UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
*******
FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D'ODONTO-STOMATOLOGIE
***** **
ANNEE 1998
LES COMPRESSIONS DE LA QUEUE DE CHEVAL
A PROPOS DE 20 CAS COLLIGES A LA CLINIQUE
NEUROCHIRURGICALE DU C.H.U DE DAKAR
1
,a tICS
c.
MN
MEMOIRE
POUR L'OBTENTION DU CERTIFICAT D'ETUDES SPECIALES
EN NEUROCHIRURGIE
r- coNsEil AfR1CA'N Et MALGACHE"
Présenté
" POUR L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR 1
l C. A. M. E. S. -
OUAGADOUGOU
Par
Arrivée 0J .JAN.. ·ZOOZ...... '- . il
tE~regi~tr~ s~~~~~ {) ~2 ·n·-9--~-~ -.
-
Docteur d'Etat en Médecine
-
Ancien 1nterne des Hôpitaux de Dakar
JURY:
Président:
M r Mamadoll
GU EYE
Professeur
Membres:
M r Seydou BOllbacar·
BADIANE
Maître de Conférences Agrégé
M r Youssoupha
SAKIIÛ
Maître de Conférences Agrégé
M r Amadou Gallo
DiOr
Maître de Conférences Agrégé
Directeur de Thèse:
M r Mamadou
GUEYE
Professeur

TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
1
TABLE DES MATIERES
2
GENERALITES - RAPPELS
2
1.
ANATOMIE DESCRIPTIVE ET RAPPORTS
:
2
1.
LE RACHIS LOMBOSACRE
2
2.
LE CANAL RACHIDIEN LOMBAIRE
4
3.
LE CONTENU DU CANAL LOMBAIRE
4
4.
LES VAISSEAUX
6
II.
ANATOMIE FONCTIONNELLE ET PHYSIOLOGIE
7
1.
ANATOMIE FONCTIONNELLE DU RACHIS LOMBAIRE
7
2.
PHYSIOLOGIE DU DISQUE INTERVERTEBRAL
7
3.
PHYSIOLOGIE RADICULAIRE
8
4.
PHYSIOLOGIE URODYNAMIQUE
9
III. DIAGNOSTIC POSITIF
13
1. CLINIQUE
13
2.
MOYENS TECHNIQUES D'EXPLORATION....................... .
15
IV. ETIOLOGIES
17
1.
COMPRESSIONS AIGUES
17
2.
COMPRESSIONS LENTES
18
NOTRE ETUDE
20
1.
PATIENTS ET METHODE
21
II.
RESULTATS
23
1. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
23
2.
ASPECTS CLINIQUES
24
3.
ASPECTS PARACLINIQUES
26
4.
ASPECTS ETIOLOGIQUES
27
5.
PATHOLOGIES ASSOCIEES
28
6.
EVOLUTION
29
III. COMMENTAllŒS
29
1.
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES ET ETIOLOGIQUES
29
2.
DONNEES CLINIQUES
32
3- DONNEES PARACLINIQUES
34
4.
DONNEES THERAPEUTIQUES ET PRONOSTIQUES.......
35
CONCLUSION GENERALE
37
BIBLIOGRAPHIE
40
ANNEXE: OBSERVATIONS
43
2

INTRODUCTION
Les compressions de la queue de cheval réalisent une entité
clinique (le syndrome de la queue de cheval) qui traduit la souffrance des
racines lombaires (L à L
2
s) et des racines sacrococcygiennes dans le cul
de sac duraI.
C'est en
1925 que PETIT-DUTAILLIS et ALAJOUANINE (1)
rapportent le premier cas de compression de la queue de cheval par une
hernie discale. En 1949 VERBIEST individualise le syndrome du canal
lombaire étroit. Depuis cette date les compressions de la queue de cheval
ont bénéficié des nombreux progrès de la neuro-imagerie (TOM, RMN) de
la neurophysiologie (EMG, vitesse de conduction, potentiels évoqués) et
des progrès de l'approche neurochirurgicale
visant à obtenir une
décompression aussi large et aussi rapide que possible.
Sur le plan pronostique, les compressions de la queue de cheval
restent marquées par des séquelles lourdes (paraparésie, troubles
génitaux et sphinctériens) avec un retentissement important sur la vie du
patient et son adaptation à la société.
Au Sénégal, de nombreuses études ont été consacrées aux
différents aspects de cette pathologie (1, 7, 9).
Le
présent travail
vise à
preciser les
aspects étiologiques,
thérapeutiques et pronostiques des compressions de la queue de cheval
à partir de 20 cas colligés à la clinique neurochirurgicale du C.H.U de
Dakar.

GENERALITES - RAPPELS .
2

1.
ANATOMIE DESCRIPTIVE ET RAPPORTS
1.
LE RACHIS LOMBOSACRE
Le rachis lombosacré est constitué par l'empilement des vertèbres
lombaires, du sacrum et du coccyx.
1.1.
Les vertèbres lombaires
Le rachis lombaire est constitué de cinq vertèbres numérotées de
L à L
1
s.
Par rapport à la vertèbre fondamentale, la vertèbre lombaire
apparaît
grossie,
épaissie
et
renforcée
avec
certains
caractères
particuliers
-
Le corps vertébral est très volumineux réniforme, de constitution
trabéculaire lui permettant de résister à des charges de 400 à 500 kg.
-
L'arc postérieur apparait comme une sorte de levier en « y»
solidaire du cops vertébral par l'intermédiaire des deux pédicules courts et
trappus.
Les
apophyses
épineuses
sont
longues;
les
apophyses
transverses longues et effilées; les colonnes des massifs articulaires se
disposent verticalement et limitent la mobilité du rachis lombaire.
-
Les
disques
intervertébraux
sont
composés
d'une
partie
périphérique dure ou anneau fibreux (annulus fibrosus) et d'une partie
centrale molle, le noyau gélatineux (nucleus-pulposus).
Les disques agissent comme des coussinets élastiques dans
lesquels les
noyaux gélatineux répartissent les
pressions lors des
mouvements de la colonne vertébrale.
3

1.2.
Le sacrum
Il résulte de la soudure des 5 vertèbres sacrées et des disques
intervertébraux. Il présente:
- une face antérieure concave où l'on note 4 paires de trous
sacrés;
- une face postérieure convexe;
- une face supérieure ou base qui constitue la surface de contact
pour le disque intervertébral;
- une face inférieure ou sommet appliqué contre le coccyx.
1.3.
Le coccyx
Les vertèbres coccygiennes sont au nombre de 4 à 6. Elles se
soudent pour former le coccyx.
2.
LE CANAL RACHIDIEN LOMBAIRE
C'est un conduit ostéofibreux de forme triangulaire avec un angle
postérieur et des angles latéraux mousses. Son diamètre antéropostérieur
est supérieur à 12 mm et son diamètre transverse supérieur à 17 mm.
Ce canal est divisé en trois parties:
- une partie centrale ou canal durai contenant le sac durai;
- une partie latérale ou canal radiculaire où chemine la racine entre
son émergence du sac durai et son entrée dans le foramen ou trou de
conjugaison;
- le trou de conjugaison ou foramen : il est chargé de livrer passage
et de protéger les nerfs rachidiens et les vaisseaux vertébraux qui les
accompagnent.
4

