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-
J
UNIVERSITE PARIS XII - YA.L DE MARNE
~
"
FACULTE DE ,MEDECINE DE CRETEIL
*********************
THESE
J,'
pour,9btenir le grade de
:!".
,,'
0 ,
DOCTEUR DE L'ÙNIVERSITE DE PARIS XII
Spécialité: Pharmacologie moléculaire et cellulaire
présentée par
VAO DATTEJacques
,
"
----------------------
-
.. '
,~
.
SURLE THEME: '
/' EFFETS PHARMACOLOGIQUES D~ L'EXTRAIT DE
PARQUET/NA N/GRESCENS (PERIPLOCACE;AE) SUR
LA CONTRACTILITE DU MUSCLE CARDIAQUE ET DE
MUSCLES LISSES I~OLES DE MAMMIFERES
, Soutenue le 21 Janvier 1999 ,à 15 Heures 30
M,embres du jury:
' Professeur Alain BERDEAUX
,,
Professeur Jean-François GIUDICELLI
Professeur Thomas HERDEGEN
"
,F
. Professeur Bernard SEBILLE, Président;·
,
Professeur Jean-Paùl TILLEMENT, Directeur
/
Professeur Thomas UNGER
,tir!

AVANT-PROPOS
. .....
Le travail rapporté dans ce mémoire a été réalisé au Département de
Pharmacologie de la section de Pharmacie de j'Université de Kiel (Allemagne),
sous la direction scientifique du Professeur Docteur Albrecht ZIEGLER, au
Département
de Pharmacologie de l'Université de Kiel (Allemagne), et du
Professeur Jean-Paul TILLErviENT, Directeur du Laboratoire de Pharmacologie
de l'Université de PARIS XII, en collaboration avec l'Institut de Biologie
Pharmaceutique de l'Université de Kiel (Allemagne) et l'Institut National de
Floristique d'Abidjan (Côte d'Ivoire).
Institut de Pharmacologie:
Directeur: Professeur Thomas LINGER
Hospitalstrasse 4.
24 105 Kiel, Allemagne
en collaboration avec:
le Département de Pharmacologie
Directeur: Professeur Jean-Paul TILLEMENT
8, rue du Général Sarrail
94010 Créteil Cedex, France
l'Institut de Biologie Pharmaceutique
Directeur: Professeur Wolfgang BLASCHECK
Grasweg 9
24 118 Kiel, Allemagne
~r. -. .--"--..-._- .-,,-:-,.,..". -"-._.__
: CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE:
1POUR l'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR!
C. A. M. E. S. -
OUAGADOUGOU'
1
Arrivfe ., 0 8 .JANdl002 ..... !
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1
REMERCIEMENTS

J'ai le devoir et le plaisir d'exprimer mes remerciements à Monsieur le
Professeur
Docteur
Albrecht
ZIEGLER,
Responsable
de
la
section
pharmaceutique du Laboratoire de Pharmacologie à l'université de Kiel, en
Allemagne, qui a bien voulu m'accepter dans son Laboratoire. Qu'il soit
persuadé de ma très vive reconnaissance.
i1

J'exprime particulièrement mes sincères remerciements au Professeur
Jean-Paul TILLEMENT, qui a acceptè de me recommander et de juger mon
mémoire, je me fais un agréable devoir de lui témoigner ma profonde gratitude
pour toutes ses interventions qui ont facilité l'élaboration de ce mémoire.

Je tiens également à remercier le Professeur Docteur Wolfgang
BLASCHECK, Directeur de l'institut de Biologie Pharmaceutique à la faculté de
Pharmacie de l'université de Kiel. Je lui adresse tous mes remerciements pour
sa disponibilité.

Au Professeur Docteur Thomas UNGER, Directeur de l'institut de
Pharmacologie de l'Université de Kiel. Je lui dis merci pour m'avoir accepté
dans son institut.

Au Professeur Docteur Thomas HERDEGEN. Il m'a donné la preuve de
toute l'importance qu'il accorde à mon travail. J'ai ainsi pu bénéficier de ses
conseils et de ses recommandations. Qu'il soit persuadé de ma sincère
admiration.

Au Professeur Jean François GIUDICELLI, de la Faculté de Médecine
du Kremlin - Bicètre, Je lui adresse tous mes sincères remerciements pour sa
participation au jury de cette thèse.

J'exprime toute ma reconnaissance au Professeur Bernard SEBILLE,
de l'Université de Paris XII, Val-De-Marne de Créteil, et lui dis merci pour sa
participation au jugement de ce travail.

Au Professeur Alain BERDEAUX, Département de Pharmacologie de la
Facuité de Médecinede Paris Sud, Le Kremlin-Bicêtre. Je lui adresse mes
sincères remerciements pour le jugement de cette thèse

A Monsieur le Professeur Michel OFFOUMOU ADE, au Laboratoire de
Physiologie Animale d'Abidjan (Côte d'Ivoire), je lui dis merci. Il a su être, pour
moi, non seulement un directeur scientifique, mais aussi un maître me
prodiguant de sages conseils, qui ont permis l'aboutissement de ce travail.

J'exprime
également
mes
sincères
remerciements
au
Professeur
KABLAN Brou, Directeur du Département de Pharmacologie à la faculté de
pharmacie de l'Université de Cocody (Abidjan, Côte d'Ivoire).

J'exprime mes vifs remerciements au Professeur Laurent AKE ASSI,
pour l'étude systématique et l'iconographie de Parquetina nigrescens.

Mes remerciements s'adressent également au personnel technique,
notamment Mademoiselle Marion PAU ER, pour son aimable collaboration et
son assistance technique, de même qu'à tous mes amis, particulièrement à
Hélène M. P. BRUN, André Désiré WAD, GBEDJO M.J. et toute l'équipe de
travail de même qu'à Monsieur Johannes KRÀFTING, responsable de la
communauté estudiantine catholique de Kiel (KSG) et le service allemand
d'échanges inter-universitaires (DAAD).

Je ne saurais terminer sans remercier mon père, ma mère et toute ma
famille
pour
leur
affection
et
pour
les
nombreux
sacrifices
qu'ils
ont
généreusement consentis pour mon éducation. Je leur dédie ce travail.

Liste des abréviations
Afz.= Afzelius
ACh = Acétylcholine
Œ1-R = Récepteur alpha de type 1
r.wR = Récepteur bêta de type 1
DAG = Diacylglycérol
DMPP = Diméthyle-phényle-pipérenzine
EXPAR = Extrait de Parquefina nigrescens
IP3 = Inositol triphosphate
MgO = Oxyde de magnésium
mM = Millimole
mN = Milinewton
n-R = Récepteur nicotinique
N = Normale
NA = Noradrénaline
NMS = N-méthyle-scopolamine
6-0HDA = 6-hydroxydopamine
Rf = Référence de migration
Log = Logarithme
oC = Degré Celsius
HPLC = Chromatographie liquide à haute performance

Les travaux présentés dans cette thèse ont fait l'objet des publications suivantes:
1.
Uterotonic
effects
of
hydromethanolic
extract
of
Parquetina
mgrescens
(Periplocaceae)
on
the
spontaneous
contractile
activity
in
the
isolated
myometrium of pregnant rats. - Datté J. Y., Offoumou, AM. and Manda, O. M.
(1996) Journal of Ethnopharmacology, 53; p.15-20.
2. Parquetina mgrescens extract enhances the contractile force of cardiac and
smooth muscles. - Datté J.Y., Offoumou, AM. and Ziegler, A (1996) Suppl.
Naunyn Schmiedeberg's Archives of Pharmacology, Vol. 353 (4): R56, 194.
3. Parquetina nigrescens Contains an Indirect Sympathomimetic. - Datté, J.Y.
and
Ziegler,
A
(1998)
Naunyn
Schmiedeberg's
Archives
of
Pharmacology, 357, 27.
4. Sympathomimetic effects of Parquetina nigrescens (Periplocaceae) extract in
isolated portal vein smooth muscle. - Jacques Yao Datté, Albrecht Ziegler and
Jean -Paul Tillement (1998) General Pharmacology, (in press).
5. Chromatography studies of Parquetina nigrescens (Periplocaceae). - J.Y. Datté, A
Ziegler and J. P. Tillement (1998) (submitted).

SOMMAIRE
AVANT PROPOS
REMERCIEMENTS
1. INTRODUCTION
16
2. RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES ET POSITION
DU PROBLEME
21
2.1. Glycosides
22
2.1.1. Action sur la contractilité cardiaque
22
2.1.2. Action sur l'activité électrique cardiaque
24
2.1.3. Action vasculaire périphérique
2. 2. Présentation de Parquetina nigrescens
25
2.2.1. Description éthno-botanique
2.2.2. Usages thérapeutiques en Médecine Traditionnelle
2. 3. Structure chimique des glycosides de
Parquetina nigrescens
26
3. MATERIEL ET METHODES
30
3.1. Matériel végétal
31
3.1.1. Systématique de Parquetina nigrescens
3.1.2. Méthode de préparation de l'extrait végétal (EXPAR)
3.1.3. Substances chimiques
33
3. 2. Matériel animal
33
3.2.1. Solutions physiologiques
34
3.2.2. Obtention des préparations
34
3.3. Méthodes expérimentales
36
3. 3 1. Mesure isométrique de l'activité mécanique
de l'oreillette de cobaye et de la veine porte
3.3 2. Mesure isotonique de l'activité mécanique de
37

13
Taenia coli isolé de cobaye
3. 3. 3. Stimulations électriques
38
3.4. Déplétion des amines biogène et endogène
40
3. 5. Exploitation des résultats
40
3. 5. 1. Mécanogramme de la préparation auriculaire
3. 5. 2. Mécanogramme de la préparation de
Taenia coli
42
3. 5. 3. Mécanogramme de la préparation
de la Veine porte
42
3.6. Détermination de groupes chimiques d'EXPAR
45
3.6.1. Essais préliminaires
3. 6. 2. Tests de reconnaissance de groupes chimiques
3.6. 3. Etude en chromatographie
47
3. 6. 4. Chromatographie sur couche mince
48
3. 6. 5. Chromatographie à haute performance
en phase liquide (HPLC)
48
3. 6. 5. 1. Appareillage
3. 6. 5. 2. Conditions
3. 6. 5. 3. Mesure spectrophotométrique
3. 7. Analyse statistique
49
4. RESULTATS
51
4.1. Comparaison des effets d'EXPAR et de la
strophantine G sur les contractions induites au
niveau de l'oreillette isolée de cobaye
52
4.1.1. Courbes Dose - Réponse d'EXPAR
52
4.1.2. Influence de la fréquence de stimulation
55
4.1.3. Action de la strophantine G sur l'oreillette isolée
56
4.1. 4. Effets d'EXPAR et de la strophantine G
contracture et réversibilité de l'action d'EXPAR
59
4.1. 5. Influence de substances adrénolytiques sur

14
l'effet d'EXPAR au niveau de l'oreillette isolée de cobaye
59
4.1.6. Dépendance calcique sur la contractilité
auriculaire
72
4.2. Effets d'EXPAR sur l'activité contractile
spontanée du muscle lisse vasculaire de la veine porte
77
4. 2. 1. Effets des ions potassium
77
4. 2. 2. Courbe dose - réponse d'EXPAR, de la
noradrénaline et de la Tyramine
79
4. 2. 3. Influence de la prazosine sur l'effet
stimulant d'EXPAR, de la noradrénaline et de
la Tyramine
79
4. 2. 4. Influence de la 6-hydroxydopamine (6-0HDA )
sur l'effet stimulant de l'EXPAR, de la noradrenaline
et de la Tyramine
89
4. 3. Influence d'EXPAR et de la strophantine G sur
l'activité contractile induite du taenia coli
92
4. 3. 1. Effets comparés de l'EXPAR et
de la strophantine G
94
4. 3. 2. Influence de l'atropine sur l'effet d'EXPAR au
niveau de la contraction du muscle
94
4. 3. 3. Influence de l'hexaméthonium sur l'action
stimulante de l'EXPAR et de la strophantine G
97
4. 4. Recherche de séparation des substances actives
contenues dans l'extrait de Parquetina nigrescens
97
4. 4. 1. Tests de reconnaissances de principes actifs
4. 4. 2. Etude en chromatographie
99
5. DISCUSSION
104
5.1.Effets digitaliques d'EXPAR au niveau de
l'activité contractile 2uriculaire de cobaye:
Influence des récepteurs bêta
105
5. 2. Effets sympathomimétiques Indirects d'EXPAR
Influence des récepteurs alpha dans l'action stimulante

15
d'EXPAR au niveau de la veine porte isolée de rat
110
5. 3. Effets d'EXPAR sur les mécanismes cholinergiques
114
6. CONCLUSION
117
BIBLIOGRAPHIE
120

1 - INTRODUCTION

17
L'utilisation de médicaments d'origine végétale a toujours eu une importance
capitale dans la thérapeutique moderne. Les recherches mises en place pour
explorer les plantes médicinales concernent, avant tout, le recensement des plantes
auxquelles ont recours les populations, les particularités écologiques des divers
milieux naturels tels que les forêts, les savanes, ensuite les modes de préparation et
d'administration du remède, les maladies et les symptômes pour lesquels il est
proposé, enfin les effets pharmacologiques et ses indications thérapeutiques
Si nous sommes unanimes pour reconnaître l'importance des substances
végétales dans la thérapie moderne, il n'est cependant pas toujours aisé de préciser
les effets pharmacologiques et les objectifs thérapeutiques possibles d'une espèce
végétale.
Ainsi, l'intérêt que la Recherche Scientifique et Médicale porte au traitement
des maladies cardiovasculaires est allé grandissant. De nos jours, ces maladies
constituent l'une des principales causes de mortalité, aussi bien dans les pays
développés que dans ceux en développement et frappent actuellement des sujets de
plus en plus jeunes. Les causes et mécanismes de ces maladies, aussi bien dans le
domaine vasculaire que dans le domaine cardiaque, sont souvent complexes et
variés et qu'en partie identifiés.
Les études permettant d'expliquer les mécanismes mis en Jeu dans leur
genèse, ainsi que la recherche de produits nouveaux susceptibles d'avoir des effets
bénéfiques sont d'actualité.
C'est pourquoi, parallèlement au développement de substances de synthèse,
l'exploration du règne végétal, la recherche de produits nouveaux et l'analyse de
leurs mécanismes d'action, s'avèrent indispensables; D'autant plus que, selon le
Professeur René PARIS (1978), un tiers au moins de la flore médicinale du Globe
terrestre reste encore inexploré: cela offre donc des possibilités énormes de mise
en évidence de médications nouvelles

18
Même si tous les principes actifs de certaines espèces végétales sont
actuellement identifiés et souvent synthétisés, leurs mécanismes d'action paraissent
encore obscurs et leurs effets thérapeutiques incomplets; ils entraînent parfois des
effets secondaires extrèmement gênants (cas des glycosides).
En Afrique, depuis toujours, le traitement des maladies en tout genre est
assumé par des "guérisseurs traditionnels" ou encore Tradithérapeutes dont la
"science" est basée sur l'utilisation d'extraits de plantes sous forme d'extraits totaux
en: décoctions, infusions, pulvérisations, calcinations, broyages ....
La disparition progressive des guérisseurs est un danger pour la conservation
des connaissances et des pratiques thérapeutiques. Dans les pays africains, où
pour la majorité de ces guérisseurs, la tradition orale est le seul mode d'expression,
l'étude de la pharmacopée traditionnelle s'avère indispensable et pressante.
L'utilisation des substances naturelles par les Tradithérapeutes relève de
pratiques
souvent
mystiques,
transmises
de
génération
en
génération.
La
préparation des médicaments à partir de substances naturelles reste encore de nos
jours, un secret.
Cependant, si l'utilisation de telles substances est basée sur de solides
connaissances empiriques et ancestrales, transmises de génération en génération,
et continue aujourd'hui de faire ses preuves en venant même, dans bien des cas, en
complément de la Médecine moderne, il est toutefois nécessaire de reconnaître que
l'efficacité de ces substances serait renforcée si leur obtention et leur utilisation
pouvaient bénéficier de conditions d'extraction et de connaissances scientifiques
rigoureuses (élimination de déchets, purifications partielles, connaissance précise
des doses efficaces et létales, amélioration des espèces végétales et de leurs
cultures, identification des molécules actives.).
Les études systérr\\atique et eUlrlobotanique d'AKE ASSI (1991), menées en
Côte d'Ivoire, lUI ont permis de recenser 1421 espèces de plantes médicinales et
761
recettes
médicamenteuses.
Des
études
scientifiques
rationnelles
sont

19
nécessaires
pour
rechercher
les
propriétés
thérapeutiques
de
ces
espèces
végétales.
C'est donc pour répondre à ces préoccupations d'une part, et dans le but de
mettre au point un produit nouveau ou un produit à mécanisme d'action original pour
le traitement des troubles cardiaques d'autre part, que cette étude a été menée sur
les extraits d'une plante de la région Akan dans le Sud et l'Est de la Côte d'Ivoire:
Parquetina nigrescens (Afz.) (famille des Périplocacées)
Dans le cadre de ce travail, notre choix a porté sur cette plante à cause de
ses nombreuses utilisations en Médecine traditionnelle. En effet, à proximité des
villages de la région littorale,
cette
espèce est employée
pour faciliter
les
accouchements, comme diurétique et pour le traitement de diverses affections
comme la conjonctivite, l'asthme bronchiale. Des études préliminaires ont montré
des
propriétés
stimulantes
des
muscles
lisses
et
en
particulier
une
action
utérotonique au niveau de rate gravide (Datté et al., 1996).
Ce travail réalisé sur l'extrait de Parquetina nigrescens (Afz.) a pour objectifs:
1. de mener une étude comparative entre la Strophantine-G cardiotonique, bien
connue pour ses propriétés digitaliques et l'extrait obtenu à base de feuilles
de Parquetina nigrescens, afin d'expliquer son mécanisme d'action au niveau
cardiaque.
2. de comparer les effets sympathomimétiques provoqués par l'extrait des feuilles de
Parquetina nigrescens avec ceux observés avec la noradrénaline
3. de reconnaître, par les techniques de séparation de chromatographie sur couche
mince
(OC)
et
à
haute
performance
(HPLC),
les
structures
chimiques
responsables des activités biologiques de l'extrait.

