisions pOLIr ce qui est cie la redescription de
Anl1ulolrema hepseli
Aussi, faut-il préciser que pour ces espèces nouvelles pour la Science, avant même
d'achever la rédaction de cette thèse, nous avons pour l' ensemb le publié nos résultats dans
des revues scientifiques internationales avec comité de lecture [N'DOUBA et al. 1997 a, b ,
c; N'DOUBA & LAMBERT 1998 a (sous presse), b (sous presse) ; N'DOUBA et al.
1998 ; N'DOUBA & LAMBERT 1999 (soumis); N'l)OIJBA et al 1999 (soumis)]. Les
holotypes et paratypes de ces espèces nouvelles sont déposés au Muséum National d'Histoire
Naturelle (Paris), au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) et au Natural History
Museum (London)
t - ESPECES NOUVELLES DE MONOGr~NES PARASITES DES SILURlFORMES
1.1. GENRE SCHfLBETRLMA PAPERNA & THURSTON, ]968
Schilhetrema
dissimilis
N'DOUBA,
PARTSELLE,
THYS
VAN
DEN
AUDENAERDE & EUZET, ]997
Valentin N'DOUBA

1() 1
Etude s~stématique
Espèces nouvelles de Monogèn(~s
Hôte: Sehilhe mal1dibularis (GÜNTHER, 1867) (Schilbeidae)
Habitat . branchies
Localité· Rivières Bia et Agnébi . Côte d'Ivoire
Les caractéristiques morphométriques de cette espèce sont transcrites dans le
Tableau IV Cette espèce se caractérise par de grands gripi dorsaux avec une lame coudée
dans le tiers terminal. La barre transversale dorsale, rectiligne, élargie à ses extrémités, a une
petite expansion médiane. Les gripi ventraux, coudés à leur base, ont la lame formant un
angle obtus en son milieu. La protubérance d'où part le filament des gripi est présente. La
barre transversale ventrale, a deux cornes latérales et une expansion médiane. Le pénis, arqué
et tubulaire est associé à une pièce accessoire complexe
Cette espèce nouvelle est, par la morphologie des pièces sclérifiées du hapteur,
différentes de toutes celles décrites actuellement dans ce genre Cependant, cette espèce se
rapproche de Sehilhe/rema /ricera PAPERNA, 1973 et de S. bicomis PAPERNA, 1969 par fa
morphologie de la barre transversale dorsale sans cornes latérales et par celle de la barre
transversale ventrale qui possède une expansion médiane et deux cornes latérales. Elle s'en
distingue par une courte expansion médiane sur la barre dorsale et surtout par la forte
différence de taille entre les gripi dorsaux et ventraux (Figure 28)
Nous la considérons comme nouvelle et proposons de la nommer Sehilbelrema
dissimilis nsp pour rappeler ce caractère.
1 I-Jolotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro
520 HF Tk 35
3 Paratypes déposés· 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro: 520 HF Tk36; 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro37.393 et 1 au Natural History Museum (London) sous le numéro: 1996.10.10.1
Sehilbetrema biclavula N'DÜUBA, PARISELLE, THYS VAN DEN AUDENAERDE
& EUZET, 1997
Hâte· Sehilhe mandihlllaris (GÜNTHER, 1867) (Schilbeidae)
Habitat: branchies
Valentin N'DOUBA

102
Etude s~'stématique
Espèces nouvelles de Monogènes
TABLEAU IV : Caractéristiques mnrphométriques des espèces nouvelles: Schilhelrema dislimilis
el S. hic/avula.
Schilhcirema
S. dissimi/is
S. hic/uvula
Longueur du parasite
720(477-960)
499 (374-645)
Largeur du parasite
119 (57-170)
81 (56-105)
Pharynx
43 (22-66)
27 (17-42)
CJI)
GRIPI DORSAUX
a : longueur total
64 (54-69)
55(49-61)
b: longueur de la lame
46(43-51)
43 (37-48)
c : longueur du manche
2 (2-4)
3 (2-6)
d : longueur de la garde
27(21-31)
18 (15-21)
t' : longueur [Jointe
2 J (19-23)
16 (14-19)
13D
BARRE DORSALE
h
5 (4-8)
x : longueur de la bane
33 (30-36)
39 (34-43)
w : largeur de la barre
5 (3-6)
4 (3-5)
GV
il : longueur loral
11 (10-13)
17(/3-20)
b : longueur de la lame
c : longueur du manche
d : longueur de la garde
e : longueur poinle
25 (22-32)
28 (26-31)
I3V
BARRE VENTRALE
h : haul<:ur de l'expansion
8 (3-12)
13 (8-20)
x : longueur de la barre
96 (80-116)
64 (54-74)
w : largeur de la barre
3 (2-9)
3 (3-4)
Un
UNelNUL!
1
18(13-21)
17 (12-22)
Il
17 (\\4-19)
17(12-22)
[IJ
18 (16-19)
20 (16-22)
IV
18 (17-22)
20(19-23)
V
19(/7-2])
21(19-25)
VI
18(17-19)
20(19-23)
VII
17 (15-19)
20 (17-21)
Pc : [Jénis
60 (55-65)
48 (40-59)
Pa. pièce accessoire
2R(21-33)
22 (18-26)
------~~-----------------------
Valentin N'DOUBA

Etude systématique
Espèces nouvel1cs de Monogènes
~'------
v
FIGURE 28 : Schilbetrema dissimilis N'Douba, Pariselle, Thys van den audenaerde & Euzet,
J 997 : BD : barre dorsale, Bye: bane ventrale; GD : gripus dorsal; GY :grîpus
ventral; PA pièce accessoire; Pe : pénis; l à VII : uncinuli.
Valentin N'DOUBA

104
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Localité: Rivières Bia et Agnébi, Côte d'Ivoire
Cette espèce nouvelle dont les caractéristiques morphométriques apparaissent dans le
Tableau IV se caractérise par des gripi dorsaux ayant une lame coudée dans la partie distale.
La barre transversale dorsale, élargie à chaque extrémité, porte une come à sommet massif.
Les gripi ventraux, fortement coudés, à longue lame, ont à la base de la garde une
protubérance caractéristique. La garde se termine par une petite pointe. La barre transversale
ventrale, en forme de W, présente à chaque extrémité une come latérale plus ou moins arquée.
Le pénis, arqué et tubulaire a son extrémité qui traverse la partie distale complexe de la pièce
accessoire qui est rattachée par une mince tige à la base du pénis.
Cette espèce est différente de toutes celles décrites dans le genre Schilbetrema par la
morphologie des pièces haptoriales. Mais eHe appartient au groupe des Schi/betrema ayant
une barre transversale dorsale avec uniquement des cornes latérales. Ce groupe comprend: S.
quadricomis PAPERNA & THURSTON, 1968; S. lom/a KRTTSKY & KULO, 1992 et S.
vacillans KRITSKY & KULO, 1992. L'espèce décrite se distingue fondamentalement des
dernières citées par la morphologie des cornes antérieures courtes et élargies en massue.
Nous la considérons comme nouvelle et proposons de la nommer Schilbelrema
bic/mill/a nsp. pour noter ce caractère morphologique (Figure 29).
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro
520 HF Tk 37 3 Paratypes déposés. 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro 520 HF Tk 38 ; 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le numéro
37.392 et 1 au Natural History Museum (London) sous le numéro: 1996.10.10.2.
1.2. GENRE PRO TOA NCYLODISCOIDESY APERN A, 1969
Proloancy/odiscoides kalii N'DOUBA & LAMBERT,(soumis)
Hôte type: Ma/aplemrus e/eclriclIS (Gi\\iŒUN, ]789) (Malapteruridae)
Habitat: branchies
Localité type. Station d'Ebikro sur la rivière Bia, Côte d'Ivoire.
Valentin N'OOUBA

105
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
25 J.trn
li GD
1
1
IV
III
Pe
GV
FIGURE 29 : Schilbetrema bic1avula N'Douba, Pariselle, Thys van den audenaerde & Euzet,
1997 : BD : barre dorsale; BV : barre ventrale; GD : gripusdorsal ; GV : gripus
ventral; PA: pièce accessoire; Pe : pénis; l à VII : uncinuli.
Valentin N'DOUBA

lOG
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Cette espèce dont les caractéristiques morphomérriques apparaissent dans le Tableau
V se caractérise par de très grands gripi dorsaux avec une longue garde courbée dans sa partie
terminale, un manche très court et une lame arquée se terminant en une pointe La barre
transversale dorsale, simple, a ses extrémités qui finissent par des prolongements en forme de
cornes Les gripi ventraux, nettement plus petits que les dorsaux ont une longue garde et un
manche court. Ce manche porte une carène, à extrémité renflée, qui prend fin dans la partie
concave de la lame. A l'extrémité de cette carène, part un filament qui coiffe la lame. La barre
transversale ventrale présente généralement une forme en V. Le pénis est long et filiforme,
son extrémité distale passe dans une pièce accessoire polymorphe qui présente antérieurement
deux parties en forme de griffe.
Cette espèce se différencie de toutes celles du genre Proloancyfodiscoides rencontrées
chez les Siluriformes du genre Ch/ysichthys par la présence dans le hapteur de 2 onchia, au
lieu d'un. L'existence d'un second onchium chez nos spécimens, les rapprochent de P.
mafapleruri BTLONG-BILONG, BlRGI & Le BRUN, 1998. On y trouve aussi les 4 types
d'uncinuli • le type « a» avec la paire Tmédio-ventrale ; le type « b » représenté par les paires
n, v, V1 et vn qui ont conservé leur taille larvaire; le type « c » avec la paire lIT latéro-
dorsale et la type « d » avec la paire IV médio-dorsale.
Cependant, cette espèce s'en distingue par la taille des gripi dorsaux, des barres
dorsale et ventrale, des uncinuli T et TV. Les différences essentielles résident au niveau des
structures génitales. le pénis est beaucoup plus long et filiforme chez les spécimens décrits et
la pièce accessoire est très différente. chez P. malapleruri elle est constituée d'un ensemble
de quatre pièces bien individualisées, chez nos spécimens la pièce accessoire est unique avec
deux différenciations en crochet (Figure 30).
Nous les considérons comme appartenant à une espèce nouvelle et proposons de la
nommer P. katii n sp en hommage au Docteur Kati Coulibaly de l'Université de Cocody-
Abidjan.
Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro 642
HF TK 173 Deux Paratypes déposés au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
les numéros 642 TK 174 & TK 175. Paratypes déposés au Musée Royal de l'Afrique Centrale
(Tervuren) sous les numéros 34.426.
Valentin N'DOUBA

107
Etude s~'stématiqlJe
Espèces nouvelles de Monogènes
TABLEAU V: Caractéristiques morphométriques des espèces nouvelles :ProlOancylodiscoides
katii: PilE, P CD: P f'*
P. kalii
AE
CD
P*
Longueur du parasite
847(670-1100)
757 (540-1090)
764 (550-1020)
823 (950-740)
Largeur du parasite
136 (150-190)
125 (70-180)
116 (75-170)
142 (170-120)
Pharynx
GD
GRIPI DORSAL
a : longueur roral
75 (71-80)
67(62-71)
79 (70-90)
66(53-81)
b: longueur de la lame
63 (60-67)
52 (50-55)
57 (51-66)
55 (53-59)
e : longueur du manche
4 (3-6)
2 (2-3)
2 (2-4)
3 (2-4)
d : longueur de la garde
22(19-26)
28 (23-32)
33 (26-39)
33 (30-37)
ë : longueur pointc
19 (18-22)
24(18-27)
23 (21-27)
24 (23-26)
BD
BARRE DORSAL
x . longucur cie la barrc
44 (42-48)
42 (38-47)
40 (33-46)
44 (41-47)
\\\\'
lari,'cur clc la harre
6 (6-8)
:) (5-7)
5 (5-8)
8(7-10)
..
CV
GRIPI VENTRAL
il . Illngucur total
28(26-31)
3'" (30-38)
41 (34-47)
42 (40-44)
h : longueur dc la lame
23 (22-26)
28 (26-35)
35 (28-40)
34 (33-37)
c : Illngucur du manche
3 (3-5)
2 (2- 7)
2 (2-4)
2 (2-4)
cl . ["nEllcur dl' la gardc
11 (10- 14)
13 ( 11-15)
14 (II-Iln
1fi ( 15-21)
~-
~
~
l~ !OIH21lêllr puilltê
18(17-20)
17 (16-20)
1(j(17-21)
20 (19-23)
r----
-
I1V
BARRE VENTRAL
.-
X' Illngul'ur dc /i1 hilm:
40(37-44)
35 (33-39)
36 (30-40)
38 (35-41)
IV . largL'ur de la harre
4 (3-5)
3 (3-5)
4 (3-6)
4 (4-6)
Un
UNCINULI
f - - .
1
38 (35-42)
29 (26-42)
36 (33-43)
34 (32-36)
- -
Il
14 (14-16)
17 (16-19)
16 (14-18)
16 (16-18)
III
20(19-22)
24 (21-27)
27 (24-31)
26 (26-;9)
IV
36 (34-38)
28 (25-34)
34 (30-39)
33 (31-35)
V
\\4(13-\\6)
15 (15-16)
14 (14-16)
15 (/5-16)
VI
14(14-16)
15 (15-17)
15 (14-16)
15 (15-17)
VII
14 (13-15)
15 (14-16)
14 (14-16)
15 (14-16)
OnD
ONCHIUM DORSAL
L
25 (20-30)
21 (18-26)
27 (22-31)
26 (24-30)
1
20 (18-26)
18 (14-22)
21 (16-26)
21 (19-24)
OnV
ONCHIUM VENTRAL
L
\\8(17-23)
1
5 (4-7)
Pe : pénis
121 (108- 129)
163 (142-214)
245 (178-300)
667 (571-728)
Pa : pièce accessoire
50 (45-60)
45 (35-51)
46 (35-63)
53 (50-58)
Vgl
42 (34-48)
32 (22-47)
Vg2
\\0(9-14)
18 (15-24)
VgL
68 (62-72)
~ -
Valentin N'DOllBA

108
Etude systématique
Espèces nouvelles Ile Monogènes
-----"------------~
OnV
25 J-lrn
Pa
50 lJ.!m
FIGURE 30: Protoancylodiscoides kalù N'Douba & lambert, 1999 : BD : barre dorsale;
BV : barre ventrale; GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; anD: onchium
dorsal; OnV : onchium ventral; PA: pièce accessoire; Pe : pénis; l à VU :
uncinuli ; Vg : vagin.
_
Valentin N'DOUBA

109
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Protoancylodiscoides AE n. sp.
Hôte type: Chrysichthys
nigrodigitatus (Lacépède, 1803)) & Chrysichthys
maurus (Valenciennes, 1839) (Claroteidae)
Habitat: branchies.
Localité type: la rivière Bia, Côte d'Ivoire.
Cette espèce dont les caractéristiques morphométriques apparaissent dans le Tableau
V se caractérise par des gripi dorsaux, ayant une garde individualisée, courbée dans sa partie
distale, un manche très court et une lame arquée se terminant en une pointe. La barre
transversale dorsale est simple. Les gripi ventraux, plus petits que les dorsaux ont une garde
de longueur moyenne et un manche court. La barre transversale ventrale présente
généralement une forme en V. Les uncinuli Il, V, Vl et VII ont conservé leur morphologie
larvaire. Le pénis filiforme, s'accompagne d'une pièce accessoire en position distale marquée
par un sclérite caractéristique.
Cette espèce se rapproche de celles déjà décrites: Protoancylodiscoiudes
chrysichthes et de P mansollrellsis par la morphologie générale des pièces haptoriales.
Cependant, au niveau du génitalia, elle se distingue de ces dernières par la longueur du cirre
163 (J42-214) chez P. AE vis
> 400 chez P. chrysichthes et 325 (302-347) chez P.
mansourensis. Cette espèces possède au niveau de la pièce accessoire une formation sclérifiée
très caractéristique Au niveau du hapteur, elle se différencie de ces espèces par la longueur
totale (1) - des gripi dorsaux 67 (62-71) vis 100-1 JO chez P. chrysichthes et 88 (81-93) chez
p. mallsollrensis (2) - des gripi ventraux 32 (30-38) vis 40-60 chez P. chlysichthes et 44 (39-
47) chez P. mansollrellsis (3)- de la barre transversale ventrale 35 (33-39) vis 40 P.
chrysichthes et 41 (38-43) chez P. mansourcllsis Nous la considérons comme nouvelle et
proposons de la nommer Pr%ancy!odiscoides AE n. sp. (Figure 31)
Pr%oncy/odiscoides Cf) n sp.
Hôte type: CJ1!ysich/hys. nigrodigi/a/lfs (Lacépède, 1803) ) & Chrysichthys
maurus (Valenciennes, 1839) (Claroteidae)
Valentin N'DO UBA-------------------·-------------·~---------

110
Etuda systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
30 lllim
DV
FIGURE
31: ProtoGJlcylodiscoides AE N'Douba & lambert, : BD : barre dorsale, EV :
barre ventrale; GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; On : onchium ; Pa:
pièce accessoire; Pe : pénis; 1 à VII : uncinuli ; Vg : vagin.
Valentin N'DOUBA

111
Etude systématique
ESllèœs nouvelles de Monogènes
~~----------_._-------_._--
Habitat
branchies.
Localité type· la rivière Bia, Cète d'Ivoire.
Celte espèce dont les caractéristiques morphométriques apparaissent dans le Tahleau
V se caractérise par des gripi dorsaux, de très grande taille, par une longue garde courbée dans
sa partie terminale, un manche très court et une lame arquée se
terminant en une pointe La
barre transversale dorsale, simple, a généralement ses deux extrémités arrondies. Les gripi
ventraux, nettement plus petits que les dorsaux ont une garde individualisée et un manche
court. La barre transversale ventrale présente généralement une forme en V. Les uncinuli II,
V, VI et vn ont conservé leur morphologie larvaire. Le pénis long et filiforme, a une pièce
accessoire polymorphe en position distale. Le vagin est enroulé (Figure 32)
Cette espèce est proche de Pmtoancylodiscoides AE n. sp., P. chrysichthes et de P
mansollrensis par la morphologie générale des pièces haptoriales. Elle se distingue de :
- Proloancy!odiscoides AE n. sp., au niveau du génitalia, par la longueur du cirre 245
(178-300) contre
163 (142-214) chez Pr%ancylodiscoides A E, par le diamètre de
l'enroulement du vagin (Vg2) 18 (15-24) contre 10 (9-14) chez jJm/oam..ylodiscoides A E. Au
niveau du hapteur, par la longueur totale des gripi dorsaux 79 (70-90) contre 67 (62-71) chez
Pr%ancylodiscoides
A E.
et
ventraux
41
(37-47)
contre
32
(30-38)
chez
Profoallcylodiscoides AE
- Protoal1Gylodiscoides. Chrysichthes, au niveau du génitalia, par la longueur du cirre
245 (178-300) vis> 400 chez P chJysichlhes Au niveau du hapteur par la longueur totale des
gripi dorsaux 79 (70-90) vis 100-110 chez P. chJysich/hes.
- Pr%(1llcylodiscoides mansol/rensis essentiellement au l1lveau du génitalia par la
longueur du cirre 245 (178-300) vis 325 (302-347) chez P. mansourensis. Nous la
considérons comme nouvelle et proposons de la nommer Profoam.ylodiscoides CD n. sp ..
ProlOancylodiscoides P * n sp.
Hôte type C/uysich/hys maurus (Valenciennes, 1839)
Habitat: branchies
Localité type: LA YO « Lagune ébrié » (Côte d'Ivoire)
Valentin N'DOlJBA

112
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
IV
30 ~m
fe
av
,
n
""V1
BV
'\\
FIGURE 3~: Protoancylodiscoides CD n; sp. N'Dauba & lambert : BD : barre dorsale;
BV : barre ventrale; GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; On : onchium;
Pa : pièce accessoire; Pe : pénis; l à VII : uncinuli ; Vg : vagin.
Valentin N'DOUBA

113
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Cette espèce dont les caractéristiques morphométriques apparaissent dans le Tableau
V se caractérise par des gripi dorsaux ayant une longue garde courbée dans sa partie
terminale, un manche très court et une lame arquée se terminant en une pointe. La barre
transversale dorsale, simple, a ses deux extrémités arrondies. Les gripi ventraux, nettement
plus petits que les dorsaux ont une garde différenciée et un manche court. La barre
transversale ventrale présente généralement une forme en V Les uncinuli II, V, VI et VIT ont
conservé leur morphologie larvaire. Le pénis est très long et filiforme, son extrémité distale
passe dans une pièce accessoire polymorphe (Figure 33)
Cette espèce est proche de Protancylodiscoides AE, Protoancylodiscoides CD, P.
chrysichthes et de P. mansourensis par la morphologie générale des pièces haptoriales.
Cependant, au niveau du génitalia, espèce se distingue aisément de toutes ces espèces par la
longueur de son cirre filiforme en forme de flagelle 667 (57 J -728). Au niveau du hapteur, elle
diffère de Protoancylodiscoides CD, P. chrysichlhes et de P. mansourensis par la longueur
totale des gripi dorsaux 66 (53-8]) vis 79 (70-90) chez P. CD, 100-] lOchez P. chrysichlhes,
88 (81-93) chez P mansourensis. Nous la considérons comme nouvelle et proposons de la
nommer Protoancylodiscoides P*.
1.3. GENRE OUAD/?IACA1!1HUSPAPERNA, 196]
Quadriacanthus long!filisi N'DOUBA, LAMBERT & EUZET
Hôte: Heterobranchus long?filis VALENCIENNES, 1840 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Rivière Agnébi (Côte d'Tvoire)
Les caractéristiques morphométriques de cette espèce sont transcrites dans le Tableau
VI
Gripi dorsaux dépourvus de garde et de manche ont une lame assez rectiligne se
terminant en une courte pointe. Ces gripi sont flanqués de cuneus dorsaux de forme
triangulaire La barre transversale dorsale présente une partie centrale rectangulaire avec deux
expansions latérales et une médiane. Les gripi ventraux régulièrement arqués sont également
flanqués de cuneus ventraux ont une forme en Y La barre transversale ventrale, en forme de
V est
Valentin N'DOUBA

114
Etude systématique
Espèces no~velles de Monogènes
30 f.1m
30 J1m
FIGURE
33: Protoancylodiscoides P* n. sp. N'Douba & lambert, 1999: BD: barre
dorsale; BV : barre ventrale; GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; GnD :
onchium dorsal; GnV : onchium ventral; PA : pièce accessoire; Pe : pénis; 1
à VII : uncinuli ; Vg : vagin.
Valentin N'DOUBA

115
Etude s~'stématiqllc
ESllèœs nouvclles de Monogèncs
TA BLEA U VI : Caractéristiques morphométriques des espèces nouvelles Quadriacanthus
IOl1gifilisi: Q. thysi: Q ayameel1sis: Q ognehiensis: Q simplex.
[0, /on~ifilisi
0. thysi
16 (lJ'mneensis 10. mznebiensis 10. simo/ex
Longueu rd u Parasite
580(470-795)
748(540-820)
424(380-480)
410(300-670)
553(485-660)
Largeur du parasite
138( 100- 185)
148(130-165)
96 (80-125)
99 (70-130)
125(70-170)
Pharynx
37 (30-40)
42 (35-50)
30 (25-35)
29 (25-40)
38 (25-50)
GD
GRIPI DORSAL
a : longueur
48 (42-55)
68 (63-72)
29 (27-30)
42 (37-44)
35 (33-37)
ba: base
15(13-17)
18 (17-19)
9 (8-1)
12 (10-14)
12(11-13)
e : longueur pointe
7 (5-8)
7 (6-8)
18(16-19)
5 (4-6)
11(10-13)
CnD i . largeur cuneu,
20 (13-24)
27 (24-3 1)
10 (8-1 1)
[6(11-18)
12 (11-13)
j : longueur cuneus
1 J (7-J7)
13 (7-16)
9 (7-JO)
8 (7-10)
6 (5-7)
BD
BARRE DORSALE
Ct: centrale
36 (32-42)
32 (27-37)
21(18-24)
25 (22-27)
21(19-24)
W : largeur
17(14-20)
15 (13-18)
8 (6-9)
14 (12-16)
11 (9-12)
X : longueur
39 (33-43)
51(48-54)
28 (27 -32)
31 (28-34)
33 (29-36)
Il : hautcur cxpansion
18(15-21)
44 (35-50)
12(9-/6)
11(7-/5)
10 (9-12)
GV
GRIPI VENTRAL
a : longueur
38 (33-41)
29 (27-31)
26 (25-27)
31(28-33)
27 (24-29)
ba : base
9 (8-11)
8 (7-9)
6 (5-7)
8 (7-9)
8 (6-9)
c : longueur poinle
15(13-17)
22 (19-24)
18 (16-20)
10 (8-1 1)
15 (13-16)
Cn Vi: largeur cuneu
16 (13-20)
Il (7-17)
7 (6-8)
14(11-16)
8 (6-10)
BV
BARRE VENTRALE
X . longueur
54 (50-60)
56 (52-61)
36 (34-39)
46 (43-49)
46(41-49)
W : largeur
9 (6-1 1)
8 (7 -9)
5 (4-6)
6 (4-7)
6 (5-7)
Un
UNCINULI
1
21 (18-23)
18 (17-19)
15 (13-16)
20 (19-21)
15 (14-17)
II
15 (14-17)
16 (15-17)
14 (13-15)
14(13-16)
14 (13-15)
III
27 (24-29)
43 (40-45)
16(15-18)
27 (26-29)
J6 (14-17)
IV
37 (33-4\\)
62 (55-66)
17 (16-18)
35 (3J-37)
25 (24-28)
V
16(15-17)
16 (14-18)
15 (14-16)
15 (13-16)
14(13-15)
VI
16(15-17)
16 (15-17)
15 (14-17)
15 (14-16)
14713-15)
VII
15 (13-17)
15 (14-17)
15 (14-17)
15 (13-16)
14(13-15)
Pe : longueur pénis
39 (35-42)
52 (49-56)
38 (35-43)
29(28-31)
27 (26-28)
PA . pièce accessoire
40 (38-43)
60 (54-65)
32 (30-35)
31 (28-34)
25 (24-28)
Vg, vagin
13 (10-15)
10 (9-11)
9 (8-12)
Valentin N'DOUBA

11(j
Etudc s~'stématique
Espèces nouyclles de Monogèncs
constituée de deux parties réunies au niveau de leurs extrémités médianes. L'organe
copulateur mâle est constitué d'un pénis tubulaire ef1ilé dans sa partie terminale et d'une
. .
.
plece access01re.
L'espèce ci-dessus décrite est proche de Quadriacalllhus c1ariadis PAPERNA, J961
et Q. aegypliclis El-NAGGAR & SERAG, 1986 par la morphologie des pièces sc!érifiée du
hapteur Cependant, elle diffère de Q. clariadis par la pointe terminale de la pièce accessoire
qui reste très développée, par un long cirre et par la morphologie de la pièce accessoire. Cette
espèce diffère de Q. aegypticus par sa pièce accessoire dépourvue de deux renflements, par un
court cirre et par des gripi ventraux régulièrement arqués (Figure 34).
Nous considérons cette espèce comme
nouvelle et
proposons de la nommer
QuadriaCClJllhlls JOllg!jiJisi n.sp. d'après J'espèce hôte, Helerobranchus JOllg!jïlis sur lequel ce
parasite a été trouvé.
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro:
573 HF Tk 90. 2 Paratypes déposés: 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro' 578 HF Tk 95 et 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) SOLIS le
numéro: 37415.
Quadriacanlhus Ihysi N'DüUBA, LAMBERT & EUZET
Hôte
. Helerobranchus Jongifilis VALENCIENNES, 1840 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Rivière Agnébi (Côte d'Ivoire)
Cette espèce dont les caractéristiques morpho métriques apparaissent dans le Tableau
VI se caractérise par de très grands gripi dorsaux, coudés à la base, dépourvus de garde et de
manche, une lame rectiligne terminée par une courte pointe. Deux cunueus dorsaux de forme
triangulaire flanquent ces gripi. La barre transversale dorsale présente une partie centrale
rectangulaire avec deux expansions latérales et une médiane très grande et très caractéristique.
Les gripi ventraux, plus petits que les dorsaux, ont une lame courbé dans la pa11ie médiane et
Valentin N'DOUBA

117
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
'/
30 JULm
FIGURE
34: Quadriacanthus long?filisi N'Douba, lambert & Euzet, 1999
BD: barre
dorsale; BV : barre ventrale; CnD: cuneus dorsal; CnV: cuneus ventral;
GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; PA : pièce accessoire; Pe . pénis; l à
VII : uncinuli ; Vg : vagin.
~-------'-~-----------
Valentin N'DOUBA

118
Etude systémati(IUc
Espèces nouvelles de Monogènes
terminé par une longue pointe. Les cuneus ventraux ont une forme en Y La barre transversale
ventrale en forme de Vases deux composantes réunies à leurs extrémités médianes.
L'appareil copulateur mâle est simple, le pénis, tubulaire traduit une fOlme en S. La pièce
accessoire se termine par une pointe
Cette espèce
se
distingue
aisément
de toutes
celles décrites
dans
le
genre
Quadriacanlhus par. son appareil copulateur en forme de S avec sa pièce accessoire terminée
par une pointe développée, ses énormes gripi dorsaux et sa grande expansion médiane sur sa
barre transversale dorsale (Figure 35 ).
Nous considérons cette espèce comme nouvelle et
proposons de la nommer
Quadriacanlh7fs Ihysi n. sp. en la dédiant à Monsieur le Professeur THYS VAN DEN
AUDENAERDER du Musée Royal d'Afrique Centrale de Tervuren en Belgique.
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro •
577 HF Tk 94. 2 Paratypes déposés. 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro. 576 HF Tk 93 et 1 au Musée Royal de 1'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro. 37416.
Quadriacanth7fs ayameensis N 'DOUBA, LAMBERT & EUZET
Hôte. Helerohranch7fs isoplerus BLEEKER, 1863 (Clariidae)
Habitat. branchies
Localité. Rivières Bia et Agnébi (Côte d'Ivoire)
Les données morphométriques de cette espèce sont transcrites dans le Tableau
VI. Les gripi dorsaux ont une base dépourvue de garde et de manche, une lame régulièrement
courbée et deux cuneus de forme triangulaire flanquent ces gripi dorsaux. La barre
transversale dorsale présente une partie centrale rectangulaire avec deux expansions latérales
et une médiane. Les gripi ventraux, similaires aux dorsaux, sont légèrement plus petits que ces
derniers et sont également pourvus de deux cuneus La barre transversale ventrale en forme de
- - - - .
Valentin N'DOUBA

