REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
UNITE DE FORMATION ETDERECHERCHE
Union - Discipline - Travail
SCIENCES DES STRUCTURES DE LAMATIERE
ET DETECHNOLOGIE
..
i CONSEIL AFR!CldN ET MALGACHE.
1 POUR L'Et~SEiGNi:MF:NT 5UPtRjEU~ .
! C. A. M. E. S. -
1
O~JAGADOUÜOU' •
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SUJET:
LE RADON GAZ RADIOACTIF
DE L'ATMOSPHERE ET
CANCER PULMONAIRE
EN CÔTE D'IVOIRE
-Présenté et soutenu le 19 février 1999
par M. ACHY OSSEY Bertin
Composition du Jury :


En reconnaissance de votre enseignement, nous vous dédions cette pensée ...
«Chaque enfant qu'on enseigne, est un homme qu'on gagne »...
Vous
nous
avez
recueilli
avec
bonté
et
enseigné
avec
attention
et
bienveillance.
Vous symbolisez à nos yeux le Professeur universitaire idéal.
Vos grandes qualités intellectuelles n'ont pris le pas sur d'aussi grandes
qualités humaines.
Cela nous donne la fierté d'être l'élève d'un Auguste Maître.
Qu'il me soit permis de vous témoigner toute ma gratitude et mon profond
dévouement.

VOUS nous avezdonné lavie et déjà C'estvousqui nous avezenseignétousles
quitté ce monde après nous avoir
principes sur lesquels nous avons bâti notre
orienté
de
façon
décisive
et
conception de l'existence. Nous avons eu
définitive sur la voie de la simplicité, de
en
effet,
la
chance
d'être
un
témoin
l'humilité et de la charité; c'est-à-dire à
privilégié de votre vie. Vous aimiez tout le
une certaine connaissance de la loi du
monde et vous étiez préoccupés par l'unité
Seigneur et de la valeur qu'il convient
de notre famille qui continue de s'étendre.
d'accorder à l'homme ici bas.
En ce qui nous concerne, le temps qui nous
Chers parents, vous nous avez élevé dans
reste à vivre sera consacré à nous rendre
des conditions si exceptionnelles que l'idée
utile autant que faire se peut à cette grande
de votre absence nous rend malheureux en
famille «ACillAOU», à ses alliés et à tous
ce jour solennel
nos semblables
De santé fragile, tu as inspiré notre passion pour la médecine. Aujourd'hui, notre fierté est
d'être à la fois ton fils et ton conseiller en tout.
Que ce modeste travail soit pour toi, l'humble hommage à tes immenses sacrifices, la
récompense à tes lourdes privations, la consolation à tes profondes angoisses.
Vous êtes toute ma raison de vivre.
Que le Seigneur vous accorde longue vie !

· Page
INTRODUCTION
3
J -
RAPPELS (Bases Physiques)
5
A - Origine du Radon
6
B - Comment le radon parvient-il dans les Bâtiments? ..
7
C - Effets cancérigènes du Radon 222 et ses descendants
13
D - Quels sont les niveaux acceptables?
16
JI - MATERIEL ET METHODE
19
~
III - RESlTLTATS
2"
IV -COMMENTAIRES
31
CONCLUSION
36
BIBLIOGRAPHIE
38
2

3

Depuis l'origine des temps, l'homme est exposé aux rayonnements émis
par les sources naturelles de radioactivité. La radioactivité étant la capacité
qu'ont certains atomes à se transformer spontanément en d'autres atomes en
émettant des rayonnements.
Aujourd'hui, l'homme est aussi exposé aux rayonnements provenant des
activités humaines (applications médicales, production d'électricité d'origine
nucléaire, etc.). L'exposition due au radon représente, en moyenne, 37 % de
l'exposition totale subie par l'homme.
Le radon, gaz radioactif d'origine naturelle est présent partout à la surface
de la planète. Il peut s'accumuler à des concentrations élevées dans les lieux clos
(bâtiments, mines souterraines, etc).
Plusieurs études menées dans différents pays ont montré que le radon est un
cancérigène pulmonaire avéré à dose élevée chez les mineurs d'uranium (1, 2, 3, 4)
et expérimentalement chez le rat (5, 6, 7, 8) qui inhalent des quantités importantes
de ce gaz radioactif. Qu'en est-il pour les faibles doses notamment dans les
habitations?
Pour apporter des éléments de réponse à cette question, nous nous
proposons de mesurer la concentration de radon dans les habitations des sujets
non mineurs d'uranium atteints de cancer broncho-pulmonaire, en comparaison à
celle mesurée chez des sujets témoins sains.
4

5

A - ORIGINE DU RADON (9,10)
Le radon est un gaz radioactif omniprésent à la surface de la terre. Il
possède trois isotopes naturels qui proviennent des radio éléments présents dans
les sols. Leurs abondances respectives sont, par conséquent, fonction de la nature
du sous-sol: teneur en Uranium 235 e35U), thorium 232 e32Th), uranium 238
e38U) mais également de leur période radioactive. Les activités massiques dans
les sols et les roches riches en 232Th et 238U sont les plus souvent voisines et de
l'ordre de 40 Bqlkg en moyenne.
Le radon 219 (actinon) est un descendant de l'uranium 235. C'est le
moins abondant des trois isotopes. En effet, la teneur en 235U dans les roches et
les sols représente environ 0,7 % de celle de 1'238U. Sa période de décroissance
est ultra-courte (4 secondes). De ce fait, il est pratiquement absent de
l'atmosphère et des eaux.
Le radon 220 (thoron), provient de la désintégration du radium 224
224Ra, lui-même
descendant du Thorium 232. 11 disparaît très vite de
J'atmosphère en raison de sa courte période (55 secondes).
Le radon 222, descendant du 226Ra qui est lui-même descendant de
J'uranium 238, est l'isotope le plus important dans l'atmosphère. Sa période
radioactive est de 3,8 jours.
En se désintégrant le radon émet des particules alpha et engendre des
descendants solides eux-mêmes radioactifs (polonium, bismuth, plomb, etc.)
selon les tableaux l, 11, Ill.
Par différents processus physiques, il migre du sol jusqu'à l'atmosphère et
il peut s'accumuler dans les espaces confinés (bâtiments, mines, grottes).
6

B - COMMENT LE RADON PARVIENT-IL DANS LES
BATIMENTS?
La croûte terrestre est un rmnerai contenant environ 3 grammes
d'uranium et 10 grammes de thorium par tonne (11). Il en résulte que l'air
renfermé dans tous les sols contient du radon; environ 40 000 Becquerels par
mètre cube de sol. C'est pourquoi toute cavité souterraine ou habitation en
connexion avec le sol, peu ou pas ventilée, présente une concentration aérienne à
radon dans l'air qui peut être significative.
7