20
4. de proposer un mécanisme d'action de la substance extraite de Parquetina
nigrescens au
niveau des différentes structures musculaires excitables
étudiées au cours de ce travail.

2 - RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES

22
2. 1. Glycosides
Sous le terme de
Phytothérapie sont regroupés les médicaments qui sont
des préparations végétales prêtes à être utilisées chez l'homme. La plupart d'entre
elles renferment des principes actifs.
Ces
principes actifs
pris
séparément,
n'exercent souvent que des activités biologiques plus faibles. Il s'agit, de ce fait, de
complexes de substances possédant une activité thérapeutique remarquable.
En
phytothérapie,
l'utilisation
de
terme
"glycosides"
pour
traiter
les
cardiopathies
remonte
au
16ème
siècle.
Cette
observation
a
été
faite
par
BAUMGARTEN (1963) avec l'espèce Papyrus ebers. Dans son ouvrage de 1542
pages sur les espèces végétales "de historia stirpum", Leonhardt
FUCHS a décrit
les effets cardiaques de l'espèce végétale Oigitalis lanata. Le nom digitale, vient de
la description de cette espèce.
De très nombreux travaux, depuis ceux de WITHERING en 1785, ont été
consacrés au mécanisme d'action des digitaliques cardiaques. La strophantine G, la
digoxine et la digitoxine sont respectivement extraites et purifiées à partir de Oigitalis
purpurea Ehr., Sfrophanfhus kombé aliv. et Oigitalis lanata.
Tous
les
glycosides cardiaques
connus
renferment
les
mêmes
effets
qualitatifs mais diffèrent au niveau de la quantité. Le mode d'utilisation de ces
substances s'est nettement amélioré ces dernières années. Cela résulte avant tout
de la recherche et de l'isolement de principes actifs purs, par exemple la digitoxine
isolée de Oigitalis purpurea et la digoxine extraite de Oigitalis lanata. Les substances
actives des espèces digitaliques sont les glycosides (MASaN et BRAUNWALD,
1964; WEISSLER et al, 1964; MASaN et al. 1969,PUECH, 1977, HERZIG, 1987,
SANTANA et al, 1998).
2. 1. 1. Actions sur la contractilité cardiaque
L'effet inotrope positif des glycosides cardiotoniques a longtemps été attribué
à l'inhibition qu'ils exercent sur le fonctionnement de la pompe métabolique Na+-K+ -

23
ATPasique (SCHATZMANN, 1953; REPKE, 1965; AKERA, 1970).
Par la suite,
plusieurs hypothèses ont été avancées qui n'attribuent plus exclusivement l'effet
inotrope positif à la seule inhibition de la pompe métabolique. Mais, elles proposent,
une possible dissociation des deux phénomènes (MURTHY, 1972). Enfin, cet
inotropisme positif peut, également, résulter d'une action directe des substances sur
les sites myocardiques calciques (KLAUS, 1967; LEE et KLAUS, 1971). Si une telle
action existe, elle dépend de l'échange sodium - calcium au niveau de la pompe
Na+-Ca++-ATPase (NEW et TRAUTWEIN, 1972).
Les glycosides cardiotoniques en inhibant l'activité de la pompe Na+-K+
dépendante, entraînent un accroissement de la concentration sodique intracellulaire
et une accumulation d'ions calcium dans la cellule qui viennent s'ajouter aux
réserves intracellulaires disponibles pour la contraction. Ces échanges calciques
étant sous la dépendance de la pompe Na+ - Ca2+ , le développement du courant
entrant lent n'est pas toujours nécessaire (VASSORT, 1973; Mac DONALD et al.,
1975; RICH et LANGER, 1975).
Enfin, très récemment, l'idée d'une possible activation de cette même pompe
métabolique Na+ -K+ - ATPasique a été avancée. Elle permettrait d'expliquer le
mécanisme
d'action
des
glycosides
cardiotoniques
à
faibles
doses
ou
concentrations (COHEN et al., 1976, LüLLMANN et PETERS, 1976): l'inhibition de
la pompe ne se produisant qu'à forte dose. Cette hypothèse permettrait aussi
d'expliquer les différents effets obtenus au niveau de l'activité électrique cardiaque
en fonction des concentrations.
2.1.2. Action sur l'activité électrique cardiaque
Les glycosides cardiotoniques sont connus pour modifier certains paramètres
- du potentiel d'action des fibres de Purkinje (CORABOEUF et al., 1953)
- du potentiel d'action ventriculaire (HOFFMAN ET SINGER: 1964; ITO et al., 1970)
- du potentiel d'action auriculaire (SLEATOR et al., 1964)

Si les nombreux travaux consacrés à leur étude ont le plus souvent conduit à
des résultats assez similaires, il n'est souvent pas moins vrai que les interprétations
divergent selon les auteurs, compte tenu de l'extrême diversité des conditions
d'expériences: fréquence de stimulation, concentration de l'hétéroside, conditions
d'oxygénation, température, pH, espèce animale, fraction tissulaire utilisée ...
D'une manière générale, l'action des glycosides cardiotoniques sur l'activité
électrique cardiaque est double:
- à faible concentration, ils augmentent les durées et l'amplitude du potentiel d'action
(NOBLE 1976; TOKPANOU, 1978).
- à forte dose ou concentration, les effets produits sont négatifs; ils provoquent une
chute du potentiel de membrane, avec modification du décours et de l'amplitude du
potentiel d'action. Ils raccourcissent sa durée en inhibant l'activité de la pompe
métabolique Na ~ -K+ ATPasique et ralentissent enfin la vitesse de dépolarisation
rapide. L'activité contractile est d2ns tous les cas facilitée, cela permet d'affirmer
que les deux types d'action sont parfaitement dissociés.
2.1.3. Action vasculaire périphérique
Chez le sujet normal, les glycosides cardiotoniques n'augmentent pas le débit
cardiaque, et parfois même, le diminuent (BRAUNWALD et al., 1961).
Au cours de l'insuffisance cardiaque avérée, l'état hémodynamique est
dominé
par
une
augmentation
de
l'activité
du
système
sympathique,
avec
vasoconstriction artériolaire et veineuse systémique. Dans ces conditions, l'action
des glycosides cardiotoniques se traduit par une vasodilatation artériolaire et
veineuse qui s'accompagne d'une augmentation du débit cardiaque, essentiellement
due à l'action inotrope positive de ces substances. Cette action vasodilatatrice
indirecte entraîne une augmentation importante du retour veineux, améliorant ainsi
dans une certaine mesure, le débit cardiaque, et diminuant la résistance à l'éjection.

25
2. 2. Présentation de Parquetina nigrescens
2. 2. 1. Description ethnobotanique
Parquetina nigrescens (Afz.) BULLOCK (periplocaceae) est une
plante
tropicale très répandue en Afrique occidentale.
Jusqu'en 1961, la plante a été
désignée sous le nom de Perip/oca nigrescens de la famille des Asclépiadacées,
sous-famille des Périplocoidées. L'identification de Perip/oca avec Parquetina a été
faite par DUPARQUET, missionnaire au Gabon, qui en 1863, a découvert la plante.
CHEVALIER (1952) rapporte que Parquetina nigrescens sert de poison de flèches.
Elle est l'une des trois espèces de plantes auxquelles les chasseurs ont recours.
Les deux autres sont: Acokanthera et Strophanthus (ou encore le poison APS). En
Afrique occidentale et centrale, Parquetina et Strophanthus ont les mêmes fonctions.
Ces plantes sont extrêmement toxiques, mais possèdent des propriétés semblables
dans leur mode d'emploi ((ANGENOT, 1934; DEGROOTE, 1960). On les retrouve
depuis le Sénégal jusqu'au Kenya.
2. 2. 2. Usages thérapeutiques en Médecine Traditionnelle
Parquetina
nigrescens
est
une
plante
mise
à
profit
en
Médecine
Traditionnelle. Chaque partie de la plante est employée à une fin médicale. La liane
est utilisée pour faciliter les accouchements dans la Médecine Traditionnelle.
L'extrait des feuilles provoquent une augmentation des contractions du myomètre
(DATIE et al., 1996)
En Côte d'Ivoire, les peuples Attié se lavent en cas de fatigue générale avec
la décoction de racines. L'extrait de racine est appliqué par voie orale en cas de
dysenterie (NEUWINGER, 1994)
Une petite quantité de décoction de feuilles
diluées sert de boisson au groupe ethnique Ando en cas de fièvre jaune. De même,
pour soigner cette fièvre, l'on instille dans les yeux des gouttes d'extrait de feuilles.

26
Au Sénégal, le latex obtenu du jus des feuilles sert pour le traitement de la
conjonctivite grave et les feuilles macérées comme diurétique. L'écorce pulvérisée
est employée comme aphrodisiaque (BOUOUET, 1967)
Au Togo, les racines sont utilisées en cas d'intoxication par la nicotine: une
décoction aqueuse provenant de 100 g de racine et 3 morceaux de citron
provoquent un recul du fumeur devant le tabac (TANNO, 1981)
Dans certaines régions du Ghana, pour lutter contre le rachitisme, les enfants
se baignent avec le macéré de feuilles fraîches. Le jus de feuilles sert contre [es
diarrhées et la dysenterie. Comme diurétique, quelques gouttes du macéré de la
plante sont mélangées dans du vin de palme (MERCIER et VIGNOU, 1939).
2. 3. Structures chimiques des glycosides de Parquetina nigrescens
Des étude chimiques ont été menées sur les différentes parties de Parquetina
nigrescens. Les travaux de recherche avec le bois et l'extrait de racine ont débutés
au milieu de notre siècle, lorsque REICHSTEIN et son groupe de travail, ont isolé
les premiers cristaux du principe actif à partir de Parquetina nigrescens (SCHENKER
et al., 1954). Parquetina nigrescens est une plante qui renferme beaucoup de
cardénolides
(Fig.1).
Le
bois
et
l'écorce
contiennent
les
cardénolides
strophantidine et strophantidiol (MAULI et TAMM, 1957; SCHENKER et al., 1963;
HILBERTH et HILBERTH, 1968)
Les recherches sur les complexes cardénolides de Parquetina nigrescens
(Afz.) ont montré que, la plante renferme un grand nombre de glycosides cardiaques
dont le principe actif isolé est la nigrescigénine (STANLEY, 1908; SCHENKER et al.,
1954; BERTHOLD et al, 1965, BRANDT et al, 1966) et dont la structure a été
élucidée en 1965
Les
autres
travaux,
conduits
dans
le
sens
de
l'isolement
et
de
la
reconnaissance des principes actifs, ont été menés grâce à la technique de
séparation chromatographique sur cou. Ainsi les molécules des sarmentogénine,

27
périplorhamnoside,
strophadogénine
et
convallatoxine
ont
été
obtenues.
Nigrescigénine et périplogénine ont été isolées à partir de l'extrait du bois
(SCHENKER et al., 1954).
Au niveau de l'écorce, aucune trace d'alcaloide, de saponine, de chinone, de
stérol ou de tannins n'a été trouvée (BOUQUET, 1967). Les recherches sur les
cardénolides polaires faibles ont
permis à SAKUMA et al. en 1975 d'isoler une
génine et un sucre: le 0 - cymarose. OGUNDAINI et OKAFOR (1987) ont montré la
présence
de
triterpènes,
d'acide
ursique,
de
flavonoides,
d'apigénine
et
d'isorhoifoline, un apigénine 7-O-rutinoside dans les feuilles séchées.
Par la technique de fractionnement en chromatographie sur gel de silicate,
MARKS et al. (1975) ont mis en évidence trois cardénolides: la strophantidine, la
strophantidine-glucoside et, dans la racine de Parquetina, la cymarine.
Jusqu'à présent, les cardénolides de Parquetina nigrescens connus sont au
nombre de huit. Comme composante en sucres, le L - rhamnose, le 0 - glucose, le 0
- digitoxose et le 0 - cymarose ont été isolés. Les génines libres, que l'on retrouve
sont autre que strophantidine: le 16-f:l.-acetoxy-strophantidine, le 16-f:l.-hydroxy-
strophantidine
(strophadogénine),
et
en
grande
quantité,
le
16-dehydro-
strophantidine.

28
HO
OH
HO
OH
Strophantine
Nigrescigénine
HO
OH
HO
Calogénine
Périplogénine
Figure 2 : Représentation des structures de cardénolides obtenues à partir de Parquetina
nigrescens :
La quantité de nigrescigénine obtenue dans l'extrait s'élève entre 5 et 8 %.

29
Les glycosides cardiotoniques, connus depuis des siècles, sont représentés
par les glycosides cardiaques appelés encore digitaliques. Elles sont à la base du
traitement de l'insuffisance cardiaque chronique. Ces substances se trouvent dans
les plantes, en particulier la digitale pourpre. C'est le type même de médicament très
efficace, mais à marge thérapeutique étroite.
La familiarisation avec l'utilisation des glycosides les plus utilisés de la
digoxine et la digitoxine devrait permettre de pouvoir faire face à la plupart des
situations cliniques. Accessoirement, l'ouabaine (ou strophantine G) est parfois
utilisé en urgence; leur utilisation n'est toutefois pas recommandée pour les
traitements chroniques (SHAPIRO et al., 1969; JORGENSEN et SORGENSEN,
1970; L1CHEY SCHROEDER, 1977 et LEHMANN et al., 1978).

3 - MATERIEL ET METHODES

31
3.1. Matériel végétal: Parquetina nigrescens
Parquetlna nlgrescens (Afzel.) BULLOCK (1961) est une plante répandue en
Afrique occidentale depuis le Sénégal jusqu'au Nigeria. Cette espèce végétale,
rencontrée dans les régions forestières tropicales, bourgeonne de janvier à mars et
fleurit en juillet (HARAKO, 1976). Ses fleurs sont violettes et ses feuilles de taille et
de forme très variables. L'espèce Parquetlna nigrescens est connue sous le nom de
Saniwi par le peuple Abron en Côte d'Ivoire.
3. 1. 1. Systématique de la plante
La description systématique a été faite par ENGLER (1964)
Embranchement: Spermaphytes
Sous-embranchement: Angiospermes
Classe: Dicotylédones
Sous-classe: Gamopétales
Ordre: Gentianales (Asclepiadaceae)
Famille: Périplocaceae
Sous-famille: Périplocoideae
Genre: Parquetina
Espèce: nlgrescens
3. 1. 2. Méthode de préparation de l'extrait de Parquetina nigrescens
Pour l'obtention de l'extrait de Parquetlna nigrescens,
les feuilles sont
séchées à température de laboratoire de 25 0 C (date de récolte: décembre 1995).
L'identification de l'ensemble du matériel végétal a été confrontée avec celle du
matériel authentique recueilli au jardin botanique de J'université d'Abidjan (Côte
d'Ivoire). Les feuilles de la plante ont une odeur faiblement aromatique et un goût
amer. Les différentes phases d'extraction sont résumées dans le tableau synoptique
suivant:

32
1
Matériel végétal pulvérisé
1
1)Hexane
2)Filtration
Matériel végétal restant
l
1) HIO bidistillèe
Phase
(50 ml x 2)
Hexanique
2) filtration
après 24h
l
3) Passage
au Rotavapor
Culot
[EXTRAIT DE PARQUET/NA NIGRESCENS 1
Figure 3: Tableau synoptique d'extraction de Parquetina nigrescens (EXPAR) :
Les feuilles sont utilisées: quantité de matériel de départ, environ 10 g, hexane 25 ml, quantité
finale d'extrait obtenue 1 g soit un rendement de 10 %.

