UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP -
DAKAR
FACULTE DES SCIENCES
INSTITUT DES SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT
ANNEE 1989
RONIER (BORASSUS AETHIOPUM MART.)
ET RONERAIES AU SENEGAL :
~;~ ETAT ACTIJEL ET CONDITIONS DE RESTA"URATION
~'"'.,
,.:~"~"
THESE
présentée et soutenue publiquement le 18 mai 1989
pour l'obtention du DOCTORAT DE TROISIEME CYCLE
EN SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT
par
Bienvenu SAM BOU
MEMBRES DU JURY :
Président:
M. Antoine NONGONIERMA, Professeur Titulaire,
Département de Biologie Végétale,
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Rapporteur:
M. Amadou Tidiane BA, Maître de Conférences,
Département de Biologie Végétale,
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Membres:
M. Mouhamadou Lamine THIAM, Maître de Conférences,
Département de Biologie Végétale,
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
M. Cheikh BA, Professeur,
Département de Géographie,
t
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
i
Membre invité:
M. Bocar Oumar SALL,
Directeur des Eaux, Forêts et Chasses
\\
l

- 1 -
Ce travail est la suite d'une étude qui a déjà fait l'objet d'un mémoire de Diplâme
d'Etudes Approfondies (D.E.A.) qui m'a été confié par M. DOYEN, A. alors
professeur à l'Institut des Sciences de l'Environnement (I.S.E.), Faculté des Sciences,
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Il s'inscrit dans l'une des orientations de
recherches suggérées à l'I.S.E. par son Conseil de Perfectionnement qui avait exprimé
toute sa préoccupation et ses inquiétudes face à la dégradation des formations
forestières au Sénégal.
Le rânier est une espèce dont l'utilité pour les ruraux et même les citadins est de plus en
plus grande. Aussi, les râneraies luxuriantes il y a encore quelques années connaissent-
elles maintenant une dégradation inquiétante malgré les mesures de protection dont elles
bénéficient en principe.
C'est pour chercher des solutions alternatives qui intègrent la dimension
environnementale du problème que ce travail a été entrepris.
Les résultats obtenus l'ont été grâce aux concours et à la coopération de nombreuses
personnes auxquelles j'adresse mes sincères remerciements.
MM. BA, A.T. Directeur de l'I.S.E. et DOYEN, A. ont dirigé cette recherche. Je les
remercie pour leurs conseils, leurs suggestions et leur bienveillante sollicitude.
Que l'ensemble de mes collègues enseignants de l'I.S.E. veuillent bien trouver ici
l'expression sincère de ma reconnaissance pour la grande compréhension qu'ils m'ont
témoignée tout au long de la préparation de cette thèse.
Mes très vifs remerciements s'adressent également à l'ensemble du personnel
administratif et technique de l'I.S.E. pour sa constante disponibilité.
Il m'est agréable de souligner les entretiens fructueux que j'ai eus avec MM.
DIEDHIOU, B. Chef de la division de la production forestière à la Direction des Eaux,
Forêts et Chasses, SOW, Y. et GUEYE, M. B. ingénieurs des travaux des Eaux,
Forêts et Chasses, SIDIBE, B., DIEME, B.K. et DIATTA, 1. agents techniques des
Eaux, Forêts et Chasses.
Je suis redevable à MM. ROY, R. et CONDAMIN, M. entomologistes à l'IFAN -
Cheikh Anta DIOP, SANOKHO, A. technicien supérieur au département de biologie
végétale de l'Université Cheikh Anta DIOP, THOEN, D. chercheur à l'ORSTOM, qui
m'ont aidé à déterminer les échantillons d'insectes et de plantes récoltés sur le terrain.
Je voudrais également remercier le professeur NONGONIERMA, A., pour la
pertinence de ses remarques et la rigueur avec laquelle il a corrigé mon manuscrit.

Développer et gérer rationnellement les ressources naturelles
pour une
utilisation durable, afin que l'humanité puisse se nourrir et s'épanouir en
harmonie avec la nature, restent un défi majeur pour notre temps.
-Pl·

Par délibération, la Faculté et l'Institut ont décidé que les opinions
émises dans les dissertations qui
leur sont
présentées doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs et qu'ils n'entendent leur
donner aucune approbation ou improbation.

- 2 -
Je suis tout aussi reconnaissant à l'égard de M. PERElRA-BARRETü, S. , pédologue
à l'üRSTüM, pour sa disponibilité et les précieuses infonnations qu'il a bien voulu
m'apporter.
Je n'oublie pas mes amis ILBüUDü, J.B. et SECK, A.A. qui ont beaucoup contribué
au traitement des données de terrain et à la relecture du manuscrit.
Je tiens également à faire une mention spéciale de l'accueil et de la disponibilité des
collectivités riveraines des râneraies qui ont fait l'objet de cette étude.
Enfin, que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail et
dont les noms ne sont pas mentionnés ici, trouvent en ces lignes l'expression de ma
profonde gratitude.

- 3 -
La présente étude s'intéresse aux peuplements de Borassus aethiopum Man. du
Sénégal, dont l'état de dégradation a amené les autorités à prendre des mesures de
protection. Mais le rânier n'a pas de substitut valable pour certains usages en milieu
rural. L'interdiction d'exploiter, même à des fins domestiques, s'applique mal et même
très mal parfois. Dix ans après cette interdiction et l'institution d'un droit d'usage
payant (7 500 FCFA par rânier), la destruction des râneraies se poursuit encore. Aussi,
il est à trouver impérativement une solution alternative qui prenne en compte, au moins
dans un premier temps, les besoins non commerciaux des populations rurales mais
aussi les capacités réelles et les potentialités des râneraies.
L'adéquation besoins - capacités des peuplements, si elle peut exister, ne peut être
déterminée sans une connaissance profonde de :
- la biologie du rânier ;
- la capacité de production de l'essence;
- l'état et de la potentialité de régénération des râneraies ;
- la pression d'exploitation et des pratiques agroforestières des populations
riveraines des râneraies.
C'est pourquoi notre étude s'est particulièrement attachée à :
- faire le point des connaissances acquises sur le rânier ;
- rechercher les [acteurs de la dégradation des râneraies ;
- proposer des actions et des mesures à prendre pour la restauration de ces
peuplements végétaux.
Ce travail a été réalisé à panir d'une recherche documentaire, de mesures de terrain,
d'enquêtes et entretiens. Il a porté sur quatre râneraies situées au sud du Sénégal dans
les régions de Ziguinchor, Kolda et Tambacounda. Ces peuplements de râniers sont de
plus en plus sollicités après la destruction de ceux de la partie nord du pays.

- 4 -
CCIHIAJFII1fillIE II
ILIE
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a
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1.- Systématique
Le rânier, Borassus aethiopum Man. de son nom scientifique, appartient à la tribu
des Borassoideae L., famille des Palmae Juss. ou Arecacea Schultz - Schultzen, classe
des Monocotyledonae Juss. Il représenterait l'une des plantes dominantes de la
végétation de l'ancien continent australo-indo-malgache du crétacé (BECCA RI O., cité
par GIFFARD, P. L., 1967 [48] ).
Le premier botaniste à avoir signalé le genre Borassus L. sur le continent africain est
ADANSON, M. Cette observation qui remonte à 1750 a été faite au Sénégal où les
autochtones wolof l'appelaient ron , d'où le nom rânier.
En 1804, LAMARCK, J.-B. rattacha le Borassus L. d'Afrique au Borassusflabellifer
L. de l'Inde qui est la première espèce décrite.
En 1838, MARTIUS, V. en fit une espèce distincte, Borassus aethiopum Man.
En 1913, BECCARI, O. distingua 7 espèces dans le genre Borassus L. dont une en
Malaisie (Borassus sundaica ), une en Inde (Borassus flabellifer L.), deux à
Madagascar (Borassus madagascariensis et Borassus sambiranensis ), une en Nouvelle
Guinée (Borassus heineana ) et une en Afrique occidentale (Borassus aethiopum
Man.).
Pour CHEVALIER, A. cité par GIFFARD, P. L., 1967 [48], toutes ces espèces du
genre Borassus L. seraient issues d'une seule, d'origine africaine, que les hommes et
les éléphants auraient propagée au cours des siècles à Madagascar, en Inde et en
Malaisie.
Aujourd'hui, l'existence de deux espèces est communément admise: Borassus
flabellifer L. en Asie et Borassus aethiopum Man. en Afrique.
2 - Caractéristiques morphologiques et biologiques
Le rânier est un palmier qui présente une tige monocaule pléionanthe (figure 1).
L'aspect fourchu de certains pieds résulte d'un traumatisme du bourgeon terminal et
représente donc une exception.
2.1. - Le tronc
Encore appelé stipe ou fût, cette partie de la plante est généralement droite et non
ramifiée. De couleur gris brun et d'aspect plus ou moins lisse, on y observe parfois les
traces foliaires. Il présente la forme d'une colonne légèrement empâtée à la base et
renflée vers la deuxième moitié.

- 5 -
FJ GURE 1
_
le Bor(/ssus lIethiopum Mort.
H oupp ier
i nf rut e sc e nc e f e m e tt e --"""'"'"7'i<A '"11"57-"7'7Jw-1YflH.:..........,.,'i1=::J./fll
renflement du tronc
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r Q c in e s
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_
Echelle
4m

- 6 -
Le diamètre à 1,30 mètre de hauteur varie entre 30 et 55 centimètres et diminue
progressivement dans le premier tiers du tronc. Sur la partie supérieure, le renflement
du tronc peut atteindre 65 centimètres de diamètre et se prolonge sur 3 à 4 mètres. Chez
certains individus très âgés, on peut observer un second renflement, voire un troisième.
2.2.- La feuille
A cause de la chute ou de la coupe des feuilles, le feuillage du rânier se présente sous
forme d'un bouquet au sommet du stipe. La feuille est composée et mesure 3 à 4 mètres
d'envergure (figure 2). Elle présente un limbe large et un pétiole à base engainante.
fiGURE 2
_ La
feuille
du rônier
limbe
petiole
Echelle
SOcm

- 7 -
Le pétiole, long de 150 à 200 centimètres chez les feuilles adultes des grands râniers,
est fendu à sa base sur environ 50 centimètres. Ses bords sont déchiquetés
irrégulièrement. La section transversale est un demi-cercle avec une rainure prononcée
sur la face supérieure. Ce pétiole s'insère sur le stipe par une large gaine en forme de
patte d'oie.
Le limbe est formé de 70 à 80 folioles lancéolées, soudées par leurs bords sur près de
la moitié de leur longueur et groupées en éventail au sommet du pétiole, d'où le nom de
flabellifer donné à la première espèce décrite. De longueurs différentes, ces folioles
présentent des extrémités pointues qui forment un arc de cercle d'environ 2 mètres.
Rectinervée, chaque foliole présente une nervure médiane épaisse, saillante sur la face
inférieure avec, sur les câtés, une série de crêtes irrégulières, très fines et coupantes.
Chez les jeunes feuilles, les crêtes des pétioles et des nervures sont garnies d'une
bourre pelucheuse blanc orangé, qui se détache au simple toucher.
2.3.- Les inflorescences
Espèce dioïque, le rânier présente des pieds mâles portant des inflorescences à axes
charnus, enveloppées de plusieurs spathes incomplètes et appelées spadices, et des
pieds femelles portant des inflorescences femelles qui donnent des infrutescences. Les
inflorescences mâles et femelles apparaissent généralement entre les deuxième et
troisième feuilles adultes.
Les spadices mâles, longs de 180 centimètres environ, sont ramifiés et présentent des
épis atteignant 30 centimètres de long et 5 centimètres de large (figure 3). Les épis sont
couverts de très nombreuses petites fleurs à 3 sépales, 3 pétales et 6 étamines dont
quelques unes seulement, situées au sommet, sont fertiles. Dressées à leur sortie, ces
inflorescences deviennent pendantes à la fin de leur développement. Les spadices fe-
melles mesurent environ 100 centimètres de long et ne sont pas ramifiés. Ils portent,
serrées sur le rachis, de nombreuses fleurs sessiles aux étamines atrophiées
(staminoïdes) avec un ovaire à trois loges. Dressés avant la fécondation, ces spadices
deviennent pendants au moment de la fructification.
2.4.- L'infrutescence
La figure 4 présente une infrutescence (a) et un fruit (b) du rânier.
L'infrutescence est un régime de 40 à 50 fruits.
Le fruit est une drupe ovoïde d'environ 15 centimètres de long sur 12 centimètres de
large. Le calice accrescent de la fleur forme une cupule à la base du fruit. Vert foncé au
début, il devient jaune orangé taché de brun à maturité, et dégage une forte odeur de
térébenthine.

- 8 -
FIGURE 3
Le spadice
mâle du
rônier
spathe
\\i~~\\'\\~ axe de
'l'inflorescence
E.chelle
30cm
!
,
1epis
u
,
.,.,...,,-((l~ P:J.r.~I~
Epis
du spadice mn/.C' du
rOnic'r
,-
ron 1er
FIGURE
4
_Infrutescence
(0)
et
fruit
(b) du
oxe de
l'Inflorescence
col i ce
accrescent
a
b
E crwlle
E.chelle
4cm
l - - - - I