~"-'_ ....J
Il est limité en haut et en bas par les pédicules adjacents ; en
arrière par l'articulation vertébrale postérieure doublée sur sa face
antérieure par le ligament jaune ; en avant se trouve le disque
intervertébral.
3.
LE CONTENU DU CANAL LOMBAIRE
A l'intérieur du canal rachidien, la moëlle est contenue dans un étui
duremérien qui descend jusqu'à la deuxième vertèbre sacrée (8 ), Ce cul
2
de sac est séparé de l'étui vertébral par l'espace épidural rempli de tissu
cellulo-graisseux constituant un espace tampon parcouru de vaisseaux
sanguins et lymphatiques.
La dure mère est tapissée à l'intérieur par l'arachno"lde qui contient
le liquide céphalo-rachidien et les racines de la queue de cheval depuis
leur origine jusqu'à leur entrée dans le trou de conjugaison.
En raison du développement inégal de la moëlle et de ses
méninges, l'extrémité inférieure du cône terminal ne dépasse pas le bord
supérieur de L . Au-dess~s de lui, les racines lombosacrées se groupent
2
autour du filum terminal dans la partie caudale du sac durai formant ainsi
la queue de cheval.
5

4.
LES VAISSEAUX
4.1.
Les artères
Elles naissent des branches pariétales lombaires de l'aorte.
Les branches terminales postérieures (les artères dorso-spinales)
se
divisent
en
une
artère
destinée
aux
masses
musculaires
rétrovertébrales et une artère radiculaire qui gagne le canal vertébral par
le canal de conjugaison.
Dans le canal vertébral, les artères radiculaires pénètrent dans les
gaines durales et cheminent sur la face antérieure du nerf rachidien.
Sur les nerfs qui constituent la queue de cheval, il existe une
grande richesse artérielle ; chaque racine porte une ou deux artères
radiculaires.
4.2.
Les veines
Très développées au niveau du canal ractlidien, elles forment des
réseaux complexes
; les plexus
veineux
intra-rachidiens et
extra-
rachidiens qui se drainent dans les veines lombaires, i1io-lombaires,
sacrées puis dans la veine cave inférieure.
C'est l'intérêt d'une bonne décompression abdominale afin de
réduire le saignement veineux per-opératoire.
6

II.
ANATOMIE FONCTIONNELLE ET pn't'SIOLOGIE
1.
ANA TOMIE FONCTIONNELLE DU RACHIS LOMBAIRE
Le rachis lombaire est le segment de la colonne vertébrale qui
participe au trois fonctions assurées par le rachis : axe du corps,
protection
des
éléments
nerveux
et
fonction
dynamique.
Les vertèbres lombaires sont caractérisées par la massivité de
leurs apophyses transverses et épineuses, leviers de leurs mouvements
ainsi que par l'orientation sagittale de leurs apophyses articulaires.
Les apophyses articulaires remplissent avant tout un rôle de butée
latérale limitant par leur rencontre toute inclinaison à droite ou à gauche.
Les apophyses articulaires inférieures de la vertèbre susjacente viennent
s'encastrer entre les apophyses articulaires supérieures de la vertèbre
située au dessus. Ainsi est assurée la solidité de la colonne au-dessus du
sacrum.
L'inclinaison latérale ne dépasse pas 20° de chaque côté. Dans la
flexion, les apophyses articulaires de la vertèbre supérieure s'élèvent, le
rachis lombaire redresse sa courbure ; ce mouvement atteint une
amplitude de 40° Dans l'extension, le mouvement inverse se produit, la
colonne des arcs se raccourcit légèrement, accentue l'enselure lombaire
tandis que s'allonge la colonne des corps vertébraux.
Ce mouvement atteint une amplitude de 30° . Sur le plan de la
rotation, elle est de 100 à droite comme à gauche.
2.
PHYSIOLOGIE DU DISQUE INTERVERTEBRAL
Le disque intervertébral en tant qu'unité fonctionnelle assure trois
fonctions essentielles:
7

2.1.
La stabilité vertébrale
Le disque en est l'élément essentiel. Il assure la précontrainte
grâce au couple « anneau-nucléus».
Participent également à cette
stabilité,
les apophyses
articulaires,
les
muscles et les
ligaments
lombaires.
2.2.
La mobilité rachidienne
Vue sa déformabilité, le disque permet des mouvements dont
l'amplitude varie d'un sujet à l'autre en fonction de l'épaisseur du disque.
2.3.
L'amortissement des chocs
A l'étage lombaire, le disque est soumis à trois charges:
- le poids du segment corporel supporté;
- la résultante des forces de contraction musculaire
nécessaires au maintien de la statique et à l'exécution des mouvements;
- le poids des objets soulevés.
3.
PHYSIOLOGIE RADICULAIRE
Les racines de la queue de cheval sont mixtes. Elles sont formées
par des fibres sensitives, motrices et végétatives. Comprimées par un
même agent, les fibres radiculaires souffrent à des degrés variables.
Ce sont les fibres de la sensibilité douloureuse qui sont les plus fragiles
puis les fibres motrices ensuite viennent les fibres de la sensibilité tactile
et enfin les fibres végétatives.
3.1.
Les racines L2l L3 et wassurent:

l'innervation sensitive de la partie supérieuro-externe de la fesse, la
face externe de la cuisse puis sa face antérieure et enfin sa face
interne;
8

- Lz correspond plus particulièrement à la partie haute;
- L3 à la partie moyenne;
- L4 à la partie basse descendant ensuite à la face interne du
genou, la face antéro-interne de la jambe jusque dans la région de la
malléole interne et à la partie adjacente du cou du pied.

L'innervation motrice du quadriceps;

le fonctionnement du réflexe rotulien (L4).
3.2.
La racine L5 assure

l'innervation sensitive d'une partie de la face postérieure de la cuisse,
la face antéroexterne de la jambe, le cou de pied devant la malléole
externe, le dos du pied en direction du gros orteil;

l'innervation motrice de la loge antéroexterne de la jambe.
3.3.
81 et 82 assurent:

l'innervation motrice de la loge postérieure de la fesse et de la cuisse.
3.4.
82, 83, 84 et 85 assurent:

l'innervation sensitive du peigné des organes génitaux externes, de la
partie
haute
de
la
face
interne
de
la
cuisse,
les
fonctions
sphinctériennes et génitales (érection, éjaculation) et les réflexes anal
et bulbo-caverneux.
4.
PHYSIOLOGIE URODYNAMIQUE
L'innervation du système sphinctérien est complexe. Elle est à la
fois végétative (sympathique et parasympathique) et somatique (motricité
volontaire ).
9