33
3. 1 . 3. Substances chimiques
Ci-dessous sont indiquées par ordre alphabétique les différents réactifs
pharmacologiques employés au cours des expérimentations avec les laboratoires de
provenance:
Substances:
Laboratoires d'approvisionnement:
Carbachol
Merck, Darmstadt, Allemagne
Diméthyl-4-Phényl Pipérazine
Pharmaceutica Aldrich Europa
Beerse, Belgique
Digitoxine
Sigma Chemical Co., St. Louis, USA
Hexaméthonium
Sigma Chemical Co., St. Louis, USA
Hexobarbital
Bayer Leverkusen; Allemagne
6-hydroxydopamine
Aldrich Chemical Co. Allemagne
Isoprénaline (Isoprotérénol)
Sigma Chemical Co, St.Louis, USA
Noradrénaline
Hoechst A. G., Frankfurt, Allemagne
Prazosine
Aldrich Chemical Co. Allemagne
Propranolol (chlorhydrate)
Sigma Chemical Co., St. Louis, USA
strophantine G
Sigma Chemical Co., St. Louis, USA
Tyramine
Sigma Chemical Co., St. Louis, USA
Vérapamil
Sigma Chemical Co., St. Louis, USA
Toutes les substances qui n'ont pas été citées sur cette liste proviennent des
laboratoires Merck (Oarmstadt, Allemagne).
3. 2. Matériel animal
Les animaux, utilisés au cours des différentes manipulations, ont été élevés à
l'Animalerie du Oépartement de Pharmacologie de l'uni'/ersité de Kiel (Allemagne)
Les animaux en provenance de l'extérieur sont acclimatés pendant au moins une
semaine avant leur utilisation. Ils sont nourris aux granulés et abreuvés ad libitum

34
3. 2. 1. Solutions physiologiques
Les expériences sont réalisées dans une solution physiologique standard de
Tyrode de Murait, ayant la composition chimique suivante (mM) :
NaCI
136,9
KCI
2,70
CaCb
1,8
NaHC0 3
11,90
MgCI 2
1,1
NaH 2P02
0,21
Glucose:
5,5
et l'eau distillée
un litre
La solution de Tyrode dans laquelle se trouve la préparation est oxygénée à
l'aide de carbogène, composé de 95 % O2 et de 5 % CO 2 • et à un débit d'une bulle
par 5 secondes. La température du bain à organe isolé contenant la solution
physiologique de Tyrode est maintenue à 32° C ou 35° C selon la préparation
biologique utilisée.
La solution de Tyrode riche en potassium (80 mM) est utilisée pour la
dépolarisation de la préparation. Dans ces conditions, pour maintenir l'osmolarité, la
concentration du soluté NaCI est réduite à 97 mM et celle de KCI augmentée à 37,3
mM.
Pour éviter la rapide dégradation in vitro des catécholamines, une quantité de
100mg/1 d'acide ascorbique (Vitamine C) est additionnée à la solution normale de
Tyrode comme antioxydant.
3. 2. 2. Obtention des préparations
Des rats mâles de souche Wistar, pesant de 250 à 300 g et des cobayes
mâles el femelles 2yant un poids de 400 à 500 g ont été utilisés pour les différentes

35
expérimentations. Ils sont sacrifiés par dislocation cervicale et par ouverture de la
veine jugulaire. La veine porte est prélevée chez le rat. Les oreillettes et le Taenia
coli sont prélevés chez le cobaye
3.2.2.1. Préparation de l'oreillette isolée de cobaye
Après avoir sacrifié l'animal, on procède immédiatement à une laparotomie
médiane.
Le coeur, libéré du péricarde, est isolé après ouverture du thorax. Les
deux oreillettes sont débarrassées rapidement des grandes et petites artères dans
une boîte de Pétri. Cette boite est remplie de solution physiologique de Tyrode
oxygénée avec du carbogène Les deux oreillettes sont soigneusement séparées de
l'ensemble du muscle cardiaque.
Après l'isolement des deux oreillettes, l'une des deux extrémités d'une
oreillette est attachée avec un fil de tresse qui porte un noeud ouvert de 3 mm de
diamètre. Ce noeud permet d'accrocher la préparation biologique à une jauge de
contrainte. L'autre extrémité porte un noeud pendu permettant la fixation de la
préparation sur les électrodes de platine
3.2.2. 2. Préparation de la veine porte de rat
Après une laparotomie, la veine porte est débarrassée de la graisse et des
tissus adhésifs. Une longueur d'environ 8 mm est ainsi obtenue et déposée dans
une boite de Pétri contenant la solution de Tyrode, oxygénée avec du carbogène.
La veine est isolée et disséquée des autres bifurcations. La dissection est effectuée
sous un microscope
optique de
type
Olympus
SZ40. Après l'isolement des
bandelettes de 3 mm de long, l'une des de.ux extrémités est attachée avec un fil de
tresse qui porte un noeud ouvert de 3 mm de diamètre. Ce noeud permet
d'accrocher la préparation biologique à une jauge de contrainte L'autre extrémité
porte un noeud pendu permettant la fixation de la préparation.

36
3. 2. 2. 3. Préparation du Taenia coli de Cobaye
Après avoir isolé le coeur de l'animai, le Taenia coli est prudemment séparé
du colon, à l'aide d'une paire de ciseaux fins. L'organe est déposé dans une boite
de
Pétri contenant la solution de Tyrode, oxygénée avec du
carbogène. Comme
précédemment, les deux bouts de la préparation d'une longueur de 4 mm, sont
noués à l'aide de fil de tresse permettant ainsi sa fixation à la jauge de contrainte de
force isotonique.
3.3. Méthodes expérimentales
3.
3.
1. Mesure isométrique de
l'activité contractile
et
de la
fréquence
cardiaques
La mesure de l'activité contractile de l'oreillette de cobaye et de la veine porte
s'effectue de façon isométrique. Les oreillettes droite et gauche sont prudemment
séparées et déposées dans un bain à organe de 20 ml sur deux électrodes de
platine, reliées à une jauge de contrainte SWEMA (Stockholm, Suède) tenue de
façon verticale parallèlement à la préparation.
La solution de Tyrode contenue dans le bain à organe isolé est oxygénée par
du carbogène (95 % O2 et 5 % CO 2) de pH égal à 7,3 - 7,4. La température du bain,
dans lequel un système de circulation de l'eau est adapté, est maintenue constante,
à l'aide d'une pompe thermostatée, à 32° C
La préparation est fixée dans le bain de 20 ml, grâce à un fil de tresse qUI
permet la liaison avec la
jauge de contrainte. L'enregistreur de type HELLIGE
(Fribourg, Allemagne) reçoit directement le phénomène contractile grâce à un
amplificateur
SERVOMED
(Fribourg,
Allemagne,
Fig
4)
La
préparation
est
conditionnée à une tension maximale 10 mN

37
KA
m
MS
MV
Figure 4: Représentation schématique de l'appareil d'enregistrement de la force contractile
isométrique développée par la veine porte isolée de rat.
La préparation se trouve dans une solution physiologique à 32° C, continuellement oxygénée avec du
carbogéne. Les électrodes de platine contenues dans le bain a organe isolé permettent la stimulation
de la préparation. Les impulsions électriques sont délivrées à partir d'un stimulateur (RG). Une jauge
de contrainte (KA) permet la transmission des ptlénomènes contractiles à un eillegistrcur (MS) par le
biais d'un amplificalcur (MV)

38
3. 3. 2. Mesure isotonique de l'activité mécanique du Taenia coli
La mesure de l'activité électrique du Taenia coli est enregistrée de façon
isotonique. Les morceaux de muscle (5 mm de long) sont obtenus et accrochés à la
jauge de contrainte. L'autre bout est fixé dans un bain à organe isolé de 20 ml.
Quatre préparations sont parallèlement montées sur deux électrodes de platine dans
un bain à organe de 20 ml. Elles sont reliées par un fil de tresse à une jauge de
contrainte.
La solution de Tyrode contenue dans le bain à organe isolé est oxygénée par
du carbogène de pH égal à 7,3 -7,4. Comme dans le cas précédant, la température
du bain,
dans lequel un système de circulation d'eau est adapté, est maintenue
constante à 35° C, à l'aide d'une pompe thermostatée.
L'enregistreur (Type Hellige, Fribourg, Allemagne) reçoit directement le
phénomène contractile de façon isotonique grâce à un amplificateur HUGO SACHS
(March-Hugstetten,
Allemagne).
L'enregistreur
de
type
RIKADENKI
(Fribourg,
Allemagne) reçoit directement la contraction grâce à un amplificateur HF- MODEM
(Fribourg, Allemagne, Fig 5). La préparation est conditionnée à une tension 10 mN.
3. 3. 3. Stimulations électriques
Un appareil de stimulation délivre les impulsions au niveau des faisceaux de
l'oreillette gauche à raison de 5 msec. par impulsion. La fréquence de stimulation est
réglée à 3 HZ. C'est dans ces conditions que des amplitudes de contraction sont
appréciables.
L'oreillette droite se contracte spontanément
et n'a donc pas besoin d'être
stimulée. Ainsi pouvons-nous apprécier aussi bien l'évolution de la force contractile
que de la fréquence cardiaque. Le temps de préparation, du sacrifice de l'animal à
la stimulation de la préparation. dure pratiquement 5 n,inules

39
KA
m
MS
MV
Figure 5: Représentation schématique de l'appareil d'enregistrement de la force contractile
isotonique développée par le Taenia coli de cobaye.
La préparation se trouve dans une solution physiologique à
35° C, continuellement oxygénée avec
du carbogène. Les électrodes de platine contenues dans le bain à organe isolé permettent la
stimulation de la préparation. Les impulsions électl'iques sont délivrées à pal1ir d'Ull stimulateur (RG).
Une jauge de contrainte (VJ\\) permet la ll"allsrnission des ptlénolncnes contractiles :J un enregistreur
(MS) par le bi3is d'un amplificateur (MV).

40
3. 4. Déplétion des amines biogénes endogènes
Ce protocole a été utilisé au niveau des organes isolés pour la première fois
par PORTER et al. (1963), LAVERTY et al. (1965) et par NYBORG et MULVANY
(1984). Les faisceaux isolés sont d'abord incubés dans une solution physiologique
saline (NaCI, 0,9 %) et après une période de 15 minutes dans la solution de 6-
hydroxydopamine (6-0HDA, 300 fl9/ml) en milieu azoté (N 2) Les faisceaux sont
ensuite oxygénés avec du carbogène et montés dans un bain à organe isolé. Le
temps d'équilibration est d'une heure.
3. 5. Exploitation des résultats
3. 5. 1. Mécanogramme de la préparation auriculaire
La force contractile du muscle cardiaque est mesurée dans le milieu
d'incubation
de
façon
isométrique
en
présence
de
différentes
substances
pharmacologiques (Fig. 6). Pour la reconnaissance de l'effet inotrope, la contraction
isométrique est considérée comme 100 % dans les conditions normales, avant
l'ajout d'une substance test. Le changement dû à la présence d'une substance est
quantifié en pourcentage d'augmentation ou de baisse de la force contractile. Cette
quantification dépend donc du type de produit employé.
De la même manière la
fréquence avant l'ajout des substances est considérée comme 100 % de réponse de
la préparation; la fréquence initiale de contractions spontanées sert alors comme
valeur de référence pour chaque expérience. Les points des courbes dose - effet au
niveau de l'oreillette gauche sont enregistrés à la même fréquence de stimulation
(3 Hz), et à une même période de 5msec, avec le même contenu de calcium dans la
solution de Tyrode.
Dans les différentes expériences menées, une température de 32° C a été
choisie pour les préparations cardiaques. Cette température de 32° C évite une
éventuelle ischémie au cours de l'expérimentation in viiro et permet, par conséquent
une nette amélioration des contractions du coeur (BRASCH et IVEN, 1991)

41
2 min
4min
10 mN
Figure 6:
Enregistrement original
de la
contraction
d'une
oreillette gauche
isolée et
électriquement stimulée (3 HZ) de cobaye:
L'enregistrement est réalisé de façon isométrique chez une oreillette isolée de cobaye. Après quinze
minutes d'équilibration, nous obtenons des contractions rythmiques obtenues par stimulation directe
de l'organe placé dans un bain à organe isolé rempli de solution physiologique de Tyrode.

42
3. 5. 2. Mécanogramme de la préparation de la veine porte
La
force
contractile
des
faisceaux
de
veine
porte
est
mesurée
isométriquement sous EXPAR pour une gamme de concentrations allant de 1 ~g/ml
à 1a ~g/ml dans le milieu d'incubation (Fig 7).
L'activité contractile dans les
conditions témoin est égale à 100 %. La force contractile est calculée après l'ajout
de la substance dans le bain à organe isolé à concentrations croissantes, c'est-à-
dire
après l'effet de la substance. Elle peut être quantifièe d'après la formule
suivante:
Valeur de la mesure en présence de la substance
[Effet de la substance] = --------------------------------------------------------------------
Valeur de la mesure en l'absence de la substance
La
courbe
concentration-réponse
sert
de
témoin
pour
chaque
expérimentation.
3. 5. 3. Mécanogramme de la préparation de Taenia coli
La force contractile de la préparation
est enregistrée de façon isotonique
(Fig. 8). Le mécanogramme du Taenia coli est obtenu à la fin de la phase
d'équilibration pour une période de 30 min.
La préparation a èté stimulée toutes les minutes. Après quelques minutes, le
bain est de nouveau rempli de solution physiologique de Tyrode normale. Le volume
de la solution d'agoniste ou d'antagoniste ajoutée varie de 20 ~l à 500 ~1. Chaque
dose d'agoniste ou d'antagoniste est répétée trois ou quatre fois. La séquence de
doses a été choisie en fonction des courbes dose - réponse lors des expériences
précédentes. Les doses d'agoniste ont été choisies de sorte que l'on obtienne une
réponse comprise entre 20 et 80 pour cent de la réponse maximale

43
2 min
t-i
Figure 7: Enregistrement original de la force de contraction spontanée et rythmique d'une
veine porte isolée de rat:
L'enregistrement est réalisé de façon isométrique chez une oreillette isolée de cobaye. Après vingt
minutes d'équilibration, nous obtenons des contractions rythmiques spontanées de l'organe placé
dans un bain à organe isolé rempli de solution physiologique de Tyrode.

2 min
10 mN
Figure 8: Enregistrement original de la force de contraction d'une préparation de Taenia coli
isolée de cobaye:
L'enregistrement est réalisé de façon isotonique. Après trente minutes d'équilibration, nous obtenons
des contractions rythmiques obtenues par stimulation directe de l'organe placé dans un bain à organe
isolé rempli de solution physiologique de Tyrode (durée de stimulation 10 msec avec un train de
stimulation d'une durée de deux minutes; force de stimulation: 6 V).

45
L'antagoniste est ajouté au liquide de perfusion lorsque la réponse est
parfaitement constante et reproductible Pour chaque essai, nous avons utilisé un
nouveau segment d'intestin. Les segments de réserve sont conservés dans la
solution de Tyrode à 15° C pendant une période maximale de 4 heures. Pour définir
le
temps
de
mesure,
cinq
contractions
successives
sont
enregistrées.
Les
amplitudes sont mesurées.
3. 6. Détermination de groupes chimiques d'EXPAR
3.6.1. Essais préliminaires
Les essais sont menés pour rechercher les différents groupes chimiques que
renferme l'extrait, afin d'avoir une vue générale du spectre chimique de la plante
utilisée.
5 mg d'extrait sont dissous dans 5ml d'acide chlorhydrique N au bain marie à
80 ° C pendant 10 minutes. Après refroidissement, la solution est filtrée. Au filtrat est
ajoutée une quantité égale d'hydroxyde de sodium N, et après évaporation au
rotavapor, le résidu est testé.
5 mg d'extrait sont dissous dans 5ml d'hydroxyde de sodium N au bain marie
à 40° C pendant 5 minutes. Après refroidissement, la solution est filtrée. Au filtrat est
ajoute
une
quantité
égale
d'acide
chlorhydrique
N,
et
ensuite
testé
après
évaporation au rotavapor.
3. 6. 2. Tests de reconnaissance de groupes chimiques
Nos investigations se sont déroulées en deux parties: dans un premier temps,
nous avons appliqué trois méthodes différentes de mise en évidence des glycosides
sur des quantités relativement petites de matériel végétal.
- application de la méthode de BAU ET
- tentative de séparation des groupes chimiques par formation de picrate.
- application de la technique colorimétrique par spectrophotométrie

46
Dans un deuxième temps, compte tenu des effets de type adrénergique
observés, nous avons procédé à l'extraction de grande quantité de matériel végétal,
dans l'espoir d'obtenir un extrait suffisamment enrichi en alcaloïdes, et d'en étudier
la nature.
Finalement nous avons repris
le mode opératoire de BALAN SARD et
DELPHAUT dans le but d'étudier la nature des "hétérosides alcaloiques" obtenues
par ces auteurs.
Pour la recherche de groupe chimique, nous avons employé la réaction de
de BALJET (glycosides), la réaction de SMOLENSKI et FONG (alcaloide) de même
que la réaction de DRAGENDORFF.
- Réaction de DRAGENDORFF:
Solution mère: 1,7 g de sous - nitrate de bismuth et 20 g d'acide tartrique sont mis
en suspension dans 40 ml d'eau. A la suspension sont ajoutés 40 ml d'une solution
aqueuse d'iodure de potassium à 40 %. Le mélange est agité pendant 1 heure avant
filtration.
Solution de pulvérisation: Immédiatement avant utilisation, 5 ml de solution-mère
sont mélangés avec 15 ml d'eau.
La limite de sensibilité du réactif de DRAGENDORFF peut être augmentée en
pulvérisant après la réaction une solution aqueuse de nitrite de sodium à 10 %
préparée extemporanément.
- Cas d'amine primaire:
Réaction avec l'acide chlorhydrique à 7 %, additionné de 0,2 ml de solution de nitrite
de sodium. Après une ou deux minutes, l'ajout de 1 ml de solution de 2-naphtol
provoque une coloration intensive orange qui tire sur la couleur rouge.

