UNIVERSITE DE NIAMEY
FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE
ANNÉE 1986
THÈSE N°
.
,
CONTRIBUTION A L'ETUDE DU DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE DES ADÉNOPATHIES
CHRONIQUES AlT BURKINA FASO
( A PROPOS DE 108 Cas)
THÈSE
Présentée et soutenue Publiquement le 16 Déc. 1986
Pour Obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D'ETAT)
Par
Jury
Maitre de Thèse
Président: Professeur F. B. 5AKLA
Professeur R. B. SOUDRÉ
Professeur J. M. VETTER
Membres
Professeur
S. DIOP
Maitre Assistant Dr A. SAKO

UNIVERSITE DE NIAMEY
FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE
ANNÉE 1986
TH~SE N°
.
,
CONTRIBUTION A L'ETUDE DU DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE DES ADÉNOPATHIES
CHRONIQUES AlT BURKINA FASO
( A PROPOS DE 108 Cas)
THÈSE
Présentée et soutenue Publiquement le 16 Déc. 1986
Pour Obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D'ETAT)
Par
SAKANDE BOBlEWENDE
Né le 10 mai 1957 à Mogtédo (BURKINA FASO)
Jury
Maitre de "rhèse
Président: Professeur F. B. SAKLA
Professeur R. B. SOUDRÉ
Professeur J. M. VEnER
Membres
Professeur
S. DIOP
Maitre Assistant Dr A. SAKO

·
lH~ECTlON
LBDOYT:1f
Secrétaire P~incipal
Professeurs
MN.
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l~édec in~ Léga le.
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Françoi~ B. 5AKLA
Histologie-Embryolo~ie
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Pédiatrie
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Il,attres de Conférences :\\grép,és
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Anatomie PathologiquQ
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Biochimie
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Dakar
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Microbiologie
Yaoundé
Chargés de Cours
Bibliographie
Dakar
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r.;u tri t ion
Ouagadougou

Cette tMse est cMdwe :
A Mamou qui en ce jour du 23 novembre 1985 accepta de Uer son
sort au mien.
Puisse l'avenir confirmer chaque jour davantage le
bien fonder
de notIte engagement.
A mon père, tu m'as ~duqu~ avec z.a rigueu:t' qu'il faut pour aS8WT1er
les lourdes responsabilit~s qui m'attendaient dans ra vie. Puisses tu voir en
ce travait te couronnement de tous les efforts que tu as consenti pour moi.
A ma rrWre tu m'as entour~e de tes soins;
A mes ~ands parents;
A la famiUe ZOUNGRANA Denis pour les multiples liens qui se sont
tis8~s dans notre famille et qui se renforceront davantage ;
A Madame et Monsieur te professeur Amadou SANOU pal' qui l'intlgra-
tion de nos familles a ~té facilit~e, je saurai m~riter votre confiance;
A Emmanuel GUENDA et Madame pour les premiers pas dans mes études ,
A tous les miens ;
A ma belle famille ;
A touBmes camarades d'université;
A tous mes amis et particuli~rement à :
- SAN~ Philippe
- YANOGO Jonathan et Madame
- COMPAORE Henri
- SAWADOGO Abel et Mad.aTrna
- CQMPAORE De lwenM
- Didier ZONGO
- SOAl,LA Louis
- Georges YAMEOGO
- OUEDRAOGO Moumouni
... / ...

- TRAORE Comei zz.e
- Moustapha BOULAMA ARI
- Moussa Mamoudou et Madame
Nos REMERCIEMENTS :
- A tous nos ma'Îtres qui nous ont fait "l 'honnetœ de "leurs enseigne-
ments tant à la faaulté qu'au cours des stages hospitaZiers.
- Au personne l du laboratoire d'Anatomie patho Zogie de OUAGADOUGOU
et tout partiauli~rement à :
- ChaI'tes KABORE
- Jean-François
OUEDRAOGO
- Madame DIPAMA MaPie
- Au personnel des différents services de l'Hôpital YALGADO :
- ORL
- MétMcine A
- Médéaine C
- Chirurgie C
- MaterniU
- Pédiatrie
En témoignage de nos l'apports profondément humains :
- A
Madame OUEDRAOGO Ruth grâce à qui nous pouvons lire aes pages;
- A Micha.iû YANOGO et famille pour les aides multiformes;
Au Peuple du NIGER toute ma gratitude
Au Peuple du BURKINA PASO
qu'il lutte pour l'avènement d'un monde
meilleur.
1
l
1
1
1

Professeur Hamidou S8KOU,
Professeur de Médécine préventive, Santé Publique Hygiène ;
DOgen de la Faculté des Sciences de la Santé;
Titulaire de la Hédaille d'honneur de la Santé Publique;
Chevalieur de l'Etoile Noire du Bénin;
Chevalier de l'Ordre du Hérite de la République du sénégal;
Chevalier de l'Ordre National du Mérite de la Républi.que prancaise ;
Officier de l'Ordre National du Niger;
Officier de l'Ordre National de la République de ~te-d'Ivoire.
Nous sommes profondément touchés par votre disponibilité et votre
dévouement pour notre formation.
Votre sens élevé des relat;ions humaines fait de vous un maltre
très estimé.
Que ce travail représente pour vous le témoignage de notre
gratitude et de notre profond e respect.

A i'Œ ft'1AITlB ET JlŒS
- Au professeur F.B. SAKLA
Professeur d'Risto-Embryologie
Nous avons eu l'honneur d'être initié par vous à l'histologie et
l'embryologie.
Votre modestie, votre application toujours soutenue à l'enseignement
font de vous un maître très estimé.
En acceptant la présidence de cette thèse, vous nous faites un
grand honneur, soyez assuré de notre profonde gratitude.
- Au professeur J.M. VETTER
Professeur Agrégé d'Anatomie Pathologique
Vous nous faites l'honneur de bien vouloir juger ce travail.
Soyez assuré de notre profonde reconnaissance.
- Au professeur S. DIOP.
Vous nous avez fait 1 'honneur de vo' • intéresser à notre travail et
d'avoir bien voulu le juger.
Nous vous en sommes vivement reconnaissant.
- Au Dr A. SARD
Chef du SERVICE DE CRIRURGIE de l'Hôpital de Niamey
Maître Assistant
Votre compétence et votre sens des relations humaines forcent
notre admiration.
En acceptant de juger ce modeste travail vous nous
faites un
grand honneur.
Nous vous en remercions vivement.

Au Professeur R.H.
OUIMINGA
Directeur de l'Ecole Supérieure des Sciences
de la santé fE.S.S. SA)
Université de Ouaga
Vous nous avez si bien accueilli dans votre école.
En dépit des multiples
occupations inhérentes .à vos fonctions,
vous avez fait preuve d'une disponibilité soutenue A notre
endroit.
Acceptez nos respects et notre profonde gratitude.

Professeur Agrégé SOUDRE B. ROBE~r
Médecin Biologiste des H6pitaux
Chef du LaborAtoire d'Anatanie et de cytologie Pathologiques
de l 'H6pi tal YALGADO OUEDRAOGO.
Vous nous avez accueilli à bras ouvert dans votre service.
Avec vous, nous avons beaucoup assimilé des connaissances certaines
dans le domaine médical en général et en Anatomie Pathologique
en particulier.
Votre sens aigu du travail bien Eait et des relations humaines
forcent notre admiration.
Puisse ce travail étre le témoignage des mul tipI es liens tissés à
vos côtés.

Par délibération, la Faculté dŒ Sciences de la Santé
a arrêté que les opinions émises dans les dissertations qui lui
seront présent2es doivent être consider~es comme propres à leurs
auteurs et qu'elle n'entend leur donner approbation, ni
improbation.

"""Zll\\ BLE
DES MATIEPES
- - - - - - - - - - -
PAGE
1NlRODUCTION. •••••••••• •• •••••• ••••• ••• •• •••• • ••• •••• •••
J
PReMIèRe PARTIE
GËNÉRAL.rrËs : •••...••.•••...••.•.•••.••••.••..••••••.•.•
3
- Ana tœi e
J
- Histologie .•••..••••••.•..•••••.••.•.•••.•..•.
4
- Physiopathologie .•..•..•.••••••.•••.••••••.••.
5
- Historique des lymphomes .••••..•.•••••••••••.•
8
- Diagnostic étiologique des adénopathies •••••••
J5
- Principes généraux de prélèvement •...••.•.•...
20
- Classification en stadescliniques ••••.•.••....
24
................................
27
JhJxI tJ.1E PARTIE
RËSULTATS GLœAUX
......................................
31
- Faéteurs épidémiologiques •.•...•.........•.••.
31
- Caractères cliniques des adénoFathies ••......•
35
- Aspects anatomopatholiques ....•...•.•.•.......
39
ETUDi: ,'\\NAt..YTIQUE ......••.•..••••••'......................
43
- Les Adénopathies inflammatoires .....•.........
43
- Les Adénopathies (,nr. I.pécifiques ••..........•.
44
- Les Adénopathies tuberculeuses .•..••..........
49
- Les Adénopathies inflarmnatoires diverses' .. . . . .
57
- Les lymphomes ............•.......•.....•......
64
- Kllladie de Hod,;,'kin ..•. :.:.....................
65
- Lymphomes non Hodgkiniens •...•..••........ ..•.
72
- Les Adénopathies Mêtastatiques •...•.•.....••..
81
TROISlè-'E PARTIE
ÛM4ENTAlRE
91
U:J..K:UJSI~ ET RÉo:JIIWIDATIONS
103
- BIBLIOGRAPHIE .........................................
105
-!~

o
o .N T R 0 DUC T ION

PREMlœ PARTIE
or-o-- ENERALITES

- J -
o
o NTRODUCTION
L'adénopathie se définit comme l'hypertrophie pathologique du
ganglion lymphatique (35). Elle est dite chronique si le délai minimum
d'apparition de cette tuméfaction est plus de 2 à 3 semaines (30, 54).
,
.
La taille du ganglion est également prise en compte par beaucoup d'auteurs,
le diamètre suivant le grand axe est supérieur à 3 centimètres dans le
travail de MC NEILL (54,
Pour Diebold (21) il peut être considéré à p~rtir
de 1 centimère.
Quant à Gehanno (30) tout ganglion de plus de 2 centicètres qu'il
soit jugulo carotidien, spinal, RUS c1avicu1aire,
sous mental ou sous
maxillaire qui persiste plus de 15 jours doit être tenu pour suspect de
haute malignité.
Les ganglions sont situés à tous les grands carrefours du corps
humain, leur étude ne peut
donc se
limiter aux formes superficielles
uniquement, ni être dissociée des autres orp,ane.· lymphoides : au niveau
du tube digestif, rate, tissu osseux les Adénopathies constituent depuis
ces dernières ann~es un pôle d'attraction pour les hématolo8istes, les
OtoRhino laryngologistes, les Anatomopatho1ogistes et tous les praticiens.
Ce regain d'intérêt s'explique par la naissance et le développement de
l'immunologie, cette nouvelle discipline scientifique qui facilite une plus
grande connaissance de la physiologie et de la pathologie du tissu
lymphoïde.
Ainsi l'Immunologie a revolutionné les notions fondamentales de
l'étude des lymphomes.
De nouvelles classifications connaissent le jour
remettant en cause les toutes premières. Ce chapitre de la pathologie ne
manque donc pas d'intérêt et l'ouvrir c'est s'atteler à une tâche ardue.
Notre étude connait des limites certaines car étant histopatholo-
gique et se situant dans le cadre d'un laboratoire d'Anatomie pathologique
jeune et d'équipement modeste.
Aussi en dépit des insuffisances
elle s'attèle
à démanteler la multiplicité des facteurs, la complexité des Etiologies
des Adénopathies. Ce qui permetta d'avoir une idée sur cette patholoBie
au BURKINA et de dégager ~
des attitudes pratiques .
.../ ...

- 2 -
Nous ~UQr6fta d'abordle8 problèmes de nomenclature et de
classification qui font en partie l'actualité de ce. Q~pitre.·Pui8 nous rap-
pellerons
les difficultés de diagnos~ic de ces adénopathies, difficultés
qui résident surtout dans leur dingnostic étiologique.
Enfin, après avoir exposé nos cas et notre méthodo10gie, nous
analyserons nos adénopathies d'abord globalement, puis selon l'entité
nosoloeique à laquelle elles se rattacheront.
Nous proposerons alors des remarques sur les différentes affections.

- 3 -
o=l NATcrUE
L'anatomie du système lymphatique est bien connue grâce aux travaux
de Rouvière en 1932. Depuis lors, les divers travaux se refèrent à cette des--
cription.
Les ganglions lymphatiques apparaissent comme des amas de tissu
lymphoide, d'aspect ovoide ou réniforme, branchés sur les vaisseaux lymphati-
ques. Ils se disposent souvent en groupes ou chaines facilement accessibles à
certains sites dits aires ganglionnaires, du moins pour les ganglions
superficiels. Nous citerons. ici les aires les plus souvent explorées (9,13,58).
Four les ganglions superfiels :
Aire cervicale qui donne accès aux groupes
• Sous - maxillaires
• Sous mentaux
• Cervicaux antérieurs avec deux sous-groupes
• jugulaires antérieurs
• juxta viscéraux
Latéro cervicaux avec trois chaines
• jugulaire interne,
• spinale,
cervicale transverse
- aire axillaire
- aire inguinale
Certains ganglions superficiels sont mo1ns souvent recherchés ce
sont
les ganglions épitrochléens, ganglions du creux poplité.
Les groupes profonds font aussi l'objet d'exploration systématique
à cause de leur importance dans la physiopathologie de certaines affections
- ~anglions médiastinaux désignant les groupes latéra-trachéaux,
hilaires, inter-bronchiques.
Les ganglions abdominaux qui comprennent :
• Les ganglions mésentériques, retropéritonéaux et lambo-aortiques .
. . . 1...

- 4 -
tUSTQLŒI.E
La structure du ganglion lymphatique est foimée de trois éléments (23)
• Le squelette conjonctif est fait d'une capsule de tissu dense qui
entoure le ganglion et laisse passer les vaisseaux lymphatiques afférents arri-
vant à n'importe quel point de la surface de celui-ci débouchant dans un sinus
marginale. De la capsule naissent des travées fibreuses qui s'enfoncent dans
le ganglion, les travées se réunissent pour former un noyau au niveau du hile
où artères et nerfs pénètrent le ganglion et où veines et lymphatiques éfferents
le quittent.
• La charpente réticulaire est suspendue à l'intérieur du squelette
conjonctif. Elle forme une trame à mailles plus ou moins larges dans tout le
ganglion. Elle comprend des cellules fixes : cellules réticulaires primitives,
macrophages fixés dont certains forment la paroi des sinus lymphatiques.
· A l'intérieur des mailles de la charpente siègent de nombreuses
cellules lymphoides (lymphocytes, plasmocytes et les macrophages libres).
Trois zones sont à considérer sur le plan architectural :
La zone corticale est située en périphérie près de la capsule en
dessous du sinus sous capsulaire. A ce niceau on retrouve deux types d'organisa-
tions :
- les follicules lymphoïdes
sont des nodules spériques composés
d'une population dense de lymphocytes.
- Le centre germinatif est une structure sphérique entourée d'une
couche dense de petits lymphocytes avec une zône moins colorée contenant
(de grandes cellules lymphoïdes des lymphocytes moyens et des plasmocytes im-
matures) Centrocytes et centroblastes.
La zone paracorticale ou cortex interne est située sous la zone
corticale et est formée d'un tissu lymphoïde lâche.
La zone Medullaire ou travée
medullaire. est centrale ; La densité
cellulaire est moindre on y trouve des grandes cellules lymphoïdes, des plas-
mocytes et des lymphocytes.
Les plages de tissu lymphoide sont séparées de la capsule
et des travées
fibreuses par les sinus lymphatiques. On distingue les sinus sous capsulaires,
les sinus corticaux et les sinus médullaires.
... / ...

- 5 -
Le ganglion lymphatique joue
le rôle de filtre V1S à vis des cellules et antigènes (circulants
et fabrique des anticorps.
Le rôle d'épuration pour certaines substances inertes qui sont
phagocytées par les macrophages
Hais, en fait, c'est la réaction immunitaire du ganglionqul
est importante (42).
La première étape de cette réaction immunitaire est la captation de
l'antigène par les macrophases et sa préparation sous une forme susceptible de
déclencher la réponse proprment dite, des cellules lymphoides effectrices. Lors
de la réaction primaire, l'antigène est d'abord phagocyté par des macrophages
médullaires puis transmis aux cellules réticulaires des follicules.
La transmission de l'information antigénique cellules réticulaires, qui l'ont
préparée, aux cellules lymphoides, se fait soit :
- sous forme d'antigène élémentaire, ou
sous forme d'un m~A élaboré par la cellule réticulaire à partir
de l'antigène, ou bien
- sous forme d'un complexe ID~A + fragment d'antigène.
Dès réception de l'information, les cellules lymphoïdes se multiplient et leur
prolifération provoque l'apparition de nodules secondaires dans le ganglion
interressé. Ces
cellules sont de type lymphoblastique ou plasmocytaire, selon
que l'antigène détermine une réaction immunitaire de type cellulaire ou de
type humoral. Les plasmocytes sécrètent des anticorps d'abord de type "195"
puis de type "75" .
• Le ganglion joue un rôle important dans l'extension du cancer. Ce
mécanisme est encore controversé. Il est souvent admis, par analogie à leur
fonction dans la propagation des micro organismes, qu'ils retiennent et détrui-
sent les cellules cancéreuses. A l'opposé, le ganglion lymphatique semble
présenter un terrain favorable à la croissance du cancer.
En Bénéral, une embolie de cellule tumorales migre par voie lymphatique
jusqu'à un vaisseau afférent du ganelion. Cette embolie tumorale pénètre dans le
ganglion.
... / ...

- 6 -
Une fois à l'intérieur du ganglion, les cellules tumorales vont se
développer, d'abord à leur point d'arrivée dans le sinus périphérique, l'ex-
tension se fait de proche en proche. Ultérieurement, la capsule est envahie
puis rompue et l'extension tumorale se poursuit dans le tissu périsangiionnaire.
Parfois, les cellules tumorales traversent le ganglion et le quittent, et par
le vaisseau lymphatique afférent vont ou bien coloniser un ganglion en aval,
ou guittent le ganglion à
contre courant et vont coloniser un ganglion en
amont.
Une autre hypothèse serait l'existence des communications lymphntico-veineuses
intraganglionnaires. Les travaux de Fischer font
(27)
conclure à
l'existence d'une dissémination sanguine directe à partir du ganglion.
Notre exposé serait fort insuffisant si nous ne faisons cas du rôle des ganglions
au cours des invasions bactériennes (42).
Les microbes, s'ils ont résisté
à la phagocytose locale qui les atta-
que au point de pénétration parviennent au sanglion du secteur par les canaux
lymphatiques. Le plus souvent ils sont arrêtés par les cellules endothéliales des
sinus, englobés et détruits. Si ces cellules ne suffisent pas, les mononucléaires
extravasés du parenchyme ganelionnaire, les polynucléaires ~pportés par le sang
concourrent à la lyse. En mê~e temps se manifeste l'action des ferments.
Toute une série d'expériences
déjà anciennes ont prouvé que le f,anglion attaqué,
par cela même enflammé, acquiert des propriétés que ne possède pas le ganglion
normal et sécrète de puissantes bactêriolysines. Si les eermes ne sont pas dé-
truits, du moins sont ils atténués : là encore les preuves histologiques et
expérimentales sont décisives.
Le plus souvent, la disparition des germes est S1 rapide qu'aucun
symptôme clinique n'est perceptible.
Il arrive aussi que le microbe, jugulé, subsiste à l'état vivant pendant quelques
jours ou quelques semaines, comme un corps inerte, sans provoquer de réaction
sensible.
Pendant la période de latence, la virulence s'affaiblit de plus en plus, comme
cela a été prouvé avec les streptocoques, les pneumocoques, les staphylocoques et
même les bacilles tuberculeux. L'issue ordinaire de cette survie cachée est la
dégénérescence granuleuse des bactéries et leur disparition. ~~is pendant la
phase de tolérance qui précède la destruction, ùes réveils sont possibles. On a
vu des bactéries charbonneuses atténuées passer 20 à 70 jours dans les ganglions
d'un cobaye, puis retrouver leur virulence, pulluler et tuer l'animal.
Dans d'autres cas apparaissent tous les si8nes inflammatoires d'une adénite
... 1...

- 1 -
aipüe. état de lutte active au cours de laquelle les propriétés germinatives
du ganglion passent au maximum. avec une multiplication des follicules clairs,
une production de cellules eobryonnaires efficaces, une exacerbation des
défenses fermentaires. Grâce à la puissance de ces réastions, l'adénite demeare
généralement inflammatoire et résolutive : mais il arrive, bien entendu,
qu'elle suppure, soit partiellement en laissant une cicatrice au sein d'une
masse régénérée, soit en totalité en ne laissant plus rien q'une cicatrice.