4.1.
Les centres nerveux
Ils sont situés au niveau de :
- la moëlle dorsolombaire (011L2) pour le système sympathique (0
et (3) qui conduit par les nerfs hypogastriques aux récepteurs [3 dominant
au niveau du détrusor et 0 prédominant au niveau du trigone et du col
vésical;
- la moëlle sacrée (S2-S4) pour le système parasympathique du
détrusor par les nerfs érecteurs et pour le système somatique qui va
innerver le sphincter strié par les nerfs honteux internes.
Le remplissage de la vessie, la continence urinaire et la miction
supposent une bonne synergie vésico-sphinctérienne.
4.1.1. Lors de la phase de remplissage
Les fibres élastiques du détrusor se distendent sous l'influence des
récepteurs sympathiques ~ dont le stimulation entraîne un relâchement
vésical. L'adaptation du tonus urétral se fait grâce à 2 composantes
essentielles:
- une composante sympathique a dont la stimulation ferme le col
vésical et entraîne une contraction de la musculature lisse de l'urètre
postérieur, augmentant la pression à ce niveau;
- une composante striée à dépendance réflexe sympathique a et
surtout somatique (corne antérieure de la moëlle).
Le système sympathique assure essentiellement la continence.
10
\\
.,

Pendant
cette
phase
de
remplissage,
les
vOies
sensitives
remontent aux centres cérébraux les informations correspondant aux
besoins:
- le premier correspondant à l'impression de réplétion vésicale;
- le deuxième a un besoin qui conduirait normalement à une
miction;
- le troisième besoin "urgent" ou "impérieux", correspond à une
légère distension du col vésical laissant passer quelques gouttes d'urine
dans l'urètre. La continence est alors obtenue par la contraction volontaire
du sphincter strié qui refoule l'urine dans la vessie et bloque un moment
les contractions vésicales permettant d'atteindre les conditions naturelles
possibles d'une miction.
4.1.2. Lors de la miction
L'urètre se relâche, le tonus urétral lisse d'origine sympathique a
chute, le sphincter strié s'ouvre volontairement.
La commande corticale de la contraction du détrusor, sous la
dépendance du parasympathique se déclenche et sera maintenue de
façon réflexe jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'urine dans l'urètre afin d'assurer
une vidange complète. A la fin de la miction, il y a contraction du sphincter
strié avec relâchement du détrusor. Le système parasympathique assure
essentiellement la miction.
11

III.
DIAGNOSTIC POSITIF
1. CLINIQUE
Selon la topographie de la tumeur on distingue 4 tableaux cliniques
différents.
1.1.
Syndrome complet de la queue de cheval
"
regroupe l'atteinte de toutes les racInes de L
à 8 , Il est
2
5
caractérisé par:
- une paraplégie flasque atteignant tous les muscles du pied,
de la jambe et de la face postérieure de la cuisse, s'accompagnant d'une
atrophie de la fesse:
- une abolition de chaque côté des réflexes rotulien et
achilléen;
- des troubles étendus de la sensibilité à type de •
o
anesthésie ou hypoesthésie (tactile et douloureuse) du
pied, de la jambe, de la face postérieure de la cuisse, les
deux tiers inférieurs de la face antérieure de la cuisse, la
région fessière interne.
o
trouble de la sensibilité profonde
o
anesthésie
des
muqueuses
ano-rectale,
génitale
et
urétrale,

des
troubles
sphinctériens
rétention
vésicale,
constipation, incontinence pour les gaz et les matières
liquides,
13


des
troubles
génitaux
impuissance,
perte
de
l'éjaculation;

des
troubles
trophiques
escarres
sacrolombaires,
talonniens.
1.2.
Syndrome moyen lombosacré
Il concerne les quatre premières racines lombaires (L2 à Ls) :
- les paralysies se localisent aux muscles du pied, de la face
postérieure de la jambe et de la cuisse. Les fessiers sont atrophiés, la
marche reste possible mais le malade est incapable de lever la plante du
pied, il talonne;
- seuls les réflexes achilléen, cutané-plantaire et anal sont abolis;
- les troubles sensitifs sont limités au territoire sciatique L5
S1 et au périnée;
- les troubles sphinctériens sont discrets.
1.3.
Syndrome sacré
Il regroupe l'atteinte des trois ou quatre dernières racines sacrées'
- on ne relève aucun trouble moteur apparent;
- seuls les réflexes anal et bu Ibo-caverneux sont concernés;
- les troubles sensitifs se réduisent à une anesthésie en selle;
- la miction est lente et pénible;
- l'impuissance est fréquente chez l'homme ainsi que la
frigidité chez la femme.
14

- l'impuissance est fréquente chez l'homme ainsi que la
frigidité chez la femme.
1.4.
Hémisyndrome de la queue de cheval
Il est rare.
Il
peut être la conséquence d'une compression
unilatérale droite
ou gauche. Selon le niveau de cette compression, il
représentera une forme des syndromes précédents mais d'expression
unilatérale.
2.
MOYENS TECHNIQUES D'EXPLORATION
2.1.
Etude du liquide céphalo-rachidien
En faveur de la compression de la queue de cheval, l'existence
d'une dissociation albumino-cytologique.
2.2.
Radiographie standard du rachis lombosacré
Elle peut mettre en évidence un pincement discal, une anomalie
dysraphique, une fracture, une dégénérescence ostéophytique, une lyse
osseuse,
un
agrandissement
d'un
trou
de
conjugaison,
une
spondytodiscite, une arthrose, une condensation osseuse.
2.3.
Saccoradiculographie
Le développement et la perfection des examens non invasifs ont
rendu les indications de la saccoradiculographie moins fréquentes. Dans
notre
pratique,
elle
reste
l'examen de
choix,
l'introduction de
la
tomodensitométrie étant très récente. La saccoradiculographie permet
15

d'étudier les contours du sac durai, les racines nerveuses dans leur trajet
intervertébral.
Elle situe la compression. L'aspect de l'image d'arrêt permet de
suspecter la topographie de la compression (aspect efflié en bec de flûte
des compressions extradurales, aspect en dôme des compressions
intradurales).
2.4.
La tomodensitométrie
Le diagnostic tomodensitométrique est basé sur la visualisation
directe du processus
pathologique et des
modifications tissulaires
environnantes
sur
la
base
des
éléments
morphologiques
et
densitométriques.
2.5.
L'imagerie par résonnance magnétique (I.R.M.)
Elle est en voie de devenir l'examen de référence de première
intention permettant de visualiser de façon non invasive la moëlle, les
espaces sous arachnoïdiens, le canal rachidien et le rachis.
2.6.
Les explorations vasculaires
L'artériographie et la phlébographie peuvent avoir un intérêt quand
les
explorations
précédentes
laissent
suspecter
une
lésion
très
vascularisée.
2.7.
Les explorations fonctionnelles nerveuse~
(EMG, vitesse de conduction, potentiels évoqués)
16
l,C._.

