SAWADOGO
DUNI
Pharmacien
. LABORATOIRE D IMMUl~O-HE}:Li\\TOLOG
1
lE
~.
Pr. CABANNES
C.H.U. de Cocody
ABIDJAN
r/iH~O lRE Ei~ VUE DE L' OBTE!H ION
DU C,E.S. D'HEMATOLOGIE
ÉTUDE DE LA VITESSE DE
SÉDU'IENTATION
CHEZ L'AFRICAIN
SEPTEMBRE
1986

CHAPITRE
E -
INTRODUCTION
.
CHAPITRE
II - REVUE DE LA LITrÉRAWRE
..
l
-
FACTEURS ÉRYTHROCYTAlRES
.
1.1. 19rÉg3tim
.
1.2. le rrrrrze ct'éryt:hro::yt:e3
..
1.3. la t:aille CEs él:yt:hrcqytEs
..
II - FACTEURS PLASMATIQUES
..
III - FACTEURS TECHNIQUES ET MÉCANIQUES
..
3 .1. calil:t:e et. J.a'y.E..n:" dl t:l.i:e
..
3.2. R::sit:ia1 dl bl:e
'"
.
3.3. kJticrrg11ënts lJtjljs:'s
..
3.4. Effet. cE Ia tatI;:érab..n:e
.
3 .5. 'Iffip3 cE J.atax:e E31tœ le p::é1.è:.,BŒrr et. le te3t
;
.
CHAPITRE III - MATÉRIELS ET MÉTHODES
.
I
-
CHOIX DE L' ÉCHANTILLON ET PRÉLÈVEMENT
.
II - LA VITESSE DE SÉDIMENTATION
.
2 .1. t'ét:lx::ëes ITElcrcrrétriq.lE5
.
2 .1.1. ~t:r::cx::e cE \\iIèrtetgrEEn
.
2.1.1. :M:ltérie1
.
2.1.1.2. :M:lniplJatjm
..
2 .1.1.3. \\6larrs rcnrales
.
2 .1.2. ~t:r::cx::e cE Wint:J::ct:e
.
2.1.2.1. :M:ltérie1
.
2.1.2.2. ~llatjm
.
2.1.2.3. valarrs rrzrrales
.
2 .2. t'éthOOe micrarétrique de lA[]IliW mxlifié
..
2.2.1.:M:ltérie1
.
2.2.2. IYErTIpil.atim
..
2 .2 .3. \\6larrs rrzrrales dl:z l'El..J:rq;:É6:1
.

III -
EXAl1ENS COMPLlliENTAIRES
.
3 .1. D::Ea;e ce l'fÉn:glc:bin2
.
3.2. I..e3 prctièEs d::Ea;e et éJ..e::t:r:q;i:
.
3.2 .1. ~ œs prctièEs t:ot:aJx:
.
3.2.2. El..e:::lLq;:i:ar:Ès2 œs pt::Ctéirs
..
3 .2.2.1. B::irI:iI;:e
..
3 .2 .2 .2. \\8.la..n:s rrnrrales
.
CliZ>..PITRE IV - RÉSULTATS
.
l
- DIFFÉRENTES EXPRESSIONS DE LA VITESSE DE
SÉDll1ENTATION
.
il.
\\8riatim cE Ia vitesse cE sàfurEntat.kn En fart.im
CE l'â;J=
.
12.
\\8riatim cE Ia vitesse cE sàfurEntat.kn En fcr:cticn
d.i taux: ce prctièEs tctaux:
'"
.
13.
Ixtdincatim ce Ia vitesse ce sàfurEntat.kn En
fact.im dr taux d 'tÉ:rcglc:bin2
.
1.4.
Ctnclusim
.
II - COMPARAISON DES DIFFÉRENTES MÉTHODES
.
2 .1. :rtc::r:r1IB'riEnts
.
2 .1.1. :M2t:tn:E ce 'W::st:erg:rEEr
.
2 .1.2. :Mét:tn:E ce VIlintr<±;e
.
2 .1.3. :Mét:tn:E ce Téllm J rrcdifié
..
2.2. lwani:ëgEs
.
CHAPITRE V -
CONCLUSION
.
CHAPITRE VI - BIBLIOGRAPHIE
.

