UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
********
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
******
INSTITUT DES SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT
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])~S MOLLUSQUES ET DES PQLtPHETES ·,,} 1
DU LITTORAL DE DAKAR
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.(BAIES DE HANN ET DE SOUMBEDIOljNE)
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.. IMPÀCTETCONSEQUENCES DES PElrrI.JRBArrIONS
DU MILIEU SUR LA STRUCTURE.
THESE
présentée et soutenue publiquement par M. Amadou Abdoulaye SECK
J.- ott- ~ r3't'pour l'obtention du Diplôme de Docteur de Troisième Cycle
en Sciences de l'Environnement
MEMBRES DU JURY :
PRESIDENT: M. Amadou Tidiane BA, Professeur Titulaire,
Directeur de l'Institut des Sciences de l'Environnement,
Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
MEMBRES: M. Ben Sikina TOGUEBAYE Professeur Titulaire, Département de Biologie
Animale, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
M. Christian CAPAPE, Maître de Conférences à l'Université Montpellier II-
Chargé d'Enseignements, Département de Biologie Animale,
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
M. Daniel LEUNG TACK, Maître - Assistant de Recherche au Centre National
de Recherches Océanographiques et des pêches de Nouadhibou, R.I. de Mauritanie
M. Bienvenu
SAMBOU, Assistant à l'Institut des Sciences de l'Environnement,
Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta Diop de Dakar

SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
p.l
CHAPITRE 1 - ETAT DE LA QUESTION
P.s
CHAPITRE TI - PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE
ET MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
P.9
I. - LA ZONE D'ÉTUDE
P.9
1 - Localisation et justification
P.9
2· Le milieu biophysique
P.ll
3 - Le milieu humain
P.14
II. - MÉTHODOLOGIE
1 - Hypothèse de recherche
2 - Plan de l'étude
3 - Méthodologie de l'étude

"P.ar délibération la Faculté et l'Institut ont décidé que les opmlüns émises dans les
dissertations qui leur seront présentées doivent être considérées comme propres à leurs
auteurs et quils n'entendent leur donner aucune approbation ni improbation".

CHAPITRE nI - RÉSULTATS
P.26
I. - LE PEUPLEMENT DES MOLLUSQUES ET DES POLYCHÈfES
DU LITTORAL DE DAKAR
P. 26
1 - Répartition du peuplement des Mollusques
et des Polychètes du littoral de Dakar
P.26
1.1 - Distribution générale du peuplement des Mollusques
et des Polychètes du littoral de Dakar
P. 26
1.2 - Abondance du peuplement des Mollusques
et des Polychètes du littoral de Dakar
P. 30
1.3 - Importance relative des groupes zoologiques
P. 30
1.4 - Le rapport Mollusques/Polychètes
P.31
1.5 - Variations du peuplement des Mollusques
et des Polychètes le long des radiales
P. 32
2 - La composition du peuplement des Mollusques
et des Polychètes du littoral de Dakar
P. 45
2.1 - Les espèces de Mollusques Gastéropodes
P.45
2.2 - Les espèces de Mollusques Lamellibranches
P. 47
2.3 - Les espèces de Polychètes Sédentaires
P. 50
2.4 - Les espèces de Polychètes Errantes
P. 52
2.5 - Le nom bre de présence des espèces
P. 54
2.6 - L'abondance des espèces
P.54
2.7 - Les espèces remarquables
P. 55
3 - Quelques éléments structurels du benthos
du littoral de Dakar
P.56
3.1 - La structure du peuplement des Mollusques
et des polychètes du littoral de Dakar
P. 56
3.2 - Résultats du classement des données sur les relevés
P. 56
3.3 - Les secteurs à variété spécifiques élevée
P. 57
3.4 - Les secteurs à variété spécifique faible
P. 58
3.5 - Les secteurs riches en individus
P. 59
3.6 - Les secteurs pauvres en individus
P. 59
3.7 - La fréquence des Polychètes
P.60
4 - Discussions et conclusion
P.65

n. -LA STRUCTURE DU PEUPLEMENT DES MOLLUSQUES
ET DES POLYCHÈTES DU LIITORAL DE DAKAR
P.72
1 - Décryptage du tableau Twinspan
P.78
2 - Les espèces différentielles
P.81
3 - Les espèces à large répartition écologique
P.82
4 - Les faciès édaphiques du littoral de Dakar
P.83
5 - Les faciès faunistiques du littoral de Dakar
P.91
6 - Discussions et conclusion
P.96
nI. - LES FACIES BIO-ENVIRONNEMENTAUX
DU LITTORAL DE DAKAR
P.98
1 - Les facteurs du milieu
P.98
2 - Les facteurs potentiellement polluants
P. 102
3 - La chlorophylle
P. 106
4 - Discussions
P.107
IV. - CONCLUSION
P.ll0
RÉFÉRENCES
P.117

REMERCIEMENTS
Les résultats de ce travail ont été obtenus grâce au concours et à la collaboration
de nombreuses institutions et personnes auxquelles j'adresse mes sincères
remerciements: l'Institut Fondamental d'Afrique Noire (IFAN) Cheikh Anta Diop de
Dakar, le Musée de la Mer et le Laboratoire de Biologie Marine de Gorée, l'Institut des
Sciences de l'Environnement (LS.E.) et l'Océanum - Club de Plongée Sous-marine.
Ce travail n'aurait pas été rendu possible sans l'appui financier matériel et
logistique du Laboratoire de Biologie Marine de la Faculté des Sciences de l'Université
Cheikh Anta Diop de Dakar, de l'Equipe Pluridisciplinaire d'Etude des Ecosystèmes
Côtiers (EPEEC), et en particulier l'assistance du professeur Salif Diop, de Daniel
Leung Tack, Mariline Bâ, Seydou Niang et El Aly Haidar. Qu'ils veuillent bien trouver
ici l'expression de ma gratitude.
Mes très vifs remerciements s'adressent également au professeur Abdoulaye
Bara Diop - Directeur de l'IFAN Ch.A. Diop dont le soutien ne m'a jamais fait défaut et
qui a bien voulu que je consacre une partie de mon temps d'activités à ce travail.
Je suis tout aussi reconnaissant à Amadou Tidiane Bâ - Directeur de l'ISE. qui a permis
que ce travail soit préparé et présenté dans le cadre de l'Institut des Sciences de
l'Environnemen t.
Je suis redevable à un certain nombre de personnes qui ont contribué de façon
notable à l'évolution de ma carrière. Le soutien moral, affectif et matériel de Daniel
Mendy, de Robert Sagna, de Cheikh Sadibou Seck, de Calixte Denadou et de Madsen
Jens m'a été indéfectible. L'affection qu'a pour moi mon parrain académique et maître
Daniel Leung Tack s'est traduit par un soutien permanent et des conseils éclairés qu'il
n'a jamais cessé de me prodiguer tout au long de mes études universitaires. Une mention
spéciale à mon ami et frère Bienvenu Sambou qui a bien voulu suivre ce travail à l'LS.E.
malgré de multiples occupations. Il m'a fait grandement profiter de son expérience en
matière de méthodologie.
Mes remerciements vont aussi aux membres de mon jury qui ont accepté de juger ce
travail. Le Professeur Ben Sikina Toguébaye et le Dr. Christian Capapé ont beaucoup
contribué à l'amélioration de ce document. Quils veuillent bien trouver ici l'expression
de ma reconnaissance.

Je n'oublie pas mes amis et collègues de l'IFAN Ch. A. Diop, particulièrement
Marie Amy MBow, Hamadi Bocoum, Massamba Lame, Ablaye Camara et Guy
Thilmans. J'ai été sensible à leur concours.
Ma femme et mes enfants, mes soeurs et frères, mes cousines et cousins et toute
ma famille m'ont entouré de leur affection, de leur soutien moral et de leur
compréhension, me mettant ainsi dans une ambiance familiale favorable à l'exécution
correcte de ce travail, qu'ils en soient remerciés.
Enfin, que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce
travail et dont les noms ne sont pas mentionnés ici, trouvent en ces lignes l'expression
de ma profonde gratitude.

DÉDICACE
Be dédie c.e travail à mon défunt père, à ma mère
~iminga Carvalho, à mon épouse <Jtenriette Carvalho, à mes
tantes ~dèye ,Calta ~iouf et Elisaheth Carvalho, enfin à mes
enfants ~dèye ,Calta, ~dèye~iaw et jlienvenu Cheikh Sadihou
sëtu Jl-t as se Sec.k.
,Ceurs prières, leur affec.tion et les c.onseils prodigués
ont c.onstitué pour moi tout un ferment

Résumé
Le lilloral de Dakar est caractérisé par une mosaïque de milieux comparables à des biotopes
différents les uns des autres du point de vue édaphique, océanographique et des qualités physiques de
l'eau. Cent trente huit espèces benthiques y ont été identifiées dont 78 de mollusques dans 25 familles et
60 de Polychètes dans 22 familles. La faune benLhique vue sous le rapport de la composition faunistique
ne présenterait pas de perturbations irrémédiables dans l'ensemble, composée en bonne partie d'espèces
communément rencontrées dans la zone.
L'analyse de la biocénose comme indicatrice de l'état de la pollution qui affecte le milieu permet
de déceler une structuration du benLhos imputable à des modifications intervenues dans le milieu.
L'apparition de faciès édaphiques et la ségrégation de communautés spécifiques qui constituent autant de
faciès faunistiques reflètent des perturbations bio-écocologiques. L'anse Bernard et la baie de Hann sont
indiscutablement les plus peuplées et les plus riches en espèces. Les baies de Fann et de Soumbédioune
sont les plus pauvres et on y note une inversion du rapport MollusquesIPolychètes.
Celle étude semble révéler une perturbation générale du peuplement benLhique du littoral de
Dakar qui s'échelonnerait sur plusieurs niveaux en fonction du site où on se situe. La situation de la baie
de Hann est moins catastrophique qu'il ne paraît à première vue. La situation la plus préoccupante est la
dénaturation du faciès de Soumbédioune extrêmement pauvre en espèces et qui tend vers la disparition
totale du peuplement benLhique.
La richesse en matière organique et des différences dans le processus de minéralisation de ces
substances polluantes semblent être les facteurs les plus influants dans la structuration du benLhos du
littoral de Dakar.
Mots - clefs: littoral de Dakar, peuplement, t.1xocénose, Mollusques, Polychètes, perturbations du
milieu, structure, faciès éda hi ue, faciès faunisli ue.
Abstract
The lilloral of Dakar is characterised by a mosaic of environments which are comparable to
biotopes differing from each oLher from Lhe point of view of edaphics, oceanographics, and Lhe physical
quality of Lhe water. One hundred thirty eight species of benLhos have been identified of which 78 are
Molluscs from 25 families and 60 are Polychactes from 22 families. The benLhic fauna as it appears from
Lhe point of view of ùle faunistic composition docs not generally present irremediable penurbations, since
it is largely composed by species which are commonly found in Lhe zone.
'lbe analysis of Lhe biocenosis as a measure for the degree of pollution affecting Lhe environment
allow us to unveil a structure of benLhos Lhat may be attributed to Lhe intervening modification of Lhe
milieu. The appearance of edaphic facies and ùle segregation of specific communities which by and large
constitute the faunistic facies reflects Lhe bio-ecological perturbations. The Gulf of Bernard and Lhe Bay
of Hann are wiLhout question Lhe most populated and species rich. The Bay of Fann and Soumbédioune
are the poorest and one note an intrusion of the kind of molluscs/polychaetes.
The present study seems 10 disclose a gcneral perturbation of Lhe benthic population of Lhe
littoral of Dakar which is scaling down al various levels depending on Lhe site al which one is located.
The situation at Lhe Bay of Hann is less catastrophic than it may appear al a firsl glance. The most
alarming situation is Lhe denaturalisation of Lhe facie's at Soumbédioune which are extremely poor in
species and which faces a tendency towards an entirely disappearance of Lhe benLhic population.
The ricbness of organic malters and lhe differences in Lhe processes of mineralization of Lhe
polluled substances seems to be Lhe factors of greaLest influence for Lhe structuration of benLhos in Lhe
littoral of Dakar.
Key. Words : littoral of Dakar, communitie, a~sociating macrobenthic fauna, Molluscs, Polychaetes,
milieu enurbations, structure, eda hic facies, faunistic facies.

INTRODUCTION
1.- PROBLÉMATIQUE GÉNÉRALE
Lorsqu'il y a plusieurs dizaines d'années, les biologistes attiraient l'attention de
l'humanité sur la pollution des mers, l'écho avait été négligeables. Mais quelques
catastrophes écologiques retentissantes telles que l'épidémie de la maladie de Minamata en
1956 au Japon et le naufrage du Torrey Canyon en 1967 en Grande Bretagne, ont éveillé
la conscience des hommes sur les risques potentiels que l'on faisait courir à la planète. La
création d'une discipline spécialisée (la molysmologie) et d'une structure qui centralisait
tout ce qui se faisait dans le domaine de la pollution a permis d'avoir une idée plus précise
de l'état de la question.
L'un des milieux parmi ceux qui préoccupent le plus est certainement l'océan;
celui là même qui a servi de berceau à la vie et qui a été pendant longtemps considéré
comme un dépotoir naturel du fait de son immensité. Plus que les écosystèmes terrestres
et même que les autres milieux marins, le littoral, de par sa situation à l'interface terre,
mer, air (lithosphère, hydrosphère et atmosphère), constitue un milieu sensible. L'espace
littoral s'avère être un lieu complexe dont la préservation, la gestion et l'aménagement
requièrent des données scientifiques multisectorielles et des stratégies bien conçues.
La complexité de la structure et du fonctionnement des écosystèmes marins, de même que
les perturbations engendrées par l'action humaine nécessitent la mesure d'un grand
nombre de paramètres, l'intervention de compétences diverses et la mise en oeuvre de
techniques élaborées pour en appréhender toutes les interactions multifonnes.
Ces difficultés méthodologiques dans l'abord de l'étude des phénomènes de la pollution
ont été ainsi pour une part non négligeable dans la naissance du concept de
pluridiscipl inari té.
Le gouvernement du Sénégal a adopté des objectifs et stratégies tendant à
améliorer la gestion du milieu marin et de ses ressources. Les agressions préoccupantes
que subissait le littoral de Dakar ont amené la Direction de l'Environnement, à adresser
une requête au Programme des Nations Unies pour l'Environnement en vue d'étudier la
situation de l'environnement dans les baies de Dakar.
Dans les faits, plusieurs signes de perturbations de l'écosystème littoral autour de
Dakar, principalement de la baie de Hann, avaient fait naître un sentiment de
catastrophisme écologique autant chez des scientifiques qu'au sein de l'opinion publique
dakaroise.

2
En effet, un volume important de matières organiques, de matières fécales et de
substances chimiques est déversé régulièrement dans la baie de Hann. Ces substances
proviennent des canaux d'évacuation des eaux pluviales, des eaux usées et des émissaires
des 28 unités industrielles implantées dans cette zone. Il s'y ajoute que parmi quelques
rares stations d'épuration implantées dans la zone, les plus importantes, gérées par la
Société Nationale d'Exploitation des Eaux du Sénégal (SONEES), sont le plus souvent
non fonctionnelles ou sous-dimensionnées. Dans les autres cas, ce sont simplement des
stations de collecte qui déversent directement leurs charges polluantes en mer.
Saisonnièrement, une masse d'algues recouvre les fonds de -la baie de Hann.
Une partie de ces dépôts finit par échouer sur la berge où elle se décompose renforçant
ainsi l'idée de perturbation de cette baie chez tout observateur qui se fie à ses impressions.
Mais on peut se demander s'il s'agit là d'une pollution véritable, d'un phénomène
d'eutrophisation l ou simplement d'une présence de substances virtuellement toxiques
mais pratiquement pas nocive.
Le séminaire de Gorée sur "la gestion des ressources côtières et littorales",
organisé par l'UICN, l'ISRA, et l'IFAN Ch. A. Diop du 27 au 29 juillet 1992 (Diaw et
al. 1993), a été l'occasion pour les participants de signaler des risques et des situations
d'urgence :
- Sarr in Diaw et al.(l993), prévient de l'impact sur l'écosystème des rejets chimiques en
mer en présentant les conséquences potentielles de certaines substances chimiques chez
les animaux et l'homme;
- le médecin Commandant Fall in. Diaw et al (1993) tire sur la sonnette d'alarme, en
raison surtout des répercussions sur la santé. Des études auraient mis en évidence dans
les baies et les plages de Dakar une pollution fécale entraînant une augmentation de la
prévalence
des
maladies
diarrhéiques
au
seIn
des
populations
1 - "Surfertilisation artificielle des eaux résult.ant de pollutions agricoles et urbaines. Il en résulte une
prolifération des algues avec diminution de la teneur en oxygène dissous dans les couches profondes par
suite de la décomposition des matières organiques mortes ainsi produites et une sédimentation accrue"
(Rarnade f. 1976,pp 504).

3
- BÂ Niang et al. in Diaw et al. (1993) résument la situation en affirmant qu'à des degrés
divers, nous assistons actuellement à une dégradation du milieu marin tant sur le plan
écologique que sanitaire et même visuel. Les volumes de plus en plus importants d'eaux
usées rejetées en mer (13,24 millions de m3/an) avec toute la charge polluante qu'elles
véhiculent (DB02, DC03, MES4) en seraient la cause; leurs effets étant favorisés entre
autres par la topographie de la presqu'île de Dakar et la configuration des réseaux
d'évacuation des eaux usées.
L'unanimité peut ne pas être établie -sur le fait qu'on ne peut parler de pollution
que lorsqu'un effet sur les animaux (et l'homme) et les plantes peut être décelé (Mellanby,
1976) . Nous pouvons toutefois convenir que lorsque ces effets apparaissent, le niveau
de la pollution doit être considéré comme préoccupant.
C'est une démarche pluridisciplinaire qui a été adoptée par la Direction de
l'Environnement, en mettant plusieurs équipes de spécialistes de formations universitaires
complémentaires, dont celle de l'Equipe Pluridisciplinaire d'Etude des Ecosystèmes
Côtiers (EPEEC), de façon coordonnée et concertée, sur ce milieu du littoral de Dakar
pour mieux en appréhender l'environnement. Dans ce système de chercheurs en équipes
pluridisciplinaires, l'équipe de l'EPEEC s'est préoccupée de l'aspect biologique de
l'environnement des baies de Dakar. Nous avons baptisé, de façon abusive peut-être, ce
sous-environnement "la biologie" ou "l'état biologique" des baies de Dakar.
Le projet SEN/87/02 que le Gouvernement du Sénégal a mis en place dans cet
optique, intitulé "Projet d'étude, de réhabilitation, de protection et d'aménagement des
baies de Dakar" dans lequel, en tant que membre de l'Equipe Pluridisciplinaire d'Etude
des Ecosystèmes Côtiers (EPEEC), j'ai eu à m'occuper particulièrement de l'étude du
benthos, a permis la réalisation de ce travail.
2 _Demande Biologique d'Oxygène
3 _Demande Chimique d'Oxygène
4 _ Matières En Suspension

4
2.- Justification du choix du thème
Le littoral de Dakar présente une image de zone à haut risque parce qu'il est
considéré comme un dépotoir pour toute la masse de déchets générée par les activités de la
ville. La situation des baies comme celle de Hann en particulier a été par ce fait souvent
qualifiée de catastrophique. Le développement rapide de la ville de Dakar du point de vue
urbanistique et industriel est à l'origine de ce sentiment. Le Sénégal présente une façade
maritime de 700 km et près de 40 à 50% de la population du pays vivent dans les villes et
villages côtiers en raison des énormes potentialités que présentent ces zones littorales. Les
villes côtières regroupent la quasi totalité des moyens de développement économiques et
social (pêche, industries, tourisme, loisir), et sont ainsi le siège d'intenses activités
industrielles. La presqu'île du Cap-Vert regroupe plus de 80 pour cent des industries du
Sénégal et la communauté urbaine de Dakar compte à elle seule près du quart de la
population nationale.
Si l'hypothèse d'une perturbation écologique du littoral de Dakar s'avère
confirmée, il conviendrait d'établir son état actuel d'une part, et de s'interroger dès à
présent sur ses impacts effectifs ou potentiels sur la Dore et la faune marines, et l'homme.
Dans tous les cas, il serait souhaitable que soit établi une référence de l'état de la
pollution du littoral de Dakar autant du point de vue physico-chimique que du point de
vue biologique.
3.- Objectifs de l'étude
Ce travail se fixe comme objectif d'étudier les effets de la pollution du littoral de
Dakar sur une taxocénose5 constituée des Mollusques et des Polychètes.
Pour cela, il aborde:
- l'étude des effets des polluants sur la structure de la taxocénose et la biologie des
organismes marins.
- l'identification d'indicateurs biologiques de pollution.
5 _L'ensemble des membres d'un taxon suprdSpécifique qui forment une communauté spécifique naturelle,
ou comme c'est le cas dans celle étude, qui représentent un segmenl taxinomique d'une communauté ou
d'une association.

5
CHAPITRE I. - ÉTAT DE LA QUESTION
Un des thèmes de recherche les plus importants dans le domaine de la pollution
marine est l'étude des effets des polluants sur la structure des communautés et la biologie
des organismes marins. Cette approche essentiellement descriptive présente aussi des
objectifs appliqués tels que la bioévaluation du milieu marin et la recherche d'indicateurs
biologiques de pollution au niveau des espèces et des ensembles plurispécifiques.
Un certain nombre d'études a été réalisé à travers le monde. Certains de ces
travaux abordent la systématique ou l'écologie des espèces tels que Abdalah etaI (1971),
Amoureux (1968, 1973), Andren et al (1980), Binder (1986), Gadiaga (1990), Guérin et
Massé (1978), Guille et Soyer (1977), Guy (1964), Knudsen (1973), Monod (1964),
Monro (1923), Paulus et al (1918), Paulus (1940, 1950 et 1951), Ramos (1976), Roy et
al (1985), Sylvand (1995) et Warrcn (1980), pour ne citer que ceux là. D'autres travaux
se sont intéressés à l'impact de la pollution sur les peuplements marins ou à des
recherches de solutions à ce problèmc. On peut citcr Andren et al (1980), Niang (1995) et
Stora (1972).
Au niveau européen, notamment en France où de nombreux travaux ont été
réalisés dans le port de Marseille et ses environs, on souligne une réduction du nombre
d'espèces et de la diversité spécifique des communautés soumises à des eaux polluées
(Peres 1980; Augier et al 1979; Leung Tack Kit. 1972, 1975 ; Bellan 1980; Bellan et
al 1978, 1980). Il semblerait aussi que des espèces tolérantes prolifèrent, augmentant
parfois considérablement la biomasse totale de la communauté près des sources
polluantes. Ces effets s'alténueraient lorsqu'on s'éloigne de ces sources polluantes du fait
de la dilution (Bellan et al. 1985).
Bellan et al.(1978) se sont inlerrogés sur l'évolution structurelle des assemblages
bcnthiques méditerranéens, soumis à des perturbations nalurelles ou artificielles. Ces
auteurs ont mis en évidence trois phénomènes naturels:
1- l'atteinte de la struclure biocénolique,
2- l'apparition d'espèces indicatrices de l'existence et de la nature dcs perturbations,
3- le développement de faciès biocénoliques.

6
Au cours de ces dernières années la connaissance de plus en plus précise des
exigences propres à certaines espèces benthiques a permis, entre autres possibilités,
l'apparition de nouvelles cartographies basées non plus sur des inventaires complets
toujours difficiles et longs à réaliser, mais sur le constat de la présence ou de l'abondance
particulière d'un petit nombre d'espèces dont la signification est bien connue.
C'est le cas des benthontes en général, des Polychètes en particulier. Ceci permet
alors une cartographie rapide et même répétitive dans de nombreux cas d'évolution
naturelle ou non des fonds marins et des paramètres physico-chimiques du milieu.
Cependant, dans d'autres cas d'évolution où n'apparaissent pas ces espèces
remarquables, il est toujours nécessaire de recourir aux cartographies biocénotiques
classiques.
Il en résulte que pour le bionomiste, l'impact d'une perturbation s'évalue suivant
trois critères:
- l'atteinte subie par la structure biocénotique elle - même;
- l'éventuelle apparition d'espèces indicatrices de perturbations;
- et l'éventuel développement de faciès édaphiques (c'est - à - dire la prédominance d'une
ou d'un petit nombre d'espèces), qu'il s'agisse ou non d'espèces caractéristiques d'une
biocénose ou de faciès bio-écologiques (2) .
La malacofaune benthique peuplant le plateau continental sénégalais reste
imparfaitement connue. Seules ont été systématiquement prospectées les zones
supérieures du système phytal, référable aux étages médiolittoral et infralittoral.
On peut citer cependant les études de Dautzenberg 1891(rec. Chevreux, 1889-1890);
Dautzenberg 1910 (rec. Gruvel & Chudeau 1806-18(9); de Nickles 1923, 1947, 1950,
1973 et de Marche Marchad 1958).
En ce qui concerne ces zones, il convient aussi de souligner l'étude écologique de
Sourie (1954) qui a défini de façon relativement fine le milieu médiolittoral de la
presqu'île du Cap-Vert et son peuplement. Cette étude ne s'est cependant pas intéressée
aux Polychètes.
2 La prédominace d'un pelit nombre d'espèces dont l'existence du groupement ou de la communauté
traduit des conditions écologiques données. Ces espèces pourront être des espèces caractéristiques de ce
milieu dans le sens d'une préférence élevé de ce milieu.

7
Les peuplements circa-littoraux n'ont fait que l'objet de dragages occasionnels au
cours de vastes campagnes exploratoires: "Galathea", "Atlantide", "Meteor", "Calypso"
(Rosso et
Saubane 1981). Or au niveau mondial, il a été constaté une certaine
homogénéité entre la faune benthique tempérée et la faune tropicale au delà d'une
profondeur donnée. En deçà, ces peuplements géographiquement localisés
s'interpénètrent profondément les uns les autres. Leur différenciation nette ne se fait sentir
que si l'on remonte le plateau continental. C'est donc au niveau de la zone infralittorale
supérieure qu'il serait souhaitable de recueillir le peuplement des Mollusques et des
Polychètes caractéristique d'une région ou d'un secteur donné.
Les études précitées n'ont pas abordé de façon systématique ce secteur du littoral,
excepté des prélèvements ponctuels effectués par Sourie et Cadenat (de 1946 à 1949),
puis par Marche Marchad (de 1950 à 1957) à Gorée et sur quelques stations situées entre
le Cap Blanc et le Cap-Vert (Fauvel 1950,1951,1957). A ce jour, le seul travail ayant
couvert ce secteur et qui aurait pu servir de référence dans la région est celui de Leung
Tack (résultats non encore publiés).
La nécessité de mise en oeuvre d'un plan d'aménagement des baies de Dakar exige
l'établissement de l'état actuel de ces baies, qui pourrait servir de référence lors des études
ultérieures. Cette étude tente de promouvoir une meilleure connaissance des peuplements
de ce secteur. Elle vise plus précisément à établir des bases faunistiques par l'étude d'une
taxocènose6 comprenant les MoIlusques et les Annélides Polychètes.
La proximité des lieux de prélèvement et des zones d'émission en mer de
substances potentiellement polluantes permet de percevoir des effets qui, du fait de la
dilution, ne sauraient être perçus au large, au cas où les perturbations n'auraient pas
atteint un niveau suf1ïsamment élevé.
Les connaissances sur les peuplements benthiques des baies de Dakar existent du
point de vue taxinomique (Marche Marchad 1956, 1958, 1960 ; Fauvel 1949,1950,
1951,1958 ; Fauvel et Rullier 1957, 1959 ; Rullier (1964a et b ; Nickles 1947, 1950,
1979 ; Dautzenberg 1910 ; Fischer Pictte et Nicklcs 1946 ; Masse 1968 ; Rochebrune
1983) et biocénotique (Sourie 1954a, 1954b). Cependant les études écologiques sont
presque toutes partielles ct la possibilité d'utilisation de la structure des peuplements
benthiques pour la bioévaluation de la pollution du milieu marin n'a pas encore été
exploitée au Sénégal.
6 - L'ensemble des membres d'un taxon supmspécifique qui fonnelll une communaulé spécifique naturelle,
ou comme c'est le cas dans cette élude, qui représelJtent un segment taxinomique d'une communauté ou
association.

8
Par ailleurs. les espèces tolérantes reconnues comme telles dans les zones
tempérées n'ont pas été observées à Dakar; et ceci, même dans les sites qui semblent les
plus pollués. Il conviendrait de redéfinir, pour les zones tropicales. les notions "d'espèces
tolérantes", "d'espèces indicatrices d'instabilité" et "d'espèces indicatrices de
dénaturation". La détermination de ces espèces-témoins de la pollution représenterait un
outil appréciable dans l'optique d'un suivi de la pollution des baies de Dakar.

9
CHAPITRE II.- PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE
ET MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
J.- LA ZONE D'ÉTUDE
1. Localisation et justification
Dakar et la presqu'île du Cap-Vert se situent sur une position médiane de la côte
Ouest africaine entre le cap Blanc au milieu duquel passe le 21 ème parallèle et Conakry à
la latitude 9°30' Nord. L'accident unique dans cette région ouest-africaine que constitue la
presqu'île du Cap-Vert est un peu au sud du l5ème parallèle.
Notre étude couvre le littoral de Dakar, de l'anse de Yoff au nord jusqu'à la baie
de Hann au Sud- Est, à la hauteur du village de Thiaroye (cf. carte de localisation des
sites de prélèvement). Une vision générale permet de considérer cette zone à priori comme
homogène. Dans les failS, la structure lithologique très fine de l'étage médio-littoral, du
rivage à la zone infralittorale supérieure, montre une mosaïque de milieux tous différents
les uns des autres et qui sont comparables à des biotopes (Sourie, 1954).
Elle a été choisie parce qu'elle est supposée représenter la partie la pl us exposée à la
pollution vue la concentration humaine liée à l'urbanisation ct le nombre important
d'industries qui y sont implantées. En outre, cette portion du littoral reçoilla majeure
partie des effluents et des eaux résiduaires de tout le plateau situé en amont qui porte la
communauté urbaine de Dakar.
Le réseau d'évacuation des eaux usées de Dakar est totalement orienté vers la mer.
Le collecteur principal du plateau, les collecteurs de la Médina, le collecteur de Hann-
Fann de même que les systèmes autonomes de la plupart des établissements publics le
long de la corniche se jettent tous dans la mer au niveau de la pointe ouest de la presqu'île
du Cap-Vert (Ba Niang. et al., in Diaw et al. (l993).
Le littoral de Dakar se caractérise par une succession de caps et de baies. Ces
échancrures de la côte corre.spondant il une avancée de la mer dans le continent à la faveur
des matériaux mou mis au conlact de l'eau que sont les baies, avec leurs entrées
resserrées, se retrouvent relativement abritées des forts courants marins. Leur
configuration engendrant une faiblesse d'énergie de l'eau fait que les baies constituent
souvent des zones d'accumulation de sédiments, de particules diverses et de concentration
de certaines substances potentiellement délétères.

1 0
Rappelons à ce titre que la maladie de Minamata7 qui a entraîné en 19561a mort
de 110 personnes el l'invalidilé de plusieurs centaines d'autres au Japon, est apparue dans
une baie du fait de la concentration de mercure dans les chaînes trophiques marines.
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Echelle 1/200000 ème
Figure 1 - Localisation de la zone d'étude et des sites de prélèvement
Source: E.P.E.E.C. (1990)
7 _ Maladie qui se caractérise par divers trou hies du système nerveux central, de nature aussi bien
sensorielle que motrice: constricLion du champ visuel, difficulLés d'audiLion, d'élocuLion, défaillance du
raisonnement, tremblements, démarche hésit,Ulte etc.