TABLEAU I - FAMILLE DE L'URANIUM 238 ET PERIODES DES PRINCIPAUX ELEMENTS
DE FILIATION JUSQU'AU PLOMB 206 STABLE (9,10,11)
92
02 uranium 238
uranium
234
-:
~ 1,2 min
5
91
a
14 5 109 ans
protactinium 234
,
a
2,5
10
ans
~ ~4jOUrS
90
thorium
234
/
-
thorium
230
4
89
10 ans
a
~ 8
88
radium 226
87
cP
a
1 617
ans
86
85
84
polonium
218
plonium 214
f3
t
20mn
7010ium 210
f3 5 j
83
bismuth 214
a
1 3 mm
---l
Bismuth 210
1,6 10-4s
a
a 1 138j
27 min
ans
82
plomb 214
plomb 210
plomb 206

TABLEAU II - FAMILLE DE L'URANIUM 235 ET PERIODES DES PRINCIPAUX ELEMENTS DE FILIATION
JUSQU'AU PLOMB 207 STABLE (9, 10, 11)
92
uranium 235
8
a
1 7.10 ans
91
protactinium 231
r3 25,6 h . /
4
/
a
1 3,5 10 ans
90
thorium 231
thorium 227
r3 21,6 ans
89
actinium 227
a
!.18,2j
88
radium 223
87
a
~ Il,7j
<:n
86
~
85
a
t 3,9 s
84
polonium 215
1
-3S
83
a
~ 2.10
bismuth 211
r336mi~ 1
82
plomb 211
»>:
a
+2,2mn
plomb 207
Y
4,8min
81
thallium 207

TABLEAU llI- FAMILLE DU THORIUM 232 ET PERIODES DES
PRINCIPAUX ELEMENTS DE FELlATION JUSQU'AU PLOMB 208 STABLE (9,10,11)
90
thorium 232
thorium
228
~ 6,1/
JO
89
a
1 1,4
10
ans
actinum 228
a
1 1,9 an
88
radium 228
radium
224
87
a ! 3,6j
86
Gdon
220:::>
85
a ! 54 s
~
84
polonium 216
polonium 212
l
21~
7s
83
a
0,16
13
S
bismuth
1O-
~ 10,6~ 1
82
plomb 212
~
a
1 h
plomb 208
~ 3,1 min
81
thallium 208
/
10

1 - Sources de radon dans les bâtiments (12)
Le radon
se trouve à des activités volumiques généralement plus
importantes dans les bâtiments que dans l'atmosphère extérieure en raison des
plus faibles taux de renouvellement de J'air à l'intérieur, à l'inverse de
l'atmosphère libre où le radon se dilue puis est transporté à de hautes altitudes.
Donc le radon s'accumule dans l'air des bâtiments et ceci d'autant plus que la
ventilation est faible.
Dans les bâtiments, le radon trouve son origine principale dans le sous-sol,
sous-j acent et parfois dans les matériaux de construction (16). Les activités
volumiques du radon dépendent également des diverses caractéristiques de
l' hab itat (13) :
- nature du soubassement (cave, sol en terre battue, vide-sanitaire),
- présence ou non d'étage,
- voies de transfert entre les différents niveaux (escaliers ...);
- ventilation et habitude de vie des occupants (13).
Plus rarement, l'eau du robinet peut être riche en radon (puits des terrains
granitiques).
2 - Les voies d'entrée du radon dans les bâtiments
Le radon pénètre dans un bâtiment par les fissures et par les trous de
l'enveloppe en contact avec le sol. La dépression du bâtiment par rapport au sol
est le moteur principal du transport du radon.
Les causes de la mise en dépression d'un bâtiment sont multiples, comme
la ventilation naturelle (tirage thermique), la ventilation mécanique contrôlée, le
fonctionnement des appareils raccordés (chaudières à gaz, sanitaire ...).
11

Les voies d'entrée et de transfert du radon dans une habitation ne se font
généralement pas de façon uniforme sur toute la surface. II existe des voies
d'entrée préférentielles à certains endroits comme par exemple les fissures dans
la dalle de fondation, des passages de canalisation ou encore le sol en terre battue
d'une cave.
En définitive, la présence de radon en grande quantité dans certains
bâtiments s'explique la plupart du temps par l'entrée directe de ce gaz radioactif
en provenance du sol. Cette entrée est d'autant plus importante que le sol est
potentiellement « riche» en radon (c'est -à-dire qu'il contient du radium ou de
l'uranium et qu'il est perméable), que les conditions météorologiques sont
favorables
à des phénomènes de convection et que les caractéristiques
architecturales sont proprices aux infiltrations : mauvaise étanchéité des sols de
fondation, passage de canalisation entre le sous-sol et les cellules habitées, faible
taux de renouvellement d'air. Ainsi, le bâtiment dont l'étanchéité est plus ou
moins bonne, peut constituer un piège à radon.
TABLEAll HI- TENEllR MOYENNE EN Bq/kg DE K, Ra, Th DES MATERIAUX
DE CONSTRUCTION (UNSCEAR) (16)
« Comité scientifique de / 'organisation des Nations-Unies sur les effits des rayonnements »,
Matériaux de construction
Briques
..
600
à
t 000
(K)
la
à
100
(Ra)
la
à
100
(Th)
Bétons
.
200
à
100
(K)
20
à
300
(Ra)
20
à
100
(Th)
Plâtres
.
20
à
100
(K)
la
à
1000
(Ra)
6
à
60
(Th)
12

TABLEAU IV - TENEUR DE L'AIR SEC EN RADON (19)
Composition de l'air sec
Gaz constituants
Composition volumétrique"
Azote...........................................
(N2)
78,09
Oxygène.......................................
(Oz)
20,95
Argon..........................................
(A)
0,93
Anhydride carbonique ..................
(COz)
~0,03
Néon .... , ... , ...................................
(Ne)
1,8
10-3
Hélium .., .....................................
(He)
5,24 .10-4
Krypton
1,0 .10-4
..................................... ,
(Kr
Hydrogène ...................................
s
5,0 .10-
(Hz)
Xénon
8,0 .10-6
.........................................
(Xc)
Ozone
1,0 .10-6
.........................................
(03)
Radon * ......................................
6,0 10-18
(Rn)
* On définit comme suit la composition volumétrique 1 00 vrr
V. étant un certain volume d'air sec, et v le volume occupé par le constituant sous les mêmes
conditions de pression et de température que l'air sec.
C - EFFETS CANCERIGENES DU RADON 222 ET DE SES
DESCENDANTS
1 - Historique

