/
THÈSE
N° d'ordre: 165/91
Présentée à la
Faculté des Sciences et Techniques
de
L'UNIVERSITÉ NATIONALE DE COTE D'IVOIRE
Pour obtenir le Titre de
_--+tt-----
.. -.- .. .. Spécialité: Algologie
SEIL AFRICAIN ET MALGACHE,
R L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
par
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C.
. M. E, S. -
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CONTRIBUTION À LA. CONNAISSANCE
DU PHYTOPLANCTON DE LA. MARE ET
DU COMPLEXE PISCICOLE DU BANCO
(CÔTE-D'VOIRE)
j
Soutenue le 04 Janvier 1992 devant la Commission d'Examen:
1
Président
Monsieur Jean Guédé LOROUGNON
Professeur
1
Examinateurs
Madame Gladys ANOMA
Professeeur
Monsieur Paul Ahourou ASSEMIEN
Professeur
1
Monsieur N'guessan KOUASSI
Professeur
1
Monsieur Dossahoua TRAORE
Maître de Conférences
l
1
1111!
J

-
A toi Elise pour ton courage et ta persévérance.
A Gilles-Eric, Max-Didier, Nicole-Rita et Jean-Michel qui n'avez pas
souvent bénéficié de ma présence.
- A tous mes parents, et particulièrement à mon oncle Norbert Gomiko
HIEN auquel j'ai souvent été comparè, mais que je n'ai pas eu la chance
de connaÎtre, et
à Lazare Dapola DA, trop tôt disparu.

AVANT-PROPOS
Le présent mémoire a pu être réalisé grâce à la sollicitude, au soutien et aux
encouragements de nombreuses personnes auxquelles il m'est particulièrement
agréable d'adresser mes sincères remerciements.
-
Monsieur le Professeur Paul Ahourou ASSEMIEN a su très tôt susciter en
moi le goût de la recherche. C'est lui qui m'a proposé le sujet de cette
thèse et j'ai toujours trouvé auprès de lui sympathie, conseils et
encouragements. Je lui exprime ma profonde gratitude et ma très haute
considération.
-
Monsieur le Professeur Jean LOROUGNON GUEDE, malgré ses
multiples charges, a toujours été disponible, prêt à me prodiguer conseils
et encouragements. Il a bien voulu accepter de présider mon jury de
thèse. Qu'il trouve ici l'expression de ma profonde gratitude et de mon
respectueux attachement.
-
Ma profonde gratitude va également à Madame le Professeur Gladys
ANOMA auprès de qui j'ai toujours trouvé conseils et encouragements et
qui a bien voulu participer à mon jury de thèse.
-
A Monsieur le Professeur Dossahoua TRAORE, Responsable du
Département de Botanique et Biologie Végétale, dont la disponibilité et
les conseils m'ont été d'un grand réconfort et qui a bien voulu participer à
mon jury de thèse, j'adresse mes très sincères remerciements.
-
Monsieur le Professeur N'Guessan KOUASSI, Directeur du Laboratoire
d'Hydrobiologie a mis à ma disposition le matériel (oxymètre, piluliers),
n'a cessé de m'encourager et a accepté de faire partie de mon jury de
thèse. Qu'il trouve ici le témoignage de ma reconnaissance.

-
Au Professeur Pierre BouRRELLY, Professeur honoraire au Muséum
National d'Histoire Naturelle à Paris, ma profonde gratitude pour ses
corrections et ses
encouragements, ainsi qu'au Professeur Paulette
GAYRAL pour ses encouragements.
-
Que le Professeur Alain COUTE, Sous-Directeur du Laboratoire de
Cryptogamie du Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris, qui a bien
voulu corriger comme il le pouvait mes déterminations algales trouve ici
le témoignage de mes très sincères remerciements.
Mes remerciements vont également à :
-
Monsieur le Professeur Laurent AKE Ass/ qui a bien voulu corriger mes
déterminations de Phanérogames et n'a jamais cessé de me prodiguer
conseils et encouragements.
-
Messieurs André
ILTIS (O.R.S.T.O.M.,
Paris),
R. ATANGANA ETEME
(Faculté des Sciences, Yaoundé), Kassoum TRAoRE et Alexis W. YTE
(lDESSA Bouaké) pour leurs encouragements.
-
Madame Maryse SASSIN (Les - Bordes), pour son soutien tant moral que
matériel, et ses enc9uragements dans la réalisation de ce travail.
-
Que tout le Personnel du Département de Botanique et de Biologie
Végétale trouve ici l'expression de ma profonde reconnaissance.
-
Que tous les amis qui de près ou de loin m'ont aidé à tous les niveaux à
la réalisation de ce travail, en particulier: Mesdames Micheline QUENUM-
ADOTEVI, Kagoyiré ATINDEHOU, Madeleine VANGAH, Messieurs Jean-Marc
DAUGET, Georges AMAN KADIO, Edouard K. N'GUESSAN, Mathieu W.
EGNANKOU,
Koissi
KOIDIO,
Guy
BOUAGNON,
veuillent
trouver
ici
l'expression de mes sincères remerciements.
-
Par Monsieur Jean BIEMI (Département de Géologie), j'ai pu bénéficier de
la gratuité des dosages ioniques des eaux. A lui mon infinie gratitude.

-
Je remercie également Monsieur N'ORI KOUAKOU du Ministére des Eaux
et Forêts, ainsi que Messieurs KONAN, ANGAMAN et tous les collaborateurs
de la Direction de la Pisciculture du même Ministère, pour leur aide.
-
Je n'oublie pas Mademoiselle Martine A. SOUPE Lou, Monsieur Bouakari
CISSE et leurs collègues de l'Institut Géographique de Côte-d'Ivoire, pour
leur participation dans la réalisation de ce travail.
-
J'ai bénéficié du soutien de mon beau-père Monsieur Ernest Boutet DA et
de toute sa famille, en particulier de Madame Brigitte SOMOA, Monsieur et
Madame Binfité NOUFE. C'est le lieu de leur exprimer ici toute ma
reconnaissance.
-
Mes remerciements vont également à tous mes frères et soeurs, en
particulier à Yves-Christian DA, Jules-Rémy DA, Jean-Baptiste KAMBOU,
Evariste-Constant DA, Jean-Noël POOA, pour leur soutien tant moral que
matériel.
-
J'ai aussi une pensée affectueuse pour ma mère Dilirni DA et mon père
Diounè PALENFO.
-
Je ne saurai terminer sans remercier plus particulièrement Christine N'KIE
dont les nerfs ont été mis à rude épreuve pour la saisie de ce manuscrit
et Madame Mathurine KONAN pour son apport dans la finition de cette
version définitive.

SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION
1
1 - LA PROBLEMATIQUE:
3
2 - L'OBJECTIF :
4
PREMIERE PARTIE: MOYENS ET METHODES:
7
CHAPITRE 1: PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE:
9
1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
9
2-CLIMAT..............................................................................................
11
3 - GEOMORPHOLOGIE ET GEOLOGIE
25
4 - SOLS
25
5 - RESEAU HYDROGRAPHIQUE
26
6 - VEGETATION ET FLORE...........................
27
7 - L'HOMME DANS LE MILIEU
29
CHAPITRE Il - MATERIEL TECHNIQUE ET SON FONCTIONNEMENT
30
1 - POUR LES MESURES DES PARAMETRES PHYSICO-
CHIMIQUES DE L'EAU DU COMPLEXE
30
2 - PRELEVEMENTS DES EAUX AUX FINS D'OBSERVATIONS
BIOLOGIQUES
33
3 - CENTRIFUGATION
33
4 - OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES - DESSINS -
PHOTOGRAPHIES
34
CHAPITRE III - LE MATERIEL VEGETAL
35
CHAPITRE IV - LA METHODOLOGIE ET L'EXPERIMENTATION
41
1 - SUR LE TERRAIN
41
2 - AU LABORATOIRE
43
3 - CONCLUSION
47
DEUXIEME PARTIE: RESULTATS ET INTERPRETATIONS
49

CHAPITRE 1- RESU LTATS
51
1 - EVOLUTION DES FACTEURS PHYSICO-CHIMIQUES DES EAUX
51
2 - VEGETAUX DE SURFACE: MACROPHYTES
68
3 - LE PHYTOPLANCTON
79
3 - 1 - Taxinomie
79
1- EMBRANCHEMENT DES CYANOSCHIZOPHYTES
OU CYANOPHYTA
80
1 - 1 - ORDRE DES CHROOCOCCALES
81
1 - 1 - 1 - Famille des Chroococcaceae NÂGELI
81
1 - 2 - ORDRE DES NOSTOCALES (= OSCILLATORIALES)
91
1 - 2 - 1 - Famille des Nostocaceae DUMORTIER
91
1 - 2 - 2 - Famille des Oscillatoriaceae (GRAY)
BORY DE ST VINCENT
94
1 - 2 - 3 - Famille des Rivulariaceae KÜTZ/NG
98
1 - 2 - 4 - Famille des Scytonemataceae KÜTZING
100
1 - 3 - ORDRE DES STIGONEMATALES
104
1 - 3 - 1 - Famille des Stigonemataceae HASSALL
104
Il - EMBRANCHEMENT DES RHODOPHYCOPHYTES
OURHODOPHYTA
106
Il - 1 - ORDRE DES NEMALIONALES
107
Il - 1 - 1 - Famille des Batrachospermaceae
(C. AGARDH) DUMORTIER
107
11/ - EMBRANCHEMENT DES PYRRHOPHYCOPHYTES
OU PYRRHOPHYTA
108
III - 1 - ORDRE DES CRYPTOMONADALES
109
III - 1 - 1 - Famille des Cryptomonadaceae EHRENBERG
109
III - 2 - ORDRE DES PERIDINIALES..............................................
112
III - 2 - 1 - Famille des Gymnodiniaceae (BERGH) SCHUTI........
112
III - 2 - 2 - Famille des Peridiniaceae EHRENBERG........
113

IV - EMBRANCHEMENT DES CHROMOPHYCOPHYTES
OU CHRYSOPHYCOPHYTES OU CHRYSOPHYTA............
114
A - CLASSE DES CHRYSOPHYCEAE...
115
IV - 1 - ORDRE DES OCHROMONADALES...................
116
IV - 1 - 1 - Famille des Dinobryaceae..
116
IV - 1 - 2 - Famille des Synuraceae.....................................
117
IV - 2 - ORDRE DES ISOCHRYSIDALES.....................................
119
IV - 2 - 1 - Famille des Derepyxidaceae..............................
119
B - CLASSE DES DIATOMOPHYCEAE OU
BACILLARIOPHYCEAE..........
120
B.1 - SOUS-CLASSE DES CENTROPHYCIDAE
121
IV - 3 - ORDRE DES COSCINODISCALES
(OU EUPODISCALES)
122
IV - 3 - 1 - Famille des Thalassiosiraceae
(= Skeletonemaceae ROUND).......................
122
B.2 - SOUS-CLASSE DES PENNATOPHYCIDAE.................
123
IV - 4 - ORDRE DES DIATOMALES OU ARAPHIDEAE..................
124
IV - 4 - 1 - Famille des Diatomaceae (Ou Fragilariaceae).....
124
IV - 5 - ORDRE DES EUNOTIALES (= RAPHIDIOIDINEAE OU
BRACHYRAPHIDEAE).......................................................
128
IV - 5 - 1 - Famille des Eunotiaceae.....................................
128
IV - 6 - ORDRE DES NAVICULALES OU BIRAPHIDEAE................
133
SOUS-ORDRE DES NAVICULlNEAE..................................
133
IV - 6 - 1 - Famille des Naviculaceae......................................
133
Sous-ordre des Surirellineae................................
144
IV - 6 - 2 - Famille des Epithemiaceae..
144
IV - 6 - 3 - Famille des Nitzschiaceae.......
145
IV - 6 - 4 - Famille des Surirellaceae.................................
148
C - CLASSE DES XANTHOPHYCEAE
150

IV - 7 - ORDRE DES MISCHOCOCCALES
(= HETEROCOCCALES)...............................................
150
IV - 7 - 1 - Famille des Chlorobotrydaceae
150
IV - 7 - 2 - Famille des Pleurochloridaceae
152
IV - 8 - ORDRE DES TRIBONEMATALES
(= HETEROTRICHALES)
155
IV - 8 - 1 - Famille des Tribonemataceae
155
v -EMBRANCHEMENT DES EUGLENOPHYCOPHYTES
OU EUGLENOPHYTA....
157
V - 1 - ORDRE DES EUGLENALES........................................ ........
158
V - 1 - 1 - Famille des Euglenaceae STEIN............................
158
V - 1 - 2 - Famille des Peranemaceae KLEBS................ ........
174
V - 1 - 3 - Famille des Petalomonadaceae HOLLANDE...........
175
VI- EMBRANCHEMENT DES CHLOROPHYCOPHYTES
OU CHLOROPHYTA................................................................... ......
177
A - CLASSE DES CHLOROPHYCEAE....
179
A.1 - SOUS-CLASSE DES CHLOROPHYCIDAE..................
179
VI - 1 - ORDRE DES CHLOROCOCCALES....................................
179
VI - 1 - 1 - Famille des Chlorococcaceae.............................
179
VI - 1 - 2 - Famille des Dictyosphaeriaceae................
182
VI - 1 - 3 - Famille des Hormotilaceae..................................
187
VI - 1 - 4 - Famille des Hydrodictyaceae..........
188
VI - 1 - 5 - Famille des Micractiniaceae..........
189
VI - 1 - 6 - Famille des Golenkiniaceae................................
192
VI - 1 - 7 - Famille des Oocystaceae....................................
193
VI - 1 - 8 - Famille des Radiococcaceae Fon.....................
198
VI - 1 - 9 - Famille des Scenedesmaceae
199
VI - 2 - ORDRE DES VOLVOCALES...............................................
211
VI - 2 - 1 - Famille des Chlamydomonadaceae...................
212
VI - 2 - 2 - Famille des Phacotaceae....................................
213
VI - 2 - 3 - Famille des Volvocaceae....................................
214

A.2 - SOUS-CLASSE DES OEDOGONIOPHYCIDAE............
217
VI - 3 - ORDRE DES OEDOGONIALES...........................................
218
VI - 3 - 1 - Famille des Oedogoniaceae................................
218
B - CLASSE DES ZYGOPHYCEAE.
220
VI - 4 - ORDRE DES DESMIDIALES............................................
220
VI - 4 - 1 - Famille des Closteriaceae ou Peniaceae.
221
VI - 4 - 2 - Famille des Desmidiaceae..............
226
VI - 5 - ORDRE DES ZYGI\\JEMATALES OU ZYGNEMALES...........
263
VI - 5 - 1 - Famille des Mesotaeniaceae........................... ...
264
VI - 5 - 2 - Famille des Zygnemataceae KÜTZING.................
266
VII - CONCLUSiON.................................................................................
270
4 - ETUDE QUANTITATiVE.....................................
271
4 - 1 - CONDITIONS ECOLOGIQUES AU NIVEAU DES
DIFFERENTES STATIONS AU MOMENT DES
MESURES ET PRELEVEMENTS.........................
271
4 - 2 - COMPOSITION ALGALE DES STATIONS:
285
4 - 3 - COMMENTAIRE DES COURBES ET
HISTOGRAMMES..
299
4 - 4 - CONCLUSiON................................................................
325
CHAPITRE Il - INTERPRETATIONS..................................................... ...
326
CONCLUSIONS :
338
BIBLIOGRAPHIE :
343
PHOTOGRAPHIES:
358
INDEX ALPHABETIQUE DES GENRES ET ESPECES :
371

INTRODUCTION

PLANCHE
l
j
,
1
~
1
l
1
~
11
1
)
l
1
1
.........................._---~"'-.....
Schéma de l'écosystème étang. D'après P. DUVIGNEAUD, in La synthèse écologique,
Dain 1980.
1 - Phytoplancton : Navicula, Scenedesmus, Pandorina, Clos te rium, Cosmarium,
Oscillatoria.
2 - Zooplancton: Gammarus, Cyclops, Limna eus, Planorbis.
3 - Dytique (larves et adultes).
4 - Cyprinus carpio Ueune Carpe).
5 - Esox licius (Brochet).
6 - Larve de Chironomide.
7 - Bactéries.
2

1 - LA PROBLEMATIQUE
Les eaux continentales, constituées par les lagunes, les lacs, les
étangs, les rivières, les fleuves et les retenues d'eau artificielles, ont un
impact économique et écologique considérable. C'est en général un milieu
d'eau douce, à peine saumâtre, où pullulent d'innombrables êtres vivants,
animaux et végétaux, pour la plupart de taille microscopique.
La population végétale de ces micro-organismes aquatiques qu'on
appelle les algues microscopiques représente le groupe des producteurs
primaires de la longue chaîne trophique (Planche 1) qui aboutit à l'Homme.
En effet de nombreux poissons, dans leur milieu naturel se nourrissent
directement ou indirectement de ces minuscules algues, avant d'être eux-
mêmes mangés par l'Homme. A ce point de vue, l'on perçoit l'intérêt que
peut comporter la connaissance parfaite de cette microflore algale dans les
activités économiques liées à la pisciculture. Mais ces végétaux n'ont pas fini
d'étonner par leur apport dans divers autres secteurs des activités humaines.
C'est ainsi que certaines formes de Cyanophyceae à hétérocystes fixateurs
d'azote peuvent être utilisées, comme les Légumineuses, pour la fertilisation
des sols, notamment en riziculture. En dehors de ces voies indirectes pour
nourrir l'Homme, certains éléments de la microflore al gale comme les
Spirulines de l'espèce
Oscillatoria platensis (NORDSTEDT)
BOURRELLy
(Oscillatoriaceae),
qui
sont
consommées
par
certaines
populations
tchadiennes de l'ethnie Kanembou depuis les temps les plus reculés
(EHRHARDT et SEGUIN, 1978 ; ILTIS, 1981), ont un palmarès protéinique
plutôt éloquent. Jugez-en donc. La matière sèche de ces Spirulines a la
composition suivante: 60 à 70 P.C. de protéines; 20 P.C. de glucides; 4
P.C.
de
lipides.
Leur
rendement
en
masse
sèche
exprimée
en
tonnes/hectare/an est de 50, alors que celui du blé n'est que de 4, celui du
maïs de 7 et celui de soja de 6. Leur valeur protéinique est de 35 tonnes
quand celui du blé n'est que de 0,5 tonne, celui du maïs d'une tonne et celui
du soja de 2,4 tonnes (DION et al., 1983).
Comme si cela ne suffisait pas de procurer sa nourriture à l'Homme, la
microflore algale intervient aussi dans la santé. " a été extrait du genre
Chlorella le premier antibiotique d'origine algale dénommé la chlorelline
(PRATT et al. 1944). Mais cette propriété antibiotique ne semble pas être
l'apanage des seules Chlorelles. En effet, les populations Lobi du Nord-Est
3

de la Côte-d'Ivoire et du Sud-Ouest du Burkina Faso utilisent les Spirogyres,
toutes espèces confondues, comme un emplâtre pour les plaies de brûlures.
Ces mêmes algues sont séchées et réduites en une poudre que l'on répand
S'JI ces plaies afin de hâter leur cicatrisation. Comment peut-on ne pas
s'intéresser à ce monde végétal aquatique particulier, qui de diverses
1
manières s'avère si fécond, si utile et si bénéfique à l'Homme! Telle est la
justification du choix de notre sujet de recherche. Cependant, nous n'aurons
effectivement épuisé le rôle joué par la microflore algale dans la nature que
quand nous aurons signalé son intervention dans l'équilibre écologique, où
elle représente l'élément dispensateur d'oxygène dans ces eaux douces, et
où elle peut servir d'indicateur de degré de pollution par sa présence ou par
son absence.
1
2 - L'OS..IECTIF
1
L'ensemble de ces organismes généralement de très petite taille, qui
vivent en suspension dans l'eau s'appelle le plancton. Il inclut, d'une part,
1
ceux qui ne peuvent nager et dont les mouvements dépendent de ceux de
l'eau et d'autre part ceux qui, étant mobiles, ne peuvent se déplacer sur de
longues distances. Le plancton se divise en deux sous-groupes qui diffèrent
au plan de la nutrition : le phytoplancton autotrophe, et le zooplancton
hétérotrophe. Le phytoplancton, objet de notre étude, regroupe l'ensemble
des organismes végétaux, généralement microscopiques, vivant librement
en pleine eau. Ce sont essentiellement des Algues. Celles-ci, Thallophytes
chlorophylliens, "constituent en réalité un vaste ensemble hétérogène
d'embranchements très distincts les uns des autres et n'ayant entre eux que
peu de caractères communs" (FELDMANN, 1963). La distinction entre ces
divers embranchements d'Algues est faite d'après des caractères d'ordre
cytologique et biochimique et les différences de structure et de mode de
reproduction.
En dehors de nombreuses formes unicellulaires, on trouve des Algues
pluricellulaires formant des thalles, c'est-à-dire des appareils végétatifs dans
lesquels on ne distingue ni feuilles, ni tiges, ni racines, ni vaisseaux
conducteurs.
4

L'étude du phytoplancton de la mare et du complexe piscicole du
Banco, initiée dans le Diplôme d'Etudes Approfondies et poursuivie ici, est
un travail de pionnier, en ce sens que malgré les travaux de BOURRELLY,
COUTE, GAUTHIER - LiEVRE, ILTIS, et Kassoum TRAORE, le phytoplancton
des eaux douces ivoiriennes est encore mal connu. L'identification des
différents taxa s'avère de ce fait très importante, car, comme écrit ILTIS
(1980) : "La systématique, parfois décriée ou considérée comme un mal
nécessaire, demeure toujours un préalable indispensable aux études
écologiques".
Nous proposons donc, après avoir présenté le milieu d'étude, puis
défini le matériel et les méthodes de travail, d'initier une approche biologique
sous
l'aspect
essentiellement
systématique
des
espèces
qui
seront
récoltées.
Cependant, nous présenterons toutes les figures de reproduction que
nous rencontrerons au hasard de nos investigations, sans insister ni sur le
cycle, ni sur les diverses étapes de reproduction de ces Algues.
Nous terminerons notre travail par l'étude des variations quantitatives
des effectifs, sur une année.
6

PRKMIERE PARTIE:
MO)(RNSET
MET/HODES
7

PLANCHE II
/
./
/
EchitfWf'1\\/sO 000
SITUATION GEOGRAPHIQUE
DE
LA
fORET
DU
BANCO
LEOÉNDE:
Rout. il ch.u.....
aéparêe.
t~.f:y.2s1 Plan
===
d'e.u
Rout. prlnclp.l.
bitumée
- - = Rout•••cond.lr. de
B1.tN~ Fo rët
classé.
bonne
vl.blllté
- ....-
Route
.eco'H~~lre
S \\

CHAPITRE 1- PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
La forêt sempervirente du Banco (Planche Il page 8) s'étend à moins
d'un kilomètre au Nord-Ouest d'Abidjan, dans l'angle du chemin de fer et de
la route de Dabou, proche du bras de la lagune Ebriè dit Baie du Banco.
Traversée par le cours d'eau dénommé Banco qui lui a donné son nom, elle
couvre une superficie de 3000 hectares. Cette forêt est le vestige d'une belle
vègétation qui s'étendait autrefois d'Abobo à Songon-Agban sur une largeur
moyenne de 20 km (AKE ASSI, 1960).
Elle est limitée:
-
au \\\\lord par les villages d'Anonkoua-Kouté et Sagbé,
-
au Sud par la route de Dabou et l'Autoroute du \\\\lord bordant les
quartiers Banco-\\\\Iord et Agban, ces deux derniers séparés par la
Baie du Banco,
-
à
l'Ouest par le village d'Andokoua,
la zone
industrielle de
Yopougon et la route partant de Yopougon en direction d'Agboville,
-
à l'Est par l'Autoroute d'Abobo.
Le Banco est un Parc \\\\Iational qui comprend, outre la forêt dense,
naturelle, riche en grands arbres et en lianes, un Jardin Botanique ou
arboretum
aménagé
et
un
petit
Parc
Zoologique
actuellement
inexploité.
La Réserve du Banco est sillonnée de pistes carrossables.
La situation géographique exacte de la mare, milieu de notre
étude, peut être observée sur la carte ABIDJAN 2d I\\lE, FEUILLE NB -
30 - VIII - 2d NE au 1/20000, publiée par l'Institut Géographique de
Côte-d'Ivoire. Cette mare est au Nord-Est de l'Ecole Forestière du
9

Banco. De forme plus ou moins rectangulaire, elle est allongée dans le
sens Nord - Sud, entre la route Martineau et la route du Gouverneur
Reste, par 4°03' de longitude Ouest et 5°22' de latitude Nord (voir
Planche III). La Planche IV présente un plan détaillé de la mare et du
complexe piscicole, établi au 1/1000 (page 12).
L'aire ainsi délimitée fait partie des zones humides de la Côte-
d'Ivoire. Elle subit l'influence de divers facteurs au nombre desquels
nous retiendrons: le climat, la géologie et la géomorphologie, les sols,
l'hydrographie, la végétation, la flore et l'Homme.
2 - CLIMAT:
Le Parc National du Banco, abritant la mare et le complexe
piscicole fait partie de la ville d'Abidjan construite dans la zone du
littoral. Les données climatiques d'Abidjan, étalées sur 28 ans (1961 -
1988) pour la température, l'humidité relative et l'insolation, et sur 29
ans (1960 - 1988) pour les précipitations, nous ont été fournies par
l'Agence Nationale des Aéroports et de la Météorologie (A. N. A. M.),
sous-section de l'Agence pour la Sécurité et le Contrôle de la
Navigation Aérienne (A.S.E.C.N.A.).
2 -1 - Température:
Le Tableau 1 page 14 nous donne les températures
moyennes mensuelles et annuelles. Pour la période considérée,
la température moyenne annuelle est de 26,4°C, la moyenne la
plus faible (25,rC) ayant été enregistrée en 1965, et la plus forte
(27,3°C) en
1987. La courbe des températures moyennes
annuelles (Figure 1-a page 15) montre que les amplitudes
thermiques annuelles sont relativement faibles (1 ,6°C).
Les
moyennes thermiques mensuelles
pour la
même
période varient entre 24,3°C en Août, et 27,8°C en Avril. Les
amplitudes thermiques mensuelles, encore faibles (2,5°C) sont
cependant plus élevées que les annuelles.
Dans la forêt du Banco, la présence même de l'énorme
masse forestiére crée cependant deux microclimats trés
11

PLANCHE IV
N
LEGE NDE:
1 à E16 ; Etangs ou bassins piscicoles
Bm ; Bacs de
manipulation
@: 'Moine'
* Pointa de prélèvements et de mesures
Echelle
1/1000
marëcageuse
er~~ Zone
"-'l:~'Zone bordée de bamboua
PLAN
DETAILLE DE
LA
MARE
ET DU COMPLEXE
PISCICOLE
(Conception: YEDOH
LATH
Dessin: AKO
Joël. repris et légèrement modifié).
12

contrastés (CACHAN et DUVAL, 1963). La température autour des
feuilles exposées au soleil (étage supérieur), varie entre 30 et 34°C
l'après-midi, par temps clair. Cette température diminue du sommet
des arbres à leur base, l'écart pouvant dépasser 4°C. La variation
thermique diurne atteint facilement 7 à 10°C suivant les saisons. Au
sol, elle se réduit à 1°C en saison humide, et 3°C pendant la saison
sèche.
2 - 2 - Pluviosité:
Les hauteurs pluviométriques mensuelles pour la période de
1960 à 1988 varient entre 572 mm (19,7 mm en moyenne) en
Janvier, mois où il pleut moins, et 17426 mm (600,8 mm en
moyenne) en Juin, mois le plus pluvieux. L'examen du Tableau Il
page 16 et de l'histogramme des précipitations annuelles (Figure 2
page 17) montre que la pluviosité est abondante. L'année où il est
tombé le plus de pluie est 1963, avec 2756 mm, et la moins
pluvieuse est 1983, avec 1251 mm, la moyenne annuelle étant de
1909 mm. De plus, nous pouvons noter une variation irrégulière de
ces précipitations annuelles, avec cependant une tendance générale
à la baisse. En effet, la moyenne des précipitations annuelles,
calculée pour les dix premières années (1960 - 1969) est de 2168,4
mm ; celle des dix années suivantes (1970 - 1979) est de 1894,5
mm et celle des neuf dernières années (1980 - 1988) est de 1637,4
mm.
Les précipitations annuelles atteignent donc 1909 mm. Le pic
le plus important est enregistré en Juin (600,8 mm), et Janvier reste
le mois le moins pluvieux avec seulement 19,7 mm.
2 - 3 - Nombre de jours de pluie:
D'après les données recueillies par TRAORE D. (1985) pour
une période allant de 1961 à 1980 inclus, c'est le mois de Juin qui
enregistre le plus grand nombre de jours de pluie, avec 22 jours, et
Janvier le nombre le plus bas: 3 jours.
13

TABLEAU 1 TEMPERATURE MOYENNE MENSUELLE EN DEGRES CELSIUS
JAN.
FEV.
MARS
AVR.
MAI
JUIN
JUILL.
AOUT
SEPT.
OCT.
NOV.
DEC.
TOTAL
MOY.
14

__I
( OC)
~}-
400
50
45
~
b .---~_ -.- - .._-----_.~._.-. __
__._.- --.--
--
---.--------
--
---.- ---
__.._......•-_
-.,.-.._........- _....--~--~
40
80
35
70
30
60
a
-
_-
.
~
25
50
20
40
1 5
30
10
20
5
10-
o 1960
1965
1970
1975
1980
1985
1988 -Années
Fig. 1 : a -
Courbes des températures moyennes annuelles (Moy. 26,4°C ; Faible: 1965 ; Forte: 1987)
27,3°C
b - Courbe de l'humidité-relative aDnuelle
15

TABLEAU /1 : HAUTEURS PLUVIOMETRIQUES MENSUELLES EN MILLIMETRES DE LA PERIODE 1960-1988
JAN.
1
FEV.
1 MARS 1
AVR. 1
MAI
1
JUIN
1 JUILL. 1 AOUT
1 SEPT.
1
OCT. 1 NOV. 1 DEC. 1 TOTAL 1 MOY.
TR =Traces
16

p
( mm)
3000
~
2500
~
~
~
~
~
c-
~
~
~ .-
~
.-
2000
~
~
~
~
~
~
r -
~
~
1500
~
~
~
r -
c-
~
r-
1000
500
o
606162636465666768697071 72 73 74 75 76 77787980 8182 83 84 85 868788
Années
Fig. 2
Histogramme des précipitations annuelles.
17

2 - 4 - Diagramme ombrothermique :
Utilisé par de nombreux auteurs, en particulier par F.
BAGNOULS et H. GAUSSEN (1953) , KOECHLIN (1961), MAKANY
(1963), BLASCO (1971), GUINKO Sita (1974), AMAN KADIO (1978)
et TRAORE Dossahoua (1985), le diagramme ombrothermique
permet de définir un mois sec, une saison sèche. On construit sur
le même graphique, les courbes de la température (T) et de la
pluviosité (P) en prenant pour cette dernière, une échelle double
de celle de la température, soit P = 2 T.
On admet alors qu'un mois est sec si, pour ce mois, Pest
inférieur à 2 T ; la courbe de la température passe dans ce cas
au-dessus de celle des pluies.
Abidjan (Figure 3 page 19) présente deux saisons sèches
et deux saisons des pluies. La grande saison sèche s'étale de
Janvier à Février. Elle est suivie de la grande saison des pluies
qui va de Mars à Juillet. Au mois d'Août correspond la petite
saison sèche, et de Septembre à Décembre, c'est la petite saison
pluvieuse.
2 - 5 - Humidité relative:
L'humidité
relative est
la proportion
de vapeur d'eau
contenue dans l'air. Elle varie entre 82,1 P.C. en Décembre et
88,4 P.C. en Août, avec une moyenne de 84,5 P.C.
L'humidité relative est donc toujours élevée.
Si nous considérons les variations annuelles du Tableau III
Page 21 sur une période de 28 ans (Figure 1-b), nous constatons
qu'elles sont peu marquées.
La courbe des variations mensuelles sur cette période
(Figure 4 page 23) montre une croissance de Janvier à Février,
une légère baisse de Février à Avril, suivie d'une hausse
importante d'Avril à Août puis d'une décroissance d'Août à
Décembre.
18

p
(mm)
6CO
540
480
T
( OC)
240
120
60
30
- ----+-----..-- ---+----- - .. ---- -. - - --
J
F
1>1
A
J
J
A
s
o
N
D
Fig.
3 : Diagramme ombrothermique
19

Concernant la masse forestière du Banco, d'après un
document U.N.E.S.C.O. (1974), l'humidité relative, très abaissée
même en saison humide (50 P.C.) dans l'étage supérieur,
augmente au voisinage du sol et est proche de la saturation
pendant la plus grande partie de la journée.
2 - 6 - Lumière:
Abidjan est située entre 5° et 6° de latitude Nord, aussi la
forêt du Banco est-elle une forêt de pleine lumière. Pour la
période de 1961 à 1988, l'insolation mensuelle (Tableau IV page
22 et Figures 5 et 6) est maximale en Mars (226,4 h) et minimale
en Août (114,2 h), mois correspondant à la petite saison sèche et
au
maximum
d'humidité
relative
dans
l'air.
La
moyenne
mensuelle de l'insolation est de 184 h.
Dans l'étage supérieur de la forêt, l'air et la lumière circulent
librement entre les larges couronnes. Au voisinage du sol, la
lumière est interceptée par un double étage d'arbres auxquels
s'ajoute une profusion de lianes (BIROT, 1965). La luminosité
passe de plus de 100000 lux au sommet à moins de 250 lux au
sol (Document U.N.E.S.C.O., 1974).
La mare et le complexe piscicole du Banco constituent
cependant
au
sein
de
cette
forêt
une
formation
ouverte
directement touchée par la lumière solaire, tout comme l'étage
supérieur des grands arbres.
La Figure 6 représente une superposition dans le temps
des courbes de variations des différents paramètres climatiques
dont il est question plus haut. Elle montre que l'insolation est forte
et l'humidité relative faible pendant la grande saison sèche et le
début de la grande saison des pluies, ce qui peut s'expliquer par
l'influence de l'harmattan pendant cette période. Cette insolation
est la plus faible pendant la petite saison sèche, en même temps
que l'humidité relative est la plus élevée, ceci pouvant s'expliquer
aussi par l'influence de la mousson, le ciel devenant couvert de
nuages qui sont poussés vers le Nord à cette période.
20

TABLEAU III : HUMIDITE RELATIVE EXPRIMEE EN POURCENTAGES
JAN. 1 FEV.
1
MARS 1 AVR. 1
MAI
1
JUIN
1
JUILL. 1 AOUT 1 SEPT. 1 OCT. 1 NOV. 1 DEC. 1 TOTAL 1 MOY.
21

TABLEAU IV
INSOLATION (DUREE EN HEURES)
JAN.
FEV.
MARS
AVR.
MAI
JUIN
JUILL.
AOUT
SEPT.
OCT.
NOV.
DEC.
TOTAL
22

HR
(P.C.)
100
90
80
J
F
M
A
J
J
A
S
0
Fig.4
Courbe des variations mensuelles de l'humidité
relative
Insolation
(Heures)
230
200
184 -------- -- -- -.---------.-----.--
~)'~!l!l~
------------.----.-
150
Mois
110
J
F
M
A
M
J
J
A
S
o
N
D
Fig.
5 - Courbe des variations mensuelles de l'insolation
23

Insolation
(Heures et dixiè-
mes)
l
230
r
....
(mil)
,'
··.. Insolation
r R
'"
"" .
.'
èIo.
(P.C.)
.~
" .~
20d
lCü
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•.'
l,;oyerme insolatior,
\\
._.-._._._._._._._._._.-:-.
._._" -'-'-'-'-'-'-'+-'-'_'_'_0_'
l
184
Ji!
90
540
80
400
l
150
70
..•..
40
240
30
Pluviométr e
20
120
/.
T
Tcnq/(ra turc
HR%W
------~-..............----------w---
10
J
r
A
Iv!
J
J
A
o
D
Fig. 6
Courbes des variations mensuelles de :
Pluviométrie
Humidité relative
Température
Insolation
24

La flore du sol est constituée surtout par les Bactéries, les
Champignons, et aussi les Algues. Il y a généralement une action
de la faune: Protozoaires, Vers de terre, Insectes de tous genres,
et spécialement les Fourmis et les Termites.
On trouve également des sols marécageux dans la forêt du
Banco (Document U.I'J.E.S.C.O., 1974).
5 - RESEAU HYDROGRAPHIQUE
5 - 1 - Rivière Banco:
Le plateau sur lequel est située la forêt est entamé par le
réseau hydrographique du Banco, rivière à cours relativement
rapide (débit: 1100 cm 3/sec.), dont les sou rces se trouvent près de
la limite Nord du Parc, au pied d'une colline à pentes raides. Le
Banco se jette dans la lagune Ebrié, dans la baie qui porte son
nom. Hormis le Banco, la réserve est située sur une nappe aquifère
importante qui donne naissance à une source artésienne près du
campement, et à une seconde source à la confluence du Banco et
de la lagune Ebrié. Le sol est très imbibé d'eau et celle-ci est
drainée vers les bas-fonds et le Banco.
5 - 2 - Mare et bassins piscicoles:
D'après le document n° 420 du Bulletin de l'Association des
Professeurs de Biologie - Géologie, la mare est naturelle et occupe
une dépression (voir coupe AB de la Planche III page 10) dont le
fond est devenu imperméable par colmatage avec l'humus de
décomposition des feuilles, bien que le terrain, constitué des sables
latéritiques soit très perméable. Elle est située en pleine forêt, mais
elle est entretenue par l'Homme. Elle n'est pas recouverte par une
végétation dense. Ses berges sont très dégagées et la végétation
riveraine est taillée trois à quatre fois par mois. Des bassins de
pisciculture, de dimensions plus réduites que la mare, créés depuis
1976, lui ont été adjoints.
26

6 - VEGETATION ET FLORE
Ces deux notions étant trop souvent confondues, il convient de
rappeler que la flore d'une contrée est l'ensemble de toutes les espèces
végétales qui y vivent. Dans ces conditions la plante rare est considérée
au même titre que la plante la plus fréquente.
D'après THURMANN (1849) et PAVILLARD (1935) rapportés par
GODRON et al. (1968), la "végétation d'une contrée est le tapis végétal
qui la couvre". Celui-ci est constitué par les individus de la flore, associés
en quantités et en
proportions variables, les uns jouant un
rôle
considérable parce que plus imposants par leur nombre, leur taille, leur
morphologie, leur manière d'occuper l'espace, etc., les autres, peu
influents, étant disséminés parmi les premiers.
Chaque contrée possède sa propre flore et elle est bâtie à partir
d'un ou plusieurs types de végétation.
6 - 1 - Végétation:
Selon GUILLAUMET et ADJANOHOUN (1971), rapporté par
TRAORE
D.
(1985),
la
phytogéographie
du
territoire
ivoirien
comprend deux domaines : le domaine guinéen et le domaine
soudanien.
La forêt du Banco est située dans le domaine gUlneen et
appartient au secteur ombrophile, sempervirent à Uapaca ou
Uapacetalia (dans la nomenclature zuricho-montpelliéraine des
unités de végétation). C'est une forêt à Turraeanthus (Meliaceae),
psammohygrophile, dont l'association caractéristique est formée
par Turraeanthus africanus (Welw. ex C. OC.) Pellegr. (Meliaceae)
et Heisteria parvifolia Sm.
(Olacaceae),
localisée
sur sol
à
prédominance sableuse (MANGENOT, 1954).
27

6 - 2 - Flore:
Dans la forêt, sur sol drainé, parmi les principales espèces
observées, on peut citer, outre Turraeanthus africanus (Welw. ex
C.
DC.)
Pellegr.
(Meliaceae)
et
Heisteria
parvifolia
Sm.
(O/acaceae) qui caractérisent celle-ci:
-
de grands arbres comme Khaya ivorensis A. Chev. (Meliaceae),
"Acajou de Bassam" , Carapa procera
DC.
(Meliaceae),
Piptadeniastrum africanum
(Hook.f.) Brenan (Mimosaceae),
Cola gabonensis Aubr. (Sterculiaceae), Lophira alata Banks ex
Gaertn. (Ochnaceae), l'azobé ;
-
des
arbustes
comme
Coffea
afzelii
Hiern
(Rubiaceae),
Macaranga beil/ei Prain (Euphorbiaceae), Monodora myristica
(Gaertn.) Dunal (Annonaceae) ;
-
des plantes lianescentes comme Ancistrophyllum
laeve
A.
Chev. (Arecaceae), un palmier-liane;
-
des plantes herbacées comme Palisota hirsuta
(Thunb.) K.
Schum.
(Commelinaceae),
Geophila
obvallata
F.
Didr.
(Rubiaceae) ;
-
des épiphytes comme Platycerium stemaria
(P. Beauv.) Desv.
(Polypodiaceae), une fougère et Rhaphidophora africana
NE.
Br. (Araceae).
Dans la forêt marécageuse, on peut citer:
-
Mitragyna ciliata Aubr. et Pellegr. (Rubiaceae)
-
Uapaca paludosa Aubr. et Léandri (Euphorbiaceae),
-
Xylopia rubescens Oliv. (Annonaceae)
-
Musanga cecropioides R. Br. (Cecropiaceae)
-
Cyrtosperma senegalense Engl. (Araceae)
-
Asplenium africanum Desv. ( Aspleniaceae)
-
Lygodium microphyllum (Cav.) R. Br. (Schizaeaceae)
-
Cyclosorus striatus (Schumach.) Ching (Thelypteridaceae), ces
trois dernières étant des Ptéridophytes.
28

7 - L'HOMME DANS LE MILIEU:
La forêt du Banco a subi plusieurs fois l'assaut de l'Homme et c'est
à partir de 1924 que le service des Eaux, Forêts et Chasses est intervenu
pour protéger la forêt qui devait être officiellement classée en 1926 dans
le groupe des réserves naturelles partielles avec restrictions quant à la
chasse, la capture des animaux et l'exp/oitation des végétaux.
L'arboretum,
aménagé
sur
deux
hectares,
a
été
cree
par
l'Inspecteur Général AUBREVILLE (1931) et complété par son successeur,
l'Inspecteur Général BEGUE jusqu'en 1949. C'est un véritable parc
entretenu, sillonné de sentiers où les remaniements f10ristiques sont
importants et qui comporte près de 800 espèces d'arbres ou d'arbustes,
autochtones ou introduites d'autres forêts denses ou claires.
A ces différentes actions, il faut ajouter:
-
l'aménagement de la mare et /a création
d'étangs ou
bassins
piscicoles pour étudier la biologie des poissons d'eau douce, afin de
permettre la vulgarisation de la pisciculture,
-
la réduction progressive de la superficie de la forêt par:

des lotissements à des fins d'habitation (quartiers Banco),

la tracé de l'autoroute du Nord,

la construction de la maison d'arrêt de Yopougon.
29

CHAPITRE Il - LE MATERIEL TECHNIQUE ET SON
FONCTIONNEMENT
1 - POUR LES MESURES DES PARAMETRES PHYSICO-
CHIMIQUES DE L'EAU DU COMPLEXE
1 - 1 - Température:
Elle règle la vie et la répartition géographique des organismes
vivants. C'est par conséquent un facteur physique important.
Quand la température augmente, le taux d'oxygène dissous décroît
tandis que les besoins en oxygène croissent (VIVIER, 1972). La
température des eaux dépend essentiellement du climat, puisque le
volume peu important de l'eau ne peut jouer le rôle régulateur qu'on
lui connaît au niveau de la mer. Les variations thermiques entre le
fond et la surface sont très peu marquées.
La température de l'eau a été prise à l'aide d'un thermomètre
électrique muni d'une sonde, thermomètre couplé à l'oxymètre. La
sonde est introduite dans l'eau. Après qu'est été réglé le zéro
électrique de l'appareil, on laisse la stabilisation de l'aiguille se faire
sur le cadran, puis on lit et on note la température de l'eau,
exprimée en oC.
1 - 2 - Turbidité:
La turbidité conditionne la pénétration de la lumière dans les
eaux. Cette pénétration est en effet diminuée non par la profondeur
des eaux, mais par tous les éléments en suspension dans l'eau
(matières humiques dissoutes, substances solides comme les
limons en suspension).
La lumière elle-même conditionne la
production d'oxygène photosynthétique. Ici, les eaux limoneuses de
la saison des pluies arrêtent pratiquement la lumière à moins d'un
mètre de profondeu r.
Pour les mesures de turbidité, nous avons utilisé un disque de
SECCHI. C'est un disque métallique blanc, de 19,8 cm de diamètre,
30

lesté par une pierre, et muni d'une ficelle graduée de 5 cm en 5 cm.
Le disque est plongé dans l'eau et descendu jusqu'à sa disparition.
La ficelle graduée reliée à ce disque permet alors de déterminer la
profondeur à laquelle il n'est plus visible. Cette profondeur qui
correspond à l'épaisseur de la zone euphotique, nous renseigne sur
la transparence de l'eau et sa pénétration par la lumière solaire.
1 - 3 - Conductivité - Salinité:
Par définition, la résistivité d'un liquide est la résistance qu'il
oppose au passage du courant électrique, assimilable à un fil
métallique de
1 cm de longueur et
1 cm2 de section.
La
conductivité, qui est l'inverse de cette résistivité, traduit le degré
d'ionisation
de
l'eau.
Plus
l'eau
sera
minéralisée,
plus
sa
conductivité sera forte (YTE, 1982).
La salinité est peu marquée pour les eaux douces, bien
qu'elle conditionne la vie des organismes aquatiques. Les matières
minérales dissoutes sont essentiellement des sels (carbonates,
sulfates, mais jamais des chlorures). Ces eaux douces contiennent
toujours des matières organiques en suspension, et cet apport est
généralement lié aux différentes saisons, ce qui entraîne comme
conséquence des changements dans le pH des eaux continentales
(KOUASSI N., 1984).
La
conductivité de l'eau
a été
mesurée
à l'aide d'un
salinomètre-conductimètre
de
type
Yellow-Spring
Instrument
(Y.S.I.) modèle 33, portatif, muni d'une sonde. Comme pour la
température, la sonde est introduite dans l'eau. On règle le zéro
électrique de l'appareil. Un bouton de sélection permet ensuite de
passer à la température, puis à la salinité (exprimée en p.p.m.), et
enfin à la conductivité, exprimée !J.S/cm (S = Siemens).
La
précaution à prendre est d'attendre à chaque fois la stabilisation de
l'aiguille avant la lecture de la valeur du paramètre mesuré.
Les valeurs mesurées de la salinités ayant toujours été nulles
dès le début de nos travaux, nous avons, pour la suite, négligé ce
paramètre.
31

1 - 4 - pH :
Le pH des eaux est important. Stable dans les océans (+ ou -
8), il varie de 3 à 10 dans les eaux douces, selon l'efficacité du
tamponnement par les produits de dissociation des éléments du
système:
Ca(HC03)2
CaC03 + H20 + C02
La consommation du C02 par la photosynthèse des végétaux
déplace l'équilibre vers la droite, ce qui provoque l'augmentation du
pH et la précipitation du carbonate. La consommation de 1'02 par
la matière organique en décomposition des végétaux morts peut
mener à l'asphyxie de la faune dans les écosystèmes fermés
(DuVIGNEAUD, 1980).
Un pHmètre portatif à pile (muni d'une sonde) de type
BIOBLOCK
SCIENTIFIC
modèle
QUICK
93-314,
a
permis
d'effectuer des mesures précises de pH. (Ce pHmètre permet aussi
des mesures de température). Le pHmètre a été calibré à pH 7 et
pH 4 en utilisant des solutions tampons standards, car les eaux du
Banco ont acides pour la plupart.
Sur le terrain, les sondes de pH et de température sont
introduites dans l'eau. On appuie ensuite sur la touche de mise en
marche "ON-OFF". Le pH est alors affiché sur l'écran du pHmètre
et les valeurs défilent avant d'osciller, puis de se stabiliser sur la
valeur à noter. En appuyant ensuite une première fois sur la touche
"GAMME", les mV sont alors affichés, puis une seconde fois sur la
même touche, on peut lire la valeur affichée de la température de
l'eau en oC. D'un point de mesure à un autre, il faut prendre la
précaution de rincer les électrodes à l'eau distillée.
32

1 - 5 - Teneur en oxygène dissous:
La teneur de l'eau en oxygène qui, nous l'avons vu, diminue
avec la température, augmente avec la turbulence. Elle a été
mesurée avec un oxymètre portatif de type Y.S.1. modèle 57. C'est
un appareil électrique à piles, muni d'une sonde à électrode platine-
argent, permettant les mesures successives de la température de
l'eau, et de la teneur en oxygène dissous dans cette eau. Il
fonctionne comme le salinomètre-conductimètre dont il a été
question plus haut. Il permet la lecture de la température de l'eau
exprimée en oC, puis de la teneur en oxygène dissous dans cette
eau, en p.p.m.. La précaution à prendre consiste à calibrer
l'appareil avant chaque lecture de la teneur en oxygène de l'eau.
1 - 6 - Composition ionique de l'eau:
C'est un facteur écologique important, car il conditionne la vie
de nombreux micro-organismes. La composition électrolytique des
eaux naturelles est elle-même déterminée par la nature chimique
des terrains (BOt\\lTOUX,1983). Des bouteilles en plastique de 1,5 1
(bouteilles vides d'eau minérale) ont servi au prélèvement des eaux
en vue de cette analyse chimique.
2 - PRELEVEMENT DES EAUX AUX FINS D'OBSERVATIONS
BIOLOGIQUES:
Nous avons utilisé pour ces prélèvements et leur conservation, des
piluliers de 250 ml, une cuvette, un scalpel et des bouteilles en verre de
300 ml.
3 - CENTRIFUGATION:
La centrifugation a pour but de concentrer davantage les différentes
formes planctoniques dans l'eau, pour l'observation au microscope. Les
échantillons d'eau ont été centrifugés à l'aide d'une centrifugeuse de
paillase JOUAN type S 102.
33

4 - OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES - DESSINS -
PHOTOGRAPHIES:
4 - 1 - Observations microscopiques - Dessins:
Les préparations microscopiques, montées entre lame et
lamelle, ont été observées sur un microscope binoculaire WILD M
20 muni d'une chambre claire et d'un micromètre-oculaire. Ces
préparations microscopiques ont nécessité l'usage d'une pipette
graduée munie d'une petite poire pour prélever le culot de
centrifugation, et parfois d'une solution iodo-iodurée de Lugol, et de
l'encre de Chine. Une plaque chauffante électrique a également été
utilisée pour la préparation des lames de Diatomées.
Il a fallu pour les dessins, un crayon HB, des feuilles blanches
de format 21 x 29,7 cm, du papier calque de même format que les
feuilles blanches, des stylos et de l'encre de Chine.
4 - 2 - Photographies:
Les microphotographies ont été réalisées au microcospe
stéréoscopique
LEITZ WETZLAR
DIALUX 20,
couplé
à un
Photoautomat MPS 45. Les pellicules utilisées sont des films 135,
format 24 x 36 mm, d'une sensibilité de 32 ASA (noir et blanc), et
25 ASA (diapositives couleurs).
34

CHAPITRE III - LE MATERIEL VEGETAL
Il comprend essentiellement:
-
les macrophytes du milieu, qui ont été récoltés, séchés, et conservés
dans un herbier,
et le phytoplancton, objet principal de notre étude, qui est contenu
dans les eaux prélevées.
Nous décrirons succinctement la végétation et donnerons un bref aperçu
de la flore du milieu, les déterminations de ces macrophytes ayant été faites
grâce aux ouvrages de références numéros : 3, 6, 10, 66, 82 et 98 de la
bibliographie.
Le phytoplancton est, comme nous l'avons vu dans l'introduction,
essentiellement constitué d'Algues qui peuvent être définies comme des
Thallophytes pourvus de pigments assimilateurs et croissant dans les milieux
aquatiques ou très humides. Ce groupe englobe alors des Thallophytes dont la
structure cellulaire est incomplète, notamment par l'absence de véritable noyau
(Protocaryotes ou Procaryotes), de chromatophores, et des Thallophytes dont
les cellules comportent tous les constituants habituels, en particulier un noyau
bien individualisé (Eucaryotes).
Comme Protocaryotes, les Cyanoschizophytes couramment appelées
"Algues bleues", peuvent donc être considérées comme des Algues et c'est à
ce titre que nous les étudierons ici ; cependant, il faut noter que leurs
caractères cytologiques et leurs affinités avec les Bactéries conduisent
actuellement la plupart des auteurs à les réunir à ces dernières dans un
ensemble, les SCHIZOPHYTES et par suite, à limiter le groupe des Algues aux
seuls Thallophytes chlorophylliens eucaryotes ou PHYCOPHYTES (GAYRAL,
1975).
Cytologiquement, ILTI8 (1980) écrit que l'étude des structures cellulaires
algales a progressé de façon considérable depuis deux décades grâce à
l'utilisation du microscope électronique, la connaissance de ces structures
ayant permis, entre autres, de déceler les relations existant entre différents
groupes d'Algues et de résoudre certains problèmes de classification.
35

D'après cet auteur et d'après BOURRELLy (1972, 1985), les Protocaryotes
comme
les
Cyanoschizophytes,
sans
noyau,
ont
un
corps
central
ou
centroplasme non séparé du reste du cytoplasme par une membrane nucléaire
et une partie périphérique de coloration homogène
contenant les pigments
diffus et dispersés : le chromatoplasme, sans plastes bien individualisés. Le
microscope électronique a révélé dans ce chromatoplasme des thylacoïdes,
lamelles doubles ayant une triple fonction de photosynthèse, de respiration et
de fixation d'azote. La cellule ne possède ni mitochondrie, ni appareil de Golgi,
mais des vacuoles gazeuses ou pseudovacuoles chez de nombreuses formes
planctoniques. La membrane cellulaire comprend trois à quatre couches dont
la plus profonde, mince et molle, adhère directement au cytoplasme, la
membrane
pecto-cellulosique
étant
souvent
doublée
par
une
gaine
mucilagineuse plus ou moins riche en caroténoïdes. De nombreuses formes
filamenteuses présentent des hétérocystes, cellules spéciales à membrane
épaisse et contenu cellulaire homogène et clair, avec un épaississement
interne à l'un ou aux deux pôles de la cellule. Des auteurs de plus en plus
nombreux attribuent à ces hétérocystes un rôle important dans le métabolisme
de l'azote atmosphérique.
"Les Cyanoschizophytes se reproduisent par simple division végétative et
par des spores de types divers" (ILTIS, 1980).
Les Eucaryotes, quant à eux, présentent un noyau de même structure
que celui des Végétaux Supérieurs, mais plus petit, généralement central, avec
un nucléole. Les noyaux sont généralement situés dans le cytoplasme, entre
les vacuoles et les plastes, chez les genres ayant des cellules à plusieurs
noyaux. Les plastes porteurs de la chlorophylle et des pigments accessoires
sont de formes très variées, mais caractéristiques pour chaque espèce :
disques, plaques pariétales, rubans spiralés ou non, fourreaux, forme réticulée,
étoilée, branchue, etc. Ces plastes sont de deux types: soit focaux, étoilés et
en position axiale, soit pariétaux et de formes variées. Ils sont constitués d'un
empilement de minces membranes doubles, les thylacoïdes, groupés en
nombre variable suivant les groupes d'Algues pour former les lamelles
plastidiales. Le plaste est entouré d'une enveloppe complexe et, chez
beaucoup d'Algues, renferme un pyrénoïde, masse formée de lamelles
protéiques en relation avec celles plus minces du plaste. Le pyrénoïde peut
être entouré de grains d'amidon (cas de Chlorophycophytes).
36

Chez
certaines formes flagellées,
on
observe
un
stigma,
organe
photosensible orientant les déplacements phototactiques de la cellule. Il est
formé par une différenciation localisée du plaste, plus précisément par
l'accumulation de granulations rouge-orangé chargées de carotène. Ce stigma
est indépendant du plaste dans certains groupes (Euglenophycophytes,
quelques Xanthophyceae et Dinophyceae).
Les flagelles, observés chez les zoospores et zoogamètes et chez les
cellules végétatives de certaines espèces, sont insérés sur un mastigosome ou
blépharoplaste, les mastigosomes étant unis entre eux et avec le centrosome
situé contre le noyau par un fin filament.
Ces flagelles ont une structure uniforme, avec deux microtubules dans la
partie axiale et neuf paires de microtubules dans la partie périphérique. Ils
peuvent être lisses ou présenter deux rangées de fibrilles très fines : les
mastigonèmes. Ils ont alors un aspect plumeux et sont dits pleuronématés. Il
peut y avoir une seule rangée de mastigonèmes : la disposition est alors dite
stichonématée. La morphologie et la disposition de ces flagelles sont très
variées, mais caractéristiques de chacun des groupes d'Algues. D'une façon
générale, on parle de cellule stéphanocontée lorsque les flagelles sont
nombreux et forment une couronne apicale, acrocontée lorsqu'ils sont peu
nombreux et situés à l'apex de la cellule, pleurocontée lorsqu'ils sont latéraux,
isocontée lorsque les deux flagelles présents sont égaux et de même structure,
et hétérocontée lorsqu'ils sont différents.
Le cytoplasme des Algues eucaryotes contient un appareil de Golgi sous
forme de dictyosomes généralement groupés autour du noyau (chez un certain
nombre d'Algues seulement), un chondriome sous forme de mitochondries
granuleuses ou de chondriocontes filamenteux, des vacuoles de disposition et
de volume variables, avec un suc vacuolaire riche en substances variées (sels
de potassium, pigments dissous), certaines comme l'oxalate de calcium ou des
cristalloïdes
protéiques
pouvant y cristalliser.
De
nombreuses Algues
unicellulaires flagellées possèdent des vacuoles pulsatiles à rôle excréteur et
régulateur de la pression osmotique. Dans certains cas, il existe même des
vacuoles digestives, comme chez les Protozoaires.
37

Des
inclusions
lipidiques sous forme
de gouttelettes d'huile sont
fréquentes dans le cytoplasme de beaucoup d'Algues, particulièrement chez
les groupes n'élaborant pas d'amidon.
Une paroi cellulaire glucidique (cellulose et composés pectiques) entoure
la matière vivante de la cellule. Elle peut être absente chez certaines Algues
flagellées qui possèdent alors une mince enveloppe formée par la pellicule
externe du cytoplasme qui peut cependant présenter des ornementations en
réseau ou en spirale (la cellule est alors dite nue). La paroi glucidique est
généralement formée de plusieurs couches, la plus externe étant parfois
mucilagineuse. Cette paroi peut s'imprégner de substances minérales comme
la silice hydratée ou opale chez les Diatomophyceae, le carbonate de calcium
chez diverses Chlorophycophytes. Des ornementations en forme d'écailles
(chez Synura par exemple) ou plus complexes peuvent apparaître.
Chez les Protocaryotes
comme
chez
les
Eucaryotes,
les formes
morphologiques des Algues sont très variées. A côté de nombreuses formes
unicellulaires solitaires ou coloniales, se rencontrent des Algues pluricellulaires
qui se distinguent aisément des autres végétaux cryptogames par leur
organisation
relativement
simple
(sans
feuilles,
ni
tiges,
ni
racines)
(BOURRELLY, 1966, 1972).
Parmi les formes unicellulaires solitaires, ILliS (1990) distingue:
Le type rhizopodial pour lequel les formes n'ont pas de parois
cellulaires rigides et émettent des pseudopodes comme les amibes,
les cellules étant nues ou contenues dans une thèque d'où sortent les
pseudopodes. Les formes rhizodiques, relativement rares
chez
les
Algues
d'eau
douce,
ne
se
rencontrent
que
chez
les
Ch rysophycophytes.
-
Le type coccoïde, avec les cellules immobiles entourées d'une
membrane ferme et bien définie. On trouve des formes simples
(sphériques
ou
subsphériques),
des
formes
moins
simples
(triangulaires, discoïdes, quadrangulaires, allongées), des formes
beaucoup plus compliquées (Diatomophyceae, Desmidiaceae).
-
Le type flagellé ou monadoïde à cellules généralement mobiles,
38

Des filaments ramifiés existent aussi dans de nombreux groupes. Chez
les Cyanoschizophytes, on peut observer des ramifications vraies (une cellule
se cloisonne parallèlement à l'axe du filament et donne naissance à un rameau
latéral), des ramifications fausses, qui peuvent avoir une base en V ou en Y.
Chez les autres groupes, les rameaux naissent sur une cellules basale située
le long du filament.
Dans les formes
les
plus évoluées,
on
observe la formation
de
protothalles ou nématothalles au sens de CHADEFAUD (1960), avec filaments
rampants et filaments dressés. Les filaments nématothalliens peuvent être
plurinucléés. Ils sont alors dépourvus de cloisons transversales et ont une
structure siphonée. Les filaments peuvent enfin aboutir à la formation d'un
c1adome. Celui-ci est constitué de cellules axiales centrales entourées d'un
manchon
de
cellules
péricentrales
avec
des
liaisons
cytoplasmiques
intercellulaires. Le c1adome comprend une partie prostrée sur laquelle se
dressent un ou
plusieurs filaments à croissance continue,
porteurs de
verticilles de filaments courts à croissance limitée appelés pleuridies. Ce type
de structure s'observe chez les Charales (Chlorophycophytes), chez les
Rhodophycophytes aussi (Batrachospermum notamment).
Chez les formes à structure parenchymateuse, fréquentes chez les
Algues
marines,
mais
plus
rares
chez
les
formes
dulçaquicoles
(Chaetophoraceae), la multiplication d'une cellule ou d'un filament dans deux
ou
trois
plans
aboutit
à
la
formation
d'un
parenchyme
ou
d'un
pseudoparenchyme
constitué
d'une
assise
de
cellules
(thalle
monostromatique), ou de plusieurs (thalle pluristromatique).
Les ouvrages et articles dont nous nous sommes servis pour les
déterminations et l'étude taxinomique des Algues correspondent à ceux de
références numéros: 5, 13, 19 à 26, 28, 31, 34 à 38, 40 à 43, 45, 55, 62, 65,
69,73, 82, 96, 97, 102, 103, 106, 110 et 123 de la bibliographie.
40

CHAPITRE IV : LA METHODOLOGIE ET L'EXPERIMENTATION
1 - SUR LE TERRAIN:
1 - 1 - Etude de la végétation de surface:
Après avoir parcouru toute la surface de cette formation
hydrophytique ouverte que constitue notre milieu d'étude jusqu'à la
lisière de la forêt, pour récolter et reconnaître les différentes
espèces végétales rencontrées, nous avons noté la stratification et
la zonation de cette végétation. Nous avons aussi retenu, à
chacune de nos visites mensuelles, l'état (taillé ou non) de cette
végétation, aux abords immédiats de la mare et des bassins
piscicoles.
1 - 2 - Mesure des paramètres physico-chinliques de l'eau:
La mesure des différents paramètres physico-chimiques de
l'eau et les prélèvements ont été effectués une fois par mois, à
l'exception des prélèvements pour l'étude de la composition ionique
de l'eau dont une série a été faite en Février (pendant la grande
saison sèche), et une autre en Juin (durant la grande saison des
pluies). En fait, nous avions au départ envisagé des mesures et
prélèvements hebdomadaires, mais pour des raisons techniques et
pratiques (manque de piluliers et de bouteilles pour la conservation,
temps extrêmement long pour le dépouillement - observations,
dessins et surtout comptages -, entre autres), nous avons dû les
ramener à une série par quinzaine, et en définitive, à une série
mensuelle.
A chaque sortie mensuelle donc, nous avons d'abord noté le
temps qu'il faisait, puis l'état de chaque station, avant de procéder
aux mesures successives de la température, de la conductivité, de
la teneur en oxygène dissous, du pH et de la turbidité de l'eau. Au
niveau de chacune des douze stations (visitées dans l'ordre suivant
: M , M , E , E , C ' B , E , E
, E
et E ), la série de mesures
1
2
1
3
V2
m4
6
g , E11
14
16
a été suivie par les prélèvements d'eau.
41

1
~
1
1 - 3 - Prélèvements d'eau:
1
Le premier prélèvement fait à chaque station est celui destiné
à l'étude quantitative du phytoplancton. Il est suivi, le cas échéant,
de celui réservé à l'étude de la composition ionique de l'eau, puis
du prélèvement pour l'étude qualitative.
1 - 3 - 1 - Prélèvement pour l'étude quantitative:
1
Le pilulier est plongé directement dans l'eau, sans
troubler celle-ci. La plongée a lieu dans la station (mare et
1
différents bassins piscicoles), à quelques centimètres de la
surface de l'eau (au-dessous de la couche d'eau de surface
1
donc), soit entre les plantes flottantes et sous celles-ci, soit en
l
zone dégagée de tout végétal supérieur, mais généralement à
i
proximité des berges.
l
1
1
1 - 3 - 2 - Prélèvement pour l'étude de la composition
ionique de l'eau:
1
Le prélèvement est fait comme précédemment, sans
1
troubler l'eau, au même point. Les bouteilles remplies sont
!
aussitôt bouchées,
prêtes
pour les
analyses
chimiques
1
ultérieures.
1
1 - 3 - 3 • Prélèvement pour l'étude qualitative:
A l'exception des mois de Février et Juin, chacun de ces
prélèvements a été fait immédiatement après celui destiné à
l'étude quantitative. L'eau est cette fois troublée, puis prélevée
dans une cuvette en plastique. Les résultats de grattage au
scalpel sur la diguette en ciment, sur les morceaux de bois ou
autres solides immergés, et d'expression de pétioles ou
limbes de Nymphaeaceae ou d'autres tiges ou feuilles de
végétaux supérieurs dans l'eau, sont additionnés à l'eau de la
cuvette utilisée pour remplir un pilulier de 250 ml.
42

2 - 1 - Centrifugation:
3
Elle a été faite pendant 5 min. à 2,0.10
tours/min. pour
chaque prélèvement. Les culots obtenus ont été recueillis dans des
petits piluliers en verre de 60 ml, conservés ouverts, eux aussi,
pour les observations microscopiques.
Précisons que pour les prélèvements destinés à l'étude
quantitative, le contenu de chaque pilulier de 250 ml a été, après
centrifugation,
ramené
à
un
volume
de
25
ml
(culot
plus
surnageant) conservé dans un petit pilulier en verre gardé ouvert.
Compte tenu de la méthodologie utilisée et afin d'éviter de trop
grandes modifications (quantitatives comme qualitatives) de la flore
algale au moment des comptages, il est préférable que ces derniers
n'aient pas lieu longtemps après la centrifugation.
Concernant les récoltes destinées à l'étude de la composition
taxinomique des peuplements algaux, la centrifugation n'est pas
nécessaire si les observations ne sont pas faites dans les 48
heures. Les organismes sédimentent alors et peuvent être prélevés
sur le fond du pilulier à l'aide d'une pipette, pour les observations
microscopiques,
les
dessins
et/ou
les
photographies.
La
sédimentation peut aussi être utilisée dans le cas des prélèvements
destinés à l'étude quantitative.
Outre la centrifugation et la sédimentation, la concentration
des organismes en vue de leur dénombrement peut également se
faire par filtration. Un volume connu d'échantillon (dépendant de la
densité des organismes) est alors filtré sur filtre d'acétate à 0,45
~m. Le filtre étant ensuite placé sur une lame, on laisse sécher,
puis on laisse tomber une goutte d'huile à immersion à haut indice
de réfraction sur le filtre, ce qui le rendra transparent, et on
recouvre la préparation d'une lamelle.
44

2 - 2 - Observations microscopiques:
Dans le souci de nous familiariser le plus possible dans un
premier temps avec les différents taxons rencontrés, toutes nos
observations ont été faites sur du matériel biologique vivant, c'est-
à-dire non fixé pour la conservation. Aucune utilisation de formol ou
de tout autre fixateur n'a donc été faite à cette fin, ceci afin d'éviter
les risques de décoloration des organismes avec le temps, et les
déformations éventuelles de certaines structures et formes qui
rendraient
plus
difficiles
les
observations
et
déterminations
ultérieures. C'est la raison pour laquelle tous les piluliers et toutes
les bouteilles ont été gardés ouverts tout au long de nos travaux.
Une goutte (ou deux) de la partie sédimentée du pilulier (ou
de la bouteille), prélevée à l'aide de la pipette, est montée entre
lame
et
lamelle.
La
préparation
ainsi
obtenue,
prête
pour
l'observation, est d'abord explorée à l'objectif 10 x (oculaire 10 x).
L'encre de Chine a été introduite de temps en temps dans la
préparation pour mieux observer le contour de la gelée des
colonies mucilagineuses. La solution iodo-iodurée de Lugol a aussi,
le cas échéant, permis de mettre en évidence les pyrénoïdes dans
certaines cellules par la coloration de l'amidon accompagnant ces
pyrénoïdes. Ce Lugol ou du formol a parfois été utilisé pour fixer
certains organismes mobiles avant leur dessin à la chambre claire.
Enfin, concernant les Diatomées, nous avons pu les observer après
la préparation suivante (qui n'a pas été systématique) : une goutte
d'échantillon riche en Diatomées est déposée sur une lamelle
couvre-objet qui est ensuite chauffée sur une plaque métallique
portée au rouge, pendant une demi-heure. L'eau s'évapore, puis les
Diatomées sont grillées et la matière organique brûlée. La lamelle
est ensuite retournée sur une lame porte-objet, et les Diatomées
observées à sec au microscope.
45

