REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
Union, Discipline - Travail
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
r;r PE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
CENTRE lVQUUEN DE RECHERCHE ECONOMIQUES ET SOCIALES
THE8E
Présentée et soutenue publiquement
le 27 juillet 1. 991
en vue de l'obtention du
DgçtQ1"at aème Cycle en Sciences Economiques
(Economie Rurale)
Composition du Jury :
Président:
Docteur Dirk PERTHEL
Maître de Conférences -
Université Nationale de Côte d'Ivoire
Assesseurs :
Docteur Paul PERRAULT
--. --1
Directeur de Recherche -
ISNAR Pays-Bas
Docteur Thomas EPONDU
Chargé de Recherche -
ISNAR Pays-Bas
~~~;;;;;;;;;;;;~;;;;;;;;;;;;~~;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;~;;;;;;;;;;;;;~~~~
......
~.
(
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t;':.,
_,-i''''.-..y~
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- .;.• =-...... ~ '--'-:';'~''':'':'~)~';.''':!~'~~~'-''A;,,~:,,::D~/f{-~;

, ..
A mes parents et à tous ceux qui oeuvrent pour
la
prospérité de
l'agriculture africaine
. "
~;"
..i
:/
-:?'~
fi"

HEM E Rel E MEN '1' S
De nombreuses illSI:itlltiolls et
Dersonnes mériteraient: de
r'pcevoir'
1(,:1
.les
r"'merciell1ent~ qui leur sont dùs {l,Jin Leur' soutien moral. et illli:l11CÙ'r' aiflS! que
pour j enr coLlaboration dévouée.
Au titre des institutions.
TlOU:"
tellollS a r'emerCler
le Cent:r'p cie Recher-che
\\.101.1 r
1P D~ve j oppem en t J n Lenla t i 01H11
(UilJJ), le Conse il Dour 1e Déve 1ODpemen l de
la
Fiecherche
Economique
et
Sociale
en
Atrique
(CODESRIA)
pour
Jeur
soutiE'n
l'ioancier,
le Centre
Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales
(CIRES) et
le Pl'o~ramme CotOll du Burkina pour leur soutien logistique.
Nous tenons à remercier tout particulièrement le Dr Paul T.
PERRAULT pour
avoir accepté diriger ce travail.
le Dr Thomas EPONOU et le PI' Achi ATSAIN tous
deux membres de notre comité de thèse ainsi que le Dr Celestin P.
BELEM qui nous
a aidé à mettre en place notre dispositif d'enqu~te sur le terrain. Toutes ces
personnes nous ont permis de conférer à ce travail une valeur a,ioutée intel-
lectuelle certaine. Il est à noter cependant que les erreurs restantes contenues
dans ce travail nOlis sont entièrement imputables.
Nous exprImons notre
reconnaissance a Tahirou CISSE et Adama ZOUON pour
leur tavai} d'enqu~te.
NOliS
remerc ions
du
tond
du
coeur
le
personnel
du
Cl RES
(Sécrétariat.
Reprographi e
et
Centre
de
Calcul)
qU1
nOlis
a
.:lssi sté
tous
les
jours
avec
dévouemen t.
Nous n'ollblions pas
les nombreux amis,
frères
et kamikumité
qui
nous
ont
aidé
moralement
et
financièrement.
qu'ils
trouventiçi
l'expression
de
notre plus vive reconnaissance.

TABLE DES MATIERES
03 i?2S
REMERC 1EMENTS
i
LISTE DES SiGLES
;/ l l l
LISTE DES TABLEAUX
~"
LI STE DES CARTES
:; i i i
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
1.1.
?robièmati!~\\Je
4
1. 2.
Hvpothèses
9
1 ..3.
Gb.iectiÎs
9
1.4.
Plan de
i'étude
9
CHAFITRE 2
HISTORIQUE ET EVOLUTION DE LA MECANISATION
AGRICOLE ET DE LA CULTURE COTONNIERE AU BURKINA
Li
2.1.
HistoriQue et évolution de
la mécanisaUon
2.1.1.
...................... 11
2.1.2.
2.2.
2.2.1.
Historique et évolution de
ia production
1jU
(~otl)tl
i7
2.2.1.1.
Historioue du coton
17
2 .. 2.. 1 .. 2..
Ev 0 i Il t ion ci e
i 3. !J r 0 d Ij c t ion co ton n i ère
i 9
2.2.2.
Place du coton dans
l'économie nationale
20
2.2.2.1.
Coton et A~riculture
,
20
2.2.2.2..
CotOI! et
industr'ie
21

CHAPITRE 3 REVUE DE LA LITTERATURE
24
,3. 1.
f'1 è ca n LS 3 t i (J n a. k! rie Cl je
24
,).:2.
Les
éLuôes
suc
i2 r:ctcn au 3urkin.a.
;3ê,
CHAPITRE 4 METHODOLOGIE D'ENQUETE. TRAITEMENT DES
DONNEES ET PRESENTATION SOMMAIRE DE LA
REGION D'ETUDE
,+l
4.1.
1iéthoôoio:?ie d'enouér.e
41
[.. 1..1.
Choix de
la
rèllion à'étude
41
4.1.2.
Sélection des sites d'étude
44
4.1.3.
Choix de
l'échantillon d'étude
47
4.1.4.
Sélection des enauéteurs
4B
4.1. 5.
Enquète et
tYDe de données
co 1 lectées
49
4.1.5.1.
Méthode de collecte des données
49
4.1.5.2.
Des données
co 11 ectées
49
4.2.
Saisie et
traitement des données
50
4.3.
Présentation Sommaire de
la
réllion d'étude
51
4.3.1.
Présentation physique
51
4. 3. 1 . 1.
C 1 i m3. t
e t
Diu v i 0 mé tri e
:;, l
4.3.1.2.
Les sols.
leur
nature et
ieur
utiiisation
51
4.3 .. 2.
Milieu socio-économiQue
52
4.3.2.1.
Données démographiques des
trois
vil l 3. ge s d' é t u de. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.3.2.2.
Les ethnies et
leur
implantation
53
4.3.3.
Configuration 3ctuel le des modes
de
production de
la
région d'étude
53
l l l

P"lFJ!i'RW'i'2
CHAPlTRE 5 IMPACT DU PASSAGE DE LA TRACTlON ANlMALE
AU TRACTEUR SUR L'UTILlSATlON ET LA
PRODUCTlVITE DES RESSOURCES
56
. .
.
. ,
0'2
i ci
'"".: r Q I=.'. ~ lG ~I
an 1m3 l e
3. U
7".i'3,~;~ec;~
sur
l'utiiisar.IIJn
~r~
ta
Droôuctivi~é
cl e s
r e :3 sou f ces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .. . . . . . . . . . .. . . . . .. . . . S ,3
=".1.1.
?Cl){: is
des
temDS
ôe
traI,/31)~:
5::
Utii isation de
la TA et du
tracLeur
b!
5.1 ..3.
Utiiisation 6e'0;
intrants
(t'jPf<.
urée)
,39
.S.l.~.
EffeT.
rendement
7i
5.1.S.
La
production Dar actif
72
5.1.6.
Effet su!=>erficie
77
CHAPITRE 6 RENTABILITE FINANCIERE ET ECONOMIQUE
DES RESSOURCES
SO
6.1.
Analyses
financière et économiaue
80
6.1.1.
Analvse
fina.ncière
;31
6.1.1.1.
Bud2ets
financiers
8i
i3.1.1.2.
Analyse comoarée de
la
rentabiiité
financière de
l'investissement dans
ia
traction animale et dans
le tracteur
92
6.1.1.2.1.
Evoiution et ajustement des
su!)erficies
94
6.1.1.2.2.
Evolution et ajustement des
rendements
97
6.1.1.2 ..3.
Prix.
coùts et autr8s
100
(3.1 .. 1.2 .. 4 ..
Ana.lvse des Gcùt'3 et des
bénéfices
~
101
6.1.2..
Ana lyse économique
107
6.1.2. i.
Buàgets économiques
lOt
5.1.2.2 ..
Les
iirnites oe
l'ana.l,vse économique
~
i"l7
i ',i

ries mar285 nettes ~conomialJes
-
.
.
..,~
n~(: 1.,3 re
':'.1(::'
CHAPITRE 7 PHOGRAMMATION LINEAIRE ET ANALYSE DE LA
PRODlJCT ION AGR 1COLE
~ 2.2
7.1.
,justification àe
la PL comme
in·3t.rljment~ d·'analvse
123
7.2 ..
Spécification
théori.oue
du modèle
12.7
7.2.1.
Conr.raintes du modèie
128
7.2.1.1.
i....a
main-ci'oeuvre
l28
7. 2. 1. 2.
La r. e r r e
L2 9
7.2.1.3.
Tracr.î.on animaie
129
7.2.1.4.
Tracteur
130
7.2.1.5.
Contraintes
fî.nancî.ères
130
7.2.1.6.
Contrainte alimentaî.re
131
7.3. Critères de choix des ménages réprèsentatifs
par
technique culturaie
132
7.4.
Les activî.tés
136
7.4.1.
Les activités de production
1313
7.4.2.
Les activî.tés de
location de main-d'oeuvre
13i)
7.4 ..3.
Les activî.tés de
location de TA et de tracteur . . . . . . . 137
7.5.
Déterminatî.on des coefficient.s
techniaue
137
7.5.1.
Terre
137
7.5.2.
Travail
l.37
7.5.3.
Production
137
7.5.4 ..
Ca.pita.i
13,3
7.6.
Anal.yse des Dian::; oDtî.maux de oroduction
136
7.i3.1.
Revenus ootimaux et allocat.ion ootimale
de
la terre
1.::':3

i.6.~. Cofils d'opportunit~ des facteurs de production
147
7.b.2.]. [oGt d'OPDortunitê de la terre
]44
7.b.~.2. CoUt d'opportunité et Embauche
di? la mai n-d' oeuvre
] 44
7.6.2.:).
Coùt d'opportunité du travail animéd
!'H:;
7.6.2.4. Coût d'olmortunité du travail machine
lLJ'Î
Î.li.~.5. CoGts d'opportunité des temps de Location
de la TA et du tracteur
147
7.6.2.6. CoUt d'opportunité du capital
148
7.7. Cohérence des modèles de base avec la réalité
149
7.8. Impact des politiques alternatives sur les
modèles de base
150
7.8.1. Effets des variations des prix de coton et des
céréales sur les solutions optimales de base
151
7.8.1.1. Accroissement des prix des cultures
152
7.8.],2. Baisse des prix des cultures
154
7.8.2. Effets des variations à la hausse des coûts
de production des cultures sur les solutions
optimales des modèles de base
'"
.. 157
7.8.3. Effets des changements des rendements des
cultures sur les solutions optimales des
modèles de base
160
7.8.3.1. Accroissement des rendements de coton et
des céréales
160
VI

CHAPITRE B RESUME, CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
163
6. 1..
Ke:3 U mè e t t: 0 n i u s i tJ n s. . . . . • . . . . • . • • • • • • • • • • • . . . . . . • . • . . . 16 5
-,
,--,
O. L.
~ e C 0 min Cl ni: 3 i~ t r] T'I S. . • . . • • • • . • • . . • • • • • • • • • • • • • • . • • • • • • . . • • . : 7 i
TVDe ae techniQue à
Dramuvoir
172
.
. .
,-,

..-..
D . L . L .
De
ia
Dolitique ôe diversification a~ricoie
172
13.2.3.
Les axes de
recherche future
17~
;.3.2..3.1.
Cümmercialisation des
céréa.les
175
8.2.3.2.
Ga
recherche agronomique
176
3.2.3.3.
Agriculture et élevage
1!?
8.2.3.4.
~iarché agricole
178
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
160
\\
ANNEXES • • • . . . . . . . . • • . . • . . . . • . • • . • . • • • . . . • • . • • • • • . . • . • . • • • . . . • . 185
VIl

LISTE DES SIGLES
BDFA
Bureau oour
le OéveloODement de
la Proàuction
eCCE
Caisse Centraie de Coopération EconomiQue
CEDRES
Centre D'Etude de Documentation et de Recherche
Economiaue et Sociale
Compagnie Francaise De Textile
Caisse Nationale de Crédit Agricole
CSPF'A
Caisse de Stabilisation des Prix des Produits
P..grieoles
Fonds des Nations Unies pour
l'Alimentation et
l'Agriculture
FED
Fonds Eurooéen de Développement
[CRISAT
International Crops Research Institute for The
Semi-Arid Tropics
INERA
Institut d'Etude et de Recherche Agricole
DFNACER
OffLce National des Céréales
ORSTOM
Office de Recherche Scientifique et Technique
d'Outre-Mer
ORD
Office Régional de Développement
PNRSP
Programme National de Recherche Système de
Production
PVD
Pays en Voie de Développement
SATEC
Societé D'Assistance Technique
SBHS
Societé Burkinabè des Huiles et Savonneries
SOFIB
Société de Fabrication Industrielle du Burkina
SOFITEX
Société de Fibres Textiles du Burkina
'.f l l L

LISTE DES TABLEAUX
ldr_;~r::-au
....
?ri:"'.
C;',f ôu coton
(FE=')
de
i.3
zone
i~,î'riQue de
l 'Cuest de
1985 à
1985
7
T3 0 i e a 0
_ •
Ev i~) lut i 0 Tl J u r\\1'=' lU b r e Ij' a t tel age :3 dei 9 G8 à
192. 1 . . . . . . 1:3
Tableau'
Evolution de
ia consommation du matériel agricole
de
1979 a 1983
16.
l3ülea.u 4.
E'Joiution des suoerficies cultivees
\\ha)
16
Tableau ~.
Evolution de
la production ct)
16
Tableau o.
Evolution de
la production.
des superficies et des
rendements de 1956 à 1987 (Moyennes auadriennales) .. 19
Tableau 1.
Quelques
indicateurs des
industries cotonnières du
Burkina.
1983
23
Tableau B.
Pluviométrie annuelle dans
les centres
d'étude
(mm)
51
Tableau 9.
Population et Ménages par vi liage 1985
52
Tableau 10.
Travail consacré au coton (heures/hectare)
58
Tableau 11.
Travaii consacré au mais
(heures/hectare)
59
Tableau 12.
Travail consacré au sorgho
(heures/hectare)
60
Tableau 13. Test t de
la différence moyenne de travail
(heures/hectare) entre exploitations à TA et
en culture motorisée pour
les principales
opérations cuiturales du coton
65
Tableau 14.
Test t de
la différence mo.venne de travail
(heures/hectare) entre exoloitations à TA et
en
culture motorisée pour
les principales
océrations culturales du mais
65
i x

Tableau 15. Test t
de
la différence moyenne de travail
(neIJCes/hecr.areÎ entre
les exoloitations a TA
er, eJ\\ culture mot.ori'.::;ée Dour
les Drincioaies
:JoératilJns clJltlJra.les
dl) sOfghIJ
:36
motorisée
theuf'esic 1llture)
57
TablealJ 17.
Temps de
travaux annlJeis des animalJX en culture
motorisée (heures/cuiturel
68
Tableau 16.
Temps de travaux annuels des animaux en culture
attelée (heures/culture)
68
Ta.bleou 19.
Test t de
la différence moyenne de
ia
quantité
de fertilisants
(NPK et urée) en (kg/ha)
ut il i sée par cu l ture
70
Tableau 20.
Rendements des cultures (kg/hal
74
Ta.bieau 21.
Production par actif {Kgf
75
Tableau 22.
Superficie cultivée par type de ménage
(ha)
76
Tableau 23.
Budgets financiers du coton (FCFA/hal
62
Tableau 24.
Budgets financiers du maïs
(FCFAiha) . . . • . . . . . . . . . . 83
Tableau
Budgets financiers du sorgho (FCFA/ho.)
84
Tableau 26.
Marges nettes financières à
l'heure des
différentes cul tures
89
Tableau 27.
Comparaison de trois types de revenus entre
les
exploitations à
TA et en culture motorisée
(prix officieis)
92
Tableau 28. Superficies pluriannuelles ojustées en culture
attelée
36
Tableau 29.
Superficies pluriannuel les ajustées en culture
mat.or isée
"
:36
x

Tableau cu.
Suoerficies aiustées en culture motorisée pour
l'année 0 ....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Tableau 31.
Rendements oluriannuels ajustés en culture
attelée
':;9
Tableau ",,-,
,)L ..
t=:endemen ts piurianl1ueis a5ustés en culi:ur2 motlJ-
risée
.
.ss
Tableau 33.
Budgets oiuriannueis en culture attelée
1Û:3
Tableau :34.
Budget.s pillriannueis en culture motorisée
10 4
Tableau 35.
Scénarios d'évolution de
la rentabilité de
la
traction anima.le et du tracteur
106
Tableau 36. Calcul de
la valeur économiaue du coton
graine
Ct)
110
Tab lea.u 37. Calcul de
la valeur économique des céréales
(tJ . . . ll1
Tableau 38.
Budgets économiques du coton (FCFA/ ha) . . . . . . . . . . . 113
Tableau 39.
Budgets économiques ail ma'is
(FCFA/ha) . . . . . . . . . . . . . 114
Tableau 40.
Budgets économiaues du sorsho (FCFA/ha) . . . . . . . . . . . 115
Tableau 41. l'la r ge s nettes économiques et financères . . . . . . . . . . . 121
Tablea.u 42. Coefficients de consomma.teur-équivaient..
132
Tableau 43.
Nombre de consommateur-équivalents du ménage
culture attelée
133
Tableau 44.
Nombre de consommateur-équivalents du ménage
en culture motorisée . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Tableau 45.
Rendements des cultures des ménages représentatifs
en traction animale et tractorisation
138
Tableau 46.
Combinaison optimale des activités de production
et niveau optimal
d'utilisation de
ia ressource
terre
(hal
du modèle de base pour
le paysan à TA .. 139
)( i

TablealJ 47.
Combinaison ootimale des activités de oroduction
eT; niveau GÇJtimal
d'utilisation de
\\a ressource
terre
(ha)
du modèle de base du paysan en culture
..-..""\\
motorisée.
L ,J~
Tableau 48.
COU(S
d'oppor(unité des
ressources au niveau du
modèle du ménage à H. ...
.. 142
Tableau 49.
Co~ts d'opportunité des ressources au niveau du
modèle du ménage à
tracteur
143
Tableau 50.
Effet de
l'accroissement des prix au producteur
du coton sur
ia solution ootimale
153
Tableau 51.
Effet de
['accroissement des prix du mais et du
sorgho sur
la solution optimale
153
Tableau 52.
Effet d'une diminution des prix au producteur
du coton sur
les solution optimales
156
Tableau 53.
Effet d'une diminution des prix au producteur
àu mais et du sorgho sur
les solution ootima.les ... 156
Tableau 54.
Effet d'un accroissement des coOts de production
du coton sur
les solutions optimales
159
Tableau 55.
Effet d'un accroissement des coOts de production
àu malS et du sorgho sur
les solutions optima.les .. 159
Tableau 56.
Effet d'un accroissement des rendements du coton
sur
1es sol u t ion s 0 p t i ma 1es
16 1
Tableau 57.
Effet d'un accroissement des rendements du mals
et du sorgho sur
les solutions optimales
161
xii

LISTE DES CARTES
"....rari~e
,;.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . • . . . . . . . • . . . • . . . • • • . . . . . . . 4::·
CarT.e 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . 45
Xl l 1.

'.\\
\\.
CHA P
T
R
E
1
N T RaD U C T
a N
Au début
des
années
60.
les
pays
sous-développés
pr6naient
une pol itique économique
fortement axée sur
l ' industrial isation.
on
Den sai t
que
l' i n dus t r i a 1 i s a. t ion
é t a i t
la
condition
indis-
pensable
pour
assurer
le
"take-off"
économique.
En f a i t ,
le contexte
internationa.1
prédisposait à. une t e l l e
conception
des
choses.
En
effet,
les
produits
alimentaires
é t a. i 1'3 n t
1'3 n
p 1 é t ho r 1'3
sur
lem a. r ch é
mon dia l e t
i l s ' a. v é rai t
plu s
économique d'importer
ces produits que de
les produire sur place.
De
plus,
les
institutions
financières
(Ba.nque
Mondiale.
CCCE,
FED.)
étaient
plus
promptes
à
financer
les
projets
industriels
qu'a.gricoles
(ORSTOM,
1978).
Cette conception
économique
fut
de courte
durée
en
Afrique
car
à
partir
des
années
70,
les
problèmes
démographiques.
de
sécheresse,
de déficits alimentaires ainsi
que
la hausse des prix
des
produits
alimentaires
sur
le
marché
international
ont
bouleversé
la
configuration
économique
du
continent.
Les
états
africains ont précisé davantage
leurs options agro-centristes du
développement
a.f i n d e
pouvoir
répondre
a.ux
nouveaux
défis
c ' e s t - à - d i r e comment nourrir une population croissante et en même
temps
économiser
des
devises
en
important
moins
de
produits
al i me n ta ire s
et
enfin
comment
exporter
davantage
des
produits
agricoles
en
vue
d'acquérir
plus
de
recettes
d'exportation
né ces s 3. ire s
3. u
fin 3. n c e m8 n t
du
ct é v 8 10 P P 1'3 men t .
Tou te foi s e t
1'3 n
dépit
du
f a i t
qu'un
r6le
prépondérant
a i t
été
dévolu
à
1

l'agriculture,
on
constate
de
nos
jours
que
le
développement
économique
du
continent
reste
globalement
un
échec.
C'est
dire
donc Gue
les performances agricoles
de
! 'Afrique au cours
de
ces
deux
dernières
décennies
restent
décevantes.
Les
facteurs
"
j..

.-

s x P 1 l ca,. l r 5
CI U l
sous-tendent
cette
crise ont
été
minutieusement
analysés
par
le
Plan
d'Action
de
Lagos
(19S0)
et
le
Rapport
Berg(19SU.
D'une manière générale.
on distingue des causes exogènes et
des
ca.\\Jses
endogènes.
Pour
ce
qui
est
des
causes
exogènes.
on
peut
citer
l'effondrement
des
prix
des
produits
de
base
de
ces
dernières années
et
la détérioration
des
termes
de
l'échange.
Quant aux
facteurs
internes,
on peut
évoquer
l'inadaptation
des
politiques
de
prix
et
commerciales.
la
forte
croissance
démographique,
les
lourds déficits budgétaires et
la dégradation
des conditions agro-cl imatiques de production des pays africains.
Les
mani festa.t ions
ultimes
de
cette
crise
sont
les
suivantes:
faiblesse
du
taux
de
croissance
de
la
production
agricole,
recul
des
exportations
agricoles.
accroissement
de
la
dépendance alimentaire.
Cette
crise
qui
s'a.mplifie
au
fil
des
ans.
comma.nde
des
évaluations
plus raffinées.
Une
tel le démarche
s'harmonise avec
la préoccupation
fondamentale
de
la
recherche-développement
qui
comme
le
dit
A.
RU EL LAN cité
par
YONABA S. (1985)
vise à
"savoir
faire
trois
choses:
découvrir
le
présent.
l' e·c 0 n s t i tue l'
1 e pas s é pou l' pou '.loi l' pré ven i r i ' a ven il'.
c' est-
à-dire
donner
aux
peuples
et
à
leurs
dirigeants
les
bases
les
connaissances
nécessaires
aux
choix
qu'ils
doivent
faire
pour
conquérir
et
préserver
leur
développement
et
leur
indépenda.nce"
(p.134).

Aussi.
il
serait
juoicieux
dans
cette
perspective
èe
centrer
la
réflexion
sur
les
élément.s
pi.
iers
sur
lesauels
le
développement.
rural
africain a
reposé.
L'un des éléments ayant
servi
de support
à
la modernisation
de
l'agriculture en Afrique depuis vine:t a.ns reste
incontestable-
ment
la
mécanisation
agricole.
Or
les
espoirs
placés
en
cet.t.e
dernière
ont
été
le
plus
souvent.
déçus.
Cette
mécanisation
a
revêt.u essentiellement.
deux
formes
qui
sont
la
tract.ion
animale
(TA)
et
la
tract.orisation.
Très
t6t,
le choix de
ces deux
formes
de mécanisat.ion
s ' e s t
imposé
en
Afrique
comme
instruments
de
développement
rapide
du
continent
(PINGALI
et a.l.
1988).
La question à
l'époque
éta.it
de savoir
s' il
f a l l a i t
passer
de
la culture manuel le à
la traction animale et de cette dernière
au tracteur,
ou
de passer directement
de
la culture manuel le
au
t.ra.cteur.
Disons que c ' e s t
le premier
it.inéraire qui a
été suivi
dans
la plupart. des
pays
parce que moins
risqué sans que
les
résultats
ne
soient
probants
pour
a.uta.nt. (
EICHER et
al.
1984).