- 8 -
mSTORH1.!E Ils HE1,V\\TŒARCCf'ES
------
- - - - - - - -
Ce sont des tumeurs non leucémiques des organes hématopoiétiques.
De nombreux auteurs ont, dès la fin du siècle dernier, étudié ces tumeurs sur des
données uniquement morpholo8iques, et ce de manière souvent remarquable.
Thomas HODGKIN, le premier, décrit en 1832, sept cas de tumeurs
ganglionnaires, puis VIRCHOW en 1863 définit les concepts de lYQphome et lympho-
sarcome pour désigner les tumeurs du système "lympho réticulaire".
BILLR;)TH en IG71 propose le terme de "lymphome malin" (malignant 1-
lymphome) qui sera largement adopté par les pathologistes Anglosaxons.
DRESCHFELD (1891) et KUNDRAT (1893) séparent sur des bases histologi-
ques et évolutives les lymphos arcomes du "granulome malin" auquel ils donnent le
nom de "maladie de Hodgkin".
STE&~ERG (1898) et
REED (1902)t travaillant séparément, définissent
les caractères histologiques de la maladie de Hodgkin, insistant sur la cellule
géante qui porte leur nom
actuellement considéré comme seul signe spécifique de
t
l'affection.
BRILL et COLL (1925) et SYMMERS (1927) décrivent plusieurs cas de
lymphadénopathies qu'ils estiment bénignes
avec hyperplasie massive des centres
t
germinatifs, cet aspect histologique ayant déjà+décrit en 1916 par GRON et ROMAN
mais au sein de lymphomes malins. L'équipe de BRILL, puis SY1rnERS publient plus
tard plusieurs cas d'évolution lymphomateuse parmi leurs
séries initiales.
ROULET en 1930 diff8rencie les "sarcomes
réticulaires" des lympho-
sarcomes. GALL (1941, 1942) et MALLORY (1942) établissent des critères détaillés
permettant de distinguer les lymphomes malins d'architecture folliculaire des
hyperplasies bénignes des centres germinatifs. L'absence de filiation démontrée
à l'époque entre
ces deux affections conduit GALL et RAPPAPORT (1957) à
proposer le terme "nodulaire" plutôt que"folliculaire"
nURK!TT. (1958) puis O'COln~OR et DAVIES (1960) décrivent le lymphome
africain nommé par la suite tumeur de BURKITT.
A ce moment étaient donc isolées quatre Brandes catégories de"lymphomes malins"
le lymphosarcome, le sarcome réticulaire, le lymphome nodulaire et la maladie
de Hodgkin
+ été
... / ...

-
10 -
Outre la classification de LEllliERT KIEL, publiée sous S3 forme
actuelle·
en 1978, citons surtout celle de DO~i (1974), de BEtnrnrrT (1974),
et celle de LUKES (1974) qui reste assez utilis~e.
Ces classifications ne sont toutefois pas immuables et il semble inévitable que
l'on soit amené à les réviser ou à en créer de nouvelles au fur et à mesure
des pro~rès effectués dans la connaissance de la physiolosie et de la pathologie
du tissu lymphoide. L'utilisation simultanée de multiples classifications non
totalement superposables pose cependant de nombreux problèmes, notamment lorsqu'il
s'acit d'exploiter les données de la littérature, de déterminer l'évolutivité
de la maladie ou d'élaborer des protocoles thérapeutiques.
Aussi une vaste étude anatomoclinique a-t-elle 2té réalisée en 1979 et publiée
en 1982 à l'initiative du National Cancer Institute(USA).
Il a été proposé une nouvelle classification baptisée '~ORKING FORMULt~­
TION" (82) permettant de faire coincider de manière acceptable les différentes
classifications, tout en distinguant trois srades de malicnité : faible, intermé-
diaire et fort, avec de nombreux sous types. Cette nouvelle formulation, si elle
semble utile cliniquement pour apprécier le pronostic ou élahorer des protocoles
thérapeutiques standardisés~ n'a cependant que peu d'unité sur les plans physio-
pathologique et morphologique et elle ne peut prétendre reQplacer les classifica-
tions les plus couramment utilisées actuellement qui malgré leur diversité, repo-
sent sur des bases immunologiques et cytoloEiques tangibles.
Nous rapportons ici quelques classifications utilisées dans la pratique courante •
.. ./ . " "

- 12 -
(
)
(
Histologie
1
Cytologie
ILmmunologie )
( - - -
. -! --------------------1-----)
( 1
1 )
( Lymphosarcome
!. Lymphocytaire 11
1
)
(
nodulaire
1. Prolymphocytaire
1
)
(
!.Lymphoblastique ou
1
)
(
1
lymphonoblastoida
1
)
(
!. lmmunoblastiques
11
!
)
(
1. à population lymphoïde
)
(
1 . mixte
)
(
!
1 )
(---------!-----------------I-------)
( 1
1 )
( Lymphosarcome
!. Lymphocytaire 11
1
)
( d i f f u s
1. Lymphocytoplasmocytique ?
! ) B
)
(
1. Prolymphocytaire
)
)
(
J. Lymphoblastique ou
1 ) T ou
)
(
• lymphoblastoïde
) TI
)
(
lmmunoblastique
»
(
• à population lymphoïde mixte
?1
1)
)
(
• de BURKITT
)
B
)
(
1
)
(------------ -------------------------1------- f-)
(
1
)
( Mycosis funeoide
• Cellules mycosiques
!
T
)
(-----------------I-----~---------------------------!------....-)
(
!
1 )
( Réticulosarcome
1. Cellules réticulaires
!
1
)
(
!
(ou histiocytes) 1
!
)
(
)
(
)
(
)
(
)
(
)
(
)
TABLEAU IV - Classification internationale des lymphomes (MATRE)

-13 -
· à petites
· à erandes
à petites
· à grandes
Tableau N°
1
1
L-

\\
\\
~
FIGURE 1
1
Groupe sous-mental
-
5
Muscle sous~digastrique
2
Groupe sous-maxillaire
-
6
Muscle sterno-clêïdo~astoldien
3
Ganglion sous-gastrique
-
7
Muscle sus-omo-hyoidien
4
Ganglion sus-omo-hyoïdien
Pointillé
. : le triangle de ROUVIERE.

et
~_I
SCHEMA
D'UN GANGLION
LYMPHATIQUE
f.
folli~ul~ lymphoide se p~olongeant par des co~dons folliculai~es
- l.a, l.e
vaisseau lymphatique afférent ou ~ffe~ent
- s.p;s.i
voies lymphatique réti~u~es et cave~neuses se composant de sinus
périphériques (s.p) et sinus intermédiaires et des sinus
lymphatiques inte~osé8- aux ~ordons folliculaires
- ca
capsule
- cl
cloisons qui partent de la (Japsu le -
- vx :
vaisseaux sanguins
- t ; r
tissu réticulé (2 types)

-
9 -
Mais ces entités restaient mal définies, hétérogènes, ce qui était source de
confusion pour les pathologistes et amena certains auteurs à proposer les pre-
mières sous-classifications (51).
La conférence de RYE (NEW YORK) en ]965, apporte un énorme progrès
sur ce point en ce qui concerne la maladie de Hodgkin (72) en établissant la
classification de LUKES-RYE, définissent quatre types histo1op,iques s'avérant
posséder une valeur réelle sur le plan du pronostic, et qui est toujours actuel-
lement utilisée, sous une forme toutefois légèrement modifiGe.
Un tel phénomène ne s'est cependant jamais produit en ce qU1 concerne
les lymphomes malins non hodgkiniens, et aucune classification n'a été à ce jour
unanimement reconnue et adoptée comme pour la maladie de Hodgkin.
La première 3 constituer un réel progrès fut celle de Rappaport en
1966 (67), on distinguait un type lymphocytaire et un type histiocytaire bien
ou peu différenciés,un type mixte, et un type indifférencié.
En outre le caractère
nodulaire ou diffus de la prolifération était pris en compte.
Cette classification, très largement adoptée alors, avait le mérite de distinguer
des groupes dont l'éco1ution clinique était différente; cependant les progrès
réalisés par la suite dans la connaissanœ du tissu 1ymphoi:de ont montré qu'elle
ne reposait pas sur des bases biologiques réelles,
la lignée 1ympholde et très
peu impliquée dans la pathologie proliférative ganglionnaire (14, 21).
On sait actuellement
que les lymphocytes sont issus d'une cellule
souche médullaire et qu'ils se répartissent en deux populations: d'une part les
lymphocytes T qui transitent par le thymus où ils acquièrent leurs propriétés, et
sont responsables de l'immunité cellulaire, d'autre part les lyophocytes B
1
responsables de l'immunité humorale et qui passent, chez les oiseaux, par la bourse
de Fabricius dont aucun équivalent humain n'a été formellement identifié jusqu'à
1 présent. Ces lymphocytes ne sont pas des cellules en fin de course comme on le
pensait autrefois, mais sont capables de se transformer en immunob1astes sous
1 l'action de divers stimulis antigéniques..
Après Rappaport, et ce surtout depuis 1974, ont été proposées de nombreu-
1 ses classifications (21, 34) souvent assez voisines, reposant sur ces nouvelles
bases et ayant pour point commun le JGmantèlement du cadre des lymphomes
1 "histiocytiques", dispar!1te et, nous l'avons vû • discutable.
1


- ]] -
(
)
(
Architecture
)
(------------------------------------------------,---------------------)
(
)
( 1. Lymphocytic poorly differentiated
Nodulaire diffus
)
(
("Lymphoblastosarcome")
)
(
)
( 2. Lymphocytic well differentiated
Nodulaire Diffus
)
(
("Lymphocytosarcome")
)
(
)
( 3. Histiocytic poorly differentiated
No(~.ul':lire Diffus
)
(
("histioblastosarcome" de MATRE)
)
(
("R.S. Syncytial" de MASSON)
)
(
)
( 4. Histiocytic well differentiated
Nodulaire Diffus
)
(
("Histiocytosarcome" de t1ATHE)
)
(
("R.S. dictiocytaire ùe MASSON")
)
(
)
( 5. Mixed (le plus souvent nodulaire)
Nodulaire Jiffus
)
(
)
( 6. Undifferentiated
Nodulaire Diffus
)
(
Burkitt (indifférencié, jamais nodulaire)
)
(
)
( 7. Unclassified - non classé
)
(
)
(
)
(
)
(
)
TABLEAU III - Classification de Rappaport
1
1
1
1
1
1

- 14 -
(
)
(
CLASSIFICATION
DE
KIEL (LENNERT)
)
( - - - - - - - - - . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - )
(
)
(
(. Lymphocytaire (LIC et autres
)
(
c. Lymphoplasmocytaire (immunocytaire)
)
(
(. Centrocytique (perminoctytique)
)
(
(. Mixte : centroblastique et centro-cytique (germinoblastes )
(
. Peu (
et germinocytes)
)
(malins
(
)
(
(
)
(
(
pouvant être :
)
(
(
)
(
(
• folliculaire
)
(
(
• folliculaire et diffus
)
(
(
• diffus
)
(
( avec ou sans sclérose
)
(
)
(
)
(
)
(
)
(
)
(
(.Centroblastique (germinoblastique)
)
(
(.Lymphoblastique
)
(
(
. 13- Type EURKITT
)
( Très
(
• T- Type cêrébriforme
)p
(malins
(
- autres types
)
(
(
)
(
(. immunoblastiques
)
(
(
• 13
)
(
(
• T
)
(
)
(
)
(
)
~(--------------------------).
1
Tableau ND Il
1
1
1
1
1
1

- 15 -
II DINJŒTIC ETlflffiHlE
DEs J\\l::ÉNOPAlHIES amNlQUES
l - Les Hémopathies malignes (33)
- La maladie de Hodgkin
- Elle se présente volontiers par une ou un groupe d'adémopathies
isolées en tout cas asymétriques. L'existence d'un prurit est très évocatrice
du diagnostic, l'existence de signes généraux, inconstant est également évoca-
trice.
~
.- - Un bilan d'extension est nécessaire à l'établissement du schéma
therapeut1que comportant au minimum une radiographie du thorax et éventuellement
des tomographies, une lymphographie pédieuse, une biopsie médullaire, une
échographie abdominale, permettant le classement :
• en stade :
- stade 1 : adénopathie dans un
1
.
seu
terr1toire topographique.
- stade II: adénopathie dans au mo~ns deux
~
territoires d'un même
côté du diaphragme
l' tt .
,
a
e1nte de la rate comptant comme un territoire lymphatique,
- stade III : adénopathie de part et d'autre du diaphragme,
- stade IV : atteinte viscérale a'

d1stance des adénopathies •
. Complété d'une lettre
- A
absence de signes g~néraux
- B
présence
d'une fièvre à plus de 38° C pendant plus d'une
semaine ou amaierissement de plus de 10% du poi ls corporel en six mois ou
existence de sueurs nocturnes profuses.
- La ponction peut parfois faire le diagnostic si elle montre des cellules
de Reed - Sternberg typiques. Mais quel qu'en soit le résultat, la biopsie est
toujours indispensable.
Elle montre :
• un remaniement de l'architecture ganglionnaire
• avec un granulome fait de polynucléaires, eosinophiles et de lymphocytes
1
avec des dégrés variables de sclérose et de nécrose.
• Un contingent plus ou moins abondant de cellules de Sternberg : volumi-
1
neuses cellules au cytoplasme abondant et vacuolisé, à noyau polybé ou multiple
contenant un ou plusieurs volumineux nucléoles. Le type histoloeique permet de
1
discerner

- 16 -
- type
prédominance lymphocytaire
- type 2
sclérose nodulaire,
- type 3
cellularité mixte,
- type 4
déplétion lymphocytaire.
Les types 2 et 3 sont de loin les plus fréquents.
Son pronostic souvent excellent necessite un diagnostic précoce et un
traitement approprié au stade d'extension reposant le plus souvent sur l'associa-
tion radiothérapie - polychimiothérapie
2 - Les Lymphomes non hod8kiniens de haute malignité
- Ils peuvent se présenter comme une maladie de Hod8kin mais l'évolution
est plus rapide, la maladie le plus souvent découverte à un stade avancé.
- La ponction est souvent évocatrice. La Biopsie montre une architec-
ture bouleversée (histologie diffuse) par une prolifération de lymphocytes très
immatures.
- Ces maladies gravissimes sont pourtant potentiellement curables dans
un petit nombre de cas par une polychimiothérapie intensive.
3 - LES LYMPHOMES NON HODGKn~IENS DE FAIBLE MALIGNITE
- Ils se présentent souvent par des polyadénopathies disséminées
symétriques, évoluant lentement.
- La ponction est souvent moins performante et l'histologie peut mon-
trer une prolifération respectant les follicules (lymphomes nodulaires) ou
diffuse mais 'faite de cellules lymphocytaires ou lymphoplasmccytaires bien
différenciées.
4 - LA LEUCEMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE AVEC ATTEINTE GANGLIOlfNAlRE
- Elle se présente cliniquement comme les lymphomes de faible malignité,
comme eux, elle survient le plus souvent chez les sujets âgés et l'êvolution est
lente même à l'absence de traitement. En revanche il s'agit de maladies incurables.
- Le diagnostic repose sur la lymphocytose sanguine et médullaire et la
biopsie n'est pas necessaire, sauf en cas de ganglions très asymétriques (recherche
d'une transformation histologique Je haute oalignité) •
.. ./ ...

- 17 -
5 - LES LEUC~IIES AIGUES TUMORALES
- Elles sont en règle accompagnées d'hépato splénomégalie et
d'hyperleucocytose avec blastose sanguine et souvent de signes d'insuffisance
médullaire •
- Le diagnostic repose sur le myélogramme et la formule sanguine, la
biopsie ganglionnaire
n'est jamais indiquée.
6 - LA LEUCEMIE MYELOIDE CIIRONIQUE
Elle
ne s'accompagne jamais d'adénopathies en phase chronique. Leur
survenue doit faire suspecter une transformation aigüe. La ponction peut être utile
en montrant une infiltration blastique.
7 - LA LYMPHADENOPATHIE
ANGIO - IMM[n~OBLASTlQUE
- C'est une affection rare faite de poly adénopathies d'allure
tumorale accompagnées de manifestations auto immunes (facteur rhumatoide syndrome
de Sjorden, cryoglobuline,
auto-anticorps divers, d'hypergammaglobulinémie
polyclonale, et d'éruptions cutanées de type allergique).
- Considérée comme non néoplasique elle évolue toutefois souvent en.
lymphome immuno blastique.
- L'Histologie montre un ge.nglion totalement remanié avec infiltration
celJulaire à forte composante immunoblastique et hyperplasie vasculaire.
II ~ METASTASES
GANGLIONNAIRES
DE
TUMEURS SOLIDES
- Parfois aucun foyer primitif en
peut être découvert. Il s'agit de
toute façon de tumeurs disséminées, le type histologique oriente le protocole
de chimiothérapie (cancer épidermoide glandulaire, indifférencié), la recherche
acharnée du foyer primitif n'est pas indiquée.
- Une place est réservée aux adénopathies cervicales contenant du tissu
thyroidien plus ou moins bien différencié.
Il s'agit toujours de cancer de la thyroide même si la palpation et la scintigra-
phie sont normales. Une thyroidectomie doit toujours être pratiquée .
• . . 1...

-
18 -
III - ETHIOLOGIES DIVERSES
- La tuberculose ganglionnaire
- Elle est souvent localisée. Il peut exister d'emblée une fistuli-
sation cutanée évocatrice. La ponction simple peut faire le diagnostic si
elle ramène du caséum avec des BK à l'examen direct. L'histologie est souvent
concluante.
- La ponction peut découvrir d'autres agents infectieux (Asper-.
gillus, Actinomycètes).
2 - La tularémie :
Maladie transmise par les rongeurs peut ressembler à la tuberculose
ganglionnaire avec évolution inflammatoire et fistulisation possible.
3 - La brucellose
Elle doit être évoquée dans un contexte évocateur (agriculteur, vété-
rinaire .•. ) de fièvre sudoro-algique pouvant simuler un lymphome avec signes
généraux. En dehors du sérodiagnostic de Wright, le diagnostic peut être
assuré par la pouotion culture d'un ganglion qui peut permettre l'isolement
du germe.
4 - La Sarcoidose :
La sarcoidose ganglionnaire est une découverte de biopsie en mon-
trant un granulome épithéloide et giganto-cellulaire mais sans caséum. La
localisation épitrochléenne des adénopathies est évocatrice.
5 - Les maladies autoirnrnunes
Comme le lupus érythémateux disséminé ou la palyarthrite rhumatoide
peuvent accessoirement s'accompagner d'adénopathies, mais qui ne sont jamais
au premier plan de la symptomatologie.
6 - Les Adénopathies post médicamenteuses :
(Hydantoines essentiellement) doivent être recherchées par l'inter-
rogatoire, peuvent se présenter comme de pseudolyrnphomes même histologiquemeot,
elles disparaissent à l'arrêt du traitement qui doit être définitivement
interrompu.
... / ...

- 19 -
7 - Le Syndrome immuno déficitaire acquis (SIDA)
• Il peut être précédé d'une phase prodromique de plusieurs mois
ou années faite essentiellement d'une polyadénopathie d'allure bénigne (y com-
pris le siège cervical postérieur). C'est surtout le terrain qui fait évoquer
le diagnostic (homosexuels masculins à multiples partenaires, toxicomanes par
drogues intraveineuses, sujets polytransfusés etc .•• ).
• La biopsie ganglionnaire montre une hyperplasie folliculaire de
type "réactionnel" avec souvent prolifération vasculaire. L'inversion du rapport
des sous-populations lymphocytaires T du sang est évocatrice.
· La maladie évolue vers la phase J'état avec involution des adénopathies,
lymphopénie, altération de l'état général et infections opportunistes rapidement
fatales.
8 - La Syphilis secondaire :
Compte tenu de l'implication thérapeutique, doit être éliminée par la
pratique systématique d'un BW devant les polyadénopathies. Le terrain peut
être le même que pour le SIDA et l'aspect histologique tout à fait comparable.

- 20 -
PRmCIPES œ\\ERftJJX ŒS PRELEVI1EHS GJlNGLlfJrV\\IifS
Perle MUTER (62) rapportant cet autre auteur (PERELMAN) disait :
"toute adénopathie superficielle dont l'origine ne peut être précisée doit
être biopsiée dans le mois qui suit sa d2couverte". L'examen cytologique procède
le plus souvent par la ponction ganglionnaire et l'examen histologique par la
biopsie ganglionnaire.
1.1 - La Ponction ganglionnaire:
Technique: Le ganglion étant inséré entre les deux doi3ts d'une
main, on le ponctionne avec une aiguille montée sur une séringue. On conseille
généralement de faire changer de direction deux ou trois fois à l'aiguille, ma~s
cela ne semble pas nécessaire pour les hématùsarcomes car les cellules sont
faiblement liées. Puis l'aiguille retirée, désadaptée de la seringue et le
suc recueilli est étalé sur une lame et fixé (avec de l'éther ou simplement de la
laque). Puis suivra le temps des colorations et de la lecture.
Résultat et intérêt :
La ponction ganglionnaire suscite une certaine réserve chez beaucou?
d'auteurs. "Technique de hasard" selon HALINVAUD, "La ponction ganglionnaire
à titre diagnostique serait un leurre"
CAZAI. (36). La fiabilité est estimée à
40% à 70%. Son intérêt réside surtout dans la facilité de son exécution.
Ailleurs, l'étude cytologique peut se faire à partir d'empreintes réalisées
sur les sanglions prélev~s par biopsie ou sur pièce opératoire.
1.2 - La Biopsie ganglionnaire
Technique :
La réalisation est plus difficile, plus dangéreuse, nécessitant souvent
une anesthésie générale. Le ganglion est alors prélevé en entier, avec la couche
adipeuse qui l'entoure. Puis il est fixé: il permettra de réaliser les coupes,
les lames pour la lecture.
Intérêt :
La fiabilité est plus grande, totale souvent. En outre. elle permet
l'étude de l'architecture ganglionnaire, ~aramètre important dans la classifica-
tion des lymphomes.
Cependant, certaines recommandations sont à respecter
prélever un ganglion
ni trop jeune ni trop vieux.
Eviter les biopsies dans certaines zônes pourvoyeuses de cicatrices
rétractiles : r~gions axillaire et inguinale.

