N° d'ordre: 04
Université de Ouagadougou
Muséum National d'Histoire Naturelle
Faculté des Sciences et Techniques
Ecole Pratique des Hautes Etudes
Laboratoire de Botanique, Biologie
Laboratoire de Cryptogamie
et Ecologie Végétales
Ultrastructurale
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l'Université de Ouagadougou
pour obtenir le grade de
DOCTEUR D'ETAT ès SCIENCES NATlTRELLES
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par
Philippe SANKARA
Soutenue le 15 juillet 1997
devant la commission d'examen :
Président :
- S. Guinko
Professeur, Université de Ouagadougou
Membres:
- M. Abadie
Professeur, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris
- K. D. Babacauh
Maître de Conférences, E.S.A., Institut National "'1
Polytechnique de Yarnoussokro
. J. D. Zongo
Maître de Conférences, Université de Ouagadougou
- A. A. Sy
Docteur d'Etat ès Sciences. r(\\(lrdinnteur de Re~hprd'!>
[[TA Cotonou

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A La mélmo8.lre de Ima M[èn~ et de ma HUe Natadhtidl
A lOues chelrs lEnfants
afin qu'ils sachent que seul le travail libère et que j'attends d'eux comme de
tous mes frères qu'ils intériorisent cette réflexion afin de se mettre à l'abri de
toute surprise et garder leur dignité.
A mon Père
qui a su me comprendre et me conduire pas à pas jusqu'à ce jour. Qu'il trouve
ici la récompense méritée d'une patience de longue haleine.
A §almlkalra JEdI1l10][1ld pedt flrèrle du patelllm(el
t
qui, dès mon primaire à mis tout en œuvre pour me permettre de réussir mon
cursus scolaire sans faute de 1958 à 1981, année de la soutenance de ma thèse
de
3' cycle. Qu'il soit fier car il récolte ici la récompense de sa persévérance.
A ImOlm épouse et à Imes paJrelmts,. frères et SOleUlrs
qui m'ont été d'un secours indéfectible tout au long de ma vie scolaire et durant
ce travail.
A lomes am8.§ et calOfllallades s8.lntcèlres
pour la compréhension qui nous soude dans les moments difficiles et pour ce
qui nous unit.

LES COLLABORATIONS
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T.edllJt1lo1Dgiqup ( [[\\~lERr\\ : 1l1lstJÎb.a1 dl' rEJl1Wll'Dnn1.·mprrl1
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Le 15 Juillet 1987 à Bouaké sur proposition du Professeur Babacauh
Koffi Dongo, Président Directeur Général de la CIDT Côte d'Ivoire, nous
options pour un travail visant à mettre au point un idéotype de plante d'arachide
résistant à la rouille au Burkina Faso. Après deux inscriptions prises en Thèse
d'Etat auprès de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire, nous avons obtenu le
transfert à l'Université de Ouagadougou pour travailler sous la direction du
professeur Guinko Sita. La réalisation de ce travail n'a été possible que grâce
au concours de nombreuses personnes comme d'instituts qui, à des niveaux
divers, ont contribué activement à son aboutissement. Nous voudrions à travers
ce document qui est le fruit de cette fructueuse collaboration leur exprimer notre
profonde gratitude.
* Monsieur le Professeur GUINKO Sita, malgré ses multiples
occupations administratives et ses charges d'enseignement à l'Université de
Ouagadougou a accepté d'être, de la présente Thèse, le Directeur puis le
Président. Il n'a jamais eu de cesse de nous conseiller et de guider nos pas tout
au long du travail. Nous lui exprimons du fond du cœur notre profonde
reconnaissance, tout en souhaitant pouvoir poursuivre, sous sa direction
éclairée, notre modeste contribution au progrès de la recherche scientifique au
Burkina Faso.
* Monsieur le Professeur Babacauh Koffi Dongo a eu l'intuition de
nous conseiller très tôt un sujet passionnant et
porteur d'espoirs pour
l'agriculture de nos pays. C'est grâce à son aide que les inscriptions à
l'Université Nationale de Côte d'Ivoire et le transfert à l'Université de
Ouagadougou ont pu s'effectuer. Il n'a jamais ménagé le moindre effort pour
nous prodiguer ses précieux conseils et, malgré ses occupations, il s'est penché
longuement sur la Thèse en nous faisant profiter de ses remarques judicieuses.
Qu'il soit vivement remercié pour cet encadrement qui renforce la collaboration
entre les Universités africaines.
* Monsieur le Professeur Michel Abadie, Directeur de l'Ecole Pratique
des Hautes Etudes et responsable de la microscopie électronique au Muséum
nous a admis au sein de son équipe. Malgré ses multiples charges
administratives et d'enseignement, il nous accueilli chaleureusement durant nos
multiples séjours parisiens. Nous voudrions ici lui exprimer notre profonde
gratitude pour sa disponibilité et son amitié sincère qui nous auront permis de
travailler dans des conditions convenables au microscope électronique. Son aide

nous a été particulièrement précieuse pour le transfert de nos échantillons
d'extraits de feuilles
à Londres et pour l'acquisition du matériel pour la
chromatographie HPLC. Avec le même dévouement, il nous aidé pour le
montage des planches du microscope électronique.
Mme Edith Bury (IGE), membre du personnel du Muséum s'est montrée
très dévouée à notre égard. .En collaboration étroite avec M. le Professeur
Abadie, elle nous a initié aux techniques de la microscopie électronique et à la
réalisation des coupes semi-:fines au microtome. Qu'elle veuille bien recevoir ici
nos sincères remerciements pour son aimable disponibilité.
Mme Michèle Dumont (photographe), (ASI) s'est spontanément
intéressée à notre travail et nous a permis d'avoir de belles photos au
microscope électronique. Elle a réalisé nos diapositives des planches de
chromatographie sur gel de silice et grâce à elle, nous avons obtenu des
planches des ultrastructures au scanner. Nous lui
sommes pleinement
reconnaissant pour son dévouement et sa compréhension.
* L'Equipe du Docteur Richard Strange nous a accueilli dès notre
premier séjour en 1990 à Londres. Le Docteur Strange et le Docteur Subba
Rao nous ont suivi pas à pas au cours de nos travaux au laboratoire de biologie
de l'University College de Londres et grâce à leurs conseils, nous avons abouti
aujourd'hui à des résultats originaux et innovateurs en matière de recherche sur
les interactions arachide/rouille. Le Docteur Subba Rao a fait montre de
beaucoup de patience et de persévérance, ce qui a permis l'identification des
phytoalexines qui font l'obje:t du présent travail. Le présent travail est en partie
le fruit de notre amitié et de notre collaboration. Nous voudrions ici lui rendre
un vibrant hommage pour son esprit d'ouverture, de collaboration pour une
vraie recherche scientifique. Malgré le coût très élevé de nos analyses, le
laboratoire du Docteur Strange a accepté de s'intéresser à notre travail et d'en
supporter les coûts. L'aboutissement de ces résultats leur fait honneur et
témoigne, si besoin en était, que la recherche n'a pas de frontière et que c'est par
la constitution d'équipes pluridisciplinaires et multinationales que la recherche
scientifique ira de l'avant et sera au service de nos larges masses paysannes.
Nous leur témoignons ici toute notre amitié et nos profonds remerciements.
* Depuis 1983, la collaboration avec l'Université de Texas A&M se porte
bien et nous avons pu réaliser des publications scientifiques à partir des travaux
réalisés sur du matériel exotique. Le Docteur OUn D. Smith, sélectionneur,
nous a permis d'avoir du matériel de qualité sur lequel nous avons réalisé nos
travaux. Cette action prouve une fois de plus, que la recherche est universelle et
que la collaboration entre partenaires permet d'obtenir de très bon résultats.
Qu'il en soit ici vivement remercié. Ce travail est le fruit d'une bonne
collaboration qui doit se poursuivre et se raffermir davantage.

* Le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique
(CNRST) est le centre ayant la mission nationale de conduite et de promotion
de la recherche scientifique au Burkina Faso. Grâce à des relations informelles,
nous avons pu utiliser les stations d'expérimentation d'un de ses instituts,
l'INERA, pour la réalisation de nos essais. De plus, du matériel végétal de ce
même institut a pu être utilisé dans les essais durant tout le travail. Le CNRST
nous a supporté financièrement depuis le début de cette entreprise et a toujours
été à nos côtés face aux difficultés diverses qui se sont présentées. Cela n'a été
possible que grâce au bon esprit scientifique et d'ouverture de son Délégué
Général à la Recherche, le Docteur Sédogo P. Michel. Nous voulons ici
remercier très sincèrement à travers son Délégué Général, le CNRST et toute
l'équipe de l'INERA avec qui nous avons une longue tradition de collaboration.
Puisse cette vision perdurer afin que main dans la main, nous conduisons
ensemble la recherche scientifique au service du développement national.
* Nous n'oublions pas, bien entendu, nos parents qui ont toujours été à
nos côtés et sans qui nous n'aurions jamais pu poursuivre nos études.
Aujourd'hui, ils voient le fruit de leurs efforts car le présent travail leur rend
hommage et, par delà toutes considérations, représente la moisson des efforts et
sacrifices consentis. Nous ne cesserons de leur témoigner notre affection filiale.
A tous nos amis qui, chacun à sa manière, inlassablement, nous ont été
d'un secours,
qu'ils trouvent ici l'expression des remerciements d'une vraie
amitié, car la réussite de ce travail est une réelle victoire que nous voudrions
partager avec eux.

CMI
= Commonwealth Mycological Institut (Institut Mycologique du Commonwealth)
CNRST
= Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique
CRPA
= Centre Régional de Promotion Agropastorale
DAR
= Di-Amino-Benzidine
DOPA
= L-Dihydroxyphénylalanine
DSAP
= Direction des Statistiques Agricoles et Pastorales
FAO
= United Nations Organization for Food and Agriculture
(Organisation des Nations Unies pour L'Alimentation et l'Agriculture)
HPLC
= High Perfonnance Liquid Chromatograph (Chromatographie Liquide-Haute
Perfonnance)
ICRISAT
= International Crops Research Institut for the Semi-Arid Tropic (Institut
International de Recherche sur les Cultures en Zone Semi-Aride Tropicale)
IBPGR
= (IPGRI) The International Board for Plant Genetic Ressources
(Institut International de Ressources Phytogenétiques)
IDR
= Institut du Développement Rural
INERA
= Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles
IRHO
= Institut de Recherche sur les Huiles et Oléagineux
MEB
= Microscope Electronique à Balayage
MET
= Microscope Electronique à Transmission
PATAG
= Acide per-iodique-Thiosemicarbazide-Protéinate d'Argent
PIB
= Produit Intérieur Brut
PPDS
= Plus Petite Différence Significative au seuil de:
RMP
= Résistant Mani Pintar
SOFIVAR
= Société de Financement et de Vulgarisation de l'Arachide
SMK%
= Sound Mature Kernel (pourcentage de graines bien mûres)
UCL
= University College London (Université Collège de Londres)
USDA
= United States Departement of Agriculture (Département de
l'Agriculture des Etats Unis)
WAPEP
= West African Peanut Evaluation Program (Programme Ouest Africain
d'Evaluation de 1'Arachide).

SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1
Première Partie : Généralités
Chapitre 1 :
5
1 - Données sur le Burkina Faso
5
2 - Données sur l'arachide
10
2.1 - Origine de J'arachide
10
2.2 - Voies de dispersion de l'arachide à travers le monde
10
2.3 - Botanique de l'arachide
11
2.3.1. Taxonomie
11
2.3.2 Morphologie
12
2.3.3. Biologie-croissance-développement
13
2.4 - Production arachidière
15
3 - Données sur les parasites de l'arachide
16
3.1 - L'arachide et ses déprédateurs
16
3.2 - Les maladies de l'arachide
18
3.2.1. Les maladies des organes souterrains et les fontes
de semis
18
3.2.2. Les maladies des organes aériens
19
3.2.2.1. La rouille de l'arachide
19
3.2.2.2. Les cercosporioses
21
3.2.2.3. Les viroses
22
3.2.3. Autres maladies
23

Chapitre 2 : Etat actuel des recherches sur l'arachide dans les
différents domaine
24
1 - Recherches dans le domaine de l'agronomie
24
1.1 - La fertilisation et la nutrition de l'arachide
24
1.2 - La fixation symbiotique de l'azote
26
1.3 - L'alimentation en eau
26
1.4 - Les pratiques culturales
27
2 - Recherches dans le domaine de l'amélioration des plantes
28
3 - Recherches dans le domaine de la défense des cultures
29
4 - Recherches dans le domaine de la technologie alimentaire
31
Deuxième Partie : Evaluation des performances agronomiques
et de la résistance de différents génotypes d'Arachis hypogaea l.
Introduction
33
Chapitre 1 : Evaluation des rendements des génotypes
d'Arachis hypogaea L.
34
1 - Matériel et méthodes
34
1.1 Situation des sites expérimentaux
34
1.2. Matériel végétal
37
1.3. Méthodes
39
2 - Résultats
43
3 - Discussion
55
Chapitre Il : Importance de la rouille de l'arachide au Burkina Faso
et recherche de sources de résistance
57
1 - Introduction
57
2 - Etude de La distribution de la rouille au Burkina Faso
58
2.1. Matériel et méthode
58
2.2. Résultats et discussion
58
3 - Mise au point d'une technique de développement de Puccinia
arachidis Speg en conditions contrôlées
66
3.1. Matériel
67
3.2. Méthodes
69

3.3. Résultats
70
3.4. Discussion
74
4 - Criblage de génotypes au champ et au laboratoire
pour la résistance à la rouille
75
4.1. Matériel et méthodes
75
4.1.1. Matériel végétal
75
4.1.2. Méthodes
77
4.2. Résultats
77
4.3. Discussion
89
Conclusion
91
Troisième Partie : Etude de facteurs pédologiques
liés à la production de l'arachide au Burkina Faso
Chapitre 1 : Etudes pédologiques des sites expérimentaux
93
1. Matériel et méthodes
93
1.1 . Choix des sites
93
1.2. Description pédologique
93
1.3. Analyses en laboratoire
95
2. Résultats
97
2.1. Description du profil dans le site
expérimental de Gampèla
97
2.2. Description du profil dans le site
expérimental de Saria
101
2.3. Description du profil dans le site
expérimental de Tenkodogo
105
2.4. Description du profil dans le site
expérimental de Bobo-Dioulasso
109
2.5. Description du profil dans le site expérimental
de Niangoloko
114
2.6. Description du profil dans le site
expérimental de Kombissiri
118
2.7. Discussion
123

Chapitre 2 : Essai d'amendement des sols acidiques de Farako-ba
(Bobo-Dioulasso) et analyses foliaires
125
1. Effet de différents types d'amendements des sols
de Farakoba
125
1.1. Introduction
125
1.2. Matériel
126
1.3. Méthodes
127
1.4. Résultats
127
2. Effet des amendements sur la concentration tissulaire en éléments
minéraux des feuilles Arachides
131
2.1 . Matériels et méthodes
131
2.3. Résultats et discussions
131
Conclusion
133
Quatrième Partie : Etude de facteurs de
résistance de l'arachide face à la rouille
Chapitre 1 : Mise en évidence de facteurs structuraux de résistance
au niveau des feuilles de la plante
135
1. Introduction
135
2. Matériel et méthodes
135
2.1. Matériel expérimental
135
2.2. Matériel technique
137
2.3. Méthodes
138
2.3.1. Obtention de jeunes plants d'arachide in vitro
138
2.3.2. Inoculation des feuilles
140
2.3.3. Préparation des échantillons pour la microscopie
électronique
141
3. Résultats
144
3.1 . Etude structurale au microscope optique
144
3.1.1. Observations des coupes semi-fines
144
3.1.2. Discussion
151
3.2. Etude structurale au microscope électronique
152

3.2.1.Etude de l'infection des feuilles par
Puccinia arachidis Speg
152
3.2.2 .. Discussion
166
Chapitre 2 : Mise en évidence de quelques facteurs biochimiques
de résistance de la plante infectée par la rouille
171
1. Introduction
171
2. Matériel et méthodes
172
2.1. Matériel
172
2.2. Méthodes
173
3. Résultats
177
3.1. Révélation de l'activité antifongique des extraits
de feuilles d'arachide en chromatographie sur gel de silice
177
3.2. Analyse des extraits des feuilles d'arachides
inoculées et non inoculées par la roUille selon
la technique du HPLC
184
3.2.1. Analyse des extraits de 15 génotypes et
quantification de quelques phytoalexines
184
3.2.2. Essai d'identification du composé antifongique
apparaissant après 23 minutes d'élution en HPLC
189
4. Discussion
194
Conclusion
196
Cinquième Partie : Proposition de modèle d'idéotype
d'Arachis hypogaea L. face à Puccinia arachidis Speg
1. Introduction
198
2. Le concept du modèle d'idéotype
199
3. Proposition du modèle d'idéotype d'Arachis hypogaea L
productif et résistant à Puccinia arachidis Speg
200
Conclusion générale
204
Références bibliographiques
207
Annexes 1
220
Annexes 2
223


INTRODUCTION
Le Burkina Faso, ancieIDlement Haute-Volta, est un pays essentiellement agricole. Ses
principales productions vivrières sont le sorgho, le mil, le maïs, le riz, le niébé et le fonio. Ces
productions
ne représentent toutefois qu'une faible part du PIB (Produit Intérieur Brut) car
surtout destinées à l'autoconsommation. En revanche, le coton, qui participe pour plus de 55%
aux exportations du Burkina Faso et l'arachide, se sont imposés comme cultures de rente, pour
répondre aux exigences de la balance du commerce extérieur à équilibrer, de l'agro-industrie
naissante et surtout du monde rural en quête de points d'ancrage pour son développement. Une
politique d'encouragement à la pratique de ces cultures a été mise en place, notamment en ce qui
concerne l'arachide pour faire face à une consommation locale qui s'accroît du fait de la poussée
démographique et augmenter les recettes des produits d'exportation. C'est dans ce cadre que fut
créée la SOFIVAR (Société de Financement et de Vulgarisation de l'Arachide) en 1982 pour
servir de support technique de production et de commercialisation aux producteurs. Malgré cet
effort de soutien, la production arachidière du Burkina Faso demeure faible et les exportations
d'arachide très réduites. Néamnoins
la culture arachidière, traditionnellement pratiquée,
continue de s'effectuer, procurant ainsi à la population des produits de consommation mais très
peu de recettes financières.
La production arachidière du Burkina Faso est estimée à un ni veau oscillant entre 150
000 et 180 000 tonnes de coques par an selon la DSAP (Direction des Statistiques Agricoles et
Pastorales) en 1996. Sa culture est pratiquée un peu partout dans le pays à l'exception de la
frange nord trop aride pour les variétés actuellement disponibles. Des ennemis d'origines
diverses sont inféodés à l'arachide. En effet, plus de 360 parasites animaux nuisibles ont été
recensés sur cette culture (Smith et Barfield, 1982) et les plus importants qui occasionnent des
dégâts accompagnés de baisse de rendement sont : les termites, les mille-pattes, les thrips, les
pucerons, les rats, les nématodes et les bruches de l'arachide
en cours de
conservation.
S'agissant des maladies, on en distingue deux catégories:

2
- les agents pathogènes
telluriques panni lesquels on retrouve souvent : Aspergillus niger,
Sc/erotinia rolfsii, Aspergillus j1avus, Rhizoctonia solani, Fusarium oxysporum, Pythium et
Macrophomina phaseolina, qui s'attaquent aux racines et aux gousses;
- les parasites aériens qui sont responsables des maladies foliaires et dont les principaux sont: la
rouille de l'arachide (Puccinia arachidis Speg,), les cercosporioses (Cercospora arachidicola
Hori, Phaeoisariopsis personata Berk. et Curt.), le flétrissement (Sc/erotium rolfsii), la fusariose
(Fusarium elegans et Fusarium martii) et les viroses (Smith, 1984). Quant aux adventices, la
compétition âpre réalisée par les graminées et les dicotylédones tant horizontale que verticale
pour l'eau, les éléments minéraux, l'air et l'espace, aboutit à d'importantes pertes de rendement.
Outre ces mauvaises herbes, Alectra vogelii, un phanérogame parasite de la famille des
Scrophulariacées, constitue une menace dans certains pays comme le Nigéria. Signalé pour la
première fois au Burkina Faso en 1987, ce parasite, localisé au sud-ouest, ne constitue pas pour
l'instant un danger (Subrahmanyam et al., 1987).
Au regard de l'importance de l'arachide et compte-tenu du cortège d'ennemis qui la
menacent, des travaux de recherche sont entrepris à travers le monde pour rechercher les voies ct
moyens d'endiguer ces fléaux et assurer à sa culture un vrai essor. Ainsi, l'ICRISAT
(International Crops Research Institut for the Semi-Arid Tropic) qui a un mandat international,
conduit depuis sa création, un intense programme d'amélioration variétale et de défense des
cultures sur l'arachide. Il en est de même de nombreuses universités et centres de recherche
américains, notamment les universités de Texas A & M, de Georgie et de la Caroline du Nord
qui exécutent des programmes similaires à ceux précités.
En Afiique, dans les régions où la culture arachidière est pratiquée, des progranunes de
recherche, souvent sous l'égide d'Instituts étrangers surtout français, tel que l'IRHO (Institut de
Recherche sur les Huiles et Oléagineux), ont été initiés depuis les années 50 et visent les mêmes
objectifs d'amélioration de la production et de la résistance aux agressions externes. Ce réseau
existe au Burkina Faso et concerne l'arachide et le sésame. Il se poursuit en mettant l'accent sur
le développement de l'arachide en tant que culture de rente. Avec l'intensification de cette
culture, les années 60 ont vu apparaître le virus de la rosette et des efforts en recherche ont été
déployés pour juguler ce fléau grâce à la création des variétés RMP 12 et RMP 91. Mais à peine
ce problème était-il résolu que survinrent les maladies foliaires, notamment la rouille et les
cercosporioses occasionnant des pertes de plus de 50 % dans les champs paysans (Gibbons,
1979).

3
Au niveau mondial et particulièrement en Afrique de l'Ouest, la rouille causée par Puccinia
arachidis Speg. constitue un important facteur de réduction de rendement (Porter et al.. 1984 ;
Subrahmanyam et al., 1985). Elle a été signalée pour la première fois en 1977 au Sud-Ouest du
Burkina Faso à la station expérimentale de Niangoloko (IRHO, 1978). Depuis lors, la maladie
n'a cessé de s'étendre dans les différentes zones pour envahir toutes les parties du pays où la
culture de l'arachide est possible (Sankara, 1997). Pour la combattre, plusieurs méthodes de lutte
existent comme le soulignent Porter et Coll. (1984). Cependant en milieu paysan, lorsque le
niveau de sévérité est faible, l'utilisation des variétés résistantes se révèle être la solution la plus
efficace et la plus économique par rapport à la lutte chimique généralement très onéreuse. Un
programme de recherche sur l'amélioration de l'arachide et
sur
les maladies foliaires en
particulier est donc conduit par l'INERA (Institut de l'Environnement et de Recherches
Agricoles) depuis les années 80. Ce programme poursuit les objectifs suivants : éprouver la
sensibilité des variétés existantes aux maladies foliaires et créer de nouvelles variétés résistantes
à ces maladies. En appui à ce programme, des travaux de recherche sont conduits à l'Université
de Ouagadougou en collaboration avec l'Université de Texas A & M, l'Université College de
Londres (UCL = University College London) et le Muséum National d'Histoire Naturelle de
Paris en vue d'une meilleure connaissance des interactions hôtel parasite et l'élaboration d'une
stratégie de lutte performante.
Les présents travaux ont été entrepris dans ce cadre et ont été orientés vers une approche
concrète de recherche d'un idéotype d'arachide alliant la productivité et la résistance à la rouille.
Cette solution peut être très prometteuse et permettre de meilleurs rendements de l'arachide dans
les zones où les conditions sont très favorables à la maladie. L'objectif principal est de mettre en
évidence les composantes susceptibles de renforcer la vigueur de la plante et offrir une barrière
face à la rouille, qu'elles soient édaphologiques, agronomiques, biologiques ou biochimiques.
Les objectifs spécifiques suivants ont été visés:
- Evaluation des potentialités agronomiques et génétiques des différents génotypes
d'Arachis hypogaea L.. En effet la définition d'un idéotype répondant aux exigences de
rendement, de résistance, et à celles non moins importantes du goût des consommateurs ne peut
se concevoir que par l'assemblage des caractères intéressants pour le paysan, le technologue et le
consommateur.
- Identification des
meilleures combinaisons sol/plante susceptibles de renforcer la
vigueur de la plante pour une meilleure productivité et une bonne résistance à la maladie à
travers une étude pédologique des différents sites ayant servi aux expérimentations. Le sol étant
le support nutritif de la plante, il est important de procéder à une analyse qualitative des sols

4
suivie de tests d'amendement et à une analyse foliaire qui permettront de recommander le ou les
meilleurs éléments nutritifs pour l'idéotype ;
-
Mise en évidence et caractérisation des facteurs de résistance tant structuraux que
biochimiques développés par la plante en réponse à l'action de l'agent pathogène; grâce aux
techniques de la microscopie électronique et de la chromatographie en phase liquide, HPLC
(High Performance Liquid Chromatography).
Le but de ces travaux est de parvenir à la définition des caractères nécessaires à une
plante "idéale", parfaitement adaptée à un environnement déterminé et capable de s'opposer
elle-même, aux assauts destructeurs de la rouille.


5
CHAPITRE 1
DONNEES GENERALES
1 - DONNEES SUR LE BURKINA FASO
Le Burkina Faso est un pays enclavé situé en plein coeur de l'Afrique de l'Ouest. Avec
une superficie de 274 200 km2 et une population d'environ 8 millions d'habitants, il est situé
entre 9° 20' et 15° 5' de latitude Nord, 2°20' de longitude Est et 5°30 de longitude Ouest. Il fait
partie de la zone soudano-sahélienne de l'Afrique. Son relief est relativement plat avec le vaste
plateau mossi et quelques élévations vers le sud-ouest. Du point de vue de l'encadrement
agricole, le pays est divisé en 10 zones appelées CRPA (Centre Régional de
Promotion
Agropastorale). Ces centres régionaux sont chargés de l'exécution de la politique. Pour un pays à
vocation essentiellement agricole, c'est en effet sur l'agriculture que doivent s'appuyer les
autorités pour favoriser l'essor économique du pays. Il est donc indispensable que la recherche
accorde une attention particulière à ce secteur afin de lui assurer une croissance effective. C'est
pour répondre à ce souci que le CNRST (Centre National de Recherche Scientifique et
Technologique) a été créé et l'un de ses instituts, l'INERA, a pour mission de promouvoir la
recherche agricole et soutenir l'effort des paysans dans leur travail. Cette structure dispose de
cinq centres régionaux de recherche et de sept stations expérimentales, à travers le pays. Certains
de nos essais
ont été conduits sur
quelques unes de ces stations : Saria, Farako-ba et
Niangoloko.
La situation géographique du Burkina Faso permet de le classf:r dans la zone de climat dit
soudanien; mais, suivant les isohyètes pluviométriques, on peut subdiviser le pays en 4 zones
agroclimatiques. Du sud au nord, on distingue : la zone sud-soudanienne, la zone nord-
soudanienne, la zone sub-sahélienne et la zone sahélienne (Guinko, 1984). Au regard de la
moyenne pluviométrique au cours des 15 dernières années, la hauteur des pluies va de 400 mm
au Nord à plus de 1200 mm au Sud-ouest où la saison des pluies est plus longue et s'étend de
mai à novembre. La répartition des pluies est très irrégulière et Il~s orages souvent violents
provoquent une très forte érosion des sols.
Selon l'Atlas du Burkina (Laclavère, 1993), des études récentes comparatives des
situations climatiques des 30 dernières années permettent de tirer les conclusions suivantes au
regard des cartes des isohyètes:
-le tracé des isohyètes subit une modification importante d'année en année;

6
- il existe des « poches» généralement humides dans des secteurs secs;
- les isohyètes 1400 et 1300 mm au sud du pays disparaissent tandis que les isohyètes 400
et 360 mm apparaissent au nord, traduisant une diminution globale de la quantité d'eau de pluie.
Cette tendance à l'aridification a pour conséquence de graves problèmes d'approvisionnement en
eau, entraînant des bouleversem(:nts du calendrier agricole tout en provoquant des changements
dans les pratiques culturales. Cette situation traduit une crise que rl~couvrent les expressions :
« péjoration du climat, désertification, aridification ». Elle se manifeste par :
- la baisse de la pluviosité
- l'augmentation des températures extrêmes
- la disparition des espèces végétales
- une importante déflation éolienne et une corrosion
-l'apparition de plus en plus fréquente de phénomènes exceptionnels tels les
grandes sécheresses, les inondations, les vents de sable, etc...
Cette évolution négative du climat est accentuée par les activités anthropiques se
traduisant par la destruction massive du couvert végétal, la sur,~xploitation des terres, le
surpâturage, les feux de brousse non contrôlés, en un mot Ilne forte dégradation de
l'environnement dont seul, le changement du comportement et la modification profonde des
relations entre l'homme et son milieu peuvent ralentir ou du moins inverser la tendance.
Les sols du Burkina Faso sont caractérisés par une très grande hétérogénéité liée à celle
des roches mères qui leur ont dOlmé naissance et aux remaniements dûs à l'érosion. Les sols du
Burkina Faso selon Sivakumar (:t coll. (1987) peuvent être classés en 10 types dont les plus
dominants sont les luvisols et les regosols. Les cambisols sont répandus dans la moitié
occidentale; viennent ensuite les acrisols, les fluvisols, les Iithosols, les arenesols, les vertisols,
les planosols et les nitosols. Ces différents types peuvent se regrouper en 8 groupes de sols
caractérisés par les éléments constitutifs (Laclavère, 1993).
1 - Les sols minéraux bruts ou lithosols sur roches diverses et cuirasses. Leur épaisseur,
très faible ou nulle, la difficulté de pénétration des racines, et la pauvreté chimique confèrent à
ces sols une valeur agronomique quasi nulle.
2 - Sols peu évolués d'érosion sur matériaux gravillonnaires. Il s'agit de sols peu
profonds avec une réserve en eau faible et pauvre en éléments nutritifs. Ils sont impropres à la
culture et servent de terrains de parcours du bétail.
3 - Les vertisols sur alluvions ou matériaux argileux retrouvés au Sourou: leur richesse
minérale est élevée. L'utilisation de méthodes appropriées de culture, pour vaincre la compacité
de surface, permet d'obtenir de hauts rendements avec les différentes Gultures.

7
4 - Les sols bruns eutrophes tropicaux sur matériaux argileux. Leur potentiel chimique est
élevé et ils constituent les meilleurs sols du pays où l'on pratique le coton, le sorgho, le maïs, la
pomme de terre, le manioc etc.
5 - Les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés et lessivés sur matériaux sableux, sablo-
argileux ou argilo-sableux. La capacité de rétention en eau est moyenne, car ces sols sont
profonds. Des techniques appropriées permettent de mettre ces terres en valeur par la culture de
mil, de sorgho et d'arachide.
6 - Les sols ferralitiques moyennement désaturés sur matériaux sablo-argileux retrouvés
dans la région de Bobo; ces sols sont acides, perméables et à faible potentialité chimique.
7 - Sols hydromorphes minéraux à pseudogley· sur matériaux à texture variée retrouvés
au Mouhoun et au Sourou; leur potentialité chimique est moyenne; leurs propriétés physiques,
leur compacité et imperméabilité sont parfois défavorables aux cultures à l'exception du riz
[mgué.
8 - Sols halomorphes à structure dégradée. Solenetz2 sur matériaux argilo-sableux.
Retrouvés au nord du pays, leurs propriétés physiques, la structure, l'imperméabilité sont
défavorables aux cultures.
La texture et la structure du sol ont une grande importance dans la physiologie de
l'arachide, le mode de fructification et l'implantation des racines de la plante. Le sol doit
pennettre une bonne alimentation hydrique et minérale, une bonne pénétration des racines et une
maturation des gousses. Les sols au Burkina Faso sont très diversifiés et vont de la latérite au sol
sableux en passant par les sols argileux, argileux sableux et argileux limoneux. Malgré cette
diversité, l'arachide est pratiquée dans presque tout le pays mais son importance varie selon les
régions. Ce sont surtout les sols argileux sableux et sableux du centre, de l'est, du sud et du sud-
ouest, qui sont couramment utilisés pour sa culture. Les sols légers sont souvent très exposés à
l'érosion éolienne car après la récolte, ils restent nus; ce qui les rend vulnérables aux tourbillons
des vents secs de l'harmattan.
De plus, les sols du Burkina Faso sont très pauvres en éléments minéraux nutritifs. Selon
la FAO (United Nations Organization for Food and Agriculture) en 1980, la teneur en matière
organique est inférieure à 1 % pour 55 % des sols, de 1 à 20 % pour 29 % des sols et supérieure à
2 % pour 16 % des sols. La teneur en azote total est inférieure à 0,06 % pour 71 % des sols qui
sont également pauvres en phosphore. En effet près de 93 % des sols présentent une teneur en
P20S inférieure à 0,06 %. Le phosphore assimilable est inférieur à 30 ppm. La teneur en
potassium échangeable est également faible. Cette situation est aggravée par la mécanisation de
, Pseudogley: horizon à engorgement périodique par l'eau, caractérisé par une alternance de phénomènes de
réduction de d'oxydation.

8
l'agriculture qui se développe et pennet de remuer le sol plus en profondeur. Dans ces
conditions, une réorganisation de la culture arachidière avec l'introduction des systèmes de
défense et de restauration des sols s'impose avec urgence.
L'agriculture reste l'activité économique essentielle au Burkina Faso où les ruraux
représentent plus de 90 % de la population. Les productions sont principalement représentées par
les cultures vivrières et l'élevage (DSAP, 1996). La majorité des surfaces cultivées est consacrée
à celle-ci (tableau 1), soit plus des 2/3 des surfaces emblavées au détriment des autres cultures
comme le coton, l'arachide, le sésame, le niébé etc... Le mil est surtout pratiqué au nord eu égard
aux conditions climatiques et aux habitudes alimentaires tandis que le sorgho et le maïs se
retrouvent dans le reste du pays avec d'importantes productions de maïs au sud-ouest. Le riz est
cultivé autour des périmètres irrigués et c'est surtout le riz pluvial qui a pris de l'importance ces
dernières années. Les cultures de rente n'occupent jamais plus du quart des superficies cultivées
et la concurrence internationale limite leur exportation. Pour l'ensemble des cultures, la tendance
au cours des dix dernières années est à l'accroissement des productions. L'élevage est l'activité
dominante dans l'extrême nord du pays et les éleveurs sont nomades. Les élevages de bovins,
d'ovins, de caprins sont dominants. Cette activité procure de la viande aux populations et une
importante partie est destinée à l'exportation vers les pays voisins notamment la Côte d'Ivoire, le
Ghana, le Nigéria. Cette activité d'exportation du cheptel reste désorganisée et l'absence de
statistiques fiables ne permet pas d'en cerner les effets.
Malgré ces potentialités, on note une absence d'intégration de l'agriculture et de
l'élevage, facteur limitant du développement agricole d'un pays. Cette situation limite
l'intensification de l'agriculture. Ainsi la non utilisation rationnelle de la fumure organique pour
la culture de l'arachide par exemple entraîne l'épuisement des sols férocement exploités par la
plante et une baisse consécutive des rendements; ce qui contraint les paysans au défrichement de
nouvelles parcelles de culture. En plus de cette non-intégration agriculture-élevage, l'agro-
industrie est un secteur relativement faible au Burkina Faso, situation qui ne stimule pas
['accroissement de la production.
Amsi présentée, la situation des potentialités agricoles du pays appelle les réflexions
suivantes:
- Pour un pays essentiellement rural, l'agriculture doit être au premIer rang des stratégies
nationales de développement;
- Il faut donc un sérieux effort pour que cette agriculture connaisse un vrai essor;
- La contribution des scientifiques dans la résolution de certaines contraintes sera décisive à la
relance de la production agricole et de l'économie en général.
, Solenetz : Type de sol halomorphe.

9
Tableau 1 : Superficies ct Productions Agricoles du Burkina Faso de 1985 a '995 (Superficie en ha, production
en milliers de tonnes)
cultures/année
1985
1985
1986
1986
1987
1987
1988
1988
Suoerficie
Production
Suoerficie Production
Suoerficie Production SUnArficie Production
MIL
1 007652
645125 1 100955
626793 1146755
572622 1 225819
790983
SORGHO
1110097
813 721 1 217354
923125 1 103699
703520 1365223
965228
MAIS
138226
140313
160554
158911
219586
151462
201218
274588
RIZ
24792
38290
20215
26332
'~5 316
51933
28 115
71 156
fONIO
12443
7024
12842
6510
12797
5286
19266
12004
TOT/CEREAL
2293210
1 644 473 2511920
1 741 671 2558153 1484 823 2839641 2113959
COTON
58768
65383
102892
112806
169597
149058
160277
181 428
ARACHIDE
165254
144613
210726
183740
194 030
156066
232599
196 641
SESAME
19714
6857
28271
11604
44116
10126
19209
7708
SOJA
4501
3467
4131
3387
1243
1105
1918
1 100
TOT/RENTE
220320
311 537
316355
386 877
NIEBE
42232
19378
120192
43773
88731
31307
130278
27493
VOANDZOU
18677
11 465
22372
9782
20818
10280
24307
22327
IGNAME
8056
67188
12563
112062
10972
90106
9292
83997
PATATE
3192
20309
4842
33377
6263
35868
5667
38793
MANIOC
1 973
7590
1922
6567
790
5338
498
4147
TOTAL
2613604
1990723 3017909
2258769 3093923 1 974077 3423188 2677593
cultures/année
1989
1989
1990
1990
1991
1991
1992
1992
Suoerficie
Production SUDerficie Production
Suoerficie Production SUDerficie Production
MIL
1289376
649327 1022000
449000 1208500
848500 1203600
783500
SORGHO
1388430
955875 1287900
750500 1 362000 1238300 1369200 1292100
MAIS
223571
257713
176500
257900
186 800
315100
224900
341 300
RIZ
20671
41841
13900
47800
18000
38600
24800
46700
fONIO
19186
12422
19500
12700
25300
14400
21500
13600
TOT/CEREAL
2941234
1 917 178 2519800
1 517900 2800600 2454 900 2844000 2477 200
COTON
146 114
120251
208900
134235
242700
242200
173011
172400
ARACHIDE
191 146
2864
189200
7500
177 300
98800
231 945
143400
SESAME
12481
7 '510
19600
2800
17100
5800
28315
9400
SOJA
1290
309895
6000
361 161
1000
500
2432
100
TOT/RENTE
440620
505696
347300
325300
NIEBE
285031
66049
12600
7400
18100
9300
23669
16000
VOANDZOU
37014
19761
35600
24400
46700
33600
38441
30800
IGNAME
9037
51 146
5600
37100
6000
36500
12700
12900
PATATE
7234
23707
17900
12100
10200
16200
2636
15000
MANIOC
123
296
0
0
0
0
0
0
TOTAL
3630581
2388032 3015200
1 960061 3319700 2897800 3357149 2877200
cultures/année
1993
1993
1994
1994
1995
1995
SUDerficie
Production
Suoerficie Production
Suoerficle Production
MIL
1293268
763390 1311578
831423
1019406
733704
SORGHO
1476173
1228380 1 549103
1 232424
1139628
949517
MAIS
197299
418 ·160
218367
350314
306068
316639
RIZ
24879
67.,10
31156
61001
185732
212493
fONIO
22504
17 390
23467
16380
43652
11610
TOT/CEREAL
3014123
2495 330 3133671
2491542
17429
84026
COTON
119927
114763
198801
177126
145416
150453
ARACHIDE
218780
206 322
242398
202976
274350
180530
SESAME
6573
8252
6286
1676
11885
7761
SOJA
2744
4014
1185
1 137
1216
3321
TOT/RENTE
333351
382915
342065
NIEBE
20964
245991
20357
79797
14151
195442
VOANDZOU
39056
45400
42778
40415
35395
33712
IGNAME
7002
41 734
6872
36446
9253
64041
PATATE
3170
16150
2035
0
3431
12605
MANIOC
258
864
0
0
TOTAL
3432339
3178620 3654 383
3031115
62231
305800
Source: OSAP-MARA (1996)

10
2- DONNEES SUR L'ARACHIDE
2-1 -ORIGINE DE L'ARACHIDE
De multiples sources provenant des historiens, des naturalistes des archéologues, des
ethnologues et des linguistes appuient la thèse de l'origine Sud-américaine de l'arachide cultivée
sur les versants chauds du bassin du Rio de la Plata, à la période post-colombienne par les Incas
du Pérou avant la découverte du Nouveau Monde par les Européens, notamment Espagnols et
Portugais (Bhagat, 1986). Le missionnaire, Bartolome Las Casas qui a débarqué en Haïti en 1502
et a visité les colonies espagnoles d'Amérique du sud, fut le premier à appeler l'arachide du nom
de « mani » dans ces écrits (Las Casas, 1909). Cependant
le capitaine Ganzalo Femadez de
Oviedo Y. Valdes de passage en Saint Domingue en 1513 en aurait le premier fait usage. 11
rapporta le nom «mani» attribué à l'arachide en mentionnant que les Incas l'appelaient
(< Ynchis ». Plus tard en 1567, l'Allemand Ulrich Schmidt et un historien espagnol ont signalé au
cours de leur passage au Paraguay que l'arachide, localement appelée
«manduiss» ou
(< mandubi» était
la principale culture de la région. C'est autour des années 1574 que des
naturalistes européens ont décrit et illustré cette plante appelée "mani " à Cuba et "manobi" à
Rio de Janeiro. C'est en 1693 que le Français, Charles Plumier a donné le nom" arachide" lors
de son passage aux Antilles (André, 1932). Il faut attendre 1742 pour que finalement Jean
Baptiste Labaj produise une remarquable description de l'arachide avec ses utilisations
alimentaires. Suite à ces données, l'archéologue Squier en 1877, a retrouvé dans des sépulcres
des gousses d'arachides dont la datation faite au carbone 14, les situe autour des années 1500
avant Jesus-Christ. Récemment entre 1943 et 1959, des ethnologues étudiant les tribus indiennes
ont mentionné l'existence de 40 plantes alimentaires utilisées par ces tribus, dont l'arachide.
Malgré ces nombreuses informations, la période exacte de la domestication de l'arachide reste
indéterminée.
2- 2 -VOIES DE DISPERSION DE L'ARACHIDE A TRAVERS LE MONDE
L'arachide, originaire du continent sud-américain, a été disséminée en Europe, sur les
côtes africaines, en Asie et finalement au sud des Etats-Unis suivant deux routes. L'arachide a
été d'abord transportée en Chine, en Indonésie, à Madagascar et sur les côtes Est-africaines à
travers l'Océan pacifique. A partir de la côte ouest de l'Afrique et à la faveur de l'esclavage, elle
a atteint le sud des Etats-Unis (Higgins, 1951). Du bassin du Rio de la Plata, l'arachide a ensuite
conquis le continent sud-américain et atteint le Mexique d'où elle a été également transportée en

11
Asie. De nos jours, l'arachide est cultivée dans les zones chaudes, tropicales et subtropicales
mais l'on peut considérer que l'étendue des exploitations commerciales se limite à la zone
comprise entre les latitudes 40° N et 400 S. De tous les genres, seul le genre Arachis a été signalé
en Amérique du sud et a atteint toutes les zones du monde. Selon Krapovickas (1968), c'est au
sud de la Bolivie que l'arachide a été cultivée pour la première fois et il existe une grande
variabilité dans l'arachide cultivée. Des études archéologiques ont rapporté que sa culture a été
développée ensuite au nord-ouest de l'Argentine. C'est ainsi que l'IBPGR (The International
Board for Plant Genetic Ressources) a organisé de 1974 à 1984 une prospection en Amérique du
Sud et récolté 1438 espèces cultivées et 346 espèces sauvages (Lawrence, 1984). La collection au
sein de la banque de gènes de l'mPGR constitue une référence et une garantie de la conservation
de la pureté génétique de l'espèce Arachis hypogaea L..
2-3 - BOTANIQUE DE L'ARACHIDE
L'arachide est l'une des principales cultures de rente dans le monde et la 13e culture
panni les cultures vivrières (Gillier et al., 1969). De son aire d'origine sud-américaine, elle a
conquis toutes les parties du monde où sa culture est possible. De tous les genres et espèces,
seule l'espèce Arachis hypogaea est cultivée pour ses graines, ses feuilles et ses effets
d'amélioration du sol par la fixation symbiotique.
2-3-1 - Taxonomie
L'espèce Arachis hypogaea L. a été décrite pour la première fois par Linnée en 1753. Ce
botaniste l'a classé dans la tribu des hedysariés famille des légumineuses. De taxonomie très
complexe, avant 1839, seul le genre Arachis a été décrit; il s'agit de l'arachide cultivée Arachis
hypogaea Linn. Plusieurs autres auteurs ont décrit ultérieurement les différentes espèces
d'Arachis.
Le genre Arachis appartient à la grande famille des Léguminosées, à la famille des
Papilionacées et selon Chevalier (1934), à la tribu des Arachidinées, (Gillier et al., 1969).
Dans ce genre, plus de vingt (20) espèces ont été décrites (Porter et al., 1984). La plante cultivée,
Arachis hypogaea L. renferme deux sous-espèces : hypogaea et fastigiata. La sous-espèce
hypogaea présente une ramification alternée, un port rampant, une longue période de maturation
et une dormance des graines. Les ramifications d'ordre n+1 qui sont au nombre de 4 à 6 au plus,
donnent successivement deux rameaux végétatifs et deux rameaux reproducteurs. Les rameaux
suivants sont tous reproducteurs (Gillier et al., 1969). La sous-espèce hypogaea renferme le type
virginia caractérisé par un port rampant ou érigé. Dans la nomenclature américaine, le type
l'irginia comporte le type Runner caractérisé par de plus petits fruits (Dimanche, 1988). La sous-

12
espèce fastigiata présente une ramification séquentielle, un port toujours très érigé, une période
de maruration relativement courte et la présence ou non de dormance des graines. Les
inflorescences apparaissent à plusieurs noeuds successifs des ramifications et en général, les
rameaux végétatifs ne se forment plus lorsque les rameaux reproducteurs apparaissent. Ainsi, les
plantes de cette sous-espèce présentent un axe central, quatre à six ramifications d'ordre n+ 1 et
très peu de rameaux d'ordre supérieur
(Gillier et al., 1969). Les types spanish et valencia
appartiennent à cette sous-espèce. Plusieurs caractéristiques morphologiques et physiologiques
notamment le port végétatif, les noeuds des rameaux, les rameaux fructifères, la forme des
gousses, le nombre des graines par gousse permettent de distinguer les deux types.
2-3-2 - Morphologie
Les arachides cultivées sont des légumineuses annuelles, autogames de port érigé ou
rampant, peu poilues, de 15 à 60 cm de haut. L'appareil végétatif est formé de ramifications de
section angulaire au stade plantule puis cylindrique au stade avancé. La moelle centrale disparaît
avec le temps et les vieilles tiges sont creuses (Gillier et al., 1969). L'arachide possède une
racine pivotante bien développée pouvant s'enfoncer jusqu'à 130 mm dans les sols cultivés; de
nombreuses racines latérales prennent naissance à diverses hauteurs du pivot central.
L'hypocotyle et les ramifications aériennes au contact avec le sol donnent naissance à des racines
adventives. Les racines sont dépourvues de poils absorbants et d'un épiderme distinct.
L'absorption de substances se fait à partir de 8 à 10 cm au-dessus de la coiffe de la racine, mais
contrairement à la partie aérienne de la plante, le système radiculaire présente des formations
ligneuses. Il comporte des nodosités résultant de l'association symbiotique de la plante avec des
mycorhizes et des rhizobium.
Les feuilles sont alternativement disposées en spirale (mode phyllotaxique 2/5 sur l'axe
d'ordre n). Elles sont normalement pennées avec deux paires de folioles opposées de 2 à 5 cm de
long (Porter et al., 1984) de fonne et de couleur variables selon les variétés. Les pétioles font
entre 4 et 9 cm de long et sont enserrés à leur base par deux stipules longs, larges et lancéolés.
Les variations dans l'organisation foliaire donnent occasionnellement des feuilles à l, 2, 3, 4 ou
5 folioles qui se replient la nuit et s'ouvrent la journée (Gillier et al., 1969).
Les fleurs sont portées par des inflorescences se trouvant à l'aisselle des feuilles mais
jamais au même noeud que les branches végétatives. Elles sont sessiles, de couleur jaune et plus
nombreuses au niveau des noeuds les plus bas. Les étamines sont au nombre de 10 dont 2
stériles, les 8 autres étant alternativement longues et courtes. Le pistil comprend un carpelle
simple, sessile, surmonté d'un très long style terminé par un stigmate en forme de massue
(Gil1ier et al., 1969). Après fécondation, la base de l'ovaire s'allonge pour donner naissance à un

13
organe, improprement appelé gynophore, qui est en fait une partie du fruit lui-même, et à
['extrémité duquel la gousse se développe après sa pénétration dans le sol. Le gynophore qui a
une longueur ne dépassant généralement pas 15 cm possède une structure de tige, mais
développe dans sa partie enterrée, des formations analogues à des poils absorbants qui lui
confèrent une fonction de racine (Gillier et al., 1969). Il se développe verticalement sous l'effet
d'un géotropisme positif. La gousse prend une position horizontale entre 2 et 7 cm dans le sol. La
gousse mûre est indéhiscente, mesure de 1 à 8 cm sur 0,5 à 2 cm et contient 1 à 5 graines
enfermées dans une coque (Porter et al., 1984). La forme, la couleur et la taille des graines
varient selon les variétés. Les graines ne possèdent pas d'endosperme. Elles comportent deux
grands cotylédons, un épicotyle à 3 méristèmes, un hypocotyle et une racine primaire.
Leur
poids varie de 0,2 à 2 g (Gillier et al., 1969).
3-3-3 - Biologie - Croissance - Développement
L'arachide est une légumineuse annuelle à fleurs aériennes. La graine d'arachide assure la
pérennité de l'espèce et pour cela, elle doit être vivante pour pouvoir germer après maturité. La
conservation de la faculté germinative des graines exige que le taux d'humidité de celles-ci soit
inférieur à 8% dans le cas d'un stockage à la température ambiante (Gillier et a/., 1969). Placée
en terre, il lui faut une quantité d'eau importante pour permettre son imbibition compte tenu de la
grosseur de la graine. Dès son contact avec un sol humide, la graine se gonfle et la radicule
apparaît très vite (24 à 48 heures). Elle se développe rapidement à une température comprise
entre 32 - 34° C mais n'émet des racines latérales qu'après trois ou quatre jours. Certaines
variétés présentent des périodes de dormance qui peuvent être levées par un traitement à la
chaleur en exposant les graines à une température de 40°C pendant 14 jours. La germination est
épigée et les cotylédons sont pOItés par un hypocotyle bien net. Le développement ultérieur de
nombreuses racines latérales situées sur la racine principale permet à la plantule de bien s'ancrer
dans le sol. La tige principale apparaît et porte les feuilles qui poursuivront leur développement.
Le rythme de croissance et de développement de l'arachide varie suivant les conditions de
culture et les variétés mais c'est essentiellement la température qui influence la rapidité de
croissance de la plante. En effet, la plante a une bonne croissance entre 24 - 33°C. A des
températures inférieures à 10°C, celle-ci est arrêtée et à 0,5°C la plante est tuée. Le cycle
végétatif de l'arachide est fortement influencé par la température et le type botanique de la plante
(Spanish, Valencia, Virginia). Pour accomplir son cycle, l'arachide a besoin d'une pluviométrie
comprise entre 400 et 1200 mm suivant que les variétés sont hâtives (90 jours) ou tardives (150
jours) et les besoins en eau augmentent avec le développement de la plante. Le coefficient de
transpiration qui mesure la quantité d'eau transpirée par rapport à la quantité de matière sèche

14
fonnée, varie suivant le cycle de 400 à 520 (Gillier et al., 1969). Certaines variétés présentent
une résistance marquée à la sécheresse. Celles-ci présentent une croissance plus intense en
feuilles, une floraison et une fructification plus précoces.
La floraison de l'arachide se situe en général 30 jours après la levée mais elle est très
variable suivant la situation écologique et les facteurs climatiques. Elle est de 15 à 20 jours dans
les zones tropicales chaudes et peut atteindre 40 à 50 jours dans les zones tempérées ou d'altitude
voisine des limites des possibilités culturales de l'espèce. Le nombre de fleurs émises passe par
un maximum entre le quarantième et le soixantième jour après semis et décroît régulièrement.
La quantité de fleurs émises par plante est variable selon le groupe botanique : les « spanish »
peuvent atteindre 1000 fleurs selon Gillier et coll. (1969). Les fleurs apparaissent l'après-midi
vers 16 heures, le bouton floral grossit pour atteindre sa taille nonnale vers 21 heures en même
temps que s'allonge le tube calicinal. La fécondation a lieu avant l'épanouissement de la fleur, à
partir de 4 heures du matin, et à 10 heures, les anthères ont libéré tout leur pollen. L'arachide est
une plante presque strictement autogame mais le taux d'allogamie n'est pas nul et varie suivant
les pays et les variétés: 6,6% pour le groupe Spanish, 0,2 % pour le groupe Virginia (Bolhuis,
1951 ; Sauger, 1949).
La quantité de fleurs donnant naissance à des gynophores et à des fruits est variable dans
le temps. Les fleurs fonnées durant les deux ou trois premières semaines de floraison donnent le
meilleur coefficient de fruits fonnés (Hartzook et al., 1967). Les fleurs émises en fin de cycle
n'ont pas le temps de donner des fruits mûrs avant récolte. Les variétés à floraison groupée en
une semaine sont les plus recherchées car elles donnent une maturation homogène de gousses à
la récolte. La pénétration en terre est nécessaire sur une profondeur de 2 à 7 cm pour le
développement des organes fructifères en l'absence de la lumière et sous un certain taux
d'humidité. Le gynophore peut atteindre 15 cm de long et la gousse se développe
horizontalement dans le sol (Gillier et a/.,1969).
Le cycle végétatif de l'arachide est fortement influencé par les facteurs climatiques et les
types botaniques. Il est généralement reconnu trois catégories de cycles au niveau des différentes
variétés: les hâtives de 85 à 90 jours, les semi-hâtives de 100 à 110 jours et les tardives de 120
à ISO jours. La maturité est atteinte lorsque la gousse est bien fonnée et bien remplie. Les
critères de maturité,
apparition des taches brunes à l'intérieur des coques, teneur maximale
d'huile et poids maximal de matière sèche dans la graine, sont atteints presque simultanément
chez les variétés hâtives et successivement chez les tardives (Gillier et al., 1969).

15
2-4 -PRODUCTION ARACHIDIERE
L'arachide est l'oléagineux tropical qui en dehors du cotonnier,
couvre l'aire
géographique la plus vaste dans le monde, Sa culture s'étendrait sur environ 20 millions
d'hectares avec une production mondiale de 19 millions de tonnes coques, et 40 % de cette
superficie se trouve en Inde (FAO, 1990). En Afrique, elle est l'une des cultures les plus
importantes et environ 60 % de la production est cultivée en Afrique de l'Ouest (FAO, 1993). La
culture de l'arachide est largement pratiquée dans la plupart des régions d'Afrique mais
principalement au Soudan, au Sénégal, au Nigéria, au Niger, au Mali, en Gambie, et au Burkina
Faso. En 1993, la production était de 5 millions de tonnes/coques avec un rendement moyen de
730 kg/ha contre 2730 kg/ha aux Etats-Unis et 1750 kg/ha en Chine. Avec un niveau moyen
d'environ 800 kg/ha, les rendements au Burkina Faso comme dans les autres pays africains
restent plutôt faibles. Plusieurs contraintes abiotiques et biotiques sont à l'origine de cette
faiblesse générale. En effet, les irrégularités pluviométriques, la sécheresse, la pauvreté des sols,
les divers ravageurs constituent des facteurs limitants de la production arachidière.
Après une assez longue période de stabilité où la production a plafonné autour de 19
millions de tonnes, celle-ci a repris son extension importante pour atteindre 25 millions de
tonnes/ coques en 1993 ( Dimanche, 1995), (Tableau 2). Les principaux producteurs sont l'Asie
(avec plus de 38 % de croissance), l'Amérique du Nord (avec 23 % de croissance aux Etats-
Unis), l'Amérique du sud, l'Afrique (avec une croissance de 10,5 %). Sur le plan commercial, les
échanges des produits arachidiers (graines, huiles et tourteaux) ne portent que sur 2,1 millions
de tonnes soit 12,3 % de la production de graines décortiquées. Parmi les plus grands pays
exportateurs on peut citer: l'Argentine (74 % de la production mondiale), le Vietnam (50 %), le
Sénégal (38 %), le Soudan (34 %), les Etats-Unis (22 %), la Chine (12 % ) et l'Inde (5 %). Dans
tous les pays producteurs (asiatiques, américains et africains) le taux d'auto-consommation est
très élevé à l'exemple des Etats-Unis avec 60 % de sa production.
Les perspectives de production d'arachide, liées à une augmentation de la production
dans les pays comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Sénégal et l'Indonésie ont été en hausse
d'environ 8 % soit 25,7 millions de tonnes au cours de la campagne 1994-1995 (Dimanche,
1995). Des efforts doivent être développés dans les pays en voie de développement afin
d'accroître la production,
l'arachide étant une plante d'avenir pour l'équilibre de la balance
commerciale et pour la nutrition humaine et animale.

16
Tableau 2: Statistiques de la production arachidière mondiale dans les trois continents et pour
quelques pays représentatifs ( FAO, 1994). Superficie en milliers d'hectares, production de
coques en milliers de tonnes.
, "" Années
'"
Moyenne de 1979 à 1981
1990
1993
"
L
r
oca ~
Ites",
Superficie
Production
Superficie
Production
Superficie
Production
Monde
18711
18537
20135
23384
20516
25005
Asie
10922
11217
12979
16323
13287
17752
Inde
2346
5999
8297
7622
8550
7400
Chine
2346
3501
2941
6433
2988
8086
Amérique
768
1738
913
1839
831
1722
NetC
Etats-Unis
595
1550
816
1634
663
1509
Amérique
646
974
333
562
277
515
du Sud
Argentine
289
451
168
235
115
275
Brésil
282
433
84
138
85
151
Afrique
6327
4531
5869
4613
6074
4956
Afrique de 2761
2003
3082
2596
2917
2726
l'ouest
Nigéria
572
466
1000
1166
1000
1250
Sénégal
1053
690
914
703
739
628
3 -DONNEES SUR LES PARASITES DE L'ARACHIDE
3-1-L'ARACHIDE ET SES DEPREDATEURS
L'arachide est cultivée dans plus d'une centaine de pays mais seulement une vingtaine
d'entre eux assurent la plus grande partie de la production mondiale. Dans tous ces pays, la
culture de l'arachide est confrontée à divers
problèmes
susceptibles de freiner son
développement. En effet, comme mentionné précédemment, après une période d'expansion
relativement stable dans la majeure partie des années 1960, la production arachidière a stagné
dans les années 1970 avant de reprendre au cours de ces dernières années avec un niveau de 25
millions de tonnes/coque (Dimanche, 1995). Les principales raisons de cette stagnation de même

17
que les fluctuations marquées d'une année à une autre sont : les mauvaises conditions
climatiques, les politiques de prix aux producteurs, la dégradation des sols, l'important effet des
ravageurs. De son aire d'origine Sud-américaine où elle était déjà cultivée par les Incas du Pérou
avant la conquête de l'Amérique par les Espagnols (Higgins, 1951), la culture de l'arachide s'est
répandue en Asie et en Afrique avec son cortège d'ennemis.
Actuellement, plus de 360 parasites animaux nuisibles à la culture ont été recensés (Smith
et Barfield, 1982). Dans les zones tropicales semi-arides de l'Afrique, le puceron de l'arachide
(Aphis cracivora), les jassides
(Empoasca dolichi et Efacialis), la chenille légionnaire
(Spodoptera littoralis) (Boisduval), la cicadelle de l'arachide (Hilda patruelis), les termites
(Microtermes thoracalis), les mille-pattes (Peridontopyge spp.) et la bruche de l'arachide
(Caryedon serratus) sont considérés comme les principaux ravageurs de l'arachide (Lynch et al.,
1988). Les attaques portent sur les organes foliaires et souterrains.
Dans les parties souterraines, les nématodes galligènes provoquent la formation des galles
sur le pivot central, les racines latérales, les gynophores et les gousses (Gillier et al.,1969).
Généralement, les plantes rongées par les insectes telluriques, constituent des portes d'entrée
pour des maladies. C'est ainsi que les attaques des termites sur les gousses favorisent les
infections par Aspergillus flavus responsable de la production d'aflatoxine (substance
cancérigène) dans l'arachide.
Comme toutes les cultures, la pratique de l'arachide dans les champs s'accompagne de
l'apparition de multiples adventices qui entravent énormément sa production. Les plus fréquentes
font
partie des
familles
suivantes : graminées, cyperacées, papilionacées,
malvacées,
césalpiniacées, commélinacées, rubiacées,
convolvulacées, cucurbitacées,
tilliacées et
tuméracées, (Roussel et al, 1978). Les graminées adventices de l'arachide sont très nombreuses
et très compétitives. Les genres Pennisetum et Cenchrus sont annuels et poussent en touffes
dans les zones arides au sol limoneux ou argilo-sableux ; tandis que les genres Digitaria,
Andropogon et Eragrostis, égalf:ment annuels, préfèrent les zones humides avec un sol sablo-
gravillonneux. Les genres Dactyloctenium et Cyperus poussent bien sur les sols sablo-limoneux
ou sur des terres plus lourdes se drainant bien. Le développement de ces graminées est important
et précoce dans les champs, surtout au cours des années à pluviométrie abondante en début de
campagne. La compétition avec l'arachide est alors accentuée conduisant à l'étiolement de la
plante avec une faible production. Certains phanérogames parasites sont spécifiques de l'arachide
et lui sont particulièrement inféodées. C'est le cas du redoutable Alectra vogeli qui, à l'image du
striga sp. sur le sorgho ou le niébé, se fixe sur les racines de la plante d'arachide dont il détourne
les éléments nutritifs. Ce parasite se rencontre couramment dans les champs d'arachides au
Nigéria et vient d'être signalé au Burkina (Subrahmanyam et al., 1987).