- 9 -
En coupe transversale, ce fruit présente (figure 5) :
- un épicarpe mince qui constitue la partie externe;
- un mésocarpe blanchâtre, charnu, fibreux;
- trois noyaux.
Chaque noyau comporte un endocarpe sclérifié et dur, un tégument séminal mince, une
amande blanchâtre, cornée, caverneuse et constituée d'un albumen, et un embryon en
toupie.
FIGURE 5
Coupe
transversale
du
fruit
....
" .
mur de
ron 1er
~====-~
Ep i carpe
,
_~
Mesoc a rpe
~-.---
Endocarpe
Cavite
~~~*1).r------Teg ume nt
........:...---:....~s!;!J-------A lbu me n

- 10 -
2.5.- Le système racinaire
De type fasciculé, le système racinaire du rânier est peu développé. Il est constitué d'un
enchevêtrement de racines minces, partant d'un plateau fonné par la base du tronc.
Relativement superficiel, il dépasse rarement 150 centimètres de profondeur.
2.6.- Le développement du rânier
2.6.1.- La gennination
L'épicarpe et le mésocarpe du fruit mûr tombé au sol pourrissent, tandis que
l'endocarpe sclérifié se maintient. Un mois environ après les premières pluies, il sort de
chacune des trois noix un axe hypocotylaire qui s'enfonce dans le sol jusqu'à 40
centimètres environ (figure 6). L'extrémité de l'hypocotyle gonfle et forme un
renflement à la base duquel naissent la radicule et la première feuille qui est charnue et
dépourvue de chlorophylle. Souterraine, cette feuille recouvre et assure la prot~J;tion de
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Etapes
1
2
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1
1
J
Rad icu le--
GSCHLADT ,W.(1972)
modifié par
SAMBOU
8.

- 11 -
2.6.2.- La croissance
C'est surtout à BELLOUARD, P., 1950 [7] et à GIFFARD, P. L., 1967 [48] que nous
empruntons la description de la croissance du rônier. Selon ces deux auteurs, les jeunes
feuilles de la plante sont progressivement repoussées vers l'extérieur de la tige par
d'autres nouvellement formées. Ces feuilles non dépliées apparaissent par groupe de
trois, la plus jeune se situant au centre dans le prolongement de l'axe de la tige, puis se
déploient progressivement. Dressées au début, elles s'inclinent peu à peu et finissent
par pendre avant de se dessécher au bout de trois à quatre ans.
Pendant les huit premières années de son existence, le rônier n'émet que quelques
feuilles qui forment une cime de 3 à 4 mètres de hauteur. Jusqu'à cet âge, le tronc reste
encore enfoui dans le sol (figure 7 a). Au delà, il commence à émerger et s'élève
progressivement. Jusqu'à vingt cinq ans environ, les bases des pétioles desséchés
demeurent engainées sur le stipe dont le diamètre varie très peu (figure 7 b). A partir de
cet âge qui coïncide avec l'apparition des premières inflorescences, le tronc augmente
de diamètre et provoque une desquamation des vieilles gaines. Le renflement se produit
sur 3 à 4 mètres puis le diamètre décroît à nouveau (figure 7 c). Selon les mêmes
auteurs, vers l'âge de 90 ans, un nouveau renflement se met parfois en place. Chez les
sujets très âgés, on peut en trouver un troisième qui se forme vers 120 ans.
La croissance du rônier dépend des conditions stationnelles mais aussi des soins ou des
agressions que subit l'arbre au cours de son développement. Selon GIFFARD, P. L.,
1967 [48], elle atteindrait 30 à 40 centimètres par an dans les meilleures conditions.
3.- Utilités et usages du rânier
Le rônier est l'une des essences les plus utilisées dans les zones sahélienne et
soudanienne d'Afrique. Source de produits ligneux, alimentaires et médicinaux, cette
essence est considérée comme un don de la Providence dans cette zone aux conditions
climatiques combien difficiles. La rôneraie a de tout temps joué un rôle très important
dans la vie des collectivités riveraines qui l'utilisent quotidiennement. Ses usagers
admettent de façon unanime que toutes les parties de l'essence sont utilisées.
Le tronc procure un bois droit, dur, résistant et aisé à fendre. Ce bois pourrit
difficilement, même dans l'eau, et résiste bien à la salinité. Il n'est pas attaqué par les
termites, les tarets et les champignons. C'est un excellent bois d'oeuvre et de service
qui fût très utilisé dans le génie civil pour la construction de ponts, de wharfs, de
lazarets et d'entrepôts dans les ports. Sa structure fibreuse et sa résistance en font un
matériau de choix en charpenterie et en plafonnage. Dans certaines villes en pleine ex-
pansion, ce bois constituait l'''ossature'' des maisons (supports des murs, charpentes,
plafonds, huisseries des portes et fenêtres, linteaux ... ). Dans le monde rural, il est
également très utilisé dans la construction et comme piquets de soutien des palissades,
en plus de nombreux autres usages domestiques (fabrication de ruches, de sièges dans
les places publiques, d'abris pour les animaux domestiques ... ). Notons enfin

- 12 -
FIGURE
7 -
Les stades de developpemeot du rônier
a
b
c
Echelle:
a
1
4m
=:
sem i s de rôn iN.
b
=
Jeune
rènier
au stipe
engainé.
C
::
rônier adulte.

- 13 -
l'utilisation récente de ce bois dans la menuiserie et l'ébénisterie pour la fabrication de
meubles de salons modernes, de malles etc.
Les feuilles représentent la matière première pour un artisanat très florissant: confection
de lits, berceaux, nattes, sièges, tables, paniers, corbeilles, sacs, cadres de tamis, vans,
éventails, chapeaux, abat-jour, balais... Dans les villages, elles sont utilisées pour la
toiture des cases, la confection de palissades, la fabrication de cordes, de nasses l , de
filasses utilisées pour les bains corporels et le lavage d'ustensiles domestiques.
L'essence fournit entre autres beaucoup de produits alimentaires (figure 8). Le jeune
albumen du fruit vert (figure 8 b) est une gelée nourrissante très appréciée. A maturité,
le mésocarpe peut être consommé cru, grillé ou bouilli, mélangé à du sucre ou à du
miel. Le coty lédon de la noix en germination ( figure 8 d) est spongieux, onctueux et
succulent. Si la noix en germination n'est pas prématurément exploitée, il se développe
une jeune plante ( figure 8 e) dont la première feuille souterraine est charnue, tendre, et
très nourrissante. La base du bourgeon apical communément appelée "chou palmiste"
est comestible. La sève sucrée ou alcoolisée est une boisson très appréciée. BUSSON,
F., 1961 cité par GIFFARD, P. L., 1974 [50] note la présence d'amino-acides
inhabituels tels que l'hydroxyproline, l'acide a-aminobutyrique et surtout l'acide a-y-
diaminobutyrique qui n'a été trouvé que très rarement dans les végétaux supérieurs
(tableau 1).
Sur le plan thérapeutique, l'essence est de même très utilisée. La décoction des racines
est utilisée comme remède contre les ténias. Elle soigne les maux de ventre, les maux
de gorge, la constipation, la bronchite, la syphilis, et serait un bon vomitif. Les
étamines mélangées à du beurre de karité guérissent les escarres. Les épis mâles sont
également utilisés dans le traitement de maladies sexuelles. Le mésocarpe des fruits
mûrs est un stimulant et une sorte de "sérum antitétanique". Il est très efficace contre les
parasitoses intestinales. L'hypocotyle et la sève seraient de même de très bons
stimulants et présenteraient des propriétés aphrodisiaques. Quant à la résine produite
par l'arbre, elle favoriserait la poussée dentaire chez les enfants.
Au plan écologique, le rânier protège le sol contre l'érosion. Son système racinaire
fasciculé stabilise les mottes de terre et permet donc une fixation des sols. Les épis des
inflorescences mâles produisent un bon engrais potassique en se décomposant. Les
cultures donnent de bons rendements sous les peuplements clairs et le sol y conserve
plus longtemps sa fertilité. C'est ce qui fait de la râneraie un système agroforestier
traditionnel.
1 Piège à poissons, de forme conique, tressé avec les nervures médianes des folioles
de la feuille de rânier.

fiGURE 8
_ Fruits, nOIx
ge-rmées et
hypocotyles
du
rônier
- 14 -
-"
me-socarpe
albumen
a
cotylédon
d
a
_ Fruit du rôn"ler
b
_ Coupe transversale dl..l fruit
fl'<?
.......':(;:~. :
vert du rôn ier
,;if):
A

c
_ Noix
'germé'e du
ron 1er
,:
d
_ Coupe transversale de
la nOIx
germée du rôn ier
~r
./~
e
_ Hypocotyles
Première feudle
charnue

- 15 -
TABLEAU' - Composition chimique de certains produits
du &r/J.$$lM uilli4pllot Hart.
En % de matière sèche
Al bumen
Jeunes pousses
Pul pe
Cell u10se
7,9
2,1
25,2
Extrait éthéré
0,5
0,2
0,7
G1 ucide3 (par différence)
83,8
87,8
64,7
1nso1. formique
12,7
9,2
37,2
Protides (N *6,25)
6,1
8,0
3,0
Cendres
1,7
1,9
6,4
Ca
0,17
0,1 1
0,45
P
0,18
0,24
0,07
Ami no-acides (H = 16 %)
Argi ni ne
9,8
s,a
3,9
CY3ti ne
1,2
1,6
2,1
Histidi ne
1,4
1,4
1,8
Iso1 euci ne
2,3
0,7
3,4
Leuci ne
3,7
1,3
6,1
-Lysine
3,8
3,5
5,0
Méthioni ne
1,5
0,2
1,4
Phény1alani ne
2,7
0,9
4,0
Tréoni ne
2,3
1,3
4,2
Tryptophane
0,6
0,4
1,6
Tyrosi ne
1,8
1,3
3,5
Val i ne
3,3
1,3
4,5
Acide'l-aminobutyrique
1, 1
1,0
0,4
Acide aspartique
8,9
28,0
8,3
Acide cf.. - , - diaminobutyrique
14,3
13,2
0,5
Acide 91 utamique
10,9
5,2
9,1
Alan! ne
5,3
3,4
5,4
B. Alanine
traces
0,4
traces
Gl yci ne
3,0
1,3
4,6
Hom03éri ne
0,3
0,9
traces
Hydroxyproli ne'
a
a
1,2
Pro1i ne
2,3
1,2
4,4
Séri ne
4,0
3,1
5,1
BUSSON, F. (1965)

- 16 -
4.-
Distribution
géographique
des
Borassus
L. et caractéristiques
écologiques du Borassus aethiopum
Mart.
Le Borassus L. est un genre de plantes que l'on rencontre essentiellement dans la
zone tropicale d'Asie et d'Afrique : Malaisie, Inde, îles de l'océan Pacifique et de
l'océan Indien, Afrique au sud du Sahara (figure 9).
De l'ouest à l'est de la zone tropicale du continent africain,le Borassus aethiopwn Mart.
présente des peuplements plus ou moins denses.
Dans la partie occidentale de ce continent, on le rencontre surtout au Sénégal, au sud du
Mali, au Burkina Faso dans les alluvions de la région de Banfora, au sud du Niger
dans les alluvions du fleuve Niger. Cette répartition de l'essence correspond à la zone
soudanienne caractérisée par une pluviométrie moyenne annuelle variant du nord au sud
entre 500 millimètres et 1 500 millimètres, avec un maximum en août, et une saison
sèche de l'ordre de 7 à 8 mois. Plus au nord, dans la zone sahélienne caractérisée par
une pluviométrie moyenne annuelle de 250 millimètres à 500 millimètres, répartie en 3
à 4 mois, sa distribution est très localisée et dépend des conditions stationnelles.
Au Sénégal, on retrouve des vestiges de peuplements de râniers dans presque toutes les
parties du pays (figure 10) :
- au nord, dans la zone sahélienne, il existe deux reliques qui se maintiennent sur des
limons et sables du fleuve Sénégal près de Dagana et dans le département de Matarn ;
- les régions de Thiès, Dakar et Fatick présentent aussi quelques bosquets relativement
importants sur des sols ferrugineux tropicaux lessivés et sur des vertisols lithomorphes ;
- au sud, dans les zones soudanienne et guinéenne, les régions de Ziguinchor et Kolda
présentent encore quelques beaux peuplements;
- au sud-est, on retrouve l'essence dans la région de Tambacounda sur des sols
ferrugineux tropicaux et sur des limons, le long des rivières Niériko et Niokolo de
même que le long du fleuve Gambie.
La distribution géographique des Borassus , L. dans la zone tropicale est liée à leur
exigence en lumière et en température. C'est une essence héliophile et thennophile.
Selon GIFFARD, P. L., 1967 [48], le Borassus aethiopum Mart. est une essence
exigeante en lumière dont la distribution suit la lisière de la forêt dense, et c'est
vraisemblablement toujours à la suite des hommes qu'il a colonisé certaines savanes de
la zone forestière en Câte d'Ivoire, au Ghana, au Bénin, au Gabon et au Congo. A
cause de ses exigences en eau, le rânier se développe généralement dans des
dépressions humides inondées périodiquement et aux bords des rivières et lacs. La
zone soudanienne (pluviométrie moyenne annuelle variant entre 500 et 1 500
millimètres, saison sèche longue de 7 à 8 mois, température moyenne annuelle située
entre 25 et 35°C) présente les conditions climatiques optimales pour son développement
(GIFFARD, P. L., 1967 [48]).

FIGURE 9
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Carte de
répartition des
Borl1ssus
dans le monde
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corte
de GOUOlABY, A,(1984)

- 19 -
Le rânier est une espèce qui pousse sur différents types de sols. Mais à cause de son
enracinement superficiel, il se développe mieux sur les sols filtrants et possédant une
bonne humidité à faible profondeur. Ces caractéristiques sont essentiellement liées à la
teneur du sol en colloïdes minéraux et argileux, en ions floculants, au type
minéralogique d'argile, et à l'existence ou à la non existence d'alternance de phases de
dessiccation et d'humidification. Elles se retrouvent au niveau des sols ferrugineux
tropicaux lessivés des forêts claires qui présentent un horizon supérieur sableux à
sablo-argileux et un horizon illuvial argilo-sableux à argileux en profondeur.

- 20 -
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1.- La rôneraie de Baghangha
1.1.- Aperçu historique
Cette râneraie est située dans la région administrative de Ko1da, département de
Sédhiou, arrondissement de Marsassoum, communauté rurale de Bémet (figure Il).
Elle couvre une superficie de 327 hectares. Dans un rapport de prospection des
peuplements de râniers du Sénégal daté du 13 mars 1918 (annexe XX), l'inspecteur
d'agriculture CLERMONT notait que ce peuplement représente un vestige d'une
importante râneraie qui s'étendait sur 4 580 hectares. Selon le même rapport, cette
râneraie était dense, homogène et presque ininterrompue sur 17 kilomètres le long de la
rive gauche du marigot Soungrougrou. Des enquêtes menées dans les villages riverains
montrent que ce peuplement de râniers est d'origine naturelle. Selon la tradition orale,
le séjour d'une horde d'éléphants venus de l'est serait à son origine. Ces animaux qui
auraient avalé des fruits de l'arbre auraient disséminé des noix dans la zone avec leurs
déjections.
Le peuplement de râniers de Baghangha aurait été intensément exploité par les
hommes. Déjà en 1918, d'importantes zones de déboisement localisées autour des
villages et des voies d'évacuation y étaient signalées (Rapport de mission de
l'inspecteur CLERMONT). Les nombreuses souches encore visibles dans ces zones
témoignent de l'intensité de ces coupes.
La menace de destruction qui pesait sur la râneraie aurai!5m~ssificationen
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SUIVI de 1evolutlon naturelle du peuplement, en v:ü'e de '1 er~~botatl<jn';:td'e plans
d'aménagement des râneraies du pays.
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En 1935, l'arrêté 1345/SE érigea en réserve forestière
l'ouest de
l'ancienne route, entre les villages de Diafar Douma et Baghangha. Cet arrêté interdit la
coupe et la récolte des produits végétaux, l'usage du feu, le pâturage el la chasse sur
toute l'étendue de la réserve forestière.
L'arrêté 1631/SE de 1936 classa 35 autres hectares à l'est de la route, portant ainsi à
170 hectares la superficie classée de la râneraie. Les droits d'usage reconnus aux
indigènes restent limités aux droits énumérés à l'article 14 du décret du 4 juillet 1935.
En 1937, l'arrêté 2863/SE réglementa l'exercice du droit de pâturage dans certaines
forêts classées du Sénégal dont celle de Baghangha. L'article 2 de cet arrêté précise que
l'exercice de ce droit n'est toléré que pour les bovidés des villages limitrophes des

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Corte de localisa1 ion de la rôneraie de Baghangha
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National, 2 e édition
1971) Paris
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R 0 n e rai e

- 22 -
forêts classées, et hors des parcelles mises en défens par le service des Eaux, Forêts et
Chasses.
En 1938, un projet d'aménagement de la forêt a été élaboré mais ne fût pas appliqué.
Le 13 mars 1939 s'est réuni à Sédhiou une commission d'agrandissement qui porta la
superficie classée à 327 hectares. Par suite de l'éclatement de la deuxième guerre
mondiale, cet agrandissement ne fût pas régularisé par un arrêté. Cependant, les
nouvelles limites ayant été indiquées, la zone classée a été considérée en fait comme
d'une superficie de 327 hectares par les populations riveraines.
Le 1er août 1951, la forêt classée fut rebornée et des pancartes de signalisation mises en
place. En cette même année, le service forestier détennina des limites de responsabilité
des collectivités locales en cas d'incendie de la forêt.
Le 29 octobre 1951, les deux premiers arrêtés de classement furent abrogés et
l'agrandissement fut régularisé par l'arrêté 5934/SE. Cet arrêté prévoyait également
l'exercice des droits d'usage des populations riveraines, notamment celui de cultiver
leurs champs et de faire paître leurs animaux dans la forêt. La coupe des feuilles fût
réglementée. En contre-partie, le service forestier s'est réservé le droit de mettre en
défens 150 hectares dans la partie nord-ouest du peuplement en vue d'y assurer la ré-
génération des râniers. Cette mise en défens devrait durer au moins 6 ans et au plus 8
ans. Dans les champs, 200 jeunes râniers à l'hectare devaient être préservés au début;
cette densité devant diminuer progressivement pour atteindre 100 râniers lors de la
formation du renflement, puis 40 pieds adultes à l'hectare.
1.2.- Données écologiques de la râneraie de Baghangha
La râneraie de Baghangha est située à 12 kilomètres environ au sud - ouest de
Marsassoum. La rivière Soungrougrou, affluent principal du fleuve Casamance,
constitue une bonne partie de sa limite occidentale.
1.2.1.- Le climat
Il a été présenté à partir des données météorologiques de la station synoptique de Séfa -
Sédhiou qui est la plus proche de la râneraie. Cette station est située à 50 kilomètres
environ au nord - est de la zone de Baghangha.
Le diagramme ombrotherrnique de la période 1970-1986 (figure 12), tracé à partir des
données de la pluviométrie (annexe 1) et de la température (annexe II) de cette station,
montre que la zone est caractérisée par 5 mois humides Guin à octobre) et 7 mois secs
(novembre à mai).
La pluviométrie moyenne annuelle pendant la période 1966-1986 est de 992,4
millimètres avec un maximum de 1481,2 millimètres et un minimum de 648,2
millimètres.

- 23 -
FIGURE
12
- Diagramme ombrothermique de Séfa-Sédhiou
pour la période 1970-1986
P(mm)
PM = 940,2 mm
T ( OC)
TM = 28,1 Oc
TM = tempél"" atuI""e moyenne annuelle
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PM = p1uviométI""Îe moyenne annuelle
250
125
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moyenne mensuelle-
150
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100
mOl) enne- me-nsuE'11e-
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D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
Les températures moyennes mensuelles pour la période 1970-1986 varient entre 25°C et
35°C avec une moyenne de 28,1 oC (figure 13).
FIGURE
13
- Moyennes mensuelles des températures à Séfa-Sédhiou
pour la période 1970 - 1986
Tempér ature en Oc
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30
25
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A
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N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 24 -
Si l'on se base sur la carte de division climatique de l'Afrique tropicale de LEROUX,
M., 1983 [73], la zone de Baghangha, avec sa pluviométrie moyenne de 992,4
millimètres et ses 5 mois pluvieux, appartiendrait au domaine nord-soudanien.
La figure 14 tracée à partir des données de la durée de l'insolation à Séfa-Sédhiou
(annexe III) montre que les moyennes journalières de la durée de l'insolation pour la
période 1970-1986 sont plus élevées en saison sèche (9,7 heures en avril) qu'en saison
des pluies (6,3 heures en août).
La moyenne annuelle est de 8 heures par jour.
FIGURE
14 - Moye-nnes journaliè-res de la durée- de l'insolation
à Séfa-Sédhiou pour la Période 1970 - 1986
Insolation en heures
la
.
9
8
7
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.
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3
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M
J
Jt
A
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a
N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
L'évaporation est très importante pendant la saison sèche (annexe IV et figure 15).
La moyenne des mois de mars pour la période 1966-1986 est de 324,7 millimètres. En
saison des pluies, elle descend à moins de 50 millimètres (mois d'août et septembre).

- 25 -
FIGURE 1 S - Moyennes mensuelles de l"év.ilIpor.illtion il Séh-Sédhiou
pour 1.ilI période 1 966 -1 986
Evaporation E'n mm
350
.
300
250
.
200
.
150
100
50
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Mois
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J
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A
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N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
1.2.2.- La morphopédologie
La grande majorité des sols de la Casamance est développée sur la nappe de
recouvrement sableuse qui a envahi presque tout le Sénégal au Miopliocène. Ce sont les
dépôts du Continental Terminal, issus du démantèlement des hauts bassins du Sénégal
et de la Gambie.
La zone de Baghangha est située en bordure d'un vaste plateau entaillé de petites vallées
à écoulement temporaire en direction du marigot Soungrougrou. On peut y distinguer
trois unités morphopédologiques : une zone de plateau, une zone basse de rizière, et
une zone intermédiaire.
1.2.2.1.- La zone de plateau
Elle est située à une altitude de 5 à 8 mètres par rapport à la zone basse de rizière et
présente un sol rouge sur matériau argilo-sableux profond (3 mètres et plus). Selon
BALDENSPERGER, J. et al., 1968 [5], l'horizon organique superficiel de cette zone,
de couleur brun foncé à noir, est le siège d'une activité biologique très intense, qui lui
donne des propriétés de porosité assez remarquables. Cet horizon sableux est
faiblement argileux (taux d'argile variant de 8 à 12 % dans les 20 centimètres supé-
rieurs). Le taux d'argile non gonflante (kaolinite) augmente régulièrement avec la
profondeur jusqu'à environ 70 centimètres, pour rester autour de 35 à 40 % à partir de
80 à 100 centimètres. Le fait important est que ces sols conservent des propriétés
relativement bonnes vis-à-vis de l'eau, malgré des teneurs élevées en argile. Leur
stabilité structurale est souvent bonne à très bonne dans les 15 centimètres supérieurs.
L'instabilité structurale (I.S.) varie entre 0,8 et 1,2 dans ce niveau. Cette valeur de

- 26 -
l'LS. augmente cependant en profondeur, atteignant 1,40 à 1,60 et même plus entre 50
et 70 centimètres.
Le test de perméabilité (en Kcm/h) donne des valeurs de 2 à 3 en surface, qui passent à
5 vers 80 centimètres de profondeur.
La porosité, assez élevée, se situe autour de 35 à 40 cc/100 g de terre en surface. EUe
augmente légèrement vers la profondeur (45 cc/100 g de terre) et se maintient autour de
ces valeurs entre 100 et 200 centimètres.
La teneur en matière organique totale n'est jamais inférieure à 1% (valeur moyenne 1,2
à 1,3 %) dans les 10 centimètres superficiels, sauf dans certains sols mis en culture.
EUe peut atteindre exceptionnellement 2 à 2,5 %. Cette teneur, qui est moyenne à
faible, s'explique par la minéralisation très rapide des composés organiques dans les
sols tropicaux. Corrélativement, la teneur en azote est moyenne à faible. Le rapport
C/N est essentieUement compris pour l'horizon de surface entre 12 et 15; ce qui
correspond à un humus moyennement évolué. La teneur en phosphore total est très
faible et se maintient autour de 0,15 et 0,20 %0.
La somme des bases échangeables est faible dans l'ensemble, et varie en surface entre 2
et 3 méq. pour 100 g de terre. Ces bases sont essentiellement représentées par le
calcium et le magnésium. n faut noter la forte déficience en potassium, dont les teneurs
sont comprises entre 0,01 et 0,02 %0 dans l'horizon de surface.
La capacité d'échange totale est faible. Elle se situe autour de 5 à 6 méq. pour 100 g de
terre. Le taux de saturation ne descend pratiquement jamais au-dessous de 40 %, ce qui
fait classer ces sols parmi les sols ferralitiques faiblement désaturés.
Le pH de ces sols, situé entre 5,9 et 6,2 dans l'horizon de surface, est en accord avec la
richesse en bases et le taux de saturation, et fait que ces sols sont moyennement acides.
En profondeur, le pH devient fortement acide et varie entre 5,0 et 5,5.
Les sols rouges présentent donc une potentialité chimique limitée, qui est commune à
tous les sols sur matériau argilo-sableux du Continental Terminal. L'atout majeur de
ces sols est leur grande profondeur, et surtout leurs propriétés physiques favorables qui
permettent aux racines d'exploiter les sols sur une grande épaisseur, sans rencontrer de
conditions défavorables. C'est surtout sur ces sols que les râniers se développent le
mIeux.
1.2.2.2.- La zone basse de rizière
EUe borde la mangrove et reste inondée en saison des pluies. De nature argilo-siliceuse,
elle est le siège d'une importante hydromorphie avec la formation de gley (couleur grise
à bleutée de l'argile en profondeur). L'horizon humifère peut avoir une grande
épaisseur (40 centimètres) et être très foncé dans les sols qui ne sont pas mis en culture.
Dans les rizières, ce niveau est très clair, peu développé et souvent dégradé. L'horizon

- 27 -
de profondeur montre une oxydation du fer (pseudogley) sous forme de taches et de
traînées. C'est essentiellement dans cette zone qu'on retrouve Elaeis guineensis Jacq.
1.2.2.3.- La zone intermédiaire
Elle est située en bordure du plateau. La cuirasse latéritique affleure en de nombreux
endroits. L'épaisseur des sols est comprise entre 125 centimètres et 200 centimètres.
Ces sols qui sont presque identiques aux sols rouges de la zone de plateau sont
cependant plus riches en bases dans les horizons de surface que les sols rouges
profonds. Le taux de saturation atteint 83 % pour une somme de bases échangeables
égale à 5,75 méq. pour 100 g de sol. La teneur en potassium est nettement plus forte, et
le pH à la surface est voisin de la neutralité. Cependant, la désaturation augmente avec
la profondeur, et les valeurs du pH deviennent plus basses (4,9 entre 38 et 133
centimètres). Cette zone est souvent dégradée lorsqu'elle est mise à nu par une culture
prolongée sans jachère.
1.2.3.- Les ressources en eau
Le marigot Soungrougrou borde la limite occidentale de la rôneraie. Ce marigot subit
l'influence des marées et la remontée des eaux salées de la mer pendant la saison sèche.
En saison des pluies, les eaux de ruissellement suivent les vallées en direction du
marigot.
La nappe phréatique n'est pas très profonde dans cette zone. Les puits villageois
l'atteignent à une profondeur variable (0,16 mètre à 13 mètres pendant l'hivernage)
suivant qu'on se situe dans un vallon ou sur le plateau. Au cours de l'année, cette
nappe subit des fluctuations importantes pouvant atteindre une amplitude de 1,40
mètre. Selon les villageois, l'eau de la zone reste douce toute l'année.
1.2.4.- La végétation
Elle est caractéristique du domaine soudanien. L'étage dominant, outre le Borassus
aethiopwn Mart. qui représente environ 90 % des grands arbres, est formé par Khaya
senegalensis
(Desr.) A. Juss., Erythrophlaeum guineense G. Don., Parkia biglobosa
(Jacq.) Benth., Daniellia oliveri (R.) Hutch. et Dalz, Cola cordifolia (Cav.) R. Br.,
Adansonia digitata L., Ceiba pentandra (L.) Gaertn., et Elaeis guineensis Jacq. qui
marque d'une frange étroite les limites nord et ouest de la rôneraie.
La strate arbustive, très influencée par l'homme, est formée d'espèces caractéristiques
des forêts secondaires non climaciques. Elle est principalement composée de
Combretum glutinosum Perr., Combretum micranthum G. Don., Terminalia
macroptera
G. et Perr., en plus d'arbrisseaux comme Piliostigma thonningii (Sch.)
Miln. - Redh., Dichrostachys glomerata (Forsk.) Chiov., Sida alba L., Guiera
senegalensis 1. F. Gmel, Icacina senegalensis A. Juss. notamment dans les jachères et
quelques espèces lianescentes telles que Saba senegalens!s (A. De.) Pichon. et
Landolphia heudelotii A. De..

- 28 -
Le tapis herbacé très développé est essentiellement formé par Andropogon gayanus
Kunth., Cenchrus biflorus Roxb., Eragrostis sp . (Berh.) et de quelques herbacées
ligneuses comme Sesbania sesban (L.) Merri!., S. pachycarpa DC., et Hyptis
suaveolens Poil.
Parmi toutes les essences citées, le Borassus aethiopum Mart. est la plus utilisée et la
mieux connue des populations de cette zone qui distinguent trois types de râniers
nommés différemment en langue mandingue, selon la taille et la forme de leurs fruits.
Littéralement, Pàkàoba signifie le grand du Pàkàd 2 et Musbajààltf!J fruits de râniers
des dames.
Ce sont les fruits qui apparaissent les premiers, dès la fin de la saison des pluies. Gros
et ovales, ils présentent en coupe transversale trois cavités larges et peu profondes.
Leur jeune albumen est peu sucré.
Ce terme signifie fruits de râniers en forme d'oeil de koba femelle. Ces fruits sont
caractérisés par leur petite taille et leur forme pointue, d'où cette allusion à la forme
d'un oeil. Leurs cavités sont étroites et profondes et leur albumen est très sucré. Ils se
forment plus tardivement que les Pàkàô bd, en début de saison sèche.
Les SUiamùsùkuJ jààltf!J
Cette dénomination fait allusion à la forme de la tête d'un singe femelle. La taille des
fruits est comprise entre celle des Pàkà6 ba et celle des Wontô mUsû!Jajààla!J ' avec des
cavités plus larges et moins profondes que celles de ces dernières. Ils se forment en
même temps que les Wonto mûs~âjààltf!J en début de saison sèche.
1.3.- Le milieu humain et les structures socio-culturelles
Selon la tradition orale, l'implantation humaine dans la zone de Baghangha remonte à
1806. Elle serait liée à l'intérêt que présentait la zone pour la chasse des Kobas et la
riziculture.
La population des environs de la rôneraie est relativement peu importante. Elle s'élevait
à 2 900 habitants environ en 1986. D'après nos enquêtes, on y distingue trois ethnies
principales:
1 Zone du département de Sédhiou, essentiellement peuplée par l'ethnie mandingue.

-29 -
- les Mandingue qui forment le groupe le plus important et qui seraient les premiers
habitants de la zone; ils sont pour la plupart les descendants des soldats disciples des
marabouts conquérants;
- les Diola qui seraient venus de la zone de Ziguinchor, plus précisément de Niaguis ;
leur arrivée dans la zone serait plus récente; ils ont tous été convertis à l'Islam par les
Mandingue;
- Les Mandjak qui forment le groupe le moins important. Le plus souvent, ils vivent en
famille à l'écart des villages et continuent à pratiquer leur religion traditionnelle. On
note toutefois la conversion de certains d'entre eux à l'Islam.
Dans le tableau II, sont résumées les données démographiques et culturelles des
différents villages de la zone.
TABLEAU Il - Données démograptrïques et sOclo-culturelles des villages
limitrophes de la rôneraie classée de Baghangha en 1986
Vi 11 ages
Nombre d'habitants
Ethnie domi nante
Religion domi nante
Baghangha
157
Diola
Islam
Bemet Bidji ni of-
861
Mandi ngue
Islam
Bemet Dji mande
251
Diola
Islam
Bemet Wouli
494
Mandi ng ue
Islam
Diafar Douma
1146
Ma ndi ng ue
Islam
D'sprèsles données du recensement admi nistratif de 1986
of-
Village sans Mandjak
1.4.- Les activités socio-économiques
Parmi les activités des habitants de la zone de Baghangha, nous ne décrirons que les
plus importantes qui sont: la pêche, l'élevage, l'agriculture et l'exploitation forestière.

- 30 -
1.4.1.- La pêche
Elle se pratique de façon artisanale, à la pirogue et au filet dans le marigot
Soungrougrou. Le poisson pêché est d'abord consommé et les excédents
commercialisés dans les villages. Malgré la diminution des prises de poissons liée
probablement à l'augmentation récente de la salure de l'eau du marigot, cette activité
occupe une place de plus en plus importante dans la vie économique du paysan de la
zone suite à la baisse des rendements des cultures.
1.4.2.- L'élevage
L'évaluation de l'importance du bétail, notamment des bovins, est rendue assez difficile
par le fait que les paysans confient le plus souvent leurs boeufs à des bergers peulh qui
s'installent parfois loin des villages, surtout en période de culture. En 1987, nous
avons compté 970 bovins et 1150 ovins et caprins dans les cinq villages limitrophes de
la rôneraie. Ces animaux parcourent la zone essentiellement en saison sèche, après les
récoltes.
1.4.3.- L'agriculture
Elle représente la principale activité économique de la zone. C'est une agriculture sous
pluie.
Notons que la rôneraie de Baghangha comporte trois zones (figure 16) :
- une zone en défens interdite aux activités agricoles, au pâturage et à l'exploitation des
produits forestiers, particulièrement ceux du rônier ; cette zone s'étend sur 135 hectares
au nord-ouest du peuplement;
- une zone en culture qui couvre 157 hectares à l'est, soit environ la moitié de la
superficie classée ;
- une zone en défens mais cultivée de fait, qui s'étend sur 35 hectares.
Dans la zone cultivée, s'exercent deux types de pouvoirs fonciers: celui de l'Etat, et
celui des anciens maîtres de la terre qui se considèrent encore comme les véritables
propriétaires fonciers.
En effet, le régime foncier coutumier reste toujours en vigueur chez les pays'!fls,~~-lGë!JrI€~
sont les anciens propriétaires qui assurent la distribution de la terre. Ni 1~~Yàfut de la
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rôneraie, ni la réforme administrative et territoriale de 1972 n'ont pu faire&~~araîtif<'?Jles
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L'agriculture est généralement mécanisée (charrue ou houe sine et semoir\\firJ~s par une
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paire de boeufs). Toutefois, bon nombre de paysans utilisent encore'\\;cl~out.i-l.
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Extrait agrandi de la Carte de l'Afrique de l'Ouest
) feuilles NO 28-1IT - 30 - lc
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. et ND _ 28 .,.ill- 3c ( Sédhiou ),lQst itut Geographique National, l
edition
1 95 a, Par i s

- 32 -
Les cultures sont assez diversifiées et peuvent être regroupées en deux catégories: les
cultures de rente représentées par l'arachide et le coton nouvellement introduit, et les
cultures vivrières que sont le mil, le sorgho, le mals, le niébé , et le riz semé le long du
marigot Soungrougrou dans la zone des basses terres.
Les systèmes de cultures les plus connus sont: l'association, la rotation et la jachère.
Les associations arachide-sorgho ou arachide-mil sont les plus fréquentes, la première
culture citée étant la principale. La rotation dure généralement un an et concerne
essentiellement le mil et l'arachide. Il s'agit d'une rotation de cultures associées. Quant
à la jachère, sa durée varie entre un et cinq ans.
2.- Les rôneraies de Boutégol et Mangagoulack
2.1.- Aperçu historique
Boutégol et Mangagoulack sont deux villages localisés dans l'arrondissement de
Tendouck. Cet arrondissement, situé dans le département de Bignona, région de
Ziguinchor, est limité à l'ouest par le marigot de Diouloulou, à l'est par le marigot de
Bignona, au nord par le marigot de Bai1a et au sud par le fleuve Casamance (figure 17).
Les râneraies de ces villages s'étendent sur 150 hectares environ chacune. Des
enquêtes menées auprès de vieilles personnes font penser que les râniers de ces villages
ont été plantés. Les semences auraient été apportées des villages de Séléky, Enampor et
Brin, situés sur l'autre rive du fleuve Casamance, dans le département de Ziguinchor.
Aujourd'hui, les pêcheurs de ces villages viennent se procurer des nervures des feuilles
de l'essence pour la confection de nasses et autres pièges à poissons à Boutégol et à
Mangagoulack. Notons que le rânier n'est pas considéré comme une essence forestière
dans ces villages, et la notion de propriété qui est liée à cet arbre y reste très marquée.
Selon la coutume, le rânier appartient à celui qui l'a planté.Il n'appartient donc pas
toujours au propriétaire de la terre.
2.2.- Données écologiques des râneraies de Boutégol et Mangagoulack
Ces deux râneraies sont situées à 30 kilomètres environ au sud-ouest de Bignona et à
24 kilomètres environ au nord-ouest de Ziguinchor. Elles bordent un réseau de petits
ruisseaux qui se jettent dans le marigot de Diouloulou et dans le fleuve Casamance.
2.2.1.- Le climat
La station pluviométrique de Tendouck, la plus proche de ces râneraies, étant de
création récente (1975), le climat de cette zone d'étude a été défini à partir de la station
synoptique de Ziguinchor.
Le diagramme ombrothermique de la période 1966-1986 (figure 18), tracé à partir des
données de la pluviométrie (annexe V) et de la température (annexe VI) de cette station,
montre que le climat de la zone est caractérisé par une période humide de 5 mois (juin à
octobre) et une période sèche de 7 mois (novembre à mai).

FIGURE
17 _
Corte
de
localisation des
rônerOies de 8out~gol e1 Mangagoulack
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1 - .- -
Extrait de la carte de (lAfriQuede l'Ouest, feuilles ND-28-li (Ziguinchor)
Institut
Géographique
National) 2ème
édition
1971 } Paris
Iii·::;··] RônE'raie-s

- 34 -
FIGURE
18 - Diagramme ombrothermique de Ziguinchor pour la période 1966-1986'
P(mm)
PM = 1208,1 mm
T ( oC )
TM = 27 Oc
TM = température moyenne annuelle
400
350
175
PM = pluviométrie moyenne annuelle
300
150
250
125
.x- Température
moyenne mensue Ile
200
100
150
75
.•. Pluviométrie
moyenne mensuelle
100
50
50X~X-X-X-X
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-~=9
o
J
F
M
A
M
J
~
A
S O N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
La pluviométrie moyenne annuelle de la période 1966-1986 est de 1 208,1 millimètres,
avec un maximum de 1 603,8 millimètres et un minimum de 740,3 millimètres. Les
moyennes mensuelles des températures de la période 1966-1986 à Ziguinchor sont
situées entre 25°C et 30°C du mois de février au mois de novembre (figure 19). La
moyenne annuelle calculée sur la même période est de 27°C.
FIGURE 19 - Moyennes mensuelles des températures à Ziguinchor
pour la période 1966 - 1986
Température en Oc
30
_
.
25
20
_
.
15
__
..
10
_
..
5
__
.
O+---+---+----+----ll---+---+----+----+-----ll---+---+-.
Mois
J
F
M
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M
J
Jt
A
S
o
N
D
D'après les données du Semee de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 35 -
D'après la division climatique de LEROUX, M., 1983 [73] , ces râneraies situées dans
une zone caractérisée par une pluviométrie moyenne annuelle supérieure à 1 000
millimètres s'étalant sur 5 mois appartiendraient au domaine sud-soudanien.
La moyenne journalière de la durée de l'insolation pour la période 1966-1986 est de 8,2
heures. La figure 20 tracée à partir de l'annexe VII montre que cette moyenne est plus
faible pendant la saison des pluies (5,0 heures en août).
FIGURE
20 - Moyennes journalières de la durée de l'insolation à Ziguinchor
pour la période 1966 - 1986
Inso lat ion en heures
10
9
8
7
6
5
4
_
.
3
_
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2
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Mois
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M
A
M
J
Jt
A
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o
N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
Les moyennes mensuelles des humidités relatives calculées sur la période 1966-1986
(annexes VIII, IX, X) sont élevées pendant la saison des pluies où elles sont
supérieures à 80 %. Elles sont minimales en saison sèche où elles descendent en
dessous de 60 % (figure 21). La moyenne annuelle calculée sur la même période est de
67 %.

- 36 -
FIGURE 21
- Moyennes mensuel1~s des humidités relatives
à Ziguinchor pour la période 1966-1986
Humidités relatives en ~
1· ····.. ·· ··...·..·......··..
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.... Minima
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J
F
M
A
M
J
Jt
A
S O N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
L'évaporation moyenne mensuelle pour la période 1966-1986 est élevée en saison
sèche avec un maximum de 162 millimètres en mai. Elle est faible en saison des pluies
avec un minimum de 36 millimètres en septembre (annexe XI et figure 22).
FIGURE 22 - Moyennes mensuelles de l"évaporation à Ziguinchor
pour la période 1966-1986
Evaporation en mm
::~1~~:::::====:":::":::"
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120
_
.•
100
80
60
40
_
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20
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Mois
J
F
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M
J
Jt
A
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N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 37 -
2.2.2. - La morphopédologie
La zone de Boutégol-Mangagoulack se situe en bordure d'un plateau entaillé par de
petites vallées. Ce plateau présente à sa limite ouest une pente relativement douce mais
abrupte par endroit, qui mène vers une zone basse où se pratique la riziculture inondée.
Ces terres basses sont bordées par la mangrove. FAUCK, R., 1971 [42] a distingué
deux types de sols ferrugineux tropicaux dans cette zone: les sols beiges de plateau et
les sols beiges de pente.
2.2.2.1.- Description et caractéristiques des sols beiges de plateau
o - 7 cm : sol gris-beige légèrement humifère; texture sableuse; structure compacte à
tendance particulaire, d'apparence massive; cohésion faible; porosité bonne.
7 - 30 cm : sol beige-ocre; texture sablo-argileuse ; structure massive; cohésion forte;
porosité plus faible.
30 - 170 cm : sol brun-rouge; texture argilo-sableuse ; structure massive; cohésion
plus forte; porosité bonne.
2.2.2.2.- Description et caractéristiques des sols beiges de pente
o - 15 cm : sol gris-clair; texture sableuse; peu compact; cohésion faible; porosité
bonne.
15 - 57 cm : sol beige-ocre; texture sablo-argileuse ; structure massive plus compacte;
cohésion moyenne; porosité biologique bonne.
57 - 105 cm : sol brun; texture argilo-sableuse ; compact; cohésion forte; porosité
biologique bonne.
105 - 170 cm : sol beige-jaunâtre; texture argilo-sableuse ; moins compact, cohésion
moins forte; porosité tubulaire bonne.
L'instabilité structurale de ces sols est faible. Elle varie entre 0,27 et 0,45 en surface et
atteint 1,67 en profondeur.
Le test de perméabilité (en Kcmlh) donne des valeurs variant entre 3,7 et 3,9 dans
l'horizon superficiel. Il atteint cependant 6,5 vers 80 centimètres.
La teneur en matière organique totale se situe entre 1,21 % et 1,66 % dans l'horizon de
surface. Le rapport C/N dans cet horizon est compris entre Il,2 et 17,1.
Le pH est compris entre 5,1 et 6,1.

- 38 -
L'eau utile varie de 1,9 % dans l'horizon supérieur à 14,2 % à 80 centimètres de
profondeur. Dans ces sols relativement bien drainés, l'enracinement est facile et
abondant.
2.2.3.- Les ressources en eau
Sur le plan hydrologique, il est à noter que les râneraies de Boutégol et Mangagoulack
sont localisées en bordure d'un réseau de chenaux de marée qui se jettent dans le fleuve
Casamance. Les vallons du plateau sont alimentés par les eaux de pluie en hivernage et
sont donc caractérisés par un écoulement temporaire en direction des chenaux de marée.
L'étude hydrogéologique du bassin de la Casamance, effectuée en 1983 par la Direction
des Etudes Hydrauliques, a montré que la profondeur de la nappe phréatique est
fonction de la morphologie de la surface du sol. En fin de saison sèche (mois de mai),
cette nappe aquifère se situe à moins d'un mètre au niveau des terres basses des
rizières. Elle se situe à 8 mètres environ dans les vallées et à plus de 15 mètres sur le
plateau. Selon cette même étude, la nappe aurait baissé de 60 centimètres au niveau du
plateau entre 1979 et 1985. Cette tendance à la baisse a été confirmée par les utilisateurs
des puits villageois lors de nos enquêtes.
Une autre recherche réalisée par le bureau d'étude Louis Berger International en 1981 a
montré que la recharge de la nappe aquifère superficielle est forte et rapide dans les bas-
fonds où cette nappe est proche de la surface du sol, mais lente et faible, voire nulle au
niveau des plateaux.
L'inventaire hydrologique effectué en 1986 par la Direction des Etudes Hydrauliques a
révélé une minéralisation très contrastée des eaux de cette zone. Variant entre 76 et 154
milligrammes par litre dans le plateau, elle est comprise entre 90 et 360 milligrammes
par litre dans les terres relativement peu éloignées des chenaux de marée, et entre 360 et
10 000 milligrammes par litre à proximité immédiate du marigot. La minéralisation est
donc très bonne en plateau, bonne dans les terrasses marines éloignées des chenaux.
Au niveau des rizières, en zone bordière des chenaux, elle est médiocre à mauvaise car
elle est influencée par l'invasion des eaux salées.
2.2.4.- La végétation
La zone de Boutégol-Mangagoulack est située dans le domaine sud-soudanien. Elle est
caractérisée par une végétation dont le rânier représente l'espèce la plus abondante.
Outre cette espèce, la strate arborée présente Ceiba pentandra L., Adansonia digitata L.,
Parinari excelsa Sabine., Cola cordifolia (Cav.) R. Br., Parkia biglobosa (Jacq.)
Benth., Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss., Elaeis guineensis Jacq.
La strate arbustive est principalement composée de Combretum micranthum G. Don.,
Guiera senegalensis 1. F. Gmel., lcacina senegalensis A. Juss.,

- 39 -
Le tapis herbacé est bien fourni. Il est surtout formé par Cenchrus biflorus Roxb.,
Eragrostis tremula Hochst., Aristida adscensionis L.
203.- Le milieu humain et les structures socio-culturelles
Cette zone aurait été très anciennement occupée par l'homme à cause de sa richesse en
ressources halieutiques (huîtres et poissons), mais aussi du fait de l'intérêt qu'elle
présentait pour la riziculture de bas-fond.
La population recensée en 1986 se chiffre à 1 568 habitants. On y retrouve une seule
ethnie, les Diola. Selon la tradition orale, les premiers occupants de la zone sont les
Baïnounk. Leur activité principale, la cueillette des huîtres, explique la présence des
importants amas coquillers dans la zone. L'implantation des Diola venus du Fogny
(partie est du département de Bignona) aurait provoqué le départ des Baïnounk.
L'Islam est la religion la plus répandue dans ces villages. On y rencontre aussi des
catholiques et quelques pratiquants de la religion traditionnelle dont certains lieux de
culte sont localisés spécialement au pied de Borassus aethiopwn Mart.
Le tableau III présente les données démographiques et socio-culturelles de ces deux
villages.
TABLEAU III - Données démographiques et 30cio-culturelles des villages
de Boutégol et de Mangagoulaclc en 1986
Vi 11 age3
Nombre dOhabitanb
Ethnie domi nante
Re1igi 0 n do mi na nte
Boutégo1
717
Dio1a
131am
Mangagou1ack
851
Dio1a
131am
O'aprè3 le3 donnée3 du recen3ement admi ni3tratif de 1986
2.4.- Les activités socio-économiques
La pêche, l'élevage, l'agriculture el l'exploitation des produits forestiers représentent
les activités économiques principales de ces deux villages.
2.4.1.- La pêche
Elle occupe une place de plus en plus importante dans la vie des populations.
Aujourd'hui, on note même la présence de pêcheurs professionnels diola. Cependant,

- 40 -
ces paysans diola traditionnellement riziculteurs ont été contraints à exercer cette activité
à cause du taux de salinité actuelle de leurs rizières.
Le poisson pêché est commercialisé sur place et dans certaines villes telles que
Bignona, Kolda, Tambacounda. La cueillette des huîtres représente une autre activité
très développée. Elle est cependant pratiquée exclusivement par les femmes.
2.4.2.- L'élevage
Relativement peu important, le bétail est surtout représenté par les bovins. Le
gardiennage de ces animaux en période de culture est confié aux vieux et aux enfants.
2.4.3.- L'agriculture
Les paysans de Boutégol et Mangagoulack ne cultivaient que du riz sur les terres basses
bordant la mangrove. Mais suite à la salification progressive de ces terres, d'autres
cultUres se sont développées dans la râneraie : riz de montagne, arachide, sorgho, mil,
maïs et niébé .
Le labour se fait avec un instrument aratoire traditionnel, le kajandù . La rotation et
l'association sont des pratiques bien connues des paysans. La jachère est fréquente et
dure entre un et cinq ans. Les zones à mettre en jachère sont choisies au cours d'un
conseil de village. Elles servenr en même temps de zones de pâturage pendant la
période des cultures.
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3.- La rôneraie de Tchankoumalal
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Cette râneraie est à cheval entre les arrondissements de Bandafass~~t.?U", ongolimbi,
département de Kédougou, région de Tambacounda (figure 23). D'après les
populations riveraines, cet ilot de Borassus aethiopum Man. qui couvre 40 hectares
environ représente le vestige d'un peuplement jadis très important qui suivait les
méandres du fleuve Gambie dans cette zone. Il ressort également des entretiens que
nous avons eus avec ces populations que ce peuplement est d'origine naturelle. Le
rânier est considéré dans cette zone comme un arbre qui pousse spontanément et qui
n'est la propriété de personne.
3.2.- Données écologiques de la roneraie de Tchankoumalal
Située à 14 kilomètres environ au sud-ouest de Kédougou, cette râneraie borde une
partie de la Haute Gambie.

- 41 -
FIGURE. 23
_ Carte de localisation de la
rôneraie de Tchankoumalal
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Echelle
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Extrait de
la Corte de IIAfrique de
IJOuest
feuille
ND _ 28 _ VI (lKédougou)
Institut
Géographique National)
,
2e me
éd Î1ion
1971 1 Par i s

- 42 -
3.2.1.- Le climat
Il a été présenté à partir des données météorologiques de la station synoptique de
Kédougou.
Le diagramme ombrothermique de cette station (figure 24), tracé à partir des données
de la pluviométrie de la période 1966-1986 (annexe XII) et des données de la
température de la même période (annexe Xll!), montre que le climat de cette zone est
caractérisé par l'alternance d'une période humide qui dure 5 mois (juin à octobre) et
d'une période sèche qui dure 7 mois (novembre à mai).
La moyenne annuelle des précipitations enregistrées à Kédougou pendant la période
1966-1986 est de 1 184 millimètres, avec un maximum de 1 595,3 millimètres et un
minimum de 882,5 millimètres.
FIGURE
24
- Diagramme ombrothermique de Kédougou pour la période 1966-1986
P(mm)
PM = 1184 mm
T ( Oc )
TM = 28,3 Oc
300
TM = tempér- atur-e moyenne annuelle
250
125
PM = pluviométr-ie moyenne annuelle
200
100
x- Tempér- atur-e
150
75
moy enne mensuelle
.- Pluviométr-ie
100
50
moyenne mensuelle
...
x~x_x
x
50 x----.... ----
- X - x _ X _ X
25
1
0.-.-.
a
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S O N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
Cette zone, caractérisée par une pluviométrie moyenne annuelle de 1 184 millimètres et
5 mois humides, appartiendrait au domaine sud-soudanien.
Les moyennes mensuelles des températures pendant cette même période varient entre
25°C et 35°C (figure 25). La température moyenne annuelle de la période est de 28,3°C.

- 43 -
FIGURE 25
- Moyennes mensuelles des températures à KédouCjou
pour la période 1966 - 1986
Température en Oc
35
.
30
25
..
20
..
15
_
..
10
..
5
..
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Mois
J
F
M
A
M
J
Jt
A
s
o
N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
La moyenne journalière de la durée de l'insolation calculée sur la période 1968-1986
(annexe XIV) est de 8,1 heures. La figure 26 montre que la durée d'insolation est plus
faible pendant la saison des pluies.
FIGURE
26
- Moyennes journalières de la durée de l'insolation à KédouCJou
pour la Période 1968 - 1986
Insolation en heures
10
..
9
..
B
7
6
.
5
.
4
..
3
..
2
.
O+---+---+----+----+----if---+--+---+----+----+--~
Mois
J
F
M
A
M
J
Jt
A
s
o
N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 44 -
Les moyennes mensuelles de l'humidité relative de la période 1968-1986 (annexes XV,
XVI, XVII) sont importantes pendant la saison des pluies où elles atteignent 80 %
(figure 27).
Elles restent faibles en saison sèche où elles descendent en dessous de 30 %. La
moyenne annuelle de l'humidité relative calculée sur la même période est de 54,4 %.
FIGURE 27 - Moyennes mensuelles des humidités rebtives
à KédouC)ou pour b période 1968-1986
Humidités relatives en %
'11- Maxima
1~~ :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::':~:~==~.:::::::::.~~:::::~:~::::::::::::::::
:~ ••••••••••••••••••••••••••••••••••• ~~~~~;::;:=~~;. '0- Moyennes
..... Minima
Il
L
~~ .
:~ t=~··••··•·••·~=;L;l ••···••••··••••··•••···••••••••••••......••••.•~...••..s"
~~ ~..:~:::::=.~..:::::::::Z::::::::::::::::::::::::: ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::~:~::
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Mois
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S O N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
Les moyennes mensuelles de l'évaporation pendant la période 1968-1986 (annexe
XVIII) sont très importantes en saison sèche avec un maximum de 322,4 millimètres en
mars (figure 28). Elles sont relativement faibles en saison des pluies avec un minimum
de 50,5 millimètres au mois d'août.

- 45 -
FIGURE 28 - Moye-nne-s me-nsue-lles de l'évaporation à Kédougou
pour la période 1968-1986
Evaporation (In mm
200
......................................................································Z·
150
100
~··7····
0..--..
sa
• ~
.
a +---+---+----f--...--+---+----+-~c---+---+---+~ Mois
J
F
M
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M
J
Jt
A
s
a
N
D
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
3.2.2.- La morphopédologie
Cette râneraie est située dans la vallée de la Haute Gambie. Le modelé de la zone est
caractérisé par de hauts plateaux cuirassés au pied desquels on observe des replats
exondés suivis d'une plaine alluviale qui représente le lit majeur du fleuve. Sur le replat
exondé, se développent des sols alluviaux limoneux à sablo-argileux. Selon PEREIRA-
BARRETO, S., 1966 [87], le profil de ces sols se présente de la façon suivante:
o - 60 cm : sol humifère brun jaunâtre, finement sableux, plus ou moins limoneux;
structure polyédrique fine à tendance grumeleuse en surface; cohésion moyenne à
faible; porosité tubulaire grossière surtout en surface; activités faunistiques intenses;
6 - 20 cm : sol brun plus ou moins foncé; texture sablo-limono-argileuse (sables fins) ;
structure polyédrique moyenne à fine bien développée; cohésion moyenne à faible;
porosité tubulaire moyenne à fine assez bonne; revêtement argileux à peine visible sur
certains agrégats;
20 - 40 cm : sol brun rougeâtre à rouge jaunâtre; texture argilo-limono-sableuse ;
structure polyédrique moyenne à fine bien développée; cohésion moyenne à faible;
porosité tubulaire faible; quelques taches rouges très diffuses; petites taches noires de
manganèse;
40 - 75 cm : sol brun rougeâtre à rouge jaunâtre avec des taches rouges encore diffuses
mais plus nombreuses; texture argilo-limoneuse ; structure polyédrique moyenne à fine
bien développée; cohésion faible; porosité tubulaire moyenne; taches en dendrites
noires de manganèse;

- 46 -
75 - 120 cm : sol brun jaunâtre avec des taches rouges très nombreuses et bien
individualisées ; structure polyédrique moyenne très bien développée ; cohésion
moyenne; horizon frais ;
120 - 145 cm: assez semblable à l'horizon précédent mais plus tacheté.
3.2.3.- Les ressources en eau
Elles sont essentiellement représentées par les eaux de la Haute Gambie. Selon les
populations locales, le régime hydrologique du fleuve serait marqué par des
inondations saisonnières. Pendant la saison des pluies, les eaux débordent du lit majeur
et recouvrent le replat exondé.
3.2.4.- La végétation
Elle est caractéristique du domaine soudano-guinéen.
Sur le plateau cuirassé (figure 29), on retrouve Pterocarpus erinaceus Poir., Prosopis
africana (G. et Perr.) Taub., comme grands arbres. Les arbustes sont essentiellement
représentés par Terminalia macroptera G. et Perr. et Combretwn glutinosum Perr. Le
tapis herbacé bien développé est surtout formé par Andropogon gayanus Kunth ..
FI GURE. 29
-
Coupe transversale
ch~matigue de la Vallée de la Gambie
au
niveau du
hameau de
Tchankoumalal.
Plateau
Replat
: Replat
Plateau
Cuira55é
Exondé
Lit
Exondé
1
Cui rassé
1
1
1
1
1
1
1
__-: _-::.=- __.=_=_~_-:.:.: ~ =_11'-"'1L..CLll!J!.!l~
L - -
_
Echelle
approximative
des
longueurs.
11--_~2~K..:..m:..:....:....__~

- 47 -
Au niveau du replat exondé, la strate arborée est fonnée par Borassus aethiopwn Mart.
qui représente l'essence dominante, Parkia biglobosa (Jacq.) Benth., Adansonia
digïtata
L., Ficus gnaphalocarpa (Miq.) Stend., Prosopis a!ricana (G. et Perr.) Taub..
La strate arbustive très développée dans les jachères est caractérisée par Piliostigma
reticulatwn
(De.) Hochst., P. thonningii (Sch.) Miln.- Redh., Guiera senegalensis J.
F. Gmel., Terminalia macroptera G. et Perr., Combretum glutinoswn Perr., Annona
senegalensis Pers., Zizyphus mauritiana Lam...
Le tapis herbacé est essentiellement constitué par Andropogon gayanus Kunth. et
Eragrostis sp . (Berh.).
3.3.- Le milieu humain et les structures socio-culturelles
La zone de Tchankoumalal n'est pas très peuplée. La râneraie est occupée par une seule
famille de quatre membres. D'origine guinéenne, cette famille bassari est de confession
catholique. Son implantation dans la râneraie remonte à 4 ans seulement et serait liée,
selon les affinnations du père de cette famille, à l'abondance des râniers et à la fertilité
des sols.
3.4.-Les activités socio-économiques
Les occupants de la râneraie vivent essentiellement de produits de l'agriculture et de la
cueillette des produits du rânier.
Le peu de bovins qui divaguent dans la zone appartiendrait aux Peulh des hameaux
environnants.
L'agriculture est destinée à l'autoconsommation. Les principales cultures sont :
l'arachide, le maïs et le fonio. Les systèmes de cultures tels que l'association et la
rotation ne sont pas très fréquents, probablement à cause de l'abondance des terres
cultivables.

- 48 -
ceIIDAllFIIilJR?JE IIIIII '" § ilJR?1IJceil1IJJR?JE§
JD) JE §
JR? (O)l~ JEJR?Al II JE§
JE il 1IJ JD) II JE JE §
1.- Méthodologie
Nous avons déterminé la structure des quatre râneraies à partir d'une estimation de la
densité de différentes classes de râniers. Ces classes ont été définies en fonction du
stade de développement des arbres. Nous avons distingué trois classes de râniers
(figure 30).
La classe 1 (CL1 )
Elle est composée par les jeunes râniers sans stipe, qui forment des fourrés avec les
arbustes et les herbes. C'est la régénération naturelle. Dans cette classe, nous avons
distingué deux sous-classes:
- la sous-classe a (CL1a) qui comprend les petits semis naturels régulièrement coupés à
ras de terre pendant les activités agricoles;
- la sous-classe b (CLI b ) représentée par les jeunes râniers dont la base élargie indique
un début de formation du stipe; ces sujets sont simplement effeuillés par les cultivateurs
lors des travaux champêtres.
La classe 2 (CL2 )
Elle est constituée par les râniers au fût dégagé du sol mais dépourvus d'un renflement.
Leur tronc est généralement garni de bases pétiolaires.
La classe 3 (CL3 )
Elle regroupe les grands râniers dont le tronc présente au moins un renflement. Ils sont
souvent débarrassés de leurs bases pétiolaires.
L'estimation quantitative de ces classes de râniers a été réalisée à partir d'un sondage en
grappe. C'est un échantillonnage systématique le long d'un transect ou layon dont
l'orientation tient compte de l'utilisation des sols et de l'accessibilité des zones. La taille
et la forme des unités de sondage ont été choisies en tenant compte des contraintes du
terrain. Ce sont des carrés de 20 mètres de câté (4 ares), disposés à des intervalles de
1()() mètres de part et d'autre du layon. Dans les parcelles à régénération naturelle très
abondante, la densité des semis naturels, parce que très élevée, a été estimée à partir de
4 unités de relevé de 2 mètres de câté (4 mètres carrés). Ces sous-parcelles
équidistantes de 3 mètres sont également disposées de part et d'autre d'une ligne
passant par le milieu de la parcelle et parallèle au transect (figure 31).

- 49 -
FIGURE 30 _ Classes
et
sous
_ _ - ----==c~lo~s~se~s~d~e----!i~i el
roniers
Echelle
1
4m

- 50 -
FIGURE 31
_ Dispositif de
sondage
parcelle
~r----~-~
Sous - Parcelle
Layon

- 51 -
La mise en place des layons a été faite à l'aide d'une boussole et les parcelles ont été
délimitées avec une chaîne d'arpenteur de 20 mètres de long. Malgré l'accès souvent
difficile de certaines zones des rôneraies, notamment les jachères, nous avons tenu à ce
que le nombre de parcelles pour chaque rôneraie soit au moins égal à 30, afin que les
données du sondage soient statistiquement représentatives des rôneraies étudiées.
Le traitement des données obtenues par le sondage nous a permis de faire une
représentation graphique des structures des rôneraies.
2.- Les structures des rôneraies étudiées
2.1.- La structure de la rôneraie de Baghangha
Dans cette rôneraie, le sondage a été réalisé suivant 3 transects d'orientation NNW -
SSE (figure 32).
Les données et résultats de sondage sont consignés dans les tableaux IY , Y, et YI.

- 52 -
FIGURE
32
Dispositif de
sondage dans la rôneraie de Baghangha
N
f
" .
. . . .
. ::.
"
""
" , '
" .: ..
. ., ..
III
borne
'
. ' .. -. '
'
.
..... ':- >' ,.'. '. :'~:- ~.:
. -';. :
.
ane ienne route
. ~., "
nouvelle route
zone en défens
c::::=J Zone en culture
Echelle
Echelle
a 200 ~OO 600 800 m
[illJ
J.'~' .:: •
20ne en défens
0
Zone en culture
Extraitagrandide\\acartede l'Afrique de (IOuest} feuilles ND_28-ill_ 30-le et
ND-28-ill-3e(SédhioU),lnstitut Géographique National; l e édition
1958, Paris

- 53 -
TABLEAU IV - Données de sondage de la rôneraie de Baghangha ( lalJon nO 1 )
Parcelles
Etat
Cl le
Cll b
C12
C13
C13 v
C13 m
Pl
D
496
4
a
5
4
1
P2
D
2 188
12
1
4
3
1
P3
D
1 397
3
a
0
0
0
P4
D
1 298
2
a
0
a
a
P5
J 11
1 699
7
0
1
1
0
P6
Jll
1 000
41
a
3
2
1
P7
J3
2 100
1 1
a
a
0
0
P8
C
498
2
a
2
1
1
P9
C
788
a
0
3
3
a
Pla
J3
4436
0
a
6
4
2
PlI
C
5633
0
0
5
5
0
P12
C
1 347
a
0
2
2
a
P13
C
2 024
a
2
5
5
a
P14
J5
4703
16
1
5
4
1
PIS
J5
4420
20
2
3
3
a
P16
C
800
2
3
3
3
a
Pl7
C
514
3
4
8
8
a
P18
C
820
0
2
7
6
1
P19
Jl0
10200
59
1
3
3
0
P20
Jl0
6075
61
2
4
4
a
P = parcelle; D =défens; J 11 =jachère de 11 ans
C =cultivée; Cl =classe; Y =vivant; m = mort

- 54 -
TABLEAU V - Données de sondaCJe de 18 rôneraie de BaCJhanCJha ( lalJon n02 )
Parcelle3
Etat
CIl a
CIl b
CI2
CI3
CI3v
CI3m
Pl
D
356
1
0
1
1
0
P2
D
63
2
0
3
3
0
P3
D
27
1
0
2
2
0
P4
D
14
0
0
4
4
0
P5
C
32
0
0
0
0
0
P6
C
154
0
0
0
0
0
P7
J4
259
0
0
0
0
0
P8
C
860
1
0
0
0
0
P9
C
742
0
0
2
1
1
PlO
C
605
6
0
0
0
0
PlI
C
225
2
0
0
0
0
P12
C
3 685
0
2
3
3
0
P13
C
340
4
0
1
1
0
P14
C
1 873
0
0
3
3
0
PIS
C
5249
0
1
3
2
1
P16
C
4756
3
0
0
0
0
P17
C
2 957
1
0
5
3
2
P = parcelle; D = défen3 ; J4 = jachère de 4 ans;
C = cultivée; CI = cla33e ; v = vivant; m = mort

- 55 -
TABLEAU VI - Données de 30nda(je de 18 rônenie de BS(jhan(jhs ( layon n0 3 )
Parcelle3
Etat
C11 e
C11 b
C12
C13
C13v
C13 m
Pl
D
374
3
a
4
4
a
P2
D
436
1
3
3
1
2
P3
D
12
4
a
2
1
1
P4
D
108
6
1
2
2
a
P5
D
1 394
a
a
1
1
a
P6
D
87
21
a
7
3
4
P7
D
133
13
2
6
5
1
pa
D
2350
7
a
7
7
a
P = parcelle; D = défen3 ; Cl = c1a33e ; v = vivant; m = mort
Ces données ont pennis d'élaborer le tableau VII et les figures 33 et 34.

- 56 -
TABLEAU VII -
Densité des classes et sous-classes de rôniers
dans 18 rôneraie de Baghangha
Classes
Nombre moyen de rôniers 1 parcelle
Nombre moyen de râniers 1 ha
C11e
1 767,2
44 180
1 774,28
44357
C11 b
7,08
177
C12
0,6
15
C13v
2,4
60
2,84
71
C13m
0,44
1 1
C11a = sous-classe a ; C11 b = sous-classe b ; C12 =classe 2
C13v = rôniers vivants de la classe 3 ; C13m = rôniers morts de la classe 3
FIGURE 33
- Densité à l'hectare des classes de rônlers
dans la rônerale de Baghangha
Nombre moyen de
râniers 1 ha
50000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
40000 + - - - - f V x . . A j - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
30000 +----{x:x)~-------------------
20000 +----~:><Xl__-------------------
1 0000 +----fX~x:>/--------------------
O+---...J.oIO.-L...----+-----~--_+_-------__i
Classes
CI1
CI2
CI3v
CI1 = classe 1; CI2 = classe 2 ; CI3v = râniers vivants de la classe 3

- 57 -
FIGURE 34
- Densité à rhectare des classes et sous-classes de rôniers
dans la rôner aie de Baghangha
Nombrt' moyt'n dt'
rônit'rs / ha
50000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
40000+--
30000 +---
20000+--
10000+--
Sous-c lasst's
0+---
et classes
Cll a
C11 b
C12
C13v
CIl a = sous-classe a ; CIl b =sous-classe b ; C12 = classe 2 ; C13v = rôniers vivants de la classe 3
Ces figures illustrent que:
- la classe 1 est essentiellement composée de rôniers de la sous-classe a (44 180 semis
sur les 44 357 individus que compte la classe à l'hectare, soit 99,6 % de la classe) ;
- la densité de la classe 2 (15 pieds/ha), comparée à celle de la sous-classe b (177
pieds/ha) paraît relativement faible ;
- la densité de la classe 3 (60 pieds/ha) paraît relativement importante en comparaison
avec celle de la classe 2 (15 pieds/ha).

- 58 -
2.2.- Les structures des râneraies de Boutégol et Mangagoulack
Les layons LI à L6 mis en place dans ces râneraies sont d'orientation N - S (figure 35).
FIGURE. 35 _
Dispositif de sondage
dans les peuplements de Boutegol
et
Mangagoulock
fi
Tendouck
\\
\\...1
Ct
Boutégol
1 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ' - - - - - - - - - - - - " ' - - . ,
Mongagoulock

E lona
E. che Il e
Zone
de
plateau
l - I _ _
1:.L'=-2~K.:...;.m':"":""-_-----l,t L.-_ _J
Bas fonds
1
1
,
1
Sl'fvice Hydrogeologique de la Republique du Sénégal, N~ 0'/ 86 1 HGI DEH, 1986 J
Da ka r .

- 59 -
Les tableaux vrn à XIll présentent les données et résultats de sondage.
TABLEAU VIII - Données de sondage de la rônerale de Boutégol ( lalJon n03 )
Parcelles
Etat
Clla
Cll b
C12
C13
C13v
C13 m
Pl
C
44
5
51
1
1
a
..
P2
C
49
a
14
2
2
a
.
..'
."
P3
C
175
9
20
4
4
a
P4
Jl0
842
33
43
1
1
a
. '
P5
C
38
7
1
5
2
3
.. , P6
C
544
16
43
6
1
5
.'
. P7
J15
0
6
2
1
a
1
P8
J3
0
7
0
0
a
0
P9
C
371
1 1
a
5
a
5
P10
C
82
4
9
9
a
9
P 11
C
341
12
6
9
9
a
P12
C
761
8
40
4
4
a
P = parcelle; JI a = jachère de la ans; C = cultivée; Cl = classe; v = vivant; m = mort

- 60 -
Les tableaux VIII à XIII présentent les données et résultats de sondage.
TABLEAU VIII - Données de sondage de la rôneraie de Boutégol ( layon n0 3 )
Parce1k3
Etat
C11a
C11 b
C12
C13
C13v
C13m
Pl
C
44
5
51
1
1
0
P2
C
49
0
14
2
2
0
P3
C
175
9
20
4
4
0
P4
Jl0
842
33
43
1
1
0
P5
C
38
7
1
5
2
3
P6
C
544
16
43
6
1
5
P7
J15
0
6
2
1
0
1
P8
J3
0
7
0
0
0
0
P9
C
371
11
0
5
0
5
PlO
C
82
4
9
9
0
9
PlI
C
341
12
6
9
9
0
P12
C
761
8
40
4
4
0
P = parcelle; JI 0 = jachère de 10 ans; C = cultivée; Cl = classe; v = vivant; m = mort

- 61 -
TABLEAU IX - Donnée3 de 30ndsge de la rônersie de Boutégol ( layon n0 4 )
Parcelles
Etat
Cll a
Cll b
C12
C13
C13v
C13m
Pl
C
34
6
30
0
0
0
PZ
J4
0
19
15
1
1
0
P3
J4
425
69
34
3
3
0
P4
C
605
31
16
6
6
0
P5
C
39
23
11
0
0
0
P6
C
38
14
1
1
0
1
P7
C
40
7
0
3
0
3
PB
C
0
1
0
1
0
1
P9
J4
0
0
1
3
3
0
PlO
C
147
17
11
7
2
5
Pl 1
C
310
23
37
Z
2
0
P12
J15
446
58
4
5
5
0
P13
J3
753
47
48
2
1
1
P14
J2
0
9
14
3
3
0
P15
J3
12
14
22
14
14
0
P16
J3
134
22
8
3
3
0
P17
J4
0
14
0
0
0
0
P18
J4
0
2
0
0
0
0
P = parcelle; J4 = jachère de 4 ens ; C = cultivée; Cl = classe; v = vivant; m = mort

- 62 -
TABLEAU X - Données de sondage de la rônerale de Boutégol ( layon nOS)
Parcelles
Etat
Clla
Cll b
C12
C13
C13v
C13m
Pl
C
399
21
a
8
7
1
P2
C
126
8
a
7
5
2
P3
C
77
15
a
6
a
6
P4
Jl
168
19
a
1
1
a
P5
C
95
1 1
a
5
1
4
P6
C
162
7
a
4
1
3
P7
C
133
9
a
3
a
3
P8
J3
3
14
1 1
1
1
a
P9
C
187
la
35
6
5
1
Pla
J4
377
26
29
7
7
0
P11
J5
131
36
36
3
3
a
P12
J5
417
51
27
6
6
0
P13
J5
184
33
22
4
4
a
P = parcelle; J 1 = jachère de 1 an ; C = cultivée; Cl = classe; v = vivant; m = mort

- 63 -
TABLEAU XI - Données de sondage de la rôneraie de Mangagoulaclc ( layon n0 1 )
Parcelles
Etat
Cl18
Cll b
C12
C13
C13 v
C13m
Pl
Jl0
a
5
a
2
2
a
P2
J4
a
18
a
16
15
1
P3
J2
191
13
29
2
2
a
P4
J2
124
12
19
4
4
a
P5
J4
153
5
47
la
1a
a
P6
Jl0
154
38
35
16
16
a
P7
Jl0
22
19
30
12
12
a
P8
J10
0
20
22
1
a
1
P ::; parcelle; JI a ::; jachère de la ans; Cl ::; classe; v ::; vivant; m ::; mort

- 64 -
TABLEAU XII - Données de sondage de la rônerale de Mangagoulaclc ( layon n02 )
Parcelle3
Etat
C118
C11 b
C12
C13
C13v
C13m
Pl
Jl0
a
7
a
3
3
a
P2
J15
a
14
a
1
1
a
P3
J15
65
43
17
8
8
a
P4
J15
2
8
2
2
2
a
P5
J15
a
19
5
1
1
a
P6
J15
79
48
23
15
15
a
P7
J15
31
32
2
5
5
a
P8
J10
a
18
1
1
1
a
P9
J9
a
6
4
8
8
a
Pla
C
6
7
7
9
4
S
Pl 1
C
8
1 1
4
5
1
4
P12
C
7
2
12
la
2
8
P13
C
3
4
1 1
2
a
2
P14
C
a
a
2
2
2
a
PIS
C
a
3
a
3
3
a
PI6
J15
a
9
a
a
a
a
P = parcelle; J 10 = jachère de la an3 ; C = cultivée; Cl = c1e33e ; v =vivent; m = mort

- 65 -
TABLEAU XIII - Données de sondage de la rôneraie de Mangagoulaclc
( layon n0 6 )
Parcelles
Etat
C11 a
C11 b
C12
C13
C13v
C13m
Pl
J3
0
6
0
0
0
0
P2
C
0
2
3
3
3
0
P3
J2
7
1 1
4
5
5
0
P4
J3
44
19
28
18
18
0
P5
J2
0
5
33
10
10
0
P6
J3
28
11
20
5
5
0
P7
J3
20
13
13
2
2
0
P = parcelle; J3 =jachère de 3 ans; C =cultivée; v =vivant; m = mort
Le tableau XIV et les figures 36 et 37 sont des représentations graphiques des résultats
de sondage de la râneraie de Boutégol.

- 66 -
TABLEAU XIV -
Densité des classes et sous-classes de rôn'Ïers
dans la rônera'Ïe de Boutégol
Classes
Nombre moyen de rôniers / parcelle
Nombre moyen de rôniers / ha
Cl 1a
202,06
5052
219,6
549O
CIl b
17,53
438
Cl2
14,9
373
Cl3v
2,51
63
3,76
94
Cl3m
1,25
31
Cl 18 = sous-classe 8 ; Cl1 b = sous-classe b ; C12 = classe 2
C13v = rôniers vivants de la classe 3 ; C13m = rôniers morts de la classe 3
FIGURE 36
- Densité à l'hectare des classes de rônlers
dans la rônerale de Boutégol
Nombre moyen de
râniers 1 ha
A~
6000
5000
4000
3000
2000
1000
mm
o
Classes
CI1
CI2
CI3v
CI1 = classe 1; CI2 = classe 2; CI3v = râniers vivants de la classe 3

- 67 -
FIGURE 37
- Densité à l"hectar-e des classes et sous-classes de r-ônier-s
dans la r-ôner- aie de Boutégo l
Nombr,," moyen de
rôn;ers / ha
6000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
SOOO+--
4000 + - -
3000+--
2000 + - -
1000+--
Sous-c lasses
a+--
et classes
CI1 a
CIl b
Cl2
Cl3v
Cll a = sous-c lass,," a ; CIl b = sous-class,," b ; Cl2 = c lass,," 2 ; Cl3v = rôn;ers v;vants d,," la c lass,," 3
Ces figures montrent que:
- la classe 1 est essentiellement composée de rôniers de la sous-classe a (5052 semis
sur les 5 490 individus que compte la classe à l'hectare, soit 92,02 % de la classe) ;
- la densité de la classe 2 (373 rôniers/ha) est proche de celle de la sous-classe b (438
rôn iers/ha);
- la densité de la classe 3 (63 rôniers/ha) paraît relativement faible en comparaison avec
celle de la classe 2 (373 rôniers/ha).
Pour la rôneraie de Mangagoulack, les données de sondage ont permis d'élaborer le
tableau XV et les figures 38 el 39.

- 68 -
TABLEAU XV -
Densité des classes et sous-classes de rôniers dans la rôneraie
de Nangagoulack
Classes
Nombre moyen de rôniers 1 parcelle
Nombre moyen de rôniers 1 ha
C11 a
30,45
761
44,25
1 106
C11 b
13,8
345
C12
12,03
301
C13v
5,16
129
5,83
146
C13m
0,67
17
Cll a = sous-classe a ; Cll b = sou3-classe b ; C12 = classe 2
C13v = rôniers vivants de la classe 3 ; C13m = rôniers morts de la classe 3
FIGURE 38 - Densité à l'hectare des classes de rôniers
dans la rônerale de Mangagoulack
Nombre moyen de
rôniers 1 ha
~~
1200
1000
800
)<
><
600
400
200
o
~
Classes
Cil
CI2
CI3v
Cil = classe 1 ; CI2 = classe 2; CI3v = rôniers vivants de la classe 3

- 69 -
FIGURE 39 - Densité à
l'hectare des classes et
sous-classes de rôniers
dans la rônerale de Mangagoulack
Nombre moyen de
râniers 1 ha
8 00 . ! - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
700 + - - -
0-1----
Sous-classes
Cil a
et classes
Cllb
CI2
CI3v
Cil a = sous-classe a ; Cil b = sous-classe b ; CI2 = classe 2 ;
CI3v = râniers vivants de la classe 3
Ces figures illustrent que:
- dans la classe 1, le nombre de râniers de la sous-classe b est relativement comparable
à celui de la sous-classe a (respectivement 345 râniers/ha et 761 râniers/ha, soit 68,8 %
pour la sous-classe a et 31,19 % pour la sous-classe b ) ;
- la densité de la classe 2 (301 râniers/ha) est très proche de celle de la sous-classe b
(345 râniers /ha) ;
- la densité de la classe 3 (129 râniers/ha) est relativement importante en comparaison
avec celle de la classe 2 (301 râniers/ha).
2,3.- La structure de la râneraie de Tchankoumalal
Le sondage effectué dans cette râneraie a été réalisé suivant trois layons d'orientation
NNW - SSE (figure 40).

- 70 -
Les tableaux XVI, XVII, XVIII présentent les données de sondage.
TABLEAU XVI - Données de sondage de la rônerale de Tchanlc:oumalal (layon nO 1)
Parcelles
Etat
Clla
C11 b
C12
C13
C13v
C13m
Pl
J
145
a
a
1
a
1
P2
B
94
a
a
a
a
a
P3
J
430
a
a
6
a
6
P4
B
a
a
a
a
a
a
P5
B
8
a
a
a
a
a
P6
J
89
a
a
a
a
a
P7
J
27
a
a
3
3
a
P8
B
13
a
a
1
a
1
P9
J
24
a
a
a
a
a
Pla
J
11
a
a
a
a
a
Pll
J
17
a
a
3
1
2
':
P12
B
3
a
a
a
a
0
P13
B
a
a
a
a
a
a
P14
B
a
a
a
4
a
4
P15
B
a
a
a
a
a
a
P = parcelle; J =jachère; B = brûlée; Cl =classe; v =vivant; m = mort

- 71 -
TABLEAU XVII - Données de sondage de la rôneraie de Tchankouma1al
( layon n02 )
Parcelles
Etat
C11a
C11 b
C12
C13
C13v
C13m
Pl
J
107
0
0
2
0
2
P2
B
109
0
0
4
0
4
P3
C
8
0
0
1
0
1
P4
C
57
0
0
5
2
3
P5
B
18
0
0
1
1
0
P6
B
48
0
0
2
0
2
P7
B
0
0
0
0
0
0
pa
B
a
a
0
0
0
a
P9
B
a
0
0
0
0
0
PlO
B
a
0
0
0
0
0
PlI
B
a
0
0
1
0
1
P12
B
0
0
0
0
0
0
P = parcelle; J = jachère; B = brûlée; C = cultivée; Cl =classe; v = vivant; m = mort

- 72 -
FI GURE 40 -
Dispositif de> sondage> dans la
rône>rale> de>
Tchankoumalal
N
Itato

1
Tchankoumalal
e
Ec he lle
a
2Km
.
,
- - - - Fleuve Gambie
E.)( t rai t d E' 1a cart e> d E' l'A f r i que> d e ~' 0 u e> st, f e> u i II eND _ 28 _ V 1 ( K éd 0 u g 0 U ) J
Institut
GÉoographiqut"
National,
2e edO,tion
1971,
Paris.

- 73 -
TABLEAU XVIII - Données de sondage de la r-ônenie de Tchankoumalal
(lalJon n03)
Parcelles
Etat
C11a
C11 b
C12
C13
C13v
C13 m
Pl
J
197
a
a
1
1
a
P2
J
152
a
a
3
a
3
P3
C
92
a
a
1
a
1
P4
C
98
a
a
4
a
4
P5
C
27
a
a
4
3
1
P6
C
43
a
a
a
a
a
P7
C
31
a
a
7
2
5
P8
B
a
a
a
1
1
a
P9
B
a
a
a
a
a
a
Pla
B
1a
a
a
1
a
1
PlI
B
14
a
a
a
a
a
P12
B
21
a
a
4
a
4
P13
B
a
a
a
2
a
2
P14
B
a
a
a
a
a
a
PIS
B
a
a
a
3
a
3
P = parcelle; J = jachère; B = brûlée; C =cultivée; Cl = classe; v = vivant; m = mort
Une synthèse de ces données est représentée par le tableau XIX et les figures 41 et 42.

- 74 -
TABLEAU XIX - Densité des classes et sous-classes de rôniers
dans la rôneraie de Tch8n~oum8181
Classes
Nombre moyen de rôniers / parcelle
Nombre moyen de rôniers / ha
CIl a
45,07
1 127
45,07
1 127
CIl b
0
0
C12
0
0
C13v
0,33
8
1,54
38
Cl3m
1;21
30
CIl a = sous-classe a ; CIl b = sous-classe b ; C12 = classe 2
C13v = rôniers vivants de la classe 3 ; C13m = rôn;ers morts de la classe 3
FIGURE 41
- Densité à
l'hectare des classes de râniers
dans la râneraie de Tchankoumalal
Nombre moyen de
rôniers 1 ha
A1il-
1200
>Ix
><
1000
0><
800
600
400
200
o
Classes
Cil
CI2
CI3v
Cil = classe 1
CI2 = classe 2;
CI3v = rôniers vivants de la classe 3

- 75 -
FIGURE 42 - Densité à l'hectare des classes et sous-classes de rôniers
dans la rôneraie de Tchankoumalal
Nombre moyen dl.'
rêniers / na
1200 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1000
800
600
400
200
Sous-ç lasses
o
et ç lasses
C11 a
C11 b
C12
C13v
C11 a =sous-çlasse a ; C11 b =sous-çlasse b ; C12 =classe 2 ; C13v =rôniers vivants dl.' la classe 3
Ces figures illustrent que seules la classe 1 et la classe 3 sont représentées dans cette
rôneraie. Il apparaît en outre que la sous-classe b n'est pas représentée.
Une rôneraie qui évolue en équilibre avec les conditions pédo-climatiques se caractérise
par une structure climacique où les différentes classes de rôniers sont représentées
suivant des proportions qui diminuent des jeunes aux vieux rôniers. En effet, du fait de
la concurrence que se livrent les nombreux semis naturels, certains individus se
développent mieux et plus vite que d'autres, et il se met en place différentes classes de
rôniers.
Mais en fait, la structure des rôneraies est souvent influencée par d'autres facteurs qui
agissent sur ces peuplements. C'est ce qui explique la différence des structures des
rôneraies étudiées(tableau XX et figure 43 ).

:- 76 -
TABLEAU XX - Oen3ité 8 l'hectare de3 c1833e3 et 30u3-cls33e3 de rônier3
dan3 le3 peuplement3 étudié3
Classes
Bagha ngha
Boutégol
Mangagoulack
Tchankoumalal
CIl a
44180
5052
761
1 127
CIl b
177
438
345
0
C1Z
15
373
301
0
C13v
60
63
129
8
CIl a = sous-classe a ; CIl b = sous-classe b ; Cl = classe

FIGURE 43 - Structures des râneraies étudiées.
r--..
- Densité à '·l\\ect~r~ d.s chsses .t sous-chsses de râniers
- Densité à '·h.chr~ des chsses .t sous-chsses d~ râniers
r--..
d.llns b
rôner.lli~ d~ 8~gh.llngh.ll
d~ns h râner~i~ de Boutégol
Nombre moyen de
Nombre moyen de
rôniers / h~
reniers / h~
SOOOO t = + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
6000 ~l-------------------_
5000
40000
4000
30000
3000
20000
2000
10000
\\000
$olJs-clUSH
SOlJs-clJsse
O'
o
et cl.llsses
et cl.sas
Cl1.ll
CIl b
C12
C13v
Cil a
Cl1 b
C12
C13v
Densité à l·heet.llre des chssl's et sous-chssl's dl' rôniers
Oonslle
il
l'hectare
dOi
classos
01
sous-classes
de
rènlers
d.llns h
rôner~ie d~ Tch~nkoum~hl
dans
la
rènora/It de Mangagoulack
Nombre moy"n de
Nombre moyen de
reniers / ha
r6niers / ha
1200
800
1
700
mm
1000
600
800
500
400
600
300
400
200
100
200
o
Sous-classes
SOlJs-classes
a
Clla
Cllb
CI2
/CI3V
el classes
et cluses
C11 a
CIl b
C12
C13v
"Cil a ,. sous-classe a
Cil b :0 sous-classe b ; C(2 :0 classe 2;
Cll.ll :: sous-classe ~ ; C1\\ b :: sOlJs-cl.llsse b ; C12 :: cl.llsse 2 ; C13v :: roniers vivants de h cl.llsse 3
CI3v :0 roniers vivants de la classe 3
~.
~';l;-J.;''''·''..;~" è••'"
;..• "
".,.:"".,,~<.......
,,"' ,..,.'....,.,~..,.".....
. ,;.~'''''".,.,',.. ,'
.'..
.., •.,.,,,•.>.>;•.,.,
,_~
".~."""""~
,v .••...v
' . _ '
, _
" .•••_
• •
_ _

'"
Ces structures peuvent être résumées comme suit.
'.
* Rôneraie de Baghangha :
- différence très importante entre la densité de la sous-classe a et celle de la sous-classe
b (respectivement 44 180 rôniers/ha et 177 rôniers/ha, soit 0,39 % de la classe 1 pour
la sous-classe b ) ~
- différence imponante entre la densité de la sous-classe b et celle de la classe 2
(respectivement 177 rôniers/ha et 15 rôniers/ha) ~
- -densité de la classe 2 moins imponante que celle de la classe 3 (respectivement 15
rôniers/ha et 60 rôniers/ha).
* Rôneraie de Boutégol
- différence relativement imponante entre la densité de la sous-classe a et celle de la
sous-classe b (respectivement 5 052 rôniers/ha et 438 rôniers/ha, soit 7,97 % de la
j
classe 1 pour la sous-classe b ) ~
- densité de la sous-classe b assez proche de celle de la classe 2 (respectivement 438
rônierslha et 373 rôniers/ha) ~
'"~.
- différence relativement imponante entre la densité de la classe 2 et celle de la classe 3
(respectivement 373 rôniers/ha et 63 rôniers/ha).
* Rôneraie de Mangagoulack
- différence relativement peu importante entre la densité de la sous-classe a et celle de la
sous-classe b (respectivement 761 rôniers/ha et 345 rôniers/ha, soit 31,19 % de la
classe 1 pour la sous-classe b ) ~
- densité de la sous-classe b assez proche de celle de la classe 2 (respectivement 345
rôniers/ha et 301 rôniers/ha) ;
- différence relativement importante entre la densité de la classe 2 et celle de la classe 3
(respectivement 301 rôniers/ha et 129 rôniers/ha).
*Rôneraie de Tchankoumalal
- la sous-classe b et la classe 2 ne sont pas représentées.
'.

- 79 -
De la comparaison des structures de ces quatre rôneraies, il ressort que:
- les râneraies de Baghangha et Tchankoumalal sont celles qui présentent les plus
grandes différences au niveau des densités des catégories de râniers ; la classe 2 est
faiblement représentée par rapport à la sous-classe b et à la classe 3 dans la râneraie de
Baghangha ; la sous-classe b et la classe 2 ne sont pas représentées dans la rôneraie de
Tchankoumalal ;
les densités des catégories de râniers sont plus proches les unes des au tres dans les
râneraies de Boutégol et Mangagoulack. En outre, ces densités diminuent
progressivement des jeunes râniers aux vieux râniers.
En somme, il apparaît que les structures des râneraies de Boutégol et Mangagoulack
sont plus proches de la structure d'une râneraie climacique que celles des râneraies de
Baghangha et Tchankoumalal.

- 80 -
3.- Les facteu rs des structures des rôneraies étudiées
Pour expliquer les différences entre les structures des râneraies étudiées, nous avons
cherché les effets d'un certain nombre de facteurs et d'activités susceptibles d'agir sur
le développement de ces peuplements végétaux. Cette recherche a été effectuée sur la
base d'une analyse des structures des râneraies, de données documentaires et des
résultats des enquêtes menées sur le terrain.
3.1.- Les facteurs structurants de la râneraie de Baghangha
3.1.1.- La sécheresse
La figure 44 illustre une diminution nette des précipitations annuelles entre 1953 et
1986 à Séfa - Sédhiou.
FIGURE
44 - Evolution
de la
pluviométrie enregIstrée
à Séfa- Sédhlou de 1953 à 1986
Pluviométrie en mm
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
a
Années
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
5
5
5
5
6
6
6
7
7
7
7
7
8
8
8
3
5
7
9
4
6
8
0
2
4
6
8
0
2
5
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal
De l'avis des populations de la zone de Baghangha, cette baisse de la pluviométrie
serait, pour une large part, à l'origine de la mortalité des râniers de la classe 3 (11
pieds/ha en moyenne). En effet, l'action de la sécheresse se manifeste particulièrement
sur les râniers de la classe 3 qui, à cause de leur enracinement relativement profond et
de leur sénilité, sont plus tributaires des réserves hydriques du sol et plus sensibles aux
variations de celles-ci.

- 81 -
3.1.2. - Les parasites et les prédateurs du rânier
Les organismes que nous avons retrouvés sur les râniers de la zone de Baghangha
appartiennent aussi bien au règne animal qu'au règne végétal.
Les animaux sont des insectes de l'ordre des coléoptères. ROY, R. et CONDAMlN,
M. (communication personnelle) ont distingué trois espèces dont deux appartiennent à
la famille des Scarabeidae (Oryctes monoceros (Olivier) et Oryctes boas (Fabricius) ) et
une à la famille des Nitidulidae (Carpophilus humeralis (Fabricius)).
Les Orycres se nourrissent des tissus jeunes du rânier, en particulier la base de l'unique
bourgeon terminal de la plante, provoquant ainsi la mort de certains pieds, notamment
ceux de la classe 3 plus vulnérables à cause de leur vieillissement. Leurs larves se
développent dans la moelle tendre du renflement ou de la portion apicale du stipe des
râniers morts sur pied ou abattus. Ce tissu présente, au moment de sa décomposition,
des conditions de température et d'humidité favorables au développement de ces in-
sectes. La présence des râniers morts sur pied et des portions de fûts abandonnées sur
place après l'exploitation de la partie dense du bois favorise la prolifération de ces
insectes.
Carpophilus humeralis (Fabricius) se développe dans les noix du fruit de rânier tombé
au sol en se nourrissant de l'albumen et du cotylédon des noix. Bien que la régénération
naturelle apparaisse bonne dans cette râneraie (44 180 semis/ha en moyenne), il est à
noter que cet insecte limite le taux de germination des noix du fruit de rânier
(SAMBOU, 8., 1985 [91] ).
Comme organisme végétal se développant sur l'essence, nous avons noté des
champignons et des figuiers étrangleurs.
Les champignons se fixent sur le tronc des rôniers. Selon rnOEN, O. (communication
personnelle), ces organismes appartiennent à deux grands groupes: le groupe des
Gymnopilus et celui des Ganoderma . Le dernier groupe serait constitué de
champignons parasites lignivores.
Pour SANOKHO, A. (communication personnelle), les figuiers étrangleurs
appartiennent à deux espèces: Ficus vogelii Miq. et Ficus dekdekena (Miq.) A. Rich ..
Ces plantes épiphytes arboricoles se fixent sur le tronc des râniers et développent des
racines aériennes vers le sol. Leur croissance étant généralement plus rapide que celle
du rânier, ces figuiers développent parfois une grande cime qui encombre le rânier et
gêne son bon développement. Leur diffusion est assurée par des oiseaux frugivores qui
déposent les akènes avec leurs excréments au niveau des bases pétiolaires des feuilles
de rânier. Nous avons constaté l'abondance de jeunes Ficus sur les râniers de la classe
2 dont les bases des pétioles restent généralement fixées au stipe.

- 82 -
3.1.3.- Les feux de brousse
Les tableaux XXI, XXII, et les figures 45 et 46 montrent que la régénération naturelle
est plus importante dans les jachères que dans la wne en défens.
TABLEAU XXI - Nombre moyen de rônlers de C11a dans les jachères de 6 à 11 ans
et dans les parcelles en défens de la r-ôner-ale de Baghangha
Type3 de parcelle3
Nombre moyen de rônier3 / ha
J(6-11)
118 587
P.D.
16770
J ( 6 - 11 ) = jachère de 6 à 11 an3 ; P.D. = parcelle3 en défen3
FIGURE 45 - Densité à l'hectare de CI1a dans les jachères de 6 à 11 ans et
dans les parcelles en défens de la rônerale de Baghangha
Nombre moyen de
semis 1 ha
120000 + - - - - -
100000 + - - - - -
80000 + - - - - -
60000 + - - - - -
40000 + - - - - -
20000 + - - - - -
0 + - - - - -
Types de parcelles
J(6-11)
P.O.
J ( 6 - 11 ) = jachères de 6 à 11 ans; P.O. = parcelles en défens

- 83 -
TABLEAU XXII - Nombre moyen de rôniers Cl1 b dans les jachères de 6 à 11 ans
et dans les parcelles en défens de la rôneraie de Baghangha
Types de parcelles
Nombre moyen de rôniers 1 ha
J(6-11)
1 050
P.D.
125
J ( 6 - 11 ) = jachère de 6 à 11 ans; P.D. = parcelles en défens
FIGURE 46 - Densité à l'hectare de CI1 b dans les jachères de 6 à 11ans et dans
les parcelles en défens de la rônerale de Baghangha
Nombre moyen de
rôniers / ha
1200 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1 0 0 0 + - - - - -
8 0 0 + - - - - -
6 0 0 + - - - - -
4 0 0 + - - - - -
2 0 0 + - - - - -
0 + - - - - -
Types de parcelles
J(6-11)
P.D.
J ( 6 - 11 ) = jachères de 6 à 11 ans; P.D. = parcelles en défens
Ceci fait penser que les feux de brousse qui parcourent la zone en défens exercent une
action néfaste sur les jeunes râniers de cette partie de la râneraie. En effet, lors de leurs
passages, ils détruisent les semences et les semis naturels. L'impact est d'autant plus
important que le tapis herbacé est développé et que ces feux surviennent tardivement,
lorsque le tapis est sec. Les râniers de taille moyenne (classe 2) sont parfois affectés,
notamment lorsque les bases engainantes des pétioles sont sèches. Quant aux grands
râniers (classe 3), ils ne sont pas épargnés non plus bien que souffrant moins. Dans
cette zone en défens, les vieilles feuilles pendantes et desséchées forment des touffes
susceptibles d'alimenter les feux de brousse qui endommagent les cimes, provoquant
parfois la mort de ces grands pieds.

- 84 -
3.1.4.- L'exploitation des produits du rânier
A vec la sécheresse des deux dernières décennies et la baisse consécutive des
rendements agricoles et des revenus, on assiste à une augmentation de l'exploitation des
produits du rânier. Cette surexploitation porte sur différentes parties de l'arbre.
3.\\.4.\\.- Le bois
Son exploitation concerne les râniers de la classe 3. Les entretiens que nous avons eus
avec les vieux de la zone laissent croire que la rareté des râniers de cette classe dans
certaines parties du peuplement s'explique par une exploitation abusive du bois par les
exploitant-commerçants agréés venant d'autres zones du pays, et les populations locales
usagères. L'intensité de cette coupe est illustrée par endroit par l'abondance des
souches. Sur les nombreux grands pieds dont la portion dense du bois du stipe est de
10 à Il mètres, ces exploitants agréés ne prélevaient que les 6 ou 7 premiers mètres à
partir de la base du fût. C'est ainsi que les râniers de cette classe sont de plus en plus
rares et que la râneraie finit par présenter des poches presque nues.
3.1.4.2.- Les feuilles
Leur exploitation porte pratiquement sur toutes les classes de râniers, les feuilles des
différentes classes correspondant souvent à des usages bien déterminés. Les grands
râniers (classe 3) sont totalement effeuillés suivant un cycle de 3 ans par des exploitants
de pétioles agréés vena.T'}t des villes. Au niveau local, les besoins en feuilles pour les
toitures des cases ont été estimés par DIOUF, S., 1982 [30] à 400 feuilles par case tous
les trois ans. Cette exploitation porte sur les feuilles adultes des catégories CLI b et
CL2. Les jeunes feuilles de ces râniers jadis utilisées uniquement dans l'artisanat
utilitaire sont aujourd'hui intensément exploitées et commercialisées par les populations
locales. Cette coupe de feuilles excessive et insuffisamment contrâlée limite surtout le
développement de la sous-classe b et de la classe 2.
3.1.4.3.- Les produits alimentaires
Quatre types de produits alimentaires sont exploités dans la râneraie de Baghangha par
les populations riveraines. Ces produits sont essentiellement destinés à la
consommation locale.
- Les fruits
Ils représentent le produit alimentaire le plus recherché dans cette râneraie.
L'exploitation des fruits verts pour leur jeune albumen devient de plus en plus
importante à cause surtout des mauvais rendements des cultures. Cette exploitation des
fruits avant leur maturation porte atteinte à la régénération naturelle.

- 85 -
- Les noix germées
L'importance croissante de l'exploitation de leur cotylédon depuis quelques années
s'expliquerait de même par les mauvais rendements des cultures. Il est à noter que ces
noix germées représentent l'un des rares produits alimentaires disponibles dans la zone
durant les mois de juillet à octobre. Elles représentent ainsi un véritable aliment de
soudure pour les populations locales et sont actuellement recherchées jusque dans la
zone en défens.
- Les hypocotyles
Leur exploitation, essentiellement assurée par les femmes et les enfants est également
très importante. Les noix des fruits de rânier mûrs tombés au sol sont ramassées dans
la râneraie dès les premières pluies et mises à germer sur des buttes de terre dans les
enclos des maisons. Les produits de ce semis sont exploités trois à quatre mois plus
tard et consommés crus, grillés ou bouillis. Aujourd'hui, la commercialisation de ces
produits sur le marché de Marsassoum représente une importante source de revenu
monétaire pour les paysans de la zone qui en produisent de plus en plus.
- Le chou palmiste
Son prélèvement est fatal au rânier. C'est ainsi que cette pratique est prohibée par
l'Administration forestière et les populations locales qui ne l'autorisent que sur les
arbres abattus. Mais malgré cette interdiction, son exploitation exclusivement pratiquée
par les enfants reste encore relativement importante. Selon les résultats de nos enquêtes,
le prélèvement du chou palmiste aurait également contribué à la réduction de la densité
des râniers de la sous-classe b et de la classe 2 dans cette râneraie.
Toutefois, il est à noter que les données de notre sondage, de même que les résultats de
nos enquêtes, ne reflètent pas l'impact négatif de la surexploitation des fruits verts, des
noix germées et des hypocotyles sur la régénération naturelle de la râneraie (44 180
semis/ha en moyenne). Ceci s'explique essentiellement par la limitation, voire le
blocage du développement des semis naturels par les feux de brousse et les activités
agricoles; ce qui provoque une accumulation de semis naturels donnant l'apparence
d'une bonne régénération naturelle.
3.1.5. - Les acti vités agricoles
Elles commencent en saison sèche avec le défrichement qui consiste à couper à ras du
sol les arbustes, les semis naturels de rânier (sous-classe a ), et à élaguer les autres
arbres parmi lesquels on note les râniers de la sous-classe b et de la classe 2.
A l'approche de la saison des pluies (mai-juin), les jeunes feuilles mises en place par les
semis naturels de rânier après le défrichement sont éliminées.

- 86 -
Le labour qui suit cet effeuillage se fait soit avec une charrue tirée par une paire de
boeufs, soit avec un instrument traditionnel (érônkotOj; en diola). Ce labour
généralement profond entraîne la coupe des souches des semis naturels à environ 10
centimètres de profondeur dans le sol.
Le binage intervient environ un mois plus tard et consiste à couper à nouveau les
repousses des semis naturels et les nouvelles feuilles développées par les râniers de la
sous-classe b qui gênent les cultures par leur ombre.
Au moment de la récolte des cultures, notamment le déterrage de l'arachide, le
cultivateur procède parfois à un autre effeuillage des râniers de la classe 1 qui gênent
cette activité.
Une comparaison de la régénération naturelle entre les parcelles cultivées et les parcelles
en jachère va nous permettre de mettre en évidence les effets de l'agriculture sur cette
râneraie.
Le tableau XXIII et la figure 47 montrent que la densité de la sous-classe a est
nettement plus importante dans les jachères que dans les parcelles cultivées.
TABLEAU XXIII - Nombre moyen de rôniers de Cl la dans les parcelles
cultivées et dans les parcelles en jachère de la rôneraie
de Baghangha

Types de parcelles
Nombre moyen de rôniers 1 ha
P.C.
42374
P.J.
96922
P.C. = parcelles cultivées; P.J. = parcelles en jachère

- 87 -
FIGURE: 47 - Densité à lOhectare de Cl1 a dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la rôneraie de Baghangha
Nombre moyen de
rôniers 1 ha
100000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
90000 + - - - - - - - - - - - - - - - - -
80000 + - - - - - - - - - - - - - - - -
70000 + - - - - - - - - - - - - - - - -
60000 + - - - - - - - - - - - - - - - -
50000 + - - - - - - - - - - - - - - - -
40000 +-------1
30000 + - - - - -
20000 + - - - - -
10000 + - - - - -
0 + - - - - -
Types de parcelles
PC
PJ
PC = parcelles cultivées; PJ =parcelles en jachère
Ceci laisse supposer que les activités agricoles limitent la régénération naturelle de ce
peuplement.
La densité des râniers de la sous-classe b est de même plus élevée dans les jachères que
dans les zones cultivées (tableau XXIV et figure 48) ; ce qui fait penser que la mise en
culture limite également le développement des jeunes râniers dans cette râneraie.
TABLEAU XXIV - Nombre moyen de rôniers de Cl1 b dans les parcelles cultivées
et dans les parcelles en jachère de la rôneraie de Baghangha
Types de parcelles
Nombre moyen de rôniers 1 ha
P.C.
30
P.J.
597
P.C. = parcelle3 cultivée3 ; P.J. = parcelles en jachère

- 88 -
FIGURE 48 - Densité à
l'hectare de CI1 b dans les parcelles cultivées et
dans
les
parcelles
en
jachère
de
la
rônerale
de
Baghangha
Nombre moyen de
rôniers/ ha
600 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - " ' T " < " "....... . . - - - - - - -
500 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - {
400 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1 ' \\ .
300 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - l
200 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1 ' \\ .
100 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - l
O+---------.....-------+-----........-'--------i Types de parcelles
PC
PJ
PC = parcelles cultivées;
PJ = parcelles en jachère
Le tableau XXV et la figure 49 illustrent une augmentation de la densité des râniers de
la sous-classe b avec la durée de la jachère. Cette pratique favoriserait donc le
développement des semis naturels.
TABLEAU XXV - Nombre mogen de rôniers de Cl1 b dans les parcelles
cultivées et dans les jachères de différentes durées
de la rôneraie de Baghangha
Type3 de parcelle3
Nombre moyen de rônier3 1 ha
P.C.
30
J ( l - S )
235
J(6-15)
1050
P.C.= parcellescultivée3 ; J ( 1 - 5) = jachère de 1 à 5 an3 ;
J ( 6 - 15 ) = jac hè re de 6 à 15 an3

- 89 -
-FIGURE: 49 - Oe-nsité à l"he-ctare- de- C11 b dans les parcelle-s cult1vée-s et le-s
jachère-s de différe-ntes durée-s de la rôner aie de Baghangh.a
Nombre moyen de
rôniers / ha
1200 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - / \\ c
800 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1 . "
,
,i..
600 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - " " "
400 i - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - f ' \\ .
200 +--------------4...
O+-----""......."------+------->........" " - - - - - + - - -.......~--____i
Ty pes de' parcelles
PC
J (1-5)
J(6-1l)
PC =parcelles cultivées; J ( t -5) =jachèns d~ 1 à 5 ans; J ( 6-11 ) =jachèr~s de 6 à 11 ans
De ce qui précède, on peut noter que la rôneraie de Baghangha est sérieusement
exposée à des agressions multiples dont certaines peuvent être considérées comme
sérieuses.
Les activités agricoles, les feux de brousse, le prélèvement du chou palmiste et la
surexploitation des feuilles détruisent ou limitent le développement de la classe 1 et de la
classe 2.
La surexploitation du bois, la sécheresse, les insectes prédateurs et les feux de brousse
exercent une forte pression sur la classe 3.
L'exploitation des fruits verts, des noix germées, des hypocotyles, de même que les
feux de brousse et les activités agricoles limitent la régénération naturelle de cette
rôneraie, même si cette régénération apparaît bonne.
En outre, il est à noter que la jachère favorise la régénération nalUreIle et le
développement des jeunes rôniers lorsque les feux de brousse n'interviennent pas
'.
souvent.
Les principaux facteurs structurants de cette rôneraie sont présentés sur la figure 50.

- 90 -
FIGURE 50
LES FACTEURS STRUCTURANTS DE LA RONERAIE
;
. ~
DEBAGHANGHA
FACTEURS NATURELS
FACTEURS ANTIlROPIQUES
~Feu de brousse
PRUITVERT
-Exploitation
~ Feu de brousse
: -
NOIX
...Activités agricoles
-Exploitation
t
HYPOCOTYLE
-Exploitation
....Peu de brousse
SOU S-CLAS SE 8.
(<:1<:1180 rônieo/ha.)
....Activités agricoles
O.ryc~.II1O.llOCe.IlJSOU S-CLA..S SE b
OJYC~ ~
(177 râniers/ha)
CLASSE 2
(15 rônieo/ha)
CLAS3E 3
....Exploitation du bois
(60 rônieo/ha.)
ChampignoI\\3-
....Exploitation des feuilles
- -
Action déterminante
-
Action :secondaire

- 91 -
3.2.- Les facteurs structurants de la râneraie de Boutégol
3.2.1.- La sécheresse
La figure 51 montre une tendance à la baisse des précipitations annuelles à Ziguinchor
entre 1919 et 1986. C'est dans les deux dernières décennies que cette tendance s'est
précisée (moins de l 000 millimètres fan).
FIGURE 51
- Evolution
de la
pluviométrie enregistrée
à Ziguinchor de 1919 à 1986
Pluviométrie en mm
2500
2000
1500
1000
500
0 ++++H~I-++-+H+++--++-I++H+++++++--++-I++H++H++II-++-+++++++HI++H++H++--PAn nées
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
9 9 9
9
9
9 9
9
9
9
9
9 9
9 9
9
9
9 9
9 9
9
1 2 2
3 3
3 3
4 4
4 5
5 5
6 6
6 6
7 7
7 8
8
9
2
5
0 3
6 9
2
5
8
1
4 7
0
3
6
9
2
5
8
1
4
De l'avis des populations locales, la diminution des précipitations a particulièrement
affecté les vieux râniers (classe 3) et beaucoup en seraient morts. Notre sondage nous a
permis d'estimer le nombre de râniers morts sur pied à 31 par hectare.
3.2.2.- Les parasites et les prédateurs du rânier
Ce sont les mêmes que ceux identifiés dans la râneraie de Baghangha. Les paysans
estiment que les Oryctes sont, pour une part importante, responsables de la forte
mortalité des râniers de la classe 3 et représentent donc une menace certaine pour la
râneraie.
3.2.3.- Les feux de brousse
Ils sont rares dans cette râneraie. Ceci s'explique d'une part par la situation du village
au sein de la râneraie et d'autre part par la tradition des Diola de cette zone qui veut que

- 92 -
le rânier soit la propriété de celui qui l'a planté. En outre, brûler la forêt est un sacrilège
dans la tradition de cette ethnie. Cependant, il est ressorti de nos enquêtes et entretiens
avec les populations locales que l'importante mortalité notée au niveau des râniers de la
classe 3 (31 piedslha) est due en partie à un incendie particulièrement violent survenu en
1985. Entre autres dégâts, les villageois ont signalé la destruction de plusieurs maisons
et l'incinération des fruits verts, des fruits mûrs tombés au sol, et des semis naturels.
3.2.4.- L'exploitation des produits du rânier
Elle n'est pratiquée que par les populations locales et les produits serviraient
essentiellement à des usages domestiques.
3.2.4.1.- Le bois
Son exploitation ne porte que sur les vieux râniers pour la construction des maisons. Le
nombre de pieds abattus annuellement est fonction des besoins locaux qui paraissent
relativement limités comme le témoigne le nombre réduit de souches dans les champs.
3.2.4.2.-Les feuilles
La coupe des feuilles des râniers est une activité réglementée dans cette zone. Elle
n'intervient qu'à l'approche de la saison des pluies (mai-juin) et porte essentiellement
sur les râniers de la classe 2 et de la sous-classe b . Dans les champs, les propriétaires
indiquent chaque année les pieds qui ne doivent pas faire l'objet d'une exploitation
pendant la saison en cours. Cette réglementation locale exigeait traditionnellement la
préservation de 6 feuilles adultes sur les rôniers. Mais face à l'augmentation des be-
soins due à la rareté du chaume qui sert à la couverture des cases, 3 feuilles seulement
sont préservées sur les jeunes râniers. Cette coupe manifestement abusive limite le
développement de ces catégories de râniers.
3.2.4.3.- Les produits alimentaires
Les fruits verts consommés du mois d'octobre au mois de février représentent le
produit le plus exploité. A maturité, les fruits sont peu recherchés pour leur mésocarpe.
Les noix germées et les hypocotyles connaissent également une exploitation importante.
Quant au chou palmiste, son prélèvement n'est autorisé que sur les grands râniers abat-
tus.
Malgré l'inexistence de données quantitatives de l'exploitation de ces produits, il nous
semble que cette activité ne cause pas encore de dommages importants au
développement de cette râneraie.
3.2.5.- Les activités agricoles
Le labour qui se fait uniquement avec un instrument traditionnel (le kdjQ~dù ) fait suite
au défrichement des champs. Le seul type de labour pratiqué est le billonnage.

- 93 -
Nous avons tenté de montrer les effets des activités agricoles sur la râneraie en
comparant la densité des râniers dans les friches et dans les zones cultivées.
Le tableau XXVI et la figure 52 montrent que le nombre de semis naturels est plus
important dans les friches que dans les champs cultivés; ce qui laisse penser que la
culture limite la régénération naturelle de cette râneraie.
TABLEAU XXVI - Nombre mogen de rôniers de Cl18 dans les parcelles cultivées
et dans les parcelles en jachère de la rôneraie de Boutégol
Types de parcelles
Nombre moyen de rôniers / ha
P.C.
4997
P.J.
5 121
P.C. = parcelles cultivées; P.J. = parcelles en jachère
FIGURE 52 - Densité à l'hectare de CI1a dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la rônerale de Boutégol
Nombre moyen de
râniers / ha
5140 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5120 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5100 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5080 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5060 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5040 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5020 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5000 + - - - - - - = = : : - - - - - - - - - - - -
4 9 8 0 + - - - - -
Types de parcelles
PC
PJ
PC = parcelles cultivées;
PJ = parcelles en jachère

- 94 -
Les activités agricoles semblent de même limiter le développement des semis naturels
comme l'indiquent le tableau XXVII et la figure 53
TABLEAU XXVII - Nombre moyen de rôniers de Cll b dans les parcelles cultivées
et dans les parcelles en jachère de la rôneraie de Boutégol
Type~ de parcelle~
Nombre moyen de rôn;ers / ha
P.C.
286
P.J.
630
P.C. = parcelles cultivée~ ; P.J. = parcelles en jachère
FIGURE 53 - Densité à l'hectare de CI1 b dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la rôneraie de Boutégol
Nombre moyen de
râniers / ha
700 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
600 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Y .
500 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Y
400 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - V
300 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - v
2 0 0 + - - - - - v
1 0 0 + - - - - - V
0 + - - - - -........""""'''-------+-----.........."''''''-0lil..-------1
Types de parcelles
PC
PJ
PC = parcelles cultivées;
PJ = parcelles en jachère
Le tableau XXVIII et la figure 54 illustrent l'influence favorable de la jachère sur le
développement des semis de rôniers.

- 95 -
TABLEAU XXVIII - Nombre moyen de rônjers de Cl1 b dans les parcelles
cultjvées et dans les jachères de différentes durées
de la rô neni e de Bo utégo l
Types de parcelles
Nombre moyen de rôniers 1 ha
P.C.
286
J(1-5)
597
J(6-15)
808
P.C.= parcelles cultivées; J ( 1 - 5 ) = jachère de 1 à 5 ans;
J ( 6 - 15 ) = j ac hè re de 6 à 15 ans
FIGURE S4 - Denslté à l"hectar~ de Cl1 b dans les parcelles cultlvées et dans les
jachères de dlfférentes durées de la rônerale de Bouté(jo l
Nombr-e moy E?n de
rôniE?r-s 1 h<l
900 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
800 +-------------------~_v_--­
700 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - , . . . .
600 + - - - - - - - - - - -...............----------f",
SOO + - - - - - - - - - - - l ' \\ .
400 + - - - - - - - - - - - - - f " . .
300 +-----==,...-------;., ......1 - - - - - - - 1 \\ .
200 +---f'
100 +----l,.
O+-----'-'.....' - - - - - + - - - - - -.....'------f-------""-""------i
Ty pes de par-ce lles
PC
J ( l - S )
J(6-15)
PC = par-ce lles cultivées; J ( 1 - 5 ) = jachèr-es dE? 1 à 5 ans ; J ( 6 - 15 ) = j<lchèr-es de 6 à 15 ans
Les tableaux XXIX, XXX, et les figures 55 et 56 montrent que la densité des semis
naturels (sous-classe a ) reste plus élevée que celle de la sous-classe b aussi bien dans
les parcelles cultivées que dans les jachères. Le rapport CL lb/CL 1a est de 0,12 et 0,05
respectivement dans les jachères et dans les champs cultivés; ce qui illustre bien
l'influence défavorable des activités agricoles sur le développement des semis naturels.

- 96 -
TABLEAU XXIX - Nombre moyen de rôniers de Cl1a et de Cl1 b dans
les parcelles cultivées de 18 rôneraie de Boutégol
Sou3-c1833e3
Nombre moyen de rônier3 / h8
Cl18
4997
Cll b
286
Cl18 = 30U3-c1833e 8; Cll b = 30u3-c1833e b
FIGURE 55 - Densité à l'hectare de CI1 a et CI1 b dans les parcelles cultivées
de la rônerale de Boutégol
Nombre moyen de
rôniers / ha
5000 + - - - - - -
4000 + - - - - - -
3000 + - - - - - -
2000 + - - - - - -
1000 + - - - - - -
0 + - - - - - -
Sous-classes
CI1 a
CI1 b
Cli a = sous-classe a ; CI1 b = sous-classe b

- 97 -
TABLEAU XXX - Nombre moyen de rôniers de Cll a et de Cll b dans
les parcelles en jachère de la rôneraie de Boutégol
Types de parcelles
Nombre moyen de râniers / ha
Cl la
5 121
CIl b
630
Cl 1a = sous-classe a ; Cll b =sous-classe b
FIGURE 56 - Densité à l'hectare de CI1a et CI1b dans les parcelles
en jachère de la rônerale de Boutégol
Nombre moyen de
rôniers / ha
6000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
5000 + - - - - - - -
4000 + - - - - - -
3 a00 + - - - - - -
2 a00 + - - - - - -
1000 + - - - - - -
0 + - - - - - -
Sous-classes
Cil a
Cllb
Cil a = sous-classe a ; Cil b = sous-classe b
3.3.- Les facteurs structurants de la râneraie de Mangagoulack
Cette râneraie connait approximativement les mêmes conditions de milieu et le même
mode de gestion et d'exploitation que celle de Boutégol.
Nous y avons constaté la présence de Oryctes monoceros (Olivier) et Oryctes boas
(Fabricius) qui seraient, avec la sécheresse, les principales causes de la mortalité des

- 98 -
grands râniers. Comme à Boutégol, les feux de brousse sont très rares dans cette
râneraie pour les mêmes raisons.
Pour apprécier les effets des activités agricoles sur cette râneraie, nous avons également
comparé la densité des catégories de râniers dans les différents types de zones. Aussi,
avons-nous constaté que les semis naturels sont plus abondants dans les jachères que
dans les zones cultivées (tableau XXXI et figure 57).
TABLEAU XXXI - Nombre moyen de rôniers de Cl la dans les parcelles cultivées
et dans les parcelles en jachère de la rôneraie de Nangagoulack
Ty pe3 de pa rce11 e3
Nombre moyen de rônier3 / ha
P.C.
86
P.J.
958
P.C. = parce11e3 cultivée3 ; P.J. = parcelle3 en jachère
FIGURE 57 - Densité à ('hectare de CI1a dans les parcelles cultivées et dans
les parcelles en jachère de la rônerale de Mangagoulack
Nombre moyen de
râniers / ha
1000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
900 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
800 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
700 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
600 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
500 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
400 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
300 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
200 + - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1 0 0 + - - - - - -
0 + - - - - - -
Types de parcelles
PC
PJ
PC = parcelles cultivées; PJ = parcelles en jachère

- 99 -
La même remarque a été faite pour les râniers de la sous-classe b l plus abondants dans
les jachères que dans les zones cultivées (tableau xxxn et figure 58).
TABLEAU XXXII- Nombre moyen de rôn'Ïers de Cll b dans les parcelles cultivées
et dans les parcelles en jachère de la rônerale de MsnCJsCJoulsck
Types de parcelles
Nombre moyen de rôniers / ha
P.C.
104
P.J.
416
P.C. = parcelles cultivées; P.J. = parcelles en jachère
FIGURE SB - Densité à l'hectare de CH b dans les parcelles cultivées et dans
les parcelles en jachère de la rôneraie de Mangagoulaclc
Nombre moyen de
rôniers / ha
500 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
400 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - {
300 - t - - - - - - - - - - - - - - - - - - - l
200 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - l " ' - . 1 - - - - - - -
, 00 +--------l'C~----------_l
o +-------...lIIo..;IlL.----_-+-
l",lIo,,;lIo..L
- - i Ty p~s d~ pa"-c~ll~s
PC
PJ
PC = pa,.-celles cultivé~s; PJ = parcelles en jachère
Le tableau XXXIII et la figure 59 illustrent l'influence favorable de la jachère sur le
développement des semis naturels.

- 100 -
TABLEAU XXXIII - Nombre moyen de rôniers de Cl1 b dans les parcelles
cul ti vées et da ns 1es j ac hè res de di ffé re ntes durées
de la rô ne rai e de Ma ngago ul sc Il::
TYpe3 de pa rce11 e3
Nombre moyen de rônier3 / ha
P.C.
104
J(1-S)
282
J(6-15)
51 1
P.C.= parce11e3 cultivée3 ; J ( 1 - 5 ) = jachère de 1 à 5 an3 ;
J ( 6 - 15 ) = jachère de 6 il 15 an3
FIGURE 59 - Densité à l"hectare de Cl1 b dans les parcelles cultivées et dans les
jachères de différentes durées de la rôneraie de Mangagoulack
Nombre moyen de
rôniers / ha
600 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
500 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - f ' \\ .,:1----
400 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - i .
300 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1 \\ .
200 + - - - - - - - - - - - - ; . .
100 +-----r"IO:-"''t--------I'\\.
o +-------""......""------+----..............---+------....-.."'-------l Ty pes de parcelles
PC
J ( 1 - 5 )
J(6-15)
PC =parce lles cultivées ; J (1 -5 ) = jachères de 1 à 5 ans ; J ( 6 - 15 ) = jachères de 6 à 15 ans
La comparaison de la densité des râniers de la sous-classe a et de la sous-classe b
permet de constater que dans les zones cultivées, le nombre de jeunes râniers de la
sous-classe b à l'hectare est plus important que celui de la sous-classe a (tableaux
XXXIV et XXXV et figures 60 et 61).

- 101 -
TABLEAU XXXIV - Nombre moyen de rôniers de Cl1a et de Cl1 b dans les
parcelles en jachère de la rôneraie de Hangagoulack
Sous-classes
Nombre moyen de rôniers / ha
Cl la
958
C11 b
416
C118 = SOUS-c18'sse a ; C11 b = sous-classe b
FIGURE 60 - Densité à l'hectare de CI1a
et CI1 b dans les parcelles
en jachère de la râneraie de Mangagoulack
Nombre moyen de
râniers 1 ha
1 000 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
9 0 0 + - - - - - -
8 0 0 + - - - - - -
7 0 0 + - - - - - -
6 0 0 + - - - - - -
500+------
4 0 0 + - - - - - -
3 0 0 + - - - - - -
2 0 0 + - - - - - -
1 0 0 + - - - - - -
0 + - - - - - -
Sous-classes
Cil a
Cil b
CI1 a = sous-classe a ; CI1 b = sous-classe b

- 102 -
1
1:
TABLEAU XXXV - Hombre moyen de rônler3 de C11a et de C11 b dan3 1e3
parcelle3 cultlvée3 de la rôneraie de Mangagoulack:
Sous-classes
Nombre moyen de rônie r3 / ha
~
el la
86
CIl b
104
Cll11 = 30u3-clô33e Il ; CIl b = 30U3-cl1l33e b
FIGURE
61
- Densité à l'hectare do
CI1a et CI1 b dans les parcelles
cultivées de la rônerale de Mangagoulack
Nombre moyen de
râniers 1 ha
1 2 0 4 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
100 + - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ; ' \\
8 0 + - - - - - -
6 0 + - - - - - -
4 0 + - - - - - -
2 0 + - - - - -
0 + - - - - - -
Sous-classes
CI1 a
Cil b
Cil a = sous-classe a ; CI1 b = sous-classe b
Ceci s'explique par le fait que les cultivateurs de cette zone procèdent périodiquement il
des éclaircies dans leurs champs_ Ces opérations qui consistent à éliminer une bonne
partie des semis naturels leur permettent d'assurer un meilleur éclairement de leurs
cultures et de diminuer la concurrence entre les jeunes râniers, favorisant ainsi le
développement des râniers sélectionnés de la sous-classe b .
De cette étude analytique, on peUl retenir que le principal problème qui se pose à ces
deux râneraies est la forte mortalité des râniers de la classe 3 provoquée par la
sécheresse, les insectes prédateurs et le feu de brousse survenu à Boutégol en 1985.

- 103 -
L'exploitation des produits du rânier ne menace pas sérieusement ces râneraies parce
que traditionnellement réglementée dans cette zone.
Les activités agricoles ne menacent pas non plus le développement de ces râneraies du
fait que les cultivateurs de la zone procèdent à une sélection de jeunes râniers et à des
éclaircies périodiques dans la classe 1 au niveau de leurs champs.
Avec la rareté des feux de brousse dans ces râneraies, les jachères favorisent le
développement des jeunes râniers.
Les figures 62 et 63 présentent les principaux facteurs agissant sur la structure des
râneraies de Boutégol et Mangagoulack.

- 104 -
FIGURE 62 -
LES FACTEURS STRUCTURANTS DE LA RONERAIE
DE BOUTEGOL
FACTEURS NATURELS
FACTEURS ANTHROPIQUES
--Feu de brou.sse
FRUIT VERT
-Exploitation
--Feu de brou.sse
NOIX
-Exploitation
HYPOCOTYLE
-Exploitation
-- Feu de brou.sse
SOUS-CLASSE a
( 5 052 rânier3/ha )
-Activités 8f;ricoles
t
~-----'-----... -Fe u de "brousse
OJYCFe.s .D1a.noce.IUS -- SOU S-CL AS SE b --Exploitation des feuilles
-Exploitation du chou pelm:i.ste
OJYC&s boas--
(~38 rôniers/ha)
' - - -
-Activités 8f;ricoles
,.-
t
-....__Feu de "brousse
CLASSE 2
-- Exploitation des feuilles
(373 rânier3/ha)
-Exploitation du chou palm.i.3te
'------=-t-------Activités 8f;ricoles
OJYC~ .D10Jl0C'eJTJ.:T-..... ~-------...
CLASSE 3
--Peu de brou.sse
OJYCre.s boa.:T--
(63 râniers/ha)
Sécheresse --
--Exploiœ.tion du bois
Champignons --- ' - - - - - - - - - - '
- - Action déterminante
-
Action secondaire

- 105 -
FIGURE 63 - LES FACTEURS STRUCTURANTS DE LA RONERAIE
DE MANGAGOULACK
FACTEURS NATURELS
FACTEURS ANTHROPIQUES
FRUIT VERT
-Exploitation
NOIX
-Exploitation
HYPOCOTYLE
-Exploitation
SOUS-CLASSE a
A ~ • . -

le
- M l - nvltes 8tnco
s
(761 rônie~lha)
0JYCIeS..EIlOIJOCeJUS-- SOUS-CLASSE li --Exploitation des feuilles
-
/v;tivités 8tricoles
t
CLASSE 2
--Exploitation des feuilles
(301 rônierslha)
-/v;tivités 8tricoles
OJYCIeS
t
......
.1llOJ10ceI0.S-.....,-
CLASSE 3
OJYCleS btNl5 __
-Exploitation du bois
(129 rânierslha)
Sécheress€--
Champignons ~ ' - - - - - - - - - '
- - Action détenn;Dsnte
-
Action secondaire

- 106 -
3.4.- Les facteurs structurants de la râneraie de Tchankoumalal
3.4.1.- La sécheresse
L'allure générale de la courbe des précipitations annuelles pour la péricx:le 1919-1986 à
Kédougou montre une diminution de l'amplitude de la variation interannuelle de la
pluviométrie, et une tendance à la baisse bien marquée au cours des deux dernières
décennies (figure 64).
FIGURE 64 - Evolution de la pluviométrie enregistrée
à Kédougou de 1919 à 1986
Pluviométrie en mm
2500
2000
1500
1000
500
0
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
9
9
9
9
9
9
9 9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
1
2
2
2
3
3
3
4
4
4
5
5
5
6
6
6
7
7
7
8
8
9
3
6
9
2
5
8
1
4
7
0
3
6
3
6
9
2
5
8
1
4
Toutefois, il est à noter que le replat exondé qui porte cette râneraie est parfois inondé
par les eaux du fleuve Gambie pendant la saison des pluies.
3.4.2.- Les parasites et les prédateUlifs du rânier
Des coléoptères provoquent, avec d'autres facteurs, des ravages importants au niveau
des grands râniers de cette râneraie. Outre Orycres boas (Fabricius) et Orycres
monoceros
(Olivier) qui y prolifèrent probablement à cause des nombreux râniers morts
sur pied, nous avons constaté la présence d'un autre coléoptère prédateur de l'essence:
Orycres gigas Castelnau.

- 107 -
3.4.3.- Les feux de brousse
La râneraie de Tchankoumalal est souvent parcourue par des feux de brousse qui
auraient contribué pour une large part à sa dégradation. Le tableau XXXVI et la figure
65 montrent que ce facteur limite considérablement la régénération naturelle.
TABLEAU XXXVI - Nombre moyen de rônier3 de Cl la dans les parcelles
cultivées,Ie3 parcelles brûlée3 et les parcelles en
jachère de la rôneraie de Tchankoumalal
Type3 de parcelle3
Nombre moyen de rônier3 / ha
P.C.
1271
P.J.
2998
P.S.
338
P.C. = parcelle3 cultivée3 ; P.J. = parcelle3 en jachère;
P.s. = parcelle3 brûlée3
FIGURE 6S - Densité à l'hectare de Cl1 a dans les parcelles cultivées .. les parcelles
en jachère et les parcelles brûlées de la rôneraie de Tchankoumalal
Nombr-l" moy l"n dl"
r-ônier-s / ha
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Types dl" par-cl"lles
P.C.
P.J.
P.s.
P .C. =par-cl"l1l"S cultivées; P.J. =par-ce l1es l"n jachèr-e ; P.B. = par-ce l1es br-ûlées

- 108 -
3.4.4.- L'exploitation des produits du rânier
3.4.4.1.- Le bois et les feuilles
La coupe du bois et des feuilies par les populations environnantes est limitée aux
besoins locaux qui sont peu importants.
3.4.4.2.- Les produits alimentaires
Chez les bassari, la sève représente le produit le plus recherché sur le rânier.
L'extraction de cette sève est une importante activité qui porte essentiellement sur les
râniers de la classe 2 et de la classe 3. La durée de la saignée du rânier qui varie de un à
deux mois est fonction de la vigueur des pieds. Selon les estimations des exploitants de
la zone, une personne saigne en moyenne 10 râniers par an. La production journalière
varie de 4 à 8 litres par rânier, la fin de la saison sèche étant la période la plus favo-
rable. Une partie de la boisson produite est consommée sur place, une autre vendue à
Kédougou à 100 F CFA le li tre.
La saignée entraîne cependant la mort des râniers et favorise la prolifération des insectes
parasites qui s'attaquent à d'autres râniers vivants. Selon nos observations et enquêtes,
ces deux facteurs expliquent essentiellement la forte mortalité des grands râniers (30
pieds/ha).
L'absence de râniers de la sous-classe b et de la classe} s'expliquerait surtout par
l'importance de l'exploitation du chou palmiste par les populations des villages
environnants.
3.4.5.- Les activités agricoles
L'agriculture est pratiquée à des fins d'autoconsommation dans cette zone. Elle limite
également la régénération naturelle de cette râneraie (figure 65). Cependant, son impact
apparaît nettement moins important que celui des feux de brousse à cause de la faible
démographie de la zone.
Il résulte de cette analyse que l'exploitation de la sève et du chou palmiste représente,
avec les feux de brousse et les insectes prédateurs, les principaux facteurs de régression
de la râneraie de Tchankoumalal. Ces facteurs sont essentiellement responsables de
l'élimination des râniers de la sous-classe b et de la classe 2 dans cette râneraie.
La figure 66 présente les facteurs déterminants de la structure de la râneraie de
Tchankoumalal.

- 109 -
FIGURE 66 -
LES FACTEURS STRUCTURANTS DE LA RONERAIE
{,.
DE TCHANKOUMALAL
1
!
FACTEURS NATURELS
FACTEURS ANTHROPIQUES
~Feu de brousse
FRUIT VERT
-Exploitation
~Feu de brousse
-Exploitation
HYPOCOTYLE
-Exploitaùon
ii,;
~Feu de brousse
SOUS-CLASSE a
(1 127 rônien/ha)
-Activités e.gricoles
t
/""""'--~---- --Feu de brousse
SOUS-CLASSE b
/
~EJ:ploitation du chou pal.mi3te
CLASSE 2
( Orônier/ha)
~EJ:ploitationde la sève
- - Action déterminante
-
Action secondaire
'.
.f
i

- 110 -
"~ 'J
~~~
;::
4.-
Conclusion
L'étude de la structure des quatre rôneraies et des facteurs qui agissent sur leur
développement nous amène à constater que les principaux facteurs de régression de ces
peuplements végétaux sont: la sécheresse, les insectes prédateurs, les feux de brousse,
les activités agricoles, l'exploitation du chou palmiste et de la sève, la surexploitation du
bois, des feuilles, des fruits vens, des noix germées et des hypocotyles.
Dans la rôneraie de Baghangha, les facteurs de régression les plus détenninants sont
par ordre d'importance: les activités agricoles, les feux de brousse, l'exploitation du
chou palmiste, la surexploitation du bois et des feuilles, la sécheresse, les insectes
prédateurs.
Dans les rôneraies de Boutégol el Mangagoulack, la sécheresse, les insectes prédateurs
et le feu représentent les principales menaces. . '
A Tchankoumalal, l'exploitation de la sève, l'exploitation du chou palmiste, les feux de
brousse et les insectes prédateurs constituent respectivement les facteurs de régression
importants de la rôneraie.
De ce qui précède, on peut remarquer que les rôneraies de Baghangha et Tchankoumalal
sont doublement agressées par des facteurs anthropiques et des facteurs naturels, les
activités anthropiques étant les plus détem1inantes. Dans les rôneraies de Boutégol et
Mangagoulack, ce sont surtout les facteurs naturels qui jouent un rôle notable dans la
dégradation de ces peuplements.
.
En définitive, il apparaît à la lumière de cette analyse une re13tion entre la structure des
rôneraies et la conception des populations locales concernant l'origine de ces
peuplements végétaux. En effet, les rôneraies considérées par les collectivités locales
comme plantées et qui font par conséquent l'objet d'une appropriation par celles-ci
(rôneraies de Boutégol et Mangagoulack) présentent des structures plus équilibrées que
les rôneraies considérées c'omme spontanées (rôneraies de Baghangha et Tchan-
koumalal).
"~
t;
"
.
~
~l