Selon
EICHER
et
al
(1984).
les
chercheurs
en
Afrique
ont
surt.out
polarisé
leur
attention
sur
le
passage
de
la
houe
à
la
tra.ction a.nimale en ce qui concerne l 'é·"ra.luation des performances
techniques
et économiques
de
ces
deux
formes
de
techniques
cul-
turales.
L'a.utre
a.spect,
c'est-à-dire
le
pa.ssa.ge
de
la
traction
animale au tracteur
ne semble pas avoir
préoccupé
les
chercheurs
à
telle
ensei,::rne
oue
la
recherche
agricole
sur
la.
méca.nisa.tion
::>

agricole
en Afrique
se
trouve
être
déséquilibrée.

C'est
donc
fort
de
ce
constat
oue
nous
entendons
combler
cett.e
1a cu n e
en
a !J P 0 r t 3. n t
notre
modeste
contribution
à
1a
réflexion sur
la mécanisation agricole en Afrique
en axant notre
présente
étude
sur
les
effets
techniques
et
économiaues
du
passage
de
la
traction animale
au
tracteur.
Cette
étude
porte
sur
le
Burkina.
Elle
sera
délimitée
dans
l 'espa.ce et
le
temps.
Elle portera. sur
l'Ouest du Burkina et sur
une campagne
agricole.
L'étude donnera
une
place
prépondérante
à
la
culture
cotonnière.
Ce
choix
se
j u s t i f i e
par
le
fait
que
c'est cette culture qui
constitue le fondement de
la mécanisation
agricole
au
niveau du
pays.
Au
moment

le
coton
qui
est
aussi
la.
principale
cultu-
re
d'exportation
du Burkina,
rencontre
beaucoup de
difficultés
sur
le
ma.rché
interna.tional.
il
im!Jorte
de
s'interroger
sur
l'avenir
de
la mécanisation
agricole
qui
est
intimement
corre-
lé à
c81ui
de
ia culture
cotonni~re.
1.1.
Problématique
La mécanisation
de
l'agriculture
est
devenue
un
leitmotiv
en
Afrique
au cours
des
vingt
dernières
années.
En
effet.
eiie
s ' e s t
im!Josée aux
pays africains parce que
les uns et
les
autres
sont convaincus
qu'il
ne
peut
y
avoir
de
développement agricole
durable
sans
le
recours
à
des
techniques
de
!Jroduction
de
plus
en
plus
intensives.
Au
Burkina-Faso.
la.
mécanisation
de
l'exploitation
agri-
col e
con s t i tue
l' a x e
ce n t r a. 1
d e i a
pol i t i que
de
dé ve 1 0 pp e men t
rural
dont
l'un
des
objectifs
est
d'a.ccroitre
la
production
v i v r i ère
e t c e Ile
ct e
r e n t e
3. u s e i n
ct e
13. q IJ e Ile
1 e
co ton
0 c c u!J e
4

une
place de
choix.
En
effet.
le
coton
contribue
près
de
40%
des
recettes d'exportation et assure
40% des besoins en huile
du
(BELEi1,
1986).
Le
coton
constitue
aussi
une
source
importante de
revenus
des
paysans
des zones
Sud
et
Ouest

les
potentialités
agro-climatiques
sont
les
plus
imoort3.ntes.
Compte tenu de son
importance.
le coton constitue un élèment
vital
dans
la stratégie nationale
de développement et c'est à
ce
t i t r e .
que
l ' é t a t encourage
le développement de
la production et
des
exportations
du
coton
et
en
même
temps,
met
sur
pied
une
pol itique de substitution des importations ba.sée sur
l'industrie
cotonnière.
La
politique
de
développement
de
la culture
coton-
nière
s'est
concrétisée
pa.r
des
errorts
de
modernisation
de
l'agriculture dont l'un des aspects importants demeure la mécani-
sa.t ion.
C'est
ainsi
que
les
investissements
consentis
à
l'agriculture au t i t r e des dépenses de
ronctionnement et d'équi-
pement
sont
passées
de
440
millions
de
FCFA
en
1961
à
17.50
mi Il ions
de
FCFA en
1980
(LECAILLON et al.
1985).
Cette
mécanisation
a
consisté
dans
une
première
phase
en
l'introduction de
la
traction animale.
Dans
une
deuxième
phase.
on est alors
passé
à
une
autre
rorme
de
mécanisation basée
sur
les
mini-tracteurs.
j 1
s' CI g i t i c i d e
f air e
a c q u é r i r a . u x
pa. y s a. n s
0 p é r a. n t
en TA
et ayant
acquis
une
très
grande
maîtrise
en cette
technologie.
des
min i - t r a ct e urs
don t
1e
but
est
d' a cc r 0 î t r e
d a van ta. g e
i eu r
productivité agricole.
La culture cotonnière qui est
le rondement de
la mécanition
a.gricole
fait
de
nos
jours.
l'objet
d'IJne
vive
controverse
au
sein
des
décideurs
de
la
politique
économique
en
raison
de
ia
5

crIse alimentaire
qUI
prévaut
depuis
plusieurs années
au
niveau
du pays
(BONKIAN,
1985).
La nature violente de
cette controverse
semble toutefois s'atténuer car
il est de clus en plus établi que
le
coton
contribue
de
façon
significative
à
l'accroissement
de
la. production vivrière
(tCABORE.
1986).
En
réalité.
l'élément de
préoccupation au
niveau du coton demeure
sa situation aléatoire
au
niveau
du
marché
in ter na. t i 0 na 1 .
L'évolution
des
cours
internationaux du coton a accusé de fortes
variations à
la baisse
o. u
cou r s
de
ces
der n i ère s
a. n née s .
De
Dlus.
l'accroissement
significatif
de
l'offre
chinoise
résultant
d'une
production
record
à
pa.rtir
des
années
B5.
a
créé
un
déséquilibre
entre
l'offre et
la demande mondiales.
C'est ainsi
qu'on a assisté à
une
baisse
significative des
cours
entre
1985
et
19B6.
C'est
a.insi
que
les
cours
moyens
annuels
qui
étaient
de
11.49
FF/kg
en
1985
ont
chuté
à
7.22
FF/kg en 1986 comme
l'indique
le tableau 1.
Cette situation avait
donné lieu à
l'époque à
des prévisions pessimistes de
la part des
institutions
comme
la.
Ba.nque
Mondiale
et
de
la
CCCE
(HILLALI.
1988). Ces deux inst.itutions craignaient une ba.isse prolongée des
cours mondiaux du coton dans
le temps.
Ces prévisions pessimistes
ont ét.é quelque peu démenties.
En effet.
les prix moyens annuels
sont
passés
de
7,22
FF/kg
en
1986
à
9,7
FF/kg
en
1989.
Malgré
cet t e l é g ère va. ria. t ion à.
l a. ha. U S s e
des p r i x e t c 0 mpte
te n 1j cl e
l a
configuration act.uel le
du marché
international du cot.on.
nul
ne
peut aujourd'hui
se
prononcer
avec certitude
sur
l'évolution de
la t.endance des cours mondiaux de ce produit d'exportation à
long
terme
tant
elle
comoorte
bea.ucouo
d'incertitudes.
, \\
l
,
reste
toutefois
à
cra.indre
que
['intensification
de
la.
concurrence
6

'" n t r e pa y S
jJ r 0 duc te urs
et 1a
pro gr e s s ion des f i b r e s
5 y nt hé t i au es
ne
pro'.'oquent
une
bêlisse
tendêln.-::ielle
des
cours
mondiaux
du
coton.
Un
tel
avenir
implioue des
modifications
importantes
des
politiques
cotonnières
des
pays
producteurs
dont
l 8
but
visera
à
réduire
les
coüts
de
production
du
coton
afin
de
pou''/oir
le
renta.oi 1 iser
da.ns
le
contexte
d'une
baisse
tendancielle
éventuelle
de
son
prix
international.
Dans
le
cadre
du
Burkina.-Faso.
toute
modification
de
politique
économique
affectant
la
rentabilité
de
la culture cotonnière au niveau des
producteurs
aura.
des
répercussions
profondes
sur
celle
de
la
mécanisa.tion
a.gricole
en
raison
des
1 iens
étroits
qui
les
unissent.
Tableau
1.
Prix
CAF
du coton
(FF)
Zone Afrique
de
l'Ouest
de
1965 à
1989.
Années
1965
1956
1967
1986
1969
Prix
moyens
11,49
7.22
9.60
8.45
9.70
Source
Ces
moyennes
ont
été
calculées
sur
10.
ba.se
de
prix
mensuels
relevés dans
les
re .... ues
Marchés
Tropicaux
des
N0 2043 à
2303.
A ce
problème en
perspective.
s'ajoute
un
autre
non
moins
important.
En
effet,
l ' é t a t
Burkinabé
est
confronté
à
l'heure
actuelle
à
de
multiples
problèmes
(sécheresse,
émigration
to-
rentielle.
déficit
chronique
de
la.
balance
des
pa.iements).
En
accord avec
le FMI,
l'éta.t
poursuit depuis 1963 une politique de
désengagement progressif
de
l'activité économique
dont
l'un des
aspects consiste
en
la suppression des subventions
sur
les
prix
des
intrants agricoles.
Cette
suppression a
été
totale
en
1987.
Une
telle
situation a
sans
doute
eu
pour
conséquence
la hausse

des coOts de production,
ce qui ne manquera
pas de provoquer
des
réactions
au niveau des
paysans.
Ces diverses considérations sur
l'avenir du coton et partant
de
la mécanisation agricole ne
manquent donc pas de susciter
des
interrogations
qui
pour
le
moment
demeurent
sans
réponse.
Ces
i n ter r aga. t ion s
peu ven t
s e t rad u ire
d e i a
f a. con
sui van te:
dan s
quel le mesure
les
modules
techniques actuels
vulgarisés avec
le
co ton corn mes p écu 1a t ion de bas e. a. f f e c ter 0 n t - ils l'a. 1 1 0 ca. t ion des
ressources
au
niveau
des
pa.ysans
équipés?
Comment
les
paysans
équipés
ajusteront-ils
leur
décision
de
oroduire
le
coton
dans
l'optique d'une hausse de son coOt de production et d'une
baisse
probable de son prix d'achat? Les paysans pourront-ils désormais
rentabi 1 iser économiquement et financièrement le matériel agrico-
le
da.ns
le
nouveau
contexte
de
production?
Faudra.-t-il
a.lors
privilégier
l'une
des
technologies
au
détriment
de
l'autre?
Comment
l ' é t a t doit-il
moduler ses
actions afin de ne pas
décou-
rager de façon systématique
la production cotonnière? La réponse
à
ces
questions
exige
une
connaissance approfondie
et
une
com-
préhension
réelle
de
la.
façon
dont
la
mécanisation
agricole
a.ffecte
l'allocation des
ressources
et
les
niveaux
de
produc-
tivité au sein des exploitations agricoles.
En d'autres
termes.
l a.
r é po n s e
à
ces
que s t ion s
né Ge s s i t e
une
é tu de
co mpa. rée
des
performanGSs
techniques
et
économiques
des
2
techniques
cul t u r 3. 1es.
8

1.2.
Hypothèses
Les
hypothèses
que
nous
vouions
vérifier
dans
le
cadre
du
orésent
travail
s'articulent autour
des
points
suivants
1
'
la
mécanisation
motorisée
accroît
Droductivité
des
L
)
facteurs
plus que
la
traction animale en raison de sa. plus grande
précision dans
l'exécution des opéra.tions culturales et aussi en
favorisant
une
utilisation accrue
des
intrants
agricoles:
2)
i e
r e cou r s a. u
t r a c t e 1..1 r e n t r a î ne une Diu s g r a. n d e exp a. n s ion
des
superficies
cultivées;
3)
la
tractorisation
permet
de
réaliser
des
économies
de
tra.vai 1
plus
importantes
que
la
traction
animale
et
par
conséquent
de
mieux
résoudre
les
problèmes
de
goulot
d'étra.n-
glement
de
main-d'oeuvre.
4)
le
passage
de
la traction animale
au
tracteur
permet
de
réaliser des économies d'échelle et parta.nt d'accroître
le niveau
des
revenus
des
paysans.
1. 3.
Object ifs
La
présente
étude
comporte
quatre
objectifs:
a)
mesurer
l'impa.ct
de
la
traction
animale
et
de
la
tractorisation
sur
l 'alloca.tion
des
ressources:
b)
évaluer
la rentabilité
financière et économique des deux
types
de
techniques
culturales:
c)
élaborer
un
modèle
d'al location optimale des
ressources
pour
chaque
technique
culturale:
1.4.
Plan de
l ' é t u d e
Les différents cha.pitres de
l'étude s'articulent comme suit:

le
chapitre
2
présente de
facon
succinte
l'historique
et
l'é'.;olution
de
la
mécanisation
aericole
et
de
la.
culture
cotonnière
au Burkina:
le
chapitre
traite
de
la
revue
de
1a
1 i ttérature
portant sur
la mécanisation agricole en générai
et sur
la. culture
cotonnière au
burkina:
au
chapitre
4
sont
présentées
la
méthodologie
de
l'enquête et
une
description
sommaire
de
la
région d'étude:
a.IJ
chapitre
5
es·t
orèsentée
une
ana. lyse
compa.ra.tiv8
de
l ' a l location et
de
la productivité des
ressources
au
niveau des
deux
techniques
culturales.
Pour
ce
faire.
l'analyse
s ' e s t
focalisée
sur
les
temps
de
travaux,
les
superficies
cultivées.
les
rendements
à
l' hecta.re
des
cultures.
les
productions
oar
ac t i f
et
1es
qua nt i tés
d' in t ra n t s u t i 1 i~~~
hL
,
.
6 '
~Q~.
d l
le
chapltre
presente
une ,a,na lyse
compa{",a.tlve
. e
a
'~(1l1BP13"0Ual!a
\\-:\\~
rentabilité
financière
et
économùQue Cd~~
~eu~~ techniques
\\5-~ Dccuml nt J10n ::J
cul turales. Cette analyse compara.tive~~Rose sur la ..8 dgétisation
°0
"\\l'
.;
comme
instrument
d'analyse;
la
programmation
linéaire
a.
été
utilisée
au
chaoitre
7
pour élaborer un modèle d'al location optimale de ressources pour
cha.que
technique
culturale.
Une
a.na.lyse
de
sensibilité
a.
été
faite à
partir
des
modèles
de base
en
vue
de
tester
la
réaction
des
paysans
sous
de
politiques
alternatives:
le
chapitre
B
présente
un
résumé
ainsi
que
les
conclu-
sions
~t
les
recommendations
de
l'étude.
10

. I~./
l '
.
\\
t
CHA P I T R E
2
HISTORIQUE ET EVOLUTION DE LA MECANISATION AGRICOLE ET
DE LA CULTURE COTONNIERE AU BURKINA
2.1.
Historique et
évolution de
la
mécanisation
agricole au Burkina
2.1.1.
Traction animale
El le peut se définir
comme étant
la substitution
du travail
an i ma.1
(boeufs,
ânes"
cheva.ux)
à
celui
de
l ' homme.
His t 0 r i que men t,
c e s 0 n t
1 e 5
con t ra. i n tes
en
mai n - d ' 0 eu v r e l i é e s
a.u
développement
de
la.
culture
cotonnière
a.u
Burkina
qui
ont
a. men é
1e
colon
à
r e cou r i r
à
1a
t ra. c t ion a n i ma. 1 e
(Z E R B 0 .
19 B3 ) .
En
effet,
l'insta.uration
des
trava.ux
forcés
à
l'époque
coloniale fut
le point de
départ d'une
forte
migration de
jeunes
et d'adultes
vers
la COte-d'Ivoire et
le Ghana contribuant
ainsi
une
forte
diminution
de
la.
qua.nt i té
de
ma.in-d'oeuvre
disponible.
Afin
de
pouvoir
pallier
la
rareté
de
main-d'oeuvre
a.gricole,
la. tra.ction anima.le (TA)
ou encore culture a.ttelée
(CA)
fut
introduite
dans
l'agriculture
Burkinabé vers
les
années
50.
L'introduction
de
la.
tra.ction
a.nima.le
da.ns
l'a.griculture
Burkina.bé
fut
l'oeuvre
de
la.
Compa.gnie
Française
De
Texti le
(CFDT).
Elle
a.va.it
pour
objectif
à
l'époque
la
promotion
de
13.
culture
du
coton
et
assura.it
de
ce
fa.it.
les
fonctions
de
production
et
de
commercialisation
de
ce
Droduit.
Par
la
suite,
un
certain nombre
de
societés
d'intervention
ont centré
leurs activités sur
la promotion de
la culture attelée
11

~arl11i
lesquelles on ~eljt citer
le Bureau De
la Production Agrico-
1 e
(BDPA).
la
Société
d'
Aide
Technique
et
de
CooDération
(SATEe) .
il
faut dire que
l'action de ces
structures de
dévelo~~ement
est
restée marginale car
localisée au niveau
de
cuelaues
régions
avant qu'el le ne soit
relayée
par
cel le des
Organismes Régionaux
de
Dévelop~ement (ORD)
sur
le
plan
national
à
~artir
de
1966.
Les
tableaux 8
et
9
retracent
l'évolution
du
nombre
d'attelages
entre
1968 et
1981 et
l'évolution de
la consommation du
matériel
agricole entre
1979 et
1983 sur
le plan
national
res~ectivement.
l Les ORD étaient des structures de déveloDDement rural qui ont été
créés
en 1966.
Ils
éta.ient au
nombre
de
11.
En
1985. les
ORD
ont
été
remplacés par les Centres Régiona.ux de Promotion Ae:ro-oa.storale (eRPAi.
12

Tableau
L.
Evolution
du nombre
d'attelages
de
1968 à
1983.
Années
At.telages
Région cotonnière
Ensemble
du
pays
1968
1.776
2.634
1969
2 .. 357
3 . .507
1970
2.942
4.869
1971
1.460
6.480
1972
1.877
11.107
1973
2.642
10.089
1974
4.109
1.3.100
1975
4.708
11.140
1976
6.417
11. 231
1977
9.877
11.962
1978
nd
nd
1979
14. 179
23.699
1980
nd
nd
1981
19.396
30.626
1982
22.095
33.147
1983
50.047
50.247
Source
:
BELEM 1985
nd
~
non
disponible
13

Tableau 3. Evolution de la consommation annuei le
du matérie 1 de 1979 à 1983.
Années
Charrues
Charettes
Houes
Rayonneurs
Pu lri -
Total
saleurs
i979
8.028
2.932
1. 863
189
1.624
14.636
1980
3.812
1.933
1. 971
211
1.572
9.499
1981
6.088
2.586
1. 947
491
1. 745
12.857
1982
5.828
1.863
2.674
907
256
11. 528
1983
5.402
1.886
994
131
503
8.916
Total
29.158
11. 200
9.449
1.929
5.700
57.436
Source
DA 1987
La
lecture
du
tableau
3
indique
un
taux
d'acquisition
de
charrues
de
5831
unités
en
moyenne
par
an
durant
la
pér iode
1979-83.
En
1982,
le
taux
d'équipement
en
TA
é t a i t
de
5%
pour
l'ensemble
du
pays
contre
15%
pour
la
zone
cotonnière
CBELEM,
1985). On observe essentiellement deux formes de traction animale
au niveau du
pays à
savoir
la
traction bovine que
l'on
rencontre
principalement au Sud
et à
l'Ouest
du
pays
et
la
traction asine
qui
prédomine
au
Centre
du
pays.
2.1.2.
La motorisation intermédiaire
Se Ion
OUATTARA
(1990),
le
concept
de
mécanisation
intermédiaire découle
de
la
nécessité de
moderniser
sans
causer
des
bouleversements
incontr61ables
au
niveau
des
systèmes
de
production
traditionnels.
D'où
l'idée
de
concevoir
un
tracteur
a.dapté,
permettant
à
des
agriculteurs
dont
la
technicité
est
assez
faible,
d'accéder
sans
de
grandes
d i f f i c u l t é s
techniques
et socio-économiques
à
un
stade de
motorisation
maîtrisable
par
eux-mêmes.
Le projet de motorisation
intermédiaire qui a
vu le
jour
en
1978
au
Burkina,
se
situe
dans
l'optique
des
actions
de
développement entreprises par
le ministère du développement rural
à.
l'époque.
14

Le coût
initia.l
du pr'oJet é t a i t de r32Ci mi 11 ion", de FCFA i'l-V2IJ
fino.ncement national
d8
50 mil lions d.e FCFA
et un financem'ant
extérieur de 540 mil lions de FCFA
consenti
par
la Caisse Centra-
le
de
Coopération
Economique
(CCCE)
(BAILLIEZ
et
al.
1981).
Concrètement.
i 'exécution
du
projet
fut
confiée
aux
ORD
cotonniers dès
1978 mais déjà en fin
1979.
l'exécution du
projet
fut
retirée
aux
ORD au profit de
ia SOFITEX.
Le
projet
se
proposait d'atteindre
ies
objectifs
suivants:
accroître
la
productivité
et
ia
rémunération du
travail
accroître
ia
production:
-
rationaliser
l ' u t i l i s a t i o n de
l'espace et des facteurs de
production
en
stabilisa.nt
l'exoloitation
et
en
metto.nt
fin
à
l' itinérance des
cultures
préjudiciable
à
l'environnement;
revaloriser
la
condition
paysanne
afin
de
i imiter
l'exode
rural.
En
réalité.
ces
objectifs
ne
sont
pas
originaux
puisque
ce
sont
les
mêmes
qui
ont
été
assignés
à
la
traction
animale
(ZERBO.
1983).
Cependant
les
développeurs
supposent
que
la
tractorisation
est
beaucoup
plus
appropriée
que
la
traction
animale
dans
la
f·éal isation
de
ces
objectifs
par
les
paysans
aya.nt atteint un
certain nivea.u de technicité en cultur'e attelée
et qui ont une dotation en ressources
relativement élevée.
Il
est
à
noter
que
l'optique
du
projet
n'est
pas
d'opérer
une
substitution
absolue
du
tracteur
à.
la
traction
animale
mais
pluUH
partielle
en
ce
sens
que
les
bénéficiaires
du
tf'acteur'
doivent
l ' u t i l i s e r
de
façon
complémentaire
avec
la
traction
animale
qu'ils
possèdent
déjà..
L'introduction de la motorisation intermédiaire dans
l'agri-
culture répond à
l'une des préccupations de
la politique agricole
qui
est
d'accroître
de
façon
simultanée
la
production
vivrière
et
cel le
de
rente
et
plus
précisément
cel le
du coton.
Les don née s g é n é raI e s du pro jet fan t
r e s sor t i r 1e s t end. a. n ces
d'évolution suivantes:
le
nombre d'exploitations
motorisées
est
passé
de 6
en
1978 à
212
en
1986.
15

Les
tableaux
4
et
5
nous
donnent
l'évolution
des
suoer-
ficies
et
de
la
production
réal isées
entl'e
1980
et
1986
en
fonction
des
cultures
au
niveau
du
projet
motorisation.
Tableau 4. Evolution des su~erficies cultivées (hal.
Cultures
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
Coton
200
229
328
486
1.024
1.78-5
2.639
l'lais
85
138
265
471
912
1. 352
1.824
Sorgho
125
206
265
.314
672
l.llS
L i39
Divers
90
101
126
101
371
316
196
Totaux
500
674
984
1.371
2.980
4.568
5.798
Source : INERAIlRCT 1986
Tableau 5. Evolution de la production(tl.
Cu 1bIres
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
Coton
365
417
688
866
1. 664
2. 763
5.002
Hals
160
348
780
887
1. 432
3.046
3.818
Sorgho
165
339
388
307
745
1. 248
1.161
Mil
23
22
17
22
60
76
BO
Total vivrier 348
704
1.168
1. 216
2.237
4.370
5.059
Source
1NERA/[ RCT 1986
Le
recours
à
la
motorisation
intermédiaire
a
permis
d'accroître de façon remarquable
les superficies et la production
au
niveau
du
projet.
A partir
du
ta.blea.u
4
on
peut
noter
une
augmentation remarquable des superficies cultivées entre 1980 et
1986.
La production
du coton
a
été
multipliée
par
13.7 fois
et
cel le des
céréales
par
14.54 fois
pendant
la même
période
comme
l'atteste
le
tableau 5.
16
1

L:a
pré po n d é r an c e
d u c 0 ton
est
mis e
e n
e x erg u e
à
t ).' ;3 v e [ s
l'évolution des données
au niveau des
tableaux 4 et 5.
En obser-
vant
le
tableau
4
par
exemple,
on
peut
voir
que
les
superficies
du
coton
ïepr·ésent;3ient
37
%
contre
19
%
pour
le
maïs
et
28
%
pour
le
sorgho
de
l'ensenble
total
des
superficies
cultivées
durant
la
période
1980-81.
Pour
la
période
1985-86.
ces
propor-
tions étaient
de 43 % ,
31% et
22 % pour
le
coton,
le
maïs et
le
sorgho
respectivement.