18
3-2 -LES MALADIES DE L'ARACHIDE
Les maladies comptent parmi les contraintes biotiques qui hypothèquent les rendements
en culture d'arachide. Celles-ci peuvent se diviser en deux groupes: les maladies telluriques, les
maladies foliaires.
3-2-1 -Les maladies des organes souterrains et les fontes de semis
Elles sont causées par les parasites qui atteignent la plante à partir du sol. Il s'agit de la
microflore du sol qui attend l'hôte préférentiel pour se développer. Ces micro-organismes sont
responsables des manques à la levée, des flétrissements de la plante en cours de végétation et des
altérations de gousses durant la croissance de la plante. Macrophomina phaseoli provoque des
pourritures de la plante adulte au niveau des racines, la tige et les gousses. Il provoque le
flétrissement de la plante en cow's de végétation. La contamination se fait par le sol qui contient
les sclérotes servant d'inoculum surtout à la suite de sécheresses brutales (Gillier et al., 1969).
En ce qui concerne les fontes de semis, les principaux agents responsables sont : Aspergillus sp.,
Rhizopus sp., Fusarium sp., Pythium sp., Sclerotium sp. Parmi ces agents pathogènes, certains
entraînent des pertes particulièrement importantes en début du cycle. C'est le cas de Aspergillus
niger responsable de la pourriture du collet. Cet agent pathogène est de plus en plus important. Il
attaque l'hypocotyle provoquant son pourrissement suivi du flétrissement et de la mort de la
plante. L'intensité de l'attaque en champ est fonction de l'importance de l'inoculum dans le sol.
Le développement de la maladie est favorisé par l'état du sol (sol lourd et mal drainé), les
sécheresses après la levée, la qualité des graines et la profondeur des semis (Porter, 1984). Un
autre champignon aussi redoutable que le précédent, provoque la pourriture des collets des
plantes avec un mycélium blanc à la base des tiges. Il s'agit du Sclerotium rolfsii. Ce parasite est
présent en Afrique et se multiplie abondamment dans les sols riches en matière organique mal
décomposée (GiIIier et al., 1969). Enfin, au niveau de l'altération des graines, deux agents
pathogènes sont particulièrement dangereux au vu de leur incidence sur le commerce mondial
des tourteaux d'arachides destinés à l'alimentation du bétail. Il s'agit de Aspergillus fla vus et de
A. parasiticus. Ces agents pathogènes de demées stockées produisent dans des conditions bien
déterminées d'humidité et de température (85 % d'humidité relative de l'air 10 à 30 %
d'humidité dans le substrat et une température de 30° C) (Porter, 1984) des mycotoxines
appelées aflatoxines, dans les graines. En effet, au moment de la récolte, les graines renferment
30 à 35 % d'eau et constituent un substrat favorable à l'attaque (Mehan, 1995). A ces facteurs
favorables s'ajoutent les attaques des iules et des termites qui pratiquent des trous sur les gousses
et les graines. Ces aflatoxines produites sont des substances cancérigènes non liposolubles mais

19
qui sont concentrées dans les tourteaux. Face à cette grave question de contamination par
l'aflatoxine, les pays importateurs ont établi des normes interdisant l'introduction des tourteaux
contenant une teneur d'aflatoxine de plus de 50 Ilglkg, bien que le seuil de toxicité commerciale
fixé par le Conseil Africain de l'arachide est de 200 Ilglkg (Coulibaly, 1986). Plusieurs
bactérioses sont également connues au niveau de l'arachide avec une importance plus ou moins
grande suivant les régions et les conditions climatiques. Parmi ces bactérioses, la plus répandue
est Pseudomonas solanacearum qui peut attaquer également le bananier, la pomme de terre et la
tomate. Elle sévit dans les pays chauds mais les pertes sont en général limitées. Cette bactérie
provoque le flétrissement suivi de la mort de la plante.
3-2-2 -Les maladies des organes aériens
Ces maladies sont les plus connues au niveau mondial et se manifestent
par
d'importantes pertes de récolte. Il s'agit principalement de la rouille, des cercosporioses et de la
rosette. En effet, en cas de fortes attaques, la rouille et les cercosporioses peuvent causer des
pertes de rendement de plus de 70 % (Subrahmanyam et al.,1980). Dans les années 50, la rosette
a rendu presqu'impossible la culture de l'arachide au Sud-ouest du Burkina. D'autres maladies
foliaires non moins importantes peuvent également affecter l'arachide. Elles sont causées par
Phoma arachidicola, Colletotrichum arachidis, Altemaria arachidis , Leptospherulina craniasca
el Phyllosticta arachidis, etc, (Porter, 1984).
3-2-2 -1 -La rouille de l'arachide
Initialement limitée au continent américain, la rouille s'est répandue dans le reste du
monde au cours de la décennie 70. La rouille de l'arachide, provoquée par Puccinia arachidis
Speg. a été signalée pour la première fois en 1881 au Paraguay (Zambettakis, 1979). En Afrique
de l'Ouest, elle est signalée en 1976 au Nigéria et en Côte d'Ivoire, en 1977 au Burkina Faso, en
1978 au Sénégal (Zambettakis el al., 1988). Elle est devenue endémique et se rencontre chaque
année à des degrés divers selon les régions. Au Burkina Faso, elle est présente dans tout le pays
et son importance varie suivant les conditions climatiques de la zone avec une situation
préoccupante dans les régions du Sud-ouest à forte pluviométrie (1000 à 1200 mm)
(Sankara, 1997). Actuellement des travaux sur la rouille sont entrepris par l'Université de
Ouagadougou et l'INERA afin de mieux maîtriser les différents aspects de la maladie.
La rouille se reconnaît aux pustules (urédosores) oranges qui apparaissent sur les feuilles
de la plante et qui se rompent pour libérer des masses d'urédospores brun-rougeâtres (planche 1).
Les urédosores apparaissent au départ sur la face inférieure; elles peuvent se développer par la

20
Taches causées par Puccinia arachidis Speg.
Taches causées par Cercospora arachidicola Hori et Phaeoisariopsis personata
(Berk. et Curt.)
Planche 1: PhotOsreprésentan t des attaques de rouille et de cercosporiose sur des
feuiHes d'arachide au champ.

21
suite sur la face supérieure de la feuille à l'opposé de celles présentes sur la face inférieure
(Porter et al., 1984).
Les pustules qui se développent sur toutes les parties de la plante à l'exception des fleurs
et des gynophores, sont souvent circulaires et de dimension comprises entre 0,5 et 1,4 mm de
diamètre (Subrahmanyam et al, 1983).
A l'opposé de la cercosporiose précoce, les feuilles atteintes restent attachées à la plante
(Porter et al., 1984).
Seule la forme urédosporienne de la rouille est actuellement connue ; des téliospores ont
été rencontrées exceptionnellement par quelques auteurs sur Arachis hypogaea (Spegazzini,
1881) et sur quelques autres espèces d'Arachis.
Les formes pycnidiospores et aecidiospores ne sont pas encore connues ; on ne connaît
pas non plus d'hôte intermédiaire (Subrahmanyan et al., 1983).
La dissémination des urédospores est anémophile. A des températures de 15°-20°C, avec
la présence d'eau, elles germent et produisent des appréssoria et des hyphes infectieuses qui
pénètrent les feuilles par les stomates. La période d'incubation, fortement influencée par
l'environnement, varie de 7 à 20 jours (Porter et al., 1984). Selon les mêmes auteurs, les dégâts
varient suivant les périodes d'attaque. Les attaques précoces sont les plus à craindre car elles
diminuent considérablement la récolte et, dans certaines conditions favorables à J'extension
rapide de la maladie, anéantissent complètement la culture.
La colonisation de la feuille par les pustules ainsi que la chlorose provoquent une très
grande perte de l'activité photosynthétique et nutritive. Les pertes de rendement dues à la rouille
sont difficiles à quantifier car celle-ci est souvent accompagnée des cercosporioses.
Les gousses des plantes attaquées mûrissent avec 2 à 3 semaines de retard, se détachent à
la récolte et contiennent de petites graines avec un faible pourcentage en huile. Les rendements
en fanes sont également réduits (Porter et al., 1984). Puccinia arachidis est attaqué par des
hyperparasites tels que Tuberculina costaricana,
Verticilium leccanii, et Darluca filum,
(Zambettakis et al., 1985).
3-2-2-2 -LI~S cercosporioses
Les deux agents responsables de cette maladie sont : pour la cercosporiose précoce,
Cercospora arachidicola Hori dont la forme parfaite est Mycosphaere/la arachidis Deighton et
pour la cercosporiose tardive Cercosporidium personatum Berk and Curt récemment appelée
Phaeoisariopsis personata (Berk et Curt.) dont la forme parfaite est Mycosphaere/la berkelegii
W.A. Jenkias (c. M. L, 1967), ( planche 1 ).

22
La cercosponose précoce apparaît en général en premil~r lieu par rapport à la
cercosporiose tardive et se rencontre sur l'arachide (C.M.I.,1966). Les lésions produites sont
circulaires parfois irrégulières et peuvent atteindre 10 mm présentant une couleur rougeâtre à la
face inférieure de la feuille. En général, ces taches sont entourées d'un halo jaune. Mais, dans
certaines conditions dépendant des facteurs du milieu et de la variété d'arachide, ce halo est
absent. Le pathogène peut se développer sur les pétioles des feuilles, la tige et les gynophores. A
la face supérieure de la feuille, on observe souvent un léger duvet (Smith, 1984, McDonald el al.,
1985). Les conidies sont filiformes, cloisonnées et mesurent 35-110 Jlm x 3-6 IJ.m (Mulder et
Holliday, 1974). Les spores peuvent se conserver dans les débris de culture et contaminer de
nouvelles plantes grâce au vent qui assure leur dissémination. L'infection est favorisée par une
forte humidité relative et des températures de 25 à 30°C (Smith, 1984). Les fortes attaques
provoquent une forte défoliation de la plante.
La cercosporiose tardive apparaît en général tardivement sur les plantes mais est reconnue
très sévère, causant une très forte défoliation. La maladie est influencée par les conditions
environnementales et les plantes-hôtes sensibles. Les lésions
au départ très petites
s'agrandissent et deviennent noires à la face inférieure de la feuille avec un diamètre compris
entre 1 et 10 mm. Elles sont presque circulaires et présentent à la face inférieure une abondante
sporulation. Le halo jaune est souvent absent et le pathogène peut se développer sur les pétioles
des feuilles, la tige, les stipules et les gynophores. Les conidies sont ovales, brunes cloisonnées et
mesurent 10-100 x 3-6,5 Jlm (Jenkins, 1938). L'inoculum est mnstitué par les conidies
conservées dans les résidus des récoltes au niveau du sol. Les premières pluies avec le vent
favorisent la contamination des jeunes plantes. La maladie est favorisée par une forte humidité et
des températures de 25° à 30°C (Lyle, 1964, Jensen and Boyle, 1965). La maladie provoque une
totale défoliation de la plante, cause de fortes pertes de rendement à la récolte.
3-2-2-3 -Les viroses
Les maladies virales sur l'arachide sont très variées avec d'importants effets conduisant à
de très fortes pertes de rendement. Les viroses sont souvent transmises par des vecteurs tels les
pucerons et les nématodes lorsqu'ils piquent les feuilles ou la racine. D'autres viroses sont
transmises par des vecteurs telluriques. Au Burkina Faso les principales viroses couramment
rencontrées sont le virus de la rosette et le virus du clump. La rosette de l'arachide causée par un
virus à double particule est connue en Afrique occidentale depuis 1907; Hayes (1932) a donné
une descnption complète de la maladie. Très souvent le nom "rosette de l'arachide" est attribué
à deux types de maladies: la rosette chlorotique qui se manifeste par une marbrure chlorotique
des feuilles de l'arachide et la rosette verte qui se traduit par des feuilles vert-foncées, très

23
épaisses avec les entre-noeuds des tiges très courts conférant à la plante un port rabougri et très
réduit lorsque l'attaque est précoce. L'agent vecteur est le puceron Aphis leguminosae mais
Aphis crassivora et Aphis gossypii peuvent aussi transmettre la maladie. Selon Berchoux (1960),
lorsque l'attaque se produit avant le quarantième jour après le semis, la récolte est pratiquement
nulle.
Le VITUS du clump est connu sous le nom de "rabougrissement de l'arachide". La
transmission se fait par le sol et il est couramment rencontré dans lla station expérimentale de
Saria. La plante attaquée demeure petite avec un important développement de fleurs qui avortent
par la suite. Les feuilles sont vertes, petites, avec les pétioles courts et
le système racinaire
réduit. En cas de forte attaque, la récolte est nulle car aucun gynophoœ ne produit.
3-3 -AUTRES MALADIES
Plusieurs micro-organismes peuvent causer des maladies sur toutes les parties de la plante
et occasionner des dégâts importants. Le flétrissement en cours de végétation est dû à des
champignons tels que : Phymatotrichum omnivorum et le Corticium rolfsii qui provoquent la
pourriture des racines. La principale bactériose de l'arachide est due à Pseudomonas
solanacearum, très répandue dans les zones chaudes et dont les dégâts sont généralement limités.
Elle provoque un flétrissement plus ou moins accentué. Le Scab de l'arachide, uniquement
signalé au Brésil (Roger, 1962) est dû à Sphaceloma arachidis et se c.aractérise par des galles sur
presque tous les organes aériens. Enfin, les nématodes galligènes provoquent la formation des
galles sur la racine principale, les racines latérales, les gynophores et les gousses. Ils provoquent
une décoloration des feuilles souvent accompagnée de nécroses des bords. Les deux principales
espèces parasites sont Meloidogyne hapla et Meloidogyne arenaria. L'arachide est également
attaquée par Pratylenchus brachyurus qui endommage les racines et les gousses, entraînant la
formation de macules noires.

24
CHAPITRE 2
ETAT ACTUEL DES RECHERCHES SUR
L'ARACHIDE DANS LES DIFFERENTS DOMAINES
L'arachide est une légumineuse qUI Joue un rôle important dans l'alimentation des
populations du monde et des zones tropicales. Les graines possèdent une teneur élevée en huile et
en protéines. Aussi les recherches couvrent-elles toute la filière d'amont en aval. Elles tentent
notamment de cerner les problèmes agronomiques, d'amélioration et de protection sans ignorer
ceux relatifs à la technologie alimentaire. De nos jours, plusieurs domaines de recherches sont
entrepris de par le monde afin
d'arriver à lever ces handicaps et
à accroître la production
arachidière. Il serait donc intéressant de s'interroger sur l'état actuel des recherches dans les
différents domaines.
1 - RECHERCHES DANS LE DOMAINE DE L'AGRONOMIE
L'arachide se caractérise par sa capacité à fixer l'azote atmosphérique grâce à la symbiose
qu'elle réalise avec les rhizobiums et les micorhyzes améliorant ainsi la fertilité des sols où elle
est pratiquée. Sa culture est souvent réalisée en monoculture et entre en rotation avec le sorgho,
le mil et le coton. Sur le plan agronomique, les principales recherches ont porté sur la fertilisation
et la nutrition minérale, l'alimentation en eau de l'arachide et les techrùques culturales.
1-1 -LA FERTILISATION ET LA NUTRITION DE L'ARACHIDE
L'arachide réclame une bonne fertilisation des sols pour assurer sa croissance et son
développement. En effet, la qualité de la nutrition minérale conditionne une bonne production et
une meilleure qualité des graines (Gary et al., 1995). Le rôle des éléments majeurs pour
\\' arachide se définit ainsi:
Le calcium est prépondérant dans le remplissage des gousses et est considéré comme
l'élément essentiel le plus souvent déficient pour l'arachide dans le:s sols. Selon Bell et Coll.
(1989) l'absence de calcium réduit la nodulation de la plante et ne pennet pas une bonne fixation.
En plus de cette action, le calcium pennet l'équilibre entre les autres éléments minéraux au
niveau de la plante. L'absorption du calcium par les gynophores se fait par voie passive sans
intervention d'une quelconque énergie de type ATP. Une partie de ce calcium absorbée par les

25
racines est véhiculée par le xylème vers toutes les autres parties de la plante notamment les
feuilles où la sève élaborée sera produite. La concentration des cations de potassium et de
magnésium interfère avec le taux de calcium dans les sols et influence le rendement et la qualité
des graines (Sumner et al., 1988). Ces observations ont été étayées par les travaux de Bolhuis et
Stubbs (1955) et repris récemment par Hallock et Allison (1980), Alva et al..(1989), Lynd et
Ansman (1989). En effet, selon Lynd et Ansman (1989), l'apport exclusif dans le sol de
potassium réduit la croissance tandis que l'apport combiné de potassium et de calcium augmente
la croissance de la plante. Alva et Coll. (1989) ont déterminé un ratio de 10 pour 1 de calcium
par rapport au potassium dans la zone proche des gynophores . De l'avis général, le calcium est
important pour le remplissage des gousses et les grosses graines ont besoin de fortes
concentrations du sol en calcium plus que les petites graines (Walker et al., 1976).
De nombreux auteurs ont travaillé sur la carence en acide phosphorique au niveau de
r arachide (Cox et al., 1982; Bell, 1985 ; Survanvesh et Morrill, 1986; Dwivedi et al., 1987;
Chauhan et al.,1988; Mali et al., 1988). Cette déficience peut être corrigée dans des sols qui
fixent le phosphore et le libèrent facilement pour la plante. La quantité de cet élément pour
l'arachide est
en général relativement
faible (Cope et al., 1984) et
se situe à 10 mg de
phosphore par kilogramme du poids frais des plantes (Mitchell et Adams, 1994). Bell (1985) a
même enregistré de plus faibles quantités de l'ordre de 7,3 à 7,9 mg par kilogramme. Lorsque
l'absorption par les racines est entravée par la présence de certains ions (fer, aluminium), le
phosphore peut être appliqué sur les feuilles et donner une bonne croissance à la plante
(Survanvesh et Morrill, 1986). En général le phosphore active la croissance de l'arachide et hâte
sa maturité. Il se trouve dans les zones de croissance active et favorise la fructification. Son
action se conjugue souvent avec celle du soufre et conduit à l'augmentation du nombre des fleurs
utiles qui donneront des gynophores viables.
Les besoins de l'arachide en potassium sont relativement plus limités que pour les autres
cultures vivrières. Son effet sur la croissance est faible d'où le peu d'intérêt que les chercheurs
lui ont consacré dans leurs travaux. En effet, Scarsbrook et Cope (1956) ont montré que les
rendements restaient moyens lorsqu'on apportait du potassium pour près de 170 kg!ha. De l'avis
général, l'effet du potassium sur l'arachide est contesté; Piggot (1960) affirme que le potassium
était utile pour la croissance de l'arachide en Sierra Léone; Hernick (1961) rapporte au contraire
que le potassium est rarement utilisé en Inde pour l'arachide. Plus tard, Heathcote (1972)
démontre que le potassium est bénéfique à l'arachide au cours des trois ou quatre années suivant
son emploi mais devient inutile à la suite. Walker et coll. (1979) ont observé une baisse de
rendement avec une augmentation du taux de potassium. Par contre, Cope et coll. (1984 ) ont
trouvé un modeste mais significatif effet du potassium lorsqu'il est appliqué à la dose de 19 kgf

26
ha sur une période de 30 ans. L'action du potassium est en relation étroite avec les autres cations
comme le calcium (Ca) et elle contribue au développement des gousses. En effet, son absence
totale produit des perturbations, minimes certes, au niveau de la plante (Cox, 1994).
Dans la fertilisation de l'arachide, plusieurs éléments interviennent mais les facteurs
essentiels semblent être le phosphore et le calcium. Le phosphore, bien qu'intervenant en faible
quantité, est déterminant pour la croissance et le développement de la plante. Le calcium
intervient essentiellement pour le remplissage des gousses et demeure incontournable si l'on veut
obtenir une bonne production arachidière. Les autres éléments, non moins négligeables, doivent
être apportés à la plante pour lui permettre d'accomplir son cycle correctement.
1-2 -LA FIXATION SYMBIOTIQUE DE L'AZOTE
L'arachide est une légumineuse imprévisible et la fixation symbiotique de l'azote relève
d'interactions très complexes. En effet, cette fixation est influencée par la plante, le rhizobium et
les facteurs du milieu. La fixation symbiotique de l'azote par les légumineuses en général sous
l'action des rhizobiums est estimée à 35 millions de tonnes par an selon les auteurs. Dans la
sous-famille des cesalpiniacées, seulement 70 % des espèces peuvent noduler (Allen et Allen,
1981). Dans cette fixation les propriétés physico-chimiques du sol sont déterminantes pour
favoriser une bonne nodulation. En effet, dans le sol, l'humidité relative, l'acidité, le calcium, le
phosphore, le molybdène et la température influencent la fixation symbiotique (FAD, 1984).
Malgré la complexité de ce phénomène, la fixation symbiotique demeure un élément essentiel
pour l'obtention de bons rendements. Cette symbiose peut se faire également à travers les
micorhyzes lors de l'association de l'arachide avec le genre Glomus et favoriser l'absorption des
substances minérales par la plante.
1-3 -L'ALIMENTATION EN EAU
Dans la zone tropicale, l'eau constitue un facteur limitant dans la production arachidière
(Gibbons, 1979). Les besoins de la plante en eau se situent entre 450 et 700 mm au cours du
cycle végétatif(Billaz, 1961) et ces besoins varient depuis le semis jusqu'à la récolte. Le niveau
d'eau de la feuille affecte le processus physiologique de la plante qui conditionne sa croissance et
sa productivité. Ce niveau se définit en termes de teneur en eau de la feuille ou de son potentiel
hydrique (Turner, 1974). Face au stress hydrique, c'est la teneur en eau qui est indicatrice du
niveau à partir duquel la plante est sensible à la sécheresse (Sinclair et al., 1985). La fermeture et

27
l'ouverture des stomates permettent de réguler les déficits hydriques souvent observés dans le
champ au cours du cycle (Turner, 1974, Turner et al., 1978).
La fixation symbiotique de l'azote par l'arachide est fortement influencée par le déficit
hydrique (Venkateswarlu et al., 1989) qui la réduit énormément avant l'apparition des
symptômes visibles (Devries et al., 1986, 1989).
La croissance et le fonctionnement des racines sont influencés par la teneur en eau du sol.
En effet, selon Devries et Coll. (1989), l'allongement des racines dépend de la forte teneur en
eau. Bien que cette idée ait été contestée par Robertson et Coll. (1980); de l'avis général, la forte
teneur en eau provoque un allongement significatif des racines qui peuvent croître normalement.
Pour ce qui concerne la croissance végétative, le déficit hydrique entraîne la réduction du
nombre des feuilles, la taille des tiges et l'action de la photosynthèse (Boote et al.. 1982, Boote
et Ketring, 1990). Le nombre de fleurs baisse et la floraison est étalée (Boote et al., 1982). Les
gynophores avortent sous l'effet du déficit hydrique et il s'ensuit une baisse de rendement (Pallas
et al., 1979). Au regard de tous ces effets, l'eau est bien déterminante pour la survie de la plante
et constitue une contrainte principale à lever pour accroître la production arachidière. En effet, la
sécheresse a une action très dépressive sur la production lorsqu'elle intervient entre la levée et la
floraison (dixième au trentième jour), au début de la floraison (trentième au cinquantième jour)
ou en fin de cycle (quatre-vingtième au centième jour). Elle est beaucoup plus grave lorsqu'elle
se situe à l'époque de la forte floraison entre le cinquantième et le quatre-vingtième jour. La
période de plus grande sensibilité de l'arachide à la sécheresse coïncide donc avec celle où ses
besoins en eau sont les plus élevés (Gillier et al., 1969).
1-4 -LES PRATIQUES CULTURALES
L'interaction entre les pratiques culturales et la plante, l'incidence des parasites et l'effet
des facteurs environnementaux influencent le rendement et la qualité de l'arachide. Les pratiques
culturales dépendent du choix du sol, de sa préparation et de sa gestion ( labours, rotation,
association des cultures, dates et densités de semis et les dates de récolte). Le meilleur sol pour
l'arachide est un sol bien drainé, légèrement sableux ou argilo-sableux, riche en humus et
permettant une pénétration facile des gynophores. Pour obtenir une bonne
production de
['arachide, la préparation du sol est une opération essentielle. Il doit être labouré avant le semis
des grains (Samples, 1987) et si possible désinfecté pour éliminer les parasites, Cette pratique
permet un meilleur développement de la plante dès la levée de semis. En effet, selon Minton et
coll. (1991), les pré-labours augmentent les rendements de 17 %.

28
La culture de l'arachide a besoin du système de rotation et de cultures associées. Le
système de rotation incluant l'arachide permet une amélioration de la fertilité du sol et permet de
lutter contre certains parasites telluriques et les mauvaises herbes (Hecchel, 1987). En effet, la
fixation symbiotique réalisée par l'arachide enrichit le sol et est bénéfique pour la culture à venir.
L'arachide étant une plante piège pour le Striga, sa culture permet de réduire sensiblement le
taux de graines de Striga dans le sol. Une rotation arachide/céréale, judicieusement réalisée reste
de nos jours le meilleur moyen de lutte contre les nématodes du sol. Dans bien de régions,
l'arachide est souvent cultivée en association avec des céréales comme le sorgho, le mil. C'est
une association bénéfique qui permet aux céréales de donner de bons rendements sur des sols qui
présentent des déficiences en certains éléments.
Les dates de semis de l'arachide dépendent des régions et de la longuewur du cycle. Les
facteurs influençant ces dates de semis sont la température du sol, 1'humidité relative. Des études
ont été réalisées dans différents endroits et définissent pour chaque situation quelles sont les
conditions optimales pour le semis de l'arachide. De même les densités ont fait l'objet de travaux
que l'on regroupe sous le vocable "pratiques culturales" et qui donnent lieu à des fiches
techniques dans chaque région du monde, pour toute variété vulgarisée, (Smartt,1994).
2 - RECHERCHES DANS LE DOMAINE DE L'AMÉLIORATION
DES PLANTES
Le but principal des recherches en amélioration des plantes consiste en général en la
production de lignées de sélection et de variétés pouvant faire face aux contraintes d'origine
biotique et abiotique entravant la production végétale. Les objectifs de la sélection de l'arachide
visent deux points essentiels: les caractères intéressant sa productivité (caractères intrinsèques
du rendement, résistance aux maladies) d'une part et ceux de son utilisation (caractéristiques des
gousses, teneurs en huile, protéine et cellulose, les qualités organoleptiques) d'autre part.
Pour ce qui concerne la productivité, les éléments recherchés régissent l'adaptation de la
plante à toutes les conditions rencontrées dans une région pour obtenir de hauts rendements. Il
s'agit principalement du poids et du nombre de gousses par pied, la production des fanes, le
cycle, la dormance, la résistance aux maladies, la réponse aux fumures, les densités et le port de
la plante. Face aux contraintes abiotiques, l'amélioration variétale vise à mettre au point des
variétés performantes dans les différentes zones. En effet, suivant les régions et les sols, celles-ci
ont des comportements spécifiques. Les programmes de recherche sont orientés vers la mise au
point des variétés répondant à chaque agroécosystème (sol, climat). Dans bien de pays africains,
les variétés mises au point donnent satisfaction. C'est le cas du Sénégal avec la 55-437, la

29
Zambie avec la mani pintar, le Zimbabwé avec l'egret et la flamingo, le Congo avec la A-124B,
le Malawi avec la mawanga et la RG l, (Smartt, 1994). Pour ce qui est du Burkina, la sélection
au sud-ouest vise à développer des variétés à cycle long et adaptées aux sols profonds et légers
tandis qu'au centre et à l'est du pays, il s'agit de développer des variétés à cycle court, des
variétés résistantes à la sécheresse et adaptées aux sols peu profonds. Les variétés sélectionnées
sont: la RMP 12 (Résistant Mani Pintar 12) et 91 pour les zones Ouest et Sud-ouest, la TS 32-1,
la Te. 3, la KH-149 A, la KH 214 et la KH 241 D pour les régions du Centre et de l'Est (Smartt,
1994).
Concernant l'utilisation de l'arachide, plusieurs connaissances sont acquises grâce à la
recherche dans l'amélioration variétale qui a permis d'obtenir des graines de bonne qualité,
riches en protéines et en huile mais la question cruciale de la contamination par l'aflatoxine
demeure et est de nos jours l'un des problèmes sérieux pour la qualité des produits arachidiers.
Selon Mixon et Rogers (1973), ce problème n'a pas été pris en compte par la sélection au départ,
mais de plus en plus, beaucoup de programmes de sélection sont orientés vers la création des
variétés résistantes à Aspergillus flavus. Les termites provoquent des dégats sur les gousses sous
forme de trous qui peuvent faciliter la pénétration de l'Aspergillus. L'identification des sources
de résistance aux termites par Lynch (1990) et Wightman et coll. (1990) permet d'envisager
l'incorporation de celles-ci dans des croisements avec des variétés résistantes à ce pathogène.
La levée de toutes ces contraintes nécessite la mise en oeuvre d'une stratégie dans la
recherche pour répondre aux besoins des paysans dans ces zones afin d'accroître la production
arachidière.
3 - RECHERCHES DANS LE DOMAINE DE LA DÉFENSE
DES CULTURES
L'arachide occupe une place importante dans la zone intertropicale, où la majeure partie
de la production est assurée par des exploitations paysannes s'appuyant sur des techniques
culturales rudimentaires à faible consommation d'intrants. Les rendements y sont généralement
bas du fait des conditions climatiques et pédologiques souvent marginales dont l'arachide, plante
rustique, s'accommode relativement mieux que d'autres cultures. La pression des maladies et des
ravageurs, qui s'exerce depuis le semis jusqu'au stockage des récoltes, est toujours un facteur
aggravant et peut être une cause d'échec de la culture. La recherche a abordé le problème de la
défense des cultures de l'arachide sur les plans des méthodes culturales, de l'amélioration
variétale et de la lutte chimique. Des succès importants ont été emegistrés mais des points restent

30
à approfondir notamment l'incorporation des facteurs de résistance et des facteurs de rendement
au niveau d'un seul cultivar en vue d'accroître la production.
Au regard de la diversité des insectes et de l'importance des dégâts qu'ils causent sur
l'arachide, la lutte chimique et l'utilisation d'appâts empoisonnés ou de répulsifs a donné des
résultats intéressants (Zambettakis et al., 1988) . En effet, Ranga Rao et Shanower (1988)
affirment que 70 % des paysans en Inde appliquent des insecticides pour éliminer les insectes des
feuillages. Pourtant, d'autres auteurs tels Tait et Napompeth (1987) contestent l'importance de
l'efficacité des insecticides et affirment que le traitement insecticide n'est pas significativement
différent du témoin non traité. Sur le plan des luttes culturales, cette notion recoupe toutes les
activités que le paysan mène en matière de gestion agricole de son champ et qui conduisent à
réduire la pression des insectes sur les cultures. Ces activités vont de la pratique des cultures
associées à l'utilisation de la rotation et des jachères, en passant par l'irrigation et la préparation
du sol. C'est ainsi que Risch et coll. (1983) ont établi une relation entre la diversification des
cultures et l'incidence des insectes sur les différentes spéculations. L'association de l'arachide
avec le mil, le sorgho ou le maïs est une pratique courante en Afrique et en Asie. Cette méthode a
pour conséquence la réduction de l'effet des jassides, des thrips sur l'arachide (Wightman et
Amin, 1988 ; Muthiah et al., 1991). Au cours de la préparation du sol, certains stades de
développement des insectes sont détruits par les instruments. A ces pratiques culturales, s'ajoute
la rotation qui demeure un moyen efficace contre certains insectes et permet l'élimination des
nématodes dans un sol infesté. Concernant la lutte variétale, elle demeure pour les paysans, un
système efficace de gestion des insectes sur l'arachide.
Les maladies constituent un important facteur de réduction des rendements de l'arachide
dans le monde (Smith, 1984 ; Mc Donald et al., 1985). Dans les pays où la culture de l'arachide
est pratiquée, des programmes de recherche visant à lever la contrainte maladie sont développés
et basés sur la résistance variétale et la lutte chimique. Les méthodes culturales apportent dans
une moindre mesure, des solutions peu durables, en raison des grandes modifications des
conditions climatiques dans les écosystèmes.
Dans le contexte d'une agriculture de subsistance, l'amélioration variétale permet seule
de faire face efficacement aux maladies les plus graves. L'un des avantages dans le contexte
présent est la plasticité génétique de l'arachide qui permet une sélection continue.
Dans la
plupart des régions où la culture de l'arachide est pratiquée, les contraintes biotiques notamment
les parasites (champignons, virus, bactéries, insectes) sont souvent très dominants et les
différents programmes visent à créer des variétés résistantes. S'agissant des maladies fongiques,
généralement représentées par la rouille, les cercosporioses, (Nigam et al., 1991; Wynne et al.,
]991), des méthodes de criblage en champ ont été développées et permettent d'identifier des

31
sources de résistances pouvant être incorporées par croisement (Subrahmanyam et al.,1982).
Dans cette optique, l'idée d'utiliser les cytoplasmes des espèces d'arachide sauvage immunes
vis-à-vis des maladies au centre de l'ICRISAT pour générer de nouveaux génotypes
(Subrahmanyam et al.,1985) constitue une bonne approche. Tous ces travaux ont abouti à la
création de variétés performantes au point de vue résistance (par exemple la NCAC 17090 de
l'ICRISAT) mais leur rendement agronomique demeure faible. Face aux maladies virales comme
la rosette, des sélections ont abouti à la série des variétés RMP qui dans les années 60 ont
présenté une bonne résistance à la maladie. Au cours de ces dernières années, la recrudescence de
la rosette a remis en cause ces variétés et de par le monde, des travaux sont en cours pour créer
de nouvelles variétés résistantes à la maladie. La résistance aux maladies foliaires est presque
toujours multifactorielle et les programmes conduits depuis plusieurs décennies ont pour point de
départ l'identification d'individus présentant les caractères recherchés d'immunité, de résistance
ou de tolérance, que l'on croise avec du matériel local productif mais sensible. La lutte contre les
maladies foliaires est basée sur la sélection de variétés tolérantes.
Un autre volet de la lutte contre les maladies qui affectent l'arachide est l'utilisation des
produits chimiques. En effet, face à la sévérité des maladies souvent spectaculaires sur les
feuilles d'arachide, plusieurs produits ont été préconisés et ont donné de bons résultats. C'est le
cas, du daconil et covet CM contre la rouille et du chlorolhalonil, du captafol et du benlate
contre les cercosporioses. Malgré les problèmes de coût, les difficultés d'application et ses effets
sur l'environnement, la lutte chimique peut donner, dans l'immédiat, des résultats satisfaisants.
Néanmoins la lutte contre les ennemis de l'arachide est une opération de longue haleine
qui nécessite la connaissance des différents paramètres qui interviennent. En effet, la notion de
relation plante hote/parasite fait intervenir non seulement les deux protagonistes mais aussi
l'environnement dans lequel ils se trouvent. Il est souvent inefficace d'appliquer une seule
méthode de lutte pour atteindre le but visé. Dans ce contexte, l'intégration de différentes
méthodes de défense anti-parasitaire est à préconiser pour ramener les pertes à un seuil
économiquement tolérable tout en préservant l'environnement de pollutions irréversibles.
4 - RECHERCHES DANS LE DOMAINE DES TECHNOLOGIES
ALIMENTAIRES
L'arachide est consommée comme graine alimentaire nutritive, apportant à la nourriture,
des protéines, des lipides, des vitamines et des éléments minéraux. Il existe des méthodes de
transformation simples qui consistent à la faire bouillir, griller, à la piler ou à l'écraser. Cela

32
permet d'avoir des produits de confiserie, des soupes, des sauces et aussi du beurre d'arachide.
L'arachide est une source d'huile alimentaire de haute qualité très appréciée. Son raffinage est
facile et ses caractéristiques générales, notamment la stabilité, la font préférer aux huiles des
autres oléagineux comme le tournesol. Les fanes d'arachide sont utilisées pour le bétail mais
c'est un aliment incomplet auquel il faut ajouter de la farine de sorgho. Les tourteaux, résidus
d'extraction de l'huile d'arachide constituent un aliment prisé par le bétail. Mais il est souvent
contaminé par l'aflatoxine, subst:mce cancérigène produite par Aspergillusjlavus qui attaque les
graines. Face à ce problème d'aflatoxine, des recherches de procédés de détoxification sont en
cours. A partir de l'arachide, des concentrés et isolats pour l'alimentation des bébés peuvent être
également préparés tout en s'assurant de la qualité des produits face au risque de contamination
par l'aflatoxine. Enfin les coques d'arachide sont un sous-produit important de l'industrie
arachidière et sont couramment utilisés comme combustible.
L'arachide se présente donc comme une plante très utile depuis sa récolte jusqu'à sa
transformation en huile (artisanale ou industrielle), fournissant de nombreux sous-produits non
consommables par l'homme mais pouvant entrer dans l'alimentation du bétail: il s'agit de fanes,
de tourteaux et de coques. L'utilisation de l'arachide et de ses sous-produits ne peut s'envisager
que dans le cadre de la résolution du problème de l'aflatoxine. En effet, si à l'échelle industrielle,
les tourteaux peuvent être détoxifiés, la prudence est conseillée lorsqu'il
s'agit de
la
consommation directe ou la transformation de luxe qui valorise l'arachide de bouche. Chez
l'homme, la contamination par l'aflatoxine est réelle et des cas ont été signalés en Inde suite à
des consommations de maïs attaqués par Aspergillus jlavus. De nombreuses études ont établi des
cas d'intoxication des animaux par l'aflatoxine. On peut citer le cas du rat où l'ingestion de lO/lg
d'aflatoxine B1/kg/jour induit le développement d'un carcinome hépatique. Il en est de même du
cas du macaque, qui meurt au bout de trois semaines lorsqu'on lui administre 100 /lg
d'aflatoxine B1/kg/jour. Le bétail qui consomme des tourteaux d'arachide contaminés par
l'aflatoxine est intoxiqué et la viande impropre à la consommation humaine. Face à ce grave
problème d'aflatoxine, et compte tenu de l'utilisation courante de l'arachide sous forme directe,
en confiserie et comme arachide de bouche, les programmes de recherche s'orientent vers la
résolution de cette contrainte par la création de variétés résistantes à Aspergillus jlavus et à une
plus grande échelle, la mise au point de procédés de détoxification plus performants.


33
INTRODUCTION
Malgré son rôle capital au Burkina Faso, la production arachidière demeure encore faible.
Pourtant, les récentes statistiques montrent depuis quelques années une amélioration de la
production arachidière grâce aux efforts conjugués de la recherche et de la vulgarisation au Burkina
Faso. En effet, des actions sont entreprises à travers les structures de recherche du CNRST et de
['Université pour lever les différentes contraintes et accroître la production.
La recherche scientifique inter-institutionnelle est de nos jours la plus souhaitée car
permettant des échanges d'expériences tant au niveau du matériel végétal qu'au niveau des
informations scientifiques. Sur la base du Projet de Recherche Collaborative dénommé WAPEP
(West African Peanut Evalution Program), signé entre l'Université de Ouagadougou (Burkina Faso)
et l'Université de Texas A&M (USA), des travaux de recherches ont été menés au Burkina avec
pour principaux objectifs:
- l'évaluation de l'adaptation, la stabilité et l'acceptabilité des variétés d'arachide au Burkina
Faso en vue de déterminer leur utilisation potentielle;
- l'identification des différences locales qui peuvent être utilisées dans la création de variétés
d'arachides adaptées aux différentes régions du Burkina Faso;
- l'évaluation de la résistance aux maladies (rouille et cercosporioses) de variétés
prometteuses ainsi que leur résistance à l'Aspergillus fla vus;
- l'étude de l'impact des amendements sur la croissance et le rendement de l'arachide dans
les sols acides de Farako-ba (Bobo-Dioulasso).

34
CHAPITRE 1
EVALUATION DES RENDEMENTS DE GENOTYPES
D'ARACHIS HYPOGAEA L.
I-MATERIEL ET METHODES
1-1 - SITUATION DES SITES EXPERIMENTAUX
Les essais ont été implantés dans cinq localités dont le choix a été fait suivant l'axe Est-ouest
et en fonction de la prédominance de la culture d'arachide. Il s'agit des sites de Gampèla, Saria,
Tenkodogo, Bobo et Niangoloko (figure 1). Les caractéristiques des différents sites se présentent
comme suit:
- site de Gampèla. Situé au centre du pays à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Ouagadougou
sur l'axe Ouagadougou-Fada N'gourma, ce site se trouve à 12°22 de longitude ouest et 12°25 de
latitude nord. Le climat de type soudano-sahélien est caractérisé par une saison de pluies allant de
juin à octobre avec le maximum des pluies en août. La moyenne des précipitations varie entre 800 et
900 mm. La température moyenne minima est de 21 °5 et la température moyenne maxima est de
34°8. Le site est localisé dans la station expérimentale de l'IDR (Institut du Développement Rural)
de l'Université de Ouagadougou, caractérisé par une grande hétérogenéité des sols. On note par
ordre d'importance :
- des sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions et taches d'hydromorphie ;
- des sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés;
- des sols peu évolués d'apport alluvial hydromorphes ;
- des sols hydromorphes peu humifères à pseudogley ;
- des sols ferrugineux tropicaux hydromorphes ;
- des lithosols sur cuirasse;
- des sols peu évolués d'apport anthropique;
- des sols bruns eutotrophes, tropicaux hydromorphes ou ferruginisés.
Le site de Gampèla qui est une zone complexe d'un point de vue pédologique présente des
potentialités variables.

6W
5W
4W
3W
2W
lW
o
lE
2E
3E
--~I
300
_ t5N
o
69
120km
400
1
i
I-
-j t4N
r
,
i
NIGER
/-/500
/ '
1
MALI
13N
~
600
i2N
700
W
ln
----~",
800
-111N
BENIN
-~-- 900
GHANA
F :Farakoba
iON
G: Gampèla
1000
N :Niangoloko
S Saria
9N
T :Tenkodogo
1100
- -- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Figure 1. Burkina Faso:
- Carte provinciale
- Situation des sites étudiés
- Représentation des isohyètes moyens

36
- site de Saria. Situé à 80 km, à l'Ouest de Ouagadougou, la station expérimentale de Saria se
trouve à 12°16' de latitude Nord et de 2° 9' de longitude Ouest en zone soudano-sahélienne. Le
régime pluviométrique s'étend de mai à octobre avec de fortes pluies en début de saison, entraînant
un effet de compactage des horizons de surface et favorisant ainsi le ruissellement et l'érosion. Le
mois le plus pluvieux est celui d'août et l'humidité relative peut atteindre 80 % à cette période. La
moyenne annuelle des précipitations est de 812 mm (Sedgo, 1981). La température moyenne
annuelle est de 28°C. Selon Jenny (1964) trois types de sols peuvent être distingués à Saria:
- des sols hydromorphes peu humifiés à gley non indurés rencontrés dans les bas-fonds;
- des sols ferrugineux tropicaux lessivés à hydromorphie de profondeur que l'on retrouve
entre les bas-fonds et les terrains de plateaux;
- des sols gravillonnaires sur cuirasse de plateaux.
Ces sols sont pour la plupart carencés en phosphore et présentent une texture sablo-
limoneuse en surface et argilo-sableuse en profondeur.
- site de Tenkodogo. Situé au Centre-est du Burkina dans la province du Boulgou, ce site se trouve
à 00°23' de longitude Ouest et à 11°46' de latitude Nord en zone soudanienne. Les précipitations
débutent généralement en juin pour s'arrêter en octobre. Les moyennes annuelles des pluies varient
entre 8S0 et 900 mm. Les températures moyennes oscillent entre 23° en janvier, 31 ° en avril et 27°S
en octobre. La région est caractérisée par une grande diversité de sols plus ou moins profonds qui
vont des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés à des lithosols en passant par des sols peu évolués et
très dégradés. Le site est situé dans un champ paysan dit « paysan modèle» qui cultive de l'arachide.
- site de Farako-ba. Localisé à 10 km de Bobo-Dioulasso (sur l'axe Bobo-Banfora), la station de
Farako-ba a été créée en 19S0 sur une ancienne sisaleraie. Elle est située à 04°20 de longitude Ouest
et à Il °06 de latitude Nord. Le climat est de type soudanien et la moyenne des précipitations varie
de 1100 à 1200 mm. Les pluies débutent généralement en début avril pour s'arrêter en novembre
avec comme périodes de fortes pluies les mois de juillet, août et septembre. Les températures
moyennes sont de l'ordre de 20"C en saison froide et 3SoC en saison chaude avec une humidité
relative de 80% pendant la saison pluvieuse.
Le site est situé dans la station expérimentale de l'!NERA à Farako-ba, caractérisé par des
sols rouges, faiblement ferralitiques et moyennement désaturés. La texture est sablo-limoneuse en
surface et argilo-sableuse en profondeur (Morant, 1984). Les sols présentent une bonne perméabilité
et sont très sensibles à l'érosion. Ils sont caractérisés par des matériaux sédimentaires contenant du
quartz, de l'argile kaolinique et du fer, quelquefois de l'alumine. Leur épaisseur peut atteindre

37
plusieurs mètres. Ce sont des sols acides ( pH 5 à 5,5), perméables à potentialité chimique faible
(Morant, 1984).
- site de Niangoloko. La station expérimentale de Niangoloko est située à 20 km de la frontière
Burkina Faso-Côte d'Ivoire et a été créée en 1949 sur la réserve forestière de la localité. Elle est
située à 5° de longitude Ouest et à 10° de latitude Nord. Le climat est de type soudano-guinéen. Les
précipitations moyennes annuelles sont de l'ordre de 1200 à 1500 mm (Picasso, 1987). Les pluies
débutent en mars-avril et se terminent en novembre. Les mois de juillet, août et septembre sont les
plus pluvieux.
Le site est situé à l'intérieur de la station expérimentale de l'INERA à Niangoloko. Les sols,
généralement sableux, sont très pauvres en bases échangeables, en azote minéral et en phosphore
assimilable, car fortement lessivés. On y distingue deux types:
- des sols beiges faiblement ferralitiques, extrêmement sableux, convenant bien à l'arachide
mais à très faible capacité de retention, car dépourvus de colloïdes et de minéraux;
- des sols à concrétion ferrugineuse, présentant en surface de nombreux gravillons
latéritiques, souvent moins profonds que les précédents avec un horizon d'accumulation latéritique
durci situé à 50 cm de profondeur.
1-2 - MATERIEL VEGETAL
Dans le cadre de l'accord du projet WAPEP, des génotypes d'arachide sélectionnés au Texas
(USA) ont été testés pendant onze ans (de 1983 à 1993) dans les sites sus-cités. Au total, 219
génotypes ont été criblés par vagues, à raison de 8 à 30 (constituant des groupes) chaque année.
Certains génotypes comme Florunner et Starr sont des variétés vulgarisées aux USA. De ce fait, ils
sont associés à plusieurs groupes et utilisés en tant que témoins exotiques. Les caractéristiques des
huit groupes de génotypes sont représentées sur le tableau 3. Ces génotypes sont composés de
variétés stables, vulgarisées et de lignées en cours de ségrégation en F5. La variété locale, TS32-1,
vulgarisée au Burkina Faso est utilisée comme témoin. Les différents génotypes testés sont de cycle
précoce, moyen ou tardif.
Au regard des objectifs de l'étude qui ont été définis précédemment, le choix des sites
expérimentaux a été guidé par le souci de couvrir l'aire arachidière
au Burkina Faso de façon
homogène (figure l, page 35). Ainsi, le choix respecte le gradient de pluviométrie annuelle variant
de 600 à 1200 mm ( Guinko, 1984) dans les zones où la
production arachidière est la plus
importante.

38
Table,,,,)
LISle cl caractéristiques des génOI)lJCs eu proveuancc ue la sélection de l'\\!NIVI'RSITE de IEXAS A&M
Icsks .le 198) Ù 199)
GROUPE 1
début des tests: 1983
GROUPE Il
début des tests: 1984
Numéro Identité
Sélection
Tvne BotariitiUe Cvele
Numéro
Identité
Sélection
Type Botanique
Cvcle
1 Chieo
Sélect. Texas
s;;;;;,ish
très Prée
31 ICGS-l
Sélect.Te.a.
Larae Scanish
Précoce
2 Stan
SéJed. Téxas
SDanish
Précoce
32 ICGS-2
Sélect.Texas
Spanish
Précoce
3 Soancross
Sélect.Texas
Saanish
Précoce
331CGS-3
Sélect. Texas
Scanish
Précoce
4 Tifspan74
Sélect.Texas
SDanish
Précoce
34 ICGS-ll
Sélect. Texas
Large Scanish
moyen
5 TamnUl
Sélect.Te.as
Saanish
Précoce
35 ICGS-12
Sélect. Texas
Larae SDSnish
moyen
6 Toalson
Sélect.Texas
Saanish
lrès Prée
36 ICGS-14
Sélect.Texas
Larue Scanish
Précoce
7 Pronto
Sélect. Texas
Soanish
Précoce
37 ICGS-15
Sélect. Texas
Larlle Spanish
moyen
8 SOanco
Sélect. Texas
SDanish
Précoce
38 ICGS-16
Sélect. Texas
Lame Scanish
moyen
9 N.MVaIC
SélectTexas
Valencia
Précoce
391CGS-17
Sélect. Texas
Large Scanish
Précoce
10 N.M Val A
Sélect. Texas
Valencia
Précoce
401CGS-21
Sélect. Texas
Larae Scanish
Précoce
11 Early Bunch
Sélect. Texas
Valencia
Mo""n
41 ICGS-22
Sélect.Texas
Larae SDSnlsh
Précoce
12 VA 81B
Sélect.Texa.
Valencia
IMoven
42 ICGS-23
Sélect.Texas
Larae SllIInish
Précoce
13 NC 7
Sélect.Taxa.
VaJencia
IMOVen
43 ICGS-24
Sélect.Texas
Lama SDSnish
Précoce
14 Sunbeh Runnet
Sélect.Texas
Runner
! _ n
44 ICGS-26
Sélect. Texas
Large SllIInish
Précoce
15 Sunrunner
Sélect. T.xas
Runner
MOVên
45 ICGS-27
Sé~_Texas
Larae Soanish
Précoce
16 Forunner
Sélect.Texas
Runner
Moven
46 ICGS-28
Sélect. Texas
Larlle SDanish
Précoce
17 Florigiant
Sélect. Texas
Valencia
Moven
47 ICGS-JO
Sélect. Texas
Larae Spanish
Précoce
18 litrun
Sélect.Texa.
Runner
MoYen
48 ICGS-35
Sélect. Texas
Larae Soanish
moyen
19 EartVRunner
Sélect.Texas
Runner
Moven
49 ICGS-36
Sélect. Texas
Larae Spanish
moyen
20 Va. Bunch67
SéIect.Texas
Runner
lü<Wen
50 ICGS-40
Sélect. Texas
Larae Soanish
moyen
21 Va Bunch G2
Sélect.Texas
Valencia
Moven
51 ICGS-43
Sélect. Texas
La......Spanish
Précoce
22 Va. Runner G26 Sélect.Texas
Valencia
I _ n
52 ICGS-44
Sélect.Texas
Larae Soanish
Précoce
23 Va 56R
Sélect.Taxas
Valencia
IMOV9n
53 ICGS-52
Sélect. Texas
Spanish
Précoce
1
24 Va.61R
Sélect.Texa.
Valencia
I _ n
54 ICGS-53
Sélect.Texas
Larae SDSnish
Précoce
25 Dlxie Runfler NC6
Sélect.Texa.
Runner
Moven
55 ICGS-54
Sélect. Texas
Large Soanish
moyen
26 NC 6
Sélect. Tex.s
Valencia
Moven
56 79-85
Sélect. Texas
LarOè SDanish
moyen
27 S.E.R.56-15
Sélect.Texas
Runner
Tard~
57 2095
Sélect.Texas
Larae SDanish
Précoce
28 VA72R
Sélect. Texas
Valencia
Tard~
58 2098
Sélect. Texas
larDe Spanish
Précoce
29 GA119-20
Sélect.Texas
Valencia
Tard~
59 2212
Sélect. Texas
Spanish
Précoce
JO Tifton-<l
Sélect.Texas
Valencia
Tard~
60 5021
Sé lect.Tex.s
Spanish
Précoce
GROUPE III
début des tests: 1985
GROUPE IV
début des lests: 1986
Numéro Idenl~é
Sélection
Tvii@Botariioue cYCla
Numéro
Idenl~é
Sélection
TVDA Botania ue
ICycie
61 CBR-Rl
Select.Texa.
Valencia
moven
91 TXAG-2
Select.Texas
Valencia
Très Précoce
62 CBR-R3
Se/ecI.Texas
Valencia
rTiOVen
92 TX AG-l
Select.Te••s
Valencia
Très Précoce
63 CBR-R5
Salecl.Texas
Valencia
moyen
S3 TX 798716
Select.Texas
Valencia
Précoce
64 CBR-R6
Selecl. Texas
Valencia
moyer!
94 TX 798731
Select.Texas
Valencia
Précoce
65 TX 765585
Select. Taxa.
Valencia
mOVEm
95 TX 798736
Select.Texa.
Valencia
Précoce
66 TX 771108
Select.Texas
Valencia
moven
96 TX604472
Select. Texas
Valencia
Précoce
67 TX-815717
Select. Taxas
Valencia
moyen
97 TP 91-9-1
Select.Texas
Valencia
Précoce
68 TX 80401
Select. Texas
Valencia
ma"""
98 TP 92-17-2
Select. Texa.
Valancia
Précoce
69 AR-1
Select.Texas
Valencia
moven
99 TP 89-1-5
Select.Texas
Valancia
Précoce
70 AR·2
Select.Texas
Valenci.
moyen
100 TP 107-3-8
Select.Texas
Valencia
Précoce
71 AR-3
Select.TfllGIS
Valencia
moven
101 TP 87-4-1
Select.Texas
Valencia
Précoce
72 AR-4
Select.Taxas
Valencia
mOYen
102 CV-35
Salect.Taxas
Valencia
Précoca
73 GFAI
Select.Taxas
Valencia
moven
103 CV-39
Select.Texas
Valencia
Précoce
74 GFA2
Select.Texas
Valencia
moven
104 CV-206
Select.Texas
Valencia
Précoce
75 A72116
Select.Texas
Valencia
moven
105 CV-208
Select.Texas
Valencia
Précoce
76 UF81508
Select.Texas
Valencia
moyen
106 CV-241
Select.Texa.
Vatencia
Précoce
77 UF812351
Select.Texas
Valencia
moyen
107 EC-5
Select.Texas
Valencia
Précoce
78 UF812453
Select.Texas
Valencia
lmoven
108 EC-7
Select.Texas
Valencia
Précoce
79 UF81414
Select. Texas
Valencia
moyen
109 EM-9
Select.Texas
Valencia
Précoce
80 UF78114
Select.Texa.
Valencia
moyen
110 0-20
Select.Texas
Valencia
Précoce
81 F334A-B-14
Select. Texas
Valencia
moven
111 Scantex
Select. Texas
Valencia
moyen
82 NCac
Select.Texas
Valencia
Innoven
112 TP107-11
Select. Texas
Valencia
Tard~
83 NC 17922
Select. Texas
Valencia
moven
113 TP107-27-IY
SeIect.Texas
Valencia
Tard~
84 Ne 17976
SeIect.Texas
Valencia
moyen
114 US 459
Select. Texas
Valencia
Tard~
'35 Ne 18222
SeIect.Texas
Valencia
Innoven
115 US 479
Select.Texa.
Valencia
Tard~
_._-.86 NC 18224
Select.Texas
Valencia
lmoven
116 US 484
,
Select. Texa'
Valencia
Tardff
88 NC 77-2
Select.Texas
Valencia
moven
117 US 494
Select.Texa.
Valencia
Tard~
89 NC 77-6
Select. Texas
Valencia
lmoven
118 US 496
Select. Texas
Valencia
Tardff
90 NC 77-7
Select. Texas
Valencia
!moven
119 US 497
SeIect.Texas
Valencia
Tard~
120 US 504
Select.Texas
Valencia
Moyen
121 Tamnul-74
Select.Texas
Va~ncia
Moyen
122 Florunner
Select.Texas
Valencia
Moyen

39
1-3 - METHODES
Les différents génotypes reçus par lots de 8 à 30 individus chaque année de 1983 jusqu'en
1990, sont évalués pendant 4 années consécutives selon la procédure suivante:
- la première année est consacrée à la multiplication des semences. Cette multiplication se
fait dans la seule localité de Gampèla dans les conditions optimales de production de semences.
Cette opération vise à disposer d'une quantité importante de semences pour une expérimentation en
condition réelle, l'année suivante. Au cours de cette première année, quelques observations d'ordre
général sont faites. Il s'agit de la levée, du niveau d'attaque par les cercosporioses et la rouille
apprécié suivant l'échelle à 9 points de l'ICRISAT dont la description est faite dans le tableau 3 bis
et les représentation sur les figures II et II bis (Subrahmanyan et al., 1982).

40
Tableau 3 bis: Description de l'échelle de notation de sévérité de la rouille et des cercosporioses sur
les plantes d'arachide (Subrahmanyan et al., 1982 ).
Cercosporioses
notes
rouille
Pas de maladie
Pas de maladie.
Quelques petites taches nécrotiques
Quelques très petites pustules sur
sur les vieilles feuilles.
2
quelques vieilles feuilles.
De petites taches, principalement
3
Quelques pustules, principalement
sur les vielles feuilles de rares
sur les vieilles feuilles, quelques
sporulations.
unes éclatent, de rares sporulations.
Beaucoup de taches, le plus souvent
4
De petites ou de larges pustules, le
sur les feuilles du bas et du milieu,
plus souvent sur les feuilles de la
la maladie est évidente
base et du milieu, la maladie est évidente
Des taches visibles sur les feuilles
Beaucoup de pustules, le plus
du bas et du milieu, une sporulation
5
souvent sur les feuilles du bas et du
modérée et jaune, une défoliation
milieu, un jaunissement et une
de quelques feuilles du bas.
nécrose de quelques feuilles du bas
et du milieu, une légère sporulation.
Après la note 5, les taches sont
Après la note 5, les pustules sont
fortement sporulantes.
6
fortement sporulantes.
La maladie est visible à distance:
Des pustules sur toute la plante en
les taches sont présentes sur
7
dépérissant les feuilles du bas et
toute la plante en défoliant les
du milieu de la tige.
feuilles du bas et du milieu.
Après la note 7, la défoliation
8
Après la note 7, le dépérissement
est devenue très sévère.
des feuilles est devenu très sévère.
Les plantes sont sévèrement
Les plantes sont sévèrement
affectées, 50 - 100 % de défoliation.
9
affectées 50 - 100 % des feuilles dépéries.

41
2
3
~
1,.-
6
7
8
9
Figure JI. Représentation schématique de l'échelle des notes attribuées à la sévérité de l'attaque
des cercosporioses sur les feuilles d'arachide (Subrahrnanyam et al., 1982).

42
/'
:3
\\
/
"
. /
\\.
1
\\~1
· :":'
... \\
1(
~'. L f
1
. . .
9
Figure II bis. Représentation schématique de l'échelle des notes attribuées à la sévérité de
['attaque de la rouille sur les feuilles d'arachide (Subrahmanyam et al., 1982).

43
- La deuxième année est consacrée au premier test de rendement également réalisé dans le site de
Gampèla. Des observations sur le niveau d'attaque par la rouille et les cercosporioses sont réalisées
de même qu'une évaluation du rendement en gousses à l'hectare et du poids de 100 graines afin de
donner une première estimation de la performance des génotypes. Seuls les génotypes plus
perfomants par rapport au témoin (variété locale) sont utilisés pour les tests multilocaux dans les
cinq sites;
- les troisième et quatrième années servent aux tests multilocaux dans les sites de Saria,
Tenkodogo, Bobo-Dioulasso et Niangoloko. Pour ces tests, seuls les génotypes ayant eu un bon
comportement sont utilisés; les mêmes observations qu'en deuxième année sont réalisées.
Pour
le premier test de rendement réalisé en deuxième année d'évaluation et les tests
multilocaux, le dispositif expérimental en Bloc Fisher complètement randomisé à 6 répétitions est
utilisé. Dans chaque répétition, chaque génotype est semé en 2 lignes de 3,75 mètres de long
espacées de 40 cm. Les semis sont effectués en poquet de 1 graine et espacés de 15 cm. Ils sont
généralement réalisés au cours de la deuxième quinzaine de juin mais les dates de semis peuvent
varier en fonction de l'installation des pluies. Lors de la préparation du sol, un apport de 100 kglha
d'engrais NPK ( 12-14-12) est effectué dans toutes les localités et en une seule fois. Aucun
traitement fongicide n'est appliqué au cours des essais multilocaux.
Les rendements gousses sont exprimés en kglha et le pourcentage de graines bien mûres est
évalué sur un échantillon délibérement choisi de 250 grammes de gousses. Les données ont été
analysées avec les logiciels SAS et MSTAT et la comparaison des moyennes réalisée par la méthode
de la PPDS (Plus Petite Différence Significative au seuil de).
2 - RESULTATS
A partir des informations obtenues de ces résultats, d'une année sur l'autre, les génotypes
non performants par rapport au témoin (TS32-1) sont abandonnés. Seuls les meilleurs génotypes ont
été évalués en quatrième année et les résultats présentés concernent les rendements en gousse et le
pourcentage de remplissage en graine . Ces rendements représentent la moyenne des 6 répétitions
par localité et l'analyse statistique concerne les variétés et les répétitions. Les données sont
regroupées dans les tableaux 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et Il.