- 21 -
PRINCIPALES CAUSES DES ADENOPATHIES ET LEURS CARACTERES
==.=.====a=~~========m======a=============:=============~==C======K===============.==a==
(
! Etiologies
Siège d'él~c- Caractères
! Signes associés
!Laboratoires
)
( 1
t ion
!
1
)
(-----!---------------- ------------- ---------------!------------------ --------------)
(
1
!
)
(
IAdénopathie
. Cervical
. Evolution vers . tests
. Biopsie
)
(
1tuberculeuse
le ramollis-!
tuberculifii -
du ganglion)
(
1
sement puis
ques++
)
(
!
la fistulisa-
VS accélérée
)
(
!
tion
)
(
!----------------!------------- ---------------!------------------!--------------)
( !
!
!
!
!
)
(
Trypanosomiase !. Cervical
!. ferme
. Splénomégalie
. GE
)
(
! !
. Méninp,i te
. LCR
)
( !
!
!
à lytaphocyte
. Sérologie
)
(
!----------------!-------------!---------------!------------------!--------------)
(
! Toxoplasmose
i. Cervical
!. polymicro-
!. asthénie
! .
)
(
1 (acquise)
!
adénopathie
!. t:lyalgies
!. Sérologie
)
( !
!.
!
f e r m e '
!
)
(
I----------------!-------------!--------------- ------------------!--------------)
( !
!
1
! )
(
! Filarioses
!. Inguinal
!. +
ferme
. Lymphangite
!. GE
)
(
! lymphatiques
!
!
. Eosinophilie
!
nocturne
)
(-----,----------------!-------------!--------------- ------------------1--------------)
(
!
1
! )
(
Primitives!
,
)
(
----------------!------------- --------------- ------------- ----!--------------)
(
'
! )
(
Métastases
. Variable
.dur, indolore
. Cancer
!. Biopsie
)
(
digestif,
ganglion-)
(
ORL
na ire
)
(-----!---------------- ------------- ---------------!------------------! -------------)
(
!
!
)
(
!. B.B.S.
. Cervical
. Ferme
! . Pneumopathie
. Test de
)
(
!
!
. Uvéite
K W E I N )
(
!
! !
S1Jlér.omêp,alie
)
(
---------------- -------------!---------------!------------------ --------------7
(
! ! !
)
(
Maladies
!. Variable
!. Ferne
!
Hépatomégalie
1. Biopsies
)
(
de surcharge
!
! . Splénomégalie
!. Biolo~ie
)
(
!
!
!
)
(
!
!
!
)
=====~======~=================================================~===~=~======~===c==sz====

- 22 -
INVEST'T -:. iTIONS AUXQUELLES DOIVENT ETRE SYSTEMATIQUEMEN'I' SOID:~:':~
LES PATIENTS PORTEURS DE LYMPHOMES' (!1ATHE).
(
)
(
1. Examens usuels
2.
Ponctions - biopsies
)
(
)
(
a. Examen physique
• de la moelle osseu~a
)
(
. recherche d'adénomégalies,
iliaque, bilatérale,
)
(
de spl&noméealie
• héflatique,
)
(
d'hépatomégalie,
amydalienne,
)
(
. examen de la bouche,
(surtout si adénopathie
)
(
de la gorge, des
cervicale).
)
(
arnyedales (+++)
)
(
3.
En cas de positivité des ponc-
)
(
b. Examen clinique et endoscopique
tions ou biopsies de la moelle
)
(
du carrefour aérodigestif par
osseuse ou du foie, l'explora-
)
(
un otorhino-laryneoloeiste.
tion est suffisante.
)
(
Dans certaines localisations,
)
(
c. Examens cytologiques
d'autres explorations peuvent
)
(
Hémogramme,
être nécessaires: gastroscopie .•.
(
Myélogramme,
)
(
Adénogramme après
4.
Laparotomie exploratrice
)
(
ponction ganglionnaire,
examen de toutes les chaines )
(
Splénogramme après
abdor:linales,
)
(
ponction
Prélèvement d'au moins
)
(
cin~ ganglions mésentériques,)
(
:1.
Examen biologique du foie
Biopsies de la moelle (2)
)
(
Transaminases,
Biopsie hépatique,
)
(
. Phosphatases alcalines
Splénectonie systématique
)
(
(surtout dans la maladie de
)
(
e. Examens radiologiques
HODGKIN).
)
(
Thorax (avec tomographies
)
(
si nécessaire).
5.
Examens microscopiques
)
(
. Squelette,
. Cytologique,
)
(
Massif local,
. Histolof,ique,
)
(
(cavum ++)/.
Evantuellement examens immuno-
)
(
estomac et intestin
logiques des prélèvements.
)
(
grêle,
)
(
lymphographie ab~ominale
)
(
)
)
(
f. Examen scintigraphique
!
)
(
du foie, de la rate,
)
(
du squelette
)
(
)
(
)
===================================~==~=================;=========================
TABLEAU
II

- 23 -
Ces examens s'avèrent d'autant plus nécessaires souvent que les
causes des adénopathies chroniques sont très variées (cf. tableau 1). Ils
demeurent les arguments les plus fiables souvent pour trancher.
2. Problème du bilan J'extension
=============================
Une fois l'adénopathie reconnue et sa nature maligne établie, le
praticien doit procéder à l'p.valuation de l'extension, de ln dissGmination
de la prolifération maligne et de son de~ré d'évolution. Un bilan clinique
et paraclinique complet s'impose, appréciant toutes les lésions. Ce bilan
conditionnera par la suite l'attitude thérapeutique. Beaucoup d'auteurs ont
tenté de le codifier. Nous vous en proposons un modèle. (cf. tableau II).
En fait, ce bilan est bien lourd et on tend actuellement à être
alléger. Nous reviendrons plus tard sur c~ problème.
Le bilan doit aboutir à la classification en étapes cliniques.
Cette classification apprécie, chiffre en quelque sorte l'extension de la
prolifération maligne et son évolutivité. Divers congrès ont tenté de la
codifier : pour la maladie de HODGKIN on utilise la classification dite de
PARIS - RYE (1966). Pour les lympho et réticulosarcomes, la fréquence des
localisations intra-eanglionnaires
a amené à modifier un peu cette clas-
sification. Le nouveau schéma a été adopté à N~ fJŒOR (1971)
Tableaux III et (IV)

- 24 -
==~=========~==~=============================================a================a=====~=
(
1
Classification de Paris - Rye!
Classification de MURPHY
)
(----------------I----------------------------------!--------------------------------)
( !
!
)
( Stade l
! Atteinte
d'~ne seule aire gan-
!. Une seule atteinte extra-
)
(
! glionnaire (1) ou localisation
!
ganglionnaire.
)
(
! extraganglionnaire uniçue (I.E.)
!. Ou un seul territoire
)
(
(contieuë à une localisation
ganGlionnaire à l'exclusion
)
(
ganp,lionnaire, touchant un os ou
de toute ntteinte médiastinal )
(
un viscère creux)
ou abdominale.
)
(---------------- ! ---------------------------------- ---------------_._-_._--_._-------)
(
!
)
( Stade II
! Atteinte de deux ou plusieurs
Plus d'une tumeur extra-
)
( Forme régionale! aires ganglionnaires d'un même
fanglionnaire et/ou plus d'un)
(
! côté du diaphragme (n indique
territoire sanglionnaire du
)
(
le nombre d'aires envahies).
! même côté du diaphragme.
)
(
ou atteinte extraganelionnaire
!.UUne tumeur localisée du tube
)
(
unique avec une ou plusieurs
!
digestif avec ou sans
)
(
localisations ganglionnaires du
atteinte sanglionnaire
)
(
même côté du diaphragme (II - E)
mésentérique.
)
(---------------- ----------------------------------!--------------------------------)
(
!
)
( Stade III
Atteinte de plusieurs aires
!. Atteinte ganglionnaire et/ou
)
( forme dissémi-
ganglionnaires de part et d'au-
extraganglionnaire des deux
)
( née
tr2 du diaphragme, qui peut être
côtés du diaphragme.
)
(
associée à une localisati8n
Toute tumeur intrathoracique. )
( s p l é n i q u e (III - S), à une loca-
toute tumeur abdominale
)
(
lisation extra3anglionnaire
étendue.
)
(
unique (III-E) ou aux deux (111-
)
( S E )
)
(---------------- ----------------------------------!--------------------------------)
(
!
)
( Stade IV
Atteinte cl 'un ou plusieurs vis-
!. AtteinteI::1édullaire et/ou
)
( Forme généra-
cères (poumon, foie, os ... )
)
neuroméningée
quelles que
)
( lisée
associée ou non à des localisa-
,
soient les autres localisa-
)
( lisée
, tians fanglionnaires
tians.
)
(---------------- ---------------------------------- --------------------------------)
(
)
(
Signes ~énéraux (A = 3bsence B =
Signes bialof,iques (a = absen-)
( p r é s e n c e )
ce
b = présence d'au m01ns
)
(
.Fièvre
38°
un siE:ne)
)
(
.Amaigrissement
10%
VS :> 40 mm à la premère
)
(
.Sueurs nocturnes
heure
)
(
. Sidérémie
50 p
)
(
2 globulines
0,8 g/100 ml )
(
Fibrinémie
/
0,5 g/ 100 ml )
(
)
TABLEAU III
Classifications en stades clinique

- 25 -
.-II!I • • • •
J!liI!!'~---
(
)
(
Stade
Localisation
)
(----------!------------------------------------------------------)
(
!
)
(
A !
Localisation extra-abdominale unique
)
0
(----------!----------------------------------------------~-------)
(
!
)
(
B
! . Localisations extra-abdominales multiples
)
(
!
)
(
! • Tumeur intra-abdominale avec ou sans tumeur de la
)
(
!
région faciale
)
(----------!------------------------------------------------------)
(
!
)
(
C
! . Tumeur intra-abdominale avec des localisations
)
(
!
extra-abdominales autres que faciales
)
(----------!------------------------------------------------------)
(
!
)
(
A R ! . Tumeur intra-abdominale opérée
)
(
!
)
(
:
)
TABLEAU IV
Classification modifiée de ZIEGLER
(
)
(
Stade
Local isation
)
(----------!------------------------------------------------------)
(
!
)
(
A
Jo Localisation extra-abdominale unique
)
(----------!------------------------------------------------------)
(
!
)
(
B
!o Localisations extra-abdominales multiples
)
(----------!------------------------------------------------------)
(
!
)
(
C
1.
Tumeur intra-abdominale avec ou sans tumeur de la
)
(
région faciale
)
(---------- ------------------------------------------------------)
(
)
(
D
Tumeur intra-abdominale avec des localisations
)
0
(
extra-abdominales nutres que faciales
)
(---------- ------------------------------------------------------)
(
!
)
(
A R ! . Tumeur intra-abdominale opérée
)
1
(
)
(
)
1
TABLEAU V
Classification de ZIEGLER
1
1
1
1

[f}/X_ AlERIEL ET mrr'.-. EJHD)l(l]IE

- 27 -
HATERIEL
E T
MET H 0 DOL 0 G l E
A) MATERIEL
Notre travail porte sur les Adénopathies chroniques au BURKINA
à partir des données que sont du matériel de prélèvement pour examen Anatomo-
Pathologique et cytologique, adressé au Laboratoire d'Anatomie Pathologique
et de cytologie de l'Hopital YALGADO OUEDRAOGO de Ouar,a.
Les pièces proviennent des centres médico chirurgicaux provinciaux
du BURKINA, elles sont généralement accompagnées d'un dossier donnant les
renseignements cliniques et pnracliniques et un bref rappel du protocole
opératoire.
Les différents centres qui travaillent avec le laboratoire d'Anato-
mie Pathologique de OUAGA, qui est par ailleurs unique pour tout le pays,
sont répertoriés dans la carte pa8e :
8 provinces sont concernées par cette étude ce sont
- La Pronvince du KADIOGO Ouaga
- La Province du Houet Bobo
- La province du ROULGOU Tenkodo8°
- La Pronvince du Gourma ~ad~ -N'Gourma
- La Province de la Gna8na Bogandé
- La Province du Yatengtl Ouahigouya
-
.
La Province ~1u Seno Dari ,
- La Province du roni Gaoua.
D'autre part au titre de la nature des prélèvement il s'agit
entre autre
de biopsie simple ou biopsie exerèse
d'intervention chirurgicale à visée curative et ou
diagnostique.
Ces pièces sont crises ensuite à fixer dans du formol ou du
liquide de BOUIN et expédiées vers le laboratoire d'Anatomie Pathologique
et de Cytologie de l'Hopital YALGADO OUEDRAOGO (OUAGADOUGOU).

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Limite de province
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~ieu de provenance des pièces
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Anatomo pathologiques
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~

- 29 -
B - METHODE :
Toutes les pièces subissent le traitement classique en matière
de préparation Anntomo patholo8ique. Nous ~rocédons de la manière suivante
Après avoir repertorié les renseignements
fournis par les
cliniciens, suit l'étude ~acroscopique qU1 comprend:
Les mensurations (poids, taille, couleur consistance formes etc •.• )
Les lésions macroscopiques sont consisnées.
Nous procédons ensuite à la coupe des pièces et à un prélèvement
des
fragments qui seront ensuite remis à fixer 24 à 48 heures.
Cette deuxième fixation s'avère indispensable pour que le but
visé soit
atteint c'est à dire, conserver aux tissus un aspect aussi ryroche que
possible de celui qu'ils avaient à l'état vivant.
· Les prélèvements fixés sont ensuite inclus dans la paraffine,
après déshydratation à l'alcool et élimination
de l'3lcool par le xylène.
· La coupe du bloc de paraffine se fait à l'aide d'un microtome
manuel comportant un rasoir, et permet d'obtenir des tranches ùe 5 microns
d'épaisseur environ.
Ces tranches sont étalées sur des lames de verre et déparaffinées.
· La Coloration de routine (B.E.S. ou hé~atéine Pholoxyne Safr~n)
est seule utilisée.
D'autres colorants tels la coloration trichromique de Masson, les
colorants différentiels: P.A.S, Gordon Sweet, Wilder, orceine etc .•. ne
sont pas encore d'usage courant chez nous. Il va sans dire que cela constitue
d'insuffisance sur la qualité du travail.
D'autre part les techniques plus récentes telles: l'Histochirnie,
Histoenzymologie, l'Immunohistochimie, l'histomorphométrie etc .••
ne sont
pas encore pratiquées chez nous.
Nous recevons des lames d'empre~ntes ganglionnaires de la part
de certains cliniciens.
Pour ces dernières lames nous utilisons les colorations classiques en
cytologie qui sont
La coloration de Hay Grunwald Giemsn, la cclcr"ti'n ....- r~p<!
1
Nicolaou ou de Harris SHORR.
... / ...
1
1

- 30 -
Au total comme nous l'évoquions tantôt nos moyens d'étude
sont modestes au vue des techniques récentes en matière de diagnostic
histologique.
Notre travail aura néanmoins le mérite de jeter les bases
pour les recherches futures sur les adénopathies.

DEuxI è1: PARTIE
RESULTATS
GLOBAUX

- 3J -
f{SIJLT,~TS GLŒI\\lJX
Nous avons donc recensé au cours de la période 1er janvier J984 -
31 décembre 1985, 108 pièces adréssées par les différents services médico
chirurgicaux du Burkina pour examen Anatomopathologique.
Ces prélèvements portant sur des ganglions lymphatiques ont fait l'objet
de la procédure classique d'étude en Anatomie patholigique c'est à dire:
l'étude macroscopique
- l'étude histologique.
Faute de moyens les études particulières faisant appel aux techniques
modernes telles les colorations spéciales Méthyl pyronine etc •.• n'ont pas
été réalisées. L'étude clinique était fondée sur les observations médicales
réalisées dès la réception des patients.
Au cours de cette même période le laboratoire d'Anatomie pathologique de
l'Hôpital Yalgado a enregistré 1132 prélèvements. Les adénopathies consti-
tuent 9% des pièces biopsiques adressées pour étude Anotornopathologique.
Les adénopathies constituent donc un motif fréquent de consultation.
l - FACTEURS EPIDEMIOLOGIQUES
l - Le sexe
1
Nos malades se repartissent comme suit
- 69 honnnes
- 39 fennnes
On note donc une prédominance mnsculine avec un sex-ratio
estimé à 1,76.
La répartition selon l'âge des malades dans le tableau 7 montre
les extrêmes suivants (18 mois et 65 ans).
La majorité des patients (54,5%) se recrutent entre 16 - 30 ans.
Les enfants (0-15 ans) constituent 27% de la population •

0
. /
• • •

- 32 -
REPARTITION DES MALADES SELON L'AGE
MALADES
AGE
Nombre de
!
cas
!
%
o - 5 ans .........
11
.,
.
3
1
2
! !
6 - 10 ans ........
.
~ ~
6
5
Il
15 ans ·
----
.
1 1
10
16
20 ans ·
.
16
14,8
21 - 25 ans ·
.
20
18,5
1!
26 - 30 ans ·
.,
.
23
1
21,2
Il
31 - 35 ans ·
.
10
1
9
!
36 - 40 ans ·
.
9
8,3
41
45 ans ·
.
5
4
46 -
50 ans
3
2
plus de 50 ans
2
1,8
TABLEAU
7

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2.0
15
30
35
40
L,S
50
+
/7-/ ISTOGRAMME DE
L'AGE

- 34 -
REPART IT ION SELON L' ETHN IE
Le groupe Mossi
59 malades
Le groupe Dioulas
Il malades
Le groupe Peulh
23 malades
Le groupe Lobi
7 malades
Autres ethnies
8 malade s
La situation géographique de l'Hôpital Yalgado, d'autre part
l'Ethnie Mossi étant la plus nombreuse au Burkina, cela explique la fréquence
relativement êlevêe de ce groupe dans notre population.
Rl!; t'ARTION
REPARTITION SELON LE LIEU DE PROVENANCE DES PIECES
- Pronvince du Kadiogo (Centre hospitalier national)
53 pièces
2 - Province du Houé (Hopital de Bobo)
20 pièces
3 - Province du Bouleau (Ch de Tenkodogo)
4 pièces
4 - Province du Gourma (CH P de Fad)
11 pièces
0 0 '
5 - Province de la Gnagna (CH de Bogandé)
4 pièces
6- Province du Seno (CH de Dori)
7 pièces
7 - Province du Poni (CH de Gaoua)
4 pièces
8 - Province du Yatenga (CH P de Ouahigouya)
9 pièces
REPARTITION SELOH L'Etiologie
• Adénopathies inflammatoires
62 cas
• Tumeurs primitives ~anglionnaires
23 cas
· Adenopathies métas ta tiques
13 cas
1
1
1

- 3S -
II - CARACTERES CLINIQUES DES ~EN<;.pATUIES
11 1- Adénopathies superficielles
a - Adénopathies cervicales 71
cas soit (5% de l'ensemble des
adénopathies.
Les groupes ganglionnaires les plus atteints sont
Les groupes sous mento oaxi11aires 20 cas soit 36% des formes
cervicales.
Nous notons une prédominance des atteintes 1atéro cervicales.
-
10 malades présentent une atteinte cervicale gauche
contre 8 du côté droit mais la plupart des malades sont vus au stade
d'atteinte bilatérale.
- On observe une atteinte cervicale dans
- 65 Ïo des adénopathies inflammatoires
- 30 % des lymphomes non Hodgkiniens ;
-
100 % des adenopathies Hodgkiniennes
- 4b i. des adénopathies métastatiques.
b - Les Adénopathies axillaires
Nous avons enregistré 23 cas de ganglions de localisation dans
l'aisselle. La fréquence de ces adénopathies serait beaucoup plus élévée ~ar
nous avions inclus les adénopathies u étastatiques des tumeurs de sein.
Elles sont apparues isolées 9 fois les autres fois (14) elles s'intègrent
dans un tableau de polyadénopathies.
c - Les Adénopathies inguinales :
Elles sont nettement moins fréquentes soit 17,7 % des atteintes
superficielles. Les adénopathies inguinales sont isolées
chez 6 malades
soit 4 cas de tuberculose et 2 cas de maladie-vénérienne.
Le restant des cas (5 fois) il s'agit d'une atteinte de plusieurs territoires
3 fois des 3 cas de lymphomes !Il3lins non Hodgkiniens et 1 cas de maladie
,.
de Hùdgkin et une adénite non spécifique.
d - Enfin si8na10ns dans le groupe des adénopathies superficeilles,
quelques localisations rencontrées sporadiquement :

