Année 1989-1990
Pour le
DOCTOIlAT D'ErrAT EN MEDECINI~
(DIPLOME D'ETAT)
..."
Présentée et soutenue publiquement le 10 Décembre 1990
par
DIETfI ATAFY Gaudens
Interne des hôpitaux
né le 29 Août 1956 à Divo (ReD
COMPOSITION DU JURY:
Président:
Monsieur le Professeur CORNET Lucien
. Directeur:
Monsieur le Professeur E'rq'E Ambroise
)~iiiJ.
.
".
Assesseurs:
:r-.~Slt)Sleur le Professeur Ra UX Constant
.. Mü<nsicur le Professeur Ag~égé DELAFOSSE Roger Charles .

LE
SUICIDANT N'EST PAS UN ETRE A CONDAMNER
C'EST
UN ETRE EN PERIL

r
LISTE
DU PERSONNEL
ENSEIGNANT
DE LA FACULTE
DE MEDECINE
1989
-
1990
=======::::==
DOYEN
L.
K.
MANLAN
ASSESSEURS
M.
KANGA,
A.
EHOMAN,
W.
DJIBO
PROFESSEURS
['lM.
ASSI
ADOU JéréJme
Pédiatrie
ATTIA
Yao
Roger
Hépato-Ga5t ro-Enté rologie
AYE Hippolyte
Maladies
Infectieuses
BEDA
Yao
Bernard
Médeci"e
Interne
BOHOUSSOU
Kouadio
Gynécologie-Obstétrique
BONDURAND
Alain
A{- =- s thé sie - Réa n i mat ion
CORNET Luc .Len
COULIBALY
Ouezzin
André
Cri i rc.r q i e
Thorècique
et Cardio-Vasculaire
COULIBALY
Nagbélé
Pneumo-Phtisiolgie
COWPPLI-BONY
Kwassy Philippe
Anatomie-Chirurgie Général=
DIARRA Samba
Gynécologie-Obstétique
DJEDJE
André-Théodore
Radiologie
DJIBO l>Jilliam
Traumatologie et Orthopédie
E5S0H NOMEL
Paul
Pédiatrie
ETTE
Ambroise
O.R.L.
GUESSENND
Kouadl~ Georges
Médecine Sociale
et Santé Publique
KADIO Auguste
Maladies
Infectieuses

I I
KEBE Memel
Jean-Baptiste
Anatomie -
Urologie
KETCKOU Sié Ferdlnand
8iochimie
ODr
Assamoi
Marc
Cardiologie
OUrlTTARA
Kouamé
Chirurgie
Thoracique
et Cardio-vasculaire
ROUX Constant
Chirurgie
Infantile
SANTINI
Jean-Jacques
Neurochirurgie
YAO-DJE
Christophe
Urologie
2.
PROFESSEURS
ASSOCIES
Mt1.
GIORDANO Christian
Neurologie
HAEFFNER Georges
O.R.L.
3.
PROFESSEUR
EN
SERVICE [XTRAORDINAIRE
M.
HEROIN Pierre
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
MM.
ABBY Blaguet
Clément
Radiologi?
ANDOH Joseph
Pédiatrie
ASSALE N'dri
Georges
Parasitologie
BAH Zézé
Vincent
Neurochirurgie
BAMBA Méma
O. R. L.
BES5ARD Germain
Pharmacologie
EJOGUI
Pascal
Physiologie
BOUTROS-TONI
Fernand
Biostatistique
et
Informatique Médicale
COFFI
Dick
Sylvain
Anesthésie-Réanimation
DAGO Akribi
Augustin
Anatomie Pathologique
DEMAFOSSE Roger
Charles
Psychi2ltrie
DJEDJE Mady
Alphonse
Urologie

VI
BANA Abdoulaye
Chirurgie Orthopédique
Mme
BANKOLE-SANNI
Roumanatou
Chirurgi~ Pédiatrique
MM.
8ASSIT
Assad
Chirurgie
BENIE
Tha
Michel
Gynécologie-Obstétrique
MIe
BINLIN~DADIE Renée
AnesthéSie-Réanimation
MM.
Bl55AGNENE
Emmanuel
Maladies
Infectieuses
BOA Ya o o
Fé li>:
Neurologie
Mme
BOGUI
Ferron
Anne
Cardiologie
Médicale
MM.
BOGUI,CO Joseprl
O.R.L.
BONI
Ehouman
Serge
Gynécoloçie-Obstétrique
BONY Jean
Sylvain
MédeCine du
Travail
CAMP:"\\A
Benoi: t
Médecine
Interne
COULIBALY
Adama
Urgences Chirurgicales
COULIBALY
Maka'l
Maladies
Infectieuses
CREZOIT
Greberet
Stomatologie
Mme
DANGUY-VANGAH
Elisabeth
P.P.H.
Mme
DA SILVA-ANOMA Sylvia
Chirurgie
Infantile
MM.
DECHAMBENOIT
Gilbert
Neurologie
DIALLO
Amadou
Demba
Médecine
Interne
DICK
Kobinan
Rufin
CHirurgie Générale
DJ Ar\\JHAN
Yao
Gynécologie-Obstétrlque
DJE
Koffi
Chirurgie
DJEHA
DJokouehi
Dermatologie
DO
REGO
Anicet
Pédiatrie
MIe
DREESSEN
Alice
Julienne
Anesthésie-Réanimation
Mme
EHUA-AMANGOUA
Evelyne
Pédiatr-ie
MM.
EHUA Somian
Françis
Chirurgie Générale

v
MAITRES-ASSISTANTS
MONO-APARTENANTS
Mme
DOSSO
Yolande
Physiologie
et
Exploration
Fonction-
nelle
n .
PALOMBO
Robert
Biophyslque
ASSISTANTS
DES
HOPITAUX
-
CHEFS
DE CLINIQUE A LA FACULTUE
1", •
ADJOBI
Elloh
Gynécologle-Obstétrique
ADJORLOLO-SANOGO
ChristIane
Ophtalmologie
ADJOUA
Rlth
Pascal
O.R.L.
AODH Adoh
Cardiologie
ADOM
Ahoussi
Médecine
AGOH Serge
Antoine
Chirurgie
AGUEHOUNDE
Cosme
Chlrurgie
Infantile
AHNOUX Ahnsanou
Chirurgie
AKA Boussou
Romain
Dermatologie
AKA Kroo
Florent
Pédiatrie
AKANI
Aye
François
r'-Jeu r o 1 og i e
~le
AKE Evelyne
Cardiologie
~.
AMANI
N"Goran
Psychiatrie
~le
AMON
Tanoh
Flore
Pédiatrie
MM.
AMONKOU
Akpo
Anesthésie-Réanimation
ANOMA
AND Mathieu
Gynécologie-Obstétrique
ANONGBA Danho
Simplice
GynécologIe-Obstétrique
AOUSSI
Eba
François
B.
Maladies
Infectieuses
ASSA
Alou
Stomatologie
ASSE
NDri
Henri
Traumatologie-Orthopédique
BAl'lBA
1 nsa
Chirurgie

N'DRI
Koffi
Dominique
Anesthésie-Réanimation
N'GUESSAN
Hen~i-Alexand~e
Chi~u~gie Géné~ale
N'GUESSAN
Konan
Gab~iel
Anatomie-U~o]ogie
NIAMKEY Ezani
Kodjo
Médecine
Inte~ne
ODEHOURI
Koudou
Paul
Maladies
Infectieuses
SANGARE Amadou
Hématologie
SANGARE
Ib~ahima Séga
U~ologie
SOMBO Mambo
Immunologie
Mme
TAGLIANTE-SARACINO
Janine
Santé Publique
M.
TEA
Daignekpo No~be~t
Immuno-Hématologie
Mme
TIMITE-KONAN Adjoua
Pédiat~ie
M.
TUROUIN-TRAORE
Hen~i
Chi~u~gie Géné~ale
Mme
TOURE-COULIBALY
Kha~idiata
Gynécologie-Obstét~ique
Mm.
TOURE
Stanislas
Chi~u~gie O~thopédique
et
T~éHlmatologique
WAOTA Coulibaly
A.
T~aumatologie et O~thopédi
Mme
WELFFENS-EKRA Ch~istiane
Gynécologie-Obstét~ique
M.
YAfOI
Achy
P.P.H.
MAITRES
DE CONFERENCES
-
PRATICIENS
HOSPITALIERS
Mme
MONTFORT
Ma~ie
F~ance
Biochimie
Mme
THERYZOL-FERLY
Madeleine
Pa~asitologie
MArTRES-ASSISTANTS - CHEFS DE TRAVAUX
MM.
ASSOLIMOLI
Aka
Pa~asitologie
HONDE Michel
Anatomie Pathologique
KPLE Faget
Paul
Immuno-Hématologie
OUHDN Jean
Pa~a5itologie
5ESS Essiagne
Daniel
Biochimie

VII
ELOIFLIN
Banga
Anesthésie-Réanimation
O.R.L.
MIe
ETTE
Evelyne
Elie
Chirurgie Orthopédique
MIe
FAL Arame
Gynécologie-Obstétrique
M.
GNEBEI
Yao
Roger
Mme
GROGA-BAOA
AOINGRA
Nicole
['-1 é d e c i n e
l n ter n e
Traumatologie et Orthopédie
['-lM.
GUEOEGBE
Fé 1 i >:
HOUPHOUET
Kouakou
Gynécologie-Obstétrique
KACOU Aka
Rigobert
Maladies
Infectieuses
KACOU Guikahué
Cardiologie
KACOUCHIA
Niamkey
O.R.L.
KAOIO-RICHARD
Michel
Chirurgie Génerale
KATA
Kéké
Joseph
Urologie
Anatomie-Chirurgie Générale
KOOJO
Richard
Gynécologie
KOFFI
Eric
Mar~in
Chirurgie ~énerale
KOFFI
KouakoL:
Anesthésie-~éanlmation
KOFFI
Kouamé
Médecine
Sociale
et Santé
Publique
KONAN '{ao
Lucien
Chirurgie Générale
KONE Brahima
Chirurgie Orthépédique
KONE Orissa
Psychiatrie
KONE Mamourou
Gynécologie-Obstétrique
KONE Safédé
Ophtamologie
KOUAKOU Firmir,
Gynécologie-Obstétrique
KOUAME
Yao
JUlien
Chirurgie
KOUASSI
Kanga
Michel
Chirurgie
Thoracique
et
Cardio-Vasculaire
KOUASSI
Konan
Bertin
O.R.L.

VIII
Mle
LDHDUES
Marie
Jeanne
Médecine
Interne
MM.
MALEDM8HO
Jean-Pierre
Chirurgie Générale
MENSAH William
Narcisse
Cardiologie
MIGNONSIN
David
Anesthésie-Réanimation
Mme
NANA-DIARRA
Jeanne
Médecine Sociale
et
Santé Publique
Mle
NANDJUI
Béatrice
Réeducatlon
Mle
N"DATZ
Méliane
P.P.H.
MM.
N"DRI
Kouadlo
N"DRI
N"Guessan
Mme
N"DRI-YOMAN
Aya
Thérèse
Gastro-Entérologie
M.
N"GBESSO
Roger
Daniel
Radiologie
Mme
NIANGUE-BEUGRE
Martine
Pédiatrie
Mme
NIOUPIN-BOUADOUA
Emma
Anesthésie-Réanimation
l'lM.
OUATTARA
Dilai
Noël
Radiologie-Biophysique
DUATT~îRA Doignor,
Médec i~,e
I" terne
OUEGNIN
Georges-Armand
Ur o l oq i e
OULAI
Soumahoro
Pédiatrie
PLO
Kouié
Pédiatrie
PRINCE
Agbodjan
John
Ajété
Pédiatrie
QUENUM Gu il 1 aume
G'/néCQ 1og ie
SALAMI
Kassanyou
Anatomie-Chirurgie Générale
SEKA Assi
Rémi
Radiologie
SISSOKO
Souleymane
Jacques
Anesthésie-Réanimation
Mle
SONAN
Affoundah
Thérèse
Neurologie
M.
TANAUH Yves
Raymond
Chirurgie
Thoracique
Mle
TANOH Amenan
H.
Laure
Gynécologie-Obstétrique

IX
Médecine
Interne
M.
TOTO
Amani
MIe
TOURE
f'lAr~AG BE
Pédiatrie
MM.
TOUTOU
Toussaint
Médecine
Interne
VARANGO Guy
Gaston
Chirurgie Générale
VARLEY
Guy
Gervais
Aka
Chirurgie Générale
MIe
VILASCO
Brigitte Emma
Anesthésie-Réanimation
MM.
YANGUI-ANGATE
Koffi
Hervé
ChIrurgie Cardiaque
YAP08I
Yves
Anesthésie-Réanimation
Mme
YOBOUET-YAO Pauline
Oerm2totogie
Mme
YOFFDU-LAMBIN
Liliane
ASSISTANTS
DE FACULTE
-
CHEFS
DE BIOCLI~nOUE DES HOPITAUX
MM.
ACHY Ossey
Bertin
Biophysique
Radiologie
ABISSEY
Agba
Immunologie
et Hématologie
MIe
BASSIMBIE
Jeannette
Immunologie
et
Hém2tologie
MM.
D"HORPOCK
Ahoua
Anatomie
Pathologique
DAH Cyrille
Physiologie
DIE
Kacou
Henri
Maxime
Pharmacologie Clinlque
DIOMANDE
Isidore
Anato~ie Pathologique
DJESSOU
Sosse
Prosper
Biochimie
EDOH Vincent
Bactériologie
Mme
FAYE-KETTE
Yaobla
Hortense
Bactériologie
MM.
GNAGNE
Maurice
Anatomie-Chirurgie Générale
MEITE
Mory
Immunologie
et Hématologie
MIe
MENSAH
Ado
Ado
Isabelle
HistologiF.'
MM.
SANOGO
Ibrahima
Immunologie
et
Hématologie
SEKA
Seka
Joseph
Immunologie
et Hématologie

x
VAO Toutoukpo
Immunologie et Hématologie
ASSISTANT MONO-APPARTENANTS
M.
N"KO Marcel
8i0chimie
CHARGES DE COURS
Mme
AGOH Bernadette
Chimie
MM.
80GUI
Vincent
RANCUREL
René