CHAPITRE l
INTRODUCTION,
La vitesse de sédimentation globulaire est
un examen d'une grande simplicité technique et d'un
faible coût. Elle a cepèndant l'inconvénient d'avoir
aussi une très faible spécificité'et d'être facilement
mbdifiée par toute perturbation des protéines plasma-
tiques.
Sa valeur augmente lors des menstruations,
des grossesses,
des anémies,
des inflammations et
avec l'âge
(CHAOUAT,
1982). Elle diminue avec la poly-
globulie. ~lle dépend aussi de l'hématocrite.
La vitesse de sédimentation, de même que les
autres données hématologiques,
présente. des modifica-
tions en rapport avec des facteurs nutritionnels et
socio-culturels propres à une région ou à un groupe
ethnique donnés.
Il y a, en effet,
une adaptation de
l'individu à l'environnement géographique et patholo-
gique avec lequel
i l vit en parfaite symbiose
(BASSIMBIE,
1985).
La vitesse de sédimentation, par conséquent,
sera très différente selon que l'examen est effectué
chez un bfricain ou un Européen.
. t.i:

- 2 -
Notre travail a donc un double objectif :
-
tester les différentes techniques,
afin
d'évaluer leur efficacité et de dégager leurs
avantages et inconvénients
-
comparer de façon succinte les valeurs
obtenues avec les normes européennes.

- 3 -
CHAP 1TRE II -
R~VU~D~ LA LITTËRATURE.
La sédimentation globulaire ou vitesse de
sédimentation, encore appel~e sédiométrie,
consiste à
mesurer à partir du sang recueilli sur anticoagulant
dans un tube gradué et calibré,
la chute des hématies
du plasma
(GASCHARD,
1973).
En effet.
Jes éléments fiaurés du sana ont
une densité relative de 1,09 et celle du plasma est de
1,03.
La force de gravité tend donc à séparer ces
2 constituants du sang rendu incoagulable. La vitesse
de sédimentation des globules rouges est la résultante
de cette force de gravité et des facteurs de résistance
»,
liés à la viscosité du plasma.
La recherche du mécanisme de sédimentation des
érythrocytes a révélé l'interaction complexe de plusieurs
facteurs dont certains n'ont qu'un intérêt théorique
et d'autres des implications pratiques.
La vitesse de sédimentation est en général
affectée par les propriétés des érythrocytes du plasma
et par des facteurs mécaniques ou techniques.
Nous envisagerons successivement les prin-
cipaux facteurs.

- 4 -
l
-
LES FACTEURS ERYTHROCYTAIRES.
(MIALE,
1967).
1-1 -
Agr~gation.
La vitesse de s~dimentation spontan~e d'un
simple corps sph~rique qui tombe sans contrainte dans
un fluide est calcul~e par l'~quation de Stokes.
2
2 r
( di
- d') )g
V
-
9 1[
v ~ vitesse de s~dimentation.
r ~ rayon.
dl = densité du disque.
d
= densit~ du fluide.
2
g = force degravit~.
~ ~ viscosit~ du fluide.
En remplaçant r par ac et 9 par 7,5, nous
obtenons l'~quation suivante:
v
=
7,5
TL
C'est l'~quation de Ponder qui permet de
calculer la vitesse de s~dimentation d'une sphère de
rayon .~ et d'~paisseur c tombant dans le plasma.
Cette ~quation ne peut être appliqu~e direc-
tement à la d~termination de la vitesse de s~dimentation