2 - 3 - Dessins:
Les formes intéressantes observées pendant l'exploration ont
été dessinées. Les dessins ont généralement été exécutés à
l'objectif 100 x, ou 40 x, plus rarement à l'objectif 20 x, à la chambre
claire, exception faite pour les premiers (début de nos travaux)
réalisés à main levée. Ils ont été faits au crayon sur feuilles
blanches de format 21 x 29,7 cm, puis reproduits à l'encre de Chine
sur du papier calque.
2 - 4 - Photographies:
Les photographies n'ont pas été systématiques, mais faites
plutôt en fonction des pellicules disponibles. En effet, les films 135
d'une sensibilité de 25 ou 32 ASA, pellicules lentes convenant le
mieux pour ces microphotographies, ne sont malheureusement pas
disponibles sur place et doivent par conséquent être commandés
en Europe.
Précisons
qu'à
l'exception
des
diapositives
"couleurs"
KODAK, traitées en Europe (France ou Suisse en général), tous les
développements et tirages de films ont été faits sur place, à
Abidjan.
2 - 5 - Comptages:
Ils ont pour but de nous renseigner sur les variations
quantitatives des principaux taxa au cours du temps. Pour ces
comptages, le contenu de chaque pilulier est homogénéisé avant
d'être prélevé à la pipette. Une goutte de cet homogénat, d'un
volume de 0,05 ml, est montée entre lame et lamelle.
Les
comptages des différents taxa ont été faits en commençant par le
pourtour de la lamelle, de manière à prendre en compte tous les
organismes contenus dans l'eau qui a débordé de la lamelle. La
sutiace de la lamelle a ensuite été elle-même balayée en 22 allers
et venues. Pour certains taxa représentés avec une forte densité, le
comptage, après le tour de la lamelle, s'est limité à un certain
nombre d'allers et venues, le nombre total ayant été obtenu par
extrapolation, par une règle de trois. Tous les résultats des
46

comptages tels qu'ils ont été obtenus sont à multiplier par 2.103
pour se ramener en nombre de cellules, de cénobes ou de
colonies, de filaments, par litre d'eau prélevée.
3 - CONCLUSION:
Le matériel utilisé n'est pas toujours des plus performants. Ainsi,
pour les propriétés optiques des eaux, outre la transparence, il aurait été
intéressant de pouvoir mesurer la pénétration de la lumière incidente, à
l'aide d'un photomètre KAHLSICO par exemple, constitué de deux
cellules photoélectriques (une destinée à opérer dans l'eau et l'autre au
soleil), permettant de lire simultanément les radiations reçues en surface
et celles transmises dans l'eau, la composition spectrale de la lumière
pouvant être déterminée à partir de trois couples de filtres colorés
(TRAORE K., 1979). Un tel matériel serait intéressant, surtout pour les
études ultérieures de grandes masses d'eau comme celles de lacs de
barrages hydro-électriques par exemple.
Les comptages auraient été moins ardus et beaucoup plus aisés si
nous avions pu disposer de cellules de comptage de type hémacytomètre
ou SEDGWICK-RAFTER, ou mieux encore, d'un microscope inversé type
UTERMOHL, pratique pour les analyses quantitatives. Ce microscope a
en effet les objectifs orientés vers le haut, ce qui permet d'observer les
organismes sédimentés sur la lamelle transparente qui constitue le fond
d'une petite cuve cylindrique. Des coupelles de sédimentation, de
différents volumes (5, 10, 25 et 100 ml), sont choisies en fonction de la
densité planctonique existant dans l'échantillon.
Peuvent également être utilisées des méthodes biochimiques
fondées sur le dosage des pigments, des chlorophylles en particulier et
qui permettent une mesure globale de la richesse phytoplanctonique de
l'eau. La composition algale de ce phytoplancton n'est dans ce cas pas
déterminée.
Ces
méthodes
nécessitent
outre
une
bouteille
de
prélèvement et des filets à plancton, une rampe pour filtres et des filtres
Millipore HA de 47 mm de diamètre et 0,45
nm de
pores,
un
homogénéisateur type mini-polytron, un spectrophotomètre pour les
lectures de densité optique et des produits chimiques comme l'acétone
par exemple.
47

Enfin, il existe aussi des compteurs de particules fournissant une
estimation
de l'ensemble des micro-organismes
et des
particules
détritiques existant dans le milieu (ILTIS, 1980).
Compte tenu
de
la
méthodologie utilisée
pour notre
étude
quantitative, les résultats des comptages obtenus doivent être considérés
comme des résultats expérimentaux, dans la mesure où les échantillons
n'ont pas été fixés dès leur prélèvement, et que des modifications ont pu
intervenir dans la composition du phytoplancton entre la date des
prélèvements
et
celle
des
comptages
qui
n'ont
pas
été
faits
immédiatement.
48

TABLEAU V
TEMPERATURE DE L'EAU (OC & dixièmes)
tations
M1
M2
E1
E3
Cv2
B m4
E6
Eg
Ra
E11
E14
E16
TOTAL
MOY.
50

CHAPITRE 1- RESULTATS
1 - EVOLUTION DES FACTEURS PHYSICO-CHIMIQUES DES EAUX
1 - 1 - Température:
D'après les résultats consignés dans le Tableau V page 50,
nous pouvons dire que sur une période de douze
mois,
la
température varie d'une station à une autre pour le même mois et
varie également au niveau d'une même station à différentes
périodes de l'année. Les températures les plus élevées sont
généralement observées dans les bassins contenant très peu d'eau,
comme par exemple les bassins vidangés, avec une petite flaque
d'eau au fond. Ainsi, la température la plus élevée, 30,5°C, a été
observée en Avril 1988 à la station E , correspondant à un bassin
14
qui était alors vidangé.
La température la plus faible, 18,5°C, a été observée à la
station Ra au mois de Janvier qui, avec celui de Décembre,
comptent parmi les plus froids pour ces eaux. Les valeurs les plus
faibles de température (stations Cv2 et Ra' à quelques exceptions
près), correspondent aux eaux courantes. La vitesse de l'eau est
relativement plus forte en C
(canal de vidange) qu'en Ra (retenue
v2
d'alimentation), mais la masse d'eau drainée est plus importante en
R qu'en Cv2 , ce qui explique une moyenne de température plus
a
basse en Ra (21 ,DOC) qu'en C
(21,4 OC).
V2
Pour un même mois donc, les variations de température de
l'eau sont liées au volume plus ou moins important d'eau et au fait
que l'eau stagne ou s'écoule. La température sera d'autant plus
élevée que l'eau est stagnante et son volume moins important.
"L'eau
courante,
constamment
renouvelée,
se
réchauffe
plus
lentement que l'eau stagnante" (DA, 1986).
Comme le montre la courbe des variations des moyennes
mensuelles de température (Fig.? page 52) ces moyennes varient
entre 20, ?OC en Janvier, et 26,1 oC en Avril.
Les
moyennes
thermiques par station, par contre, varient entre 21,0°C pour la
51

30
'pv
_
23,3 0 C
20
10
5
L - - - _ -_ _-+-_ _-
-<--
~_ _- _
Mo is
T
Li
F
ri
A
M
.J
J
A
S
o
N
D
Fig. 7
Courbe des variations des températures moyennes mensuelles
des eaux
30
~byenne
23 , 3 oC
____ w________
___ __
_
__ _
.
.
20
10
5
Ml
H2
El
E3
Cv2
Bm4
[6
E9
Ra
E 11
E14 E16
Statiors
Fig. 8
Courbe des moyennes de température des eaux par station
52

station Ra et 24,5°C pour la station B
correspondant à un bac
m4
cimenté (Fig.8 page 52).
1 - 2 - Turbidité:
La mare et les bassins piscicoles sont peu profonds. Le niveau
de l'eau dépend plus du réglage de niveau par des vannes de vidange
que par l'apport des eaux de pluie. Certaines eaux (stations E , C '
3
V2
Eg, Ra' par exemple) sont très transparentes et le fond des cours
d'eau ou bassins est alors bien visible. D'autres eaux par contre
(stations E , E , E , E , et à un degré moindre: Mare = stations M
6
11
14
16
1
et M ) sont troubles.
2
Le Tableau VI page 54 indique les résultats des différentes
mesures. La station E par exemple, à surface sans macrophytes,
6
présente une eau trouble, verdâtre, avec une zone euphotique variant
entre 20 cm et 40 cm (Avril, Juin, Juillet, Août, pendant la grande
saison des pluies). La station E , comme la E
11
6 ,
a aussi une eau
verdâtre, sans macrophytes en surface. Les stations E
et E
par
14
16
contre, ont leur surface clairsemée d'un mélange de Nymphaea lotus
et de Nymphaea micrantha. Les eaux sont vert-sombre.
L' «acadja» est une technique piscicole utilisant du matériel
végétal que l'on installe dans l'eau. Selon KONAN A. (1988), l'acadja
est une mangrove artificielle formée d'un ensemble de branchages
fichés dans la vase du fond d'un lac ou d'une lagune peu profonde et
regroupés de façon à constituer un parc rectangulaire ou circulaire. La
zone ainsi délimitée sert de refuge à de nombreuses espèces de
poissons
et d'invertébrés qui
se nourrissent du
périphyton se
développant
sur
la
surface
submergée
de
branchages,
s'y
reproduisent et y assurent leur développement total. WELCOME, 1972
(in KONAN A., 1988) qualifie l'acadja de pisciculture extensive à haute
productivité (21,400 tonnes de poissons par hectare et par an)
(EGI\\JANKOU, 1991).
Par suite de l'installation d'«acadja» de Mars 1989 à Mars 1990,
les conditions physico-chimiques de la station E
se sont trouvées
14
profondément modifiées. Ainsi, la zone euphotique de l'eau de ce
53

TABLEAU VI : TURBIDITE DE L'EAU (en cm)
~ M1 M2 E1 E3 Cv2 Bm4 E6 Eg Ra E11 E14 E16
Mois
JANV.
>LU
>LU
-
>LU
-
-
>L~
>OU
>4U
>L5
-
>30
FEV.
>4~
>L~
-
>30
>LU
-
>LO
>40
>55
>30
-
>35
I\\IIllR~
....
, -
>40
>30
-
>L5
>35
-
>25
>45
>40
>50
-
>30
AVR.
>4U
>L7,5
-
>25
>15
-
20
>40
>45
>25
-
>30
MAI
>25
>25
-
>20
>15
-
>20
>LU
>40
L~
>L~
30
JUIN
>30
>30
-
>3t>
>Lt>
-
30
>4U
>4~
3(
-
-
IUII.L.
>L(
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-
4U
>4~
>4~
3L
3~
>4~
AOUT
>L~
>L~
-
>LO
>10
-
40
>4~
>45
40
>35
>40
::s l:tJ 1.
>35
>30
-
>15
>10
-
>30
>40
>50
>35
>35
>40
OCT.
>35
>25
-
-
>15
-
>35
-
>40
>25
>3U
>3t>
NUV.
>25
>25
-
>15
>15
-
>17
-
>40
45
-
>40
Dl:C.
>LU
>L~
-
>3L
>1 (,~
-
>1U
-
>~U
>3~
>30
>40
54

bassin, mesurée en Juin 1989 a été de 20 cm d'épaisseur en même
temps que nous avons observé le développement de Nymphaea
lotus
à larges feuilles. La station E
non loin de la précédente, sans
16
"acadja", mais à surface en partie recouverte d'un mélange de
Nymphaea lotus et Nymphaea macrantha, à la suite d'une vidange,
puis d'un remplissage, a eu à la même période une eau vert-sombre,
légèrement
bleutée,
avec
une
zone
euphotique
de
15
cm
d'épaisseur.
Toutes les cases du tableau marquées d'un tiret (-) indiquent
des turbidités non mesurables, soit parce que le bassin, inexploité,
est envahi par des macrophytes avec très peu d'eau sur un fond
hydromorphe (station E
par exemple), soit parce que les bacs
1
cimentés ne sont pas exploités non plus et ont très peu sinon pas du
tout d'eau (exemple : station
B
avec une épaisseur d'eau
m4
généralement inférieure à 5 cm), soit enfin à la suite d'une vidange
(station E à partir d'Octobre 1988, stations E
et E
en Juin 1988).
g
14
16
1 - 5 - pH :
Déterminé approximativement au papier indicateur, le pH des
eaux (Tableau VII-A page 56) a été généralement acide. Il a été de
5,5 pour la mare en Janvier 1988, a varié entre 6,5 (Juillet et
Novembre) et 7,5 (Février et Décembre), puis a été de 7 tout le reste
de l'année pour le bac cimenté (station B ). En Juillet et en
m4
Novembre 1988, ce pH a été de 4,5 pour la station E . Pour tous les
6
autres bassins, à toutes les périodes de l'année, ce pH a été de 5.
Des mesures plus précises ont été effectuées le 26 Décembre
1989 au Laboratoire Central de l'Environnement marin et lagunaire,
à la température de 20°C, sur des échantillons prélevés le 16 Juin
1989 pendant la grande saison pluvieuse. Une deuxième série de
mesures, "in situ" cette fois, a été effectuée le 30 Janvier 1990 (en
saison sèche) au pHmètre. Les résultats de ces mesures sont
consignés dans le Tableau VII-B page 56.
5S

TABLEAU VII-A : pH DE L'EAU (mesuré au papier indicateur)
~ M1 M2 E1 E3 Cv2 Bm4 E6 Eg Ra E11 E14 E16 TOTAL MOY.
Mois
JANV.
5,5
5,5
5
5
5
7
5
5
5
5
5
~
03
~,L~
FEV.
5
5
5
5
5
7,5
5
5
~
~
~
~
OL,t>
~,L1
I\\III1RO;;;:
, -
~
~
5
~
~
f
5
~
~
5
5
5
02
5,17
AVR.
5
5
~
~
~
l
~
~
t>
5
5
5
62
5,17
MAI
5
t>
~
~
t>
7
5
5
5
5
5
5
62
5,17
JUIN
5
5
5
5
5
7
5
5
5
5
5
5
62
~,1 f
Il Il
1
5
5
5
5
5
6,5
4,5
5
5
~
5
~
01
~,U~
-
AOUT
5
5
5
5
5
7
5
5
5
5
5
~
OL
~,1 f
:)t:.tJ 1•
5
5
5
5
5
7
5
5
5
5
~
~
OL
~, 1l
OCT.
~
5
5
~
5
7
5
5
~
~
~
~
OL
5,17
NOV.
~
~
5
5
5
6,5
4,5
5
~
~
5
~
01
~,U~
DEC.
5
5
5
5
5
7,5
5
5
5
5
5
~
OL,~
~,L1
TOTAL
OU,~
oU,~
60
60
60
84
59
60
60
oU
oU
oU
f44
OL,UU
IVIUY
~,U4
~,U4
5,00
5,00
5,00
7,00
4,8L
~,UU
~,UU
~,UU
~,UU
~,UU
OL
~,1 f
TABLEAU VII-B : pH DE L'EAU (mesuré au pHmètre)
tatlons
M1
M2 1
E1
E3
1
Cv2 1 Bm4 1
E6
Eg
Ra
1
E11 1 E14 1 E16 1 TOTAL 1 MOY.
56

Des comparaisons intéressantes auraient pu être faites si les
deux séries de mesures avaient été effectuées dans les mêmes
conditions. Ces mesures précises sont par ailleurs loin d'être
suffisantes. Elles nous permettent cependant de tracer une courbe
des variations du pH (Fig. 9 page 58) et de constater que ce pH est
acide (valeur moyenne: 5,86).
L'exception porte sur l'eau des bacs cimentés (station B ) qui
m4
est plus nettement alcaline.
Les bacs cimentés ou
bacs de
manipulation, initialement destinés au développement des alevins,
sont de petites dimensions comparés aux bassins piscicoles (395
cm x 193 cm pour la station B ), mais relativement profonds (104,5
m4
cm d'un côté, et 97,5 cm à l'opposé). Ils contiennent très peu, sinon
pas d'eau (quelques centimètres d'épaisseur quand il y en a).
L'assez grande profondeur fait que les organismes qui y tombent
(crapauds, grenouilles, margouillats, souris, de même que les
feuilles et débris organiques divers) y sont condamnés. Le trou de
vidange est en effet petit, et seul un serpent de petite taille observé
dans le bac a pu s'échapper par cette ouverture. Les organismes et
débris organiques qui y tombent finissent donc par y pourrir et être
décomposés par les bactéries, pour constituer un milieu très
minéralisé,
à pH
neutre ou
légèrement basique et
de forte
conductivité. Ces bacs de manipulation sont actuellement en train
d'être aménagés à d'autres fins aquacoles (élevage de crevettes).
1 - 4 - Conductivité:
Le Tableau VI" page 59 indique les résultats des différentes
mesures. L'observation de la Figure 10 page 58 (courbe des
moyennes
mensuelles de conductivité)
montre que
la
valeur
maximale (81,5 I-lS/cm) est observée en Avril pendant la grande
saison des pluies, et la minimale en Juillet (43 ~lS/cm) pendant cette
même période pluvieuse. Les variations sont en dents de scie à
partir d'Avril et la moyenne est de 53,7 :: 54 I-lS/cm. Quand nous
observons la figure 11 page 60 (courbe des moyennes par station),
nous constatons un important pic pour la station B
(bac cimenté),
m4
avec une valeur de 261,6 :: 262 I-lS/cm, la valeur minimale, 30,6 ::
31 ~lS/cm étant atteinte aux stations E et E . Les eaux courantes
3
14
(stations C
et R) ont des valeurs en dessous de la moyenne.
v2
57

pH
10
9
8
Neutralité
7
6
_____________ ______________~X~~~
5,86
;;-=-=-===o::..::::.:.=.:..=
B
E
E
R
E
E
E
Stations
m4
6
g
a
11
14
16
Fig.
9
Courbe
des variations de pH en fonction des stations.
Conductivité
(WS/ cm)
gO
80
70
60
50
40
Hois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
o
N
D
Fig.
10
Courbe
des moyennes mensuelles de conductivité
58

TABLEAU VIII : CONDUCTIVITE DE L'EAU (en ~S/cm)
tatlons
M1
M2
E1
E3
Cv2
Eg
1 B m 4
1 E6
Ra
E11
IE14
/E16
1 TOTAL 1 MOY.
59

Conductivité
(~S/cm)
261 ,5
250
200
150
100
-------- -- -------------------------- ---------------- ----- ---- ~~y~~~------------- ------
50
10
Stat ions
Fig.
11 Courbe des moyennes de conductivité par station.
60

Une série de mesures effectuées en Juin 1989 a montré une
forte augmentation de la conductivité du bassin 11 avec une valeur
de 178 ~S/cm contre 125 ~S/cm au bac cimenté (B
).
Cette forte
m4
augmentation est due à l'installation des acadjas qui a fortement
transformé les conditions écologiques de cet étang.
1 - 5 - Teneur en 02 dissous:
Les résultats des mesures sont consignés dans le Tableau IX
page 62 Les valeurs obtenues, mises à part celles de Janvier et
Février 1988, pour les stations E à E
g
,
nous conduisent à nous
16
demander si la sonde de l'oxymètre n'a pas subi d'altération et n'est
pas défectueuse. En effet, les valeurs mesurées par nous-mêmes le
18 - 04 - 86 entre 8 h 35 et 9 h 44 (voir mémoire de D.E.A. 1986),
ont été respectivement de 6,4 p.p.m. pour la mare (station M ), 1,6
1
p.p.m. pour la station E , 2,9 p.p.m. pour la station E , 13,3 p.p.m.
1
3
pour le bac cimenté (station B ), "3,4 p.p.m. pour la station E
m4
g , 3,2
p.p.m. pour la station Ra' 4,7 p.p.m. pour station E . Les travaux de
16
Valentin N'DOUBA (1987), montrent également que la teneur en 02
dissous de ces eaux oscille entre 1,6 p.p.m. et 5,7 p.p.m.
Les présentes valeurs, sous la réserve de l'altération de la
sonde de l'oxymètre, sont faibles, à l'exception de celles des stations
E à E
pour le mois de Janvier, et E
à E
pour le mois de Février.
g
16
11
16
La courbe des variations mensuelles de la teneur en 02
dissous (Fig.12 page 64) montre un premier pic (le plus important) à
1,59 p.p.m. en Janvier pendant la grande saison sèche, suivi d'un
deuxième plus petit (0,16 p.p.m.) en Juin durant la grande saison
des pluies, les valeurs les plus basses étant observées en Mai (0,05
p.p.m.) et en Septembre (0,04 p.p.m.) respectivement pendant la
grande et la petite saison des pluies.
61

TABLEAU IX : TENEUR DE L'EAU EN OXYGENE DISSOUS (p.p.m.).
tatlons
......
M1
M2
E1
E3
Cv2
Bm4
E6
Eg
Ra
E11
E14
E16
TOTAL 1MOY
Mois
62

La courbe des variations par station (Fig.13 page 64) montre
une faible teneur en O pour la mare (stations M et M ) et les
2
1
2
stations E à E , et des valeurs plus importantes pour les stations E
1
6
g
à E , le pic étant atteint à la station E
avec 0,69 p.p.m., la
16
14
moyenne étant de 0,24 p.p.m.
1 - 6 - Composition ionique des eaux:
Le Tableau X-A page 65 indique les résultats des analyses des eaux
prélevées pendant la grande saison sèche, le 25-02-88 entre 9 h 30
et 11 h 30, analyses faites six mois plus tard au Laboratoire National
d'Essais de qualité, de Métrologie et d'Analyses de pollutions
(LA.N.E.M.A.) du Ministère de l'Industrie. Le Tableau X-B page 65
indique, lui, les résultats des analyses des eaux prélevées pendant
la grande saison pluvieuse, les 16-06-88 entre 9 h 07 et 11 h 15, et
16-06-89, entre 9 h 54 et 11 h 47, résultats obtenus le 26-12-89 au
Laboratoire Central de l'Environnement Marin et Lagunaire. Dans ce
dernier tableau,
-
T.A.C., exprimé en méq/I, est le titre alcalimétrique complet. Il
correspond à la teneur de l'eau en alcalis libres, essentiellement,
carbonates et bicarbonates.
-
T.H. (mg/I ou p.p.m.) est la dureté totale ou titre hydrotimétrique
de l'eau, dû surtout aux ions calcium et magnésium auxquels
s'ajoutent quelquefois les ions fer et aluminium.
Concernant les prélèvements du 25 - 02 - 88, la station B
se
m4
singularise avec les valeurs les plus élevées pour la dureté : 20
2+
2+
p.p.m., la teneur en Ca
: 60,80 p.p.m., en Mg
: 11,52 p.p.m., en
CaCO-3 : 152,00 p.p.m., et en silice: 26,68 p.p.m. La teneur en N03-
(3,33 p.p.m.) vient en 28 position après celle de la station C
(eau
v2
2-
courante) : 4,36 p.p.m., de même que la teneur en 80
:
91,96
4
p.p.m. contre 494,74 p.p.m. pour la station Cv2> alors que la teneur
63

Teneur en (lZ dissous
(p. p. m. )
1 ,60
1 ,50
1 ,00
0,50
~Ioyenne
0,24
Mo is
J
F
M A
M J
J A S
o N
D
Fig.
12
Teneur moyenne mensuelle en 02 dissous.
TenelIT en Oz dissous
(p.p.m. )
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,24 --------------------.-.----..-------.------------------- -- ---- -- __._._.
M~.Y.~!1.~_~ __
0,20
O~ 10 ~--~--~-~-~~
Stations
E
C'
B
E
F
3
V2
m4
6
o Pa E11 EH E16
Fig.
13 - Teneur moyenne en 02
dissous :î, ::'r station
64

TABLEAU X-A: COMPOSITION IONIQUE DE L'EAU
PRELEVEE LE 25/02/1988
T.H.
PO ---
SO --
Stations
4
4
TABLEAU X-B : COMPOSITION IONIQUE DE L'EAU PRELEVEE
LES 16 JUIN 1988 ET 1989
T.A.C.
T.H.
PO ---
SO -
CI
4
4
65

3-
.
en P0
occupe une 3eme place avec 9,10 p.p.m., l'eau de la mare
4
étant la plus concentrée en cet ion avec 14,34 p.p.m. (station M1) et
12,77 p.p.m. (station M ). La station C
(eau courante) se distingue
2
v2
2
aussi avec les valeurs les plus élevées en 804 - : 494,74 p.p.m., en
2
N0 - : 4,36 p.p.m., une deuxième place pour C +: 4,80 p.p.m.,
3
a
C C0 - : 12 p.p.m., la silice: 5,59 p.p.m., une 4ème place pour T.H. :
a
3
2
1 p.p.m., mais aussi la valeur la plus faible pour Mg + : 0,00 p.p.m.
Pour ce tableau, nous n'avons pu obtenir les valeurs de T.A.C., Na+,
K+ et cr.
En ce qui concerne les prélèvements de la grande saison des
pluies, les analyses n'ayant pu être faites pour ceux du 16 - 06 - 88,
nous avons dû refaire une autre série de prélèvements le 16 - 06 -
89. Certaines bouteilles de cette dernière série ayant été cassées
ont été remplacées par celles de la première série. C'est le cas pour
les prélèvements des stations M , E
pour lesquels les
2
g ,
Ra et E11
analyses ont donc été faites 18 mois après (et 6 mois après pour
tous
les
autres
prélèvements).
Ce
long
temps
entre
les
prélèvements et les analyses a pu jouer sur les résultats et modifier
ceux-ci (faute de réactifs, les nitrates et la silice n'ont pu être dosés).
Cette
réserve
étant
faite,
nous
pouvons
dire
qu'outre
les
particularités déjà notées pour le bac cimenté (station B ), que nous
m4
retrouvons ici, il y a cependant quelques différences (toujours pour
la même station) :
2
-
la teneur en C + est plus faible que précédemment, passant de
a
60,80 p.p.m. à 2,08 p.p.m., de même que celle de PO/- qui passe
de 9,10 p.p.m. à 0,04 p.p.m. ;
-
la valeur de T.H. augmente de 20 p.p.m. à 34,38 p.p.m.; la
concentration en M 2+ a presque triplé, passant de 11,52 p.p.m. à
9
32,20 p.p.m., et les teneurs en bicarbonate et sulfate sont
respectivement passées de 152 p.p.m. à 246,44 p.p.m. et de
91,96 p.p.m. à 288 p.p.m.
La singularité de l'eau courante (station C ) est ici moins marquée,
V2
et nous notons par ailleurs des variations importantes ~_our la station
E
qui
connaît
un
appauvrissement
en
P0
,
mais
un
14
4
enrichissement en tous les autres ions. Ces changements sont liés
66

non seulement aux saisons, mais aussi et surtout à l'installation des
"acadjas" déjà signalée plus haut, installation qui a profondément
modifié les conditions écologiques de ce bassin. Ces modifications
sont en effet beaucoup moins marquées au niveau des autres
bassins sans "acadjas". La comparaison entre les moyennes des
différents ions nous permet de dire que:
-
T.H. augmente en passant de la saison sèche (2,46 p.p.m.) à la
saison pluvieuse (6,12 p.p.m.), de même que M 2+ : 1,68 p.p.m. à
9
3,90 p.p.m., et C CO-
a
: 17,91 p.p.m. à 30,80 p.p.m. ;
3
-
dans le même temps, connaissent une baisse les ions suivants:
2+
,

C
: 7,13 p.p.m. a 2,29 p.p.m.
a
3-
,

P0
: 6,22 p.p.m. a 0,04 p.p.m.
42-
,
• 804 : 55,33 p.p.m. a 30,12 p.p.m.
1 - 7 - Conclusion
De cette étude des facteurs physico-chimiques de l'eau, nous
pouvons retenir que:
-
la température de l'eau varie d'un bassin à un autre et aussi d'un
mois à l'autre. Elle est d'autant plus élevée que l'eau est
stagnante et sa masse dans le bassin réduite;
-
la turbidité de l'eau est aussi variable, certaines eaux étant
transparentes et d'autres au contraire plus ou moins troubles.
Cette turbidité, non mesurable pour certains bassins, est plus
forte en saison pluvieuse qu'en saison sèche;
-
le pH est généralement acide;
67

la conductivité est variable et plus élevée en saison pluvieuse
qu'en saison sèche. Par station, elle marque un important pic au
bac cimenté aux conditions particulières;
-
la teneur en 02 dissous, également variable, présente des valeurs
très faibles laissant présager une défection de la sonde de
l'oxymètre et ne permettant pas de dire avec certitude si cette
teneur est plus forte ou plus faible en saison sèche qu'en saison
pluvieuse;
-
la station B
connaît des concentrations ioniques particulières
m4
liées à ses dimensions, à sa profondeur et à la faible couche
d'eau qu'elle contient. Il en est de même de la station E
à la
14
suite de l'installation d"'acadjas" qui a considérablement modifié
ses conditions écologiques.
Les fortes valeurs de turbidité et de conductivité observées
pendant la grande saison pluvieuse (comparativement à la grande
saison sèche), les variations dans la composition ionique des eaux
entre ces deux périodes, peuvent s'expliquer par l'apport extérieur
d'eau (eau de pluie, eau de ruissellement) à la mare et aux différents
bassins durant cette saison des pluies.
2 - VEGETAUX DE SURFACE: MACROPHYTES
La
mare
et
le
complexe
piscicole
constituent
une formation
hydrophytique ouverte au sein de la forêt du Banco. La végétation, en
grande partie herbacée, a une disposition en zones concentriques depuis
le centre de la mare jusqu'à la périphérie de celle-ci. Il en est de même
pour les différents étangs ou bassins piscicoles. La lisière de la forêt
marque la limite de cette formation.
2 - 1 - Au niveau de la mare:
La mare peut grossièrement être assimilée à un rectangle allongé
Nord-Sud.

Sur la côte Sud : la partie en eau est occupée par un groupe à
Nymphaea lotus Linn. (Nymphaeaceae) à fleurs blanches, et
68

limbe
à
bord
denté,
et
Nymphaea
micrantha
G.
et
Perr.
(Nymphaeaceae), à fleurs mauves, avec des bulbilles à la face
supérieure du limbe dont le bord est légèrement ondulé. On note
une
prédominance
de
Nymphaea
micrantha.
Les
espèces
compagnes de bordure sont constituées par Cyperus haspan
Linn.
(Cyperaceae),
Fuirena
umbellata
Rottb.
(Cyperaceae),
Borreria
latifolia
(Aubl.)
K.
Schum.
(Rubiaceae),
plante
accidentellement aquatique,
Oldenlandia
affinis
(Roem.
et
Schult.) OC. (Rubiaceae), Commelina diffusa Burm.f. subsp.
diffusa
(Commelinaceae),
Cyrtosperma
senegalense
Engl.
(Araceae).
Sur la digue, ont pu être observées: Heterotis rotundifolia (Sm.)
J. Fél. (Melastomataceae), petite plante à fleurs mauves, Panicum
laxum
Sw. (Poaceae), Paspalum conjugatum
Berg. (Poaceae),
Borreria latifolia
(Aubl.) K. Schum. (Rubiaceae), Diodia rubricosa
Hiern
(Rubiaceae),
Nephrolepis
biserra ta
(Sw.)
Chott.
(Davalliaceae),
Pityrogramma
calomelanos
(Linn.)
Link.
(Adiantaceae ).
Comme arbres, nous pouvons citer: Anthocleista djalonensis A.
Chev. (Loganiaceae), et Ficus ovata Vahl (Moraceae).

Sur la bordure Est : la végétation est plus rarement coupée
surtout à mi-parcours, au Nord de la paillote touristique. Elle
atteint 1 m à 1,50 m de hauteur au-dessus de l'eau. Les plantes
les plus hautes sont: Cyrtosperma senegalense Engl. (Araceae)
et Fuirena umbellata Rottb. (Cyperaceae). La bordure émergée
est dominée (du point de vue abondance) par Cyclosorus striatus
(Schum.) Ching (Thelypteridaceae), Cyrtosperma senengalense
Engl.
(Araceae), avec Costus afer Ker.
(Gingiberaceae) et
Bambusa vulgaris Schrad. (Poaceae), de même que Phyllanthus
amarus
Schum. et Thonn. (Euphorbiaceae) et Sida corymbosa
R.E. Fries (Malvaceae).

Sur le côté Nord: à 2 m de la digue, on observe un groupe à
Nymphaea lotus
Linn. et Nymphaeae micrantha
G. et Perr.
(Nympheaeceae), avec une prédominance de N. micrantha.
69

Comme plantes de bordure en eau, nous avons : Cyrtosperma
senegalense Engl. (Araceae), Commelina diffusa
Burm. f. subsp.
diffusa (Commelinaceae), Fuirena umbellata Rottb. (Cyperaceae),
Aneilema beniniense
Kunth (Commelinaceae), Oldenlandia affinis
(Roem. et Schult.) OC. (Rubiaceae), Panicum laxum Sw. (Poaceae),
Cyc!osorus
striatus
(Schum.)
Ching
(Thelypteridaceae),
Alternanthera sessilis (Linn.) R. Br. ex Roth (Amaranthaceae). En
arrière-plan et vers la retenue d'alimentation, on observe Mitragyna
ciliata
(Aubrév. et Pellegr. (Rubiaceae).

Sur la bordure Ouest: plus souvent fauchée, on trouve: Fuirena
umbellata

Rottb.
(Cyperaceae),
Cyperus
haspan
Linn.
(Cyperaceae),
Heterotis
rotundifolia
(Sm.)
J.
Fél.
(Melastomataceae), Panicum laxum Sw. (Poaceae). Comme
arbres, nous pouvons citer : Nauclea xanthoxylon (A. Chev.)
Aubr. (Rubiaceae), Ficus ovata Vahl (Moraceae).
En résumé, nous pouvons dire que la partie en eau de la mare
est parsemée de Nymphaea lotus et Nymphaea micrantha, avec une
prédominance de N. lotus sur N. micrantha au centre. La bordure est
constituée par les espèces compagnes, avec un groupe au-dessus
de l'eau.
La limite verticale de cette bordure en eau peut être portée
jusqu'à 1 m. Au-dessus, ce sont : Fuirena umbellata, Cyrtosperma
senegalense. Plus haut, ce sont des plantes comme Bambusa
vulgaris,
plantées pour l'agrément.
Au
nombre des arbres et arbustes, nous pouvons citer :
Mitragyna ciliata (Aubrév. et Pellegr. (Rubiaceae), Anthoc!eista
djalonensis
A.
Chev.
(Loganiaceae),
et
Ficus
ovata
Vahl
(Moraceae), Nauc!ea xanthoxylon (A. Chev.) Aubr. (Rubiaceae),
Penta cIethra
macrophylla
Benth.
(Mimosaceae),
Calpocalyx
aubrevillei Pellegr. (Mimosaceae).
70

2 - 2 - Au niveau du complexe piscicole:
Le complexe piscicole comprend 16 étangs ou bassins piscicoles
et 7 bacs cimentés. Les bassins piscicoles peuvent être classés en
deux catégories :
-
les bassins en eau, dont la surface est ou non recouverte de
macrophytes (Nymphaeaceae surtout) ;
-
les
bassins
non
exploités,
contenant
très
peu
d'eau
et
entièrement envahis de macrophytes divers.
Les bacs cimentés contiennent très peu d'eau. Ce sont des bacs
de manipulation destinés à accueillir les alevins ou jeunes poissons
avant leur transfert dans les étangs.
2 - 2 - 1 - Au niveau des bassins en eau:
Pour
les
bassins
à
surface
recouverte
de
Nymphaeaceae, la partie en eau est occupée par un groupe à
Nymphaea
lotus
et
Nymphaea
micrantha,
avec
une
prédominance soit de N. micrantha, soit de N. lotus.
La surface de l'eau est le plus souvent partiellement
recouverte par ces Nymphaeaceae, mais peut être totalement
recouverte.
Dans ce cas, comme dans celui des bassins dont la
partie en eau ne porte pas de Nymphaeaceae, on observe une
stratification de la végétation essentiellement herbacée:
-
Une végétation basse constituée par les limbes de Nymphaea
lotus et Nymphaea micrantha quand ils exisent, à la surface
de l'eau, ou plaqués sur le sol humide. Azolla africana Desv.
(Azollaceae), fait partie de cette strate basse, ainsi que
Utricularia reflexa Oliv. (Lentibulariaceae), plante flottante (non
enracinée), à fleurs jaunes.
71

-
Une végétation à 30 - 40 cm de haut, où Cyperus haspan
domine.
On
peut
y retrouver,
outre
Cyperus
haspan
:
Desmodium trif/orum (Linn.) OC. (Papilionaceae), Ludwigia
affinis
(OC.)
Hara
(Onagraceae)
à
racines
flottantes
blanchâtres,
Commelina
diffusa
Burm.f.
subsp.
diffusa
(Commelinaceae), Alternanthera sessilis (Linn.) R. Br. ex Roth
(Amaranthaceae), Panicum laxum Sw. (Poaceae).
-
Une végétation d'un mètre et plus,
presque uniquement
constituée par Fuirena umbellata
Rottb. (Cyperaceae), avec
de place en place, entre les bassins, Musa sapientum
Linn.
(Musaceae) planté par l'Homme.
2 - 2 - 2 - Au niveau des bassins non exploités:
On observe généralement une partie centrale en eau,
très réduite, formant une marule occupée par Nymphaea
micrantha

et/ou Nymphaea lotus. La partie où l'eau s'est
dégagée forme un sol hydromorphe où l'on retrouve : Fuirera
umbellata

Rottb.
(Cyperaceae),
Cyperus
haspan
Linn.
(Cyperaceae),
Cyrlosperma
senegalense
Engl.
(Araceae),
Cyclosorus striatus
(Schum.) Ching (Thelypteridaceae), et
Tristemma hirlum P. Beauv. (Melastomataceae).
Comme espèces compagnes, on retrouve : Mikania
cordata (Burm.f.) B.L. Robinson (Asteraceae), Panicum laxum
Sw.
(Poaceae),
Borreria
latifolia
(Aubl.)
K.
Schum.
(Rubiaceae), Solenostemon monostachyus (P. Beauv.) Briq.
(Lamiaceae),
Rauvolfia
vomitoria
Afzel
(Apocynaceae),
Eupatorium odoratum Linn. (Asteraceae), Ceiba pentandra
(Linn.) Gaertn. (Bombacaceae), Clerodendrum splendens G.
Don (Verbenaceae).
On
peut
aussi
observer jusque
sur
la
bordure
:
Commelina diffusa (Burm.f.) subsp. diffusa (Commelinaceae),
Torenia
thouarsii
(Cham.
et
Schlechten.)
O.
Ktze.
(Scrophulariaceae),
Cyathula
prostrata
(Linn.)
Blume
(Amaranthaceae),
Pycreus
polystachyos
(Rottb.)
Beauv.
(Cyperaceae), Pentodon pentandrus
(Schum. et Thann.)
Vatke (Rubiaceae), Solenostemon monostachyus (P. Beauv.)
72

Briq.
(Lamiaceae),
Heterotis
rotundifolia
(Sm.)
J.
Fél.
(Melastomataceae),
Kyllinga
pumila
Mich.
(Cyperaceae),
Centrosema pubeseens Benth.
(Papilionaceae),
Struehium
sparganophora
(Linn.)
O.
Ktze.
(Asteraceae),
Emilia
sonehifolia
(Linn.)
OC.
(Asteraceae),
Oryza
sativa
Linn.
(Poaceae),
Synedrella
nodiflora
Gaertn.
(Asteraceae),
Chrysopogon aeieulatus Trin. (Poaceae), Paspalum orbieulare
Forst. (Poaceae), Eleusine indica Gaertn. (Poaceae) Mariseus
alternifolius Vahl (Cyperaceae), Cyperus sphaeelatus Rottb.
(Cyperaceae),
Nephrolepis
biserra ta
(Sw.)
Schott.
(Oavalliaceae ).
Comme arbres, on observe: Mitragyna eiliata Aubrév. et
Pellegr. (Rubiaceae), Elaeis guineensis Jacq. (Arecaceae).
2 - 2 - 3 - Au niveau des bacs cimentés:
Quand
ils ne sont pas à sec,
ces
bacs
cimentés
contiennent
peu d'eau
(quelques centimètres d'épaisseur)
avec, par endroits, quelques pieds de Fuirera umbellata Rottb.
(Cyperaceae),
et
Pyereus
polystaehyos
(Rottb.)
Beauv.
(Cyperaceae).
La
surface de l'eau
est
parfois
en
partie
recouverte par Azolla afrieana Oesv. (Azollaceae).
2 - 3 - A la lisière de la forêt:
La lisière de la forêt est marquée par de grands arbres, tels:
Carapa proeera
OC.
(Meliaceae),
Mitragyna
ciliata Aubrév.
et
Pellegr.
(Rubiaceae),
des
Pteridophytes
lianescentes
comme
Lygodium mierophyllum (Cav.) R. Br. (Schizaeaceae), des Araceae
comme Cyrtosperma senegalense Engl., des bambous de Chine
Bambusa vulgaris Schrad. (Poaceae) par endroits.
2 - 4 - Flore du milieu:
La flore de la mare et du complexe piscicole Uusqu'à la lisière
de la forêt) a été établie à partir de relevés floristiques faits les
06/03/84, 20/03/84 et 31/07/86, complétés par des observations
ultérieures. Les résultats sont consignés dans le Tableau XI page 75
Sans tenir compte des Mousses et de certains Champignons qui
73

n'ont pu être déterminés, nous dénombrons 122 espèces de 104
genres, regroupés en 48 familles. L'observation de ce tableau
montre que cette flore est dominée par les espèces herbacées, les
formes ligneuses étant numériquement moins importantes.
2 - 5 - Conclusion:
Au niveau de la mare, des étangs et des bacs cimentés, il ne
nous a pas été donné de rencontrer Salvinia nymphellula Desv.
(Salviniaceae), petite fougère aquatique flottante pourtant observée
dans ce milieu les 23 Décembre 1972 et 17 Avril 1973 et décrite par
AKE ASSI L. (1977).
Outre les Nymphaeaceae (Nymphaea lotus et Nymphaea
micrantha) et Azolla africana (autre Ptéridophyte aquatique flottant)
recouvrant la surface de l'eau par endroits, on peut aussi observer
sur les eaux des "fleurs d'eau", c'est-à-dire un voile superficiel, vert,
brun, jaune, rouge, formé à certaines époques par la multiplication
massive d'Algues microscopiques. Il faut noter également que
beaucoup de feuilles, de débris de fleurs, de fruits et de graines,
tombent des grands arbres riverains, soit sur les berges, soit dans
l'eau de la mare et des bassins. Ils seront tous décomposés (ainsi
que
les
cadavres
des
animaux)
par
les
micro-organismes,
notamment des Bactéries.
La végétation fixée et submergée est généralement plus rare
vers le centre de la mare et des bassins.
L'eau de la mare comme des étangs et bacs cimentés contient
le phytoplancton, objet de notre étude.
74

TABLEAU XI
FLORE DES MACROPHYTES DU MILIEU
1) Adenia cissampeloides (Planch.ex Benth.) Harms
(Passifloraceae)
2) Adenia dinklagei Hutch. et Dalz.
(Passifloraceae)
3) Ageratum conyzoides Linn.
(Asteraceae)
4) Albizia adianthifolia (Schum. )W. F.Wight
(Mimosaceae)
5) Alchornea cordifolia (Schum et Thann.) Müll. Arg
(Euphorbiaceae)
6) Alstonia boonei De Wild.
(Apocynaceae)
7) Alternanthera sessilis (Linn.) R. Br. ex Roth
(Amaranthaceae)
8) Aneilema beniniense (P. Beauv.) Kunth
(Cornmelinaceae)
9) Anthoc/eista nobilis G. Don
(Loganiaceae)
10) Anthostema aubryanum Baill.
(Euphorbiaceae)
11) Aspilia africana (Pers.) C. D. Adams
(Asteraceae)
12) Axonopus compressus P. Beauv.
(Poaceae)
13) Azolla africana Desv.
(Azollaceae)
14) Bambusa vulgaris Schrad.
(Poaceae)
15) Boerhavia diffusa Linn.
(Nyctaginaceae)
16) Borreria latifolia (Aubl.) K.Schum.
(Rubiaceae)
17) Bridelia micrantha (Hochst.) Baill.
(Euphorbiaceae)
18) Calpocalyx aubrevillei Pellegr.
(Mimosaceae)
19) Carapa procera OC.
(Meliaceae)
20) Ceiba pentandra (Linn.) Gaertn.
(Bombacaceae)
21) Celosia laxa Schum. et Thann.
(Amaranthaceae)
22) Centrosema pubescens Benth.
(Papilionaceae)
23) Ceratopteris cornuta (P. Beauv.) Lepr.
(Adiantaceae)
24) Chrysopogon aciculatus (Retz.) Trin.
(Poaceae)
25) Clerodendrum splendens G. Don
(Verbenaceae)
26) Commelina congesta C. B. CI.
(Commelinaceae)
27) Commelina diffusa Burm. f. subsp. diffusa
(Commelinaceae)
28) Commelina erecta Linn.
(Commelinaceae)
29) Costus afer Ker.
(Gingiberaceae)
30) Cyathula prostrata (Linn.) Blume
(Amaranthaceae)
31) Cyc/osorus striatus (Schum.) Ching
(Thelypteridaceae)
32) Cyperus distans Linn. f.
(Cyperaceae)
33) Cyperus haspan Linn.
(Cyperaceae)
34) Cyperus sphacelatus Rottb.
(Cyperaceae)
75

35) Cyrtosperma senega/ense Engl.
(Araceae)
36) Oa/bergia sp.
(Papilionaceae)
37) Oesmodium adscendens (Sw.) OC.
(Papilionaceae)
38) Oesmodium ramosissimum G. Don
(Papilionaceae) .
39) Oesmodium trif/orum (Linn.) OC.
(Papilionaceae)
40) Oesp/atsia chrysoch/amys (Mild. & Bur.) Mild. & Bur.(Tiliaceae)
41) Oiodia rubricosa Hiern
(Rubiaceae)
42) E/aeis guineensis Jacq.
(Arecaceae)
43) E/eocharis mutata (Linn.) Roem. et Schult.
(Cyperaceae)
44) E/eusine indica (Linn.) Gaertn.
(Poaceae)
45) Emilia praetermissa Milne-Redhead
(Asteraceae)
46) Emilia sonchifo/ia (Linn.) OC.
(Asteraceae)
47) Eupatorium odoratum Linn.
(Asteraceae)
48) Ficus ovata Vahl
(Moraceae)
49) Ficus thonningii Blume
(Moraceae)
50) Fimbristy/is dichotoma Vahl
(Cyperaceae)
51) F/oscopa africana (PB.) C. B. CI.
(Commelinaceae)
52) Fuirena umbellata Rottb.
(Cyperaceae)
53) Gi/bertiodendron /imba (Sc. Elliot) J. Léonard
(Caesalpiniaceae)
54) Heterotis rotundifo/ia (Sm.) J. Fél.
(Melastomataceae)
55) /pomoea triloba Linn.
(Convolvulaceae)
56) Justicia tenella (Nees) T. Anders.
(Acanthaceae)
57) Khaya ivorensis A. Chev.
(Meliaceae)
58) Kyllinga pumi/a Mich.
(Cyperaceae)
59) Lindernia diffusa (Linn.) Wettst. var. diffusa
(Scrophulariaceae)
60) Lomariopsis guineensis (Underw.) Aiston
(Lomariopsidaceae)
61) Lonchitis reducta C. Chr.
(Oennstaedtiaceae)
62) Ludwigia affinis (OC.) Hara
(Onagraceae)
63) Ludwigia erecta (Linn.) Hara
(Onagraceae)
64) Lycopodium cernuum Linn.
(Lycopodiaceae)
65) Lygodium microphyllum (Cav.) R. Br.
(Schizaeaceae)
66) Marantoch/oa purpurea (Ridl.) Milne-Redhead
(Marantaceae)
67) Mariscus a/ternifo/ius Vahl
(Cyperaceae)
68) Mariscus flabelliformis Kunth
(Cyperaceae)
69) Me/anthera scandens (Schum. et Thonn.) Roberty (Asteraceae)
70) Microgramma owariensis (Oesv.) Aiston
(Polypodiaceae)
71) Mikania cordata (Burm. f.) B. L. Robinson var. cordata
(Asteraceae)
72) Mitragyna ciliata Aubrév. et Pellegr.
(Rubiaceae)
73) Mucuna flagellipes T. Vogel ex Hook. f.
(Papilionaceae)
74) Musa sapientum Linn.
(Musaceae)
76

75) Mussaenda tristigmatica Cummins
(Rubiaceae)
76) Nauc!ea xanthoxylon (A. Chev.) Aubr.
(Rubiaceae)
77) Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott.
(Davalliaceae)
78) Nymphaea lotus Linn.
(Nymphaeaceae)
79) Nymphaea micrantha Guill. et Perr.
(Nymphaeaceae)
80) Oldenlandia affinis (Roem. et Schult.) OC.
(Rubiaceae)
81) Oldenlandia lancifolia (Schumach.) OC.
(Rubiaceae)
82) Oryza sativa Linn.
(Poaceae)
83) Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum.
(Commelinaceae)
84) Panicum brevifolium Linn.
(Poaceae)
85) Panicum laxum Sw.
(Poaceae)
86) Panicum repens Linn.
(Poaceae)
87) Parmelia sp.
(Lecanoraceae)
88) Paspalum conjugatum Berg.
(Poaceae)
89) Pentac!ethra macrophylla Benth.
(Mimosaceae)
90) Pentodon pentandrus (Schum. et Thonn.) Vatke
(Rubiaceae)
91) Phallus sp.
(Phallaceae)
92) Phyllanthus amarus Schum. et Thonn.
(Euphorbiaceae)
93) Phyllanthus capillaris Schum. et Thonn.
(Euphorbiaceae)
94) Phyllanthus urinaria Linn.
(Euphorbiaceae)
95) Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan
(Mimosaceae)
96) Pityrogramma calomelanos (Linn.) Link
(Adiantaceae)
97) Pueraria phaseoloides (Roxb.) Benth.
(Papilionaceae)
98) Pycreus polystachyos (Rottb.) P. Beauv.
(Cyperaceae)
99) Raphidophora africana N. E. Br.
(Araceae)
100) Rauvolfia vomitoria Afzel
(Apocynaceae)
101) Ruthalicia longipes (Hook. f.) C. Jeffr.
(Cucurbitaceae)
102) Sabicea venosa Benth.
(Rubiaceae)
103) Schrankia leptocarpa OC.
(Mimosaceae)
104) Scoparia dulcis Linn.
(Scrophulariaceae)
105) Sida acuta Burm. f.
(Malvaceae)
106) Sida corymbosa R. E. Fries
(Malvaceae)
107) Solanum indicum Linn.
(Solanaceae)
108) Solenangis scandens (Schltr.) Schltr.
(Orchidaceae)
109) Solenostemon monostachyus (P. Beauv.) Briq.
(Lamiaceae)
110) Spondianthus preussii Engl.
(Euphorbiaceae)
111) Sporobolus pyramidalis P. Beauv.
(Poaceae)
112) Struchium sparganophora (Linn.) O. Ktze.
(Asteraceae)
113) Synedrella nodiflora Gaertn.
(Asteraceae)
114) Torenia dinklagei Engl.
(Scrophulariaceae)
77

115) Torenia thouarsii (Cham. et Schlechten.) O. Ktze.
(Scrophulariaceae)
116) Trip/otaxis stellu/ifera (Benth.) Hutch.
(Asteraceae)
117) Tristemma hirtum P. Beauv.
(M e1astom ata ce ae)
118) Uapaea pa/udosa Aubrév. et Léandri
(Euphorbiaceae)
119) Utrieu/aria reflexa Oliv.
(Lentibulariaceae)
120) Vernonia eonferta Benth.
(Asteraceae)
121) Vigna gradUs (Guil!. et Perr.) Hook. f.
(Papilionaceae)
122) Xy/opia rubeseens Oliv.
(Annonaceae)
78

3-LEPHYTOPLANCTON:
Comme indiqué dans l'introduction, nous limiterons notre étude
biologique de ce phytoplancton à la taxinomie portant sur les seuls
groupes
systématiques
rencontrés.
Nous
ferons
donc
l'étude
systématique des principaux taxa observés, c'est-à-dire leur description et
leur détermination, les diagnoses des groupes, genres et certaines
espèces étant données principalement d'après BOURRELLY, COUTE et
ILTIS, et GERMAIN pour de nombreuses Diatomées. Nous dirons dans
cette partie quelques mots sur l'écologie de certaines Algues.
3 - 1 - Taxinomie:
"Si au niveau des grands groupes d'Algues les caractères
d'ordre cytologique et biochimique sont ceux qui interviennent le plus
dans la classification, ce sont des caractères morphologiques qui ont
le rôle le plus important au niveau des ordres, des familles, des
genres et des espèces" (ILTIS, 1980).
D'après la nature des pigments et des réserves cellulaires,
nous distinguerons, avec de nombreux auteurs tels CHADEFAUD
(1960), BOURRELLY (1966, 1972, 1985), GAYRAL (1975), ILTIS
(1980), et étudierons tour à tour: les Cyanoschizophytes comme
Protocaryotes, puis, pour les Eucaryotes : les Rhodophycophytes,
les Chromo. ou Chrysophycophytes. Nous exclurons de cette étude
l'embranchement des Raphidophycophytes formé
par la seule
classe
des
Raphidophyceae
ou
Chloromonadines,
dont
nous
n'avons jusqu'ici observé aucun représentant au Banco.
Nous
adopterons
une
numérotation
particulière
pour les
différents taxa.
79

1- EMBRANCHEMENT DES CYANOSCHIZOPHYTES OU
CYANOPHYTA:
Les Cyanoschizophytes, avec la seule classe des Cyanophyceae
(SACHS, 1874) ou Algues bleues, encore appelées Schizophyceae (COHN,
1879), ou Myxophyceae (WALLROTH, 1833), (in BOURRELLY, 1985), sont
des Protocaryotes. Elles possèdent de nombreux pigments: chlorophylles
a
et
c,
phycocyanine
bleue,
phycoérythrine
rouge,
et
pigments
d'accompagnement : -carotène et xanthophylles jaunes ou ochracées.
Certaines espèces n'ont que de la chlorophylle. Le mélange de ces
pigments dans le cytoplasme donne en général la teinte homogène bleu-
vert ou bleu-canard caractéristique des Cyanophyceae. On rencontre
aussi des teintes: vert-noirâtre, brunâtre, rouge, bleue, ou même violette.
Les réserves cellulaires sont constituées par une amylopectine très
proche du glycogène. Elle est dispersée en particules très petites, et
prend une teinte brun-acajou avec la solution ioda-iodurée de Lugo!.
Les types morphologiques de Cyanophyceae sont très variés
thalles unicellulaires coccoïdes, colonies ou cénobes, files de cellules
nues (trichomes), ou entourées d'une gaine, l'ensemble du trichome et de
sa gaine formant un filament (GAYRAL, 1975), filaments rampants et
filaments dressés formant des protothalles ou nématothalles, c1adomes,
etc... (ILTIS, 1980).
La reproduction
se fait par fragmentation
du thalle,
ou
par
coccospores unicellaires, rondes et inertes, ou encore par hormospores
ou hormogonies pluricellulaires, vermiformes, motiles par reptation. C'est
une multiplication végétative, sans cellule nageuse (CHADEFAUD, 1960).
Les Cyanophyceae sont divisées en deux sous-classes:
-
Les Coccogonophycidae qui groupent les formes
solitaires ou
coloniales, parfois filamenteuses, se multipliant exclusivement par
spores unicellaires.
-
Les Hormogonophycidae qui comprennent les formes filamenteuses
se multipliant par hormogonies pluricellulaires ou par akinètes.
80

Parmi les trois ordres que comptent les Coccogonophycidae, nous
pouvons citer celui des Chroococcales.
1-1 - ORDRE DES CHROOCOCCALES :
Il regroupe les Cyanophyceae unicellulaires, solitaires ou
groupées en colonies de formes variées (cubique,
sphérique,
tabulaire),
ou
en
archéthalles
(paquets
de
cellules
sans
différenciation). Dans cet ordre:
1- 1 - 1 - Famille des Chroococcaceae NAGEL!
Elle groupe les formes
unicellulaires,
solitaires,
en
paquets ou en colonies, se multipliant le plus souvent par
divisions végétatives. Les colonies, libres ou fixées, sont
gélatineuses, avec une gelée amorphe ou stratifiée.
Parmi les genres et espèces de cette famille observés au
Banco, nous pouvons citer:
1 -
1 - 1 - 1- Chroococcus NAGEL!
Les cellules sont sphériques, groupées en petites
colonies de 2, 4, 8 cellules, rarement davantage. Chaque
cellule est entourée d'une gaine gélatineuse homogène
ou stratifiée, assez réduite, incolore, rarement jaunâtre.
Les
cellules
sont
de
couleur
bleu-vert,
plus
rarement rougeâtre, violette, jaune ou orangée.
81

PLANCHE V
14 - Chroococcus dispersus (KEISSLER) LEMMERMANN (Chroococcaceae)
15 - 16 - Chroococcus minutus (KÜTZING) NAGELI (Chroococcaceae)
16 - a - b - c - Colonie de 4 cellules vue sous différents angles
17 - 19 - Chroococcus turgidus (KÜTZING) NAGELI (Chroococcaceae)
20 - Gloeothece cf. rupestris (LYNGB.) BORNET (Chroococcaceae)
21 - 22 - Merismopedia elegans BRAUN (Chroococcaceae)
23 - Merismopedia glauca (EHRENBERG) NAGELI (Chroococcaceae)
82

PLANCHE V
~'
...•...
20 ~m

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w
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20
21
22
23
83
\\

1- 1 - 1 - 1- 1 - Chroococcus dispersus (KEISSLER)
LEMMERMANN Fig. 14 Planche V page 83
Les cellules sont de petite taille (2 à 3 J.lm de
diamètre),
bleu-vert
et
disposées
en
petites
colonies
de
formes
variées,
plus
ou
moins
sphériques le plus souvent.
1- 1 - 1 - 1- 2 - Chroococcus minutus (KÜTZING)
NAGEL! Fig. 15 et 16 Planche V page 83
Les
cellules,
plus
grosses
que
les
précédentes (5,5 à 10,5 J.lm de diamètre), sont
disposées par paires ou par groupes de 4 dans une
gelée homogène ou stratifiée.
1- 1 - 1 - 1- 3 - Chroococcus turgidus (KÜTZII\\lG)
NAGEL! Fig. 17 - 18 - 19 Planche V page 83
Les cellules sont beaucoup plus grosses que
les précédentes (leur diamètre varie de 10,5 à 20,5
~Lm). Elle sont solitaires ou en colonies de 2 à 4
cellules. La gaine gélatineuse qui les entoure est
plus ou moins réduite,
incolore, homogène ou
stratifiée.
1- 1 - 1 - 2 - Gloeothece NAGEL!
Les
cellules
sont
allongées,
ellipsoïdales
ou
cylindriques, parfois fusiformes, droites ou recourbées,
réunies en colonies dans Llne enveloppe gélatineuse
zonée.
84

1- 1 - 1 - 2 - 1 - Gloeothece cf. rupestris (LYI\\JGB.)
BORNET Fig. 20 Planche V page 83
Les
cellules
sont allongées,
ellipsoïdales,
droites, entourées par une gaine généralement
zonée, non colorée. Leurs dimensions, 4-7 !lm x
2,5-3 !lm, sont plus petites que celles de G.
rupestris qui a 4-5,5 (-6) ~lm de largeur pour une
longueur de 1,5 à 3 fois plus grande.
1- 1 - 1 - 3 - Merismopedia MEYEN
Ce genre renferme des formes coloniales. Les
colonies sont tabulaires, monostromatiques, flottantes,
formées
de
cellules· globuleuses
ellipsoïdales
ou
cylindriques, disposées dans une gelée homogène.
1 - 1 - 1 - 3 - 1 - Merismopedia elegans BRAUN
Fig. 21 - 22 Planche V page 83
Les cellules de 4-6 !lm x 6,5-7 ~lm, sont bleu-
vert, globuleuses, plus ou moins comprimées les
unes contre les autres, disposées en rangées dans
une gelée homogène.
1- 1 - 1 - 3 - 2 - Merismopedia glauca (EHRENBERG)
NAGEL! Fig. 23 Planche V page 83
Les
cellules,
comme
celles
de
l'espèce
précédente, sont globuleuses, bleu-vert, disposées
en rangées dans une gelée homogène. Elles sont
cependant plus petites, leurs dimensions étant de
3-53-5,5 ~lm x 2-3 !lm.
85

PLANCHE VI
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26
87

1- 1 - 1 - 4 - Microcystis KÜTZI NG
Les cellules sphériques sont groupées en colonies
dans une gelée homogène, le plus' souvent incolore.
Elles sont réparties plus ou moins régulièrement dans
toute la gelée. Les cellules des espèces planctoniques
possèdent souvent des pseudovacuoles. Les colonies
sont de formes
variées
: sphériques,
cylindriques,
lobées. Ce genre est très fréquent dans les eaux douces
africaines, surtout dans les eaux stagnantes (mares,
bassins, lacs) (ILTIS, 1980).
1 -
1 - 1 - 4 - 1 - Microcystis aeruginosa (KÜTZING)
KÜTZING fo. Fig. 24 Planche VI page 87
Les cellules, d'un diamètre de 6,5 à 9,5 ~lm,
sont enrobées dans une gelée homogène sans
forme définie. Cette espèce est proche de la variété
major (WITTR.) G. S. SMITH.
1- 1 - 1 - 4 - 2 - Microcystis wesenbergii
(KÜTZING) KÜTZING fo. Fig. 24 Planche VI page 87
Les cellules sont globuleuses, plus grosses
que les précédentes (diamètre de 5,5 à 14,5 ~m),
et
présentent
des
pseudovacuoles.
La
gelée
homogène qui les contient est incolore, de forme
allongée, lobée ou sans lobes (Fig. 25), parfois plus
ou moins sphérique (Fig. 26).
La sous-classe des
Hormogonophycidae
comprend deux ordres: les Nostocales à thalle non
ramifié
ou
à
fausses
ramifications,
et
les
Stigonematales
à
thalle
avec
véritables
ramifications.
88

PLANCHE VII
CYANOSCHIZOPHYTES (+ une DIATOMOPHYCEAE : fig. 28)
27 - Ca/othrix scytonemico/a TILDEN var. brasiliensis BORGE (Rivulariaceae)
28 - Gomphonema gracile EHRENBERG (Naviculaceae)
29 - Oscillatoria cf. lacustris (KLEBH.) GEITLER (Oscillatoriaceae)
(= Trichodesmium cf. lacustre KLEBAHN)
30 - 31 - Anabaena sp. (Nostocaceae)
(Toutes les figures sont à la même échelle)
89

PlANCHE VI I
:.
28
27
..:"
29

1- 2 - ORDRE DES NOSTOCALES (= OSCILLATORIALES)
Lesl'Jostocales sont en filaments unisériés, avec ou sans
hétérocystes. Chez certaines espèces (famille des Rivulariaceae),
une extrémité du trichome est effilée en poil pluricellulaire. Dans la
plupart des familles, on note la présence de gaines gélatineuses
entourant un ou plusieurs trichomes.
Sur les six familles que compte cet ordre, nous avons observé
les suivantes:
1- 2 - 1 - Famille des Nostocaceae DUMORTIER
Elle ne présente ni ramifications, ni poils articulés au
sommet des trichomes, mais des hétérocystes et toujours des
trichomes unisériés avec ou sans gaine.
1- 2 - 1 - 1 - Anabaena BORY DE ST VINCENT
Ce genre a des trichomes simples,
réguliers,
d'égale épaisseur,
les cellules
étant en
grains
de
chapelet (moniliformes), avec parfois une cellule apicale
amincie ou conique. Des hétérocystes intercalaires sont
présents plus ou moins nombreux. Les trichomes sont
libres, sans gaine, ou entourés d'une gelée plus ou
moins diffluente groupant un faisceau de trichomes. Les
akinètes,
indispensables
pour
la
détermination
spécifique, sont solitaires ou en chaînes, contigus aux
hérérocystes ou au contraire éloignés de ces derniers.
1- 2 - 1 - 1 - 1 - Anabaena sp. Fig. 30-31
Planche VII page 90
Les cellules sont toujours moniliformes, à
bords plus ou moins convexes, soit avec un
hétérocyste terminal à un pore, soit avec un
hétérocyste intercalaire à deux pores. Les akinètes
n'ont généralement pas été bien observés.
91

PLANCHE VIII
CYANOSCHIZOPHYTES
32 - Lyngbya birgei G. M. SMITH fo. (Oscillatoriaceae)
33 - Oscillatoria formosa BORY ex GOMONT (Oscillatoriaceae)
34 - Oscillatoria splendida GREVILLE (Oscillatoriaceae)
35 - Lyngbya retzii (Agardh) BOURRELLy (Oscillatoriaceae) (= Phormidium
retzii (AG.) GOMONT)
36 - Spirulina subsa/sa OERSTED ex GOMONT (Oscillatoriaceae)
a - Vue au faible grossissement
b - Détail au fort grossissement
37 - Pseudanabaena catenata LAUTERBORN fo. (Oscillatoriaceae)
38 - Calothrix scytonemicola TILDEN (Rivulariaceae)
39 - Gloethrichida letestui FREMY (Rivulariaceae)
a - Dessin d'ensemble
b - Détail d'un filament
(Les figures 32, 34, 38 et 39 - b sont à la même échelle)
92

PLANCHE VII l
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34
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36
37
33
35
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b

Dimensions des cellules pour la figure 30 :
2,5-6,5 ~m x 2,5-5 J.lm (6,5-8 J.lm x 4,5-5,5 J.lm pour
les hétérocystes) ; pour la figure 31 : 5,5-9 J.lm x 5,5
J.lm (8 J.lm x 5,5 J.lm pour l'hétérocyste).
1- 2 - 2 - Famille des Oscillatoriaceae (GRAY)
BORY DE ST VINCENT
Les
trichomes,
cylindriques,
unlsenes,
toujours
dépourvus d'hétérocystes, sont simples et le plus souvent sans
ramification. Ils sont parfois atténués à l'apex, mais ne se
terminent jamais en poils articulés. L'apex est souvent capité,
atténué, recourbé, et possède parfois un épaississement
membranaire : la coiffe ou calyptra. Les trichomes sont nus ou
pourvus d'une gaine qui, dans certains genres, enveloppe
plusieurs trichomes.
1- 2 - 2 - 1 - Lyngbya AGARDH
Les trichomes sont droits ou irrégulièrement enroulés,
parfois, hélicoïdaux, entourés chacun d'une gaine ferme.
Les filaments sont solitaires, libres ou fixés, ou réunis en
masses flottantes.
1- 2 - 2 - 1 - 1 - Lyngbya birgei G. M. SMITH fa.
Fig. 32 Planche VIII page 93
Le trichome est droit, entouré d'une gaine ferme.
Les cellules sont plus larges que longues (5-8,5 ~m
x 13 J.lm). Cette forme est voisine de la variété
maior WOODHEAD & TWEED.
94

1- 2 - 2 -1 - 2 - Lyngbya retzii (AG.) BOURRELLY =
Phormidium retzii (Ag.) GOM. Fig. 35 Planche VIII
Page 93
Le trichome a un apex droit, non atténué. Les
cellules sont cylindriques, subcarrées (9 Jlm x 9 Jlm
en moyenne). Le chromatoplasme est vert-noirâtre.
1- 2 - 2 - 2 - Oscillatoria VAUCHER
Les trichomes sont libres, solitaires, non ramifiés,
dépourvus de gaine et d'hétérocystes. Ils sont droits ou
flexueux, parfois tordus en hélice régulière, cylindriques,
et l'apex présente une forme particulière (il est courbé,
capité, atténué, etc.). Ils sont mobiles et animés de
mouvements pendulaires hélicoïdaux caractéristiques du
genre,
mouvements qui
pourraient être dus
à
une
contraction périodique avec émission du mucus.
Ce genre forme des feutrages sur le fond, mais
peut aussi être très abondant dans le plancton et former
des fleurs d'eau. Il comprend environ 150 espèces à
trichome droit, dans toutes les eaux douces.
1- 2 - 2 - 2 - 1 - Oscillatoria formosa BORY ex
GOMONT Fig. 33 Planche VIII page 93
Cette
forme
présente
des
cellules
plus
longues que larges, avec des pseudovacuoles aux
pôles de celles-ci. L'apex du trichome n'est pas
acuminé, mais tout simplement atténué, comme
chez O. willei. Dimensions des cellules: 8,5-15 /lm
x 3-6,5 Jlm.
95

1 - 2 - 2 - 2 - 2 - Oscillatoria cf. lacustris (KLEBH.)
GEITLER (= Trichodesmium cf. lacustre KLEBAHN)
Fig. 29 Planche VII page 90 + photo n01
Planche XXIX page 360.
Le trichome,
rétréci aux arl:iculations,
est
formé de cellules subsphériques, de grande taille
(6,5-10,5 J.lm x 8-10,5 J.lm pour la figure 29 et 8-
14,5 J.lm x 12-13 J.lm pour la photo n° 1), sans gaine.
Le trichome représenté par la figure 29 ne montre
ni akinète ni hétérocyste, mais des pseudovacuoles
dans les cellules. Les cellules sont plus grandes
que celles de l'espèce-type qui mesurent 3-7 J.lm x
5-7 J.lm.
1 - 2 - 2 - 2 - 2 - Oscillatoria princeps VAUCHER
Photo n02 page 360
Le trichome est de grand diamètre (16,5 à
23,5 flm). Les cellules sont très courtes et l'apex,
obtus, est légèrement recourbé.
1 - 2 - 2 - 2 - 3 - Oscillatoria splendida GREVILLE
Fig. 34 Planche VIII page 93
Cette espèce a un trichome de petit diamètre
(dimensions des cellules : 4,5-6,5 J.lm x 2 ~lm).
L'apex est atténué et recourbé. La cellule apicale a
un pôle renflé. On observe des pseudovacuoles
gazeuses dans les cellules.
1 - 2 - 2 - 3 - Spirulina TURPIN ex GOMONT
Les trichomes sont enroulés en spirale plus ou
moins serrée ou ondulés, à protoplasme homogène, à
cloisons transversales invisibles sans coloration spéciale.
Les Spirulines, qui comprennent en outre les Arthrospira
STIZENBERGER, dont les cloisons se voient facilement,
comptent une trentaine d'espèces dans les eaux douces
96

en général. "Leur déplacement s'effectue en vrillant dans
l'eau,
à
la
façon
d'une
vis.
Les
Spirulines
sont
abondantes
dans
les
eaux
salées
et
natronées
sahéliennes et une espèce, O. platensis forme des fleurs
d'eau particulièrement denses ; dans certaines régions
du Tchad (Kanem), elle est récoltée, vendue sur les
marchés
sous forme
de
galettes
et
utilisée
dans
l'alimentation. " (ILTIS, 1980).
1- 2 - 2 - 3 - 1 - Spirulina subsalsa OERSTED ex
GOMONT Fig. 36 Planche VIII page 93 + Photo n03
page 360
Le trichome est enroulé en spirale. Les spires
sont très serrées et présentent une interruption qui
fait
penser à
Gomontiella
subtubulosa
;
une
vacuole gazeuse peut être observée à chaque bout
de chacune des interruptions de spire. Chaque
spire a 5,5 pm de diamètre et le trichome est large
de 2,5 pm.
1- 2 - 2 - 4 - Pseudanabaena LAUTERBORN
Les trichomes sont solitaires, mobiles, sans gaine.
Les cellules, plus ou moins cylindriques, sont distantes
les unes des autres, mais réunies par un pont gélatineux.
La cellule apicale, conique ou arrondie, est souvent
différente de celles du trichome. Il n'y a ni akinète ni
hétérocyste chez la plupart des espèces.