47
3. 6. 3. Etude en chromatographie
Le matériel végétal pulvérisé (2 g) est mélangé à une solution de 10 ml
d'éther de pétrole. Le résidu est séché après 30 minutes d'extraction à l'appareil
Soxhlet. La poudre est d'abord imbibée de 20 ml de mélange d'éthanol et d'eau (50
%, v/v) et 10 ml de solution d'acétate de plomb (10 %). Elle est ensuite centrifugée.
La solution est filtrée avec 2 g de sulfate de sodium et concentrée à l'aide d'un
rotavapor BU CH 1 à 40°C pour permettre le séchage.
3. 6. 4. Chromatographie sur couche mince
L'analyse de l'extrait a été faite par chromatographie sur couche mince dans
les conditions suivantes:
Une quantité de 1 mg d'Expar est contenue dans 1 ml de dichlorométhane/
éthanol (1: 1, v/v). Chaque substance de référence la digoxine et la strophantine G
sont employées dans les mêmes proportions (1 mg).
Le matériel d'absorption est constitué de plaques Kieselgur GR 20 x 20 cm.
Les dépôts de 20 ~l en forme de point sont faits sur papier. La solution est
constituée d'acétate d'éthyle, de méthanol, d'éthanol et d'eau (81: 11 :4:8, v/v). La
distance de migration est de 15 cm.
La révélation de substances actives est faite
par:
- le réactif de JENSEN, composé de chloramine T à 3 % et de solution ethanolique
d'acide trichloroacétique à 25 %), est porté pendant 3
à 4 minutes à une
température de 100 oC. Les chromatoplaques sont examinées à 365 nm (UV365 nm),
puis pulvérisées avec un des réactifs de révélation.
Les couleurs bleue, jaune ou
verte - jaune sont recherchées. Les valeurs de migration ou Rf en ces différents
points sont calculées.
- l'acide sulfurique
(H 2S0 4, 96 %). Les plaques de chromatographie, après un
séchage appropr-Ié, Sorlt imprégnées de cette solution d'acide pendant
3 à 4
minutes, à urle tcmpér-ature de 100 oC. et sorlt examinées à 365 nm (UV 3G5 nm).

48
Les couleurs bleue, brune ou jaune sont recherchées à la lumière du jour ou à 365
nm. Les plaques de chromatographie sont également photographiées
3.6.5. Chromatographie à haute performance en phase liquide (HPLC)
3.6.5.1. Appareillage
Les éléments suivants ont été utilisés pour les mesures en chromatographie:
- injecteur rhéodyne
- pompe T -414 Modéle LC (Kontron Instruments, Californie, USA)
- photomètre UVlkon 735 LC (Kontron Instruments, Californie, USA)
- potentiomètre linéaire avec imprimante (Metrawatt GmbH, Allemagne)
- enregistreur (Metrawatt GmbH, Allemagne)
3. 6. 5. 2. Conditions
La séparation a été effectuée d'après le principe de la chromatographie en
phase reverse avec les colonnes suivantes:
- une pré-colonne (Nucléosil 120-7 C18, 30 x 4 mm 10)
- une colonne (Nucléosil 100-5 C18, 5 \\-lm, 250 x 4 mm 10).
Toutes deux proviennent de Macherey-Nagel (Allemagne).
La phase mobile est constituée d'acétonitrile (HPLC Grade) et d'eau (55:45, v/v)
avec une vitesse d'écoulement de 1 ml/min. sous une pression de 100 Bars et une
température de 22° C. La détection est faite en UV à 220 nm. La solution
d'expérimentation est constituée de chloroforme et d'éthanol dans les proportions
(1: 1, v/v). Les substances de référence sont
la digoxine et la strophantine G. Le
volume utilisé est de 20 \\-lI La mesure est effectuée en UV à une longueur d'onde de
365 nm.
3. 6. 5. 3. Mesure spectrophotométrique
La mesure quantitative de glycosides est réalisée selon la nlél~lode BALJET,
par l'utilisation de
l'acide picrique et mesure spectrophotométrique en étude

50
moyenne
x
IX
arithmétique:
(1)
n
2
écart-type de la
(X-X)
moyenne:
sx=V
(lI
n-1
erreur standard
t Sx
sur la moyenne:
SEM - V
P)
n
x =moyenne arithmétique
n =nombre des mesures (n ~ 6)
S = écart - type de la moyenne
SEM = erreur standard sur la moyenne
Les
moyennes,
les
erreurs
standards
sur
la
moyenne
de
même
que
les
représentations graphiques ont
été traitées avec le programme informatique
"Implot" et "Graph Pad Prism
(Californie, USA).
Il
--------------~.=--._._._.-.-.-

4 - RESULTATS

52
4.1. Comparaison des effets d'EXPAR et de la strophantine G sur l'activité
contractile induite au niveau de l'oreillette isolée de cobaye
Sur des oreillettes isolées de cobaye en milieu de perfusion oxygénée, nous
avons comparé l'action cardiotonique de l'extrait de Parquetina nigrescens (EXPAR)
et de la strophantine G (digitalique) sur les effets chronotropes et inotropes du coeur
isolé de cobaye.
4.1.1. Courbes dose - réponse d'EXPAR
Sur huit oreillettes de cobaye stimulées à une fréquence de 3 HZ nous avons
comparé l'action cardiotonique (effet sur l'amplitude de contraction) d'une gamme de
concentrations d'EXPAR. Cette expérimentation est réalisée en milieu oxygéné par
un barbotage de carbogène et à une température de 32° C. L'addition au liquide de
perfusion de doses croissantes d'EXPAR, variant de 5 IJg/ml à 200 IJg/ml, provoque
une augmentation dose - dépendante de la force de contraction de l'oreillette isolée
de cobaye. La figure 10 illustre la courbe dose - réponse obtenue à partir des doses
croissantes
d'EXPAR
sur
la
contraction
de
l'organe.
C'est
à
partir
d'une
concentration de 5 IJg/ml, que l'effet d'EXPAR est perceptible. L'allure de la courbe
dose - réponse est sigmoidale. La valeur-EC so se situe à une concentration de 7
IJg/ml, et la pente à une valeur de 3,5 (pente de Hill).
Dans le cadre de notre travail, l'hexobarbital a été employé En effet, après
une période d'incubation à l'hexobarbital à une concentration de 1O·~ M , il se produit
une diminution de 40 % de la force contractile. Cette substance provoque un effet
inotrope négatif.
Sous l'imprégnation de l'hexobarbital à 10.4 M, en présence de doses
croissantes d'EXPAR, la force contractile augmente de façon dose - dépendante.
Oans ces conditions, la réponse maximale de contraction augmente de 25 %. La
pente baisse d'une valeur normale de 3,5 à 0,70 (figure 11)
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ExparLog [mg/ml]
Figure 10: Courbe effet - concentration d'EXPAR sur la force contractile développée par
l'oreillette de cobaye:
Courbe dose - réponse d'EXPAR de 5 I-lg/ml à 200 I-lg/ml. Les abscisses représentent la concentration
d'EXPAR en I-lg/ml, les ordonnées, l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les
valeurs représentées sont la moyenne X de huit préparations affectées de l'erreur standard sur la
moyenne Sx (X ± Sx" n=8).

54
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ExparLog [mg/ml]
Figure 11: Courbe effet - concentration d'EXPAR sur la force contractile développée par
l'oreillette de cobaye:
Courbe dose - réponse d'EXPAR de 5 IJg/ml à 150 IJg/ml en présence d'hexobarbital à 10-4 M. Les
abscisses représentent la concentration d'EXPAR en IJg/ml, les ordonnées, l'augmentation de la force
de contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne X de sept préparations
affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx" n=7).

55
4. 1. 2. Influence de la fréquence de stimulation
Les expériences précédentes sur les propriétés des glycosides classiques ont
permis de mettre en évidence le rôle de la fréquence de stimulation sur l'inotropisme
cardiaque. Selon BENFüRADü (1958), l'augmentation de la fréquence provoque
une diminution de l'amplitude de contraction cardiaque.
Nous voulons savoir si
l'effet d'EXPAR peut être influencé par un changement de la fréquence de
stimulation comme cela est décrit dans la littérature pour les autres glycosides
conventionnels (BUSSE et al., 1979, HERZIG et al., 1995).
La figure 12 comporte une courbe en forme de cloche représentant l'évolution
de la force contractile en fonction de la fréquence de stimulation. Une augmentation
de la fréquence de stimulation dans une tranche de 0,1 à 2 HZ provoque une
augmentation de la force développée par l'oreillette de cobaye électriquement
stimulée. Une intensité plus forte de la fréquence de stimulation au-delà de 2 HZ
provoque une baisse de la force contractile.
L'analyse montre que le temps nécessaire pour atteindre la tension maximale
développée, (TtPT: Time ta Peak Tension = temps pour atteindre la tension
maximale développée) et le KD 90 % (durée de contraction à 90 % du niveau
normal), est dépendant de la fréquence de stimulation (figure 13). Plus la fréquence
de stimulation est faible, plus il faut une longue période pour atteindre la contraction
maximale auriculaire et vice - versa.
4. 1. 3. Action de la strophantine G sur l'oreillette isolée de cobaye
La figure 14 illustre l'effet de la strophantine G sur la contraction auriculaire.
Comme dans le cas d'EXPAR, la strophantine G exerce une activité stimulante sur
l'oreillette. Aux doses variant de 10.9 M à 10.5 M, la courbe dose - réponse présente
une allure biphasique. Aux faibles concentrations, l'augmentation de la contraction
est très minime, elle devient par contre maximale avec de fortes doses de
strophantine G. A partir de la dose de 3 x 10.6 M, des phénomènes d'intoxication se

56
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fréquence de stimulation (Hz)
Figure 12: Courbe de la fréquence de stimulation sur la force contractile développée par
('oreillette de cobaye:
Représentation en fonction de la force contractile en présence d' EXPAR à une concentration de 10
~g/ml. Les abscisses représentent la fréquence de stimulation en HZ, les ordonnées, l'augmentation
de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne X de sept
préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n=7)

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5
6
fréquence de stimulation (Hz)
Figure 13: Courbe de la fréquence de stimulation sur la force contractile développée par
l'oreillette de cobaye:
Représentation de la force contractile en présence d' EXPAR à une concentration de 10 I-lg/ml.. La
figure représente le temps de latence en relation avec la fréquence de stimulation. Les valeurs
reportées sont la moyenne X de sept préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx
(X ± Sx; n= 7).

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g-Strophanthin Log [M]
Figure 14: Courbe effet • concentration
de la strophantine G sur la force contractile
développée par l'oreillette de cobaye:
courbe dose - réponse de strophantine G de 10.9 M à 10-5 M. Les abscisses représentent la
concentration molaire de strophantine G, les ordonnées, l'augmentation de la force de contraction en
pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne X de six préparations affectées de l'erreur
standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n =6).

59
manifestent. Ils sont caractérisés par une élévation de la ligne de base (contracture)
et une baisse de la force de contractile observée avec des doses fortes de la
strophantine G.
4. 1.4. Effets d'EXPAR et de la strophantine G: contracture et réversibilité de
l'action d'EXPAR
Les effets obtenus en présence d'EXPAR sont comparables à ceux de la
strophantine G Les éléments de la toxicité de l'EXPAR, contracture musculaire
basale et diminution de l'effet inotrope positif, sont observés aprés une période de
15 ± 3 minutes à la concentration de 150 IJg/ml. En comparaison avec de la
strophantine G (5 x 10-6 M), les mêmes effets sont obtenus après une période de 25
± 5 minutes.
Une nouvelle perfusion de l'organe pendant 5 à 7 minutes, avec la solution
physiologique normale de Tyrode dépourvue d'EXPAR, entraîne un retour des
contractions normales. Aucun phénoméne d'arythmies n'est observé. Par contre, les
effets toxiques persistent avec la strophantine G, même après une perfusion avec
une solution normale de Tyrode. Les effets de toxicité sont irréversibles dans le cas
de la strophantine G alors qu'ils ne le sont pas avec l'EXPAR.
EXPAR induit une tachycardie chez le cobaye. Après une période d'une
minute, cette augmentation de la fréquence de l'oreillette est de 67,5 % (figure 15).
EXPAR (150 IJg/ml) augmente la fréquence cardiaque provoquant ainsi à cette dose
une
tachycardie.
Aucun
symptàme
d'intoxication n'est observé.
La force
de
contraction augmente et atteint son maximum après une période de 45 sec. La
valeur de la demi - période (temps nécessaire pour atteindre la moitié de la valeur
maximale de contraction) est de 24,3 sec.
L'application de la
noradrénaline à
5 x 10.7 M provoque un effet inotrope
positif. Elle exerce un effet stimulant sur la force contractile et atteint une valeur
maximale aprés une période de 40,3 sec. L'action de la noradrénaline présente une
demi - période de 20,2 sec

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14
Temps (min)
Figure 15: Courbe de ('évolution de l'effet d' EXPAR à 150 ~g/ml (loi) et de la strophantine G (.)
à
7
5 X 10- M en fonction de la fréquence de ('oreillette droite de cobaye.
Les abscisses représentent le temps en
minute, les ordonnées, l'augmentation de la fréquence
auriculaire en pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne X de sept préparations
affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, =7).

61
L'application de strophantine G augmente lentement la force contractile pour
atteindre sa valeur maximale après une demi-période de 10 minutes (figure 17).
Cette concentration de 5 x 10-7 M provoque après une période de 12 minutes une
arythmie et des effets digitaliques irréversibles.
EXPAR provoque à faible dose une tachycardie (accroissement du rythme de
40%). Contrairement à
la strophantine G,
EXPAR,
tout en possédant une
excellente
action
cardiotonique,
modifie
le
rythme
cardiaque
comme
les
catécholamines. L'ajout d'aténolol ou du propranolol n'a aucune influence sur l'effet
chronotrope de la strophantine G Contrairement à la noradrénaline, la strophantine
G présente une demi-période de 180,8 sec.
4. 1. 5. Influence de substances adrénolytiques sur l'effet d'EXPAR au niveau
de l'oreillette isolée de cobaye
Dans le cadre du présent travail, nous avons choisi le propranolol et
l'aténolol, inhibiteurs des récepteurs bêta pour savoir si le mécanisme d'action
d'EXPAR est lié à l'activation de ces récepteurs, prépondérants dans le tissu
cardiaque. La noradrénaline sert de substance témoin, puisque l'effet d'EXPAR
observé est de type adrénergique (effet inotrope positif rapide et réversible).
4. 1. 5. 1. Influence du propranolol sur l'effet inotrope positif provoqué par
EXPAR au niveau de l'oreillette
La figure 18 représente les courbes dose - réponse d'EXPAR en l'absence et
en présence de propranolol à 10-7 M. Après 30 minutes d'incubation avec le
propranolol, la courbe dose - réponse d'EXPAR (valeur-EC so: 7,5 ~g/ml) est modifiée
(valeur-EC so: 12 ~g/ml). Dans ces conditions, un net affaissement de l'effet maximal
d'EXPAR apparaît pour les fortes concentrations (diminution de 40 % de la force
contractile). La pente de la courbe passe alors d'une valeur de 3,5 à 1,5. Dans les
deux cas, la valeur des pentes très significativement différente de 1 (selon le t - test
de Student-Fisher) fait penser à un antagonisme au niveau de ce type de récepteur.

62
2 min
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Figure 16: Mécanogrammes originals de l'activité rythmique spontanée de l'oreillette droite
isolée de cobaye:
Les flèches en bas indiquent le moment d'administration de la substance.

63
***
(6)
***
1
(12)
(10)
Expar (150 ~g/ml)
NA (5 ~M)
Stroph-G (5 ~M)
Figure 17: Temps maximaux nécessaires pour obtenir la contraction maximale:
Histogrammes comparatifs du temps d'obtention de
l'effet maximal d'EXPAR, de la noradrénaline
(NA) et de la strophantine G (Slroph-G). Les ordonnées représentent la moyenne X de n préparations
affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X:: Sx,; n= 6 - 12, p<O,001).