44
2-1 - PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE 1
TESTES EN 1986 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau 4 résume les données des différents génotypes; la comparaison des moyennes des
génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le tableau 4
bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans lesquelles ces
moyennes sont valables.
Sur l'ensemble des cinq (5) sites d'étude, on note qu'à Tenkodogo le rendement du témoin
(TS 32-1) est en-dessous de celui de tous les génotypes tandis qu'à Niangoloko il est au-dessus. A
Gampèla, Saria et Bobo, certains génotypes sont au-dessus du témoin. Ces rendements vont de 3,283
tonnes à 4,706 tonnes à l'hectare au niveau de Gampèla, 1,625 à 4,441 tonnes à Saria et 2,782 à
4.063 tonnes à Tenkodogo, tandis qu'ils sont de 1,524 à 2,747 tonnes à Bobo et 0,781 à 2,115 tonnes
à Niangoloko. Les rendements moyens par site pour l'ensemble des génotypes sont de 4292,75
kg/ha à Gampèla, 3231,12 kg/ha à Saria, 3233,37 kg/ha à Tenkodogo, 2077,62 kg/ha à Bobo,
1242,87 kg/ha à Niangoloko. D'un site à un autre, on observe une variation des rendements en
fonction des génotypes. L'analyse statistique montre que seuls les deux derniers génotypes (Early
Bunch et Sunbelt Runner) sont significativement différents des autres (tableau 4 bis). Le coefficient
de variation est faible à Gampèla, Tenkodogo et Bobo où il va de 14,98 à 21,18% tandis qu'il est
élevé à Niangoloko 41,66%. Le pourcentage de graines mûres par rapport aux coques est au-dessus
de 50% pour la plupart des génotypes dans les localités de Gampèla, Saria, Tenkodogo et Bobo; par
contre, ce pourcentage est en-dessous de 50% dans la seule localité de Niangoloko.
2-2 -PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE II
TESTES EN 1987 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau 5 résume les données des différents génotypes; la comparaison des moyennes des
génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le tableau 5
bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans lesquelles ces
moyennes sont valables.
Pour ce groupe de génotypes, au niveau du site de Niangoloko, le rendement du témoin
TS32-1 est largement au-dessus de celui des introductions. Le site de Bobo révèle un plus grand
nombre
de
génotypes
au-dessus
du
témoin,
suivi
de
Saria,
Tenkodogo
et
Gampèla.

iTableau 5
T~st 1ïnal (1987) des génotypes du groupe II dans les cinq sites d'étude. l\\.1oyenn~ des rt.."11dcments en K~'ha dt: /lousses
i
PPDS(5%)= plus petite dilTérence significative au seuil de 5%; CV= coefficient de variatIOn;
1
SMK%= (sound mature Kernel) pourcentage de graines bien mÛTes; rend= rendement
1
'-
---
_.
--
_.-
--- -
...
_.
_.
~~,-
GAMPELA
SARJA
TENKODOGO
BOBO
NIANOOLOKO
GénctYDes
rend
SMK%
Génolvrles
rend
SMK%
Génolvrles
rend
SMK'lI>
Génolvrles
rend
SMK%
GénclVDeS
rend
SMK%
ICGS·16
34JO
64
ICGS-JO
2764
62
1CGS-54
2627
59
ICGS-26
4255
18
TS32·1
3110
56
ICGS-JO
3389
64
ICGS·27
2713
62
ICGS-27
2622
40
1CGS-23
4187
63
ICGS·l1
511
37
ICGS-27
3360
88
ICGS-17
2621
58
ICGS-44
2802
67
ICGS·21
3963
62
1CGS-43
492
26
ICGS-26
3340
66
ICGS·16
2590
58
ICGS·23
2881
62
1CGS-54
3953
50
ICGS-44
454
42
ICGS-17
3292
57
1CGS-24
2576
62
ICGS·16
2667
62
1CGS-43
3947
50
ICGS·26
449
34
ICGs-26
3269
62
ICGS·2
2567
58
ICGS-43
2663
67
ICGS-16
3666
54
ICGS·2
417
21
ICGS·23
3280
62
ICGS·26
2542
61
ICGS-30
2586
62
ICGS-JO
3845
54
ICGS·24
407
38
ICGS·21
3232
58
ICGS·23
2509
63
ICGS-26
2505
62
ICGS-44
3820
55
7&-65
374
44
TS32·1
3108
88
ICGS-54
2490
58
ICGS·21
2474
62
1CGS-17
3817
59
2212
367
52
ICGS-54
J073
66
ICGS-21
2465
61
TS32·1
2432
88
ICGS·24
3762
57
ICGS-JO
362
29
ICGS-24
3080
70
ICGS·3
2442
65
ICGS-28
2414
63
1CGS-26
3695
63
ICGS-54
326
25
ICGS-l1
3034
88
TS32·1
2386
12
ICGS·24
2269
66
TS32·1
3144
59
ICGS·28
324
32
ICGS-43
3029
88
L7&-65
1613
68
ICGS-3
2015
67
ICGS·27
3822
57
ICGS-21
263
23
2212
2697
88
5021
1686
5&
2212
2010
65
ICGS-l1
3363
53
ICGS-3
260
42
ICGS-44
2810
n
2212
1596
65
5021
1991
59
ICGS·2
3322
39
ICGS-17
257
38
5021
2764
88
ICGS-l1
1522
68
ICGS-2
1683
66
7&-65
2642
60
ICGS·23
235
34
7&-65
2746
70
ICGS-43
1463
68
ICGS·l1
1683
64
2212
2815
60
ICGS-16
221
29
,j>.
lJ1
ICGS-3
2n3
65
ICGS-44
1444
68
7&-65
1687
n
1CGS-3
2610
80
ICGS·27
216
JO
ICGS-2
2668
66
ICGS-28
1341
59
ICGS-17
1599
57
5021
2326
58
5021
211
40
PPDSI8%l
460
383
3615
721
286
CV 1%\\
13,19
14,03
13,21
17,86
67,23
Tableau 5 bis: Comparaison statistique de la performance
des rendements en gousses des différents génotypes sur
les cinq sites pour l'année 1987. Lim. inf.= Limite
inférieure, Lim. sup. = Limite supérieure,
Signif. =Signification à 5%
Intervalle de
Irtervalle de
confiance 95%
confiance 95'l1>
Génolvoes
Movenr-
Lim. inf.
Lim. SUD.
lSianW.5'll
Génolvoes
Movennes
Lim. inLim. SUt
SianW.5%
1·TS32·1
2948,2
2269.35
3807,05
A
10-ICGS-43
2318,8
638,42 4001,18
AB
2·ICGS·26
2616,2
870,57
4365,63
AB
ll-ICGS·17
2317,2
555,51 4078,69
AB
3-ICGS·JO
2593,2
925,60
4260,60
AB
12·ICGS-44
2268
628,47 3903,53
AB
4-ICGS·23
2574,4
758,11
4390,69
AB
13-ICGS·26
2208,6
468,05 3929,15
AB
5-ICGS·16
2555,2
804,62
4305,78
AB
14·ICGS·2
2131,6
738,32 3524,68
AB
6-ICGS-27
2546,6
863,09
42JO,11
AB
15-ICGS-l1
2026,6
5&7,39 3465,81
AB
7·ICGS·54
2533,8
860,18
4207,42
AB
16-ICGS·3
2014
764,93 3263,07
AB
6-ICGS-21
2463.4
n2.81
4193,99
AB
17-2212
1937,4
653,37 3221,43
AB
9-ICGS·24
2418,8
860,00
39n,60
AB
18-7&-65
1907,3
73,12
3741,38
AB
19-5021
1601,6
568,65
J014.55
B

46
Ces rendements vont de 2,669 à 3,43 tonnes à Gampèla, 1,3341 à 2,784 tonnes à Saria, 1,599 à
2,827 tonnes à Tenkodogo, 2,326 à 4,255 tonnes à Bobo et 0,211 à 3,16 tonnes à Niangoloko. Les
rendements moyens par site pour l'ensemble des génotypes sont de 3079,26 kg/ha à Gampèla, 2188
kglha à Saria, 2305,78 kglha à Tenkodogo, 3561,89 kglha à Bobo, 491,89 kglha à Niangoloko.
L'analyse statistique montre que les valeurs des génotypes 79-85 (1907.3 kglha) et 5021 (1801.6
kglha ) sont significativement différentes du reste (tableau 5 bis). Le coefficient de variation est
faible dans tous les sites (13,19 à 17,85 ) à l'exception de Niangoloko où il est de 57,23. Pour la
plupart des génotypes, les pourcentages en graines mÛTes sont au-dessus de 50% dans toutes les
localités à l'exception de Niangoloko où il se situe en-dessous.
2-3 ·PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE III
TESTES EN 1988 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau 6 résume les données des différents génotypes; la comparaison des moyennes des
génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le tableau 6
bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans lesquelles ces
moyennes sont valables.
Dans ce groupe également les rendements du témoin sont au-dessus des génotypes introduits
dans les sites de Bobo et Niangoloko. C'est au niveau de Gampèla que l'on observe le plus grand
nombre d'introductions ayant un rendement plus élevé que le témoin puis viennent Saria et
Tenkodogo. Dans ces trois localités, la plupart des rendements sont élevés: 3,693 à 5,662 tonnes à
Gampèla, 2,015 à 5,403 tonnes à Saria, 1,309 à 1,955 tonnes à Tenkodogo tandis qu'ils sont de 1,435
à 4,251 tonnes à Bobo et 0,487 à 1,708 tonnes à Niangoloko. Les rendements moyens par site pour
l'ensemble des génotypes sont de 4356,82 kglha à Gampèla, 2734,35 kglha à Saria, 1585,25 kg/ha à
Tenkodogo, 2129,88 kglha à Bobo, 1100,88 kglha à Niangoloko. L'analyse statistique montre que
tous les génotypes ne sont pas significativement différents au point de vue rendements (tableau 6
bis) .
L'analyse statistique montre que les génotypes 79-85 et 5021 sont significativement différents des
autres. Le coefficient de variation est faible dans l'ensemble des sites étudiés (16,57 à 27,11). Le
pourcentage de graines mÛTes est au-dessus de 50% pour la majorité des génotypes dans les
différents sites à l'exception de Niangoloko où il est en-dessous.

47
2-4 -PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE IV
TESTES EN 1989 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau 7 résume les données des différents génotypes; la comparaison des moyennes des
génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le tableau 7
bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans lesquelles ces
moyennes sont valables.
Dans ce groupe tous les génotypes présentent une meilleure performance que le témoin.
C'est à Saria que les rendements dans la majorité des cas sont plus élevés que le témoin; on observe
ensuite cette situation à Gampèla et Tenkodogo. A Bobo et Niangoloko un seul génotype est au-
dessus du témoin. Ces rendements, qui sont moyens, vont de 0,883 à 2,127 tonnes à Gampèla, 0,710
à 1,559 à Saria, 0,228 à 0,928 tOimes à Tenkodogo, et 0,422 à 1,131 tonnes à Bobo mais demeurent
faibles à Niangoloko (0,053 à 0,618 tonnes). Les rendements moyens par site pour l'ensemble des
génotypes sont de 1364,84 kg/ha à Gampèla, 1085,47 kg/ha à Saria, 621,63 kg/ha à Tenkodogo,
721,68 kg/ha à Bobo, 323,52 kglha à Niangoloko. L'analyse statistique montre que les génotypes
sont significativement différents les uns des autres (tableau 7 bis). Le génotype CV-241 étant le
meilleur (1122 kg/ha) et US 504 ayant le plus bas rendement (492.2 kg/ha).
Le coefficient de
variation est bas dans toutes les localités (23,08 à 33,10) à l'exception de Niangoloko où il est de
56,17. Les pourcentages en graines mûres sont autour de 50 % pour la plupart des génotypes à
Gampèla et Tenkodogo tandis qu'ils restent faibles (en-dessous de 50 %), dans la majorité des cas à
Saria, Bobo et Niangoloko.
2-5 -PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE V
TESTES EN 1990 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau 8 résume les données des différents génotypes; la comparaison des moyennes des
génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le tableau 8
bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans lesquelles ces
moyennes sont valables.
Dans ce groupe, plusieurs génotypes introduits présentent des rendements nettement plus
élevés que le témoin. Ceci est observé à Tenkodogo et Saria suivis des sites de Bobo, Gampèla et
Niangoloko.

iTah!eau g T~st lillal (1990) des génotypes du groupe V dans les cmq sites d'étude. Moyenne des rendements en Kg/ha de gousses
:
PPDS(5%)= plus petite dit1crence slgruficative au seuil de 5%; CV= coet1iClent de vanation,
1
~MK%= (sound I!\\atlire Kemel) pourcenta~e de wames bien mürcs, rend= rendement
GAMPELA
SAR\\A
TENKOOOGO
BOBO
NIANGOLOKO
Génotypes
rend
SMK%
Génotypes
rend
SMK%
Génotwes
rend
SMK%
GénotVll85
rend
SMK%
GénotvDe5
rend
SMK%
TX 855143
3499
60
FLORUNNER
2082
65
TX 862604
3458
63
ICGS56
1090
38
FLORUNNER
1252
63
ICGS56
3387
55
TX655113
2013
60
TX655155
2104
75
TX 855116
928
22
ICGS56
1172
52
leGS-16
3349
64
ICGS·16
1873
58
ICGS·16
2055
82
TX855155
913
45
ICGS-16
1119
52
FLORUNNER
3210
67
TX655143
1817
64
TX655106
2014
70
ICGS32
851
49
TX 855122
1105
ff1
CS 2
3123
53
CS2
1802
59
CS2
2005
66
TX862604
802
32
TS 32-1
1011
81
TX 855155
2941
61
TX855106
1733
67
TX855122
1991
73
TX855143
794
50
TX655143
1068
67
TX855122
2904
60
TX855155
1669
80
TXll62605
1977
71
TX655106
776
49
TX655116
1049
27
TX855116
2901
58
TX 855116
1660
55
TX 855113
1953
70
FLORUNNER
763
47
TX862804
1016
55
ICGS20
2854
82
TX855122
1547
60
TX862607
1930
63
1CGS-16
753
54
lCGS49
1002
58
TX 862607
2810
59
TX862607
1538
49
TX 855143
1906
74
TX855122
726
49
TX655155
1002
85
TX862601
2799
56
CV 171
1366
82
ICGS 20
1810
66
TX 882601
717
27
TX 855113
1001
64
TX 662605
2795
54
TX882605
1369
63
FLORUNNER
lm
71
cv 171
713
38
TX 882601
935
53
TS 32·1
2784
68
ICGS56
1366
57
TX862801
1754
66
TX 855113
887
50
TX 855106
908
63
CV 171
2738
67
TX862601
1301
61
TX855116
1683
71
TS 32-1
124
33
ICGS20
848
59
TX 855106
2738
61
ICGS20
1275
71
ICGS56
1679
67
TX 882607
610
31
CV 171
815
57
TX 855113
2662
63
TS 32-1
1214
68
TS 32-1
1817
70
ICGS20
590
38
ICGS :>2
798
55
ICGS 49
2652
82
ICGS49
1093
56
ICGS32
1599
63
TX 882605
581
35
CS2
764
29
TX 862604
2633
58
ICGS 32
1049
58
CV 171
1581
88
ICGS49
485
32
TX862605
718
46
ICGS 32
2060
58
TX882804
1009
"'"
50
ICGS49
1540
64
CS2
476
31
TX862607
850
35
00
PPOS (5%)
583
540
801
301
372
CV 1"10)
18
23
24
41
32
Tableau g bis: Comparaison .1atistique de la
performance des rendements en gousses des différents
génotypes sur les cinq sites pour l'année 1990. Lim.
inf.= Limite inférieure, Lim. sup. = Limite supérieure,
Signif.=Signification à 5%.
InteMllte de
Intervalle de
confiance 95%
confiance 95%
GénOlypes
Moyennes
Lim. in!.
Lim. SUD.
r;ignif. 5'1l
Génotypes
Moyennes
Lim. Int. •im. SUD
Sianif.5%
l-ICG8-16
1829,8
584,22
3075,38
A
1().CS 2
1834
319.82 2948,18
A
2·TX 855143
1816,8
507,95
3125,65
A
11·TX 855106
1633,4
626,23 2640,57
A
3-FLORUNNEF
1815,8
663,85
2967,75
A
12-TX 882607
1507,6
360,03 2655,17
A
4-TX 882604
1783,6
304,27
3282,93
A
13-TX 862601
1501,2
476,53 2525,82
A
5-ICGS56
1739,2
561,28
2917,12
A
14-TX 862605
1488
347,11 2828,89
A
6-TX855155
1725,8
685.56
2766,04
A
15-ICGS 20
1475.4
359,59 2591,21
A
7-TX 855113
1867,2
659,29
2675,11
A
18·TS 32-1
1457,6
449,38 2465,82
A
8-TX 855122
1954,6
606.50
2702.70
A
17-eV 171
1442.6
437,41 2447,79
A
9-TX 855116
1644,2
ff12.74
2615.66
A
18-ICGS 49
1354,2
340,60 2388,20
A
19-ICGS 32
1271,4
597,14 1945.82
A

49
Ces rendements considérés comme bons sont de 2,060 à 3,499 tonnes à Gampèla, 1,009 à 2,082 à
Saria, l,54 à 3,458 tonnes à Tenkodogo, mais sont moyens à Bobo (0,476 à 1,090 tonnes) et
Niangoloko (0,652 à 1,252 tonnes). Les rendements moyens par site pour l'ensemble des génotypes
sont de 2886,15 kglha à Gampèla, 1515,68 kglha à Saria, 1916,21 kglha à Tenkodogo, 730,47 kglha
à Bobo, 962,68 kglha à Niangoloko. L'analyse statistique montre que les génotypes ne sont pas
significativement différents entre eux
(tableau 8 bis). Le coefficient de variation est faible à
Gampèla, Saria et Tenkodogo, mais élevé à Bobo et Niangoloko. Le pourcentage de graines mûres
est au-dessus de 50 % pour la majorité des génotypes dans les différents sites, à l'exception de Bobo
où il est faible et nettement en-dessous.
2-6 -PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE VI
TESTES EN 1991 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau 9 résume les données des différents génotypes; la comparaison des moyennes des
génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le tableau 9
bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans lesquelles ces
moyennes sont valables.
Dans les sites de Gampèla, Saria, Tenkodogo, contrairement aux groupes précédents, les
rendements du témoin surpassent les génotypes introduits. Seul le site de Niangoloko révèle
quelques génotypes à rendement plus élevé que le témoin. Dans le site de Bobo un seul génotype
dépasse le témoin: il s'agit de TX 874. Ces rendements sont satisfaisants dans les différents sites:
Gampèla (1,269 à 2,246 tonnes), Saria (1,172 à 1,844 tonnes), Tenkodogo (1,125 à 1,827 tonnes) et
Bobo (0,411 à 1,287 tonnes), sauf à Niangoloko où ils sont moyens (0,398 à 1,045 tonnes). Les
rendements moyens par site pour l'ensemble des génotypes sont de 1756,55 kglha à Gampèla,
1456,77 kglha à Saria, 1323,33 kglha à Tenkodogo, 764,22 kg/ha à Bobo, 676,66 kg/ha à
Niangoloko. Les génotypes sont
significativement différents (tableau 9 bis). Les meilleurs
génotypes sont: TX 874530 (1549,6 kglha), TS 32-1 (1532,6 kg/ha). Le plus bas rendement est
obtenu avec TX 872514 (993,8 kglha). Le coefficient de variation est faible dans tous les sites (16 à
24) à l'exception de Niangoloko (50). La plupart des génotypes à Gampèla et Tenkodogo ont un
pourcentage de graines mûres au-dessus de 50% tandis que ceux de Saria, Bobo et Niangoloko sont
en-dessous de 50%.

50
2-7 -PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE VII
TESTES EN 1992 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau 10 résume les données des différents génotypes; la comparaison des moyennes
des génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le
tableau 10 bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans
lesquelles ces moyennes sont valables.
Dans le site de Saria le rendement du témoin surpasse tous les génotypes introduits. C'est à
Gampèla qu'un grand nombre d'entre eux se présentent mieux que le témoin puis viennent les sites
de Tenkodogo, Niangoloko et Bobo. Ces rendements jugés satisfaisants vont de 1,385 à 3,567
tonnes dans les sites de Gampèla, 0,676 à 2,496 tonnes à Saria, 0,728 à 3,167 tonnes à Tenkodogo.
Par contre, ils sont moyens à Bobo (0,152 à 1,124 tonnes) et Niangoloko (0,088 à 0,654 tonnes). Les
rendements moyens par site pour l'ensemble des génotypes sont de 2822,43 kg/ha à Gampèla,
1638,56 kg/ha à Saria, 2393,06 kg/ha à Tenkodogo, 475,68 kg/ha à Bobo, 307,81 kg/ha à
Niangoloko. L'analyse statistique montre qu'il existe trois ensembles de génotypes significativement
différents : le génotype TX 799731-S est le plus performant avec un rendement de 2621 kg/ha,
tandis que TX 874337 est le plus faible avec un rendement de 619,6 kg/ha. Les autres génotypes ne
sont pas significativement différents entre eux (tableau 10 bis). Le coefficient de variation est faible
pour les sites de Gampèla, Saria et Tenkodogo mais élevé pour Bobo et Niangoloko. Pour la plupart
des génotypes, le pourcentage de graines mûres est au-dessus de 50% à Gampèla et Tenkodogo. A
Saria, Bobo et Niangoloko, ce pourcentage est en-dessous de 50%.
2-8 -PERFORMANCES AGRONOMIQUES DES GENOTYPES DU GROUPE VIII
TESTES EN 1993 DANS LES CINQ LOCALITES
Le tableau II résume les données des différents génotypes ; la comparaison des moyennes
des génotypes tous sites confondus après analyse statistique des données est exprimée dans le
tableau II bis. Les intervalles de confiance mentionnés indiquent les limites de variation dans
lesquelles ces moyennes sont valables.
Un grand nombre de génotypes de ce groupe se sont avérés partout plus élevé que le témoin.
A
Tenkodogo
particulièrement,
toutes
les
introductions
ont
été
plus
performantes.

Tableau 11
Test final (1 Y'J.
dcs génotypcs du groupe VIII dans les cmq s!les d'duùe. Mo~enJle des renùemcnb en Kg/ha ùe gousses
PPDS(5°/Q':::-c phlS ~1etlte Jlfférence significallve au seuil de 5~'Û: cv= coefiiciçnt de variation
SMK%= (sOWld mature Kernel) pourcentage de graines bIen mûres: rend= rendement
GAMPELA
SARIA
TENKOOOGO
BOBO
NIANQOI..OKO
Génotvoes
rend
SMK%
GéncM>es
rend
SMK%
GénotYDes
rend
SMK%
GénotYDes
rend
SMK%
GéncIYDeS
rend
SMK%
TX 896315
2337
47
TX896315
2462
54
TX896314
3149
60
TX896314
1918
48
TX896317
647
48
TX 896314
2324
43
TX 896314
2224
58
TX896317
3132
63
TX 896315
1637
41
TX 896315
815
39
TX896318
2197
49
TX896317
2198
52
TX896315
2988
52
TX896317
1441
44
TX896316
792
47
TX896318
2073
48
TX896313
2178
54
TX896316
2602
58
TX 696316
1364
48
TX 896318
785
62
T1
T832·1
lIN
56
TX896319
2060
54
TX696319
2548
63
TX896320
1313
39
TX896314
649
33
TX896319
1943
53
TS 32·1
11164
69
TX 896313
2547
63
TX896319
1043
41
TX896313
577
49
TX 896317
1933
42
TX896318
1906
52
TX 896318
2449
56
TS 32-1
1014
46
TX896320
526
44
TX896320
1812
53
TX 896316
1898
46
896320
2384
57
TX696313
1000
48
TS 32-1
461
62
TX 896313
1770
45
TX896320
1521
52
TS 32-1
2367
69
TX896318
933
39
TX896319
437
43
PPDS(6%1
300
634
383
337
204
CVI%}
14,76
28,43
14,88
21,70
38,82
Tableau II bis: Comparaison statistique de la performance
U1
1-'
des rendements en gousses des dJfférents génotypes sur les
cinq sites pour l'année 1993. 1>im. inf. = Limite inférieure,
Lim. sup. = Limite supérieure, Signif. =Signification à 5%.
Intervalle de
confiance 95%
Génolwes
Movenn...
Lim. inf.
Lim. SUp.
,ianW.5%
TX896315
2337
909,25
4090,58
A
TX896314
2324
600,85
2627,95
A
TX896318
2197
341,23
3628,77
AB
Tl
TI 32-1
1953
459,47
3491,53
AB
TX696317
1910,2
885,82
2605,78
ABC
TX 896316
1745,8
848,11
2972,29
ABC
TX 696313
1614,4
252.98
2783,52
BDC
TX696319
1610,2
551,31
2669,09
BCO
TX 896320
1293
416,61
2169,39
OC

52
Sur le site de Niangoloko, à l'exception d'un génotype, tous les autres surpassent le témoin. Bobo,
Saria et Gampèla présentent un nombre plus réduit de génotypes au-dessus du témoin mais les
rendements sont bons. Ils sont de 1,770 à 2,337 tonnes à Gampèla, 1,521 à 2,462 tonnes à Saria,
2,357 à 3,149 tonnes à Tenkodogo, 0,933 à 1,918 tonnes à Bobo, et 0,437 à 0,847 tonnes à
Niangoloko. Les rendements moyens par site pour l'ensemble des génotypes sont de 2038 kg/ha à
Gampèla, 2047.88 kglha à Saria, 2684 kglha à Tenkodogo, 1295.88 kglha à Bobo, 653.22 kglha à
Niangoloko. L'analyse montre que les génotypes sont significativements différents: les génotypes
TX 896315 et TX 896314 se classent en tête avec respectivement 2337 kglha et 2324 kg/ha tandis
que TX 896320 donne le plus faible rendement (1293 kglha) (tableau
Il bis). Le coefficient de
variation est bas pour Gampèla, Tenkodogo et élevé à Saria, Bobo et Niangoloko. La plupart des
génotypes ont donné un pourcentage de graines mûres au-dessus de 50% à Tenkodogo et Saria. Par
contre à Gampèla, Bobo et Niangoloko, il est en-dessous.
2-9 -NIVEAU DE SENSIBILITE DES HUIT GROUPES DE GENOTYPES A LA
ROUILLE ET AUX CERCOSPORIOSES AU COURS DES EVALUATIONS AU
CHAMP
L'ensemble des notes de maladie (rouille et cercosporioses) des différents génotypes, durant les huit
années de test multilocaux est regroupé dans les tableaux: 12, 12a, 12b, 12c. L'observatiuon de ces
notes brutes appelle les remarques suivantes:
- Les notes de rouille sur tous les génotypes évalués se situent au -dessus de 3 . Ce qui signifie selon
J'échelle de notation utilisée, que ceux-ci sont sensibles à la rouille. Ces notes sont même élevées
dans les localités de Bobo et Niangoloko où elles atteignent 8.
- Les notes de cercosporioses sont élevées dans tous les sites d'expérimentation et varient entre 4 et
9. Les localités de Bobo et Niangoloko présentent les plus fortes notes qui se situent autour de 8 et 9.
- Le pourcentage de défoliation occasionné par les cercosporioses est très élevé aussi bien dans les
sites du Centre que les sites de l'Ouest du pays. Ces pourcentages qui se situent au-dessus de 50%
dans tous les sites, peuvent atteindre 98% dans les localités de Bobo et Niangoloko.


Tableau 12. Dernières anr.?es d'évaluation des Génotypes des groupes 1(1986). et Il (1987). Notation du niveau des maladies (rouille el cercospoioses)
sui' (es. Génotypes évalués. Les notes représentent les moyenne& d~ répétitions notées sUivant récnelle à 9 pofnts de iïCRI8AT, une semaine avani
la récone. ROUille: note de l'importance de la rouille, Cereo: note de l'Importance des Cercosporioses
%def: Pourcemage de défoliation des plantes par les cercosporioses
GROUPE 1
GAMPELA
SARIA
_....--,
TENKOOOGO
BOBO
NIANOOLOKO
----
Génotwes
Rouille Cerco % clef GénolYll8S
Rouille Cerco %det GénolYll8s
Rouille Cerco "'dei GénclYlles
Rouille Cerco 'l4det Génotypes
Rouille Cerco "'clef
FLORUNNER
5
6
70 VA&1B
4
7
65
TlFRUN
5
7
68 NC1
6
9
90 TUI""
8
8
90
N M.VALC
4
7
75 VABUNCH67
4
7
65
EARLY BUNCH
4
6
70 NMVALA
7
7
95 VA&1B
7
9
91
nFRUN
5
6
80 TAMUNT-14
4
7
65
VA BUNCH&1
5
7
71 TAMUNT-14
6
9
92 SPANCO
7
9
68
VA&lB
6
7
75 SPANCC
4
7
60
FL.ORUNNER
5
7
7J SPANCC
6
8
94 PRONTO
8
9
89
SUNRUNNER
5
6
70 NM.VALA
4
7
60
NC1
5
7
70 PRONTO
6
7
95 TAMUNT-74
7
8
91
NC7
6
7
60 PRONTO
4
7
70
EARLy RUNNER
5
7
75 VA818
8
7
96 SUNBELT RUNNE
7
8
93
SP"NCO
6
7
65 TOALSON
5
7
71
SUNBELT RUNNE
4
7
70 EARLY RUNNER
6
7
98 TOALSON
7
9
94
VA BUNCH67
6
7
65 EARLy RUNNER
5
7
73
SUNRUNNER
5
7
71 N.M.VAlC
7
8
137 VA BUNCH67
8
9
95
PRONTO
5
6
70 N.MW.LC
4
6
71
VA&1B
5
7
68 EARLYBUNCH
7
8
96 EARLy RUNNER
7
8
96
TAMNUT·74
4
7
60 TN'"
6
7
71
NMVAl A
4
7
69 TO~LSON
6
9
91 NM,VAlC
6
9
97
TOALSON
5
7
60 NC7
6
7
73
PRONTO
4
6
65 V~ BUNCH67
6
9
92 FLORUNNER
8
8
98
N.MVAL ~
6
7
55 FLORUNNER
4
7
69
AMUNT-74
5
7
67 TA,..
7
• 96 SUNRUNNER
7
9
91
EARLY RUNNER
4
7
60 SUNRUNNER
5
7
74
OAlSON
B
7
70 SUNRUNNER
7
8
96 NM.VALA
7
8
92
TN2"
4
7
70 TIFRUN
5
7
75
NM.VALC
5
7
68 TlFRUN
7
9
95 T1FRUN
6
8
93
EARLYBUNCH
4
8
70 EARLYBUNCH
5
7
78
SPANCO
5
7
70 FLORUNNER
7
9
92 NC7
7
8
90
SUNBELT RUNN
6
7
70 SUNBELTRUNNE
5
7
76
TU,.I
6
7
75 SUNBELT RUNNE
7
8
95 EARLYBUNCH
7
8
94
lJ1
W
GROUPER
GAMPELA
SARlA
---_.
TENKOOOGO
BOBO
NIANGOLOKO
----
Génolvoes
Rouille Cerco "'clef Génotypes
Rouille Cereo "'det Génotvoes
Rouill. Cerco "'dei GénolvDes
Rouille Cerco %def GénolvDes
Rouille Cerco %def
ICGS-16
4
5
60 ICGS-JO
7
5
65 ICGS-54
4
5
70 ICOO-26
5
7
85 TS32·1
8
7
70
ICG8-JO
4
5
59 ICGS-27
3
5
60 ICGS-27
4
6
71 ICGS-23
5
7
82 ICGS-ll
6
7
80
ICGS-27
3
5
65 ICGS-17
3
5
62 ICGS-4'I
4
5
71 ICGS-21
5
7
90 ICGS-43
6
7
75
ICGS-26
4
6
62 ICGS-16
4
5
65 1CGS-23
4
5
71 ICGS-54
4
7
95 ICGS-4'I
7
8
85
ICGS-17
4
5
64 1CGS-24
3
5
62 1CGS-18
3
6
72 ICG5-43
5
7
93 lCGS-26
6
7
90
ICGS--28
3
5
61 IICGS-2
4
5
61 ICGS-43
4
6
65 1CGS-16
5
7
94 ICGS-2
4
7
95
IC08-23
7
5
60 ICGS-26
3
5
65 /CGS-30
5
6
64 ICGS-30
6
8
96 ICGS-24
5
7
92
1CGS-21
3
5
59 ICGS-23
4
5
65 1CGS-26
4
6
65 ICGS-4'I
5
7
95 79-85
5
8
93
TS32-1
4
6
ll4 ICGS-54
3
4
66 ICGS-21
4
5
66 1CGS-17
5
7
97 2212
B
8
94
ICGS-54
4
5
55 ICG8-21
4
5
88 TS32-1
4
6
81 ICGS-24
5
8
92 /CGS-JO
7
7
95
/CGS-24
4
5
60 ICG8-3
3
4
69 1CGS-28
4
5
68 ICGS-28
6
7
93 ICGS-54
7
7
95
ICGS-l1
3
6
65 TS32·1
4
4
70 ICG8-24
4
5
69 TS32·1
7
8
94 ICGS-28
4
8
98
ICGS-43
4
5
68 L79-85
4
4
60 ICGS-3
4
5
68 ICGS-27
5
8
95 1CGS-21
6
8
97
2212
4
5
69 5021
4
4
70 2212
4
6
62 ICGS-l1
B
7
90 1CGS-3
6
8
98
ICGS-4'I
4
5
68 2212
4
4
61 5021
4
6
69 ICGS-2
6
7
91 ICG8-17
5
7
91
5021
4
6
67 ICGS-ll
4
4
62 ICGS-2
4
5
65 79-85
8
7
98 ICGS-23
7
7
92
79-a5
4
6
67 ICGS-43
4
4
63 ICGS-l1
4
5
60 2212
6
7
92 ICGS-16
8
7
93
/CGS-3
4
6
68 ICGS-4'I
4
4
64 79-85
4
4
64 ICGS-3
6
8
93 ICGS-27
4
7
94
ICGS-2
4
5
60 ICGS-28
4
4
65 ICGS-17
4
5
65 5021
0
8
90 5021
5
7
95

Tableau 12a Dernléres années d'évaluation des Génolypes des 9roupes ill (1988). el IV (1989). Notalion du niveau des maladies 1 rouille et cercospoioses)
Sur les Génotypes évalués Les noies représenlenlles moyennes de répél~ions nolées suivanll'échel/e à 9 points de l'ICRISAT, une semaine avant
la récolle. Rouille: note de l'importance de la rouille,
Cerco: note de l'importance des Cercosporioses
%def: Pourcentage de défoliation des ptantes par tes cercosporio5fJS
GROUPE III
GAMPELA
SARlA
TENKODOGO
BOBO
NIANGOl.OKO
-
----
Génotypes
Rouille Cefco % dot GénclvDeS
Rouille Cefco %def Génotypes
Rouill. cerco % dot GénclVlleS
Rouille Cefco % clef G6_5
Rouille eerco %det
NC 18224
4
6
60 GFA-2
4
7
60
NC 18224
5
7
71 TS32-1
8
8
" TS32-1
7
8
88
UF 81414
5
5
65 UF 81414
S
7
74
GFA-2
4
7
70 NC 18222
6
7
90 TX765585
8
9
91
TX765585
4
6
61 NC 18224
6
7
78
NC 18222
S
7
68 NC 18224
7
8
98 CBR-RS
6
8
93
GFA-2
4
S
75 UF 812351
6
7
73
UF812453
S
7
75 UF 81508
7
9
95 CBR-R3
7
9
90
F334A-B-14
5
6
70 NCl8222
B
7
65
F334A-B-14
6
8
73 UF812453
6
7
92 TX nll08
7
8
94
NC 18222
4
6
65 TX765585
6
7
70
AR'"
5
6
70 UF 812351
6
9
95 F334A-B-14
7
9
92
CBR-R5
4
8
55 TX n11l18
S
7
80
UF 812351
4
8
85 TX n1108
7
8
97 CBR-R6
7
8
98
AR'"
4
8
80 TS32·1
6
7
71
TS32·1
5
7
I l GFA-2
7
7
98 UF 812351
7
9
95
TX815717
4
6
70 F334A-B-14
6
7
75
UF 81414
S
7
87 TX815717
6
6
92 AR-4
8
9
98
CBR·R6
4
5
78 CBR-R5
4
7
73
TXn1108
6
7
70 CBR-Rl
6
9
91 UF 81414
6
8
91
TS32·1
4
6
60 CBR-R3
5
7
89
CBR-R5
5
7
68 F334A-B-14
7
8
95 TX 815717
7
8
60
TX n1108
4
6
&0 TX815717
4
7
75
TX785585
4
7
89 CBR-R3
7
7
98 UF 812453
7
8
90
CBR-R3
4
6
60 UF 812453
4
6
85
CBR-R6
5
7
75 CBR-R5
7
8
98 GFA-2
7
9
94
UF 812453
5
8
76 C~R-R6
4
6
60
CBR-R1
5
7
68 CBR-RB
7
9
94 CBR-Rl
7
9
92
CBR-R1
4
S
85 CBR-R1
4
6
78
UF 81508
6
7
87 TX765585
7
7
90 UF81508
7
8
90
UF 81508
4
6
70 UF 81508
4
7
76
TX815717
5
7
73 AR'"
7
9
95 NC18222
7
9
95
UF 812351
4
8
55 AR-4
4
7
65
CBR-R3
4
7
71 UF 81414
6
8
92 Ne 16224
6
8
88
GROUPE IV
GAMPELA
SARIA
TENKOOOGO
BOBO
N/ANGOLOKO
-
----
Génotypes
Rouille cerco %def G6n_
Rouille cereo % clef GénolWeS
Rouille CeR:o % clef GénotvDes
Rouille Cereo % dei GénatvDes
Rouille cerco %dof
CV-241
3
5
80 CV-241
4
4
64
TX 798716
3
S
65 CV-241
6
8
90 FLORUNNER
8
8
95
US 464
3
5
68 CV-206
4
4
63
TP 107-11
5
6
64 TS32·1
8
8
93 T532·1
8
8
94
TAMNUT-74
4
5
87 CV-39
4
4
82
CV-39
4
5
60 TX 798718
8
92 TP 107-11
5
8
93
CV-206
4
6
67 TX 798716
4
5
81
ECoS
4
5
65 CV-206
8
7
98 TAMNUT-74
8
8
92
TX 798718
4
5
68 CV·35
4
5
70
FlORUNNER
4
4
64 TP 107-11
4
7
91 EMo9
7
7
91
CV-38
3
8
89 TAMNUT-74
3
4
80
CV-206
4
6
82 CV-39
6
7
90 EC-7
8
7
98
CV-35
4
5
68 EC-5
3
4
70
CV-35
4
8
68 us 479
8
7
95 TX 798718
8
7
'Tl
TX n98731
3
5
65 FlORUNNER
3
5
89
TAMNUT-74
4
5
89 FLORUNNER
7
7
94 CV-35
6
7
96
EC-5
4
5
80 TP 107-11
4
5
88
CV-241
4
5
88 us 459
5
7
93 EC-5
8
7
95
FLORUNNER
3
5
55 US 459
4
4
88
7532·1
4
Il
87 TAMNUT-74
5
8
92 CV·39
6
8
95
T532·1
4
Il
54 us 464
4
4
65
EC-7
4
5
68 us 464
5
8
97 CV-206
7
8
94
TP 107-11
4
5
61 EC-7
4
5
65
LANGLEY
4
8
65 TXn98731
5
7
95 us 464
7
7
93
LANGLEY
4
5
80 TS32-1
4
5
81
SPANTEX
4
8
84 EC-S
6
7
98 LANGLEY
7
7
92
US 459
3
5
61 EM-ll
4
4
82
EMo9
4
6
65 CV-35
6
7
94 SPANTEX
6
7
95
EC-7
3
6
84 TX779ll731
3
4
65
TX7798731
4
5
n IEM-ll
5
7
93 TX7798731
6
7
90
EM-9
4
6
82 LANGLEY
3
5
82
us 479
4
5
71 LANGLEY
5
7
95 CV-241
6
7
65
SPANTEX
3
5
65 us 504
4
5
60
us 464
4
6
71 EC-7
5
7
90 us 479
6
7
75
us 479
4
S
59 SPANTEX
4
4
65
us 459
4
5
71 us 504
5
7
82 us 459
6
7
80
us 504
3
5
60 US 479
4
4
60
US 504
4
6
70 SPANTEX
5
7
65 US 504
6
7
70

Tableau 12b . Dernières annees d'évaluation des Génotypes des groupes V (1990)
et VI (1991). Notation du niveau des Maladies (rouille et cercospoloses) sur les Génotypes évalut
Les notes représentent les moyennes de répétitions notées suivant l'échelle à 9 points de l'ICRI5AT, une semaine avant la réco~e
Rouille: note de l'importance de la rOUille,
Cerco: note de l'importance des Cercosporioses
%def: Pourcentage de défoliation de$ ptant~s par \\0$ cereosporioses
GROUPE V
GAMPELA
SARJA
---
TENKODOGO
BOBO
NIANGOlOKO
----
Génotypes
Rouille Carco %def GénatvPes
Rouille Cerco 'll.de! Génotvl>es
Rouille Celeo 'l(,de( G6notYll8S
Rouille Cereo % de! G6notv1>es
Rouill. Cerco % de!
TX855143
4
6
65 FLORUNNER
5
8
71
TX ll62804
4
6
71 ICGS56
5
9
97 FLORUNNER
8
8
94
ICGS56
4
7
65 TX855113
5
6
71
TX855155
4
6
68 TX855115
6
9
98 1CGS56
8
8
95
ICGS·1G
6
7
70 ICGS-l6
5
7
73
ICGS-15
4
6
69 TX 855155
5
9
91 ICGS-l6
8
8
96
FLORUNNER
5
7
80 TX855143
5
7
69
TX 855106
6
7
65 ICGS32
6
9
92 TX 855122
8
9
97
CS2
4
5
eo CS2
6
7
94
CS2
4
7
67 TX882604
6
9
95 T532·1
6
9
98
TX855155
6
7
55 TX855106
4
7
75
TX855122
4
7
70 TX 855143
6
9
96 TX855143
5
9
91
TX 855122
4
6
80 TX855155
4
7
78
TX862805
4
7
68 TX855106
6
8
95 TX 855116
6
6
92
TX855115
4
7
70 TX855116
4
7
75
TX855113
5
7
70 FLORUNNER
7
6
92 TX 862604
6
9
93
ICGS20
6
6
70 TX855122
4
7
73
TX862807
5
7
75 ICGS-15
7
6
95 ICGS49
7
8
90
TX862807
5
7
70 TX862807
4
7
71
TX855143
5
7
68 TX855122
7
8
90 TX855155
7
9
94
TX862801
4
7
60 CV 171
4
7
70
ICGS20
5
7
70 TX862801
7
8
95 TX 855113
7
8
90
TX862805
6
7
76 TX882605
4
7
60
FLORUNNER
5
7
71 CV 171
7
7
92 TX862801
7
9
91
T532-1
4
7
76 ICGS56
4
7
60
TX862801
5
7
73 TX855113
1
7
94 TX 855106
7
6
66
CV 171
4
7
80 TX862601
4
7
65
TX855116
5
1
10 T532·1
1
7
96 ICGS20
6
9
69
TX855106
5
6
15 ICGS 20
5
7
65
ICGS56
5
7
75 TX882eo7
1
7
96 CV 111
6
9
91
TX855113
5
1
10 TS 32·1
Il
7
811
T532-1
5
7
70 ICGS20
1
9
98 ICGS32
8
8
93
ICGS49
4
6
80 ICGS49
4
7
71
ICGS32
5
7
68 TX882e05
7
9
91 CS2
1
8
94
ln
TX882804
5
7
76 ICGS32
4
1
73
CV 171
5
7
65 ICGS49
7
8
95 TX882605
1
9
97
ICGS32
4
6
eo TX882804
4
7
69
ICGS49
5
7
70 CS2
7
8
92 TX 882801
8
9
92
"'"
GROUPEVl
GAMPELA
Rouille Cereo 'l6 de( 5AR1A
TENKODOGO
BOBO
~
~
NIANGOLOKO
Rouille Cereo %dei
Génotypes
3
5
55 GénotvDes
Rouille Cerco 'l6de! GénotvDe.
Reuil,. Cerco % dei G é n _
Rouille Cerco 'l6de1 Génotypes
7
8
93
T532-1
3
6
88 T532·1
3
4
70
T532-1
6
8
66 TX674530
6
8
90 TX614530
7
5
94
TX874530
3
5
88 STARR
3
4
80
TX814530
4
4
61 T532·1
8
8
" TX874539
7
8
95
TX812602
3
6
67 TX674565
3
4
81
TX672602
3
5
68 TX874539
5
7
93 TX612558
7
9
95
TX672558
4
6
60 TX674539
4
4
68
TX614565
4
6
82 TX814565
1
7
96 PRONTO
7
9
96
TX872614
4
6
65 TX874530
"
4
68
PRONTO
4
6
60 TX672559
5
8
82 TX812620
6
9
97
TX814565
4
6
55 TX872558
4
4
70
TX812558
4
6
65 TX872620
7
8
93 TX872617
6
8
98
TX674539
4
5
59 PRONTO
3
5
64
TX674539
4
5
64 STARR
8
1
94 TX614565
8
9
91
STARR
4
5
61 TX812513
3
5
65
TX672620
4
5
64 TX812508
5
8
97 TS32·1
7
8
92
TX6T2620
" 5 59 TX812611
"
5
53
TX872513
4
4
70 TX812513
6
8
93 TX672513
7
9
93
PRONTO
4
5
62 TX872805
4
5
51
TX872605
4
5
11 TX872905
5
1
90 1X872614
8
8
94
TX872514
4
5
64 TX672507
4
5
70
TX672617
4
8
72 TX672603
4
7
90 STARR
8
9
95
TX672605
4
5
61 TX872620
4
4
80
STARR
4
6
72 PRONTO
7
6
65 TX672602
8
8
70
TX872616
" 5 67 TX672508
4
4
80
TX872508
4
8
69 TX612602
5
8
96 TX672805
8
9
eo
TX672607
4
5
60 TX672616
4
5
65
TX612818
4
5
11 TX612814
7
8
82 TX672eo7
8
9
75
TX872611
4
5
59 TX872814
4
5
62
TX872814
" 5
68 TX872617
6
7
93 TX672616
8
8
65
TX872513
4
5
64 TX872803
4
5
61
TX872607
4
6
60 TX812514
5
7
95 TX672603
6
8
90
TX872803
4
5
66 TX872602
4
5
65
TX872514
4
5
70 TX872807
6
7
97 TX872514
6
9
95
TX872508
4
5
67 TX872514
4
5
66
TX872603
4
5
66 TX672616
5
8
92 TX672508
6
9
92

TablcaiJ 12c Demi~res années d'~\\{aluatlor. des Génotypes des groupés VII (1992) et VW (1993) Notatior. du niveau des maladies (rouille et cercospoioses) sur les Génotypes év;;:
Les notes représentent les moyennes de répétitions notées suivant l'échelle il 9 pOints de '·!CRIS.",T, une semaine avant la réco~e
Rouille: note ete /'jmpol1ance ete la rouille,
Cerco: note de l'impol1ance des Cercosporioses
%def Pourcentage de défoliation des plantes par les cercosporioses
GROUPE VII
~
GAMPELA
Rouille Cerco % def 5ARIA
TENKODOGO
BOBO
Rouille Cerco 'lb deI NIANGOLOKO
Rouille CllfCO 'lb deI
Gên_
6
7
65 GénotVDeo
Rouille Cerco % clef GénolVDM
Rouill Cerco % clef GénolVD85
6
7
97 Génotypes
6
9
94
TX874283
6
7
70 T532·1
4
8
73
TX874283
6
6
71 P11174
6
7
96 FLORUNNER
6
9
90
FLORUNNER
6
7
60 TX799731-S
4
6
71
FLORUNNER
4
6
70 FLORUNNER
6
7
91 PI1174
7
9
93
TX799731-S
5
6
60 TX874737
4
7
70
TX874335
5
6
75 TS32·1
6
8
12 TX874743
7
8
92
TX874354
5
6
55 TX874ll58
4
7
60
TX874n7
5
7
70 TX874737
6
8
95 T532·1
7
8
91
TX874760
4
8
60 TX874354
5
7
eo
TX874ll58
4
7
73 TX798731-S
6
8
96 TX874737
7
8
98
TX874658
6
7
70 TX8747eo
5
7
65
PI1174
6
7
71 TX873914
7
8
95 TX873914
7
9
97
PI1174
6
7
70 TX873914
6
7
65
TX873914
4
7
70 TX874283
7
8
92 TX874513
7
9
96
TX874737
8
7
70 nORUNNER
5
7
85
TX874353
5
7
88 TX874ll58
7
8
95 TX8747eo
7
9
95
TX874743
6
7
65 TX874335
5
7
71
TS32·1
5
7
71 TX874743
7
8
98 TX874335
8
8
94
TX874721-l
5
7
80 TX874263
5
7
73
TX874513
4
7
88 TX874354
7
9
96 TX79731-S
8
8
93
T532-1
5
7
71 PI1174
5
7
71
TX874721·L
6
7
59 TX874513
7
9
95 1TX874658
8
8
91
TX874513
4
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75 TX874743
4
7
59
TX874354
4
7
85 TX874780
6
9
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8
9
59
TX873914
6
7
80 ITX874721-L
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7
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TX799731-S
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8
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8
9
88
TX874335
5
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4
7
75
TX874743
5
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7
9
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8
8
91
TX874353
5
7
70 TX874353
4
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78
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4
7
88 TX874721-l
7
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8
8
90
TX874337
4
7
70 TX874337
4
7
76
TX874337
5
7
70 TX874337
6
8
97 TX874721-L
8
9
97
GROUPE VIII
GAMPELA
Rouille Cereo 'JI, dei SARIA
Rouille Carco % def TENKODOGO
BOBO
Rouille Carco % dei NIANOOLOKO
Rouille Carco % clef
Gé~
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TX898315
4
5
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4
5
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TX898314
4
6
65 TX898314
5
7
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6
7
94
TX 898314
4
5
87 TX898314
4
5
63
TX898317
4
5
64 TX898315
5
7
92 TX898315
8
7
93
TX898318
4
8
87 TX8ll6317
3
4
62
TX898315
4
6
60 TX898317
6
7
98 TX898318
5
7
92
TX898318
3
5
68 TX 898313
4
4
81
TX898318
3
6
85 TX898316
7
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91 TX698318
5
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TX898319
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4
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3
6
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5
5
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5
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7
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4
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TX898318
3
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6
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TX898320
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TS 32-1
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TS 32·1
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5
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5
8
95

55
3 - DISCUSSION
Après onze années de tests multilocaux dans différents sites du Burkina avec des génotypes
introduits, les plus performants par rapport au témoin ont été identifiés. Dans les différents sites les
génotypes dont les rendements sont au-dessus du témoin, ne sont pas forcément les mêmes. Dans
les cas où on retrouve les mêmes génotypes, les rendements en gousses et le pourcentage en graines
mûres varient. Cela peut être attribué aux conditions environnementales (sol, climat, pression
parasitaire) variables d'un site à l'autre.
Le sol étant le support nutritif de la plante. Certains génotypes se comportent mieux à
Gampèla, Saria et Tenkodogo qu'à Bobo et Niangoloko. En effet, des études réalisées par Morant
(1984) sur les sols de Farako-ba signalent une pauvreté de ceux-ci et une tendance à l'acidité. Ils
sont le plus souvent lessivés et demandent un apport de substances organiques supplémentaires en
cours de culture. Le climat qui règne dans une zone donnée influence le développement des plantes
(Gillier et al.,1969). Apparemment, les facteurs climatiques sont plus favorables (forte pluviométrie,
température douce, forte humidité relative) dans les régions de l'Ouest et du Sud-ouest que dans la
zone Centre et Est du pays. Ces conditions laisseraient présager d'une bonne production des
génotypes dans les sites de Farako-ba et Niangoloko. Il n'en est rien car les rendements sont
meilleurs dans les sites de Gampèla, Saria et Tenkodogo où les pluies sont relativement moins
importantes et les températures plus élevées. S'agissant de la pression parasitaire, le très fort
développement des cercosporioses et de la rouille à Bobo et Niangoloko lié à la forte pluviométrie,
ont eu un impact sur les rendements. Les cercosporioses apparaissent en effet au cours de la
végétation et se traduisent sous forme de nécroses foliaires conduisant à une très forte défoliation
plus ou moins importantes suivant les conditions climatiques et les génotypes présents ( Bosc et al.,
1990). Les coefficients de variation élevés à Niangoloko en 1986, 1987, 1989, 1991, 1992, 1993, à
Bobo en 1992, à Tenkodogo en 1990 et à Saria en 1990 dénotent aussi une variation au sein des
génotypes et des sites. A Bobo et Niangoloko, certains génotypes peu adaptés ont des difficultés à se
maintenir depuis le semis jusqu'au remplissage des gousses. Dans ces localités, on observe à la
récolte un mauvais remplissage des gousses confirmé par des SMK (Sound Mature Kernel faibles).
Tous ces facteurs contribuent à la grande variation observée dans les sites.
L'analyse statistique des résultats a permis de faire une séparation des rendements moyens
des génotypes en deux groupes par rapport au témoin dans chaque localité. Le premier groupe de
génotypes évalués concerne des variétés déjà stables et vulgarisées aux Etats Unis. D'une localité à
l'autre, un certain nombre d'entre elles sont plus performantes que le témoin, sauf à Niangoloko où

S6
le témoin s'est montré supérieur. En ce qui concerne les autres groupes observés de 1987 à 1993, la
série des lCGS et des lignées Texanes renferme des génotypes intéressants dans les localités de
Gampèla, Saria, Tenkodogo et Bobo. A Niangoloko ces mêmes génotypes se sont bien comportés
seulement de 1990 à 1993. L'observation des moyennes des rendements en gousses par localité et
par année conduit aux conclusions suivantes;
- tous les génotypes évalués sont très sensibles aux maladies foliaires (rouille et
cercosporiose) et ne peuvent être utilisés comme source de résistance;
- les meilleurs rendements sont obtenus à Gampèla, Saria et Tenkodogo. avec un bon taux de
remplissage des gousses.
- les rendements sont bas à Bobo et Niangoloko et le témoin a été quelquefois supérieur aux
génotypes testés ( années 1986, 1987 et 1988 ) ;
- ces observations ont amené à diviser les localités en deux groupes. Ce qui, en l'absence
d'interaction, a permis d'interpréter séparément les rendements des lignées à l'intérieur de chaque
groupe de localités. Dans les localités de Bobo et Niangoloko, les rendements sont bas (53 kg/ha
pour certains génotypes avec un coefficient de variation très grand de 56,17 %). Ces faibles
rendements observés, et le mauvais remplissage des gousses sont dOs à l'effet des maladies foliaires
(rouille et cercosporioses) qui provoquent une forte défoliation (Sankara et al., 1992) et à la nature
du sol surtout à Niangoloko où il est constitué de sable grossier, fortement lessivé. Selon les travaux
de Wilding et coll. (1990), le pH dans la localité de Bobo est de l'ordre de 4 à 5 dans la rhizosphère,
ce qui cause une toxicité par l'aluminium et une diminution de l'assimilation du calcium. Ce dernier
phénomène est très important dans la croissance et le remplissage des gousses et pourrait être à
l'origine des baisses de rendements (Cox et al., 1982 ). Dans les localités de Gampèla, Saria et
Tenkodogo, les rendements sont bons en général et atteignent 5662 kg/ha dans certains cas. La
pression parasitaire est nettement plus faible en raison de la faible pluviométrie comparativement à
Bobo et Niangoloko. Les sols sont en général riches et favorables à l'arachide.

57
CHAPITRE 2
IMPORTANCE DE LA ROUILLE DE L'ARACHIDE AU
BURKINA FASO ET RECHERCHE DE SOURCES DE
RESISTANCE A CETTE MAI.JADIE
1 - INTRODUCTION
Au Burkina Faso, le développement de la production arachidière est freiné par l'incidence de
la rouille qui sévit principalement au Sud-Ouest. Le recours à la lutte chimique n'est pas une
solution à long tenne compte tenu de son coût trop élévé pour les paysans et son effet drastique sur
l'environnement incompatible avec une agriculture durable. En effet, après le problème de la rosette
dans les années 60 qui fut résolu grâce aux travaux menés par l'IRHO, la rouille constitue
aujourd'hui avec les cercosporioses une menace sérieuse pour l'arachide.
La rouille est à l'origine de pertes de rendement en gousses dépassant 50 % (Subrahmanyam
et al.. 1990). Au Burkina Faso, c'est à partir des années 80 que des études approfondies ont été
entreprises en vue de maîtriser les divers aspects de sa biologie, son développement et étudier les
moyens de la combattre. Depuis son apparition, la maladie sévit de façon endémique seulement dans
le sud-ouest du pays (principalement dans la région de Niangoloko) avec une extension jusqu'au
centre du pays où on notait des traces (Sankara, 1984). Le Sud-Ouest du Burkina Faso (région de
Niangoloko, Gaoua, Bobo) est le plus arrosé avec une pluviométrie armuelle de 1000 à 1200 mm; la
présence de la rouille s'explique par l'existence de fortes humidités relatives, un temps couvert et
des températures douces (22 à 25°C). Ces facteurs se combinent pow' favoriser son développement.
Face à cette maladie qui prend de plus en plus de l'ampleur avec une extension spatio-temporelle
inattendue, le programme de recherche sur les protéagineux de l'INERA s'attache à la création de
variétés alliant la résistance à la productivité. Des études portant sur la prospection de la rouille, la
maîtrise des conditions de son développement in vitro et le criblage de génotypes pour
l'identification des sources de résistance ont été entreprises dans ce cadre à l'Université de
Ouagadougou.

58
2 - ETUDE DE LA DISTRIBUTION DE LA ROUILLE AU BURKINA FASO
2-1- MATERIEL ET METHODES
Une prospection visant à situer l'importance de la maladie à travers le pays a été entreprise
sur toute l'étendue du territoire de 1990 à 1993. Chaque année, la prospection se déroule au cours du
mois de Septembre au moment où l'attaque de la rouille est la plus importante dans les champs
d'arachide. Cette prospection s'est faite dans les zones où l'arachlde est cultivée, autour d'une
vingtaine de localités dans chaque frange des isohyètes au -dessous de 400 mm, 400-600 mm, 600-
800 mm, et 800-1100 mm (figure 1, page 33). En moyenne, 1000 champs ont été annuellement
visités à travers le pays.
Les observations consistent à noter
l'intensité de la malaliie en champ paysan suivant
J'échelle à 9 point de l'ICRISAT ( Subrahmanyam et a/.,1982). Les observations ont porté sur des
variétés couramment utilisées (variétés à cycle long, telles que la RMP 12 à l'Ouest et au Sud-ouest,
et les variétés à cycle court, telles que la TS32-1 dans les autres endroits). Afin de mieux situer la
présence de la maladie à travers le pays, les prospections sont effectuées chaque année depuis 1990.
La représentation cartographique a été faite grâce au logiciel CoreH Draw.
2-2 - RESULTATS ET DISCUSSION
Suite à une première prospection réalisée en 1984, il a été signalé que la répartition de la
rouille au Burkina Faso était représentée en 4 zones à partir du Sud-ouest jusqu'au Nord du pays
avec une forte sévérité de la maladie au Sud-ouest (Sankara, 1984) , Le cumul de la pluviométrie
annuelle, du pourcentage d'humidité relative (les minima et les maxima), des températures (les
minima et les maxima) de
quatorze localités (situées dans les franges parcourues lors de la
prospection) entre 1983 et 1993 sont représentés sur les figures III, IlIa, IIIb, Ille, IIId, Ille, IIIf,. Ces
courbes montrent le niveau et l'évolution des différents paramètres sus-cités. Les moyennes des
notations de l'intensité de la rouille dans les différentes franges sont groupées dans le tableau 13.

59
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63
Tableau 13 : Niveau d'attaque de rouille sur l'arachide dans les champs paysans obsevés au cours de
la prospection.
Franges de Prospection
Moyenne des Notes
Moyenne des Notes
Minimales Observées
Maximales Observées
Au dessous de 400mm
Pas de culture d'arachide
Pas de culture d'arachide
400-600 mm
1
2
400-600 mm (abords des cours d'eau)
3
600-800 mm
2
8
600-800 mm (abords des cours d'eau)
6
9
800-1100 mm
7
9
Les observations réalisées au cours de la prospection effectuée à partir de 1990 montrent une
présence de la maladie partout dans les zones visitées à travers le pays, avec un niveau d'expression
variant en fonction des microclimats favorables rencontrés. En effet Puccinia arachidis Speg. est un
parasite obligatoire, spécifique de l'arachide, se manifestant lorsque la température est autour de 22-
25°C avec une forte humidité relative d'au moins 75 à 90% et un temps couvert propice à
l'installation de la rosée matinale. Ces conditions sont souvent réunies dans certains endroits en
fonction de la forte pluviométrie, et des douces températures observées à cette époque de la saison,
ce qui expliquerait la présence de la rouille sur les pieds d'arachide. La manifestation de la maladie
vers la zone Nord se limite souvent à la présence de pustules non évolutives tandis qu'au niveau des
zones Sud et Sud-ouest, elle atteint rapidement la phase infectieuse dès le mois d'août. Malgré un
déplacement des isohyètes 600 et 500 mm vers le Nord, suite aux fortes pluviométries de 1991 et
1992, la maladie reste limitée à la frange de l'isohyète 600 mm notée en 1990. En 1990, la maladie
est sévère jusqu'à l'isohyète 600 mm et on note des traces de rouille jusqu'à l'isohyète 400 mm ; en
1991, elle se limite à l'isohyète 700 mm avec des traces au niveau de l'isohyète 600 mm ; en 1992,
sa limite supérieure se situe entre l'isohyète 700 mm et l'isohyète 600 mm.

64
On note des traces au-dessus de l'isohyète 600 mm. En 1993, la sévérité de la maladie se
situe à la limite de l'isohyète 700 mm à l'Ouest et au Centre du pays, tandis qu'elle se limite à
l'isohyète 900 mm à l'Est avec des traces jusqu'au-dessus de l'isohyète 600 mm. La figure IV
permet une comparaison de l'importance de la rouille au cours des quatre années de prospection, à
travers le pays (l'annexe 2 donne le détail de chaque année). D'une manière générale la répartition
de la rouille chaque année peut se représenter en deux zones. La première s'étend du Sud et du Sud-
ouest jusqu'au Centre du pays, à la limite de l'isohyète 600 mm. Dans cette partie, la maladie se
manifeste lorsque la température avoisine 22 à 25°C, avec un temps couvert, une forte humidité
relative accompagnée de rosée matinale. Ces conditions sont réunies sur toute l'étendue du Sud et du
Sud-ouest où la pluviométrie atteint régulièrement 1000 à 1200 mm. Au centre, ces mêmes
conditions se retrouvent dans certains endroits caractéristiques tels que les abords des cours d'eau,
les bas-fonds et les bords des retenues d'eau (barrages). En effet, nos observations montrent que tous
les champs d'arachide situés le long des principaux fleuves du pays (le Mouhoun, le Nakambé, le
Nazinon) sont souvent sévèrement attaqués.
La deuxième zone s'étend de l'isohyète 600 mm à l'isohyète 400 mm. Dans cette partie du
pays, partout où il y a une culture d'arachide, on note des pustules de rouille qui restent à l'état de
traces c'est à dire que la maladie n'est pas intense et les variétés d'arachide semblent la tolérer. Les
champs d'arachide aux abords des fleuves et des cours d'eau ne souffrent pas de la maladie malgré
la présence de pustules réduites et éparses sur les feuilles. Dans cette deuxième zone, bien que
certaines conditions favorables aient momentanément contribué à l'apparition des pustules de
rouille, celles-ci n'évoluent pas pour atteindre la phase agressive, à cause de l'instabilité des
conditions qui disparaissent en fonction de l'irrégularité de la pluviométrie.
Au cours d'une prospection réalisée par Subrahmanyam et coll. en 1987 sur les maladies
foliaires de l'arachide au Burkina Faso, il est ressorti que la rouille était présente pratiquement dans
tous les champs des provinces de la Tapoa, du Gourma, du Kouritenga, du Nahouri, du Bazèga, du
Zoundwéogo, du Boulkiemdé, du Sanguié, du Mouhoun, mais qu'elle n'était sévère que dans les
provinces du Houet et de la Comoé, où elle sévissait de façon endémique annuellement. En 1987, le
pays emegistrait une pluviométrie plus importante qu'aujourd'hui. De cette période à nos jours, on a
emegistré des années de sécheresse caractérisées par une dimunition des pluies, des irrégularités et
leur mauvaise répartition qui compromettent d'année en année les productions agricoles. Cette
nouvelle prospection a permis de constater que la maladie gagne progressivement de nouvelles
zones où elle pourrait se manifester sévèrement. La conjugaison des paramètres climatiques
favorables, peut expliquer en partie cette situation. Néanmoins, le constat de la présence de la rouille

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D Zone où l'arachiden'estpas cultivée D Zone où il y adestraces • Zoneoùlarouilleestsévère
Figure IV: Evolution de la répartition de la rouiUe entre 1990 et 1993

66
dans ces différentes zones jusque là épargnées pourrait aussi laisser croire à l'existence de races
physiologiques du pathogène ou des pathotypes qui se seraient adaptées aux conditions de ces
milieux. En effet, la pluviométrie dans ces nouvelles zones est beaucoup plus réduite que dans les
zones du Sud et du sud-ouest, généralement plus arrosées avec des températures plus douces et un
temps constamment couvert en saison pluvieuse. Cette hypothèse de races physiologiques reste à
vérifier dans la mesure où jusqu'à ce jour, aucune recherche n'a pu les mettre en évidence dans le
cas de Puccinia arachidis Speg. Des investigations ultérieures permettront de mieux expliquer ce
constat de la répartition spatio-temporelle à travers le pays.
Au Burkina Faso, depuis son apparition en 1977 à Niangoloko, la maladie s'est étendue à
J'ensemble du pays et s'exprime par endroits plus ou moins sévèrement, en fonction des conditions
climatiques existantes. L'isohyète 400 mm délimite au Nord la zone où on n'observe que des traces
de rouille jusqu'à l'isohyète 600 mm. La maladie s'exprime avec sévérité dans les champs à partir
de l'isohyète 600 mm (centre-nord) jusqu'à l'isohyète 1200 mm au Sud. La présence par endroits de
micro-climats, particulièrement favorables à l'intérieur du pays, donne à la rouille la possibilité de se
développer dans ces diverses zones. En effet, l'existence de conditions de forte humidité relative, de
températures douces (22 0 C) sous un temps couvert, souvent réunies dans certaines localités seraient
à l'origine du développement de la maladie. En l'absence de données précises sur l'existence ou non
de races physiologiques du parasite pour expliquer l'adaptation du pathogène à ces endroits, cette
deuxième hypothèse ne peut néanmoins pas être écartée et des investigations ultérieures pourraient
également donner des explications. Vu le coût élevé des produits de traitement, l'identification des
variétés résistantes ouvre certes la voie à la lutte génétique; cependant celle-ci ne doit constituer
qu'une des composantes d'une lutte intégrée qui à notre sens parait être la meilleure approche pour
endiguer ce fléau.
3 - MISE AU POINT D'UNE TECHNIQUE DE DEVELOPPEMENT DE
PUCCINIA ARACHIDIS SPEG. EN CONDITIONS CONTROLEES.
Une meilleure connaissance des relations entre le parasite et la plante-hôte ne saurait se faire
sans une parfaite maîtrise des divers facteurs épidémiologiques. De nombreux auteurs ont utilisé
plusieurs méthodes pour étudier la résistance variétale de l'arachide vis-à-vis de la rouille; ainsi
Kenknight (1941) a testé diverses variétés, dans les conditions naturelles par inoculation artificielle;
Bromfield et coll. (1970) ont réalisé en serre, des tests d'inoculation sur des variétés d'arachide; à
]'ICRISAT (Hyderabad, Inde) les travaux menés par l'équipe de Subralunanyam depuis 1976 sur la

67
rouille de l'arachide ont largement contribué à une meilleure compréhension des interactions de ce
couple. Selon Zambettakis (1979) la libération des urédospores servant d'inoculum pour d'autres
plantes serait passive. A maturité, ces spores se détachent sous la vibration des feuilles et sont
ensuite véhiculées par le vent qui demeure le principal agent de dissémination. La durée de vie brève
des spores dans l'atmosphère (2 à 3 jours), et le statut de parasite obligatoire de la rouille imposent
une bonne maîtrise des conditions de l'infection parasitaire (température, humidité relative, lumière),
afin de réussir les inoculations sur feuilles d'arachide in vitro. S'inspirant des travaux de
Subrahmanyam et de son équipe, une technique d'infection au laboratoire a été expérimentée. Pour
ce faire, une chambre de culture a été mise au point dans laquelle la température, la lumière et
l'humidité relative sont contrôlées. L'objectif premier était d'avoir une chambre de culture à un prix
de revient très acceptable et permettant un criblage rapide et fiable d'un important lot de matériel
végétal au laboratoire.
3-1 - MATERIEL
Une armoire en bois latté d'un volume de 1,8 m3 (2 x 1,5 x 0,6 ml, (planche Il) dont
l'intérieur est tapissé de papier aluminium constitue l'enceinte pour le développement de la rouille.
Dans cette armoire, cinq étagères disposées horizontalement à 30 cm l'une de l'autre constituent le
support des bacs d'incubation. La température est réglée par un compresseur thermostaté de 0.75cv
(cheval-vapeur), installé à mi-hauteur. Un thermomètre à sonde permet de lire la température interne
une fois l'armoire close. Trois tubes de néon de 30 watts chacun, fixés sur les parois assurent
l'éclairage. Le papier aluminium assure une répartition uniforme du rayonnement. Un humidimètre
permet de suivre l'humidité relative à l'intérieur. Pour assurer l'étanchéité de l'armoire, les jointures
sont recouvertes de paraffine.
Le criblage a porté sur 40 génotypes provenant de l'INERA et de l'ICRlSAT (Hydérabad)
(tableau 13a). Ces génotypes ont été retenus parce que leur réaction à la rouille est bien connue et
qu'ils peuvent par conséquent mettre en évidence la fiabilité de notre méthode. Les graines ont été
semées sur sol léger et arrosées deux fois par jour (matin et soir). Les spores de Puccinia arachidis
Speg.utilisées pour
l'inoculum ont été récoltées dans les champs d'arachide de la station
expérimentale de Niangoloko.