1- 2 - 2 - 4 - 1 - Pseudanabaena catenata
LAUTERBORN fo. Fig. 37 Planche VIII page 93
Le trichome observé est cylindrique.
Les
cellules, longues de 1,5 à 3,5 /-lm, larges de 4 /-lm,
ont un chromatoplasme vert-bouteille. Les cellules
apicales
sont
arrondies
et
on
observe
des
pseudovacuoles au niveau des ponts gélatineux,
ou aux pôles de certaines cellules.
1 - 2 - 3 - Famille des Rivulariaceae KÜTZING
Les trichomes, toujours unisériés, montrent une polarité
bien marquée: la base est large et possède un hétérocyste à
un seul
pore, la partie apicale s'effile en
un long
poil
pluricellulaire.
La
partie
médiane
du
trichome,
zone
de
croissance méristématique, possède des cellules courtes,
souvent moniliformes et discoïdes. L'apex pilifère est par
contre
formé
de
cellules
cylindriques
très
allongées,
vacuolisées et incolores. Le trichome est entouré d'une gaine
plus ou moins développée, homogène ou stratifiée.
Les
fausses ramifications du type
Tolyp 0 thrix, avec rameaux
atténués à l'apex et hétérocyste basal s'observent, souvent.
Certains genres présentent des akinètes qui se forment au-
dessus de l'hétérocyste basal.
1 - 2 - 3 - 1 - Calothrix AGARDH
Les filaments sont solitaires ou en touffes, renflés à
leur base qui présente un hétérocyste, et effilés au
sommet en poil articulé plus ou moins long. Quand elle
existe, la gaine entourant le trichome est toujours visible,
homogène ou stratifiée, hyaline ou colorée. Les fausses
ramifications portent le plus souvent un hétérocyste
basal; elles sont latérales, plus ou moins abondantes,
mais parfois absentes. Certaines espèces portent à la
base du trichome des akinètes cylindriques.
98

1- 2 - 3 - 1 - 1 - Calothrix scytonemicola TILDEN
Fig. 38 Planche VIII page93 + Fig. 27 Planche VII
page 90
La base porte un hétérocyste verdâtre, simple
ou géminé, de 9-9,5 ~Lm x 7-8,5 ~m. La gaine n'a
pas été observée sur les trichomes dessinés. Les
premières cellules suivant le ou les hétérocystes
sont gris-violacé, longues de 8-1 0,5 ~m, larges de
6-7 ~m, la partie effilée et terminale du trichome
étant incolore (dimensions de ces cellules : 7-14,5
~m x 1,5-4 ~m).
La
variété
brasiliensis
BORGE
(Fig.
27
planche VII)
présente
des filaments
unlsenes,
coudés, avec un apex plus étroit que la base dont
les cellules mesurent 12,5 ~m x 6,5 ~m et un
hétérocyste basal de 6,5 à 8 ~m de diamètre.
1- 2 - 3 - 2 - Gloeotrichia J. AGARDH
Les
thalles
sont
gélatineux,
sphériques
ou
hémisphériques, atteignant parfois quelques millimètres
de diamètre. Ils sont fixés sur les plantes aquatiques
dans le jeune âge, puis libres et planctoniques. Ils sont
formés par des filaments radiaux peu ou pas ramifiés,
avec des gaines bien visibles dans leur partie basale. Le
centre de la colonie est occupé par les hétérocystes. Les
trichomes se terminent en longs poils articulés qui
restent souvent inclus dans la gelée coloniale. Un ou
plusieurs akinètes volumineux, cylindriques ou ovoïdes,
à membrane épaisse, lisse ou grenue, se forment à la
base du trichome et au-dessus de l'hétérocyste.
99

1 - 2 - 3 - 2 - 1 - Gloeotrichia letestui FREMY Fig. 39
Planche VIII, page 93, Photo n04 page 360
Le
thalle
est
gélatineux,
globuleux.
Les
filaments sont rayonnants, agglutinés à leur base.
Les
hétérocystes
basaux
sont
simples
et
subsphériques (8,5 J.1m de diamètre)· ou géminés
(6,5 x 7,5 J.1m et 12,5 x 12 J.1m). Les akinètes
mesurent 27,5-29,5 J.1m x 13-14,5 J.1m pour les plus
grands. Certains filaments peuvent présenter une
file de plusieurs akinètes. Ceux-ci, de taille variable
et
de
forme
ellipsoïdale,
parfois
ovoïde
ou
cylindrique, sont séparés par des hétérocystes
(photo n04). Les cellules diminuent de diamètre et
s'allongent
à
mesure
que
l'on
s'éloigne
de
l'hétérocyste. La partie basale du filament a une
gaine
gélatineuse
large,
incolore,
à
zonation
divergente bien marquée. Pour la forme dessinée
(figure 39), l'hétérocyste est apparu verdâtre, de
même que l'akinète, les cellules du trichome étant
gris-brunâtre.
1 - 2 - 4 - Famille des Scytonemataceae KÜTZING
Les trichomes sont unisériés, cylindriques,
rarement
atténués ou dilatés à l'apex. Ils ne montrent pas de polarité
marquée (absence de poils articulés) et ont une croissance
apicale ou subapicale. Les filaments ont toujours de fausses
ramifications, simples ou géminées. Les hétérocystes sont
présents dans tous les genres, sauf chez Plectonema. La
gaine
est
bien
développée
et
entoure
un
ou
plusieurs
trichomes.
100

PLANCHE IX
CYANOSCHIZOPHYTES (Fig. 40 à 42)
RHODOPHYCOPHYTES (Fig. 43)
40 - Scytanema javanicum BORNET fa. (Scytanamataceae)
41 - 42 - Westiellapsis pralifica JANET (Stiganemataceae) a et b : Deux
fragments d'un même thalle.
43 - Batrachaspermum turfasum BORY (8atrachospermaceae)
a - b - c : Vues au faible, au moyen et au fort grossissement.
La figure c montre un gonimoblaste avec trichogyne (tr.)
101

PLANCHE IX
a
42
c
20 1-111
....
a
""
43
" """...."
",.
102

1-' 2 - 4 - 1 - Plectonema THURET
Les filaments sont libres avec une gaine plus ou
moins épaisse
contenant
un
seul
trichome.
Ils
ne
possèdent pas d'hétérocyste. Les ramifications, souvent
fort rares, sont simples ou géminées.
1- 2 - 4 - 1 - 1 - Plectonema boryanum GOMONT
Photo n05 page 360
Le filament unisérié, large de 2,5 Jlm, sans
hétérocyste, présente de fausses ramifications en
V.
1- 2 - 4 - 2 - Scytonema C. A. AGARDH
Les
thalles
sont
constitués
par des
filaments
enchevêtrés. Les filaments ont, par trichome, une gaine
plus ou moins épaisse, homogène ou stratifiée, incolore
ou colorée en jaune ou en brun. Ils présentent de
fausses ramifications, simples ou géminées, ne portant
généralement
pas
d'hétérocyste
à
leur
base.
Les
trichomes, cylindriques ou toruleux, sont unisériés, avec
des hétérocystes intercalaires à deux pores.
1- 2 - 4 - 2 - 1 - Scytonema javanicum BORNET
fa. Fig. 40 Planche IX page 102
Les
trichomes
sont
cylindriques,
d'un
diamètre
de
15-16,5
Jlm,
avec
de
fausses
ramifications
simples,
en
V,
et
géminées.
Ils
présentent des hétérocystes intercalaires à deux
pores.
103

1- 3 - ORDRE DES STIGONEMATALES
Le thalle est constitué par un ensemble de filaments rampants
et souvent de filaments dressés, qui croissent par division végétative
(protothalle ou nématothalle d'après CHADEFAUD). Le filament, uni
ou plurisérié, est formé d'un trichome à cellules régulièrement
empilées; il est enveloppé d'une gaine homogène ou stratifiée. Les
filaments ont toujours de vraies ramifications, souvent avec en plus
de fausses
ramifications.
Les
hétérocystes sont généralement
présents et intercalaires, latéraux ou terminaux.
Nous avons observé des représentants d'une seule des SIX
familles que compte cet ordre:
1- 3 - 1 - Famille des Stigonemataceae HASSALL
Les filaments unis ou plurisériés, montrent de véritables
ramifications latérales irrégulièrement disposées et de taille
variable. Parfois, l'axe principal se distingue facilement des
rameaux par sa taille, son aspect toruleux et sa gaine stratifiée
très colorée. Les hétérocystes sont intercalaires ou latéraux.
1- 3 - 1 - 1 - Hapalosiphon NAGELI, in KÜTZING
Les filaments sont libres, unisériés, cylindriques,
avec une gaine ferme et mince. Les rameaux, le plus
souvent unilatéraux, sont de longueur variée. Ils sont
comparables aux axes, avec un diamètre parfois un peu
inférieur à ces derniers et des cellules parfaitement
cylindriques.
Les hétérocystes intercalaires sont souvent très
allongés, les hormogonies terminales.
Les caractères systématiques importants sont :
couleur et ampleur de la gaine, insertion unilatérale ou
bilatérale
des
rameaux,
longueur
des
rameaux,
dimensions des axes et des rameaux, forme des cellules,
différence de diamètre entre axe et rameaux.
104

1- 3 - 1 - 1 - 1 - Hapalosiphon fontinalis (AG.) BORNET
Photos 6 et 7 page 362
La
forme
observée
ne
présente
que
des
ramifications vraies. La gaine est mince et incolore.
L'insertion des rameaux est le plus souvent (mais pas
exclusivement) unilatérale. Les rameaux jeunes sont
courts, les âgés beaucoup plus longs, avec des cellules
plus allongées. Le diamètre des rameaux est légèrement
inférieur à celui de l'axe. Les cellules sont cylindriques,
les plus âgées étant souvent plus ou moins bombées en
tonnelet. Le chromatoplasme est bleu-vert et granuleux.
Les hétérocystes, intercalaires, ont une longueur
variable (8 ~lm à 20,5 ~lm).
L'axe a un diamètre de 14,5 ~m et celui des
rameaux varie de 12,5 à 13,5 ~m.
1- 3 - 1 - 2 - Westiellopsis M. JANET
Le thalle ramifié a des filaments primaires épais et
rampants, et des filaments secondaires ou rameaux
latéraux, souvent unilatéraux, plus minces et dressés.
Les filaments sont tous unisériés, à cellules constrictées
dans
la
partie
rampante
et
cylindriques
dans
les
rameaux. Les hétérocystes, intercalaires, sont allongés.
1 - 3 - 1 - 2 - 1 - Westiellopsis prolifica JANET Fig. 41
et 42 Planche IX page 102
L'espèce observée présente des cellules plus
ou moins arrondies de 18,5 ~m de diamètre, à
paroi jaunâtre (pour les plus grosses). Les cellules
terminales
du
filament sont au
contraire
plus
petites, de forme rectangulaire (7-18,5 ~m x 5,5-8,5
~m), de couleur bleu-vert.
105

Il - EMBRANCHEMENT DES RHODOPHYCOPHYTES OU
RHODOPHYTA
Les Rhodophycophytes ou Algues rouges sont le plus souvent des
Algues marines et leur présence dans les eaux douces se limite à une
trentaine de genres peu fréquents. Leurs pigments sont constitués par des
chlorophylles a et d et des biliprotéines (phycoérythrine rouge et
phycocyanine bleue) accompagnées de caroténoïdes (Cf. et ~-carotènes)
et de xanthophylles.
Les réserves sont constituées de rhodamylon ou amidon floridéen,
toujours extraplastidial. C'est une amylopectine proche du glycogène, qui
prend une teinte acajou au contact de la solution iodo-iodurée de Lugol.
De plus, les cellules peuvent produire des hétérosides dissous dans le suc
vacuolaire.
En eau douce, la couleur des Rhodophycophytes est bleu-vert,
rouge-violacé, très souvent vert-sale ou vert-noirâtre (elle est presque
toujours rouge pour les Algues marines).
Les thalles ont une morphologie très variable allant de l'archéthalle à
des frondes c1adomiennes très différenciées. Il n'existe pas de formes
flagellées.
Cet
embranchement
est
formé
par
la
seule
classe
des
Rhodophyceae,
elle-même subdivisée en deux sous-classes
: les
Bangiophycidae regroupant les Algues rouges à organisation assez
simple et à reproduction sexuée (lorsqu'elle existe) sans trichogyne
typique,
c'est-à-dire
à
carpogone
sans
trichogyne,
et
les
Florideophycidae. Cette deuxième sous-classe comprend des Algues
toujours pluricellulaires, avec des thalles à c1adomes uni ou multiaxiaux,
parfois des thalles foliacés, à reproduction sexuée complexe (gamètes
sans flagelle, gamète femelle avec carpogone portant un trichogyne, oeuf
se développant en un gonimoblaste porteur de carpospores et vivant en
parasite
greffé
sur
la
plante-mère,
le
cycle
étant
généralement
trigénétique, halpo-diplophasique).
106

Il - 1 - ORDRE DES NEMALIONALES
Seul l'ordre de Nemalionales de cette deuxième sous-classe a
été
observé
au
Banco,
représenté
par
la
famille
des
Batrachospermaceae.
1\\ - 1 - 1 - Famille des Batrachospermaceae
(C. AGARDH) DUMORTIER
Les thalles sont de taille macroscopique et se présentent
sous forme de filaments ramifiés souvent gélatineux et fixés à
leur
base.
Ils
sont
verdâtres,
bleuâtres,
plus
rarement
rougeâtres.
Les
thalles
adultes
montrent
des
c1adomes
uniaxiaux avec filament central unisérié portant des verticilles
réguliers de pleuridies. Les cellules coxales qui donnent
naissance à ces pleuridies produisent des filaments rampants
qui adhèrent à l'axe et le recouvrent d'un cortex.
Il - 1 - 1 - 1 - Batrachospermum ROTH
La
plante
adulte est de
taille
macroscopique
Uusqu'à 40 cm pour certaines espèces). Elle est très
gélatineuse, d'où son nom qui évoque les oeufs de
grenouille. Les filaments sont ramifiés et portent des
verticilles semblables, régulièrement espacés qui, à l'oeil
nu ou à la loupe, leur donne un aspect moniliforme, c'est-
à-dire en grain de colliers ou de chapelet. Les verticilles
sont vert-olive, vert-grisâtre, bleuâtres ou jaunâtres. Ils
sont formés par les pleurididies à croissance définie, et
dont les cellules terminales peuvent s'atténuer en poils
plus ou moins longs souvent bulbeux à leur base
unicellulaire.
La cellule apicale initiale, par divisions successives,
donne
l'axe
central
unisérié
formé
de
cellules
cylindriques.
La
cellule
axiale,
donne
à
sa
partie
supérieure et près de sa cloison une couronne de six
cellules coxales. Celles-ci, par divisions successives,
produisent les pleuridies, le cortex, les rhizoïdes qui
107

participent à la fixation, et des filaments interverticillaires
ramifiés.
Il - 1 - 1 - 1 - 1 - Batrachospermum turfosum BORY
Fig. 43 Planche IX, page 102 + Photos 8 et 9
page 362
Les articles de l'axe central sont cylindriques,
longs de 41,5 à 48 !-lm, d'un diamètre de 15,5 à 17
!-lm. Les cellules terminales des pleuridies sont
atténuées en poils plus ou moins longs (182,5-
408,5 !-lm), bulbeux à leur base unicellulaire. Le
c1adome
est
vert-bleuté
et
les
jeunes
gonimoblastes portent des trichogynes en forme de
massue.
III - EMBRANCHEMENT DES PYRRHOPHYCOPHYTES
OU PYRRHOPHYTA
Cet
embranchement
comprend
de
très
nombreuses
Algues
unicellulaires, biflagéllées, monadoïdes. Les pigments contenus dans les
plastes sont les chrorophylles a et c auxquelles s'ajoutent du ~-carotène,
des
xanthophylles,
et parfois
des
biliprotéines
: phycoérythrine
et
phycocyanine. Les réserves de la cellule sont constituées par de l'amidon
extraplastidial.
L'embranchement des Pyrrhophycophytes groupe deux classes bien
distinctes: les Cryptophyceae et les Dinophyceae.
Les Cryptophyceae ont deux fouets à insertion latérale, dirigés
dans le même sens, et sortant d'un cytopharynx.
Cette
classe
comprend
deux
ordres
dont
celui
des
Cryptomonadales.
108

III - 1 - ORDRE DES CRYPTOMONADALES
Il renferme les formes à un ou deux fouets à insertion latérale
sortant le plus souvent d'un sillon ou d'un cytopharynx à revêtement
de trichocystes. Les cellules ont un plaste souvent bilobé, plus
rarement de nombreux plastes bruns, bleus ou rouges, rarement
verts, plastes parfois avec un ou plusieurs pyrénoïdes: On observe
de plus une vacuole contractile apicale et plus rarement un stigma. Il
existe des formes incolores.
Cet ordre compte sept familles, mais une seule a des
représentants au Banco: celle des Cryptomonadaceae.
III - 1 - 1 - Famille des Cryptomonadaceae EHRENBERG
Les cellules libres, solitaires, nagent grâce à deux fouets
légèrement
inégaux,
à
insertion
subapicale.
Elles
sont
réniformes ou ovoïdes, à apex un peu tronqué. Un sillon
toujours terminé en
cytopharynx
normalement revêtu
de
trichocystes, s'étend plus ou moins loin, obliquement par
rapport à l'axe longitudinal. Les formes plastidiées ont un
plaste brun, rouge, bleu-vert ou jaune. Il est pariétal, souvent
bilobé et plus rarement formé de plusieurs plastes discoïdaux.
Stigma et pyrénoïdes existent chez de nombreux genres.
III - 1 - 1 - 1 - Cryptomonas EHRENBERG
Les
cellules
sont
libres,
solitaires,
à
contour
réniforme ou elliptique, souvent plus larges à l'apex qu'à
la partie inférieure qui est parfois pointue, droite ou
recourbée. Les caractères décrits pour la famille se
retrouvent au niveau de ce genre. Ainsi, le noyau est
situé dans la partie postérieure, le plaste est formé de
deux grands lobes réunis par un pont étroit, d'où souvent
l'aspect de deux plastes pariétaux. Le plaste, dépourvu
de pyrénoïdes, chez certaines espèces, montre un à
quatre de ces organites. L'amidon est pïésent sous
forme de grains arrondis ou polygonaux à la face interne
du plaste.
109

PLANCHE X
PYRRHOPHYCOPHYTES (Fig. 44 à 47)
CHROMO ou CHRYSOPHYCOPHYTES
44 - Cryptomonas ovata EHRENBERG (Cryptomonadaceae)
45 - Cryptomonas reflexa SKUJA (Cryptomonadaceae)
46 - Gymnodinium fuscum STEIN (Gymnodiniaceae)
47 - Peridinium sp. (Peridiniaceae)
48 - Dinobryon sertularia EHRENBERG (Dinobryaceae)
49 - Mallomonas sp. (Synuraceae)
50 - Stephanodiscus rotula (KÜTZ.) HENDEY [= S. astraea (EHR.) GRUN.]
(Thalassiosiraceae =Skeletonemaceae ROUND)
a - Vue valvaire
b - Détail de la vue valvaire
51 - Aulacoseira granulata (EHRENBERG) SIMONSEN (Thalassiosiraceae) =
Skeletonemaceae ROUND)
52 - 53 - 54 - Fragilaria cf. virescens RALFS (Diatomaceae =Fragilariaceae) ;
colonies en vue connective
(A l'exception du détail de la figure 50, tous les dessins sont à l'échelle de
la figure 44)
110

PLANCHE X
47
46
50
~
51
-- --
J 11 ;1

1" - 1 - 1 - 1 - 1 - Cryptamanas avata EHRENBERG
Fig. 44 Planche X page 111
La cellule est ovoïde, longue de 37-46,5 Mm,
large de 14,5-24,5 Mm. Le plaste est brun. Le
cytopharynx, bien visible, débouche à l'extérieur
par une échancrure latérale.
III - 1 - 1 - 1 - 2 - Cryptamanas reflexa SKUJA
Fig. 45 Planche X page 111
Comme C. avata, la cellule est ovoïde et
présente un plaste brun, mais son antapex est
retroussé vers l'arrière. Dimensions de celle-ci 35,5
Mm x 17 Mm.
Les Dinophyceae possèdent deux fouets,
l'un ondulant dans un sillon longitudinal, le sulcus,
l'autre dans un sillon transversal ou équatorial, le
cingulum, perpendiculaire au précédent.
Dans la sous-classe des Dinophycidae, l'une
des deux sous-classes que compte cette classe,
nous pouvons citer l'ordre des Peridiniales.
III - 2 - ORDRE DES PERIDINIALES
Nous avons rencontré des représentants des familles des
Gymnodiniaceae, des Hemidiniaceae, mais ne décrirons que ceux
des première et troisième familles.
III - 2 - 1 - Famille des Gymnodiniaceae (BERGH) SCHUTT
Les cellules, solitaires, mobiles, ne possèdent pas de
thèque, mais une simple membrane souvent ornée d'un réseau
polygonal difficilement visible sans coloration. Les cellules,
avec ou sans plastes, ont les deux fouets et deux sillons
caractéristiques des Peridiniales. Elles ont un gros noyau, un
appareil pusulaire, et parfois un stigma. Le réseau polygonal
112

cuticulaire est très apparent après imprégation argentique. Le
caractère fondamental est donné par le cingulum dont la
position modifie l'importance relative de l'I1ypocône et de
l'épicône.
III - 2 - 1 - 1 - Gymnodinium STEIN
Les
cellules
sont
solitaires,
libres,
mobiles,
biflagellées, de forme ellipsoïdale, sans thèque, mais
avec une simple membrane. Le cingulum, médian plan
ou légèrement hélicordal, fait le tour complet de la
cellule ; le sulcus est bien marqué. Les plastes bruns
sont pariétaux, discoïdes ou rubanés, et rayonnent
parfois autour d'un pyrénoïde.
III - 2 -1 - 1 - 1 - Gymnodinium fuscum STEIN
Fig. 46 Planche X page 111, photo 10 page 364
La cellule est ellipsoïdale (51 ,5-57,5 ~m x
30,5-35,5 ~m) avec un apex arrondi et un antapex
terminé en pointe, le cingulum faisant le tour
complet de la cellule. Les plastes sont en rubans
rayonnants.
III - 2 - 2 - Famille des Peridiniaceae EHRENBERG
Cette famille regroupe les formes solitaires, mobiles,
ayant une thèque formée de plaques en nombre défini, et dont
l'hypothèque possède toujours 7 plaques. Le cingulum fait le
tour complet de la cellule; il est plan ou légèrement hélicoïdal.
L'épithèque montre souvent un pore apical. Les cellules sont
plastidiées, rarememt incolores et sans plaste. Hypothèque et
épithèque sont de tailles assez voisines.
113

III - 2 - 2 - 1 - Peridinium EHRENBERG
Ce
genre
a
des
cellules
solitaires,
mobiles,
globuleuses ou ellipsoïdales, recouvertes d'une thèque
cellulosique formée de plaques polygonales. Le cingulum
divise la cellule en
deux parties
: l'épithèque (ou
épivalve) à treize ou quatorze plaques, et l'hypothèque
(ou hypovalve) à sept plaques. Les deux parties sont
souvent égales, mais l'hypothèque est parfois de taille
plus réduite que l'épithèque. Ce genre est surtout riche
en espèces marines, mais plusieurs espèces existent en
eau douce.
III - 2 - 2 - 1 - 1 - Peridinium sp. Fig. 47 Planche X
page 111 + Photos 11 et 12 page 364
La tabulation joue un rôle important dans la
détermination spécifique des Peridinium. N'ayant
pu bien l'observer au niveau des différentes formes
dessinées et photographiées, il ne nous a pas été
possible de déterminer les différentes espèces. La
forme de la figure 47 est globuleuse, longue de
21,5 ~lm, large de 18,5 IJ.m, avec cingulum et sulcus
bien marqués, l'hypothèque étant de taille réduite
par rapport à l'épithèque.
La forme des photographies 11 et 12 (26 IJ.m
x 24,5 IJ.m) présente un cungulum profond faisant le
tour de la cellule brune et partageant celle-ci en
deux parties plus ou moins égales.
IV - EMBRANCHEMENT DES CHROMOPHYCOPHYTES
OU CHRYSOPHYCOPHYTES OU CHRYSOPHYTA
L'embranchement des Chromophycophytes ou Chromophytes, qu'on
peut également appeler Chrysophycophytes ou Chrysophytes, comme le
suggère
THOMASSON
(1968),
regroupe
les
Algues
dont
les
chromatophores sont bruns, jaunes ou vert-jaunâtre. Elle ne produisent
pas d'amidon véritable, mais un polysaccharide vacuolaire, la laminarine,
114

qui ne se colore pas avec la solution iodo-iodurée de Lugo!. L'unanimité
n'est pas faite sur la systématique de cet embranchement. Cependant, de
nombreux auteurs dont P. GAYRAL (1975) et P. BOURRELLy (1981, 1985),
le divisent en quatre classes : les Chrysophyceae, les Diatomophyceae,
les Phaeophyceae et les Xanthophyceae.
Comme pigments, ces quatre classes possèdent: de la chlorophylle
a et c, du ~-carotène et des xanthophylles pour les Chrysophyceae,
Diatomophyceae et Phaeophyceae, de la chlorophylle a et e, du ~­
carotène et des xanthophylles pour les Xanthophyceae.
Nous n'aborderons pas dans ce travail l'étude des Phaeophyceae,
Algues marines très communes, rares en eau douce, dont nous n'avons
rencontré aucun représentant au Banco.
A - CLASSE DES CHRYSOPHYCEAE
Elle
regroupe
des organismes
ordinairement unicellulaires
ou
coloniaux, plus rarement filamenteux, à cellules uninucléées, à un
ou
plusieurs plastes jaunes ou bruns, parfois verdâtres. Ces organismes
forment souvent des logettes ou kystes siliceux plus ou moins sphériques,
percés d'un pore fermé par un bouchon.
Ces Chrysophyceae sont:
-
soit des formes flagellées monadoïdes, solitaires ou coloniales, libres
ou
plus
rarement
fixées,
qui
peuvent
être
uniflagellées
ou
chromulinoïdes, à deux fouets inégaux ou ochromonadoïdes, à deux
fouets égaux ou isochrysidoïdes,
-
soit des formes rhizopodiques unicellulaires ou coloniales, sans fouet,
mais émettant des pseudopodes,
-
soit des formes palmelloïdes à cellules non flagellées, arrondies,
entourées
d'une
gaine
gélatineuse
homogène
ou
à
structure
lamelleuse,
115

-
soit des formes coccoïdes, solitaires ou coloniales,
-
soit enfin des formes filamenteuses (filaments uni ou plurisériés,
simples
ou
en
arbuscules),
ou
des
thalles
aplatis
en
pseudoparenchyme mono ou pluristromatique.
Cette classe comprend trois sous-classes : les Acontochrysophycidae
non
représentés
au
Banco,
les
Heterochrysophycidae,
et
les
Isochrysophycidae.
La sous-classe des Heterochrysophycidae comprend les formes à
zoospores chromulinoïdes, dont l'un des fouets porte des mastigonèmes
tubuleux.
Dans
cette
sous-classe,
nous
pouvons
citer l'ordre des
Ochromonadales.
IV - 1 - ORDRE DES OCHROMONADALES
Il
regroupe
les
formes
monadoïdes,
coccoïdes
ou
filamenteuses pouvant donner des zoïdes à deux fouets inégaux et
hétéromorphes. Le sous-ordre des Ochromonadineae renferme les
formes flagellées libres ou fixées, solitaires ou coloniales, ainsi que
les formes palmelloïdes. Nous avons observé:
IV- 1 - 1 - Famille des Dinobryaceae :
Elle
groupe
toutes
les
formes
flagellées
ochromonadoïdes, solitaires ou coloniales, libres ou fixées,
plastidiées ou incolores, vivant à l'intérieur d'une logette.
IV - 1 -1 - 1 - Oinobryon EHRENBERG
Les cellules sont fusiformes, fixées dans une
logette cellulosique en forme de cornet conique à la base
et cylindrique à l'apex. Dans les formes coloniales qui
sont les plus fréquentes dans les eaux douces, les
cellules se groupent en arbuscules mobiles. La paroi de
la logette, plus ou moins ondulée à la marge, est toujours
homogène et non formée d'écailles imbriquées.
116

IV - 1 - 1 - 1 - 1 - Dinobryon sertularia EHRENBERG
Fig. 48 Planche X page 111
C'est une forme coloniale, en arbuscule, qui
présente des logettes longues de 22-32 ~m, larges
de 8-8,5 ~m pour la partie renflée du cône, et de
6,5-7
~m
pour
la
partie
rétrécie
précédant
l'ouverture en entonnoir.
IV - 1 - 2 - Famille des Synuraceae
Elle regroupe les Ochromonadales à deux fouets inégaux
ou
subégaux
(mais
hétéromorphes
et
hétérodynames),
plastidiées ou incolores, solitaires ou coloniales, ayant toujours
un périplaste recouvert de fines écailles siliceuses. Le fouet
court est parfois très réduit.
IV - 1 - 2 - 1 - Mallomonas PERTY
Les cellules sont libres, solitaires, à deux
fouets
inégaux. Le fouet lisse est très réduit, le plus souvent
invisible. La cellule a un ou deux plastes pariétaux. Le
péri plaste est recouvert de petites écailles elliptiques,
imbriquées, portant parfois des soies articulées. La
structure des écailles et des soies, ainsi que la forme des
kystes et des cellules, sont des critères utilisés dans la
systématique de ce genre.
IV - 1 - 2 - 1 - 1 - Mallomonas sp. Fig. 49 Planche X
Page 111
La cellule est elliptique (14 ~m X 9 ~m), avec
deux plastes bruns,
un
fouet
bien
visible,
le
deuxième
étant
très
réduit,
rudimentaire.
Le
périplaste est recouvert de petites écailles et de
soies.
La forme générale de
la cellule
et la
117

disposition des soies et écailles rappelle quelque
peu M. parisae var. africanum, mais la rapproche
davantage de Mallomonopsis elliptica, au deuxième
fouet près.
IV - 1 - 2 - 2 - Synura EHRENBERG
Les colonies sont librement nageantes, de forme
globuleuse ou ellipsoïdale. Elles groupent un grand
nombre
de
cellules
piriformes
réunies
par
leurs
extrémités caudales amincies.
Les cellules,
à deux
plastes pariétaux, deux fouets subégaux hétéromorphes
et hétérodynames, présentent un revêtement d'écailles
siliceuses imbriquées.
Les
kystes
sont connus.
La
systématique du genre est fondée sur la présence ou
l'absence de stigma, et sur la forme des plastes, des
écailles et des kystes.
IV - 1 - 2 - 2 - 1 - Synura uvella EHRENBERG
Photo n° 13 page 364
La colonie est de forme globuleuse, mobile,
avec
des
cellules
piriformes
à
deux
plastes
pariétaux, deux fouets subégaux, hétérodynames.
Ces cellules présentent un périplaste recouvert de
petites écailles.
La
sous-classe
des
Isochrysophycidae
regroupe
les
Chrysophyceae
possédant
deux
fouets
de
même
structure
fine,
ordinairement
lisses, et souvent un haptonema. Cet haptonema,
appendice flagelliforme servant à la fixation, a une
structure très différente de celle des vrais flagelles.
Dans cette sous-classe, se trouve l'ordre des
Isochrysidales.
118

IV - 2 - ORDRE DES ISOCHRYSIDALES
Dans cet ordre sont rangées les formes unicellulaires ou
coloniales,
libres ou fixées,
possédant deux fouets
égaux ou
inégaux, mais de même structure (lisse, acronématés ou anématés),
sans haptonema.
Dans cet ordre ont été décrits une série de genres de position
systématique incertaine (structure fine des flagelles et nature des
réserves non connues, kystes endogènes non observés). Ce sont
des formes flagellées incolores, solitaires ou coloniales, possédant
des cellules à deux fouets égaux ou subégaux. Leur structure et leur
morphologie font qu'on peut les rattacher aux Chrysophyceae en
attendant confirmation.
IV - 2 - 1 - Famille des Derepyxidaceae
Nommée parfois Lepisochrysidaceae, cette famille, selon
BOURRELL y (1981), ne renferme que le seul genre Oerepyxis
qui groupe toutes les formes monadoïdes vivant dans des
logettes fixées et présentant deux fouets égaux. Ce sont des
organismes rarement observés et dont on ne connaît pas la
structure fine des flagelles.
Le genre Rhipidodendron,
de
position
systématique
incertaine, est pour le moment rangé dans cette famille.
IV - 2 - 1 - 1 - Rhipidodendron STEIN
Les cellules incolores, nues, à deux fouets égaux
ou subégaux, une vésicule contractile, sont portées à
l'extrémité de tubes creux de couleur brune, gélatineux
mais fermes. Ces tubes sont soudés entre eux par leurs
flancs. Peu nombreux à la base de la colonie, ils se
divisent dichotomiquement et donnent ainsi un thalle
microscopique étalé en éventail plus ou moins lobé ou
digité. Pour HIBBERD D. J. 1976, ce genre doit être rangé
avec
Spongomonas
parmi
les
Zooflagellés,
leurs
mitochondries n'étant pas de type végétal.
119

IV - 2 - 1 - 1 - 1 - Rhipidodendron huxleyi KENT
Fig. 303 Planche XXVIII page 269 + Photo n025
page 370
C'est une espèce souvent abondante dans
les tourbières à Sphaignes (BOURRELLY, 1981).
Ce sont les tubes creux, de couleur brune,
formant des thalles étalés en éventails plus ou
moins
digités,
caractéristiques,
qui
ont
généralement
été
observés,
sans
les
cellules
incolores aux extrémités.
B - CLASSE DES DIATOMOPHYCEAE OU
BACILLARIOPHYCEAE
Les Diatomophyceae, plus couramment appelées Diatomées, sont
des Algues unicellulaires, solitaires ou coloniales, se distinguant des
autres classes par leurs parois cellulaires imprégnées de silice hydratée
(opale), et formant une logette bivalve appelée frustule. On peut distinguer
deux types de logettes silicifiées : la forme cylindrique, en général aplatie,
avec des ornementations disposées en cercles ou en rayons autour du
centre (Diatomées Centriques), et la forme allongée, à contour elliptique
ou lancéolé, à ornementation bilatérale, symétrique suivant un axe
longitudinal
marqué par un raphé ou
un pseudoraphé (Diatomées
Pennées).
Les deux valves qui forment le frustule sont le plus souvent
identiques en ornementation (sauf chez les Pennées monoraphidées),
mais de taille légèrement inégale pour permettre leur emboîtement.
Chaque valve comprend une plaque valvaire, circulaire ou polygonale
chez les Centriques, allongée et bipolaire chez les Pennées. Les deux
valves d'un frustule sont raccordées l'une à l'autre par des ceintures
connectives silicifiées, qui forment l'épaisseur de la boîte. Il y a au moins
une ceinture par valve, et il s'y ajoute souvent des ceintures secondaires,
complètes ou incomplètes. Des cloisons perforées, parallèles, peuvent
doubler la plaque valvaire. Des crêtes saillantes ou côtes peuvent
renforcer la face interne des plaques.
120

Les deux valves du frustule des Diatomophyceae sont ornementées
de stries, pores, aiguillons, épines, côtes, perles ou lignes de points, etc.
Chez certaines Centriques, la surface paraît aréolée, réticulée.
Les Diatomophyceae ont un noyau central et contiennent des
inclusions
lipidiques
notamment.
Les
plastes
sont
généralement
nombreux, pariétaux, discoïdes chez les Centriques, alors que les
Pennées n'en comptent qu'un ou deux plus ou moins lobés.
Beaucoup de Diatomophyceae peuvent sécréter par leur raphé un
mucilage qui leur permet d'adhérer au substratum ou de rester groupées
en colonies après division. Les espèces pennées à raphé ou canal
raphéen sont mobiles, mais le mécanisme de cette mobilité est encore
mal connu. [Hypothèses proposées: émission de mucus, contraction des
valves, courants cytoplasmiques passant par le raphé et allant d'un pôle à
l'autre, etc. Cette dernière hypothèse due à MÜLLER semble la 'plus
satisfaisante, mais attend une confirmation expérimentale (BOURRELLY,
1981)].
D'après leur morphologie, on distingue deux sous-classes : les
Centrophycidae pour les formes centriques, et les Pennatophycidae
pour les formes pennées.
8 1 - SOUS-CLASSE DES CENTROPHYCIDAE
Les valves sont circulaires, polygonales ou elliptiques. Les
ornementations de stries et de ponctuations sont toujours ordonnées
suivant un système rayonnant ou concentrique.
Ces
Centrophycidae,
peu
répandues
en
eau
douce,
comprennent trois ordres: les Coscinodiscales observées au Banco,
les Biddulphiales et les Rhizosoleniales.
121

IV - 3 - ORDRE DES COSCINODISCALES (OU EUPODISCALES)
Les frustules sont circulaires, en forme de boîte de Petri ou de
cylindre court. Les plaques valvaires ont une ornementation radiale.
Les cellules sont solitaires ou réunies en chaînes.
D'après les travaux de SIMONSEN R. (1972, 1979), Ross R. et
SI MS P.A. (1973), et ROUND F.E. (1973), modifiant la classification
des Centrophycidae, l'ordre des Coscinodiscales, qui comptait en
eau douce la seule famille des Coscinodiscaceae, comprend à
présent
quatre
familles
:
Coscinodiscaceae,
Hemidiscaceae,
Melosiraceae,
et
Thalassiosiraceae.
Seule
la
dernière
a été
retrouvée au Banco.
IV - 3 - 1 - Famille des Thalassiosiraceae (= Skeletonemaceae
ROUND)
Les
cellules
présentent
des
eplnes
ou
des
tubes
marginaux, des processus renforcés souvent marginaux et
quelques processus labiés, des aréoles loculées ouvertes vers
l'extérieur et possédant un crible interne.
IV - 3 - 1 - 1 - Aulacoseira THWAITES
C'est
l'ultrastructure
des
genres
(vus
au
microscope électronique à balayage) qui a permis cette
nouvelle classification des Coscinodiscales. Ainsi, le
genre A ulacose ira , qui regroupe un certain nombre de
Melosira
(M.
ambigua,
granulata,
herzogii,
italica,
islandica) , appartient, de par son ultrastructure à la
famille
des
Thalassiosiraceae
caractérisée
par
la
présence de processus
renforcés
accompagnés
de
quelques processus labiés .
. 122

IV - 3 - 1 - 1 - 1 - Aulacoseira granulata
(EHREI\\JBERG) SIMONSEN Fig. 51 Planche X
page 111
Les cellules, cylindriques, de 5,5-8 ~m de
long sur 6-7 ~lm de diamètre, sont réunies en
chaînes. Les extrémités libres des cellules de la
chaîne sont terminées par de fortes épines qui
semblent arrachées à la paroi.
IV - 3 - 1 - 2 - Stephanodiscus EHRENBERG
Les cellules sont discoïdes, les valves circulaires,
ornées de petites épines à la marge et de séries
rayonnantes de ponctuations partant de la marge vers le
centre. Les cellules sont le plus souvent solitaires, mais
peuvent parfois former de courtes chaînes.
IV - 3 - 1 - 2 - 1 - Stephanodiscus rotula (KÜTZ.)
HENDEY =S. astraea (Ehr.) GRUN. Fig. 50
Planche X page 111
Les cellules sont solitaires, discoïdes, de 5-40
~m
de
diamètre,
présentant
des
faisceaux
rayonnants formés de 2-4 séries de ponctuations;
l'aire centrale est large, ornée de ponctuations
dispersées.
La forme observée en vue valvaire, a 31 ,5 ~m
de diamètre.
8 2 - SOUS-CLASSE DES PENNATOPHYCIDAE
Elle
regroupe
les
Diatomophyceae
pennées,
à
valves
allongées, à contour le plus souvent elliptique ou lancéolé. L'axe
médian
est
marqué
par
un
raphé
ou
un
pseudoraphé,
l'ornementation étant bilatérale et symétrique par rapport à cet axe.
Le pseudoraphé est une simple ligne médiane hyaline interrompant
les ornementations de la valve. Le raphé est une fente longitudinale.
123

Chez les
Naviculaceae,
le raphé a deux branches
dans le
prolongement l'une de l'autre, et qui partent du nodule central ou
médian, épaississement interne de la valve, et se terminent dans les
nodules polaires ou terminaux où elles s'épanouissent en entonnoir.
De fins canalicules creusés dans le nodule central font communiquer
ces deux branches du raphé. Ce type de raphé est modifié chez
d'autres Pennées. Il peut rester axial, mais se tranformer en un
canal raphéen, tube creux fendu sur toute la longueur vers
l'extérieur, et communiquant avec l'intérieur de la cellule par une
série
de
pores
(genre
Denticula).
Ce
canal
peut-être
dévié
latéralement vers le bord de la valve, et prendre l'aspect d'un V très
ouvert (genre Epithemia) . Il peut aussi être rejeté sur un des bords
de la valve (genre Nitzschia ), ou bien en faire le tour complet
(genres Surirella et Campylodiscus ). Chez les Eunotiales, le raphé
est réduit à deux fentes courtes situées aux pôles de la cellule. Chez
les Achnanthales ou Monoraphideae, une valve possède un raphé
bien développé, analogue à celui des Naviculaceae, tandis que
l'autre valve n'a qu'un pseudraphé.
Les Pennatophycidae se subdivisent en quatre ordres : les
Achnanthales ou Monoraphideae non retrouvées au Banco, les
Diatomales ou Araphideae, les Eunotiales ou Raphidioidineae ou
Brachyraphideae, et les Naviculales ou Biraphideae.
IV·4· ORDRE DES DIATOMALES OU ARAPHIDEAE
Les Diatomales ont les valves dépourvues de raphé, et
présentant un pseudoraphé. Ce sont des formes allongées en
navettes ou en aiguilles, avec de fines stries interrompues par un
pseudoraphé axial. Cet ordre est constitué par la seule famille des
Diatomaceae (ou Fragilariaceae).
IV - 4 - 1 - Famille des Diatomaceae (ou Fragilariaceae) :
Elle peut-être divisée en trois sous-familles:
124

PLANCHE XI
CHRYSOPHYCOPHYTES
55 - 56 - 57 - Fragilaria cf. virescens RALFS (Diatomaceae)
55 - 56 : colonies en vue connective
57 : colonie en vue connective (a) et vue valvaire (b)
58 - Actinella brasiliensis GRUNOW (Eunotiaceae)
a - Vue valvaire
b - Vue connective
59 - 60 - Eunotia asterionelloides HUSTEDT (Eunotiaceae)
59 - Colonie en vue connective avec quelques cellules en vue valvaire
60 - Cellule en vue valvaire (a) et en vue connective (b)
(Les figures 55,56,57,58 et 60 sont à la même échelle).
125

PLANCHE XI
2 0 ~1l~1
'---'
a
b
58
55
S6
Ci:
60

Les Diatomoideae pour les formes sans cloisons, mais à
côtes valvaires internes, transapicales.
-
Les Fragilarioideae pour les formes sans cloisons ni côtes
transapicales internes et saillantes.
-
Les Tabellarioideae pour les formes à cloisons perforées,
parallèles au plan
valvaire et parfois à côtes valvaires
internes.
Dans
la sous-famille des
Fragilarioideae,
nous
avons
observé le genre:
IV - 1 - 1 - Fragilaria LYNGBYE
Les cellules sont isopolaires, réunies par leurs valves en
colonies rubanées. Les colonies se présentent toujours en vue
connective dépourvue de cloison, de crête interne et de
ceinture secondaire.
IV - 4 - 1 - 1 - 1 - Fragilaria cf. virescens RALFS
Fig. 52-57 Planche XI page 126
La colonie observée a des cellules
très
allongées,
présentant
en
vue
valvaire
des
extrémités capitées, sans renflement au centre
avec pore légèrement excentré (différence d'avec
Tabellaria). Ces cellules sont longues de 31,5-91
J-lm, larges de 6,5-4,5 J-lm en vue connective, et de
6,5 !-lm, en vue valvaire, pour les formes longues
(Fig. 52 - 54) ; longueur: 15,5 - 24,5 !-lm, largeur:
12,5 - 13 ~m en vue connective, et 7,5 J-lm en vue
valvaire qui apparaît plus ou moins fusiforme, pour
les formes courtes (Fig. 55 - 57). Chaque cellule
est réunie à la suivante à un angle par un point de
mucus, les colonies étant en ligne brisée.
127

IV - 4 - 1 - 1 - 2 - Fragilaria sp. (F. Crotonensis
KITTON ?) Photo n014 page 366
L'espèce photographiée présente des cellules
allongées, de 141,5 Ilm x 7,5 Ilm, légèrement
bombées en vue connective, avec une striation
transversale sur les bords.
IV - 5 - ORDRE DES EUNOTIALES (= RAPHIDIOIDINEAE ou
BRACHYRAPHIDEAE)
Le raphé est très réduit. Chaque valve présente à ses pôles
une fente fort courte, souvent en forme de virgule.
Cet ordre ne renferme qu'une seule famille:
IV - 5 - 1 - Famille des Eunotiaceae
Elle ne compte en eau douce que deux genres: Actinella
à cellules hétéropolaires, et Eunotia à cellules isopolaires.
IV - 5 - 1 - 1 - Actinella LEWIS
Les cellules sont solitaires ou unies en colonies
rubanées,
ou
encore
en
zigzag.
Les
colonies
se
présentent par la vue connective.
La vue valvaire des cellules
hétéropolaires est
allongée, avec des pôles capités, l'un toujours plus large
que l'autre. La surface est finement striée et la marge
présente
souvent
de
petites
épines.
La
striation
transversale peut être interrompue par un pseudoraphé.
A chaque pôle se trouve un petit nodule interne creusé
d'un court raphé en virgule. La vue connective est en
forme de trapèze très allongé.
128

IV - 5 - 1 - 1 - 1 - Actinella brasiliensis GRUNOW
Fig. 58 Planche XI page 126
La
forme
observée
est
très
allongée
(longueur : 68-74 ~Lm, largeur : 1°~Lm au pôle le
plus large, 6 ~m au plus étroit, en vue connective, 7
~m et 4 ~Lm en vue valvaire. Elle présente une
épine à chaque angle du pôle élargi de la cellule.
Les
nodules
internes
sont
surtout
bien
visibles au pôle le plus large.
IV - 5 - 1 - 2 - Eunotia EHRENBERG
Il
est
beaucoup
plus
répandu
que
le
genre
précédent. Les cellules ont deux valves identiques,
striées, toujours plus ou moins recourbées en banane ou
en croissant. Un petit nodule d'où part le raphé très court
est visible à chaque extrémité. Le raphé est difficilement
visible en vue valvaire, mais nettement visible en vue
connective.
IV - 5 - 1 - 2 - 1 - Eunotia asterionelloides HUSTEDT
Fig. 59 et 60 Planche XI page 126
En vue connective, les cellules sont plus ou
moins rectangulaires, à pôles légèrement élargis,
longues de 100,5-147,5 ~m ; larges de 10-11 ~Lm.
En vue valvaire, elles apparaissent légèrement
recourbées,
rappellent
alors
E.
monodon
var.
major, et mesurent 100,5-147 ~Lm x 6,5-7,5 ~lm.
Cette espèce est coloniale et les colonies sont en
ligne brisée, plus ou moins étoilée par endroit.
Dans la colonie, les cellules sont généralement en
vue connective et restent unies par du mucilage à
toute la surface de chaque pôle.
12()

PLANCHE XII
CHRYSOPHYCOPHYTES
61 - Eunotia zygodon EHRENBERG (Eunotiaceae) : vue valvaire
62 - Eunotia faba (EHRENBERG) GRUNOW (Eunotiaceae) : vue valvaire
63 - 64 - Eunotia robusta RALFS (Eunotiaceae) : vue valvaire (v. v'.) et vue
connective (v. c.)
65 - Eunotia tenel/a (GRUNOW) HUSTEDT (Eunotiaceae) : vue valvaire
66 - Anomoeoneis serians (DE BREBISSON) CLEVE (Naviculaceae) : vue
valvaire
67 - 68 - 69 - Frustulia rhomboides (EHRENBERG) DE TONI (Naviculaceae)
68 - F. rhomboides var. saxonica (RABENHORST) DE TONI: vue valvaire.
69 - F. rhomboides var. saxonica fo. capitata MAYER: vue valvaire
70 - Navicula atomus (NAGEL!) GRUNOW (Naviculaceae) : vue valvaire
71 - Navicula subtilissima CLEVE (Naviculaceae) : vue valvaire
72 - Pinnularia braunii (GRUNOW) CLEVE (Naviculaceae) : vue valvaire
73 - Pinnularia gibba (EHRENBERG) W. SMITH (Naviculaceae)
74 - Pinnularia maior (KÜTZING) RABENH. (Naviculaceae)
a - vue connective; b - vue valvaire
75 - Pinnularia subcapitata GREGORY (Naviculaceae) : vue valvaire
76 - Pinnularia cf. tabel/aria EHRENBERG (Naviculaceae) : vue valvaire
77 - Pinnularia tropica HUSTEDT (Naviculaceae) : vue valvaire
(Toutes les figures sont à la même échelles)
130

PLANCHE XI I
a
V.V.
0
65
----
~70
a
œ
67
71
68
V.c.
V.v.
69

IV - 5 - 1 - 2 - 2 - Eunotia faba (EHRENBERG)
GRUNOW Fig. 62 Planche XII page 131
L'espèce
observée
présente
des
pôles
arrondis et un aspect réniforme, d'oL son nom,
avec comme dimensions: 45 ~m x 10 1111.
IV - 5 - 1 - 2 - 3 - Eunotia robusta RALFS
Fig. 63 et 64 Planche XII page 131
Cette espèce de milieu acide est, pour ce
genre, la plus abondante au Banco. L'ércure de la
cellule est prononcée en vue valvaire. avec des
stries fortes. Le bord ventral est corcave et la
partie dorsale présente des bosses dor: le nombre
varie
entre
4
et
14,
la
variété
tetraodon
(EHRENBERG) RALFS en comptant 4. La longueur
varie de 40 à 140 nm ; la largeur de 12 à 20 ~m,
mais pour les formes du
Banco, rous avons
comme dimensions: 31 ,5-80 ~m x 7,E-8,5 ~m en
vue valvaire, et 14,5 ~m de largeJr en vue
connective.
IV - 5 - 1 - 2 - 4 - Eunotia tene/la (GRUNOW)
HUSTEDT Fig. 65 Planche XII page 131
Cette espèce fait partie des petts Eunotia.
Elle est très polymorphe, à arcure v&"iable, bien
marquée dans les grandes formes, très peu dans
les petites. La taille est très variable: 'Jngueur de
12 à 40 /lm, largeur toujours faible, dE 3 I1m. Les
extrémités ne sont pas capitées.
Les formes observées au Banco SJnt toujours
rectilignes pour la partie ventrale. LeJr longueur
varie entre 24,5 et 35,5 ~lm, et leur larçeur entre 4
et 4,5 !lm en vue valvaire.
132

IV - 5 - 1 - 2 - 5 - Eunotia zygodon EHRENBERG
Fig. 61 Planche XII page 131
Cette espèce présente une faible arcure, la
partie ventrale étant légèrement concave, et la
partie dorsale bombée avec
deux
bosses peu
accentuées. Les extrémités sont atténuées et plus
ou moins arrondies. La forme observée présente
des
extrémités
atténuées
mais
avec
un
arrondissement peu marqué et mesure 98,4 J.lm x
21,5 - 24,6 J.lm.
IV - 6 - ORDRE DES NAVICULALES OU BIRAPHIDEAE
Les deux valves sont identiques et possèdent chacune un
raphé. Celui-ci peut être logé dans un canal médian ou latéral
(NITZSCHIACEAE),
ou
circumvalvaire
(SURIRELLACEAE).
La
structure du raphé permet de distinguer deux sous-ordres : les
Naviculineae et les Surirellineae.
SOUS-ORDRE DES NAVICULINEAE
Les Naviculineae ont un raphé médian de type normal, c'est-à-
dire une fente raphéenne plus ou poins compliquée, parcourant tout
l'axe de la valve, d'un nodule polaire à l'autre. " existe une seule
famille:
IV - 6 - 1 - Famille des Naviculaceae
Elle est subdivisée en trois sous-familles :
-
Les Naviculoideae, dont les valves sont isopolaires et
symétriques par rapport à l'axe apical, cet axe étant
généralement rectiligne, plus rarement sigmo'(de.
133

Les Cymbelloideae à valves également isopolaires, mais
asymétriques, la valve étant en forme de croissant, avec
l'une des marges beaucoup plus convexe que l'autre,
laquelle est parfois droite ou concave. Nous n'avons trouvé
aucun représentant de cette sous-famille.
-
Les Gomphonematoideae avec des valves hétéropolaires
et un raphé rectiligne et central.
Parmi les Naviculoideae :
IV - 6 - 1 - 1 - Anomoeoneis PFITZER
Les valves sont lancéolées ou rhombiques. Leur
ornementation est faite de stries perpendiculaires au
raphé, interrompues par des lignes irrégulières, plus ou
moins'zigzagantes, dans le même sens que le raphé.
IV - 6 - 1 - 1 - 1 - Anomoeoneis serians
(DE SREBISSON) CLEVE Fig. 66 Planche XII
page 131
Les valves sont lancéolées, très réguJières,
longues de 50-100 Jlm, larges de 12-18 Jlm, à stries
accentuées fortement ponctuées, très légèrement
radiantes au centre. L'area longitudinale est assez
large, l'area centrale petite mais nette et le raphé
droit.
Les formes observées sont longues de 30,5-
53, 5 /lm, larges de 6,5-11,5 Jlm, en vue valvaire.
Les lignes d'interruption des stries, parallèles au
raphé, sont nettes et semblent correspondre à des
stries longitudinales.
134

IV -6 - 1 - 2 - Frustulia RABENHüRST
Les cellules sont à contour losangique très étiré et
présentent parfois des apex capités. Le raphé est de
longueur normale, bordé par deux côtes médianes.
L'area longitudinale est terminée par un élargissement
suivi d'un rétrécissement apiculé très caractéristique. Les
valves sont ornées de stries ou chapelets de fines
ponctuations qui se coupent à angles droits, les unes
parallèles à l'axe apical, les autres perpendiculaires.
IV - 6 -1 - 2 -1 - Frutulia rhomboides (EHRENBERG)
DE TONI Fig. 67-69 Planche XII page 131
Le type de cette espèce présente une forme
rhomboïdale, longue de 70-150 ~tm, large de 15-25
~tm, avec des extrémités arrondies. Le raphé est
droit, l'area longitudinale conforme au caractère du
genre. L'area centrale présente un étranglement
médian très net.
La forme observée diffère du type par sa taille
plus petite: 7-84,5 ~m x 14,5-16,5 ~m en vue
valvaire, et 10-11 ~m de large en vue connective.
La variété saxonica (RABENHüRST) DE TONI,
(Fig.
68),
caractérisée
par son
ornementation
beaucoup plus fine, ses dimensions en général
plus faibles (16,5 à 41 ~tm de longueur) et sa forme
rhomboïdale, a été observée avec une longueur de
70 ~m et une largeur de 16,5 ~m.
La forme capitata MAYER (Fig. 69) à pôles
capités
était
abondante
dans
le
milieu,
avec
comme dimensions: 51 ,5-68,5 ~m x 12-14,5 ~m en
vue
valvaire,
8-1 0
~m
de
largeur
en
vue
connective.
135

Ce sont des variétés et formes de milieux tourbeux.
IV - 6 - 1 - 3 - Navicula BORY DE ST VINCENT
Les valves sont lancéolées, régulières, à apex
arrondis, pointus ou capités. Le raphé est simple, médian
et la valve ornée de stries ou de points. Ce genre très
vaste est souvent difficile à séparer de Pinnularia . En
général: ponctuations des stries, absence de côtes et de
chambres marginales, sont les caractères permettant de
différencier les deux genres.
Notre milieu était beaucoup plus riche en Pinnularia
qu'en Navicula.
IV - 6 -1 -3 - 1 - Navicula atomus (NAGEL!)
GRUNOW Fig. 70 Planche XII page 131
Les valves
sont lancéolées,
à
extrémités
arrondies, mais parfois presque pointues, de 4 à 9
~Lm de long sur 3 à 4 /-lm de large. L'area
longitudinale est très étroite, l'area centrale nulle, le
raphé droit et les stries toutes radiantes.
La forme rencontrée était de plus grande taille
(11,5-18,5 /-lm x 3,5-6 ~!m). Les stries n'étaient pas
observables.
IV - 6 - 1 - 3 - 2 - Navicula subtilissima CLEVE
Fig. 71 Planche XII page 131
Les valves sont plus ou
moins linéaires,
souvent à pôles capités. La striation très fine est
souvent invisible au microscope optique. Elle est
radiale au centre et parfois convergente à l'apex, à
ponctuations extrêmement délicates.
136

L'espèce décrite par H. GERMAIN est longue
de 22-30 ~m, large de 3-5 ~m, alors que la forme
observée au Banco a 22-31,5 ~m x 4-8 ~m et ne
présente aucune striation visible en microscopie
optique.
IV - 6 - 1 - 4 - Pinnularia EHRENBERG
Les cellules sont elliptiques, allongées. Elles se
distinguent de Navicula par la forte ornementation des
valves et la présence de chambres latérales indiquées
par des stries marginales. Le raphé est médian et
présente parfois un aspect légèrement sinueux.
IV - 6 - 1 - 4 - 1 - Pinnularia braunii (GRUNOW)
CLEVE Fig. 72 Planche XII page 131
Les
valves
sont
lancéolées,
nettement
capitées, de 30 - 50 ~m de longueur sur 8 - 12 ~m
de
largeur,
l'area
longitudinale
s'élargissant
progressivement
jusqu'à
l'area
centrale
très
développée par l'interruption des stries. Le raphé
est droit, les stries assez courtes, radiantes au
centre, convergentes aux pôles, seulement dans la
partie capitée.
L'espèce observée est longue de 38,5-42 ~m,
large de 7,5-8 ~m.
IV - 6 - 1 - 4 - 2 - Pinnularia gibba (EHRENBERG)
W. SMITH Fig. 73 Planche XII page 131
C'est une espèce très vaste regroupant des
types assez variés dont certains présentent une
interruption
des côtes
au
centre.
Les valves,
d'allure très variable, sont généralement allongées,
quelquefois subcapitées, longues de 50-135 ~m,
larges de 8-12 ~m. L'area longitudinale est presque
toujours très large, l'area centrale très variable, les
137

côtes étant inégalement interrompues au centre,
parfois d'un seul côté de la valve. Le raphé est
droit, légèrement infléchi près du nodule central.
Les côtes sont assez courtes, peu radiantes au
centre, très convergentes aux extrémités. Certains
types, très proches de P. microstauron, peuvent
être facilement confondus avec cette espèce.
L'espèce
observée
présente
des
valves
subcapitées, de 67,5-71,5 !-lm x 10,5-11,5 /-Lm en
vue
va/vaire,
et
10
~lm
de
largeur
en
vue
connective. L'area longitudinale n'est pas très large
et l'area centrale présente un véritable stauros.
IV - 6 - 1 - 4 - 3 - Pinnularia maior (KÜTZING)
RABENHORST Fig. 74 Planche XII page 131
Les valves sont de grande taille (140-31 °/-Lm
x 25-35
!-lm),
légèrement
renflées
au
centre,
exceptionnellement
aux
extrémités
qui
sont
toujours arrondies. L'area longitudinale, de largeur
à peu près fixe sur toute la longueur de la valve, est
légèrement dilatée au centre. Le raphé est simple,
parfois sinueux.
Cette grande espèce est très commune dans
divers milieux : tourbières, étangs non tourbeux,
parfois
calcaires,
fossés
asséchants,
rochers
suintants,
tant
de
l'intérieur que
sur le
bord
immédiat de la mer (H. GERMAIN, 1981).
138

Les formes observées sont longues de 119,5-
281 )lm, larges de 19,5-39,5 )lm.
IV - 6 - 1 - 4 - 4 - Pinnularia subcapitata GREGORY
Fig. 75 Planche XII page 131
Les valves, d'allure très variable, sont à peu
près linéaires, souvent faiblement capitées, parfois
plus nettement, longues de 12-75 ~tm, larges de 5-8
~tm. Le raphé, droit, est légèrement incurvé près du
nodule central. L'area longitudinale, variable, est
généralement étroite ; la centrale est encore plus
variable, les stries pouvant être interrompues des
deux côtés, ou d'un seul, ou encore inégalement
des deux côtés.
Ces stries sont radiantes
au
centre, convergentes aux extrémités.
C'est une espèce de tourbières acides (H.
GERMAIN, op. cit.). Les formes rencontrées au
Banco sont longues de 41-59,5 )lm, larges de 6-7,5
)lm en vue valvaire,
et
de
4-5
J.lm
en
vue
connective.
IV - 6 - 1 - 4 - 5 - Pinnularia cf. tabel/aria
EHRENBERG Fig. 76 Planche XII page 131
Les valves sont très allongées, renflées au
centre et aux extrémités, d'où l'allure de Tabellaria,
de 65 à 135 )lm de longueur. L'area longitudinale
est assez étroite, l'area centrale circulaire, le raphé
très légèrement sinueux. Elle se distingue de P.
gibba par ses stries plus nombreuses et son area
longitudinale plus étroite.
Elle se localise dans les tourbières, comme
beaucoup de Pinnularia (H. GERMAIN, op. cif.).
139

t\\
La forme observée est longue de 82 pm,
large de 11,5 ~lm au centre et de 10 ~lm aux pôles.
L'area longitudinale est plutôt assez large et les
stries
ne
sont
comparativement
pas
plus
nombreuses que celles de P. gibba
décrite plus
haut.
IV - 6 - 1 - 4 - 6 - Pinnu/aria tropiea HUSTEDT
Fig. 77 Planche XII page 131
Les valves, de dimensions très variables,
présentent des bords rectilignes ou renflés au
centre.
Les extrémités ne sont ni étirées,
ni
renflées. L'area longitudinale est assez large, mais
variable, quelquefois élargie au centre, souvent
asymétriquement, comme P. maior. Le raphé est
droit et les côtes sans interruption au centre.
Dimensions des cellules: 76-91 !J.m x 15-19
pm.
Parmi les Gomphonematoideae :
IV - 6 - 1 - 5 - Gomphonema EHRENBERG
Les
Gomphonema
sont
des
Na vieu/a
hétéropolaires. Les cellules, solitaires, sont fixées au
substrat par un style ou pédoncule gélatineux, simple ou
ramifié. Le pôle antérieur est large tandis que le pôle
postérieur est étroit et porte deux écussons lisses à la
naissance du style de fixation. La valve a un contour plus
ou moins piriforme ou en forme de cercueil, à pôles
souvent capités, et prend l'aspect d'un sarcophage
égyptien. Elle est ornée de stries fines ponctuées. Le
raphé est rectiligne et la vue
connective
toujours
cunéiforme.
140

PLANCHE XIII
CHRYSOPHYCOPHYTES (Fig. 78 à 92)
EUGLENOPHYCOPHYTES (Fig. 93 - 94)
78 - Gomphonema angustatum (KÜTZING) RABENHORST (Naviculaceae) : vue
valvaire.
79 - Gomphonema sp. (Naviculaceae) : colonie de 4 cellules en vùe
connective.
80 - Rhopalodia gibberula (EHREl\\IBERG) O. MÜLLER (Epithermiaceae) : vue
connective.
81 - Hantzschia amphioxys (EHRENBERG) GRUNOW (Nitzschiaceae =
Bacillariaceae) : vue valvaire
82 - 83 - Nitzschia acicularis W. SMITH (Nitzschiaceae) : vue valvaire.
84 - Nitzschia gracilis HANTZSCH (Nitzschiaceae).
85 - Nitzschia sigmoidea (EHRENBERG) W. SMITH (Nitzschiaceae) : vue
valvaire.
86 - Surirella linearis W. SMITH (Surirellaceae) v. v. : vue valvaire; v. c. :
vue connective.
87 - Surirella linearis W. SMITH var. constricta (EHRENBERG) GRUNOW
(Surirellaceae).
88 - Chlorobotrys regularis BOHLIN (Chlorobotrydaceae) : colonie de 2
cellules.
89 - Gloeobotrys ellipsoideus PASCHER (Chlorobotrydaceae) colonie de 4
cellules.
90 - 91 - Pseudostaurastrum sp. (Pleurochloridaceae).
92 - Tribonema gayanum PASCHER (Tribonemataceae) : filament avec des
cellules produisant des zoospores biflagellées.
93 - Euglena convoluta KORCHIKOFF(Euglenaceae) : a - b - c - d - Figures
de métabolie de la même cellule.
94 - Euglena oxyuris SCHMARDA (Euglenaceae)
(Les figures sans échelle indiquée sont à l'échelle de la figure 78)
141

PLANCHE XII l
81
Il
78
82
84
\\\\~ V.V.
\\i 10 IlTT1
85
':1
~"
B
li
fI
90
88
v.c.
v.v.
~ zoospore
",,)\\' hétérocontée
..
\\
....... ~
..,.~ ....
,.,~
a
b
142

Cette espèce est très polymorphe. Le type a
une
forme
lancéolée,
à
peine
atténuée
aux
extrémités. Les dimensions varient de 12 à 45 ~m
de longueur, sur 5 à 8 ~m de largeur. Les stries,
assez fortes, à ponctuations visibles, présentent
une variabilité remarquable en nombre.
Elles sont presque toujours parallèles, parfois
légèrement
radiantes
au
milieu,
en
général
interrompues au centre, à l'opposé du "stigma"
(point isolé situé latéralement en dehors de la ligne
méliane).
L'espèce obseNée est longue de 30,5-35,5
~m, large de 6-7,5 ~m. Les formes n'ayant pas été
traitées
avant
l'obseNation,
nous
n'avons
pu
obseNer le "stigma".
IV - 6 - 1 - 5 - 2 - Gomphonema gracile EHRENBERG
Fig. 28 Planche VII page 90
Les valves sont souvent rhomboïdales, avec
des extrémités symétriques, mais quelques formes
peuvent s'écarter de ce type. La longueur varie de
25 à 60 ~m, la largeur de 5 à 10 ~m. Le raphé est
droit. Les stries sont nettement ponctuées dans les
formes larges, moins dans les étroites.
C'est une espèce recherchant les eaux plutôt
acides (H. GERMAIN, 1981). Celle obseNée au
Banco,
fixée
à
une
colonie
de
Calothrix
scytonemicola var. brasiliensis, est longue de 38,5-
48 /lm, large de 7-9,5 ~m, avec des stries toutes
parallèles.
143

IV - 6 - 1 - 5 - 3 - Gomphonema sp. Fig. 79
Planche XIII page 142
La détermination spécifique de cette forme
n'a pu se faire, la vue valvaire n'ayant pu être
observée. Chaque cellule de la colonie, cunéiforme
en vue connective, a la base étroite large de 4 ).lm.
Le pôle antérieur a une largeur de 10 ).lm. La cellule
est longue de 38,5 /--lm et les marges des valves
sont plus ou moins rectilignes.
SOUS-ORDRE DES SURIRELLlNEAE
Il est caractérisé par la présence d'un canal raphéen percé sur
sa face interne d'une série de pores régulièrement espacés. La
structure et la place de ce canal permet de diviser le sous-ordre en
trois familles:
IV - 6 - 2 - Famille des Epithemiaceae :
Les cellules sont lancéolées ou recourbées en croissant.
Le canal raphéen, parfois porté par une carène saillante,
présente le plus souvent des pores. Il est médian (Denticula),
marginal (Rhopalodia) ou latéral (Epithemia), dessinant un
angle plus ou moins ouvert. La valve est toujours ornée de
fortes stries délimitant des côtes puissantes, séparées par des
stries plus fines ou des séries d'aréoles.
Cette famille est divisée en deux sous-familles : les
Epithemioideae
(avec
Epithemia
et
Denticula),
et
les
Rhopalodioideae (avec Rhopalodia ).
Dans cette deuxième sous-famille, nous avons observé:
144

IV - 6 - 2 - 1 - Rhopalodia O. MÜLLER
Les cellules ont une vue valvaire très étroite et une
connective très large. La vue valvaire est en croissant et
le canal raphéen, rejeté sur le bord convexe de la valve,
est logé dans une crête saillante. La systématique est
fondée sur les caractères donnés par la vue connective,
laquelle est la plus facile à observer. Les caractères
systématiques
utilisés
sont
forme
des
valves,
disposition et densité des stries et des aréoles, iso ou
hétéropolarité.
IV - 6 - 2 - 1 - 1 - Rhopalodia gibberula
(EHRENBERG) O. MÜLLER Fig. 80 Planche XIII
page 142
C'est une espèce de forme très variable, de
20-80 ~lm x 15-20 ~lm, en vue connective. Les
côtes sont accentuées et espacées, les aréoles
très fines, souvent peu visibles, entre les côtes. La
courbure dorsale n'est pas aussi régulière dans les
grandes formes que les petites.
Les formes observées ont une longueur de
18,5-35 /-lm, une largeur de 11-16,5 /-lm (3,5-6 /-lm
aux pôles), en vue valvaire. Elles appartiennent à la
variété van heurckii O. MÜLLER.
IV - 6 - 3 - Famille des Nitzschiaceae (= Bacillariaceae)
Chaque valve possède un canal raphéen, creusé dans
une
carène
saillante.
Ce
canal
montre
des
pores
bien
marqués,
souvent
appelés
points
carinaux,
qui
le
font
communiquer avec l'intérieur de la cellule. Il peut être axial,
plus ou moins excentrique, ou tordu en hélice. Les stries
transversales de la surface de la valve sont souvent très fines
et invisibles optiquement.
145