- 111 -
<ClliIA IFli'IrIR? IE liV
IFIR{«J) IF((J)§ li'Irli((J) N§
]]J) 0A <C'Irli((J)N§
JE'Ir
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lM[IE§ UJIR?IE§ ]]J)IE IR?JE§'IrA UJIR?A 'Irli ((J)N ]]J)IE§
IR{«J)NIE IR?AliJE§ IE'IrU]]J)liIEJE§
Les usagers des râneraies ont souvent considéré ces peuplements végétaux comme un
don de la Providence indéfiniment renouvelé en comptant uniquement sur les processus
naturels pour leur reconstitution. S'il est vrai que le rânier est l'une des essences qui
régénèrent le mieux dans les zones soudanienne et soudano-guinéenne du Sénégal, il
n'en est pas moins vrai que les multiples activités de l'homme dans ces peuplements,
auxquelles s'ajoutent des facteurs de régression naturels, ont détruit, ou tout au moins
bloqué certains stades de développement des râniers, entraînant ainsi les peuplements
dans une dynamique régressive. D'où la nécessité d'une restauration et d'une meilleure
gestion de ces peuplements végétaux.
Compte tenu des structures des râneraies étudiées et des facteurs de régression qui
influencent ces structures, nous avons classé ces râneraies en deux groupes: le groupe
des râneraies doublement menacées par les facteurs naturels et les facteurs anthropiques
(râneraies de Baghangha et Tchankoumalal) et celui des râneraies essentiellement
agressées par les facteurs naturels (râneraies de Boutégol et Mangagoulack).
Les solutions que nous suggérons pour la restauration de ces peuplements sont de deux
ordres: des actions techniques et des dispositions législatives et réglementaires.
l.-La restauration des rôneraies de Baghangha et Tchankoumal
1 1.- Les actions techniques
La dégradation de ces deux râneraies, nous l'avons montré, est essentiellement due aux
activités de l'homme (agriculture, feux de brousse, exploitation du chou palmiste et de
la sève, surexploitation des feuilles). Il convient donc sans doute, pour la restauration
de ces peuplements, de mettre l'accent sur la recherche d'éléments de solutions aux
problèmes posés par ces actions anthropiques qui, de surcroît, sont susceptibles d'être
maîtrisées rapidement. Au regard des facteurs de régression identifiés dans ces
peuplements et de leur niveau d'action (classe 1 et classe 2), les opérations techniques
fondamentales pour leur restauration paraissent être celles que nous allons exposer ci-
après. Ces opérations visent la suppression des principaux facteurs de dégradations des
râneraies ou de leurs effets négatifs.
1.1.1.- La mise en place de pare-feux et de "rideaux verts"
Les feux de brousse représentant l'un des principaux facteurs de dégradation des
râneraies, leur suppression, sinon leur limitation est une condition indispensable au
bon développement des peuplements, et particulièrement à la croissance des râniers de
la classe 1 et de la classe 2. Du point de vue technique, la lutte préventive contre ce
fléau pourrait être basée sur deux types de dispositifs: les pare-feux et les "rideaux