Une
lecture
du
tableau
5
montre
que
les
tendances
d'évolution
de
la
production
traduisent
un
accroissement
r e l a t i f
plus
important
du
coton
que
des
céréales
dans
l'évolution
du
modèle
de
production
des
paysans
dans
le
temps.
Les données des deux
tableaux corroborent
l'hypothèse selon
1aque Ile
1e
co ton
es t
et
restera.
proba.b lement
encore
pour
longtemps
le
moteur
de
la
mécanisation
motorisée.
2.2.
Historique et place du coton dans
l'économie
nationale
2.2.1.
Historique et évolution de
la production du co-
ton
2.2.1.1.
Historique du coton
L'adoption de
la culture cotonnière au Burkina
remonte à
la
période
colonia.le.
En
effet.
cette
culture
de
rente
a
été
introduite au niveau du pays par
la Compagnie Française de Fibres
Textiles
(CFDT)
dans
le cadre de
la
mise en valeur des
colonies.
Elle
est
devenue
pa.r
la.
suite,
la
principale
culture
d' exporta.tion du
pays.
Elle
a
donc
fa.it
l ' o b j e t
d'interventions
17

spécifiques de
la part de
l ' é t a t .
Ces
interventions s'articulent
a.1J.tour
de
sa.
production,
de
sa.
transformation
et
de
sa
commercialisation par
le biais de
la Societé de Fibres
Textiles
(SOFITEX).
Dans
les années qui
ont suivi
l'indépendance en 1960.
1 e
C (j ton
é t d. i t e l l 1 t i v é
sur
t 0 u t e
l'étendue
du
territoire.
Cependa.nt
avec
la
détérioration
constante
des
conditions
agro-cl imatiques
due
aux
différentes
sécheresses.
la
culture
cotonnière
a
été
progressivement
abandonnée
au
niveau
de
certaines
:cégions.
Aujourd' hui,
elle
est
essentiellement
local isée
au
niveau
du
Sud-Ouest
du
pays
plus
p:cécisément
au
niveau
des
Organismes
Régionaux
de
Développement
(ORO)
des
Haut-Bassins, de
la Volta Noire et de
la Bougouriba.
C'est ainsi
qu'en
1981,
la
production de
ces
trois
ORO
représentaient
88.6
% de
la production
nationale.

..r ~
2.2.1.2.
Evolution de
la production cotonnière
Le
tableau
6.
ret.ra.ce
l'évolution
de
la
production.
des
rendements
et
des
superficies
du
coton
au
plan
national
de
19.56 à.
1987.
Tableau 6.
Evolution de
ia
oroduction.
des
super-
ficies
et des
rendements
du
coton sur
le plan
national
coton entre 1956 et
1987.
(moyennes
quadriennales).
Production
Superficie
Rendement
Periode
(mi 11 iers
de
tonnes)
(milliers
d'ha)
(kg/ha)
1956-59
2.47
22.2
114.3
1960-63
4,92
31. 12
154
1964-67
12.4.5
.54,97
220,5
1968-71
29,97
77,66
387
1972-7.5
3.5, 12
66,55
530
1976-79
57,67
75.43
758
1980-83
68.73
72.25
949.5
1984-87
130,21
118,5
1.124
Source
SOF1TEX 1988
Les
don née s
d IJ
t 3. b 1e 3. u
6
t l' ël. d u i sen t
une
é vol ut ion
t r è s
significative de
la culture
cotonnière
tant
du
point des
quan-
tités produites que
des
superficies.
La production
par
exemple.
a été multipliée par 52,6 entre 1956 et 1987.
Les superficies par
contre,
ont
connu
un
a.ccroissement
de
434%
durant
la
même
période.
L'évolution
specta.culaire
de
la.
production
et
des
superficies
cultivées
comme
le
fait
ressortir
le
tableau G est
due en
partie à
la mécanisation agricole.
19

\\
2.2.2.
Place du coton dans
l'économie nationale
2.2.2.1.
Coton et agriculture
Le caractère compétitif
ou complémentaire entre
la
culture
cotonnière
et
les
cul tures
céréal ières
est
un
sujet
de
débat
na t ion a t.
Ce
dé bd. t e s t
1 i é
au
f dit
que
1 e
p a y s
épI' 0 U v e
cl e s
difficultés
à
assurer
sa sécurité alimentaire.
La question
est
de
savoir
si
l'expansion
de
la
culture du
coton ne
se
fait
pas au détriment
de
la production céréalière.
II
existe
effectivement
une
compétition
au
nivea..u
de
ces
cultures
dans
l'utilisation
des
ressources
CBDNKIAN.1985) .
Toutefois,
on
note
la
présence
d'une
complémentarité
positive
entre ces deux types de cultures.
Les
données globales
indiquent
que ce
sont
les
zones cotonnières
qui
sont
celles
qui
réalisent
le
plus
d'excédents
céréal iers
CLECAILLDN
et
al.1985).
Tr·ois
paramètres expliquent
ce
phénomène
- Les conditions agro-cl imatiques des zones cotonnièr·es sont
plus
favorables:
le
coton
est
cultivé
en
rotation
céréales
et
ces
dernières
bénéficient
des
engrais
fortement
uti 1 isés
dans
le
1es
paysans
des
zones
eilleure
maîtrise
des
thèmes
techniques
agricole.
Le développement de la culture du coton a drainé et continue
de draîner
un
flux
migratoirt:?
important,
des
autres
zones
vers
les zones cotonnières ce qui contribue à
diminuer
les
inégalités
20

importantes
de
la
répartition
démographique
au
niveau du
pays
et à
une
meilleure al location des
ressources du
pays au
sein de
l' agr icu 1 ture.
De
nos
jours.
la
zone
cotonnière
commence
à
être
sa.turée
suscitant
de
nouveaux
problèmes:
conflits
ethniques.
forte
pt'ession
suc
les
sols.
dispar'ition
du couvert
végétal
CDRABO
et
al,
1953).
La culture
cotonnière a
permis
de
mettre
en
place
une
in-
frastructure
routière qui
a
grandement contribué au désenclave-
ment de
la zone cotonnière.
On dénonbrait en 1982 près de 665.000
km de
routes
réfectionnées
grâce à
l'action de
la SOFITEX.
Elle
a
aussi
été
déterminante
dans
l'adoption
des
techniques
de
production comme
la
traction
animale et
la motorisation
inter-
médiaire;
cette
dernière
technique
culturale
est
exclusivement
adoptée
en
zone
cotonnière.
Elle
a.
aussi
permis
un
a.ccroissement
signif icatif
de
la
consommation
des
engrais.
En
1976-1977.
la
consommation
nationale des
principaux
engra.is
CNPK.
Urée.
Phosphate
Na.turel)
s'élevait à
211
tonnes.
Ce
chiffre
atteignait
16.272 tonnes
en
1983.
La
seule
consommation
de
la
zone
cotonnière
représentait
environ BO % de
la consommation
nationale
durant
la même année.
2.2.2.2.
Coton et
industrie
nationale
Bien
que
le
coton
soit
en
grande
partie
destinée
à
l'ex-
portation environ 95
%.
il
a
donné
naissance
à
une
gamme
d'in-
dustries
locales
qui
sont
la SOF1TEX
CSociétéde
Fibres Textiles)
le
FASO
FANI
qui
frabrique
des
tissus;
21

_ la SBHS (SociétÉ' Bu!'J.;inabè des Huileries et Savonneries);
_ laS 0 FJ B (S 0 C i é t ê cl e [ê ab l' i C:cl t ion ! ncl us tri e l le cl 11 Bu r k i na) .
Les industries cotonnières contribuent de facon dynamique à la vitalité
du secteur secondaire (cf tableélll ï).
Ces quatre industries pourvoyaient en 1983. 35 % des emplois.
JO % des
salaires et 50,3% du rlB industiel du secteur secondalre (KABORE,
1985).
La SOF1TE\\ reste le moteur du secteur industriel cot:onnier car c'est elle
qui fournit la matière première aux autres industries.
22

ljllug
Ta.bi 8a.U , . Ouelques indicateurs àes i nàus tries co to nnière s du Burkina.
19,~:3.
indust.ries
Padici-
Emplois
salaires
lnvestis-
Valeur
% du
!Jéltion
versés
sements
Ajoutée
chiffre
locale au
{millions
nets
(mi Il ions
d'affai-
caÇlital
FCFA)
cumulés
FCFA)
fes à
social
(mi Il ions
l'expor-
(dont
FCFA)
tation
1
1 .- 1-
Jo
l
t. .• 3. '.
en
%)
SOF !TEX
66 (65)
1. 541
829
3.342
12.615
92
FASO FANI
75 (55)
856
99.3
1.093
2.913
4
5BHS
26 ( 16)
305
240
668
2.155
26
qi~F lB
85
(û)
nd
nd
nd
nd
nd
-(• ..
('Jo:::.
...
TOTAUX
~
~
7.216
.~
~
l::1.vl{
35.164
62
nd : non disponible
SourC8 : KABiJRE 1956
Entre pa.renthèse. la DaTt de l'Eta.t dans le capital social.
23

CHA P I T R E
3
REVUE DE LA LITTERATURE
3.1.
Mécanisation agricole
L'histoire
du
développement
agricole
à
travers
le
monde
montre
que
la
mécanisation
a
joué
un
rôle
non
négligea.ble
àans
l'évolution
de
la
pr·oduction
agricole.
Comme
le
f a i t
remarquer
BINSWANGER
(1982).
la rareté des
facteurs
de
production dans
une
économie donnée
et
diverses
variables
macroéconomiques
influent
fortement sur
le
schéma de
la mécanisation
et
sur
la rapidité
du
phénomène.
El le est
apparue
en
Afrique
grêce
à
la
colonisation
dès
le
début
du
siècle.
La
première
forme
de
mécanisation
qui
a
été
introduite
en
Afrique
fut
la
traction
anima.le.
A
cela.
s ' e s t
ajoutée par
la suite
la mécanisation
motorisée bien que certains
pays
aient
connu
la
tractorisation
avant
la
traction
animale
(PINGALI
et a l ,
1988).
Par
la suite
le
processus
a
été
récupéré
par
les états africains au
début des
indépendances.
De nos
jours
la
mécanisation
agricole
apparaît
comme
l'une
des
innovations
majeures
introduites
dans
l'agriculture
africaine
au
cours
des
vingt
dernières
années
s'incrivant
alors
dans
un
contexte

l'idéologie
o f f i c i e l l e
magnifiait
la
science
et
la
technologie
comme
instruments
d'un
développement
accéléré.
Plusieurs
spécialistes ont
tenté de définir
la mécanisation agricole.
Nous
retiendrons
deux
définitions
qui
nous
semblent
les
plus
complètes.
Pour EICHER et BAKER
(1984).
la
mécanisation agricole
est
"toute
forme
d'énergie
u t i l i s é e
pour
aider
ou
remplacer
le
travail
manuel
dans
l'agriculture.
y
compris
les ânes
24

de
t r a i t , les
boeufs
de
t r a i t ,
les
tracteur·s,
les
mois-
sonneuses
et
les
batteuses
mécaniques"
CP. 186),
Pour
GRENIER
(1979),
la
mécanisation
agricole
peut
être
définie
"comme
étant
l ' u t i l i s a t i o n d'outils
ou
d'équipements
mûs
par
1a
for ce
hum a i ne,
l a
pu i s san c e
a. n i mal e
0 u
1a
force
motrice
dans
la
réalisation
de
travaux
agricoles
C".)
en
vue
d'optimiser
l ' u t i l i s a t i o n des
ressources
consacrées
à
l'agriculture"
(P.3).
On
distingue
essentiellement
deux
types
de
mécanisation
agricole
que
sont
la
traction
animale
et
la motorisation.
L' i n t r 0 duc t ion
de
l a.
t ra c t ion
a. n i ma 1e
dan s u n
s y s t ème
de
production
basé
sur
la
culture
manuelle
ou
du
tracteur
dans
un
système productif
reposant sur des
technologies manuel les ou sur
la traction animale,
exerce des effets techniques et économiques
sur
l'allocation
et
la
productivité
des
ressüUf·ces
(capital.
travail,
terre),
Théoriquement,
ces
effets
potentiels
~ttendus sont
les
suivants
a)
augmentation des
superficies
cultivées;
bl
augm~ntation des rendements et partant de
la production:
c)
réduction des
temps
de
travaux;
Par
rapport
aux
études
menées sur
la mécanisation agricole
en Afrique,
on
peut
dire
que
c'est
la
traction animale
qui
a
le
plus
retenu
l'attention des
chercheurs car
son
introduction est
a.ntérieure à
la. motorisa.tion et elle est
aussi
la.
plus
répa.ndue
sur
le
continent
(PINGALI
et al,
1988).
Beaucoup
de
chercheurs
se
sont
efforcés
d'ana.lyser
les
effets
techniques
et
économiques
occasionnés
par
le
passage
de

la culture manuel le à
la traction animale. Ces différentes études
seront
examinées
sous
l ' a.n~ l e
des
différentes
hypothèses
indiquées
plus
haut.
Les
travaux
de
(BARRET
et
al.
1982:
Mc
iNTIRE.
1981a.
1981b: JAEGER 1984) au Burkina.
ceux de METTRICK
(1970) en Gambie
et de WHITNEY
(1981)
au Mali
rapportés par
P.
MATLON
(1983).
ont
montré des accroissements de
l'ordre de 10 à 40 % des superficies
cultivées.
Ces
résultats
s'a.ccordent
a.ssez
bien
avec
['oution
extensive que
les paysans choisissent
le plus souvent
lorsqu'ils
a.doptent
la
tra.ction
animale
ce
qui
entraîne
une
plus
grande
expansion des
superficies
cultivées.
Les
'résultats
observés sur
l'augmentation des
rendements
restent
globalement
mitigés.
Dans
la plupart
des
cas.
on enregistre
des
accroissements
de
rendements des
cultures mais
ils
ne
sont pas
significatifs
dans
la majorité des cas
(Mc
INTI RE.
1981a;
ICRI5AT.
1981b; BARRET et
a.l,
1982:
JAEGGER,
1984;
PINGALl
et al.
1988).
Les chercheurs ont
cherché à
savoir
si
la
traction animale
permet de
r~aliser des
gains
de
travail
ou pas
par
rapport à
la
culture manuel le.
BARRET et al
(1982)
ont
constaté une réduction
des temps
de travaux de
l'ordre de 25 % par
hectare mais ce
gain
de
travail
est
consacré
à
l'expansion
des
superficies
et
à
la
garde
des
an imaux.
J AEGER
(1984)
a
de
son
c6té
remarqué
que
certaines opérations cultur'a.les requièrent moins de ma.in-d'oeuvre
à
l'hecta.re avec
l' uti l isa.tion de
la
TA.
Toutefois,
le
gain de
travail
n'est
pas
toujours
établi
lorsque
l'on
considère
l'ensemble des activités
de
l'exploitation
(KEITA.1985).
26

Les
études
menées
dans
le
cadre
de
la
TA
se
sont
aussi
intér·essées El S3 c-entabilité économique.
L'évaluation des perfor-
mances
économiques
de
la
TA
est
malaisée
au
niveau
des
paysans
pEl c- ,::; e
que
cee
d ec- nie C 5
a ci 0 pte Il t
r are ln e n t
1 e
111 0 d u 1 e t h é 0 r i que
complet,
ce
qui
amène
les
chercheurs
souvent
à
se
contenter
d ' é v ct 1u ct t ion s
à
pa c- tic-
cl e
l 8. 11\\ é ca n i sa t ion cl e
que 1 que s
0 p é rat ion s
cultura.les.
BARRET et al
(1982)
au Burkina-Faso.
ont montré que
les
taux
de
rendement
interne
étaient
de
l'ordre
de
4
% et
14 % pour
la
culture
asine
et
la
culture
bovine
respectivement
si
le
labour
mécanique
est pratiqué.
Ces
taux
de
rendement
interne
passent
à
24 % pour
la culture
asine
et
à
28
%
pour
la
culture
bovine
si
le
sarclage
mécanique
est
associé
au
labour.
L'étude
de JAEGER
(1984)
portant
sur
les
régions
Centre
et
Est du Burkina,
fait
apparaître des taux de
rendement interne qui
varient
entre 9.84 % et 31.1 % pour
la
traction asine et un
taux
de
20,7
%
pour
la
traction
bovine
à
partir
de
la
réalisation
mécanique
des
activités
culturales
suivantes
(labour,
semis.
1er
sarclage
et
second
sarclage),
De
nombreuses
études
par
contre
réal isées
à
partir
des
budgets de production,
montrent que
les budgets obtenus en TA
ne
sont
pas
statistiquement
différents
de ceux
réalisés
en
culture
manuelle
dans
la
plupart
des
cas
(GUIBERT,
1985:
ICRI5AT.1982:
MC INTIRE.
1981b; GASCON.
1984: MATLDN,
1984 PINGALI
et a1.1988).
Pour
EICHER
et
al
(1984).
le
caractère
aléatoire
de
la
rentabilité économique de
la TA est dG à
tout un ensemble de con-
traintes techniques,
économiques et
logistiques pour
la diffusion
des
modules
complets
à
TA
en
Afrique.
27

Les
problèmes
tels
que
ie
risque
de
forte
mortalité
des
animaux,
la
lenteur
d'apprentissage
du
orocessus
technique.
le
remboursement de crédit.
le bénéfice négatif des premières années
d'adoption.
le
caractère
aléatoire
des
pluies
compromettent
dangereusement
la
rentabi 1 ité
de
la
TA.
La
littèratur-e
por-tant
sur
la
TA
t e l l e
qu'elle
a
été
mise
en
évidence
n'intéresse
pas
directement
notre
thème
qui
reste
ce n t r é s Il r i e
pas sa g e
d e I a
T A au
t r- a c t e ur.
En e f f et.
1 e s
é t u ct e :3
précitées
avaient
pour
objectif
la
vérification
des
hypothèses
habituelles
(augmentation
des
surfaces
et
de
la
productivité.
r é ci u c t ion des
t e mp s
de
t r a_ vau x)
1 0 r s que
l' 0 n
pas s e
d e i a.
cul tu r e
manuel le
à
la
culture
attelée.
Cependant,
ces
études
sont
intéressa.ntes.
pa.rce
qu'elles
permettent
d'ècla.irer
le
contexte
d ' e f f i c a c i t é
technique
et
é con 0 mi Cl u e
à
par t i r
ci u que I o n
pa. s s e
d e i a.
T A
au
t r a c t e u r e n
A f r i q!le.
La
l i t t é r a t u r e
économique
sur
la
mécanisation
agricole
en
Afrique souffre
d'une
lacune.
En
effet
les
effets
techniques
et
économiques découlant du passage de
la houe à
la traction animale
sont
assez
bien
étudiés
alors
ceux
résultant
du
passage
de
la
traction animale au tracteur restent mal appréhendés globalement.
Cet
aspect
de
la
mécanisation
agricole
semble
n'avoir
pas
préoccupé
les chercheurs
(PINGALI
et al.
1988).
II
importe alors
de
savoir
si
le
passage
de
la
traction
animale
au
tracteur
se
justifie tant
sur
le
plan économique
que
technique
au
niveau
du
cCJntinent.
28

On peut
déjà
noter
que
l'Afrique
a
une
longue
tradition
en
matiè:ce
de
cultui"e
motorisée.
Les
premiers
tracteurs
ont
fait
leur
apparition
sur
le
continent
vers
les
années
50.
En f a i t ,
le
choix
entl'e
la
traction
animale
et
le
tracteur
comme
instrument
de
modernisation
de
l's-,;riculture.
s ' e s t
posé
en
Afrique
dès
les
indépendances.
Certains
hommes
politiques
obnubilés
par
un
développement
rapide
de
leur
pays
n'ont
pas
hésité à. effectuer
le saut
péri lieux qui
consiste à passer direc-
tement de
la culture manuel le à
la culture motorisée. C'est ainsi
que des pa.ys comme
la Guinée.
la.
Tanzanie.
la Za.mbie
et
la Cêlte-
d' [voire
se
sont
embarqués
très
t e t
dans
des
projets
de
vulga-
risation de
tracteurs.
La
plupart de
ces
projets
se
sont
soldés
par
des
échecs
CP[NGAL[
et
al,
1988).
Avant d'aborder
les études qui ont été consacrées au passage
de
la traction animale au
tracteur,
il
nous apparait opportun
de
mettre
en
évidence
les
éléments
théoriques
qui
j u s t i f i e n t
l'adoption du
tracteur.
L'attraction qu'exerce
le
tracteur
sur
les
soécialistes
du
développement
agricole
est
sous-tendue
par
deux
conceptions
théoriques
opposées
CBINS\\.IANGER,
1978).
Selon
la
première
conception
dite
substitutionniste,
les
Lca.cteul's et
les animaux sont deux sources d'énergie qui sont des
substituts parfaits.
N'importe
qu'elle opération
culturale
peut
être effectuée
soit
par
le
tra.cteur.
soit
par
les
a.nimaux.
soit
de
façon
manuelle.
Dans
ces
conditions.
l'allocation
des
ressources doit
reposer sur
les prix
rela.tifs des facteurs.
C'est
donc dire
que
le
passage d'une
option
technologique
à
une
autre
doit obéir à
ce c r i t è r e de décision néoclassique.
Toujours
selon
29

ce
point
de
vue.
la
tractorisation
ne
contribue
pas
de
facon
directe à
l'accrois'3ement des
cendements des cultul'es mais
plutôt
manière
indirEcte
pa {.
le
biais
de
l ' u t i l i s a t i o n
de
f e r t i l i s a n t s
et
de
variétés
améliorées.
À
l'opprJSé.
nous
8.vons
la
thèse
contributionniste
qui
dans
sa version radicale soutient que
l'adoption du
tracteur entraIns
un
accroissement
direct
des
rendements
à
l' hectare.
donc
de
la
production
quel
que
soit
l'environnement
économique.
C:ela
est
possible en
raison
de
la puissance
supérieure
du
tracteur
et
de
la
plus
grande
précision
qu'i
permet
d'atteindre
au
niveau
de
la
réalisation des
opérations
culturales.
En
f a i t ,
il
y
a.
un
peu
de
vrai
dans
les
deux
thèses.
5' il
est
vrai
que
le
tracteur
permet un
meil leur
travail
du
sol
et
un
meil leur
contrOle du
calendrier
cultural;
facteurs
qui
exercent
un
effet
positif
sur
les
rendements.
il
reste
également
certain
que
cet accroissement
de
la
productivité
r e s t e r a i t
faible
si
la
motorisation ne s'accompagnait
pas d'une plus
grande u t i l i s a t i o n
des
intrants
agricoles.
Le
problème.
c ' e s t
qu' il
est
souvent
d i f f i c i le d'isoler
les
effets
directs et
indirects
exercés
par
I\\cheP o!Jl' •
la
mécanisation
sur
les
rendements
e~~\\~-'-estJ/d~~qui entraîne
;;
'~...
.$
.~
souvent
des
confusions.
~
o18p
.
Q
134 0
~
z,
C
1J~,.'1
~
~
f-nf
.•
Co mfi en t
s e m a nif est en t
1e s
e f,~fl e t..rs
a u i
rés u 1 te n t
d e I a.
~\\ç.\\
liOn /L
-, cUin ni
substitution
du
tracteur
à
la
tracti~~~ 1lelle est
la
que s t ion
à
1a que Ile
ce r ta. i n s
che r che urs
V
" ' . ,
1
1
S'0.U..t~:J.0'U1 u r é po n d r e .
8 1. NS WANGER
(197 B )
a
r è a 1 i s é
un
t r a v a i l
d e s y n t h è se
des
études effectuées à
cet effet
au niveau de
trois
pays
asiatiques
à
savoir
l'Inde.
le
Pakista.n
et
le
Népal .
.30

Sur
ie
plan
technique.
trois
types
d ' e f f e t s
peuvent
être
examinés.
Ce
sont
les
effets
superficie.
tf·avail.
et
de
ren-
dement.
1)
Considérons
i ' e f f e t d'expansion des
superficies.
08Ut.
être
a.ppréhendé
de
deux
façons
(PINGALI
et
al.
1986)
soit
par
['eKtenSllJl1
des
sur·faces
cultivées.
soit
par
l ' i n t e n s i t é
des
cultures
sur
une
même
parcel le.
Concernant
l' expans ion
des
superficies,
l'étude de GUIBERT
(198.5)
portant.
sur deux
villages
de
l'Ouest Burkina.
a
montré des accroissements s i g n i f i c a t i f s de
l'ordre de 117,4 % à
211 % si
l'on considère
les surfaces
tot.ales
(tout.es cult.ures cofondues)
par a c t i f
mais ces accroissements
ne
sont. plus significat.ifs si
l'on compare
les
surperficies
c u l t i -
vées
par
a c t i f
au
niveau
des
cultures
prises
individuellement..
En
Asie oG
la
t.ractorisation
est ut.ilisée
dans
un
contexte
de
rareté
de
terre,
BINSWANGER
et
HERDT
ont
u t i l i s é
le
critère
intensité
des
cultures
(PINGALl.