Les déterminations spécifiques au niveau de cette famille
ne sont pas très précises, tous les détails des structures des
valves intervenant dans ces déterminations n'ayant pu être
observés et pris en compte. Nous avons donc dû nous
contenter des dimensions et des formes
générales des
frustules,
ce qui n'est pas suffisant,
mais a néanmoins
l'avantage de montrer la diversité des formes rencontrées.
IV - 6 - 3 - 1 - Hantzschia GRUNOW
La cellule est toujours en vue valvaire, légèrement
recourbée en croissant, avec des pôles capités. La
carène et le canal raphéen sont situés sur la marge
concave de la valve; les raphés sont donc superposés.
La section transversale est carrée, la vue connective
rectangulaire.
IV - 6 - 3 - 1 - 1 - Hantzschia amphioxys
(EHRENBERG) GRUNOW Fig. 81 Planche XIII
page 142
La forme des cellules est assez variable.
Celles-ci sont longues de 20-100 /-lm, larges de 6-9
j.1m, plus ou moins courbées, la partie concave de
la
valve
portant
les
canaux
raphéens.
Les
extrémités sont plus ou moins capitées.
C'est une espèce subaérienne très commune
sur les rochers suintants, ou sur la terre humide, et
supportant
remarquablement
l'assèchement
(H.
Germain, 1981).
La forme observée est longue de 37,5 j.1m,
large de 5,5-6 j.1m plus ou moins courbe, avec les
extrémités plus ou moins capitées. Nous n'avons
pu observer ni les canaux raphéens, ni les stries et
fibules
(arcades
de silice
réunissant le canal
raphéen à la valve) qui nous auraient permis de
confirmer (ou d'infirmer) cette détermination, et
146

d'éviter la confusion possible avec un Nitzschia (N.
hantzschiana ou N. amphioxoides).
IV - 6 - 3 - 2 - Nitzschia HASSALL
Les
cellules
sont
solitaires
ou
en
colonies
(faisceaux
ou
étoiles,
tubes
gélatineux simples
ou
ramifiés). La forme des valves est variable, linéaire ou
elliptique, droite ou sigmoïde, rétrécie ou renflée au
centre, avec des pôles arrondis ou capités, parfois
longuement étirés. La section transversale du frustule est
losangique, les raphés étant situés à des sommets
diamétralement opposés.
IV - 6 - 3 - 2 - 1 - Nitzschia acicularis W. SMITH Fig. 82-83
Planche XIII page 142
Les
cellules
sont
délicates,
peu
silicifiées,
facilement
déformables
au
grillage.
Le
centre
est
lancéolé et les extrémités très étirées. Longueur des
cellules: 35-1 00 ~m, largeur 3-5 ~m. Les fibules sont
petites et les stries invisibles optiquement.
C'est une espèce assez commune dans les milieux
divers, et qui semble supporter une pollution assez
importante (H. GERMAIN, 1981).
La forme observée était longue de 38-61,5 pm,
large de 4-4,5 ~m, et pour la variété major O. MÜLLER:
88-95 ~m x 6-6,5 ~m (Fig. 83).
IV - 6 - 3 - 2 - 2 - Nitzschia gracilis HANTZSCH
Fig. 84 Planche XIII page 142
Les valves sont très étroites (38-110 j.lm x
2,5-4
j.lm),
à
extrémités
variablement
effilées,
parfois légèrement capitées.
147

C'est une espèce planctonique, plus souvent
benthique,
dans les milieux généralement très
pollués (H. GERMAIN, op. cif.).
La forme observée est longue de 35,5-51,5 /-lm,
large de 2,5-4 /-lm.
IV - 6 - 3 - 2 - 3 - Nifzschia sigmoidea
(EHRENBERG) W. SMITH Fig. 85 Planche XIII
page 142
Les cellules sont grandes, bien sigmoïdes sur
les deux faces, de 90-250 /-lm de longueur sur 8-10
/-lm de largeur Uusqu'à 25 /-lm en vue connective), à
stries transversales visibles.
C'est
une
espèce
très
répandue,
généralement parmi les macrophytes ou sur les
pierres
de
ruisseaux
à
eau
courante
parfois
calcaire (H. GERMAIN, op. cif. ).
Dimensions de la forme du Banco: 89 /-lm x 4
IV - 6 - 4 - Famille des Surirellaceae :
La cellule, à contour elliptique, rarement linéaire, est
entièrement entourée par le canal raphéen situé sur une
carène saillante marginale. La surface valvaire, plane ou
ondulée, est ornée de stries transversales ou rayonnantes, ou
de côtes qui, bien marquées vers la marge, s'atténuent dans la
région axiale. Les stries s'interrompent souvent à l'axe apical
de la valve qui présente ainsi un pseudoraphé.
IV - 6 - 4 - 1 - Surirella TURPIN
Les cellules ont des valves elliptiques, lancéolées
ou linéaires, parfois rétrécies en leur milieu, ou même
tordues en hélice. Le canal raphéen porté sur une sorte
d'aile, fait le tour complet de la valve. La face valvaire est
148

ornée de côtes rayonnantes et de stries. Un genre voisin,
Cymatopleura (Surirellaceae), diffère de Surirella par les
ondulations transversales existant sur les valves.
IV - 6 - 4 - 1 - 1 - Surirella linearis W. SMITH
Fig. 86 et 87 Planche XIII page 142
Les
valves
sont
isopolaires,
linéaires,
lancéolées,
souvent
constrictées
au
centre,
longues de 25-250 )-lm, larges de 10-25 )-lm. Les
côtes,
souvent très accentuées, se
prolongent
jusqu'au centre, formant un pseudoraphé linéaire,
quelquefois en zigzag. Entre ces côtes s'observe
une fine striation transversale, très variable suivant
les types.
La forme observée est longue de 69,5-74,5
)-lm, large de 21,5 )-lm en vue valvaire, et de 31-32
~lm en vue connective.
La variété constricta (EHRENBERG) GRUNOW
(Fig. 87) est très variable et tous les passages
s'observent
avec
l'espèce.
Elle
présente
une
constriction plus ou moins marquée au centre de la
valve. Les valves ont une longueur de 69-80,5 )-lm
une largeur de 21,5-22,5 )-lm au centre, en vue
valvaire, et de 31 )-lm en vue connective.
L'espèce et sa
variété
sont surtout des
formes de tourbières acides (H. GERMAIN, op. ciL).
149

C - CLASSE DES XANTHOPHYCEAE
Les Xanthophyceae présentent deux caractères fondamentaux:
-
Elles possèdent des plastes de couleur vert-jaune ou vert à peine
jaunâtre. Ces plastes contiennent de la chlorophylle a
et de la
chlorophylle e, du ~-carotène et des xanthophylles.
Leurs
réserves
sont
constituées
par
un
polysaccharide,
la
chrysolaminarine encore appelée chrysose ou leucosine, et des
matières grasses. " n'y a jamais d'amidon.
Les Xanthophyceae sont divisées en ordres en fonction du mode
d'organisation: Chloramoebales pour les formes monado"fdes, flagellées,
mobiles et solitaires, Rhizochloridales pour les formes rhizopodiques,
amibo"fdes,
Heterogloeales
(ou
Heterocapsales)
pour
les
formes
palmello'fdes présentant des vacuoles contractiles, Mischococcales pour
les
formes
cocco'fdes,
unicellulaires,
solitaires
ou
coloniales,
Tribonematales
regroupant
les
formes
filamenteuses
à
filaments
cloisonnés,
simples
ou
ramifiés,
et Vaucheriales
pour les formes
siphonées, sans cloison.
Notre étude portera sur les familles des Chlorobotrydaceae et des
Pleurochloridaceae
(Mischococcales),
et celle
des Tribonemataceae
(Tribonematales ).
IV - 7 - ORDRE DES MISCHOCOCCALES (=
HETEROCOCCALES)
Les cellules, à un ou plusieurs plastes pariétaux, parfois un
pyréno"fde, mais sans amidon, ne possèdent jamais de vacuole
contractile à l'état adulte.
IV - 7 - 1 - Famille des Chlorobotrydaceae
Elle renferme les formes cocco"fdes groupées en colonies
régulières ou irrégulières, non tabulaires, avec ou sans gelée
coloniale.
Les
cellules,
globuleuses,
ellipsordales
ou
fusiformes, ont une
membrane ferme, rarement sculptée ou
ornée.
150

IV - 7 - 1 - 1 - Chlorobotrys BOHlIN
Les cellules sphériques, à membrane lisse, sont
groupées en petits paquets réguliers de 2 à 32 cellules
(le plus souvent 4 ou 8), entourées d'une gelée à
zonation bien marquée. Chaque cellule possède un ou
plusieurs plastes pariétaux.
Une espèce C. regularis, est connue des eaux
acides du monde entier (P. BOURRELLY, 1981).
IV - 7 - 1 - 1 - 1 - Chlorobotrys regularis BOHlIN
Fig. 88 Planche XIII page 142
Les cellules sont sphériques, d'un diamètre
de 11 ~m, à membrane lisse, à plastes pariétaux
verts. Elles sont en colonies de 2 et 4 cellules,
entourées d'une gelée à zonation marquée. Cette
gelée présente parfois des striations à disposition
radiale par rapport à la colonie.
IV - 7 - 1 - 2 - Gloeobotrys PASCHER
Les
cellules,
sphériques
ou
ellipsoïdales,
à
membrane lisse, sont groupées au sein d'une gelée
homogène. Parfois, dans la gelée commune, on observe
des cellules groupées par 2 ou 4, avec légère zonation
de la gelée, reste de division. Une seule espèce montre
une structure radiale de la gelée. Les cellules ont un petit
nombre de plastes pariétaux. La multiplication se fait par
autospores souvent pourvues de vacuoles contractiles et
par zoospores à 2 fouets inégaux.
La forme des cellules, leur taille (4 à 12 ~lm), le
nombre de plastes, sont des caractères fondamentaux.
151

IV - 7 - 1 - 2 - Gloeobotrys ellipsoideus PASCHER Fig. 89
Planche XIII page 142
Les cellules sont ellipsoïdales, groupées par 4 dans
une gelée homogène. Chaque cellule mesure 9-17,5 !J.m
pour le grand axe, 7,5-11 f.lm pour le petit.
IV - 7 - 2 - Famille des Pleurochloridaceae
Cette
famille
regroupe
les
espèces
coccoïdes,
unicellulaires, libres. Les cellules sont de formes diverses,
globuleuses,
ellipsoïdales,
fusiformes,
polyédriques.
La
membrane, bien définie, est souvent épaisse et ornée de
courtes épines, d'aiguillons, de crêtes saillantes, ou creusée
de scrobiculations régulières.
L'ornementation
de la
membrane est
un
caractère
systématique de grande valeur. La membrane régulièrement
scrobiculée
est
creusée
de
fossettes
hémisphériques
disposées en séries suivant trois axes se coupant à 60°. Ces
scrobiculations sont bien visibles sur les cellules examinées
dans une préparation que l'on a laissé se dessécher. Lorsque
les scrobiculations sont de grande taille et très serrées, elles
prennent un contour hexagonal et la membrane présente un
réseau saillant.
Les membranes verruqueuses sont ornées de granules
saillants,
pleins
ou
creux,
disposés
sans
ordre.
La
multiplication cellulaire se fait par autospores ou par zoospores
à 2 fouets inégaux (plus rarement uniflagellées).
IV - 7 - 2 - 1 - Goniochloris GEITLER
Les cellules, de petites taille (4 à 20 f.lm), sont en
forme de coussinets polygonaux (3 à 10 côtés) de forme
souvent régulière; elles sont solitaires, libres et pourvues
d'une membrane ferme à scrobiculations régulièrement
ordonnées. Les angles de la cellule s'ornent parfois de
courtes épines. La vue de profil est presque toujours en
152

forme de lentille biconvexe. Les plastes sont pariétaux,
discoïdes; la multiplication se fait par autospores.
Le genre renferme une quinzaine d'espèces dont
certaines ont une répartition mondiale.
IV - 7 - 2 - 1 - 1 - Goniochloris mutica (A. BRAUN)
FOTT Fig. 126 Planche XV page 170
Les cellules sont en coussinets triangulaires,
avec des sommets arrondis, sans appendices; les
côtés sont faiblement concaves.
Le chloroplaste est unique, pariétal. Chaque
côté est long de 22,5 ~m et la hauteur d'un sommet
à la base opposée est de 20,5 ~lm.
IV - 7 - 2 - 2 - Pseudostaurastrum CHODAT
Les cellules sont trétaédriques ou en coussinets
quadrangulaires, avec les angles terminés en eplnes
bifurquées ou prolongées en bras simples ou fourchus;
elles ont une membrane lisse ; les côtés sont toujours
plus ou moins concaves. Les plastes sont nombreux, en
disques pariétaux sans pyrénoïde. La multiplication se
fait par autospores.
Ce genre renferme au moins 7 espèces assez
communes dans les eaux acides du monde entier,
souvent confondues avec la Chorococcale Tretraedron.
153

IV - 7 - 2 - 2 - 1 - Pseudostaurastrum enorme
(RALFS) CHODAT Fig. 125 Planche XV page 170
La cellule a des sommets présentant des
appendices très ramifiés. 25 à 28,5 ~Lm séparent
les extrémités de deux appendices opposés.
IV - 7 - 2 - 2 - 2 - Pseudostaurastrum sp. Fig. 90 et
91 Planche XIII page 142
Les cellules sont en coussinets plus ou moins
quadrangulaires, présentant des appendices ou
bras très souvent fourchus. La membrane présente
de nombreuses scrobiculations. Les côtés sont plus
ou moins concaves.
Le diamètre des cellules varie de 24 à 48 ~Lm,
appendices compris.
VI - 7 - 2 - 3 - Tetraedriella PASCHER
Les
cellules
sont
libres,
solitaires,
de
forme
tétraédrique, à angles souvent arrondis prolongés par
une épine courte,
à membrane ferme
creusée de
scrobiculations
disposées
régulièrement.
Elles
présentent de nombreux plastes pariétaux.
La multiplication se fait par autospores et parfois
par zoospores.
Le genre renferme 7 à 8 espèces d'eau douce et
quelques espèces marines chez lesquelles les angles
cellulaires se prolongent en longues soies.
154

IV - 7 - 2 - 3 - 1 - Tetraedriella regularis (KÜTZ.)
FOTT Fig. 129 Planche XV page 170
Les cellules sont en coussinets triangulaires
ou quadrangulaires et chaque sommet est terminé
par une épine plus ou moins pointue. Entre deux
sommets opposés, nous pouvons mesurer 18,5 à
24,5 ~m, épines comprises.
IV - 8 - ORDRE DES TRIBONEMATALES (= HETEROTRICHALES)
Cet ordre comprend des Xanthophyceae filamenteuses. Les
filaments sont unisériés, simples ou ramifiés, ou bien plurisériés,
avec parfois même une partie du thalle en pseudoparenchyme
rampant et une partie dressée. Les cellules, toujours uninucléées,
possèdent un ou plusieurs plastes pariétaux,
le plus souvent sans
pyrénoïde, mais toujours sans amidon. Certains genres sont fixés à
la base, d'autres donnent des filaments libres.
Cet ordre peut être divisé en deux familles:
-
Les Tribonemataceae pour les formes filamenteuses unisériées,
non ramifiées.
-
Les Héterodendraceae pour les formes filamenteuses ramifiées et
les formes thalloïdes.
IV - 8 - 1 - Famille des Tribonemataceae
C'est la seule famille de cet ordre rencontrée dans notre
milieu.
La distinction générique est fondée sur la structure des
membranes de la cellule et du filament. Celles-ci peuvent être
non lamelleuses, ou présenter une structure bivalve (cette
dernière structure se trouve chez certaines Chlorophyceae).
155

IV - 8 - 1 - 1 - Tribonema OERBES et SOLIER
Les filaments, unisériés et simples, sont constitués
par
des
cellules
cylindriques
identiques
parfois
légèrement renflées en tonneau. Chaque cellule a un ou
plusieurs plastes pariétaux avec ou sans pyrénoïde, les
espèces
à
pyrénoïde
étant
peu
nombreuses.
Le
caractère fondamental de ce genre est la présence de
membrane dite en H. Chaque cellule a une membrane
formée par deux demi-cylindres emboîtés, chacun de ces
demi-cylindres adhérant par la cloison à celui de la
cellule voisine. La membrane peut aussi se désarticuler
en fragments égaux ayant la forme de tubes cylindriques
creux ouverts aux deux bouts, et portant la cloison en
leur milieu. Chacun de ces articles a la forme d'un H en
coupe optique.
Ce caractère se trouve aussi chez Bumilleria, mais
toutes
les
2
ou
4
cellules,
et
chez
certaines
Chlorophyceae (Microspora, Ulothrix, Zygogonium).
Les
jeunes
filaments
sont
fixés
à
leur
base
(distinction d'avec Heterothrix).
Le nombre et la forme des plastes, l'absence ou la
présence de pyrénoïdes, le diamètre du filament, le
rapport longueur-largeur des cellules et les formes des
cellules,
sont
les
principaux
caractères
spécifiques
employés.
IV - 8 - 1 - 1 - 1 - Tribonema gayanum PASCHER
Fig. 92 Planche XIII page 142
Les cellules mesurent 17-22,5 ).lm X 6,5-8
~lm, avec une dizaine de plastes discoïdes par
cellule. Le rapport longueur-largeur de la cellule est
de
2,5-3.
156

V-EMBRANCHEMENT DES EUGLENOPHYCOPHYTEs
OU EUGLENOPHYTA
Les
Euglénophycophytes
ou
Euglénophytes
sont
des
Algues
unicellulaires libres, le plus souvent mobiles grâce à leurs flagelles,
incolores ou colorées par les chlorophylles a et b accompagnées de ~ -
carotène et de xanthophylles. (Certaines espèces emmagasinent de
l'hématochrome - astaxanthine - et prennent une teinte rouge qui masque
la couleur verte des plastes). Les réserves sont constituées par du
paramylon extraplastidial formant des bâtonnets, des grains perforés ou
des anneaux, non colorable par la solution iodo-iodurée de Lugo\\. Deux
flagelles pleuronématés (pourvus de poils très fins ou mastigonèmes)
fortement
inégaux
sortent d'une dépression
apicale ou
subapicale
profonde: le cytopharynx ou réservoir, qui s'ouvre à l'extérieur par un pore
se prolongeant parfois en un sillon longitudinal plus ou moins long. Des
vacuoles pulsatiles se déversent à la base du cytopharynx sur les flancs
duquel est accolé chez de nombreuses espèces un stigma. L'ensemble de
la cellule est entouré d'une cuticule déformable, mince ou épaisse, très
souvent parcourue par des stries hélicoïdales.
Les Euglénophycophytes sont abondantes dans les eaux polluées
riches en matières organiques.
Cet embranchement ne renferme qu'une seule classe, celle des
Euglenophyceae, qui se subdivise en deux ordres:
-
Les Euglenales pour les formes monadoïdes flagellées, solitaires,
librement nageantes.
-
Les
Colaciales
pour les
formes
fixées
en
arbuscules
(formes
dendroïdes), et dont les cellules sont dépourvues de flagelles.
157

v -1 - ORDRE DES EUGLENALES
C'est le seul ordre rencontré au Banco. Il renferme toutes les
formes unicellulaires, vertes ou rarement incolores, solitaires, nues
ou loriquées, librement nageantes, à deux flagelles bien développés
(Eutreptiaceae) ou à un seul bien visible (Euglenaceae).
Cet
ordre
peut
être
divisé
en
deux
sous-ordres
: les
Euglenineae qui groupent les formes vertes et quelques genres
incolores, sans appareil vestibulaire (baguettes pharyngiennes) et les
Peranemineae, des formes incolores, à appareil paravestibulaire
(avec baguettes pharyngiennes) bien développé.
Dans le sous-ordre des Euglenineae comprenant les familles
des Eutreptiaceae et des Euglenaceae, nous avons observé:
v - 1 - 1 - Famille des Euglenaceae STEIN
Elle est caractérisée par la présence d'un seul fouet
visible sortant du cytopharynx. Ce fouet, non renflé à la base,
est souple et flexueux pendant la nage. Le deuxième fouet, très
réduit reste inclus dans le vestibule. Les cellules sont solitaires,
libres, à cuticule striée, métabolique(1) ou rigide. Leur symétrie
est presque axiale et le noyau axial. Les réserves de paramylon
sont presque toujours présentes, même chez les formes
incolores.
Parmi les formes vertes:
v - 1 - 1 - 1 - Euglena EHRENBERG
Les cellules sont solitaires, fusiformes ou parfois
globuleuses, à section transversale circulaire. La cuticule
est toujours ornée de stries hélicoïdales plus ou moins
marquées. Il existe un ou plusieurs plastes verts avec ou
sans pyrénoïde.
(1) : La cuticule est plus ou moins plastique et permet les changements de forme de la cellule: contraction,
extension. Celle plasticité cellulaire, nommée spasmodie par DANGEARD, est appelée habituellement
métabolie.
158

PLANCHE XIV
EUGLENOPHYCOPHYTES
95 - Eug/ena spirogyra EHRENBERG (Euglenaceae)
96 - Eug/ena texta (OUJARDIN) HÜBNER (Euglenaceae)
97 - Eug/ena texta var. salina (FRITSCH) POPOV (Euglenaceae)
98 - Lepocinclis marssonii LEMMERMANN (Euglenaceae)
99 - Lepocinclis ovum (EHRENBERG) LEMMERMANN (Euglenaceae)
100 - Lepocinclis ovum var. gracilicauda OEFLANDRE (Euglenaceae)
101 - Phacus acuminatus var. acuticauda (ROLL.) POCHMANN (Euglenaceae)
102 - Phacus contortus BOURRELLy fo. minor BOURRELLy (Euglenaceae) : la
même cellu!e vue sous 8 aspects différents.
103 - Phacus /efevrei BOURRELLy (Euglenaceae)
104 - Phacus longicauda (EHRENBERG) OUJARDIN (Euglenaceae)
105 - Phacus orbicu/aris HÜBNER (Euglenaceae)
106 - Phacus platalea OREZ. (Euglenaceae)
107 - Phacus pleuronectes (O. F. MÜLLER) OUJARDIN (Euglenaceae)
108 - Phacus ranu/a POCHMANN var. africanum BOURRELLY (Euglenaceae)
109 - Phacus tortus (LEMMERMANN) SWIR. (Euglenaceae)
110 - Phacus triqueter (EHRENBERG) OUJARDIN (Euglenaceae)
111 - Trache/omonas cylindrica EHREt\\lBERG (Euglenaceae)
(Toutes les figures sont à la même échelle)
159

PLANCHE XIV
20 lJlTl
'----'

96
97
98
101
h
103
104

v - 1 - 1 - 1 - 1 - Euglena convoluta KORCHIKOFF
Fig. 93 Planche XIII page 142
C'est
une
Euglène
vermiforme,
se
rapprochant par sa silhouette d'E. acus qui serait
métabolique. Dimensions de la cellule: 45-84 ~m x
6-12,5 ~m.
v - 1 - 1 - 1 - 2 - Euglena oxyuris SCHMARDA
Fig. 94 Planche XIII page 142
La cellule, non métabolique, est longue de
41-162,5
~m,
large
de
14,5-22,5
~lm,
verte,
cylindrique, et présente une torsion autour de l'axe
longitudinal.
L'apex
est
obtus
et
l'antapex,
brusquement aminci, se termine en pointe effilée.
La mobilité de l'organisme est assurée par un
flagelle antérieur (non représenté sur le dessin). La
cellule, limitée par une cuticule ornée de stries
hélicoïdales, présente des chloroplastes discoïdes
sans
pyrénoïdes,
de gros grains
allongés
de
paramylon et un stigma.
v - 1 - 1 - 1 - 3 - Euglena spirogyra EHRENBERG
Fig. 95 Planche XIV page 160 Photo n° 15 page 366
Egalement non métabolique, la cellule est
allongée, plus ou moins fusiforme (202,5 ~m x 24,5
~m
pour
la
forme
dessinée),
l'apex
étant
légèrement atténué et l'antapex formant une queue
très effilée.
La
cuticule
de
cette
espèce
est
caractéristiquement
ornementée
de
stries
hélicoïdales formées de petites perles, et la cellule
présente de gros grains de paramylon allongés en
bâtonnets.
161

v - 1 - 1 - 1 - 4 - Euglena texta (DUJARDIN) HÜBNER
Fig. 96 et 97 Planche XIV page 160
C'est une espèce non métabolique, donc à
cuticule rigide, ornée de stries hélicoïdales. La
cellule est globuleuse, à apex légèrement rétréci, à
section transversale circulaire, ce qui la fait classer
souvent dans le genre Lepocinclis. Les plastes sont
discoïdes,
les grains de paramylon également.
Dimensions des cellules: 39-39,5 !lm x 31-33 !lm.
L'orientation des stries de la cuticule permet de
distinguer la variété salina (FRITSCH) POPOV (Fig.
97)
qui
a
une
disposition
hélicoïdale
dextre,
contrairement à celle du genre qui est senestre. (Si
l'on suit une strie
de
l'antapex ou queue en
remontant vers l'apex, elle tourne dans le sens des
aiguilles
d'une
montre
et
a
une
disposition
hélicoïdale senestre. Les stries sont donc inclinées
vers la partie antérieure gauche. Dans le cas
contraire, la disposition est dextre).
V - 1 - 1 - 1 - 5 - Euglena viridis EHREf\\lBERG
Photo n016 page 366
La
cellule
est
fusiforme,
métabolique,
et
présente des plastes en bandelettes qui rayonnent
d'un
pyrénoïde
axial
entouré
de
paramylon.
Dimensions des cellules : 26,5 !lm x 10,5 !lm en
moyenne.
V - 1 - 1 - 2 - Lepocinclis PERTY
Les cellules ont un contour elliptique ou fusiforme,
et une cuticule épaisse présentant des stries hélicoïdales
fortement
marquées.
Toute
la
cellule
présente
une
symétrie radiale parfaite. Les réserves sont constituées
par un ou deux gros paramylons en anneaux placés
latéralement et se faisant face.
162

v - 1 - 1 - 2 - 1 - Lepocinclis marssonii
LEMMERMANN Fig. 98 Planche XIV page 160
La cellule est fusiforme, à apex capité, à
membrane jaune et striation longitudinale. Elle se
termine brusquement en une petite queue incolore
naissant d'un socle bien marqué. Le noyau est
situé dans la partie postérieure. Les plastes sont
nombreux,
discoïdes,
pariétaux,
et
le
stigma
presque apical. Le paramylon est constitué par un
gros anneau simple ou double. La cellule est
longue de 22,5-33 J.lm, large de 4,5-11 J.lm.
V - 1 - 1 - 2 - 2 - Lepocinclis ovum (EHRENBERG)
LEMMERMANN Fig. 99 et 100 Planche XIV page 160
La forme type a un contour ovoïde régulier, la
partie postérieure étant un peu plus large que
l'apicale. La cellule, de 28-37 J.lm x 20-29 J.lm, a un
petit aiguillon caudal de 4 à 6 J.lm, souvent incolore,
une membrane à striation bien marquée, un stigma
de grande taille, des plastes pariétaux, et un ou
deux gros anneaux de paramylon.
Les dimensions des cellules observées sont
de 25-35,5 J.lm pour la longueur (queue comprise),
et 19,5-28,5 J.lm pour la largeur.
La variété gracilicauda OEFLANDRE (Fig. 100)
à queue plus longue, a une longueur de 30,5 J.lm
(dont 4 J.lm pour la queue) et une largeur de 24,5
J.lm.
163

v - 1 - 1 - 3 - Phacus DUJARDIN
Les cellules sont, comme toutes celles de l'ordre,
solitaires et libres. Elles ont une cuticule épaisse, striée,
rigide et sont aplaties, foliacées, avec un apex échancré
et un antapex effilé en queue oblique plus ou moins
longue.
Les
plastes
sont nombreux et en
disques
pariétaux.
v - 1 - 1 - 3 - 1 - Phacus acuminatus var.
acuticauda (ROLL.) POCHMANN Fig. 101
Planche XIV page 160
La cellule, de 30,5 M-m x 21,5 ~lm, a un apex
rétréci et un antapex large, terminé par une queue
pointue. Les stries sont longitudinales, fines et
lisses.
V - 1 - 1 - 3 - 2 - Phacus contortus BOURRELLy fo.
minor BOURRELLy Fig. 102 Planche XIV page 160
Cette espèce a d'abord été observée par P.
BOURRELLy à la Guadeloupe, puis retrouvée par
celui-ci à l'Agnéby (Côte-d'Ivoire) pour la forme
minor (20-33 M-m x 24 M-m, et grains de paramylon
en disques aplatis). C'est une espèce à forme
entortillée et compliquée,
comme l'indique son
nom.
La forme observée au
Banco est petite,
comparée à la plupart des autres espèces du genre
dans le même milieu. Ses dimensions sont : 28-
30,5 M-m x 18 ~m.
V - 1 - 1 - 3 - 3 - Phacus !efevrei BOURRELLy
Fig. 103 Planche XIV page 160
Comme P. contortus , cette espèce a été
découverte par le même auteur dans les mêmes
164

Au Banco, les plus petites formes observées
ont 19 ~lm x 12 ~lm, et les plus grosses: 38,5 ~m x
29 ~lm.
v - 1 - 1 - 3 - 6 - Phacus platalea DREZ. Fig. 106
Planche XIV page 160
La cellule présente un apex plus étroit que
l'antapex,
avec
un
gros
paramylon
central.
L'échancrure de l'apex est marquée, les sillons
longitudinaux, lisses. L'antapex est terminé par une
queue pointue légèrement oblique par rapport à
l'axe du corps. Dimensions de la cellule : 58 lJm
pour la longueur (dont 15,5 ~m pour la queue), 31,5
~m pour la largeur.
V - 1 - 1 - 3 - 7 - Phacus pleuronectes
(O. F. MÜLLER) DUJARDIN Fig. 107 Planche XIV
page 160
La cellule est de forme elliptique, avec l'apex
étroit par rapport à l'antapex plus large terminé par
une queue courte et pointue, légèrement oblique
par rapport à l'axe longitudinal. Le sillon de l'apex
va jusqu'à l'antapex. Les stries sont longitudinales.
La cellule, longue de 39-41 ~m, large de 27-31,5
~m, présente de nombreux plastes discoïdes.
V - 1 - 1 - 3 - 8 - Phacus ranula POCHMANN var.
africanum BOURRELLy Fig. 108 Planche XIV
page 160
La
cellule
a
un
contour
régulièrement
elliptique. Elle est longue de 47-50 ~m, large de 33-
34 Ilm, et se prolonge par une queue cylindrique,
obtuse, un peu recourbée, de 33-35 mm. La·
longueur totale varie donc de 70 à 85 ~m. La
striation est bien marquée. La vue apicale et la vue
de profil montrent deux paramylons en lentilles
biconvexes se faisant face. En plus de ces gros
]66

globules,
parfois
peu
visibles
(parce que très
minces), on observe de nombreux petits globules
en disques percés. Les petites dimensions et la
forme du paramylon séparent la variété du type qui
est connu en Indochine et à Java. Cette variété a
été observée
à Grand-Bassam
et
à l'Agnéby
(BOURRELLY, 1961).
Au
Banco,
les
cellules
observées
sont
longues de 26-53,5 !lm, larges de 17,5-35 !lm. La
longueur de la queue étant de 15,5-22,5 !lm celle
de la cellule (queue comprise) varie entre 41,5 et
74 ~lm.
v - 1 - 1 - 3 - 9 - Phacus tortus (LEMMERMANN)
SWIR. Fig. 109 Planche XIV page 160
La cellule aplatie, avec un apex large et un
antapex terminé par une queue effilée, a subi une
torsion
allant
jusqu'à
1800 •
Les
stries,
longitudinales,
lisses, suivent cette torsion.
Le
centre de la cellule est occupé par un gros
paramylon. Dimensions des cellules: 54,5-68,5 !lm
x 31-33 !lm.
167

v - 1 - 1 - 3 - 10 - Phacus triqueter (EHRENBERG)
DUJARDIN Fig. 110 Planche XIV page 160
Cette
espèce
a
les
cellules
de
forme
elliptique, avec l'apex étroit par rapport à la partie
médio-postérieure plus large, terminée par une
queue légèrement oblique. Le centre de la cellule
est occupé par un gros paramylon. Les stries sont
longitudinales, fines, et le sillon apical se termine
vers le centre de la cellule, à mi-chemin entre
l'apex et la queue. La cellule est longue de 41-45
lJ.m, large de 30,5-31 lJ.m.
V - 1 - 1 - 4 - Trachelomonas EHRENBERG
Les cellules, solitaires, libres, mobiles, ont une
thèque ou logette brune de forme ellipsoïdale, ovoïde ou
sphérique,
souvent
ornée
de
pores,
de
fossettes,
d'épines, de verrues ou d'aiguillons. Cette thèque est
percée d'un pore qui laisse passer le flagelle locomoteur
de la cellule contenue à l'intérieur.
V - 1 - 1 - 4 - 1 - Trachelomonas armata
(EHRENBERG) LEMMERMANN var. ornata
BOURRELLy Photo n° 17 page 366
La logette est ovoïde, de 40-42 ~lm x 28-30
~lm sans les épines, de couleur jaune-foncé ou
brune, entièrement recouverte par de minuscules
épines
très
courtes
(1,5-2
lJ.m),
très
serrées,
cylindriques. Le pôle apical a de plus quelques
fortes épines coniques, creuses entourant le pore
flagellaire
qui
présente
un
bourrelet
circulaire
épaissi avec une couronne de 6-8 épines droites.
Le
pôle
postérieur
présente
une
couronne
d'aiguillons puissants recourbés, de 6-8 ~Lm de
longueur, avec parfois quelques épines coniques
courtes. Cette variété se reconnaît facilement à son
revêtement continu et serré d'épines courtes qui
168

PLANCHE XV
EUGLENOPHYCOPHYTES (Fig. 112 et 122)
CHLOROPHYCOPHYTES (Fig. 123 et suivantes à l'exception des figures
125,126,129 qui sont des XANTHOPHYCEAE/CHRYSOPHYCOPHYTES)
112 - Trachelomonas hispida (PERTY) STEIN (Euglenaceae) :
a - Détail de l'ornementation de la membrane
b - Détail des plastes.
113 - Trachelomonas hispida (PERTY) STEIN var. duplex (Euglenaceae)
114 - Trachelomonas naviculiformis var. bourrellyi HUBER - PESTALOZZI
(Euglenaceae)
115 - a - b - Trachelomonas volvocinopsis SWIR. (Euglenaceae)
116 - Astasia sp.. (Euglenaceae) : a - b - c - Figures de métabolie
117 - Gyropaigne kosmos SKUJA (Euglenaceae)
118 - Anisonema acinus DUJARDIN (Peranemaceae)
119 - Perane'!1a trichophorum (EHRENBERG) STEIN (Peranemaceae)
120 - Petalomonas africana BOURRELLY (Petalomonadaceae)
121 - Petalomonas mediocanellata STEIN (Petalomonadaceae)
122 - Petalomonas steini KLEBS (Petalomonadaceae)
123 - Characium ornithocephalum A. BRAUN (Chlorococcaceae)
124 - Characium rostratum REINHARD (Chlorococcaceae)
125 - Pseudostaurastrum enorme (RALFS) CHODAT (Pleurochloridaceae)
126 - Goniochloris mutica (A. BRAUN) FOTT fo. (Pleurochloridaceae)
127 - Tetraedron cf. pentaedricum W. & G. S. WEST (Chlorococcaceae)
128 - Tetraedron planctonicum G. M. SMITH (Chlorococcaceae)
129 - Tetraedriella regularis (KÜTZING) FOTT (Chlorococcaceae)
130 - 131 - Tetraedron trigonum (NAGEL!) HANSGIRG (Chlorococcaceae)
169

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170
1

donnent à la membrane un aspect velouté. La
variété ainsi décrite par BOURRELLy (1961) a été
récoltée à Grand-Bassam.
Celle du Banco est un peu plus petite: 34,5-
39 ~lm x 25-28,5 ~lm (sans les aiguillons puissants
et recourbés qui sont longs de 4 ~m).
v - 1 - 1 - 4 - 2 - Trachelomonas cylindrica
EHRENBERG Fig. 111 Planche XIV page 160
Les
logettes
sont
cylindriques
et
lisses,
brunes, avec un col bas. Les dimensions sont
variables. La hauteur est de 17-18,5 ~lm pour les
petites formes, et jusqu'à 41 ~m pour les grandes,
la section ayant un diamètre de 9-13,5 ~m pour les
petites, et jusqu'à 28,5 ~m pour les grandes. Les
bases sont légèrement arrondies.
V - 1 - 1 - 4 - 3 - Trachelomonas hispida (PERTY)
STEIN Fig. 112 et 113 Planche XV page 170
Cette espèce a une logette ovoïde, de 38,5-
39,5 ~m x 31 ,5-34,5 ~m, sans col, à membrane
brune,
entièrement
recouverte
de
minuscules
épines courtes Qusqu'à 1 ~m de longueur). La
cellule à l'intérieur de la thèque possède plusieurs
plastes pariétaux discoïdes.
La variété duplex OEFLANDRE
(Fig.
113)
observée a une logette de 38 ~m x 28,5 ~lm, avec
des épines entourant le pore flagellaire et le pôle
apical, ainsi que le pôle postérieur.
171

v - 1 - 1 - 4 - 4 - Trache/omonas navicu/iformis var.
bourrellyi HUBER - PESTALOZZI Fig. 114
Planche XV page 170
La logette de cette espèce est épaisse et
allongée, plus ou moins elliptique (34,5-43,5 !-lm x
12,5-14,5 !-lm et 7-8 ~lm de largeur pour le pôle
postérieur aplati).
Le
col
cylindrique
est
bien
marqué, raccordé au sommet de la loge par un
épaississement tronconique, le tout ayant l'aspect
d'un goulot de bouteille. La membrane est brune et
lisse, les plastes nombreux, pariétaux, discoïdes.
Une forme à pôle postérieur non plus aplati, mais
arrondi, a aussi été observée.
V - 1 - 1 - 4 - 5 - Trache/omonas vo/vocinopsis
SWIR. Fig. 115 Planche XV page 170
Cette espèce présente une logette sphérique
ou subsphérique, brune, lisse, avec un col de pore
flagellaire bas. Nous avons observé de petites
formes de 8 ~lm de diamètre, et des formes plus
grosses d'un diamètre de 23-25,5 !-lm.
Parmi les formes incolores:
V - 1 - 1 - 5 - Astasia DUJARDIN
Les cellules sont incolores, très métaboliques, ou
fermes, à contour invariable, dépourvues de plastes et le
plus souvent de stigma. La cuticule est nettement striée
hélicoïdalement.
172

v - 1 - 1 - 5 - 1 - Astasia sp. Fig. 116 Planche XV
page 170
La cellule observée est incolore, fusiforme,
mais très métabolique, avec un stigma et de
nombreux petits grains de paramylon. Le noyau est
axial et central dans la cellule qui mesure 71,5-6,5
~lm.
V - 1 - 1 - 6 - Gyropaigne SKUJA
Les
cellules
sont
cylindriques
ou
ovoïdes,
à
symétrie radiale presque parfaite. La cuticule est ferme,
non métabolique, et montre 6 à 20 côtes saillantes
faiblement
hélicoïdales.
La
section
transversale est
étoilée.
La
région
apicale,
légèrement
échancrée,
présente un cytopharynx et un fouet unique très flexible.
Le noyau est axial, basal, les grains de paramylon plus
ou moins nombreux.
Par sa forme et ses côtes spiralées, Gyropaigne
est grossièrement un Lepocinclis incolore.
V - 1 - 1 - 6 - 1 - Gyropaigne kosmos SKUJA
Fig. 117 Planche XV page 170
La forme observée au Banco, longue de 37,5
~m sans le fouet (qui fait la longueur de la cellule)
et large de 17,5 ~m, est fusiforme, avec un antapex
effilé en une queue. Elle présente 8 côtes saillantes
faiblement hélicoïdales, et un noyau axial basal
entouré de nombreux grains de paramylon.
Dans
le
sous-ordre
des
Peranemineae
comprenant
les
familles
des
Peranemaceae,
Petalomonadaceae,
Rhynchopodaceae
et
Scytomonadaceae, nous avons observé:
173

v - 1 - 2 - Famille des Peranemaceae KLEBS
Elle groupe les formes incolores, solitaires, mobiles, à
vestibule bien marqué, à symétrie presque axiale, le plus
souvent munies de deux fouets dont les bases sont renflées.
Le fouet antérieur est épais et raide, dirigé vers l'avant, tandis
que le fouet récurrent,
plus mince,
peut être
réduit et
disparaître. L'appareil paravestibulaire est en général bien
visible. La cuticule est mince, striée, et permet une grande
métabolie. Cependant, quelques espèces
ont une forme
stable, non métabolique.
v - 1 - 2 - 1 - Anisonema DUJARDIN
Les
cellules
sont
incolores,
libres,
solitaires,
ovoïdes ou ellipsoïdales, fusiformes ou cylindriques,
toujours
aplaties
dorsiventralement.
Elles
sont
métaboliques ou fermes, sans métabolie. La cuticule est
le plus souvent striée hélicoïdalement. Le cytopharynx,
bien
développé,
porte
à
sa
base
deux
vésicules
contractiles ; il en sort deux fouets de tailles inégales :
l'un, antérieur, mince et court, l'autre récurrent, plus épais
et plus long. Ce dernier dessine à sa sortie du vestibule
une crosse avant de se diriger vers l'arrière en suivant un
sillon longitudinal bien marqué. Le noyau est le plus
souvent situé dans la partie inférieure du corps cellulaire
et en position latérale.
v - 1 - 2 - 1 - 1 - Anisonema acinus DUJARDIN
Fig. 118 Planche XV page 170
La cellule est ovoïde, non métabolique, et
présente un fouet antérieur mince et court, et un
fouet récurrent plus épais et plus long, qui dessine
une crosse avant de se diriger vers l'arrière, dans
un
sillon
longitudinal.
La
cuticule
est
striée
longitudinalement.
174

La forme représentée est longue de 28,5 /-lm,
large de 18,5 ~lm.
v - 1 - 2 - 2 - Peranema DUJARDIN
Les
cellules
sont
libres,
solitaires,
incolores,
mobiles,
très
métaboliques.
Elles
possèdent
deux
fouets: l'un antérieur, épais, long et raide, bien visible,
l'autre récurrent, plus court, passant souvent inaperçu,
car dissimulé dans le sillon longitudinal partant de
l'ouverture du cytopharynx. Le noyau est axial, parfois un
peu latéral. La cuticule est d'ordinaire finement striée,
hélicoYdalement.
v - 1 - 2 - 2 - 1 - Peranema trichophorum
(EHRENBERG) STEIN Fig. 119 Planche XV page 170
Les cellules sont allongées, métaboliques,
l'apex étant plus étroit que l'antapex. Le vestibule
est
bien
marqué,
la
section
transversale
est
circulaire. Le fouet antérieur est épais, raide, long,
presqu'aussi long que la cellule de 44,5-66,5 ~lm x
14-27 /-lm, qui contient de nombreux grains de
paramylon.
V - 1 - 3 - Famille des Petalomonadaceae HOLLANDE
Les cellules sont solitaires, libres, toujours incolores et
sans stigma, et possèdent deux fouets, tous deux ou parfois
un seul émergeant du vestibule. La cuticule est ferme et la
cellule, de forme définie, non métabolique.
Très souvent, des côtes ou des carènes longitudinales
ou spiralées ornent la cuticule. Les fouets sont renflés à la
base. Pendant la nage, le fouet moteur est raide, dirigé vers
l'avant, plus rarement vers l'arrière. La cellule est plus ou
moins fortement comprimée, à section transversale elliptique
ou polygonale. Le noyau est basal ou médian et toujours en
position latérale.
175

v - 1 - 3 - 1 - Petalomonas STEIN
Les cellules sont de formes très variées: ovoïdes,
fusiformes, triangulaires. Elles sont incolores et sans
stig ma, solitaires, libres, aplaties et non métaboliques,
avec des sillons et des crêtes longitudinales. Elles
possèdent dans le cytopharynx deux fouets dont un seul
est visible à l'extérieur, droit et raide pendant la nage. Le
noyau est en position
un
peu
latérale,
l'orifice du
vestibule
sublatéral
et
le
paramylon
souvent
peu
abondant.
v - 1 - 3 - 1 - 1 - Petalomonas africana BOURRELLy
Fig. 120 Planche XV page 170
La cellule, très polymorphe, de taille très
variable, à contour largement piriforme ou ovoïde,
avec une partie apicale capitée, a un flagelle de
même longueur que le corps. Elle est parcourue
par deux sillons
profonds,
l'un
ventral,
l'autre
dorsal, sillons plus ou moins masqués dans la
région apicale, par des expansions se recouvrant.
Elle est également parcourue, sur ses deux faces,
de plis saillants, longitudinaux, assez irréguliers,
donnant l'aspect d'une membrane très ample et
plissotée. Le noyau est latéral et de grande taille.
La
section
transversale,
très
caractéristique,
montre deux lobes inégaux, l'un (le plus petit) en
demi-hexagone, l'autre plus découpé. Ces lobes
sont réunis par un isthme correspondant aux deux
sillons. Les dimensions sont de 40-46 J.1m x 22-36
J.1m et 15-26 ~lm pour l'épaisseur.
Les
cellules
observées
au
Banco
sont
longues de 39,5-40 J.1m, larges de 22-27,5 J.1m.
176

v - 1 - 3 - 1 - 2 - Petalomonas mediocanellata
STEIN Fig. 121 Planche XV page 170
Cette espèce est piriforme, plus ou moins
aplatie, et creusée sur ses deux faces d'un canal
longitudinal médian, d'où son nom. De l'orifice du
vestibule situé dans l'apex sort un fouet de même
longueur que le corps. La cellule est longue de 22
).lm, large de 14 ~Lm, et présente quelques grains de
paramylon.
V - 1 - 3 - 1 - 3 - Petalomonas steinii KLEBS
Fig. 122 Planche XV page 170
La cellule est allongée, aplatie, et présente
trois
carènes
longitudinales.
La
section
transversale est triangulaire. Le vestibule s'ouvre
dans la partie apicale et il en sort un fouet plus
court que la longueur du corps. De nombreux
grains de paramylon et un noyau latéral peuvent
être observés dans la cellule qui est longue de 39,5
~Lm, large de 15 ).lm.
VI - EMBRANCHEMENT DES CHLOROPHYCOPHYTES OU
CHLOROPHYTA
Les Chlorophycophytes ou Chlorophytes regroupent des Algues
Eucaryotes
possédant
des
plastes
d'un
vert
franc,
contenant
les
chlorophylles a et b associées à de l'a et ~-carotènes et des xanthophylles
identiques à celles des plantes supérieures. Les réserves sont constituées
d'amidon intraplastidial colorable en bleu par la solution iodo-iodurée de
Lugo!. Les formes nageuses possèdent généralement deux ou quatre
flagelles de même taille.
Environ quatre cinquièmes des espèces de cet embranchement
vivent en eau douce. Il peut, selon la classification de P. BOURRELLy
(1966, 1968, 1970, 1972), reprise par A. ILTIS (1980), être divisé en quatre
classes et dix neuf grands ordres:
177

f
Classe des Prasinophyceae, avec les ordres des Pyramimonadales,
Pedinomonadales, Halosphaerales, Prasinocladales.
Classes des Chlorophyceae :

Sous-ordre
des
Chlorophycidae,
avec
les
ordres
des
Volvocales, Tetrasporales, Chlorococcales,

Sous-ordre
des
Ulotrichophycidae,
avec
les
ordres
des
Ulotrichales,
Ulvales,
Chaetophorales,
Chlorosarcinales,
Trentepohliales,

Sous-classe
des
Oedogoniophycidae,
avec
l'ordre
des
Oedogoniales,

Sous-classe des Bryopsidophycidae, avec les ordres des :
Bryopsidales (= Siphonales), Sphaeropleales, Siphonocladales,
Dichotomosiphonales,
Classe des Zygophyceae, avec les ordres des Zygnematales
(= Zygnemales) et des Desmidiales.
Classe des Charophyceae, avec l'ordre des Charales.
Signalons toutefois que d'après SILVA P.C. (1980, 1982), et NORRIS
(1982), les Chlorophycophytes peuvent être divisées en deux classes:
Les
Prasinophyceae,
avec
cinq
ordres
(Pedinomonadales,
Monomastigales, Pyramimonadales, Pterospermatales - ordre marin-,
et Chlorodendrales).
Les Chlorophyceae, réparties en trois séries phylétiques:
178


Chlorophyceae
s.
str.
avec
les
ordres
des
: Volvocales,
Tetrasporales,
Chlorococcales,
Microsporales,
Oedogoniales,
Chaetophorales.

Ulvophyceae, avec les ordres des : Ulotrichales, Ctenocladales,
Ulvales,
Acrosiphonales,
Cladophorales,
Siphonocladales,
Bryopsidales,
et
peut-être:
Cylindrocapsales,
Prasiolales,
Sphaeropleales,

Charophyceae
s.
1.
avec
les
ordres
des
Chlorokybales,
Klebsormidiales, Zygnematales, Trentepohliales, Coleochaetales
et Charales.
Pour notre étude, nous verrons, en suivant l'ordre alphabétique,
d'abord la classe des Chlorophyceae, puis celle des Zygophyceae.
A - CLASSE DES CHLOROPHYCEAE
Elle est la plus importante des classes de Chlorophycophytes. Sa
subdivision en quatre sous-classes est faite d'après la morphologie des
Algues.
A1 - SOUS-CLASSE DES CHLOROPHYCIDAE
Elle comprend toutes les formes solitaires ou coloniales qui ne sont
ni filamenteuses, ni thalloïdes.
VI - 1 - ORDRE DES CHLOROCOCCALES
Il est bien représenté dans les eaux douces tempérées et
tropicales. Très diverses morphologiquement, ce sont dans la
plupart des cas, des formes unicellulaires et immobiles, solitaires ou
cénobiales. On peut cependant trouver aussi des cellules se
groupant en agrégats irréguliers.
VI - 1 - 1 - Famille des Chlorococcaceae
Les cellules, libres ou fixées, sont solitaires ou groupées
en
paquets irréguliers, en
colonies
informes.
Elles sont
179

uninucléées ou plus rarement plu ri nucléées au stade adulte,
se multipliant par autospores ou par zoospores biciliées, ou
parfois quadriciliées. La division végétative est absente de
cette famille. Les cultures sont bien souvent indispensables
pour déterminer les espèces.
VI - 1 - 1 - 1 - Characium A. BRAUN
Ce genre est réduit aux espèces fixées, épiphytes.
Les cellules sont toujours solitaires, fusiformes, ou même
subsphériques, avec un style de fixation long ou court et
un disque basal. Le plaste est d'ordinaire pariétal, avec
un pyrénoïde. La cellule a un seul noyau.
Characium,
facilement
confondu
avec
la
Xanthophyceae,
Characiopsis, diffère de celle-ci par
l'amidon qu'il contient, et qui peut être mis en évidence
par la solution iodo-iodurée de Lugol.
VI - 1 - 1 - 1 - 1 - Characium ornithocephalum A.
BRAUI\\J Fig. 123 Planche XV page 170
La cellule est fusiforme,
avec un
plaste
pariétal présentant un pyrénoïde. Le style plus ou
moins long, est terminé par un disque basal. L'apex
est acuminé. La cellule est longue de 20,5-38,5 J.lm
(dont 1,5 à 10 !lm pour le style).
VI - 1 - 1 - 1 - 2 - Characium rostratum REINHARD
Fig. 124 Planche XV page 170
La cellule est également fusiforme,
mais
faiblement recourbée. Le plaste est pariétal, avec
un pyrénoïde. L'apex, acuminé, est recourbé et le.
style de fixation, terminé par un disque basal, est
plus
long
que
chez
l'espèce
précédente.
Dimensions des cellules : 5,5-16,5 J.lm pour la
longueur du style, 15,5-22,5 ~lm pour celle du corps
cellulaire, soit 21,5-39 J.lm
pour la longueur totale
et 6,5-1 0,5 ~lm pour la largeur.
180

VI - 1 - 1 - 2 - Tetraedron KÜTZING
Ce genre est très hétérogène et assez mal connu.
Les cellules sont toujours solitaires, libres, de forme très
variée
mais
toujours
en
coussinets
triangulaires,
tétraédriques ou polyédriques. Les sommets des cellules
peuvent présenter des appendices simples ou ramifiés.
La membrane est mince, lisse ou verruqueuse. Dans ce
dernier cas, les verrues ou les scrobiculations sont
disposées sans
ordre.
Le
chloroplaste
est
unique,
pariétal, ou divisé en plastes discoïdes; il présente très
souvent un pyrénoïde.
Les cellules jeunes sont à un seul noyau, les
adultes à 2, 4, 8.
VI - 1 - 1 - 2 - 1 - Tetraedron cf. pentaedricum
W. et G. S. WEST Fig. 127 Planche XV page 170
L'espèce
type
présente
des
coussinets
disposés en cinq sommets porteurs chacun d'un
aiguillon. La forme observée au Banco est large de
18,5-19,5 Ilm sans les aiguillons, et de 30,5-31 Ilm
avec ces derniers qui sont au nombre de deux (au
lieu d'un) par sommet.
VI - 1 - 1 - 2 - 2 - Tetraedron planctonicum G. M.
SMITH Fig. 128 Planche XV page 170
Cette
espèce
rappelle
quelque
peu
T.
Iimneticum,
mais
les
appendices
sont
moins
ramifiés et moins gros. La largeur de la cellule est
de
26,5
Ilm
entre
les
extrémités
de
deux
appendices opposés.
Le plaste est unique et
pariétal.
181

VI - 1 - 1 - 2 - 3 - Tetraedron trigonum (NAGEL!)
HANSGIRG Fig. 130 et 131 Planche XV page 170
Cette espèce est triangulaire, avec des bords
plus
ou
moins
convexes.
Les
sommets
sont
terminés par des protubérances plus ou moins
pointues et allongées. Chaque côté· est long de
22,5-30,5 Ilm , la hauteur d'un sommet à la base
opposée étant de 20-22,5 ~lm .
La variété gracile (REINSCH) DE TONI (Fig.
131) présente des côtés plutôt concaves, longs de
21-33,5 Ilm, la hauteur étant de 15,5-26 ~tm .
VI - 1 - 2 - Famille des Dictyosphaeriaceae
Elle groupe des Chlorococcales dont les cellules restent
unies en colonies (après multiplication, le plus souvent par
autosporulation)
par
des
fragments
de
membranes
maternelles,
et
par
une
gelée
commune
amorphe
ou
structurée. Les cellules sont sphériques, ellipsoïdales, ovoïdes
ou réniformes, sans aiguillons, épines ou ornements de la
membrane.
VI - 1 - 2 - 1 - Botryococcus KÜTZING
Ce
genre
forme
des
colonies
compactes,
globuleuses, où les cellules et les groupes de cellules
sont réunis par des tractus gélatineux irréguliers souvent
colorés en brun-rouge par une huile chargée de carotène
excrétée par les cellules. Celles-ci sont ovoïdes, la partie
supérieure étant entourée d'un halo gélatineux peu
visible, tandis que la partie inférieure est prise dans un
support gélatineux plus épais.
182

PLANCHE XVI
CHLOROPHYCOPHYTES
132 - Botryococcus braunii KÜTZING (Dictyosphaeriaceae)
a - Une colonie
b - Trois colonies unies par des fragments de membranes maternelles
133 à 135 - Dictyosphaerium pulchellum WOOD. (Dictyosphaeriaceae)
136 - Dimorphococcus corda tus WOLLE (Dictyosphaeriaceae)
137 - Palmodictyon sp. (Hormotilaceae)
.
138 à 141 - Pediastrum tetras (EHRENBERG) RALFS (Hydrodictyaceae)
138 à 141 - Cénobes de 4- cellules
142 - 143 - Cénobes de 8 cellules
144 - 147 - Cénobes de 16 cellules
148 à 150 - Micractinium pusillum FRESENIUS (Micractiniaceae)
(A l'exception de la figure 137, toutes les autres figures sont à la même
échelle).
183

PL.ANCHE XVl
20 um
'-----'
140
141
139
143
1&
,.
184

VI - 1 - 2 - 1 - 1 - Botryococcus braunii KÜTZING
Fig. 132 Planche XVI page 184
Espèce la plus communément rencontrée,
elle est répandue dans le monde entier et forme
des fleurs d'eau vertes ou rouges. Les colonies
observées au Banco sont de couleur verte, les
cellules et groupes de cellules étant réunis par des
tractus gélatineux irréguliers et incolores.
VI - 1 - 2 - 2 - Oictyosphaerium NAGEL!
Les cellules, globuleuses ou allongées, groupées
par quatre,
restent unies par des fragments de la
membrane maternelle, le tout étant inclus dans une large
gelée. Les colonies plus grandes montrent des tractus
ramifiés, dichotomes, reliant les cellules ou les groupes
de cellules entre eux.
Une monographie de KOMAREK et PERMAI\\J (1978)
divise ce genre en onze espèces, une douzième ayant
été décrite par HINDAK en 1980 (BOURRELLY, 1988). La
détermination spécifique se fonde sur les caractères
suivants : taille et forme de la cellule, présence et
absence de pyrénoïdes, ornementation de la membrane
(lisse ou ornée de granules), nombre de cellules dans la
colonie, place du point d'attache du pédoncule.
N'ayant pu consulter ces documents, nous sommes
dans l'impossibilité de déterminer les espèces observées
et leur conservons donc, en attendant, leur dénomination
de O. pulchellum WOOD.
VI - 1 - 2 - 2 - 1 - Oictyosphaerium pulchellum
WOOD. Fig. 133 - 134 - 135 Planche XVI page 184
La forme représentée à la figure 133 planche
XVI est une colonie de 12 cellules. Les cellules
sont ovoïdes, fixées au pédoncule par le pôle le
185

plus étroit. Le plaste est pariétal, en coupe, et
présente un pyrénoïde. La membrane cellulaire est
lisse. Dimensions des cellules : 5,5-6 !lm x 4,5-5,5
!lm.
Pour la figure 134 planche XVI, les cellules
sont sphériques (6-6,5 ~lm de diamètre). Le plaste
est pariétal et la membrane verruqueuse. Signalons
que
les
cellules
de
certaines
colonies
sont
ellipsordales ou subsphériques, avec un plaste
pariétal à pyrénoïde bien visible. Ces cellules sont
fixées au pédoncule suivant le grand axe, quand
elles sont ellipsoïdales.
Les cellules de la figure 135 planche XVI sont
globuleuses, plus ou moins réniformes, longues de
6-6,5 !lm, larges de 4,5-5,5 !lm fixées au pédoncule
par le bord convexe. Le plaste est pariétal, en
coupe, la membrane lisse. La colonie de 12 cellules
rappelle quelque peu D. tetrachotomum PRINTZ ex
D. pulchellum WOOD.
VI - 1 - 2 - 3 - Dimorphococcus A. BRAUN
Les
cellules,
réniformes
ou
cordiformes,
sont
groupées
par
quatre,
entourées
d'une
auréole
gélatineuse,
et librement flottantes.
Les
4
cellules
constituent une colonie plate où les 2 cellules externes
ont une forme légèrement différente des 2 internes. Lors
de l'autosporulation, chaque cellule donne 4 autospores
qui se groupent comme la colonie-mère et sont réunies
aux colonies voisines par les fragments de la membrane
maternelle.
Chaque cellule a un
plaste
pariétal
avec
un
pyrénoïde.
186

VI - 1 - 2 - 3 - 1 - Oimorphococcus corda tus
WOLLE Fig. 136 Planche XVI page 184
Chaque groupe de 4 cellules, qui constitue un
procénobe,
comprend
2
cellules
centrales
cordiformes
alternant
avec
deux
cellules
cylindriques ou en massue.
Ces cellules sont
réunies par de fins et courts filaments et mesurent
15,5-18,5 llm x 10,5-28 /-lm pour les cordiformes et
15,5-2111m x 6,5-1 ° ~Lm pour les cellules en
massue. Les cellules de certaines colonies ne
portent pas de protubérances à leurs extrémités
libres, rappelant ainsi Dimorphococcopsis fritschii
(CROWN) JAO, espèce avec laquelle nous avions
d'ailleurs confondu celle-ci.
VI - 1 - 3 - Famille des Hormotilaceae :
Elle
comprend
des
Chlorococcales
présentant
des
formes
filamenteuses,
simples
ou
ramifiées,
parfois
dendro'fdes,
à
ramifications régulières,
se
multipliant par
autospores ou par zoospores. Pour BOURRELLy (1972), c'est
une famille-tiroir rassemblant des formes aberrantes, souvent
incomplètement connues, dont la systématique reste encore
douteuse.
VI - 1 - 3 - 1 - Palmodictyon KÜTZING
Les cellules, sphériques, sont arrangées en séries
linéaires
dans des
tubes
gélatineux
irrégulièrement
ramifiés, parfois même anastomosés. Elles présentent
parfois une gaine gélatineuse particulière et possèdent
une membrane propre bien définie. Elles ont un plaste
pariétal découpé ou divisé en plusieurs disques, le plus
souvent
dépourvu
de
pyrénoïde
et
de
vésicule
contractile.
187

VI - 1 - 3 - 1 - 1 - Palmodictyon sp. Fig. 137
Planche XVI page 184
Les cellules sont globuleuses, d'un diamètre
courant de 10 à 12,5 /-lm, disposées en au moins
deux séries dans un tube gélatineux. Le tube
observé n'est pas ramifié. Chaque cellule possède
une
membrane
définie
et
un
plaste
pariétal
découpé, dépourvu de pyrénoïde.
VI - 1 - 4 - Famille des Hydrodictyaceae :
Elle est caractérisée par la formation de cénobes, ceux-ci
étant constitués de cellules toujours groupées en colonies de
formes régulières et caractéristiques, et se multipliant par
zoospores biflagellées.
Un seul genre a été observé au Banco:
VI - 1 - 4 - 1 - Pediastrum MEYEN
Les cénobes sont formés de 4, 8, 16, 32, ... 128
cellules organisées en disque étoilé dont les cellules
marginales n'ont pas le même aspect que les centrales,
et présentent de 1 à 4 cornes. Les cénobes bicellulaires
sont exceptionnels.
La distinction des espèces se fait suivant la forme
des cellules marginales, la présence et la taille des
méats à l'intérieur du cénobe, l'ornementation de la
membrane cellulaire
(lisse
ou
diversement ornée
:
verrues, réseaux, tubercules, pores).
VI - 1 - 4 - 1 - 1 - Pediastrum tetras (EHRENBERG)
RALFS Fig. 138 à 147 Planche XVI page 184
C'est la seule espèce jusqu'ici rencontrée, en
cénobes de 4, 8 et 16 cellules. Elle présente un
très grand polymorphisme tant dans le détail de la
188

forme des cellules que dans la forme des cénobes.
Chaque cellule présente un plaste pourvu d'un gros
pyrénoïde.
La membrane est généralement lisse, mais
quelques
formes
présentent
des
verrues
ou
quelques tubercules.
Les cellules sont longues de 12-13 ~m, larges
de 18,5-20 ~lm pour les plus grosses, et 5,5-6,5 ~m
x 6-6,5 ~m pour les petites. Dans les cénobes de 8
cellules ou plus, la ou les cellules centrales sont
généralement de dimensions un peu plus faibles
que les marginales. Ainsi, pour la figure 142 par
exemple, les cellules marginales ont 10,5-13 ~m x
8-14,5 ~m, alors que la centrale a 6,5 ~m x 8,5 ~m.
VI - 1 - 5 - Famille des Micractiniaceae
"La famille des Micractiniaceae est assez mal délimitée,
la connaissance précise du cycle vital de très nombreuses
Chlorococcales
étant
encore
fragmentaire"
(BOURRELLY,
1972).
Les Micractiniaceae ont morphologiquement des cellules
sphériques, solitaires ou coloniales, ornées de grandes soies
rayonnantes. La multiplication asexuée se fait par autospores.
Un seul genre a été rencontré dans notre milieu d'étude:
VI - 1 - 5 - 1 - Micractinium FRESEI\\JIUS
Les
cellules,
sphériques
ou
ellipsoïdales,
présentent un plaste en coupe, à pyrénoïde. Elles sont
réunies par groupes de 4 disposées soit en tétraèdre,
soit sur un seul plan, et forment des cénobes composés
de plusieurs groupes de 4. Chaque cellule porte un petit
nombre (2 à 4) de soies longues et fines.
189

PLANCHE XVII
CHLOROPHYCOPHYTES
151 - Go/enkinia paucispina WEST et WEST (Golenkiniaceae)
152 à 155 - Ankistrodesmus fusiformis CORDA sensu KORCHIKOFF
(Oocystaceae)
156 à 157 - Ankistrodesmus gracilis (REINSCH) KORCHIKOFF (Oocystaceae)
158 - Ankistrodesmus spiralis (TURNER) LEMMERMANN (Oocystaceae)
159 - Ch/orella vu/gris BEIJERINCK (Oocystaceae)
160 - C/osteriopsis acicu/aris (G. M. SMITH) BELCH. et SWALE (Oocystaceae)
161 - Hya/oraphidium contortium PASCHER et KORCHIKOFF (Oocystaceae)
162 à 164 - Kirchneriella contorta (SCHMIDLE) BOHLIN (Oocystaceae)
165 - Kirchneriella /unaris (KIRCHNER) MOBIUS (Oocystaceae)
166 - Monoraphidium contortum (PASCH. & KORCH.) KOMAR.-LEGI'J.
(Oocystaceae)
167 - Nephrocyfium aghardianum NAGELI (Oocystaceae)
168 - Nephrocyfium /unatum G. S. WEST (Oocystaceae)
169 - Oocystis pusilla HANSGIRG (Oocystaceae) : colonie composée
170 - Radiococcus nimbatus (DE WILDM.) SCHMIDLE (Radiococcaceae)
(A l'exception des figures 151 et 169, toutes les autres sont à l'échelle de
la figure 152)
190

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10 ~lm
151
154
156
159
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VI - 1 - 5 - 1 - 1 - Micractinium pusillum
FRESENIUS Fig. 148 - 149 et 150 Planche XVI
page 184
La colonie est globuleuse, avec des cellules
sphériques de 5 ~m de diamètre, porteuses de
soies longues de 18-19,5 ~m. Chaque cellule
présente un plaste pariétal en coupe, avec un
pyrénoïde.
Remarque
M.
bornhemiense
(CONRAD)
KORCHIKOFF ne porte qu'une seule épine par
cellule.
VI - 1 - 6 - Famille des Golenkiniaceae
Les Golenkiniaceae sont des Micractiniaceae qui ne
produisent pas d'autospores dans leur reproduction asexuée.
Un seul genre a, là aussi, été observé:
V - 1 - 6 - 1 - Golenkinia CHODAT
Les cellules sont solitaires, libres, sphériques, à
membrane enrobée d'une mince couche de gelée, et
ornée d'un grand nombre de soies rayonnantes, hyalines
ou colorées
en brun par une imprégnation ferrique. Le
plaste est unique, périphérique, en sphère creuse, avec
un pyrénoïde ombiliqué, réniforme en coupe.
VI - 1 - 6 - 1 - 1 - Golenkinia paucispina WEST et
WEST Fig. 151 Planche XVII page 191
La cellule est sphérique, de 30,5 ~m de
diamètre, entourée d'une mince couche de gelée,
et
ornée
de
nombreuses
soies
hyalines
rayonnantes. La longueur de ces soies est égale au
diamètre de
la cellule.
Le
plaste est unique,
pariétal,
en
sphère
creuse,
et
présente
un
pyrénoïde.
192

VI - 1 - 7 - Famille des Oocystaceae
Dans cette grande famille, BOURRELLy (1972), place
toutes les Chlorococcales solitaires, rarement en colonies
informes, sans formation de cénobes définis, se multipliant
uniquement par autosporulation.
VI - 1 - 7 - 1 - Ankistrodesmus CORDA
Les cellules sont fusiformes très allongées, en
aiguilles
droites
ou
légèrement
recourbées,
parfois
sigmoïdes.
Le
plaste
pariétal
peut
présenter
un
pyrénoïde, rarement plusieurs.
Pour KOMARKOVA - LEGNEROVA J. (1969), le nom
d'Ankistrodesmus est réservé aux formes coloniales et
englobe aussi le genre Selenastrum. Cet auteur crée le
genre Monoraphidium pour les Ankistrodesmus solitaires.
VI - 1 - 7 - 1 - 1 - Ankistrodesmus fusiformis CORDA
sensu KORCHIKOFF Fig. 152 à 155 Planche XVII
page 191
Les cellules,
à plaste pariétal vert, sans
pyrénoïde
visible,
sont
fusiformes,
légèrement
recourbées, à pôles pointus. Elles sont longues de
19,5-45 Ilm, larges de 1-1,5 Ilm, groupées en
colonies de 2, 3 ou 4 cellules. La membrane est
lisse, mais peut présenter des verrues.
VI - 1 - 7 - 1 - 2 - Ankistrodesmus gracilis
(REINSCH) KORCHIKOFF Fig. 156 et 157
Planche XVII page 191
Les cellules
sont en forme de croissant
régulier. Elles adhèrent par leur marge convexe.
Elles sont longues de 11-23,5 ).lm, larges de 1-2,5
~lm. Chaque cellule possède un plaste pariétal
dépourvu de pyrénoïde.
193

VI - 1 - 7 - 1 - 3 - Ankistrodesmus spiralis (TURNER)
LEMMERMANN Fig. 158 Planche XVII page 191
Les cellules sont également fusiformes, très
allongées, en aiguilles sigmordes de 29-33 Ilm x 1
~lm.
Elles
présentent
un
plaste
pariétal
sans
pyrénorde.
VI - 1 - 7 - 2 - Ch/orella BEIJERINCK
Les cellules, toujours solitaires, sont sphériques ou
ellipsordales, plus rarement réniformes ou asymétriques,
à membrane distincte, avec un ou rarement deux plastes,
parfois un pyrénorde.
VI - 1 - 7 - 2 - 1 - Ch/orella vu/garis BEIJERINCK
Fig. 159 Planche XVII page 191
La
cellule
observée
est
sphérique,
d'un
diamètre de 10-12,5 Ilm. Elle présente un plaste
pariétal en cloche, avec un pyrénorde.
VI - 1 - 7 - 3 - C/osteriopsis LEMMERMANN
Les cellules sont solitaires, libres, fusiformes, très
allongées, pointues aux deux extrémités, dépourvues de
gaine gélatineuse. Elles présentent un plaste pariétal
avec
de
nombreux
pyrénordes.
Elles
sont
souvent
droites,
parfois un
peu arquées,
ressemblant
à un
C/osterium, mais se multipliant par autosporulation.
194