1 1
2. - Le milieu biophysique
Sourie (1954) définit la presqu'île du Cap-Vert comme une infime appendice de la
bosse ouest-africaine, insignifiante sur une carte à faible échelle, mais d'une importance
océanographique et biogéographique insoupçonnée.
Le littoral de la tête de la presqu'île du Cap- Vert est soumis au climat soudanien, mais du
fait du conditionnement par la mer, la presqu'île du Cap-Vert bénéficie de conditions
particulièrement adoucies que l'on pourrait qualifier de climat littoral.
La pluviométrie de Dakar est d'environ 565 à 575 mm sur une période de 43 jours, ce qui
correspond à un climat tropical à deux saisons de la zone sahélo-soudanienne.
En parcourant les côtes de la presqu'île du Cap-Vert, on peut observer une grande
variété de "localités" (au sens des phytogéographes) qui peuvent être considérées comme
autant de biotopes du littoral rocheux de la presqu'île du Cap-Vert. La variété lithologique
des affleurements sur ce littoral rocheux crée une relative richesse des formes d'érosion,
d'ensemble et de détail, intervenant dans la configuration de la côte. Cette variété de
"biotopes" se poursuit sous les eaux.
Globalement, les fonds sont très rocailleux sur la côte occidentale de la presqu'île,
sablo-coquilliers dans l'anse de Hann par des fonds de lOm, beaucoup plus vaseux près
du bord. Sourie (1954) y distingue trois secteurs: les grandes plages du Nord, les
falaises de la tête rocheuse, les plages de la baie de Hann et la petite côte.
L'extrémité occidentale de la presqu'île du Cap-Vert qui nous préoccupe ici
présente une étendue de côte rocheuse et une variété lithologique sans autre équivalent sur
le littoral sénégalo-mauritanien. On peut y rencontrer trois ensembles.
Au Nord, les épanchements doléritiqucs et basanitiques du système éruptif
pléistocène des mamelles constitue le plateau de Ouakam. Ce plateau à contour semi-
circulaire est limité au Nord par les l'alaises déchiquetées de Yoff et NGor (d'une hauteur
de 10 à 12m), généralement précédés de plate-formes d'abrasions ou s'entassent des
éboulis.
Vers le Nord-Est, l'Est et le Sud-Est il s'enfouit sous les sables dunaires, tandis
que son bord occidental est brusquement sectionné par la côte en direction Nord-Ouest /
Sud-Est. Le Cap- Vert sensu stricto y l'orme une légère avancée couronnée (dominée) par
les mamelles, reste de l'ancien cône volcanique aux sommets de 105 et 90 mètres.

1 2
Les marna-calcaires de la prison, d'une épaisseur de 15 mètres, forment la falaise
occidentale, entre la prison et le cimetière musulman. Les basaltes du cap Manuel et la
série sédimentaire sus- jascente sont recouverts d'une épaisse cuirasse, actuellement
discontinue de latérite. Le plateau de Dakar s'abaisse progressivement vers le Nord. Cette
zone, envahie par les sables mobiles, s'étend obliquement de la plage de Hann à l'anse de
Soumbédioune. Le faciès sableux reprend au delà de la pointe volcanique de Bel-Air, au
niveau de l'anse de Hann et jusqu'à l'embouchure de la Somone. L'anse de Hann,
uniquement sableuse, s'étend jusqu'à M'Bao. Une plage de sable fin, riche en vase et
matières organiques aux niveaux inférieurs, occupe le fond de l'anse vers l'hydrobase.
L'eau de la zone littorale est constamment chargée de suspensions fines et d'algues
(Sourie 1954).
Le niveau bathymétrique du littoral est également très variable. La largeur du
plateau continental (qui s'étend jusqu'à des profondeurs de 100 m) est assez changeante.
Vers le village de Yoff les fonds de IOOm sont à 2-3 miles8. A partir de la pointe des
Almadies, le plateau continental s'élargit. Des Almadies au Cap-Manuel, l'isobathe des
lOm passe à quelques centaines de mètres du lilloral, parfois beaucoup plus près au
voisinage des hautes falaises (Severac, 1971-1972).
Les conditions océanographiques peuvent être résumées par les vents dominants,
les masses d'eaux ct leur circulation el enfin les marées.
Les vents auxquels est soumis le lilloral du Cap-Vert dépendent de trois centres d'action:
- l'anticyclone des Açores dirigeant sur les côtes Ouest du Sénégal un vent de direction
Nord / Nord-Ouest appelé alizé boréal maritime;
- l'anticyclone du Sud tunisien provoquant deux courants (l'alizé boréal continental et
l'harmattan venant de l'Est / Nord-Est) ;
- l'anticyclone de St. Hélène provoquant un courant d'air austral qui, en été, franchie
l'équateur et devient la mousson humide amenant les pluies estivales.
Les vents dominants sont les alizés du Nord / Nord-Ouest, balayant la région dès la fin
novembre, soufflant intensément de décembre à avril et disparaissant pour laisser la place
aux vents de secteur Ouest / Sud-Ouest qui amènent la saison des pluies avec, dès la fin
du mois de juin, sur la côte, le passage de grains appelés "tornade" (Severac, 1971-
1972).
8 _Mesure anglosaxone de longueur correspondant à 1609 m

1 3
Les côtes sénégalaises sont soumises à l'influence et à l'action de différentes
masses d'eau:
- des eaux tropicales chaudes salées limitées au Nord par le courant des Canaries et au
Sud par le courant des Benguéla et qui se déplacent d'Ouest en Est et d'Est en Ouest;
- des eaux chaudes dessalées, caux lihériennes ou guinéennes, les moins denses de toute
la côte ouest-africaine. Leur dessalure est due à l'importance des précipitations
équatoriales ou sub-équatoriales. Elles sc maintiennent toujours en surface ;
- des eaux froides tropicales salées ou eaux d'upwelling9dues à des remontées d'eaux
froides semi-profondes (50 à 100 m).
Les masses d'eau se déplacent au cours de l'année de façon étroitement liée aux
mouvements des couranl<; aériens. De cc fait en saison froide (janvier par exp.) les alizés
du secteur Nord font refluer vers le Sud la couche superficielle des eaux libériennes et des
eaux chaudes tropicales et provoquent le long de la côte de la presqu'île du Cap-Vert, un
upwelling qui produit une baisse de la température de l'eau.
En saison intelmédiaire (juin par exp.) les alizés disparaissent peu à peu, les eaux chaudes
tropicales affluent vers le Nord et l'upwelling cesse progressivement. On assiste alors à
une rapide remontée de la température de l'eau. En saison chaude (août par exp.), la
mousson de l'Ouest / Sud-Ouest pousse vers le Nord les eaux libériennes et les eaux
littorales sont alors réellement chaudes.
Les côtes sénégalaises sont hallues par deux types de houles: une houle longue
d'origine lointaine et une houle de vent appelée ici clapot. En saison sèche les houles
dominantes en eau profonde, donc au large, sont des houles de secteur Nord-Nord-Ouest
/ Nord-Ouest et plus souvent Ouest / Nord-Ouest. Ces houles prennent naissance dans les
tempêtes hivernales de l'atlantique Nord (Demoulin, 1967 in Severac, 1971-1972).
La période de ces houles est rarement inférieure à 10 secondes et est comprise le plus
souvent entre 13 et 15 secondes, ce qui correspond à des longueurs d'onde comprises
entre 264 et 350m (en eau profonde). Lorsque l'onde de houle alleint la presqu'i'le du
Cap- Ven, elle est réfractée sur les ronds et diffractée sur les caps (Cap Manuel en
particulier). Le résultat de ces deux phénomènes est une rotation de la houle autour de la
tête de la presqu'île qui se présente dans la passe entre Dakar et Gorée avec une incidence
Sud à Sud / Sud-Ouest et à Thiaroye avec une incidence Sud / Sud-Ouest. On a donc, sur
la partie méridionale de la presqu'île un épanouissement du faisceau d'orthogonalité du
large vers la côte traduisant une diminution de l'amplitude, donc des effets de la houle.
9 - Remontée d'eaux froides semi-profondcs (50 à lOOm )

1 4
L'action de la houle sera donc moins importante sur la petite côte que sur la côte Nord,
l'effet des houles de tempête y sera très amorti. La hauteur de ces houles est en général
comprise entre 0,50 et lm. Des houles de 2,SOm sont exceptionnelles.
3. - Le milieu humain
Cinq cent cinquante km 2 mais près de deux millions d'habitants, la région du
Cap-Vert renferme le quart de la population du Sénégal. LongLemps occupée par les seuls
villageois Lébou 10, ce site privilégié a été brusquement valorisé en 1857. Protet fonde
Dakar, future capitale de toute l'A.n.F. Il se crée alors progressivement une métropole
avec toutes les infrastructures 1iées à ceLLe structure. Des usines se créent, d'abord
concentrées autour de la zone portuaire, une véritable "rue industrielle" se développe sur
30 Km le long de la roule de Rufisque (Atlas du Sénégal, 1977).
Dans les six premiers arrondissements de la région du Cap-Vert, la population est
passée de 132 000 habitants en 1945 à près de 1499 690 habitants en 1988. A l'origine
déjà, des villages comme Ouakam, Ngor, Yoff au Nord; Hann, Thiaroye, Mbao, Bargny,
Siendou et Yen au Sud étaient toumés vers la mer. Ces villages traditionnels entretenaient
des flottilles de pirogues (7CX) piroguiers dans le seul village de Yoff) destinées à la pêche
au requin, au thiof et aux sardinelles.
Des thoniers, des chalutiers, des langoustiers etc. s'y sont ajoutés. En 1989,325
pirogues glacières dotées d'un équipage de 7 personnes chacune et qui pratiquent la pêche
aux palangres ll , 3562 pirogues pratiquant la pêche au casier 12, 190 unités utilisant la
senne tournante l3, 57 pirogues utilisant le filet maillant 14 et 81 pirogues uLilisant la senne
de plage 15 ont été recensées par le CRüDT16. En plus de celte pression croissante à
laquelle sont soumises les ressources vivantes de la mer, une zone industrielle est ensuite
bâtie déversant directement dans la mer sans traitement préalable adéquat des produits
10 _ Ethnie de pêcheurs vivan! Llans la pn:squ'île Liu Cap- Vert.
Il _ Ligne hérissée d'hameçons, calée au fond Cl destinée aux espèces benthiques
t2 _Piège utilisé pour la pêche des seiches. Il esl consLÎlué d'une armalure en fer de fonne
parallélépipédique d'environ 1,20m de longueur; O,SOm de hauteur el O,SOm de largeur, recouverl d'un
filel el comportanl deux ouverlures circulaires, chacune placée sur un CÔlé de la struclure.
13 _ Engin de pêche traditionnc1très proche des engins de pêche industrielle, elle mesure 250 à 300m de
long pour une chule de 40m el esl manoeuvrée à partir de deux pirogues évoluanl suivant une trajecloire
circulaire de manière à encercler les poissons.
14 _ Filet constitué de plusieurs nappes dont la longueur, la chute el la dimension des mailles dépendent
des espèces recherchées. On distingue les filets mai lIants de surface, les filets maillants de fond et les filets
maillant encerclants. Les poissons sc maillcnl dans le filel disposé en travers de leur trajectoire ou en
tentanl d'échapper au resserremenl du cercle. Il peUL être manoeuvré à partir d'une seule pirogue.
lS - La senne de plage sénégalaise mesure en moyenne 300 à 400 m, avec une chute de 10 à 2Om. Elle est
généralement ulilisée à partir de la plage suivanlla procédure d'encerclement des poissons.
16 _ Centre de Recherches Océan()gl~lphiques de Dakar-Thiaroye.

1 5
potentiellemenl polluanls (Allas Nalional du Sénégal, 1977). En OUlre, le littoral
correspondanl à la zone qui nous inléresse reçoil en fait la majeur partie des effluents et
eaux usées de Loulle plateau situé en amonL

1 6
II - MÉTHOLOGIE
1.. Hypothèse de recherche
L'état de la pollution qui affecte un milieu se reflète sur sa biocénose. On peut
considérer que les organismes benthiques, les Polychètes en particulier, reflètent de façon
fidèle la qualité de l'environnement. En effet, le manque de mobilité contraint les
benthontes à s'adapter à l'environnement où ils vivent. Dans un endroit donné ils
intègrent l'ensemble des conditions du milieu au cours du temps. Cette accumulation
d'informations écologiques fait que leur distribution, leur biologie et la structure des
communautés sont de bons indicateurs hiologiques (Reish, 1972 ; Pearson et Rosenberg,
1978 ; Bellan, 1985; Alcolado, 1984; in Murici, 1989). Il est reconnu que l'impact de la
pollution sur le milieu s'échelonne en degrés de perturbation décroissants plus on
s'éloigne de la source polluante (BeHan et al. 1967).
II n'existe pas d'étude dans le domaine pouvant servir véritablement de référence.
Cependant, une étude généra1c préliminaire a pClmis de constater que les trois radiales de
la baie de Hann présentaient une lichesse spécifique décroissante vers le rivage. Ce fait
serait la conséquence probable de la détérioration croissante des conditions naturelles. En
outre, il a été constaté que la plupart des Mollusques: Gastéropodes et Lamellibranches,
vivant au large, était formée d'individus jeunes, constituant une zone nourricière (Rapport
EPEEC N° 1, 1990). Ces observations méritaient d'être confirmées; les prélèvements
effectués ayant été ponctuels. D'autre part, la structure lithologique très fine du littoral de
Dakar se traduit par une valiation régulière qui rend aléatoire tout choix de sites témoins
écologiquement comparables à nos sites de prélèvement. Nous utiliserons l'effet du
gradient de dilution éventuelle des facteurs polluants du rivage vers le large pour localiser
des stations témoins.
Si la pollution du littoral de Dakar est effective (et a atteint un niveau conséquent),
l'étude écologique du benthos et l'analyse de la structure biocénotique refléteront cet état
par un appauvrissement de la richesse spécifique, par une prolifération des espèces
tolérantes et par d'autres manifestations d'un milieu instable ou dénaturé sur le
peuplement concerné. Ces faits devraient également apparaître dans la taxocénose des
Mollusques et des Polychètes connus pour être de bons traceurs biologiques.

1 8
Des prélèvements ponctuels ont également été effectués entre l'île et la baie de
N'Gor (Radiale XII) par D,Sm (slalion XII 1) et 3m de fond (station XII2), et entre l'île et
la baie de Yoff (radiale XIII), par 3m de fond (station XlIII).
Les résullats de la première phase de l'étude onl permis de dégager deux grands
secteurs dans le liltoral de Dakar: le secleur méridional et le secleur occidental séparés par
la pointe de Dakar. Dans le premier secleur, correspondant à la baie de Hann, deux
radiales om été retenues pour faire l'objel d'un suivi pendanl une année. Il s'agil de la
radiale II en face de l'égoUl - à rejets essentiellement industriels- de la Sotiba-Séras et de
la radiale III en face de l'égout à rejets domestiques prépondérants du canal VI ( en face
de Marinas). Dans le deuxième secteur, la radiale X de Soumbédioune qui fail face au
canal IV à rejets exclusivement domestiques, a élé retenue. Une station a été choisie au
niveau de chacune de ces radiales pour servir de site de prélèvements du benthos lors de
la phase de suivi. Il s'agil des stations. H2 (Sotiba-Séras -4m), III 2 (Marinas -4m) et de
la station Xl (Soumbédioune -3m). Ces profondeurs correspondent à des limites au
passage desquelles il a été constalé une brusque variation de l'abondance de la taxocénose
des Mollusques et des Polychèles.
La deuxième phase de l'élude s'est déroulée du mois de novembre 1990 au mois
de décembre 1991. Les prélèvemenls onl élé effeclués LOUS les mois sauf pendanlles mois
de mars, août et oClObre.
3.- Méthodologie de J'étude
Une équipe pluridisciplinaire composée d'un hydra-géologue, d'un ichlhyologue
et d'un bemhologue a mené des investigalÏons dans les domaines suivants:
- biomasse phylo-planclOnique ( teneur en chlorophylle) ;
- composilion spécifique des prises ichlyologiques de la pêcherie artisanale;
- peuplement de la faune benthique;
- conlamination baclériologique des eaux;
- contamination bactériologique de la faune;
- contamination de la flore et de la faune par les métaux lourds.

1 9
Le dosage du planclon a élé fail de la façon suivanle. Un prélèvemenl de 240 ml
d'eau superficielle (surface de l'eau) fail à l'aide d'une seringue a élé fillré à lravers un
papier Watman. Ces fillres sonl ensuile inlroduÏls dans un flacon enlouré de papier
aluminium pour les meUre à l'abris de la lumière el rangés dans une glacière pendanlle
transport. Les flacons onl élé ensuÏle congelés jusqu'à l'exlraclion de la chlorophylle au
mélhanol à 90 % elle dosage au tluorimèlre TURNER 111.
La composition spécifique des prises ichlyologiques de la pêcherie artisanale a été
analysée à parLÏr des mises à lerre qui provenaienl de zones de pêche correspondanl
approximativemenl aux radiales choisies, et qui onl élé observées au niveau de différents
points de débarquemenl de la pêche artisanale.
L'eau servanl à l'analyse baclériologique a élé prélevée en surface à l'aide de
bouleilles préalablemenl stérilisées el mainlenues dans une glacière.
L'analyse baclériologique a élé confiée à l'InsLÏlul Pasleur de Dakar. Dès réceplion des
prélèvements au laboraloire, un échanlillon de 100 ml de chaque prélèvemenl a élé filtré à
travers une membrane el mis dans un milieu de cullure. Puis un complage des populalions
baclériennes a été réalisé, sans dilution, après délerminalion des conlaminalions.
Les micro-organismes suivanlS ont élé recherchés: Escherichia coli, Coliformes,
Staphylococus aureus el germes lotaux.
Pour doser les mélaux lourds dans la faune, les poissons ont élé choisis parce
qu'ils vivenl dans loule la colonne d'eau. Ces poissons onl élé séparés selon leurs
régimes alimenlaires en planclonophages (PPK), carnivores (PC) el omnivores (PO).
Chaque groupe a élé échanLÏllonné 3 fois dans des sennes de plage artisanales. Pour ce
qui esl de l'anse Bernard, du fail des fonds rocheux qui ne permetlent pas l'utilisation de
sennes de plage, ce sonl des poissons caplurés par des filels dormants qui ont élé
échanlillonnés. Au port de pêche de Bel-Air, les débarquements des filets dormants et des
piroguiers ligneurs, lravaillant aulour de la poinle el du banc de Bel-Air, ont été
échantillonnés.
Des prélèvements d'échantillons d'inverlébrés onl été également faits et ceci en
fonction de leur mode alimentaire. La distinction a été faite entre les brou leurs (patelles et
siphonaires confondues), les fillreurs avec d'une part des lamellibranches enfouis dans le
sédiment (Pitar tumens ) el fixés sur un subslral dur (Pteria atlantica, Mytilus pema ), et
d'autre part des ascidies des genres Microcosmus el Hartmeyeria . Ces derniers ont été
prélevés en plongée.

20
Les métaux lourds ont également été recherchés dans les organismes végétaux. La
flore alguale qui a été prélevée pour cette analyse n'a pu être trouvée que sur les substrats
rocheux et récoltée à marée basse. Une distinction a été faite entre les algues vertes,
brunes el rouges.
Le dosage des métaux lourds a été confié au laboraloire d'analyses et d'essais de
l'ENSUT17. Tous les échantillons deslinés à la recherche des mélaux ont été conservés
au congélateur, dans des sachets en plastique jusqu'à la minéralisation.
Le dosage des métaux lourds a été faiL au spectrophotomètre à absorplion atomique
Philips UNICAM SP9. Il s'agil du Plomb, du Cadmium, du Cuivre, du -Zinc et du
Mercure.
L'analyse de la contamination bactériologique de la faune a été égalemenl confiée à
l'Institul Pasteur de Dakar. Des échantillons des mêmes inverlébrés et des poissons,
dislingués cette fois-ci en espèces pélagiques (PP) ou semi-benlhiques (vivant près du
fond) ont été fournis.
Ces échanlillons ont élé introduits dans des sacs en plastique délachables, donc à l'abri de
l'air el rangés dans une glacière pour êlre transportés jusqu'au laboratoire. Les
invertébrés, les branchies et la peau des poissons ont élé prélevés el mis en cullure
immédiatement.
Les échantillons de benthos analysés dans ce lravail proviennenl de sites qui se
siluent à des profondeurs s'échelonnanl de 2 mèlres à 20 mèlres. Les prélèvements onl
nécessité la participalion d'un plongeur professionnel. Tous les prélèvemenls onl élé faits
en plongée, par soucis d'homogénéilé cnlre les fonds durs où la drague peut s'accrocher
aux roches elles fonds meubles. Le plongeur, muni d'un sac de toile de filel à plancton
maintenu ouverl autour d'un cadre mélallique, a enfoncé el maintenu le cadre à environ 5
cm sous le sédimenl pendanl son déplacemenl, remplissant ainsi le sac par "écrémage".
Le contenu d'un volume de JO à 12 litres subit ensuile un tamisage sur une maille de 2
mm. Le refus du tamis est mis dans un sachel identifié qui est amené au laboratoire où il
est conservé dans du formol à 5%. Les organismes sont ensuite extrails, triés en groupes
zoologiques et en familles, déterminés, puis dénombrés.
17 - Ecole Nationale Supérieure el universitaire de Technologie.

2 1
Les Mollusques sont déterminés à l'oeil nu, quelquefois à la loupe. Les
Polychètes sont extraites de leurs loges à l'aide de pinces fines (lorsque cela est
nécessaire), puis séparées par familles sous la loupe. Suivant les critères de
détermination, après observation à la loupe des appendices, des soies, des pièces buccales
ont été disséqués sous la loupe et montés dans de l'eau entre lame et lamelle pour une
observation au microscope. Lorsque des observations comparatives ultérieures
s'avéraient nécessaires, le montage fut alors réalisé dans un mélange à volume égal d'eau,
et de sucre de canne auquel on a ajouté 2% de formol, ce qui permet une bonne
conservation de la préparation.
Ce travail de détermination s'est largement référé aux descriptions des différentes
espèces faites par des systématiciens et taxinomistes reconnues comme Nickles, Fauvel,
Intes, Le Loeuf, Rullier, Marche Marchad. Fischer Piette, Dautzenberg, Le Loeuf etc.
Une confrontation a été ensuite faite avec des échantillons de référence collectés par
Leung Tack. Cette collection est actuellement conservée au laboratoire de biologie marine
de Gorée.
La méthode d'analyse du peuplement des Mollusques et des Polychètes du littoral
de Dakar a consisté en une exploitation multiforme des inventaires de Mollusques et de
Polychètes réalisés lors de notre étude.
Rappelons que les inventaires ont été réalisés le long des radiales numérotées de 1 à XIII
cette fois-ci en allant du village de Thiaroye au village de Yoff. Les relevés ont été
regroupés et classés par station (prélèvements crfectués à des périodes différentes
couvertes par l'étude) et numérotés dans l'ordre croissant en allant de la radiale de
Thiaroye (Radiale 1) à la radiale de Yoff (Radiale XIII), et en partant à chaque fois de la
plage vers le large. Nous obtenons dans cet ordre 67 relevés baptisés de RI à R67.
Pour rechercher une éventuelle structuration du peuplement des Mollusques et des
Polychètes du littoral de Dakar, notre analyse négligera volontairement dans un premier
temps les facteurs écologiques pour mettre l'accent sur la structuration basée sur les
facteurs biocénotiques. Elle nous permet de distinguer des groupements faunistiques
spatialement localisés, qui intègrent les effets des facteurs du milieu.
Le choix porté sur les Mollusques et les Polychètes qui sont des benthontes
(éléments du benthos) s'explique par le fait qu'il a été établi qu'ils représentent de bons
traceurs biologiques de J'évolution du milieu dans le temps.

22
Nos analyses porteront dans un premier temps sur plusieurs paramètres des
communautés qui ont été échantillonnées et inventoriées:
- la structure, qui est une description de l'arrangement des éléments constitutifs d'une
communauté (individus) en catégories distinctes (espèces ou groupements d'espèces) ;
- l'organisation qui elle, est une évaluation des relations fonctionnelles entre ces
catégories.
Selon ces définitions, la diversité et la dominance sont des mesures de la structure, les
flux d'énergie et les relations trophiques sont des mesures de l'organisation.
L'abondance spécifique et la diversité spécifique dans les prélèvements (ou les
stations), le nombre de présences des espèces dans les prélèvements et la fréquence des
espèces dans la communauté vont nous servir d'éléments de comparaison entre les
différents relevés ct les divers peuplements des zones écologiques. Précisons ici que
l'abondance spécifique d'une station est le nombre total d'individus prélevés à cette
station. La diversité (ou la variété) ou encore la richesse spécifique d'une station est le
nombre total d'espèces trouvées à cette station. Le degré de présence d'une espèce
correspond au nombre de prélèvements ramenés à 100 où l'espèce donnée a été trouvée.
La présence relative d'une espèce dans les relevés est obtenue par la formule suivante:
N.P.E. X 100
P.R. = -------------------
N.T.R.
P.R. = Présence relative dans les relevés
N.P.E = nombre de présence de celte espèce dans les relevés x 100
N.T.R. = nombre total de relevés (67)
La fréquence d'une espèce dans une station est le pourcentage du nombre
d'individus de cette espèce trouvés dans cette station et du nombre total d'individus
trouvés dans l'ensemble des prélèvements effectués à cette station. La fréquence d'une
espèce dans le peuplement des Mollusques ct des Polychètes est le pourcentage du
nombre d'individus de cette espèce trouvés dans l'ensemble des prélèvements et du
nombre total d'individus trouvés dans l'ensemble des prélèvements.
N.I.E. X 100
F.E. = ------------------
N.T.I.E.P.
F.E.
= Fréquence de J'espèce considérée
N .I.E.
= Nombre d'individus de l'espèce considérée
N.T.I.E.P. = Nombre total d'individus de J'espèce considérée trouvés dans l'ensemble des prélèvements

23
L'étude écologique du peuplement des Mollusques et des Polychètes, l'analyse de
sa structure qui traduirait un appauvrissement de la diversité spécifique, une prolifération
des espèces tolérantes et d'autres modifications dans la structure du peuplement en
rapport avec des perturbations dans les conditions du milieu refIéteraitla pollution du
littoral de Dakar. L'organisation des peuplements apparaît en effet comme un paramètre
riche en enseignements, notamment en cas d'excès d'apport de matière organique dans le
milieu ou d'une minéralisation excédentaire dans ce dernier.
La densité d'un peuplement et les variations de fréquences des éléments constitutifs d'une
communauté résultent de l'interdépendance de la structure, de l'organisation de la
communauté et des relations avec le milieu. Dans ~ce contexte, outre les paramètres
classiques du milieu (facteurs écologiques) sur lesquels se définit l'adaptation des êtres
vivants, l'apport d'éléments extérieurs qui peut, en plus d'autres effets, augmenter la
disponibilité en nouniture est un facteur déterminant.
Il convient aussi de rappeler le constat fait ailleurs qu'une perturbation d'un milieu
donné est souvent accompagnée d'une recrudescence du groupe des Polychètes et aboutit
progressivement à une inversion du rapport Mollusques / Polychètes (BeHan et aL, 1978).
Nous accordons donc dans celle étude une allention particulière à ce rapport. Nous
considérons que la fréquence des Polychètes dans un prélèvement (ou une station) est le
pourcentage du nombre d'individus de ce groupe trouvés dans le prélèvement (ou
l'ensemble des prélèvements de celle station) et du nombre total d'individus trouvés dans
l'ensemble des prélèvements.
L'abondance et la diversité spécifiques dans les relevés, de même que la présence
relative des diverses espèces prélevées nous donnent aussi des indications précieuses
pour la caractérisation de chaque type de milieu et de son peuplement. Une présence
relative élevée d'une espèce dans un groupement de relevés peut traduire une affinité forte
de celle espèce avec le bio-faciès correspondant. Le bio-faciès est compris ici comme une
combinaison de caractéristiques particulières d'un milieu et de la communauté
d'organismes vivants qui lui est associée.
Dans une seconde étape, l'exploitation des relevés a mIS en oeuvre l'outil
infonnatique pour un traitement des données et une interprétation des observations. Nous
avons d'abord procédé à des arrangements des données issues des inventaires grâce à
l'application Excel pour décrire le peuplement des Mollusques et des Polychètes. Dans
un second temps, grâce au logiciel de traitement des données écologiques Twinspan
(Two ways Indicator Species Analysis ), nous avons localisé et caractérisé des zones
écologiques en relation avec des communautés benÙ1iques identifiées.

24
L'établissement de correspondances entre les communautés d'êtres vivants et des
groupements de relevés équivalents à des zones écologiquement distinctes du littoral, a
permis de dresser une carte théorique de la répartition du benthos du littoral de Dakar.
Ceci permet de rendre compte si le rapprochement des relevés est spatiale, bathymétrique
(la profondeur intégrant l'éloignement des sources de pollution), s'il est dû à une
association de ces deux paramètres ou bien que l'influence découle d'un autre paramètre
du milieu. Ces paramètres du milieu qui seraient à la base du rapprochement des relevés
ont été recherchés parmi les facteurs environnementaux potentiellement délétères dont
nous disposons. Ce sont la biomasse phyto-planctonique, le niveau de contamination
bactériologique de l'eau et des organismes (Mollusques, Ascidies et Poissons), la teneur
en métaux lourds dans les organismes végétaux, les Mollusques, les Ascidies et les
Poissons. Les corrélations entre le peuplement d'un type de milieu et des paramètres
environnementaux de ces milieux ont permis de caractériser chaque faciès édaphique et
d'en faire une description précise. La dernière étape de cette analyse est l'établissement
d'une carte théorique de la répartition des communautés spécifiques en fonction des
différents paramètres environnementaux: les biofaciès du linoral de Dakar.
En bref, les observations que nous avons faites sur les communautés d'êtres
vivants et certains paramètres environnementaux qui les conditionnent, nous ont permis
de:
- localiser et de caractériser différents secteurs que nous définirons plus loin;
- décrire les perturbations biologiques et écologiques du milieu par l'analyse des
variations de la composition, de la richesse spécifique et de la structure du peuplement des
Mollusques et des Polychètes dans ses aspects spatial et bathymétrique;
- chercher une explication aux variations de cette taxocénose par l'étude de la teneur en
polluants (métaux lourds) et contaminants (bactéries d'eau sale) de certains organismes
marins prélevés près des sources polluantes.
Nous avons tenté de mettre en évidence l'impact des perturbations anthropiques se
superposant à l'inl1uence d'autres facteurs naturels (courantologie, nature du sédiment
etc.) sur le milieu à travers l'analyse des variations de la structure du peuplement choisie
ou des bio-faciès que nous décrivons dans ces zones. Nous allons essayer d'abord de
faire ressortir les changements bio-écologiques intervenus dans le littoral de Dakar.
Ensuite nous allons tenter de leur trouver une explication par les changements intervenus
dans le milieu. Le but sera de présenter la situation réelle des baies de Dakar et d'appeler
l'attention sur la présence de tel ou tel polluant ou contaminant dont l'effet ne serait plus
imaginaire mais étayé par des arguments scientifiques.

25
Nous espérons ainsi pouvoir mettre à la disposition des autorités compétentes, une
proposition de programme rationnel d'élargissement des études, de prévention, de
contrôle de certains polluants et de prise en charge des aspects connus de la pollution.