- 36 -
- 9 fois localisation susclaviculaire soit 16% de nos malades.
Ces adénopathies sont classiquement classCe3 dan~ le groupe des ad~no­
pathies cervicale (chaine cervicale transverse) ;
- 3 fois localisation épitrochléenne soit 5~ des cas
-
1 fois localisation sus ternale
• fois localisation pr6costale.
C2S localisations quoiqu2 peu fréquentes sont à rechercher
systématiquement étant donné leur valeur séméiologique variable selon les
tableaux cliniques.
11 - Adénopathies profondes :
2
Il s'agit de ganglions provenant des interventions chirurgicales
d'une part. d'autre ~art ces adÉ~opathies sont découvertes au cours de
diverses explorations: radiolopique. endoscopiques etc •..
a. ndénopathies IT6sentériques :
Elles sont été 1 i 'lbje'- des pièces d'exérèse
au cours de la
chirurgie abdominale.
Nous avons noté 15 ca>
8 cas
- 5 cas de tumeur;:;
. festives de nature diverse et 2 cas
d'adénclymphite mérentérique.
b. Les Adénopathies :_.:)mbo Aortiques :
Leur atteinte n'a ét~ ~entionnée qu'une seule fois, à l'autopsie.
d. Les Adénopathies '"'li -1iastinales :
Elles n'ont pas été -:( tées parmi les pièces adressées au Service
d'Anatomie Patholoeique. Elles C1t été plutôt évoquées au cours d'un bilan
paraclinique : Radiographie du thor~x.
Les il!lBges sont classiques : "opîcités polycycliques" ou élargissement du
médiastin en "chéminée".
Elles ont été mentionnées chez cl malades soit 14.5 % des adénopathies
~"bpt'culeuses, 17% des lymphome;, Leur fréquence globale se chiffre à
7,4% de notre
population.
... / ...
.. - .-
n;':'-,~----_.-'--_._-_._._.-...---.--,

- 37 -
11 - Volume des Adénopathies :
3
Le volume des tuméfactions ganglionnaires est très variable d'un
sujet à l'autre, variable chez le même malade d'un groupe eanglionnaire à
l'autre et variable d'un ganglion à l'autre à l'intérieur du même Rroupe.
L'appréciation de la taille étant de visu; Cela explique l'aspect un peu
subjectif de l'estimation. Il y n une variation de l'appréciation du
volume d'un examinateur à l'autre, selon les références requises.
Ainsi on a d0crit :
• 16 fois des ganglions énormes de taille supérieure ou égale à
celle d'un oeuf de poule;
· 38 fois des ganglions de volume modéré comparé à une noisette,
une arr- 1e, un oeuf de pigeon ou un petit citron.
• 25 fois des petits ganglions taille de srains de maïs perçus
à la palpation.
A côté de cette appréciation grossière des différents cliniciens
nous nous sommes évertués à chiffrer le plus grand diamètre des ganglions.
11 - Consist~nce :
4
L'appréciation de ce caractère var~e selon l'examinateur, selon
le ganslion palpé de la chaine et éEalement dans le temps.
Autant de faits qui militent en faveur d'une faible fiabilité de cette
constante dans l'initiation d'un diagnostic.
Néanmoins nous avons constaté les faits suivants
- 42 fois des adénopathies ont été classées élastiques
- 28 fois fermes ;
-
14 fois ramollies
-
12 fois fistulisées.
Nous constatons également que les adénopathies dites ramollies ou
fistulisées sont généralement d'étiologie inflammatoire.
La tuberculose s'affiche en tête de liste de notre série d'adénopathies
ramollies ou fistulisées avec 17 cas, suivent les adénopathies tumorales
6 fois, les infections à germes banales sont notées 9 fois.
Quant aux adénopathies dures, fermes, élastiques, elles sont
surtout l'apanage;
- des hématosarcomes 21 fois
- adénopathies métastatiques 19 fois
- Les adénop~thies inflammatoires y occupent également une place
prépondérante 28 fois.
. .. 1...

- 38 -
11 1_5 - Mobilité:
Cet autre caractère important des adénopathies a été noté chez
87 malades soit 80% de nos patients.
Cela nous permet d'avoir une
idée sur le rapport qui peut exister entre ce
caractère et l'étiologie de nos ganglions. Nous avons décrit:
- 32 cas d'adhérence aux 2 plans profonds et superficiels
- 9 cas d'adhérence à un seul plan;
- 42 fois les ganglions lymphatiques étaient mobiles. Quant au
volet étiologie nous constations que les adénopathies tumorales primitives
apparaissaient le plus souvent mobiles: chez 16 de nos malades.
Les adénopathies inflammatoires sont généralement plus ou moins fixées chez
48 de nos malades.
III - SIGNES D'ACCO~tPAGNEMENT
:
Les éléments suivants ont constitué des motifs de consultation
- fièvre : 56 fois
- douleur : 48 fois
- amaigrissement 61 fois
- Splénomégalie ~ hépatomégalie 20 fois
- Prurit
6 fois
- Divers 16 fois. Ces autres signes classés en divers sont
extrêmement variés. On 2 pu noté
- Des signes otorhinolarynsologiques tels
atorrhée, Otalqie
o
chronique, dysphagie etc ...
- Des
syndromes occlusifs
- Liinesthétique etc ...
Nous remarquons que les motifs de consultation les plus fréquen-
tes sont suffisamment sérieuses et rares sont les consultations de COh~­
plaisance.
Cela confirme le fait que dans nos pays les malades consultent le plus
souvent à un stade tardif des diverses affections. Aussi les tableaux
cliniques paraissent confus et inextricables.
L'examen anotorno pathologique s'avère capital dans la démarche diagnostique
devant une adénopathie.
... / ...

- 39 -
t1ACRCSCOPIE :
Les pièces sont mises à fixer pour une grande partie dans du
liquide Bouin, une partie non négligeable dans du formol 10%.
Ces milieux ont une incidence importante sur la coloration des pièces
à la coupe. Les colorations originelles des pièces sont modifiées par la
coloration jaune du liquide de Bouin.
Les prélèvements ne nous sont p~s tous parvenus en parfait état. Les
raisons sont dues pour une part à une insuffisance quantitative de
fixateurs, En d'2ut~es circontances les pièces ont été mises à fixer avec
un grand retard d~ns le temps. Ces pièces nous sont donc parvenues putré-
fiées et d'interprétation quasi impossible. Fort heureusement ces cas sont
infimes (5 cas), ils ont été purement exclus de notre étude.
D'autres caractères ph;3iq~es nn transparaissent pas très souvent dans nos
descriptions il s'agit entre autre du poids qui n'a été signalé que 2 fois
il s'agit de 2 cas de tumeur de près 12 cm de diamètre entrant dans le
cadre c~.
En revanche d'autres aspects ont été mentionné de façon constante
il s'agit de la taille : cf taLleau 8
Taille
Nombre de cas
%
0,5 - 1 cm
16
19
1,5 - 2,5 cm
28
33
2,5 - 3,5 cm
19
22
3,5 - 4,5 cm
12
14
5 cm et plus
9
10
Total
24
100 %
TABLEAU
8

- 40 -
La couleur et la consistance notée à la coupe se répartissent comme
suit
- 35 ganglions présentaient ùes zones de nécrose faites de
substance friable ou grumeleuse. Ces faits ont fait évoquer la classique
nécrose caséeuse de la tuberculose.
L'histo103ie à confirmer la présomption diagnostique 20 fois soit 57,1%
des cas et infirmer 15 fois soit 42,5%
- 65 ganglions sont durs ou fermes, blanchâtres homogéneisés.
Devant ces dernières adénopathies nous avons présumé des affections mali-
gnes ou des formes inflammatoires très évoluées.
- 8 ganglions sont de consistance normale.
ASPECTS HISTOLOGIQUES :
1) Les erreurs diagnostiquee
Ce sont des pièces adressées et portant l'6tiquette de ganglion
dont l'examen microscopiquE ou souvent macroscopique montre des structures
autres que lymphoïdes.
Nous avons recensé les
cas suivants
- tumeur de la. glande sous maxillaire 7 fois
- tumeur du corps thyroide 9 fois
- tumeur mixte de la parotide 5 fois
- Lipome ou fibro lipome 12 fois
- tumeurs parapharyngf:es
kyste amygdaloïde
. tumeur nerveuse
. tumeur glomique.
2) Au titre des structures lymphoïdes confirmées par l'examen
histologique. Nous espuisserons quelques gr~ndes lignes. Nous y reviendrons
lar~e~ent dans les chapitres suivants.

• •
/

0

1

- 41 -
LES CONCLUSIONS ANATOMO PATHOLOGIQUES SUIVANTES ONT ETE
RETEnUES :
1) Adénopathies inflammatoires:
- Tuberculose ganglionnaire : 27 fois
- L}~phadénites non spécifiques 29 fois
- Lymphadénite virale ou toxoplasmose : 2 fois
- Lymphadénite évoquant une maladie vénérienne
2 fois
- Lymphadénite
parasitaires: 1 cas
- Lymphadénite lépreuse 1 cas
- Adénite évoquant la maladie des griffes de chat ou tu1aremie 1 cas.
2) Tumeurs des ganglions lymphatiques ou du tissu lymphoïde
- Lymphomes non Hodgkiniens 21 cas
- Maladie de Hodgkin
3 cas.
3) Adénopathies métastatiques
On distingue :
a. Les adénopathies métastatiques dont la tumeur primitive est
connue
- tl:n:eur digestive profonde
2 css
-
.
tumeur cutanée
1 cas
- Cancer du corps thyroïde
3 cas
- Cancer du col :
cas
- Tumeurs du sein
9 cas
b. Adénopathies mét~8tatiques d'apparence primitives
10 cas

~
~.-._....,..
1 -
-rUDE
.[f!-Jl NA L Y T 1 QUE


- 43 -
LES tœlPAl1-!IES H'lFLPli1~mI ffS
Classiquement dénommées adénopathies inflammatoires chroniques
Elles relèvent d'étiologie assez variée: Les unes étant consécutives à
des infections hactériennes ou virales communes, les autres ~ des infections
plus spécifiques parmi lesquelles se détachent en première ligne la
tuberculose.
Si ailleurs dans les pays d0veloppés, ces adénopathies deviennent
rares avec le développement de l'Antibiothérapie dans nos pays elles
occupent une place prépondérante dans le chapitre des Adénopathies en
général. En effet elles constituent 57% des cas des eanglions examinés dans
la sérirce
d'Anatomie Pathologique de l'Hôpital YALGADO nUEDRAOGO.
Les auteurs Nigerians (2) rapportent à propos d'une série de 176
lymphadénopathies examinées au C.H.U. d'Ibadan; 86 cas soit près de 50%
de l'échantillon.
Nous traiterons dans un premier sous chapitre des adénopathies
inflammatoires non spécifiques puis
(~n8 un deuxième temps notre propos
protera sur les lymphadénites spécifiques.
..; / ...

- 44 -
lES f·ŒrlOPA1HIES INM'MATOHB r\\aJ S?tCIfHlJES
---M----------
.-~---
c'est un chapitre cooplexe en raison de la diversité des facteurs
étiopathogéniques (51, 83) : infectieuses
parasitaires voire tumorales.
Les pièces Anatomopathologiques bien souvent ne suffisent pas pour dépar-
tager. Devant l'insuffisance des moyens Jiagnostiques la question des
adénopathies reste posée.
Nous n'avons pas la prétention d'y apporter une solution satisfaisante
notre approche visera à resrouper les caractères cliniques et de décrire
les lésions observées au cours de l'étude anato8ù p~tholo8ique.
FACTEURS EPIDEMIOLOGIQUES
1) Fréquence :
Nous avons isolé 29 cas de lyrnpha~énites non spécifiques. Ce sont
les formes les plus fréquentes des adénopathies l:xami:::(.2.s ;:'u S'~r"ic::
d'Anatomie Pathologique de l'Hôpital YALGADC.
2) L'âge
Nos malades se recrutent parmi les différentes tranches d'âge.
Les adultes de 23 à 35 ans semblent les ~lus tcuChG6 : 42Z !c notrn série.
3) Le sexe :
12 femmes pour 17 hommes il n'y a pas une nette prédominance liée
au sexe.
ASPECTS CLINIQUES DES ADEN()PATHIES
)0)
Localisation:
SIE G E
MI\\Li\\DES
Nombre de
!
%
C:1S
Adénopathies superficielles
- Cervicales
20
- Axillaires
5
- Inguinales
6
Adénopathies profondes
- Mésentériques
Tableau N° 9

- 45 -
Répartition selon la taille et la consistance
1 - 2 cm
2 - 3 cm
+ de 4 cm
Total
Ferme
a
la
2
12
T'~.lre
5
6
12
Halle
4
3
8
Total
9
19
4
32
Tableau HO la
Nombre
Formes monoganglionnaires
9 fois
Formes polYcan~lionnaires
20 fois
Les caractères de ces ganglions sont donnés par les tableaux
9 et la.
1) Siège
Le siège de prédilection de ces adénopathies inflammatoires est
cervical dans plus de la moitié des cas (6ü,6rr ).
Les autres territoires superficiels (axillaire et inguinale) ne sont pas
rarissimes.
Les sièges épitrochléens et poplités
ne figurent pas dans notre échantillon.
2) Le nombre - taille - consistance
Il s'agit généralement d'une atteinte intéressant plusieurs
territoires. Ces adénites non spécifiques disséminées ont souvfnt fait dis-
cuter l'étiologie maligne. Ces ganglions ne sont pas généralement monstrueux.
Ils sont volontiers plutôt fermes ou durs que ramollis d'une part
d'autre part ils sont surotut de tJille modérée ID fois sur 19.
En résumé comme nous le soulignons tantôt le polymorphisme cli-
n1que de ces adénites justifie l'indispensable apport de l'Anatomie
pathologique
... / ...

- 46 -
SIG1'I"'ES CLINIQUES ET EVtJLUTIVITE
Signes cliniques communiqués
· Douleur
6 fois
· Fièvre
12 fois
0
• Amaigrissement •.•••••••••••••• 4 fois
• Urgences chirurgicales •••••••• 2 fois
• Assymptomatiques ••.••••••••••• 4 fois
· Autres
3 fois
Tableau N° 11
DELAI DE CONSULTATIOU
Moins cl'l r.101S
4 cas
- Plus de fi mens
17 cas
Plusieurs années ..••.•..•....•
8 cas
Tableau N° 12
C~es donnêes cliniques repertoriées clans les tableaux Il et 12,
il en ressort que les patients mettent beaucoup de temps avant de consulter.
La plupart des malades consultent rarement avant le sixième mois d'appar~­
tion des ganglions 17 fois sur 29.
Mieux, 8 fois sur 29 consultent après plusieurs années d'évolution
de l'intumescence
ganglionndire. Quant aux conte~tes de consultation,
ils sont largement dominés par la fièvre et la douleur respectivement 12
fois et 9 fois.
Les autres motifs de consultation sont J'égale fréquence. Si
ailleurs des sienes tels que l'amaigrissement, l'inesthétique sont alar--
mants pour les patients, dans nos contrées ces signes n'inquiéttent
nullement. Alors que l'on sait que ces signes sont péjoratifs
quand
ils s'intégrent dans le tableau clinique des lymphomes.
Enfin dans 2 cas il s'agit d'un tableau d'urgence chirurg~cale,
même S1 ces cas sont numériquement faiblea,ils sont d'une grknde significa-
tion encore qu'ils auraient été plus nombreux si toutes les pièces opéra-
toires étaient l'objet d'examen anatomo pathologique •
.../ ...

- 47 -
L'ANATOMIE
PATHOLOGIQUE
Le contexte clinique extrêmement polymorphe dans lequel survien-
nent ces ganglions, justifie l'indispensable contribution de l'Anatomie
Pathologique qui des fois tranche très difficilement.
Les réactions inflammatoires non spécifiques constituent
d'un point de vue histologique autant de lésions élémentaires communes
à des incitations très diverses et diversément groupées entre elles.
1) LA MACROSCOPIE
Elle a rarement donné des renseignements fiables cela pour la
simple raison que les pièces étaient mises à fi~er dans du liquide de
BOUIN ; la coloration jaune de cette préparation modifiant la coloration
initiale des tissus.
2) L'HISTOLOGIE
Les lésions histologiques observées sont de différents types
et leur siège ge prédilection est para corticale.
Elles sont soit isolées ou associées en proportion variable
Du résumé
des lésions observ~es cf tableau N° 13 il ressort que:
Les cas d'hyperplasie folliculaire sont très fréquents (12 cas).
L'hyperplasie folliculaire est rarement pure. Elle s'accompagne souvent d'une
hyperplasie des éléments réticulaires.
Les cas d'hyperplasie des centres clairs sont peu fréquents il y a une
participation de tout le follicule.
~.';':""
L'hyperplasie endothéliale a été constatée 5 fois et 3 fois elle
~
s'intégrait dans une architecture associant une hyperplasie folliculaire
.
et une métaplasie plasmocytaire peu importante. Les cas de transformation
fibreuse sont plus nombreuses (1 6 cas).
Généralement il s'agit de fibrose
hyaline laissant subsister des plages résiduelles de lymphocytes.
Nous avons également observé 4 cas de métaplasie plasmocytaire
dont 2 cas réalisent avec une métaplasie éosinophile des images évoquant
la pseudo tumeur inflammatoi~e.
. •• 1• •.

- 60 '-
Sa gravité tient au risque de toxoplasmose congénitale
transmise par voie placentaire. Le risque est maximal entre la deuxième
et la sixième semaine de la grossesse et fait craindre la survenue de
foetopathies malformatrices majeures.
Nous avons évoqué ce diagnostic deux fois au cours de notre
étude : La description histolo~ique se confond avec celle de la Mononucléose
infectieuse.
Les renseignements cliniques n'ont pas été communiqués. Aussi
avons nous
conseillé les examens séroloeiques suivants : le Dye - test et le dosage
de lGM spécifiques.
Etant donné le caractère b~nin de ces deux affections il est
utile de souligner l'apport important de l'Anatomie pathologique
qui a
permis d'écarter toute étiologie maligne.
l'
1
1
1.

- 59 -
• Maladie des adolescents et des adultes jeunes.
• La contamination est directe le plus souvent par la salive.
• Le rôle du virus d'Epstein BARR est de plus en plus
vraisemblable.
Il s'a~it è'une poly~dénopathie faite de ganglions fermes,
sensibles, de volume modéré, disséminés mais prédominant dans les régions
cervicales et occipitales.
Cette polyadénopathie s'inscrit généralement dans un syndrome
infectieux associant : une anf,ine, un~ hyperthermie et une asthémie souvent
marquée. Il est classique de décrire des manifectations cutanée hépati-
ques et une splénoméf,alie modérée.
Au conrs de notre étude cette affection a été suspectée 2 fois.
Le résumé de l'histologie est le suivant:
Il s'agit d'une augmentation des follicules marginaux surtcut
au depens de leur centre germinatif.
Les centres claires hyperplasies sont composés de cellules de grande taille,
à noyau clair, volumineux et fortement nucléolé.
Dans le tissu lymphoïde central, on observe d'assez nombreuses
cellules réticulaires isolées ou groupées.
Cet aspect nous a fait conclure :
Mononucléose infectieuse ou Toxoplasmose.
La confirmation pourrait être apportée par la sérologie
Le HUI
test et la réaction de Paul nm~NEL et Davidson.
LA
TOXOPLASMOSE
- - - - - - - - - - - - -
C'est une affection dont l'agent responsable est un proto~oaire:
le Toxoplasma Gondi;.
La transmission s'effectue par ingestion de viande peu cuite.
Le chat apparait comme un vecteur de la maladie.
• •• 1••.

- 48 -
LES ADENOPATHIES NON SPECIFIQUES
Tableau
: Les lésions histologiques élémentaires observées
Les lésions histologiques
Nombre de cas
%
Hyperplasie
- Follicules lymphoides
12
- Des centres clairs
6
- Endothéliale
5
Transformation
- fibreuse
16
- Macrophagique
3
Adipeuse
2
Métaplasie
!- P1asmocytaire
5
!- Myé10ide
J
Tableau N°
13
LES ADENITES SPECIFIQUES
Définition
C'est le sous groupe des Adénopathies inflammatoires dont les
lésions histologiques sont évocatrices d'affections bien individualisées
Nous exposerons dans ce chapitre les Etiologies les plus
couramment envisagées dans le service d'Anatomie pathologique de l'Hôpital
YALGADO.
Nous nous étendrons beaucoup plus sur l'adénopathie tuberculeuse
qui constitue la forme la plus fréquente et la mieux individualisée des
des adénites spécifique. Les autres étiologies $eront abordées sommairement
cf.
... 1. ..