- 112 -
verts" ou alignements de plantes sempervirentes comme Anacardiwn occidentale Ll. La
progression des feux émanant de l'extérieur des peuplements pourrait être limitée par
deux grands pare-feux périphériques parallèles, séparés par un alignement
d'Anacardiwn occidentale L. à cimes jointives. La superficie ainsi délimitée pourrait
être, au besoin, subdivisée en blocs par des pare-feux secondaires dits centraux. Pare-
feux et "rideaux verts" devront être entretenus par les populations riveraines usagères.
1.1.2.- L'élimination du bois mon
Les râniers morts sur pied et la portion inexploitée du fût comprise entre le début du
premier renflement et la base de la cime de l'arbre représentent des sites de
développement privilégiés des insectes prédateurs. Un des aspects de la lutte contre ces
dévastateurs consisterait donc à débarrasser les peuplements de tous les déchets dûs à
l'exploitation, et à éliminer tous les râniers morts sur pied ou couchés, de même que
les râniers présentant des signes de dépérissement. En particulier, les exploitants de
bois seront tenus de fendre et de sécher la portion inexploitée du stipe, qui pourrait
servir à d'autres usages. En outre, cette opération contribue à la lutte contre les feux de
brousse.
1.1.3.- Les soins culturaux
Compte tenu de l'importance de la régénération naturelle de l'essence dans ces
peuplements, la suppression des feux de brousse aura comme effet, panni d'autres,
une surabondance des semis naturels. Dans les zones mises en défens, la concurrence
que se livrent ces jeunes râniers pour la lumière et les éléments nutritifs du sol limite
leur développement. Dans les zones cultivées, ces jeunes râniers gênent
considérablement les activités agricoles et sont régulièrement récépés par les
cultivateurs, ce qui bloque leur développement.
Trois types de soins culturaux paraissent fondamentaux pour aider au bon
développement des semis naturels dans ces râneraies : le dépressage, le nettoiement et
l'éclaircie.
1.1.3.1.- Le dépressage
Il consiste à éliminer une partie des semis naturels (sous classe a ) de sorte à obtenir
une densité clairsemée et une répartition homogène de cette sous-classe. Cette opération
favorise le développement de ces semis naturels, entraînant ainsi une augmentation de
la densité des râniers de la sous-classe b dans la râneraie de Baghangha et la mise en
place des râniers de cette sous-classe dans la râneraie de Tchankoumalal.
lEspèce sempervirente à recouvremenl très imponant Pratiquement, aucune planle ne pousse sous les
pieds adultes.