1 7
2. - Plan de l'étude
Notre démarche a consisté à réaliser cette étude en deux phases.
La première phase s'est faite du mois de juillet au mois de septembre 1990. Elle a
consisté a faire des prélèvements uniques dans toutes les stations définies sur le littoral de
Dakar. Elle était destinée à donner un aperçu général sur le milieu et la faune benthique du
littoral de Dakar.
Le littoral de Dakar a ainsi été couvert par Il radiales dans la zone comprise entre
le village de Thiaroye et l'anse de Fann. Le long de ces radiales 37 stations ont été
choisies à des profondeurs allant de 2 mètres à "~5 mètres. Ces Il radiales et 37 stations
nous ont servi de repère pour l'ensemble des prélèvements. Le tableau 1 présente ces
informations et situe les staLÏons de prélèvement.
Tableau 1 - Localisation des radiales et des stations
Numeros des Radiales
Profondeurs des stations de prelevement
en mètres

Désignations
Station 1
Station 2
Station 3
Station 4
]
Thiaroye
Il
12
]3
14
- 2 mètres
- 4 mètres
- 6 mètres
- 10 mètres
Il
Soti ba-Seras
III
112
113
114
- 2 mètres
- 4 mètres
- 6 mètres
- 8 mètres
]J]
Marinas
1111
1112
1113
1114
- 2 mètres
- 4 mètres
- 6 mètres
- 10 mètres
IV
Pointe de Bel·Air
IV2
IV3
IV4
- 5 mètres
- la mètres
- 15 mètres
V
Anse de Bel-Air
VI
V2
V3
V4
- 5 mètres
- 7 mètres
- la mètres
- 15 mètres
VI
Entree portuaire
VI2
VI3
VI4
- 5 mètres
- 10 mètres
- 15 mètres
VII
Pointe de Dakar
VII2
V]J3
VII4
- 5 mètres
- 12 mètres
- 15 mètres
VIII
Anse Bernard
VIII2
VIII3
VIII4
- 5 mètres
- la mètres
- 15 mètres
IX
Baie des
IX1
IX3
IX4
Madeleines
- 2 mètres
- 6 mètres
- 10 mètres
X
Baie de
Xl
X2
X3
Soumbédioune
- 2 mètres
- 3 mètres
- 5 mètres
XI
Baie de Fann
XII
XI3
XI4
- 2 mètres
- 6 mètres
- 12 mètres

26
CHAPITRE III.
RÉSULTATS
1.- LE PEUPLEMENT DES MOLLUSQUES ET DES POLYCHÈTES
DU LITTORAL DE DAKAR
L'étude du peuplement des Mollusques et des Polychètes du littoral de Dakar qui
est présentée ici est basée sur une simple lecture, sinon une analyse sommaire des
observations faites sur les différents groupes zoologiques étudiés et les relevés d'espèces
recueillies.
Les prélèvements d'échantillons du benthos du littoral de Dakar ont été effectués
dans 40 stations réparties sur 13 radiales, de novembre 1990 à décembre 1991. Soixante
sept relevés de benthos ont été ainsi obtenus (tableau II en annexe 1 - Les relevés
effectués).
1.- Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
du littoral de Dakar
L'étude générale du peuplement des Mollusques et des Polychètes a permis de
constater que sa distribulion est irrégulière d'une panie du littoral de Dakar à l'autre. On a
pu constater qu'il existe des panies du littoral où le peuplement est abondante, certaines
panies où elle l'est moins tandis que dans d'autres elle est franchement pauvre.
1.1 - Distribution générale du peuplement des Mollusques et des Polychètes
sur le littoral de Dakar
Les figures 2 et 3 présentent l'abondance moyenne du peuplement des Mollusques
et des Polychètes dans chacune de nos radiales. Elle permet de voir que l'anse Bernard est
la plus peuplée. Le littoral est très peuplé à l'entrée portuaire (radiale VI), à Marinas
(radiale III) et en face du village de Thiaroye (radiale 1) . Les parties du littoral
correspondant à la pointe de Dakar (radiales VII), à la pointe de Bel-Air (radiale IV) et
dans une moindre mesure à la baie des Madeleines (radiale IX) sont moyennement
peuplées.

27
La partie du littoral en face de Sotiba-Séras (radiales II), la baie de Soumbédioune
(radiale X ) et la baie de N'Gor (radiale XII) sont faiblement peuplées alors que les baies
de Fann (radiales XI) et de Yoff ( radiale XIJI ) sont extrêmement pauvres.
1200
1000
800
600
400
200
O-J-l'lo.....-+Jol......+"'--J-I"........+"'......+Jo'........-+>O-4.Io.......4J"-4-I'-4--..........-4-"--4
Figure 2 - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
du littoral de Dakar par radiale
On peut constater (figure 3) que le littoral de Dakar présente deux secteurs bien
différenciés. Du village de Thiaroye à l'anse Bernard, le peuplement des Mollusques et
des Polychètes est abondante. De la baie des Madeleines au village de Yoff elle est
relativement pauvre.
La figure 4 montre la différence d'abondance du peuplement des Mollusques et
des Polychètes entre les stations 1 et les stations 2 des différentes radiales. On peut aussi
constater que c'est au niveau des stations 2 et 3 qu'il y'a les variations d'abondances des
groupes zoologiques les plus marquantes. La pauvreté des stations médianes de la radiale
qui fait face au Village de Thiaroye et des trois stations côtières en face de l'égout de la
Sotiba-Séras est également remarquable dans une zone relativement bien peuplée.
L'homogénéité du peuplement de l'anse Bernard se voit autant au niveau de la
représentation des groupes zoologiques qu'à travers la distribution du peuplement par
station.

30
1.2 - L'abondance du peuplement des Mollusques et des Polychètes
en fonction de la profondeur
Si on analyse l'abondance du peuplement par station dans l'ensemble des
prélèvements (figure 5 ), on note que globalement l'isobathe des 2m (stations 1) est très
faiblement peuplé. Par contre l'isobathe des 4m (stations 2) est fortement peuplé. La
taxocénose des Mollusques et des Polychètes diminue ensuite progressivement vers le
large.
3000
2500
~ 2000
.@
1500
c
.8
< 1000
500
O~--;;;;,;;;;a.,---f--li''''''''''------+-=''''''''L-----t.J-=._-+
Stal ion
Station
total
2
3
4
par
classe
Figure 5 - Répartition bathyméuique du peuplement des Mollusques et des Polychètes
du littoral de Dakar
1.3 - L'importance relative des groupes zoologiques
En ce qui concerne les grau res zoologiques, si en fonction de la station leurs
importances respectives valicnt, dans l'ensemhle du littoral les Polychètes sont les mieux
représentées, puis suivent les Mollusques Lamellibranches et les Mollusques
Gastéropodes. La figure 6 reflète l'importance relative des groupes zoologiques dans
chaque station. Les Gastéropodes, faiblement représentés à la station 1 voient leur effectif
quadrupler à la station 2 puis diminuer de moitié à la station 3 avant d'augmenter
légèrement à la station 4 en se stabilisant. Les Lamellibranches, faiblement représentées à
la station 1 voient leur effectif augmenter régulièrement jusqu'à la station 4 en se
stabilisant. Les Polychètes, les mieux représentées à la station 1, voient leur effectif
multiplié praliquement par 5 à la station 2 avanl de diminuer légèrement aux stations 3 et 4
où leur effectif semble se stabiliser comme pour les Gastéropodes elles Lamellibranches.

3 1
3000
2500
ml Gastéropodes
2000
[B Lamellibranches
1500
1000
ra Polychètes
500
l§] Total par Station
O ................Io1lOi~
Station
Station
Station
Station
total
2
3
4
par
classe
Figure 6 - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
par groupe zoologique et par station
lA - Le rapport MollusquesIPolychètes
1.4.1- Le rapport MollusquesIPolychètes par radiale
Les rapports MollusquesIPolychètes ne suivent pas une évolution régulière le long
des côtes de Dakar. La figure 7 montre qu'en face du village de Thiaroye et dans l'anse
Bernard les Mollusques dominent les Polychètes. Le rapport Mol1usquesIPolychètes y est
respectivement de 8 et2 en faveur des Mollusques. En face de Sotiba-Séras et de Marinas
les deux groupes s'équilibrent; le rapport est de 1. Dans tout le reste du littoral, le rapport
MollusqueslPolychètes est en faveur des Polychètes.
7,9
8
g 7
~ 6
u
i' 5
~ 4
III
§. 3
.................. ······························2
<JJ
B
2
.....1,3
.
o
::8
1
o
II
nI
IV
V
VI
Vil
VIll
IX
X
Xl
Xll
xm
Radiales
Figure 7 - Les rapports MollusquesIPolychètes sur les côtes de Dakar

32
1.4.2 - Le rapport Mollusques/Polychètes en fonction de la profondeur
Globalement (figure 8) les Mollusques et les Polychètes s'équilibrent en nombre.
Le rapport MoIIusquesIPolychètes est très élevé en faveur des MoIIusques à la station 1
(4,6). Ce rapport est inversé en faveur des Polychètes aux stations 2 et 3 où il est
respectivement de 0,8 et 0,9 pour rcvenir légèrement en faveur des MoIIusques à la
station 4 (1,2).
5
"0
~ 0
Station
Stalion
Station
Station
IOtal
2
3
4
par
classe
Figure 8 - Les v:lIiations hathymétliqucs du rapport MoIIusqueslPolychètes
II a été observé que dans les radiales où les MoIIusques dominent les Polychètes,
il s'agit essentieIIement d'une population juvénile de MoIIusques. A Thiaroye, la
population de MoIIusques est nettement dominée par les juvéniles, présentes
essentieIIement à la station 4 pour les Gastéropodes et à toutes les stations mais
particulièrement à la station 4 pour les Lamellibranches. A l'anse Bernard la population de
MoIIusques est presqu'exclusivement constituée de juvéniles localisées aux stations 2 et
3.
1.5 - Variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
le long des radiales
Les figures suivantes nous permettent d'iIIustrer les variations de la représentation
des groupes zoologiques sur le littoral de Dakar, en fonction de la profondeur et radiale
par radiale.

33
1.5.1 - Variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de Thiaroye
En face du village de Thiaroye (figure 9) les Polychètes sont les moins
représentées (l/3 des Gastéropodes), suivis des Gastéropodes puis des Lamellibranches.
Les Gastéropodes sont absents de la station 1, très faiblement représentés à la station 2,
faiblement représentés à la station 3 et bien représentés à la station 4. Les Mollusques
Lamellibranches, seuls représentés à la station 1, diminuent en effectif à la station 2 puis
augmentent légèrement à la station 3 (sans atteindre le niveau de la station 1). Ils sont très
bien représentés à la station 4. Cette station compte exclusivement des juvéniles.
L'effectif des Polychètes esl faihk à la slalion 2, puis augmente régulièrement pour se
stabiliser aux stations 3 el 4.
160
140
Œl Nbre tota 1
120
Gastéropodes
(J)
QJ
100
u
C
El Nbre total
<U
80
'0
c
Lamellibranches
0
..0
60
,q;
§ Nbre total
40
Polychètes
20
0
....:-...:
,...,
r i
C'l
'<!'
C
C
C
C
0
0
0
0
.....
.....
.....
.....
.LJ
.LJ
.LJ
.LJ
<U
<U
<U
<U
.LJ
.LJ
.LJ
.LJ
(J)
(J)
(J)
(J)
Figure 9 - Répartition du peuplemenl des Mollusques et Polychètes
en face du village de Thiaroye (suivanlla bathymétrie
el par groupe zoologique)

34
1.5.2 -Variations du peuplemenl des Mollusques el des Polychètes
le long de la radiale de SOliba-Séras
En face de Soliba-Séras (figure 10) les Polychètes sont globalemenl les mieux
représentées, suivies des Gastéropodes (ce qui est une exception) puis des
Lamellibranches. Les Gasléropodcs sonl absents des deux premières stalions , très
faiblement représentés à la slation 3. Leur effeclif augmente d'une façon sensible à la
slation 4 du fait de la présence d'une importanle populalion juvénile.
Les Lamellibranches, très faiblemenl représentées aux stations 1 et 3, sonl
relativemenl mieux représentées à la stalion 2 el neltement bien représentées à la station 4
par des juvéniles. Les Polychèles, lrès faiblement représenlées à la station l, sont mieux
représentées à la slalion 2 puis leur effeclif augmenle légèrement pour se slabiliser aux
stations 3 et 4. L'effcClif des Polychèles resle cependanl bien inférieur à celui des
Mollusques (1/5 ème du nomhre des Gastéropodes) alors qu'il élait régulièrement
supérieur aux lrois premières stalions.
18
16
14
[[] Nbre total
12
Gastéropodes
Ul
(j)
u
c:
10
ra Nbre total
tO
'U
c:
8
Lamellibranches
0
.Q
<t:
6
B Nbre total
Polychètes
4
2
.~::~:.:.:
0
r i
0J
C')
""
c:
c:
c:
c:
0
0
0
0
-ri
-ri
-ri
-ri
.w
.w
.w
.w
tO
tO
tO
tO
..w
.w
.w
.w
Ul
Ul
Ul
Ul
Figure 10 - Répartilion du peuplement des Mollusques et des Polychètes
en face de Sotiba-Séras (suivanlla balhymélrie el par groupe zoologique)

35
1.5.3 - Variations du peuplemcnL des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de Marinas
A Marinas (figure Il) glohalement les Polychètes prédominent, suivies de près
par les Mollusques Lamellihranches. Les Gastéropodes représentent la moitié de l'effectif
des Lamellibranches. Très raiblcment représentés à la station l, leur effectif augmente
légèrement à la station 2, puis diminue et se stabilise aux stations 3 et 4 à un niveau très
bas. L'effectif des Lamellibranches augmente sensiblement à la station 2 pour diminuer et
s'équilibrer aveccelui des Gastéropodes à la station 3, puis ils disparaissent à la station 4.
Les Polychètes sont très faiblement représentées à la station 1. Ils apparaissent bien plus
importants en effectif à la station 2 pour dim inuer et se stabiliser aux stations 3 et 4.
120
100
El Nbre total
Gastéropodes
80
El Nbre total
60
Lamellibranches
40
~ Nbre total
Polychètes
20
o
r i
N
r')
":J'
h
h
h
h
0
0
0
0
-ri
-ri
·ri
-ri
j.J
j.J
j.J
j.J
III
III
III
III
j.J
j.J
J..J
j.J
!Il
!Il
!Il
!Il
Figure Il - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
en face de Malina." (suivant la hathymétrie et par groupe zoologique)

36
1.5.4 - Variations du peuplemenL des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de la poinLe de Bel-Air
Le peuplement des Mollusques et des Polychètes des trois stations au large de la
pointe de Bel-Air (figure 12) est dominé par les Polychètes suivies des Lamellibranches
puis des Gastéropodes. L'effectif des Lamellibranches est le double de celui des
Gastéropodes alors que les Polychètes représentent en effectif le triple de celui des
Lamellibranches. On note une égalité parfaite de la représentation faible des Gastéropodes
à la station 2 et à la station 4, alors que l'eJJecLil" des Mollusques Lamellibranches évolue
légèrement à la baisse. La variation de l'crfecLif des Polychètes est en cloche. Ces
dernières sont faiblemenL représenLées à la sLation 2, leur effectif augmente à la station 3
puis diminue à la station 4 tout en resLant supérieur à celui de la station 2.
50
45
40
El Nbre total
35
Gastéropodes
Ul
QJ
u
30
1::
lE Nbre total
ltl
25
'0
1::
Lamellibranches
0
20
..0
o<J;
15
~ Nbre total
10
Polychètes
5
0
r i
N
'"
"':1'
1::
1::
r~
C
0
0
0
0
.,-;
''-;
''-;
''-;
.I-J
.I-J
.I-J
.I-J
ltl
ltl
ltl
ltl
.I-J
.I-J
.I-J
.I-J
Ul
Ul
If)
Ul
Figure 12 - Répartition du peuplemenL des Mollusques et des Polychètes
à la pointe de Bel-Air (suivant la haLhymétrie et par groupe zoologique)

37
1.5.5 - Variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de l'anse de Bel-Air
Dans l'anse de Bel-Air qui est contigu à la pointe du même nom (figure 13) les
populalÎons de Gastéropodes et de Polychètes s'équilibrent et sont faibles, alors que les
Lamellibranches ne sont pas représentées à la station 1. L'effectif des Gastéropodes
double à la station 2 et se stabilise aux stations 3 et 4. Les Lamellibranches qui
apparaissent faiblement à la station 2 augmentent en effectif pour atteindre celui des
Gastéropodes à la station 3 puis augmentent de façon importante à la stalÎon 4 où leur
effectif est égal à celui des Polychètes. Les Polychètes sont faiblement représentées à la
station 1, leur effectif augmente sensihlement à la station 2 puis à la stalÎon 3 avant de
diminuer presque de moitié à la staLioll 4.
90
80
70
El Nbre total
Gastéropodes
Ul
60
Q)
u
c
50
lE Nbre total

'tl
C
40
Lamellibranches
0
.Q
<':t:
30
E3 Nbre total
20
Polychètes
10
--------
0
r i
0J
C')
'<l'
C
C
c:
c
0
0
(1
0
.....
.....
·,-1
.....
"-'
"-'
1.1
"-'


III

"-'
"-'
lJ
"-'
Ul
Ul
Ul
Ul
Figure 13 - RépartilÎon du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans l'anse de Bel-Air (suivant la bathymétrie et par groupe zoologique)
1.5.6 - Variations du peuplemenL des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de l'entrée portuaire
Dans la passe en face de l'entrée du port (ligure 14) les Polychètes sont fortement
représentées, puis suivent les Lamellibranches ct les Gastéropodes qui sont tous les deux
faiblement représentés. L'effectif des Gastéropodes est faible à la station 2.

38
Il diminue légèrement pour se stahiliser aux stations 3 et4. Les Lamellibranches,
mieux représentées que les Gastéropodes à la station 2 diminuent également en effectif à
la station 3 et augmentent légèrement à la station 4. L'effectif des Polychètes diminue
légèrement à la station 3 puis augmente fortement à la station 4; il dépasse celui de la
station 2.
180
160
140
EJ Nbre total
Gastéropodes
(J)
120
al
u
1::
100
&1
eu
Nbre total
'0
1::
80
Lamellibranches
0
..0
o<t:
60
E3 Nbre total
40
Polychètes
20
--------r---e.:!l~ç=l
0
r i
N
( ' )
'<1'
1::
c:
1..:
1::
0
0
0
0
-ri
-ri
-ri
-ri
.w
.w
1J
1J
eu
eu
eu
eu
.w
1J
.w
.w
(J)
(J)
(J)
(J)
Figure 14 - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
à l'entrée du port (suivant la hathyméllie et par groupe zoologique)
1.5.7 - Variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de la pointe de Dakar
A la pointe de Dakar (figure 15) les Gastéropodes sont faiblement représentés aux
stations 2 et 3, ils ne sont pas représentés à la station 4. Les Lamellibranches sont
faiblement représentées à la station 2; elles ne sont pas représentées aux stations 3 et 4.
L'effectif des Polychètes décroît de la station 2 à la station 4.

r
39
r
80
70
ŒJ Nbre tota 1
60
Gastéropodes
Ul
<Il
50
u
~
lli!J Nbre total
III
40
'0
~
Lamellibranches
0
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30
0<:(
B Nbre total
20
Polychètes
10
0
,-<
N
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~
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h
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0
0
0
0
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.l-J
.l-J
.l-J
III
III
III
III
.l-J
.u
!.J
.u
Ul
lf)
lf)
Ul
Figure 15 - Répartition du peuplemellt des Mollusques et des Polychètes
à la pointe de Dakar (suivant la bathymétrie et par groupe zoologique)
1.5.8 - ValiaLÏons du p~lIplelll~1l1 des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale dl~ l'anse lkrnard
A l'anse Bernard (lïgllr~ 16) les Polychètes, les Gastéropodes et
Lamellibranches s'équilihrent en nomhre. La population globale est plus importante à
station 2 qu'à la station 3 où elle diminue presque de moitié.

40
250
-------------------------------
200
III Nbre Total
Gastéropodes
UJ
<IJ
u
150
h
lM Nbre Total
n:l
'0
h
Lamellibranches
0
100
.0

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50
Polychètes
0
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N
M
h
c:
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0
0
0
..
·ri
-~
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u
w
n:l
I~
lU
.w
w
.w
lJl
lJl
lJl
Figure 16 - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans l'anse Bemard (suivant la hathymétrie et par groupe zoologique)
1.5.9 - Variations du reUpbllCll1 des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale des Maudeines
Dans la baie des Madeleines (rigure 17) les Polychètes sont nettement mieux
représentées que les Mollusques. Dans l'ensemble, les Gastéropodes et les
Lamellibranches s'équilihrent en effectif. Les Mollusques sont absents de la station. Les
Gastéropodes apparaissent raihkmcllt à la station 2 ct sont nettement mieux représentés à
la station 3. L'effectif des Lamellihranches presque insignifiant à la station 2, augmente
sensiblement à la station 3. Les Polychè.tes, seules présentes à la station 1, augmentent
considérablement en crfectir à la station 2 rour régresser de moitié à la station 3.

4 1
50
45
40
[J Nbre total
35
Gastéropodes
!Il
<l1
u
30
r::
ID Nbre total
III
25
'0
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Lamellibranches
0
20
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15
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10
Polychètes
5
0
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-ri
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.lJ
.lJ
III
III
III
.lJ
.lJ
.lJ
!Il
!Il
!Il
Figure 17 - Répartition du peuplemcnt dcs Mollusques et des Polychètes
dans la baie dcs Madcleincs (suivant la hathymétrie et par groupe zoologique)
1.5.10 - Variations du pcuplcmcnt dcs Mollusques et des Polychètes
le long dc la radiale dc Soumhédioune
Dans la baie de Soumhédiounc (rigurc 1g) tous les Gastéropodes recueillis l'ont
été à la station 2. Les Lamcllihrancl1cs sont raihlcmcnt représentées à la station 1 avec une
légère augmentation à la sLatioll 2. p"is disparaisscnt à la station 3. Les Polychètes sont
faiblement représentées à la staLiol1 1. LCllr cllccLir augmente considérablement à la station
2 (rapport de 10), puis diminuc dc moitié à la station 3 où elles sont les seules
représen tées.

42
20
18
16
El Nbre tota l
14
Gastéropodes
lfJ
QJ
u
12
r::
mJ Nbre total
III
10
'0
r::
Lamellibranches
0
8
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6
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4
Polychètes
2
0
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0
0
0
.....
.....
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..,
~I
IJ
III
nI
Id
..,
~l
IJ
lfJ
U/
l/l
Figure 18 - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes dans la baie
de Soumbédioune (suivant la bathyméLrie et par groupe zoologique)
1.5.11 - Variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de Fann
Dans la baie de Fann (ligure 19) ks Mollusques Lamellibranches ne sont pas
représentés et les Mollusques Gastéropodes ne sont représentés qu'à la station 2 où leur
effectif égale celui des Polychètes. Ces dernières sont les seules représentées à la station 3
et avec un effectif double comme si elles remplaçaient les Gastéropodes.

43
5
4,5
4
El Nbre total
3,5
Gastéropodes
en
Q)
u
3
C
mNbre total
III
2,5
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c
Lamellibranches
0
2
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1,5
8 Nbre total
1
Polychètes
0,5
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0
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C
C
C
0
0
0
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·ri
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JJ
JJ
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'0
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JJ
"-'
UJ
UJ
UJ
Figure 19 - Répartition du peuplemcnt dcs Mollusques et des Polychètes
dans la baie de Fann (suivalll la hathyméllie et par groupe zoologique)
1.5.12 - Variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de N'GOf
Dans la baie de N'Gof (Iïgun~ 21) où seules deux stations ont été échantillonnées,
les Lamellibranches ne sonl pas rcpréscnlécs. L'c1lecti[ des Polychètes est le double de
celui des Gastéropodes.

1
'1 4
1
25
---------------------
fi Nbre tota l
20
Gastéropodes
Ul
~
Œil
15
Nbre
total
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III
Lamellibranches
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10
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Polychètes
5
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4-J
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III
'11
III
III
.u
.u
.u
Ul
"U)
Ul
Ul
Figure 20 - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans la baie de N'Gor (suivant la hathymétrie et par groupe zoologique)
1.5.13 - Variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
le long de la radiale de YolT
Dans la baie de YolT (Iïgure 21) seuls les Gastéropodes sont représentés parmi
Mollusques etl'crfectif des Polychètes représcnlC le triple de celui des Gastéropodes.
14
12
o Nbre total
(;dstéropodes
10
Ul
QJ
U
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8
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total
c
III
L,amell ibranches
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6
0
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Polychètes
2
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0
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oN
oN
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.u
III
'd
III
III
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"..
.u
.u
Ul
'I)
Ul
Ul
Figure 21 - Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans la baie de Yoff (suivaTItla hathymétrie et par groupe zoologique)

1
45
1
1
2.- La composition du peuplement des Mollusques
et des Polychètes du littoral de Dakar
r
L'exploitation des prélèvements effectués sur le littoral de Dakar a permis
d'identifier 138 espèces (tableaux IJl ; IV ; V ; et VI). Parmi les Mollusques 78 espèces
ont été identifiées dans 35 familles. Parmi les Polychètes 60 espèces ont été identifiées
f
dans 23 familles.
t
2.1 - Les Mollusques Gastéropodes
Les Gastéropodes prélevés sont au nomhre de 2465 individus (tableau III). Il
s'agit de 41 espèces qui ont été trouvées dans 25 genres et 17 familles. Le nombre de
présences global est de 276 ct leur fréquence totale de 15,72%.
Les familles dominantes sont celles des Marginellidac, des Nassidae et des
Calyptraedae. Les Margincllidae sonl rcprésenlées par 8 espèces qui rassemblent 827
individus, 92 présences dans les relevés et une fréquence globale de 5,28%. Ce sont
Marginella amygda/a
qui compte à clic seule 589 individus, 36 présences et une
fréquence de 4%, M. de liciosa , M. dentieu/afa, M. exilis, M. olivaeformis, M. sp,
Persicu/a cÏngulata et P. persicu/a. Les Naticidae sont représentées également par 8
espèces avec une ahondance glohalc de 37 individus, 24 présences dans les relevés et une
fréquence globale de 0,23%. 11 s'agit de Na/iea adol1soni, N. eanariensis, N. fulminea,
N. marochiensis, N. paucÏpuncta/a, N. tUr(oni, N. vittata, et Polyniees /acteus.
Les Nassidae sont représentées rar cinq espèces présentes 63 fois dans les prélèvements,
avec une abondance glohale de 2X4 individus dune fréquence de 1,81 %. Ce sont: Bullia
miran,Cyllene lyrara, Nassa aerhiopica, N. miga, et N. mt/lleri.
Le tableau III présente les espèces de Gastéropodes prélevées dans l'ensemble des
prélèvements en indiqu:wt leur.<; nomhres de présence, leurs abondances et leurs
fréquences.

46
Tableau III - Liste des Mollusques G<lstéropodcs
Familles et espèces
Nhre de Prés.
Abondance
Fréquence
Bullaridae
(Bul/aria) Bulla Adansonii (Philippi)
6
20
0,128
Nassidae
Bullia miran (AD.) Brug.
JO
62
0,396
Cyllene /yrara LMK
2
3
0,019
Nassa aethiDpica (argentea) Marral
20
70
0,447
N. miga Brug.
2R
144
0,919
N. mulleri V. MallZ.
:1
5
0,032
Calyptraeidae
Ca/yptrea chinensis L.
21
327
2,087
Crepidu/a porce/ana LMK.
17
849
5,419
Cancellaridae
Cancel/aria uniangulnta Dc.~h.
0,006
Turrinae
C/avaru/n sacerdos Rccvc
6
9
0,057
Conidae
Conus genuanus Hwass.
0,006
Scaphandridae
Cy/ichna Gril/w/dii Daulz.
()
37
0,236
Cymatiidae
CYl/wtiul/l costatwll Born
0,006
Volutidae
Cymbium porcinu1l1 LMK.
2
0,013
Trochidae
Gibulla I/wgus L.
1
2
0,013
G. senega/ensis Mcnkc
7
17
0,108
Marginellidae
Margine/la amygda/a KicIIcr
36
589
3,76
M. de/iciosa Bavay
X
45
0,287
M. denticu/ata
2
2
0,013
M. exi/is GM
6
20
0,128
M. o/ivaeformis Kicncr
2
3
0,019
M. sp.
13
69
0,44
Persicu/a cingu/ata DilIw.
13
82
0,523
P.persicula L.
12
17
0,108

47
Tableau ru (suite) - Lisle des Mollusques Ga..'>téropodes
Familles et espèces
Nhre de Prés.
Abondance
Fréquence
Mitridae
Mitra hamillei Petit
3
6
0,038
Naticidae
Natica adansoni Blainv.
6
8
0,051
N. cQlUlriensis Odhner
1
3
0,019
N. julminea GM.
5
5
0,032
N. nwrochiensis GM.
6
13
0,083
N. paucipunctata Dautz.
2
4
0,025
N. turtoni Smith
1
1
0,006
N. villara GM.
1
1
0,006
Polynices lacteus Guild.
2
2
0,013
Olividae
Oliva jlanunulata LMK.
7
11
0,07
Galeodidae
Pugilina (Semijusus) flUirio L.
2
5
0,032
Terebridae
Terebra reticulare Pecchioli in sacco
4
0,025
T senegalensis LMK.
1
0,006
Vasidae
Tudicla afra GM.
:1
3
0,019
Turritellidae
Turritella ligar (AD.) Desh
3
9
0,057
T ungulina L.
5
Il
0,07
Nassarius sr
0,006
TOTAL GASTEROPODES
276
2465
15,728
2.2 - Les Mollusques Lamellibranches
Les Lamellibranches prélevées sonL au nomhre de 7397 individus (tableau IV). Il
s'agit de 37 espèces dans 24 genres eL 18 familles. Le nombre de présences global est de
247 et leur fréquence Lotale de 47,31 %.