VI - 1 - 7 - 3 - 1 - Closteriopsis acicularis (G.M.
SMITH) BELCH. & SWALE Fig. 160 Planche XVII
page 191
La cellule observée est fusiforme, de 76 ~lm x
3,5 ~lm, pointue aux deux extrémités, sans gaine
gélatineuse.
Le plaste est pariétal et présente
plusieurs pyrénoïdes disposés en ligne suivant la
longueur de la cellule.
VI - 1 - 7 - 4 - Hyaloraphidium PASCHER et KORCHIKOFF
C'est un Ankistrodesmus dépourvu de plaste (donc
incolore), de pyrénoïde et d'amidon. Les cellules sont
fusiformes ou en aiguilles, toujours solitaires, libres ou
fixées.
VI - 1 - 7 - 4 - 1 - Hyaloraphidium contortium
PASCHER et KORCHIKOFF Fig. 161 Planche XVII
page 191
Les cellules, incolores, fusiformes, longues,
aux extrémités pointues, sont solitaires et libres,
recourbées
en
croissant,
ou
sigmoïdes.
Dimensions: 13-21,5 ~m x 1-2 ~lm.
VI - 1 - 7 - 5 - Kirchneriella SCHMIDLE
Les
cellules
sont
en
forme
de
croissant,
quelquefois vermiformes et irrégulièrement contournées.
Le plaste est pariétal et présente rarement un pyrénoïde.
Les cellules se groupent sans ordre par 4, 8, 16,
dans une gelée commune homogène.
195

VI - 1 - 7 - 5 - 1 - Kirchneriella contorta (SCHMIDLE)
BOHLIN Fig. 162 - 163 - 164 Planche XVII page 191
Les cellules sont en colonies de forme non
régulière, dans une gelée commune homogène.
Elles sont recourbées en croissant à bouts arrondis
ou irrégulièrement contournées en spirale, parfois
sigmoïdes, longues de 13 ~m en moyenne, larges
de 1-2,5 ~m . Les cellules de certaines colonies
semblent
présenter des
restes
de
membrane
maternelle
qui
rappellent
quelque
peu
les
Dictyosphaerium.
VI - 1 - 7 - 5 - 2 - Kirchneriella lunaris (KIRCHNER)
MOBIUS Fig. 165 Planche XVII page 191
Les cellules sont recourbées en croissant à
extrémités pointues. Elles ont un plaste pariétal qui
est pourvu d'un pyrénoïde pour les cellules de
certaines colonies. La largeur des cellules varie
entre 2,5 et 5 ~m.
VI - 1 - 7 - 6 - Monoraphidium KOMARKOVA - LEGNEROVA
Ce
genre
regroupe
tous
les
Ankistrodesmus
solitaires
et
comprend
des
formes
unicellulaires
fusiformes, falciformes ou sigmoïdes,
présentant un
plaste pariétal vert.
196

VI - 1 - 7 - 6 - 1 - Monoraphidium contorlum
(PASCH. et KORCH.) KOIV1AR. - LEGN. Fig. 166
Planche XVII page 191
Les cellules présentent les caractères du
genre et sont sigmoïdes, longues de 17-29,5 ~m,
larges de 1-2 ~m.
VI - 1 - 7 - 7 - Nephrocytium NAGEL!
Les
cellules
sont
ellipsoïdales,
ovoïdes
ou
réniformes
et
présentent
un
plaste
pariétal
avec
pyrénoïde. La multiplication se fait par 4 et 8 autospores
qui restent incluses dans la membrane-mère élargie et
gélatinisée. L'aspect végétatif normal est donc une
colonie ellipsoïdale libre contenant 4 - 8 cellules en
position
périphérique et disposées de façon
assez
régulière.
VI - 1 - 7 - 7 - 1 - Nephrocytium agardhianum
NAGEL! Fig. 167 Planche XVII page 191
La
colonie
observée
est
de
4
cellules
réniformes placées deux par deux, les deux séries
ayant une disposition orthogonale l'une par rapport
à l'autre (mais toujours perpendiculairement au
grand axe de la membrane maternelle). Les pôles
des cellules sont plus ou moins arrondis.
VI - 1 - 7 - 7 - 2 - Nephrocytium /unatum G. S.
WEST Fig. 168 Planche XVII page 191
La forme observée est une colonie de 8
cellules
réniformes
disposées
plus
ou
moins
perpendiculairement
au
grand
axe
de
la
membrane-mère. Chaque cellule, aux pôles un peu
plus
pointus
que
précédemment,
a un
plaste
pariétal avec pyrénoïde et est longue de 14,5 ~m,
large de 5,5 ~m .
197

VI - 1 - 7 - 8 - Oocystis NAGEL!
Les cellules sont ellipsoïdales, solitaires ou par
groupe de 2 à 16, contenues dans la membrane-mère
dilatée. La membrane cellulaire est le plus souvent
épaissie à ses deux extrémités. Il y a d'ordinaire un ou
plusieurs plastes pariétaux, de forme variable suivant les
espèces, avec ou sans pyrénoïde.
VI - 1 - 7 - 8 - 1 - Oocystis pusilla HANSGIRG
Fig. 169 Planche XVII page 191
Les cellules sont ellipsoïdales, longues de 13
~m, larges de 6,5 Ilm. Les plastes présentent des
pyrénoïdes.
La forme
représentée
regroupe
4
colonies ellipsoïdales de 4 cellules
dans une
membrane-mère dilatée, elle-même ellipsoïdale, et
qui ne présente pas d'épaississement à ses deux
extrémités.
VI - 1 - 8 - Famille des Radiococcaceae FOTT
Elle regroupe les Chlorococcales se multipliant
uniquement
par
autosporulation
avec
formation
de
colonies
par
l'intermédiaire
d'une
gelée
commune
groupant
des
cellules
plus
ou
moins
globuleuses,
séparées les unes des autres.
VI - 1 - 8 - 1 - Radiococcus SCHMIDLE
Les cellules sont sphériques, avec un plaste en
coupe et un pyrénoïde. Elles sont groupées par quatre
en
paquets
tétraédriques
entourés
d'une
auréole
gélatineuse à structure rayonnante.
198

VI - 1 - 8 - 1 - 1 - Radiococcus nimbatus
(DE WILDM.) SCHMIDLE Fig. 170 Planche XVII
page 191
La colonie observée comporte quatre cellules
sphériques de 8 ~lm de diamètre. Chaque cellule a
un plaste pariétal présentant un pyrénoïde. La
gelée forme une auréole à structure rayonnante
autour des cellules de la colonie.
VI - 1 - 9 - Famille des Scenedesmaceae :
Cette famille groupe les formes coloniales se multipliant
uniquement par autosporulation, et où chaque cellule redonne
une colonie-fille présentant la même ordonnance régulière que
la colonie-mère. Les colonies ont toujours une structure
régulière : ce sont des cénobes sur la forme desquels la
systématique
est
fondée
principalement.
Ces
cénobes
renferment 2, 4, 8, 16, etc. cellules, le nombre de cellules
dépendant des conditions de vie de la plante et n'ayant de
valeur
systématique
que
dans
quelques
rares
cas
(BOURRELLY, 1972).
La famille peut être divisée en quatre sous-familles:
1 - Coronastroideae à cellules allongées, dont le grand axe est
perpendiculaire au plan de la surface du cénobe.
2 - Crucigenoideae à cellules en croix, dont le grand axe est
dans le plan du cénobe.
3 - Scenedesmoideae à cellules en chaîne avec leur grand axe
dans le plan du cénobe et perpendiculaire à l'axe du
cénobe.
4 - Tetrallantoideae à cellules jointives par leurs pôles et dans
des plans différents.
199

PLANCHE XVIII
CHLOROPHYCOPHYTES
171 - 172 - Coelastrum cambricum ARCHER (Scenedesmaceae)
172":;'" a et b : Cénobes dont les cellules ont une membrane lisse
172 - Cénobe dont les cellules ont une membrane verruqueuse.
173 - Coelastrum microporum NAGEL! (Scenedesmaceae)
174 - 175 - Tetrastrum heteracanthum (NORSDSTEDT) CHODAT
(Scenedesmaceae)
174- Espèce dont les cellules ont chacune deux aiguillons inégaux
175 - Forme avec deux cellules à deux aiguillons inégaux, deux autres
cellules à trois aiguillons inégaux.
176 - Westella botryoides (WEST) DE WILDEMANN (Scenedesmaceae)
177 - 178 - Scenedesmus acutus MEYEN (Scenedesmaceae)
178 - Cénobe dont les cellules sont en division (autosporulation)
179 - Scenedesmus acutus fo. alternans HORTOBAGYI (Scenedesmaceae)
180 - Scenedesmus obliquus (TURPIN) KÜTZING (Scenedesmaceae)
181 - 184 - Scenedesmus acuminatus (LAGERHEIM) CHODAT
(Scenedesmaceae)
185 - Scenedesmus dimorphus (TURPIN) KÜTZING (Scenedesmaceae)
186 - Scenedesmus bernardii G. M. SM ITH (Scenedesmaceae)
187 - Scenedesmus producto-capitatus SCHMULA (Scenedesmaceae)
188 - Scenedesmus obtusus MEYEN (Scenedesmaceae)
189 - Scendedsmus obtusus fo. alternans (REINSCH) COMPERE
(Scenedesmaceae)
190 - Scenedesmus denticulatus LAGERHEIM var. linearis (Scenedesmaceae)
191 - Scenedesmus brevispina (G. M. SMITH) CHODAT (Scenedesmaceae)
192 - Scenedesmus lunatus (W. & G.S. WEST) CHODAT (Scenedesmaceae)
a - Cénobe de 4 cellules en vue frontale et de profil
b - Cénobe de 2 cellules en vue frontale et de profil
193 - Scenedesmus acutiformis SCHRODER (Scenedesmaceae)
194 - Scenedesmus brasiliensis BOHLIN (Scenedesmaceae)
195 - Scenedesmus brasiliensis BOHLIN fo. (Scenedesmaceae)
196 - Scenedesmus subspicatus CHODAT (Scenedesmaceae)
197 - Scenedesmus armatus CHODAT (Scenedesmaceae)
198 - Scenedesmus armatus var. bicaudatus CHODAT (Scenedesmaceae)
199 - Scenedesmus decorus HORTOBAGYI (Scenedesmaceae)
200 - Scenedesmus intermedius CHODAT (Scenedesmaceae)
(Les figures sans échelle indiquée sont à l'échelle de la figure 171 - a)
200

PLANCHE XV l l l
2()
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173
171
172
174
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193
198
201

Parmi les Coronastroideae :
VI - 1 - 9 - 1 - Coelastrum NAGEL!
Les
cellules
de
formes
diverses
(sphériques,
ovoïdes ou tétraédriques, parfois ornées de verrues ou
d'épines), sont groupées par 4, 8, 16, 32, etc., pour
former des colonies sphériques creuses. Des appendices
plus ou moins longs relient les cellules entre elles. La
reconnaissance spécifique se fait d'après la forme des
cellules et la longueur des appendices intercellulaires.
VI - 1 - 9 - 1 - 1 - Coelastrum cambricum ARCHER
Fig. 171 et 172 Planche XVIII page 201 + Photo
n018 page 368
Les cellules sont sphériques, mais avec des
appendices assez longs qui débordent du cénobe
et qui relient les cellules entre elles en laissant des
méats plus ou moins importants. Les cellules de
certains cénobes sont ornées de verrues (Fig. 171),
d'autres au contraire ont la membrane lisse (Fig.
172).
Le diamètre des cellules varie de 9 à 14,5
~lm, dont 1 à 3 ~m pour les appendices.
VI - 1 - 9 - 1 - 2 - Coelastrum microporum NAGEL!
Fig. 173 Planche XVIII page 201
La forme observée a des cellules sphériques,
de 8 à 12 ~m de diamètre avec des appendices
intercellulaires ne débordant pas de la surface du
cénobe. Elle est comparable à C. microporum
représenté par VAN MEEL (1954) et PRESCOTT G.
W. (1968), mais se rapproche, par la forme et la
disposition des cellules, de C. cambricum var.
intermedium d'après COMPERE, 1976, in "Les eaux
202

continentales et leur aménagement piscicole en
Mauritanie" de SEVRIN - REYS SAC J. (1988).
Parmi les Crucigenoideae :
VI - 1 - 9 - 2 - Tetrastrum CHODAT
Il forme des cénobes plats de 4 cellules; celles-ci
sont de formes variées. Ce genre, voisin de Crucigenia,
n'en diffère que par la présence d'un certain nombre
d'épines plus ou moins longues sur le bord externe de la
cellule.
VI - 1 - 9 - 2 - 1 - Tetrastrum heteracanthum
(NORDSTEDT) CHODAT Fig. 174 et 175
Planche XVIII page 201
Le cénobe est plat et carré, avec un méat
central. Les cellules, plus ou moins triangulaires,
ont leur marge externe rectiligne ou faiblement
concave, et présentent deux épines, une longue et
une plus courte. Le plaste est pariétal avec un
pyréno'fde.
La figure 175 représente une variété dont
deux cellules présentent trois épines chacune, les
deux autres n'ayant que deux épines.
Dimensions des cellules: 2,5 IJ.m x 4 IJ.m pour
les plus petites (5,5 IJ.m et 11 IJ.m pour les deux
types d'épines de ces cellules), et jusqu'à 9 IJ.m x
10,5 IJ.m
pour les plus grosses dont les épines
peuvent atteindre respectivement 10,5 IJ.m et 16,5
IJ.m.
203

VI - 1 - 9 - 3 - Westella DE WILDEMANN
Les cellules sont sphériques, avec un plaste en
forme de coupe, et le plus souvent un pyrénoïde. Ces
cellules se multiplient en donnant 4 ou 8 autospores qui
restent groupées soit en croix, dans un plan, comme
chez les Tetrastrum, soit en ligne. Elles sont réunies par
les débris de la membrane maternelle et forment ainsi
des colonies composées. Le genre est monospécifique.
VI - 1 - 9 - 3 - 1 - Westella botryoides (WEST)
DE WILDEMANN Fig. 176 Planche XVIII page 201
Cette espèce présente les caractères du
genre, avec des cellules sphériques, de 10 !-lm de
diamètre.
Dans la sous-famille des Scenedesmoideae,
nous avons observé :
VI - 1 - 9 - 4 - Scenedesmus MEYEN
Il comprend des cénobes de 2 à
8 cellules
ellipsoïdales ou fusiformes, alignées côte à côte, leurs
grands axes étant parallèles. Dans les cénobes de 8
cellules, celles-ci peuvent être toutes les 8 alignées côte
à côte, ou en deux séries de 4 légèrement décalées, ou
en deux rangées alternantes. Les cellules sont souvent
ornementées d'épines, d'aiguillons, de pores, les cellules
marginales du cénobe ayant souvent une ornementation
différente de celle des centrales. Le genre comporte un
nombre
important
d'espèces
(plus
de
150
dans
l'ensemble des eaux douces) qui sont réparties en 4
sections suivant la morphologie des cellules et leur
ornementation. Nous avons observé les sections et
séries suivantes:
204

1 - SECTION SCENEDESMUS :
a - Seriati : à cellules fusiformes en séries linéaires comme:
VI - 1 - 9 - 4 - 1 - Scenedesmus acutus MEYEN
Fig. 177 et 178 Planche XVIII page 201
(dimensions des cellules observées:
28,5-33 ~m x 7,5 ~m).
VI- 1 - 9 - 4 - 2 - S. acutus fo. alternans
HORTOBAGYI Fig. 179 Planche XVIII page 201
(22,5-26,5 ~m x 8-1 0,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 3 - S. obliquus (TURPIN) KÜTZING
Fig. 180 Planche XVIII page 201
(28,5-31 ~m x 8 ~m).
b - Fasciculati : à cellules falciformes avec:
VI - 1 - 9 - 4 - 4 - S. acuminatus (LAGERHEIM)
CHODAT Fig. 181 à 184 Planche XVIII page 201
(21-35 ~m x 2,5-6,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 5 - S. dimorphus (TURPIN) KÜTZING
Fig. 185 Planche XVIII page 201
(23,5-25 ~m x 2,5-4 ~m).
c - Catenati : à cénobes en zigzag, avec l'espèce:
VI - 1 - 9 - 4 - 6 - S. bernardii G. M. SMITH
Fig. 186 Planche XVIII page 201
(12,5-13 ~m x 2,5-4 ~m).
205

2 - SECTION RHYNCHODESMUS : à cellules se terminant par des
boutons arrondis produisant une auréole muqueuse à chaque pôle.
VI - 1 - 9 - 4 - 7 - S. producto-capitus SCHMULA
Fig. 187 Planche XVIIII page 201
(6-6,5 ~m x 1,5-2 ~m).
3 - SECTION DESMODESMUS : à cellules ornées d'aiguillons et
d'épines ou à cellules nues, cylindriques, non fusiformes.
a - Obtusi : sans aiguillons, à cellules ellipsoïdales ou
cylindriques, parfois mucronées :
VI - 1 - 9 - 4 - 8 - S. obtusus MEYEN Fig. 188
Planche XVIII pages 201 (15,5 ~m x 8 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 9 - S. obtusus fo. alternans
(REINSCH) COMPERE Fig. 189 Planche XVIII
page 201 (13,5 J.lnl x 8,5 ~m ).
b - Denticulati : sans aiguillons, à cellules pourvues de petites
épines, mais sans aiguillons:
VI - 1 - 9 - 4 - 10 - S. brevispina (G. M. SMITH)
CHODAT Fig. 191 Planche XVIII page 201
(15 J.lnl x 5,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 11 - S. denticulatus LAGERHEIM
var. linearis Fig. 190 Planche XVIII page 201
(23,5 J.lm x 5,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 12 - S. lunatus (W. et G. S. WEST)
CHODAT Fig. 192 Planche XVIII page 201
(1 0-12,5 ~nl x 4-6 ~m).
206

c - Striati : avec cellules portant des crêtes ou des carènes ou des
petites épines, mais sans aiguillons:
VI - 1 - 9 - 4 - 13 - S. acutiformis SCHRODER
Fig. 193 Planche XVIII page 201
(20,5 - 22,5 ~lm x 7,5-8,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 14 - S. brasiliensis BOHLIN
Fig. 194 Planche XVIII page 201 (17 ~lm x 5-6 ~m)
VI - 1 - 9 - 4 - 15 - S. brasiliensis BOHLIN fa.
Fig. 195 Planche XVIII page 201
(14-16,5 ~m x 5-10 ~m)
- Quadrispinosi : avec cellules lisses ou à carènes et à longs
aiguillons (mesures des cellules sans les aiguillons).
VI - 1 - 9 - 4 - 16 - S. armatus (CHODAT) G. M.
SMITH Fig. 197 Planche XVIII page 201
(12-13 ~lm x 4-5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 17 - S. armatus var. bicaudatus
CHODAT Fig. 198 Planche XVIII page 201
(22 ~m x 6,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 18 - S. armatus var. suecicus
UHERK . fa. Fig. 209 Planche XIX page 209
(17,5-19 ~lm x 5-6 ~m sans les protubérances ni les
aiguillons ).
VI - 1 - 9 - 4 - 19 - S. decorus HORTOBAGYI Fig. 199
Planche XVIII page 201 (11-12,5 ~lm x 3-5,5 ~lm).
207

PLANCHE XIX
CHLOROPHYCOPHYTES
201 - Scenedesmus naegelii DE BREBISSON (Scenedesmaceae)
202 - Scenedesmus intermedius CHODAT (Scenedesmaceae)
203-a et b - Scenedesmus oahuensis var. c1atharata MANGUIN
(Scenedesmaceae)
204 - Scenedesmus opoliensis P. RICHTER (Scenedesmaceae)
205 - Scenedesmus opoliensis var. contactus (PRESCOTI) PRESCOTT
(Scenedesmaceae)
206 - Scenedesmus perforatus LEMMERMANN (Scenedesmaceae)
207 et 208 - Scenedesmus quadricauda (TURPIN) DE BREBISSON
(Scenedesmaceae)
209 - Scenedesmus armatus var. suecicus UHERK. fo. (Scenedesmaceae)
210 à 214 - Scenedesmus quadricauda (TURPIN) DE BREBISSON
(Scenedesmaceae)
213 - Scenedesmus quadricauda var. westii G. M. SMITH: cénobe de 8
cellules
214 - Scenedesmus quadricauda : cénobe de 2 cellules dont l'une est
en division (autosportulation)
215 - Scenedesmus subspicatus CHODAT (Scenedesmaceae)
216 à 218 - Tetral/antos lagerheimii TEILING (Scenedesmaceae)
216 - Cénobe de 4 cellules vu sous trois aspects différents
217-a et b - Cénobe de 8 cellules
218 - Cénobe composé vu sous deux aspects différents
219 - Chlamydomonas cf. debaryana GOROSCH. (Chlamydomonadaceae)
220 - Phacotus lenticularis STEIN (Phacotaceae)
a - Vue frontale et de profil, avec détail du contenu cellulaire
b - Logette (coque solide) vue sous trois aspects différents
(A l'exception des figures 202 et 215, toutes les figures sont à
l'échelle de la 201).
20S

PLANCHE XIX
\\0 ~m
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L.-.....J
~m
b /'J'r.,... - -- ...
203
208
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220
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VI - 1 - 9 - 4 - 20 - S. intermedius CHODAT
Fig. 200 Planche XVII' page 201 et Fig. 202
Planche XIX page 209 (21 ,5-23,5 ~m x 8-9 ~m et
13,5-30 ~m x 4,5-1 0 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 21 - S. naegelii MEYEN Fig. 201
Planche XIX page 209 (21,5-29 ~m x 6,5-10,5 ~Lm).
VI - 1 - 9 - 4 - 22 - S. oahuensis var. c1athrata
MANGUIN Fig. 203 Planche XIX page 209
(14,5-15,5 ~m x 5,5-6,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 23 - S. opoliensis P. RICHTER
Fig. 204 Planche XIX page 209
(14,5 - 18 ~m x 4-5,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 24 - S. opoliensis var. contactus
(PRESCOTT) PRESCOTT Fig. 205 Planche XIX
page 209 (22,5-26 ~m x 5,5-7 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 25 - S. perfora tus LEMMERMANN
Fig. 206 Planche XIX page 209
(13-15,5 ~m x 5,5-6,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 26 - S. quadricauda (TURPIN) DE
BREBISSON Fig. 207, 208 et 210 à 214 Planche XIX
page 209 (6,5-30,5 ~m x 1,5- 12,5 ~m).
VI - 1 - 9 - 4 - 27 - S. subspicatus CHODAT Fig. 196
Planche XVIII page 201 et Fig. 215 Planche XIX
page 209 (9-12 ~m x 3,5-4 ~m et
16-17,5 ~lm x 7-7,5 ~m)
210

VI - 1 - 9 - 5 - Tetrallantos TEILING
Les
cellules
sont
en
croissant
à
extrémités
arrondies. Elles présentent un plaste avec un pyrénoïde.
Elles sont groupées par 4 : 2 cellules dans un plan, sont
jointes par un ou deux pôles, tandis que les 2 autres sont
dans un plan perpendiculaire au premier et réunies aussi
à un pôle des deux autres cellules. Le cénobe a donc la
silhouette du signe typographique "paragraphe" (§). Une
auréole gélatineuse entoure la colonie ainsi formée.
Les colonies de 8 cellules sont beaucoup plus
rares. Elles rappellent les cénobes de 4 cellules. Deux
cellules forment un cercle qui est réuni à un autre cercle
de 2 cellules par 2 autres cellules. Cet ensemble formé
de 6 cellules est prolongé à ses pôles par 2 cellules dont
un apex reste libre.
Le genre monospécifique est connu dans le monde
entier.
VI -1 - 9 - 5 - 1 - Tetrallantos lagerheimii TEILING
Fig. 216, 217 et 218 Planche XIX page 209
Des cénobes de 4 cellules, des cénobes
composés et des cénobes de 8 cellules ont été
observés.
VI - 2 - ORDRE DES VOLVOCALES :
Cet ordre est composé d'Algues flagellées (le plus souvent à
deux fouets égaux structuralement et fonctionnellement) et mobiles.
Les cellules sont solitaires, libres ou agencées en colonies ayant
des formes définies. Il n'y a jamais de forme filamenteuse ou de
thalle en lame ou en coussinet.
Nous avons observé des représentants des familles des
Chlamydomonadaceae, des Phacotaceae et des Volvocaceae.
21 1

VI - 2 - 1 - Famille des Chlamydomonadaceae
Elle groupe une trentaine de genres flagellés solitaires,
pourvus d'une membrane cellulosique mince mais ferme, dont
le plus connu est Chlamydomonas. La cellule est ovoïde,
ellipsoïdale, globuleuse ou légèrement fusiforme, à section
transversale toujours ronde. La forme du plaste dans la cellule,
le nombre et la disposition des pyrénoïdes,
ont donné
naissance à neuf sous-genres (H. ETTL, 1976, 1983).
Dans beaucoup de cas, on observe un stigma et des
vacuoles contractiles. Les deux flagelles sont souvent de
même longueur et ne sortent pas d'une fossette flagellaire.
VI - 2 - 1 - 1 - Chlamydomonas EHRENBERG
La cellule est solitaire, libre, de forme régulière ou à
dorsiventralité
plus
ou
moins
marquée,
ovoïde,
ellipsoïdale, globuleuse, fusiforme (mais non très effilée),
portant deux fouets égaux. La section transversale est
toujours
ronde,
rarement
elliptique.
La
membrane,
presque toujours lisse, porte parfois une papille entre les
deux fouets
qui
naissent l'un
près
de
l'autre.
Le
chromatophore est de forme très variée. Le stig ma peut
être présent ou absent. On peut observer une, deux ou
plusieurs vacuoles contractiles. Les pyrénoïdes, lorsqu'ils
sont présents, varient d'un à plusieurs.
212

VI - 2 - 1 - 1 - 1 - Chlamydomonas cf. debaryana
GOROSCH. Fig. 219 Planche XIX page 209
Cette
espèce
appartient
au
sous-genre
Euchlamydomonas à plaste en urne (ou urcéolé),
avec pyrénoïde basal.
La cellule observée est ovoïde, longue de
14,5 /-lm, large de 11,5 /-lm. La différence avec
l'espèce représentée par BOURRELLy
P. (1972)
réside
dans
la
forme
de
la
cellule
qui
est
ellipsoïdale plutôt qu'ovoïde, et la présence d'un
stigma
latéro-antérieur non
observé
sur
notre
échantillon.
VI - 2 - 2 - Famille des Phacotaceae
Elle
groupe
les formes
pourvues
d'une
membrane
épaisse formant souvent une véritable coque solide ou logette
qui se sépare en deux au moment de la division. La séparation
peut se faire suivant une ligne longitudinale méridienne ou
transversale équatoriale. Les cellules, pourvues de 2 ou 4
fouets égaux, sont toujours mobiles et solitaires.
VI - 2 - 2 - 1 - Phacotus PERTY
La cellule est entourée d'une membrane épaissie et
calcifiée, rugueuse, diversement sculptée, incolore ou
brune. Cette membrane est formée par deux parties
identiques en verre de montre, accolées par leur bord (la
ligne de rupture forme un bourrelet saillant). La logette
est donc en forme de lentille biconvexe. Elle est percée
d'un ou deux pores par où sortent les deux fouets égaux.
Le
protoplasme,
beaucoup
plus
petit que
la
loge,
possède un chloroplaste en coupe creuse, avec un ou
plusieurs
pyrénoïdes,
un
stigma
et
deux
vacuoles
contractiles. Les cellules peuvent atteindre 22 ~Lm .
213

VI - 2 - 2 - 1 - 1 - Phacotus lenticularis STEIN Fig. 220
Planche XIX page 209
Les
logettes
sont
brunes
ou
incolores,
d'un
diamètre de 16,5 à 17 ~lm, pour une épaisseur de 12,5
~lm. Leur surface est granuleuse.
VI - 2 - 3 - Famille des Volvocaceae :
Elle comprend les formes coloniales Oll les cellules, le
plus souvent à deux fouets, sont réunies par une gaine
gélatineuse commune. Les colonies sont de formes définies,
entourées d'une enveloppe muqueuse traversée par les fouets
qui
battent
librement
à
l'extérieur.
Des
connections
cytoplasmiques s'établissent parfois entre cellules voisines.
Chaque cellule a un chloroplaste en coupe pourvu d'un
pyrénoïde, d'un stigma et de vacuoles contractiles.
La forme et la structure des colonies, et le nombre de
fouets par cellule, interviennent dans les grandes coupures
génériques.
VI - 2 - 3 - 1 - Gonium MÜLLER
Les colonies forment Llne plaque plane ou un peu
recourbée, de forme régulière, carrée ou circulaire.
Chaque cellule est réunie à ses voisines par des
prolongements
muqueux.
Une
gaine
gélatineuse
enveloppe toute la colonie formée par 4 - 8 - 16 - 32
cellules, disposées très régulièrement en une couche
unique. Les cellules sont orientées, avec leurs fouets
tous sur la même face et dirigés obliquement ou
perpendiculairement au plan de la colonie.
214

PLANCHE XX
CHLOROPHYCOPHYTES
221 - Gonium formosum PASCHER (Volvocaceae)
a et b - Deux colonies de 16 cellules
222 - Oedogonium oelandicum WITTROCK (Oedogoniaceae)
a et b - Deux filaments avec 1 et 2 oogones à paroi lobée, à
déhiscence par fente.
223 - Oedogonium tapeinosporum WITTROCK (Oedogoniaceae)
a, b et c - Filaments avec 1, 2 et 3 oogones
224 - 225 - Oedogonium sp.
225 - Espèce ayant produit une zoospore (Z8P.)
226 - Closterium libellula FOCTEE (Closteriaceae ou Peniaceae)
227 - Closterium navicula (DE BREBISSON) LÜTKEMÜLLER (Closteriaceae)
228 - Closterium venus KÜTZING (Closteriaceae)
229 - Closterium venus var. inculVum (DE BREBISSON) KRIEGER
(Closteriaceae)
230 - Closterium dianae EHRENBERG (Closteriaceae)
(Toutes les figures sont à la même échelle)
215

PLANCHE
xx
--
Zsp.
227
2!Ô

VI - 2 - 3 - 1 - 1 - Gonium formosum PASCHER
Fig. 221 Planche XX page 216
Le cénobe est plat et carré, formé de 16
cellules biflagellées reliées entre elles par une
gaine gélatineuse formant des tractus. Les cellules,
globuleuses, plus ou moins polygonales, ont un
diamètre de 10,5 à 11 ~m .
VI - 2 - 3 - 2 - Pandorina BORY DE ST VINCENT
La colonie est globuleuxe ou ellipsoïdale, de petite
taille. Les cellules, le plus souvent au nombre de 16 (plus
rarement 8 ou 32), sont serrées et comprimées les unes
contre les autres, comme les fruits de mûre, et enrobées
dans une enveloppe gélatineuse à deux feuillets. Elles
portent deux longs fouets égaux, un chloroplaste en urne
à un ou plusieurs pyrénoïdes, deux vacuoles contractiles,
un stigma. Ce dernier organite est de grande taille vers le
pôle antérieur de la colonie. Les cellules atteignent 15-17
~lm de longueur.
VI - 2 - 3 - 2 - 1 - Pandorina morum (MÜLLER) BORY
Photo n019 page 368
Les cellules ont un diamètre variant de 6,5-
7,5 ~m à 10,5 /lm suivant les colonies observées,
mais ce diamètre est généralement le même pour
les cellules d'une même colonie.
A2 - SOUS-CLASSE DES OEDOGONIOPHYCIDAE
Elle est caractérisée par une reproduction sexuée par oogamie, par
la présence de gamètes mâles stéphanocontés et par un mode particulier
de division des cellules. Elle comprend l'ordre unique des Oedogoniales.
217

VI - 3 - ORDRE DES OEDOGONIALES :
Ce sont des filaments unisériés, simples ou ramifiés, fixés à la
base. Les cellules ont un plaste pariétal, réticulé, formé de rubans
allongés,
anastomosés,
avec
de
l'amidon
et
de
nombreux
pyrénoïdes. Le mode de division des cellules est assez particulier et
aboutit, à chaque division, à la formation d'une calotte apicale à la
partie supérieure de la cellule. Au cours de la multiplication, chez
une espèce monoïque par exemple, certaines cellules se renflent
pour former des oogones à oosphères immobiles, tandis que
d'autres se transforment en courtes anthéridies émettant un ou deux
gamètes mâles munis d'une couronne de flagelles. L'un de ceux-ci
va féconder une oosphère par une fente ou un pore de l'oogone,
puis le zygote formé s'entoure d'une épaisse membrane triple
souvent ornée de verrues, d'épines et de côtes. Au bout d'un certain
temps, après méiose, le zygote se divise en quatre zoopores
stéphanocontées qui germeront en quatre nouveaux filaments.
Cet
ordre
est
constitué
par
la
seule
famille
des
Oedogoniaceae.
VI - 3 - 1 - Famille des Oedogoniaceae :
VI - 3 - 1 - 1 - Oedogonium L1NK
Ce genre est formé de filaments fixés à la base par
une
cellule
basale
conique,
hémisphérique
ou
globuleuse, munie de crampons. La cellule terminale est
arrondie ou allongée en soie, ou même capitée, tandis
que les cellules du filament sont le plus
souvent
cylindriques
ou
tronconiques,
avec,
chez
quelques
espèces, des ornementations constituées de pores en
séries hélicoïdales sur la membrane, ou une marge
ondulée.
218

VI - 3 - 1 - 1 - 1 - Oedogonium lemmermanii TIFF.
Fig. 242 Planche XXII page 228
La
forme
observée,
que
nous
avons
initialement confondue avec un Penium, mais en
différant
par
l'absence
de
ponctuations
ou
granulations de la membrane, semble correspondre
en fait à une germination de zygote d'Oedogonium
lemmermanii TIFF. d'après
MOSTO CASCALLAR P.
(1981), avec des apex renflés, ovoïdes, de 53,5-64
J.lm x 43,5-48 J.lm de dimensions, les cellules
intermédiaires étant longues de 91,5-94 J.lm, larges
de 27,5-35,5 ~lm.
VI - 3 - 1 - 1 - 2 - Oedogonium oelandicum
WITTROCK Fig. 222 Planche XX page 216
Les cellules du filament sont allongées, à
extrémité supérieure renflée. Elles sont longues de
31 à 39 J.lm , larges de 9 à 10 J.lm, en moyenne. Les
oogones, longs de 21 à 26,5 ~lm, larges de 27 à
30,5 ~lm, ont la forme de deux coupes ornées de
tubercules,
et renversées
l'une sur l'autre.
La
déhiscence se fait donc par fente, une fente un peu
au-dessus de la zone équatoriale.
VI - 3 - 1 - 1 - 3 - Oedogonium tapeinosporum
WITTROCK Fig. 223 Planche XX page 216
Les filaments, de 1,5 J.lm de diamètre, sont
solitaires, ou rarement par deux ou trois. L'oogone,
de 7,5-8 J.lm de diamètre, a une déhiscence par
fente médiane.
219

VI - 3 - 1 - 1 - 4 - Oedogonium sp. Fig. 224 et 225
Planche XX page 216
Le filament de la figure 224 présente des
cellules tronconiques de grande taille, longues
de 71 à 85 /lm, larges de 22,5 et 24,5 /lm.
L'espèce de la figure 225 a les filaments formés
de cellules longues de 47,5 /lm, larges de 21,5-
24,5 /lm. Elle a produit des zoospores ovoïdes
stéphanocontées, longues de 38 à 39 /lm,
larges de 22,5 à 31 /lm.
B - CLASSE DES ZYGOPHYCEAE
Ce sont des Algues vertes, filamenteuses ou unicellulaires, toujours
dépourvues de cellules flagellées et caractérisées par la conjugaison de
gamètes amiboïdes. D'après la structure de la membrane, on distingue
deux ordres:
Les Desmidiales à membrane percée de pores et ornementée, et à
suture médiane, avec les familles des Closteriaceae ou Peniaceae et
des Desmidiaceae.
Les
Zygnematales
à
membrane
sans
pore,
ni
suture,
ni
ornementation, avec deux familles : les Mesotaeniaceae et les
Zygnemataceae.
VI - 4 - ORDRE DES DESMIDIALES
Ce sont des Algues uninucléées, unicellulaires ou réunies en
chaîne coloniale. La cellule a une membrane poreuse et comprend
deux valves égales ou hémisomates, soudées l'une à l'autre, ou
reliées entre elles par un isthme. Le noyau est situé à l'emplacement
de la suture ou
de l'isthme. Les Desmidiales se reconnaissent
facilement grâce à leur symétrie par rapport à un plan et à leur paroi
membranaire poreuse.
220

VI - 4 - 1 - Famille des Closteriaceae ou Peniaceae
Elle
regroupe
les
Desmidiales
à
hérnisomate sans
agrafage, mais à zone d'élongation. Nous avons
observé:
VI - 4 - 1 - 1 - Closterium NITZSCH
Les cellules sont arquées en croissant de lune ou
droites et fusiformes, avec des extrémités pointues ou
arrondies. Certaines espèces sont droites, renflées dans
leur partie médiane, et se terminent par des extrémités
recourbées très grêles. Dans tous les cas, aux deux
pôles de la cellule s'observe une vacuole présentant des
granules
de
sulfate
de
baryum
agités
d'un
vif
mouvement: les corpuscules trépidants insolubles dans
les acides et qui constituent un excellent caractère
générique.
La membrane, hyaline, incolore ou jaune-brun par
incrustation de sels de fer, présente toujours au moins
une suture (ou ceinture) médiane, sans resserrement
marqué à cet endroit. De plus, suivant les espèces, on
rencontre des zones d'élongation de part et d'autre de
cette suture, zones limitées aussi par une autre suture.
Ces zones d'élongation correspondent à une croissance,
un
allongement
de
l'hémisomate
après
la
division
cellulaire.
La membrane, parfois lisse (mais avec des pores
plus ou moins visibles), parfois striée longitudinalement,
montre souvent à l'apex un épaississement interne bien
marqué, accompagné de gros pores.
Le plaste est massif, central, étoilé en coupe
optique (crêtes longitudinales en vue frontale), soit avec
une série axiale de pyrénoïdes, soit avec plusieurs séries
périphériques de pyrénoïdes. Dans certains cas même, il
221

semble que le plaste soit pariétal, en cylindre creux, avec
de nombreux pyrénoïdes disposés sans ordre.
Suivant la morphologie de la cellule,
le genre
Closterium a été divisé en six sections parmi lesquelles
nous avons observé:
SECTION HOLOPENIUM : à cellules fusiformes, droites comme:
VI - 4 - 1 - 1 - 1 - Closterium libellula FOCTEE
Fig. 226 Planche XX page 216 (dimensions des
cellules: 30,5-102,5 /lm x 6-22,5 ~lm ); 3 à 6
pyrénoïdes.
VI - 4 - 1 - 1 - 2 - Closterium navicula (DE
BREBISSON) LÜTKEMÜLLER Fig. 227 Planche XX
page 216 (10-38 /lm x 3-10 /lm); 1 à 2 pyrénoïdes.
SECTION CLOSTERIUM : à cellules sans zone d'élongation, à
membrane lisse, avec des pores, mais
sans stries:
VI - 4 - 1 - 1 - 3 - Closterium venus KÜTZING
Fig. 228 Planche XX page 216
(104,5-111 ~lm x 9-15 /lm).
VI - 4 - 1 - 1 - 4 - Closterium venus var. incurvum
(DE BREBISSON) KRIEGER Fig. 229 Planche XX
page 216 (78 /lm x 6,5-8 ~lm) ; 1 à 2 pyrénoïdes.
VI - 4 - 1 - 1 - 5 - Closterium dianae EHRENBERG
Fig. 230 Planche XX page 216
(82-141 ~lm x 10-11,5 /lm).
222

PLANCHE XXI
CHLOROPHYCOPHYTES
231 - Closterium gracile DE BREBISSOI\\J (Closteriaceae ou Peniaceae) :
cellule présentant les plastes et les pyrénoïdes
232 - Closterium lanceo/atum KÜTZING var. parvum WEST & WEST fo.
(Closteriaceae) : cellule présentant les plastes et les pyrénoïdes
233 - Closterium lofgrenii BORGE (Closteriaceae) : cellule montrant
l'ornementation de la membrane
234 - Closterium nematodes JOSH. var. tumidum G. S. WEST (Closteriaceae)
a - Cellule
b - Détail d'une partie d'hémisomate montrant l'ornementation de la
membran€
235 - Closterium ralfsii var. pterosporum BOURRELLy (C/osteriaceae) ; plaste
représenté dans l'hémisomate supéri€ur
236 - Closterium macilientum DE BREB. var. substriatum (GRONBLAD) KRIEGER
(Closteriaceae)
a - Cellule
b - Détail de l'ornementation de la membrane
237 - Closterium strio/atum EHRENBERG (Closteriaceae) : cellule montrant
l'ornementation de la membrane
238 - Closterium intermedium RALFS (Closteriaceae)
239 -240 - Closterium sp. (Closteriaceae)
239 - Cellule tordue en S
240 - Figure de division d'une cellule
241 - Closterium Iineatum var. africanum (SCHMIDLE) KRIEGER (Closteriaceae)
a - Cellule;
b - Détail d'une partie d'hémisomate montrant le plaste et les
pyrénoïdes
(Les figures: 231, 233, 234-b, 239 et 240-b sont à la même échelle. Il en est de
même pour les figures: 232, 234-a, 235, 237, 238 et 241-b. Les deux figures:
236-a et 241-a sont également à la même échelle).
223

PLANCHE
XXI
20 Will
L.-..J
.~
;
;.; .
o
240
224

VI - 4 - 1 - 1 - 6 - Closterium gracile DE
BREBISSON Fig. 231 Planche XXI page 224
(248,5 ~m x 8,5 ~lm).
VI - 4 - 1 - 1 - 7 - Closterium lanceolatum
KUTZING var. parvum WEST et W=.ST fa. Fig. 232
Planche XXI page 224 (307,5 ~rr x 58 ~m).
SECTION 5TRIATAE : à cellules sans zone d'élongation, à membrane
striée, souvent colorée en jaune:
VI - 4 - 1 - 1 - 8 - Closterium lofgrenii BORGE
Fig. 233 Planche XXI page 224
(261 ,5-267,5 ~m x 38,5-59,5 ~m).
VI - 4 - 1 - 1 - 9 - Closterium nem3todes JOSH. var.
tumidum G. S. WEST Fig. 234 Planche XXI
page 224 (190-270 ~m x 27-30 ~lll).
VI - 4 - 1 - 1 - 10 - Closterium ralfsii var.
pterosporum BOURRELLY Fig. 235 Planche XXI
page 224 (363,5 ~lm x 46,5 ~m).
SECTION ELONGATAE: à cellules avec une zone d'élongation,
membrane lisse:
VI - 4 - 1 - 1 - 11 - Closterium macilientum
DE BREBISSON var. substriatum (GRONBLAD)
KRIEGER Fig. 236 Planche XXI page 224
(719,5 ~m x 27,5 ~m).
SECTION ELONGATO - 5TRIATAE à cellules avec une zone
d'élongation, membrane striée:
VI - 4 - 1 - 1 - 12 - Closterium striolatum
EHRENBERG Fig. 237 Planche XXI page 224
(419-534,5 ~lm x 37,5-47,5 ~m).
225

VI - 4 - 1 - 1 - 13 - Closterium intermedium
RALFS Fig. 238 Planche XXI page 224
(447 ~Lm x 42,5 ~Lm).
A côté des formes normales, recourbées, on
peut trouver des cellules tordues en S, caractère
sans valeur systématique (Fig. 239 Planche XXI
page 224), des figures
de division (Fig.
240
Planche XXI).
Le
chloroplaste
(généralement
un
par
hémisomate),
peut
présenter
des
incisions
transversales sur sa bordure (Closterium na vicula ,
C. ralfsii).
Suivant leur nombre et leur disposition, les
pyrénoïdes sont dans la cellule en nombre plus ou
moins important, soit disposés en une rangée
médiane (Closterium gracile par exemple), soit
disposés sans ordre dans le plaste (Closterium
Iineatum
var. africanum (SCHMIDLE) KRIEGER :
Fig. 241 Planche XXI page 224 ;
767 Ilm x 59,5 Ilm de dimensions).
VI - 4 - 2 - Famille des Desmidiaceae
Cette famille renferme des Desmidiales à hémisomates
agrafés,
sans
zone
d'élongation.
Ce
sont
des
Algues
unicellulaires, solitaires ou groupées en filaments unisériés,
plus rarement en colonies à ramification dichotomique. La
membrane cellulaire est lisse ou diversement ornée.
La morphologie externe de la cellule, l'observation des
ornements de la membrane et la forme du plaste, sont d'une
grande importance dans la systématique des taxa de cette
famille.
226

PLANCHE XXII
CHLOROPHYCOPHYTES
242 - Oedogonium lemmermanii TIFF. (Oedogoniaceae) : Zygote en
germination
a - Vue suivant la face la moins large
b - Vue suivant la face la plus large
c - Détail de l'hémisomate supérieur de la figure b.
243 - Actinotaenium wollei (GRONBLAD) TEILING fo. (Desmidiaceae) :
a - Vue frontale montrant les deux plastes focaux avec chacun un
pyrénoïde
b - Vue apicale circulaire montrant le plaste stelloïde, à 8 lamelles
244 - 245 - Cosmarium connatum DE BREBISSON (Desmidiaceae) : Vues
frontales
246 - 247 - Cosmarium contractum KIRCHNER var. maximum W. & W.
(Desmidiaceae) : Vue frontale
248 - Cosmarium lundellii var. nyassae (SCHM.) KRIGER & GERLOFF
(Desmidiaceae) : Vue frontale
249 - Cosmarium quadratulum (GAY) DE TONI var. nyassae Rw. et KRIEGER
(Desmidiaceae) : Vue frontale de deux cellules accolées.
250 - Cosmarium minimum W. et G. S. WEST (Desmidiaceae) : Vue frontale
251 - Cosmarium angulosum BREB. var. concinnum (RABENHORST) W. WEST
(Desmidiaceae) : Vue frontale
252 - Cosmarium granatum DE BREBISSON (Desmidiaceae) : Vue frontale
253 - Cosmarium granatum var. concavum LAGERHEIM (Desmidiaceae)
254 - Cosmarium binum NORDSTEDT (Oesmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue apicale
(A l'exception des figures: 242-a et b, 244 et 253, toutes les autres figures sont
à la même échelle).
227

PLANCHE XXII
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246
247
8
250
a
254
252
249

253
251
b

VI - 4 - 2 - 1 - Actinotaenium (NAGELI) TEILING
Les cellules sont cylindriques, fusiformes, à pôles
arrondis, avec un isthme médian peu marqué. Elles sont
toujours circulaires en section transversale ou en vue
apicale. La membrane est dépourvue d'ornementation,
mais
montre
des
pores
ou
scrobiculations
parfois
saillants, en granules. La région isthmale est toujours
nue. Le plaste est étoilé en vue apicale, avec un
pyrénoïde central. Plus rarement, chez les grandes
espèces, il y a plusieurs pyrénoïdes (2 ou 3) par
hémisomate.
Quelques
espèces
ont
des
plastes
pariétaux rubanés avec de nombreux pyrénoïdes.
VI - 4 - 2 - 1 - Actinotaenium wollei (GRONBLAD) TEILING
fo. Fig. 243 Planche XXII page 228
La cellule est presqu'aussi longue que large: 41-43
~m x 34,5-37 !lm, et 35,5 ~lm pour l'isthme qui est peu
marqué, contre 43-48 !lm x 38-44 !lm, et 35-42 ~lm pour
l'isthme concernant la forme observée par BOURRELLy
(1961) à Grand-Bassam et au Jardin Botanique de
l'O.R.S.T.O.M
d'Adiopodoumé.
La
vue
apicale,
parfaitement circulaire, montre un plaste stelloïde à 8 ou
9 lamelles.
VI - 4 - 2 - 2 - Arthrodesmus EHRENBERG
Les cellules sont solitaires avec un sinus bien
marqué ; en vue apicale elles sont toujours elliptiques
(biradiées) et chaque hémisomate porte au moins 2
épines.
La
membrane
est
lisse
chez
les
espèces
présentant 4 épines au moins par hémisomate, tandis
qu'elle est verruqueuse chez celles qui n'ont que 2
épines par hémisomate. Les cellules à membrane lisse et
2 épines (par hérTIisomate) appartiennent au genre
Staurodesmus.
229

Le genre est divisé en 4 sections:
Arthrodesmus = Octocanthium : à 4 épines par
hémisomate,
Polycanthium : à 6 épines par hémisomate,
Ornatae : à 2 épines par hémisomate et membrane
ornée de verrues ou de scrobiculations et présentant
souvent un renflement médian,
Tetracanthium : à 2 épines par hémisomate et une
tumeur centrale.
Il renferme une vingtaine d'espèces se différenciant
par la forme de la cellule, le nombre et la disposition des
épines, l'ornementation de la membrane, la taille de la
cellule, la forme de l'isthme.
VI - 4 - 2 - 2 - 1 - Arthrodesmus octocornis
EHRENBERG Fig. 295 Planche XXVII page 256
Cette
espèce
appartient
à
la
section
Arthrodesmus ou Octocanthium, avec 4 épines par
hémisomate. La cellule, de petite taille, porte 4
longues épines à chaque pôle qui, faiblement
concave, présente 2 ou 3 verrues à chaque angle.
On observe un plaste par hémisomate. La vue
apicale de la cellule est elliptique, prolongée par les
épines.
Dimensions de la cellule: 6,5-10 !J.m x 5,5-8,5
~lm sans les épines dont la longueur peut aller
jusqu'à 6,5 !J.m, l'isthme mesurant 2-3,5 !J.m.
230

VI - 4 - 2 - 3 - Cosmarium CORDA
Les cellules, toujours solitaires (rarement en courte
chaîne), ont une constriction médiane bien marquée. Le
contour général est arrondi et la cellule plus ou moins
aplatie en vue apicale. La membrane est lisse ou
diversement ornée. Il y a un ou plusieurs plastes par
hémisomate, avec un ou plusieurs pyrénoïdes.
BOURRELLy
(1972), suivant en cela CEDERGREN
(1933) et HIRANO (1955, 1956, 1957, 1959 et 1960),
divise ce genre en trois sous-genres et en sections:
Pour le sous-genre Dysphinctium
à cellules à vue
apicale circulaire ou subcirculaire, 2 ou 4 plastes par
hémisomate, ou plaste unique non étoilé, et dans la
section
Dysphinctium
à
cellule
plus
ou
moins
allongée, à constriction parfois peu
marquée, à
membrane
lisse,
hémisomate
globuleux
ou
cylindrique:
VI - 4 - 2 - 3 - 1 - Cosmarium connatum DE
BREBISSON Fig. 244 et 245 Planche XXII page 228
La cellule, de 35 /-lm
x 28,5 ~lm, a une
membrane lisse. Elle présente une constriction peu
marquée, des hémisomates globuleux dont les
plastes présentent 2 pyrénoïdes par hémisomate.
La variété connatum
observée (fig. 245) est une
grosse cellule de 74 /-lm x 44-45 /-lm, et 43,5 /-lm
pour l'isthme. Elle présente par hémisomate quatre
plastes
pariétaux
étoilés,
avec
un
pyrénoïde
chacun.
Pour le sous-genre
Cosmarium,
à
cellules
elliptiques en vue apicale,
231


dans la s7Ction Globuliferae à
hémisorrète
circulaire,
elliptique
ou
réniformf.
constriction
médiane
bien
marquée llembrane lisse ou scrobiculée :
VI - 4 - 2 - 3 - 2 - :osmarium contractum
KIRCHNER var. m:ximum W. & W. Fig. 246 et 247
Planche XXII pag:- 228
Les cellule~ sont longues de 26,5-41 ~m,
larges de 13,5 à ~5 ~lm, et 4-6,5 ~m pour l'isthme.
Chaque hémisorr=te a un plaste étoilé pourvu d'un
pyrénoïde. Chao_8 cellule est incluse dans une
gelée à striation r=,/onnante.

dans la sectio- Cyclidium à hémisomate semi-
circulaire, cell .. 8 circulaire, à sinus profond, très
fermé; memb-=ne lisse, scrobiculée :
VI - 4 - 2 - 3 - 3 - :osmarium lundellii var.
nyassae (SCHM.) ",,~IEGER. & GERLOFF Fig. 248
Planche XXII pag:- 228
L'espèce o:servée est longue de 59 ~m,
large de 46 ~m, ....!. ~lm pour l'isthme. La membrane
présente de fineE ;ranulations ;

dans la sectic: Quadratiformes à hémisomate
rectangulaire, :ellule à constriction marquée,
membrane liss~ :
232

VI - 4 - 2 - 3 - 4 - Cosmarium quadratulum (GAY)
DE TONI var. applanatum Rw. et KRIEGER Fig. 249
Planche XXII page 228
La cellule est longue de 12-17 J.lnl, large de 10,5-15
~nl, avec un pyrénoïde par hémisomate.
VI - 4 - 2 - 3 - 5 - Cosmarium minimum W. et G.S.
WEST Fig. 250 Planche XXII page 228
La cellule, à hémisomate rectangulaire, est de
petite taille (1 0,5 ~m x 9 J.lm).
VI - 4 - 2 - 3 - 6 - Cosmarium angulosum
BREB. var. concinnum (RABENHORST) W. WEST
Fig. 251 Planche XXII page 228
La cellule est également de petite taille (10
~lm x 8 ~lm), à hémisomate rectangulaire avec des
angles arrondis et un pyrénoïde ;

dans la section Gonatidium
à hémisomate
triangulaire ou polygonal, constriction médiane
bien marquée, membrane lisse, avec parfois une
papille (ou un ocelle) au centre de l'hémisomate
VI - 4 - 2 - 3 - 7 - Cosmarium granatum DE
BREBISSON Fig. 252 Planche XXII page 228
L'hémisomate est trapézoïdal, la base élargie
correspondant à la partie médiane de la cellule qui
est longue de 30-33 J.lm, large de 19,5-23 ~m, le
pôle étant large de 6,5 ~m, et l'isthme de 8,5 J.lm.
On observe un plaste avec un pyrénoïde par
hémisomate.
La
variété
concavum
LAGERHEIM
(Fig.
253
Planche XXII) présente des marges plus concaves.
233

PLANCH E XXIII
CHLOROPHYCOPHYTES
255 - Cosmarium decoratum WEST et WEST fo. kriegeri WOOD. et Tw.
(Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Détail grossi de l'ornementation de la membrane
256 - Cosmarium formosufum HOFMANN var. jenkinae F. RICH.
(Desmidiaceae) : Vue frontale
257 - Cosmarium pseudodecoratum SCHMIDLE (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Détail grossi de l'ornementation de la membrane
258 - Cosmarium garrofense ROY & BISSET var. pyramidatum KRIEGER
(Desmîdiaceae) : Vue frontale
259 - Cosmarium margaritatum (LUND.) Roy & BISSET var. quadrum fo.
africana BOURRELLy (Desmidiaceae) : Vue frontale.
260 - Cosmarium grevillii (KÜTZING) DE BAR. (Desmidiaceae) : Vue frontale
(remarquer le début de division de la troisième cellule et la division plus
avancée de l'avant-dernière cellule).
261 - Euastrum binafe (TURPIN) EHRENBERG ex RALFS (Desmidiaceae) : Vue
frontale.
262 - Euastrum dubium var. fatum KRIEGER (Desmidiaceae) : Vue frontale.
263 - Euastrum gayanum DE TONI (Desmidiaceae) : Vue frontale.
264 - Euastrum ivoirensis BOURRELLY (Desmidiaceae)
a et b - Vue frontale de deux cellules différentes.
265 - Euastrum sibiricum fo. africanum GRONBLAD (Desrnidiaceae)
a - Cellule en vue frontale
b - Figure de division cellulaire.
266 - Euastrum trigibberum WEST & WEST (Desmidiaceae) : Vue apicale.
267 - Euastrum pectinatum DE BREBISSON (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue frontale d'une cellule issue d'une division récente.
268 - Euastrum didefta (TURPIN) RALFS (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b et c - Vue de profil et vue frontale d'une cellule.
(A l'exception des figures 255-b, 257 (a et b) et 265, toutes les
autres figures sont à la même échelle).
234

PLANCHE
XXIII
20 wm
20 IJm
256
258
'
:,
.
a
•'"• '1.~......"262 263
b
261
20 I.Jm
L.....-.J
259
266
265
260
268


dans la section Cosmarium (= Margaritiferae) à
hémisomates
pyramidaux
ou
trapéziformes,
membrane ornée de verrues ou granules, centre
nu ou orné:
VI - 4 - 2 - 3 - 8 - Cosmarium binum NORDSTEDT
Fig. 254 Planche XXII page 228
L'hémisomate
est
trapéziforme,
avec
la
surface découpée par des sillons en disposition
radiale.
Ces
sillons
forment
des
crénelures
délimitant des renflements qui rappellent quelque
peu les circonvolutions cérébrales. Ces renflements
portent
des
granulations
également
disposées
radialement. Ces ornementations s'observent sur le
tiers
extérieur
de
l'hémisomate
et
sont
interrompues au centre qui porte des crêtes en
bandes parallèles.
Chaque hémisomate a deux chloroplastes
présentant chacun un gros pyrénoïde.
La cellule est longue de 45-52,5 ~m, large de
33,5-37,5 ~m, l'isthme est large de 10-10,5 ~m.
VI - 4 - 2 - 3 - 9 - Cosmarium decoratum WEST et
WEST fo. kriegeri WOOD. et Tw. Fig. 255 Planche
XXIII page 235
"L'ornementation
de
la
membrane
est
constituée par les verrues disposées régulièrement
en séries obliques se croisant à 60 degrés, chaque
verrue étant entourée de 6 gros pores. Ces pores
sont d'ordinaire à contour circulaire, plus rarement
chez les cellules âgées à contour triangulaire,"
(BOURRELLY, 1961).
236

Nous
avons
observé
des
cellules
à
hémisomates
trapéziformes,
à
vue
apicale
ellipsoïdale. L'ornementation de la membrane est
constituée par les verrues entourées chacune de 6
gros pores triangulaires. Dimensions des cellules:
82-1 09 ~m x 55,5-73 ~m ; isthme: 25-31,5 ~m.
VI - 4 - 2 - 3 - 10 - Cosmarium formosulum
HOFMANN var. jenkinae F. RICH. Fig. 256
Planche XXIII page 235, Photo n020 page 368
La forme générale rappelle C. botrytis, avec
les apex tronqués mais ornés de verrues, comme
le reste de la cellule. La cellule mesure 40,5-43,5
~m x 34,5-36 ~m et 8,5 ~m pour l'isthme.
VI - 4 - 2 - 3 - 11 - Cosmarium pseudodecoratum
SCHM. Fig. 257 Planche XXIII page 235
Cette espèce est caractérisée par sa grande
taille, son contour régulièrement elliptique, avec les
apex tronqués et le sinus fermé. La membrane est
ornée de verrues
coniques
et de pores
non
triangulaires, mais plutôt arrondis.
Dimensions de la cellule: 138,5-141 ~m x
82,5-92,5 ~m, isthme : 33-34 ~m, et 74,5 ~m
d'épaisseur pour
une
cellule
de
134
~m
de
longueur.
237

VI - 4 - 2 - 3 - 12 - Cosmarium garrolense ROY &
BISSET var. pyramidatum KRIEGER Fig. 258
Planche XXIII page 235
Les cellules, de 25-27 !-lm x 20,5-23,5 !-lm, et
5,5 !-lm pour l'isthme, ont les marges crénelées, les
apex tronqués et crénelés. Chaque hémisomate a
un plaste pourvu d'un pyrénoïde. La constriction
médiane est très profonde et
fermée;

dans
la
section
Tetridium
à
hémisomate
rectangulaire
ou
polygonal,
à
verrues
ou
granules
régulièrement
ou
irrégulièrement
disposés:
VI - 4 - 2 - 3 - 13 - Cosmarium margaritatum
(LUND.) ROY & BISSET var. quadrum fo. africana
BOURRELLY Fig. 259 Planche XXII 1page 235 +
photo n021 page 368
L'hémisomate
est
plus
ou
moins
rectangulaire.
Il
est
hérissé
de
verrues
régulièrement
disposées,
et
contient
par
hémisomate
deux
plastes
avec
un
pyrénoïde
chacun.
La cellule est longue de 30,5 !-lm, large de 29 !-lm,
l'isthme ayant une largeur de 6,5 !-lm.
VI - 4 - 2 - 4 - Oesmidium AGARDH
Les cellules sont unies en filaments allongés,
souvent tordus hélicoïdalement, et entourés d'une gaine
gélatineuse. Ces cellules sont le plus souvent plus larges
que longues, et présentent en leur milieu une dépression
parfois
à
peine
indiquée,
qui
sépare
les
deux
hémisomates. Suivant les espèces, la vue apicale peut
238

être triangulaire, quadrangulaire ou elliptique (en citron),
plus rarement polygonale.
Chez certaines espèces, les cellules adhèrent les
unes aux autres par toute leur surface polaire. Chez
d'autres, par contre, elles
ont des mamelons polaires,
sortes d'appendices à leurs sommets, qui les réunissent
en laissant entre elles un espace libre.
Il apparaît, lors de la division, un repli annulaire qui
permettra
ultérieurement
l'élongation
du
jeune
hémisomate. La membrane est lisse, avec une bande de
scrobiculations de part et d'autre de l'isthme.
On observe un plaste par hémisomate. Il est étoilé
en vue apicale, avec un lobe dans chacun des angles de
la cellule. Il présente le plus souvent un pyrénoïde, mais
chez quelques espèces, chaque lobe en porte un.
VI - 4 - 2 - 4 - 1 - Oesmidium grevillii (KÜTZ.)
DE BAR. Fig. 260 Planche XXIII page 235
Les cellules sont longues de 21 à 26,5 /-lm,
larges de 26 à 33 /-lm, l'isthme étant large de 25 à
27,5 ~lm. Elles sont donc plus larges que longues et
ont un plaste par hémisomate. La séparation entre
deux cellules est étroite (12,5-18,5 /-lm de largeur)
et relativement épaisse (1-4 /-lm).
VI - 4 - 2 - 5 - Euastrum EHREI\\JBERG
Les cellules sont généralement plus longues que
larges, solitaires, avec un sinus profond séparant les
deux hémisomates. La partie supérieure de chacun de
ceux-ci est partagée en deux par une incision plus ou
moins profonde. En vue frontale, l'hémisomate a un
contour pyramidal. La membrane est lisse ou ornée de
verrues
et
présente
de
plus
une
ou
plusieurs
protubérances saillantes dans les parties centrales ou
basales de l'hémisomate.
239

Les
caractères
génériques
fondamentaux
sont
l'incision médiane du lobe apical et la présence d'une
tumeur basale ou médiane de l'hémisomate.
La structure du plaste varie avec les espèces et
leur taille. Les petites formes ont un plaste unique à deux
lames et un seul pyrénoYde, les espèces les plus grandes
deux ou même de nombreux pyrénoYdes dans un plaste
pariétal fragmenté.
Le genre est divisé en deux sous-genres et six
sections parmi lesquelles:
Sous-genre
Atomum
l'apex
est
simplement
émarginé, sans incision profonde:

Section Simplicia à membrane lisse, sans épines
au lobe polaire, une tumeur centrale:
VI - 4 - 2 - 5 - 1 - Euastrum binale (TURPIN)
EHRENBERG ex RALFS Fig. 261 Planche XXIII
Page 235
La cellule, longue de 19,5 ).lm, large de 19
).lm, présente un plaste pourvu d'un pyrénoYde par
hémisomate.