68
Planche U: Photo représentant la chambre d'incubation mise au point pour la
culture de Puccinia arachidis Speg., dans des conditions controlées de lumière,
température et humidité relative.

69
Tableau 13a : Génotypes utilisés pour l'inoculation de la rouille en conditions contrôlées.
Numéro
Variété
Origine
Cycle
Numéro Variété
Origine
Cycle
1
TMV2
ICRISAT
moyen
22
NCAC 17133(RF)
ICRISAT
tardif
2
NCAC1301I
ICRISAT
tardif
23
PI - 215696
ICRISAT
tardif
3
Robut
ICRISAT
moyen
24
PI-314817
ICRISAT
tardif
4
NC AC 17090
ICRISAT
tardif
25
PI-34l879
ICRISAT
tardif
5
NC AC 17127
ICRISAT
tardif
26
PI-381622
ICRISAT
tardif
6
NCAC 17129
ICRISAT
tardif
27
PI-390593
ICRISAT
tardif
7
NC AC 17132
ICRISAT
tardif
28
PI-390595
ICRISAT
tardif
8
NCAC 17135
ICRISAT
tardif
29
PI - 393516
ICRISAT
tardif
9
NC AC 17142
ICRISAT
tardif
30
PI- 393517
ICRISAT
tardif
10
EC76-446(292) ICRISAT
tardif
31
PI - 393526
ICRISAT
tardif
Il
CN 45 - 23
ICRISAT
tardif
32
PI - 393527 - B
ICRISAT
tardif
12
EC 76-446
ICRISAT
tardif
33
PI - 393531
ICRISAT
tardif
13
PI-298115
ICRISAT
tardif
34
PI - 393641
ICRISAT
tardif
14
PI-259747
ICRISAT
tardif
35
PI - 393643
ICRISAT
tardif
15
KRAP StW 16
ICRISAT
tardif
36
PI - 393646
ICRISAT
tardif
16
NCAC è927
ICR[SAT
tardif
37
PI - 405132
ICRISAT
tardif
17
RMP - 12
INERA
tardif
38
PI - 407454
ICRISAT
tardif
18
RMP -91
INERA
tardif
39
PI-414331
ICRISAT
tardif
19
PI - 270806
ICRISAT
tardif
40
PI - 414332
ICRISAT
tardif
20
PI - 350680
ICRISAT
tardif
21
NC AC - 3033
ICRISAT
tardif
3-2 - METHODES
Les spores de rouille sont collectées à sec, à l'aide d'un « vacuwn pump» muni d'un
collecteur des spores (cyclone spore collector). Elles sont ensuite mises en suspension dans de l'eau
distillée à laquelle on a ajouté du tween 80 à la concentration de 10 1l1l1itre d'eau. La solution de
spores est titrée à lOs spores/ml avec l'hématimètre. L'inoculation est faite avec une micropipette
(multipette 4780), qui permet de prélever des doses standards d'inoculum.
Les prélèvements pour les tests ont eu lieu trois semaines après semis. Les feuilles sont alors
détachées à la base de leur pétiole, puis plantées dans du sable stérile contenu dans des bacs

70
d'incubation rectangulaires (40 x 30 x 10 cm) et humectées d'eau distillée stérile. Chaque feuille
reçoit ainsi 10 gouttes de 10 111 (1000 spores) à sa face supérieure. Pour chaque essai, des feuilles
inoculées avec des gouttes d'eau distillée, servent de témoins. L'expérience a porté sur cinq
répétitions comportant dix feuilles chacune. Les bacs sont ensuite recouverts d'un film plastique
transparent dont le rôle est de maintenir une forte humidité relative au niveau des feuilles.
L'incubation se fait à 20°C avec une humidité relative dans l'enceinte de 60 %, et dans les bacs de
100%. L'incubation débute à l'obscurité pendant 12 heures afin de stimuler la germination des
spores conformément aux indications de Subrahmanyam et coll. (1982) et se poursuit sous éclairage
continu. L'appréciation de l'intensité de la maladie sur les feuilles est faite suivant l'échelle à 9
points rapportée par les mêmes auteurs et décrite au chapitre 1 à la page 36.
3-3 - RESULTATS
Les feuilles d'arachide maintenues dans la chambre et humectées d'eau distillée deux fois par
semaine peuvent rester en survie et bien turgescentes pendant 40 jours. Des racines sont émises au
bas des pétioles mais une régénération complète de plante n'a pas été observée. Dans les conditions
d'incubation décrites précédemment, des pustules de rouille apparaissent au bout de Il jours. Des
taches jaunâtres sont observées à la face inférieure des feuilles, sur le pourtour de la gouttelette
déposée. Ces pustules arrivent à maturité au bout du 15e jour et éclatent pour libérer des urédospores
de Puccinia arachidis Speg. Au microscope optique (objectif X 40), celles-ci, de couleur rougeâtre,
sont légèrement circulaires avec une ornementation limitante en dents de scie, caractéristiques des
spores de Puccinia arachidis Speg. Elles constituent un inoculum pour l'infection d'autres feuilles.
Les feuilles des bacs témoins réalisés avec les mêmes variétés ne présentent aucun signe de maladie,
ni de pustule.
L'expérience faite avec la 47-10 et TS 32-1 donne les résultats consignés sur le tableau l3b.
Les points suivants peuvent être relevés:
- aucune des feuilles témoins (non inoculées) ne présente la maladie;
- toutes les feuilles inoculées manifestent au contraire la maladie avec des notes de sévérité
semblables variant de 6 à 9;
- les deux génotypes ( 47-10 et TS 32-1) sont sensibles à la maladie avec respectivement des
moyennes de notes de 8 et 7;

71
Tableau 13b : Mise en évidence de l'efficacité de la méthode d'inoculation de la rouille
en conditions contrôlées in vitro sur deux variétés sensibles d'Arachis hypogaea L.
(47-10 et TS 32-1)
Variétés testées
47-10
TS-32-1
Feuilles
Notes de rouille
Notes de rouille Notes de rouille Notes de rouille
prélevées pour
sur
les feuilles sur
les
feuilles sur
les
feuilles sur
les
feuilles
l'expérience
Témoins
Inoculées
Témoins
Inoculées
le
0
7
0
8
2e
0
8
0
7
3e
0
7
0
7
4e
0
8
0
8
se
0
9
0
7
6e
0
8
0
6
7'
0
9
0
6
8e
0
8
0
7
ge
0
8
0
6
loe
0
8
0
8
Moyenne des
0
8
0
7
notes
Le criblage des 40 génotypes présentés au tableau 13c a donné les résultats suivants:
- aucun des génotypes n'est immune vis-à-vis de la rouille;
- TMV2, NCAC BOl, Robut, RMP-12 , sensibles ont été fortement attaquées (note 8).
- les génotypes NCAC 17090, NCAC 17135, EC-76-446(292), PI-259747, PI-314817, PI-341879,
PI- 390593, PI-393517, PI-393643, PI-407454, PI-414331, reconnus résistants, ont effectivement
manisfesté un très faible niveau d'attaque. Leur notes de maladie se situent entre 0.1 et 1.
- les notes des autres génotypes varient de 1.3 à 7.8, dénotant une certaine variabilité.
-la plupart des génotypes résistants se retrouvent dans la série des "PI"

72
Tableau 13c : Sensibilité vis-à-vis de la rouille des 40 génotypes de 1'(CRISAT dans les
conditions de la chambre de culture.
Numéro
Variétés testées
Notes
Numéro
Variétés testées
Notes
moyennes
moyennes
d'ordre
d'ordre
des répétitions
des réoétitions
1
TMV2
8
22
NCAC17133 (RF)
3
2
NCAC1301
8
23
PI - 215696
6
3
Robut
8
24
PI- 314817
0,3
4
NC AC 17090
0,6
25
PI - 341879
0,1
5
NC AC 17127
2
26
PI - 381622
2
6
NC AC 17129
3,8
27
PI - 390593
0,3
7
NC AC 17132
2
28
PI - 390595
2
8
NCAC 17135
1
29
PI - 393516
3,8
9
NC AC 17142
2,5
30
PI - 393517
0,3
10
EC 76-446 (292)
1
31
PI - 393526
1,8
Il
CN 45 - 23
7
32
PI·· 393527 - B
6,5
12
EC 76-446
6,8
33
PI - 393531
1,3
13
PI-298115
2
34
PI - 393641
7,3
14
PI-259747
1
35
PI - 393643
0,1
15
KRAP St N° 16
1,8
36
PI - 393646
1,8
16
NCAC è927
6,5
37
PI - 405132
6,8
17
RMP -12
8
38
PI - 407454
0,6
18
RMP - 91
4,8
39
PI - 414331
1
19
PI-270806
5
40
PI - 414332
7,8
20
PI - 350680
3,3
21
NC AC - 3033
4,8

73
Le tableau 14 regroupe les génotypes qui ont enregistré des notes faibles de rouille.
Considérés comme résistants à la maladie, ils sont caractérisés par :
- des notes de sévérité allant de 0.1 à 2;
- des pustules de rouille de petites tailles qui n'éclatent pas, même après une longue période
d'incubation (15 à 30 jours);
- un nombre élevé des génotypes de la série "PI" parmi ces résistants.
Tableau 14 : Meilleurs génotypes résistants à la rouille au cours du test au laboratoire.
Numéro d'ordre
Variétés testées
notes moyermes des répétitions
25
Pl 341879
0,1
35
PI 393643
0,1
24
PI 314817
0,3
27
PI 390593
0,3
30
PI 393517
0,3
4
NC AC 17090
0,6
38
PI 407454
0,6
8
NC AC 17135
1.0
10
EC 76446 (292)
1.0
14
PI 259747
1.0
39
PI 414331
1.0
33
Pl 393531
1,3
15
KRAP St N°16
1,8
31
PI 393526
1,8
36
PI 393646
1,8
7
NC AC 17132
2.0
9
NC AC 17142
2.0
13
PI 298115
2.0
28
PI 390595
2.0
26
PI 381622
2.0

74
3-4 - DISCUSSION
Les résultats obtenus en <chambre de culture> confinnent parfaitement qu'il est possible de
réaliser une infection des feuilles d'arachide avec des spores de rouille in vitro. A l'ICRISAT
(Hyderabad), des essais similaires au laboratoire ont été réalisés mais par le biais d'une chambre de
culture du type «Biological incubator» model 135L. L'intérêt de la chambre de culture décrite ici
réside dans sa simplicité et son cofit réduit. Elle fournit des résultats satisfaisants et fiables. En effet,
des variétés comme la 47-10 et la TS 32-1 connues comme sensibles à la rouille, se sont révélées
très affectées par la maladie et ont ainsi confinné la fiabilité de notre méthode. Subrahmanyam et
al., (1983) rapportaient que l'apparition des pustules était précoce pour les variétés sensibles comme
la TMV2. Nos résultats sont confonnes à ces conclusions. En effet, chez les variétés 47-10 et TS 32-
1 qui sont souvent utilisées comme témoins dans les essais au champ, l'apparition des pustules s'est
manifestée très tôt, quelquefois dès le neuvième jour.
Parmi les génotypes de l'ICRISAT, une vingtaine d'entre eux sont résistants. Cette résistance
des plantes n'est pas totale car quelques pustules apparaissent mais restent de taille réduite et la
maladie sans que la maladie n'évolue. Certaines de ces variétés, comme la NC AC 17127, PI 259747
ont été également rapportées par l'ICRISAT comme résistantes (Subrahmanyam et al.,1984). Ayant
fait l'objet de plusieurs tests, elles peuvent donc être utilisées comme source de résistance pour
d'éventuels croisements.
S'agissant des conditions d'incubation, la température de 25°C semble être la température
optimum de développement de la rouille avec une humidité relative saturante (Subrahmanyam et
al.,1984). Nous avons pu réaliser des infections à 20°C avec 100 % d'humidité relative. Notons
cependant que, lorsque les températures descendent au-dessous de 20°C, le temps de latence est
allongé. Par ailleurs, une baisse de l'humidité relative s'accompagne du flétrissement des feuilles et
empêche la déhiscence des pustules qui demeurent jaunâtres. Ceci indique l'importance de ces deux
paramètres qui doivent être pris en compte dans l'étude épidémiologique de Puccinia arachidis
Speg. Les essais d'incubation non initiés à l'obscurité ont montré une faible apparition des pustules,
ce qui indique que l'obscurité doit favoriser la gennination des spores de Puccinia arachidis Speg.
Au tenne de cette étude, cette technique nous a pennis d'avoir des résultats confinnant des
travaux déjà effectués. En effet, au niveau des variétés reconnues sensibles telles que la TMV2,
Robut, 47-10 et TS 32-1, nous retrouvons cette sensibilité à la rouille avec des notes allant jusqu'à 7
et 8, 30 jours après l'inoculation. De même, les génotypes classés résistants par l'ICRISAT après les
tests au champ, ont un comportement identique. Malgré l'aspect subjectif,
l'échelle de notation

75
semble plus adaptée que les méthodes de notation proposées par Cook (1972) et Mayee et al. (1979)
pour apprécier l'intensité des symptômes.
Ces résultats montrent bien que notre technique d'infection artificielle de Puccinia arachidis
Speg. au laboratoire est fiable. L'étude de la rouille de l'arachide nous a renseigné sur la complexité
des relations entre les deux antagonistes de ce couple. En effet, bien que ce parasite obligatoire ait
fait l'objet de plusieurs recherches, le voile est à peine levé sur sa biologie et ses mécanismes
d'action.
Le présent travail est un début d'étude visant à apporter une contribution à la résolution des
questions que l'on peut se poser sur ce couple. Sur cette base, notre technique peut permettre un
criblage rapide et fiable d'un important lot de matériel végétal in vitro. Des perspectives d'étude plus
approfondie sur les relations entre Arachis hypogaea L. et Puccinia arachidis Speg. s'ouvrent dès
lors, qui permettront sans nul doute, une meilleure approche du problème. Très souvent la rouille et
les cercosporioses sont présentes simultanément. L'interaction entre ces parasites peut conduire à un
faible niveau de rouille dans un champ lorsque les cercosporioses sont prédominantes. Face à ces
fléaux, des méthodes de lutte s'orientant vers la recherche de génotypes résistants doivent être
envisagées afin de fournir au sélectionneur un matériel végétal adéquat pour réaliser des croisements
prometteurs.
4- CRIBLAGE DES GENOTYPES AU CHAMP ET AU LABORATOIRE
POUR LA RESISTANCE A LA ROUILLE
4-1 - MATERIEL ET METHODES
4-1-1 - Matériel végétal
Un ensemble de 175 génotypes d'origine américaine, burkinabé, sénégalaise et de
l'ICRISAT ont été criblés de 1985 à 1993 en vue d'isoler les plus performants vis-à-vis de la
maladie. Ces génotypes caractérisés par des cycles précoces, moyens ou tardifs sont regroupés dans
le tableau 15. La plupart proviennent de la sélection de Texas A&M (V.S.A) que nous testons à
partir de la population F5. Ces génotypes sont criblés par lots notés A,B,C, dans les localités de
Farako-ba (Bobo) et Niangoloko, et au laboratoire. Les spores de rouille proviennent des champs
d'arachide de Niangoloko attaqués par la rouille.

, 1
TABLEAU 15 • Liste d
- - - -
-
'bl'
- -
-
- -
- -
--
-
-
~
-
--
- -
- -
--
-
-
-- ille à Bobo et N'
- lok,
- -
- -
LotA
LotB
Lote
GENOTYPES
SELECTION
CYCLE
ORIGINE
GENOTYPES
SELECTION
CYCLE
ORIGINE GENOTYPES SELECTION
CYCLE
ORIGINE
8771108
FofT-74
Moyen USA
US833-3
TEXAS
Tardif
USA
AT 110
90CES
Moyen USA
8798716
Tsn/UF 73·4022
Moyen USA
US832·1
TEXAS
Tardif
USA
AT 261
90CES
Moyen USA
8798731
TsoIUF 73-4022
Moyen USA
US819·4
TEXAS
Tardif
USA
TX904901 9084901
Moyen USA
8798736
Tsn/UF 73-4022
Moyen USA
US825-1
TEXAS
Tardif
USA
TX904903 9084903
Moyen USA
8804470
Tsn/UF 73-4022
Moyen USA
US693-4
TEXAS
Tardif
USA
TX904905 9084905
Moyen USA
8804472
Tsn/UF 73-4022
Moyen USA
US803-2
TEXAS
Tardif
USA
TX904906 9084906
Moyen USA
8782309
T-74/3337409
Moyen USA
US690
TEXAS
Tardif
USA
TX904902 9084902
Moyen USA
8811921
T-74/3337409
Moyen USA
US674
TEXAS
Tardif
USA
TX904908 90B4908
Moven USA
8811923
T-74/3337409
Moyen USA
US722
TEXAS
Tardif
USA
TX904907 9084907
Moyen USA
8804417
FiolfTsn/295311
Moyen USA
TX885012
NC343117367
Moyen USA
TX904904 9084904
Moyen USA
8815667
TsoIfTsnt295311
Moyen USA
TX885014
NC3431GK53
Moyen USA
FA-6
9OB2:m(2O) Moyen USA

8815704
Tsol/365553fT-74 Moyen USA
TX889431
Florunner
Moyen USA
RMP12
INERA
Tardif
BURKINA
8834408
T-74113655531T-74 Moyen USA
TX889439
V72R11œ-4 F4:6
Moyen USA
918141·2
TEXAS
Moyen USA
8813863
chico/290606
Moyen USA
TX889468
LanaleYI1.6-4 F4:6
Moyen USA
918141·12 TEXAS
Moyen USA
TOALSON
TEXAS
Moyen USA
TX889496
Tamnut74119 F4:6
Moyen USA
918145-1
TEXAS
Moyen USA
TAMNUT74
TEXAS
Moyen USA
TX889498
Tamnut74119 F4:6
Moyen USA
918145-2
TEXAS
Moyen USA
FLORUNNER
TEXAS
Moyen USA
TX889515
Tamnut74119 F4:6
Moyen USA
918145-4
TEXAS
Moyen USA
...J
TXAG·3
TEXAS
Moyen USA
TX889520
Tamnut7411 07-3 F4:6 Moyen
USA
918146·1
TEXAS
Moyen USA
0'1
CV26
TEXAS
Moyen USA
TX885013
NC343/GK53
Moyen USA
918146·2
TEXAS
Moyen USA
CV35
TEXAS
Moyen USA
SOUTHERN RUNNEF TEXAS
Moyen USA
918146-5
TEXAS
Moyen USA
CV38
TEXAS
Moyen USA
PI390593
ICRISAT
Moyen USA
918146-6
TEXAS
Moyen USA
CV39
TEXAS
Moyen USA
FLORUNNER
USA
Moyen USA
918146·8
TEXAS
Moyen USA
CV161
TEXAS
Moyen USA
RMP12
INERA
Tardif
Burkina
918148-1
TEXAS
Moyen USA
STARR
TEXAS
Moyen USA
US80B·1
8984807
Tardif
USA
918149·2
TEXAS
Moyen USA
RMP12
INERA
Tardif BURKINA US808·2
8984808
Tardif
USA
918150-2
TEXAS
Moyen USA
TP86-1
TEXAS
Moyen USA
US827·3
8984812
Tardif
USA
918152·2
TEXAS
Moyen USA
TP87-4·1
TEXAS
Moyen USA
US832·5
8984815
Tardif
USA
918152-3
TEXAS
Moyen USA
TP89-1-5
TEXAS
Moyen USA
US832-6
8984816
Tardif
USA
918152·6
TEXAS
Moyen USA
TP91-5-1
TEXAS
Moyen USA
US834-3
8984818
Tardif
USA
918153·1
TEXAS
Moyen USA
TP91·9-1
TEXAS
Moyen USA
US840-1
8984819
Tardif
USA
918153·3
TEXAS
Moyen USA
TP92·17·2
TEXAS
Moyen USA
8811610
8985322
Tardif
USA
918153·5
TEXAS
Moyen USA
TP107·3-8
TEXAS
Moyen USA
8873634-1
8985354
Tardif
USA
918153-8
TEXAS
Moyen USA
TP107-3-3
TEXAS
Moyen USA
8873647-1
8985119
Tardif
USA
918153-10 TEXAS
Moyen USA
TP107-11
TEXAS
Moyen USA
8873649-2
8985121
Tardif
USA
PI 476145 ICG 10014 Tardif
ICRISAT

, 1
TABLEAU 15 (suite) • Liste cl ..
--- - -
'bl'
-- -------
- -- -- - -------- - -
'\\le à Bob
N'
- -
.~-,
'\\
- - -,
LotA
LotB
LotC
GENOTYPES
SELECTION
CYCLE
ORIGINE
GENOTYPES
SELECTION
CYCLE
ORIGINE GENOTYPES SELECTION CYCLE
ORIGINE
TP107-27-1Y TEXAS
Moyen USA
B873699-1
8985164
Tardif
USA
PI 476166 ICG 1003C Tardif
ICRISAT
US-457GASP TEXAS
Tardif USA
TP172#2-2
8985420
Moyen USA
P/476168 ICG 10031 Tardif
ICRISAT
US-459GASP .TEXAS
Tardif USA
TP175-6
8985112
Moyen USA
PI 476172 ICG 1003~ Tardif
ICRISAT
US-479TAN
TEXAS
Tardif USA
104
89B1519
Moyen USA
PI 476183 ICG10053 Tardif
ICRISAT
US-484TAN
TEXAS
Tardif USA
1050-2
89B1507
Moyen USA
PI 476186 ICG 10061 Tardif
ICRISAT
US-496GASP TEXAS
Tardif USA
1093-2
89B1509
Moyen USA
PI 476151 ICG 109Hl Tardif
ICRISAT
US-497TAN
TEXAS
Tardif USA
2169-1-1
898
Moyen USA
PI 476173 ICG 1093~ Tardif
ICRISAT
U5-504GASP TEXAS
Tardif USA
2192-10(8)
89B
Moyen USA
PI 476169 ICG11080 Tardif
ICRISAT
US-467GASP TEXAS
Tardif USA
2192-8(57)
89B
Moyen USA
PI 476165 ICG 1128f Tardif
ICRISAT
US-494ST-1T TEXAS
Tardif USA
240-1
89B
Moyen USA
NCACl7080
ICG 1697 Tardif
ICRISAT
RMC-47
TEXAS
Tardif USA
295-8
89B
Moyen USA
PI 259747 ICG4747 Tardif
ICRISAT
RMC-70
TEXAS
Moyen USA
330
89B
Moyen USA
PI 270806 ICG6330 Tardif
ICRISAT
RMC-208
TEXAS
Moyen USA
432-3
89B
Moyen USA
PI 350680 ICG6340 Tardif
ICRISAT
RMC·238
TEXAS
Moyen USA
83/341-1-6
898
Moyen USA
PI 393531 ICG 7893 Tardif
ICRISAT
RMC-242
TEXAS
Moyen USA
83/372-5-10
89B
Moyen USA
SH 462 A
INERA
Tardif
BURKINA
RMC-282
TEXAS
Moyen USA
83/372-7-6
898
Moyen USA
SH462C
INERA
Tardif
BURKINA
US-689
TEXAS
Moyen USA
933-1
89B
Moyen USA
IC 7921 z21
INERA
Tardif
BURKINA
US482
TEXAS
Tardif USA
943
89B
Moyen USA
RH 188 Q INERA
Tardif
BURKINA
TX-855101
TEXAS
Moyen USA
CS-39
89B
Moyen USA
RH 188 P
INERA
Tardif
BURKINA
TX-855157
TEXAS
Moyen USA
STARR
TEXAS
Moyen USA
RH 1888
INERA
Tardif
BURKINA
RH 1520 INERA
Tardif
BURKINA
RH 188J
INERA
Tardif
BURKINA
RH 152 C
INERA
moyen
BURKINA
47-10
INERA
Précoce BURKINA
KH 2410
INERA
Précoce BURKINA
, ,
TS 32-1
INERA
Précoce BURKINA
.
BNW
WAPEP
Tardif
BURKINA
...
FLEUR·11 WAPEP
Précoce SENEGAL
VUE-VUE WAPEP
Précoce USA
TX903846 WAPEP
Précoce USA
TASPAN
WAPEP
Précoce USA
TX896320 WAPEP
Précoce USA
55437
WAPEP
Précoce SENEGAL

77
4 -1-2 - Méthodes
Les génotypes sont reçus par lot, en nombre variant de 54 à 67. Les différents lots sont testés
au champ pendant trois ans et soumis à un test au laboratoire. Pour les tests au champ, le dispositif
expérimental utilisé est un bloc Fischer à deux répétitions où chaque génotype à tester est semé en
deux lignes de 3m. La distance entre les poquets est de 25 cm et le semis se fait par graine dans
chaque poquet. Des lignes infestantes sont placées perpendiculairement aux lignes des génotypes à
tester afin de produire un taux d'inoculum suffisant. Ces lignes infestantes sont semées deux
semaines à l'avance avec la variété 47-10 (très sensible à la rouille).
A la préparation du semis, l'engrais NPK (12-14-12) est utilisé à la dose de 100 Kg/ha. Les
essais ne reçoivent aucun traitement fongicide. Pour les tests au laboratoire, les génotypes sont
semés dans des pots de diamètre 30 cm contenant de la terre stérilisée, prélevée dans le site
expérimental de Gampèla. Les pots sont semés avec des graines à raison de cinq graines par pot avec
un apport d'engrais NPK (10 g/pot, correspondant à la dose de 100 kg/ha). Les feuilles utilisées pour
l'inoculation sont prélevées un mois après semis à raison de 10 feuilles par génotype.
Le test au laboratoire se fait selon la technique du développement de la rouille in vitro
décrite précédemment. Les résultats sont exprimés en notes brutes selon l'échelle à 9 points de
['ICRlSAT décrite par Subralunanyam (1982). Les rendements en graines et fanes sont exprimés en
Kg/ha et le taux de remplissage des graines en pourcentage du poids des graines dans un échantillon
de 200 g de gousses. L'analyse factorielle discriminante (AFD) à été faite à l'aide du logiciel
STATITCF en se fixant à priori deux groupes qui sont: les génotypes résistants et les sensibles. Les
variables prises en compte sont: les notes en champ (notes de rouille en champ), les notes au labo
(notes de rouille au laboratoire), les SMK%, les rendements (rendements en gousses) et les fanes
(rendement des fanes).
4-2-RESULTATS
L'ensemble des criblages des trois lots (A,B,e) de génotypes testés de 1985 à 1993 dans les
localités de Bobo et Niangoloko est présenté dans les tableaux 16, 17, 18, 19, 20 et 21.

~ABÜ~AUI6'Perl'o~ancedesgéno~;d~lotAt~~lés-àBo~-;;t~~laboraîoir~-(LabO)-p;;~-~
la résistance à la rouille de 1985 à 1987. Rend= rendemenl des gousses en Kglha, SMK%=(sound
malure kernel) pourcentage de graines mOres, le poids des ranes esl en Kg/ha.
._._,.~--
.
._--- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . _ - - -
ANNEE
1985
1986
1987
GENOTYPES
NOTE AU NOTE A
REilD NOTE A NOTE A MN
NOTE A
NOTE A
SMKII REND POtD81FANES
CHAMP LABO.
CHAMP L.UO.
CHAMP
LABO.
1 87711œ
4,2
7,1
386
8,2
8,1 235
5,2
6,2
32
321
1345
2 8798716
4,7
8
326
66
6,3 254
46
72
29 245
14e<l
3
8798731
3,6
83
325
8,3
7,1 125
47
7,1
28
35
1450
4 8788736
4,3
74
256
66
6
256
5,2
74
14
325
1410
5
B804470
3,7
8,2
345
4,3
8,1
325
5,5
74
34
285
1420
6
B804472
4,3
7,2
235
76
6,4 245
7,1
7,4
28
325
1482
7 8782309
3,1
8,3
214
73
7,2 154
6,6
6,1
32
238
1410
8 8811921
3,5
81
245
7,4
62 254
6,1
72
20 254
1432
9 8811923
3,9
7,2
326
7.2
74 285
62
7,4
30 452
1356
10 B804417
31
7,2
328
7,2
8,5 285
7.2
6,5
31
285
1324
11 8815867
44
4
278
44
4,2 274
4,2
4,5
34
245
1324
12 88157704
3,9
7,1
278
7,2
62 238
68
7,5
35
269
1261
13 8834408
3,4
6,2
256
6,3
6,1 356
6
6,5
38
352
1320
148813863
4,7
81
247
7,1
7,2 214
6,8
5,6
32
256
1584
15 TOALSON
4,05
7,2
920
6,3
8,2 874
6,1
6,6
56 854
1854
,6 TAMNUT74
3,1
6,4
675
63
71
720
5,3
7,6
60
752
1652
17 FlOftUNNER
4,5
7,5
601
73
62 824
66
62
63
756
1759
16TXAG·3
72
71
235
63
5,2 210
81
7,1
26
152
1320
19CV26
3,6
75
125
88
8,2 132
5,6
8,2
25
145
1215
20CV35
3,4
7,5
142
7,2
6,3 126
6,6
71
32
154
1210
21 CV38
49
6,3
254
63
6,2 145
6,1
6,2
24
156
1102
22 (;V3g
4,1
7,4
145
7,2
72 123
68
5,2
28
87
1210
23CV161
3,5
8,1
125
7,3
74 125
8,9
6,1
32
28
1320
24STARR
32
82
732
73
8,2 854
62
7,2
48 632
1420
25 RMP12
72
72
965
71
7,2 892
7,3
7,5
52 875
1325
26TP86-1
6,9
6,4
85
~,"
8,1
86
7,4
52
42
82
1179
27TP87....1
4,5
8,1
88
7,3
7,4
59
6,5
6,5
41
54
1120
26TPa&-1-5
3,5
71
87
88
62
75
73
7.6
48
52
1132
29 TP91-5-1
3,8
7.2
74
7.3
7.2
78
6,2
7,1
60
51
1156
3OTP91~1
42
7,2
57
7
81
68
8,5
81
42
:>4
1154
31 TP92-17·2
3,1
7,2
95
8,3
7,2
74
8,2
8,1
43
58
1145
32 TPl070U
57
81
57
82
7,2
,1
7,~
Il,2
60
56
1158
33 TPl07·3-3
47
7,2
85
7,3
61
70
7
7,1
51
53
1214
34 TPl07·11
5,6
7,3
75
7
63
73
6,2
7.2
56
50
1147
35 TP101.21·1Y
4
7
75
7
62
68
8
52
~1
1485
36 U5-'07Go\\SP
2,2
3,1
102
3
4
61
25
33
19
57
1156
37lJ8.45l1GASP
2.
2.1
123
2.3
2,1'
48
2
2
12
59
2168
381JS.47tTAN
2.6
2.2
145
2.6
2.3
61
18
2
15
156
3129
39 U$-484TAN
4
32
75
4
3
84
4
35
13
53
1120
~U~P
2.2
2
2
1
2,2
82
2.2
2
14
84
3160
., U...tTTAN
2.2
18
78
13
1,2
42
1,2
1,3
19
62
2140
42 Us.a>4GASP
24
48
60
43
3
53
4
5
20
51
1156
.uU....7GASP
2.4
3
74
3
2.9
84
2.8
3
9
ll8
2163
. . U.....5T-11
2.5
2.1
75
2,8
2
88
2
12
12
88
2148
45RMC-47
4
5
150
4
4,5 245
4
4
23
325
1125
45RMC-70
6,1
8,1
245
8
82 248
83
83
42
425
1245
47RMC-208
li
li
265
li
3 382
3
3
32
48
2145
48RMC-238
7
7
235
7
8 425
6,8
7
35
425
1423
49RMC-242
7
7
352
7
4 452
U
7
38
421
1325
5ORMC-2&2
13
12
66
13
13
62
1,2
1.2
38
46
3384
51U~
2
2
69
13
2
ll8
13
2
11
88
3162
62 US 482
2
2
77
2
2
86
2
2
16
98
3326
63 TX.-s,01
2.6
3
43
2.6
Il
68
2.5
li
23
74
2168
84 TX.-51&7
2
2
41
2
2
50
2
2
11
70
3198

78
4 - 2 -1 - Performances des génotypes du lot A testés à Bobo
Le tableau 16 regroupe les génotypes du lot A testés à Bobo de 1985 à 1987 . L'analyse factorielle
discriminante (1987) est présentée dans le tableau 16 bis et l'histogramme Hl :
Tableau 16 bis: Résumé de l'analyse factorielle discriminante des génotypes
du lot A testé à Bobo en 1987.
Génotypes Sensibles
Génotypes Résistants
~Moyenne EcartsTypes Moyenne EcartsTypes FCalculé Probabilité
Variable
Notes en
champ
6,098
1,154
2
0,558
136,48
0,00%
Notes au
labo
6,576
1,213
2,058
0,628
148,93
0,00%
SMK%
36,238
12,419
17,833
8,552
22,35
0,00%
Rendement
248,476
219,39
60,500
13,841
8,47
0,53%
Fanes
1311,548
163,941
2676,667
527,413
202,48
0,00%
Pseudo F:
412.33
Histogramme Hl: Représentation des individus sur un histogramme par rapport à un ax~
GOI.
1..
4.
5..
6.
7.
10
8.
16
12.
18
9.
13.
20
19.
15.21
24.
2..
17.
27
28
3..
22.
29
30
51.
43.
14.
23.
32.
31.
52.
38.
41
47.
11.
42.
26.
34.
33.
25.
50.
54.
40.
002
44
37.
53.
36.
39.
45.
35.
48.
49.
46.
****** •• +. ••••••••• **.** ••••••••••••••••••••.•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
EFFECTIFS
1
3
2
o
1
o
2
1
3
o
o
o
o
1
2
5
13
12
8
2
BORNES
-2 589
-;.225
-1.861
-1.497
-1 133
-0.769
-0.405
-0.040
0.324
0.688
1.05;
-2.407
-2.043
-1.679
..1. 315
-0.951
-0.587
-0.223
0.142
0.506
0.870
Dans ce lot testé, une dizaine de génotypes ont présenté un bon niveau de résistance exprimé
par des notes allant de 1 à 3 au champ ou au laboratoire, c'est à dire ayant une bonne résistance. Les
autres, essentiellement constitués de matériel sélectionné aux U.S.A, sont sensibles à la rouille avec
une note maximale de 8,3. Il importe de signaler que les notes au champ sont plus faibles que celles

79
obtenues au laboratoire pour l'ensemble des génotypes. Au regard de l'analyse factorielle
discriminante plusieurs observations peuvent être faites:
- Le pseudo F (412.33) est très élevé par rapport au plus grand F (202.48), ce qui montre que le
groupe des génotypes résistants et le groupe des génotypes sensibles sont des entités différentes
- Les deux groupes de génotypes discriminent pour les cinq variables ci-dessus mentionnées et la
différence est hautement significative vu les probabilités nettement inférieures à 1 (tableau 16 bis).
- L'axe 1 oppose la variable fanes aux quatre autres. La position des centres de gravité des groupes
sur cet axe pennet de dire que les génotypes résistants ( regroupés autour du centre de gravité G02)
sont caractérisés par une forte valeur de fanes et de faibles valeurs des notes de rouille (au champ et
au laboratoire), du pourcentage des graines mOres 2 à 19% et du rendement 51 kglha à 74 kg/ha,
tandis que les génotypes sensibles
(regroupés autour du centre de gravité
Gal) présentent de
faibles poids de fanes avec des valeurs plus élevées des autres variables.
- le regroupement des génotypes résistants en 2 lots est basé sur le facteur rendement qui les
discrimine en leur sein.

TABLEAU 17 : Pe~formance des génotypes du lot Btestés à Bobo et au laboratoire (Labo)-l
J
pour la résistance à la rouille de 1999 à 1990. Rend~ rendement des gousses en Kglha.
SMK%~(sound mature kemel) pourcentage de graines mOres, le poids des ~~t en Kglha:
ANNEE
1986
1989
1990
1
GENOTYPES
NOTE A
NOTE A REND MOTEAI NOTe Al ReN NorE A Non A SMK% REND POtDSIFANEs
CHAMP
lABO.
CHAMP lABO.
CHAMP lABO.
1 US833-3
2
1
85
2
2
88
2
2
17
82
3320
2 US832-1
4
3,5
450
4,1
4,3 35Il
45
4
35 425
1210
3 US81_
1
2
7&
2
2
815
2.1
3
21
82
2351
4 US825-1
2
3
lf1
2,2
3,3
90
2
2.1
22
7&
22&3
1 US&8304
2
2
80
2
2
12
2
2
20
16
2420
1 usao:H
4
5
320
4,2
4,7 259
4
4
32
420
1450
7 USI90
4,2
45
230
5
4,6 217
5
5
24
325
1210
8 US674
2
2,4
12
2,1
2,3
12
2,.
a 13 42
2124
9 US722
2
2
88
2
2.1
42
2
2
11
12
34&8
10TX335012
5
5
230
1
1 210
5
6
21
320
1245
11 TX335014
4
4
230
5
4 240
6
6
24
159
1320
12 'lXB39431
5
6
250
6
5 211
5
1
25
241
1342
13 'IXB39439
5
6
324
6
5356
5
6
3D
320
1205
14 'IXB394I6
6
6350
6
6 302
5
5
32
3561
1230
15 'lXB39498
5
5
354
8
5 2ge
5
8
30 328
1201
18 'lXB39498
8
6
216
8
8 302
8
5
28
322
1230
17TX669515
5
8
325
8
I l .
8
5
27
285
1189
16TX669520
5
Il
283
8
8 255
6
8
25
211
1201
19 TX5ll5Cl13
5
6
251
8
8 230
5
8
29
245
1233
20 SOllTHERN RU
5
5
230
8
8 255
5
Il
21
354
1266
21 PI390593
4
5
125
35
4 2 1
34
3,5
26
2DD
12»
22 FLORUNNER
5
5
201
4
5 245
5
8
25
245
1250
23RMP12
5
6
650
6
8 766
55
6
45
756
1584
24U_l
3,2
3,5
420
35
3,5 456
4
37
32
456
1245
21 US8lJ&.2
1
2
88
2
2
88
1
1
2Ii
88
3Ii42
28US827-3
35
4
325
4
4 423
36
38
24
354
1320
27U~
1
2
85
2
2
Ti
2
2
23
88
3421
28US832~
3,4
35
520
3.2
3,1 42li
33
3.
41
450
1465
29 lJSll34.3
4
5
58D
5
5 854
4
3,5
43
369
14&a
aDUS84O-1
1
1
74
1
2
7&
11
11
21
88
3462
318811610
5
5
510
5.5
5.11 350
5
6
22
420
1486
32 B873634-1
3
3
47
a
a 10
2
a 16 14
1221
33Il873647·1
2
a 80
2.2
a 48
2
a 1. 10
1325
341187364&-2
2
2
16
a
3
84
3
3
21
48
1314
31 B873ll8I-l
3
3
4
3
2
41
3
2
18
48
1388
,311 TPl72t2·2
5
5
520
48
5 584
5
5
26
567
1887
37TP1~
2
2
62
3
3
32
2.8
2.4
16
22
1162
38104
2
2
aD
2
2
40
2
2
14
23
2642
38 1010-2
2.1
2,8
llIl
~
2.8
lf1
2
2
1
78
141>2
40 1093-2
2
2
32
2
2
12
2
2,5
18
42
1142
41 2189-1·1
4
4,2
369
5
4489
4
35
25
452
15112
42 2192-101111
3
3
42
3
a 16
3
3
19
48
18157
43 2192-B15n
32
3,5
452
3,2
34 423
3,5
4
25
412
1582
44 240-1
4,5
48
256
5
4,8 285
4,9
46
27
264
1645
45 295-8
4
4
325
4
5388
5
4
29 289
1542
48 3aD
2
2
88
2,1
7
41
2.5
2,3
19
18
2410
,_
47432-3
2
2
4
2
2322
2
2
20
&2
2140
48 831341-1~
5
5
625
4
5 562
5
5
28 524
1756
49 831372+10
3
3
85
3
3
79
a
3
18

5083IJn-7~
4
4
420
4
4.5 4511
48
4
45
320
1856
61933-1
2
2
87
2
2
88
2.1
2.2
21
89
21588
52843
4
4,5
256
42
4 286
4
4
28
354
15611
S3CS-39
4
4
285
42
4,5 210
4,8
4,5
22
256
17511
64 STARR
5
5,4
401
5
5.5 3a9
5,4
5,6
25 420
1769

80
4 - 2 -2 - Performances des génotypes du lot B testés à Bobo
Le tableau 17 regroupe les génotypes du lot B testés à Bobo de 1988 à 1990 . L'analyse factorielle
discriminante (1990) est présentée dans le tableau 17 bis et 1'histogramme H2 :
Tableau 17 bis: Résumé de l'analyse factorielle discriminante des génotypes
du lot B testé à Bobo en 1990.
Génotypes Sensibles
Génotypes Résistants
~Moyenne EcartsTypes Moyenne EcartsTypes FCalculé Probabilité
Variable
Notes en
champ
4,734
0,747
2,195
0,490
188,67
0,00%
Notes au
labo
4,866
0,982
2,336
0,546
1160,1
0,00%
SMK%
32,281
18,269
18,727
3,570
11,36
0,15%
Rendement
355,813
121,401
60,636
21,154
122,68
0,00%
Fanes
1417,094
205,350
2257,864
791,678
31,66
0,00%
Pseudo F
391.63
Histogramme H2 : Représentation des individus sur un histogramme par rapport à un axe
G02
1 ..
3 ..
4.
6 ..
5..
12.
27.
19.
G01
32.
20.
7 ..
2 ..
33.
22.
11.
la.
39.
29.
13.
14.
16.
40.
a.
34.
26.
43.
24.
15
31.
~5.
9..
47.
37.
35.
28.
44.
41.
17.
36.
30.
38.
51.
46.
42.
49.
21.
52
53.
50.
45.
18.
54.
48.
23.
~**.*****'k*********•• ******************************* • • ********** ••••••• ******** •• *******************
EFFECTIFS
2
2
12
3
3
1
a
1
a
1
3
9
7
6
4
1
o
o
o
1
BORNES
-1.<59
-1
274
-0.888
-0.502
-0.116
0.270
0.655
1.041
1.427
1.813
2 19'
-1.467
-1.081
-0.695
-0.309
0.077
0.462
0.848
1.234
1.620
2.006
Sur 54 lignées testées, 22 présentent une bonne résistance à la rouille avec des notes allant de
1 à 3 comme précédemment au champ et au laboratoire. Les génotypes sensibles ont une note
maximale de 7 au laboratoire.

81
L'analyse factorielle discriminante pennet de révéler les points suivants.
- Le pseudo F (391,63) est très élevé par rapport au plus grand F (188.67) ce qui prouve que le
groupe des génotypes résistants et celui des génotypes sensibles sont des entités différentes.
- Les deux groupes discriminent pour les cinq variables considérées et la différence est hautement
significative au vu de la probabilité nettement inférieure à 1 (tableau 17 bis).
- Sur l'axe l, la représentation des individus sur l'histogramme
montre deux regroupements
possibles. Les génotypes résistants ( regroupés autour du centre de gravité 002) sont caractérisés
par de fortes valeurs des fanes et de faibles valeurs de note de rouille (au champ et au laboratoire),
du rendement (22 kglha à 98 kglha) et du pourcentage de remplissage des gousses (13 à 25%) tandis
que les génotypes sensibles (regroupés autour du centre de gravité GOI) ont de faibles valeurs en
fanes et des valeurs plus élevées en note de rouille, rendement (maximum 788 kg!ha) et pourcentage
de remplissage des gousses (22% à 45%).
- Le génotype PI390593 dont les notes de rouille sont très proches de 3, peut être rapproché du
groupe des génotypes résistants.

J
~ABLEAiTllÏ~-performancedesgé':;otypesdulotCtestésàBoboetau-laboratoire(Labo)
pour la résistance à la rouille de 1991 à 1993. Rend~ rendement des gousses en Kgiha,
SMK%=(sound mature kerner) pourcentage de graines mOres, le poids d,,. fanes est en Kgiha
ANNEE
1991
1992
1993
GENOTYPES
NOTE A
MOlE Al RaID NOTE Al NDTEAt RaI
HOTEA
NOTE A SMKllo REND POIOIiFANE$
CHAMP
LABO.
CHAMP LABO.
CHAMP
LABO.
1 AT 110
2
2.2
66
2,3
2.6
66
2.3
2.1
12
66
1420
2 AT:l61
2
2
76
2
2
68
1
11
26
2342
3 TX904901
3,3
3.2
325
4
4,5 354
42
43
32
2118
1325
4 TX904903
4
4
423
4
4456
4,2
4.3
30
354
1256
5~
4
4354
4,1
4,2 358
4,3
3,5
25
302
1215
IT~
2
2
89
2
2,2
78
2,3
2.6
II
66
1266
7 TX904902
4
34
562
36
3,5 423
4,4
4
24
3U
1254
8 TX804808
2
2,3
86
2
2,6
42
2,6
2.6
31
lKl
1324
9 TX904907
35
34
215
4
3,1 301
33
31
35
258
1265
10 TXI04l104
33
35
351
34
31 320
4
35
26
2N
1255
Il FA-6
4,4
45
425
4
4364
4,5
46
35 258
1355
12 RMP12
6
6
1 653
6
15
41
720
1315
5
" "
13 818141·2
5
1
423
6
1 420
4
6
21 358
1354
14 818141·12
4,5
5
625
5,5
5.4 ,555
5
1
35 354
1265
15 818145-1
5
5
541
4
5 501
5
4
32
455
1253
16 918145-2
4.5
4,6
540
5
6 423
5
5
34
425
1245
17 818145-4
6
6
423
5
5 264
4
5
35
531
1214
16 918146-1
5
5
354
4
5,5 350
5
5,2
36 510
1256
18818146-2
4
5
423
4,5
45 3U
4
5
32
325
1258
20 8181~
5
5
423
5,4
58 358
5
8
31
256
1285
21 918148-8
5
5
523
5
5458
15
8
38
345
1325
229181_
4
4
423
45
4 423
4
4
26
354
1254
23 918148-1
4
5
528
5
5 520
6
5
27 452
1256
24 818149-2
5
8
526
5
5.4 423
5
5
28
500
1258
25 818150-2
5
5
528
5
4 532
5
1
32
432
1257
28 818152·2
45
4,8
524
4,8
45 415
55
52
28
4ISO
1259
27 818152·3
6
8
523
5
6 524
5
6
24
378
1253
28 818152-6
5
5
526
5.5
5 501
6
6
25
52'
1254
28 818153-1
4
45
42:
5
5,5 _1
5
6
28 423
1354
30 818153-3
5
5
4251
4
5 _1
6
6
2
2llO
1241
31 818153-5
6
6
456
6
Hi~ 55 54 28 325 1215
32 8181530a
4
4
452
4
5
15
28 452
1256
33 818153-10
5
6
458
5
15
15
32
462
1258
34 Pt 4715145
32
33
250
3,4
3,2 231
15
6,4
31
225
1452
36 Pl478168
1
1
lIll
1,2
13
45
11
12
18
2689
36 PI 478166
34
32
120
34
35
llll
5
8
22
220
1151
37 P14781n
3,1
3,2
88
33
3
76
54
8
20 285
1562
38 PI478183
2,2
2.
154
2
2
411
13
lA
5
18
2832
39 Pt 476185
3.1
32
158
31
34 231
32
33
24
265
1420
40 Pl 478151
2.3
2.6
66
2,8
z.4
45
2.4
2.5
11
68
1 _
41 P1475173
3,2
34
2U
3,5
34 235
35
35
23 251
1321
42 P1478169
2.1
2.5
47
2.5
z.4
52
11
11
8
1
8132
43 Pt 478165
3,1
3
245
3,
33 2:>4
3,3
34
22
231
1456
44 NCAC17CJ11
1
2
21
1
2
1.
1
1
1
22
3588
45 Pl 258747
1
1
z
1
1
18
1
1
10
20
3780
45 P1270e06
23
~
120
34
35 132
42
53
23
252
1520
47 Pt350660
33
3,5
~2
4
42 215
4
34
28 254
1325
45 Pt;w;J531
3
3
351
3,2
3,4 326
32
35
24
345
1368
48 SH462A
4
4
302
4,2
4,2 300
4,3
4
23
288
1378
50 sH462C
4,1
41
325
4,1
4.2 315
4
3.3
21
354
1420
51 IC 7821"21
3
3
110
3
3 126
2,5
2,1
24
102
1453
52 RH 188a
4
4
245
4
4 325
4
4
25 352
1425
53 RH 188P
4,1
4,5
325
4,2
43 382
4.2
43
30 351
1256
54 RH 1888
4
45
325
4,2
4.5 354
43
45
22
301
1324
55 RH 152 0
4
4
352
4,2
45 285
4,3
45
21
215
1315
58 RH laeJ
45
4
328
45
5 215
54
5
20 245
1324
57 RH 152C
42
4
251
43
4254
Il _
42
45
19
325
1253
58 47·10
7
8
420
8
8
Il
42
423
1321
58 KH241 0
8
7
389
5
8 452
8
32
456
1325
80 TS 32·1
5
523
6
6 625
8
58 452
1320
81 llNW
5
5
426
5
8 425
5
8
54 524
1750
62 l'lEUR·l1
6
5
~5
8 2W
7
8
31
25Il
1423
63 VUE·VUE
7
7
425
7
8456
7
8
35
354
1456
64 TX803845
7
7
452
8
8 420
8
8
31
456
1453
65 TASPAN
7
8
524
8
8, ......
8
9
34
545
1354
88 TX8ll6320
7
8
432
6
8 324
Il
38 325
1354
87 55437
7
8
524
8
11545
8
Il
37
586
1428

82
4 - 2 - 3 - Performances des génotypes du lot C testés à Bobo
Le tableau 18 regroupe les génotypes du lot C testés à Bobo de 1991 à 1993 . L'analyse factorielle
discriminante (1993) est présentée dans le tableau 18 bis et l'histogramme H3 :
Tableau 18 bis: Résumé de l'analyse factorielle discriminante des génotypes
du lot C testé à Bobo en 1993.
Génotypes Sensibles
Génotypes Résistants
~Moyenne EcartsTypes Moyenne EcartsTypes FCalculé Probabilité
Variable
Notes en
champ
5,114
1,343
1,773
0,819
61,59
0,00%
Notes au
labo
5,491
1,669
1,718
0,678
52,81
0,00%
SMK%
29,875
7,476
13,455
7,560
42,87
0,00%
Rendement
368,875
105,158
39,818
25,683
103,28
0,00%
Fanes
1338,768
105,272
2280,636
896,419
56,04
0,00%
Pseudo F
153.91
Histogramme H3 : Représentation des individus sur un histogramme par rapport à un axe
3 ..
5..
001
9..
4 ..
10.
20.
7 ..
Il.
30.
13.
18.
34.
31.
14.
15.
24.
39.
37.
19.
16.
25.
1..
41.
48.
21.
23.
26.
6..
46.
50.
22.
27.
32.
17.
8..
36.
49.
52.
53.
29.
33.
~8.
4.4.
35.
40.
43.
55.
54.
57.
61.
58.
59.
65.
C5.
42.
38.
2 ..
G02
51.
47.
56.
62.
63.
66.
60.
64.
67.
12 .
• ********~******************************************** **********************************************
EFFECTIFS
2
o
1
2
1
1
o
o
5
o
o
3
12
9
11
7
8
4
2
1
BORNES
-3.J44
-2 662
-2 179
-1.697
-1.215
-0.733
-0.251
0.232
0.714
1.196
1.678
-2 903
-2.420
-1.938
-1.456
-0.974
-0.492
-0.010
0.473
0.955
1.437
Ce lot comporte des génotypes sélectionnés aux U.S.A, des génotypes de l'ICRISAT et de
l'INERA. Sur 67 lignées testées, Il d'entre elles présentent des notes de rouille de 1 à 3, c'est à dire
une bonne résistance au parasite; les autres lignées sont sensibles avec des notes maximales de 9.

83
L'analyse factorielle discriminante pennet de noter les points suivants:
- Le Pseudo F (153.91) est élevé par rapport au plus grand des F calculés (103.28) et prouve que
dans cette série de génotypes, les résistants et les sensibles sont des entités différentes. Certains
génotypes résistants se rapprochent des sensibles à cause de leurs notes de rouille et la valeur des
fanes.
- Les deux groupes discriminent pour les 5 variables considérées et la différence est hautement
significative vu que la probabilité est nulle (tableau 18 bis).
- Les génotypes résistants ( regroupés autour du centre de gravité G02) sont caractérisés par de
fortes valeurs en poids de fanes et de faibles valeurs des notes de rouille (au champ et au labo), du
rendement (minimum 16 kg/ha) et du pourcentage de remplissage des gousses (minimum 6%) tandis
que les génotypes sensibles (regroupés autour du centre de gravité GOl)
présentent de faibles
rendements en fanes et des valeurs plus élevées pour les autres variables.

~AnLF.AU19:PerfonnancedesgénotypesdulotAlestésàNiangolokoctau laboratoir~
(Labo) pour la résistance à la rouille de 1985 à 1987. Rend~ rendemenl: des gousses en Kg/ha,
SMK%'"(sound mature kemel) pourcentage de graines mOres, le poids des fanes est en Kglha.
ANNEE
1985
1916
1987
1
GENOtypES
HOTEAU
H01S·A,
REN
NOTE AU
HOTEAU
REND HOTEAU
HOTEAU
SMK%
REND
POIDSIFANES
1
CHAMP
LABO.
CHAMP
LABO.
CHAMP
LABO.
t
1 8771108
4,2
7,1 230
6,2
6,1
2S1
5,2
S,2
35
264
1256
,.
2 8798716
4,7
62 256
66
6,3
325
4,6
72
31
325
1365
3 87a6731
36
6,3 134
6,3
7,1
126
4,7
71
32
76
1324
4 87ge736
4,3
7,4 321
66
6,2
256
S2
74
25
251
1532
5 _ 7 0
3,
62 320
43
6,1
236
5,5
74
3
230
135e
6 B604472
4,3
7,2 321
76
64
2S8
7.1
74
32
325
1453
7 B7623Ol1
3,1
6,3 3&9
73
7,2
325
et
61
3a
325
1510
6 8611821
3,5
6,1 214
7,4
62
245
6
7
26
324
1456
9 8611823
3,9
72 251
72
7,4
256
6,2
74
37
3S4
1321
,
10 B604417
3,1
7,2 169
7,2
5,S
254
7.
65
36
256
1365
118615667
44
4 231
44
42
210
7
40
231
1365
128615704
39
7,1 20S
7,2
6,2
210
et
7S
41
169
1300
13 B634406
3,4
6,2 324
63
a,l
~
a
es
42
324
13&9
148613al53
4,
6,1 243
71
7,2
253
a6
S,Il
40
210
1453
15TOALSON
4
7,2 l>Cl2
153
6,2
425
6,1
a8
56
lISO
1520
18TAMNUT14
3,1
8,4 lI4S
83
7,1
456
5,3
7,6
85
750
1532
17 FL,ORUNNER
45
7,5 742
73
6,2
750
6,6
82
Ils
604
1851
16TXAG-3
72
71 164
153
5,2
199
81
7.1
30
250
1351
19CV28
38
7,5 231
aa
62
251
se
6
26
210
1301
20CV3S
34
7,5 210
72
6,3
156
se
71
3a
175
1320
21 CV3l5
4,9
63 1615
U
6,2
169
al
a2
30
210
1250
22 CV3ll
4,1
74 210
7,2
72
167
8,6
52
32
324
1280
23 CV161
35
6,1 165
7,3
74
152
611
6,1
33
6
1360
24STARR
3,2
62 152
73
6,2
1811
6,2
72
35
56
1380
25RMP12
7
72 l55lI
7 1
72
531
7,3
7,5
56
756
1352
2a ll'lIlI-l
611
6,4 162
5,3
6,1
142
74
5
46
150
1120
27ll'67-4-1
4,5
61
lllI
7,3
7,4
75
es
a.s
55
74
1169
26 TP6fiI.I-5
3,5
7,1
69
66
62
sa
7.3
18
47
54
11511
21 fpgl·5-1
3,6
7,2
ge
7,3
7,2
lilI
6
1.1
53
65
1213
30 fpgl-9-1
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7
76
61
115
65
III
4Il
99
1325
31 fpg2·17·2
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7
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153
72
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6
61
46
69
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32ll'107-3-6
5,7
61
7a
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7~
es
7,
62
:iII
76
1201
33ll'107-3-3
4,7
7,2
'7
7,3
',1
61
71
54
ge
12811
34TP107·11
56
73
79
7
113
76
6,2
7
80
III
1210
35 TPl07·27·jY
4,2
7
69
7
7
~
et
Il
55
69
135e
36 Us-4S70ASP
2:2
3
eg
3
4
67
5
6
32
1116
1230:
37 U5-469GA5f'
"-:.1
2.1
75
,,-3
2.1
66
2
2
15
8lS
2320 --
38 UlI-479rAN
z5
z2
iii
2.6
2.3
80
18
2
16
75
2180
39 US-414TAN
2
32
66
2,6
3
76
6
7
30
179
1125
40 USo496GASP
2.2
2
liI8
3
2.2
liI8
2.2
2
15
102
1210
41U~TAN
22
1,5

13
1,2
811
1.2
1,3
25
8lS
2168
42 US-504GASP
24
4,6
65
4,3
3
75
4
5
55
64
1200
43U~GASP
2,4
3
70
8
2.8
68
2.8
3
12
liI8
1230
"US_ST·1T
2,6
2,1
89
2,6
2
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2
1,2
11
96
2236
45RMC-47
4
5 251
4
4,5
201
6
7
27
156
1253
46RMC-70
8,1
6,1 325
6
62
246
63
63
46
462
1276
47RMC-208
3
3
62
3
3
66
3
3
11
50
1204
46RMC-238
7
7 431
7
6
425
88
7
36
S02
1520
49 RMC-242
7 3S4
7
4
4S6
U
7
40
501
1352
5ORMC-282
l,a
1,2
40
13
13
52
12
12
'9
42
242ll
51lJS.Ql11
1,3
2
liI8
1,3
32
82
13
lI.3
14
18
22llD
52 US 482
2
2
71
2
3
n;
2
2
21
66
2254
53 TX_101
z'8
3
7li
z,&
3
88
z,5
3
25
84
1200
54 TX_157
2.6
2
79
2.&
3
72
Z4
3
21
74
1231

\\
84
4 - 2 - 4 - Performances des génotypes du lot A testés à Niangoloko
Le tableau 19 regroupe les génotypes du lot A testés à Niangoloko de 1985 à 1987. L'analyse
factorielle discriminante (1987) est présentée dans le tableau 19 bis et l'histogramme H4 :
Tableau 19 bis: Résumé de l'analyse factorielle discriminante des génotypes
du lot A testé à Niangoloko en 1987.
Génotypes Sensibles
Génotypes Résistants
~Moyenne EcartsTypes Moyenne EcartsTypes FCalculé Probabilité
Variable
Notes en
champ
6,295
0,848
2,033
0,569
258,4
0,00%
Notes au
labo
6,831
0,872
2,250
0,748
263,45
0,00%
SMK%
41,810
Il,078
22,250
8,146
31,20
0,00%
Rendement
261,3357
195,673
77,167
18,564
10,21
0,25%
Fanes
1335,5
135,615
1823,250
517,914
28,93
0,005%
Pseudo F
469.54
Histogramme H4 : Représentation des individus sur un histogramme par rapport à un axe
GOl
5..
9 ..
7..
10.
8..
15.
11.
16.
13.
17.
14.
19.
6 ..
G02
18.
24.
20.
'1.
37.
3..
23.
27.
31.
25.
" 4 . 3 8 . 5 1 .
43.
47.
1 ..
4.
2 6 . 2 9 . 3 2 . 2 8 .
~O.
40.
52
54
53
2 ..
21.
39.
48.
33.
30.
.
.
.
42.
36.
12.
22
45
49
34
35
46
~*.*.***********••*•• ** ••**************.***** ••••• *.*** ••*•• ***.***;***.;.*.*;* ••*;***.;*.** ••••• ~ ••
EFFECTIFS
3
?
4
2
2
o
o
o
o
1
o
1
3
4
11
12
4
o
1
BORNES
-2.1QO
-1 833
-1.476
-1.119
-0.763
-0 406
-0.049
0.308
0 titi5
1.022
-2 012
-1.655
-1.298
-0.941
-0.584
-0.227
1
37!
0.130
0.486
0.843
1.200
Sur 54 lignées testées, 12 présentent des notes de rouille au champ et au laboratoire
comprises entre 1.2 et 3 et sont considérées comme résistantes à la maladie. Les autres ayant une
note au-dessus de 3 et pouvant atteindre 8.3 sont sensibles à la maladie.