48
La famille dominante est ccllc des Veneridac qui compte 5641 individus prélevés,
un nombre de présence global de 79 ct une fréquence globale de 36%. Ces espèces sont:
Pitar tumens qui compte à elle seule 34 présences, une abondance de 5087 individus
dans les prélèvements et une fréquence de 32,47%, Pitaria floridella qui compte 14
présences, une abondance de 335 individus et une fréquence de 2,13%. Les autres
espèces de cette famille sont Dosinia exolela, Venerupis dura, Venus casina, V. folliaceo-
lamellosa et V. verrucosa . La famille des Mytilidae est, quant à elle, représentée par 4
espèces: Modiolus elegans , M. lulal, M. slultorum et M. sp.
Le tableau IV présente les espèces de Lamellibranches prélevées dans l'ensemble
des prélèvements en indiquant leurs nombres de présence, leurs abondances et leurs
fréquences.
Tableau IV - Liste des Mollusques Lame1lihranches
Familles
et espèces
Nhre de Prés.
Abond<ince
Fréquence
Semelîdae
Abra Lecointrei Nickles
0,006
Aloîdîdae
Aloides striatissima Lamy
4
11
0,07
A. sulcata LMK.
IS
43
0,274
Arcidae
Arca sp.
3
0,019
Carditîd<ie
Cardita ajar (AD.) I3rug.
28
369
2,355
C. lankervillei Wood.
4
9
0,057
Cardiidae
Cardiu!ll costatum L.
1
1
0,006
LaevicardiUI/I norvegicwn Spengler
:1
16
0,102
Crassatellîdae
Crassatel/a paeteli V. Maltz.
2S
453
2,892
Solenîdae
Cultel/us tenuis Gray
2
4
0,025
Ensis goreensis C1essin
8
22
0,14
Ungulinidae
Diplodonta diaphana GM.
12
331
2,113
Donacidae
Donax rugosus L.
12
164
1,047

49
Tableau N (suite) - Liste des Mollusques Lamellibranches
Familles et espèces
Nbre de Prés.
Abondance
Fréquence
Veneridae
Dosinia exoleta L.
16
173
1,104
Venerupis dura GM.
10
29
0,185
Venus casina L.
3
15
0,096
V. folliaceo-lamellosa (Chemn) SchrOler
1
1
0,006
V. vernicosa L.
1
1
0,006
Pitariafloridella Gray
14
335
2,138
Pitar tumens (GM.)
34
5087
32,471
Mytilidae
Modiolus elegans Gray
1
1
0,006
M. lulat (AD.) Dautz.
1
1
0,006
M. stultorum 10uss.
2
2
0,013
M. sp.
2
Il
0,07
Ledidae
Nuculann (Leda) bicuspidata Gould.
6
47
0,400
N. (Leda) tuberculata (E.A. Smith)
4
41
0,262
Ostreidae
Ostrea sp.
1
0,006
O. stentina Paye.
1
0,006
Anomiidae
Anomia ephippium L.
2
3
0,019
Pectinidae
Pecten flabellum GM.
7
55
0,351
P. varius L.
3
19
0,121
Pinnidae
Pinna cf-clwulardi Dautz.
1
1
0,006
P. rudis L.
3
7
0,045
Psammobiidae
Psamllwbia faeroensis Chemin
1
41
0,262
P. sp.
6
13
0,083
Tellinidae
Tellina nymplwlis LMK.
1
7
0,045
T. sp.
10
78
0,498
TOTAL LAMELLIBRANCHES
247
7397
47,311

50
2.3 - Les Polychètes Sédentaires
Les Polychètes Sédentaires prélevées sont au nombre de 1615 individus (tableau
V). Il s'agit de 35 espèces dans 32 genres et Il familles. Le nombre de présences global
est de 204 et leur fréquence totale est de 10,30%.
Les familles dominantes sont celles des Ampharclidae, des Maldanidae et des Sabellidae.
Les Ampharelidae sont représentées par 10 espèces qui rassemblent 31 présences dans les
relevés, une abondance de 133 individus et une fréquence globale de 0,84%. Ce sont
Amage adspersa, Ampharete
sp., Amphicteis sp., Isolda pulchela, I.whydaensis,
Pterolysipe bipennata, Sabellides octocirrata, Ampharetidae indet. et cf. Archenoplax .
Les Maldanidae sont représentées par 7 espèces qui comptent 38 présences dans les
relevés, une abondance globale de 140 individus et une fréquence globale de 0,89%. Il
s'agit de Clymene lumbricoides, C. oerstedi, C. praetermissa, C. sp., Nicomache sp.,
Petaloproctus sp. et une espèce indéterminéc. 11 convient de noter que les espèces
reconnues comme indicatrices de la pollution dans les mers tempérées appartiennent à
cette famille mais n'ont pas été prélcvécs dans nos échantillonnages. Les Sabellidae sont
représentées seulement par deux espèces que sont Hydroides norvegica et Potamilla
casamancensis. Cependant, cette dernière espèce il elle seule est présente 33 fois dans les
prélèvements avec une abondance de 980 individus prélevés et une fréquence spécifique
remarquable de 6,20%. Pourtant, elle était jusque là mieux connue en face du fleuve
Casamance, dans le sud du Sénégal.
Le tableau V présente les espèces de Polychètes Sédentaires prélevées dans
l'ensemble des prélèvements en indiquant leurs nombres de présence, leurs abondances et
leurs fréquences.
Tableau V - Liste des Polychètes Sédentaires
:FamiIles et espèces
Nbre de Prés.
Abondance
Fréquence
Ampharetidae
Anwge adspersa Grubc
4
31
0,198
Ampharete sp.
1
1
0,006
Amphicteis sp.
2
4
0,025
Isolda pulchela Muller
1
1
0,006
1. whydahensis Augener
6
16
0,102
Lysipe vanelli Fauvel
10
42
0,268
Pterolysipe bipennala Augener
2
22
0,14
Sabellides octocirrala Sars
2
13
0,083
indeL
2
2
0,013
CfArchenoplax
1
1
0,006

5 1
Tableau V (suite) - Liste des Polychètes Sédentaires
Familles et espèces
Nbre de Prés.
Abondance
Fréquence
Cirratulidae
Cirratulus cirratus Muller
5
70
0,447
Cf Heterocirrus
7
47
0,3
Maldanidae
Clymene lumbricoides Quatrefages
2
3
0,019
C. oerstedi Claparède
5
20
0,128
C. praetermissa Malmgreen
1
4
0,025
C. sp.
16
91
0,581
Nicomache sp.
3
5
0,032
PetalOproclus sp.
5
10
0,064
indel
6
7
0,045
Ophelidae
Armandia polyophlhalma Kukenlbal
Il
46
0,294
Orbiniidae
Aricia foetida C1aparède
12
27
0,172
Scoloplos chevalieri Fauvel
16
25
0,159
indet.
5
6
0,038
Owenidae
Owenia fusiformis Delle Chiaje
3
0,019
indet.
1
0,006
Sabellaridae
LygdamÎS sp.
7
35
0,223
Sabellidae
Potamilla casamDncencis Fauvel
33
971
6,198
Hydroides norvegica Gunnerus
2
9
0,057
Serpulidae
SalmDcina incrustanJ C1aparèdc
1
1
0,006
Serpula vermicularis Linne
1
1
0,006
indet.
2
40
0,255
Spionidae
indet.
14
39
0,249
Terebellidae
Lanice conchilega Augcner
10
12
0,076
Polynmia sp.
1
1
0,006
indet.
6
8
0,051
TOTAL·POLYCHETES
SEDENTAIRES
204
1615
10,303

52
2.4 - Les Polychètes Errantes
Les Polychètes Errantes prélevées sont au nombre de 4185 individus (tableau VI).
Il s'agit de 25 espèces identifiées dans 17 genres ct 12 familles.
Le nombre de présences global est de 294 et leur fréquence totale est de 26,77%.
Les familles dominantes sont celles des Eunicidae et des Glyceridae. Les
Eunicidae sont représentées par 5 espèces qui rassemblent 85 présences dans les relevés,
une abondance de 3283 individus et une fréquence globale de 20,96%. Il s'agit de
Diopatra neopolitana qui est présente 46 fois dans les relevés avec une abondance -
remarquable de 1563 individus et une fréquence de 9,98%, Eunice vittata présente 36
fois dans les relevés avec une abondance aussi remarquable de 1716 individus et une
fréquence de 10,95%. Les autres espèces de celle famille sont Diopatra sp., Eunice
harissi et Marphisa sanguinea.
Les Glyceridae sont représentées également par 5 espèces qui rassem blent un
nombre de présence de 49, une abondance globale de 234 individus et une fréquence
globale de 1,49%. Ce sont : Glycera COl1vo[uta qui à elle seule compte un nombre de
présence de 34, une abondance de 234 individus cl une fréquence de 1,26%, G. tesselata,
G. capitata, G. gigantea et une espèce indéterminée.
Le tableau VI présente les espèces de Polychètes Errantes prélevées dans
l'ensemble des prélèvements en indiquant leurs nombres de présence, leurs abondances et
leurs fréquences.
Tableau VI - Liste des Polychètes EIT<lI1leS
Familles
et
esp~ces
Nhn~ de Pn::s.
A hondance
Fréquence
Arnphinomidae
indet.
0,006
Aphroditidae
sigalioninae
Sigalion mathi/dae Andouin el Milne-Edwards
2
4
0,025
Sthenelais boa Johnson
26
125
0,798
indet.
7
26
0,166
Eunicidae
Diopatra neopolilana Delle Chiaje
46
1563
9,977
D. sp.
1
1
0,006
Eunice harissi
1
1
0,006
E. villara Delle Chiaje
36
1716
10,954
Marphisa sanguinea Monlagu
1
2
0,013

53
Tableau VI (suite) - Liste des Polychètes Errantes
Familles et espèces
Nbre de Prés.
Abondance
Fréquence
Lumbrinereidae
Lumbrineris cf impatiens Claparède
24
68
0,434
Onuphidae
Onuphis eremita Andouin el Milne- Edwards
30
287
1,832
O. quadricuspis Sars
3
8
0,051
Flabelligeridae
indet.
2
2
0,013
Glyceridae
Glycera capitata Oersced
1
1
0,006
G. convoluta Keferslein
34
197
1,257
G. gigantea Qualfefages
2
2
0,013
G. tesselata Grube
JO
27
0,172
indel.
2
7
0,045
Nehthyidae
Nephthys sp.
18
68
0,434
Nereidae
indct.
5
6
0,038
Pectinaridae
Pectinaria sp.
2
2
0,013
Phyllodocidae
Phyllodoce maculata Linne
17
33
0,211
P. mucosa Oersted
17
32
0,204
P. nana Saint Joseph
1
1
0,006
Syllidae
Syllis sp.
4
5
0,032
TOTAL POLYCHETES ERRANTES
294
4185
26,772
Divers classements effectués à partir de la liste des espèces prélevées sans
distinction des groupes zoologiques nous ont permis de faire ressortir d'autres
informations.

54
2.5 - Le nombre de présences des espèces
Le classement des espèces prélevées en fonction de leurs nombres de présences
nous a pennis de remarquer que certaines espèces sont présentes dans plus de relevés
que d'autres. Dans l'ensemble des espèces prélevées Diopatra neopolitana par exemple a
un nombre de présence exceptionnel. Cette espèce est présente dans 46 relevés avec une
abondance de 1563 individus et une fréquence d'environ 9,97%.
Le regroupement des espèces suivant des intervalles d'au moins 25% de présence
nous a pennis de faire les observations suivantes.
Certaines espèces sont présentes au moins dans la moitié des relevés. Hormis
Diopatra neopolitana , ce sont Marginella amygdala, Eunice vittata, Pilar tumens, Glycera
convoluta, et Potamilla casamancensis. D'autres sont présentes dans plus du quart des
relevés et dans moins de la moitié des relevés. Il s'agit de : Onuphis eremira , Nassa
miga, Cardita ajar, 5thenelais boa, Crassatella paetelli, Lumbrineris cf impatiens,
Calyptrea chinensis, Nassa aethiopica, Nephthys sp., Crepidula porcelana, Phyllodoce
maculata et P. mucosa. Toutes les autres espèces sont présentes dans moins du quart des
relevés. Ceci illustre bien l'hétérogénéité de la population benthique du littoral de Dakar.
2.6 - L'abondance des espèces
Le classement des espèces prélevées en fonction de leurs abondances nous a
permis de constater que si on se réfère à l'échelle commune d'abondance l8 , il n'existe
qu'une seule espèce à abondance modérée dans le peuplement des Mollusques et des
Polychètes du littoral de Dakar. Il s'agit de Pitar tumens avec une abondance de 5087
individus et une fréquence de 32,47 %. Toutes les autres espèces sont très rares. Il
apparaît ainsi difficile de parler de dominance de celle taxocénose du littoral de Dakar par
une espèce donnée.
On peut cependant noter l'abondance non négligeable des espèces suivantes: Eunice
villata, Diopatra neopo/itana, Potamilla casal1wncensis, Crepidula porcelena, Marginella
amygdala, Crassatella paetelli, Cardita ajar, Pitaria floridella, Diplodonta diaphana,
Calyptrea chinensis et Onuphis eremita.
18
_ L'échelle d'abondance-dominance des phyto-sociologues
est la suivante
- espèce abondante = recouvrement supérieur à 75 %
- espèce commune = recouvremenl de 25% à 50%
- espèce très commune = recouvrement de 50% à 75%
- espèce peu commune = recouvrement de 5 % à 25%
- espèce rare = recouvrement < à 5%.

55
2.7 - Les espèces remarquables
Le classement de l'ensemble des espèces prélevées avec des clefs multiples (la
présence croissante et l'abondance décroissante) nous a fait remarquer que certaines
espèces sont relativement rares dans les relevés mais dès qu'elles sont présentes elles sont
fortement représentées. Ce sont: Serpulidae inde t, Pterolysipe bipennata, Sabellides
octoôrrata ,Modiolus sp., Pecten varius, Laevicardium norvegicum, Venus casina,
Nuculana bicuspidata, N. tuberculata, Amage adspersa, Clymene oerstedi et Cirratulus
cirratus.
Lorsqu'on fait le rapprochement entre ces espèces et les sites qui nous ont semblé
à priori les plus perturbés, on remarque que parmi ces espèces seules Pterolysipe
bipennata , Clymene oerstedi et Cirratulus cirratus apparaissent à Sotiba- Séras, seules
Venus casina et Cirratulus cirratus sont présentes à Soumbédioune. Cette dernière espèce
(c. ôrratus) , dont la présence a été remarquable à Soumbédioune, qui plus est,
représentée faiblement à Sotiba (5 individus) et fortement à Marinas (56 individus)
semble intéressante. L'évolution de ces populations devra faire l'objet d'un suivi
particulier.
Certaines de ces espèces peuvent être considérées comme caractéristiques de
Marinas. Il s'agit de Anwge adspersa , Nereidae indet (exclusivement représentées à cette
station), Clymene praetermissa , et Tellina nymphalis. On peut y adjoindre Serpulidae
indet qui est également présente à l'anse Bernard de même que Sabellides octoôrrata et
Hydroides norvegica qui sont aussi présentes à Bel-Air. Modio/us sp., Pecten varius et
venus casina sont à rapprocher de l'anse Bernard.
D'autres espèces sont moins abondantes quand elles sont présentes. Il s'agit de
Tellina nympha/is, Terebra reticulare, Clymene pratermissa, Hydroides norvegica,
Glyceridae indet, Turritella ligar et Onuphis quadricuspis . On peut noter que seule O.
quadricuspis est présente à Sotiba Séras, tandis que Glyceridae indet et Turritella ligar
sont représentées à Soumbédioune.

56
3.- Quelques éléments structurels du benthos du littoral de Dakar
3.1 - La structure du peuplement des Mollusques
et des Polychètes du littoral de Dakar
L'histogramme des indices de fréquence (dans le sens des phyto-sociologues) du
peuplement des Mollusques et des Polychètes du liuoral de Dakar (figure 22) reflète un
milieu relativement homogène et stable. Cependant on peut remarquer qu'il existe un
nombre très élevé d'espèces peu fréquentes par rapport aux autres espèces.
80
70
CIl
~ 60
.Q)
g- 50
~ 40
15 30
~ 20
c
~1 U....2.îS±iJg2.L-JJil2L+-----+----------l
Il
III
IV
V
Indices de fréquence
Figure 22 - Histogramme des indices de fréquence des espèces du peuplement
3.2 - Résultats du classement des données sur les relevés
Le tableau VII (annexe 2) présente la synthèse des données obtenues sur les
relevés. Il présente d'abord les caractéristiques de chaque relevé, à savoir sa variété
spécifique, son abondance et la fréquence des Polychètes.
Tous les relevés ont été classés ensuite en fonction de :
- la variété spécifique;
- l'abondance spéficique (la richesse) ;
- la fréquence des Polychètes;
- la fréquence des Polychètes décroissantes, la variété spécifique croissante et l'abondance
croissante;
- la fréquence des Polychètes décroissantes, la variété spécifique décroissante et
l'abondance décroissan te.

57
La lecture du tableau VII de présentation de la synthèse des données classées par
relevé pennet les observations suivantes.
Le constat a été fait que panni les 138 espèces identifiées, seules 18 espèces
étaient présentes dans plus du 1/4 des relevés. Parallèlement nous avons cherché à voir si
les caractéristiques des relevés traduisaient cette hétérogénéité du peuplement des
Mollusques et des Polychètes du littoral de Dakar. Le classements des relevés suivant la
variété spécifique nous a permis de distinguer des relevés riches en espèces, des relevés à
richesse spécifique moyenne et des relevés pauvres en espèces.
3.3 - Les secteurs à variété spécifique élevée
Le secteur de la baie de Hann situé entre Thiaroye et la pointe de Dakar, où il a été
observé les plus grandes richesses en phytoplancton, présente les richesses spécifiques
les plus élevés (tableau VIII). Il est à noter que les stations profondes de l'anse Bernard
font partie de cette catégorie. Les stations de cette catégorie abritent entre 1/4 et 117ème du
nombre total d'espèces.
Tableau VIII - Les relevés riches en espèces (variétés spécifiques les plus élevées)
N° radiale
Designation
Profondeur
Nb.d'especes
II
Sotiba-Seras
4m
38
III
Mminas
4m
33
III
Mminas
4m
33
VIII
anse Bernard
lOm
32
III
Marinas
4m
31
III
Marinas
4m
31
III
Marinas
4m
30
III
Marinas
4m
29
YIII
anse Bernard
lSm
29
YI
entrée portuaire
lSm
28
II
Sotiba-Seras
4m
27
III
Marinas
4m
27
II
Sotiba-Seras
4m
26
VI
en trée portuaire
Sm
26
Y
anse Bel-Air
7m
23
III
Marinas
4m
22
1
Thiaroye
lOm
21
II
Sotiba-Seras
4m
21
III
Marinas
4m
20
III
Marinas
6m
20
Y
anse Bel-Air
lSm
20

1
58
1
1
3.4 - Les secteurs pauvres en espèces (variété spécifique faible)
La façade occidentale de la presqu'île du Cap-Vert, notamment les baies de
1
Soumbédioune, de Fann, des Madeleines et de Yoff, présente une pauvreté spécifique
remarquable (voir tableau IX). Dans ce secteur ont été relevées les plus faibles richesses
1
en phytoplancton. On note dans cette catégorie de milieux à richesse spécifique faible
quelques stations peu profondes de la baie de Hann.
Tableau IX -- Les relevés pauvres en espèces (variété spécifique faible)
N° radiale
Desienation
Profondeur
Nb.d'especes
V
anse de Bel-Air
Sm
1
X
baie de Soumbédioune
Sm
2
IX
baie des Madeleines
2m
2
XlII
baie de Yoff
3m
3
X
baie de Soumbédioune
3m
3
XI
baie de Fann
12m
4
XI
baie de Fann
6m
4
XI
baie de Fann
3m
4
X
baie de Soumbédioune
3m
4
X
baie de Soumbédioune
3m
4
II
Sotiba-Seras
4m
4
1
Thiaroye
2m
4
II
Sotiba-Seras
8m
S
X
baie de Soumbédioune
3m
6
X
baie de Soumbédioune
3m
6
X
baie de Soumbédioune
2m
6
II
Sotiba-Seras
4m
6
X
baie de Soumbédioune
3m
7
X
baie de Soumbédioune
3m
8
Il
Soti ba- Seras
2m
8
1
Thiaroye
4m
8
X
baie de Soumbédioune
3m
9
IX
baie des Madeleines
6m
9

1
59
1
1
3.5 - Les secteurs riches en individus (abondance élevée)
1
A l'exception de l'anse Bernard, les relevés qui présentent les plus grandes
abondances sont situés également dans la baie de Hann (tableau X), mais il s'agit de
l'isobathe des 4m du secteur circonscrit entre Sotiba-Séras et Marinas. On peut donc dire
1
que le peuplement des MoIlusques et des Polychètes de ce sous-secteur de la baie de
Hann et celui de l'anse Bernard allient une variété spécifique et une abondance élevées. lis
,
abritent à eux seuls 74% des 15 662 individus prélevés dans l'ensemble du littoral de
Dakar. La part du sous-secteur de la baie de Hann est de 69%. Même si on considère que
pour la baie de Hann il s'agit d'un facteur de 10 du fait que le suivi annuel s'est fait dans
ce secteur, les pourcentages de 7,4% et 6,9% sont quand même remarquables. Ceci
confirme si cela était nécessaire le rôle de témoin positif que l'anse Bernard peut jouer
dans les études biocénotiques futures dans le littoral de Dakar.
Tableau X - Les relevés riches en individus (abondance élevée)
N° radiale
Desi~nation
Profondeur
Abondance
III
Marinas
4m
1963
III
Marinas
4m
1588
II
Sotiba-Seras
4m
1346
III
Marinas
4m
889
III
Marinas
4m
719
II
Sotiba-Seras
4m
682
VIII
anse Bemard
lOm
669
III
Marinas
4m
667
III
Malinas
4m
662
III
Marinas
4m
633
II
Sotiba-Seras
4m
622
III
Marinas
4m
596
II
Sotiba-Seras
4m
513
3.6 - Les secteurs pauvres en individus (abondance faible)
Les abondances les plus faibles dans les relevés ont été obtenues dans les baies de
la façade occidentale de la presqu'île du Cap- Vert que sont les baies de Soumbédioune, de
Fann, des Madeleines et de Yoff (voir tableau XI ). Les stations côtières de Thiaroye et de
l'anse de Bel-Air de même que les profondeurs moyennes de Sotiba-Seras entrent dans
cette catégorie de milieux pauvres en individus.

1
60
1
1
Tableau XI. Les relevés pauvres en individus (abondance faible)
radiale
Designation
Profondeur
Abondance
V
anse de Bel-Air
Sm
2
1
X
baie de Soumbédioune
3m
3
XI
baie de Fann
6m
4
XI
baie de Fann
3m
4
X
baie de Soumbédioune
3m
5
XI
baie de Fann
12m
6
X
baie de Soumbédioune
3m
6
XIII
baie de Yoff
3m
7
X
baie de Soumbédioune
3m
8
1
Thiaroye
4m
8
X
baie de Soumbédioune
Sm
9
X
baie de Soumbédioune
3m
10
II
Sotiba-Seras
6m
10
II
Sotiba-Seras
4m
10
3.7 - La fréquence des Polychètes
Le classement de l'ensemble des relevés suivant la fréquence des Polychètes
décroissante nous permet de faire une liaison entre la richesse relative en Polychètes et
l'appauvrissement spécifique. Le tableau XII montre que les baies les plus riches en
Polychètes sont celles de Soumbédioune, Fann et des Madeleines. Ce secteur correspond
à des richesses phyto-planctoniques fai bles, des variétés spécifiques et des abondances
faibles. On note également dans cette catégorie de milieu l'anse de Bel-Air et la présence
de relevés issus de la baie de Hann, parmi les plus pauvres en variété spécifique et en
abondance et qui se situent généralement vers les plus faibles profondeurs. Cependant la
fréquence des Polychètes dans la baie de Hann se situe généralement en deçà du 1/3 du
peuplement des Mollusques et des Polychètes.

61
Tableau XII - Variations des fréquences de Polychètes
Dans les relevés suivants les Polychètes représentent la totalité ou au moins les 3/4
des individus.
N° radiale
Desi~nation
Profondeur
Fréquence
X
baie de Soumbédioune
3m
100
X
baie de Soumbédioune
3m
100
X
baie de Soumbédioune
5m
100
XI
baie de Fann
2m
100
XI
baie de Fann
12m
100
X
baie de Soumbédioune
3m
95,45
IX
baie des Madeleines
2m
94,44
II
Sotiba-Seras
6m
90
IX
baie des Madeleines
6m
89,65
Vil
Pte de Dakar
5m
87,5
III
Marinas
lOm
87,27
VI
entrée Portuaire
Wm
85,05
X
baie de Soumbédioune
3m
85
V
anse de Bel-Air
7m
83,13
X
baie de Soumbédioune
2m
82,61
VI
en trée Portuaire
15m
82,41
V
anse de Bel-Air
Wm
81,42
X
baie de Soumbédioune
3m
80
Elles représentent plus de la moitié des individus prélevés dans les relevés suivants.
N° radiale
Desi~nation
Profondeur
Frequence
VII
Pte de Dakar
15m
68,18
X
baie de Soumbédioune
3m
66,66
II
Satî ba-Seras
4m
66,12
III
Marinas
4m
65,27
III
Marinas
4m
60,91
III
Marinas
4m
59,82
XII
baie de Ngor
3m
58,14
II
Satî ba-Seras
4m
57,23
N
Pte Bel-Air
l5m
56,41
VI
entrée Portuaire
Sm
54,92
l
Thiaroye
6m
51,72
XI
baie de Fann
6m
50
X
baie de Soumbédioune
3m
47,62
IX
baie des Madeleines
12m
44,19
VIII
anse Bernard
5m
42,59
X
baie de Soumbédioune
3m
42,1
I
Thiaroye
4m
37,5
II
Satiba-Seras
4m
36,93
II
Sotiba-Seras
4m
36
VIII
anse Bernard
10m
33,78

1
62
1
N° radiale
Designation
Profondeur
Frequence
r
III
Marinas
4m
31,61
III
Marinas
4m
31,6
VIII
anse Bernard
l5m
31,36
1
N
Pte Bel-Air
5m
30,95
III
Marinas
4m
30,93
V
anse Bel-Air
l5m
30,26
1
II
Sotiba-Seras
8m
29,41
Il
Sotiba-Seras
4m
29,03
XIII
baie de Yoff
3m
28,57
II
Sotiba-Seras
4m
28,07
III
Marinas
4m
24,89
III
Marinas
4m
24,45
II
Sotiba-Seras
4m
24,35
II
Sotiba-Seras
4m
23,15
Enfin, les Polychètes représentent moins du 1/4 des individus prélevés dans les
relevés suivants qui relèvent pour l'essentiel de la façade méridionale du littoral de Dakar,
à savoir Thiaroye et la baie de Hann.
N° radiale
Designation
Profondeur
Frequence
VIT
Pte de Dakar
lOm
22,33
III
Marinas
2m
17,86
III
Marinas
4m
13,14
X
baie de Soumbédioune
3m
12,5
II
Sotiba-Seras
4m
12
III
Marinas
4m
Il,71
l
Thiaroye
2m
10,34
l
Thiaroye
Wm
6,77
II
Sotiba-Seras
4m
5,47
II
Sotiba-Seras
2m
5
III
Marinas
4m
4,89
V
Anse Bel-Air
Sm
°
Il convient de remarquer que les relevés dont les richesses spécifiques sont les
plus grandes correspondent aux relevés dont la fréquence des Polychètes se situe entre
30% et 23%.
Pour confirmer les observations faites plus haut on pourrait aussi déceler les relevés qui
traduiraient des perturbations du milieu en intégrant ces divers paramètres d'analyse
suivant les clefs de répartition suivante :
1- fréquence des Polychètes décroisantes ;
2- variété spécifique croissante;
3- abondance croissante.

1
63
Les stations pour lesquelles les relevés révéleraient une forte fréquence de
Polychètes, une variété spécifique faible et une abondance en êtres vivants faible seraient
les plus perturbées.
Nous avons distinguées 20 stations de ce type ( tableau XIII) qui se trouvent pour
l'essentiel être situées dans les baies de Soumbédioune, de Fann et des Madeleines. Les
stations au large du port (lOm et 15m), de Marinas (6m et lOm) et de l'anse de Bel-Air
Om et lOm) de même que la station côtière de Sotiba- Séras (4m et 6m) semblent
appartenir exceptionnellement à cette catégorie.
Tableau XIII - Les relevés à fréquence de Polychètes élevée

Profon-
var.
abon-
freq.
radiale
Désignation
deur
spéc.
dance
polych.
X
baie de Soumbédioune
3m
6
6
100
X
baie de Soumbédioune
5m
2
9
100
XI
baie de Fann
2m
4
4
100
X
baie de Soumbédioune
3m
4
5
100
XI
baie de Fann
12m
4
6
100
X
baie de Soumbédioune
3m
16
154
95,45
IX
baie des Madeleines
2m
2
18
94,44
II
Sotiba-Seras
6m
5
10
90
IX
baie des Madeleines
6m
9
58
89,65
VII
Pte de Dakar
5m
13
64
87,5
III
Marinas
lOm
13
55
87,27
VI
entrée Portuaire
lOm
19
107
85,05
X
baie de Soumbédioune
3m
6
20
85
V
anse de Bel-Air
7m
23
83
83,13
X
baie de Soumbédioune
2m
6
23
82,61
VI
entrée Portuaire
l5m
28
199
82,41
V
anse Bel-Air
lOm
18
113
81,42
X
baie de Soumbédioune
3m
7
10
80
III
Marinas
6m
20
60
76,67
II
Sotiba-Seras
4m
4
10
70
Inversement, les stations pour lesquelles les relevés révèlent les fréquences de
Polychètes les plus faibles, les variétés spécifiques et les abondances les plus fortes
seraient les moins perturbées.
Nous en avons également distinguées une vingtaine ( tableau XIV). il s'agit des stations
distales de Thiaroye (2m et lOm), de la localité au large de Sotiba -Séras, des stations
côtières de Marinas, de la stations 2 de la pointe de Dakar (IOm), et de la baie de Yoff.

64
Tableau XIV - Les relevés à faible fréquence de Polychètes

Designation
Profon-
Var.
abon-
Freq.
radiale
deur
Spéc.
dance
polych.
II
Sotiba-Seras
8m
16
34
29,41
II
Sotiba-Seras
4m
27
682
29,03
XIII
baie de Yoff
3m
3
7
28,57
II
Sotiba-Seras
4m
26
513
28,07
III
Marinas
4m
31
667
24,89
III
Marinas
4mm
22
1588
24,45
II
Sotiba-Seras
4m
16
115
24,35
II
Sotiba-Seras
4m
21
108
23,15
VII
Pte de Dakar
lOm
14
103
22,33
III
Marinas
2m
13
56
17,86
III
Marinas
4m
33
1963
13,14
X
baie de Soumbédioune
3m
4
8
12,5
II
Sotiba-Seras
4m
6
25
12
III
Marinas
4m
18
333
Il,71
1
Thiaroye
2m
4
29
10,34
1
Thiaroye
lOm
21
266
6,77
II
Sotiba-Seras
4m
10
622
5,47
II
Sotiba-Seras
2m
8
20
5
III
Marinas
4m
31
719
4,89
V
anse Bel-Air
5m
1
2
0
A l'intermédiaire entre ces deux groupes, 27 relevés traduiraient une perturbation
moyenne ( tableau XV). Ce sont les stations médianes de Thiaroye (4m et 6m), les
stations 2 (4m) de Sotiba-Séras et Marinas, la pointe de Bel-Air et la station 1 de l'entrée
portuaire (5m), le large de la pointe de Dakar (l5m), l'anse Bernard et la station médiane
des Madeleines (6m).

65
Tableau XV - Les relevés à fréquence de Polychètes moyenne

Profon-
var.
Abon-
Frequ.
radiale
Désignation
deur
spéc.
dance
polych.
N
Pte Bel-Air
Wm
17
67
68,66
VII
Pte de Dakar
15m
10
22
68,18
X
baie de Soumbédioune
3m
3
3
66,66
TI
Sotiba-Seras
4m
38
1346
66,12
III
Marinas
4m
20
596
65,27
III
Marinas
4m
30
330
60,91
III
Marinas
4m
27
662
59,82
XII
baie de Ngor
3m
14
43
58,14
Il
Sotiba-Seras
4m
19
159
57,23
N
Pte Bel-Air
15m
16
39
56,41
VI
entrée Portuaire
5m
26
121
54,92
1
Thiaroye
6m
14
29
51,72
XI
baie de Fann
6m
4
4
50
X
baie de Soumbédioune
3m
9
21
47,62
IX
baie des Madeleines
12m
13
43
44,19
VIII
anse Bernard
5m
14
54
42,59
X
baie de Soumbédioune
3m
8
19
42,1
1
Thiaroye
4m
8
8
37,5
II
Sotiba-Seras
4m
15
176
36,93
Il
Sotiba-Seras
4m
14
325
36
VIII
anse Bernard
Wm
32
669
33,78
III
Marinas
4m
29
889
31,61
III
Marinas
4m
33
633
31,6
VIII
anse Bernard
15m
29
271
31,36
IV
Pte Bel-Air
6m
16
42
30,95
III
Marinas
4m
18
194
30,93
V
anse Bel-Air
7m
20
76
30,26
4 - Discussions et conclusion
Guido Personne et Nids De Pauw ( 1976) ont noté que le port d'Ostende
(Belgique) reçoit chaque jour une quantité importante d'eaux polluées d'origine terrestre.
Le benthos est complètement anoxique et riche en matières organiques et en sulfures. Il ne
contient plus de protistes ni d'invertébrés. Ces mêmes auteurs soutiennent qu'à
l'exception des bactéries anaérobies, ils n'ont jamais rencontré de vie animale dans cet
environnement anoxique.
Le volume important de matières organiques, substances chimiques et effluents
divers déversé en mer autour de Dakar nous a fait craindre une modification importante du
milieu et une perturbation de la faune benthique.