- 113 -
1.1.3.2.- Le nettoiement
Il consiste à éliminer progressivement certains pieds de la sous-classe b pour favoriser
le développement de pieds sélectionnés en leur donnant plus d'espace (sol et lumière).
Le choix des râniers à éliminer se fera essentiellement sur la base de deux critères: le
bon développement des pieds et la distance qui les sépare les uns des autres. L'objectif
visé par cette opération est l'obtention de pieds de la classe 2 vigoureux, sans gêne et
uniformément répartis dans la zone.
1.1.3.3.- L'éclaircie
Elle porte sur les râniers de la classe 2. Cette éclaircie par le haut, dite sélective, élimine
les pieds moins beaux et trop rapprochés des élites qui doivent assurer la régénération
naturelle du peuplement et fournir du bois de bonne qualité.
Dans les zones mises en défens. les râniers de la classe 1 sont laissés sur place au
moment de l'éclaircie.
Dans les zones régulièrement cultivées, le rétablissement de la structure de ces râneraies
pourrait être essentiellement basé sur les jachères, autrement dit sur une alternance des
activités agricoles dans l'espace et dans le temps. Les jachères devraient être
suffisamment longues (6 ans en moyenne) pour permettre le développement et la mise
en place d'un nombre assez important de râniers de la sous-classe b . Au terme de la
première jachère, le cultivateur pourrait procéder à un nettoiement; ce qui lui permettrait
de cultiver en conservant certains jeunes râniers de la sous-classe b répartis de façon
homogène dans son champ. Tous les semis naturels (sous-classe a ) pourraient être
coupés pendant la période de mise en culture qui durerait également 6 ans en moyenne.
La première éclaircie pourrait inteIVenir à la deuxième phase de mise en culture, c'est-à-
dire lorsque les premiers pieds sélectionnés auront 18 ans environ, ce qui correspond à
la classe 2.
Certains des râniers non sélectionnés au moment du nettoiement et de l'éclaircie
peuvent être réservés à la production de feuilles (râneraie de Baghangha) et à
l'exploitation de la sève (râneraie de Tchankoumalal).
1.1.4.- L'espacement des râniers
L'espacement des râniers est la distance qui sépare les troncs des râniers (classe 3 et
classe 2 ), ou celle qui sépare les plus jeunes feuilles groupées et non dépliées des
râniers au stipe non dégagé (classe 1 ). Cet espacement détermine celui des houppiers
qui définit la consistance ou degré de couvert. La consistance fait référence à l'intensité
de contact entre les houppiers des râniers. Elle représente un paramètre important dans
la restauration de la structure des fÔneraies cultivées, car d'elle dépend l'éclairement du
sous-bois et des cultures, donc l'intensité de la coupe des feuilles, notamment au
niveau de la sous-classe b et de la classe 2 en période de culture. Il importe alors de
chercher un espacement (E ) et donc une consistance qui assure autant un éclairement

- 114 -
suffisant des cultures, une bonne protection des sols qu'une autosuffisance des
populations locales en produits du rânier. La figure 67 pennet d'établir la relation entre
l'espacement de deux râniers (E), celui de leurs houppiers (e ), et les diamètres de ces
houppiers (Dl et D2 ).
FIGURE 67 - Espacement des râniers et consistance des peuplements
DI
8
Qi
2
E

- 115 -
E = e + (Dl + D2 ); d'où e = E - (Dl + D2
)
2
2
Pour une râneraie, le nombre de diamètre-houppiers à mesurer (n) doit être au moins
égal à 30 pour que le diamètre moyen calculé soit statistiquement représentatif du
peuplement. La formule devient alors :
e =
E - (Dl + D2 + ... + Dn)
n
e = espacement des houppiers des râniers (en mètres)
E = espacement des râniers (en mètres)
D = diamètre des houppiers des râniers (en mètres)
n = nombre de diamètre-houppiers à mesurer.
D varie avec les conditions stationnelles et le développement des pieds de râniers.
De la formule de l'espacement des houppiers, il résulte que:
- pour E < (D l + D2 + ... + Da) ,e est négatif; les houppiers se recouvrent
n
et la consistance du peuplement est dite compacte;
- pour E = (Dl + D2 + ... + Dn) ,e est nul; les houppiers se touchent et la
n
consistance du peuplement est dite fermée ;
- pour E > (D l + D2 + ... + Da) ,e est positif; les houppiers sont disjoints
n
et la consistance du peuplement est dite entre-ouverte, ouverte ou c1airiérée suivant la
grandeur croissante de e .
· S1 e < (Dl + D2 + ... +Da) , la consistance est dite entre-ouverte;
n
· si e = (Dl + D2 + ... + Da) , elle est dite ouverte;
n
· si e > (Dl +D2 + ... + Da) , elle est dite clairiérée.
n
Une appréciation de ces paramètres a été faite dans la râneraie de Baghangha. Notre
méthode a consisté à faire quatre mensurations du diamètre des houppiers projetés au

- 116 -
sol à l'aide d'une perche droite de 4 mètres de long, munie d'un fil à plomb permettant
dé contrôler la verticalité de la perche au moment de la projection (figure 68).
FIGURE 68 ~ Technique de mesure du diamètre
des houppiers
..... -,
" "NW
~
/
\\.
/
\\
/
/
/
/
/
/
/
E
Echelle des hauteurs
4m
5

- 117 -
Les mesures de diamètres ont été effectuées suivant les directions E-W, N-S, NE-SW,
NW-SE. Elles ont porté sur 229 râniers appartenant à la classe 2 et à la classe 3. Les
données obtenues ont permis de calculer le diamètre moyen du houppier de chaque pied
(annexe XIX).
La variabilité des données nous a conduit à faire une étude statistique pour une
meilleure appréciation du diamètre moyen des houppiers des râniers de la zone. Le
tableau XXXVII (fréquences des classes de diamètre des houppiers des râniers à
Baghangha), dressé en choisissant comme intervalle de classe 0,1 mètre, permet de
calculer les paramètres estimés de la distribution, qui renseignent sur l'ordre de
grandeur de l'ensemble des mesures de la distribution et donnent une indication sur le
regroupement des valeurs de la variable autour d'une valeur centrale.

- 118 -
TABLEAU XXXVII
-fréquence3 de3 c1a33e3 de diamètre de3 houppier3
de3 rônier3 dan3 la rôneraie de Baghangha
Cla33e3
Fréquence3
LX
LX 2
5,9
1
5,9
34,81
6,0
a
0,0
0,00
6,1
a
0,0
0,00
6,2
1
6,2
38,44
6,3
2
12,6
79,38
6,4
a
0,0
0,00
6,5
2
13,0
84,50
6,6
2
13,2
87,12
6,7
5
33,5
224,45
6,8
5
34,0
231,20
6,9
la
69,0
476,10
7,0
13
91,0
637,00
7, 1
18
127,8
907,38
7,2
18
129,6
933,12
7,3
16
116,8
852,64
7,4
13
96,2
711,88
7,5
7
52,5
393,75
7,6
7
53,2
404,32
7,7
8
61,6
474,32
7,8
7
54,6
425,88
7,9
11
86,9
686,51
8,0
10
80,0
640,00
8,1
30
243,0
1968,30
8,2
16
131,2
1075,84
8,3
5
41,5
344,45
8,4
8
67,2
564,48
8,5
3
25,5
216,75
8,6
3
25,8
221,88
8,7
2
17,4
151,38
8,8
2
17,6
154,88
8,9
1
8,9
79,21
9,0
3
27,0
243,00
Totel
229
1742,7
13342,97

- 119 -
La figure 69 est une représentation graphique de la distribution des fréquences des
diamètres des houppiers.
FIGURE: 69 - Distribution des diamètres moyens des houppiers dans le peuplement
die rôn"Ïers de Baghangha
Fréquences
30
25
20
1
...
15
la
5
',' "',' ii iii 11111 " Il, :: m" '" ..'
0 ~ _ ~_ _"""'''''''''''''''~~+.:l~~~'''''''+o~~'''''4''''''''''~''4-''_~
Classes
5
6
6
6
6
6
7
7
7
7
7
8
8
8
8
8
1
1
9
1
3
5
7
9
3
5
7
9
3
5
7
9
Nous avons calculé la moyenne de l'échantillon (m), sa variance (s2), son écart-type
(s), le coefficient de variation (v), l'erreur-type de la moyenne (sm), et l'intervalle de
confiance de la vraie moyenne JI au niveau des probabilités 95 % et 99 % (tableau
XXXVIII).

- 120 -
TABLEAU· XXXVIII - Estimation du diamètre du houppier du
rônier
Espèce étudiée: Borassus aethiopum Mart.
Zone d'étude: Baghangha
Année d'étude: 1988
Calcul des paramètres estimés du peuplement de rôniers
Nombre de râniers
_
: n = 229
Somme des données en mètres
_
: SX =1743,1
Moyenne de l'échantillon en mètres
: m = SX/n = 7,611790393
Carré de la somme des données
: (SX)2 = 3 038 397,61
Somme des carrés des données
: SX2 = 13 522,22
Terme de correction
: C = (SX)2/n = 13 268,11183
Somme des carrés des écarts
_
: Sx2 = SX2 - C = 254,10817
Variance de l'échantillon
: s2 = Sx2/n-l = 1,114509518
Ecart-type de l'échantillon
: s = -vs2 = 1,055703328
Coefficient de variation
: v = sim = 0,138693168 == 18,87%
Erreur-type de la moyenne
: sm = s/-vn = 0,069762839
t 0.05. s = 1,987 . s = 0,138618761
m
m
11. P 0.95
*11.=7,61 ±0,14
7,41 ~ *11. ~7,75
Intervalle de
confiance de
la moyenne
t O.01.s = 2,634.s
= 0,18375531
m
m
11. p 0.99
*11. =1,61 ±0,18
7,43 ~ *11. ~ 7,79
*11. =" vraie" valeur de la moyenne du diamètre des houppiers des râniers du peuplement
Nombre de classes arbitraires de diamètre: 29
Dimension minimum du diamètre: 5,9 mètres
Dimension maximum du diamètre: 9,0 mètres
-V229 = 15,13274595

- 121 -
Il ressort de ce tableau que la vraie moyenne du diamètre des houppiers des râniers de
Baghangha est comprise entre 7,43 mètres et 7,79 mètres. Ce qui signifie que la
consistance du peuplement est femlée avec un espacement des râniers de 7,43 mètres,
soit une densité de 180 râniers par hectare. De nos enquêtes et entretiens avec les
cultivateurs de la zone, il ressort que le plus petit espacement entre les râniers, qui
n'encombrerait pas les cultures, est de 10 mètres. Or, pour un tel espacement des
râniers, l'espacement des houppiers est inférieur au diamètre moyen des houppiers des
râniers de la zone, ce qui correspond à une consistance entre-ouverte.
Par ailleurs, des observations faites dans certains champs cultivés ont permis de
constater qu'avec un espacement des râniers de 10 ou 9 mètres, ce qui représente une
densité de 100 à 120 râniers à l'hectare, le paysan parvient à cultiver sans pratiquer un
effeuillage abusif des râniers de la sous-classe b et de la classe 2 .
La conciliation des activités agricoles et d'un développement harmonieux de cette
râneraie ne serait donc possible qu'avec une consistance entre-ouverte ( 0 < e < E ).
Ce résultat ne s'accorde pas avec l'anicle 2 de l'arrêté de classement 5934/SE du 29
octobre 1951, qui exige une densité d'au moins 200 pieds par hectare pour la classe 2
dans les champs cultivés; cette densité devant passer à 100 râniers par hectare lors de
la formation du premier renflement, puis à 40 râniers adultes par hectare.
1.1.5.- La coupe des feuilles
Le rânier présente un houppier homogène qui, quoique relativement peu étendu,
produit une ombre assez importante à cause de la forme palmée des feuilles qui
interceptent bien la lumière. Ce houppier est caractérisé par 5 colonnes de feuilles
légèrement spiralées, mais souvent bien distinctes. Au niveau de notre échantillon (229
pieds), le nombre de feuilles des colonnes varie entre 4 et 6 après quatre années sans
coupe.
La coupe précoce des feuilles retarde la croissance du rânier et gène fortement son
développement. Si l'on se réfère à BELLOUARD, P., 1950 [7], GIFFARD, P.L.,
1967 [48], et GSCHLADT, W., 1972 [55], qui estiment que le rânier émet en
moyenne 6 feuilles par an dont la durée de vie est de 4 à 5 ans, et que chaque feuille
concourt à la formation du disque qui lui correspond au niveau du fût, la coupe devrait
préserver au moins les flèches Ueunes feuilles à préfoliation en accordéon, non encore
dépliées et présentant un sommet effilé) et les 3 plus jeunes feuilles de chaque colonne.
Cette coupe devrait intervenir en fin de saison sèche (avril-mai), pour permettre un bon
éclairement des cultures dans les zones cultivées. Les produits de cette coupe
serviraient également à la couverture des cases qui se fait à cette période.
L'organisation de l'exploitation des feuilles sur cette base pourrait contribuer au bon
développement des râniers, notamment ceux de la sous-classe b et de la classe 2.

- 122 -
1.2.- Les dispositions législatives et réglementaires
Les actions techniques préconisées pour la restauration des peuplements de rôniers
étudiés ne peuvent être efficaces que dans la mesure où elles sont accompagnées de
mesures suffisamment incitatrices pour être appliquées de façon effective et durable.
Ces rôneraies ne devraient plus être considérées comme de simples peuplements
végétaux spontanés, mais plutôt comme des zones boisées où se déroulent de
nombreuses activités humaines, et il ne fait aucun doute à présent que l'homme
représente le facteur principal qui agisse sur leur dynamique.
Compte tenu des usages multiples et de la traditionnelle intégration de l'essence aux
systèmes de production agricole, on devrait s'attendre, au stade actuel de l'état de
certains de ces peuplements cultivés, à des actions spontanées de restauration de la part
des collectivités usagères. Mais bien que leur prise de conscience soit réelle, celles-ci ne
sont pas suffisamment encouragées à réaliser des actions combien difficiles de
restauration. Leur indifférence de plus en plus marquée face à la dégradation des
peuplements est parfois accentuée, voire cultivée par une législation et une
réglementation peu adéquates, qui se heurtent souvent dans la pratique à de vieilles
traditions encore vivaces. L'incidence de l'application de la législation et de la
réglementation actuelles sur le développement des rôneraies n'a pas été réellement
positive. La loi autorisait les exploitants forestiers, généralement des citadins, à exercer
leur droit dans les rôneraies, à la limite des possibilités offertes par celles-ci. Or, il se
trouve que ces peuplements végétaux sont généralement localisés dans les zones de
terroir, où l'exercice du droit d'usage reconnu aux collectivités limitrophes
traditionnellement utilisatrices exclut toute activité commerciale. C'est ainsi que
l'exploitation du bois de rônier qui représente la principale ressource de l'essence a été
à l'origine de conflits d'intérêt entre les collectivités locales, à qui on demande de
protéger les peuplements au titre du droit d'usage, et les exploitants forestiers consi-
dérés par les populations locales comme les véritables bénéficiaires. En outre, le décret
de 1978 interdisant l'exploitation à caractère commercial du bois de rônier a triplé le
taux de la redevance pour le droit d'usage des collectivités riveraines (de 2 500 F CFA
à 7 500 F CFA). Une telle mesure ne paraît pas favorable à la restauration des rôneraies
déjà très dégradées. n ne suffit pas de maintenir seulement l'état actuel de ces peuple-
ments, ce que l'administration forestière seule ne peut d'ailleurs assurer. Il faudrait
plutôt envisager de garantir la continuité de l'exploitation par la mise en place de
structures susceptibles d'assurer un rendement soutenu. Dans le contexte socio-
économique actuel, il paraît évident que toutes les opérations techniques seront sans
résultat appréciable sans la coopération et le concours des populations locales
traditionnellement usagères. Or, la participation de ces populations, et en particulier des
cultivateurs qui apparaissent comme les acteurs principaux de la restauration de ces
peuplements végétaux, suppose une meilleure prise en compte de leurs intérêts
compatibles avec une restauration rationnelle. Il y a donc une impérieuse nécessité à
faire en sorte que ces rôneraies répondent mieux encore à la demande et aux besoins
locaux. Les intérêts des collectivités usagères conscientes de l'utilité de ces
peuplements ne devraient plus se limiter au droit d'usage, de surcroît payant. C'est
dans la mesure où elles sentiront une juste compensation de leurs efforts de protection

- 123 -
qu'elles participeront de façon effective et responsable à la restauration de ces peuple-
ments. Cette prise en compte de leurs intérêts pourrait se traduire, nous semble-t-il, par
la création de structures locales chargées de l'exploitation et de la commercialisation des
produits de ces peuplements.
Pour cela, les râneraies cultivées devraient être déclarées domaine
forestier des
collectivités usagères en référence aux articles LSI et L782 de la partie législative du
Code forestier. Les râneraies villageoises pourraient alors être définies comme une
partie du domaine forestier immatriculée au nom d'une ou de plusieurs collectivités
villageoises, et faisant l'objet d'interventions de la part de celles-ci en vue de la
satisfaction de leurs besoins et de la protection de ces peuplements.
Une convention spéciale qui s'inspirerait de l'article L81 3 du Code forestier pourrait
établir les dispositions réglementaires de l'utilisation des ressources de ces râneraies.
En outre, pour éviter que les droits accordés aux populations locales traditionnellement
usagères ne donnent lieu à des abus, cette convention devrait s'efforcer d'instaurer un
esprit de discipline et une responsabilité individuelle et collective qui seront à la base
d'une véritable organisation coopérative. Nous pensons que de telles mesures
pourraient faciliter le passage de l'état actuel de cueillette à une véritable sylviculture du
rânier. Toutefois, il ne fait aucun doute que de nombreuses années sont nécessaires
pour améliorer la structure actuelle de certaines de ces râneraies. C'est du reste une
bonne raison pour entreprendre l'oeuvre dans les plus brefs délais.
2.- Restauration des râneraies de Boutégol et Mangagoulack
Ces deux peuplements de râniers sont nettement moins dégradés que ceux de
Baghangha et Tchankoumalal. Les principaux facteurs de régression sont d'ordre
naturel (sécheresse et insectes prédateurs) et paraissent donc plus difficiles à maîtriser.
La forte mortalité des râniers de la classe 3 dans ces peuplements exige une lutte contre
les insectes prédateurs qui causent des dommages importants aux vieux râniers. Cette
lutte devrait commencer par l'élimination des résidus d'exploitation du bois, des râniers
morts sur pied ou couchés, et des râniers présentant des signes de dépérissement.
1Les forêts appartenant aux collectivités locales selon les modalités du présent Code, les plantations
forestières réalisées par ces collectivilés, les terrains à vocation forestière aménagés par celles-ci
constituent le domaine forestier des collectivités.
2Les collectivités locales que sont les communautés rurales ou toute autre collectivité publique peuvent
conformément à l'article L5 du présent Code, être possesseurs de forêts naturelles ou artificielles. Ces
forêt constituent le domaine forestier communautaire el peuvent provenir des procédures suivantes:
- l'Etal peut céder à la communauté rurale ou à la collectivité publique une partie du domaine national
classé selon les modalités indiquées à la partie réglementaire du Code; ...
3Lcs collectivités locales ont libre el totale jouissance des produits de leur domaine foreslier.Lcs revenus
provenant de la commercialisation des produits du domaine forestier communautaire sont entièrement à
leur disposition. Celles-ci sont cependant tenues de conlribuer à la constitution des réserves du Fond
Forestier National à des taux fixés par la réglementation.

- 124 -
Les feux de brousse bien que peu fréquents dans ces râneraies sont d'une rare violence
à cause probablement du développement du tapis herbacé dans les jachères, mais aussi
à cause des nombreuses cases en chaume et en feuilles de râniers. La mise en place de
coupe-feux et de "rideaux verts" d'Anacardium occidentale L. autour de ces râneraies
serait d'une grande utilité pour leur protection.
Les effets négatifs des activités de l'homme (agriculture, exploitation des produits du
rânier) paraissent raisonnables dans ces râneraies. Toutefois, le nombre de feuilles à
préseIVer sur les râniers de la sous-classe b et de la classe 2 doit être de 3 au moins par
colonne.
Les dispositions législatives et réglementaires à prendre pour la restauration de ces
peuplements sont les mêmes que celles proposées pour les râneraies de Baghangha et
Tchankoumalal.

- 125 -
Nous avons tenté, à partir d'une recherche bibliographique, de mesures de terrain,
d'enquêtes et d'entretiens, de cerner les principaux problèmes qui se posent dans les
râneraies du domaine soudanien du Sénégal, et de proposer des solutions pour la
restauration des peuplements dégradés. Il convient d'abord de signaler les limites de
cette étude qui a porté sur quatre râneraies. Les résultats obtenus ne permettront certes
pas de proposer sans réserves des solutions pour la restauration de toutes les râneraies
de cette zone. Nous pensons néanmoins qu'ils peuvent être utiles dans l'orientation des
travaux de restauration et d'aménagement des autres râneraies.
De cette étude on peut retenir les conclusions suivantes:
1.- Les caractéristiques du rônier
Le rânier appartient à la famille des Palmae Juss., classe des Monocotyledonae Juss.
C'est une essence héliophile, thermophile et exigeante en eau. On le retrouve
généralement dans des dépressions humides inondées périodiquement, et aux bords des
rivières et des lacs. La zone soudanienne présente les conditions climatiques optimales
pour son développement (pluviométrie moyenne annuelle comprise entre SOO
millimètres et 1 SOO millimètres, saison sèche longue de 7 à 8 mois, température
moyenne annuelle située entre 25°C et 3S0C). Du fait de ses exigences en eau et de son
enracinement relativement superficiel, il se développe mieux sur les sols qui présentent
un horizon supérieur sableux à sablo-argileux et un horizon illuvial argilo-sableux à
argileux en profondeur permettant une rétention de l'eau.
La croissance du rânier dépend des conditions stationnelles mais aussi des soins ou des
agressions que subit l'arbre au cours de son développement. Dans les meilleures
conditions, elle peut atteindre 30 à 40 centimètres par an.
Le rânier est l'une des espèces les plus utilisées dans les zones sahélienne et
soudanienne d'Afrique. Il est source de produits ligneux, alimentaires, médicinaux, et
joue un râle important dans la vie des collectivités riveraines des peuplements qui
l'utilisent quotidiennement.
2.- Les structures des rôneraies étudiées et les facteurs de dégradation
L'analyse des structures a permis de constater que les quatre râneraies situées
approximativement dans les mêmes conditions climatiques présentent des structures
différentes. Les peuplements de Baghangha et Tchankoumalal sont caractérisés par une
faible représentation, voire une absence des râniers de la sous-classe b et de la classe 2,
bien que les semis naturels y soient abondants. Par contre, les râneraies de Boutégol et
Mangagoulack sont remarquables par la bonne représentation des différentes classes de
râniers. Il apparaît donc, à la lumière de cette analyse, une relation entre la structure des
râneraies et la conception des populations usagères de l'origine de ces peuplements

- 126 -
végétaux. Les râneraies considérées par les collectivités locales comme plantées, et qui
font par conséquent l'objet d'une appropriation par celles-ci, présentent des structures
plus équilibrées que les râneraies spontanées non appropriées.
Concernant les facteurs qui agissent défavorablement sur la structure des peuplements,
ils sont de deux ordres: les facteurs naturels et les facteurs anÙlropiques.
2.1.- Les facteurs naturels
Parmi les facteurs pouvant être considérés comme naturels, les plus importants sont la
sécheresse et les insectes prédateurs. Leurs effets apparaissent particulièrement sur les
râniers de la classe 3. Beaucoup de pieds adultes sont morts à cause de la sécheresse
des deux dernières décennies et des attaques simultanées des insectes prédateurs. Les
vieux râniers paraissent plus sensibles aux effets de ces facteurs.
2.2.- Les facteurs anthropiques
Les principaux facteurs anthropiques de la dégradation des peuplements de râniers sont
: les activités agricoles, les feux de brousse, la surexploitation du bois et des feuilles,
l'exploitation du chou palmiste et de la sève. Ces facteurs jouent un râle déterminant
dans la dégradation des râneraies, dégradation particulièrement apparente dans la
rupture marquée de leur équilibre structural.
La surexploitation du bois a largement contribué à l'appauvrissement des peuplements
de râniers en pieds adultes. La faible représentation des râniers de la sous-classe b et
de la classe 2 dans la râneraie de Baghangha de même que leur absence dans celle de
Tchankoumalal s'expliquent essentiellement par la longue période de mise en culture, la
fréquence des feux de brousse, l'exploitation du chou palmiste et de la sève. La
croissance de ces catégories de râniers est fortement limitée par la coupe abusive des
feuilles.
Bien que sans effets apparents, l'exploitation des fruits verts, des noix germées et des
hypocotyles représente une menace potentielle pour la régénération naturelle de la
râneraie de Baghangha. L'importance de la densité des semis naturels dans ces
râneraies est essentiellement due à la limitation, voire le blocage du développement de
ces semis par les feux de brousse et les activités agricoles, ce qui donne l'apparence
d'une bonne régénération naturelle.
L'homme, de par ses pratiques souvent néfastes dans les râneraies, représente sans
doute la plus importante menace pour ces peuplements. En particulier, dans les
râneraies de Baghangha et Tchankoumalal, le déséquilibre structural paraît davantage
lié aux facteurs anthropiques. La râneraie n'est donc pas un don de la nature
indéfiniment renouvelé, et le risque d'une destruction irréversible de nos peuplements
par défaut de renouvellement est grand.

- 127 -
3.- La restauration des rôneraies
La suppression des effets des facteurs de régression que nous avons signalés, ou tout
au moins la limitation de ces effets nécessite des actions et des mesures de restauration
urgentes dont les plus importantes paraissent être les suivantes:
3.1.- la mise en place de coupe-feux et de "rideaux verts"
Les coupe-feux et les" rideaux verts" protègeraient les râneraies contre les feux de
brousse. ils permettraient ainsi un bon développement, donc une bonne représentation
des râniers de la classe 1 et de la classe 2, et une réduction du taux de mortalité des
pieds adultes, notamment dans les râneraies de Baghangha et Tchankoumalal.
3.2.- L'élimination du bois mort
Elle contribuerait à la lutte contre les insectes prédateurs de l'essence qui se développent
dans la partie du stipe comprise entre le début du premier renflement et la base de la
cime. Elle permettrait également de diminuer l'intensité des feux.
3.3.- Les soins culturaux
Ils aideraient au bon développement des jeunes râniers et pourraient déterminer la
structure des peuplements. Trois types de soins paraissent fondamentaux dans le
rétablissement des structures des rimeraies de Baghangha et Tchankoumalal :
- le dépressage qui consiste à éliminer une partie des semis naturels (sous-classe a )
pour favoriser le développement de jeunes râniers sélectionnés, de sorte à augmenter la
densité des râniers de la sous-classe b dans ces peuplements;
- le nettoiement qui est une élimination de certains pieds de la sous-classe b et qui
permet de donner plus d'espace aux râniers sélectionnés; l'objectif visé par cette
opération est l'obtention de pieds vigoureux, sans gêne et uniformément répartis au
niveau de la classe 2 ;
- l'éclaircie qui consiste à diminuer la densité de la classe 2 pour assurer un meilleur
développement des pieds élites destinés à la régénération naturelle du peuplement et à la
production de bois d'oeuvre.
Dans les zones cultivées, le rétablissement de l'équilibre structural des râneraies
dégradées serait essentiellement basé sur une alternance des activités agricoles dans
l'espace et dans le temps. Les soins culturaux devraient intervenir au terme de jachères
de 6 ans de durée en moyenne. Les jeunes râniers non sélectionnés pendant les étapes
successives des soins culturaux pourraient être réservés à d'autres usages (production
de feuilles, de sève, de chou palmiste ... ).

- 128 -
3.4.- L'espacement des rôniers
Du fait de ses besoins en lumière, le bon développement de l'essence nécessite une
consistance entre-ouvene à ouvene. Dans les zones cultivées, l'espacement serait au
plus égal au double du diamètre moyen des houppiers pour permettre un bon
éclairement des cultures et des jeunes rôniers. En outre, un tel espacement
n'encombrerait pratiquement pas les activités agricoles (labour, binage ... ) et permettrait
de satisfaire de façon soutenue, tout au moins les besoins locaux en produits du rônier.
3.5.- La coupe des feuilles
Elle devrait préserver au moins les flèches et les trois plus jeunes feuilles de chaque
colonne pour permettre un bon développement des rôniers. Dans les zones cultivées,
cette activité devrait intervenir en fin de saison sèche (avril-mai) pour permettre un bon
éclairement des cultures.
A ces actions techniques devrait s'ajouter la définition d'une politique de gestion locale
qui doit mieux prendre
en compte les intérêts des collectivités riveraines
traditionnellement usagères qui représentent les acteurs principaux de la restauration de
ces peuplements. Cette politique pourrait instituer dans les zones de terroir des
rôneraies villageoises gérées par les colle,ctivités locales traditionnellement usagères.
Par ailleurs, des études portant sur l'ontogénie, la morphologie comparée, la
physiologie et l'écophysiologie de l'essence nous paraissent nécessaires et même
indispensables pour une meilleure gestion des rôneraies. Il en va de même pour la
connaissance des potentialités des rôneraies. La mise au point d'une technique douce de
saignée et une bonne connaissance de la biologie des prédateurs et parasites de
l'essence seraient également d'une grande imponance. Ces recherches devront prendre
en compte les acquis traditionnels. Il est cenain que des plans d'aménagement de ces
peuplements végétaux ne seront clairement définis qu'avec une meilleure connaissance
de l'essence et des potentialités des rôneraies. C'est à ce prix que nous pouvons
envisager la conservation des rôneraies du Sénégal.

- 129 -
ANNEXE 1 - Pluviométrie en millimètre3 et dixième3 li Séfa- Sédhiou
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
TOTAUX
1966
0
0
0
0
8
1778
1721
2672
3280
2900
0
0
12359
1967
0
0
0
0
30
1104 3273
3869 4158
1960
0
0
14394
1968
0
78
0
0
0
801
1464
571 2471
1089
8
0
6482
1969
0
0
0
0
44
745
4301
4293 2960
2461
8
a
14812
1970
a
a
0
a
645
759
2695
3404 2232
259
1
a
9995
1971
a
a
a
O,
29
911
1298 2264 2661
455
0
a
7618
1972
a
a
a
a
38
245
1668
3035
1622
809
0
a
7417
1973
a
0
0
0
82
1075 2494
4077
1844
451
0
0
10023
1974
a
0
0
a
28
903
3841
2777 3412
665
0
a
11626
1975
0
0
0
0
0
55
6956 3304 3444
331
0
a
14090
1976
a
0
49
14
271
850
2823 4112
1991
413
99
94
10716
1977
a
0
0
0
0
758
2018
1077 2130
703
a
a
6686
1978
a
a
a
0
66
1351
2357
3454 2287
801
403
a
10719
1979
80
a
a
0
821
1451
1772
3067
1187
585
135 14
9112
1980
a
a
a
a
0
762
1766
2305
1715
324
a
a
6872
1981
a
a
0
a
303
1201
3512
2921
1496
2258
3
a
11694
1982
0
a
0
0
412
508
1663
3750
1376
905
0
a
8614
1983
a
0
0
0
lS
1052 3379
1436 1528
285
a
a
7695
1984
1985
a
0
20
0
0
788
1743
2307 3087
152
a 75
8172
1986
a
a
0
a
1S
401
2180
2698
3510
580
0
a
9384
Mo ye nnes
4
4
3
1
140
875
2646
2870
2420
919
33
9,2
9924
D'aprè3 les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 130 -
ANNEXE Il - Moyennes mensuelles des températures en oc et dixièmes à Séfa-Sédhlou
ANNEES
J
f
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
1967
1968
1969
1970
250
266
293
305
301
296
276
269
272
283
271
252
1971
250
266
289
306
306
295
276
267
267
279
268
249
1972
251
272
294
298
306
300
284
276
277
285
273
259
1973
271
287
300
312
310
300
283
271
278
285
276
256
1974
257
278
289
304
311
300
271
271
268
279
265
248
1975
254
266
287
302
301
306
272
275
267
276
262
254
1976
240
265
291
303
295
288
273
271
274
276
271
246
1977
256
277
300
309
305
299
283
276
278
284
278
269
1978
274
280
292
309
316
294
276
274
275
279
261
246
1979
252
278
304
310
312
293
282
281
284
286
278
264
1980
261
280
301
316
319
305
286
278
283
291
279
253
1981
268
281
307
323
308
281
274
280
283
273
249
1982
251
266
292
306
309
288
282
269
278
277
267
248
1983
267
287
310
310
377
299
280
277
280
288
287
265
1984
1985
263
286
304
307
305
298
279
273
269
287
275
249
1986
253
278
293
311
315
301
282
272
271
278
260
244
Moyenne3
257
276
297
307
313
298
279
273
275
282
272
253
D'llprè31e3 donnée3 du Service de III Météorologie Nlltionllle du Sénéglll

- 131 -
ANNEXE III - Moyenne:s de l'i0301at10n journalière men:suelle en heure:s et dixième:s
à Séfa-Sédhiou
ANNEES
J
f
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
1967
1968
1969
1970
102
97
99
96
95
97
72
59
69
91
81
77
1971
92
100
101
98
101
83
71
51
72
84
83
87
1972
83
96
98
104
102
80
70
71
75
76
80
87
1973
94
98
95
103
92
77
73
55
73
82
92
96
1974
95
97
92
107
101
87
56
58
69
91
91
77
1975
85
102
104
101
99
85
59
63
57
79
95
91
1976
90
97
94
100
100
80
65
63
65
77
83
70
1977
83
91
83
101
104
87
71
66
61
78
97
72
1978
92
98
98
102
100
76
64
63
70
78
71
83
1979
77
95
88
93
99
79
82
74
83
76
91
79
1980
83
74
100
97
97
84
73
77
67
86
82
78
1981
73
89
93
90
93
68
57
78
82
87
79
1982
91
90
95
97
95
84
67
58
73
80
83
82
1983
85
88
85
86
68
76
81
71
68
84
90
84
1984
1985
68
83
73
89
96
80
69
62
65
83
87
71
1986
84
94
94
79
74
77
71
59
61
83
74
74
Moyenne3
86
93
93
97
95
83
70
63
69
82
85
90
D'eprè3 le3 donnée:! du Service de le Météorologie Nationale du Sénégal

- 132 -
ANNEXE IV- MOIJennes mensuelles de "évaporation en mil1imètres et dixlèmes il Séfa-Sédhlou
ANNEES
J
f
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
TOTAUX
1966
2050
2341
3034
2258 2188
1072
746
479
374
492
1223
1915
18172
1967
2642
2504 3224 3064 2452
1198
677
386
402
500
876
2070
19995
1968
2243
2012 2991
2583 2182
1639
727
660
502
696
1263
1986
19484
1969
2703
2614 3070
3907 2829
1622
525
408
367
477
1104
1607 21233
1970
2366
2062 3184 2678 2056
1307
584
363
434
673
1068
1864 18639
1971
2810
2648 3419
3026 2906
1642
752
411
462
797
1280
2030 22183
1972
1781
3177 3607
2982 2812
1610
912
519
458
564
1347
2505 22274
1973
3767
3379 3431
3348 2191
1343
752
372
512
805
1650
2664 24214
1974
3921
3592 3923
3329 2662
1624
635
427
404
710
1291
1954 24472
1975
2985
2817 3056
3220 2473
1813
573
483
400
597
1595
1800 21812
1976
2571
2731
3252
2639 2272
1156
557
435
436
607
1389
1623
19668
1977
2385
3148 2964 3085 2479
1457
777
596
437
583
1524 2180 21615
1978
3085
1657 2892
2822 2471
1146
606
411
437
601
1160
1680
18968
1979
1616
2882 3227
2603 2181
847
718
503
528
622
1172
2055
18954
1980
2178
2624 2952
1917 2655
1495
911
510
474
821
1259
2179
19975
1981
3077
2720 3136
2113
1550
585
412
532
594
877
1732
1982
2512
2611
3161
2494 2462
1281
734
448
485
597
1166
2313 20264
1983
2969
2551
3215
2774 3070
1191
509
489
462
657
1070
2218
21175
1984
1985
2896
2925 3374
2991
2652
1571
788
484
440
676
1348
2245 22390
1986
3235
3056 3836 3153 2957
1939
1030
530
458
655
1457
2220 24526
Moyenne3
2690
2703
3247
2888 2503
1425
705
466
450
636
1256
2042 21053
D'eprè3 le3 donnée3 du Service de le Météorologie Netionele du Sénégel

- 133 -
ANNEXE Y - Pl uviométrie en milli mètres et dixièmes li liC)ui nchar-
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
TOTAUX
1966
0
0
0
0
0
923
1730
4678
5737
2854
116
0
16038
1967
0
0
0
0
0
1357 4794 7184 4605
2125
0
0
20065
1968
0
27
0
0
0
307
2659
1599 2887
1346
0
0
8825
1969
0
0
0
1
0
1247 3323
4330 3506 2199
1
0
14607
1970
0
0
0
0
143
644
3923
5658 3009
606
0
0
13983
1971
0
0
0
0
0
715
2601
3445
3296
929
0
0
10986
1972
0
0
0
0
5
844
2133 3786 2264
486
0
0
9518
1973
0
0
0
0
890
3085 5884
2551
484
0
0
0
12894
1974
0
0
0
0
11
297
3742
5465 2580
309
0
0
12404
1975
0
0
0
0
0
333
3643
4975 4713
508
0
0
14172
1976
0
0
0
0
272
495
2921
5135
2137
1628 238 139
12965
1977
0
0
Tr
Tr
Tr
194
1567
2370
2192
1080
Tr
Tr
7403
1978
0
0
0
0
22
1892 4066
4543 2414
1629 552
16
15134
1979
60
0
Tr
0
Tr
2301
2745
4195
1812
768
52
8
11941
1980
0
46
0
0
0
431
1675
1598 3158
71
Tr
6
6885
1981
0
0
Tr
0
272
497
4171
3192 2944
1127
11
0
12214
1982
1
0
0
0
176
310
1934 3240
2075
1243
0
Tr
8979
1983
0
0
0
0
76
1082 2121
1472 3205
229
0
0
8185
1984
0
0
0
Tr
2645 3936
2272 3020
453
44
0
12370
1985
7
0
11
0
0
465
3907
3992
4272
1074
Tr
89
13817
1986
0
0
0
0
0
600
2004
3198 3350
600
Tr
0
9752
Moyenne3
3,2
3,5
1
0,1
98,3
984
3118
3756 3031
1013
60
14
12081
D'eprè3 1e3 donnée3 du Service de 18 Météorologie Netionele du Sénége1