XI
LE SUICIDE,
CO~~E LA SUPPRESSION DE LA VIE
DE L'ETRE PAR LUI MEME EST-IL UN ACTE
DE COURAGE OU UNE DEMISSION ?
GEEl TEA
( DEVOIR DE PHILOSOPHIE LYCEE III DALOA
(1978))

XII
A MON PERE IN MEMORIUM
Toi
qUl
as
su m'apporter
l'amour
paternel
dont
j'avais
besoin,
la
mort
m'empêche
de
te
prouver
en
face
toute
ma
reconnaissance.
Mais
pour
toi
je crie au monde
"qui a
autant
alme
son père comme
j ' a i aimé
le mlen
? et qui a
autant été
fier du
Slen comme
Je
l ' a i été du mien?
"
A MA MERE
C'est
grâce
à la fermeté dans laquelle tu as
éduqu~
tes
enfants que
Je
SU1S devenu ce que
Je
suis.
Je
te dois
tout et
Je
voudrais
que
tu
trouves
en ce travail
la
récompense
de
tes
sacrifices.
A MA GRAND'
MERE
Tu étais convaincu que tu ne VlvralS pas assez
longtemps ?our
me voir devenir médecin.
Je suis plus heureux que toi,
que ce
jour
soit
arrivé avant ton
"départ".
Toi qui a
été une mère
poule
et
une
bibliothèque intarissable pour mOl,
Je
te
souhaite
de
vivre
encore longtemps parml nous.
A Vill GRANDE SOEUR ELISE
Tu as été pour mOl une seconde mere.
Ton dévouement pour
tes
frères a
porté ~n fruit.
Je te
dédie particulièrement ce travail.

XIII
A MA FILLE MALIKA
Ta venue au monde m'a apporté bonheur et JOle.
Tu es ma ralson de vivre.
A MES FRERES
MARTIAL
BONAVENTURE
PIERRE
Je
vous
remercie
pour votre amour
fraternel,
paur
le
soutien moral et matériel dont j'ai bénéficié de votre part durant
tout mon cycle scolaire.
A MA BELLE MERE YOBOUET
Je te demande pardon pour toutes les difficultés que
j'ai pu
te faire quand j'étais petit.
Merci d'avoir su être aussi une mère pour moi.

XIV
A MES FRERES ET SOEURS
Françoise
Richard
Alexis
Rosine
Roland
Solange
Béatrice
Céline
Angèle
Thérèse
Alexandre
Pour vous tous
je suis un être parfait.
Bien
sûr
je sais que c'est faux.
Mais ce
sentiment
m'a
permis de surmonter bien de frustrations et des difficultés.
Je vous en remercie.
A Georges BREDOUX A MES NEVEUX ET NIECES
Comme je vous aime.
A MA TANTE ADRAH
A ALBERTINE
On dit que le meilleur cadeau qu'un père puisse offrir à ses
enfants, c'est d'aimer leur mère.
Je
ferai en sorte d'offrir continuellement ce
cadeau
aux
notres.

xv
A MES COUSINS ET COUSINES
Les AKA Lambert
Les DIAITH
Les KOFFI N'DJAGNOUNOU
Les DJANGO
Etc . . .
A TOUTE LA GRANDE FAMILLE AKA FATOH
A MON COUSIN AKA GBLANH François
La
lutte continue.
A FEU MON COUSIN KOFFI AKOSSE Jean Baptiste
Trop tôt disparu à l'âge de 12
ans à
la veille de ton entrée
au séminaire.
Malgré
les
17 ans passées,
tu demeures
présent
dans
mon
esprit.
Je
te dédie ce travail en raison du grand
amour
fraternel
que j'avais pour toi.
A FEU MON ONCLE KOFFI
A MES ONCLES ANDRE ET AKA LAMBERT
A MON TUTEUR ET COUSIN GEORGES CURNEY
Tu m'as toujours témoigné ton affection et ton soutien.
Je t'en remercie.

XVI
A BILE BOUAH MATHIEU
Tu as un seul défaut;
c'est d'aimer les autres plus que
toi
même et de te sacrifier sans cesse pour les autres.
Même Sl on
te
traite
pour cela de zélé et de naîf,
n'essayes pas de te
défaire
de ce merveilleux defaut.
Tu demeures un modèle de la nature humaine pour moi.
A DAHO
Tu
m'as
presque
forcé
à
rédiger
ma
première
question
d'internat.
Je
t'en serai toujours reconnaissant.
Je
te
dédie
cette thèse et te remercie pour tout ton soutien.
A DIPIELTE SOM
Avec
toi
j'ai
appris ce que c'est que
la
générosité
et
l'humilité. Je te remercie pour ta grande amitié.
A NIANGO JEAN PIERRE
Avoir un bon ami,
c'est avoir un second frère.
Tu es mon ami.
A NELLY OUASSENAN
Pour ma grande sympathie pour toi.

XVII
A MES AMIS DE FACULTE
CLOTILDE
i"lANDAH AGNES
FREDERIQUE YACE SOUMAH
OREGA MARC
ALPHONSINE
AGOUSSI PHILOMENE
A ANOMA SYLVIA
Tu m'as permis de choisir ma voie dans mes études médicales.
Je t'en serai toujours reconnaissant.
Je te remercie pour tout.
MES COLLEGUES DE SERVICE
COSME
OUATTARA
GAOUSSOU
KEITA
MELEDJE
Il faudrait que la famille que nous formons se
maintienne
dans l'unité.
A TOUT LE PERSONNEL DE LA CHIRURGIE INFANTILE DU CHU DE YOPOUGON
A CELINE BOISNOEUF
A la seule fille de mon groupe d'études

XVIII
A LA 16 ème PROMOTION DE LA FACULTE DE MEDECINE
En particulier a
YVES
LUCILLE
EVELYNE
PHILOIvlENE I\\lAOTA
A M.ES NolIS
CONSTANCE
OUATTARA
GILBERTE
HELOISE
SONIA
LUCIE
A MES BELLES SOEURS
KOUAKOU GENEVIEVE
ZADI AURELIENNE
A MES AMIS D'ENFANCE
ACHOUMOU
DAKAUD
KOFFI KAN
DRESSEN Alain
Pour
toutes
les joies et les souffrances que
nous
avons
vécues loin de nos parents.

XIX
A CLEMENTINE
Merci de m'avoir accepté comme ami.
A MADfu~E OUATTARA MELANIE
Pour ta sympathie et ton amitié.
A MES M1IS
BA.."1BA
AIMEE
ELISABETH
INHA
ISABELLE
CHRISTIAN
ERIC
GBAZI
DIOHANDE HM1ADOU
GLAWDYS
MARTINE
AU BUREAU EXECUTIF DE L'A U C
ANOMA CAt\\1ILLE
BALLA
JEAN LOUIS
HERVE
BRICE
MAI

xx
AU COMITE DIRECTEUR ET A TOUS LES
SPORTIFS DE L'A U C
Je vous remercie de m'avoir appris à militer
AU DOCTEUR KOUASSI
BERTIN
Ce travail est aUSSl le tien.
Je te remercie pour toute ta disponibilité.
AU PERSONNEL DU SERVICE D'O.R.L DU CHU DE COCODY
Dr.
BOGUIFO
ADJOUA
ETTE EVELYNE
DJIBO
RAOUL
LUCIEN
NADINE
AMY
ERNEST
Etc . . .
Je
vous remercie de m'avoir accepté et intégré au
seln
de la famille que vous
formiez.
AUX DOCTEURS DURAND ET KONE DRISSA
Pour votre encadrement et votre enseignement.

XXI
AUX MEDECINS DE H P B
Jamais je n'ai vecu d'ambiance aussi formidable durant tout
mon cursus universitaire.
Je ne vous oublierai Jamals.
PROFESSEUR N'GUESSAN ALEX
Tu as été le grand frère que
j'ai pas eu à
la facultéo
Tu
m'as
conseillé
et
aidé.
Je
t'en
SUlS
infiniment
reconnaissant.
A BILE MADELEINE.
Je te remercie de m'avoir accepté comme ton petit frère
et
de m'avoir proposé la réalisation de cette thèse.
A IGNACE TEBY ET CYPRIEN EHOUILLET
Sans
vous,
Je
n'aurai Jamais pu terminer
à
temps
cette
thèse.
Je vous remercie pour votre dévouement.
A L'ATAFY
A TOUS LES CHRETIENS
A MES TUTEURS Mrs KOUADJILI ET DIARRASSOUBA
Grâce à vous mon seJour à Daloa a été moins pénible.
Je vous en suis reconnaissant.

XXII
A TOUT LE PERSONNEL DE LA BIBLIOTHEQUE
A TOUS CEUX QUE J'AI PU OFFENSER VEXER ET BLESSER SANS M'EN F~~~~=
COMPTE.
A TOUS MES AMIS ...
Nos remerciements à
:
-
Mr.
A.
BASSITCHE professeur à la faculté des lettres de l'U N C l
-
Mr.
ESSANE Séraphin Ethno-Sociàlogue,
chercheur à
l'U N C l
Président du Kaïdara.
-
Mr.
AKA YAO Lambert député d'Adjamé
Notable à Tiassalé.
-
Mr.
KASSI KAKATO,
Notable à Niamoué.
- Mme AMY, Major en ORL au CHU de Cocody.
-
Mr.
OOSSO, Major du bloc opératoire de l'ORL du CHU de Cocody.
pour votre participation à
la rêalisation de ce travail.

XXIII
A
NOS
MAI T RES
E T
J
U 0
E S

XXIV
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR LUCIEN CORNET
-
Professeur de chirurgie générale
Chef
de
Service
de
la clinique chirurgicale
III
du
CHU
de
Treichville.
- Commandeur
de l'Ordre National de la Santé
Publique
de
Côte
d'Ivoire.
- Officier de la Légion d'Honneur
Officier de l'Ordre National du Mérite Français
- Chevalier des Palmes Accadémiques.
- Médaille d'Argent du Service de Santé des Armées.
- Membre de l'Accadémie Française de Chirurgie.
Nous n'oublierons jamais notre premier contact à
l'amphi II
de la faculté de médecins où vous nous avez dit,
avant votre cou~s
deux poèmes sur le sein et la main qui nous ont profondement
ému.
C'est
avec empressement que nous avons choisi votre service
pour
notre
stage d'externat.
Nous avons tout au long de ce
stage
été
émerveillé par vos connaissances.
Votre
enseignement
était un délice,
car était
à
la
fois
u~
cours de médecine, de français,
de poésie et d'histoire.
Nous
prions
le Seigneur de nous donner le nième
de
vot~e
savoir et nous nous sentirons savant.
A
la
fin de votre séjour en Côte
d'Ivoire,
nous
sommes
comblé et heureux car vous nous faites
l'honneur de présider not~e
jury de thèse.
Nous vous en sommes reconnaissant.

xxv
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR ETTE AMBROISE
-
Professeur en OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE
- Chef de Service d'ORL au CHU de Cocody.
- Officier des Palmes Accadémiques Françaises.
Chevalier du Mérite Français
- Commandeur de l'Ordre du Mérite de la Santé Publique.
- COMnandeur du Mérite de l'Education Nationale de Côte d'Ivoire.
Tout
petit,
notre mère ne cessait de nous parler
de
son
neveu
médecin,
a tel point que nous avons décidé de suivre ses pas.
Vous
nous
avez encouragé,
aidé et soutenu
pendant
toute
notre
étude. Vous avez dirigé notre thèse.
Notre
voeu
d'enfance se réalise peut-être aujourd'hui.
Nous
en
sommes fier et comblé.
Nous vous remercions infiniment pour tout.

XXVI
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR CONSTANT ROUX
-
Professeur Titulaire de Chirurgie Infantile et Néonatale
- Chef
du
Service de Chirurgie Infantile et Néonatale du
CHU
de
Cocody.
- Chirurgien des Hôpitaux.
Membre de la Société Française de Chirurgie Orthopédique et
de
Traumatologie
(S.O.F.C.O.T)
Membre de la Société Française de Chirurgie Infantile
(S.F.C.I.)
- C.E.S. de Biologie et de Médecine du Sport -
Faculté de Médecine
de Paris:
Universite
Pierre et Marie CURIE Paris VI.
Facul~c
uc
Médecine de Montpellier.
Diplômé
de
Traumatologie
Sportive
Université
de
Pitié
Salpétière -
Paris VIII.
-
Secrétaire Général du Conseil Permanent de la Médecine
du Sport
des pays d'expression Française
( C.P.M.S.
Confejes
Membre
représentant
le continent
Africain
à
la
Commission
Médicale de la Fédération Internationale de Volley-BalI
(F.I.V.B.)
Président Fondateur de l'Association Ivoirienne de la
Médecine
du Sport
(A.I.M.S.)
- Président de l'Union Africaine de la Médecine du Sport
(U.A.H.S.)
Membre du bureau Exécutif de la Fédération
Internaytionale
de
Médecine Sportive
(F.I.M.S.)
- Officier du Mérite Sportif Ivoirien.
- Chevalier de l'Ordre de la Santé Publique de Côte d'Ivoire.
- Chevalier des Palmes Académiques
(République Française)

XXVII
Médaille
d'Or
de la Société Française de
Médecine
du
Sport
(S.F.M.S.)
-
Brevet Parachutiste.
-
Gouverneur
élu 1898-1990 du Rotary International
du
910
ème
District.
On
nous avait promls l'enfer lorsque nous avons
d~~~=~
de venir dans votre service.
Nous
sommes venu et n'avons pas vu le diable.
Nous avons
plutôt
vu
un homme généreux, dynamique,
dévoué pour
ses
petits
malades et pour son personnel.
Vous
nous avez rassuré dès notre première
rencontre
en
nous proposant d'être votre
élève.
Nous en sommes flatté et fier.
Nous
nous battrons pour mériter votre confiance et vous
assurons
de notre indéfectible attachement.

XXVIII
A NOTRE MAITRE LE PROFESSEUR AGREGE
ROGER CHARLES JOSEPH DELAFOSSE
Maître de conférence agrégé en Psychiatrie.
-
Chef de Service de Psychiatrie sociale.
Ce travail est aussi le vôtre.
Nous
vous
admirons
d'autant
plus
que
vous
êtes
agrégé
en
psychiatrie,
matière que nous avons toujours
jugé comme
complexe
et
difficile.
Nous vous témoignons notre infinie reconnalssance.

XXIX
PLA N
l
-
INTRODUCTION
II -
GENERALITES SUR LES TENTATIVES D'AUTOLYSE
III -
RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA REGION CERVICALE ET
DES VOIES AERO-DIGESTIVES SUPERIEURES
IV -
EPIDEMIOLOGIE
Al
FREQUENCE
Bl
TERRAIN
1)
Age
2 1 Sexe
3 1 Religion
4 1 Environnement
5)
Profession
6)
Situation matrimoniale
C)
LES CAUSES DE TENTATIVES D'AUTOLYSE
1 )
Généralités
2 )
Les conditions socio-économiques
3 )
Facteurs socio-culturels
4 )
La maladie
5)
Aspects psychopathologiques
D) LES MODES DE PERPETRATION
1)
Par arme blanche
2)
Par arme à feu
3)
Par ingestion de produits caustiques
4)
Par auto-strangulation

xxx
v - LES CONSEQUENCES ANATOMO-CLINIQUES
A -
DES TRAUMATISMES PAR ARME BLANCHE
B -
DES TRAUMATISMES PAR ARME A FEU
C -
DES INGESTIONS DE PRODUITS CAUSTIQUES
D -
DES PENDAISONS ET DES AUTO-STRANGULATIONS
VI -
LE TRAITEMENT
A
-LE TRAITEMENT DES TRAUMATISMES PAR ARME BLANCHE ET A FEU
B
-
LE
TRAITEMNT DES LESIONS PAR
INGESTION
DE
PRODUITS
CAUSTIQUES
C -
LE TRAITEMENT DES PENDAISONS ET DES AUTO-STANGULATIONS
D -
L'ABORD PSYCHIATRIQUE
VII - NOTRE ETUDE
A -
NOS OBSEVATIONS
B -
EPIDEMIOLOGIE
C -
ETUDE CLINIQUE
D -
TRAITEMENT
1)
Traitement médical
2)
Les dilatations instrumentales
3)
Traitement chirurgical
a)
La trachéotomie
b)
Traitement des traumatismes du cou
c)
Traitement des sténoses caustiques oesopha-
giennes
E)
NOS RESULTATS.

XXXI
VIII -
PREVENTION DES TENTATIVES D'AUTOLYSE
IX -
REFLEXION SUR LA COLLABORATION:
O.R.L.
-
PSYCHIATRE
X -
CONCLUSION
XI -
BIBLIOGRAPHIE
**************************

XXXII
TABLE DES MATIERES
l
-
INTRODUCTION
1
II - GENERALITES SUR LES TENTATIVES D'AUTOLYSE.
3
III -
RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA REGION CERVICALE
ET DES VOIES AERO-DIGESTIVES SUPERIEURES
7
IV -
EPIDEMIOLOGIE
21
A)
Fréquence
22
B)
T e r r a i n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
22
C)
Causes des tentatives d'autolyse
,
27
D) Modes de perpétration
35
V - LES CONSEQUENCES ANATOMO-CLINIQUES
45
VI - LE TRAITEMENT
61
VI I
- NOTRE ETUDE
79
A)
Nos observations
82
B) Epidémiologie
124
C)
Etude clinique
145
D) Traitement
148
E)
Nos r é s u l t a t s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
153
VIII -
PREVENTION DES TENTATIVES D'AUTOLySE
156
IX -
REFLEXION SUR LA COLLABORATION
O.R.L.
PSYCHIATRE..
160
X - CONCLUSION
162
XI -
BIBLIOGRAPHIE
167

INTRODUCTION
On parle d'autolyse ou de suicide quand le sujet volontaire-
ment,
délibérément se donne la mort.
La
tentative
d'autolyse
suppose
un
échec
du
suicide

a
plusieurs facteurs
- méconnaissance de la technique employee
- défaillance dans l'exécution de l'acte
-
incident au cours de l'acte.
Ce
fait
médico-légal pose moins de
problèmes,
le
sujet
finissant
par
avouer son forfait contrairement au
suicide
qUl
peut laisser supposer un meurtre,
un accident.
Les
tentatives d'autolyse ou de suicide sont
devenues
un
phénomène
très important,
compte tenu de leur nombre croissant,
constituant ainsi une veritable cause de morbidité
hospitalière.
A tel point que certains auteurs parlent de "Courant suiciclogene".
Elles
posent un veritable rroblème de santé publique:
de
18 cas en 1970,
elles sont passées a 294 cas en 1987 dans le seul
serv ice de réanimation du CHU de cocody.
(61)
Selon l'O.M.S,
plus de 1000 personnes se tuent chaque Jour,
et
estime à environ 1 cas de suicide pour la à sa cas de
tenta-
tives de suicide.
Pour la FRANCE seule, on a enregistré 150.000 cas de tenta-
tives
de suicide en 1989
(59)
dont 65
% sont constitués par
les
personnes de moins de 35 ans.
Notre étude sur les tentatives d'autolyse en ORL s'intéresse
à
un
groupe particulier de suicidants
utilisant
les
méthodes
suivantes
:
-
pendaison
-
auto-strangulation
l

-
traumatisme
volontaire
de la réglon cervicale par
arme
blanche ou arme à
feu
-
ingestion de produits caustiques.
Si les tentatives d'autolyse sont en pleine
recrudescence,
quelle
est
donc la place des suicidants utilisant les
méthodes
précitées à côté des méthodes assez courantes que sont:
-
les intoxications médicamenteuses
-
les défenestrations
-
les phlébotomies
-
les submersions etc ...
L'utilisation de ces moyens physiques, qUl sont douloureux,
nécessitant
quelquefois
une préméditation
et
une
préparation
minutieuse
révèle
l'état
mental du sujet et surtout
la
ferme
volonté d'aboutir a la mort.
Ces moyens physiques par rapport aux autres,
semblent être
les
plus
utilisés dans la population rurale et aussi
les
plus
classiques dont fait cas la littérature depuis des
temps,
telle
la bible.
Nous nous employons dans notre étude à essayer
- de
comprendre le geste suicidaire et d'analyser le
phénomène
du suicide ;
- de definir les causes et motivations
d'aborder les différentes méthodes de perpétration
-
de faire une étude anatomo-clinique ;
- de donner les résultats de notre étude
-
de traiter les suicidants
;
-
de proposer des métodes préventives
2

II - GENERALITES SUR LES SUICIDES ET LES TENTATIVES DE SUICIDE
Le
suicide
et la tentative de suicide sont
un
phénomène
très ancien,
qui existe depuis la nuit des temps.
La bible nous cite deux cas
AHITOPHEL trahi par son armee dans sa révolte contre le rOl DAVID
se suicide en s'étranglant
:
(2 Samuel 17
-
23 l\\ncien Testament) .
Le
Nouveau
Testament,
donne l'exemple très populaire de
JUDAS
ISCARIOT qui ayant trahi son maître JESUS CHRIST,
se repentit en
se donnant la mort par pendaison
( Mathieu 27
-
6 ).
Certains
cas de suicide sont des faits qui étaient compris
et admis par certaines cultures,
car il s'agissait de sauvegarder
son honneur;
ce sont à présent des suicides rares.
De nos Jours,
la sonnette d'alarme est tirée car le
geste
suicidaire
devient de plus en plus frequent et digne
d'intérêt,
c'est à croire qu'on tente de se tuer ou qu'on se tue pour rien.
Tout ceci peut s'expliquer par les bouleversements actuels
-
culturels
-
sociologiques
-
psychologiques
-
environnementaux
A tel point que GUILLON C.
& LE BONNIEC comparent le geste
suicidaire à une maladie contagieuse.
S'il a toujours existé,
le geste suicidaire a été condamné
et n'a pas toujours été accepté dans toutes les communautés.
- Chez les agnis de Côte-d'Ivoire,
c'est un sacrilège car le sang
du suicidé stérilise la terre qui est la mère nourricière de tout
être.
C'est un acte maléfique chez les Baoulés

c'est un crime chez les Bétés
C'est un opprobre chez les malinkés.
La
littérature
nous donne de nombreux
exemples
de
châtiments
réservés aux suicidés et aux suicidants.
Dans la société traditionnelle africaine
-
Le suicidé n'a pas droit aux funérailles honorables.
-
Il peut être enterré séance tenante quelque soit le moment,
le
lieu, même la nuit.
-
chez
les
Agnis
de côte d'Ivoire,
le corps du
suicidé
est
expose
sur le fumier,
le visage noirci par du charbon de
bois,
habillé
en haillons.
Sa sépulture est en dehors
du
cimetière,
avec celles des autres suicidés,
tout ceci précédé de sacrifices.
Les
objets ayant servi pour l'acte sont
détruits,
l'arbre,
Sl
c'est une pendaison est abattu, même si c'est un arbre fruitier.
Quant au suicidant,
il n'est plus considéré comme un homme à part
entière,
il a sur lui la malédiction,
i l ne peut plus siéger aux
assemblées,
i l n'a plus d'ordres à donner à qUl que ce soit.
Chez
les
Elomoins
( habitants de Tiassalé - Côte d'Ivoire
le
suicidé
n'a pas droit aux funérailles honorables,
sa
sépulture
est loin des autres.
Si c'est un pendu,
sa tombe est creusée sur
les lieux même de l'acte,
puis la corde rompue,
i l y tombe.
Le
suicidant
lui
est considéré comme un criminel et
doit
ensuite
bénéficier de sacrifices et de cérémonies sur les lieux de l'acte
pour être réaccepté dans la société,
mais est ramené au rang
ce
petit enfant.
Dans
la
ROME et la GRECE Antiques,
les châtiments contre
les
suicidants sont divers

-
privation d'honneurs funèbre à THEBE et à CHYPRE.
- mutilation de suicidé:
section de la main droite,
-
privation de sépulture pour ceux qUl se
suicident
par
étranglement.
- confiscation des biens du suicidé au profit de l'état
-
le corps du suicidé est traîné sur une claie,
face contre
le sol puis pendu par la tête ou par les pieds,
- pour
l'église,
pas de messe,
la porte du
paradis
est
fermée
:
c'est l'excommuniation.
Les
tentatives
d'autolyse sont condamnées à mort dans
la
ROME ANTIQUE,
pour les militaires.
A présent,
la pelne est
un
emprisonnement de l
à
5 ans avec une réformation à vie.
L'acte suicidaire,
s ' i l n'est pas autorisé et même condamné,
peut
être dans certaines circonstances compris,
accepté et même
quelquefois souhaité.
Ainsi certaines tentatives d'autolyse son~
"excusables"
-
souffrance insupportable
- maladie incurable
-
folie furieuse chez les militaires
-
chez les agnis
toute maladie déshonorable chez un chef
ou un roi,
à condition qu'il n'y ait pas d'écoulement de sang.
Tous
ces
faits ci-dessus,
ont amené certains
auteurs
à
remplacer le terme de suicide par euthanasie volontaire,
ou auto-
délivrance,
pour laquelle militent plusieurs associations dissé-
minées à travers le monde entier.
Si
le
suicide et la tentative de suicide
sont
condamnés
5

DIEU,
qUl seul décide de
la mort,
les défenseurs du suicide,
eux
se
basent
sur le fait que,
selon la
fameuse
déclaration
des
droits de l'homme et du citoyen de 1789,
"les hommes naissent et
demeurent
libres
et
égaux en droits"
On ne
peut
donc
pas
condamner
un être humain qui délibérément decide qu'il en
assez
de vivre et termine sa vie par le suicide.
C'est
ainsi que depuis le début du vingtième siècle,
cer-
taines
personnes
se donnent le droit d'aider les
suicidants
à
mourir
sans douleur,
en écrivant des guides de suicide dont
le
premler est celui de PAUL ROBIN paru en 1901
(27)
Par la suite,
plusieurs
associations
vont
emboîter
le
pas
et
donner
des
recettes de la "Mort douce"
-
en Grande Bret2gne
Exit
(1935)
-
au Pays Bas
: association pour
l'Euthanasie
Volontaire
(1973) .
-
en France
l'association pour le droit de mourir d3ns la
dignite.
Que pouvons nous dire,
slnon constater que le suicide talt
partie
des
phénomènes banals de notre époque
la
justice
ne
condamne,
nl le suicide, nl la tentative de suicide sauf ceux CUl
incitent
au suicide un mineur,
et donne le droit d'existence
à
toutes ces associations.
6

III -
RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA REGION CERVICALE ET
DES VOIES AERO-DIGESTIVES SUPERIEURES
La
compréhension des signes anatomo-cliniques nécessite la
connalssance de la région cervicale et des voies
aéro-digestives
supérieures,
aUSSl bien sur le plan anatomique que physiologique.
Al
L'ETUDE ANATOMIQUE
l
-
la région cervicale
II
- LA SITUATION DE LA REGION CERVICALE
Le
cou
est la region situèe entre la tête en haut
et
le
thorax en bas.
Elle est limitée par
- En avant et en haut,
la dépression semi-circulaire marquée
par
l'os hyoïde.
- En avant et en bas,
la fourchette sternale
- En
arrlere et en haut,
la protubérance occipitale externe
et
la ligne courbe occipitale supérieure.
-
En arriere et en bas la ligne menée entre l' ex t r erni té
externe
de la clavicule et l'apophyse épineuse de la 7ème vertèbre cervi-
cale.
2)
- LA CHARPENTE OSSEUSE
La
colonne cervicale est composée de sept vertèbres super-
posees et articulées entre elles.
Toutes
ces vertèbres ont en commun un corps,
deux
lames,
une apophyse épineuse,
deux apophyses articulaires, deux apophyses
transverses
et un trou vertébral.
Certaines vertèbres
ont
des
caractéristiques permettant leur individualisation topographique.
En coupe horizontale,
à chaque vertèbre correspond une structure
viscérale susceptible d'être lésée lors des tentatives d'autolyse.
7

Ainsi
l'atlas 1ère vertèbre est plus étendue transversalement
avec
un
trou
vertébral
plus grand,

se
place
l'apophyse
odontoïde propre à l'Axis,
2éme vertèbre.
La sixième vertebre a
le
tubercule antérieur des apophyses transverses
plus
saillant
appelé tubercule carotidien ou tubercule de CHASSAIGNAC.
La
7èm~ (septième) vertèbre présente l'apophyse épineuse la plus
saillante,
proéminent
au niveau de la région cervicale postero-
inférieure.
* ~'os hyoïde
c'est un os isolé du reste de la charpente osseuse.
i l est trans-
versale au-dessus du larynx,
à
la hauteur de la 4ème vertèbre.
3)
LE PLAN MOU
Il importe de diviser sur une coupe horizontale,
la région cerVl-
cale en deux
(2)
portions séparées
par un plan vertical
corres-
pondant aux apophyses transverses
-
1
postérieure
essentiellement musculaire:
la
nuque.
-
1
antérieure a prédominance musculo-vasculo-viscerale nerveuse
comprenant
-
un axe viscéral central représenté par
* une VOle digestive avec le pharynx et l'oesophage
* une VOle aérienne avec le larynx et la trachée cervicale
* le corps thyroïde
* deux
régions
de
passages
vasculo-nerveux latérales
orientées par rapport aux axes carotidiens.
a)
- LE PLAN MUSCULO-CUTANE ET APONEVROTIQUE
Il comprend de dehors en dedans
-
la peau
-
le tissu cellulaire sous-cutané
8

-
le
plan
apon~vrotiquc
les
aponévroses
cervicales
se
repartissent
en trois plans
superficiel,
moyen et profond ou
pr~vertébral.
Ces plans apon~vrotiques recouvrent avec la galne
vasculo-
viscerale
tous les elêments musculo-viscéraux et vasculo-nerveux
du cou.
b)
LE PLAN MUSCULAIRE
Les muscles,
nombreux,
sont les él~ments les plus touchés
au cours des tentatives d'autolyse en O.R.L.
Ils se repartissent
en 2 grands groupes
Le
groupe de la région antérieure et celui de
la
réglon
postérieure.
*
Les muscles anterieurs
Ce
sont les plus touchés,
se divisent en 6
sous
groupes
classés du squelette aux plans superficiels comme
suit,
* Le groupe profond et médian
Ce sont :
-
le long du cou
-
le petit droit antérieur
-
le grand droit antérieur
* Groupe profond latéral
Ce
sont essentiellement les scalènes pairs et
symétriques
et les intertransversaires.
* Le groupe sous hyoïdien
Ces muscles pairs et symétriques se repartissent en 2 plans
- profond, constitué par le sterno-hyoïdien et le thyro-
hyoïdien
'9

-
superficiel avec le sterno-cleïdo-hyoïdien et l'omohyoïdien.
* Le groupe sus hyoïdien
pair et symétrique se divise en trois plans
profond avec le genio hyoïdien
- moyen avec
le mylo hyoïden
-
superficiel avec le digastrique et le stylo hyoïdien.
* le groupe antéro latéral
Représenté par le sterno cleïdo-mastoïdien
* Le groupe superficiel ou sous aponévrotique
Représenté par le PEAUCIER du cou.
*** Les muscles postérieurs
Il existe 4 plans musculaires superposés.
- Le plan profond
: ce sont
-
Le petit droit postérieur
-
Le grand droit postérieur
-
Le grand oblique
- Le transversaire épineux
-
L'inter-épineux du cou
-
le plan des complexus
:
Il comporte
- Le grand complexus
-
Le petit complexus
- Le transversaire du cou
-
La partie cervicale de la sacco-lombaire.
-
Le plan des splenius et de l'angulaire
Ces deux muscles forment une seule couche
-
Le plan superficiel
formé par le trapèze
1·0

cl
LE PLAN VISCERAL
Il comprend
-
un appareil digestif
-
un appareil respiratoire
-
le corps thyroïde
-
le thymus
* L'appareil digestif
-
Le pharynx
C'est
un conduit musculo-membraneux s'étendant de l~
base
du
crâne à
la sixième vertèbre cervicale,
situé en avant de
la
colonne cervicale,
en arrière des
fosses nasales.
C'est
un
vèritable carrefour aero digestif car
i l
fait
communlquer,
la
cavité buccale et l'oesophage d'une part et les
fosses nasales et le larynx d'autre part.
Livrant passage a
l'air
et à l'alimentation,
il reste continuellement béant.
On lui décrit trois parties:
Le rhino pharynx en haut
en arrière des fosses nasales.
la partie buccale ou oropharynx séparee de
la
cavité
buccale par l'isthme du gosier
-
une partie inférieure ou hypopharynx située en
arrlere
du larynx.
Du point de vue structure,
on distingue de dedans en dehors
-
une muqueuse
une couche des muscles constricteurs
le
supérieur,
le
moyen et l'inférieur ainsi que l'amygdaloglosse
-
une couche des muscles
élévateurs
pharyngostaphylien
le stylo pharyngien
11

pétro-pharyngien
aponévrose péri-pharyngienne
-
L'oesophage cervical
C'est
un conduit musculo-membraneux reliant le
pharynx
a
l'estomac.
Débutant
au
niveau du bord inférieur
du
cartilage
cricoide
en
avant et du bord inférieur de la
sixième
vertèbre
cervicale en arrlere,
i l se termine au niveau de l'orifice supé-
rieur du thorax à hauteur de la fourchette sternale.
Il
est
très
fixé à
la trachée,
au cricoide
et
au
plan
vertébral.
* l'appareil respiratoire
Au
niveau
de la région cervicale,
i l est représenté
par
le larynx et la trachée cervicale.
-
Le larynx
Siege
des cordes vocales,
c'est l'organe essentiel de
la
phonation,
compose
de
pièces cartilagineuses mobiles.
Il
est
situé entre l'os hyoide en haut et la trachée en bas.
Il présente
b étudier
* le cartilage cricoide
chapiteau de la trachée
* Le cartilage thyroide
bouclier laryngien
* l'épiglotte
* les aryténoides
Les articulations sont soutenues par les ligaments dont
le
plus
important est le aryténoïdien.
Les muscles qui sont extrinsèques le relient aux organes
voisins et intrinsèques propres à
lui.
12

Les muscles intrinsèques se r~partissent en 4 groupes
;
-
Les thyro-aryténoïdiens constituent le muscle vocal,
Les tenseurs des cordes vocales
les
crico-arytenoïdiens
latéraux
-
Les
dilatateurs de la glotte
les
crico-aryténoïdiens
posterieurs
-
Les
constricteurs
de
la
glotte
crico-aryténoïdiens
latéraux.
Les cordes vocales divisent la cavité laryngée en trois etages.
-
supérieur ou vestibule contenant le tubercule épiglotique
- moyen contenant les ventricules de Morgani et la glotte
-
inférieur ou sous glotte
-
la trachèe
Elle
fait
suite
au larynx ;
elle
débute
a
la
partle
inférieure
de
la
sixième vertèbre cervicale et se
termine
au
niveau
de
la cinquième vertèbre
dorsale.
Cylindre
aplati
en
arrière,
elle
offre des saillies transversales déterminées
par
les anneaux.
Elle présente deux dépressions
:
-
Une
dépression
thyroïdienne
créée par
le
lobe
gauche
de la glande thyroïdienne et une dépression aortique créée par la
crosse de l'aorte
Son
trajet
oblique
fait
qu'elle se trouve à
lS
mm
des
téguments
dans sa partie supérieure et à
30 mm au niveau
de
la
fourchette
sternale.
Elle est donc plus plongeante à sa
partie
inférieure.
Conséquence
la trachéotomie est plus difficile à la
partie
inférieure
du cou et plus facile à
la partie
supfrieure
sous le cricoïde.
13

Elle présente des rapports étroits avec des él~ments lmpor-
tants tels que les recurrents
les vaisseaux thyroïdiens et
le
paquet vasculo-nerveux du cou.
Le corps thyroïde
C'est
une glande endocrine situ0e cl la partie antéro infé-
rieure du cou en avant des premiers anneaux de la trachée et
des
parties latérales du larynx.
Il présente trois parties
-
une moyenne, mince
l'isthme
- deux latérales
les lobes flanqués au nlveau de leur face
postérieure de 4 petites glandes très importantes
les parathy-
roïdes.
Il présente un
systeme vasculo-nerveux très important.
Le thymus
C'est
un
organe cervico thoracique situé en avant
de
la
trachée et des gros vaisseaux du médaistin anterieur
.
Il présente
peu d'intérêt.
LA VASCULARISATION ET INNERVATION DU COU
Constituent
un chapitre important,
car leur atteinte fait
toute la gravité des tentatives d'autolyse en O.R.L
LA VASCULARISATION
a)
Les artères du cou
Elles
proviennent
toutes
des
carotides
et
des
sous
clavieres.
Ces deux groupes artériels sont d'origine
differente
selon qu'ils sont â droite ou â gauche.
En
effet,
à
droite,
la
carotide primitive et
la
sous
clavière naissent du tronc brachio-céphalique,
donc presqu'entiè-
rement
cervicales alors qu'elles naissent
directement
de
la
crosse aortique à gauche donc d'abord thoracique.
14

1)
La carotide Erimitive ou commune
Fétrécie à la partie moyenne,
elle présente une dilatation
a la partie supérieure
le bulbe.
Elle se termine en carotides
interne
et
externe
à
1 cm au-dessus
du
cartilage
thyroïdien
donnant de un ou deux rameaux à des glandes inter-carotidiennes.
2)
La carotide externe
c'est
la
branche de la carotide primitive qUl
donne
des
branches
au
niveau du cou par opposition à
la carotide
interne
qUl
n'en donne pas.
Ces branches irriguent la face et le cou,
ce sont
-
la linguale
-
l'occipitale
-
la pharyngienne ascendante
-
la faciale
Elle se termine en se divisant en artère temporale superficielle
et en artère maxillaire interne.
3)
La carotide interne
Ne donne aucune collatérale au niveau du cou.
Apres
un
court
trajet cervical
elle
donne
une
collaterale,
l'artère ophtalmique.
15

4)
La Sous Clavière
Elle donne de nombreuses branches cervicales et thoraciques,
ce sont
-
l'artère vertébrale qui traverse entièrement le cou
-
le mammaire interne
-
le tronc cervico intercostal
-
le tronc thyro-bicervico-scapulaire.
B)
Les veines du cou
Elles drainent le sang de la tête et du cou.
Il s'agit de
six veines principales qUl sont
1)
~a jugulaire interne
Elle reçoit le sang de la plus grande partie de la région
anterieure
du cou.
De son origine dans les sinus
crâniens,
elle
traverse
toute
la
région
cervicale,
contractant
d'importants
rapports
avec
les
carotides
internes
et
primitives,
et
le
pneumogastrique.
Elle reçoit des affluents au voisinage de l'os hyoïde qUl sont
-
la veine faciale
-
les veines linguales
-
les thyroïdiennes inférieures et moyennes
-
la pharyngienne inférieure.
2)
La jugulaire externe
Sa
situation superficielle à
la face externe
du
sterno-
cléïdo-mastoïdien fait qu'elle est la plus fréquemment
atteinte;
reçoit le sang des plans superficiels,
des régions postérieures et
latérales
du
cou.
Elle traverse
la
région
du
sterno-cléïdo-
mastoîdien contractant des rapports avec la carotide
externe,
le nerf facial,
le plexus cervical superficiel.
16

3)
citons
ensuite
les
VClnes,
jugulaire
antérieure,
vertébrale,
Jugulaire
[Jostérieure,
la
velne sous clavière,
et
les
velnes
thyroïdiennes
inférieures
qui descendent
juste en
avant
de
la
trachée.
cl
Les lymphatiques du cou
Les ganglions du cou se répartissent en 6 groupes
-
Cercle ganglionnaire ~éricervical
-
chaîne jugulaire antérieure
-
chaîne jugulaire externe
-
groupes latéraux [Jrofonds du cou regrou[Jant 3 chaînes
* jugulaire interne
* nerf spinal
* cervicale transverse
-
groupe cervical profond juxta-viscéral comprend
* les ganglions retro-pharyngiens
* les ganglions pré laryngés
* les ganglions pré trachéaux
* les ganglions de la chaîne recurrentielle
-
Les
troncs collecteurs des
lymphatiques
i l existe plusieurs troncs dont les plus importants sont
le canal thoracique à gauche
les troncs terminaux.
dl
Les Nerfs du Cou
Ils sont essentiellement constitués [Jar
-
le nerf vague et ses branches
-
le spinal
-
le plexus cervical
-
le plexus brachial
17

'--~ '.'- . .. . _.. '
_:.".
COUPE HORIZO NTALE DE LA BASE DU COU
,
V. Jugulaire ant.
Gaine viscérale - - - - - -
Oesophage
Trachée
M. S C H
, -
Gaine viscérale
- - - - - -
, -
N. récurrent Ort
r - - - - - - C o r p s thyroide
Gg Iymph.
N. spinal
N. phrénique
_ _ _A. cervicale
ascendante
N. rachidien (Br. ant l
N. pneumoqastr ique ,
Anse de OROBNIK
Cloison sagittale
N. sympathique
- - - - ,
M. Pré-vertébraux _ _ _ _
i
A. thyroïdienne ini.

Vx. vertébrau x
Espace rétro-v iscé rai _ _- ' -_ _---J
_ _ _ _ _- - 1
Gaine viscérale
_ - - - - - - - - - - N . vertébral
_ _ _ _ _--1
Apon. Pré-vertébrale
A. Cervicale profonde
Cloison sagittale
Coupe horizontale du
_ -
V. jugulaire oost.
COU
passant par la 6e vert'e b re cervicale
18

LE PNEUMOGASTRIQUE
(X)
c'est
un
nerf
mixte.
Il
traverse
toute
la
région
cervicale contractant des rapports avec la carotide primitive,
la
carotide
interne,
la jugulaire interne avec
lesquelles
il
est
contenu
dans la
galne vasculaire du cou.
Il donne des
branches
de grande importance pour la région cervicale.
-
Rameaux pharyngés
laryngé supérieur
-
le recurrent
LE SPINAL
Donne des branches pour le pharynx,
le larynx et le voile du
palais,
le Sterno-cléîdo-mastoîdien,
le trapeze.
LE PLEXUS CERVICAL
Le nerf phrénique constitue la branche la plus importante.
Citons enfin le plexus brachial et les nerfs cervicaux.
Tous ses eléments sont schématisés sur la coupe passant par C6.
E)
PHYSIOLOGIE
DE LA REGION CERVICALE ET
DES
VOIES
AERIENNES
SUPERIEURES
Mis
à
part le rôle physiologique important que
Joue
les
vaisseaux
et
les nerfs qui cheminent dans la
région
cervicale,
nous ~ous limiterons à l'étude physiologique de certains organes:
le
larynx,
la
trachée,
l'oesophage
et
les
muscles.
Ce
qUl
permettra
d'avoir une idée sur les signes cliniques au cours
des
tentatives d'autolyse.
]:9

1)
LE Ll-\\RYNX
Il possède quatre rôles
phonatoire par la mise en mouvement de ses cartilages,
ses
muscles,
ses cordes vocales
-
respiratoire:
c'est la porte d'entrée et de sortie de l'air
inspiré et expiré
protecteur
grâce a
l'épiglotte et aux cordes vocales,
il
rèalise une protection des voies aériennes inférieures lors de
la
déglutition.
-
effort musculaire par blocage de la respiration.
II)
LA TRACHEE
C'est un conduit qUl amène l'air inspiré aux voies
aériennes
inférieures et l'air explre vers les
fosses nasales.
III)
L'OESOPHAGE
C'est un tractus fibro-conjonctif qUl conduit les aliments de
l'hypopharynx
â l'estomac.
Il participe â
la déglutition
par
un
temps
oesophagien
qui
est
réflexe
et
à
la
phonation
(voix
oesophagienne)
IV)
LES IviUSCLES
Les actions dépendent de leur localisation,
ainsi
1)
les
muscles du groupe antérieur
sont
fléchisseurs
et
rotateurs.
2)
les
muscles latéraux inclinent la tête,
participent
a
l'inspiration,
abaissent la mâchoire,
élèvent l'os hyoïde.
3)
les muscles postérieurs sont rotateurs et extenseurs.
20

IV - E P I D E MIO LOG l
E
21

EP l 0 El-'i l OLOGl E
"Il
n'existe
probablement aucun pays 00 des
statistiques
nationales dignes de
foi
soient rassembl~es sur les tentatives de
suicides".
Cette
phrase
extraite des cahiers de
santé
publique
de
l'O.M.S
illustre bien les difficultés de
l'étude épidémiologique
de notre travail
fausses
déclarations,
camouflage,
absence de
critères
communs d'enquête.
Les statistiques
nationales
étant
inexistantes,
nous nous permettrons d'emprunter des
statistiques
internationales.
A -
FREQUENCE
Nous
ne
pouvons pas parler de tentatives de suicide
sans
parler de suicide.
Il y a
environ la tentatives de suicide pour 1
suicide et même 50 tentatives de suicide pour l
suicide
(48).
B -
TERRAIN
1)
L'AGE
Aucune tranche d'âge n'est épargnée.
Chez
la personne âgée,
on considère que
l'idée de suicide a
fait
l'objet de plusieurs moments de réflexions,
la
méthode
cl
employer
est
méticuleusement
choisie
et
préparée.
Aussi
on
s'emploie à dire que chez
les personnes âgées
le suicide aboutit.
Les
Jeunes
sont une tranche d'âge très concernée par
les
tentatives de
suicide,
et posent ainsi un véritable problème
de
santé publique.
22

Les suicides et les tentatives de suicide
(TS)
représentent
en
FRANCE la deuxième cause de décès chez les Jeunes de moins de
21
ans,
La troisième cause de décès chez les
jeunes de 10 à
19
ans ceci après les accidents de la route et les noyades
acciden-
telles.
Si
la
littérature nous signale un cas de suicide à
4
ans
1/2
plusieurs auteurs s'accordent avec GAILLARD M.
&
HERVE
C.
pour
dire
qu'on
ne peut parler de suicide chez
l'enfant
qu'à
partir de l'âge où i l a acquis la notion de Mort,
au sens de mort
irréversible
;
c'est à dire vers
l'âge de 9 ans,
l'âge marquant
l'entrée dans la préadolescence.
Le maXlmum de suicides et des tentatives de
suicide,
bien
qu'on affirme que leur taux s'accroit avec l'âge,
se signe entre
20
et 35 ans
(46).
Deux tranches d'âge sont les plus exposés
-
Les adolescents,
-
Les
sujets âgés de plus de 50 ans chez qui le
geste
suicidaire aboutit.
(48)
2)
LE SEXE
Les statistiques varient avec la méthode utilisée et l'âge.
Les
méthodes
les plus utilisées par les femmes
sOde
en
général les méthodes dites
"douces.
telles que les Ln t.ox i.c a t i.c... ,
médicamenteuses.
C'est
ainsi que le taux
de tentatives de suicide chez
les
femmes
est plus élevé
(3
femmes pour 1 homme),
mais le taux
êe
suicide est plus élevé chez les hommes
(2 hommes pour 1 femme)
23

3)
LA RELIGION
L'influence
de
la religion sur le
comportement
de
tout
individu est indiscutable.
Surtout pour les africains;
qu'on soit "Athée" ou pas,
est
sous
la protection d'un être divin qui influence
tous
Ip~
actes.
c'est dire l'importance de la religion sur l'acte suicidaire.
Cet
acte est interprèté de façon différente par rapport
à
la
croyance
religieuse
de chaque individu,
de
chaque
groupe
ethnique,
de chaque peuple.
La croyance chrétienne,
ou du moins
les
grandes
religions monothéistes
christianisme
et
islam
n'acceptent
pas
et même
condamnent,
le
suicide.
Le
croyant
suicidé,
n'a
pas droit au culte religieux,
la porte du paradis
lui
est
fermée car i l n'a pas le droit de décider de
sa
mort,
seul
Dieu
a ce pouvoir.
Aussi tout croyant digne de
ce
nom,
sachant que les actes accomplis sur terre,
doivent lui ouvrir ou
non,
les
portes du paradis,
n'aura aucun intérêt
à
commettre
cette
ignominie,
car
c'est le fondement de la
foi.
Ceci
est
vérifié
à
travers les importantes statistiques de
l'O.M.S
qui
donnent
des taux de suicide faibles dans des pays très
croyants
comme l'Espagne,
l'Italie,
l'Irlande du Nord et même nuls anté-
rieurement dans les pays arabes très islamisés.
Par
contre dans les pays Marxistes de l'Est très peu
cro-
yants,
les taux sont élevés
(Hongrie,
Tchécoslovaquie),
car le
suicide y est un geste quelque fois recherché,
souhaité
(48) .
. 24

Ainsi le sujet ne peut compter que sur lui même.
Ses problèmes ne
sont
plus
les problèmes du groupe,
de
la
communauté.
Aussi,
l'échappatoire
dans
des situations
insurmontables ne peut
être
que
la mort volontaire.
Dans
les pays scandinaves,
pendant l'hiver et
les
nuits
très
longues,
le taux de suicide baisse car tout le
monde
est
obligé de rester à la maison,
chacun soutient l'autre.
Par contre
pendant
les salsons,
moins
froides où reprennent les
activités
qUl
appelent à
la séparation des membres de
la famille,
le taux
augmente.
Toujours dans
la même optique,
les études de
l'OMS
(48)
et
de DUCHET A.
(18)
notent une assez nette diminution du taux de
suicide les
fins
de semaine
(Samedi 13,4 % ,
Dimanche 11,8 %)
par
rapport aux
jours ordinaires
(Mardi 16,5
Mercredi 16,5 %)
ceCl
est dû au fait que
les Week end,
les gens étant fatiguées
par une
semaine
de
labeur restent à
la maison se
reposer
ou
aussi
certainement
par
la fréquence des visites et des réunions
aml-
cales dominicales.
Tout
ceci dénote bien la réalité du taux élevé
de
tenta-
tives de suicide chez
les personnes vivants seuls tels que
les
veufs et veuves,
les
jeunes en hostilité avec leurs parents,
qui
quittent
le domicile
familiale pour vivre seul et qui ne peuvent
surmonter certains problèmes qu'ils rencontrent.
25

Ainsi,
dans nos souvenirs proches, nous citons l'exemple de
ce prophète américain JIM JONES, qui,
promettant la Vle éternelle
à
ces condisciples a conduit à la mort par suicide collectif des
milliers d'entre eux à Guyana
(1976).
Chez
les Canaques de la Nouvelle Calédonie "l'acte
suici-
daire
assure un surcroît de puissance,
puisqu'il
fait
accéder
ceux qui y ont recours au statut très envié d'ancêtre".
(34)
La
religion
pourrait ainsi être un point d'appui pour
la
prévention,
car l'alcoolisme,
facteur favorisant le suicide est
interdit par certaines religions monothéistes
Islam,
Christia-
nisme etc.
Nous attirons enfin l'attention sur ce caractère de
refuge
que
constitue
les groupes religieux,
pour certaines
personnes
désespérées,
au bord de la dépression qUl ne trouvent la solution
à
leurs problèmes qu'en se consacrant à
l'oeuvre de Dieu.
4)
L'ENVIRONNEMENT
Nous
ne nous attarderons pas sur l'influence maléfique
de
certains astres,
chère à certains auteurs.
L'important,
c'est le renforcement de la cellule familiale,
c'est son unité.
La dégradation de la cellule familiale est sans
équivoque
la cause principale de la recrudescence du suicide
et
des tentatives de suicide.
Dans la société 'traditionnelle,
la famille élargie donnait
la possibilité à
l'individu d'avoir de l'aide
(morale,
financier)
de toute part;
l'acte suicidaire était rare.
Tout adulte fonc-
tionnait indistinctement comme un substitut de parent.
A présent
l'installation
de
l'individualisme ou vulgairement le
"chacun
pour
soi"
a entraîné une éclatement de
la
cellule
familiale.
26

5)
NIVEAU SOCIAL
Les
classes socio-économiques les plus
défavorisées
sont
les
plus
en cause.
Toutes les couches
socio-économiques
sont
cependant concernées avec des différences inter-classes.
Au sein
des
catégories
socio-professionnelles les
plus
élevées,
les
médecins
sont les plus exposés avec les psychiatres en tête
les
pédiatres au bas de l'échelle.
6)
SITUATION MATRIMONIALE
Les
célibataires
sont les plus touchés.
Chez ceUX-Cl
la
cause principale est le conflit parents-enfants.
Puis suivent les
veufs chez qui
la cause est la solitude.
Chez les mariés la cause
prin-cipale de tentative de suicide est la mésentente
conjugale.
C -
LES CAUSES DES TENTATIVES D'AUTOLYSE
1)
Généralités
On
pourrait
aussi parler de motivations amenant à
l'acte
suicidaire.
Ni le climat,
ni
la race,
ni les situations ne peu-
vent l'expliquer.
Très
souvent,
surtout chez le Jeune,
les motifs
évoqués
apparaissent
très
disproportionnés
à
l'acte
suicidaire.
On
pourrait qualifier ces motifs de "faux problèmes",
de
"prét2xL:.es".
Le
geste suicidaire est alors un appel
aux
autres.
tous les cas,
les causes sérieuses existent.
Nous distinguons les causes en deux grands chapitres
-
Les causes ou facteurs
intrinsèques liés à
l'être lui-même
(maladie,
accidents,
événements
ayant transformé sa vie tel un
deuil,
une séparation etc . . .
-
Les causes extrinsèques
les bouleversements socio-économiques
et culturels,
les bouleversements environnementaux,
les calamités.
27

Ce chapitre est très importdnt,
car c'est sur ses éléments
que pourront dgir les methodes préventives,
un des objectifs clés
de notre etude.
WAOTA
(61)
citant BAECHLER resume assez bie!l les motivations
et
les causes amenant à
l'acte suicidaire.
Nous nous permettolls none
emprunter ce résumé avec des exemples personnels.
* Fuite: c'est le fait d'échapper par l'attentat a sa vie, a une
situation ressentie comme insupportable par le sujet.
* Le deuil: c'est le fait pour un sujet d'attenter à sa Vle, par
suite
de la perte d'un élément actuel de la personnalité
ou
du
plan de vie.
* Le châtiment
fait d'attenter à
sa vie pour expler
une
faute
réelle ou imaginaire.
*
Le crime
fait d'attenter à
sa Vle en entraînant autrui dans
sa mort.
* La vengeance
fait d'attenter à
sa Vle,
soit pour provoquer le
remords d'autrui,
soit pour lui infliger l'opprobre.
*
L'appel et le chantage.
fait d'attenter à sa vie
pour
faire
pression sur autrui.
*
Le
sacrifice et le passage
fait d'attenter à sa
vie
pour
atteindre une valeur ou un état supérieur.
Exemple:
LAPLANTINE F.
(34)
nous apprend que les Canaques de la
Nouvelle
Calédonie,
considèrent le suicide comme un surcroît de
puissance puisqu'il fait accéder au statut très envié d'ancêtre.
*
L'ordalie ou le Jeu
fait de risquer sa vie pour
s'éprouver
soi-même.
28

2)
LES CONDITIONS SOCIO-~CONOMIQUES
Il
est indeniable que la crise économique avec
ce
fameux
terme de mauvalse conJoncture ~conomique,
qui augmente le nombre
de pauvres et des laissés pour compte a sa part de responsabilité
dans la recrudescence des actes suicidaires.
Un
des aspects de la crise économique demeure les problèmes
d'emploi.
Les employeurs sont obligés de garder peu de personnel
pour
un
travail de plus en plus
énorme,
d'où
compresslon,
chômage et problèmes financiers d'un côté.
De l'autre côté,
le stress,
le surmenage et les difficultes
professionnelles.
Aucun
de
ces deux groupes n'est à
l'abri
du
geste
suicidaire
"PARIS MATCH" SANTE du 8 Janvier 88 nO
2533
revèle qu'en France i l y a 7 % de suicide pour difficultés finan-
Cleres,
8
% de
suicide pour difficultés
professionnelles.
Les
conditions
économiques précaires des pays de la sous
région
et
même
les disparités de développement,
de la région
urbaine par
rapport à la région rurale,
font qu'il y a une immigration impor-
tante
inter-régionale avec les contraintes d'adaptation
qui
ne
sont du tout faciles.
Les ruraux avec leur mentalité basée sur la
culture
traditionnelle
de groupe,
se trouvent confrontés à
la
mentalité actuelle faite d'individualisme.
Il ne peuvent s'inté-
grer
dans
la société et sont isolés.
Ce qui entraîne
avec
le
manque d'emploi,
les difficultés financieres,
en gros,
la désil-
lusion
d'un monde meilleur,
d'énormes
perturbations
psycholo-
giques sources des gestes suicidaires.
29

3} FACTEURS soCrO-CULTURELS
S'il a quelque chose de positif le brassage des cultures
a
sa
part de responsabilité dans la recrudescence du geste
suici-
daire.
En
effet,
les Jeunes surtout,
ont l'occasion de comparer
leur culture aux cultures étrangeres et rejettent tout ce
qu'ils
trouvent
de
négatifs
ce qUl,
inéluctablement
entraine
un
conflit entre eux et leurs parents.
Or nous connaissons l'impor-
tance qu'a la crise patents-enfants dans le geste suicidaire.
c'est
ainsi que les mariages imposés ou arrangés
par
les
parents sans le consentement de leurs enfants,
dont l'opposition
à
cette décision,
va jusqu'à l'extrême,
c'esL-à-dire au suicide
de ces derniers.
L'interprétation
de la mort et même du geste suicidaire est
differente de l'interprétation classique en Afrique. A travers la
mort
et
le
geste suicidaire on voit la "main"
de
l'autre
ou
l'influence de l'esprit maléfique.
Si on admet qu'on se tue dans
un
état d'inconscience,
c'est dire que l'acte est
télécommandé
par l'esprit malin qui hypnotise la personne.
"rI a tenté de
se
suicider parce qu'on l'a rendu fou."
Voilà
pourquoi
certains gestes suicidaires au
lieu
d'être
condamnés
par la communaute entrainent plutôt une attention par-
ticuliere,
une
hyperprotection
de la communauté vis il
Vl.3
ou
suicidant.
"rI était si brillant en classe que ses amlS l'on rendu fou." Car
en Afrique i l n'y a pas de mort naturelle.

Nous avons aUSSl cite plus haut l'exemple des Canaques
qui
voient
dans le geste suicidaire l'occasion d'acc~der à un
grade
superieur.
uui
ne connait l'exemple des Kamikaze Japonais pour qUl le
suicide constituait un devoir.
A propos de suicide d'honneur nous
citons le cas des Samouraï.
Sur le plan social,
nous rappelons
les immolations
volon-
taires par le feu.
4)
~A MALADIE
La
découverte d'une maladie incurable est à la base de bon
nombre de tentatives de suicide.
Paris Match Santé nO
2533 estime a 10 % le taux de
suicide
pour maladie.
La maladie incurable est des causes sur lesquelles
ne
peut
agir aucune méthode préventive en dehors d'une
psycho-
thérapie maJeure.
En fait,
la maladie cl elle seule ne peut expliquer le geste
suicidaire;
la personnalité et les traits de caractères
jouent
en
effet un rôle important.
La perte du sens de la vie,
la vie
dans l'attente d'une mort certaine et proche,
après une
periode
pénible,
faite
de
souffrance et d'angoisse vaut-elle la
pelne
d'être vecue?
Ne
faut-il pas eviter cette période en decidant de ne plus
vlvre
et choisir soi-même le moment de sa mort ?
Pourtant tous les malades condamnes ne se suicident pas.
Le sujet qUl tente de se suicider,
refuse la
condamnation
de
la
mort et l'angoisse de l'anéantissement devenue
certitude
d'anéantissement,
il
n'attend
pas la mort mais va
vers
elle.
31

voilà
pourquoi le débat sur l'euthanasie
ou
l'euthanasie
volontaire suscite tant de contreverses.
Très
souvent
l'état précaire et le désir ardent
de
sont à la base de l'échec du sauvetage.
Devant la maladie,
le geste suicidaire est souvent compris
et
même
souhaité.
La littérature ne manque pas
d'exemples
de
personnes
qui
ont tenté de se donner la mort au cours
d'affec-
tions où la douleur est insupportable telles que
-
les poussées aiguës d'artérite des membres inférieurs,
-
Le zona
-
La rétention d'urines etc ...
Lorsque
devant la maladie,
le désir de mort
devient
une
hantise,
malgré
tous les soins,
le sujet finit par réussir son
suicide
en
récidivant,
le plus souvent avec un autre
mode
de
perpétration.
Nous citons l'observation rapportée par R.
GAY
(24)
LUCIEN
B.
porteur
de sciatalgies rebelles
et
opéré
de
cancer du rectum.
Apprenant son mal exact,
i l se pend.
Sauvé et
après
avoir passé un mois dans un service de psychiatrie,
i l se
suicide en se pendant à nouveau le lendemain de sa sortie.
L'importance
de l'intrication maladies mentales
et
geste
suicidaire,
nous
amene
à séparer en un chapitre l'étude de
la
corrélation psychiatrie et tentatives d'autolyse,
dans les aspects
psychopathologiques.
5)
ASPECTS PSYCHOPATHOLOGIQUES
Pour
beaucoup
de personnes,
le geste suicidaire
est
en
rapport avec une maladie mentale sous
jacente.
Ne dit-on pas,
"il
faut être fou pour vouloir se tuer".
32

Si cette vision n'est pas une réalit~ unlvoque,
l'importance
de l'état mental dans l'accomplissement du geste suicidaire n'est
pas moindre.
Il est vrai qu'une étude psychiatrique des suicidants n'est
pas facile,
pour plusieurs facteurs
-
séjour
court
ou
pas
de
séjour
dans
un
hôpital
psychiatrique.
-
incertitude de la nomenclature
- erreurs diagnostiques
- nombre insuffisant de spécialistes.
Mais
le mode de perpétration peut être la base
d'un
dia-
gnostic de présomption.
Ainsi,
les
moyens
mécaniques orientent plutôt
vers
les
psychotiques et les moyens chimiques vers les névrotiques.
Les impulsions suicidaires ne sont donc pas les seuls faits
de schizophrènes et des déprimes.
Pour
les névrotiques l'impulsivité se manifeste devant une
frustration,
sinon face à une situation jugée intolérable.
Parmi
les psychotiques,
l'impulsion se voit surtout
chez
les schizophrènes.
Ils peuvent préparer leur geste et l'accomplir
a froid,
comme certaines personnes atteintes de maladies incuracles.
Dans tous les cas,
le pourcentage d'actes suicidaires
plus
élevé
dans
la population de malades mentaux que
dans
12
reste de la population.
Pour l'OMS un taux élevé de suicidants souffre de
troubles
mentaux.
Ainsi en Irlande,
la plupart des tentatives de suiciëe
sont
le fait de troubles mentaux chroniques
(23 %)
et les moye~s
utilisés sont violents.
En France,
20
% des
adolescents
SU1Cl-
33

daires
sont
des schizophrènes et des délirants souvent
schizo-
phrènes.
DUCHET
A.
(l8 )
affirme dans sa thèse que 60 à
70
%
des
suicidants
sont atteints de troubles mentaux dont 2S à 30
%
de
dépressions,
la % de déséquilibres et de psychopathes.
2S % de schizophrènes
la % de mélancoliques.
Pour
WAOTA
(61)
citant AVERY & WINOKUR,
lS % de
m&lanco-
liques réussissent leur suicide,
19 à
42
% des suicidés sont des
récidivistes et que la % des suicidants se tuent dans les la ans.
Malgr~ tout,
nous retenons que tous les malades mentaux ne
commettent
pas d'actes suicidaires et que tous les suicidants ne
sont pas des malades mentaux.
Que
ce soit pour les
affections
psychiques,
psychosoma-
tiques pures,
i l s'agit ici d'affections chroniques,
incurables
ou intolérables.
34

D -
LES METHODES EMPLOYEES
: MODES DE PERPETRATION
Nous
ne voulons pas en écrivant ce chapitre ni inciter
au
suicide
nl
donner un outil aux personnes désirant mettre fin
à
leur
Vle comme certains auteurs tels GUILLON et LE
BONNIEC
par
exemple.
Ce
chapitre nous l'espérons permettra de
comprendre,
non
pas
le
geste suicidaire mais plutôt d'éclairer sur
les
diffé-
rentes
méthodes employées par les suicidants et surtout de
com-
prendre la fréquence de chacune d'entre elles dans notre étude.
Si
la
méthodologie
des recensements des
cas
de
suicide
parait simple,
i l n'est pas de même pour les tentatives de
SU1-
cide ou d'autolyse
camouflage par les parents,
ou par le sujet
même.
Nous
nous emploierons à analyser les différentes
méthodes
de perpétration concernant notre travail.
Il
faut savoir que les méthodes les plus spectaculaires ne
sont forcément les plus efficaces.
l
- LES .TENTATIVES D'AUTOLYSE PAR ARME BLANCHE
La
littérature n'étant pas très éloquente sur ce
mode
de
perpétration,
nous ne pourrons donner que peu de chiffres compa-
ratifs.
Mode
d'autoagréssivité par excellence,
compte tenu de son
caractère
très
traumatisant,
il montre le
désir
impulsif
du
sujet.
En général,
le sujet dans sa crise de "folie", de "colère",
de désespoir,
se saisit d'un objet tranchant ou pointu
(couteau,
machette,
hache,
lame à raser,
stylo à bille,
tesson de bouteille
ou d'assiette)
pour se piquer ou se trancher la gorge.
35

La
douleur le ramenant â la réalité l'oblige â arrêter son
geste ou â ne pas le recommencer.
Ces
faits
sont une des causes d'échec de ces suicidants
ce
qui
entraîne une plaie quelque
fois
peu
profonde,
avec
un
risque minime d'atteinte des éléments vitaux.
L'autre
cause de survie et non des moindre
est
que,
ces
suicidants,
ignorant l'anatomie du cou,
ou alors préoccupés par
le désir d'auto-destruction,
ils réfléchissent très peu.
Ils se
coupent
généralement la face antérieure du cou
ce qui ne
met
pas
en
jeu le pronostic vital,
les gros vaisseaux et les
nerfs
étant latéro-cervicaux.
Mais pourquoi choisissent-ils ces suicidants le cou pour le
geste ?
On pourrait l'expliquer ainsi
Le
corps
humain
est une entité qui se
compose
de
deux
parties essentielles pour le profane
la tête pensante,
boîte de
données et le reste du corps qUl lui est relié par le cou,
et qUl
exécute
les ordres.
La section du cou,
impliquerait alors
une
séparation de ces deux parties,
par conséquent la mort.
Ou encore,
tout simplement consequence d'une impulsion,
le
cou
étant considéré comme le
fil de la v i e :
n'égorge-t-on
pas
les animaux pour les immoler ou pour leur abattage
?
Ce
serait donc une projection de cette façon de voir
dans
le choix de la région cervicale.
Il s'agit pour notre expérience,
d'une méthode peu efficace
car la mort survient rarement immédiatement.
Elle survient secon-
dairement,
soit
par
spoliation sanguine soit par
surinfection
secondaire.
36

pauvres.
On comprend alors sa très grande fréquence,
l'importance,
et
la diversité des études dans toutes les contrées de la
terre
sur ce mode d'autodestruction.
La pendaison,
c'est la mort d'un
sujet
qui
se
pend par le cou au moyen d'un lien attaché
à
un
point
fixe.
On parle de pendaison complète quand les
pieds
du
pendu ne reposent pas sur un plan dur.
Dans ce cas,
la force de
traction représente le poids du corps.
Elle est dite incomplète,
quand
les
pieds
reposent en partie sur un
plan
dur,
ce
qui
diminue
ainsi
la force de traction.
C'est dans ce cas
que
se
posent
surtout les problèmes médico-légaux.
Mais i l importe
de
savoir
qu'il
suffit
pour entraîner la mort,
que la
force
de
traction
soit au moins égale au 1/3 ou même au 1/4 du
poids
du
corps.
Dans
le
doute,
l'histamine dosée au niveau
du
sillon
permet
d'éliminer le meurtre:
Pendaison post-mortem
( 23) •
Les
facteurs de gravité dans la pendaison sont multiples et
d'importance
variable,
en rapport avec la position de la victime
et la position du noeud
la position de la victime
les pendaisons complètes sont
les
plus graves
.
la
position du noeud
:
les noeuds postérieurs
sont
les
plus
dangereux.
Dans
ces
cas,
la
compression
s'exerce
de
façon
symétrique sur les deux faces
latérales du cou
c'est à dire sur
le paquet vasculo-nerveux et sur la face antérieure du cou c'est à
dire sur la trachée et le larynx.
3'9

c'est
un
mode
de suicide violent avec
une
pr~dominance
masculine.
HERVE C.
note 9,1 hommes pour 1 femme
(29).
Son effi-
cacite est assez importante;
30,89 % meurent avant l
heure selon
HERVE C.
3 -
TENTATIVES D'AUTOLYSE PAR INGESTION DE PRODUITS CAUSTIQUES
On appelle en fait produit caustique,
toute substance capa-
ble
de
détruire par action
chimique
de
contact,
susceptible
d'entraîner la mort par lésions viscérales:
CELLERIER
(1)
Cette
méthode
constitue
un mode
de
perpétration
assez
fréquent
dans nos régions compte tenu de la facilité d'obtention
de ces produits qui peuvent être de fabrication
:
-
soit artisanale
potasse,
savon nOlr
;
dans ce cas,
la basse
classe sociale et les populations rurales sont les plus concernées
-
soit industrielle
: eau de batterie
H
SO,
détergent,
déboucne
2
4
évier,
eau de
javel.
La
fréquence
de
leur utilisation vient
du
fait
qu'ils
constituent
des
produits utiles
quelquefois
indispensables
à
certaines
tâches
domestiques.
AGUEHOUNDE
(1)
trouve 28
%
de
tentatives d'autolyse.
KOUASSI KOUAKOU Bertin
(32)
:
31 %
Selon
l'OMS
( 48) ,
ce
mode de perpétration est très utilisé
par
les
femmes des pays de l'Europe de l'Est et de l'Europe centrale. A
4 -
TENTATIVES D'AUTOLYSE PAR PENDAISON
La pendaison constitue le mode le plus classique et le plus
anciennement utilisé pour le geste suicidaire
:
le cas de
Judas
Iscarriot,
an
33 après Jésus-Christ.
Sa
réalisation,
facile,
nécessite
un
matériel simple à
la portée de
tous
ceinture,
lacet,
corde,
chemise,
drap,
liane etc . . .
ce qui a
fait dire ci
RIGAUT
(27)
que
c'est un mode de suicide par excellence pour les
38

Cette méthode tr~s spectaculaire parfois dénote bien l'état
mental du suicidant.
Son
caract~re impulsif est confirmé par le
fait que
dans
notre etude,
seul un suicidant s'est senti coupable,
les autres
ayant prétexté des
troubles psychiques au moment de
l'acte,
ou
alors "ne savaient pas ce qu'ils faisaient".
Il s'agit d'un mode
de suicide fréquent chez les aliénés.
2 - TENTATIVES D'AUTOLYSE PAR ARME A FEU
Si ce moyen est de recours fréquent par les suicidants dans
les pays développés,
il est encore rare dans nos pays en voie de
développement.
En effet,
l'évolution des moeurs,
les habitudes de
vle, même le snobisme font de la possession d'une arme a feu,
une
nécessité dans les pays développés.
Aussi la facilité d'accession
de
ces
armes
dans le milieu familial fait de l'arme à
feu
un
moyen facile d'autolyse.
Dans nos pays en voie de développement bien qu'il y ait des
cas d'autolyse par arme à feu
chasseurs,
milieu social
aisé),
c'est un phénomène rare,
car ni le niveau de vie,
ni les lois sur
les permis de port d'arme ne permettent à qUl le veut de posséder
une arme à feu.
Dans
ces
régions,
le
suicide par arme à
feu
se
verait
surtout dans la classe social la plus élevée en milieu urbain
et
chez les chasseurs en milieu rural.
Ce mode autolyse devient de plus en plus l'apanage du sujet
Jeune.
Si
la sphère céphalique est la zone la plus touchée,
la
zone
cervicale est tr~s peu intéressée par rapport à la tête
et
la sphère maxillo-faciale.
HERVE C.
note 37
% de cas à
hôpitèl
HENRI MONDOR de Paris.
37

Il faut pour ce gui est de la gravité,
en outre mentionner
la hauteur de chute et durée
:
-
La hauteur de chute accentuant la force de traction.
-
La
durée de la pendaison influence considérablement
l'effica-
cité de la réanimation.
Bien entendu i l a été signalé des cas de
pendus sauvés après 15 mn.
La cause de la mort et des troubles est diverse.
~0ntraire­
ment
à ce gu'on pourrait penser,
ce n'est pas l'asphyxie
méca-
nlque
par compression de la trachée qui serait le facteur
prin-
cipal.
C'est plutôt l'ischémie cérébrale due à
l'anoxie circula-
toire par occlusion des artères carotidiennes.
Il suffit par arrêter la circulation selon PH ALQUIER
(3)
-
2 kg de pression pour les veines
jugulaires
-
5 kg de presslon pour les carotides
-
20
kg de pression pour les artères vertébrales.
Les autres
facteurs entrant dans
le cadre physiopathologique sont
-
les lésions bulbaires par lésion du rachis cervical.
-
L'inhibition
réflexe
par syncope cardio-respiratoire
due
au
choc brutal sur la trachée.
-
L'oedème
cérébral majore la sévérité du tableau
clinique.
Sa
réversibilité explique certaines récupérations inespérées.
Selon l'OMS
(48)
92
% des
suicides dans
l'armée se font par
pendaison.
M'PANIA
lui,
trouve
7,7 % dans son étude
sur
les
suicides.
C'est
aussi un mode
fréquemment utilisé dans les
hôpitaux
psychiatriques et les prisons.
Pour
Fr
RONGE
(53)
la pendaison vient en
4ème
position
après les submersions,
les intoxications et les armes à
feu.
4'0

Pour
Ph ALQUIER
(3),
elle vient en deuxième position aprés
les
intoxications médicamenteuses en ce qUl concerne les
tenta-
tives d'autolyse et la premi~re cause de decès devant les noyades,
les armes à feu et les intoxications médicamenteuses.
Son efficacite ne fait pas de doute
même si C.
GUILLON &
BONNIEC
citant
BINET SANGLE considèrent la pendaison
co~ne
un
moyen
barbare,
peu sûr et douloureux.
Les statistiques
elles,
sont formelles.
(C)
HERVE et
(M)
GAILLARD (28)
100 % de décès quelque
soit
l'âge
(C)
HERVE
(28)
93,74 à 100 % de decès ..
- O.M.S
(48)
100 % de décès dans des études
effectuées
dans
plusieurs pays.
La
pendaison
apparaît donc comme un moyen
d'autolyse
tres
efficace.
c'est
la
raison
pour
laquelle
elle
est
employée
dans
plusieurs pays où existe la peine de mort,
comme moyen d'exécution
des condamnés.
Les progrès de la réanimation et l'oxygénation hyperbare sont
à
l'origine de la survie de quelques pendus.
C'est en général un mode de suicide utilisé par les personnes
d'âge mur.
41

5 - TENTATIVES D'AUTOLYSE PAR AUTO-STRANGULATION
Jamais mode de suicide n'a été autant contesté.
On pourrait
le
qualifier d'une variante de la pendaison.
Mais la strangula-
tion
suppose
elle,
l'intervention d'une
force
étrangère
qui
s'exerce
perpendiculairement
à
l'axe
du
cou et
se
repartit
par intermédiaire du lien de
façon uniforme sur toute la
Clrcon-
férence.
L'importance de la striction est ainsi directement pro-
portionnelle à cette force.
Sa
réalisation n'est possible que Sl la force continue
de
s'exercer
après la perte de conSClence du sujet.
Sa réalisation
n'est
possible
qu'avec un lien.
Avec les
malns,
elle
serait
impossible même si certains auteurs affirment le contraire
(36).
Jusqu'au début du 19° siècle,
on pensait que le suicide par
strangulation
était
impossible,
car trop
douloureux
et
trop
difficile.
Ce qUl a entraîné on s'en rend compte,
de nombreuses
erreurs
judiciaires.
Si
TARDIEU
a été le premier à
faire
la
différence médico-légale entre pendaison et strangulation,
c'est
à
CHAUSSIER
qu'on
doit la
première
observation
clinique
se
rapportant
au
suicide par strangulation du général PICHEGRU
en
1812.
Par
la suite plusieurs observations vont
confirmer
cette
hypothèse
(36) •
Mode de suicide très rare,
sa fréquence semble
mésestimée car très souvent encore confondue avec la pendaison.
42