Elles sont utiles pour détecter les maladies médicales qui peuvent
simuler une compression de \\a queue de cheval. Elles permettent de
surveiller l'évolution après traitement chirurgical.
IV.
ETIOLOGIES
1.
COMPRESSIONS AIGUES
- Traumatisme lombaire avec fracture et luxation du rachis;
- hernie discale : la déchirure brutale du ligament vertébral
commun postérieur et l'expulsion de tout ou partie du disque expliquent la
survenue d'un syndrome aigü de la queue de cheval dont la hernie discale
constitue la cause la plus fréquente;
- épidurites infectieuses;
- métastases osseuses et épidurales
Les
épidurites
infectieuses ou
métastatiques compriment
les
éléments de la queue de cheval, mais dans la genèse des troubles
neurologiques aigüs, la compression des vaisseaux radiculaires peut
jouer un rôle important;
- hématomes épiduraux lombaires. Ils sont spontanés ou
d'origine traumatique chez les malades traités par les anticoagulants ou
qui présentent une affection hémorragique (maladie de HODGKIN,
Iymphoréticulosarcome, etc.).
f
1
17
1
t

2.
COMPRESSIONS LENTES
2.1.
Tumeurs intradurales
o
Le neurinome lombaire:
C'est une tumeur bénigne de la gaine de SCHWANN.
Le
diagnostic
est
souvent
suggere
par
les
examens
neuroradiologiques (élargissement d'un trou de conjugaison,
aspect d'usure (scaloping) de la face postérieure du corps
vertébral, arrêt en dôme ou en cupule du produit de contraste).

L'épendymone géant de la queue de cheval.
C'est
une
tumeur
qui
se
développe
à
partir
de
cellules
épendymaires que l'on retrouve groupées en ilôts dans le filum
terminale.
La myélographie sous-occipitale, le scanner et surtout la RMN
facilitent le diagnostic qui peut être évoqué sur les radiographies simples
par l'usure et l'écartement des pédicules des vertèbres.

Les tumeurs congénitales: tératomes; adamantimomes ;
tumeurs du tractus sacrococcygien.
2.2. Compressions extradurales

Hernies discales lombaires:
Elles sont favorisées par un canal lombaire étroit congénital.
Elles sont en général de siège lombaire élevé: LzL ; L L .
3
3
4

- Causes osseuses
18

* métastases lombaires et sacrées des cancers ostéophiles ;
* tumeurs osseuses vertébrales malignes
ou
bénignes:
chordome,
ostéochodrome,
ostéoblastome,
ostéome
ostéoide,
kyste
anevrysmal, myélome, sarcome osseux.
o
Canal lombaire étroit: il peut être congénital ou acquis (arthrose
interapophysaire postérieure, spondylolisthesis dégénératif) ;
o
spondylolisthesis congénital ou acquis;
o
spondylodiscite ou spondylite infectieuse à germes banals ou
Mal de Pott ;
o
parasitose vertébrale: echinococcose, mycétome ;
o
méningiome;
o
arachnoïdite compressive, kyste arachnoïdien.
19
l,

NOTRE ETUDE
20

1.
PATIENTS ET METHODES
Il
s'agit
d'une
étude
rétrospective
portant
sur
vingt
(20)
observations de compression lente de la queue de cheval colligées en 13
ans entre 1983 et 1995 à la Clinique Neurochirurgicale du Centre
Hospitalier Universitaire de Dakar.
Durant
la
même
période,
152
dossiers
de
compression
myéloradiculaire lente ont été observés. Ont été exclus de notre étude,
tous les dossiers de patient présentant un syndrome de la queue de
cheval secondaire à un traumatisme récent vertébro-radiculaire lombaire
ainsi que les cas pottiques et dysraphiques.
Tous nos patients ont bénéficié:
- d'un examen clinique complet précisant d'une part le degré et le
niveau de l'atteinte de la queue de cheval, d'autre part les signes liés aux
pathologies associées;
- d'une exploration neuroradiologique comprenant une radiographie
standard du rachis et une saccoradiculographie (SRG).
La
tomodensitométrie
(TOM)
et
l'imagerie
par
résonance
magnétique (IRM) n'étaient pas disponibles. De même, nous n'avons pas
pratiqué
d'explorations
neurophysiologiques
fonctionnelles
(E.rv\\.G,
potentiels évoqués, vitesse de conduction)
Sur le plan thérapeutique tous les patients ont bénéficié.
- d'un traitement médical antalgique et anti-inflammatoire qui a
encadré le traitement chirurgical. Un traitement médical spécifique a été
associé selon le cas (antibiothérapie, hormonothérapie, etc.) ;
21

- d'un traitement chirurgical comportant:

une laminectomie bilatérale sur 1 niveau dans 6 cas, 2 niveaux
dans 10 cas et sur 3 niveaux dans 4 cas;

une discectomie dans 6 cas;

une exérèse d'une tumeur (2 cas) de gangue fibreuse épidurale
ou d'un empyème extradural (3 cas) ;

une foraminotomie (2 cas) ;

une ablation d'un corps étranger à type de balle d'arme à feu (1
cas).
Le suivi post-opératoire a varié de 3 mois à 4 ans. Les résultats ont
été jugés:
- bons: lorsqu'on notait une récupération neurologique et
sphinctérienne complète;
- moyens: lorsque l'amélioration clinique était incomplète;
- mauvais: lorsque l'état clinique du patient continuait à s'aggraver.
22

II.
RESULTATS
1. ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
1.1.
La fréquence
Durant la période de notre étude (12 ans), nous avons colligé 152
cas de compression lente myéloradicullaire d'origine non pottique. Les
compressions de la queue de cheval représentent ainsi 13,15 % de ces
cas.
1.2.
Sexe
Il existe une prédominance masculine: 17 hommes pour 3 femmes
soit un sex ratio 17/3 = 5,67 hommes pour une femme (5,67/1).
1.3.
Age
L'âge moyen est de 50 ans avec des extrêmes de 28 ans et 73
ans.
La tranche d'âge la plus atteinte est celle des 51 - 60 ans (6 cas) ;
suivi de la tranche de 41 - 50 ans (5 cas) de celle des 61 - 70 ans (4 cas)
et enfin la tranche 31 - 40 ans (3 cas).
Le plus jeune patient avait 28 ans et le dernier et plus ancien 73 ans.
23

2.
ASPECTS CLINIQUES
2.1.
Tableau clinique inaugural
- Le tableau clinique initial est dominé par l'apparition de lombalgies
chroniques (11 cas) puis viennent les lombosciatalgies (7 cas). Dans 1
cas des troubles vésicosphinctériens à type de dysurie et d'incontinence
ont été inauguraux. Dans le demier cas le tableau initial a été marqué par
des paresthésies des membres inférieurs à type de buming-feet.
- Le motif de consultation a été pour tous les patients l'apparition
soit de troubles moteurs des membres inférieurs, soit de troubles génito-
sphinctériens.
- Le délai de consultation et d'hospitalisation a été de 7 mois en
moyenne avec des extrêmes de 15 jours et 4 ans. La majorité des cas (12
cas) a été vue entre 1 mois et 6 mois après le début des signes (60 % des
cas). 7 patients (35 %) ont été vus après un an d'évolution. Un seul
patient a été vu après seulement 15 jours d'évolution.
2.2.
Période d'état
2.2.1. Phénomènes algiques
Ils ont disparu à cette période. Seul un patient signalait des
làrT1belgies persistantes.
24