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ExparLog (mg/ml]
Figure 18: Courbe effet - concentration d'EXPAR sur la force contractile développée par
l'oreillette de cobaye:
Courbes dose - réponse d'EXPAR de 5 IJg/ml à 200 IJg/ml représentants la force contractile en
7
l'absence (0) et en présence (0) du propranolol à 10
M: Les abscisses représentent la concentration
d'EXPAR en lJg/rnl. les ordonnées. l'augmcntation de la force de contraction en pourcentage. Les
valeurs représentées sont la moyenne X de sept préparations affectées de l'crreur standard sur la
moyenne Sx (X ± Sx, IF 7).

)
6S
EXPAR, à la concentration de 150 IJg/ml, provoque un effet inotrope positif
7
constant pendant 12 minutes. En présence du propranolol (10. M), l'augmentation
de la force contractile évolue selon deux phases:
- une inhibition totale de la contraction provoquée pendant une durée de 5 minutes
- puis un retour progressif de la force contractile à partir de 6 minutes, jusqu'à la
contraction maximale (figure 19).
4.1. 5. 2. Effet de la noradrénaline en présence du propranolol
La noradrénaline ( 5 x 10-7 M ) exerce une action stimulante sur l'oreillette
isolée de cobaye (augmentation de la force contractile de 48,5 %). L'effet inotrope
positif induit par la noradrénaline est complètement inhibé par le propranolol à une
concentration de 10-7 M comme l'illustre la figure 20.
4. 1. 5. 3. Influence du propranolol sur l'effet inotrope positif induit par la
strophantine G
Des résultats contraires à ceux observés avec EXPAR se retrouvent avec la
strophantine G. Nous ne notons aucune différence entre les deux courbes de la
strophantine G avant et après l'incubation avec le propranolol (figure 21). En effet, le
propranolol à 10-7 M n'a aucune influence sur l'effet inotrope positif induit par la
strophantine G.
4. 1. 5. 4. Influence du propranolol sur l'effet chronotrope positif induit par
EXPAR et la noradrénaline au niveau de l'oreillette isolée de cobaye
Cette étude est rendue nécessaire par l'observation de l'augmentation de la
fréquence cardiaque par EXPAR L'étude effectuée sur les organes isolés, soustraits
à
l'environnement phYSiologique
habituel,
permet
d'appréCier
l'action
de
ces
substances, en paltlcul:er sur la rythmicité automatique (action chrorlotrope) du
coeur entier ou fragments de coeur. Ainsi SI EXPAR contient une substance de type
adrénergique, il doit pouvoir entraîner Url effet chronotrope positif

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Temps (min1
Figure 19: Courbe de ('effet d'EXPAR à dose unique sur la force contractile développée par
l'oreillette de cobaye:
Evolution de l'effet d'EXPAR à une concentration de 150 ~g/ml sur la force contractile auriculaire de
cobaye
en l'absence (Ill) et pendant une période de 12 minutes en présence du propranolol aux
concentrations respectives de 10 7 M, (0) et 1OG M (C). Les abscisses représentent le temps en
minute, les ordonnées, l'augmentation de la force de contraction auriculaire en pourcentage. Les
valeurs représentées sont la moyenne X de sept préparations affectées de l'erreur standard
sur la
moyenne Sx (X ± Sx, n= 7)

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14
Temps [min]
Figure 20: Courbe de l'effet de la noradrénaline à dose unique sur la force contractile
développée par l'oreillette de cobaye:
Evolution de l'erret de la noradrénaline à une concentration de
5 x 10'7 M sur la rorce contractile
auriculaire de cobaye en l'absence (13) et en présence du propranolol aux concentrations respectives
de 10'7 M (0) et 10'" M fi) pendant une période de 12 minutes. Les abscisses représentent le temps
en minute, les ordonnées, l'augmentation de \\a fOl'ce de contraction auricu!air'e en pourcentage. Les
valeurs représentces sont la moyenne X de six pr,':parations affectces de l'crieur standard
sur la
moyenne Sx (X :1 Sx, Il G)

68
4. 1. 5. 4. 1. Influence du propranolol sur l'effet chronotrope positif induit par
EXPAIJ.
La figure 22 représente l'évolution de la fréquence cardiaque en fonction du
temps. L'augmentation de la fréquence obtenue en présence d'EXPAR est de 62,5 ±
3,1
%.
Cette
valeur
reste
pratiquement
constante
durant
toute
la
période
d'incubation avec EXPAR (figure 22). Un retour à la solution normale de Tyrode
provoque
une reprise
normale
de l'activité
cardiaque.
L'incubation
avec
du
propranolol aux concentrations de 10.7 M et 10'" M, pendant une période de 20
minutes, avant l'application d'EXPAR, entraîne une diminution respective de 28,5 %
et de 43 % de la fréquence cardiaque.
4. 1. 5. 4. 2. Influence du propranolol sur l'effet chronotrope positif induit par la
noradrénaline
La figure 23 représente l'évolution de la fréquence cardiaque en fonction du
temps. La noradrénaline induit un accroissement de la fréquence auriculaire. Après
une période d'une minute, l'effet chronotrope positif de la noradrénaline est de 100 ±
5 % (figure 23). Cette valeur reste pratiquement constante durant
toute la période
d'incubation avec la noradrénaline L'administration du propranolol à une dose de
10-6 M diminue de 40 % l'effet chronotrope positif induit par la noradrénaline. Un
retour à la solution normale de Tyrode provoque une disparition de cet effet.
4. 1. 5. 4. 3. Effet de la strophantine G en présence du propranolol
Des résultats contraires à ceux observés avec la noradrénaline, se retrouvent
avec la strophantine G à une dose de 5 x 10.7 M. L'eFfet inotrope positif de la
strophantine G n'est pas modifié en présence de propranolol aux concentrations de
10.7 M et 10 6 M

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Strophantine G Lo91MJ
Figure 21:
Courbe effet - concentration
de la strophantine G
sur \\a force
contractile
développée par l'oreillette de cobaye:
9
6
Courbe dose - réponse de la strophantine G de 10. M à 10. M en l'absence (0) et en présence (0) de
propranolol à une concentration de 10 1 M. Les abscisses représentent la concentration molaire de la
strophantine G, les ordonnées, j'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs
représentées sont la moyenne X de sept préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne
Sx (X ± Sx. n
7)

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Temps [min]
Figure 22: Courbe de l'effet d'EXPAR à dose unique sur la fréquence auriculaire de cobaye:
Evolution de l'effet d'EXPAR à une concentration de 150 f.)g/ml sur la fréquence auriculaire de cobaye
7
en l'absence (1ilI) et en présence du propranolol aux concentrations respectives de 10- M, (0) et de
6
10. M, (0) pendant une période de 12 minutes. Les abscisses représentent le temps en
minute, les
ordonnées, l'augmentation de la fréquence auriculaire en pourcentage. Les valeurs représentées sont
la moyenne X de six préparations affectées de l'err'eur standard sur la moyenne Sx (X ± SX,n=7).

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Temps (min)
Figure 23: Courbe de l'effet de la noradrénaline à dose unique sur la fréquence auriculaire de
cobaye:
7
Evolution de l'effet de la noradrénaline j une concentration de 5x10
M sur la fréquence auriculaire
de cobaye en l'absence (0) et en présence du propranolol aux concentr<ltions respectives de 10'7 M
(0) et de 10 6 MC:) pendant une pé"lode de 12 minutes, Les abscisses représentent le temps en
mmute, les ordonnées, l'augmentation de la fréquence auriculaire en pourcentage, Les valeurs
représentées sont la moyenne X de sert prép31Jlions affectées de l'erreur stJndard
sur la moyenne
Sx (X ± SX,n=7)

72
L'effet inotrope positif, induit par EXPAR, ayant été déjà apprécié, il nous est
apparu indispensable pour la suite de la caractérisation des effets d'EXPAR, de
mener une étude complémentaire sur la rythmicité cardiaque. L' aténolol a été choisi
par rapport au propranolol comme dans les cas précédents en raison de sa cardio-
sélectivité (Cardioprévalence).
Les
expérimentations
avec
l'aténolol
sont
réalisées
dans
les
mêmes
7
6
conditions que celles du propranolol et aux mêmes concentrations de 10- M et 10-
M. Pour une raison de cohérence de doses de propranolol, une dose de 150 IJg/ml
d'EXPAR et une concentration de 5 x 10-7 M de la noradrénaline et de la
strophantine G ont été choisies.
4. 1. 6. Dépendance calcique de la contractilité auriculaire
L'augmentation de la force contractile cardiaque (effet inotrope positif) et
l'accroissement de la fréquence (effet chronotrope positif) sous l'influence d'EXPAR
rendent cette étude nécessaire. En effet, le calcium extracellulaire est très important
pour le maintien de la contractilité du muscle cardiaque.
Dans cette partie, nous recherchons dans quelle mesure les variations du
calcium extracellulaire peuvent modifier l'effet exercé par EXPAR vis-à-vis de la
réponse de l'organe
Cette étude est menée en J'absence et en présence d'antagoniste calcique (le
vérapamil).
4. 1. 6. 1. Concentration extracellulaire en CaCh et son impact sur l'effet
d'EXPAR
Les expériences que nous relatons ici ont porté sur les manifestations
observées lors de l'administration d'EXPAR,
à une préparation baignant dans une
solution de T rode dont la concerltratlon a été modifiée Dans la solution de Tyrode

73
le contenu calcique et le calcium extracellulaire ont une influence décisive sur la
qualité et la quantité de l'effet d'EXPAR.
Le changement de la concentration en calcium [Ca 2+] dans la solution
physiologique normale de Tyrode de 1,8 mM à 0,45 mM, entraîne une baisse de 60
% de la contraction du muscle.
La sensibilité du muscle dans une solution de Tyrode modifiée a été
comparée à celle du même muscle en solution de Tyrode normale. La variation de la
concentration en CaCI 2 extracellulaire modifie la sensibilité d'EXPAR sur l'activité
auriculaire.
Les figures 24 et 25 illustrent les résultats expérimentaux obtenus en
l'absence et en présence d'EXPAR.
L'augmentation de la concentration en calcium entraîne un accroissement de
la contraction
et par conséquent
une
sensibilité
du
muscle
à
EXPAR.
Les
expériences
n'ont
pas
été' poursuivies
avec
des
concentrations
en
CaCI 2
supérieures à 2 mM. Ces effets au-delà de 2 mM n'entraînent pas une augmentation
,--\\
des amplitudes qui, d'ailleurs, restent stationnaires.
4.1.6.2. Influence du vérapamil sur l'effet inotrope positif induit par EXPAR
La figure 25 représente la courbe dose-réponse du vérapamil. Le vérapamil,
pour une gamme de concentrations variant de 3 x 10·a M à 3 x 10-6 M, induit une
diminution de la force de contraction de j'oreillette isolée de cobaye.
La courbe
dose - réponse est déplacée vers la droite en présence d'EXPAR à une dose de 10
~g/ml.

74
-20
Calcium Log [Ml
Figure 24: Courbe effet - concentration de calcium sur la force contractile développée par
-'l'oreillette de cobaye:
Courbe dose - réponse de calcium de 0,1 mM à 2 mM en l'absence (0) et en présence (0) d'EXPAR à
une concentration de 10 ~g/rnl. Les abscisses représentent la concentration molaire en calcium, les
ordonnées, l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont
la moyenne X de huit préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx .. n= 8).

75
~ 125
0
Q)
cu 100
E
'x
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75
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c
0
50
~
0
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25
c
0
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0
.-
-4.0
-3.5
-3.0
-2.5
-2.0
Calcium Log [Ml
Figure 24: Courbe effet - concentration de calcium sur la force contractile développée par
('oreillette de cobaye:
Courbe dose - réponse de calcium de 0,1 mM à 2 mM en l'absence (0) et en présence (0) d'EXPAR
à une concentration de 10 lJg/ml. Les abscisses représentent la concentration molaire en calcium, les
ordonnées, l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont
la moyenne X de huit préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n= 8).

76
~ 125
0
•••
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50
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-8
-7
-6
-5
-4
Verapamil Log [M]
Figure 25: Courbe effet - concentration de vérapamil sur la force contractile développée par
l'oreillette de cobaye:
8
5
Courbe dose - réponse du vérapamil de 3 x 10
M à 3 x 10
M en "absence (0) et en présence (0)
d'EXPAR à une cxoncentration de 10 Ilg/ml. Les abscisses représentent la concentration molaire du
vérapamil, les ordonnées, l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs
représentées sont la moyenne X de six préparations affectées de l'erreur standard
sur la moyenne
Sx (X ± Sx, n=6, p< 0.001).

77
4. 2. Effets d'EXPAR sur l'activité contractile spontanée du muscle lisse
vasculaire de la veine porte de rat
Bien qu'elle présente une constitution chimique très éloignée de celle des
amines sympathomimétiques, la nigrescigénine, principe actif isolé de Parquetina
nigrescens agit sur le système sympathique (NEUWINGER, 1994) et comme les
autres sympathomimétiques, exerce une tachyphylaxie marquée. L'extrait augmente
le tonus et les contractions musculaires au niveau du myomètre de rate gravide
(BOUQUET, 1967; DATTE et al., 1996).
Ces études sont menées pour savoir si l'effet observé au niveau cardiaque
est comparable à celui obtenu au niveau vasculaire
Elles nous permettront de
mieux
comprendre
le
mode
d'action
d'EXPAR
au
niveau
des
terminaisons
périphériques du système sympathique. Des précisions sur les effets d'EXPAR nous
seront données par l'utilisation d'agonistes et antagonistes adrénergiques au niveau
du muscle lisse vasculaire de rat.
Pour la caractérisation de l'effet d'EXPAR, une étude comparative est menée
avec la
noradrénaline et
la tyramine,
deux
substances
sympathomimétiques
respectivement directe et indirecte et la strophantine G.
4.2. 1. Effet des ions potassium
Cette
expérimentation
est
menée
dans
le
but
de
vérifier
l'intégrité
fonctionnelle de la préparation biologique, c'est à dire la possibilité d'obtenir une
réponse contractile.
Après une phase d'équilibration de 30 minutes, la veine porte présente une
activité contractile spontanée et rythmique Une augmentation de la concentration
en potassium d'une solution normale de Tyrode (2,7 mM) à 80 mM, provoque une
dépolarisatlon de la préparation vasculaire
Le remplacement de la solution normale
par une solution riche en potassium (80 mM) augmente de façon maximale aussi

78
2 min
r---t
80 mM K+
Figure 26 : Enregistrement isométrique du mécanogramme de la contraction rythmique et
spontanée de la veine - porte de rat:
Observation en solution normale de Tyrode (concentration en potassium de 2,7 mM) et en milieu
hyperpotassique de Tyrode (80 mM K'). Vitesse de déroulement de "enregistreur à 5 mm/min.

79
bien la tension musculaire que le rythme des contractions spontanées de la
préparation (Fig. 26).
4.2.2. Courbes dose - réponse d'EXPAR, de la noradrénaline et de la tyramine
4.2.2.1. Courbe dose - réponse d'EXPAR
A des concentrations variant de 0,125 fjg/ml à 10 fjg/ml, EXPAR entraîne une
augmentation
de l'amplitude des contractions
rythmiques
et
spontanées des
muscles lisses (Fig. 30). Cette action est immédiate et reproductible sur la même
préparation si l'on espace les adjonctions de 15 minutes. La courbe dose - réponse
d'EXPAR est représentée sur la figure 27.
La contraction spontanée et rythmique de la préparation augmente de façon
dose - dépendante, atteignant une contraction maximale à une concentration de
10l-Jg/ml. La valeur-EC so se situe à une concentration de 1,1 fjg/ml et la pente atteint
une valeur de 1,4.
4. 2. 2. 2. Courbe dose - réponse de la noradrénaline
La noradrénaline, à des concentrations variant de 10.9 M à 10.5 M, induit une
augmentation de l'amplitude des contractions rythmiques et spontanées. Cette
action est immédiate et reproductible sur la même préparation bien que
les
adjonctions
soient espacées de 15 minutes.
A cet effet se superpose une
augmentation passagère du tonus, dépendant aussi bien de l'organe que de la
concentration.
La
contracture musculaire de
la préparation
est observée
en
présence des fortes doses de noradrénaline.
La figure 28 illustre la courbe dose - répoilse de la noradrénaline. La valeur-
ECso se situe à une dose de 1,6 x 1QG M et la pente atteint une valeur de 1,5

80
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-3.0
-2.5
-2.0
Expar Log [mg/ml]
F~gure 27 : Courbe effet - concentration d'EXPAR sur la force contractile développée par la
bandelette de la veine porte de rat:
Courbe dose - réponse d'EXPAR de 0, 1lJg/ml à 10 lJg/ml. Les abscisses représentent la concentration
d'EXPAR en lJg/ml, les ordonnées, l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les
valeurs représentées sont la moyenne X de neuf préparations affectées de l'erreur standard sur la
moyenne Sx (X ± Sx, n= 9).