XVIè s : Dans les mines d'argent (Monts-de-Bohème) à Jachymov, descrip-
tion par les médecins d'une affection pulmonaire accompagnée de cachexie
et aboutissant, à la mort précoce, appelée « la maladie des mineurs ».
o
Xv'llfè s : Extraction simultanée de cobalt, bismuth, et arsénic. puis
uranium.
o
1789: la « maladie des mineurs a été rattachée à un processus tumoral;

1915: Le processus tumoral a été rattaché à un cancer (carcinome);
• A partir de 1924 - le radon a «été soupçonné d'être à l'origine du cancer
des mineurs.
13

G)
1929: début de radioprotection des mineurs,
-0
1953: Adoption d'une nouvelle unité pour la détermination de la concentration
du radon et ses descendents ~ c'est le working Level (WL) énergie potentielle
de 1,3 x 10 MeVIL.
On définit ainsi le WLM (Working Level Month) qui correspond à l'exposition à
1 WL pendant
170 heures (de
travail
dans
le mois),
correspondant
approximativement à 3 700 Bq/m.' et à 5 mGy au poumon.
2 - Effets biologiques des rayonnements (14, 15)
Les rayonnements ionisants peuvent provoquer de multiples lésions de la
molécule d'ADN. et notamment des ruptures d'un ou des deux brins de la double
chaîne, des modifications chimiques des bases ou des sucres, des pontages
intramoléculaires ou intermoléculaires.
- Lésions de l'ADN et leur répartition
La plupart des dommages moléculaires initiaux provoqués par les
rayonnements n'ont aucune conséquence, y compris ceux affectant la molécule
d'ADN. La grande majorité des lésions radio-induites sont réparables et en outre,
toutes les régions du génôme ne sont pas également radio-sensibles.
Il existe de nombreux mécanismes de réparation fautive à l'origine de
mutations et de certains cancers. Les atteintes chromosomiques aboutissant à la
formation de chromosomes dicentriques serait source de cancer (15).
Au total, les effets biologiques des rayonnements sont la résultante d'une
succession d'étapes correspondant chacune à des évènements physiques,
physico-chimiques, chimiques et biologiques. Ces différentes étapes sont
résumées dans le tableau V.
14

TABLEAU V - PRESENTAT10N SCHEMATIQUE DES D1FFERENTES ETAPES
ABOUTISSANT A UNE LES10N LETALE OU NON DE L'ADN (18)
RAYONNEMENT
Evènement physique
Radiolyse de l'eau
initial
Effet indirect
l
Effet direct
Radicaux libres
Réparation fautive
RéparatiOjfidèle
minutes
/
heures
Effet létal
Mutation létale
Suivie cellulaire normale
Elimination par le
Pas d'élimination par le
Système immunitaire
système immunitaire
Mort cellulaire
/~
cellule somatique
cellule germinative
/
années
l
Cancer
1
1
Anomalie héréditaire 1
Générations
15

0- QUELS SONT LES NIVEAUX ACCEPTABLES?
Ils est nécessaire de rappeler quelques définitions:
Le radon est un gaz radio-actif qui donne, par émission sucessive de
rayonnements, naissance à des descendants. On peut facilement mesurer la
fréquence à laquelle les rayonnements sont émis. En physique nucléaire, cette
fréquence s'exprime en Becquerel (Bq), du nom du physicien français qui, le
premier, découvrit le rayonnement de l'uranium.
Lorsque l'on connaît la fréquence d'émission due au radon et à ses
descendants, on peut connaître, au prix de quelques hypothèses, l'énergie émise.
On en déduit l'exposition.
Comme l'on cherche à mesurer une concentration par unité de volume, on
parlera d'activité volumique exprimée, en Becquerel par mètre cube (Bq/m3)
d'air.
Le Becquerel par mètre cube d'air étant la fréquence d'émission d'un
rayonnement dans 1 mètre cube d'air.
Notre connaissance des rayonnements dûs au radon nous permet de calculer
l'énergie correspondante:
9
1 Bq = 5,6 nano Joules (5,6.10- .1) soit environ 1 milliardième de calorie.
L'exposition résultante à 1 nano Joule est de 2 nanoSievert. Cette équivalence a
été déterminé par l' UNSCEAR (16).
Il nous reste à déterminer le nombre de mètres cubes d'air qui transite par
nos poumons, en un an par exemple, lorsque nous sommes dans notre habitation.
En moyenne, nous respirons 0,75 m3 d'air par heure, nous sommes
présents environ 6 000 heures/an chez nous, nous respirons donc, chaque année
16

dans notre habitation, 4 600 m' d'air. En multipliant l'activité de l'air ambiant
par le nombre de mètres cubes d'air inhalés, nous aurons, pour 100 Bq/m.', qui
est une valeur raisonnable:
100 Bq.m" x 4600 m3 = 460000 Bq
-
460 MB?
soit 460 000 x 5,6 nJ
=
260 x10- J
Comme 1 Joule correspond à 2 Sievert on aura subi, en une année, une
exposition en dose efficace de
500 X 10.5 Sv = 5 mSv
Ces particules sont établies pour le cas le plus défavorable, celui où il n'y a
pas de renouvellement de l'air du bâtiment. On admet généralement que l'on a 1
renouvellement d'air par heure, ce qui correspond à une diminution sensible de
l'équivalence définie plus haut.
- sans renouvellement d'air:
100 Bq.m' pendant 1 an = 5mSv
- Avec 1 renouvellement d'air par heure
100 Bq.m-3 pendant l an = 1,25 mSv..
Il est utile de rappeler que la Commission des Communautés Européennes
(Directives 96/29 Euratum) fixe l'exposition maximale annuelle pour les
personnes du public à 20 m Sv par an.
Dans les conditions de mesure définies précedemment (temps de mesure et
débit respiratoire), cela conduit aux activités suivantes:
17

- 20 mSv/an sont donnés par 400 Bq/rrr' de radon 222 s'il n'y a pas de
renouvellement d'air.
- 20 mSv/an sont données par 100 Bq/m' de radon 222 s'il y a un
renouvellement par heure.
On aura compris, à la lecture de ce qui précède, que ces équivalences sont
des moyennes. Le renouvellement d'air varie selon la saison; en Europe on aère
plus sa maison en été qu'en hiver. Ce qui n'est pas le cas en Afrique où les
maisons sont très souvent aérées sauf en saison des pluies.
11 faut savoir aussi que le débit respiratoire varie selon les individus et que
le temps d'occupation est tout aussi variable en fonction des activités de chacun.
18