1988) .
BI NSWANGER
(1978)
a
examiné
6.3
ca.s
de
travaux
de
tractorisation
dans
une
optique
comparée
avec
la
tra.ct.ion animale.
Il
a
remarqué
que
dans
73 %
des cas,
il
n'y avait
pas de
différence
ma.rquée
du
point
de
vue
de
l ' i n t e n s i t é
culturale.
A
la
lumière
de
ce
qui
vient
d ' ê t r e
dit..
on
peut.
dire
qu.e
i'a"Jgmentation
des
superficies
induite
par
la
substitution
du
tracteur
à
la
traction
animale
est. effective
sans
pourtant
être
significative
dans
bon
nombre
de
cas.
BINSWANGER
(1978)
a
même
i nd i qué
que
dans
1es
cas

l'int.ensité
culturale
est
significative,
il
fal l a i t
prendre
en
compte
l ' e f f e t
8.ssocié
de
i ' irriga.t.ion .
.31

..:-)
Pour ce qui
est
de
l ' e f f e t
travai 1.
on peut
aff irmer
que
le
passage
de
la traction animale
au
tracteur
s ' e s t
traduit
de
façon
indubitable
par
des
réductions notables
de
l'apport
de
tr3vai 1 à
l' hectare.
En effet.
plusieucs
études
tendent à
cor-
ï'obocer
ce fait
<PINGALI
et
al
1988).
L'étude de
PINGALI
et
ai
indique
clairement
que
sur
les
24
études
considéreés
par
ces
che l' che urs.
l' a p p 0 r t
t 0 t a 1 d e t r a v a. i 1 à
l' he c t a. r e
est plu s
f a i b 1e
en
tactorisation qu'en
traction animale
au niveau
de
22 d'entre
elles .
.3) Concernant
l ' e f f e t rendement. les tra.va.ux empiriques n'ont
pas
réussi
à
établir
des
différences
significatives
entre
ex-
ploitations
à
traction
animale
et
motorisées
avec
netteté
(BINSWANGER,
1978;
GUIBERT.
1985;
PINGALI
et
al,
1988).
H.
GUIBERT
(1985)
a
toutefois montré
que
les
exploitations
motorisées avaient des rendements plus élevés que celles qui sont
en
traction animale
pour
la culture
du mais.
Il
est
à
noter
que
l'étude
de
GU 1 BERT
ne
pecmet
pas
de
répondre si
cet effet de
rendement
est dG à
la
tractorisation ou
à
une
utilisation
accrue
des
fectilisants
à
l'hectar'e
pal'
les
ménages
en culture
motorisée.
La
rentabilité économique et
financière de
la motorisation
a
constitué
également
un
centre
d'intérêt
pour
les
chercheurs.
En Afrique,
la
plupart
des
études
sur
la motorisation
traitant
cet aspect ont été rapportées par Carl
EICHER et D.
BAKER (1984).
L"on
note
que
da.ns
la
plupart
des
projets,
l'intervention
de
l ' é t a t
a
été
déterminante.
Elle
s ' e s t
surtout
traduite
pal'
l'octroi
des
subventions
et
de
facilités
en matière
d'importa.-
tion de matériel
ou de pièces détachées.
D'un point de
vue de
la
32

rentabiiité.
les
résultats
restent
globalement
mitigés.
Par
exemple,
PURVIS et KOLAWALE ont montré que
les
pannes fréquentes
du matériel des projets gouvernementaux de
location de
tracteurs.
o 11 t
C ü mp f' 0 in i s i e U f"
l e Il t 3 b i 1 i t é
cl 3. n s i ' 0 u est
du
N i g é ria
( E 1CHE R
et
BAI<ER.
1964)
L'étude de
WINCH
citée
par EICHER et
al
(1984)
portant
sur
la f'roduction de riz dans le Nord du Ghana..
faisait
ressortir que
les
systèmes de
production basés
sur
le
tracteur
étaient
renta-
bles pour
les paysans mais
comportaient des coGts élevés pour
la
collectivité.
A ce
propos.
EICHER et
BAKER notent
que
"de
nombreuses
études
portant
sur
les aspects
économiques
de
l'achat
d'un
tracteur
et
des
projets
gouvernementaux
de
location de
tracteurs.
indiquent
que
même
si
les
subventions
gouvernementales
rendent
la mécanisation
financièrement
in-
téressante
pour
les
agriculteurs
individuels.
les
projets
ont
généralement
des
coOts
sociaux
élevés
au niveau
des
subventions
gouvernementales
requises"(
P.
196).
BINSWANGER (1976)
a
indiqué
qu'au niveau
du
sous-continent
indien,
les
tracteurs ont pu générer quelques
bénéfices mais
ils
sont
si
insignifiants
qu' il
faut
déployer
de
gros
efforts
pour
les
mettre
en évidence.
Toujours selon BINSWANGER.
l'ad0l=>tion
des tra.cteurs a
ol=>éré
une stratifica.tion socia.le beaucoul=> plus nette au niveau du monde
rural
en
entraînant
une
concentration
des
terres
aux
mains
de
quelques propriétaires.
Ce qui
constitue
une entrave à
l'équité
sociale.
En
dernière
analyse.
BINSWANGER
a.
toutefois
fait
remarquer
que
les
études
de
coj}t-bénéfice
ont
sous-estimé
la
rentabilité
du
tracteur
car
elles
n'ont
pas
pris
en
coml=>te
les
bénéfices
liés à
la réduction de
la
pénibilité du travail
et aux
ooérations
de
tra.nsport
et
une
tEllie
omission
entra.ine
une

appréciation
très discutable des
gains
issus de
l ' u t i l i s a t i o n du
tracteur.
Il
faut
ceoendant
f.3ire
rem.3rauer
Gue
les
études
sur
le
tracteur
font
ressortir
une
extrême
sensibilité
de
sa
rentabi-
lité
Dar
rapport
à
'environnement
économiqlJ8
du
pa.ysan.
Au Bu r k i na - Fas 0
.0 a r
8 x 13 m p 18 •
1.3. S 0 FIT E X a
é ta b 1 i
e n 1 9 B13 des
budgets
de
production
de
156
exploita.tions
motorisées.
Cette
étude
révélait
une
trésorerie
positive
de
314.2
millions
FCFA
pour
l'ensemble
des
exploita.tions
soit
une
moyenne
de
2.01
millions
FCFA de résultat
net
par exploitation.
Ces budgets
ont
été élaborés à partir d'une analyse financière basée sur
les prix
officiels
(SOFITEX.
1987).
El le a,
par ail leurs,
noté
qu'au cours de
la même
campagne.
des
problèmes de
commercialisation se
sont posés
avec acuité et
ont entralné
la mévente d'environ 12 à
15 tonnes de céréales
Dar
unité motorisée,
ce qui
représentait une perte fina.ncière moyenne
de
plus
de
1
mil
ion FCFA
par
exploitation agricole.
EL BAS H 1 R e t
a. 1
(1983 )
0 n t
cal cul é
des
ta. u x
d e r end e men t
interne financiers de
l'ordre de 69.9 % et de 46.3% Dour
le trac-
teur
13 t
la
moissonneuse
respectivement
au
Soudan.
Après
la
dévaluation de
la
livre soudanaise de GO % par
rapport au
dollar
US au cours
de
la
même année.
ces
taux
de
rendement
interne ont
chuté à
31,8 % pour
le
tracteur
et
à
17 % pour
la. moissonneuse.
BINSWANGER
(19781
a
montré
que
l'augmentation
des
prix
du
gasoil
réduisait
considérablement
les
taux de
rendement
interne
du
tra.cteur
en
As ie
pour
1e s
exp loi t a. t ion s e n
des sou s
de
20
hectares.

De
tels
constats
suggèrent
des
risques
financiers
élevés
avec
l'adoption
de
la
motorisation.
Un des
critères économiques
uti 1 isés pour guider
les
agents
économiques dans
le choix entre
plusieurs
investissements est
le
taux
de
rendement
interne.
[ 1
est
défini
comme
le
taux
d'actualisation
qui
annule
1a
somme
des
flux
financiers
ou
économiques
actualisés.
L e t a u x d e r end e men t i n ter ne a. été
1 a r g e men t u t i 1 i s é par
1 e s
che l'ch eu r s
dan s i e
but
d ' é val 1) e l ' l a
l'en ta b i 1 i t é
des
dive l'se s
formes
de
mécanisation.
Examinons
ma.intena.nt
la.
traction
a.nima.le
et
le
tracteur
à
la
lumière
de
ce
c r i t è r e .
Les
études
sur
le
tracteur
font
ressortir
les
taux
de
rendement
interne de
['ordre de 69,9 %
(ELBASHIR et al.
1983)
au
Soudan,
de
p lus
de
100
%
(EPONOU.
1983)
en
Côte-d'Ivoire
et
entre
12,5
%
et
42
%
CBINSWANGER.
1978)
pour
l'Asie
alors
que
pour
la
traction
animale.
ces
ta.ux
va.rient
entre
24
et
28
%
(BARRET
et al.
1982)
à
l'Est
du
Burkina
et entre
9.84 ')(, et
31,2
% CJEAGER,
1984)
à
l'Est
et
au
Centre
du
Burkina.
Il
est
malaisé
de
faire
une
comparaison
entre
des
études
faites
dans des conditions agro-climatiques différentes et à des
périodes différentes.
Toutefois un bref
regard sur ces taux porte
à
croire
que
les
possibilités
de
ga.ins
financiers
sont
plus
élevées avec
le
tracteur.
Il
faut
cependant avoiï' à
l'espri.t
que
les
projets
de
tractorisation
bénéficient
de
subventions
considérables,
ce qui pourra.it artificiellement les rendre finan-
cièrement
plus
attrayants.
3.5

Néanmoins.
il
faut
convenir
que
le
tracteur-
r·ester·a
limité
dans son
expansion
en
Afrique
par
rapport
à
la
traction animale
en
raison
d'un
certain
nombre
de
désavantages
iTIa.[·qués
qu' i!
présente
CMATLON.
1983Î
il
est
hors
de
la
Dortée
financière
de
ia
plupa.rt
des
paysans
africains;
il
occasionne
des
coüts
en
devises
et
des
dépenses
d'entretien
très
élevés;
les
problèmes
de
maintenance
du
tra.cteur
düs
à
une
sous-uti 1 isation et une rapide dépréciation du matériel sont plus
prononcés.
S' il
reste
vrai
que
beaucoup
de
projets
de
mécanisation
agricole sont financièrement rentables à cause des niveaux élevés
des
subventions
étatiques
hypothéquant
ainsi
la
rentabi 1 ité
économique
de
ces
projets,
il
sera i t
cependant
imprudent
de
généraliser
une
t e l l e conclusion en
raison de
la forte diversité
des
systèmes
de
cultures
et
de
la
variabi 1 ité
cl imatique
en
Afrique.
On
ne
peut
donc
pas
t i r e r
de
conclusions
définitives
par
rapport
à
ces
études
d'autant
plus
que
la
mécanisation
agricole
continue
de
se
développer
en
Afrique
même
si
c ' e s t
à
un
rythme
lent.
Il
s e r a i t donc souhaitable de poursuivre
les
investigations
au
niveau des
deux
formes
de
mécanisation.
3.2.
Les études
sur
le
coton au Burkina
Les
études
menées
sur
le
coton
a.u
Burkina.
ont
pris
deux
orientations.
L'une
de
nature
agronomique
et
l ' a u t r e
de
nature
économique.
Notre analyse va surtout s ' a r t i c u l e r
sur
les
travaux

ôire
Que
les ét.udes agronomi~ues ont
revêtu essentiel lement deux
s.stJeCT.S
,3ELE:1"1.
1::j86i
une
111 e i
i \\ eu r e
..~ c n na i s san c e
cl e s
mil i eux
ph vs i que s ;
-
uns
cGnt[i'o~~tion à
la
mise
en eviàence
àe
nouvelles
tec:h-
n C! i C) Q les..
"/ 3 (" l e t e S 8. In é i i Cl rée s..
D r Cl d u. i t s
d e
t r a. i t e lU e n tau b é né fic e
;je'.=:
paysa.ns ..
Une
complémentaire
aux:
inve5tiga~.ion5
agronomiques
3.
vu
i e
ioue
en
l 1
s'agit
de
f'echer-che
svstémique
dont
[' ob iet
'.'ise
une
mei 1leure
intégration
du
coton
en
tant
oue
cult.ure
de
rente
à
la
str·atégie
alimentaire
des
paysans.
Les
études
agronomiques
SUl'
le
coton
ont
été
initiées
par
l ' IRCT en 1961 et se poursuivent avec
l'actuel
Programme Cot.qn de
l' INERA.
Ces études ont
per·mis de connaître
de
facon approfondie
le cotonnier tant du point de vue physiologique qu'entomologique.
Les
différents
travaux
de
l ' [RCT
(MESRS.1982)
ont
permis
de
produire
des
fibres
de
coton
en
quantité
et
en
qualité
grâce
~
l'~.mél io('~t.ion de ce::t~ines cafactél'istiques (couleu::.'.
longueur.
tenacité.
renàements
à
'égrenage)
de
la
fibre.
Certains
cies
t.ravaUK de
l ' IRCT
ont porté sur
l'amél ioration
des
niveaux
,je
pioduction
compatibles
aveo
ie
maintien
de
l·~
f e r t i l i t é
des
sols.
L;-~s ~t!Jdes de
l' iF:CT
:Jnt
également
permis
le
développement
de
la f i l i è r e
coton
par
'entremise de
la mécanisation agricole.
Les
aspects
économiques
du
coton
ont
été
abordés
par
quel-
aues
chercheurs
tant
du
point.
de
vue
mac~üécQnQrniqu~ qUe mi~fG-
économique.
37

LECAiLLGN
e t
MORRISON
l11ique.
15
ont
~ema~què Que
le
coton
est
la
culture
qui
a
Qonnu
l ' (2 'i IJ i !-J 1:. i !J n
l <:1
P i U:3
S pee t 8. cul air- e
en
ter III es
cl e
CI ua n t i tés.
de
2.U55i
ds.ns
Leur·
étude.
Cl !Je
les
a c t i f s
aqricoies
des
zones
cotonnières
(ORO
des
Haut-Bassins
et
de
la
Volta
Noire)
é~aient
é t a i t de 59.280 FCFA dans
les Haut-Bassins e~ de 38.180 FeFA dan~
121
iil::dt;l. Noi~e ':::011\\.[-e 25.980 FCFA
rour
la
moyenne
nationale.
115
;"] TI t
3 Il S S i
ln i s e n
El v ide ne e .
1-3 for t e e 0 r r é 1a t ion CI u i
e x i ste e n t r e
1e
r <:1 t i 0
p ~ i){
li u c: 0 ton 1 p r- i x
ci u mil
e t
1a_ r e n t a b i l i t é
à.
l' h e c t are
du
coton.
C'est
dans
cet
ordre
d'idées.
q u ' i l s
ont
l'ecommandé
d'éviter
de
mener
une
politique
isolée
en
faveur
d'une
culture
spécifique
ca~
cela
pourrait
avoir
des
effets
défavorables
sur
-
-
-
~~ p p q ~-J ~ 8· .f-. l q n:~ J
C'a~t donc dire qwe towte décision future
concernant
le
secteur
cotonnier
devra
pr-endr-e
en
compte
cette
donnée
de
base.
BDNKIAN
(1985) a
tenté sur un plan microéconomique de mettre
en
relief
la
reaiité
de
la
compétition
entre
ie
coton
et
les
'::: u 1 tu l' es
t_; i \\! f i è f es.
i\\ pc ès
cl V 0 i r-
r- e con n u
qu' i 1 ex i 5 te une ce r ta i ne
complémentarité
positive
entre
la
pr-oduction
du
coton
et
celle
des
céréales se
manifestant
par
le
f a i t
que
les céréales bénéfi-
cient
des
effets
résiduels
des
f e r t i l i s a n t s
précédemment
appli-
gués
au coton,
BONKIAN a
mis
en évidence
l'existence d'une
forte
compétitiiJn
entre
les
céréales
et
le
coton
en
ce
qui
a
t r a i t
sur-tout
à
l'aliocation
du
trava.il
entre
ces
deux
cultures
au
,38

compé1:.itiün
,o,st
moins
pcolloncée
2.U
moment
des
réco i tes.
Tou '! !J ij css e ion
8 Ci t,W: [ A rJ •
1 e s
lJ 3 'y' S ;3,11 S
des
Z 0 n e s e o ton n i ère s
sont
plus
incités
à
accorder
une
Dlus
:<ca.nde
importa.nce
à
la.
'2Xl,jtence
de
13 str-uctur'e 1110nop-
sonique
'=!u'es T_
la
SCiFITEX
oui
s'occupe
du
dé\\Jeloppement
de
12
p C ü duc t j 0 n duc 0 ton e T:
ci e S 3
CCi m111 e J' c i 3 1 l 5 8. t i (] n.
L' a c t ion de
cet t e
structure
gara.ntit
le marché et
réduit
les
coGts
de commercia1i-
sation
de
cette
culture
par
rapport
aux
céréales.
Les
chercheurs
du
CEDRES
(I<ABORE.
1986)
ont
mené
des
investigations
en
zone
cotonnière
portant
sur
1 es
SYS tèmes
al imentaires.
De
leurs
travaux.
il
ressort
que
le
coton occupe
une
place prépondérante dans
le modèle de oroduction des
paysans.
Ces
chercheurs
ont
soutenu
que
le
coton
a
contribué
forte-
ment
à
l'augmentation
du
capital
productif
des
paysans.
Une
dernière étude sur
le coton provient
de
CKABORE.
1986).
L'objectif
de
cette
étude
é t a i t
de
dégager
l'importance
de
la
culture
du
coton
par
rapport
à
l'économie
nationale.
L'une
des
conclusions
majeures
de
cette
étude
est
que
le
coton contribue
de
façon positive
à
la réalisation
de
l'autosuf-
fisance
alimentaire
en
ce
sens
que
les
rendements
des
céréales
sont
les
olus
élevés
a,u
ni'.;ea,u
des
zones
cotonnières
et
cette
situation
poueeait êtee partiellement due aux effets
résiduels de
l'engrais
u t i l i s é
dans
le
cadre
de
la
culture
cotonnière.
Sans
mettre
en doute
une
tel le
assertion.
Il
faut
noter
oue
les
zones
cotonnièn-;,s bénéficient de mei lleures
conditions cl imatiquBs.
ce
qui
est
susceptible
d'e:<plique['
tes
différences
de
eendements
38

ces céréa,es entre ces zones et
les autres
zones de production du
pa.ys ..
""d
cu i ture
du
C·!] [on,
comme
le
no [e
KABDRE
a
secrété
des
retlexes
rnicroéconomiques
favorables
au
progrès
et
à
i nnO'Ja.-
,_ l':' (f •
i~ e
C ;::, Lon
a
il u s s i
d [) n n é
na i s san (: e
à
des
i n dus t r i e s e o ton -
nières
décrites
plus
haut.
, , ." . .
.
L...es
olt-recenIes
études
ont
confirmé
1 e
rôle
important
que
joue
le
coton
dans
le
développement
économique
de
la nation.
De
ces
études,
on
peut
retenir
les
points
suivants:
le
coton est
~énérateur de
devises
Dour
l ' é t a t :
i l
a
donné
naissance à
des
industries
embryonnaires
qui
constituent cependant
'essentiel
du tissu
industrieL
Burkinabé:
constitue une
source
importante de
revenus des paysans
des
zones
cotonnières:
i i
eKiste
une
fiJf·te
ciJi'célation
entr'e
la
cuitul'e
co-
tonnière
et
le
développement
de
la mécanisation agricole.
40

CHA P
T R E
4
METHODOLOGIE D'ENQUETE.
TRAITEMENT DES DONNEES
ET PRESENTATION
SOMMAIRE DE LA REGION D'ETUDE
4.1.
Méthodologie d'enquête
Avant
d'indiquer
les
critères
qui
ont
présidé
au choix
de
13
cégion.
des
sites
et
de
l'échantillon
de
l'étude.
il
nous
semble utile
de
préciser que
le
présent
travai 1 s'inscrit dans
le cadre
des
préoccupations
nationales
en
matière de
recherche
sur
1a
mé ca n i sa t ion agI' i col e
e t
1 e
co ton
au Bu l' k i na .
En e f f et.
les
principaux
objectifs assignés
à
la
recherche
nationale
sur
les
systèmes de
production sont
les
suivants
(BELEM.
1986):
1) détermination des principales contraintes économiques et
sociales des différents systèmes
de
production de chaque
zone:
2)
identification
des
freins
au
passage
des
principaux
acquis
de
la
recherche
3)
étude
économique et
agronomique
de
la vulgarisation
de
certaines
techniques culturales:
4)
fourniture au développement des conseils pour
la mise en
place de
systèmes
d'exploitation correspondant
aux
différentes
structures
d'exploitation
rencontrées.
4.1.1.
Choix de
la région d'étude
Notre
choix
a.
porté
sur
l'Ouest
(cf
ca.rte
1)
du
pays
préalablement défini
comme
zone
d'étude
cotonnière
par
le
Pro-
gramme
Coton.
En
fait.
ce
choix
du
Programme
Coton
reste
conforme au mandat de recherche défini par
le Programme
National
de Recherche sur
les Systèmes de
Production
(PNRSP).
Le
PNRSP a
41

e fi
f é 'j i i e (.
l 9 8 '::'
par
\\' l NE R A
e t
i l s e
pro pose
d e
couvrir
tout
le
t e r r i t o i r e
nationa.l
sur
la
base
de
six
zones
d'intervention
et
la
zone
qui
nous
intéresse
içi
est
dénommée
Ouest-Nord.
Elle comprend entre autres.
les ORD des Haut-Ba.ssins.
cl e
18. \\/ olt a
Noire
et
la partie
Nord de
l 'ORD de
la
Bourgouriba.
42

CARTE '-0 1
- CARTE
DE SITUATION
Grande
région
cotonnière
DJIIJ
1
1
POlit. région cotonnière
MALI
...,,
\\
NIGER
\\
,~
Limite des O.R.D
\\ '
'"
............ -'
Limite
de la petite région
-
--~-~
, , /
'\\
Limite
du pays
'~,
,
:\\ -
, '
':
,
l
.' ' ....
"
'
...
"
· '
,'",'. ,./, -
'
'
'
.
. '.',---
.
, '
' ,
1
.
-,
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. "
"
i
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.
' \\
\\
..
.;'1
1
'
l
Koudou"'''
"
.;
OFI KAHOUN'
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••" . 'L
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:Boromo
" ,
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. . . . . . . R "
"""gOOHOUN • Huunde
... ll" }' ~r::J'
. J l "".
LOLLIO
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1 1
, ,
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.
, '
'
~... 8 o,oulasSfm
r
' , /
". \\
;
."
J---:-N'I l '
,
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\\
. _ .
1
,
"- .
" '
'
. '
Banf... -
••' •
. , "
••
.
-
J
}
'"
BENIN
1
1
,
GHANA
,.
,.
'1
"1/1
,ij
Il
COTE D'IVOIRE
1/
li:
'"/1li.,
Source
Il
BELEM
(1985)
/1
/1
•• /1

Toutefois,
la
zone
cotonnière
Ouest
qui
est
nott'e
prin-
cio a i e 8 n +~ r '3
ô' i n t 8 r 8 t
C 0 m0 r '3 n d
18 S
S '3 C t '3 1) r S
S 1) i v ë1. n t S
-
Oédougou,
Solenzo,
Boromo
(ORO de
la Volta Noire)
N'Docola.
Bobo-Nord.
Houndé.
Orodara.
(ORO
des
Haut-
Ba.ss ins);
-
Oano
<ORO de
la
Bougouriba);
La sélection de
cette
région comme
zone d'étude
du
coton a
été
faite
essentiellement
sur
la
base
de
l'importance
de
la
culture du
coton et
du degré relativement
élevé
de
mécanisation
de
l'agriculture
par
rapport
au
reste
du
pa.ys.
Par
exemple,
la
production cotonnière des
trois
ORO représentait
environ 88.6 %
de
la
production
totale
natioriale
en
1981.
4.1.2.
Sélection des sites d'étude
La sélection
des
sites
d'étude
a
été
faite
sur
la base
du
découpage
géographique
de
la
SOFITEX
qui
est
apparu
le
plus
pertinent
par
rapport
aux
autres
types
de
découpage
(adminis-
tra.tif
et
ORO).
En
effet,
le
découpa.ge
régional
de
la
SOFITEX
correspond à
des
entités
plus homogènes
(mêmes
caractéristiques
agro-climatiques
et
socio-économiques>.
Le
service
d'encadrement
de
la
SOFITEX
comprend
qua.tre
cellules
(Solenzo,
N'Oorola,
Bobo.
Houndé).
Les
cellules
sont
divisées en
centres
d'encadrement.