2.2.2. Troubles moteurs
Ils sont retrouvés chez tous nos patients. Ils se réparti sent comme
suit:
16 cas de paraparésie (80 %),3 cas de paraplégie (15 %) et 1 cas (5 %)
de monoparésie.
2.2.3. Troubles trophiques
Ils sont retrouvés chez 3 patients (15 %) à type d'amyotrophie
fessière (1 cas) du quadriceps et des muscles de la loge antéroexterne de
la jambe (2 cas ). Dans tous ces cas, l'amyotrophie était unilatérale.
2.2.4. Troubles des réflexes
- le réflexe rotulien était présent et normal dans 7 cas (35%), il était
aboli dans 13 cas (65 %) ;
- le réflexe achilléen était présent et normal dans 14 cas (70 %). Il
était aboli dans 6 cas (30 %) ;
- le réflexe cutané plantaire était présent et normal dans 12 cas,
indifférents dans 8 cas ;
- le réflexe cutané abdominal était absent dans 1 cas
2.2.5. Les troubles sensitifs objectifs
Ils ont été retrouvés chez 14 patients (70 %). Il s'agit de troubles
sensitifs en selle dont 8 cas d'hypoesthésie, 4 cas d'anesthésie et 2 cas
d'hémianesthésie.
2S

Dans 1 cas d'hémianesthésie en selle
était associée
une
hypoesthésie unilatérale du scrotum et de la verge ; dans un cas avec
anesthésie en selle était associée une hypoesthésie bilatérale des
membres inférieurs, dans un dernier cas seul un membre inférieur était
anesthésié.
2.2.6. Les troubles génito-sphinctériens
Ils ont été retrouvés chez 16 patients. Dans 10 cas
on a retrouvé
1
un seul trouble sphinctérien: dysurie (5 cas), incontinence d'urine (3 cas),
impuissance (1 cas), rétention d'urine (1 cas).
Dans 6 cas
les troubles génito-sphinctériens
sont associés
incontinence + constipation (2 cas) ; incontinence + impuissance (1 cas) ;
incontinence + éjaculation précoce (1 cas) ; incontinence + constipation +
impuissance 1 cas) ; dysurie + constipation (1 cas).
3.
ASPECTS PARACLINIQUES
3.1.
Etude cytochimique du LCR.
Elle a été réalisée chez 10 patients. L'examen était normal dans 6
cas. Chez 4 patients, il existait une dissociation albuminocytologique avec
une hypéralbuminorachie comprise entre 10 et 13 g/l dans 3 cas. Le
dernier cas était associé à un mycétome vertébromédullaire et on notait
une lymphocytose à 36 éléments Imm3 et une albuminorachie à 18 g/l.
3.2.
Radiographie standard du rachis
15 patients ont présenté des lésions radiographiques: 3. cas de
tassement vertébral, 3 cas d'ostéocondensation vertébrale, 6 cas de
discarthrose, 2 cas de pincement discal et 1 cas de lyse pédiculaire.
26

3.3.
Saccoradiculographie
Elle a permis dans tous les cas de faire le diagnostic. Dans 6 cas, il
s'agissait d'une hernie discale médiane, dans 4 cas d'un canal lombaire
étroit
arthrosique,
dans
4
autres
cas
d'un
canal
lombaire
étroit
décompensé par une hernie discale ; dans 3 cas il s'agissait d'une
épidurite et dans les 3 derniers cas d'une compression tumorale.
4.
ASPECTS ET/OLOGIQUES
4.1.
Canal lombaire étroit : 9 cas (45 %)
Dans 6 cas il s'agit d'un canal rétréci par une lombodiscarthrose.
Dans 3 cas, il s'agit d'un canal lombaire congénitalement rétréci et
décompensé par une hernie discale.
4.2.
Hernie discale: 6 cas (30 %)
Il s'agit d'une volumineuse hernie discale médiane parfois exclue (2
cas) et se comportant alors comme une véritable tumeur extradurale avec
une dissociation albuminocytologique et un taux d'albuminorachie allant
jusqu'à 10 g et 13 g/l.
La hernie siège 3 fois en L4Ls, 2 fois en L34 et 1 fois en L2L3.
4.3.
Epidurite: 3 cas (15 %)
Dans 1 cas, il s'agit d'une épidurite staphylococcique secondaire à
une spondylodiscite, dans le deuxième cas, il s'agit d'un mycétome
vertébromédullaire
à
grains
noirs
par
extension
de
lésions
dermatologiques
dorsales
;
ce
cas
était
associé
à
une
ostéite
ostéocondensante 0 10D11 et une méningite lymphocytaire (albumine du
LCR 18 gll, cytologie: 36 éléments lymphocytaires/mm3 ).
27

Dans le dernier cas, il s'agissait d'une épidurite inl1arnmatoire post-
chirurgicale, la patiente ayant subi antérieurement une tentative d'exérèse
d'une hernie discale L4L5 dans un autre hôpital.
4.4.
Tumeur vertébrale: 2 cas (10 %)
Dans le premier cas il s'agit d'une métastase vertébrale (4L5) d'un
adénocarcinome prostatique.
Dans le deuxième cas,
il s'agit d'un
tassement vertébral (4) d'étiologie inconnue et associé à une canal
lombaire rétréci par une discopathie étagée.
4.5.
Mycétome vertébromédullaire
Il
s'agit
d'un
mycétome
extrapodal
dorsal
à
grains
nOirs
envahissant secondairement l'axe vertébromedullaire.
5.
PATHOLOGIES ASSOCIEES
5.1.
Un cas de cancer de la prostate ayant donné une
métastase rachidienne.
5.2.
Un cas de myélopathie vasculaire, responsable d'un
syndrome pyramidal avec abolition du réflexe cutané abdominal.
28

6.
EVOLUTION
Les résultats ont été jugés:
- bons dans 11 cas avec une reprise de la marche dans un délai de
6 mois à 1 an. Les troubles vésico-sphinctériens ont disparu plus
tardivement en un an et deux ans;
- moyens dans 7 cas avec des troubles sphinctériens persistants
(6 cas) et une paraparésie séquellaire dans le dernier cas ;
- mauvais dans 2 cas. Il s'agit de compressions d'origine tumorale;
- dans 2 cas les patients n'ont pas été revus après leur exeat de
l'hôpital.
III.
COMMENTAIRES
1.
DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES ET ET/OLOGIQUES
1.1.
La fréquence
Durant la période de notre étude les compressions de la queue de
cheval
représentent
13,2
%
de
l'ensemble
des
compressions
myéloradiculaires non pottiques. Ce taux est comparable à celui déjà
rapporté par ILLO (11,8 %).
La compression de la queue de cheval n'est pas rare. Pour
EPSTEIN (6) elle représente 10 à 15 % de l'ensemble des compressions
29