- 49 -
LES
ADENOPATHIES
TUBERCULEUSES
--------------------------------
On entend sous ce terme les manifestations ganglionnaires
secondaires à une infection par le bacille de KOCK.
FACTEURS
EPIDEMIOLOGIQUES
1) Fréquence
Nous observons 27 cas d'adénopathies tuberculeuses sur une popu-
lation totale de 108 malades soit 25% des adénopathies examinées en 2 ans
au service d'Anatomie Pathologique de l'Hôpital YALGAOO.
Les auteurs ivoiriens (26) rapportent 33 cas sur 100 malades
porteurs de ganglions soit 33% de la population générale et 50%
des adéno-
pathies inflammatoires. Les auteurs Nigérian.s (2) en
isolent 56% à propos
d'un échantillon de 176 cas.
Les données médicales en Afrique de l'Ouest (2, 26, 57) en
général montrent bien que les adénopathies tuberculeuses restent encore
des
affections très fréquentes.
Ailleurs A. Blasi et COLL (6) à l'institut du cancer de Naples
(Italie) rapportent 26,9% d'un2 série de 339 biopsies de ganslions
adressées pour le diagnostic d'une maladie néoplasique possible.
2. Le sexe :
Nos 27 malades se répartissent comme suit 15 g~rçons pour 12
femmes. Le sexe ratio ne montre pas de prédominance particulière liée au
sexe.
3. L' A&.e :
L'étude de la répartition des 27 observations selon l'âge montre
que l'affection est plus fréquente chez l'adulte jeune de 15 à 35 ans
(14 sur 27) mais peut se rencon:trer pendant les deux premières années
de la vie (18 mois) et au delà de 65 ans cf tableau N° 14 •
.../ ...
1

- 50 -
ETUDE CLINIQUE :
1°) Signes généraux
a) La température
La fièvre est souvent absente 14 fois sur 27 : d'autrefois elle
est peu importante (température inférieure à 33°5 7 fois sur 27).
Dans une moindre mesure elle est élevée, supérieure à 38°5
4 fois.
Enfin la température n'a pas été rapportée 2 fois.
b) L'Etat général
- Dans 15 cas il est bon ; dans 2 cas il est cachetique.
- Un amaigrissement (
non chiffré) est noté 6 fois
- Dans 8 cas on note une asthénie et une anorexie.
2°) Sienes physiques
2. 1 - Le siège
Nous distineuerons Jeux groupes
- Adénopathies superficielles
et
- les Adénopathies profondes.
Les Adénopathies superficielles
a) A. cervicales
La région cervicale semble une zone de prédilection. En effet
sur nos 27 malades 20 soit 74% présentent une atteinte de cette zone.
Les différentes aires cervicales touchées sont les suivantes :
- chaine spinale 6 fois ;
- chaine jueulaire 8 fois
- région sous maxillaire 7 fois
- région susclaviculaire 1 fois
Souvent l'atteinte parait d'emblée pluriganglionnaire (12 fois
sur 20).
... / ...

- 51 -
\\O(Ql;~Qhon5 C\\i,,'ques
lO ca~
""onojOn.9' iOflriaÎ re I;.to.~
~ut: 90 njt.; 4)1')no;re1G co ~

- 52 -
Nous avons
b) Adénopathies inguinales :
Nous avons enreeistré 3 cas d'adénopathies tuberculeuses de siège
inguin31.
c) Adénopathies axillaires :
Les adénopathies de siège axillaires sont retrouvées chez 2 maladeS.
Souvent l'atteinte parait d'emblée pluriganglionnaire 16 fois
sur 20.
b) Adénopathies inguinales
Nous avons enrégistré 3 cas d'adénopathies inguinales.
c) Adénopathies axillaires
Les ganglions de la région axillaire sont été sollicités 2 fois
par l'Infection tuberculeuse.
2.2- Adénopathies profondes :
Nous avons recensé 2 cas d'adénopathies profondes. Il s'agit
de ganglions mésentériques témoins d'un2 tuberculose péritonéale.
RELATION ENTRE TAILLE TE MOBILITE DES GANGLIONS

- 53 -
Le tableau 15 résume
le rapport entre la taille
et la fixité des ganglions par rap~ort aux plans superficiels et profonds.
Il permet de tirer les remarques suivantes
Comme il est classique de constater la tuberculose donne peu de
ganglions volumineux en effet 18 des 22 ganglions ont moins de 5 cm de
diamètre soit 81%. Quant à la fixité des adénopathies par rapport aux
plans superficiel
et profond
on note une nette prédominance des formes
mobiles 13 sur 22 ganglions.
11 existe une relation entre l'augmentation de l'adénopathie et
l'adhérence aux 2 plans.
En effet plus le ganglion mûrit plus il se fistulise et a tendance
à se fixer par le phénomène de fibrose au:- plan
superficiel
surtout puis au plan profond.
SIGNES DE DIFFUSION
- 21 fois sur 27 la tuberculose se présente comme une maladie
régionale (cervicale ou inguinale).
- 2 fois coexistent une tuberculose pulmonaire et une forme
locale:
fois avec une localisation axillaire et l fois une localisation
cervicale.
- 2 fois il s'agit d'une tuberculose péritonéale avec
~8cité -~t
tableau d'occlusion intestinale aigue.
Les EXAMENS COMPLEMENTAIRES
1°) La recherche de l'allergie tuberculinique réalisée par une
intradermo-réaction à 10 unités de tuberculine est rarement négative
En effet dans 23 cas elle est phlycténulaire, la fois, po~tive ou très
positive Iifois, négative 1 fois, ininterprétable 1 fois.
2°) Les autres examens complémentaires apportent peu de renseigne-
ments
... 1. ..

- 54 -
- La numération formule sanguine est quasi normale 15 fois
sur 24. On note toutefois une tendance à une lymphocytose 6
fois et
une hypcréosinophilie à 30% 1 fois.
- La vitesse de sédimentation est sup8rieure à 40 mm à la 1ère
heure
\\8 fois sur 24. Elle est inférieure à 40 mm 6 fois.
- La radiographie pulmonaire apporte des renseigne~ents 2 fois
sur 24.
LA BACTERIOLOGIE
Elle a été sollicitée \\5 fois sur 27.
L'examen du pus retiré par la ponction montre la présence de
bacilles Alcoolo Acido résistants à l'examen direct 6 fois sur 15, c'est
à dire dans 40% des ~as.
Il s'agit donc d'un examen dont la valeur n'est p~s négligeable.
La culture n'a pas été pratiquée dans notre étude.
Ailleurs elle s'est d'ailleurs avérée peu rentahle d'une part elle est
négative dans 93,77. des cas chez
'SCHEFFER et COLL, d'autre part il n'est
pas intéressant d'attendre 6 semaines une éventuelle culture qui ne
donnera pas des résultats fiables (76).
Cependant la culture a été d'un intérêt certain pour faire la part entre
les infections par les bacilles tuberculeux et les mycobactéries
atypiques (20, 60).
fu~ATOMIE PATHOLOGIQUE
Sur le plan flacroscopique
- Dans 8 cas l'examen de la pièce fixée a permis d'êvoquer la
tuberculose.
En effet les ganglions présentaient des zones de n2crose bien
limitées et faites d'une substance 8rumeleuse blanchâtre.
- Dans 12 cas il s'agit d'adénopathies fermes d'aspect blanchâ-
tre homogén~éisée.
- Les 7 autres cas les pièces étaient fragmentées et la coloration
était masquée par le Bouin.
... / ...
1

- 55 -
L 'HISTOL,JGIE
Les lésions histologiques ol)servées sont de différents types.
Nous avons observé :
- des nodules giganto épithéloides avec nécrose caséeuse
centrale réalisant la forme ulcéro caséeuse 11 fois.
- 5 fois il s'agit d'une tuberculose folliculaire pur~ sans
nécrose caséeuse centrale et posant donc un diagnostic
différentiel
avec la sarcoidose. l'IDR nous a permis de trancher.
- 4 fois il s'agit d'une tuberculose à la phase de ramollisse-
ment du caséum avec de nombreux pol,~ucléaires mêlés au caséum et
fistulisation de celui-ci dans les structures avoisinantes (tissus
adipeux, musculaires ..• )
- 7 fois il s'agit de cas de tuberculose ancienne caractérisée
par des nodules fibro caséeux cicatriciels plus ou moins clacifiés.
LE TRAITEMENT
Les modalités du traiement demeurent un problème d'~ctualité.
Comme d'autres nous avons constaté qu'un traitement médical, même bien
conduit, n'évitait pas toujours une récidive. L'étude de la littérature
montre que la lymphadénectomie donne d'excellents résultats avec des
pourcentages de récidive de 5 ~ 8% en général cf travaux de Gaillard J.
rapportés par MILLAP~ P. (56), voire même 2,9 % pour BECK (sur 949 cas)
la plupart du temps ces récidives sont jugulées par une réintervention.
Il serait intéressant de codifier les indications thérapeutiques en
fonction du stade anatomo-clinique.
Dans les formes plurifocales, où sont associées plusieurs
localisations ganglionnaires et ou une tuberculose viscérale, l'indication du
traitement médicale est absolue. Il comprend l'association ethambutol ItiH
Rifampicine avec corticothérapie lors des phénomènes inflammatoires
intenses et en l'absence des contre-indications habituelles. La durée de
l'antibiothérapie
générale est de 12
à 15 mois.

- 56 -
• Dans les formes localisées, au stade de ramollissement, de
collection suppurées ou de fistulis~tion il est intéressant d'effectuer une
ponction aux fins de recnerches bactérilogiques, en particulier
de bacille
de KOCH, et surtout d'établissement d'un antibiogramme.
Pour ces formes fistulisées il est souhaitable d'associer une antibio-
thérapie générale et locale au rythme ùe 2 à 3 injections par semaine.
En règle, au bout de 4 à 6 semaines, les fistules sont taries, les collections
asséchées et une lymphadénectomie peut être indiquée pour complément. L'une
des difficultés est, du reste, sans doute de faire un bilan d'extension
précis, la clinique semble insuffisante, aussi serait il nécessaire de
poursuivre l'antibiothérapie spécifique pendant 9 - 12 mois.
· Dans les formes isolées et multiples non ramollies l'exerèse
d'un ganglion à titre diagnostique est nécessaire avec examen extemporané.
Les tuberculo statiques prescrits 9 A 12 mois permettent la suérison
dans la majorité des cas.
Cependant S1 durant cette période, les lésions ne semblent pas
diminuer de volume, ou si d l'issue du traitement persistent des ganglions
fermes (ou à fortiori fluctuantes) une chirurgie complémentaire s'impose.
· Enfin, les récidives sont selon ùeaucouD d'auteurs (56) une
indication opératoire formelle après 4 à 6 semaines de tuberculo statiques
la durée totale de prescription en sera aussi 12 mois .
• . . 1•..
1
l
1

- 57 -
ADENOPATHIES
INFLAUMATOlRES
DIVERSES
Nous décrivons dans ce sous chapitre un groupe d'adénopathies
d'étiologie variée.
Il s'asit d'un petit groupe hétéroclite de ganglions.
leur petit nombre n'enlève en rien leur intérêt scientifique.
Aussi ce chapitre nous permettra d'étudier des étiolo~ies d'adénopathies qui
entrent Gans la pathologie de chaquè jour au Burkina.
Il convient de souligner d'entrée de jeu l'importance des examens complé-
mentaires bioloeie, sérologie dans le èiagnostic étiologique, èe ces
affections cependant ces moyens d'investigations sont encore peu fréquents
à l'hôpital Yaleado.
Nous nous bornerons donc aux descriptions anatomocliniques de
ces affections ..
ADENOPATHIES INFLAMMATOIRES DIVERSESS
CONCLUSIONS
HISTOLOGIQUES
Nombre de cas
• Toxoplamose ou Virose .•..........•...•..••.•..
2 cas
t1aladie vénérienne (Syphillis) .•........•.....
2 cas
Parasitoses (Filarioses lymphatiques) •.•.•••..•
2 cas
• Lèpre
cas
Maladie des Eriffes de chat ou Tularémie ...••
cas
... / ...

- 58 -
LA
SYPHILIS
c'est une infection chronique systémique due à Tréponema
pallidu~, transmise le plus souvent par voie vénérienne.
Perlemuter et Cénac
A
(63)
Aspects cliniques des Adénopathies syphilitiques
• La Syphilis primaire peut occasionner une adénite cervicale
unilatérale, faisant suite à un chancre d'inoculation buccale, lingualû
ou labial~·
L'adénopathie est faite de gan~lions volumineux de taille
inégale en principe froids et indolores, mais qui peuvent prendre des
caractères inflammatoires du fait d'cne surinfection locale.
La syphilis secondaire s'exprime 3 ce n1veau par la
présence de ganglions très petits disséminés n tous les territoires
ganglionnaires.
Diasnostic
Comme il est classique de procéder, le dia3nostic de la syphilis
fait appel à l'examen ultra microscopique, d'une part pour la syphilis
primaire et la sérologie pour les autres stades ùe la maladie.
L'histologie peut amener une
approche diagnostique de la
maladie.
Ainsi au cours de notre étude les lésions suivantes nous ont
orienté vers l'hypothèse d'tlne syphilis 2 fois.
Le 1er CAS il s'agit J'une hyperplasie 1ympho réticulaire avec
une importante infiltration p1asmocytaire. Les plasmocytes sont groupés
en plage dense autour de néo ~vaisseaux.
Le deuxième cas : On not~ un épaississement et une congestion
de la capsule, les follicules hyperp1asiques
+ métaplasie p1asmocytaire
sont envahis par des néovaisseaux thromboses,. Il y a un infiitrat
de fibrose diffuse.
. .. 1...

- 61 -
LA MALADIE DES GRIFFES DU CHAT OU LYMPHORETICULOSE BENIGNE
D' INOCULAT ION
• Adénite d'inoculation pratiquement toujours secondaire à une
griffure qui réalise une réaction inflammatoire au point d'inoculation •
• Sa nature infectieuse est certaine mais l'acent causal n'est pas
absolument défini.
Aspect clinique :
Il s'agit en règle d'une adénopathie unlque parfois volumineuse,
parfois accompagnée de petits ganglions satellites.
Elle peut évoluetvers la fistulisation.
Anatomie pathologique
L'unique cas de notre étude se présentait histologiquement comme suit:
La structure Banglionnaire est conservée, on note : Une capsule
oedematiée, une hyperplasie réticulaire diffuse des ~!.''''T;ic:rrclCf-::S .::mT?:: :ks
plages réticulaires.
Cet aspect de lymphadénite rétidulaire abcédée fait appel aux
diagnostics suivants
- la tularémie
- La Réticulose béniBne d'inoculation
- La maladie de Nicolas FAVRE.
Il était donné par ces constations au cliniciens d'affiner le
diagnostic: par l'interrogatoire ou autre intradermoréaction •
• • • 1.••
1
1
1

- 62 -
LA LEPRE
Nous rapportons un cas d'adénopathie lépreuse
adressée par le
service des grandes endémies de Ouagadousou.
Les ganglions ont été prélevés chez un sujet lépreux connu, suivi
par le dit service.
L'adénectamie a été justifié par un contexte d'importante altération
sénérale mais surtout dans un but diagnostic de certitude.
La lésion se présentait histologique~ent comme suit
Le ganglion lymphatique montre une hyperplasie histiocytaire très
diffuse qui s'étend par plages inégales sur presque toute sa surface.
Ces cellules sont des macrophases dont le cytoplasme renferme de nombreuses
vacuoles p,raisseuses.
La plup,rt d'entre elles contiennent en outre un très grand
nombre de bacilles : Ce sont des cellules lépreuses.
Dans le cytoplasme clair de ces cellules, les bacilles
colorés par le Zielh cJ',,~ific apparaissent sous forme de
bâtonnets rangés parallèlement les uns aux autres (paquet de cigarette).
Cet aspect nous a permis de conclure formellement l'étiologie
lépreuse de l'Adénopathie.

- 63 -
AUTRES PARASITOSES
------------------
Il serait inpensable que nous terminions ce chapitre sans faire
cas è'un certain nombre J'affections qui d'un point de vue épidémiologique
ne sont pas rares dans nos régions.
En effet l'Histoplasmose, surtout dans sa forme afric~ine, peut
se manifester par des lésions cutanéo dermiques faciales et par des
adénopathies simulant des abcès froids;
Le diagnostic repose
sur la recherche des levures dans le pus
ou les lé sians biopsiées.
Les trypanosomiases et les leishmanioses déte~inent également
des adénopathies cervicales.
Même si nouS n'avons pas enrep,istré des cas patents cela peut s'ecpliquer
par les conditions de recrutement: la période est courte: 2 ans.
Les centres demandeurs d'examen Anatornopathologique ne sont que 8 sur
30 provinces.
Ces affections en plus intéressent les différents Centres des
erandes endémies dont l'organisntion commune de lutte contre les grandes
Endémies (G.C.C.C.E.)
Centre MUP~Z à ilobo.
Des cas on
été parfaitement décrits par le professeur
Quenum à. Dakar.
Hous pensons que dans le proche aven1r un travail plus étoffé
permettra d'avoir de plus amples connaissances anatomo cliniques sur ces
affections au BURKINA.
1


- 65 -
MAL AnI EDE HID DGl( 1 ~j
ŒFFlITI(Jj
· La maladie de Hodekin (MH) fait partie du Broupe des hémato-
sarcomes, tumeurs non leucémiques des organes hématopoïétiques (35).
• C'est une maladie tumorale à point de départ ganglionnaire.
• Elle se traduit sur le plan histologique par la prolifération
de cellules réticulaires au sein d'un granulome inflammatoire. Certaines
des cellules réticulaires revêtent l'aspect pathognomonique: ce sont
les cellules de STERNBERG. La nature de ces cellules reste encore à
l'heure actuelle inconnue.
Décrite pour la 1ère fois par Thanas HODGKIN en IL32, la maladie
de Hodgkin reste parmi les
hématosarcomes, la maladie qui a bénéficié des
progrès les plus im?ortants.
En effet, après avoir été pendant plus de 100 ans une maladie
cûnstamment fatale, elle est à l'heure actuelle bien contrôlée grâce aux
armes thérapeutiques mo2ernes.
Néanmoins, bien des inconnues persistent quant à la nature et
à l'étiologie de 13 maladie, quant au pronostic à long terme assombri dans
un certain nombre de cas par l'apparition des c?ncers secondaires.
2 - FACTEURS EPIDEHIOLOGIQUES :
2.1 : Fréquence cf. tableau 24
La maladie de Hodgkin constitue 13% des hématosarcomes de notre
série.
Ailleurs on sisnale des fréquences de l'ordre de 15,20% selon
i ',(.>, "
, _
J. BERNARD (
)
3,4,.
Cet auteur à Dakar ,rapporte 18,1% des cas. C est la meme
place que NDIAYE et QUENUM lui attribuaient.
2.2.: Age
La maladie de Hod~kin se rencontre surtout chez l'adulte jeune
aussi bien chez l'homme que chez la femme (fréquence maxima dans la troi-
sième décade). Notre population quoique peu imrortante s'insère bien dans
le cadre de l'observation classique. Nos 3 patients ont 25, 27, 32 anS

- 66 -
2.3 - Sexe :
Nos 3 malades sont tous garçons.
La prédominance masculine est signalé ailleurs 3 8arçons/1 fille
selon J. BEID~ARD (3) et la 8arçons pour 1 fille dans les pays developpés
selon Mac MALTON (74).
Nous nous sommes tenus ~ ces 3 facteurs uniquement. Les autres
nous ont paru d'aucune importance.
3 - ASPECTS DES ADENOPATHIES
3.1 - Localisatio~ :
3.1.1- Adénopathies superficielles
a) Cervicales
Les sanglions cervicaux sont envahis chez tous nos malades. Et
cet envahissement siège dans tous les cas aux chaines latérales. Cependant
le côté 8auche semble le + atteint :
- 2 localisations à g3uche
- 1 localisation à droite.
Signalons que dans 2 cas toutefois l'atteinte est bilatérale
d'abor 4 puis droite.
b) Autres localisations superficielles :
La ré8ion axillaire
ne semble participer au phénomène
que dans le cadre de l'extension générale ùu processus tumoral à toutes les
aires ganglionnaires. Il en est de toutes les autres localisations que nous
signalerons au passage.
Ailleurs, l'aire axillaire semble m01ns souvent envahie dans 5%
des cas (J. Bernard). (3, 4).
Nous avons noté outre :
- une localisation sus claviculgire
- Une localisation axillaire
- 2 fois une localisation inguinale
- Un cas de généralisation du proc,essus tumoral 3 toutes les
aires gaenant même les 3anslions épitrochléens.
... / ...

- 67 -
3.1.2 - Adénopathies profondes
a) Médiastinale
Les ~dénopathies signalées ont été de diagnostic Radiologique.
Des 3 patients 2 ont bénéficié J'une radiographie pulmonaire. Les imaies
observées sont classiques : "Opacit~s bilaires polycycliques réalisant
parfois une image de "mediastin en chéminée".
Ailleurs on estime n 30-40% la fréquence de cette atteinte.
b) Mésentérique :
Toutes nos adénopathies Hodgkiniennes sont de provenance
cervicale, aucune laparotomie ni autopsie n'ayant été faite.
Néanmoins il y a de fortes présomptions
d'adénopathies abdominales chez
un de nos nu,lades classé stade IV. Cela eu égard aux hypothèses avancées
par certains auteurs signalant des correlations en stade et l'existence des
signes généraux tels que fièvre amaigrissement
etc •.•
3.2 - Volume
Le volume ùes ganglions atteints est très variable, autant d'un
sujet à l'autre que chez le mêBe sujet, d'un groupe à l'autre
Dans le même groupe, l'atteinte des ganglions semble inégale.
Nous avons noté
- des petits eanglions 4 fois
- des ganglions de volume modéré 2 fois
- des macro adŒnopathies 1 fois.
3.3 - Consistance:
Les ganglions HodBkiniens sont fe~es en général. Nous avons
toute fois remarqués quelques variations de leur consistance. Ainsi ils
ont paru
- fermes 3 fois
- mous ou revitents 2 fois
- plutôt durs 1 fois
3 • 4 - Mob i l i té:
nous avons noté : 5 fois où les ganglions ont conservé leur mobili-
té classique.
- Un cas (stade IV) ou un groupe a paru tout fixé .
.../ ...