- 5 -
des érythrocytes dans le plasma.
Nous pouvons cependant en tirer quelques
relations
La vitesse de sédimentation est
. directement proportionnelle à la masse
de la particule et à la différence de densité entre
la particule et le fluide.
.
. , ~
V.l.~f--':Ub..L -....:.~
du fluide.
Dans le sang d'Un sujet normal,
les érythro-
cytes en suspension dans le plasma forment très peu
d' ag réqats .
La masse des particules qui sédimentent est
faible et la vitesse de sédimentation est basse.
Si le sujet est malade,
les hématies
SI accolent
pour former des rouleaux ou
Si agrègent
pour donner des caillots de taille irrégulière.
Dans l'Un ou l'autre cas,
la vitesse de sédi-
mentation s'élève à cause de l'augmentation de la
taille de la masse des particules.
Lorsque la forme des érythrocytes est telle
que la formation de rouleaux est impossible,
la vitesse
de sédimentation sera plus faible. Dans la drépano-
cytose, la forme des hématies est d'une telle irrégu-
larité qu'ils ne peuvent former de rouleaux. Par
conséquent,
la vitesse de sédimentation sera d'autant

- 6 -
plus basse que la maladie est sévère.
Dans les anémies hémolytiques,
les hématies
ne peuvent former de rouleaux et la vitesse de sédi-
mentation sera baissée s ' i l n'y a pas d'auto-agglu-
tination.
1.2 - Le nombre d'érythrocytes.
Lorsque le nombre d'hématies par unité de
la vitesse de sédimentation sera modifiée.
Dans les anémies sévères,
la vitesse de
sédimentation est très élevée. Cette constatation est
sûrement due à une plus grand facilité de sédimentation
lorsqu'un petit nombre de particules
est contenu dans
un volume de fluide important.
La réciproque est vraie
dans une polycy-
thémie,
l'augmentation du nombre de particules tend
à retarder leur sédimentation.
Plusieur~ méthodes ont été :rr():!:'ln~PP~ nnllr
corriger l'effet de l'anémie. Une d'elles est basée
sur une série d'études effectuées par Wintrobe et
Landsberg
sur des cellules contenant du sang normal
ajusté à différents niveaux d'hématocrite.
A partir de ces observations,
ils ont réussi
à tracer une courbe. Avec cette carte .: de vitesse de
sédimentation,
tout hématocrite anormalement bas peut
être corrigé et il est possible de connaitre quelle

-""_.__ .-
-, ....: - ~'.
--- -----~--'-.._._~
- 7 -
serait la véritable vitesse de sédimentation si
l'hématocrite était normal.
De nombreuses objections ont été présentées
contre cette méthode de correction. En effet,
il existe
une différence assez frappante entre les résultats
obtenus par des sangs normaux et anormaux-pour une
même valeur. Pour ces sangs anormaux,
la courbe est
beaucoup moins régulière.
La carte de Wintrobe-Landsberg, est probable-
ment exacte pour la correction des anémies dues à
des hémorragies aigues.
1.3 - La taille des érythrocytes.
Les macrocytes sédimentent
plus rapidement
que les érythrocytes. Pour les microcytes,
c'est le
contraire.
L'influence de la taille des érythrocytes
n'est significative que dans les cas extrêmes.
II -
LES FACTEURS PLASMATIQUES.
(MIALE,
1967).
La composition du plasma est,
de loin,
le
facteur influençant le plus
la vitesse de sédimen~
tation.
La formation de rouleaux dépend de la com-
position du fibrinogène,
en alpha 2 et alpha l
globulines et en gamma
globulines.