médulloradiculaires. Selon BA (1), le syndrome de la queue de cheval est
présent dans 7,81 % des cas de canal lombaire étroit; ce taux est de
12,19 % pour LOEMBE au Gabon (11) et de 3 % pour VARLET en Côte
d'Ivoire (14).
1.2. Le sexe
La prédominance masculine est classique. Nous retrouvons un sex
ratio de 5,67/1 comparable au chiffre rapporté par ILLO : 6/1 (9).
DELACAMBRE (5) trouve un sexe ratio de 4,16/1. Cette prédominance
masculine pourrait s'expliquer par une prépondérance étiologique du
canal lombaire étroit et de la hernie discale.
De par sa fonction sociale et professionnelle l'homme est plus
exposé aux microtraumatismes lombaires répétés et à la pathologie
dégénérative. Ainsi, dans notre étude, canal lombaire étroit et hernie
discale représentent ensemble 75 % des cas.
1.3.
L'âge
La tranche d'âge entre 41 et 60 ans est la plus concernée avec
55 % des cas (11 cas). Cette prédominance est rapporté par plusieurs
auteurs (6,10). La moyenne d'âge de nos patients (45 ans) est plus
élevée que celle rapportée par ILLO : 40 ans. La différence s'explique par
la présence dans sa casuistique de 2 enfants (7 et 12 ans) alors que notre
série ne comporte pas d'enfant.
Ici encore il faut insister sur la prévalence du canal lombaire rétréci
arthrosique chez le sujet d'âge mûr.
30

1.4.
Les étiologies
Sur le plan étiologique, l'analyse de notre série permet de noter 2
principaux faits: d'une part la prépondérance du canal lombaire étroit et
de la hernie discale (75 %) et d'autre part la rareté des tumeurs de la
queue de cheval (1 cas d'adenocarcinome : 5 % des cas).
1.4.1. Le canallornbaire étroit
Il représente avec 9 cas, 45 % de notre casuistique. Ce taux est
supérieur au 28,57 % rapporté par ILLO (9). On peut supposer que des
progrès ont été faits dans le dépistage de cette pathologie depuis la
première étude.
Dans 4 cas sur 6 il s'agit d'un canal lombaire rétréci par une
lombodiscarthrose et dans 2 cas sur 6 la survenue d'une protrusion
discale a décompensé un canal lombaire congénitalement étroit.
1.4.2. La hernie discale (6 cas)
Elle est relativement fréquente: 30 % de nos cas contre un taux de
19,04 % dans la série de ILLO (9). La hernie discale est une cause
classique de compression de la queue de cheval (15, 12, 13). Il s'agit le
plus souvent d'une hernie discale médiane volumineuse voire tumorale.
1.4.3. Les tumeurs de la queue de cheval
Elles sont rares dans notre expérience; nous n'avons rencontré
qu'un cas d'adénocarcinome métastatique. ILLO (9) rapporte 3 cas dont 2
de neurinome et 1 d'épendymome.
31

Ailleurs
les
tumeurs
de
la
queue
de
cheval
(neurinome,
épendymomes) sont relativement fréquentes (3, 8, 10).
1.4.4. Les causes parasitaires
Il est intéressant de remarquer la relative fréquence des étiologies
parasitaires dans les pays en développement.
ILLO (9) rapportait déjà 2 cas de filariose. Dans notre étude, un
patient a présenté un mycétome à grains noirs extrapodal dorsolombaire
qui s'est étendu progressivement à l'axe vertébromédullaire avec une
ostéite vertébrale et une épidurite.
Les mycétomes à expression neurologique sont relativement
exceptionnels (2). Ils sont en rapport avec le mode de vie, exclusivement
rural des patients.
2.
DONNEES CLINIQUES
2.1. Début
Le début est généralement progressif, dominé par une lombalgie
ou une lornboradiculalgie chronique chez un sujet d'âge mûr, travailleur
de force (18 cas : 90 %).
Dans 2 cas le tableau clinique inaugural était erratique. Il était
marqué dans le premier cas par des troubles vésicosphinctériens et dans
le deuxième par des paresthésies bilatérales des membres inférieurs avec
burning-feet évoquant une polynévrite fréquente dans nos régions. De ce
point de vue, notre étude est comparable aux données de la littérature
(6,9).
32

2.2.
La phase d'état
C'est l'apparition de troubles moteurs eUou sphinctériens qui est le
principal motif de consultation dans notre étude. Cette constatation a été
déjà faite par d'autres auteurs (9,10).
A ce stade de l'évolution clinique:
- les phénomènes algiques ont presque tous disparu
seul un
patient signalait encore une lombosciatalgie persistante;
- le tableau clinique est dominé par des troubles moteurs et
réflexes. Dans notre expérience, 12 patients présentaient un syndrome
complet de la queue de cheval, 2 autres un hémisyndrome de la queue de
cheval et dans les 6 derniers cas, on notait une paraparésie associée à
des troubles sphinctériens mais sans troubles sensitifs objectifs.
Dans un cas était associé un syndrome pyramidal (abolition du
réflexe cutané abdominal) faisant évoquer une atteinte médullaire
vasculaire.
Les troubles génito et vésico-sphinctériens sont courants et
constituent un véritable drame clinique, thérapeutique et social, souvent
compatibles avec une vie active et sociale au début de la maladie, ils
deviennent totaux et invalidants à la phase d'état (4).
Ils constituent
le
terrain
d'une
collaboration
pluridisciplinaire
associant neurochirurgien, urologue et rééducateur.
33

3- DONNEES PARA CLINIQUES
3.1.
Etude cytochimique du LCR
L'intérêt de cet examen a été réduit avec les progrès de
l'exploration par l'imagerie médicale. Dans notre pratique le LCR est
prélevé au moment de la saccoradiculographie.
L'étude cytochimique du L.C.R. a un intérêt certain dans les cas
présentant
un
début
erratique.
La
découverte
d'une
dissociation
albuminocytologique
incite
alors
à
pratiquer
une
exploration
myélographique. Il faut signaler la possibilité de faux négatif; dans notre
expérience 6 fois sur 10 l'examen cytochimique était normal.
Dans le cas de mycétome vertébromédullaire que nous avons
rencontré, l'étude du LCR a permis de mettre en évidence une méningite
lymphocytaire associée.
3.2. Examens neuroradiologiques
3.2.1. Radiographie standard
Elle reste le premier moyen d'exploration. Son intérêt est certain
dans les cas de compressions d'origine rachidienne (33,33 % des cas).
Ailleurs, il s'agit d'un examen de débrouillage.
3.2.2. Saccoradiculographie
C'est notre principal moyen d'exploration. La tomodensitométrie est
d'introduction récente dans notre pratique et l'imagerie par résonance
magnétique est toujours indisponible.
34

La saccoradiculographie nous a permis dans tous les cas de
confirmer le diagnostic et de préciser le siège de la lésion. Elle ne permet
pas cependant l'analyse des structures avoisinantes du rachis. Avec
l'introduction récente de la tomodensitométrie, il sera dorénavant possible
de faire une bonne analyse du contenant et du contenu du cul de sac
duraI.
4.
DONNEES THERAPEUTIQUES ET PRONOSTIQUES
4.1.
Traitement
Sur le plan thérapeutique la laminectomie décompressive a été
notre principale indication chirurgicale. Elle a été associée à des gestes
complémentaires en fonction de l'étiologie.
- Dans les cas de canal lombaire étroit:
Une décompression suffisante a été souvent obtenue.
Avec
d'autres auteurs africains, nous avons constaté que le ligament jaune était
très souvent hypertrophique et épais contribuant aux phénomènes
compressifs
(1,11,
14).
Quelquefois
était
associée
une
arthrose
interapophysaire réduisant le canal
radiculaire
et obligeant à une
foraminotomie avec facettectomie.
Nous n'avons pas pratiqué de récalibrage antérieur, une telle
technique
est
envisageable
avec
l'introduction
récente
de
la
tomodensitométrie.
- Dans les cas de hernie discale, nous avons associé à la
laminectomie une discectomie totale.
35