Notre aire
d'étude
(cf
carte
2)
comprend deux centres d'encadrement de
la cel Iule de Solenzo.
Ce sont
les
centres de Kouka et
de Bakoronisso.
Ces
deux centres
correspondent sensiblement à
trois
villages
(Kouka,
Bankouma et
Bakoronisso). Ces trois vi lla.ges ont donc été choisis comme sites
d'étude.
Ce choix est restrictif mais
il
est
pleinement
justifié
44

par
la
nature
intensive
des enquêtes
qui
ont
été
menées.
Toute-
fois.
nous
reconnaissons que
le choix de
trois
s i t e s d'étude
pose
des
problèmes
méthodologiques
assez
complexes.
La
question
qui
se pose est de
savoir
si ces
vi liages
peuvent être
représentatifs
de
la
région étudiée et comment
il
est possible d'extrapoler
les
résultats de
trois s i t e s d'études
à
l'ensemble de
la
région
sans
risque.
S ' i l
est
généralement
d i f f i c i l e
d'opérer
cette
extrapo-
lation sans
danger,
il
n'en demeure
pas
moins
que
les
résultats
obtenus
dans un rayon donné comprena.nt que 1 ques villages
peuvent
fournir
des
éléments
vala.bles
d'appréciation
du
processus
d'éva.luation
d'un
phénomène
à
l'échelle
régiona.le
si
ces
villages
ont
été
choisis
sur
la
base
de
c r i t è r e s
re-
présentatifs
de
la
région.
Dans
notre
ca.s,
les
critères
de
sélection des
différents
villages ont
été
préalablement
définis
comlTIe
suit
les
vi liages
doivent
a.voir
un
nivea.u
élevé
de
mécani-
sation agricole
et
de
culture
cotonnière:
les villages doivent présenter des
caractèristiques agro-
clima.tiques
habituelles
à
la
zone
(climat,
pluviométrie,
sols,
système
de
cultures
etc.
).
Les trois vi liages sus-mentionnés ont donc été choisis comme
sites
d'enquête
car
i l s
obéissaient
largement
aux
critères
de
choix
fixés
au
départ.
4.5

1
Z
:>-
(',
J1
/'~
/ '
/'
V ---
1
i
.•• Q]
1\\
46

1.1.3. Le Choix de )'êchantillon d'étude
Deux
catégories
de
DélYSéU1S
l'eprésentant
les
deux
techno-
10Q:ies
de
production
composent
l'échantillon.
C'est
aInS]
Clue
l'échantillon
est
constitué de pa~'sans posséciant La traction animale et de Daysans utilisant le
tracteur.
L'échantillonnage
avait
pour
but
le
choi\\
d'un
nomhre
de
PélVsans
suffisant pour nous oermettre de faire des analyses statistiques. Le choix des
paysans en
cuiture
motorisée
Dosait
un
problème
particulier.
Le
taux
de
motorisation des paysans au niveau national est très faible. Pour la campagne
1985-86, on dénombrait environ 160 exploitations motorisées pour l'ensemble
de pays ( SOFI TEX. 1987).
,
2
Deux
raisons
nous
inci té
à
retenir
retenir
20
menages
en
culture
motorisée
comme
base
d'observation.
Nos
contraintes
financières
ne
nous
permettaient pas d'aller au-delà de ce nombre compte tenu de la dispersion des
expIai tations en culture motorisée et de
plus,
ce nombre
représentait llne
proporti on
stati stiqllement
acceptable
comme
base
d'étude.
En
ef fet,
Il
représentait 12% du total de la population de paysans en cultllre motorisée du
Burkina en 1986.
On dénombrait au total 21 exploitations motorisées au niveau des trois
villages choisis. 20 exploitations ont été retenues.
Pour les besoins de notre analyse
comparative,
21 ménages
équi pés en
traction
animale ont
été
selectionnés
afin
d'avoir
pour
chaque
type
de
technologie un nombre plus ou moins égal de mênages à suivre. La plus grande
partie des ménages à traction animale a êté sélectionnée dans le village de
Bankouma. Cette décision a êté motivée par une raison essentielle:
2.
Le
ménage
est
défini
comme
une
unité
de
production
et
de
consommation
qui
met
en
commun
ses
ressources
et
ses
biens
de
consommation.
Le ménage
comprend en
général
un
ainé
(chef)
qui
réunit sous son
autorité
ses
frères,
ses
fils,
leurs
femmes
et
de
parents recueillis.
47

le
vi liage
est
représentatif
des
deux
autres
vi liages.
C ' est
a i n s i
que
dan s i e
déc 0 u pa g e
d e i a
S 0 FIT EX,
i 1 a pp a. r t i en t
à
la
fois
aux
deux
centres
d'encadrement
de
Kouka
et
de
Bako-
ronisso.
En
fait.
le
vi liage
est
divisé
en
deux
au
profit
de
chaque
centre.
Il
est
distant
de
Kouka
de
7
km
et
de
Bakoro-
nisso
de
6
km.
Les
paysans
équipés
en
traction
animale
de
ce
village
ont
donc été
recensés,
soit
au total
50
sur
une
population agricole
de
297 ménages.
14
paysans
ont
été prélevés
à
partir
d'un
choix
aléa.toire.
L'échanti lion
de
pa.Ysans
à
tra.ction
animale
a
été
cependant complété à 21 par
un prélèvement aléatoire de 6
autres
ménages
du même
type
dans
1e
village
de
Kouka
cec i
pour
ten i r
compte
du
poids
démographique
beaucoup
plus
importa.nt
de
ce
vi liage.
Au
total,
notre
échantillon
d'étude
était
composé
de
41
ménages
agricoles
dont
21
utilisant
la
traction
animale
et
20
utilisant
la motorisation.
4.1.4.
Sélection des enquêteurs
Deux
enquêteurs
ont
été
recrutés
en
juin
1987.
Le
niveau
scolaire minimum
requis
des
enquêteurs
é t a i t
la
troisième.
Les
enquêteurs
parlaient
le
dioula.
qui
est
la
langue
locale
de
la
région.
Les
enquêteurs
étaient
basés
tous à
Kouka.
Leur
travail
a été supervisé par
le chercheur
tout au
long de
la période d'en-
quête
allant
de
la mi-juin 1987 à
fin
mars 1988.
(cf annexe 1)
48

4.1.5.
Enquête et
type de données collectées
4.1.5.1.
Méthode de collecte des données
L'un
des
meilleurs
moyens
d'appréhender
les
effets
de
l'utilisation de la méca.nisa.tion sur
l'exploitation a.gricole con-
siste à combiner des données longitudinales et des données trans-
versales.
Une
tel le approche
nécessite
la collecte
intensive de
données
portant
sur
plusieurs
sites
et
sur
plusieurs années.
Dans
notre
cas
précis,
il
ne
nous
a.
pas
été
possible
de
collecter
les
données au-delà d'une campagne agricole
ceci
pour
des
impératifs
de
temps
inhérents
à
notre
travai 1.
C'est
donc
dire que
nos
analyses
reposent
essentiel lement
sur
des
données
transversales.
Nous
avons
utilisé une
méthode
d'enquête
inten-
sive,
c'est-à-dire
des
enquêtes
a.vec
visites
repétées
que
les
anglo-saxons
appelent
"cast-route
survey".
Cette méthode
s'est
révelée
coGteuse mais
en
revanche elle
nous a
permis d'obtenir des
données fiables
portant sur
les
flux
d'intrants tels
que
les
temps de
travaux
hommes et
machines.
La
collecte des
données
a
donc
couvert
toute
la campagne
agricole
1987-88.
Les
interviews ont été réalisées
une
fois
par
semaine.
4.1.5.2.
Des donnés collectées
Les données collectées ont porté sur
les éléments suivants:
inventaire des
membres
des
ménages;
inventaire des
champs et des
cultures:
inventaire des
machines
et
équipements:
-
suivi des
temps
de
travaux
de
la main-d'oeuvre
familiale
et
hors
ménage
en fonction des
opérations
culturales:
inventaire des animaux
de
t r a i t
(ânes.
boeufs)
49

suivi
des
temps
de
trava.ux
des
matériels
agr·iooles
en
fonction
des
opérations
culturales
effectuées:
coGts
et
revenus
de
location du matériel
agricole:
-
celevé
des
coijts
et
des quantités
uti 1 isées
des
intrants
a.gricoles
(semences
améliorées.
pesticides .produits de
traite-
mentsl
et
engrais
(organiques
ou
chimiques)
production
par
culture
et
par
champ:
sondage
des
prix
des
céréales
trois
mois
après
les
ré-
coites
sur
les
marchés
vi Ilageois.
4.2.
Saisie et
traitement
des données
Les
données
dans
leur
intégralité
ont
été
saisies et
traitées
au
niveau
du
centre
de
calcul
du
CIRES.
Divers
logiciels
ont été
uttilisés
à
cet effet:
le
Da.ta
Entry nous
a.
permis
de
faire
la
sa.isie
des
don-
nées;
les
analyses
statistiques
ont
été
effectuées
gràce
a.u
spss;
le
Lotus
1-2-3 a
été
uti 1 isé
pour
calculer
les
taux
de
rendement
interne;
le
LP88
a
permis
de
mener
à
bien
notre
ana.lyse
de
la
programmation
linéaire.

4.3. Présentation sommaJre de la région d'étude
4.3.1.
Présentation physique
4.3.1.1. Climat et pluviométrie
l,a
rée:ion
d'étude est
située il
! 'Oue!'::t dll
Burkina à
cheval
entre
la
province cie la hossi
et
i<.t
urovince du
Houet.
El le est incluse clans
la zone
climatique préguinéenne dont la pluviométrie annuelle moyenne à lone: terme est
de 981 mm.
Le climat se caractérise par
J.'alternance cie deux saisons:
une saIson
sèche allant de novembre à avril et une saison des vluies s'étalant de mai à
octobre.
Le
mecanlsme
pluviométrique de
la
rée:ion
est
determiné par
le
Front
Inter-Tropical. Le tableau 8 nous renseigne sur le régime pluviométrique de
la région.
Tableau 8, PLuviométrie annuelle dans les centres d'étuae,
Pluviométrie
1986
1981
annuelle moyenne
•.
a long terme
Total
.de la Total %de la
!mml
annuel
moyenne
annuel
moyenne
(mml
a LT
Imml
à LT
Koukél
98 i
644,:)
65 5
749.7
76 .4
!
Bakoronisso
981
m
68.5
824 .5
84
Source:ICRISAT 1983, ORO Kouka 1987 et SOFITEX ]987
4.3.1.~.
Les sols,
leur nature et
leur utilisation
Tro i s
type s
de
sol s
son t
pré sen t s
dans
la
rég ion
et
se
répartissent
comme
suit:
5]

les
sols
min~rauK bruts
qui
sont
définis
par
un
profil
lAie avec
un
horizon A à
peine
ébauché
(OR5TOM.
1970).
,
i
L'intérêt agronomique de ces sols est faible à
cause de
leur
pauvreté
et
de
leul'
faible
retention en
eau.
Ces
sois
couvrent:
environ 20 % de
l'ensemble de
la région d'étude.
Ce sont des sois
dont
on
peut améliorer
la f e r t i l i t é .
-
Les sols ferrugineux représentent GO % de
l'ensemble.
Ces
sols
se
caractérisent par
une
richesse
en sesquioxides
indivi-
dualisés
(fer
et
parfois
maganèse)
et par
une absence d'alumine
libre.
Ces
sols ont
une
valeur
agricole
moyenne à
cause de
leur
faiblesse minérale.
Ce sont des
sols qui
se prêtent à
l'agricul-
ture
mais
nécessitent des
amendements.
Enfin
des
sols
hydromorphes
qui
constituent
20
%
de
l'ensemble.
Ce
sont
des
sols
riches
et
dont
l'évolution
est
dominée
par
l'action d'un excès d'eau
(inondation,
engorgement.
nappe). Ce sont des sols dont
l'intérêt agricole est considéra,ble
toutefois,
ils exigent
un
labour
profond.
4.3.2.
Milieu socio-économique
4.3.2.1
Données démographiques
des
trois
villages d'étude
Les
données
concernant
les
trois
vi liages
sont
issues
du
recensement
de
1985.
Tableau 9.
Population et Ménages
par
Village
1985.
Kouka,
Bankouma
Bakoronisso
Population
(hts)
8.585
1.878
2.005
Ménages
1.40.3
297
225
Source
ORD de
Kouka et
de
Bakoronisso
1987
52

4.3.2.2.
Les ethnies et
leur
implantation
La
région
étudiée
se
compose
d'un
amalgame
d'ethnies
dont
les
groupes
bobo et
mossi
sont
les
plus
importants:
les
bubo
sont
le groupe
autochtone.
C'est
donc
le
groupe
social
qui
a
été
le
premier
à
occuper
l'espace
agraire
et
partant.
il
régule
l'activité
économique
et
sociale
des
autres
groupes
par
le
biais
du
patrimoine
foncier:
le
groupe
mossi
a acquis
une
importance
numérique au
fil
des
ans.
Ce
sont
des
migrants
venant
pour
la
plupart
du
centre
du pa.ys.
Is
sont
très actifs
dans
le
commerce:
-
les a.utres groupes sont les dafing.
les samo et
ies peulh.
4.3.3.
Configuration actuelle
des
modes
de
production de
la région
L'introduction de
la méca.nisation
agricole
da.ns
la
région
depuis
l'ère
coloniale
visait
à
opérer
des
transformations
profondes quantita.tives
et
quai itatives
da.ns
l'a.griculture.
II
s'agissait
de
fa.ire
passer
les
communautés
rurales
d'une
éco-
économie
de
subsistance
à
une
économie
de
marché.
Len te
au
départ,
la vitesse du changement a considérablement augmenté sous
l'impulsion
des
institutions
gouve r nemen ta.1 es
a.près
l ' in-
dépendance.
Au
dépa r t.
l'on
avait
une
agriculture
tradition-
nelle et à
cet
type
d'agriculture s ' e s t
greffée
une agriculture
dite
moderne.
De
nos
jours,
ces
2
formes
d' a.gr icu 1 ture
coexistent
dans
la
région.
L'a.griculture traditionnel le
est essentiellement
pratiquée
par
les
paysans
en culture
manuel le alors
que
l'agriculture mo-
derne est
le
fait
des
paysans en
TA et
en
culture
motorisée.
La
53

différence entre l'agriculture traditionnelle et de l'agriculture
moderne se
situe au
niveau du
nombre
des
cultures.
des associa-
tiens de cultures pratiquées et au niveau
de certaines pratiques
culturales. Par exemple, on observe en a.griculture traditionnelle
de
nombreuses
cultures
et
associations
de
cultures
alors
Qu'en
agricul ture
moderne,
on
a
un
nombre
imité
de
cultures
et
de
cultures
pures.
Bien
que
les
paysans
en
culture
manuelle
pratiquent
l'a-
griculture traditionelle,
bon nombre d'entre eux adoptent de plus
en plus des pratiques culturales modernes
(recours à
la
location
de
la TA ou du tracteur
pour
le
labour.
utilisation des
intrants
agricoles
tels
que
le
NPK,
l'urée
et
les
semences
a.méliorées.
Les
paysans
à
TA
et
à
tracteur
se
particularisent
par
le
recours
systématique aux
rotations
de cultures
(coton-sorgho
ou
coton-ma-is)
comme
méthode
de
maintien
de
l'équilibre
des
nutriments
des
sols.
Ils ont une plus grande
facilité d'accès au crédit CNCA
par
l'intermédiaire des
groupements
vi llageois
dont
la plupart sont
membres.
Ils consomment donc de quantités
importantes d'intra.nts
agricoles (NPK,
urée,
semences amél iorées,
produit.s phytosanitai-
res).
Ces
paysans
par
ai lieurs,
bénéficent
d'un
encadrement
intensif de
la part des
institutions de
développement
(ORO pour
les agriculteurs
en TA et SOFITEX
pour
les
paysans
à
tracteur).
Il faut ajouter que
les paysans à
tracteûr sont tous posses-
seurs
de
la
traction animale
et.
l ' u t i l i s e n t de
facon
complémen-
ta.ire
à
la
tractorisé3.tion.
En
réalité
lorsque
nous
parlons
de
",--
culture
motorisée
nous
nous
reférons
à
l'a.ssociation
des
deux
formes de technologies de production avec une nette prédominance
54

de
la
tractorisation.
15
ont par ail leurs
un encadrement beau-
coup plus contraignant.
Ils sont par exemple.
a.streints à adopter
les plans de campagne de
la SOFITEX.
Chaque paysan en tractorisa-
tian
doit: répartir ses superficies cultivées de
la façon suiva.n-
te:
(1/3
en
coton,
113
en ma.ïs,
1/3
en
sorgho et
de
divers).
L'introduction des
innovations technologiques et le dévelop-
pement
de
la
culture
cotonnière
depuis
l'ère
coloniale
ont
entraîné
le
développement des
forces
productives
et
un
certain
nombre de restructurations économiques et sociales
dont quelques
aspects
ont
été décrits
plus
haut.
On constate qu'un
processus
de transition est en train de s'opérer c'est-à-dire qu'on est
en
train de
passer
d'un mode
de
production
traditionnel
à
un mode
de
production de
type
capitaliste.
5.S

CHA P I T R E
5
IMPACT DU PASSAGE DE LA TRACTION ANIMALE AU TRACTEUR
SUR L'UTILISATION ET LA PRODUCTIVITE DES RESSOURCES
5.1.
Impact du passage de
la traction animale au
tracteur
sur
l'utilisation des
ressources
5.1.1.
Profils des
temps de
travaux
Les
tableaux
la,
11
et
12
dressent
des
profils des
temps
de travaux des cultures en fonction des techniques de production.
des
opérations culturales
et
des
classes de
main-d'oeuvre.
Les
données
présentées
sont
des
moyennes
pondérées

les
pondérations
sont
le
nombre
d'observations
des
deux
types
de
ménages.
L'origine du travail
n'a pas été spécifiée au niveau des
tableaux.
En effet,
les
données
sur
le travail
humain ont
pour
origine
la main-d'oeuvre
fa.miliale,
salariée
et coopérative
ou
communautaire.
Le travai 1 étant hétérogène,
il a fallu l' homogénéiser avant
de
pouvo i r
l'agréger
ca.r
les
données
sur
la
main-d'oeuvre
comprennent
le
travail
des
hommes,
des
femmes
et
enfants.
Nous avons
affecté
des
coefficients aux
actifs
des
diffé-
rentes classes de
main-d'oeuvre.
C'est ainsi
que
le
coefficient
1 a
été attribué aux
hommes
et aux
femmes allant
de
15 à
60 ans
et
1/2
aux
enfants
de 9
à
14 ans.
Il
faut
tout de suite soul igner que
l 'a.ffectation des
coef-
ficients
à
des
actifs
agricoles
est
un
exercice
périlleux
car
reposant
le
plus
souvent
sur des
bases
quelque
peu arbitraires .
.56

La
méthode
que
nous
avons
utilisée.
a
consisté à
utiliser
les
taux
de
salaire
moyens
prévalant
dans
la
région
comme
base
de
détermina.tion
des
coefficients.
En effet.
l ' a c t i f
homme
ou
f e mOle
est
r è m1.1 n é [' é
à
200
F CFA
1a
j our née
cl e
t r <3 ',J ail
con t r e l 00
FCFA pour
l ' a c t i f enfant.
Dans
la mesure

le marché du
travail
est
Si
stf·l.lctl.lCe
concurrentielle.
nous
avons
donc
considéré
les
taux
de
salaire
moyens
des
différentes
ca.tégories
de
tra.va.il
comme des substituts acceptables de
leur productivité marginale.
Les
coefficients
affectés
aux
actifs
ne
sont
rien d'autres
que
les
rapports
entre
les
différents
taux
de
salaire moyens.
Pour ce qui
est
de
la durée de
la
journée de
travail,
nous
l'avons
estimée à
7
heures
à
partir
de
nos
observations
sur
le
terrain.
/
.57

)
. ,~
Tableau 10. Travail consacré au coton (heures/hectare).
Culture attelée
Culture motorisée
Opération
cul tura,le
Hommes
Femmes
Enfa,nts
Total
Hom.mes
Femmes
Enfants
Total
Défrichage
25
0
16
41
23
6
15
44
Nettoyage
22
0
8
30
24
0
1
25
Labour
20
11
7
38
8
0
4
12
Epandage
12
14
3
29
8
31
2
41
Pulvérisage
10
0
a
la
9
0
0
9
Semis
26
23
la
,59
1,5
26
6
47
Démariage
12
1,5
8
3,5
18
19
,5
42
1er sarclage
48
39
17
104
38
34
9
81
2èm8 sarclag8
46
41
15
102
31
37
8
76
Buttage après
sem.is
15
1,5
8
38
4
0
,5
9
Récolte
193
170
39
402
188
144
27
359
Transport
la
a
a
la
4
0
0
4
Total
439
32.8
131
898
370
297
82
749
Source
Données de l' enquè te

Source
Données de l'enquête

Ta.b le31j 12. Travail consacré au sorgho <heures/hectare).
Culture attelée
Gu 1ture motorisée
Opération
Gulturale
Hommes
Femmes
Enfa.nts
Tota.l
Hommes
Femmes
Enfants
Total
1
Défrichage
26
1,)
8
47
30
0
3
33
Nettoyage
43
0
2
45
9
0
3
12
Labour
2,)
8
16
47
7
0
4
11
Epandage
6
.5
1
12
30
34
7
71
Semis
23
22
9
54
17
39
14
70
Déma.r iage
0
0
0
0
11
53
0
64
.1
1er sarclage
71
44
17
1.'32
80
80
18
178
2ème sarclage
86
38
11
135
95
42
25
162
Bljttage a'près
semis
13
?'J
~'"
11
46
6
12
13
31
Récolb3
69
56
22
147
60
66
16
142
Transport
10
0
0
10
4
0
0
4
Total
370
208
97
675
349
326
103
776
Source
Données de l'enquête

Les
tableaux
10 à
12 présentent
donc.
des
données
mettant
en
évidence
les
ajustements
intervenus
dans
l'allocation
du
facteur
travail
avec
le
passage de
la
traction animale au
trac-
teU:f.
Ces tableaux
indiquent le degré de variation de
l'intensité
du travail
des classes de ma.in-d'oeuvre selon
les opérations cul-
turales.
De
façon
globale.
c'est-A-dire
en
considérant
la
totalité
des
opérations
cul tura.les,
on
constate
que
l' uti 1 isation
du
tracteur
a
réduit
le
nombre
moyen d'heures
de
travail
à
l'hec-
tare
de
17
% pour
la
culture
du
coton
et
de
14% pour
celle
du
ma. ï s.
En r ev a. n che,
l' u t i 1 i sa t ion d u t r a. c t e u r
a a. cc r u
1e
t r a. v ail
moyen A
l'hectare
consacré au sorgho
de
l'ordre
de
15 %.
De l'observa.tion de ces ta.blea.ux,
il ressort que ce sont
les
opérations
culturales
comme
le
1er
sarclage ..
le

sarclage
et
1a.
recolte
qui
sont
les
plus
exigeantes
en
termes
de
main-d'oeuvre
quelle
que
soit
la
technique
ut il isée
ou
la
culture.
On remarque que ces
trois opérations culturales exigent
par exemple 68 % et 69 % de
l'apport
total
de travail
à
l'hectare
au
niveau
de
la
cul ture
cotonnière
pour
les
ménages
à
TA
et
à
tracteur
respectivement.
On constate
également
que
le
tracteur
a
permis
de
réduire
de
façon
considérable
les temps
de
travaux
consacrés
au
labour
pour
l'ensemble des
cultures.
Au niveau de
la culture
du coton.
l'apport total
de travail
à
l'hectare est passé de 38 heures chez
les ménages à
TA à
12 heures chez
les ménages en cuture motorisée
soit
une
réduction
de
l'ordre
de
68
%.
Cette
réduction
de
la
quantité
de
tra.vai 1 A l ' hecta.re
est
de
61
% et
de
77 % pour
le
maïs
et
le
sorgho
respectivement.
61

Au
niveau
des
classes
de
main-d'oeuvre,
on
constate
des
ci i f f é r e n ces
dan 5
1e u r
a. p p 0 r t
de
t r 3. v 3. i 1
à
l' he c ta r e a u x
0 p é -
rations culturales.
L'importance
de
cet apport
de
travail
varie
en
fonction
des
cultures,
des
opérations
culturales
et
de
la
technique
culturale.
Le
poids
relatif
des
différentes
classes
de
main-d'oeuvre
à
l'apport
total
de
travail
à
'hectare
reste
sensiblement
identique
lorsque
l'on
considère
les
techniques
culturales
séparement.
Par contre.
on observe des différences dans
la quan-
tité de travail
fournie par
les classes de
main-d'oeuvre
lorsque
l'on
compare
les
valeurs
absolues
des
temps
de
travaux
à
l'hectare.