- 134 -
ANNEXE VI - Moyennes mensuelles des températures en oc et dixièmes 8 ZiCjuinchor
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
233
265
272
276
291
283
283
268
263
270
267
242
1967
241
252
267
277
280
278
268
263
263
267
259
229
1968
227
250
260
260
272
277
272
278
265
276
267
247
1969
254
265
281
299
298
290
270
268
266
274
265
241
1970
241
258
272
287
281
290
271
264
270
282
269
244
1971
238
255
264
280
281
281
271
262
270
277
268
246
1972
243
258
273
273
280
284
280
274
276
284
270
251
1973
250
271
278
290
284
290
280
268
276
283
271
240
1974
241
261
277
275
277
286
267
268
267
278
261
242
1975
246
258
265
286
274
285
268
270
262
278
257
250
1976
237
257
275
280
277
283
268
266
270
274
263
230
1977
246
260
280
286
280
289
278
272
274
282
267
253
1978
255
263
274
280
290
290
270
268
271
278
259
238
1979
1980
252
263
278
290
290
288
277
277
279
292
277
254
1981
254
262
285
288
287
295
273
273
277
284
274
243
1982
242
258
275
283
284
290
280
289
279
280
266
241
1983
251
272
291
282
294
292
278
276
276
287
284
256
1984
256
270
279
283
293
282
281
277
277
284
268
251
1985
257
270
290
290
277
286
272
274
296
289
276
244
1986
244
264
281
290
291
289
277
268
271
279
259
240
Moyennes
245
262
276
283
284
286
274
271
272
280
267
244
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 135 -
ANNEXE VII - Hoyenne:s de ri nsolution journulière mensuelle en heures et dixième:s
à Zil)ui nchor
ANNEES
J
f
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
83
95
96
9S
96
60
78
55
43
65
78
94
1967
89
100
95
106
94
71
57
49
54
60
81
95
1968
92
81
102
106
95
88
69
67
56
73
87
78
1969
85
99
101
98
100
78
52
56
53
68
97
85
1970
102
93
98
96
94
92
63
40
58
89
78
80
1971
98
102
99
102
101
88
68
49
68
79
88
89
1972
79
98
99
103
101
80
67
68
73
68
79
89
1973
97
93
93
104
90
78
70
51
67
83
92
96
1974
98
98
97
108
103
91
56
54
63
91
88
76
1975
87
\\04
\\03
\\ 02
98
88
48
55
49
74
96
92
1976
91
99
103
97
107
84
60
57
58
70
86
71
1977
85
94
88
105
105
43
66
58
58
77
99
74
1978
92
99
100
102
98
73
63
52
62
81
72
79
1979
78
97
90
99
100
70
74
67
72
74
89
80
1980
86
77
101
102
102
90
77
70
67
90
81
81
1981
73
91
92
87
90
88
55
59
72
82
85
81
1982
93
93
97
98
95
82
61
54
67
76
85
81
1983
85
90
87
93
78
72
72
63
64
86
95
83
1984
85
94
98
100
86
65
64
75
70
78
92
75
1985
71
85
80
94
100
83
65
61
60
84
90
73
1986
90
97
99
87
89
84
68
54
64
80
82
82
1'10 ye nne:!
80
88
95
99
94
71
57
50
58
74
83
74
D'aprè31e3 donnée3 du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 136 -
ANNEXE VIII - Noyennu men:suelle:s du humidHé:s relative:s minima en ~ à ZiQuinchor
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
a
N
D
1966
21
19
19
28
32
52
58
67
67
60
42
26
1967
19
20
17
19
33
51
64
69
67
61
45
27
1968
23
28
22
29
34
42
59
61
65
54
44
31
1969
25
23
23
20
36
51
68
68
69
62
43
35
1970
25
27
22
26
40
47
64
73
67
59
49
34
1971
21
23
20
24
26
48
61
69
62
53
42
27
1972
20
19
19
22
82
48
55
63
60
56
37
28
1973
16
20
19
22
41
50
61
69
63
55
32
23
1974
16
17
20
21
34
47
69
69
66
54
38
26
1975
23
18
24
22
31
47
67
70
71
61
35
33
1976
28
24
29
23
32
52
68
69
67
62
47
42
1977
29
17
21
24
33
47
63
67
68
58
33
31
1978
24
26
21
26
33
57
69
77
66
59
45
38
1979
39
20
22
2S
36
57
62
68
66
61
45
29
1980
28
27
25
29
32
50
60
65
66
51
40
26
1981
17
18
20
2S
40
47
65
66
62
S6
43
24
1982
19
19
20
26
30
49
60
66
61
58
37
25
1983
20
23
21
31
37
52
63
65
62
S6
39
16
1984
16
14
22
29
41
56
63
62
64
55
35
22
1985
19
18
18
21
38
51
63
70
68
57
39
32
1986
21
21
19
28
42
50
64
70
67
57
38
28
Moyennes
22
21
21
2S
37
50
63
68
65
57
40
29
D'après le, donnée, du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 137 -
ANNEXE IX - Moyennes mensuelles des humidités relatives maxi ma en ~ à ZifJui nchor
ANNEES
J
f
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
90
95
88
93
90
92
95
96
98
98
95
90
1967
86
82
86
83
89
93
97
97
97
97
95
90
1968
87
89
92
94
93
94
98
98
99
99
98
95
1969
94
95
94
87
91
94
99
99
96
99
99
97
1970
94
94
91
93
94
95
98
100
100
100
99
95
1971
94
92
88
86
91
94
98
99
99
99
95
95
1972
85
85
83
92
92
94
96
98
98
98
97
86
1973
81
80
89
89
93
94
97
99
98
98
94
89
1974
76
78
86
93
94
94
99
99
100
99
98
93
1975
78
90
92
85
92
94
99
99
100
99
98
97
1976
81
83
82
88
90
95
99
99
100
99
98
94
1977
91
85
95
89
93
95
98
99
100
100
99
94
1978
85
94
93
90
92
97
99
100
100
100
99
97
1979
95
91
83
92
93
98
98
100
100
100
99
92
1980
87
86
86
93
91
92
95
99
99
98
95
81
1981
85
86
88
90
92
95
98
99
99
99
97
92
1982
83
77
83
83
84
90
96
98
99
99
100
77
1983
82
87
87
87
85
94
97
98
99
99
98
83
1984
65
76
78
88
89
96
98
99
99
99
95
77
1985
66
85
73
82
92
94
98
100
99
99
96
80
1986
67
80
76
88
89
93
96
99
99
98
92
87
Moyenne3
83
86
86
89
91
94
98
99
99
99
97
91
D'aprè31e3 donnée3 du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 138 -
ANNEXE X - Moyennes mensuelles des humidité:s relatives en ~ à ZiQui nchur-
ANNEES
J
f
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
56
57
54
61
61
72
77
82
83
79
69
58
1967
53
51
52
51
61
72
81
83
82
79
70
59
1968
55
59
57
62
64
68
79
80
82
77
71
63
1969
60
59
59
54
64
73
84
84
83
81
71
66
1970
60
61
57
60
67
71
81
87
84
80
74
65
1971
58
58
54
55
59
71
80
84
81
76
69
61
1972
53
52
51
57
87
71
76
81
79
77
67
57
1973
49
50
54
56
67
72
79
84
81
77
63
56
1974
46
48
53
57
64
71
84
84
83
77
68
60
1975
51
54
58
54
62
71
83
85
86
80
67
65
1976
55
54
56
56
61
74
84
84
84
81
72
68
1977
60
51
58
57
63
71
81
83
84
79
66
63
1978
55
60
57
58
63
77
84
89
83
80
72
69
1979
67
56
53
59
65
78
80
84
83
81
72
61
1980
58
57
56
61
62
71
78
82
83
75
68
54
1981
51
52
54
58
66
71
82
83
8i
78
70
58
1982
51
48
52
55
57
70
78
82
80
79
69
51
1983
51
55
54
59
61
73
80
82
81
78
69
50
1984
41
45
50
59
65
76
81
81
82
77
65
50
1985
43
52
46
52
65
73
81
85
84
78
68
56
1986
44
51
48
58
66
72
80
85
83
78
65
58
Moyennes
53
54
54
57
64
72
80
83
82
78
69
59
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 139 -
ANNEXE XI - HOl,lenne3 men3uelle3 de l"évaporation en milli mètre3 et dixième3 à ligui nchor
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
TOTAUX
1966
1541
1583
1946
1478
1627
1009
821
512
390
495
899
1370
13671
1967
1616
1767
1979
2034 1641
958
488
414
387
477
796
1176 13733
1968
1202
1125 1434
1130 1133
967
557
535
325
467
684
927
10486
1969
1135
1046
1307
1724 1423
956
418
411
343
390
540
921
10614
1970
1123
1075
1477
1240 1017
871
472
276
312
490
570
882
9805
1971
1321
1299
1448
1396 1367
914
544
316
401
476
728
1026
11236
1972
1302
1372 1648
1268 1229
827
610
407
449
482
709
1274 11577
1973
1669
1599
1548
1532 1083
849
594
303
395
517
828
1202
12119
1974
1658
1568 1789
1529 1174
939
438
352
349
309
764
1007
11876
1975
1976
1268
1398
1626
1304 1249
846
450
349
315
455
597
771
10628
1977
1152
1552
1488
1434 1247
921
569
472
308
441
802
979
11365
1978
1351
1084 1515
1290
1264
642
403
293
321
419
557
682
9821
1979
754
1165
1980
1199
1354 1478
1299 1269
934
471
454
377
631
816
1282
11564
1981
1588
1473
1494
1298
1052
929
444
345
438
504
617
1082
11264
1982
1452
1519
1634 1340
1337
829
475
368
403
463
727
1380
11927
1983
1448
1430
1672
1254 1183
808
479
396
363
492
655
1392
11572
1984
1824
1909
1591
1305 1140
512
396
388
351
515
853
1423 12207
1985
1705
1450
1874
1457 1072
725
380
314
326
455
733
1230
11721
1986
1756
1438
1886
1363
1078
795
532
325
314
432
734
994
11647
Moyenne3
1403
1410
1623
1404 1241
854
502
381
361
469
716
1105
11470
D'llprè3 le3 donnée3 du Service de III Météorologie Nationale du Sénégal

- 140 -
ANNEXE XII-
Pl uviométrie en milli mètres et dixièmes à Kédou(Jou
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
TOTAUX
1966
a
0
0
75
267
2518 2823
1811
3922
3118
a
2
14536
1967
a
0
0
0
540
2509 2412
1195 3441
1774
23
a
11694
1968
a 56
0
7
347
1272 2562
3057 3064 1025
80
0
11470
1969
a
a
a
0
448
1669 3367
2523
3243
2110
a
0
13360
1970
a
a
0
5
216
1274 3109 3781
2040
452
a
0
10877
1971
a
a
a
55
106
1529
1978
4265 3469
392
a
0
11794
1972
a
a
a
a 507 1051 2701 2776 1729
911
46
0
9721
1973
a
a
a
68 1065
1548
3465 3515
2172
287
0
0
12120
1974
a
0
0
0
248
1359 3963
3629
2835
886
42
0
12962
1975
a
0
a
Tr
228
1952 3287
2197
4581
474
a 0
12719
1976
a
0
0
106
254
1964 2513
1852
3662
513 246
8
11118
1977
a
0
0
2
772
1178 2130
2846
3398
767
0
0
11093
1978
a
a
0
0
176
2391
2096
4002
3363
3839
7
79
15953
1979
a
0
4
0
652 2020
1752 2746
1283
1127
4
0
9588
1980
Tr
3
a
0
514 2120
2809
3373 2110
232
a
a 11161
1981
a
0
28
70 1212
1164 2916
3866 2940
859
a
a 13055
1982
a
a
0
1
144
1602
2157 2376
1940
1354
0
a
9574
1983
0
a
27
0
406
1554 2540
2178 1780
340
0
a
8825
1984
a
0
0
41
915
2721
2698 2479
2105
1093
169
a 12221
1985
a
a
a
273
46
1886 3161
3770 3187
396
a
a 12720
1986
a
0
a
174 1788
992 2294 2797 3277
510
7
a 11839
Moyenne:!
a
3
2,8
44
517
1727 2702
2906 2835
1069
30
4,2 11840
D'aprè:! le:! donnée:! du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 141 -
ANNEXE XIII - Moyennes mensuelles des températures en oc et dixièmes li Kédougou
ANNEES
J
F
1'1
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
232
258
269
279
397
268
268
265
260
272
272
256
1967
264
277
288
297
310
279
267
261
257
265
271
240
1968
250
284
311
238
320
290
271
269
266
274
276
267
1969
281
307
332
333
327
290
268
267
266
270
258
259
1970
272
302
316
330
326
300
272
264
269
284
279
256
1971
259
294
316
333
329
299
269
259
264
277
275
263
1972
268
291
312
330
328
289
275
268
273
282
276
259
1973
267
298
321
338
319
286
274
260
271
280
276
244
1974
243
280
299
326
320
287
259
257
260
270
263
249
1975
251
278
308
324 .324
289
259
257
256
270
255
256
1976
248
272
301
317
313
280
259
257
283
289
254
244
1977
265
285
310
329
330
272
268
265
275
265
259
1978
309
300
308
333
330
282
268
265
265
268
256
250
1979
260
282
312
321
281
275
268
271
277
273
261
1980
282
286
322
341
339
292
276
267
270
286
281
257
1981
257
293
314
336
315
299
275
265
270
282
276
256
1982
252
312
333
330
293
268
268
270
274
267
241
1983
259
299
343
340
327
286
270
263
273
290
391
263
1984
263
322
341
324
284
264
264
268
277
271
250
1985
264
289
316
327
333
298
269
265
266
283
279
251
1986
262
289
302
330
316
296
272
260
267
277
261
247
Moyenne:l
262
288
311
323
328
288
269
264
266
276
275
254
D'aprè:l1e3 donnée3 du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 142 -
ANNEXE XIV
_ Moyenne3 de l'in301&tion journalière men3uelle en heure3 et dixième3
8 Kédougou
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
1967
64
52
53
78
82
1968
86
85
102
103
85
82
70
69
64
66
81
82
1969
83
93
96
98
82
71
61
60
64
72
98
93
1970
101
94
96
86
88
87
69
57
69
89
86
85
1971
100
103
103
94
97
89
64
35
74
89
89
96
1972
90
102
99
100
99
83
81
72
72
81
88
82
1973
96
102
89
96
61
74
73
58
81
84
93
96
1974
96
97
90
102
87
82
63
64
77
89
89
83
1975
87
103
101
89
85
81
56
57
67
79
92
84
1976
86
97
91
82
85
77
76
68
63
71
76
1977
79
89
70
80
93
76
69
68
66
68
95
76
1978
91
92
106
96
86
76
62
72
72
75
71
79
1979
84
98
81
84
84
78
76
69
72
73
83
82
1980
78
68
93
92
95
86
69
64
67
83
72
77
1981
79
- 88
75
85
81
89
74
65
81
81
88
86
1982
93
93
90
87
78
68
59
71
75
85
76
1983
82
84
79
66
64
81
71
75
80
90
93
87
1984
82
90
93
87
77
68
74
69
71
86
64
1985
69
69
59
91
83
78
72
77
72
82
92
76
1986
92
102
98
95
65
90
80
65
71
87
82
83
Moyenne:!
87
92
90
92
85
81
69
64
71
79
86
82
D'aprè:! le:! donnée:! du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 143 -
ANNEXE XV - Movennes mensuelles des humidités relatives mi ni ma en ~ à Kédougou
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
1967
61
68
66
58
40
21
1968
10
15
9
17
26
45
58
63
61
51
32
17
1969
14
12
17
13
30
51
65
65
63
55
28
16
1970
11
11
11
15
29
44
60
67
60
48
30
18
1971
9
11
11
20
17
42
62
65
62
42
29
17
1972
12
16
14
23
39
52
60
65
61
51
31
20
1973
11
12
12
14
33
54
60
67
58
46
24
15
1974
18
32
13
26
33
51
66
70
64
49
29
22
1975
24
17
13
20
25
45
64
67
63
52
24
20
1976
17
18
18
26
29
51
65
66
64
58
40
25
1977
27
18
16
20
25
51
63
64
64
57
24
22
1978
20
22
17
22
34
56
75
67
63
54
34
27
1979
25
8
14
15
32
55
57
63
60
54
28
15
1980
12
14
12
15
20
47
60
65
62
49
33
12
1981
9
19
21
28
35
45
57
64
57
48
29
16
1982
1a
19
17
20
46
61
62
57
51
22
13
1983
la
11
11
16
31
53
64
62
57
42
24
8
1984
8
11
13
29
51
64
61
61
47
25
13
1985
13
11
19
17
27
45
63
66
62
47
26
17
1986
12
13
13
15
35
49
59
52
61
49
22
12
Moyennes
14
15
14
19
29
49
62
64
61
50
29
17
D'eprè31e3 donnée3 du Service de le Météorolo~ie Nationale du Séné~al

- 144 -
ANNEXE XVI - Moyennes mensuelles des humidités relatives maxima en ~ il Kédouvou
ANNEES
J
f
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
1967
95
97
100
99
93
66
1968
41
51
46
52
67
85
91
97
98
96
88
67
1969
48
53
54
46
72
90
96
97
98
97
83
67
1970
50
50
42
52
67
85
94
98
94
96
86
64
1971
48
50
42
55
57
81
94
98
99
94
84
66
1972
42
48
45
55
75
92
94
97
97
96
85
61
1973
36
36
40
47
73
91
94
98
98
93
75
52
1974
44
54
65
51
67
88
97
98
99
95
87
65
1975
52
44
45
53
64
85
98
99
100
98
82
64
1976
47
48
45
62
67
92
97
99
99
99
93
78
1977
60
43
48
53
62
88
95
96
100
98
87
69
1978
51
57
50
57
75
93
99
100
100
99
98
79
1979
68
45
43
41
75
96
95
98
97
98
89
61
1980
46
46
47
52
60
87
94
97
98
96
84
49
1981
34
45
56
65
77
87
94
97
96
95
70
64
1982
43
47
50
60
89
98
99
99
97
80
51
1983
32
43
44
46
72
90
96
97
96
92
81
40
1984
33
37
48
69
91
97
99
99
97
84
54
1985
42
40
40
49
54
84
95
99
99
97
82
51
1986
38
42
39
52
78
88
94
97
98
97
79
49
Moyenne3
45
47
46
52
68
89
95
98
98
96
85
61
D'llprè31e3 donnée3 du Service de 111 Météorologie Nationale du Sénégal

- 145 -
ANNEXE XVII - Movennes mensuelles des humidités relatives en "i» ù KédouCJou
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
1966
1967
1968
26
33
28
35
47
65
75
80
80
74
60
42
1969
31
33
36
30
51
71
81
81
81
76
56
42
1970
31
31
27
34
48
65
77
83
77
72
58
41
1971
29
31
27
36
37
62
76
82
81
68
57
42
1972
27
32
30
39
57
72
77
81
79
74
58
41
1973
24
24
26
31
53
73
77
83
78
70
50
34
1974
31
43
39
39
50
70
82
84
82
72
58
44
1975
38
31
29
37
45
65
61
83
82
75
53
42
1976
32
33
32
44
48
72
81
83
82
79
67
52
1977
44
31
32
37
44
70
79
80
82
78
56
46
1978
36
40
34
40
55
75
87
84
82
77
66
53
1979
47
27
29
26
54
76
76
81
79
76
59
38
1980
29
30
30
34
40
67
77
81
80
73
59
31
1981
22
32
39
47
56
66
75
81
77
72
50
40
1982
27
33
34
40
68
80
81
78
74
51
32
1983
21
27
28
31
52
72
80
80
77
67
53
24
1984
21
24
31
49
71
81
80
80
72
55
34
1965
28
26
30
33
41
65
79
83
81
72
54
34
1986
25
28
26
34
57
69
77
75
80
73
51
31
Moyennes
30
31
30
35
48
69
79
81
80
73
56
39
D'après les données du Service de la Météorologie Nationale du Sénégal

- 146 -
ANNEXE XVIII - Moyennes mensuelles de l"év8poration en mini mètres et dixièmes KédouQou
ANNEES
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
TOTAUX
1966
1967
1968
2813
2749 3539 3276 2579
1337
749
549
506
758
1266
1737 21858
1969
2716
2638 2514 2653 2526
1125
561
517
463
642
1620 2207 20182
1970
2765
2874 3462 2479 2410 1400
765
509
579
866
1437 2043 21589
1971
2713
2810 3607 3150 3162
1565
692
504
488
1031
1474
1972
2734 3039 3508 3464 2583
1103
738
543
528
829
1420
1973
3086 3621
3440 2162
933
708
424
581
1016 1692
2389
1974
2901
2954 3430 3538 2706
1321
593
437
492
673
1238
2250 22533
1975
2791
2857 3587 3388 2903 1460
574
484
451
762
1652
2123 23032
1976
2642 2707 3305 2943 2593 1195
671
554
549
685
1174
1813 20831
1977
2391
2997 3372 3256 2912
1260
806
658
485
683
1528
1825 22173
1978
2703
2759 3289 3215 2408
931
569
495
339
677
1286
1969 20640
1979
2214 2809 3104 2639 1957
775
747
587
569
690
1495 2348
19934
1980
2588
2688 3123 3220 2966
1081
741
528
487
919
1477
1926
21744
1981
1312
1038 2991
2883 1755
1177
694
479
585
776
1512 2164 17366
1982
2516
2959
2949 2595
1125
617
512
521
715
1515 2136
1983
1984
2407
2820 3382 2219
946
522
428
358
727
1399
1953
1985
2259
2913 2833
2665 2727
1265
638
434
401
734
1379 2127 20375
1986
2467
2361
2963
2746 1628
985
650
440
717
650
1466 2318
19391
Moyennes 2525
2705 3224 3071
2488
1166
669
50S
506
769
1457 2083 21167
D'llprè3 le3 donnée3 du Service de III Météorologie Nlltionllle du Sénéglll

- 147 -
ANNEXE XIX
-
Nombre de feuilles et diamètres (en mètres et centi mètres)
des houppiers des rôniers li Baghangha
N° DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE fEUI LLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R37
1
(5*5)=25
6,10
6,12
5,68
5,91
5,93
R32
M
(5*4)=20 5,90
6,34
6,99
5,57
6,20
R41
f
(3*5)+(1*'6)+(1*4)=25
6,20
6,14 6,11
6,55 6,25
R40
f
(3*5)+(2*4)=23
6,70
6,40 5,89
6,33
6,33
R200
f
(5*5)=25
6,40
6,42
6,88
6,22
6,48
R75
M
(3*5)+(2*4)=23
6,13
6,74
6,30
6,79
6,49
R197
M
(4*4)+(1*5)=21
5,79
6,73
6,37
7,31
6,55
R179
M
(3*5) + (2*4) =23
6,61
6,01
6,60
7,18
6,60
R54
f
(5*5)=25
5,93
6,84
6,47
7,44
6,67
R52
f
(4*5)+( 1*4)=24
5,98
6,34
6,32
8,04
6,67
R154
M
(3*5)+(2*6)=27
7,10
6,62
6,34
6,70
6,69
R45
f
(4*5)+( 1*4)=24
6,63
6,18
6,24
7,71
6,69
R51
M
(4*5)+(1*4)=24
5,72
6,83
6,74
7,67
6,74
R31
f
(4*5)+(1*4)=24
5,99
7,58
6,33
7,10
6,75
R192
M
(4*5)+( 1*4)=24
6,70
6,34
6,87
7,13
6,76
R28
f
(4*5)+( 1*4)=24
6,17
6,59
7,04
7,32
6,78
R213
M
(4*5)+(1*6)=26
5,98
6,53
7,09
7,60
6,80
R79
f
(3*6)+(2*5)=28
7,12
6,13
6,10
7,97
6,83
R157
M
(3*6)+(2*5)=28
6,04
6,88
7,10
7,44
6,86
R30
M
(4*5)+( 1*4)=24
6,17
7,34
6,98
6,95
6,86
I=indéterminé ; M=m61e ;f=femelle; Dl,D2,D3,D4=diemètre3 du houppier; DM=diemètre moyen
du houppier

- 148 -
ANNEXE XIX (suite) - Nombr-e de feuilles et diamètr-es (en mètr-es et centi mètr-es)
des houppien des r-ônien à BaCJba8CJha
N° DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUI LLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R219
F
(3*4)+(2*5)=22
6,13
6,42
6,37
8,56
6,87
R11
F
(5*5)=25 5,96
6,86
6,12
8,58
6,88
R20
F
(3*6) + (2*5)=28
6,13
7,16
6,1 2
8,1 1 6,88
R166
F
(3*4) + (2*5) =22
6,60
6,17 6,58
8,25
6,90
R127
M
(3*5) + (2*4) =23
7,1 3
6,38
7,00
7,09
6,90
R3
M
(5*4) =20
6,80
7,20
6,93
6,75
6,92
R15
F
(3*5)+(2*6)=27
6,94
6,35
6,12
8,27
6,92
R146
F
(4*5)+( 1*4)=24
6,19
6,97
6,68
7,84 6,92
R47
F
(3*4) + (2*5) =22
7,01
6,86
6,38
7,55
6,95
R111
F
(4*5)+( 1*4)=24
6,17
6,53
6,47
8,71
6,97
R83
M
(3*5)+(2*4)=23
7,09
6,36
6,47
8,00
6,98
R81
M
(3*5)+(2*4)=23
6,57
6,33
7,10
8,00
7,00
R124
M
(3*6) + (2*5)=28
6,19
7,34
7,21
7,26
7,00
R18S
F
(4*5)+( 1*4)=24
6,59
7,36
6,88
7,17
7,00
R50
F
(3*4)+(2*5)=22
7,31
6,89
7,04
6,88
7,03
R220
M
(4*5)+(1*4)=24
7,42
7,34
6,86
6,50
7,03
R144
M
(5*5)=25
7,10
6,98
7,14
6,94
7,04
R49
M
(5*4)=20
7,10
7,06
7,08
7,00
7,06
RI68
F
(5*5)=25
7,12
7,01
6,88
7,23
7,06
R39
M
(3*5)+(1*6)+(1*4)=25
7,12
6,87
6,98
7,27
7,06
I=indéterminé ; M=mille ;F=femelle ; Dl,D2,D3,D4=diomètre3 du houppier; DM=diomètre moyen
du houppier

- 149 -
ANNEXE XIX (suite) - Nombre de feuilles et diamètres (en mètres et centi mètres)
des houppiers des rôniers à Baghangha
NO DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUI LLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R68
F
(3*5)+(2*4)==23
8,12
6,98
8,10
5,16
7,09
R171
M
(3*5)+(2*4)==23
7,14
6,81
7,70
6,75
7,10
R2
M
(4*4)+(1*5)=21
7,10
7,09
6,93
7,28 7,10
RI21
M
(4*5)+(1*4)==24
7,13
7,20 7,10
6,97
7,10
R155
M
(4*5)+(1*4)==24
6,98
7,03
7,20
7,19
7,10
R9
M
0*4) + (2*5) ==22
6,87
7,22
6,99
7,36
7,11
RI 13
F
0*5) + (2*4) =23
6,73
7,40
8,10
6,21
7, 1 1
R67
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,36
6,98
7,18
6,92
7,1 1
R33
f
0*5) + (2*4) =23
7,13
7,12
7,38
6,85
7,12
R210
f
0*5) + (2*4) =23
7,70
6,87
6,33
7,58
7,12
R22
M
(4*5)+(1*4)=24
7,14
7,00
6,58
7,76
7,12
R71
M
(4*5)+(1*6)=26
7,13
8,00
8,27
5,08
7,12
RI43
M
(4*5)+(1*6)=26
7,14
7,33
7,01
7,00
7,12
RI98
F
(5*4)==20
7,12
7,16
7, Il
7,13
7,13
R218
M
(5*5)=25
7,54
7,1 1
7,14
6,73
7,13
RI61
M
(4*5)+(1*6)=26
7,12
7,14
7,11
7,15
7,13
R77
M
(3*5)+(2*4)=23
6,90
7,1 1
7,27
7,28
7,14
R55
f
(4*5)+( 1*4)=24
7,14
7,36
7,14
6,92
7,14
R19a
f
(4*5)+(1*4)=24
7,1 a
7,37
7,42
6,67
7,14
R59
M
(5*5)=25
7,12
7,17
7,01
7,30
7,15
1==indétermi né ; M=mâle ;f=femelle ; Dl,D2,D3,D4==diamètre3 du houppier; DM==diamètre moyen
du houppier

- 150 -
ANNEXE XIX (suite) -Nombre de feuilles et diamètre:. (en mètres et centimètres)
des houppien des rônien à Baghangha
N° DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUILLES
D\\
D2
D3
D4
DM
R170
F
(4*5)+(\\*4)=24
7,13
7,36
6,98
7,13
7,15
R44
F
(5*5)=25
7,04
7,12
7,62
6,86
6,86
R123
F
(3*5)+(2*4)=23
7,33
6,98
7,48
6,85 7, \\ 6
Rl08
M
(4*5)+(1*4)=24
7,16
7,13 7,27
7,08
7, \\ 6
R131
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,12
6,98
7,34
7,20
7,16
R169
M
0*5) +(2*4) =23
8,14 7,36
6,33
6,85
7,17
R89
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,14
7,13 6,97
7,44
7,17
R182
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,37
7,67
6,39
7,25
7,17
R56
M
(3*4)+(2*5)=22
7,24 7,18
7,56
6,74
7,18
R207
M
(4*5)+(\\*4)=24
7,10
7,36
7,04
7,22
7, \\ 8
R\\4
F
(3*6)+(2*5)=28
6,69
7,41
6,88
7,78
7, \\ 9
R148
M
(3*5)+(2*4)=23
7,47
7,23
6,69
7,41
7,20
RI
F
(4*5)+( 1*4)=24
7,70
7,12
6,97
7,05
7,21
R172
M
(4*5)+(1*6)=26
7,21
7,32
7,15
7,16
7,21
R184
M
(3*6)+(2*5)=28
7,45
8,20
7, \\ 0
6,13
7,22
R69
M
(5*5)=25
6,99
7,13
7,26
7,58
7,24
R205
F
(4*5)+( 1*4)=24
6,30
7,16
7,12
8,38
7,24
R162
F
(5*4)=20
7,25
7,13
7,37
7,25
7,25
R58
F
(5*5)=25
7,21
7,30
7,1 \\
7,38
7,25
R165
F
(5*5)""25
7,13
6,99
7,28
7,60
7,25
I=indéterminé; M=mâle ;F=femelle; Dl,D2,D3,D4=diemètre, du houppier; DM=diemètre moyen
du houppier

- 151 -
ANNEXE XIX (~JUite) - Nombre de feui11e3 et diamètre3 ( en mètre3 et centi mètre3)
de3 houppien de3 rônien à Baghangha
N° DES RONIERS
SEXE
NOMBRE DE FEUILLES
Dl
D2
D3
D4
DM
RI32
F
(3+6) + (2+5) =28
6,69
7,18
7,14
8,03
7,26
R128
M
(4+5)+(1+4)=24
7,68
7,10
7,20
7,06
7,26
R195
F
(4*5)+(1*6)=26
7,23
6,98
7,40
7,43 7,26
RI3
M
(3*5)+(2*4)=23
6,9B
7,14 7,20
7,76
7,27
R206
M
(5*4)=20
7,16
7,51
7,12
7,41
7,30
RI93
F
(5*5)=25
7,32
7,63
7,1 1
7,14
7,30
R7
M
(3*4)+(2*5)=22
6,98
7,47
7,36
7,38
7,30
R92
M
(3*5)+(2*4)=23
7,12
7,40
7,31
7,37
7,30
R173
M
(3*6) + (2*5) =28
6,98
7,74
8,20
6,40
7,33
R70
M
(4+5) + (1 *4) =24
7,56
6,97
7,53
7,26
7,33
R194
F
(3*6)+(2*5)=28
7,51
7,13
7,14
7,58
7,34
R53
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,34
7,51
7,33
7,1 8
7,34
R80
F
(4*5)+(1*4)=24
6,97
7,56
7,14
7,69
7,34
R74
F
(5*5)=25
6,99
7,27
7,13
8,05
7,36
R137
F
(5*5)=25
8,10
7,98
7,03
6,33
7,36
R134
F
(3*5)+(2*4)=23
6,88
7,52
7,14
7,90
7,36
RIOS
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,72
6,54
7,10
8,08
7,36
R125
M
(5*5)=25
7,33
7,19
7,27
7,77
7,39
RI47
F
(5*5)=25
7,11
7,14
7,79
7,56
7,40
R19
M
(3*5)+(2*4)=23
7,14
6,63
7,37
8,46
7,40
1=i ndétermi né ; M=mâle ; F=femelle ; DI,D2,D3,D4=dillmètre3 du houppier; DM=dillmètre moyen
du houppier

- 152 -
ANNEXE XIX <Suite)- Nombre de feuilles et diumètres(en mètres et centimètres)
des houppiers des rônier-s à BafJhanfJhu
N° DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUILLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R174
F
(5*6)=30
7,40
7,20 7,33
7,71
7,41
R158
M
(3*5)+(2*6)=27
7,41
6,99
7,14
8,14 7,42
R29
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,07
7,32 7,16
8,17 7,43
R72
M
(3*4)+(2*5)=22
6,87
7,41
8,10
7,38
7,44
R133
F
(4*5)+(1*4)=24
7,36
7,48
7,44
7,48
7,44
R76
F
(4*5)+(1*6)=26
7,16
7,14 7,49
7,97
7,44
R78
F
(5*5)=25
7,30
7,45
7,33
7,72
7,45
R164
F
(5*4)=20
5,47
7,30
7,12
9,95
7,46
Rl07
F
(3*5)+(2*6)=27
7,24
8,10
7,16
7,38
7,47
R48
F
(4*5)+(1*4)=24
8,07
7,16
7,45
7,20
7,47
R177
M
(4*4)+(1*5)=21
7,30
7,12
6,98
8,56
7,49
R85
f
(3+4)+(2+5)=22
8,02
7,96
7,49
6,53
7,50
R156
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,24
7,26
7,13
8,45
7,52
R175
M
(5*5)=25
7,47
7,29
7,37
8,07
7,55
R227
f
(4*5)+(1*4)=24
7,42
7,97
7,33
7,52
7,56
R61
M
(5*5)=25
7,58
7,43
7,59
7,76
7,59
R8
f
(5*5)=25
6,98
7,87
7,76
7,79
7,60
R43
F
(3*5) +( 2*6) =27
7,33
6,88
7,13
9,14
7,62
R86
f
(4*5)+(1*4)=24
7,07
7,38
7,59
8,44
7,62
R66
M
(5*5)=25
7,19
7,72
7,14
8,51
7,64
I=indéterminé ; M=mEile ;f=femelle ; Dl ,D2,D3,D4=di8mètres du houppier; DM=di8mètre moyen
du houppier

- 153 -
ANNEXE XIX (suite) - Nombre de feuilles et diamètres (en mètres et centi mètres)
des houppiers des rôniers à Baghangha
N° DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUILLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R139
F
(3*4)+(2*5)=22
7,63
7,07 7,98
8,00
7,67
RIO
M
(5*4)=20 7,SO
8,40
7,10
7,80
7,70
R82
F
(S*4)=20
7,80
7,60
7,40
8,00 7,70
R46
M
(S*S)=2S
8,00
7,42 7,S6
7,82
7,70
R21S
M
(3*5)+(2*4)=23
6,60
8,04
8,10
8,06
7,70
R217
F
(4*5)+( 1*4)=24
7,87
7,62
8,10
7,29
7,72
Rl01
F
(S*S)=25
7,SO
7,62
7,36
8,44
7,73
R150
F
(S*S)=25
7,76
7,71
7,49
8,00
7,74
R62
M
(3*5)+(2*4)=23
7,12
7,34
7,41
9,2S
7,78
R223
F
(4*4)+( 1*S)=21
7,23
7,48
7,SO
8,99
7,80
Rl06
M
(3*6)+(2*S)=28
7,36
7,1 S
8,17
8,S6
7,81
R142
M
(3*4)+(2*S)=22
7,77
7,36
7,94
8,21
7,82
R94
F
(4*S) + (1*4) =24
7,33
7,83
7,28
8,84 7,82
R90
M
(S*S)=25
7,1 3
7,84
7,73
8,62
7,83
Rl14
M
(3*6)+(2*S)=28
7,33
7,28
7,82
8,93
7,84
R5
F
(S*S)=25
7,81
7,46
7,60
8,73
7,90
R135
M
(S*S)=25
7,92
8,00
7,33
8,35
7,90
R65
M
(4*S)+( 1*4)=24
8,04
7,33
7,16
9,07
7,90
R187
M
(4*5)+(1*6)=26
8,04
7,70
7,23
8,67
7,91
R3S
M
(4*5)+(1*4)=24
7,74
7,1 1
7,99
8,84
7,92
I=indéterminé ; M=mâle ;F=femelle ; Dl,D2,D3,D4=diemètres du houppier; DM=diemètre moyen
du houppier

- 154 -
ANNEXE XIX (suite) - Nombre de feuilles et diamètres (en mètres et centi mètres)
des houppiers des rônien à BUlJhunlJha
N° DES RONIERS
SEXE
NOMBRE DE FEUILLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R95
M
(4+5)+( 1+4)=24
7,88
7,72 8,14
7,94
7,92
R229
F
(4+5)+( 1+4)=24
7,36
7,84
7,33
9,15
7,92
R27
F
(5*5)=25
8,00
7,54 7,93
8,25 7,93
R115
F
(5*6)=30
7,42
7,90 7,41
8,99
7,93
R212
F
(3+4)+(2+5)=22
8,1 1 7,13
8,01
8,47
7,93
R203
M
(3+6)+(2+5)=28
7,92 7,73
8,19
7,88
7,93
R99
F
(4+5)+( 1+6)=26
6,57
8,10
8,01
9,16
7,96
R180
F
(3+5)+ (2*6) =27
8,10
7,36
7,48
8,98
7,98
R60
F
(3+5)+(2*6)=27
7,74
7,31
8,40
8,55
8,00
R226
F
(3+5)+(2+6)=27
7,82
7,91
8,10
8,17
8,00
R178
M
(4+5)+( 1+4)=24
8,16
7,99
7,72
8,53
8,00
R209
F
(4+5)+( 1*4)=24
7,13
8,10
7,99
8,78
8,00
R110
F
(4+5)+(1+6)=26
7,01
8,37
7,79
8,83
8,00
R122
M
(5*4)=20
8,10
7,30
8,1 0
8,66
8,04
R25
F
(3+4)+(2+5)=22
7,37
7,04
8,43
9,32
8,04
R130
F
(4+5)+(1+6)=26
8,12
7,86
7,98
8,20
8,04
R57
F
(4+5) + (1 +4) =24
7,99
8,27
7,76
8,22
8,06
R208
M
(4+5)+( 1*4)=24
8,17
8,01
7,57
8,49
8,06
R84
F
(5*5)=25
8,13
8,17
8,04
7,94
8,07
R73
f
(4*5)+( 1*4)=24
7,14
8, 1 1
8,03
9,00
8,07
I=indéterminé; M=mâle ;f=femelle; Dl,D2,D3,D4=diemètres du houppier; DM=diemètre moyen
du houppier
.