66
Il est connu que lorsqu'un méso-écosystème est perturbé naturellement ou du fait
des entreprises humaines, l'atteinte portée au milieu naturel (biotope) se traduit par des
modifications de son peuplement (biocénose) d'autant plus importantes que l'action des
facteurs perturbateurs est plus intense et (ou) plus durable. A l'état normal de la biocénose
succède alors un stade de perturbation faible, puis un stade de perturbation forte
susceptible d'aboutir à une dénaturation totale du peuplement d'origine (Bellan et al.
1978). Ces degrés s'individualisent par une transformation de la composition, donc de la
structure du peuplement pouvant aboutir, selon Bellan (1967), à un stade dépourvu de
tout macro - peuplement. L'unanimité n'est cependant pas réalisée en ce qui concerne ces
cas extrêmes et encore moins sur la répartition des niveaux de perturbation en cercles
concentriques à partir de la source de pollution.
Leung Tack Kit (1972) remet notamment en cause l'existence d'une zone dépourvue de
tout peuplement macrobenthique décrite par Bellan et al. (1967) autour de l'égout de
Cortiou, à Marseille en France.
Il est convenu toutefois qu'on observe tout au moins une diminution importance de
l'abondance et de la diversité de la biocénose des milieux perturbés.
La taxocénose des Mollusques et des Polychètes que nous avons étudiée sur le
littoral de Dakar pour apprécier l'état de la faune benthique ne semble pas refléter une
situation alarmante. Elle est relativement abondante et variée. Des zones dépourvues de
tout macro-peuplement ne sonl apparues qu'exceptionnellement et dépassent rarement le
niveau stationnel. Les 67 échantillonnages effectués sur le littoral de Dakar, totalisant 804
litres de sédiment ont permis de prélever 15662 individus el d'identifier 138 espèces.
Parmi les Mollusques 78 espèces ont été identifiées dans 35 familles. Parmi les
Polychètes 60 espèces ont été identifiées dans 23 familles.
La densité du peuplement des Mollusques et des Polychètes est variable sur le
littoral de Dakar. Le littoral en face du village de Thiaroye et des Marinas est très peuplé,
entre les deux, en face de l'égout à rejet essentiellement industriel de Sotiba-Séras, la
population benthique est pauvre. La taxocénose des Mollusques et des Polychètes devient
moyennement riche à la pointe de Bel-Air, très riche à l'anse de Bel-Air et à l'entrée
portuaire. La pointe de Dakar et la baie des Madeleines sont moyennement peuplées alors
qu'entre les deux l'anse Bernard est exceptionnellement riche. Suivent ensuite les baies
faiblement à extrêmement pauvres de la façade méridionale de la presqu'île du Cap-Vert
que sont les baies de Fann, de N'Gor el de Yoff; les deux dernières ayant été cependant
faiblement échantillonnées.

67
En fonction de la profondeur, il a été noté une légère diminution de l'abondance
du peuplement des Mollusques et des Polychètes vers le large (précisément de la station 2
à la station 4). Cette tendance est cependant régulièrement marquée par une rupture qui se
situe généralement à la station 2 ou à la station 3. On note également une importante
diminution du peuplement des Mollusques et des Polychètes de la station 2 à la station 1.
Cette dernière station est généralement très faiblement peuplée alors que le peuplement
dépasse le niveau des 100 individus à la station 2. Ces observations confirment la
pertinence du choix de la station 2 comme zone limite susceptible de traduire les
changements qui seraient éventuellement en train de s'opérer dans le milieu.
L'évolution de la variété spécifique du rivage vers le large est irrégulière lorsqu'on
passe d'une radiale à l'autre. De même, les espèces benthiques présentes sur le littoral de
Dakar ne sont pas uniformément réparties dans les différentes baies étudiées. La baie de
Hann et l'anse Bernard présentent les plus grandes richesses spécifiques et les plus
grandes abondances. Dans la baie de Hann, il est possible de localiser un sous-secteur
particulièrement riche parce que combinant une variété spécifique et une abondance
élevée. L'anse Bernard se révèle être un bon site témoin positif pour les études
biocénotiques ultérieures concemant le littoral de Dakar.
Les espèces présentes dans plus du tiers des relevés sont au nombre de 12.
Parmi celles ci 7 espèces peuvent être considérées comme présentes de façon quasi
constante dans les relevés. Il s'agit de Diopatra neopolitana, Marginella amygdala ,
Eunice vittata, Pitar tumens, G/ycera convo/uta, Potamilla casamancensis (présentes dans
plus de la moitié des relevés) et Onuphis eremita. Elles sont toutes typiques de fonds
sableux plus ou moins grossiers dans toutes les baies de Dakar exception faite de
Potamilla casamancensis surtout connue dans le sud en face de la Casamance. Seule
PitaT tumens est fréquente et à présence modérée si on se rélère aux échelles d'abondance
- dominance conventionnellement ulilisées.
A côté de ces espèces, d'autres sont moins fréquentes maIS non moms
abondantes. Ce sont: Crepidu/a porce/ana, Crassatella paetelli, Cardita ajar, Pitaria
floridella, Diplodonta diaphana, Calyptrea chinensis, Onuphis eremita etc.
Il semblerait donc que en ce qui concerne la composition faunistique, les espèces
typiques de ce genre de milieu soient présentes de façon permanente. La faune benthique
vue sous ce rapport ne présenterait pas de perturbations irrémédiables dans l'ensemble,
composée en bonne partie d'espèces communément rencontrées dans la zone.

68
Mellanby (1976) estime que si les canalisations qui déversent les eaux usées non
traitées en mer débouchent suffisamment au large, les matières organiques transportées,
même en grande quantité, sont alors détruites et les sels nutritifs recyclés. Ceci pourrait
peut-être expliquer cela. Cependant, même dans le cas où un milieu est perturbé, des
modifications peuvent apparaître au niveau de la répartition et de la structure de la
biocénose sans que cela soit perceptible au niveau de la composition globale.
Pour ce qui est de l'importance relative des différents groupes zoologiques sur le
littoral de Dakar, on peut retenir une certaine variabilité. Globalement les Polychètes sont
les plus nombreuses, puis les Mollusques Lamellibranches et les Mollusques
Gastéropodes. On note notamment que les Polychètes ont une fréquence supérieure à
50% dans 40 relevés sur 67 soit 59,70% des relevés, supérieur à 80% dans 18 relevés
sur 67 relevé soit 26,86% des relevés dont (3 à 4) à l 00%. Cette fréquence est supérieure
à 30 % dans 54 relevés soit 80,60% des relevés. Dans 14 relevés seulement la fréquence
des Polychètes est comprise entre 30% et 23% soit 20,89% des relevés. Or cet intervalle
dans
l'abondance
relative
des
différents
groupes
zoologiques
(Rapport
Mollusques/Polychètes) cOITespondrait aux stations les moins penurbées.
Dans ce contexte 7 relevés (dont la fréquence des Polychètes se situe entre 23% et 0%)
traduisent un déséquilibre de ce rappon en faveur des Mollusques dont 5 dans lesquels la
fréquence des Mollusques dépasse les 90% . Ces relevés traduiraient des biofaciès très
favorables aux Mollusques, notamment à leur reproduction.
Les Lamellibranches sont les plus nombreuses en face du village de Thiaroye et
dans l'anse Bernard. En face de l'émissaire commun aux unités industrielles que sont la
Sotiba et la Séras et dans la baie de Yoff ce sont les Gastéropodes qui sont les plus
abondants. Partout ailleurs, exception faite de Marinas où les bivalves sont presque aussi
nom breux que les Polychètes, ce sont ces dernières qui sont les plus abondantes. Il s'agit
d'une part de la zone comprise entre la pointe de Bel-Air et la pointe de Dakar, d'autre
pan des baies des Madeleines, de Soumbédioune, de Fann et de Ngor.
On peut retenir que dans le littoral de Dakar existent des zones favorables à la
reproduction des Mollusques que sont la baie de Hann et l'anse Bernard qui servent de
zones nourricières. Lors de l'étude générale du peuplement des Mollusques et des
Polychètes du littoral de Dakar (rapport N° l de l'EPEEC), il avait été noté, pour ce qui est
de la baie de Hann, que la majorité des Mollusques, fOImée d'individus jeunes vivant au
large, en faisait une zone nourricière. Cette étude montre que l'anse Bernard dans sa
globalité en constitue également une.

1
69
1
Dans ce même rapport la richesse spécifique décroissante vers le rivage du
peuplement des Mollusques ct des Polychètes de la baie de Hann a été notée et expliquée
1
comme une conséquence probable de la détérioration des conditions naturelles. Les
observations faites lors de cette étude confirment cette tendance, mais il convient de la lier
r
également avec la richesse de la population juvénile de Mollusques au large de Thiaroye.
En effet, le rapprochement des observations faites dans la baie de Hann et dans
l'anse Bernard, de même que celles faites sur les rapports Mollusques/Polychètes permet
de se rendre compte que la reproduction des Mollusques influe sur la variation de la
population benthique d'un lieu à un autre. Dans les milieux favorables à la reproduction
des Mollusques, le rapport Mollusques/Polychètes est en faveur des Mollusques. Ces
milieux jouent le rôle de zones nourricières. Mais l'essaimage des autres milieux ne se
traduit pas par une amélioration de la richesse spécifique. Le développement de ces
populations juvéniles se faisant mal, les adultes ne se maintiennent pas, favorisant ainsi
l'inversion du rapport Mollusques/Polychètes en faveur de ces dernières (probablement
plus résistantes). La croissance de cette population jeune de Mollusques est certainement
perturbées par les conditions qui prévalent dans le milieu. Des facteurs défavorables
limitent probablement le maintien d'une population adulte importante.
Il serait intéressant de suivre la croissance de ces populations pendant une durée de deux
années successives en portant une attention particulière aux différents stades de
développement et aux facteurs limitant le développement des populations.
Si nous convenons que les variations du rapport Mollusques/Polychètes peuvent
refléter des niveaux de perturbation différents du peuplement des Mollusques et des
Polychètes, on pourrait retenir qu'à Thiaroye la perturbation serait moyenne vers la côte et
faible au large. En face de Sotiba-Séras une perturbation forte serait constatée dans les
profondeurs de 6m, elle s'atténuerait vers la côte ct deviendrait faible au large. Cette
perturbation s'étendrait vers le large de la radiale de Marinas tandis que dans la zone
côtière elle s'atténuerait progressivement pour devenir faible à 2m de profondeur. Toute la
zone en face de la pointe de Bel-Air serait moyennement perturbée. La station côtière (Sm)
serait cependant légèrement influencée par la perturbation forte de l'anse de Bel-Air. La
perturbation s'atténuerait lorsqu'on atteint l'entrée portuaire où elle serait moyenne. Cette
zone de perturbation moyenne s'étendrait alors de la pointe de Dakar jusqu'à l'anse
Bernard, exception faite de la station 2 (lOm) de la pointe de Dakar, faiblement perturbée
certainement du fait du balayage de toute la zone par les courants.

70
La zone la plus perturbée du lilloral de Dakar recouvrerait1a baies des Madeleines,
la baie de Soumbédioune et la baie de Fann. Celle dernière est régulièrement perturbée
tandis que dans les profondeurs de 4m des baies de Soumbédioune et des Madeleines on
peut observer saisonnièrement une légère atténuation des perturbations. La baies de
N'Gor connaîtrait une perturbation moyenne tandis que celle de Yoff serait faiblement
perturbée malgré l'accumulation de détritus en face du village.
Au vu de ces résultats, la situation de la baie de Hann ne serait pas catastrophique.
Il est évident que dès perturbations du milieu y existent et se traduisent par des
modifications de la structure du peuplement des Mollusques et des Polychètes dans les
zones à faible profondeur. Mais la présence d'une zone nourricière au large de Thiaroye
constitue une possibilité de re-colonisation de ces zones polluées, ce qui fait que la
situation n'est pas irrémédiable.
Ceci ne veut nullement dire que la situation n'est pas préoccupante. Il est
généralement reconnu que dans les cas de perturbation du milieu, des modifications de la
structure de la biocénose originelle s'accompagnent d'une multiplication d'espèces peu
exigeantes. On note également une modification du rapport de dominance entre
Mollusques et Polychètes, une multiplication du nombre d'espèces de Polychètes
Spionidae et des nécrophages dès qu'augmente la quantité de matière organique
disponible, alors que le nombre d'espèces d'autres familles de Polychètes diminue.
L'analyse des rapports Mollusques/Polychètes de même que d'autres observations
semblent indiquer une pcnurbation insidieuse du milieu biologique.
Le rapport Mollusques/Polychètes semble refléter un élément structurant du peuplement
des Mollusques et des Polychètes tant du point de vue spatial que du point de vue
bathymétrique. Exception faite du cas de l'anse Bernard où les Mollusques dominent les
Polychètes, le rapport marque une nette tendance à l'inversion quand on part du village de
Thiaroye vers le village de Yoff. En effet, ce rapport est nettement en faveur des
Mollusques en face du village de Thiaroye. Il s'équilibre en face de Sotiba-Séras et de
Marinas, puis on observe une inversion de ce rapport en faveur des Polychètes sur tout le
reste du littoral jusqu'au village de Yoff. Lorsqu'on se réfère à la profondeur, cette
inversion se produit entre l'isobathe des 4m et celui des 6m.
La nette dominance, par le nombre de présences et l'abondance, des Polychètes de
la famille des Eunicidae et de la famille des Onuphidae à large répartition écologique, donc
peu exigeantes en ce qui concerne les conditions du milieu, traduit surtout du fait de leur
abondance, une certaine penurbation du milieu.

7 1
L'espèce qui prédomine dans ce peuplement est incontestablement le bivalve Pilar
lumens. Or cette dernière est connue comme étant une indicatrice de milieu à forte
dégradation organique. On peut aussi noter que certaines espèces relativement rares sont
fortement représentées dès qu'clles sont présentes. Il s'agit de : Serpulidae inde l,
Pterolysipe bipennala, Nuculana biscuspidata, Nuculana tuberculata, Cirratulus cirratus el
Clymene oerstedi. Il conviendra de porter une attention particulière à la présence de ces
espèces qui semblent traduire des conditions particulières du milieu. La présence assez
fréquente de Gastéropodes de la famille des Nassidae notamment du genre Nassa, de
régime alimentaire nécrophage, reflète la quantité de débris organiques déposés sur le
. fond. Le nombre d'espèces trouvées dans les relevés est relativement faible. Les variétés
spécifiques les plus élevées rencontrées varient de 38 espèces à 20 espèces sur les 138
espèces identifiées, soit seulement 114 de la variété spécifique totale. L'écart entre les
richesses spécifiques des relevés (38 à 1) traduit une variabilité spatio-temporelle non
négligeable.
Donc, tous les signes reconnus de perturbation du milieu biologique ne sont pas
clairement apparus. Notamment, il ne semble pas que l'on ait atteint le stade de
remplacement de certains groupes fonctionnels d'organismes par d'autres, mieux adaptés
aux nouvelles conditions du milieu. Cependant, des signes sous-jacents de perturbation
sont quand même perceptibles au travers de certaines observations. Une analyse plus fine
du peuplement des Mollusques et des Polychètes pourrait probablement nous indiquer s'il
existe sur le littoral de Dakar une distribution particulière de la faune et une structuration,
en liaison avec des moditîcations du milieu.

72
II. - STRUCTURE DU PEUPLEMENT DES MOLLUSQUES
ET DES POLYCHÈTES DU LITTORAL DE DAKAR.
Nous avons volontairement occulté dans un premier temps les facteurs
écologiques pour étudier directement certains paramètres biocénotiques d'un segment
taxinomique du peuplement benthique du littoral de Dakar. L'étude a porté sur la
composition et la distribution d'une taxocènose composée des Mollusques Gastéropodes,
des Mollusques Lamellibranches et des Polychètes. L'étude de la pollution sur le littoral
de Dakar a porté sur l'analyse d'un certain nombre de paramètres dont la biomasse phyto-
planctonique et le taux de métaux lourds (plomb, cuivre, mercure, cadmium, chrome et
zinc) fixés dans les organismes vivants. Nous avons d'abord cherché à savoir si le
peuplement des Mollusques et des Polychètes du littoral de Dakar était structuré. Puis
nous avons cherché à voir s'il y avait un rapport entre cette structure du peuplement et
l'état de perturbation du milieu. En d'autres termes, le déversement de matières
organiques et de métaux lourds dans le littoral de Dakar affecte-t-il les êtres vivants, la
composition, la distribution et la structure du peuplement des Mollusques et des
Polychètes?
Nous avons opté pour une attitude prudente en ce qui concerne les méthodes
actuelles en bionomie intercotidale, comme le préconise d'ailleurs Fisher - Piette in
Sourie (1954), en préférant le telme de groupement plutôt que celui de biocénose pour
désigner les ensembles biotiques.
Dans ce milieu, la gamme très large de variations des facteurs écologiques segmente
jusqu'à l'échelle de micro-stations les biotopes et leurs composantes vivantes en une
multitude de petites individualités; ce qui peut masquer un autre mode de structure faisant
intervenir les facteurs biocénotiques (SoUlie - 1954). Lorsque en plus de cette primauté de
l'action du milieu on ajou te l'effet de la variation de facteurs délétères du milieu, cette
tendance est nécessairement renforcée.
Le groupement sera considéré comme l'ensemble des individualités liées à un
milieu écologiquement "défini" (biotope, station). Il sera compris au sens large comme un
ensemble d'éléments variables et auquel est seulement assurée une composition moyenne,
dans une aire assez vaste et quelquefois même éclatée, où les conditions stationnelles ne
restent pas absolument uniformes (Sourie, 1954).

73
La plupart de nos groupes zoologiques étant de formes fixées ou peu mobiles, on
pourra désigner l'ensemble des êtres vivants d'une station précise (ou d'une localité ou
groupe de stations) par le terme de peuplement l9 . Lorsque ce peuplement est affecté à
une zone définie du littoral de Dakar, il sera assimilé à un faciès faunistique. La
population désignera les variations dans le temps de ce peuplement.
Les stations (localités ou zones écologiques) se distinguent cependant par la
radiale au niveau spatial, la bathymétrie et la proximité d'un ou de plusieurs émissaires de
produits potentiellement polluants.
Il est à noter que la bathymétrie aura une influence sur la variation du taux de
substances polluantes supposé en haisse du littoral vers le large par le fait de la dilution.
La délimitation des groupements repose sur les critères suivants.
1°) - Critère de composition biotique, basé sur la notion d'espèces préférentielles qui
équivalent quasiment ici à des espèces caracléristiques d'une communauté d'être vivants,
tout au moins d'un rassemhlement. Le rapprochement avec la notion véritable de
peuplement se précise avec l'intégration d'une échelle spéciale d'abondance qui donne
naissance à la notion de pseudo -espèces servant aussi de paramètre de discrimination.
Les espèces caractéristiques présentent une répartition discontinue, soit que leurs
peuplements ne débordent pas au delà de certaines limites, soit qu'ils montrent au passage
de ces limi tes une brusque variation de prospérité (variation de densi té, ici d'abondance
ou de fréquence) (Sourie 1954). Selon le même auteur, les espèces caractéristiques ne
sont pas forcément dominantes. Les espèces. caractéristiques ou non, sont considérées
comme dominantes lorsque leurs reuplements satisfont à l'une des deux conditions
suivantes:
- création d'un biotope, soit par élimination des formes concurrentes, soit une protection
des espèces, qui sans eux, ne pourraient s'installer;
- dotation d'une forte fréquence (conventionnellement 30% de recouvrement au moins de
la surface totale effectivement occupée par l'ensemble des peuplements du biotope).
19 - Le peuplement n'aura pas la signification de sociabilité qui lui cst souvent
attribuéc en
phytosociologie mais s'en
rapproche. Unc base sociologique lui est
cependant conférée
par
la
logique du
traitement appliqué.

1
74
2°) - Critère écologique
A la ségrégation locale que constitue le groupement doivent correspondre des variations
concomitantes d'un ou de plusieurs facteurs (Sourie 1954 ).
Nous tenterons de mettre en évidence de telles variations essentiellement au niveau
de l'abondance ou de la fréquence pour confirmer l'élévation au rang de groupement tout
rassemblement différencié.
Comme dans l'étude de Sourie (1954 ) nos listes des espèces appartenant à des
groupements donnés n'ont en elles mêmes qu'un intérêt limité (diversité spécifique,
abondance... ). Des espèces peuvent se retrouver dans plusieurs groupements, certaines
comme les Eunicidae et l'Aricidae (Pitar tumens ) semblent largement ubiquistes.
Cependant dans notre étude, la représentativité d'une espèce dans une station peut être
différenciée par son classement à un niveau différent de l'échelle d'abondance.
Dans l'analyse du peuplement, une même espèce peut être considérée comme cinq
espèces virtuelles différentes, selon que son ahondance se situe il un niveau ou à un autre
de l'échelle des abondances établie comme suit:
niveau 1 (0) = espèce absente
niveau 2 (2 - 5) = espèce très rare
niveau 3 (5 - 10) = espèce rare
ni veau 4 (10 - 20) = espèce à présence modérée
niveau 5 (> 20) = espèce très fréquente.
Rappelons que dans cette étude, nous avons appelé "fréquence d'une espèce",
l'abondance proportionnelle moyenne par relevé de cette espèce. C'est l'abondance à
laquelle on a la plus grande chance de trouver cette espèce dans un relevé où elle est
présente.
NTI.E.E.P.
F.E. =
N.T.P.E.R
F.E. = Fréquence d'une espèce
N.T.I.E.E.P. = Nombre total d'individus de celle espèce dans l'ensemble des prélèvements
N.T.P.E.R. = Nombre total de présences de celle espèce dans les relevés rapporté à 100

1
75
1
Dans les faits, parmi les espèces présentes dans nos relevés, seule une espèce
(Pitar tumens ) a une abondance proportionnelle moyenne supérieure à 20% des individus
par relevé (précisément 32%). Une seule espèce (Eunice vittata ) a une abondance
proportionnelle moyenne supérieure à 10% et inférieure à 20% des individus par relevé.
On compte respectivement 3 ct 6 espèces qui ont des abondances proportionnelles
moyennes supérieures à 5% ct inférieures à 10% des individus par relevé, et des
abondances proportionnelles moyennes supérieures à 2% et inférieures à 5% des
individus par relevé. Toutes les autres espèces présentes ont des abondances moyennes
qui- se situent en deçà de 2% des individus par relevé. La logique d'analyse appliquée
donne ainsi plus de poids à celle dernière tranche d'espèces que si elle avait était basée sur
l'échelle d'abondance-dominance20. Dans ce dernier cas, si on considère les niveaux
d'abondance proportionnelle moyenne par relevé que nous avons appelé fréquences,
aucune espèce présente dans nos relevés n'aurait eu une dominance supérieure à 50%,
une seule espèce aurait eu une dominance se situant dans la tranche de 25% à 50%, 4
espèces auraient eu une dominance se situant dans la tranche de 5% à 25%, et toutes les
autres espèces (c'est à dire la grande majorité) se situeraient dans la tranche de dominance
inférieure à 5%. Ceci aurait rédui t considérablement la pertinence de l'analyse puisque ce
sont surtout ces dernières espèces qui sont intéressantes dans l'analyse de la structure du
peuplement.
La prise en compte du paramètre nombre de présence dans les relevés apporte un
renforcement supplémentaire au rapprochement à celle notion d'espèce appartenant à un
groupement ou même d'espèce caractéristique.
20
- l'échelle d'abondance dominance des phytosociologue s'établit comme suit
espèce abondante = recouvrement supérieur à 75%
espèce très commune = recouvrement de 50% à 75 %
espèce commune = recouvrement de 25% à 50%
espèce peu commune = recouvrement de 5% à 25%
espèce rare = recouvrement inférieur à 59;,
Précisons que la dominance est calculée suivant
la formule suivante
Dominance = Nombre d'individus de l'espèce x 100
Nombre
total
d'individus

76
Il semble important cependant d'apporter la precIsIOn suivante. Ces espèces
effectivement préférentielles de zones écologiques "définies" (de façon sous-jascente) ne
peuvent être considérées comme espèces caractéristiques de groupements que si l'on
garde à l'esprit que dans l'hypothèse d'un état plus ou moins perturbé, les biocénoses
décrites ici sont les biocénoses actuelles et ne correspondent pas forcément aux
biocénoses originelles que nous n'avons pas la prétention de connaître avec précision.
Nous supposerons que les structures biocénotiques les moins perturbées
- représentent des mésoécosyslèmcs qui se rapprochent par leur peuplement des biocénoses
originelles.
Les inventaires du benthos du littoral de Dakar ont été traités avec un programme
informatique de traitement des données écologiques: Twinspan (Two Ways Indicator
Spécies Analysis), qui permet un classement des relevés par dichotomisations
successives. Le résultat est un regroupement des relevés par affinité. Le programme
permet également d'identifier des espèces caractéristiques et des espèces indicatrices qui
sont affectées aux différents groupements de relevés.
Le tableau XVI présente la transcription littérale de la dernière étape de la
procédure de traitement des données ( classement des relevés et des espèces) effectué par
le logiciel Twinspan.

77
Tableau XVI - La matrice Twinspan
66
1 J6 )J!i11211112222222
1)4
22
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01266112901!,4 51 0 1 )16e~2J 4 !iR2 ~1f\\4 0 1~ 4 4 1:t!".!".~12bI:40.\\ 359121"1:44 4H0611a596~3
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66
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000001
10 Pita
flor
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000001
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Tell ny""
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000001
81 AIaag adpe
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000001
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000001
119 Peta .p
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000001
1)2
Lygd ap
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000001
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000010
52 Dona ru go
- ------2~11- ---2---)--)232 -)--- - -- -- - - - - ---- ---- --- ----------1-----
000010
96 Clrr cl rr
-1- -- ------)- ----------SI-) - --- ----- - - - -- -- - -- -- -------- ------ -----
000010
117 Nico Bp
--- -- - - - -1----- -- ---2- ----1-- -- - -- ---- -- - - - ------- - --------- -------
000010
B Crep porc
- -- - - -- -2))-) - -S441-SSS' SSSS- - - - - -- - - - - - - -- -- - --2 - - -- - --- - -- -- - ----
000011
9) sig.> ""'th
- - - - - -- - -- -- - ----1- - - - --.,- -2- -- - -- -- - - - - - --- ---- - - - -- -- - - - -- --- - ---
000011
1 H
CIYJll oers
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000011
16 Kft,rg del1
1---- -- - --.- - --21-- -2-'-)- - - - -- - -- - - -- - -- -- - - - - - -- - - - -- -- - ---- -1- --
00010
18 Hftrg exil
- -- -----1--- ----2-- -1-11-- -2- ------- -- --- --- -- ------- -- -------- ----
00010
81
Pter blpe
... -- --- - - - - ---4':: -- - - -)--- -- - -- -- - -- - - - - - -- -- - - - -- - - - -- -- -- --- - - - ----
00010
7S .jell .p
- ------ - -2S-')) ---- -))--11- -- - - - - - --- - - - - -- - - - -- -- - -- -- -- - --- - -2---
000110
1 Bu 11 Adan
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12 cylftb porc
--- -- - - - -- - - - -- - -2- - -- -- - - - -- - - - -- - - - - - - - -- - - - - - -- - -- -- -- - -- - -- -- --
000111
8S
Is01 ~hyd
- - - - - - - - - - -2 - 21 - - 2 - - - - - - - - -) - - - - - - 1- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - --
000 III
41 1\\Irr unQu
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0010
123 Arma poiy
- -- ---- -1--- - -- -1--2--)S2)2---- -1- -- -- - --- - - --1---- --2--- ------ ----
0010
]30 Phyl R1UCO
- - - - - - - - 2 - - 21 - - - - - - 2 21 - 22 2 22 - - - - - - - 1 - - - - - 2 1 1 - 1 - - - 1 - - - - - - - - - - - - - - - - -
0010
10 cyl! Grlm
- -- ---- -)24-- - --- ----) 121- --- -- - ---- - -2-3- - - ---- - -- -- -- -- - ---------
00110
IS Karg arnyg
22- -2---))S-3 14)))2SS~SSS5242-12411)--- --1- - --21-- ---2- ----2---1---
00110
11
Pita turne
- - , - 4 22) SS S2 S SS 55 SS S <4 SS SS S 5 - - - 1 - 1 ) 1 - - - - 2 - - - - - -) - - 1 - - 2 - - - - - - - - - - - 2 -
00110
1:n Pota ca sa
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00110
1-42 Tere
inde
-1------2-1- - ---2 ---- - ---- - -- -- - -- - - - - _. - - - --- -- -) - ----1- - -- --- ----
00111
8)
Amph "p
. - - - -- -----2-- ---- -- ----- -- - -- -1- -- - -- - - - - -- --- --- - - -- -- -- - -- -- -----
010
125 Seol chev
"1- -1--1111- - -2-- - ---1-1-2 - ---- - -1-- - - - - - --- -- -- -- ------- - -211- ----
010
126 Orbi
Inde
1-- --1- -1---1--- - - ------ -- - -- -- - - - - - -- - ---- - ---- - - - -2--------- - ----
010
138 Spl0 1nde
) - - - 1 - - - - 32 - - - - - - 2 - 1 - - -) - - 2 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -1 -) 1)2-1
010
6 ClaY 5ace
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0110
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--- -- -- --- -- - -)2-- -4555554321-- )3-1-- - --22-11 ) 1-2:\\- \\-4-- - ------- _.-
0110
88
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0110
105 an"p quad
- - - -- -- - ---- - ------ --- -- --J-- -- - ------ -- - -- - - - -- -- - -- -1-) --- -- --- --
0110
22 Na.ss aeth
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1 - - 1 - - - - -. - - - 2 - - - - - - - - - - 2 - - - - - - - - 1 - - - -
011100
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011100
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011100
106 Lurnb ct
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011100
109 Glyc conV
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011100
98 Diop neop
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011101
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01111
34
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--- - ------ --2-- -12- -2----- -11-- - -- -- - - - --1-1-11-2 - --- -- -------- ----
10000
11 HarO' dent
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100010
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inde
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100011
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101 Eun! vltt
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1001
104 Onup erem
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101
129 Phyl IRaCU
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101
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1100
14 ct bu. sene
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1100
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1100
53 Oost exol
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1100
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11010
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11010
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86 Lys1 vane
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110 Il 0
ln ~rp inde
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120 Ka Id 1 nde
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111000
915 Slga inde
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111001
121 Neph 9p
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111001
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111001
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13 Ci bu. IMogu
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111010
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45 Aloi
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55 Laev norv
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111 Clye tess
------- ----- - ------- ---- -- - -- --- -- -) - - - ---22 I l --2121- ---------- -1--
)11010
32 Oliv ClaPI
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116 Clym sp
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118 PetA terr
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25 Nat 1 adan
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111101
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111101
501
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- -- -------------- -- - ------ - - --------1)-11-2-22-1-- - ---- -- - ----. ----
11 l i 0 1
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sp
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111101
61
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- --------- -- - -- ---- - --- --- --- ---- -- ---1-)-1- ------ - --S---- --- - _ ----
111101
61
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111101
11 Vene dur....
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111101
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1111 )0
29 Hatl
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- -- -------------- -- - ----- - - - - --- --- - -- --2--1---- - ------ ----- - ------
111110
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11111 0
60 Nucu bleu
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111110
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00011
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0011100000111000000000001
000001
01111
00000111111
00011

78
1 - Décryptage du tableau Twinspan
1.1 - Description du tableau Twinspan
Les relevés (inventaires des organismes vivants réalisés dans chaque prélèvement)
des différentes stations ont été codifiés sous la forme d'une lettre R (initial de relevé)
suivie d'une numérotation croissante. C'est ainsi qu'en allant du village de Thiaroye au
village de Yoff les radiales ont été numérotées de I à XIII.
Puis nous avons regroupé et classé les relevés de chaque station (prélèvements effectués à
des périodes différentes couvertes par l'étude) et avons numéroté les relevés en allant de
la radiale de Thiaroye (Radiale 1) à la radiale de Yofr( Radiale XIII), et en partant à chaque
fois de la plage vers le large. Nous obtenons dans cet ordre 67 relevés baptisés de RI à
R67.
Le programme Twinspan, sur la base de ces données, élabore un tableau matriciel
à double entrée à partir d'une dichotomisation successive des relevés et des espèces. La
particularité de ce programme réside donc sur le fait qu'il utilise le classement et le
regroupement des relevés comme base pour procéder à une classification des espèces en
fonction de leur "préférences écologiques". Le tableau mallicic1 montre alors une relation
entre les espèces
et les relevés. Le résultat du classement des relevés est inscrit
horizontalement en haut du tableau Twinspan. La liste des espèces classées est inscrite
verticalement à gauche du table;lU. Au sein de la matrice ainsi définie, l'abondance de
chaque espèce dans un relevé donné (traduite par un chiffre correspondant à un niveau
d'abondance qui s'échelonne de 1 à 5), occupe l'intersection de la ligne correspondant à
l'espèce et de la colonne correspondant au numéro du relevé. Au bas et à droite du tableau
sont inscrits respectivement le niveau de division où a été effectué la dichotomisation
ayant abouti à des rassemblemenL<; d'espèces et à des groupements de relevés.
Au bas du tableau chaque ligne correspond à un niveau de division, la colonne indique le
groupement auquel appartient le relevé. Sur la droite du tableau chaque colonne
correspond à un niveau de division, la ligne indique le rassemblement auquel appartient
l'espèce.
1.2 - Décryptage du tableau Twinspan
Si on se réfère aux coupures faites par le logiciel Twinspan au niveau de la 3ème
division, on peut noter verticalement et de la gauche vers la droite 8 groupements de
relevés correspondant aux divisions 000; 001 ; 010 ; 011 ; 100 ; 101, 110 et 111 (figure
23).