"
85
L'analyse factorielle discriminante pennet de noter les points suivants:
- Le Pseudo F(469.54) est très élevé par rapport au plus grand F calculé (263.45). Ce qui prouve que
les génotypes résistants et les génotypes sensibles sont des entités différentes qui discriminent pour
les cinq variables. La différence est hautement significative vu que la probabilité est inférieure à 1
(tableau 19 bis).
- Par rapport à l'axe 1 qui oppose la variable fane aux quatre autres, les génotypes résistants
( regroupés autour du centre de gravité G02) sont caractérisés par des poids de fanes élevés (1,2
tonnes/ha à 2,426 tonnes/ha), des rendements faibles (42 kglha à 102 kglha), des taux de remplissage
en graines faibles (12%) et des notes de rouille faibles tandis que les génotypes sensibles (regroupés
autour du centre de gravité Gal) ont des valeurs de fanes faibles (1,12 kglha à 1,85Ikglha), des
rendements plus importants, des pourcentages de graines mÛTes plus fortes, et des notes de rouille
élevées.
- Sur l'histogramme des individus, les génotypes résistants sont bien groupés.

TABLEAU 20 : Pc,rforma~ce des génotypes du lot B testés à Niangoloko et au laboratoire
I(Labo) pour la réslSlanee a la rouille de 1988 a 1990, Rend~ rendement des gousses en Kglha,
LS..MK%:~oun~~.tu~e ~erne'.!.!."'uree~lagc d,,-g~~n_e~lTlur,,=-,e po~<!s_~e~fanes e~ Kg/ha
..
"NNEE
19&8
1989
1990
_.
{ ENOTYPE5
fl:CfE AU
NOTE Al RENt Non AV
HOTEAU
REND HOTEAU
HOrEAU
SMKII
REND
POIùSlFANEs
CJ-tA,MP
LABO.
CHAMP
LABO.
CHAMP
LABo.
~, US833-3
0,5
1
89
1
2
62
1
2
20
40
2360
US832·1
3
3,5 359
3
4,3
350
3
4
39
412
1320
, US81&4
2
2
66
3,6
2
54
3
3
21
75
1326
4
US825·1
3
3
85
3
3
78
3
3
16
98
1326
f
US693-4
1
2
68
1
2
66
1
2
25
86
2520
E US803-2
4
5 369
4
4,7
325
4
4
37
498
1521
ï
US690
3
4,5 532
3
4,8
245
3
5
27
362
1321
~ US674
2
2.4
66
2
2.3
46
2
3
18
51
1620
9 US722
2
2
60
2
2,5
76
2
2
17
51
2468
l')lX885012
3
5 254
4
6
235
4
8
27
325
1325
~' TX885014
3,3
4 321
3,2
4
324
3,4
6
25
265
1245
~l TX88~31
4
6 354
4
5
245
4
6
32
245
1362
lJTX~9
3,5
6 352
4
5
365
4
6
34
324
1205
i~ TX88946S
5
6 256
"
6
241
4
5
36
125
1295
~S TX889496
4
5 235
4
5
369
4
6
34
256
1210
l'; TX889498
4,1
6 365
3,6
6
326
3,5
5
35
325
1250
l ' TX889515
4,3
6 236
3,6
6
351
3,4
5
30
354
1210
.!) TX889520
4,5
6 210
3
6
178
4
6
28
168
1250
OTX885013
33
6 210
~
6
258
4
6
32
aoo
1205
2r.· SOUTHERN RUNNER
4
5 382
3
6
366
3
8
30
385
1230
2: PI390593
3
5 210
2,5
4
189
2,5
3,5
32
189
1263
2;' FLORUNNER
5
5 289
45
5
325
5
6
29
325
1235
2') RMP12
5
6 650
6
6
657
5
6
50
546
1756
2..1US808-1
3
3,5 564
3,2
3,5
542
3,1
37
35
542
1320
25U_2
1
2
68
1
2
69
1
1
26
45
2520
26 US827·3
3,2
4 368
3,5
4
456
3,1
3,6
26
456
1420
VUS832-6
2
2
45
2
2
68
2
2
19
85
2520
2"" US8~2-8
3,1
3,5 523
3,2
3,1
521
33
3,2
48
546
1532
2e' US834-3
4
5 523
4
5
425
4
3,5
46
456
1354
3t1 US84001
2
2.1
76
2.3
2,4
66
2,3
2
21
68
1468
3'18811610
4
5 365
3
5,6
352
3,3
8
23
325
1456
3;, 8873634·1
3
3
79
3
3
98
3
3
18
911
1256
~"8m647.1
3
3
54
3
3
68
3
3
21
76
1423
34 8873649-2
2
3
76
2
3
79
3
3
20
911
1255
~ 8873899-1
3
3
85
3
3
88
3
3
20
89
1256
3( TP17242·2
4
5 652
4
5
685
4
5
25
542
1532
:r; TP175-8
2
2
89
1,8
3
78
1,6
2,4
16
68
1625
31' 104
15
2
68
2
2
98
2
2
18
68
2366
~ 1050-2
1,3
2,5
9Ii
2
2,8
85
2
2
19
89
2436
4t, 1093-2
15
2
74
2
2
66
2
2.5
15
68
2351
4 r 2169-1-1
3.3
4,2 682
3,3
4
452
3,7
3,5
30
256
1562
;t 2192-10(81
2
3 120
2
3
102
2
3
20
911
2350
~. 2192-.'1(571
3,2
3,5 456
3,5
3,4
354
3,2
4
35
450
1532
4- 240-1
3,2
4,6 325
3
4,8
365
3,5
4,8
30
256
1351
~' 295-.'1
3,5
4 421
3,4
5
425
3,6
4
31
532
1652
4( 330
19
2
78
2
2.1
9Ii
2
2,3
20
76
2354
~; 432-3
1.5
2
68
18
2
54
18
22
68
2536
4ï 831341·1-6
45
5 682
4,1
5
548
4
5
30
532
1365
4! 831372-6-10
2
3
6B
3
3
89
3
3
21
78
1325
~' 831J72·1-6
4
4 523
4
4,5
452
4
4
30
456
1325
51 933-1
2
2
48
1,5
2
45
2
2,2
22
59
2562
t 943
3,5
4,5 365
3,4
4
345
3,3
4
28
365
1369
~ CS-3e
3,5
4 423
3,6
4,5
48S
3,4
4,5
25
452
1356
2':, STARR
4
5,4 356
4
5,5
456
4
5,6
30
359
1456

"
86
4 - 2 - 5 - Performances des génotypes du lot B testés à Niangoloko
Le tableau 20 regroupe les génotypes du lot B testés à Niangoloko de 1988 à 1990. L'analyse
factorielle discriminante (1990) est présentée dans le tableau 20 bis et l'histogramme H5 :
Tableau 20 bis: Résumé de l'analyse factorielle discriminante des génotypes
du lot B testé à Niangoloko en 1990.
Génotypes Sensibles
Génotypes Résistants
I~Moyenne ECaJtsTypes Moyenne EcartsTypes FCalculé Probabilité
Variable
Notes en
champ
3,666
0,537
2,164
0,667
80,40
0,00%
Notes au
labo
4,866
0,982
2,427
0,545
107,90
0,00%
SMK%
32,469
6,418
19,545
2,872
75,51
0,00%
Rendement
372,156
118,339
71,727
18,35
134,20
0,00%
Fanes
1358,875
127,441
1967,636
541,475
36,04
0,00%
Pseudo F
473.69
Histogramme H5 : Représentation des individus sur un histogramme par rapport à un axe
3.
GOl
4. .
6 ..
5.
7 ..
2 ..
e.
10.
15.
1.
32.
11.
16.
~
30
33.
12.
19.
13.
25.
39
34.
lB.
17.
29.
22.
27.
46
35.
26.
31.
:l6.
24.
3~.
47.
302
42.
44.
43.
45.
28.
40
51
37.
49
41.
21.
14.
52
50.
53.
54.
48.
20.
23.
~~.*****•••• * •••• * ••••••• * ••••••••••••••••• * ••• *•••••• •••••••••••••••• "•••••••••••••••••••••••••••••
FFFECTIFS
5
2
10
o
o
o
o
1
1
1
4
1
10
8
5
1
o
o
1
BORNES
-1
522
-1.1e4
-0.B47
-0.509
-0.171
0.166
0.504
0.B41
1 179
1.517
1.854
-1 353
-1.016
-0.678
-0.340
-0.003
0.335
0.673
1.010
1.348
1.686
Sur un ensemble de 54 lignées, 22 présentent une bonne réSistance à la rouille avec des notes
au champ et au laboratoire entre 1 et 3. Les autres sont sensibles à la maladie et les notes peuvent
atteindre 6.

"
87
L'analyse factorielle discriminante révèle les points suivants:
- Le pseudo F (473.69) est très élevé par rapport au plus grand F calculé. Ce qui montre ainsi que
l'ensemble des génotypes résistants et celui des sensibles sont des entités bien différentes. La
différence est hautement significative au vu de la probabilité nulle (tableau 20 bis).
- Sur l'axe 1, les génotypes résistants (regroupés autour du centre de gravité G02) sont caractérisés
par des rendements en fanes élevés pouvant atteindre 2,62 tonneslha, mais par des rendements en
gousses bas (40 kglha à 99 kglha), des pourcentages en graines faibles (15% à 20%), des notes de
rouille au champ et au laboratoire également faibles. Par contre sur le même axe, les génotypes
sensibles (regroupés autour du centre de gravité Gal) sont caractérisés par des rendements en fanes
qui ne dépassent pas l,54 tonneslha, mais les rendements en gousses sont plus élevés, les
pourcentages en graines plus forts et les notes de rouille se situent entre 3 et 6.
- sur l'histogramme des individus, les génotypes résistants sont bien groupés, exprimant une certaine
homogénéité par rapport à leur sensibilité à la rouille.

iTABLEAU 21
i'erfonnance des génotypes du 101 C testés à Niangoloko ct au laboratoire
j<Labo) pour la résistance à la rouille de 1991 à 1993. Rend~ rendement d"s gousses en Kglha,
SMK%'-"(sound mature kernel) pour';enlage de grames milres, le poIds des fanes esl en Kglha.
1
'A~NEE
1991
1992
1993
~~NOTYPES,.
HOTEAU
NOTE A
REN NOTE AU
HorEAU
RENO NOTE~U
NOTE AU
SMKVi
~END
POIDS/FAHES
CHAMP
LABO.
CHAMP
LASO.
CHAMP
LABO.
~ 'AT 110
3
3
88
3
3
89
3
3
15
45
1358
~AT261
2
2
45
2
2
58
2
2
18
58
2365
? TX9G4901
3.3
3,2 352
3,2
4,5
362
3,5
4,3
35
351
1320

TX904903
4
4 265
4
4
365
4
4,3
36
352
1362
5 TX90490S
4
4 354
4
4,2
365
4
3,5
36
365
1269
Ij;' TX904906
2
2
78
2
2,1
89
2,3
2.8
18
75
1265
7 TX9G4902
3,3
3,4 258
3,2
3,5
235
35
4
28
265
1365
~ TX904908
3
3
68
3
3
es
3
3
35
54
1425
9 TX904907
3,5
3,4 255
4.2
3,1
247
3.4
3.6
37
325
1458
t,.. TX904904
3,2
3,5 320
3.5
3.6
258
3.5
3,5
30
253
1235
1 i FA-fi
3
4.5 520
2.9
4
542
3
4,6
3lI
540
1365
·t RMP12
4
6 365
4
6
354
4,5
6
36
258
1356
1~ 918141-2
5
6 560
5
6
820
5
6
45
560
1540
1" 91B141-12
4
5 325
5
5,4
425
5
6
45
425
1325
If, 91B145-1
5
5 245
5
5
452
4
4
36
425
1325
~( 91B145-2
5
4,6 351
5
6
354
5
5
34
265
1352
,.,. 91B145-4
4
6 324
4
5
365
4
5
36
354
1254
ill' 918146-1
4
5 352
4
5,5
362
4
5,2
37
352
1325
ilf. 918146·2
4
5 265
4
4,5
258
4
5
35
245
1325
2r 91Bl46-5
4
5 265
4
5,8
325
4
6
32
254
1255
If· 9181_
4
5 254
4
5
325
4
6
36
325
1365
If:. 9181_
4
4 325
4
4
452
4
4
37
451
1354
If:j' 91Bl48·1
4
5 325
4
5
362
4
5
36
365
1325
? 91B149-2
4
6 236
4
5.4
265
4
3
32
256
1325
2t 918150-2
4
5 425
4
4
325
4
6
35
254
1365
~, 918152·2
4
4,6 256
4
4,5
236
4
5,2
32
210
1254
~. 918152-3
4
6 245
4
6
236
4
6
31
256
1320
2e. 918152-fi
4
5 354
4
5
425
4
6
42
625
1326
~ 918153-1
4
4,5 254
4
55
255
4
6
36
235
1210
3(. 918153-3
4
5 325
4
6
325
4
8
35
421
1325
3' 91B153-5
4
6 235
4
6
365
4
5,4
38
369
1250
3, 918153-8
4
4 258
4
5
255
4
6
32
256
1325
f. 918153-10
4
6 255
4
6
236
4
6
31
265
1120
~ PI 476145
26
3,3 235
3
32
231
5
6,4
21
423
1261
3!. PI 476166
1
1
36
1
1,3
46
1
1,2
9
45
2234
3f pl 476168
2
3.2 132
2
3,5
120
2
3,3
33
125
1325
If; P; 476172
2
3.2
154
2
3.2
150
2
3,4
22
150
1120
as PI 476183
2
2,1
46
2
2
45
2
1,4
16
66
2320
If, P1476186
2
3,2
120
2
3,4
102
2
3,3
22
152
1214
~, P1476161
2
3
68
2
3
65
2
3
14
65
1325
~ PI476173
2
3,4 125
2
3,4
145
2
3,5
23
165
1325
4~ PI4T6169
2
2,6
89
2
2,4
98
2
1,1
12
fIT
2325
~P1476165
2
3 120
2
3,3
201
2
3,4
21
210
1320
.... NCAC17090
2
2
89
2
2
as
2
1
16
65
2352
4! PI259747
2
1
66
2
1
55
2
1
18
65
2396
~., PI 270eos
2
3 325
2
3,5
235
2
3.3
32
254
1320
47- Pl 350680
2
3,5 265
2
4,2
289
2
3,4
29
265
1245
4ë' PI 393531
2
3 250
2'
3.4
210
2
3,5
25
125
1253
~SH462A
2
4 235
2
4,2
254
2
4
22
245
1325
5t SH 462 C
2
4,1
458
2
4,2
456
2
3,3
23
452
1325
51 le 792~21
2
3
98
2
3
t25
2
2,8
18
106
1326
~ RH 1880
3,3
4 356
3,2
4
256
4
4
2t
325
t253
53 RH 188 P
3,3
4,5 352
3,2
4,3
365
4
4,3
22
253
1320
54 RH 188 8
3,3
4,5 255
3,2
4,5
213
4
4,5
23
201
1253
55 RH 1520
3,3
4 245
3,2
4,5
253
4
4,5
22
245
1236
ts6 RH 188 J
3,3
4 456
3
5
450
4
5
23
425
1320
~. RH t52e
3.3
4 364
3,2
4
365
4
4,5
24
369
1320
58 47·tO
7
8 462
7
9
410
8,8
9
34
425
t365
~KH241 0
8
7 854
7
8
S89
7,8
9
35
698
1320
50 TS 32-1
6
5 753
7
6
720
8
8
4J
880
1450
61 BNW
5
6 569
7
8
569
6.7
6
50
545
1465
~. FLEUR-lt
6
7 654
7
8
756
7
8
52
625
t356
63 VUE·VUE
7
7 854
7
8
756
7
9
51
758
1362
64 TX903846
8
8 546
7
9
498
7
9
49
561
1364
Iijs TASPAN
7
8 588
7
8
458
7
9
50
564
1358
~ TX896320
7
8 554
7
854
633
7
9
52
652
1365
61
55437
7
8 768
7
8
756
7
9
52
684
1354

88
4 - 2 - 6 - Performances des génotypes du lot C testés à Nlangoloko
Le tableau 21
regroupe les génotypes du lot C testés à Niangoloko de 1991 à 1993. L'analyse
factorielle discriminante (1993) est présentée dans le tableau 21 bis et l'histogramme H6 :
Tableau 21 bis: Résumé de l'analyse factorielle discriminante des génotypes
du lot C testé à Niangoloko en 1993.
Génotypes Sensibles
Génotypes Résistants
~~Moyenne Ecm1sTypes Moyenne EcartsTypes F Calculé Probabilité
Variable
Notes en
champ
4,184
1,589
2,118
0,517
17,66
0,01%
Notes au
labo
5,289
1,806
2,255
0,771
29,08
0,00%
SMK%
34,018
8,953
16,727
3,326
36,25
0,00%
Rendement
368,768
169,080
65,273
17,232
34,31
0,00%
Il Fanes
1317,607
71,579
1881,00
496,704
63,21
0,00%
Pseudo F
130.38
Histogramme H6 : Représentation des individus sur un histogramme par rapport à un axe
4 ..
10.
1~.
GOl
20.
3 ..
25.
5 ..
2115.
15.
27,
19.
7..
32.
21.
9..
34.
22.
13.
12.
3&.
23.
14.
_.
41.
39.
29.
17.
~e
16.
43.
4!iJ.
37.
30.
59.
42
li
24.
48.
56.
4115.
31.
60.
11.
28.
'J4.
8 ..
53.
52.
57.
47.
33.
64.
62.
63.
/IS.
35.
002
1.
40.
51.
54.
55.
58.
61.
50.
65.
66.
67.
~** ••••••••••• *** •• *•• *******.**.** •••• ****~***••• **.* ---------, ••• , •••• _•••• _, ••••••••• _•• ,-----, ••
EFFECTIFS
5
1
o
o
o
1
o
o
o
1
1
3
4
8
Hi
13
7
4
3
3
BOro.1'RS
--2.!,61
-2530
-2.099
-1.667
-1236
-0.804
-0.373
0,059
0.490
0,922
1 3~
-2746
-2314
-1.883
-1.451
-1.020
-0,588
-0.157
0.275
0.70115
1.137
Sur un total de 67 lignées testées, II se sont montrées résistantes à la rouille et leur note
varie de 1 à 3. Quant au reste des génotypes, plus nombreux, ils sont sensibles à la maladie avec des
noIes variant de 3 à 9 (note maximale qui traduit une très forte attaque de la rouille ).

89
L'analyse factorielle discriminante permet de noter les points suivants:
- Le pseudo F (130.38) est élevé par rapport au plus grand F calculé et confirme que les génotypes
sensibles et les génotypes résistants sont des entités différentes qui discriminent pour toutes les
variables considérées. La différence est hautement significative au vu de la probabilité nulle (tableau
21 bis).
- Les génotypes résistants ( regroupés autour du centre de gravité G02)
sont caractérisés par des
valeurs de fanes élevées (maximum 2,365 tonnes/ha), des rendements bas (45 kgfha à 105 kgfha),
des pourcentages de graines faibles et des notes de rouille au champ et au laboratoire faibles. Les
génotypes sensibles (regroupés autour du centre de gravité GOI) ont de faibles poids de fanes ne
dépassant pas 1,465 tonnes/ha, de pourcentages de graines moyens et des notes de rouille au champ
et au laboratoire élevées atteignant parfois le maximum 9.
- Sur l'axe l, les génotypes résistants sont regroupés en deux ensembles: AT 261, PI 476183,
NCAC 17090, PI 259747, PI 476166, PI 476169 qui peuvent être considérés comme résistants
puisqu'ils s'éloignent du centre de gravité à cause de leurs notes situées entre 1 et 2, et les génotypes
: AT 110, PI 476151, TX 904906, TX 904908, IC 792 1 qui sont résistants mais se rapprochent du
centre de gravité des génotypes sensibles à cause de leur note de rouille se situant autour de 3.
4 - 2 - 7 - Meilleurs génotypes résistants à la rouille,
A l'issue des 9 années de tests, sur un total de 175 génotypes criblés, 45 ont pu être isolés,
présentant une bonne résistance à la maladie. Ils sont regroupés dans le tableau 22. Dans les deux
localités, les notes de rouille qui leur ont été attribuées au champ et au laboratoire varient de 1 à 3
avec toutefois celles du laboratoire généralement plus élevées. Les rendements sont dans l'ensemble
faibles avec un pourcentage de remplissage des graines très faible ( variation du SMK de 5 à 39).
4 -3 - DISCUSSION
Les maladies foliaires de l'arachide, singulièrement la rouille causée par Puccinia arachidis
Speg. sont devenues ces dernières années, un problème endémique au Burkina Faso et il importe
qu'une solution durable soit trouvée. Des possibilités de luttes culturales (dates de semis) et
chimique (utilisation de fongicides) existent mais elles offrent peu de perspective face à ce parasite
dont on ne connaît ni hôte intermédiaire, ni races physiologiques pouvant expliquer son maintien
d'une année à l'autre et sa progression spatio-temporelle dans le pays. Une autre option serait

90
TABLEAU 22 : Génotypes présentant un(; meilleure résistance à la rouille à Bobo,
Niangoloko et au laboratoire (Labo), Les notes sont le résultat de la
dernière année de test. Les rendements en gousses sont exprimés en kg/ha
BOBO
NIANGOLOKO
NOTE AU NOTE AU SMK% RENDEMEN NOTE AU NOTE AU SMK% RENDEMENT
GENOTYPES
CHAMP
LABO
CHAMP
LABO
US 459 GASP
2
2
12
59
2
2
15
65
US 479 TAN
1,8
2
15
56
1,8
2
16
75
US 494 ST-1T
2
1,2
12
58
2
1,2
17
98
US 496 GASP
2,2
2
14
54
2,2
2
15
102
US 497 TAN
1,2
1,3
19
52
1,2
1,3
25
95
US-467GASP
2,8
3
9
56
2,8
3
12
98
RMC-282
1,2
1,2
38
45
1,2
1,2
39
42
RCM208
3
3
32
46
3
3
37
50
US 482
1
2
16
89
2
2
21
65
US 689
1,3
2
11
58
1,3
3,3
24
78
TX 855157
2
2
13
70
2,4
3
21
74
US 808-2
1
1
25
98
1
1
26
45
US 832-5
2
2
23
86
2
2
19
85
US 840-1
1,5
1.5
25
86
2,3
2
21
58
B 873634-1
2
3
16
54
3
3
16
99
B 873647-1
2
3
16
60
3
3
21
75
B 873649-2
3
3
21
46
3
3
20
99
B 87699-1
3
2
16
45
3
3
20
89
TP 175-6
2,6
24
16
22
1,5
2,4
15
59
104
2
2
14
23
2
2
18
56
1050-2
2
2
17
78
2
2
19
89
1093-2
2
2,5
16
42
2
2,5
15
56
21012-10(8\\
3
3
19
48
2
3
20
99
330
2,5
2,3
19
58
2
2,3
20
75
432-3
2
2
20
52
1,8
2
22
56
83/372-5-10
3
3
16
89
3
3
21
78
933-1
2,1
2,2
21
89
2
2,2
22
59
AT 110
2,5
3
12
55
3
3
15
45
AT 261
2
2
16
45
2
2
18
56
TX 904906
2,3
2,5
16
89
2,3
2,5
15
75
US 693-4
2
2
20
56
1
2
25
86
US 833-3
2
2
17
82
1
2
20
40
US 825-1
2
2,5
22
75
3
3
16
98
US 674
2,6
3
13
42
2
3
16
51
US 722
2
2
15
52
2
2
17
65
US 819-4
2,1
3
25
62
3
3
21
75
TX 855101
2,5
3
23
74
2,5
3,1
25
84
T'( 904908
3
3
31
50
3
3
35
54
PI 476166
1,2
1,3
9
53
1
1,3
9
45
PI 476183
2,3
2,4
5
52
2
2,4
15
56
PI 476151
3
3
11
58
2
3
14
65
PI 476169
3
3
12
46
2
3
12
87
NCAC17090
1
1
6
22
2
1
15
65
PI 259747
1
1
10
20
2
1
18
65
IC7921 =21
2,5
2,6
24
102
2
2,6
18
105

91
l'utilisation de variétés résistantes ou tolérantes pouvant offrir aux paysans du matériel performant
pour sa résistance à la rouille.
L'objectif de départ en procédant au criblage des génotypes était d'isoler des lignées
présentant une très bonne résist2l11ce à l'issue des croisements et sélection réalisés dans plusieurs
centres de recherche. Bien que leur rendement en gousse soit faible avec un mauvais remplissage de
celles-ci (% SMK faible), ces génotypes ont de bons rendements en fanes qui peuvent être utilisées
dans l'alimentation du bétaiL Selon Subrahmanyam (1982) les variétés présentant une bonne
résistance à la rouille ont, à l'inverse, un très mauvais rendement en gousses. Dans le cas du présent
travail, cette faible production conjuguée à un très mauvais remplissage des gousses a été un
handicap et n'a pas permis de disposer suffisamment de semences pour réaliser plus de 2 répétitions
dans les essais au champ. Parmi les génotypes identifiés résistants, AT 261, PI 476183, NCAC
17090 PI 259747, PI 476166, et PI 476169 ont confirmé leur résistance aussi bien à Bobo qu'à
Niangoloko au cours des tests en champ et au laboratoire,
avec des notes avoisinant 1. Ce
comportement se traduit sur l'histogramme des individus en analyse factorielle discriminante par
leur regroupement en un lot homogène qui s'éloigne du centre de gravité des génotypes résistants.
Ces génotypes peuvent être utilisés comme source de résistance dans les croisements ultérieurs avec
des lignées productives. C'est pourquoi la suite de l'analyse des facteurs de résistance du matériel
végétal portera sur eux prioritairement car la séparation est nette d'avec les autres génotypes.
CONCLUSION
Au vu de ces résultats, des hypothèses et recommandations peuvent être formulées. En effet,
le constat est que, du point de vue du rendement, un grand nombre de génotypes se sont bien
comportés dans toutes les localités, exprimant ainsi leur capacité d'adaptation à divers systèmes
agro-écologiques bien représentatifs du pays. Par contre, un bon nombre de ces génotypes présentent
des rendements faibles à Bobo et Niangoloko et de faibles pourcentages en graines mÛTes. Ceci
traduit l'influence d'autres contraintes en déhors de la pluviométrie et des maladies foliaires qui
limitent la production arachidière dans les régions du Sud-ouest. Il pourrait s'agir, par exemple, de
l'acidité des sols à Bobo qui est un important facteur de baisse de rendement et de l'état très
sablonneux des sols de Niangoloko, entraînant un lessivage facile des champs d'arachide après un
apport de toute matière organique. Cette observation a justifié la mise en place d'un test
d'amendement dans la localité de Bobo en 1991. Pour tous les sites, une étude pédologique a dû

92
également être réalisée afin de mieux situer le niveau de fertilité des différents sites expérimentaux.
Cette étude pennettra de déterminer les éventuelles déficiences nutritionnelles au niveau des sols.
Les différents génotypes testés pour leur résistance aux maladies présentent un bon niveau
de résistance. En comparant les quarante génotypes de l'ICRISAT testés dans les conditions
contrôlées du laboratoire, on remarque que la sensibilité des génotypes résistants parmi eux est
similaire à celle des génotypes criblés au champ (Bobo et Niangoloko) et au laboratoire de 1985 à
1993. Les notes ne dépassent pas 3 dans les deux cas. Ces sources de résistance doivent être étudiées
de manière plus approfondie afin de confirmer les niveaux de résistance et les facteurs impliqués
dans ces mécanismes. Parmi les génotypes sélectionnés au Texas, plusieurs d'entre eux, tels
Florunner, ICGS, et certaines lignées texanes telles TX 855143, TX 865122, TX 865116, TX
865106, TX 862604, TX 851555, TX 865113, TX 896315, TX 896314, TX 896318 ont retenu
l'attention dans les 5 localités. Ces génotypes ont des rendements aussi bien en gousses qu'en
graines mûres nettement supérieurs au témoin. Ils peuvent être utilisés dans des croisements futurs
pour leur bon rendement. Au tenne de cette étude, il s'avère que la conception de l'idéotype
d'arachide doit s'élaborer à partir de la prise en compte de plusieurs éléments:
-l'utilisation des génotypes productifs adaptés aux zones écologiques où sévit la maladie;
- l'étude des sols dans ces différents sites afin de lever les éventuelles déficiences nutritionnelles;
- l'analyse profonde des facteurs de résistance au niveau du matériel végétal présentant
génétiquement une très bonne résistance à Puccinia arachidis Speg.


93
CHAPITRE 1
ETUDES PEDOLOGIQUES DES SITES EXPERIMENTAUX
1 - MATERIEL ET METHODES
1 -1 - CHOIX DES SITES
Le choix des sites comme précisé précédemment prend en compte les objectifs de l'étude
et est guidé par le souci d'obtenir un échantillon représentatif du Burkina Faso. Les sites choisis
(Gampèla, Saria, Tenkodogo, Farako-ba (Bobo-Dioulasso), Niangoloko ) sont représentés sur la
figure 1 à la deuxième partie. Dans la localité de Kombissiri, un champ paysan a été retenu pour
une comparaison du sol avec ceux des sites expérimentaux.
Deux types d'études ont été effectués sur chacun de ces sites. Le premier a consisté en une
description pédologique directe standard in situ et le deuxième en une analyse des échantillons
de sols prélevés, en laboratoire.
1 - 2 - DESCRIPTION PEDOLOGIQUE
La description in situ a été effectuée à partir de fosses pédologiques de 1 m de large, 1m
de longueur, et au moins 2 m de profondeur (planche Ill). Ces fosses ont été creusées au centre
de chacun des champs expérimentaux. Les horizons de chaque pédon ont été défmis et décrits
selon les normes internationales de la science des sols (couleur selon le code Munsell, texture,
structure, observations particulières), (V.S.D.A., 1975).
Les résultats des descriptions des profils sont présentés ci-dessous. A titre indicatif, il
faudra retenir que les différentes couches (horizons) sont numérotées par ordre alphabétique (de
A vers Z). Les indices des horizons sont conformes à ceux de l'Association Internationale de la
Science du Sol et définis comme suit:
<1: matière organique fortement décomposée
b: horizon enterré
c: concrétions ou nodules
d: accumulation de sédiments argileux
e: matière organique moyennement décomposée
g: nodules
h: accumulation alluviale de la matière organique

94
Planche III Photo représentant une des fo ses pédologîques réabsées dans les sites
étudiés ( creusement de la tosse: saison pluvieuse en période de cultures ).

95
i: matière organique faiblement décomposée
k: accumulation de carbonates
m: fort ciment
n: accumulation de sodium
0: accumulation résiduelle de sesqui-oxydes
p: semelle ou autre modification
r: roche mère brute ou décomposée
s: accumulation alluviale de sesqui-oxydes
t: accumulation d'argile
v: plinthite
w: semblable à l'horizon B de par la couleur ou la structure
y: accumulation de gypse
z: accumulation de sels
Les chiffres en indice indiquent les subdivisions au sein d'un même horizon.
1 - 3 - ANALYSES EN LABORATOIRE
A l'issue de la description des sols, des échantillons ont été prélevés dans chaque horizon,
puis
conditionnés selon les normes de l'Association
Internationale des Sciences des Sols
(U.S.D.A., 1975) et utilisés pour les analyses en laboratoire (tableau 22 bis). Celles-ci ont été
effectuées dans les laboratoires d'analyse des sols de l'Université de Texas A&M aux USA.

96
Tableau 22 bis: Méthodes utilisées pour l'analyse des sols au laboratoire
Détennination
Méthodes
Texture (Distribution de particules) Tamisage (Day, 1965)
Matière organique
Hydroxide et métaphosphate de sodium (Schnitzer, 1982)
N
Kjeldahl (Bremner et Mulvaney, 1982)
P
Bray-I (Day, 1965)
K
Bicarbonate d'ammonium DTPA (Olsen et Sommers, 1982)
pH eau (1:1)
PH mètre à verre
Bases échangeables
Acétate d'ammonium (Thomas, 1982)
Al
Chloride de potassium (Thomas, 1982)
Capacité d'Echange Cationique (CEC)
(Rhoades, 1982)
Saturation en bases
100 x ( Ca+Na+K+Mg) / CEC (Rhoades, 1982)
Pour les analyses, les abréviations suivantes sont utilisées:
TG
= Très Grossier
LSF
= Limono-Sableux Fin
SAL =Sablo-Argilo-Limoneux
G
= Grossier
LSA
= Limono-Sablo-Argileux
SLA =Sablo-Limono-Argileux
M
= Moyen
LS
= Limono-Sableux
ASL= Argilo-Sablo-Limoneux
F
= Fine
LAS
= Limono-Argilo-Sableux
SL = Sable Limoneux
TF
= Très Fine
A
= Argileux
AS
= Argilo-Sableux
SA
= Sablo-Argileux
LA
= Limono-Argileux

97
Sur la base de la description in situ et des analyses de laboratoire chaque site a été classé
au niveau de la famille selon les nonnes de la taxonomie des sols décrites par le département
USDA (United States Departement of Agriculture) en 1975. Cette détennination a été faite en
fonction des critères de classification de l'Association Internationale des Sciences des Sols (c.
U., 1985 ). Pour la description
des horizons, les couleurs détenninées au code Munsell
représentent celles des sols humides sauf quand il est mentionné autrement.
2 - RESULTATS
2-1-DESCRIPTION DU PROFIL DANS LE SITE EXPERIMENTAL
DEGAMPELA
2-1-1 Description In situ
Classification (USA)
Plinthic paleustalf, isohyperthennic à kaolinite fine,
Drainage
Bien drainé
Physiographie
plaine
Topographie
Plaine presque plate (environ 1 % de pente)
Erosion
peu érodé
Région:
Zone sud soudanienne
Horizon Ap: 0-15 cm. Cet horizon à couleur brune (10 YR 4/3) est de texture limono-sableuse
avec des blocs grossiers subangulaires; un mélange du sous-sol brun
sombre (7.5YR4/4) friable avec des fines racines. On note la présence de
quelques tubules de tennites, larges, moyens, des biopores. Les founnis et
les tennites sont actifs. Il comporte de faibles surfaces de croûte au-dessus
de 5cm avec une structure plate et des vésicules, (pH 6.5). Sur une limite
distincte ondulante, le sol semble avoir une semelle de labour au contact
avec l'horizon Btl.
Horizon Btt: 15-29 cm. Il présente des recouvrements de minces taches d'argiles brunes
(7.5YR4/3) avec une texture limono-argilo-sableuse; brun (lOYR 4/3 )
friable. On note de faibles blocs grossiers subangulaires, quelques pores
grossiers, moyens, fins et des biopores de founnis et de tennites . Les
recouvrements sont remplis de founnis et de tennites; quelques très fines
racines; divers animaux au-dessus de 4-6 cm de diamètre et de petites
particules de charbon, (pH 6.5).

98
Horizon Bt2 : 29-44 cm. Il comporte des revêtements (5YR4/6, 5-10% ) rouge jaunâtres, la
texture est limono- argilo- sableuse; légèrement ferme; la couleur générale
est brune (7.5YR 4/4 et 10YR 4/3) avec une structure de faibles blocs,
grossiers, subangulaires. On note la présence de nombreux biopores fins,
moyens, des fourmis, des termites; quelques racines très fines; (pH 6.0).
Cet horizon contient quelques 2-4 krotivina noirs colorés de racines larges
et d'animaux. Il possède une limite lisse et distincte.
Horizon Bt3 : 44-65 cm. Horizon tacheté, rouge jaunâtre (5YR 5/6 et 4/6) et rouge (2.5YR 4/6);
limono-argilo sableux), ferme, et très dur. On note la présence d'une
structure de faibles blocs grossiers subangulaires possédant beaucoup de
pores fins et très fins et de biopores , moyens et larges, souvent envahis de
termites et de fourmis. Les nombreux biopores sont remplis de matériaux
limono-sableux (grains de sable blanchis) de couleur brun sombre à gris
très sombre (7.5YR 3/3 et 3/ 4). Cet horizon contient de très fines racines
et par endroits, des chambres de termites qui s'étalent horizontalement, des
biopores (1-3 cm de diamètre). Le pH est de 5.5 et la limite distincte.
Horizon Bt4 : 65-85 cm. Il est tacheté, rouge jaunâtre (YR 4/6), avec 15% de plages rouges et
jaune brunâtres (2.5 YR 5/6 et 5% 10YR 6/6); la texture est limono-argilo-
sableuse, moyenne, proéminente, ferme
et
très dure. Il présente une
structure comportant 2-5% de nodules de Fe-Mn noirs et quelques très
fines racines, 10% de déchets de termites de couleur gris sombre (7.5YR
4/4), 3% de nodules ferrugineux, beaucoup de fins biopores (2-l0cm en
diamètre) communs et larges, ( pH 5). On note la présence de nodules
rouges avec une limite abrupte et une matrice jaunâtre par endroits. Ils ont
une orientation verticale.
Horizon Btvl : 85-110 cm. Cet horizon brun (7.5YR 5/4 ) est constitué de 5-10% de taches
fines distinctes, de fer;
limono argileux. Il comporte une structure de
faibles blocs, grossiers, subangulaires et 15% de biopores de termites. On
note la présence de nombreux pores fins, de larges biopores communs et
moyens, quelques très fines racines. Les quelques nodules de Fe-Mn
(ronds) présentes sont fermes, très durs et friables. Cet horizon comporte

99
3-5% de nodules ferrugineux moyens. Le pH est de 6 et la limite lisse.
Les nodules adjacents ressemblent au Bt 4 , mais ils sont rouges plus
proéminents et nombreux.
Horizon Btv2 : 110-135 cm. Cet horizon est très similaire au Btvl au niveau des couleurs, la
texture, la structure, la porosité, mais diffère sur les points suivants: 35%
de nodules rouges (2-5YR 4/6) entourant 10% de plinthite de couleur brun
fort (7.5 YR 5/6) et 10-15% de taches rouges ( 2.5YR 6/3). On ne note
aucune présence de racines, pH 6.0 .
Horizon Btv3 :135-155 cm. Il est formé de taches (55% IOYR 5/4 ) associées à 20% de limon
(lOYR 7/3),10% d'argile (7.5YR 5/6) et 15% de sable (2 YR4/6 -5/6). Cel
horizon présente une structure de faibles blocs grossiers subangulaires,
fermes (m) et très durs quelquefois humides et friables. Cet horizon
contient beaucoup de biopores fins à larges, mais pas de racines. Le pH est
5 et on note la présence de 5% de nodules de Fe-Mn, 5% de nodules de
ferrugineux, 15% de nodules rouges et 5% de plinthite. La limite est
distincte.
Horizon Btvc : 155-180cm. Horizon tacheté, brun (IOYR 5/3) avec 10% des recouvrements
jaunes (lOYR 6/3 7.5YR 6/8) autour de plinthites rouges (5YR 5/6). Il est
argilo-sableux à argiJo-limono-sableux; ferme, très dur et friable (d). Le
pH est de 5.5. Les biopores sont communs, très fins et larges. La structure
est faite de faibles blocs grossiers subangulaires avec la présence de 10%
de nodules (lcm de diamètre) noirs, ronds Fe-Mn, 15-20% de graviers
ferrugineux; et 5% de plinthites. La limite est distincte.
Horizon Bte : 180--210 cm.
Horizon tacheté (IOYR 5/3) avec un ciment jaune (7.5YR 5/6)
entouré de rouge (5YR 4/6 et 4/4) et de gris (lOYR 7/2). La texture est
limono-argilo-sableuse avec la présence de cailloux faiblement endurcis,
50-60% de graviers (1 cm de diamètre) ronds; aucune présence de racines.
On note des pores grossiers, moyens et de graviers non cimentés, (pH
5,5).

2-1-2- Analyses physk '-chimiques
Les résult,:ts des analyses ciümiques au laboratoire sont regroupés sur le tableau suivant:
Tableau 23 : Distrib .
---_.-
-
.
----laire dans le site de GamDèl-
Prof
Horiz. ------------------------Sable-----------------------------
---Limon----
-----Argile---- Classe Elemt.
(cm)
TG
G
M
F
TF
Tot.
F
Tot.
Fin
Tot.
Textu. Grossier (%)
0-15
AP
48
85
114
202
26.8
71.8
5.8
181
4.7
10 1
LSF
1
15-29 BTi
4.1
64
13.9
18.3
25.0
67.7
6.3
174
7.0
14.9
LSF
1
29-44 BT2
64
10.1
10.6
12.9
19.4
59.4
5.4
14.2
15.6
26.4
SAL
1
44-65 Bn
6.5
79
7.2
9.9
16.9
48.4
54
14.2
26.3
37.4
SA
1
65-88 BT4
8.5
81
6.4
8.7
17.4
49.2
5.5
14.0
23.8
368
SA
3
88-110 BTVI 10.4
7.6
7.2
8.1
15.4
48.7
6.3
15.6
22.5
35.7
SA
4
110-135 BTV2 lU
5.7
6.5
8.2
15.3
47.9
7.5
17.6
20.4
34.5
SAL
3
135-155 BTV3 lU
7.8
5.9
8.1
16.0
49.5
7.8
17.6
20.5
32.9
SAL
II
155-180 BTVC 12.2 7.0
6.5
8.5
17.8
51.8
8.8
19.0
16.4
29.2
SAL
44
.....
a
180-210 BTC
13.6 7.1
6.9
8.3
18.2
54.1
9.5
20.5
11.9
25.4
SAL
34
a
Tableau 23 bis: CaracteristiqueS chimiques du site de Garnpèla
Horiz. MO
pH
------Bases extractibles (NH40AC)---Extraits (KCI-NAOAC)
Saturation
ESP.SAR
%C
(H20) Ca
Mg
Na
K
Tot.
Al
CEC
ECEC
en bases
(1: 1)
------------------------------------meql 1OOg-----------------------------------
-------------- % -----------
AP
041
4.7
2.0
05
0.1
0.1
2.8
0.0
4.3
65
043
BTi
0.29
4.6
1.9
0.9
0.2
0.1
3.1
0.0
4.2
74
0.28
BT2
031
4.5
2.9
1.5
0.2
01
4.7
00
6.1
77
0.23
Bn
0.32
4.5
3.0
1.9
0.2
0.1
5.2
0.3
7.8
5.5
67
0.21
BT4
0.24
4.5
3.2
1.8
0.2
0.1
5.3
0.1
7.9
54
67
0.21
BTVI
0.19
4.7
3.1
2.0
02
0.1
5.4
0.0
7.4
73
021
BTV2 015
4.8
3.5
1.9
0.1
0.1
5.6
00
7.6
74
0.22
BTV3
0.14
49
3.7
1.8
0.4
0.1
6.0
0.0
7.6
79
0.23
BTVC 0 15
5.0
34
U
0.2
0 1
5.4
00
7.5
72
0.26
BTC
0 15
5.3
2.9
1.5
02
0.1
4.7
00
5.8
81
0.23

\\0\\
La profondeur moyenne de ce sol varie de 140 à 160 cm avec une couche compacte et
sombre d'argile sableuse qui repose sur une couche limono-argilo-sableuse variant entre 60 et
110 cm. En certains endroits, existent des sols aux caractéristiques très variées. D'une manière
générale, ces sols présentent les contraintes suivantes:
- une prédisposition à subir les effets néfastes des précipitations variables et imprévisibles avec la
présence d'une semelle de labour ;
- une structure faible et facilement dégradable ;
- des croûtes et des revêtements imperméables en surface;
- une susceptibilité à l'érosion hydrique et éolienne;
- des variabilités spatiales du point de vue de la réponse des cultures qui y sont pratiquées;
- une faible teneur en matière organique;
- une capacité de rétention en eau assez faible;
- une capacité de fixation de phosphore élevée pouvant entraîner des carences;
L'analyse physico-chimique révèle une texture en général fine avec du sable et du limon
présentant quelques nodules. Le pH de ce sol est également variable entre 5 et 6,5
aux
proximités de la fosse. Ces sols sont pauvres en matières organiques et ne contiennent presque
pas d'ions aluminium. L'élément dominant dans tous les horizons est le calcium et le
pourcentage de saturation en bases est élevé 65 à 81 % (tableaux 23 et 23 bis).
Dans le cadre de leur gestion durable pour une
bonne production en arachide, il
conviendrait d'entreprendre les actions de correction suivantes: incorporer les résidus de récolte
et du fumier, diminuer les fréquences des feux de brousse, casser mécaniquement les croûtes
formées en surface, appliquer du phosphate à petites doses répétées, maintenir le niveau des
autres éléments nutritifs, et éventuellement élever le pH par chaulage.
2-2 -DESCRIPTION DU PROFIL DANS LE SITE EXPERIMENTAL DE SARIA
2 -2 -1 - Description In situ
Classification (USA) : Kanhaplic Haplustalf, isohyperthermic, kaolinite fine.
Physiographie
Plaine
Topographie
presque plane pente de moins de 1%
Roche mère
granite
Erosion
peu érodé
Drainage
bien drainé
Humidité
humide tout au long du profil
Observation
Champs d'arachide en jachère

102
Horizon Ap: 0-20 cm. Horizon brun sombre (7.5YR 4/4 ) Iimono-sableux; friable, présentant
une structure de faibles blocs grossiers, subangulaires avec de fines et très
fines racines. Les pores sont fins à très fins et le pH est de 5.5. On note la
présence de quelques termites entre 0.5-1 cm , une mixture de matériaux
résultant des labours effectués (c'est une zone d'hyper-activité des
termites), des croûtes et une limite distincte.
Horizon Bt 1: 20-40 cm. Horizon brun fort (7YR 5/6) avec recouvrements d'argile de couleur
brun sombre (7.5YR 4/4)
tubulaire, limono-argilo-sableux ou limono-
argileux.
La structure est constituée
de
faibles
blocs,
grossiers,
subangulaires possédant des taches d'argile communes formant des
pellicules le long des canaux et les surfaces de la structure. On note
l'existence de pores communs, moyens; des agrégats légèrement friables
et grossiers, de tubules de termites et de fourmis, quelques racines très
fines; des termites actifs. Le pH est de 6 et la limite distincte.
Horizon Bt 2: 40-60cm. Horizon brun fort (7.5YR 5/6) présentant des recouvrements rouge
jaunâtres (5YR 5/6) de surface limono-argileux, moins de 1% de débris
de charbon. La structure est composée de faibles blocs grossiers
subangulaires, légèrement friables
avec de minces taches d'argile
recouvrant la surface des éléments et de pellicules épaisses le long des
tubules. On note la présence de quelques racines très fines, de larges et
fins pores communs (les pores larges sont faits par les termites et les fins
par les racines), quelques agrégats de graviers ferrugineux et des grains de
quartz. Le pH est de 5.5 et la limite graduelle distincte.
Horizon Bt 3 :60-80 cm. Horizon tacheté brun rougeâtre (5YR 5/4) avec quelques corps (IOYR
7/3 et 2.5YR 4/6) fins, limono-argilo-sableux. La structure est faite de
faibles blocs grossiers subangulaires, friables présentant de grosses taches
d'argile qui recouvrent les canaux et la surface des éléments et d'une
pellicule épaisse le long des tubules des termites. Les pores communs sont
larges à fins (les larges sont dus aux termites et les fins aux racines). On
note de nombreux termites vivants dans les pores ( 0.5 à 4cm de diamètre)
et formant des termitières, quelques racines très fines, quelques débris de
charbon (moins que Bt2). Le pH est de 5.0 et la limite ondulante abrupte.

103
Horizon Btc : SO-90m.
Horizon tacheté (7.5YR 5/6 ) contenant des nodules (lOYR 7/3 et
2.5YR 4/6) limono-argilo-caillouteux avec 70% de graviers ferrugineux
sphériques d'un cm de diamètre, friable, endurcis. La structure est presque
massive. On note la présence des pores moyens et quelques pores fins,
quelques très fines racines, des pellicules d'argile le long des pores. Le pH
est de 5 et la limite lisse et abrupte (présence évidente des pores de
termites de couleur grisâtre).
Horizon Born: 90-100 cm. Cet horizon rouge à rouge sombre (lOR 3/6-4/6) présente des
nodules fortement endurcis et des feuillets de fer oxydé. L'extérieur
des feuillets brun forts (7.5YR 5/8) est sec brun jaunâtre sombre
(lOYR 3/4) et l'intérieur est progressivement jauni avec la présence
de quelques pores de taille moyenne. Le pH est 5,5.

2-2-2- Analyses physicc-chimiques
Les résultats des analyses chimiques au laboratoire sont regroupés sur le tableau suivant:
Tableau 24 : Distrib - --
.
. .
~-
.
.
laire dans le site de S .
Prof.
Ho-riz -----------------------oSab1e-----------------------------
---Limon----
-----Argile---- Classe Elemt.
(cm)
TG
G
M
F
TF
Tot.
F
Tot.
Fin
Tot.
Textu. Grossier (%)
0-20
Ap
9.2
131
10.5
14.0
20.4
67.2
7.7
22.0
4.3
10.8
SL
2
20-40 Btl
7.8
8.4
7.4
7.0
14.3
44.9
8.1
19.8
20.7
35.3
AS
2
40-60 Bt2
10.1
8.5
4.6
6.0
14.8
44.0
5.8
19.0
21.9
370
AS
5
60-80 Bt3
12.3
9.3
4.4
5.7
15.2
46.9
6.6
19.6
18.7
33.5
SAL
6
80-90 Btc
12.4
9.2
5.3
4.7
14.8
46.4
6.7
18.5
19.3
35.1
SA
72
90-100 Born 23.4
16.2
8.9
7.2
lU
67.0
6.5
16.4
7.7
16.6
ASL
77
Tableau 24 bis: Caracteristigues chimigues. du site de Sana
Horiz. MO
pH
------Bases extractibles (NH40AC)----- Extraits (KCI-NAOAC)
Saturation ESP.SAR
%C
(H20) Ca
Mg
Na
K
Tot.
Al
CEC
ECEC
en bases
(1:1)
-----------------------------------meq/l 00g-----------------------------------
------- % -----
t-'
0
..
Ap
030
47
1.2
0.7
0.2
0.1
2.2
0.1
38
2.3
58
0.35
Btl
0.35
5.1
2.5
1.2
0.2
0.1
40
0.1
4.8
4.1
83
0.14
Bt2
0.28
4.8
2.0
0.9
0.2
0.1
3.2
0.2
6.3
3.4
SI
0.17
Bt3
0.31
4.6
1.6
0.7
0.2
0.2
2.7
0.0
5.7
0.0
57
01
Bc
0.25
4.6
1.9
0.6
0.1
0.2
2.8
0.0
5.3
0.0
53
0.15
Born
0.29
50
1.0
0.5
0.1
0.1
1.8
00
4.8
0.0
38
0.29

105
Le profil de ce sol montre une épaisseur très limitée, avec une surface encroûtée, suivie
d'une série d'horizons à teneurs argileuses plus fortes. Eu égard aux conditions pluviométriques,
ce sol offre un potentiel plus grand pour la production d'arachide. Le pH est acide et varie de 4.6
à 5.1 . Les sols présentent des caractéristiques suivantes:
- une couche latéritique proche de la surface;
- un phénomène de ruissellement très intense qui entraîne les différents éléments minéraux;
- une possibilité de forte dégradation des différentes structures;
- une capacité de rétention en eau très faible;
- une fOImation rapide d'une croûte superficielle après les fortes pluies;
- une faible teneur en matière organique;
L'analyse physico-chimique des sols de cette localité montre une texture sablo-limoneuse
à sablo-argilo-limoneuse (tableaux 24 et 24 bis). Le pH varie très peu (4.6 à 5.1). L'élément
dominant est également le calcium et on note des ions AI dans les trois premiers horizons. Le
pourcentage de saturation en bases est plus faible qu'à Gampéla mais demeure néanmoins élevé
( 38 à 83 % ) surtout au niveau des premiers horizons. Les éléments minéraux sont présents,
bien qu'il y ait très peu de déficience nutritionnelle; néanmoins un apport de substances pourrait
améliorer la disponibilité des différents éléments utiles pour l'arachide.
2-3 -DESCRIPTION DU PROFIL DANS LE SITE EXPERIMENTAL
DE TENKODOGO
2 - 3 -1 - Description In situ
Classification (USA)
Kanhaplic Haplustalf, hyperthermique à limon fin.
Physiographie
Partie supérieure de flanc de pente; pente: 1%
Topographie
presque plane
Roche mère
granite
Erosion
peu érodé
Drainage
bien drainé
Humidité
sec jusqu'à 40 cm, humide jusqu'à 70 cm légèrement saturé
à235 cm.
Observation:
Présence d'un dépôt sableux de 5 cm à la surface de la croûte; les fosses
semblent être affectées par une extrême activité des termites en dessous de
22 cm.
Horizon Ap : 0-12 cm. Horizon brun (7.5YR 4/4), limono-sableux à sablo-limoneux; brun clair
(7.5YR 6/4) à sec. La structure au-dessus de 4 cm est particulaire

106
faiblement développée et en dessous de 4 cm est presque massive, séparée
par une strLIcture de faibles blocs grossiers subangulaires, légèrement durs
et friables. Les racines sont moyennes et fines; les
pores vésiculaires
communs. On note la présence de quelques grains de quartz, 3-5 nodules
de fer et de manganèse arrondis. Le pH est de 6.5 et la limite distincte.
Horizon A: 12-22 cm. Horizon brun (7.5YR 4/4) Iimono-sableux, brun clair (7.5YR 6/4) à sec.
Il est constitué de nombreuses taches, grossières, distinctes, grandes,
brunes (7.5YR 5/6) ; presque massives,
séparées par une structure de
faibles blocs grossiers, subangulaires; durs et friables;
moyennes. On
note la présence de fines racines dans des pores et des canaux (1-2 mm de
diamètre) communs, verticaux; des canaux (2-5mm de diamètre), quelques
chambres de termites, des biopores communs, moins de 1% de nodules de
fer-manganèse arrondis,
quelques 0.5 à 2.5% de particules de quartz
arrondis. Le pH est de 6.2 et la limite abrupte, distincte.
Horizon Bt 1 : 22-34 cm. Horizon brun-rougeâtre (5YR 4/4) à texture argilo-Iimono-sableux,
jaune-rougeâtre (7.5YR 6/6) et sec. Il contient des taches,
rouges,
jaunâtres (5YR 4/6), de faibles blocs grossiers subangulaires, très durs,
friables, fins, distincts, rosâtres (7.5YR 6/2) et brun clair (7.5YR 6/4)
recouvrant principalement le long des pores. Le long des canaux
biologiques est tapissé de quelques films minces d'argile et autour des
grains, quelques racines fines associées aux canaux biologiques et des
pores. On note la présence d'assez nombreux biopores
de 1-4 mm de
diamètre, quelques biopores de 10 mm de diamètre, quelques fins nodules
de fer-manganèse arrondis. Le pH est de 6.0 et la limite distincte.
Horizon Bt 2 : 34-60 cm. Horizon tacheté, rouge-jaunâtre (5YR 4/8) limono-argilo-sableux,
jaune-rougeâtre (7.5YR 6/6) à sec. La structure est fine, distincte, brune-
jaunâtre (lOYR 5/8). Elle est constituée de faibles blocs grossiers
subangulaires, très durs, fermes; quelques racines associées aux biopores;
rouge-grisâtres (5YR 6/2) et brun rougeâtres, clairs. Cet horizon présente
quelques recouvrements brun-rougeâtre (5YR 6/4), sec; des taches minces
rouge-jaunâtre (5YR 4/6) (friable); de pellicules d'argile le long des
canaux et des biopores; quelques nodules de fer-manganèse arrondis, des

107
plaquettes de mica, des grains de quartz nus. Le pH est de 5.5 et la limite
distincte.
Horizon Bt 3 : 60-94 cm. Horizon rouge-jaunâtre (5YR 4/8), limono-argilo-sableux ; jaune-
rougeâtre (7.5YR 6/6), sec. On note la présence d'une structure composée,
tachetée, nne, distincte, brun-jaunâtre (IOYR 5/8); quelques nodules
tachetés rouges (\\OR 4/8), secs formant une couche sur les nodules de fer-
manganèse; de faibles blocs grossiers subangulaires; très durs, fermes et
légèrement friables (humide). Les racines nnes sont associées aux
biopores tapissés de taches minces rouge-jaunâtre (5YR4/6). Le long des
canaux biologiques et des biopores (1-10 mm de diamètre) comporte des
pellicules d'argile et 2-5 cm de concrétions ferro-manganiques. Le pH est
de 6.0 et la limite distincte.
Horizon Btel: 94-120 cm. Cet horizon est brun (7 .5YR 4/6), limono-argilo-sableux,
caillouteux et est formé de taches, distinct, jaune (1 OYR 7/8), rouge (1 OYR
4/8) massive; très dure, ferme (humide); quelques racines nnes dans les
biopores et les chambres biologiques; des taches minces brunes (7.5YR
4/4) de pellicules d'argile dans les
biopores et les chambres biologiques; 0.5-3 cm de concrétions de fer-
manganèse arrondies. Le pH est de 6.5 et la limite distincte.
Horizon Btc 2 : 120-160 cm. Horizon brun-jaunâtre (lOYR 5/4), limono-caillouteux, argilo-
sableux, tacheté de rouge (IOYR 4/8) , brun-jaunâtre (IOYR 5/6), jaune
(\\ OYR 7/8). On note une structure massive, très dure; de minces taches de
pellicules d'argile friables le long des canaux biologiques et comme agent
de cimentation, des nodules de fer manganèse; 45% de concrétions de fer-
manganèse; 20% de quartz, de plaquettes de mica. Le pH est de 6.5 et la
limite distincte.
Horizon Btc3
160-180 cm.
Horizon brun-jaunâtre (\\OYR 5/4), limono-argilo-caillouteux,
sableux;
brun-pâle (10YR 6/3) et sec. Le pH est de
6.0, la limite
distincte.
Horizon Btc4 :180-200 cm. Horizon brun-jaunâtre (IOYR 5/4) limono-argilo-caillouteux,
sableux; brun pâle (\\ OYR 6/3) à sec. Le pH est de 6.5 et la limite distincte.

2-3-2- Analyses physico-chimiques
Les résultats des analyses chimiques au laboratoire sont regroupés sur le tableau suivant:
Tableau 25 : Distrib
.
.
laire dans le site d
----- - .---
....
_ A &
. . . .
~
~ _ ~
Prof.
Horiz. ------------------------Sab1e-----------------------------
---Limon----
-----Argile---- Classe Elemt.
(cm)
TG
G
M
F
TF
Tot.
F
Tot.
Fin
Tot.
Textu. Grossier (%)
0-12
Ar
3.5
13.5
22.7
27.8
12.6
80.1
65
14.8
1.6
5.1
LS
0
12-22 A
2.5
11.1
20.2
228
9.8
66.4
11.1
19.0
4.5
146
SL
0
22-34 BTl
2.6
10.7
16.9
15.2
7.7
53.1
10.3
19.0
10.7
27.9
SAL
0
34-60 BT2
3.0
9.1
14.6
15.3
9.2
51.2
9.5
15.7
14.6
331
SAL
0
60-94 BD
5.9
10.7
128
13.1
9.5
52.0
10.5
17.3
12.7
30.7
SAL
11
94-120 BTCl 12.0
12.9
12.5
11.3
6.7
55.4
10.0
21.7
8.2
22.9
SAL
48
120-160 BTC2 20.2
13.5
12.1
12.5
9.6
67.9
80
8.5
8.1
23.6
SAL
56
160-180 BTC3 22.5
15.8
12.7
9.9
9.1
70.0
9.8
11.8
5.8
182
ASL
51
180-200 BTC4 21.9
15.7
11.4
10.3
7.1
66.4
9.9
165
5.3
17.1
ASL
56
200-220 BC
168
18.2
13.4
12.5
8.3
69.2
9.8
14.7
4.8
16.1
ASL
54
1--'
o
Tableau 25 bis: C--_._........ -_... _ hi
.......
... _ .. ... -
.......... - -
-
..... _ ...
-
~ " 1
nkod
_.~
co
Horiz. MO
pH
------Bases extractibles (NH40AC)-----Extraîts (KCI-NAOAC)
Saturation
ESP.SAR
%C
(H20) Ca
Mg
Na
K
Tot.
Al
CEC
ECEC
en bases______________ o/'o ___________
(11)
------------------------------------meq/100g-----------------------------------
AP
0.25
4.8
0.8
0.3
0.0
0.1
1.2
0.0
2.3
1.2
52
0
A
0.33
4.9
1.4
0.7
0.0
0.0
2.1
0.0
3.4
2.1
62
0
BTl
0.30
49
1.9
1.1
0.1
0.\\
3.3
0.0
5.0
3.3
65
2
BT2
0.28
5.0
2.1
1.3
0.1
0.1
3.6
00
5.2
3.6
71
2
BT3
0.21
4.9
2.1
1.3
0.0
0.1
3.5
00
5.2
3.5
67
0
BTCl 0.17
52
1.8
1.2
0.1
0.1
3.2
00
5.2
3.2
62
2
BTC2 0.14
5.3
1.8
1.2
0.0
0.1
3.1
0.0
5.1
J.l
61
0
BTC3 0.13
5.3
1.7
1.4
00
0.1
3.2
0.0
5.9
3.2
55
0
BTC4 012
5.7
1.6
1.4
00
0.\\
3.1
0.0
5.3
3.1
59
0
BC
0.12
5.7
1.5
1.3
00
0.\\
2.9
0.0
5.2
2.9
57
0

109
Ce sol est caractérisé par une texture bien différenciée
avec une accumulation par
translocation d'argile dans sa partie inférieure.
Ce sol
possède des réserves minérales et
la teneur élevée d'argile dans le sous-sol
présente l'avantage de ralentir le drainage au profit des racines des plantes. Ceci peut contribuer
à une plus grande résistance des plantes cultivées à la sécheresse. Cependant, eu égard au régime
hydrique, la succession de fortes pluies peut entraîner des conditions défavorables d'aération. La
présence d'une croûte imperméable en surface peut constituer un frein à l'infiltration, pouvant
entraîner de fortes érosions en nappe.
L'analyse physico-chimique montre une texture
de sable et de limon abritant des
nodules. Le pH acide, varie très peu (4.8 à 5.7) d'un horizon à l'autre malgré la très grande
profondeur des sols (220 cm). Le calcium constitue l'élément le plus important en quantité et les
ions aluminium sont absents
dans ces sols. De plus, le taux de saturation en base est dans
l'ensemble supérieur à 50% (tableaux 25 et 25 bis).
2-4 -DESCRIPTION DU PROFIL DANS LE SITE EXPERIMENTAL
DE FARAKO-BA (BOBO-DIOULASSO)
2 - 4 -1 - Description ln situ
Classification (USA)
Typic Kanhaplustults, Kaolinite, hyperthermique, argileux,
Physographie
Bas de pente
Topographie
Presque plane (Pente de 0 à 0.5%)
Roche mËre
colluvion sableux
Erosion
Peu érodé
Drainage
Bien drainé
Utilisation
Rotation arachide 1Sorgho
Humidité
Sec jusqu'à 30 cm; légèrement humide de 30 à 60 cm,
humide jusqu'à 200 cm
Horizon Ap : 0-14 cm. Horizon rouge-jaunâtre (5YR 516) sablo-limoneux, jaune-rougâtre (5YR
6/6 ) à sec. Au-dessus de 4 cm, la structure est faible mince et plate en-
dessous d'un cm. Elle est massive, très dure, friable et contient quelques
fines racines associées aux biopores rouges (2.5YR4/6); quelques couches
sur les surfaces des éléments, quelques fins biopores (l0 mm de diamètre);
quelques canaux biologiques ; des revêtements
dans les canaux
biologiques;
moins de 1% de concrétions (2-5 mm de diamètre)

110
ferrugineuses arrondies; des grains de sable. Le pH est de 6.5 et la limite
abrupte ondulante.
Horizon AB: 14-23 cm. Horizon rouge-jaunâtre (5YR 4/6), limono-sableux; brun (7.5YR 5/6 )
à sec. La structure est massive , extrêmement dure , friable contenant
quelques fines racines associées aux biopores , quelques taches rouges
(2.5YR 4/6 ) de pellicules d'argile tout au long des canaux biologiques,
quelques
canaux
biologiques
et
chambres
biologiques;
quelques
concrétions (2-5mm) ferrugineuses, arrondies. Les grains de sable sont le
plus souvent nus et saillants. Le pH est de
6.5 et la limite abrupte
ondulante.
Horizon Dt 1: 23-43 cm Horizon rouge (2.5YR 4/6 ), sablo-argilo-limoneux ; rouge- jaunâtre
(2.5YR 5/8 ) à sec. La structure comporte de faibles blocs grossiers
subangulaires,
extrêmement
durs;
friables;
quelques
fines
racines
associées aux biopores. De minces taches rouges, noires (2.5YR 3/6),
rouge (2.5YR 4/6) recouvrent les surfaces des éléments. Cet horizon
contient quelques canaux biologiques (1-2 mm de diamètre) , quelques
chambres biologiques
(3
cm de diamètre)
avec
des
revêtements
biologiques plissés, quelques concrétions ferrugineuses. Le pH est de 5.5
et la limite abrupte ondulante et distincte.
Horizon Dt 2 : 43-62 cm. Horizon rouge (2.5YR 4/6), limoneux, rouge-jaunâtre (5YR 5/8) à sec.
La structure comporte de faibles blocs grossiers subangulaires , très durs,
fermes; quelques fines racines associées aux biopores ; de minces taches
de pellicules d'argile sur les surfaces des éléments tout au long des canaux
biologiques (1-2 mm de diamètre); quelques 3 cm de chambres
biologiques ; 2% de concrétions ferrugineuses. Le pH est de 5.5 et la
limite graduelle ondulante et distincte.
Horizon Dt 3
62-90 cm. Horizon rouge (2.5YR 4/8) de texture limoneuse claire , jaune-
rougeâtre
(5YR 6/8) et sec. La structure est formée de blocs faibles,
moyens, grossiers, subangulaires , très durs , légèrement fermes avec
quelques fines racines dans les canaux biologiques. Elle présente des
minces taches de pellicules d'argile sur les surfaces des éléments et tout au

111
long des canaux biologiques; quelques 2 cm de chambres biologiques;
2% de concrétions ferrugineuses. Le pH est de 5.5 et la limite graduelle
distincte.
Horizon Bt 4 : 90-120 cm. Horizon rouge (2.5YR 4/8) de texture limoneuse claire. La structure
est formée de faibles blocs grossiers subangulaires moyens; légèrement
fermes; quelques fines racines dans de canaux biologiques. Il comporte
quelques biopores et des chambres biologiques , 5% de concrétions
ferrugineuses (2-20 mm); de fragments de plinthite rouge (2.5YR 4/6). Le
pH est de 4.5 et la limite abrupte ondulante.
Horizon 2Bt 1
120-140 cm. Horizon rouge (2.5YR 4/8) de texture limoneuse claire et
caillouteuse. La structure est massive et on note la présence de quelques
fines racines associées aux biopores, 45% de concrétions ferrugineuses.
Le pH est de 5.5 et la limite abrupte ondulante.
Horizon 2Btv 1 : 140-174 cm. Horizon rouge (2.5YR 4/8) limoneux, presque massive séparée
par une structure de faibles blocs grossiers subangulaires, durs, friables.
On note la présence de quelques biopores (1-2 mm); quelques chambres
biologiques de 5cm de diamètre; 5% de concrétions ferrugineuses; 2-5%
de matériel plinthitique, très faiblement endurci, rouge (2.5YR 4/8). Le pH
est de 4,0 et la limite graduelle distincte.
Horizon 2Btv 2: 174-200 cm. Horizon noir, brun, jaunâtre (IOYR 4/6), limoneux, jaune, moyen,
proéminent (2.5YR 7/8) comportant beaucoup de particules grossières
rouges; des taches distinctes, rouges (2.5YR 4/6); l'horizon est massif,
séparé par une structure faible, grossière subangulaire , présentant quelques
l-2mm de biopores ; 5% de concrétions ferrugineuses. Le pH est de 4.0.