- 8 -
Toute réaction inflammatoire, quelle qu'en
soit la caus~ s'accompagne d'une élevation du taux
sérique
de certaines grosses protéines dont le
fibrinogène et les globulines. Dans ce cas,
les
globules
s'agrègent pour former des rouleaux. La
raison de cette agrégation demeure obscure. Pour l'ex-
pliquer, on invoque la charge électrique répulsive de
chaque globule. Une réduction de cette charge par
tion de
rouleaux,
mais la preuve de la différence de
charge électrique de surface des globules rouges chez
l'individu normal ou infecté n'a jamais pu être appor-
tée.
En fait,
les hématies d'un sujet infecté
sédymentent lentement lorsqu'on_les plonge dans lé
plasma d'un sujet malade,
tandis que les globules
rouges d'un sujet normal sédimentent rapidemeritdans
le plasma d'uri sujet malade. L'explication du phéno-
mène parait donc être GaLl6 l~ pla6iîlc Lu i.c-rnerne ct non
dans les hématies.
Parfois,
la formation de rouleaux peut
s'observer 1 in vivo'
: c'est le phénomène de "s I uge
vasculaire". Il est indépendant des altérations de la
coagulation puisqu'il peut se produire chez les sujets
traités à l'héparine.
La vitesse de sédimentation est également
élevée durant la grossesse et au cours des maladies

associées à la présence anormale d'une protéine de
haut poids moléculaire.
I I I
-
FACTEURS TECHNIQUES ETMECANIOUES
(MIALE,
1967).
3.1 - Calibre et longueur du tube.
Les différentes valeurs normales de la vites-
se de sédimentation varient d'une méthode à l'autre
en fonction du calibre du tube,
du poids de la colonne
de sang et de sa hauteur.
La vitesse de sédimentation sera d'autant
plus élevée que le calibre du tube sera grand.
3.2 - Position du tube.
Quelle que ~oit la méthode choisie, il est './'
très important de garder le tube en position verti-
cale.
Une inc~inaison de quelques degrés seulement
peut accélérer de façon notable
la vitesse de sédi-
mentation.
Dans ce cas,
il y a sédimentation des cel-
Iules sur un seul côté du tube et le plasma peut
remonter plus facilement à la surface.

..•... _... ~_.;:.
- 10 -
3.3 - Anticoagulants utilisés.
L'anticoaqulant peut altérer la taille des
cellules et modifier la vitesse de sédimentation.
Les anticoaqulants actuellement utilisés,
lorsque leurs concentrations sont soigneusement con-
trôlées, provoquent des variations négligeables de la
taille des cellules.
~:on~i~oayulan~ peut ~tre liquide ou sec.
L'utilisation d'un anticoagulant sec est recommandée
parce que sur le même sang,
les déterminations de la
vitesse de sédimentation et de l'hémotocrite peuvent
être effectuées
En plus,
il est impossible de connaître le
véri t.able vol urne d' hématies ayant sédimenté si le
sang a été dilué avec un anticoagulant liquide.
3.4 - Effet de la température.
Les minimes variations de température n'ont
aucun effet sur la vitesse de sédimentation ; cependant,
les variations journalières ou saisonnières de tempé-
rature,
si elles sont importantes,
peuvent affecter
de manière significative la vitesse de sédimentation.
Le
nomogramme
de Mauley permet de corriger
les taux observés en fonction de la température.
Lorsque le sang se trouve à la température
de + 4°c
(celle du réfrigérateur),
la vitesse de

- 11 -
sédimentation diminue de façon significative sans doute
à cause de l'augmentation de la viscosité plasmatique.
Il faut donc avant d'effectuer cet examen,
laisser le sang revenir à température ambiante.
3.5 - Temps de ~atence entre
le prélèvement et le test.
La vitesse de sédimentation reste la meme
l
a 2 heures après le prélèvement, mais une réduction
appréciable sera trouvée si ce temps .
est de plus
de 3 heures.
(MIALE,
1967).

- 12 -
CHAPITRE 111-
MATËRIELS ~TMËTHOD~SI
l
- CHOIX DE L'ECHANTILLON ET
PHELEVEMENT.
Nous avons travaillé sur 57 personnes,
toutes
de sexe masculin,
de race noire, de nationalité ivoi-
rienne ou voltaïque,
âgées de 20 à 55 ans.
. ..
.~
des sujets à jeun par ponction veineuse au niveau du
pli du coude avec des seringues à usage unique.
Le sang a été recueilli
~ sur citrate de
sodium pour la détermination de la vitesse de sédimen-
tation et le dosage de l'hémoglobine.
-.
sur tube se~ pour le dosage et l'électro-
phorèse des protéines.
Les examens complémentaires : dosage de
l'hémoglobine,
des protéines et l'électrophorèse
étaient indlspensables,
afin de sélectionner les
sujets sains indemnes de toute anémie et de toute
infection, ou inflammation.
11- LA VITESSE DE SEDIMENTATION.
Nous avons choisi 2 méthodes macrométriques,
celles de Westergreen et de Wintrobe,
et une méthode
micrométrique,
celle de Laudau, pour étudier la vites-
se de sédimentation.