79
En ce qui concerne les espèces, on peut distinguer sur le plan horizontal et du haut
vers le bas 8 rassemh1cments d'espèces correspondant aux divisions 000 ; 001 ; 010 ; 011
; 100; 10 1 ; 110 et Ill.
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Ordination
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oiS oiS oiS
0
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des relevés
}
o p<;<m,!'O'5otS7013 !"'9D4Slr.p640114412SS \\'68033S9IV88M fl6778S9 3
Groupements d'espèces
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· 1 -
000
Pen cin.
112--1~ ~32A43
000
Tw1i..fet
1
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TclJaymp
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Amal adpc
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Figure 23 - Décryptage de la matlice du tableau Twinspan

80
Globalement on peut remarquer que les 24 premières espèces à partir du haut du
tableau sont plus abondantes du côté gauche du tableau que du côté droit du tableau.
Les 34 premières espèces à partir du bas du tableau sont plus abondantes du côté droit du
tableau que du côté gauche du tableau. Les 42 espèces du milieu du tableau sont quelque
peu indifférentes et sont représentées autant du côté gauche que du côté droit (figure 24).
Façades occidentale
Façade méridionale
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Figure 24 - Les rassemblements d'espèces issus du tableau Twinspan

8 1
2 - Les espèces différentielles
Une espèce différentielle est une espèce avec des préférences écologiques nettes,
sa présence peut être utilisée pour localiser des conditions environnementales
particulières. Or, si les espèces du milieu du tableau se retrouvent pratiquement dans tous
les relevés, les autres espèces (celles du haut et celles du bas) se comportent
différemment.
On peut ainsi distinguer dans le peuplement des Mollusques et des
Polychètes du littoral de Dakar des espèces différentielles du haut du tableau, des espèces
différentielles du bas du tableau et des espèces indifférentes du milieu du tableau. Les
premières préfèrent les conditions écologiques des stations où ont été effectués les relevés
classés à gauche du tableau, les dernières préfèrent les conditions écologiques des stations
où ont été effectués les relevés regroupés sur la droite du tableau. En revanche, les
espèces du milieu du tableau ne sont pas différentielles, ce sont des espèces à large
répartition écologique, qui représentent moins d'intérêt dans la détermination des
communautés spécifiques du benÙ10s du littoral de Dakar.
Les 24 espèces différentielles du haut du tahleau sont: Isolda whydahensis,
Cymbium porcinum, Bullia adansoni, Tellino sp., Pterolysippe bipennata, Marginella
exilis, Marginella délieiosa, Clymene onstedi, Sigalion mathildae, Crepidula poree/ana,
Nieomaehe sp., Cirratulus cirratus, Donax rugosus, Pugi/ina morio, Lygdamis sp.,
Petaloproetus sp., Clymene lumbrieoides, Amage adspersa, Tellina nymphalis, Pitaria
jloridella, Peetenflabellum, Tudicla afer, Persieula cingulata et Cf Heterocirrus.
Certaines espèces de ce rassemhlèmcntlui sont quasiment exclusives. Il s'agit de
Pitariajloridella présente dans deux relevés classés à droite du tableau, Cf Heterocirrus,
Donax rugosus, Crepidula poreelana, Marginella deliciosa, Tellina
sp. et Iso/da
whydahensis
présentes dans lIll relevé classé à droite du tableau. Toutes les autres
espèces sont exclusives de ce rassemblement. Elles ne sont présentes que dans les
relevés à gauche du tableau. Les espèces les mieux représentées dans ce rassemblement
sont Crepidula poreelana, Pitariafloridella, Persieula cingulata, Donax rugosus et Tellina
sp.

82
Le rassemblement d'espèces différentielles du bas du tableau compte 34 espèces.
Il s'agit des espèces suivantes: MargineLla sp., Psamnwbia sp., Nuculana bicuspidata,
CulteLlus Tenuis, TurriteLla ligar, Natica paucipunctata, Natica canariensis, Chiton sp.,
Venerupis dura, Pecten varius, Nuculana tuberculata, Modiolus sp., Ensis goreensis,
Natica fulminea, Natica adansoni, PetaLloproctus terricola, Clymene sp., Nicomache
sp., Oliva Jlammulata, Glycera tesselata, Venus casina, Pinna rudis , Loevicardium
norvegicum, Cardita tankerviLlei, Aloides sulcata, Nassa mulleri, Mitra hamillei,
Marginella olivaeformis, Gibulla magus, CyLlene lyrata, SyLlis sp., Nephthis sp.,
Sigalionidne indet., Glyceridae indeL et Aloides striatissima.
Nephthis sp.,Clymene sp et Alaides sulcata sont présentes respectivement dans
4 relevés, 3 relevés et 2 relevés classés à gauche du tableau. Sigalionidae indet., Pinna
rudis , Pecten varius et MargineLla sp. ne sont présentes que dans un seul relevé classé à
gauche du tableau. Néanmoins, leurs nombres de présences et leurs abondances
augmentent de façon significative dans les relevés classés à droite du tableau. Ce sont
d'ailleurs celles qui sont les plus représentées dans les relevés à droite du tableau. Toutes
les autres espèces de ce rassemblement sont exclusivement représentées dans les relevés
classés à droite du tableau.
3 - Les espèces à large répartition écologique
Le rassemblement d'espèces indifférentes du milieu du tableau compte 42 espèces
à large répartition écologique puisqu'clics sont représentées pratiquement dans tous les
relevés.
Il s'agit de : Maldanidae indet., Serpulidae indet., Lysippe vanelli, Cardita ajar, Nassa
miga, Hydroides non'egica. Ariciafoetida, Dosinia exoleta, Natica marochiensis, Gibulla
senegalensis, Bullia miran, Phyllodoce 111aculata, Onuphis eremita, Eunice vittata,
StheneLeis boa, Lanice conchilega, Nereidae indet., Marginella denticulata, Persicula
persicula, Calyptrea chinensis, Diopatra neopolitana, Glycera convaluta, Lumbrineris cf
impatiens, Psammobia faeroensis, Diplodonta diaphana, Nassa aethiopica, Onuphis
quadricuspis, Sabellides octocirrata, Crassatella paetelli, Clava tuila sacerdos, Spionidae
indet., Orbiniidae indet, Seoloplos ehevalieri , Amphieteis sp., Terebellidae indet,
Potamilla easamancensis, Pitar tumens, Marginella amygdala, CyLiehna grimaLdi,
PhyLlodoce mucosa, Armandia polyophthalma et Turitella ungulina.
On peut remarquer que ce sont des espèces ubiquistes, les plus communes,
habituellement retrouvées dans les baies de Dakar. Elles représentent moins d'intérêt en ce
qui concerne l'analyse de la pollution et la recherche d'indicateurs de milieux perturbés.

83
Les espèces les plus représentées dans ce rassemblement sont Diopatra
neopolitana , Pitar tumens , Potamilla casamancensis, Marginella amygdala., et Eunice
vittata. Elles représentent également, lorsqu'on y joint Onuphis eremita et cardita ajar ,
les espèces les plus ubiquistes du rassemblement.
4 - Les faciès édaphiques du littoral de Dakar
Les trois rassemblements d'espèces décrits ci dessus ne présentent qu'un intérêt
analytique. Ces groupements ne présentent un intérêt que lorsqu'on peut les rapprocher à
des réalités de terrain. Les communautés spécifiques sont constituées d'espèces que l'on
retrouve ensembles dans des localités aux conditions écologiques définies que
représentent ici les groupements de relevés. Ces communautés correspondent en fait à des
unions particulières de tout ou partie des trois rassemblements d'espèces définies plus
haut.
Les 8 groupements de relevés énumérés précédemment sont chacun caractérisé par
un peuplement à structure particulière, une communauté spécifique. Chacune de ces
communautés spécifiques est une réunion d'espèces appartenant aux trois rassemblements
d'espèces issues de la ségrégation des espèces différentielles réalisée par la programme
Twinspan.
Le tableau Twinspan présente les divisions ayant conduit à des regroupements de
relevés correspondant chacun à un faciès édaphique, et à des communautés spécifiques
définies liées à ces faciès édaphiques. Chaque Communauté spécifique comporte des
espèces communes avec les autres communautés ct des espèces différentielles parmi
lesquelles des espèces qui lui sont exclusives qui toutes peuvent être considérées comme
des espèces caractéristiques.
4.1 - Décodage des groupements de relevés du tableau Twinspan
Deux principales communautés spécifiques peuvent être identifiées à partir du
tableau Twinspan. Il s'agit de la communauté spécitïque liée aux groupements de relevés
classés à gauche du tableau et de la communauté spécifique liée aux groupements de
relevés classés à droite du tableau. Toutes les communautés spécifiques qui seront
définies ne seront que des composantes de ces deux communautés de base (figure 25).

84
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des relevés
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3-
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33·1-22-1 11-23-1-
011
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011
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1·1
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011
Groupement 4
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3)-24221
1~2-t----2---- I~
011
Dipl di..ap
S l - 1>-<)-4-1- j55-I-1
011
Division 011
Pumr~
3- f-2---1 -111-1
011
Lwnbdi -
1--<5- 2-1-21 1--233-2
1-1-12----- 1-111-1·11-2-1 -
011
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- 1 5
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1212213-1- -1·1-412-11 1-1-
011
D~œop •
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011
C&ly chin
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211
1
011
=pcn
-I-u-
100
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100
Groupement 5
Ncre inde -
~ 1 - \\ - 1 - f------I
100
Lani I:a'lc -
1--1 1
121-11
100
Division 1()()
S~boa -
~ '~-I)
.4333--1 f-----1-2--112 3-13533-3-1-11 1 - -
'00
Eunivin -
1-2- 12-2225-SS
55555--1
14-2-3345
S5S4Slli
100
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i>----
-llll.>: ri-
101
Groupement 6 Division 110
"'yl","," - ~ 2 - - - - , 1-12--1-
-1-22-1· t ' - - 2 - I - - -1 -
!OI
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1I0
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110
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110
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1 3-2-3-4
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110
AJU roct
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) 2 - - - - - 1 ~
110
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110
Groupement 7
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110
Division 110
Catd aj&T -
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110
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1111111
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Sourn bédioune
Sotiba ~
Thiaroye à
Séras
a.me
...-baie de Hann....
anse Bernard
Madeleines à Fann
Façade méridionale
Façade septentrionale et occidentale
Figure 25 -- Décryptage des groupements de relevés du tableau Twinsran

85
Connaissant les localisations des relevés, on peut dores et déjà remarquer que
l'essentiel des relevés classés à gauche et en haut du tableau correspond à ceux de la
façade méridionale du littoral de Dakar: la baie de Hann. On y distinguera deux sous-
secteurs (sous-faciès édaphiques) correspondant d'une part à celui de Sotiba-Séras
caractérisé par le peuplement d'espèces recueillies dans le groupement de relevé 10 (010)
et d'autre part à celui de Hann-Marinas caractérisé par le peuplement d'espèces recueillies
dans le groupement de relevé Il (001). Les relevés de l'extrême droite du tableau
comporte les groupements de relevés 14 (110) et 15 (l11), auxquels il faut ajouter les
relevés de l'extrême -gauche du tableau: groupe 8 (000). Ils correspondent au secteur du
littoral de Dakar regroupant ses façades occidentale et septentrionale. En effet, exception
faite des 3 relevés provenant de la haie de Soumbédioune dont deux constituent le groupe
8 (001), tous les relevés à gauche du tab1cau proviennent de la baie de Hann. Il s'agit là
d'un faciès bien défini que l'on peUl dénommer faciès édaphique de Hann. Ce faciès
couvre les stations où ont été réalisés les relevés regroupés dans les groupes 9 (001), 10
(010) et Il (011).
A l'extrême droite du tableau on note des re1cvés qui proviennent de la façade
occidentale du littoral de Dakar, regroupés dans les groupes 14 (110) et 15 (l11). A ces
derniers groupes de relevés on peut donc atlJibuer la dénomination de faciès édaphique de
Fann auquel on peut adjoindre 1c groupe de relevé 8 (000).
Entre ces deux groupes les premiers groupements de la droite du tableau
comportent des relevés spatialement mal localisés puisque provenant de stations
distribuées sur l'ensemble du littoral de Dakar. Il s'agit des relevés regroupés dans les
groupes 12 (lOO) et 13 (lOI). Nous baptiserons arbitrairement ce faciès du nom de l'anse
Bernard.
Dans chaque faciès édaphique, les groupes de relevés traduisent des milieux
particuliers ou sous-faciès assimilables, de par les conditions qui les caractérisent, à des
localités ("biotopes") mais qui, quelquefois sont éclatés du point de vue spatial. A chacun
de ces faciès est inféodée une communauté d'êtres vivants définie. Les différents sous-
faciès édaphiques abritent des peuplements plus ou moins distincts définissant des faciès
faunistiques.

86
Ces peuplements se partagent les membres de la communauté spécifique mais
différeront par la représentation des différentes espèces. Ils se rapprocheront ainsi plus
d'un milieu particulier parmi ceux qui composent le faciès édaphique. On parlera alors de
faciès faunistique de Sotiba-Séras composé par le peuplement d'espèces recueillies dans
le groupement de relevés 10 (010), du faciès faunistique de Hann-Marinas composé par le
peuplement d'espèces recueillies dans le groupement de relevés Il (001), ou encore de
celui de Soumbédioune sensu stricto.
La première communauté spécifique est inféodée dans le secteur du littoral de
Dakar correspondant à sa façade onen laIe, la baie de Hann plus précisément.
La deuxième communauté spécifique est inféodée dans le secteur du littoral de Dakar qui
recouvre la baie des Madeleines, la baie de Soumbédioune et la baie de Fann d'une part,
les baies de NGor et de Yoff d'autre part.
Mais puisque les groupements de relevés vont nous servir de base d'analyse des
communautés spécifiques du lilloral de Dakar, il conviendrait de déterminer à quoi ils
correspondent.
4.1.1 - Les relevés appartenant 3 la division 000 du tableau Twinspan
Le groupement de relevés 8 (division 0(0) cOITespond à deux relevés effectués à
la baie de Soumbédioune. Ils sont extrêmement pauvres en espèces, seules Cf.
Heterocirrus, Cirratullus cirratus, Marginella deliciosa, Marginella amygdala, Scoloplos
chevalieri, Orbiniidae indèL, SpioJ1itiae indeL, Diopatra neopolitana et Onuphis eremita
y ont été recueillies.
DIVISION 8 (N = 2 Relevés) GROUPE 8 «)(X»
CODE TWINSPAN
1RADIALE
1'PROF/m
1
SORTIE
ENTREE
~
S60
R59
X - Soumbédioune
561
R60
X - Soumhédioune
~

1
87
1
J
4.1.2 - Les relevés appartenant à la division 001 du tableau Twinspan
A l'exception d'un relevé de Soumbédioune, il s'agit de relevés provenant de la
J
baie de Hann, du village de Thiaroye à l'anse de Bel-Air.
r
DIVISION 9 (N =6 Relevés) GROUPE 9 (001)
CODE 1WIl\\JSPAN
1RADIALE
IIPROF/m 1
1
SORTIE
ENTREE
S2
RI
1 - Thiaroye
2m
1
S6
R5
II - Sotiba Seras
2m
SI6
RI5
II - Sotiba Seras
4m
S7
R6
II - Sotiba Seras
4m
S37
R36
V - anse de Bel-Air
5m
S62
R6l
X - Soumbédioune
3m
4.1.3 - Les relevés appartenant à la di vision 010 du tableau Twinspan
Le groupement de relevés 10 (division 010) comporte des relevés provenant d'une
localité circonscrite entre Sotiba - Seras et Marinas mais l'essentiel des inventaires relève
de la radiale de Sotiba - Seras. II s'agirait là d'un faciès édaphique bien délimitÉ.
DIVISION 10 (N = Il Relevés) GROUPE 010
1CODE TWINSPAN
SORTIE
ENTREE
RADIALE
PROF/m
S9
R8
II - Sotiba-Seras
4m
S30
R29
1lI - Marinas
4m
S31
R30
III - Marinas
4m
S55
R54
X - Soumbédioune
3m
S14
Rl3
II - Sotiba-Seras
4m
S15
R14
11 - Sotiba-Seras
4m
S27
R26
III - Marinas
4m
510
R9
II - Sotiba-Seras
4m
Sl1
RIO
II - Sotiba-Seras
4m
513
R12
II - Sotiba-Seras
4m
517
R16
Il - Sotiba-Seras
4m

1
88
1
4.1.4 - Les relevés appartenant à la division 011 du tableau Twinspan
r
Le groupement de relevés Il (division 011) recouvre du point de vue spatial le
r
même espace que celui du groupement de relevés 10 (010). Il comporte des relevés
provenant essentiellement de la radiale de Marinas.
r
DIVISION Il (N =9 Relevés) GROUPE 011
~
CODETWINSPAN
1
" 1
SORTIE
ENTREE
RADIALE
PROF/m
S26
R25
III - Marinas
4m
S28
R27
III - Marinas
4m
S29
R28
III - Marinas
4m
S22
R21
III - Marinas
4m
S23
R22
III - Marinas
4m
S24
R23
III - Marinas
4m
S25
R24
III - Marinas
4m
S8
R7
II - Sotiba-Seras
4m
S12
R11
II - Sotiba-Seras
4m
4.1.5 - Les relevés appartenant à la di vision 100 du tableau Twinspan
Le groupement de relevés 12 ( division 100) regroupe des relevés effectués entre
le village de Thiaroye et la baie des Madeleines. Ce faciès, au vue du peuplement qui le
caractérise, semble faire la transition entre les faciès édaphiques classés à gauche du
tableau et les faciès édaphiques classés à droite du tableau.

89
DIVISION 12 (N =13 Relevés) GROUPE 100
CODE TWINSPAN
1
, 1
1
SORTIE
EN1REE
RADIALE
PROF/m
S19
RI8
11 - Sotiba-Seras
4m
S46
R45
Vll- Pointe de Dakar
l5m
S4
R3
1 - Thiaroye
6m
S2Ü
R19
III - Marinas
2m
S21
R2ü
III - Marinas
4m
S3
R2
1 - Thiaroye
4m
S34
R33
IV - pointe de Bel-Air
5m
S44
R43
Vll- Pointe de Dakar
5m
S51
R50
IX - Madeleines
6m
S52
R5l
IX - Madeleines
12m
S5
R4
1 - Thiaroye
lOm
S45
R44
VII- Pointe de Dakar
lOm
S49
R48
VIII - anse Bernard
l5m
4.1.6 - Les relevés appartenant à la division 101 du tableau Twinspan
Ce groupement de relevés occupe l'espace du groupement précédant duquel la
radiale de Thiaroye est exclue, mais s'étend à la façade septentrionale de la pointe du Cap-
Vert puisqu'elle recouvre également les radiales de Soumbédioune, de Fann et de Yoff.

90
DIVISION 13 (N =16 Relevés) GROUPE 101
,
CODE TWINSPAN
1
Il
SORTIE
ENTREE
RADIALE
PROF/m
S32
R3l
III - Marinas
6m
S36
R35
IV - pointe de Bel-Air
l5m
S38
R37
V - anse de Bel-Air
7m
S40
R39
V - anse de Bel-Air
l5m
S43
R42
VI - entrée portuaire
l5m
S33
R32
III - Marinas
lOm
S35
R34
IV - pointe de Bel-Air
lOrn
S39
R38
V - anse de Bel-Air
lOrn
S41
R40
VI - entrée portuaire
5m
S42
R41
VI - entrée portuaire
lOrn
S47
R46
VIII- anse Bernard
5m
S18
R17
II - Sotiba-Seras
6m
S48
R47
VIII- anse Bernard
lOm
S54
R53
X - Soumbédioune
3m
S64
R63
XI - Fann
2m
S68
R67
XIII - Yoff
3m
4.1.7 - Les relevés appartenant à la division 110 du tableau Twinspan
Le groupement de relevés 14 (110) rassemble des relevés provenant d'une localité
comprise entre les Madeleines et Fann auxquels a été rattaché le prélèvement effectué dans
la baie de N'Gor. TI s'agit là également d'un faciès édaphique bien délimité spatialement et
localisé dans la façade occidentale de la pointe du Cap-Vert.
DIVISION 14 (N = 8 Relevés) GROUPE 110
SORTIE
ENTREE
RADIALE
PROF/m
S50
R49
IX - Madeleines
2m
S56
R55
X - Soumbédioune
3m
S67
R66
XII - N'Gor
3m
S57
R56
X - Soumbédioune
3m
S58
R57
X - Soumbédioune
3m
S65
R64
XI - Fann
6m
S59
R58
X - Soumbédioune
3m
S66
R65
XI - Fann
12m

91
4.1.8 - Les relevés appartenant à la division 111 du tableau Twinspan
Le groupement de relevés 15 (l11) regroupe 2 relevés extrêmement pauvres
provenant de la radiale de Soumbédioune. Ce faciès édaphique auquel on peut rattacher le
groupement de relevé 8 (000) relevant également de la baie de Soumbédioune peut être
rapproché de celui correspondant au groupement de relevés 14.
DIVISION 15 (N = 2 Relevés) GROUPE 111
CODE TWINSPAN
1
Il
1
SORTIE
ENTREE
RADIALE
PROF/m
S53
R52
X - Soumbédioune
2m
S63
R62
X - Soumbédioune
5m
Il est ainsi possible de localiser deux grands secteurs nettement différenciés du
littoral de Dakar qui créent des ségrégations d'espèces.
Ces deux secteurs comportenl des milieux parliculiers ou faciès édaphiques, qui
permettent le développement de peuplements définis auxquels on a fait correspondre le
terme de faciès faunistique. Quatre faciès faunisliques pourraienl ainsi être définis: le
faciès faunislique de Sotiba-Seras, le faciès faunistique de Hann-Marinas, le faciès
faunistique transitoire de l'anse Bernard elle faciès faunistique de Fann qui englobe le
faciès faunistique de Soumbédioune sensu stricto.
5 - Les faciès faunistiques du littoral de Dakar
Du point de vue biocénotique on peut donc localiser pour ce qui est du benthos du
littoral de Dakar deux principaux rassemblements d'espèces. Ce sont le rassemblement
d'espèces appartenant aux relevés classés à gauche du tableau, et le rassemblement
d'espèces appartenant aux relevés classés à droite du tableau. On peut distinguer trois
communaulés spécifiques: la corn munaulé spécifique de Hann, la communauté spécifique
de Fann et la communauté spécifique de l'anse Bernard qui fait la transition entte les deux
premières (figure 26). D'autres peuplements assimilables à des faciès faunistiques
peuvent être définis dans autant de localilés qu'il y'a de groupements de relevés mais ils
ne représentent que des composantes réduites de ces trois communautés spécifiques de
base.

1
93
La communaulé spécifique de Hann el la communaulé spécifique de Fann se
partagenl une communauté d'êlres vivants assez importante constituée de 42 espèces
ubiquisles parmi lesquelles les espèces dominanles sont Diopatra neopolitana , Pitar
tumens, Potamilla casamancensis, MargineUa amygdala, Eunice vittata, Onuphis eremita
el cardita ajar . Elles se distinguent cependanl neltemenl l'une de l'autre par l'exislence
d'un certain nombre d'espèces exclusives à chacune d'elle. Celles-ci sonl respectivement
de 24 espèces et de 34 espèces.
Le rassemblement d'espèces communes- aux deux faciès esl la suivanle
Maldanidae indet., Serpu/idae indet., Lysippe vanelli, Cardita ajar, Nassa miga,
Hydroides norvegica, Aricia foetida, Dosinia exoleta, Natica marochiensis, Gibulla
senegalensis, Bullia miran, Phyllodoce maculata, Onuphis eremita, Eunice vittata,
Stheneleis boa, Lanice conchilega, Nereidae indet., Marginella denticulata, Persicula
persicula , Calyptrea chinensis, Diopatra neopolitana, Glycera convoluta, Lumbrineris cf
impatiens, Psammobia faeroensis, Diplodonta diaphana, Nassa aethiopica, Onuphis
quadricuspis, Sahellides octocirrata, Crassatella paeteUi, Clavatulla sacerdos, Spionidae
indet., Orbiniidae indel, Scolop/os chevalieri ,Amphicteis sp., Terebellidae indet,
Potamilla casamancensis, Pitar tumens, Marginella amygdala, Cylichna grimaldi,
Phyllodoce mucosa, Armandia po/yophthalma el Turitella ungu/ina.
On peul conslaler que pour certaines de ces espèces indifférenles, les abondances sonl
neltemenl plus importanles dans la zone de Hann. Il s'agil de Marginella amygdala, Pitar
tumens, Potamilla casamancensis, Crassatella paetelli, Diopatra neopolitana, Calyptrea
chinensis el Glycera convoluta . Par contre Cardita ajar el Nassa miga sont légèremenl
plus abondantes dans la communauté spécifique de Fann.
Les 24 espèces différentielles du haul du tableau sonl caracléristiques de la
communaulé de Hann. Il s'agil de Cf Heterocirrus, Persicu/a CÎngulata., Tudicla afer,
Pecten jlabellum, Pitaria floridella, Tellina nymphalis, Amage adspersa, Clymene
lumbricoides, Petaloproctus sp., Lygdamis sp., Pugi/ina morio, Donax rugosus,
Cirratulus cirratus, Nicomache sp., Crepidu/a porcelana , Sigalion mathildae, Clymene
oerstedi, Marginella déliciosa, Marginella exilis, Pterolysippe bipennata, Tellina sp.,
Bullia adansoni, Cymbium porcinum el de Isolda whydahensis . Exception faile de
Pitaria jloridella prélevée 2 fois dans le faciès de l'anse Bernard, Cf Heterocirrus,
Crepidula porcelana, et Iso Ida whydahensis prélevées 1 fois dans le faciès de l'anse
Bernard, loules les autres espèces sonl exclusives de ceUe communaulé.
Les espèces prédominanles de la communauté de Hann sonl Crepidula porcelana,
Pitariajloridella, Persicula cingu/ata, Donax rugosus et Tellina sp.

94
La communauté spécifique de l'anse Bernard est composée, en plus des espèces
ubiquistes, des espèces suivantes : Marginella sp., Psammobia sp., Nuculana
bicuspidata, Cultellus Tenuis, Turritella ligar, Natica paucipunctata, Natica canariensis,
Chiton sp., Venerupis dura, Pecten varius, Nucu!ana tuberculata, Modiolus sp., Ensis
goreensis, Natica julminea, Natica adansoni, Petaloproctus terricola, Clymene sp.,
Nicomache sp.,
Oliva flammulata, Glycera tesselala, , Venus casina, Pinna rudis ,
Loevicardium norvegicum, Cardita tankervillei, Aloides sulcata, Nassa mulleri, Mitra
hamillei, Marginella olivaejormis, Gibulla magus, Cyllene lyrata, Syllis sp., Nephthis
sp., Sigalionidae indet., Glyceridae indet et Aloides striatissima. On peut remarquer que
Turritella ungulina et Spionidae indet. ne font pas partie de cette communauté.
Cette communauté a en commun avec les autres communautés de Hann et de Fann
un grand nombre d'espèces. Nephthis
sp.,Clymene sp et Aloides sulcata ont été
recueillies respectivement 4 fois, 3 fois et 2 fois dans le faciès édaphique de Hann.
Siga!ionidae indet., Pinna rudis, Pecten varius et Marginella sp. n'ont été recueillies
qu'une seule fois dans le faciès édaphique de Hann. On peut noter que malgré cela leurs
nombres de présences et leurs abondances augmentent de façon significative dans la
faciès de l'anse Bernard dans lequel elles représentent d'ailleurs les espèces les mieux
représentées. D'autre part, il convient de noter que cette communauté spécifique se
partage 9 espèces avec celle de Fann. II s'agit de Nephthis
sp. recueillie 3 fois,
Glyceridae indet. et Marginella sp. recueillies 2 fois, Siga!ionidae indet., Glycera
tesse/ara, Oliva jlammulata et Turritella ligar recueillies 1 fois dans le faciès édaphique de
Fann. Toutes les autres espèces énumérées plus haut sont exclusivement représentées
dans le faciès de l'anse Bernard.
La communauté spécifique de Fann se rapproche beaucoup de celle de l'anse
Bernard avec laquelle elle partage les mêmes espèces caractéristiques. Elle est cependant
marquée par l'élimination d'un nombre important de ses espèces caractéristiques du faciès
de l'anse Bernard, par une forte réduction des espèces ubiquistes qui ne sont pas
éliminées de ce faciès et par l'apparition d'une espèce exclusive, une Glyceridae.
Turritella ungu!ina qui avait disparu du faciès de l'anse Bernard y fait sa réapparition.
La majorité des espèces à large répartition écologique sont éliminées de ce faciès.
Parmi les 42 espèces appartenant à ce rassemblement d'espèces, seules 16 s'y
maintiennent. Il s'agit de Turritela ungulina, Marginella amygda la, Pitar tu mens,
Seoloplos chevalieri, C!avatula saeerdos, Nassa aethiopica, Psammobia jaeroensis,
Lumbrineris cf impatiens, Glycera cOl1voluta, Diopatra neopo!itana, Sthenelais boa,
Onuphis ermuta, Natica mal"ochiensis, Ariciajoetida, Nassa miga et Cardita ajar.