- 155 -
ANNEXE XIX (suite) -Nombre de feuilles et diamètres (en mètres et centimètres)
des houppiers des rônien à 8aCJhanCJhlll
N° DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUILLES
01
02
D3
D4
DM
R34
F
(4*5)+( 1*4)=24
7,98
8,33 7,89
8,12
8,08
R201
M
(3*4)+(2*5)=22
7,79
8,31
8,10
8,1 6
8,09
R141
F
(5*4)=20
7,90
8,02 8,09
8,39 8,10
R64
F
(5*5)=25
7,88
7,89 8,10
8,53
8,10
R129
M
(3*4)+(2*5)=22
7,92
7,51
8,38
8,59
8,10
R6
F
(3*5)+(2*4)=23
7,79
8,36
8,25
8,00
8,10
R199
F
(4*4)+( 1*5)=21
7,55
8,07
8,14
8,64
8,10
R42
M
(4*5)+(1*4)=24
7,76
8,26
8,01
8,37
8,10
R188
F
(4*5)+( 1*4)=24
8,17
8,03
8,04
8,16
8,10
R191
F
(5*6)=30
7,89
8,10
8,09
8,36
8,1 1
R181
F
(3*5) + (2*4) =23
8,10
8, 1 1
7,97
8,26
8,1 1
R138
F
(3*5)+(2*4)=23
7,30
8,16
8,10
8,92
8,12
R63
M
(3*6)+(2*5)=28
8,16
7,79
8,23
8,30
8,12
R87
M
(4*5)+(1*4)=24
7,53
7,36
8,48
9,1 1
8,12
Rl02
F
(4*5)+(1*4)=24
8,14
7,56
8,09
8,69
8,1 L
R163
M
(4*5)+(1*4)=24
7,92
7,58
8,37
8,61
8,12
R216
M
(5*5)=25
7,98
8,24
8,14
8,1 6
8,13
R88
F
(3*5)+(2*4)=23
8,10
7,79
8,14
8,49
8,13
R23
F
(4*4)+(1*5)=21
7,47
8,51
7,36
9,18
8,13
R202
M
(4*4)+(1*5)=21
7,97
8,10
7,88
8,57
8,13
1=indétermi né ; M=mêle ; F=femelle ; Dl,D2,03,D4=di8mètre3 du houppier; OM=di8mètre moyen
du houppier

- 156 -
ANNEXE XIX (:.uite) - Nombre de feuille:. et diamètre:. (en mètru et centi mètre:.)
du houppiers de:. rôniers à Baghangha
N° DES RONIERS
SEXE
NOMBRE DE FEUI LLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R91
F
(4*5)+( 1*4)=24
8,08
8,10 7,58
8,76
8,13
R17
M
(4*6)+(1*5)=29
8,82
7,33
7,27
9,10
8,13
R159
F
(5*5)=25
8,36
8,17 8,12
7,91
8,14
RISI
F
(3*4)+(2*5)=22
8,13
8,14 8,11
8,18
8,14
R38
M
(4*"5)+( 1*4)=25
8,78
7,49
7,56
8,73
8,14
R204
M
(4*"5) + ( 1*4) =24
8,24 7,35
8,12
8,85
8,14
R14D
M
(4*5)+( 1*4)=24
8,15
8,30
8,16
7,99
8,15
R36
F
(5*5)=25
8,16
7,84 8,33
8,31
8,16
R222
F
(5*5)=25
7,99
8,24
8,36
8,05
8,16
R26
M
(3*5)+(2*6)=27
8,14 7,79
8,33
8,38
8,16
R214
f
(4*5)+( 1*4)=24
8,17
8,30
7,37
8,80
8,16
R153
F
(5*4)=20
8,1 0
8,14
8,28
8,16
8,17
R176
F
(5*5)=25
8,13
8,18
8,17
8,20
8,17
R160
M
(3*4)+(2*5)=22
8,08
8,36
8,12
8,12
8,17
R126
M
(4*5)+( 1*4)=24
8,09
8,20
7,99
8,44
8,18
R112
M
(5*5)=25
8,86
8,07
8,18
7,65
8,19
R224
f
(3*5)+(2*4)=23
9,01
7,74
8,16
7,85
8,19
Rl00
F
(4*6)+(1*5)=29
8,22
8,12
7,78
8,64
8,19
R136
M
(3*5)+(2*4)=23
8,33
7,97
8,13
8,37
8,20
R16
M
(4*5)+( 1*4)=24
7,78
8;36
8,1 1 8,55
8,20
I=indéterminé; M=mille ;F=femelle; Dl,D2,D3,D4=dillmètre3 du houppier; DM=dillmètre moyen
du houppier

- 157 -
ANNEXE XIX (suite) -Nombr-e de feuille3 et diamètr-u (en mètr-es et centi mètr-es)
de3 houppien des rônier-s il Baghangha
W DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUI LLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R96
M
(4*5)+( 1*4)=24
8,33
8,14 8,16
8,21
8,21
R211
F
(4*4)+(1*5)=21
8,38
8,26
8,01
8,23
8,22
Rl03
F
(3*6)+(2*5)=28
8,37
7,38 8,16
9,17 8,27
R97
F
(5*5)=25
8,80
8,10 8,16
8,06
8,28
R4
F
(3*5)+(2*5)=22
8,15
8,90
8,14
8,02
8,30
R12
F
(4*5)+( 1*4)=24
8,15
8,30
8,17
8,58
8,30
R118
F
(4*5)+(1*6)=26
8,36
8,07
8,37
8,56
8,34
R93
F
(5*5)=25
8,32
8,41
8,07
8,60
8,35
R152
M
(4*5)+(1*4)=24
8,28
8,25
8,31
8,60
8,36
R21
M
(4*5)*(1*6)=26
7,97
7,90
8,84
8,73
8,36
R145
M
(5*5)=25
8,14 8,16
8,28
8,90
8,37
R183
F
(3*6)+(2*5)=28
8,48
7,89
8,13 9,02
8,38
R98
F
(4*5)+( 1*4)=24
8,36
8,27
8,49
8,40
8,38
R196
M
(3*5)+(2*4)=23
8,12
8,19
8,40
8,89
8,40
R149
M
(4*4)+(1*5)=21
8,47
8,34
7,89
9,06
8,44
R189
F
(3+6)+(2+5)=28
7,81
8,20
8,58
9,21
8,45
RI2a
F
(4+5)+(1+6)=26
8,56
8,74
7,54
9,04 8,47
R167
M
(4*5)+(1+6)=26
8,12
8,39
7,36 10,13 8,50
R24
F
(5+5)=25
7,99
8,57
8,62
9,22
8,60
R119
M
(3*5)+(2*6)=27
8,92
7,72
8,56
9,20
8,60
I=indéterminé; M=mâle ;F=femelle; Dl ,D2,D3,D4=diamètre3 du houppier; DM=diamètre moyen
du houppier

- 158 -
ANNEXE XIX (suite) -Nombre de feuilles et diamètres (en mètres et centi mètres)
des houppiers des rôniers à BaCJhanCJha
N° DES RONI ERS
SEXE
NOMBRE DE FEUI LLES
Dl
D2
D3
D4
DM
R221
M
(3*5)+(2*4)=23
7,68
8,67
7,44
10,77 8,64
R186
M
(3*5)+(2*6)=27
7,87
8,38
8,24 10,19 8,67
R225
F
(3*6)+(2*5)=28
8,87
8,30
8,53
9,10 8,70
Rl09
F
(3*6)+(2*5)=28
8,96
8,00
8,17
9,99 8,78
Rl04
M
(5*6)=30
8,80
8,21
8,36
9,83 8,80
R18
M
(5*5)=25
8,13
8,56
9,1 0
9,81
8,90
R228
F
(5*5)=25
7,89
8,13
8,88
10,94 8,96
R117
F
(5*6)=30
9,10
8,73
8,79
9,38 9,00
1=i ndétermi né ; M=mâle ; F=femelle ; Dl ,D2,D3,D4=diemètres du houppier; DM=diemètre moyen
du houppier

- 159 -
ANNEXE XX
RAPPORT
à Monsieur l'Administrateur Supérieur de la Casamance
PROSPECTION DES PEUPLEMENTS DE RONIERS (suite)
II
Peuplement de la rive gauche du Soungrougrou au S.S.E. de
Marsassoum
Ce peuplement, quoique moins étendu, est beaucoup plus important que celui
du NE déjà décrit, par suite de son homogénéité et de sa profondeur.
Quoique
difficilement exploitable, par le fait de son éloignement de la voie naturelle de transpon,
nous allons constaté qu'il a été presque totalement décimé dans toutes les panies
facilement accessibles, logiquement indiquées par la position des villages qui longent
les rives du Soungrougrou dans la direction SSE. J'ai consacré lOjours à son étude, du
18 au 28 Février.
TITRE DU PEUPLEMENT.- Lorsque de Marsassoum on fait route vers le S.S.E. en
longeant par la voie forestière, le cours du Soungrougrou, on rencontre après avoir
parcouru 3 km environ, un petit peuplement de jeunes râniers qui s'infléchit légèrement
dans la direction S-O sur une longueur de 100 m et une profondeur de 50 m.
Le véritable peuplement ne s'avance que 5 km plus loin, au delà des villages
de Mankiri, et de Djibabia, à 2 km de ce dernier, après avoir traversé une plaine
d'environ un kilomètre de long. libre jusqu'au Soungrougrou et s'enfonçant vers
l'intérieur en un cirque de 4 km de profondeur bordé d'œléïs.
Là, la forêt commence peu profonde, ne formant guère qu'un rideau de 50 m
d'épaisseur à proximité de la rivière, vers laquelle elle fait une pointe puis s'incurve à
l'intérieur devant un "tan" de 4 km environ pour revenir le Soungrougrou.
Ensuite le peuplement s'éloigne du marigot, s'élargit en une profondeur
moyenne de 3 km sur une distance de 6 km en encerclant les villages de Diafar,
Banganga et Bémé.
De Bémé la forêt s'enfonce vers l'intérieur, s'éloignant progressivement de la
rive sur une longueur de 2 km 500 et une profondeur de 7 km environ dans la direction
de Farancounda.
Le peuplement remonte ensuite de plus en plus vers la rivière, s'étendant vers
le S.E. sur 4 km de profondeur, devient très clairsemé en dessous de Diatacounda où il
reprend assez dense pour s'infléchir vers l'embouchure du Soungrougrou sur une
longueur de 2 km 500 et se terminer en pointe au abords du village de Diao (Voir cane
schématique ci-contre).
FORMATION DU PEUPLEMENT.- Ce groupement de râniers est bien une forêt
proprement dite, dense, homogène et ininterrompue.
Contrairement à ce qui se passe dans la formation du premier peuplement
décrit, la rizière y remplace le "tan", la brousse arbustive et les palmiers à huile, lui font
un rideau et la pénétrent quelquefois avec d'autant plus d'intensité que l'on s'approche
plus de l'estuaire du Soungrougrou.

- 160 -
Cette formation semble dûe à la quantité de dépôts limoneux & à la rapidité
avec laquelle ces apports se sont faits au confluent. Les premiers dépôts les plus
anciens, alluvions sablonneuses succédant à la sédimentation quaternaire, portent le
peuplement de rôniers, les autres plus organiques, plus humides et plus bas, formés de
limons récents et inondé en partie aux hautes eaux, portent le rideau d'œleïs et de
brousse, la rizière et la zone immédiate d'inondation. L'apparition du rônier marque la
côte maximum que peut atteindre la crue.
Tout ceci est l'indice d'un peuplement de formation plus ancienne que les
autres et explique l'éloignement dans lequel il se trouve sur presque toute sa longueur
par rapport à la rive.
LONGUEUR DU PEUPLEMENT.- La route forestière qui traverse et longe ce
peuplement ne rencontre pas de zone nue. Nous avons dit plus haut que la forêt
commence à 3 km de Djibabia, il est facile d'en décompter la longueur d'après la
distance parcourue ainsi établie:
Djibabia-Diaffar
6 km environ
Diaffar-Bémé
6km
Bémé-Diao
5km
Soit
17 km.
La distance peuplée de Djibabia à Diaffar n'est en réalité que de 4 km mais la
forêt fait une courbe telle que ce chiffre n'indique que la corde d'un arc qui aurait 6 km.
La longueur du peuplement sera donc évalué à 17 km.
PROFONDEUR.- L'homogénéité de la forêt, permet d'y distinguer quatre zones, quant
à sa profondeur qui, de 50 m au début, atteint 7000 m à 6 km au N. de Farancounda.
(Voir schéma des distances).
Ces zones sont les suivants:
1ère zone entre Djibabia et Diaffar, profondeur: 50 m
2ème zone, Diaffar-Banganga-Bémé, profondeur 3 000 m
3ème zone, entre Bémé et le N. de Farancounda, profondeur 7000 m
4ème zone, Diatacounda-Diao-Tambato-Soukouta-Soubacounda 4000 m.
Pour la détermination de la surface nous nous servirons de ces chiffres qui
nous donneront une évaluation plus exacte que par la moyenne.
SURFACE PEUPLEE.- En établissant pour chaque zone de profondeur la longueur
afférente, on peut poser ainsi le tableau de surfaces suivant :
Profondeur
Longueur
Surface
1ère wne
50m
6000m
30 Hares
2ème zone
3000m
6000m
1800 Hares
3ème zone
7000m
2500m
1750 Hares
4ème zone
4000m
2500m
1000 Hares
Total
4580 Hectares
La surface peuplée sera donc évaluée à 4580 hectares.
SITE DU PEUPLEMENT.- La densité fixée dans mon premier rapport est typique pour
tous les peuplements de cette essence, je n'ai pu ici en constater aucune variante. Nous
adopterons donc le chiffre de 100 rôniers à l'hectare soit un à l'are (10 m X 10 m) soit
47 rôniers mâles pour 53 femelles.

- 161 -
DENSITE DE RONIERS MALES EXPLOITABLES.- Etant donné la surface peuplée
et la densité du peuplement à l'Hare ce nombre s'élèverait à 47 x 4580 = 215.260
râniers mâles, dont il faudrait défalquer:
1°/ les zones dépeuplées ou repeuplements inexploitables qui se décomptent ainsi:
Zones
Largeur
Longueur
Surface
Diaffar
800 fi
x
800 m
=
64 Hares
Diaffar-Bémé
800 fi
x
.400 m
=
320 Hares
Bémé-Diao
800 fi
x
5 000 m
=
.400 Hares
Pointe de Diao-
Diatacounda
800 fi
x
800 m
=
64 Hares
Soit
800 fi
x
10 600 m
=
848 Hares
Représentant: 47 X 848 = 39856 rôniers mâles.
2°/ les zones exploitées: Pointe de Diao : 2 chantiers Courvoisier de 200 m x 1000 m
chacun soit: (200 x 1000) 2 = 40 Hares. Représentant: 47 x 40 = 1880 râniers mâles.
3°/ le déboisement dû à la main indigène évalué à 10 % soit 2152,6 x 10 = 21 526 r.
mâles. Total à déduire: 39 856 + 1880 + 21 526 = 63 262 r. mâles. Reste comme
exploitable : 215 260 - 63 262 = 151 998 r mâles. Soit un chiffre rond de 152 000
râniers utilisables.
ZONES DEPEUPLEES DITES DE REPEUPLEMENT.- Ces zones ont ici une grande
importance en raison de leur étendue et de leur situation (voir carte).
Toutes entourent les villages d'immenses clairières et longent la route qui les
relie. Elles sont de ce fait constituées par les parties de la forêt les plus proches de la
rive, par conséquent les plus exploitables. Ceci explique l'intensité avec laquelle on y a
pratiqué la coupe depuis 7 ou 8 ans, à en juger par la vigueur et la taille du repeuplement
spontané intense qui y a succédé.
Si rien ne venait entraver ou réduire cette poussée, ce repeuplement qui porte
en moyenne 300 jeunes râniers à l'Hectare, dont 155 mâles, présenterait dans une
dizaine d'années environ, 130 000 arbres utilisables qui formeraient une forêt d'une
densité de 3 râniers à l'are, ce qui n'a rien d'exagéré.
ZONES EXPLOlTEES.- Le peuplement n'est exploité, pour le moment, que par deux
chantiers de M. Courvoisier qui représentent une surface de coupe actuelle de 40
Hectares, entre la pointe de Diao et le village de Diatacounda dans les parties encore
peuplées les plus voisines du Soungrougrou. J'y ai remarqué la coupe de beaucoup de
râniers femelles et l'abattage de beaux râniers mâles dont le fût utilisable pouvait être de
10 à Il m et dans lesquels les coupeurs ne prenaient que 6 ou 7 m. C'est ainsi que les
râniers de haute venue se font de plus en plus rares à une époque où ils sont
particulièrement recherchés et que le repeuplement peut présenter des zones nues du fait
de l'abattage des femelles.
REBOISEMENT DU A LA MAIN INDIGENE.- Dans mon précédent rapport j'en ai
indiqué le pourcentage et les causes. Je n'ai rien à y ajouter ni à y changer ici c'est un
facteur invariable dans le dépeuplement.
EXPLOITABILlTE DU PEUPLEMENT.- Etant donné le dépeuplement des parties de
la forêt les plus exploitables, dont j'ai parlé au sujet du dépeuplement, l'exploitabilité
sera de plus en plus difficile en raison de l'éloignement des chantiers de coupe de la
voie d'évacuation. Le schlittage de bois sera particulièrement long et leur prix de revient
ne fera qu'augmenter. Par suite de l'éloignement naturel de la forêt à la rive, et de la

- 162 -
mise en défens nécessaire des wnes de repeuplement, les coupeurs devront transporter
leur bois sur 3 ou 4 km au minimum et très souvent plus, la lisière du peuplement étant
déjà distante de 2 à 3 km du Soungrougrou.
Les 2 chantiers de M. Courvoisier prouvent que la difficulté d'exploitabilité
peut être surmontée avec un peu d'ingéniosité dans les moyens de schlittage. Les bois
de ces coupes sont transportés sur chariot à travers 2 ou 300 m de forêt et 2 km de
rizière.
Trois points du peuplement assez denses, sont encore facilement
exploitables,ce sont :
1°/ son début, à 2 km de Djibabia, sur 2 à 3 km environ jusqu'à 1 km de Diaffar ;
2°/ les abords du village de Banganga, côté rive à 4 km de Diaffar ;
3°/ les abords du village de Diatacounda.
La partie la plus dense de la forêt et ayant le plus de valeur se rencontre sur 5
km de profondeur au Sud de Bémé vers Farancounda, c'est malheureusement la plus
éloignée de tout le peuplement et son exploitation à son extrême limite obligerait à une
évacuation des bois sur la km environ.
ZONES A METTRE EN DEFEND.- Après ce qui vient d'être dit le défend s'impose
sur toute la zone forestière comprise entre la rive du Soungrougrou et une ligne fictive,
commençant à 1 km de Diaffar, passant à 800 m au Sud des villages de Diaffar et de
Bémé et aboutissant au village de Soukouta au Sud de Diao (voir carte) soit 10 km de
forêt, ayant 2 km de profondeur moyenne et représentant une surface de 2000 Hectares
qui pourraient porter 94 000 rôniers mâles.
Les trois points de peuplement, encore denses, facilement exploitables cités
plus haut et qui se trouvent ainsi dans la zone de défend pourraient de cette façon être
réservés aux besoins de la Colonie.
J'ai dit dans mon premier rapport les causes de disparition contre lesquelles le
défend doit sévir, elles sont toujours les mêmes, je n'en reparlerai donc pas.
PEUPLEMENT SECONDAIRE DU MARIGOT DE BOUMBOUDA.- Ce peuplement
situé à l'Est de Farancounda à 5 km environ, sur la rive gauche du marigot de
Boumbouda (bolon de Boumbouda) est de peu d'importance.
Partant de la rive il s'enfonce légèrement dans l'intérieur vers le Sud, sur un
parcours de 2 km environ en faisant une courbe de 50 m d'épaisseur, servant de rideau
à un peuplement d'œléïs. Il couvre 10 Hectares pouvant porter en chiffre rond 500
rôniers mâles. Il serait facilement exploitable par le marigot qui débouche sur la
Casamance à 8 km à peu près de ce point, si le seuil de déversement était plus profond,
mais un chaland chargé ne peut franchir l'embouchure.
Il était bon de se rendre compte de la véracité des dires indigènes, mon
voyage à Farancounda m'a démontré une fois de plus qu'ils n'avaient aucune notion de
l'étendue de la quantité et que la valeur de ce peuplement était très exagérée. Comme,
tout au moins de nom, de tous les coupeurs de bois, je ne pouvais manquer d'en étudier
la valeur.
J'en ai fini avec les peuplements de la rive gauche du Soungrougrou. Je passe
à l'étude de ceux de la rive gauche de la Casamance, par Adéane, Mangacounda et
Térembasse. Je ferai route ensuite sur Ziguinchor.
Le Sis inspecteur d'agriculture,
CLEMONT
Adéane le 3 mars 1918
N.B. Ce document est livré sous sa forme originale

- 163 -
ANNEXE XXI
Dakar le 13 Juin 1935
DIRECTION GENERALE
DES SERVICES ECONOMIQUES
AGRICULTURE
Arri vée cN° 178 le
18 Juin 1935.-
DIRECTION DES AFFAIRES
ARRETE créant une réserve forestière
en
POLmQUES ET ADMINIS-
Casamance (Réserve de Baghangha)
TRATIVES
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE
N° 1345 SE/5
LE GOUVERNEUR GENERAL p.i. DE L'A.O.F.
OFFICIER DE LA LEGION d'HONNEUR,
vu l'ordonnance organique du 7 Septembre 1840 ;
vu le décret du 20 Juillet 1900 relatif au régime forestier du Sénégal et Dépendances,
notamment en ses articles 8 et 23 ;
vu l'arrêté ministériel du 7 Décembre 1916 portant fixation des pénalités applicables en
cas de contravention aux dispositions du décret précité;
vu le décret du 18 Octobre 1904, réorganisant le Gouvernement Générale de l'A.O.F.
modifié par les décrets des 4 Décembre 1920 et 30 Mars 1925 ;
VU le décret du 23 Octobre 1904 portant organisation du domaine en A.O.F. ; modifié
par le décret du 29 Septembre 1928, et vu l'arrêté d'application du 24 Novembre 1928;
VU le décret du 4 Décembre 1920, portant réorganisation administrative du Sénégal et
créant un Conseil Colonial de cette Colonie, modifié par les arrêtés des 30 Mars 1925 et
13 Janvier 1930 ;
VU la nécessité de constituer à la Colonie du Sénégal un domaine forestier réservé,
soustrait aux usages des indigènes;
SUR la proposition du Lt-Gouverneur du Sénégal.
ARRETE:
ARTICLE. Ier.- est constitué en réserve forestière le terrain délimité comme suit: soient
A- Un point sur la route de Marsassoum à Dia, près du pont situé à environ 200 mètres
au Sud du village de Diafar.
B- Le point situé sur une droite AB faisant un angle de 105 degrés avec le Nord
géographique à 1850 mètres du point A.

- 164 -
C- Le point situé sur une droite BC faisant un angle de 187 degrés avec le Nord
géographique à 910 mètres du poirtt B.
D- Le point de la route Marsassoum - Diao, à 1833 mètres du point A, vers le Sud.
Les limites du périmètre réservé sont:
Au nord: la limite de la rizière et de la forêt de A en B.
A l'Ouest: la limite de la rizière et de la forêt de B en C.
Au Sud: Une ligne brisée CD. tracée sur le terrain en bordure des cultures de
Baghangha.
A l'Est: La route Marsassoum - Diao, de A en D.
Conformément au plan annexé à cet arrêté.
ARTICLE II.- La coupe ou l'incendie de tous végétaux. la récolte de produits
forestiers. l'usage du feu, le pâturage sous réserve d'un aménagement ultérieur de ce
droit et la chasse sont interdits sur toute l'étendue de cette réserve.
L'extraction de produits de carrière se fera suivant certaines indications au service
forestier.
ARTICLE III.- Les infractions au présent arrêté seront punies des peines prévues au
Décret du 20 Juillet 1900 relatif au régime forestier du Sénégal et Dépendances, et à
l'arrêté ministériel du 7 Décembre 1916 pris pour son application à savoir :
La coupe de bois. dans la réserve sera punie d'une amende de 10 à 500 francs
s'il s'agit de bois commun et de 20 à 100 francs par arbre abattu s'il s'agit d'essences
classées, sans que le total puisse dépasser 1.000 francs.
L'emploi du feu dans la réserve pour l'abattage des arbres, l'incendie de tous
végétaux seront punis d'une amende de 100 à 500 francs.
La récolte de produits forestiers sera punie d'une amende de 10 à 200 francs.
L'usage du feu en dehors des cas déjà prévus. le pâturage et la chasse seront
punis d'une amende de 50 à 200 francs.
ARTICLE IV.- Le Lieutenant-Gouverneur du Sénégal est chargé de l'exécution du
présent arrêté qui sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera J.
BOISSON
Agr.
J.O.
P.c.c.
P. le Chef de Cabinet et p.o.
Le Chef adjoint: Adm. Adjt GUIRAUD
Pour copie conforme
Le chef du Sce des Eaux et Forêts

- 165 -
ANNEXE XXII
N° 1631 S.E. - ARRETE portant classement d'une forêt dans le
cercle de Sédhiou (Casamance-Sénégal).
LE GOUVERNEUR GENERAL DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE,
COMMANDEUR DE LA LEGION DHONNEUR,
Vu l'ordonnance organique du 7 septembre 1840 ;
Vu le décret du 18 octobre 1904, réorganisant le Gouvernement général de l'Afrique
occidentale française, modifié par les décrets des 4 décembre 1920, 30 mars 1925 et 5
septembre 1932 ;
vu le décret du 15 novembre 1935, portant réglementation des terres domaniales en
Afrique occidentale française ;
VU le décret du 4 décembre 1920, portant réorganisation administrative du Sénégal et
créant un Conseil colonial de cette Colonie, modifié par les décrets des 30 mars 1925 et
13 janvier 1930 ;
vu le décret du 4 juillet 1935, sur le régime forestier en Afrique occidentale française;
VU l'arrêté du 28 septembre 1935, définissant la limite Sud de la zone sahélienne et
réglementant l'exploitation des forêts;
Sur la proposition du Lieutenant-Gouverneur du Sénégal,
ARREIE:
Article premier.- Est constitué en forêt domaniale classée, le terrain délimité
comme suit:
Soient :
A, le point situé à l'intersection de la route Marsassoum-Diao avec la piste Baghanga-
Niacène;
B, le point de la piste Baghanga-Niacène situé à 350 mètres de A vers l'Est;
C, le point situé à 1,325 mètres de B, vers le Nord, sur une droite B C faisant un angle
de 315 degrés avec la direction du Nord géographique;
D, le point de la route Marsassoum-Diao situé à 250 mètres du pont de Diafar, vers le
Sud.
Les limites du périmètre réservé suit:
Au Sud, la piste Baghanga-Niacène de A à B ; à l'Est, la droite BC ;
Au Nord, la ligne CD tracée sur le terrain en bordure de la palmeraie de Diafar ; à
l'Ouest, la route Marsassoum-Diao de A à D.
Art. 2.- Les droits d'usage reconnus aux indigènes sont limités à ceux
énumérés à l'article 14 du décret du 4 juillet 1935 susvisé.

- 166 -
Art. 3.- La répression des infractions aux prescriptions du présent arrêté
s'effectuera conformément aux dispositions du titre V du décret du 4 juillet 1935.
Art. 4.- Le Lieutenant-Gouverneur du Sénégal est chargé de l'exécution du
présent arrêté qui sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera.
Dakar, le 10 juillet 1936.
BREVIE.

- 167 -
ANNEXE XXIII
GOUVERNEMENT GENERAL
REPUBLIQUE FRANCAISE
DE
Liberté - Egalité - Fraternité
L'AFRIQUE OCCIDENTALE
FRANCAISE
-*-
COLONIE DU SENEGAL
Saint-Louis, le 4 NOV. 1950
2198IET
ANALYSE:
Le Chef du Service forestier
Forêt de BAGHANGA
à Saint-Louis
à Monsieur le Chef de l'Inspection Forestière
de la Casamance à - ZIGUINCHOR -
D'après les archives de la Direction à Saint-Louis la forêt de BAGHANGA a
été classée par les arrêtés:
N° 1345 SElF du 13 Juin 1935
et N° 1631 SE du 10 Juillet 1936.
Le deuxième de ces arrêtés ignore d'ailleurs entièrement le premier.
Autant que l'on puisse évaluer les superficies d'après les définitions données
il aurait été ainsi classé 135 hectares à l'ouest de la route (arrêté de 1935) et 35 hectares
à l'Est (Arrêté de 1936).
Le seul plan possédé au service pour ce massif ne correspond pas aux arrêtés
de classement je vous en transmets une copie ci-jointe.
Ce plan semble correspondre à l'agrandissement classé en forêt mais non
endroit réalisé en 1939 par M. VERGNAUD.
Je vous demande de me faire connaître quelle est l'étendue réelle de cene forêt
et de me transmettre une copie du plan le plus récent que vous possédez./.

- 168 -
ANNEXE XXIV
GOUVERNEMENT GENERAL
REPUBLIQUE FRANCAISE
DE
-=-=-=-=-=-=-
L'A.O.F.
Liberté - Egalité - Fraternité
N° 2863/SE/
ANALYSE: ARRETE réglementant l'exercice du
droit de pâturage dans certaines forêts
classées au Sénégal ;
LE GOUVERNEUR GENERAL DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
FRANCAISE, CHEVALlER DE LA LEGION D'HONNEUR,
vu le décret du 4 Juillet 1935, sur le régime Forestier en Afrique Occidentale Française;
vu les arrêtés généraux du 28 Septembre 1935, 4 Février 1936, 4 Avril 1936, 27 Avril
1936 et 9 Octobre 1936, portant classement des forêts au Sénégal;
Sur la proposition du Gouverneur du Sénégal;
ARRETE:
Article Ier.- L'exercice du droit de parcours est autorisé, sous les réserves mentionnées
à l'article 2 dans les forêts classées désignées ci-dessous:
Cercle du Sine-Saloum: forêt de Sanguako, de Patako, de Bari, du Fatala, de
Saboya, de Vélor, de Kassas et de M'Béghé.
Casamance: forêt de Bignona, de Tobor, de Tendouck, de Baghanga, de
Santhiaba Mandjacque et de Diégoune, ainsi que dans celle où l'exercice de ce droit a
été maintenu par les arrêtés de classement.
Article 2.- L'exercice de ce droit n'est toléré que pour les bovidés des villages voisins
des forêts classées, hors des parcelles ou cantons mis en défens par le Service des Eaux
et Forêts.
Article 3.- Toutes dispositions contraires au présent arrêté sont et demeurent abrogées.
Article 4.- La répression des infractions aux prescriptions du présent arrêté s'effectuera
conformément aux dispositions du titre V du décret du 4 Juillet 1935, sur le régime
forestier en Afrique Occidentale Française.
Article 5.- Le Gouverneur du Sénégal est chargé de l'exécution du présent arrêté qui
sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera.!.
Dakar, le Il Octobre 1937
Signé: de COPPET.

- 169 -
ANNEXE XXV
D/M/M/
COLONIE DU SENEGAL
1ERRITOIRE DE LA CASAMANCE
EAUX & FORETS
NJ
/FOR.
AVANT-PROJET D'AMENAGEMENT
DELA FORETDEBAGHANGHA
1.- Situation et contenance
Située dans le cercle de Sédhiou (canton du Yacine Sud), la forêt de
Baghangha à une contenance de 383 hectares.
220 hectares environ sur les terres usagères de Bémet ;
100
cf'
Baghangha ;
60
cf'
Diafar
2.- Principes de aménagement
On recherche en forêt de Baghangha la production de râniers en autorisant la
culture sous le peuplement, dans certaines conditions.
On appliquera un traitement en futaie régulière avec une révolution de 96 ans.
La forêt comportera donc 96 parcelles d'une contenance de 383/96 =4 hectares environ
de façon à obtenir une suite de parcelles, aménagées de 1 à 96 ans.
La culture sera autorisée sous les peuplements âgés de 4 à 93 ans et interdite
sous les peuplements âgés de 1 à 3 ans et 94 à 96 ans afin d'assurer la régénération de
la forêt. Le cultivateur sera dans l'obligation de conserver les semis ou les arbres
désignés par le Service forestier et détruira tous les autres semis naturels qui existeraient
ou s'installeraient à nouveau, la densité à l'hectare sera de 250 arbres dans les parcelles
de 4 à N ans et de 150 dans celles de N à 96 ans, N étant l'âge où l'on peut distinguer
chez le rânier les mâles des femelles; c'est à cet âge que l'on procédera à l'éclaircie du
peuplement de façon à maintenir à l'hectare 125 râniers mâles et 25 râniers femelles.
La forêt normale se composera donc de 96 parcelles équiennes âgées de 1 à
96 ans. On prendra une possibilité par contenance en exploitant une parcelle chaque
année; comme la facilité de régénération du rânier permettra d'obtenir sûrement la
densité normale, il est possible de chiffrer cette possibilité en pieds d'arbres à 500
râniers mâles et 100 râniers femelles.
3.- Règlement spécial d'exploitation:
On ne se trouve pas en présence d'une forêt normale, mais d'un peuplement
de moyens et de vieux bois sous lequel existe une régénération âgée de 1 à 5 ans; il est
donc nécessaire d'établir quelques règles pratiques d'application.

- 170 -
a) Densité.- Dans les parcelles, venant en tour de régénération et où la densité
du vieux peuplement ne dépasse pas 15 arbres à l'hectare on conservera la densité
normale de jeunes semis, soit 250 à l'hectare.
Dans les parcelles où la densité du vieux peuplement est supérieure à 15
arbres à l'hectare, on déterminera le nombre de semis à conserver en appliquant la
formule: 250 - D/2 ; D étant la densité actuelle.
Au fur et à mesure que se fera l'exploitation du vieux peuplement on
conservera en semis un nombre égal à celui des arbres exploités.
b).- Parcellaire.- Près du village de Baghangha, les semis les plus âgés ont 6
ans environ, on peut donc dès maintenant établir que l'aménagement de la forêt part de
1935. Il est évident que dans ces parcelles les semis ne sont pas exactement du même
âge et que la gradation d'âge n'est pas rigoureuse, cependant cette différence n'est pas
suffisamment sensible pour justifier ce sacrifice de la régénération et on peut considérer
qu'existent déjà les 6 premiers termes de la série.
1939
Parcelles
1 - 6
Culture
7-8
Défens
9 et suivants
Culture
1940
1 - 6
Culture
7-8-9
Défens
1941
1 - 6
Culture
7-8-9-10
Défens
1942
1 - 7
Culture
8-9-10-11-12
Défens
1943
1 - 8
Culture
9 - 14
Défens
1944
10 - 15
Défens.
Chaque année une nouvelle parcelle sera délimitée à la suite des précédentes et
mise en régénération et une parcelle régénérée sera livrée à nouveau à la culture. Il
importe que chacune soit bornée et d'une contenance très voisine à 4 hectares de façon à
ce que plus tard la possibilité de la forêt soit constante et qu'il n'y ait pas de confusion
dans l'établissement des dernières parcelles.
c.- Possibilité actuelle
On peut dans l'extraction du peuplement existant rechercher une possibilité
par contenance. La densité et l'âge du peuplement sont trop différents dans les diverses
parties de la forêt, la possibilité totale sera de 160 arbres. On peut adopter ce chiffre
(l'erreur d'évaluation de la densité serait plutôt par défaut) qui pourrait être révisé plus
tard si le peuplement ne supportait pas un âge d'exploitabilité trop avancé. Chaque an-
née la possibilité sera prise sur 38 hectares de façon à parcourir en rotation toute la forêt
en 10 ans. Le sens de rotation sera:
1°/ l'ancienne forêt du village de Baghangha vers le Diafar;
2°/ la nouvelle forêt de Diafar vers Bémèt.
D.- Culture
A part les trois dernières parcelles régénérées et les trois parcelles en cours de
régénération, toute l'étendue de la forêt pourra être mise en culture. Dès 1939, sauf

- 172 -
ANNEXE XXVI
COLONIE DU SENEGAL
PROCES-VERBAL DE LA COMMISSION DE
CLASSEMENT
CERCLE DE SEDHIOU
DE L'AGRANDISSEMENT DE LA FORET DE
BAGHANGHA
L'an Mil Neuf Cent Trente Neuf et le 13 du mois de Mars, la Commission de
classement, ordonnée par décision N° 2767/FOR de M. le GOUVERNEUR du Sénégal
en date du 7 Septembre 1938 est composée de :
PRESIDENT :
M. L'Administrateur Commandant le Cercle de SEDHIOU.
MEMBRES :
M. Grand-Clément, Inspecteur des Eaux et Forêts, représentant le Chef du Service des
Eaux et Forêts.
Les Chefs de village de
Diafar
Baghangha
Bémet
s'est réunie à Sédhiou, à l'effet de déterminer les modalités de classement d'une
palmeraie de râniers contiguë à la forêt classée de Baghangha.
La Commission maintient pour la forêt les limites définies dans le projet de
classement et accepte les conditions imposées par l'aménagement de la palmeraie - A
saVOIT :
1°/ La culture restera autorisée sauf dans les parcelles mises en régénération
par le service forestier, dont l'étendue ne pourra dépasser le 1/15 de la superficie
aménagée, qui comprend, outre l'agrandissement actuel, 150 hectares des peuplements
classés par les arrêtés du 13 Juin 1935 et 10 Juillet 1936.
La période de mis en défens ne pourra excéder six années consécutives pour
le même terrain;
2°/ Le cultivateur devra conserver dans son terrain les ordres désignés par le
service forestier, la densité de ceux-ci ne sera pas supérieure à 250 jeunes râniers ou
150 râniers adultes.
3°/ Le droit de ramasser les noix et de couper les palmes de râniers est
conservé; laisser 3 palmes à complet développement pour les sujets de hauteur
inférieure à 5 mètres et 6 palmes pour les autres.
Fait à Baghangha, les jours mois et an que dessus pour servir et valoir ce que
de droit./.
P.C.c. Saint-Louis, le 13 Septembre 1951
LE CHEF DU SERVICE DES E. et F.
. FOURY.
L'Inspecteur des E. et F.
L'Administrateur
P. Les chefs illettrés,
signé : Grand-Clément
signé: illisible
Interprète assermenté: illisible

- 171 -
dans les parcelles 1 à 6 le cultivateur devra détruire toute régénération et toutes les
essences autres que le rânier.
.
E.- Dispositions spéciales
Les habitants de Diafar, Baghangha et Bémèt pourront exploiter les râniers
mal conformés, abattus par le vent après autorisation du Service forestier.

- 172 -
ANNEXE XXVI
COLONIE DU SENEGAL
PROCES-VERBAL DE LA COMMISSION DE
CLASSEMENT
CERCLE DE SEDHIOU
DE L'AGRANDISSEMENT DE LA FORET DE
BAGHANGHA
L'an Mil Neuf Cent Trente Neuf et le 13 du mois de Mars, la Commission de
classement, ordonnée par décision N° 2767/FOR de M. le GOUVERNEUR du Sénégal
en date du 7 Septembre 1938 est composée de :
PRESIDENT:
M. L'Administrateur Commandant le Cercle de SEDHIOU.
MEMBRES:
M. Grand-Clément, Inspecteur des Eaux et Forêts, représentant le Chef du Service des
Eaux et Forêts.
Les Chefs de village de
Diafar
Baghangha
Bémet
s'est réunie à Sédhiou, à l'effet de déterminer les modalités de classement d'une
palmeraie de râniers contiguë à la forêt classée de Baghangha.
La Commission maintient pour la forêt les limites définies dans le projet de
classement et accepte les conditions imposées par l'aménagement de la palmeraie - A
saVOIT :
10 / La culture restera autorisée sauf dans les parcelles mises en régénération
par le service forestier, dont l'étendue ne pourra dépasser le 1/15 de la superficie
aménagée, qui comprend, outre l'agrandissement actuel, 150 hectares des peuplements
classés par les arrêtés du 13 Juin 1935 et 10 Juillet 1936.
La période de mis en défens ne pourra excéder six années consécutives pour
le même terrain;
20 / Le cultivateur devra conserver dans son terrain les ordres désignés par le
service forestier, la densité de ceux-ci ne sera pas supérieure à 250 jeunes râniers ou
150 râniers adultes.
30 / Le droit de ramasser les noix et de couper les palmes de râniers est
conservé; laisser 3 palmes à complet développement pour les sujets de hauteur
inférieure à 5 mètres et 6 palmes pour les autres.
Fait à Baghangha, les jours mois et an que dessus pour servir et valoir ce que
de droit./.
P.c.c. Saint-Louis, le 13 Septembre 1951
LE CHEF DU SERVICE DES E. et F.
.FOURY.
L'Inspecteur des E. et F.
L'Administrateur
P. Les chefs illettrés,
signé: Grand-Clément
signé: illisible
Interprète assennenté : illisible

- 173 -
ANNEXE XXVII
Colonie du Sénégal
Service des Eaux et Forêts
Inspection de la Casamance
Cantonnement de Sédhiou
PROCES - VERBAL DE BORNAGE
L'an mil neuf cent cinquante et un et le premier du mois d'Août, nous
soussigné, LEBLAN Jacques, Contrôleur des Eaux et Forêts, dûment assermenté,
désigné pour exécuter le bornage de la forêt classée dite "Rôneraie de Baghangha" dans
le cercle de Ziguinchor, subdivision de Sédhiou, ayant fait l'objet des arrêtés de
classement N°/ 1345 du 13 Juin 1935 et 1631 du 10 Juillet 1936.
Accompagné des gardes des Eaux et Forêts N'Diaye Boubou et Boissy
Gabriel, nous sommes rendus à Baghangha où étant, avons trouvé sur le terrain:
Dramé Yankoba
Chef du Canton du Yacine Sud
Bourama Dabo
Chef du village Diafar
Malick Sagna
Chef du village Baghangha
Mamanding Bayo
Chef du village Bémet Biguiny
Kara Dabo
Chef du village Bémet Vouly.
Partant du point A de l'arrêté de classement, situé sur la route Marsassoum
Diao, près du pont à 200 mètres au Sud du village de Diafar, nous y avons reconnu
l'existence d'une borne marquée EF/A.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de A et d'orientement géographique
187 grades, nous avons implanté la borne marquée EF à une distance de 500 mètres de
A.
De là, ayant suivi la même conventionnelle issue de A et d'orientement
géographique 187 grades, nous avons implanté une borne marquée EF à une distance
de 500 mètres de la borne précédente et à 1.000 mètres de la borne EF/A.
De là, ayant suivi la même conventionnelle issue de A et d'orientement
géographique 187 grades, nous avons reconnu l'existence de la borne marquée EF/B à
une distance de 1.105 mètres de la borne marquée EF/A.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de B et d'orientement géographique
142 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EF/C à une distance
de 261 mètres de la borne marquée EF/B.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de C et d'orientement géographique
177 grades, nous avons implanté une borne marquée EF à une distance de 500 mètres
de la borne marquée EF/C.
De là, ayant suivi la même conventionnelle issue de C et d'orientement
géographique 177 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EFID à
une distance de 547 mètres de la borne marquée EF/C.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de Dt d'orientement géographique
262 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EFIE à une distance
de 260 mètres de la borne marquée EFID.