- 13 -
Les valeurs normales varient d'une méthode
à l'autre parce qu'elles sont fonction de la longueur
et du diamètre des tubes utilisés.
Quelle que soit la méthode choisie,
la
détermination de la vitesse de sédimentation doit être
effectuée immédiatement après le prélèvement ou dans
un délai court n'excédant pas 2 heures.
2.1 -
Méthodes macrométrigues.
2.1.1 - Méthode de
Westergreen.
- - - - - - - - - - -
Tubes de Westergreen .
-.
Ils ont les caractéristiques suivantes
longueur du tube
: 3 cm.
hauteur de la colonne de sang :
2 cm.
diamètre interne du tube
2,5 cm.
graduations
:
0 à
200 mm.
volume de sang :
l ml.
Portoirs de Westergreen.
Les différentes étapes sont les suivantes
aspirer le sang dans le tube jusqu'au ni-
veau 0
;

~
-14 -
~
- obturer le sommet du tube avec l'index,
ajuster si cela est nécessaire.
- essuyer avec un tampon le sang qui se
trouve sur le tube
- placer le tube sur le portoir en position
rigoureusement verticale
- noter le temps
- ~~re dU bout 6'une neure, PU1S de L heures/
le nombre de millimètres de cellules ayant
sédimenté.
Chaque ligne ou chaque trait sur le tube de
Westergreen représerite 1 millimètre.
2.1.1.3
-
Valeurs
normales
(PERET,1975) .
Chez l'Européen.
Hommes
!
Fe mrne s
1ère heure
2-5
mm
5-10
mm
2ème heure
8
mm
16
mm

.~.;...... .........~~_._ ...:.- .
-15 -
2.1.2 - Méthode de Wintrobe.
2.1.2.1 - Matériel.
- Tubes de Wintrobe
-
graduations de 0 à 100 rrun
- hauteur de la colonne de
sang : lOO mm
longueur. du tube
: 120 mm
diamètre linterne du tube
2,5 rrun
Portoirs de Wintrobe
-
Pipette de Wintrobe constituée par une aiguille
d'acier de 100 mm de long et par une poire.
Nous avons donc dans cette étude remplacé la poire par
une seringue à usage unique.
2.1.2.2 - Manipulation.
- - - - - - - - - - - -
- Reconstituer la pipette de Wintrobe en
associant la seringue et l'aiguille
Aspirer le sang après avoir éliminé l'air
de la pipette en poussant sur le piston
de la seringue
~
Introduire l'aiguille dans le tube jus-
qu'à ce qu'elle touche le fond;
-
Pousser doucement et de manière continue
sur le piston de la seringue : le sang
commence à sortir par l'aiguille;

- 16 -
- Tout en continuant à pousser le piston,
retirer l'aiguille doucement jusqu'à ce
que le sang atteigne le niveau 0
(le sang
ne doit pas dépasser ce niveau. et le tube ne
doit contenir aucune bulle d'air)
-
Placer le tube de Wintrobe sur le portoir
en position rigoureusement verticale;
- Noter le temps
;
-
Lire au bout d'une heure·
.
-
Introduire le tube dans l'échantillon par
une de ses extrémités
;
".
Par inclinaisons successives faire monter
le sang dans le tube jusqu'à ce qu'il soit
complètement plein ;
-
Boucher par du mastic ou de la pâte à
modeler l'extrémité du tube qui se trouve
hors du flacon
Sortir le tube du flacon et l'essuyer;
- L'introduire d2ni un tube de Westergreen
de telle sorte que l'e~trémitébouchéesoit
dirigée vers le bas.