Section Ornata : le centre de l'hémisomate est
orné d'une petite couronne de verrues, tandis
que les lobes polaires s'allongent en aiguillons.
Quelques verrues s'observent sur la
marge
cellulaire:
240

VI - 4 - 2 - 5 - 2 - Euastrum dubium var. fatum
KRIEGER Fig. 262 Planche XXIII page 235
La cellule est longue de 26,5 ~m, large de
12,5-14,5 ~m à l'apex et de 20,5 ~m à la base, la
largeur de l'isthme étant de 7,5 ~m.
VI - 4 - 2 - 5 - 3 - Euastrum gayanum DE TONI
Fig. 263 Planche XXIII page 235
La cellule est longue de 11-18,5 ~lm, large de
8,5-15,5 ~m, avec un plaste à un pyrénoïde par
hémisomate.
VI - 4 - 2 - 5 - 4 - Euastrum ivoirensis BOURRELLy
Fig. 264 Planche XXIII page 235
Cette espèce, observée à Grand-Bassam et
décrite par P. BOURRELLY (1961), présente des
aiguillons sur les lobes polaires et des épines sur la
marge cellulaire. La cellule est longue de 26,5 à 31
~lm, large de 17 à 20,5 ~m (33 ~m x 27 ~m pour
l'espèce de Grand-Bassam).
VI - 4 - 2 - 5 - 5 - Euastrum sibiricum fo.
africanum GRONBLAD Fig. 265 Planche XXIII
page 235
La cellule est longue de 26,5 ~m, large de 16
~m à l'apex et de 20 ~m à la base, l'isthme ayant
une largeur de 9 ~m.
VI - 4 - 2 - 5 - 6 - Euastrum trigibberum WEST &
WEST Fig. 266 Planche XXIII page 235
La cellule, longue de 16,5 ~m, large de 10 ~lm
à l'apex et de 15,5 ~m, à la base de l'hémisomate,
présente une incision médiane marquée, avec un
isthme large de 4,5 ~lm.
241


Section Glabra : à membrane lisse, mais avec
plusieurs tumeurs saillantes à la surface de
l'hémisomate :
VI - 4 - 2 - 5 - 7 - Euastrum pectinatum DE
BREBISSON Fig. 267 Planche XXIII page 235
La cellule est longue de 43 à 53,5 ~m, large de
35,5 ~m à 38,5 ~m, l'isthme ayant une largeur de 4
à 6,5 ~lm. Elle présente par hémisomate six
tumeurs, un plaste à un pyrénoïde.
Sous-genre Euastrum (= Entonum) avec, au
lobe polaire, une incision médiane profonde.
Section Euastrum (= Incisa) : membrane lisse,
des tumeurs, mais pas de verrues ni d'épines:
VI - 4 - 2 - 5 - 8 - Euastrum didelta (TURPIN) RALFS
Fig. 268 Planche XXIII page 235
L'incision médiane de l'apex est plus profonde
que
pour
l'espèce
précédente.
Les
tumeurs
s'observent à la base élargie de l'hémisomate. La
cellule est longue de 88 à 105,5 ~m, large de 45 à
54 ~lm, l'épaisseur étant de 29,5 ~lm au niveau des
tubercules, à la base de l'hémisomate.
VI - 4 - 2 - 6 - Hyalotheca EHRENBERG
C'est
une
Desmidiaceae
coloniale,
comme
Desmidium.
Les
cellules
sont
réunies
en
filaments
unisériés et chacune est parfois parfaitement cylindrique,
sans
indication
d'un
isthme
médian.
Un
léger
rétrécissement
marque
cependant
cet
isthme
chez
quelques espèces. La membrane est ornée de pores
alignés en anneau dans les parties apicales de la cellule,
la partie médiane restant lisse. On observe généralement
une gelée à striation perpendiculaire à l'axe du filament.
242

PLANCHE XXIV
CHLOROPHYCOPHYTES
269 - Hyalotheca dissiliens (J. E. SMITH) BREB. fo. bidentula NORDSTEDT
(Desmidiaceae)
a - Cellule en vue frontale, dont les deux premières montrent
l'ornementation de la membrane, les deux suivantes la structure des
plastes focaux.
b - Cellule en vue frontale; le filament est entouré d'une gelée
présentant des striations plus ou moins perpendulaires à l'axe
(du filament).
c - Vue apicale d'une cellule de la figure b, montrant le plaste stelloïde,
à 6 lamelles, et les striations de la gelée entourant le filament.
270 - Hyalotheca undulata NORSTEDT (Desmidiaceae) : Vue frontale.
271 - Micrasterias abrupta WEST et WEST (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
a et c - Vue frontale de cellules issues de divisions plus ou moins
récentes.
(Les figures 269 et 270 sont à la même échelle; il en est de même pour
les figures 271-a et b).
243

L. NCHE
XXIV
40 jJm
L - - I
um
271
b
c
a
269
272
24-1

Les cellules adultes ont deux plastes, étoilés en vue
apicale, avec chacun un pyrénoïde. Le noyau occupe le
milieu de la cellule, entre les deux plastes.
Les deux espèces observées sont de la section
Constrictae dont les cellules ont une encoche médiane
indiquant la limite des deux hémisomates, l'autre section
étant la Hyalotheca, à cellules parfaitement cylindriques,
sans indication d'isthme.
VI - 4 - 2 - 6 - 1 - Hyalotheca dissiliens (J. E. SMITH)
BREB. fo. bidentula NORDSTEDT Fig. 269
Planche XXIV page 244
Les cellules sont plus larges que longues
(16-21
~Lm
x
27-31,5
!-lm).
Le
plaste,
à
un
pyrénoïde, est étoilé en vue apicale, avec 6 à 8
bras. La section transversale de la cellule a la
forme d'un citron, sphérique avec deux renflements
diamétralement opposés. L'espace intercellulaire
est
plus
large
et
plus
mince
ici
que
chez
Desmidium. Le filament est entouré d'une gelée à
striation perpendiculaire à l'axe du filament.
VI - 4 - 2 - 6 - 2 - Hyalotheca undulata
NORDSTEDT Fig. 270 Planche XXIV page 244
La constriction médiane est marquée par un léger
rétrécissement de la partie médiane de la cellule
qui apparaît généralement plus longue que large
(longueur : 16,5-36 !-lm,
largeur : 18-21
!-lm).
Chaque hémisomate présente un plaste (étoilé en
vue apicale), avec un pyrénoïde.
245

VI - 4 - 2 - 7 - Micrasterias AGARDH
Les cellules sont solitaires, à l'exception d'une
espèce, M. foliacea, qui forme de longues chaînes. Elles
1
sont aplaties, circulaires ou quadrangulaires, à section
transversale lenticulaire, et présentent un sinus profond.
Chaque hémisomate présente de nombreux lobes et
\\f
lobules
très
régulièrement
et
très
profondément
découpés.
1
!
La membrane est lisse (mais toujours avec des
pores ou scrobiculations) ou ornée d'épines et plus
rarement de tumeurs ou de petits appendices en forme
de lobules. Les extrémités des lobes ou lobul~s se
terminent ordinairement par de petites épines. Le lobe
polaire a le plus souvent une forme caractéristique.
Le chloroplaste est très étendu avec des rides
saillantes et de nombreux pyrénoïdes.
VI - 4 - 2 - 7 - 1 - Micrasterias abrupta WEST et
WEST Fig. 271 Planche XXIV page 244
La forme générale de cette espèce rappelle
celle plus connue de M. crux - melitensis, mais elle
en diffère par ses lobes moins profondément
découpés et le sinus médian moins ouvert. Les
lobules sont terminés par des épines. Le lobe
polaire est trapéziforme, à bordure concave en U.
La cellule est longue de 101-127 ~lm, large de
96-1 09 ~lm, épines comprises. L'isthme est large de
28-56,5 ~lm.
246

PLANCHE XXV
CHLOROPHYCOPHYTES
273 - Micrasterias apiculata var. stuhlmannii (HIERONY.) BOURRELLy
(Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue de profil.
274- Micrasterias foliacea BAILEY (Desmidiaceae)
a - Cellule isolée, en vue frontale.
b - Cellule en chaîne.
275 - Micrasterias jenneri RALFS (Desmidiaceae) : Vue frontale
276 - Micrasterias rotata (GREV.) RALFS (Desmidiaceae)
a et b ~ Vue frontale de deux cellules.
cet d - Vue frontale de cellules issues d'une division récente (c),
et d'une division plus lointaine (d).
(Toutes les figures sont à la même échelle).
247

VI - 4 - 2 - 7 - 2 - Micrasterias apiculata var.
stuhlmannii (HIERONY.) BOURRELLy Fig. 272 et 273
Planches XXIV page 244 et XXV page 248
Les cellules, de 172-175 !-lm x 138,5-143 I-lm,
à lobe apical allongé, sont capitées à leur sommet
qui atteint 50-62,5 !-lm de largeur. Ce lobe porte de
chaque côté une ou deux épines crochues ; il est,
comme le reste de la cellule, orné de nombreuses
épines dispersées sans ordre. La partie centrale de
l'hémisomate
n'a
pas
de
couronne
d'épines
individualisées.
La forme de la figure 273 a la membrane
ornée non pas d'épines, mais de verrues.
VI - 4 - 2 - 7 - 3 - Micrasterias foliacea BAILEY
Fig. 274 Planche XXV page 248
Cette espèce se présente en chaîne de
cellules. Ces dernières, de 80-93,5 !-lm x 80-92 I-lm,
sont presque carrées, avec le lobe apical déprimé
en
son milieu et portant des
appendices qui
interviennent dans l'accrochage des cellules les
unes aux autres. Les fissures des lobes latéraux
rayonnent vers le centre cellulaire.
Le plaste est pariétal
et
porte
plusieurs
pyrénoïdes.
VI - 4 - 2 - 7 - 4 - Micrasterias jenneri RALFS
Fig. 275 Planche XXV page 248
La cellule est longue de 183 !-lm, large de 94
!-lm, avec 24 !-lm
pour l'isthme. Le lobe polaire a
une dépression
médiane profonde et l'incision
séparant le lobe basal du lobe latéral est très
marquée.
249

VI - 4 - 2 - 7 - 4 - Micrasteris ra ta ta (GREV.)
RALFS Fig. 276 Planche XXV page 248
Cette espèce est la plus grande des cinq
observées. Elle apparaît très découpée et les
incisions sont profondes. Les lobules portent des
épines (2 généralement par lobule) à leur extrémité.
Le lobe polaire a une forme caractéristique, avec
une dépression médiane en vallée de cours d'eau.
Certaines formes présentent les incisions des
lobes et lobules plus profondes et plus ouvertes
que d'autres.
Dimensions des cellules : 231 ,5-330,5 ~m x
185-284,5 ~m, l'isthme ayant une largeur de 39,5-
49,5 ~m.
VI - 4 - 2 - 8 - Pleurataenium NAGEL!
Les
cellules
sont
en
forme
de
bâtonnets
cylindriques droits, avec un sillon transversal médian
séparant les deux hémisomates aux pôles tronqués.
Elles peuvent montrer un renflement juste avant l'isthme,
ou présenter des marges ondulées régulièrement avec
des renflements réguliers qui vont de l'isthme vers les
pôles en s'atténuant vers les sommets. Les apex sont
nus ou ornés d'une couronne de tubercules arrondis ou
de petites épines.
La membrane est le plus souvent lisse avec des
pores, sans trace d'élongation. Dans l'apex, s'observe
une large vacuole avec de nombreux granules trépidants.
Les cellules sont généralement solitaires, mais quelques
espèces les ont liées, en chaîne de 4 à 8, s'articulant
alors par les verrues apicales qui s'engrènent.
250

PLANCHE XXVI
CHLOROPHYCOPHYTES
277 - Pleurotaenium eugeneum (TURNER) WEST & WEST (Desmidiaceae)
a - Chaîne de deux cellules.
b - Détail d'une cellule.
c - Détail d'une cellule montrant les plastes.
278 - 280 - Pleurotaenium ovatum NORDSTEDT var. inermius MOEBIUS
(Desmidiaceae)
278-a et b - Deux cellules dont la disposition des plastes n'est pas
rigoureusement identique .
. 279 - Hémisomate à base plus renflée que chez les autres cellules
de cette espèce.
280-a - Cellule moins renflée et plus allongée.
b - Hémisomate à un plus fort grossissement.
c - Cellule issue d'une division récente.
281 - Pleurotaenium trabecula (EHRENBERG) NAGEL! (Desmidiaceae)
a - Cellule entière
b - Détail d'un hémisomate.
(Les figure 277-a et 280-a sont à la même échelle; il en est de même pour les
figures: 277 (b et c), 278 (a et b), 280 (b et c) et 281-a).
251

PLANCHE XXVI
100 1.1111
L.---l
~
_
.. ,Ii;~

280
b
278
b
a
1)
277
L20 ~m
[(
c::c
J)
281
a
b
252

Le plaste est soit en rubans pariétaux parallèles,
portant chacun une série de pyréno"i"des, soit central,
étoilé en coupe transversale, avec une seule série de
pyréno"i"des, soit en ruban longitudinal plus ou moins
régulier, portant une série unique de pyréno"fdes (chez
les petites espèces de faible diamètre).
VI - 4 - 2 - 8 - 1 - Pleurotaenium eugeneum
(TURNER) WEST & WEST Fig. 277 Planche XXVI
page 252.
Cette
espèce
appartient
à
la
section
Pleurotaenium,
à
nombreux
plastes
pariétaux
rubanés, à renflements marqués vers l'isthme, à
membrane lisse. C'est la seule espèce en chaîne
rencontrée, articulée grâce à une couronne de
verrues apicales.
Chaque cellule, longue de 434,5 ~m, large de
31,5
~m,
présente
une
constric'tion
médiane
marquant la limite des hémisomates. Les plastes
sont en rubans longitudinaux portant chacun une
rangée de pyréno"i"des.
Une grosse vacuole à
granules trépidants s'observe à chaque pôle de la
cellule.
VI - 4 - 2 - 8 - 2 - Pleurotaenium ovatum
NORDSTEDT var. inermius MOEBIUS Fig. 278 à 280
Planche XXVI page 252
La cellule est très renflée. Chaque hémisomate est
ovo"i"de. La constriction médiane est bien marquée,
mais l'isthme est beaucoup plus large que l'apex
(section Oontidium). Cette cellule, de grande taille,
mesure 350,5-491,5 /-lm x 98-104,5
/-lm
, les
largeurs
de
l'isthme
et
de
l'apex
étant
respectivement de 59,5-72,5 /-lm
et 31 ,5-43 ~m,
ceci pour la forme la plus courante, qui diffère de
celle décrite par BOURRELLy (1961) par l'absence
253

de verrues apicales et par sa plus grande taille. Elle
présente
des
plastes
pariétaux
en
rubans
longitudinaux plus ou moins lobés, ayant chacun
une rangée de pyrénoïdes. ~a membrane apparaît
granuleuse.
La figure 279 représente un hémisomate qui
diffère des autres par sa base plus renflée.
Dimensions de la cellule: 472,5 /lm x 129
/lm, la largeur de l'isthme étant de 79,5 ~lm, et celle
de l'apex de 36 /lm.
La figure
280
présente
une forme
plus
allongée et un peu moins renflée que l'espèce
courante, mesurant 656,5 /lm x 112,5-115,5 /lm,
l'isthme étant large de 69,5 /lm et l'apex de 48-49,5
/lm.
VI - 4 - 2 - 8 - 3 - Pleurotaenium trabecula
(EHRENBERG) NAGEL! Fig. 281 et 282
Planche XXVI page 252 et Planche XXVII page 256
Cette
espèce
est
allongée
en
bâtonnet
légèrement rétréci aux apex tronqués. Comme P.
eugeneum,
elle
appartient
à
la
section
Pleurotaenium. Ses apex sont nus, sa membrane
lisse et ses plastes pariétaux, rubanés.
Dimensions des cellules: 283-491,5 ~lm x 23-
29,5 /lm, largeurs de l'isthme et des pôles: 20-29,5
~lm et 12-22 /lm.
La forme de la figure 282 présente des apex
plus ou moins arrondis. Elle mesure 396,5 /lm x 33
/lm ; et pour l'isthme et les pôles, respectivement
31,5 /lm et 23 /lm de largeur.
254

PLANCHE XXVII
CHLOROPHYCOPHYT~S
282 - Pleurotaenium trabecula (EHRENBERG) NAGEL! (Desmidiaceae) : cellules
à apex plus ou moins arrondi
283 - Teilingia sp. (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue de profil
284 -285 - Staurastrum brachiatum RALFS (Desmidiaceae)
284 - Cellule isolée
285 - Deux cellules superposées.
286 - Staurastrum furcatum LUNDELL var. pisciforme TURNER (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue apicale.
287 - Staurastrum gladiosum TURNER (Desmidiaceae)
a - Vue frontale montrant les plastes
b - Vue apicale montrant la membrane hérissée d'épines
c - Vue frontale, représentée sans les épines.
288 - Staurastrum paradoxurr. MEYEN (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue apicale.
289 - Staurastrum pilosum (NAGEL!) ARCHER (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue apicale.
290 - Staurastrum tetracerum var. subexcavatum (GRONBLAD) fo.
(Desmidiaceae)
a et b : Deux cellules en vue frontale.
291 - Staurastrum wildemanii GUTW. (Desmidiaceae)
a et b : Deux cellules en vue frontale
c - Vue apicale de la cellule de la figure b.
292 - Staurastrum extensus (ANDERS) TEILING (Desmidiaceae) : Vue frontale
293 - Tetmemorus brebissonii (Menegh.) Ralfs (Desmidiaceae)
a - Cellule entière avec l'ornementation de la membrane sur un
hémisomate.
b - Hémisomatevu de profil (tourné de 90° par rapport à la figure a).
294 - Xanthidium heimii BOURRELLY (Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue apicale
295 - Arthrodesmus octocornis EHRENBERG (Desmidiaceae) : Vue frontale.
296 - Xanthidium urniforme (WEST & WEST) SCOTT et CROASDALE
(Desmidiaceae)
a - Vue frontale
b - Vue de profil
c - Vue apicale.
297 - Spirotaenia condensata DE BREBISSON (Mesotaeniaceae)
298 - 299 - Mougeotia sp. (Zygnemataceae)
298 - Cellules végétatives avec plastes de face (a), et de profil (b)
299 - Cellules végétatives avec plastes de face.
(Les figures autres que la 282 et la 293 (a et b) sont toutes à l'échelle de
la figure 283).
255

PLANCHE
XXVII
20 j.lffi
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284
285
b
287
283
286
b
292
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290
291
a
282
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295
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293
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b
298
256

VI - 4 - 2 - 9 - Staurastrum MEYEN
Les cellules ont des hémisomates plus ou moins
pyramidaux, séparés par une constrictioll plus ou moins
marquée. La vue apicale montre le plus souvent un
contour polygonal, avec au moins trois angles parfois
prolongés par des appendices en forme de bras.
VI - 4 - 2 - 9 - 1 - Staurastrum brachiatum
RALFS Fig. 284 et 285 Planche XXVII page 256
Les cellules, qui portent 3 appendices ou
"bras" par hémisomate, sont aussi longues que
larges ("bras" compris), et mesurent 18,5-21,5 ~m x
18,5-21,5 ~m et 6,5 ~m pour l'isthme. Elles sont
solitaires, quelquefois superposées par deux (Fig.
272). La membrane porte des verrues.
VI - 4 - 2 - 9 - 2 - Staurastrum furcatum LUNDELL
var. pisciforme TURNER Fig. 286 Planche XXVII
page 256
Cette
espèce
appartient
à
la
section
Ste/latiformes, c'est-à-dire que la cellule a une
constriction profonde, que l'hémisomate a 3 ou 4
angles (la forme observée en a 3) portant 1 ou 2
appendices
souvent bifides,
au
voisinage
des
angles. La membrane est lisse, avec parfois des
rangées de granules autour des sommets.
Avec les épines, la cellule est longue de 26-
29 )lm, large de 17-38,5 ~m, l'isthme mesurant 7,5-
8,5 )lm.
257

VI - 4 - 2 - 9 - 3 - Staurastrum gladiosum TURNER
Fig. 287 Planche XXVII page 256
La cellule
présente
en vue frontale des
hérnisomates
de
forme
elliptique,
avec
une
constriction médiane profonde. La vue apicale est
triangulaire. La membrane cellulaire est hérissée
d'épines.
Dimensions de la cellule: 35,5 ~m x 26,5 llm
sans les épines, 42 ~m x 33 ~m avec les épines,
l'isthme étant large de 8 ~m.
VI - 4 - 2 - 9 - 4 - Staurastrum paradoxum MEYEN
Fig. 288 Planche XXVII page 256
On observe trois appendices en forme de
"bras" par hémisomate, appendices effilés aux
extrémités et terminés chacun par trois épines. La
membrane porte des granulations. La vue apicale
est triangulaire. Cette espèce est longue de 13,5
~m, large de 26-26,5 ~m, avec une largeur de 5 ~m
pour l'isthme. Elle rappelle S. brachioprominens par
sa forme générale.
VI - 4 - 2 - 9 - 5 - Staurastrum pilosum (NAG.)
ARCHER Fig. 289 Planche XXVII page 256
La cellule, longue de 21 ,5-26,5 ~m, large de
20,5-25,5 ~m, avec un isthme de 7 ~m de largeur,
se présente comme S. dilatatum, mais avec la
membrane ornée de petites épines plutôt que de
granules.
258

VI - 4 - 2 - 9 - 6 - Staurastrum tetracerum var.
subexcavatum GRONBLAD fa. Fig. 290
Planclle XXVII page 256
Cette
forme
présente
deux
"bras"
par
hémisomate, bras denticulés se terminant par 4
épines. La partie apicale est concave et encadrée
par deux épines saillantes. Le sinus est arrondi.
Les deux hémisomates ne sont pas dans le même
plan, mais forment un angle aigu.
La vue apicale est fusiforme et disymétrique,
Ilune des faces ayant une convexité plus marquée.
Dimensions de la cellule : 15,5-27 /lm x 15,5-31
!-lm, isthme: 3-5 !-lm.
VI - 4 - 2 - 9 - 7 - Staurastrum wildemanii GUTW.
Fig. 291 Planche XXVII page 256
La forme typique présente deux aiguillons à
chaque pôle, avec une rangée de granulations
bordant la base de chaque hémisomate, et se
retrouvant également au niveau des pôles portant
ces aiguillons.
La cellule a les dimensions suivantes: 21,5-
33 /lm x 21,5-27,5 !-lm, l'isthme étant de 6,5-10,5
!-lm.
La vue apicale est triangulaire, mais cette
espèce est polymorphe et l'on peut observer des
variations (apex convexe par exemple).
VI - 4 - 2 - 10 - Staurodesmus TEILING
Les
cellules,
toujours
solitaires,
ont un
sinus
profond et une membrane lisse. La vue apicale est à
contour elliptique (biradié) ou bien étoilé, à 3, 4, 5
branches. Chaque branche se termine par une épine
259

parfois réduite à un court mucron. Le plaste présente
d'ordinaire un pyrénoïde par hémisomate et deux lames
par
pôle.
Quelques
espèces
de
grande
taille
ont
plusieurs pyrénoïdes.
VI - 4 - 2 - 10 - 1 - Staurodesmus extensus
(ANDERS) TEILING Fig. 292 Planche XXVII
page 256
La cellule est longue de 15,5-19,5 /.lm, large
de 10,5-13 /.lm sans les aiguillons, de 22,5-29 /.lm
avec les aiguillons, l'isthme étant de 5,5 /.lm. Elle
présente
des
hémisomates
plus
ou
moins
trapéziformes,
à
pôles
aplatis,
faiblement
concaves, portant chacun une rangée de pores et
deux aiguillons latéraux. Ces aiguillons, longs de
6,5 à 8 /.lm, sont orientés vers la région médiane de
la cellule.
VI - 4 - 2 - 11 - Teilingia BOURRELLy
Les cellules, plus ou moins aplaties, à contour
elliptique ou
quadrangulaire, à
isthme
médian bien
marqué, sont réunies en filament unisérié,
plat ou
légèrement
tordu.
Elles
ressemblent
à
de
petits
Cosmarium. Le pôle de chaque cellule présente 4 petits
granules arrondis. Les cellules s'unissent en filaments
par l'intermédiare de ces granules.
Le genre groupe environ une dizaine d'espèces
réparties dans le monde entier.
VI - 4 - 2 - 11 - 1 - Teilingia sp. Fig. 283
Planche XXVII page 256
Les cellules sont carrées en vue frontale, à
istl"lme médian bien marqué, avec généralement un
plaste à un ou deux pyrénoïdes par hémisomate.
La vue pariétale est plus étroite. Les cellules,
facilement confondues avec Cosmarium regnesi,
260

sont unies en chaînes plus ou moins longues par
des granules (Fig. 283 a2). L'apex est déprimé.
Dimensions des cellules: 8 ~m x 8 ~m en vue
frontale, 4,5 ~m pour l'isthme, la largeur de la
cellule étant de 6 ~m en vue pariétale.
VI - 4 - 2 - 12 - Tetmemorus RALFS
Les cellules, toujours solitaires, sont en forme de
bâtonnets cylindriques arrondis aux deux bouts, tandis
que le milieu montre une nette constriction isthmale. Les
apex arrondis, légèrement coniques, sont profondément
fendus. Cette fente, qui rappelle celle s'observant chez
certains Euastrum (E.
dide/ta
par exemple),
est le
caractère
générique
séparant
Tetmemorus
de
Pleurotaenium.
La membrane est scrobiculée et les scrobiculations
sont disposées soit en séries longitudinales, soit sans
ordre.
La disposition des pores, la forme et la taille des
cellules, la forme du zygote et celle de la fente apicale,
permettent les distinctions spécifiques.
VI - 4 - 2 - 12 - 1 - Tetmemorus brebissonii
(MENEGH.) RALFS Fig. 293 Planche XXVII
page 256
La cellule présente, en vue frontale, une fente
au pôle arrondi de chaque hémisomate qui a un
plaste pariétal avec une rangée de pyrénoïdes. La
constriction
médiane
est
marquée.
En
vue
pariétale, la fente ne s'observe plus et l'apex est
plus
étroit.
La
membrane
présente
de
fines
granulations.
261

Dimensions des cellules : 162-191,5 Ilm x
27,5-29,5 Ilnl, pour 22,5-49 Ilm de largeur pour
l'isthme, et 20-21,5 Ilm pour le pôle, en vue
frontale.
Suivant la vue pariétale, les largeurs passent
à 28,5-31,5 Ilm pour l'hémisomate, 23,5-26,5 ~lm
pour l'isthme, et 10,5-16,5Ilm pour l'apex de la
cellule.
VI - 4 - 2 - 13 - Xanthidium EHRENBERG
Les
cellules,
toujours
solitaires,
ont
un
sinus
profond. Les hémisomates sont polygonaux en vue
frontale, à ornementation centrale, et pourvus de longues
épines marginales. En vue polaire, ces épines sont
disposées en deux séries. L'aspect biradié en vue
apicale (de forme elliptique ou hexagonale, aplatie, avec
toujours un renflement médian), la tumeur au centre des
hémisomates
et
les
épines
marginales
séparent
Xanthidium des autres Desmidiaceae solitaires. Suivant
les espèces, on observe 1, 2, ou 4 plastes à section
étoilée par hémisomate, avec chacun un pyrénoïde, les
grandes espèces ayant de nombreux plastes pariétaux
avec pyrénoïdes.
VI - 4 - 2 - 13 - 1 - Xanthidium heimii BOURRELLy
Fig. 294 Planche XXVII page 256
La
cellule entière
a un
contour octogonal
et
l'hémisomate a un apex plat, portant 2 épines à ses
angles. La marge latérale, perpendiculaire au sinus
isthmal, est ornée de 3 épines courtes et obtuses.
La plage centrale de l'hémisomate a 2 tumeurs
elliptiques. La vue apicale est polygonale et montre
une
couronne
de
8 épines
obtuses.
Chaque
hémisomate a deux pyrénoïdes.
262

Dimensions de la cellule: 31-33 ~lm x 14,5-
26,5 Jlm sans les épines, 33-35 Jlm x 17-28,5 ~lm
avec les épines, 6,5-7,5 Jlm pour l'isthme, 12,5-16,5
Jlm pour la largeur des pôles, l'épaisseur de la
cellule étant de 16,5 Jlm.
VI - 4 - 2 - 13 - 2 - Xanthidium urniforme
(WEST & WEST) SCOTT et CROASDALE Fig. 296
Planche XXVII page 256
Cette espèce est de grande taille : 47 ~tm x
41 Jlm sans les épines, 51 Jlm x 45 Jlm avec les
épines, l'isthme étant de 16,5 Jlm, la largeur de
l'apex de 20,5 ~lm, et l'épaisseur de la cellule de
23-26 ~lm. Les angles basaux de l'hémisomate
portent
5
à
7
épines
puissantes,
un
peu
recourbées.
L'apex
présente
3
ou
4
épines
identiques à chaque angle.
Cette
espèce
correspond
à
Xanthidium
raciborskii GUTW. fo., observée par P. BOURRELLY
à Grand-Bassam (1961).
VI - 5 - ORDRE DES ZYGNEMATALES OU ZYGNEMALES :
Cet ordre regroupe des Algues dulçaquicoles ou subaériennes,
à thalles filamenteux, non ramifiés ou unicellulaires, caractérisées
par
l'absence
totale
de
cellules
nageuses
flagellées
et
la
reproduction par conjugaison de gamètes amiboïdes non flagellés,
d'où le nom de Conjugales souvent employé.
Les cellules sont toujours uninucléées, haploïdes, solitaires ou
filamenteuses.
263

Les formes unicellulaires sont groupées dans la famille des
Mesotaeniaceae, et les formes filamenteuses
dans celle
des
Zygnemataceae.
VI - 5 - 1 - Famille des Mesotaeniaceae :
Cette famille présente des cellules d'ordinaire solitaires,
sans formes filamenteuses véritables (différence d'avec les
Zygnemataceae). Elle se distingue aussi des Desmidiaceae
par la membrane cellulaire qui est d'une seule pièce et ne
possède pas de suture ou de rétrécissement médian la
séparant en deux valves.
Selon BOURRELLy
(1972), les
anciens
auteurs
groupaient
les
Mesotaeniaceae
et
les
Desmidiaceae sous le nom de "Desmidiées" : "Desmidiées
saccodermes"
pour
les
Mesotaeniaceae
à
membrane
uniloculaire,
et
"Desmidiées
placodermes"
pour
les
Desmidiaceae à membrane biloculaire.
Exception
faite
pour
les
genres
Gonatozygon
et
Genicularia qui ont une membrane avec granules, verrues ou
épines, la membrane des Mesotaeniaceae est le plus souvent
lisse,
dépourvue
de
pores
ou
d'ornementation
(épines,
verrues).
La division cellulaire est une division végétative simple.
Le processus de reproduction sexuée est comparable à celui
des
Desmidiaceae
(comme
des
Zygnemataceae).
Deux
cellules se rapprochent, s'entourent d'une gelée commune,
émettent deux gamètes amiboïdes qui fusionnent et se
transforment en zygote à membrane épaissie.
VI - 5 - 1 - 1 - Spirotaenia DE BREBISSON
Les cellules sont cylindriques ou un peu fusiformes,
droites, allongées. La membrane est lisse, sans pore ni
suture médiane. Quelques espèces sont enrobées dans
une gelée hyaline. Le plaste a une forme qui caractérise
le genre, il peut être de deux types:
264

pariétal,
en
ruban
spiralé,
avec
une
série
de
pyrénoïdes, comme chez Spirogyra,
central, massif, mais creusé en surface de sillons
longitudinaux tordus en hélice.
Assez souvent, les extrémités polaires du plaste
sont colorées en rouge par du carotène. Ce caractère est
d'une grande valeur systématique car il n'existe pas chez
les Chlorococcales (GEITLER, 1959).
Suivant la forme du plaste, on distingue:
Section Polytaeniae : à plaste central massif, avec
sillons spiralés.
Section
Spirotaenia
(=Monotaeniae)
à
plaste
pariétal en lame spirale.
La forme des pôles cellulaires (pointus ou arrondis),
la taille de la cellule, le rapport longueur - largeur, le
nombre de pyrénoïdes, le nombre de tours du plaste, et
la présence ou l'absence de gelée, sont les caractères
utilisés pour les coupures spécifiques.
VI - 5 - 1 - 1 - 1 - Spirotaenia condensata
DE BREBISSON Fig. 297 Planche XXVII page 256
C'est une espèce acidophile cosmopolite déjà
observée à Grand-Bassam (BOURRELLY, 1961).
La cellule est cylindrique, de 70,5 mm de long
sur 7,5 mm de large, à pôles arrondis. Le plaste est
pariétal,
en
lame spirale,
avec
une
série de
pyrénoïdes ; ce plaste présente une dizaine de
tours de spires par cellule.
265

VI - 5 - 2 - Famille des Zygnemataceae KÜTZING
On y retrouve les formes cylindriques, filamenteuses,
simples,
rarement
ramifiées
ou
avec
rhizoïdes,
dont
la
membrane cellulaire ne présente pas de constriction médiane
(membrane non bivalve) et est dépourvue de pores visibles.
Les cellules se multiplient par division végétative simple. La
reproduction sexuée se fait par conjugaison, les zygotes se
formant soit dans le gamétocyste femelle, soit entre deux
filaments, dans le tube de conjugaison. La conjugaison est dite
scalariforme lorsqu'elle
se produit entre deux filaments
différents, latérale si deux cellules voisines du même filament
fusionnent.
En général, le zygote ne donnera qu'un seul filament en
germant après avortement de 3 noyaux sur les 4 formés lors
de la méiose.
L'ornementation de la paroi du zygote est très variée et
caractéristique des espèces. Il est généralement assez facile
de distinguer les genres principaux de Zygnemataceae d'après
la structure des plastes, mais la reconnaissance des espèces
ne peut se faire que sur des échantillons fertiles dont les
zygotes sont arrivés au stade de maturité.
VI - 5 - 2 - 1 - Mougeotia C. A. AGARDH
Les filaments sont simples et les cellules portent un
ou deux longs plastes en ruban axial plat présentant de
nombreux
pyrénoïdes
soit en
ligne,
soit
en
ordre
dispersé. La systématique des espèces existantes est
fondée sur la taille des cellules végétatives, la disposition
des pyrénoïdes et la morphologie des zygospores.
266

VI - 5 - 2 - 1 - 1 - Mougeotia sp. Fig. 298 et 299
Planche XXVII page 256
N'ayant
observé
aucune
conjugaison
et
aucun zygote, la détermination spécifique des
Mougeotia s'avère difficile, voire impossible.
Cependant, les formes avec les plastes à
pyrénoïdes alignés, font penser à M. genuflexa
(OILLW.)
AG.,
avec
comme
dimensions
des
cellules: 69,5-215,5 /lm x 16,5-18,5 /lm.
La forme de la figure 299 présente un plaste
à pyrénoïdes ayant une disposition plus ou moins
dispersée rappelant M. floridana TRANSEAU. La
cellule est longue de 134 /lm, large de 23,5 /lm.
VI - 5 - 2 - 2 - Spirogyra L1NK
Les filaments sont simples. Les cellules présentent,
suivant les espèces, de un à seize plastes en rubans
pariétaux régulièrement tordus en hélice, et montrant de
nombreux pyrénoïdes disposés en file. Le noyau est
central.
Environ un tiers des espèces du genre a un seul
plaste, un autre tiers, de 2 à 5 plastes et le dernier tiers,
de 6 à 16 plastes. La systématique des espèces
existantes est fondée sur la conformation des cloisons
intercellulaires (avec ou sans repli) ; le nombre de
plastes : un ou plusieurs (2, de 2 à 9 plus, de 9) ; les
modalités de la reproduction (mode de formation du tube
de
conjugaison.
forme,
dimensions
des
zygotes,
ornementation, nombre de feuillets de la membrane du
zygote, forme du sporocyste: renflé ou non, présence de
cellules
stériles
non
copulantes
renflées)
les
dimensions des cellules végétatives.
267

PLANCHE XXVIII
CHLOROPHYCOPHYTES
CHRYSOPHYCOPHYTES (Fig. 303)
300 - 301 - Spirogyra cf. schmidtii W. et G. S. WEST (Zygnemataceae)
300 - Cellule végétative.
301 - Figure de conjugaison scalariforme montrant les zygotes.
302 - Spirogyra sp. (Zygnemataceae)
a et b - Deux cellules végétatives avec les plastes
c - Cellule de la figure b vue au fort grossissement.
303 - Rhipidodendron huxleyi KENT
Tubes creux, gélatineux, de couleur brune, soudés entre eux par leurs
flancs; tubes produits par des cellules incolores, nues, à deux fouets
égaux ou subégaux. Ces cellules portées à l'extrémité des tubes, ne
s'observent pas ici.
268

PLANCHE
XXVIII
40 UIn
20 UIn
LJ
L---I
301

VI - 5 - 2 - 2 - 1 - Spirogyra cf. schmidtii W. et G. S.
WEST Fig. 300 et 301 Planche XXVIII page 269
+ Photos nOs 22 à 24 page 370
Le filament a des cellules avec des cloisons
planes, sans repli. On observe 5 plastes par cellule.
Les sporocystes sont renflés et plus longs que les
gamétocystes mâles. Les zygotes sont elliptiques,
de 76-79,5 !-lm x 43 !-lm. Les ponts de conjugaison
sont courts (différence avec Spirogyra schmidtii
représenté
par
COMPERE,
1976).
La
cellule
végétative représentée est longue de 208,5 ~lm,
large de 54,5 !-lm.
VI - 5 - 2 - 2 - 2 - Spirogyra sp. Fig. 302
Planche XXVIII page 269
L'espèce observée a des cellules à cloisons
sans repli.
Ces cellules sont longues de 154-161 ~lm,
larges de 55,5 !-lm. Cette espèce a quatre plastes
par cellule. Ces plastes, dans la région médiane de
la cellule, se décollent de la membrane cellulaire et
se rétrécissent autour du noyau.
VII - CONCLUSION
Cette étude taxinomique montre la grande richesse et la grande
diversité des formes algales planctoniques observées dans notre milieu.
Nous avons en effet recensé en tout 107 genres et plus de 300 espèces,
dont 97 genres et 238 espèces, variétés et formes ont été décrits ici, et
ceci sans tenir compte des formes que nous avons eu des difficultés à
déterminer, au niveau générique, et qui feront l'objet d'études ultérieures.
270

Les différents taxa observés sont, dans l'en~emble, dominés par les
Chlorophycophytes.
4 - ETUDE QUANTITATIVE:
Nous ne nous étendrons pas longuement sur cette étude, dans la
mesure où, comme nous le soulignions plus haut, les résultats des
comptages
doivent
être
considérés
comme
expérimentaux,
les
prélèvements n'ayant pas été fixés aussitôt et les comptages n'ayant pas
été immédiats non plus.
4 - 1 - CONDITIONS ECOLOGIQUES AU NIVEAU DES
DIFFERENTES STATIONS AU MOMENT DES MESURES
ET PRELEVEMENTS
Concernant les conditions climatiques régnant au moment des
mesures et prélèvements, nous pouvons dire qu'en Janvier, le temps
était ensoleillé, sans nuages. En Février, il était couvert en début
des manipulations, à la première station, puis ensoleillé dès la
deuxième. En Mars, il était ensoleillé, tout comme en Avril. En Mai
(mesures faites une année plus tard), il était ensoleillé et chaud. En
Juin, une forte pluie est tombée la veille des manipulations et le jour
même, nous avons observé une fine pluie dans la matinée, vers 11
heures, pendant quelques minutes seulement. (En Juin 1989, le
temps était plus ou moins couvert, puis ensoleillé à partir de 10 h 15
min. et de nouveau couvert à partir de 11 h 10 min). En Juillet, le
temps était couvert, nuageux ; l'air était frais, exception faite de
quelques bouffées de chaleur vers 11
heures.
En Août, les
manipulations ont été faites sous la pluie. Une accalmie a été
observée à 9 h 55 min, puis une pluie fine est tombée vers 10
heures,
et
le
temps
est
resté
couvert
jusqu'à
la
fin
des
manipulations. En Septembre, le temps était couvert, avec quelques
gouttes de pluie vers 9 heures, une forte pluie de 9 h 47 min à 10 h
10 min, suivie d'une petite pluie fine de 10 h 17 min à 10 h 25 min.
En Octobre, le temps, couvert le matin, était devenu ensoleillé à
partir de 10 h 30 min. Il était également ensoleillé en Novembre et
Décembre durant les manipulations.
271

La température de l'air ambiant était généralement supeneure à
celle des eaux. Celles mesurées à l'ombre en Octobre, Novembre et
Décembre par exemple, étaient respectivement de 3D,5°C à 12 h 15
min, 29°C à 11 heures et 29,5°C à 11 h 25 min.
Pour les caractères édaphiques, nous pouvons noter que la
retenue d'alimentation (station R) a un fond sableux de couleur
jaune-paille, que les différents bassins ont un fond sablo-argileux
gris, visible à la faveur des vidanges, ou à travers l'eau quand celle-
ci est transparente. Les bacs de manipulation (dont la station B )
m4
ont le fond cimenté, tout comme les parois verticales suivant la
profondeur.
L'eau est courante pour la station C
(canal de vidange). Elle
V2
circule aussi au niveau du pont et du canal d'alimentation (station
R), mais stagne plus ou moins pour l'ensemble de toutes les autres
stations, le niveau de l'eau étant réglé par des moines, à l'exception
de la station E correspondant à un bassin inexploité.
1
Concernant les paramètres physico-chimiques, le pH de l'eau
est généralement acide et de l'ordre de 5 pour toutes les stations, à
l'exception de B
OIJ il est pratiquement neutre et égal à 7.
m4
La description des différentes stations suivantes respecte
l'ordre des mesures des paramètres physico-chimiques et des
prélèvements des eaux, faits sur douze mois.
4 - 1 - 1 - Station M : mare près de la digue cimentée:
1
Toute la surface
de la
mare est parsemée (donc
partiellement recouverte) de Nymphaea lotus et Nymphaea
micrantha, avec prédominance de cette dernière espèce par
rapport à la première. Seule la partie centrale de la .mare,
située entre les stations M et M présente au contraire une
1
2
légère prédominance (très ponctuelle) de Nymphaea lotus par
rapport à Nymphaea micrantha. Cette surface présente aussi
des feuilles mortes de Bambusa vulgaris, des feuilles et parfois
des fruits ou des rameaux des arbres riverains.
272

La température de l'eau à cette station varie entre 20,2°C
(en Décembre) et 25°C (en Février), avec une moyenne de
22,9°C.
La turbidité de l'eau, faible, est supérieure à 45 cm.
La conductivité varie entre 25 I-lS/cm en Décembre et 80
~lS/cm en Mars, avec une moyenne de 35,9 ilS/cm. Réserve
étant faite du mauvais fonctionnement de l'oxymètre pour
l'ensemble des stations, la teneur en O2 dissous est faible,
variant de 0,02 p.p.m. en Mai à 0,07 p.p.m. en Décembre, la
moyenne étant de 0,05 p.p.m.
Concernant la composition ionique, le titre alcalimétrique
complet
(T.A.C.)
ou
teneur
de
l'eau
en
alcalis
libres
(essentiellement carbonates et bicarbonates), est de 0,12
méq/I en Juin (et non déterminé en Février pour l'ensemble
des stations). Le titre hydrotimétrique (ou dureté totale) de
2
2
l'eau (T.H.), dû surtout aux ions Ca + et Mg +, auxquels
s'ajoutent quelquefois les ions fer (F/+, Fe3+) et aluminium
3
(AI +), est de 1 mg/I en Février (saison sèche) et de 2,20 mg/I
en Juin (saison pluvieuse) ; il a donc augmenté. Les autres
ions sont représentés dans les concentrations suivantes: Ca2+
2
: 3,20 mg/I en Février, 1,92 mg/I en Juin; M + : 0,48 mg/I en
g
Février, 0,28 mg/I en Juin; CaC03- : 8,50 mg/I en Février, 7,32
mg/I en Juin; SO/- : 3,39 mg/I en Février, 1,92 mg/I en Juin;
PO/- : 14,34 mg/I en Février, 0,04 mg/I en Juin; N03- : < 0,5
mg/I en Février,
non dosé en Juin, valeur pratiquement
constante pour toutes les stations, à l'exception de Cv2 et Bm4
oil elle est respectivement de 4,36 et 3,33 mg/I ; st : 2,10
mg/I en Février, non dosé en Juin. En Juin aussi (non dosés en
Février), Na+ est trouvé à l'état de traces, K+ à 0,00 mg/l, et
cr
= 4,26 mg/!. Ces valeurs de Na+ et CI- ont été les mêmes pour
les autres stations, à l'exception de E OIJ Na+ =0,00 mg/l, B
1
m4
et E
OIJ K+ est à l'état de traces, E
où Na+ = 2,30 mg/l, et K+
16
14
=23,46 mg/!.
273

Comme on peut le constater pour les ions dosés aussi
bien en Février qu'en Juin, leurs concentrations diminuent
généralement en passant de la saison sèche à la saison
pluvieuse.
4 - 1 - 2 - Station M : mare à proximité du déversoir:
2
Les caractères notés pour M
se retrouvent ici, aux
1
exceptions suivantes : la température de l'eau varie de 20°C
en Décembre à 25,8°C en Avril, avec une moyenne de
22,7°C ; la turbidité est de manière générale supérieure à 30
cm, donc toujours faible; la conductivité varie de 29 IJ,S/cm (en
Mai, Novembre et Décembre), à 39 IJ,S/cm en Janvier, avec
une moyenne de 31, 7 ~lS/cm ; la teneur en O dissous varie de
2
0,05 p.p.m. pour plusieurs mois, à 0,075 p.p.m. en Mars,
Octobre et Novembre, la moyenne étant de 0,06 p.p.m. ; T.H.
est de 1,2 mg/I en Février, mais toujours 2,20 mg/I en Juin ;
2
Mg + est deux fois plus concentré en Février: 0,96 mg/l, pour
0,48 mg/I à M ; SO/- est de 4,12 mg/I en Février, contre 3,39
1
mg/I à M ; PO/- tot. a passé de 14,34 mg/I (M ) à 12,77 mg/I
1
1
(M ) en Février, et de 0,04 mg/I (M ) à 0,01 mg/I (M ) en Juin
2
1
2
tandis que Sj4+ a passé en Février de 2,10 mg/I en M , à 3,17
1
mg/I en M , et CI- de 4,26 mg/I (M ) à 3,91 mg/I (M) en Juin.
2
1
Des différences existent donc entre les deux stations, mais
elles ne sont pas importantes.
4 - 1 - 3 - Station E : bassin non exploité:
1
Ce bassin non exploité est marécageux, occupé par de
nombreuses Cyperaceae dont Fuirena umbellata, quelques
Cyrtosperma senegalense, avec des fleurs d'eau de couleur
rouille, quelques Nymphaea lotus en nombre plus élevé que
Nymphaea micrantha, et Azolla africana
aux points d'eau.
Quand elles ne sont pas taillées, les Cyperaceae ont une forte
densité, avec Heterotis rotundifolia sur les berges. Les herbes
taillées ne sont pas toutes ramassées ; elles se décomposent
alors sur place, si bien que le milieu est riche en matière
organique.
274

La température de l'eau a varié de 20,2°C en Janvier à
24,8°C en Octobre, avec une moyenne de 22,7°C. La turbidité
n'y est pas mesurable, mais l'eau est transparente, sans les
fleurs d'eau.
La conductivité varie de 18 I-lS/cm en Avril à 140 I-lS/cm
en Octobre, la moyenne étant de 46,2 I-lS/cm.
La teneur en 02 dissous, généralement de 0,05 p.p.m., a
passé à 0,075 p.p.m. en Juillet et 0,10 p.p.m. en Juin, avec
une moyenne de 0,05 p.p.m.
Pour la composition ionique : T.A.C. = 0,16 méq/I en
Juin, T.H. = 1,2 mg/I en Février, 3,12 mg/I en Juin (T.H. est
donc plus élevé ici qu'en M et M
1
2). Pour les différents ions,
nous avons : Ca2+ : 2,40 mg/I en Février, 1,92 mg/I en Juin ;
Mg2+ : 1,44 mg/I en Février, 1,20 mg/I en Juin ; CaC0 - : 6,00
3
2
mg/I en Février, 9,76 mg/I en Juin ; S04 - : 6,31 mg/I en
3
Février, 3,84 mg/I en Juin; P04 - tot : 3,43 mg/I en Février,
0,01 mg/I en Juin (valeurs beaucoup plus faibles que pour les
deux premières stations) ; Sj4+ = 6,31 mg/I en Février, tandis
+
+
-
qu'en Juin, Na et K sont nuls, et CI =3,55 mg/!.
4 - 1 - 4 - Station E : bassin exploité (tout comme: E , E
,
3
6
g , E11
E
et E )
14
16
La presque totalité de la surface de ce bassin est
recouverte par Nymphaea micrantha à feuilles petites ou
moyennes. Cette espèce peut aussi être observée sur le fond
du bassin. Quelques rares Nymphaea lotus accompagnent
l'espèce précédente en surface. En Septembre, le niveau de
l'eau est bas et la partie Est du bassin à sec. Une vidange est
faite en Octobre alors que les Nymphaeaceae sont en fleur.
Des
Cyperaceae,
surtout Fuirena
umbellata,
bordent ce
bassin. (En Juin 1989, la surface de l'eau est couverte de N.
lotus, avec F. umbellata en bordure).
275

La température de l'eau a varié de 19°C en Août, à
26,2°C en Avril, avec une moyenne de 23,1 oC. La turbidité de
l'eau, légèrement supérieure à 35 cm en Juin, non mesurable
en Octobre du fait de la vidange, est généralement supérieure
à 15-32 cm. La conductivité a varié de 23 j.lS/cm en Mai, à 43
j.lS/cm en Août (moyenne 30,58 j.lS/cm) ; 1'02 dissous a varié
entre 0,05 p.p.m. (plusieurs mois) et 0,10 p.p.m. en Juillet,
avec une moyenne de 0,057 :: 0,06 p.p.m.
Composition ionique : T.A.C. = 0,14 méq/I en Juin ;
T.H. = 0,8 mg/I en Février, 1,73 mg/I en Juin. Pour les autres
2
ions, nous avons: Ca + : 0,80 et 1,60 mg/I respectivement en
Février et en Juin (concentration deux fois plus élevée donc en
Juin qu'en Février) ; Mg2+ : 1,44 et 1,13 mg/I en Février et en
Juin; CaC0 - : 2,00 et 8,54 mg/I (valeur également plus élevée
3
2
en Juin qu'en Février ici) ; S04 - : 7,28 et 0,31 mg/I en Février
3
et en Juin; P04 - toto : 7,28 mg/I en Février, 0,03 mg/I en Juin
4
; Si + : 3,92 mg/I en Février, non dosé en Juin; cr : 3,55 mg/I
en Juin.
4 - 1 - 5 - Station CV2 : canal de vidange:
Dans ce canal, l'eau coule dans le sens Nord-Sud. Elle
est limpide. Sa surface porte des Nymphaea micrantha
et
Nymphaea lotus, des fleurs d'eau rouges et des fleurs d'eau
vertes
moins
abondantes
que
les
rouges.
Des
Algues
filamenteuses peuvent être observées par endroit, non loin des
berges qui portent aussi quelques Poaceae et Cyperaceae,
ainsi que quelques Cyrtosperma senegalense. Les feuilles et
tiges des plantes herbacées immergées sont recouvertes d'un
dépôt rouille. Le fond de bordure du canal apparaît marron-
foncé, tandis que le fond de lit, très clair, porte quelques petits
Nymphaea micrantha.
276

La température de l'eau varie de 19,5°C, en Décembre, à
22,5°C en Février et Mars, avec une moyenne de 21,4°C,
moyenne comptant parmi les plus basses avec celle de la
retenue d'alimentation (R ) qui elle, est de 21°C. La turbidité,
a
supérieure à 35 cm, est donc faible. La conductivité varie de
30 !-IB/cm en Mars et Octobre, à 48 !J.S/cm en Août, la
moyenne étant de 34,54 !J.S/cm. L'02 dissous varie de 0,05
p.p.m. (plusieurs mois) à 0,12 p.p.m. en Juillet (moyenne: 0,06
p.p.m., donc faible).
Composition ionique : T.A.C. = 0,38 még/I en Juin ;
2
T.H. =1 mg/I en Février et 5,44 mg/I en Juin; C + =4,80 mg/I
a
en Février, 2,40 mg/I en Juin, soit une réduction de moitié de la
concentration entre Février et Juin ; M 2+ = 0,00 mg/I en
9
Février, 3,04 mg/I en Juin (donc un accroissement de cette
concentration) ; SO/- =494,74 mg/I en Février (valeur la plus
élevée aussi pour l'ensemble de toutes les stations), 12,67
3
mg/I en Juin; P04 - tot. = 5,29 mg/I en Février, 0,05 mg/I en
Juin ; N0 - =4,36 mg/I en Février, valeur la plus élevée aussi
3
pour l'ensemble des stations; Sj4+ =5,59 mg/I en Février, CI- :
4,26 mg/I en Juin.
4 - 1 - 6 - Station Bm4 : Bac de manipulation
Cette station correspond à l'un des sept bacs cimentés,
rectangulaires, dont la longueur, de 3,95 m, est orientée dans
le sens Est-Ouest. Sa largeur est de 1,93 m, sa profondeur de
97,5 cm côté Ouest et 104,5 cm côté Est, ce dernier côté étant
percé à sa base d'une petite ouverture pour la circulation de
l'eau.
Les conditions
régnant
dans ces
bacs
sont très
particulières.
Ils
contiennent
très
peu
d'eau
(quelques
centimètres d'épaisseur) quand ils ne sont pas à sec. La
station n'a pas de végétaux supérieurs à sa surface, exception
faite d'un pied de Fuirena umbellata, de quelques Commelina
diffusa
et Azolla africana. Durant les années 1985 et 1986,
l'eau de cette station, de couleur verte, homogène, était riche
en Dictyosphaerium pulchellum. En 1988, cette eau devient
verdâtre, voire transparente et incolore, avec un fond vaseux
verdâtre sous forme de boulettes.
277

La température de l'eau varie entre 21 ,8°C en Janvier et
Août, et 29,5°C en Avril, la moyenne étant de 24,5°C, une des
moyennes les plus élevées (avec celle de E14 : 25,1 OC). La
turbidité n'a jamais été mesurable. Le pH, de 5 en moyenne
pour l'ensemble des autres stations, varie ici de 6,5 (Juillet,
Novembre), à 7,5 (Février, Décembre), avec une moyenne de
7. La conductivité, comparée à celle des autres stations, est
très élevée, variant de 185 ~lS/cm en Novembre, à 590 ilS/cm
en Avril (moyenne: 262,8 ).lS/cm). La teneur en 02 est faible
(0,02 p.p.m. en Septembre, 0,10 p.p.m. en Juillet, et 0,055
p.p.m. en moyenne).
La composition ionique comparée à celle des autres
stations, marque aussi des différences notables: T.A.C. = 4,04
méq/I en Juin; T.H. =20 mg/I en Février et 34,38 mg/I en Juin,
valeurs les plus élevées pour l'ensemble des stations ; C 2+ =
a
60,80 mg/I en Février (valeur la plus élevée pour toutes les
stations), et 2,08 mg/I en Juin; M 2+ = 11,52 mg/I en Février
9
(valeur la plus élevée), 32,20 mg/I en Juin ; C C0 - = 152,00
a
3
mg/I en Février, 246,44 mg/I en Juin, valeurs de loin les plus
élevées
pour
l'ensemble
des
stations

elles
sont
généralement inférieures à 10 (exception faite pour la station
E14 où elle atteint 31,72 mg/I en Juin, en 1989) ; S042- = 91,96
mg/I en Février, 288 mg/I en Juin (en fort accroissement) ;
3
P04 - tot. =9,10 mg/I en Février, 0,04 mg/I en Juin ; N0 - =
3
3,33 mg/I en Juin, et S4+ = 26,68 mg/I pour le même mois
1
(valeur la plus élevée aussi pour toutes les stations), alors que
Na+ et K+ sont à l'état de traces, et CI- =3,91 mg/I toujours en
Juin.
4 - 1 - 7 - Station E :
6
C'est un bassin sans aucun végétal supeneur à la
surface de l'eau. Cette eau, trouble, est généralement sombre
ou verdâtre. Une vidange de ce bassin a eu lieu en Décembre,
si bien qu'au moment des prélèvements et mesures pour ce
mois, il ne restait qu'un peu d'eau sur le fond. La température
de l'eau varie de 20,9°C en Décembre à 25,8°C en Février,
avec une moyenne de 23,7°C. Sa turbidité, de 20 cm en Avril,
278

30 cm en Juin, 40 cm en Juillet et Août, est supérieure à 10-35
cm pour les autres mois, donc variable. La conductivité varie
de 29 I-lS/cm en Juillet, à 58 ~lS/cm en Avril, la moyenne étant
de 40,63 I-lS/cm. La teneur en O , faible, varie de 0,05 p.p.m.
2
pour la plupart des mois, à 0,09 p.p.m. en Juillet.
Concernant la composition ionique : T.A.C. = 0,16 méq/I
2
en Juin; T.H. =0,8 mg/I en Février et 2,45 mg/I en Juin; Ca + =
2
1,60 mg/I en Février, et 1,44 mg/I en Juin; Mg + =0,96 mg/I en
Février, 1,01 mg/I en Juin; CaC0 - = 4,00 mg/I et 9,76 mg/I
3
respectivement en Février et en Juin, donc a augmenté en Juin
par rapport à Février; SO/+ = 23,48 mg/I en Février et 5,76
mg/I en Juin; dans le même temps, pour PO/- tot., nous avons
respectivement 3,60 mg/I et 0,02 mg/I. st est de 1,83 mg/I en
Février, tandis qu'en Juin, Na+ est à l'état de traces et CI- =
3,37 mg/I.
4 - 1 - 8 - Station E :
g
Elle correspond à un bassin dont la surface de l'eau est
en grande partie recouverte de Nymphaeaceae : surtout de
Nymphaea lotus à larges feuilles, et un peu moins de N.
micrantha, au point de prélèvement, non loin du moine, puis de
moins en moins de N. lotus et de plus en plus de N. micrantha
en partant de ce point, sur toute la longueur du bassin. Une
vidange a été faite en Octobre et le bassin n'a pas été rempli
d'eau jusqu'en Décembre, si bien que pour ce laps de temps,
les mesures et prélèvements ont été faits à une flaque d'eau
située à quelques centimètres plus au Nord du point habituel
des prélèvements.
279

La température varie de 20,goC en Janvier à 28°C en
Novembre, la moyenne étant de 24,3°C. La turbidité, non
mesurable d'Octobre à Décembre du fait de la vidange, proche
de 40 cm en Avril, est de 45 cm en Janvier, et d'une manière
générale supérieure à 20-45 cm pour les autres mois. La
conductivité varie entre 25 ilS/cm en Mai et 45 ilS/cm en Août
et Septembre (moyenne : 35,5 ilS/cm). La teneur en O2
dissous, elle varie de 0,05 p.p.m. (pour plusieurs mois), à 2,10
p.p.m. en Janvier, avec une moyenne de 0,24 p.p.m.
Pour la composition ionique, nous avons noté : T.A.C. =
0,12 méq/I en Juin; T. H. =0,6 mg/I en Février et 4,82 mg/I en
Juin; Ca2+ = 1,60 mg/I en Février comme en Juin; Mg2+ =0,48
mg/I en Février, 3,22 mg/I en Juin, soit une augmentation de
2,74 mg/I en Juin; CaC0 - =4,00 mg/I en Février, 7,32 mg/I en
3
Juin (accroissement de 3,32 mg/I) ; S042- est inférieur à 0,5
mg/I en Février et égal à 13,44 mg/I en Juin (en forte
3-
augmentation donc) ; P04 tot. = 3,37 mg/I et 0,02 mg/I
respectivement en Février et en Juin ; Sj4+ = 4,25 mg/I en
Février et en Juin ; Na+ est encore à l'état de traces, et cr =
5,33 mg/!.
4 - 1 - 9 - Station Ra =Retenue d'alimentation
L'eau est toujours très limpide, le fond de la station
sableux, clair, de couleur jaune paille, avec des Nymphaea
micrantha à petites feuilles décolorées, vertes, jaunes ou
violacées, et quelques Nymphaea lotus. La surface de l'eau
porte beaucoup de fleurs d'eau grisâtres en Janvier, Avril,
Août, Octobre, mais leur quantité est réduite sur le reste de
l'année.
Nous avons
pu
observer en
outre,
en surface,
quelques Nymphaea micrantha
verts ou violacés, dont les
pétioles portent des Algues filamentatuese (Hyalotheca
et
Oesmidium
essentiellement)
flottant
au
gré
du
courant,
quelques fruits et feuilles mortes de végétaux supérieurs
drainés depuis l'amont. L'eau circule avec une certaine vitesse
au niveau du petit pont situé sur le côté Sud de la station qui,
plus au Nord, est bordée de Mitragyna ciliata et Cyrtosperma
senegalense
entre autres.
280

La température de l'eau varie entre 18,5°C en Janvier, et
22,9°C en Avril, la moyenne, de 21°C étant la plus basse pour
l'ensemble des stations.
La turbidité, toujours faible, est
supérieure à 55 cm (> 45 cm en Juin - Juillet). La conductivité
varie de 30 ~lS/cm (pour 4 mois), à 45 ~S/cm en Septembre,
avec une moyenne de 33,5 ~lS/cm. La teneur en O dissous,
2
elle, varie de 0,05 p.p.m. (pour plusieurs mois), à 3,1 p.p.m. en
Janvier.
Composition ionique : T. A. C. = 0,10 méq/I en Juin ;
2
T.H. =0,8 mg/I en Février, 1,65 mg/I en Juin; Ca + =1,60 mg/I
2
(Février), 1,28 mg/I (Juin) ; M + = 0,96 mg/I et 0,37 mg/I en
g
Février et Juin, tout comme les ions suivants pour ces deux
mois: CaC0 - = 4,00 mg/I et 6,10 mg/I (en augmentation),
3
~
~
S04
=20,12 mg/I et 4,41 mg/l, P04 tot. =2,90 mg/I et 0,05
mg/I ; Sj4+ = 2,29 mg/I en Février, tandis qu'en Juin Na+ est à
l'état de traces et cr = 4,26 mg/I.
4 - 1 - 10 - Station E
:
11
C'est un bassin exploité, tout comme les deux stations
suivantes. La surface de l'eau ne porte pas de végétaux
supérieurs.
La température varie de 21 ,2°C en Décembre, à 27°C en
Avril (moyenne : 24,4°C). L'eau est trouble et sa turbidité
variable: 25 cm en Mai, 30 cm en Février, 32 cm en Juillet, 37
cm en Juin, 40 cm en Août, 45 cm en Novembre, supérieure à
50 cm en Mars. Cette eau est verdâtre en Avril et Juin par
exemple, devient gris-sombre en Mai, Juillet et Septembre
notamment.
La conductivité varie entre 29 ~S/cm (Juillet, Décembre)
et 45 ~S/cm en Mai (moyenne : 33,5 ~S/cm). La teneur O2
dissous varie de 0,05 p.p.m. (Mai, Septembre, Octobre), à 5,10
p.p.m. en Janvier (moyenne: 0,62 p.p.m.).
281

Composition ionique : T. A. C. - 0,08 méq/I en Juin ;
1. H. = 0,8 mg/I en Février, 1,56 mg/I en Juin. Pour les autres
ions et respectivement aux mois de Février et Juin, nous
2+
2+
avons: Ca
=2,40 mg/I et 1,28 mg/I Mg =0,48 mg/I et 0,28
mg/l, CaC0 - =6,00 mg/I et 4,88 mg/l, S042- =3,63 mg/I et 2,30
3
3
4
mg/l, P04 - tot. =3,52 mg/I et 0,08 mg/!. En Février, Si + =4,92
mg/I et en Juin, Na+ et cr sont, l'un à l'état de traces, l'autre à
4,62 mg/I de concentration.
4 - 1 - 11 - Station E14 :
Ce bassin exploité est resté plusieurs mois (de début
Février à Juin inclus) sans eau, à la suite d'une vidange. De
Janvier 1988 où il y a déjà peu d'eau et jusqu'en Juin 1988,
cette station est presqu'à sec, exposée au soleil, avec des
végétaux supérieurs,
notamment Nymphaea micrantha et
Commelina diffusa près du moine, Fuirena umbellata sur le
fond opposé. Les végétaux supérieurs, Fuirena umbellata et
Nymphaea lotus, notamment, connaissent un développement
important en Juin. En Juillet, le bassin, avec de l'eau, est
nettoyé, pour le débarrasser de ses Nymphaeaceae (le fond
est raclé). Ainsi, Nymphaea lotus est arraché et jeté sur la
berge, avec de la boue. Quelques feuilles de Nymphaea lotus
et N. micrantha flottent alors à la surface de l'eau trouble. A
partir d'Août, l'eau devient plus ou moins limpide, avec en
surface
des
Nymphaeaceae
en
développement.
En
Septembre, l'eau est plus limpide, mais sombre, avec un grand
nombre de N. lotus et N. micrantha à la surface. En Novembre,
le fond du bassin est de nouveau raclé,
si bien qu'en
Décembre, seuls quelques Nymphaea micrantha peuvent être
observés à la surface de l'eau.
Les mesures et prélèvements de Mai, faits en 1989, ainsi
que la composition ionique de Juin (1989) de cette station
montrent de grandes modifications par suite de l'installation
d"acadja" de Mars 1989 à Mars 1990 par le Centre de
Recherches Océanographiques (C.R.O.). Ainsi, depuis Mars
1989, tout le bassin est planté de tiges de bambou (environ 30
rangées longitudinales et 60 transversales), toutes fichées
282

dans la vase du fond. En Mai, quelques Nymphaea lotus et N.
micrantha
sont observés en surface, entre les lignes de
bambou et l'eau devenue verdâtre.
La température de l'eau varie entre 21,2°C en Décembre
et 30,5°C en Avril, la moyenne étant de 25,1°C. La turbidité,
non mesurable sur plusieurs mois du fait de la vidange, est de
35 cm en Juillet et supérieure à 30-35 cm pour le reste de
l'année. (Elle est supérieure à 25 cm en Mai 1989 et égale à
20 cm en Juin 1989). La conductivité, elle, varie de 12 I-lS/cm
en Mars à 45 ~lS/cm en Mai, la moyenne étant de 30 I-lS/cm.
La teneur en O2 dissous passe de 5,50 p.p.m. (valeur la plus
élevée pour l'ensemble des stations) en Janvier à 0,05 p.p.m.
en Mai, Septembre et Octobre, avec une moyenne de 0,69
p.p.m.
Composition ionique : T. A. C. = 0,52 méq/I en Juin ;
T. H. = 0,8 mg/I en Février, 9,02 mg/I en Juin. Pour les autres
ions nous avons, respectivement en Février et en Juin, et
2
exprimées en mg/l, les concentrations suivantes: C + = 1,60
a
et 6,08, soit une augmentation de cette concentration ; Mg2+ =
0,96 et 2,94 (en augmentation aussi) ; CaC0 - =4,00 et 31,72
3
2
(en augmentation également) ; S04 - : 5,34 et 23,04 (en
3
augmentation) ; P04 - tot. : 6,12 et 0,08. En Février, N0 - est
3
inférieur à 0,5 mg/I et Sj4+ est égal à 0,62 mg/!. En Juin, nous
avons: N + = 2,30 mg/l, K+ = 23,46 mg/I (valeurs très élevées
a
comparées à la concentration de ces mêmes ions au niveau
des autres stations), et CI- =19,53 mg/!.
283

4 - 1 - 12 - Station E
:
16
Les parties Centre et Nord de ce bassin sont exposées
au soleil, le Sud restant à l'ombre de Bambusa vulgaris. Les
prélèvements et mesures sont faits à l'ombre, du côté du
moine (côté Sud). En Janvier et Février, la surface de l'eau est
parsemée de Nymphaea lotus à larges feuilles du côté du
moine, vers le centre et sur le côté Nord du bassin. De
nombreuses feuilles mortes de Bambusa vulgaris couvrent
également cette surface. En Mars et en Avril, on observe
Nymphaea lotus dans la zone de prélèvement (toujours avec
des feuilles mortes de Bambusa), le reste de la surface étant
parsemé de Nymphaea micrantha. Le fond est alors occupé
par N. lotus et N. micrantha. L'eau est sombre. En Mai, l'eau
est verdâtre, avec beaucoup de N. lotus et N. micrantha, la.
zone de prélèvements étant alors sans Nymphaea. En Juin
1988, le bassin est vidangé et les poissons qui s'y trouvaient
sont pêchés pour être remis dans d'autres bassins. En Juillet,
nous trouvons le fond du bassin raclé (les berges sont alors
recouvertes de la boue du fond), puis le bassin est rempli
d'eau
de
nouveau.
La
surface
de
l'eau
sans
plantes
supérieures, porte alors quelques feuilles mortes de Bambusa.
Le fond du bassin, visible, est sombre, donnant à l'eau
l'apparence d'une eau sombre. En Août, l'eau est transparente,
et le fond du bassin occupé par un grand nombre de
Nymphaea micrantha en touffes à feuilles froissées. La surface
porte aussi beaucoup de N. micrantha, avec Azolla africana à
un angle du côté Est. En Septembre, la surface est recouverte
d'un grand nombre de feuilles de Nymphaea lotus et N.
micrantha,
ainsi que des feuilles mortes de Bambusa vulga ris,
tandis que le fond est occupé par une grande quantité de
Nymphaea micrantha à feuilles plus ou moins décolorées,
verdâtres ou jaunâtres, de petite taille pour la plupart. En
Octobre et
Novembre,
la surface
de l'eau
est toujours
parsemée de N. lotus, N. micrantha, et de feuilles mortes de
Bambusa. En Décembre, nous avons trouvé le bassin vidangé
depuis trois semaines, et débarrassé de tous ses Nymphaea,
toujours avec des feuilles mortes de Bambusa à sa surface.
(En Juin 1989, l'eau de cette station est verte, avec en surface
284

Nymphaea micrantha et N. lotus ainsi que des feuilles mortes
de Bambusa vulgaris).
Concernant les caractères physico-chimiques de l'eau,
entre Janvier et Décembre 1988, la température varie de
19,5°C en Janvier, à 27,2°C en Juin, la moyenne étant de
23,3°C. La turbidité, supérieure à 30-45 cm, (donc faible), est
de 30 cm en Mai 1989, et de 15 cm en Juin 1989. La
conductivité passe de 25 J.lS/cm en Janvier à 38 ~lS/cm en
Avril, avec une moyenne de 31 ~LS/cm. La teneur en 02
dissous, de 0,05 p.p.m. pour de nombreux mois, est maximale
en Janvier avec 3 p.p.m., la moyenne étant de 0,56 p.p.m.
Composition ionique : T. A. C. = 0,12 méq/I en Juin
(1989) ; T. H. =0,6 mg/I en Février et 4,92 mg/I en Juin; pour
Février, puis Juin, et en mg/l, nous avons Ca2+ = 1,60 et 4,00
(concentration plus élevée en Juin qu'en Février), Mg2+ =0,48
et 0,92 (également en hausse), CaC0 - = 4,00 et 7,32 (en
3
.
2-
3-
hausse aussI), S04
: =3,14 et 3,84, P04 tot. = 2,91 et 3,84
(en hausse). En Février, la concentration de N0 - est inférieure
3
à 0,5 mg/I et Sj4+ = 4,25 mg/!. En Juin, Na+ et K+ sont à l'état de
traces et CI- =5,68 mg/I (2ème concentration pour cet ion après
les 19,53 mg/I observés à la station précédente: E14).
4 - 2 - COMPOSITION ALGALE DES STATIONS
4 - 2 - 1 - Pendant la grande saison sèche (Janvier-Février)
Durant les mois de Janvier et Février correpondant à
cette
saison,
parmi
les
Chlorophycophytes,
les
genres
Scenedesmus,
Oedogonium et Cosmarium sont observés
dans
l'ensemble
des
douze
stations.
Scenedesmus
quadricauda se retrouve dans tous les milieux, en quantité
variable. Les autres espèces du même genre, tout comme
celles des deux autres genres, sont inégalement réparties. Le
genre Closterium est absent de la seule station M1. Nous ne
retrouvons pas non plus le genre Euastrum dans les stations
Bm4, Ra et E11 , tout comme les genres: Tetraedron dans les
stations M1, Bm4 et Eg, Pleurotaenium dans les stations M2, Bm4
et
E ,
Staurastrum
dans
les
stations
M
6
2,
E1 et Ra'
285

Ankistrodesmus dans M , E , B
et E , Botryococcus dans E ,
2
1
m4
g
1
E , Ra et E , Dictyosphaerium dans E , B
,
E
et E ,
6
16
1
m4
g
16
Monoraphidium dans C '
B
,
E ,
E
et E .
Le genre
V2
m4
6
g
14
Coe/astrum ne se retrouve que dans les stations M , E , B
,
1
3
m4
Ra' E
et E , Kirchneriella dans M , M , E , E
et E ,
11
14
1
2
3
11
14
Characium dans E , C ' E , et Ra' C/osteriopsis dans E , E
3
V2
6
1
3
et E , Pediastrum dans E , E
et E , Tetmemorus dans M et
14
6
11
16
1
Ra' Mougeotia
dans E et E
g
,
Hya/otheca dans Ra et E ,
14
14
Micrasterias dans E et B , Xanthidium dans M et E . Les
1
m4
1
14
genres suivants ne sont par contre observés que dans une
seule station : Tei/ingia dans M , Staurodesmus dans E ,
1
3
Actinotaenium
dans
B
,
Tetrastrum
dans
E ,
Ch/orella,
m4
6
Desmidium et Spirogyra dans Ra'
Les
Chlorophycophytes,
bien
représentées
sont
diversement et inégalement réparties dans les différentes
stations.
Concernant les Diatomophyceae, nous avons observé,
pour la même période, les genres : Frustulia, Nitzschia et
Pinnu/aria , dans l'ensemble des stations. Le genre Eunotia, est
absent des stations B
et E , tout comme Fragilaria de la
m4
11
station E . Les genres suivants ne se retrouvent que dans
1
certaines stations: Anomoeoneis dans C ' B
, E , Ra et E
,
V2
m4
6
14
Gomphonema dans M , M , E , Ra et E , Surirella dans Ra et
1
2
3
16
E , Rhopa/odia dans Ra'
16
La station Ra apparaît donc riche en Diatomophyceae
puisque tous les genres cités y sont observés.
Dans le cas des Euglenophycophytes, seul le genre
Eug/ena se retrouve dans tous les milieux, à l'exception de la
station M . Le genre Trache/omonas ne s'observe pas dans les
2
stations: M , E et E
et Phacus dans M , M , Ra' E
et E .
1
6
16
1
2
14
16
Le genre Peta/omonas n'existe que dans les stations M , E ,
1
1
C ' B
et Ra' Anisonema dans E et E , et Gyropaigne dans
V2
m4
6
11
Ra et E14·
286