C'est ainsi que
l'utilisation du tracteur
a
réduit
le
tavail
à
l'hectare des
hommes
de 439 heures
à
370 heures,
celui
des femmes de 328 heures à 297 heures et celui des enfants de 131
heures à 82 heures au niveau de
la culture cotonnière.
En termes
de
pourcentage
ces
réductions
de
la.
qua.ntité
de
travail
à
l' hecta.re
sont
de
10%,
9%
et
37%
pour
les
hommes,
femmes
et
enfants
respectivement.
Concernant
le
maïs.
les
réductions
de
travail
sont de 15 % et
de 62 % pour
les
hommes.
et
les enfants
respectivement.
L'on note un accroissement du travail
des femmes
de
l'ordre de
13 %.
Le sorgho fait exception à
la baisse
tendancielle des temps
de travaux en faveur du
tracteur.
Certes.
le tra..vai 1 à
l' hectare
des
hommes baisse
de 6
% mais
celui
des
femmes
s'accroit de
57
%.
On
observe
également
un
léger
accroissement
du
travai 1 des
enfants soit 6 %.
Pour pouvoir expliquer cette situation.
il
faut
se référer au mode d'al location des temps de travaux machine des
paysans en tractorisation. On constate que
les paysans en culture
62

motorisée
(cf
tableau
16)
consacrent moins
d'heures
machine
au
sorgho par rapport
au maïs et au coton.
Cette situation est sans
doute compensée par un certain apport de
main-d'oeuvre au niveau
de
la
culture
du
sorgho
entraîna.nt
ainsi
un
a.ccroissement
du
travail
humain à
l'hectare avec
le
passage de
la TA au tracteur
au
niveau de cette culture.
Il
se
dégage
aussi
à
l'observation
de
ces
tablea.ux.
une
légére tendance à
la baisse des
temps de travaux à
l'hectare des
classes
de
main-d'oeuvre
hommes
et
enfants
des
ménages
en
culture motorisée au nivea.u. de la plupart des opérations cultura-
les des
classes de
main-d'oeuvre
indépendamment
de
la
culture.
Il
faut
cependant
noter
que
les
baisses
de quantité
de
tra.vai i
dues à
l'utilisa.tion du
tracteur
sont
relativement
importantes
pour
certaines opérations
culturales.
Concernant par
exemple
le
labour,
le travai 1 à
l' hectare des hommes au niveau de
la. culture
cotonnière
passe de 20
heures à
9
heures
pour
les
ménages à
TA
et
à
culture
motorisée
respectivement.
Au
nivea.u
du
ma"is.
l'apport
de
travail
à
l'hectare
des
hommes
passe
de
29
heures
heures
chez
les
ménages
à
TA
à
9
heures
chez
les
ménages
en
culture motorisée
pour
la même opération cu.lturale.
Concernant
le sorgho,
la réduction
la pl us
importa.nte de
la
quantité de travai 1 à
l' hectare des hommes s'est opérée au nivea.u
de l'opération culturale nettoyage.
Le recours au tracteur a
per-
mis
de
diminuer
la
quantité
de
travai 1
à
l' hectare
de
cette
opération de
43
heures à
9
heures.
Par rapport au maïs,
on observe également de fortes
baisses
de
quantité
de
trava.il
à
l'hectare
des
enfants
pour
certaines
opérations culturales.
L'apport de
travail
à
l'hectare
passe de
i33

20
heures
à
7
heures
pour
le
leI'
sarclage.
Pour
1e
second
sa~clage,
les quantités
de
travail
à
l'hectare des
enfants
sont
de
18
heures
pour
la
culture
attelée
et
de
1
heure
pour
la
culture
motorisée.
Les
tableaux
11
à
12
révèlent
quelques
modifications à
la
hausse du temps de
travail
des femmes concernant
les cultures de
mais
et
de
sorgho.
Ces modifications
concernent
des
opérations
culturales
comme
le
buttage
après
semis
et
la
récolte
pour
le
maïs,
l'épa.ndage d'engrais,
le semis,
et
le 1er sarcla.ge pour
le
sorgho.
Les
différences
constatées
entre
les
profils
des
temps
de
travaux
entre
les
deux
techniques
culturales
ne
peuvent
être
appréciées
rigoureusement que si
l'on procède à
des comparaisons
sta,tistiques.
Dans
cet
ordre
d'idée.
nous
avons
procedé
à. des
tests
statistiques
des
différences
de
moyennes
des
temps
de
tra.vaux
à
l'hectare
pour
les
principales
opérations
culturales
de
l'ensemble des cultures.
Les résultats des
tests sont
résumés
B,U
niveau des
tableaux
13,
14 et
15.
,34

Tableau 13. Test t de la différence lIoyenne de travail
(heures/hectare) entre les exploitations à
à TA
et en cul ture motorisee
pour
les
principales opérations culturales du coton.
Operaticns culturales Culture attelée
Culture motorisée
(n=2U
(n=20 i
Moyenne
Ecart-type
Mo:,enne Ecar t - t.vpe
Var ia.t ion abso 1ue l
Semis
59
43
47
72
-12
1er sarclage
104
61
82
50
-22
2é Sarclage
102
92
76
49
-26
Réco 1te
402
228
359
93
Source: Données de l'enquête
1 aucune variation absolue n'est statistiquement significative
Tableau 14. Test t de la différence moyenne de travail
(heures/hectare) entre les exploitations
à. TA et
en culture
motorisée
pour les
principales opérations culturales du mais.
Opérations culturales Culture attelée
Culture motorisée
(n=20l
(n=20l
Moyenne Ecart-type
Moyenne Ecart-type
Va.r iatton I.hso 1ue
semis
55
64
40
53
-15 * f
1er sarclage
115
45
79
66
-36 1 1 1
2è sarclage
96
71
55
51
-41 * * *
Réco 1te
289
212
31l
80
22
Source: Données de l'enquête
1 Significativement différent de zéro au seuil de 10$
1 1 Significativement différent de zéro au seuil de 5"
1 f
1 Significativement différent de zéro au seuil de 1"
65

Tableau 15. Test t de la différence moyenne de travail
(heures/hectare) entre les exploitations à
TA et en culture motorisée pour les prin-
cipales opérations culturales du sorcho.
Dpérations culturales
Culture attelée
Culture motorisée
(0=21)
(n=20)
Moyenne
Ecart-type
Moyenne
Ecart-type
Variation absoiue*
Semis
54
34
70
80
16
1er sarclage
132
118
178
198
46
2é sarclage
135
63
162
149
27
Réco 1te
147
87
142
161
-5
Souurce : Données de l'enquête
aucune variation absolue n'est statistiquement si-
gni [ica t i ve
66

Nos différents
tests
statistiques
indiquent
que
les
diffé-
rences
moyennes des
temps
de
travaux
ne sont
significatives
que
pour
la seule
Gulture
du
mais.
CcnGernant
cette
spéculation.
le
t l' a ete u r a
p e r mis cl e
réa 1 i s e r
des é con 0 mie s
de
t r a va i 1 a l ' he c ta. -
re,
significatives
pour
les
opérations culturales
suivantes:
le
sem i s , l e
1 e r s arc i age
e t
1 e
sec 0 n d
sa. r c i a. g e .
Nos tests statistiques dans
l'ensemble corroborent très peu
1 ' i cl é e
selon
1a que Ile
1a
mé c Gl n i s Gl. t ion mot 0 ris é e
c rée
1e
c ho mà g e
dans les PVD à
cause des économies
importantes de travail
qu'elle
permet
de
réaliser.
5.1.2.
Utilisation de
la
traction animale et du
tracteur
Les tableaux 16 à
18 présentent
les
temps de travaux annuels
du tracteur
et
de
la traction animale
selon
les
techniques
cul-
tura.l es.
Tableau
16.
Temps
de
travaux
annuels
du
tracteur
(heures
par
culture)
en culture
motorisée.
Cultures
coton
ma. i s
sorgho
ta ta. i
Heures
4.813
3.898
1.199
9.910
%
48,3
39,33
12. 1
100
Source:
Données
de
l'enquête
57

Tableau
17.
Temps
de
travau~ annuels des animauM
(heures
par
culture)
en
culture
motorisée.
C~Jlt'jres
cotan
ma.is
sorgho
total
Heures
1.197
658
781
2.636
%
45.41
24.96
29.63
100
SOllrce
Données
de
i'
enqlJête
Tableau
18.
Temps
de
travaux annuels
des animaux
(hell r es
par
G l) i t 1). r 8 )
en
traction an i ma.l e.
Cultures
coton
malS
sorgho
tota.l
Heures
3.451
1.632
2. 183
7.266
%
47.50
22.46
30.04
100
Source:
Données
de
llenquête
Les
temps
de
travaux
de
tracteur
et
de
traction
animale
consacrés
aux
différentes
spéculations
sont
fonction
de
11 i.mporta.nce
que
les
ménages
des
deux
t.echniques
cul tura.les
accordent
à
chaque
culture.
Une
observation
de
llensemble
des
tableaux montre que
les ménages consacrent plus de
temps
machine
et/ou
de
traction
animale
à
la
culture
du
coton
qu'aux
autres
techniqwp.
culturale considérée.
Ces résultats sont révélateurs de
l'impor-
tance que
revêt
le coton en matière de mécanisation agricole.
Un
examen des
temps
de
travaux
indique
que
les
ménages
en culture
motorisée ont
un comportement
commercial
pius
prononcé que
ceux
qui
sont en tracti.on ani.male
dans
l'utilisation de
leur matériel
agricole.
En effet.
les exploitants en tractoris.3.tion consacrent 87.9%
des heures de tracteur
et 70.37% des heures
de
travail animal
au
613

;
nE
coton
et
au
maïs
qui
sont
en
fait
les
spéculations
les
pllJS
commerclalisées cont~e 89,96% de
travail
animal
pour
les paysans
en traction animale. Cependant. on note que
les ménages en cul tUf·'"
motorisée consacrent
ié~èrement pius de travd.il
animal
au sorgho
qu'au
ma.ïs
soit
29,63%
contre
24.96%
respectivement.
situation
s'explique
par
le
fa.it
que
les
ménages
en
trac-
torisation
utilisent
une
faible
portion des
heures
du
tracteur
(12, Un StH
le sOf·gho mais davantage de
travai 1 animal et humain.
5.1.3.
Utilisation des
intrants
(NPK.
urée)
Les
données présentées
au
tableau
19
portent sur
les
quan-
tités
utilisées à
l'hectare
des
facteurs de
production comme
le
NPK et
J'urée au niveau des
deux catégories de pa.ysa.ns.
C'est
le
co ton
qui
a r e ç u
1es
plu s
gr and e s
qua nt i tés
de
fer t i 1 i san t s
à
l ' he c t a :1' e 5 u i v i cl u m3. ï 5
e t dus 0 r g ho que Ile que soi t
18. t e c h n i q 1) e
cult.urale.
La dlfférence de la quantité de NPK et d'urée utilisée n'est.
significative qu'au
niveau de
la
seule culture du mals.
Concer-
nant cette
spéculation.
l'accroissement
de
l ' u t i l i s a t i o n de
ces
facteurs
de production dG au
tracteur
est significatif
au seuil
de
10%.
L'observation du
tableau
19 montre aussi
que
les
quantités
d'intrants
uti 1 isées
à
l' hectare
sont
plus
faibles
que
celles
préconisées paT
l'encadrement.
Par exemple.
les services de ''/ul-
garisation recommandent 150kg de NPK à
'hectare et 50 kg
d'urée

l' he c t ~ e
p ,:; !J {.
1a
cul tu (. e
ct u
co ton
ce
q LI i
don n e
un
t 0 ta 1
de
200kg
d'engrais
chimique
à
l'hectare
a.lors
que
la
lecture
du

tableau
19
indique
164 .• 07
kg
à
l'hectare
de
NP~.: et d'urée
con-
fondues
en TA
contre
171
kg
A
l'hectare
en
culture
motorisée.
L'une
des
explications
que
donnent
les
paysans
de
cette
situ8.tion.
i:'est qu'il
n'est
pas
rationnel
d'appliquer
des doses
standard
d'engrais
à
des
sols
de
qualités
différentes.
Tableau 19. Test t de la différence moyenne de la quan-
tité de fertilisants ( NPK et urée 1 en
( kg/ha) par culture.
Cul tures
Culture attelée
Culture motorisée
Moyenne
Ecart-type
Moyenne Ecart-type
Variation absolue
Coton
164,07
77 ,88
177
46.57
12.93
(n=21l
{n=20l
Haïs
109,24
50.10
148.45
67.72
39.201
{n=l2.l
(n=20)
Sorgho
67.67
50,46
59.78
30.17
-7.89
{n=10l
{n=20l
Source: Données de l'enquête
1 Significativement différent de zéro au seuil de 10~
1 1 Significativement différent de zéro au seuil de 5~
1 f f Significativement différent de zéro au seuil de 11
70

5.1.4.
Effet
rendement
Le tableau 20 présente des données comparant
les rendements
moyens
(kg/ha.)
du
coton.
du
maïs
et
du
sorgho
pour
les
deux
techniques
culturales.
Pour
le
coton.
l ' e f f e t
positif de
rendement
occasionné
Dar
le
tracteur
faible.
En
effet.
1 e
passage
de
la
traction
animale
au tracteur
a
accru
seulement
de 4
%
le
rendement
moyen
à
l'hectare du
coton
mais
cet accroissement
n'est
pas
s t a t i s t i -
quement
significatif.
Le recours
au
tracteur
a
permis
par
contre.
d'accroître
de
façon significative les
rendements à
l'hectare du maïs de
l'ordre
de
44 %.
On peut également voir à
partir des données du tableau 20.
que
la tractorisation a
réduit
de façon
considérable
les
rende-
ments
moyens
à
l' hectare
du
sorgho
de
l'ordre
de
39
%.
Cette
si tua.t ion
découle
sans
doute
du
faible
intérêt
que
les
exploitants
en culture
motorisée
accordent
à
cette
spéculation
en
raison de
ses
possibilités
limitées
de
commercialisation.
La comparaison
des
rendements
des
cultures
au
niveau des
2
techniques
cul turales
montre
que
sauf
dans
le
cas
du
maïs
la
tractorisation
n'induit
pas
un
accroissement
direct
des
rende-
ments
à
l'hecta.re
par
ra.pport
à
la
tra.ction anima.le.
Même dans
le
cas
du
ma.ïs.
on
constate
que
le
différentiel
positif
de
rendement
n'est
pas
seulement
dG
à
l ' e f f e t
machine.
Il
est
èn
par t i e exp 1 i q u é par
1a
d i f f é r e n c e de qua. n t i t é d ' i n t r a n t s u t i 1 i sée
à
l'hectare
(cf
tableau 19)
et en partie par
l ' e f f e t
encadrement
en ce
sens
que
les
payans en
mécanisation
motorisée
bénéficient
d'un
encadrement
plus
intensif
que
ceux
qui
sont
en
traction
71

animale.
En
effet,
les
ratios
d'enca.drement
pour
la.
campa.gne
1987-88
au
niveau
de
i ê.J.
région
étaient
de
l'ordre
de
1 {)
exploitations par
encadreur
en culture motorisée
contre environ
200 exploita.tions pour
la traction a.nima.le et
la. culture manlJelle
confondues) .
De
tels
résultats
tendent
à
suggérer
oue
1 a
tractorisation est plutôt substitutionniste que contributionniste
par
rapport à
la TA.
D'une ma.nière générale,
on consta.te qu' il
existe des écarts
énormes
entre
les
rendements
r éa.l i sés
par
nos
paysans
en
mé ca. n i sa. t ion
a. g r i col e
e t c eux
0 b t e nus
a. u n i v e a. u
des
s ta t ion s
agronomiques.
Concernant
les céréales par exemple,
les études de
l' lCRISAT de
1981 à
1985
ont
mis
en évidence
des
potential ités
de
rendement
des
variétés améliorées
allant
de
2,5t/ha à
4t/ha
pour
le sorgho et de 6t/ha pour
le
mais alors que
les plus
hauts
rendements
moyens des céréales
réalisés
par
les paysans au sein
de notre
échantil Ion sont
de
2094 kg/ha
(CM)
pour
le mais
et
de
1146 kg/ha
(CA)
pour
le sorgho.
En ce qui
concerne
le
coton.
le
rendement
le
plus
élevé en station agronomique
est de
2036kg/ha
(MRS,
1986)
contre
1427kg/ha au nivea.u de
l' échanti lion
(CA).
L.'expl ica.tion des éca.rts de productivité entre les sta.tions agro-
nomiques
et
le
milieu
pa.ysan
necessite
une
analyse
des
déterminants
des
rendements des
cultures au
niveau des
payans.
5.1.5.
La production par actif
Le
tableau 21 présente des
résultats
relatifs à
la produc-
tion par actif
pour
l'ensemble des
cultures des
deux
catégories
de ména.ges.
Les résultats du tableau 21 mettent en évidence un accrois-
sement significatif de
la production par actif occasionné
par
la
72

tractorisa.tion
pour
les
cultures
comme
le
coton
et
ie
maïs.
On
observe un
résu! t.<3t.
in'.;erse
Dour
la. cul ture du sorgho.
Disons que
,
... '
18
c r 1 , . 8 r 8
de
production/actif à
1u i
tout
seul
ne permet
pas de
ç 0 n c l u r 8
Cl Il ' \\J. n 8
t 8 C h no \\ 0 g i ·2
3. Ger 0 i t
1a
IJ r 0 d u. c t i vit é
d u.
t. r 3. v -3. i 1
et/ou de
la
terre
pa.r
rapport
à
une
autre.
Ce
critère
doit.
être
u t i lis é
8 n
C G r r é l a. t i 0 il
a'...' 8 c i e s
e f f e t s
s u. r 0 Et r r 1 cie
e 1:. / lJ lJ
r end '8 -
ment de
la
terre en '-'ue de
t i r e r des conclusions
plus
rigoureuses
quant
aux
performances
techniques
des
technologies
comparées.

Tableau 20. Rendements des cultures (kg/hal.
Cultures
Culture attelée
Culture motorisée
Var iation
Variation
Moyenne
Ecart type
Moyenne
Ecart type
absolue
relative
Coton
1. 370
255
1. 427
421
57
4
(n=21)
(n=20)
"
Haïs
1.459
371
2.094
559
635-lHHf
44
(n=20)
(n =20 )
"
Sorgho
1.146
391
704
234
-442~HHf
39
(n=21)
(n=18)
"
Source : Données de l'enquête
* Significativement différent de zero au seuil de 10 "
** Significativement différent de zero au seuil de 5"
*** Significativemnet différent de zero au seuil de
1"

Tableau 21- ProduGtion par actif (kg).
Cultures
Culture attelée
Culture motorisée
Variation
Variation
Moyenne
Ecart type
Moyenne
Ecart type
absolue
relative
Coton
1.159
615
1. 648
674
489***
42
(n=21)
(n=20)
"
Maïs
296
185
1. 162
478
866
293
(n=20)
(n=20)
"
Sorgho
548
277
21.3
142
-335
61
(n=21)
(n=18)
"
Source : Données de l'enquête
* Significativement différent de zero au seuil de 10
** Significativement différent de zero au saui 1 da
5 "
*** Significativement différent de zero au seuil de
1 "
"

T3.b lsa.u 22~ SUp8rf ie; ie e;ultivée par type de ménage (hectare).
Cultures'
Cultur13 att13lée
Culture motorisée
Variation
Moyenn13
Ee;art type
li du total
Moyenn13
Ecart type
" du total
absolue
Coton
5,3
2,3
51,98
13
2, .5
.55,37
8***
l.n=21)
l.n=20)
Haïs
1,25
0,82
12,99
6,96
2,55
29,64
5,7***
(n=20)
l.n=20)
Sorgho
3,37
2,29
35,03
.3,.52
2,24
14,99
0,16
(n=21)
l.n=18)
------
------
Total
9,62
4,08
100
23,48
5,72
100
13, 86h~
Superf ie ie
1
par actif
1, .54
0, .51
1,98
0,60
0,44
Source
Données d13 l'enquate
* Signifie;ativem13nt différ13nt d13 zero au seuil de 10 ~
** Significativement différent de Z13ro au seuil de
5"
*** Significativem13nt différent de zero au seuil de
1"

5.1.6.
Effet superficie
Le
tableau 22 compare
les superficies
moyennes/hectare
par
type
de
ménage
des
cultures
de
coton.
mais
et
de
sorgho
ainsi
que
les superficies moyennes/actif en considérant
l'ensemble des
trois
spéculations.
Les ménages
à
tracteur
ont dans
l'ensemble
des
superficies
clJltivées
plus
grandes.
La.
superficie
totale
moyenne
chez
les
ménages
à
TA est de 9.62 hectares
contre
23.48 hectare
Dour
les
ménages
à
tracteur
soit
un accroissement
de
144 %.
Si
l'on considère les cultures individuellement, on consta.te
que
la superficie moyenne du coton a
été multipliée environ par
2,5
lorsque
l'on
pa.sse
de
la
TA
a.u
tracteur
soit
5.2
hecta.res
chez
les
ménages à
TA contre
13 hectares
chez
les exploitations
motorisées.
Le
différentiel
positif
de
superficie
provoqué
par
1e
passage de la TA au tracteur est plus prononcé en termes relatifs
dans
le cadre de
la culture du mais que
dans
celui
du coton.
En
effet,
la superficie moyenne
par ménage au niveau du mais
passe
de 1,25 hectares en culture attelée à
6,96 en culture motorisée.
ce qui
représente une multiplication de 5,57 fois.
Au niveau de
la. culture du
sorgho,
la différence de
super-
ficies
cultivées
entre exploitations
en
traction animale et
en
culture motorisée n'est pas significative. En conclusion. on peut
soutenir que
l'utilisation du
tracteur a
entraîné
une extension
réelle
des
surfa.ces
cultivées
pa.r
ra.pport à
la
TA.
Ce
résulta.t
est consistant avec
la plupart des conclusions des études sur
la
mécanisation en
Afrique
et
en
Asie
(PINGALI
et al,
1988:
BINS-
WANGER,1978)
qui
font
ressortir une nette préférence des paysans
77

équipés
en TA ou en
tracteur
pour
la culture
extensive bien que
cette extension
des
superficies
ne
soit
pas
toujours
s t a t i s t i -
quement
significative
par
rapport
à
l'ancienne
technologie.
Le
tableau
Co'::'
présente
également
des
données
mettant
en
relief
des
différences
entre
les
modèles
de
cultures au
niveau
des
deux
catégories
de
ménage.
D'une ma.nière générale.
l'importance d'une spéculation dans
le
plan
de
production
des
paysans
est
déterminée
par
trois
facteurs
principaux.
1)
La.
dotation en
ressources
des
paysans
(terre.
travail.
capital).
2)
Les
objectifs
de
productuon
et
de
consommation
des
paysans.
3)
Les
prix
relatifs
des
facteurs
et
des
produits.
Le tableau 22 met seulement en rel ief
les a ..iustements inter-
venus dans
l'al location de
la
ressource terre avec
le passage de
la
traction animale
au
tracteur.
Au n ive a. 1.1 des de u x ca t é g 0 rie s
de pa. ys a. n s , l e co ton r est e
1 a.
spécula.tion dominante a.vec plus de 51 % des superficies cultivées
quel le que
soit
la
technique.
L'importance
relative
du
mais
s ' e s t
accrue
en
passant
de
12,99
%
des
surfaces
cultivées
chez
les
exploitations
à
TA
à
29,64% a.u niveau des exploita.tions à tra.cteur.
Par contre.
l'im-
portance
relative du sorgho a
été
réduite de
façon
considérable
car
el le est
passée
de 35
% à
14.39
% en
termes
de
superficies
cultiveés
chez
les
ménages
à
TA
et
à
tracteur
respectivement.
L'accroissement de
l'importance relative du mais au détriment du
sorgho relève d'une
logique commerciale.
En effet.
le
sorgho est
76

t r è s
peu
C 0 mmer c i a. i i s é
P 3. r r a p po r t
a. u
ma. ï s .
Les
contr3.intes
fin a. n c i ère s
iées
à
'acquisition
du
tracteur
sous-tendent
ce
comportement
commercial
observé
da.ns
la· prise
de
décision
de
produire
des
ménages
en
tractorisation.
Le
chapitre
Qui
suit
traitera
de
la
rentabilité
des
diffèrentes cultures
ce
qui
nous
permettra
d'expliqer
dans
que Ile
mesure
i ' al location
de
1 a
ressource
terre
aux
différentes
cultures
reste
tributaire
des
perspectives
de
gains
financiers
iées
à
chacune
d'el le.
79

CHA P
T R E
6
RENTABILITE FINANCIERE ET ECONOMIQUE DES
RESSOURCES
6.1.
Analyses
financiere
et
économique
Les
analyses
financière
et
économique
qui
suivent
sont
basées
sur
la
technique
de
la
budgétisation agricole.