- Dans les cas de tumeurs et d'épi durites, l'exérèse de la
tumeur eUou du processus fibreux a été souvent difficile. L'existence
d'une gangue inflammatoire adhésive ou hémorragique expose à des
complications per-opératoires : (déchirure de la dure mère, hémorragie
épidurale) limitant l'étendue du geste opératoire.
4.2.
Pronostic
Le pronostic neurologique fonctionnel dépend en grande partie de
l'intensité du déficit neurologique pré-opératoire. Le diagnostic précoce
est donc le seul garant de la récupération et de la guérison.
Les troubles génito-sphinctériens constituent le principal problème
pronostic. Parmi les patients considérés comme guéris (11 cas), les
troubles sphinctériens ont duré entre un an
et deux ans après
l'intervention. Des 7 patients au résultat considéré comme moyen, 6
avaient gardé des troubles vésico-sphinctériens séquellaires, un seul
présentait une paraparésie séquellaire.
36

37
\\\\.

Il s'agit d'une étude rétrospective de 20 dossiers de compression de la queue
de cheval colligés en 13 ans (1983-1995) à la Clinique Neurochirurgicale du Centre
Hospitalier Universitaire de Dakar.
Les objectifs de l'étude étaient les suivants:
étudier les aspects épidémiologiques et étiologiques de cette pathologie
au Sénégal;
- préciser les aspects thérapeutiques et pronostiques de la prise en charge
des patients dans nos conditions de travail difficiles.
1.
Sur le plan épidémiologîque
Les compressions de la queue de cheval représentent 13,2 % de l'ensemble
des compressions myeloradiculaires non pottiques et non traumatiques.
Le sujet de sexe masculin est le plus souvent atteint avec un sex-ratio de 5,6/1
La tranche d'âge la plus concernée est celle des 40 - 60 ans et plus souvent
des travailleurs de force potentiellement très actifs.
2.
Sur le plan clinique
- Le début est généralement progressif (80 % des cas) marqué par des
lombalgies ou
des
lombosclatalgies
chroniques
souvent
banales retardant
la
consultation et le diagnostic
Le tableau initial peut être erratique : dans 1 cas le début a été marqué par
des troubles
vésico-sphlnctériens isolés,
dans 1 autre cas
des paresthésies
évoquant une polynévrite.
38

- La période d'état correspond à la période où le malade vient consulter pour
la prémière fois. Le tableau clinique est marqué par l'installation d'un
syndrome de la queue de cheval complet (12 cas) ou partiel (8 cas) dominé par les
troubles vésico-sphinctériens.
3.
Sur le plan paraclinique
La saccoradiculographie demeure notre principal
moyen de diagnostic.
L'introduction récente de la tomodensitométrie va permettre une meilleure analyse
du rachis lombosacré et de son contenu ainsi que des lésions de voisinage.
L'imagerie par résonance magnétique reste encore un grand souhait dans nos
régions.
4.
Sur le plan étiologique
Le canal lombaire étroit et la hernie discale représentent les principales
causes de compression de la queue de cheval (70 %). Les classiques tumeurs de la
queue de cheval sont rares.
5.
Sur le plan thérapeutique
La
laminectomie
décompressive
représente
le
geste
essentiel.
Avec
l'introduction de la tomodensitométrie, certains gestes plus spécifiques peuvent être
envisagés (recalibrage antérieur du canal rachidien)
6.
Sur le plan pronostique
Le pronostic neurologique et fonctionnel dépend en grande partie de l'intensité du
déficit neurologique pré-opératoire Les troubles génito-sphinctériens constituent le
principal Problème pronostic. Des 11 cas considérés comme guéris (55 %), les
troubles vésico-sphinctériens ont duré entre 1 et 2 ans en post-opératoire. Des 7
patients aux résultats dits moyens, 6 ont gardé des troubles vésico-sphinctériens
séquellaires

BIBLIOGRAPHIE
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Difficultés thérapeutiques inhérentes à ces localisations.
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syndromes.
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40

7.
GUEYE M., BADIANE BS., SAKHO Y., NDIAYE IP., LAMOUCHE P.
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Dakar Medical 1984, 29, 227 - 235.
8.
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Le syndrome du canal 'lombaire étroit
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9.
ILLO ALM.
Syndromes de la queue de cheval et du cône terminal.
A propos de 21 cas.
Thèse Méd Dakar 1981, n° 49.
10.
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Les neurinomes intrarachidiens : à propos de 100 observations
The Méd Lyon 1966, N° 162, 126 P.
11.
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Compression de la queue de cheval par une tumeur du disque
intervertébral.
Bull et Mem. Société Nationale de Chirurgie 1928, 55 : 937 - 945.
14.
VARLET G., BA ZEZE V., BONI N., KAKOU M., NDRI OKA., BOUKASAL,
ZUNON KI.PRE.
Les canaux lombaires étroits: à propos de 60 cas opérés au CHU d'Abidjan.
Annales de l'Université d'Abidjan Médecine
Tome XXVI 1996; 101 - 110.
41

15.
VERBIEST H.
Sur certaines formes rares de compression de la queue de cheval.
Maloine Ed. Paris. 1949, 161 - 174.
42

ANNEXE
43

OBSERVATION N° 1
M.W. : Homme 63 ans: paysan
- Signes du début
- Lombosciatalgie bilatérale
- Délai d'hospitalisation:
3 ans
- Clinique
- Para parésie flasque,
- aréflexie ostéotendineuse bilatérale rotulienne et
achilléenne
- troubles sphinctériens discrets: dysurie
- Paraclinique
Rx: - Lombodiscarthrose prédominant en Ls
SRG : - Canal lombaire rétréci + discopathie étagée:
- arrêt du produit opaque en L3 L4.
- Traitement
- Laminectomie bilatérale L3 et L4
- discectomie L3L4
- Evolution
- reprise de la marche au bout de 8 mois
persistance des troubles sphinctériens: dysurie.
OBSERVATION N° 2
M.1.
Homme 73 ans Retraité
- Signes du début
- Lombalgie puis impotence fonctionnelle des membres
inférieurs
- Délai d'hospitalisation
- 2 mois