Pour les Cyanoschizophytes seul le genre Oscillatoria
s'observe dans toutes les stations, avec le genre Spirulina
dans E16. Le genre Anabaena ne se retrouve pas dans la
station E16, Chroococcus dans E , Merismopedia dans M
6
2 , E3 ,
Eg
et
E14.
Les
genres
Gloeotrichia
et
Microcystis
ne
s'observent, respectivement, que dans les stations E3, Eg et E16
pour le premier, M
et E
pour le deuxième. Seule la
1,
Bm4
6
station Ra contient le genre Hapalosiphon.
Les
genres
Gymnodinium
dans
la
station
M
et
1
Peridinium
dans
E ,
sont
les
seuls
Pyrrhophycophytes
16
rencontrés,
tandis
que
Mallomonas
dans
la
station
R,
a
Catenochrysis dans E , Rhipidodendron dans C ' E , E
et
1
V2
6
14
E ,
Synura
dans
E ,
Chlorobotrys
dans
E
et
E ,
16
11
3
16
Pseudostaurastrum
dans
E
et
E ,
sont
les
seuls
1
16
représentants observés des Chrysophycophytes autres que les
Diatomophyceae.
4 - 2 - 2 - Pendant la grande saison des pluies
(Mars - Juillet) :
Durant
le
mois
de
Juin
(le
plus
pluvieux),
nous
observons,
parmi
les
Chlorophycophytes,
le
genre
Scenedesmus dans toutes les stations (en Juin 1988). Ce
genre est cependant absent des stations E et Ra en Juin
1
1989. Le genre Oedogonium n'est pas retrouvé dans E et E
6
11
en Juin 88, et dans M , E , E et Ra en Juin 89. Cosmarium est
1
1
6
absent de E et E
en Juin 88, et aussi de E1, C ' E , Ra et
6
11
V2
6
E
en Juin 89, tandis que Closterium, lui, est absent de B ,
11
m4
E , Ra et E
en Juin 88, et de C ' B
,
Ra' E , E
et E
en
6
14
V2
m4
11
14
16
Juin 89. Le genre Dictyosphaerium, présent seulement dans la
station R en Juin 88 n'est par contre absent que des stations
a
E , E , et B
en Juin 89 ; Tetraedron, présent seulement dans
1
3
m4
E , C ' E et E
en Juin 1988, n'est absent que de M , M , B
1
V2
g
16
1
2
m4
et Ra l'année suivante ; Euastrum, présent dans M , M , E et
1
2
1
E en Juin 88, se retrouve dans E , C ' E
, E
et E
en
6
3
V2
g , E11
14
16
Juin 89, tandis qu'Ankistrodesmus est présent dans C ' E et
V2
6
E
en Juin 88, et dans M , M , E ' Ra' E
et E
en Juin 89. Le
11
1
2
6
11
16
genre Botryococcus est représenté dans E , C ' E et E
pour
3
V2
g
11
287

les prélèvements du 16 Juin 1988, et seulement dans M pour
2
ceux du 16 Juin 1989, tout comme Characium, dans E , C
et
1
Y2
E
en Juin 1988, et seulement dans E9 l'année suivante,
14
C/osteriopsis dans E et Ra en Juin 1988, et dans M
g
, M , E ,
1
2
1
E et E
en Juin 1989. Le genre Monoraphidium est retrouvé
g
16
dans E , C
et E
en Juin 1988, et dans M1, M , E , E
et E
3
Y2
11
2
6
11
14
en Juin 1989, tandis que le genre Coe/astrum, dans E , B
et
3
m4
E
en Juin 1988, n'est observé nulle part en Juin 1989, tout
14
comme
les
genres
Desmatractum,
Dimorphococcus
et
Tetmemorus, retrouvés respectivement en E , E et Ra en Juin
1
3
1988, et nulle part en Juin 1989. Le genre Mougeotia, observé
en E et Ra en Juin 1988, n'est présent que dans E l'année
3
3
suivante. Les genres Hya/otheca, Eudorina, P/eurotaenium et
Staurastrum, retrouvés en Juin 1988 respectivement dans les
stations E et Ra pour le premier, E1 pour le deuxième, E et
3
1
E9 pour le troisième, E , C ' E , E
pour le quatrième,
3
y2
6
g , et E11
ne sont présents en Juin 1989, que dans les stations C 2 et R
y
a
pour le premier, E
et E
pour le deuxième, E
et E
pour
14
16
g , E14
16
le troisième, M , M , E , E
et E
pour le quatrième. Les
1
2
3
11
16
genres suivants, non observés en Juin 88, le sont l'année
suivante, comme suit: Kirchneriella dans les stations M , M ,
1
2
C ' E
et E , Pediastrum dans E , E , E
et E , Tetrastrum
y2
14
16
6
11
14
16
dans M , E , E , et E , Ch/orella dans B
et E , Phacotus
1
6
11
16
m4
14
seulement dans Bm4, Teilingia dans M , M , C , E
et E
1
2
y2
11
14l
Ch/amydomonas dans E , et Micractinium dans E , Pandorina
14
16
dans E
et E , Mesotaenium, Radiococcus et Xanthidium
14
16
dans M et M , Tetrallantos dans M , M , E
et E •
1
2
1
2
14
16
Concernant les Diatomophyceae, les genres Nitzschia et
Pinnu/aria, absents de M en Juin 88, le sont respectivement
2
des stations M , M , B , Ra et E16 pour le premier, M , C '
1
2
m4
2
y2
B
et Ra pour le deuxième, en Juin 89. Le genre Eunotia,
m4
absent seulement de B
en Juin 88, n'est retrouvé que dans
m4
M , E , E , et E
en Juin 89 ; Frustulia est absent des stations
2
3
g
16
M , E , B
et E
en Juin 88, et de M , E , C
, Ra' et E
2
1
m4
11
2
1
y2 ' Bm4
14
l'année suivante.
En Juin 88,
les genres suivants sont
retrouvés comme suit: Anomoeoneis dans C
et E
y2 '
Ra' E14
16
(seulement dans M en Juin 89), Fragi/aria dans B
et E
2
m4
16
Gomphonema dans E
(dans E
en Juin 89), Slephanodiscus
16
11
288

dans E et E
(dans E et E en Juin 89), Navicula dans B
et
6
16
6
g
m4
E
(dans E et E
en Juin 89), Surirella dans E .
11
6
11
16
Les Euglenophycophytes sont moins représentées dans
les différentes stations en Juin 88 qu'en Juin 89. Ainsi, les
quatre genres suivants, non observés en Juin 88, le sont en
Juin
89 comme suit
: Anisonema
dans
la station
E ,
11
Gyrapaigne dans E , Lepacinclis dans E et E , Peranema,
16
1
14
dans M • Le genre Euglena, présent dans M , E , E , E et E
1
1
1
3
6
11
en Juin 88, l'est l'année suivante dans M , M , E , E , E
et
1
2
1
3
g , E14
E
; Petalamonas se retrouve dans E
en Juin 88, et dans E
16
g
1
et E
en Juin 89, Phacus dans E
et E
en Juin 88 et dans
16
14
16
M , E , E , C ' E
et E
en Juin 89, Trachelomanas dans E ,
1
1
3
V2
14
16
1
E , E
et E
en Juin 88 et dans M , M , E , E
et
3
g , E14
16
1
2
1
g , Ra' E14
E
en Juin 89.
16
Dans le cas des Cyanoschizophytes, ce fut le contraire
des Euglenophycophytes. Ainsi, le genre Anabaena, absent
des seules stations M , E , B , E et E
2
3
m4
6
g, en Juin 88, n'a été
retrouvé que dans E
en Juin 89. Le genre Chraacaccus,
1
présent dans E , C
B , E et Ra en Juin 89, l'est seulement
1
V2l
m4
g
dans B , Ra' E
(pour l'espèce C. dispersus) et E , en Juin
m4
14
16
88. Les genres suivants, absents de l'ensemble des stations
en
Juin
89,
sont
présents
en
Juin
88
comme
suit
:
Hapalosiphon dans E , E , E et Ra' Gloeotrichia dans B
et
1
3
6
m4
E , Lyngbya dans E , E et C ' Calothrix dans E , Le genre
6
1
3
V2
1
Merismopedia, observé dans les stations E , C ' E • Ra' E
et
1
V2
6
11
E
en Juin 88, l'est dans B , E et Ra en Juin 89. Le genre
16
m4
g
Microcystis , lui, est retrouvé dans les stations E , C ' Ra' E ,
3
V2
14
et E , en Juin 88 et dans E , E et E , en Juin 89, tandis que
16
1
g
16
le genre Oscillafa ria , observé dans E , C ' B , E , E
1
V2
m4
6
g , Ra' E14
et E , en Juin 88, l'est seulement dans E et B
en Juin 89.
16
1
m4
289

Parmi
les
Pyrrhophycophytes,
seuls
les
genres
Cryptomonas et Hemidinium sont observés en
Juin
88,
respectivement dans les stations E et E . Sont présents en
6
3
Juin 89 : Cryptomonas dans M , M , E , C
et E , Hemidinium
1
2
1
V2
g
dans Bm4, Gymnodinium dans M , M , E et E , Peridinium
1
2
g
14
dans M , M
E , E
et E .
1
21
3
g , E14
16
Les Chrysophycophytes autres que les Diatomophyceae
sont représentées en Juin 88 par les genres Mallomonas
(station E ) et Rhipidodendron (station E ) et en Juin 89 par
1
16
les genres Mallomonas (stations M
et E ), Catenochrysis
1
1
(station E
et M), Chlorobotrys
g ),
Oinobryon (stations M1
(station B ).
m4
Pyrrhophycophytes et Chrysophycophytes sont donc
mieux représentées en Juin 89 qu'en Juin 88.
Les différences observées entre Juin 88 et Juin 89 sont
dues d'abord au fait que les prélèvements ont été faits à une
année d'intervalle. Des modifications écologiques du milieu ont
pu en effet intervenir dans cet intervalle. La deuxième raison et
la principale, pensons-nous, est le temps écoulé entre les
prélèvements (qui n'ont pas été fixés) et les comptages. Les
comptages ont en effet été faits plusieurs mois après les
prélèvements de Juin 88, mais les jours suivants pour ceux de
Juin 89. On peut ainsi penser que de nombreux genres se
conservent mal
sans fixation
et sont assez
rapidement
dégradés (Tetrastrum, Pandorina, Peranema, Gymnodinium,
etc.), tandis que d'autres, au contraire moins exigeants du
point de vue trophique et écologique ont pu persister et parfois
même,
proliférer (Scenedesmus,
Oedogonium,
Anabaena,
etc.).
290

Certaines formes peuvent être dégradées avec le temps,
mais restent reconnaissables grâce à leur membrane plus ou
moins épaisse ou à des parties qui persistent. C'est le cas de
la plupart des Diatomophyceae grâce à leur frustule, de
certaines Euglenophycophytes (Trachelomonas par exemple),
Chlorophycophytes (Phacotus par exemple), etc.
4 - 2 - 3 - Pendant la petite saison sèche (Août)
Ont été observés pendant cette période les genres
suivants de Chlorophycophytes : Ankistrodesmus
dans les
stations E , E , C , E
et E , Botryococcus dans E , C ' E ,
1
3
v2
11
14
3
V2
11
Characium dans E1, C , E , Ra et E , Closteriopsis dans M ,
v2
6
14
1
E , E , C , Ra' E
et E , Coelastrum
dans M , M et E ,
1
3
v2
14
16
1
2
16
Dictyosphaerium dans E , C , Ra et E , Kirchneriella et
3
v2
16
Monoraphidium
dans
E ,
Mougeotia
dans
E
et
E ,
14
14
16
Oedogonium dans toutes les stations, exception faite de M ,
2
B
et E , Pediastrum dans C ' E et E , Scenedesmus dans
m4
11
V2
6
11
toutes les stations, E
et Ra exceptées, Tetraedron dans
1, Bm4
C ' E
et E , Closterium dans E , E , C
et E
V2
6
14
1
3
v2 ,
E6, E14
16 ,
Cosmarium dans M2, E3 , Bm4 , Eg, Ra et E14, Euastrum dans E6,
Eg• E
et E
14
16,
Pleurotaenium dans E14, Teilingia dans Cv2 '
Staurastrum dans M , E , E et E , Tetmemorus dans E .
2
3
6
14
1
Pour la même période, nous avons :
Comme Diatomophyceae, les genres: Anomoeoneis
(station Ra)' Eunotia (stations: M , M , E , E
),
1
2
6
g , Ra et E14
Frustulia (M , M , Ra' E
et E ), Gomphonema
((M , E1.
1
2
14
16
1
E , B
, E , E
), Navicula dans M , E , E , C
, Ra
3
m4
6
g , Ra et E16
1
1
3
v2
et E , Nitzschia dans toutes les stations, E
exceptée,
16
3
Pinnularia dans toutes les stations exception faite de E et
g
E , Fragilaria dans E et Ra ;
11
1
Comme Euglenophycophytes, les genres : Anisonema
(stations E , E ), Euglena (station C , E , Ra et E ),
1
16
v2
6
16
Peranema dans E , Trachelomonas dans E et C
;
3
1
V2
291

Comme Cyanoschizophytes, les genres : Anabaena dans
les stations E , E
et E , Chroococcus dans M , E , E
et
1
14
16
2
1
14
E , G/oeotrichia dans E , E
et E , Hapa/osiphon dans E ,
16
1
14
16
3
E , Ra' E
et E , Microcystis dans M , E , E , E
et E ,
6
14
16
2
3
6
g , E14
16
Oscillatoria dans toutes les stations à l'exception de M et
1
C
;
v2
Comme Pyrrhophycophytes
le genre Cryptomonas dans
la station E .
14
4 - 2 - 4 - Pendant la petite saison des pluies
(Septembre - Décembre) :
Durant cette période, les plus grandes hauteurs de pluies
sont enregistrées en Octobre et surtout en Novembre. Nous
observons pour ces deux mois:
Comme Chlorophycophytes, les genres : Ankistrodesmus
dans les stations E
et E
3 , C
, Ra' E
, Botryococcus dans
v2
11
14
les stations E , E
et E , Characium dans C , E
et
3
11
14
v2
g , E14
E , Ch/orella
dans M , C/osteriopsis dans toutes les
16
2
stations, M , E et E
exceptées, Coe/astrum dans M , E ,
1
1
11
2
3
B , Ra' E
et E , Dictyosphaerium dans toutes les
m4
11
16
stations, exception faite de M , E , Ra et E , Kirchneriella
1
6
14
dans C
et E6, Monoraphidium dans B , E6 et E ,
V2
m4
11
Mougeotia dans E
et E , Oedogonium partout sauf dans
14
16
B ," Pediastrum dans E , Phacotus dans la seule station
m4
16
B

il
est très
abondant,
Pandorina
dans
B ,
m4
m4
Scenedesmus dans toutes les stations, Tetraedron dans
C
et
E ,
Actinotaenium
dans
C '
C/osterium
et
V2
14
V2
Cosmarium non observés seulement dans M et B
pour
2
m4
le premier et Bm4 pour le deuxième, Euastrum absent de
B , Ra' E
et E , Hya/otheca présent seulement dans Ra'
m4
11
14
Micrasterias dans E , P/eurotaenium dan M , E , E et Ra'
1
3
1
g
Staurastrum dans C , E
, E
, et E
;
v2
g , E11
14
16
292

Comme
Diatomophyceae,
les
genres
: Anomoeoneis
observé dans la station Ra' Eunotia retrouvé partout, sauf
dans B
et E , Fragilaria dans E
m4
11
g , Frustulia dans toutes
les stations, à l'exception de M , C
et B
, Gomphonema
1
V2
m4
dans E , E , C ' E
,
Stephanodiscus dans E ,
1
3
V2
g, Ra et E14
6
Navicula dans E
et E
,
6
g ,
Nitzschia partout, sauf en E16
Pinnularia dans toutes les stations,
Rhopalodia dans
station E
;
11
Comme Euglenophycophytes, les genres : Anisonema
trouvé dans les stations M et C ' Euglena dans toutes les
2
V2
stations, M , B
et E , exceptées, Peranema observé dans
1
m4
6
Ra, Phacus dans E et E , Trachelomonas dans M , M ,
1
14
1
2
E , C ' E et E
;
3
V2
g
11
Comme Cyanoschizophytes, les genres: Anabaena trouvé
partout, sauf dans les stations M , E , E , B
et Ra'
2
1
3
m4
Chroococcus dans toutes les stations (C. dispersus dans
E ), à l'exception de M , E , et E , Gloeotrichia dans C '
16
1
3
14
V2
B , E et Ra' Hapalosiphon dans E , Ra' E , E
et E ,
m4
g
6
11
14
16
Lyngbya dans E , Merismopedia dans B
,
E , E et E ,
14
m4
6
g
14
Calothrix dans E , Microcystis partout, sauf dans C ' et
3
V2
Oscillatoria dans toutes les stations;
Comme
Pyrrhophycophytes,
le
genre
Cryptomonas
s'observe dans les stations E , C et E
;
1
V2
11
Et
comme
Chrysophycophytes
autres
que
les
Diatomophyceae, le genre Mallomonas a été trouvé dans
la station E .
11
Un bref aperçu sur le comportement des différents genres
nous montre des variations dans la répartition géographique
de ceux-ci (au niveau des différentes stations), et selon les
saisons.
Ainsi,
chez
les
Chlorophycophytes,
le
genre
Scenedesmus par exemple, le plus répandu des genres, se
trouve dans toutes les stations pendant la grande saison
sèche. Il en est de même pendant la grande saison des pluies,
en Juin (exception faite pour Juin 1989 où il n'est pas retrouvé
293

dans les stations E et Ra)' Pendant la petite saison sèche, en
1
Aoüt, il n'est pas dans les stations E , B
et Ra' mais est de
1
m4
nouveau présent partout pendant la petite saison des pluies.
Ce genre, surtout l'espèce S.
quadricauda,
semble peu
exigeant, ce qui explique cette grande répartition aussi bien
dans l'espace que dans le temps (les autres espèces sont
diversement réparties). Il ne peut en être de même du genre
Phacotus (P. lenticularis est la seule espèce observée) qui ne
se retrouve que pendant la grande et la petite saison des
pluies (en Mai - Juin 89, et en Novembre 88), dans la seule
station B
aux conditions très particulières : faible quantité
m4
d'eau sur fond cimenté, température moyenne parmi les plus
élevées (24,5°C), pH proche de la neutralité (acide partout
ailleurs), conductivité élevée (?6,5 ~lS/cm en moyenne), teneur
en 02 élevée si nous nous référons aux mesures faites le 18-
04-86,
alors
que
l'oxymètre
était
en
parfait
état
de
fonctionnement, à T. H. = 34,38 mg/l, très riche en SO/- (288
-
2+
mg/I), en C C0
(246,44 mg/I) et en Mg
(32,20 mg/I). Ce
a
3
genre peut être considéré comme exigeant, surtout en calcaire
imprégnant sa membrane, véritable coque solide ou logette.
Les
Desmidiaceae
sont
aussi
bien
représentées,
notamment avec le genre Cosmarium présent dans tous les
milieux pendant la grande saison sèche, absent des stations
E et E
en Juin 88 pendant la grande saison pluvieuse (et de
6
11
E , C
, Ra et E
en Juin 89), absent également de M , E ,
1
Y2 ' E6
11
1
1
CY2' E , E et E en AOljt, pendant la petite saison sèche mais
6
11
16
seulement de B
en Octobre et Novembre, mois les plus
m4
pluvieux de la petite saison des pluies.
Chez les Diatomophyceae, des genres comme Nitzschia et
Pinnularia sont largement répartis au niveau des stations, ce
qui n'est pas le cas pour les genres Anomoeoneis, Rhopalodia
et Surirella par exemple. En effet, si le premier de ces trois
294

genres se retrouve en Janvier dans les stations C ' B , E
V2
m4
g , Ra
et E , en Mars dans Ra' en Mai dans C
et Ra' en Juin dans
14
v2
Ra' E
et E , en Juillet dans E , en Août dans Ra' en
14
16
1
Septembre dans E et C , en Octobre et Décembre dans Ra,
1
v2
le deuxième ne s'observe que dans Ra en Mars et dans E
en
11
Novembre, tandis que le troisième l'est dans Ra et E
en
16
Janvier, et dans E
en Juin.
16
Pour les Euglenophycophytes, ce sont les genres Euglena
et Trachelomonas qui connaissent la plus grande distribution.
Chez les Cyanoschizophytes, les genres Oscillatoria, puis
Anabaena et Chroococcus sont mieux représentés pendant la
grande saison sèche; pendant la grande saison des pluies, ce
sont : Oscillatoria, Anabaena, Merismopedia, Chroococcus et
Microcystis. Le genre Oscillatoria se retrouve encore dans
presque toutes les stations pendant la petite saison sèche,
puis la petite saison pluvieuse ; vient ensuite le genre
Micro cystis, alors que Lyngbya est peu représenté durant la
même période.
Les Pyrrhophycophytes et les Chrysophycophytes autres
que les Diatomophyceae sont peu représentées, surtout en
raison de leur mauvaise conservation sans fixation.
Les différences qualificatives observées aussi bien dans
l'espace que dans le temps, s'accompagnent de différences
quantitatives, tel genre ou telle espèce proliférant dans tel
milieu qui lui offre des conditions plus favorables à sa survie
que tel autre.
295

TABLEAU XII: EFFECTIFS ALGAUX SUR UN AN (Effectifs du tableau à multiplier par 2.103 pour obtenir
le nombre d'individus - cellules, colonies ou cénobes, filaments - par litre d'eau prélevée)
tatlons
Ml
M
C
E
E
TOTAL
2
El
E3
V2
Bm4
6
Eg
Ra
E
E
MOY.
ll
14
16
TABLEAU XIII : REPARTITION DES GRANDS GROUPES D'ALGUES
~~ JAN. FEV. MARS AVR. MAI JUIN JUILL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. TOTAL MOY JUIN
Groupes d'Alg
98
CYI\\
-tILU-
PHYTES
1276
4184
5905
7593
17778
7119
3917
5296
4440
1961
6674
3159
69302
5775,17
26066
r I . " " ..... 'MiCO-
PHYTES
7
-
1
-
34
22
7
3558
5
128
5
49
3816
318,00
183
L~I
1"' I.,JHYCO-
PHYTES
4755
67648
34950
45463
44234
55420
17485
35612
18666
60328
10906
9241
404708
33725,67
13942
1-
:.. ' t-N~I-'HY\\"U-
PHYTES
2166
113
79
235
404
534
66
13038
61
6770
459
335
24260
2021,67
4788
DIATOMOPHYCEAE
9974
27317
24225
21446
1371
30158
20963
13465
23592
13178
21243
22814
229746
19145,50
294
AU"I t'(t:.~ ""Mt'( Y~V-
PHYCOPHYTES
51
9
186
8
3
-
3
-
301
325
3
1
890
74,17
61
....
TOTAL
18229
99271
:<-111-:
{4745
R:-\\H/4
Il';
42441
fU\\;jb\\;j
47065
K
'h...ll
f.:5LfLL
blUbU,l f
~.~
296

4
10
inds
1 rois
J
F
M
A
~I
J
J
A
s
o
N
D
Fig. 304 -
Distribution mensuelle des individus sur un an pour l'ensemble des prélèvements
297

Nb.inds.
140000
~
120000
100000
~
r - - -
80000
,------
~
60000
~
~
~
~
40000
r - - -
~
r - - -
20000
Stat ions
o
Ml
M2
El
E3
Cv2
Bm4
E6
E9
Ra
Ell
E14
E16
Fig. 305
Répartition annuelle des individus par station.
, .298

4 - 3 - COMMENTAIRE DES COURBES ET HISTOGRAMMES
4 - 3 - 1 - Répartition mensuelle des individus (cellules,
cénobes, colonies, ou filaments) pour l'ensemble
des prélèvements et sur un an :
Le tableau XII page 296 et la figure 304 page 297
montrent que c'est le mois de Février qui compte le plus
d'individus (13,55 P.C. de l'ensemble), et le mois de Janvier le
moins
(2,49
P.C.
de
l'ensemble
du
peuplement
algal),
cependant que tous deux correspondent à la grande saison
sèche. Le mois de Février est suivi des mois de Juin pendant
la grande saison des pluies (12,72 P.C.), Octobre pendant la
petite saison des pluies (11,28 P.C.), Avril pendant la grande
saison des pluies (10,20 P.C.) et Août durant la petite saison
sèche (9,68 P.C.).
4 - 3 - 2 - Répartition annuelle et mensuelle des individus par
station:
Le tableau XII page 296 et l'histogramme (figure 305
page 298) montrent que c'est la station E à surface dégagée
6
et tout végétal supérieur, à eau trouble, sombre ou verdâtre,
qui compte le plus d'individus. Le peuplement algal de cette
station
(fig.
306
page
300)
connaît
une
explosion
démographique
en
Février,
surtout
avec
les
3
Chlorophycophytes qui comptent 49 166 . 2 . 10 individus/litre,
3
sur un total de 51 863 . 2 . 10 individus/litre d'eau prélevée
pour ce mois. Ces Chlorophycophytes sont dominées par le
3
genre Scenedesmus (48 175 . 2 . 10 individus/litre soit 97,98
P.C. des Chlorophycophytes pour ce mois.
A l'opposé, c'est la station C
à eau courante qui compte
V2
le moins d'individus, avec un maximum en Mars : 4 083 . 2 .
3
3
10 individus/litre, dont 4 051 . 2 . 10 Chlorophycophytes/litre,
3
avec 3 462 . 2 . 10
Oedogonium/I, soit 85,46 P.C. des
Chlorophycophytes
(et
84,79
P.C.
de
l'ensemble
du
3
peuplement algal du mois), et 587 . 2 . 10 Characium/I, soit
14,49 P.C. des Chlorophycophytes de ce mois. Le minimum
299

El
E3
Cy1
m4
B
.......
. . . . . - . - - - - - - - - - - - - - - -
E6
Eg
Ra
Ell
El4
El6
F
H
J
.J
s
o
N
D
Fig.
306
Répartition Jœnsuelle des
individus par station de prélèvement.
300

3
pour cette station est atteint en Janvier, avec 259 . 2 . 10
3
individus/l, dont 45 . 2 . 10 Chlorophycophytes/I et 196 . 2 .
3
10
Diatomophyceae/I, Diatomophyceae comptant une forte
proportion de Pinnnu/aria .
L'examen de la même fig. 306 montre des variations
dans la répartition des individus par station et dans le temps.
Ainsi,
la
station
M
connaît
un
accroissement
de
son
1
peuplement algal
en
Février (Diatomophyceae
du
genre
Nitzschia) surtout, Avril et AoiJt (Chlorophyceae du genre
C/osteriopsis) tandis que pour M , nous notons un seul
2
accroissement important en Octobre (genres C/osteriopsis et
Oedogonium). La station E connaît de faibles accroissements
1
en Février (Nitzschia et Pinnu/aria) , et Août (Oedogonium et
Characium), E
un très important en Juin (Monoraphidium)
3
essentiellement), et un de moindre importance en Octobre
(genre Cosmarium). Pour la station C ' le seul accroissement
V2
notable, mentionné plus haut, est en Mars ; B
connaît un
m4
accroissement
important
entre
Avril
et
Mai
(genre
Scenedesmus et surtout Phacotus), suivi d'une baisse, un
deuxième
accroissement
beaucoup
moins
marqué
étant
observé en Novembre. Après l'explosion en Février pour la
station E avec le genre Scenedesmus, nous observons des
6
accroissements de moindre importance en Mars et Juillet, puis
entre Août et Octobre. Le peuplement algal et les variations
quantitatives de celui-ci au niveau de la station E sont faibles;
g
l'accroissement d'Octobre peut être signalé. Concernant la
station Ra' le plus gros effectif algal s'observe en Mars (genre
Ankistrodesmus) , suivi de deux autres moins importants en
Août et en Octobre (genre Eug/ena surtout), l'accroissement de
Juin étant négligeable. La station E
connaît de faibles
11
accroissements
en
Février
(genres
Monoraphidium
et
Chroococcus), Mai (Scenedesmus) et Juillet (Nitzschia) , et
deux un peu plus importants en Septembre (Nitzschia et
Scenedesmus) et Décembre (Nitzschia). Pour la station E ,
14
301

4
10
i n d s / - - - .
CYANOSCH.
1 ma i s
------.::::----
PYRRHJPH.
CHLOROPH.
EUGLENOPH.
_ - - - - - _ . - - - - - -
DIATOt'tUPHY-
CEAE
AumES CHRy-:.......-.
_
SOPHYCO,!:.:PHYTE~~S~____<_,
,
~
J
F
M
A
M
J
J
A
S
o
N
o
Fig.
307
Distribution mensuelle des
granus
groupes d'.:\\lgucs.
302

4
10
Incls L
FEV.
Groupe
MARS
Nt-
d'Algues
-
Inds
JANV.
-
'n
ln
CfA. PYR. CHL. EUGDIA.AT.CHRYS.
AVP, IL
MAI
JUIN
-
n
n
JUIL
AOUT
SEPT.
III
OCT.
NOV.
DEC.
Fig.
308-A
HISTOGRAMMESMENSUELS DES GRANDS GROUPES D'ALGUES
303

nous observons de faibles accroissements pendant les mois
d'Avril (genres Nitzschia et Scenedesmus), Juin (Anabaena),
et AoOt (Euglena), tandis que pour E , ce sont les mois de
16
Février (Oedogonium, Scenedesmus), Mai (Chroococcus), et
AoOt
(Closteriopsis,
Oedogonium)
qui
connaissent
des
accroissements plus ou moins importants.
4 - 3 - 3 - Répartition mensuelle des grands groupes d'Algues:
Le tableau XIII page 296 et la Fig. 307 page 302
montrent la prépondérance des Chlorophycophytes sur les
autres groupes d'Algues. En effet, la courbe de la distribution
mensuelle des Chlorophycop~ytes épouse la forme générale
de celle de la distribution mensuelle de l'ensemble des Algues
(Fig. 304). Ces Chlorophycophytes sont numériquement les
plus importantes. (Les Diatomophyceae prennent cependant
nettement le relai sur ce groupe en Novembre et Décembre).
Viennent ensuite les Diatomophyceae, avec un maximum en
3
Juin (30 158 . 2 . 10 individus/l), et un minimum en Mai (1 371
3
. 2 . 10
individus/l), puis les Cyanoschizophytes, avec un
3
maximum en Mai (17 778 . 2 . 10 individus/l), et un minimum
3
en Janvier (1 276 . 2 . 10 /1), puis les Euglenophycophytes
3
avec un maximum en Août (13 038 . 2 . 10 /1) et des minima en
3
3
Mars (79 . 2 . 10 /1), Juillet (66 . 2 . 10 11 et Septembre (61 . 2 .
3
10 /1). Les Pyrrhophycophytes sont peu représentées avec un
3
maximum en Août (3 558 . 2 . 10 /1), aucune forme de cet
enbranchement n'ayant été observée pour de nombreux mois.
Les Chrysophycophytes autres que les Diatomophyceae sont
3
les moins représentées, avec un maximum de 325 . 2 . 10 11 en
3
Octobre (301 . 2 . 10 11 en Septembre), et un minimum égal à
zéro pour les mois de Juin et Août 1988.
Les histogrammes des grands groupes d'Algues, établis pour
chaque mois (Fig. 308-A page 303) donnent les mêmes
renseignements
que
la
Fig.
307.
Ils
montrent
la
nette
dominance numérique des Chlorophycophytes qui connaissent
un maximum en Février (suivi d'Octobre), et un minimum en
Janvier où les Diatomophyceae sont quantitativement plus
importantes. Ces Diatomophyceae, qui viennent en deuxième
304

TABLEAU XIV: DISTRIBUTION DES INDIVIDUS DES CHLOROPHYCOPHYTES
Ml
M
E
E
2
El
E3
.C
B
E
E
TOTAL
MOY..
V2
m4
e
g
Ra
E11
14
16
305

Nb.inds.
60000
50000
40000
o Juin, 88
30000
Juin, 89
20000
10000
o
CYA.
PYR.
CHL.
EUG.
DIA.
A.C.
Fig.308-B
Variations mensuelles des grands groupeS d'Algues
pour les mois de Juin 1988 et Juin 1989.
Nb.inds.
90000
-
~
80000
70000
60000
50000
.---
40000
-
~
~
30000
-
-
20000
~
-
10000
n
n
o
Stations
Ml
M2
El
E3
Cv2
Bm4
E6
E9
Ra
EU
E14
E16
Fig. 309
Distribution annuelle des Chlorophycophytes par station.
306

position après les Chlorophycophytes, sont également mieux
représentées que ces dernières en Juillet, en Septembre, en
Novembre et en Décembre.
4 - 3 - 4 - Distribution annuelle des Chlorophycophytes par
station:
Le tableau XIV page 305 et l'histogramme (Fig. 309 page
306) montrent que la station E , déjà signalée plus haut pour
6
l'ensemble des Algues, compte le plus grand nombre de
Chlorophycophytes, suivie en cela par la station E . Cette
3
dernière est un bassin piscicole également exploité, comme
E , mais de dimensions plus réduites. Son eau est limpide,
6
avec des Nymphaeaceae (Nymphaea micrantha surtout, et N.
lotus également) aussi bien à la surface que sur le fond. Ses
bordures
sont recouvertes
de
Cyperaceae
dont Fuirena
umbellata.
La station la moins peuplée est E
bassin exploité, à
14l
surface dégagée de toute plante supérieure, resté plusieurs
mois sans eau, suite à une vidange. Elle est suivie de la
station E , bassin inexploité, marécageux, envahi par des
1
Cyperaceae, et quelques Nymphaeaceae aux points d'eau.
4 - 3 - 5 - Distribution mensuelle des Chlorophycophytes par
station (Fig. 310 page 309)
La
station
M
connaît
deux
accroissements
du
1
peuplement des Chlorophycophytes, en Avril avec le genre
Scenedesmus et en Août avec le genre Closteriopsis. Pour la
station M , par contre, c'est Octobre qui enregistre le plus fort
2
accroissement avec les genres Closteriopsis et Oedogonium.
Les accroissements de la station E
sont faibles, le plus
1
notable étant en Août,
avec les
genres
Characium
et
Oedogonium. E connaît un fort accroissement en Juin avec le
3
genre Monoraphidium, et un autre moins important en Octobre,
avec le genre Cosmarium. La station C
a un accroissement à
V2
peine marqué en Mars et Juin avec le genre Oedogonium,
tandis que le plus important pour B
est en Mai, avec le genre
m4
307

TABLEAU XV: REPARTITION DU NOMBRE DE GENRES DE CHLOROPHYCOPHYTES
~ M M E E C B E
TOTAL
1
E
E
E
2
1
3
V2
m4
6
g
Ra
E11
14
16
CUMULE
Mois
Janvier
9
8
17
18
11
12
-S-
7
1L
11
17
9
134
Fevner
7
0-
1)
(
8
7
7
10
7
5
4
8
82
lVrars
7
TI
9
6
4
6
7
3
6
1)
13
10
91
Avril
l
8
7
9
7
5
4
9
10
1)
4
12
90
Mal
8
12
14
10
11
7
'fIT
1)
4
11
4
10
107
JUin
5
6
13
12
12
5
4
fIT
9
1)
6
5
93
Juillet
8
5
9
17
11
3
~
fJ
7
4"
6
4

Aout
6
4
8
10
14
3
1)
0-
6
4"
14
11
1J4
1
Septembre
2
6
6
13
7
4
--g
f3
3
6
7
12
N
Octobre
6
11
8
8
13
3
10
7
b
11
-ru
8
-go
Novembre
4
5
7
11
g
0
4"
8
1U
3
2
9
77
Uecembre
8
ô
11
14
TI
6
15
8
8
17
10
12
126
TOTAL ClIMIII F
77
87
115
135
117
67
1)5
10Z
87
W
97
110
1167
308

10 4
[
Inds. 1 :"0 i s
Ml
_
lIl2
-------~ ...............
~-
El
E3
E6
g
E
. . . . .
.
Ra
E11
.
.
E14
_
.
,
.
E16
,
0
J
F
M
A
M
J
J
A~
S O N
D
Fig.
310
DISTRIBUTION MENSUELLE DESCHLOROPHYCOPHHYTES PAR STATION.
309

Phacotus. Pour E , l'accroissement le plus important (le plus
6
important pour l'ensemble de toutes les stations aussi) se situe
en Février, avec le genre Scenedesmus. Il est suivi d'autres
nettement moins importants, en
Mai (Chlamydomonas et
Scenedesmus), et entre Août et Octobre (Closteriopsis et
Scenedesmus). Les variations de la station E sont faibles,
g
avec
des
accroissements
à
peine
marqués
en
Avril
(Oedogonium), entre Juin et AoClt (Closterium, Kirchneriella,
Oedogonium) , Août et Octobre (Oedogonium), Octobre et
Décembre
(Oedogonium).
La
station
R
connaît
un
a
accroissement notable en Mars (Ankistrodesmus) , et moindre
en Juillet (Oedogonium). Les accroissements observés pour la
station
E ,
notamment en
Février (Monoraphidium) , Mai
11
(Scenedesmus), entre Août et Novembre (Scenedesmus
et
Staurastrum),
sont
faibles.
E
connaît
aussi
de
petits
14
accroissements en Mars (Oedogonium), Août (Oedogonium et
Staurastrum) ,
Octobre
(Oedogonium
et
Closterium).
La
dernière
station
(E ),
présente
trois
accroissements
16
d'importance
variable,
en
Février
(Oedogonium
et
Scenedesmus),
en
Avril
(Scenedesmus)
et
en
AoOt
(Oedogonium et Closteriopsis).
4 - 3 - 6 - Distribution des différents genres de
Chlorophycophytes (Tableau XV page 308 et fig. 311
page 311) :
Les histogrammes de la distribution des différents genres
totaux cumulés montrent un maximum en E et un minimum en
3
B
pour la répartition par station (Fig. 311-B), tandis que pour
m4
la répartition mensuelle (Fig. 311-A), le maximum s'observe en
Janvier (grande saison sèche), et le minimum en Novembre
(petite saison des pluies).
310

Nb. genres
140
~
~-
120
~-
100
,-----
- -
, - - - -
,-------
~
,-------
~
,-------
,-------
80
60
40
20
'1
o
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
s
o
N
D
Fig.
311-A
Distribution mensuelle du nombre de genres de
Chlorophycophytes.
Nb. genres
140
120
~
~
n
~
100
,-------
, - - - - -
,-------
1
1
1
1
+'------'-+-L----L.j-'--'-+-l----'--<
St a t ion s
Ml
M2
El
E3
Cv2
Bm4
E6
E9
Ra
Ell
E14
E16
Fig. 311-B
Distribution de ces genres par station.
311

TABLEAU XVI: REPARTITION DES INDIVIDUS DES GENRES
Anabaena, G/oeotrichia et Hapalosiphon (CYANOSCHIZOPHYTES)
~stations
Mois
M1
M2
E1
E3
Cv2
Bm4
E6
Eg
Ra
E11
E14
E16
TOTAL
MOY.
A
1
u
74
1
3
0
0
1
517
1
U
U
tJ~tl
4~,tl3
JAN.
G
U
U
0
0
0
0
0
U
U
U
U
U
U
0,00
H
U
U
U
U
U
U
U
U
~~
U
U
0
99
8,25
A
I5
U
U
U
U
2
U
0
0
2
0
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b,b f
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G
0
0
U
0
U
0
0
U
U
0
0
1
1
U,Utl
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U
0
0
U
U
U
101
0
0
0
lU1
tl,42
A
0
0
0
11
0
11
0
0
0
0
0
1
n
1 ,~2
MARS
G
0
0
0
0
0
0
0
0
U
U
U
U
U
0,00
H
U
U
0
188
0
U
18
tl~
U
U
U
U
291
24,25
A
U
U
0
0
0
0
11
0
1
U
au
4
no
l~,oI
AVR.
G U O
0
0
0
0
0
0
U
U
tJtl
tJtl
4,tl3
H
U
U
fl
U
0
0
U
U
b
I l
0,42
A
0
1
U
U
U
U
U
U
0
0
1
0,08
MAI
G
U
U
tJ
U
U
U
U
U
0
U
5
0,42
H
U
0
1
0
0
U
U
U
U
U
U,Utl
A
1
0
otlI
0
14
0
0
0
385
13
2ULb
L
31Ltl
20U,of
JUIN
G
0
0
1
0
0
1
1
0
0
0
U
U
j
U,2tJ
H
U
0
5
146
0
0
2
0
3
0
U
U
1 ::>0
13,00
A
1
0
141
0
0
0
5
0
0
0
4
U
1::>1
12,tJtl
JUILL.
G
0
0
0
1
0
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0
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0
0
U
j
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H
4
0
0
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0
0
11
6
0
0
U
U
L 1
1 l,tJtl
A
0
0
4
0
0
0
0
0
0
U
1
lU
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5
0
0
0
0
U
0
U
0
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4tJ
3, lb
H
U
0
0
50
24
0
8
U
3tJ
tJ
130
11,33
A
U
U
0
0
0
1
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U
U .
U
U
~
0,I5
SEP.
G.
U
U
U
U
U
14
1
U
U
0
ItJ
1,25
H
U
U
U
U
U
~
U
U
U
1
20
1,6I
A
1
U
U
U
U
U
~
U
f
2
23
1,92
OCT.
G
U
U
U
1
U
U
0
U
U
U
0
4
0,33
H
1ti
U
U
U
U
U
34
11
3
24
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2ti5
22,08
A
0
0
0
0
b~
0
0
4/4
0
1
2013
0
2547
L12,2tJ
NOV.
G
0
0
0
0
3
0
0
4
1
0
U
U
tl
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H
U
U
U
0
U
U
U
4
2
U
0
I
0,58
A
0
U
0
4
1 f
U
13
U
4b3
tJ
3
1
496
41,33
DEC.
G
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
6
0
tl
U,of
H
0
0
0
0
0
0
0
0
0
12
0
3
1tJ
1 ,2tJ
A
79
-
90I
lti
93
13
48
475
l.3~b
24
42fb
bU
f34f
ti12,25
TOTAL
G
-
-
6
7
3
15
2
9
1
L
12
~j
1tJU
12,50
H
LU
-
5
646
24
10
73
~1
2tJ3
ltl
~tl
2Ul
13f9
114,92
A
o,tJtl
-
75,58
1,33
7,75
1,Utl
4
39,58
113
L
3tJo,33
tJ
012,23
51,02
MOY.
G
-
-
U,tJ
0,58
U,Lo
1,Lo
O,lb
U,ftJ
U,Utl
U,lo
f,ftJ
12,48
1,04
H
1,oti
-
U,41
tJ3,tl3
L
U,tlj
o,Utl
f,tJtl
21,Utl
1,tJ
3,lti
lti,ftJ
114,88
9,57
A - Anabaena
G - G/oeotnchla
H -
paloSlp
-Jal
Jtion
312

Nb.inds.
3500
3000
2500
- A.
;\\
2000
1 \\
1
\\
- - G.
1500
H.
1000
1
500
1
t- -'-'+-1--Ii Mo i s
J
F
M
A
M
J
J
A
s
o
N
D
Fig. 312 -A
Distribution mensuelle des individus des genres Anabaena (A.)
G{oeot~i~hia (G.), et
Hapa{o~iphon (H.)
(Cyanoschizophytes).
Nb .inds.
4500
4000
3500
3000
- A.
2500
- - G.
2000
'" H.
Stations
Ml
M2
El
E3
Cv2
Bm4
E6
E9
Ra
Ell
E14
E16
Fig.
312-B
Distribution des individus des mêmes genres par station.
313

Si l'on considère les totaux simples, le maximum de
genres s'observe en C
et le minimum en E , par station, alors
V2
6
que par mois, le maximum s'observe toujours en Janvier, et le
minimum en Novembre.
4 - 3 - 7 - Courbes de distribution de quelques genres d'Algues
L'observation du tableau XVI page 312 et des courbes de
distribution de quelques Cyanoschizophytes (Fig. 312 page
313), notamment de quelques genres à hétérocystes fixateurs
d'azote
atmosphérique
comme
Anabaena,
Hapalosiphon,
Gloeotrichia, montre, pour le premier, le plus grand pic en Juin,
suivi
d'un
deuxième en
Novembre,
un
troisième
et un
quatrième beaucoup moins importants, respectivement en
Janvier et en Avril (Fig. 312-A). Par station (Fig. 312-8), le plus
grand pic est en E , suivi d'un deuxième en Ra' d'un troisième
14
en E • Les stations M et C
présentent des accroissements
1
1
V2
de moindre importance.
Pour le deuxième, un premier pic est observé en Mars,
un deuxième en Juillet, un troisième en Octobre. Ces pics sont
nettement moins importants que ceux du genre précédent
(ceci pour la distribution mensuelle). Par station, on observe,
pour ce genre, le plus grand pic en E , suivi de deux autres
3
moins importants en Ra' et en E .
16
Le troisième genre, moins bien représenté que les deux
précédents, présente deux pics : en Avril et en Août, pour la
distribution mensuelle, le pic le plus important étant en E
pour
16
la distribution par station.
Exception faite pour la station Ra où Anabaena et
Hapalosiphon présentent deux pics simultanés, les différents
pics sont généralement décalés les uns par rapport aux autres,
ce qui suppose des exigences différentes de ces genres vis-à-
vis des facteurs écologiques du milieu.
314

TABLEAU XVII: DISTRIBUTION DES INDIVIDUS DES GENRES Euglena, Phacus, Trachelomonas (EUGLENOPHYCOPHYTES).
~
Mois
M1
M2
E1
E3
Cv2
Bm4
E6
Eg
Ra
E11
E14
E16
TOTAL
MOY.
E
23
f:3
12U
4
-
L
L
~
125
2
3
3
360
3U,UU
JAN.
P
-
-
06
1
-
1
~
If
-
3
-
-
b~
5,6f
T
-
-
62
3
1U
-
-
-
-
-
1
-
f6
6,3:3
1=
-
-
14
-
5
15
-
-
4
-
1
-
39
3,25
FEV.
p
-
-
-
1
-
-
-
-
-
-
-
-
1
0,08
T
-
1
-
1
1
5
-
-
1
-
15
-
24
2,00
E
-
-
10
-
-
-
1
-
50
-
2
-
63
~5
MARS
P
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
2
-
2
0,17
1
-
-
6
-
-
-
-
-
-
-
-
-
6
0,50
1:::.
-
-
1
-
3
-
-
4
10b
-
1
-
165
13,75
AVR.
p
-
-
-
-
-
-
1
-
-
-
3
2
6
0,50
T
-
1
16
11
1
-
-
-
-
-
-
-
29
2,42
E
-
-
84
1
8
-
-
3
3
5
2
-
106
8,83
MAI
P
-
2
b4
-
3
-
L3
1
-
-
2
-
85
7,08
T
-
0
3~
1
3
-
~
-
-
1
-
-
51
4,25
E
1
-
7
10
10
-
-,--,-s
-
7
71
-
3
224
1B,6f
JUIN
P
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
6
2
8
W)7
T
-
-
195
26
2
-
-
1
-
-
4
3
231
19,25
- -
E
-
-
41
3
-
-
-
-
4
-
-
-
48
4,00
JUILL.
P
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
T
4
1
-
14
g
-
1
-
-
-
-
-
2B
2,33
E
-
-
-
-
26
-
-
-
12~2f
-
2b
2
1291::11
1081,75
AOUT
P
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
1
-
-
5
-
3
-
-
-
-
-
-
-
l::l
0,67
E
-
-
-
-
1
-
-
6
-
-
-
14
21
1,75
SEP.
p
-
-
1
-
-
-
-
1
-
-
-
-
2
0,17
T
~
11
7
2
-
-
-
4
-
1
-
-
34
2,83
E
-
16
188
53
9
-
-
"-
O4f1
-
2
-
6739
561,58
OCT.
p
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
T
-
-
7
1
-
-
-
7
-
-
-
-
15
1,25
E
-
-
23
-
-
-
-
Z
1
4
5
11
46
3,B3
NOV.
P
-
-
3
-
-
-
-
-
-
-
1
-
4
0,33
T
1
4
14
332
47
-
-
9
-
-
1
-
401::1
34,00
E
-
-
8
-
37
-
-
25
14
12
37
4
137
11,42
DEC.
p
-
-
1
-
-
-
56
-
-
4
-
2
63
5,25
T
-
5
41
3
1
-
2
-
-
-
3
1
56
4,67
E
24
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496
71
99
17
118
43
19762
94
79
37
20929
1744,08
TOTAL
P
-
2
115
2
"3"
1
~
0-
-
7
14
6
239
19,92
T
14
28
391
394
76
5
6
21
1
2
24
4
966
80,50
E = Euglena
P =Phacus
T =Trachelomonas
315

Nb .inds.
14000
12000
10000
-
E.
8000
6000
T.
4000
2000
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J
F
M
A
M
J
J A S
0
N
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Fig.
313 -A : Distribution mensuelle des individus des genres: Euglena CE.),
Phac.u.o
lP.)
et Tltac.helomoVlM
CT.) CEuglenophycophytes).
Nb .inds.
20000
18000
16000
14000
-
E.
12000
10000
8000
- T.
6000
4000
2000
0
~~-tr--.-.--~-----II Stations
Ml
M2
El
E3
Cv2
Bm4
E6
E9
Ra
E11
E14
E16
Fig. 313-B
Distribution des individus des mêmes genres pas station.
316

Concernant les Euglenophycophytes (Tableau XVII page
315 et Fig. 313 page 316) le genre Euglena, le mieux
représenté présente le plus grand pic en Août, suivi d'un
deuxième
moins
important
en
Octobre.
(Distribution
mensuelle). Ce genre est le plus abondant dans la station R ,
a
suivi de la station E ,
1
Le
genre
Trachelomonas,
moins
bien
représenté,
présente deux petits pics en Novembre et en Juin (par ordre
décroissant), les stations en comptant le plus étant E et E ,
3
1
La répartition mensuelle des Diatomophyceae (Tableau
XVIII page 318, Fig. 314-A page 319) est plus ou moins en
dents de scie, surtout pour le genre Nitzschia qui présente des
pics d'importance variable en Février, Avril, Juin, Septembre et
Décembre. Pinnularia présente trois pics croissants en Février,
Juin et Novembre, Frustulia des petits pics en Janvier, Avril et
Décembre, et deux plus importants en Juin et en Août. Eunotia
quant à lui, présente un petit pic en Mars, un grand en Juin et
deux moyens en Août et en Novembre.
On constate une superposition de pics des quatre genres
en Juin, des décalages pour les autres mois, et une nette
dominance du genre Nitzschia numériquement plus important.
Par station (Fig, 314-8), Nitzschia est mieux représenté en
E , puis en E et en E , tandis que les trois autres genres, peu
11
6
1
observés en E , présentent des pics superposés en Ra et E ,
11
14
le genre Eunotia
étant par ailleurs le mieux représenté des
trois en M ,
2
Pour les Chlorophycophytes :

Le genre Scenedesmus (Chlorococcales) (Tableaux XIX et
XX pages 320 et 321, Fig, 315 page 322) est le mieux
représenté, avec l'espèce S. quadricauda qui présente les
plus grands pics en Février, puis en Avril, et des pics de
moindre importance en Juillet, Septembre et Décembre.
Vient ensuite S. opoliensis avec un pic en Mai (Fig. 315-A).
317

TABLEAU XVIII: REPARTITION DES INDIVIDUS DES GENRES
Pinnularia ; Frustulia ; Nitzschia ; Eunotia (DIATOMOPHYCEAE).
~ M M E E C B E E R E E E TOT. MOY.
1
2
1
J
g
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m4
6
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14
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-
-
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12
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3HU5
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133b,bl
P = Pinnularia ; F : Frustulia ;
I\\J = Nitzschia ; E = Eunotia
318

Nb.inds.
20000
18000
16000
......
14000
12000
- - F.
10000
\\
N.
8000
E.
6000
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2000
- ----,....c,.
0
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
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N
D
Fig.
314-A
Répart i t ion mensue Ile des individus des genres Nitzsehia (N.)
Pinnu!aJr.ia
(P.),
FJr.u.6tu!ia (F.)et Eunotia CE.)
(Diatomophyceae) .
Nb.inds.
45000
40000
35000
-
P.
30000
-- F.
25000
... N.
20000
15000
-
E.
10000
5000
r
0
......,.-~~.-~~~
,:..;.----....:..-...
Stations
Ml
M2
El
E3
Cv2
Bm4
E6
E9
Ra
E11
E14
E16
Fig.
314-B
Répartition des individus des mêmes genres par station.
319