J19
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
IV
BD
30 p.tm
FIGURE 35: Quadriacanthus thysi N'Douba, lambert & Euzet, 1999 : BD : barre dorsale;
BY : barre ventrale; CnD : cuneus dorsal; Cn y : cuneus ventral; GD : gripus
dorsal; GY: gripus ventral; PA: pièce accessoire; Pe: pénis; l à VII:
uncinuli.
Valentin N'DOUBA

120
Etude systématique
Espèces nouvdles de Monogènes
. _ - - - - - - - -
Vases deux branches réunies au niveau de leurs extrémités médianes. Les uncinuli 1 à VII
ont tous conservé leur morphologie larvaire. L'appareil copulateur mâle est constitué d'un
pénis à base élargie et effilé dans la partie distale, d'une pièce accessoire très complexe
L'espèce ci-dessus décrite présente un organe copulateur très particulier Aucun des
Monogènes, jusqu'à présent décrit dans le genre Quadriacanthus, ne possède un tel organe
copulateur avec une pièce accessoire aussi complexe et de tels gripi dorsaux (Figure 36).
Nous considérons cette espèce comme nouvelle et proposons de la nommer
Quadriacanthus ayameensis n.sp. pour rappeler le lac d'Ayamé sur la rivière Bia en Côte
d'Ivoire où ce parasite a été observé pour la première fois.
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro:
570 HF Tk 87 ~ 2 Paratypes déposés' 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro· 571 HF Tk 88 et 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro 37417.
Quadriacanthus agnebiensis N'DOUBA, LAMBERT & EUZET
Hôte: Heterohranchus isopterus BLEEKER, 1863 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Rivières Bia et Agnébi (Côte d'Ivoire)
Cette espèce dont les caractéristiques morphométriques apparaissent dans le Tableau
VI se caractérise par des gripi dorsaux dont la base ne possède ni garde ni manche, une lame
assez rectiligne et une courte pointe. A ces gripi s'associent deux cuneus de forme
triangulaire. La barre transversale dorsale présente une partie centrale rectangulaire avec deux
expansions latérales et une médiane. Les gripi ventraux ont une lame régulièrement arquée.
Deux cuneus ventraux tlanquent ces gripi La barre transversale ventrale, en tonne de V, est
constitué de deux parties reliées entre elles par leurs extrémités médianes. L'appareil
copulateur mâle est simple avec une pièce accessoire légèrement incurvée (Figure 37)
Celte espèce, par sa description se rapproche de Quadriacanfhus clariadis PAPERN A,
Valentin N'DOUBA

121
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
GV
GD
Ap
Vg
30 ~m
-;:::)
FIGURE
36: Quadriacanthl/s ayameensis N'Douba, lambert & Euzet, 1999 : BD : barre
dorsale; B V: barre ventrale; CnD: cuneus dorsal; Cn V· cuneus ventral;
GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; Ap : pièce accessoire; Pe
pénis; 1 à
VII : uncinuli.
Valentin N'DüUBA

122
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
CIIY
cv
BD
GD
IIg
30
C
JlKll
FIGURE 37: Quadriacalllhus agnebiellSis N' Douba, lambert & Euzet, 1999
BD: barre
dorsale; BV : barre ventrale; CnD : cuneus dorsal; CnV: cuneus ventral;
GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; Ap : pièce accessoire; Pe
pénis, l à
VII : uncinuli, Vg : vagin.
Valentin N'DOUBA

123
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
J961,
Q. aeg;p/icus EL-NAGGAR & SERAG, 1986 et Q. longifilisi n,sp. par la
morphologie des pièces haptoriales et par la pièce accessoire dans le cas de Q. aegypticus.
Cependant, elle se distingue principalement de Q. clar/adis par une longue pièce accessoire,
31 (28-34) vs 21 (17-26) chez Q. clariadis, avec une pointe terminale très développée dans
la partie distale de cettepièce Elle diffère de Q. aegypticus par un court pénis 29 (28-31) et
une pièce accessoire 31
(28-34) vs respectivement 43 (40-52) et 39 (33-49) chez Q.
aegyptic1fs d'après KRITSKY & KULO (1988);
37,3 (34-40,1) et 40 (36,4-43,9) d'après
DOU ËLLOU & CB1SHAWA (1995) Elle est différente de Q. longtfilisi par l'organe
copulateur, la taille des pièces sc!érifiées du hapteur et par la pièces accessoire indifTërenciée.
Nous considérons cette espèce comme
nouvelle
et
proposons
de
la
nommer
Quadriacan/hus agnehiensis nsp
pour rappeler la rivière Agnébi en Côte d'Ivoire où le
parasite a été observé pour la première fois.
1 f-Iolotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro .
572 HF Tk 89 , 2 Paratypes déposés: 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro
572 HF Tk 89 et 1 au Musée Roval de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro
37418.
Q/(odriacalllh1fs simplex N'DaUBA, LAMBERT & EUZET (sous presse)
Hôte
Heterohranchus isop/ems BLEEKER, 1863 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Rivière Bia (Côte d'Ivoire)
Les caractéristiques morphométriques de cette espèce apparaissent dans le Tableau VI
Les gripi dorsaux présentent une base sans garde ni manche. La lame régulièrement arquée
se coude dans sa partie tiers terminale en une pointe Ces gripi sont associés deux cuneus de
forme triangulaire. La barre transversale dorsale présente une partie centrale rectangulaire
flanquée de deux expansions latérales et une médiane. Les gripi ventraux également
Valentin N'OOUBA

124
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
dépourvus de garde et de manche ont une lame arquée Deux cuneus ventraux accompagnent
ces gripi La barre transversale ventrale en forme de V possède deux branches reliées entre
elles par leurs extrémités médianes. L'appareil copulateur mâle est très simple (Figure 38)
Cette espèce est proche de Q. ayameensis n.sp. par la morphologie générale des gripi
dorsaux et ventraux
Cependant, elle s'en distingue par la taille des uncinuli IV 25 (24-28) vis
17 (16-18) chez Q. ayameensis . Cette espèce se distingue aisément de toutes les autres par
son appareil copulateur mâle très simple.
Nous considérons cette espèce comme nouvelle et
proposons de la nommer
Quadriacanthus simplex n.sp. pour rappeler le caractère simplice de l'appareil copulateur.
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro:
569 HF Tk 86 ; 2 Paratypes déposés: 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro· 568 HF Tk 85 et 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro: 37 419.
Quadriacanthus gOl/renei N'DOUBA, LAMBERT & EUZET
Hôte: Heterohranchus isopterus BLEEKER, 1863 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Rivière Bia (Côte d'Ivoire)
Cette espèce dont les caractéristiques morphométriques sont consignées dans le
Tableau VU est caractérisée par
des gripi dorsaux ne présentant ni garde ni manche. La
lame, légèrement incurvée se termine en une très courte pointe. Des cuneus dorsaux de forme
triangulaire flanquent ces gripi La barre transversale dorsale étroite dans sa partie centrale
possède deux expansions latérales et une expansion médiane. Les gripi ventraux également
sans garde ni manche ont une lame légèrement incurvée et terminée par llne pointe à double
courbure dans la partie distale. Deux cuneus ventraux accompagnent ces gripi. La barre
transversale ventrale en forme de V possède deux branches reliées entre elles par leurs
extrémités médianes. L'appareil copulateur mâle comporte un pénis, tubulaire, rectiligne et
effilé dans la partie distale, une pièce accessoire complexe terminée par un crochet (Figure
39).
- - - - - - - _.._ - - - - - -
Valentin N'DOUBA

125
Espèces nouvelles de ~onogènes
Etude systéma::::t-.:iq!-u-.:e
_
,1
t1
GV
y
BD
Ap
GD
30~m
FIGURE
38: Quadriacanthus simplex N'Douba, lambert & Euzet, 1999
BD: barre
dorsale; BV : barre ventrale; CnD: cuneus dorsal; CnV: cuneus ventral;
GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; Ap : pièce accessoire; Pe . pénis; l à
VII : uncinuli.
. - - - - - - _.. - - -
Valentin N'DOUBA

126
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
~
v
GV
CBD
~
BD
'''/
GD
- - -
Vg
~
30 jULm
FIGURE
39: Quadriacanthus gourenei N' Douba, lambert & Euzet, 1999
BD· barre
dorsale; B V : barre ventrale; CnD : cuneus dorsal; Cn V . cuneus ventral;
GD : gripus dorsal; GY : gripus ventral; Ap : pièce accessoire; Pe : pénis; l à
VII : uncinuli ; Yg : vagin.
Valentin N'DOUBA

127
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Cette espèce, caractérisée par la double courbure de la pointe des gripi ventraux se
rapproche de Q/ladriacanthus papemai KRrTSKY & KULO, 1988, Q. ashuri KRITSKY &
KULO, 1988, (J. Ilumidus KRTTSKY & KULO, 1988 toutes les trois récoltées chez Clarias
garie;)/flll.l (BURCHEI~L, 1822) Cependant, l'espèce ci-dessus décrite se distingue aisément
des précédant es par la morphologie de son appareil copulateur mâle, par l'extrémité de sa
pièce accessoire tenninée en crochet et par la longueur de cette pièce 42 (40-45) vis 33 (29-
37) chez Q. papernai ; 34 (28-39) chez Q. ashuri et 22 (20-24) chez Q. numidus.
Nous considérons cette espèce comme nouvelle et
proposons de
la nommer
Quadriacanthus gourenei n. sp. en la dédiant au Dr Gourene Germain de ['Université
d'Aboho-Adjamé
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro •
567 HF Tk 84
1 Paratype déposé au Muséum National d 'Histoire Naturelle (Paris) sous le
numéro
567 HF Tk 84 .
Quadriacanthus macrocirms N'DOUBA, LAMBERT & EUZET
Hôte. Heterohranchus isopterus BLEEKER, 1863 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Rivières Bia et Agnébi (Côte d'Ivoire)
Cette espèce dont les caractéristiques morphométriques sont transcrites dans le
Tableau VU présente des gripi dorsaux, n'ayant ni garde ni manche, à lame courbée dans la
partie distale et tenninée en une courte pointe. Des cuneus dorsaux de fonne triangulaire
flanquent ces gripi. La barre transversale dorsale présente Ilne partie centrale rectangulaire
massive, flanquée de deux expansions latérales et une médiane Les gripi ventraux dépourvus
de garde et de manche, à lame arquée, ont leurs extrémités distale courbées en llne pointe.
Deux cuneus flanquent ces gripi
La barre transversale ventrale forme un V. L'organe
copulateur mâle comprend un large pénis rectiligne, tubulaire, et une grande pièce accessoire
simple (Figure 40)
Cette espèce est totalement différente de toutes les autres décrites actuellement dans le
----~
Valentin N'OOlJBA

128
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
TABLEAU VIT : Caractéristiques morphométriques des espèces nouvelles: Quadriacanthus
gourenei, Q. macrocirru.'l: Q. ehoreus: Q. ivoiriensis.
0. zourel7ei
Q. macrocirrus 10. ehareus
1Q. ivoiriel7sis
Longueur du Parasitc
464(356-554)
754(605-875)
575(425-714)
439(375-520)
I.argcur du parasitc
114(82-164)
\\99( 170-220)
92 (70-105)
89 (60c 110)
Pharvnx
38 (JO-45)
54 (45-70)
29 (20-35)
26 (20-30)
CiD
GRIPI DORSAUX
1
a : longueur
31 (28-J4)
41 (40-42)
40 (37-43)
30 (28-31)
ba : base
9 (8-10)
15 (12-16)
10 (9-12)
9 (7-10)
-
c . longueur pointe
3 (2-4)
7 (6-8)
6 (7 -9)
9 (8- 11)
enD i . largeur CtlllCUS
13(12-14)
20 (17-21)
9(7-12)
8 (6-9)
J longueur cuncus
4 (2-5)
8 (7-9)
3 (2-5)
2 (1-3)
Il 1)
BARRE DORSALE
Ct: ccntrale
10(8-12)
34 (30-38)
16 (15-19)
12 (8-16)
w. largcur
10 (9-\\3)
24 (20-JO)
9(8-10)
7 (6-8)
X : longueur
22 (20-23)
34 (31-36)
30 (28-J2)
25 (23-30)
1-1 : hauteur expansion
8 (7 -9)
16(14-18)
8 (7-10)
7 (5-8)
GV
GRIPI VENTRAUX
i
a . longueur
30 (27-32)
32(31-33)
29 (28-31)
25 (23-27)
ba : hase
9 (8-10)
7 (6-8)
6 (5- 7)
e . longueur pointc
7 (6-8)
10(8-11)
10 (8-11)
10(8-11)
Cn Vi: largeur cuneus
10 (9-11)
10 (9-1 \\)
6 (5-7)
5 (4-7)
BV
1
i
1
X : longueur
28 (24-32)
52 (49-54)
44 (42-46)
44(42-46)
w : largeur
5 (4-7)
11(9-12)
5 (4-6)
5 (4-6)
Un
UNeINUL!
i
i
1
15 (14-16)
24 (23-25)
14(13-17)
14 (13-17)
II
14(13-15)
15 (14- )6)
14(13-\\5)
14(13-15)
III
15 (J 4- 16)
28 (27-30)
15 (14-16)
15 (14-16)
IV
21 (20-23)
36 (35-37)
24 (22-27)
24 (22-27)
V
IJ (12-14)
15 ( 14- 16)
15 ( )4-16)
15 (14-16)
1..--
-
VI
IJ (12-14)
15(14-16)
15 (14-16)
15 (14-16)
VII
IJ (12-14)
14(/J-15)
14(13-15)
14 (IJ-15)
- -
Pc. longueur pénis
36 (34-J9)
59 (58-60)
34 (32-3~)
36 (35-38)
P..'\\
pièce accessoire
42 (40-45)
63 (62-64)
25 (23-30)
23 (20-27)
Vg: vagin
12 ( 10-14)
---------~---~---------,,---------
Valentin N'DOUBA

129
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
GV
BD
Ap
30 ~Lm
FIGURE 40 : Quadriacanthus macrocirrus N'Douba, lambert & Euzet, 1999 : BD: baJTc dorsale;
BV : barre ventrale; CnD : cuneus dorsal; CnV : cuneus ventral: GD : gripus dorsal; GV : gripus
ventral; Ap : pièce accessoire: Pe : pénis: 1 à VIl : uncinuli .
FIGURE 41 : Quadriacanrhus eboreus N'Douba, lambert : BD : barre dorsale; BV : barre ventrale;
CnD: cuneus dorsal: CnV : cuneus ventral; GD : gripus dorsal; GV . gripus ventral; Ap : pièce
accessoire; Pe : pénis; 1 à VrI : llllCillllli : Vg : vagin.
.
Valentin N'DOUBA

130
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
genre Quadriacanlhus par la morphologie et la taille cie l'appareil copulateur mâle
Nous considérons cette espèce comme nouvelle et
proposons de
la nommer
Quadl'iacalllhus macroccirrus nsp. pour rappeler le caractère du pénis.
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro:
566 HF Tk 83 , 1 Paratypes déposés au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le
numéro: 566 HF Tk 83.
Quadriacanlhus ehareus N'DÜUBA & LAMBERT
Hôte' Clarias ebr/ensis PELLEGRI~, 1920 (C\\ariidae)
Habitat: branchies
Localité: Agnébi (Côte d'Ivoire)
Cette espèce dont les caractéristiques morpho métriques sont transcrites dans le
Tableau VTT présente des gripi dorsaux à base dépourvu de garde et de manche, avec une
lame arquée, coudée fortement dans sa partie distale en une pointe. Deux cuneus dorsaux
flanquent ces gripi. La barre transversale dorsale, rectangulaire dans sa partie centrale,
développe deux expansions latérales et une médiane. Les gripi ventraux, semblables aux
dorsaux, mais plus petits que ces derniers, ont une pointe plus longue. Ils s'accompagnent de
deux cuneus ventraux
La barre transversale ventrale en forme de V est formée de deux
branches contiguës par leurs extrémités proximales. L'appareil copulateur mâle est constitué
d'un pénis, évasé à la base, effilé et coudé dans sa pal1ie distale et d'une pièce accessoire
(Figure 41)
Cette espèce, de toutes celles décrites dans le genre Quadriacanlhlls, est typique par la
morphologie du pénis et de la pièce accessoire.
Nous considérons cette espèce comme
nouvelle
et
proposons
de la nommer
QlladnacClnlhus ehorells nsp.
1 Holotype déposé au Muséum National d' Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro:
Valentin N'DOUBA

131
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
565 HF Tk 82 ; 2 Paratypes déposés: 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro· 565 HF Tk 82 et 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro: 37420.
Ouadriacanthus ivoiriensis N'DüUBA & LAMBERT, sous presse
Hôte: Clarias ebriensis PELLEGRlN, 1920 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Agnébi (Côte d'Ivoire)
Les données morphométriques de cet1e espèce sont transcrites dans le Tableau VII
Les gnpl dorsaux ont une base unique sans garde ni manche individualisés. La lame,
fortement coudée dans sa partie terminale détermine une pointe remarquable. Des cuncus
dorsaux flanquent ces gripi. La barre transversale dorsale, rectangulaire dans sa partie
centrale, développe deux expansions latérales ct une médiane. Les gripi ventraux, plus ou
moins identiques aux dorsaux, sont plus petits que ces derniers, avec une pointe plus courte.
Des cuneus de très petites taille flanquent les gripi ventraux. La barre transversale ventrale en
forme de V est constituée de deux parties reliées entre elles par leurs extrémités médianes.
L'appareil copulateur mâle est constitué d'un pénis régulièrement incurvé, effilé distalement et
d'une pièce accessoire (Figure 42).
Cette espèce diffère de toutes celles décrites dans le genre Quadriacanthus, par la
tailles de pièces du hapteur et par la morphologie particulière de l'appareil copulateur.
Cependant, elle se rapproche de Q. eboreus par la morphologie des pièces sclérifiées du
hapteur. Elle se distingue de Q. eboreus par la structure très différente du génitalia
(morphologie du pénis et de la pièce accessoire).
Nous considérons cette espèces comme nouvelle et proposons de la nommer
Quadriacanthus ivoiriensis n.sp.
Valentin N'DOUBA

\\]2
Espèces nouvelles de Monogènes
Etude systématique
6\\1
30 J!rl1
Po.
FIGURE
42: Quadriacanthus ivoiriensis N'Dauba, lambert
BD • barre dorsale; BV.
barre ventrale; CnD : cuneus dorsal; CnV : cuneus ventral; GD : gripus dorsal; GV : gripus
ventral; Pa : pièce accessoire; Pe : pénis; l à VII : uncinuli ; Vg : vagin.
Valentin N'DOUBA

ln
Etude s)'stématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro:
564 HF Tk 81 ; 2 Paratypes déposés: 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro: 564 HF Tk 81 et 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro
37421
Quadriacanthus C n. sp.
Hôte: Cfarias angu;[faris (Linné, 1758) (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Rivière Bia et Agnébi (Côte d'Ivoire)
Les gripi dorsaux, dépourvus de garde et de manche à leur base, ont une lame assez
rectiligne terminée par une courte pointe. Ces gripi sont flanqués de cuneus trianf,rulaires. La
barre transversale dorsale, rectangulaire dans sa partie centrale, a deux expansions latérales et
une médiane. Les gripi ventraux, sunnontés de cuneus, ont une lame très arquée. Les barres
transversales ventrales en forme de V sont unies à leurs extrémités contiguës L'organe
copulateur mâle se compose d'un pénis rectiligne et tubulaire et d'une pièce accessoire avec
deux renflements dans sa partie médiane et terminée par deux crochets très distincts (Figure
43).
Cette espèce est différente de toutes celles décrites dans le genre Quadriacanthus par
la morphologie des pièces sc!érifiées du hapteur. Cependant, elle est proche de Q. clariadis,
Q. fonKijilisi par la morphologie des pièces haptoriales mais aussi par les deux renflements de
la pièces accessoire concernant Q. aegypticus et Q. agllebiensi. Elle se distingue aisément de
toutes ces espèces par les deux pointes terminales très développées de la pièces accessoire.
Nous considérons cette espèce comme nouvelle et proposons de la nommer Quadriacanlhus
C nsp.
Quadriacanthus E n sp.
Hôte: Cfarias anguillaris (Linné, 1758) (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité' Rivières Agnébi et Bia (Côte d'[voire)
- - - - - - - - - ~ - - - - _ . _ . _ - - _ . _ - - - -
VaJl~ntin N'DOUBA

134
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
vu
GD
Pe
IV
r - - - - - ·....
30 lULm
FIGURE
43: Quadriacanthus C n. sp.
N'Douba & lambert
: BD : barre dorsale; BV :
barre ventrale; CnD: cuneus dorsal; CnV: cuneus ventral; GD: gripus
dorsal; GV: gripus ventral; Pa: pièce accessoire; Pe: pénis; l à VII:
uncinuli.
- - - - - - - - - - _ . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . _ - - - - - - - - - - - - - - - - -
Valentin N'DOUBA

135
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Les gripi dorsaux sans garde ni manche individualisé, sont flanqués de cuneus
triangulaires (Tableau VIn)
La barre transversale dorsale rectangulaire dans sa partie
centrale possède deux expansions latérales et une médiane Les gripi ventraux, également sans
garde ni manche et flanqués de cuneus, ont une lame arquée se terminant par une pointe. La
barre transversale ventrale en forme de Vases deux branches unies dans leurs parties
médianes. Le pénis, rectiligne s'accompagne d'une pièce accessoire simple (Figure 44).
Cette espèce se distingue des autres espèces déjà décrites dans le genre pal la
morphologie des pièces
haptoriaJes.
Cependant,
elle est
proche de Quadriacanlhus
ayamecnsis, Q. simplex et de Q. ivoiriensis par la morphologie des gripi dorsaux et ventraux.
Mais, l'espèces ci-dessus décrite diffère de Q. ayameensis et de Q. ivoiriensis aussi bien
niveau du pénis que de la pièce accessoire de l'organe copulateur mâle. Cette espèce se
distinbIue de Q. simplex par le crochet terminal de la pièce accessoire. Nous considérons cette
espèce comme nouvelle et proposons de la nommer Quadriacanthus E n. sp.
1.4. GENRE MACROG'(RODAClYLJjS MALJVIBERG, 1956
Afacrogyrodactylus heterobranchii N'DOUBA & LAMBERT, sous presse
Hôte: Heterobranchus /ongifilis, VALENCIENNES, 1840 (Clariidae)
Habitat: branchies
Localité: Agnébi (Côte d'Ivoire)
Cette espèce, par sa morphologie et son anatomie est conforme à la description du
genre (MALNIBERG, 1957; EL-NAGGAR et SERAG, 1987). Elle présente Tableau IX : un
hapteur bien individualisé, bordé latéralement de filaments cuticulaires d'un nombre variant
entre 22 te 29. Une paire de crochets très développés; une barre ventrale en Y; une barre
dorsale double, une paire de sclérites en position antéro-Iatérale, près des crochetons
antérieurs; deux paires de sclérites ventraux· RI articulé à la barre ventrale et dont la partie
postérieure est coudée de façon caractéristique et R2 articulé sur le tiers antérieur de R1 élargi
dans sa partie (Figure 45)
- - - - - - -
Valentin N'DOliBA

136
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
TABLEAU VIII : Caractéristiques morphométriques des espèces nouvelles: Quadriacanthus C et Q. E.
o.c
(JE
Longueur du Parasite
464(356-554)
754(605-875)
Largeur du parasite
114(82-164 )
199( 170-220)
Pharynx
38 (30-45)
54 (45-70)
GD
GRIP! DORSAUX
a . longueur
31 (28-34)
41 (40-42)
f-----
ba. base
9 (8-10)
15 (12-16)
'--e. longueur de la pointe
3 (2-4)
7 (6-8)
CnD i : largeur du cuneus
13 (12-14)
20(17-21)
j . longueur du ctmeus
4 (2-5)
8 (7-9)
BD
BARRE DORSALE
Cl. centrale
10 (8- J 2)
34 (30-38)
EWlmgcm
10(9-13)
24 (20-30)
X . longueur
22 (20-23)
34 (J1-36)
H hauteur de 1't:xpanslOn
8 (7-9)
16(14:~
GV
GRlPI VENTRAUX
a : longueur
30 (27-32)
32 (31-33)
1 - - -
ha. base
9 (8-10)
--
e : longueur de la pointe
7 (6-8)
10 (8-11)
Cn Vi. largellr du Cllneus
10 (9-11)
10 (9-11)
SV
BARRE VENTRALE
X. longueur
28 (24-32)
52 (49-54)
W
largeur
5 (4-7)
II (9-12)
Un
UNClNULl
[
15 (14-lC)
24 (23-25)
-II
14(13-15)
15 (14-16)
LU
15 (J4-16)
28 (27-30)
IV
2} (20-23)
36 (35-37)
V
13 (12-14)
15 (14-16)
VI
13 (12-14)
15 (14-16)
VlT
13 (12-J4)
14 (13-15)
Pe : longueur du pénis
36 (34-39)
59 (58-60)
I}A. pièce accessoire
42 (40-45)
63 (62-64)
Vg: vagin
12 (10-14)
Vakntin N'OOUBA

137
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
Pa
ID
le
~-----~
FIGURE
44: Quadriacanthus E n. sp.
N'Douba & lambert
: BD : barre dorsale, BV :
barre ventrale; CnD: cuneus dorsal; CnV: cuneus ventral, GD: gripus
dorsal; GV: gripus ventral; Pa: pièce accessoire; Pc: pénis; l à VII :
uncinuli.
Valentin N'I)OUBA

Ils
Etude systématique
ESllèœs nouvcllcs de Monogènes
-------~--------------
- - - . -- ------ - - - - - - .-------------------------.--.-
TABLEAU IX : Caractéristiques morphométriques de Macrogyodactylus heterobranchii, M. clarii; M.
congolensis.
--
M. heterobranchii
M. clarii
M. congofensis
--
Crochetons
(90 - 110)
110*
(91 - 101):*
(71,1 - 88)****
Crochets
(290 - 325)
430*
470***
(376 - 392)** (252,3-314,2)****
Barre dorsale
(60 - 75)
40*
120***
(6~ - 72)*'
(78 - 93,2)***:_
Sckritc antéro-latéral
(85 - 100)
110*
(76 - 82)**
50****
---->. 16*
--
Bulhe génital
(8 -10)
15***
12**
14****
Rl
(200 - 225)
250*
240***
235**
175****
.
-
R2
(105 - 125)
150*
120***
135**
125****
* Gusev, 1961
** EI-Naggar Searg. 1987
*** Prudhoe, 1957
**** Douëllou Chihawa, 1995.
Valentin N'DOUBA

139
Etude s)'stématique
Espèces nouvelles de Monogènes
r
200.um
500 UID
j
l
(A)
(B)
~
120 UID ========
(C)
30 um
FIGURE 45 : Macrogyrodacty/us heterohranchii N'Douba & Lambert: (A) - Monogène in
toto; (B) - Structure du hapteur ; (C) - Uncinulus ; (D) - Bulbe génital..
Valentin N'DOUBA

140
Etude systématique
ESllèces nouvelles de Monogènes
- - - - - - - - - - - - - -.._ - - - - - - - _ . _ - - - - - - - - - - - -
postérieure; 8 paires de crochetons, avec 7 paires alignées sur la frange postérieure du hapteur
et une paire dans la partie antéro-Iatérale. Le bulbe génital comprend 8 à 10 petites épines
sclérifiées et une grande
Les
espèces du genre Macrogyrodacty/us
récoltés
chez
les
Anabantidac,
les
Centropomidae et chez les Polypteridae sont par les données métriques différentes de celles
décrites chez les Siluriformes du genre Claria.\\'. Cette espèce se rapproche des espèces déjà
décrites chez les Siluriformes du genre Clarias : Macrogyrodactylus clarii GUSEV, 1961 et
Macrogyrodaclylus congolensis DOUELLOU & Cf-nSHAW A,
1995.
Cependant,
elle
présente suffisamment de différences pour justifier d'un nouveau statut spécifique Tableau
IX. Cette espèce se distingue principalement de M congolensi.'l par la taille des crochetons, de
la balTe dorsale et du sclérite antéro-latéral; et de M clarii par la taille des crochets, de RI et
R2 et de ces deux espèces par le nombre d'épines du bulbe génital qui n'excedent pas] O.
Nous la considérons comme nouvelle el proposons de la nommer Macrogyrodactyllls
heterobranchii n.sp. pour désigner l'hôte sur lequel cette espèce a été récoltée pour la
première fois.
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro :
575 HF Tk 92;
2 Paratypes déposés: 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris)
sous le numéro: 574 HF Tk 91 et 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro: 37 414.
1.5. GENRE SCHfLBETRfMATO]DES KRITSKY & KULO, 1992
Schilhetrematoides manizani N'DÜUBA, LAMBERT, PARISELLE & EUZET
llôte : Schi/be mandibularis (GÜNTHER, 1867) (Schilbeidae)
Habitat: branchies
Localité' Rivières Bia et Agnébi, Côte d'Ivoire
Valentin N'DOUBA

\\41
Etude s)'stématiquc
Espèces nouvelles de Monogènes
Les données morphométriques de cette espèce nouvelle sont consignées dans le Tableau X.
Au niveau du hapteur, les gripi dorsaux, très grands, sont plus ou moins incurvés. Le manche
très court, fait suite à une très longue et large garde. La lame s'élargit et présente une zone
distale arrondie d'où émerge une pointe; à c.e niveau on observe une structure particulière,
très finement sclérifiée, en forme de lobe et à bord denticulé. A la barre transversale dorsale
s'associe une expansion caractéristique dont les extrémités rejoignent respectivement les
pointes et les gardes des gripi dorsaux. La barre ventrale mince, est rectiligne. Les uncinuli de
taille égale ont conservé leur morphologie larvaire. Le sclérite R est présent, et est associé aux
uncinuJi II. Le pénis est arqué et tubulaire. La pièce accessoire, rattachée à la base du pénis, se
trouve en position distale (Figure 46).
L'espèce décrite ci-dessus se différencie aisément de Schilbetrematoides
pseudodaclylogyrus KRJTSKY & KULO, 1992, seule espèce connue dans ce genre par la
morphologie des gripi dorsaux : manche court, garde très longue et large, lame élargie avec
une zone distale arrondie d'où émerge une pointe; à ce niveau on observe une structure très
finement sclérifiée, en fonne de lobe et à bord denticulé. Nous la considérons comme
nouvelle et proposons de la nommer Schilbelremaloides manizani n. sp.
1 Holotype déposé au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le numéro
, ,2Paratypes déposés: 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro.
".et 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéros 643 HF
TK 176.
2 - ESPECES NOUVELLES DE MONOGENES PARASITES DES AUTRES ESPECES
DE POISSONS.
2.1. GENREA/'jNULOTREM/i PAPERNA & THURSTON, 1969
Anl1ulorrema macropenis N'DüUBA, PAR[SELLE & EUZET, 1997
Hôte: Hepsellls odoe (BLOCH, j 794) (Hepsetidae)
Habitat: branchies.
Valentin N'DOUBA