- 17 -
- Placer le tube de Westergreen sur le
portoir en position rigoureusement ver-
ticàle ;
- Lire au bout d'une heure en utilisant
une carte à microhématocrite.
2.2.3 - Valeurs normales
chez l'Eurooéen
(SEIVERD,
1972).
1ère heure
Horrune
0 à
5 ITUl1
,
Ferrune
0
a 8 ITUl1
-»,
3.2.2 - ~~~~~~~E~~~~~~
des protéines.
- - - - - - - - - - - - -
C'est une méthode physique de fracti~~~8-
ment des molécules ionisées. A son ph iso~lectrique
(ph.i),
la charge de la protéine est nulle ; placée
dans un champ électrique, elle ne se déplace pas.
A un ph plus alcalin que son ph isoé1ectri~
que,
les protéines se dissocient corrune des acides ;
placées dans un champ électrique, elles se déplacent
alors vers l'anode.

- 18 -
C'est le ph qui détermine la charge de la
molécule. Si le ph est supérieur au ph.i,
les charges
négatives sont prédominantes dans la mOlécule pro-
téique et la migration se fait vers l'anode.
3.2.2.2 - Valeurs
normales
pour un adulte.
Alb
en g/l
40
2
6
8
12
Normes françaises
(CHAOUAT,
1982)
,;
en %
60+5
4+1
8+1
2+1,5 16+2.
-
-
-
-
-
,
en g/l 46,85
1,6
7,1
7,7
.21,92
Valeurs ivoiriennes
(SOMBO,
1983)

- 19 -
CHAPITRE IV -
RÉSULTATS,
l
-
DIFFERENTES EXPRESSIONS DE LA
VITESSE DE SEDIMENTATION.
Bien que cela ne soit pas le but de notre
étude,
sur les
sujets de notre échantillon
(voir
tableau N° 1) / nous avons sélectionné tous ceux qui
sont supposés être sains (voir tableau N°
2).
Ils sont au nombre de 16 et ils ont
-
un taux d'hémoglobine compris entre 14
18 g/100 ml.
-
un taux de protides totaux variant de
65 à 85 g/l.
-.
une électrophorèse avec des valeurs
comprises dans les limites normale.
A partir de ces 16 sujets,
nous avons
essayé d'étudier les variatlons de la vitesse de
sédimentation en fonction des différentes méthodes
et de divers paramètres.
1.1 -
Variations de la vitesse
de sédimentation en fonction
de l'âge.
(voir tableau N°3).
Les 16 sujets sélectionnés se répartissent
entre 2 tranches d'âge:
celle.
de 20 à 29 et celle de
30 à 39 ans.

- 20 -
Tous les éléments de notre échantillon
âgé de plus de 39 ans
ont été éliminés parce qu'ils
présentaient des taux de protides totaux et d'hémo-
globine en dehors de la normale comparativement aux
normes européennes.
CHAOUAT, en 1982, a montré que la vitesse
de s~djmentation croit avec ]'âqe. Nous avons const~t~
qu'il existe effectivement des modifications des va-
leurs de la vitesse de sédimentation en fonction de
l'âge. Mais cette différence n'a pu être statistique-
ment démontrée.
Notre échantillon, très limité parce que
nous avons voulu nous en tenir aux sujets apparem-
ment sains, explique ce résultat.
1.2 - Variation de la vitesse
de sédimentation en fonction
du taux de protides totaux
(voir tableau N° 4).
Il Y a probablement une augmentation pro-
gressive et parallèle entre la vitesse de sédimenta-
tion et le taux de protides totaux lorsque nous avons
manipulé en suivant les méthodes de Westergreen et
de Wintrobe. Mais cette différence n'est pas statis-
tiquement significative comme l'atteste le test
de Student.