2-4-2- Analyses physico-chimiques
Les résultats des analyses chimiques au laboratoire sont regroupés sur le tableau suivant:
Tableau 26 : Distribution narticulaire dans le site de Bob-
Prof
Horiz. --------0--------0------Sab1e-----__-----0--------.-------
---Limon----
-----Argile----
Elements.
(cm) TG
G
M
F
TF
Tot.
F
Tot.
Fin
Tot.
Texture
Grossiers (%)
o -14
AP
0.5
0.7 10.5
45.4
20.5
77.6
4.2
15.4
2.9
7.0
LFS
0
14-23
AB
0.4
0.5 9.0
352
16.3
61.4
5.4
16.5
12.1
22.1
SAL
0
23-43
BT!
0.8
0.7 4.7
18.7
13.1
38.0
7.2
15.6
30.7
46.4
A
0
43-62
BT2
0.3
0.4 4.6
19.2
12.6
37.1
5.3
16.9
30.2
46.0
A
0
62-90
Bn
1.0
0.6 4.4
18.9
13.3
38.2
6.6
19.2
22.9
42.6
A
0
90-120
BT4
1.0
1.1
4.5
19.8
14.5
40.9
6.7
19.1
19.7
40.0
A
0
120-140
2BT!
12.2 5.1
5.6
171
16.0
56.0
5.0
14.1
14.2
29.9
SAL
45
140-174
2BTV1
1.7
10 3.9
183
15.4
40.3
7.7
217
167
38.0
AL
8
174-200
2BTV2
0.7
OS
3.5
182
16.2
38.9
8.3
218
18.9
393
AL
5
174-200
2BTV3
0.4
0.5
3.7
18.2
161
38.9
8.3
21.9
18.4
39.2
AL
0
f-'
f-'
Tableau 26 bis: Caracteristiques chimigues du site de Bobo.
N
Horiz. MO
pH
------Bases extractibles (NH40AC)-----Extraits (KCI-NAOAC)
Saturation
ESP.SAR
%C
(IDO) Ca
Mg
Na
K
Tot.
A!
CEC
ECEC
en bases
(11)
------------------------------------meq/1 00g-----------------------------------
-------------- ~o -----------
AP
0.27
5.5
0.4
02
00
02
0.8
0.0
21
0.8
38
(l
v
AB 0.30
6.1
13
0.9
0.0
0.4
2.6
0.0
3.8
2.6
68
0
BT! 027
5.3
1.2
1.4
0.0
0.9
3.5
0.6
6.2
4.1
57
0
BT2 0.19
4.8
0.6
0.7
01
0.4
1.8
1.6
5.5
3.4
33
2
BT3 014
4.9
0.6
0.5
0.1
03
1.5
2.0
5.4
35
28
2
BT4 012
5.1
02
0.4
0.1
0.2
0.9
1.7
4.8
2.6
19
2
2BT! 0.13
5.3
0.6
0.2
0.0
0.2
1.0
1.1
4.5
2.1
22
0
12BTV10 Il 5.3
0.4
02
0.0
0.2
0.8
1.7
4.7
25
17
0
2BTV2 0.09 5.1
0.6
0.2
0.0
02
1.0
2.3
4.6
3.3
22
0
j2BTV30.09 50
03
0.2
00
0.2
0.7
2.4
4.8
31
15
0

1I3
Le sol de ce site dérive de matériaux colluviaux à partir de la décomposition d'une roche
sableuse en amont. Ce sol est profond, avec du gravier dispersé. La teneur en argile déterminée
en laboratoire est plus élevée que celle réalisée au champ. Ceci est très courant avec les sols à
faible activité d'oxyde de fer lorsqu'ils sont exploités pour l'agriculture.
Le matériel de couleur rougeâtre est très fiiable et poreux, se prêtant bien au labour à
moins que ne se forme une semelle de labour. Des prises latérales de sol pour
vérification
indiquent par ailleurs que ce sol est uniforme jusqu'à une profondeur d'environ 150 cm où se
trouve du matériel sableux. L'origine en amont de ce matériel indique que ce sol est plutôt de
nature colluviale qu'alluviale. La présence d'une couche de plinthite de couleur grise entre 160
et 210 cm indique un mauvais drainage à ce niveau.
L'analyse physico-chimique de ces sols révèle une texture principalement argileuse avec
du sable et des nodules. Le pH est acide à légèrement acide (4.8 à 6.1) et la quantité d'ions
aluminium augmente des horizons superficiels jusqu'à une profondeur de 200 cm ce qui confere
à ces sols leur caractère de sols acides impropres aux cultures de toutes sortes. Le calcium, bien
que présent en majorité, est en quantité plus faible par rapport aux sols des sites précédents. Le
pourcentage de saturation en bases est relativement faible à l'exception de l'horizon AB et BTl
où ils sont respectivement de 68 et 57 % (tableaux 26 et 26 bis).
Ce sol a de bonnes caractéristiques physiques, mais son acidité, sa teneur élevée en oxyde
de fer, sa teneur élevée en argile, et la présence de sédiments fortement lessivés indiquent que ce
sol présente les contraintes suivantes:
- une faible capacité de rétention des élément nutritifs;
- une faible réserve en éléments nutritifs;
- une forte capacité de fixation du phosphate sous une forme immobilisable ;
- un risque potentiel pour des plantes sensibles à la toxicité en aluminium.
Par sa texture et sa faible teneur en matière organique, ce sol présente les inconvénients
suivants:
• un risque de compaction physique;
• des conditions favorables à la formation d'une semelle de labour.
Les feux de brousse fréquents au niveau des portions en jachère contribuent à la baisse à
long terme de la fertilité.
Cependant, avec une gestion intensive, ce sol pourrait être
plus
productif.

114
2-5 -DESCRIPTION DU PROFIL DANS LE SITE EXPERIMENTAL
DE NIANGOLOKO
2 - 5 -1 - Description in situ
Classification (USA)
Kanhaplustults isohyperthermic, Arénique
Phisiographie
Plaine granitique ondulante
Topographie
presque plane, pente de 2%
Roche mère
granite
Erosion
peu érodé
Drainage
bien drainé
Humidité
Tout au long du profil
Observation
Présence de cultures de maïs et d'arachide Présence d'une
termitière non loin du profil.
Horizon Ap : 10-15 cm. Horizon (IOYR 4/3 (m) IOYR (d) avec une structure grossière, sabla-
limoneux; friable, lache; presque massive comportant de très fines racines;
quelques tubules de termites; des fragments de quartz et des feldspaths. Le
pH est de 6 et la limite distincte.
Horizon Ap 2 :15-27 cm. Horizon brun sombre (7.5YR 4/4 ) à structure grossière sablo-
limoneux, friable, presque massive possédant très peu de racines fines et
quelques tubules biologiques. Le pH est de 5.5 et la limite distincte.
. Horizon El: 27-40 cm. Horizon brun (7.5YR 5/4 ) limono-sableux, friable, presque massif
avec une structure de faibles blocs grossiers subangulaires possédant très
peu de racines fines, quelques biotubules, des fragments de quartz et de
feldspaths. Le pH est de 5.0 et la limite distincte.
Horizon E2
40-60 cm. Horizon brun fort (7.5YR 5/6) grossier, limono-sableux, friable,
presque massif avec une structure de faibles blocs grossiers subangulaires
; très peu de racines fines ; quelques biotubules ; 5% de concrétions de
quartz et de feldspaths. Le pH est de 5.0 et la limite abrupte claire.
Horizon 2Btvc : 60-80 cm. Horizon brun jaunâtre (lOYR 4/6 (55%» et (5YR 7/4 (45%» très
caillouteux (ferrugineux), limono-argilo-sableux. La structure est friable et

115
on note la présence de matériaux rouges, 25-35% de nodules et de
concrétions ferrugineuses. Il comporte des tubules
de termites et des
recouvrements.
La
limite
est
très
abrupte
entre
les
concrétions
ferrugineuses rouges et les matériaux sont jaunes. La
structure est
composée de blocs modérés, grossiers, subangulaires; des matériaux en
place faiblement ou modérément endurcis; 25-50% de plinthite; certains
des corps jaunes étant orientés verticalement. Le pH est de 4.5. La limite
est distincte.
Horizon 2Btvc2
80-105 cm. Horizon brun-jaunâtre, sombre (IOYR 4/6) (60%) comportant
25% de tubules de termites rouges clairs (2.5 YR 6/6 ). La structure est
limono-argilo-sableuse, caillouteuse ( long des éléments (l5cm) rouges
(7.5YR 7/2) ); 25% de nodules et de concrétions ferrugineuses rouges. On
note la présence d'une structure de blocs modérés, grossiers, subangulaires
; des tubules de termites principalement dans la direction verticale ou
oblique, friable), ferme et de nodules extrêmement durs. Il n'y a pas de
racines et la plinthite représente 25% du volume. La limite est abrupte
entre les nodules ferrugineux rouges et les tubules de termites sont jaunes.
Le pH est de 5.0 et la limite distincte.
Horizon 2Btv : 105-147 cm. Cet horizon est très similaire aux autres mais avec une régression
dans les concrétions
ferrugineuses,
les nodules et les
plinthites (10-
15%). Les nodules ferrugineux représentent près de 15% et on note la
présence de nombreux tubules de termites. Les tubules de termites
représentent 20 à 25% et remplacent la plinthite rouge et les nodules. Le
pH est de 5.0 et la limite distincte.
Horizon 2Bt 1:147-170 cm. Cet horizon brun-jaunâtre sombre (lOYR4/6 60% avec 40%IOYR
7/1) présente une texture limono-argileuse, sableuse, friable. La structure
comporte de blocs grossiers modérés, subangulaires mais grandement
influencés par les tubules de termites, moins de 5% de plinthite. La
présence de ces tubules de termites donne une morphologie et des
propriétés physiques et chimiques complexes.

116
Horizon 2Bt 2: 170-200 cm. Horizon brun fort (7YR 4/6 (50%) et gris clair 10YR 7/2 (45%))
constitué de 5% de tubules de tennites, rouges (1 OR 4/6). Sa structure est
limono-argilo-sableux et comporte du calcaire. La texture est faite d'argile
mélangé au limon. Les limites entre les tubules de tennites (45-50%) sont
abruptes et les
matériaux
d'origine sont rouges
(matériaux très
complexes sur le plan physique et chimique ). Le pH est de 4.0 pour
matériaux issus de l'activité des tennites blancs et de 5.0 pour matériaux
provenant des termites rouges. La structure est presque massive avec de
faibles blocs grossiers subangulaires présentant 5-10% de concrétions
ferrugineuses et moins de 5% de plinthite .

2-5-2- Analyses physi," -chimiques
Les résultats des analyse, ,:illniques au laboratoire sont regroupés sur le tableau suivant
Tableau 27 : Distrib .
------
---- ------
~-----
,
laire dans le site de N'
lok
Prof.
Horiz, ------------------------Sab1e-----------------------------
---Limon----
-----Argile---- Classe Elemt,
(cm)
TG
G
M
F
TF
Tot
F
Tot.
Fin
Tot.
Textu Grossier (%)
0-15
API
17.9
335
24.7
11.0
4.6
91.7
2,6
6.3
0.4
2.0
AS
4
15-27 AP2
18.9
312
23.3
11.2
5.0
89.6
4.1
8.3
0,5
2 1
AS
6
27-40 El
18.3
25.0
22.0
12.7
5.9
83.9
5.7
12.0
0.2
4.1
LAS
8
40-60 E2
28,8
24.4
203
86
4.2
86.3
5.5
9.1
0,7
4,6
LAS
21
60-80 2BTVCI 19326.0
10.0
5.1
3.3
63,7
6.5
14.0
6.6
22.3
SAL
42
80-105 2BTVC2 26.5 228
6.8
3,2
2.6
61.9
7.2
11.5
6.9
26,6
SAL
22
105-147 2BTV 162
16.5
6.9
3.5
3.3
46.4
9.0
16.1
'lA"
I.v . .w
37.5
SA
18
147-1702BT2 16.4
12.6
7.4
3.3
3.0
427
105
17,5
. i 1.5
39.8
AL
22
170-2002BT2
18.5 12.6
7.4
38
3.3
45.6
9.6
146
12.4
398
SA
19
~
~
--'
Tab,--- _. bis: C--_.._ .....
- _...
••
- _ ... _ .... ..,&.. -
- - •••
_&_&....
~.
hi'
_.~
~
~
,Iok,
Horiz, MO
pH
------Bases extractibles (NH40AC)--Extraits (KCI-NAOAC)
Saturation
ESP,SAR
%C
(IDO) Ca
Mg
Na
K
Tot.
Al
CEC
ECEC
en bases
(II)
------------------------------------meq/ 100g-----------------------------------
-------------- % -----------
API
0.17
5.4
0.4
0.2
0.2
00
0.8
\\.8
44
0.90
AP2
0.14
4.6
0.0
0.4
0.1
0.0
0.5
0.2
1.8
0.7
28
0.86
El
0.16
4.3
00
0.1
0.2
0.0
0.3
0.3
2.0
0.6
15
0.49
E2
0.12
4.6
0,1
0.0
0.1
0.0
0.2
0.3
1.9
0.5
Il
0.41
2BTVCI 0.12 4.1
0.1
0,1
0.2
0.1
0.5
08
3.2
1.3
16
0.14
2BTVC20 14 4.0
0.1
0.2
0.1
0.1
0,5
\\.0
3.9
1.5
13
0,17
2BTV 011
40
00
0.5
0.2
o 1
0.8
1.4
4.9
22
16
0.13
2BT2 0,13
4.0
0.4
0.6
0.2
0.2
14
1.6
6.2
3.0
22
0,16
2BT3 0 14
4.0
0.5
0.6
0.2
0.1
1.4
17
6,2
3,1
22
016

118
Le profil de ce sol est similaire à celui de Tenkodogo à l'exception de la présence d'une couche
organique en surface. De plus, la teneur en matière organique le long du sous-sol est également
plus élevée. La présence de matière organique est associée à des activités macro et micro
biologiques relativement intenses.
L'analyse physico-chimique de ces sols profonds montre une texture principalement
sableuse constituée de particules grossières. Le pH est acide et varie de 4
à 5.4. Tous les
horizons contiennent des ions aluminium qui augmentent au fur et à mesure que l'on va vers les
couches profondes. Les quantités de calcium sont très faibles et leur taux est de 0.5 meql 100 g
de sol. De même les pourcentages de bases ne dépassent pas 44% (tableaux 27 et 27 bis).
Du point de vue agronomique, ce sol présente de nombreux avantages hydrologiques (bon
mouvement et bonne rétention de l'eau du sol). Cependant, les pratiques culturales devraient
viser à augmenter l'infiltration de l'eau en surface et éviter la formation de semelles de labour.
Les caractéristiques de ce sol sont relativement favorables à la production d'arachide.
2-6 -DESCRIPTION DU PROFIL DANS LE SITE EXPERIMENTAL
DE KOMBISSIRI
2 - 6 -1 - Description ln situ
Classification (USA)
Kanhaplic hapulstalfs, hyperthermique
Topographie
Presque plane, pente d'environ 1%
RochemËre
Granite
Erosion
Non érodé
Utilisation
Rotation arachide 1 sorgho
Humidité
Sec jusqu't 40 cm; légèrement humide jusqu'à 160 cm
Horizon Ap : 0-10 cm. Horizon stratifié brun-noir (7.5YR 4/4 ), brun fort (7.5YR 516) brun-
noir-jaunâtre (lOYR 4/3), sablo-limoneux ; brun (10YR 5/3 ) à sec. La
structure est faible sur 4 cm et présente une mince couche plate; elle est
massive ; légèrement dure et fiiable (humide ). On note la présence de
fines racines
associées aux biopores ; 50% de grains de sable nus ;
quelques biopores moyens et fins. Le pH est de 6.8 et la limite abrupte et
distincte.
Horizon A : 10-23 cm. Horizon brun (7.5YR 4/4), sec à structure massive, légèrement dure et
fiiable, ferme, humide. On note la présence de quelques fines racines

119
associées aux biopores; quelques chambres biologiques; de 1 à 3 cm de
diamètre, des revêtements biologiques dans la plus petite partie de
l'horizon; 30% de grains de sable nus. Le pH est de 6.8 et la limite abrupte
lisse.
Horizon BA : 23-33 cm. Horizon brun fort (7.5YR 4/6 ) limono-sableux . Il est presque massif
séparé par une structure de faibles blocs grossiers subangulaires;
très
durs; ferme (humide ). On note la présence de
quelques fines racines
associées aux biopores ; quelques larges racines pores; des biotubules (l-
10 mm de diamètre) ; quelques 2
cm de chambres biologiques ; des
revêtements noirs; 2% de concrétions ferrugineuses rondes et arrondies;
de l'argile formant un ciment entre les grains de sable; 10% de grains de
sable nus. Le pH est de 6.8 et la limite distincte.
Horizon Bt! : 33-54 cm. Horizon rouge-jaunâtre (5YR 4/6) à texture limono-sableuse; brun
(7.5YR 5/6), sec; presque massif séparé par une structure de faibles blocs
grossiers subangulaires; extrêmement dur ; légèrement ferme (humide). Il
contient quelques fines racines associées aux biopores ; communs, 1-10
mm de canaux biologiques; des chambres biologiques; des revêtements
bruns (7.5YR 4/4) dans les chambres biologiques et des biotubules. On
note la présence de pellicules d'argile constituées souvent de grossiers
grains de quartz; 95% de grains de sable nus . Le pH est de 6.8 et la
limite distincte.
Horizon Bt2 : 54-72 cm. Horizon rouge-jaunâtre (5YR 4/8) à texture limono-argilo-sableuse ;
presque massif séparé par une structure de faibles blocs grossiers
subangulaires; extrêmement dur, légèrement ferme (humide). On note la
présence de quelques fines racines associées aux biopores; de grosses
taches de pellicules d'argile
le long des canaux biologiques et des
biopores. L'épaisseur des biopores est de 5 cm et les canaux biologiques,
1 cm. La slructure comporte des pellicules d'argile qui cimentent les grains
de sable, nus, bruns
(7.5YR 4/4 ), recouvrant le long des canaux
biologiques brun clairs (7.5YR 6/4) à sec. Le pH est de 6.3 et la limite
ondulante et distincte.

120
Horizon Bt3 : 72-86 cm. Horizon rouge-jaunâtre (4YR 4/8) à texture limono-argilo-sableuse ;
brun (7.5YR 4/6) à sec. Il contient des calcaires (2.5YR 3/6), moyens,
proéminents, rouges, secs (2,5YR 4/6). Cet horizon est presque massif,
séparé par une structure de faibles blocs grossiers subangulaires ;
extrêmement durs et parfois légèrement fermes ( humide ). On note la
présence de quelques fines racines associées aux biopores ; des pellicules
de grosses taches d'argile le long des unités structurales,
des canaux
biologiques , des surfaces fendues verticales et des grains de sable
cimentés. Les biotubules mesurent 2 mm et les chambres biologiques 4
cm. Il comporte des revêtements rouges (2.5YR 1/6) ; brun-rougeâtres,
blanchis ( 5YR 4/4) de sable le long des biopores;
des grès rosâtres
(7.5YR 6/2), secs; 2-5% de plinthite extrêmement dur, ferme ( humide ),
Le pH est de 6.5 et la limite distincte.
Horizon Btvl: 86-107 cm. Horizon brun-fort (7.5YR 5/8) à texture limono-argilo- sableuse;
jaune-rougeâtre (7.5YR 6/6), sec. Il est massif et séparé par une structure
de faibles blocs grossiers subangulaires; extrêmement durs; légèrement
ferme (humide). Il contient quelques fines racines associées aux biopores;
des pellicules de taches minces d'argile le long des surfaces des éléments
qui cimentent les grains de sable ensemble; 5 cm de canaux biologiques;
1-4 cm de chambres
biologiques, 1-3 cm de canaux biologiques; des
revêtements sur les canaux biologiques; 10% de grains de sable nus, lO-
15% de plinthite; quelques concrétions ferrugineuses entourées de rouge
(2.5YR 4/8 ); des matériaux plinthitiques rouges (IOR 4/8). Le pH est de
6.0 et la limite abrupte et ondulante.
Horizon Btv2: 107-127 cm. Horizon jaune-rougeâtre (7.5YR 6/6) limono-sableux;jaune (IOYR
7/6) à sec; presque massif séparé par une structure de faibles blocs
grossiers subangulaires; extrêmement dur ; ferme (humide), Il contient
quelques fines racines associées aux biopores; des canaux biologiques
communs (1-3 mm), blanc-rosâtre (7.5YR8/2) et rose (7.5YR 8/4), des
grains de sable le long des plans de clivage verticaux ; 50% de grains de
sable nus ; 20% de nodules de plinthite ; 10% de concrétions
ferrugineuses. Le pH est de 6.0 et la limite abrupte et ondulante.

121
Horizon CrI: 127·148 cm. Horizon brun-jaunâtre (IOYR 5/6) Iimono-sableux, caillouteux; très
brun-pâle (lOYR 7/4) à sec. Il est massif et séparé par une structure de
faibles blocs grossiers subangulaires. Il contient quelques fines racines
associées aux biopores (1-2 mm); 5% de concrétions de Fe-Mn; 60-70%
de grains de quartz nus. Le pH est de 6.5 et la limite graduelle lisse.
Horizon Cr2
148-160 cm. Horizon brun-jaunâtre (IOYR 5/6) à texture Iimono-sableuse,
caillouteuse. Il est très brun-pâle (lOYR7/4) à sec. La
structure est
massive et contient de fines racines associées aux biopores qui mesurent
1-2 mm; 65% de graviers; 10% de concrétions Fe-Mn. Le pH est de 6.

2-6-2- Analyses physico-chimiques
Les résultats des analyses chimiques au laboratoire sont regroupés sur le tableau suivant:
Tableau 28 : Distrib .
. 1aire dans le site de Komb' ..
-----
._--- -
~-----
Prof
Horiz. -----------_o.----------Sab1e-----------------------------
---Limon----
-----Argile---- Classe Elemt
(cm)
TG
G
M
F
TF
Tot
F
Tot
Fin
Tot
Textu. Grossier (%)
0-10
AP
2.2
17.8
18.6
21.8
19.5
79.9
4.9
16.5
14
3.6
LS
0
10-23 A
2.0
18.1
184
21.9
20.0
804
4.7
14.2
2.3
54
LS
0
23-33 BA
1.9
20.0
18.3
18.1
17.7
76.0
4.7
15.2
4.2
8.9
SL
0
33-54 BTI
2.3
201
20.0
14.9
13.8
711
45
14.6
7.2
14.3
SL
0
54-72 BT2
3.7
209
15.5
10.8
15.6
66.5
4.8
11.9
125
21.6
SAL
0
72-86 BT3
4.9
22.1
140
9.9
15.3
66.2
5.5
12.5
12.5
21.3
SAL
5
86-107 BTVI 41
20.9
143
9.7
15.3
643
6.2
15.6
112
20.1
SAL
7
107-127 BTV2 4.1
18.9
141
8.9
15.0
61.0
64
20.2
9.9
18.8
SL
10
127-148 CRI 123
20.1
107
115
134
710
5.5
195
44
9.5
ASL
50
~
148-160 CR2 17.6
204
14.5
12.5
12.6
77.6
5.2
16.0
o ,
..
~
64
LAS
6
.....'
'"
Tableau 28 bis: C
hi .
-- --_.-
du site de Komb' ..
- -.-
--
----- -
Hom. MO
pH
------Bases extractibles (NH40AC)---Extraits (KCI-NAOAC)
Saturation
ESP.SAR
%C
(H20) Ca
Mg
Na
K
Tot
Al
CEC
ECEC
en bases______________ 01'0 ___________
(11)
------------------------------------meq/100g-----------------------------------
AP
0.25
4.8
0.9
0.3
0.0
0.1
1.3
0.0
2.1
1.3
62
0
A
0.23
5.2
11
04
0.0
0.1
1.6
00
23
1.6
70
0
BA
017
5.2
0.9
0.5
0.0
0.1
15
0.0
2.5
15
60
0
BTI
0.19
54
1.2
0.6
00
0.1
1.9
00
2.9
1.9
66
0
BT2
0.17
4.8
15
0.9
0.1
0.1
2.6
00
3.7
2.6
70
3
BT3
0.15
4.7
1.6
1.0
00
0.1
2.7
00
4.0
2.7
68
0
BTVI 0.13
5.2
1.3
0.9
00
0.1
23
0.0
4.1
23
56
0
BTV2011
54
1.6
08
00
0.1
2.5
00
4.1
2.5
61
0
CRI
0.10
6.7
11
0.6
00
0.1
1.8
0.0
3.3
1.8
55
0
CR2
0.07
6.9
1.0
0.5
00
0.1
1.6
00
3.2
1.6
50
0

123
Ce sol s'est développé sur un résidiwn granitique à partir des parties décomposables. Sa
profondeur varie entre 125 et 160 cm. Il est bien oxydé entre 90 et 130 cm de profondeur et une
zone de plinthite (à drainage moins bon) qui apparaît entre 85 et 160 cm.
L'analyse physico-chimique des sols de ce site en milieu paysan révèle une texture
fonnée de sable et de limon contenant des nodules. Le pH est légèrement acide et varie de 4.8 à
6.9 mais aucune présence d'ions a1wniniwn n'est observée dans tous les horizons. Le calciwn est
toujours l'élément dominant par rapport aux autres minéraux. Le pourcentage de saturation en
bases est élevé et supérieur à 50%. Du point de vue propriétés chimiques, il est caractérisé par :
- une forte acidité;
- une saturation en bases relativement élevée;
- une faible capacité de rétention des éléments nutritifs;
- une réserve minérale relativement grande;
- une faible capacité de fixation du phosphore;
- des argiles riches en kaolinite et faible en activité (tableaux 28 et 28 bis).
Ce sol est particulièrement sujet à l'érosion éolienne et hydrique du fait de sa texture
grossière, sa faible structure, et sa faible teneur en matière organique.
En plus de ces
inconvénients, ce sol est difficile à travailler et restreint l'activité radiculaire en profondeur. En
effet, très peu de racines ont été observées en profondeur. Bien que ceci ne constitue pas un
handicap majeur pour la culture de l'arachide (du fait de son enracinement superficiel), il
constitue une limitation agronomique significative.
3 - DISCUSSION
Du point de vue de la production d'arachide, la couche superficielle (20-40cm) constitue
la partie la plus importante du sol. Par conséquent, l'interprétation des analyses se focalise sur
cette portion. A partir de cette étude, des observations générales peuvent être relevées dans le
sens d'une meilleure caractérisation des sols propices à l'arachide. En effet, ces sols contiennent
une forte teneur en particules sableuses qui varient de 66% à 90%. Dans la plupart des sites, el1e
est supérieure à 70%. Par conséquent, du point de vue des caractéristiques physiques, ces sols se
prêtent bien à la culture d'arachide. Cependant, de telles teneurs peuvent être à l'origine d'une
faible rétention de l'eau, et par conséquent exposer les cultures à des stress hydriques.
Ces sols sont souvent acides en surface, avec un pH variant entre 4.7 et 5.5. Ces niveaux
d'acidité ne constituent pas une contrainte majeure à la production d'arachide. Des travaux
conduits par Thomas (1982) ont démontré que l'arachide peut poursuivre son activité jusqu'à un
pH de 3.2. Cependant, les niveaux d'acidité de ces sols peuvent engendrer des toxicités en
alwniniwn et manganèse pour les plantes sensibles.

124
Une des principales limitations de ces sols est leur très faible teneur en matière organique.
En effet, la teneur du sol en matière organique est inférieure à 0.5% dans tous les sites. Non
seulement il peut en résulter des carences en micro-éléments, mais aussi, la structure, la capacité
d'échange cationique, et les propriétés hydrauliques s'en trouvent appauvries. C'est ainsi que le
CEC de ces sols est dans l'ensemble inférieure à 5 meq/IOOg.
Des études conduites par Gary et coll., (1995) indiquent qu'une production de 3 tlha
d'arachide correspond à un prélèvement moyen par hectare de 192 kg d'Azote, 22 kg de
Phosphate, 66 kg de Potasse, 57 kg de Calcium, 25 kg Manganèse, et 15 Kg de Soufre. En
dehors du site de Saria où la tem:ur en Calcium (Ca) est faible (entre 2,5 et 1 meq/IOO) la teneur
en Ca des différents sols est supérieure à 4 meq/ 100g. Les travaux de Thomas et Charles en
1995, indiquent que les ratios optimaux sont de 10 pour Ca/K et de 24 à 28 pour CalMg. Compte
tenu des teneurs en ces différents éléments dans les différents sites, il conviendrait de faire des
apports de calcium, phosphate, de potasse et d'azote pour assurer de bons rendements.

125
CHAPITRE 2
ESSAI D'AMENDEMENT DES SOLS ACIDIQUES DE
FARAKO-BA (BOBO-DIOULASSO) ET ANALYSES
FOLIAIRES.
] - EFFET DE DIFFERENTS TYPES AMENDEMENTS DES SOLS
DE FARAKO-BA
1-1 -INTRODUCTION
Le site de Farako-ba (Bobo-Dioulasso) se situe dans la zone Sud-ouest du Burkina où les
conditions climatiques sont favorables à l'agriculture. En effet, la pluviométrie est de l'ordre de
1000 à 1200 mm par an et les sols sont sablo-argileux mais l'aluminium échangeable des sols
kaolinitiques à pH entre 4,5 et 5,5 est élevé. La capacité d'échange cationique est faible. Les sols
de cette région sont semblables à d'autres types de sols décrits dans la zone sahélienne présentant
les mêmes conditions environnementales (Daniels et Wilding, 1983, Wilding et Hossner, 1989).
L'acide phosphorique est le problème commun aux différents sols dans le Sahel (Enwezor et
Moore, 1966; Jones et Wild, 1975) et l'arachide a besoin du calcium pour le remplissage des
gousses. Des essais menés avec le gypse (CaSO,) et autres sources d'éléments riches en calcium
ont tenté de résoudre ce besoin au niveau de la plante (Walker, 1975, Bracho, 1971).
Les rendements moyens de l'arachide dans le site de Farako-ba près de Bobo-Dioulasso
sont plus bas que ceux observés dans les autres sites (Gampèla, Sana et Tenkodogo) malgré une
bonne pluviométrie.Très souvent, la tendance est d'attribuer ces faibles rendements à
l'importance des maladies foliaires, notamment les cercosporioses qui provoquent une très forte
défoliation. Les résultats de l'étude précédente indiquent que la concentration en aluminuim
échangeable est supérieur de 2 moIJkg dans les sols de Farako-ba, ce qui conduit à une certaine
toxicité. Les faibles rendements peuvent être dûs à cette toxicité a1uminique qui peut s'ajouter à
l'effet des maladies. Les 5 formules d'amendements utilisées dans cette expérimentation sont les
suivantes : le gypse, le phosphate, le gypse associé au phosphate à vo lume égal, la cendre des
tiges de sorgho et un témoin sans amendement. Le choix de ces éléments prend en compte
l'objectif de la recherche agronomique qui est de mettre à la disposition des paysans, des
éléments faciles à obtenir et à moindre coût. En effet, le Burkina dispose des gisements de

126
phosphate qui peuvent être facilement accessibles. De plus, la cendre provenant des tiges de
sorgho blÛlées est à la portée des paysans qui cultivent le sorgho. Le gypse sous la forme de
calcaire est également accessible car il existe des gisements de calcaire au Burkina. Cette
accessibilité aux différents matériaux est un avantage non négligeable qui a guidé le choix de ces
formules d'amendement.
1-2 -MATERIEL
Une étude à long terme a été conduite à la station expérimentale de Farako-ba (Bobo) afin
d'évaluer la réponse de trois génotypes à cinq types d'amendement. Les génotypes utilisés sont:
RMP 12 (résistant à la rosette avec un cycle long), TS32-1 (vulgarisé au centre du pays avec un
cycle court) et QH243C (sensible aux maladies foliaires avec un cycle court). Ce matériel
provient de la sélection de l'INERA et le choix de ces génotypes est basée sur le fait qu'ils sont
vulgarisés dans le pays et que la RMP 12 est résistante à la rosette dans cette zone. Les formules
d'amendement sont représentées dans le tableau 29.
Tableau 29: Résumé des cinq traitements utilisés dans le cadre de l'essai d'amendement
des sols du site de Farako-ba (BoboDioulasso).
Traitements
Molécule
Doses
Période d'application
gypse
caSo,
300 kg/ha
-Avant semis, au labour, et à
super-phosphate
P,O,
50 kg/ha
l'émission de gousses.
gypse +super-phosphate caSo,+P,O,
175 kg/ha
cendre
-
2 tonneslha
témoin
-
-
La cendre utilisée pour l'essai amendement
a été analysée dans le laboratoire de
J'Université de Texas A&M et sa composition est la suivante:
Ca
16258 ppm
Na
=
182ppm
Mg
11575 ppm
P
=
0,3 ppm
K
=
69600ppm
pH
11,09

127
1-3 -METHODES
Le dispositif expérimental utilisé est le split-plot avec quatre répétitions. Les parcelles
principales correspondaient aux cinq types d'amendements, et les parcelles secondaires aux
variétés.
En plus des données agronomiques, des échantillons de sols ont été collectés sur les
unités expérimentales ( 20 proftls au total) jusqu'à une profondeur de 120 cm et dans les
couches suivantes: 0-15, 16-24,25-44, 45-65, 66-90, et 91-120 cm. Les échantillons ont été
prélevés à l'aide des tarières sur trois répétitions dans chaque parcelle.; l'échantillon final étant
donc un échantillon composé de ces répétitions (échantillon composite). Les échantillons finaux
ont été analysés afin de déterrnim~r le pH, le phosphore (Bray-l), les cations alcalins et alcalino-
terreux (Ca, Mg, K, et Na échangeables) et les extraits de Zn, Fe, Cu et Mn (DTPA-TEA).
L'aluminium échangeable était extrait grâce à une solution normale de KCI. La CEe effective et
le pourcentage de saturation en Al sont calculés à partir des données sur les cations échangeables.
Les données agronomiques suivantes ont été collectées: l'émergence, la survie des
plantules, l'incidence des maladies, le rendement et le pourcentage de remplissage des gousses.
Seuls les deux derniers exprimés en kg/ha sont mentionnés dans le présent document
car
l'objectif de l'essai est l'amélioration des rendements sous l'effet des amendements.
1- 4 -RESULTATS
1- 4 -1 - Analyses pédologlques des sols amendés
Les résultats des analyses effectuées avant et après l'application des traitements sont
présentés dans le tableau 30.

128
Tableau: 30. Analyse du sol de l'essai amendement avant (1992) et après (1995) l'apport des
différents éléments minéraux.
Traltemen H
P
K
K
Ca
Ca
M
M
N. Na
zn F. Cu M' AI AI
Saluration CEe effectif
AM"
HQliron Profondeur
Es,
m
1
m m
100
m
100
mm
100
m
m
mm
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251
1.2
72
0.8
27
0.1 0.3
14 02
13

0.1
2.5
2.3
Les résultats des analyses indiquent trois principaux effets des traitements en fonction des
éléments et de la profondeur. Il convient de noter que de façon générale, les effets escomptés ont
été atteints par les traitements appliqués. L'action la plus significative consiste en une
augmentation du pH par le traitement no 4 (gypse plus phosphate). Cette augmentation est plus
élevée à la surface du sol (horizon A) où le pH est passé de 4.9 à 6.8 ( soit une augmentation de
39%). Au niveau du deuxième horizon, l'action est moins forte et le pH est monté de 5.3 à 5.5
(soit une augmentation de 4%). L'action de ce traitement est insignifiante au niveau de l'horizon
C. Cependant, eu egard au contexte de l'étude, une telle action devrait avoir des répercussions
significatives sur la production de l'arachide.
La deuxième action significative porte sur la teneur du sol en phosphate. Cette action est
plus marquée par les traitements No 2 et No 3 (Phosphate et phosphate plus gypse). En ce qui
concerne l'horizon A, le traitement No 2 a fait passer la teneur en phosphate de 18 à 42 ppm
tandis que le traitement No 3 a fait monter cette teneur de 18 à 39 ppm. Quant à l'horizon B et C,
1c traitement No 2 a fait passer la teneur de 7 à 12 et de 2 à 20 ppm respectivement.
Le
traitement No 3 par contre a fait passer la teneur de 7 à 21 et de 2 à 5 respectivement. Ces
augmentations constituent une nette amélioration de la fertilité des sols et peuvent contribuer à
une augmentation significative des rendements en arachide (Wilding et al., 1990).
La troisième action significative consiste en l'augmentation de la teneur en sodium par
l'application des cendres, micro-élément représentant un inconvénient majeur pour la culture de
\\' arachide.

129
1 - 4 - 2 -Effet des amendements sur les rendements
Les résultats des analyses des rendements sont regroupés sur le tableau 31 (rendement des
3 génotypes en 1991, 1992, 1993). Il existe une interaction significative entre les traitements et
les génotypes. Les différentes variétés répondent différemment aux 5 fonnules d'amendement. Il
n'y a aucune réponse significative de rendement à la fonnule gypse associé au phosphore pour le
génotype RMP12. Les rendements en gousse, graines mûres sont très affectés par les traitements
au niveau du génotype TS32-1. La cendre donne un rendement significativement plus élevé que
Je gypse au niveau des gousses et des graines mOres. Le traitement par la cendre donne des
rendements en graines mOres plus élevés que tous les autres traitements. Le rendement en graines
mûres est aussi significativement plus élevé que le témoin et le traitement par le phosphore. Ces
résultats prouvent que les rendements de l'arachide peuvent être améliorés sous l'effet des
amendements mais la réponse dépend du génotype considéré et l'effet de l'élément ou de la
combinaison des éléments n'est pas évident dès la première année.

130
Tableau 31 : Rendement en graines mûres de trois génotypes d'arachide
(RMP 12, TS32-1 ,QH243 C) après amendement du sol.
Traitement
Rendement
Rendement
pourcentage
gousses
graines mÛTes
SMK
Kg/ha
RMP 12
Gypse
372a"
227a
143a
Phosphate
367a
171a
81
GypselPhosphate
651a
396a
234a
cendre
415a
187a
IOOa
Témoin
392a
174a
89b
TS32-1
Gypse
276b
185b
113b
Phosphate
417ab
248ab
173b
GypselPhosphate
442ab
304ab
214b
cendre
809a
546a
380a
Témoin
447ab
226ab
133b
OH243 c
gypse
699a
458a
327ab
Phosphate
527a
312a
180b
GypselPhosphate
664a
446a
309ab
cendre
773a
488a
394a
Témoin
570a
293a
185b
*Les moyennes, quand elles sont suivies par le même indice à l'intérieur de la même colonne,
pour un génotype donné, ne sont pas statistiquement différents au seuil de 5%.

131
2 - EFFET DES AMENDEMENTS SUR LA CONCENTRATION
TISSULAIRE EN ELEMENTS MINERAUX DES FEillLLES
D'ARACHIDE.
2 -1 - MATERIEL ET METHODES
Des échantillons de plantes issues de chacun des différents traitements ont été
collectés in situ, séchés, broyés, digérés par H,SO, et H,O, afin de déterminer la concentration
totale du tissu végétal en N, P, K, Ca, Mg, Zn, Fe, Cu, et Mn. Les concentrations tissulaires en
ces divers éléments ont été déterminées au laboratoire de l'Université de Texas A&M (USA)
selon les techniques internationales de la science des sols (U.S.DA.,1975) et exprimées en
mglkg de feuille d'arachide.
2 - 2 - RESULTATS ET DISCUSSION
Au regard des niveaux de concentrations foliaires (tableau 32) et des limites définies par
Gillier et coll., (1969) il convient de conclure que les concentrations enregistrées se situent dans
les limites d'une alimentation minérale normale. On peut donc déduire que les plantes n'ont
souffert d'aucune carence. Par conséquent l'on devrait s'attendre à ce que les traitements aient
pour conséquences directes non pas des corrections de carences, mais plutôt des améliorations de
rendement.
L'analyse statistique des concentrations foliaires indique les principaux points suivants:
- le niveau d'absorption par les feuilles de N, P , Zn et Fe demeure identique quels que soient les
traitements. Ces résultats sont quelque peu inattendus; mais au regard des concentrations de ces
éléments au niveau du témoin, il convient de conclure que les différents traitements n'ont eu
aucun effet significatif sur ces absorptions.
. l'apport de la cendre a conduit à une teneur plus élevée en K d'une année à l'autre. Ainsi la
teneur en N du traitement cendre est significativement plus élevée en 1992 que dans tous les
autres traitements. Cette supériorité est établie tant en 1991 qu'en 1992. Ce résultat s'explique
par le fait que la teneur en K de la cendre était très élevée (69 600 ppm).
. l'effet des traitements sur les concentrations en Mn a varié d'une année à l'autre.
En 1981, des différences significatives ont été obtenues alors qu'en 1982 aucune différence
significative n'a existé entrc les traitements. En 1981, seul le traitement cendre était
statistiquement inférieur au témoin. En 1982, ce traitement était encore inférieur (mais pas
statistiquement) au témoin. Cela s'explique essentiellement par la surabondance en K et en

132
Ca qui tendent à inhiber l'absorption en Mn. C'est ainsi qu'au cours des deux années, les
concentrations les moins élevées s'observent au niveau du traitement cendre et CaSO.
Ainsi également, les meilleures concentrations s'observent au niveau du témoin et du
traitement P,0,. De plus, les effets Ca et cendre se sont amplifiés au cours de la deuxième
année, entraînant des concentrations plus faibles en Mn.
Tableau 32. Résumé des concentrations tissulaires élémentaires des feuilles d'arachide après
la période d'amendement.
Traitement
ELEMENTS NUTRITIFS
N
P
K
Ca
Mg
Zn
Fe
Mn
%
~_ _mgKg-l
[991
Gypse
3.1 a·
0.33 a
3.1 b
1.2 a
0.52 b
60 a
267 a
312 ab
Phosphate
3.2 a
0.33 a
3.1 b
0.9 b
0.55 ab
56 a
237 a
351 a
GypselPhosphate 3.2 a
0.32 a
2.9 b
1.2 a
0.51 b
58 a
238 a
304 ab
Cendre
3.3 a
0.30 li
3.5 a
0.9b
0.49b
52 a
225 a
216 b
Témoin
3.3 a
0.31 li
3.2 ab
LOb
0.58 a
67 a
257 a
393 a
1992
Gypse
3.48b
0.27ns
3.26 c
1.25 a
0.44 b
28.92ns 179.25ns275.83ns
Phosphate
3.58 b
0.29
3.48 ab 0.94 c
0.54 a
28.08
193.00
341.38
GypselPhosphate 3.53 b
0.28
3.24 c
1.23 a
0.46 b
27.54
186.38
252.08
Cendre
3.70 a
0.28
3.64c
1.11 ab
0.54a
28.2
173.27
193.4
Témoin
3.55 b
0.27
3.42 bc 0.97 bc
0.55 a
28.41
188.65
301.94
Concentrations normales selon Gillier et coll. en 1969:
3-45
0.15-0.251.7-3.0 1.25-2.0 0.3-0.8 50-300 20-35 50-800
Remarque: Les moyennes d'une colonne qui sont suivies par les mêmes lettres n'ont pas une
différence significative au niveau de confiance 0.05
- Les apports de Ca, quelle que soit leur forme, ont conduit systématiquement à des
concentrations plus élevées de Ca au niveau des feuilles. L'application répétée de la cendre a
conduit à une augmentation significative de la teneur en Ca au niveau de la deuxième année.

133
En effet, la concentration en Ca de la cendre était de 16 258 ppm, ce qui est suffisamment
élevé pour entraîner des augmentations de teneurs.
- l'application du Ca conduit à une baisse de la concentration en Mg, et particulièrement quand
ces applications sont répétées, d'où les baisses plus prononcées des teneurs au cours de l'année
1982.
CONCLUSION
Il ressort de ces premiers résultats obtenus que ces sols peuvent être repartis en deux
principaux groupes de caractéristiques typiques : le premier groupe se compose des sols de
Tenkodogo, Kombissiri, Garnpèla et Sana. Le deuxième groupe se compose des sols de Bobo-
Dioulasso et Niangoloko .
Dans le premier groupe de sols on retrouve les caractéristiques suivantes:
- une provenance d'une roche mère de type granitique;
- une texture sableuse;
- un pH acide et une CEC faible;
- un bon drainage;
- une réserve minérale faible.
Cependant, du point de vue profondeur, le sol de Garnpèla est le plus profond, suivi de
Tenkodogo, puis Kombissiri, et finalement Sana. Cette caractéristique a des implications sur la
capacité de rétention en eau, et partant sur la capacité de maintenir les plantes en vie pendant une
période relativement prolongée de stress.
Du point de vue de la production en arachide,
Garnpèla possède le plus grand potentiel, eu égard à sa nature. Ces sols devraient être concernés
par la gestion de la fertilité et de l'eau afin de mieux fournir à l'arachide une meilleure
alimentation minérale et hydrique. La ressemblance du sol de Kombissiri avec le sol des sites de
Garnpèla, Tenkodogo et Sana permet de dire que les sites choisis pour l'expérimentation sont des
sols similaires à ceux généralement utilisés par les paysans pour la culture de l'arachide au
Burkina Faso Les sols du deuxième groupe sont caractérisés par: a) une provenance de roche
mère colluviale sableuse issue des grès.; b) très profonds; c) très acides; d) pauvres en bases; e)
un taux appréciable de saturation en Al échangeable. Ils sont bâtis sur le même système: dépôt
sableux sur fond argileux. Les contraintes majeures associées à ces sols sont: leur pauvreté en
éléments nutritifs (N, P, K) et leur toxicité à cause de certains ions. En effet les analyses
chimiques montrent que ces sols acides
peuvent engendrer des toxicités en aluminium et

134
manganèse pour les plantes sensibles. Par conséquent l'on devrait s'attendre à des réponses de
rendement selon le type de gestion de la fertilité.
Cette situation peut être à l'origine de mauvais remplissage de gousses dans ces localités
conduisant à des rendements bas. Les résultats de cette analyse montrent que des amendements
devraient être entrepris en vue d'évaluer et remédier au problème de l'acidité des sols.
A l'issue des études pédologiques, il ressort que les sols présentent certaines contraintes
quant au milieu chimique et à la nutrition minérale de l'arachide. En effet, l'arachide a besoin
d'une bonne fertilité pour donner de bons rendements. Cette plante est très sensible à l'acidité du
sol (Gillier et al., 1969) ; de ce fait le pH du sol conditionne la fixation de certains éléments
minéraux par les plantes. Il peut être recommandé des apports en éléments minéraux tels que le
potassium, le phosphore, le calcium et l'azote pour assurer à la plante des conditions de nutrition
idoines pour de bons rendements. Les doses de ces différents éléments devraient être étudiées
pour permettre leur utilisation judicieuse par la plante.
Pour ce qui concerne les essais d'amendement, on note une interaction significative entre
les traitements et les génotypes. Les réponses aux traitements ont fluctué en fonction des
variétés. La RMP12 n'a répondu significativement à aucun des traitements appliqués, même si
elle a donné les rendements plus élevés avec le traitement gypse associé au phosphate. Avec le
génotype TS32-1, les rendements en graines mûres ont été significativement affectés par les
traitements. Mieux que le gypse, la cendre a beaucoup plus contribué à des augmentations de
rendements. Le traitement cendre a donné lieu à des rendements significativement supérieurs en
graines mûres. Au niveau de la variété QH243C, la cendre a donné lieu à des rendements en
graines mûres significativement supérieurs aux autres traitements. Les résultats révèlent que les
rendements de l'arachide peuvent être améliorés grâce aux amendements. Alors que les
rendements moyens des différents génotypes se situent autour de 400 kg!ha en général dans cette
région, avec la cendre, on obtient des valeurs de 809 kg!ha pour la TS 32-1 et 773 kg!ha pour la
QH 243 C. L'association gypse/phosphate donne jusqu'à 651kg!ha uniquement avec la RMP 12.
Cependant, les réponses tendent à être spécifiquement liées au génotype.
De l'étude des tissus foliaires, il ressort que les teneurs intrinsèques du sol sont adéquates
pour une nutrition normale des plantes ; mieux, les rendements sont meilleurs pour l'arachide.
Cependant, les apports tendent à déséquilibrer ces teneurs des éléments minéraux
du sol,
entraînant des disparités dans les concentrations foliaires. Les niveaux de concentrations foliaires
demeurent dans de bonnes normes quels que soient les traitements. On peut donc conclure que
les disparités ne traduisent aucunement des déficiences. Néanmoins l'effet de l'association
cendreIP,o, mériterait d'être étudiée car elle pourrait être la plus prometteuse.


135
CHAPITRE 1
MISE EN EVIDENCE DE FACTEURS STRUCTURAUX
DE RESISTANCE AU NIVEAU DES FEUILLES
DE LA PLANTE
1 -INTRODUCTION
La rouille de l'arachide causée par Puccinia arachidis Speg. est l'une des plus
importantes maladies cryptogamiques
sévissant sur l'arachide à travers le monde entier
(Bromfield, 1971, Harnmons, 1977, Smith, 1984, Mc Donald et Subrahmayam, 1992). Comme
indiqué précédemment, une alternative à l'utilisation des produits chimiques repose sur la
création de variétés résistantes à la maladie qui offre l'avantage d'une solution durable pour les
agriculteurs aux moyens limités. Ces dernières années, les travaux menés à l'ICRISAT et par des
Instituts américains de recherche, ont porté sur le cytoplasme du germe d'arachide en vue de
mettre au point des variétés résistantes. Plusieurs lignées ont été sélectionnées avec une bonne
capacité de résistance à la rouille. Toutefois, celles-ci représentent une base génétique étroite
pouvant être élargie grâce aux gènes additionnels de résistance provenant d'espèces sauvages. En
effet, parmi ces espèces , certaines ont été signalées comme étant immunes ou résistantes à
Puccinia arachidis Speg. Les différents mécanismes de résistance que les variétés cultivées ou
les espèces sauvages mettent en oeuvre sont de nature soit structurale, soit biochimique. De nos
jours, le problème de la résistance des variétés d'arachide à Puccinia arachidis Speg. fait l'objet
de controverses. Plusieurs hypothèses sont émises, les unes fondées sur la nature monogénique,
les autres sur la nature polygénique de cette résistance. En appui à la dernière hypothèse, les
travaux de Sokhi et coll.(1985) et Sankara (1988) ont démontré que les facteurs de résistance de
l'arachide à la rouille sont liés à la taille et au nombre des stomates sur les faces inférieures et
supérieures des feuilles.
Dans le présent chapitre, il sera question des résultats des études réalisées au microscope
électronique sur les feuilles, après infection par le champignon afin d'apporter quelques éléments
de réponse aux phénomènes de résistance d'origine structurale.
2 - MATERIEL ET METHODES
2 -1 -MATERIEL EXPERIMENTAL
Le matériel végétal utilisé comprend 15 génotypes d'Arachis hypogaea L. issus des
sélections de l'INERA, de l'ICRISAT et de l'Université de Texas A & M (Tableau 33 ). La
sélection de l'INERA concerne des variétés vulgarisées. Pour les autres, il s'agit de lignées fixées

136
TABLEAU 33 : Liste des génotypes utilisés pour "étude au microscope électronique
et la production de phytoalexines au labOratoire (Labo).
NUMERC GENOTYPES
SELECTION
ORIGINE
CYCLE
Note de
rouille
Niveau de
.
BOBO NIANGOLOKO LABO
résistance à la rouille
1 PI476145
ICG10014
ICRISAT
TARDIF
6
5
6,4
Sensible
2 P1476166
ICG10030,ll ICRISAT
TARDIF
1,1
1
1,2
Résistant
3 PI476183
ICG10053
ICRISAT
TARDIF
1,3
2
1,4
Résistant
4 PI476169
ICGll080
ICRISAT
TARDIF
1,1
2
1,1
Résistant
5 NCAC17090 ICG1697
ICRISAT
TARDIF
1
2
1
Résistant
6 PI259747
ICG4747
ICRISAT
TARDIF
1
2
1
Résistant
747-10
INERA
BURKINA PRECOCE
8
6,6
9
Sensible
8BNIN
WAPEP
BURKINA TARDIF
5
6,7
6
Sensible
9 FLEUR 11
WAPEP
SENEGAL PRECOCE
7
7
8
Sensible
la KH241 D
INERA
BURKINA PRECOCE
8
7,6
9
Sensible
11 T532-1
INERA
BURKINA PRECOCE
7
8
8
Sensible
12 IC792 1
INERA
BURKINA MOYEN
2,5
2
2,6
Résistant
13 TASPAN 90 WAPEP
USA
PRECOCE
8
7
9
Sensible
14
55437 WAPEP
SENEGAL PRECOCE
8
7
9
Sensible
15 TX903848
WAPEP
USA
MOYEN
8
7
9
Sensible

137
mais non encore vulgarisées. Le lot de matériel expérimenté contient à la fois des génotypes
résistants et des génotypes sensibles à la rouille. Leur cycle végétatif varie de 90 à 120 jours.
Les urédospores de Puccinia arachidis proviennent initialement des pieds d'arachides
naturellement infectées par la rouille dans les champs de la station expérimentale de Niangoloko.
Les plantes au champ sont contaminées par des spores véhiculées par l'air. Lorsque les
conditions favorables de développement (un temps couvert, une forte humidité relative
accompagnée de rosée matinale, des températures entre 20 et 25 OC) sont réunies, ces
urédospores infectent les feuilles d'arachide et donnent après un temps de latence de onze jours
des pustules jaunâtres. A maturité (15 à 30 jours après infection), ces pustules de couleur
rougeâtre éclatent et libèrent des milliers d'urédospores qui serviront d'inoculum pour les autres
plantes. Celles-ci sont récoltées soit en masse, directement sur les feuilles par microaspiration
pratiquée au niveau des urédosores
mûres, soit à l'unité, après pipettage et purification par
micromanipulation.
2 - 2 - MATERIEL TECHNIQUE
- Les Micromanipulations : Elles sont réalisées au moyen du micromanipulateur
pneumatique type « De Fonbrune» (1949) équipé d'outils (scalpels, crochets, aiguilles),
façonnés en souffierie au moyen d'une micro forge du même nom.
Toutes les micromanipulations nécessaires aux isolements monospores et à la purification
des spores comme à l'observation des séquences de la gennination, sont réalisées dans des
chambres dites « chambres à huile» stériles, autorisant la manipulation aseptique des isolats et
leur contrôle pennanent au microscope.
- La Microscopie photonique : toute la microscopie photonique est pratiquée sur un
microscope LEITZ, modèle Orthomat, équipé d'objectifs plans, à correction, et d'oculaires grand
champ. Il comprend, en outre, un système de caméra automatique de prises de vues, le contraste
de phase et interférentiel Phaco, le fond noir ainsi qu'un iIluminateur UV de 200 w aux vapeurs
de mercure et un système de transmission épiscopique des radiations filtrées du type Pleomopak
. 3 Lambda, à lame dichroïque.
- Les prises de vues courantes, en noir et blanc, sont nonnalement réalisées sur film Ilford
FP4 125 Asa. La fluorescence est traitée soit en noir et blanc avec les films Kodak T MAX 400
Asa (poussés à 800 Asa), soit en couleur avec des films Fuji Super HG 1600 Asa.

138
- L'Ultrasonication : le nettoyage délicat des surfaces foliaires souillées est réalisé
directement dans de l'eau distillée additionnée de 0,0001 % de tween 80 avec un générateur
d'ultrasons SONIMASSE, à puissance modulable.
- La Microscopie électronique à balayage: l'étude des structures spatiales (pustules et
spores) est faite à 10 Kv après application de la méthode du point critique, sur un microscope
HITACHI S 2500 équipé du système photographique polaroïd.
- La Microscopie électronique à transmission (MET): l'essentiel du travail de
recherche est exécuté sur un microscope HITACHI HU II EF, aux tensions d'utilisation
respectivement de 75 et de 100 h. L'appareil est équipé d'une caméra alimentée de Plan-films
spéciaux, Kodak 4489, fonnat 9 x 12 cm, avec support polyester Estar 18/100 mm, utilisant le
révélateur Kodak D-19.
- L'Ultramicrotomie : la confection des coupes semi-fines (entre 0,3 et 0,5 \\lm
d'épaisseur) et des coupes ultrafines (aux environs de 800 A d'épaisseur), met en oeuvre
l'utilisation d'un ultramicrotome type ULTROTOME III LKB, à avance thennique.
Les coupes fines sont obtenues à partir, soit de couteaux de verre dur réalisés sur un
Knife-Maker LKB, soit à partir d'un couteau de diamant DIATOME de Reichert sous un angle
d'attaque de 46 degrés.
Selon les traitements cytochimiques envisagés, les grilles de 150 et 200 mesh qui servent
à recueillir les coupes fines sont en Cu, en or ou en Ni. Elles sont utilisées avec ou sans support.
Dans le cas de l'existence d'un support, celui-ci est constitué d'une membrane de collodion
extra-mince sur laquelle est déposée une couche monomoléculaire de carbone produite par
évaporation de carbone ultra pur dans un vide de 10.6 Torr et sous un ampérage élevé (25 Amp)
durant une minute dans l'enceinte d'un métalliseur HITACHI HUS 5GB.
2 - 3 - METHODES
2-3 -1 -Obtention des jeunes plants d'arachide in vitro
Les graines préalablement extraites de leurs gousses sont désinfectées successivement par
flambage superficiel rapide au bec Bunsen puis trempage pendant 4 minutes dans une solution
de calsol à 3 % de chlore actif et 0,0001 % de Tween 80. Après rinçage à l'eau distillée stérile,
elles sont déposées dans des cristallisoirs sur un lit de sable fin, lavé aux acides, et saturé d'eau,
le tout préalablement stérilisé à l'autoclave à 120°C pendant 30 minutes.

139
Les cristallisoirs ensemencés sont ensuite mis à l'obscurité et à l'étuve à 26°C pendant 4
jours. Une fois le système radiculaire bien initié dans le sable humide, les futures plantules sont
aseptiquement repiquées soit en petits pots sur compost naturel, soit sur des culots de gélose
nutritive coulés dans des fioles d'Erlenmeyer de 250 cm3 à large col, préalablement stérilisées à
la chaleur sèche à 200c C durant 2 heures.
Dans le cas de l'utilisation d'un substrat expérimental contrôlé, le milieu de base utilisé
est celui de Gautheret (1942) largement modifié par Cutter (1959) à partir d'une solution de
Knop diluée et complémentée par des traces d'éléments minéraux, des vitamines et des facteurs
de croissance. La formule et la concentration des différents composants est la suivante:
Liquide de Knop Y1 concentré, en mg/litre:
- Ca (NO,)" 4 H,O
no
- KnO,
125
- MgSO,
125
- KH,PO,
125
- FeC"
Solution d'oligo-éléments en mg/litre:
- H,BO,
570
- MnC\\2> 4H,O
360
- ZnC"
625
- CuC"
268
- Na, MoO,,2H,O
252
- Fe (C, H, O.),
1825
Solution de Vitamines en mg/litre:
- Thiamine
100
- Riboflavine
50
- Pyridoxine
50
- Ca-Pantothénate
200
- acide Paraaminobenzoïque
50
- Choline
200
- Inositol
200
- Dna de levure
500
- acide Folique
5

140
- Biotine
1
- Amide Nicotinique
200
Facteurs de croissance en mVlitre :
- Lait de coco
75
- A.I.A en solution à 0,01 %
10
- Acide naphtalénique à D,DI %
1
- Gibberelline A à 0,01 %
l
Constitution du milieu de culture final pour 1 litre:
- Knop y, concentré
903 ml
- Oligo-éléments
- Lait de coco
75
- Complexe vitaminique
10
- A.IA
ID
- Gibberelline A D,DI %
1
- Agar Noble (Difco)
ID g
Je pH est de 5,3.
La stérilisation est conduite pendant 20 minute à 115°C, sauf pour les vitamines et les
facteurs de croissance qui sont filtrés sur membrane millipore à 0,22 flm et ajoutés
aseptiquement au milieu après la stérilisation.
Toutes les pesées sont réalisées sur balance électronique Mettler AB 240 au 1/100 de mg.
Les cultures normalement maintenues à 30°C reçoivent conjointement la lumière du jour
du laboratoire nécessairement complétée par un éclairage artificiel périodique au rythme de
8h1jour d'éclairement, constitué par une rampe de 4 tubes fluorescents 8500 K de 36 watts,
marque Sylvania, qualité « Gros Lux », de 1,20 m de long et disposés à 1,50 m de hauteur.
2-3-2 -Inoculations des feuilles
Les inoculations des feuilles de troisième génération se font par vaporisation des spores
de rouille préalablement dispersées dans une solution d'eau distillée stérile additionnée de
0,0001 % de tween 80. Dans certains cas précis, elles sont réalisées à l'aide d'une goutte de
suspension de spores déposée à la partie inférieure de la feuille à l'aide d'une micropipette
pneumatique buccale. Dans ce cas, l'aire de dépôt se situe exactement au milieu de chacun des
deux demi-diamètres de l'éIlipse foliaire.