142
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
YII~
1I1~
11f~
l'I~
~
av
-
-
..... f'
...
30 IJLm
Pe
FIGURE 46: Schilbetrematoides manizani
N'Dauba, lambert, Pariselle & Euzet
: BD :
barre dorsale; BV. barre ventrale; ExD: expansion dorsale; GD. gripus
dorsal; Pa : pièce accessoire; Pe : pénis; R : sclérite ,là VII : uncinuli.
Valentin N'DOUBA

143
Etude ~ystématique
Espèces nouvelles de Monogènes
- - - _..~---._------------------------------~--
Localité: Rivière Agnébi, Côte d'Ivoire_
Cette espèce dont les caractéristiques morphométriques sont transcrites dans le
Tableau X présente des gripi dorsaux, courts, avec une lame régulièrement courbée, une
garde et un manche bien individualisés, la garde étant deux fois plus longue que le manche_
La barre transversale dorsale, formant un V très évasé_ La morphologie des gripi ventraux est
très voisine de celle des dorsaux. La barre transversale ventrale est plus évasée que la dorsale
avec des extrémités le plus souvent renflées. Les uncinuli 1 à VU sont minces. Le pénis spiralé
est très long Le nombre de spire, 36 en moyenne, varie de 34 à 38. Une petite pièce
accessoire qui entoure extrémité distale du pénis (Figure 47).
Cette espèce se distingue de Annulotrema hepseti PAPERNJ\\ & THURSTON,
1969
par la forme ct la taille des pièces sclérifiées du hapteur et surtout par la taille et le
nombre de spires du pénis. Nous la considérons comme nouvelle et proposons de la nommer
AnmJloirema macropenis n.sp. pour souligner la taille de cet organe.
1 Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro :
522 HF Tk 41;
3 Paratypes déposés: 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris)
sous le numéro: 522 HF Tk 42;
1 au Natural History Museum (London) sous le numéro :
1996.10.10.4 et 1 au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le numéro: 37 390.
Annulotrema biaensis N'DOUBA, PARISELLE & EUZET, 1997
Hôte: Hepselus odoe (BLOCH, 1794) (Hepsetidae)
Habitat: branchies.
Localité :Lac de retenue d' Ayamé (Bassin de la Bia), Côte d'Ivoire.
Les caractéristiques morphométliques de cette espèces sont transcrites dans le
Tableau X. Les gripi dorsaux, présentent une longue garde qui forme un V avec un manche
plus court La lame courbée se termine par une pointe courte et prnoncée. La barre
transversale dorsale, incurvée en son milieu est légèrement arquée aux extrémités. Les gripi
ventraux ont une garde longue massive et un manche court. Une échancrure en U sépare la
-----------_._----------------------------
Valentin N'DOUBA

144
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
TABLEAU X : Caractéristiques morphométriques des espèces nouvelles S. manizani; A.
macropenis; A. biaensis; C. kouassii .
-
Schilbetrematoides
Annulotrema
Cichlidogyrus
S. manizani
A. macropenis
A. biaensis
A. hepseti
C. kouassii
longueur du parasite
732 (576-916)
638 (427-881)
437(279-586)
595 (418-777)
470 (414-600)
largeur du parasite
123 (90- 178)
127 (73-219)
92 (56-122)
137 (72-174)
95(69-118)
Ph : pharynx
45 (37-54)
40 (23-64)
30 (19-47)
33 (21-41)
36 (27-44)
GD
GRIPI DORSAUX
a: longueur total
71 (62-77)
33 (27-36)
46 (39-55)
59 (45-66L
22 (20-24)
b : longueur de la lame
46 (42-22)
23 (20-25)
31 (28-37)
43 (38-49)
18(15-/9)
c : longueur du man ch,
3 (2-5)
6 (4-9)
5 (2-8)
6 (4-8)
5 (3-7)
d : longueur de la gard
33 (28-36)
14 (10-17)
18(14-25)
20 (13-24)
9(7-12)
e : longueur pointe
16 (14-20)
7 (5-9)
3 (2-4)
5(4-6)
8 (7-1 1)
BD
BARRE DORSALE
x : longueur de la barre
21(18-24)
40 (34-48)
34 (26-42)
38 (34-44)
27 (24-33)
IV : largeur de la barre
6 (5-8)
3 (2-5)
5 (3-9)
6 (5:7)
5 (4-6)
h : hauteur expansion
14(11-16)
v: longu,-'ur aurieuk
12 (9-15)
.
- - ' - .
ClV
GRIPI VENTRAUX
--
a : longueur total
1
33 (26-38)
44 (38-52)
61 (55-74)
28 (26-30)
~(21-28)
- - ' - - 1---
b : longueur de la lame
38 (34-45)
50 (43-66)
26 (23-28)
c : longueur du manche
7(4-10)
5 (3-8)
6 (4-9)
5 (4-7)
d : longueur de la garde
J5 (8-20)
18(14(23)
21 (15-26)
10 (7-12)
e : longueur pointe
6 (4-7)
4 (3-5)
5 (4-7)
Il (9-14)
BV
BARRE VENTRALE
x : longueur de la barn:
38 (31-56)
44 (34-50)
38 (32-48)
44 (36-52)
32 (28-39)
IV : largeur de la barre
2 (1-4)
4 (2··5)
5 (4-6)
6 (5-7)
4 (3-5)
Un
UNeINULI
_ . _ -
1
29 (24-38)
19(15-~1)
35(31-41)
13 (9-15)
Il
18(12-22)
17 (14-22)
16 (14-19)
13(11-16)
- -
--
--
fIl
27 (23-31)
24 (22-28)
41 (34-44)
32 (29-35)
- -
- - ' - - -
IV
19(J7-21)
33 (26-40)
26 (24-29)
42 (38-46)
34 (30-38)
V
37 (28-44)
28 (25-33)
52 (46-58)
35 (33-40)
VI
36 (24-42)
26 (23-30)
45 (39-50)
33 (30-37)
--
- ' -
VII
26 (19-29)
22 (18-25)
43 (38-47)
30 (28-34) "-
Pc: pénis
68 (48-83)
117(107-127)
75 (61-90)
74 (65-82)
(66-771
71
Pa : pièce accessoire
31 (26-38)
J7(14-22)
13 (8-16)
16 (12-21)
36 (?3-40)
Vg: Vagin
35 (27-49)
20 (11-30)
33 (23-42)
31 {22-43 L_
Valentin N'DOUBA

145
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
25~m
GO
VII
VI
v
FIGURE 47: Annulotrema macropenis
N'Douba, lambert, Pariselle & Euzet, 1997 : BD : barre
dorsale; BV : barre ventrale; GD : gripus dorsal; GV : gripus ventral; PA : pièce
accessoire; Pe : pénis; 1 à VII : uncinuli.
25 p.m
(~ PA
li'
Gv
FIGURE
48: Annulotrema biaemns
N'Dauba, lambert, Pariselle & Euzet, 1997
BD . barre
dorsale; BV : barre ventrale; GD : gripus dorsal; GV: gripus ventral: PA : pièce
acœssoire ; Pe : pénis; 1 à VII : uncinuli.
-~~--~~~-----------
Valentin N'DOUBA

146
Etude systématique
ESltèces nouvelles de Monogencs
garde el le manche La lame courbe se coude à son extrémité et se termine en une courte
pointe La barre transversale ventrale a des extrémités assez larges. Les uncinuli ont llne
hampe assez longue. L'appareil copulateur mâle présente un pénis. Le nombre de spire, 28 en
moyenne, varie de 25 à 29. Une pièce accessoire entoure l'extrémité distale du pénis (Figure
48)
Cette espèce se distingue nettement de A. macropenis par la taille du pénis. Elle se
rapproche de A. hepseti par la morphologie des pièces scléritlées du hapteur. Mais elle s'en
sépare par la taille des gripi et surtout des uncinuli 111 à VIT. Elle représente une espèce
nouvelle que nous proposons de nommer Annulotrema hiaensi.~· nsp. pour rappeler la rivière
Bia où a été pêché le poisson hôte.
] Holotype déposé au Muséum National d'Histoire Naturelle (paris) sous le numéro :
52] HF Tk 39 ; 3 Paratypes déposés: ] au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris) sous
le numéro: 52l HF Tk 40; ] au Musée Royal de l'Afrique Centrale (Tervuren) sous le
numéro: 37 39] et 1 au Natural History Museum (London) sous le numéro: 1996.10.10.3.
2.2. GENRE!-CLCHLIDOGYRUSPAPERNA, ]960
Cichlidogyrus
kouassii
N'DOUBA,
THYS
VAN
DEN
AUDENAERDE
&
PARISELLE, ]997
Hôte: TUapia guineensis (BLEEKER, ]862) (Cichlidae)
Habitat: Branchies.
Localité type. Bakro, Lac d'Ayamé, rivière Bia (Côte d'Ivoire)
Les caractéristiques morphométriques de cette espèce sont transcrites dans le Tableau
X. Les gripi dorsaux, qui ont une garde deux fois plus longue que le manche et une lame
régulièrement arquée. La barre transversale dorsale, arquée, présente sur sa tàce convexe les
deux auricules caractéristiques du genre ('jchlido~"Vrus. Les gripi ventraux ont une [orme
semblable aux dorsaux mais sont légèrement plus grands. La barre transversale ventrale forme
un V assez ouvert. Les uncinuli Tsont petits el marginaux, sont longs. L'appareil copulateur
---------._-.------_._------------_.. _----------------------.-_.. _---_... ~.--------_.~_..._._--._---._.---_..----------~-._---
Valcnlin N'nOUBA

147
Etude systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
màle est formé d'un pénis fin, tubulaire et arqué qui débute par une large ampoule basale
ovoïde présentant un talon bien déve 1oppé. La pièce accessoire raccordée au pénis au niveau
du talon est coudée en ang 1e droit. Elle présente au niveau de cet angle trois expansions Une
longue et large au niveau de la face concave (de l'angle), une couI1e et large sur la face
convexe. Vers son extrémité distale on distingue une longue et fine expansion ainsi que des
denticules bien développées à l'extrémité de la pièce accessoire. Le vagin, cylindrique à paroi
fine, présente le plus souvent une fonne en S (Figure 49).
Cette espèce appartient au groupe de Cichlidogyrus caractérisé par de petits uncinuli 1
; de longs uncinuli III à VII et dépourvu de plaque auxiliaire au niveau de l'appareil
copulateur màle. Ce groupe comprend les espèces . C. anthemocolpos DOSSOU, 1982 ; C.
dossoui_ DOUËLLOU, 1993 ; C ergensi DOSSOU, 1982 ; C. flexicolpos PARISELLE et
EUZET, 1995 ; C. halli PAPERNA et THURSTON, 1969 ; C olledraogoi PARISELLE et
EUZET (sous presse), C. testificatus DOSSOU, 1982; C. /iberiaJ7l1s PAPERNA 1960 et C'.
veXi/s PARISELLE et EUZET, 1995. Cette espèce se distingue aisément de :
- C halli qui n'a pas de vagin visible,
- C. dossoui et C. vexus qui ont un vagin très court et conique (vs cylindrique et plus long
chez C. kOUClssii n. sp.),
Cette espèce est également différente de .
- C. tes/tficatus et C. flexicolpos qui ont un vagin plus long respectivement (50-55 et 58-72 vs
22-43),
- C. ergensi qui ne présente pas d'expansions sur la pièce accessoire (vs J chez c.jcouossii n.
sp.),
- C. allthemocolpos et C. olledraogoi qui ont chacune une seule expansion sur cette pièce.
Cichlidogyrus kouassi(n sp. se rapproche de C. tiberianus par le nombre d'expansions (3) et
la forme générale du vagin (formant au moins une boucle) On peut toutefois distinguer ces
deux espèces par:
- la taille des expansions (nettement plus importante chez C. kOllassii Il. sp.), et la présence de
denticules à l'extrémité distale de la pièce accessoire, la fonne générale des gripi dorsaux et
ventraux (forme identique chez C. kouassii n. sp, très différente chez C tiberianus).
Valentin N'DOUBA

148
Etude Systématique
Espèces nouvelles de Monogènes
\\11
~Vg
VII
V VI
Bv
30 Il
FIGURE 49: Cichlidogyrus kouassii N'DOUBA, Thys Van den Audenaerde &Pariselle,
1997 : BD: Barre dorsale; BV : Barre ventrale; el-e3: Expension 1-3 ; GD :
gripus dorsal; GV : gripus ventral; Pa : Pièses accessoires; Pe: Pénis; Ta :
Talon; IàVn : Uncinuli ; Vg : Vagin.
Valentin N'DOUBA

149
Etude s~'stématique
ES(lèces nouvelles de Monogènes
---'-"-~---------'--~'---------'---
Nous considérons donc cette espèce comme nouvelle et proposons de l'appeler
Cichlidogyrus kouassii n. sp. en la dédiant au Pr. Kouassi N'Guessan Joël de l'Université de
Cocody.
] Holotype déposé au Muséum National d 'Histoire Naturelle (Paris) sous le numéro :
523 HF Tk 43:
3 Paratypes déposés' 1 au Muséum National d'Histoire Naturelle (Paris)
sous le numéro: 523 HF Tk 44; 1 au Musée Royal de ]' Afrique Centrale (Tervuren) sou Je
numéro: 37 394 et ] au Natural History Museum (London) sous le numéro: 1996.10.10.5
3 - REDESCRIPTION DE ANNUL 0 TREMA HEPSETI PAPERNA & THURSTON,
1969
Pour ce qui concerne la redescription de cette espèce, nous avons examiné,
pour comparaison, la préparation, déposée au musée Royal de l'Afrique Centrale sous le
numéro MT 35.578, contenant l'holotype et 3 paratypes de Annulatrema hepsefi PAPERNA
& THURSrON, 1969. Nous assimilons les individus décrits ci-dessous à cette espèce d'après
la morphologie et la taille des pièces sclérifiées du hapteur. Le pénis mesure 75 ~m mais les
mensurations déduites de J'illustration originale ne correspondent pas à ces observations.
Redescription deAnnulotrema Izepseti PAPERNA & THURSTON, 1969
Hôte: Hepseflls odoe (BLOCH, 1794) (Hepsetidae)
Habitat: branchies.
Localité: Lac de retenue d'Ayamé (Bassin de la Bia), Côte d'Ivoire.
Au niveau du hapteur (Tableau XI), les gripi dorsaux, se caractérisent par une lame
peu arquée tenninée par une courte pointe et une garde trois fois plus longue que le manche.
La barre transversale dorsale est légèrement incurvée. Les gripi ventraux, se terminent
également par une courte pointe, mais, contrairement aux gripi dorsaux, ils présentent une
échancrure assez large entre la garde et le manche. La barre transversale ventrale est un peu
arquée. A part les uncinuli Il, qui ont conservé la morphologie et la taille larvaire, les autres
uncinuli sont gros et
- - - - - - - - - _.._--------------~---------------------------._--
Valentin N'DOUBA

150
Etude s)'stématique
Espèces nouvelles de Monogènes
TABLEAU XI: Caractéristiques morphomètriques de Annulotrema hepseti.
A. hepseli
longueur du parasite
595 (418 - 777)
Iargellf du parasi te
137(72-174)
Ph : pharynx
33(21-41)
Gripi Dorsaux
a : longueur total
59 (45 - 66)
b : longueur de la lame
43 (38 - 49)
C . longueur du manche
6 (4 - 8)
d : longueur de la garde
20(13-24)
e . longueur pointe
) (4 - 6)
Bane Dorsale
x : longueur dt~ la balTe
38 (34 - 44)
w : largeur de la balTe
6 (5 - 7)
Gripi Ventraux
a : longueur total
61 (55 - 74)
b: longueur de la lame
50 (43 - 66)
c : longueur du manche
6 (4 - 9)
d : longueur de la garde
21 (15 - 26)
e : longueur pointe
5 (4 - 7)
Barre Ventrale
x : longueur de la barre
44 (36 - 52)
w: largeur de la barre
6 (5 - 7)
Uncinuli
1
35 (31 - 41)
II
16(14-19)
III
41 (34 - 44)
IV
42 (38 - 46)
V
52(46-58)
VI
45 (39 - 50)
VII
43 (38 - 47)
Pe : pénis
74 (65 - 82)
nombre de spires
25 (23 - 27)
Pa : pièce accessoire
16 (12 - 21)
VgL : longueur du Vagin
33 (23 - 42)
Vgl : dIamètre du Vagin
2 (2 - 3)
Valentin N'DOUBA

151
Etude Systématique
EspL-ces nouvelles de Monogènes
FIGURE 50 : Alilill/o/remu hep\\L'ii 1':Q 1i i:1(] & TilLl!.')lon, ] 969
BD
Barre dorsale, BV
Barre \\CllI;:l!c
CP
! .in "!i)Pl't' du P('ilis. GD
Gr'iplls dorsal. CV
Griplls
ventral. Pa
P,eee::; :iCÎ:("()jre~ . Pe
Fenls, 1 à VII
Uncinllil
Valentin N'DOUBA

152
Etude s)'stématique
Espèces nouvelles de Monogènes
longs. Le pénis, étroitement spiralé coulisse dans une gaine fibreuse qui vient s'attacher à la
base de la pièce accessoire. Cette gaine est entourée d'une musculature qui semble spiralée
comme le pénis. Le nombre de spire, 25 en moyenne, varie de 23 à 27. Une petite pièce
accessoire simple entoure extrémité distale du pénis (Figure 50)
CONCLUSION
L'étude systématique entreprise a permIs de faire une analyse comparative et de
préciser le peuplement ichtyologique actuel de ces deux bassins côtiers (DAGET & ILTIS,
1965~ REiZER, 1967; ALBARET & MERONA, 1978; TEUGE1,S et al., 1988). De ce
peuplement, l'ensemble des Monogènes prélevés sur les branchies des espèces de poissons
échantillonnées et examinées nous a permis de décrire 22 espèces nouvelles pour la Science
et de redécrire Annu!olrema hepseli PAPERNA & THURSTON 1969. La découverte de ces
espèces nouvelles nous permet de nous rendre compte qu'un travail immense, pour ce qui
concerne l'inventaire de la parasitofaune branchiale des poissons, reste à faire au niveau des
cours d'eaux de la Côte d'Ivoire.
En effet, ce travail dont l'essentiel de la systématique des hôtes n'a porté que sur
quelques genres de poissons a permis de mettre en évidence ces espèces nouvelles. Par
conséquent, une étude exhaustive des différents hôtes signalés non seulement dans ces rivières
mais aussi dans d'autres cours d'eaux ( les quatre grands fleuves et les nombreux petits
bassins côtiers de la Côte d'Ivoire) devrait permettre de mieux connaître Je peuplement
icthyologique et partant sa parasitofaune branchiale.
Une telle investigation pour une maîtrise de ces parasites s'avère indispensable dans la
mesure ou de nombreuses espèces de poissons sont utilisées en pisciculture. En effet, il est
démontré qu'en milieu d'élevage, certaines espèces de Monogènes sont responsables
d'épizooties dont les conséquences économiques sont réelles même si, dans le milieu naturel,
ce phénomène passe très souvent inaperçu. Cette étude systématique mérite donc d'être
entreprise au niveau des différents systèmes de pisciculture (cages, étangs et enclos) et cela
aussi bien en lagune qu'en eaux douces du pays
---------.------------~~._-_._------~-----_._------_.---
Valentin N'DOUBA

153
Etude systématique
Systèmes parasites-hôtes ct Clé d'identification
--------------------~----------------------
CHAPITRE rv
DISTRIBUTION DES i\\10NOGENES ET CLE D'IDENTIFICATION
1
L
1
Valentin N'DOUBA

154
Etude systématique
Systèmes Ilarasitcs-hôtes ct Clé d'idcntifieation
INTRODUCTION
L'étude de l'inventaire systématique des poissons "hôtes" et des Monogènes "parasites"
des rivières Bia et Agnébi que nous avons effectuée, nous amène à considérer (les différents
assemblages) la distribution des espèces parasites au niveau des espèces hôtes pour former les
systèmes parasites-hôtes (SPI-I) Pour ce qui est de la distribution ou de la
répartition des
Monogènes en fonction des hotes, celle-ci traire uniquement des Monogènes qlle nOLIS avons
prélevés sur les Poissons examinés Par conséquent, nous ne dressons dans ce chapitre que la
liste des Monogènes et des poissons des rivières Bia et Agnébi. KOlls avons essayé de
résumer, dans les tableaux qui vont suivre, les systèmes parasites-hôtes en tenant compte des
hôtes
Concernant les clés de déterminatioll, elles se rapportent seulement aux espèces des
genres Schilbetrema, Quadriacanthus et Protoancylodiscoides Ces clés d'identification ne
prennent en considération que les espèces officiellement publiées Oll soumises pour
publication dans des revues internationales à comité de lecture. L'établissement de ces clés a
pour objectif de rassembler les principaux caractères aidant à la détermination des différentes
espèces de Monogènes parasites des poissons échantillonnés dans les rivières Bia et Agnébi.
1. DISTRIBUTION
DES
ESPECES PARASITES PAR RAI»PORT AUX ESPECES
ROTES.
1.1. CAS DES SILURIFORMES
Cette distribution des diversités des assemblages, dans le cas des Siluriformes, est
transcrite dans le Tableau XII et elle tient compte d'une part de l'ordre, de la fàmille, du
genre et de l'espèce de l'hôte et d'autre part du genre et de l'espèce pour ce qui est du parasite.
Ainsi sont considérés dans cette répartition l'ordre des Siluriformes, la familles des Clariidae
avec les genres Heterohranchus et Clanas'; la famil1e des Claroteidae avec le genre
CllI)/siChlhys; la fàmille des Malapteruridae avec le genre /vla/apterurus; la famil1e des
Mochokidae avec le genre Synodontis et la fàmille des Schilbeidae avec [es genres Schi/be et
para/lia
Valentin N'DOUBA

TABLEAU Xii : Répartition des espèces parasites par rapport aux espèces hôtes (Siluriformes) des rivières Hia et Agnébi.
ORDRE
DES
SILURIFORMES
CLARfiDAE
CL.AROTEIDAE
i
HeterobralU:hus
Clarias
Chrysichthys
,
H. isopterus
H. longifilis
Clarias ebriemi
Clarias anguiilaris
C. nigrodigitalus
C maurus
i
GENRES DE PARASITE 1Quadriacanthus
Protoancylodiscoides
Q. ayameensis"
Q. longifilisi"
Q. eboreus"
Q. spA = Q. clariadis
P.AE
P.AE
Q. agnebiensis"
Q. Ihysi"
Q. ivoiriensis"
Q. spB = Q. ashuri
PCD
P CD
1
Q. simplex"
Q. ayameensis"
Q. .l'pC
p."
Q. gourenei·
Q. sp E
Q. macrocirnis·
Q. spF
GENRES DE PARASITE
Macrogyrodacty/us
Macrogyrodaety/u.~
1
M. helerobranchii*
M. helerobranchii*
ORDRE
DES
SILURIFORMES
MALAPTERURlDAE
MOCHOKlDAE
SCHILBEIDAE
Alalapterurus electricus
Synodontis bastiani
Synodontis schall
Schi/be mandibularis
Schilbe intermedius
Para/lia pei/uc/da
GENRES DE PARASITE
Protoancy/odiscoides
Synodontel/a
Schi/betrema
P. /wlii*
S. dissimilis·
S. quadricornis
NEGATIF
NEGATIF
S. biclavula*
S. vacillans
NEGATIF
S. quadricornis
S. acomis
S. vacillans
GENRES DE PARASITE
Schilbetrematoides
S. manizanensis·
* : Espèces nouvelles
~Jl
~Jl

156
Etude systématique
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
La répaI1ition des parasites tient compte des genres Quadriacanthus, Protoancylodiscoides,
.Macrogyrodactylus, Synodontella, Schilbetrema et Schilhetrematoides
A l'analyse de la distribution de la parasitofaune branchiale des Siluriformes étudiés,
nous pouvons faire les observations qui suivent
il semble exister, chez les Siluriformes
étudiés, deux fois plus d'espèces parasites que d'espèces hôtes. Nous avons vingt quatre (24)
espèces de Monogènes parasites pour les douze (12) espèces hôtes (SiJuriformes). L'ensemble
des espèces parasites "pour ce qui est de l'inventaire actuel" ne se distribue pas de façon
hasardeuse. En effet, ces différents parasites semblent se repartir spécifiquement en fonction
des différentes espèces hôtes.
Pour ce qui est de la richesse parasitaire, celle-ci se distribue de façon très hétérogène
en fonction des hôtes. Le nombre d'espèces parasites présentes sur une espèce hôte donnée
varie de zéro à cinq. Les espèces de la famille des Mochokidae : Synodontis bastiani et S.
schall et une espèce de la famille des Schilbeidae : Parailia pellucida se sont révélés être
exempts de parasites. L'absence de parasites chez S. schall a été également signalé par
PAPERNA (1979).
Toutefois, certaines espèces appartenant à la familles de Mochokidae semblent être
parasitées. Ainsi, PAPERNA & THURSTON (1978) signalent chez Synodontis victoriae
BOULENGER 1906 Ancyrocephalus synodontii. DOSSOU & EUZET (1993) créent un
nouveau genre Synodontella dans lequel ils incluent Ancyrocephalus synodontii et décrivent
trois espèces nouveIies Synodontella acropenis, S. melanoptera et S. davidi respectivement
chez Synodontis sorex GÜNTHER 1864; Synodontis melanoptems BOULENGER, 1902,
Synodontis
membranaceus
(GEOFFROY
St.
HILAIRE,
1809).
DOUËLLOU
&
CHISHAWA ( 1995) décrivent
Synodontella zambezensis chez Synodontis zambezensis
PETERS, 1852. Bien que la parasitofaune de Parailia pellucida soit négative dans le cas de
. notre étude, PAPERNA (1979) signale chez cet hôte Schilbetrema bicomis.
La variabilité de la richesse parasitaire permet de nous rendre compte qu'au
niveau des Clariidae par exemple, Clarias ebriensis, Heterobranchus longifilis, Clarias
anguillaris et Heterobranchus isopterus hébergent respectivement deux (2), trois (3), quatre
(4) et cinq (5) espèces de Monogènes parasites
Au niveau des Schilbeidae, Schilbe
mandibularis et Schilbe intermedius hébergent respectivement quatre (4) et trois (3) espèces
Valentin N'DOUBA

157
Etude systématique
Systèmes plll'asitcs-hôtcs et Clé d'identification
- - - - - - - - - - _ . _ - - - - - - - -
de Monogènes parasites alors que le Malapteruridae /\\'falapteturus eleclricus n'en a qu'une
seule
Concernant le spectre d'hôtes des différentes espèces parasites, la majorité de ces
parasites ne se retrouve que sur une seule espèce de poisson exception faite à seulement un
seul monogène qui se retrouve chez deux poissons en même temps : Quadriacan/hus
ayameensis.
1.2. CAS DES AUTRES POISSONS
La répal1ition des différents assemblages, dans le cas des autres poissons, est
transcrite dans le Tableau XIII et elle tient également compte d'une part de la tàmille, du
genre et de l'espèce de l'hôte et d'autre part du genre et de l'espèce pour ce qui concerne le
parasite. Ainsi sont considérés dans cette répartition la tàmilles des Cich[idae avec les genres
Hemichromis. Tilapia. Oreochromis. Saro/herodon, ; [a famille des Characidae avec le genre
Brycinus; la famille des Hepsetidae avec le genre Hepse/us; et la famille des Osteoglossidae
avec le genre Heterolis. La répartition des parasites tient compte des genres Cichlidogyrus,
Onchobdella. Scu/ogyrus, Annulo/rema. Helero/esia, Characidotrema.
L'analyse de la parasitofaune branchiale des autres poissons permet d'observer qu'il
eXlste, par rapport à l'inventaire réalisé, chez ces poissons, 3,7 fois plus d'espèces parasites
que d'espèces hôtes. En effet, nous avons 61 espèces de Monogènes parasites pour 16 espèces
hôtes (autres poissons). Toutes les espèces parasites ne se distribuent pas également de façon
hasardeuse comme chez les Siluriformes.
La richesse parasitaire (nombre d'espèces de parasites présentes sur une espèce hôte)
présente également une variabilité. Elle varie de 0 à 12. Concernant les Cichlidae, de toutes
les espèces hotes, nlapia guineensis avec 12 espèces de parasites présente une richesse
parasitaire très importante. PARISELLE (1996) signale dix sept (17) espèces parasites du
genre CichlidobYrus chez cet hôte Le nombre d'espèces de parasites rencontré sur une espèce
de la Famille des Cichlidae est
5'arotherodon galilaeus (3); S. melano/heron et J'ilapia
marioe (4): r hl/sumana et Oreochromis ni/oticlis (5); Hemichromisfascia/us (6) et nlapia
zil/ii (8) Chez ces Cichlidae, les genres Oreochmfms (0. nilo/iclIs);
Valentin N'DOUBA