- 68 -
? 5- Sensibilité :
Tous les 8anglions ont paru indolores.
4 - LES AUTRES LOCALISATIONS :
L'atteinte splenique a été suspectée chez 2 de nos 3 malades
qUl presentent une splenomegalie : splenomegalie type l de Hackett 1 fois
de type 3
1 fois. Cette spl&nom6p,alie est dite classiquement modérée
alors que notre 2ème rate est volumineuse. Toutefois l'envahisse~ent
splénique n'a été confirmé histologiquement, pas de splénogramme. Nous
n'avons reçu aucune rièce de nature splénique au titre de nos malades
Hodgkiniens. Aussi, on doit Barder une certaine réserve sur ces atteintes
spléniques dans nos régions d'endémie palustre où les splénomégalies d'origine
palustre ne sont pas rares.
4.2- Fair
L'atteinte hépatique a ét~ évoquée 2 fois, réalisant une h.épato-
méealie importante dans un cas et seulement ~n debord hépatique dans le
deuxième cas. Ici aussi pas de confirmation histologique.
4-3- Les autres orsanes :
L'atteinte cardiaque a été évoçuée une fois par suite d'un trou-
ble de rythme et d~faillance cardiaque.
Certains auteurs si8nalent cette atteinte dans 25% des cas à l'autopsie
(la garde) (42).
Nous n'avons pas enregistré de cas d'atteinte médullaire.
5 - LES SIGHES CLINIQUES COMMUNIQUES
Fièvre
2 fois
Amaigrissement
2 fois
Prurit
fois
Tableau N° 25
..• 1•••
1
1

- 69 -
Les signes biologiques :
Ils se résument pratiquement à l'accélération de la vitesse
de sédimentation 3 fois) 40 mn dont 102,
85,
123.
Les autres résultats des autres examens ne nous sont pas parve-
nus (électrophorèse, fer sérique, fibrinémie).
L'hémogramme a subi quelques variations
3
• Hyperleucocytose franche autour de 13 000 GB/mm
ches 2 malades.
· Hypéréosinophâlie franche dans tous les 3 cas (17%, 19%, 30%).
· Anémie très légère a été notée 1 fois.
CLASSIFICATION
Au terme de ce
petit tLlan clinique nous avons tenté de
répartir nos malades selon la classification en stade clinique dite de
PARIS RYE.
Stade l :
cas
Stade III:
cas
Stade IV :
cas
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Macroscopie :
Les ~anglions ont été mis à fixer 2 fois dans du formol à 10%.
Nous avons pu noté ici l'aspect blanchâtre dur homogène de ces
adénopathies.
Comme nous l'avons souligné tantôt à propos de la taille. Elle était très
variable.
Hicroscopie :
Le dia~nostic histologique final a été porté après les différentes
étapes décrites dans le chapitre Méthode d'étude au Laboratoire d'Anatomie
Pathologique de Ouagadougou.
Les colorations dites "standard" (Hem...'lteine - Et'" aine) ont permi
une étude des lésions leur étendue, l'architecture, les empreintes
ganglionnaires ont permis l'approche de la morphologie des cellules qui
composent ces lésions.

- 70 -
Les conclusions type histologique selon la classification de
LUKES :
Type l à prédominance lymphocytaire
cas
Type II Scélêrose Nodulaire
o cas
Type III à cellularité mixte
cas
Type IV et de forme réticulaire
cas
Tableau N° 26
Sur le plan morphologique
a) La forme lymphocytaire se caractérise par :
Une abondante prolifération lymphocytaire formant une nappe
régulière qU1 efface la structure du ganglion. Sur cette nappe lymphocy-
taire homogène se détachent des cellules plus claires isolées ou groupées.
Certaines apparaissent comme des cellules réticulaires normales avec un
noyau condensé et un cytoplasme large. D'autres sont plus volumineuses avec
un noyau, fortement nl'cléolé déjà suspect de malignité: ce sont des cellules
de Hodgki n.
Enfin d'autres,plus volunineus2s e~:core, réalisent de véritables
cellules de Sternberg.
b) Pour la forme à cellularité mixte
Sur cette lame on observe un granulome fait de polynucléaires
neutrophiles, d'éosinophiles et de plasmocytes.
Au sein de ce granulome on note une trame fibreuse nette. Des
plages claires se détachent de part en part constituées de cellules
polymorphes.
Certaines réalisent des cellules de Sternberg évidentes polypoï-
des, énormes à gros noyau clair et fortement nucléolé.

- 71 -
c) Pour la forme réticulaire type IV :
La structure ganglionnaire est entièrenent renaniée par un
réseau serré Je fibres de réticuline et de collagène étouffant presque
toute la production cellulaire à l'exception de quelques cellules de
Sternbeq:, et de quelques élements du granulome.
Il y a une importante diminution des éléments lymphoïdes.

- 72 -
1 - Définition - Généralités
Les lymphomes malins Non Hodekiniens (71) sont des tumeurs
caractérisées par la prolifération de cellules de la lignée lymphoïde, et
répondant aux critères de malignité.
Ils se développent essentiellement è.ns le tissu lymphoïde, et les ganglions
réprésentent leur localisation la plus habituelle. Ce tissu existe cepen-
dant dans d'autres organes: paroi du tube digestif, organes génitaux, tissu
osseux, etc •••
Pratiquement ignorés autrefois au profit de la maladie de
Hodgkin, les ~IH reviennent au premier plan de l'actualité aujourd'hui,
en grande partie à cause des débats houleux que suscite leur classification.
La classification utilisée au laboratoire d'Anatomie Patholoüi-
que de Ouagadougou est celle de Lennert (1978). Pour plusieurs raisons: elle
est clairement et solidement docurnentfe, ce qui facilite sa mise en applica-
tion et elle repose sur des bases biologiques satisfaisantes dans l'état
de nos connaissances actuelles. De plus sa valeur histo pronostique est
Leconnue, tout au moins en ce qui concerne les lymphomes ganglionnaires.
A l'issue de l'étude histologique les conclusions sont les
suivantes
- 21 cas de lymphomes malins non Hodgkiniens dont 17 cas de forme
ganelionnaire.
- 1 cas de pseudolymphomè
- et 1 sarcome indifférencié
Notre propos portera d'abord sur la série des lymphomes puis nous
esquisserons succintement quelques remarques sur l'unique cas de pseudo-
lymphome.
. •. 1• •.
1
1
1

- 73 -
2 - FACTEURS EPIDEMIOLOGIQUES
2.1 - Fréquence:
Les lym?homes malins Non Hodgkiniens sont représentés par 21
cas dans notre série, soit 80% de nos malades porteurs de lymphomes.
Ils occupent donc la 1ère place, largement avant ln maladie de Hodgkin
(3 cas).
Ailleurs ils représentent 60% des lymphomes en Europe (71)
notamment (J RICHARD).
En Afrique d'autres travaux (56, 74, 14) tels ceux de P.D.
NDIAYE et C QUENUM (56, 74, 14) confirment leur place prépondérante parmi
les lymphomes.
2.2 - Répartition selon l'âge
!
!
AGE
!Nombre de cas
!
!
o - 10 ans
!
2 cas
! 11 - 20 Gns
2 cas
!
! 21 - 30 anS
5 cas
1
31 - 40 "ns
3 cas
41 - 50 ans
3 cas
plus de 50 ans
2 cas
Tab leau N° 18
La répartition suivant l'âge de nos différents cas résumént d~n9
le tableau 18 perset de noter les reITk~rques suivantes :
Tous les âges scQblent toucher à fréquence égale
cependant
la majorité des tumeurs se recrutent apr~s 20 ans.
2.3 - Le Sexe :
17 garçons pour 6 femmes. Le sex-ratio est 2,8 révélant une
forte prédominance des malades de sexe masculin.
1
..• 1••.
1
1

- 74 -
3 - ETUDE CLINIQUE DES ADENOPATHIES
3-1
: Siège
,
LOCALISATION
'Nombre de
Total
cas
sous mentales
2
sous maxillaires
2
Cervicales
latéro cervicales
7
sus claviculaires
2
17
Inguinales
Polyadénopathie
3
Chaine gastroépiploique
4
Mésentérique
3
Tableau N° 19
La répartition des ganglions suivant le S1ese synthétisée dans le
tableau 19 permet de constater les faits suivants
Les ganglions superficiels constituent 84% tandis que les adénopathies
profondes 16% des formes ganglionnaires de nos cas de lymphosarcomes.
3.2 - Taille des Adénopathies
l1alades
D l MEN S ION
!Nombre de
%
!cas
!
,
1 - 2 cm
1 ]
44
2,5 - 3 cm
5
20
3,5 - 4 cm
6
24
plus de 5 cm
3
]2
Tableau N° 20

- 75 -
Le volume du ganglion est variable d'un sujet à l'autre et
chez le même sujet. Néanmoins pour notre étude nO\\1S avonS retenu le ganglion
le plus volumineux en apparence.
Nous constatons dans l'ensemble de notre série que les adénopa-
thies sont de taille modérée. La taille du plus grand nombre ne dépasse
pas 4 cm. Néanmoins nOU8 avons isolé des adénopathies volumineuses
(JO cm. 11 cm).
3.3 - Adhérence
1
Malades
1
MOBILITE
Nombre de 1
!
cas
1
%
!
!
1• Ganglions mobiles
9
52.9
1
! . Ganglions fixés
3
17
!,
.. Non précisé
5
29
Tableau N° 21
Ce caractère a
été noté 17 fois. 3 fois les ganglions ont paru
fixés aux 2 plans. La plupart des malades ont présenté des g~r~lions mobiles.
3.4 - La consistance
2 fois hs ganglions ont semblé fluctuants. Toutefois i l n'a pas
été mentionné une suppuration. Dans les autres cas on retrouve la cons;atance
ferme classique.
3.5 - Sensibilité:
Les adénopathies des sarcomes sont en général indolores. Nous
avons noté ce fait chez la plupart de nos malades sauf chez 2 patients
où l'adénopathie a paru douloureuse à la palpation.
... / ...

- 76 -
4 - SIGNES D'EVOLUTIVITE
Ces signes entrent dans la classification en stades cliniques.
Leur importance est nette surtout dans la maladie de Hodgkin.
Les signes généraux rencontrés sont
- fièvre 4 fois ;
- asthénie 6 fois
- amaigrissement 10 fois
- le prurit 1 fois.
Le signe le plus fréquent est l'amaigrissement constaté chez
43% de nos malades. Ailleurs les auteurs ne mentionnent l'amaigrissement
que dans 10%
5 - LES SIGNES BIOLOGIQUES :
Les ~xamens biologiques n'ont pas été souvent mentionnés dans
notre série soit par omission ou simple négligence des praticiens.
Cependant
nous avons
pu noté
- Une V.S. accelér0e dans 3 ces (supérieure ·à'; 4() ln.:!. la
1ère
heure);
- une hyperéosinophilie dans 5 cas
- une h'-'per:2C2 globJinémie chez 2 malades.
6 - CLASSIFICATION
Au vu des données cliniques nous avons tenté de classer nos
calades selon la classification de PARIS RYE (74).
- Stade l ................... 2 cas
- Stade II .................
cas
- Stade III ( A ............ 3 cas
( B
- Stade IV B ...................... 4 cas
NouS constatons une prédominance des formes g~néralisée8 dans
Lotre population 4/10 cas contre 2/10 pour les stades I.
.. ... / ......
1
1
1

PLACES DES AUTRES ORGANES LYMPHOIDES :
Localisation des lymphomes Malins Non Hodgkiniens
Localisation
Nombre de cas
(Superficiels
12
)
Ganelions
(
)
17
(profonds
5
)
(- Rate
1
)
Abdominale
(- Grèle
2
)
(
(- colon
1
)
5
!
(Caecum
1
)
!
Maxillaires et autres localisations
faciales
3
3
)
!
!
Autres
- testicule
)
!
2
- fémur
)
!
Trtbleau N° 22
Ces localisations n'entrent pas tellement dans notre ~ropos.
Aussi nous nous limiterons à donner un bref aperçu au vu
des données de
la littérature.
- L'atteinte splénique serait la seconde en fréquence et inter-
viendrait dans 30-40% ùes cas J. BERNARD (3,4) (31% des cas selon Lévy).
Elle pourrait même atteindre 50% d~s cas à l'autopsie (42).
- L'atteinte hépatique s'ooserverait chez 32% des lymphosarcomes
toujours selon le même auteur.
- Les lymphomes ~lins du tube di~estif sont des tumeurs rares
pU1sque l'on estime qu'ils représentent 1 à 4% des tumeurs du tractus gastro
intestinal (44, 21) selon GUPTA S. et Coll et CO!ITR&\\RYK,et COLL .
.../ ...

- 78 -
- L'atteinte Médullaire est retrouvée 4 fois soit 20% des cas.
Elle est représentée
3 fois il s'agit de lymphome lymphoblastique ou
tumeur de BURKITT et
fois il s'a8it d'une forme leucémique.
- La localisation aux organes génitaux
est rencontrée une fois
dans notre série.
ETUDE AlJATOMJPATHOLOGIQUE
SUR LE PLAN MACROSCOPIQUE
Les caractères des adénopathies laissaient présager une étiologie
maligne
- 15 fois il s'agit de ganglions fermes ou élastiques d'aspect
homogène et blanchâtre à la section.
- 4 fois les ganglions ont paru ramollis cependant il n'y'avait
pas de zones nécrosées.
- 2 fois l'aspect général a fait hésiter une étiolo3ie inflammatoire.
1
1
1
1
1

- 79 -
- 1 l S T ~) LOG l E
Toutes les pièces ont subi le traitement que nous avons décrit
ultérieurement : Fixation, inclusion, coupe et coloration.
Pour l'étude cytologique les empreintes réalisées à cetx effet ont été
colorées avec les colorants habituels: GIilllSA, PAPM~ICOLAOU, Harris-
Shorr ••.•
La répartition des types histologiques des 20 cas de lymphomes
en fonction de la localisation est résumée dans le tableau N° 23.
Les cas de faible malisnité sont plus nombreux (11) cas parm1 lesquels
les types centroblastique
centrocytique (6 cas) et lymphoplasmocytique
(3) prédominent, le type plasmocytaire est retrouvé une fois.
Au titre des lymphomes Non Hodgkiniens de haute malignité les
types lymphoblastiques de LEtn~ERT ou tumeur
de BURKITT sont fortement
représentées 7 cas soit 35% des malades observés. Ces tumeurs constitue-
raient 95~ des lymphosarcomes (74) rencontrés chez les enfants selon
l'UICC Union Internationale contre le Cancer
Le sière de ces tumeurs 3 fois dans le tissu osseux contre 2 fois
dans le eanglion et 2 fois dans le tube digestif.
Ces faits confirment les données antérieures de la maladie de BURKITT
au ilurkina (18).
Le TRAITEMENT
Nous donnerons succintement les données de la littérature sur la
question, car celle-ci ne fait pa8 l'objet de notre propos.
Le traitement s'inspire de celui de la maladie de Hod~kin généralement
la chimiothérapie associée ou non 3 la Radiothérapie (Une dose de 4 000 à
5 000 selon certains auteurs).
Au titre cie la chimiothérapie les protocoles sont variés. Le
R
protocole C.,).P.
(cyclophosphamide, Oncovin
et Prednisone) est le ~lus
souvent utilisé d l'Hôpital YalGado.

- 80 -
LYMPHOHES
Type histologique selon l'organe (20 cas)
Classification de LEm~ERT
Degre
de
!Type Histologi-'Coecun
!Colon
!Grele
!Gan.,-
!Testi- lOs
Total
oalignité Ique
!
!
!glion
!cule
!
!
!
!
J
!
!Lynphocytique
!
!
!
!
Faible
1Lyophoplasno-
!
!
Icytique
3
T
1 D!l' tigni té !
!
!Plasoocytaire
2
!
10
!
!Centrocytique
!
!Centroblasti-
5
!que
!Centrocytique
1
!
!Cerrtroblastique!
Haute
!
!
Malirni té
9
!Lynphcblastique!
2
3
!
!
!
!
!Ionunoblastique'
!
!
TABLEAU
N° 23
2 cas classés lYôphoQCS nalins sans précision du type histologique
1
1
1
1
1
1

,Pt1/,} ~y{dénolwllll(dJ
,A"lai~1I;,iu/(J{j

t
- 81 -
Elles peuvent se présenter dans deux circonstances différentes
Soient isolées, il est alors impossible de retrouver la tumeur
primitive et on dit qu'il s'agit d'adénopathie cervicale sans porte
d'entrée.
Soit ne traduire que l'envahissement ganglionnaire probalbe d'une
tumeur primitive déjà connue. La coexistence de cette adénopathie avec la
tumeur pri~itive a~porte alors des éléments pronostques de valeur d'ordre
clinique et surtout histologique.
Notre matériel d'étude que sont les adénopathies proviennent
surtout des 2 principaux centres hospitaliers du pays (Ouaga et Doba)
néanmoins il a été enrégistré des cas venant des autres provinces :
7 pièces contre 16 aux deux principaux centres.
L'exploitation des fiches de demande d'examen Anatomopathologique
montre au titre du protocole chirurgical de prélèvement les renseignements
suivants :
- Dans 15 cas il s'agit d'une tumorectomie curage gan8lionnaire ;
- Dans 5 cas il s'asit d'une adénectomie totale à visée diagnoctique;
- Seuls 3 ca s sont l'objet d'une cervicotomie exploratrice avec
examen histologique extemporané.
Nous signalerons au passa~e que de nombr~uses erreurs se sont
Elissées dans les techniques de prélèvement étant donnÉ qu'elles ont été
exécutées par soit des chirurgiens généralistes ou des medecins p,~néralistes
qui ignorent les règles ùe la chirurgie cervicale.
Aussi a-t-on enregistré des biopsies en quartier d'oranges portant sur
des adénopathies métastatiques ù'épithelioma cervicofacial.
1
1
1

- 82 -
]) FREQUENCE
Dans notre série : 23 dossiers sont classés
adénopathies métastatiques.
- Parmi ceux-ci dans 15 dossiers il est mentionné le siège de la
tumeur originelle. Pour ces différents cas les organes atteints sont les
suivants
- la glande mammaire
6 fois
- Estomac : 1 fois
- L'ovaire : ) fois
- La thyroide : 2 fois
- Le tractus digestif : 4 fois
- et l'appareil respiratoire: ) fois.
- Pour 8 dossiers ln tumeur primitive n'a pas été connue en dépit
des investigations dispo~ibles.
2 - L'A G E
REPARTITION
DES MALADES SELON L'AGE ET LE SEXE
-----------------------------------------------
,'"
m01ns
!
!de 30
30-40
40-50
50 -
!+ 60
TOtal
!
Sexe
!a n s !
!
! 60 ans! a n s !
!
-------------------------~~-------!-------!-------!-------!-------!--------!,
!
!
!
!
! .
......
3
5
0
J O !
':-f.
43%
4
2
2
3
t
3
) 3
1
0
56%
!
5
5
!
7
4
3
23
1
TOTAL
L
1
Tableau N° 27
1
1
1

-83 -
Le tableau 27 montre une prédominance des métastases gan-
glionnaires
chez les sujets de plus de 40 ans : J4 cas contre 10 chez
les plus jeunes.
La répartion selon le sexe montr~ une légère prédominance des
hormnes
ce qui est classique selon la littérature.
Les femmes ne sont ?as nains réprésentées 10 contre 13 hoomes.
Ce chiffre est déjà important à cause de la fréquence des oŒtastases des
tumeurs du sein. 6 cas sur JO.
1 -
SIEGE
INombre de gang1io
!gang1ions
- Cervicales
14
Adénopathies
- axillaires
8
Superf icie lles
- inguinales
2
Adénopathies profondes
- gastroépip1oique
4
- mésentérique
3
- Lombo Aortique
2
Total
33
Tableau N° 23
La répartion selon le siège des 8an~lions montre une fréquence
élevée des adénopathies cervicales. Les Adénopathies axillaires sont
surtout l'apanage des tumeurs de sein.
Chez 2 malades les adénopathies inguinales sont rnétastatiques
de tumeur cutanée.
Le groupe gastro épip10ique provient d'une gastrectomie é1arp,ie
dans le cadre d'un adénocarcinome gastrique.

- 85 -
Dans notre population 33 % de nos m~lades présentent des
paquets d'aÙGnopathies. 41% ne présentent qu'un seul ganelion.
Nous avons noté au titre des ad~nopathies cervicales.·: 3 cas
de siège bilatéral contre 6 cas où les ganglions sont unilatéraux.
DIDfiY trouve à propos d'I échantillon de 33 adénopathies cervicales 100%
de siè3e unilatéral.
Renaud SP~IS quant â lui enrégistre 39% d'adénopathies
unilatérales contre 11% de forBe
bilatérale.
,
!1AL'ADES
Dimension Brand axe en cm
Nombre de
%
eanslions
3 cm
3
?oS,7
3 A ID cm
16
50
10 cm
!
6
18,7
!:
Tableau N° 31
La taille des adénopathies s'8chelonne entre 2,5 et 13 centimètres
pour la plus 8rande dimension.
Dans 63% des cas l'adénopathie est supérieure 8 3 cm.
Dans 2~%- des cas c'est une adénopathie de petite ou moyenne
tai l1e.
Au tQtal nous constatons que l'adénopathie a été explorée
quand sa taille 6.tait importante. Nous notons ég3le~ent que les adénopathies
volumineuses sont surtout latéro cervicales.
... / ...
1
1
1

REPARTITION DES GAl~GLIONS METASTIQUES SELON L'ADHERENCE
AUX PLANS ANATOMIQUES
Fixité
Maladrs
Nombre
%
Ganglions mobiles
7
30
Ganglions fixés
10
43
Non précisés
6
26
Tableau N° 32
Dans notre série nous avons noté
7 malaèê'-
qui présentent des adénopathies mobiles.
Il s'agit en général de ganglions uniques ou p~u nombreux (2 ou 3) de
cervical.
Le fait que nous avons retenu les ~ adénopathies métastatiques de tumeurs
mammaires évoluées, explique le nombre
importance de sujets porteurs
d'adénopathies fixées.
SIGNES CLINIQUES ET EVCLUTIVITE
Ils sont signalés chez 11 de nos malades. Chez les autres il
n'a pas été fait cas de symptômes.
Nous enrégistrons
- Amaigrissement
ü fois
- Fièvre 7 fois
-trou~lé digestif 2 fois
- Trout '_e
respiratoire 3 fois.
En outre les délais de consultation varient entre 18 mois
et 3 ans. Environ 60% de nos malades consultent après 2 ans .
.../ ...