81
~ 125
0
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0
-10
-9
-8
-7
-6
-5
-4
Noradrénaline Log[M]
Figure
28 : Courbe effet - concentration
de
la
noradrénaline
sur la force
contractile
développée par la bandelette de la veine porte de rat:
Courbe dose - réponse de la noradrénaline en présence des concentrations allant de 10-9 M à 10-5 M ..
Les
abscisses
représentent
la
concentration
molaire
de
la
noradrénaline,
les
ordonnées,
l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne
X de six préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n= 6)

------------~....-~- ...-._-.--------- --- .- -~ - ---
82
4. 2. 2. 3. Courbe dose - réponse de la tyramine
Comme dans le cas de la noradrénaline et d'EXPAR, la tyramine exerce une
action stimulante sur
la veine porte de rat. La réaction de l'organe se caractérise
par des mouvements phasiques suivis ou non de contraction tonique immédiate.
Des effets similaires sont obtenus en présence de la noradrénaline
La figure 29 illustre l'effet de la tyramine sur l'activité contractile de la
7
4
préparation vasculaire. Aux concentrations variant de 3 x 10. M à
3 x 10. M, la
tyramine provoque une augmentation dose - dépelîdante de la force contractile de
l'organe (valeur-ECso 1,8 x10·6 M; pente d'une valeur de 0,5).
4. 2. 2. 4. Courbe dose - réponse de la strophantine G
Contrairement à EXPAR et à la noradrénaline, la veine porte ne réagit pas
par une augmentation de la contraction aprés imprégnation de la strophantine G à
5x 10-7 M, mais plutôt par une inhibition de l'activité contractile rythmique et
spontanée du muscle vasculaire (figure 30)
4.
2.
3.
Influence de la prazosine sur l'effet stimulant d'EXPAR,
de
la
noradrénaline et de la tyramine au niveau de la veine porte
Dans le cadre de nos expérimentations, \\a prazosIne, 0-, - sympatholytique,
est employée en raison de la prédominance des récepteurs alpha au niveau des
muscles lisses vasculaires et surtout à cause de leur plus grande sensibilité à la
noradrénaline. C'est une substance qui antagoniste des récepteurs 0-1 et sert sur le
plan médical comme un antihypertenseur.
Les figures 30-33, regroupent
les courbes " moyennes" représentant les
variations
des
réponses
pharmacologiques
en
fonction
du
logarithme
des
concentrations des agonis~es et antagonistes

83
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-7
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-5
-4
-3
Tyramine Log (Ml
Figure 29 : Courbe effet - concentration de la tyramine sur la force contractile développée par
la bandelette de la veine porte de rat:
4
Courbe dose - réponse de la tyramine en présence des concentrations allant de 10-8 M à 10. M. Les
abscisses représentent la concentration molaire de la tyramine, les ordonnées, l'augmentation de la
force de contraction en pourcentage.
Les valeurs représentées sont la moyenne X de huit
préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n=8).

84
4min
EXPAR
Strophantine G
Noradréna 1ine
Figure 30 : Mécanogramme de la contraction rythmique spontanée de la veine porte de rat:
Les traits indiqués en bas de l'enregistrement représentent le moment d'application de la substance
désignée, respectivement EXPAR, strophantine G et noradrénaline.

85
4. 2. 3.1. Effet d'EXPAR
La prazosine est incubée pendant une durée de 20 minutes avant l'addition
d'EXPAR.
La figure 31 représente la courbe dose - réponse d'EXPAR en l'absence et en
présence de prazosine aux concentrations de 1 x 10-8 M et de 3 x 10-8 M. Elle met
en évidence un déplacement de la courbe dose - réponse d'EXPAR vers la ligne
des abscisses. Plus la concentration de la prazosine est élevée, plus la valeur
maximale de la courbe est réduite. Dans ces conditions la valeur de l'effet maximal
de la contraction du muscle de la courbe dose - réponse est réduite à plus de 80 %
de sa réponse contractile maximale.
4.2.3.2. Effet de la noradrénaline
L'ajout de prazosine induit une diminution de la force contractile développée
en présence de la noradrénaline. La courbe dose - réponse de la noradrénaline est
déplacée vers la ligne des abscisses en présence de la prazosine. Ce déplacement
dépend de la dose de prazosine employée. Dans ces conditions, la réponse
contractile maximale diminue de 75 %. En présence de prazosine à une dose de 3 x
10-8 M, la valeur EC so de la noradrénaline diminue, passant ainsi d'une concentration
de 5,3 x 10-7 M à 1,4 x 10.6 M (Fig. 32).
4.2.3.3. Effet de la tyramine
Après 20 minutes d'incubation de la préparation avec la prazoslne, la force
contractile diminue en présence de tyramine, en comparaison avec les conditions
normales. La figure 37 représente la courbe dose - réponse de la tyramine en
l'absence et en présence de prazosine aux concentrations de 1 x 10-8 M et 3 x1 0-8 M.
Elle met en évidence un affaissement de la courbe dose - réponse de la tyramine
vers la droite des abscisses
Ce déplacement est dépendant des doses de
prazosine Comrne dans les deux cas précédents, la répons'? contractile maximale
de la courbe dose - réponse est réduit. La valeur de l'effet maximal diminue de plus
de 75 %

86
~ 125
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Expar Log[ mg/ml]
Figure 31 : Courbe effet - concentration d'EXPAR sur la force contractile développée par la
bandelette de la veine porte de rat:
Courbe dose - réponse d'EXPAR aux concentrations de 0,1 ~g/ml à 10 ~g/rnl en l'absence (0) et en
présence de la prazosine à la concentration de 1 x 10'8 M (0) et 3 x 10 8 M (r3). Les abscisses
représentent la concentration d'EXPAR en ~g/rn', les ordonnées, l'augmentation de la force de
contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne X de six préparations
affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n= 7-9).

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Noradrénaline Log[M]
Figure 32: Courbe effet - concentration de la noradrénaline sur la force contractile développée
par la bandelette de la veine porte de rat:
Courbe dose - réponse de la noradrénaline en présence des concentrations allant de 10 9 M à 10-5 M
8
8
en l'absence (0) et en présence de la prazosine à la concentration de 1 x 10
M (J) et de 3 x 10
M
(Ill). Les abscisses représentent la concentration molaire de la noradrénaline, les ordonnées,
l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne
X de six préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n= 6)

88
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-4
-3
Tyramine Log [Mj
figure 33 : Courbe effet - concentration de la tyramine sur la force contractile développée par
la bandelette de la veine porte de rat:
8
4
9
Courbe dose - réponse de \\a tyramine à des concentrations allant de 3 x 10- M à 3 X 10
M 10- M à
5
8
10. M en absence (0) et en présence de la prazosine à la concentration de 1 x 10
M (0) et de 3 x
8
10
M (m). Les abscisses représentent la concentration molaire de \\a noradrénaline, les ordonnées,
l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs représentées sont la moyenne
X de huit préparations affectées de l'erccur stanuard sur la moyenne Sx (X ± Sx, n= 8)_

89
4. 2. 4. Influence de la 6-hydroxydopamine sur l'effet stimulant d'EXPAR, de la
noradrénaline et de la tyramine au niveau de la veine porte
La
6-hydroxydopamine
est
généralement
utilisée
pour
provoquer
une
déplétion
des catécholamines endogènes neuronales (HOLLANDS et VANOV,
1965). C'est pour cette raison qu'elle est souvent employée dans les tests
pharmacologiques.
La tyramine étant un sympathomimétique indirect, elle a été utilisée comme
substance de référence dans notre protocole expérimental.
Les préparations isolées de la veine porte ont séjourné pendant une période de 15
minutes dans une solution physiologique saline (NaCI 0,9%), contenant la 6-
hydroxydopamine en milieu azoté (milieu anaérobie).
4.2.4.1. Action d'EXPAR
Après traitement par la 6-0HDA, la réponse contractile du muscle vasculaire
induite par EXPAR est
réduite. La figure 34 représente la courbe dose - réponse
d'EXPAR avant et après le traitement à la 6-0HDA Cette courbe est déplacée vers
la ligne des abscisses et la valeur de la contraction maximale de la veine en
présence d'EXPAR est réduite de 45 %.
4. 2. 4. 2. Action de la noradrénaline
La figure 35 représente les courbes dose - réponse de la noradrénaline,
avant et après le traitement avec la 6-0HDA Les
résultats obtenus en présence
d'EXPAR après le traitement avec la 6-0HDA sont différents de ceux obtenus avec
la noradrénaline.
La 6-0HDA ne modifie pas l'effet stimulant de la noradrénaline au niveau de
la force contractile du muscle vasculaire, c'est à dire que les deux courbes dose -
réponse avant et après le traitement avec la 6-0HDA sont superposables.

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-3.5
-3.0
-2.5
-2.0
Expar Log [mg/ml]
Figure 34 : Courbe effet - concentration d'EXPAR sur la force contractile développée par la
bandelette de la veine porte de rat:
Courbe dose - réponse d'EXPAR en présence des concentrations allant de 10.9 M à 10.5 M avant (.)
et aprés (0) le traitement avec la 6-0HDA. Les abscisses représentent la concentralion d'EXPAR en
~g/ml, les ordonnées, l'augmentation de la force de contrac1ion en pourcentage, Les valeurs
représentées sonll3 moyenne X de six prépar'alions affectées de l'erreur slandard sur la moyenne Sx
(X ± Sx, n:=10).

91
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Noradrénaline Log[M]
Figure 35: Courbe effet - concentration de la noradrénaline sur la force contractile développée
par la bandelette de la veine porte de rat:
Courbe dose - réponse de la noradrénaline en présence des concentrations allant de 10 9 M à 10,5 M
avant (0) et après (0) le traitement avec la 6-HüDA. Les abscisses représentent la concentration
molaire de la noradrénaline, les ordonnées, l'augmentation de la force de contraclion en pourcentage.
Les valeurs représentées sont la moyenne X de six préparations affectées de l'erreur standard sur la
moyenne Sx (X ± Sx, n= 6)

92
4. 2. 4. 3. Action de la tyramine
La figure 36 illustre les courbes dose - réponse de la tyramine. Elle met en
évidence un déplacement vers la droite des abscisses, la courbe dose - réponse de
la tyramine, avec un affaissement très marqué de l'effet maximal après le traitement
avec la 6-0HDA (SO % de diminution de l'effet de \\a tyramine)
Les
résultats
obtenus sont similaires à ceux obtenus avec EXPAR, mais contraires à ceux
obtenus avec la noradrénaline.
4.3. Influence d'EXPAR et de la strophantine G sur l'activité contractile induite
de Taenia coli de cobaye
Deux agonistes de l'acétylcholine ont été retenus pour caractériser le mode
d'action d'EXPAR au niveau du système parasympathique:
- le carbachol, ayant les mêmes effets que l'acétylcholine, mais de durée plus
longue,
et
donc
agoniste
de
référence
indiscutable
et
dont
l'activité
est
essentiellement liée aux récepteurs muscariniques;
- la diméthyl phényl
pipérazine (DMPP),
stimulant spécifique des récepteurs
nicotiniques.
Pour
le
blocage
des
récepteurs
muscariniques
et
nicotiniques,
les
antagonistes ont été administrés dans la cuve à organe isolé 30 minutes avant
l'emploi de la première dose de l'agoniste. Ce sont respectivement l'atropine, qui
inhibe les récepteurs muscariniques et l'hexaméthonium, qui bloque \\a transmission
de l'influx des structures nicotiniques ganglionnaires.
4.
3. 1. Effets comparés de l'EXPAR et de la strophantine G sur la tension
musculaire
La stimulation directe ou Indirecte d'une préparation musculaire ou neuro-
musculaire permet de vérifier SI la fibre rnusculaire reste contractile ou non pendant
une paralysie Une jauge de contrainte à levier a permis de mesurer isotoniquement
la tension maximale musculaire développée par la préparation

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-4
-3
Tyramine Log [M]
Figure 36 : Courbe effet - concentration de la tyramine sur la force contractile développée par
la bandelette de la veine porte de rat:
4
Courbe dose - réponse de la tyramine en présence des concentrations allant de 10 8 M à 10. M avant
(0)
et après (0) le traitement avec la 6-0HDA. Les abscisses représentent la concentration
d'EXPAR en I-lg/ml, les ordonnées, "augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les
valeurs représentées sont la moyenne X de six préparations affectées de l'erreur standard sur la
moyenne Sx (X ± Sx, n=8).

94
Les histogrammes de la figure 37 représentent les effets d'EXPAR à une
6
concentration de 10 f-lg/ml et de la strophantine G (5 x 10-
M)
sur la force
contractile du
muscle
intestinal.
Ces
deux substances
exercent une
action
stimulante
sur
le
muscle
intestinal
qui
se
traduit
par
une
augmentation,
respectivement de 33 ± 6 % et 40 ± 3%, de la réponse contractile du Taenia coli.
4. 3. 2. Influence de l'atropine sur l'effet d'EXPAR au niveau de la tension
musculaire de la préparation de Taenia coli
L'atropine, tout comme la N - méthyl - scopolamine (NMS), inhibent les effets
muscariniques de l'acétylcholine. Ce sont donc des parasympatholytiques.
La figure 38 représente les histogrammes illustrant l'effet d'EXPAR et du
carbachol sur l'activité contractile du Taenia coli. Après 30 minutes d'incubation de
la préparation à l'atropine à une concentration de 3 x 10.7 M, EXPAR à une
concentration de 10 f-lg/ml provoque une augmentation de la force contractile.
L'atropine tout comme la NMS ne présente aucune action inhibitrice des effets
stimulants d'EXPAR.
L'action stimulante exercée par le carbachol à 3 x 10.7 M (104 ± 4 %) au
niveau de la préparation est, contrairement à EXPAR, abolie après les 30 minutes
d'incubation à l'atropine ou à \\a NMS. Par conséquent, EXPAR doit son effet
stimulant
à
l'activation
d'autres
types
de
récepteurs
que
les
récepteurs
muscariniques.
4. 3. 3. Influence d'hexaméthonium sur l'action stimulante d'EXPAR au niveau
de la réponse contractile du Taenia coli
La diméthyl phényl pipérazine (OMPP) exerce une action stimulante similaire
à celle d'EXPAR sur le muscle intestinal en induisant une contracture du Taenia coli.
EXPAR et OMPP augmentent respectivement de 33 ± 6 % et 27 ± 5 % la force de
contraction de l'organe.

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L-
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Expar
Sirop G
Figure 37: Effet d'EXPAR et de la strophantine G (SIrop G) sur la tension musculaire de la
préparation de Teania coli:
Les ordonnées représentent l'augrnenléllion de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs
représentées son! la moyenne X de n prép3rations affectées de "erreur standard sur la moyenne Sx
(X ± Sx. n= 6-12)

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Expar
CCh
Figure 38 : Effet d'EXPAR et du carbachol (CCh) sur la tension musculaire du Teania coli:
Les ordonnées représentent l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Les valeurs
représentées sont la moyenne X de n préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx
(X ± Sx, n= 6-12, p<O,OS).

97
Après une période de 30 minutes d'incubation avec l'hexaméthonium à une
concentration de 10-4 M, les réponses contractiles développées par le muscle sont
inhibées en présence aussi bien d'EXPAR que du DMPP. Par contre,
l'effet
stimulant du carbachol sur la préparation est très faiblement inhibé en présence
d'hexaméthonium contrairement à EXPAR et au DM PP (Fig. 39).
Il
faut
signaler
que
l'application
de
ganglioplégiques,
comme
l'hexaméthonium, montre que la phase contraclile stimulante observée au niveau de
la structure musculaire lors de l'administration aussi bien d'EXPAR que du DMPP
n'apparaît plus.
" convient de remarquer que l'atropine n'a pas d'influence sur l'effet du DMPP
mais seulement sur celui du carbachol Ceci suggère la nature cholinergique des
récepteurs responsables de la contraction musculaire observée
en présence
d'EXPAR tout comme la substance de référence, le DMPP.
4. 4. Recherche de separation des substances actives contenues dans l'extrait
de Parquetina nigrescens
4.4. 1. Tests de reconnaissance de principes actifs
Nous nous sommes servis des tests de ORAGENDORFF, de BALJET, et
d'autres tests chimiques pour caractériser les différents groupes chimiques contenus
dans l'extrait de Parquet/na n/grescens et responsables des effets biologiques. La
recherche des alcaloides, des hétérosides et de groupes amines ont donné des
tests positifs.
4. 4. 2. Etude en chromatographie
La technique de chromatographie permet la séparation des composants
contenus dans une substance ou un extrait animal ou végétal Le présent travail a
pour objectif de trouver les techniques favorables à la séparation des principes actifs
de Parquet/na n/grescens

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98
50
~40
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co
E
T
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-
- , - -
0
Expar
DMPP
DMP +
Figure 39 : Effcts comparés d'EXPAR et du DMPP sur l'activité contractile du Teania coli avant
et après l'incubation avec \\' hexaméthonium.
Les ordonnées représentent l'augmentation de la force de contraction en pourcentage. Lcs valeurs
représentées sont la moyenne X de n préparations affectées de l'erreur standard sur la moyenne Sx
(X ± Sx, n= 6 -12, p<O,OS).