TABLEAU XIII
Répartition des Parasites des autres poissons des rivières Bia el Agncby.
1
ClCHLIDAE
Hemichromis
Ti/apia
1
{ )reochronlis
Saror!lerodilll
Il.!ascia/us
T mariac
T OIlSUmal1a
T :iIlii
T .r~liilll!el1sis
1
0. ni/oficus
S lIlC!ol1olheron
S, goli/ocus
GENRES DE PARASITE
C;ehlidogyrus
C. clavulus
C. cuoillls
C. ar/hracal1/hlls
C. aegyp/icus
C kOlwssù'
1C ,"-m''''
1C ucerous
C. l!lurslol1ae
C.fàlcijà
C. dossoui
C. ergensi
C. anrhcmocolpos C. clibilUS
C Iwlli
le gibous
C sc!crosus
C. sal1seoi
C. res/ijÎcalllS
C. cllbi/us
C. arr hracalliIms
C cirraflls
Crhurslol1ae
Cha/Ii
C. /eugelsi
C vanni
C. aegyplicus
C. cuoi/us
le. uegypl/cus
C liii/IJiae
e. /iberianus
C. dig/rallls
C 1ioer/alJus
C. riberiarllls
C gallus
C. vexus
C l'eXilS
C. yanni
C digital liS
C. yat/nl
C hi/ong!
C. arrhrucolllhlls
(: ergensi
1
C,ENRES DE PARASITE
Onehobdella
Sculogyrus
0. a(ramae
,",., long/cornis
S·, "'1I1IIS
S. bui/lol1i
0. vol/aensis
1
CHARAClDAE
HEPSETIDAE
OSTEOGLOSSIDAE
Bryeinus
Hepse/lls
Helerol;s
B. imberi
B. longipinnis
B. nllrse
B. macro/epiJollis
Il. orloe
/1. ni/olicus
GENRES DE PARASITE
Annulolrema
!IelerO!es!a
A. /amberri
A. alesternursi
A. !lelicocirra
A, hepseli
Il. l'O/IOt>
A. delra
A. alberri
A, biaens!s'
A. !so/i/um
A. tenuicirra
A. macropenis*
A. parvihamu/i
A. papernai
* : espèces nouvelles
'JI
00

i59
Etude systématique
S~'stènws parasites-hôtes ct Clé d'identification
~-------~---'-~---'-------"--~~-~~-~--~-------'
- - -
Samlhemdon (S melanotheron, S galilaeus) et Hemlchrumis (H. fasciatus) en plus de la
variabilité de la richesse spécifique, s'observe une certaine "diversité" de la richesse
parasitaire En effet, en plus des parasites du genre Cichlidogyrlls commun à ces hôtes, 0.
nllollcUS, S. me/anotheron et
S. galilaeus hébergent le genre Seutogyms
alors que H.
fasciatus héberge le genre Onchobdella. Chez ce dernier hôte, PARTSELLE (1996), signale
une richesse parasitaire égale à dix (10). Cette "diversité" de la richesse parasitaire, chez les
Siluriformes, s'observe chez Schilbe mandibu/aris avec les Monogènes parasites du genre
Schilbetrema et Schilbetrematoides. Cette va.riabilité de la richesse parasitaire s'observe
également chez les espèces appartenant aux Characidae, Hepsetidae. Enfin, tout comme
Synodontys
bastiani, S.
schall, (Mochokidae), Papyrocranus afer (Notopteridae) et
Pol.vpterus endlicheri (Polypteridae) sont exempts de parasites alors que Heterotis niloticl/s
(Osteoglossidae) se caractérise par une richesse parasitaire de 1.
Concernant le spectre d'hôtes des ditTérentes espèces parasites, la majorité de ces
parasites ne se retrouve que sur une seule espèce de poisson exception fàite à CCl/bitl/s avec 4
hôtes, C. yanni, C arthracanthus, c.aegypticl/s, C. tiberianus avec 3 hôtes; C. ergensi, C.
digitatus, C. vexIIs avec 2 hôtes.
2 - CLE DE DETERMINATION DES ESPECES DU GENRE SCHILBETREAIA
Le genre Schi/betrema PAPERNA & THURSTON, 1968 comporte actuellement
quatorze espèces. Schilbetrema quadricornis PAPERNA & THURSTON, 1968 chez S'chi/be
intermedius RÜPPELL, 1883 au Ghana (PAPERNA & THURSTON, 1968), au Togo
(KRITSKY & KULO, 1992) , en Côte d'Ivoire (N'DOIJBA et (l/. 1997 c) ; Schilbetrema
acornis PAPERNA & THURSTON, 1968 chez S. intermedius au Ghana et au Togo (
KRJTSKY & KULO, 1992); Schilbetrema eutropii PAPERNA,1969,
Schi/betrema
bicornis PAPERN A
1969 chez Parailia pellucida (BOULENGER,
1901) au Ghana
o
(PAPERNA, 1969), au Togo (KRITSKY & KIJLO, 1992) chez Schilbe mystus (LlNNE,
1758) ; Schilhetrema hexacornis PAPERNA, 1969 et Schilhetrema 5pirocirra PAPERl'JA,
1969 chez ,)'chi/he mystlls au Ghana ; c)~chilhelrema lrieera PAPERN A, 1973 chez Schilbe
sp. ; Schilhetrema aegyptica EL-NAGGAR , 1985 chez Schilhe intermedius en Egypte (EL-
NAGGAR, 1985), au Togo (KRITSKY & KlILO, 1992) ; Schilhetretna calamocleithnll7l
Valentin N'DOUBA

160
Etude systématique
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
KRlTSKY &
KULO,
1992, Schi/helrema undinu/a KRITSKY &
KULO,
1992
et
S'chi/belrema vacillans KRITSKY & KULO, 1992 chez S'chi/he inlermedius au Togo, en Côte
d'Ivoire (N'DOUBA et al. 1997 c) ; Schilbelrema londa KRJTSKY & KULO, 1992 chez
.s'chi/he myslus au Togo; Schi/helrerna dissimilis N'DOUBA, PARISELLE, THYS &
EUZET, 1997 chez Schi/he mandibularis
((JÜNTHER,
1867) en Côte d'Ivoire et
Schilbelrerna bic/avu/a N'DOUBA, PARISELLE, THYS & EUZET, 1997 chez S'chi/he
mandibularis en Côte d'Ivoire.
BOSSa U (1985), signalait S'chilhetrema bidenlala , S. cochleata, S. inermis, S
ouemensis et S. physaliae. Cependant, ces espèces n'ont jamais été pub] iées de même que les
ho 10type s et paratypes n'ont également jamais été déposés dans aucun Musée. Nous
amendons la clé de DOSSOO (1985) et proposons celle ci-dessous en fonction des espèces
valides clu genre Schi/hetrema.
1a - Barre dorsale sans expansion
2
1b - Barre dorsale avec expansion
6
2a - Barre ventrale avec 1 expansion médiane
S acornis
2b - Barre ventrale avec 3 expansions
3
3a - Barre ventrale avec expansions latérales courtes
4
3b - Barre ventrale avec expansions latérales longues
5
4a - expansions latérales courtes
S aegyplica
4b - expansions latérales très courtes
8. undinu/a
5a - expansions latérales longues, barre dorsale en forme de V
s. hicornis
5b - expansions latérales longues, barre dorsale à extrémité large
8 tricera
6a - Barre dorsale avec 1 seule expansion médiane
S'. dissimilis
6b - Barre dorsale 2 conles
7
- - - - - - - - - - - - _ . _ - - - - - - - -
Valentin N'OOUllA

161
Etude systématique
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
7a - Barre dorsale avec 2 expansions ( BV avec 3 expansions)
8
7b - Barre dorsale avec 2 cornes et 1 expansion médiane. BV avC'c expansion médiane
associée à 1 pièce
J 1
8a - Barre dorsale avec expansion en massue
8. biclavula
8b - Barre dorsale avec expansion en pointe
9
9a - Barre ventrale à expansion médiane associée à 1 pièce accessoire; pénis de longueur
nloyenne 304 ~!nl
S. torula
9b - Barre ventrale à expansion médiane sans pièce accessoire
10
1Oa - Scléritc accessoire associé aux gripi dorsaux avec sclérite accessoire
S. vacillans
lOb - Gripi dorsaux sans sclérite
S. quadricornis
11 a - Barre dorsale à 3 expansions, la médiane courte (BV à 3 expansions)
12
11 b - Barre dorsale à 3 expansions, la médiane longue (I3V à 3 expansions)
\\3
J 2a - Pénis en forme de J, pièce accessoire du pénis simple sans guide
.s. eutropii
12b - Pièce accessoire du pénis associée à servant cie guide
S calamocleithrum
] 3a - Barre dorsal à expansion large, pénis 87 11m de longueur
s. hexacornis
13b - Barre dorsale à expansion en pointe, pénis 560 f.1m de longueur.
S. spirocirra
3 - CLE DE DETERMINATION DES ESPECES DU GENRE QUADRIACANTHUS
Les Monogènes para.';;ites du genre Quadriacanthus PAPERN A,
1961
ont
été
respectivement signalés en Israël, au Ghana, en Egypte par PAPERNA (1961, 1965, 1979) :
Quadriacanlhus clariadis, Q. voltaensis et Q. al10hychmvskiella chez Clarias lazera [ Syn.
Clarias gariepinus (BURCHELL, 1822) ] ; en Egypte par EL-NAGGAR & SERAG (1986) :
Quadriacanlhus aegypticus chez Clarias lazera ; au Cameroun par BiRGI (1988 b) :
Valentin N'DOUBA

\\62
Etude systématique
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
Quadriacanthus nyongensis , Q. teugelsi, Q. dage;i et Q. levequei chez Clarias pachynema et
Clariasjaensis; en Egypte par KRITSKY & KliLû (1988) : Quadriacanfhus papernai, Q.
ashuri et Q numidus chez Clarias lazera : Cil Côte cl'rvoirc par N'DOlJBA & LAMBERT,
1998 h ; i\\flDOUBA et al. (1998) : Quadriacui'!fhus Longil1lisi. Q. thysi, Q. ayameensis, Q
agnehiensis, Q simplex, Q. gourenei, Q. mucrocïrrus, Q eboreus, Q. ivoiriensis chez
Heterohranchus isopterus BLEECKER, 1863, I-Ielerobranchus longiji/is VAL ENCIENN ES,
1840 el Clarios ehriensis PELLEGRfN, 1920.
Nous proposons la clé de détermination suivantes pour l'identification des 20 espèces
du genre Quadriacanthus actuellement décrites.
]a - Gripi ventraux et gripi dorsaux de formes différentes
,
2
1b - Gripi ventraux et gripi dorsaux de formes identiques ou presque
16
2a -- C\\II1CUS dorsal très grand
Q. allobychowskiella
2b -- Cuneus dorsal petit.
'" .,
3
3a - Barre dorsa le 'a
.
expansIon
'd'
me lane
, .
tres d'eve l
'
oppee....
Q"
. tl1YSI
3b - Barre dorsale à expansion médiane peu développée
.4
4a - Barre dorsale à expansion médiane caractéristique
5
4b - Barre dorsale à expansion médiane simple
6
5a -Barre dorsale à expansion (longueur: 9 - 12 ~m) en fimne de y,
Q. teugelsi
Sb -Barre dorsale à expansion temlinée en V et base en V renversé
Q. lel'equei
6a - Gripi ventraux à pointe doublement incurvée
7
6b - Gripi ventraux à pointe normale
10
7a - Pièce accessoire avec un prolongemenl secondaire dans la partie médiane
8
7b - Pièce accessoire sans un prolongement secondaire
Q. numidus
Valentin N'DOUBA

163
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
Etude systématique
. .
.
b'
d'
1
.
Q gourenei
8a - Pièce accessoire tennmee par une pomte len eve oppee...........
.
8b - Pièce accessoire sans pointe terminale
··
9
9a - Barre ventrale (33 - 45) ~m, harre dorsale (56 - 75) pm de longueur
Q. a<.;huri
9b - Barre ventrale (24 - 33) pm, barre dorsale (40 - 49) ~lm de longueur
Q. papernai
10a - Pénis et pièce accessoire plus ou moins rectiligne et très larges
Q. rnacropenis
lOb - Pénis et pièce accessoire complexes
11
11a - Pièce accesso ire à deux (2) renflements
12
11 b - Pièce accessoire sans renflement..
13
12a - pénis (28 - 31) et pièce accessoire courts (28 - 34)
0. agnebiensis
12b - pénis (40 - 52) el pièce accessoire longs (33 - 49)
Q. aegyplicus
13a - Pièce accessoire massive en position distale
Q. dogeti
13b -Pièce accessoire non massive
14
14a - pièce accessoire à pointe terminale bien nette
Q. longijllisi
14b - pièce accessoire à pointe terminale moins nette
15
15a - pointe du gripi dorsal plus long
0. bap;rae
15b - pointe du gripi dorsal court
Q. clariodis
]6a - UncinuJj 1 à VTr à l'état larvaire
Q. ayameensis
16b - Uncinuli IV plus ou moins diffërenciés, \\cs autres à l'état larvaire
17
17a - Pénis et pièce accessoire complexes
18
17b - Pénis et pièce accessoire rectilignes et très simp \\cs
0. simplex
- - ~ - - ~ - - - - - -
-------~- - - - - - - - - - - - - - -
Valentin N'DüURA

164
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
Etude systématique
._--_._._--~
18a - Pénis évasé à la ba'ie, à extrémité distale coudée et terminée en pointe
19
18b - Pénis régulièrement incurvé, effilé
0. ivoiriensis
19a - Pièce accessoire en t(mne de L.
0. voltaensis
19b - Pièce accessoire relativement simple
Q. eboreus
4 - CLE DE DETERMINATION DES ESPECES DU GENRE PROTOANCYLODISCOIDES
Le genre Protoancylodiscoides PAPERN A, 1969 comporte actuellement sept espèces:
Protoancylodiscoides chrysichthes PAPERNA, 1969 décrite chez Chrysichthys nigrodigilatus
BLEEKER, 1858 au Ghana, P. mansourensis EL-NAGGAR, 1987 décrite chez C. aura/us
(GEOFFROY SAINT-JIll_AIRE,
1808) en Egypte, P. malapteruri BILONG-BILONO,
BIROI & LE BRUN, 1997 décrite chez malapterurus electricus COMELIN, 1789) au
Cameroun, P. katif N'DOUBA & LAMBERT (sous presse) décrite chez malapterurus
electricus en Côte d'Ivoire, P. AE n. sp., P.CD n. sp.,
P. p* n. sp. ont été observées chez
Chrysichthys nigrodigitatus et C. maurus
en Côte d'Ivoire. La description de ces trois
dernières espèces du genre Protoancylodiscoides sont en cours et feront l'objet d'une
publication dans une revue internationale à comité de lecture.
Nous donnons ci-dessous la clé de détermination des espèces actuellement connues
dans le genre Protoancylodiscoides.
]a - Présence dans le hapteur d'un onc hiu m
'"
2
1b - Présence dans le hapteur de deux onchia
6
2a - Gripi dorsaux de très grande taille, supérieure ou égale à 100 ~Lm
P. Chrysichthes
2b - Gripi dorsaux de taille inférieure à 100 !lm
3
3a - Barre ventrale de longueur supérieure ou égale à 38 ~ll11
.4
3b - Barre ventrale de longueur inférieure ou égale à 38 ~ll11
5
- - - - _.._ . _ - - - - - - - -
Valentin N'OOUBA

165
Etude systématique
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
4a - Pénis filiforme, très long, longueur moyenne 667 !lm
P. P*
4b - Pénis filiforme de longueur moyenne 325 !lm
P. rnansourensis
5a - Pénis filiforme, longueur moyenne égale à 163 !lm
P. AE
5b - Pénis filiforme, longueur moyenne égale à 245 !lm
P. CO
6a - Pièce accessoire du pénis unique, avec deux différenciation en crochet..
P. katii
6b - Pièce accessoire du pénis avec quatre ensembles bien individualisés
P. malapteruri
DISCUSSION ET CONCLUSION
L'étude relative d'une part à la distribution des Monogènes parasites en fonction des
hôtes et d'autre part à l'établissement des différentes clés d'identification des espèces
appartenant aux genres Schilbetrema, Quadriacanthus et Protoancylodiscoides permet de
préciser les systèmes parasites-hotes (SPH) et les critères distinctifs des différentes espèces en
fonction des genres. L'appréciation des systèmes parasites-hôtes nous amène a nous rendre
compte que la richesse parasitaire (nombre d'espèces de parasites présentes sur une espèce
hôte) et la spécificité parasitaire (nombre d'espèces d'hôtes sur lesquelles on retrouve une
espèce parasite donnée) que nous examinerons dans les pages suivantes, présentent une
variabilité. Cette variabilité de ces deux indices sc retrouve aussi bien au niveau des hôtes que
des parasites. Enfin, bien que Synodontis schafl et S. bastiani (Mochokidae) que nous avons
examinées soient indemnes de Monogènes parasites, d'autre espèces du même genre
(Synodonlis sorex; S. membranaceus; S. melanoplerus; S. zambezensis) hébergent des
Monogènes parasites du genre Synodontella DOSSOU & EUZET, 1993
(DOSSOlJ &
EUZET, 1993; DOlŒLLOU & CHISHAWA, 1995).
En systématique, les critères d'identification d'un genre ou d'une espèce sont
généralement basés sur des caractères morphologiques même s'il existe actuellement des
approches génétique, ostéo!ogique etc .... Ces clés d'identification qui tiennent compte de la
structure du hapteur, de la pièce accessoire et surtout du pénis et du vagin ont leur importance
non seulement par le fait qu'elles participent hautement à la synthèse d'un nombre très élevé
Valentin N'DOUBA

166
Etude systématique
Systèmes parasites-hôtes et Clé d'identification
d'inforrnations morpho-anatomique, mais aussi par le fait qu'elles permettent d'identifier les
espèces à partir de critères de différenciation spécifique.
Par conséquent,
ces clés
d'identification peuvent être le point de départ de la classification si elles sont prises eomme
des hypothèses, que des travaux ultérieurs, intégrant d'autres critères, permettront de tester.
------------_._---
Valentin N'DOUBA

167
Biodiversité parasitaire
'--------------l~RoisIEMlE PARTIE
------l
lBIODIVERSITEETSPECIFICITEDESASSOCIAnONS 1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Valentin N'DOrJBA

\\68
Biodiversité parasitai~e
1---------
CHAPITRE 1
L
~~IODIVERS~TE PARASITAIRE
Valentin N'DOUBA

169
INTRODUCT10N
Le concept de biodiversité introduit par WlLSON et PETER en 1988, a pns
une certaine ampleur depuis la conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le
Développement à Rio de Janeiro en 1992. Ainsi, plusieurs définitions tentent de préciser
ce terme
Lé! biodiversité ou diversité biologique décrit d'une façon générale, la diversité
des espèces naturelles et des écosystèmes de notre planète La diversité biologique
recouvre à la fois toutes les espèces vivantes - animaux, végétaux et micro-organismes -
ainsi que les gènes que renferme chaque individu; et les écosystèmes c'est-à-dire
l'ensemble des interactions qui s'établissent entre ces différentes espèces
La diversité biologique représente la variabilité des organismes vivants de toute
origine y compris, entre autre, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes
aquatiques et des complexes écologiques dont ils font partie, cela comprend la diversité
au sein des espèces et entre elles ainsi que celle des écosystèmes UARUlAUl..T (1994).
Pour BLONDEL (1995) la diversité biologique est la quantité et la structure de
l'information contenue dans des systèmes vivants hiérarchiquement emboîtés. Selon cet
auteur, la biodiversité doit être considérée sous l'angle descriptif, phylogénétique et
fonctionnel.
La biodiversité est le reflet de l'adaptabilité des êtres vivants et, peut être, des
systèmes écologiques et de la biosphère toute entière face aux changements qui peuvent
affecter leur environnement ANONYME (1976).
Dans cette partie de notre travail, la notion de biodiversité des Monogènes
branchiaux des Siluriformes africains, sera considérée sous l'angle de la diversité
générique, spécifique et également sous l'angle du nombre d'espèces de Monogènes par
hôte (richesse spécifique) Les approches que nous utiliserons consisterons à étudier
cette diversité biologique en considérant au niveau générique et spécifique les différents
types morphologiques aussi bien des pièces sc1érifiées du hapteur que
le génitalia.
Cette paJ1ie traitant donc de la biodiversité, prendra en compte aussi bien les résultats
que nous avons obtenus mais également, elle s'appuiera sur certaines données
Valentin N'DOUBA

l70
Biodiversité parasitaire
bibliographiques. Ceci dans le but d'aborder tous les différents genres de Monogènes
parasites des Siluriformes africains.
1 - BIODTVERSITE PARASITAIRE AU NlVEAU GENERIQUE
1.1. TYPES MORPHOLOGIQUES
L'étude du type morphologique, dans le cadre de l'approche de la diversité
biologique observée au niveau des genres se limitera à la structure des pièces sc1érifiées
du hapteur. Le génitalia fera l'objet d'une étude plus détaillée dans l'approche
spécifique. DOSSOU (1985), dans son étude relative aux Monogènes parasites des
poissons d'eau douce, utilise le critère structure du hapteur basé sur la disposition des
barres transversales pour en distinguer trois sous-familles chez les Ancyrocephalidae.
Bien que ce critère ne permet pas dans tous les cas de discriminer les espèces, il permet
ici de faire quelques observations.
La disposition et la morphologie de ces barres transversales nous amène à
distinguer d'une façon globale quatre types morphologiques chez les genres de
Monogènes parasites des Siluriformes africains. Il s'agit: --- du type morphologique (1)
(Figure 51) caractérisé par une barre transversale ventrale constituée de deux parties
contigües au plan médio-sagittal et une barre transversale dorsale en une seule pièce.
Dans ce type on retrouve les genres: ProlOancylo(j;scoides et Quadriacanthus - du type
morphologique (2) (Figure 52)
caractérisé principalement par une barre transversale
ventrale en une seule pièce mais pourvue d'expansion(s). La barre transversale dorsale
est
également
composée
d'une
seule
pièce
Ce
groupe
renferme
les
genres
Schilbetrema, Bagrobdella et Synodontella -- du type morphologique (3) (Figure 53)
très caractéristique, avec une barre transversale dorsale munie d'une expansion dorsale
présentant une structure assez particulière.
Ce groupe se compose des genres
Schilbetrematoides et Paraquadriacanthus ERGENS, 1988. [On pourrait également
inclure dans ce groupe le genre Macrogyrodactylus observé chez les Clariidae] - du
type morphologique (4) (Figure 54) caractérisé par une barre transversale dorsale avec
expansion trapézoidale et une barre transversale ventrale en forme de Y. Ce groupe
comprend le genre Claridectes BIRGI, 1985.
Valentin N'DOUBA

171
Biodiversité parasitaire
FIGURE 51 : Type morphologique 1 : basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites des Siluriformes africains (A) Genre
Protoancylodiscoldes
(Chlysichthys)
(H)
Genre
Protoancylodiscoides
(Malapterurus) (C) Genres Quadriacanthus (Heterobranchus et Clarias).
A
FIGURE 52 : Type morphologique 2 : basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites des Siluriformes africains (A) Genre
Schilbetrema (Schilbe)
(B) Genre Bagrobdella (Auchenoglani.~) (C) Genres
Qsynodontella (Synodontis).
Valentin N'DOUBA

Biodiversité parasitaire
A
B
FIGURE 53 : Type morphologique 3 : basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites des Siluriformes africains (A)
Genre Schilbetrematoides (Schilbe) (B) Genre Paraquadriacanthus (C/arias)
FIGURE 54 : Type morphologique 1 : basé sur la disposition et la morphologie des barres
transversales chez les Monogènes parasites des Siluriformes africains' Genre
Claridectes (C/arias).
Valentin N'DOUBA

173
Biodiversité parasitaire
L'étude comparée, intra et inter groupe de ces quatre ensembles, permet de noter
des similitudes qui n'excluent cependant pas cette diversité morphologique. Ainsi, on
peut se rendre compte de l'existence d'une carène sur la face du manche des gripi
ventraux
des
genres
Synodofllella
et
Proloancylodiscoides.
Cette
structure
morphologique est caractéristique des gripi ventraux de ces deux genres. Cependant, ces
genres différent par exemple par les barres transversales ventrales, qui chez le genre
Protoancylodiscoides semblent être reliées sur le plan médian. Les genre Schilbetrema
et Bagrobdella qui appartiennent au groupe 2 (comme le genre Synodontella) ne
possèdent pas de carène sur les gripi ventraux. Aussi, le genre Schilbetrema est-il le seul
dans ce groupe à avoir au niveau des gripi ventraux un bouton à la limite garde-lame
d'où part un filament, alors que le genre Bagrobdella semble se distinguer des genres
Schilhelrema et 5:vnodonlella par son expansion médian qui n'est pas soudé à la barre
transversale
ventrale.
Dans
le
goupe
1,
les
genres
Protoancylodiscoides
et
Quadriacanthus se distinguent respectivement par les gripi dorsaux et ventraux. Les
premiers se caractérisent par l'existence d'un ou de deux onchia aJors que les seconds
sont remarquables par des Cuneus dorsaux et ventraux au niveau des gripi. Cette
particularité rapproche le genre Quadriacanthus du genre Claridectes (groupe 4) mais
s'en sépare par les barres transversales dorsale et ventrale. L'existence de l' onchiu m
chez le genre Proloancylodiscoides amène à distinguer les Proloancylodiscoides à un
onchium, parasites des Siluriformes du genre Chrysichlhys et ceux à deux onchia
parasites des Siluriformes du genre MalaplerufUs
Cette diversité morphologique, basée sur le critère «stmcture des pièces
haptoriales » pourrait avoir une explication au plan écologique. En effet, le hapteur est
l'organe de fixation du Monogène sur son hôte. A ce titre, son organisation sera
éventuellement fonction et dépendra davantage de l'environnement ou de l'habitat
(branchies) qu'il est amené à coloniser Des études mettant en relation la structure
branchiale (constitution) et celle du hapteur des parasites devraient permettre de cerner
ce problème. Cependant, contrairement à CUSSEY (1976), nous pensons que la
struc.,'ture des pièces haptoriales
permet de distinguer chez les Siluriformes africains
certains groupes voire certains genres. Car la comparaison des barres transversales
Valentin N'DOUBA

174
Biodiversité parasitaire
---,_._-~~--------~--._--------_._---~._-----~.------------_._---~----_._----.-----------
ventrales et des gripi ventraux permet déjà à ce niveau de discriminer les Monogènes
parasites des Siluriformes des genres Proroancy/odl.<;coides, SYJlodollle//a, Bagrbde//a et
Schi/be/rema
La structure du hapteur permet également de distinguer le genre
Schi /hetrematoides
1.2. BlODIVERSlTE DES GENRES ET UNITE SYSTEMATIQUE
En Côte d'Ivoire, les travaux que nous avons menés sur les rivières Bia et Agnébi
nous ont permis de signaler, chez les Siluriformes examinés, cinq genres de Monogènes
qui sont: Protoancylodiseoides, Quadriaeanthus, Maerogyrodaetylus, Sehilbetrema et
Schilbetrematoides.
Cependant, en plus de ces genres que nous avons rencontré au cours de cette
étude, il existe chez d'autres Siluriformes africains, absents des rivières prospectées
(Bia et Agnébi), d'autres genres de Monogènes. En effet, les travaux effectués par:
PAPERNA (1971), PRUDHOE et RUSSEY (1977), PAPERNA (1979), BIRGI
(1985), EL-NAGGAR (1987), KRYTSKY et KLTLO (1988),ERGENS (1988),
OBEIKEZIE et al (1988), EUZET et al (1989), EUZET et LE BRUN (1990),
NDIFON et JIMETA (1990), DOSSOU et EUZET (1993), DOUËLLOU et
CHISHAWA (1995), permettent de nous rendre compte que les Siluriformes africains
sont également parasités par d'autres genres Monogènes qui sont:
- le genre Bagrohdella (Auchenoglanis)
- le genre Quadriaeanthus (Bagrus) que nous avons observé chez les
genres Heterohranchus et Clarias.
- le Genre Paraqlladriacanthu.<; (Cfarias) [ syn . Quadriaeanthoides ]
Ce genre n'a pas été retrouvé.
- Le genre Clarideetes (Clarias) que nous n'avons pas observé chez les
C/arias examinés
le genre Gyrodac~Y/lIs(Clarias)
Valentin N'[)OUBA

175
8iodiversité parasitaire
- le genre S~vnodontella (5,:vnodontis) Ce genre, n'a été retrouvé chez
ê.lIcune des espèces de poissons du genre 5:vnodontis que nous avons examinées.
Ces résultats et ces données bibliographiques laissent apparaître que les
Siluriformes africains seraient parasités par dix genres de Monogènes. Ceux-ci sont
inféodés aux familles des Siluriformes conformément au TABLEAU XIV
Ces résultats suggèrent quelques commentaires. En effet, cette biodiversité
observée au niveau générique permet d'observer que les Mochokidae, Schilbeidae et
Malapteruridae se caractérisent par des genres de Monogènes parasites qui leur sont
spécifiques. En effet, ces familles de poissons représentées par les genres ,s)!/7odontis,
S'chilbe et A1alapterurus sont parasités respectivement par des Monogènes
du genre
Synodontella ; Schilhetrema - Schilhetrematoides et Protoal/cylodiscoides. Ces genres
de
Monogènes
restent
exclusifs
à ces
familles
hôtes.
L'existence
du
genre
Schi/hetremaloides chez le genre Schi/he, pourrait marquer l'originalité des Schilbeidae.
Chez les Malaptemridae, le genre Proloancylodiscoides contrairement à celui rencontré
chez les Claroteidae (Chrysichthys) se caractérise par deux onchia au niveau du hapteur.
D'ailleurs, la coexistence du genre Protoancylodiscoides chez les Malaptentridae et
chez les Claroteidae reste à expliquer.
La famille des Clariidae, bien qu'elle soit hôte de cinq genres de Monogènes
parasites (Quadriacanthus et Macro&ryrodactylus observés chez Heterobranchus et
Clarias; Claridectes, Paraquadriacanthus et Gyrodactylus observés chez Clarias) le
genre
Qlladriacanthus reste commun à cette famille de poissons.
Les
genres
Gyrodactyllis et Macrogyrodactylus,
observés
chez cette famille
se
rencontrent
indifféremment chez de nombreux hôtes appartenant à différentes familles. Ils sont donc
très largement distribués au sein de nombreuses autres familles de poissons. De ce fait,
les Clariidae seraient probablement des hôtes de transferts de ces Monogènes. Des
études plus détaillées devraient permettre de préciser les hôtes définitifs pour ce qui est
des Macrogyrodaclylus Le genre Claridectes (B[RGI, ] 987)
Valentin N'DOUBA

TABLEAU XIV. Liste des genres de l'vlonogènes parasites des familles de poissons Siluriformes ( + présence; - absence).
~
1
FAMILLES HOTES
i
Mochokidae Malapteruridae Schilbeidae
Clariidae
Claroteidae
Bagridae
Synodontella
+
-
-
-
-
-
Protoancylodiscoides
-
+
-
-
+
-
Schilbetrema
-
-
+
-
-
-
GENRES
Schilbetrematoides
-
-
+
-
-
-
DE
Quadriacanthus
-
-
-
+
-
+
MONOGENES
Claridectes
-
-
-
+
-
-
PARASITES
Paraquadriacanthus
-
-
-
+
-
-
MacrogyrodactyJus
-
-
-
+
-
-
Gyrodactylus
-
-
-
+
-
-
Bagrobdella
-
-
-
-
+
-
.....
-..l
C\\