- 87 -
IV - ANATOMIE
PATHOLOGIQUE
DESCRIPTIF
11ACROSCOPIQUE
Toutes les pièces nous sont parvenues en parfait état.
Certains aspects macroscopiques ont été notés :
1) La coloration
Elle n'a pas été retenue dans notre étude. La majorité des
pièces étant mis~s à fixer dans
du liquiJe de BOUIN. La couleur des
pièces était modifiée à la réception par la coloration jaune de cette
préparation.
2) La consistance des gan8lions
! .
!
! !
Consistance
!
Nombre
%
!--------------------------------!----------------- ------------------!
!
!
,
! ferme
!
15
liO Q
dure
12
32,4
molle
10
Total
100
Tableau N° 33
Ce caractère a été noté au cours de la section de 33 ganglions.
Il apparait que ces ganglions sont plutôt fermes, durs que de consistance
molle.
DESCRIPTIF
HISTOLOGIE
L'étude histo pathologique est fondée ~ sur le protocole de
préparation des lames que nous avons décrit au chapitre de la méthode
de travail.
Ce protocole comporte
- La fixation
- L'Inclusion
- La coupe
- et la coloration.
?
•.• / .••

- 88 -
Seule la coloration de routine (B.E.S,
hémateine éosine
siafran) est utilisée.
Au terme de ces étapes il est établi le compte rendu et la
conclusion.
Les diagnostics suivants ont été évoqués à l'issu de notre étude cf.
tableau 34.
TABLEAU DES CONCLUSION HISTOLOGIQUES
MAL A DES
Résultats histologiques
!
lNombre de cas
!
%
!
!
Carcinome épidermoide
!
indifférencié
3 )
!
Carcino~e moyennement
)
!
10
43
( différencié
2 )
)
)
( Carcinome différencié
5 )
!
(
!
_:-----------
Adénocarcinome colloide
3
13
Hyperplasie des follicules
lymphoïdes (sancliofi irrité)
4
Tableau N° 34
Les tuneurs épithéli~les malignes ou carC1nomes constituent
43% des cas.
Ce sont les premières pourvoyeuses d'adénopathies cervicales.
Elies proviennent surtout des voies aérodigestives supérieures. Les
aàéno carcinomes sont les plus fréquent9~ 12 cas soit 52% des adénopathies
métastatiques.
Les adfnopathies axillaires sont surtout l'apanage des
tumeurs du sein.
. .. / ...

- 89 -
REPARTITION DES ADENOPATHIES SELON L'ENVAHISSEMENT ET
LA RUPTURE CAPSULAIRE
Nombre de
%
ganglions
N
6
13
N+R+
25
75
N+R+
18
80
Tableau N° 35
L'étude de l'envahissement ganglionnaire cf tableau 35 permet
de tirer les constats suivants :
La majorité des ganglions sont envahis : sur 33 ganglions suspects
25 ganglions sont réellement envahis soit 75% ; contre 6 ganglions qui sont
le siège d'hyperplasie lymphoïde réactionnelle.
L'étude de la rupture capsulaire (montre dans les cas où l'état capsulaire
est précisé: 22 fois que la rupture existe ln fois.
Nous n'avons pas pu mettre un rapport entre la taille des ganglions et la
rupture capsulaire, Ailleurs
les études à l'Institut Gustave ROUSSY montre
des correlations histocliniques patentes.
Plus la taille du ganglion est
importante plus les chances de rupture
capsulaire sont grandes.
L'existence des embolies tumorales dans les va1sseaux lymphatiques
n'a été signalé que 6
fois.
Le TRAITEMENT
Il ne fait pas l'objet de notre propos, nous soulignerons très
brièvement les données de la littérature à ce sujet.
Les deux traitements pour les adénopathies métastatiques sont, bien entendu
la chirurgie et la radiothérapie. Pour les-adénopathies cervicales, la
chirurgie consiste en une cervicotomie exploratrice suivie d'un évide. ment
complet.
..... / ..~...

- 90 -
Ln radiothérapie permet également d'obtenir églaement des
résultats intéressants à elle seule, c'est également elle qui pourra
rendre service aux formes réjétées par la chirurgie, en raison de
l'importance de l'énvahissement ganglionnaire et ces cas sont fréquent,
dépassant dans certaines
statistiques plus de 50% des cas.
Enfin certains auteurs envisagent des associations radio-chirurgicales sous
forme de radiothérapie pré ou post opérat~ire.

TROISIEME
PARTIE
COMMENTAIRE

cd~1 nENTAI RE
Nous avons essayé de donner un aperçu sur les facteurs
Etiologiques liés aux adénopathies chroniques à partir d'une étude surtout
Anatomopathologique à l'hôpital YALGADO , car conme
disait cet autre
auteur :
'~ne adénopathie cervicale chronique pose le problême de son
étiologie avec la hantise d'une étiologie maligne" (63).
En outre dans nos régions il y a une insuffisance des examens
biologiques, le laboratoire--connait des caprices d'approvisionnement en
réactifs, en tests sérologiques etc ••• Autant d'éléments qui restreignent
l'apport du laboratoire à l'approche di~gnostique des adénopathies chroni-
ques.
D'autre part la symptomatologie des Affections
"Adénogènes
apparait le plus souvent polyoorphe en raison du retard que la plupart
des patients mettent â consulter.
Autant d'éléments qUL justifient notre étude. De nos résultats
nous avons essayé d'établir unl~ comparaison entre les divers aspects de
nos adénopathies et ceux rapportés par 188 différents auteurs, dans un
deuxiême temps l'étude histolosique nouS permet de situer nos observa-
--,,- tions par rapport à la revue de la littérature. Ce parallêle appele
beaucoup de remarques. Nous en retiendrons quelques unes.
i
l
-
DE LA REPARTITIOJ DES DIFFERENTES AFFECTIONS "ADENOGENES:I.
~-
- Les A(12nopathier~ inflammatoires :
De notre étude il ressort que les adénopathies inflp-rnmatoires
occupent la première place de toutes les étiologies des Adénopathies
chroniques.
De ce sous chapitre des Adénopathies inflammatoires la tubercu--
lose se situe en tête des adénopathies inflaI!lIllatoires "spécifiques ".
Mais il faut noter une fréquence très élevée des Adénopathies inflarmnato:'-
res non spécifiques.
Ces faits pourraient s'expliquer par l'importance des maladies infectieuse~)
et l'insuffisance des mesures d'hygiène (soins buccodentaires etc ..• ) •
.../ ...
1

- 93 -
En outre l~ place qu'occupe l'Endémie tuberculeuse est très
importante d~ns la pathologie de nos régions:
-OMS estime que
l'incidence de la tuberculose serait de 2,4%0
au Burkina, d'autre part
cette incidence varie selon la même source pour l'Afrique de l'Ouest
de 1,8 %0 (R.C.I., TOBO) à 5%~ (Mauritanie.
Selon les données de l'Union Internationale contre la
Tuberculose (6) les Adénopathies tuberculeuses représentent 12 - 15%
de toutes les formes de tuberculose extrapulmonaire.
En Afrique les différentes études (2, 26, 32, 55, 34, 57)
s'accordent sur la prédominance de la tuberculose sur toutes les Affections
responsables d'adénopathies chroniques.
Pour HANZA H et COLL (34) en Tunisie "Le diagnostic des
Adénopathies cervicales chroniques est dominée par les causes infectieuses
notamment la tuberculose".
En Europe certains auteurs tels: Maitre Jenn Y. (50) à Lyon
trouvent sur une série de 455 tumeurs l~téro cervicales
biopsiées
30,9% d'Adénopathies tuberculeuses contre 33% d'adénopathies malignes.
Des études similaires (6) dans d'autres pays européens confèrent à la
tuberculose sa place prépondérante (surtout dans sa localisation ganglion-
naire) par rapport aux étiologies malignes.
2°) Les lymphomes :
Les données en
Afrique diffèrent de celles de l'Europe. En
effet dans les pays Européens les leucémies l'emportent nettement en fré-
quence sur les lymphomes (30% aux leucémies contre 14% aux hématosarcomes
selon llernand J. (5).
En Afrique QUENUH et NDIAYE (58) affirment que les leucémies
sont rares au Sénégal et dans les pays d'endémicité du paludisme.
Certains Auteurs ont de ce fait,
tenté d'établir une relation
entre cette rareté des leucémies et l'endêmicité de la maladie de BURKITT.
Nos observations entrent dans le même cadre des travaux
antérieurs au Burkina (18) et -au Sénégal (55, 53). En effet les lymphomes
de type lymphoblastiques type BURKITT constituent 35% de nos lymphomes .
. . . 1...

-
94 -
Leur importance numérique fait que la balance des lymphomes
penche vers les lymphomes de haute mali~nité (classification de LEUNERT).
Cette fréquence élevée de la m~ladie de BURKITT ne devrait éton-
ner quand on sait que le Burkina si situe dans la ceinture transafricaine
de BURKITT ("TRANS-AFRICAN BELT" de HADDOW).
Quant aux autres types histologiques de lymphomes, la compa-
raison avec d'autres travaux est très difficile: les données étant peu
nombreuses, le problème ùe la diversité des classifications utilisées etc .•.
Autant d'éléments appelant à une nécessaire collaboration des
différents" chercheurs afin d'homogénéiser les ùifférents points de vue.
3°) Les Adénopathies métastatiques :
Elles constituent 21% de notre série. Des études au CHU
d'Ibandan/ (NIGERIA (1) montrent que les adénopathies rn~tastatiques se
situent en 3ème position après la tuberculose et la Maladie de Hodekin
En JAMAIQUE Mc IffiILL et COLL (54) en isolent 44% des 157 cas
d'adénopathies cervicales chroniques. En Europe la tendance est à
classer les adénopathies chroniques suivant la hiérarchie suivante
Les métastases carcinomateuses en tête suivies des Adénopathies
inflammatoires et des hémopathies et hématosarcomes.
Notre étude classe les natéstases carcinomateuses en dernière
position. Quant aux lésions primitives les tumeurs du sein occupent une
place non négligeable. Au titre des Adénopathies cervicales les épithé-
liomas de
VADS sant les premiers pourvoyeurs ; dans 50,4%. La lésion
primitive est connue le restant des cas elle est inconnue.
Ces faits sont un peu en contradiction avec les données classi-
ques (70, 83) qui estiment que 80% des lésions primitives sont connues
contre 2à 5% des lésions initiales inconnues.
Nos données s'expliquent peut être par la faiblesse numérique
des services d'Otorhino larynsologie : 2 pour tout le pays •



/
0 : 0


- 95 -
Cette étude a visé à mettre en évidence l'importance des
adénopathies dans la symptomatoloeie des différentes Affections lymphomes,
métastases carcinomateuses, infections etc •••
Leur valeur peut être perçue à deux niveaux :
- intérêt diagnostique et
- intérêt pronostique.
- l'Intérêt diagnostique
Les ad~nopathies ont constitué pour la plupart des malades le
motif de consultation.
-
100~ des cas de maladie de Hodgkin
- SS % des lymphomes non Hodgkiniens
22 % des cas de tuberculose.
L'Adénopathie est incontestablement un signe de révélation très
important pour ces affectiom surtout pour les lymphomes.
Leur fréquence est 95% des cas de LAGARDE (42) et 63,5%
Lymphoreticulosarcomes
selon ROSENBERG et 100% des cas de maladie
de Hodekin de SM~OU (74) à Dakar.
Pourtant dans nos contrées, l~ tuméfaction ganglionnaire
ne semble pas
inquiéter outre mesure, si on en juge par le délai souvent long qui
sépare l'apparition de la tumeur
et la date de la première
consultation. Certaines adénopathies sont couramment l'objet d'incision
ou de scarification, le malade se fait alors conscience tranquille d'autant
plus que la tuméfaction regresse mais pour réapparaitre générslement
quelques semaines après.
C'est ~lutôt l'association de l'intumescence ganglionnaire avec
J'autres signes: fièvre, amaigrissement, douleurs etc .•• qui alarmera
les patients ou l'entourage et attirera l'attention sur l'adénopathie.
Pour le praticien aussi, l'adénopathie est l'élément. le signe
qui permet J'évoquer, d'orienter le diap,nostic.
Mais ici ce n'est que dans peu de cas où les caractères de la
tuméfaction permettent une approche de précision diagnostique : La tendance
générale est à orienter ces patients au service de chirurg~e générale ou en
OtoRhinolaryngologie.
... / ...

- 96 -
L'intérêt pronostique
L'étude des caractères des adénopathies a un intérêt pronostique
certain en ce qU1 concerne les différents facteurs étiologiques : lymphome,
métastases ou inflammatoires.
Pour les lymphomes, les adénopathies permettent de déterminer
l'extension et de ranger les patients suivant les diverses classifications
en stades cliniques (68, 73, 44, 45, 14) cf tableau VII.
Elles dégagent une notion de gravité croissante du stade l au
stade IV (73) 0
Le type de prolifération cellulaire intervient beaucoup pour la
détermination du pronostic des lymphomes. Aussi
selon la classification
de LEm~ERT (44, 45) comme pour d'autres classifications on définit des
lymphomes de forte malignité et ceux de faible malignité.
Au titre des Adénopathies Métastatiques des études à l'institut
Gustave ROUSSY (75) montrent que la survie à 5 ans varie suivant l'enva-
hissement du ganglion.
La survie à 5 ans pour tous les types histologiques de Qétastases ganglion-
naires carcinomateuses est de 49%
pour les N
(ganglion non envahi),
45% pour 1 s N+R- (ganglions envahis sans rupture capsulaire), et 19%
~ + ( "
.
)
pour les N R
gang110ns envah1s avec rupture capsula1re.
Pour les adénopathies inflammatoires leur diagnostic est de
bonne augure étant donné les facilités thérapeutiques de ces affections.
L'ETUDE ANATOMO
PATHOLOGIQUE:
Devant le polymorphisme clinique d'une part, les moyens d'in-
vestigations de laboratoire précaires. Seule l'Anatomie pathologique apporte
souvent le diagnostic à ces adénopathies.
Il s'agit cependant d'une pathologie difficile et deux types
de problèmes se rencontrent : Affirmer que la
lésion correspond bien
à un lymphome puis ensuite faire entier ce lymphome dans le cadre de la
classification utilisée. Nous traiterons successivement :
- Du prélèvement
- Des techniques histologiques
- Des .:lspects histologiques des lJ'P.lphomes non Hodgkiniens .
. . . 1...

- 97 -
LE PRELEVEMENT
--------------
La nature d'une adénopathie ne peut être déterminée
que par
un examen histologique.
Pour prélever ce matériel nous avons le choix entre la biopsie exérèse
et la ponction sanglionnaire (19, 24~ 64, 79, 33).
1) La biopsie exérèse:
c'est la méthode de choix qU1 permet seule un diagnostic de
certitude.
Mais le plus souvent cette biopsie exérèse est faite dans des
mauvaises conditions :
- anesthésie locale
- voie étroite
De ce fait le prélèvement est dangereux.
En outre, cet acte ne doit pas être isolé, il doit être précédé
d'un examen soiEneux de toutes les muqueuses des voies digestives supérieures
JJ PESSEY (64). D'autre part tout le monde ou presque est actuellement
d'accord pour proscrire, la biopsie partielle et la drill biopsie.
On peut par contre pratiquer la : ponction f,ang1ionnaire à
l'aisuille.
... / ...
1
1
1
1

- 98 -
La cytologie
Les meilleures conditions d'examen sont réalisées après une colo-
ration hématologique des échantillons (May Grunwald GIEMSA).
Il peut cependant être difficile d'éliminer sans notion architecturale,
un pseudolymphome un carcinome etc •••
Aussi doit on faire recours à l'histologie.
DES TECHNIQUES HISTOLOGIQUES
Les colorations dites "standard" (Hé~atéine - Eosine, HémateIne
Phloxine safran) permettent l'étude des lésions en appréciant la modifica-
tion de l'arch~tecture et une approche de la morphologie des cellules qui
les composent.
Cependant d'autres colorations peuvent être sollicitées afin de
préciser le diagnostic. Ce sont :
L'imprégnation argentique (réalisée souvent suivant la méthode
de Gordon SWEET) qui met en évidence la trame réticulinique et par
conséquent une éventuelle architecture folliculaire.
- La coloration de GIEHSA perIilet une étude hématologique plus
détaillée de la
lésion. En effet outre la taille da la cellule et
l'aspect monomorphe ou varié des éléments prolif~r~nts,elle
met surtout
en évidence les caractères nucléaires et cytoplasmiques pouvant aider à
définir certains types cellulaires. Ces principaux points sont la taille
et la coloration du cytoplasme, la présence éventuelle de granulations,
la taille et la forme du noyau, la structure de sa chromatine, le nombre
de ses nucléoles et leurs caractéristiques.
- La coloration du PAS (Periodic Acid
Schiff) peut mettre en
évidence la présence de vacuoles intracyt;-.::lc.s:::icup.e- et ·u i-:tr.'l. ::1Ucl:,,:iL~
traduisant la sécrétion d'immunoslobines.
. .. 1...

- 99 -
L'étude histologique des lymphomes est particulière en ce sens
qu'elle repose en grande partie sur une analyse cytologique poussée des
éléments de laprolifération, celle-ci constituant la base ùe la classifica-
tion. Cependant, il ~st nécessaire d'apprécier l'architecture, nodulaire
ou diffuse, le caractère agressif, la trame réticulinique.
Un bref rappel des différents types cellulaires rencontrés
définis par DENNERT (1978) est nécessaire pour situer nos observations.
Les principaux types cellulaires sont :
- Les petits lymphocytes et les plasmocytes leur morphologie est
classique, ils peuvent être plus ou m01ns matures et il existe une forme
intermédiaire, le lymphoplasmocyte, voisin du lymphocyte mais de cyto-
plasme basophile plus abondant. Les éléments constitutifs des centres
germinatifs sont le centroblaste et le centrocyte. Le premier possède un
cytoplasme basophile peu abondant, comportant un noyau arrondi ~ nucléoles
multiples souvent plaqués contre la membrane nucléaire.
Le centrocyte est de taille voisine à cytoplasme clair mal visible et à
noyau de contour irrégulier souvent incisé, se dit aussi clivé, à chroma-
tine fine et petits nucléoles peu visibles.
Les immunoblastes sont de Grande cellule à cytoplasme basophile
abondant, à volumineux noyau ovalaire comportant un volumineux nucléole, le
plus souvent unique et central.
Les lymphoblastes, ne correspondant en fait à aucune cellule
normale du tissu lymphoïde sont des cellules de taille moyenne, peu dif-
férenciées, à cytoplasme basophile peu abondant et à noyau présentant
une
chromatine fine et plusieurs nucléoles.
Muni de ces éléôents, il s'agit d'apprécier le caractère monc-
morphe ou polymorphe de la prolifération et d'en identifier les éléments
cellulaires à l'aide nota~Bent de la coloration de GIE~1SA et de l'objectif
à immersion. La démarche diagnostique et l'exploitation des données des
colorations complémentaires ont été clairement exposées par LENNERT dans le
cadre de l'utilisation de sa classification (44).
... / ...

-
100
.
La différence respective des différents types histologiques
n'est pas toujours aisée à évaluer d'après la littérature car elle
dépend de nombreux facteurs comme la localisation dans le tube digestif,
l'âge du sujet, la zône géographique concernée par l'étude et bien
entendu de l'emploi des classifications diverses ne se superposant pas de
manière rigoureuse.
Il est cependant possible de retrouver un certain nombre de points de
concordance.
Quelque soit la classification utilisé le type diffus est le
plus souvent noté : NAJMP~, BORY, CHADLY rapportés par DUCR0T (25).
D'autres auteurs tels Gérard MARCHANT, BAYLE soulignent également
la rareté des formes nodulaires chez l'enfant. Selon CHADLI et LEm~ERT
rapportés par DUCROT (25) les lymphomes de faible malienité sont globa-
lement plus fréquentes que les lymphomes de haute malignité, d'autre p~rt
les mêmes auteurs'
remarquent que les sous types histologiques de faible
malignité les plus fréquemment observés sont les lymphomes centro blastiques
centrocytiques.
En ce qui concerne les sous types de haute malignité les résultats
sont moins concordants et les variétés prédominantes sont tantôt la forme
centroblstique (25, 22), tantôt la forme lymphoblastique (OTTO, GGrard
MARCHANT, BAYLE CH) .
Les différents auteurs ont confirmé la prépondérance de.
la
variété lymphoblastique chez l'enfant: en Afrique comme en Europe.
Notre travail se situe dans le meme sillage en dépit du
nombre réduit de notre série, en effet les lymphomes de type lympho-
blastiques sont observés 7 fcis contre 5 fois pour les lymphomes de type
centroblastique centrocytique.
... / ...