19

I
- SUJETS
Les sujets, sont tirés des archives du Service de Cancérologie du Centre
Hospitalier et Universitaire de Treicheville et des Services d'Hospitalisation de
Pneumo-Phtisiologie (PPH) des trois CHU d'Abidjan de 1978 à 1998 ..
La condition d'inclusion est de présenter un cancer broncho-pulmonaire
primitif chez un patient vivant ou décédé ayant une adresse géographique
précise.
L'âge moyen des malades est 55 ans avec des extrêmes de 35 à 85 ans)
6 hommes pour femmes.
Le gaz radon a été détecté avec le RADHOME au domicile des patients dans
les locaux; chambre, atelier où le patient a passé le plus de temps (60 à 80 %).
La mesure du radon a été également faite chez des témoins sains dans les mêmes
secteurs géographiques que les patients. Ainsi, 50 patients et 50 témoins sont
appariés par la proximité d'habitations.
2 - MA TERlELS
L'appareil de détection utilisé est le RADHOME. Il se présente sous la
forme d'un boîtier en matière plastique antichoc noir.
Al' arrière du boîtier on trouve:

Le compartiment piles qui, accueille 4 piles type R20 conférant à l'appareil
une autonomie de 30 jours.
20

La face avant du RADHOME inclut de haut en bas:
e
Un voyant « n » appelé voyant « mesure » qui indique que l'appareil est en
service si ce dernier clignote en vert. Le voyant de mesure « n» est de
couleur verte quand la tension des piles est correcte, de couleur rouge quand
les piles sont faibles.
• Puis 3 DEL (Diode Electroluminescent) notées « 220 + 222 », donnant
3 plages correspondant aux valeurs les plus élevées de l'activité voluminique
alpha globale (AVAG).

Une demi-phère de détection à l'intérieur de laquelle est placé l'ensemble de
détection.
• Puis 6 DEL notées « 220 + 222 » qui donnent 6 plages correspondant au
niveau d'activité volumique alpha global CA VAG) plus faibles.

Un compteur totaliseur affiche à cristaux liquides.
Ce module est remis à zéro quelques secondes après la mise en service du
RADHOME. Il affiche en « temps réel » le nombre de particules alpha émises
par les isotopes 222 et 220 du radon.
Le comptage est arrêté lorsque le centième (l OOème) évènement est
enregistré.
1 LE FONCTIONNEMENT DU RADHOME
L'ensemble de détection a été optimisé pour fournir le maximum de
sensibilité et de résolution. Un détecteur silicium est placé en regard d'un volume
de détection qui ne laisse passer au travers d'un filtre que le radon et qui arrête
les descendants solides.
21

Le volume de détection est placé à l'intérieur d'une demi-sphère de
protection munie à sa base de plusieurs ouvertures.
La forme du volume de détection découle d'une optimisation offrant une
sensibilité et une résolution optimale qui permettent de discriminer facilement les
énergies des particules alpha arrivant sur le détecteur.
Le détecteur utilisé est une jonction silicium passtvee implantée par
procédé planar, Ce détecteur est de forme rectangulaire, de surface 450 mm'. La
profondeur déplétée est de 100 microns. La résolution est de 60 Kev sous vide. Il
est protégé par une couche d'aluminium de 0,5 micromètre qui le rend insensible
à la lumière.
La tension de polarisation est de 5 volts, pour un courant de fuite de
20 nA. Les particules alpha provoquent, par ionisation du dtecteur, des paires
électron-trous
Le nombre de ces charges est proportionnel à l'énergie de la particule
incidente. La polarisation du détecteur permet de collecter ces charges et de les
amener à l'entrée de l'ensemble analogique d'amplication et de discrimination.
1 LOGIQUE DE COMPTAGE
Elle est constituée par une dizaine de circuits intégrés logiques. Le principe
choisi pour le fonctionnement du RADHOME a été de travailler en mode pré-
compte. Dans ce type de fonctionnement, la fin de la mesure est atteinte
lorsqu'un nombre déterminé d'évènements a été enregistré.
22

Pour RADHüMME, ce nombre est fixé à 100, ce qui conduit à une
incertitude relative, de part la nature aléatoire du phénomène mesuré, de 20 % sur
le résultat final.
Atteindre le précompte autorise l'adressage d'une table dans laquelle sont
mémorisées les correspondances entre le temps nécessaire pour totaliser 100
évènements
et l'activité
volumique
alpha global
(AVAG)
d'une part
et
l'expression du pourcentage de l'AVAG dû au 222 Rn d'autre part.
Dix secondes après la mise en marche de Radhomme, l'impulsion de
remise à zéro provoque le démarrage de la mesure. La partie horloge de
l'appareil, pilotée par un quartz oscillant à 32 768 Hz, délivre un «top» qui,
envoyé à un compteur de temps, y provoque un changement d'état toute les 256
8
18
secondes (2 ) .. Ce compteur peut totaliser jusqu'à 2
secondes, soit environ 72
heures.
Les impulsions correspondant au comptage alpha global sont totalisées
dans un compteur binaire et, en parallèle, envoyée sur un totaliseur à cristaux
liquides. Le 1OOème évènement provoque le déclenchement d'une impulsion qui
va bloquer ce comptage et provoquer les recherches mentionnées ci-dessus. dans
la table mémoire. Lorsqu'après 2]8 secondes les 100 évènements n'ont pas été
enregistrés, on en déduit que J'A VAG est inférieure à 100 Bq/rn" Le basculement
18
du bit équivalent à 2
secondes provoque le changement d'état d'un circuit relié
à la coommande de la DEL 100.
23

1 AFFICHAGE
A partir du début du fonctionnement de RADHüME, la DEL «n»
s'allume. Les diodes électroluminescentes restent éteintes tant que la recherche
des correspondances en table mémoire n'a pas été faite.
Lorsqu'un mot binaire de huit apparaît en sortie de la table de
correspondance, 1 ou 6 des bits (( 220 + 222»
seront à un niveau logique
(( vrai» selon que l'AVAG est inférieure ou non à 10 000 Bq/m3.
Pour réduire la consommation électrique du RADHüME, l' afficahge des
DEL est modulé par une combinaison des fréquences de 8Hz, 0,5 Hz, 0,125 Hz
qui donne un cycle de 8 secondes. Le totaliseur affiche le nombre 100 indiquant
que la mesure est terminée.
Le temps de réponse est de 3 heures. II est induit par les descendants
solides du radon qui se sont formés à l'intérieur du volume de détection.
Nous disposons de 2 RADHüMES pour ce travail et 1 compteur GEIGER
MÜLLER pour faire la part des rayons X.et des rayons y (r:tf p~oto ~j .
3 - METHODE
La mesure du radon se fait dans le ou les locaux le(s) plus fréquentées) par
le sujet.
Le RADHüME est placé à moins de 50 cm du sol sur un support nom
vibrant. La lecture est directe. On vérifie sur l'écran à cristaux liquides,
l'affichage du nombre d'évènements radioactifs. Ce nombre est compris entre
o et 100. Il est utile de rappeler que le RADHüME calcule la concentration du
radon en terme d'activité volumique
dans le local qu'en enregistrant
100
24