177
semble être spécifique à C/arias jaensis BOULENGER, 1909 et à C/arias pachynema
BOULENGER,
1903
bien
qu'ils
soient
tous
cieux
parasités
par
le
genre
(Juadr ;acClI1Ihus.
Concernant les Claroteiclae. nous remarquons que les genres Bat,rrohdella
et ProloClII(v/odiscoides sont inféodés à cette tàmille Le premier est propre au genre
AlicheJlog/anis et le second également typique au genre Chrysichthys. Cette famille de
Siluriformes (Claroteidae) présente donc une diversité parasitaire manifeste, qui
demeure toutefois spécifique à chaque genre de cette famille (Ragmbdel/a spécifique à
A uchel7og1anis, Protoancylodiscoides spécifique à Chrysichthys). Cette biodiversité
parasitaire observée au sein de cette famille de poissons poserait par conséquent le
problème de la parenté systématique au sein des Claroteidae. Bien que l'approche ne
concerne que seulement deux genres de cette famille, ce parasitisme nous interpelle.
En effet, le parasitisme des Claroteidae nous permet de nous rendre compte que
contrairement
aux
autres
Siluriformes
(Schilbeidae,
Mochokidae,
Clariidae,
Malapteruridae) chez lesquels le parasitisme est spécifique pour l'ensemble de la
tàmi!le, celui observé chez seulement deux genres appartenant aux Claroteidae
présenterait une spécificité caractéristique à chaque genre considéré dans cette famille.
Par rapport à ce type de parasitisme, nous sommes amenés à nous poser les questions
suivantes:
-Pourquoi un tel parasitisme, au niveau générique, chez les Claroteidae?
-Cette biodiversité parasitaire traduirait-elle une hétérogénéité au sein de la
famille des Claroteidae?
- Les Claroteidae constituent-ils une unité systématique vraie?
-Existe t-il une parenté systématique entre les genres Auchenoglanis et
Chrysichthys ?
Car nous remarquons qu'au niveau systématique le parasitisme observé chez les
familles des Siluriformes suivants: Schilbeidae, Mochokidae, et Clariidae atteste de la
parenté qui lie les différentes espèces de chaque famille considérée. Les différentes
espèces des familles ci-dessus citées sont respectivement parasitées par les genres
- - - - -
Valentin N'DOUBA

178
8iodiversité parasitaire
~~--------------~-'-----'---
Schilbetrema et Schilbetrematoides, Synodontella et QlIadriacanthlis (PAPERNA et
THURSTON, .1968, PAPERNA~ 1969, EL-NAGGAR~ 1985~ KRYTSKY et KULO,
1992a et 1992b, N'DOUBA et al, 1997, DOSSOU et EUZET,1993, DOUËLLOU et
CHISRAWA ,1995, EL..NAGGAR et SERAG, 1986~ KRYTSKY et KULO, 1988,
MOLNAR et MOSSALAM, 1985, N'DOUBA et LAMBERT, 1998)
Aussi, dans la systématique des Teleostei par exemple, Hepsetlls odoe est très
proche des Characidae puisque les Hepsetidae, famille mono spécifique, n'en ont été
séparés par GREENWOOD et al., qu'en 1966. Toutefois, la parenté entre Characidae
et Hepsetidae est confirmée par la présence chez ces deux familles de Monogènes
branchiaux
du
genre
Annulotrema
(I?APERNA,
1969,
1979,
PAPERNA
et
THIJRSTON, 1969, OOSSOU, 1985~ BTRGI, 1987~ N'DOUBA et al 1997).
Chez les Cichlidae également, en ce qui concerne les Monogènes branchiaux,
l'essentiel des travaux réalisés en AtTique (PAPERNA, 1960~ 1964, 1965; PRIeE et
KIRK, 1967; PAPERNA, 1968, 1969, 1979; ERGENS, 1981; DOSSOU, 1982;
BIRGI et EUZET, 1983; DOSSOU et lURGI,
1984; DOUËLLOU,
1993;
PARISELLE et EUZET, 1994, 1995~ 1995; 1995; 1996; PARISELLE 1996;
N'DOUDA et PARTSELLE, 1997;) permet de se rendre compte que les genres de
Monogènes
branchiaux
qui
caractérisent
cette
famille
sont
les
Cichlidogyrus,
Scutogyrus et OnchobdelJa. Le genre Cichlidogyrus est inféodé pratiquement à tous les
genres et espèces de la famille des Cichlidae. Ce genre (Cichlidogyrus) de Monogène se
trouve aussi bien chez les poissons des genres : Hemichromis, Pelmatochromis,
Chromidotilapia que chez les genres : Oreochromis et Sarotherodon bien que le
premier groupe (Hemichromis, Pelmatochromis, Chromidotilapia) et le deuxième
groupe (Oreochromis et Sarotherodon) aient respectivement Onchobdella et Scutogyms
comme genre de Monogène spécifique. Ceci démontre bien que le genre Cichlidogyn/s
est typique à la famille des Cichlidae. Ainsi donc, au niveau systématique, la parenté
entre les différents genres de la famille des Cichlidae est confirmé par la présence, chez
ces genres de poissons, de Monogènes branchiaux du genre Cichlidogyms.
Valentin N'nOUBA

179
Biodiversité pa.....sitaire
Les travaux de MO (1991) ont amené une scission au sein de la grande famille
des Bagridae
Ces travaux, permettent actuellement de distinguer d'une part la famille
des Bagridae avec pour seul représentant en Afrtique le genre Bagrus et d'autre part la
famille des Claroteidae représentée par 13 genres en Afi-ique: Parauchenoglanis,
Auchenoglanis,
AnŒspidoglanis,
Platyglanis,
Notoglanidium,
.Liauchenoglanis,
Lophiohagrus, Bathyhagrlls, Phyllonemlts, Gephyroglanis, Chrysichthys, Amarginops et
Claroles. De ces genres, cing sont signalés en Afrique de l'Ouest: Claroles Kner, 1855,
Chrysichthys
Bleeker,
1858,
Auchenoglanis
Günther,
1865,
Parachenoglanis
Boulenger, 1911 et Notoglanidium Günther,
1902. Les travaux portant sur les
Monogènes branchiaux
des genres Chfysichthys et Auchenoglanis démontrent la
spécificité des genres de Monogènes parasites de ces Siiuriformes. Une études
exhaustive de la parasitologie branchiales des genres de cette fàmille rencontrés en
Afrique de l'Ouest mériterait une attention particulière.
2 - BlOD[VERSITE PARASITAlRE AU NIVEAU SPECIFIQUE.
La diversité au sein des espèces intègre comme Je précise BARBAULT (1994)
la diversité biologique qui représente la variabilité des organismes vivants de toute
origine. Cette paltie relative à la biodiversité parasitaire au nivea..u spécifique, portera
comme nous disions plus haut sur l'analyse du type morphologique en insistant sur le
génitalia tout en considération la structure des pièces sclérifiées du hapteur. Nous ne
considérerons à titre d'exemples que les espèces de Monogènes parasites des
SiJuriformes que nous avons nous même décrites au cours de ce travail.
21 ESPECES DU GENRE QUADRJACANTHU.')'
L'examen du type morphologique (Figure 55) du hapteur ne nous permet pas de
différencier d'une part Q. simplex, Q. ayameel7sis, Q. ehoreus, Q. E et Q. ivoiriensis et
d'autre part Q. agnebiensi, Q. macrocirrus, Q. long;tjilisi, Q. C . Cependant, l'étude
comparée et détaillée de la morphologie du génitalia permet de remarquer que dans
l'ensemble, le cirre s'effile progressivement depuis la base jusque dans sa pal1ie
.~----_._---~---------_._._---~-_._-----------
.._--~-----------------_._--
Valentin N'OOUBA

180
Biodiversité parasitaire
clistale avec des différences
notables dans
la pièce accessoire.
Cette
diversité
morphologique du génitalia (Figure 55) permet, au sein de ce genre, de discriminer
Quadriacanthussimplex (appareil copulateur mâle très simple), Q. ayameensis (appareil
copulateur mâle : pénis à base élargie et effilé dans la partie distale et pièce accessoire
complexe), Q. ebOl'eus (appareil copulateur constitué d'un pénis évasé à la base, effilé et
coudé dans sa partie distale), Q. ivoiriensis (appareil copulateur constitué d'un pénis qui
s'effile
progressivement).
Cette
diversité
du
génitalia
permet
de
distinguer
Quadriacanthus agnebiensis, Q. macrocirms, Q. longifilisi, Quadriacanthus. C et Q.
thysi
2.2. ESPECES DU GENRE PRO TOANCYLODISCOIDES
L'examen du type morphologique basé sur les pièces sc!érifiées du hapteur ne
permet également pas chez les Protoancylodiscoides de séparer P. AE, P. CD, P. P*
(Figure 56). Cet examen du type morphologique s'appuyant sur le génitalia, amène à
discriminer P. AE (pénis filiforme 163 (142-214), pièce accessoire avec un sclérite
caractéristique) P.
CD (pénis long 245 (178-300) et filiforme, pièce accessOlre
polymorphe), P. P* (pénis très long 667 (571-728) en forme de flagelle). Ce critère
.
.
permet de noter que Tappareil génital diffëre au niveau du système copulateur. Le cirre
est de longueur variable selon les espèces et la longueur du vagin est directement
corrélée à celle du cirre. Les espèces Proloancy/odiscoides chrysichlhes et P.
mansourensis ont des cirres mesurant respectivement 400 et 325 microns.
23 ESPECES DU GENRE SCHILBF'J]?EJv/A
Contrairement aux genres précédents, le type morphologique du hapteur, comme
nous le mentionnons plus haut, permet déjà de se rendre compte de la djver~jté
spécifique (Figure 57)
Ainsi, l'examen des gripi dorsaux et ventraux, des barres
transversales dorsale et ventrale permettent de distinguer Schi/betrema dissimi/is de S.
hic/avlIla Cehe observation est
confirmer par l'examen morphologique du génitalia.
En effet, tout en étant presque morphologiquement identique, la longure du cirre varie
en fonction des espèces. Cette variation s'observe également au niveau de la taille de la
pièce accessoire cela, en relation avec les espèces
-----------------_._--------_._--~----.~---------------_._----------'---
Valentin N'DOUBA

181
Biodi\\'ersité parasitaire
GRlPI DORSAUX
GRIPI VENTRAUX
GENITALIA
e~' ~~ ~ Quadriacanthusgourenei
éPM, ~~
Quadriacanthus simplex
.
:.JJ
~~j) C~ ( Quadriacanrhusayameensis
Quadriacanthus eboreus
Quadriacanthus ivoiriensis
Quadriacanthus spE
FIGURE 55 : Biodiversité spécifique du genre QlIadriacamhu.5
Valentin N'DOUBA

182
Biodiversité parasitaire
GRIPI DORSAUX
GRlPl VENTRAUX
GENITALLA
Quodriacanthus agnebiensis
Quadriacanthus macrocirru5
Quadriacanthus longifilisi
Quadriacanthus spC
Quadriacanthus thysi
FIGURE 55 suite: Biodiversité spécifique du genre Quadriacaflthlls
t;la
,
------------~---------Ji_
Valentin N'DOUBA

183
._-_.-..._ - -
GRIPI DORSAUX
GRIPI VENTRAUX
GENITALlA
",
(;: '~
~. (.
v
Pénis
Vagin
Jr~~j C0-, d:.
Il
-:.......~':/- --
I I
\\ A
,-;
'f)
.J
~.:>
{J
,..-/.
~()
}Pô}
û\\\\
fl
~r1 ~ II
\\rCA\\ 1
B
·r
)1
1
1
~
.
~
VJ
~~ ~/'~/
)/'
J§$
l,'
~ ~
\\\\i~\\ 1
Y
~ ~\\
c
\\J
'
\\ 1
\\ j
\\~
(/
1
ï,
J)
J
V
' 0 /
)
I~
\\J/
~
-,\\,~I
/
"'"
,
rD
FIGllRE 56 : Biodiversité spécifique du genre Protoa/lGylodiscoides (A)
Pl'Otoancy/odiscoides AE, (B) Pr%GncyJodiscoides CD (C)
Pr%GncJi!odiscoides p'
- - - - - -_..._-----_._---------_._._--_._----_._-_._....._..~- ..._ - - -
Valentin N'nOUBA

184
Biodiversité parasitaire
GRIPI DORSAUX
GRIPJ VENTRAUX
GENITALJA
-
SdissÎmilis
S. biclavula
FIGURE 56 : Biodiversité spécifique du genre SchilbelTemo
Valentin N'DOUBA

185
Biodiversité parasitaire
GRIPI DORSAUX
GRIPI VENTRAUX
GENITAllA
~f
FIGURE 58 : Biodiversité spécifique du genre Annulotrema parasite de Hepsellls odoe.
(A) Annulotrema hepseti, (B) A. Biaensis, (C) A. macropenis
Valentin N'DOUBA

186
Biodiversité parasitaire
2.4. ESPECES DU GENRE ANNULOTRFJ,1A : cas des Monogènes parasites de
Hepse/us odoe.
L'examen du type morphologique (Figur'e 58) du hapteur nous pennet de
différencier d'une pal1
Annu!ofrema hep.'i'efi et A. hiaensis de A. macropenis, d'autre
pan l'examen des gripi ventraux et de la barre transversale dorsale permet de séparer A.
hepseti et A. hiaensis. Il en est de même de l'étude comparée et détaillée de la
morphologie du génitalia qui permet également d'observer une diversité morphologique
du génitalia (Figure 58) au sein des Annu!ofrema parasites de Hepse/us odoe et de
discriminer A. hepseti, A. biaensis, A. macropenis. D'une façon générale, le pénis de ces
espèces reste étroitement spiralé.
DISCUSSION ET CONCLUSION
La diversité biologique, en terme de richesse spécifique peut s'expliquer dans le
temps par le processus de la spéciation. A l'inverse, elle peut également être marquée
par le phénomène d'extinction. Chez les Monogènes parasites, comme le soulignent
EUZET & COMBES (1980) et COMBES (1995), les mécanismes régissant la
spéciation sont : la spéciation allopatrique, la spéciation alloxénique et la spéciation
synxénique. Selon ces auteurs, pour la spéciation allopatrique, deux populations d'une
même
espèce
isolée
géographiquement
pendant
une
longue
période
divergent
génétiquement; la spéciation alloxénique . «émergence d'espèces parasites en situation
de sympatrie du fait de l'existence d'un spectre d'hôtes comprenant deux ou plusieurs
espèces: fragmentation en xénopopulations (ensemble d'individus d'une même espèce
parasite vivant dans une population hôte) - la spéciation synxénique : se produit dans
une population d'hôte appaltenant à une espèce unique.
De ces trois mécanismes possibles, nous pouvons signaler le cas de la spéciation
synxénique observée dans le cadre de notre étude chez Hepsetus odoe (BLOCH, 1794).
En effet, comme les Characidae, Hepse/lls odoe est parasité par des Monogènes du
genre Annu/otrema.PAPERNA & THURSTON, 1969. Mais alors que la grande
Valentin N'DOUBA

187
Biodiversité parastaire
---"~---"--~--
majorité des espèces de Characidae sont caractérisées par llne richesse parasitaire
importante, Hepse/us odoe avec jusque là, un seul parasite : Annulo/rema hepseti
PAPERNA & THURSTON, 1969 faisait figure d'exception. Cette situation, à notre
sens, pouvait résulter de l'isolement systématique de ce poisson hôte. Mais ce
parasitisme par un seul Annulotrema allait bien sûr à l'encontre des idées selon
lesquelles la richesse parasitaire en Monogènes branchiaux est fonction de la taille
maximum du poisson (GUEGAN, 1990). Or H. odoe peut atteindre 50 cm de longueur
alors que le Characidae BfYCitlllS nurse, beaucoup plus petit (22 cm), présente de très
nombreux parasites branchiaux (11 An!1u/otrema et 4 Charaeido/rema) BIRGI, (1987).
Nous ne pouvons pas également expliquer la faible richesse parasitaire par une
réduction de J'aire de distribution de f-!. odoe, puisque c'est l'une des espèces africaines
les plus largement repandues. On la trouve depuis l'Afrique occidentale jusqu'au
Zambèze «paraissant seulement absente des bassins orientaux et du Nil» (PAUGY,
1990).
Au cours ce travail, la découverte sur les branchies de lfepseflls odoe de deux
nouvelles espèces. Annu/o/rema biaensis N'DOUBA, PARISELLE & EUZET, 1997 et
Annu/olrema
macropenis
N'DOUBA,
PARISELLE
&
EUZET,
1997
permet
actuellement de signaler chez ce poisson, trois espèces de Monogènes parasites très
proches en particulier par la morphologie clu pénis Cette découverte, nous semble être
une bonne preuve de la possibilité d'une spéciation SYNXENIQUE (EUZET &
COMBES, 1980). En effet, ces parasites ne peuvent résulter d'une capture d'une part
parce que H. odoe est le seul représentant des lü~psetidae et d'autre part aucune des
espèces cl 'An/lu/olrema décrite chez les Characidae ne. possède un pénis rappelant la
morphologie caractéristique de celui des trois espèces d'Amm/otrema de H. odoe
Le critère morpho-anatomique (génitalia) traduisant
une
diversité
biologique au sein des genres trouverait son explication dans l'existence des espèces. En
effet, au niveau biologique, la structure du génitalia est en rapport avec les phénomènes
d'isolement reproductif En effet, selon EUZET & COMBES (1980), si l'on admet que
chez ces animaux hermaphrodites des gènes pléiotropes déterminent à la fois la
morphologie du cirre et celle du vagin, toute mutation de ces espèces doit entraîner une
- - - -.._--~~----~-_._--_._-----
_._---------..----_.._---
Valentin N'DOUBA

188
Biodiversité parasitaire
modification simultanée des organes copulateurs mâle et femelle, le mutant ne peut que
s'autoféconder ou se croiser avec un mutant identique. Cette diversité biologique qui
tient compte de la morphologie du génitalia et qui est perçue sous la forme de la
richesse spécifique se traduit par une variation du nombre d'espèces parasites en
fonction des hôtes.
Dans le cadre de cette étude nous notons, pour ce qui est de la
richesse spécifique parasitaire (nombre d'espèces de parasites présentes sur une espèce
hôte donnée), chez Heterobranehus isopterus, 11. longtfilis, Clarias ebriensis et C.
anguillaris respectivement sept, trois, deux et quatre espèces des Monogènes parasites;
chez Chrysiehthys nigrodigitatus et C. maurus respectivement deux et trois espèces de
Monogènes; chez Sehi/be mandibularis et S. intermedius respectivement quatre et trois
espèces de Monogènes; chez Malapterurus eleetrieus une espèce.
Valentin N'DOUBA

189
Spécificité parasitah-c
--------~-
--~
I--~-----
- - - -
L
~I:IAPITRE
l
II : SPE~IyIÇIT~=PARASITAiRE
____1
Valentin N'DOUBA

190
Spécificité parasitaire
----~---------_.
fNTRODUCTION
Contrairement aux animaux libres, les parasites sont caractérisés par le fait qu'ils
soient inféodés à un biotope (hôte) vivant. Par conséquent, les relations pouvant exister
dans le cadre d'une telle cohabitation supposent certaines exigences du fait même du
couple espèce hôte-espèce parasite L' hôte, milieu vivant, représente à la fois la source
de nourriture du parasite et le biotope de ce dernier EUZET & COMBES (1980). Cette
particularité écologique dans l'établissement du système hôte-parasite est à la base du
concept de spécificité
Dans ces systèmes, de nombreuses espèces parasites sont
récoltées sur un ou dans un hôte particulier.
HOLMES (1979) estime que tous les parasites ont d'une façon générale, un
large spectre d'hôtes sur lesquels ils peuvent s'installer. Pour cet auteur, les parasites
peuvent s'établir sur des espèces cibles aJ1ant de celles où le parasite ne se rencontre
jamais, en passant par celles dans lesquelles il peut s'instalIer mais ne devient jamais
mature, et enfin celles dans lesquelles il se développe véritablement. De ce point de vu,
le parasite est susceptible de coloniser indifféremment les hôtes.
EUZET & COMBES (1980) et COMBES (1995) montrent qu'au ntveau du
parasitisme, le parasite occupe un biotope bien défini. Ce biotope étant non seulement le
lieu où le parasite vit mais aussi le lieu où il se nourrit, approche qui suppose donc des
exigences vis-à-vis de ce biotope
Ainsi, concernant la nature ou encore la qualification de la spécificité, EUZET
& COMBES (op. cit) distinguent.
1- une spécificité qualifiée de stricte ou oioxène au nIveau de laquelle une
espèce de parasite ne s'installe que dans une seule espèce hôte
2- une spécificité dite étroite ou sténoxènc dans ce cas, les espèces de parasites
colonisent des hôtes phylogénétiquement apparentés.
3- une spécificité large ou EURYXENE, ici, un parasite peut se rencontrer chez
de nombreux hôtes dont la ressemblance est plus écologique que systématique. Ce type
de spécificité se développe chez des espèces hôtes que seules des convergences
écologiques et/ou comportementales rapprochent
Valentin N'DOUBA

191
S,}écificité parasitaire
EUZET & COMBES (I980) et CO~mES (1995) expliquent a partir du
concept de « filtres» les mécanismes responsables de la mise en place des systèmes
parasites-hôtes. Selon ces auteurs, ces filtres vont exclure successivement les espèces:
1- qui n'appartiennent pas à l'écosystème du parasite (Ii mite cie biocénose) parce
que se trouvant en dehors cie la limite de biocénose.
2- qui n'ont pas de contact avec le parasite pour des raisons comportementales
(filtre éthologique). Ces espèces ne passent pas par le filtre éthologique.
3- qui ne conviennent pas aux exigences du parasite (angle d'exigence). Il s'agit
des espèces qui n'apportent pas au parasite les ressources métaboliques nécessaires: ils
sont hors de l'angle d'exigence du parasite.
4- qui peuvent par des réactions immunitaires éliminer le parasite. C'est à dire
ceux qui sont capables d'empêcher l'installation du parasite.
Les
deux
premiers
mécanismes
favorisent
le
contact
(=
FILIRE
DE
RENCONTRE). Ils permettent d'expliquer, pour un parasite donné, la restriction de son
spectre d'hôtes. Les deux derniers créent les conditions de vie durable (= FILTRE DE
CaMP ATIBILITE). Ils permettent de faire des exclusions parmi les hôtes rencontrés.
D'autres théories tentent d'expliquer la spécificité parasitaire en considérant des
facteurs écologiques, génétiques, compétitions inter- ou intraspécifiques
Dans cette partie, nous nous proposons d'aborder cette spécificité en considérant
les espèces de parasites appartenant aux genres Schilhetrema, Schilbetrematoides,
Quadriacanthus, Protoancylodiscoides et Macro~ryrodactyl1(s.
que nous avons non
seulement rencontrées dans les rivières prospectées mais aussi celles qui ont été décrites
dans la littérature, en Afrique
1 - GENRE SCHILBE7REMA
En Côte d'Ivoire,
l'inventaire systématique des Monogènes parasites des
Siluriformes de la famille des Schilbeidae nous a permis de recenser dans les rivières
Agnéby et Bia des Monogènes du genre Schilhetrema (N'nOUBA et al., 1997). Les
espèces identifiées sont les suivantes: Schilbelrema qlladricornis, S. vacillans et
- - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - _ .__. _ - - - - - - - - - _ . - - _ .
Valentin N'DOUBA

192
Spécificité parasitaire
S. undinula chez Sehilbe intermedills. L'étude des Monogènes branchiaux de Sehilbe
mandibularis a permis d'observer quatre espèces de Sehilbetrema dont S. quadrieornis,
S. vacillans déjà signalés chez Sehilbe intermedius, S. dissimilis et S. biclavlIla.
Outre ces espèces que nous avons signalées en Côte d'Ivoire, d'autres travaux
réalisés en Afrique, nous permettent de considérer l'ensemble des espèces du genre
Schilbetrema décrites. Ainsi, au Ghana PAPERNA & THURSTON (1968), décrivent
sur les branchies de Schilbe intermedills : Schilbetrema quadricornis et S. acomis. En
1969, PAPERNA décrit Schilbetrema bieomis chez Parailia pellucida = (Physailia
pellucida), Schilbetrema hexacomis et S. spirrocirra chez Sehilbe mystus (LINNE,
1758).
En Tanzanie PAPERNA (1973) prélève sur les branchies d'un Sehilbe sp.
Schilbetrema trieera.
En Egypte, EI-NAGGAR (1985) décrit Sehilbetrema aegyptiea chez Sehilbe
intermedius.
Au Togo, KRITSKY & KULO (1992) retrouvent Schilbetrema quadrieomis, S.
acomis et S. aegyptiea chez Schilbe intermedills; S. bieomis chez Parailia pellucida et
S. hexacomis, S. spirocirra et S eutropii chez Schilbe mystus. Ils décrivent en outre
quatre espèces nouvelles: Schilbetrema ealamocleithnim, S. lIndimda, S. vacillans chez
Schilhe intermedius et Schilbetrema torula chez Schilbe mys/us.
Parmi les Monogènes parasites du genre Schilbetrema que nous avons rencontré,
dans les rivières Agnéby et Bia, Sehi/betrema dissimilis, S. biclmlJ.da et S. undinula
apparaissent oïoxènes. Les deux premières espèces se retrouvent uniquement chez
.s'chi/he mandihularis et la dernière chez Schilhe intermedius.
Ces Monogènes
présentent vis à vis de leur hôte une spécificité stricte (oïoxène).
Cependant,
Schilbetrema qlladricomis et S. vacillans présentes simultanément chez S. mandibularis
et S intermedius sont sténoxènes. Le Tableau XV permet de nous rendre compte que
de toutes les espèces du genre Schilbetrema connues en Afrique, Schilbetrema acamis,
S. aegyptica, S lIndinula, S. calamocleithrum, S. dissimilis, S. biclavula, S. spirocirra,
S. hexacomis, S tonda, S eutrop;; et ,S. hicomis sont toutes spécifiques à leurs hôtes.
Valentin N'DOUBA

193
Spécificité parasitaire
- - - - - - - - - - - - - - - - - _ . - - - - - - - - - - - - - - - - - . _ - -
TA BLEA U XV
Aperçu général relatif au système parasites- hôtes et le pays de
récolte: cas des espèces du genre Schilbetrema.
r - - - - .
- - ,
Hôte
Espèce parasite
Auteurs
Pays
Schi/betrema acornis
Papema & Thurston (1968)
Ghana
- -
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
Paperna & Thurston (1968)
Ghana
j - - -
Schilberrema quadricornis
Kritsky & Kul0 (1992)
Togo
..
N'Douba et al., (1997)
~~ôtc d'Ivoire
5,'chi/betrema aeg;yptica
EI-Naggar (1985)
Egypte
5o'chi/be inrermedius
f-------.
- - - - - - - - - - - - j - - - - - - - - --~-- -
- -
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
1 - - - - - - - - - -
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
- - - - - - - - - - - -
5,'chi/betrema undinu/a
N'Dauba er al., (1997)
Côte d'Ivoire
-
- -
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
Schi/betrema vacillans
N'Dauba et a/., (1997)
Côte d'Ivoire
S. calamocleithrum
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
f------
Schi Ibetrema quadricornis
N'Douba et al., (I997)
Côte d'Ivoire
Schi/be mandibularis
Schi /betre ma vaCillans
N'Douba et al., (1997)
Côte d'Ivoire
-
Schi Ibe dissimilis
N'Douba et al., (1997)
Côte d'Ivoire
Schi /berrema bic/avula
N'Douba et al., (J 997)
Côte d'Ivoire
f---------.
Paperna (1969)
Ghana
Schi/betrema spirocirra
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
Schi/berrema hexacornis
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
Schi/be mystus.
Schi/betrema fonda
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
- - -
Schilbetrema eutropii
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
Schi/betrema hexacornis
Papema (1969)
Ghana
- -t - - - - - - - - - - -
Parniba pellucida
Schilbetrema bicornis
Papcma (1969)
Ghana
- -t - - - - - - - - -
Kritsky & Kulo (1992)
Togo
r--
S'chi/be sp
Schi/berrema tricern.
Papema (1973)
Tanzanie
L---.-.
1
-
Valentin N'DOUBA

194
Spécificité parasitaire
Ces données, relatives au parasitisme observé principalement chez Schilbe
inlermedills et chez Schi/he mandibu/aris, fait donc apparaître un mélange d'espèces
oïoxènes et sténoxènes du genre Schi/hetrema.
PARISELLE & EUZET (1996)
signalent un tel parasitisme avec les Monogènes branchiaux du genre Cichlidogyrus,
chez les tilapias (Cichlidae) du sous-genre Tilapia (Coptodon). Ce type de parasitisme
confirmerait l'étroite parenté phylogénétique de Schilhe intermedius et de Schilbe
mandihularis. Car, au point de vue morphologique, Schilbe memdibularis diffère de
Schilhe inlermedius surtout par la présence d'une toute petite adipeuse dorsale. Des
études génétiques devraient préciser la valeur taxinomique et la position systématique
de ces deux espèces de Schilbeidae. Remarquons qu'en Afrique de l'Ouest, l'aire de
répartition de Schilhe mandibularis est réduite et que en Côte d'Ivoire, elle couvre celle
de Schi/he inlermedius.
2 - GENRE PROTOANCYLOD/SCOIDES
Actuellement, sont décrites dans ce genre, Protoancylodiscoides chrysichthes el
P. mansollrensis.
Nos travaux en Côte d'Ivoire ont permis de décrire: Proloancylodiscoides AE,
P. CD el P. P * . A ce stade des études effectuées, il ressort que le parasitisme observé
chez les espèces du genre Chrysichthys (C. nigrodigitatus et C. mal/rus) se compose
d'un melange d'espèces oïoxène et sténoxène. Seul Protoancylodiscoides p* est
spécifique à Chlysichlhys maums.
3 - GENRE QUADRIACANTHUS
Au cours de nos travaux, l'examen de la parasitofaune branchiale que nous
avons réalisé chez Clariidae a permis de retrouver chez ces hôtes des Monogènes
parasites du genre Quadriacanlhus P APERN A, 1961. Nous avons décrit chez Clarias
ebriensis . Quadriacanthus ehoreus, Q. ivoiriensis chez Heterobranchus longifilis : Q.
/oJ1gifilisi, Q. Ihysi, Q. ayameensis; chez: Helerohranchus isopterus : Q. simplex, Q.
gourenei, Q. macrocirrus, Q. agnebiensis et Q. ayameensis.
Valentin N'DOUBA