TABLEAU XIX: DISTRIBUTION MENSUELLE DES INDIVIDUS DES ESPECES DU GENRE
Scenedesmus (CHLOROPHYCOPHYTES)
~ M M
E
E
B
E
E
E
E
1
TOTAL
MOY.
2
1
3
CV2
m4
6
g
Ra
E11
14
16
Espèces
S. acummatus
34
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9
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23
21
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~
~
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L
1
a
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0
:35
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1
5
~3
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1
4
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21
11
4
U
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1
L
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S. brasiliensis
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U
U
U
~
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1
a
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U
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a
a
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0
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~
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8
5
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610
50,83
S. naegelll
57
~50
9
09
8
10
5
2
1
1
19
12
544
45,:3:3
S.obtusus
54
4
10
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14
~
0
a
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a
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a
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181
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a
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199
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150~
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111882
932~,5
S. subsplcatus
~
0
0
0
U
0
0
0
0
0
a
a
J
0,25
S. sp.
a
a
0
0
0
2
10
22
a
2
2
1
~9
J,L5
lUTAL
L19~
50089
445
36335
10001
1771
2733
1656
5(U5
:3J84
~~~U
5019
121510
101~4, 1 (
IVIU T I:.NNI:.
182,57
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8:3~,4L
14f ,58
L'Lf,f5
1~8
4(5,42
282
185
483,25
10134,2
844 ,51
320

TABLEAU XX: DISTRIBUTION PAR STATION DES INDIVIDUS DES ESPECES DU GENRE
Scenedesmus (CHLOROPHYCOPHYTES)
~ M M E E C
B
E
E
E
E
TOTAL
MOY.
1
2
1
3
V2
m4
6
g
Ra
E11
14
16
Espèces
S. acummatus
ltsj
Lts
0
81
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L
L
U
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Lts,5ts
S. acutus
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L
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U
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U
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1
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0
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0
0
0
U
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1
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---
S. dentlculatus
1
1
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5
0
0
2
1
2
1
1
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30
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0
0
2
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0
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--
S. naegelll
1
2
0
1
1
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21
0
15
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S.obtusus
7
1
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11
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119
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18,17
S. opollensIs
2
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1
U
1814
3
U
U
3595
9
0
5428
4bL,jj
S. pertoratus
44
4bts
1
60
78
339
11
61
3
0
131
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ljj,8L
S.quadrlcauda
110jU
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69
3340
1724
11 0!:J f
67261
779
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S. subsplcatus
3
U
U
0
0
U
U
0
0
U
U
U
3
0,25
S. sp.
0
0
36
0
0
0
0
U
1
0
0
L
38
3,25
TOTAL
11945
6UU2
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10134,17
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353,U6
f ,tsts
228,71
115,tsts
ts33,tsts
387:J,53
b3,35
58,4f
543,59
43,12
237,41
7153,53
596,13
321

Nb.inds.
60000
50000
~\\.\\:\\!\\i,
- S.o.
40000
,.
\\
f
l
,
i
1
/
~- S.p.
\\
/.,
I~:'" '\\
30000
j
\\
i
,,:
".,'\\
;
\\,
1:':
".\\
.... S. q.
\\
i
"\\
\\
. \\
20000
i
i
\\ \\
- Tot.
i
10000
fi
i
i
--:. -'
---. ~ ::;:: .,,-
-+~--+-~-+---+
=r- - 1 Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
o
N
D
Fig. 315 -A : Distribution mensuelle des individus de quelques espèces du genre Saene
desmus
S . . 0
= S. opolienl.lil.l
S.p. = S. pe~6o~atul.l
S.q.
= S.
quad~icauda
Tot.
Total de toutes les espèces du genre.
Nb .inds.
70000
\\
{\\
60000
!
i ".
ii
50000
.1
- S.o.
1
f
40000
ff
-- S.p.
f,
30000
.... S. q.
- Tot.
20000
10000
, .'
'"'::::: ..~
\\
.
0
=r·~·">···"r.~:'·::;·:··:'·~--=-t-- - ~==~~~'f-":C'~ St at ions
Ml
M2
El
E3
Cv2 Bm4
E6
E9
Ra
E1l
E14
E16
Fig. 315-B
Distribution des individus des mêmes espèces par station.
322

TABLEAU XXI: DISTRIBUTION DES INDIVIDUS DES GENRES
Cosmarium et Closterium (DESMIDIALES) CHLOROPHYCOPHYTES
~
M1
M2
E1
E3
Cv2
Bm4
E6
Eg
Ra
E11
E14
E16
TOTAL
MOY.
Mois
Co.
3
10
27
48
3
8
10
24
18
2
12
2
10(
1;),8~
JAN.
CI.
-
1
75
17
5
2
3
6
3
2
~1
-
1;)::>
11,~::>
GO.

6
1
-
10
1
3
24
-
4
2
-
::>::>
4,::>8
FEV.
CI.
-
-
31
5
13
1
2
1
3
1
-
;)
oU
::>,UU
GO.
l::>UU
1;)8
2
2
-
~U(
1
-
35
-
80
1
18(;)
104,4~
MARS
GI.
-
14
54
-
-
-
-
339
-
-
lU
-
417
;)4,75
Go.
~
2
2
28
1
1
4
24
89
1
-
4
1::>8
13,17
AVR.
G\\,
4
;)
60
37
5
-
1 (
75
-
1((
1
32
411
34,25
CO.
-
(
~
3
18
oU
1
1
-
-
1
-
93
7,75
MAI
C\\'
-
-
~
-
11
1
1
3
-
-
-
-
18
1,50
GO.
1
17
15
41
6
1
-
7
3
-
1
0
88
8,17
JUIN
C\\'
20
33
2U
1
2;)3
-
-
48
-
1
11
1
375
31,25
CO.
28
33
10
1
2
-
13
-
-
-
-
-
8(
1,20
JUILL.
G\\,
lU
39
81
52
43
-
-
::>3U
-
-
8
-
764
63,67
CO.
-
(
2
~
-
1
-
8
4
-
10
-
40
3,33
AOUT
C\\'
-
-
8
4(
(1
-
1~
-
-
-
lU
12
161
13,42
Co.
2
1
::>
Lf
-
1
-
8
-
-
-
1
45
3,75
SEP.
C\\'
-
1
~41
1
88
-
::>
33
-
28
8
235
650
::>4,1 (
Co.
12
4
4U
18048
~
-
-
1
3
4
11
-
19725
104;),{::>
OCT.
C\\'
2
-
438
1
18
-
8
4~
-
3
373
33
921
76,75
·Co.
1
4
~o
(
-
-
1
-
-
-
-
1
39
3,25
NOV.
CI.
-
-
487
4
1
-
-
21
68
-
-
5
596
48,o(
GO.
-
19
1
9
-
1
11
7
-
16
0
1((
~4(
20,58
DEC.
G\\,
-
1
14(
8
n
-
40
12::>
3
8
28
100
481
40,08
Co.
1553
248
122
1882::>
41
283
28
80
176
23
137
194
L.L.IL.I
188;),8~
TOTAL
CI.
42
92
1656
173
512
4
95
1224
77
221
472
421
4888
41::>,{::>
GO.
129,41
20,75
10,16
1652,08
3,41
23,58
2,33
8,00
14,66
1,91
11,41
10,10
188;),8
1::>(,8~
MOY.
C\\'
;),::>U
7,66
138,00
14,41
42,66
0,33
7,91
102,00
6,41
18,41
38,33
;)::>,U8
41::>,(
34,64
Co. = Cosmarium
CI. =Closterium
323

Nb.inds.
20000
18000
16000
14000
12000
10000
R
8000
~
6000
4000
2000
--------
o -I=~*=+-=:..=...:::~'==-'=_j_===.;:;~-_r___....:~:...:::~::..r_==~:..::....-+_-+_-_+_== Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
s
o
N
D
Fig. 316 -A : Distribution mensuelle des individus des genre s Co smarium· (Co.).
et Clo~te~ium (Cl.)
Nb .inds.
20000
18000
16000
14000
12000
10000
R
8000
~
6000
4000
2000
/~---
0 +----.:~=+-_'_+=-==--=+~=j~-'f'/:::../--t===---~~""'"-==F_'-:=..:;;;-;..,,-=t=-=-=-==j- St a t ion s
Ml
M2
El
E3
·Cv2 Bm4
E6
E9
Ra
E11
E14
E16
Fig. 316-B : Distribution des individus des mêmes genres par station.
324

Par station (Fig. 315-B), c'est en E que S. quadricauda est
6
la mieux représentée, suivie des stations M et B , puis M
1
m4
z,
E , E et E . S. opoliensis présente un pic en E , puis en B .
11
3
16
11
m4

Les
genres
Cosmarium
et
Closterium
(Desmidiales)
(Tableau XXI page 323, Fig. 316 page 324) sont abondants
en Octobre surtout et Mars ensuite, pour le premier, en
Octobre, Juillet et Mars pour le deuxième, le premier étant
numériquement le plus important (Fig. 316-A).
Par station, (Fig. 316 - B), c'est E qui compte le plus de
3
Cosmarium, suivie de M , tandis que le genre Closterium
1
présente des pics décroissants en E , puis E , C
.
1
g
vz et E14
4 - 4 - CONCLUSION:
Si les résultats présentés et les courbes et diagrammes ne
donnent pas beaucoup d'informations sur les variations quantitatives
réelles du fait de la méthodologie employée, ils nous renseignent
cependant sur la conservation sans fixation et les possibilités de
culture des différentes Algues, à condition toutefois de disposer des
moyens nécessaires pour isoler les différents taxa. Ainsi, les
Chlorophycophytes du genre Scenedesmus par exemple peuvent, à
notre humble avis, être facilement mis en culture, dans la mesure où
elles ont pu se développer dans un milieu pratiquement non
renouvelé, pendant près d'une année.
D'autres formes par contre, comme le genre Spirogyra par
exemple, observé en certains points bordant Cvz' et à un degré
moindre,
les
genres
Micrasterias,
Desmidium,
Hyalotheca,
Mougeotia,
etc.,
sont
détruits
assez
rapidement
pendant
la
conservation sans fixation. Il en est de même de nombreuses
Euglenophycophytes comme Euglena oxyuris, E. spirogyra, E. viridis
par
exemple
(exception
faite
pour
E.
convoluta),
de
Phyrrhophycophytes comme Gymnodinium, de Chrysophycophytes
comme Synura uvella par exemple, de Rhodophycophytes comme
Batrachospermum, genre exigeant en Oz' retrouvé dans les eaux
limpides et courantes, fixé à des supports solides.
325

CHAPITRE Il - INTERPRETATIONS
Nous avons dit plus haut que la température la plus élevée de l'eau,
30,5°C, est observée en Avril 1988, à la station E
correspondant alors à un
14
bassin vidangé. Dans le prélèvement de cette station pour ce mois, nous
3
3
retrouvons, sur un peuplement de 9 101 . 2 . 10 Algues/l, 229 . 2 . 10
Cyanoschizophycophytes (soit 2,5 P.C. de l'ensemble du peuplement), 7 362 . 2
3
3
.10
Diatomophyceae (80,89 P.C.), 4 .2.10 Euglenophycophytes (0,04 P.C.)
3
et 1 506.2.10 Chlorophycophytes (16,54 P.C.). Les Cyanoschizophytes sont
constituées par le genre Anabaena pour 96,07 P.C., et le genre Oscillatoria
(3,93 P.C.).
3
Les Diatomophyceae, les plus nombreuses avec 7 362 . 2 . 10 individus/l,
sont représentées par les genres Nitzschia (95,58 P.C.), Pinnu/aria (1,56 P.C.),
Frustulia (0,47 P.C.), Eunotia (0,17 P.C.) et Stephanodiscus (0,05 P.C.).
3
Pour les Euglenophycophytes (4 . 2 . 10 /1), seuls sont retrouvés les
genres: Phacus (P. orbicu/aris) et Eug/ena.
3
Les
1 506
. 2
. 10
Ch/orophycophytes// comprennent
le genre
C/osteriopsis à 99,40 P.C., le reste étant constitué par les genres Tetraedron,
Scenedesmus et C/osterium.
Le pH de ce milieu est de 5 et la conductivité, de 41 ~S/cm, est supérieure
à la moyenne de cette station (30,58 ~S/cm), mais inférieure à la moyenne de
l'ensemble des stations (53,72 ~S/cm). La teneur en 02 dissous, de 0,10 p.p.m.,
est faible et en rapport, pensons-nous, avec le mauvais état de fonctionnement
de la sonde de l'oxymètre.
Les observations au niveau de cette station nous permettent de dire que
les Diatomophyceae semblent adaptées aux eaux plutôt chaudes que froides,
suivies en cela par certaines Chlorophycophytes comme le genre C/osteriopsis,
puis les Cyanoschizophytes avec le genre Anabaena.
A l'opposé, la température la plus basse (18,5°C), est enregistrée en
3
Janvier à la station Ra qui compte par litre: 1 050 . 2 . 10
Cyanochizophytes,
3
3
1 242 . 2 . 10 Diatomophyceae, 4 . 2 . 10 autres Chrysophycophytes, 1 726 . 2
3
3
. 10 Euglenophycophytes et 1 495 . 2 . 10 Chlorophycophytes, réparties en
une grande variété d'espèces. Les Cyanoschizophytes comprennent les genres
326

Anabaena (49,23 P.C.), Chroococcus (32,09 P.C.), Oscillatoria (16,38 P.C.),
Merismopedia (2,09 P.C.), puis Hapalosiphon, Lyngbya et Microcystis.
Les Diatomophyceae sont représentées surtout par le genre Frustulia (F.
rhomboides essentiellement: 46,45 P.C.), puis Anomoeoneis
(23,83 P.C.),
Pinnularia
(20,53
P.C.),
Nitzschia
(4,66
P.C.),
puis
Eunotia,
Fragilaria,
Gomphonema, Navicula, Actinella, Surirella et Stephanodiscus
Le genre Tribonema se retrouve aussi, parmi les Chrysophycophytes
autres que les Diatomophyceae.
Les Euglenophycophytes sont dominées par le genre Peranema (P.
trichophorum) : 92,64 P.C., puis Euglena (E. convoluta surtout) : 7,24 P.C. et
Gyropaigne.
Pour les Chlorophycophytes, le genre Hyalotheca (90,03 P.C.) est le plus
abondant de ce milieu. Viennent ensuite les genres: Desmidium (2,60 P.C.),
Ankistrodesmus (2,27 P.C.), Pleurotaenium (P. ovatum et P. trabecula ) : 1,47
P.C., Cosmarium (1,13 P.C.), Scenedesmus (0,73 P.C.), Oedogonium (0,66
P.C.), puis Closterium, Characium, Spirogyra, et Tetmemorus.
Comme l'écrit GAYRAL (1975), la composition floristique du phytoplancton
d'une collection d'eau océanique ou continentale varie avec les saisons, et la
température joue un rôle important dans ces variations.
Outre la basse température, cette station Ra' qui présente une eau très
limpide (turbidité supérieure à 55 cm), à pH acide (pH =5), présente, à la même
période, une conductivité de 30 IJ,S/cm. La teneur en O dissous est de 3,1
2
p.p.m., donc assez élevée par rapport aux autres stations. (Les teneurs en 02
mesurées semblent être correctes pour le mois de Janvier et le mois de Février
éventuellement, mais le sont beaucoup moins pour les mois suivants).
De ces observations, nous pouvons dire que le genre Anabaena est
eurytherme, puisqu'il est abondant dans les eaux aussi bien chaudes que
froides. Par contre, les eaux relativement froides semblent convenir mieux aux
genres Hyalotheca (Chlorophycophytes), Peranema (Euglenophycophytes) et
Frustulia (Diatomophyceae). C'est aussi le cas du genre Batrachospermum
(Rhodophycophytes), trouvé sous le pont à proximité de la station R et qui se
a
développe sur un substrat rocheux (donc solide), en eau courante, donc aérée,
riche en oxygène dissous.
327

L'observation de l'ensemble des résultats numériques nous montre que
c'est la station E , bassin dégagé de toute plante supérieure, qui compte, pour
6
le mois de Février, pendant la grande saison sèche, le plus grand nombre
3
d'Algues (51
863
. 2 . 10 /1,
Fig.
305),
avec une
prédominance
des
Chlorophycophytes. Parmi ces dernières, le genre Scenedesmus compte par
3
litre 48 175 . 2 . 10 individus, avec les espèces: S. quadricauda : 47 928 . 2 .
3
3
3
10 /1, S. naegelii : 236 . 2 . 10 /1, S. intermedius : 5 . 2 . 10 /1, S. perforatus : 4 . 2
3
3
. 10 /1, S. opoliensis : 2 . 2 . 10 11. Viennent ensuite les genres: Pediastrum (P.
3
3
tetras: 805 . 2 . 10 /1), Oedogonium (O. sp.) : 177 . 2 . 10 /1, Tetraedron (T.
3
3
gracile) : 4 . 2 . 10 /1, Closterium (C. sp.) : 2 . 2 . 10 /1, Staurastrum (S.
3
3
tetracerum var. subexcavatum) : 2 . 2 . 10 /1, Euastrum (E. ivoirensis) : 2 . 10 /1.
Les Diatomophyceae sont alors représentées par les genres : Nitzschia :
3
3
2 059 . 2 . 10 11 (dont N. acicularis : 1 394 . 2. 10 /1), Frustulia (F. rhomboides
3
3
var. saxonica) : 200 .2. 10 /1, Pinnularia : 155.2 . 10 /1 (dont P. braunii: 153 .
3
3
3
2 .10 /1), Navicula (N. sp.) : 12 .2.10 11 et Eunotia (E. zygodon) : 2 . 10 /1.
Les Cyanoschizophytes trouvées sont des genres Oscillatoria : 226 . 2 .
3
3
10 Il et Anabaena : 2 .2. 10 II.
Les
Euglenophycophytes
sont,
elles,
représentées
par
le
genre
3
Lepocinclis (L. ovum) : 42 . 2 . 10 /1.
L'eau de la station E , en Février, a une température de 25,8°C (moyenne
6
annuelle pour la même station : 23,7°C, et pour l'ensemble des stations :
23,3°C). Sa turbidité, généralement supérieure à 20 cm, est de 20 cm (donc
forte) en Avril, de 30 cm en Juin et de 40 cm en Juillet efAoût) ; son pH est de
5, donc acide, comme pour la presque totalité des stations; sa conductivité de
38 J.lS/cm, est inférieure à la moyenne d'ensemble de 53,72 J.lS/cm (moyenne
annuelle de la station: 39,75). ~S/cm. La teneur en 02 dissous, de 0,05 p.p.m.,
est faible, mais sans doute en rapport avec le mauvais fonctionnement de la
sonde de l'oxymètre. Concernant la composition ionique de cette eau, on note,
pour I~ même période: _T. H. = 0,8 mg/k Ca2+ = 1,60 mgll, M~~+ = 0,96 mgll,
CaC0 = 4,00 mgll, N0 < 0,5 mgll, P0
3
3
4 to1. = 3,60 mgll, S04
= 23,48 mg/l;
4+
Si
=1,83 mgll.
Les différentes conditions écologiques de cette station à cette période
semblent optimales pour les genres dominants cités plus haut, et nous donnent
des indications utiles pour leur éventuelle culture ou utilisation en pisciculture.
Ces informations doivent être complétées par celles fournies par la station E3,
328

qui semblent convenir au plus grand nombre de genres de Chlorophycophytes :
135 genres en tout, répartis en 26 genres différents (18 genres pour le seul
mois de Février, contre 7 pour la station E6). Sur douze mois, 53 genres
différents se succèdent ou cohabitent dans ce milieu. Outre les 26 genres de
Chlorophycophytes, nous avons dénombré: 10 de Cyanoschizophytes, 2 de
Pyrrhophycophytes, 10 de Chrisophycophytes dont 8 de Diatomophyceae, et 5
d'Euglenophycophytes.
Concernant la distribution mensuelle des Algues pour l'ensemble des
prélèvements (Fig. 304), si le pourcentage élevé de Février nous paraît normal,
il n'en va pas de même du faible pourcentage enregistré en Janvier, tout
comme du fort pourcentage de Juin. En effet, ILTIS (1980) parle de la rareté du
phytoplancton dans les eaux riches en éléments en suspension (matériaux
détritiques) et ajoute: «la densité algale est en général très élevée dans les
eaux tropicales, principalement en saison chaude au cours de l'étiage des lacs
et des fleuves». Ce même auteur (1982), écrit, concernant les variations
saisonnières des peuplements algaux des rivières de Côte d'Ivoire: «les
périodes de crue (Septembre, Octobre, Novembre) sont caractérisées par un
phytoplancton très pauvre. Après la décrue, les peuplements algaux se
développent et atteignent leur maximum de densité en fin d'étiage, en Mars
Avril dans le Centre de Côte d'Ivoire, en Mai - Juin dans le Nord. Dans
l'ensemble, les variations de biovolume algal et de teneur en chlorophylle a
sont, en dehors de la période de crue, très irrégulières».
On pouvait donc s'attendre à de gros effectifs algaux durant les mois secs
(Janvier, Février et Août), et à des effectifs plus réduits le reste de l'année, ce
qui n'est pas tout à fait le cas. Les variations observées ici doivent donc être
attribuées au fait que la conservation sans fixation des échantillons a sans
doute favorisé des modifications dans la composition du peuplement algal, entre
les dates des prélèvements et celles des comptages, certains genres ou
espèces se développant au détriment d'autres. On peut aussi penser que les
prélèvements de saison de pluie, du fait de l'apport de sels minéraux dissous
par les eaux de ruissellement, puis de la décantation ultérieure de ces eaux,
deviennent des milieux nutritifs favorables au développement de certains
genres ou espèces.
Les comptages pour le mois de Février sont faits entre le 05/11 et le
10/12/1988, soit neuf mois après les prélèvements. La station E ayant, pour ce
6
mois, connu la plus forte densité algale, dominée par le genre Scenedesmus,
on
comprend
aisément
que
ce
genre
soit
peu
exigeant
pour
son
329

développement, puisque durant les neuf mois, aucun sel minéral ni gaz n'a été
spécialement fourni au milieu prélevé. Le mois le plus pauvre pour cette même
station E est Novembre (comptages faits du 13 au 16/09/1989), avec, par litre,
6
seulement 1 270 . 2 . 103 algues, dont 273 . 2 . 103 Cyanoschizophytes,
942 .2 . 103 Diatomophyceae, et 55 . 2 . 103 Chlorophycophytes (avec
48 .2. 103 Scenedesmus).
Concernant les histogrammes des variations mensuelles des grand
groupe d'Algues (Fig. 308-A page 303) nous pouvons dire que ces variations
auraient certainement été différentes si les comptages avaient été effectués tout
de suite après les prélèvements, ou après fixation immédiate. En effet, comme
nous
le
mentionnions
plus
haut,
de
nombreuses
Cyanoschizophytes
(Oscillatoria notamment), Pyrrhophycophytes (Gymnodinium,
Cryptomonas) ,
Chrysophycophytes (Synura, Mal/omonas,), E~glenophycophytes (Eug/ena à
l'exception
d'E.
convo/uta,
Phacus,
Lepocinclis,
par
exemple),
et
des
Chlorophycophytes comme
Spirogyra,
Micrasterias,
Mougeotia,
etc.,
sont
rapidement détruites durant la conservation sans fixation et ne sont par
conséquent pas retrouvées durant les comptages. D'autres formes, par contre,
sont
reconnaissables,
même
après
leur
mort,
grâce
à
leur
thèque:
Diatomophyceae, Euglenophycophytes du genre Trache/omonas par exemple,
quand la thèque n'est pas écrasée, et parmi les Chlorophycophytes, genre
Phacotus, etc..
La comparaison des histogrammes des mois de Juin 1988 et Juin 1989 (Fig.
308-8 page 306) montre:
-
pour Juin 1988, un grand développement des Chlorophycophytes
(55420 . 2 . 103/1), suivi par les Diatomophyceae (30 158 . 2 . 103/1), puis les
Cyanoschizophytes (7 119 . 2 . 103/1), les Euglenophycophytes (534 . 2 . 103/1
et les Pyrrhophycophytes (22 . 2 . 103/1), les Chrysophycophyes autres que
les Diatomophyceae n'ayant pas eu de reprédentants ;
-
pour Juin 1989, viennent en tête les Cyanoschizophytes (26 066 . 2 . 203/1),
puis les Chlorphycophytes (13 942 . 2 . 103/1), les Euglenophycophytes
(4 788.2.103/1), les Diatomophyceeae (294 . 2 . 103/1), les Pyrrhophycophytes
(183.2.103/1), et enfin les autres Chrysophycophytes (61 . 2 . 103/1).
Les conditions écologiques ont certes varié d'une année à l'autre, ce qui
explique en partie ces variations numériques entre les mêmes groupes d'Alges,
mais il faut surtout noter l'influence du temps et des conditions de conservation
330

(sans fixation) des deux senes de prélèvements. La sene de Juin 1988 est
conservée dans des bouteilles dont le diamètre du goulot, plus ou moins réduit,
limite quelque peu l'évaporation de l'eau, évaporation qui contribue à réduire le
volume initial de l'eau prélevée. Les bouteilles, déposées sur une paillasse près
de la fenêtre, sont en atmosphère climatisée, à 22,5°C, et à l'ombre. La
centrifugation intervient avant les comptage. (La série de Juin 1989 est
centrifugée à partir des piluliers ayant servi aux prélèvements). Il aurait été
encore plus intéressant de faire deux parts des mêmes prélèvements et de
procéder à un comptage immédiat pour l'une des deux, et un comptage tardif
(plusieurs mois après) pour la deuxième, afin de mieux apprécier les variations
intervenues, qui seraient essentiellement en rapport avec les facteurs temps et
nouvelles conditions écologiques (température, éclairement, notamment) de
conservation.
Dans notre milieu, les variations des conditions écologiques comme de la
flore al gale s'observent aussi bien d'un bassin à l'autre qu'au niveau d'une
même masse d'eau, comme c'est le cas pour les stations M et M de la même
1
2
mare.
Si de nombreuses espèces sont cosmopolites et se retrouvent donc dans
tous les milieux, comme Scenedesmus quadricauda par exemple (qui est
cependant abondante dans la station E6, bassin dégagé de tout végétal
supérieur, à eau plus ou moins trouble), d'autres par contre sont spécifiques de
certains milieux; c'est le cas de Phacotus lenticularis dans la station B
à pH
m4
neutre ou basique et conductivité élevée, riche en bicarbonates et sulfates. Le
genre Nitzschia (Diatomophyceae), cosmopolite lui aussi, abonde surtout dans
les bassins dégagés de toute plante supérieure, comme les stations E et E
6
11 ,
tandis que les genres Euglena, Trachelomonas, etc. (Euglenophycophytes), ont
une forte densité surtout en Ra dont la bordure Nord est marécageuse et en E1,
bassin inexploité, marécageux. Cette station E1, avec peu d'eau (comparée aux
autres stations) et beaucoup de Cyperaceae (Fuirena umbellata entre autres),
Cyrtosperma
senegalense,
et autres
plantes
herbacées,
est
riche
non
seulement en Euglenophycophytes (Euglena oxyuris, E. spirogyra, etc.), mais
aussi en Desmidiales des genres C/osterium, Micrasteria s, Pleurotaenium, le
genre Cosmarium plutôt abondant en E surtout, petit bassin à eau limpide
3
recouverte de Nymphaeaceae.
«Les Algues d'eau douce comprennent un peu plus de 1.100 genres et environ
quatorze mille espèces réparties dans le monde. Ce sont des organismes très
cosmopolites et la plus grande partie des espèces existantes a une distribution
331

géographique
très
étendue.
Ainsi,
la
flore
algale
connue
des
reg/ons
intertropicales d'Afrique comporte une proportion importante (plus de 50 % le
plus souvent) d'espèces que l'on retrouve dans les autres régions du globe».
(ILTIS, 1980). Nous avons pu vérifier ces dernières affirmations par l'observation
microscopique de prélèvements d'eau d'étangs et de rivières, faits le 19 Août
1989 à Les Bordes, dans le département du Loiret, en France. Si nous avons en
effet pu voir un certain nombre de formes 11011 encore rencontrées au Banco, tel
le genre Zygnema par exemple, nous avons par contre retrouvé de nombreux
taxa déjà observés dans notre milieu, Closterium et Chroococcus notamment.
Le même auteur poursuit: «Une grande partie des taxons observés dans
les eaux douces soudaniennes sont connus des régions tempérées et d'autres
régions du globe. Une partie d'entre eux n'ont toutefois été observés que dans
les régions chaudes d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique, et constituent, autant que
nos connaissances actuelles sur leur répartition permettent de l'établir, des
formes tropicales exclusives ou préférentielles. La proportion de ces espèces
sur l'ensemble des
taxons
inventoriés permet
une
première estimation
approximative sur le caractère plus ou moins tropical d'une florule locale».
BOURRELLy (1966, 1972) écrit: «Les Desmidiacées ont une grande importance
dans les questions
d'écologie et de répartition
géographique.
Ce sont
d'excellents indicateurs biologiques des milieux aquatiques;
comme
les
Diatomées, elles sont très sensibles aux variations de la composition chimique
des eaux et à la température. Ainsi, toute une série d'espèces est liée aux eaux
alcalines tandis que la grande majorité peuple uniquement les eaux acides et
les tourbières à Sphaignes».
«Leur répartition géographique, encore incomplètement connue, est fort
intéressante. Les formes cosmopolites sont très nombreuses, mais dans
certaines
régions:
Madagascar,
Insulinde
par
exemple,
les
espèces
endémiques sont fréquentes. 1/ existe aussi de nombreuses Desmidiées à
distribution pantropicale qui se retrouvent dans toutes les régions chaudes du
monde».
Concernant ces Desmidiaceae, des indices empiriques ont été proposés
par BOURRELLy (1975), et ILTIS (1980) écrit: «Les proportions des espèces de
chaque genre sur l'ensemble des espèces de cette famille présentes dans le
milieu peuvent être calculées; on évalue principalement le pourcentage de
l'ensemble
des
taxons
des
genres
Pleurotaenium
plus
Euastrum
plus
Desmidiées
filamenteuses
et
celui
de
Pleurotaenium
plus
Desmidiées
filamenteuses sur le total des taxons appartenant aux Desmidiées. Ce dernier
332

chiffre paraît donner les meilleures indications sur le caractère biogéographique
des flores algales : il est d'au moins 10 % dans des échantillons provenant de
régions comme le Brésil, l'Insulinde, Burma et Ceylan (actuel Sri Lanka) ; dans
la zone soudanienne, il est de 14,5 % et 5,4 % pour le Niger au Mali, 11,2 %
pour le Soudan, 4,4 % pour les eaux natronées du Kanem au Tchad, 8,5 %
pour le lac Tchad (COrviPERE 1967), 7 et 0 0/0 respectivement pour les gueltas
du Tibesti et de l'Ennedi. Le pourcentage Pleurotaenium plus Euastrum plus
Desmidiées filamenteuses qui dépasse généralement 20 % dans les eaux
tropicales est de 28, 5 % et 17 % pour le Niger au Mali, 23,6 % pour le Soudan,
19,2 % pour le lac Tchad, 16,7 % pour le Tibesti, 6,6 % pour le Kanem et 5,5 %
pour l'Ennedi>>. Et cet auteur de conclure que «la flore algale des fleuves et lacs
soudaniens présente un caractère tropical dans l'ensemble moyennement
marqué; les flores des milieux particuliers tels que, au Tchad, les eaux
natronées du Kanem ou les mares et gueltas du Tibesti et de l'Ennedi,
possèdent
des
caractéristiques
spéciales
et
les
formes
tropicales
y
apparaissent en plus faible proportion».
Il n'est pas surprenant que notre milieu, qui est acide, compte de
nombreuses Desmidiceae. Seule la station B
à pH neutre ou légèrement
m4
basique n'en présente que très peu. BOURRELLy (1961) a pu reconnaître pour
la Côte-d'Ivoire 313 espèces, variétés et formes. Ses études ont porté sur des
prélèvements faits dans dix stations différentes: la savane marécageuse de
Grand-Bassam, les marais inondés de l'Agnéby, les mares de la savane à
rôniers (Borassus aethiopum) à Singrobo, la mare ombragée de la forêt de Divo
(partie nord), les petites flaques provenant de la source du Jardin Botanique de
la Station d'Adiopodoumé, l'étang de la forêt du Banco (notre milieu d'étude), la
forêt d'Amitioro (le long de la route), le petit bassin du laboratoire de Botanique
d'Adiopodoumé, la lagune Ebrié à Bingerville après la crue de la Comoé (une
fleur d'eau), le Mont Nimba (récolte prise dans un suintement de grotte).
Concernant notre milieu d'étude, il écrit: «Une pêche planctonique dans
l'étang de la forêt du Banco nous a montré 22 formes avec une Desmidiée
tropicale et la très intéressante Euglena mangenotii, sp. nov.. Cette flore
renferme
3
Cyanophycées,
4
Chrysophycées,
4
Euglénophycées,
3
Chlorococcales et 5 Desmidiées.
La Cyanophycée Eucapsis alpina est la forme dominante avec Oinobryon
sertularia var. protuberans et Gymnodinium fuscum.
Les Diatomées du genre Actinella sont très abondantes».
333

Nous avons retrouvé les taxa observés par cet auteur et bien d'autres, à
l'exception toutefois de la Cyanophyceae Eucapsis alpina que nous n'avons
jusqu'ici pas rencontrée. La Diatomophyceae du genre Actinella a été retrouvée,
mais beaucoup moins abondande. Il en est de même de la Chrysophyceae
Dinobryon sertularia. Ces modifications sont sans doute liées aux variations
écologiques survenues depuis les années 1960 dans le milieu.
A propos du caractère tropical de la flore algale portant sur l'ensemble des
stations qu'il a étudiées, le même auteur écrit: «La somme des pourcentages
des Pleurotaenium et des Desmidiées filamenteuses donne: 15 %, celle des
Desmidiées filamenteuses, Pleurotaenium et Euastrum atteint 24,1 %.
Ces nombres sont très comparables à c~ux obtenus pour le Macina, le
Brésil, l'Insulinde, Ceylan. La même méthode pour le Soudan égyptien, d'après
le beau mémoire de SCOTT et GROENBLAD, nous donne pour Pleurotaenium +
Desmidiées filamenteuses: 10,1 et Pleurotaenium + Desmidiées filamenteuses
+ Euastrum : 23,2. Les mêmes statistiques pour les algues de Rhodésie - actuel
Zimbabwé - (THOMASSON, 1960) donne respectivement 14 P.C. et 22,6 P.C.
Notre formule semble une fois de plus, fournir des indications assez précises».
Nos pourcentages calculés, pour le Banco, sont de 7,4 P.C. pour
Pleurotaenium + Euastrum + Desmidiaceae filamenteuses, et 5,3 P.C. pour
Pleurotaenium + Desmidiaceae filamenteuses.
Cette dernière valeur,
qui
d'après ILTIS correspond au chiffre qui paraît donner les meilleures indications
sur le caractère biogéographique des flores algales, se rapproche de celle du
Niger au Mali, et la première est en dessous des 20 P.C. observés pour les
eaux tropicales. L'explication de tels résultats est à chercher Llne fois de plus,
pensons-nous,
dans les modifications de
la flore
intervenues durant la
conservation sans fixation des échantillons prélevés. En effet, les valeurs de
pourcentage, calculées pour le seul mois de Juin 1989 (comptages immédiats)
sont de 53,9 P.C. pour Pleurotaenium + Desmidiaceae filamenteuses (2,8 P.C.
pour le mois de Juin 1988), et de 63,9 P.C. pour Pleurotaenium + Euastrum +
Desrnidiaceae filamenteuses (23,5 P.C. pour le mois de Juin 1988). Il s'avère
donc nécessaire de compléter la présente étude par des comptages portant sur
du matériel frais (comptages immédiats) ou fixé dès prélèvement, ce qui nous
donnerait des informations portant sur les variations saisonnières réelles, et
nous permettrait de calculer des pourcentages réflétant mieux les réalités de
terrain. Rappelons que la biomasse algale calculée à partir de dosages de la
chlorophylle donnerait des résultats globaux plus fiables que les comptages très
334

fastidieux, mais que ces derniers ont cependant le mérite de nous renseigner
sur la composition taxinomique du milieu aux différentes périodes de l'année.
Concernant l'utilisation du phytoplancton comme indicateur biologique de
pollution des eaux douces, les études faites dans les régions tempérées
montrent que «les eaux les plus pures sont peuplées de Rhodophycées, mais
sont envahies par des Cyanophytes, puis des Euglenophytes lorsque le milieu
devient de plus en plus eutrophe. Lorsque la pollution atteint son maximum, les
Algues disparaissent et sont remplacées par des Bactéries des genres
Beggiatoa et Sphaerotilus. On peut ainsi relier certaines Algues ou certains
groupes d'espèces à différents niveaux de pollution du milieu». (ILTIS, 1980).
Au Banco nous avons pu noter que seules les eaux courantes (donc
riches en O dissous), limpides, peu polluées et coulant sur un fond solide ou
2
comportant
des
éléments
solides,
contiennent
l'unique
Rhodophyceae
rencontrée, du genre Batrachospermum. Les eaux plus riches en matières
organiques et plus polluées, comme celle de la station E1, sont aussi plus riches
en Euglenophytes et en
Desmidiaceae comme
Micrasterias,
Closterium,
Pleurotaenium. Il serait intéressant de faire pour la Côte-d'Ivoire (et la sous-
région Ouest-africaine) une étude similaire à celle faite pour les régions
tempérées, afin d'établir entre les deux les similitudes et les différences dans
les relations des algues avec les différents niveaux et les différents types de
pollution du milieu. On pourrait de la sorte savoir si ce sont les mêmes cortèges
d'algues qui interviennent comme bioindicateurs de pollution, sinon quels sont
ceux qui sont spécifiques à nos régions intertropicales.
Il est tout aussi bon de savoir que certaines Algues produisent des
substances toxiques. Pour ROUND F. E. (1965), dans les eaux douces, les plus
communes des algues toxiques sont des espèces de Cyanophyceae des
genres Microcystis, Aphanizomenon, Anabaena, etc., qui tuent les animaux
aquatiques, ceux des fermes, et les oiseaux, spécialement ceux qui boivent les
eaux de surface dans lesquelles se trouve la plus grande concentration de
plancton sous forme de fleurs d'eau. De nombreuses synthèses ont été faites
sur le sujet, entre autres celles de MOORE R. E. (1977), de COLLINS M. (1978) à
partir de 189 publications sur les algues toxiques de tous les groupes:
Chlorophyceae, Cyanophyceae, Chrysophyceae, Dinophyceae, Rhodophyceae.
Pour BOURRELLy (1985), cette mise au point est à compléter par la note
de HERGT R. et KALBE L. (1979) sur la toxicité des Cyanophyceae. Ces auteurs
montrent que les fleurs d'eau à Microcystis, Anabaena, Aphanizomenon,
335

Nadu/aria, causent par ingestion la mort de nombreux animaux: moutons,
porcs, chevaux, vaches, chiens, canards sauvages, ... Les hommes peuvent
souffrir de
troubles
gastro-intestinaux.
La
baignade
dans
ces
eaux
à
Cyanophyceae peut donner lieu à des urticaires ou des crises d'asthme.
Le problème de la fixation de l'azote libre par les Cyanophyceae a aussi
été étudié par de nombreux auteurs. Ainsi, TRAORE T. M., ROGER P. A.,
REYNAUD P. A. et SASSON A. (1978), montrent l'intérêt pratique des apports
d'azote par les Cynophyceae dans les rizières soudanaises: 50 à 80 kg d'azote
par hectare. PAERL H. W. et KELLAR P. E. (1978), soulignent le rôle stimulant,
dans la fixation de l'azote, des bactéries épiphytes sur les hétérocystes
d'Anabaena. Si ROGER P.A. et REYNAUD P.A. (1979) publient une mise au point
sur l'écologie des Cyanophyceae de rizières, VEf\\lKATARAMAN G. S. (1972) écrit
sur les engrais biologiques que sont les Algues dans la culture du riz, quand
ROGER P. A. et KULASSORIYA S. A. (1980) font la synthèse de 369 articles et
publications sur les rapports entre Cyanophyceae et riziculture. Cette liste est
loin d'être exhaustive.
Enfin, nous avons observé tout au long de l'année Botryococcus braunii
KÜTZING, Chlorophycophyte de la famille des Dictyosphaeriaceae. Cette espèce
est la mieux représentée dans la station Eg dont la surface de l'eau est en
grande partie recouverte de Nymphaeaceae. Elle y est abondante surtout en
Janvier et Février. Elle a été observée également (mais en quantité moindre)
dans
les
stations
M
et
E
à
surface
partiellement
recouverte
de
2
3
Nymphaeaceae. De nombreux travaux dont ceux de LARGEAU C. et al. (1980),
ont été· effectués sur cette Algue qui produit des hydrocarbures se trouvant
aussi bien dans le cytoplasme que dans la couche externe de la membrane.
Ces hydrocarbures représentent jusqu'à 75 P.C. du poids sec de l'organisme.
- WOLF F. R. et Cox E. R. (1981) trouvent dans les formes vertes des
oléfines
en
chaîne
ramifiées
comme
C
H
(botryococcène
et
34
S8
isobotryococcène) -
WAKE L. V. et HILLEN L. W. (1980), montrent que ces huiles après
«cracking» donnent 67 P.C. de pétrole, 15 P.C. de fuel pour diesel.
D'après COUTE (1978) citant les résultats obtenus par les chimistes du
Laboratoire de Chimie Bioorganique Physique ERA 685 de l'Ecole Nationale de
Chimie de Paris qui ont travaillé sur cette Algue, il n'y a pas de différence de
nature d'hydrocarbure entre les formes verte et orange d'une souche de même
336

provenance. Par contre, il semble ressortir de ces travaux que les souches
provenant de régions tempérées produisent exclusivement des alcadiènes alors
que celles des régions chaudes ou tropicales engendrent seulement des
botryococcènes. Et COUTE de préciser: «Si ces résultats sont confirmés par les
recherches actuellement en cours, on pourrait donc envisager l'existence de
deux races physiologiques à savoir la race A génératrice d'alcadiènes et la race
B à l'origine des botryococcènes». Signalons que Botryococcus braunii utilisée
pour les recherches dont parle cet auteur provient non seulement de France
métropolitaine (Morvan, Landes, Bretagne, Près Rodez) mais aussi des Antilles
(Martinique, Guadeloupe), du Maroc (Vallée d'Oukaimden), et de Côte-d'Ivoire
(Réservoir d'Ayamé ; Yamoussoukro: lac du golf, lac sacré; lac de Kossou ; lac
de Taabo).
Ce sont les formes vertes que nous avons observées au Banco.
337

CONCLUSIONS
338

Notre
milieu
d'étude,
bien
que
situé
en
pleine
forêt
ombrophile
sempervirente
du
Banco,
peut
être
considéré
comme
une
formation
hydrophytique ouverte, riche en plantes herbacées. La flore algale de la mare et
des bassins piscicoles est riche puisque nous avons dénombré à ce jour plus de
300 espèces, variétés et formes, (dont 238 décrites ici), regroupées en 97
genres, 43 familles, et 6 embranchements. Cet inventaire est loin d'être
exhaustif, puisqu'à chaque prélèvement, nous continuons à découvrir de
nouveaux taxa (genres ou espèces). Les inventaires algologiques portant sur
les eaux douces ivoiriennes sont rares et très incomplètes et il apparaît donc
difficile de définir, dans l'état actuel de nos connaissances, les caractéristiques
générales propres aux peuplements algaux de ces eaux. Pour le Banco, et au
point de vue nombre de taxa, nous notons, pour la présente étude, une forte
proportion
de
Chlorophycophytes
et
de
Diatomophyceae.
Les
Cyanoschizophytes sont aussi en nombre relativement important, suivies
ensuite
des
Euglenophycophytes.
Ces
dernières
(tout
comme
les
Pyrrhophycophytes) sont en nombre réellement plus important que représenté,
si l'on tient compte de leur mauvaise conservation
sans fixation.
Les
Pyrrhophycophytes, Xanthophyceae, Chrysophyceae, et Rhodophyceae, sont
en nombre réduit, tandis que les Phaeophyceae sont absentes.
Le travail d'inventaire, première étape nécessaire à toute étude, devra être
poursuivi au niveau de l'ensemble des eaux douces ivoiriennes, des mares et
retenues de barrages hydroélectriques et agro-pastoraux en particulier. Il pourra
être accompagné ou suivi d'essais de cultures pour l'étude de la biologie (de la
reproduction en particulier) de certains taxa. L'évaluation de la productivité
primaire des eaux, tout comme la connaissance du zooplancton et des facteurs
écologiques
des
milieux,
permettront de
mieux
maîtriser les
différents
paramètres de la production aquacole en général, et piscicole en particulier. Il
est en effet actuellement conseillé aux paysans pisciculteurs d'attendre que
l'eau de leurs étangs soit verte (donc riche phytoplancton) avant de les
«ensemencer» en alevins, sans plus. Il est même possible d'améliorer le
rendement de telles productions par apport complémentaire d'aliments. C'est ce
qui est fait au Banco où le complément quotidiennement fourni au poissons (des
Tilapia) comprend 70 P.C. de moulage à base de farine de riz, 20 P.C. de
tourteau de coton, et 10 P.C. de farine de poissons (source Ministère des Eaux
et Forêts, Direction de la Pisciculture). Une autre application de l'utilisation du
phytoplancton en pisciculture est l' «Epuration par lagunage. Projet pilote de
Dabou». Il consiste à recueillir les eaux usées du Lycée Moderne l, à les traiter
par des bactéries pour leur épuration, dans des bassins, puis à les utiliser pour
339

la pisciculture en étangs, le phytoplancton servant de seul aliment aux
Poissons. Ce projet a eu pour initiateur et coordinateur le Ministère des Travaux
Publics et des Transports, Direction de l'Eau. " a reçu un financement de 115
rnillions
de
nos
francs,
dont
60
par
la
Côte-d'Ivoire
(Budget
Spécial
d'Investissement et d'Equipement: BSIE, 1987) et 55 par la France (Fonds
d'Aide et de Coopération: FAC, 1986-1987).
Il reste également possible de créer de petites fermes expérimentales
dans lesquelles on ferait de la riziculture en utilisant des Cyanoschizophytes à
hétérocystes comme Anabaena par exemple, pour améliorer le rendement du
riz. Cette technique culturale serait ensuite vulgarisée au niveau des paysans si
les résultats s'avéraient concluants comme nous le pensons, et comme c'est
déjà le cas ailleurs, en Inde par exemple.
Des recherches sur les pollutions de l'environnement (pollutions aussi
bien des eaux douces que des eaux lagunaires et même, marines) pourraient
être faites en étudiant le comportement de bioindicateurs de pollution, comme
les Desmidiales et les Diatomophyceae notamment. Les pollutions par les
pesticides et engrais utilisés pour les plantations diverses pourraient ainsi être
étudiées et la lutte contre ces pollutions envisagée. L'épuration des eaux par les
Algues reste également une voie à explorer.
La culture de Spiruline [Oscillatoria platensis (NORDSTEDT) BOURRELLY]
retrouvée par K. TRAORE (1979) dans le lac de Kossou, par nous dans les eaux
en bordure de la baie de Cocody, et par KONAN A. A. (communication inédite) à
Grand-Lahou, pourrait être entreprise, expérimentalement et à petite échelle
d'abord, en vue de son introduction ultérieure dans l'alimentation. O. platensis
mérite en effet une attention particulière, car de nombreux auteurs s'accordent à
lui reconnaître des propriétés inestimables. KONAN A. A. et al. (1989), la
qualifient de «remède miracle pour le problème de la sous-alimentation dans le
monde». En effet, cette Algue, à la fois halophile et euryhaline, qui tolère des
concentrations en sel de 8,5 à 270 gll, et dont la zone optimale de
développement est 22-62 gll (ILTIS, 1968), nécessite pour sa croissance
seulement de l'énergie lumineuse, de l'eau, et certains rejets chimiques
recyclés (FOX, 1983), la zone de pH favorable étant de 9,5 à 11, avec une
température de 28,3°C (ILTIS, 1971). Non toxique (BORIES et TULLlEZ, 1975 ;
SAUTIER et TREMOLIERES, 1976 ; GERMAN 1980), elle est riche en protéines:
70 à 90 P.C. de protéines digestibles, contre 22 P.C. (dont 15 P.C. utilisables
par l'organisme) pour un steak de bœuf. 225 g de soja apportent 3 fois plus de
protéines à l'organisme que le steak, mais 7 fois moins que les Spirulines
340

est aussi très riche en oligo-éléments et en sels rTItneraux, en vitamines:
provitamine A, vitamines B1, B2, B6, B12, C, E. Ses utilisations médicales sont
multiples: prévention et cure des hépatites chroniques, de cataractes et
glaucomes, du diabète, de l'anémie, etc. Elle est utilisée dans le commerce
diététique et cosmétologique au Etats-Unis d'Amérique, pour l'alimentation
humaine en Inde, l'épuration des eaux usées et l'alimentation de la volaille en
Israël, etc. (SAURY, 1982).
Il serait intéressant de poursuivre les enquêtes auprès de toutes les
populations ivoiriennes comme celle menée auprès des Lobi, afin de recueillir
les différentes utilisations déjà faites des Algues.
D'ores et déjà,
par la diversité et la grande beauté des formes
rencontrées,
nous pensons que ces Algues peuvent être exploitées en
biotechnologie et comme motifs pour l'impression de tissus, la fabrication de
bijoux, etc.
Une meilleure connaissance de ces Algues éviterait sans nul doute aussi
l'importation de certains taxa à des fins de recherche, comme c'est actuellement
le cas au Centre d'Entomologie Médicale et Vétérinaire de Bouaké, pour
certaines
formes
(très
probablement
du
périphyton),
broutées
par
des
Mollusques, hôtes intermédiaires de certaines maladies.
BOURRELLY (1961) terminait son article en ces termes: «Ces quelques
précisions montrent, nous l'espérons, l'intérêt systématique, floristique et
écologique des Algues d'eau douce de la Côte d'Ivoire. Mais ce travail n'est
qu'une ébauche préliminaire qui donne un aperçu fort incomplet des richesses
algologiques de cette région. Nous restons persuadés que de nouvelles
prospections faites à d'autres points et à des saisons différentes, montreront
que la flore algale de la Côte-d'Ivoire n'a rien à envier à celle d'Afrique du Sud si
bien étudiée par FRITSCH, RICH et POCOCK». Ces affirmations, qui datent de
1961, restent encore d'actualité aujourd'hui et nous interpellent tous.
Comme on peut le constater, l'Algologie ou Phycologie, science d'avenir
dont l'intérêt et l'importance ne sont plus à démontrer, doit être développée. Il
faudrait pour cela pouvoir disposer d'un minimum de matériel et de documents,
de financement aussi, notamment en vue de stages de formation et de
perfectionnement de spécialistes en la matière. Il convient en effet de signaler
que, pour le présent travail, nous n'avons bénéficié d'aucun financement,
d'aucune aide, alors que tout reste à faire dans ce domaine tant au niveau
341

national (comme on a pu le lire tantôt) que sous-régional, que nous avons
besoin d'acquérir certaines techniques auprès de spécialistes en la matière.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Organisation des Nations-Unies
pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO), le Programme Alimentaire Mondial
(PAM), le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), le
Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), la Banque
Africaine de Développement (BAD), l'Association pour le Développement de la
Riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO), pour ne citer que ces organismes
internationaux, les Ministères: de la Recherche Scientifique, de l'Education
Nationale, de l'Agriculture et des Ressources Animales, de l'Environnement, de
la Santé, de l'Industrie, la Direction Centrale des Grands Travaux, etc., sont
tous concernés et nous souhaitons vivement que cet appel soit entendu.
342

BIBU06RAPHIE
343

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de Kossou. Ann. Univ. Abidjan, série E (Ecologie),
tome XII : 29-69.
120 - TRAORE K. 1979 - Carartéristiques limnologiques du lac de Kossou (Côte-
d'Ivoire). 1/ - Evaluation de la biomasse
phytoplanctonique dans la zone euphotique de
Septembre 1975 à Décembre 1977. Ann. Univ. Abidjan,
série E
(Ecologie), tome XII : 71-92.
121 - TRAORE T. M., ROGER P. A., REYNAUD P. A. & SASSON A., 1978 - Cah.
a.R.S. T.a.M., sér. Biol. 13 (2): 181-185, in BOURRELLY,
1985.
356

122 - U. N. E. S. C. O.• A. U. D. E. C. A. M., 1974 - Les milieux naturels en
Afrique intertropicale et à Madagascar. SN 40. Tome IV :
Ecologie des forêts denses humides. U. N. E. S. C. o.
Projet pilote pour l'enseignement de la Biologie en
Afrique et à Madagascar, stage d'Abidjan, 63 pages.
123 - VAN MEEL L., 1954 - Exploration Hydrobiologique du lac Tanganika. Vol.
IV, fasc. 1 : Le Phytoplancton, B - Atlas. Institut Royal
des Sciences naturelles de Belgique, Bruxelles,
76 planches.
124 - VENKATARAMAN G. S., 1972 - Algal biofertilizers and rice cultivation.
Today and Tomorrow ed., New Dehli, 88 pages.
125 - VIVIER P., 1972 - La vie dans les eaux douces. Que sais-je? n0233,
P. U. F., Paris, 127 pages.
126 - WAKE L. V. & HILLEN L. W., 1980 - Biotechn. 22 : 1637-1656, in
BOURRELLY, 1988.
127 - WALLROTH, 1833 - FI. Crypt Germ 4, in Bourrelly, 1985.
128 - WELCOME, 1972 - ln Egnankou, 1991.
129 - WOLF F. R. & Cox E. R., 1981 - J. Phycol. 17 : 395-405, in BOURRELLY,
1988.
130 - YTE W. A., 1982 - Contribution à l'étude du peuplement zooplanctonique
du lac d'Ayamé (Côte-d'Ivoire). Thèse de Doctorat de 3e
Cycle, Université Nationale de Côte d'Ivoire, Faculté des
Sciences et Techniques, Abidjan, 121 pages.
357

358

PLANCHE XXIX
1 - OscilJatoria cf. lacustris (KLEBH.) GEITLER (= Trichodesmium cf. lacustre
KLEBAHN) (Oscillatoriaceae). Lieu de récolte: El
2 - Gscil/atoria princeps VAUCHER (Oscillatoriaceae). Lieu: E14
3 - Spirulina subsa/sa OERSTED ex GOMONT (Oscillatoriaceae). Lieu: E16
4 - Gloeotrichia letestui FREMY (Rivulariaceae). Lieu: E3
5 - Plectonema boryanum GOMONT (Scytonemataceae). Lieu M2.
359

360

PLANCHE XXX
6 - Hapa/osiphon fontinalis (AG.) BORNET (Stigonemataceae). Lieu de
récolte: M2
7 - Hapalosiphon fonlinalis (AG.) BORNET (Stigonemataceae) : détail du
filament Lieu: M2
8· - Batrachospermum tUliosum BORY (Batrachospermaceae) Lieu: Départ
CY2 près de Ra
9 - Batrachospermum furfosum BORY (Batrachospermaceae) : détail du thalle.
Lieu: Départ C
près de Ra.
Y2
361

362
1

PLANCHE XXXI
10 - Gymnodinium fuscum STEIN (Gymnodiniaceae). Lieu de récolte: M1
11 - Peridinium sp. (Peridiniaceae) (remarquer le cingulum). Lieu: E3
12 - Peridinium sp. (Peridiniaceae) (remarquer les encoches du cingulum -
horizontalement et du sulcus dans la partie inférieure). Lieu: E3
13 - Synura uveJ/a EHRENBERG (Synuraceae). (A gauche: Pinnularia maior en
vue connective). Lieu: Ml
363

JO
..

PLANCHE XXXII
14 - Fragilaria sp. (Diatomaceae ou Fragilariaceae) : vue connective. Lieu
de récolte: E1
15 - Euglena spirogyra EHRENBERG (Euglenaceae). Lieu: E3
16 - Eug/ena viridis EHRENBERG (Euglenaceae). Lieu: El
17 - Trache/amonas armata (EHRENBERG) L~MMERMANN var. ornata
BOURRELLy (Euglenaceae) Lieu: EJ
365

'0 .1
10 J.,t •
1
366
1

PLANCHE XXXIII
18 - Coelastrum cambricum ARCHER (Scenedesmaceae). Lieu de récolte: M,
19 - Pandorina morum (MÜLLER) SORY (Volvocaceae). Lieu: E3
20 - Cosmarium formosulum var. jenkinae F. RICH (Desmidiaceae) : fjgure
de division cellulaire. Lieu: Es
21 - Cosmarium margaritatum (LUND.) ROY & BISSET var. quadrum fa.
africana BOURRELLy (~esmidiaceae). Lieu: E3
367


368

PLANCHE XXXIV
22 - Spirogyra cf. schmidtii W. & G. S. WEST (Zygnemataceae). Lieu de
récolte : Cv2
23 - Spirogyra cf. schmidW W. & G. S. WEST (Zygnemataceae). Lieu de
récolte: Cv2
24 - Spirogyra cf. schmidtii : figure de conjugaison scalariforme montrant le
zygote. Lieu : Cv2
25 - Rhipidodendron huxleyi KENT (Derepyxidaceae) Tubes accolés produits
par les cellules portées aux extrémités de ceux-ci (non visibles ici). Lieu:
M1
369

370

INDEX
ALPHABETIQUE DES
GENRES ET HSPECHS
371

A
Actinella Lewis 128, 327, 333, 334..
Actinella brasiliensis Grunow 125, 129.
Actinotaenium (Nageli) Teiling 229, 286, 292.
Actinotaenium wollei (Grônblad) Teiling fo. 227, 229.
Adenia cissampeloides (Planch. ex Benth.) Harms 74,75.
Adenia dinklagei Hutch. & Dalz.75.
Ageratum conyzoides Linn. 75.
Albizia adianthifolia (Schum.) W. F. Wight 75.
Alchornea cordifolia (Schum. &Thonn.) Müll. Arg. 75.
Aistonia boonei (OC.) Wild. 75.
Alternanthera sessilis (Linn.) R. Br. ex Roth 70, 72, 75.
Anabaena Bory De St Vincent 91,287,289,290,292,293,295,304,312,313,314,325,326,
327, 328, 335, 336, 340.
Anabaena sp. 89, 91.
Ancistrophyllum laeve A. Chev. 28.
Aneilema beniniense (P.Beauv.) Kunth 70,75.
Anisonema Dujardin 174, 287, 289, 291,293.
Anisonema acinus Dujardin 169, 174.
Ankistrodesmus Corda 193,195,196,286,288,291,292,301,310,327,352.
Ankistrodesmus fusiformis Corda sensu Korchikoff 190, 193.
Ankistrodesmus gracilis (Reinsch) Korchikoff 190, 193.
Ankistrodesmus spiralis (Turner) Lemmermann 190, 194.
Anomoeoneis Pfitzer 134,286,289,291,293,294, 327.
Anomoeoneis serians (De Brebisson) Cleve 130, 134.
Anthocleista dja/onensis A. Chev. 69, 70.
Anthocleista nobilis G. Don 75
Anthostema aubryanum Bail\\. 75
Aphanizomenon 335,
Arthrodesmus Ehrenberg 229.
Arthrodesmus octocornis Ehrenberg 230, 255.
Arthrospira Stizenberger 96.
Aspilia africana (Pers.) C. D. Adams 75.
Asplenium africanum Desv. 28.
Astasia Dujardin 172.
Astasia sp. 169, 173.
Atomum240.
Aulacoseira
Thwaites 122.
Aulacoseira granulata (Ehrenberg) Simonsen 110, 123.
Axonopus compressus P. Beauv. 75.
Azolla africana Desv. 71, 73, 74,75,274,277,284.
B
Bambusa 284, 285.
Bambusa vulgaris Schrad. 69, 70, 73, 75, 284, 285.
Batrachospermum Roth 40,107,325,327,335
Batrachospermum turfosum Bory 101, 108,361.
Boerhavia diffusa Linn. 75.
372

Borassus aethiopum 333.
Borreria /atifolia
(Aub!.) K. Schum. 69, 72, 75.
Botryococcus Kützing 182, 286, 288, 291,292.
Botryococcus braunii Kützing 183, 185, 336, 337, 348.
Bride/ia micrantha (Hochst.) Bail!. 75.
Bumi/leria 156.
C
Ca/othrix Agardh 98, 289, 293.
Ca/othrix scytonemico/a Tilden 89,92,99.
Ca/poca/yx aubrevillei Pellegr. 70, 75.
Campy/odiscus 124
Carapa procera OC. 28, 73,75.
Catenochrysis 287, 290.
Ceiba pentandra (Linn.) Gaertn. 72, 75.
Ce/osia faxa Schum. et Thonn. 75.
Centrosema pubescens Benth.73, 75.
Ceratopteris cornuta (P. Beauv.) Lepr. 75.
Characiopsis 180.
Characium A. Braun 180, 286, 288, 291,292,301, 307, 327.
Characium ornithocepha/um A. Braun 169,180.
Characium rostratum Reinhard 169, 180.
Ch/orella Beijerinck 3, 194, 286, 288, 292.
Ch/orella vu/garis Beijerinck 190, 194.
Ch/orobotrys Bohlin 151, 287, 290
Ch/orobotrys regu/aris Bohlin 141, 151.
Chroococcus Nageli 81,287, 289, 292, 293, 295, 301, 304, 327, 332.
Chroococcus dispersus (Keissler) Lemmermann 83, 84, 289, 293.
Chroococcus minutus (Kützing) Nageli 83, 84.
Chroococcus turgidus (Kützing) Nageli 83, 84.
Chrysopogon acicu/atus (Retz.) Trin. 73, 75.
Ch/amydomonas cf. debaryana Gorosch. 208,213.
Ch/amydomonas Ehrenberg 212, 288, 310, 349.
C/erodendrum sp/endens G. Don 72,75.
C/osteriopsis Lemmermann 194, 286, 288, 291,292, 301,304,307,310,326.
C/osteriopsis acicu/aris (G.M. Smith) Belch. & Swale 190,195.
C/osterium Nitzsch 2,221,222,286,287,291,292,310,323,324,325,326, 327, 328, 331, 335.
C/osterium dianae Ehrenberg 215, 222.
C/osterium gracile De Brebisson 223, 225, 226.
C/osterium intermedium Ralfs 223, 226.
C/osterium /anceo/atum Kützing var. parvum West et West 223, 225.
C/osterium /ibellu/a Foctee 215,222.
C/osterium Iineatum var. africanum (Schmidle) Krieger 223,226.
C/osterium /ofgrenii Borge 223, 225.
C/osterium maci/ientum De Brebisson var. substriatum (Gr6nblad) Krieger 223, 225.
C/osterium navicu/a (De Brebisson) Lütkemüller 215, 222, 226.
C/osterium nematodes Josh. var. tumidum G.S. West 223,225
373

Closterium ralfsii 226.
Closterium ralfsii
var. pterosporum Bourrelly 223, 225.
Closterium sp. 328.
Closterium striolatum Ehrenberg 223,225.
Closterium venus KCltzing 215, 222.
Closterium venus var. incurvum (De Brebisson) Krieger 215, 222.
Coelastrum Nageli 202, 286, 288, 291, 292.
Coelastrum cambricum Archer 200,202,367.
Coelastrum cambricum var. intermedium 203.
Coelastrum microporum Nageli 200, 202.
Coffea afzelii Hiern 28.
Cola gabonensis Aubr. 28.
Commelina congesta C.B.CL. 75.
Commelina diffusa 277,282.
Commelina diffusa Burm.f. subsp. diffusa 69,70, 72,75
Commelina erecta Linn. 75.
Cosmarium Corda 2,231,285,287,291,292,294,301,310,323,324,325, 327, 331.
Cosmarium angulosum Breb. var. concinnum (Robenhorst) W. West 227,233.
Cosmarium binum Nordstedt 227, 236.
Cosmarium botrytis 237.
Cosmarium connatum De Brebisson 227, 231.
Cosmarium connatum var. connatum 227, 231.
Cosmarium contractum Kirchner var. maximum W. & W. 227, 232.
Cosmarium decoratum West et West fo.kriegeri Wood. et Tw. 234, 236.
Cosmarium formosulum Hofmann var. jenkinae F. Rich. 234, 237, 367.
Cosmarium garrolense Roy & Bisset var. pyramidatum Krieger 234, 238.
Cosmarium granatum De Brebisson 227 233.
Cosmarium granatum var. concavum Lagerheim 227, 236.
Cosmarium lundelliivar. nyassae (Schum.) Krieger & Gerloff 227,232.
Cosmarium margaritatum (Lund.) Roy & Bisset var. quadrum fo. africana Sourrelly 234, 238,
367.
Cosmarium minimum W. et G.S. West 227,233.
Cosmarium pseudodecoratum Schm. 234, 237.
Cosmarium quadratulum (Gay) De Toni var. applanatum Rw. et Krieger 227, 233.
Cosmarium regnesi 261.
Costus afer
Ker. 69, 75.
Crucigenia 203.
Cryptomonas Ehrenberg 109, 290, 292, 293, 330.
Cryptomonas ovata Ehrenberg 110, 112.
Cryptomonas reflexa Skuja 110, 112.
Cyathula prostrata (Linn.) Siume 72, 75.
CyC!ops 2.
Cyclops regnesi 261.
Cyclosorus striatus
(Schumach.) Ching 29, 69, 70, 72, 75.
Cymatopleura 149.
Cyperus distans
Linn. f. 75.
374

Cyperus haspan Linn. 69, 70, 71, 72, 76.
Cyperus sphacelatus Rottb. 73, 75.
Cyprinus carpio 2.
Cyrtosperma senegalense Engl. 28, 70, 72,73,76, 274,276,281,331.
o
Dalbergia sp. 76.
Daphnia 2.

Denticula 124, 144.
Derepyxis 119.
Desmatractum 288.
Desmidium
Agardh 238, 242, 245, 280, 286, 325, 327.
Desmidium grevillii (Kütz.) De Bar. 234, 239.
Desmodium adscendens (Sw.) OC. 76.
Desmodium ramosissimum G. Don 76.
Desmodium trif/orum (Linn.) OC. 71, 76.
Desplatsia chrysochlamys (Mild. et Bur.) Mild. et Bur. 76.
Dictyosphaerium Nageli 185, 286, 287, 291,292.
Dictyosphaerium pulchellum Wood. 183, 185, 186, 277, 278.
Dictyosphaerium tetrachotomum Printz 186.
Dimorphococcus A. Braun 186
Dimorphococcus cordatus Wolle 183, 187.
Dimorphococcus fritschii (Crown) Jao 187.
Dinobryon Ehrenberg 116, 290.
Dinobryon sertularia Ehrenberg 110, 117.
Dinobryon sertularia var. protuberans 335.
Diodia rubricosa
Hiern 69, 76.
Dysphinctium 231.
E
Elaeis guineensis Jacq. 73, 76.
Eleocharis mutata (Linn.) Roem. et Schult. 76.
Eleusine indica (Linn.) Gaertn. 73, 76.
Emilia praetermissa Milne-Redhead 76.
Emiliasonchifolia (Linn.) OC. 73, 76.
Entonum 240.
Epithemia
124, 144.
Esox licius 2.
Euastrum Ehrenberg 239, 261,286, 288, 291, 292, 328, 332 334.
Euastrum binale (Turpin) Ehrenberg ex Ralfs 234, 240.
Euastrum didelta (Turpin) Ralfs 234, 242, 261.
Euastrum dubium var. latum Krieger 234, 241.
Euastrum gayanum De Toni 234, 241.
Euastrum ivoirensis Bourrelly 234, 241, 328.
Euastrum pectinatum De Brebisson 234, 242.
Euastrum sibiricum fo. africanum Gr6nblad 234, 241.
Euastrum trigibberum West & West 234, 241.
Eucapsis alpina 334.
Euchlamydomonas 213.

375

Eudorina 288.
Euglena
Ehrenberg 158, 286, 289, 291, 293, 295, 301, 304, 315, 316, 317, 326, 327, 330, 331.
Euglena acus 161.
Euglena convoluta
Korchikoff 141, 161, 325, 327, 330.
Euglena mangenotii 333.
Euglena oxyuris
Schmarda 141, 161, 325, 331.
Euglena spirogyra Ehrenberg 159, 161,325,331,365.
Euglena texta (Dujardin) Hübner 159, 162.
Euglena texta var. salina (Fritsch) Popov 159, 162.
Euglena viridis Ehrenberg 162, 325, 365.
Eunotia Ehrenberg 128, 129,132,286,289,291,293,317,318,319,326,327,328.
Eunotia asterionelloides Hustedt 125, 129.
Eunotia faba (Ehrenberg) Grunow 130, 132.
Eunotia monodon var. major 129.
Eunotia robusta
Ralfs 130, 132.
Eunotia robusta var. tetraodon (Ehrenberg) Ralfs 132.
Eunotia tenelJa (Grunow) Hustedt 130, 132.
Eunotia zygodon Ehrenberg 130,133,328.
Eupatorium odoratum Linn. 72, 76.
F
Ficus ovata Vahl 70, 76.
Ficus thonningii Blume 76.
Fimbristylis dichotoma Vahl 76.
Floscopa africana (PB.) C.B. CI. 76.
Fragilaria Lyngbye 127, 286, 289, 291, 293, 327.
Fragilaria cf. virescens Ralfs 125, 127.
Fragilaria crotonensis Kitton 127, 365.
Fragilaria sp. 127.
Frustulia Rabenhorst 135, 286, 289, 291, 293, 317, 318, 319,326, 327, 328.
Frustulia rhomboides (Ehrenberg) De Toni 130, 135, 327.
Frustulia rhomboides var. saxonica (Rabenhorst) De Toni 130, 135, 328.
Frustulia rhomboides var. saxonica fo.capitata Mayer. 130, 135.
Fuirena umbellata Rottb. 70, 72, 76, 274, 276,277,282, 307, 331.
G
Gammarus 2.
Genicularia 264.
Geophila obvallata F. Didr. 28.
Gilbertiodendron limba (Sc. Elliot) J. Léonard 76.
Gloeobotrys Pascher 151.
Gloeobotrys ellipsoideus Pascher 141, 152.
Gloeothece Nageli 84
Gloeothece cf. rupestris (Lyngb.) Bornet 83, 85.
Gloeotrichia J. Agardh 99, 287,289,292,293,312,313,314.
Gloeotrichia letestui Frémy 92, 100, 359.
Golenkinia Chodat 192.
Golenkinia paucispina West et West 190, 192.
176

Gomphonema Ehrenberg 140, 286, 289, 291,293,327.
Gomphonema angustatum (Kützing) Rabenhorst 140, 141.
Gomphonema gracile Ehrenberg 89,143.
Gomphonema sp. 141,143.
Gonatozygon 264.
Goniochloris
Geitler 152.
Goniochloris mutica (A. Braun) Fott. 153, 169.
Gonium Müller 214
Gonium formosum Pascher 215,217.
Gomontiella subtubulosa 97.
Gymnodinium Stein 113, 287, 290, 326, 330.
Gymnodinium fuscum Stein 110, 113, 333, 363.
Gyropaigne Skuja 173,287,289,327.
Gyropaigne kosmos Skuja 169, 173.
Hantzschia Grunow 146.
Hantzschia amphioxys (Ehrenberg) Grunow 146.
Hapalosiphon Nageli in Kützing 104,287,289,292,293,312, 313, 314, 327.
Hapalosiphon fontinalis (Ag.) Bornet 105, 361.
Heisteria parvifolia Sm. 27, 28.
Hemidinium 290.
Heterothrix 156.
Heterotis rotundifolia
(Sm.) J. Fel. 70,72,76,274.
HyaloraphidÎum Pascher et Korchikoff 195.
HyaloraphÎdÎum contortÎum Pascher et Korchikoff 190, 195.
Hyalotheca Ehrenberg 242, 280, 286, 288, 292, 325, 327.
Hyalotheca dÎssÎliens (J.E. Smith) Breb. fo. bÎdentula Nordstedt 243, 245.
Hyalotheca undulata Nordstedt 243, 245.
1
Ipomoea trÎloba Linn. 76.
J
JusticÎa tenella (Nees) T. Anders. 76.
K
Khaya ÎvorensÎs A. Chev. 28, 76.
KÎrchnerÎella Schmidle 195, 286, 288,291,292,310.
KÎrchneriella contorta (Schmidle) Bohlin 190,196.
KÎrchnerÎella lunarÎs (Kirchner) M6bius 190, 196.
Kyllinga pumila Mich. 73, 76.
L
Lepocinclis Perty 162, 173,289,328,330.
Lepocinc/is marssonii Lemmermann 159, 163.
Lepocinclis ovum (Ehrenberg) Lemmermann 159, 163,328.
Lepocinclis ovum (Ehrenberg) Lemmermann var. graci/icauda Deflandre 163.
Limnaeus 2
LindernÎa dÎffusa
(Linn.) Wettst. var. diffusa 76.
LomarÎopsÎs gUÎneensÎs
(Underw.) Aiston 76.
Lonchitis reducta C. Chr. 76.
7,77

Lophira alata Banks ex Gaertn. 28.
Ludwigia affinis (OC.) Hara 72, 76.
Ludwigia erecta (Linn.) Hara 76.
Lycopodium cernuum Linn. 76.
Lygodium microphyl/um (Cav.) R. Br. 28, 73, 76.
Lyngbya Agardh 94,289,293,295,327.
Lyngbya birgei G.M. Smith 92,94.
Lyngbya retzii (Ag.) Bourrelly = Phormidium retzii (Ag.) Gom. 92, 95.
M
Macaranga beil/ei Prain 28.
Mal/omonas Perty 117, 287, 290,293,330.
Mal/omonas parisae var.africanum 118.
Mal/omonas sp. 110, 117.
Ma/lomonopsis el/iptica 118.
Marantochloa purpurea
(Ridl.) Milne-Redhead 76.
Mariscus alternifolius Vahl 73, 76.
Mariscus f1abelliformis Kunth 76.
Melanthera scandens (Schum. & Thonn.) Roberty 77.
Melosira C. Agardh 122.
Melosira ambigua 122.
Melosira granulata 122.
Melosira herzogii 122.
Melosira islandica 122.
Melosira italica 122.
Merismopedia
Meyen 83,85,287,289,293,295,327.
Merismopedia elegans Braun 83, 85.
Merismopedia glauca (Ehrenberg) Nageli 83, 85.
Mesotaenium 288.
Micractinium
Fresenius 189, 288.
Micractinium bornhemiense (Conrad) Korchikoff 192.
Micractinium pusi/lum Fresenius 183, 192.
Micrasterias Agardh 246, 286,292,325,330,331,335, 344.
Micrasterias abrupta West et West 243, 246.
Micrasterias apiculata var. stuhlmannii (Hierony.) Bourrelly 243, 247, 249.
Micrasterias crux-melitensis 246.
Micrasterias foliacea
Bailey 246,249.
Micrasterias jenneri Ralfs 247, 249.
Micrasterias rotata (Grev.) Ralfs 247,250.
Microcystis Kützing 88,287,290,292,293,295,327, 335.
Microcystis aeruginosa (Kützing) Kützing fo. 86, 88.
Microcystis wesenbergii Komarek 86, 88.
Microgramma owariensis (Oesv.) Aiston 77.
Micropora 156.
Mikania cordata
(Burm. f.) B. L. Robinson var. cordata 72, 77.
Mitragyna ciliata Aubrév. & Pellegr. 28, 70, 73, 77, 281.
Monodora myristica (Gaertn.) Ounal 28.
Monoraphidium Komarkova-Legnerova 193, 196,286,288,291,292,301,310.
378

Monoraphidium contortum (Pasch et Korch.) Komar.-Legn. 190, 197.
Mougeotia C.A Agarth 266, 286, 288, 291, 292, 325, 330.
Mougeotia f10ridana Transeau 267.
Mougeotia genuflexa (Dillw.) Ag. 267.
Mougeotia sp. 225,267.
Mucuna f1agellipes T. Vogel ex Hook. f. 77.
Musa sapientum Linn. 72, 77.
Musanga cecropioides R. Sr. 28.
Mussaenda tristigmatica Cummins 77.
N
Nauclea xanthoxylon (AChev.) Aubr. 70, 77.
Navicula Sory de St Vincent 2, 136, 137, 140, 289, 291, 293, 327, 328.
Navicula atomus (Nageli) Grunow 130,136.
Navicula sp. 328.
Navicula subtilissima Cleve 130, 136.
Nephrocytium Nageli 197.
Nephrocytium agardhianum Nageli 190, 197.
Nephrocytium lunatum G.S. West 190,197.
Nephrolepis biserrata (Sw.) Schott. 69, 73, 77.
Nitzschia Hassa11124,147, 286, 288, 291,293,294,301,304,317,318,319,326,327,328,332.
Nitzschia acicularis W. Smith 141, 147,328.
Nitzschia acicularis W. Smith var. major O. Müller 141, 147.
Nitzschia amphioxoides 147.
Nitzschia gracilis
Hantzsch 141, 147.
Nitzschia hantzschiana 147.
Nitzschia sigmoidea
(Ehrenberg) W. Smith 141,148.
Nodularia 336.
Nymphaea
284, 285.
Nymphaea lotus Linn. 53,55, 68, 69,70,71,72,74,77,272,274,275,279,280,282,283,284,
285,307.
Nymphaea micrantha Guil!. et Perr. 53, 55,69, 70, 71, 74, 77, 272,274,275,279,280,282,283,
284, 285, 307.
o
Oedogonium Link 218, 285, 287, 290, 291,292,299, 301, 304, 307, 310, 327, 328, 354.
Oedogonium lemmermanii Tiff 219,227.
Oedogonium oelandicum Wittrock 215,219.
Oedogonium sp. 215, 220, 328.
Oedogonium tapeinosporum Wittrock 215, 219.
Oldenlandia affinis (Roem. et Schult.) OC. 69, 70, 77.
Oldenlandia lancifolia (Schumach.) OC. 77.
Oocystis Nageli 198.
Oocystis pusilla Hansgirg 190, 198.
Oryza sativa Linn. 73, 77.
Oscillatoria Vaucher 2, 3, 95, 287, 290, 292, 233, 295, 327, 328, 330.
Oscillatoria cf. lacustris (Klebh) Geitler (=Trichodesmium cf. lacustre Klebahn) 89, 96.
Oscillatoria Formosa Sory ex Gomont 92, 95.
379

Oscillatoria p/atensis (Nordstedt) Bourrelly 3, 97, 340, 351, 352.
Oscillatoria princeps Vaucher 96, 359.
Oscillatoria sp/endida Gréville 92, 96.
P
Palisota hirsuta (Thunb.) K. Schum. 28, 77.
Pa/modictyon Kützing 187.
Pa/modictyon sp. 183, 188.
Pandorina Bory de St Vincent 2, 217,288, 290, 292.
Pandorina morum (Müller) Bory 217,367.
Panicum brevifo/ium Linn. 77.
Panicum /axum Sw. 69, 70, 72, 77.
Panicum repens Linn. 77.
Parmelia sp. 77.
Paspa/um conjugatum Berg. 69, 77.
Paspa/um orbieu/are Forst. 73.
Pediastrum Meyen 188, 286,288, 291, 292, 328.
Pediastrum tetras (Ehrenberg) Ralfs 183, 188, 328.
Penium 219.
Pentaclethra macrophylla
Benth. 70, 77.
Pentodon pentandrus (Schum.et Thonn.) Vatke 72, 77.
Peranema Dujardin 175, 289, 290, 291, 293, 327.
Peranema trichophorum (Ehrenberg) Stein 169,175,327.
Peridinium Ehrenberg 114, 287,290.
Peridinium sp. 110, 114, 363.
Peta/omonas Stein 176, 287, 289.
Peta/omonas africana Bourrelly 169,176.
Peta/omonas mediocanellata Stein 169, 177.
Phacotus Perty 213,288,291,292,294, 301,310, 330.
Phacotus /enticu/aris Stein 208, 214, 294, 331.
Phacus Dujardin 163, 287, 289, 293, 315, 316, 326, 330.
Phacus acuminatus var. acuticauda (Roll.) Pochmann 159, 164.
Phacus contortus Bourrelly fo. minor Bourrelly 159, 164.
Phacus /efevrei Bourrelly 159, 164.
Phacus /ongicauda (Ehrenberg) Dujardin 159, 165.
Phacus orbieu/aris Hübner 159, 165, 326.
Phacus p/ata/ea Drez 159, 166.
Phacus pleuronectes (O. F. Müller) Dujardin 159, 166.
Phacus ranu/a Pochmann var.africanum Bourrelly 159, 166.
Phacus tortus (Lemmermann) Swir. 159, 167.
Phacus triqueter (Ehrenberg) Dujardin 159, 168.
Phallus sp. 77.
Phyllanthus amarusSchum. et Thonn. 69,77.
Phyllanthus capillaris Schum. et Thonn. 77.
Phyllanthus urinaria Linn. 77.
Pinnu/aria Ehrenberg 136,137,139,286,288,291,293,294,301,317,318,319, 326, 327, 328.
Pinnu/aria braunii (Grunow) Cleve 130, 137, 139, 140, 328.
380

Pinnu/aria cf. tabel/aria Ehrenberg 130, 139.
Pinnu/aria gibba (Ehrenberg) W. Smith 130,137,139.
Pinnu/aria maior (Kützing) Rabenhorst 130, 138, 140, 363.
Pinnu/aria microstauron 138.
Pinnu/aria subcapitata
Gregory 130, 139.
Pinnularia tropica Hustedt 130, 140.
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan 28,77.
Pityrogramma ca/ome/anos (Linn.) Link 69, 77.
Planorbis 2.
Platycerium stemaria
(P. Beauv.) Desv. 28.
Plectonema Thuret 100, 103.
Plectonema boryanum Gomont 103,359.
Pleurotaenium Nageli 250, 261,286,288,291,292,327, 331, 333,334,335.
Pleurotaenium eugeneum (Turner) West &West 251,253,254.
Pleurotaenium ovatum Nordstedt var. inermius Moebius 251,253, 327.
Pleurotaenium trabecula (Ehrenberg) Nageli 251, 254,255,327.
Pseudanabaena Lauterborn 97.
Pseudanabaena catenata Lauterborn fo. 92, 98.
Pseudostaurastrum Chodat 153, 287.
Pseudostaurastrum enorme (Raits) Chodat 154, 169.
Pseudostaurastrum sp. 141, 154.
Pueraria phaseoloides (Roxb.) Benth. 77.
Pycreus po/ystachyos (Rottb.) P. Beauv. 72, 73, 77.
R
Radiococcus Schmidle 198, 288.
Radiococcus nimbatus (De Wildm) Schmidle 190, 199.
Raphidophora africana N. E. Br. 28, 77.
Rauvolfia vomitoria Afzel 72, 77.
Rhipidodendron Stein 119, 287, 290.
Rhipidodendron hux/eyi Kent 120, 268,371.
Rhopa/odia O. Müller 144, 145,286,293,294.
Rhopa/odia gibberula (Ehrenberg) O. Müller 141, 145.
Rhopa/odia gibberu/a var. van heurckii O. Müller 145.
Rutha/icia /ongipes (Hook. f.) C. Jeffr. 77.
S
Sabicea venosa Benth. 77.
Sa/vinia nymphel/u/a Desv. 74,346.
Scenedesmus Meyen 2,204,285,287,290,291,292,293,299,301, 304, 307, 310,317,320,
325,326,327,328,330.
Scenedesmus acuminatus (Lagerheim) Chodat 200, 205, 320, 321.
Scenedesmus acutiformis Schr6der 200,207.
Scenedesmus acutus Meyen 200, 205, 320, 321.
Scenedesmus acutus fo. a/ternans Hortobagyi 200, 205.
Scenedesmus armatus (Chodat) G.M. Smith 200, 207.
Scenedesmus armatus var. bicaudatus Chodat 200,207.
Scenedesmus armatus var. suecicus Uherk. fo. 200, 208.
381

Scenedesmus brasifiensis Bohlin 200, 207,320, 321.
Scenedesmus brasifiensis Bohlin fo. 200, 207.
Scenedesmus brevispina (G. M. Smith) Chodat 200,206.
Scenedesmus decorus Hortobagyi 200,207,320,321.
Scenedesmus denticufatus Lagerheim var. finearis 200,206, 320,321.
Scenedesmus dimorphus (Turpin) Kützing 200,205.
Scenedesmus bernardii G. M. Smith 200, 205.
Scenedesmus intermedius Chodat 200,208,210,320,321,328.
Scenedesmus funatus (W. et G.S. West) Chodat 200,206, 320, 321.
Scenedesmus naegefii Meyen 208, 210,320, 321, 328.
Scenedesmus oahuensis var. cfathrata Manguin 208, 210.
Scenedesmus obfiquus (Turpin) Kützing 200, 205.
Scenedesmus obtusus Meyen 200, 206, 320, 321.
Scenedesmus obtusus Meyen fo. afternans (Reinseh) Compère 200,206.
Scenedesmus opofiensis P. Richter 208,210, 320, 321,322, 325,328.
Scenedesmus opofiensis var. contactus (PreseoU) PreseoU 208, 210.
Scenedesmus perforatus Lemmermann 208,210,320,321,322,328.
Scenedesmus producto-capitatus Sehmula 200,206.
Scenedesmus quadricauda (Turpin) De Brebisson 208, 210, 285, 294, 317,320,321,322,325,
328, 331.
Scenedesmus sp. 320, 321.
Scenedesmus subspicatus Chodat 200,208,210, 320, 321.
Schrankia feptocarpa OC. 77.
Scoparia dufcis Linn. 77.
Scytonema C.A. Agardh 103.
Scytonema javanicum Bornet fo. 101, 103.
Selenastrum 193.
Sida acuta Burm. f. 77.
Sida corymbosa RE. Fries 69,77.
Solanum indicum Linn. 78.
Solenangis scandens (Sehltr.) Sehltr. 78.
Solenostemon monostachyus (P. Beauv.) Briq. 72, 78.
Spirogyra Link 265, 267, 286, 325, 327, 330.
Spirogyra cf. schmidtii W. et G.S. West 268, 270,369.
Spirogyra sp. 268, 270.
Spirotaenia De Brebisson 264.
Spirotaenia condensata De Brebisson 255, 265.
Spirufina Turpin ex Gomont 96,287, 350, 351, 353.
Spirufina pfatensis 351 .
Spirulina subsafsa Oersted ex Gomont 92,97,359.
Spondianthus preusii Engl. 78.
Spongomonas 119.
Sporobofus pyramidafis P. Beauv. 78.
Staurastrum Meyen 257,286,288,291,292,310,328,347.
Staurastrum brachiatum Ralfs 255, 257.
Staurastrum brachioprominens 258.
382

Staurastrum dilatatum 258.
Staurastrum furcatum
Lundell var. pisciforme Turner 255, 257.
Staurastrum gladiosum Turner 255,258.
Staurastrum paradoxum Meyen 255, 258.
Staurastrum pilosum (Nag.) Archer 255,258.
Staurastrum tetracerum var. subexcavatum Grônblad fo. 255, 259, 328.
Staurastrum wildemanii Gutw. 255, 259.
Staurodesmus Teiling 229,259,286.
Staurodesmus extensus (Anders) Teiling 255, 260.
Stephanodiscus Ehrenberg 123,289,293,326,327.
Stephanodiscus rotula (Kütz.) Hendey =S. astraea (Ehr.) Grun.110, 123.
Struchium sparganophora (Linn.) O. Ktze. 73, 78.
Surirella Turpin 124, 148, 149,286,289,294,327.
Surirella Iinearis W. Smith 141, 149.
Surirella linearis var. constricta (Ehrenberg) Grunow 141, 149.
Synedrella nodiflora Gaertn. 73, 78.
Synura Ehr. 38,118,287,330.
Synura uvella Ehr. 118, 326, 363.
T
Tabellaria 127,139.
Teilingia Bourrelly 260, 286, 288, 291, 346.
Teilingia sp. 255, 260.
Tetmemorus Ralfs 261, 286, 288, 291, 291, 327.
Tetmemorus brebissonii (Menegh.) Ralfs 255, 261.
Tetraedriella Pascher 154.
Tetraedriella regularis (Kütz) Fott 155, 169.
Tetraedron Kützing 153, 181,286,287,291,292,326,328.
Tetraedron gracile 328.
Tetraedron cf. pentaedricum W. et G.S. West 169,181.
Tetraedron limneticum 181.
Tetraedron planctonicum
G. M. Smith 169, 181.
Tetraedron trigonum (Nageli) Hansgirg 169, 182.
Tetraedron trigonum var. gracile (Reinsch) De Toni 169,182, 328.
Tetrallantos Teiling 211,288.
Tetrallantos lagerheimii Teiling 208, 211.
TeifasifumChodat203,204, 286, 288, 290.
Tetrastrum heteracanthum (Nordstedt) Chodat 200, 203.
Tilapia 339.
Tolypothrix 98.
Torenia dinklagei
Engl. 78.
Torenia thouarsii (Cham.et Schlechten) O. Kutze. 72, 78.
TrachelomonasEhrenberg 168,286,289,291,293,295,315,316,317,330,331,348.
Trachelomonas armata (Ehrenberg) Lemmermann var. omata Bourrelly 168,365.
Trachelomonas cylindrica Ehrenberg 159, 171.
Trachelomonas hispida (Perty) Stein 169, 171.
Trachelomonas hispida var. duplex Deflandre 169, 171.
383

Trache/omonas naviculiformis var. bourrellyi Huber-Petalozzi 169, 172.
Trache/omonas vo/vocinopsis Swir. 169, 172.
Tribonema Derbès et Solier 156,327.
Tribonema gayanum Pascher 141, 156.
Trip/otaxis stellu/ifera (Benth.) Hutch. 78.
Tristemma hirtum P. Beauv. 72, 78.
Turraeanthus 27.
Turraeanthus africanus
(Welw. ex C. DC.) Pellegr. 27, 28.
U
Uapaca 27.
Uapaca pa/udosa
Aubrév. et Léandri 28, 78.
Ulothrix 156.
Utricu/aria reflexa Oliv. 71, 78.
V
Vernonia conferta Benth. 78.
Vigna graci/is (Guill. et Perr.) Hook. F. 78.
W
Westella De Wildemann 204.
Westella botryoides (West) De Wildemann 200, 204.
Westiellopsis M. Janet 105.
Westiellopsis prolifica Janet 101, 105.
X
Xanthidium Ehrenberg 262, 286, 288.
Xanthidium heimii Bourrelly 255, 262.
Xanthidium raciborskii Gutw. fo. 263.
Xanthidium urniforme (West & West) Scott et Croasdale 255, 263.
Xy/opia rubescens Oliv. 28, 78.
Z
Zygnema 332.
Zygogonium 156

384

BAKARV TIO· TOURE