- 21 -
Cette modification décrite dans la litté-
rature par CHAOUAT en 1982,
n'est pas retrouvée,
sans
doute à cause de notre échantillonnage.
1.3 - Modification de la vitesse
de sédimentation en fonction
des concentrations sanguines
en hémoglobine
(voir tableau N°S)
L'étude de ce tableau nous permet de tirer
différentes conclusions.
- Les valeurs obtenues correspondent aux
limites des normes européennes
pour des
concentrations en hémoglobine comprises
entre 14 et 18 g/100 ml.
La vitesse de sédimentation varie en
fonction du taux d'hémoglobine .. Elle
augmente avec l'anémie et diminue avec
la polyglobulie
(CHAOUAT,
1982). rl
existe certes une différence, mais elle
n'est pas significative parce que notre
échantillon est très petit et que nous
nous sorrrrœs
limités aux suj ets sains.

- 22 -
1.4 -
Conclusion.
Nous avons constaté, même si cette dif-
férence n'est pas statistiquement significative à cause
de notre échantillon très faible de sujets apparem-
ment sains, que
- la vitesse de sédimentation croit avec
l'âge et les taux de protides totaux;
-
la vitesse de sédimentation est inver-
sement proportionnelle aux concentra-
tions sanguines en hémoglobine.
Nous nous sommes trouvés devant des sujets
qui avaient une vitesse de sédimentation très élevée
même si les examens suivants: dosage de l'hémoglobine}
son électrophorèse, et dosage des protides totaux
donnaient des résultats compris dans les normes europœnnes.
L'environnement et les nombreuses agressions
biologiques en pays tropical
(SOMBO,
1985) pourraient
expliquer cette constatation.
II - COMPARAISDN DES DIFFERENTES METHODES.
La comparaison des différentes méthodes
utilisables dans notre laboratoire constitue le point
central de cette étude.

- 23 -
Elle permet :
- de dégager les avantages et inconvénients
de chacune
- de déterminer quelle
est la méthode la
plus apte à être utilisée dans le labo-
ratoire.
2.1 -
Inconv~ni~pts_
2.1.1 - Méthode de
Westergreen.
- - - - - - - - - - -
Les incidents et inconvénients sont essen-
tiellement de nature technique.
Le remplissage demande un bon entraînement.
L'inhalation du sang par pipettage, cons-
titue un incident assez fréquent et une source de
contamination infectieuse.
Les inconvénients sont essentiellement
d'ordre matériel et technique.
Ils supposent un labo-
ratoirebien équipé.
Pour cette étude,
nous ne disposions pas
de tout le nécessaire/ dont les "Wintrobe Tube Clearner"
de ce fait,
le nettoyage du matériel après chaque
utilisation s'est avéré fastidieux.

- 24 -
Le remplissage des tubes nécessite des
techniciens bien entrainés.
Il demande un personnel
qualifié et compétent. L'ajustement du sang au niveau
o est celui qui de loin a été le plus malaisé.
2.1.3 - Méthode de Laudau
modifié.
Les problèmes rencontrés ont tous été de
nature technique.
- Manque de matériel approprié.
Les tubes originaux non disponibles ont
été remplacés par des tubes à microhématocrite.
Il n'y avait en plus dans le service au-
cun portoir pour les maintenir en position verticale.
- Lecture malaisée.
L'utilisation d'une carte à hématocrite
pour la lecture n'était pas très indiquée.
2.2 - Avantages.
Malgré les difficultés techniques,
2 mé-
thodes méritent d'être retenues
: celles de
Westergreen et Wintrobe.
Elles ont à
peu près la meme fiabilité
technique qui est supérieure à celle de Landau modifié.

- 25 -
Chacune des techniques possède en outre
un atout particulier :
-
la méthode de Wintrobe a l'avantage de
permettre une double lecture de l'héma-
tocrite et de la vitesse de sédimentation
à cause de la doubl~ graduation des tubes
la méthode de Westergreen est celle qui
offre la plus grande rapidité lors des mani-
pulations.