195
Spécificité parasitaire
Chez
Clarias
anguillaris:
Quadriacanthus
clariadis
PAPERNA,
1961,
Quadriacanthus ashuri
KRITSKY
& KULO,
1988,
Quadriacanthus C
n.sp.,
Quadriacanthus En. sp ..
En Afrique, l'essentiel des travaux traitant des Monogènes parasites (des
Siluriformes) du genre Quadriacanthus a permis de faire le recensement suivant
(Tableau XVI):
Au Ghana et en Egypte, PAPERNA (1961, 1965, 1979) décrit respectivement
Quadriacanthus clariadis, Q. voltaensis et Q. allobychowskiella chez Clarias lazera
(syn. : Cfarias gariepinus).
En Egypte, EL-NAGGAR et SERAG (1986) décrivent Quadriacanthus
aegypticus chez la même espèce. Au Ghana, KRITSKY et KULO (1988), signalent
chez Heterobranchus isop/erus Quadriacanthus spI et Q. sp2 (Lame référencée N°
35.521 au Musée Royal de l'Afrique Central à Tervuren).
Au Cameroun, BIRGI (1988), décrit Quadriacanthus nyongensis, Q. teugelsi,
Q. dageti et Q. levequei chez Clarias pachynema et Clarias jaensis. En Egypte
KRITSKY et KULO (1988) décrivent Quadriacanthus papemai, Q. ashuri et Q.
numidus chez Clarias lazera (= C. gariepinus).
En Asie: au Vietnam, HA KY (1968), décrit Quadriacanthus kobiensis chez
Clarias fuscus. En Chine, LONG SO (1981), décrit Quadriacanthus gyrocirrus chez
Clarias batrachus.
Toutes ces données obtenues non seulement en Afrique mais aussi en Asie
ponent essentiellement sur les Monogènes parasites du genre Quadriacanthus du genre
Clarias. Les données relatives au genre Heterobranchus sont les descriptions de
Quadriacanthus !Jpl et Quadriacanthus. sp2 obtenues chez Heterobranchus isopterus
au Ghana par KRITSKY et KULO (1988) et celles que nous avons obtenues pour cette
dernière espèce et H. fongtfi/is.
Il
ress0I1
de
cette
étude
qu'aucune
espèces
de
Monogène
du
genre
Quadriacanthus observée chez le genre Clarias n'a été retrouvée chez le genre
Heterobranchus.
Valentin N'DOUBA

196
Spécificité Ilarasitaire
TABLEAU XVI: Aperçu général relatif au système parasites-hôtes et le pays de
récolte: cas des espèces du genre Quadriacan/hus.
Hôte
Espèce parasite
Auteurs
Pays
Quadriacanthlls clariadis
Papema (1961)
Israël
--1---
Clarias goncprnus
Qlladnacanthus voltaensis
Paperna (1965)
Ghana
Q. allobychowskle!la
Papema (1979)
Egypte
' - - - - - - '
Clariasfùscus
Qllodriacanthus kobiensis
Ha ky (1968)
Vietnam
Clarias batrachlls.
QlIadriacanthus gyrocirrus
Long sa (l98l)
Chine
Clarias goriepinus.
Quadriacanthus aegypficlls
EI-Naggar & Eerag
Egypte
(1986)
f-----
Clarias pachynema
Quadriacanthus nyongensis
& Clanas}rlensis
Quadriacanthlls rellgelsi
-
Clarias jaensis
Quadriacanthus dageti
Birgi (1988)
Cameroun
- -
Clarias pachynema
Quadriacamhus leveqllei
Qlladriacanthlls papernai
Kritsky & Kulo
Clarias ganepinus.
Qlladnacanthus ashuri
(1988)
Egypte
Quadriacanthus nllmidus
Clarias ebriensis
Quadriacanthus eboreus n. sp.
N' Dauba et al., (1997)
Côte d'Ivoire
Clarias Clnguillans
Quadrioconthus delr/adls
---~-----
Quadriacanthus ashun
- - - _ . _ - - - - - - - - - -
QlIadriacanthus C n. sp
.---
Quadriaconthus E n. sp.
- -
Quadnaconthus ivoiriens(\\'
Quodrioconthus longUilisi n.sp.
- -
Hererobronchlls long(filis
Quadrioconthlls thysi n sp
N'Dauba et al., (1997)
Côte d'Ivoire
Quadriacanthus ayameensis
Quadriacanthus simplex
- -
Quadriacanthus gourenei
Heterobranchus isopterus
Quodriacanthus oyameensis
N'Dauba et al., (1997)
Côte d'Ivoire
Quadriaconthus macrocil'rus
- - - - - - - - - -
Quadriacanthus agneblensis
Valentin N'DOUBA

197
Spécificité panlsitairc
Chez ce dernier, J'examen de la préparation N° 35.521
nous pemlet de
confirmer que les espèces nommées Quadriacanthlls sp 1 et Quadriaeanthus sp2 par
KRITSKY et KULO (1988), sont différentes de toutes celles décrites actuellement
aussi bien dans le genre Heterobranehus que dans le genre Clarias. La spécificité des
parasites en relation avec Heterobranehus isoptcms et H. longifilis apparaît être du type
oïoxène, exception faite à Quadriaeanthlls ayameensis qu'on retrouve aussi bien chez
Heterobranchus isopterus que chez Heterobranchus longifilis. Cette spécifité est du
type oïoxène.
Chez les espèces du genre ('[arias, exception fàite à: (1) Quadriaeanthus
nyongensis et Q. teuge/si qui se retrouvent à la fois sur Clariasjaensis et C. pachynema,
(2) Q. clariadis, Q. ashuri chez C/arias gariepinus et C. angllillaris, tous les autres
Monogènes parasites du genre C/arias se distribuent spécifiquement en fonction de leur
hôte. Le parasitisme observé chez le genre C/arias présente un mélange d'espèces
oïoxènes et sténoxènes du genre Quadriaeanthus.
4 - GENRE SCHILBETRFMATOIDES
Au Togo, KRITSKY et KULO (1992) décrivent chez Sehi/be intermedills, un
nouveau
genre
,5'ehi/betrematoides
représentée
par
une
nouvelle
espèce
Sehi/betrematoidcs pscudodaetylogyrus.
En Côte d'Ivoire, les travaux portant sur Sehilbe mandibularis nous ont permis
de découvrir un Monogène nouveau du genre Sehilbetrematoides parasite branchial de
ce Siluriforme. Il s'agit de Sehilbetrematoides manizani que nous avons recensé au
cours de notre travail.
Actuellement, le genre Sehi/betrematoides représenté par seulement deux
espèces: Sehilbetrematoides pseudodaety/ogyrus et S. manizani chez les Siluriformes
africains de la famille des Schilbeidae, semblent être spécifiques à leur hôte. En effet,
ces deux Monogènes n'ont été signalés jusqu'à présent que sur respectivement Sehi/be
intermedi/.fs et S. mandibularis. Ces Monogènes se caractérisent par l'absence de gripi
-_._----_._--_._-~
Valentin N'OOUBA

198
Spécificité parasitaire
ventraux et surtout par la présence d'une expansion pmticulièrement grande associée à
la barre dorsale. S. manizaneni possède des gripi à lames larges qui permettent de la
différencier de S. pseudodactylogyrus. L'existence du genre Schilbetrematoides chez
Schilbe intermedius et S. mandibularis pourrait marquer l'originalité des Schilbeidae.
Cependant, des études complémentaires de la parasitofaune chez d'autres espèces de
cette famille sont nécessaires.
Ces Monogènes branchiaux du genre Schilbetrematoides, présentent vis à vis de
leur hôte une spécificité stricte, du type oïoxène.
5 - GENRE MACROGYRODA CTYL US
En Côte d'Ivoire, l'inventaire de la parasitofaune branchiale des Siluriformes
(Clariidae), nous a permis de décrire chez Heterobranchus longifilis et chez Clarias
anguillaris un Monogène du genre Macrogyrodactylus : M heterobranchii.
L'état actuel des connaissances fait ressortir que le genre Macrogyrodactylus a
été retrouvé chez plusieurs espèces de poissons (Tableau XVII). Les espèces du genre
Macrogyrodactylus connues sont : M polypteri signalée chez Polypterus senegalus en
Gambie, au Soudan (KHALIL, 1964) et chez Polyptems bichir au Soudan (SAOUD et
MAGEED, 1969). Au Ghana PAPERNA (1969) signale Macrogyrodactylus latesi
PAPERNA, 1969 chez Lates niloticus. En Ouganda, PAPERNA (1973) décrit
Macrogyrodactylus anabanti et M. ctenopomii chez Ctenopoma muriei. GUSEV (1961)
signale Macrogyrodactylus clarii chez Clarias lazera (syn : Clarias gariepinus).
PAPERNA (1979) au Ghana et en Ouganda, EL-NAGGAR et SERAG (1987) en
Egypte signalent ce Monogène sur le même hôte. SCHOTTER (1980) le retrouve chez
Clarias anguillaris au Nigéria. Au Zaïre (RDC) et au Congo (Brazzaville), PRUDHOE
(1979) décrit Macrogyrodactylus congolensis chez Clarias gariepinus, PAPERNA
(1979) retrouve ce parasite en Ouganda chez Clarias nwssambicus. Enfin au Zimbabwe,
DOUËLLOU et CHISHAWA (1995) décrivent Macrogyrodactylus congolensis
karibae chez Clarias gariepinus.
Au niveau de la spécificité il faut dire que les Clariidae seraient éventuellement
Valentin N'DOUBA

\\99
Spédficité parasitaire
TABLEAU XVII: Aperçu général relatif au système parasites-hôtes et le pays de
récolte: cas des espèces du genre Macrogyrodactylus.
,-------
T
Hôte
Espèce parasite
Auteurs
Pays
- - - - - - - - - - - - -
---~~--
PolY[Jterlls senegalus
Macrog;yrodar;tyllls polypteri
KHALlL (1964)
Gambie
Soudan
Polypterus bichir
l\\.1acrogyrodactylus polypteri
SAOlJD & MAGEED
Soudan
(1969)
---
Lotes mlotfclls
Macrogyrodactylus latesi
PAPERNA (1969)
Ghana
-
Ctenopoma muriei
Macrogyrodactylus anabanti
PAPERNA (1973)
Ouganda
Macrogyrodactylus ctenopomii
-
Clarias gariepinus
GUSEV (1961)
Macrogyrodactylus clarii
PAPERNA (1979)
Ghana
Ouganda
EL-NAGGAR&
Egypte
SERAG (1987)
Clarias anguillaris
Macrogyrodactylus clarii
SCHOTfER (1980)
Nigéria
Clarias gariepinus
A1acrogyrodactylus congolensis
PRUDHOE (1979)
Zaïre (RDC)
Congo
Clurias n!ossambicus
Macrogyrodactylus congolensis
PAPERNA (1979)
Ouganda
Clarias gariepinus
Macrogyrodactylus
congolensis
DOUËLLOU &
Zimbabwe
karibae
CHISHAWA (1995)
f------
Helerobranchus longifitis
Macrogyrodactylus heterobranchii
N'DOUBA &
Côte d'Ivoire
LAMBERT (1998)
Val{~ntjn N'DOUBA

200
Spécificité parasitaire
des hôtes de transfert de ces Monogènes. Une étude détaillée devrait permettre de situer
les hôtes définitifs des ces Macrogyrodacly/us.
DISCUSSION ET CONCLUSION
L'ensemble des travaux réalisés, portant aussi bien sur les hôtes que sur les
Monogènes que nous avons pris en compte dans le cadre de ce travail amène à observer
que les Monogènes parasites des Siluriformes sont dans leur grande majorité spécialisés
en fonction des hôtes. Seul le genre Afacrogyrodacty/us apparaît être Commun à
plusieurs hôtes.
Parmi les Monogènes parasites du genre Schilbelrema actuellement connus en
Afrique, Schilbetrema acomis, S. aegyplica, S. undinllla, S. ea/amocleithrum, S.
dissimilis, S. biclavu/a, S. ~pirocirra, S. hexaeornis, S. tont/a, S. eutropU et S. bicomis
présentent vis à vis de leur hôte une spécifIcité stricte (oïoxène). Schilbetrema
quadrieornis et S. vaeil/ans qu'on retrouve aussi bien chez S. mandibu/aris que chez S.
intermedills semblent être sténoxènes. L'existence du genre Sehi/betrematoides avec S.
pseudodactylogyrus chez Schilbe intermedius et S. manizani chez Sehi/be mandibu/aris,
spécifiques à leur hôte, marque]' originalité des Schilbeidae.
De cette étude, il ressort également qu'aucune espèces de Monogène parasite du
genre Quadriaeanthlls observée chez le genre elarias n'a été retrouvée chez le genre
ffelerohranehus. Exception faite à Quadriacalllhlls ayameensis que l'on retrouve aussi
bien chez Helerohranchus isoplems qLle chez Helerobral7chus IOf/gifllis le parasitisme
observé chez ces deux Clariidae du genre Helerohranchlls est du type oïoxène.
Cependant, celui observé chez le genre C'farias présente un mélange d'espèces oïoxènes
et sténoxènes du genre Quadriacamhus.
Les connaissances actuelles font ressortir que Je genre Macrogyrodactylus est
parasite de plusieurs espèces de poissons et que les Clariidae semblent être des hôtes de
transfert de ces Monogènes parasites. Une étude détaillée s'impose afin de situer les
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 0·
Valentin N'nOUBA

201
Spécificité parasitaire
hôtes définitifs des ces Jvlacrogyrodactylll.':i.
Enfin,
concernant le genre Protoancylodiscoides ce travail
nous permet
d'affirmer qu'une étude systématique des hôtes du genre Chrysichthys s'impose pour ce
qui est de leur identification. En effet, le parasitisme observé chez les espèces du genre
('llIysichthys se compose d'un mélange d'espèces oïoxène et sténoxène. Aussi, n'avons
nous jamais retrouvé P. Chrysichthes signalé chez Chlysichthys nigrodigitatus. Les
travaux en cours concernant le genre ChlJlsichthys devraient nous permettre de mieux
situer le parasitisme des espèces de poissons appartenant à ce genre.
--------.-~------------_.
Valentin N'nOUBA

202
Manluage parasitaire
]
Valentin N'DOUBA

203
Marquage parasitaire
INTRODIJCnON
Nous avons abordé aux chapitres précédents la biodiversité et la spécificité parasitaire.
Nous avons cherché, au niveau des genres des Monogènes parasites, à mettre en relation la
biodiversité et les types morphologiques et essayé de comprendre s'il existait un rapport entre
cette diversité biologique et l'unité systématique que constituaient les hôtes. Nous avons
également au niveau des espèces de parasite, mis en relation la diversité biologique et le type
morphologique en basant notre approche sur la structure du génitalia. Concernant la spécificité
parasitaire, elle nous permet de reconnaître l'hôte d'une part et le parasite d'autre part quand la
spécificité est du type stricte.
Par rapport à ce qui précède, il nous parait indispensable cl' envisager dans cette partie
de notre étude, la notion du marquage parasitaire Car les Monogènes parasites semblent être
des marqueurs biologiques, de populations, phylogénétique, géographique et même écologique
(BIRGI, 1987: EUZET et al. 1989; EL GHAnBl, 1994; GUEGAN et al. 1988; GllEGAN
et LAMBERT, 1991; PAUGY et GUEGAN, 1989; RAKO'fOFIRINGA, 1986). Nous
abordons ici les marquages de l'espèce et phylogénétique
] - MARQUAGE DE L'ESPECE.
Nous avons pu identifier aussi bien chez les Siluriformes que chez autres poissons des
rivières Bia et Agnébi, des Monogènes parasites qui sont caractérisés par une spécificité du
type strict (OI0XENE) vis à vis de leur hôte Ainsi, les Monogènes: Schi/hefrema dissimilis,
Schi/hetremo
hlc/av/lla
et
Schilhetremalllldilllllopermettentdedistinguer5.chilhe
mandih/llaris de Schilhe intermedi/ls.
Les deux premières étant exclusives à cS'chilhe
mandih/l/aris et la dernière à Schilhe intermedi/ls Ces deux hôtes peuvent également être
différencier
respectivement
par
Schilhetramatoides
manizani
et
Schilhetrematoides
pselldodm:ty/oJ.,rymis
Les Monogènes Quadriacanthlls agnehiensis, Q. macrocirrus, Q.
gourellei et Q. simplex permettent d'identifier le Siluriforme Heterohranchus isopterus. Le
parasitisme d'un poisson par Quadriacanthlls t/~ysi et Q. long(filisi atteste sans aucun doute
qu'il s'agit de Heterobranchus longifilis. Les Monogènes parasites: Quadriacanthus eboreus
Valentin N'DOUBA

204
Marquage parasitaire
et Q ivoiriclI.\\ïS permettent d'at11mler que le pOisson hôte est Clarias ehriensis
Le
Malapteruridae
!vlalaptemms elecrricl/s
se reconnaît
par ses
Monogènes parasites
Proroancylodiscoides kath et Proroancylodiscoides electricl/s.
Hererotis nilo/leus se distingue par son Monogène He/eroleshl voltae. Le Cichlidae
Tilapia gllineen.sf'l bien que hébergeant dix-huit espèces de Monogènes parasites, certaines
telles que Cichlidogyrus koua.'i'Sd, C. agnesi, C. nilongi et C. louipaysani restent typiques à cet
hôte. Les autres Cichlidogyrus récoltés chez ce Cichlidae sont plus ou moins largement
distribués chez les autres espèces du sous-genre Cop/odon (PARISELLE & EUZET, 1996).
Hepsetl/s odoe est infestés par des Monogènes parasites du genre Annula/rema. Cependant,
Hepse/I/s odoe s'identifie par
Annulo/renw hepse/i, Annu{o/rema biaensi et Anl/ulotrema
macropenis.
2 - MARQUAGE PHYLOGENETIQUE
Les genres Chlysichthys (Claroteidae) et Malap/erurus (Malaptemridae) sont inféodés
par des Monogènes parasites du genre Pr%oneylodiscaides. Il faut rappeler que chez les
Pr%aneylodiseoides du type Malap/erurus la présence de deux onchia (l'un dorsal et j'autre
ventral) contrairement aux Pr%ancylodiscoides du type Chlysich/hys caractérisé par un seul
onchium dorsal Une étude phylogénétique, de ces Monogènes parasites de ces poissons,
devrait être envisagée avec comme objectif spécifique une analyse comparative. Dans tous les
cas, la présence simultanée de ce Monogène chez ces poissons témoignerait de la parenté
phylétique de ceux-ci
Les
Clariidae
représentés
par
les
genres
Clarias
et
He/erobranchus
avec
respectivement comme espèces ('{aria) ebnl!lIsis, Clarias anguillaris, He/erobranehl/s
isoprerus et He/erobranehus IOl/g(fi!is sont toutes parasitées par les Monogènes du genre
Quadriacanthus. La présence de ce genre de Monogène parasite chez ces poissons confirme
leur parenté taxinomique.
L'Hepsetidae
Hepse/lls odoe tout comme les Characidae sont infestés par des
Monogènes parasites du genre AI1ITlIlo/rema. lfepsetl/s odoe est un poisson qui, dans la
Valentin N'DOUBA

205
Mllr'quage par"asitllire
systématique des Teleostei, est très proche des Characidae. L'appartenance du Monogène
parasite du genre Annu/otrema aussi bien aux Hepsetidae qu'aux Characidae, traduirait
l'existence d'un lien phylogénétique entre ces deux familles.
Dans le sous-genre Coptodon dont appartient Ti/apia guineensis nOLIs avons observé
chez cette dernière espèce de nombreuses espèces de Monogènes parasites dont Cichlidogyrus
digitalus et Cichlidogyrus ergensi. Les travaux de PARiSELLE (1996) relatifs aux Cichlidae
de l'Afrique de l'Ouest en particulier montrent que ces deux espèces de monogènes parasites
se rencontrent chez : Tilapia coifea, T. dageti, T. /ouka, T. walteri et T. zil/ii. Tous ces
Cichlidae font parti du sous-genre Coptodon. L'existence de ces parasites chez ce groupe
d'hôtes témoigne de la proximité génétique de ces derniers. Par conséquent, les Monogènes
semblent être de bons marqueurs entre espèces hôtes ayant des liens phylogénétiques.
3 - MARQU AGE "ECOLOGIQUE"
Au cours de ce travail, nous avons observé chez Malapterurus electriclls un Monogène
branchial du genre Protoancylodiscoides
Cependant, il est a remarquer que, seuls les hôtes
prélevés à la station d'Ebikro uniquement sont infestés par cet Monogène. Cette station en
effet, présente la particularité d'être un diverticule du lac plus ou moins couvert par des plantes
flottantes. BILONG-BILONG (1995) signale également l'infestation de cet hôte dans un site
assez localisé (Dibang) du bassin de la Sanaga au cameroun. Le site est-il déterminant dans
l'infestation de cet hôte? Ce parasitisme particulier, de Malaptentrus electricus, n'est-il pas lié
aux conditions du milieu? Pour notre part, ce parasitisme pourrait être lié à des paramètres
écologiques et semble s'apparenter à un marquage écologique
DISCUSSIONS ET CONCLUSION
Selon MARGOl.JS (1982), environs 180 parasites différents ont été identifiés chez les
saumons du pacifique. Ces parasites constituent selon cet auteur, des marques biologiques
permettant J'identification des différentes populations de ces poissons Les parasites ont été
Valentin N'DOUBA

20G
Marquage parasitaire
également utilisés pour la différenciation des populations de Salvelinus spp. (BLACK, 1981;
DICK & BELOSEVIC, 1981) de harengs du pacifique Clupea harengus pal/asi (ARTHUR
& ARAl, 1980) et chez les saumons du pacifique Oncorhynchus spp. (BAILEY &
MARGO LIS, 1987). MOLES et al., 1990 utilisent Nlyxobolus neurobius (Myxosporidie)
pour discriminer des populations de poissons de l'Alaska.
Les Monogènes à spécificité stricte peuvent être utilisés pour distinguer les espèces, et
même les populations de Téléostéens dans les régions où la taxonomie des Poissons hôtes n'est
pas encore clairement définie, comme le signalent, EUZET et al., (1989). En effet, ces auteurs
mettent en évidence la valeur des parasites comme critère d'identification de l'espèce
hôte, cela à partir d'une démonstration convergente par étude parasitologique des Monogènes
et l'analyse génétique des hôtes.
Les Monogènes parasites permettent de se rendre compte que la parenté systématique
entre Characidae et Hepsetidae est réelle. En effet, la parenté entre les poissons de ces familles
est démontrée par la présence chez ces deux fàmillcs de Monogènes branchiaux du genre
Anl1ulofrema. Le caractère corps à tégument annelé dans la région postérieure existe chez des
Allcyrocephalidae appartenant à d'autres genres. D'après BIRGI, (1977) il est possible que
cette morphologie du tégument ne représente pas un bon critère génétique.
Ainsi, à la suite de EUZET et COMBES (1980), EUZET et al., (1989), BILÛNG-
Bl'LONG (t 995) nous pouvons dire que les Monogènes parasites ayant une spécificité stricte
vis à vis de leurs hôtes, sont de bons marqueurs biologiques de ces derniers. Dans tous les cas,
nous pouvons affirmer que les Monogènes parasites à spécificité stricte constituent d'une façon
générale des marques biologiques extrinsèques vis à vis de leurs hôtes.
Enfin, le marquage parasitaire assez pal1iculier observé chez Malapterurus eiectric1lS
mérite qu'on accorde à cet hôte une certaine attention. Aussi, sommes-nous interrogés: existe
t-il un seul hôte du genre A1alapterurus ou plusieurs espèces de poissons de ce genre
Valentin N'DOUBA

207
Milieux ct Systemes Parasites-Hôtl~s
CHAPITRE IV : ASSOCIATIONS ~nLIEUX ET SYSTEMES
[
PARASTES-HOTES
Valentin N'DOUBA

208
Milieux el Systemes Parasites-Hôtes
. - - - - - - - - _ . _ - - _ . _ - - - - - - - - _ . _ . _ - - - _ . - - - - - - - - - - -
INTHODUCTION
L'écologie d'un parasite ou celui de tout être vivant peut être analysé à plusieurs
échelles COMBE (1995) Entreprendre une te11e étude doit tenir compte selon cet auteur de la
démarche scientifique qui prend en considération
- la niche
qui correspond à ]' ensemble des caractères qUI définissent le milieu que peut
exploiter un parasite,
- le système parasite-hôte qui caractérise le ou les êtres vivants avec lesquels le parasite forme
l'interaction durable;
- la fragmentation, qui détinit la manière dont les parasites sont répartis dans la biosphère
Selon EUZET (1989), en écologie parasitaire, il est impossible de faire abstraction du
milieu vivant (l'hôte), de son environnement extérieur où se trouve ce milieu vivant mais aussi
de leurs rapports
En effet.. dans le cadre de ce travail, le milieu aquatique correspond à l'environnement
extérieur de j'hôte (milieu vivant) dans lequel évolue le système parasite-hôte (SPJ--I). Mais,
compte tenu du fàit que les Monogènes parasites branchiaux aient pour niche écologique le
système branchial, ce dernier cité, étant lui même, en rapport direct avec l'environnement
extérieur (le biotope) du poisson, nous oblige à nous demander quelle influence un tel système
environnemental peut exercer sur les Monogènes parasites Car, concernant le biotope et en
considérant les paramètres physico-chimiques (température, pH, salinité, conductivité, oxygène
dissous etc
) qui caractérisent ce biotope, ces données, présentent une certaine constance
d'ensemble qui reste plus ou moins propre à cet environnement. Cette organisation structurelle
du milieu extérieur ne pourrait-elle pas influencer, dans le milieu aquatique, la distribution des
différentes populations piscicoles et partant les peuplements parasitaires (Monogènes) de
celles-ci ')
Toutes variations ou toutes pet1urbations des caractéristiques physiques et chimiques
susceptibles de modifIer l'environnement extérieur ne pourraient-elles pas influencer les
rapports existant entre les peuplements parasitaires et les peuplements d'hôtes?
Dans ce chapitre il ne s'agira donc pas d'étudier l'écologie des parasites mais d'aborder
la distribution des systèmes parasites-hôtes en fônction des milieux (stations)
- - - - - - - - - - -
Valentin N'DOUBA

209
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
Pour cette étude, nous considérerons d'une part les milieux naturels et d'autre part le milieu
anthropisé.
1 - ENVIRONNEMENT EXTERIEUR ET DISTRIBUTION DES ESPECES BOTES
L'étude des paramètres physico-chimiques entreprise au chapitre III de la première
partie de ce travail, nous a permis de caractériser la rivière Bia en distinguant : deux pal1ies
naturelles (amont et aval) et une partie anthropisée (lac). Cette distinction tient non seulement
compte de la construction du barrage d'Ayamé sur la rivière Bia mais surtout des paramètres
abiotiques En effet, la construction de ce barrage a entraîné la création d'une retenue d'eau
(milieu anthropisé) qui délimite deux zones fluviatiles (milieux naturels) l'une en amont et
l'autre en avaL La distinction de ces différents secteurs, bien qu'elle soit basée sur les
paramètres abiotiques, résulte globalement du fait que les milieux sus-mentionnés, laissent
apparaître que l'amont et l'aval constituent des milieux lotiques. Contrairement à ceux-ci, le lac
reste fondamentalement un milieu lentique.
De l'analyse des paramètres abiotiques de ces milieux, nous retenons que toute l'année
les eaux du lac sont plus transparentes que celles de l'aval et de l'amont. Celles de l'amont étant
plus troubles. La température des eaux du lac, mesurée en surface, sont toute l'année plus
chaude que celles de l'amont et de l'avaL Quelque soit le milieu considéré, le pH des eaux suit
le même profil de variation. Les valeurs extrêmes de ce paramètre sont enregistrées
uniquement en amont. Le taux d'oxygène dissous des eaux de l'amont et de l'aval est supérieur
à celui du lac de même que la conductivité et la quantité des particules dissoutes (IDS)
L'inventaire ichtyologique réalisé dans ces milieux, pelmet de constater que les
Siluriformes échantillonnés et appartenant aux familles des Claroteidae, Clariidae,
Schilbeidae, Malapteruridae et Mochokidae se repartissent dans la majorité des cas dans les
différents milieux considérés. Mais, il faut cependant rappeler que s'agissant de l'ensemble du
peuplement ichtyologique de la rivière Bia, il existe une diftërence notable dans la distribution
des populations en fonction de ces milieux (Amont-Lac-Aval) Le cas des
Valentin N'DOUBA

210
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
~ - - - ~ - - - - - ~ - -
Siluriformes et de Hepse/lf~" odoe (Hepsetidae) cité ci-dessus est intéressant dans le cadre de
notre travail dans la mesure ou il permet d'apprécier ces populations aussi bien en situation
sympatrique qu'en situation al10patrique et partant d'évaluer leur parasitofaune branchiale dans
ces conditions. Par conséquent, nous tiendrons compte, dans ce qui suit, des espèces en
situation sympatrique et celles en situation allopatrique Tableau XVTII.
1.1 SITUATION SYMPATRIQUE
Nous considérons la "sympatrie" comme étant la superposition des aires de distribution
de certaines espèces de poissons Figur"e 59. Même si toutes les espèces de poissons
échantillonnées dans une station (ou dans un milieu) donnée sont en situation sympatrique,
pour notre analyse, nous ne tiendrons compte que de celles appartenant à la même fàmille ou
au même genre
Ainsi, J'examen de la (Figure 59A) permet de se rendre compte que, pour ce qui est de
]a rivière Agnébi toutes les espèces échantillonnées sont en situation sympatriques. Concernant
la rivière Bia (Figure 59B), compte tenu de la structuration de cette rivière (Amont - Lac -
Aval
résultant de la construction du barrage hydroélectrique), nous sommes amenés à
considérer ces ensembles séparément dans le but d'apprécier éventuellement
l'impact du
barrage sur la distribution des peuplements piscicoles et partant celle des systèmes parasites
hôtes (SPI-l) Cependant, cette analyse ne peut être tàite que si nous admettons que ces trois
entités (Amont - Lac - Aval), sont "plus ou moins indépendantes" les unes des autres. Cela, en
fonction non seulement de leurs paramètres abiotiques mais aussi des facteurs biotiques qui
permettent de les différencier.
Dans l'optique d'apprécier cette distribution, nous tiendrons compte des espèces hôtes
apparaissant simultanément dans au moins deux des stations citées ci-dessus (Figure 59). n
s'agit de Ch/)'siehthys malfrus,
C. nigrodigi/atlfs, Clarias ebriensis,
Heterobranchus
isop/erus, Schilbe mandibularis, Hepsetus odoe qu'on n~trouvent en Amont, en aval et dans le
lac. De He/erobranch/ls longifihs qui se retrouve aust bien en Aval que dans le Lac, de
Cla,.ia5 anguillaris présente en Amont et clans le Lac. De Malapterurus elee/ricus, Synodontis
bastioni et S. schall qui apparaissent en Amont et dans le Lac.
Valentin N'DOUBA