95
1
1
A ces espèces ubiquistes il faut ajouter les quelques espèces accidentelles relevées
surtout dans le faciès de Hann : Cf Heterocirrus, Donax rugosus, Cirratulus cirratus,
Crepidula porcelana, Clymene oerstedi, Marginella deliciosa, Tellina sp .. Quelques
1
espèces caractéristiques du faciès de Fann en font également partie: Aloides striatissima,
Sigalionidae indet., Nephthis sp., Syllîs sp., Glycera tesselara, Oliva flammulata et
1
Marginella
sp. Ces espèces semblent être les seules à avoir résisté aux conditions
particulières existant dans ces biotopes.
1
Le faciès faunistique de Soumbédioune sensu stricto comporte les quelques
espèces suivantes: Pitar tumens, Spionidae indet., Glyceridae indet., Sigalionidae
indet., Nephthis sp., et Syllis sp. Il peut être considéré comme un sous - faciès
extrêmement appauvri de celui de Fann. Le substrat relativement grossier dans cette baie a
régulièrement provoqué la détérioration des échantillons prélevés; ce qui a rendu très
difficile les déterminations d'espèces.
Le faciès faunistique de Hann dans laquelle les espèces communes avec le faciès
faunislique de l'anse Bernard révèlent des nom bres de présence et des abondances élevées
et qui en plus de ses espèces exclusives compte 7 espèces caractéristiques du faciès
faunistique de l'anse Bernard semble traduire un enrichissement spécifique, un
renforcement des nombres de présence et des abondances des espèces.
Ce cas est connu dans des cas de perturbation moyenne où à la biocénose originelle
s'ajoute une biocénose nouvelle qui s'installe.

96
6 - Discussions et conclusion
La première constatation à retenir de cette étude est que le littoral de Dakar
comporte deux secteurs différents de par leurs richesses phyto-planctoniques et leurs
peuplements benthiques: le secteur regroupant les façades occidentale et septentrionale et
le secteur méridional. Le premier secteur correspond au milieu le plus pauvre en matière
organique et en biomasse phyto-planctonique. Il correspond au faciès édaphique de Fann.
Le deuxième secteur couvre la baie de Hann.
L'existence de ces faciès édaphiques qui créent une ségrégation des espèces du
benthos du littoral de Dakar donnant naissance à des faciès faunistiques reflète une
structuration du bios de ce littoral.
Du point de vue biocénotique on peut distinguer trois communautés spécifiques:
celles de Hann, de l'anse Bernard et de Fann. Cinq faciès faunistiques ont été identifiés:
le faciès faunistique de Sotiba-Séras, le faciès faunistique de Hann-Marinas, le faciès
faunistique de l'anse Bernard, le faciès faunistique de Fann et sa composante
extrêmement appauvrie: le faciès faunistique de Soumbédioune sensu stricto.
A l'issue de cette analyse, il s'avère donc que si le secteur regroupant la zone
occidentale et septentrionale et le secteur méridional de la presquîle du Cap-Vert ont tous
les deux subi l'effet délétère de facleurs polluants, l'impact de la modification des
conditions du milieu sur leurs peuplements a été différent puisqu'il s'est traduit par la
ségrégation de deux principales communautés spécifiques différentes que sont la
communauté spécifique de Fann et la communauté spécifique de Hann.
Ceci semble traduire l'atteinte subie par la structure biocénotique du benthos du
littoral de Dakar. Aussi si cette étude n'a pas permis de révéler l'apparition d'espèces
indicatrices de perturbations, elle fait cependant ressortir l'existence d'espèces exclusives
ou prédominantes dans certains milieux; ce qui reflète le développement de faciès
édaphiques. Il s'agit des faciès édaphiques liés aux rejets essentiellement industriels de
Hann et des faciès édaphiques liés aux rejets domestiques prépondérants de Fann.

97
A la fin, on peut retenir que dans le littoral de Dakar il est possible de distinguer
grossièrement trois faciès faunistiques principaux dont deux nettement distincts l'un de
l'autre : le faciès faunistique de Hann et le faciès faunistique de Fann ; le faciès
faunistique de l'anse Bernard faisant la transition entre les deux. Cette structure
biocénotique donne l'impression que l'anse Bernard et la zone au large de la baie de Hann
constituent des zones nourricières à partir desquelles les individus essaiment d'une part
vers les façades occidentale et septentrionale et d'autre part vers la zone côtière de la
façade méridionale de la tête de la presqu'île du Cap-Vert. Les conditions particulières
prévalant dans ces deux faciès édaphiques provoquent- alors l'élimination à Hann des
espèces exclusives de la communauté spécifique de Fann et vice versa créant
parallèlement des faciès faunistiques correspondants.
A partir des observations précédentes on pourrait retenir une perturbation générale
du peuplement des Mollusques et des Polychètes du littoral de Dakar. L'analyse
biocénotique a révélé l'existence de faciès faunistiques définis reflétant une structuration
du peuplement des Mollusques et des Polychètes.
Cette perturbation se serait traduite au niveau biocénotique et s'échelonnerait sur
plusieurs niveaux:
- une perturbation faible dans le faciès de l'anse Bernard dont le peuplement des
Mollusques et des Polychètes est stable et homogène;
- une perturbation modérée dans le faciès de Hann qui se traduit d'une part par une
prospérité artificielle du benthos qui ne serait que transitoire dans le sous-faciès de
Marinas, et qui provoque un léger appauvrissement spécifique du benthos dans le sous-
faciès de Sotiba-Séras ;
- une perturbation forte dans le faciès de Fann, déjà très appauvrie. Ce faciès évolue vers
une dénaturation dans la baie de Fann . Il a atteint le stade dénaturation dans la baie de
Soumbédioune marquée par un changement total ou presque du peuplement des
Mollusques et des Polychètes. Il est caractérisé par un petit nombre d'espèces, faiblement
représentées, et avec exceptionnellement un effet de foule.

98
III. - LES FACIÈS mO-ENVIRONNEMENT A UX
DU LITTORAL DE DAKAR
La perturbation de la structure biocénotique décrite plus haut découle
probablement de changements intervenus dans le milieu où des taux élevés de facteurs
polluants ont été relevés. Les synergies et les effets cumulés de ces facteurs ont pu
différencier des faciès environnementaux à l'origine de la ségrégation des communautés
spécifiques décrites plus haut. Nous avons tenté de trouver une explication à la répartition
- des communautés observées sur le littoral de Dakar. Les facteurs qui nous ont semblé
pouvoir influencer la structure biocénotique observée sont:
- les facteurs édaphiques concernant le substrat (la nature des fonds) et les facteurs
physiques de l'eau (température et salinité);
- le taux de facteurs exogènes introduits dans le milieu que sont les substances
potenLiellement délétères déversées tout le long du littoral de Dakar.
La recherche des corrélations éventuelles entre les données biologiques et les
données environnementales nous ont permis d'émettre des hypothèses d'explication des
variations observées dans la structure biocénotique et par la même occasion de définir des
faciès bio-environnementaux dans le littoral de Dakar.
Les données environnementales sont des facteurs du milieu de même que des taux
de facteurs polluants mesurés au niveau des différentes radiales. Il s'agit de la nature du
substrat, de l'infestation bactériologique des eaux et de la faune (Escherichia coli,
Coliformes fécaux, Entérocoques, Anaerobies sulfito-réducteurs, Staphylocoques,
Germes totaux, Micro-organismes aérobies) et de la contamination de la flore et de la
faune par les métaux lourds ( Cuivre, Mercure, Plomb, Zinc, Chrome et Cadmium). Les
variations de la biomasse phyto-planctonique ont été également utilisées comme paramètre
d'analyse.
1 - Les facteurs du milieu
1.1 - Le substrat
Lors des prélèvements, des observations ont été faites sur la nature des fonds et
sur le type de sédiment. Le tableau XVII suivant présente ces observations.

99
Tableau XVII - Caractéristiques des fonds des stations de prélèvement
RA-
DIA-
Caractéristiques
LES
sta-
substrat ou type de fond
organismes
organismes
tions
végétaux
animaux
recouvert
Il
sable fin vaseux et coquillier
partiellement d'algues
flottantes
recouvert en partie
12
sable fin vaseux: et coquillier
d'algues flottantes
recouvert d'algues
13
sable fin vaseux et coquillier
flottantes plus
clairsemées
recouvert d'algues
beaucoup de
14
sable moyen
flottantes plus
coquilles mortes de
clairsemées
Preria
III
sable tin vaseux
absence de Pitar
tumens
de nombreux
112
sable vaseux
algues nombreuses
nu dibranches
sûrement en ponte
113
sable
algues vertes et
rouges abondantes
114
sable légèrement vaseux
algues nom breuses
1111
sable vaseux
algues plates (ulves)
nombreuses
entre les stations IIII et 1II2la couche d'ulves est interrompue par un herbier de
phanérogames
1112
sable
avec des ulves
1113
sable
sans algue
1114
sable coquillier
IVI
sable tin induré avec peu de
débris coquilliers
IV2
sable fin avec des déblis
coquilliers grossiers
IV3
sable fin avec des débris
coquilliers fins
VI
vase noire, couche superficielle
floculante
V2
sable coquillier grossier,
légèrement vaseux
V3
sable coquillier grossier
présence
d'Amphioxus
V4
sable coquillier

100
Tableau XVII (suite) - Caractéristiques des fonds des stations de prélèvement
RA-
DIA-
Caractéristiques
LES
sta-
substrat ou type de fond
organismes
organismes
tions
végétaux
animaux
VII
sable moyen propre
VI2
sable coquillier grossier
VI3
sable coquillier grossier
VII2
sable fm avec des débris
coquilliers grossiers
VII3
sable fin avec des débris
coquilliers grossiers
VII4
sable coquillier fin
VIII2
sable fin coquillier, légèrement
vaseux entre les blocs de roche
VIII3
sable coquillier
VlII4
sable vaseux noir
IXI
plateau rocheux avec une petite
bande de sable coquillier
IX3
vase noire et
quelques zones sableuses
1X4
sable très fin
Xl
sable fin, vaseux et noir
X2
sable tïn bien tassé
X3
sable coquillier fin
XII
sable très iïn
XI3
sable u-ès fin enclavé sur fond
rocheux
XI4
sable très fin
XIII
débris di vers
recouverts par un
herbier de
phanérogame
XII2
sable fin
limite de l'herbier
XlIIZ
sable fin, gris, surmonté d'une
couche de débris divers et
d'ordures

101
1.2 - La température de l'eau
Roy et al.(l985) ont publié le recueil des températures et des salinités relevées aux
stations côtières du Sénégal. Ces données nous ont permis d'établir la courbes des
températures moyennes mensuelles correspondant aux trois secteurs où ont été localisés
des faciès faunistiques différents (figure 27). Ce sont la baie de Hann, la baie de Fann et
l'anse Bernard (figure 26 ).
La température de surface de l'eau de mer est plus élevée dans la baie de Hann que
dans-la baie de Gorée (pointe de Dakar). La température moyenne est la plus basse dans
la baie de Yoff (secteur occidental et septentrional). Les températures moyennes
mensuelles varient de 26° à 28° C à Thiaroye. Elles varient de 23° à 27°C dans la baie de
Yoff. Elles varient de 22° à 25°C dans la baie de Gorée.
La température de l'eau intervient probablement comme un accélérateur du
processus de transformation des substances exogènes déversées dans le milieu.
-~K= ---------
2500
0
0
->< 2000
</J
ê:
::J
1500

'R 1000
E
~
500
0 ....
....
~
:c:
.s
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....
....
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z
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U
;.-,
.......
~
0
0
::i
Figure 27 - Moyennes mensuelles de températures dans les baies de Thiaroye, de Gorée
et de Yoff
Les courbes des salinités moyennes mensuelles des eaux de surface de Thiaroye et de
Yoff (figure 28) ne traduisent pas une variation qui puisse créer la différenciation notable
observée entre les deux principaux faciès édaphiques définis, celui de Hann et celui de
Fann.

102
30 T
Cl)
25
El
.-(l)
0
0
20
- - . - - Thiaroye
;::::;
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15
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10

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.....
~
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0
0..
u
0
Cl)
~
CI)
Z
CS
Figure 28 - Moyennes mensuelles de salinités dans les baies de Thiaroye et de Yoff
2 - Les facteurs potentiellement polluants
En ce qui concerne l'infestation par des micro-organismes pathogènes, les zones
les plus infestées en Staphylocoques sont Thiaroye, anse Bernard et Marinas. Les zones
les plus infestées en Entérocoques sont Sotiba. Ngor, Madeleines et Soumbédioune.
Les zones les plus infestées en bactéries anaérobies sulfito-réducteurs sont Sotiba,
Soumbédioune. Madeleine et Bel-Air. Les zones les plus riches en Coliformes fécaux
sont Soumbédioune, Madeleine et Thiaroye.
Dans les faits toutes les baies fréquentées par les pirogues motorisées de la pêche
artisanale sont riches en métaux lourds (Plomb, Mercure, cuivre). Les zones littorales qui
font face à des habitations ainsi qu'à l'égout à rejet essentiellement industriel de Sotiba-
Séras sont très réduiles et infestées de bactéries anaérobies sulfito-réducteurs et de
coli formes fécaux.
La zone en face de l'égout à dominance industrielle de Sotiba-Séras de même la
baie des Madeleines abritent une importante colonie d'entérocoques et de staphylocoques.
Les baies de NGor et de Yoff abritent également des entérocoques.
En revanche, les zones fortement balayées par les courants marins telles que la
pointe de Bel-Air, l'entrée portuaire et la pointe de Dakar n'apparaissent pas parmi les
zones les plus polluées.

103
Des dosages de métaux lourds ont été réalisés pour évaluer leurs taux de
concentration dans les organismes vivants du littoral de Dakar. Des mesures ont été faites
sur des algues ( vertes, rouges et calcaires), des Mollusques, des Polychètes de même
que sur des poissons. Leur analyse révèle que les différents métaux lourds que sont le
cuivre, le mercure, le plomb, le zinc, le chrome et le cadmium sont fixés de façon
différente d'une radiale à l'autre (tableau XVIII).
Tableau XVIll - Concentrations des métaux lourds en mg dans lOOg de matière vivante
OJ
~
Pb
Zn
Cr
Q:j
mq/100q
mq/100q
mq/100q
mq/100Q
mq/100q
ma/100a
RAD. 1
2,1 1
0,34
0,993
0,779
2,872
0,509
RAD. Il
0,25
0,232
0,47
0,341
0,646
0,207
RAD. III
0,413
0,429
1,542
0,988
1,407
0,237
RAD. V
0,206
0,316
1,693
0,49
1,697
0,256
RAD. VII
0,725
0,134
1,059
1,753
1,814
0,081
RAD. VIII
2,377
0,302
1,353
2,653
1,876
0,214
RAD. IX
2,252
0,339
1,029
0,886
0,688
0,075
RAD. X
2,252
0,533
1,219
3,382
0,545
0,122
RAD. XI
0,253
0,379
2,415
2,248
0,084
0,119
RAD. XII
0,426
0,317
3,88
2,679
0
0,198
RAD. XIII
0,639
0,283
2,922
1,325
0
0,131
Total
3,459
0,917
4,673
4,956
3,763
0,578
Moyenne
1 ,153
0,305
1,557
1,652
1,254
0,192
En face du village de Thiaroye le chrome est le plus concentré avec 2,8mg par
100g de matière vivante, suivi du cuivre (2,1 mg! 100g), et du plomb (l mg 1l00g).
En face de l'émissaire commun sotiba-Séras le chrome est le plus concentré avec
0,6mgll OOg, suivi du plomb (0,5mgll OOg) et du zinc (0,3 mgll OOg). A Marinas le
plomb est le plus concentré avec 1,5mgllOOg, suivi du chrome (l,4mgllOOg) et du zinc
(lmgllOOg). Dans l'anse de Bel-Air le chrome et le plomb dominent avec 1,7mgllOOg
suivis du zinc (lmgllOOg). A la pointe de Dakar le chrome est concentré à 1,8mgllOOg,
suivi de près par le zinc (l,7mglI00g) et du plomb (l,lmgllOOg). Dans l'anse Bernard
c'est le zinc qui est le plus concentré avec 2,6mgllOOg suivi du cuivre (2,4mg!IOOg) et du
chrome (l,9mgllOOg). Dans la baie des Madeleines le cuivre domine avec 2,2mgllOOg,
suivi du plomb (lmg/IOOg) et du zinc (0,9mgIlOOg). Dans la baie de Soumbédioune le
zinc est très concentré dans la matière vivante (3,4mgllOOg) puis suit le cuivre avec
2,2mgl100g et le plomb (0,5 mgllOOg).

104
D'autres dosages faites sur les algues prélevées un an plus tard à Soumbédioune
confirment la supériorité de la concentration de zinc (5mg/IOOg), suivi du cuivre
(O,6mg/lOOg) et du plomb (O,3mg/lOOg). Ceci montre que si la concentration de zinc
n'augmente pas le long de la chaîne alimentaire, par contre celle du cuivre augmente dans
une proportion voisine de 4. Le mercure et le plomb sont néanmoins relativement peu
concentrés dans les algues à Soumbédioune (O,03mg/lOOg).
Au vu de ces mesures, il apparaît que c'est dans l'anse Bernard que les
organismes concentrent le plus de métaux lourds avec un taux global moyen de
1,5mg/lOOg. La baie de Thiaroye et celle de Soumbédioune viennent ensuite avec un taux
global moyen d'environ 1,3mg/lOOg de matière vivante. Malgré l'absence de chrome à
Ngor le taux global de métaux lourds fixés dans les organismes vivants de cette baie la
rapproche des plus touchée puisqu'elle se situe à 1,2mg/lOOg. La zone en face de Sotiba-
Séras est la moins atteinte puisqu'on y trouve que O,4mg/lOOg de métaux lourds dans les
organismes vivants. Sur tout le reste du littoral le taux de métaux lourds concentré dans la
matière vivante se situe aux environs de 0,8 - O,9mg/IOOg. Il convient de noter ici que
c'est dans l'anse Bernard et dans la zone en face du village de Thiaroye que des rapports
Mollusques/Polychètes en faveur des Mollusques ont été observés. D'ailleurs les
Mollusques Lamellibranches y dominent les autres groupes zoologiques.
Parmi les métaux lourds, ce sont respectivement le zinc (l ,6mgIlOOg), le plomb
(l,5mg/lOOg), le chrome (l,2mgIlOOg) et le cuivre (l,lmgIlOOg) qui sont les plus
concentrés dans la matière vivante. Le cadmium (O,2mg/l OOg) et le mercure
(O,3mg/lOOg) sont les moins concentrés.
Lorsqu'on fait le rapprochement avec les faciès édaphiques définis à partir de la
structure biocénotique du benthos du littoral de Dakar (figure 29), on note que la
concentration de métaux lourds dans la matière vivante est la plus élevées dans le faciès de
l'anse Bernard (1 ,2mg/lOOg), puis dans le faciès de Fann (l mg/lOOg). La concentration
de métaux lourds dans la matière vivante est la plus faible dans le faciès de Hann.

105
.1HIAROYE
D POINTE DE DAKAR
ml FANN
Figure 29 - Variations des taux de métaux lourds concentrés dans les organismes vivants
des différents faciès édaphiques identifiés
Pour ce qui est des organismes benthiques, on note que globalement dans la baie
de Hann c'est le zinc qui est le plus concentré (1 ,8mgll OOg) suivi du cuivre
(O,Smg/lOOg) et du plomb (O,3mg/IOOg). Le mercure y est très faiblement concentré. En
face de Sotiba-Séras les Polychètes fixent plus de métaux lourds que les Mollusques.
En face du canal VI le cuivre est plus concentré dans les Mollusques (0,6mg/I00g) que
dans les Polychètes (0,2mgll OOg), alors que le zinc est plus concentré dans les
Polychètes (2,3mgIlOOg) que dans les Mollusques(l,7mgIl00g). Le plomb n'est pas
concentré dans les Polychètes. Les concentrations de mercure dans les Mollusques et
dans les Polychètes sont assez proches (0,09 et O,07mg/IOOg).
3 - La chlorophylle
Les dosages de la chlorophylle dans les eaux de surface (tableau XIX) montrent
que, excepté le cas de SoLiba , la richesse phyto-planctonique décroît du rivage vers le
large (figure 30). D'aUlre pan, les taux les plus élevés s'observent généralement aux
staLions de profondeurs entre 4m et de 6m. Celle même répaniLion a été observée en ce
qui concerne la densité du peuplement des Mollusques et des Polychètes.

106
Tableau XIX - Variations de la biomasse phyto-planctonique sur le littoral de Dakar
Station
Station
Station
Station
moyenne
1
2
3
4
Thiaroye
9,11
11,97
12,82
10,35
11,6
Sotiba-Séras
9,11
12,67
Il,51
14,21
Il,87
Marinas
19,73
9,11
8,26
3,46
10,14
Pointe de Bel-Air
12,82
2,01
2,31
5,71
Anse de Bel-Air
10,51
8,34
2,31
7,05
entrée portuaire
22,98
8,73
10,15
6,29
pointe de Dakar
5,03
10,58
4,56
7,72
anse Bernard
3,31
5,56
5,79
4,89
Baie des Madeleines
5,25
5,79
2,06
4,37
Bai e
de
2,67
2,98
2,77
2,81
Soumbédioune
Baie de Fann
2,31
2,04
2,01
2,12
Baie de Ngor
10,81
0,77
2,79
Baie de Yoff
0,48
0,48
Moyenne
8,81
7,75
6,66
6,17
9 -----------------------------------------------------
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Cl)
8
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7
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§
§

§
C/.l
CI)
C/.l
C/.l
Figure 30 - Varialions de la biomasse phylo-planclonique cn fonction de la profondeur
Les variations de la biomasse phylo-planctonique le long du littoral de Dakar
permettent de distinguer quatre secteurs (figure 31). Le secteur le plus riche est celui qui
s'étend de Thiaroye à Marinas où le Laux de biomasse phyto-planctonique dépasse 10
llg/l. Puis vient le secteur qui parl de l'anse de Bel-Air à l'entrée portuaire (== 6 llgl1), le
secteur qui couvre la pointe de Dakar et l'anse Bernard (== 4,5 llg/l) et les baies de Ngor et
de Yoff « 3 llg/l). On peul éga1emenl établir ici un parallèle avec la répartition spatiale du
peuplement des Mollusques el des Polychètes le long du littoral de Dakar.

107
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Q.Q
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(1)
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8.
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sites de prélèvement
Figure 31 - Moyennes de la biomasse phyto-planctonique par radiale
4 - Discussions
Nous convenons qu'il faut prendre en considération deux facteurs physiques du
milieu liés au substrat susceptibles de conditionner des peuplements différents. Il s'agit
du fond essentiellement rocheux dans les façades occidentale et septentrionale du littoral
de Dakar alors qu'il est essentiellement sableux dans sa zone méridionale (baie de Hann)
d'une part. Le premier secteur est ouvert sur l'océan alors que le second est plutôt abrité
du fait de la configuration de la côte d'autre part. Cependant l'influence de ces facteurs est
moindre par rapport à celle des facteurs exogènes puisque même dans les zones
essentiellement rocheuses les prélèvements ont été faits dans des enclaves sableuses. La
relative faiblesse d'énergie de l'eau se traduit par l'accumulation de particules qui influent
moins par la structure du substrat que par sa composition chimique (accumulation de
matière organique par exemple).
Les salinités moyennes mensuelles au nord et au sud de la pointe de Dakar ne
présentent pas une variation qui pourrait expliquer une différenciation aussi nette dans les
communautés spécifiques. La contamination bactériologique des eaux et des organismes
vivants, bien que constituant un risque potentiel pour les consommateurs de fruits de mer,
ne devrait pas influencer outre mesure la structure biocénotique du peuplement des
Mollusques et des Polychètes du littoral de Dakar.

108
Il sem blerait également que la présence de métaux lourds dans le milieu ct leur
concentration dans les organismes vivants ne gène pas le développement du peuplement
des Mollusques et des Polychètes. L'anse Bernard et la zone en face de Thiaroye où ont
été observées les plus grandes abondances du benthos et les variétés spécifiques les plus
élevées présentent les plus grandes concentrations en métaux lourds dans les organismes
vivants. La relative bonne conservation du peuplement des Mollusques et des Polychètes
de ces deux zones est assez révélateur du fait que les organismes vivants s'accommodent
du taux de métaux lourds présents dans le milieu.
Par contre les différences de températures moyennes annuelles et mensuelles sont
assez nettes entre les façades septentrionale, occidentale et méridionale du littoral de
Dakar. La température peut avoir un effet sur la vitesse des processus de transformation
des substances exogènes déversées dans le milieu. Elle pourrait notamment intervenir
comme accélérateur du processus de minéralisation de la matière organique accumulée
dans les différentes baies de Dakar.
Il apparaît également une relation entre les variations de la biomasse phyto-
planctonique et la richesse de la communauté benthique. Il est apparu des corrélations
entre les variations de la richesse phyto-planctonique et les variations de la densité du
peuplement des Mollusques et des Polychètes de la côte vers le large d'une part, et
spatialement le long du littoral de Dakar d'autre part. Or, la régénération de la biomasse
phyto-planctonique se fait à partir de la matière organique qui provient ici essentiellement
des émissaires d'eaux usées.
Toutes ces observations semblent désigner la richesse du milieu en matière
organique comme un facteur innuent prépondérant du développement différencié du
peuplement des Mollusques et des Polychètes. Le processus de minéralisation de la
matière organique sc faisant de façon différente suivant les zones du littoral, il
constituerait un facleur structurant de la communauté benthique du littoral de Dakar.
Ce processus serait très actif dans la baie de Hann du fait de la quantité importante
de matière organique qui y est déversée et aussi de la température. La richesse phyto-
planctonique l'illustre assez bien. Il y allcint quelquefois un niveau tel qu'il y a
eutrophisation du milieu. Par contre dans les façades occidentales et septentrionales du
littoral de Dakar, il serait moins intense en partie du fait de la température moyenne plus
faible et d'une richesse moindre en matière organique.

1
109
1
A la fin, la richesse en matière organique et une minéralisation à vitesse variable
r
semblent être les facteurs les plus influents sur la structure du peuplement des Mollusques
et des Polychètes du littoral de Dakar.
1
Nulle part cependant une situation irrémédiable ne semble s'être installée et des
zones dépourvues de tout macro-peuplement sont exceptionnelles et dépassent rarement le
1
niveau stationnel. Une re-colonisation semble tout à fait possible dans ces cas extrêmes. TI
s'agit généralement de stations dont l'hydrodynamisme est tellement fort qu'il se crée un
r
mouvement de sédiment ou d'autres particules plus ou moins grossières, défavorable à
toute vie (baie des Madeleines). Dans d'autres cas, c'est l'accumulation de déchets solides
qui atteint une épaisseur telle qu'elle crée une anoxie à l'horizon superficielle du sédiment
comme c'est le cas de la plage de Ngor.
Il nous est ainsi plus aisé de parler de pollution, de prévoir des dommages réels ou
potentiels sur notre environnement marin, notamment sur les ressources de la mer ou
même sur l'homme en présentant des effets réels et non imaginaires des substances
toxiques sur des organismes vivants et leur organisation. Déceler les effets biologiques de
certains contaminants sur les animaux, les plantes et l'homme permet d'éviter la
dispersion de nos faibles moyens et de les concentrer sur des actions efficientes.

110
IV. - CONCLUSION
Une ville est un écosystème ouvert qui entretient des échanges permanents (flux
d'énergie et de matière) avec son environnement immédiat. Elle consomme des ressources
et de l'énergie et produit des déchets. La communauté urbaine de Dakar, forte de deux
millions d'habitants, n'échappe pas à cette règle.
Le littoral de Dakar est caractérisé par une diversité de milieux constituant autant
de biotopes différents les uns des autres du point de vue du substrat et des facteurs
hydrobiologiques. Le développement rapide de la communauté urbaine de Dakar est
concomitant de l'apparition de
signes évidents de pollution, mais le sentiment de
catastrophisme qui s'est emparé des observateurs est-il réellement justifié?
Les observations que nous avons faites sur le milieu montrent de toute évidence
certes que les rejets en mer d'effluents domestiques, d'eaux résiduaires et d'origine
industrielle ont produit un phénomène d'eutrophisation dans la baie de Hann, par
enrichissement du milieu en sels, matières organiques et polluants divers.
En outre, l'analyse de la lichesse du milieu en matière organique, en biomasse
phyto-planctonique, en métaux lourds et en micro-organismes pathogènes et celle des
communautés d'êtres vivants que ces paramètres sont susceptibles d'influencer nous ont
permis de localiser et de caractériser deux secteurs sur le littoral de la presqu'île du Cap-
Vert :
-les façades occidentale et orientale de la presqu'île du Cap-Vert correspondant au
secteur le plus pauvre en matière organique, en biomasse phyto-planctonique et en
peuplement benthique;
- la façade méridionale de la presqu'île du Cap-Vert où il a été possible de
distinguer deux sous-secteurs:
- l'un situé entre Sotiba-Seras et Marinas et qui s'étend vers le large;
- l'autre qui correspond à la baie de Hann au sens large, qui borde de part
et d'autre le premier sous-secteur.
Cette façade est la plus riche en biomasse phyto-planctonique et en peuplement benthique.
L'analyse de la biocénose comme indicateur des perturbations qui affectent ces
différents milieux nous a pelmis de déceler certains impacts de ces modifications.

111
A l'issue de cette analyse du peuplement des Mollusques et des Polychètes du
littoral de Dakar 138 espèces ont été identifiées dont 78 de Mollusques appartenant à 25
familles et 60 de Polychètes appartenant à 22 familles. Elles sont toutes typiques de fonds
sableux plus ou moins grossiers dans toutes les baies de Dakar exception faite de
Potamilla casamancensis surtout connue dans le sud en face de la Casamance. Parmi ces
espèces seule Pitar tumens est fréquente et à présence modérée si on se réfère aux
échelles d'abondance - dominance conventionnellement utilisées. Il est apparu à la lecture
de ces observations, qu'en ce qui concerne la composition de la faune, les espèces
typiques de ce genre de milieu sont présentes de façon permanente. La faune benthique
vue sous ce rapport ne présenterait pas de perturbations irrémédiables dans l'ensemble,
composée en bonne partie d'espèces communément rencontrées dans la zone. Les espèces
connues comme indicatrices de pollution dans les pays tempérés n'ont pas été observées.
D'autre part, il est apparu qu'en parcourant le littoral de Dakar du village de
Thiaroye à celui de Yoff, l'évolution de la densité du peuplement des Mollusques et des
Polychètes est irrégulière. La baie de Hann et l'anse Bernard présentent les plus grandes
richesses spécifiques et les plus grandes abondances. Les baies de Fann et de
Soumbédioune sont relativement plus pauvres. L'isobathe des 2m est généralement très
faiblement peuplé alors que la densité maximum du peuplement des Mollusques et des
Polychètes se situe à l'isobathe des 4m. La densité du peuplement marque une légère
diminution régulière jusqu'à l'isobathe des 20m.
L'importance relative des différents groupes zoologiques étudiés est également
variable tant du point de vue spatial que du point de vue bathymétrique. Dans l'ensemble
du peuplement des Mollusques et des Polychètes du littoral de Dakar les Polychètes sont
les mieux représentées, puis suivent les Mollusques Lamellibranches et les Mollusques
Gastéropodes. Cette même répartition se retrouve en fonction de la profondeur, exception
faite de l'isobathe des 4m où les Gastéropodes sont plus nombreux que les
Lamell ibranches.
Les Lamellibranches sont les plus nombreux en face du village de Thiaroye et
dans l'anse Bernard. En face de l'émissaire commun aux unités industrielles de la Sotiba
et de la Séras et dans la baie de Yoff, les Gastéropodes sont les plus abondants. Partout
ailleurs, sur les côtes de Dakar, exception faite de Marinas où les Bivalves sont presque
aussi nombreux que les Polychètes, ce sont ces dernières qui sont les plus abondantes. Il
s'agit d'une part de la zone comprise entre la pointe de Bel-Air et la pointe de Dakar,
d'autre part des baies des Madeleines, de Soumbédioune, de Fann et de Ngor.