- 26 -
CHAPITRE V -
CONCLUSION,
Notre mémoire a eu pour principal but la
comparaison de 3 méthodes utilisées pour la détermina-
tion de la vitesse de sédimentation,
afin de faire
ressortir les avantages et inconvénients de chacune
et de sélectionner la meilleure ..
Nous pouvons difficilement nous prononcer
sur la méthode de Laudau modifié parce que nous ne
disposions pas de tout le matériel nécessaire pour
l'effectuer dans de bonnes conditions. Cette méthode
est donc à écarter.
Les méthodes de Wintrobe et Westergreen
ont~à peu près la m~me fiabilité technique.
La méthode de Wintrobe,
tout en permettant
l'obtention de 2 résultats à partir d'une seule mani-
pulation : détermination de la vitesse de sédimentation
et de l'hématrocrite, présente de nombreux inconvé-
nients de nature technique.
La méthode de Westergreen/comme l'atteste
la littérature/est la plus aisée à mettre en oeuvre.
Son inconvénient majeur dû au remplissage par pipet-
tage, peut être contourné par un système d'aspiration
à poire
(GASCHARD,
1973).

- 27 -
C'est donc cette méthode qui est,
à notre
avis,
la plus adaptée à nos conditions de travail.
Elles est d'ailleurs utilisée dans le service. L'em-
ploi d'une poire à aspiration constituerait une réno-
vation certaine.
Nous avons pu en outre,
au cours de cette
étude, vérifier quelques constatations déjà mention-
· est proportionnelle au taux de protides
totaux ;
· est indirectement proportionnelle aux
concentrations sanguines en hémoglobine
· croit avec l'âge.
Le deuxième objectif de notre étudeJà savoir
comparer les valeurs de la vitesse de sédimentation
chez l'Africain et l'Européen n'a pu être atteint.
En effet 1
notre échantillon de suj e t e SU.I/posÉ:::; ::;0..1115
était trop limité pour nous permettre de tirer des
conclusions aussi générales.
Il ressort cependant que les valeurs de
la vitesse de sédimentation chez l'Africain sont plus
élevées si l'on s'en tient à celles que nous avons
écartées.

- 28 -
Les taux de t globulines très élevés dans
ces cas sont peut-être dus à l'environnement ou
aux agressions biologiques surtout parasitaires. Ils expli-
queratent l'augmentation de la vitesse de sédimentation.
Une étude complémentaire serait souhaitable
D0ur vérifier cette hypothèse.

- 29 -
CHAPITRE IV -
OUVRAGES GÉNE-AAÜX
1/
BESSIS M.
Cellules du Sang. Normale et Pathologie.
Masson,
Paris,
1972, p 279-280.
2/
CORBERAND J. et DE LARRAD B.
Bilan d'Utilisation d'un Appareil et
CornptageGlobulaire Automatique de Type
Coulter Counter Modèle S.
3/
PARAUT M.
La Fièvre. Réponse à l'Infection.
Encycl. Méd.
Chir.,
9- 1976, Mal.
Infect.,
S O.
8000 A

RÉFÉRENCES
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gie Œté::rar.tiruJa.
~. M3:1 CIrir., ag;:areil lo:xrrotsJr, 9-1982, 14001 LlO •
2 - GASœARD J.
'IEdniqJeS H3ratolo;:P.ques ccurantes.
~. M3:l. CIrir., 8:lr.g, 3-1973, 1300 ClO •
3 - :MIAI..E J.
Lat:oratory M:d::cine Haratolcgy, 'The C.V.
M:s1::y CcnJ;::arv, Sallt-lD.lis, 1967, w. 398-405.
4 - PERET R.
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Eh:jcl. M3:l. CIrir., Staratolcgie, 3, 1975, 22090 Fla.
5 - SEIVERD C.
H:natolo;y far M:dical 'IEdrDlolgist, Lea et FEbig2r, ~,
1972,
w. 201-319.
6 - s:::MB) M. et mll.
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