2!!
Milieu:'\\. ct Syslcnws Parasitcs-f1ôtl~s
TABLEA U XVIII: Distribution des familles et des espèces de Siluriformes échantillonnées
dans la rivière Bia en fonction du milieu naturel (Amont et Aval) et du milieu anthropisé (Lac)
( + . présence, - : absence).
MILIEUX
I~-'---'
NATURELS
ANTHROP1SE
HÔTES
Amont
A ml
Agnébi
Lac
-
--_.
L - .
i'-FAMlLLE
~
ESPECES
Chlysichthys maurlls
+
+
+
CLAROTEJDAE
Chlysichthvs nigrodigitatus
+
+
+
~'
Clarias anglli/laris
-
-
+
+
Clarias ebriensis
+
+
+
+
CLARIIDAE
Heterobranchus isop/erus
+
+
+
+
Heterobranchus longifilis
-
+
+
+
Parailia pel/ucida
-
+
+
-
SCHILBEIDAE
Schilbe intermedius
-
-
+
-
Schilbe mandibularis
+
+
+
+
MALAPTERURlUAE
Jvfalavterurus electricus
+
-
-
+
Synodontis bastiani
+
-
+
+
Synodontis schall
+
-
+
+
MOCHOKIDAE
c=
HEPSETJDAE
+
+
+
1
[HepSe!lIS odoe
+
'-
Valentin N'DOUBA

212
C 1I101,I'I/,I'!'
C mgroc!lgJ!ClII1,\\.

C c!JrICII,I'SO
Milieux et Systèmes Parasites-Hôtes
C OllglllllOI/SO
j-j /.\\ OpIC/'J/.SO
A
/-1 10il';llilll'O
l' pellllcldo'/<

AGNEBI
S. IIU:I/<!IOII/Ol/S*
S IIJICI'JJ1CtItIlS
'/<
S (;os/{OmO
S ,\\cirO//O

1-1 O<!O('
/\\
C /l1U/II'IIS
,\\MONT-AVAL
B
C Iligl'OdlgJlU{IIS
\\ \\
C ehrlellSIS
i-I ISU!Jlel'II,1

.5 1I10!1c./lhll/Urt,"
i-I Oc!OC
C lI/nl/n/."'-
C rligror!Ii!.J!(f/II,\\·"

,\\'1 eICClrtCIIS"
C l:!/JnCf?SfS
!-! Isop/erus
.\\ IllUl1c!lbll!aris
S amlioniO

S sc!wl/O
!-! oe/Ol:'
C mourus
C mgroe/lgJ!U/lI,1
C c!Jl/eJ1SIS
Il Isop/el'IIS

emOI/ni.'
S 11/Ulldl!JuIWI,\\
C mgro<!lgllO/IIS
I-i odoe
C IIWlirus
C l!/-"·Iensn
C I1Igroe//glia/us
/-1 ISOIJ/I:'I'US
C ebr/enl"s
S IlIw/(llbulUl/s
i-I isop/l'rus
M e!ee/ricII,1
H IO/lgijills
S 00,\\'110111
S nwnc!,oular/s
S scha!!
/-/. oc/or!
/-1 odoe
C 11I0!it'!IS"
C. mgrodigiw/Zls*
M e!ee/rieus'/«
AVAL-LAC
C. ebriensisO
C. ol1gllillo!'lsO
H Isop/cm.I·O

i-I !Ol1grJi!ISO
S IIIC/I1e/llm!ol/s
S bost/omO
S schallO

i-I oc/oe
LAC
FIGURE
59: Schéma des aires de distribution de quelques espèces de poissons échantillonnées
dans les rivières (A) Agnébi et (13) Ria (" 0
0
0
'*
espèces du même genre en situation
sympatrique : exception faite &iVI eleuricus).
Valentin N'DOUBA

213
Milieux et Systèmes Parasitt~s-Hôtes
En Amont, Chrysichthys maurus, C nigrodigitatus, Malapterurus electricus - Clarias
ebriensis, C. anguillaris, Heterobranchus isopterus - Synodontis schall, S. bastiani
- se
trouvent en situation sympatrique En aval, Chrysichthys maurus, C nigrodigitatus - Clarias
ebriensis, Heterohranchus isopterus, H. longifllis - Parailia pellucida, Schilbe mandibularis -
sont en situation sympatrique.
Dans le lac,
Chlysichthys maurus, C. nigrodigitatus,
Malapterurus electricus - C/arias . ehriensis, C. angui/laris, Heterobranchus isopterus, H.
longifilis - Synodontis schall, S. bastiani sont en situation sympatrique.
Nous avons
considérons en situation sympatrique aussi bien les espèces appartenant aux Claroteidae
(Chrysichthys maurus,
C
nigrodigitatus ) que
celle
appa.t1enant
à
la
famille
des
Malapteruridae (Malapterurus electricus) parce que bien qu'appartenant à des familles
différentes,
ces
espèces
sont
toutes
parasitées
par
des
Monogènes
du
genre
Protoancylodiscoides.
De cette distribution des hôtes, il
apparaît donc que Parailia pellucida est le seul
Siluriforme qu'on retrouve dans un seul milieu en aval Tous les autres Siluriformes considérés,
apparaissent dans au moins deux milieux.
1.2 SITUATION ALLOPATRIQUE
Nous considérons l'allopatrie comme étant une situation caractérisant les espèces à aire
de distribution disjointe. Ainsi, les espèces des rivières Agnébi et Ria sont toutes en situation
allopatriques Figure 59.
2 - DISTRmUTION DES SYSTEMES PARASITES-HOTES (SPH) EN RELATION
AVEC LES MILIEUX.
Nous avons considéré dans les chapitres précédents, les écosystèmes Agnébi et Ria et
précisé d'une façon générale la systématique des milieux vivants (hôtes) et des espèces
Monogènes parasites Aussi faut-il signaler, que tout milieu de vie ou tout écosystème change
avec la durée. TI a été démontré que le peuplement du lac de Kossou n'est ni stabilisé ni
Valentin N'DOUBA

214
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
équilibré KOUASSI & N'DOUBA (1986). Aussi, le lac d'Ayamé qui reste le plus ancien de
Côte d'Ivoire, depuis sa mise en eau en 1959, évolue t-il globalement pour tendre vers un
niveau ou un état d'équilibre. Le peuplement de cet écosystème évolue également avec
l'apparition d'espèces (Sarotherodon melanotheron) et la disparition d'autres (Distichodus
rostratll5, Cilharinus eburnensis). Ces changements, s'ils peuvent interdire la survie des
systèmes SPH, peuvent procurer l'opportunité de formation de nouveaux SPH par un
processus de transfert latéral (COMBES 1995). Car les parasites, en réponse à ces
modifications du milieu vivant, s'adaptent ou disparaissent.
Les associations SPH observées au niveau des systèmes fluviatiles (Amont et Aval)
sont-elles identiques ou différentes de celles observées dans le milieu anthropisé (Lac)? Ainsi, il
nous a paru intéressant de chercher à savoir comment se distribuent les SPH par rapport aux
différents milieux si l'on tient compte de l'influence que le barrage exerce sur la répartition du
peuplement ichtyologique.
2.1. SITUATION SYMPA TRIQUE
2.1.1 MILlEU NATUREL
2.1. 1. 1. Amont
En sympatrie, bien que les données que nous ayons obtenues, relatives aux espèces du
genre Chrysichthys, méritent d'être révisées compte tenu de la nouvelle systématique publiée
sur les espèces de la rivière Bia, nous pouvons dire qu'il semble exister (pour l'instant) des
Monogènes parasites du genre Protoancylodiscoides commun à Chrysichthys maurus (SPI) et
à C. nigrodigitatlls (SP2). La prise en compte des autres espèces du genre Chrysichthys,
signalées seulement maintenant dans la rivière Bia, nous permettra dans nos prochaines
investigations de nous prononcer par rapport à cette distribution.
SYl7odontis bastiani et S. schall sont exemptes de parasites. En effet, nous n'avons pas
observé de Monogènes parasites du genre 5)modontella chez
ces espèces au cours de ce
travail. Pour ce qui est de Clarias ebriel7.'.ls et Heterobranchus isopterus, nous n'avons pas
observé de transfert de Monogènes parasites du genre Quadriacanthus entre ces deux espèces.
Valentin N'DOUBA