évènements radioactifs. Ensuite, on lit sur la colonne de gauche de gauche de
l'appareil l'activité volumique du radon correspondant à la Del allumée en vert
correspondant à la diode électrique (DELL) allumée en vert. Cette activité
volumique mesurée en Becquerel par mètre cube
(Bq.m-3) est comprise entre
100 et 10 000.
En
dehors
des
locaux,
dans
des
zones
ciblées,
radiogènes
et
prédéterminées par radiosondage, nous effectuons des mesures de discernement
pour identifier les rayons X (RX) et/ou rayons gamma (Ry) avec un compteur de
type GEIGER MüLLER. Etant entendu que le Radhome ne mesure que le
rayonnement alpha du radon contenu dans l'air atmosphérique.
25

PHOTO 1 :APPAREILS DE DETECTION DE RAYONNEMENTS
RADHüME 1
COMPTEUR
RADHOME2
GEIGER
MÜLLER
\\
---7 .~--_.. -. -
.. _ . .
.
26

27

Les résultats des mesures sonts résumés dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 1: activité volumique du radon dans les habitations des patients et des
témoins
Patients
Témoins
Activité volumique
< 100
< 100
(Bq/m3)
Tableau II: Nombre d'évènements radioactifs (impact de rayonnementssur le détecteur)
Patients
Témoins
TOTAL
Nombre d'évènements radioactifs
1522
1530
3052
Pourcentage
49,87%
50,130/0 .
100%
Moyenne
30,44
30,60
28

1 EFFECTIF
200
300
.1000
Activité
volumique
du Radon (Bq/m3)
Activité volumique du Radon faible (risque cancérigène nul:
patients et témoins de notre étude)
D ActivitévolumiqueduRadonauseuild'alarme(débutdurisquecancérigène)
Activité volumique du Radon , dangereuse (risque cancérigène élevé)
[G '"i:Activité volumique du Radon et risque de cancer broncho-pulmonaire

Patients
Témoins
49,87%
50,13%
Figure2: Nombre d'évènementlradioactifs
(impactsde rayonnementssur le décteur)chez
les patients et les témoins
30

La quantité de radon détectée dans les habitations de patients atteints de
cancer broncho-pulmonaire primitif est superposable à celle des sujets témoins.
Ce constat nous permet d'affirmer que le radon, gaz radioactif de l'atmosphère,
n'est certainement pas la cause du cancer, dans les habitations chez ce type de
patients.
L'activité volumique du gaz radon détectée dans les maisons est inférieure
dans tous les cas à 100 Becquerel par mètre cube (Bq/rn") d'air. Les chercheurs de
J'institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) dans de nombreux travaux
d'études épidémiologiques en France (1, 2, 3, 4, 10) basés sur des mesures à
grande échelle ont fixé la limite dangereuse de l'activité volumique du radon à
150 Bq/rn". Au dessous de cette valeur aucun excès de risque cancéreux n'est mis
en évidence. Selon les mêmes auteurs, l'excès de risque relatif de décès par
cancer pulmonaire est estimé à 25 pour mille (25%0) habitants par an et par
tranche de 100 Bq/rn", l'exposition sur une vie entière dépasse celle cumulée
durant leur vie professionnelle de mineurs français pour lesquels l'étude a montré
un excès de risque.
Toute ces valeurs suscitées dépassent de loin celles de notre étude et qui
restent inférieures à 100 Bq/rn'. Il faut souligner le fait que les concentrations de
radon inférieures à 100 Bq/rn' constitue un bruit de fond pour radhome. Le
nombre d'événements radioactifs (nombre d'impacts de particules alpha) détectés
par le radhome est égal en moyenne à 49,87 chez les patients et 50,13 chez les
témoins (extrêmes 1 à 98) dans notre étude. Ces valeurs restent inférieures à 100
événements nécessaires à l'appareil pour calculer par intégration la quantité de
radon dans le local considéré. Cela témoigne du faible taux de concentration du
radon dans les habitations en Côte d'Ivoire.
32

Nos données sont concordantes avec celles du Luxembourg dont la limite
supérieure de l'activité du radon est à 78 Bq/rn". Elles discordent avec celles de la
France avec 1258 Bq/rrr' et plus encore avec celles de la Suisse 4000 Bq/rn? et de
la Norvège 5300 Bq/rn? (12).
En France où rapproche épidémiologique est la plus plausible, la
concentration du radon dans les habitations est un réel problème de santé
publique (9,
19, 20, 21, 22). On estime qu'environ 60.000 habitations
individuelles en France ont une activité volumique qui dépasse lOOO Bq/rn",
300.000 ont une activité volumique qui dépasse 400 Bq/rn" et environ 1 250 000
au dessus de 200 Bq/rn? (9). En général, l'activité volumique du radon est plus
élevée dans les zones rurales qui sont aussi les moins peuplées par rapport aux
zones urbaines. Ainsi en pondérant les moyennes arithmétiques obtenues par
département par le nombre d'habitants du département, on peut considérer que la
population française est un moyenne exposée à une activité volumique de 65
Bq/m) de radon (9).
La très faible activité volumique du radon constatée dans notre étude,
d'une part, l'absence de différence entre les cancéreux et les témoins nous
autorisent à exclure le radon comme étiologie des cancers broncho-pulmonaires
dans les habitations en Côte d'Ivoire.
Cette exclusion n'est pas en contradiction avec les travaux de cliniciens
pneumologues ivoiriens (23, 24, 25, 26). Les auteurs étrangers : européens :
PERSHAGEN, AXELSON (Suéde 1994) ; chinois, (BLOTH 1990) ; américain
(SCHOENBERG 1990, ALA VANCHA 1994) et canadien (TOURNEAU 1994)
tous cités par GAMBThIT (32) excluent eux aussi le radon comme cancérigène
pulmonaire. Tous auteurs sus-cités insistent sur les fumées et notamment la
fumée du tabac riche en facteurs cancérigènes.
33