C'est
un
instrument
d'analyse
qui
permet
de
compaTer
la
profita.bilité
financière
ou
économique
de
différentes
cultures
au
niveau
de
l'exploitation agricole
selon
les
techniques
culturales.
El le permet entre autres.
de déterminer
les conditions sous
lesquel les une technologie de production est rentable ou non.
Par
rapport à
notre étude,
nous nous proposons
d'établir des budgets
financiers
et
économiques
de
production
qui
nous
renseigneront
sur
la rentabilité
du coton et
des autres
cultures
concurrentes
en
fonction
des
différentes
techniques
de
production.
Nous sommes
içi
intéressés
non pas
par
le
revenu
total
des
a. g rie 1.1 1 te urs,
ma i s
pa.r
leur
revenu
issu
de
la.
production
agricole.
Cette valorisation
de
la production sera
faite
d'une
par t
paT
les
prix
officiels
et
les
prix
du
ma.rché
pour
les
budgets financiers et d'autre part par
les
prix économiques pour
les
budgets
économiques.
Les
avantages
de
la budgétisation
sont
sa simplicité
et
sa
faci 1 ité
d' a.ppl ication.
Cependant.
elle
présente
une
limite
importante en ce
sens qu'el le ne permet
pas de saisir
la
dynami-
que
fonctionnelle
de
l'exploitation agricole.
En effet.
elle
ne
permet
pa.s
de
dé ga.ger
l e p 1an
de
,
. j . '
p r [] a 1) C " l 0 n
le
meilleur
pa. r mi
cO

t 0 Il S
Cel) X
qui
son t
po s s i b 1e s
co mpte
t e n Il
des
r e s S 0 I)r ces
dis -
ponibles
(BUBLOT,
1974;
A.S.KAHLON
et
al.
1980).
6.1. l
Analyse
financière
6.1.1.1.
Budgets
financiers
Les
tablea.ux
23,24 et
25
présentent
des
marges
brutes
et
nettes financières
selon
les
indicateurs suivants:
marges brutes
, ,
. ,
et
marges
nettes
à
l'hectare
aux prix
officiels
pour
1
ensemOle
des
cultures,
marges
br'utes
et
nettes
à
'hectare
aux
prix
du
marché
pour
les
cultures
cérèalières.
Bl

Tableau 23.
Budgets
financiers
du coton
(FCFA/ha).
Valeur de
la
Culture
Clll ture
.. production
d.t te 1ée
motorisée
Prix officiels
109.600
114.160
CaO t 5
V à. r i.3. b 1e s
604
619
NPK
13.762
13 ..587
Urée
2.220
3.978
Insecticide
2.3.327
23.3.51
Herbicide
7.367
3., q6.5
Main~d'oeuvre
6.316
6.858
Ga.soil,
huile.
lubrifia.nt
9 . .534
Réparation
tracteur
12.800
Alimentation et 50in du bétail
1.213
219
Réparation de
la TA
668
97
Tot a, 1 co Ù t fi
va.r i a, b 1e s
55.489
74.809
Marges brutes aux
prix officiels
54.498
38.3.51
Coûts
fixes
Coûts annuels des équipements
et des a,na i ma.ll K
3.456
12.924
Paiements
intérêts sur
e mp r un t
t rd. ete u r
5.969
Marges nettes aux
cours officiels
50.64.5
20.458
Source
Données de
l'enqu8te

IpwtX
Tableau 24.
Budgets
financiers
du maYs
(FCFA/ha).
Valeur de
la
Culture
Culture
motorisée
produc'tion
at.telée
Prix officiels
72.950
104.700
Prix du ma.rcné
62.737
90.042
Coûts variables
Semences
2.268
3.8.54
NPf<
11.700
8.034
Urée
1.296
5.075
Main-d'oeuvre
10.479
3.281
Gasoil.
huile,
lubrifiant.
12.445
Réparation
tracteur
17.608
Alimentation et soin du bétail
1.925
223
Réparation de
la TA
1.01.3
120
Total
coûts
variables
28.681
50.640
Marges brutes aux
prix officiels
44.269
54.060
Marges brutes aux
prix
du marché
34.056
39.402
eoùts
fixes
Coûts annuels des
équipements
et des animaux
7.101
23.607
Paiements
intérêts
sur
emprunt
tracteur
7.811
Marges
nettes aux
prix officiels
37.168
22.642
Marges
nettes aux
prix
du marché
26.955
7.984
Source
Données de
l'enquête
--, -.
'-', -,

Tableau
25.
Budgets
financiers
du
sorgho
(FCFA/ha).
Culture
Va. 1 e u r
d e i a.
Culture
motorisée
production
a.ttelée
Prix
officiels
57.300
35.200
Prix
du
ma.rché
46.986
28.864
Coùts· V<3.r iab les
Semences
2.500
2.860
NPI<
5.975
6.011
Urée
1.882
3.032
t1a. i n - d'
2.978
0 e uv r e
3.941
Ga.soil.
huile,
lubrifiant
9.914
Réparation
tracteur
14.405
Alimentation et
soin
du
bétail
1.216
674
Réparation
de
la TA
739
172
Total
coOts
variables
16.253
40.046
Marges
brutes
aux
prix
officiels
41.047
-4.846
Marges
brutes
aux
prix
du
marché
30.733
-11. 182
CoOs
fixes
CoOts annuels
des
équipements
et
des
animaux
de
t r a i t
.3.448
21. 821
Paiements
intérêts
sur
e mp r un t
t r a. ete u r
6.684
Marges
nettes
aux
prix
officiels
37.599
-33.366
Marges
nettes
aux
orix
du
marché
27.285
-39.687
Source
Données
de
l'enquête

Aux prix officiels,
c ' e s t
le
coton qui a
procuré
les
marges
bru tes
à
i ' he c t o. r e l e s p i 1) s
é 1 e v é e s
a 1)
n ive a. u
d e i a
cul t 1) r e
attelée suivi
du mais et du sorgho.
Avec
la culture motorisée par
contre.
c'est
le
mais
qui
s ' e s t
révelé
le
plus
rentable
suivi
du
coton et
du sorgho.
L'utilisation
du
critère de
la
marge
brute à
l'hectare
aux
prix
officiels
révèle
une
plus
grande
rentabilité de
la
culture
attelée par
rapport
à
la culture
motorisée
pour
toutes
les
cul-
tures
sauf
le
mais.
Les
données
sur
le
sorgho
indiquent
des
ma.rges
brutes
à
l'hectare négatives
pour
les
paysans équipés
en
tracteur.
Cette
situation
est
due
essentiellement.
aux
rendement.s
médiocres
de
cette
culture
au
niveau
de
cette
catégorie
de
ménages.
Le
bas
niveau des
rendements du sorgho
découle du peu d'intérêt que
les
ménages
en
tractorisation accordent
à
cette
culture à
cause
de
ses
méventes
fréquentes
sur
le
marché.
Dans une optique de
ra.tiona.l ité économique,
le pa.ysan uti 1 i-
sera
le
critère
de
maximisation
du
revenu
à
l'hectare
dans
un
contexte
de
ra.reté
relative
de
la
terre
par
rapport
à
la main-
d ' 0 e u v r e. En r ev a. n che,
i 1 che r che r a. à. mo. x i mis e r i e r e ven u ho ra. ire
si
la main-d'oeuvre
constitue
le
facteur
le
plus
rare.
Le
critère
de
la
marge
brute
à
l'hectare
explique
impa.r-
fait.ement
l'allocation
de
la
ressource
terre
au
niveau des
ex-
ploita.tions
motorisées.
P o. r
e x e m pie .
le
coton
qui
est
moins
rentable
à
l'hectare
que
le
mais
est
plus
cultivé
que
ce
der-
nier.
Même
en
recourant
au
critère
de
maximisa.tion
à
, , '
l
neure.
cette
situation
reste
inexpliquée
puisque
le
mais
demeure
toujours plus
rentable que
le coton.
En fait.
cette situation est
55

due
à
la
structure
de
commercia 1 isation
des
2
spéculations.
En
effet.,
l'achat.
du
cot.on est.
gara.nt.i
pa.f
la SOFITEX alors
que
le
maïs est
généra lement commercial isé sur
le marché pa.r
les
paysans
avec
les
risques
que
cela comporte
pour
eux.
Chez
les
paysans
à
traction
animale.
bien
que
le
critère
de
la
marge
brute à
'hectare
soit
consist.ant
avec
la
place et
l'importance données
au
coton
dans
le
clan
de
production
de
ces
derniers,
il
n' expl igue
cependant
pas
pourquoi
le
maïs
qui
est
plus
rentable
à
l'hectare
que
le
sorgho
soit
moins
cultivé
que
ce
dernier.
En
fa i t.
i 1
fa.udrait
recourir
au
critère
de
maximisa.tion
de
revenu
hora.ire
pour
pouvoir
expliquer
cette
situation.
En
effet,
le
sorgho
est
une
céréale
à
plus
faible
intensité
de
fa.cteur
trava.i 1 que
le
maïs.
Si
l'on
rapporte
les
temps
de
travaux
à
l'hectare
aux
marges
brutes à
l'hectare des
2 cultures (cf tableaux 17,18,
24 et 25)
on constate que
la marge
brute à
l'heure de
la culture du sorgho est plus élevée que celle
de
la culture
du maïs
soit
60,8 FCFA contre 51.8 FCFA.
Le deuxième
indicateur
financier
u t i l i s é est
la marge brute
à
l'hectare aux
prix
du
marché pour
le
maïs
et
le
sorgho.
D'une
manière
générale,
les prix
du marché utilisés sont plus
faibles
que
les
prix
officiels,
ce
qui
entraîne
des
ma.rges
brutes
à
l'hectare
aux
prix
du
marché
inférieures
.3
celles
d.Ul<
prix
officiels.
L ' ut i 1 i s a. t ion
des
ma. r g e s
bru tes
à
l' he c t a. r e a u x
p r i x
d u
marché pour mesurer
la profitabilité financière des céréales n'a
pas modifié
le
rang
de
ces dernières
par
rapport
à
celui
établi
par
les
marges
brutes
à
l'hectare
aux
prix
officiels.
Le
ma·1s
86

de m13 ure plu s
r 13 n ta. b 113
à.
l' he c ta r e
q lj 13
1e
sor g ho
q Il 13 i i e
que
soi t
la
technique
culturale.
Le
critère
de
la
marge
nette
a
été
également
u t i l i s é
pour
comparer
les
revenus
à
l' hectare.
Comme Dour
les
marges
brutes.
des
marges
nettes
à
l'hectare
aux
prix
officieis
ont
été
ca.l-
culées
pour
l'ensemble des
cultures
ainsi
que
les
marges
nettes
à
l'hectare
aux
prix
du
marché
pour
les
cultures
céréalières.
Afin
de
pouvoir
déterminer
les
marges
nettes.
il
a
fallu
calculer
les
coOts
fixes.
Ces
conts fixes
comorennent
les
conts
annuels du
capital
à
l'hectare
(amortissement
des
équipements
y
c::ompris les 8.nima.ux de
t r a i t et le coùt d'opportunité du capital)
ainsi
que
le montant annuel
des
intérêts à.
l'hectare dans
le cas

l'équipement
a
été acquis
à
crédit.
Une
formule
(iCRISAT,
1981)
intégrant
la
déprécia.tion
de
l'équipement et
le coOt d'opportunité du
capital
a
été appliquée
en vue de calculer
les dépenses en
capital
par an et partant
par
hectare.
Cette
formule
est
la
suivante:
rVi
K
= I.i Ki, 0 Il Ki =
l-(l+r)-ni
a'.;ec
i
= biens
utilisés
dans
la
production
K = Dépense annuel le
en capital
de
l'exploitation
Ki
= Coùt
annuel
en capital
du
ième
bien de
production
Vi
= CoOt
initial
du
ième
bien de
production
r
Taux
d'intérêt
annuel
du
capital
ni
durée
de
vie
du bien
Pour
les biens dont
la
valeur résiduelle est non nulle.
leur
Goùt
annuel
en
ca.pital
a
été
minoré
de
leur
valeur
residuelle
87

annuel le
qui
est
considérée
comme
un
re'"Ienu.
Les
dépenses
en
capital ont été rapportées à
l'hectare afin de pouvoir
ies
incor-
porer
aux
différents
budgets.
L ' u t i 1 i s a t ion
des
ma r g e s n e t tes
à
l' h e 1:; t are
o. u x
Dr i x
0 t -
ficiels
a
légèrement
modifié
le
rang
des
cultures
vivrières
au
niveau de
la
culture attelée.
Le
mais
qui
é ta i t
plus
que
le
sorgho avec
les
ma.rges
brutes
à
l'hectare
ne
l ' e s t
pius
avec
les marges
nettes à
l'hectare.
Le critère de
la marge nette
à
l'hectare n'a
pas
changé
le
rang
des
cultures au
niveau de
la
culture motorisée comparativement à
celui
indiqué par
les marges
brutes à
l'hectare.
En revanche,
il a
établi une nette hiérarchie
entre
les deux
techniques culturales.
Les marges
nettes à
l'hec-
tare
aux
prix
officiels
en
culture
attelée
sont
supérieures
à
cel les
de
la culture
motorisée
pour
toutes
les
cultures.
Cette
situation
trouve
son
fondement
dans
le
fait
que
les
coùts
fixes
en
culture
motorisée
sont
infiniment
Dlus
élevés
qu'en culture attelée. Pa.r exemple,
le mais qui
est plus rentable
en culture motorisée qu'en culture attelée sur
la base du critère
de la marge brute à
l'hectare devient plus profitable en TA qu'en
tra.ctorisation avec
le critère de
la ma.rge nette à
l'hectare.
Ce
changement
est
dù au
fait
que
le
passage de
la
traction animale
au tracteur a
entraîné un accroissement des coùts fixes à
l'hec-
tare de
l'ordre
de 232,45 % au niveau de
cette culture alors que
l'accroissement du revenu brut à
l' hecta.re aux prix officiels est
de
22%.
Les
marges
nettes
à
l' hectare
aux
pr ix
du
ma.rché
ont
donné
lieu à une hiérarchie de
rentabilité des cultures analogue
à
celle
établie
par
les
marges
nettes
à
l'hectare aux
prix
of-
ficiels.
Le
sorgho
demeure
plus rentable
que
le
mais
en culture
88

attelée mais
reste moins
profitable que ce dernier en tractorisa-
tian.
Les
ma.rges
nettes
à
l'hectare
aux
prix
du
marché
sont
moins élevées en culture motorisée qu'en culture attelée confir-
mant davantage
ia mei lleure performance financière
de cette àer-
nière
technique
culturale.
De manière générale.
on remarque que
si
l'on exclut
'..
,......
.
1
erret
de
l'intensité
du
facteur
travail
pa.r
culture,
les
critères
de
la
marge
brute
et
de
la
marge
nette
à
l' hectare
indépenda.mment
des
prix
utilisés,
suggèrent
une
sous-exploitation
du mais
par
rapport
au
coton chez
les
ménages
à
tracteur.
Nous
avons
utilisé
un
autre
critère
d'évaluation
qui
est
celui
de
la.
marge
nette
à
l'heure.
Les
marges
nettes
hora.ires
sont
donc
présentées au
tableau
Tableau 26. !larges nettes financières à l'heure pour les
différentes cultures.
Cri tères
Coton
Haïs
Sorgho
CA
CM
GA
CH
CA
CM
Mar ges ne ttes à l' heure
am; pri~ officiels
56.4
27.3
43.52
30.72
55.70 -42.29
Harges nettes à l'heure
au~ pri~ du marché
31,56
10,8
40.4 -51
Source: données de l'enauête
GA
Culture attelée
CH = Culture motorisée
L'examen
des
marges
nettes
à
l'heure
a.ux
prix
officiels
donne les
résultats suivants:
en culture attelée
le coton
oecuee
le
1er
rang
sl)ivi
du
sorgho
et
du
m3.1s.
Ce
crit.?1'8
pourrait
expliquer
pourquoi
le sorgho est plus cultivé que
le mais par
les
ménages
en
traction animale.
89

~n
culture
motori~ée.
les
marges
nettes
horaires
aux
prix
off ici e 1 5
i n d i q il e 11. t
q Il e
1e
C 0 ton
est
i a.
c 1) 1 t ure
1a
!J 1 u s
pro f i -
table de
toutes
les cultures sui\\'i
du ma."is
ei: du sorgho.
Il
faut
11. 0 ter
0 u ' e 11.
tac t 0 ris a. t ion .
t 0 u tes
1 e 5
ma r 2 e s
bru tes
à
l' he c ta r e
du sorgho sont
négatives à
cause des
faibles
rendements de
cette
culture.
n'est
donc
~uère
étonnant
oue
les
marges
nettes
à
l'heure du
sorgho soient négatives quel
que soit
le
type
de prix
u t i l i s é .
Le tableau 26 présente également des marges nettes à
l'heure
aux
prix
du
marché
pour
les
cultures
céréalières
(mais
et
sor-
gho).
Ce critère
révèle
qu'en
TA.
c ' e s t
le sorgho
qui
occupe
\\e
1er rang
suivi
du
mais alors
quen
culture
motorisée
c ' e s t
l ' i n -
....'erse.
C'est
la
marge
nette
à
l'heure
aux
prix
du
marché
du
mais
en
culture
a.ttelée
(31,6
FCFA)
qUl
reflète
le
mieux
le
ta.ux
de
sa.la.ire horaire moyen prévalant dans
la région.
En effet.
le
ta.ux
de
sa.laire
journa 1 ier
est
de
200
FCFA
et
la.
journée
de
trava.i 1
est de 7
heures,
ce
qui
donne
ieu à
un salaire
horaire moyen
de
28,6
FCFA.
Les
écarts
des
marges
nettes
à
l'heure
a.ux
prix
du
ma.rché
des
cultures
en
tractorisation
pa.r
ra.pport
a.u
ta.ux
de
sa.laire
horaire
moyen
sont
très
élevés
(cf
tableau
26).
Disons
que
l'éca.rt
est
p!IJtôt
a.berrant
a.vec
le
sorgho
en
ra.ison
du
caractère négatif
de
la
marge nette
à
l'heure
de
cette
culture.
Dans
l' ensemb 1e.
on
cons tate
que
1 es
ma.r ges
net tes
ho-
raires
des
cultures
céréalières
aux
prix
o f f i c i e l s
sont
su-
p é rie ure s
à
celle s
3. u X
p r i x
du
ma. r c hé
ce
qui
S 11 g g é r e
qu' à
1a
récolte.
les
prix
o f f i c i e l s
surévaluent
la
production
céréa-
lière.
90

Nous avons également
tenté de mettre en évidence
les effets
des
t.echnologies
sur
les
revenus
financiers
globaux.
Comme
le
pré c i sen t
PIN GAL 1 e t
a 1 (1 9 a 6 ),
l' e f r 8 t
sur
1 8
r e ven u
g lob.:>. 1 es •.
la
combinaison
des
errecs
suoerficie.
rendement
et
apport
cie
t r d. '..'a. i i ..
Nous avons
retenu
les
trois
critères
généralement.
utilisés
à
savoir
revenu
net
par exploitation,
revenu
net
par
hectare
et.
revenu
net
par
act.if.
Les
prix
officiels
ont
été
u t i l i s é s
Dour
mesurer
les
dif-
férents
revenus
dans
un
souci
d'ha.rmonisation.
En
effet.
l
l
n'exist.8
pas
de
prix
du
marché
pour
18
coton
comme
dans
18
cas
d8S
céréa.les
8t
un
système
de
prix
basé
sur
le
ma.rché
ne
pou-
'.lait
donc
pas
être
u t i l i s é
dans
18
cadr8
du
modèle
de
oroduc-
tian
global
sans
biaisé
quelque
peu
les
résultats.
Au
tabl8au
27,
sont
présentés
différents
types
de
revenus
d8s
deux
catégories
de
ménages.
Les
revenus
prés8ntés
içi
com-
pr8nnent
la.
valorisation
des
cultures
8t
le
revenu
de
location
du
matériel
agricole.
L8s
ménages
utilisant
18
tracteur
ont
un
reV8nu
net
moyen
supérieur à
ceux
travaillant
en traction animale
soit
694.733.5
FCFA
contre
314.784 FCFA
et
la
différenc8
est
significative
au
seuil
de 1 %.
Avec
18 revenu net à
l'hectare.
C8 sont
les ménages
en
cultIJre
a.r.telée
qui
sont
les
plus
oerformants.
ils
ont
un
revenu
moyen
net
à
l'h8ctare
d8
l'ordre
de
32.611
FCFA
contre
30.034 FCFA pour
les ménages
en culture motorisée.
La différence
de revenu est
significative au seuil de 5
%.
Le
revenu net/actif
obtenu en
tractorisation
n'est
pas
statistiquement
différent
de
celui
réa 1 i s é
en
culture
attelée.
1 1
est
cie
l 'ordre
cie
-52. 10.5

FCFA
pour
les
ménages
en
culture
motorisée
contre 50.762
FCFA
pour
ies
ménages
en
traction animale.
Tableau 27. Comparalson rie trols tyoes de revenus entre e~pioltatlons
à tractlon anlmaie et culture motorlsée ( prl~ offlcleis)
Cui ture attelée
Cuiture motorisée
(n=21)
(n=20)
Types de revenus
Moyenne
Ecart-type
Moyenne
Ecart-type
variatlon absolue
Revenu net/menage
314.784
125.287
694.734
141.687
379.949 1 1 1
Revenu net/hectare
32.511
7.491
30.034
4.373
-2.537 1 1
Revenu net!act i f
50.762
20.584
52.105
13.408
1.343
1 Significativement différent de zéro au saui l de lOS
1 1 Significativemant différent de zéro au sauil de 5~
1 1 * Significativement différent de zéro au seuil de lS
6.1.1.2.
Analyse comparée de
la rentabilité financière
de
l'investissement dans
la traction animale
et dans
le
tracteur
Notre
objectif
à
ce
niveau
est
d'exa.miner
la
renta.bilité
financière de
l'investissement dans
les deux formes de
technique
culturale.
Les
budgets
financiers
annuels
donnent
une
idée
i imitée
de
j a
renta.b il i té
des
techniques
culturales.
C'est
pourquoi,
il
est
plus
juste d'éva.luer
la
rentabilité
financière
des
investissements sur plusieurs années.
L'objectif d'une
tel le
analyse,
est
de
',fair
si
ce
sont
des
impératifs
strictement
économiques ou bien ce sont des considérations extra-économiques
qui sont à
la
base de
l'adoption
de
la mécanisation agricole
par
les
a.griC1JltelJrS~
92

La r e n t a b i l i t é des investissements peut s'apprécier à
l'aide
de plusieurs méthodes d'évaluation
la méthoàe du bénéf ice moyen.
la
méthode du
délai
de
récupération ou
payback.
la
méthode
de
la
val eu r
a c tue Ile
net te.
1a. 111 é t ho d e
d u t a u x
d e r e n t a b i 1 i t é
i n ter ne
ou
taux
de
rendement
interne)
BRIDIER
a l .
1984:
GITTIN-
GER~
1985)~
Par m i
ces d i f f é r e n tes
mé t h 0 à e s ,
n () t r e
ch 0 i x a. DO r t é s u r l e
taux
de
rendement
interne
(TRI).
cette
préférence
se
j u s t i f i e
par
le
f a i t que c ' e s t
la. méthode d' éva.lua.tion couramment uti 1 isée
par
la plupa.rt des chercheurs. Toutefois,
e l l e comporte certaines
limites spécifiques
qu'il
convient
de mentionner.
Selon
BRIDIER
et
a.l
(1984)
le
TRI
est
le
plus
souvent déterminé
à
p a r t i r
d'un
échéanchier
étabi i
en
monnaie
consta.nte
or
les
taux
d ' i n t é r ê t
indiqués
par
la
plupart
des
études
sont
basés
sur
une
certaine
d. n t i c i pa. t ion de
l' i n f \\ a t ion.
Dan s ces con d i t ion s
l ' i n ter pré ta. t ion
du taux
de
rentabilité
interne peut
induire
en
erreur
et
impli-
auer
un
ma.uvais
choix.
De
plus.
le
cla.ssement
opéré
pa.r
le
TRI
peut profondément différer de celui
indiqué par une autre méthode
ce
qui
peut donner
iieu
à
des
incertitudes
de choix.
Au-delà
de
ces
l i mit es,
l ' 1) t i 1 i sa t ion duT R 1 dan s
no t r e
cas a. pou r
a van t age
de
nous permettre de comparer
les résultats de
notre étude à
ceux
d'autres
travaux.
Dans
le
but
de
pouvoir
déterminer
les
différents
taux
de
rentabilité
interne
des
deux
technologies.
certaines
hypothèses
simplificatrices
ont
été
formulées
concerna.nt
l'évolution
des
superficies
ainsi
que
cel le
des
rendements
dans
le
temps.
93

6.1.1.2.1.