- 101 -
Les lésions histologiques observées sont classiques tantôt il
s'agit de forme ulcérocaséeuse
Il fois dans notre série.
La réaction épithélio giganto cellulaire n'avait pas de particularité
propre: Le nombre de cellules géantes était variable d'un champ à
l'autre et d'un 8anelion à un autre chez le même individu. Toutefois les
noyaux étaient disposées en croissant ou en couronne.
Les cellules épithéloides ne faisant pas l'ombre du doute il
s'agit de cellules allongées sans limite cytoplasmique nette dispos6es en
palissade.
Selon le stade évolutif cette
nécrose caséeuse acidophile
apparait homogène ou finement grenue.
A l!issue de telles descriptions nous concluons Tuberculose
ganglionnaire tout en ayant à l'esprit que depuis Robert KOCN 1382,
beaucoup d'autres bacilles ont été isolés et se sont avérés responsables
de lésions histolo3iqu~s identiques à celles du n.K.
Quant bien même ces Bacilles seraient résistants (KUHL) aux
Antituberculeux classiques l'incident thérapeutique n'est pas très facheux
,
par contre il ne serait pas rQisonnable de faire traîner (76) le traitement,
surtout que dans nos contrées les Doyens de diagnostic différentiel entre
les différentes mycobactéries ne sont pas à la protée de nos laboratoires
de Bactériologie.
Au titre des tuberculoses folliculaires pures nous recommandons
l'Intradermo réaction à la tuberculine (10 UI) pour trancher avec la
Sarcoidose.
LE TPAITEMENT
A l'heure actuelle beaucoup d'auteur~ tendent ~ distinguer deux
volets dans le traitement de la tuberculose ganglionnaire. Outre la chi-
miothérapie classique la chirurgie est proposée (41, 76) pour plusieurs
raisons: Les Antituberculeux diffusent mal dans le ganglion surtout
quand il s'agit d'une tuberculose ancienne comme c'est le plus souvent le
cas dans nos contrées. D'autre part le traitement chirursical permet
une cure radicale les éventuels foyers à MBA.
... / ...

· --
__
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-
102 -
Il
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0 rJ C LUS II Q N S
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R ECO Mf'1 fit NDAT l 0 :'1 S

-
103 -
D_'_'_._._'_'~'_._._I_D~Q~O~D~O
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• • • • • • •
I I D D O O O
Le diasnostic étiologique d'une adénopathie chronique est
difficile ma1S il s'agit d'un problême fréquent qui va se poser au médec~
eénéraliste, à 1 'hématologiste, au spécialiste orù', au chi:rur.;
~::c.,.
Il demande un examen systéQatique qU1 doit
êtLe mené selon ùe,
rèeles bien établies et étapes successives, qU1 sont Qut~nt d'obst~cles
bien souvent insurmontables, eu 2gard à l' insuffisanr:e des moyens diQgno~:
tiques dans nos régions.
Muni de nos moyens de bord qui sont les données cliniques ma1~
surtout l'Anatomie pathologique, nous avons tenté une approche diagnostic
des différentes 2tiologies des Adénopathies
.chroniques.
Notre étude n'a pas été sans difficulté, étant donné!. les e;'~~~
actuelles que requièrent l'histcpathologie du f,anglion lynphatique
techniques de colorations variées, l'immunologie etc ...
En dépit de tout cela nous avons pu tirer les con2~usions
suivantes :
- Les différentes affections classiques responsables des ad6no .
pathies chroniques se rencontrent 3U Burkina.
De nos observations qui ne sont statistiquement pas représentatives de l~
population Burkinabè nous notons
+ une prédominance des AJénor '~hies inflammatoires avec la
tuberculose en tête de file: 41,5% ùes adénites et 25% de tout notre
échantillon.
+ Les lymphomes ne sont pas r.loins· fréquents
La maladie de Hodgkin est enrégistr:
~
Les lyt'!phomes non Hod81~iniens représentent 197. des Adé:1C~':::
thies chroniques. De ce lot Grner8ent s~rtout ies tumeurs J'
type BURKITT et les lymphooes centroblastiques centrocytiq""
+ Les Adénopathies métas tiques se rencontrent chez 19% dpr
Ces 3Jénopathies sont surtout l'apana~e des épithéliomas ùes
1
voies aéra di8es,:ives, cepc-:dant les chiffres serr.blent augmentée
par quelques car d'aùéno carcinone.
1
... / ...
1

LB 1BLlO r, RAPIllE

-
104 -
- De l'étude clinique il ressort que les adénopathies apparais-
sent souvent dans un contexte clinique extrêmement polymorphe. L'examen
anatomo pathologiçue s'avère indis~ensable pour poser le diagnostic
étiologique.
Nous n'ignorons ?as les insuffisances que comportent
notre
travail en raison de la complexité de l'histo~atholo8ie du ganglion
lymphatique ~ des études ultérieures prenant en compte nos pièces
et
s'intésrant dans un cadre plus vaste apporteront beaucoup plus de lumière
sur ce chapitre de la pathologie.
Dans ce court terme :
- Il serait beaucoup intéressant que des relations de collabora-
tion plus étroites soient établies entre cliniciens, chirurgiens et
anatomo-pathologistes. Le dialogue est nécessaire en raison de l'interdé-
pendance de ces disciplines: par exemple l'Anatomo pathologiste a besoin
des renseignements cliniques assez étoffés pour établir un diagnostic plus
exact et c'est de ce èiagnostic que découle le traitement. D'autre part
nous avons signalé tùut au long de notre étude la contribution inestimable
de la cervicàtomie exploratrice avec examen histologique extemporané, dans
le diagnostic et le traitement des Adénopathies cervicales chroniques.
- Dans le moyen terme il s'avère indispensable qu'un effort soit
fait pour éviter les ruptures prolongées des stocks de tuberculine car
nous l'avons constaté au titre des adénopathies tuberculeuses qui sont de
loin
les plus fréquentes, d'Intradermo-Réaction à 10 Unités de
tuberculine
permet de poser le diagnostic à 92% des cas.
D'autre part ùes étuùes Je faisabilité sont nécessaires pour mettre
à la disposition des praticiens certains tests sérologiques : le MNI test
test ùe Paul
Bunnel
le sérodiaEnostic Je Wright, les tests
syphillitiques etc •.. Cela permettra de Jiminuer le recours à la chirurgie.
On pourra éviter du Qême coup : -
les biopsies abusives, les erreurs
techniques en rnatière de chirurgie du cou etc .. Autrtnt de facteurs responsables
de complications telles les flambées néoplasiQues.
Nous prétendrons alors répondre efficacement à l'attente des
patients.

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/Fl- N N E X E

I DE:'.-'T l ~-'2
ACje
Sèxei
RE:) U:"/E CLIN lOUE
i BILA'!
PARACLI:'/IQUE
CONPTE RENDU ANAT·JNC-
PATHOLOGIQUE

:
-: 1
. )
Fatr,L!mat"
Bi
11
l?
m2ssA polygangllonnaire cervic51s
IDr: ~'Jositif :ype l à 27mm ! -
Pièce de taille 2 X :;c~
ans
droite légèremen: fluctuante i~o2~anc
RX pulmonaire Normale
(adénectomie)
depuis plus.L2urs mois
NFS
:
lymphocytose
fixation dans du bOI~~
l'examen ORL est normal
vs : 70 -
1 j 2
Histologie
ATCD : tumeur ovarienne opérés
Glyc~mie - Azotémie dans
multiples. foyers de n~=rose casé~
limites no:miiles
foll icul o'~~uberculoss ~·3.ngl ionna ire
évolutive.

1
2 0 )
Z -,----
et_c'_";:
AT.
18
~
Gros paquet ganglionnaire cerv~ca2
iIDR positif phlycténulaire
!
pièce de 4 X 4cm fixée ~ans du
jans
bilatéral évoluant depuis 1 at',-.és
iRX pulmonaire normale
form",]
li)%.i~su de pus ::-aséeux à
Les dimensions du paquet 4 cm X ~ cm
!NFS
: Lumohocutose + anémie
la section
L'examen ORL revèle
un mugue: ~~ccal
modéré~.~!NI ~es t fi é.!Ja{;f
Histologie
une otorrhée gauche
tuberculose ganglionna~::9
..,:' \\
-'
/
macroscopie
Fato;.;.-na:a Ci 25
~ iVoluminr=:use adénopathie (4 X'; _
iIDR positif type I I 20 mm
Microcopie
:
ans
ferme,
indolore siégeant sur 15 =~aine iRX pulmonaire normale
L'examen histologique ~cntre une
jugulaire droite,
ih2mogcamme :
lS~phocytose
nécrose casséeuse massi~e, circons-!
!.
Fièvre 38°c
crite par des cellules ~pithel~id~si
A l'eXame!l
:
tu~~faction adh~:··~~:
des cellules géantes e: une couron-i
plan vasculaire et plan musc~13l=~
ne lymphocytaire

f
la peau est nor~ale
Conclusion
: tuberculos=
ganglionnaire
4 0 )
Sal~.'lata T. i _èS
fPoLladenopachie sur la chaine 5.~·~:~,:.l.:3
.'-
.TlJP
005 i cif
Pièce de 2 X 3em
con 52:: '/É'lèans
1 a:;s
Q !drOl[~ adh~rente au plan urofo~J
f -
I"S\\' !>..IL,onaire
non parvenuQ!
du Bovin ,issu de pus C:ô5eeux à la
i -
vs
105
à
la première
section
neu .,",:.'2
Microscopie
Nécrose caséeuse
entour~e de cellu-!
!
les géantes des cellu155 épiG1e-
!
!lioïdes et des lymphocY:03s
Conclusion
:
tubercul052 ganglion-
naire

- - _._-----,--------
Iden t.i. té
Ag'~ !Sexe
RES
i3
UME C:"INIQUS
ILAN
PARA CLIN IQU2.'
CONPTE P':;llDU ANATOf10
Pr1T.'·;,()LOGIQUE ._---_._-----_._.-
- - - - _.._ - _ . . . : . . - - - - - - _ - - . : . - _ - -
5" )
!'bhamed A.
22
Eno::me turr.èfaction ferme
(5 X 5 Ci";J)
!IDR positif type II
!Produit d'une cervicocomie
t
fans
indolore adhé::ente ~ tous les plans
!?hJ!jt:.enulaire
exploratrice:examen extempo-
cutané et pr-ofond.
Siégeant SUl' la
!Vs él:?'/ée
!ranné : Tuberculose probable
chaine jugulaire interne
!
gauc~e,
[~)< pu lmona i re no nn", 1 e
!Conc:l'.lsion !·hsr:opatholoç,1':'que
évoluan~ depuis 2 ans
!NES : LJmphocytose
!idencique après coloration
contexte fébr-ile + amaigrissement de
!stanâard
10 kg environ
6 0 )
Ambroise ".
.d 2 ï
ô
Nasse polyganglionnaire cervicsle
IDR posi c.if 25 mm
! Plusieurs noèosi tés de 2 X 1 J 5 c:m
ans
Droite fistulisée évoluant depuis 4ans
RX' Pulmc)l'.31ire pleurésie
!+
3 èe plus petites tailles
+ Adénopathie axillaire opérée n'ayant
Hémogramme eosinophilie
!
Fixateur formol
pas cicatrisé + Prurit intense
J 5 9é
!
hîscol~9ie
Ponction b~ops~e pleurale !Tunerculose gangl ionna :i!:e
!
Liquide pleurale
formule!
inf 12.'11.'713 toire
ï")
!i·Jacroscopie : aucune scr:,cture
Omarou O.
!
1 1
ô
Polyadénopa:hie chronique sous ~enr:ale
IDR positif
!qang1ionnaire ne figure sur les
,a.'s
!-et sous maxillaire.
!
PX Pulmonaire nor~ale
! coup.es
A ~6té des ;anglions mobiles i l y'a
vs :31e v.é e
!Nicroscopie
une granèe pièce re;7Janiée,
!Toutes les pièces concernent des
Bon éta t gén-ira.l
!ganglions remaniés par des
fol li-
!cules tuberculeux de K02ster
!associant necrose caséeuse étendue
.!
let réaction épithélio giganco
!cellulaire

S'O )
Issaka o.
19
iDR
b
Enorme tumèfaccion du cou oCC~p3nt
positif type [ 21 mm
!Il s'agit de structure ganglion-
ans
la chaine jugulaire interne droite
~\\ pulmonaire : hile
,
!naire montrant une ~mportante
évoluant depuis 3 ~ois.
c~arge
!nécrose acidophile entour~e de cel-!
A
la palpation masse ferme ad~èrenc
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1 y'-:7piwc'J ta se !lules épith~hbIdes de cellules
aux différents plans,
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!géantes et des lymphocytes.
Par
Contexte fèbrile + subiccère
!endroit on note des pecites zones de
!nécrose. Conclusion: Tuberculose
! 99 .

o B S E R V A T IONS
OBSERVATION
N° 9
Résumé clinique : KOUSSE B. homme de 37 ans, d'ethnie Samogo
résidant à Ouaga province du Kadiogo, est hospitalisé en Héd cine pour
hyperthermie au long cours (1 mois) non améliorée par un traitement anti-
paludéen et une cure de chloramphénicol.
A l'examen on constate des adénopathies à toutes les aires su-
perficielles : les adénopathies cervicales sont bilatérales de la taille
d'un petit citron, des ganglions axillaires, inguinales sont de taille modérée
variant d'un grain de mais à un oeuf de pigeoD~ En outre ces ganglions sont
indolores et mobiles. L'état général est profondément altéré, il est
asthénique et très amaigri.
On note une hépatomégalie débordant les côtes de deux travers de
t igt, et une splénomégalie type II de Hackett.
L'examen hématologique donne les résultats suivants:
GR 3.200.000 ; GB 28 800 ; polynucléaires Neutrophiles 3%
Lymphocytes 97% ; Plaquettes 160 000 ; T.S. : 1430, T.C. 7
Le myélogramme : 84% dé lymphocytes.
Les autres examens sont normaux: B.W. négatif, !DR à la tuberculine
10 VI négatif. La radio pulmonaire montre une opacité de la base gauche.
La biopsie des ganglions est demandée.
Le compte rendu Anatomopathologique est le suivant
L'examen histologique montre une structure ganglionnaire complètement bouler-
versée. Les lymphocytes normaux ont été remplacés par de nombreux prolympho-
cytes et de quelques para immunoblastes. Les mitoses sont nombreuses et
atypiques.
Conclusion : Leucémie lymphoide chronique avec une nette
prédominance de prolymphocytes.
Evolution :
Il est établi un traitement par le Chloraminophène avec surveillance
hématologique mais décès du patient en une semaine. Les ganglions et
la splénomégalie avaient cependant énormément regressé.
. .. 1....
~.
f'

n BSERVATION N° 10
,Résumé clinique :
DEME A. homme de 38 ans. maOOQuvre consul te. pour polyadénopa thie fenw
mobile, de taille variable d'un oeuf de pigeon à un citron, indolores et
diffus à plusieurs aires : cervicales, inguinales et axillaires.
En outre ces ganglions sont indolores et d'apparition récente IS
jours environ. Le patient est sans antécédent notable. Son état général est
bon. Il signale un peu de fièvre au début de sa maladie et une notion de con-
tage
de tuberculose
sa mère et une de ses soeurs seraient porteuses de
tuberculose.
A l'examen on note une hépatomé8alie débordant les côt~s de 2 travers
de doigt et une splénomégalie modérée.
L'hémogramme est le suivant: GR. 4.420.000 G.B. 7.600. P.N 72%,
Lymphocytes 28% Plaquettes 418 000.
La vitesse de sédimentation est élevée 81 mm à la première heure et
90 mm à la deuxième heure. La radio pulmonaire est normale.
l'IDR à la tuberculie est banalement positive type III 15 mm.
Une biopsie ganglionnaire est démandée. Il est réalisé une adenectomie
inguinale. La pièce est fixée dans du liquide
BOUIN.
L'empreinte ganglionnaire colorée au Msr Grunwald GIEMSA montre
des cellules comportant un cytoplasme très réduit et
un noyau dense
clivé.
des cellules à cytoplasme plus abondant basophile et un noyau orné de
1 ou plusieurs nucléoles bien visibles.
L'Examen histologique :montre une architecture ganglionnaire boulerversée
par une infiltration cellulaire qui envahit la capsule ganglionnaire et le
tissu périganglionnaire. Ces cellules correspondent à des centrocytes et des
centroblastes. Ces éléments cellulaires se disposent en Nodules.
Conclusion: Il s'agit d'un lymphome malin centrocytique centroblasti-
que de type nodulaire.
Evolution :
Le traitement suivant est engagé
R
1) Vincristine
ONCOVIN
Img en 1. V.D. lente
2) Prednisone CortancylR 100 mg par jour pendant 5 jours.
R
3) Cyclophosphamide Endoxan
600 mg en IVD lente.
On note une fonte spectaculaire des ganglions. Le malade sort au bout
d'une semaine. Plusieurs cures sont prévues. Le recul après 18 mois montre
une rémission satisfaisante.
1
1

("") BSERVATIQN. N° 11
Résumé clinique
TAPSOBA V. garçon de 18 ans cultivateur résidant à Ouagadougou,
consulte en service d'Oto Rhino Laryngologie (ORL) pour adénopathies
latérocervicales droites constatées depuis 7 à 8 mois.
Il y'a une recrudescence de la tuméfaction qU1 est devenue douloureuse.
A l'examen on palpe plusieurs ganglions de taille variable d'un oeuf
de pigeon à une orange, peu mobilisables. La peau est saine.
L'examen O.R.L. montre un Oropharynx, un larynx, un cavum et des
tympans sains. Un bilan paraclinique note :
- un hémogramme normal
- Une radio pulmonaire et une Radiographie des parties molles sont
normales.
L'Intradermoreaction à la tuberculine est fortement positive
type II
22 1IIIl.
Il est établi un traitement antituberculeux qui se révèle inefficace
après un recul de deux mois.
Une cervicotomie exploratrice est proposée. Elle permet une exerèse
incomplète, l'ablation monobloc des ganglions est impossible.
COMPTE RENDU
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Macroscopie : De nombreux ganglions de quelques centimètres à 10 cm de
diamètre d'aspect blanchâtre plus ou moins homogènes.
La microscopie :
L'examen histologique confirme la présence de véritables cellules de
Reed Sternberg avec leur noyau polylobé orné de plusieurs nucléoles. A cer-
tains endroits on note un début fibrose. Les cellules de STERNBERG sont
rares et on note une nette prédominance de la population lymphocytaire.
Conclusion :
Il s'agit d'une maladie de Hodgkin type l de LUKES-RYE
Evolution
Une poly chimiothérapie (cyclo phosphamide, Oncovin predDisone) est
irstaurée. Elle s'avère efficace. Le malade est en vie et la fonte des
adénopathies effective après un recul de deux ans.
... ...
/~

( ) BSERVATION
N° 12
Ce ganglion cervcal assez gros (oeuf de poule) et ramolli est
adressé au laboratoire d'Anatomie pathologique avec la fiche suivante
"COULIBALY M. garçon de 12 ans, résidant à Bobo, scolarisé, présente
des 8~énopathies cervicales bilatérales".
L'Adénogramme : montre une prolifération cellulaire
monomorphe de
grosses cellules à cytoplasme basophile et vacuolaire.
Histologie :
L'examen histologique montre des ganglions envahis par des cellules
lymphoblastiques à cytoplasme basophile réduit à gros noyau nucléolé.
Il existe de nombreuses mitoses et des zones de nécrose.
Conclusion :
Il s'agit d'un lymphome malin lymphoblastique type lymphome de BURKITT.

1
.,.
S E R r·~ E N j
-
Eri pl'é8e~,cc des Naître8 de cette Eco7,e, de mes condiscipLes,
Je promets et je jure d'être fidèLe aux Lois de L'Honneur et
de La Prc.hité dmls L'exerc,:ce de 7,a Médecine.

Je donnerai mes soins à Z 'ùld1:gent et n'exigera1: jamais un
sa7,aire au-àessus de 17l("; travail,. Admis
:à:'{; ~intérieur des
maisons, 7ies YAt-L:: ne VC1'ront pas ce qui s 'y passe; ma 7,angue
taù'a Les secrets cimfiés, et mon état ne servira pas a
corrorn'PrC' l.es mœurs n'i.' ci favoriser 7,e crime.
Reconnaissant enV2rs mes ~wttres, je tiendrai 7,eurs enfants et
ceux de rres confrères po,œ des frères, et s'i7,s devraient
apprcndrr La Méàec,:ne
0<'< recourir ci mes soins, je 7,es ins truira'i
et Zes sC1:gnera7: sans sa 'Laire n7.. engagement.
Si j(: renp7,is cc sern;cnt sans z"enfreindre,qu'iL n;e soit donné
de jouir heureusement de 'La vie et de ma.profession, honorée à
jamais parm~ 7,es Hommes, si je 7,e vio7,e et que je me parjure,
puissé-<ie avoir Wl sort contrQire.
VU LE
DOYEl!'
FA ';ULTE
DES SC l ENCES
VU LE PRESIDENT DU JURY
DE Li\\ S.t.,UTE
"
LE REC1E\\l? DE L'U!HVE?SIïé: