n° d'ordre CXJ7
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Faculté des Sciences et Techniques
. CONSEIL AFRICAIN ET MD:M!Jt':i[iD·;;
.
"
. POUR l'ENSEIGNEMENT $Mr?oofiœu3il
i c. A. M. E. S. -
OUAGADOUGOUl'
':lArrivé.e .;25..0ST..2.()..Q.J~••'".<
i Enregistre s.ous n 'llt-t, ~.~__.
THESE
Présentée par
Moustapha DIAGNE
< .
Maître-Assistant
Pour obtenir le grade de
Docteur ès Sciences Naturelles
Filaires expérimentales pour les recherches
sur la vaccination et sur le traitement par
l'ivermectine
soutenue le 01 juin 1996 devant la commission d'examen:
.
r
Président: Mf.
Bhen Sikina
TOGUEBAYE
Membres: Mlle Odile
BAIN
MM Samba
DIALLO
Xavier
MATTEI
Omar
NDIR
Jean
'JROl;ILLET


..
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",
c .
'. , :c"
A la mémoire de mon père
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D
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:.,)

A ma famille,
A ma femme Zohra et à mon fils Tamsir
qui ont supporté mes longues absences.

"
-, 'i
o ,
.1'
.\\

Ce travail a été réalisé au Laboratoire de Biologie Parasitaire au
Museum national d'Histoire naturelle à Paris au sein de l'équipe de
la sectionFilaire",
J'exprime toute ma gratitude au Professeur A.G. Chabaud,
directeur du laboratoire de Zoologie-Vers, qui m'a accueilli avec une
extrême bienveillance.
Je remercie le Professeur]. Schrével, directeur du laboratoire
de Biologie Parasitaire, Protistologie, Helminthologie à Paris
(anciennement laboratoire de Zoologie-Vers).
Le Docteur O. Bain a bien voulu me consacrer une partie de
son temps précieux afin de rendre possible la soutenance. Ses
compétences dans le domaine des filarioses, sa longue expérience et
son affectueuse amitié depuis mes premières années dans la
recherche scientifique ont été d'un grand soutien; je lui exprime
toute ma reconnaissance et ma sincère affection.
Je remercie le Professeur B.S. Toguebaye qui m'a fait
l'honneur de présider le jury de cette thèse.
Monsieur le Professeur X. Mattei m'a encouragé à soutenir une
thèse au Sénégal alors que j'étais à Paris; je lui exprime toute ma
gratitude pour avoir accepté une fois encore él'ep'articiper au jury.
Monsieur le Professeur S. Diallo m'a souvent accueilli dans son
laboratoire avec une extrême gentillesse; je lui exprime toute ma
reconnaissance.
J'adresse mes vifs remerciements 'auProfesseur J. Trouillet
pour avoir accepté de juger ce travail.
: 0
Je tiens à remercier le Professeur O. NDir qui a bien voulu
participer au jury de ma thèse.
" ~
Le Docteur G. Petit auprès de qui rai toujours trouvé l'aide et
l'amitié la plus appréciable. Sa collaboration depuis des années a été
très soutenue; je lui exprime toute ma profonde gratitude.
Lors de l'étude sur les reconnaissances antigéniques nous
avons bénéficié de l'aide du Professeur D.vy~ Taylor à l'Université de
Cambridge. Son expérience dans le domaine de la biologie
moléculaire et les facilités qu'il nous a accordées au sein de son
c
laboratoire, ont rendu possible notre travail; je lui exprime toute
ma sincère reconnaissance.
Je remercie chaleureusen:r"~~t"Béatrice, jimmy, Laetitia,
Laurence, Pierre, Roselyne pour- leur disponibilité et leur
collaboration.
. (--- ,
Mes remerciements vont également au personnel de l'Institut
Curie qui a permis la réalisation des Irradiations: à l'équipe de la
section "Filaire", du service de Parasitologie de l'Université de
Cambridge.
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,
r'.
'
.. (
.
(

Le Docteur 1. Lochouarn de la section ORSTOM à l'Institut
Pasteur de Dakar m'a permis d'achever la rédaction du manuscrit.
Elle m'a accueilli avec une extrême gentillesse; je lui adresse mes
sincères remerciements.
C
Aux amis que je ne peux citer mais qui sauront se reconnaitre,
qu'ils trouvent ici le témoignage de toute ma reconnaissance.
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SOMMAIRE
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JNTRODUCTION..
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• •
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• • • • • • •
)
~
MATERIEL ET" METHODES
4
1- Elevage du vecteur, J'acarien Bdellonyssus.bacoti
4
n~ Entre~ien d~s, Fil~ire~, Litomosoides galizai e t f
\\
Litomosoldes sIgmoaontis...•••••••••••..•••.••••••••.•••••••••••••••••••~O"O
)
111- Analyse des rongeurs............................................•~"OC,

1- 1\\lesure de la microfilarémie....
,.,..m~
~
~"
2~ Autopsie des rongeurs
~-'J-'
IV-Tests statistiques
t~.r-:,Lo'c'
PREMIERE PARTIE: DEUX FILAIRES EXP~-.J
DU GENRE Lltomosoides.
~:(~:,'
Chapitre T: Analyse systématique du genre[C :
1- Matériel utilisé
~"">,,.,
11- Analyse morphologique des matériels t)'peS0cooucuo,
UI- Analyse morphologique de L scotti Forr
et de deux espèces nouvelles
',""',"--'"
IV-Discussion sur la répartition des espèces
genre Litomosoides
':0000""
v- Diagnostic iseenzymatique de Litomosoides ~t!J17iJZ':;~ ,
L.sigmodoiim
Q';;J;,;';,JoO.JOoo.)OOC~')O~,··
r ·
Chapitre II: Développement de Litomo~
galizai chez l'acarien
~oooo
1- Morphogenèse larvaire
,"ovou.ooo'
II- Analyse du développement chez
C
111- Discussion
~',o'r"o','
Chapitre Ill: Distribution des microfilaires ·jJ~7·,·
définitif et régulation de la transmis . Ill....",",
1- Effet du repas supplémentaire
"00000000,
11- Microfilarémic et nombre de la
,C:§ ~;'r':'~-
acariens; mise en évidence d'une ~~-:=~:.
111- Phases de limitation
E " , 0 0

(
1V- Recherche des facteurs contrôlant
(-
le « rendement d 'ingestion »
~.~
j
V- Discussion
t..:>.)
::;;;:~o:=:;~::.~~;~~~=~~;~;~.:~~.:::~.~~.~:~".
BLANCHE
29
Chapitre 1: Résistance et sensibilité des souris à L

..1'
t'
slgmouon IS...........................................................................•. ;lOC~;:)C,'L'
1- Données expérimentales
~c~,
• 0!
11- Données parasitologiques
EEoc .
III.; Résulta ts
~o cc
t",.·
IV'-· Discussion
Chapitre Il: Etude cinétique du développement ~('
de Litomosoides sigmodontis chez la souri(p.. .:'.':
sensible et BIOD2 résistante
~"c
1- Données expérimentales
.:e::"
-11- Résultats
a..................... OGC: 1,;1::;
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.
1-
ISCUSSIOD•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• e c c c c o c co o o o u ;
\\
Chapitre HI: Expériences de. vaccination et é~C3
immunologiques.....•.••...
~~;" ""J~~J,"
& • • • • • • • • • • • • • • • •
1- Devenir de L. sigmodontis chez la souris ~lB/~ ~
. ."
(
vaccination
joOO;);),) ~
11- Reconnaissance antigène
~"
c c c
TROISIEME PARTIE: DIVERSITE D~N} , _
.
D'ACTION DE L'IVERMECTINE......~c"
<,
("
Chapitre 1: Effet de l'ivermectine ch
couples .filaires-vecteurs
.
1- Données expérimentales
~oOOO"c.
11- Discussion
~ooooooo_
Chapitre Il: Effets à long terme de l'iv~:r::c<
chez la filaire Litomosoides sigmodontif,oooOCCO"-
Inhibition de l'insémination IJ~92'Y2."·
chez Litomosoides sigmodontis;~Tm32~
1- Introduction
»
• • • • • • •u
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~";"<,o,.
V '

IJ- l\\'JatérieL
.("
111- ~léthode d'analyse morphologique des filaires..........•.r'
IV- Résultats.
~
..
JI
1- Micrefilaircs sanguines...•.........................................."'é'·
2- Microfilaires des liquides pleuraux-et péritonéaux
L
'
..3- Mor.ph.ologie 'des Ji..aires-mâles
~
,:J.:
4- Morphologie des filaires femelles
VH
v- Discussion..
111.51
C1• • • • • • • • • • o • • • • • • • • • • • oo • • • ooo •• o • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 111
-
VI- Conclusion
51
CONCLUSIONS
o • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
REFERENCES
.
ANNEXES
~ooo,::;"

PUBLICATIONS
(
,..
r
1 - Bain O., Pe~it G., Diagne M.,.1989 - Etude de quelque~J,]
'''ge
rongeurs; consequences taxononuques. Ann. Parasitol. Hu~(
~ ,J
268-289.
~"'-v\\~
2 - Diagne M., Petit G., Seureau C., Bain O., ]989 - Développement de la
filaire Litomosoides galizai chez l'acarien vecteur. Ann. Parasital, Hum,
Comp., 64(6), 478-488.
,-r~-~
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3 - Diagne M., Petit G., Liot P., Cabaret 1., Bain 0.,1990
\\
Litomosoides galizai in mites: mictofilarial distribution " th~ c_: , .
regulation of transmission. Ann. Parasitol. Hum. Comp.,5(.~,;.,
4' -I)iagne M., 1990 - Adaptation d'une-filaire àla-sopris b1:;.
Doctorat Univ. Paris VI, 128p ou reproduction et di'ffUS;:DT~ ~:..­
Th. nouv. rég.: sciences de fa vie et santé, 90/PA~:s:: ;'/c :
/
5 - Petit G., Diagne M., Maréchal P., Owen D~ ..' .. '
Maturation of the filaria Litomosoides sigmodfjj!.:i.~ ,.~: :,
comparative susceptibility of nineother inbred~" ~3. r.
Comp.,67(5),144-150.
\\
r;\\
~ ~/
6 - Maréchal P., Cabaret J., Petit G., Diagn~"- : -:
- Isoenzymatic diagnosis of Litomosoides galiZâ-kh'1c; ri:", '
sigmodontis. Ann. Parasitol. Hum. Comp.,
68(1 ),~ 1,.r:>
"-'
7 - Chandre F., Petit G.~,niagne M., Marée. B1 P; '3~j~~ Do,
ivermectin on two filaria-vectors, Brugia
ahr/.: l' ":'.'> ,
Litomosoides sigmodontis-Bdellanyssus~. :,: '
Comp., 68(3), 1 4 4 - 1 4 9 . '
ç--" "'--,
8 - Maréchal P., Petit G., Diagne M., ~Y~ùi' G. :/ ..
Litomosoides sigmodontis- !V10use ~i ~(;':; :~ ~'
vaccine. Il- L. sigmodontts fi BALB/c mm~ Vé!S;;:';
preliminary immunological studies. Parasite, 113 (1), ~ ,
s>
c
9 - Maréchal P., Le Goff, Petit G., Dia~ Nilo, ~>,'.,
- The fate of the maria Litomosoides tIiimod[Y;:1 :
naturally resistant mice. Parasite, 3, 2~.

-~--...-..
La plasticité particulière de ce genre pourrait s'expliquer par son
évolution. Les Litomosoides sont fondamentalement parasites de chauves-
souris et semblent s'être diversifiés très récemment chez les rongeurs
Cricetidae, quand ceux-ci ont pénétré en région néotropicale, il y a 2-3
millions d'armées (Bain et Philipp, 1991).
. .
La mise en évidence des capacités d'adaptation de ces filaires \\a"été faite
avec une espèce découverte lors d'une mission du Dr G. Petit au Brésil, L.
galizai. Ultérieurement, il est apparu que l'espèce voisine se développe mieux
chez la souris. Cette découverte, fondamentale, a été faite fortuitement à la
suite de contamination de nos élevages au laboratoire par le vecteur, l'acarien
Bdellonyssus bacoti.
..


r-

Cette seconde espèce, L. sigmodontis Chandler, 19:~ l , connue sous
l'appellation erronée de 1. carinii, était réputée ne pas pfssèr chez la souris
l' .
'-.
blanche. Nous n'avons donc pas attaché beaucoup d'importance au fait que
certains acariens vecteurs fournis par nos collègues allemands avaient été
nourris sur des Sigmodon filariens. Deux repas de...ces. vecteurs pour se
débarrasser de leurs larves infectantes L sigmodontis, 'avant de les utiliser
pour transmettre L galizai, nous avaient paru G'stf[fisarlts'. Cependant une
analyse morphologique des filaires obtenues au cours des expériences a
indiqué qu'une contamination s'est produite.
\\ - ~
La distinction des deux espèces des Litomosoides peut se faire sur
l'adulte et la microfilaire. Comme la généalogiejdetçutes les expériences est
constamment mis
à jour, il a été aisée de retrouver l'origine de la
contamination: un rongeur infecté par les deux espèces, et de constater qu'une
"
lignée est restée de type galizai tandis qu'une; autre, contaminée est devenue
_',r.. .;
de type ,i morphologique sigm odontis. Une énide iso-enzymatique a été
entreprise; elle a confirmé que les deux lignées étaient pures.
.... '
L'ensemble de ces résultats est l'objet de la première partie de la thèse.
.. Q"''''''''''' -,
La deuxième partie précise les caractéristiques d!} système expérimental
L sigmodontis-seosis blanche. C'est une base-nécessaire avant d'utiliser le
-
~.
.
modèle pour les recherches sur la vaccinati6n.~es résultats de ces premiers
essais sont reportés.
(il.' -,
'
OL,. ...... _v (
...
Un autre moyen de lutte contredJ~~,Jil~~es est la chimiothérapie. Une
drogue, l'ivennectine, est utilisée avec suc2~~. d~ils les foyers onchocerquiens
.... ~.. ~
d'étude mis en place par l'Organisation Mondiale.de la Santé. Les mécanismes
d'action de cette drogue restent cependant mal connus, tant au niveau de la
transmission par le vecteur qu'au niveau des filaires adultes. La troisième
ç -~
.·2 .

.INTRODUCTION
Les
filarioses .sont responsables
de
graves
maladies
tropicales.
1
jr"
1
L'onchocercose est l'une vd'e les, tristement réputée eile Afrique comme
première cause de cécité.
d L
\\J
Toute étude sur la pathologie humaine nécessite un modèle aniFjéH, et,
dans toute la mesure du possible, il faut obtenu' un modèle rongeur, seul
mammi fère réellement utilisable pour l'expérimentation de base.
Une nouvelle étape est franchie lorsque la souris blanche devient l'hôte,
car
les
connaissances
sur
la
génétique,
l'immunologie et la biologie
moléculaire de cet animal sont si développées que. chaque nouveau ré~ul~at est
pius facilement et plus rapidement exploitable.
/
Les
connaissances
inununologiques
dans
les -l>\\îhalad~es filariennes
apparaissent peu développées, comparées à d'autres in~pol1alltes infections
parasitaires humaines, comme le paludisme et la bilharziose. Un certain
nombre de facteurs sont à l'origine de cette sihlat-ioJ .
~,'1.......
particulière. Tout
1
d'abord, la lutte anti-vectorielle a traditionnellemeïii-èté placée én priorité en
.r
raison de son effet immédiat sur la transmissioûrEnsuite il est extrêmement
difficile d'obtenir des quantités suffisantes de .matériel parasitaire pour les
analyses antigéniques
ou pour
aider à mesurer les réponses immunitaires
chez l'homme, Enfin, et probablement ce{dernier facteur est-il le plus
. ;
important, ,il n'y a pas de modèle animal appf.Qpr.i~, .permettant une approche
, ~'"
:;.,.
expérimentale.
,<~,;i,",~
L'accent est mis sur le terme approprié parce que, bien que beaucoup
d'espèces de mammifères soient parasitées ~àr' des filaires, leur maintien et
j..-
,-

.::;!t\\
leur utilisation posent.en général des' problèmes" ~ ~
'
La transmission cyclique. de bon nombre d~"',filaires, y compris Brugia
malayi et Acanthocheilonema vi/cac, peut se faire' chez le rnérion, Meriones
unguiculatus (in
Philipp et coll., 1988). ç)~i~tits rongeurs se maintiennent
aisément au laboratoire mais l'absence d'une connaissance précise de leur
système imrnunologique limite leur utilité~Z".'c-
Le développement d'un modèle où la souris est utilisée comme hôte
définitif doit être extrêmement bénéfique, particulièrement pour les études
relatives
au
développement
df:- l'immunité
protectrice
et
de
l'immuncpathologie.
<;._, .
~'
;
,
.......v" ~
Le travail présenté lCI montre que, les/filaires' de rongeurs du genre
Litomosoides apportent Wl progrès majetp":, lin développement complet avec.
microfilarémie est obtenu chez la souris151anche.
.-r .
tp\\l c.
1
:

---
partie de la thèse relate les résultats des expenences menées sur L.
sigmodontis,
ainsi que sur une filaire du genre Brugia proche des filaires
lymphatiques humaines, pour permettre des comparaisons.
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MATERIEL ET METHODES
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1- Elevage du vecteur, l'acarien Bdellonyssus bacoti
Bertram et coll. (1946) ont étudié le cycle biologique de B. 'bacoti.
Les stades sont les suivants: larve hexapode, protonymphe, deutonymphe,
adulte; les protonymphes etles.adultes seuls prennent du sang; pour que la
protonymphe mue, lm repas suffit si l 'hôte est ml rongeur adulte mais non si
c'est un nouveau-né.
Au laboratoire, l'élevage a lieu à une température de 27-28°C et une
humidité relative de 80-90%. Deux fois par semaine, les acariens sont
gorgés pendant la nuit sur des souriceaux sains âgés de 10 jours. Les oeufs
J
sont pondus en 24h, les protonymphes se nourrissent au 4èm~ jour - puis au
7ème jour si le repas est incomplet - et les adultes sont formés 2 jours plus
tard; ceux-ci sont susceptibles de prendre plusieurs repas sanguins espacés
de 3 jours.
Les B. bacoti sont maintenus à l'obscurité dans des Erlenmeyers <-
contenant de la sciure (fig.1). Celle-ci a été traitée auparavant 2h à 80°C
pour éliminer les acariens du bois et les micro-organismes, puis-réhumidifiée
pendant 24h avant d'être utilisée.
'
Chaque semaine, des lots de 300 femelles qui viennent d'être gorgées
sont constitués et placés dans des Erlenmeyers nouveaux.
r:
o
D
• c-
.,
C' o

Fig.l: Elevage du ve cteur Bdellonyssus becoti
(la flèche indique les acariens nouvellement gorgés)
6

Fig.2 et 3: Repas infectant de Bdellonyssus bacoti sur Meriones unguiculetus
microfilarien.
Les acariens gorgés tombent dans la sciure et sont récoltés (2). Le mérion est gardé 48h
au dessus d'une cuvette d'eau (3) pour éviter qu'il introduise des acariens à son retour
à l'animalerie.
7

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-
11- Entretien des filaires, L. galizai et L. sigmodontis
1- Pour infester B. baca/t, les lots d'acariens prennent deux repas,
puis subissent lille attente de 7 jours avant d'être utilisés de façon à obtenir
une majorité de jeunes adultes qui se gorgent bien. Le repas infectant est fait
sur mérion (fig.2 et 3} Après ce repas, les B. bacoti femelles, seules
utilisées pour la transmission, sont triées et placées dans un nouvel
Erlenmeyer ou, selon les besoins expérimentaux, par groupe de 20 dans de
très petits tubes de survie.
2- Pour infester les rongeurs, souris ou mérions, les B. bacoti sont
disséqués 11-12 jours plus tard dans un bon milieu de survie (RPMI
additionné de 20% de sénun de veau nouveau-né). Les larves infectantes
sont inoculées sons la peau des rongeurs, au niveau du flanc, par des doses
de 20 à 500.
HI-Analyse des rongeurs
1- Mesure de la microfilarémie
Le sang est prélevé au sinus oculaire rétro-orbital du rongeur, avec
une pipette calibrée de 1Omm3. Une goutte épaisse est réalisée; les
rnicrofilaires sont comptées après coloration au Giemsa.
2,. Autopsie deS. rongèurs
Les dissections sont effectuées dans de l'eau physiologique; la localisation
!
et le nombre des filaires sont notés. Ces demi ères sont ensuite fixées à
l'alcool 70°.
8

r ,~
1
-----~!
IV- Tests statistiques
Afin de répondre aux problèmes de quantification qui se sont posés, nous
avons choisi différents tests en tenant compte du type de distribution des
populations et des effeètifs des échantillons.
-,
.'t'.
-Comparaison de deux pourcentages
Test de X2 et X2 corrigé de Yates
-Comparaison de deux moyennes.
Test U de Mann et Withney, non paramétrique
Test t de Student
Ecart réduit
-Recherche d'une liaison entre un caractère quantitatif et un caractère
qualitatifà plusieurs classes.
Test H de Kruskall et Wallis, non paramétrique
-Comparaison de deux variances
Test F de Fisher Snédecor
. "
-Détermination de l'intervalle de confiance sur
.....:
lm pourcentage
Utilisation des tables, in Lamotte, 19i 1.
9

----.~_.---
PREMIERE PARTIE.
DEUX FILAIRES EXPERIMENTALES DU GENRE Litomosoides
Cette partie comprend
- Ll11e analyse systématique du genre Litomosoides afin de situer les deux .
espèces intéressantes.. Lsigmodontis connue depuis très longtemps et L.
galizai récemment découverte (chapitre 1),
- une étude de la biologie larvaire de cette seconde espèce, L. galizai
(chapitre II)
-
et,
enfin,
une
recherche
des
mécanismes
qui
contrôlent
le
développement de cette espèce chez le vecteur (chapitre III).
.. ~
10

-"....'--",~
!,
-",.,,~
Chapitre l : Analyse systématique du genre Litomosoides
Le genre Litomosoides Chandler, 1931 renferme W1 grand nombre
crespèces, dont la diagnose est souvent difficile. La taxonomie du genre est
donc très confuse.
L'identification de la filaire récolté par G. Petit chez un rongeur
Cricetidae du Brésil 110us a donc amené:
1) à reprendre l'étude des matériels types de Litomosoides carinii et de
Litomosoides sigmodontis, ainsi que pour cette seconde espèce, de nombreux
autres spécimens d'âges différents provenant de deux souches de laboratoire
2) à faire la revue bibliographique de toutes les espèces du genre.
L'ensemble du travail a été publié ( Bain, Petit, Diagne, 1989).
L'espèce nouvellement récoltée, L. galizai, est proche de L. sigmodontis.
Les caractères morphologiques discriminatifs, ont été confirmés par l'analyse
isoenzymatique (Maréchal et coll., 1993)
1 - Matériel analysé
-L. carinii (Travassos,1919) parasite de Sciurus sp. au Brésil
-L. sigmodontis Chandler, 1931, parasite de Sigmodon hispidus et L. scotti
Forrester. et Kinsella, 1973, parasite d 'Oryzomys palustris, en Amérique du
Nord
-L. galizai n. sp., parasite d'Oecomys trinitatus tapajinus et de L. kohnae n.
L\\P" parasite de Nectomyssquamtpes, au Brésil.
II .,. Analyse morphologique des matériels types
*Cotypes de Litomosoides carinii (Travassos, 1919)
Pour toutes les espèces la description est fondée sur l'étude des
femelles, des mâles et parfois des microfilaires (Annexe 1 : fig] A à E' et J; et
fig· 2A à F)
Les cotypes, parleurs 'dimensions, la forme de la capsule, le spicule
gauche et la quelle du mâle sans papilles visibles, correspondent bien à la
description de L. carinii donnée par Travassos (1919). Par contre, la
morphologie du spicule droit se révèle plus complexe que ne le montre -la
figure 3 du même auteur: présence d'un talon dorsal et d'un bourrelet dorsal
subtennina1 délimitant un capuchon apical bien sc1érifié (A1lllexe 1: fig.Zl), F).
*Matériel type de Litomosoides sigmodontis (Chandler, 1931)
Les compléments à la description donnée par Chandler sont indiqués sur
['Annexe 1 fig] F à 1 et K, et fig2H à K. La bouche est déportée par rapport à
l'axe du corps ; I'area rugosa est présente. Les dimensions sont données dans
le tableau r.
l 1

·._---~,
Ce matériel correspond bien à la description et aux illustrations de
Chandler, mise à part une légère différence dans les dimensions des capsules
buccales, un peu plus faibles.
L. sigmodontis s'oppose à L. carinii par 4 caractères:
- la structure du spicule droit: son extrémité distale est effilée, sans
capuchon apical sclérifié ; il est en outre plus court et moins large;
- la structure du spicule gauche: la lame est plus longue que le manche
et est bordée dans la moitié antérieure par deux ailes larges ;
- les papilles caudales: elles sont bien développées;
~ la capsule buccale: elle est en moyenne plus haute; les parois sont
épaisses, mais irrégulières.
*Remarques au sujet des divers lots de L. s/gnlOdonlis observés
La valeurde la capsule buccale comme caractère spécifique a été mise
en doute par Chitwood (1938). En fait, plusieurs éléments sont. stables: la
..
grande taille (17-24J.1m), la forme de la cavité buccale définie par le rapport
.<c.
longueur-diamètre (5 à 9), l'épaisseur de la paroi de la capsule (égale au
diamètre de la cavité). Seule la forme des paroi est variable, car la
sclérification de la capsule est progressive (Cross et Scott, 1947).
L'observation, de matériels d'origines diverses appelle une autre.
remarque: il existe une certaine hétérogénéité des lots. Ainsi, surlematérielde
·
1
.
Tübigen, les mâles ont des ailes caudales; chez les spécimens de Chandler, les
spicules," le gauche surtout, sont plus COUltS, la capsule buccale également
(Annexe 1 tableau 1). Or Cross et Scott (1947) ont montré que les structures
bien sclérifiées ne s'allongeaient pas durant la croissance des adultes.
.
Ces légères disparités' sont peut-être à relier au fait, actuellement oublié,
que Sigmodon hispidus comprend de nombreuses sous-espèces (Hall, 1981), .
dont: 1'importance.ne doit pas être sous-estimée (travaux de Scott et coll., 1957, 1
sur un autre Litomosoidesï. Le matériel de Chandler est indiqué comme
provenant de s. .: hispidus, Rice ln stitute, Houston; les premiers travaux
expérimentaux sont effectués soit avec des S. h. texianus, capturés au Texas, à
Galvestone (Scott, 1946), soit avec. des S. h. littoralis capturés en Floride
(Williams et Brown, 1945).
III - Analyse morphologique de L. scotti Forrester et Kinsella, 1973 et de
deux espèces nouvelles
"Litomosoides scotti
Le matériel a été bien étudié par Forrester et Kinsella et nous ne
reprenons que quelques caractères qui nous paraissent remarquable, la tête et
les spicules (Annexe {fig. 5).
"Luomosoides gatizai n.sp.
La morphologie est indiquée sur les figures 3J, K, 4M à P, 6 et 7
12

1
f
La bouche est légèrement déportée par rapport à l'axe du corps. Les figures et
les dimensions des différents lots analysés font parfaitement ressortir quels
sont les caractères variables et quels sont les caractères stables:
- caractères variables: longueur du corps; longueur de l'oesophage ;
position de la vulve; longueur de la queue, particulièrement chez la femelle;
extrémité distale des spicules;
,
- caractères stables: longueur et forme de la capsule buccale; long-ueur
et forme des spicules; présence, laille et disposition générale des papilles
caudales; microfilaires ; gaine des rnicrofilaires. Dans ce dernier cas, il est
intéressant de noter que les dimensions restent les mêmes à frais et après
fixation au formol, alors que dans les conditions semblables, on constate des
différences non négligeables au niveau des microfilaires elles-mêmes.
Les dimensions de l'holotype, de l'allotype et microfilaires sont données
dans le tableau 11, ainsi que celles des autres spécimens adultes.
*
-.:
Lltomosoides kohnae fi. sp. (--L. carinii sensu Vaz, 1934, pro parte)
La morphologie est indiquée sur lafzgure 8 de l'Annexe 1.
IV - Discussion sur la répartition des espèces du genre Litomosoides
Parmi les espèces étudiées ci-dessus, deux types morphologiques
s'individualisent, définis principalement par les spicules.
Dans l'un représenté par Lsigmodontis, Lgalizai et I. kohnae, le
spicule droit est peu sclérifié ; sa région distale est effilée (fig.41 et J]
soutenue par deux finesb,aguettes cuticulaires, et se termine par une courtée
languette membraneuse, en générale repliée dorsalement sous le spicule; le talonn
Il
.
est souvent peu saillant. Le spicule gauche a une lame constituée d'un axe sclérifiéé
plus long que le manche; la moitié antérieure est bordée par de larges ailees
membraneuses, plissées longitudinalement et donc bien visibles même isanss
dissection (fig. 4G).
Dans le deuxième type, représenté par L.carinù, le spicule droit est,
sclérifié jusqu'à son extrémité distale, avec un bourrelet subtenninal, bien
marqué sur la face dorsale, qui peut délimiter un capuchon terminal (I. carinii)
(fig,2F) ; le talon est fort. Le spicule gauche a une lame composée d'une partie
simple et bien sclérifiée, plus courte que le manche (fig. 2E).
Plusieurs des descriptions faites par Esslinger (1973) et celles de Bain et
coll. (1980) montrent cette dualité morphologique des spicules chez les
Luomosoides, qu'ils soient parasites de rongeurs, de marsupiaux, ou de
chauves-souris.
En
reprenant
les
données
bibliographiques
sur
l'ensemble
des
Litomosoides, il semble que la plupart des espèces peuvent être réparties dans
l'lill ou l'autre de ces groupes ainsi définis.
13

1) Le « groupe sigmodontis » comprend:
- huit espèces parasites de rongeurs, qui sont soit des cricetidae : 1.
sigmodontis Chandler, 1931, L legerae Bain, Petit, Berteaux, 1980, L galizai
et L. kohnae, déjà citées, L. circularis (Linstow, 1899), parasite d 'Hesperomys
sp., 1. patersoni (Mazza, 1928), parasite d 'Holochilus vulpinus, 1.esslingen
Bain, Petit, Diagne, 1989,' parasite d'Oryzomys caliginosus; soit des
Echimyidae : L. hoplomyis Esslinger, 1973, parasite d'Hoplomys gymnurus et
Proechimys semispinosus.
-
quatre
espèces
parasites
de
chauves-souris
Phyllostomatidae:
Lhamletti
Sandground,
1934,
parasite
de
Glossophaga
s.soricina,
1.
leonilavasquezae Caballero, 1939, redécrit par Caballero (1944), parasite de
Macrotus mexicanus, L. fosteri Caballero, 1947, parasite de Glossophaga
soricina, L teshi
Esslinger, 1973, parasite de Carollia perspicillata.
- une espèce parasite de marsupial: L. barrent Muller, 1980, parasite de
Marmosa cinerea.
""::
Ces espèces ont toutes tille vulve post-oesophagienne et, à l'exception de 1.
hamletti, une extrémité caudale effilée et aiguë.
2) Le «groupe carinii » comprend:
- trois espèces parasites de rongeurs qui sont soit des Sciuridae :
Lcarinii (Travassos, 1919), parasite de Sciurus sp. ; soit des Cricetidae : 1.
seotti
Forrester et Kinsella, 1973, parasited 'Oryzomys palustris, L. silva;
Padilhaet de Faria, 1977,parasite d'Akodon arviculoides ;
-
quatre
espèces
parasites
de. chauves-souris
Phyllostomatidae,
Molossidae vet Vespertilionidae : 1. guiterasi ( Vigueras, 1934) sensu
Sanground,J 934 (voir fig.4Ade cet auteur,redécrit également par Esslinger
"
(1973), parasite de Glossophaga soricina, Artibeus jamaicensis. Tadarida
laticaudata et T brasiliensis ; L.brasiliensis Lins de Almeida, 1936, redécrit
par Esslinger (1973), parasite de Carollia perspicillata (et de divers
Phyllostomatidae ainsi que de Myotis sp.) ; L.molossi Esslinger, 1973, parasite
de
Molossus motossus ; L
chandleri
Esslinger,
1973,
parasite
d'A.
jamaicensis.
- une espèce parasite de marsupial : 1. petteri Bain, Petit, Berteaux,
1980, parasite de Marmosa cinerea, dont les affinités particulières avec L.
brasiliensis (capuchon du spicule droit très développé) ont été soulignées lors'
de sa description originale.
Ce groupe renferme les trois espèces qui ont un oesophage nettement divisé et
tille vulve oesophagienne, ainsi que la plupart des espèces à extrémité caudale
épaisse et arrondie.
14

1
1
1
J
!. ~ .
1
"'~"""""'~.'
TI reste six espèces de Litomosoides qui ne peuvent pas être classées dans l'un
ou l'autre .!:,'TOUpe.
- Soit parce que la description est trop incomplète; mâle inconnu:
Litomosoides sp. Chitwood, lY38, parasite d'A. jamaicensis el L. artibei
Esslinger,
1973,
parasite
d'A.
cinereus ;
-description
basée
sur
les
microfilaires : L. caliensis et L.colombiensis, décrits par Esslinger,1 973 et
respectivement parasites de Sturnira lilium et Vampyrops dor......alis.
- Soit parce gue les espèces sont originales ; c'est le cas de L.
thomomydis et L. westi, décrits par Gardner et Schmidt, 1986, chez des
rongeurs Geomyidae. Ces espèces présentent lill spicule droit élargi à mi-
longueur et sans talon, des papilles caudales du mâle groupées près du cloaque,
lm vagin allongé avec une constriction médiane, une cavité buccale de forme
triangulaire, la présence de longues pointes caudales chez /J. westi. Tous ces
éléments rappellent certaines espèces de Litomosa (voir Souin,
1975;
Tibayrenc et coll., 1979; Petit, 1980) et l'attribution générique de ces deux
espèces mérite d'être reconsidérée,
v - Diagnostic isoenzymatique de Litomosoides galizai et L. sigmodontis
(Annexe 5)
La discrimination morphologique des deux espèces est confirmée par l'analyse
isoenzymatique. La mannose - phosphate isomérase (MPI) et la glucose -
phosphate isomérase (GPl) sont des loci diagnostics pour les deux espèces. L.
sigmodontis
a un polymorphisme génétique vis à vis de laMPI qui n'existe pas
chez L. galizai.
15
1

-----"....---..
Chanitre Il : Développement de Litomosoides galizai chez l'acarien
Le développement larvaire de L. galizai, s'effectue expérimentalement
chez un acarien Gamasidae, Bdellonyssus bacoti comme pour les autres
Litomosoides (Bertram et coll., 1946; Bain et coll., ] 980). Il dure Il jours à
28°C et s'effectue dans différents organes, comme celui de l'espèce proche L.
sigmodontis
(Diagne et coll., 1989 ).
Cette capacité des larves à se développer dans différents tissus est
exceptionnelle chez les filaires.
La spécialisation très poussée de ces
nématodes
s'est
accompagnée
vraisemblablement
d'une
réduction
de
l'équipement enzymatique, ce qui ne leur permet d'assimiler que certains types
précis de protéines.
Chez les Litomosoides, que la morphologie et le spectre d'hôtes
permettent d'interpréter comme des représentants primitifs des filaires, la
diversité enzymatique a été maintenue suffisamment pour ne pas restreindre les
:,v r-:
capacités assimilatrices des larves.
1 - Morphogenèse larvaire
""
La microfilaire est longue en moyenne de 77 um et large de 5,2 urn.
Deux jours après le repas de sang du vecteur, elle est à peine modifiée: le
corps est un peu épaissi (6,5-7 um de large), les noyaux de la cellule excrétrice
et de la cellule RI sont bien visibles; ils sont situés respectivement à 35 et 55
um de l'apex.
Au 4 ème jour, les ébauches du tube digestif sont individualisées.unais
non encore fusionnées (fig.lB, annexe 2); une des larves est longue de 138 um
et large de 15 um; l'anneau nerveux, le pore excréteur et l'extrémité postérieure
de l'oesophage sont respectivement à 30, 42 et 68 um de l'apex; la queue est
longue de 30 um.
La mue I s'effectue le 5 ème jour, chez des larves longues de 150-160 um
et larges de 20 um.
La mue II s'effectue deux jours plus tard (fig 2A à D, annexe 2); la larve
figurée est longue de 530 um, large de 21 um; anneau nerveux et pore
excréteur respectivement à 50 et 70 um de l'apex; capsule buccale haute de 13
um; oesophage long de 240 um; queue longue de 35 um. L'intestin est
constitué de 8-9 cellules disposées sur une seule file.
Les larves sont infestantes à partir du 9 ème jour (fig 1 C à F, annexe 2);
elles ont une constriction postcéphalique, qui n'existe pas chez le tout jeune
stade III (fig.2E, F, iannexe 2), et une extrémité caudale avec 2 languettes
cuticulaires arrondies où débouchent les phasmides. Leurs dimensions sont les
suivantes: corps long de 755 11111 (690-920 um ) et large de 17 11111 (15-18 um);
16

i
/
-'.'-;,,~--..........
' ...... -.
capsule buccale haute de 24 um (20-27 11111 )~ anneau nerveux à 69 um (64.;73
~tTT1 ) de J'apex; œsophage long de 342 urn (310-398 um ); quellè longuede 46
um (38-58 urn).
Toutes les larves ne se développent pas aussi rapidement; beaucoup ne
deviennent infestantes que le Il ou 12 ème jour.
II - Analyse du développement chez B. bacoti
* Matériel histologique
Pour l'infestation, les acariens issus de l'élevage sont utilisés après deux
repas suivis d'une attente de 7 jours; ainsi les adultes sont jeunes en majorité
et se gorgent bien. Après le repas, les B. bacoti femelles, seules utilisées pour
la transmission, sont triées et placées par groupe de 20 dans de très petits tubes
~.
de.survie.
Le repas infectant est fait sur mérion ayant 50000 microfilaires/I 0 ul de .
sang. Les femelles ingèrent en moyenne 550 microfilaires. Il jours plus tard,
une fraction des acariens est négative (liS) ; les autres hébergent l à 17 larves,
avec une moyenne de 4 larves infestantes/femelles.
Un lot témoin est gorgé sur mérion sain.
Les fixations sont effectuées au Carnoy pour l'histologie classique et
pour les coupes senti-fines au glutaraldèhyde-osmium (voir technique in Petit
: :~
et Spiralicr-Kaveh, 1979). Les temps de fixation sont les suivants: 24 h, 48 h,
72 h, 5-7 jours et 9 jours après le repas. Quelques femelles d'acariens àjeûn
sont aussi fixées.
Une trentaine d'acariens ont été débités en coupes sériées pour étudier
les tissus parasités.
24h après le repas, la grande majorité des microfilaires est en cours de
digestion pans la lumière des cœca; quelques-unes ont pénétré dans les organes
mais ce n'est qu'à la 48 ème h qu'elles sont presque toutes intratissulaires.
Différents organes sont parasités; ce sont par ordre de fréquence
décroissante, - le tissu interstitiel qui forme un revêtement sous-épidermique
",'
continu, .plus épais dans la moitié antérieure du corps, - les glandes salivaires, -
les cell~'les digestives, - le tissu périovarien, et beaucoup plus rarement, la
glande vaginale et la glande coxale (tableau l, annexe 2).
Du fait du choix des organes et de leur position anatomique, les larves se
trouvent concentrées dans la moitié antérieure du corps (fig. 3, annexe 2).
a) Développement dans le tissu interstitiel (fig.4, annexe 2)
17

Le tissu interstitiel .est constitué par un mélange de deux principaux
types de cellules (tlg.4A, anne..Te 2), les unes acidophiles et claires, qui sont
des cellules de réserves, les autres très basophiles, qui sont dès cellules
sécrétrices.
- Chez l'acarien sain, les cellules de réserves renferment des vacuoles de
taille très variable, lipidiques ou non lipidiques; les limites cellulaires sont peu
nettes; le noyau est petit, à contour irrégulier, avec un petit nucléole souvent
excentrique et un nucléoplasme clair. L'effet du repas sanguin est peu sensible
sur la morphologie cellulaire et se manifeste seulement à 48 h par une légère
basophilie du cytoplasme.
- Les cellules sécrétrices présentent un rapport nucléoplasmique élevé,
un cytoplasme dense; le noyau a un gros nucléole uniforme; la chromatine est
condensée en mottes, près du nucléole et près de l'enveloppe nucléaire. 24h
après le repas sanguin, ces cellules doublent de taille; le cytoplasme, toujours
très basophile, renferme maintenant de petites vacuoles; le nucléoplasme est
moins dense et le nucléole a un centre clair. A 48 h, ces cellules diminuent de
taille pour atteindre, à 72 h, l'aspect initial des cellules de l'acarien à jeûn.
- Les microfilaires pénètrent dans les deux types de cellules, mais plus
souvent dans les cellules de réserves. Dès le troisième jour, le tissu qui entoure
la larve est modifié et il devient difficile de reconnaître le type de cellules
parasitées et les limites cellulaires; 4 à 12 gros noyaux sont groupés au
voisinage de la larve dans une structure de type syncytial; le cytoplasme se
charge de granulations basophiles de différentes tailles, bien visibles sur
coupes semi - fines (fig.4 C, annexe 2).
b) Développement dans les glandes salivaires (fig. 5A, annexe 2)
- Les acini salivaires sont constitués de grandes cellules renfermant de
nombreux granules acidophiles qui compriment le noyau lui donnant ainsi un
aspect étoilé; le nucléole est énorme; le nucléoplasme est très basophile chez
l'acarien àjeûn et devient clair 24 h après la prise du repas.
- Les modifications du tissu parasité sont tardives (9ème jour); quelques
noyaux (4) sont groupés près de la filaire; ils sont légèrement hypertrophiés,
avec lm nucléoplasme très clair, lm gros nucléole à centre clair, une enveloppe
nucléaire formant des replis; le hyaloplasme est finement granuleux et
basophile près de la larve.
c) Développement dans le tube digestif (fig. SB, annexe 2)
1
18


- - - _ . -
!
- L'épithélium digestif subit des modifications importantes à la suite du
repas sanguin; une partie des cellules phagocyte les. hématies, augmente de
volume et finit par tomber dans la lumière caecale (Reichenow, 1920; Hughes,
1952).
- A peu près une larve par acarien parasite la paroi digestive 24 h après
le repas et ce chiffre se maintient les jours suivants; quelques rares larves ont
un développement retardé. Au troisième jour, le tissu parasité est détaché du
reste de la paroi digestive et contient 3 à 9 noyaux associés à la filaire. A 19, le
syncytium parasité est complétement dégénéré et la larve devient libre dans la
lumière du tube digestif, même si le développement ne paraît pas terminé.
Aucune larve n'a été vue dans le mycétome, cellules stomacales spécialisées,
chargées de bactéries.
d) Développement dans les glandes coxales
Ce sont deux glandes allongées, qui s'étendent ventralement de la base
des pattes postérieures à l'arrière de l'ovaire; chacune d'elles est un tube à
lumière étroite et à paroi épaisse; les noyaux sont rares, le cytoplasme est
acidophile et très finement grenu.
A 72 h, le tissu parasité n'est pas modifié, mais dans l'unique cas d'une
larve de 5-7 jours, on trouve près du parasite deux noyaux dilatés, au
nucléoplasme très clair.
e} Développement dans les enveloppes fibreuses de l'appareil génital et
dans les glandes vaginales (fig. SC ct D, annexe 2).
L'ovaire et l'organe lyrifonne, annexe génitale qui pourrait avoir un rôle
dans la vitellogenèse (Michael, 1892), sont entourés d'une enveloppe fibreuse
dans laquelle on observe des noyaux de différentes tailles. Le développement
de la larve dans cette zone n'entraîne aucune modification histologique, même
à 9jours.
La glande vaginale est constituée par une paroi cellulaire fortement
basophile entourant une lumière qui débouche dans le vagin; quelques larves se
développent dans cette paroi. Une microfilaire a été observée dans le vitellus
d'un oeuf à 24 h.
f) Développement dans l'hémocèle
Les larves trouvées dans l'hémocèle n'évoluent pas.
19

Hl, - Discussion
Dans le genre Litomosoides, les cycles sont maintenant connus chez
quatre espèces: L. sigmodontis Chandler, 1931(= L, carinii Travassos, 1919
sensu
Vaz, 1934, voir Bain el coll., 1989) parasite de Cricetidae nord-
américain, étudié par Bertram et coll. (1946), Williams (1948), Hughes (1950),
Scott et coll. (1951), Renz et Wenk (198]); L lcgcrae Bain Petit, Berteaux,
1980, parasite de Cricetidae sud-américain et 1. petteri Bain, Petit, Berteaux,
1980, parasite de Marsupial sud-américain, tous deux étudiés par Bain et coll.,
1980; enfin L. galizai, parasite de Cricetidae sud-américain. Dans tous les cas
le développement est obtenu chez Bdellonyssus bacoti et les stades infestants
ont le même caractère morphologique primitif: une capsule buccale très longue
(20 um en moyenne).
..j
"
Au cours du développement larvaire, les modifications induites par L.
galizai sont la formation d'un syncytium (sauf dans le tissu périovarien), dont
les noyaux agrandis et à gros nucléole traduisent la forte activité.
Ce
phénomène
est
général
chez
les
larves
de
nématodes
à
développement intratissulaire, et filaires: spirurides (Seureau, 1973; Seureau et
Quentin, 1981; Petit et Spitalier-Kaveh, 1979; Bartlett, 1984).
"
Le fait intéressant observé durant le développement de L. .galizai est la
diversité des organes où la filaire peut se développer: tissu interstitiel, glandes
salivaires, coxales, vaginales; cellules digestives; dans ce dernier cas, les larves
finissent par être libres dans la lumière des cœca et de tels stades infestants ne
.:1 '." ~.
. ;:. ~'~
peuvent vraisemblablementpas être inoculés à un nouvel hôte. Par contre 1
I'hémocèle, où se rencontrent environ 10% des larves, ne permet pas un
développement complet.
Une diversité analogue des organes parasités s'observe chez l'espèce
proche, L. sigmodontis.
La seule autre filaire qui, à notre connaissance, n'a pas non plus une
spécificité étroite vis-à-vis de l'organe parasité est Acanthocheilonema viteae
(Krepkogorskaya, 1933), qui se développe dans les muscles, les acini
venimeux et les tubes de Malpighi de l'omithodore (Bain, 1967).
A l'opposé, Monanema martini
Bain, Bartlett, Petit,1986 (a) et
Cercopithifilaria
roussilhoni
Bain,
Petit,
Chabaud,1986
(b),
qui
se
développent chez des acariens Ixodoidea, parasitent exclusivement l'épiderme
(petit et coll., 1988, a et b). Or, ces ÙClL,{ espèces sont morphologiquement
évoluées et s'opposent aux formes primitives quesont les Acanthocheilonema
.",t j,,,,..
J ';""'1/)(·(J';/.J~,,· (Chabaud et Bain
Oi6')
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istrtburion des microfilaires chez : hôte définitit et
régulation de la transmission
Pour etablir les conditions de rendement optimum des acariens en larves
infectantes (L3), les eflérsde deux facteurs ont été analysés:
- Effet d'un repas de sang administré pendant le développement larvaire
de la filaire
- Effet des densités microfilarieunes plus ou moins élevées dans le sang
d l ' 1 -..
•'"\\ •
1\\ ;r.....".
"'.
1
\\....
Cette
analyse
montre
que
le
nombre
de
L3/acarien
n'augmente
pas
proportionnellement à la rnicrofilarénue; nous en avons recherché les causes
qui sont discutées ( Diagne et coll.,1990; Diagne, 1990 ).
1 - Effet du repas supplémentaire
Trois expériences sont effectuées; chacune d'elle comprend deux lots
d'acariens infectés sur un rongeur peu microfilarien et deux. lots d'acariens
infectés sur un rongeur très microfilarien. Les lots nouvellement infectés sont
maintenus par 20 dans des petits tubes. Dans chaque expérience, un lot prend
',';
un repas supplémentaire, J'autre non. Les acariens morts sont dénombrés. Les
dissections ont lieu Il jours après le repas infectant du vecteur.
Les résultats, exposés dans le tableau I (annexe 3), sont les suivants:
1) Le pourcentage de survie des acariens n'est pas significativement
différent entre les lots .nourris ou non (X2).
2) Le nombre moyen de.larves qui se développent (larves au deuxième
stade, L2, et larves infectantes, L3) est plus élévé quand il y a un repas
supplémentaire; toutefois, étant donné Ta grande variabilité du taux
de 1
parasitisme des acariens, ces dîfférences
ne sont pas confirmées par le test
statistique (écart -répuit),
3) A J11 ~ le pourcentage de L2 par rapport au nombre total des L2+L3
est significativement plus faible chez les acariens ayant pris un repas
(X2
corrigé). Ces larves non encore infectantes sont en général des stades 2 âgés.
En conclusion, l'effet du repas supplémentaire sur Je développement de
L. galizai est faible mais positive: plusieurs larves atteignent rapidement le
stade infectant et la mortalité des acariens a diminué,
Il - Microfilarémie et nombre de larves infectantes par acariens; Mise en
évidence d'une régulation
33 expériences ônt été réalisées avec des acariens gorgés sur des souris
ou des mérions avec 814 à 60296 microfilaires/lO mm3. Les résultats sont
21

présentés sur la figure 1 et le tableau II (annexe 3). Les acariens hébergent au
maximum une moyenne de8~5L3. On constate que :
1) pour les microfilarémies assez basses L 5.000 mfs environ), le
nombre moyen de stades infestants (L3) varie beaucoup mais, globalement, il
augmente avec la microfilarémie;
2) pour les fortes microfilarémies, les variations
individuelles sont
faibles et le nombre moyen de L3 n'augmente plus.
HI.- Phases de limitation
A - Microfilarémie et nombre de microfilaires ingérées; variation du
« rendement d'ingestion»
* Gorgement et dissection des acariens:
Dans ces expériences, les mérions restent pendant 15 minutes seulement
sur la sciure contenant les acariens puis sont immédiatement placés au dessus
de Ieau pour que les acariens gorgés soient récoltés au fur et à mesure et
disséqués. Chaque acarien est simplement ouvert et doucement déplacé sur la
lame de façon à réaliser une goutte épaisse avec le sang ingéré; celle-ci est
ensuite colorée au Giemsa.
"
.
* Dénombrement des microfilaires ingérées:
La plupart des microfilafres apparaissent plus ou moins déchirées et
lysées, ce qui ne permet pas de les compter directement. Mais les gaines sont
1
en général bien conservées; environ 200/0 de celles-ci sont coupées en deux
mais il est aisé de reconnaître les extrémités antérieures arrondies et les
extrémités postérieures pointues. Le dénombrement des micro filaires ingérées
est donc fait encomptant les gaines.
- Résultats (Annexe, 3)
Huit expériences sont effectuées, en utilisant des menons ayant des
microfilarémies basses ou hautes. Les données, analysées avec le test de rang
de Speannan (tableau III et fig.2, annexe 3), montrent les relations suivantes:
l ) le nombre de microfilaires ingérées varie dans le même sens que la
microfilarémie (r= 0,542; N=79; P s 0,01).
2) le "rendement d'ingestion" défini par le rapport du nombre moyen de
microfilaires
ingérées
sur
la
microfilarémie
(Mf
IfMf
S),
diminue
significativement quand la microfilarémie augmente (r=0,745; N=79~ P s 0,01).
Cette relation peut être visualisée par une droite de régression (fig.2,
annexe 3).
22

B - l\\licrofilarémie et taux de dévelolUlementdes microfilaires ingé!"~es
Les nombres moyens de rnicrofilaircs ingérées et les pourcentages de
microfilaires transformées en larves sont comparés à l'aide de 4 expériences,
deux faites avec des basses microfilarérnies et deux avec des hautes
microfilarémies,.
Avec les hôtes à basses microfilarémies, il y a!6! microfi!aires ingérées
en
moyenne
et
4,28%
se
développent
tandis
que,
avec
les
fortes
microfilarémies, une moyenne de 438 microfilaires est ingérée
et 1,23% se
développent (tableau IV, annexe 3).
Le taux de développement des microfilaires ingérées parait plus bas pour
les hautes microfilarémies, toutefois la grande variabilité du nombre moyen de
Li/acarien ne permet pas d'effectuer des tests statistiques, paramétriques ou
..:li:;
non paramétriques, sur ces valeurs
Le niveau d'infection des acariens est affecté par deux facteurs:
fa
- le nombre de microfilaires ingérées
lm
- la capacité des microfilaires ingérées à se développer en larves
infectantes (tableau IV, annexe 3).
IV - Recherche des facteurs contrôlant le « rendement d'ingestion»
A - Microfilarémie et poids de sang ingéré par les acariens
Pour voir si la taille du repas de sang de J'acarien est influencée par la
densité microfilarienne de l'hôte, les poids d'acariens gorgés sur rongeurs très
00 peu microfilariens ont été comparés. Les pesées ont été effectuées 3D mn
après le repas afin que les acariens aient expulsé l'excédent de liquide lié au
repas sanguin.
-Cinq lots de 50 acariens gorgés et non infectés pèsent Il,5-13,2-12-
12,6 et 12,4 mg, avec une valeur moyenne de 12,3mgl50 acariens et une
variance de 0,408.
... Quatre lots de 100 acariens gorgés et infectés sur mérions avec
des
microfilarémies allant de 3.360 à 54.058 mfs, pèsent 23,5-26,2-24,8 et 24,3mg,
tableau Ill, annexe 3) avec une valeur moyenne del 2,3 mg/50 acariens, et une
variance de 0,644.
Les variances des deux séries de mesure ne sont pas significativement
différentes (test de Fisher-Snedecor, F43=6,59 à 5%) et le test t de Student
montre que les poids des acariens nourris sur rongeurs sains ou parasités ne
sont pas significativement différents (P<95%).
23

"...............,. ...
.."
,~_.-
Le poids moyen de sang ingere par acarien, établi en comparant les
pesées de 100 acariens à jeûn et de 50 gorgés sains, est de 0,20mg.
B -Microfilarémie au sinus oculaire et dans le sang cutané
Pour
rechercher
si
des
différences
de
densités
microfilariennes
pourraient exister entre le sinus rétro-orbital (heu où est habituellement
mesurée la microfilarémie) et le sang périphérique sur lequel se gorgent les
acariens, des mesures ont été faites en même temps au niveau de la peau du
dos et du sinus. Le sang est prélevé au dos après incision du derme avec Lille
lame de rasoir. Ce mode de prélèvement permet de récolter un à cinq petits
volumes irréguliers de sang (l à S 111m3), donnant un volume total de 2 à15
mm3.
. ..~'...
Sept mérions ayant 2.821 à 25.656 mis ont été utilisés. Les données,
analysées avec le test de rang de Spearman, montrent les relations suivantes
(tableau V et fig.3, annexe 3):
1) la mîcrofilarémie au dos (Mf 0) varie dans le même sens que la
microfilarémie au sinus (MfS) (1'=0,818; N=12; P<O,01)
2)
le
rapport
MID/MfS
diminue
significativement
quand
la
microfilarémie au sinus augmente (r=-0,678; N=12; O,Ol<P<O,OS).
:;." .~
c- « Rendement d'ingestion» et rapports des densités microfilariennes
dans les sangs cutané et sinusal.
Pour comparer plus précisément les
données
sur
le
"rendement
d'ingestion"
et
les
données
sur
les
rapports
microfilarémie
du
sang
cutané/microfilarémie au sinus, ces derniers rapports sont corrigés par un
facteur multiplicatif de façon à ce que les deux droites de régression
- "rendement d'ingestion" vs microfilarémie (fig. 2, annexe 3)
- microfilarémie au dos/microfilarémie au sinus vs microfilarémieïfig. 3,
"
annexe 3)
se croisent au niveau des données moyennes du "rendement d'ingestion".
Ce facteur multiplicatif est égal au volume de sang ingéré/acarien; sa
valeur calculée est de 0,34 mg.
Après correction, on constate que les pentes des deux droites ont des
tailles semblables, ce qui signifie que le "rendement d'ingestion" peut être relié
aux densités microfilariennes locales. Néanmoins la pente de la droite Mf
D/Mf S vs microfilarémie est légèrement plus basse que celle du « rendement
...
d'ingestion» (fig. 4, annexe 3).
24

----...._----_._----
.V- Discussion
En dehors de la destruction précoce des microfilaires par les pièces
buccales de l'acarien, l'ensemble des données sur l'étude de la relation entre la
microfilarénuc et le nombre de larves infectantes produites par l'acarien montre
qu'une double régulation de la charge parasitaire s'effectue: l'une pendant
l'ingestion des microfilaires, l'autre pendant le développement filarien. Cette
dernière, très générale
en parasitologie,
résulte
vraisemblablement
de
compétitions métaboliques complexes et n'est pas discutée ici.
Selùe, la première régulation, désignée ci-dessous comme "rendement
d'ingestion", est analysée.
Les autres facteurs intervenant dans le développement de L. galizai et
qui ne dépendent pas de la microfilarémie c'est - dire le repas de sang
supplémentaire et la destruction précoce des microfilaires ingérées seront
discutés plLIS tard.
A - Régulation du nombre de microfilaires ingérées; Interprétation
biologique
Le
"rendement
d'ingestion",
c'est-à-dire
le rapport
nombre
de
microfilaires ingérées/microfilarémie, décroît avec les fortes microfilarémies
(fig. 2, annexe 3). Le volume de sang ingéré par acarien semble constant et ne
peut
expliquer ce phénomène.
Mais
nous
avons
vu
que
la densité
microfilarienne dans le sang cutané du dos (Mf D) n'est pas proportionnelle à
la microfilarérnie, mesurée au sinus rétro-orbital (Mf S): le rapport Mf DfMf S
vs microfilarémie décroît quand la microfilarémie augmente (fig. 3, annexe 3).
Comme les pentes des deux droites, après correction, sont proches, ces
distributions inégales des microfilaires dans le sang de l'hôte paraissent
expliquer la diminution du "rendement d'ingestion".
Deux
éléments
sont
apparemment
en
contradiction
avec
cette
conclusion:
a) La petite différence observée entre les pentes des deux droites. Elle
traduit
le
fait
que
la
diminution
du
rapport
densité
microfilarienne
cutanée/microfilarémie est plus accentuée dans le sang ingéré par l'acarien que
dans le sang prélevé par l'expérimentateur.
b) La différence entre le volume de sang ingéré par acarien selon qu'il
est déduit des pesées (0,20 mg) ou calculé (facteur de correction: 0,34 mg).
Elle s'explique par une perte de liquide par l'acarien après son gorgement,
phénomène général qhez les arthropodes hématophages. Le volume expulsé,
trouvé par nos estimations, peut paraître important (38~/o du volume total
25

ingéré); mais il est intéressant de noter qu'il correspond au volume établi chez
A. aegypti par les analyses précises de Boonnan (1960) et Briegel et coll.
(1979).
Aucune régulation de la charge parasitaire par le nombre de microfilaires
ingérées n'a été signalée chez l'espèce proche L. sigmodontis Chandler, 1932;
pourtant de nombreux travaux concernent la relation entre la microfilarémie du
rat du coton et le nombre de microfilaires ingérées (Bertram et coll.,1946;
Bertram,l949; Freer,1953; Tanaka et coll.,l963).
Cela paraît être dû à des conditions expérimentales différentes, moins
appropriées à l'étude du sujet: acariens récoltés après 24h de contact avec
l'hôte, rongeur non immobilisé provoquant l'interruption des repas, choix de
microfilarémies pas assez différentes etc ...
Une régulation précoce comme celle observée chez le couple L. galizai/
B. bacoti n'a pas encore été décrite chez les filaires. Toutefois, chez
Wuchereria bancrofti, des données concernant les densités microfilariennes
dans le sang veineux et le sang des capillaires (Dickerson et coll.,1989) sont à
rapprocher de nos résultats: les auteurs montrent que le rapport microfilarémie
dans les capillaires/microfilarémie dans le sang veineux diminue quand
augmente la microfilarémie veineuse.
1
.
L'ingestion des microfilaires par le vecteur, et ses relations avec la
microfilarémie, est lm phénomène complexe. Des expériences antérieures sur
des modèles appropriés (un hôte
parasité par 4
espèces de filaires,
microsphères inertes de différents diamètres inoculées à un rongeur, cf
Petit,1985) indiquent que cette phase est sous la dépendance des facteurs
suivants:
- la densité en microfilaires vane selon les différents diamètres des
.
.
Vaisseaux sangums;
- le sang prélevé par le vecteur ou par l'expérimentateur est un mélange
de sang de vaisseaux de petits, moyens et hTfOS diamètres, dont les proportions
relatives varient selon l'organe étudié et le mode de prélèvement (vecteur ou
expérimentateur).
Les données fournies par L. galizai (tableaux III et IV; fig. 2 et 3,
annexe 3) s'interprètent bien avec cette conception.
- Pour des densités rnicrofilariermes peu élevées, les micro filaires sc
distribuent assez équitablement dans tous les vaisseaux; le nombre ingéré
correspond à ce qui est attendu (rapport nombre réel ingéré/nombre attendu ='
1,09 pour un repas de,0,34mg).
1
26

-----........_---
- Mais pour des densités très élevées, il y a une forte sous-ingestion
(rapport nombre réel ingéré/nombre attendu = 0,27) qui s'explique par
l'apparition d'une saturation en microfilaires des petits vaisseaux périphériques
cutanés. La diminution de la variabilité individuelle du nombre de microfilaires
ingérées quand la microfilarémie est élevée (tableau III, fig. 2, annexe 3)
appuie bien cette notion de saturation. Comme les acariens se gorgent
vraisemblablement sm des vaisseaux plus petits que ceux où nous faisons les
prélèvements, il n'est pas surprenant que ce phénomène de saturation soit plus
marqué dans le prélèvement de sang fait par le vecteur que dans la prise de
sang effectuée par l'expérimentateur (fig. 4).
Une saturation semblable en microfilaires dans les petits vaisseaux peut
être invoquée pour expliquer les inégalités de distribution des microfilaires de
'.<
W bancrofti.
B - Autres facteurs intervenant dans le développement de L. galizai
*Destruction précoce des microfilaires ingérées par B. hacoti
A
ces
phénomènes
complexes
de
limitation
qui
contrôlent
le
développement de IJ. galizai chez j'acarien, s'ajoute un autre phénomène: la
destruction précoce des microfilaires ingérées.
La plupart des microfilaires trouvées dans les caeca digestifs juste après
le repas sont détruites, plus ou moins finement déchirées; ceci n'est pas dû à la
1 . • .
technique de réalisation des gouttes épaisses car l'observation est confirmée sur
des acariens étudiés à frais.
Freer (1953) a fait les mêmes constatations avec L. sigmodontis . Dans les
deux cas, 80-90% des microfilaires sont éliminées ainsi du cycle.
Gorirossi (1950) a décrit chez B. bacoti
des dents épipharyngiennes et
hypostomales. Leur présence explique ces destructions, Des faits similaires ont
..'
été décrits chez d'autres couples filaires-vecteurs (Coluzzi et Trabucchi, 1968;
·h~
Bain et coll., 1974; Omar et Garms, 1975; Mc Greevy et coll., 1978; Buse et
Kulhow, 1979).
Cette destruction des microfilaires ne pose pas de problèmes particuliers
puisqu'elle est proportionnelle au nombre de microfilaires ingérées.
*Effet du repas supplémentaire
L'effet d'un repas de sang pris sur rongeur sain 5 jours après le repas
infectant de B. bacoti a un effet positif: bien que léger, sur le développement de
L. galizai. Ce phénomène-varie selon le couple filaire-vecteur.
Dans le couple1Breinlia booliati -Aedes togoi, par exemple, trois repas
de sang supplémentaires n'ont aucun effet favorable. Cette filaire se développe'
27

·_---,~----
dans le tissu adipeux du moustique. Comme Behan et coll. (1978) l'ont montré
chez A. aegypti, un repas de sang stimule normalement la croissance de
l'ergastoplasme et la synthèse protéique des cellules adipeuses; mais on
constate que le repas
est sans action sur le syncytium parasité (Petit et
Spitalier-Kaveh, 1979, b).
Au contraire, avec la filaire Molincma dessetae -A. aegypti, le taux
d'infection des moustiques est multiplié par IO si trois repas supplémentaires
sont pris. Dans ce cas, le syncytium adipeux parasité est stimulé par un repas
de sang, comme le sont les cellules saines. Cette stimulation et l'apport
supplémentaire de nourriture sont bénéfiques pour les larves de filaires (petit et
Spitalier-Kaveh, 1979, a).
Etant donné les analogies entre le tissu adipeux des insectes et le tissu
interstitiel des acariens, une explication similaire peut être
invoquée pour
rendre compte de l'effet positif d'un repas de sang supplémentaire sur le
développement de L. galizai.
v- Conclusion
Un problème fondamental en épidémiologie dès filarioses est d'établir la
. f
relation entre
la densité microfilarienne chez
l'hôte et la quantité
de
microfilaires ingérées par le vecteur et de connaître les lois qui la régissent.
L'intérêt du modèle L. galizai est qu'il permet de comparer des données
. ,,~
obtenues avec des microfilarémies très différentes, pouvant atteindre des
niveaux exceptionnellement élevés.
Le fait principal mis en évidence est J'existence d'une régulation precoce
par le nombre de microfi1aires ingérées. Elle traduit en fait la densité locale des
microfilaires chez l'hôte.
Les différences de densité des microfilaires entre les sangs profond et
périphérique,
qui
expliquent
les
variations
apparentes
du
"rendement
d'ingestion", dépendent elles-mêmes de facteurs
mécaniques, comme 'le
diamètre des vaisseaux et la taille des microfilaires (Petit, 1985).
Ces évènements ne sont pas propres aux filaires à microfilaires
sanguines. Dans l'onchocercose humaine, une forte sous-ingestion s'observe
quelques jours après le traitement par l'ivermectine et cette sous-ingestion
amplifie J'effet de la drogue (Prod'hon et coll., 1987). Pour expliquer ce
1
-
phénomène, les auteurs ont suggéré que les microfilaires survivant au
,1
traitement ont une distribution nouvelle dans l'épaisseur du derme, empêchant
ainsi les simulies veftrices de les ingérer. Une récente étude (Jurgens et
Schulz-Key, 1990) confirme cette hypothèse.
28

DEUXIEME PARTIE
Litomosoides spp CHEZ LA SOURIS BLANCHE
Comme il a été indiqué dans l'introduction, la réceptivité de la souris de
laboratoire à des filaires du genre Litomosoides a été révélée avec Lgalizai (in
Diagne et coll., 1989; Diagne, 1990). Cependant, il s'est avéré que le
pourcentage
de
souris
microfilariennes
était
bien
supérieur
avec
Lsigmodontts.C'ess donc avec cette espèce que J'étude de la restriction
génétique du développement a été effectuée. La sensibilité de dix souches de
souris, différentes par le fond génétique et lou par le Complexe lIruTIlID
d'Histocompatibilité, a été comparée, après inoculation sous-cutanée des
larves infectantes et sans aucun traitement immunodépressif (chapitre 1).
Parmi les souches de souris sensibles ou résistantes ainsi mises en
évidence, deux nettement opposées ont été retenues pour analyser la cinétique
du développement: la BALB/c chez laquelle la moitié des souris deviennent
microfilariennes et la BIOD2, à microfilarémie toujours négative (chapitre II).:
La sensibilité de la souris BALB/c à Lsigmodontis en fait un modèle de
choix pour les recherches sur la vaccination (chapitre III).
. -~ . \\
.
' •. ''f
,;',
29

i
---___.1
Chapitre 1: Résistance et sensibilité des souris à L. sigmodontis
Les modèles expérimentaux Filaire-souris sont nécessaires pour l'étude des
mécanismes immunitaire et génétique des infections filariennes _ Plusieurs
travaux ont été effectués chez les Brugia. Les résultats obtenus montrent que
l'inoculation
sous
cutanée
des
larves
infectantes
(L3)
a
donné
une
microfilarémie chez les souris nudes ou chez les souris thymectomisées. Tous
les essais réalisés sont indiqués dans le tableau 1 (Annexe 4).
1 - Données expérimentales
* Matériel utilisé
Litomosoides
sigmodontis
est
maintenu
cycliquement
chez
Meriones
unguiculatus et le développement s' effectue chez l'acarien Bdellonyssus
bacoti (Diagne et coll., 1989).Les souris âgées environ un mois, reçoivent
chacune 25L3 en sous cutané.
Dix souches de souris ont été utilisées avec différents fonds génétiques; elles
différent par les régionsHvâ du Complexe Majeur d'Histocompatibilité (MHC)
(symboleszn Festing, 1987 and Lyon and Searle, 1989).
1 ... 3 souches. congéniques de fond génétique BALB avec trois différents
haplotypes H-2 : BALB/c (H_2d) , BALB/B (H_2b) et BALB/K (H-i).
2 - 3 souches congéniques de fond génétique BIO (= C57BL/lO) : BIOD2 (H-
"
,
'
,
2d
.'
) , BIOBr (H-2k) , et BIO (H~2b) .
3 - 2 souches de fond génétique CBA : une lignée CBAIHN (H-i) qui a subi
une mutation Xid (une absence d'IgM et IgG 3 dans les deux sexes de souris),
et CBAlCa (H-2~.
4 - C3H1HeN (H-2~.
5 - DBAl2N (H-z').
II - Données parasitologiques (Annexe 4)
La microfilarémie est déterminée dans 10 mm' de sang prélevé dans le sinus
'"
rétro-orbital et coloré au Giemsa (tableau II).
»;
Le nombre de filaires adultes ainsi que leur localisation dans la cavité
thoracique ou abdominale sont étudiés (tableau JI).
Dans chaque souche de souris, l'étude morphologique des filaires récoltées est
réalisée (tableau Ill).
HI - Résultats (Annexeës
L'ensemble des données sont consignées dans les tableaux 1 et 11 .
1 - Souches de souris microfilariennes
Ce sont les souris de fond génétique (background) BALB dont toutes
hébergent des filaires lIvec une moyenne de 3,7 à 5,4/allimal ; ces filaires sont
30

localisees dans la cavité abdominale; les femelles mesure 58 .,. 59 mm de long
et les mâles 16 - 17 mm.
La souche BALB/c est la plus sensible; la moitié des souris est
microfilarienne sur les 79 examinées; la moitié des filaires femelles ont des
microfilaires utérines. Des différences liées au sexe des souris sont observées',
chez les mâles la microfilarémie est plus basse: 2,3 contre 6,7110 mm3.
Chez la souche BALB/K, la microfilarémie est de 1,211 0 mm3 et 28%
des souris sont microfilariennes sur les 18 examinées et 3 filaires femelles sur
26 ont des microfilaires utérines.
La souche BALBIE est rarement microfilarienne
1 sur 18 souris la
.
"
nucrofilarémie moyenne est de 0,6 mf/IO ml113 ~ 1 filaire femelle sur 16 a des
microfilaires utérines.
2 - Souches de souris sans microfilaires
A - Groupe 1: 96 à 100% des souches de souris ont des filaires
adultes
Ce sont les souris CBA, C3H et DBA ; toutes ont un pourcentage élevé
de mâles anormaux.
Toutes souris CBA ont des filaires adultes dans la cavité thoracique ~ les
filaires mâles long de 16 mm ont des spicules anormaux chez certains d'entre
eux. Les filaires femelles sont de petites de taille sans microfilaires utérines
dans les deux sexes de souris CBAIHN Xid, bien que la moyenne des filaires
~ _ ".C' •. '
récoltées soit différent: respectivement 8,2 et 3,9 chez les mâles et les femelles
de souris. Chez les souris CBA/Ca, les filaires femelles sont longues de 56,8
mm et l'une d'entre elles suri 14 a des microfilaires utérines.
Chez la souche C3H/HeN, toutes ont des filaires adultes avec une
moyenne de 5 ; 62% sont localisées dans la cavité thoracique; la taille des
filaires femelles et mâles est respectivement de 60et 18,5 mm quel que soit le
sexe de la souris.
Chez les souris DBA/2N la moyenne des filaires adultes est de 3;
certaines souris sont négatives; les filaires sont récoltées dans les cavités;
.....,
thoracique et abdominale dans les mêmes proportions; la taille des filaires
femelles et mâles est respectivement de 60 et ] 7 mm. Les 4 filaires examinées
n'ont pas de microfilaires utérines.
B - Groupe II: Moins de 30% des souches de souris ont des filaires
adultes
Cc sont les souris de fond génétique (background) RIO. Ces souches ont
au maximum 0,3 filaire par souris et le pourcentage de L3 qui se développe en
adulte est moins que 1%. L'utérus des rares femelles est vide.
Chez la souche BIO, la seule femelle récoltée est longue de 30 mm. Les
3
filaires
mâles
sur
5
sont
partiellement
dégénérées
avec
leur
tête
invaginée ;elJes mesurent 15 mm de long et leurs spicules sont anormaux.
31

Chez la souche BI OBr, les seules filaires femelle et mâle ont
respectivement .51 mm et 17 mm de long; les spicules sont normaux.
Chez la souche BI OD2, les spicules du seule mâle dégénéré sont
normaux.
IV - Discussion
1 - Développement de L. sigmodontis et souches de souris génétiques
Les souches de souris n'ont pas toutes la même réceptivité; celle-ci
apparaît contrôlée génétiquement.
A - Fonds génétiques des souris et sensibilité ou résistance à
l'infection de L. sigmodontis
Les souris de fond génétique BALB sont les plus sensibles; les souris
de fond génétique BIO sont résistantes; les autres (CBA, C3H, DBA) ont une
sensibilité intermédiaire (tableau II).
B - Effet du sexe de l'hôte à l'infection de L. sigmodontis
Au sujet du sexe, les 4 souches ont des réceptivités différentes (tableau
II) ; les souris femelles BALf3/c ont une microfilarémie plus élevée que les
souris BALB/c mâles.
Chez les CBA/HNau contraire, les mâles ont deux fois plus de filaires
que les souris femelles. Chez les C3H/HeN, les souris mâles ont une densité de
-..
microfilaires utérines plus élevée.
Aucun effet n'a été observé chez la souche DBA/2N.
. \\:....
1
C - Effet du MHC à l'infection de L. slgmodontis
Chez les souris congéniques BALB, un lien supposé avec le MHC (in
Festing et Black:well, 1988, p.24) a été démontré: la microfilarémie est
respectivement de 5 mfs, 1,2 mfs, 0,6 mfs/l0 mm3 chez les BALB/c, BALB/K
et BALB/B ; ceci est en relation avec la fréquence des filaires femelles avec
des microfilaires utérines: 8/15, 3/26, 1116 respectivement chez les souris
BALB/c, BALB/K et BALB/B
2 - Comparaison de la réceptivité des souris avec le développement
..'
des autres espèces de filaires
'.
A - Souches de souris sensible ou résistante aux infections fitariennes 1
Plusieurs essais ont été effectués en vue de réaliser une filariose
expérimentale chez la souris blanche. Différents modèles ont été utilisés pour
obtenir
une
microfilarémie :
les
souris
inununodéprimées,
les voies
d'inoculation des larves infectantes ou d'autres stades, la durée entre
l'inoculation des larves et la récolte des adultes de filaires (tableau l,
annexe 4).
Les souris BALB/c sont plus sensibles que les BIO après inoculation des
L3 de B. pahangi (tableau l, (9), annexe 4) ou transplantation des filaires
adultes d'AcanthochJilonema viteae (ref.29). Les souris BALB/c sont plus
sensibles que les CBA/Ca après inoculation des L3 de B. pahangi (ref.9) ou
32

transplantation de L3 et de L4 (ref.24) ou d'inoculation intraveineuse de
microfilaires de B. malayi (ref.28).
B - Effet du sexe de l'hôte dans le développement du parasite
Dans beaucoup de cas les souris mâles sont plus sensibles à l'infection
filarienne. Des observations similaires ont été faites sur des expérimentations
animales (Ash, 1971 ; Denham, 1974) (ref.l, 16, 18 dans tableau 1) ou sur des
filarioses humaines (cf. Nelson, 1962 ; Brabin, 1990). Cela suggère que la
testostérone favorise le développement
des parasites (Wesley,
1973;
Nakanishi et coll., 1989). Dans le cas de Litomosoides sigmodontis la
sensibilité relative de la femelle par rapport au mâle dépend de la souche de
souns.
C - Effet dUlVIHC dans le développement du parasite
Le rôle des régions H-2 du MliC dans le développement des filaires est
étudié en utilisant A. viteae chez 3 souches congéniques de la lignée BALB et
des souches de fonds génétiques BIO (ref.29, tableau l, annexe 4) et B. malayi
chez les souris C3H et C57BL. Les souris sont infectées par implantation de
filaires adultes (ref.29) ou inoculation des microfilaires (ref.28). A la différence
de 1. sigmodontis, aucun effet n'a été observé sur les niveaux et la durée de la
microfilarémie.
i . .
L
,,"
33

- - -----_.
- -
---~--._.-
;'
------
Chapitre
II:
Etude
cinétique
du
développement
de
Litomosoides
sigmodontis chez la souris BALB/c sensible et la BIOD2 résistante.
L'étude précédente a montré que la souris BALB/c est la plus sensible:
avec une dose de 25 larves infectantes (L3) inoculées dans le tissu sous-cutané,
50%
des souris sont microfilariennes et toutes ont des filaires adultes. A
l'opposé, la souris BI OD2, bien que de même CMH, est presque totalement
résistante: Une étude chronobiologique du développement de L sigmodontis est
comparée chez ces deux souches afin de préciser comment s'établit la
résistance.
1 - Données expérimentales
"" Animaux utilisés
Les souris femelles âgées d'lm mois sont utilisées: ce sont les BALB/c et les
BIO
* Inoculation des L3 et autopsie des souris
Un lot de souris a reçu m1e forte dose de L3 (100 ou 200 L3 pour les BALB/c
et 100 L3 pour la BIOD2) un autre lot une faible dose de L3 (25 L3).
Les autopsies sont réalisées quelques jours après l'inoculation des L3 (tableau
11, annexe 8).
* Etude morphologique desfilaires
Les stades, la mue et le sexe des filaires sont déterminés. Les larves de 3ème
stade présentent deux languettes caudales et une fine capsule buccale ; aucun
segment sclérifié n'est présent entre la capsule et la bouche. Le 4~llIe stade n'a
pas de languette caudale: la capsule buccale est épaisse à la fin du premier
tiers et un segment peu sclérifié est présent entre la capsule et la bouche (fig. l,
annexe 8).
II - Résultats
* Migration et localisation desfilaires (tableau 1, annexe 8)
Les deux souches de souris inoculées avec tille faible ou une forte dose de L3
ne présentent aucune différence. A .12 la localisation intra-lymphatique est la
plus fréquente (40 à 690/0 des larves). Les larves restantes sont récupérées dans
le liquide il;.... rin{'a·ne· des.' cavités abdominal..........t thoracieue Ill1 ......'''''' .; .....;.. 1v l'l'~~I '" .
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sous-cutanés, cœur et poumons. A 110, la plupart des larves sont retrouvées
,
... ~'-
dans les cavités coelomiques. La majorité sont dans la cavité pleurale mais la,
localisation péritonéale est importante; pour l souris sm la, 50 à IOO% des
filaires sont intra péritonéales.
* Stade et dimension desfilaires (tableau IT, annexe 8)
ua· Inoculation d'une fone dose de L3
A JI a (200 L3 chez BALB/c , 100 L3 chez BI OD2), les larves sont au 4ème
stade chez la BALB/c, et chez la BlOD2 elles sont au 3èrnc stade avec une mue
34

ème
III ou au 4
stade. La taille moyenne est significativement plus grande chez la
BALB/c que chez la BI0D2 : respectivement 1,4 et 1,1 mm de long, 30,8 et
23,2 um de large.
A 120 (100 L3 chez la BALB/c et chez la BI0D2), les larves sont au 4ème
stade. Les mâles et les femelles provenant des BALB/c sont, en moyenne,
approximativement deux fois plus large que ceux issus des souris BIOD2.
!fi Inoculation d'une faible dose de L3
A partir de 120 toutes les larves sont au 4ème stade. A 128, les mâles provenant
des souris BALB/c sontau stade adulte; une des deux femelles est au 4ème
stade et l'autre mue en adulte. Les filaires mâles issues des souris BIOD2 sont
au 4èmc stade ou en mue IV, les femelles sont au 4ème stade.
* Pourcentage de souris avec des.filaires (tableau Ill, annexe 8)
Quelque soit la dose utilisée (forte ou faible), les souches présentent toutes des
filaires à 120. Les observations faites plus tard le sont chez les souris inoculées
avec une faible dose de L3. A 170 le pourcentage de souris avec des filaires est
de 100% et cetle valeur décroît à 75% à J85. Chez la BI0D2, il est réduit à
60% à J40-49 et est nul à 185.
* Pourcentage defilaires récoltées (tableau Ill, fig. 2, annexe 8)
~ forte dose de L3 inoculées
Chez les deux souches de souris, il n'y a pas de réduction du nombre de filaire
de J2 à 120.
Chez les BALB/c le nombre de filaire plus élevé à J20. De 12 à 120, il est de
40,2 %.
Chez la BI OD?, il est de 25,4 %.
fi faible dose de L3 inoculées
Chez les souris BALB/c, le nombre de filaires récoltées est de 26 % de 12 à
150-57 ; il chute légèrement à 170 pour 3 % à 185.
* Mlcrofilarémie
31% des souris BALB/c sont microfilariennes (2 à 27 mfi'10 mm3) et aucune'
chez la BI002
III - Discussion
Les autopsies précoces sont rarement réalisées dans I'étude du cycle filaire
(Eisenbeiss et colL, 1991). Bien que 80 % des larves soient retrouvées pendant
les premiers jours qui suivent l'inoculation desL3, ces premières données sont
essentielles pour comprendre les mécanismes de résistance naturelle ou
acqurse.
* Résistance de la souche B10D2 inoculée avec 25 L3
Le' développement précoce de L. sigmodontis est identique chez la souche
résistante BI OD2 et la souche sensible BALB/c : toutes les souris ont des
35

-- ------
...
filaires et le pourcentage de larves récoltées représente le quart des larves
inoculées (21 contre 26 %, différence pas
significative); la migration
lymphatique étudiée pour la première fois par Wenk (1967) est semblable chez
les deux souches. Les fonds génétiques ont peu d'effet sur les stades précoces
mais ont des effets critiqués plus tard. Chez la souche BI OD2 on observe un
retard de croissance à 128par comparaison à la BALB/c et aucune filaire mâle
ne dépasse la mue IV ; toutes les larves sont des adultes chez la BALB/c. Le
pourcentage de larves récoltées décroît entre .128 et 140 chez la BI 002 (fig. 2~
annexe 8).
* Effetsprécoces à uneforte dose de 13
Une forte dose de L3 présente deux effets dans les deux souches de souris
.~ retard de croissance
Un retard de croissance associé à une quantité élevée de filaire est décrit avec
1. sigmodontis chez le rat (Dahr & Singha, 1971). Chez la souche B 1OD2, la
croissance est retardée plus tôt avec 100 L3 qu'avec 25 L3 : respectivement à
JIO et J20-28 (tableau TT, annexe 8). Le même effet apparaît chez la BALB/c
fortement infectée 10 jours plus tard.
Iill changement du pourcentage de larves récoltées
Le pourcentage de larves récoltées augmente chez la BALB/c à 40 % avec la
forte dose et 27 % pour 25 L3 (tableau III). Chez la B10D2 aucune
augmentation significative n'a été observée. Ceci traduit bien le phénomène de
« facilitation» observé chez la BALB/c. Les données obtenues chez les autres
couples Onchocercinae-vertébrés indiquent lille constance sur le taux de
filaires récoltées (Bain et coll., 1994) bien qu'une faible facilitation sur le
développement de Monanema martini ait été démontrée en utilisant l'analyse
factoriel de correspondance (Wanji et coll., 1990)
,
36

Chapitre III: Expériences de vaccination et études immunologiques
La souche BALB/c est utilisée dans les expériences de vaccination
1 - Devenir de L. sigmodontis chez la souris BALB/c ; vaccination
Différents protocoles de vaccination
ont été étudiés utilisant 3 doses
hebdomadaires de 25L3 irradiées au Cobalt à 60 Krads : nous avions obtenu
83 % de réduction
D'autres expériences de vaccination avec des extraits d'adultes de L.
sigmodontis, des adultesd 'O. volvulus et de 4 antigènes recombinants d '0;
volvulus (décrit dans la partie I, Taylor et coll., 1994). Les résultats sont
indiqués dans le tableau I (annexe 7). La vaccination avec l'antigène
recombinant O. v. 3.11 a lill effet semi-stérilisant. Ainsi 25 % des souris
vaccinées présentent une rnicrofilarérrne contre 75 0,/0 pour les témoins
(différence à peu près significative) ; la microfilarémie moyenne est de 0,5
mfsl l 0 mm3 contre 2,7mfsl l 0 mm3 pour les témoins; la densité des
microfilaires utérines est significativement plus faible chez les souris vaccinées
(tableau Il annexe 7)
L'immunisation avec lUle· fraction insoluble de L. sigmodontis au Triton
entraîne un « effet de facilitation»: augmentation de la microfilarémie
moyenne (statistiquement significative), augmentation du nombre des adultes,
une densité plus élevée de microfilaires utérines, tous les mâles adultes ont des
spicules normaux.
II - Reconnaissance antigène
Comme cela est indiqué dans le tableau III (annexe 7), la reconnaissance des
antigènes par les anticorps des souris vaccinées et témoins apparaît être
associée à un fond génétique particulier; l'association avec H-2 n'a pas été
observée.
De plus, des différences sont observées dans la reconnaissance des profils
antigéniques par différents anticorps isotypiques provenant de souris BALB/c
normalement infectées ou vaccinées avec des L3 homologues irradiées
(tableau IV, annexe 7).
Dans un premier temps il a été montré que les communautés antigéniques entre
ce parasite et 1. sigmodontis sont grandes: réactions croisées entre L.
sigmodontis
et O. volvulus (tableau V, annexe 7).
Deux points sont à noter:
i
1) L'antisérum de lapin anti-O. volvulus GST reconnaîtl'antigène de poids
1
~
moléculaire 25000Mr ëeLsigmodontis.
2) 11 existe une forte réaction anticorps contre l'antigène recombinant O.
volvulus HSP70 (figurell, annexe 7), bien que cet antigène ne soit pas capable
1
de déterminer une réponse de protection.
l
37
1

1
--
1
-~--I
TROISIEME PARTIE
DIVERSITE DES l\\lECANISI\\IES D'ACTION DE
L'IVERMECTINE
La puissante action microfilaricide de l'ivennectine a été mise en
évidence sur O. volvulus, il y a une quinzaine d'armées (Coulaud et coll.,
1983). La drogue présentait en outre une propriété remarquable: la mort des
microfilaires n'entraînait pas les terribles effets adverses bien connus sous le
nom de réaction de Mazzotti, qui rendaient jusqu'à présent impossible tout
traitement de masse.
Par la suite, l'ivermectine a été essayée contre les microfilaires des
filaires humaines lymphatiques, Wuchereria bancrofti et Brugia maiayi,
avec des résultats positifs mais moins évidents.
L'utilisation de drogues microfilaricides posent deux questions:
comment le traitement se répercute-t-il sur la transmission? C'est l'objet du .
.,
premier chapitre. Quelle est la durée de l'effet protecteur? C'est l'objet du
'.
second chapitre.
38

--- --~----_.
Chapitre 1: Effet de l'ivermectine chez deux couples filaires-vecteurs
Des travaux, dont beaucoup ont été menés au laboratoire de Biologie
Parasitaire du MNHN et en collaboration avec l'üRSTOM, ont montré la
complexité des événements qui, chez le vecteur, contrôlent le
développement des microfilaires ingérées en larves infectantes. C'est donc
en tenant compte de cette complexité que le problème a été étudié.
DeLlX
modèles
filariens
ont
été
choisis
pour
permettre
des
comparaisons: L. sigmodontis transmis par acariens, mais aussi une souche
animale de B. malayi, transmis par moustiques.
L'étude a pour but d'évaluer à quel moment du cycle le traitement par
l'ivennectine est efficace. Elle s'intéresse aux deux phases particulièrement
importantes du cycle chez le vecteur: l'ingestion des microfilaires et la
traversée de la paroi stomacale par les microfilaires (Chandre et coll., 1993).
1 - Données expérimentales
L 'ivennectine (Ivomec bv, Merck, Sharp et Dohme) est administrée par
voie sous cutanée· après. dilution dans du propylène glycol.
Les-moustiques prennent leur rèpas sanguin à partir de 14-15 heures.
La microfilarémie des rongeurs .est connue avant chaque expérience.
Le comptage des microfilaires est fait après coloration deslames au Giemsa.
La dissection-des moustiques est réalisée dans du RPMJcontenant 20 %de .
sénun de veau nouveau-né.
A - Couple Brugia malayi-Aedes aegypti
a - Matériel biologique
- Mastomys coucha
1) Aedes aegypti
17 heures après l'ingestion des microfilaires, le comptage des microfilaires
de chaque Aedes est effectué séparément dans l'estomac d'une part, et le
reste de l'abdomen et du thorax d'autre part; cela permet de déterminer le
nombre total de microfilaires ingérées (Mfl) et le nombre de microfilaires
ayant traversé la paroi stomacale (MfP).
b - Doses d'ivermectine (Iv)
Les doses 0,2 mg!kg et 2 mg!kg ont été choisies.
c - Protocole expérimental
Quatre groupes de rongeurs (M. coucha) ont été utilisées.
1 - trois rongeurs infectés et traités avec 0,2 mglkg,
2 - quatre rongeurs infectés et non traités,
3 - deux rongeurs non infectés et traités: lU1 avec 0,2 mg!kg et un
avec 2 mg!kg,
39

4 - un rongeur non infecté et non traité
Pour chaque groupe et chaque dose d'ivermectinc, un rongeur est
choisi pour les repas de sang des Aedes. Ainsi les repas sont effectués à H7,
H55, Dl5, D21, D28, D35 et D43 après le traitement.
B - Résultats (Atl1le.:\\:e 6)
a - Mortalité d 'Aedes aegypt! 11 jOUïS après le traitement (Tableau 1)
Dans la majorité des cas, la mortalité est identique, que les groupes
soient traités ou non « 9 %). Une mortalité significative est observée
seulement pour la dose de 2 mg!kg : à H7, pour les rongeurs infectés ou non
(respectivement 33 % et 24 0l!»
et à H55 seulement pour les rongeurs
infectés (14%).
b - Evolution de la microfilarémie chez Mastomys coucha (Tableau II,
figure J).
La courbe d'évolution de la microfilarémie est représentée par la
figure 1 ; les valeurs individuelles sont indiquées au tableau II
c - Ingestion des microfilaires (Tableau III)
L'étude est réalisée avec le rongeur Il0 5 traité avec 0,2 mg!kg et le
rongeur n01 témoin.
d - Passage des microfilaires à travers la paroi stomacale (Tableau Ill)
Si le nombre de microfîlaires ingérées est très faible, l'effet du
traitement peut être, sous estimé à cause du phénomène de limitation par la
paroi stomacale. La dose 0,2 mglkg, d'ivermectine est efficace de H7 à
D28. Le passage à travers la paroi est restauré à D43.
e - Nombre de L3 récoltées (Tableau IV)
Presque toutes les larves trouvées à D Il sont des L3.
Le nombre moyen de larve varie de 2,6 à 5,2 par Aèdes gorgés surle
témoin n01.
Aucune larve n'est retrouvée de H7 à D 15 sur Aedes gorgés sur
~.
rongeur n"5 traité avec 0,2 mg!kg. Les premières larves apparaissent à D21.
Une quantité normale de larves est trouvée chez les Aedes gorgés à D35 ou
plus tard, ce qui indique que la transmission retourne à la normale.
Aucune larve n'est retrouvée de H7 à D28 sur Aedes gorgés sur
rongeur nog traité avec 2 mg/kg. Les premières larves apparaissent à D35 et à
D43 la transmission devient normale.
C - Couple Litomosoides sigmodontis-Bdellonyssus bacoti
a - Matériel biologique
~ Meriones unguiculatus
Il Bdellonyssus bacoti
b - Protocole expérimental
Quatre groupes de méfions sont utilisés au cours de l'expérience.
1 - dix rongeurs infectés et traités: un avec 0,05 mg!kg ; six avec 0,2
mg!kg ; trois avec 2 mg/kg, ,
40

2 - trois rongeurs infectés et non traités
3 - trois rongeurs non infectés et traités: un avec 0,05 mglkg; un
avec 0,2 mg!kg ; lm avec 2 mg!kg,
4 - tm rongeur non infecté et non traité"
Pour chaque groupe et chaque dose divermectine, un rongeur est
choisi pour lesrepas de. sang. Ainsi les repas sont effectués à H7 ,H31, H55,
04, D8, DI6 et D29 après Jetraitement
D - Résultats (Annexe 6)
., - Canacité de prise de
..... n- Ar.> D h""r>/~ "t
rtali..·:.
Y>
r1
.
,...,..,....;,.."
a
'--' F i l ,
sal!5 Uv t s, l'UL·U'! ...... 1110 lc-' hv ues avall\\J11S
Une moyenne de 42.A acariens par lot sont gorgés sur des rongeurs
,
"l'
l
T T "
. ,
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1
n"oH .~~ !'U ni.lotl
Ull1-*~fD' p. uourcentaue ' .. 'H'~P'~UI\\,-' Il!Utq'~nt ~H' ~·I".rlo".' Ut' l'~'"'''\\'-'S
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l.u..i
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U _ i . U ","",JJ,.J
J.] _\\"'-U .............. i... ~LIo
....·vU,i ....,
Ù.;. ....... pa
de sang; cette mortalité qui n'est pas en rapport avec la dose d'ivennectine.
b - Mortalité de B. bacotilljours après le repas de sang
Le pourcentage d'acariens morts est identique chez le groupe des
traités et ceux des non traités avec une moyenne de 18 %.
. ,.,
c - Fécondité de B. bacoti
Les protonymphes ont été comptées à JI 1. La moyenne par femelle
..~
ne varie dans les 'différents groupes.
d - Evolution de la rnicrofilarémie chez Meriones unguiculatus (fig.2)
La microfilarémie moyenne des trois rongeurs restent stable de JO à J42 et
est d'environ 2400 mf/Iûmrrô.
A H7 oru observe une chute: de la microfilarémie moyenne de 99 0/0,
indépendamment
des
doses: d'ivermectine.
Dans
tous
les
cas,
la
microfilarémiedescend àzéro. Elle réapparaît chez tous les rongeurs, plus
ou moins rapidement selon la dose divermectine reçue.
1
e - Nombre de L3 récoltées
)
Le" nombre moyen de L3 par acarien varie de 1 à 3,9 L3 chez les
-.4
groupes gorgés sur des rongeur~ non traités.
De H7 à 116, aucune larve L3 n'a été trouvée chez des acariens
gorgés sur des groupes' de rongeurs infectés et traités. La transmission est
rétablie à J29 pour 0,05 et 0,2 mg/kg avec respectivementl) et 0,6 L3 par
acarien pour des microfilarémies de 790 et 1050 mtl1 0 mm3.
Il - Discussion
L'action de I'ivermectine est étudiée chez les deux couples filaires-
vecteurs: Brugia malayi- Aedes aegypti et Litomosoides sigmodontis-
Bdellonyssus bacoti. Nous constatons que J'effet léthal sur Je vecteur est nul
ou négligeable; l'effet sur la transmission est dû à son action sur les
microfilaires.
Chez J,. sigmodontis, la microfilarémie chute dans les premières
heures qui suivent le traitement; la transmission devient donc nulle.
41

Les microfilaires apparaissent ensuite plus tard pondues par les femelles de
filaires; ces nouvelles microfilaires ne sont pas altérées (fig.3A, annexe 6)
Chez Bi malayi, la microfilarémic diminue mais reste positive, l'effet
devient plus complexe au cours de la transmission; deux phénornéncs sont
observés (fig. 3B, annexe 6):
- Une sur-ingestion des microfilaires par les moustiques nourris sur
rongeurs traités
- IIIcapacité des microfilaires de traverser la paroi stomacale du
vecteur ( chez le témoin, elles traversent à un taux élevé à cause de la
limitation stomacale ).
Ces deux phénomènes s'expliquent par l'inertie musculaire des microfilaires
due à l'ivermectine. Ces microfilaires passives sont plus facilement ingérées
par je vecteur, mais ne peuvent pas traverser la barrière de l'épithélium
stomacal.
Ces résultats sont à rapprocher des observations faites sur Onchocerca
volvulus après traitement par l'ivermectine. Les microfilaires sont très
rapidement raréfiées, mais sont en outre sous- ingérées(Prod'hon et
coll.,1987); elles ne sont plus accessibles par le vecteur car, incapables de
se maintenir dans les vaisseaux lymphatiques où elles vivent, elles ont migré
passivement plus profondément dans le derme (Vuong et coll., 1992 ).
Les conséquences du traitement par l'ivennectine sur la transmission sont
donc variées et complexes mais semblent bien s'expliquer dans tous les cas
par tille inertie induite chez les microfilaires.
. ....
42

· Chapitre Il.Effets à long terme de l'ivermectine chez la filaire
Litomosoides sigmodontis
L'ivennectine est un microfilaricide aux effets adverses réduits,
particulièrement efficace sur l'onchocerque humaine. Son action nocive sur
l'embryogenèse a été signalée chez Onchocerca volvulus (cf. Schulz-Key et
coll., 1985; Schulz-Key et coll., 1986; Duke et coll., 1991) et chez diverses
filaires expérimentales (Rao et coll., 1990;' Zahner et coll., 1987; Soeffner &
Wenk, 1985). Cet effet au niveau des filaires adultes, particulièrement
intéressant par son action à long terme, reste cependant moins bien précisé
que l'action sur les rnicrofilaires sanguines ou dermiques.
Les résultats des observations effectuées sur Litomosoides
sigmodontis mettent en évidence que Je traitement empêche J'insémination
.,
des filaires femelles.
,
\\
r
"'-;
43

Inhibition de l'insémination par l'ivermectine ' chez Litomosoiâes
sigmodontis; conséquences.
(Extrait de l'article en préparation Ivermectin and moxidectin in two filarial systems: résistance of
Monanema martini; inhibition of Litomosoides sigmodontis insemination. Breton 8., Diagne M., Wanji
S., Bougnoux M.E., Chandre F., Maréchal P., Petit G., Vuong P.N., Bain 0).
1 - Introduction
L'action microfilaricide immédiate et puissante de l'ivennectine sur la
filaire Litomosoides sigmodontis Chandler, 1931, est bien COIlllLLe (Soeffner
et Wenk, 1985; Rao et coll., 1990; Chandre et coll., 1993); mais la
microfilarémie réapparaît assez rapidement dans des conditions qui ne sont
pas très claires (Soeffner et Wenk, 1985).
Ayant traité des mérions pOLIr analyser l'effet de la drogue sur la
transmission de cette filaire (Chandre et coll., 1993), nOLIs avons pu, en fin
d'expérience, récolter les filaires adultes et étudier leur morphologie. Les
faits observés apportent des précisions sur le mécanisme d'action à long
terme de l'ivermectine.
II - Matériel
Les expériences sont effectuées in \\1VO. Litomosoides sigmodontis
(souche donnée par le Pr H. Zahner, Giessen") Allemagne) est entretenu chez
Meriones unguiculatus. Les mérions mâles inoculés 4 mois auparavant ont
été sélectionnés, car leur microfilarémie pendant cette période est plus
1
.'.; ~
élevée et stable. L'ivermectine (Ivomecê) est administrée en une seule dose
. par voie sous-cutanée.
La drogue est diluée dans du propylène glycol ;
trois concentrations différentes sont utilisées. Trois mérions sont témoins
1
(deux reçoivent le propylène glycol).
L'autopsie est effectuée à J42 ou à J63 après le traitement; les filaires
adultes sont récoltées puis dénombrées. Les données expérimentales sont
indiquées dans le tableau 1.
La microfilarémie est mesurée régulièrement dans 10 mm' de sang
prélevé au sinus rétro-orbital du mérion, en début d'après-midi.
A l'autopsie 10 mm) de liquide pleural et 10 mm- de liquide
péritonéal sont ponctionnés afin de déterminer la densité microfilarienne et
la morphologie des microfilaires. Le sang et les liquides prélevés sont
colorés au Giemsa (résultats dans le tableau 3).
44

C.P.
C.A.
M.u.
Iv.
L3
D
Mf
Mf Iy
Mf
Mf Iy
Mf auto
'1
0
60
42
7884
61,3
43
32,6
705
2
0
25
42
672
54,6
640
5,5
5576
3
0
200
50132
83
1072
13,70
-
4
0,05
60
42
726
89,7
334
41
870
5
0,2
60
42
«
84,2
.
-
234
6
0,2
60
42
633
95,1
5792
13,5
597
.
7
0,2
200
63
99,4
831
23,9
865
8
2
,60
42
70724
84
-
-
33
9
2
160
42
92570
90,8
6816
6,5
12
10
2
60
63

89,2
28
42,8
4
-
• - - - - - - . . - - - , -r-r-r-r --:-:---:::~=--
......_;;~
Tbl. 3: Microfilaires .sanguines et microfilalres des liquides pleuraux et péritonéaux
r"
!
M.u,: Meriones linguiculatus;'. D: temps de traitement à l'autopsie exprimé en jours; c.P.:
cavité pleura.Îe;:t.A.: cavité péritonéale; Mf: nombre de microfilaires dans 10 mm3 (le
sang du sinus retro-orbital ou dans 10 mm3 du liquide pleural ou du péritonéal; Mf ly:
pourcentage de microfilaires lysées; Mf aut.: microfilarémie sanguine à l'autopsie; Iv:
dose d'ivermectine en mg/kg; *: indique des micro filaires comptéestenviron sooi-e.
partir de quelques champs :de microscope ceci dans le but d'évaluer rapidement le
pourcentage de microfilaires lysées qui sont en proportions importantes.
i.' .
M.u.
Iv
D
A
B
C
1
0
42
1
1
2
0
42
7
1
3
0
1 8
1
4
0,05
42
2
1 2
5
0,2 ,
42
5
9
6
0,2
42
1
4
7
0,2
63
3
2
8
2
42
3
2
9
2
42
8
1 7
1 0
2
63
3
2
9
Og
Tbl. 4: Analyse morphologique de l'appareil génital des femelles de L. stgmodontis.
n": numéro des mérions ayant. servi à l'expérimentation; M.u.: Meriones unguicularus; D:
temps de traitement à l'autopsie exprimé en jours; g: indique la présence ou l'absence
1
(Og) de gamètes mâles dans les utérus des femelles. L'appareil génital des femelles est
classé en trois catégories que nous désignons par A, B et C (voir texte).
1
45
1
1
1

M,u.
Iv
L3
d
nF
Ff
D
1
0
60
120
8
3
42
2
0
25
1 1 5
1 4
9
42
3
0
200
130
98
44
42
,
4
0,05
60
130
25
1 4
42
5
0,2
60
120
34
1 9
42
(
6
0,2
60
130
26
1 7
42
1
7
0,2
60
120
36
1 8
63
8
2
60
120
24
6
42
9
.2
i200
130
111
59
42
1 0
2
:60
120
29
1 0
63
1
1
Il
Tbl. I: Effet de l'ivermectine sur la filaireLitomosoides sigmoâontis
M.u.: Meriones
unguicul~tus; d: temps en jours entre l'inoculation des L3 et le
traitement; Iv: dose d'Ivermectine en mg/kg; nF: nombre total de filaires par rongeur; Ff:
filaires femelles; Fm:' filaires mâles; 0: temps de traitement à l'autopsie exprimé en '

'
, 1
,
'
Jours.
"
.._- ._'-_._~---: ~.~'~._-
'---'---r-,~.:~~
!'
,
M.u.
Iv
DO
H8
D1
D2
D3-4
D7
D14 021
D28
D42 056 063
1
a
' 675
-
611
635
699
844
709 925 776
705
-
-
'
2
a
3660 4052 1848 2016 2564 2124 2732
-
4976 5576
-
~
3
0
-
~
-
-
-
-
-
.
-
-
-
-
~.
4
0,05
1.856
13
1
a
0
1
75
-
790
870
-
.
' . J
5
0,2
3331
~
1
0
0
a
0
22
41
234
-
-
; . '
,.;'. r
6
0,2
3340
1 9
3
0
0
0
1 0
- 1050 597
-
-
'
l '

.y~
7
0,2
6422
-
9
7
1
0
0
1 5
345 1040 850 865'
8
2
2910
-
1
a
0
0
a
0
0
33
-
-
9
2
11204 111
1 3
a
0
0
0
-
1
1 2
-
.
10
2
6623
.
16
1
1
a
a
0
a
a
1
4
Tbl. 2: Evolution de la microfilarérnle: depuis le premier jour du traitement (DO)
" !
jusqu'à l'autopsie (042 et 0(3).
M.u.: Metiones unguiculatus; durée du traitement à l'autopsieexprimée en jours (0) ou
en heures (H); Iv: dose d'ivermectine en mg/kg.
1
1
1
1

. III - Méthode d'analyse morphologique des Filaires
Les filaires récoltées sont fixées à l'alcool 70° chaud et éclaircies au
lactophénol.
. L'état du fourreau épithého-muscuiaire, du tube digestif et de
l'appareil génital est noté; les gamètes mâles sont recherchés chez les filaires
des deux sexes.
Chaque femelle est étudiée de l'extrémité caudale à la tête. Les utérus,
qui sont à peu près parallèles, sont analysés séparément ou individuellement.
Les principaux stades embryonnaires reconnaissables ont été définis et
numérotés. types 1 à 8 (Fig. 1): type 1 = ovule et oeuf non divisé: forme
ronde, aspect clair; type 2· = première et deuxième divisions: aspect clair
semblable au type l(lëstypês 1 et 2 sont souvent confondus); type 3 =
"". :->1
forme arrondie, de taille un peu plus grande que les types l et 2, à cellules
saillantes: en surface (morula); .type 4 = forme anguleuse à petites cellules
bien individualisées; type 5 =: forme non anguleuse, plus allongée que le
type 4 et un peu repliée, à petites cellules bien individualisées; type 6 =
oeufs à sections inégales, rondes ou allongées, cellules non identifiables;
.'.':
type 7 = diamètre des sections deux à trois fois plus petit que précédernment
correspondant aux ·lnicrofilaireS non encore mûres et enroulées; type 8 =
\\..
\\
microfilaires.mûres et allongées; enfin un type altéré appelé (a) = même
taille que le type 3 ou plus petit, de forme irrégulière et souvent anguleuse,
plus ou moins piqueté, sans structure cellulaire reconnaissable.
l '
7',.~
La densité de chaque type est indiquée par une à quatre croix (+),
l'absence d'un type par zéro (0). L'extension relative de chaque type dans un
utérus est estimée directement au microscope par le nombre de champs
durant lequel ce type est observé, multiplié par 500 mm. La position de
l'apex des ovaires, des oviductes et des utérus est estimée de la même façon.
La comparaison de la longueur du ver obtenue par addition des champs à
celle obtenue par mesure directe à la loupe, sur règle graduée, montre lUl
(
"
,
écart négligeable: 2,5% en moyenne et 5,5% au maximum.
IV - Résultats
1-Microfilaires sanguines
L'évolution de la microfilarémie est indiquée dans le tableau 2
- Témoins: chez les mérions n" 1 et n02 on observe tille fluctuation qui
n'excède pas respectivement 14 et 41% de la valeur moyenne.
- Traités: chez les mérions n04 à 10 on constate que quelque soit la
1
dose d'ivermectine, la microfilarémie s'annule; elle redevient positive dans

A
Pl
(JE)
~3
'.,.;.-
>-{
la iIJ'
um.
'14
o
,
1-8
~5
,',
,
0 '
f
7
'~
(,
.~
1
Fig. 1: Principaux stades embryonnaires,
Types 1 à 8: type 1 = ovule ou oeuf non divisé; type 2 = première et deuxième divisions:
aspect clair semblable au typé 1; type 3 = forme arrondie, de taille un peu plus grande
1
que les types 1 et 2, à cellules saillantes en surface (morula); type 4 = forme anguleuse à
petites cellules bien ,individualisées; type 5 = forme non anguleuse, plus allongée que le
type 4 et un peu repliée, à, petites cellules bien individualisées; type 6 = oeufs à
1
sections inégales, rondes ou allongées, cellules non identifiables; type 7 = diamètre des
sections deux à trois fois plus petit que chez le type 6 ("bredzel stage"); type 8 =
microfilaires mûres jet allongées: enfin un type "a": formes altérées de taille identique
1
au type 3, rarement plus petite ou plus grande; forme irrégulière, souvent anguleuse, à "
aspect grenu sans structure propre.
1
47


tous les cas.d'autant plus rapidement que la dose administrée est plus faible:
A J42 et J63, la valeur de la microfilarémie est inferieure à la valeur à JO de
53 à 99,9% suivant les mérions.
2-lViicrofilaires des liquides pleuraux ct péritonéaux
Dans les deux groupes de mérions témoins et traités, les microfilaires sont
nombreuses dans les liquides pleuraux et péritonéaux; elles sont en général
..
i
'.
en densité beaucoup plus élevées dans les liquides pleuraux (tableau 3). Une
forte proportion de ces microfilaires est en cours de lyse. _Dans le liquide
pleural, le pourcentage de microfilaires lysées varie de 54 à 83%~ chez les
mérions témoins et de 84 à 99% chez les mérions traités.
1
Dans le liquider péritonéal, le pourcentage de microfilaires lysées varie de 5
à 32% chez les mérions témoins et de 6 à 42%) chez les mérions traités.Il y
a donc une faible augmentation des microfilaires lysées après traitement.
3-Morphologiedes filaires mâles
1
.
'
'
,(
,.
- Témoins: en moyenne, [5 filaires mâles sont observées par mérion;
12 ont des gamètes mûrs de forme ronde dans le canal éjaculateur; trois ont.
des spermatides allongée$.i·· :
- Traités: 40fil~i"r~s~nillelssont observées: 11 chez le-rongeur n04, 14
pour retciemble:desno5 A7, 15 pour l'ensemble des n" g il io. ns orittoUs
.
. .,
.

...
des gamètes' mûrs dans le canaléjaculateur. Les autres organesparaissent.
.
.
.
...,\\
:fi'
aussinormaux.
'.';
\\
4-Morphologiedes filaires femelles
. /,' ',/
L'appareil géirital présente dllférents aspects, que mms classons ea
trois catégories: ~. B, C (Fig. '2).
. !.
, 1·
Catégorie A: les typesembryonnaires 1 à 8 sont présents dans les
....
-
deux utérus, régulièrement étagées et la densité de chaque type est de 4+.
' .
.
.
Les gamètes mâles sont' présents dans les deux utérus de ces femelles
(rarement un seul utérus); ils sont tassés dans le cul de sac utérin, juste après
la jonction oviducte-utérus, sur une longueur de 1000-1500 JllTI.
Catégorie B: les utérus ne contiennent pas de microfilaires de types 8
et 7; à leur place se trouvent des types altérés qui se raréfient vers l'avant; la
région antérieure d'un ou des deux utérus est souvent vide. Les types 6, 5, et
4 sont absents ou trop modifiés pour être reconnaissables. Les types l à 3
.
, ' t
prennent une place prépondérante dans les utérus; leur densité est élevée
(4+). Le type 3 (morula) a uneforme irrégulière; il s'altère progressivement
(Fig. 2B). On ne trouve pas de gamètes mâles dans le cul de sac utérin de
ces femelles. La paroi de ces culs-de-sac utérins contient d'es granules
48

nontraité
traités
i
H
100
i
f- V
t-
f-
90
8888 8888
a
fi
887a 883
80
39
25-53
lU1
aa
70
7777 7777
aaaa
aaaa
83aa
"j
853a
14
6666 6666
4 - 18
SOj
3333 3333
3338 3338
40
5555 5555
.
26,5
30
2222 2222
16-39.
4444 4444
20
1111 1111
2,5
3333 3333 :
8
2222 212? il
-
2ïll
~
la
- ~
4-11
I11J 1111 , .
~ 1111
.,
t
1111
1
1
i
T
!
a
"1\\'
,
l A
1
B
C
Fig. 2;-R~p~é--;;'ntati(jIYcsêhé~atique' des utérus des trois catégories des L.' sii~~-d~;;ti~:·, .. ,
femelles présents chezles:m~rions non traités et traités.
,
. , .: .
· Chaque femelle est représèntée de l'extrémité caudale (T) à la tête (H). La position d~'la:'
vulve (V) est .indiquèé ainsi-que les types embryonnaires et leur densité". L'échelle .'
indique en pourcentage de la longueur du ver l'extension relative des différents types. '
embryonnaires. L'extens'ioncte chaque type dans unutérus correspond pour lacatégorte
.·'par les nombres situés à gauche (valeur moyenne, et dessous les deux valeurs extrêmes). "
A: Catégorie A: les types embryonnaires 1 à 8 sont présents dans les deux utérus, , ,
· régulièrement étagée et là densité de chaque type est de ++++. Les gamètes mâles (région ~"
hachurée) sont présents d~m~ les deux utérus de ces femelles (rarement un seul utérus);
ils sont tassés. dans le cul de.sac utérin sur une longueur de 1000-1500 um, juste après
la jonction oviducte-utérus. B: Catégorie B: les utérus ne contiennent pas de
, ,
, ,
microfilaires de types 8 et 7; à leur place se trouvent des types altérés qui se raréfient
\\~
vers la région antérieure des utérus, laquelle est parfois vide. Les types 4, 5, 6 sont
absents ou trop modifiés pour être reconnaissables. Les types 1 à 3 prennent une place
prépondérante dans les utérus; leur densité est élevée (++++). Le type 3 (morula) a une
forme irrégulière; il s'altère progressivement. La paroi des utérus contient des granules
réfringents plus nombreux et plus gros que dans la catégorie A. Les gamètes mâles sont
absents dans les utérus.
C: Catégorie C: les utérus, ou au moins un des deux utérus, contiennent des microfilaires ,
des types 8 et 7 dans la région antérieure, généralement en densité assez faible, parfois
à 3+, exceptionnellement 4+;'. les types 8 et 7 sont souvent égarés tout le long des utérus.
· Le contenu plus postérieur des utérus est semblable à celui des femelles de la catégorie
B: types 1, 2, 3 enjdensité normale; type altéré (a) présent; on reconnait parfois aussi
quelques types 5. La paroi d~s utérus contient des granules réfringents nombreux et
gros comme dans la catégorie B. Les gamètes mâles sont absents dans les utérus.
*On a indiqué à la fois les, types embryonnaires et leur densité; exemple: le nombre 8
répété quatre fois signlfiestype 8 en densité ++++. Les traits transversaux représentent
la longueur d'utérus occupé par un type donné.
._.__ ...;..
49

réfrinscnts
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h_.vHv~ Uv UT
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vatCt;VI I v
A (Fig, lB).
,
Catégorie· C: les utérus.ou au moins LIll des deux utérus, contiennent
des microfilaires des types 8 et 7 dans la région antérieure, généralement en
densité assez faible, parfois à 3+, exceptionnellement 4+ (Fig. 2C); quelques
types 8 et 7 sont souvent égarés tout le long des utérus. Chez quelques
spécimens les microfilaires sont altérées. Le contenu plus postérieur des
utérus est semblable à celui des femelles de la catégorie B: types l, 2, 3 en
densité normale; type altéré (a) présent; on reconnaît parfois aussi quelques
types 5. Connue les femelles de la catégorie B, ces femelles n'ont pas de
gamètes mâles et la paroi des sacs utérins est riche en granules réfringents.
Malgré les grandes analogies entre B et C ces catégories seront conservées.
Ces trois catégories de femelles sont réparties différemment chez les
rongeurs témoins let traités (Tableau 4).
- TémoiJis:'chèz lesr6~geurs n01 et n02 toutes les femeJles sont
"'.
analysées.sauf.deuxendommagées à la récolte; chez le rongeur n03 la moitié
des femelles, prise auhasard, rest analysée. Sur un total' de 30 femelles
étudiées, vingt-sept- sont.de.la catégorie A, une est de la catégorie B et deux
de la catégorie C.
,
- Traités:toutes'les-[erneÙes sontétudiées.chez.les rongeurs.n'vt ; 14
.
1
t
,
femelles entières sur les 19fe~elles récoltées chez le rongeur n05; 25 sur 59'
,
f
femelles ~~coltées chez le rongeur n09; 5 femelles prises au hasard chezles
autres rongeurs, Sur l'ensemble! des femelles observées, pas une n'est de la
catégorie A; elles appartiennent' aux catégories B et C (Tableau 4); celles-ci
paraissent mélangées de la' même façon chez tous les rongeurs traités,
quelque soit la dose d'ivermectine et le moment de l'autopsie.
En résmné,
1) Les filaires mâles sont en nombre nonnal et ont une morphologie
normale chez les rongeurs traités; ils ont tous des gamètes dans le canal
déférent.
2) Les femelles non traités ont presque toutes des spermatozoides
(90% des femelles). Quand elles n'ont pas de spermatozoïdes (3 cas), les
utérus ont la même morphologie que les femelles traitées: microfilaires rares
ou absentes, types 3 altérés, types embryonnaires 1 à 3 présents en densité
normale.
3) Les femelles traitées 40 ou 60 jours n'ont pas de spermatozoides;
les faits sont identiques quelle que soit la dose d'ivennectine utilisée.
50

4) A J40 et J60, la rnicrofilarémie est positive, pourtant les
microfilaires utérines sont rares; l'embryogenèse est bloquée au stade morula
qui s'altère.
v - Discussion
Nos observations sur les,
,
,
filaires adultes sont limitées à J40 et J60
mais en les confrontant aux travaux antérieurs sur L. sigmodontis (=-L.
carinii), une interprétationlogique de l'ensemble des événements induits sur
cette filaire par l'ivermectine peut être proposée.
- L'ivennectine élimine en un ou deux jours les microfilaires
sanguines (Soeffner et Wenk, 1985; Zahner et coll., 1987; Rao et coll., 1990
et tableau 2 de nos travaux, en cours). D'une part ces microfilaires
s'accumulent dans le foie et la rate où elles sont détruites (Soeffner et Wenk,
ainsi que nos observations non publiées); d'autres part, la ponte des
microfilaires est bloquée: en effet les utérus apparaissent exceptionnellement
riches en microfilaires (observation à J21, in Soeffner et Wenk).
- Ensuite, la microfilarémie réapparaît: les microfilaires sont à
nouveau pondues. Ces microfilaires pondues correspondent à celles qui
étaient mûres mais retenues, ~ auxquelles s'ajoutent celles qui se sont
développées à' partir des oeufs fécondées et des formes embryonnaires
présentes' avant le traitement.Ila région antérieure des utérus se vide: Ces
microfilaires pondues ne sontpas altérées, comme l'atteste, leurrendement
chez l'acarien vecteur, qui estnormal (Chandre et coll., 1993).
-d'actiVité des ovairesn'est pas interrompue pat l'ivetniêctirte;' les
ovules sont constamment émis .comme le montre leur densité élevée (4+);
mais ils ne sont pas fécondés et :îls n'arrivent pas à maturité. Ils dégénèrent.
- En suivant cette' interprétation, on s'attend donc à ce que la
réapparition de la rnicrofilarémiè soit éphémère; ce fait vient d'être confirmé:
à 190 la microfilarémie est nulle ou très abaissée par rapport à 140 et 160
(observation sur cinq mérions traités <1 200 ug/kg).
VI - Conclusion
L'ivermectine annule la rnicrofilarémie des rongeurs infectés par L.
sigmodontis. Son action sur les microfilaires utérines est mineure. Celles-ci
sont donc pondues après une phase plus ou moins longue d'inhibition de la
ponte, qui dépend de la concentration de la drogue. Cependant, la nouvelle
microfilarémie
ne
dure
pas
longtemps
car
I'ivermectine
inhibe
51

l'insémination des femelles et empêche ainsi la production de nouvelles
microfilaires utérines.
D 'unpointde vue général, ces différents effets de l' ivermectine, W1
antagoniste du système GABA (Subrahmanyam, 1987) paraissent pouvoir
touss'expliquer Par son action 'inhibitnce sur l'activité musculaire. Ce sont
la rétention dans Je foie et .la rate des microfilaires devenues peu mobiles ~
l'arrêt temporaire de la ponte des microfilaires, due à une paralysie du vagin
et de l' ovéjecteur (et des microfilaires ?) ; l'absence de fécondation, due à
cette paralysie du vagin et à un ralentissement de l'activité des filaires
mâles. Ce dernier phénomène a en effet été constaté in vitro par Rao et
coll.(1990) et par Mëssinger et Wenk (1988).
Duke et coll. (1991) et Chavasse et coll. (1993) ont fait des
observations similaires avec le parasite humain, Onchocerca volvulus,
respectivement au Gautémala et en Afrique: après traitement unique dans le
premier cas, après plusieurs injections dans le second cas, le taux de
femelles sans spennatozoides augmente. Cependant, avec le parasite
humain, les interprétations sont plus délicates, pour deux raisons :
- les conâitions d'infections n'ont pas la synchronicité des infections
.
.
1
. .
.
. . .
"
,
...
expérimentales et l'état· physiologique des onchocerques femelles, en
l'absence de traitement, est très variable (Schulz-Key et coll., 1980).
. l '
- une proportion des mâles d' O~ volvulus meurent, ce qui pourrait
i
,"
.
expliquerla.réduction du taux d'insémination.
Le modèle L. sigmodorz#s, en apportant des données sans ambiguïté,'
renforce les conclusions de~ travaux effectués sur la filaire humaine. I]
permet de mettre l'accent sur tin mécanisme fondamental de l'action à long
"
1
terme dell'rvermecune : l'inhibition de l'insémination des filaires femelles
par les mâles. Ce fait a pour conséquence d'interrompre l'embryogenèse.
L'absence plus ou moins prolongée de micro filaires dans le sang ou le
derme résulte de cette inhibition de l'insémination, plus que de l'action
directe de la drogue .. sur les rnicrofilaires utérines. L'effet inhibiteur de'
l'insémination n'est pas définitif': la capacité de reproduction des femelles
d'Onchocerca volvulus est ensuite partiellement restaurée (Klager et coll.,
1993) ; il en est de même pour 1. sigmodontis comme le montre le transfert
de filaires traitées à des mérions sains (in Breton et coll., en préparation).
52

CONCLUSIONS
Un but a dirge l'ensemble de ce travail: établir un système filaire'
expérimental chez la souris, afin que les multiples mécanismes qui interviennent l
dans la pathologie et la protection de l'hôte, y compris les phénomènes;
immunitaires, puissent être pris en compte.
Les questions abordées et les méthodes utilisées sont variées, dictées à \\
chaque étape par les problèmes posés.
1 - Identification du matériel utilisé. Ce problème de discrimination des;
espèces s'est révélé particulièrement délicat chez les Litomosoides et a contraint à:
une révision
globale
du
genre
ainsi
qu'à
développer
d'autres
rnoyens ,
d'identification
que
la morphologie,
comme l'iso-enzymologie.
De
façon;
inattendue, l'espèce nouvellement identifiée, L.galizai Bain, Petit et Diagne, 1989,.
s'est révélée moins intéressante du point de vue immunologique que 1..
sigmodontis,
filaire établie pourtant depuis 1945 dans les laboratoires.
A côté de cet aspect pratique, l'analyse systématique a apporté des notions:
nouvelles sur le genre Litomosoides: très ancien et inféodé initialement aux:
chauves-souris : il s'est récemment adapté aux rongeurs Cricétidés qui ont envahi:
l'Amérique du Sud, il y a 3 millions d'années. Cette explosion récente pourrain
expliquer les capacités de deux espèces du genre à se développer chez la souris.
2 - Mise au point des cycles: en étudiant le cycle de l'espèce;
nouvellement décrite, 1. galizai, qui apparaît très proche de celui de 1..
sigmodontis
bien connu dans les laboratoires, il a été possible de définir les;
conditions optimales du développement de ces filaires chez le vecteur, lID acarien l
gamaside.
Sur lm plan plus fondamental, les résultats ont mis en évidence que les :-:
Litomosoides,
filaires
morphologiquement
primitives,
ont
une
évolution l
physiologi~ue égal~,rnent pe~\\ avancée: el,les. se développent ~ux stad~s, larvai,res;
dans des tissus vanes, ce qUI suppose un équipement enzymatique peu regresseeu
donc encore très diversifié.
Il
3 - Recherche des conditions de développement d'une filaire chez:
l'hôte définitif: ce type de recherche ne peut se faire utilement que ch~z la souris- .
de laboratoire. La sensibilité et la résistance de l'hôte, évidemmentl contrôlée.'
génétiquement, s'avèrent dépendantes en premier lieu du fond génétique, où les:
chromosomes sexuels ont aussi lem' importance. Cependant les Igènes du'
Complexe Immun d'Histocompatibilité qui, on le sait, interviennent dans la:
reconnaissance des antigènes, ont une action non négligeable de modulation qui se;
\\
.
:
.

surajoute à la précédente. La capacité à se développer d'une filaire relève donc:
d'un impressionnant complexe de facteurs génétiques de l'hôte.
La façon dont est contrôlée le développement filaire a pu être apprécié en l
comparant L. sigmodontis chez deux souches: la BALB/c sensible et la Bl OD2'
résistante. Il apparaît que le début du cycle est presque identique dans les deux:
cas. En effet, la capacité des filaires à se développer est, pendant un mois au:
moins, simplement déterminée par la capacité des larves infectantes à pénétrerr
dans les vaisseaux lymphatiques du tissu sous-cutané. La lymphe est un milieu:
peu agressif, favorable à la survie des larves et, toutes les filaires empruntent cettee
voie pour arriver dans les sites de leur vie adulte.
Les différences du développement apparaissent tardivement entre les deux:
souches. Elles sont sous eontrôie unmurutaire.
4 - Essais d'immunis~tion: le protocole classique de vaccination par,
larves irradiées a donné les résultats attendus, soit 80% de protection environ. Ill
n'est
pas
trop
étonnant,
par
contre,
dans
les
conditions
génétiques--
immunologiques complexes exposées Cl-dessus, que les résultats des essais de:
vaccination par antigènes recombinants aient été négatifs.
On note que, dans lm cas, une facilitation très légère du développement de:
la filaire L. sigmodontis a été obtenue (avec l'antigène recombinant ov.3.11).
5 - Traitement par l'ivermectine: exceptionnellement, les données quii
sont présentées ne concernent pas le système L. sigmodontis-souris blanche. Less
recherches sont faites avec d'autres systèmes: la filaire habituelle 1. sigmodontiss
mais, chez le mérion, Meriones ungutculatus, ainsi qu'une souche de la filairee
humaine B. malayi, chez le mérion.
En effet, le rongeur mérion, très sensible à ces deux filaires, se prête mieux.,
dans un premier temps, à l'étude des effets de l'ivermectine sur la transmission,
par les vecteurs ainsi que sur les filaires adultes.
Les faits mis el! evidence dans la transmission diffèrent en fonction dur
vecteur. Avec l'acarien et Liiomosoidcs sigmodontis, la capacité de transmission:
suit exactement le niveau de la microfilarémic. Avec le moustique, les faits)
montrent Wle lois de plus la complexité que peuvent atteindre les événements chez:
les
Diptères hématophages : le traitement
entraîne une
sur-ingestion
des';
microfilaires, mais par contre, celles-ci ne sont pas capables de traverser la paroi:
stomacale du vecteur, qui reste négatif
Les faits observés chez les filaires adultes de L sigmodontis amènent à las
conclusion que livcnnecrine empêche les filaires mâles d'inséminer les filaires-
femelles.
S4

Les analyses de Duke et coll. (1991) sur la filaire humaine O. volvulus:
aboutissaient à des conclusions identiques mais plus hypothétiques, puisque dans)
le cas de ce parasite humain, aucune véritable expérimentation n'était possible..
Les résultats sur L. sigmodontis viennent donc renforcer utilement les conclusions ~
sur le parasite humain.
D'un point de vue général, on constate que tous les événements signalés ~ :
la suite du traitement par livermecrine - sur - ingestion des microfilaires par le.'
vecteur, incapacité des microfilaires ingérées à traverser la paroi stomacale du i
vecteur, arrêt de l'insémination des filaires femelles chez l'hôte - peuvent être:
expliqués par une diminution de ]' activité musculaire des filaires, conséquence de ~
l'action antagoniste du système GABA et de livermecrine.
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Tïtpetalonema viteae and Litomosoides carinii infections of MO.\\'lriIi/Ys natalensi..,. Trop. ;\\·/ed.
-:


1
Annexe J : Analyse systématique du genre Litomosoides
Annexe 2; Développement de l.ùomosoides galtzai.àv»: l'acarien
Annexe 3 : Distribution des microfilaires chez l'hôte définitif et régulation
de la transmission
Annexe 4 : Résistance et sensibilité des souris à L. sigmodontts
;~
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.4. ~l,.snl"e
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c.... bUI
ti et
L.sigmodontis
Annexe 6 : Effet de l'ivermectine chez deux couples filaires-vecteurs
J
...
";,
Annexe 7: Expériences de vaccination et études immunologiques
1
1
Annexe 8 : Etude cinétique du développement de Litomosoides sigtnodontis
'" chez la souris BALB/c sensible et BI OD2 résistante
1
69
1
1

·IANNE~ll·

.-1f/1I. l'ur'lsdfll.
1/11111.
('(111111.,
1~\\S~l, nt
lin
/1,
pp.
:!I;f;-:.!S~l.
ÉTUDE DE QUELQUES LITOMOSOIDES
PARASITES DE RONGEURS; CONSÉQUENCES TAXONOMIQUESl
U.
IL\\IN, (;.
1'1·:TIT.
l'Il.
UL\\C;NI~
RÉSUMÉ. Hl'descriplion des s pécim cu» l.ypcs dl' l: carinii (Trnvassrs. 1\\llD),parasiLe de Sciurits
sp. au Brèsil , de L. si qnuulonlis Chandler, un l , p aras i t.c dl' Si!JIIWr/oll liispiilu« cl de L. scoil i
lorrcst cr cL Kinsc l!a, 1Dn, pnrnsil c d'Or!Jzom!Js /w/lls/ris, en Amérique rld Nord. Description
dl' cieux espèces brésiliennes, L rJu/izai Il. s p., parnsil c d'(Ecolll!Js Irinitatus ianaiinu» cl de L kolnuie
n. s p., parasit e dl' Nectonuis sonamipcs.
Les conclusions so n t les suivantes :
L. sionuidoniis, espèce lype d u genre, cl L. cari nii so nt 2 espèces clisl.incl cs ; il en résulte
que la Filaire de la horal.o irc , large.meut ul.iliséc dans les cx pérhucn t al io ns chimio t hérupcu tiqucs
do it être 1l01ll111ée L. sùjniodontis cl non L. cari nii .
.\\ lc xccpt ion de 2 espèces parasites de Hongelll's Cco ruv id ac. qui o n l. des al1inilés avec le
genre Liloniosu, les espèces de Litomusoitlcs sc réparl isscu l. clans cieux groupes, d ifîcrcnciés princi-
palcrncnt par la morphologie des spicules: un groUIJe sùnnodonlis de l:~ espèces c l un groupe
carinii clc 1\\ espèces; ils rcn lcrmcut chacun des parusi l cs de Chuo p t.èrcs, cie Marsupiaux ct de
Rougeurs.
Les nouvel les espèces sont du groupe supnodoniis el Sl~ caruct.ériscu l pur la l'Drille de la capsule
buccale, la laille des spicules. le fourreau é p il hé l io-muscu lairc cl la m icrofuairc.
M ote-ctés : Onchcccrciduc. [:ilarioidea. Rongeurs . Xlarsup iaux. Chiro pl crcs. Morpho logie. Syst é-
m al iq u c.
A morphological study of sorne Litomosoides specics from rodcnts; taxonomie conclu-
sions.

SUMMARY. A rcdescri p l.lou of l hc ly pc specimens of Lill' l hrce following s pccies is given: L. carinii
(Travassos, 1919) l'rom
sp. in Braz il, L.
Chandler, 19::D Iro m
liisuidu»
S e i
u r u s
s ù j m o d o n t i s
S i q m o d o n
and L. seolli Forrcst.cr el Kinselbl,1977 l'rom Or!J=ol1l!ls pulustris in Nort.h America. A descrtpt.iou
or Iwo bruz i liau specics is a lso givcll: L. qali:ui Il. s p. l'rom Œcomus trinitatus iapaiiuus and L. koli-
11((('
n , s p. l'l'on! Nectonujs squutni pcs,
The conclusions are:
The type spccics of l hc gcnus Lilomosoides, L. si qnuuiontis , and L. curinii are Lwo distinct
spccics. As :l rcsu lt , l he Illnria wh ich is widely uscd in dru g t ria ls has Lo he rcinstatcd siqmodouii s
and nol cari nii .
\\Vith l he cxccpl ion of the l wo parasite s pcr.ics or Gco my id ro dcu l s , which show ailluil ics
wil h l hc gCIl\\:s I.ilomosa, t.hc Sllecil's of Lilotnosoides muy b e clev iclcd inl'.1 Lw) groups, princi pa l ly
1. Cl' lr<l\\',lii a été elIecl li l' I!,I<lCI' il la su bvcnl ion I::~/lol/lo (A) dl' lOrgu nisut io n Mou.l iulc
d(' 1<1 Su n l c.
l.aboruloirc de Zooloyic- Vers usslJcië I/ll C. X. n . .'i .. Xl uscun: ,\\'l/lioIlU/ II' l I isloirc naturelle,
G l , l'Ile HIlIIIJII, J,' 7:,2.31 Puris (;er/ex (1., .
.·\\CCl'lltl' le 1li janvier 1\\)0\\).

1.1T () :11 () ,'-; () 1/) t:,'-; SI) 1) 1) E
nON (; El: 1{S
\\>;ISl'd llll t hc Illorpiloiogy or 1Ill: spiclilt-s: lite si!/II,,",,"lis gl'Olip. wi l h 1:1 SI)('cil's; III<' cariu ii
grllllp. wi l h S spl'l'il's. l':aclt grollp illl:llIdl's p.uus il cs or Cltiropll'r;1, vl.usupin l» ;1I1d I{odellls.
'l'Ile 111'0 new spl'cil'S (1 .. quti :«! alld L. {,:"/I//(//') I)l'IIHII-( 10 Lite grollp silfl7wdulllis; l\\ley are
rluu'uc t criscd IJy lite shn pc or lite b ucca l cn ps n l c , t lu: sizl' or lite sp iculc», lill' s( rue: lire or lite
lrmu lc I)ody-wall .uul Ille m icruü lurin.
Ilc!J-wurds: Oncho nccrcid nc.
l-i l.uio idcn. Hodl'I\\ls. :\\Llrsllpi;\\ls. Ch iro ut cr». \\[orpilology. 'I'uxo-
1I011lY·
Introduction
Le genre Liioniosoides Chandler, 1931 est numériquement le plus important
parmi les Filaires de Rougeurs.
Vaz, en 1964, a mis en synonymie avec L. carinii (Travassos, 1(19) plusieurs
taxons, dont l'espèce-type du genre, L. siqmodoniis Chandler, 1931, l'argument
invoqué étant l'extrême variabilité des dimensions. Chitwood, en 1938, a conflrrnè
ces synonymies, car la [orme de la capsule buccale elle-nième ne lut paraissait
pas ètre un bon critère discriminatil.
A l'opposé, à la suite des travaux d'Esslinger (1973) et de Forrester et Kin-
sella (1973), les matériels récoltés chez des hôtes nouveaux ont presque toujours
été décrits comme espèces nouvelles, sans que le statut des taxons antérieurs
ait été vèrifié.
Selon la nomenclature actuelle, il y aurait donc d'une part une espèce, L. cari-
nii, présente de l'Argentine au Texas et chez des hôtes aussi différents qLLe des
Sciuridés et des Cricétidés, d'autre part une abondance d'espèces à spécificité
très étroite et géographiquement localisées.
L'étude morphologique réalisée ci-dessous ne confirme pas ces notions.
Nous avons eu l'occasion de récolter un lot important de Litomosoides chez
un Hongeur du genre Œ'co177Ys au Brésil; le cycle a été réalisé chez Bdellomjssus
bacoii
(cf. Diagne et coll., sous presse) ; la Filaire, maintenue au laboratoire sur
des hôtes expérimentaux, a pu être observée à des stades de maturité différents,
permettant d'apprécier quels sont les caractères stables.
Sur cette base, ayant pu observer des matériels types, nous avons repris
l'étude taxonomique du genre.
- , AN:\\LYSE
I\\IOHPHOLOGIQUE
DES
;\\L\\TI~HIELS TYPES DE Litomosoide..... carinii
(TIUV:\\ssos,
1019) ET DE L.
siqtnodontis CIL\\"-JULEI{, 1931
.\\ -
A'\\.\\LY';E
DES
COTYI'ES
n)·;
Lilrnnnsoides cariuii (TH.\\ \\',\\ssos,l~)19)
.IIolériel.
Parasite des cavites pleurale ct péritonéale de Sciurus sp. (phYl'lwl7ol11S?),
provenant de Sâo-Pnulo : 2 femelles entières, 4 régions antérieures et 2 régions
postérieures de femelles; 1 mâle entier et 1 région antérieure cie mâle endommagée,
tous cotypcs (coll. cie l'Instituto Oswaldo-Cruz, Hio de Janeiro, tube na 1750).

o. 1L\\ 1r\\, (;. 1) ET rr, :\\ 1. 1) Ii\\ (; NI·:
1\\ /ld/Jse 1Il01p/III/0IJ i ll ll l'.
1~~1 l\\IorpllOlogi(' est iudiquc« sur 1:1 {i!fll/,(' 1.\\ ri 1'; ('/ .J. cl la {i!fllre ,'} l\\ ri F.
Chez la kIIH'lle, la rl~gioll aut.éricurc est :\\rqul'c el bl queue est rcplic« ('.11 crosse.
L1 rragilik du ma tcri«! n'a pas permis do hl.cnir des coupes l.ransversn les
cie corps, de préciser la disposition des papilles de la tète, ni dobscrvcr la queue
du mùle Cil \\'IlC vcu l.ralc. Par contre, quelques microûlaircs ont pu ètrc extraites
de l'utérus d'une femelle.
Dimensions.
Deux femelles cn tièrcs et, entre parcn thèscs, les extrêmes observés sur l'ensem-
ble des spécimens: corps long cie 30,7<~5,2 mm, large de 1~)0-210 fJ-111; anneau
nerveux à ?-::350 fJ-111
de l'apex (300-350); capsule buccale haute de 16-13 lJ.nl
(12-16); œsophage long de 555-500 fJ-\\11 (idem); vulve à ~)20-1 070 fJ-l1l de l'apex
(R50-1 070); quelle longue de 355-420 fJ-m (idem).
Mâle entier et fragment an tèrieur : corps long de 18,1 m111, large de 140 [J.111 ;
capsule buccale haute de 15-13 fJ.m ; œsophage long de 410-450 fJ-m ; queue longue
de 195 fJ.m ; spicule droit long de 98;.Lm; spicule gauche long de 305 iJ.m et manche
long de 190 fJ.111.
Microfilaires extraites cie l'utérus: corps long de 78-85 iJ.l1l ct large de :1,;) [1.111.
Discussion.
Les cotypes, par leurs dimensions, la forme de la capsule buccale, le spicule
gauche et la queue du màle sans papilles visibles, correspondent bien à la descrip-
Lion de L. carinii donnée par Travassos (1919). Par contre, la morphologie du
spicule droit se révèle plus complexe que ne le montre la (igure 3 du mèrne auteur:
présence d'un talon dorsal et d'un bourrelet dorsal subterrninal délimitant un
capuchon apical bien sclérifi
(fig. 2 D, F).
é
13 -
A:-;.\\LYSE
DU
MATl~rUEL TYPE DE Lilomosoidcs siqniotlonlis (CII.\\'{I)I..I-:II, 1~lJ 1)
jlfolériel,
Parasite de la cavité thoracique cie Siqinodon liispidus Say and Orel, provenant
de Houston, Texas (USNlVI. Helm, Coll. nO 8101) : femelle et mâle types, 3 régions
antérieures et 6 régions posterieures de femelles et 2 mâles paratypcs.
Anoujse morplioloqiqu«.
Les compléments à la description donnée par Chandler sont indiqués sur la
[ùnu« J F cl J cl K, et la fi.'Jlll'c 2 H à Je
La bouche est déportée par rapport ù l'axe du corps. L'ol'ca ruqosa est présente ..
Dimensions : voir tableau J pour les adultes. Microfilaircs extraites de l'utérus
dune Jemelle para type : corps long de 87-87 I-I.m et large de 3,;) urn.
Discussion.
Ce ma l.ùricl correspond bien à la description et aux illustrations de Chandler,
mise à part uue légère différence clans les dimensions des capsules buccales, un
peu plus Iaiblcs pour nous.

:n 1
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E
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~
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1:--
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t-
a
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t
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F
G
H
FI(;. 1. -
A à r: : Littnnosoidc« cari ui i (Tl"a\\'aSSllS, 1~) 19), cot.yncs îerucl k-s : .-\\ : I"l:gion ant.érlcurc ,
v ue lat éra lc ; U cl C : t èt e , vu es lat l:'I"ak eL médiane ; D : vagin; ,.: : rl'gioll caudale, vue
lul éralc, Fil H: L. siqniodinü!» Chn nd lcr, 1n:~ r. paraLypes Iernel les ; 1: el G : ll~lcs (k 2 Ic ruc llcs.
vue médiane; H : l'l~gion caurlu l«, vile Illl'diane; 1 : cx t.ré.mil « caurl.t lc , vue vent rale ; .J el.
1'; : microûlalrc« ut éri ncs rcspccl ivcuu-u l de L. curinii el L . .~i!lf)lllll"lIli.~ (("cll(,\\il:s: ,-\\ : :~O() !Llli ;
1) : :JO [J-nl ; H, 1·: : 1no [Lnl ; le rcst c: 1() !Llll).

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K
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E
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"I/\\IIIIIII//lIIII\\\\iI""
l
Il
\\ II //I I I I /l I // II I IIUI'
G
J
hG.. :2. -
.-\\ il F : l.iiomosuidcs carinii (Tra\\',lSSOS, 1~)l\\)), co t ypcs mûlcs ; .:\\ : region aut èricure :
13 ct. C : tètes dl: :2 milles: D : région cau d n lc, vu e laLl~rak ; E : spicule gallche, vue latérale;
F: spicule droit, \\'IIl' la l.éra lc : G: délail dl' ['utca ruqos«, vue vcutrnlc. H il K: L. siqtnodonl is
Chuud lcr, l\\J:3l. purat y pcs m
lcs : \\-l et. 1 : régions caudales cil' L rua les , vue latérale gauche;
à
.J : spicu lc droit. v ui: laLl'rale; 1-\\. : t èt c. vu e m d iuu e (échelles: :\\ : 100 fl.1\\l; 1::, D, H, I :
é
~)O u m ; Il: l'l'ste: 1U fl.lll),

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FIC;. :3. _. i\\ ù 1 : L. siqmodoutis, souches de l ab oral oirc; A à G : femelle; A ct B : tète, VlIC api-
cale; C ct ]) : idem, vue ruéd ianc ; E ct F : extrémité cie 2 Iemcl lcs , vue vcntrale; G: demi-
coupe transversale du corps au niveau du vag in ; \\-1 : m icro luirc sanguine, fixée au forma! ;
ü
j : tète du n mâle, vue m éd iu nc (A, C. E. F, I:
spécimens cie Hnrvard , 392 HE; 13, D, G:
spécimens de Tübingen, 420 HE; H : idem, ,130 HE) . .J et J< : L !/alizai n. sp., souche cx pé-
rimcntale ;.r: microfilaire sanguine ûxée an formol; K : tète d'un mû lc , vue médiane (éehellcs:
G, 50 [L11l ; le reste, 10 [Lm).

~71
( ).
1L\\ 1~,
c: . 1)l': T 1T. i\\ 1. 1) 1.\\ ( ; i" l':
'1'\\ Il 1.1-::\\ li
1. -
Lilosomoidrs si qn uulunl is ;
munsura l.io ns
des
spl'ciIIH~11S types eL
des
specimens <Il' clcu x souches cx p rhucn l n lcs,
lunc
de
Tiihillgel1 '(Iilaires
é
;lgécs <le H
ou :1 mois), l'autre de Har vu rd. Longueur (L) Cil mil limèt.res : le
rcst.c Cil micro mct rcs : largeur (1), capsule buccale (C b ), œsophage (0_':), queue (Q),
vulve (V), mi croflluuo (mf'), spicule gauche (Sp g), spicule dro il. (Sp <1).
Types
Tüb ingcu
j-J ar varrl
'I mcl j s
L
68
115-
1:10
8;)-
92
?
1
2:30-
255
2:30-
2:30
200-
230
210-
275
Cb
18-
21
22-
26
2:3-
24
22-
24
Œ
(-i90- 720
800-
820
l):30-
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coo 750
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400
400-
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485
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124,7 ± 2,3
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54,8- 62,;)
22- 2:3
25,2- 26,9
1
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-140
130
-150
150-150
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-120
C b
17
- 17
23
- 24
22- 24
22
- 23
Œ
540
-580
l).:/O
-650
;')80-680
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-680
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1G5 -170
170
-180
160-200
215
-235
Sp g
255
-293
cl 05
-::365
;365-:nO
330
-::34;)
Manche Sp g
110
-1::30
1\\)0
IS5-lïO
1'-1;)
-155
Sp d
78
- 90
80
- 95
95-100
82
- 87
11 s'oppose à L. carinii par 4 caractères:
-
la structure du spicule droit: son extrémité distale est effilée, sans capu-
chon apical sclèrifiè ; il est en outre plus court et moins large;
-
la structure du spicule gauche: la lame est plus longue que le manche
et est borclèe dans la moitié antérieure par deux ailes larges;
-
les papilles caudales: elles son l bien développées;
-- la capsule buccale: elle est en moyenne plus haute avec une lumière qui
n'est pas plus large, ce qui lui donne une forme plus étirée (rapport longuellr!
diamètre de la cavité variant cie 5 à ï, au lieu de 2,2 à 3,5 pour L. carinii) ; les
parois sont épaisses, mais irrégulières: il II'y a pas à mi-hauteur de la capsule
un segment plus large formant une l'l'l'le saillante sur le bord externe, comme c'est
le cas chez L carinii (fiq. 7 13, C ; fiy. :2 if, Cj.
Les microfilaires ont vraisemblablement aussi des part icunuitès (elles parais-
sent plus grancles), mais les conditions d'observations --- microfilaires extraites
cie femelles fixées -
ne sont pas Iavorablcs ù la mise e n évidence cie caractères
cliscriminatifs sûrs.

U'!'();1/().')()/IJ/:',\\
SI'I'
1)1,:
I{(JN(;I~UI{S
1.a sv nuuv mic dl' L siYllwdou!is avec L, carinii, admise (/;lllS la lil Lcrul.urc
depuis le l.ravai l cie V;lZ (1 ~l:H), est fausse, Celù r ul raiuc des c11angcmenls iiupnr-
ln n l.s dans la nomuucln tu re. L'un concerne la [<'il;lire de laboratoire connue sous
Il' nom dl', L curiuii ; il est traite dans Lill premier chapitre en raison de son impor-
tance pratique. Les a u l rcs mo difica l io ns l raitécs clans le second chapitre touchent
quelques Litouuisoides parasites cie Rongeurs,
,\\
1..\\ l,'II.,\\lI\\I'; Ill'; 1.,\\1l0IL\\TOll\\E I.. siqmudoniis (= / .. c.arinii (Ti1c\\\\',\\SSOS, Ifll~)); \\,,\\Z, l~):H)
LI Filaire, entretenue clans les laboratoires sous le nom cie L. carinii est para-
site cie S, liisnidu« et prend la dénomination cie L. siquunuknitis Chandler, 1931.
Cc nmt éricl de laboratoire permet cie completer les donnees morphologiques
de l'espèce ct cil' discuter au sujet des variations dl' certains caractères,
a
Compléments morpliotoqioues SUI' L. sigmoclon l is.
Matériel: J femelles, 2 mâles, rccol tcs plus duu an après l'inoculation (11° 429
ll E) ;:3 femelles, 6 mâles ùgés cie 4mois (nO 12 :'-JC) ; 7 femelles,;) régions antérieures
et q régions postérieures cie femelles, 1 région antérieure cie male, dàgc inconnu
e l microfilaircs sanguines ûxécs au formol (nO 430 I-IE) ; 3 femelles, 2 males (nO 39:2
HE), Les trois premiers lots viennent cie l'Institut cie Medecine Tropicale de
Tübingen, le quatrième cie J'Université de Harvard.
Les donnees morphologiques sont decrites ci-dessous :
-
Spicule droit ({if!. 4 J à Xl ) : la lame du spicule droit est globalement en
l'orme cie gouttière spiralce : le Ioud dorsal est bien sclcrifié et large, puis il fait
1111 hrusque coude subtcrminal (le talon) ct devient étroit, réduit à deux baguettes
parallèles de 8-10 ;J.m de long. Les ailes membraneuses droite et gauche de la
gOL\\LLière se rejoignent ft l'extrémité distale pour former une languette terminale
mince, légèrement bilobée, soutenue par cieux axes un peu sclérifiès, prolongeant
les 2 baguettes; cette languette, longue cie 6 urn , est en général repliée dorsalemen t
ct appliquée contre le lo nd cie la gouttière; elle est clonc le plus souvent invisible
avant la dissection.
-- Spicule gauche (fù,. fi C, I-1) : la laille a un axe bien sclèrifié, bordé clans
la moitié antérieure par deux larges ailes membraneuses plissées ct ornées cie
puuctuations : dans la moitié postèrieurc, ces ailes sont étroites; clics forment
l'extrémité distale, qui est obtuse ou pointue.
-
Tête: le nombre des papilles est incomplet ; les .amphirles s'ouvrent parfois
au sommet de pcti ts clÔll'('S, La bouche ('st légèrement d cprntèe par rapport à
l'axe du corps; elle est en 'ntonlloir (fiu, J B el D) ou non (fÎ,V, 3 A cl C), LCl. cavité
buccale (:sL étroite ct presque cylindrique avec un rapport lougueur xliamètrc
qui varie de 5,;) à Ç) ; la paroi cie la capsule est aussi large que la lumière de la cavité
mais sa surface externe est irrégulièrement bosselée.
,--- Queue du màle : des ailes caudales étroites sont presentes chez les spéci-
111<:'115 cie Tübingen quel que soit leur ùge (fig. 1: C, J)) ,. elles sont absentes chez
CCliX dlIarvard.

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FIG. 4. -
A il L : L. si qmculanlis, mules. souches de lab orat o ire ; A : rcglOll Ilosll'rieurc ; J) el C :
rl~giolls caudales dc 2 mù les , vuc lat cra le ; D : queue. vue vc n l l'ale; E: dl'lail dl' l'(I{"('(I ruqosu,
vue vcnt ralc ; F : idem, vue lut éra lc cl perles cu l icu lu irvs ; G : lame du spicule gauche:
H: extrémité distale du spicule gauche du u aut rc I11ÙIe; 1 eL.J : spicule droit, respective-
meut. en vues la l.éru ic cl vvu l ru lc : L cL .\\1 : ir/cm, cxt.rémit« dist a lc rcspccl ivcrncul. après cL
avant dissection, vues vcn l rulc el. latérale (;\\, H. l'~, C;\\ L, spé.eimells dl' Harvard, :·HJ2 (-IL':;
C, D, F, spéchucns de 't'üb iugc.n , ·12D J-1L~) . .\\'1 il 1) : L . Y(I/i,oi 11. sp., souche expérimentale;
.\\1: ln mc du spicule gauche: T\\ el 0: spicule d ro il , v ut-s lall'rail' cl vcnt rnlc : 1': ulctn, cxt ré-
l11iL(~ distale, vue vcn l rn le (l'Cilelles : ;\\, :WO !J.11l : IL C. 1) : ;-)0 [LIll; Il' l'l'ste, :W (Lill).

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:Vlicrolil;lirc: prt'SI'llCC (/'1111 corpu scu lc rl'frillg('IIt. sil u« SOUS 1;1 g;lill(~ el
Ù Illi-Iollgucur de 1;1 Illil:rolil;lirc ; il l'sl I>il'Il \\isil>k sur les micruliluircs s;lllgUlllCS
fi x \\'l'S ;\\\\1 r() l' III () 1 (jiy. .) /1).
Di rucnsio n« : voir tublcau 1 pour les n d ull cs l'l ci-dessous pour les micro-
itiZlircs (prelevees dalls Il' s;lng) :
-- ~1 Irais : 0;1,;')(j ::J:: 2,<.12 (72-~):)) ;J,111 de \\Ol1g, :k~,7 vl11 dl' large; ga inc
124,73 ::1::: 2,.:)ï (llo-I:~4) 1J,In de long;
-- fixees au formol ù 2 % : 7:),8:3 ::l:: 1,82 (71-75) !J.1ll de long, 3,5 [J.111 de lélrge ;
g,] ine 120 ::J-:: :~,5 (117-12:')) [J.1l1. cie long.
b
. Remarques ou suje! des divers lots de L. sigmocion lis obscroes.
La valeur cie la capsule buccale comme caractère spécifique a été mise l'Il doute
par Chitwood (HUS). Fn bit, plusieurs éléments sont stables: 1;) grande taille
(1/-24 ;J.m), la forme de la cavite buccale definie par Il' rapport longueur-diamètre
(5 à ~)), l'epaisseur cie ln paroi de la C8pSUie (ég;llc al! diamètre cie la cavité). Seule
la forme des parois est variable, car la sc!l'I'ilic<llioll de la capsule est progressive
(Cross ct Scott, 1<.147).
L'observation cie matériels d'urigines dl\\er~l'~ appelle UIIC autre remarque:
il existe une certaine hd('rogénéité des lot~, ,\\insi, sur le mnt éric! cie Tübingen,
les mâles ont des ailes caudalcs ; chez les specimens cie Chandler, les spicules,
le gauche surtout, sont plus courts, la capsule buccale également (tableau 1).
Or Cross ct Scott (1947) ont montré que les structures bien sclériûées ne s'allon-
geaient pas durant la cro issance des adultes.
Ces légères disparités so ut pcut-ctrc ù relier au fait, actuellement oublié,
que Siqinodon liisnidus comprend cie nombreuses sous-espèces (Hall, 1~)81), do nt
l'importance ne doit pas être sous-estimée (travaux de Scott et coll., 1957, sur
un autre Lilomosoidesi. Le matériel cie Chandler est indique comme provenant cle
S. liispidus, Riec Institu te, Houston; les premiers travau x ex perimcn taux sont
cfîcctués soit avec des S. li. iexianus, capturés au Texas, à Galvcstone (Scott,
lLJ4G), soit avec cles S. li. Iilluroli: capturés Cil Floride (\\VilliéllllS ct Brown, 1945).
13 -- I.Es ,\\l:THI·:S I:IL\\II\\LS l'L\\(J·yS i),\\,",S 1.1': T.\\XO" J.
cari ui i (Tn,\\y,\\sSos. 1919) sensu VAZ,
lD:H
Cinq matériels dorigincs di ilcrcntcs sc uou vcn t placés à tort dans le taxon
L. corinu,
Deux dentre eux peuvent être assimilc« <'IL. siumotloniis : 1.. sigmodoni
(Ocho tcrcna cL Cnballcro, 1\\l:32) , parasite de .\\. liispidus, étal. de Michoàcan y
.Ialisco, Mcx iqu« et 1.. pulcrson: sensu Vogc\\ ct C::lbaldon, nr32, parasite de Rullus
ratlus (= Jius dccuuianusi, Caracas, Venezuela', le premier en r.uso n de la simi-
litude des hùl.es, le deuxième C;H la rlcscrip i ion, et particulièrcincn t la structure
des spicules, ne l'hèle pas cle caractères d iflcrentiels.
auteurs UIII i
(g,lll'IlH'llt dalls leur (otUI!L'
fl'Illelle.
t de S, iiispùhts
1 .
C e s
n
c l u x
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n e
p r o
v c u u u
dl' .vlc x ico , d01l1 h's d i mc nxio ns SDIlI clon n cc-s Sl'P<JI'l'Il11'llt el qui est aussi ,1ssillliLlI)!e il L. siijmo-
donl is .


n, IL\\I:\\', C, l'I'~T1T, \\1. Ill:\\(;NI':
Les l rois a u l rrx 11laL{'riels pn rn issrn l. cnusl il ucr <1e bonnes cspl'ces
L. patcrsoni (Mnzz«, 1Q28), P;\\I':lsitc d'll%clli/l/s uulpinus 13ral\\(ll, province
cil' Salla, Argcntilll' : la [cruelle a u n« cx trcruit
anté'ricure enroulee cu cr()ss(~
è
cl une pointe CClUC];11e hrusqucmcut amincie; par co nl.rc, lu petite laille indiquée
pour le spicule gauche (12;") :J.m) semble (\\Lrc erronee : le manche Cl été' npparcmmcn L
coupé lors des o bscrva tio ns (voir tcx lc cl liglll'c ·1 de Mazza).
L. esslinqeri Il. sp, (= L. carinii sensu Esslinger, 1\\)73), pa ra sil c cI'Of'y:ol11!Js
caliqinosus, état cie Valle, Colombie: l'espèce est très proche cie I: siql/1odonlis
mais distincte par les cordes la tèrn lcs de la femelle, larges et minces, cl par 1;1
large gaine de la microfilairc.
L. khoiuu: Il. sp, (= L. carinii sensu Vaz, 1\\):34), parusi l« cie NecloJ))!ls squnmipc»
(Brandt), Silo-Paulo, Brésil: l'espèce est décrite da us le chapitre suivant.
III
ANAL\\"SE
MonPHOLOGIQUE
Dr:
L. scoiti Fouur.snm ET J(1~Sr:l.l.."
lSl73
ET
DE
DEUX
ESPI::CES NCJ{J\\'ELLFS
:\\ -- L ilomosoi des scotti
Xlaiéric).
Parasite de la cavité abdominale r!'Of'!J7omys polusiris (Harla n}, ù Ccdar Key,
Levy Co, Floricle : holoLype mà lc, a llo typc femelle, une lame dl' microfilaircs
sanguines (USNl\\'I Helm, Coll. nOS 72286, 72287, 72288),
Analijse inorptioloqiqIl e.
Le matériel a été bien étudié par Forrester el Kiusclla et IJOUS ne l'l'prenons
que quelques caractères qui nous paraissent remarquables (fig, 5), Les dimensions
sont celles données dans la descripLion originale.
Tète: dans les cieux sexes, les am phidcs sont grandes e l; depassent le plateau
céphalique qui apparaît concave; la cuticule cephalique est très epaisse.
Spicules: le spicule gauche Cl une lame dépourvue de larges ailes; sa ré'gioll
distale esL membraneuse ct de ce Ia il peu visible, si bien que le manche parait
plus long que la larnc ; le spicule droit a une cx tremitè distale entièrement sclcri-
fiée, avec un fort bouri elet dorsal subtcrrninal.
Discussion : voir cliap. -l.
13 -
Liiomosaidcs qatt:«! Il. sp.
JI atériel.
a : spécimens récoltes clans les cavités thoracique ct abdorninu!e d'un Œ'coJ/lYs
trinilatis tanaiinu« Thomas, capture cl Carajas, Parà, Bré~sil, en septembre FJ8() :
13 femelles dont l'holotype, 2 milles dont l'allol.ype (Coll. du 11'1. N. H, N" Paris,
n? 847 ET; 2 paratypes femelles déposés à l Tns litn to Os-valdo Cruz),

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l 1(;. ;i, ---- Lil omosoùlcs scotl i Fo rrus l el' el K iu sc l!», 19ïï ; .\\ cl 13 : tète, Ie mcl lc parat y pc, vues
m cd ia n« el lal é.ru lc : C il F: mû le ho lot ypc ; C : l ète , vue latérale: D : spicule droit, vue
1a Lérn le gauche ; l~ : spicule g;llwlH', vu c l.u éra lc gauche; r:: idem, mo il iè post éricurc (échelles:
E, 50 f-Lill ; le rcsl c , :Hl fLlll),

2~O
li : specimens rcco ll.cs clans la ca vil c Lhornciq uc de:~ Xl crioiu:« uuouirulatns
inlcctcs rcspcctivcrncu t depuis 14,Ci cl 1 mois: (i lcmcllcs ct q mà lus (71 .IF);
il lcmcllcs cl 2 males (Ci;) .J 1") ; :3 femelles cl :2 males (7:1 1\\;:\\), Les micrnfilnires
sê1nguines so n t etudiees chez le Mcrio n 118 .JF q ni a 20000 mf/H) [J.! de sang,
Anahtsc mcrpholoqiqnc.
La morphologie est indiquée sur les fiqurcs 3 J, 1\\,4 j\\1 cl P, ccl 7. Les papilles
cie la tète sont dissymel.riq ucs et en nombre rcduit ; les 2 papilles céphaliques
sont en général saillantes. La bouche est légèrerncn 1 déportée par rapport à l'axe
du corps; la cu tieule péribuccale est invaginée, forman t ainsi le segment le plus
antérieur cie la capsule buccale. Le spicule droit se termine par une courte mem-
brane, divisée en cieux ou trois pointes arro nrlics ; elle est normalement repliée
clorsalement ct n'est bien visible qu'à la dissection. La lame du spicule gauche
a une extrémité distale lancéolée, obtuse ou tronquée. Les figures et les dimensions
des differents lots analysés font parfaitement ressortir quels .sont les caractères
variables et quels sont les caractères stables:
-
caractères variables: longueur du corps; longueur cie l'œsophage; position
cie la vulve; longueur cie la queue, particulièrement chez la femelle; extremite
distale des spicules;
-
caractères stables : longueur et forme cie la capsule huccalc ; longueur
et forme des spicules; présence, taille cl clisposi Lion générale des papilles caudales ;
microfllaircs : gaine des microfilaires. Dans ce dernier cas, il est intéressant cie
noter q lie les dimensions restent les mèrues à frais ct après fixation au formol,
alors que clans des conditions semblables, on constate des diflcrcuccs 110n négli-
geables au niveau des micron [aires elles-mêmes.
Dimensions: les dimensions cie I'h olo ty pe, de l'allotype et des microfilaires
sont données ci-dessous, celles des autres spécimens adultes clans le tableau II.
Holotype femelle: corps long de 81 mm, large de 320 [J.m ; anneau nerveux
à 470 (Lm de l'apex; capsule buccale haute cie 25 fJ-m ; œsophage long de 620 fJ-111 ;
vulve à 2 120 fJ-m cie l'apex, o véjecteur long cie 1 500 [-L111 ; queue longue cie 625 urn.
Allotype mâle: corps long de 17 mm, large de 150 fJ-m; anneau nerveux à
400 fJ-111 de l'apex; cavité buccale haute cie 30 urn ; œsophage long cie 6LJO (Lm;
queue longue de 242 fJ-111 ; spicule clroit long de 82 [-Lm ; spicule gauche long cie 300 urn
et manche long cie 150 IJ.1I1 ; arca ruqosa présente de 700 à 2600 urn de l'ex trcmite
caudale.
Microfilaires : -
matériel type: en goutte épaisse: corps long cie 45 à 76 um
et large 3-4 fJ-In ; -
extraites de l'utérus de 2 paratypes : corps long de 52-75 IL111 ,
larges de 4-4,5 (J,m; -- matériel ex périrne ntal : microfilaires sanguines en colo-
ration vitale (15 mfs) : corps long de 76,0 ± 6,2 fJ.m (60 ,l q2 [.I.m), large de :)-5,5 !J.In ;
gaine longue cie 107,00 ± 5,16 [Lm (~)()-122) ; fixées au lorrnol à 2 % (10 mfs) :
corps lung de 82,6 fJ-m (72-102 u m), large de 5-5,5 (J.I11 ; gaine longue de 107,9 [J.1I1
(96-127 [Lm).
Discussion: voir chap. 4.

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G : rl~gioll post éricurc : 1-1 : d l n il de l'UI'I'(/ rnqosa, VlIC vcut.ru lc : 1 il l , : s piculcs non disse-
é
qu és ; J : s p icu l« d ro il , Vile lat.érnlc ; .J : ir/cm, e:-:lr("nlill~ dislale. vile dorsalc: l\\: : spicule
gauche, vue la l cru lc: L : idem, c x l rcru il c d ist a lv: ?Il : m ic.ro üluirc sur gOlllll' l'paisse (l'chelles:
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1'11'1
1'11'1
C --- Litomosaidcs !;u!lIJUI' II. sp, (= 1.. curini i SI·::--:Sl: \\·.\\z. 1~):H, I)f'U 1)01'11')
?t l a/éri el.
Spécimens récoltes chez Necionujs squumipcs (Brandt) à Silo-Paulo, Brésil:
:2 femelles el 2 mâles (Coll. cie l'Institulo Os-valdo Cruz, Hia de Janeiro, lames
nO :il056 Il, !J : les màlcs : C, il : les femelles; C l'st l'holot.ypc, !J est I'allotypc).
"tnulyse morphologique,
La morphologie esL indiquée sur la liqllre 8. Les Vers sonL aplatis par la conser-
vatio n entre lame eL lanu-llc ; une femelle est démontée pOlir extraire quelques
rnicrofi laircs ; celles-ci so nt ~llIssi dèlormccs, larges ou élroilcs suivant l'orientation
((i!J. S t, el 111).
Dimensions : femelles holoLype el para tv pc : corps long respectivement de
110-115 mm, large de :nO-380 [J,Ill; anneau nerveux à 1/50-580 iJ.m cie l'apex;
capsule buccale haule cie 18-16 (..Lill; œsophage long de 720-7:30 :J.m ; vulve ù 1920-
2 :):30 (J,lli cie l'apex; qUC'IIC' longue de :>8()-"? urn.
?l'Itîles aliotype el p.ua ty pc : corps long rcspcctivcmen t cie 22,2-22,6J mm,
large (le 170-200 [J,Ill; a ruicau nerveux à 44:i-? u rn clc l'apex: capsule buccale
haute cie 17-15 urn ; ccsophagc long de (i80-;:);'S0 uru ; queue cl spicule droiLloug
cie 225-280 ct 92-7:1 i..L1ll ; spicule giHlche long cie :-HY)-:28:'l iJ.1ll ct manche long de
130-120 (J.lll.

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11 : l'llgioll cuu du lc de In l lo l vpc , vue l<\\ll'I':lIe; 1 : uictu, pal':llypc : ,1 : spicule clro i l , vue lnl é-
ru lc : I( : 1!l'l;lil (il: 1'1//(;1/ l'I/i/USI/, v u c lat cru l«. L d
\\1 : deux microfi lu irvs u t crinus (l'ClJl'Iil'S :
,\\, :HJO [J.Ill; C, 1-:, :200 [J,Ill: Il,1, CJl! !J,II1; k rvst c, :~O fLll\\),

/,/TU.1/()SO/f)/:'S
SI)I)
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j\\'!icrolîlail'l'S CXLI';liLl'S de lu l rux n spl'cillll'llS o b l.cuus cu licrs)
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(le ;-);-)-G2 o.m el l,tr!il' dl' J-:) ;) 1).111.
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Discussion : vo ir chap. -l.
IV "- l)ISCL.·SSIO:,\\" (d·:i\\:I·:I\\!\\L!·:; 1:I':I':\\IITlï'l()-, 1l1':S ESI'i':CL-:s Illi (;I·:'d:I·: Li/II/lIl1sllir/(',')
1).\\ " S
1) 1': L.; x
c;Il 0 li l' 1~ S
Parmi les espèces qui so nt étudiées ici 2 lypes morphologiques siudividua-
lisent, definis prinoipalcmeut par les spicules.
Dans l'un, représenté par L. siqmodoll/is, L.lfolizui 11. sp. cl L. kohnae n. sp.,
le spicule clroil est peu sclèrifié ; sa région distale est clliléc, suu tenue pm deux fines
baguettes cuticulaires, ct sc termine par une courte languette membraneuse, en
général repliée dorsalcmeu t sous le spicule; le talon est souvent peu saillant. Le
spicule gauche a une lame constituee d'un axe sclérill« plus long que le manche;
la moitié antérieure est bordée par de larges ailes membraneuses, plissées longi-
tudinalement el donc bien visibles nième sans dissection.
Une espèce antérieurement decrite cl do nt les spicules ont été disseques,
L. lcqerae Bain cl coll., H)80 est clu meme type qllc ces espèces.
Dans le deu xièrne type, rcprcseuté par L. curiuii cl L seo/Ii, le spicule droit
est sck'l'ifié jusqu'à son cx trémité dista le, avec un bourrelet subt.errninal, bien
marqué sur la [ace dorsale, qui peul délimiter un capuchon terminal (L. carinii ) ;
le talon est fort. Le spicule gauche Cl une lame composée d'une partie simple ct bien
sclérillèe, plus courte que le manche; la pm lie postérieure cutièremen t membra-
neuse n'est bien
visible que chez
L.
scolli.
L. peller! Bain el coll., 1080, <1 des spicules de meme type.
Plusieurs des dcscript.io ns Faites par Esslinger (197:3) montrent cette dualite
morphologique des spicules chez les Liiomosoides, qu'ils soient parasites de Rougeurs
ou de Chauves-souris (voir par ex. les descriptions cie L. molossi ct de L. lcshi).
En reprenant les données bibliographiques sur l'ensemble des Liiomosoides, il
semble que la plupart des espèces peuvent ètrc rèparties clans l'un ou l'autre groupe.
U ---- Le « groupe siqmodonli» » comprend:
-- huit espèces parasites cie F\\ongeurs, soit. des Cricctidac : L. sùnnodonlis
Chandler, l~Hl, L. leljeJ'uc Bain el co ll., 1~180, L. Ijo/iwi n. sp. etr" kolinne n. sp.,
déjà citées, L. circnlaris' (Li nsto w, 1899). parasite c1']-[('sfJCJ'omys sp.,L. putersoni
(Mazza, 1928), p.irnsite d'Holoclii/llS uulpiuus, L. cssl inqer! n. sp. (voir chap. 2), para-
»ite cl'Oryzom,ljs caliqinosus ; soit des Echimyidac : L. hoplum!Jis l':sslinger, HO;),
parasite d']-[op!rJ/I/Ys yymllLll'LIs ri. Proccliunus scuiispinosus ;
--" quatre espèces pmasites cie Chauves-souris Phvllostomat.irlac : L. luimlcil :
1. Le dessin de Li ns l o w l'c-pl'l'scnlt, 1>;('11 k s p icu l« g~IlIl'I1(' uvee u u« l'l'gi()11 rcutlèc qui eOIT('S-
jlond nu x a i lcs 1l1CI111)1'~lll('IISl'S (\\t' I~l l.unc.

o.
rL\\I0i,
C.
1'1':'1"1'1",
\\1.
Jll.\\(;:\\I·:
Sall<lgroul1<l, I~U/l, p.uaxi l c de (;{(),'iS()/J/IIlYII s. soriciu«, l: 1('()l1iIII/JII,'iI/III"::I/I~ (::11>;11-
lem, l~l:~q, rl'<lécriL p;\\r C;l!l;dlero (lqll), Il;\\LISile <le .Hl/c1'IJIIIS IIl1'xiclIlUlS, /J.j()S-
teri
Cabalhro. l~Hï, p.uasi l« de (;. «niciuu, l : lcshi l':sslillgl'l', lQï:1, par:lsiLl'. dl'
C. IJerspicil/lilu ;
- une espi.~cl~ parasile dl'. ~brsllpial
: IJ' li111'1'1'11 i \\luller, l~)RO, p;lrasiLl~ <Il'
. J f. cinerea.
Cl~S espèces ont toutes une vulve post-o.suphauicnnc d, ù l'exception dl'
L
tuuulet!i, une cx trcrni tc caudale ellilé'e el aigul~.
li ----- Le « groupe carinii » comprend:
-- trois espèces parasi l.cs cie l{llngcurs, soit des Sciuridac : L cariuii erra-
vassos, 191~l), parasite de Sciurus sp., soit des Cricctidae : L. scolli Forrester el
Kinsella, Hl77, parasite d'Oryzol71!}s poluslri«, L. siluai Padilhn el dl' Faria, l~l77,
parasite d'Alcodon aruiculoides ;
-
quatre espèces parasites cie Chauves-souris Phyllostoma tidac, Molossidac
et Vespertilionidae : L. quiierasi (Vigueras, 1\\1:)4) sensu Sangrouncl, HJ;)t! (voir
fig. 41\\), redccrit également par Esslingcr (1\\173), parasite cie ClossaphnÇfu soricina
(et Artibeus iamaicencis; Tudarida laiicauda!« et T. brasiliensis] ,. L brasiliensis
Lins cie Almeida, 1\\B6, l'l'décrit par Essliugcr (1\\lï:3), parasite cie Carollia pcrspicil-
lola (cl de divers Phyllostornatidae ainsi que de :1fyo/is sp.) ; L. moiossi Lsslinger,
197~), parasite cie Molossns tnolossus : L. cluuulleri , Esslingcr, 10ï:3, parasite d'A.
.
.
.
/ClI7WLCeIlCls;
-
une espèce parasite cie Marsupial: L. pelleri Bain et coll., 1980, parasite
de 1\\1Cl1'l1l0S0 ciriereu, dont les affinités particulières avec L. brasiliensis (capuchon
du spicule droit très développé) ont été soulignees lors cie sa description originale.
Ce groupe renferme les trois espèces qui ont u n œsophage nettement divisé
ct une vulve œsophagienne, ainsi que la plupart des espèces à extrémité caudale
épaisse el arrondie.
Six espèces cie Litomosoides ne peuvent pas èt.re l'bissées dans l'un ou l'autre
groupe.
Pour quatre d'cnlre elles, le male est inconnu; cc sont Liioniosoides sr.
Chitwoo d, 1\\138, parasite d'/\\. ianuuccnsis cl L. artibci Essliuger, 197:3, parasite
d'A. CilU:t'CUS, connus p;\\r la femelle; L. caliensis el L. coionibiensis, décrits par
Esslingl~r, 1~)73 d'après les microfila ires, respectivement parasites de Sluinir«
iiliuni
el VW71fJYropS dorsalis.
Les deux dernières espèces, L. tlunoonuidis et L. uicsli, décrites par Gardner
et Schmidt, 1Ç)S6, chez d es Rongeurs Ccomyidae préscn If'llt plusieurs caractères
très part.iculiers : spicule droit élargi à mi-longueur ct sans tedon, papilles caudales
Liu male groupees près du cloaque, "aglll allongé avec u nc constrict.iou médiane,
cavité buccale de lorme triangulaire, présence de longues pointes caudales chez
L. ioesli. Tous ces éléments rappellent certaines espèces de Litouuiso (voir Souin,
JÇ)ï;"); Tibayrcuc ct coll., ID/\\) ; Petit, 1~180) ct l'attribution générique de. Cl:S deux
espèces mérite dètrc reconsidérée.

t.t nUI () ,\\ () 1 /) t:.) SI) 1) 1) ,.: 1U) :'\\'(; r:l i 1{ S
Il --- 1)1.\\(;~ClSI·:S !JI':S 1)1·:[;:\\ 1':SI'I'·:C1-:S "ClIj\\î':LLES
I.l's caractl~n's roumis p;lr 1;1 capsule hucca lc e l ks spicull's appar;\\Îss('nl SL;l-
bics, quel que soit l'ùge des Spl'cÎlllens; joinls ù ceux dl' [;1 microfi lnirc eL (Il' sa
g<-lille, ainsi qu'ù la structure du fourreau cpi thulio-muscnlnirc de la lcmcl!« (crete
cut.icu laire in terne laLérale du corps cl cordes la tl'l';l les), ils permettent dl' discri-
miner les espèces.
1 -- L. yalizui n. s p.
Trois espèces so n l particulièrcrucu l proches dl' uo l rc l11all'ricl, III;lIS l'Iles
pr(;SeIILcnt quelques caractères d isl.inci ifs :
L. ffshi : capsule buccale à paroi irrégulière, microlilaire longue de nG :J.m,
ù gaine presque cie nième taille, crète cu ticu laire du COl'PS à section transversale
en forme cie champignon.
L. siomotlontis : capsule buccale epaisse el irrl;guli(~re, gaine dépassant beau-
coup la microfilaire, crète cu ticulaire du corps avec une constriction, cordes laté-
rales étroites et épaisses.
L. esslinocr! n. sp. : cavite buccale cylindrique, capsule buccale sans anneau
médian saillant, gaine beaucoup plus large que la microfilairc, ('l'de cut.iculaire
du corps petite el cordes latèrales larges cl plates.
Par ailleurs les microli laircs cie L. calieusis, L. colotnhiensi» cl L. atlibei dilTèrent
par les dimensions, la forme ct la position des noyaux caudaux, ainsi CJuc par la
morphologie de la gaine; L
sp. Chitwocd, UJ3R a uue capsule buccale courte.
Cc mn téricl constitue une espèce nouvelle, L. qalizai Il. sp., dédiée ù notre
collègue A. Galiza, de l'{nstitu to Evaudro Chagas, à Bclcm.
2 ---- L. kolinae n. sp. (= L. carinii Vaz, 1934, pro parte).
Vaz, en H)34, ligure deux extrémités caudales différentes ((il). 1 ( el !]) à partir
d'un matériel récolté chez Nectonuj» squcnii pcs, au Brésil (état de S<Ïo-Paulo),
cc qui laisse supposer que son matériel était hétérogène.
Celui que nous avons étudié, qui provient du même hôte el de la mèrnc région,
peu t être assimilé au spécimen de la fi'qure [J.
Par la taille des spicules (le gauche, 285-305 :J.m; le rlroi r, 75-92 ().m), Cl'
matériel est particulicrcmen t proche cie cinq espèces, parasi tes de Hongcu rs ou de
Chauves-souris, --L. siqtnodontis, L. Ieqcrae; L. [fn/izai, L teslii, L. [osleri ---Il s'en
distingue par les caractères cie la capsule buccale, la forme de la queue du mâle, la
Laille cl es papilles caudales, la queue courbée dorsalcmeut et très effilée de la femelle.
No l.re ma tériel représente donc u ne espèce uou velle, L. kolinue n. Sil., nom-
mée Cil j'honneur du l'r. Anna Kohn-l loi nefT, cie l' l n l.il ul.o Oswaldo Cru v., Hio cie
.Ianciro.
v -' CONCLliSIO,,"'S
---- L. carinii (Travassos, 1919) el L
siqmodoniis Chandler, 1Q31, espèce
type du gellrc, sont deux espèces distinctes.

o.
IL\\I\\i,
L.
1'1':'1'1'1',
!\\I.
1)1.\\(;\\:\\·:
Il l'Il rl'sulle <Ill(' h l''il;lirl' <le lnborn tuin-, p;\\r:lsite dl' -; hispidus, improprcmeut
no mmcc L. cariuii, (hi[ èlH~ dC~siglllT sous le uoru (Il' L. siqmodonli«.
2~~ A l'cxccp li-in de :2 l'Spl~CCS parasiLc.s de \\{ongellrs Ceolllyiclac, qui ont
des ;1flinilés avec le gcnre Liiotnosa Yorkc el Ma plcsto nc, 19:2Ci, les espèces de
Lilo/l/ose·irics sc rC'pélfLisSl'llL dans deux groupes, dilh~lTllciC's principn lcmcn t pal'
la Illorphologie <les ~fJicuks : un groulw .Yilf/llodonlis de l:~ espèces cl uu groupe
cariuii dl' 8 espèces; ils l'Cil ferllll'Il t chacun des pélrasiles Cil' Chiroptères, cie Marsu-
piau x d
de no ngclw,.
I{UII:I\\C1UlI·:"TS. --- Ils ·.JIll a u Ur .. r. le Lich l uulcl s , ljS:-\\\\1 1-!l'llll. Co l l ., !)iosyslelll<llic l'<lr,lsi-
lology Lalr., UelLsvilk. '1
au
Ur. D. C. GOllles, lu udncuo ()s\\\\,lldo Cruz, l t io de .l anc iro , qui
0111 <lc('epll' gl'lll'rl·USl'llli.:11 Ile IIOIIS co nlirr dl'S spI;cilIICIIS lrl's prl'ciell:-;:' .. ,111:-; Urs .. 1. '\\lossillgn
rL H. SClllllï.-I'I'Y, ï'rol;··tlllll'<lizillisc!ll's lusl il u l . Tü h i uucu , qlli IIOIiS 0111 Io u rn i Ilillsil'lIrs lois
<Il' Filuln-s d u Hal d u CJI.OIl.
:\\OIlS e x p ri mo n s au-.i u o l rc rrcou n aisxaucc ~- u u 1'1'. H. Ln iuxo n , 'l'Ile \\Vl'il:OIIll' l'ar<lsillliogy
Uu i l , lnst il ut.o
['>alldr'.· Lllag<ls. l.ie l c m . sa n s ICqlll'l la l'lTolle de IIOIIVe<l1l mat cric! nauruit
Jlu 0lre l'aile; -~- au x LJ:-;. G. G. \\lusser rl .\\1. Ca rh-I o n . .vuicrirnn .vluscuru or :\\;lIlIl'al ll ist nrv
qui o nl l'ail l'idl'II1irÎl:ali(.'~1 du nnllgl'Ill' h o l c tll' L. quli zai.
RI~FJ~RENCES
n.\\I:" O., PETIT G .. !)l':I~' r:\\u:-;: S. : Dcscrip t iou dl' drux n o u vvl lvx l'ïlail'l's (III gl'lIrl' i.itomosoi drs
cl de leurs st udcs i u I -t an t s .. \\ 111/. l'ul'usi/o/' f111l7l. Conu: .. 1D~I), .j.j, 22:)-2:3ï.
C.\\II\\!,~_EI~O. y S:;\\II\\L1.I::I'.< 1,:. : .-\\ I!('\\V f\\lariid "'01'111 lro m .\\ll':-;icill bul s , Tl'. :\\ Ill . .1Iier. Soc., 1~):l~l.
'J.\\, ·1:)(J-4 :10.
C.·\\B.\\LLl·:no v C,\\ 11,\\ 1.1.1-:1'\\' ":.: t'lia n u cv n l'sl)('(:ie dl'! gcuvro Liùnnosuules y cOllsidl'1'aciolles accrca
dl' los e:ar<ldl'I'l's Sio,":lllalicos de las cspccu-s de l'sie gl'lIl'ro . . \\11. II/s/. fiiIJ/ ..1Ic.r .. ID·H, l),
3~:l-:)o~.
C.-\\I3,\\LLEl\\O y (:,\\I3,\\LLEI' 1 1,:. : :\\\\gullas fil.uiu« (il- mu nuu i lc-ros y dl' rcp t i lcs dl' LIS rc pub licns
de Co lo mb ia y l'alHIl<l. _'\\/1. Lnsi . Wu/ . .I/c.r .. l\\J·lï, /8, l(i~)-lo~.
CII,\\"L1I.EI1 A. C. : :'oil~\\\\' ::':lll:l'a .u u l s pccics or ncmnt ot!c \\\\'OI'lIlS. Proc. U. S.
;\\'ul/ . .1/1105., In:l1.
78,1-11.
Cu rrwou u El. G.: SOIIlI·. i,llIalodl's 1'1'0111 t lu. caves or Yu ca l au. Curuojic 11/.,1. \\rus/1. Publ., ln:l:).
u" 4nl, sreo.
CI\\OSS .I. 13., SCOTT .I. ..
'lh« developlllellLtI auat o mv or 1hl'. lo nrl Il sl agc la l'val' and adu lt s
or U/ol1lusuidcs cori: ii, a
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.l/icl' . .')IJ(;., 1~)'lï, Ijlj,
1·21.
DI.\\(;"E !\\f., PETIT G., \\..;, r:-> O. : La Fi la irt: U/()lIws(lidcs !/uli:ui clll'Z lAcaricn Vl'CII'.lIr: morpho-
gl'llèsc el anal yse h: 'ologi(ille du d0velflppl'llll'lIl . .'\\1/1/. Purusii . HIIIII. Couin., ~()IIS presse.
[':SSI.I:"liEI\\ J. H. : TIII'~: ilUS Littnnosoùlcs Chaud lcr, 1~J:)\\ (Fi l.uioidca: Onchocerciu..c) ni Co io m-
hiau Bals a ncl Hal
.1. Purasilot: 1\\)'I:l, ').'J, 22:)-2'ili.
I:OI\\HESTEI\\ D . .1., J..::I"S .. 1..\\ .I. \\\\. : Co mpnrut.ivc mnrp hu lo g y .uu! l'cology or t wo specic s or I.iio-
inosoidcs (Nem ato d,
l'ïlarioi(\\ea) or H.()c\\ellis ill l-Torirla , wil h a key 10 Ille spccics or Liio-
niosiiides Chuucllcr;" <\\1. III/. J. /'al'usilli/., 19ï:{,.1, 2;-);)-21):{.
(',..\\I\\U:-»·:I{ S. 1.. , SCIIHIJ,' (;. 1). : ']'\\VO 111'\\\\ SIlI'CII'S or f.llolllOSOlclcs (:-\\l'Illaloda
Ollcllocercidal')
rl'(JllI pOCKeL goplll':
(l{odelllta: Gl'olll\\'1dac) il\\ Colorado. S!!.>I. errl'usLi., 1\\);:)(;.8,23:1-2'12.
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LI:"STO\\\\' O. \\'Cl" : :---in: ;i.odl'Il alls cler L\\erlilll'r ï.oo\\ogisl'IH'I: S'llllll!lllllg . .I/ill. ;:uo/ . .)wllIl1l .
.\\lI/S. ,\\·u/lJI'k. ill Iillll, 10~ÎD. 1.3-20.
\\I.\\ZZ\\ S. : I:i/ul'idco Il. 'J,
,Il: Ll l'avidad Ill'I'iloill'ai dl' la 1';11<1 de los C,III;IVl'I';I!es dl' T::;"lc<l1, SaiL\\.
1 I\\('I/I/ioll Soc. il 111'1. 1'11/0/. Uer; . .\\'01'/('. 1920. 1;2~-li:{2.
\\1 LiLl.I·.H ({. : I.ilol/los(lic/·' IluI'I'clli Il. sp. 1'1'0111 1111'. asily OIlOSSIlIIl ill I)l'azil (:-\\clllalod,l: l'ïlarioidl'<I).
1\\1'1'. Urusil. 13io/ ..
j . ';1), ·IU, 0 1-~:).
OCllflÎï-:I\\I·::".\\
1., C.\\IL\\l.i·.'\\() \\' C.·\\I\\.-\\LLEl\\(J 1-:.: r'ïl;lria 1l<ll'asili:1 Ill' 1:ls l'al;\\S (ie (':IIII/Hl, .l/icl'o-
/i/CI/I'U si111llol!olli sp".
111;\\'. :\\11. Ills/.
/lili/., Ullin ..\\·uc . .I/n:., 1~):)2, ·'1.12:)-12:1.

J,!TOA!OSO!IJ!:'S
Slll>
J)1~ HONGEUHS
289
1'.·\\llILlL\\ T. ~., FAIII.·\\ 1'1. .1. IlE: Lilinnosoidcs situai II. s p. pro veuicnl e de l i al.o do Malo. Akoi/oll
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o,lfllI.
Purusito', Il t t t n , ('(JUI/I.,
l~lt'~IJ ct, Ill) I;J l'P. /Iï'~-.'IS~.
DÉVELOPPEMENT DE LA FILAIRE
LITOMOSOIDES GALIZAI
CHEZ L'ACARIEN VECTEURI
'.
i'1'\\.
DIAGNE*, Cr. l'r~TIT*, c.. SI·~LIU·:,\\t;**, c
IL\\I;'\\*
®
RÉSUMÉ. L. qutizu! se développe chez le Cramaside Ililel/ol1.IJSSllS bacol i en 11 jours il :ZK": les
mu cs 1 et 1I ont lieu 5 el 7 jours après le repas. L'analyse du d cvc lo p pcmcn l elll'l:luée chez les
uc.uicus Icrucl lcs mo nt re que, co nunc pour la filaire dl' lu ho rut oirc , L. si qniodonti«, le l issu int crst i-
lid est le principal organe parnsu.é; les nucrofllaircs p cu èt rcn l claus les deux types dl' ccl lu h-s
qui le constituent: cellules adipeuses et cellules sécrét riccs (ces dernÎl'res non dé'criles jusqu'il
present). Les filaires se clévclo ppcn t aussi dans les glandes salivaires, la paroi digl'sl ive, les cuve-
lo p pcs fibreuses de l'appareil gé:nital et, cxccpt lo nucllcmcnt , les glandes coxales ol le-s glandes
\\·aginales. Les fl laircs provoquent la Io rm a l io n dl' s yn cyl iu rus ; les larves qui rest.eut d n us llu-mo-
C('le n'évoluent pas .
.'vlots-clrs
: Ouchoccrcid ac. Cycle. i\\!orIJllOgenl'se.
LJdel/ol1!1sslls bucoti. ll ist o p.r! hojogil'.
Development of the filaria Litomosoides g alizai in the acarian vector.
SUMMARY, L
!/u/izai dcvclo ps in I hc ganwsid JJ. bacoli in J J d a ys at :Zo" C. Xl o lt s 1 and Il
t ak c place rcspcct.ivcly S anü 7 duys a ît.er l'l'l'ding. 'l'hl' devl'!0[lnll'Ilt is st.udiccl in l lu: adu ll Ivm n l«
mit.cs; as l'or the Iaborutory ülaria L. siqrnadonl is, l h« int crst lt iu l t issue is t lic mn in p:lrasilizetl
organ; micrcûlariac pcuct rul.c in the t wo cc l l I ypcs wh ich co nst il u t c il: adipose cel ls and sccrc-
tory cclls (Lhcse secret.ory ce lis are d cscribcü hcrc l'or the llrst l i n u-). 'l'hl' llluriuc dl'\\'\\'lo[l :tlso
ill t hc salivary glands, l hc digest ive wa l l , the gl'llilalellYcl0IWS a ntl cxccpt iouuullv ill l lu: coxal
and vaginal glands. 1'J1e ûlariac pro duce l hc tormat io» of syncyt i». Lnrvac wh ic h sLI\\' ill the
hacmoccle do Ilot dcvclop.
j,eU-fPon/s:
Onchoccrcidue. Cycle.
\\IorphogeIll'sis. Hdcll.nurssu« bacoii . Hist o pn! lwlogv.
I.ntrocluction
Liiomosoides galizai Bain, Petit, Diagne, E)SD, parasite d'un Cricctidac du
lhésil, est maintenu ~UL laboratoire chez 2 hùtcs : le mèriou el, fait beaucoup plus
intéressant, la souris blanche (Di;lgnc cl co ll., 1D89).
1. Cc l ra vu i l :1 {"lé~ l'lll'l:tUl' grùcl' :'1 u n c xub vcn t ion d,· l'Organisalioll \\!ot;(lialv 1iL' la Salllé',
co nl ru l F3/181/J8 (,\\).
* Loboraloirc clcs "ers, associé ([II C. S. n. .S.., .1/1I'(:IIJ1l SII/iollll/ d'Histoire SII/llrel/c, c i,
1'1/1' UU/JOII, 1"7·)23/ Puris Cedex (J.;.
** Luboruluirc I!'j/i,'i/o/J!lljsi%{jie [ondunicnlulc t'! IIjJjJ/iljll(;C,
Uniocrsil»
j'.-d-.IJ.-(.'lIrie,
J.!,
l'Ile Cturicr, Ji 7:;00·) Paris .
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le :Z:S :1011l 1~)S!l.
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tl79
Connue pour les n u Lrcs Litonuisoidcs (Hctl r.uu cl coll., lql(j; l ia in cl coll.,
l~)KO) le dl'\\Tloppcmcnt larvaire s'c/l'l'clue cx pcrimcu lah-nu-n! chez l'acaricu
C;~lInasicial' Urlcf!OJl.'}SSliS buco)! (1-\\ irst, 1\\)1:~).
Mat éricl et méthode
1~:u:VMd:: DE B. bacoii
Bertram et coll. (1\\)4G) on l étudie le cycle biologique de 13. hacoli. Les stades
sont les suivants : larve hexapode, pro to nyruphe, cleu to nymphc, adulte; les pro-
tony ruphes et les adultes seuls prennent du sang; pour que la proto nymphe mue,
un repas suffit si l'hàle est un rongeur adulte mais non si c'est un nouveau-né.
Au laboratoire, l'élevage a lieu à une température de 27-2Ro C el une humidité
relative de 80-\\)0 %' Deux fois par semaine, les acariens sont gorgé's pendant la
nuit sur des souriceaux sains ùgés de 10 jours. Les œufs sont pondus en 2·( h,
les proto nymphes se nourrissent au 4e jour -- puis au 7e jour si le repas est incom-
plet -- et les adultes sont formés 2 jours plus tard; ceux-ci sont susceptibles dl'
prendre plusieurs repas sanguins espacés de 3 jours.
Les 13. bacoti sont maintenus à l'obscurité dans des crlcnmevcrs contenant
de la sciure. Celle-ci a été traitée auparavant 2 h à 80° pour éliminer les acariens
du bois et les micro-organismes, puis réhumidifièc pendant 2é~ havant d'ètre
utilisée.
Chaque semaine, des lots de 300 femelles qui viennent cl'ètrc gorgèes sont
triés et placés clans des erlcnmeyers nouveaux.
hr-ESTATION de 13. bacoti
Pour l'infestation, ces lots sont utilisés après deux repas suivis d'une attcn te
de 7 jours; ainsi les adultes sont jeunes en majorité et se gorgent bien. Après le
repas, les 13. buccti femelles, seules utilisées pour la transmission, sont triées et
placées par groupe de 20 dans de très petits [Ilhes de survie.
Le repas infectant est fait sur morion ayant 50 000 microfllaircsj l O [J.l de sang.
Les femelles ingèrent en moyenne 550 microfilaircs. 11 jours plus tard, une [1'(1('.-
tion des acariens est négative (1/5); les autres hébergent l <-117 larves, avec une
moyenne de Li larves iuf estantesjlemellc.
Un lot tcmuin est gorgé SUI" mério n sain.
FIXATIONS
Elles sont- cfîcctuécs au ClrJ10Y peur l'histologie classique cl pour les coupes
scmi-Iincs au glutaraldéhydc-nsmium (vo ir technique in Petit cl Spitalicr-Kavch,
lÇJ79). Les temps de fixation so n l les su ivan ts : 2·4 li, 48 h, 72 h, 0-7 jours ct 9 jours
après le repas.
Quelques femcIles d'acariens à jeun sont aussi fixées.

·180
M.
UrAGNL~ el co l l a ho ra teu rs
Morphogenèse larvaire
La microfilaire est longue en moyenne de 77 [.Lill cl \\ar'ge de 5,2 [.Lm (Bain
ct coll., 1989).
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1"1(;. 1. -- Litomcsoides fjuliwi; A : ruicrofilairc sanguine, en coloration vitale; B : stade l, vue
latérale droite, 4 c jour; C : larve infcstantc, silhouette; D : idem, région antérieure, vue
latérale gauche; E: idem, région caudale, vue latérale gauche; F: idem, extrémité caudale,
vile médiane (A, R, D. E, écho 50 [.l\\11 ; C, éeh. 200 [.l\\11 ; F, éch. 10 [.lm).

Deux jours ;lllrl's le repas. elle est ù peine modifiee : le corps est un peu ('paissi
(ti,;-)-I fllll de l:lrge) ; les no vnux de 1:1 cellule excrétrice cl de la cellule ]{ 1 sont hien
visibles, situes rcspccl ivcmcut à ;):) el 55 [Lill de l'apex.
Au 4 e jour, les ébauches du tube cligestif sont individualisees, mais non encore
Iusionnces (fiy. 113): une des larves est longue de UR [Lill et large cie 1:") [Lill; l'anneau
nerveux, le porc excréteur et ['extrl'mitl; postérieure de l'œsophage sont respec-
rivcmcnt à ::W, 42 el 68 [Lill cie l'apex; la queue est longue de :W [LIll.
La mue I s'effectue le 5 e jour, chez des larves longues de 1;")0-160 [Lm et larges
cie 20 ;.LIll.
La mue II s'effectue cieux jours plus tard (fiq. 2A ct D) ; la larve figurée
est longue cie 530 urn , large cie 21 flm; anneau nerveux et pore excréteur res-
pectivement à 50 et 70 [Lm de l'apex; capsule buccale haute de 13 urn ; œsophage
long cie 240 flm ; queue longue cie 35 flm. L'intestin est constitué cie 8-9 cellules
disposées sm une seule file.
Les larves sont infestantes à partir du g e jour (fig. 1 C il F) ; elles on tune
co nstriction postcèphalique, qui n'existe pas chez le tout jeune stade III (fig. 2 E,
F),
et une extrémité caudale avec 2 languettes cuticulaires arrondies où débouchent
les phasmicles. Leurs dimensions sont les suivantes: corps long cie 755 [Lm (690-
920 flI1l) et large cie 17 [Lm (15-18 flm); capsule buccale haute cie 24 u m (20-27 [J-Ill);
anneau
nerveux à 69
p.m (64-73 ;.Lm) cie l'apex; œsophage long cIe 342 flm
(310-398 fLm); queue longue cIe 46 u m (38-58 p.m),
Les dévcloppemen ts ne sont pas tous aussi rapides et beaucoup cIe larves
ne deviennent iulesta utes que le 11 e jour.
Analyse du développement chez B. bacoti
Une trentaine dacaricus ont été débités en coupes sériées pour étudier les
tissus parasités.
Vingt-quatre heures après le repas, la grande majorité des microfilaires est
en cours de digestion clans la lumière des creca : quelques-unes ont pénétré dans
les organes mais ce n'est qu'à la 48 e h qu'elles sont presque toutes intratissulaires.
DifTérents organes sont parasités; ce sont par ordre cie fréquence decrois-
sante,-- le tissu interstituel qui forme un revêtement sous-épidermique continu,
plus épais dans la moitié antérieure clu corps,--les glandes salivaires, -les cellules
digesti\\'es,-- lc tissu pério varicn, et beaucoup plus rarement, la glande vaginale
ct la glande coxale (tableau J).
Du fait du choix des organes et de leur position anatomique, les larves se
trouvent concentrées dans hl moitié antérieure du corps (fiq. 3).
a -
Déucloppcmcnt dans le tissu interstitiel (fif!. 4)
Le tissu interstitiel est constitué par un mélange de deux principaux types
de cellules (fiy. 4ft), les unes acidophiles ct claires, qui sont des cellules de réserves,
les autres très basophiles, qui sont des cellules sécrétrices.

,18:2
:\\1,
1)11\\(;:,1':
ct coll;lI)ornl.clIl's
FIG, :2, -- Lilollwsuir/cs y(/li:rri; c\\ ;'\\ D : Iu rvi: L'Il m u« fi, ï c j o u r : .-\\ : vue d'L'I\\SL'IlIIJk ; H : l'l''gioll
an t éricurc , vue m cd i.uic , C : r("gioll 1110YCI1llL', j o n cl.io n LL~s[)l)hngc-jlliL'sLil1 ; D ; l'l'gioll l'au-
da le, vue laLüak d ro i t e : r: <:l F : l.uve subiu îcst ant c. q" jour; r~ : régioll ant éricuu-, \\'1IL'
lat.érulc: Jo' : ré'gion cuu d u lc , vue lalél':l\\c d ro il c (A. éch,
1(ln (Lill; n, C, D. r:, F. ('ch,
so [1.111).
1
1
1

- - - - - - - -
- -
'l'''HJ.I~:\\II 1. , , HC'P;HlilioIl des lur vcs dl' 1_, qal i:«! (\\;UlS les dilTC~rellls org;llles (Il'
h, bocoii. (Jour CIl;lql,\\C organe, la Ircqucncc des larves est. indiquee Cil 1;0 d u
l~ollllJre t ot al o hscrvc ~'Ile~ les Il acariens fixés respectivement ;'1 JI, ,)1 ct.c.
S~Î1l1.)()lcs : * = larves ;1 dcvclop pcmcn t anormal ; .J = 11l1l1lIJre de jours écoules
depuis le n'pas; n Acar. = nombre de B. bacoli observés ; Bémol'. = hcmocèlc :
'l': inl:rs. = ~jssu iu lcrsl.it iel ; G. sali v. = glandes salivaircs : C. digest. = cellules
digestIves; Lu v. o. 1 = enveloppes fibreuses des ovaires et de l'oruanc lvriformc :
G. vagin = glandes vaginales; G. coxale _ glandes coxales.
o
~
J
n Acar
Hémoc
Ltnter s 6.saliv
C.diQest
Env.O.!.
6.vaQin S.coxale Vitellus
__L _ ..__J?__ .§5~.LCLe..-!.6±,8
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L_~_ ._.2.!~_ ~L~_f-,-..Q.._-
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*2±4
f--
- - - - - -_......2..-
_~§-=l_
8
* 11± 10
54±16
19±13
11± 10-
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_ . - . - - - -
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- - - ~
...3±~_..
0
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J9
3
*7± 14
57±26
7±14
21±22
7±14
0
0
0

..' '... ....
..
FH;, 3, -- Schéma du nc coupe sugit.t alc dl' B, bacoti ind iquan t ln lo cul isnt ion des larves de L !/uli-
i ai, SUI' Cl' schéma sont situées taules les larves en développement observées 24 h ~1 \\1 jours
après le repas sur lcnscmb lc des acnriens au a lyscs (les microfl lnircs de la lumière du l u he
digestif so u t exclues).
-- Chez l'acarien sain, les cellules de réserves renferment des vacuoles de
taille très variable, lipidiques ou non lipidiques; les limites cellulaires sont peu
nettes; le noyau est petit, à contour irrégulier, avec un petit nucléole souvent
excentrique et un nucléospasrue clair. L'effet du repas sanguin est peu sensible
sur la morphologie cellulaire et se manifeste seulement à 48 II par une légère haso-
phi lie du cytoplasme.
Les cellules sécrétrices présentent un rapport nucéloplasmique élevé,
un
cytoplasme dense; le noyau a un gros nucléole uniforme; la chromatine est conden-
sée en mottes, près du nucléole et près de l'enveloppe nucléaire. 24 11 après le
repas sanguin, ces cellules doublent de taille; le cytoplasme, toujours très haso-
phile, renferme maintenant de petites vacuoles ; le nuclèoplasme est moins dense
ct le nucléole a un centre clair. A 48 h, ces cellules diminuent cll~ taille pour atteindre,
Ù 72 h , l'aspect initial des cellules de l'acarien à jeun.
-- Les microfilaircs pcnètre.n t dans les cieux types de cellules, niais plllS

484
l'vI.
j)rAG),~E et collaborateurs
FIc. :1 ..-
Liloinosoulcs yalizai dans le tissu int crst it icl (ti) de Bdcllotujssus bacoti; c\\: vue il'cn-
sciuhlc de ce tissu, parasité P,1r une lnrv« (1.; dl' :2 jours, montrant les :2 types dl' cellules,
sécrétrices (s) ct adipeuses '(a) : B ; larve dl' :2 jours dans une cellule sécrétrice ; C: larve
de 5 jours dans le
syncyt lum par~lsil.é. (p) cont cnant des noyaux hypcrl rnphiés (n) (une
barre. =
10 um).
"

t. l 'j'() .11() S () 1 /) J-: S c, \\ l, 1/. . \\ 1 LI 11.: ;: 1" .\\ <:.\\ 1{ u: N
souvent clans les ccllu lc« de reserves. Dès le Lroisiùmc jour, IL' tissu qui cutou ro
la larve est modifie el il devient difficile de rccouuail.rc le Lype de cellules parasite
el les limites cellulaires; 4 à 12 gros noyaux sont groupés au voisinage de la larve
dans une structure de type sy ncytial ; le cytoplasme se charge de granulntious
basophiles de différentes tailles, bien visibles sur coupes semi-Iines (fiq. 4C).
b -
Dévefoppellleni dans les glandes salivaires (fiq. 5ft)
-
Les acini salivaires sont constitués de grandes cellules renfermant de
nombreux granules acidophiles qui compriment le noyau lui donnant ainsi un
aspect étoilé; le nucléole est énorme; le nucléoplasme est très basophile chez
l'acarien à jeun et devient clair 24 h après la prise du repas.
-
Les modifications du tissu parasité sont tardives (g e jour); quelques
noyaux (4) sont groupés près de la filaire ; ils sont légèrement hypertrophiés,
avec un nucléoplasme très clair, un gros nucléole à centre clair, une enveloppe
nucléaire formant des replis; le hyaloplasme est finement granuleux et basophile
près de la larve.
c -
Déueloppement dans le Lube digestif (fiq. 58)
-
L'épithélium digestif subit des modifications importantes à la suite du
,.
repas sanguin; une partie des cellules phagocyte les hematies, augmente de volume
et finit par tomber dans la lumière crecale (Reichenow, 1920; Hughes, 1952).
-- A peu près une larve par acarien parasite la paroi digestive 24 Il après
le repas et ce chiffre se maintient les jours suivants; quelques rares larves ont un
développement retardé. Au troisième jour, le tissu parasité est détaché du reste
de la paroi digestive et contient 3 à 9 noyaux associés à la filaire. A .19, le syucy-
tium parasité est complètement dégénéré et la larve devient libre dans la lumière
du tube digestif, même si le développement ne paraît pas terminé.
Aucune larve n'a été vue dans le mycétome, cellules stomacales spécialisées,
chargées de bactéries.
d -
Déueloppemeni dans les glandes coxales
Ce sont deux glandes allongées, qui s'étendent ventralement de la base- (les
pattes postérieures à l'arrière de l'ovaire; chacune d'elle est un tuhe à lumière
étroite et à paroi épaisse; les noyaux sont rares, le cytoplasme est acidophile
et très finement grenu.
A 72 h, le tissu parasité n'est pas modifié, mais dans l'unique cas d'une larve
de 5-7 jours, on trouve près du parasite deux noyaux dilatés, au nucléoplasme
très clair.
e -
Déoeloppetnenl dans les enuelop pes [ibrcuscs de l'«p pareil qétiiiol el clans les
glandes vaginales (fiq. 5e el D).
L'ovaire et l'organe lyrilormc, annexe génitale qui pourrait avoir un rôle
dans la vitellogenèse (Michael, 1892), sont entourés d'une enveloppe fibreuse (lans

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1:1(;,:>, --
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larve duns C,l'lLl~ Z01\\C lù'.1\\lr:1Inc uucu uc lllOdi['Ic:llio1\\ histologiquc, llll'nle:'t ~l jours.
l .n glandc, \\';lgill;l!C l'st. co nst.i tu c« par une pn roi ccllu lnir« Iortcnu-n t haso-
ph i!« cu toura n t UI1C lumière qui debouche dans le \\';lgill ; quelques LU'H's se <k"e-
\\OjJjJl'll! dn ns el'lll' purni. UI1l' nucro lilaire a dl' ObSCI'\\'l'l' dans le vitellus cl'uu Ct'll[
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Les I<1rH~S trOU\\'l'l'S d;111S I'h cmocèle ncvo lut-nt. [Jas.
Discussion et conclusion
Dans le genre Liiomosoides, les cycles son! rnain tcua n l. connus chez quatre
espèces : L. siql/wdonfis Chandler, 1931 (= L. corinii Tr;1\\';lSSOS, ]9Hl sensu Vaz,
Ul3Lt, voir Bain ct co ll., 1989) parasite de Cricetidae nord-américain, étudié par
Bertram ct coll. (1~l46), Williams (1948), Hughes (H)50), Scott ct coll. (1951),
Hcnz et Weuk (UlSl); L, lcqcrac Bain, Petit, Bertca ux, ]Ç)80, parasite cie Criee-
tidae sud-américain cl L. peüeri Bain, Petit, Berteaux, 1~)80, parasite de Marsu-
pial sud-américain, tous cieux étudiés par Bain et coll., 1~)80; enfin L. qalizai,
parasite de Cricctidae sud-américain. Dans tous les cas le developpement est
obtenu chez Bdellol1!}SSIiS bacoti ct les stades inîestauts onl le même caractère
morphologique primitif: une capsule très longue (20 fJ-11l en moyenne).
Au cours du développement larvaire, les modifications induites par L. qalizai
sun! la formation d'un syncy tium (sauf clans le tissu pèriovaricn), dont les noyaux
agrandis et à gros nucléole traduisent la forte activité,
Cc phénomène est géne'ral tant pour les filaires que pour les an tres nématodes
à développement intratissulairc, les spiruridcs (Seureau, 1973; Seureau et Quentin,
1981; Petit et Spitalier-Kaveh, 1979; Bar tlct t, 1984).
Le caractère intéressant du développement de L. qalizai est la diversité
des organes où il peut sc développer: tissu interstitiel, glandes salivaires, coxales,
vaginales, cellules digestives; dans ce dernier cas, les larves finissent par être
libres dans la lumière des crcca et cie tels stades infesta nts ne pcu vent vraisembla-
blement pas être inoculés à un nouvel hotc. Par contre l'hémocèle, où se rencon-
trent environ 10 % des larves, ne permet pas un développement complet.
Une diversité analogue des organes parasités s'observe chez l'espèce proche,
L, siqmodoniis.
La seule autre filaire qui, à notre connaissance, n'a pas non plus une spécifi-
cité droite vis-à-vis de l'organe parasité est ;lCClnl!wchcilonCl7w uilcae (Krepko-
gorskaya, 1953), qui se développe dans les muscles, les acini venimeuses et les
tubes de Malpighi cie lurnil.hodorc (Bain,
1967),
A l'opposé, ]\\!orWI1CllW niartin! (Bain, Bartlett, Petit, H)86o) et Ccrcopitlii-
[ilurict roussilhoni (Bain, Pcti t, Chahaud, 1~lS6 h), qui se développent aussi chez

:\\1.
Ill:\\(;1\\:I': ct collalwraLclll's
les acariens, parasiLellL exclusivement l't~piderl1lc (Pcl.i l. cl. (',011., 1~)88, Il cL b).
Or, ces deux espèces sont rnorphologiquumunt évoluées ct sopposeu t aux [ormes
primilives <[Ill' sont les :lCOllllwt!lei/OllCIIIII ct les Li/olllOsoidcs (Cl1ahaud cl Hain,
1~)7li),
HE"EI\\CII':~II':~TS,
. Nous cx pruu o ns t o u t o n o l rc gr~!l il ud c ù ecu x qui nous o n t :\\idt"s d ans li n l er-
prél a l io n (ks st ru ct.ures u n nl.o m iq ucs dl' /1, bucoli , ks Docteurs .1. J, l~o\\'oor, Laboratoire ZO\\)-
logil···.\\I·lhropocll's:'l1. N. II. N .. Paris: F. A. Hinchc , Lnbo rnt o ir« f\\rago. 1\\:\\I1vuls; N. l'arliao''lou
L'! -'1. -'I(·snil'r. Lllivl'rsill" l'il'l'rl'-l'l-.\\lmil'-ClIril', Pnris.
L . .
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slrucLure des
capsules./..
['l/rosi/cnk.,
En:1 ,/1, 119-l:~S.
SEUI\\l·:\\L; c., QUE~T1N J. C. : J~\\'olulion cie l'ada[ll<llion cles Nt"lll<ltodes héLéroxl'nes :1 leur hôte
intermécli,lire: IJ<lSS,lgl' progressif d'un parasitislne L'xlraedlulaire Ù \\Ill p~ll'asiLisl1le intra-
cellulaire. C. n. 1\\cwl. Sei. J'ons, 1001, 2D2, Série III, /121-425.
\\VrLLLuls n. \\\\'. : Stuclies Oll t!le lil'c' cvcle of LillJ/Ilosoiil('s curillii. lilariicl [lal'asite of 1he collO l1
rat, Si!}lIwilontis ilisl)ilillS /i//o['(l/is" J.
l'ul'osi/o/., 1~)18, JI, 2"I-I:L

1
ANNEXE3]

--\\1/1/.
Parusit ol, 11111/1. CO//IP.,
Kcv-wortls: Fibri:t. Vcct or. l.i/o/flOS()ùlcs. Mite. Tral1~l1li~siol\\.
l ')<JO , 65. n° 4. 1') J - 1t)t) .
Numcrica! .malyxix. Rq~ulalitln. Microfilurcmia. lngcsrion nf micro-
Iil.uiac.
,\\ h'l1loÎrc
Mots-cles : Filaire. Vecteur. Litomosoides. Acarien. Trnnsmix-
sion. Analyse numérique. Régulation. Microfilarémie. Ingestion
dcs microf'iiaircs.
THE FILARIA LITOMOSOIDES GALIZAI IN MITES;
MICROFILARIAL DISTRIBUTION IN THE HOST
AND REGULATION OF THE TRANSMISSION\\
M. DIAGNE, G. PETIT, P. LIOT, J. CAI3ARET', O. I3AIN
Î
:
~i­
The mites, Bdellonyssus bacoti, are engorged on rodents having
similar observation was report cd by Dickerson et al. (1989) wor.k-
800
to
60,000
microfilariae/lO mm]
blood.
Quantitation
of
ing with Wuchereria ban croft i. We assume t hat in both cases,
L. galitai larval developrnent shows thar an additional blood meal
the high microfilaremiae cause the small blood vessels accessible
improves developmcnt and that high microfilaremiae do not result
to the vector to becorne sat urated wit h parasites.
in a proportional increase in the number of infective larvae.
Although regulation during engorging is not the sole factor ro
The first important stage of transmission regulation occurs during
monitor the infection in B. bacoti (another one opcr at es during
ingestion of microfilariae: the numbers of ingested microfilar iae
larval developrnent of L. galizaîï, demonstrating its existence seems
are lower than expected in cases of high microfilarcmia. This phe-
to us Iundamental: it points out the concept that sub-ingestion,
nornenon cannot be ascribcd to the mite vecior that engorges a
as weil as ovcr-ingcstiori, shows the inequalities of microfilarial
constant blood meal whatever the level of microfilaremia. Con-
densities in the host whieh scern to be dependent on meehanical
trarily, one finds that microfilarial densiiy in the small peripheral
factors sueh as the diamet er of blood vessels and the size of micro-
blood vessels (blood drawn from incision of the dorsal skin)
filariae.
increases less than in large blood vessels (retro-orbital sinus). A
RÉSUMÉ: La filaire Litomosoides gatizai chez l'acarien vecteur; distribution des rnicr ofilaires chez l'hôte et régulation de la transmission.
Le vecteur, Bdellonyssus bacoti, est gorgé sur des rongeurs ayant
rétro-orbital. Un phénomène analogue est observé par Diekerson
800 à 60.000 microfilaires/lO mm'. L'analyse quantitative du déve-
el al., 1989 avec Wuchereria bancrofti. Nous supposons que, dans
loppement larvaire de L. galizai montre que celui-ci est meilleur
les deux cas, les fortes microfiiarémies entraînent une saturation
quand le vecteur prend un repas de sang surnuméraire, et que
en parasites dans les petits vaisseaux accessibles au vecteur.
les fortes microfilarémies n'entraînent pas une augmentation pro-
Bien que la régulation lors de l'ingestion ne soit pas la seule
portionnelle du nombre de larves infectantes.
à contrôler l'infection chez B. bacoti (une autre a lieu durant le
Une première et importante phase de régulation s'effectue lors
développement larvaire de L. galizaîï, sa mise en évidence nous
de l'ingestion des microfilaires : celles-ci sont sous-ingérées quand
paraît fondamentale; elle appuie la notion que la sous-ingestion,
les mierofilarémies sont fortes. Ce phénomène llC peut être imputé
de même que la sur-ingestion, reflètent l'existence d'inégalités des
au vecteur, qui prend un volume de sang constant quelle que soit
densités microfilariennes chez l'hôte, lesquelles paraissent être sous
la rnicrofilar érnic. Par contre, on constate que la densité micro-
la dépendance de facteurs mécaniques: diamètres des vaisseaux
filarienne du sang périphérique, prélevé après incision de la peau
du système circulatoire el dimensions des microfilaires.
du dos, augmente moins que celle du sang profond, prélevé au sinus
INTRODUCTION
Laboratoire de Zoologie des Vers, associé au CNRS, Muséum
Lit omosoides galiz.ai Bain, Petit, Diagne, 1989, a filaria
national d'Histoire naturelle, 61, rue
Buffon,
F 75231 Paris
of a South-American cricetid, can complete its develop-
Cedex 05.
• INRA, Station cie Pathologie Aviaire et cie Parasitologie, CR
ment in Iaboratory mice (Diagne el al., 1989; Bain el al.,
de Tours-Nouzilly, F 37380 Monnaie.
1990), and produce an unusually high microfilaremia in
A ccepté le: 29 octobre 1990.
Meriones unguiculat us, this high microfilaremia is useful
in quantitative analysis of development in the vector Bdel-
(1) This wor k was supported by a grant from CEE (1'52-0067).
lonyssus bacoti (Hirst, 1913). The present work investi-
193

,If.
1>1.'\\(;;\\'1'. c: n.rrr. l'. !.lUI', ./. (','111:11<1:"1', (J. n·lI,\\'
~all'S opt iuuuu condirions l'or cxpcruncm a] uausnussio n
TABIY
l . -
Liiomosoidcs galizai dt'\\'e/ojJI11CII! in IIlites witlzow
wit h respect 10 two main Iact ors:
or wù h (II/ urhlitionul blood-mcol 5 dàys p. i .: COIIIIJ<lT/sUI/ bel.
~\\'CCIl survival ra/cs of mites, mean number of larva,..' IN!r utitc,
the cf'Icct or an additional bloodmcal on filarial dcvc-
percentage of second stage larvoe among toto! 11II//Iber of lurvaç,
lopmcru which occurs pr incipally in the irucrstitial tissue
DISSCCI/OII pcrforincd al day Il p. i; A1fS = number of micro-
of the mite, which tissue incrcascs ils met abolie act ivuy
[iloriac
ill
10 111111'
of blood [rom
retro-orbital
silius'
L2 = second stage larva ; L3 = infective Iorva ; ± standard
after Iccding (cf. Diagnc el al.,
1989);
dcviat ion ; tests of probobility (P): x' (Chi-square), z value.
-
the relation bctwccn micr ofilarcrnia of the final host
and nurnber of infectivc larvae in the vector , This analysis
Exp.
1
2
3
dcrnonstrates rhai the microfilarernia is nOI always a good
A
B
C
0
E
F
MI S
5028
54058
3609
41076
4100
60296
predict or of the numbcr of infcctivc larvae. The l'l'as ons
~
for this are invesiigated and discussed.
0 Meal
852
95.3
90
91.3
100
985
1 Meal
92.7
92.9
93
89
91.6
91.6
SiQnlf.(X21
P>0.2
P>0.5
P>0.5
P>0.5
0.02<P<0.0'
P>O.l
Percentaqe of miles survival
o Meal
ivlf\\TERIAL AND MEH10DS
5. 1±4. 1 3.7±4.55.4±5.
2.7±5.3
3.4±5.4
2.5±3.1
1 Meal
6.7±5.4 4.3±4.5 7.2±7.8 6.5±11.6
4.2±5.6
3.2±4.8
Signil.(z value
P';0.09
PRO.52
PRO.3
P#0.10
P<062
P#0.40
1 -
Care and infection of mites: as previously described (Diagne
Larval mean number(L2+LJ) per mile
o Meal
6.4
3.3
12.9
3.5
7.8
40
Cl al., 1989), cxpcriments were perforrned with fernales of B. bacoti,
1 Meal
2.3
0.6
1.5
2.3
0.8
24
rnaint aincd al 28° C. Usually the rodent 'l'as left one night on
SiQnif.(X2)
P<005
P>0.05 P<O.OOl
P>0.5
P<O.Ol
P<O.Ol
sawdust coru aining mites; but in expcrimcnts pcrforrned 10 count
Percentaqe 01 L2
the nurnbcr of ingested microfilariae, the rodent was on the saw-
dUSI only 15 mn.
In rnass transmission experimenis. fed mites were counted and
rnairu ained in Erlenrneycr flasks in groups of 100 to 300; 12 days
t he infcctive stage (Diagne cl al., 1989). In lable J it is shown that:
laier, samples of 20 ta 50 mites were dissected ; in each experi-
-
survival rates of mites 'l'cre gcnerally nol significantly diffe-
ment, raie of mite mortality was calculared ; if it was abnorrnal
rent bctween sarnples with or without an addition al bloodmeal
(;;, 30 "70) data were rcjected. In sorne experirncnts, mites wcrc
(1' > 0.05; test X');
rnairu ained in small tubes, in groups of 20 and dissected indivi-
-
mean nurnbers of larvae (L2 + U) pel' mile wcre higher
dually. Ail dissections wcre done in RPMI wit h 20 "70 of new-
in the six sarnplcs which had engorged a second rime but the dif-
born calf serum.
ferences wcre not significant (P > 0.05; z value):
2 -
Vcrtcbrate hosts: jirds (Meriones unguiculatus) and labo-
-
the proportion of L2 arnong larvae was significantly lower
ratory mice (Mus IIIUSel//us) were used. Mice werc inoculatcd 3 io
in 4 of the 6 samples which had a second meal (1' < 0.05; lest
5 months be fore cxposure 10 vcct ors and had 940 to 3,208 micro-
X' wit h Yaic's correction). Retarded larvac were generally old
filariae/ 10 mm'. Jirds were inoculared 2 io 14 rnoruhs bef ore expo-
second stages.
sure
io
vectors:
at
~ 5 rnoruhs, one
group
had
2,254
io
60,296 microfilariae/IO mm' and another at ;;, 8 rnoruhs, had 8t4
ln conclusion, the effect of an additional bloodmeal on L. galizo!
ta 12,840 microfilariae/IO mm'; a third group in between these
developmeru was only slight but ncvcrtheless positive: more larvae
limes had 1,967 io 41,076 microfilariae/ 10 mm'.
rapidly reached the infective stage and mite mortality 'l'as not
3 -
Mcasurerncnt of microfilarial densities: the microfilarernia
increased. In the tarer expcrimerus, an additionai bloodmeal was
(ivlfS) was determined in 10 mm' of blood punctured at the retro-
given tO the infectecl mites on clay 5 p. i.
orbital sinus of the rodent, wilh a calibrated capillary tube; this
\\l'as done before each engorgement of mites. In some cases, blood
samples were also taken l'rom dorsal skin by incision with a razor
Il -
[NCREASING
MICROfILAREMIA
blade. Microfilariae were counled on Giemsa stained blood smears.
AND NUMBER OF INFECTlVE LARVAE; EVIDENCE OF LIMITATION
4 -
Counts of ingested microfilariae: l'cd mites 'l'cre immedia-
Thirthy-three experiments were conducted with mites infected
tely opened on a siide and gently smeared in a drop of medium;
on mice or jirds wilh 814 tO 60,296 microfilariae/IO mm'.
smears ..vere Giemsa stained.
The results are presentecl in figure J and lable n. The maximum
5 -
Weighing mites: unfed and l'cc! mites were \\Veighed; before
number of infective larvae observed was 8.5 L3 pel' mite. Up
l'cd ones 'l'cre weighed, they \\Vere held in small tubes filled with
10
about 5,000 microfilariae/ 10 mm', the mean number ·U/mite varied
filter paper, for 30 minutes to eliminale excess f1uid following the
greatly but 'l'as positively correlatecl with microfilaremia. At higher
blooodmeal.
microfilaremiae, the mean number of L3/mite was less variable
6 -
Statistical teslS usecl are given in 1he texl.
and did not increase with increasing microfilaremia.
-
EFFECT Of
AN
ADD!TIONAL
BLOODMEAL
Il! -
PHASES
OF
LIMITATION
Three experiments were performecl; each consisted of IWO groups
Experimems were performecl to define the phases of limitation.
of mites l'rom lhe saille colony and fed on IwO jirds, one with
loI' and the other with high microfilaremiae ((Iablc J, experi-
t\\ -
Mean number of ingested microfilariae;
ments IA-B, 2C-D, 3E-F). Afler the bloodmeal, each group 'l'as
varialion in « ingestion efficiency J)
divicled inlo IWO samp\\es of 20 mites, of \\Vhich only one was
allowed 10 lake an additional bloodmeal 5 days p. i. The lwelve
On dissection, most lIlicrofilariae found in lhe digestive caeca
mile samples 'l'cre kCpl in small lubes to control the mite bloocl
of miles were more or less disrupted, making it difficull 10 count
intake and mortality. Mites 'l'cre c1issected individ\\.ally on clay
them. In conlrast, the microfilarial sheallhs, were generally int3.Cl,
1\\ p. i., by \\l'hich time the majority of the Jarvae have reachec!
or their large amerior and sharp posterior eXlremilies \\Vere easy
194

tt n: /-ïL.·I!d,·1 I.IT()~IOSOI()ES GALIZAI IN Mn!:'.';
l3/A
TAIlI.E
III. -- Rclutionship bctwccn nucrofilaremia and number
of ingested microfilariae. ,HfS = microfitaremia from ocular
sinus,

as
ill
Table 1.. Il.-1 = nuniber of dissectcd miles ..
10
IMf/A = mean nurnbcr of ingcsted microfilariae per mile wit h
range .. mg = weig il 1 of Olle hundred fed mites, ± standard
deviation.
8
MI S
nA
IMflA
.
IMf
_-
IMffMIS
...
-
-_.. _._..~._-----
-~g---
;a~(,-e
3360
9
192J:I28
52-439
00571
235
3609
8
139J:32
90·187
0.0385
26.2
4514
10
252±127
98-472
0.0558
6
5028
7
183±75
96-322
0.0364
28774
18
554J:344
142·1520
0.0193
24.8
0
35084
9
395J:191
134-647
00113
41076
9
32Ai187
115-701
t
0.0079
24.3
4
54058
9
553±213
112-775
0.0102
0.
Oc
IMf/Mf5
2
O.14
~:
'\\n
0
O.12
0
0
0
20000
40000
60000
0.1
F-8.941 E-7x

0.051
3
Mf
S/10mm
0.08
FIG. 1. -
Relationship bet wccn mean number of infective stages
006
:
pcr mile (L31 A) and microfilaremia. MfS = number of micro-
.,
filariae in \\0 mm' of blood from the retro-orbital sinus; white
0.04
squares: experiruenrs with mice ; black squares: cxpcrirncnts with
~~
jirds.
:(
002
0
T ABLE II. -
Relationship between microfilaremia and mean number
0
10000
20000
30000
40000
50000 60000
of infective larvae per mile (L31 A). Additional blood meal given ..
3
dissection performed al day 12 p. i. or day Il p. i (*) .. in this
Mf 5/1 Omm
case,
the
mean
larval
number = L2 + L3..
u I
and
1111
etc, = bloodmeals
resp ect ive!y
on
jird
or
mou se ..
FIG. 2. -
Relationship bel ween the ratio ingested microfila-
MfS = microfilaremia from ocular sin us, as in Table 1.
riae/microfilaremia
(IMf/MfS)
and
microfilaremia.
MfS = number of microfilariae in la mm' of blood from the
Hosts
Mf S
L31A
Hosts
Mf S
L3/A
retr o-orbiral sinus; IMf = number of ingested microfilariae.
u 1
814
1.13
u8
2920
2.97
ml
940
1. 38
ml1
3208
2.22
m2
1246
0.91
u9
3609'
7.2
m3
1332
0.25
ul0
4100'
4.2
(p c~ 0.745; N = 79; P ( 0.01; fig. 2). Using the transforma-
m4
1377
0.21
u 11
4317
4.35
tion inro neperian logarithm, the relation was Log. (l MF/MF S)
u2
1524
1.21
u12
5028'
6.7
- 0.61 Log. MF S + \\908 (r = 0.60; P = 0.00).
m5
1704
2.75
u13
5089
75
m6
1774
2.34
u14
5876
7.5
B -
Recovery rare of ingestcd microfilar iae
u3
1964
6 13
u15
11680
6.07
u4
2254
1.87
In 4 exper irnenrs, 2 using hOSlS with 1011' and lWO using hOSlS
u16
12028
488
m7
2463
0.83
with high microfilar emia, mean number of ingestcd microfilariae
u 17
12840
3.07
u5
2484
8.5
and rccovcry rate of L3 were compared with rnicrofilarcmia. In
m8
2549
o 46
u18
17248
7.73
hOSlS with 10\\V microfilaremiae ihere was a mean of 161 micro-
u6
2718
1.22
u19
41076'
6.5
filariac ingcsted and 4.28 Oïo recovcry raic , whereas in hosts with
u7
2720
1.4
u20
47424
4.95
m9
2776
0.8
u21
54058'
43
high microfilaremiae a mean of 438 microfilariae were ingestcd
m t O
2829
4.82
u22
60296'
3.2
with a rccovery rate of 1.23 Oïo (table IV). The nature of the l'aria-
bjlit y in the nurnber of L3/mile makes il impossible lO perfor m
any statist ical lest, paramctric or non par arnctric, on rhese values.
to distinguish. Thus courus of ingested microfilariae were based
Thus, the level of infection in miles is affect ed by lWO factors:
on the number of sheaths.
the nurnber of microfilariae ingested and the abilit y of ingested micro-
filariae to develop ro t he infect ive stage in the vector (table IV).
Eight experiments were conducted on low or high microfilare-
miae (table Ill). Data were analysed using Spearman's rank test.
[V -
SEARCH FOR THE FACTORS CONTROLLING
-
The mean number of ingestcd microfilar iae varicd directly
THE « INGESTION EFFICIENCY »
with microfilarernia (p = 0.542; N = 79; P ( 0.01).
A -
Mile blood intake rclatcd la microfilarernia
-
The « ingestion efficieney », i. e. the ratio of ingested micro-
Iilariae to rnicrofilarernia , dccrcased with increasing microfilarernia
Weights of miles engorged ail infected and uninfect ed jirds were
195

,II.
/lI. 1(,NI:'. c.. t-trn: l'.
I./(Ji'. .1. C.·I/UN!'."!'. U
Il.'II,V
T/'H1.I: 1V.
Variation in ((,CO l'cry rate of 1. gali/.ai ill mite»
1'''''1.10 v. -
Mrcrofilario! rlellsilies ill 10 /11111' 01' hlom] fron; IIl'f)
with lo w and lIi/:1I ntirrofilarcmia III eoch case, Iwo c.lpcri-
rliJJ('I'(,1I1 /IIJSl regions, the rctro-orbitul sinus (A1}5' or "'J. and
. III ell 1.\\' are given and their mcans are calculated (tv/cali 1 tnu]
tlie dorsal sk in (Mf/loI' Il) with the ratio (1lIS). Scveu lirds uscd
2); R2/1 rcprcsents Ille ratios of thcse tneans. MfS = Il 11111 uer
(II); JI = real voltnnc of blood taken IIp oy tlie exp<'l'illlelll('l'
of microfiluriac ill 10111111' of blood fl'OIII Ille retro-orbital sinus ;
(II t lu: bock ; Il = 1I11111ber of dota,
c.l M] = cspectcd mean number of ingestcd microfilarioe per
mile (0.34 tnm ' of iugestcd Moud); IM]
= act uol mean 1Il/IIIUer
of ingested microfilariae pcr mite ; L3
= mean injective larvae
Mf S
V
MI B
V
BIS
n
pel' mile; L31/Mfl/OO c- pcrcentagë of ingestcd tnicrofilarioe
u 1
282 1
1 0
34 16
5
1 .2 1
1
._----
_._-
- .. .-
- .. -
rcaching the L3 stuge ; ± standard deviation,
u2
44 1 8
10
630 1
10
1.42
2
.. -
_ ..
.... -
-
u3
5582
10
6 145
4 .5
\\ 1
1
-
_..
u4
64 48
10
7 1 1 1
4 .5
1 1
2
-_.~
-
.._--
~
MfS
e.IMf
IMl
L3
L3/IMf
xl00
uS
6929
1 0
7863
14
1 13
2
--
---
... _-
--
-_..
3609
123
139132
72±78
5.17
u6
17577
1 0
19288
1 5
1 09
2
-
-
' - -
--
"--- -- ."-"
5028
171
183±75
6.7.t5.4
3.66
u7
25656
1 0
20 188
6.5
0.79
2
Meanl
4318
147
16a57
6.9±6.5
428
41076
1397
3241:187
6.5±11.6
2
54058
1838
553t213
4.3±4.5
0.77
Mean2
47567
MIS/MIS
1617
438±228
5.4±8.7
123
R
2/1
I l
11
2.72
0.78
028
1.6
1.4
y=·1.904E-5x
+
1.335
2
cornpared in order \\0 assess if the mile blood intake could be
"
.
influenccd by deusity of microfilariac in the host.
1.1
-
Five
samples of 50 engorged
uninfecrcd
miles
weighed
0.9
11.5-13.2-12-12.6 and 12.4 mg, wit h a mean value of 12.3 mg/
07
50 mites and a variance of 0.408.
-
Four samples of 100 engorgcd mites on jirds with micro fila-
0.5
\\
rerniae varying from 3,360 to 54,058 microrilariae/IO mm' weighed
0.4
23.5-26.2-24.8-24.3 mg (table [I!). with a mean vaille of 12.3 mg!
50 miles and a variance of 0.644.
02
Variances of the iwo series of rneasures did not significantly dif'fer
o
(Fisher-Snedecor test,
F; = 6.59 al 5 %), and Studenr's r-test
o
5000
10000 1500020000 2500030000 35000
3
showed that wcight s of mites [ed on uninf'ected or inf'ected jirds
MIS/10mm
were not significant ly different (P < 0.05).
The mean blood intake per mile, established on the weights of
FIG. 3. -
Relationship bctwcen the ratio rnicrofilarial density l'rom
100 unfed and 50 [cd mites, was 0.20 mg.
the dorsal skin/rnicrofilarcmia (MrB/MfS) and microfilaremia.
MfS and MfB = nurnber of microfilariac in la mm' of blood
B -
Local microfilarial densiries
from rcspecrively ocular sinus and dorsal skin.
Possible differences in rnicrofilarial densities measured in the retro-
orbi lai sinus and in ot her parts of the body on which mites [ced
wer e investigated. The area studied was the dorsal skin (B); by
IMt/MIS
bleeding, one 10 [ive small irregular volumes of blood (1 to 5 mm')
or
were collected, giving total volumes of 2 ro 15 mm' (V); microfila-
MIS/MIS
corr.
rial densities were expressed for a constant volume of la mm'.
OOS
Seven jirds with 2,821 to 25,656 microfilariac/ la mm' werc used
(table V, fig. 3). Data were analysed by Spearmans rank rest.
y=-8.941E-7x
0.051
-
When microfilarernia increased in the ocular sinus (1'1fS),
y·=-6.4 77E- 7x
0.045
0.06
rnicrofilar ial densities increased also in the dorsal skin blood (MfB)
(1' = 0.818; N = 12; P < 0.01).
-
The ratio 1'1rB/MfS decreased significanrly (1' = ~ 0.678;
N = 12; 0.01 < P < 0.05).
0.04
C -
Cornparison of variations in « ingestion efficicncy ))
and dorsal rnicr ofilaria! dcnsuy
0.02
To compare pr eciscly these data, the ratio MrB/jvlfS is corr ected
bv a multiplying factor, so thal the two regression lincs:
-
« ingestion cfficiency )) l'S microfilaremia (fig. 2);
o
-
dorsal skin rnicrofilarernia/ruicrofilaremia vs rnicrofilarcrnia (fig.
o
10000
20000
30000
40000
50000
60000
3) irucr sect at the levcl of our mean « ingestion cf Iicicncy )) data.
J
MfS/10mm
The rnultiplying factor is the volume of blood ingesied by a
mite; the calculated value is 0.34 mg.
FIG. 4. -
Cornpar ison of t he 2 regression lines: corrected ratio
After correction, the t wo slopes appcar of sirnilar size of order.
;vlffi/ivlfS as a function of MfS (y'; continuous linc - - - - ) and
which means thal the « ingestion erriciency )) mal' be rclaied 10
ratio IMf!MfS as a [uncuon of MfS (y; broken lille ---------).
t he local micr ofilarial density. Nevcrt helcss the slopc of the cor-
Ii\\H = mean nurnbcr of ingcsted microfilariae pel' mile; MfS
rccted jvlrB/M [S vs microfilarernia line is stightl , lowcr than thar
and Mm = nurnber of microfilariae in la mm' of blood from
of the « ingestion efficiency )) line (fig. 4).
respectivell' oeular sinus and dorsal skill.
196

nu: tn..-IN!.·' 1.1 i'n,\\I()SOIDL.'i (ôAUZAI IN MI11·.S
DISCUSSION
bccn dcmousuatcd wit h othcr Iiluriac. BUI data givcn by
Dickcrxon el al. (19R9) on lVuchereria bancrofti, concern-
Significaiu regulation 01' lilariul load occurs during t hc
ing Ille microfikniul dcnsitics in the capillary and venous
ingestion of microfilar iac and during the Iilar ial dcvclop-
bloods, arc intcrsung: the aurhors find thal the ratio micro-
ment. This second phase of rcgulat ion 15 a conunon fa ct ,
Fiiarcrnia
in
capillary/microfilaremia
in
venous
blood
duc t o metabolic competition, and it is not discusscd hcrc.
dccreascs wit h increasing vcnous rnicrofilarcmia.
ln contrast , the f'irst phase was uncxpccted and it is our
Ingestion of micr ofilariac by the vector, and its relation
main conccrn.
to microfilarcmia, is a cornplex phenornenon. Previous expe-
The t wo ether factors acting on the L. gali:ai devclop-
rimeurs on appr opriatc models (a host infectcd with 4 fila-
ment, not depending upon the microfilaremia, i. e. addi-
rial species, inert rnicrosplieres of different diametcrs ino-
tiona! bloodmeal and early destruction of ingested microfi-
culated to a rodent, cf. Pctit , 1985) indicate that this phase
lariae , are last discussed.
is dependant upon the Iollowing factors:
-
parasite density varies according to the different dia-
A -
meters of blood vessel ;
REGULATION IlY NUMBER OF INGESTED MICROFILARtAE;
BIOLOGICAL INTERPRETATION
-
blood takcn by the vector or investigator is a mixture
of blood from vessels of small, medium and large diarne-
The « ingestion efficiency », i. e. number of ingest ed
tcrs, of which the relative proportion varies according to
microfilariae/microfilaremia, decreases with high micro-
the organ studied and the puucture rnethod (vector or inves-
filaremiae (fig. 2). The mite blood intake secms constant
t igator).
and cannot explain this phenomenon. But we have seen that
The L. galit.ai data (tables 1[[ and 1V; fig. 2 and 3) may
the microfilarial dcnsity at the dorsal skin (M fI3) is not pro-
be interpreted wirh these notions.
portional to the microfilaremia (MfS): the ratio MfB/MfS
vs
microfilaremia
decreases
when
the
microfilaremia
-
\\Vith
low microfilaremia, microfilariae are almos:
equally
dist ributed
in
the
different
vessels:
the
ratio
increases. The fact that , after correction, the two lines are
act ual/expected mean nurnbcrs or ingested microfilariae
close, shows that this factor may explain the decrease in
«
equals
ingestion efficiency
1,09 (for an estimated blood volume of 0,34 mg).
».
-
\\Vith high rnicrofilaremia, the small peripheral vessels
Two data are
appar ently in contradiction wit h this
become saturated ; this results in an apparent sub-ingestion:
conclusion.
the ratio actual/cxpccted mean nurnbcr s of ingested micro-
a -
The small difference observed bet ween the two
filariae equals 0.27. The Iact that the range of ingested
slopes. This shows that the decrease of the ratio dorsal skin
microfilar iae
is srnaller
th an
with
low microfilarernia
microfilaremia/microfilaremia is more accentuatcd in blood
(table III, fig. 2) strengthens this notion of saturation. As
ingested by mites than in our dorsal skin blood samples.
mites probably engorge on srnaller vessels than those bled
b -
The discrepancy between the calculated volume of
by us, it is not suprising that the phcnornenon of micro fila-
blood ingested by mite and the value obtained by weighing
rial saturation is more acceniuated in the vector than in our
the mites, i. e. 0.34 and 0.20 mg rcspectively. This seerns
blood puncture (fig. 4).
essentially to be due to an important loss of fluid by mites
after their blood meal, as do ail haematophagous arthr o-
A similar microfilar ial saturation of the small peripheral
pods. It is interesting to note that the size of this estirnatcd
vessels may be invoked to explain the data on the distribu-
volume lost, which may appear important (38 010 of the total
tion of I·V. bancrofti microfilariae.
volume ingested),
fits weil with the experimental data
obtained by Boorman (1960) and Briegel el al. (1979) on
B -
OTHER FACTORS ACTING
A edes aegypti.
ON THE L. ga/izai DEVELOPMENT
ln the relared species , L. sigmodontis Chandler, 1932, no
regulation of the infective larval load by number of ingestcd
The second phase of regulation which occurs during larval
microfi!ariae has been described, although many data con-
developrnent has not been especially studied and is not dis-
cern the relation betwecn the microfilarial densit y of the
cussed. Attention is givcn to two ether factors which affect
rodent and the number of ingcsied microfilariae (Bertram
the mite parasitisrn but which are not dependant upon the
el al.,
1946; Bertram, 1949; Frcer , 1953; Tanaka el al.,
level of microfilarernia.
1963). This seerns to be due to different experimental condi-
The f'irst factor is the destruction or iugested micr ofila-
tions which arc less appropriate to this subjcct: mites col-
rial' when they arrive in the digestive cacca ; 80 to 90010
lectcd after 24 h of contact with the cotton-rat, rodent nOI
are disrupted. Frcer (1953) made the same observation with
immobilized and disturbing the mite bloodmeal, range or
L. sigmodotll is. Gorirossi (1950) described epipharyngeal and
used microfilaremiae not enough \\Vide etc.
hypostomal teeth in B. bacol/'; their presence explains this
No carly regulation as found in L. galizai/B. bacoli has
early destruction or microfilariae. Similar Events are also
197

:\\1. 1J1.'I(;N/:, c.. rt.rtr. l'. /.lOF, ./. C:I/J,·INLT, o. !I .:1/N
dcscribcd in sorne ot hcr Iilnriu-vccior pairs (Coluzzi and
:lckl/oll'Il'dgll/l'I/IS. -
Wc arc gratcful 10 1)" M. I\\damson,
Trabucchi, 1968; Bain cl al., 1974; Omar and Garms, 1975;
R. Killick-Kcudrick and Co. Wcn hcim, l'or t hcir hel" in editing this
tv1cGreevy et al.,
1978; Buse ancl Ku lhow, 1979).
papcr.
The second factor is the additional bloodmeal; its effect
appears positive for the L. galizai devclopment. This is not
RE[TRENCES
the general rule, With the pair Breinlia booliati-A. togoi,
for exarnple, additional blood intakes have no favorable
Bain O., Durctte-Dcssct 1"1. c., de Léon R. : Onchocercose au
cff'ect (Petit et al., 1979, b); this filaria dcvelops in the
Guatemala : l'iugcstion des microfilaires par Similium ochra-
adipose tissue; a bloodmeal stimulates the ergastoplasrnic
cel/III ct leur passage dans lhérnocèle de ce vecteur. Ann. Para-
growth and proteinic syruhesis in fat cells (Behan et al.,
sit ol. HUIII. Comp., 1974, 49, 467-487.
Bain O., Petit G., Diagne M. : Étude de quelques Litomosoides
1978) but not in the parasitized syncytiurn. In the con-
parasites de rongeurs; conséquences taxonomiques. Ann. Para-
tr ar y, wit h Molinema dessetae-Aedes aegypti, the infective
sitol. HUIIl. Comp., 1989, 64, 268-289.
rate of rnosquiioes is multiplied by 10, with 3 additional
Bain O., Diagnc M., Petit G., Taylor D. W. : Litomosoides galizai,
bloodmeals; in this case the adipose par asitized syncytiurn
a potential meuse rnodel for the study of imrnunity against filarial
is stimulated as are normal fat cells; this stimulation and
parasites. The British Soc. Parasi!., Spring meeting, 4-6 th April
1990, Univ. Aberdeen, Abstr. n? 93, p. 52.
the additional food benefit the Iilar ia (Petit and Spitalier-
Behan M., Hagedorn H. H. : Ultrastructural changes in fat body
Kaveh, 1979, a). There are analogies between insect adipose
of adult f'cmale Aedes aegypti in relationship to vitcllogenin
tissue and mite interstitial tissue and a similar explanation
syruhesis. Cell. Tiss. Res.,
1978, 186, 499-506.
can be proposed for L. galizai is improvcd transmission
Bertram D. S., Unsworth K., Gordon R. M. : The biology and
with one additional bloodmeal.
maintenance of Liponyssus bacoti Hirst, 1913, and an investi-
gation into its role as à vector of Litomosoides carinii to cotton
rats and white rats, together with sorne observations on the
CONCLUSION
infection in the white rats. Ann. Trop. Med. Parosii.,
1946,
40, 228-255.
A basic problem 111 the epidemiology of Iilariasis is to
Bertram D. S. : Studies on the transmission of cotton rat fila-
establish the relationship bet ween the rnicrof'ilarial densit y
riasis. 1 : The variability of the intensities of infection in the
in the host and the quantity of microfilariae ingested by
individu als of the vcctor , Liponyssus bacoti. its causation and
the vector , The interest of the model which has been
its bearing on the problem of quantitative transmission. Ann.
Trop. Med.
Parasitol., 1949, 43, 313-332.
analysed there is that it gives a wide range of comparable
Boorman J. P. T. : Observations on the fccding habits of mos-
data, obtained with low or very high microfilarerniae.
quito Aedes (Stegomyia) aegypti (L.); the loss of Ouid after
The main event shown is the existence of an carly regu-
a blood meal and the arnount of blood taken during feeding.
lation by the nurnber of ingested rnicrofilariae. This nurnber
Ann. Trop. Med. Parasitol., 1960, 54, 8-14.
itself corresponds to the local density of the rnicrofilariae
Bricgel H., Lea A. O., Klowden M. J. : Hemoglobinometry as
a method for measuring blood meal sizes of mosquitoes (Dip-
in the host.
tera: Culicidae). J. Med. Entomol., 1979, 15, 235-238.
L. galizai in Meriones unguiculatus shows a peculiar
Buse E., Kuhlow F. : Rasierelektronenoptische studien zur mor-
relationship between microfilarernia measur ed at the retro-
phologie und bedeutung der vorderdarmbewehrung verschiedener
orbital sinus and microfilarial density measured by blee-
stechrnückenarren für die aufriahme von mikrofilarien. Tro-
penmed. Parasii.,
ding the dorsal skin: this latter is lowcr when the microfi-
1979, 30, 446-454.
Coluzzi
M., Trabucchi
R.:
Importanza dell'armatura bucco-
larernia is high , because small vessels become saturated.
faringea in Anophèles e Culex in relazione aIle infezioni con
The same explanation may apply to W. banerofti microfi-
Dirofilaria Parassitologia, 1968, 10, 47-59.
lariae which show a sirnilar relationship between capillary
Diagne M., Petit G., Bain O. : Maintien d'une filaire chez la souris.
and venous microfilarernia (Dicker son et al., 1989).
C. R. Acad. Sei., Paris, 1989, 309, Série 111, 25-28.
Differences bet weert deep and per ipher al blood appcar
Diagne M., Petit G., Seureau c., Bain O. : Développement de
la filaire Litomosoides galizai chez l'acarien vecteur. Ann. Para-
to eause variations in vector « ingestion efficiency ». Sub-
sitol. HUIll. Comp., 1989, 64, 478-488.
ingestion is the result of local densities of microfilariae
Dickerson J. W., Eberhard M. L., Larnmie P. J., Roberts J. /'vi. :
in the host, whieh depend upon mechanical factors such
Furthcr evidence of a skewcd distribution of microfilariae in
as vessel diameters and sizes of microfilariae (Petit, 1985).
capillary blood. Trop.
Med. Parasit.,
1989, 40, 472-473.
Variation of the « ingestion efficieney » is not the sole
Freer P. M. : Observations on the carly fare of the microfilariae
of L. carinii (Travassos, 1919), filarial parasite of the cotton
fact of the blood microfilariae. In hurnan onchocerciasis,
rat, after their ingestion by the vector , B. bacoti (Hirst, 1913).
a strong sub-ingestion is observed a felV days after iver-
Ann. Trop. Med. Parasi!.,
1953, 47,
13-25.
mectin
trealment,
which
emphasizes
the
drug
effecl
Gorirossi F. E. : The mouth-parts of the adult female tropical
(Prod'hon et al.,
1987). lt was sllggested that surviving
rat
mite,
Bdellonyssus bacoli (Hirst,
19(3)
Fonseca,
1941
microfilariae l11ight have an unusual distribution in the skin,
[= Liponyssus IJacoti (Hirst)], with observations on the fee-
ding mechanism. 1. Parasi!.,
1950, 36, 301-318.
making them less accessible than usual to the simulids,
Jurgens S., Schulz-Key H. : Effect of iveflllectin on the vertical
an hypotl1esis eonfirmed in a recent study (Jurgens ancl
distribution of Onchocerca volvulus microfilariae in the skin.
Schulz-Key, 1990).
Trop. Med., Parasit., 1990, 41, 165-168.
198

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© Ï\\'1 asson, Pa ris 1990
199
1

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..·ANNEXE4 .
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geni.: sumus. Susccpi ibilu y. Resistance. Major HislllCùlupalibililv
Memoire.
Complcx .
l'dois-clés:
Filarioses
cxpcrimcntulcs.
Lilo/llosoides.
Souris.
UALB/c. Souches consanguines. Souches congèniques. Larve infes-
t aruc. Sensibilité. Ré.sislanLe. Complexe Majeur dHistocornpaubihn-.
MATURATION Of' THE FILARIA LITOMOSOIDé"S SIGMODONTlS
IN HALB/c MICE;
COMPARATIVE SUSCEPTIBILITY OF NINE OTHER INHRED STRAINS
G. PETIT", M.
DlAGNE", P.
MARÉCHAL', D. OWEN", D. TAYLOR", O. BAIN'
With the technical assistance of S.
PLATEAUX
SUMMARY
When inoculated subcutaneously, the infecuve larvae of L. sig-
CBA/I-lN, C3H/HcN, DBAI2N strains. However, the site and
modontis undergo complete dcveloprnent and produce a patent
structural dcvelopment of the parasite varied in each strain. Absence
ruicrofilaraernia in rnice of the BAL13 background (BAL13/c,
of microfilaraemia is associated wit h absent or abnormal spicules,
BALB/K and BALB/B, with respectively the H-;rJ, H-2< et H_2b
recluced nurnbcr of female filariae and small size of female filariae.
haplotypes). The most susceptible strain is BALB/c wit h ail mice
These rcsults show t hat the Major Histocomparibility Complex
harbouring adult filariae and 47 alo of mice prcscnting with a patent
only modulaics the developmenral pattern of filariae within the
rnicrofilaraernia. Mice with the BIO background (BIO, 1310Br and
limits imposed by background genes.
BIOD2, with r espcctively the H_2b, H-2< ct H-;rJ haplotypes) are
Male CBA/HN and C3H/HeN were more susceptible 10 infec-
almost completely resistant to infection.
tion than female mice. Inverse phenorncnon was observcd with
Aduit filariae were rccovered from ail mice of the CBA/Ca,
suains BAL13/c; and, no host sex effect was seen in DBA/D2N.
RÉSUMÉ: Développement complet de la filaire Litomosoides sigmodontis chez la souris BA L1l1c; comparaison avec neuf autres souches
consanguines,
Après inoculation sous-cutanée des stades infestarus, la filaire
le développement parasitaire présente différentes anomalies, qui sont
L. sigmodontis effectue son développement complet chez les souris
cumulées ou non: spicules anormaux, femelles très petites. sex ratio
de souche BALB/c, 13ALB/B et BALB/K ayant respectivement
déséquilibré, forte proportion des femelles dans la cavité abdomi-
les Complexes Majeurs d'Histocompatibilité H-;rJ, H_2b et H-2'.
nale alors que la localisation normale est thoracique. Les souris mâles
La souche BALB/c est la plus sensible avec 47 flIo de souris à
C13A/HN el C3H/HeN sont plus sensibles à la filaire que les souris
microfilaires sanguines et 100 flIo de souris avec des filaires adultes,
femelles; avec la souche BALB/c, la microfilarémie est supérieure
2 mois après l'inoculation. A l'opposé, les souches BIO, BIOBr
chez les souris fcmelles; avec les D13AI2N, les résultats sont sem-
ct 13 IOD2, ayant respectivement les haplotypcs H_2b, H-t' et H-;rJ,
blables dans les deux sexes. La comparaison des lignées congéniques
sont presque complètement résistantes. Dans les souches CBA/HN,
BAL13 d'une part et 1310 d'autre part montre que la région H-2 du
CBA/Ca, C3H/HeN, DBA/2N, il y a 96 à 100 flIo de souris avec
Complexe Majeur d'Histocompatibilité module la réponse au para-
des filaires adu Iles, mais pas de souris à micro filaires sanguines;
site, dans les limites imposées par le fond génétique.
INTRODUCTION
many atternpt s to develop such models (the numbers in this
table refer to pa pers quoted below).
Filaria/mouse experimental models are necessary for the
Most work has been carried out using Brugia filariae.
study of mechanisms of imrnunity and genetics of filarial
Results obtained indicate that subcutaneous inoculation of
infections. As indicated in Table 1 A and /3, there have been
inf'ective larvae (L3) can give rise to a patent micro fila-
raernia only in nude mice (Table 1) (5, 6, S, 14) or ihymec-
1. This wor k was supported by grants from CEC (S1254 ancl
tomised mice (7). Intraperitoneal inoculation of L3 results
TS2-0067-F), Edna McCounell Clark Foundarion and the Medical
in patent rnicrofilaracrnia only using the neonare male Swiss
Research Council.
mice (11)
although
microfilariae can
be found
in
the
, Laboratoire de Biologie Parasitaire, Pr otistologie, Helmin-
peritoneal cavity of BALB/c mice (9,22), CBA/Ca (13)
thologie,
Unité associée au
CNRS,
URA 114,
Muséum
and, asplenic Dl-! mice (9) following this route of inocu-
national dHistoirc naturelle, 61, rue Buffon, F 75231 Paris
lation.
Cedex 05.
The rodent filaria Acanthocheilonema viteae is also used
"
Cambridge University Dcparunent of Pat hology, Microbio-
in mice but surgical implantai ion of adult filariae are per-
logy and Parasitology Division, Tennis Court Road , Cam-
bridge cm IQP.
formed to obtain a microfilaraernia (25, 29).
Accepté le: 21 mai t992.
Recently, we have found t hat Litomosoides galizai Bain
144

M!J'UP..·I1JO,v ()f-' 1/11.:' FII... I/{I ..I
1.IT()i\\IOSOllll'S Slt;I\\I()I)()NTIS IN /1.'1/./1/1' AilLE
T"1I1.1' 1 :\\ "Ill! IL -
J-ïluriU//I/()U.I'c /110(/"1.1'; Il: lIIicc inoculan-r!
TA ilL!'
1 B.
Il'i/11
ill/C<lil'" 1(11'1'(1"; Il; nuee infectcd bv trunsplant at ion of
varions stages, excludil1Jj infcctivc lurvuc.
Rd
FII..ARIA
MlCr:
INCC.
Mf
AlITHOKS
23
A,'dl~e
CllMI
IVMt
~W1
THOMPSUN el ..I.. 19N
=
CUNN
-
jone
TAIlLI'
1 i\\.
).
B·rah:.tngi
IIAI.B/..:
lP 50U
'IP
SUSWIU.Q er al.,l980
·
CDNCa; AKR; r.o
=
0
Rd
F1lARlA
MICE
INOC.
IJ·NECK FILl Mf
AUTHORS
=
"ALB/c
IPLA
oW
·
CDAfl:a; AKR; r.o
=
0
1 L5i~lntÎs wbite mlce
IN
HAWKING. BURROUGHS, 1946
=
BAUl/c; CBAJCa; AKR; r.o
IP Adull
2
B. m.al.l.,.i
white mee
'IP
SC 25L1
180
0
0
LAINGel al..l%1
25
AsÎtc=ae
BALB/e
3
Adull
B. ..w....
""'hite mice
SC
high, long
HAQUE el al., 1980
6-115
0
0
AHMED,l%7

=
C3H1lk
Lsigmooonlis ~tus SJI
IN
>65
=
cuemedate
PATRA, BASU. 1970
5
n·r·dw.ngl
BAlB/c.CBA.'Ca.AKR
IPSOU
=
C57BL6
90
0
0
=
krw, sfx..-t
SU5WIl..LQ el al..lQ8()
-
T.O (wlhred) .:
·
-
26
B. malay!
0
0
CBAIH
SCM[
v.",
-
nmMPSON et al., 1981
,'O,Itbred (nuJrnJ)
Ir 86-IOOU
150

27
·
CBNN
=
long
·
· (nuI').('/') IP86-IOOU ·
0
0
Odieoatis
BALaie; DBAI2; CflAIH-T6T6
SCM'
>50
l'OWSON. BIA."JCO, 1982
6
R.J'llungi
CUVHeN (nu/nu)
SC tOOU
&0-240
VINCENTeral. .19&0
=
C57BL; A-; BKW,AKR
=
»6<4)
·
· (nuI·).(·'·)
·
so.n
0
0
=
BK/fO: C3H; shlsh; T.O
=
JO<
7
B.l'lh.angi
CBAIH-T6T6thymeclO
SC IOOU
166
2
SUSWlLln el al., 1981
28
B. rnalayi
CBAIC>J, CJHlHd; DBAiII
IVM(
Iow,sht.w"t
fANNING. KAZURA. 1983
B;"""';';
·
IP (OOU
·
.
25.8
=
AuSsll; A.Sw/Sn:
=
8
B.p;>1ungi
CJKlHeN(nulnu)
IP 200U
16J
16
VINCENt tl.1lI..1982
-
·
=
BALS/cl; C570r/cdJ; AKRJJ:
=
higb, long
SC 1D-1OOU
.
·
·
=
C57BU6J; 129/J; DBN'J
=
SC IOOU
160
1·0
.
·
=
B IOD2JNSn.OSo; SJlJl
=
3H1HeN(nuJ· )
·
-
0
0
·
·
Susceptible X Resisam FI
jow, shon
SC 25·5OU
4()
0
0
·
·
29
A.vileat=
BAUl/c; BAl..BID; BALBIK
Adult
high, long
STOREY Cl al., 1985
IP 100L3
160
0
c
BIO; CBA; CJH
9
B.pah.a.ngî
BALBIc
IP 50L3
=
low, short
18
19.2
-n-HOWEU.s el al., 1983
·
CBNû
·
· 12.2
30
·
BALB" X (B lO)F 1
=
Iow, short
·
C3H1He
·
·
B.rnalayi
SMMCIB
IVM(
5.1
high, long
UV ct .11.,1987
·
.
BIO
=
BALB/cCR; LACA; ICRJ)CL
=
· 9.6
Iow, short
·
101
·
-
8
·
Aspknic (OHI-)
·
·
38
-IP
·
Nœ-mal (+1-)
·
· 2.5
ReL: number of the reference giveu in the text , FILARIA: spe-
10 B.J'lh.angi
C3H!HeN(nu/nu)
SC SOU
4()
1-4,6
Y1CKERYec~I..IQg3
cies of Litomosoides (L.), Brugia (B.), Acanthocheilonema (A.) and
Il
·
.,
..
(nuit)
='
Bp;>Iungi
xeooae Swiss mile
IP IOOU
·
0
100-140
7
FURMAN Ci ~l, IQg3
·
·
,,,,,,,k
Onchocerca (O.). MICE: outbred stocks and inbred mains of rnice
=
·
7.'
0
·
·
""k
(code symbols ill Fcst ing , 1987 and Lyon and Searle, 1989). [NOe.:
SC IOOU
· 3.1 '0
·
·
,,,,,,,k
·
· 3.9 0
in Table A, nurnber of L3 inoculated and way of inoculation, IN:
Il B.mabyi
BALBIe
Ir IOOU
\\4
13
HAYASHIel.al..l984
.
by vectors, SC: subcutancously, IP: intraperitoneally, and DC: within
B""";";
-
'.
26
13 B.
CBNû
IP 100l..:3
&4
1
-IP MACKENZlEet al., 19'&5
diffusion cham ber ; in Table B, IV Mf, SC Mf: microfilariae inocu-
\\4 a.""">"
C3HlHeN(DUloo)
SC50U
>60
VlCKERYet .11..1985
.
lated intraveuously or subcutaueously ; L3, L4, adulis: different post-
B.patel
.
·
><>0
B."'--i
·
>60
infect ive stages. d-NECR.· lime in days bctween inoculation and
15 B.rahan.<i
BALBIc
1P50L3
29·32
1a..2
DEYANEYet al,l98S
necr opsy. F/L3: percent age of infcctive larvae developed iruo adult
16 B.p;>Iungi
HAlBI" (NIe
IP SOU
.9
>
NAKANISHl.1981
·
. '"""k
·
·
c
filariae. Mf: in Table A, presence (+) or absence (0) of microfila-
17 B.mabyt
8AU11c
IP50U
30
1
CARLOW.PHIUPP.I987
riae in the blood, or peritoneal cavit y (IP); in Table B, level (high,
18 LpLizai
Swiss
SC 25U
><>0
DIAGNEet. al., 1989
-
101") and dur arion (long, short} of micr ofilaraernia ; for O. lienalis
BALBIc
·
>60
19 B.p;>Iungi
8AlB(c (Nie
IP IOOU
15
1.7
5AKAMQTO el ~1.. 1989
-
microfiladermia exprcsscd by the number of Mflg of ear-skin. ln
=
Iemale
·
· '.8
·
each column , - : no data.
OHIHe molle
=
·
L8
·
· female
=
· 6.8
·
C57Bl6 male
·
·
9.1
·
· fenule
·
· 3.1
·
leRmalc .
·
· 17
The L. sigmodontis large size and ease of recovery free
·
. Cemale
·
- 10.8
10 B.patangi
Q7Bl6 male
IPSOU
15
51
NAKANISKJ el ..1..198Q
of ho st tissues rnake it a useful study system. In anticipa-
-
. '"""k
-
15
29
li
8.mala i
BAU3/c
fPOC2
li
65
ADRAHAHM et li., 1989
tion of immunological and genetic studies, the quantita-
11 8.mab)·j
BALB/cCR male.femal
IP \\OOU
140-316
1.1
-IP U YlITANGel.a1.. lm
·
BALB/cJ male
·
·
1
'IP
tive and mor phological characteristics of its development
·
· female
·
·
0
0
have been studied in 10 inbr ed and congenic mouse strains
with three objectives:
1 -
To identify susceptible and resistant str ains of mice.
el al., 1989 may develop a patent microfilaraemia follo-
2 -
To assess whether or not host sex affect the L. sig-
wing subcutaneous inoculation of L3 in Swiss and BALB/c
modontis developrncnt.
mice (18). More recently, more successful mouse infections
3 -
To determine a possible role of the Major Histo-
were achieved using the closely related L. sigmodontis
cornpatibility Cornplex (lvIHC).
Chandler, 1932 (= L. carinii, in Bain el al., 1989). The
observation thar L. sigmodontis can undergo complete deve-
1\\·1 A TERIALS AND METHODS
loprncnt in the mouse is not new (l, 4) but possibly due
ta greater interest shown in Brugia spp., the seminal wor ks
It'FECTION
OF
MICE
of Hawking and Burroughs (1) and Patra and Basu (4) have
L. sigmodontis is maintained in Meriones unguiculatus and cycli-
been largely forgotten.
cally passagcd ihrough the mite Bdellonyssus bacoti (ill Diagne
It has been claimed thar Lit omosoides spp. are of little
el al.,
1989). The infect ive larvae were recovered from mites by
intclcst because this genus is zoologically distant from
dissection in RPMI 1640 coruaining 20 % calf serum. Mice \\Vere
humn.n filarial species. However, the Phasmidian nema-
infeclecl by subclltaneolls inoculation of 25 infective larvae into
the right sicle of the lumbar arc:: of one month old anilllais.
todes realise a very homogeneous group (Chaballd, in
Grasse, 1965) which exhibil cxtensive immllnological cross-
MOUSE Sl'RAI'lS
reactivity. Furthermore, Lilol/losoides, Brugia, Wuchereria
Ten slrains of l!lice "'ere used wil" differenl genelic backgrounds
and Oncflocerca belong ta the same sllbfamily (see Key
ancl different f{-2 regions of the MHC (code sympols in Fesling.
of filariae, by Anderson ancl Bain, 1977).
1987 and Lyon and Searle,
1989):
145

c: l'IJ//'. :II. /JI/I(;N/:', l'. M/II'(Clf..Il.. /1. (JIfFN. /J. r'i lIU/;. O. 1i.·IIN
1 -
J <:i'\\ngenic suaius ,,1' the II/\\I.B background. wit h t hrcc
1',\\RASITOUlG\\('AL
AN,\\l.YSIS
dif'Icrcur /1·2 haplot ypcs: 13/\\LII/c (/1-2"). BAI.II/B (/1.2") and
13AL13/h: (/1-2').
The following usscssurcnts wcre pcr Iortncd t\\Vo mOlllhs afler
2 -
3 cougcnic strains of the 1110 background (= C57BLlIO):
inoculation:
111002 (11-2'1).
1310Br (/'1·2') and 1310 (/1-2").
3 -
2 strains of the CHA background: a Iinc of C13A/HN
1 -
Mcasurcmcut of microfilaracmia (TaIJ/e /1): rhc l11icrofila_
(/1-2') which lias the mutation Xid (a dcfect of IgM and IgG 3
racmia was dctcrrnincd in 10 mm' of blood collectee! l'rom the
in both meuse sexes), and CllA/Ca (H·2').
retro-orbital sinus, siaincd wit h Gicmsa. Whcn mice had no miero-
4 -
C3H/HeN (1'/-2').
filariac but adults worms, 10 mm' wcre collectee! l'rom the hean
5 -
OI3AI2N (H-?').
for control. The mean micr ofilaracmia of a givcn st rain of micc
Bath sexes of the I3ALI3/c, CI3A/HN, C3H/HeN and DI3AI2N
(and a given rnouse scx) was calculatcd on the wholc sam pie, inclu-
strains werc inoculatcd. Only male rnicc of the ether strains wcre
e!ing amicrofilaracmic micc.
inoculated.
2 -
Nurubcr of adult filariae and localisation in thoracic or
TABLE 11. -
Litomosoie!es sigrnodontis in ten inbred and con-
genie strains of mice.
TABLE Ill. -
Morphology of Litomosoides sigmodontis recovered
from {he ntice strains and, for comparison, from Meriones ungui-
MICE
FILARIA
culatus (M. u.i.
STRAIN S
Mf
%Mf %F
The strain 1310D2, which is almost iotally resistant, is not in the
N
%TC
Fm
Fr
F
FIL3
Table.
III 2.3(a)
41
100 58
75.7
2.8
2.9
5.7
23
BALB/c
±IU ±O.2 ±O.2 ±O.3
MICE
FEMALE FILARIA
MAL.E FIL.ARIA
(d)
l' 6.7(a)
62
100 21
79.6
2.3
2.3
4.6
18
STRAIN
S
N
L
W
UE
DE
)v!f nF
L
W
Sp. NF
1
±13.3 ±O.3 ±OA ±O.5
±s
±s
NF ±s
±S
an.
BALBIK III
1.2
28
100 18
82
1.9
\\.8
3.7
15
m 7 58.7 200 +++
,.+
+
8 158 109
0%
12
(k)
±13.2 ±O.3 ±O.3
±OA
BALB/e
6.1 17.1
15 2.9
21
BALB/B
l'
7 55.5 210
+++
++
+
6 18.8 116 42% 12
III
0.6
6
100 18 94.9
204
204
4.8
19
(b)
8.9 5.7
Il ±2.3 ±8.9
±5.2
±O.3 ±OA ±O.6
BALB/K m 14 59
181
+
+
+
3 17.1 103
0%
16
m
0
0
100 10 90.6 4..1(b) 3.9(c) 8.2(d) 33
11.6 39.3
26 2.7 18.7
CBAIHN
±8.2
±O.9 ±OA ±O.9
BALB/B rn 9 58.1 189 +++
+
±
1 17.6 112 13%
8
(k)
l'
0
0
100 9
9004 1.9(b) 2(c) 3.9(d)
16
10.6 31.6
16 2.2
12
±13.1 ±O.3 ±DA ±O.6
m 5 44.2 171
+
+
0 ,0
159 105 58% 12
CBA/Ca
III
0
0
100 10 93.7
304
3.6
7
28
CBAIHN
14.7 35.5
Il
1.9
19
(k)
±14.1 ±D.6 ±O.8
±U
l'
6
40
196
±
±
0
0 168 110 20% 5
\\0
5.5
5
1.6
7
III
0
0
100 5
6\\.8
2
3
5
20
CBA/Ca
111
4 56.8 189 +++
++
±
1
16
95
75% 12
C3HIHeN
±26
±D.7 ±O.6 ±O.8
6.9 31.6
14 1.9 11.5
(k)
l'
0
0
100 16 62..1
\\.9
304
SA
22
III
4 62.6 206 +++
++
++
3 18.8 120 0%
5
±6.6
±O.3 ±O.4 ±O.3
1
IC3H/HCN
10.1 9.1
8
0.8 28.2
III
0
0
96 24
63.3
2.2
0.3
2.5
10
l'
5 58.1 184
++
+
0
0 18.5 109 75% 8
OBAI2N
±19.1 ±O.4 ±O.1 ±OA
9.2 36.3
16 0.5 112
(d)
l'
0
0
100 6
42.6
2.2
0.8
3
12
111
5 60.6 180
++
0
0
0
18
108 40% 5
DBAI2N
±l8
±OA ±O.2 ±O.4
8.1 52.9
3
1.2 8.3
. _ -
l' 2
62 200
++
0
0
0 16.2 108 100% 5
BIO
III
0
0
28
18
-
0.2
0.1
0.3
1
1 2.2 21.6
(b)
±O.1 ±D.I
±O.\\
BIO
III
5
30
150
0
0
0
0
15
102 40% 5
B10Br
m
0
0
12 16
0.1
0.1
0.2
\\
-
-
1
3
4.4
(k)
±O.1 ±O. 1 ±O.1
[l10Br
m
1
51
190
0
0
0
0
17
120
0%
1
BIOD2
rn
0
0
6.7 15
-
0.1
0
01
0.4
1
1
(d)
HU
±O.I
l.
mir 2 83.6 242 +++
+++-+ +++
5 21.6 156
0%
5
M.U
The haplotype H-2 of the major histocornpaubüit y complex is
1L2 8.4
5
\\.1
5.5
wriuen in brackets, under the name of each strain. In the column
MICE, S: mousc sex (m: malc; l': female); Mf: mean microfila-
N: numbcr of redents l'rom which a samplc of filariae werc
raernia of the rnouse sarnplc, cxpresscd for 10 mm' of blood;
randomly studied : in I3ALB/c, K, B strains, respcctivcly 317, 3/14
"10 Mf: perccntagc of mice with microfilaraemia ; "10 F: pcrcentagc
and 0/9 of the micc had blood rnicrofilariuc. In the column
of micc with adult filariac; N: nurnber of micc in the sarnplc.
FEMALE flLARIA: L: body lengt h, in mm. W: body width,
ln the column FI LARIA; "10 TC: percent age of the adult filariae
in urn. UE, DE, Mf: rcspcctivcly, mean dcnsities of undividecl
recovcred in the thoracic cavity : Fm and Fr: number of male
eggs, divided cggs and uterine micr ofilariae in the (ernalc filariae.
or female filariae; F: total nurnbcr of filariae ; F/L3: pcrceruage
nF and NF: number of female filariae with uterine mierofilariae
of infective larvae dcvcloped into ae!ults. ±: standard deviation.
and nurnuer of studiecl female worms. ln the column i\\'IALE
The paired values whieh are significantly different are followed
FlLARIA: SI'. an.:
pcrceruagc of studied male filariac with
by one lower case letter (a. b. c or d).
abnorrnal or no spicules. Nf: nurnber of male filariae studied.
146

,\\1.·IIUN..vttot» 0/: TIn' ,..,l.tI<I.·1 I.ITO,\\·IOSOIU[S SICi\\I()I)()NTlS IN IHUlle AliCE
abdominal cavities : scx ratio: numbcr of mulcx/numher of Icmalcs
The lli\\LIl/I3 xtrain is rarcly microfilaracmir; (one of cigh-
filariac (Table 1/).
tccn nuee), the mean micr ofiracmia was 0.6 mf/IO mm';
3 -
Presence and localisai ion of fil.uia! cysis.
4 -
Morphological analysis of filariae (Table III): mcasurcmcut
one in sixtccn Icmulc filariae had uterine Illicrofilariae at
of lcngth (L in mm), widt h (W, in u m}; analysis of fcmalc genital
a 1011' dcusit y; a srnnll proportion of mule filariae had
apparat us: estimation of nurnbcr of undividcd cggs, divided eggs
abnorrnal spicules (one in eight).
and uterine microfilariae ; rnorphological abnarmalities in male
filariae: the righi. or more ofrcn the left spicules wcre abnor mal ;
soruetirnes. one or bath spicules wer e absent
2 -
1\\'IOUSE
STRAINS
l'RESENTING
In each strain, the morphological analysis was performed on
WITHOUT
ULOOD
MICROFILARIAE
filariae randornly saruplcd l'rom sever al mice.
In the 3 BALI3
strains, which show patent microfilaraeinia, filariae were sarnplcd
A -
Strains with 96 10 100 %
from mice with and without micrafilariae.
of mice harbouring adult filariae
STA nSTICAL AN ALYSIS
These are the CBA, C3H and DBA strains. Ali have
a high percentage of abnorrnal males.
Ta compare adult worrn burdcn, mierafilaraemia and size of
Ail CBA mice harboured adult filariae, gcnerally loca-
the worms in the different meuse strains, iwo non-pararnetric tests
were used: test U of Mann-Whitney and lest H of Kruskal-Wallis.
lized in the thoracic cavity ; the sex ratio was normal; the
Confidence intervalle la 95 %.
male filariae were around 16 mm long and some of them
had spicular abnormalities. Female filariae were short and
without uterine microfilariae in both sexes of the CBA/HN
RESULTS
Xid mice, although the mean recovery of filariae differed:
8.2 and 3.9 f'ilariae respectively in male and female mice.
The pattern of development of the filariae in the diffe-
ln the CHA/Ca mice , fernale filariae wcre 56.8 mm long
rent mouse strains (Tables Il and Ill) enable these to be
and one female filaria in Iourteen had rnicrofilariae in their
divided into those in which a microfilaraemia does or does
uteri.
not develop. Among the last group, a further division can
ln the C3H/HeN strain, aIl the mice had adult filariae,
be made into those strains with 96-100 % of inoculated
\\l'ith a mean number of Iive, but only 62 % were found
mice harbouring filariae and those in which less than a
in the thor acic cavity ; the length of the Icrnale and male
third of them have filariae.
filariae were around 60 and 18.5 mm respectively, wha-
ln cach strain, filarial cysts were observed , these were
tever the mouse sex. In male ruice, spicule development
principaIly localized in the thoracic cavity ; the mean number
was normal and three in eight Iemale filariae had uterine
per mice was nearly l, with extrernes of 0.3 in CHA/Ca
microfilariae, with an exceptionally high density (similar
and 1.7 in DBA/2N.
10
that observed in Meriones unguiculatus] . In female
rnice, 75 % of male filariae had abnormal spicules and
1 -
MOUSE
STRAINS PRESENTING
no female filariae had uterine microfilariae (sixteen exa-
WITH
DLOOD
MICROFILARIAE
mined).
Ln DBA/2N rnicc the mean nurnber of adult filariae was
These are mice of the BALB background. They have
nearly three; sorne mice were negative; the filariae were
the Iollowing features in common: aIl mice harbour fila-
equally distributed between the thoracic and abdominal cavi-
riae, with a mean of 3.7 to 5.4/animal; the filariae are
tics; filarial sex ratio was equal to 5; the length of the
primarily localised in the thoracic cavity;
the
filarial
Iemalc and male filariae were around 60 and 17 mm res-
sex ratio is normal; the female worms rneasure 58-59 mm
pectiveiy. No Iemale filaria in the four examined was found
in length ; and, the males measure 16-17 mm.
with uterine microfilariae or divicled eggs, but undivided
The BALB/c strain is the most susceptible with ncar ly
eggs were present.
one in two animais presenting with a microfilaraernia
(79 mice exarnined) ; half the female filariae possess micro-
B -
Strains with less thon 30 %
Iilariae in their uteri. Sorne differences linked 10 the sex
of mice harbouring adult filarioe
of the mouse are seen; in male mice, microfilaraemia is
10\\Ver: 2.3 vs. 6.7/10 mm' and no spicular abnormalities
These are ruice of the BIO background. These strains
are sccn in the twelvc male Iilariae studied; but in female
harboured a maximum 0.3 filariae per meuse and the pcr-
mice, 5 of 12 have abnormal spicules.
cent age of L3 which develop into adults was less than 1 %.
ln the BAL13/K strain, the mean microfilaraemia is
The uteri of the rare filariae wcre totally ernpty.
1.2/ 10 mm'; 28 % of mice \\Vere micro filaraemic (18 exa-
ln the 13 J 0 strain the only female filaria recovered mea-
mined) and three of tweilly-six female filariae contained
sured 30 mm in length. Three of five male filariae were
microfi!ariae in their uteri; the densilY of divided ancl undi-
partly degeneratecl with their head invaginatecl; they measur-
vided eggs in llteri was 1011'.
ccl 15 mm in length and their spicules were abnormal.
147

(;
l'IJ/I·. :\\1. 1)1..(( ;,\\'1.'. 1'. M"I/U:t '11.-11. /J.
(JlI FN.
o 7>111.01'. (J. lUI:\\'
ln the HIOllr st rniu , the onl)' l'cm.rlc ;\\lld male lilari:«:
ln t hc cougcnic IlALIll11icc, whcrc s;unples arc sllllïeicnl
rccovcrcd mcasurcd 51 mm and 17 nuu rcspcct ivcly; spi-
for stm ist ical analysis. a prcsumcd MHC linkage (sec Fcs
cules wcrc normal.
ting and Blackwcll, 1988, p. 24) was shown: microfilaracmi.i
ln the 131002 strain, the spicules of a single dcgcncratcd
was
rcspcctivcly
5 111 Is,
1.2 mf's, O.n I11l's/IO nun '
in
ma le wcrc normal.
BALS/e, BALS/K, and BALS/B micc ; this is rclated to
the frcqucucy of [emule Iilariac with uterine mierofilariae:
8/15,3126 and 1/16 l'rom BALS/e, BALB/K and BAL8/B
DISCUSSION
mice respecrively. Ir [cmalc miee arc not considered , spi-
eular abnormalitics arc seen only in the BALB/B line.
1 -
PATTERNS Of
DEVELOPMENT Of L. sigmodoniis
RELATED 1'0 THE GENETIC STRAINS or MICE
2 -
COMPARISON
\\VITH THE
PATTERNS OF DEVELOPMENT
Different patterns of development arc seen. Patent micro-
or OTHER F1LARIAL Sl'ECIES
filaraemia is associated with a high percentage of filariae in
the thoracic cavity (~ 75 0J0), a length of females ~ 58 mm,
A -
Strains of mice susceptible
a normal sex ratio, the presence of divided eggs and micro-
or resistant ta filar ial infections
filariae in the uteri; spicules are often normal but not always,
Comparison of mociels has proved difficult for three
ln the strains l'rom which recovery of adult filariae was
main reasons. First, about fort y mouse strains have been
good but no microfilaraemia was detected, ther e is no
employed but often only once. Second, in order to obtain
cornmon pattern of development. It may be similar to that
a patent microfilar acmia , immunodeficient mice and dif-
seen in strains that become microfilaraemic, such as in
ferent routes of inoculation of infective larvae or other
C3H/HeN male mice; alternatively it may present deve-
filarial stages have been used; and third, the urne bet-
lopmental abnorrnalitics such as a high percentage of male
ween the inoculation of parasites and their recovery l'rom
filariae with abnormal spicules (male CBA/HN, male
mice varies greatly (Table l). Nevertheless, it seerns pos-
CBA/Ca, female C3H/HeN, female DBAI2N), female fila-
sible to identify sorne common features with L. sigmo-
riae very short and consequently without uterine micro fi-
dontis.
lariae (CBA/HN Xid); and low proportion of female fila-
BALB/c rnice appear to be more susceptible ta (ilarial
riae compared to the males (DBA/2N).
infections than the BIO strains both following intraperito-
1n the resistant mouse strains, the rare Iilariae recovered
neal inoculation of B. pahangi infective larvae (Table I) (9),
are small and degenerated.
or transplantation of Acanthocheilonemo viteae adult fila-
These patterns may be related ta the genetics of nuee.
riae (29). BALB/c mice are also more susceptible than the
CHA/Ca mice to infection with B. pahangi following ino-
A -
Mice genetic backgrounds and susceptibilit y
culation of infective larvae (9) or transplantation of deve-
or resistance to L. sigmodontls infection
loped L3 and L4 (24); and to B. malayi Iollowing intr ave-
Mice of the BALB background are susceptible while mice
nous inoculation of microfilariae (28).
with the 1310 background are almost resistant to infection
B -
Host-sex effect on parasite development
with L. sigmodontis; strains with other backgrounds (CBA,
C3H, DBA) are intermediate (Table 11).
In many case male mice were found to be more suscep-
tible ta infection with filariae. Similar observations have
13 -
Host-sex effect on L. sigmodontis infection
been frequently rcported, both in experimental animal infec-
The effect of host sex was different in the four st rains
tions (Ash, 1971; Denham, 1974) (ref. l, 16, 18 in Table J)
examined (Table 1I). The microfilaraemia was higher in
and also in hurnan filariases (cf. Nelson, 1962; Brabin,
female mice in BALB/c, although spicular abnormalities
1990). Il has been suggested that testosterone may favour
was seen in this 1110use sex and not in the male mice.
development of the parasites (Wesley, 1973; Nakanishi
ln CBA/HN suain, male mice had twice the nurn ber
et al., 1989). In the case of L. sigmodontis, the relative
of adult filariae cornpared to female mice. In C3H/HeN
susceptibility of female versus male is dependent upon the
stain, male mice had higher mean dcnsity of uterine micro-
meuse strain.
filariae and no spicular abnormalities.
C -
MHC-linked effect on parasite development
In DBA/2N, no clear effect of host sex was seen.
The MHC-linkecl effect (H-2 region) on filarial develop-
C -
Ml-ICvlinked cffect on L. sigmodontis infection
ment, has been studieci using A. viteae in three congenic
Comparison of the pattern of infection and development
lines of the BALB and BIO backgrounds (ref. 29 in Table J)
of L. sigmodontis in rnice of similar H-2 haplotype on the
and using B. malayi in C3H mice and C57BL mice (28).
5 different genetic backgrounds did nol revcal any MHC
ln these experiments, mice were infectecl by surgical implan-
linkage independcnt of background genes (Table Il).
talion of adult filariac (29) or inoculation of microfila-
148

:\\1.:1l'UN,I nON 01: rt u: NI..·I/U.·I L1TOI\\10S011l1.:S SIC;I\\'IO·I)()N·I·I.c'
.>
IN u.u.n); /INCl:'
riac (28). Comparison or lcvels and duration or micr ofiln-
Dcnham D. 1\\. : Srudics wu h IJl'IIgia l'ahallgi. 6. The susccpr ibi.
racmia did not rcvcaled any cf'Iccts of MHC, in contras:
lit y of male and fcmalcs cals 10 iufcct ion , 1. Parasitol., 1974,
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283-293.
University of Califor nia, Los Angeles, California.
© Masson, Paris 1992
150
1

1
ANNEXE5
1

il 1111, Parusitol. 11/111I. Comp.,
Ke v-words: lilarin . Lit omosoidcs.
lsocnzvmcs. Morphology.
1993, 68.- Il" r. 61-62,
Specifie diagnosi».
Mots-cles: Filaire. Litomosoidcs. lsocnzymcs. Morphologie. Dia-
Mémoire.
gnose spécifique.
ISOENZYMATIC DIAGNOSIS OF LITOMOSOIDES GALIZAI
AND LITOMOSOIDES SIGMODONTIS (1)
P.
MARÉCHAL', J. CABARET", G.
PETIT', M,
DlAGNE', N. GASNIER", O.
BAIN'
®
SUMMARY
The rnor phological diagnosis 01' the two species, Litomosoides
dontis ; a polymorphisrn at MPI locus is show Il in L. sigmodontis
sigmodontis Chandler, 1931 and L. galiuii Hain, Petit et Diagne,
that does not exist in L. ga/iwi.The « L. 1 » line, derived from
1989 is confirmed by the isoenzyrnatic analysis. In L. galizai, the
the meriones in which it and L. sigmodontis coexisted, is 01' the
mannose-phosphate isornerase and the glucose-phosphate isorne-
pure sigmodontis type, both in morpnology and in isoenzyrnes.
rase migrate much l'aster and therefore Iurt hcr than in L. sigtno-
RÉSUMÉ:
Diagnostic isoenzymatique de Litomosoides gslizei: et de Litomosoiâes sigmodontis.
La discrimination morphologique des deux espèces Litomosoides
des loci diagnostics pour les deux espèces. L. sigmodontis a un
sigmodontis Chandler, 1931 et L. galizoi Bain, Petit et Diagne,
polymorphisme génétique vis-à-vis de la MP1 qui n'existe pas chez
1989 est confirmée par l'analyse isoenzymatique. La mannose-
L. gaiizai. La lignée obtenue à partir d'un mérion où coexistaient
phosphate isomérase et la glucose-phosphate isornérasc (MPl) sont
les deux espèces est de type sigmodontis pm.
INTRODUCTION
An isoenzymatic analysis was performed to character ize
L. galizai and L. sigmodontis, and to verify if the strain
The filaria Litomosoides sigmodontis Chandler, 1931,
« L? » was hybrid or not.
erroneously known as L. carinii, is a c1assical species in
r esearch, and L galizai Bain, Petit et Diagne, 1989, has
been recently adapted in the laboratories. Both species are
MA TERIALS AND METHODS
parasites of Arnerican cricetids, respectively Sigmodon his-
pidus and Oecomys trinitatis tapajinus. They are differen-
FILARlAE
tiated by three well-defined rnorphological characters, e, g,
Only female filariae wer e used for elcctrophoresis.
the buccal capsule: thin 'l'ails for
L galizai vs irregu-
L. sigtnodontis : 3 female filariae frozen at - 80° C. They wer e
larly thick
walls
for
L.
sigmodontis,
the
microfilaria:
recovered l'rom one Mastomys coucha received l'rom Germany (Pr.
76,8 ± 6,2 /lm long vs 84,S ± 2,9/lm, the sheath of the
Zahner's strain).
microfilaria: 107 ± 5,2/lm long and broad posteriorly vs
L. galizoi : 8 Icrnalcs used fresh and 2 frozen females. They
124.7 ± 2.3 I,rn and tapered (Bain
were recovered l'rom 2 meriones inoculated in our laboratory.
cl al"
1989).
L. ? : 26 [emales used fresh, 4 and 2 [rozen females, respecri-
The two species may be maintaincd in Meriones un gui-
vely recovered l'rom ihree mer iones inoculatcd in our laboratory.
culatus. One of these jirds infectcd \\\\'11 il L. galizai 'l'as sub-
The str ain had becn passaged for eight generations through jir ds
scquently inoculated with L. sigmodontis; the filarial line
by inoculation of ir.fect ive lar vae obtained l'rom the mite Bdel-
or iginating from this jird, and referrcd as « L? », 'l'as of
lonyssus bccoti.
the sigmodontis type.
ELECTROPHORESIS TI'CflNIQUE
The Iernale Iila.iac wcre washed in distillcd water and cut into
(1) This wor k 'l'as supported by grants l'rom CEC (S 1254 and
4 equal parts. Each part 'l'as crushed on '1 :~ x 3 mm rectangle
TS2-0067-F).
of No. 3 Whatrnan paper and placed 011 ;<'1"':iJ gel. The gel 'l'as
, Laboratoire de Biologie Parasitaire, (orotistologie, Hclmin-
placed hor izontallv i" a refr igerator al 4° (
and an electric cur-
thologic.
Unité associée au CNW-;,
URA
114, Muséum
rent of 130 ta 140 • (111.1 applied for a minirnum duration of 4 hours.
national d'Jlistoire naturelle, 61, r uc Buffon, F 75231 Paris
The thickness of i he gel permitted its division inro 2 layer s and
Cedex O~.
thus the testing of :'. enzymes for each specimen provided , The
INRA, Station de Pathologie aviaire et Parasitologie, F 37380
technique is l'ully dcscribed by Gasnier, Cabaret and Moulia (1992).
Nouzil1v.
The enzymes tester: rOI' 'l'cre malatc dchy.trogcnnsc (MDH, E. C.
Accepté 1('. ;Q septembre 1992.
1.1.1.37.), rnannosr ..hosphatc isorner asc U':!"I. E. C. 5.3.1.8.),
61

P. MARÉCII.·\\L. 1. CAIJARET. G. rertr. M.
nI/IGNE. N. G ..I.'iNILR. 0. IJAIN
lactate
dchydrogcnase
(LDI-!,
E. C.
1.1.1.27.).
and
glucose-
geuet ic polymorphism appcarcd (0 cxist in the l'v1Pl of L.
phosphate isomcrase (GP1, E. C. 5.3.1.9.).
sigmodontis and L. ? as heterozygotes (175) wcrc associared
with the slow (55) and fast (Ff) homozygotes (Fig.
1).
RESULTS
LDH activiry exists, but because there is no migration
CONCLUSION
in any of the specimens tesred, no conclusions can be made.
Thore is M DH activity and slight migration. This was
Il has been suggested that the genus Litomosoides is
the sarne in ail the specimens examined.
undergoing a recent evolution in the neotropical cricetids
Two reactions were se en with the GPI. In L. galizai the
(Bain el al.,
(989). The species are numerous and close
migration could be considered rapid , whereas in L. sig mo-
and, therefore,it is intcresting to compare the morpholo-
dontis and L. ?, the GP[ mîgrated slowly. The bands were
gical taxonomy with the isoenzyrnatic diagnosis,
at exactly the sa me height for L. sigmodontis and L. ? For
The two species studied hcre , L. galizai and L. sigmo-
each material, the locus did not indicate a genetic poly-
dontis, show two different isoenzyrnatic patterns. This result
rnorphisrn (Fig.
IJ.
is in accordance with the rnorphological diagnosis and it
confirrns the discriminating validity of the characters shown
L g:lllm1_
L slgnJOdonlis
L ?
by the buccal capsule, the microfilaria and the micro fila-
l (3
rial sheath (Bain el al., 1989).
~:F OF
e
The L? line, derived from a jird infected with L. galizai
F
SFF
and subscquently with L. sigmodontis, is of the pure sig-
@S
8ss ~s
modontis type, both in morphology and in isoenzymes,
which indicates that no hybriclisation took place.
MPI
Contrary ta L. galizai, L. sigrnodontis, appears ro be
polymorphie at one locus, the mannose-phosphate iso-
L pJ!là1_
L SiglllOdol7/is
L ?

merase.
JI
• eJ
Ackn owledgments. -
We are gratcful ra Pr. H. ZAlINER, Institut
für Parasitologie, Rudolf Bucneim St r .Z DiGiessen for specimens
of Litomosoides sigmodontis and to J. F. Duc for his technical help.
GPI
FIG.
1. -
Electrophoretic patterns of L. galizai, L. sigmodontis
RÉFÉRENCES
and L. ? for the GPI and the MPI.
Bain O., Pelit G., Diagne M. : Étude de quelques Litomosoides
parasites de Rongeurs; conséquences taxonomiques. Ann. Para-
sit ol. Hum. Comp., 1989, 64, 251-256.
Two reactions werc seen with the MPI. In L. galizai
Gasnier N., Cabaret J., Moulia C. : Allozyme variation between
the migration was
rnuch faster than that of the other
labor ator y reared and wild populations of Teladorsagia circum-
2 rnaterials: the locus appeared to the monornorphic. A
cincta. 1111. J. Parasit., in press.
© Masson, Paris 1993
62

1
ANNEXE 6

/1/1/1. l'arasùot. HI/III. CO/IIIJ.,
"'t'Y-ll'uuls: lil.ui.i . \\'l'l.'hlf. 1\\'l'lllh.'I.,:lill
l/"lI.~i" II/li/II 1"_ 1.i/Il/lIU
l'J'JJ. 68. Il 0 J, 1..(..(- 1..(1)
soidcs.
l·r;IIl."lllissi~)ll.
,\\1t)/S-('/(;S: l-il.rirc. Vecteur. l vvrmcctiu,-. Ifrllgiu malovi lit o
nu rsoich- s. Tr.msuusxion.
EFFECT OF IVERMECTIN ON TWO FlLAIUA-VECTûR PAll~S
Btugis maJayi-Acdes aegypti; Litomosoides sigmodontis-IJdellollyssl/S bacoti 1
F. CHANLJRE, G. PETIT, i\\'1. DIAGNE. P. i\\!.-\\RÉCHAL. Cl. BAIN
\\VITH TIIE
TECIINICAl.
ASSISTA:-ICE OF:
S. !'l.ATE,\\UX
®
SUMMAR y
--.-------~~--~--_.----------.---------------- - --' .-.. - - --. -_.
The effect of ivermecun was srudied on two Iilaria-vccror pairs,
a 1011' lcvel. 1'11'0 particular l'caillres are obscrvcd: microfilnriac
Brugia
nialayi-Aedes aegypii and
Litomosoides sigmodontis-
arc hvper-iugcsicd. bUI Ihé)' do nol cross the srornach wall (in
Bdellonyssus baco Ii. The rodent hasts, respectivcly Mostomys
corurast , rhev cross at a high raie in the couuol bal ch of Aetles,
coucha and Meriones unguiculatus, were treated wiih ivcrmccrin
due lù the « stomach II'~III limuat ion »). Thcse evcm s might be
doses of 0.05 mg/kg, or 0.2 mg/kg or 2 mg/kg. Batches of vec-
cxplaincd by a muscular passivit y of the microf'ilariae treared wiih
tors wcre fed on redents, inlccred or not, treatcd or not, l'rom
ivermcctin Transmission of the 1\\\\'0 lïlarioid specics is rcsiorcd
H7 ta 043 post-ivermecrin. Vcctor survival was obscr vcd and dis-
normallv about LJ2S-4Ù post ivcriuectin because a new population
sections were perforrncd lO study the filarial devclopmcru.
of microfilariac lias appcared.
It appcars thal iverrnectin has no systemic cffect on veciors ,
These
ivcrrnecun
expcrimcurs cmphasize th"
clivcrsitv and
or very little. The drug acis on transmission bccausc it affects
complcxit y of [\\\\'0 important phases of [lie lïlarial cvclc in lire
the microfilariae. Transmission of L. sigmodoutis is blockcd becausc
vecror: the ingestion of microf'ilariae and the passage through the
microfilariae are eliminaied l'rom the blood. Transmission of
s.omach \\\\'all.
B. malayi is blockcd although rnicrofilarernia romains present al
RÉSUMÉ
Effel de l'rvcrmcctinc chez deux couples filaires-vecteurs: Ilrugia malayi-Aedes aeg~'l'lj: Litomosoidcs sigrnodolllis.lldellonyssus
hucoti.
L'action de liverrnectine est étudiée chez deux couples filaire-
la microfilar érnic diminue mais reste positive. Une sur-ingesuon
vecteur, Brugia malayi-Acdes aegypti el Litomosoides sigmodontis-
des microfilaires est observée, mais la transmission csr iruerr ompuc
Bdellonyssus bacoIi. Les rongeurs hôtes, respectivement Mastomys
car les microfilaires sont incapables de travcrscr la paroi stoma-
coucha el Meriones unguicuiatus, sont traités aux doses de 0,05,
cale du vecteur (chez le témoin, elles u averscru <i un taux élevé
ou 0,2 on 2 mg/kg. Des lots de vecteurs sont gorgés sur des ron-
à cause de la « limitation stomacale »}. Ces deux particularités
geurs parasités ou non, traités ou non, à différents temps post-
s'expliquent vraisemblablement par une inertie musculaire des micro-
iverrnectinc afin de suivre l'effet de la drogue pendant 30-40 jours.
filaires due <i livermectinc. Che? les deux couples Iilairc-vectcur,
La survie des vecteurs et le déroulement du cycle de la filaire
la transmission reprend normalement 25-40 jours après le uaite-
sont observés.
ment car une nouvelle popularion de microfilaires appurait .
L'effet systémique de Iivcrmectine sur ces vecteurs est nul ou
Cette analyse des modalités de la transmission après traitemeur
négligeable. L'effel sur la transmission est dû il son action sur
par iverrnect ine confirme il nouveau la diversité cl la complexité
les rnicrofilaires. Avec L. signiodontis, la transmission CSI inter-
des mécanismes mis il jeu à cieux moments essentiels du cycle:
rompue parce que la microfilarérnie est annulee. Avec B. mnlayi,
l'ingestion des microfilaircs Cl la traversée de la paroi stomacale.
INTRODUCTION
phcnorncna: ingestion of microf'ilariac by the vector, migr,l-
tion t hrougn the vector sioruach wall, larval devclopmcut .
The transmission of a lïlaria! worm from arr infcctcd
vector survival and Iilarial inoculation.
vertcbrate to an uuinfected one requires a combiuauon of
The goal of this st ud y is ro cvaluate the ef îccrs of ivcr-
mecrin on t wo Iilaria-vector pairs Brugia motayi-A, des
1. This
investigation
recci-:c:t lïnancial
support
rn>irr
the
aegypti ;J!JeI Litomosoides sign.odontis-Bdetlonyssus bacoti,
UNDI'/\\Vorld Bank/WHO Special Programme for Rcsc~1!,'IJ anel
Tr;,inil1g in Tropical Discases (l'DR), Contraci No. F30/ 1~ 1174.
and 10 trI' ta clerine what arc \\::l' steps of the eyele \\\\ irich
arc affec\\c'c1 by the !reatmL·nl. This stllc\\Y is partiel!I:"lv
coneerned with the weak poi,,!,; of the cycle during, Ille
i\\·lu"·UI1l National d'Histoire Nalurelle, Laboratoire de I.liologic
developl11cnt of Ihe filaria in Ille vcetùl's which arc: (1)
Parasitaire, PrOlislOlogie, [-lelminliJologie, CNRS URA 114, 61,
rue Buffon, F 75231 Paris Ccciex OS.
ingestion of microlïlariae (Pelit, 1978, 1985; Dickersoil Cl
Acœplé le.- 19 février
1993
al.,
1989) and (2)
passage of Illinofilariae IhlOllg,h Ihe
144

IJ"f-LCr 01: IVLRMCCFfN or: nv() UI.AIU/1-VECTOR l'AtHS
st omach wall of thc l'CClor (Bain, 1971; Brcngucs ct Bain,
menou of storuach wall [unitnt ion », Bain, 1971). Thus , it was
1972; Chahaud et al.,
1986).
en sur cd that the microfilariac of the ururearcd rodent "'as 10'1',
al a value similar 10 the value of t he mierofilaremia in the rodcrus
after rrcauncnt . The blood rncals 'l'cre done at H7, H55, 08,
GENERAL
METl-IODS
DIS, 021, 028, 035 and 043 post-iverrncctin. For a given tune,
catches of Aedes wcrc tuk cn from the sarnc larval breeding pool
Ivermectin (Ivorncc bv® for veterinary use, Merck, Sharp
and the blood meals werc donc simultancously for the different
and Dohmc) was administrated by subcut ancous injection
doses and the control. Fort y cight batches of about 73 females
al'ter dilution
in
pr opylen glycol. The control rodents
each wer e uscd
for t hc complete study.
reccivcd the solvant alone.
Vectors took blood meals at 14-15 hours. Prior ta each
RESUl TS
experirnent the microfilaremia of rodents was evaluatcd
a
-
Mortality of A. aegypti Il days after treatment
l'rom la mm' of b/ood ta ken l'rom the retro-orbital sinus.
(Table J)
Microfilariac werc counted in Giemsa stained thick blood
smears.
The dead Iernales were counted and discarded daily. III
Dissection of l'cc tors was donc in RPMlI20 0J0 of new
most cases, mor tality was the same in the batches feeding
born-calf serum.
on treated and untr eatcd redents «
9 ffJo). A significant
mor iality was observcd only with an ivermectin dose of
2 mg/kg: at H7, for rodents infected or not (respectively
1 -
PAIR BRUGIA MALA YI-AEDE5 AEG}'PTI
33 ffJo
and
24 0J0)
and
at
H55
orily
for
infected
redents (14 ffJo).
MATER!AL AND
METHODS
a -
Biological material
TABLE l. -
Mort ality of A. aegypti: comparison of the cumula-
live percentages Il days after the blood meal on M. coucha
The subperiodic strain of B. malayi was mairuaincd in Mastomys
(infected or nOI, treated or nol) according la the lime pOSI-
Cal/cha. The experimental vect or was A. aegypti, Liverpool strain
ivcrmectin.
(isolated by McOonald, 1963). In order ta obrain homogeneous bree-
ding, eggs were hatchcd in hay watcr and the density was mairuained
The values in bold Iype indicatc the mortalities significantly higher
ar 200 larvae pcr liter; adults wer e obtained after 7/8 da ys and were
thon those of the controls; H7 la D43: lime after inje clion of
used at the age of 5/6 da ys for the various experiments.
ivermectin in hours (H) or days (0); Iv: dose of ivermectin
Mosquitoes were maintained Il days subsequent to the infec-
in mg/kg.
rive feed in order ta couru the filarial larvae (U). Some mosqui-
tocs were dissected 17 hours after the blood meal. For each Aedes,
Rodent
Iv
117
11.~5
DS
DIS
021
D28
J)]S
D43
microfilariae wcre counted separately in the stornach and in the
u u iu Fect C'Ù
a
0.0
1.8
3.6
0.8
1.2
0.0
2.2
1.4
rest of the abdomen and the thorax; this established the total
0.2
4,4
0.0
1.8
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
number of ingested rnicrofilariac (Mfl) and the nurnber of micro-
2
32.9
8.8
1.8
1.1
0.0
l.?
1.1
1.7
filariae which had passed through the srornach wall (MfP).
i n Icct cd
a
2.0
1.9
0.0
0.0
1.7
0.0
l,4
4.5
0.2
?I
0.0
0.0
1.1
5.~ 1.1
1.8
b -
lvermectin (/1') doses
2
23.9
14.3
1.1
0.0
0.0
0.0
0.0
2.4
A preiiminary experiment was done ro define the effect of a
high dose (5 mg/kg) on microfiiaremia and vectors. The micro fi-
larernia reached 25 <Ifo of initiai value at 8 days (08). lt remained
b -
Time course of microjilaremiae ill Mastomys coucha
very low from day 21 to day 43. About 1wenty Aedes were fed
7 hours after trcatmcnt ; most were unable 10 fly 17 hours afrcr
The average time course of microfilariae is showed on
the blood meal. This dose was considered 100 high ta allow a
Figure 1; the individual values are presenied in Table JI.
proper analysis of B. malayi developrncut in the vector. The dOSéS
of 0.2 mg/kg and 2 mg/kg was then chosen.
1000%
c -
Experimental protocol
..
.. .
..
Four groups of redents (M. coucha) were used:
100?(-
- - ~~~-::-:-=--•.~• .==----.!.~.~~....:'~•..--:::-::•..=-::=.
1 -
infccicd and treated roderus: thrcc at 0.2 mg/kg Iv (Nos. S,
6, 7), one al 2 mg/kg Iv (No. 8),
10%
2 -
infccicd and untreared rodcnrs: four (Nos. 1, 2, 3, 4),
3 -
uninfccted and treated redents: one at 0.2 mg/kg Iv and
.------.
one at 2 mg/kg Iv,
1%
4 ~ uninfcctcd and untreaicd w.Jcnt: one.
For each group and cach close, OIlC rodent was chosen for Atuics
0%
1 - - - 1 - - + - - - + - - -
blood meals (Nos. 1, S, 8 and the 3 uninfected). Following a pre-
HO
H7
ml
H55
D4
D8
GI'i
D21
028
035
D4?
vious study by Chandre (1990) the choice of the infectecl untrcarcd
rodent was clone taking iru o accouru the Iact t hat the proportion
FIG.
1. -
il. mulayi-M, coucha: tirnc course of microfilaremia
of microfilar iae escaping from the A. aegypli stomach incrcasc:s
cxpresscd as pcrcenrage of initial microfilaremia (HO).
when the number of ingested microfilariae decreases «( phcno-
(.): Control; (0): 0.2 mg/kg; (.): 2 mg/kg; (0): 5 mg/kg.
145

1:. eIIANURE. G. l'lOTIT. 111. /J/AGNE. P. M/1REC//?IL, O. NAIN
TAilLE
II. -
H. malayi-M. coucha: tinte CUl/l'se uIlIlicrufilare-
TAilLE III. -
H. malayi-A. acgypt i: ingrstion o] microfilariae 01/{1
mias (MI/la 111111.1) in infccted untreated and teated M. coucha.
passage t hrough the st oruuch ...all al vcctors bv microlilariae
lndividual l'ailles.
uccortling la lime' post-ivermectin,
.
T: tune aller injection al ivermectin ill hours (H) or days (0):
T: time aller injection al ivcrmectin in hours (H) Or days (0);
Iv: dose al ivermectin ill mg/kg. The nurnber al redents in
Iv: dose al ivermectin ill mg/kg; Ail/mm': microfitaremio of
bold type indicate those used for the transmission experitncnt.
rodent ill la
J
IIIIII ;
1\\1JI: mean number al ingcstcd iuicrofita-
rioe pel' Aèdes: MF/MI ratio ingested microfilariae la the micro-
T
l v
filorcmia; MfI': mean number of extrastontach microfilariae pel'
0
~
0.2
Il
1
2
~
Aèdes. Each batchcs includes 25 la JO Aedes.
110
.\\4
.\\7
78_~ 4 \\
.\\6
')7.'
<189
.\\6.\\
1--,'
i
117
.\\5
64
113_~
15
12
17.\\
279
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T
J-
\\If!
\\ If 1 xIfl!
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Il] 1
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125
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J
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1155
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18
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0
569 !
9
0
5
6
8
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8.1
! .9
1.6
D28
0.2
1.1
.\\6
17
91
482
10
12.0
10.9
0
3
5
5
0.03
J)21
D]5
54
47
0
0.2
96
489
10
0
II
10
4
12.2
2.0
.1.7
Dn
0.2
0.9
6.7
7.5
79
40
136
585
12
1
003
22
19
3
Roch-nt n·~
1
2
1
3
4
5
6
7
8
9
1
1
1
1
1)2S
0
.1.6
17.,\\
4.X
.U
0.2
1.0
4.2
.1'2
0.00
I)~]
o
7.9
27.1
,\\.'1
.\\.4
The microfilaremias remained constant, or increasec\\, for
0.2
1.7
0.9
).7
1.7
the four infected control redents (Nos. J ta 4). The micro-
filaremias decreased l'rom H7 and reached 25-30 rTfo of the
initial value at D8 with the l'ive infected treated redents
e -
Number of filarial larvae recovered (Table 1V)
(Nos. 5 ta 9), whatever the dose of ivermectin. The micro-
filaremias remained at low leve! until D42; but, between
Almost ail larvae found at DlI were L3 larvae.
D 15 and D42, the reduction of microfilaremias was slightly
-
The mean nurnber of larvae Iluctuated between 2.6
more pronounced with iverrnectin doses of 2 and 5 mg/kg
and 5.2 per Aedes fed on control rodent No. 1.
(93-99 % of reduction, rodents Nos. 8 and 9) th an with
-
No larvae were found in Aedes fed on rodent No. 5
the dose of 0,2 mg/kg (87-92 % of reduction, rodents
treated at 0.2 mg/kg Iv, l'rom H7 ta D15. ln Iact , the
Nos. 5, 6, 7).
few microfilariae which had passed through the midgut
The microfilaremia fell ta zero in one case only: rodent
wall did not develop during this period. The first larvae
No. 6 with ivermectin dose of 0.2 mg/kg, between D21
appeared at D2!. A normal arnount of larvae were found
and D35.
in Aedes fed at D35 or la ter , indicating [hat the transmis-
sion had returned ta normal.
c -
Ingestion of microfilariae (Table 111)
-
No larvae were found in Aedes fed on rodent No. 8
This study was made with the rodent No. 5 treated at
tr eated at 2 mg/kg Iv l'rom H7 ta D28. The first larvac
0.2 mg/kg and the control rodent No. 1.
appeared at D35. At D43, the transmission was normal,
Results differed between the ear ly phase (DI-D21) and
for the level of microfilaremia.
the late phase (D21-after). During early phase, a much
TABLE
IV. -
13. rnalayi-A. aegypt i: mean 1I1111/ber al infective
higher ingestion of rnicrofilariae was observed with the
larvae pel' mosquito 11 days aller blood meal on M. coucha
treated rodent compared ta the untreated one, although
according la post-ivermect in lime.
bath had the same micr ofilarcmia. The « ingestion effi-
H7 la D43: lime aftcr injeclion al ivermectin in hours (H) Or
ciency », i. e. the ratio of microfilariae ingested/microfila-
days (D); Il': dose al ivermectin in mg/kg; Mf: microfilaremia
remia was about three times higher for Aedes batches l'cd
al rodent in la mur; L3: meal/ number al infective lorvae pcr
on the control. During la te phase, the « ingestion effi-
/II osquito: 1/: number al Aedes.
ciency » was identical in bot h cases.
l,
117
1155
J)8
1) 15
D21
J)~S
1).15
J)~.l
\\lf
.15
24
28
45
07
3b
:'.1
79
d -
Passage 1hrouglt 1he stomach wall (Table 11!)
0
LI
2.6
2.8
3.6
5.2
.\\.6
.\\.1
2.5
L\\
Due ta the phenomenon of stornach wall limitation the
(nI
(.'01
{5~1
<691
i7.1!
I.qJ
\\f.05!
t 7~ 1
t6:1
effect of the treatrnent could be under-cstirnated if the
\\If
15
2.1
Il
\\>
9
10
10
12
nurnber of ingested microfi1ariac is
0.2
LI
0.0
lOO low. Howcvcr, the
0.0
0.0
0.0
0.2
0.1
0.9
1.8
(n l
(·J71
u:,
(671
(~ol
(.lX)
,5: 1
\\~:Q )
1:<;4)
dose 0.2 mg/kg was clearly effective al H7 unti1 D28. The
\\lf
279
279
107
.1
6
-'
10
19
passage through the sromach wall was restored alrnost ta
2
U
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1)
0.0
0")
1.1
normal at D43.
(nl
(671
CCi))
(901
(R6i
(Sèi
H;::
1l\\7
{SI J
146

1
IJFLCT 01' IVI:RMFCI'IN ON TWO F/f.;lRlil-VIX·TON /';1/1<.')
1
To SU~I"l,\\l(JZE
c -
lecu ndùv of B. bacon
lvermcct in did not affect the survival of Aedes at thc
The prot onymphs were countcd al 011. Their mean num-
close of 0.2 mg/kg Iv but sorne mon aluy occurrcd at the
bers pcr Iemale mite did not vary in the different batchcs:
close of 2 mg/kg Iv; howcvcr, in this latter case, the lethal
t hcse means were 6.7,7.2,6.7 and 6.2 rcspect ivcly for the
l'l'l'l'ct was not obscrvcd al'ter H55. Ivermect in dccrcascd
batchcs l'cd on the controls, on the redents trcared at
microfilarcnuas but was unablc 10 completely cradicate the
0,05 mg/kg Iv, or 0.2 mg/kg, or 2 mg/kg.
microfilariac. It blockcd the transmission from H7 alrhough
an hypcr-iugestion occurred whcu microfilariae wcre takcn
cl -- Time course of microfilarcmia
up from 1he ireated rodents. This interruption was duc
in Mer ionc-, unguiculaius (Fig. 2)
to the inhubility of microfilariac ,0 pass t hrough the midgut
The mean
micro Iilarcmia of the
rhree
infected
but
wall 01' mosquiiocs.
untreatcd courrots rernained stable l'rom DO to D42 and
was about 2.400 Mf/lO mm).
The mean prctrcauncru rnicrofiiarcrnias in the la t reared
Il -
1'1\\1 R UTOMOSOIDES S!GMODONTlS-
rodents
wcrc
1,860 Mf/10 mm)
for
the
rodent
No, 1.
BDELONYSSUS BACOn
5,250 Mf/ID mm) for Nos. 2 to 7, and 6,9JO for Nos. R
lO
la. The mean microfilaremias werc reduced to more
MATERIAL
AND
~IETHODS
thau 99 % l'rom H7, ir respective of the ivermectin doses.
a -
liiological materiat
ln ail cases, microfilarernias l'l'II lO zero, l'rom H55 gene-
rally. Positive microfilaremias rcappcarcd in ail rodents,
The experimental marnrnal hast of Litomosoides sigtnodontis
and more or Icss
(rnisnamcd L.
rapidly according
carinii, cl'. Bain el III., 1989) was the jir d Meriones
10 the ivcrrneci in dose:
unguicukuus. The experimental vccior is the mite Bdellonyssus
on 08 for No. 1 treated at 0.05 mg/kg, D 16 for No. 2
bacoti. Brceding met hods of Ihis mite have been dcscribed by
to 7 treated at 0.2 mg/kg, 029 for Nos. 8 to JO treated
Oiagne el al. (1990). Female mites only were used for the experi-
at 2 mg/kg. Micr ofilarcmias did not reach the pretreat-
meurs. For cach exper iment. a bat ch of 75 l'l'males was pourcd
ment
values
at
042:
870 Mf/la mm'
for
No.1,
on a givcn rodent. Fed l'l'males wcrc collecrcd on a water basin,
placcd under the rodent cage. They wcrc kepi in small tubes
950 Mf/la mm'
for
Nos.2
to
7, and
15 Mf/J01 for
coruainiug 20 mites each.
Nos. 8 to la.
b -
Experimental protocol
1000%
Four groups of jirds wcrc uscd:
1 -
infcctcd ireared rodents: one at 0.05 mg/kg (No. 1), six
100%
at 0.2 mg/kg (Nos. 2 10 7) and three al 2 mg/kg (Nos. S 10 10),
2 -
inf'cct ed 'untrealed roderu s: three.
10%
...........................•...•.. /.~~
3 -
uninfccicd trcatcd redents: one al 0.05 mg/kg, one al
0.2 mg/kg and one al 2 mg/kg,
1%
4. uuinfccred untreaied rodent: one.
0.1%
ln cach group and for cach dose, one raclent was chosen for
~~
....
the mite blooel meals (8 redents in total). The blood mcals were
0%
donc al 1·17. H31, H55, 04, 08, 1)16 and 029 post-ivcrrnectin.
HO
H7
ml
H55
D4
DS
DI6
ml
D29
1)42
Fift v-six barches of 75 miles wcre uscd for the complete siudv.
FIG. 2. -
L. sigmodontis-M, unguiculotus: urne course of micro-
filaremia
RESULTS
cxprcsscd as pcrccruagc of iniual
rnicrofilarcmia
(HO).
a -
Feeding capocity of B. bacoti
(.): Control; (0): 0.05 mg/kg; (.): 0.2 mg/~g; r o ): 2 mg/kg.
and mortalit v dl/ring the btood meal
An average of 42.4 miles pel' batch were cngorgcd on
c -
Nuntber of fila rial larvae recovered
redents, ireatcd or not. A low pcrccruagc of miles died
The mean numbers of L3 larvae pcr mite fluctuated from
during the blood meal, not rclaicd to the ivcrrucctin doses.
1.0 to 3.9 L3 in the batches fed on the untr eated rodent,
and thèse figures followed the fluctuations of irs rnicrofi-
b -
Mortatity of B. bacon 1J days after bloodmeat
larernia (1,850 to
5,580 Mf/la mnr'). Thesc mean LJ
The dead mites \\l'ere coullled elaily, anel not remo\\'cd
values wcre in accord wit h ihose l'rom Oiagne el al. (1900),
l'rom the tubes. The pcrccnlage of dead miles \\Vas similar
No L3 larvae were recovered l'rom H7 to J 16 post-
in treated and untreated batehcs, \\Vilh an a\\'erage of 18 %
ivermectin in the mite batches l'cd on treated infected
o\\'crall (e:l:lremes: J 010-58 %).
rodents, whatever the ivermectin doses. Transmission \\Vas
147

1
F
Clù1NIJHE, C. rrrrr, /If. DI..lCNE, l' /ltAHLCI1/lI., 0. /JAIN
1 rcstorcd al D29 for 0.05 ane!0.2 mg/kg Iv, wirh respective
UiBd.(q
- - - - - - - - - -. -
10
mcans of 1.2 and 0.6 L3 per mite aftcr feecling on nucro-
9
Iilarcmias of 790 el 1,050 Mf/IO mm ': these L3 values
R
wcre in accord with dose from Diagnc el al. (1990). Trans-
7
mission was not restored at 029 with the rodent treaied
at
2 mg/kg
1v
and
with
a
very
[ovv
microfilarcmia
(12 Mf/IO mm').
To SUlvfMARIZE
~~--------
/ " -
.
r
110
117
1131
1155
04
DR
016
1)29
Ivcrmcctin had no effeet 0:1 the feeding, surviva! and
Iccundity of the female B. bacoti.
,If (0)
1..31.4..1':.(01
The mite vectorial capacit y depended str ictly upo n the
'<)-,: ---------------(~;-- ---- ------- ---lr
1
micr ofilarial density in the jircl: transmission, which was
temporarily blocked because rnicrofilariae were elirninated
from the blood, was restored to normal as soon as the
5
rnicr o l'ilarial density was suf'Iicient .
:1~,
4
IOr
DISCUSSiON AND CONCLUS[ON
1:
(j-i-
._~2JjT
110
117
115_1
08
015
D11
DlS
D35
D·13
In the two pairs of filaria-vector s studied, iverrnectin has
litt le or no effect on the vector , The drug acts on the fila-
FIG. 3. -
Relationship between microlïlaremias of ireared redents
rial transmission because it affects the rnicrofilar iae.
wit h 0.2 mg/kg ivermeerin and the mean number of infective
larvae per vector.
With L. sigmodontis, thc microfilarernia drops down
A: Litomosoidcs sigmodontis. 13: Brugia malayi. T: lime after injec-
during the first hours Iollowing the treatment: this fits with
tion of iverrnectin in hours (H) or days (D); Mf: mierofilaremia
the results of Soeffner and Wenk (1985), who show rhat
of rodent per 10 mm'; L3/Bd., L3/Ae.: mean number of
ir is caused by the accumulation of blood rnicr ofilar iae
infective larvac per vecror.
in the deep organs, such as the spleen and the liver , in
which they are destroyed over the next two days. The release
of the uterine microfilariae is also inter rupted ternporar ily
1987); in that case, the SUrVIVlI1g microfilariae are found
bv the paralyzing action of the drug on the female filariae
deeper in the skin (Jur gens and Schulz-key, 1990) because
(Zahner et 0/., 1987; Rao el al., 19900). Later, the positive
they are unable ta maintain ihemselves in the peripheral
micr ofilarernias correspond to the recovery of micro fila-
lymphatic vessels, and so are passively drained with the
rial release by the female worms. These new microfilariae
lymph into the deep lyrnphatic vessels (Vuong el al., 1992).
are not alter ed , as demonstrated by the transmission rate,
The B. malayi transmission, with an ivcrrnectin dose of
which is normal (Fig. 3A).
0.2 mg/kg, is recover ed at low level at 021-28, then nor-
With B. malayi, the ivermectin effect is more cornplex:
mally at 035, although the rnicrofilaremia is not increased.
transmission is blocked for several days although the micro-
This suggests that the release of rnicrofilariac from the
filaremias, which decrease, generally remain present (Fig. 3B).
Iernale filariae is recovered after 021, but microfilaremia
Rao et 0/. (1990b) have
rernains constant becausc an equilibrium is created between
shown that Aedes aegypti ingest
microfilariae, after the iverrnectin treatrnent , but thal no
the progressive destruction of the previous microfilariae
larval developrnent oceurs. Our experiments dernonstrate
and the release of the new rnicrofilariae. About one month
1) an hyper-ingesiion of the microf'ilariae by the mosqui-
after treatment , most of the microfilariae are new, the trans-
toes fed on the treated rodents, 2) the inabiiity of these
mission is recover ed , with an excellent rate of develop-
ingested microfilariae to pass through the stomach wall
ment clue to the phenornenon of stomach wall limitation.
of the
A similar event occurs in blackflies transmitting O.
vector. These two phenornena may be explained by
1'01-
an iverrnectin inducecl inhibition of the neur o-rnuscular
l'LI/LIS in the African Savanna; this explains why ivermectin
coordination in the microfilariae: these passive microfila-
t rcat ment has not been able ta block the transmission in
riac might be dr awn up more easily by the vector , but
that region (Rernme et al., 1990).
they cannet cross the barrier of the stornach epithelium.
The
hyper-ingestion
in B.
malayi-A,
aegypti may
be
Acknowledgments. -
Wc arc very grateful 10 Pro H. ZAIINER
comparee! to the hypo-ingestion observed after tr eatrncnt
for providing the IWO filarial strains and 10 Pro R. S. BRAY far
of Onchocerca VO/VLI/US in black flics (Prod 'hon el 0/.,
rcvising 1he English.
148

n'FeCT OF IVEf-I.MIXTfN ON TIVO FII.AfU/l-VeCTOR l'AIRS
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117·122.
© Masson, Paris 1993
149

1
ANNEXE7I

DIAGNOS!S, THEAnlENT AND CONTHOL OF FttAI(J,\\SIS
USE Of THE LITOMOSOIDES SIGMODONTIS - MOUSE
;IPlh':I1." Il) hl' :t.",;.-,;cH-j:IIL'...! wiïh IUtlil"lIl:ir h:ll'\\.::grcluIHI gl'Ih',"';,
MODEL IN DEVELOPMENT Of AN
1t()\\\\l'\\"CI :11\\ :1."."d){'j;lIil1l1 wuh I l-.' \\\\";1-" 110! {)h:-;l'lycd.
ONCHOCERCA
l'III·tli,·r t1irkr,'nCl·.' \\\\"'1'C' <li»«: [YL'l 1 ill ih« r('('<lgllili<l[l P:lt-
VACCINE. Il - L SIGMODONTIS IN THE BALB/c
tcrn <lI' /.. Sl:~ll/(){/"lllis :1[lli.l~l·n., hv dillcrcl1l :lIlIihotly Iso·
MOUSE : VACCINATION EXPERIMENTS ;
typcs wi t h i n t h c 1\\1\\I.I\\/c nlicc n o rm.t llv infcclL'l1 '1['
PRELIMINARY IMMUNOLOGICAL STUDIES
v:lccill:lil'd \\\\'i/h iJolllologoll.' irr:lcli:iled U (Tnl ik. IV),
\\Vestcm Ill, lttillg alld iuuuun: lpl'c'cipit~ltioll cxpcrimcnt« pcr-
MA!«:C1I/\\1 l", l'l" {I (, " DIr\\l;I,\\I: Ivl', 1/\\ YI.UI< 1) \\\\~
0 f"rl11l'l1 \\Vith \\':ldiu\\:i11l'l!ed f.. Si,~lllotlr)lliis :lllligcns ~lllci
B/\\li'iO*
11l1111~11l O. i-oluuln« inl'cctioll Scr:1 :lncl serum Llised in r.ib-
l'lits ag:lil1S1 (J. 1.'''/I'Ir/I1,'· anligcns dcmonstr.ucc] cOl1siderahlc
KEYWORD5
l'lomL~",..",de~ 'i'9rrl\\..'1d0f1115 yVhlle mouse BAlB/c. OnchOC('fCU
iI11111\\lIlologic:i1 CTOSS-l'c':lctIVity IK'I\\\\'L'l'[) tlu- two spccics,
'IO/VU/US. p-orecnve unmurutv. rocombinont ontigens
vaccinal ion
ThiS l'ross-re:lctivill' cxrcndcd to thc O. rolrnlu» rccombi-
Earl)' cxpcruncnt-; dcmon-ur.ucd genctic restriction in the
11~\\Ilt :Inligens tT:lb!c V). For cx.unplc. Llbbil ~ll1li-O I!O/I/II/IIS
pauern of infection wuh f.. .'~'.!.1I10dOlllis in v.uious inhrcd
eST rc'cogni~e,s :1 25.000 IV]1 .uuigcn of f.. .\\(~lll"dollli.\\ in
strains of nuee (l'etit el (I/.. 1992), I3AI.I3/c micc wcrc the
Weslcrn blouiru; cxpcruucnt-; pcrformcd on whol« worrn
most susceptible' and this stra in hus becn uscd for vaccina-
11< 1I110gc'l1;1tcs, 1mmuno l' l'CC i pi t.u ion ex peri me n lS c!l' 1110 I1S-
tian experirncnrs.
Ir;llc.:d the rcle.rsc of this :IIltigcn from L Sigll/{)c!()l1li,\\ main-
ra incd fil uit n: for pcriocls up ln 4ti hours
FATE OF L. SIGMODONTIS IN BALB/C MICE
ln FLlS:\\. SCI':1 collcctcd l'rom irr.idi.ucd 1.3 \\aCCil1:1ICd micc
demonsu.ucd :1 slrong .uuilxxlv re-ponse againsl rccombi-
VACCINATION
nant 0 rolculus 1-151'70 (Figure 1). :t1though this ~\\Illigcn i:li-
,. r'
led 10 c.:licit :l protcclivc rcsponsc.
wo monrhs :Ji'lèr inocul.nion with normal 25 1.3, ail mice
.1 inoculatcd h.ubourcd aduli [ilariac with a mean of 4.6 1"
1:1
1
[.
L:\\ I{!·\\
l'ERCEi'iT-\\GE I<EDUCTION
l
worms (range from 1.5 to 10,6 based on 9 cxpcrunerus with
l'-~--------l-~l~~:s---I ~1-'·-l~~:;;~~T-1. 1o'1ISp NI
7 ta 15 mice l'cr eXperiment), and 45 % of mice presentee!
wirh a microl'il.ucuuu (r~lnge bel ween 25 and 86 % for indi-
il_S(JIUh~_I-~;_! 50;=~-=:_~~~ii~~
1
L. s(fl,"W"Ol/lfs
2CJ --1
vidua l expcruueru). Similar rcsults wcrc orx.uncd whcn
mice wcre cuher 1- or 2- monih old al lime of inoculation.
l nxoluhlc
Il
9
1
1
-
"i6H! I~.'i ;.)6i - 35 1


l
,
1
i------T---I--~i-----i .- - T - ---;
Different protocols of vaccination xvith irradi.ucd infcrtive
Solubh-
1
1
40
J
98
\\
51)
: Il
i - 2'i 1
larvae were in\\'cstigaled, Best rcsuhs wcrc ohuuned when
~-IO/~1I71:-I~~');;:'~I~:r~6- r-:~~:---:;5--i~~-~) -i- ~;~--I
mice were inocul.ucd al \\\\'eekly irucrvals with rhree closes
of 25 L3 irradi.ucd wiih 60 Krads
this regimen rcsultcd in
io\\ 19
5---;Qi,--~~~~~i~31
1
1
.
i l ,
:
1
1
a 83 % reduction in worm burdcn.
1
_
1
'~j----'---!-_---r--~-j--·-I
1
!
0\\' 2,
1
-
-1/
1 - 121 i -)0 ' - ,1 i
- 2)
1
Othcr vaccination expcrimcrus were pcrformcd using ex-
I---~~~~T~~;t~-j-
tracts of adult L. sigmodont is . aduh O. /Jo/U/l/IiS and 4 0,
(Îï-- :--)~ -ïl·~~;:--!
.
I ·J
l
' 1
1
/Jo/U/l/IiS recombinant antigen« (~IS described in l'art O. The
o-~:I~-I---î-;-u--l---:-----;
reslilts are [xl'"entecl in Table l. Vaccination \\Vilh recombi-
1
~
1
i
1 __ ~!
.__J
nant antigen O.\\', 3.11 11:IcI a semi-slerilizing efkcl. Thus
T:thle I. -
Litolllosoiâcs s(f..l,I//O(/OJlfiS in 13:\\LB/c llllLC
illlllHlni:-';Hioll
25 % of vaccin~ll~d mice [lresentecl \\Vith a micrnfilareJ11i~1 L'x[)L'rimcllts.
comparecl to 75 % of the conlrol group (almosl significanl),
ReSlilis :lIC expressl'cI hy Ihl' pC'rcenugc rl'duclion or Ihe IllC:lns or Ihe
conlrol group for :ldull fibri"e (l'). mieroribri:lelJO mnl,) (\\tl'l. micl' \\\\'iill
the mean mlCrofilarel11ia \\Vas 0 5 mU 10 mm' compared to
blood micl'Oribri:le C% :\\In. ienglh of fel1u\\e \\\\'Ollll.' (Ll. 111:lIe \\\\'orl11-' \\\\'ilh
2,7 ml/JO mm-\\ 01' the l'omm! group, ancl the c1ensity of utc-
nOllluj ,;pinlle" (% Sp N). Neg:llive numhcrs me"n r:lcilit:lling elleu.
rine microiilariae \\,"as significantly 10\\Ver in the v:lccinall'd
O.V. : rccomhin:lIll :lIlligelb of 0. col/)lIll1s (0,' 7.9 ~ 0 l'ull'. (-ISI' 70l.
group (Table II)
[G~:'~---- FEMAIJ~I:IL"R-I..-\\-----:-!~:~\\l.L: FfL:\\I~IA !
ln conlrast, imnllinisation with a Triton insoiul)1e IÙlction nf
L. siglllodolllis rèsu!tecl in :1 "facililaling eflcct"
incre:lse in
1- .·--.--~-i~~T 'h")~ -;1 o/O~l0'I-;: %1' ~I;;:.---I~---·I:~VI 51'--1
lhe mean nücrollb':lemia (slatislically sigllillcznl), incre~l.'e [
1
1
1 . : '
±s
±s , (n/N)
1
:
1
1
Cn/N)
1
Cn/N) : ts 1 ±s : an i
in adult worms. :1 highcr clensit)' or uterinc microlil~lriac r--~--'-~-'--;~-I-----!
.~.. ---,--:--~-i
ancl ail adu!t l1ult:' had nOlïl1:l1 spicule morphology
10.\\ : 68: 176: 3471 261
l.3
i') 197 '11%i
i 511 i ±Iü 1 ±18 i (~12)) (6/23), (3/25) ±221±77:
:
ANTIGEN RECOGNITION
lcr~~~~i---;~~ -1\\, 579 i 568 F().~i--;-02,22% !
- - - _.. - .. _-_.~--_.-
,
±7 1 ±14 1 (15/19) (11119) i (7119) ! ±2 71 ±6.2 i
i
L __
1
1
__
_ _
.L
.
1
_ _
; ....." irfercnces w",- ohsCIYccI in the recognition patterns of T,,!'\\(- il. - EITen of O.V..,\\,! 1 un renililY ancl grç,\\\\lh 01 l.i/oIl1Osoi<!es
-' L. siglllodonlis anligens hl' infcu ;Ull scra collectccl
s/:!.;JJ,'odolltis in B/\\LB/c 111ice.
from the difkrcnt n!ouse strains (Diagnc. 1990), As sumn1:l-
L : hmlv Il'nglh of rllari:lC'. in 1Il1ll. W ' body \\\\'idlh, ill 1"", % DE , per-
risèd in Table III. recognition of a nUllillcr of al1ligc'ns
CClll:lgc of fen1:ile "ti\\;lriaL' \\\\'itll dividcd L'ggs ; 'J,.'o :\\I! L1l
pcrcelluge or
rL'ln~lIc illari:lè \\Vith uterine \\ni\\..:r()ril~lri:lL' : F :->pz . pL'rClïl1.I,~C of t'c.::mak·
. Iliologie l'ar:l''il:lirc. l'rolisICl/ogie. Heiminillologie. C:i'!RS-UI{:\\ 1H.
\\vith :-:;pcnn:llO%O:1 in .scn1in:d 1\\.'cL'puclc : Sp.:II1.
pL'fL'Clll:lgL' ur ~lllcliL'd
,\\Iuseum cl')-fisloirl' ;";:lIurd il' , 61 rue Ilu/Ton, 75231 1':lris CC'ciex OS
111:1lc l"il:lri:l(' \\\\"ilh abnC)(ïlUI Oj" 11\\) spiculcs "l\\:
nUllIhcr or fibri;lL' S(U-
,. Dq1:1111l1elll of 1':11110101"'. l.'nivl'f'sil\\' 01' C::llllhricige. Tennis Coun
c!iL'd on' Illltnht..'r of rClll:dc fil:tri:lc \\vilh di\\Oidt.·d cgg.'l or ulCfJllc illicl"o-
i{mcl. Cllllhriclg" CII2 1QI'-
fibrille or SI)L'nn:l[Oi'.(l:t.
---------------!;)(;pqf8.~il~,:~:J8?~?-1i:-is" -----------~---- 31

,IJlAGNaSlS, T/ŒATMENT AND CONTHOL OF FIl.AIUASIS
__
O_I~
Si/ l '
1 AcI, ili i
~m:
( dll'
(SI'
l')
511
I"SI'/II
i
lOO
Il0
+
100
-+-
1\\1\\1.1\\/1\\
I----'~i,'~~-T :°--
11
iI\\ALIVc 1ï)IlAI.:~ 1 UI i Î
72
+
1
__ h
cl
1
cl
k
1
----------_1,
_
70
+
-+-
- -+-
i----j~---- - --~ --T~-:;:-l
Size
230
-+-
50
-+-
175
-+-
'i2
+
-+-
1
-+-
-+-
- + - '
+
1
-+-
1
125
-+-
31
+
\\
-+-
1
r-)
-+-
115
-+-
-+-
1
-+-
-+-
-+-
1
19
72
-+-
-+-
-+-
-+-
l' , + 1
18
6]
-+-
-+-
1
J~__ 1L_~__L
_-+-
Table v, - Cross re:lCling :ll1ligcns or /.. SlgIllOC!OIl/is .md 0,
~
UO/UIi/IIS:lS
53
-+-
-+-
derecred hy illll11ulloprecipil:llion of racliolabe/led anugcns using :1
49
-+-
-+-
1
-+-
-+-
v.u ierv or r.ibbir aruiscr.r.
40
-+-
-+-
-+-
-t-
-+-
Precipiuued .uuigcn» wcrc scpar.ued by SDS gel clcctrophorcsis ancl
deiecred using fluorogr.rphy. Molccuiar \\\\'cights x 10',\\ ure indicated
37
-+-
-+-
-+-
1
Adult = rabhit anu-adult kn1:l1e 0, UO/UII/IIS : 2ME = rabbit anti-z-b-mcr-
36
-+-
-+-
-+-
-+-
-+-
captoerhunol soluble surface anligens of 0
UO/UII/IiS : Gill' ~ rabbu
1
32
-+-
-+-
anti-O. /.'0/1'11/11-' glut:lIhione hinding protoin : GST : r:,bbil :IIHi 0, VO/IJI(-
/IIS glut:lIl1ione-S-lransfer:lse : 1.9 = r:lbilit .rrui-O. VU/VII/liS rccornhinnm
-t-
1
30
-+-
-+-
-+-
:lntigcn 0,"19 : 2,5 ~ ruhbit :lnli-O, /.'O//ill/IIS recombinant :Irlligen
i
23
-+-
-+-
-t-
0,v2,5 : 3,11 = rabbit :lnli-C) /lOII.'II/IIS rvcorubin.uu antigen 0,\\-.),11
1
21
-+-
rlSP ~ rabbit urui-O. 1-'0//111/11-' rccomhin.mt hc:u shock protcin 70,
1
19
-+-
-+-
ODJ[·j('llllll
17
-+-
-+-
-+-
-+-
-+-
"
16
-+-
1
-+-
-+-
11
-+-
-+-
.1'10'111111111111,'.1[1,>11
1
'2
Table 1/1. - Paucrn of :llllig"n recognition of total IgG anribodics collee-
ted l'rom different meuse str.un» infectcd with L. sigmodontis.
1.0 -
The responses wcrc assessecl hl' irnmunoprccipicuion of radiolabclled
antigcns scpar.ued by SDS gel elcctrophoresis and dctcctcd bl' Iluoro-
graphy. (+) ~ positive : (-) = negative ; (') ~ uncertain. Susceptible
meuse strains
SALI.l/c .md SALI.l/B : resistant st r.rin
13,10: iruermc-
diary strains : DI.lA/2, C3I-1 (Petit et al .. 1992), Molccular welghls X 10--\\
arc indicatcd.
1
O.! .--

N
V
NI V
1
1
NVIN~l
1
l
Size
IgGl
IgGl
IgG2a IgG2a IgG2b IgG2h IgG3
IgG3
Figure l . - ELISA Auri-O. UO//iIi/IiS
__
HSP70 responses in ruice
J
:-'.'l'.III1'J:lll'k
vacci-
1
1
n.ued with 25 irradi.ued 1.3 or Litomosoidcs s(~lliOd()lllis,
230
+
+
+
-+-
-+-
-+-
-+-
-+-
1
The "preimmunis:llion" control sera Cl) wcrc collccted irnmcdi.ue!v
82
-
-
-+-
-+-
-+-
1
bcIore inoculation of the irlaeli"ted L3 1:\\I'v:I<:, t\\ second serum
,
64
+
-+-
-+-
-+-
+
-+-
1
sarnple (2) w:ts takcn al the lime of cl1:1l1enge with normal L3 larv:ie
1
53
-
-
allel a third S'Impie (3) \\\\':lS collecied 1 rnonth :lrler the ch:lliengl',
40
)
)
1
32
-t-
1
1
Thcse pre linun.u y dat.r dcmonst r.u c the considerable
1
30
-+-
1
porentia! of the l.. sigmodontis - mousc modcl Ior tnvcsuga-
23
-
1
1
(ion of protee: i"e immunity against Iilaria! infections,
18
1
,
-
-
\\
This
i n ve st i
i
ga t io n
wa s sllpporlecl b)' Scicnce ancl

+
-+-
-+-
Technology 1'01- Developmenl Progl-amme or European
16
1
-
-
+
+
: Cornll111nity. Contr:lct na TS3 CT9·0057 ancl l3y The I-:cln:l
11
-+-
+
1
McConnd CI:lrk FOllnclalion,
Tablc IV, - l'''llcrn ofanrigen re"ogniliro" b)' individual IgG iSOI'I":> of
I.lALB/c mice ,,'ilh a chronic infeclion of L. s(~modol1tis
('('I1'\\;':lII.'on
bctwccn micl: VJCCinaled with homokH;c,ns irradi:llcd L3 Iarv:ll: (V) :Illd
REFERENCES
conrrol mice Ilorm:dlv infecled (N),
The rcsponscs \\Verë' :lssessed hy iml11lJlIOprccipitation oC r;lclî(d;lhc:llcd
PETIT G .. 01,(;.''1' ~L MMtf:CII.\\L l'" 0\\\\'1''' 1), T'\\l,O~ D,\\\\!, and Il''\\I~:
3nligens using iSOlype specific ll1onocion:d :lnliboelies iml11ohill.'cd on
o
M:ltuLllion of lhe fil:lri:l Li/Olliosoic!!''' s(~JllOdulltis in 13:\\l.l\\k
Sepharose, l'n:cipilaleel antigen' ,,'cre s<"lxlraleci hl' SDS gel l'lecllOpho-
mice, ,11111, P{lJ'{/sitol HIIIIl, CoIIlp ', 1992,67,1'14-150,
resi, :lnd elclecled using Iluorogral'In', ~'lolecular weigilis x 10',\\ are
indic:lled,
DI.\\G-" !vl.
Ali:Jpl:llion (l'lIlle fi/aire :1 la souris [llanche, Thl'se
DOCloral Uni", l'aris VI, 128p
3 2 - - - - - - - -

[ ·ANNEXES!

THE FATE OF THE FILARIA LITOMOSOIDES S/GMODONTIS
IN SUSCEPTIBLE AND NATURALLY RESISTANT MICE
MAI<.Î:CHAI. 1), 1.1' COFF L, PETIT C, [)!:\\CNE M:, TA YLOIl, D, \\\\l," '" Lli\\lN 0,
with the icchnical assistance 01' N, DOC'\\,\\, 1:, DUMAI{QUI'Z'" '" l', C1'II{î-:T[I~N'''
~~~~[if[~i3IRl.m~m!iill~!m~;"~'~',.IN!!'i~~~~FîflJ'~~ilffill'1ii~:ml1!ffi'~àI!f..§rm_""
..@.
Summary:
I)j Résumé: Dhl'LOI'I'E~IEè'T Ill' LA FIIJ\\IRE LnosiosotnusSIC,lf0f)ON775
~tJ
The foie of utotnosoides sigmodontis wos cornpored in susceptible
CI lEZ L·\\ SOtilUS SENSII~l.r ET ~:\\T1JI~r.Ll.EMENT lU~SISTANTE
BAL~Ic and resistent BI OD2 mice, presenling Ihe sorne mojor
Le développement de litornosoidcs siqrnodonlis est comparé chez
histocampalibility camplex (H'2d), with on allempl la dissocia le Ihe
{
deux souches de souris de même complexe moseut
< differenl elemenls of Ihe life cycle in arder, 101er, la dissociote Ihe
.. d'histocompatibilité, 10 BAW/c sensible et la BI 002 résistonle,
diiierent mechanisms involved
Each female mouse was inoculoled
r" en chercham à dissocie: les dillérents éléments du cycle pour
once with a small dose of infeclive larvae (25 L31 or a lorge dose
~~ pouvoir dissocier ultérieurement les dillérents mécanismes mis en
1100 or 200 L311n 10101, 92 BALB/c and 49 B10D2 were
~~ ;eu
sludied
l"l. Choque souris lemelle est inoculée en sous-cutané avec une
Necropsies were performed up la D85 following infeclion wilh
~i~ foible dosè de larves inlectantes (25 L3) ou une lorte dose (I00
25 larvae. The eorly foie wos similor in B IOD2 and BALB/c
mice; porticulorly the recovery raie of worms was olrnost idenlicol
I~ ou200L3) Aulotol92BALB/cel49B1002ontétééludiées
~'! Les autopsies ont été ellectuées iusqu'à )85 après un petit
during Ihe firs! rnonlh p, i, and represenred a quorler of Ihe
:
.V,.;J"
inaculum le dèbut du développement est semblable chez la souris
"
inoculoled larvae Resislance in BI OD2 mice appeored
~
(
BI 002 et la BAlB/c. particulièrement, le pourcentage de larves
progressively, os iudged by relordotion of growlh and of Ihe locnh
moullinq Ihe presence of very small sterile femole worms and
~ mole worms wilh abnormal lefl spicule, and a high frequency of
l'~:,.',quisedéveloppentestpresqueidenliquependonllepremiermois
e,
et représente le quort du nombre Inoculé (respectivement 21 el
26 %) la tésistooce de la BI 002 apparaît ptooressivemen: Elle
'il, live lilorice coaled wilh inflammolory cells and encapsuloled deod
';?
se traduit, après le slode 3, par un retard de croissance el de la
worms, The L sigmodontis life spon ln BI OD2 was about holf Ihal
[.'" mue 4, la lormolion de lemelles très petrtes et sléri/es el de môles

in B,l,LB/c
cyon. un spicule gauche anormal, ainsi que par une fréquence
Necropsies were corried oui up la D20 following inlecrion wilh
plus élevée de Iiloires v/vonres mois entourèes d'un manchon de
!
100-200 L3, The recovery raie was increased in BALBIc. Growlh
cellules inllommotoires, el de kysles. la durée moyenne de vie de
was relorded earlier in BI OD2 mice, ihis clowding effecl alreody
.,. L. sigmodonlis chez 10 BI 002 est presque deux lois plus courie
que chez la BAlB/c.
.....
apparenl 01 Dl 0; lhis moy indicale a raie for melobolic locrors.
The ponern of Ihe life cycle in bath mouse slrains conlirrns recenl
~ les autopsies ont été laites ;usqu'à )20 après un forl inoculum.
conclusions on Onchocercinae Ihe recovery raie is estoblished as
[~ Celui-ci élève le pourcentage de larves qui se développent chez
saon as Ihe second doy during 'phase 1 of massive desucction".
~ la BAlB/c, el rend plus précoce le retord de croissance chez la
..
Ihen il is slable during "phase 2 01 insignificanl rnortolifv". DUling
~ BI 002. Dons ce cas, la compétition est dé;à visible dix ;ours
th,
_
phase l , Ihe infeclive lorvae ore immedialely deslrayed in Ihe
op rés l'inoculation, ce qui suggére lintervention de locleurs
subculaeous tissue if Ihey ore nol able la escape Ihe inflommolory
~ méioboliques
process by penelraling in local Iympholic vessels
By conlrasl,
~" Le développemenl de L. sigmodontis chez les deux souches de
phase 2, which is longer thon Ihe durai ion of the Ihird larval
Rili,.
SOUIIS svi! les régies énoncées récemment pour les Onchocercinoe:
slage, indicoles Ihere is no morlality linked la Ihe Ihird rnouhinq, 01
~ le rendement esl étobli dés le deuxième tout pendant la 'phose 1
§î1leasl Ioilowing
~
Cl single inoculation
de destruction mossive des larves » : seule échappe à la
~J desuuction par la réoction inllommoloire la proporlion des larves
:<l'~ Inlec/ontes qUI entrent clans les vaisseaux lymphatiques, Ensulle le
KEY WORDS : f,loriae, mice, quantitative onclvs.s IYlllphatic b.oloqy. resisronce.
~ rendement est sloble pendant une période relativement longue, la
compelilion, lifomo50ides.
~-.:; « phase 2 de mortolllé insignifiante » Sa durée est plus grande
MOTS CLÉS : lilaire, sou",. analyse quonillollve, biologie Iymphalique,
~~ que celle du troisième stade et montre que la mortalité n'est pas
réSlsiance, campé/ilion mé/obolique, Litomosoides.
(~ liée ,oorticulièremenl ci la mue 3
LalJofalOire de Biologie Parasilaire, 1'[OliSlologie, He!mil1lhologi",
CNRS URA 114, lvluséum Nation,,1 d'['[islOIl'" Nalur~II~, 61 rue Bufron,
75231 l':tris Cedex 05, Fr<1nce
, l'resenl acklress: Faculté des Sciences. D:lbr, Sénégal.
"Cenlre l'or Tro[lical M~dicin~, Royal (Dick) School of Vet<:riJ1;Iry
ThiS in\\'<:sligalion \\Vas suppolll'd hl' the Scienc<: :lml T<:chnology for
Sluclies, Th~ Universily al' Edinhurgh. 1-:1·125 9RG. Scolland, U. "
Dl'\\'<:!0pl11<:nl Progr:lI11me of Ihe Euro[le:ln COl1ll1lunilY, ConlraCI
.,. Servic<: Commun r\\nimakri~, Faculté de Pharmacie, Universilé
'.;" TS3-CI'S0037. and hl' llw Edn:1 McConndl Clark Founclalion, New
l'Mis-Sud, 1'929290,
York
•.
l'ar:,sile, 1996, 3, 25-31
_ _1 - - - - - - - - - - - - -25

1NTRODUCTION
during the [ourt h sLige l'ourtll I11()Ulling pcriod ([)ZO-
21 .md [)2~), during Ille ;,dull ph.is«, sulxlivided into
T
prep.ucnt phase (D/iO-'j7) .uul 1):llel1l phase (D70-85).
Ile capacity of Litoniosoidcs sigmodontis 10
The dissection procedure or micc \\Vas thar describcd
,
reach maturüy and produce paient infections
bv Bain el al; 1994 for othcr rodents. In addition, sera
in immunocompetent laboratory rnice provides
:I;1C1 spleen were removed at autopsy l'rom most of the
:10 excellent opportuniry to study the immunology of
mice inoculatcd with 25 L3 for the host immune res-
filarial infections Petit el al. (1992) have esiablishcd
ponse analysis (Maréchal el al., in preparation),
the pattern of infection in varions inbred strains of
\\\\iorms wcre localised and identified as live (moule)
mice. GALB/c are the most susceptible and ail mice
01'
deacl (unrnotile) worms (shawn respectively as
inoculatcd with injective larvae harbour adult worms
F and K). Onlv rhe live worms were used la calcula te
at necropsy and 51 % of these animais also have a
the percentage of mice with filariae (% F) and the reco-
patent microfilaraernia. Mice of the GJ0 background are
very rate (nurnber or Iilariae/number of larvae inocu-
more resistant ta infection and between no more 1 %
lated x 100: 10/L3). A proportion of live worms might
of animais inoculated with L3 larvae were Iound ta har-
be pariially ernbedded in a coat of inflammatory cells
bour adult worms, and none of these animais deve-
(coated filariae: cF). The dead worms were general\\y
lopee! a patent microfilaraemia.
encapsulared and more or less broken into debris
Petit's observations were made 2 months post-infection
(here callecl cysts): a Iew xvere nor surrounded by hast
and in order ta develop the L. sigmudonlislmouse
cell reaction (dead [ree filariae) ; rheir internai struc-
model further, a chronological srudy of the fate of inva-
ture was apparently normal or lysccl.
ding and migrating larvae was undertaken la establish
Ivl icrofilaraernia (mf) was measured l'rom D70 in blood
the precise lime and site al which resistance is first
t.iken l'rom the retro-orbital sinus, and expressed as the
dernonstrable. ln anticipation of detailed irnrnu nolo-
nurnber of microfilariae/10 mm'. Two thick blood
gical investigations, the histocornparible (H-2d) GALB/c
srnears of 10 mm' were perforrned per mou se ancl
and GlOD2 rnice were chosen for this work. An infec-
st.rined with Giemsa.
live dose of 25 larvae was used as the basis of the
stue!y but comparisons were also made using larger
Ivl1CROSCOPICAL ÎvIOIH'HOLOGICAL STUDY
inocula of 100 and 200 L3. For each experiment, the
OF WORMS
recovery rate, filarial growth, moulting and stages of
the parasites were recorded.
Stages, mouhing and sex were iclentifiecl. The third
stage presents two caudal lappets and a regularly thin
buccal capsule: no sclerorized segment is present bet-
MATERIAL AND METHODS
ween the capsule and the mouth The lourth stage has
no caudal Iappets; the buccal capsule is thickened at
the encl of rhe first thircl and a transparent sclerotized
M aintenance of the strain of L.sigmodontis segmentispresentberweenthecapsuleandthemouth
Chandler, 1931 and harvesring of infective
(Fig. 1); the male larva is swollen in the precloacal
larvae l'rom the vector Bdellonyssus bacoti
region by the spicular primordia, the Iemale larva is
were described by Diagne el al., 1989 and Petit et al.,
1992.
INOCULA.'nON AND NECROPSY
One month olcl female GALG/c (Charles River) and
81OD2 (Harlan Olac) were inoculated. Each mouse
received a single close of infective larvae in 0.2 ml of
RPMI 1640 supplemented with 20 % calf serum hy sub-
o
cutaneous inoculation in lhe right lumbar area. Several
N
experimenls \\Vere performed; generally lhey each
contained a lé"" BALB/c and a similar number of
B10D2 micc inoculaled al Ihe s:lmc lime \\Vilh larvae
harvestecl l'rani the same batch of l/lires; some expe-
-~\\.-
rimenlS \\'\\'ere pcrformed \\vith BAL1I/c alone. Either a
large dose of larvae (100 or 200 L3 in BALB/c, ancl
A
B
100 1.3 in BTOD2) or a small dose (25 L3) \\Vas inocu-
latecl. Necropsies \\Vere perforl11cd early afler inocula-
Fig. l. -
Buccal capsule 01- L s(gmodollils lilirci (A) and foul1il ([3)
lion (D2-3 p.i.), close la the lhird moulting (D10-] 2),
"1'1ge Jarne.
Parasite, 1996,3,25-,)1
26--------- R iL1IIIIII1-----------

swollcn in the ocsophc.il region Ily the vaginal pri-
mordium, the vulva is closcd I)y the cuiiclc. The adu!t
worrn lias a thick buccal capsule, the vulva is open in
No differences wcrc noted betwecn the iwo strains, fol-
the ternale and the caudal papillac of the male are pre-
lowing a srnall or a large close of larvae inoculated. Al
sent. The uterine condition ancl spicular morphology
1)2 the intra-Iyrnphauc localisation was the most fre-
of adult worms were observcd.
qucnt (40 to 60 °/ll of the l.irvac). The remaining larvae
Measurcrnents were macle on worms l'rom D 10-28 and
were rccovered l'rom the medium used to rinse the
D57-70 p.i. al'ter fixation in hot 70 % alcohol. Worms
abdominal and pleural cavities, or wcre associatcd
were randomly rneasured in mice infected with a large
with the subcutaneous tissue, heart and lungs. From
dose or larvae. Ali worms recovered from mice ino-
DlO p.i., most worms were recovered l'rom the coc-
culated with a small close were measured.
lomic cavities. The majoriry were found in the pleural
cavity but peritoneal localisations coulcl be important,
STATISTICAL ANALYSIS
in about 1 in 10 nuee, 50 lO 100 % of the Iilariae werc
intra peritoneal.
The non pararnetric Li-test of Mann-Whitney was usecl
to compare the adult worrn numbers, microfilaraemiae,
STAGE AND SIZE or FILARIAE (Table Il)
recovery rates and sizes of worms. The x2-lesl was used
to compare the percentages of mice with worms (% F).
Large close of larvae
For each test, the confidence interval was established
at 95 %.
Al DIO (200 L3 in BALI3Ic mice us 100 L3 in 13lOD2
mice). Larvae l'rom I3A1.I3/c were fourth stages; those
l'rom 13 lOD2 were third stages, al third moulting or
RESULTS
lourth stages. Their average size was significanrly
greater in the I3ALI3/c [han 13lOD2 mice respectively
R
1.4 and 1.1 mm long and 30.8 :1I1c1 23.2 pm wide
esults were based upon 24 13ALB/c versus
(test U, jJ < 0,000l).

10 I310D2 mice inoculated with a large close of
larvae and necropsied l'rom D2 LO D20, and 68
At D20 Cl 00 L3 in the IwO meuse strains), Larvae were
BAL13/c vs 39 13lOD2 inoculated with a srnall close of
slill fOUI1h stages. Male and female worms from I3A1.I3/c
larvae and necropsied respectively l'rom D2 [0 D85 and
were approximatelv twice as large in average as ihose
D11 to D85.
from the B10D2 mice (lest U, p < 0,0003).
Strain
nL3
f)
Sc
EXlLy
IntLy
AC
He
Lu
TC
nR
BALB/c
100-200
2
29
16
351
3
7.1
7.6
2.2 ± 5.'1
6
10
09
0
89
28.8
0.5
1
60.9 ± 35.2
9
20
0
0
0
197
0
0
803 ± 322
9
25
2
96
10.8
27.5
20.6
0
5.4
26.1 ± 25.4
9
10
0
0
0
31
0
19
67.1 ± 28
13
20
0
0
0
2137
Cl
26
76 ± 32.4
10
28-57
0
0
0
14.4
0
0
859 ± 152
18
BIÛD2
100
2
59
21
45
58
7
1.1
2.3 ± 2.7
'1
/0
0
0
0
15
0
0
85 ± 75
4
20
0
0
0
4
0
0
96 ± 52
2
25
/0
0
0
4
52
0
0
44 ± 42
3
20
0
Cl
0
27
0
0
73 ± 33
4
28-57
0
0
0
15
0
0
85 ± 31
18
nU: number of infective larvae inoculated; D nurnl:cr uf da ys between inondation and necropsy , Sc: sub-cutaneous tissu«; EXlLy: cxicrual
IY'llphatic system (inguinal, sub-iliac, popliteal, axillarv and neck lyrnph nodes, with associated lymphauc vessels). l m l.y: intcrnal 1)'111-
phatic system (lumbar, iliac, rucscnreric. sacral, thor.u:ic lymph nodcs. "'ilh associated lymphatic vcsscls). AC: peritoneal and vagino-per-
itoncal caviues , He: right hcart , Lu: lungs , TC: pleural and pcricardial cavitics , nE: numbcr of mice necropsied, Stanclard deviation is givcn
for the pleural localisations.
Table l. -
Distribution of L. sigmodontis larvae in BALH/c and 131002 mice, exprcssed ln pcrccruuges of the total rccovcry.
Parasite, 1996, 3, 25-31

--1----- -- -.
--_._-----------
._~~
-_._----~--~_.-
1\\IOD2: knl:liL' worm« Wl'rL' :tlll\\()SI :-; cm
long ill
nlJ
!J
11l1l11/~1I11 I\\I\\LI\\/c
1\\ IO[)2
n/l1'
I\\ALB/c micc .uu.l S un in B 1(1).2.
100-200
/0
1-
Male and km:tle worms n.TtlVLTeL! [rom I\\i\\Ll\\/c [rom
I.Î ± 0.2
1.1 ± 0.1
20/1.)
\\Xi
308 ± 2.5
25.2 ± 22
D57 10 070 presentee! rcspccuvcly normal spicules ancl
1--.
developing eggs and microfilariae. The 1.3 males reco-
20
1.111
7.2 ± 1.1
.Hî ± 0.6
9/10
Wm
70 ± 8.'1
47.'1 ± 8.6
vercd From 13IOD2 cluring the period 040-070 were
studicd , 12 had a sm.ill and sligl1lly sclerotiscd left spi-
IJ
10 ± 1.9
44 ± 25
[ 1/7
1
wf
75 ± 9.5
594 ± 19
cule; the three Iernale worms recovered l'rom 057-70
had no c1eveloping eggs :1I1c1 microfilariae.
25
/0
1.
1.5 ± 0.2
-
19/0
W
294 ± 2.5
-
PERCEN'IAGE OF [vllCE \\\\1[TI-I F[LAR[AE (Table III)
1
11-12
1.
1.7 ± 0.3
1.7 ± 03
8/9
W
387 ± 5.2
36 ± 65
Following a large or a small close, ail mice al" the two
20-21
Lm
8.5 ± 1.2
6.7 ± 1.8
5/4
strains presented worms until 020. Ali later observa-
Wm
864 ± 3.5
775 ± 15
tions were clone on mice inoculated with a small close.
U
10.2 ± 3.7
9.5 ± 1.6
'il
The percentage or I3ALB/e mice with worms was still
5
wf
842 ± 21.2
80 ± 11.7
] 00 % until 070 then decreased to 75 % at 085. The
pereentage of 131002 nuee with worms was reclueecl
28
Lm
133 ± 1.2
6.7 ± 2
8/4
Wm
110.5 ± 8.6
763 ± 253
to 60 % ,11 040-49 ancl wus nil at 085
Lf
11.6±7.2
6 ± 36
2/3
Wf
RECOVERY RATE (Table [IL Fig. 2)
100 ± 283
87.5 ± 26..3
,
57
Lm
21A ± 1.3
14.7 ± i.i
8/3
Large close or larvae
Wm
123.1±9.2
100 ± 0
From D2 to 020, no reduction of the recovery rate was
ir
65.8 ± 19.2
41.5 ± J6.2
512
observed in the two mousc strains.
wf
170 ± 15A
130 ± 0
ln l3AUVe mice, the recovery rate was statisucally
70
Lm
22.3 ± i.i
-
7/0
higher at 020 (test U, p < 0,0112). \\X/e ascribe this dif-
Wm
1229 ± J LI
-
ference to the incliviclual variation, which is great, ancl
Lf
76 ± 14
49
2/1
to the difficulty in reeovering ail the larvae when they
Wf
217.5 ± 45.9
175
are younger and smaller. The series 02-020, taken as
a whole, showecl a mean recovery rate of 40.2 ± 14ï %.
nL3: nurnber of infecuve larvae inoculated: D number of da ys bet-
ween inoculation and necropsy , mm/pm: lerigth 1. in mm, width W
in pm; f: feruale wonn; m: male worrn; n/n': number of wonns rnea-
suree! respectivcly in BALB/c and B 1002 rnice , ± standard devia-
tion.
1'/1.3
%1'
Table IL -
Dimcnsions of L. sigmodontis in BAI.B/c
and 131002 rnice.
nL3
0
BAI.BIe
131002
BAI.l3/c BIOD2
n/n'
100-200
2-3
322 ± 58
29.5 ± 121
100
100
6/4
10
364 ± 17.8 20.5 ± 10.5
100
100
914
20
49.2 ± 113
26 ± 1.4
100
100
912
Small dose of larvae
25
2
18.7 ± 11.1
-
]00
-
9/0
Until 020 al! worms were fourth stages. Al 028, male
10
249 ± 138
21..3 ± 12.2
100
100
17/3
worms from BAL131c mice were adult stages; one of
20
264 ± 16.8
182 ± 10
100
100
10/4
the IWO female worms was a fourth stage and the other
28
24 ± 33.9
26 ± 28
50
100
2/2
40-49
27.3 ± 13.2
56 ± 6
100
Go
6/5
one moulting to adult. Male filariae From BI002 were
50-57
34 ± 12
59 ± 6.7
100
6.36
10/11
lourth stages or at Iourth moulting, Iemale Iilariae
70
18.9 ± 13.4
0.6 ± 1.6
100
l'U
7/6
were fourth stages.
85
28 ± 3
0
75
0
7/8
Concerning the size, worms recovered from I3AL131c
n1.3: number of infective larvae inoculatcd: D numbcr of c1ays bet-
nuee at 010 were nol significantly larger rhan those at
wecn inondation and necropsy 1'/1.3: recovcry rate (nuinber of
ihe sarne tirne following the inoculation of a large dose.
worms rccovered/number of I;II""le inoculatcd x 1(0); % l': per-
Al 011-] 2, larvae From both meuse srrains were
cenragc of nuee with worms, n(n': respective nurnbcrs of BAlB/c
ane! 1310])2 mice necropsied (the. 1ll01ISC Iound withoui p.rrasites al
1.7 mm long
Later, a great variation of size of the
028 is an excepuon since about 200 BAI.B/c nuee werc oxamined
female worms was notcd in both strains. Nevertheless
at pres<:11l and ail harbourcd worms al l'VO months pi).
a retardation of growrh was apparent in the periocl
020-28. About rwo months p.i., male worms were
Table Ill. -
l.volunon of L sigmodontis mfccuon
approximately 2 cm long in BALB/c vs 1.5 cm in
"in 13ALl3Ic and BI002 nuee
Parasuc, 1996, 3, 25-31
2 8 - - - - - - - - - - - - - - i _ f - - - - - - - - - - -

F/U
100 .
- 0 -
13ALI3/c
80
--+--
1310m
60
40
20
'~~~
l
T
.....
- ~~. _. - .... --~
-...
.......... - -- -- - ..., ...
O+-----r;----.-----r..-----.----..-----.----,....::..::..=:..~......,--~__.
D
o
20
40
60
80
t8-l
85. M-l.-l
.. 3, M3.-l
.. M-l.-l
Fig. 2. -
Evolution of the recovery rate of 1.. sigmodontis in BALl3/c anci B IOD2 mice inoculated with 25 infective larvae.
D: nurnber of days berwecn inoculation and necropsy: F/L.'3- rccovcry rate (bars: standard deviation); 4, ",14 anci 5: Iourih stage, Ioun h
rnoulung and adult stage respecüvcly.
In B1002 mice, the chronological series 02 ta 020 was
ln B1002 mice, a few cleacl free filariae were nored
hornogeneous , the mean recovery raie was 25.4
e!uring the larval periocl (l'ive, one and one larvae l'rom
± 10 %.
the Jungs, respectively at 03, 12 ancl 20) and the adult
perioc! l'rom 040 (one in six fernale worms and one
Small close of larvae
in 13 male worms were lysed). Coatecl filariae were
In BALB/c mice, the series was hornogeneous l'rom 02
founcl l'rom 040 ta 057, in two thircls of the mice ancl
ta 050-57 with a mean recovery rate 26.0 ± 144 %. il
represenung a thircl of the worrn burclen. No coatecl
was slightly reclucecl al 070 (not significant) and l'el 1
Iilariae were founcl later. Cysts were present l'rom 040
ta 3 % at 085 (test U, p < 0,0032).
in hall' of the nuee until 070, ancl in all mice at 085.
In B1002 mice, the recovery rate was stable l'rom ])10
ta 028 with a mean of 21 ± 9.3 %; it had already
MICROFIL-\\lv\\Ei\\'IIA
decreascd greatly at 040-49 (lest U, P < 0,0053) and
ln BALB/c mice, 31 % hacl bloocl microfilariae (2 la
was almost equal ta zero al 070 (lest U, J) < 0,0192)
27 mf/JO mm') ancl arnong B1 002 mice none clis-
played blood microfilariae.
COATED FILARIAE, DEAD FREE FILARlAE AND CYSTS
In BALl3/c rnice, one dead l'l'ce larva was founcl up la
028 (in a meuse inoculated with 25 L3) ancl no CO:'ICe!
DISCUSSION
filariae nor cysts were Iound. Coatecl filariae were
founcl l'rom 040 ta 070 in one fourth of the miel: and
represented respectivelv 4 % rhen 12 % of the worrn
E arly nccropsies are rarely perforrned for the
,
study of filarial cycle, as unclerlined by Eisen-
burclen
al
t h e s e
limes.
Ont y
one
1l10USC in
bciss cl al. (1991). Although only about 80 %
severi contained coatcd filariae at 085. Cysts were
of larvac can be recovered cluring lhe first clays p.i.,
founcl l'rom 070 ancl about 60 Ofo of mice harbourcd
these carly daia arc essential ta understand the mecha-
cysts l'rom this urne la 085.
nisms of natural or acquired resistance.
Parasite. 1996,3,25-31

I{FSISIANCF IN ni O[)2 INOClIIAIl:I) \\VITI-I 25 L3
CONCLUSION
1'::11'1\\- dcvclopmcnt of L sigmodontis was almost iden-
ucal ln the resistant BlOD2 and the susceptible I3AL13/c
csisiance against L ..sigmodon:i:ç infection in
st r.unx: ail mice had
[iiariae and Ille recovery rate
B lOD2 devclops progressively. 1he <:arly reco-
R .
rcprcscnted a quarter of the inoculaied larvae (21 us
very r.uc is almost iclentical in this strain and
26 %1. not significant) and the pattern of lyrnphatic
in the susceptible BALB/c strain.
migrations (Iirst clescribecl by Wenk, 1967) was sirnilar.
Competition is much more intense in 810D2 nuee, the
The differences of the genetic background had little
Iact thar it is already apparent at DIO suggests a raie
influence on the early stages of vertebrate life cycle,'
for metabolic factors.
but they were critical later. [n the 13 J002 mice
a
From a general point of view, the development of
retardation of growth from 028 was observed by corn-
L. sigmodontis in mice Iollows the same pattern as thar
parison with the development in BALB/c mice, and no
observed in the ether pairs of Iilaria-hosts (Gain et al ;
male filariae passed the Iourth moult whereas all fila-
1994) ln particular, the evolution of the recoverv rate
rial' reached aclulthood in BALB/c. Poor growth in
(Fig 2) presents the two phases recently defined:
131002 mice was reflected in development of an
1) The "phase 1 of massive destruction of larvae". It
abnorrnal left spicule and an absence of embryoge-
lasts less than two days and occurs in the subcutaneous
nesis.
tissue. The infcctive stage is submitted on its arrivai in
the host ta an inflammatory reaction and it escapes
Moreover, in the 131002 mice, dead larval or adult fila-
destruction by penetrating into the lyrnphatic vessels,
rial' not associatecl with an inflarnmatory hast reaction
where the medium is lacking important cornponents
were more numerous; the frequency and density of
(Greep & Weiss, 1973) and is consequently poorly
coated filariae were higher, the cysts a ppeared earlier
agressive. The recovery rate, which corresponds to the
(from 040 instead of 070) and the filarial lifetime was
capaciry of a larva to penetrate into a lyruphatic vessel,
shorter: the recovery rate decreased between 028 and
is characteristic of a filaria-host pair. In BALI3/c mice,
040 (test U, p < 0,0084), almost half the time recorded
in which exceptionally an increase of the recovery rate
in BAiB/c mice (Fig. 2).
is induced by a large dose inoculatcd (facilitation), the
inflarnmatory l'l'action at the site of inoculation could
EARLY EFFECTS OF A LARGE DOSE OF LARVAE
be "overflowed" by an excess of larvae, or an increased
A large dose of inoculated larvae hacl two effects, clif-
dilation of lymphatic vessels cou Id facilitate the pene-
ferent in each strain.
tration of the larvae in these vessels.
2) The "phase 2 of insignificant mortaliry". Like other
Retardation of growth
filariae, it is noted here that the period of stabiliry of
the recovery rate (70 days in I3ALI3/c and 28 days in
Retardation of growth associated with increasing
B JOD2 mice) exceecls the duration of the third larval
number of fila rial' has been described with L. sig mo-
stage 00-11 days). In case of mono-inoculation at least,
dontis in rat (Dahr & Singha, 1971) and is a comrnon
the third moulting is not a particularly fragile stage of
feature. In 13 JOD2 mice, growth was retarded much ear-
the life cycle.
lier following 100 L3 than 25 L3: respectively at 010
and 020-28 (Table II). A similar crowding effect
appeared also in BALI3/c mice heavily infected but
REFERENCES
10 da vs later.
Change of the recovery rate
BAI"-' o., \\,\\/AN.11 s., VUOè'iG P.N., MAI(ÉCHAL P., LE GOFF L. &
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OIIAR D. N. & SINCIIA P. Sllldies on quantitative infections of
('l'able lII). On the other hand, in the 131002 mice, no
Li/omosoides cannii (Travassos, 1919) in white l'ars. Zei/-
significant II1CreaSe was observed. This weil pro-
scbriftflir 'hOjJCillJlcdizin und Parasi/cnhunde. 1971, 22,
nouncecl phcl1omenon of "facilitation" observecl in
321-325
I3ALB/c nlicc was unique. Data obtainecl \\Vith other
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1994) though a very slight facilitation of the develop-
EISEi'BEISS \\V.F .. APFEL I-L & MEYEI( T.F. Recovery, distribution
ment of IHonal1el1lCl marlini \\Vas demonstrated using
ancl developmcnt of Acal1tbocbeilcmema vi/eae thircl ancl
Factorial Analysis of Correspondance (Wanji et al.,
early founh stage larvae in aclult jircls. jouma/ of Parasi-
1990)
ta/og)', 1991, 52, 580-596
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Reçu le 10 juillet 1995
Accepté le 20 septembre 1995
Parasite. 1996. 3, 25-31

Résumé. Les recherches sur les filarioses et les mécanismes de lutte contre ces graves
maladies tropicales ont été pratiquement bloquées faute de modèle expérimental chez la souris
de laboratoire. Or c'est le seul hôte qui permette d'étudier les facteurs génétiques-
immunologiques du contrôle du parasitisme.
L'ensemble du travail concerne des filaires du genre Litomosoides, L. sigmodontis ct
L. galirai, qui sont justement capables de parasiter la souris dans des conditons "naturelles"!
c'est à dire à partir des larves infectantes inoculées dans le tissu sous-cutané et sans aucun
traitement immuno-dépressif.
.. Une analyse systématique du genre Litomosoides montre qu'il est très ancien, inféodé
aux chauves-souris mais que, à l'arrivée des rongeurs Cricetidae venus d'Amérique du Nord, .
il a subi une nouvelle diversification, il y a environ 3 millions d'années. Cet évènement
explique peut-être la plasticité des espèces du genreet leur capacité à s'adapter à la souris. Les
filaires de ce genre sont souvent difficiles à discriminer; la valeur des caractères distinctifs
utilisés-capsule buccale et rnicrofilaire- est confirmée par l'iso-enzymologie.
Le cycle de L. galizai, espèce récemment découverte, est réalisé. Il ressemble à celui de
l'espèce proche L. sigmodontis (connu dans les laboratoires sous le nom de L. cariniïï. Il
présente le même caractère original pour une filaire: la capacité des microfilaires à se développer
dans des tissus de nature très différente. Cette absence de spécificité traduit vraisemblablement
un équipement enzymatique primitif, resté riche et diversifié (fin de la première partie).
L. sigmodontis, l'espèce qui se développe le mieux chez la souris, a un succès
différent selon le fond génétique, le sexe et le Complexe Immun d'Histocompatiblljré des
souches de cet hôte. La BALB/c est la plus sensible, avec 50 % des souris qui deviennent
microfilariennes et 100% qui ont des filaires adultes. A l'inverse, la souche B IOD2 de même
CMH, ne devient jamais microfilarienne. La cinétique comparée du développement de L.
sigmodontis
chez ces deux souches montre que le début du développement est presque
identique: 25 % des larves inoculées pénètrent dans les vaisseaux lymphatiques et échappent
ainsi à la destruction par la réaction inflammatoire au site d'inoculation. La résistance apparaît
tardivement; elle se manifeste par un retard de croissance puis par la mortalité des filaires,
l'ensemble étant vraisemblablement sous le contrôle des phénomènes immunitaires.
Des essais de vaccination sont effectués avec les larves irradiées de L. sigmodontis,
mais aussi avec des antigènes totaux de cette filaire et du parasite humain Onchocerca volvulus,
car les communautés antigéniques nombreuses autorisent les essais d'immunisations croisées.
Seul le premier protocole a induit une protection, d'environ 80 % (fin de la deuxième partie).
Un autre type de protection contre les filaires est la chimiothérapie. L'ivennectine se
présente comme un bon microfilaricide aux effets adverses réduits et ses conséquences sur
l'état immunitaire seront intéressantes à analyser chez la souris. L'étude préliminaire,
présentée ici, a été effectuée avec le mérion, excellent hôte pour L. sigmodontis. On constate
que l'intensité de la transmission par le vecteur acarien traduit fidèlement la baisse de la
microfilarémie dOe au traitement. La comparaison avec une autre filaire, B. malayi, chez le
Mastomys montre que les évènements peuvent être beaucoup plus complexes. Au niveau des
filaires adultes de L. sigmodontis, l'évènement essentiel mis en évidence à la suite du traitement
est l'incapacité des femelles à être inséminées. A l'examen des nodules onchocerquiens, Duke
et coll. (199 t) étaient arrivés à des conclusions semblables, qui se trouvent ainsi confortées.
Mots-clés: Filaire. Litomosoides. Souris. Vaccination. Chimiothérapie. Ivermectine.

....,
'
......;
Titre: Fi latr es expérimentales pour les recherches sur la vaccination
et sur le traitement par l'ivermectine
Nom du candidat: Mous Lapha OIAGNE
Nature du mémoire: Thèse de Doctorat ès Sciences Naturelles
Jury:
Président:
Mf.
Bhen Sikma
'fOGUEBAYE
Membres:
Mlle
Od/ïe
BAIN
MM
Samba
DIALLO
Xavier
MATTEI
On.ar
NDIR
Jean
TROUILLET
Date et lieu de soutenance: 01 juin 1996 en Amphi 7 à 9 heures
Résumé, Les recherches sur les filarioses ,et les mécanismes de lutte contre ces ~~raves
maladies tropicales ont été pratiquement bloquées faute de modèle expérimental chez 1< souris
de laboratoire. Or c'est le seul hôte qui permette d'étudier les facteurs génétiques-
immunologiques du contrôle du parasitisme.

.
L'ensemble du travail concerne des filaires du genre Litomosoides, L. sigmodontis et
L. galirai, qui sont justement capables de parasiter la souris dans des conditons "naturelles",
c'est à dire à partir des larves infectantes inoculées dans le tissu sous-cutané et sans aucun
traitement immuno-dépressif.
, . .
..
Une analyse systématique du genre Litomosoides montre qu'il est très ancien, inféodé
aux chauves-souris mais que, à l'arrivée des rongeurs Cricetidae venus d'Amérique du Nord,
il a subi une nouvelle diversification, il y a environ 3 millions d'années. Cet évènement
explique peut-être la plasticité des espèces du genre et leur capacité à s'adapter à la souris. Les
filaires de ce genre sont souvent difficiles à discriminer; la valeur des caractères distinctifs
utilisés-capsule buccale et microfilaire- est confirmée par l'iso-enzymologie.
Le cycle de L. galizai. esnèce récemment découverte, est réalisé. 11 ressemble à celui de
'l'espèce proche L. sigmodontis (connu dans les laboratoires sous le nom de L. cariniii. Il
présente le même caractère original pour une filaire: la capacité des microfilaires à se dévc.opper
dans des tissus de nature très différente. Cette absence de spécificité traduit vraisemblablement
un équipement enzymatique primitif, resté riche et diversifié (fin de la première partie).
L. sigmodontis, l'espèce qui' se développe le mieux chez la souris,
a un .iuccès
différent selon le fond génétique, le sexe et le Complexe Immun ~d'Hislocompat:ibili\\:é des
souches de cet hôte. La BALB/c est la plus sensible, avec 50 % des souris qui deviennent
microfilariennes et 100% qui ont des filaires adultes. A l'inverse, la souche B 10D2 d; même
CMH, ne devient jamais micrcfilarienne. La cinétique comparée du développement de L
sigmodontis chez ces deux souches montre que le début du développement est presque .
identique: 25 % des larves inoculées pénètrent dans les vaisseaux lymphatiques et échppent
ainsi à la destruction par la réaction inflammatoire au site .d'inoculation. La résistance apparaît
tardivement; elle se manifeste rar un retard de croissance puis par la mortalité des filaires,
l'ensemble étant vraisemblablement sous le contrôle des phénomènes immunitaires.
Des essais de vaccination sont effectués avec les larves irradiées de L. sigmocontis,
mais aussi avec des antigènes totaux de cette filaire et du parasite humain Onchocerca V( 1vulus,
car les communautés antigéniques nombreuses autorisent ies essais d'immunisations croisées,
Seul le premier protocole a induir une protection, d'environ 80 % (fin de la deuxième partie) ...: ' .. "
Un autre type de protection contre les filaires est la chimiothérapie. L'ivermectine se
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présente comme un bon microfilaricide aux effets adverses réduits et ses conséquences sur
l'état immunitaire seront intéressantes il analvser chez la souris. L'étude préliminaire
présentée ici, a été effectuée avec le mérion, 'excellent hôte pour L. siemodontis. On constate
que l'intensité de la transmission par le vecteur acarien traduit fidèlem~nt la baisse de la
microfilarérnie dûe au traitement La comparaison avec une autre filaire, B: malavi, chez Je
~a~tomys montre que les évènements peuvent être beaucoup plus complexes, Au niveau des
filaires adultes de L. sigmodontis, l'évènement essentiel mis en évidence à la suite du traitement
est l'incapacité des femelles à être inséminées, A J'examen des nodules onchocerquiens .'Juke -
el coll. (1991) étaient arrivés à des conclusions semblables, qui se trouvent ainsi confài:fées,
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Mots-clés, Filaire. Litomosoidcs. Souris, Vaccination Chimiothérapie, ivennecrine.
v.c