~
...._
......._--------.._-_.__..•_-,_._--~._-
99
4.4. 2. 1. Préparation des essais pour l'analyse chromatograpl1ique
Les extractions sont habituellement réalisées avec de l'alcool ou avec un
mélange alcool - eau distillée afin de les utiliser directement en HPLC. La technique
que nous avons utilisée se différencie des autres pour deux raisons essentielles:
- premièrement , l'extrait obtenu des feuilles peut contenir
une quantité de
substances accompagnatrices (Chlorophylle, flavonoide, anthocyane) qui pourraient
faire disparaître les points de migration de glycosides cardiaques éventuellement
masqués par une grande quantité de pigments.
- deuxièmement, ces substances accompagnatrices non identifiables pourraient
saturer les colonnes ce qui
les rendrait très vite inutilisables. C'est pour palier ce
genre de difficultés que JURENITSCH et al. (1980) ont mis au point cette analyse
par Convallaria sp. pour confirmer la présence d'autres glycosides cardiaques.
Les meilleurs résultats sont obtenus après précipitation à l'acétate de plomb.
Ainsi
la chlorophylle et les autres
groupes phénoliques qui
l'accompagnent
(Flavonoide, anthocyanes) sont isolés de l'extrait (WICHTL et al., 1982).
4. 4. 2. 2. Chromatographie sur couches minces
La meilleure séparation a été obtenue avec le mélange acétone - eau -
acétate d'éthyle. La distance de migration est de 15 cm. L'analyse quantitative des
glycosides contenus dans Parquetina basée sur une réaction colorimétrique est
réalisée grâce à la méthode de BALJET.
Seuls les glycosides à quatre sucres peuvent être obtenus jusqu'à une
quantité de 600 mg avec 10 ml d'acide sulfurique. La sensibilité de la mesure
spectrophotométrique dans de l'acide sulfurique est bien sûr plus grande que la
mesure colorimétrique de BALJET (KARTN IG et DANHOFFER, 1970). Par contre
('avantage de la mesure photométrique réalisé sur du MgO est qu'il est possible de
dissoudre totalement la substance tirée de la digitale dans la solution d'acide
sulfurique

100
4. 4.2.3 : chromatographie à haute performance en phase liquide (HPLC)
La figure 41 représente le chromatogramme de glycoside de Parquetina
nigrescens. Nous avons fait l'analyse quantitative par HPLC selon la méthode de
WICHTL et al. (1982) qui permet l'extraction de digitaliques à partir de feuilles de
plante (Combinaison de la chromatographie sur papier et la mesure photométrique
selon la méthode de BALJET).
A partir d'un extrait homogène de feuilles de Parquetina nigrescens, nous
avons calculé la moyenne de dix analyses. Les erreurs standards sur la moyenne
sont relativement faibles. Dans ces conditions, une faute due à la présence de
substances accompagnatrices comme les chlorophylles n'est plus à craindre. La
séparation de l'extrait des feuilles de Parquetina nigrescens montre des points
positifs à la chloramine T à côté de ceux du strophantine G et de la digitoxine (Fig.
40).
L'examen des fractions obtenues par l'analyse HPLC montre que certaines
substances contenues dans l'extrait ont été retrouvées. Au niveau des bandes 3 et
4, l'observation en chromatographie sur couches minces dans une solution de
migration composée de chloroforme - méthanol - éthanol - eau dans les proportions
80: 11: 10:8, et après la coloration à la choramine T, montre la présence de groupes
chimiques contenus.
L'ensemble des travaux décrits dans la première partie de ce travail nous
autorise à émettre l'idée de la présence de glycosides cardiotoniques et surtout
d'une fraction d'alcaloïdes dans les feuilles de Parquetina nigrescens. En effet,
toutes les méthodes utilisées ont fournis des résultats positifs.
La réaction de BALJET couplée à la technique de spectrophotométrie, très
sensible et assez spécifique, ainsi que les différents chromatogrammes sur couches
minces réalisés en présence de témoins, nous ont indiqué la présence aussi bien de

101
:~•.:~.:::
t
E
s
E
0
Figure 40: Exemple de chromatographie sur couche mince de Parquetina nigrescens
Les lettres E 1 et E2 correspondent respectivement à l'extraction de Parquet/na nigrescens à l'eau et à
l'éthanol Les lettres S et D représentent la Strophantine G et la Digoxine.

102
glycosides cardiotoniques que de groupement amine. Ce résultat confirme donc
l'hypothèse selon laquelle la toxicité de Parquetina nigrescens serait due à la
présence de glycosides cardiotoniques aminés.

103
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4
3
2
1
Figure 41: Exemple de séparation de composés actifs contenus dans EXPAR par la technique
de chromatographie HPLC.
Les chiffres 1,2,3, 4 représentent l'ordre de séparation des composants contenus dans l'extrait.

5- DISCUSSION

'1
105
i
5. 1. Effets d'EXPAR sur l'activité contractile auriculaire de cobaye: Influence
des récepteurs bêta
Les propriétés cardiotoniques de substances extraites de plantes ont déjà fait
l'objet de plusieurs travaux (BENFORADO, 1958; GERSMEYER et HOLLAND, 1963;
ALLAN et SCHWARTZ, 1969; GOODMAN et GILMAN, 1975; HERZIG, 1984). Les
substances chimiques souvent isolées de ces plantes contiennent des principes très
actifs.
En ce qui concerne la famille des périplocacés, SCHENKER et al. en 1956,
BERTHOLD et al. en 1965 et 1966, BRANDT et al. en 1966, ont isolé de l'espèce
Parquetina nigrescens récoltée dans les forèts du Gabon et du Congo, un complexe
de glycosides. Le principe actif isolé par ces chercheurs est la nigrescigénine.
Sur les préparations cardiaques battant spontanément ou stimulées à rythme
constant, l'action d'EXPAR se traduit par des effets inotrope et chronotrope positifs
dont l'intensité est fonction de la concentration; au-delà d'une certaine limite, ils
s'inversent. Les mêmes effets sont obtenus avec la strophantine G. EXPAR présente
une courbe biphasique, la structure est celle d'un digitalique et son action liée aussi
bien au calcium extracellulaire qu'au calcium intracellulaire.
Pour l'explication du mécanisme d'action d'EXPAR au niveau du muscle
cardiaque,
en
comparaison
avec
la
strophantine
G
ou
la
noradrénaline,
respectivement substance digitalique et substance sympathique, nous nous sommes
servis des réactifs pharmacologiques suivants:
1. le propranolol inhibe respectivement les effets cardiaques des substances
sympathomimétiques par blocage des récepteurs bêta de façon compétitive
(BLACK et al, 1964; NAKANO et SAKATO, 1966).
2. l'aténolol, antagoniste adrénergique agit spécifiquement au niveau des récepteurs
~1 par un blocage; des effets sympathiques (NAYLER, 1966).
3 le vérapamil, antagoniste calcique, Inhibe les différents canaux calciques.

106
Les modalités et les mécanismes régissant les effets inotrope et chronotrope
positifs peuvent être multiples et se situer à plusieurs niveaux de la cellule
cardiaque (RICH et LANGER, 1975). L'hypothèse d'un récepteur adrénergique,
plutôt qu'une multitude de récepteurs distincts (ALHQU IST, 1948; HAUSTEIN, 1974)
dans la formation du complexe: Agoniste - Récepteur - Protéine de couplage (A - R
- Pc) précédant les réactions post - récepteurs, nous apparaît plus cohérente pour
l'interprétation des résultats rapportés.
Au niveau des oreillettes isolées de cobayes les courbes doses - réponses de
la strophantine G présentent deux phénomènes distincts : une action positive
inotrope et un effet toxique. Plus la concentration de la strophantine G est élevée
(supérieure à 7 x 10-6 M), plus on observe des arythmies et une contracture
musculaire, plus caractéristiques d'un surdosage du glycoside administré.
Les courbes dose - réponse d'EXPAR et de la strophantine G, au niveau des
oreillettes de cobayes sont significativement différentes. L'action rapide et réversible
d'EXPAR fait penser à une action de type catécholamine car ce groupe de
substance présente des effets inotrope et chronotrope rapides et réversibles.
Contrairement à EXPAR, l'augmentation de la force contractile du muscle cardiaque
en présence de la noradrénaline est totalement inhibée par le propranolol à la
différence d'une substance sympathomimétique.
EXP AR n'est pas seulement de type digitalique mais présente aussi un effet
sympathomimétique. Cela s'explique par le fait que l'effet d'EXPAR est partiellement
inhibé après un traitement au propranolol ou à \\'aténolol aux concentrations de 10-7
M et 10-6 M, et celui de la noradrénaline est complètement bloqué par ces deux
antagonistes, alors que ['action de la strophantine G n'est pas influencée par la
présence de ces bloqueurs (3,.
Les travaux menés sur les sympathomimétiques à action directe ou indirecte
par REUTER en 1966 et SACHS et JONSSON (1972) montrent un accroissement du
courant
calcique
entrant,
provoquant
ainsi
l'effet
inotrope
positif.
Pendant
l'excitation, le courant calcique peut être accru par l'intermèdiaire de l'adrénaline et
de la noradrénaline.
Sans un accroissement de la concentration calcique, une

107
contraction des protéines contractiles n'est possible (KATl et al, 1966; WEBER et
al., 1967; MEINERTl et SCHOLl, 1968)
Dans le cas des échanges Ioniques au niveau du coeur, i/ a été montré, à
['aide de la technique utilisant le 45Ca2+, que l'augmentation du calcium entraîne
aussi bien l'accroissement de l'effet des catécholamines que de celui des glycosides
cardiaques (GROSSMAN et FURCHGOTT, 1964; PETERS, 1982; SANTANA et
al.,1998).
Les effets du vérapamil sur la même préparation sont une diminution du
rythme et de la force contractile. Ils sont dus à une diminution de la concentration
2
extracellulaire de Ca + par blocage des canaux calciques. EXPAR s'oppose à ces
effets et restaure rythme et force contractiles normaux.
2
Dans d'autres expériences on peut montrer que l'addition de Ca + dans le
bain de la préparation augmente les effets d'EXPAR, ce qui indique que ce dernier
2
agit par l'intermédiaire du Ca +.
Les résultats de ces travaux, sur l'influence du calcium et de son antagoniste
(le vérapamil), peuvent donc témoigner qu'après un traitement avec EXPAR,
l'accroissement du calcium extracellulaire peut également induire une augmentation
de la force contractile au niveau des structures contractiles.
On peut donc en déduire que sur la préparation, EXPAR provoque:
- des effets chronotrope et inotrope positifs, dont le mécanisme est en partie de
nature sympathomimétique
- et d'autre part voisin de celui des glycosides cardiotoniques
- les deux effets provoquent une augmentation extracellula'lre de calcium donc de la
contraction musculaire.
- l'effet sympathomimétique est rapide et transitoire,
- l'effet glycosidique est lent et prolongé

108
- enfin, l'effet tachycardisant, qui est décrit précédemment comme pouvant résulter
d'une accélération de la conduction cardiaque, pourrait avoir des implications dans
le cas de troubles du rythme de façon soit bénéfique, soit néfaste.
Il n'est pas évident de démontrer si la phase excitatrice du faisceau
musculaire cardiaque à travers les sympathomimétiques, augmente par le courant
calcique (REUTER, 1966; REUTER et WOLLERT, 1967) dû à l'activation des
récepteurs f2>.
Cet accroissement est prédominant dans le muscle cardiaque
(HERZIG, 1988)
Les effets toxiques, diminution de la force contractile s'expliquent ainsi
Lorsque la concentration d'un glycoside cardiaque est très élevée, quand donc
plusieurs ATPases sont inactivées, nous assistons à une inhibition du transport Na~­
1'\\. La perte de potassium par la cellule a pour conséquence une réduction du
transport calcique. Il en résulte ainsi une baisse du potentiel transmembranaire, une
augmentation
de
l'état
d'excitabilité
et
un
développement
de
l'automatisme
cardiaque suivi d'arythmies (BRADE et al., 1974).
De même, REITER en 1975; LÜLLMANN et al. en 1975 ont montré qu'un
changement de la conformation, surtout dans sa partie lipidique de l'ATPase, par la
présence d'un glycoside ne peut qu'induire un
changement dans le couplage
électromécanique du calcium Ce qui entraîne pour chaque dépolarisation plus de
calcium libéré dans le cytosol, avec pour conséquence une augmentation de la
contraction des myofilaments
Bien que l'action inotrope positive et l'effet toxique soient liés à l'activité de
substances au niveau de la Na~-K~ ATPase, dans les marges de concentrations
thérapeutiques, seulement une partie de l'ATPase serait inhibée par le glycoside.
Cette pompe étant en partie inactivée, elle ne peut qu'entraîner une inhibition du
transport des ions sodiques et potassiques (AKERA, 1977; BENTFELD et al., 1977;
SANDERMANN, 1978. LLILLMA~H\\j et PETERS, 1979)

109
Contrairement aux glycosides, beaucoup de substances ont un "temps de vie"
moyen, c'est - à - dire que le complexe formé avec l'ATPase est stable pendant un
temps défini et court. Par contre les glycosides (la strophantine G) forment avec
l'ATPase un complexe au niveau du muscle cardiaque de Cobaye pour un temps
relativement long (environ 20 minutes). Ceci explique l'inactivation prolongée de
l'ATPase
Na+-K+
(BENTFELD
et al.,
1977),
responsable
à
long
terme
des
phénomènes d'intoxication observés.
Cette connaissance est en accord avec l'interprétation selon laquelle les
effets inotropes positifs des dérivés glycosidiques sont similaires à ceux des
catécholamines, ou tout
au moins induisent tous deux, une augmentation du
courant calcique extracellulaire pendant la phase d'excitation, ce qui entraîne un
accroissement de la concentration intracellulaire en calcium libre, et donc une
amélioration de la contraction.
Un inconvénient dans l'emploi médical des glycosides cardiaques est leur
marge thérapeutique très étroite.
Bien que l'effet et le mécanisme d'action des
glycosides soient en partie connus, que les indications thérapeutiques soient bien
connues, le gros problème de l'emploi des glycosides reste leur faible marge
thérapeutique.
D'où
l'intérêt
accordé
à
EXPAR
qui
possède
une
marge
thérapeutique plus élevée.
Nous observons un parallélisme étroit entre l'augmentation de la force
contractile de type digitalique de l'activité auriculaire et l'effet inotrope de type
sympathomimétique des groupes amines. Ainsi nous voulons savoir si l'effet
d'EXPAR induit au niveau auriculaire de type catécholamine est celui de substance
de type noradrénergique à action directe (noradrénaline) ou indirecte (tyramine)
d'après la classification de TRENDELENBURG (1963).