Le tabac seul ou associé à l'alcool a été retrouvé 39,68 à 92,8 % chez les
cancéreux pulmonaires (23, 24, 25,26). Il est remarquable que le radon n'aie
jamais été incriminée comme étiologie des cas cancers broncho-pulmonaires
primitifs.
Un autre argument de poids permettant d'expliquer la faible activité
volumique du radon dans les habitations en Côte d'Ivoire, est tiré des rapports de
nombreux travaux de prospection de minerais réalisés par E. KADIO (27, 28, 29,
30, 31). Ces rapports peuvent se résumer en ces termes «l'uranium existe en Côte
d'Ivoire en modeste quantité». On sait que le gaz radon et ses descendants solides
(Polonium, plomb, Bismuth, Thalium) sont des sous produits issus de la
désintégration de l'uranium accessoirement du thorium. Physiquement parlant, le
radon 222 (222 Rn) qui a la plus longue période (3,8 jours) est le fils ou du moins
l'un des fils du «père» uranium. On parle alors d'éléments de filiation. Il nous
apparaît clairement que si le père est déficient, le fils se doit de l'être aussi pour
justifier
l'aphorisme
du
célèbre
chimiste
français
Antoine
Laurent
de
LA VOISIER (1743-1794) «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme».
Le troisième argument à prendre en compte pour expliquer les faibles
concentrations du gaz radon, se traduisant par une faible activité volumique de ce
radionucléide émetteur de rayon alpha est l'étanchéité des habitations. En zone
urbaine cette étanchéité est souvent correcte mais pas en zone rurale où les
habitations présentent de nombreuses fissures dans les murs voire dans les portes
et fenêtres. Ces anomalies de l'habitat sont des facteurs de ventilation spontanée
de l'intérieur des bâtiments et entraîne aussi le gaz radon hors des maisons.
Le dernier argument se rapporte aux matériaux de construction. En
France, les habitations qui présentent la plus forte activité volumique et donc la
plus forte concentration de radon sont des bâtiments entièrement en pierres
granitiques riches en uranium. A l'opposé de la France, en Côte d'Ivoire les
34

habitations sont faites en briques de sable et de ciment en ville et en terre battue
(géobéton) en campagne, éléments pauvres en uranium.
Nous soulignons le fait que dans certaines régions régions suspectées
radiogènes (étude radiométrique) par l'équipe de KADIO (27, 28, 29, 30, 31),
l'activité volumique du radon est comparable à l'ensemble des zones étudiées. En
contre partie, nous avons mis en évidence des rayonnements de type rayon X
et/ou gamma dans les murs des cases
en terre battue (géobéton).
Ces
rayonnements sont de faible activité puisque le comptage n'excède jamais les 20
coups par seconde et que le bruit de fond de l'appareil avoisine 10 coups par
seconde.
Ce constat nous permet de dire que même en zone radiogène, la
concentration à radon dans les habitations reste basse. Cet état trouve son
explication dans les arguments déjà développés
35

36

Le pouvoir cancérigène du radon est indiscutable à forte dose.
En milieu domestique en Côte d'Ivoire, l'exposition au radon est faible. Les
effets sur la population générale en terme de santé publique sont certainement
négligeables.
Notre travail constitue une étude préliminaire car notre sene est bien
modeste. Il convient d'attendre des campagnes de mesure à grande échelle pour
être plus affmnatif.
Notre
étude
est
négative.
L'activité
volumique
mesurée
dans
les
3
habitations est inférieure à 100 Bq/m
dans tous les cas. Ces valeurs sont en
deçà des 150 Bq/m' préconisés comme limite inférieure et début d'alarme du
risque cancérigène du radon.
Dans les perspectives à venir avec le développement de l'exploitation
minière, il pourrait se révéler des conditions nouvelles:
découverte de nouveaux sites radioactifs dans des zones d'habitations
ou lieux professionnels.
-
Révision à la baisse du seuil d'alarme comme il a été fait pour
l'exposition des travailleurs directement soumis aux rayonnements
ionisants; la limite d'exposition annuelle est passée de 50 à 20 milli
sievert.
Il faudrait dans ces conditions pouvoir mettre en œuvre de façon urgente,
une politique adéquate basée sur l'évaluation fine du risque pour les
populations avec du matériel plus sensible de type kodalpha pour s'adapter
aux nouvelles conditions.
37

38

t.
M. TIRMARCHE
Epidémiologie et risque de cancer après exposition au radon.
Ann Assoc. Radio., 1994, 19, (1-2); 87-112.
2.
M. TIRMARCHE
Radon et risque de cancer : Etude épidémiologique après exposition
professionnelle ou domestique.
Rev. Epidem. Santé Publ. 1995, 43, 451-460.
3.
J.H. LUBIN, J.D. BOICE, JR CHRISTER, W. RICHARD,
GEOFFREY R., S.X. y APO
Lung cancer in radon - exposed miners and estimation of risk from indoor
exposure.
1. Nat. Cancer INST., 1995,87, (lI) ; 817-827.
4.
A. POFFIN, M. TIRMARCHE, T. KREIEMBROC
Radon and lung cancer : protocol and procedures of the multicentric studies
in the Ardennes - Effeil region Britany and the massif central region.
Rad. Protect. Dos. 1992, 45 (l) ; 651-656.
5.
J.P. MORLIER, M. MORIN, J. CHANIEAUD R. MASSE, S.
BOTTARD, J. LAFUMA
Importance du rôle du débit de dose sur l'apparition des cancers chez le rat
après inhalation de radon.
G.R. ACAD. Sei. Paris, 1992, t. 315 (TIl) : 463-466.
39

6.
G. MONCHAUX, J.P. MORLIER, M. MORIN, R. MAX
Co-carcinogenic effects in rats of combined exposure to radon and ozone.
Environ. Internat. ,1996,22, Supp. 1 ; 8909 - 8910.
7.
G. MONCHAUX, J.P. MORLIER, M. MORIN, R. MAX
Carcinogenic effects on rats of exposure to mixtures of diesel EXHAUSTS,
radon and radon danghters.
Ann. Occup. Hyg. 1994, 38, Suppl 1 ; 281-288.
8.
G. MONCHAUX, J.P. MORLIER, P. FRITSH, E. DOURIEZ, M.
MORIN, R. MAXIMILIEN
Co-carcinogenic effects of various agents In rats fol1owing exposure to
radon and radon daughters.
Env. Internat. 1996,22, Suppl 1,8917-8925.
9.
M.C. ROBE, PH. PIRARD
Le radon: mesure de l'exhalation et de l'exposition domestique.
Press IPSN Paris 1997, D"A", 53 P.
10. PH PIRARD
Le radon dans les bâtiments.
Rapport IPSN Paris 1997, 27 P.
Il. ALGADE SA
Mesure du radon par le radhome.
Rapport Edit. SARL Paris 1997 - 35 P.
40