- 174 -
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de E et d'orientement géographique
212 grades, nous avons implanté une borne marquée EF à une distance de 500 mètres
de la borne EFIE.
De là, ayant suivi la même conventionnelle issue de E et d'orientement
géographique 212 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EF/F à
une distance de 511 mètres de la borne marquée EFIE.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de F et d'orientement géographique
167 grades, nous avons implanté la borne marquée EF à une distance de 500 mètres de
la borne marquée EF/F.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de F et d'orientement géographique
167 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EF/G à une distance
de 722 mètres de la borne marquée EF/F.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de G et d'orientement
géographique 160 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EF/H à
une distance de 320 mètres de la borne marquée EF/G.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de H et d'orientement
géographique 307 grades, nous avons implanté la borne marquée EF à une distance de
500 mètres de la borne marquée EF/H.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de H et d'orientement
géographique 307 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EF/l à
une distance de 842 mètres de la borne marquée EF/H.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de 1 et d'orientement géographique
372 grades, nous avons implanté la borne marquée EF à une distance de 5 mètres de la
borne précédente marquée EF/l.
De là, ayant suivi la même conventionnelle issue de 1 et d'orientement
géographique 372 grades, nous avons implanté la borne marquée EF à une distance 500
mètres de la borne précédente et à 1.000 mètres de la borne EF/l.
De là, ayant suivi la même conventionnelle issue de 1 et d'orientement
géographique 372 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EF/J à
une distance de 1268 mètres de la borne marquée EF/l- Cette borne est également sur le
bord Sud-Est de la route Baghangha - Bémet, à 200 mètres de l'arbre à palabre de
Baghangha et au Sud-Ouest.
De là, ayant suivi la route Diafar-Bémet via Baghangha, nous avons reconnu
l'existence d'une borne marquée EF/K à une distance de 550 mètres au Nord-Est de la
borne EF/J. Cette borne est sur le bord Nord-Ouest de la route.
De là, ayant suivi la conventionnelle issue de K et d'orientement
géographique 257 grades, nous avons reconnu l'existence d'une borne marquée EFIL à
une distance de 330 mètres de la borne marquée EF/K. Cette borne se trouve sur la rive
Est de la rizière Diafar - Baghangha.

- 175 -
SIGNALISATION
DE LA
FORET
Nous avons mis en place:
Une pancarte près de la borne marquée EF/A
Une pancarte près de la borne marquée EF/J
Une pancarte près de la borne marquée EF/K.
LIMITES DE RESPONSABILITE
DES COLLECTI-
VITES EN CAS D'INCENDIE
DE LA
FORET
VILLAGEDIAFAR
La partie de la forêt sise au Nord-Est d'une conventionnelle passant par :
-La bomeB
- Une borne sise en bordure de la route Diafar - Bémet, via Baghangha à 600 mètres au
Nord-Est de la borne EF/K (borne de parcelle)
- Limitée au Nord-Ouest par la rizière Diafar-Baghangha
VILLAGEBAGHANGHA
La partie de la forêt comprise entre la conventionnelle définie ci-dessus et la
conventionnelle passant par :
- La borne EF/F
- La borne EF sise sur la conventionnelle II à 500 mètres au Nord Ouest de la borne
EFII
VILLAGEBEMET.
La partie de la forêt sise au Sud Est de la conventionnelle sus définie
SUPERFICIE
DE
LA
FORET
La forêt comprise dans le périmètre ainsi aborné a une superficie de 327
hectares.
Les Sieurs Dramé Yankoba, Bourama Dabo, Malick Sagna, Mamanding
Bayo, Kara Dabo, N'Diaye Boubou et Boissy Gabriel ont reconnu l'exactitude des
limites, n'ont fonnulé aucune observation et ont signé avec nous le présent procès-
verbal.
Fait et Clos à Sédhiou les Jours Mois et an que dessus
Destinataires
- Chef d'inspection
l
- Commandant de
Cercle
l
- Chef de Service
l
- Inspection géné-
rale
l
- Chef de Subdivi-

- 176 -
SIon
l
- Cantonnement de
Sédhiou l
SEDHIüU, le 20 Août 1951
Le Chef de Subdivision

- 177 -
ANNEXE XXVIII
G.M.S
Territoire du Sénégal
GOUVERNEMENT GENERAL DE L'A.O.F
DIRECTION GENERALE DES SERVICES
ECONOMIQUES
FORETS
LE HAUT-COMMISSAIRE DE LA REPUBLIQUE
GOUVERNEUR GENERAL DE L'A.O.F
CHEVALIER DE LA LEGION DHONNEUR
OBJET:
Arrêté annulant les arrêtés gé-
néraux nO 1345/SE. du 13 Juin
1935 et 1631/SE. du 10 Juillet
1936 et reclassant la forêt de
Baghanga, cercle de Ziguinchor.
VU le décret du 18 Octobre 1904 réorganisant le Gouvernement Général de
l'Afrique Occidentalè Française;
vu le décret du 4 Juillet 1935 sur le régime forestier en Afrique Occidentale
française ;
vu le décret du 15 Novembre 1935 portant réglementation des terres
domaniales en Afrique Occidentale Française;
VU les arrêtés généraux nO 1345/SE. du 13 Juin 1935 et nO 1631/SE du 10
Juillet 1936 portant classement de la forêt de Baghangha ;
vu le procès-verbal de délimitation et de bornage en date du 1er Août 1951 ;
Sur la proposition du Gouverneur du Sénégal;
ARRETE:
ARTICLE ler.- Les arrêtés généraux nO 1345/SE. du 13 Juin 1935 et nO 1631/SE. du
10 Juillet 1936 portant classement de la forêt de Baghanga sont abrogés et remplacés
par les dispositions suivantes:
Est constitué en forêt domaniale classée dite de Baghanga, dans le cercle de
ZIGUINCHOR, subdivision de SEDHIOU, le massif forestier d'une superficie de 327
hectares défini comme suit:

- 178 -
Soient:
A - Le point situé sur la route Marsassoum Diao près du pont, à 200 m au Sud du
village de Diafar.
B - Le point situé à 1.105 m de A, sur la droite AB faisant avec la direction du Nord
géographique un angle de 187 grades vers l'Est.
C - Le point situé à 261 m de B. sur la droite BC faisant avec la direction du Nord
géographique un angle de 142 grades vers l'Est.
D - Le point situé à 547 m de C, sur la droite CD faisant avec la direction du nord
géographique un angle de 177 grades vers l'Est.
E - Le point situé à 260 m de D. sur une droite DE faisant avec la direction du Nord
géographique un angle de 262 grades vers l'Est.
F - Le point situé à 511 m de E. sur la droite EF faisant avec la direction du Nord
géographique un angle de 212 grades vers l'Est.
G - Le point situé à 722 m de F, sur la droite FG faisant un angle de 167 grades vers
l'Est avec la direction du Nord géographique.
H - Le point situé à 320 m de G, sur la droite GH faisant un angle de 160 grades vers
l'Est avec la direction du Nord géographique.
I - Le point situé à 842 m de H, sur la droite HI faisant un angle de 307 grades vers
l'Est avec la direction du Nord géographique.
J - Le point situé sur la route de Baghanga à BEMET à 200 m au Sud-ouest de l'arbre à
palabre du village de Baghanga à 1.368 m de I, sur la droite IJ faisant avec la direction
du Nord géographique un angle de 372 grades vers l'Est.
K - Le point situé à 550 m de J, sur la route Bémet-Baghanga-Diafar.
L - Le point situé à 330 m de K, sur la droite K L faisant un angle de 257 grades vers
l'Est avec la direction du Nord géographique. Le point se trouve sur la rive Est de la
rizière Diafar-Baghanga.
Les limites de la forêt classée sont:
A l'Est: la ligne bornée ABC D E F G H
Au Sud: la droite HI
A l'Ouest:
a) la droite I J
b) la route de Bémet-Baghanga-Diafar de J à K
c) la droite K L
Au Nord: la limite Est de la rizière Baghanga-Diafar de L à A.
ARTICLE 2.- Les cultures et le pâturage continuent à être autorisés dans cette forêt
classée, toutefois, en vue de la régénération du rânier et pour une durée minimum de 6
ans et maximum de 8 ans, le Service forestier se réserve le droit de mettre
périodiquement en défens des parcelles dont la surface totale ne pourra excéder 15 % de
la superficie classée.

- 179 -
La coupe des feuilles de râniers n'est pas autorisée pendant tout le cycle
végétatif qui s'étend de la germination jusqu'à la formation du fût à 2 mètres au-dessus
du renflement, mais elle peut l'être, conformément à l'article 16 du décret du 4 Juillet
1935, sur les arbres marqués en éclaircie et sur les râniers adultes mâles à condition de
réserver sur ceux-ci au moins les 20 plus jeunes feuilles.
Dans les champs de culture, les indigènes réserveront selon une répartition
uniforme, au moins 200 jeunes râniers à l'hectare. Ce chiffre descendra
progressivement par éclaircie à 100 râniers lors de la formation du renflement puis à 40
râniers adultes.
Conformément à l'article 19 du décret du 4 juillet 1935, les usagers pourront
être tenus de contribuer à l'entretien de la forêt et notamment à la régénération artificielle
des râniers par semis de noix aux emplacements vides.
ARTICLE.3.- La responsabilité collective prévue à l'article 66 du Décret du 4 Juillet
1935 en ce qui concerne les feux de brousse s'appliquera:
Au village de Diafar pour la zone de la forêt classée limitée au Nord-Ouest par la rizière
Diafar-Baghangha, au Sud-Ouest par une droite passant par le point B et le point X
situé sur la route Diafar - Bémet à 600 mètres au Nord-Est du point K.
Au village de Baghangha pour la zone de la forêt classée comprise entre la droite B X
définie plus haut et la droite passant par le point F et le point Y situé à 500 mètres du
point 1 sur la droite 1 J.
Au village Bémet pour la zone de la forêt classée située au Sud de la droite F Y définie
plus haut.
ARTICLE. 4.- La répression des infractions aux prescriptions du présent arrêté
s'effectuera conformément aux dispositions du Titre V du Décret du 4 Juillet 1935.
ARTICLE. 5.- Le Gouverneur du Sénégal est chargé de exécution du présent arrêté qui
sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera J.
Dakar, le 29 octobre 1951
Pour le Haut Commissaire et par délégation
Le Gouverneur de la France d'Outre-Mer Chargé de l'expédition des affaires courantes
du Secrétariat général.
Signé : BAILLY
P.c.c. Ziguinchor, le 15 Novembre 1951 - Le Chef de l'Inspection Forestière

- 180 -
QUESTIONNAIRE
Région:
Département :
Arrondissement :
Communauté rurale:
Village:
Nom de la personne enquêtée :
Sexe:
Age:
Adresse :
Date de l'enquête:
I. - Historique de la rôneraie
II. - Les populations locales
- Nombre d'habitants?
- Les ethnies?
- Les croyances religieuses?
- L'origine?
- La durée d'implantation?
- Les motifs de l'implantation?
III. - Connaissance du rônier
- Age de la mise en place du stipe?
- Age de la première fructification?
- Age de l'apparition du renflement?
- Age de l'exploitabilité du bois?
- Age des grands râniers de la râneraie ?

- 181 -
IV. - Les usages du rônier
- Le bois:
- Les feuilles:
- Les fruits verts :
- Les fruits mûrs :
- Les noix:
- Les noix germées:
- Les hypocotyles :
- Le chou palmiste:
- La sève:
- Les racines :
- Autres:
V. - Les activités de l'homme dans la rôneraie et les techniques
utilisées
- Agriculture:
- Exploitation du rânier :
- Elevage:
- Chasse:
- Autres:
VI. - Effets des actions de l'homme sur la rôneraie
- Agriculture
* Défrichement :
* Labour:

182 -
* Binage:
* Récolte:
* Jachère:
* Mise en défens:
* Autres:
- Feu de brousse:
- Exploitation des prcx:iuits du rânier
* Le bois:
* Les feuilles:
* Les fruits verts:
* Les fruits mûrs:
* Les noix germées:
* Les hypocotyles :
* Le chou palmiste:
* La sève:
* Les racines:
* Autres:
- Elevage:
- Autres:
VIII.- Impact des facteurs naturels sur la rôneraie
- Sécheresse:
- Salinité:
- Parasites et prédateurs du rânier :

- 183 -
- Maladies du rônier :
- Autres:
VIII.- Gestion et aménagemelllt de la rôneraie
- Est-ce que le rônier rentre dans votre système de croyance ?
- A qui appartiennent les terres dle la rôneraie ?
- A qui appartiennent les rôniers ?
- Qui exploite les rôniers ?
* Le bois:
* Les feuilles:
* Les fruits :
* Les noix germées:
* Les hypocotyles :
* Le chou palmiste:
* La sève:
* Les racines :
- Quelles sont les conditions d'exploitation?
- Qui contrôle l'exploitation?
- Qui protège les rôniers ?
- Comment était la rôneraie il y a vingt ans?
- Comment peut-on concilier le bon développement de la rôneraie et les activités
qui s'y déroulent?
* Agriculture:
* Exploitation des prcx:iuits du rônier :
* Elevage:

- 184 -
* Autres:
- Que pensez-vous de la législation forestière en vigueur ?
- Que préconisez-vous pour un meilleur développement de la rôneraie.

- 185 -
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[100] TAYLOR, C. 1., (1954).- La régénération de la forêt tropicale dense dans
l'ouest africainBois et Forêts des Tropiques, n° 37, pp.19-23.
[101] THOMAS, L.-V., (1959).- Les Diola - essai d'analyse fonctionnelle sur une
population de basse Casamance. Dakar, Mém. IFAN, n° 55, pp. 354-821.
[102] TOU RE, A., (1982).- Gestion des ressources naturelles: contexte global et
situation au Sahel.Dakar, UNESCO-CILSS-IS, 18 p.
[103] TRICART, J. ; KILIAN, J., (1979).- L'écogéographie et l'aménagement du
milieu naturel. Paris, Maspero, 325 p.
[104] TROCHAIN, 1., (1933).- Contribution à l'étude de la flore du Sénégal. Extr.
66ème congrès des sociétés savantes, pp. 293-296.
[105] TROCHAIN, J., (1960).- Contribution à l'étude de la végétation du Sénégal.
Paris, Larose; 433 p.
[106] UNESCO, (1972).- Programme sur l'homme et la biosphère (MAB) - Groupe
d'experts sur le rapport 1 : effets écologiques du développement des activités
humaines sur les écosystèmes des forêts tropicales et subtropicales dans le
programme sur l'homme et la biosphère (MAB). Paris, Rapport final nO 3, 41 p.
[107] UNESCO, (1973).- Programme sur l'homme et la biosphère (MAB) - Groupe
de travail international sur le projet 1 : effets écologiques du développement des
activités humaines sur les écosystèmes des forêts tropicales et subtropicales. Rio
de Janeiro, Rapport final n016, 92 p.
[108] UNESCO, (1973).- Programme sur l'homme et la biosphère (MAB) - Groupe
d'experts sur le projet 8 : conservation des zones naturelles et des ressources
génétiques qu'elles contiennent. Morges, Rapport final n° 12,67 p.
[109] UNESCO, (1979).- Ecosystèmes forestiers. Paris, UNESCO, Vol. XIV, 740 p.

- 193 -
[110] VIEILLEFûN, J., (1975).- Notice explicative - Carte pédologique de la basse
Casamance au 1/100,000. Dakar, ûRSTûM, 58 p.
[111] VON MAYDELL, H.-J., (1983).- Arbres et arbustes du Sahel- Leurs
caractéristiques et leurs utilisations. Eschborn , GTZ. 531 p.
[112] WALTERS, A. H., (1973).- Ecology food and civilisation. umdon • Knight,
216 p.

~i
LISTE DES INFORMATEURS DE TERRAIN
Marsassoum
KAO FERNANDO (LT.A. (1) • Coordonnateur du P.R.S. (2) à"Marsassoum)
SAGNA KEYFIN ( Ressortissant de Baghangha à Marsas~oum )
SIDIBE BAKARY (ATEF (3), Chef de la brigade forestière de Marsassoum)
Village de Baghangha
BADJI ALMAMY (49 ans)
BADJI FAMARA (37 ans)
BADJI MALAMINE (48 ans)
BADJl MAMADOU (58 ans)*
BADJI OUSMANE (43 ans)
COLY ALIOU (50 ans)
SAGNA SANA (57 ans, chef du village)*
Village de Bémet Djimande
BADIANE ANSOUNDING (55 ans)
BADIANE BAKARY (60 ans)
BADIANE GNANSOUMANA (70 ans)
BADIANE SITAFA (41 ans)*
BADJI ANSOUMANA (45 ans)*
BADJI BAKARY (44 ans)*
BADJI FAYE (75 ans)
SANE ALIOU (60 ans)
SANE BAKARY (40 ans)
SANE DJOUNKOUNG (60 ans)
SANE LAMINE (50 ans)
l.-Ingénieur des Travaux d'Agriculture
2.-Projet Rural de Sédhiou
3.-Agent Technique des Eaux et Forêts
* Meilleurs informateurs de terrain

- 195
Village de Bémet "Bidjini
BAYO ARFANG BOULI (62 ans)
BA YO BAKARY (52 ans)
BAYO BOURAMA (60 ans)
BA YO KEBA SEYDI (60 ans)*
BA YO MALANG (60 ans)
BAYO SADJA (70 ans)*
BAYO SANA (46 ans)
BAYO SWANDI (57 ans)
DABO KEBA (59 ans)
FATY MALANG (60 ans)
SANE MADY (52 ans)
SOUNA KEKOUTA (56 ans)
Village de Bémet Wouli
DABO DJIKY (76 ans)*
DABO FAKEBA (56 ans)
DABO KARAMO (53 ans)
DABO KEBA SALOUNG (80 ans)*
DIEDHIOU MAMADOU LAMINE (56 ans)
DRAME ALMAMY (58 ans)
DRAME MALAFI (60 ans)
SEYDI KEBA BOURAMA (50 ans)
TRAORE SANA (60 ans)
CISSE KEMO (71 ans)
DABO BAKARY (51 ans)
DABO IBRAHIMA (92 ans)*
DIATIA DEMBA (62 ans)
DIAWARA MALANG (42 ans)
DIEDHIOU mou (56 ans)
DIEDHIOU MALICK (63 ans)
DRAME ARFANG OUSMANE (55 ans)
MANGA INSA (90 ans)*
SANE LANDING (58 ans)
SANE MALANG (60 ans)
SANE SOULEYMANE (60 ans)
SANE YOUSSOUF (48 ans)

- 196 -
Village de Boutégol
DIATIA CYRlAC (50 ans)
DIEDHIOU AMADOU (61 ans)
DIEDHIOU IBRAHIMA (66 ans)
DIEDHIOU MAMADOU C72 ans)*
. /
DIEME CERIL (56 ans)
DIEME IBOU (54 ans)
SAMBOU ABLA YE (57 ans)
SAMBOU INSA (71 ans)*
SAMBOU MAMADOU (69 ans)
Village de Mangagoulack
.1
DIATIA BASSIROU (79 ans)*
DIATIA MAMADOU (68 ans)
DIATIA PIERRE (47 ans)*
DIATIA VICfOR (70 ans)
DIEDHIOU ERASME (64 ans)
DIEDHIOU ETIENNE (70 ans)*
GOUDIABY JEAN BAPTISTE (72 ans)
Tchankoumalal
BENJA KINALINE (78 ans)*
BENJA SIMON (34 ans)
BENJA GREGOIRE (27 ans)
DIALLO OURY (56 ans)
BALDE MAMADOU (69 ans)

- 197 -
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1
- Composition chimique de certains produits du Borassus
aethiopum
Man.
TABLEAU II
- Données démographiques et socio-culturelles des villages
limitrophes de la râneraie de Baghangha en 1986.
TABLEAU III
- Données démographiques et socio-culturelles des villages de
Boutégol et Mangagoulack en 1986.
TABLEAU IV
- Données de sondage de la râneraie de Baghangha (layon nO 1).
TABLEAU V
- Données de sondage de la râneraie de Baghangha (layon n02).
TABLEAU VI
- Données de sondage de la râneraie de Baghangha (layon n03).
TABLEAUvn
- Densité des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie
de Baghangha.
TABLEAU VIll
- Données de sondage de la fÔneraie de Boutégol (layon n03).
TABLEAU IX
- Données de sondage de la râneraie de Boutégol (layon n04).
TABLEAUX
- Données de sondage de la râneraie de Boutégol (layon nOS).
TABLEAU XI
- Données de sondage de la râneraie de Mangagoulack (layon n01).
TABLEAU XII
- Données de sondage de la râneraie de Mangagoulack (layon nO 2).
TABLEAU XIII
- Données de sondage de la râneraie de Mangagoulack (layon n06).
TABLEAU XIV
- Densité des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie de
Boutégol.
TABLEAU XV
- Densité des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie de
Mangagoulack.
TABLEAU XVI
- Données de sondage de la râneraie de Tchankoumalal (layon n°l).
TABLEAU XVII
- Données de sondage de la râneraie de Tchankoumalal (layon n02).
TABLEAUXVrn
- Données de sondage de la râneraie de Tchankoumalal (layon n03).
TABLEAU XIX
- Densité des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie de
Tchankou malal.
TABLEAU XX
- Densité à l'hectare des classes et sous-classes de râniers
dans les peuplements étudiés.
TABLEAU XXI
- Nombre moyen de râniers de CL1a dans les jachères de 6 à Il ans
et dans les parcelles en défens de la râneraie de Baghangha.
TABLEAU XXII
- Nombre moyen de râniers de CL 1b dans les jachères de 6 à Il ans
et dans les parcelles en défens de la râneraie de Baghangha.

- 198 -
TABLEAU XXIII
- Nombre moyen de râniers de CLla dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la râneraie de Baghangha.
TABLEAU XXIV
- Nombre moyen de râniers de CL 1b dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la râneraie de Baghangha.
TABLEAU XXV
-Nombre moyen de râniers de CLlb dans les parcelles cultivées et
dans les jachères de différentes durées de la râneraie de Baghangha.
TABLEAU XXVI
- Nombre moyen de râniers de CLla dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la râneraie de Bou tégol.
TABLEAU xxvn
- Nombre moyen de râniers de CLlb dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la râneraie de Boutégol.
TABLEAU xxvrn
- Nombre moyen de râniers de CLlb dans les parcelles cultivées et
dans les jachères de différentes durées de la râneraie de Boutégol.
TABLEAU XXIX
- Nombre moyen de râniers de CL 1a et de CL 1b dans les parcelles
cultivées de la râneraie de Boutégol.
TABLEAU :xxx
- Nombre moyen de râniers de CL la et de CL 1b dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Boutégol.
TABLEAU XXXI
- Nombre moyen de râniers de CLla dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la râneraie de Mangagoulack.
TABLEAU XXXII
- Nombre moyen de râniers de CL 1b dans les parcelles cultivées et
dans les parcelles en jachère de la râneraie de Mangagoulack.
TABLEAU XXXIII
- Nombre moyen de râniers de CLlb dans les parcelles cu1tivées et
dans les jachères de différentes durées de la râneraie de Mangagoulack.
TABLEAU XXXIV
- Nombre moyen de râniers de CL 1a et de CL 1b dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Mangagoulack.
TABLEAU XXXV
- Nombre moyen de râniers de CL 1a et de CL 1b dans les parcelles
cultivées de la râneraie de Mangagoulack.
TABLEAU XXXVI
- Nombre moyen de râniers de CLla dans les parcelles cultivées, les
parcelles brûlées et les parcelles en jachère de la râneraie de
Tchankoumalal.
TABLEAU XXXVIl
- Fréquences des classes de diamètre des houppiers des râniers dans la
râneraie de Baghangha.
TABLEAU :XXXVIII - Estimation du diamètre du houppier du rânier.

- 199 -
LISTE DES FIGURES
FIGURE
1 - Le Borassus aethiopum Mart.
FIGURE
2 - La feuille du rânier.
FIGURE
3 - Le spadice mâle du rânier.
FIGURE
4 - Infrutescence (a) et fruit (b) du rânier
FIGURE
5 - Coupe transversale du fruit mûr de rânier
FIGURE
6 - Gennination du rânier.
FIGURE
7 - Les stades de développement du rânier.
FIGURE
8 - Fruits, noix gennées et hypocotyles du rânier.
FIGURE
9 - Carte de répartition des Borassus dans le monde.
FIGURE 10 - Carte de localisation des râneraies du Sénégal.
FIGURE Il - Carte de localisation de la râneraie de Baghangha.
FIGURE 12 - Diagramme ombrothennique de Séfa - Sédhiou pour la période 1970 -1986.
FIGURE 13 - Moyennes mensuelles des températures à Séfa - Sédhiou pour la période
1970- 1986.
FIGURE 14 - Moyennes journalières de la durée de l'insolation à Séfa - Sédhiou pour
la période 1970-1986.
FIGURE 15 - Moyennes mensuelles de l'évaporation à Séfa - Sédhiou pour la période
1966- 1986.
FIGURE 16 - Carte de la râneraie de Baghangha.
FIGURE 17 - Carte de localisation des râneraies de Boutégol et Mangagoulack.
FIGURE 18 - Diagramme ombrothennique de Ziguinchor pour la période 1966-1986.
FIGURE 19 - Moyennes mensuelles des températures à Ziguinchor pour la période 1966-
1986.
FIGURE 20 - Moyennes journalières de la durée de l'insolation à Ziguinchor pour la période
1966-1986.
FIGURE 21 - Moyennes mensuelles des humidités relatives à Ziguinchor pour la période
1966-1986.
.
FIGURE 22 - Moyennes mensuelles de l'évaporation à Ziguinchor pour la période 1966-
1986.
FIGURE 23 - Carte de localisation àe la râneraie de Tchankoumalal.
FIGURE 24 - Diagramme ombrothennique de Kédougou pour la période 1966-1986.

- 200 -
FIGURE 25 - Moyennes mensuelles des températures à Kédougou pour la période 1966-
1986.
FIGURE 26 - Moyennes journalières de la durée de l'insolation à Kédougou pour la période
1968-1986.
FIGURE 27 - Moyennes mensuelles des humidités relatives à Kédougou pour la période
1968 -1986.
FIGURE 28 - Moyennes mensuelles de l'évaporation à Kédougou pour la période 1968-
1986.
.
FIGURE 29 - Coupe transversale schématique de la vallée de la Gambie au niveau du
hameau de Tchankoumalal.
FIGURE 30 - Classes et sous-classes de râniers.
FIGURE 31 - Dispositif de sondage.
FIGURE 32 - Dispositif de sondage dans la râneraie de Baghangha.
FIGURE 33 - Densité à l'hectare des classes de râniers dans la râneraie de Baghangha.
FIGURE 34 - Densité à l'hectare des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie de
Baghangha.
FIGURE 35 - Dispositif de sondage dans les peuplements de Boutégol et Mangagoulack.
FIGURE 36 - Densité à l'hectare des classes de râniers dans la râneraie de Boutégol.
FIGURE 37 - Densité à l'hectare des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie de
Boutégol.
FIGURE 38 - Densité à l'hectare des classes de râniers dans la râneraie de Mangagoulack.
FIGURE 39 - Densité à l'hectare des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie de
Mangagoulack.
FIGURE 40 - Dispositif de sondage dans la râneraie de Tchankoumalal.
FIGURE 41 - Densité à l'hectare des classes de râniers dans la râneraie de Tchankoumalal.
FIGURE 42 - Densité à l'hectare des classes et sous-classes de râniers dans la râneraie de
Tchankoumalal.
FIGURE 43 - Structures des râneraies étudiées.
FIGURE 44 - Evolution de la pluviométrie enregistrée à Séfa - Sédhiou de 1953 à 1986.
FIGURE 45 - Densité à l'hectare de CLla dans les jachères de 6 à Il ans et dans les
parcelles en défens de la râneraie de Baghangha.
FIGURE 46 - Densité à l'hectare de CLI b dans les jachères de 6 à Il ans et dans les
parcelles en défens de la râneraie de Baghangha.
FIGURE 47 - Densité à l'hectare de CLla dans les parcelles cultivées et dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Baghangha.

- 201 -
FIGURE 48 - Densité à l'hectare de CLlb dans les parcelles cultivées et dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Baghangha.
FIGURE 49 - Densité à l'hectare de CLI b dans les parcelles cultivées et les jachères de
différentes durées de la râneraie de Baghangha.
FIGURE 50 - Facteurs structurants de la râneraie de Baghangha.
FIGURE 51 - Evolution de la pluviométrie enregistrée à Ziguinchor de 1919 à 1986.
FIGURE 52 - Densité à l'hectare de CLla dans les parcelles cultivées et dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Boutégol.
FIGURE 53 - Densité à l'hectare de CLlb dans les parcelles cultivées et dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Boutégol.
FIGURE 54 - Densité à l'hectare de CLlb dans les parcelles cultivées et dans les jachères de
différentes durées de la râneraie de Boutégol.
FIGURE 55 - Densité à l'hectare de CLla et CLlb dans les parcelles cultivées de la râneraie
de Boutégol.
FIGURE 56 - Densité à l'hectare de CLla et CLlb dans les parcelles en jachère de la râneraie
de Boutégol.
FIGURE 57 - Densité à l'hectare de CLla dans les parcelles cultivées et dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Mangagoulack.
FIGURE 58 - Densité à l'hectare de CLlb dans les parcelles cultivées et dans les parcelles en
jachère de la râneraie de Mangagoulack.
FIGURE 59 - Densité à l'hectare de CLlb dans les parcelles cultivées et dans les jachères de
différentes durées de la râneraie de Mangagoulack.
FIGURE 60 - Densité à l'hectare de CLla et CLlb dans les parcelles en jachère de la râneraie
de Mangagoulack.
FIGURE 61 - Densité à l'hectare de CLla et CLI b dans les parcelles cultivées de la râneraie
de Mangagoulack.
FIGURE 62 - Facteurs structurants de la râneraie de Boutégol.
FIGURE 63 - Facteurs structurants de la râneraie de Mangagoulack.
FIGURE 64 - Evolution de la pluviométrie enregistrée à Kédougou de 1919 à 1986.
FIGURE 65 - Densité à l'hectare de CLla dans les parcelles cultivées, les parcelles en
jachère et les parcelles brûlées de la râneraie de Tchankoumalal.
FIGURE 66 - Facteurs structurants de la râneraie de Tchankoumalal.
FIGURE 67 - Espacement des rôniers et consistance des peuplements.
FIGURE 68 - Technique de mesure du diamètre des houppiers.
FIGURE 69 - Distribution des diamètres moyens des houppiers dans le peuplement de
râniers de Baghangha.

- 202 -
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1
- Pluviométrie en millimètres et dixièmes à Séfa - Sédhiou.
ANNEXE II
- Moyennes mensuelles des températures en oC et dixième à Séfa -
Sédhiou.
ANNEXE III
- Moyennes de l'insolation journalière mensuelle en heures et dixièmes
à Séfa- Sédhiou.
ANNEXE IV
- Moyennes mensuelles de l'évaporation en millimètres et dixièmes à
Séfa -Sédhiou.
ANNEXE V
- Pluviométrie en millimètres et dixièmes à Ziguinchor.
ANNEXE VI
- Moyennes mensuelles des températures en oC et dixièmes à
Ziguinchor.
ANNEXE VII
- Moyennes de l'insolation journalière mensuelle en heures et dixièmes
à Ziguinchor.
ANNEXE VIII
- Moyennes mensuelles des humidités relatives minima en % à
Ziguinchor.
ANNEXE IX
- Moyennes mensuelles des humidités relatives maxima en % à
Ziguinchor.
ANNEXE X
- Moyennes mensuelles des humidités relatives en % à Ziguinchor.
ANNEXE XI
- Moyennes mensuelles de l'évaporation en millimètres et dixièmes à
Ziguinchor.
ANNEXE XII
- Pluviométrie en rnillimètres et dixièmes à Kédougou.
ANNEXE XIII
- Moyennes mensuelles des températures en oC et dixièmes à
Kédougou.
ANNEXE XIV
- Moyennes de l'insolation journalière mensuelle en heures et dixièmes
à Kédougou.
ANNEXE XV
- Moyennes mensuelles des humidités relatives minima en % à
Kédougou.

ANNEXE XVI
- Moyennes mensuelles des humidités relatives maxima en % à
Kédougou.
ANNEXE XVII
- Moyennes mensuelles des humidités relatives en % à Kédougou.
ANNEXE XVIII
- Moyennes mensuelles de l'évaporation en millimètres et dixièmes à
Kédougou.
ANNEXE XIX
- Nombre de feuilles et diamètres (en mètres et centimètres) des
houppiers des râniers à Baghangha.
ANNEXE XX
- Rappon à Monsieur l'Administrateur Supérieur de la Casamance sur
la Prospection des peuplements de râniers (suite).

- 203 -
ANNEXE XXI
- Arrêté du 13 juin 1935 créant une réserve forestière en Casamance
(Réserve de Baghangha ).
ANNEXE XXII
- Arrêté n01631 S.E. du 10 juillet 1936 portant classement d'une forêt
dans le cercle de Sédhiou (Casamance -Sénégal).
ANNEXE XXIII
- Correspondance nO 21981E.T. du 4 novembre 1950 de Monsieur le
Chef du Service forestier à Saint -Louis à Monsieur le Chef de
l'Inspection Forestière de la Casamance à - Ziguinchor -.
ANNEXE XXIV
- Arrêté nO 2863/S.E. du Il octobre 1937 réglementant l'exercice du
droit de pâturage dans certaines forêts classées au Sénégal.
ANNEXE XXV
- Avant-Projet d'aménagement de la forêt de Baghangha.
ANNEXE XXVI
- Procès-verbal de la Commission de classement de l'agrandissement
de la forêt de Baghangha.
ANNEXE XXVII
- Procès-verbal de bornage.
ANNEXE XXVIII
- Arrêté du 29 octobre 1951 portant annulation des arrêtés généraux nO
1345/S.E. du 13 juin 1935 et 1631/S.E. du 10 juillet 1936 et reclassant
la forêt de Baghanga, cercle de Ziguinchor.
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'II'A JEILlE
IJJ) lE§
!WA'II'IIlEffilE §
AVANT-PROPOS / REMERCIEMENTS
1
INTRODUCTION
3
CHAPITRE 1 - LE BORASSUS AETHIOPUM
MART
~
1.- Systéma ti q ue
4
2.- Caractéristiques morphologiques et biologiques Z~.)\\
4
2.1.- Le tronc
:.~
~
4
2.2.- La feuille
l:fl...(?I!P.i
.\\\\~\\ 6
2.3. - Les inflorescences··
···
·
·
·
·.. ····
·····(.i·\\f.!J';..\\~.';y~:.?~"',.ff l.1-J 7
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,.
l ,;
Cv
o " : ! !
2.4.
L mfrutescence
:;
th.i7ï' .. ;~::::.i, 1 .. ···· 7
2.5. - Le système racinaire
.\\<\\.
~!."7~~:""'" 10
2.6.- Le développement du rônier.
\\,.:~ '-'-'-' _ :\\..::L
10
~~~
3
U '1' ,
d A '
.-
ta Ites et usages
u ronler
Il
4.- Distribution géographique des Borassus L. et caractéristiques
écologiques du Borassus aethiopum Mart..
16
CHAPITRE Il - PRESENTATION
DES RONERAIES
ETUDIEES
20
1.- La rôneraie de Baghangha
20
1.1. - Aperçu historique
20
1. 2. - Données écologiques de la râneraie de Baghangha
22
1. 3. - Le milieu humain et les structures socio-culturelles
28
1.4.- Les activités socio-économiques
29
2.- Les rôneraies de Boutégol et Mangagoulack
32
2.1.- Aperçu historique
32
2.2.- Données écologiques des rôneraies de Boutégol et Mangagoulack
32
2.3. - Le milieu humain et les structures socio-culturelles
39
2.4.- Les activités socio-économiques
39
3.- La rôneraie de TchankoumalaI.
40
3.1.- Aperçu historique
40
3.2. - Données écologiques de la râneraie de Tchankoumalal...
40
3.3, - Le milieu humain et les structures socio-culturelles
.47
3.4.- Les activités socio-économiques
47

CHAPITRE III - STRUCTURE DES RONERAIES ETUDIEES
.48
1.- Méthodologie
48
2.- Les structures des rôneraies étudiées
51
2.1.- La sttucture de la râneraie de Baghangha
51
2.2. - Les sttuctures des râneraies de Boutégol et Mangagoulack
58
2.3. - La sttucture de la râneraie de Tchankoumalal
69
3.- Les facteurs des structures des rôneraies étudiées
80
3.1. - Les facteurs structurants de la râneraie de Baghangha
80
3.2.- Les facteurs sttucturants de la râneraie de Boutégol..
91
3.3. - Les facteurs sttucturants de la râneraie de Mangagoulack
97
3.4.- Les facteurs sttucturants de la râneraie de Tchankoumalal
.106
4.- Conclusion
;
110
CHAPITRE IV - PROPOSITIONS D'ACTION ET MESURES
DE RESTAURATION DES RONERAIES ETUDIEES
.111
1.- La restauration des rôneraies de Baghangha et TchankoumalaJ...
lll
1.1 .- Les actions techniques
111
1.2. - Les dispositions législatives et réglementaires
.122
2.- La restauration des rôneraies de Boutégol et Mangagoulack
.123
CONCLUSIONS
GENERALES
125
ANN..EXES
129
QUESTIONN AIR E
180
BIBLIOGRAPHIE
185
LISTE DES TABLEAUX
197
LISTE DES FIGURES
199
LISTE DES ANNEXES
202