- Clinique
- Paraplégie flasque prédominant à droite
- Aréflexie ostéotendineuse rotulienne et achilléenne
- Hypoesthésie des membres inférieurs
-Troubles sphinctériens: rétention d'urine
- Parac/inique
Rx : Lombarthrose
SRG : Canal lombaire rétréci avec protrusion
discale L3L4.
- Traitement
- Laminectomie bilatérale de 4
- Discectomie L3L4
- Evolution
- Marche possible après 8 mois
- disparition des troubles sphinctériens.
OBSERVATION N° 3
O.B. : Homme 52 ans retraité
- Signes du début
: Lombalgies chroniques aboutissant à une impotence
fonctionnelle des membres inférieurs.
- Délai d'hospitalisation : 2 mois
- Clinique
:- Paraparésie flasque
- aréflexie ostéotendineuse rotuléenne et achil/éenne
- troubles sphinctériens: incontinence d'urine, éjaculation
précoce
ii

- Paraclinique
Rx: normale
SRG : canal lombaire rétréci
protrusion discale LsS1.
- Traitement
Laminectomie bilatérale de Ls
discectomie LSS1 + foraminotomie bilatérale
- Evolution
bonne après un délai de 8 mois.
OBSERVATION N° 4
AN. : Homme 62 ans Médecin
- Signes du début:
Lombosciatalgie Ls bilatérale, apparition secondaire d'une
boiterie et d'une dysurie.
- délai d'hospitalisation: 3 ans
- Clinique
- Paraparésie flasque
- aréflexie ostéotendineuse achilléenne
- amyotrophie de la fesse gauche
- troubles génitosphinctériens : incontinence d'urine,
constipation, impuissance
- Paraclinique
- Rx : Lombarthrose prédominant en Ls
- SRG : Canal lombaire retréci
- Traitement
- Laminectomie bilatérale de Ls
- foraminotomie bilatérale
- Evolution
bonne, disparition des troubles vésicosphinctériens et des
troubles de la marche au bout de 7 mois.
iii

OBSERVATION N° 5
T.G. Homme de 42 ans, Commerçant
_Signes de début:
- Lombalgie puis claudication médullaire intermittente
pUIS
impotence fonctionnelle des membres inférieurs
- Délai d'hospitalisation: 5 mois
- Clinique
- Paraparésie fiasque
- aréflexie rotulienne et achilléenne bilatérale
- hypoesthésie en selle.
- Paraclinique
- LCR : normal
- Rx : Lombarthrose L2-L4
- SRG : Canal lombaire retréci, protusion discale L3 L4
- Traitement
- Laminectomie de 4
- discectomie L34.
- Evolution
bonne: reprise de la marche au bout d'un an.
,.
OBSERVATION N° 6
Mb. N. : Homme 64 ans, Pêcheur
- Signes du début :
- Troubles vésicosphinctériens : dysurie, incontinence
- Délai d'hospitalisation:
8 mois
iv

- Clinique:
- Paraparésie flasque
- aréflexie bilatérale achilléenne et rotulienne
- anesthésie en selle
- troubles sphinctériens: incontinence d'urine
- Parac/inique
- LCR : normal
- Rx: normal
- SRG : protrusion discale L3 4
- Traitement
- Laminectomie bilatérale de L4
- discectomie d'une volumineuse hernie discale L3 ~
- Evolution:
reprise de la marche en 2 mois avec disparition des
troubles sphinctériens.
OBSERVATION N° 15
MAB : Homme de 59 ans, Commerçant
- Signes de début :
Paresthésies bilatérales puis troubles de la marche et
troubles génito-sphinctériens
- Dêlai d'hospitalisation
01 mois
- Clinique
- Monoparésie du membre inférieur gauche avec une
amyotrophie proximale
- aréflexie rotulienne, achilléenne et cutanée plantaire
- hypoesthésie en selle
- incontinence d'urine, impuissance.
xi

- Paracfinique
- LCR : normal
- Rx : Lombarthrose
- SRG : épidurite L1 L2
- Traitement
- Laminectomie de L1 et L2
- exérèse de la gangue épidurale
- Evolution:
persistance des troubles sphinctériens.
OBSERVATION N° 16
M Nd : Homme de 28 ans, paysan
- Signes de début :
Lombalgies puis impotence fonctionnelle des membres
inférieurs
- Délai d'hospitalisation
01 mOIs
- Clinique
- Paraparésie prédominant à gauche
- aréflexie ostéotendineuse des membres inférieurs
- pas de trouble sensitif ni sphinctérien
- Paracfinique
- Rx : normale
- SRG : épidurite L3 L5
- Bactériologie: épidurite staphylococcique
- Traitement:
- Laminectomie bilatérale de L3, L4 et L5
- exérèse de la gangue épidurale
- Evolution
bonne reprise de la marche à 9 mois.
xi

OBSERVATION N° 17
CB:
Homme de 48 ans
- Signes de début:
Lombalgie avec antécédent de traumatisme vertébral par
arme à feu.
- Délai d'hospitalisation:
02 mois
- Clinique
- Monoparésie du membre inférieur gauche
- Hémianesthésie en selle gauche
- troubles sphinctériens: incontinence urinaire
- Paraclinique
- Rx : normale
- SRG : épidurite L1
- Traitement:
- Laminectomie
- exérèse
gangue épidurale et d'une
balle
à feu
radiotransparente
- Evolution:
bonne, disparition des signes cliniques.
OBSERVATION N° 18
DL : Homme de 54 ans retraité
- Signes de début:
Lombalgie d'effort, claudication médullaire intermittente
puis impotence fonctionnelle du membre inférieur droit
- Délai d'hospitalisation:
5 mois
xiii

- Clinique
- Gibbosité lombaire douloureuse
- monoparésie avec amyotrophie du MID
- Achilléen et rotulien droits abolis
- dysurie
- hypertrophie de la prostate: adénocarcinome
- Paraclinique
- Rx : tassement de 4, lyse de L5
- SRG : épidurite L3
- Traitement
- Laminectomie de L3• 4 et L5
-
exérèse
d'un
magma
épidural
métastatique
d'un
adénocarcinome peu différencié.
- Evolution:
altération progressive de l'état général.
OBSERVATION N° 19
MS : Homme de 45 ans, ouvrier
- Signes de début :
Lombalgie chronique puis impotence du MID
- Délai d'hospitalisation:
01 an
- Clinique
- Monoparésie du MID
- Abolition des ROT du même côté
- hypoesthésie en selle
- Paraclinique
- LCR : dissociation albuminocytologique
- Rx : tassement vertébral de L4
- SRG : épidurite L4 L5
xiv

- Traitement
- Laminectomie de L4Ls
- exérèse de la gangue épidurale
- Evolution:
non revu après sa sortie d'hôpital.
OBSERVATION N° 20
DN. Homme de 55 ans
- Signes de début :
Lombalgies; paraparesthésie burning feet.
- Délai d'hospitalisation:
4 mois
- Clinique
- Paraplégie flasque
- aréflexie bilatérale achilléenne, rotulienne et cutanée-
plantaire
- Anesthésie en selle
- dysurie
- mycétome vertébral lombaire.
- Parac!inique
LCR : dissociation albuminocytologique
Rx : ostéocondensation de 0 10 et 0 11
SRG : épidurite L1
- Traitement
- médical
- laminectomie + exérèse de la gangue épidurale
- Evolution:
reprise de la marche au bout de 07 mois.
xv