215
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
TABLEAU XIX : Distribution des assemblages systèmes parasites hôtes (SPH) en fonction de
l'environnement extérieur: Milieu naturel (Amont, Aval, Agnébi); Milieu Anthropisé (Lac) (+
présence; - absence)
ENVIRONNEMENT
Milieux naturels
Milieu
anthrooisé
SYSTEME PARASITE-NOTE
Amollt
Aval
AJ!lIébi
Lac
HÔTES
PARASITES
Protoancvlodiscoides CD
Chrysiclttlty.5 mal/rus
Protoancvlodiscoides AE
Protoancvlodiscoides P*
P. Chrvsichthes
Cllrysicltthys nigrodigitatlls
Protoanevlodiscoides AE
f--
.
Protoancvlodiscoides CD
---.l..:....:..::..:..::-=.:..::.:...:c:...::..:.:::..::.:::.:..:.:...::.:._=-=--
.
L.....
...L
---.l.
L -
_
= -'--__
f---..-.-------------~----------,-.c-----
:\\falapterurus electricIL5
1 Protoancylodiscoides katii
1._
-
+__~
Clarias ehriensü'
Olladriacanthus eborells
-t---t----+---:-=t=-~-~--=
1 Q.
ivoiriensis
- -
0. asl11lli
.,
c_l_a_r_itL_5_ll_n_K
__U_i_1I_a_r1_
..5
---.J:(:)~.~C~/(-'-I_'_'~.ic~/(-.,hC-·CSC::~.:--------I[+--
o.lIodriocnnthll C
'-
Olladriacal/thll ];'
~-~-=
+
+
- - - - - - - - -
+
+
I-
- - - - - - - - - - '
~--
_._-----._----------,-----------_._---,-----,------,-----,----~
0. avameensis
_-+. +
+
~~~---
- - - - 1 - - - ! - - - - - - I - - - - - - - I
0. aKilebiensis
+
+
+
1 - - - - - - -
Heterohranchus Lmpterus
,.Qi<.:....-'-sl..:.·fI:.J.lp:..:l..::.e:..:.x________
J
+
+
+
+
,-
- - - - - - - - - - - - - - - - + - - - - -
- -
-
-
,
Q. gOllrenei
t=-++---l-..---+------+--.-----j
O. macrocirrus
+
+
- - - - - - - - -
0. thvsi
]+H +
+
E+- --
o.. IOl/gifilisi
lieterohrrlllcitus lOllgifilis
-
Q. ayameensis
---.:.
--:;:---
A{ heterobrar_/G_-fIl_i.
~
~
_ _
-
L
f--------------------r-=-:--:--------------,-----,----,-----,-----~
Schilbetrema bic/ovula
+
+
+
+
1--'-.:....:..---.:....:..::....:..::....:::..:.=-==.:....:..:-'...------ - - - - - 1 - - - - - - I-------------e---------....j
S dissimilis
+
+
+
+
1--'-:....::.:..:..::.:.:.:.:.::.:.:::_----------'----
-----+----.-.--
Schilhe mlllldihu/aris
S. acomis
+
+
S. quadricornis
I-'--....L-:..:.c..:.c...:...::..:...:..:.:.=---
_
+
+
! - - - _ .
--L:S::.:c:..:.h:..:.i:..:.lb:..:e:..:.tr:..:e:..:.m~atoide5II/nllizon i
_
+
_ _ _ _L
l.--.
+
---L
_
Sc/Ii/he illtermeditl.5
j
Jsh'1b",,,,mn ,!,,"<lnco,,,"
S. vacillans
.._ - - - -
- - -
1-- §±=
S. acomis
- - - - - - - - - - - - - - -
, - - - - - - - - - - - - - - - - -
Parai/ill pellucida
~/re Schilbelrema
r=~---===---1----
- -
HepSefllS odoe
Allllulotrema hepseli
1
Allllulotrema bioel/sis
Al1lJulotrema macropel/is
~ + +
+
+
+
+
- -
-
-
+
+
- -
1
Synodontis scltall
Genre SYllodonte/la
--
-
-
SYllod(}lItis hastiani
-
-
-
1
1
Valentm N'DOUBA

216
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
Concernant Hepsetus odoe, nous avons observé en Amont, Annulotrema hepseti et A.
biaensis. A. macropenis semble être absente chez cet hôte dans ce milieu.
2.1.1.2. Aval
En situation sympatrique les observations faites en Amont, relatives aux espèces du
genre Chrysiehthys, restent valables en Aval. Concernant Clarias ebriensis, Heterobranehus
isopterus et H. longifilis, toutes parasitées par le genre Quadriaeanthus, nous n'avons pas
retrouvé Q. ehoreus et Q. ivoiriensis chez C. ebriensis. Quadriaeanthus ayameensis , Q.
agnebiensis et Q. gourenei n'ont également pas été observé chez Q. isoptenls. Il en est de
même de Q. thysi et Q. ayameensis chez Heterohranehus longifilis. En sympatrie, les
Schilbeidae (Sehilbe mandibularis et parailia pellueida) ont une parasitofaune branchiale
différente. La dernière citée étant, dans le cas de notre travail, dépourvue de Monogènes
parasites alors que la première héberge Sehilbetrema biclavula et S. dissimilis. Le parasitisme
de Hepsetus odoe, en Aval, reste identique à celui observé en Amont (TABLEAU 19).
2.1.1.3. Agnébi
En sympatrie, les Clariidae: Clarias ebriensis, C. anguillaris,
He terobranehus
isopterus et H. longifilis laissent apparaître une parasitofaune branchiale qui chez Clarias
ebriensis reste identique à celle observée
en Amont. Quadriaeanthus ayameensis et Q.
gourenei semblent être absentes chez Heterobranehus isopterus comme observé en Aval de
même que
Quadriaeanthus ayameensis chez H.
longifilis.
Chez les
Schilbeidae,
la
parasitofaune
branchiale
de
Sehilhe
mandibularis
à
la
différence
de
Sehilhetrema
quadriaeornis et de S. vacillans reste identique à celle observée en Amont et en Aval. Chez S.
intermedius, nous avons observé Sehilhetrema quadriacornis, S. vaeillans et S. undinula.
Synodontis hastiani et S. sehall sont comme en Amont exemptes de Monogènes parasites.
Hepsetlls odoe, en plus de Annulotrema hepseti et A. hiaensis héberge A. maeropenis dans la
rivière Agnébi (TABLEAU XIX).
Valentin N'DOUBA

217
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
2.1.2. MJLŒO ANTHROPISE
En situation sympatrique ( lac) la parasitofaune branchiale de Clarias ebriensis, C.
anguiIlaris,
Heterobranchus isopterus et H. long{filis permet de nous rendre compte que
seule Quadriacanthus ayameensis apparaît aussi bien chez Heterobranchus isopterus que chez
H. longtfilis Nous n'avons pas observé dans le lac Q. ehoreus et Q. ivoiriensis chez Clarias
ebriensis tout comme Q. thysi chez Heterobranchus longifilis. Q. gOl/l'enei est absente chez
Heterobranchus isopterus dans le lac. Dans ce milieu Schilbe mandibularis, en plus de
Schilbetrema biclavula et S. dissimilis que l'on retrouve dans tous les autres milieux, héberge
S. quadl'icornis et S. vacillans. Synodontis hastiani et S. schall restent tout comme en Amont
et en Aval exemptes de Monogènes parasites. Le parasitisme de Hepsetus odoe, dans le milieu
anthropisé, reste identique à celui décrit dans la rivière Agnébi (TABLEA U XIX)
2.2. SITIJATION ALLOPATRIQUE
L'étude comparative de la distribution des SPH permet de constater que chez les
Clariidae, seules les Monogènes parasites Q. gourenei et Q. ayameensis semblent être absentes
respectivement chez Heterobranchus longifilis et H isopterus de la rivière Agnébi. Dans la
rivière Bia, il en est de même de Quadriacanthus eboreus et
Q. ivoiriensis chez Clarias
ebriensis et de Quadriacanthus thysi chez Heterobranchus longt/ilis. Les Monogènes
branchiaux de Schilbe mandibularis à l'exception de Schilbetrematoides manizani reste
identique aussi bien dans la rivière Agnébi que dans la livière Bia. Il en est également de même
des Monogènes parasites de Hepsetus odoe dans ces deux milieux aquatiques.
DISCUSSION ET CONCLUSION
Les travaux effectués par KOUAMELAN (1999) relatif au lac de barrage d'Ayamé,
ont montré l'influence exercée par ce lac sur non seulement la distribution mais aussi sur le
régime alimentaire de certaines espèces de poissons de la famille des Mormyridae. Cette
Valentin N'DOUBA

2]8
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
influence est liée à la fragmentation de l'habitat que représentait la rivière Bia dans son
ensemble. L'impact de cette fragmentation a été également observée au niveau de la répartition
du peuplement ichtyologique de la livière Bia (GOURENE el al., 1999).
Dans le cadre de l'appréciation des systèmes parasites hôtes en relation avec la
structuration de la rivière Bia, nous discuterons de l'influence du milieu lotique et du milieu
lentique sur la répartition des Monogènes parasites en fonction des hôtes. En effet, selon
NATHALIE (1988) parmi les paramètres physiques susceptibles d'influencer la rencontre
hôte-parasites dans le cas d'un cycle direct faisant intervenir une larve infestante nageante il
faut retenir tout ce qui est directement lié à la topographie du milieu : importance du courant,
hauteur de l'eau.
Ainsi, la fragmentation de la rivière Bia en plusieurs habitats permet d'identifier un
milieu lotique qui s'oppose au milieu lentique tant au niveau faciès qu'au niveau des paramètres
phisco-chimiques. Cette fragmentation de l'habitat nous a pennis de nous rendre compte que,
l'essentiel des hôtes rencontré dans le lac hébergent la grande majorité des Monogènes
parasites dans ce milieu. Le fait d'observer ('ensemble des Monogènes parasites de poissons
dans le milieu anthropisé (Lac) contrairement aux milieux naturels (Amont et Aval) pourrait
s'expliquer par le cycle biologique même du Monogène parasite. En effet, le stade infestant
correspond à une larve nageante qui peut cependant être entraînée par le courant de l'eau. Dans
ces conditions, comme le précise NATHALIE (1988) la probabilité de rencontre entre la larve
et sa cible sera donc maximale dans un milieu confiné et peu agité. L'absence de courant
véritable dans le lac pourrait en partie expliquer cette situation.
En situation sympatrique, chez les espèces hôtes appartenant au même genre (ayant
des liens phylogénétiques), il semble exister un transfert latéral de Monogènes parasites d'une
espèce hôte à l'autre. Ce transfert a été observé chez certaines espèces du genre Schilbe,
Heterobranchll.·" et Chrysichthys. En effet, Schilbe mandiblliaris et S. intermedius au point de
vue morphologique ne se différencient que par une toute petite adipeuse dorsale. De même,
Heterohrancl11ls isopterus et H. long[filis ne sont différents que par la rayure apparaissant au
Valentin N'DOUBA

219
Milieux et Systemes Parasites-Hôtes
niveau de la nageoire caudale. Au plan morphologique, les espèces du genre Chrysichthys ( C.
maurus, C. nigrodigita/us, C. aura/us et C. johnlesi) sont très proches (ressemblants). Cette
parenté étroite qui lie ces espèces hôtes pourrait expliquer ce transfert latéral des Monogènes
parasites.
Dans le cadre de l'appréciation des systèmes parasites hôtes en relation avec le milieu,
la fragmentation de l'habitat résultant de l'isolement de Saro/herondon melanotheron (lié à la
construction du barrage hydroélectrique sur la rivière Bia) mériterait d'être étudiée et comparée
avec S. melano/heron de la lagune Aghien et 1 ou de la lagune Aby.
Valentin N'DOUBA

220
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
" ..
Valentin N'DOUBA

221
Conclusion générale
Cette étude traite de la biodiversité des Monogènes parasites des poissons d'eau douce
de Côte d'Ivoire, ses implications sur la spécificité parasitaire et sur le marquage biologique et
écologique des hôtes par ces parasites. Il ressort de ce travail que la fragmentation de la rivière
Bia en plusieurs habitats, résultant de la construction du barrage hydroélectrique sur cette
rivière, permet de distinguer un milieu lotique et un autre lentique dont les caractéristiques
physiques et chimiques sont nettement distinctes. Les paramètres abiotiques de chacune des
stations retenues dans le cadre de ce travail, tiennent compte de ce fait de ces faciès.
Au plan de la systématique des hôtes, 30 espèces de pOIssons ont été au total
examinées. Celles-ci se repartissent entre les familles des Claroteidae, Schilbeidae, Clariidae,
Mochokidae
et
Malapteruridae
pour
les
Siluriformes.
D'autres espèces
de
poissons
appartenant aux familles des Cichlidae, Osteoglossidae, Hepsetidae, Characidae, Notopteridae
et Polypteridae ont également été examinées. Il n'y a pas de bon parasite sans bon hôte. De ce
fait, en rapport avec les espèces hôtes examinées, l'inventaire systématique des Monogènes
parasites de poissons des rivières Bia et Agnébi a permis d'identifier un nombre total de 69
espèces de Monogènes parasites. Parmi celles- ci, 22 sont nouvelles pour la science. Il s'agit de
: deux (2) espèces du genre Schilbetrema, quatre (4) du genre Protoancylodiscoides, onze
( Il) du genre Quadriacanthus, une (1) du genre Macrogyrodactylus, une (1) du genre
Schilbetrematoides, deux (2) du genre Anmtlotrema et une (1) du genre Cichlidogynls.
Annulotrema hepseti PAPERNA & THURSTüN, 1969 a été redécrite au cours de ce travail.
La découverte de ces espèces nouvelles est la preuve de l'importance du travail à
accomplir dans l'intérèt d'une meilleure connaissance de la biodiversité des Monogènes
parasites des poissons d'eau douce de Côte d'Ivoire. En effet de nombreuses autres espèces
appartenant à d'autres familles de poissons restent encore à ètre étudiées. En Côte d'Ivoire, une
investigation s'impose donc pour une maîtrise de ces Monogènes parasites car en pisciculture
(cages, étangs et enclos), certaines espèces de Monogènes sont responsables
d'épizooties dont les conséquences économiques sont réelles mème si, dans le milieu naturel,
ce phénomène passe très souvent inaperçu.
Va/entin N'DOUBA

222
Conclusion
générale
La distribution des Monogènes parasites en fonction des hôtes permet de dire qu'il
semble exister chez les Siluriformes étudiés deux fois plus d'espèces parasites que d'espèces
hôtes. Cette distribution parasitaire est spécifique. Cependant, la richesse parasitaire (nombre
d'espèces de parasites présentes sur une espèce hôte) présente une variabilité : de zéro à cinq
chez les Siluriformes et de zéro à douze chez les Cichlidae considérés. Nous avons revu et
complèté la clé d'identification des espèces du genre Schilbetrema de DOSSOU (1985) et
établi celles des espèces appartenant aux genres, Quadriacanthus et Protoancylodiscoides.
Ces clés qui tiennent compte de la structure du hapteur, de la pièce accessoire et surtout du
pénis et du vagin ont leur importance non seulement par le fait qu'elles participent hautement à
la synthèse d'un nombre très élevé d'informations morpho-anatomiques, mais aussi par le fait
qu'elles permettent d'identifier les espèces à partir de critères de différenciation spécifique. Ces
clés d'identification seront considérées en Côte d'Ivoire comme le point de départ de la
classification des Monogènes parasites des poissons d'eau douce. Par conséquent, elles
serviront de base aux travaux ultérieurs intégrant d'autres critères d'identification.
L'étude de la biodiversité parasitaire au niveau générique, à partir de la disposition et la
morphologie des barres transversales, a permis de distinguer quatre types morphologiques chez
les genres de Monogènes parasites des Siluriformes. Cette diversité biologique parasitaire
observée au niveau générique (protoancylodiscoides, Quadriacanthus, Macrogyrodactylus,
Schilbetrema et Schilbetrematoides) semble ne pas être en relation avec l'unité systématique
que représente la famille des Claroteidae. Ce travail a permis de nous rendre compte que, le
parasitisme des Claroteidae contrairement aux autres siluriformes : Schilbeidae, Mochokidae,
Clariidae, Malapteruridae chez lesquels le parasitisme par un genre donné est caractéristique et
spécifique à toute la famille, celui observé chez seulement deux genres de poissons appartenant
aux Claroteidae présente une spécificité propre à chaque genre dans cette famille (Chrysichthys
=Protoancylodiscoides et Auchenoglanis =
Bagrobdella). Pourquoi un tel parasitisme au niveau générique? Existe t-il une hétérogénéité
Valentin N'nOUBA

223
Conclusion
génél'alc
au sein de cette famille? Les Claroteidae constituent-ils une unité systématique vraie? Existe
t-il une parenté entre les genres Alichenoglanis et Chrysichthys?
L'étude de la biodiversité parasitaire au sein de l'espèce, a permis au cours de ce travail
de mettre en évidence, une spéciation synxénique. La découverte de deux nouvelles espèces :
Annulotrema biaensis et Annulotrema macropenis sur les branchies de Hepsetus odoe pennet
actuellement de signaler chez ce poisson, trois espèces de Monogènes parasites très proches en
particulier par la morphologie du pénis et de mettre en évidence un cas de spéciation
synxenique chez ce poisson. Cette découverte, est effectivement une bonne preuve de la
possibilité de cette spéciation. Car, la diversité biologique, en terme de richesse spécifique peut
s'expliquer dans le temps par le processus de la spéciation.
De l'étude de la spécificité parasitaire, il ressort de ce travail que les Monogènes
parasites des Siluriformes africains sont d'une façon générale spécifiques à leurs hôtes. Seul le
genre Macrogyrodactylus apparaît être commun à plusieurs autres poissons.
De toutes les espèces du genre Schilhetrema connus en Afrique, Schilbetrema acomis,
S. aegyptica, S. undinula, S. calamocleithrum, S. dissimilis, S. biclavula, S. spirocirra, S.
hexacornis, S. tonda, S. eutropii et S. bicornis présentent vis-à-vis de leur hôte une spécificité
stricte. Schilbetrema quadricomis et S. vacillans sont sténoxènes. L'existence de Monogènes
parasites du genre Schilhetrematoides spécifiques aux Schilbe, marque l'originalité des
Schilbeidae. Le parasitisme observé chez les Clariidae du genre Heterohranchus est du type
oïoxène. Cependant, celui observé chez le genre Clarias présente un mélange d'espèces
oïoxènes et sténoxènes du genre Quadriacanthus. Aucune espèce de Monogène parasite du
genre Quadriacanthlls observée chez le genre Clarias n'a été retrouvée chez le genre
Heterobranchus. Concernant les Monogènes parasites du genre Protoancylodiscoides une
étude plus détaillée de la systématique des hôtes s'impose à nous avant toute conclusion.
La spécificité parasitaire, nous permet de reconnaître l'hôte d'une part et le parasite
d'autre part quand la spécificité est du type stricte. Il n'y a pas de bon parasite sans bon hôte.
Les Monogènes à spécificité stricte peuvent être utilisés pour distinguer les espèces. ils sont
également de bons marqueurs biologiques de leurs hôtes.
Valentin N'DOUBA

224
Conclusion
générale
Concernant le marquage parasitaire, les Monogènes parasites constituent des marques
biologiques extrinsèques. Ils sont des marqueurs biologiques intéressants pour l'identification
des populations. Les Monogènes parasites à spécificité stricte sont des marqueurs de l'espèce
Au plan phylogénétique, les Monogènes traduisent le lien de parenté unissant des espèces
hôtes. Enfin, le marquage parasitaire assez particulier de Malapterurus electricus par le genre
Protoancy/odiscoides seulement dans une station "marquage écologique" mérite qu'on accorde
en matière de systématique une certaine attention pour ce qui est de l'identification de cet hôte.
S'agit - il d'une seule et
même espèce hôte? Existe t-il plusieurs espèces hôte du genre
Afalaprcrunls"
La fragmentation de la rivière Bia en plusieurs habitats, amène à observer une richesse
parasitaire élevée dans le milieu anthropisé (lac) contrairement au milieu naturel (amont et
aval) Enfin, en situation sympatrique, il semble exister un transfen latéral de Monogènes
parasites entre les espèces hôtes très proches : cas de Heterobranchus isop/erus et fi.
1ong?filis.
Nos recherches futures devraient nous permettre d'aborder l'étude de la biodiversité des
Monogènes parasites en considérant un inventaire systématique qui prendra en compte aussi
bien les petits bassins côtiers que
les grands fleuves de la Côte d'Ivoire. Une étude
parasitoJogique couplée à une étude génétique chez principalement les hôtes du genre
Chrysichthys devrait permettre de préciser la parasitofaune branchiale chez ces poissons.
L'impact des Monogènes parasites sur le stock de poissons en milieu d'élevage sera évalué en
fonction du système et du stade d'élevage.
Valentin N'DOUBA

226
ARTHUR ,J. R. & ARAl H. P.
1980. Studies on the parasites of pacifie herring (Clupea
harengs paIJasi Vallenciennes)
survey results C'anodiall Journal q/zoology 58, 64 - 70
BAER .LG. & EUZET L. 1961. - Classe des iVlonogènes. In. Traité de Zoologie, Masson
édit, 4 243-325
BAILEY R.E.
& MARGOLIS L. 1987. Comparison of the parasite fauna of juvenie
sockeye salmon (Oncorhynchus nerka) from Southern British Columbia and Washington State
lakes ('al/adian .foI/mai of zoology 65, 420 - 431
BARBA ULT R. 1994. - Des baleines, des Bactéries et des Hommes, Edt Odile jacob 59 pp.
BARBAlJLT R. 1997. - Biodiversité - Introduction à la biologie de la conservation. Edition
Hachette 159 pp.
Bll,ONG-BILONG C. F. 1995 - Les Monogènes parasites des poissons d'eau douce du
Cameroun Biodiversité et spécificité ; biologie des populations inféodées à Hemichromis
fascialll5
Thèse de Doctorat d'Etat ès Sciences, Université de Yaounde, Faculté des
Sciences.341 pp.
BILONG-BILONG C. F., BIRGI E. & EUZET L. 1991. - Enteragyrus barambiensis n.sp
(Monogenea, Ancyrocephalidae) parasite stomacal
de trois Cichlidae endemiques du lac du
cratère Barombi Mbo (Cameroun) A1111. Parasifol. Hum. Camp., 66 (3) 105-108.
BILONG-BJLONG C. F., ElJZET L. & RIRGI E. 1996. - Monogenean stomach parasites
of cichlid fishes from Cameroun: two new species of the genus Enferogyrus Papema, 1963
(Ancyrocephalidae) Systemafc Parasita/ogy, 3437-42.
BIRGI E. 1977. - Recherche sur les Monogènes parasites de Téléostéens du bassin du Tchad.
Thèse de 3ème Cycle, Université Montpellier il, 230 pp
- - - - - - - - - _ . _ - - - - - -
Valentin N'DOUBA

227
Bibliographie
BIRGI E. 1988 a. - Les Monogènes de Characoidea de la zone forestière Camerounaise. Ami.
De la FOCII/lé de Science Bi%gique el Biochil771c Il 1 (5) 59-111
BIRGI
E. 1988 b. - Monogènes du genre Quadriacanthus Paprena,
1961,
parasites
branchiaux de deux Siluridae (Teleostei) Clarias pachynema Boulanger, 1903 et C/arias
jaensis Boulanger, 1909 au Sud Cameroun. (Description de quatre espèces nouvelles). Atm.
De la Facu/lé de L~'cieJ7ce Biologique el Biochimie 111 (5) 1l3-129.
BIRGI E. 1988 c. - Présence
d'un Monogène du genre Ancyrocepha/us sJ Creplin, 1839
chez Ap/ocheilichthys macrophlha/mlls Meinken, 1932 poisson Cyprinodontidae clu Sud-
Cameroun. A1711. De /a Facu!té de Science Bi%giqlle el Biochimie Il 1 (5) 131-135.
RIRG 1 F: & EUZET L. 1983. - Monogènes parasites des pOIssons des eaux douces du
Cameroun
Présence
des
genres
(Ichlidogyms
et
Dacly/ogvlïfs
chez
Aphysemioll
(Cyprinoclontidae) HIf//. Soc. Zoo. ràmce~ 108 ( !)
10) _. 106
BTRGI f. & LAMBERT A. 1987. - Les Dactylogyriclae (Plathelminthes, Monogenea) des
Cypriniclae du genre Sarhlls du Sud-Cameroun IN:I" !1vr./roliio/. Trop., 20 (1) 37 - 48.
BLACK A. G. 1981. Metazoan parasites as indic<Jtors of movements of anadromous brook
chaIT (Salveiinus fontilis) to sea COfladlUfI .!(Wlf/O! (!lZo(l/o,l.,'Y 59, 1892 - 1896.
BLONDEL
J. 1995
- Biogéographie. Approche écologique et évolutive. Collection
d'Ecologie ;\\jo 27 p.Jlasson 297 pp
BYKHOWSKY RE. 1957. - Monogenetic trematodes their systematics and phylogeny. WJ
Hargis .Ir (Ed) American Institute of Biological Sciences
627 pp
Valentin N'DOUBA


- - - - - . - - _.._~.J-
22S
Billliographie
COMBES C. 1968. - Biologie, écologie dcs cycles et biogéographie de Digènes et
Monogt~nes c1'Amphibiens dans l'Est des Pyrénées. A,f(;m. Mlls. Hist. Nat. , Paris, Sà. A. Zoo/. ,
5] : 1-195.
COMBES C. 1995. - Interactions durables. Ecologie et évolution du parasitisme. Collection
d'Ecologie N° 26 Masson 524 pp.
DE VOS L. 1992. - Schilbeidae : 433-449. 111 Lévèque C, Paugy D. & Teugels G.G. (eds)
Faune des pois'iol1s d'eaux douces et saumâtres de / 'Afrique de / 'Ouest. ORSTOM (Paris) /
MRAC (Tervuren) Tome 2.
DICK T. A.
& BELOSEVIC M. 1981. Parasites of Arctic charr Sa/velim/s a/pilll/s
(Linnaeus) and their use in separating sea-run and non-migrating charr Journal ofFish Biology
18,339-347
OOSSO U C. 1982. - Parasites de Poissons d'eau douce du Bénin 1Il. Espèces nouvelles du
genre Cich/idogyrus (Monogenea) parasites de Cichlidae. Bull. IFAN T 44, sér. A N° 3-4,:
295 - 322.
DOSSOU C. 1985. - Monogènes de poissons d'eau douce au Benin (Ouest-africain). Thèse
Doctorat d'Etat, Université Montpellier rI, 12l pp.
DOSSOlJ C. & RIRGI E. 1984. - Monogènes parasites d'Hemichromis fasciatus Petres,
1857 (Tcleostei. Cichlidae) Atm. Sc. Nat. Zoo!. : Paris, 13 Sér. 6 : l 01-] 09.
DOSSOU C. & EUZET L. 1993. - .s:vnodoflle//a n. g (Monogenea, Ancyrocephalidae)
parasites de Mochokidae africains du genre .\\y"odonfi.'i Cuvier, 1817. Journa/ of African
Zo%gy, 107, 175 - 185
Valentin N'nOlJBA

229
Bihliographie
OOSSOU C. & EUZET L. 1984 n. - Parasite de poissons d'eau douce du Bénin. Il Espèces
nouvelles du genre BOII/xella (Monogenea) parasites de Mormyridae Bullelin du J.,,1USét1l11
Naliol/ol d'HIstoire Natllrelle, Série A (Zoologie, Biologie et Ecologie Animale) 6 (1) 41-47.
00SS011 C. & EUZET L. 1984 b.. Les Monogènes du genre E/llrianchoratlls Paperna,
1969, parasites branchiaux d'OphioC'ecephalus OfJSClIlïls du Bénin (Afrique) Bul/etin de la
Socié/(J Zoologique de FraI/ce 109 (3) 239-247
OOUËLLOU
L.
1993.
-
Monogeneans of rhe genus CichlidogYl'lls Paperna,
1960
(Dacrylogyridae
Ancyrocephalinac) t'rom Cichlid fishes of Ihe lake Kariba (Zimbabwe) with
descriptions of l'Ive new species .\\rs/. f>arasllol 25 159-186
OOU ËLLOU L. & CHISHAWA A. M. ]VI. 1995. - 1\\.1onogeneans of three Siluriform fish
species 111 Lake Kariba, Zill1bab\\ve.J. Afr Zool, 109
99 - 1J 5
EL-NAGCA.R 1\\:1. M. 1985. - ."'chi/he/rema aeglp/ica il sp a monogenean gill parasite orthe
Egyptian Il'cshwater fish Schi/he mys/us.l. Egyp. Soc. Parasil. 15 : 57/-580.
EI-NAGGA R M. 1\\1. 1987. - Pro/([Ilcylodiscoides I71UIlSO/lrellSis Il.Sp A monogenean gill
parasite of the Egyptian freslnvater fish ('Jllyslch/hys ({unt/lls (Geoffi'oy Saint-Hilaire, 1808).
Amh (;111[.1. ."'ci. Res. Agric/l1t. BIO/. Sei., 3
441-45<1
EL-NAGCAR M. M. & SERAC H. M. 1986. - Qliadriacallthus aegypticlIs n. sp. a
monogenean gill parasite From the Egyptian teleost Clarias lazera Syst. Parasil., 8, 128 - 140.
ERGENS
R.
1981. -
Nine
species
of the
genus
Cichlidogyrus
Papema,
1960
(Monogenea Ancyrocepha!inae) From Egyptian tish. Folia ParasitaI
28 (3) : 205-214
Valentin N'DOUBA

no
Bihliographie
ERGENS R. t 988. - Paraquadriacallthlls nasafis. Fofia Parasito!. 35 . 189-191
ERGENS R. & GELNAR M. 1985. - Experimental verification of the effect of temperature
on the size of hard parts of opisthaptor of GYl'Oâacty/us katharinen Malmberg, 1964
(Monogenea) Folia Parasito/. 32: J 77 - 380.
EUZET L. 1989. - Ecologie et parasitologie. Bull. Eco!. Tome 20, 4, 277 - 280.
EUZET L., AGNESE J.F. & LAMBERT A. 1989. - Valeur des parasites comme critère
d'identification de l'espèce hôte. Démonstration convergente par l'étude parasitologique des
Monogènes branchiaux et l'analyse génétique des Poissons hôtes. C.R. Acad. Sei. Paris, 1.
308, Série m, p. 385-388.
EUZET L. & COMBES C. 1980. - Les problèmes de j'espèce chez les animaux parasites. In
: Problèmes de l'espèces dans le règne animal. Mém. Soc. Zoo!. Fran. 40 : 239 - 285.
EUZET L. & DOSSOU C. 1975. - Parasites de poisson d'eau douce du Dahomey. 1. Espèces
nouvelles du genre He/eronchacleidus (Monogenea) parasite d'Anabantidae. Bulletin du
Muséum National d 'His/aire Naturelle, Paris 3è Sélie 282 Zoologie 19223-34.
EUZET L. & LE BRUN
N. 1990. - Monogènes du genre Bagrabde/la Papema, 1969
parasites branchiaux d'A llchenoglallis occidentalis (Cuvier et Valenciennes, 1840) (Teleostei,
Silurifomles, Bagridae).. J Afr. Zoo/. , 104 : 37 - 48
EUZET L. & PROST A.M. 1981. - Report of the meeting on Monogenea: systematics,
biology and ecology fn: Slusarski, W (Ed.) !?eview qf aâvallces in parasit%gy. Polish
Scientific Publishers, Warsaw, pp.l 003 -1004.
GALLIEN L. 1947. - Description de Po~VSIOm1fm ga//ieni (Monogenea, Polystomatidae)
parasite de fi.v/a arhorea var. meridionalis Boettger Atm. Parasi/ol.; 22 (1/2) :24-29.
Valentin N'DOUBA

231
BilJliographil.~
GERALDINE V. 1995. - Organisation et c1assitlcation du règne animal. Edition Nathan, Paris
123 pp.
GOURENE G., TEUGELS G. G., HUGUENY B. & THYS VAN DEN AUDENAERDE
D. F. E. ( SOIIS presse). - Evaluation de la diversité icthyologique d'un bassin ouest-africain
après la construction d1un barrage C.Vhllll17 1999
GREENWOOD P., ROSEN, H. D., WEJTZMAN E. S. H. & JVIYERS G. S. 1966. -
Phylctic studies of teleostean fishes with a provisionai classification of living fonns. BlIIl. Am.
Mus. Nat. His!, 21 1 pp.
GUEGAN J. F. 1990. - Structure des peuplements parasitaires : le modèle Monogènes de
Cyprinidae Ouest-Africains. Thèse de
Doctoral,
Académie de Montpellier,
Université
Montpellier 11, 21 1 pp
GUEGAN J. F. & LAMBERT A. 1991. - Dactylogyrids (Plathelminthes, Monogenea) of
Laheo
(Teleostei,
Cyprinidae)
from
West
A.frican
coastal
rivers.
Journal
of the
Helmillthological Society of Washington 58 (1) 85-99.
GUEGAN .J.F., LAMBERT A. & EUZET L. 1988. - Etude des Monogènes des Cyprinidae
du genre raheo en Afrique de l'Ouest I. Genre Dactylo/syrus Diesing, 1850. Rev. Hydrobiol.
Trop. 21 135-151.
GUSSEV A. V. ] 962. - Monogenoidea. fil : Bychovskaya-Pavlovskaya, l.E. et al. (eds.) Key
to parasites of freshwater fish of the USSR. Academiya Nau\\c SSSR Moscow-Leningrad:, 919
pp.
HENNING W. 1966. - Phylogenetic Systematic. Univ. llIinois Press Urbana 124 pp
Valentin N'DOlJBA

232
Dihliogr:lphie
KRITSKY
D.C.
] 990.
Synonymy
of Paraqlladriacan/hu5
Ergens,
1988
and
Ql/adriacanthoides Kritsky et Kulo, 1988 (Monogenea,
Dactylogyridae) and their type
species Folio Porasitol.; 37 : 76.
KR1TSKY D. C. & KULO S. D. 1988. - The African specles of Quadriacan/hlls with
proposaI of QlIadriacan/hoides gen. n. (Monogenea. Dactylogyridae). Froc. He/min/ho!. ,Soc.
Wash; 55 (2) . 175-187
KRITSKY D. C. & KULO S. D. 1992 a. - Schilhetrematoides pseudodacty/ogyrus gen. et
sp.
n.
(Monogenoidea,
Dactylogyridae,
Ancyrocephalinae)
from
the gills of Schi/he
illtermedills (Siluriformes, Schilbeidae) in Togo, Arrica . .J. He/mintho!. Soc. Wash. 59 (2), 195
- 200
KRITSKY C. D. & KULO S. D. 1992 b. - A revision of Schilhe/rema (Monogenoidea :
Dactylogyridae), \\-vith description of four new species l'rom African Schibeidae (Siluriformes).
Trans. Am. l'vficrosc, 111 : 278-301
LAMBERT A. 1977. - Les Monopisthocotylea parasites de poissons d'eau douce de la faune
de la France médittranéennes. Bu/I. Ml/S. Nat. Hisl. Nat. : Paris (429) Zool. : 299 : 177-214.
LAMBERT A. 1980 a. - Oncomiracidiums el phylogenèse des Monogènes (Plathelminthes)
Première Partie Développement post-larvaire. AI/Il. Parasitol. Hum. Camp., 55: 165-198.
\\
LAM BERT A. ] 980 b. - Oncomiracidiums et phylogenèse des Monogènes (Plathelminthes)
l'~
Deuxième
Partie
. Stmcture argyrophiles
des
Oncomiracidiums et
phylogenèse des
Monogenea A1111. Parasit%. Hum. Camp., 55 : 281 - 325.
LEVEQUE C. & PAUGY D. 1984. - Guide des pOIssons d'eau douce de la zone du
programme de lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest.Convention ORSTOM-OMS
393 pp.
Valentin N'DOl.TBA

233
Bibliographie
LEVEQUE c., PAUGY D. & TEUGELS G.G. (Eds) 1990. - Faune de poissons d'eaux
douces et saumiHres de l'Afrique de l'Ouest. Faune Tropicale n'VIII, MRAC, TERVUREN.
ORSTOM. Paris, 902 P.
LEVEQUE c., PAUGY D. & TEUGELS G.G. (Eds) 1992. - Faune de poissons d'eaux
douces et saumatres de l'Afrique de l'Ouest. Faune Tropicale XXVllI, MRAC, TERVUREN.
ORSTOM. Paris, 902 P.
LIM L. H. S. 1986. - New species of Tranchoratus Price & Berry, 1966 (Ancyrocephalidae)
from Malaysian Anabantoid fishes. Parasito/. HUllg., 19: 31 - 42.
LINNE C. 1758. - Systema naturae, 10 ème édition, Engelmann, Leipzig.
LLEWELLYN J. 1970. - Monogenea. J. Parasito/., 56: 493-507.
MALMBERG G. 1957. - [On the occurrence of Gyrodactylus on Swedish fishes.] (In
Swedish, with description of species and a summary in English.) Skrifterutgivna av Sodra
Sveriges Fiskeriforening,_(1956), pp.19-76.
MAMAEV V.L. & LEBEDEV B.I. 1979. - The system of higher Monogeneans in the Iight
of recent knowledge. Zool. Scripta, 8: 13 -18.
MARGOLIS L. 1982. Parasitology of Pacifie salmon - an overview. Pp. 135 - 226 in E.
MEEROVITCH (ed.) Aspects ofparasitology. McGilJ University, Montreal.
MATILE L., TASSY P. & GOUJET D. 1987. - Introduction à la systématique zoologique
(concepts, principes, méthodes) Biosystéma 1. Société Française de ,-~ystémalique, Paris. pp
Valentin N'DOUBA

234
Bibliographie
MO T. 1991. - Anatomy and Systematics of Bagridae (TeJeostei), and Siluroid phylogeny,
Thèses Zoologicae Volume 17: 216.
MOLES A., ROUNDS P., & KONDZELA C. 1990. use of the brain parasite Myxobolus
neurobius in separating mixed stocks of sockeye salmon. Ameriean Fisheries !Jymposium 7,
224 - 231.
MOLNAR K. & MOSSALAM I. 1985. - Monogenean parasites from fishes of the Nile in
Egypt Parasilo/. H!fl7gariea, 18, 5 - 9.
NDIFON G. T. & J'MET A R. S. 1990. - Preliminary observations of the parasites of
Ch,ysichll~l's ollratlls (Geoffroy Saint-Hilaire, 1808) in Tiga Jake, Kano, Nigeria Nig. J
Parasito/. 9-1 l, /39-144
N'DOUBA V. & LAMBERT A. 1998 a. - Un nouveau !lv1aerogyrodaety/us. (Monogenea,
Gyrodactylidae)
parasite de Heterobranchlfs /ong(/ilis
Valenciennes,
1840 (Teleostei,
Siluriformes) en Côte d' 1voire Zoosysi ema 21 (1) 7 - 11
N'DOUR!\\. V. & LAMBERT A. 1998 b. - Deux Monogènes nouveaux parasites branchiaux
de C!orios ebrie!7sis Pellegrin, 1920 (Siluriformes, C1ariidae) en Côte d'Ivoire.
N'DOUBA V. & LAMBERT A. 1999 (soumis). - Un nouveau Monogène du genre
Pr%a!7cy/odiscoides Paperna, 1969 (Ancyrocephaliclae) parasite branchial de Ma/aptemrlls
eleetriells (Gmelin, 1789) (Siluriforme), en Côte cl' Ivoire Z005ystema.
N'DOUBA
V.,
LAMBERT
A.,
PARISELLE
A.
&
EUZET
L.
(soumis).
--
Schilhetrematoides /1lanizal1i n.sp. (DactyJogyride:l) Monogène parasite de Schilbe
mandihularis (Giinther, 1867) (Schilbeidae) en Côte d'Ivoire .1. Afr. Zool..
Valentin N'DOUBA

235
Bihliographie
-_._---~--------_.
N'DOUBA V.. LAMBERT A. & EUZET L. 1998 (sous I)resse). - Gill parasites of the
genus Quadriacanl/lIIs Paperna, 1961 ITom J-Ielerohranchlls /()flg~filis and Helerohranchlls
isoplems with descriptions of seven new species From Côte d'Ivoire, West Africa ,-~ysl.
Parasilol.
N'DOUBA V., PARlSELLE A. & EUZET L. 1997 a. - Espèces nouvelles du genre
Anmi/olrema Paperna, et Thurston,
1969 (Monogenea, Ancyrocephalidae) parasites de
Hepsellis odoe (Bloch, 1794) (Teleostei, Hepsetidae) en Côte d'lvoire. Parasite, 4, 55 - 61.
N'DOUBA V., THYS V. D. A. & PARISELLE A. 1997 b. - Description d'une nouvelle
espèce de Monogène ectoparasite branchial de Ti/apia guineensis (Bleeker, 1862) (Cichlidae)
en Côte d'lvoire.J. Afr. Zoo1. , 111 (5) : 429 - 433.
N'DOUB,,\\ V., PARISELLE A., THYS V. D. A. & EUZET 1,. 1997 c. - Espèces nouvelles
du genre Schi/helrema Paperna et Thurston, 1968 (Monogenea, Ancyrocephalidae) parasites
de S'chi/he mandibu/aris (Günther, 1867) (Schilbeidae) en Côte d'Ivoire. J Aji', Zoo/., III (6)
481 - 487
NELSON .J. S. 1994. -- Fisches of the World Jrd edition. Wiley & Sons, 600 pp
OBEIKEZlE A. 1., MOLLER H. & ANDERS K.1988. - Diseases of the Afucan estuarine
C/1Jysichlhys JligTOdigilollis (Lacépède, 1803) flom the Cross River estuary, Nigeria J. Fish
Biol. 32 (2) . 207-221.
OBJEKEZIE A. I. & TAEGE M. 1991.- Monality in hatchelY -- reared fry orthe aft-ican
catish. C/oJ')os garferiJllls (Burelle])) causee! by (iFJ'Oc!OCIY/IIS gmschajii Ergens, 1973. RI//l
El/r. As.'. Fish Parho/
11 (2)
82-8:'\\
Valentin N'DOUBA

236
Bibliographie
PAPERNA 1. 1960. -
Stlldies on monogenetic trematodes 111 Israel. 2. Monogenetic
trematodes of Cichlids. Bamidgeh., 12, 20 - 33
PAPERNA I. 1961. - Studies on monogenetic trematodes in Israel. 3. Monogenetic
trematodes of the Cyprinidae and Claridae of the Lake Galilee.. Cichlids. Bamidgeh., 13, 14 -
29.
PAPERNA r. 1963. - Enlerogyrus cichlidarum n.gen. n.sp., a Monogenetic Trematode
parasitic in the intestine ofa fish. Bull. Res. COUffC. Israël; Sect. B-200/.; Il (4) : 183-187.
PAPERNA l. 1964. - The metazoan parasite fauna ofIsrael inland water fish. Bamidgeh., 16,
l - 66.
PAPERN A r. 1965. - Monogenetic trematodes collected trom fresh water fish in SOllthern
Ghana. Bamidgeh., 17, )07 - 1) 1
PAPERNA 1. 1968 a. - Monogenetic trematodes collected from freswater fish 111 Ghana
Bamidgeh , 20 (2) . 88-99.
PAPERNA 1. 1968 b. - Onchohdella
n. gen. New genus of monogenetic trematodes
(Daclylogyridae, Bychowski, 1933) From cichlid fish from west Africa. Proceedings of the
heiminthological Society of Washington 35 (2) 200-206.
PAPERNA L 1969. - Monogenetic Trematodes of the frsh of the Volta basin and South
Ghana Blilletifl de l'Institut Fi'anç:ais d'Afriqlle Noire 31, sér A • 840-880.
PAPERNA
1.
1971.
-
Redescription
of Bagrohde//a
Cfllchenog/anii Paperna,
1969
(Monogenea. clactylogyridae). Rev Zool Bot .I\\fr, LXXXIIl (1-2), 141 - 146
Valentin N'DOUBA

237
Bibliographie
PAPERNA I. 1973. - New species of Monogcnea (Vernes) from Africa freshwater fish. A
preliminary report. Rev. Zoo!. Afr, 87
505-5] 8
PAPERNA 1. 1979. - Monogenea of Inland water tish in Afnca. Anll. A1us. Roy. Afr. Centr.
5'érie Zo%gle, 226 • 1- 13 J.
PAPERNA L & THURSTON ,J. P. 1968. - Monogenetic trematodes (Dactylogyridae) from
fish in Uganda. Rev. Zoo/. Bot. Afr., 78 • 284-294.
PAPERNA L &
THURSTON .1. P. 1969. - Annulotrema n. gen. A new genus of
Monogenetic trematodes (Dactylogyridae Bychowsky, 1933) from African Characin fish. Zoo!.
Am., ] 82 : 444-449.
PARISEI,I,E A. & EUZET L. 1994. - Three new species of Cichlidogyrus Papema, 1960
(Monogenea, Ancyrocephalidae) parasitic on Ty/ochromis jenlinlci (Steindachner,
1895)
(pisces, Cichlidae) in West Africa. 5)Jstemalic Parasita/ogy, 29 : 229-234
PARTSELLE A. & EUZET L. 1995 a. - Trois Monogènes nouveaux parasites branchiaux de
Pe/molochromis huellikoferiJSteindachner, 1895) (Cichlidae) en Guinée. Parasite, 2 • 203-
209.
PARJSELLE A. & EUZET L. 1995 b. - Gill parasites of the genus Cichlidogyrus Paperna,
] 960 (Monogenea,
Ancyrocephalidae) from
li/opio guineensis (Bleeker,
1862), with
descriptions of six new species. ~~vstemalic Pamsit%gr, 30 : 187-] 98.
PARISELLE A. & EUZET L. 1995 c. - SCfitogyrus n. g. (Monogenea, Ancyrocephalidae)
for Cichlidogyms /ongicornis minus Dossou, 1982, C. longicomis and C. 1. gravivaginus
Paperna and Thurston, 1969, with descriptions of three new species parasitic on African
Cichlids. .J He/mintho!. Soc. Wash., 62: 157-173.
Valentin N'nOUBA

238
Bibliogrllphic
PARISELLE
A.
&
EUZET L. 1996.
- Cichlidogyms Paperna,
1960 (Monogenea,
Ancyrocephalidae): gill parasites from West African Cichlidae of the subgenus Coptoc/017
Regan, 1920 (Pisces), with descriptions of six new species. Systematic Parasit%gy, 34 : 109-
124.
PAUGY D. & ROBERTS T. R. 1992. - Mochokidae: 500-563.111 Lévèque c., Paugy D. &
Teugels G.G. (eds) Faune des poissons d'eaux douces et saumâtres de l'Afrique de l'Ouest.
üRSTOM (Paris) / MRAC (Tervuren) Tome 2.
PRICE
C. E. & KIRK R. 1967. - First description of a monogenetic trematode from
Malawi. Re\\!. Zool. Bot. Afr., 76, 137 - 144.
RISCH M. L. 1992. - Bagridae : 395-431. /n Lévèque c., Paugy D. & Teugels G.G. (eds)
Faune des poissons d'eaux douces et saumâtres de / 'Afrique de / 'Ouest. ORSTOM (Paris) /
MRAC (Tervuren) Tome 2.
RODIER J.
1978. - L'analyse de l'eau: eaux naturelles, eaux résiduaires, eaux de mer.
Edition Bordas 256 pp.
ROHDE K. 1993. - Ecology of marine parasites An introduction to marine parasitology. 2è
Ed. CAB lnternational, Wallingford. Oxon : 298 pp
SEVRIN-REYSSAC J. 1985. - Bien connaître son étang ... pour mieux le gérer. Muéum
National d'Histoire Naturelle, Laboratoire d'Ichtyologie générale et appliquée 77 pp.
SILAN P.
1984. -
Biologie comparée des populations de Diplectanum aequans et
Diplecta/lum lauhieri, Monogènes branchiaux de Dicentrarchus labrax. Thèse de Doctorat
de3 ème Cycle. Académie de Montpellier.
Université des Sciences et Techniques du
Lanbruedoc :275p.
Valentin N'DüUB..\\

239
Bibliognlphie
SPROSTON N. G. 1946. - A synopsis of the Monogenetic Trematodes. Trans. Zoo/. Soc.
Londoll. 25. 185-600.
TEUGELS G. G. 1982 b. - A systematic outline of the African species of the genus Clarias
(Pisces, Clariidae), with an annotated bibliography. A1111. I\\//US. R. Afr. Centr., 236, 250 pp.
TEUG ELS G. G. 1986. - A systematic revisiofl of the AfTican species of the genus Clarias
(Pisces. Clariidac) Anl7. Mus. R. Afr. Centr., Am/. Vol 247, 199 pp.
TEUGELS G. G. 1992. - Clariidae. 468-495. /n LévèClue C, Paugy D. & Teugels G.G.
(eds) Fal/ne des jJoissolls d 'eol/x douces et .saumâtres de 1 Aji"ique de l'Ouest ORSTOM
(Paris) / MRAC (Tervuren) Tome 2
TEUGELS G. G. 1996.- Taxonomy, phylogeny and biogeography of cattlshes (Ostariophysi,
Siluroidei) an overview Aquat. Living Ressou]" , vol. 9, Hors série, 9 - 34.
TEUGELS G. G., DENA YER B. & LEGENDRE M. 1990. - A systematic revision of the
African catfish genus Heterohranchus (Pisces ; Clariidae) Zoo!. Joum. Linn. Soc., 98 : 237-
257.
TEUGELS G.G. & THYS VAN DEN AUDENAERDE D.F.E. 1992. - Cichlidae : 714 -
779. f/l Lévèque C, Paugy D. & Teugels G.G. (cds) Faune des poissons d'eaux douces et
saumâtres de l'Afrique de l'Ouest ORSTOM (Paris) / MRAC (Tervuren) Tome 2.
TREWAVAS E. 1983. - Tilapiinae fishes of the genera Sarotherodoll, Oreochromis and
Danakilia. British Museum (Natural History), London' 583 pp.
y AMAGUTJ S. 1968. - Systema Helminthe. Vol. IV. Monogenea and Aspidocotylea.
Interscience publishers, J Wiley and Sons, New York,. 699 pp.
Valentin N'DOUBA

ANNEE
: 2000
AUTEUR. : Valentin N'DOUBA
LIEU
°
°t' de Cocody-Abidjan.
: UFR Biosciences - Umversl e
1
TITRE
,
GENES PARASITES DES
: BIODIVERSITE DESDMOOU~~ DE COTE D'IVOIRE :
POISSONS D'EAU
0 '

cas des poussons des rivières Bla et Agnebl
,
------,..~---.:....------===I
[RESUME
'
Ce travail relatif aux Monogènes parasites, d~ poissons, a, pe:mis de
"
,
It
et d'examiner 30 espèces de poissons afrIcaIns dont 13 Stlunformes
reco er
,
' "
l' 1
'
d
fr
a "IClans. L"n
1 ventaire systématique de ces Monogenes a reve ee a
cl presence
' "
e
d
69 espèces de parasites dont 22 nouvelles pour la Scie~ce et la re escnptlo~ e
Annu/otrma hepseti Papema et Thurston, 1969. La decouverte de ces especes
nouvelle témoigne de l'importance à accorder à l'étude systématique dans le
but d'une meilleure connaissance de la diversité biologique des Monogènes
parasites des poissons d'eau douce de Côte d'Ivoire.
;
L'appréciation des systèmes i>àrasite's hôtes permet de constater que la
richesse parasitaire (nombre d'espèces ;de par;asites présentes sur une espèce
hôte) est très variable. Les clés d'identification établies pour les espèces des
genres
Schilbetrema,
Quadriacanthus
et
Protoancylodiscoides
ont
leur
importance par le, fait que, tout en étant la synthèse des nombreux caractères
morpho-anatomique elles permettent une discrimination des espèces à partir de
critères de différenciation très spécifiques.
L'étude de la diversité biologique des parasites analysée au plan
générique, à partir des barres transversales, a mis en évidence quatre types
morphologiques chez les genres de Monogènes parasites des Siluriformes, Au
plan de la spécificité parasitaire, ces Monogènes présentent dans leur grande
majorité une spécificité stricte vis-à-vis de leurs hôtes. Ainsi, ils semblent être de
bons marqueurs de l'espèces.
.: . Enfin, Je parasi! ism e observé chez les espèces de la ram '1J
d.
Claroteldae nous oblige à nous demander si cette famille cOnstl'tue ffc
une unrte systematIque vraIe.
t~ e es
' ,
' .
,
e ec Ivement
1
S ' 'fi 1
pecl Icité