141
Durant la période de gennination des spores, les feuil\\es isolées sur membrane humide ou
en place sur les plants entiers, sont maintenues sous cloche de verre durant
36 heures au
minimum à 100% d'humidité, à l'obscurité et à 22°C. La température est ensuite réajustée à sa
valeur moyenne de 30°C en même temps que les cultures sont de nouveau soumises aux
conditions d'éclairement citées plus haut.
2-3-3 -Préparation des échantillons pour la microscopie électronique
L'étape de la préparation du matériel biologique constitue un préalable indispensable à
toute recherche approfondie en MET classique ; du sérieux de cette préparation initiale
dépendront la précision ultérieure des observations au MET et la qualité des images finalement
obtenues. Les différentes étapes sont les suivantes:
a) - Liquides fixateurs et tampons:
- De la Glutaraldéhyde très pure (Ladd), concentrée à 70% et trois fois redistillée, est
ramenée à 5% par addition d'eau distillée.
- Du tampon cacodylate de sodium 0,2 M pH 7,2 est dilué une fois dans une solution de Ringer
non salée, diluée au quart et sucrée à 1,5% par addition de saccharose.
. De l'acide osmique à 2% dilué une fois dans du tampon cacodylate 0,1 M pH 7,2.
- Mélange fixateur final: 1 vol de glutaraldéhyde à 5% + 1 vol de tampon 0, lM complet
b) - Protocole de la fixation aldéhydique:
Les feuilles sont soigneusement nettoyées aux ultrasons, lorsqu'eUes sont directement
récoltées du champ, afin d'éliminer toutes sortes d'impuretés notamment les grains de sable qui
peuvent détériorer les eouteaux de l'ultramicrotome. Quand celles-ci proviennent de plantes
semées et maintenues proprement en laboratoire sur milieu gelosé, ce nettoyage est inutile.
Déposées sur un filtre humide, de petits rectangles de quelques mil\\imètres de côté y sont
découpés sous la loupe binoculaire avec une lame de rasoir neuve, préalablement dégraissée à
l'acétone puis rincée à l'eau distil\\ée.
Les petits fragments sont immergés dans des salières avec le mélange fixateur et
débarrassés manueUement des plus grosses buUes d'air prisonnières des poils superficiels avec
l'extrémité d'un cheveu de verre, arrondie par fusion. Après 10 minutes de trempage préfixant,
l'ensemble est porté sous la cloche à vide pour un dégazage progressif mais total de 10 minutes
environ au moyen d'une pompe à palettes; le retour à l'équilibre avec la pression atmosphérique
est ensuite effectué très lentement par une rentrée d'air capiUaire : les fragments de la feuil\\e
doivent alors tomber au fond du fixateur.

142
A ce stade, le mélange fixateur est immédiatement régénéré et la fixation poursuivie 3
heures à 20°C. suivie de trois lavages de 10 minutes chacun par le tampon, sous agitation.
c) • Protocole de la post-fixation par l'acide osmique:
Cette opération a pour but de bien fixer l'ensemble des composants lipidiques et
phospholipidiques présents dans les parois et les différentes structures cellulaires.
La post-fixation est réalisée par l'action de l'acide osmique en solution à 2 % dans le
même tampon. Elle est pratiquée 18 heures à l'obscurité et à 4°C. suivie de deux lavages rapides
de 2 minutes dans le tampon après réchauffement du matériel pendant 1 heure à la température
de 20°C.
d) - Déshydratation:
Le matériel est ensuite déshydraté progressivement par des bains de 15 minutes avec
agitation constante dans une solution d'éthanol à gradient croissant: Ethanol 30°, 70°, 90°, 95°
(trois fois) puis 100° (deux fois 5 minutes).
L'alcool est finalement chassé par 3 bains de 5 minutes chacun d'oxyde de propylène (2-4
méthoxypropane).
e) - Imprégnation:
Les fragments de la feuille ainsi déshydratés sont ensuite lentement imprégnés par des
concentrations croissantes de résine de SPURR (I969) dissoute dans l'oxyde de propylène
successivement dans les proportions de 1/3,213 et 3/3 de résine, suivies de deux bains prolongés
de 24 heures à 6°C dans la résine pure.
Les proportions des différents constituants, pour une dureté moyenne, sont les suivantes:
ERL 4206 Vinylcyclohexène Dioxyde (époxy monomère)
10 g
DER 736 Diglycidyl Ether du Propylène glycol (plastizer)
6 g
NSA Nonenyl Succinic anhydride (durcisseur)
26 g
DMAE (S-l) Dimethyl Arninoethanol (accélérateur)
0,4 g
l) - L'inclusion :
Une fois bien imprégné, le matériel est déposé et, si nécessaire, orienté dans la résine pure
coulée à l'intérieur de moules siliconés préformés puis mis à durcir (pour polymérisation) à
I"étuve sèche, d'abord 2 heures à 45°C puis 24 heures à 68°C.

143
g) - Coloration des coupes semi-fines :
Les coupes semi-fines sont prélevées et déposées sur des lames de verre dégraissées par le
mélange Chloroforme-Ether puis rincées à l'eau bi-distillée, séchées et fixées sur la lame par
passage à l'étuve à 70°C. Elles sont ensuite couvertes pendant une minute d'une goutte de
colorant constitué d'une solution à 3% (WN) de Bleu de toluidine (Sigma) dans du tampon
phosphate de potassium 0,1 M chauffée pendant 15 minutes à 90°C puis filtrée sur millipore. La
lame est immédiatement rincée à l'eau désionisée tiède avant d'être observée, sous lamelle
couvre-objet, au microscope photonique.
h) - Contrastants pour le microscope électronique:
Les contrastants utilisés pour
avoir une meilleure résolution au microscope électronique sont les suivants:
a) - Acétate d'uranyle en solution méthanolique à 70%, saturée. Cette solution est
agitée vigoureusement puis centrifugée et conservée en flacon teinté, à l'obscurité: son pH se
situe entre 3,5-4,0.
b) - Citrate de Plomb selon Reynolds (1963). 1,33 g de Pb (NO,)2 et 1,76 g de Na
NO, (C,HsO), 2H,O dissous dans 30 ml d'eau bi-distillée sur quartz; le tout dans un flacon en
verre de chimie teinté, fermé à l'émeri et agité fortement d'abord une minute puis par intervalles
réguliers pendant 30 minutes. On rajoute ensuite 8 ml de NaOH M (exempte de Na,CO,); ce qui
donne 50 ml d'une solution limpide conservée à l'abri de l'air: son pH est 12.
i) - Protocole de la double « coloration» des coupes:
Les grilles portant les coupes fines sont retournées dans des salières sur la solution
d'Uranyle méthanolique et mises au contact du liquide 30 minutes à l'obscurité à 20°C, salières
fermées.
Après deux lavages énergiques par plongées verticales des grilles dans l'eau bi-distillée
fraîche, le matériel est mis pendant 7 minutes au contact de la solution de plomb déposée à la
pipette sous forme de gouttes séparées sur un morceau de parafilm. Le tout repose sur un lit de
pastilles de soude qui sert à piéger le CO, de l'enceinte d'incubation et à éviter les contaminations
sous forme de microprécipités. En fin d'opération, deux lavages sont opérés avec soin à l'eau bi-
distillée sur quartz, fraîchement bouillie pour la priver de son CO,.
Une fois parfaitement rincées, les grilles sont immédiatement mises à sécher à l'abri de
l'air sur des disques de filtres sans cendres. Elles sont alors prêtes pour l'observation au
microscope électronique.

144
3 -RESULTATS
3 -1 -ETUDE STRUCTURALE AU MICROSCOPE OPTIQUE
3 -1-1 -Observation des coupes semi-fines
Les coupes semi-fines réalisées sur cinq génotypes résistants (PI 476166, PI 476183, PI
476169, NCAC 17090, PI 259747) et trois sensibles (pI 476145, Fleur-ll, KH24ID) non
inoculés et inoculés avec Puccinia arachidis Speg. sont observées au microscope optique
(objectif x 25 et objectif x 40) et représentées sur les planches IV, V, VI et VII. Les points
suivants peuvent être notés:
- sur les coupes des génotypes non inoculés, les cellules ont leur fonne nonnale et sont
remplies de réserves d'amidon. Les différentes structures (épidenne supérieur et inférieur,
parenchyme palissadique et lacuneux) sont nettement représentées;
- sur les coupes des génotypes inoculés, les cellules du parenchyme palissadique sont
détruites et vidées de leur contenu. Les grandes cellules du parenchyme lacuneux présentent un
début de dégénérescence;
- certains stomates sont ouverts pendant que d'autres sont fennés sur les génotypes
inoculés ou non;
- les génotypes sensibles à la rouille (inoculés ou non) tels que Fleur II et KH241D
présentent au niveau du parenchyme lacuneux de grandes cellules et de grandes lacunes par
rapport aux génotypes résistants comme PI 476145 et PI 259747.
La comparaison de la structure des espèces d'arachides sauvages notées n03, 4, 6 et 10
(planche VIII et planche IX, photo 1), en général immunes vis-à-vis de Puccinia arachidis Speg.
avec celle des espèces cultivées (planches IV, V, VI et VII), pennet d'observer que:
- la structure foliaire de ces 4 espèces sauvages est, d'une façon générale, plus compacte
que celle des espèces cultivées.
- Le parenchyme palissadique constitue de son côté une véritable muraille de
cellules
bien serrées et denses tandis que le parenchyme lacuneux, plus réduit,
présente des cellules et
des lacunes de petite taille.
- Les stomates sont rares et généralement fennés.
Un début d'étude au microscope électronique a donné quelques infonnations sur la
structure des feuilles. En effet, une observation des deux épidennes d'une variété sensible montre
la présence d'une pellicule externe uniquement sur l'épidenne inférieur (planche IX, photos 2 et
3). Un essai de mise en évidence de substances sur la cuticule des feuilles a permis d'identifier
plusieurs composés.

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FLEUR -II NON INOCULE (sensible)
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KH 241-D NON INOCULE(sensible)
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Planche IV Microscopie optique (objectif x 40), Coupes semi-fines des feuilles des génotypes
FLEUR -II et KH 241-D, non inoculés et inoculés par Puccinia arachidis Speg.,après 25 jours;
ES = épiderme supérieur, PP = parenchyme palissadique, PL = parenchyme lacuneux,L = lacune,
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PI 259747 NON INOCULE (résistant)
PI 259747 INOCULE (résistant)
Planche V Microscopie optique (objectif x 40). Coupes semi-fines des feuilles des génotypes
NCAC 17090 et PI 259747, non inoculés et inoculés par Puccinia arachidis Speg,après 25 jours;
ES = épiderme supérieur, PP = parenchyme palissadique, PL = parenchyme lacuneux, L = lacune,
ST = stomate, El = épiderme inférieur, CS ~ cellule de soutien.

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PI 476183 NON INOCULE (résistant)
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PI 476169 NON INOCULE (résistant)
PI 476 J69 INOCULE (résistant)
Planche VI Microscopie optique (objectif x 40) Coupes semi-fines des feuilles des génotypes PI
476183 et PI 476169, non inoculés et inoculés par Puccinia arachidis Speg., après 25 jours; ES ~
épiderme supérieur PP = parenchyme palissadique, PL = parenchyme lacuneux, L = lacune, ST =
stomate, El = épiderme inférieur, CS = cellule de soutien

148
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PI 476166 NON INOCULE (résistant)
Pl 476166 INOCULE (résistant)
Planche VII Microscopie optique (objectif x 40 à l'exception de PI 476145 non inoculé où a
l'objectifx25. Coupes semi-fines des feuilles des génotypes PI 476145 et PI 476166, non inoculés
et inoculés par Puccmia arachidis Speg., après 25 jours; ES = èpidenne supèrieur, PP = parenchy
me palissadique, PL ~ parenchyme lacuneux, L ~ lacune, ST = stomate, El = épiderme inférieur,
CS = cellule de soutien

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Espèce sauvage No 6
Espèce sauvage No 10
Planche VIII: Microscopie optique objectifx 40 Coupes de feuilles des espèces d'arachide sauvage ES = èpiderme supèrieur,
pp = parenchyme palissadique, PL = parenchyme lacuneux, L = lacune, ST = stomate, El = èpiderme infèrieur

Planche IX:
Analyse du limbe d'Arachis hypogaea L. et plus particulièrement de ses deux
épidennes.
Photo 1 : Coupe semi-fine transversale d'un limbe de 3ème génération d'Arachis
hypogaea L. mettant en évidence l'ensemble des structures les plus remarquables. Epiderme
supérieur (Es), avec stomate (st) ; parenchyme palissadique (Pp) riche en chloroplastes; cellules
basales, (Cb) qui vont servir de cellules-cibles (cc), pour le parasite. Parenchyme inférieur
lacuneux (1) ; cellules géantes (Cg), et épiderme inférieur (Ei), avec stomates (st). Des tissus de
soutien et des vaisseaux conducteurs complètent cette structure d'un schéma très classique. cu =
cuticule, P = paroi, gl = glycoprotéines, C = cuticule. Microscopie Photonique. Coloration au
Bleu de Toluidine boraté.
Photo 2 et 3 : Coupes fines passant respectivement au niveau des deux épidermes chez une
variété sensible. On note la présence, à la surface de l'épiderme inférieur (Ei), d'une pellicule
externe (pe), absente à la swface de l'épiderme supérieur (Es). Cu = cuticule, P = paroi. MET.
Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 4 : Recherche d'une définition optimale des différentes structures composant
l'épiderme inférieur (Ei), au moyen du test de Thiéry (PATAg : Thiocarbohydrazide-protéinate
d'argent). On
remarque, outre les structures microfibril1aires cellulosiques de la paroi (P),
l'existence d'une interface active (if), génératrice de la cuticule (cu), ainsi que la présence d'une
pellicule externe (pe), constituée d'un complexe de nature glyco-polysaccharidique (gpo). cu =
cuticule, p = paroi, C = cuticule. MET. Traitement par le test de Thiery (PATAg).
Photo 5 : La même face inférieure du limbe avec sa pellicule externe (pe), dont la nature
glycoprotéique est bien mise en évidence par les lectines. (microprécipités). cu = cuticule, gl =
glycoprotéines, Ei = épidenne inférieur. MET. Pas de contrastant.

150
O.5pm

151
Il s'agit des polysaccharides acides mis en évidence par le traitement au mélange acide
chromique-acide phosphotungstîque à pH acide, et des polysaccharides neutres par le test de
PATAg (acide per-iodique-thiosemicarbazide-protéinate d'argent), (planche lX, photo 4, page
150). Les glycoprotéines ont été repérées par le test des lectines marquées à la ferritine (planche
IX, photo5, page 150).
.3 -1 - 2 - Discussion
Au vu de ces premiers résultats, quelques réflexions peuvent être émises. Chez les
génotypes inoculés, la dégénérescence des cellules parenchymateuses est due à l'action de la
rouille consécutivement à l'infection parasitaire. En effet, pour se développer, le champignon est
obligé de se nourrir des réserves contenues dans les cellules hôtes. Ce qui conduit, à terme, à la
désagrégation et à la destruction totale de ces cellules.
A ce stade, il n'est pas possible d'observer une différence significative entre génotypes
résistants et sensibles inoculés ; ni d'attribuer un quelconque rôle aux différentes substances
constitutives de la cuticule mises en évidence. Dans la pratique, les deux types de génotypes
manifestent effectivement les symptômes de la maladie lorsque le parasite parvient à pénétrer
dans la feuille. La différence se situe au niveau de chacun d'eux dans l'importance de
l'expression de la maladie. En effet, lorsqu'on observe des infections sur ces deux types de
génotypes, les pustules de rouille sont très réduites en nombre et en taille par unité de surface
foliaire chez les résistants tandis que chez les sensibles elles sont plus nombreuses et de grande
taille et éclatent à maturité pour libérer des milliers d'urédospores (Sankara, 1988). Cette
observation confirme bien que l'expression de la résistance de l'arachide à Puccinia arachidis
Speg. ne suit pas la loi du" tout ou rien " qui veut que, lorsqu'une plante est résistante, eUe soit
indemne de tout symptôme et par contre elle est sensible dès qu'on y observe des symptômes
après une infection. Dans le cas de l'arachide et la rouille, la plante résistante exprimera la
maladie mais de façon modérée sans une incidence sur le rendement. Les feuilles restent vertes
et il n 'y a pas de défoliation ni de dépérissement. Toutes choses qui fonl assimiler ce type de
résistance à une tolérance de la plante vis-à-vis de la maladie. En effet, on observe une
diminu1ion de la quantité de maladie dans le temps, ce qui laisse entrevoir l'expression d'une
résistance horizontale que les plantes infectées développent.
Les espèces sauvages qui ne présentent pas la maladie sont caractérisées par une structure
foliaire légèrement différente de celle des espèces cultivées. La nature de cette structure pourrait
expliquer en partie leur aptitude à résister à l'infection parasitaire. Des travaux antérieurs ont en
effet prouvé que l'arachide résiste mieux à la rouille lorsque le nombre de ses stomates est réduit
et que ceUX-Cl sont de petite dimension (Sankara, 1988).

152
Cette étude a montré que les stomates des variétés résistantes étaient de petite taille et leur
nombre par cm2 était plus faible que chez les variétés sensibles. S'agissant des coupes semi-
fines, une première observation montre que les feuilles de ces espèces sauvages ne présentent que
de rares
stomates; lesquels sont pratiquement toujours fennés. Cela
pourrait réduire, voire
empêcher toute possibilité d'infection de ces variétés par la rouille dont la voie de pénétration
connue jusqu'alors est le stomate. Par ailleurs, il est reconnu par les auteurs que l'un des facteurs
structuraux de résistance des plantes est l'épaisseur de la cuticule et de la paroi, (Lamb et al.,
1989). Ces deux caractères sont particulièrement bien représentés chez les espèces sauvages. Par
contre, J'existence d'une fine pellicule de nature glyco-polysaccharidique à la surface des
cuticules sur les épidermes de la face inférieure des feuilles, notamment chez diverses variétés
sensibles, favorise à la fois, la fixation des urédospores et l'élongation du tube genninatif. La
compatibilité entre ces substances (glycoprotéines, polysaccharides acides et polysaccharides
neutres) et celles qui enveloppent, d'abord les échinulations de la spore, puis le tube genninatif
lui-même, est un facteur important lié au processus d'infection.
3 - 2 -ETUDE STRUCTURALE AU MJCROSCOPE ELECTRONIQUE
3 - 2 -1 -Etude de l'infection des feuilles par Puccinia arachidis Speg.
Les observations des coupes semi-fines au microscope photonique ont permis de mettre
en évidence la présence du champignon parasite et l'étendue des destructions qu'il provoque
dans les tissus de l'hôte. Afin d'avoir des informations plus précises sur le mode d'action du
pathogène, j1 a été entrepris l'étude de la biologie du développement du parasite sur toute
l'étendue de son cycle, en partant de la spore infectieuse pour revenir au massif sporogène en
passant par toutes les phases d'installation et d'envahissement avec ses étapes-clés.
La planche X présente les séquences essentielles de la gennination de l'urédospore
réalisée in vitro, en chambre à huile (De Fonbrune 1949). Cette façon de procéder pennet de
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mettre en évidence le tactisme exercé par les substances huileuses sur le développement et
['orientation du tube genninatif. L'appressorium qui se forme à l'extrémité du tube après 24
heures à 20°C (planche X, photos 9 et 10) constitue le point de contact essentiel au niveau du
stomate. En effet, l'appressoriwn pennet au parasite de prendre appui et d'exercer une pression
pour pénétrer dans les tissus de la feuille. Le contact entre le tube de gennination, J'appressorium
el la surface des cellules se réalise au moyen d'adhérences qui jouentun rôle important dans le
processus de fixation (planche XI, photos
13 et 14) Au cours de son évolution, il s'étale et
déploie son matériel cytoplasmique en direction des des lèvres d'un stomate de préférence ouvert
(planche XI, photo 15).

Planche X : Etude de la germination de j'urédospore de Puccinia arachidis, Speg. en milieu
isolé.
Photo 6 et 7 : Emergence du tube genninatif (tg), immédiatement orienté en direction de
l'huile de paraffine, à l'extérieur de la goutte du milieu liquide de germination. CH = chambre à
huile, U == urédospore, CY = cytoplasme, s = septum, A = appressoriurn. Microscopie photonique.
Photo 8 : Migration du matériel cytoplasmique spora! vers l'extrémité du tube germinatif
(tg). cy == cytoplasme. Microscople photonique en contraste de phase.
Photo 9 et t 0 : Formation, dans 1'huile de paraffine, de l'ébauche de l'appressorium (A),
après un premier cloisonnement. CH = chambre à huile, s = septum, A = appressorium, Tg == tube
germinatif. Microscopie photonique en lumière incidente et en contraste de phase.
Photo 11 : Coupe transversale de l'extrémité du tube germinatif (tg), au moment de la
migration des noyaux (N). MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 12 : Appressorium avec 4 noyaux fluorescents. Test au DAPI. Microscopie
photonique de fluorescence.

153

Planche XI: Rapports de l'Appressoriurn ( A) et du limbe.
Photo 13 : Coupe donnant une vue générale d'un appressorium ( A) et de ses adhérences
(ad), avec les constituants de la surface du limbe. pe = peUicule externe, CY = cytoplasme. MET.
Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 14 : Détail de la base de l'appressorium fixé à la surface du limbe inférieur par
l'inte:médiaire d'un faisceau d'adhérences (ad), bien mis en évidence par la réaction PTA-acide
chromique. Ei = épiderme inférieur, c = cuticule, pe = pellicule externe. A = appressorium. MET.
Photo 15 : L'appressorium s'étale en surface et déploie son matériel cytoplasmique en
direction des lèvres d'un stomate. On remarque des développements lamellaires caractéristiques
de celte phase préparatoire à l'invasion.ml. A = appressorium, CY = cytoplasme, pe = pellicule
externe, C = cuticule, ml = membrane lamellaire. MET. Contrastants: uranyle et plomb.

154
1

155
Dans le processus d'infection de la plante hôte, deux cas peuvent se présenter:
- 1er cas : l'infection débute et ne se poursuit pas. En effet, lorsque le tube germinatif se
développe sur un génotype, il peut trouver un stomate fermé. Dans ce cas, il n'y a pas de
pénétration et l'appressoriwn dégénère (planche XI bis, photo 16 ). Lorsqu'il arrive à pénétrer
dans un stomate ouvert, les mécanismes de résistance internes de l'hôte peuvent entraîner la
dégénérescence du tube infectieux et le processus d'infection s'arrête égaJement (planche XI,
photo 17, page 154). Cette action est plus fréquente chez les génotypes résistants que chez les
sensibles.
- 2eme cas: J'infection se réalise entièrement sur un génotype quelconque (résistant ou
sensible) où le champignon trouve un stomate ouvert. Dans ce cas, l'appressoriurn va pénétrer
en force (planche XII, photo 19). Une fois le matériel cytoplasmique avec ses noyaux parvenu
dans la chambre sous-stomatique, un nouveau cloisonnement isole ce qui va devenir un tube
d'infection. Il s'aJlonge en direction des cellules cibles de l'hôte pendant que le restant du tube
germinati f vide dégénère dans l'ostiole du stomate (planche Xll, photos 20 et 21) . Ce processus
peut se réswner en sept principales étapes.
étape 1: La pénétration débute par l'émission d'adhérences glyco.polysaccharidiques
entre le tube genninatif et la surface du limbe de la feuille (planche Xl photos 13, 14 et 15,
page 154).
étape 2: L'appressorium passe en force dans le stomate (planche XII, photo 19 ). Une fois à
l'intérieur du stomate, la partie antérieure du filament germinatif dégénère et il y a formation
d'une première cloison qui donnera le tube d'infection (planche XII, photos 20 et 21).
étape 3 :Le filament iofectieux se transforme et s'allonge juste au-dessous du stomate en
provoquant l'agrégation de substances polysaccharidiques présentes au voisinage du tube
d'infection (planche XII bis, photo 22).
étape 4: Les 4 noyaux déjà présents dans l'appressoriwn (Rohringer et al., 1977) descendent
dans Je tube infectieux qui exerce une action à distance sur la paroi des cellules cibles par
l'intermédiaire de la "coiffe" polysaccharidique qui enveloppe son apex (planche XII bis, photos
23 et 24). Le filament infectieux présente une grande vacuoJe (planche XIII, photo 25). On
observe des substances polysaccharidiques sous-épidermiques sur les parois du parasite (planche
XIII, photos 26 et 27).
étape 5 : Il s'agit de la fonnation et du développement de l'haustorium ( planche XIV). Au
niveau de la cellule cible, il se produit une dépression. Le filament d'infection pénètre à travers la
paroi
en formant une boutonnière et repousse la membrane de la cellule cible (planche XIV,
photo 28). On observe bien au microscope électronique, l'épaississement des parois de la cellule

Planche XI bis: Evolution de l'appressorium chez une variété résistante.
Photo 16 : Cas où le stomate reste fermé et ne se laisse pas pénétrer par l'élément parasite
qui dégénère sur place. Os = ostiole, Ei = épiderme inférieur, A = appressorium, CG = cellule de
garde, Chs = chambre sous-stomatique, P = paroi. MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 17 : Cas où le stomate s'est laissé pénétrer par l'appressorium. La progression de ce
dernier est stoppée dans la chambre sous-stomatique (Chs),. L'ensemble finit par dégénérer ainsi
que les cellules de garde (CG). os = ostiole, P = paroi, A = appressorium. MET. Contrastants:
uranyle ei plomb.

1

Planche XII : Les phases d'une pénétration réussie du parasite chez une variété sensible.
Photo 18 ; Stomate de la face inférieure au moment de la contamination. On note le parfait
état des cellules de garde. CHs = chambre sous-stomatique, v = vacuole. MET. Contrastants:
uranyle et plomb.
Photo t 9 : Un appressorium en approche des lèvres du stomate ; on remarque le début de
l'introduction en force de sa gaine polysaccharidique externe. Les cellules de garde (CG) sont
affectées. A = appressorium, os = ostiole,. MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 20: La pénétration de }'appressorium (A), à travers ['ostiole (os), s'est déroulée
sans incident. Une première cloison (s), isole le futur filament d'infection (Fi), du reste de
J'appressorium qui dégénère sur place. CG = cellule de garde MET. Contrastants: uranyle el
plomb.
Photo 21 : Formation du septum (s), au débouché de la chambre sous-stomatique, (Chs). Détails
structuraux et relations avec les parois adjacentes des cellules de garde (CG). Fi = filament
d'infection, A = appressorium. MET. Contrastants: uranyle et plomb.

157

Plancbe XII bis: Evolution du filament d'infection dans la chambre sous-stomatique.
Photo 22 : Détail de la paroi (Pf), du filament d'infection (Fî), en phase de ( descente » le
long des parois (P), des cellules basales épidenniques géantes (Cg). MET. Contrastants: uranyle
et plomb.
Photo 23: Progression verticale du filament d'infection (Fi), en direction des cellules-
cibles (CC), situées à la base du parenchyme pal1ssadique (Pp). L'existence d'une coiffe
polysaccharidique (co), dans la région apicale du filament, invisible selon les techniques
habituelles d'observation au MET, est nettement signalée par la dépression qUÎ apparaît, en regard
du filament, sur la cellule-cible toute proche. (les flêches). gps = glycopolysaccharides. MET.
Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 24 : Vue d'ensemble d'un filament d'infection (Fi), à sa sortie du stomate, dans la
chambre sous-stomatique (Chs). On remarque les restes de la grande vacuole initiale (v), ainsi
que les 4 noyaux (N), alignés dans le sens de la progression du filament. Ei = épidenne inférieur,
st = stomate. MET. Contrastants: PTA - Ac. Chromique.

158

Plancbe XIII
: Mise en évidence des substances glycopolysaccharidiques, (gps), dans
['environnement immédiat du filament d'infection (Fi).
Photo 25 : Coupe légèrement oblique dans un jeune filament d'infection (Fi), au stade de
la grande vacuole (v). On remarque l'abondance des vésicules de réserve (res), ainsi que la
présence des polysaccharides intercellulaires (po), dans la chambre sous~stomatique (Chs)..st =
stomate, Ei = épidenne inférieur, s = septum. MET. Contrastants: PTA - Acide Chromique.
Photo
26
Mise
en
évidence
d'un
processus
d'accession
des
substances
polysaccharidiques sous-épidenniques (po) sur les parois du parasite. st = stomate, Fi = filament
d'infection. MET. Contrastants; PTA - Acide Chromique.
Photo 27 : Partie apicale du filament d'infection (Fi), avec sa coiffe (co), constituée d'un
important matériel glycopolysaccharidique (gps). MET. Contrastants: PTA - Acide Chromique.

159

Planche XlV : Fonnation des cellules baustoriales (H), et colonisation des cellules-cibles, (CC),
puis des cellules du mésenchyme.
Photo 28 : Dilatation d'une certaine région de sa paroi (P). On note la réaction de la paroi
de la cellule-cible au point de pénétration par la fonnation d'épaississements en forme de
boutonnière (ht). H = haustoriwn, CC = cellule-cible, CY = cytoplasme. MET. Contrastants:
uranyle et plomb. CH = cellule haustoriale.
Photo 29 : A un stade plus avancé de l'agression, après la phase haustoriale, des cellules
du mésenchyme sont indifféremment pénétrées et dégénèrent immédiatement. cy = cytoplasme, H
= haustorium, P = paroi, CC = cellule-cible, bt = boutonnière. MET. Contrastant: test deThiery
(PATAg).

160
0.21-Jm

L61
On observe bien au microscope électronique, l'épaississement des parois de la cellule
hôte au point de la pénétration. A un stade avancé de l'infection, les cellules du mésenchyme
dégénèrent (planche XIV, photo 29, page 160).
étape 6 : Une fois dans la cellule hôte, la couche la plus externe de la paroi du parasite se dilate
pour former une rone caractéristique appelée zone de "pompage ionique" (planche XIV bis,
photo 30). Selon toute vraisemblance, et sans que cela ait pu être encore déftnitivement prouvé
par des marquages sélectifs, il s'agit d'une région qui participe activement au transit des
substances nutritives de l'hÔte vers la cellule haustoriale parasite. Ce stade du début de
l'infection où se manifeste ce phénomène de ta paroi haustoriale dilatée, met en cause des
cellules cibles, non dégradées. encore fonctionnelles. Il n'en sera pas de même au stade invasif
proprement dit, lorsque les hyphes mycéliennes envahissent toutes les cellules de la portion de la
feuille infectée. Une vue détaillée de cette zone de dilatation pose cependant le problème de la
permanence du plasmalèmme (planche XIV bis, photo 31). L'examen de la paroi du champignon
à différents stades de son développement montre qu'il existe originellement une différenciation
de la couche superficielle de la paroi qui prend la forme d'W1 plasmalèmme décollé, d'où la
confusion qui existe encore au niveau des interprétations. Une analyse comparative de la
structure de la paroi des cellules du parasite à différents stades de son évolution montre bien que
la prise des substances nutritives par le champignon à partir de la cellule-hôte se fait grâce à la
dilatation des couches externes de celle-ci (planche XV, photos 32, 33, 34 et 35).
étape 7: Le processus de l'infection conduit à la destruction de la cellule hôte, à la formation
d'un stroma constitué par les hyphes aux parois surépaissies. A partir de ce stroma vont se
différencier des hyphes sporogènes (cellule-mère des spores) regroupées avec des hyphes stériles
dans un urédosore dont le développement va donner, extérieurement, les pustules remplies de
spores échinulées prêtes pour la dispersion aérienne (planche XV bis, photos 36 et 37). Au terme
de l'invasion, l'étude du processus de la sporogenèse (fonnation des spores), est une étape
importante car ce sçmt les urédospores qui vont contaminer les plantes par la suite. Un suivi de la
formation intrapariétale des dents permet mettre l'accent sur quelques phénomènes liés à cette
sporogenèse. Les urédospores se forment à partir des cellules-mères des spores. Des
invaginations nalssent à l'intérieur du cytoplasme de la cellule initiale à proximité de la paroi et
donnent des structures en forme de "dents" (planche XVI, photos 38,39,40 et 41). A la base de
ces "dents" il existe une relation étroite avec le plasmalèmme et on note la présence de
substances diverses et réactives (planche XVI, photo 42). Le test de PATAg, appliqué à ce qui
n'est encore qu'une pré-spore, fait apparaître l'existence d'une délicate stnIcture
microfibrillaire fonnant des faisceaux orientés et convergents vers l'apex de la "dent" encore en
position intrapariétaJe (planche XVI, photo 43).

Planche XIV bis: Les particularités de la cellule haustoriale (H).
Photo 30 : Coupe fine d'une cellule haustoriale (H), [onnée au sein d'une cellule-cible
(CC), non dégradée. A la périphérie de la cellule parasite on remarque la dilatation caractéristique
de la région la plus externe de la paroi (P), correspondant aux couches 2 et 3 (astérisques). A
l'extérieur on reconnait une formation de type plasmalenunique décrite dans d'autres cas comme
provenant directement de la cellule-cible par invagination au point de pénétration du parasite. Ii =
lipide, m = mitochondrie, pl = plaste, rpi = région de pompage ionique, pm = plasmalemme.
MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 31 : Détail de la paroi fongique. La dilatation des couches 2 et 3 crée un espace
(rpi), qui joue vraisemblablement un rôle important dans le transit, par pompage ionique des
substances nutritives en provenance de ta cellule-cible et dirigées vers le jeune parasite en phase
de croissance active. A "interface, on aperçoit la structure périphérique de type plasmalemmique
(pm) et, à proximité immédiate, des éléments du réticulum endoplasmique de la cellule-hôte (Re).
CC = cellule-cible, H = haustorium, m = mitochondrie, g = glucide. MET. Contrastants: uranyle
et plomb.

162
_----~
I

Plaocbe XV : Analyse comparative de la structure des couches de la paroi (P), chez le
champignon parasite à différents stades de son évolution.
(Les quatre phases sont étudiées à la même échelle).
Photo 32 : Coupe longitudinale d'une jeune hyphe (HY). on reconnait, au-delà du
plasmalemme (pm), troÎs structures successives. La couche (1), compacte et très dense aux
électrons ; la couche (2), hétérogène et partiellement détachée. A l'extérieur, la couche (3),
homogène et claire aux électrons. MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 33 : Coupe longitudinale dans le filament d'infection (Fi). On note un début de
décondensation de la couche (1) et de la couche (2). La couche (3), d'épaisseur constante, est
nettement délimitée sur ses deux faces. pro
= plasmalemme. MET. Contrastants: uranyle et
plomb.
Photo 34 : Coupe dans la paroi d'une cellule haustoriale. Toutes les couches sont
maintenant dilatées. La couche (1) se délite et la couche (2) est particulièrement distendue en
raison de son rôle de zone de transit des substances « pompées» directement dans la cellule-cible
en fonctionnement. H haustoriwn, rpi = région de pompage ionique, pm = plasmalemme. MET.
Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 35 : La paroi du parasite est observée durant la phase invasive, au cours de sa
progression dans les tissu du limbe. Elle est ici étroitement accolée à la paroi d'une cellule du
mésenchyme de l'hôte. Les 3 couches pariétales sont très nettement visibles et individualisées
mais elles ont repris leurs caractéristiques et leurs dimensions originelles. Hi = hyphe infectieuse,
P = paroÎ, pm = plasmalemme. MET. Contrastants: uranyle et plomb.

163

Plancbe
xv bis : Coupe à l'intérieur d'un limbe contaminé, après 21 jours de présence du
parasite.
Photo 36: Phase finale d'un développement maximum de la rouille. On voit l'existence
d'urédosores (Urs), sur les deux faces du limbe. Il y a production de nombreuses urédospores
mûres (Usp), en phase de dispersion. Coupe semi-fine. Microscopie photonique. Coloration au
Bleu de Toluidine boraté.
Photo 37 : Coupe fine réalisée à l'intérieur d'un massif sporogène, au coeur de
l'urédosore. On voit., à la base, des hyphes aux parois transfonnées et épaissies, [onner un
soubassement rigide à la manière d'un stroma (str), le massif sporogène s'édifie sur ce stroma et
comprend des cellule-mères des futures urédospores, binucléées ainsi que des cellules
filamenteuses stériles (pst). On remarque une pré-spore présentant une série d'indentations
caractéristiques (D), qui vont donner les échinulations externes, chez la spore mOre. v = vacuole,
pS = pre-spore, N = noyau, res = réserves, s = septum, Cm = cellule-mère des spores . MET.
Contrastants: uranyle et plomb.

164

Plancbe XVI : Etude de la formation intrapariétale des dents (D).
Photos 38,39,40 et 41 : Séquences relatives à l'apparition, la fonnation et l'évolution des
dents, (0), jusqu'à la phase d'érection chez la spore miire. P = paroi, ve = vésicule, pS = pré-
spore, gps = glycopolysaccharides, D = dent..MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 42 : Epines ornant les urédospores. On remarque les rapports de chaque élément
avec le plasmalemme de la pré-spore, ainsi que la présence d'une charge glycopolysaccharide de
surface (gps), en attente dans l'orifice de sortie en fonne de dépression dans la paroi situé juste
au-dessus de chaque dent. D = dent. pS = pré-spore, P = paroi, gps = glycopolysaccharides, pm ==
plasmalemme, res = réserves, m = mitochondrie. MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 43 : Le test de PATAg, appliqué à la pré-spore, fait apparaître l'existence d'une
délicate structure microfibrillaire (fi), formant des faisceaux orientés et convergents vers l'apex
des dents encore en position intrapariétale. re == réticulum endoplasmique, pS = pré-spore, D ==
dent, Fi = filament, P = paroi. MET. Contrastant: Test de Thiery (PATAg).

165

166
A l'état pré-mature, la future urédospore présente un aspect homogène avec un
cytoplasme dense chargé des différents éléments constitutifs de la cellule. Les "dents" sont bien
érigées à l'extérieur de la paroi (planche XVI bis, photo 44).
Cette spore présente un
pore
germinatif susceptible de réguler le mouvement de l'eau au moment de la réhydratation et la
gennination (planche XVI bis, photo 45). Au stade de la maturité, le matériel cytoplasmique se
condense (planche XVI bis, photo 46) et la spore est devient adulte, avec toute son
ornementation et son pore germinatif bien en évidence (planche XVI bis, photo 47).
Des tests cytoenzymatiques ont été mis en oeuvre pour tenter de caractériser la présence
la présence de substances émises par la plante dans une réaction d'auto-défense à l'agression du
parasite. Le test le plus significatif qui, pour l'instant, a été retenu, concerne la mise en évidence
de substances polyphénoliques (antifongiques) par le biais de la réaction à la péroxydase,
utilisant soit la DOPA (L-Dihydroxyphénylalanine), (Hall et al.. 1972), soit la D.A.B (Czaninski
et al., 1974). Les résultats les plus probants mettent en oeuvre la D.A.B. En tenant compte des
précautions élémentaires d'usage lorsqu'il s'agit de végétaux naturellement riches en oxydases
pouvant interférer dans les réactions délicates à cette éche))e, les tests donnent la preuve qu'il
existe bien une réaction positive nette de la présence de composés polyphénoliques accumulés
par la plante dans les parois et les ciments intercellulaires à la périphérie des zones infectées
(planche XVII, photos 48 et 49). Cette réaction se manifeste uniquement chez le génotype
résistant inoculé tandis qu'elle D'est pas identifiable chez le génotype sensible, inoculé. Cette
observation laisse préjuger de l'implication de ces composés dans la résistance de la plante au
pathogène.
3 - 2 - 2 - Discussion
Au tenne de cette étude au microscope électronique, plusieurs observations s'imposent:
- les génotypes résistants ont la possibilité de freiner, voire d'arrêter l'infection
parasitaire même après la pénétration du tube infectieux dans le stomate. En témoigne le
nombre réduit de pustules observés sur les génotypes résistants résultant des pénétrations
non réussies.
- lorsque l'infection a pu se faire suite à une pénétration réussie, elle se traduit par un
ensemble d'actions et de réactions du parasite et des cellules-hôtes qui tentent de
s'opposer à lui. En effet, J'épaississement des parois et l'émission de polyphénols
suîte à l'infection parasitaire, sont des signes de la manifestation de la résistance de la
plante-hôte à l'attaque du pathogène. Ce dernier émet également des substances de
nature lytique qui peuvent détruire les structures de l'hôte et favoriser sa progression.

Plancbe XVI bis: Structure de l'urédospore mflre.
Photo 44 : La future urédospore est encore inunature et attachée à la cellule-mère. On
remarque que la paroi, (P), est bien fonnée et présente un aspect homogène et compact, bien
contrasté et dense aux électrons. Les épines ornementales sont toutes érigées à l'extérieur de la
paroi. Le cytoplasme n'a pas encore commencé son évolution vers un processus de condensation
général; on reconnatt encore tous les éléments constitutifs. r = réserves, m ;::: mitochondrie, v ;:::
vacuole, N = noyau, Urp = urédospore, D = dent, pS = pré-spore, P = paroi, ec = échinulation.
MET. MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 45 : Détail de l'orifice du pore genninatif avec son bouchon pecto-callosique, (bc),
susceptible de réguler le mouvement de l'eau au moment de la réhydratation et de la gennination.
pg = pore germinatif, bc = bouchon callosique, P = paroi. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 46 : Coupe équatoriale fine d'une urédospore mOre, au stade de la dissémination
atmosphérique. A l'intérieur, la condensation du matériel cytoplasmique est manifeste : les
différents organites ne sont plus reconnaissable. Le cytoplasme granuleux présente de
nombreuses vésicules riches en réserves (r), Urp :::: urédospore, P = paroi, ec = échinulation.
MET. Contrastants: uranyle et plomb.
Photo 47 : Urédospores mûres traitées selon le système du cryo-balayage, en chambre
humide. On voit l'ensemble du réseau des échi nulations, (ec), ainsi que le pore germinatif (pg)
obstrué. pg = pore germinatif, ec = échinulation. MEB (Microscope Electronique à Balayage).

167
O.Spm
~
ec
1

Plancbe XVII: Recherche des polyphénol-oxydases.
Photo 48 et 49 : La production de substances polyphénoliques de défense par la plante
agressée est mise en évidence par cyto-enzymologie, au moyen de la DOPA et de la DAB (Di-
Amino-Benzidine). Les microprécipités, (Ppo), sont les révélateurs d'une réactivité nettement
caractérisée chez une variété résistante, tout spécialement au niveau des parois internes et des
ciments interpariétaux. En revarlche, la même réaction n'est pas décelable, à la fois chez le
témoin privé de substrat (DAB) et chez les variétés sensibles. pl = plaste, P = paroi, ci = ciment
mtercellulaire, cy = cytoplasme, PPo = polyphénol-oxydase. MET. Pas de contrastant.

168
1

169
Selon Mims et coll. (1989) qui n'ont étudié que la phase initiale de l'infection, la rouille
de l'arachide est un excel1ent système pour l'étude du développement ultrastructural des
organes d'infection. Les résultats obtenus corroborent les travaux de ces auteurs et vont
bien au-delà, en particulier pour ce qui concerne:
- l'ontogenèse sporale,
- l'ornementation,
- la présence des substances polysaccharidiques mises en évidence dans l'environnement
du filament d'infection qui permettent la pénétration du tube infectieux,
- la structure des feuilles et cel1e des parois des cel1ules-hôtes,
-l'émission de substances polyphénoliques par les cel1ules-hôtes en
- réaction à l'infection parasitaire qui constitue un apport certain à la
- compréhension des différents mécanismes de résistance. En effet, ces
- produits peuvent se transformer en quinones dont le rôle dans les
- mécanismes de résistance des plantes a été démontré (Coutaud,1977).
Au moment de la pénétration du tube d'infection dans la cel1ule-hôte, les substances
émises par le pathogène jouent un important rôle dans la reconnaissance entre les deux
protagonistes. Selon Nicholson et Epstein (1990), des substances extracellulaires sont
émises peu avant la mise en contact du pathogène et la plante. Ces substances seraient de
nature microfibrilaire et permettraient l'adhésion sur la surface cellulaire. Ce mécanisme
se rencontre dans le cas de l'adhésion des basidiospores d'Uromyces appendiculatus
(Gold et Mendgen, 1984). Epsein et coll. (1987) ont affirmé que la substance nécessaire à
cette adhésion serait de nature protéique avec une structure fibrilaire. Dans cette optique,
le rôle des cutinases a été étudié dans le cas de l'infection due à Fusarium solani, par
Kolattukudy (1980 et 1985) qui font de ces enzymes des éléments prépondérants
intervenant dans le mécanisme de l'infection. La présente étude a révélé une
accumulation de substances de nature polysaccharidique au point d'infection. Ces
substances, à l'image de cel1es citées plus haut, pourraient jouer un rôle important au
moment de la pénétration du tube infectieux de Puccinia arachidis dans les cellules-hôtes
comme le souligne Latgé (1989). En effet, les polysaccharides sont surtout reconnus
comme éliciteurs des phytoalexines chez l'hôte pour sa protection. Dans cette intéraction
compatible entre Arachis hypogaea L. et Puccinia arachidis Speg., la présence des
polysaccharides produits par l'hôte entraîne l'émission d'enzymes de destruction ,
notamment des polygalacturonases par le parasite. C'est cette action qui facilitera le
passage du tube infectieux dans les cellules cibles attaquées.

170
De nombreux auteurs affirment que lorsque la plante est attaquée par un
microorganisme, elle élabore des produits pour sa propre défense. C'est ainsi que Lamb
et coll. (1989) citent une multitude de substances produites par les plantes en réponse à
l'attaque parasitaire. Il s'agit des phytoalexines, des calloses, de la lignine à la surface
cellulaire, des phénols, des hydroxyprolines, des glycoprotéines, des protéinases
inhibitrices, des enzymes lytiques tels les chitinases et les glucanases. Ces produits sont
importants dans l'inhibition de l'action du pathogène. Dans le même ordre d'idées, Subba
Rao (1987) notait la présence de cal1ose, de lignine et des phénols dix jours après
['infection des feuilles d'arachide par la rouille. Les polyphénols observés chez les
génotypes résistants après infection et traitement par réaction cytoenzymatique rappellent
ces différents produits et auraient un rôle notable dans la défense de la plante contre le
pathogène. Il faut noter que d'autres substances pourraient être impliquées dans ce
phénomène de défense, et des investigations plus profondes doivent être faites pour
mieux cerner ce problème.

171
CHAPITRE 2
MISE EN EVIDENCE DE FACTEURS BIOCHIMIQUES
DE RESISTANCE DE LA PLANTE INFECTEE
PAR LA ROUILLE
1 - INTRODUCTION
Selon Strange et coll. (1994), depuis plus de cinquante ans, des expériences menées par
des chercheurs ont montré que les plantes pouvaient réagir à l'attaque parasitaire par l'émission
de substances toxiques capables d'inhiber le développement du parasite. En effet, travaillant sur
des tubercules de pomme de terre attaquées par Phytophthora infestans, des auteurs ont émis
l'hypothèse de l'élaboration par la plante d'une substance de défense contre ce micro-organisme.
C'est au cours des années 60 que les premiers travaux d'isolement et d'identification chimiques
des phytoalexines ont débuté avec la caractérisation de la pisatine du pois et la phaseoline du
haricot vert. Depuis lors, avec l'isolement de plusieurs substances anti-microbiennes à partir de
légumineuses, les auteurs se sont accordés sur la notion de phytoalexines qui, selon eux, sont des
composés anti-microbiens de faible masse moléculaire synthétisés et accumulés par la plante,
suite à une attaque parasitaire (Paxton, 1981). Ces mêmes auteurs ajoutent que ces phytoalexines
sont produites par toutes sortes de plantes en réponse à toute agression.
Les premières phytoalexines isolées à partir des cotylédons de l'arachide attaqués par la
microflore naturelle étaient des stilbènes (Keen et Ingham, 1976). Puis, par la suite, plusieurs
auteurs ont mis en évidence la production de phytoalexines au niveau des feuilles d'arachides
attaquées par le parasite (Cole, 1982, Strange et coll.., 1985, Subba Rao et coll., 1988). De façon
plus
précise, Subba Rao et ses collègues (1990 et 1991) ont démontré que des composés
fongitoxiques tels que les acides gras insaturés, les nonyls phénols, les hydroxystilbènes et les
ptérocarpanes sont produits à la suite de l'infection par la rouille. S'inspirant de ces travaux et en
émettant l'hypothèse que la plante infectée pourrait élaborer d'autres types de substances pour
renforcer sa résistance à la rouille, des études en chromatographie ont été réalisées après des
inoculations artificielles des plantes d'Arachis hypogaea L. par Puccinia arachidis Speg. in
vitro. Le matériel végétal utilisé est constitué par les génotypes déjà testés pour leur potentialité
agronomique et leur niveau de résistance à la maladie. Plus précisément concernant cette étude,
les techniques de chromatographie sur plaque de silice en couche mince et la chromatographie
liquide haute performance (HPLC) ont été utilisées au laboratoire de Biologie de l'Université
Collège de Londres.

172
2 - MATERIEL ET METHODES
2 -1- MATERIEL
Tout le matériel végétal utilisé pour la production des extraits provient des lignées déjà
testées dans la deuxième partie. Sur la base des informations résultant des tests réalisés dans le
chapitre précédent, les mêmes génotypes ont été retenus pour le test de production de
phytoalexines. Les spores de rouille utilisées pour l'infection in vitro ont été récoltées au champ
sur la station de Niangoloko. Ces spores sont entretenues au laboratoire pour les inoculations.
Pour révéler l'activité antifongique des substances provenant des extraits de feuilles, le
Cladosporium cucumerinum fourni par le British Mycological Muséum est utilisé. La
chromatographie sur plaque de silice en couche mince est réalisée avec des plaques de silice
(Merck, Silica ge160F254, 20 x 20 cm) que l'on divise en deux (20 cm x 10 cm) étant donné que
le front de migration du solvant ne dépasse pas 8 cm. L'incubation des plaques après
pulvérisation avec le Cladosporium se fait dans un incubateur à 25°C sous une humidité
saturante afin de créer les meilleures conditions pour le développement du champignon.
L'extraction des phytoalexines se fait par l'alcool et les extraits obtenus sont passés sur
des colonnes appelées "colonnes isolute" C18 (EC) de 1 g fabriquées par
"Zones
Chromatography" , en Angleterre.
Le dispositif de la chromatographie en HPLC est composé de:
- un détecteur: PYE UNICAM PU 4021 Multichanne1 Detector Philips
- une pompe: PU 4100 Liquid chromatograph Philips
- un injecteur: PYE UNICAM PU 4700 Autoinjector Philips
- un ordinateur de marque 486 OIympic Technology muni d'un logiciel Philips Analytical
chromatography data, system Diode Array Detector version 3.0 issued on 12-5-89. Le logiciel
permet de tracer les courbes d' élution des produits avec une très haute précision que l'on
imprime grâce à une imprimante de marque Philips. Les extraits sont élués grâce à la colonne
spéciale de type: 1.D. reverse phase Finesse colum de Jones chromatography mesurant 250x4,6
mm. Cette colonne est maintenue continuellement à 46°C pendant toute la durée de l'élution.
Les phytoalexines sont éluées par un gradient d'acétonitrile dans 5 % d'acide formique à un débit
de la pompe correspondant à 0,8 ml/min.

173
2 - 2 - METHODES
2 - 2 - 1 - Extraction des substances biochimiques
- Préparation des extraits de plantes
Les plantes sont semées dans de grands pots (25cm x 20 cm) contenant de la terre
recueillie au champ et placées en serre. Après un mois de semis, elles sont transférées dans la
chambre de culture au laboratoire, inoculées avec une suspension de spores de rouille à la dose
la' spores/ml et mises en incubation. Parallèlement, des plantes non infectées sont également
placées dans la chambre de culture et inoculées avec de l'eau distillée. Un arrosage une fois tous
les deux jours permet de garder l'humidité suffisante pour le développement de la plante. Au
bout de 25 jours toutes les feuilles des plantes sensibles sont bien infectées par la rouille. Les
pustules sont bien développées et ouvertes, témoignant ainsi d'une forte attaque par le pathogène.
Les génotypes résistants expriment la maladie sous forme de petites pustules éparses,
généralement non ouvertes. Les extractions sont faites à ce stade suivant la technique mise au
point au laboratoire de l'Université Collège de Londres. A cet effet, 50 g de feuilles sont
collectées puis broyées finement dans de l'éthanol à 60 % à raison de 7 ml d'alcool par gramme
de feuilles. Le broyat est conservé à l'obscurité pendant une heure, puis filtré sur du papier filtre
Whatman n°l, Le filtrat est alors concentré au Rotavapor à 40°C pour éliminer l'alcool. Le
liquide obtenu est centrifugé à 15000 toursimn pendant 15 mn et le surnageant est repris avec de
l'éthanol pour avoir un titre [mal à la % d'éthanol. C'est cette solution qui sera déposée sur les
colonnes d'extractions des phytoalexines. Des extraits obtenus selon la même procédure, à partir
des plantes non infectées, serviront de témoins.
- Passage sur les colonnes isolutes C18
La séparation des phytoalexines est faite toujours suivant la technique mise au point au
laboratoire de l'Université Collège de Londres (Subba Rao et al., 1996) grâce à des colonnes de
fabrication industrielle de type isolute C18. 11 s'agit de colonnes préfabriquées dont l'élément de
base est du carbone C18 qui, après équilibrage avec de l'éthanol pur, présente une polarité et
retient ainsi spécifiquement les phytoalexines extraites des feuilles.
L'élution de la colonne se fait en 4 étapes (Figure V ):
étape 1 - équilibrage de la colonne
Elle consiste à appliquer sur les colonnes isolute C18 de Ig, la ml d'éthanol pur (100 %)
suivi de 10 ml d'eau distillée pour laver la colonne.

174
Pn' LLiuJ!:onaiou Jl' La l'olonne
Passage de l'extrait de feuille dans 10% d"Ethanu}
àH'( Jè rEth31101100'~io
û
L.l\\ ,1~C lJe la colonne: il I"ElhanollOo/u
Elution des phytoalexines avcr 2.011 J';}cétomtrile
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Figure V: Schéma d'extraction des phytoalexines par les colonnes isolute SPE
C18

175
étape 2 - application de l'extrait
Le surnageant des extraits issu de la centrifugation est ramené à 10% d'éthanol et
appliqué très lentement sur la colonne. Les molécules de phytoalexines et diverses impuretés
s'accrochent au carbone préalablement activé.
étape 3 - lavage de la colonne
A la fin de l'application de l'extrait, la colonne est rincée avec 10 ml d'éthanol à 10 %
pour éliminer toutes les impuretés et le reste de la chlorophylle provenant des feuilles.
étape 4 • élution des phytoalexines
Après le lavage de la colonne, les phytoalexines sont éluées avec 2 ml d'acétontrile 100 % par
passages successifs de 1 ml à chaque fois. Les phytoalexines sont ainsi récoltées dans un flacon
pour la suite de l'analyse.
Afin d'obtenir des extraits propres avant J'injection dans l'appareil HPLC, la solution de
phytoalexine est de nouveau ramenée dans de l'acetonitrile à 10% puis éluée une seconde fois
sur des colonnes isolute CI8 neuves suivant la même procédure. A l'étape finale 4, l'élution se
fait avec Iml d'acetonitrile pur afin de décrocher totalement les phytoalexines. Cette solution
finale contenant les phytoalexines sera utilisée pour la chromatographie sur plaque en couche
mince et la chromatographie en HPLC. Toutes les analyses concerneront à la fois les extraits des
feuilles provenant des plantes infœtées et ceux des plantes non infectées servant de témoins.
2 - 2 - 2 - Analyse des extraits
- La chromatographie sur gel de silice en couche mince
Une partie aliquote des extraits préalablement purifiée est déposée sur les plaques de
silice à raison de 20 ~I par extrait et correspondant à 250 mg de poids frais de feuille. La
migration des phytoalexines se fait dans un solvant composé d'acétate d'éthyle 1 volume et du
cyclohexane 1 volume pendant 25 rnn. Les plaques sont ensuite séchées sous une hotte puis
pulvérisées avec une solution de Cladosporium cucumerinum (organisme indicateur de l'activité
antifongique des produits selon Homans et al., 1970) dans un milieu de Czapeck-Dox liquide de
composition suivante;
· nitrate de sodium
2,0 g
. sulfate de potassium
0,35g
· chlorure de potassium
0,5 g
- saccharose
30,00g
- glycerophosphate de magnésium
0,5 g
. eau distillée
1000 ml
· sulfate ferreux
O,Olg
·PH:
6,8±0,2

176
Cette technique appelée "test du Cladosporium" est une méthode pennettant de révéler la
présence de substances anti-fongiques dans les extraits des plantes. Après la migration des
substances sur la plaque, celles-ci sont pulvérisées avec la solution liquide de Cladosporium et
mises en incubation dans une boîte couverte avec une humidité saturante et incubées dans une
étuve à 25°C pendant 2 jours. Le Cladosporium se dévéloppe en donnant un mycelium noir sur
toute la surface de la plaque sauf aux endroits où se trouve une substance toxique. Ce qui laisse
apparaître des plages blanches dénotant la présence des produits anti-fongiques.
- La chromatographie en HPLC
10 ,.Il de chaque extrait sont injectés par l'intennédiaire d'une micro-séringue dans la
colonne de l'appareil HPLC. L'échantillon injecté est élué avec un gradient d'acétonitrile dans de
J'acide formique suivant une procédure qui permet l'augmentation graduelle de la concentration
d'acétonitrile de 30 % à 100 %. Les 6 étapes de l'élution sont les suivantes:
Etapes
Concentration d'acétonitrile
Temps d'élution
étape 1
30à 35 %
5 minutes
étape 2
35%
5 minutes
étape 3
35 à49 %
15 minutes
étape 4
49%
5 minutes
étape 5
49 à60 %
10 minutes
étape 6
60à100%
5 minutes
Les différentes molécules sont détectées par le détecteur d'iode et leurs courbes sont
tracées à l'ordinateur suivi de leur impression à l'imprimante. Au bout de 45 minutes d'élution,
la colonne est rincée pendant 30 minutes avant le passage d'un autre échantillon. Il s'agit du
rééquilibrage de la colonne qui est indispensable après chaque analyse pour pennettre une
séparation correcte des molécules. L'identification des différents composés est faite en utilisant
un logiciel PU 6000 par comparaison des pics élués avec un référentiel de pics standard des
différentes substances fourni par le laboratoire chimique APIN en Angleterre.
2 - 2 - 3 - Expression des résultats
La procédure d'identification des produits contenus dans les extraits débute par le
fractionnement des extraits grâce à la chromatographie sur couche mince. De grandes quantités
d'extraits (250 f.ll à 500 f.ll) de chaque produit sont déposées sur la plaque de silice. Après

177
migration au bout de 25 mn, une partie de la plaque est détachée à l'aide de ciseaux dans le sens
de la largeur, suivant le sens de la migration des extraits puis révélée par le test du cladosporium.
Sur cette partie, on observe les taches fongitoxiques. En l'accolant au reste de la plaque initiale
non révélée, on détermine sur elle les plages correspondant aux substances séparées. Un grattage
de la silice à ces niveaux repérés permet de récolter les substances qui s'y trouvent par
dissolution dans l'éthanol, suivie d'une centrifugation à 25 000 g et une évaporation du
surnageant à sec que l'on reprend dans 2 ml d'acétonitrile à 100 %. Cette solution est injectée
dans le HPLC pour la détermination des pics correspondants aux produits. L'utilisation de la
technique du chromatotron, de la spectrométrie de masse, la résonance nucléaire magnétique et
des courbes étalons pré-établies permettent d'identifier les molécules de phytoalexines.
A la suite de la chromatographie sur couche mince et la révélation par le test du
Cladosporium cucumerinum, les produits anti-fongiques sont représentés sur les plaques par des
taches blanches sur un fond vert sombre suite à l'intense sporulation du champignon qui ne peut
pas se développer là où se situent les produits toxiques. Les concentrations des phytoalexines
sont calculées à partir de leur coefficient d'extinction moléculaire et des solutions standard à
concentration connue. Elles sont exprimées en Ilglg de feuilles fraîches.
3 -RESULTATS
3 -1- REVELATION 01: L'ACTIVITE ANTI-FONGIQUE DES EXTRAITS
DE FEUILLES D'ARACHIDE EN CHROMATOGRAPHIE SUR GEL
DE SILICE
La chromatographie sur silice en couche mince des extraits des 15 génotypes, suivie du
lest du Cladosporium cucumerinum donne les résultats exprimés sur les planches XVIII, XIX,
XX, XXI. Pour chaque génotype quatre répétitions ont été réalisées. Les observations suivantes
peuvent être notées :
- au niveau des extraits de tous les génotypes inoculés, il y a une activité fongitoxique. Ce
qui prouve que tous les génotypes d'arachide produisent des substances de type phytoalexines
contre le champignon.
- Dans les extraits des génotypes non inoculés, il y a une présence de substances anti-
fongiques qui sont à l'état de traces dans certains cas comme chez la TS32-l ou la 47-10 et plus
Importaot chez d'autres tel la TASPAN 90 ou la PI 259747.

Ri
R2
R3
R4'-- R1
R2'
R3-~4
R1
f'{2
R3
R4
.PI 476145 Rés.nof' Inoe,
P-I 476145 Ré.s.l.lli)J
PI~61.!?9 Rés..f'Qn Inoe..
~
.....J
GO
R1
~2
R3---~4--fn
R2
1
R2
R3
1--R2' - Ff3
R4
.JC 792- 1 Rés.lnoe.
IC 792- 1 R~s.non Inge.
Taspan~90 _SenS:fl90 ln_oc._
55-437 Sens. non Inoc.
Planche XVIII: TEST DU CLADOSPORJUM cucumennW17 , APRES CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE
lv1JNCE DE GEL DE SILICE DES DIFFERENTS EXTRAITS DES GENOTYPES: PI 476145, PI 476183, PI
476169, le 792-1, TAMSPAN-90 ,55-437, NON INOCULES ET INOCULES PAR LA RüUILLE. (quantité de
produit déposé ==20fJI R = répétition).