110
5. 2. Effets sympathomimétiques d'EXPAR : Influence des récepteurs alpha
dans l'action stimulante d'EXPAR au niveau de la veine porte isolée de rat
Cet organe est intéressant pour l'étude des dérivés sympathomimétiques a.
On sait que la veine porte présente une concentration élevée en catécholamines
(de l'ordre de 10 ~g par gramme de tissu frais) alors que le coeur n'en contient que
0, 6 ~g par gramme de matière fraîche (SHORE, 1962).
De nos résultats, il ressort que la veine porte de rat réagit aux différents
réactifs pharmacologiques de la façon suivante:
1. elle se contracte sous l'effet de la noradrénaline aux concentrations de 10-8 M à
10-5 M. Avant un deuxième essai à l'aide de cette catécholamine, il faut laisser le
muscle se relâcher complètement et même le laver soigneusement pendant un
temps
suffisant
(10 minutes environ)
sous
peine
d'observer
une
réponse
nettement diminuée.
2. la tyramine
aux concentrations de 10-7 M à 10-4 M contracte le muscle; il se
produit une tachyphylaxie plus ou moins rapide selon la sensibilité de la
préparation.
3. EXPAR aux doses de 1 à 10 ~g/ml exerce une action stimulante sur la structure
veineuse.
Les
effets
observés
avec
cette
substance
sont
réversibles
et
reproductibles
4. La prazosine, antagoniste spécifique des récepteurs al, inhibe aussi bien les
effets stimulants d'EXPAR, de la noradrénaline que de la tyramine.
5. Enfin, la préparation traitée avec la 6-hydroxydopamine (6-0HDA) ne se contracte
pas en présence de la tyramine, mais faiblement en présence d'EXPAR. La 6-
OHDA n'a aucune influence sur la contraction observée en présence de la
noradrénaline.
EXPAR exerce une action stimulante sur la structure musculaire qui est
supprimée par la prazosine, 2drénolytique 0.1. Les bloqueurs des récepteurs ~ tels
que le propranolol ou l'aténolol semblent peu actifs sur l'effet stimulant d'EXPAR Le
fait que de faibles concentrations de prazosine soient capables d'inhiber l'effet

III
d'EXPAR est un argument en faveur d'une action directe de type sympatho-
mimétique a,.
L'utilisation d'antagonistes des récepteurs CI. 1, nous ont permis de démontrer
que la réponse du muscle à l'action stimulante d'EXPAR est due à l'activation des
récepteurs Cil. Ce qui sans doute expliquerait son utilisation dans les conjonctivites
en Médecine traditionnelle (BOUQUET, 1972). Mais malheureusement les effets
cardiaque et vasculaire ne permettent pas de conclure quant à certaines utilisations
thérapeutiques traditionnelles de cette plante dans des régions africaines.
Quant à l'action stimulante de la noradrénaline sur la structure musculaire,
supprimée
par
les
deux
types
d'antagonistes
CI.
et
p des
récepteurs
noradrénergiques, elle résulte d'une action sympathomimétique directe sur l'activité
contractile des vaisseaux. La noradrénaline entraîne une hyperpolarisation des
muscles lisses par stimulation des récepteurs Ci, (BÜLBRING et TOMITA, 1987).
Cela serait dû aux ions potassiques de la membrane cellulaire.
La 6-0HDA n'a aucune influence sur l'effet stimulant de la noradrénaline au
niveau de la veine porte de rat. Par contre, EXPAR perd totalement ou partiellement
ses effets stimulants sur les préparations prétraitées à la 6-0HDA.
Après le traitement à la 6-0HDA, la tyramine perd ses propriétés stimulantes.
Les effets pharmacologiques de la tyramine sont principalement dus à une libération
de la noradrénaline au niveau des terminaisons nerveuses noradrénergiques. La
déplétion de la noradrénaline par la 6-0HDA de ses réservoirs, pourrait également
empêcher ces deux substances de pénétrer dans la cellule et de libérer la
noradrénaline stockée. La tyramine fonctionne comme un sympathomimétique
indirect.
La diminution de la force de contraction en presence d'Expar après le
traitement avec la 6-0HDA montre clairement que cet extrait agit comme la tyramine
par une action syr;lpathornlmétlque Indirecte

112
Les essais sur la veine porte isolée de rat par REITER et BRANDT (1970);
BRADING et SNEDDON (1980) suggèrent que le mécanisme de \\a sensibilisation à
la noradrénaline par EXP AR ressemble à celui que l'on observe dans le cas de la
tyramine. La sensibilisation d'EXPAR aux catécholamines semble être due à la
fixation de ce produit sur les récepteurs non spécifiques de la noradrénaline qui dès
lors se concentre sur les récepteurs actifs. A cela s'ajoute probablement un effet sur
la perméabilité de la membrane nerveuse et des granules ce qui aurait aussi pour
conséquence d'accroître la concentration des catécholamines à effet a au niveau
des récepteurs actifs.
Parallèlement, les travaux de FURCHGOTT et al en 1963 sur le Cobaye et
de L1NDMAR et MUSCHOLL en 1965 sur le Rat montrent que l'effet inotrope positif
de la noradrénaline au niveau de l'activité auriculaire, serait stimulé par la tyramine.
De tels travaux ont été menés par WHITBY et al. en 1961, IVERSEN en 1967 et
BRANDT et al. en 1972, au niveau du muscle lisse.
Contrairement aux molécules d'acétylcholine, les catécholamines ne seraient
pas décomposées au niveau des terminaisons nerveuses, mais plutôt reprises dans
l'axone présynaptique. Ce retour nécessite une dépense d'énergie. Mais ce captage
de la noradrénaline peut être entravé par des substances comme les ions cyanure,
le dinitrophénol ou par une anoxie. Les substances inhibitrices de la Na+-K+ ATPase,
comme la strophantine G peuvent également l'inhiber (IVERSEN, 1973).
Cette partie de notre travail montre qu'à côté de l'action de type digitalique
produit par EXP AR au niveau du coeur de cobaye, il en existe une autre de type
sympathomimétique au niveau de la veine porte (EULER et L1SHAJKO, 1960;
AXELROO et al., 1962).
La figure 42 schématise le mécanisme d'action d'EXPAR au niveau de cette
structure:

113
---....----------1 Hexaméthonium
6-0HDA
Figure 42 : Mécanisme d'action d'EXPAR sur le muscle lisse de veine porte:
EXPAR, agissant comme un sympathomimétique indirect au niveau de la veine porte isolée de rat.
a1-R = Récepteur alpha 1, DAG = Diacylglycérol, IP3 = Inositol triphosphate, NA = Noradré-
naline, PK= Protéine kinase.

114
5.3. Effets d'EXPAR sur les mécanismes cholinergiques
L'acétylcholine exerçant deux types d'actions bien distincts, muscariniques et
nicotiniques, il est possible de préciser les caractéristiques physico-chimiques des
molécules susceptibles d'établir une liaison spécifique avec les récepteurs impliqués
dans l'un ou l'autre de ces types d'actions (PATON et ZAMIS, 1952; BÜLBRING,
1962).
Le
nombre
de
neurones
en
comparaison
avec
les
autres
structures
contractiles lisses est très élevé. Ainsi le tonus musculaire du Taenia coli de cobaye
est directement dépendent de la concentration en ions calcium libres dans le
cytosol, qui activent les éléments contractiles (BORLE, 1981 ; BOLTON, 1985).
Dans notre expérimentation, le Taenia coli sert de modèle, car Il renferme une
forte concentration de neurones (BOLTON, 1979) et par conséquent des récepteurs
cholinergiques influençant l'activité pharmacologique.
Différentes substances ont été testées en présence d'antagonistes des deux
types
de
récepteurs
muscariniques
et
nicotiniques.
EXPAR
provoque
le
développement d'une contracture du muscle lisse de Taenia coli comme le font le
carbachol, le DMPP, la strophantine G.
L'action stimulante du carbachol est inhibée en présence de l'atropine ou de
la N - méthyl - scopolamine (NMS). Celle-ci serait donc due principalement à un effet
muscarlnlque.
EXPAR exerce une action stimulante sur le muscle, qui n'est influencée ni par
l'atropine ou la NMS, mais inhibé en présence de l'hexaméthonium. De même, le
oMPP voit son effet complètement aboli par l'Hexaméthonium. Contrairement à
EXPAR et au oMPP, l'effet du carbachol est complètement inhibé par l'atropine et la
NMS.

115
Inhibition de la force de contraction
Substances
Atropine
NMS
Hexaméthonium
EXPAR
+
+
Strophantine G
+
+
+
DMPP
+
+
Carbachoi
+
Table 2: Résumé des effets d'EXPAR, de la strophantine G, du DMPP et du carbachol sur
l'activité contractile musculaire du Taenia coli de cobaye.
Le signe + indique une stimulation et le sign& une inhibition.

116
La sensibilisation à la noradrénaline de la fibre musculaire lisse des
vaisseaux n'est pas due à un effet nicotinique : en effet, l'hexaméthonium inhibe
l'action d'EXPAR, alors qu'il ne modifie guère l'action de la noradrénaline, qui
sensibilise intensément ce muscle lisse.
Ces observations montrent qu'au niveau des récepteurs cholinergiques
EXPAR n'exerce aucune influence sur des récepteurs muscariniques,
et par
conséquent ne possède aucun site d'action au niveau de ces récepteurs. Les effets
antagonistes de ceux du carbachol induits par EXPAR sont possibles grâce aux
récepteurs nicotiniques.

6- CONCLUSIONS

11 g
Les
effets
pharmacologiques
de
l'extrait
de
Parquetina
mgrescens
en
comparaison avec ceux de la digitale et de la noradrénaline sur le muscle cardiaque
auriculaire et les muscles lisses de la veine porte et de Taenia coli, nous ont permis
de révéler les caractéristiques suivantes:
Propriétés:
- Au niveau cardiaque:
1.
Il augmente la force de contraction de l'oreillette gauche isolée
stimulée
électriquement ainsi que la fréquence spontanée de l'oreillette droite de
cobaye.
2. Le propranolol et l'aténolol diminuent la vitesse de l'action inotrope positive
d'EXPAR. Ils suppriment partiellement l'effet inotrope positif et abolissent
l'action chronotrope positive cardiaque induits par EXPAR.
Ces effets sont dus à deux actions qui s'ajoutent, un effet de type glYCOsldique et un
effet sympathomimétique. L'effet glycosidique est le plus important, II est rapide et
réversible tout comme l'effet sympathomimétique. Ces effets sont dus à l'inhibition
de la pompe ATPasique Na+-K+ dépendante et à l'activation des récepteurs ~.
- Au niveau vasculaire:
3. Expar augmente l'amplitude et accroit la fréquence de la contraction spontanée
de la veine porte (alpha)
4. Les effets sur la préparation vasculaire sont supprimés en présence de prazosine
et sont partiellement inhibés aprGs un traitement avec la 6-hydroxydopamine.
Les effets sont dus à une stimulation des récepteurs a de la préparation de la veine
porte
Il agit comme un sympathorlllmétique indirect parallèlement à son action
dlgitalique
- Au nive2u du Tael7l::J colt
5 Expar provoque une contracture de la fibre lisse musculaire

119
6. L'hexaméthonium inhibe l'effet d'Expar. Cependant les effets de la strophantine G
et de la noradrénaline ne sont pas influencés par l'hexaméthonium.
Expar développe son activité au niveau des organes à imprégnation cholinergique
par le biais des récepteurs nicotiniques.
- Au niveau des tests de chromatographie:
7. Les
essais de
séparation
des cardénolides
et des
substances
sympatho-
mimétiques indirectes, à l'aide de la chromatographie sur couche mince ou
celle à haute performance, n'ont pas donné les résultats escomptés. Nous
avons seulement pu observer quatre groupes chimiques dont deux détectés
par la coloration à la chloramine T sont. Notre technique de séparation n'est
par conséquent pas concluante.
Mécanismes:
L'EXPAR développe les propriétés suivantes:
1. Il inhibe la pompe N2 +-K+ ATPase
2. Il agit en synergie avec le Ca2+
3. Il provoque des effets sympathomimétiques
4. Il est stimulant de la transmission ganglionnaire.
Composition:
Les principes actifs restent à Identifier au niveau de la structure chimique. Ce sont
des cardénolides de type nigrescigénine et des substances de type tyramine.
La figure 43 résume le mécanisme général d'action d'EXPAR :

120
Récepteur nicotinique
Ca2+
00 0
Membrane plasmique
Ca2+
c:{> Stimulation
~ Inhibition
Figure 43: Mécanisme d'action d'EXPAR au niveau des différentes structures contractiles
étudiées.
Les traits indiqués en vert représentent une stimulation et en rose une inhibition au niveau de la
structure. ACh = Acétylcholine,
NA = Noradrénaline, u1-R = Récepteur alpha de type 1, ~1-R =
Récepteur bêta de type 1, n-R =Récepteur nicotinique

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Birmingham.

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Summary: The et'fecrs or Parquet/lIa 1!!gr'!smiJ (Pc:rrploc:!cc:!e) cxrrJct (EXP"\\R) on isobted t'1ghr
and lâr guine3.-pig arria, on isolared gumea-plg Tamia cof! ané on Isolared Dr portal vcm were studied by
measurmg the erfecr of EXPAR on the conrnctility of these prcp2c:ltions.
In elecrric:Jlly driven lefr :lrria EXPA.R mcreased ,he torce :;,[ cont:-XL!on dose depcndently (ED so
20mg/ml). The poSitive inorroplc respor.se differed From thJ.t or oua6ain b\\' ':ts hlgh
r:lte of onset and its
complete reversibiliry upon removJ.1 of the extrac: from the inc1Jbaucn medium. In sponl:!neously beacing rignt
am:! L"'ŒAR increased
the
bearing freo.utnc)'.
The
posir!,'c chronotropic éffect cou!d
De
completely
anragon!sed by proprano!ol, a 8·J.drenocepror blocking drug, indiC:Hing the presence of :10 adrenergic accing
princip le in EXPA.R. In COnlnst ra rhe positive chronotropic effect rhe inotroplc responsc: tO EXPAR could
not be complete!}' suppressed Dy
the C.blocking agenr, suggesnng that the ferce of contr:lCi:ion lS not oniy
lncreasd by 3. sympathomimetlC IIlgredient of EXPi\\R Dut "jso DV the c:denolidcs (t.g. 0-:igrescigenir.e) known
to be present in Parqlletùta n!grescens.
In experimcnts on
the
VOta portO!? of the rJt uSillg Pr:lZosinc as an :-tntagonist at Q-
adrenoceprors, the ~or:J.drenaJ(ne·\\ike eff,xt of EXP,-\\R could 'oe '..-erifled. ThiS efreet seems ta De brought
about
by a direct and
by
an
IIldirect
effect
slilce
ln
pona!
':e:n
preparations
pharmacologic:Jlly
sympatncctomized by 6·Hyciro:-:ydopamine pretreatmcnr the responses tO EXP.-\\.R \\vere partia!!y suppressed.
In isolatc:d Taellia coli preparations EXP,-\\l\\. , as weIl as, Dimethy! Phenyl Pipe::azine (D!\\fPP, a
nicocin-receptor stimulanr érug), incre:lSed the b:lSal tone ot- the musde (contracrure). The et-t-eers of 8Œ.\\R or
DI'vrPP \\Vere suppressed by hexamerhonlum, :1 ciassic ganglion.blocklilg agent, but not affected by A.cropine or
N-I'vfethyl-ScopoJamine, musorin receprars Glo,~kers.
Tr.cse rcsults suggested that E::X:J).-\\l"\\. stlmuiates the
release of a mediator of conrraction which \\S dirt-crent from acervicholir.e sinee the etTects wcre not blocked in
the presence or J.tropine.
.
The arrempr to ldenrify the chemlcal nJture of the sympathomimetic principle or EXPAR using
Thin-Lay-e:: Chromarography and High-Perform::\\llee-Ll~u:d·Chror.'.3.to'.s:-aph!"unveded [[,e presence of J.n
amine beside the c<JIdenolides ln the extract, the chemical srruct'xe of \\vhich rem:'..lns unkno\\vn.

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: ~i:1
RESUME: Les actions de l'extrait de Parquetina nigrescens (EXPAR) ont été étudiées sur le muscle
: '!
auriculaire et sur les muscles lisses (Taenia coli de cobaye et veine porte de rat) en mesurant ses,.
. effets sur les cO,ntr~ctions musculaires isométrique et isotonique. Les effets d'EXPAR sur les
structures ~~sculairés sont inhabit~els. Il développe une importante'â'ctlvité cardiotonique composée
. d'un effet inotrope. positif et d'une action chronotrope positive 'rapides. Comparativement à la
strophantine G ou à la digoxine, sa toxicité est moindre, ses effets sont réversibles et son coefficient
chimiothérapeutique est plus élevé. La rapidité d'action ~'EXPAR évoqüe des propriétés' de type
,
'.
adrénergique. L'effet d'EXPAR est partiellement bloqué par 'I~ propranolol'ou par l'aténolol à 10.7 M,
concentration qui bloque complètement celui de la noradrénaline e,t n'a aucune influence sur l'action
de la strophantine G. Le fait que ïa prazosine bloque J'effetd'EXPAR au' niveau 'de la ,veine porte est
aussi un argument en faveur (!'unf:action de typ~ sympathomimétique, due à l'activation des
'..
J
récepteurs al. Si)es extraits ne sont pas constitués uniquement de principes actifs de type glycoside
cardiotonique,
ils
po~rraient renferl1ler une seconde molécUle proche d'une substance
sympathomimétique stimulant à la fois les récepteurs a et B. La diminution de !a force de contraction
,'.. après traitzlntm'l rH:: iCi C-hydroxydopamine montre c1airemeni :qu;EXPAR agit' aussi cOrTlme la'
tyramine par ùne ~ction sympathomimétique indirecte. Au nive~u d~ Ta~ià coli, EXPAR comme la
Diméthyl Phényl Pipérazine (DMPP, substance stimulante de~ rêcêpt~'Û~s' nicotine), aûgmente la
contraction basale du muscle (~ontracture). Les effets d'EXpAR o'~d~(bMf-'P sor.~suppri~éS par
l'he:.;améthoni~m, mais ne sO,nt-pas m~difiés par l'atropine ou, !a·~~M~t~)~,j-s.toP~~0~iiiii~?: Le~ résultats
SiJggèrerf{ ~Ù~~ ÈXPP~ sihi'lule la litération de médiateur de contraction qui est différent de
l'acétylcholine, expliqué par I~ fait C1u~,les effets ne sont p~s bloqués e'ri pré3ence' d'atropine, 'Les

..
.
.

'.'-1


tests de chromatographie sur couches minces et à haute pËùformance confirment la présence de
~ '," .
.' ....
deI iX différents grou'pes ~e substa'nces.
MOTS-CLES : Extrait de. Parquetina nigrescens (EXPAR), Strophantine G, Noradrénaline, Oreiilette,
Veine porte, Taenia coli, Digitales, Sympathomimétiques.
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