112
L'analyse du rapport Mollusques/Polychètes révèle l'importance de la
reproduction des Mollusques dans la structure du peuplement des Mollusques et des
Polychètes. Exceplion faite de l'anse Bernard où les Mollusques dominent les Polychètes,
l'évolution spaLîale du rapport Mollusques/Polychètes est un trail de la distribuLîon du
peuplement des Mollusques et des Polychètes du littoral de Dakar. En effet, ce rapport est
nettement en faveur des Mollusques en face du village de Thiaroye. Il s'équilibre ensuite
en face de Sotiba-Séras et de Marinas puis une inversion de ce rapport en faveur des
Polychètes est observée sur tout le reste du littoral jusqu'au village de Yoff.
Lorsqu'on se réfère à la profondeur, cette inversion se produit entre l'isobathe des 4m et
l'isobathe des 6m.
Pour ce qui est de la richesse spécifique dans les différents groupes zoologiques
étudiés, on peut retenir que dans le littoral de Dakar les Mollusques sont les mieux
représentés avec 78 espèces dont 41 de Gastéropodes et 37 de Lamellibranches. Les
Polychètes suivent ensuite avec 60 espèces dont 35 de Polychètes Sédentaires et 25 de
Polychètes Errantes.
Les 138 espèces recueillies ne sont pas uniformément réparties sur le lilloral de
Dakar. L'anse Bernard et la baie de Hann sont indiscutablement les plus peuplées et les
plus riches en espèccs. Les baics dc Fann et dc Soumbédioune sont les plus pauvres.
L'écart entre les richesses spécifiques des relevés traduit une variabilité spatio-temporelle
non négligeable. Les espèces qui prédominent dans ce peuplement sont le Lamellibranche
Pitar tumens et les Polychètes de la famillc des Eunicidae et de la famille des Onuphidae,
peu exigeantes en ce qui concerne la qualité du milieu. La fréquence des Nassidae
nécrophages traduit la richesse en matière organique de certains milieux.
Parmi les 12 espèces les plus communément rencontrées (nombre de présence),
sept peuvent être considérées comme ayant une présence constantc. Ce sont des espèces
typiques des fonds sableux, plus ou moins grossiers des baies de Dakar. Il s'agit de
Diopatra neopo/itana, Marginella amygdala , Eunice vittata, Pitar tumens, Glycera
convoluta, Poramilla casamancensis (présentes dans plus de la moitié des relevés) et
Onuphis eremita.
La composition faunistique du littoral de Dakar laisse croire qu'il n'y a pas de
perturbation grave et irrémédiable de la faune benthique. Ce phénomène se reflète dans le
peuplement de l'anse Bernard qui semble être représentatif de la biocénose typique du
littoral de Dakar. II caractérise globalcmentla structure biocénotique du benthos des baies
de Dakar où les populations de Mollusques se maintiennent relativement bien. Il pourrait
être utilisé comme témoin positif dans les études ultérieures des biocénoses.

1
113
1
1
L'anse Bernard et le secteur au large de la baie de Hann sont en effet favorables à
la reproduction des Mollusques et servent de zones nourricières pour les autres milieux.
1
Cependanlle faible maintien des populations juvéniles traduit l'existence dans ces milieux
de f31:teurs limitants qui peuvent être liés à la pollution.
1
Les variations du rapport Mollusques/Polychètes reflètent également des
1
perturbations dont les espaces ne sont pas délimités. Ces perturbations ne s'échelonnent
pas de façon unifonne du point de vue bathymétrique et encore moins du point de vue
spatial. A partir de leur analyse, il apparaît globalement que les baies des Madeleines, de
1
Soumbédioune et de Fann sont fortement perturbées. En face du complexe industriel
Sotiba-Séras, la perturbation moyenne sur la côte, devient forte à l'isobathe des 6m, elle
r
s'affaiblit plus au large. Cette perturbation moyenne s'étend ensuite au large de Marinas et
en face de la pointe de Bel-Air sans jamais atteindre un niveau préoccupant. Elle s'atténue
progressivement jusqu'à la pointe de Dakar et à l'anse Bernard. Ces zones sont les moins
r
perturbées du littoral de Dakar. La baie de N'Gor connaît également une perturbation
moyenne qui devient faible dans la baie de Yoff.
D'autres observations tendent à renforcer l'hypothèse d'un impact des
perturbations du milieu sur le benthos du littoral de Dakar:
- l'espèce dominante (Pirar rumens) est connue comme indicatrice de milieu à forte
dégradation organique;
-le nombre d'espèces trouvées dans les relevés est relativement faible (38 à 1), et cet écart
entre les richesses spécifiques dans les relevés traduit une variabilité spatio-temporelle
non négligeable ;
- la forte représentation d'espèces relativement rares;
- la nette dominance, par Je nombre de présences et l'abondance. des Polychètes de la
famille des Eunicidae ct de la famille des OniJphidae à large répartition écologique, donc
peu exigeantes en ce qui conceme les conditions du milieu;
- la présence assez fréquente de Gastéropodes de la famille des Nassidae notamment du
genre Nassa, de régime alimentaire nécrophage, qui révèle la quantité de débris
organiques déposés sur le fond, etc.
Une analyse de l'organisation ct de la distribution des peuplements a fait ressortir
une structuration de la biocénose du littoral de Dakar. Les changements intervenus dans le
milieu auraient créé des perturbations écologiques qui se traduisent par l'apparition de
faciès édaphiques ct à travers la ségrégation de communautés spécifiques qui constituent
autant de faciès faunistiques.

114
L'étude des facteurs naturels et du taux de substances exogènes potentiellement
délétères a servi de base d'analyse pour une explication des changements intervenus dans
la biocénose du lilloral de Dakar, ou tout au moins de faire état d'une situation actuelle
susceptible de servir de fondement pour des études ultérieures.
Cette étude semble donc révéler une perturbation générale du peuplement des
Mollusques et des Polychètes du lilloral de Dakar. Celle perturbation s'échelonnerait sur
plusieurs niveaux:
- un niveau faible dans le faciès de l'anse Bernard dont le peuplement des Mollusques et
des Polychètes est stable et homogène;
- un niveau modéré dans le faciès de Hann qui se traduit d'une part par une prospérité
artificielle du benthos qui ne serait que transitoire dans le sous-faciès de Marinas, et qui
provoque un léger appauvrissement spécifique du benthos dans le sous-faciès de Sotiba-
Séras ;
- un niveau élevé dans le faciès de Fann, déjà très appauvri. Ce faciès évolue vers une
dénaturation dans la baie de Fann . Il a alleint le stade de dénaturation dans la baie de
Soumbédioune marquée par un changement total ou presque du peuplement des
Mollusques et des Polychètes. Ce peuplement est ici caractérisé par un petit nombre
d'espèces faiblement représentées, ct avec exceptionnellement un effet de foule.
La perturbation serait duc à la combinaison d'effets de substances polluantes que
sont un volume important de matières organiques ct des doses importantes de métaux
lourds (Cuivre, Plomb, Zinc, Mcrcure, Cadmium). L'étude des conséquences effectives
et potentielles chez l'homme de la présence de ces substances dans le milieu et dans les
organismes vivants consommés n'a pas été considérée dans celle étude.
Nulle part cependanlle cas extrème, donc irréversible, ne semble s'être installé au
moins dans le cadre de nos observations. Les zones dépoun"ues de tout macfO-
peuplement sont exceptionnelles et dépassent rarement le niveau stationne!. Dans ces
zones, une fe-colonisation semble encore possible, à panir des zones nourricières décrites
plus haut.
Nous n'avons pas pu redéfinir de façon précise, pour les zones tropicales, les
notions "d'espèces tolérantes", "d'espèces indicatrices d'instabilité" et "d'espèces
indicatrices de dénaturation". Les espèces tolérantes reconnues comme telles dans les
zones tempérées n'ont pas été observées à Dakar; ct ceci même dans les sites qui semblent
les plus pollués.

1 1 5
Il est apparu que l'identification des espèces-témoins de la pollution, qui
représenterait un outil appréciable dans l'optique d'un suivi de la pollution du littoral de
Dakar, nécessiterait une investigation plus fine et un suivi continu de l'évolution de la
communauté benthique en liaison avec le renforcement ou l'allégement des effets délétères
observés. Ces témoins seraient à rechercher essentiellement parmi les espèces
différentielles des communautés spécifiques qui ont été décrites. Ces espèces
caractéristiques de faciès édaphiques ont montré une préférence écologique très nette
pendant que d'autres espèces étaient éliminées de ces milieux.
Les espèces différentielles renfermeraient des indicateurs d'exagération de certains
facteurs du milieu (présence de matière organique) qui ont conduit à l'élimination
d'espèces non résistantes. Il nous semble aussi que l'on devrait rechercher les espèces
tolérantes parmi les espèces ubiquistes qui ont supporté les conditions différentes des
divers faciès édaphiques. Pour cela l'attention devrait être portée sur les variations
d'abondance et sur le taux de substances exogènes accumulées dans ces organismes.
Ces observations sur les problèmes de l'environnement affectant le littoral de
Dakar ne veulent aucunement dire que la situation n'est pas préoccupante. Il convient dès
à présent que soit fait un contrôle régulier et répétitif du volume et de la fréquence des
déversements en mer de matières organiques et de toutes les substances potentiellement
polluantes (comme les métaux lourds) ct une évaluation précise de leur persistance dans le
milieu.
Des dispositions devraient également être prises pourqu'un programme de suivi
rigoureux de l'évolution de la situation soit mené tant en ce qui concerne les modifications
du milieu que les perturbations provoquées sur le bios et sur la biologie des organismes
vivants.
Dans le cas où on serait en présence de substances potentiellement polluantes qui
n'entraînent pratiquement pas d'effets sur le milieu, leur répétitivité ou leur persistance et
leur évolution mériteraient également d'être suivies. Dans le cas où aucun signe
caractéristique d'altération écologique due à un phénomène de pollution n'est apparent, il
est apparu que des êtres vivants sont infestés de micro-organismes pathogènes. D'autres
ont concentré dans leurs tissus des métaux lourds qui représentent autant de dangers pour
l'homme (Bellan et al., 1985). Le cas de l'anse Bernard en est une illustration. Il
conviendrait donc que des mesures soient plises pour évaluer de façon régulière, par des
enquêtes épidémiologiques, l'impact sur la santé des populations de ces substances
polluantes accumulées dans les êtres vivants qui sont régulièrement consommés.

116
Le suivi de la situation biologique de l'environnement du littoral de Dakar devrait
porter une attention particulière sur les populations juvéniles de Mollusques et sur la
présence des espèces qui semblent le mieux reOéter les conditions particulières du milieu
telles que Serpulidae indet, Pterolysipe bipennata, Nuculana biscuspidata, N. tuberculata,
Cirratulus cirratus et Clymene oersted;. Ce suivi devrait être mené comparativement et
concomitarnment avec celui du peuplement de l'anse Bernard de façon à prévenir des
dangers dès qu'un seuil critique est atteint

Il 7
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,

LISTE DES ABRÉVIATIONS
AOF : Mrique Occidentale Française
CRODT : Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye
DBO : Dépense Biologique en Oxygène
DCO : Dépense Chimique en Oxygène
ENSVT: Ecole Nationale Supérieure et Universitaire de Technologie
EPEEC: Equipe pluridisciplinaire d'Etude des Ecosystèmes Côtiers
FE : Fréquence de l'Espèce
IFAN : Institut Fondamental d'Afriqu~ Noire
ISE: Institut des Sciences de l'Environnement
ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
MES: Matières En Suspension
NIE : Nombre d'Individus de l'Espèce
NPE : Nombre de Présences de l'Espèce
NTIEP : Nombre Total d'Individus dans l'Ensemble des Prélèvements
NTR : Nombre Total de Relevés
PC: Poissons Carnivores
PO : Poissons Omnivores
PP: Poissons Pélagiques
PPK : Poissons Pélagiques Planctonophages
PR : Présence Relative
SERAS: Société d'Exploitation des Ressources Animales du Sénégal
SONEES : Société Nationale d'Exploitation des Eaux du Sénégal
SOTIBA: Société de Tissage, d'Impression, et de Blanchiment en Afrique
TWINSPAN : Two Ways Indicator spéciès Analysis
VICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

LISTE DES FIGURES
Figure 1
- Localisation de la zone d'étude et des sites de prélèvement..
P.1 0
Figure 2
- Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
du littoral de Dakar par radiale
P.27
Figure 3
- Distribution générale du peuplement des Mollusques et des Polychètes
du littoral de Dakar par radiale et par groupe zoologique
P.28
Figure 4
- Distribution générale du peuplement des Mollusques et des Polychètes
du littoral de Dakar par radiale et par station............................. P.29
Figure 5
- Répartition bathymétrique du peuplement des Mollusques
et
des
Polychètes
P.30
Figure 6
- Répartition du peuplement des Mollusques et des Polychètes
par groupe zoologique et par station
P.31
Figure 7 - Les rapports Mollusques/Polychètes sur les côtes de Dakar............ P .31
Figure 8 - Les variations du rapport Mollusques/Polychètes
en fonction de la profondeur..
P.32
Figure 9
- Les valiations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
en face du village de Thiaroye
P .33
Figure 10 - Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
en face de Sotiba-Séras
P.34
Figure Il
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
en
face
de Marinas
P.35
Figure 12
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
à la pointe de Bel-AiL
P .36
Figure 13
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
en face dans l'anse de Bel-Air..
P.37
Figure 14 - Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
à
l'entrée
du
port..
P.38
Figure 15
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
à la pointe de Dakar.
P.39
Figure 16 - Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans
l'anse
Bernard
PAO
Figure 17
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans la baie des Madeleines
PAl
Figure 18
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans la baie de Soumbédioune............................................ PA2
Figure 19
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans la baie de Fann
PA3

1
1
Figure 20
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans la baie de N'Gor.
P.44
1
Figure 21
- Les variations du peuplement des Mollusques et des Polychètes
dans la baie de yoff..
P.44
1
Figure 22
- Histogramme des indices de fréquence des espèces du peuplement. P.56
Figure 23
- Décryptage de la matrice du tableau Twinspan
P.79
1
Figure 24
- Les rassemblements d'espèces issus du tableau Twinspan
P.80
Figure 25
- Décryptage des groupements des relevés du tableau Twinspan
P.84
Figure 26
- Les communautés spécifiques du littoral de Dakar..................... P.92
Figure 27
- Moyennes mensuelles de températures dans les baies de Thiaroye,
de Gorée et de yoff
P.IOI
Figure 28
- Moyennes mensuelles de salinités dans les baies de Thiaroye
et de Yoff.
P.I02
Figure 29
- Variations des taux de métaux lourds concentrés dans les organismes
vivants des différents faciès édaphiques identifiés
P.I05
Figure 30
- Variation de la biomasse phytoplanctonique
en fonction de la profondeur..
P.106
Figure 31
- Moyennes de la biomasse phytoplanctonique par radiale.............. P.I07

LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1
- Localisation des radiales et des stations..............
P .17
Tableau II
- Les relevés effectués (Annexe I)
Tableau ID
- Liste des Mollusques Gastéropodes
P.46
Tableau N
- Liste des Mollusques Lamellibranches
P.47
Tableau V
- Liste des Polychètes Sédentaires
P.50
Tableau VI
- Liste des Polychètes Errantes
P.52
Tableau VII
- Résultats du classement des données sur les relevés (Annexe II)
Tableau VIII
- Les relevés riches en espèces
P .57
Tableau IX
Les relevés pauvres en espèces
P.58
Tableau X
- Les relevés riches en individus
P.59
Tableau XI
- Les relevés pauvres en individus
P.60
Tableau XII
- Variations des fréquences de Polychètes
P.61
Tableau XIII
- Les relevés à fréquence de Polychètes élevées
P.63
Tableau XN
- Les relevés à faible fréquence de Polychètes
P.64
Tableau XV
- Les relevés à fréquence de Polychètes moyenne
P.65
Tableau XVI
- La matrice Twinspan
P.77
Tableau XVII
- Caractéristiques des fonds des stations de prélèvement... P .99
Tableau XVIII
- Concentration des métaux lourds dans la matière vivante
(en mg dans lOOg de M.V.)
P.103
Tableau XIX
- Vruiation de la biomasse phytoplanctonique
sur le littoral de Dakar.
P.106

ANNEXE 1 : LES RELEVÉS EFFECTUÉS
Numéro
Radiale
Repère
Station
Profon-
Date
Relevé
deur
RI
Radiale 1
Thiaroye
1
2
juillet 1990
R2
Radiale 1
Thiaroye
2
4
juillet 1990
R3
Radiale 1
Thiaroye
3
6
juillet 1990
R4
Radiale 1
Thiaroye
4
10
juillet 1990
R5
Radiale II
Sotiba-Séras
1
2
juillet 1990
R6
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
juillet 1990
R7
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
novembre 1990
R8
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
décembre 1990
R9
Radiale II
Sotiba-Sér~
2
4
janvier 1991
RIO
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
février 1991
Rll
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
avril 1991
RI2
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
mai 1991
R13
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
juin 1991
RI4
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
juillet 1991
RI5
Radiale II
Soliba-Séras
2
4
septembre 1991
RI6
Radiale II
Sotiba-Séras
2
4
novembre 1991
RI7
Radiale II
Sotiba-Séras
3
6
juillet 1990
RI8
Radiale II
Sotiba-Séras
4
8
juillet 1990
RI9
Radiale III
Marinas
1
2
juillet 1990
R20
Radiale III
Marinas
2
4
juillet 1990
R2I
Radiale III
Marinas
2
4
novembre 1990
R22
Radiale III
Marinas
2
4
décem bre 1990
R23
Radiale III
Marinas
2
4
janvier 1991
R24
Radiale III
Marinas
2
4
février 1991
R25
Radiale III
Marinas
2
4
avril 1991
R26
Radiale III
Marinas
2
4
mai 1991
R27
Radiale III
Marinas
2
4
juin 1991
R28
Radiale III
Marinas
2
4
juillet 1991
R29
Radiale III
Marinas
2
4
septembre 1991
R30
Radiale III
Marinas
2
4
novembre 1991
R3I
Radiale III
Marinas
3
6
juillet 1990
R32
Radiale III
Marinas
4
10
juillet 1990
R33
Radiale IV
Pte de Bel-Air
2
5
juillet 1990
R34
Radiale IV
Pte de Bel-Air
3
10
juillet 1990
R35
Radiale IV
Pte de Bel-Air
4
15
juillet 1990
R36
Radiale V
Anse de Bel-Air
1
5
juillet 1990
R37
Radiale V
Anse de Bel-Air
2
7
juillet 1990
R38
Radiale V
Anse de Bel-Air
3
10
juillet 1990
R39
Radiale V
Anse de Bel-Air
4
15
juillet 1990
R40
Radiale VI
Entrèe du port
2
5
juillet 1990
R4I
Radiale VI
Entrèe du port
3
10
juillet 1990
R42
Radiale VI
Entrèe du port
4
15
juillet 1990
R43
Radiale VII
Pointe de Dakar
2
5
juillet 1990
R44
Radiale VII
Pointe de Dakar
3
10
juillet 1990
R45
Radiale VII
Pointe de Dakar
4
15
juillet 1990

1
1
1
R46
Radiale VIII Anse Bernard
2
5
juillet 1990
R47
Radiale VIII Anse Bernard
3
10
juillet 1990
1
R48
Radiale VIII Anse Bernard
4
15
juillet 1990
R49
Radiale IX
Baie des Madeleines
1
2
juillet 1990
R50
Radiale IX
Baie des Madeleines
2
6
juillet 1990
r
R51
Radiale IX
Baie des Madeleines
3
1~
juillel 1990
R52
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 1
2
juillet 1990
1
R53
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
juillet 1990
R54
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
dècembre 1990
R55
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
janvier 1991
R56
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
février 1991
R57
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
avril 1991
R58
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
mai 1991
R59
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
juillel 1991
R60
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
seplembre 1991
R61
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 2
3
novembre 1991
R62
Radiale X
Baie de Soumbèdioune 3
5
juillet 1990
R63
Radiale XI
Baie de Fann
1
2
juillet 1990
R64
Radiale XI
Baie de Fann
2
6
juillet 1990
R65
Radiale XI
Baie de Fann
3
12
juillet 1990
R66
Radiale XII
Baie de N'Gor
2
3
juillel 1990
R67
Radiale XIII Baie de Yoff
3
juillet 1990

ANNExErr
PRESENTATION DES DONNEES CLASSEES PAR RELEVES
~~~~~;is
1:__
SPECIFIQUES
/~_JlR3_14~4_21IRS_BI~6~_R~_3BJ:uIR9 ~~]:\\, R1 126~R12 19R13 14 R1\\S
ABONDANCE
29
8
29
2661
20
1013461682
1151
108
513
159
325
176
FREQUENCEPOLYCHETE
110,341
37,5
51,72~~1
5
70
66,12
29,03
24,35123,15128,07
57,23
36
36,93
-J
1
!
1
I-IC-LA-S-S-E-M-EN-T-E-N-F-O-N--C-TI-O-NDE LA VARIETE SPECIFIQUE- l - J
I i i
i
-------l-
r
i
1
RELEVES
IR7
R23
R24
R47 _JR21
:R22
IR25
)R27
JR48
IR42
R8
R28
Rll
R40
VARIETES SPECIFIQUES
38
33
33
321
311
31
30 1
291
291
28
27
27
261
26
ABONDANCE
1346
633
1963
6691
667
719
330
8891
2711
199
682
662[
513
121
FREQUENCEPOLYCHETE
66,121'
31,6
13,14
33,781~8~1~~J__ 6q'1l~lJT 31,36182,41 29,03 59,82 28,07 54,92
1
L
i
1
1
CLASSEMENT EN FONCTION DE LIABONDANCE~~
1
1
_
1
1
RELEVES
[R24
jR30
IR7
R27
tR22
iR8
IR47
IR21
IR28
IR23
IR16
R29
Rll
IR26
VARIETES SPECIFIQUES
1
33
22
38
291
311
27!
32
--31l---27-1----33j--
la
201
261
18
::~;~~~EpOLYCHETE 11;~~ 21:':~ 61:.-~~r-31~~~I:={~I;I~~1~i{~F:~h9~mn;1~~r s~~~1 6:~~i 2:~;1 11~~~
1
I l L
~ ~~!__~
j
1
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1
i
CLASSEMENT EN FONCTION DE LA FREQUENCE DES POLYCHETES
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_
i
l
'
1
1
1
RELEVES
R56
R62
R63
R65
R54
R4~__ R17 _1 R50
~~32
R41
R59
R57
R37
1
~~~~~;~~~ECIFIQUES
~
~
:
:
1~~
1~ ---,%h~1
~!~ ~~ 1~~ 2~
~ ~;
~4,4i ~Œrl]L~j7~I[~?~~271--85~~
FREQUENCE POLYCHETE
100
100
100 ---'o61y 5, 4 5
__
----85- --sT33ta 3,1 :3
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l '
CLASSEMENT: FREQUENCE DES POLYCHETES (0), VARIETE SPECIFIQUE (C),ABONDANCE (C)
1
1
RELEVES
R62
R63
R56
R65
lR54
R49
R17 }]R5~ JR43
rR32
R41
R59
R57
IR37
VARIETES SPECIFIQUES
2
4
4
41
1 6
2
5
~
131
13
19
6 '
61 23
ABONDANCE
9
4
5
61
154
18
101-
5~
641
551
107
20
61
83
FREQUENCE POLYCHETE
100.1
100
1001
1001 95,451 94,441
901 89,651
87,51 87,271 85,05
85
83,33183,13
1
I i i
1
SECK AMADOU ABDOULAYE
- - - --

PRESENTATION DES DONNEES CLASSEES PAR RELEVES
R15
R16
R17
R18
R19
R20
R21
IR22
IR23 __IR2~
R25
R26
R27
R28
R29
'R30
R31
R32
6
10
5
16
13
18
31
311
33
33
30
18
29
27
20
22
20
13
- - - - - - - - - i - - - . -
25
622
10
34
56
194
667
719
633
1963
330
333
889
662
596
1588
60
55
12
5,471
90
29,41
17,86
30,93
24,89
4,89 _ 31 ,6L=~~~ ~_~~21_31,6~_
59,82
65,27
24,45
76,67
87,27
R37
R30
R4
Rl0
R~~ ~}_~ ~~~ .I-~l ?-~i~=_=~_~Q..__LrR~6_JR~IR3-4-=~~R9-' R18 R33 R35 1R54_
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1
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83,1 3 24,45
6,77
23, 15 65,27 76,67 , 30,26 -5
30;-9-3 -j'-;-71Tal,42
24,35
29,41 1 30,951 56,41 1 95,45
- -
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1
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1
1
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R25
IR13
IR48
IR4
IR42
IR20
IR12
IR54
_IR10 __)_R41
IR44'
]R37- f39-
IR34
30
14
29
21
28
18
15
19
16
~1.§1_~L_-.1_1 !1..i 141 23 201 17
1
330
325 -----ztfÎ
266
199
194
176
159
154~ 121 H 51 _l_lll 1081 1071-----.!.21L 83
76
67
60,91
l.§..~ 6,77 82,41 r--~0,93 _.36~13f~23c-J5,4:ip-4~~~[~D5-~_~~2-3-:I~~_~~05~83,13 30,26 68,66
R~ lR6 lJR4~ 0~~53~~}2:9JR;j~~~~i~R6614
IR52 6 R42
R38 18
)R31 20
4 R34
1
R12 19 R35 16 R40
R3
14
28
26
23
199
113
10
601
10
67
22
3
1346)
59~330 662 43 159 39 121 29
82,61
82,41
81,42
80
76,67J
70
68,66
68,18
66,66r--66,12-65,2fj-60'19--59~82---SSj457,23"56,41 54,92 51,72
1-
1
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28
18
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60
10
67
22
3
1346-<-----5961--33~
6621----~ï3---159-'---"""39-____,__z,r29
'-82,61182,41
81,42
80 ,~7-7068,66 -68f~ 66.6m
1
6 6.l-i §5,z7i::GiJ,91 59,132 58, 14 57,23 56,41 54,921 51,72
-
SECK AMADOU ABDOULAYE
-

PRESENTATION DES DONNEES CLASSEES PAR RELEVES
R33
R34
R35
R36
R37
R38
R39
R40
R41
R42
R43
R44
R45
R46
R47
R48
R49
R50
16
17
16
1
23
18
20
26
19
28
13
14
32)
29
2
9
- -
f - - -
1
- - ~
14-
42
67
39
2
83
113
76
121
107
199
64
103
22
54
669
271
18
58
30,95
68,66
56,41
0
83,13
81,42
30,26
54,92~~R5 82,41
87,5
22,33
68,18
42,59
33,78
31,36
94,44
89,65
- - - - - - - - - - - - -f---- -1---
-----1-- -----
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R3
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R44
R46
R66
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R2
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14
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51,72
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s8,14_~§.1.87,_?_èf-__~?,5=i..~~2. - 5,~7 68,1-8- 89-,6-5:--47,62 37,5
5
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R61
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16
16
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14
6
6
10
9
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1
1
64
60
58
56
55
541
43
431
42
39
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23
22
21
20
87,576,67
89,65
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87,27
42,59 1 44,19
58,14130,~~- 5-~ 29!l1 J.9,34:_51~7-~I:
1282,61
68,18
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18
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16
27
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76
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R61
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R46
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1 44,
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28, 5
-
SECK AMADOU ABDOULAYE
- -

PRESENTATION DES DONNEES CLASSEES PAR RELEVES
R51
R52
R53
R54
R55
R56
R57
R58
,~59_ f60- H61___ ~6~_~_!_63___~6~__ R65
R66
R67
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6
4
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6
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6
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2 4 4
4
14
3
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43
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6
19
6
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- -
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83,33
42,1 -- -~~- -~64i,~~ -10~I-
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1
SECK AMADOU ABDOULAYE

Résumé
1
Le littoral de Dakar est caractérisé par une mosaïque de milieux comparables à des biotopes
différents les uns des autres du point de vue édaphique, océanographique et des qualités physiques de
l'eau. Cent trente huit espèces benthiques y ont élé identifiées dont 78 de mollusques dans 25 familles et
60 de Polychètes dans 22 familles. La faune benthique vue sous le rapport de la composition faunistique
1
ne présenterait pas de perturbations irrémédiables dans l'ensemble, composée en bonne partie d'espèces
communément rencontrées dans la zone.
L'analyse de la biocénose comme indicatrice de l'état de la pollution qui affecte le milieu permet
1
de déceler une structuration du benthos imputable à des modifications intervenues dans le milieu.
L'apparition de faciès édaphiques et la ségrégation de communautés spécifiques qui constiluent autant de
faciès faunistiques reflètent des perturbations bio-écocologiques. L'anse Bernard et la baie de Hann sont
indiscutablement les plus peuplées et les plus riches en espèces. Les baies de Fann el de Soumbédioune
1
sont les plus pauvres et on y note une inversion du rapport Mollusques/Polychètes.
Celle étude semble révéler une perturbation générale du peuplement benthique du littoral de
1
Dakar qui s'échelonnerait sur plusieurs niveaux en fonction du site où on se situe. La siluation de la baie
de Hann est moins catastrophique qu'il ne paraît à première vue. La situation la plus préoccupanle eslla
dénaturation du faciès de Soumbédioune extrêmement pauvre en espèces el qui tend vers la disparition
totale du peuplement benlhique.
1
La richesse en matière organique et des différences dans le processus de minéralisation de ces
substances polluantes semblent être les facteurs les plus influants dans la structuration du benthos du
littoral de Dakar.
1
Mots· clefs: littoral de Dakar, peuplement, taxocénose, Mollusques, Polychètes, perturbations du
1
milieu, slruclure, faciès éda hi ue, faciès faunisti ue.
Abstract
1
The littoral of Dakar is characlerised by a mosaic of environmenls which are comparable lO
biotopes differing from each olher from the point of view of edaphics, oceanographics, and the physical
1
quality of the waler. One hundred thirty eight species of benthos have been identified of which 78 are
Molluscs from 25 families and 60 are Polychaetes from 22 families. The benthic fauna as il appears from
the point of view of the faunistic composition docs not generally present irremediable perlurbations, since
it is largely composed by species which are commonly found in the zone.
1
The analysis of the biocenosis as a measure for the degree of pollution affecting the environment
allow us to unveil a structure of benthos that may be attributed la the intervening modification of the
1
milieu. The appearance of edaphic facies and the segregation of specific communities which by and large
constitute the faunistic facies reflects the bio-ccological perturbations. The Gulf of Bernard and the Bay
ofHann are without question the most populated and species rich. The Bay of Fann and Soumbédioune
are Lhe poorest and one note an intrusion of the kind of molluscs/polychaeles.
1
The present sludy seems tO disclose a general perturbation of the benthic population of the
littoral of Dakar which is scaling down at various Ievels depending on the site at which one is located.
The situation at the Bay of Hann is less catastrophic than it may appear at a first glance. The most
1
alarming situation is the denaturalisation of the facie's at Soumbédioune which are extremely poor in
species and which faces a tendency towards an entirely disappearance of the benthic population.
1.
The richness of organic matters and the differences in the processes of mineralization of the
polluted substances seems to be the factors of greatest influence for the structuration of benthos in the
littoral of Dakar.
1:
Key - Words : littoral of Dakar, communitie, associating macrobenthic fauna, Molluscs, Polychaetes,
milieu
rturbations, structure, eda hic facies, faunistic facies.
1:.
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