1
R2
R3
R4

2
R3
R4
R'1-
R2
R3
R4
..
BN\\N-NAMA Sens. non Ino_
BNW-NAMA Sens. Inoe.
TS32-1 Sens Inoe.
--_.-.....-..-
. .
1-'
~
ID
Rl
R2
R3
R4
1
R1
R2
R3
R4
R4
R1
R2
R3
~4
__ .._....__.
47-19 Sens. nOn Inoe.
PI 476166 Rés.lnoculee
PI 476166 RéS.Non Inoculée
P'~ncbe XIX: TEST DU CL4DOSPORIUlvl cucumerinum, APRES CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE
MJNCE DE GEL DE SIT...ICE DES DIFFERENTS EXTRAlTS DES GENOTYPES: BN-W NAMA, TS32-1,
PI 476166, FLEUR-Il, 47-10. NON DJOCULES ET INOCULES PAR LA ROUrLLE. (quantité de produit déposé
=20l-.:.l, R = répétition ).
..

2
R3
R4
NCAC _170~9 Rés.non ln
1-'
co
o
R1
R2
R3
R4
R 1
R2
R3
R4
,K1-/241D Sens Inoe
.TX9.p~1t~6 Sens. Inoe. __
_JX9038A-6 S_eJJs.non--.lm:>-c...
Planche XX: TEST DU CLADOS'PORJU/vf CllC7.1l11er;num, APRES CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE
MlNCE DE GEL DE SILICE DES DIFFERENTS EXTRAITS DES GENOTYPES: PI 259747, NeAC 17090, KH
241D, TX9û3846, NON INOCULES ET INOCULES PAR LA ROUILLE. (quantité de produit déposé =20~1
R = répétition).

1-'
00
1-'
Planche XXl: TEST DU CLADOSPORlUM cucumerinum , APRES CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE
MINCE DE GEL DE SILICE DES D1FFERENTS EXTRAlTS DES GENOTYPES :KH 241D, NCAC 17090, PI
259747, rC792-J, TS32-1, PI 476145, PI 476183, PI 476169, NON INOCULES ET INOClHJES PAR LA
ROUlLLE.( quantité de produit déposé=20wl , R= répétition, a = comparaison de deux genotypes sensibles avec
trois resistants non inoculés et inoculés b = importance de l'activité an ti-fongique d'un genotype sensible par
rapport aux résistants.)

182
~ En comparant les extraits des génotypes sensibles (KH241 D, TS32-1 et 47-10) et les
extraits des génotypes résistants (NCAC 17090 ; PI 259747 et rc 792-1), on note que dans les
deux cas il y a production de substances anti-fongiques, qu'ils soient infectés ou non par la
rouille ~ la différence réside dans l'importance des taches fongîtoxiques produites. Dans certains
cas, leur nombre est plus important au niveau des extraits des génotypes résistants. En effet un
essai de comparaison des génotypes sensibles et des génotypes résistants (inoculés et non
inoculés) révèle une forte production de substance fongitoxique chez les génotypes résistants
inoculés (planche XXI ,"a", page 181).
Au vu de ces résultats, il apparaît que l'activité anti-fongique est prépondérante lorsque
[es génotypes sont infectés par la rouille. Pour étayer cette idée, un essai de comparaison des
extraits d'un génotype sensible: KH 241D et de 5 génotypes résistants: PI476145, PI476183,
PI476169, NCAC 17090 et PI259747, tous inoculés a été réalisé (planche XXI, "b", page 181).
Sur cet essai l'importance des taches anti-fongiques et leur nombre est plus important chez les
génotypes résistants que chez les sensibles, en témoigne la présence de certaines taches dans les
extraits des génotypes PI 259747, PI 476169 et NCAC 17090 mais totalement absentes parmi
les produits issus de KR 241 D.
La chromatographie réalisée pour le fractionnement des extraits est représentée sur la
planche XXU. L'essai a porté sur les extraits de KH241D et de PI259747 et la révélation par le
test du cladosporium montre une plus grande importance en quantité et en nombre de taches
fongitoxiques dans l'extrait de PI259747. Chacune des substances ainsi séparées sur les taches et
récupérées par dissolution dans l'alcool est analysée par la chromatographie HPLC.
Au regard de l'activité anti-fongique observée lors des tests au c/adosporium, il est
évident que l'infection des feuilles d'arachide par le pathogène qu'est la rouille, induit la
production par la plante de nouvelles substances en quantité et en nombre. Ces substances ont été
également mises en évidence par plusieurs chercheurs travaillant soit sur le même couple soit sur
des couples différents. Ainsi Subba et coll. (1988) ont mis en évidence l'activité fongitoxique du
linolénate de méthyle extrait des feuilles d'arachide infectées par Puccinia arachidis. De même,
Christine et coll. (1991 ) ont identifié des phytoalexines des feuilles d'arachide infectées par la
cercosporiose précoce, ayant une activité fongitoxique. Récemment, l'équipe de Strange a
confirmé l'activité anti-fongique des phytoalexines produites en réponse par des arachides
affectées de diverses maladies. Les résultats obtenus par le présent travail se rapprochent des
travaux de ces chercheurs dont le but est de déterminer les substances impliquées dans la
résistance de la plante aux parasiles; l'activité anti-fongique observée sur la plante non infectée
pourrait être la réponse à d'autres types de stress (naturels ou biologiques) différents de ceux
causés par l'attaque de la rouille.

183
EXTRAIT DE LA VAR ETE SENSIBLE KH 241 D EN CHROMATOGRAPHIE
SUR COUCHE MINCE POUR RECUPERER LES PHYTOALEXINES APRES
MLGBA 1
2ENDANT 25 MINUTES A LA TEM ÇBA.JURE AMBIANTE
TACHE
01
TACHE
04-
TACI- ... 05
TACHE No 6
EXTRAIT DE LA VARIETE RESISTANTE PI259747
HRO ATO
A
lE PI259747
SUR COUCHE MINCE POUR RECUPERER LES PHYTOALEXINES APRES
VfIGRATION PENDANT 25 MINUTES A LA TEMPERATURE AMBIANTE
Planche x"'XII; FRACTIONNErvIENT DES EXTRAITS DES
GENOTYPES (SENSIDLE KH 241D ET RESISTANT PI 259747) PAR
CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MTNCE DE GEL DE SILICE EN VUE
DE L'IDENTIFICATION DES DIfFERENTS PRODUITS. LA REVELATION
DES TACHES S'EST FAITE PAR LE TEST DU CLADOSf>OIUU!'v1 cucumemWl1
ET LA COMPARAISON DE LA PARTIE REVELEE ET DES PLAQUES NON
REVELEES A PERMIS LE REPERAGE DES DiFFERENTS PRODUITS
(TACHES Tl A T 6)

184
En effet, dans la littérature il est connu qu'une plante est très sensible à tout ce qui
l'affecte et sa réaction se traduit par l'élaboration de substances, qu'elles soient toxiques ou non.
Cela est confirmé par les travaux de Subba et Strange qui ont prouvé que même l'irradiation de
la plante avec des rayons ultra-violets induisait la production de phytoalexines de nature anti-
fongique (Subba et al 1996). Quant à la production de substances fongitoxiques par les
génotypes sensibles, cela relève du processus normal de réponse de la plante à toute agression.
La seule différence est que la qualité de ces substances pourrait différer de celles produites par
les génotypes résistants qui permettent à la plante de résister à l'attaque du pathogène. Une
analyse fine et très poussée permettra de révéler cette différence qualitative entre les produits
libérés par les deux types de génotypes.
3 -2 - ANALYSE DES EXTRAITS DES FEUILLES D'ARACHIDE INOCULEES
ET NON INOCULEES PARLA ROUILLE SELON LA TECHNIQUE DU HPLC.
3 - 2 -l-Analyse des extraits de quinze génotypes et quantification
de quelques phytoalexlnes.
L'injection d'une partie aliquote (10 Ill) de chaque extrait dans la colonne du HPLC
donne après détection les courbes suivantes; figures VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII.
Sur la base de la technique décrite par Subba Rao et Coll. (1996) et en référence à la
courbe étalon représentée sur la figure VI, six phytoalexines ont été formellement identifiées
dans les extraits. Il s'agit de la daidzéine (D), l'isoflavanone (11), l'anisaldéhyde (A),
la
formononétine (F), l'isoflavanone (13) et la médicarpine (M).
Dans les extraits des génotypes sensibles, on note une augmentation de l'importance et du
nombre des produits chez les inoculés plus que chez les non inoculés. Les isoflavanones 1 et 3
semblent être les produits les plus dominants en quantité dans la plupart des extraits des inoculés.
Les six phytoalexines identifiées sont présentes dans tous les extraits des génotypes inoculés à
l'exception de la Fleur Il où l'isoflavanone 3 est absente; certaines phytoalexines identifiées
sont également absentes chez les témoins non inoculés. C'est le cas de la daidzéine chez la
KH24\\D et la 47-10 non inoculés, l'anysaldéhyde chez TX 903846 et l'isoflavanone 3 chez
!leur-Il. Le génotype BNW non inoculé ne présente que deux phytoalexines (Isoflavanone 1 et
Fomononétine).
Chez les génotypes résistants, l'inoculation par la rouille semble avoir stimulé la
production de plusieurs produits en quantité et en qualité. En effet, tandis que, pour certains
génotypes non inoculés (NCAC 17090 et PI 476183), les extraits ne contiennent presque pas de
produits, ceux des inoculés en contiennent un grand nombre.

185
AhsortJance (nm)
Longlleur d'onde
254
l.5000
D
J.()()OO
F
13
A
M
0,5000
1\\
A
J
0.0000
10
20
Ju
40
Temps (Minutes)
COURBE ETALON
\\hS(lrh:..IlI(( [Ilm)
!Jollgueur d'onde· 280
Absorbance (nm) __ , ._. _
.._.
.
LOllgueur d'onde 280
0.+01)0,-----------------'---,
0 . 4 0 0 0 . - - - - - - - - - - - - - - - - - ' - ,
fUf1()O
0.3000
0.2000
II
Il
O,IOliO
01000
1
r
D
IJ
0
~ A
.
IM~VLA il."1\\.
'.II!OI!("~..J.__....,W~-..:,,:::...::::~::;:;M~:.:-"~..:::::~~:=zj~~ 0.01l0OLu
10
20
30
40
10
20
30
40
Temps (Minutes)
Temps (Minutes)
PI 476145 NON INOCULE
PI 476145 INOCULE
IFigure VI: COURBES ETALON ET D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS
1
PROVENANT DE L'EXTRAIT DU GENOTYPE PI 476145 (quantité injectée = lO,t1)

:\\hsorhan(~ (llln)
Longueur d'onde: 280
Absorbance (nm)
Longueur d'onde: 2BO
(l.400 0 r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
0.8000
0.6000
Il
0.4000
() loon
Il
0.2000
D
D
lJ
A
0.0000 e:~---,.,~---....,.,-:..:.:::.~~~:::::::::::=:A.
Temps (Minutes)
20
30
Temps (Minutes)
PI 476166 NON INOCULE
PI 476166 INOCULE
Longueur d'onde: 2BO
Absorbam:e (nlll)
Longueur d'onde: 280
0.4000
(1,40(11) 1
r ---;r-------------,
1
1
~ ~
(j il 1111
03000
Il
1
Il 21)1111
0.2000
lJ
D
A
l' 1111l!!
0.1000
IN
l ~, M
Il'
00000 1-
. V V i.; vJ .....
~f-_ _,....--_--=_-=:::~:::::.....----J.
10
20
JO
4
la
20
30
J 1
Temps (Minutes)
Temps (Minures)
PI 476183 NON INOCULE
PI 476183 INOCULE
Figure VII : COVRBES D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS PROVENANT DE L'EXTRAIT DES
GENOTYPES PI 476166 ET PI 476183 (quantité injectée = 10fll)

186
.'\\nStlrnanœ (nm)
Longueur d'onde: 280
Absorbance (nm)
Longueur d'onde: 280
O~lI(lfi
0 . 4 0 0 0 r - - - - - - , . . - - - - - - - - - - - - - - ,
(J.~ooo
0300
JI
0.2000
0.2000
rr
/1.10(1)
Il
0.\\000
lJ
Il
0.0000
o
JO
2
J
10
30
Temps (Minutes)
Temps (Minutes)
PI 476169 NON INOCULE
PI 476169 INOCULE
Longueur d'onde 280
Absorbance (nm)
Longueur d'onde. 280
0 . 4 0 0 0 , . , - - - - - - - - - - -
03000
11.3(1(10
0.0000
nOlJontf--:::'__"':;:==::;;;=::::
':::=;:=::::::::~
JO
20
30
40
JO
o
3
40
Temps (Minulesl
Temps (Minutes)
NeAc 17090 NON INOCULE
NcAc 17090 INOCULE
Figure VIII :COURBES D'ELUT/ON (HPLC) DES PRODUITS PROVENANT DE L'EXTRAIT DES
GENOTYPES PI 476169 ET NcAc 17090 (quantité injectée = 10111)

l\\bS(\\fhancc (nm)
Longueur (['onde' 280
Absorbance (nm)
Longueur d'onde· 280
{1....lOOll..-
._
0.4000
(J,J(lOO
0.3000
() 2()(I0
0.2000
Il
0
DlOOrt
>(
0.100
~ A IJM
Il
(I(1(1I'(IhIA~~Al ..A
r\\vtl V
-
0.0000
""L-
lU
20
JO
40
10
20
,0
)
Temps (Minutes)
Ternps (Minutes)
PI 259747 NON INOCULE
PI 259747 INOCULE
Ah;-;.lrb<:lllce (11111)
Longueur d'onde· 280
Absorbance (nm)
Longueur d'onde· 280
O~(JOO
0 . 4 0 0 0 r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
F
0.1000
M
Il
IJ
-~
ln
JO
40
Temps (Minutes)
KH 24ID NON INOCULE
Figure IX :COURBES D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS PROVENANT DE L'EXTRAIT DES
GENOTYPES PI 259747 ET KH 24 ID (quantité injectée = IO[lI)

187
t\\b~orhrmct: (I1In)
Longueur d'onde 280
Absorhance (nm)
Longueur d'onde: 280
04()OO,...-------~-----------_;___,
0 . 4 0 0 0 , . . . . . . . - - - - - - - - - - - - - - ' - - - . ,
o..woo
0.300
() 2{)OO
0200'
() 1000
Il
01000
13
D
Il
F
M
,
l
A
F
M
A
Il 00011 f---' ~'" IV... ."
VV
""
l'......,' ...
- .A
...., A
vV\\ .h
......
{I.._....._ _ lUI
oJ'J'1
la
,
20
JO
10
20
30
41
Temps (Minutes)
Temps (Minutes)
47-10 NON INOCULE
47-10 INOCULE
\\hsorhanœ (mu)
Longueur d'onde; 280
Absorbance (nm)
''"l~--------- -~--,
Longueur d'onde. 280
!
04000
fl1llO\\lj
03000
021100
02000
Il
IJ 1000
01000
13
A
M
Il
D
~::!.::=:::~:::=:::::-:::~:::::::::::;=:::::=~
(1.1 l(j()(j
III
20
30
W W
Temps (Minutes)
,~ov..::..À-~I\\..~·30c::=o.~)1
o.OOOOI.lo..o..L._-;1;"IO_-=--'::"':;"
Temps (MinUll:s)
BNW NON INOCULE
BNWINOCULE
Figure X :COURBES D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS PROVENANT DE L'EXTRAIT DES
GENOTYPES 47-10 ET BNW (quantité injectée = IOfll)

Longueur d'onde' 280
Absorbance (nm)
Longueur d'onde
280
10.4000
lI-lIHlIl ......- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
0.3000
0.2000
O.20(jO
Il
M
D
10
0.100
() 11lnU
A
Il
1)
A
F
Nr\\ F
il.,
\\JI".I,.
• Jo..
0.000O~
oO(Jl.IoL.J.~__"i'rr"-=.:...:~:.:;;..::..::::::::===i;;:=IC-J.~
10
20
10
20
31J
40
Temps (Minutes)
Temps (Minutes)
FLEUR 11 NON INOCULE
FLEUR 11 INOCULE
!\\!l<;or!Jallce (11111)
Longueur d'onde
280
Absorbance (mn)
Longueur d'onde 180
(\\ . " O I H I . . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
0 5 0 0 0 r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
(I.Jf!l!1
0.4000
03000
() 3(Hl(l
Il
0.2000
(I.~()(l(\\
Il
F 13
IJ
0.1000
D
M
A
M
10
2
JO
JO
30
o
Temps (Minutes)
TS 32-1 INOCULE

188
I\\psnrballcc (mil)
Longueur d'onde: 280
Absorbanee (nm)
Longueur d'onde: 280
OAtliln~-------------------'-----,
0.4000
fUtlOO
o3000
Il
Il
o2()(J(1
02000
13
O.!O()()
D
0.1000
13
A
Il
A
F
0,0(\\00
0.0000 .
ID
20
30
40
10
20
Temps (Minutes)
Temps (Minutes)
IC 792·1 NON INOCULE
IC 792-1 INOCULE
Longueur d'onde· 280
Absorbance (nm)
Longueur d'onde· 280
( J , 4 ( ) O l l . . - - - - - - - - - -
0 . 4 0 0 0 1 . - - - - - - , - - - - - - - - - - - - - - - ,
oJ(J{lIl
03000
Il
1
(I,2n()()
02000
01000
"
0.1000
D
13
F
Il
Ilr'~
M
A
~~ v.A \\~ V\\.,
0.0000
00000
1-
10
2
30
40
10
20
30
40
Temps (Minutes)
Temps (Minules)
TAMSPAN NON INOCULE
TAMSPAN INOCULE
Figure XII :COURBES D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS PROVENANT DE L'EXTRAIT DES
GENOTYPES TAMSPAN ET IC 792-\\ (quantité injectée = l0l-ll)

'\\n..urnance (nm)
Longueur d'onde: 280
Absorbance (nmJ
Longueur d'onde. 280
0.4000..-......- - - , . . - - - - - - - - - - - - - - . . ,
()300()
0.3000
Il
II
0.2000
D
IJ
13
(1,1 non
[)
0.1000
Il A~u F
.
0.0000
lA~.
00(1110
1""-"
.
"
10
30
0
J1i
17'
;0

Temps (Minutes)
Temps (Minutes)
55437 NON INOCULE
55437 INOCULE
Longueur d'onde 280
J\\bsorbance (nm)
Longueur d'onde
280
() :")(1(1
0 4 0 0 0 . . - - - - - - - - - -
- - - - - ,
{J-J()(111
0.3000
OJOO{J
02000
(1.:'0110
0.1000
li 10110
IJ
D Il
IJ
M
()I)IJ(JO~
"
10
20
30
40
10
20
40
Temps (Minutes)
Temps (Minutes)
TX 903846 NON INOCULE
TX 903846 INOCULE
Figure XIII :COURBES D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS PROVENANT DE L'EXTRAIT DES
GENOTYPES 55437 ET TX 903846 (quantité injectée = IOfll)

189
En plus des six phytoalexines identifiées, on observe la présence d'un autre important
produit qui apparaît au bout de 23 minutes à la suite de la médicarpine. De nature non encore
identifiée. ce produit semble être important parmi les composés dans les extraits de NCAC
17090, PI 259747, PI 476183, PI 476145, PI 476169. L'isofiavanone 3, la daidzéine sont
absentes dans l'extrait du génotype PI 259747 non inoculé tandis que chez la PI 476166, c'est la
médicarpine qui est absente.
Le tableau
34 donne les quantités de phytoalexines produites par les génotypes PI
259747, PI 476169, PI 476183, NCAC 17090, KH 2410 et T832-1 inoculés par la rouille et non
inoculés avec une représentation en histogramme sur la figure XIV. Les isofiavanones 1 et 3
semblent dominants dans les extraits de PI 476169, PI 476183 lorsqu'ils sont inoculés (174,46
~g et 160,10 ~g) ; ils sont également présents en grande quantité dans les extraits des génotypes
sensibles KH2410 et T8 32-1 qui en contiennent respectivement 102,82 ~g et 13 7,92 ~g. Quant
aux autres phytoalexines, leur quantité est nettement plus faible chez les génotypes résistants
(inoculés ou non) que chez les sensibles à l'exception de l'isofiavanone 3 et la daidzéine dans
les extraits de PI 476169 et PI 476183. En considérant les phytoalexines totaux, les extraits des
génotypes sensibles contiennent quantitativement plus de produits que ceux des génotypes
résistants.
3 - 2 - 2 -Essai d'identification du composé anti-fonglque apparaissant
après 23 minutes d'élutlon en HPLC
La planche XXII de la page 183 indique la technique de fractionnement amorcée pour
l'identification du composé appelé « X» apparaissant après 23 minutes dans l'extrait des
génotypes résistants. L'analyse en HPLC des différents produits récoltés à partir des taches anti-
fongiques issus des extraits de KH241D et PI 259747 en chromatographie sur couche mince
donne les courbes suivantes (Figures XV et XVI).
Le produit « X» est essentiellement contenu dans la tache no 5. Les autres taches
antifongiques contiennent les produits déjà identifiés qui sont la daidzéine l'isofiavanone 1 et 3,
l'anisaldéhyde, la formononétine, la médicarpine
(figures XV et XVI). Une tentative
ct' identification du produit « X» par la spectrométrie de masse associée aux techniques
chimiques de spectroscopie en résonance nucléaire magnétique n'ont pu aboutir qu'à l'émission
d'une hypothèse selon laquelle k produit « X » serait un dérivé de la médicarpine mais dont la
modification lui conférerait un pouvoir anti-fongique plus important que la médicarpine elle-
même. En effet, la comparaison des carrés moyens des images spectrales de ce composé avec
celle de la médicarpine ( figure XVII) par superposition des spectres à l'aide du logiciel Philips
PU6000, révèle une similitude de l'al1ure générale des courbes à 99,87 %.

!Tableau: 34 Accumulation de phytoalexines chez six génotypes, 25 jours aprés inoculation par Puccinia archidis Speg,
Les quantités représentent la moyenne de quatre répétitions
1
,R =résistan,1; S =sensible; ISO 1 - ISO 3 =Isoflavanone 1 el 3; Daidz =daidzéine; Forma =Formononétine; Medi =
lMédicarpine,
"
Concentration de phytoalexine en /19/9 de feuille fraîche
Génotype
Type Botanique
Traitement
ISO 1
ISO 3
Daidz
Formo
Medi
Total
PI 259747 (R)
Fastigiata
Non inoculé
5,31
0,92
0,13
1,34
0,28
7,98
Inoculé
11,57
4,16
1,92
1,13
5,59
24,37
PI 476169 (R)
Fastigiata
Non inoculé
20,22
5,26
0,84
1,84
1,87
30,02
Inoculé
174,46
24,65
7,06
2,99
3,87
213,02
PI 476183 (R)
Fastigiata
Non inoculé
1,27
0,57
0,15
0,66
0,26
2,9
Inoculé
160,1
21,4
5,78
3,33
4,19
194,79
~
NC AC17090 (R)
Fastigiata
Non inoculé
0
0
0
0
0
0
«>
o
Inoculé
15,02
6,9
2,61
2,76
7,27
34,56
KH241-0 (S)
Vulgaris
Non inoculé
84,66
22,18
5,61
8,19
8,89
129,53
Inoculé
102,82
115,02
3,38
37,03
29,14
287,38
TS 32-1 (S)
Vulgaris
Non inoculé
115,5
20,71
3,93
3,89
11,51
155,55
Inoculé
137,92
135,9
5,68
40,88
32,87
353,26

--------------- - - - - 1
ISOFLAVANONE 1
ISOFLAVANONE 3
2001l-J---~L·dt4-l
150 1
1001 i
50jr.
1 oc lé
.
o
.InoClllé

i ~..."'! ..
rIfon Pnocule
Non Inocule
~
(J)
M
~
0
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~
IX)
0

N
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iD
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....
~
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.....
.....
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N
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1
1
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_
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IJ-~----------~'
DAIDZEINE
FORMONONETINE
8/ --------- --1
','1:1.11-1
6,
1
41
2:,
-
1 oc lé
o~
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0
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......
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~
CI)
N
'If
'If
U
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l-
ii:
a:
iL
~ ~
z
.. ------~----~1
1
MEDICARPINE
TOTAL de Phytoalexines dan:
chaque génotype
,
1
1
_~l
Figure XIV: Histogramme de l'accumulation des phytoalexines dans les six génotypes
d'arachide inoculés et non inoculés par Puccinia arachidis Speg.

191
AbsorbarJce (nm)
Longueur d'onde 280
2,0000
\\.5000
1.0000
05000
.L
,ooooo.b:~~~~~~:::=::~~::::::::::::~?====~,
10
20
JO
40
Temps (Minutes)
PRODUIT DANS LA TACHE N° 1
:\\tlS\\lftJancc (nO')
Longueur d'onde: 280
Absorbance (om)
Longueur d'onde: 280
1 i11100,,",
- ,
2 0 0 0 0 . . - - - - - - - - - - - - - - - - - : - - - ,
1.-)()OI)
15000
1,0000
o 5(JOil
05000
M
1 1
A.
AltU
.J ,
Il,tlnon
0.000
20
JO
40
10
20
JO
40
10
Temps (M:nutes)
Temps (Minutes)
PRODUIT DANS LA TACHE N° 3
PRODUIT DANS LA TACHE N° 4
Figure XV :COURBES D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS RECUPERES A PARTIR DES
rACHES FRACTIONNEES EN CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHES MINCES DE
L'EXTRAIT DES GENOTYPES PI 259747 ET KH 2410 (quantité injectée = IOfll)

I\\osorbance (nm)
l~.t
Longueur d'onde: LMU
::.,(J()eJOr---..:....------....:.------:--i
Il
1.5000 .
1.000(
0.5000
.A
h~
.t
0.OOOOI~.œ:==:.:1~0=====~~2~0-~1i!LIo~30:---"'4\\40
Temps (Minutes)
PRODUIT DANS LA TACHE N° 2
,A,::.b,::.or.::ba:::n:..:ce.:.(n...m..:.I
Ab'iorbance (nmJ
Longueur d'onde: 280
L_o...;ng~u_eu_r_d'o_n_de_,_28_0_-:_
, 0000
~.OOOO,..
1, . . - - - - -
-;-_..,
1
"Xli
1.5000
15000
1.0000
1.000iJ
() 5000
0.5000
O,oooo}b/!!.~~~~~=~~!.!:~:::a~
~
10
10
20
30
40
Temps (Minutes)
PRODUIT DANS LA TACHE N° 5
Figure XVI :COURBES D'ELUTION (HPLC) DES PRODUITS RECUPERES A PARTIR DES
TACHES FRACTIONNEES EN CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHES MINCES DE
l'EXTRAIT DES GENOTYPES PI 259747 ET KH 2410 (quantité injectée = 10fli)

'9
SpectrE'
de ME'dicarpJnE' ETALON
Abs. (AU)
TE'mps
dE'
retE'ntion
21.25mn
240
280
320
360
LongUE'ur
d'ondE'
SpectrE'
du
produit -< X~
Abs, (AU)
TE'mps
de
retention
23mn
280
300
320
31.0
360
Longueur
d'onde
Figure XVII: Comparaison des spectres entre la médicarpine étalon et le produit "X"
apparaissant après 23 minutes sur la colonne d'él\\ltion des phytoalexines sur
colonne isolute C 18

194
Cette observation pennet de rapprocher le produit « X » de la médicarpine et d'émettre
l'hypothèse qu'il en est un dérivé. A défaut d'une référence étalonnée, ce composé n'a pu être
quantifié dans les différents extraits. Les futures études devraient spécifiquement s'orienter vers
l'identification du type de composé, sa quantification et les mécanismes de sa production
spécifique par la plante résistante en réponse à l'attaque du pathogène.
4 - DISCUSSION
L'analyse en HPLC des différents extraits a montré la présence d'une forte concentration
de certains produits anti-fongiques spécifiques chez les génotypes résistants par rapport aux
sensibles après 25 jours d'inoculation avec Puccinia arachidis Speg. Ces résultats rappellent
ceux de Christine et Richard (1991) qui ont isolé des phytoalexines (le diméthyl médicarpine, le
fonnononétine, le 7,4'-diméthoxy-2'-hydroxyisoflavanone et la médicarpine) spécifiques de
Cercospora arachidicola. Les produits anti-fongiques révélés dans les extraits des génotypes
(résistants ou sensibles) non inoculés confinnent le test du Cladosporium
réalisé
après
chromatographie sur couche mince. Ils pourraient résulter des divers stress (effet de
l'environnement) que la plante non inoculée a pu subir au cours de sa croissance en pot. Ces
stress, si minimes soient-ils, ont pu déclencher chez la plante la production de ces substances qui
demeurent néanmoins réduite du point de vue quantitatif. Ces observations rejoignent les
conclusions de Subba et coll. (1996) qui ont pu obtenir la production de phytoalexines par
lITadiation des plantes avec des rayons ultra-violets. Une autre hypothèse voudrait également que
les gènes responsables de ces phytoalexines soient initialement présents dans les plantes. Leur
production pourrait alors être stimulée par ces stress extérieurs.
Panni la multitude de produits détectés dans les extraits, six ont pu être identifiés et dont
cmq quantifiés. Selon Smith et coll. (1986), l'accumulation de phytoalexines à des
concentrations inhibitrices de la croissance du champignon est la preuve qu'elles sont impliquées
dans les mécanismes de résistance de la plante contre les microorganismes. Lorsque la vitesse
d'élaboration et de concentration atteint le seuil critique, la croissance du pathogène est arrêtée.
Des essais menés par Strange (1993) ont montré que 16 fig/ml d'isoflavanone 3, produite après 2
JOurs d'inoculation, pouvaient inhiber la gennination des spores de Cercospora arachidicola.
Selon les mêmes auteurs, la concentration des phytoalexines augmente graduellement depuis
l'inoculation pour atteindre un maximum 25 jours après.
Au regard des résultats obtenus, les quantités d'isoflavanones sont plus élevées chez les
génotypes résistants que chez les sensibles. La production de phytoalexines par les génotypes
KH24lD et PI 259747 inoculés avec la rouille est semblable à celle du génotype TMV2 (très
sensible à la rouille) stimulé par l'acide salicylique. Cependant, les résultats diflèrent de ceux

195
obtenus par Edwards et coll., (1995) qui montrent que l'isoflavanone 1 plutôt que la médicarpine
est le composant principal chez le génotype sensible. La différence pourrait provenir du type de
génotype puisque ces auteurs ont utilisé un génotype du type hypogaea (commeTMV2) alors que
ceux utilisés dans cette étude sont du type vulgaris (pour la KH 24ID) et jastigiata (pour PI
259747). Cette étude révèle que la production de phytoalexines, suite à l'infection par la rouille
est similaire pour les deux types botaniques étudiés (jastigiata et vulgaris). On note néanmoins
que le taux de phytoalexines est plus important chez le type jastigiata que chez le vulgaris. Selon
Subrahmanyam et
coll. (1995), 90 % des 124 génotypes présentement identifiés comme
résistants à la rouille sont de typejastigiata et près de 70 % d'entr'eux sont originaires du Pérou
(Amérique du Sud) qui représente un des centres secondaires de l'origine de l'arachide. Les
résultats obtenus démontrent l'accwnulation de phytoalexines chez les génotypes résistants et
sensibles à la rouille. Au vue des quantités totales de phytoalexines produites, les génotypes
sensibles en présentent plus que les résistants. On pense que leur grande sensibilité à la rouille
expliquerait cette forte stimulation de la production de ces produits mais vu qu'ils ne sont pas
spécifiques de Puccinia arachidis Speg., leur effet est moindre, sinon nul sur le développement
de la maladie. Cela ouvre une perspective pour l'étude de la vitesse d' accwnulation de ces
phytoalexines et surtout le type spécifique de phytoalexine produite en réponse à l'infection par
le pathogène.
L'étude a également montré la présence d'un composé qui apparaît à 23 minutes
d'élution. Au regard des spectres de production de phytoalexines par les différents génotypes
(résistants ou sensibles), il semble que ce composé apparaisse spécifiquement chez les génotypes
résistants ou, du moins se présente en quantité importante suite à l'inoculation. Le composé
pourrait être la phytoalexine qui fait la différence entre les génotypes résistants et sensibles. En
effet, présent dans les génotypes résistants avant inoculation, il semble être stimulé par l'arrivée
du pathogène et voit ainsi sa production augmenter. Cela pourrait aussi expliquer que, malgré la
présence des mêmes six phytoalexines identifiées aussi bien chez les génotypes résistants que les
sensibles, ces plantes montrent un comportement différent face à l'attaque de la rouille. Ce
composé pourrait constituer avec les six autres phytoalexines identifiées et quantifiées, les
"molécules marqueuses" des génotypes résistants à la rouille. Au regard de cette analyse en
HPLC et de la note de sensibilité à la rouille observée sur ces génotypes, un autre phénomène
pourrait être impliqué dans le mécanisme de résistance. Il s'agit du taux de chaque phytoalexine
par rapport aux autres composés. En effet, des génotypes comme la NCAC 17090 connu pour
présenter une bonne résistance à la rouille, produisent modérément les différentes phytoalexines
tandis que d'autres comme PI 476169 et PI 476183 ayant une note de rouille légèrement

196
supérieure à celle de la NCAC 17090 donnent de plus grandes quantités de phytoalexines. Des
études plus poussées devraient permettre d'élucider ultérieurement ce problème.
CONCLUSION
L'étude de l'ultrastructure de la feuille d'arachide infectée par Puccinia arachidis Speg.
révèle une modification des structures de la paroi des cellules-hôtes et la présence de certaines
substances de type polysaccharidiques et polyphénoliques. Il s'agit des éléments impliqués dans
les mécanismes de résistance de la plante face à l'attaque parasitaire. En effet ces différents
facteurs retrouvés principalement chez les génotypes résistants infectés par la rouille sont absents
chez les sensibles. Ces éléments ont fait l'objet de recherches par des auteurs qui souvent, ont pu
isoler divers autres produits tels des enzymes ou des glycoprotéines (Lamb et al., 1989). Dans
l'optique de la recherche d'un moyen efficace de lutte contre ce parasite, l'amélioration des
plantes devrait s'attacher à créer des hybrides d'Arachis hypogaea possédant ces caractéristiques
pennettant d'opposer une résistance efficace à l'agression du pathogène. Ces facteurs de
résistance, propres à la plante, peuvent en effet être recherchés dans les processus de sélection. Il
faut noter que la mise en évidence de ceux-ci ne signifie pas qu'ils sont uniques, car d'autres
produits peuvent intervenir dans ce mécanisme de résistance. Dans une perspective plus large,
des études fmes devront permettre leur identification afin d'établir clairement leur nature et de
les rechercher à travers les croisements pour l'obtention d'hybrides résistants.
De l'étude biochimique, il ressort que les plants d'arachides sont capables de produire
toute une gamme de phytoalexines en réponse à l'action du pathogène qu'est la rouille. Selon les
études récentes, il semble que les composés de type stilbène dominent dans les cotylédons tandis
que les composés de type isofiavanoïde jouent un important rôle dans la réponse phytoalexinique
des feuilles (Strange et Subba Rao, 1994). Sankara et coll. (1996)
ont montré que lors de
l'infection des feuilles d'arachide par la rouille, il y avait accumulation de nombreuses
phytoalexines dont le taux s'accroît depuis le deuxième jour après inoculation ( 35 j.lglg de
feuilles fraîches) pour atteindre un maximum 25 jours après inoculation (104 j.lglg de feuilles
fraîches). Dans les résultats obtenus, en plus de ces isofiavanones, les feuilles des génotypes
résistants produisent spécifiquement un composé de type médicarpine (composé non encore
Identifié) qui apparaît après 23 minutes d'élution et qui pourrait jouer un rôle déterminant dans
les mécanismes de résistance. Ce composé pré-existant dans les plantes résistantes semble être
stimulé par l'arrivée du pathogène et voit sa production augmenter considérablement. La
conjugaison de ce composé avec les isofiavanones présentes dans la plante pourrait constituer
une défense de la plante à l'agression du parasite. Ces données peuvent être exploitées par les

197
sélectionneurs et les biotechnologistes afin de créer de nouvelles variétés qui réagissent
rapidement à l'attaque parasitaire en élaborant ces types de phytoalexines dites "molécules
marqueuses"
dans des concentrations suffisantes pour réduire et
même annuler le
développement du pathogène.
Les différents facteurs de résistance ainsi identifiés contribuent chez le génotype résistant
à freiner la maladie sinon à l'empêcher. L'incorporation de ces éléments de résistance dans une
plante qui est productive peut conduire à un hybride résistant à la maladie et exprimant un haut
rendement. Il s'agit de créer un idéotype de plante d'arachide par des techniques de croisement
et de sélection pour faire face a l'épidémie de rouille dans les zones à risque telle que le Sud et le
Sud-ouest du Burkina Faso.


198
J - INTRODUCTION
Les plantes cultivées sont confrontées à divers aléas tant abiotiques que biotiques qui
limitent leur production et souvent hypothèquent leur développement dans une zone écologique
donnée. L'objectif primordial de la recherche agronomique et de la protection des cultures est la
mise en place de systèmes pouvant permettre à la plante de lutter contre ces adversités afin
d'exprimer sa production au mieux de ses potentialités.
Les méthodes d'amélioration génétique des plantes cultivées sont décrites avec leurs
avantages et inconvénients tant économique, écologique que social. C'est en général la barrière
de la productivité que tout chercheur s'applique à franchir en faisant passer les espèces par des
systèmes inhabituels de reproduction ou en
échafaudant des patrimoines héréditaires
(monoploïdie, polyploïdie, polytomie, mutations diverses). Les opérations génétiques nécessaires
à la création d'une variété peuvent se résumer en 4 phases (Demarly, 1989) qui sont plus ou
moins concomitantes:
- la phase 1 représente la gestion du matériel végétal sur lequel on a choisi de travailler.
Le point essentiel de cette gestion est l'évaluation de celui-ci afin de cerner ses différentes
caractéristiques pour mieux les intégrer dans les croisements à venir.
- la phase 2 est une opération de remaniement et de modification dans les génotypes
sources entraînant des ségrégations, des recombinaisons ou des diversifications. Il s'agit de la
recherche de mutants par traitement avec des agents mutagènes et la recherche de variants (vitro-
variations) aléatoires ou dirigés par le biais des hybridations et de la biotechnologie.
- la phase 3 est une sélection et une stabilisation des génotypes retenus. Dans cette
opération, la population F2 présente des difficultés pour la sélection des plantes car tous les
individus sont différents avec des structures hétérozygotes. A ce niveau, les différentes méthodes
de sélection (sélection pédigrée, massale, en « vrac», descendance monograine) doivent être
utilisées afin d'aboutir à des génotypes désirés.
- la phase 4 correspond à la multiplication du génotype retenu afin de fournir des
semences de qualité et en quantité aux utilisateurs.
Les étapes de la création d'une variété sont donc diverses. Elles découlent d'une stratégie
globale choisie par le sélectionneur et on ne peut en négliger aucune (Demarly, 1989). Dans cet
ordre d'idées, un idéotype de plante peut également être une solution qui permet de rassembler
en un seul individu, la productivité et la résistance aux maladies dans un contexte où la pression
parasitaire est de plus en plus forte.

199
2 - LE CONCEPT DU MODELE IDEOTYPE
Le terme "idéotype" a été proposé par Donald en 1968 pour désigner un modèle nouveau
de plante qui, en condition de culture (communauté de plantes), utilise mieux que les autres types
actuellement connus, les ressources du milieu (lumière, eau, éléments minéraux), et en supporte
mieux les aléas (adversités climatiques et biotiques) afin de procurer au cultivateur un meilleur
rendement. L'idéotype d'Arachis hypogaea L. est un modèle de plante que l'on se fixe comme
but à atteindre, en se basant sur les possibilités de perfectionnement de chacun des caractères qui
intéressent en partie ou en totalité la chaîne des utilisateurs (exploitants agricoles, commerçants,
artisans ou industriels). Cet idéotype d'arachide devra fournir une résistance contre la rouille et
donner satisfaction quant au rendement et à la qualité.
Une variété d'arachide répondant à ces critères, devrait avoir dans l'immédiat, les
caractéristiques suivantes:
- un rendement nettement supérieur aux variétés locales dans les différentes zones
agroécologiques du Burkina Faso;
- une bonne résistance (note de rouille inférieure à 3) aux maladies principalement
foliaires qui constituent à ce jour un important facteur de baisse de rendement;
- une qualité de graines correspondant aux exigences industrielles et aux autres
utilisations de l'arachide ;.
- une valeur nutritive aussi élevée que possible.
Lorsqu'on décrit une variété de plante de quelque espèce qu'elle soit, on constate
inévitablement qu'elle présente des qualités intéressantes mais également des défauts que l'on a
toléré jusqu'ici faute de mieux. La liste des qualités et défauts varie d'une variété à l'autre et il
arrive parfois que deux variétés se présentent comme complémentaires, les mérites de l'une
compensant assez bien les défaillances de l'autre. De nombreux travaux de généticiens ont
montré que les descendants d'un croisement se partagent les caractères favorables ou
défavorables qui proviennent des parents. Ce partage est livré au hasard et on obtient même des
descendants collectionnant les défauts pour aboutir à des types indésirables. La probabilité de
réunir chez un seul individu, toutes les qualités est réellement minime et peut même être
considérée comme nulle pour les raisons suivantes:
- les caractères ne sont toujours pas indépendants les uns des autres, à cause des
corrélations qui peuvent exister entre les qualités et les défauts;

200
- les caractères ne correspondent pas toujours à un conditionnement génétique simple, car
leur expression présente des nuances. En effet, dans le cas par exemple de la résistance à
une maladie, plusieurs gènes sont impliqués et peuvent être liés à un même chromosome;
- enfin, le rendement est le résultat d'un très grand nombre de facteurs génétiques et il est
illusoire de le schématiser sous forme d'un produit ou d'un polynôme.
Au regard de cette situation, la réalisation de l'idéotype ne peut se faire que par des
hybridations qui permettent un brassage des gènes allèles pour aboutir à des combinaisons plus
avantageuses que celles des parents. Pour les producteurs, c'est la régularité du rendement qui
doit être l'objectif prioritaire. La connaissance précise des facteurs de résistance grâce aux
techniques modernes qui ont pennis leur identification est fondamentale pour les sélectionneurs
dans l'optique de la conception du type idéal de plante désirée.
3 - PROPOSITION DU MODELE D'IDEOTYPE D'Arachis hypogaea L.
PRODUCTIF ET RESISTANT A Puccinia arachidis SPEG.
La création d'une variété nouvelle est une synthèse qui doit un peu au savoir et au savoir
faire du sélectionneur. Le présent travail a mis en évidence un ensemble de caractères qui
peuvent être utilisés par ce dernier dans l'édification de l'idéotype suivant une architecture
donnée. En effet, l'identification des génotypes adaptés aux zones écologiques et présentant de
bons rendements, la mise en évidence des facteurs de résistance tant au niveau structural que
biochimique constituent des éléments d'information importants au service du sélectionneur.
Le modèle d'idéotype proposé au terme de ces investigations doit être conçu suivant la
démarche représentée sur la figure XVIII. Le principe de cette démarche est basé sur l'existence
au départ d'un matériel végétal (génotypes d'arachides) adapté aux zones écologiques où sévit la
maladie. Par des croisements successifs on obtient de nouveaux individus possédant les
caractères désirés. L'introduction des différents caractères ne suit aucun ordre précis car ces
caractères peuvent être indépendants les uns des autres. Le point essentiel est qu'après chaque
croisement, on s'assure que le nouvel individu possède bien le caractère désiré. En effet, selon
plusieurs auteurs (Jensen, 1988, Braun et al., 1992) au cours des croisements successifs, on
observe la disparition de certains gènes soit par masquage, soit par inadaptation à la zone de
sélection. L'introduction successive des différents caractères désirés est la plus souhaitable, car il
est difficile de rassembler lors d'un seul croisement plusieurs qualités recherchées. L'apport que
chaque caractère fournit au niveau de l'hybride doit pouvoir être évalué et stabilisé.

201
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202
Dans le contexte actuel de 'a pr,ésen(,e étude menée au Burkina, l'idéotype devra être
productif et résistant à. a rouille. Les rendements moyens de F,arachwde au Burkina se situent
autour de 850 kglha en champ paysWl, Parmi les génotypes testés dans le Sud-ouest, certains
pré-sentent des rendements pouvant attemdre 4255 kglha. (cas du génotype ICGS-26, en 1987 à
Bobo), Les génotypes tels que la série des ICa t
C7 Flomnner, Sun.runner, E.ady nmner, KR
t
241 D, TS32-l Tx 896317, Tx 8963t4, peuvent servir de géniteurs dans e croisement avec des
t
sources
de résistance identifiées dans la séti US des génotypes, américains, la PI 259747 et la NeAC
17090 de l'ICRISAT qui présentent une très bonne résistance à. la rouine. L'hybride obtenu
devra avoir un haut rendement au-dessus ou out au plus éga: à 4255 kglha sans perdre de sa
qualité nutritionnel1e. Pour oe faire, comme le souligne Donald (1968), plusieurs cons~dérations
d'ordre agronomique doi entêtre prises en compte. Il s'agit des densités de culture, la do'se
d'engrais à appUquer
la compétition avec lesadv,entices et l'aUmenmrion hydrique. Ces
t
di fférents éléments doivent concourir à renforcer la vigueur de la plante et lui pennettre un bon
développement L'accumuJation des différents facteurs de résistance dans cet idéotype devra ui
offrir une bonne 10 érance à a rouiUe dont la note de sévérité ne doit pas, dépasser 3. Ce qui
représente une bonne rés~ce à la maladie susceptib e d'éviter une bajsse de relldement 00-
dessous du 't seuil de tolérance econom~que'. La philosophie qui sous-tend la ,création et le
perfectionnement de -cet idéo!ype est basée sur l'amélioration progressive de cet hybride par des
croisements et des sélections successifs grâce au concours de la biotechnologie.
En conc usion. il faut noter que l'idéotype est en définitive une construction de ] esprit
qui résulte d'une analyse plus ou mO'Ds pfécise. Le modèle prop05~ doit permettre de lever les
contraintes mentionnées ( rendement et résistance à la rouille) grâce
aux acqu.sitions de ]a
biologie générale, de la genétique et de la biotechnologie. les vo~esoonventionnenes de
sélection et de fixation d~une nouve le variété nécessœtent beaucoup de temps. C'est ~ecas du blé
ou de r orge dont a durée de création est estimée à quinze ans avec une durée de vie
commerciale de cinq ans (Demarly et aloi 1989). La biotechnoŒogie est une autre oie que Œa voie
classique des croisements successifs. Cette technologie peut facÏHter 1t.incorp(lration, au ruv'eau
du génome, des gènes codants pour la production de pbytoalexines et des polyphénols impliqués
dans es mécanismes de la resisance, TI
'.agit de la créahon de plantes transgéniques par
l'intemlédiaire de bactéries codmtes pour la rés.s ance (Grant et a..l 991). Le développement
des connaissances sur le code génétique et la régulation de son expression par ~es zones vois'nes
du gène sur le chromo, orne et surtout la découverte d ~enzymes, les endonucléases de restriction
qui dét-oupent avec prée'sion la molécule dtADN ont ouvert des perspectives heureuses au géni
génétique (Demarly, 1989}. A l'instar de Grant e col ,(1991) qui ont pu transfé: er un AD
d'un

203
Agrobaclerium à des cellules d'une plante, leur permettant de coder des enzymes responsables de
la synthèse des phytochromes, l'utilisation de cette technique en biotechnologie devra permettre
de sélectionner les gènes possédant les facteurs de résistance identifiés (phytoalexines,
polyphénols) et de les transposer dans une nouvelle plante de façon sélective; cette dernière
servira aux divers croisements avec les variétés productives et adaptées aux zones écologiques où
sévit la rouille. L'architecture proposée sera davantage une maquette harmonieuse qu'un
assemblage de toutes les vertus dont peut rêver un utilisateur. L'idéotype sera un ensemble de
concessions faites aux impératifs de la nature en considérant les éléments essentiels qu'on s'est
fixés au départ comme objectif à atteindre. Dans cette démarche, un minimum de place est laissé
au « hasard» qui exige pour un « coup heureux », la mise en chantier d'un matériel très abondant
et très diversifié ( la loi dite « des grands nombres »). Le succès de l'élaboration de cet idéotype
est alors fonction de la patience, de la persévérance et de la prudence déployées dans le processus
de sa sélection variétale, ce qui ne le rend particulièrement que plus passionnant.


204
CONCLUSION GENERALE
Le Burkina Faso est caractérisé par une agriculture de subsistance. La culture de
l'arachide n'échappe pas à cette situation. En effet, elle est pratiquée selon des techniques
traditionnelles faisant intervenir très peu d'intrants (variétés sélectionnées, engrais, pesticides
etc... ). Il en résulte alors de faibles rendements liés surtout aux aléas climatiques, aux conditions
édaphiques non toujours favorables auxquels il faut ajouter une forte pression parasitaire
(maladies, insectes, animaux, adventices etc...) qui occasionne de sérieux problèmes sur les
plantes. Dans ce contexte, la mise à la disposition des paysans de variétés performantes
manifestant un bon niveau de résistance aux principaux ravageurs et garantissant de hauts
rendements doit constituer une préoccupation majeure. Nous nous sommes fixés comme objectif
dans la présente étude, de travailler à la mise en évidence et à la caractérisation des éléments
concourant pour un idéotype d'arachide productif et résistant à la rouille. Elle a été menée en
collaboration avec des partenaires scientifiques de l'Université de Texas A&M (USA), de
l'Université Collège de Londres (Grande Bretagne), du Muséum National d'Histoire Naturelle
de Paris (France) et de l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA,
Burkina Faso). De l'ensemble des résultats acquis, un certain nombre d'éléments significatifs,
particulièrement originaux, peuvent être retenus et immédiatement utilisables dans le processus
d'amélioration de la production arachidière au Burkina Faso.
A l'issue des tests multilocaux conduits de 1983 à 1993 dans les zones agro-écologiques,
plusieurs génotypes exotiques se sont révélés adaptés aux différentes régions du Burkina. Ces
génotypes se sont montrés plus performants sur les sols du centre du pays où leur rendement
peut atteindre 4 à 5 tonneslha.
Dans les zones du Sud-ouest, malgré la forte pluviométrie, les
rendements sont plus faibles. La forte pression parasitaire liée à ces bonnes conditions
pluviométriques et l'état des sols lessivés dans cette zone pourraient expliquer en partie cette
faiblesse de rendement. Cependant des variétés telles que Florunner et Sunrunner se sont bien
comportés dans ces zones avec des rendements supérieurs au témoin TS32-1. Au regard des
irrégularités pluviométriques, il est recommandé de rechercher des variétés d'arachide à cycle
court ou moyen qui répondent bien aux exigences de la production. Les génotypes isolés ont
effectivement un cycle court ou moyen et sont adaptés à ces zones généralement bien arrosées;
ceux à cycle long ayant été éliminés dès la première année de test car les irrégularités des pluies
n'ont pas permis d'avoir de bons rendements. Il faut noter cependant que malgré ces qualités,

205
tous ces génotypes adaptés se sont révélés très sensibles aux maladies foliaires (rouille et
cercosporioses) et il n'est point exclu que l'Aspergillusflavus ne soit un autre handicap.
Le criblage pour la résistance à la rouille a été réalisé en laboratoire et en champ dans le
Sud-ouest du pays ( Bobo et Niangoloko) où la pression parasitaire est élevée. Cette étude a pu
s'effectuer grâce à la mise au point d'une technique très originale de développement de la rouille
in vitro, fiable qui permet un criblage rapide d'un grand nombre de matériel végétal. Le double
criblage du matériel au champ et au laboratoire a permis d'isoler des sources de résistance très
performantes. Ce matériel présente une faible sensibilité à la rouille qui se traduit par de petites
pustules dont le nombre par unité de surface foliaire est très réduit. En général ces pustules
n'éclatent pas car l'infection est contrôlée par les différents mécanismes de résistance mis en
œuvre par la plante.
Ces génotypes identifiés dont la note de rouille ne dépasse pas 3 sont
d'origines diverses et peuvent êt.re utilisés dans des croisements pour incorporer les gènes de
résistance dans de nouveaux hybrides. Il faut noter que le seul handicap de ce matériel est le très
bas rendement auquel s'ajoute un très mauvais remplissage des gousses. En effet au cours de
l'étude, il s'est avéré
que toutes les plantes ayant un bon niveau de résistance à la rouille
présentaient un très faible pourcentage de remplissage des gousses voire même des gousses vides
ce qui en d'autres termes explique les faibles rendements observés avec ces génotypes au champ.
L'étude pédologique des différents sites a permis de classer les sols expérimentaux en
deux groupes; chaque groupe possédant des caractéristiques propres qui expliquent en partie les
différents rendements observés dans ces endroits. Il apparaît que les sols de Gampèla, Saria,
Tenkodogo et Kombissiri sont propices à la culture de l'arachide et certains génotypes testés
montrent des rendements plus élevés que le témoin local. Les sols de Bobo et Niangoloko sont
des sols lessivés, quelquefois acides et très impropres à la culture arachidière. L'essai
d'amendement réalisé à Farako-ba (Bobo) a abouti
à une amélioration significative des
rendements suite à un apport de cendres. Pour renforcer cette conclusion des études ultérieures
devraient permettre de trouver une combinaison optimale de la cendre avec le super-phosphate
qui convienne mieux à la plante. La cendre et le phosphate étant disponibles au Burkina Faso et à
la portée des paysans cette proposition a de réelles chances d'être appliquée. Il
est ressorti
également que les différentes variétés d'arachides répondaient différemment à l'effet des
amendements. Cette étude a également révélé que les différents sites sont pauvres en matière
organique susceptible d'améliorer la qualité nutritionnelle des sols. Il conviendrait que des
apports d'engrais organiques puissent être réalisés afin de corriger cette déficience.
L'étude réalisée au microscope électronique et en chromatographie a permis d'identifier
des facteurs de résistance aussi bien structuraux que biochimiques qui peuvent se résumer ainsi:

206
- sur le plan structural, on constate la présence de polyphénols au niveau des parois des
génotypes résistants après infection par le pathogène; le renforcement de l'épaisseur des parois
des cellules pour s'opposer à la pénétration du champignon suite à l'infection parasitaire;
- sur le plan biochimique, on note la production de phytoalexines par la plante; certaines
sont spécifiques et agissent en tant que substances fongitoxiques pour empêcher le
développement de la rouille.
Ces facteurs identifiés au niveau de la plante sont des éléments indicateurs utilisables par
le sélectionneur dans des travaux de croisements. Habituellement, l'amélioration des plantes
procède par des hybridations et des croisements retours entre plantes possédant les caractères
désirés. Notre proposition est innovatrice car s'appuyant sur la biotechnologie qui permettra
d'incorporer des gènes codants pour les caractères de résistance recherchés.
Partant de toutes ces études, la proposition du modèle idéotype trouve ses fondements
dans l'assemblage de ces différents caractères par le biais des croisements. Au delà des méthodes
conventionnelles anciennement pratiquées en sélection, l'implication de la biotechnologie est une
voie prometteuse car elle permettra de résoudre le problème crucial de la dépendance des
différents gènes liés sur les chromosomes. L'idéotype que nous proposons devra présenter les
caractéristiques suivantes :
* Un haut rendement au-dessus de 4255 kg!ha dans les zones où la rouille limite
significativement la production arachidière. Pour atteindre ce taux, il est recommandé
l'utilisation de bonnes pratiques agronomiques conjuguées à un amendement adéquat tel que
l'emploi de la cendre provenant de la combustion des tiges de sorgho à la dose de 2 tonnes/ha,
pour assurer à la plante les meilleures conditions de développement.
* Une bonne résistance à la rouille grâce à la conjugaison des différents facteurs
structuraux et biochimiques de résistance mis en évidence au cours de cette étude, notamment
l'épaisseur de la paroi et de la cuticule, les polyphénols et les phytoalexines spécifiques de
Puccinia arachidis Speg.
Cette démarche est également une vOIe d'avenir car elle permet de faire un choix
pertinent des caractères désirés au détriment des défauts de la plante. Toutefois, les avantages
mirobolants de cette science ne doivent point faire oublier la grande complexité qui existe dans
les relations hôte/parasite du couple arachide/rouille. Aussi, loin d'avoir résolu tous les
problèmes à ce niveau, le présent travail a essayé de faire en sorte que les idées et propositions
avancées soient une incitation à l'approfondissement des connaissances de ce fléau qu'est
l'épidémie de la rouille au Burkina Faso et qu'elles contribuent à la mise au point d'une stratégie
efficace de lutte au moyen de la lutte intégrée.


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Tableau récapitulatif des caractéristiques des différentes espèces d :4rachis décrit par les auteurs de 1753 à 1974 (Ramanatha 1988)
Description
Auteur
Caractéristique générale de la
Feuillage
Fleurs
Gousses
EsDèce
plante
hypogaea
Linnee 1753
1) Sous espèce hypogaea
- feuillage vert foncé
inflorescence simple
-2 à 4 graines par gousses
Linn
- la variété hypogaea
- branches alternées
inexistante sur la tige
-bec des gousses prononcés
ex : A rachis afrieana Leur type
- rameaux cotylédonniens
principale
-œinture, saillante, modérée
Virginia
végétatif
ou absente
-port érigé, cycle moyen
- feuille tétrafoliée
-gousse L = 20 cm
-dormance présente peu vélu
-testa rouge ou blanc ou
- la variété hirsula
pourpre .bec des gousses très
ex: A rachis Asiatiea Leur,
- feuillage vert foncé
prononcé. 2 à 4
-type Pérou, port érigé
- branches alternées
graines/gousses
-tige principale 1m
- rameaux cotylédouiens
-cycle très tardif
végétatifs
-dormance présente
- feuille tétrafoliée
-tige vélu
2) Sous espèce fastigiata
-2 à 4 graines/gousse jamais
- la variété fastigiata
- feuillage vert clair
inflorescence simple
5 graines, bec des gousses
'"
'"
-type la/encia
o
- branches séquentielles
présent sur la tige
absents, insignifiant ou saillant
-port érigé à étale
- feuille tétrafoliéc
principak
testa rouge. blanc, jawle Ou
-branches cotyledonnière
- branche étalée au départ et
pourpre, bigraine
reproductives
érigée ensuite
habituellement
-dormance souvent inexistante
bec présent ou absent
- la variété vulgaris
gousses moyennes à petite
type Spanish
testa rouge. blanches ou
-port étalé
- feuillage vert clair
inflorescence composé
pourpre
dorrnance souvent inexistante
- rameaux occasionnels ou
présent sur la tige
lrregulièremem placés
principale
- feuille tétrafoliée
Arachis
Bentham 1841
- espèce perenne
- feuillage clair
Glabrat Bentll
- port ramené ou ascendent
- feuille éliptique
- tige et rhizome épais court
L ~ 22-30 mm
- vélu au sommet
1 = 10-16 mm. H= 2 cm
1
,
--
- - - - -
-
• •
_
. A _ _ _ • • _ _ _ _ _ _
--
-,----_
-,',,-
.
~-
.,
----.-.- .. ,- .'- ,~:_-

Description
Auteur
Caractéristique générale de la
Feuillage
Fleurs
Gousses
EsDèce
plante
1
Arachis
Gardner1842
- espèce perenne
- feuille tétrafoliée
• petites fleurs
- gynophore long
marginata
- petite racine et des racines
- petite pétiole. des feuilles
- fleurs jaunes
horizontal.
Gard
secondaires
basales
avec des lignes
- graine articulée
- tige érigée h = 10 cm
L=2mm
pourpres
L = 14-16 mm
- beaucoup de rameaux
- feuille terntinale
D=5-8mm
- entre noeud quadrangulaire
L=3cm
1 = 12-30 mm
Arachis
Chodatand
- espèce perenne
- feuille trifolialée lancéolée
- fleurs souterraines
guaranihia
Hassler. 1904
- tige érigée et en continuité avec - branche dense
fleur:L= 18mm
Chod et Hassl.
la racine
9 étamines
5 anthères
1J!Jobuleuees
A rachis
Chodatand
- racine rétrécit, allongé en
feuille tétrafoliée linéaire,
- fleurs souterraines
paraguarensis
Hassler. 1904
tubercule
lancéolée
- présence de corolle
Chod et Hassl.
- tiee érieée
Arachis
Hoehne,1919
- espèce prostrée. tige angulaire,
feuille tétrafoliacée
- fleur jaune souvent
N
diogoi Hoehne
beaucoup de ramifications,
L = 3-4 cm 1= 7-9 mm
1 à 4 par axe
N
~
abondamment "élue
· calice lobé
-anthères pointues
L=2,5 mm
A rachis
Hoehne, 1922
- espèce annuelle, tige érigée.
- feuilles tétrafoliées,
fleurs sessiles
Nambyquarae
angulaire à la base. 4 à 5
- pétiole avec des stipules denses
1 à 4 sur l'axe
Hoehne
branches avec des rameaux
L = 5-8 cm
calice lobé couleur
secondaires
stipule L= 4 cm linéaire.
jaune à pourpre
lancéolé
Arachis
Hoehne 1944
- espèce perenne avec une longue - feuille tétrafoliée
• fleurs auxiliarres
- gousse avec un bec
villosulicarpa
racine épaisse
- stipule lancéolé
sur la tige principale bien gaillard
Hoehoe
- tige érigée H = 60cm angulaire,
- couleur orange à
- gynophore 6-16 cm
entre noeuds long de 2 à 4 cm.
pourpre
- gousse couverte de poils
beaucoup de branches prostrées
L = 2,5 mm
L= 35 cm
D=7-9mm
i
grame Jaune L = 16-)) mm
ID
L.~
=6-7 mm
1
~

Description
Auteur
Caractéristique générale de la
Feuillage
Fleurs
Gousses
Espèce
plante
1
Arachis
Handre, 1958
- cspèce perenne
- feuille tétrafoliée
- fleur jaune
martu Handte
- tige prostrée, ramifiée
- stipules linéaires lancéolées
-calice profond
L= 17 mm
L = 12-15 mm
- coronne glabre
1=4-5 mm
- -
Arachts
Handre, 1958
- espèce perenne
- feuille tétrafoliée
- fleur jaune
- gousse biarticulée
Repens
- racine principale triangulaire.
- stipules : 20 mm de long,
- calice profond
- gynophore L = 5 cm
Handte
- tige ramifiée
lancéolée
- articles des gousses
- présence de rameaux avec
L=8-13mm
racines adventives aux noeuds
D=5~mm
entrenoeuds : 3-5 cm de long
avec des pails dressés
Arachts
Krapovickas
- espèce perenne, herbacée, sans
- feuille tétrafoliée
- fleurs sessiles 4 à
- gynophore L-5-25 cm
rigontt Krap
and Gregory.
rhizomes ou stolons
- stipules 13-15 mm
5 sur les axes
- gousse biarticulée
et Greg,
1960
- racines latérales horizontales
pointus
L = 11-13 mm
- lige centrale cylindrique courte
- fleurs jaunes
1 =6-7 mm
4cm
tachetées d'orange
- graine: 9 mm x Il mm
bec saillant
'"
couleur tan claire
'"'"
Arachis
Krapovickas
- espèce annuelle
- feuilles tétrafoliées,
fleur J3une
- gousse articulée
batizocOl
et al,. 1974
- espèce prostrée
- stipule L=2.5 cm
- bec saillant
Krap
- tige centrale érigée 15 cm
1= 1 cm
- graines brunes claires
et Grel!..
- branches 3,5-4 cm
8mmx4mm



6W
5W
4W
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Répartition de la rouille suivant les isohyètes de 1990

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Répartion de la rouille suivant les isohyètes de 1991

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Répartition de la rouille suivant les isohyètes de 1992

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Zone où la rouille est sévère
Zone où Il y a des traces
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Zone où ]'arachiden'est pas cultivée
900
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. ·:00 de la rouille suivant les isohyètes de 1993