CONCLUSION PARTIELLE
Etant donné l~ caractère souvent impulsif de l'acte
suici-
daire,
la méthode choisi~ dépend de la facilité avec laquelle on
trouve
le moyen de son exécution
arme à
feu chargée,
couteau
etc ... ,
contrairement
au suicide par pendaison qui réclame
une
certaine préparation.
La surveillanc~ et le manque d'autre moyen
peuvent faire
de la pendaison
une méthod~ de premiére intention
sans préméditation:
sujet condamné dans une cellule.
Tous ces moyens et méthodes ont une fréquence ct une
effi-
cacité
variable.
La pendaison apparait con@e la plus sure et la
plus efficace,
car une fois
le geste accompli,
seule
l'arrivée
rapide d'un tiers peut sauver.
43

v - CONSEQUENCES ANATOMO-CLINIQUES
44

A -
LES CONSEQUENCES ANATOMO-CLINIQUES DES TRAUMATISMES
PAR ARME BLANCHE
Elle réalise un traumatisme ouvert.
Les
organes
atteints
sont divers.
Les lésions
sont
en
général franches et posent peu de problèmes diagnostiques.
La gravité vient de la richesse vasculo-nerveuse du cou
et
la présence des voies aéro-digestives.
L'atteinte vasculaire est
au premier plan avec 38 à S3 % de cas,
bien que les gros valsseaux
soient
protégés par les sterno-cléido-mastoïdiens
(S.c.l\\l) .
Les
veines
jugulaires externes et antérieures sont les plus fréquem-
ment atteintes.
-
Les
lésions nerveuses
le plexus brachial et
les
dernières
paires crâniennes sont atteints dans 10 à
14
% des cas.
-
Les voies aéro-digestives sont atteintes dans 10% des cas.
- Section de la membrane thyro-hyoïdienne,
pouvant s'accompagner
d'une
section
de l'épiglotte et d'atteinte des
nerfs
laryngés
supérieurs.
- Section de la membrane crico-thyroïdienne.
- Section
de
la trachée avec désinsertion laryngo-trachéale
et
ceci avec atteinte vasculaire majeure.
-
Les muscles,
surtout les sous hyoïdiens sont lésés.
4S

1)
Les slgnes généraux se r~sument à
:
-
Un état de choc dG à
l'hemorragie et anxi~té, caractérisé par
Une TA basse et pincée
Pouls filant,
imprenable
Sueurs profuses
Pâleur des téguments.
2)
Les signes fonctionnels
Dyspnée
Dysphonie
Toux incessante traduisant l'inondation trachéobronchique
Hypersialorrhée sanglante.
3)
Les signes physiques
a)
Inspection
- plaie plus ou moins hémorragique,
soufflante,
battante
avec issue d'air à chaque mouvement respiratoire
- Oedème et hématome du cou.
b)
La palpation recherche
Un emphysème sous-cutané,
par la crépitation neigeuse
qui
traduit l'ouverture laryngo-trachéale.
- Une expansivité de l'hématome
-
Une irrégularité et une douleur au nlveau du cou.
c)
L'auscultation
du cou recherche
un
souffle
traduisant
l'atteinte artério-veineuse.
On termine l'examen par la recherche de lésion de la
langue
et de la mandibule.
4)
LES EXN~ENS COMPLEMENTAIRES
46

al
LA RADIOGRAPHIE
* du cou face et profil recherche
-
une intégrité du rachis cervical
-
un emphysème sous cutané débutant
-
une déformation des cartilages laryngés
un décollement rétro-oesophagien aérien
slgne
de MINIGERODE
qui traduit une lésion oesophagienne.
* du thorax recherche :
- un pneumo ou hémothorax
- un emphysème médiastinal
bl
-
LA LARYNGOSCOPIE DIRECTE
Apr~s tracheotomie et anesth~sie locale.
Apprêcie
la base de la langue,
le voile
du
palais,
les
cordes vocales,
les sinus piriformes.
-
recherche un hématome,
un oedème du larynx.
cl
-
LE TRANSIT PHARYNGO-OESOPHAGIEN
Avec
un produit hydrosoluble.
Recherche une fistule aéro-
digestive.
d)
-
L'ENDOSCOPIE
Après trachéotomie et anesthésie générale,
précise
l'état
du larynx, de la trachée cervicale et de la bouche oesophagienne.
e)
- ANGIOGRAPHIE CAROTIDIENNE
Apprécie les axes vasculaires carotidiens
47

fI
-
UN BILAN BIOLOGIQUE STANDARD
Apprécie
la
spoliation
sangulne et les
troubles
hydro-
électrolytiques.
SI
L'EVOLUTION
Elle est émaillée de complications
al
Complications immédiates
-
Hémorragie cataclysmique souvent dramatique
-
atteinte nerveuse avec paralysie
- obstruction
des voies respiratoires par écrasement du
larynx,
de la trachée et du cricoîde.
bl
Complications secondaires
- L'hémorragie qui est dûe à
* l'infection
* la chute d'escarres
* une ulcération artérielle
- L'asphyxie par oedéme infectieux secondaire
-
Infection :
essentiellement une médiastinite suppurée, marquée
par
une dysphagie,
une douleur cervicale basse
rétro-sternale,
une altération de l'état général.
La radiographie montre un élargissement du médiastin et
un
slgne de MINIGERODE.
CI Complications tardives
thrombose ascendante avec embolie et anévrisme
-
sténose laryngée
4·8

B - CONSEQUENCES ANATOMO-CLINIQUES DES TRAUMATISMES PAR A~lE ~ FEU
Elle réalise un traumatisme ouvert.
En dehors de l'anatomie
pathologique qui est différente,
ils pr~sentent les mêmes consé-
quences
cliniques que les traumatismes par arme blanche
traités
plus haut.
La
région
cervicale
est mOlns touchée par
rapport
à
la
région crânio-faciale.
Elle peut réaliser de véritables délabre-
ments mutilant atrocement ces suicidants.
Les signes cliniques sont fonction
- de la distance d'où est tiré le coup,
- du calibre de l'arme,
- du type de projectile et sa vitesse.
C - CONSEQUENCES ANATOMO-CLINIQUES DES PENDAISONS ET STRANGULATIONS
Elles réalisent un traumatisme cervical fermé.
Les lésions
varient avec le type de pendaison et le type de cordage.
Il
existe
différents types de lésions.
Le larynx est
le
plus touché.
l}
Les contusions
Réalisées
par les lésions des parties molles endo et
pré-
laryngées
:
a}
Les lésions pré laryngées sont constituées par
- ecchymoses, excoriations,
oedème,
hématome musculaire.
-
rupture des muscles sous hyoïdiens.
49

b)
Les lésions endolaryngèes se composent de
-
Les hematomes et oedèmes localisés dans les espaces décollables
:
sous glotte,
bandes ventriculaires, margelle laryngée
postérieure
et latérale.
Ces lésions peuvent s'associer à
:
- un écrasement du cartilage thyroïde
-
une rupture ligamentaire
: thyro-aryténoïdien
- une rupture du muscle thyro-arytenoïdien
2)
Commotion laryngée
responsable de
:
-
laryngospasme avec parésie transitoire des cordes vocales
- Syncope cardio-respiratoire habituellement fatale.
3)
Les
fractures du larynx
Elles
vont
de la fissure au
fracas
laryngo-trachéal.
Elles
mettent en jeu le pronostic vital.
-
Le cartilage thyroïde avec son rôle protecteur, de bouclier
est
le
plus
touché.
Son atteinte isolée est moins
grave
car
elle
rétrécit peu la lumière.
L'atteinte du cricoïde est grave car elle effondre
la
filière
respiratoire
et
peut constituer par la suite des
sténoses
sous
glottiques.
Elle peut s'accompagner d'une désinsertion laryngo-trùchéale.
-
L'atteinte de ces deux cartilages est fréquente.
On comprend ces lésions par le fait que
-
15 kg suffisent pour fracturer le cartilage thyroïde
- 18
kg pour le cartilage cricoïde
;
50

-
55 kg pour obstruer complètement la filière laryngée.
(33)
Ces fractures s'accompagnent de
:
- déchiruLe de la muqueuse hypopharyngée.
- Hématome et oedème
- dénudation
du
cartilage
avec
risque
vasculaire
(pédicule
laryngé supérieur)
a)
Classification des fractures
* Les fractures supraglottiques se caractérisent par
-
une fracture thyroïdienne horizontale
-
une déchirure de la membrane thyro-hyoïdienne
-
une désinsertion du pied de l'épiglotte.
* Les fractures transglottiques ont pour apanage les fractures
verticales du cartilage thyroïde.
* Les fractures sous glottiques sont constituées en grande
majorité par des fractures du cricoïde.
A ces lésions peuvent s'associer d'autres lésions qui peuvent
elles-mêmes être isolées, ce sont:
- Les désinsertions laryngo-trachéales
- Les luxations crico-aryténoïdiennes
(dysphonie, VOlX bitonale)
- Luxations crico-thyroïdiennes
Les fracas laryngés indescriptibles avec
fractures
multi-
esquilleuses
-
fracture de l'os hyoïde
- plaie oesophagienne par fragment cartilagineux
- atteinte recurrentielle : étirement ou section.
- Les lésions du rachis cervical
: se voient dans les
pendaisons
d'un lieu très élevé ou pendaison en se jetant dans le vide.
51

b)
LES SIGNES CLINIQUES
*
Les signes généraux
-
cyanose,
faciès vultueux
-
troubles cardio-respiratoires
-
signe vasomoteur avec hypersudation,
pétéchies,
phlyctènes
- oscillations tensionnelles
;
- agitation,
hallucination,
délire
- coma,
convulsions;
hypertonie avec Reflexe Ostéo Tendineux vifs,
slgne de Babinski.
2)
Signes fonctionnels
- dyspnée
- dysphonie
- douleur à la déglutition
* Les signes physiques
Inspection
- escoriation
-
sillon de striction
- ecchymose
- contusion
-
pertes des reliefs trachéaux
- oedème et empâtement cervicaux
52

PALPATION:
recherche d'une lésion laryngo-trachéale
-
perte des reliefs trachéaux
- enfoncement de l'angle thyroidien
douleur à la mobilisation de la trachée qUl slgne son atteinte
- emphysème sous cutané
-
fracture du rachis cervical
Par
ailleurs,
les signes neurologiques sont au premler
plan
avec le coma, mydriase ou myosis,
relâchement des sphincters
avec
émission d'urines et de selles.
cl
LES SEQUELLES se résument à
:
- une dysphagie
- une paralysie du rectum et /
ou d'autres sphincters
- une aphonie
- une hémiplégie
- une congestion pulmonaire
- et
surtout l'amnésie retrograde, mystérieuse
car
inexpliquée
survenant
au décours d'une pendaison qui amène le sujet à
ne
se
souvenir de rien.
-
troubles psychiques
53

d)
LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
* La laryngoscopie indirecte
Elle est difficile à réaliser.
* La radiographie
Systématique, de face et profil en évitant une extension du rachis
cervical, permet de noter
- un emphysème cervical
- une bascule de l'épiglotte en arrière
- un rétrécissement laryngé
- une fracture du rachis cervical
* l'endoscopie
La laryngo-trachéoscopie
Effectuée
prudemment, avec l'appoint d'optiques
grossissantes
à
30° et 70°, met en évidence
- Les luxations crico-aryténoïdiennes
- Les déchirures de la muqueuse
- Les impactions cartilagineuses
- Les désinsertions du pied de l'épiglotte
- Les lésions de la jonction crico-trachéale
L'hypopharyngo-oesophagoscopie
explore les sinus piriformes et l'oesophage cervical.
- Ces examens endoscopiques sont faits sous trachéotomie quand
il
existe une dyspnée.
* La tomo densitométrie (Scanner)
permet la définition exacte des lésions cervicales.
54

D - CONSEQUENCES
ANATOMO-CLINIQUES DES TENTATIVES
D'AUTOLYSE
PAR
PRODUITS CAUSTIQUES
1 - PHYSIOPATHOLOGIE
Les lésions sont fonction du type de caustique :
Les
bases sont plus dangereuses
car elles dissolvent
les
protéines,
saponifient les graisses et réalisent une nécrose par
liquéfaction
et pénètrent profondément,
d'où risque
sténotique
accru
contrairement
aux
acides qui eux
coagulent
en
surface
l'épithélium.
Les lésions sont aussi fonction de la durée de contact,
de
la concentration et de la forme.
Le
pronostic
lointain est dominé par
l'apparition
d'une
sténose.
2 - ANATOMIE PATHOLOGIQUE
al
LES LESIONS MACROSCOPIQUES
* Les lésions récentes
L'oesophagoscopie permet de classer les lésions en 3 degrés
au stade initial.
1er degré:
oedème et érythème. Seule la muqueuse est touchée.
2ème
degré
: Les lésions ne dépassent pas la
sous
muqueuse.
Oedème,
érythème,
ulcération rapidement
recouverte
par
des
fausses membranes.
3ème
degré
:
les lésions atteignent et dépassent même la muscu-
leuse.
Ulcération hémorragique de plaques nécrotiques
exposants
aux complications telles que
:
hémorragies
. surinfection
perforation

Selon DI CONSTANZO et PARIS J.C.,
cités par AGUEHOUNDE les
lésions classées comme suit
STADE l
oesophagite catarrhale
simple congestion sans ulcé-
ration ni nécrose.
STADE lIa
Il existe des ulcérations,
p~rfois des
hémorragies
modérées, mais les lésions sont relativement localisées.
STADE lIb
Lésions très localisées, circonférentielles,
parfois
étendues en hauteur.
STADE III
: nécrose étendue,
hémorragie abondante
STADE IV : disparition totale de la muqueuse saine.
* Les lésions anciennes
-
inflammation du carrefour aérodigestif
-
sclérose rigide,
scléro-inflammatoire
- oesophagite scléreuse,
saignant au moindre contact