12. MC ROBE, D. GRASSIN, C. COTTAZ
Technique de réduction du radon dans les bâtiments. Quelques cas concrets.
RAPPORT rpSN PARIS 1997,26 P
13. M.C. ROBE, A. RANOU, J. BRONEC, G. TYMEN
Le radon dans les habitations : Identification des voies de transfert et
caractérisation des aérosols radioactifs produits.
Geochim. lntern. Belgique, 1990, 15 P.
14. P. GALLE, R. PAULIN
Biophysique: Radiobiologie et radiopathologie.
Edit. Masson Paris 1991 ; 204 P.
15. TUBIANA
Radiobiologie.
Edit. Herman Sc. Art. Paris 1986291 P.
16.
UNSCEAR (UNITED NATIONS SCIENTIFICS COMMITEE ON EFFECTS OF ATOMIC
RADIA TIONS)
lonizing radiation sources and biological effects.
Report general Ass. (New York: UNSCEAR publications 1993).
17. J.P. TRIPLET, G. ROCHE
Météorologie générale.
Edit. Météorol. Nat. 1971, 317 P.
18. P. GALLE, R. PAULIN
Radiobiologie, radiopathologie.
Edit. Masson Paris 1992 ; 205 P.
41

]9. PH. HUBERT
Niveaux d'exposition de la population générale aux sources naturelles et
médicales.
Note SEGR,1994; 95-118.
20. M.C. ROBE, A. RANOU, J. LE BRONEC
Radon measurement in the environment in France.
Radiat. Prot. Dosim. 1992, 45 (1-4) ; 455-457.
21. M.C. ROBE, V. LABED
Explaining the variation in sol radon concentration : a study of the influence
of sorne intrinsic properties of a rock matrix on the radon emission factor.
Gas Geochemistry, edit Cl Dubois, 1995.
22. P. VERGER
Use of field measurments in radon mapping in France.
First Internat. Workshop. Rimini 1993.
23. J. SANCHEZ
Contribution à l'étude du cancer primitif des bronches chez le noir africain à
Abidjan.
Thèse Med. Abidjan 1981, N° 298, 150 P.
24. O.B. BARTHELEMY
Les cancers bronchopulmonaires primitifs : A propos de 163 cas colligés de
1980 à 1989 dans le service de pneumo-phtisiologie du CHU de Treichville.
Thèse Med. Abidjan 1992, N° 358, 172 P.
42

25. TRAORE ADAMA
Apport de la fibroscopie bronchique dans le diagnostic des cancers
bronchiques primitifs.
Thèse Med. Abidjan, 1995, N° 1629, 80 P.
26. AKA MUYE S. L.
Contribution à l'étude des cancers broncho-pulmonaires dans le service de
pneumophtisiologie du CHU de Treichville.
Thèse Med., Abidjan, 1995, N° 1660, 168 P.
27. E. KADIO, D. LOCKO, E. GNAHORE
Projet de substances radio actives (uranium) nord Côte d'Ivoire. Campagne
1976-1977. Opération marabadiassa (10 bis).
Rapport SODEMI, Abidjan, 1997, 29 P.
28. E. KADIO, V. OLLANDO, D. LOCKO, R.K. TAGR
Projet de substances radioactives (uranium) Ouest Côte d'Ivoire, Man.
Campagne 1977-1978. Anomalie 21-22 NW, SERIYO (10 bis).
Rapport SODEMI, Abidjan, 1998,39 P.
29. E. KADIO, D. LOCKO, E. GNAHORE
Projet de substances radio actives (uranium) Nord Côte d'Ivoire. Campagne
1976-1977. Opération d'orientation - secteur de Bouandougou.
Rapport SODEMI, Abidjan, ] 997,28 P, Multigr 8 Pl.
30. E. KADIO, D. LOCKO, E. GNAHORE
Projet de substances radio actives (uranium) Nord Côte d'Ivoire. Campagne
1976-1977. Anomalies n° 9 - secteur Ninakri.
Rapport SODEMI, Abidjan, ] 997, N° 478 8 P. Multigr 6 Pl.
43

31. E. KADIO, n, LOCKO, E. GNAHORE
Projet de substances radio actives (uranium) Nord Côte d'Ivoire. Campagne
1976-1977. Anomalie N° 10 - secteur Ninaki Sud.
Rapport SODEMI, Abidjan, 1997, N° 429, 6 P. Multigr, 5 Pl. P.
32.
D.J. GAMBIN1, R. GRANIER
Manuel pratique de radioprotection
Edit. Med. - Internat. - Paris 1997, 450 P.
44

45

ANNEXE 1
On rappelle, dans le tableau ci-dessous, les principal.
caractéristiques des radionucléides concernés.
23R U
Elements
Période'
Principaux rayonnements
(keV)
LllRn
l R .
-, .1
5490 alpha
21XpO
3,11 min
6000 alpha
214p b
26,8 min
béta
214Bi
J 9,5 min
béta 609 alpha
214pO
10-:1 S
7700 alpha
235U
Elements
Période
Principaux rayonnements
(keV)
'l/I)Rn
4 s
5 770 alpha
215pO
10-:1 S
7380 alpha
21l pb
36, l min
béta
211 Bi
2,13 s
6620 alpha
2Jl pO
0,52 s
7450 alpha
207TI
4,8 min
béta
232Th
Elements
Periode
Principaux rayonnements
(keV)
2.l.°Rn
55,6 s
6290 alpha
216 pO
0,15 s
6780 alpha
212pb
10,6 h
béta
212 Bi
61 min
6 000 alpha 30%
,
212 pO
3.10-7s
8 780 alpha 60%

On rappelle, dans le tableau ci-dessous, les principales
caractéristiques des radionucléides concernés.
238U
Eléments
Période
Principaux rayonnements
(keV)
222Rn
3,8 j
5490 alpha
218pO
3,11 min
6000 alpha
214pb
26,8 min
béta
214Bi
19,5 min
béta 609 alpha
214pO
10-3 S
7700 alpha
235U
Eléments
Période
Principaux rayonnements
(keV)
21'/Rn
4s
5 770 alpha
215pO
10-3 S
7 380 alpha
2t1pb
36,1 min
béta
21l Bi
2,13 s
6620 alpha
2JIpO
0,52 s
7450 alpha
207Tl
4,8 min
béta
232Th
Eléments
Période
Principaux rayonnements
(keV)
220Rn
55,6 s
6290 alpha
216pO
0,15 s
6780 alpha
212pb
10,6 h
béta
212Bi
61 min
6000 alpha 30%
212pO
3.10-7 S
8780 alpha 60%

ANNE.XE Il
.
d R d
~~,..,
Concentration u
a on ~~.:.
...-,
.' '.-:.~"
:..~ .: '. .
-.:::., ',: ..... :..
, ·~·CONCENTRATION DU RADON 222
. .~. DANS l'ATMOSPHERE
EN Bq/m 3
fOND DE VAllÉE
,/
MAISONS
:
ROU DANS LE 50 .
1 à 1 000
.:'~ ~:';à:-:1;~~O' .,
:D.'UN ..JARDIN;':
;>1!1()ppfà·.:~·()'~~~?~g:

ANNEXE II]
Elémems de filiation de l'Uranium 2.38
(Croûte Terrestre ~ Atmosphère)

ANNEXE IV
.- Les voies d'entrée
du radon
Matériaux
poreux
Sols
Les coicentratlons
varient
aussi en
fonction -des
caractéristiques de construction, de la ventilation et du
mode de vie des habitants.
Dans les endroits clos (cave, vide sanitaire, pièces
d' habita rions). le radon peut se concentrer.
Le radon, qui s'accumule dans les sous-sols et vides
sanitaires, entre dans les maisons par différentes "oies
(fissures passage de canalisation, ....).
1 - ---- ......
La concentration varie selon 1'occupation
et les modes de vie des habitants
La concentration de radon dans la maison varie d'heure
en heure au cours de la journée en fonction de
l'ouverture des portes et fenêtres.
Concentration
en radon
La famille
se couche
La fam~le
rentre à la maison
Heurt",
9h
:~"H'.
Cr;
c. L.: ~~./Uï;--.;~~::·

ANNEXE V
Type d'habitation française de la région du massif central où l'activité volumique-du Radon
dépasse 1000 Bq/m3

ANNEXE VI
CONCENTRATION DU RADON DANS LES HABITAI10NS
(CIRC) - 1988 (s)
NOl\\1llRE DE
CONCENTRATION
VARIATIONS
PAYS
MAISONS
l\\10YENNE
(llq.m-3)
I~TUDIEES
(Bq.m-J)
AUTRICHE
729
22
max: 220
BELGIQUE
78
41
10- 263
CANADA
(en été)
14000
33
DANEMARK
450
50
5 - 700
FINLANDE
2154
63
9,4· (10 > 800
FRANCE
1056
44
3 - 1258
GRECE
37
20
3 - 136
IRLANDE
278
37
3 - 1190
"
300
61
17-1740
ITALIE
1000
25
5 - 154
JAPON
258
31
0,1 - 289
LUXEI\\1BOURG
12
40
6,5 - 78
PAYS-BAS
1020
24
8 - 118
NORVEGE
1500
160
30 - 5300
SUEDE
756
69
Il - 3300
"
32548
3348> 400
"
105> 2000
SUISSE
123
60
15 - 4000
U.K.
2240
22
o- 1100
U.S.A.
1377
55
3 % > 300
"
10251
157
10 % > 300
"
20203
41
4 % > 150
-
.-
-
.
.
-

8"
. (
,1
MINISTERE
DES MINES
L E G E N o E
l ",'
,"'
-
-.'--- -. _..- - - ,.OCIET E'POUR"LE-OEVELÛP"l:I'VIt::Nl M'IIl.t.H Ut; 1. .. COlI::. OIVUIHl:;
~\\'?. ,-)
FORME DE MINERALISATION
9)~o:,'\\)
M (J'
A
~A.'NNEXEVII 'GÎTES ET INDICES MINERAUX
c=:::J
Filon et shear zone
Arnas
("c;
~4MMMiM&!it
C-=J
Filon de direction indéterminée
DE LA CÔTE D'IVOIRE
2 Mmèrausatton disséminée
1/4000000
...Il' Lentille str atitorme
Placer. indice, anomalie
o
/",
B. Tagini, dlr ecteur ct M.Gobert,cartographe
~oucheélcn·dup.
Forme indè t e r rrunée
o
19B1
IMPORTANCE
9
Taille 0 : Signe seul. Ex, ft
Taille 1·
o Taille 2 o
IDENTIFICATION
Taille 0: (j8
Numéro de référence au catalogue
Taille 1: S'pdollflR
Nom en minuscules et nornè ro
Taille 2' TORTIYA 55
Nom en majuscules et numéro
les gisements en exploitation sont soulignés. Ex, Bélier
SUBSTANCES

Pb,Zn
Plomb. zinc
O,ut
Rutile
. C u
Cuiv re
eilm
Ilménite
@Au
Or
GAI
Aluminium
G-U
0u
Uranium
. M n
Manganèse
OHg
Mercure
o Be
Béryllium
eBi
Bismuth
eU
Li t hium
~Sn
Etain

Nb,Ta
Niobium, tamale
GD Mo
Molybdène
. T R
Terres rares
8w
Wolfram l t unqstène l
eTh
Thorium
GC,
Chrome
GBa
Barytine
OPt
Platine
(i)F
Fluorine

t al, asb
Talc. asbeste
Gp
Phosphate
~Ni,Co
Nickel. cobalt
Od;.
Diamant
~Fe
F~r.jt. ?".:~;~; :;'.::-
Og,a
Graphite
OF.
Fer oolithique
e, pét r,
Pétrole
OTi
Titane
. b i t
Bitume
eV
Vanadium
OZ,
Zirconium
GEOLOGIE
_
QUATERNAIRE
o TERTIAIRE
_ _ CRETACE
PROTEROZO'lQUE INFERIEUR
PLUTONS EBURNEENS
"
----1,------j"l
~
m'
Granites à biotite
Gr anodiorites discordantes
m Granites concordants àdeux micasœ Granodiorites concordantes
METAMORPHITES B'RRIM,~ ~
l,,·t,"""Ù
lEii!I Gabbros
'~}!!!;:'~~ Roches sédimentaires Iconqlo.I
B E
~ Roches sédimentaires plus
~
~ métamorphiques
~-Roches votc anioues acides
IR Roches volcano-aédirnenteues IVtJfl<i] Roches volcaniques basiques
ARCHEEN
PLUTONS LIBERIENS
~
lB Granites
~ Ouar t zit es
D Migmatites
o Amphibolo-pyroxénites
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~ Accidents. failles. mylonites

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