Evolution et ajustement des
superficies
Les
don Il é e 5
po r t. a. n t
s IJ r
les
s IJ. Der f i c i e s
a jus t é e s
des
d i f -
férentes
cultures
utilisées
dans
l'analyse
sont
basées
sur
des
moyennes de
sous-échanti lions
constitués
à
Da.rtir
d'une
strati-
.,
.
fication
basée
sur
le
nombre
G
a.nnees
d' uti 1 isation
de
i ' é -
quipement.
Con c e r na. n t
pa. r
e x e mpie
l a t r a c t ion
a. n i ma. 1 e .
nous
avons
supposé
que
les
moyennes
présentées
au
tableau
22 ne
pouvaient
être a.tteintes
qu'à
la
3è année
d"Jtilisation
de
l'équipement.
Les
superficies
moyennes
des
années
D , l e t
2
sont
inférieures
de 46 %,
20 % et
10 % de
celles de
l'année 3
respectivement.
Les
pourcentages
de
20
%
et
de
10
%
ont
été
obtenus
à
l'aide
des
moyennes
de
superficies
de
sous-échantillons
dament
constitués
pour cette technologie de production.
Le pourcentage de 46 % qui
représente
l'accroissement moyen de superficie résultant du pas-
sage de la culture manuel le à
la culture attelée, est tirée d'une
étude de
l' ICRISAT
(1982)
menée au
voisina.ge
de
notre
zone d'é-
tude.
Ne
disposant
pas
d'un
échantillon
de
pa.ysans
en
culture
manuelle,
nous
a.-vons
été
obligés
de
recourir
à
cette
étude
de
l'ICRISAT
pour
l'année
O.
L'acroissement
de
46%
n'a.
pa.s
été
a. jus t é
pa. riEl
nom b r e
d' a c t i f s
car
1a
mê me
é t 1.1 de
a. mon t r é
qu' i 1
n'y avait
pas de différence
significative entre
le
nombre
moyen
d'a.ctifs
par
ménage
en
culture
ma.nuelle
et
celui
en
culture
attelée.
En
culture
motorisée.
les
moyennes
des
superficies
des
cultures présentées au
tableau 22 sont
supposées
être
réalisées
qu'à
pa.rtir
de
la.

année.
En
effet.
c'est
à
oartir
d.e
la

année que
la maîtrise
technique du
tracteur
par
les
paysans est
94

relativement
bonne.
Les
superficies
moyennes
des
cultures
pour
les
a.nnées
1.
2
et
3
sont
inférieures
de
leur
valeur
de
la

année
de
20%,
10
%
et::;, % resoectivemenr,
(cf
ta.bleau
29).
Les
superficies moyennes en
traction animale ont été
ajustées
Dar
le
nombre
moyen
d'actifs
en
culture
attelée
et
en
tractorisation
afin de
pouvoir obtenir
les superficies
moyennes des cultures en
année
0
des
ménages
en
culture
motorisée.
Cet
ajustement
avait
pour but
l'élimination de
l ' e f f e t différentiel
de
la main-d'oeu-
'.Ire sur
l'augmentation des superficies cultivées.
Il
a
été
opéré
à
l'aide d'une formule utilisée par EPDNDU (1983)(cf tableau 30).
95

Tableau 28. Superficies pluriannuelles ajustées en cultur8 att8lée.
A
N
N
E
E
S
Cultur8s
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Coton
3,63
4.24
4,77
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
5,3
Maïs
0,81
1
1,125
1,25
1. 25
1, 25
1,25
1.2.5
1,25
1,2.5
1,25
1,25
1,25
1,25
1, 25
1,25
Sorgho
2,31
2,69
.3,0.3
3 .. ,} 7
3, .37
.3.37
3,37
3,37
.3,37
.3, .37
3,37
3,37
3,37
3,37
3,37
3,37
ln
Source : Données de
l'enquête.
:],!
Tableau 29. Superficies pluriannuelles ajustées en culture motorisée.
A
H
H
E
E
S
Cl; 1t IJre s
0
1
2
3
4
1)
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Coton
7.42
10,4
11,7
12, .3.5
1.3
• ':l
1·,
13
13
13
13
13
1.3
13
13
13
1.3
Maïs
1. 75
5,33
6,36
6,61
6,96
6,96
6,96
6,69
6,96
6,96
6,96 6,96
6,96
6,96
6,96
6,96
Sorgho
4,Î
2.8
3. 17
3,34
3,52
3,52
3.52
3,52
3,52
3,52
3,,52 3,52
3,,52
3,52
3,52
3,52
Source : Données de
l'enquête.

Tableau
30.
Superficies ajustées
en
culture
motorisée
pour
l'année
0
Technique
Culture
attelée
,~ . ~IA
:::; l
Culture
Coton
5.3
7.42
Maïs
1. 25
1. 7.5
Sorgho
3,37
4.7
Source:
Données
de
l'enquète
a.vec
~. NA
10 5
;:, l X .
7,5
S i NA = su p e r fic i e
non a j u 5 té e
d e i a
cul tu r e
i
Si A
= superficie ajustée de
la.
culture
i
10,5
= moyenne des actifs des exploitants en culture motorisée
7,5
=
moyenne
des
actifs
des
exploitants
en
culture
attelée
6.1.1.2.2.
Evolution et
ajustement
des
rendements
Les
rendements
des
cultures
u t i l i s é s
comme
bases
de
pro-
jection de
leur
évolution
future
sont également
des
moyennes
de
sous-échant ilions.
Des
hypothèses
5il11i laires
à
celles
qui
ont
été
formulées
dans
le
cadre
des
projections
et
des
ajustements
des
superfi-
ç i es,
ont
été
f a i t e s
d a. n s
l e
b IJ t
cl e
d é ter min e r
i 1 é vol u. t ion cl e s
rendements
des
cultures.
97

r:~ 0 u r e e
iJ U l e s t
Gel o.
t r a c t i G n a le 1 ma. le,
les
renàements
de
l'année
0
son t
1es
mêmes
que
ceux
de
année
3
à
o a r t i r
àe
ia-
quel ie
les
rendements
sont
supposés
se
s t a b i l i s e r .
Cett.e situation s'explique
par
le fait.
oue
les rendements
de
i'année
()
sont
des
ren.dements
cie
culture manuelLe
et
l'étu-de de
réiérence
aue
nous
avons
uti 1 isee
(GUIBERT.
19B5)
indique
qu' il
n'y
a
pas
de
différence
significative
de
rendement
entre
les
exploitations
manuelles
et
à
traction
animaie.
Les
rendements
moyens
des
cultures
en
culture
a t t e l é e
des
années
1
et
2
répré-
sentent
15% et
7.5%
de
leur
valeur
de
l'année
3
respectivement
(cf
tableau
31).
Concernant
la
culture
motorisée.
les
rendements
moyens
maximun
ne
sont
a t t e i n t s
qu'à
p a r t i r
de
la

année.
Les
rendements
moyens des
années
3.
2
et
1.
sont
inférieurs à.
ceux de
l'année
4
de
l'ordre
de
5%.
10%
et
15%
respectivement.
Les
rendements de
l'année 0
sont ceux obtenus en traction animale (cf
tab 1eau
32).
Il
est
à
noter
que
les
rendements
moyens de
l'année 3
en TA et de
l'année
4
en
CM
sont
ceux
indiqués
par
le
tableau
20.
9a

;j
;~
Tableau 31. Rendements pluriannuels ajustés en culture attelée.
A
N
N
E
E
S
.:::.
Cultures
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Catan
1. 370
1.164,5 1.267
1. 370
1. 370
1. 370
1. 370
1. 370
1. 370
1. 370
1. 370
1. 370
1.370
1. 370
1. 370
1. 370
HalS
1.459
1.240
1.350
1.459
1.459
1.459
1.459
1.459
1.4.59
1.459
1.459
1.459
1.459
1.459
1.459
1.459
Sorgho
1. 146
974
1.060
1. 146
1.146
1. 146
1. 146
1. 146
1.145
1.146
1.145
1.146
1.146
1. 146
1.146
1. 146
Source : Données de l'enquête.
n
l..
\\))
Tableau 32. Rendements pluriannuels ajustés en culture motorisée.
A
N
N
E
E
5
Cultures
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Coton
1.370
1.234
1.28<1-
1.355,65
1.427
1. 427
1. 427
1.427
1. 427
1.427
1. 427
1. 427
1. 427
1. 427
1.427
1.427
Maïs
'
Ai':Q
~ <0 'T·J ...;
1.811
1.884,6 1.989
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
2.094
Sorgho
l. 146
608,96
633,6
668,8
704
704
704
704
704
704
704
704
704
704
704
704
- - -
Sou C'/~e
: Données de
l'enquète.

6.1.1.2.3.
Prix,
caGts et autres
Les
orlX
utilisés
dans
l'analyse
sont
les
crix
officiels.
Ces prix ont été utilisés à
cause de
l'absence des prix du marché
Dour
le
coton ..
De
plus ..
ces
Orl;{
étant
sensiblement
olus
êlevés
que
ceux
du
marché
pour-
les
céréales.
ils
expriment
mieux
le
potentiel
de
rentabilité
des
différentes
technologies.
Les
coOts moyens du
matériel
agricole.
des
intrants.
et des
a. n i !TI a. u. x
0 n t
été
c GI 1 cul é s
sur
1a
b a. s e
des
don née s
coi 1 e c t é e s
auprès
du
Projet
Motorisation
et
des
ORO.
La
durée
de
vie
du
tracteur
a
été
estimée
à
15
ans.
En
effet,
les
responsables
du
Projet
Motorisation
estiment
que
le
tracteur
peut G1.tteindre
une
telle
durée de
Vle active à
cause du
travai 1
attentif
et
soigneux
du
service
de
réparation
et
de
maintenance
du
projet.
La
durée
de
vie
du
tracteur
serait
sans
doute
moindre
sans
ce
système
de
maintenance.
Les
premiers
t r a. ete urs
0 n t
été
vu 1 g 3. ris é s e n
197 ô
e t
son t
t 0 u j 0 urs
en
G1. c -
tivité.
Nos
observations
empiriques
indiquent
que
ie
matériel
de
traction animale peut
également atteindre une
durée de
vie de 1S
G1.ns.
La
valeur
résiduelle
du
tracteur
est
èva.luée
à
10%
de
sa.
vall-Jur
initiale
à
la
fin
de
sa
période
de
vie
active.
Cette
estimation
a
été
fa i te
à
partir
des
discussions
avec
des
responsables
du
projet.
La
valeur
résiduel le
du matériel
TA
est suoposée
nul le à
la
fin de sa durée de
vie.
Les animaux sont remplacés au bout de dix
ans
mais
leur
valeur
résiduel le
marchande
s'accroit
de
1.5
fois
par
rapport
à
leur
valeur
marchande
initiale.

6.1.1.2.4.
Analyse
des
caGts
et
des
bénéfices
Comme nous
le
précisions
pius
haut.
notre objectif
é t a i t de
Drocéder
au
calcul
des
taux
de
rentabilité
interne
à
partir
de
l'anaiyse
coùt-bénéfice.
Le
taux
Oe
rentabilité
interne
est
défini
comme
celui
qui
annule
la
valeur
nette
actuel le
d'un
investissement.
soit
r
ce
taux
oue
l'on
retrouve
dans
ia formuie
ci-dessou.s
(ANDRE,
1884).
n
Bt
-
Ct
VI'
z
1:
+
CI
t=l
Z
Valeur
nette
actualisée
Bt
= Recettes de l'année t
Ct
Dépenses
d'exploitation
de
l'année
t
n
= Durée de vie de • J -
,
-
1
1
lnVeST.;lSSemenr.
= CoGt global de l'investissement
r
Taux
de
rentabilité
interne
VI'
Valeur
résiduelle
à
l'année
n
Les
résul tats
des
scéna.r ios
de
ba.se
sont
présentés
a.ux
tableaux
33
et
34.
Les
s c é no. rio s
de
b o. s e
f 0 n t
r e s sor t i r
cl e s t a u x
d e r e n t o. -
bi 1 ité
de
3
%
pour
le
tracteur
et
de
lS
%
pour
la
traction
an i ma 1e .
L e t El. u x
ct e
r e n t ab i 1 i té
i ri ter ne
cl e
3
'i6
cl u
t rEl. ct e u r e s t
li'!.
±'\\:Jffi\\~
;:jj~pq.ï'gn~
~nstitulionnejle
à
peuvent
recourir.
Ce
101

non
in:3tituI.icJnnei le
dont:
les
1:8.1.1><
d ' i n t é r ë t
ne
sont
pa s
disponibles.
Le
t:aux
de
rentabi\\ ité
interne
pour
la
traction animaie oui
est
de
i5
% est
nettement
pius
éievé
Que
le
co0t
jj'opportunité
r lnancier
et.
justif le
pleinement
i ' investissement
dans
la
trac-
tion
animale.
l ' é t a t
8.ctue 1
des
choses.
.
.
.
~-l-- 1'~ ~~~.,_~r~i.l~ ~\\'~et: nas t.. rès f~ntabi~ ~an~ la
,'lnv""st:lss""m""nt: '''''''' l=:i
'=
\\-...~
\\-..~

,
- _ ..
r
i'i;;:'ï'ai t.
f i nanc~i èr'ement
plus
pr'o-
titab!e
pour'
tc-acteUf·.
L.e
résultat
fina.ncier
de
la.
tractorisa.tion
est
à
prendre
cependant
avec
beaucoup
de
pl.'écaution
C8.:C
ie
tal...J}(
,je
rendement
interne
aurait
ét.é
plus
élevé
si
les
rendements
de
sorgho
sur-
lesqueis
ce'ctaines
projections
ont
été
faites.
n'ava.ient
pa.5
été
e><trêmement
faibles.
De
plus.
le
taux
actuel
de
rentabi i ité
interne
a
été
calculé
sur
la
base
de
données
moyennes occultant
des disparités
souvent énormes.
La différence
de rentabi 1 ité entre
les deux
techniques cul turales s' expi ique en
partie
par
leur
durée
moyenne
d ' u t i l i s a t i o n .
En
effet,
la
durée
movenne
d ' u t i l i s a t i o n
de
la
traction
animale
est
de
7.5
ans
contre
<;.
a.ns
pour
le
tra,cteur.
Cette
situation
suggère
une
.. '
t .
SOU',5-es"t. 1m3.
10r1
probable du potentiel
de rentabi 1 ité du tracteur .
.J
102


Tanleau .~a.
B'Jdg~ts pluri~nnuels en cultur~ mu~ul·~~~~
i~n rnii\\i~rs d~ FCFA)
;"n.nee:;
o
2
"
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Valeur de
ia
~.2i0 ..2 \\.594.6 1.637.5 2.10B.4 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7
~e la ?rod:Jction
Vaieur
r~sidlJeiie
213,)~6:)8
du
r.ract8ur
V.a~elJr ré~idlJ81 Le
26.3.553
263.559
193.276
d~s animaux d~ trait
63.726
Vaieur
rêsidlJelie/MTA
2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.336.7 2.~3G.7 2.336.7 2.600.2 2.336.7 2.877.3
1.210.2 1.594.6 1.397.5 2.372
~e'Jenus totau><
·::GÙ!-.S variables
Semence
20.201
35.950
40.444
42.691
44.938
44.938
44.938
44.938
44.938
44.9.38
44.9.38
44.9.38
44.9.38
44.938
44.938
44.9.35
150.820 202.965 228.335 241.021 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706 253.706
HPr~
Urée
27.585
78.183
87.956
92.842
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
97.729
.;r
inseJ:ti\\:ide
172.066 242.850 273.206 28e~385 303.553 30~.563 30~~563 303.563 J03.563 3C3~563 303.563 303.563 3Q3~563 303.563 303.563 303.563
()
rterbicide
SA.IJb:3
.HL 116
42.881
45.263
47.645
47.645
47.645
47.64S
47.645
47.645
47.645
47.645
47.645
47.645
47.645
47.t)45
..
~
11a. i.n-c' oeU'.ire
'0.,.740
97.979 110.227 116.350 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474 122.474
\\)350ii.
huii8
195.565 220.0i0 232.233 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456 244.456
'?or:
iU"DI"ifianr::
~é?aratiGn/trac(e~Jr
340.953 340.95~ 340.958 340.958 340.958 340.958 340.955 340.958 340.956 340.958 340.958 340.958 340.956 340.958 340.956 340.956
Rè?arationiMli\\
1. 0 ~ OB"~
2.702
2.702
2.706
2.706
2.706
2.706
2.706
2.706
2.706
2.70'3
2.706
2.706
2.706
2.706
2.706
Ai im8ntation
et
soin/h~t.3i i
1;) , 1)8.)
6.771
13.771
6.771
13.771
6.771
6.771
6.771
6.771
6.771
6.771
6.771
ô~771
G.771
6.771
b ~ 77 l
i".:oùts
fixes
Coût du tracteur
2.'036.5
CoiJt du !1ï A
'08.41Fj
90.279
CoGt
des
animallx
70~262
175.70G
175.706
Créàit
Recbourst?menr.
354.572 354.572 354.572 354.572 354.572 354.572
rjt;
Drin(";i~ai
r:" e iD 00 lJ r ~ I-? ID e n T~
191.46
174.237 15e.556 144.2E6 131.300 119.483
:)e5
~ntèré t:;
3.503.6 1.788.1
.882.3 2.098.1
1.963.8 1.950.8 1.939.0 1.464.9 1.464.9 1.464.9 1.555.2 1.464.9 i.464.9 1.640.6 i.464.9 1.464.9
\\:oüts
totaux
-1'06.2
-193.50
15.216 273.745 372.896 385.882 397.699 871.754 871.754 871.754 781.475 871.754 871.754 959.607 .B71.8 1.412.4
ne'JI?r.u
net
r-:2venu
sans
i
543. 126 543.126 S43.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126 543.126
nv>?S t i s semen'~
ACGroissemenc
de
rt?v..-:-nu
-709.2
-736.6
-527.9
-269.2
-i70.2
-157.3
-145.277 328~628 328.628 328.628 238.349 328.628 328.628 406.481 328.628 555.630
T3U:.(
de
r-enl:abi ~ it~ int8rne
:
.,.;-t
'::rJ ;;-':~
:
dGnnel?5
..._~€
: 1 ·::n·.:lu.?f:1-?

.j \\J
~Qénarios
ait~rnatLfs
en
faisant
varier
certaines
variables
, .

crltlques
~, '11
C'--,I
TI
l
,.
'=
'1 ~_- co
-~
,IJ' [. l' v,'
,...
u,j ....
_-.:::
_
,~.
_ l,J' '1 tl_l"
_ . e s e t
d il
lUe, t é e i e l
a '-_'.
_ rie 0 i e .
les superficies cultivées et
les rendements.
Les
résultats de ces
scénarios
sont
résumés
au
tableau 35.
En
ce
iJui
concerne
la
traction
animaie.
l'observa,tion
àu
[ '
..-:' !
scénarios
ont
des
taux
de
rendement
interne
supérieurs
au
caGt

'
l' t - l'
C"
- - t
1 e ~ ,::) è fI·;;n i Q ii ;:,1 W i ct i~ ri fi ~
d'opportunité
financlel' (lU cap
-~. .
_.'<=~-
lieu
au
TRI
le
plus
élevé
soit
l04,S%.
toute
évidence
les
plus
optimistes.
La
pius
forte
de
ces
hy-
pothèses est l'absence de variation du peiK du matéeiel
agricole.
Au
niveau
du
tracteur.
les
TRI
des
scéna.rias
A.
B
et
C
restent
inférieurs
au
coGt
d'opportunité
financier
du
capital.
Les
Scenarlos
B et
C présentent
même
des
TRI
négatifs.
et
de
38
% pour
E et
F
respectivement.
Globalement.
les TRI
en culture
motorisée sont
inférieurs à
celJX
de
la.
culture
attelée
pour
tous
les
scénarios
traàuisant
ainsi
la
mei Ileur'e
performa.nce
fina.ncière
de
cette
dernière
technique
culturale.
105

106

6.1.2.
Analyse
économique
6.1.2.1
Budgets
économiques
Les
budgets
financier's
nous
ont
permis
,j'è'.Jaluer
12
f·ent2.biiité
des
différentes
cultures
au
niveau
des
eXDioita-
tions
individuelles.
Une
tel ie
an,al,:/se
doit
èt:ce
cOlnpletée
p~,r'
des
budse1:.s
économiques.
caf
comme
le
notent
BRIDIER
et
al
(1984),
le
budget
financier
est
un
indicateur
forI.
médiocre
de
['intérêt
économique
de
l ' a c t i v i t é
d'une
entreprise
pour
la.
coi iectivité
nationaie.
Théoriquement,
un
système
de
concurrence
pure
et
pa.rfa.ite
ci ans
1e que 1
p [. é vau t
l' é qui i i b t' e
8: é n é t' al.
p e [. met
d e
[. é a 1 i s e [,
l'optimum
au
sens
de
Pareto.
L'optimum
est
le
point
à.
partir
duquel,
il
est
impossible d'accroït['e
la satisfaction d'un agent
économique sans réduire cel Je d'un autre.
Dang un tei
système,
le
mécanisme
des prtK
fonctionne de
façon
parfaite et
les priM.
l~~
valaurs
marginales
et
les
co~ts d'opportunité
sont
identiques.
la.
!~fJn'::l.H·[·en!~e plJ"fe et
pa.l'faite
d8ns
18
pratique.
Le
problème
['evét
une
.':!,.:::u i té
dans
i- -
.R'"
':iistJHSiIJn.s
é(~'Jnl:lmiq!Jes sont souvent
la
cègle,
Cette
situ8.tilJl1
fait
que
les
priM
du marché
refl~tant im~ar~ait~mant iA f~fat~
marginale
de
certains
intrants.
Las
co~ts et avantages financiers doivent donc étce a1usté9
afin de pouvoir déterminer
ies co~~s et avantage~ éQonomiqwa~, ~~
f i':i. i t
INTtRE
li981!:lJ
les
budgets
économiques
corrigent
les distorsions des
pri~ et ~résantant la~
107

incitations
sociales
,e:,
la
production.
b:n
d'autr'es
tef'mes.
ies
b u d g 1'2 t '3 ~ C 0 fi Ci mi q u t2 5
n c, u s r e 11 sei g Il e 11 t
SUi'
1;3 !:> l' 0 f i t ab i J i t é :3 0 c i ale
des
différentes cultures en fonction des
techniques culturales.
Le
calcul
des
budgets
économiques
des
différentes
cultures
selon
les
technioues
cul tUf2.1es
necessité
deux
types
d'ajustement:
la
détermination de
la
valeur
économique
des
différentes
spéculations
à
l'aide
du
système
de
prix
de
référence:
la
correction
des
distorsions
occasionnées
pa.r
les
paiements
de
transfert
au
niveau
des
coGts
des
intrant5.
Une
distinction
entr'e
les
biens
échangeables
et
les
biens
non
échangables
a
été
opérée.
Les
biens
échangeabJes
sont
ceu){
qui
font
l'objet de
transaction sur
Je marché
international alors que
les
biens
non échangeables
ne
le
font
pas.
Pour
un
pays
qui
commerce
avec
le
reste
du
monde.
le
prix
économique
ou
de
reférence
d'un
bien
échangeable
est
son
prix
inter·national.
De
manière
générale.
le
prix
de
reférence
d'un
bien
importé est son prix CAF et ceJui d'un bien exporté son prix
FOB.
Pour pouvoir déterminer
le prix de
reférence des différents
biens
échangeables.
il
faut
pouvoir
pl'l~ciser' leur' or"ientation en
matiè~e de commerce international. Le Burkina par exemple exporte
le
coton.
Les
biens
comme
le
maïs
et
le
sOl'gho
ne
sont
pas
exportés
mais
font
souvent
l'objet
d'importation
de
la
part
de
l'Office National des Céréales tOFNACERJ.
Pour ces deux produits.
i 1
a
fa 11 u
leur
trouver
des
substituts
sur
1e
marché
international.
Le Burkina a
importé durant la campagne 1987-88 du
maïs de France et nous avons donc pris ce bien comme un substitut
du
maïs
produit
localement.
Du
sorgho
argentin a
été
importé au
108

cours
de
la
même
campagne
e t
ce bien
p~ut ~ti:8 qQD~i~~f~ ~~mffi~ ~n
substitut
acceptable
du
sorgho
local.
Les
cours
lnterna~ionaux des céré~les importées sont cbtés
en
dollac-s
US.
(;"'5
(~OUC5 ont
été
,.:::c,n'/ertis
en
FCFA
en uti lisant
un
taux de
change moyen
du pays
calculé sur
le premier
trimestre
1 1 - ....... ~..... .;.. .-.
~
. q·Ç~f\\PP
lQ88 à
partir
des
tables
financières
du
FMI
Les
tableaux
36
et
37
présentent
des
données
portant
suc
le
calcul
des
prix
économiques
du
coton et
des
céréales.
10S

Ta tJ j eau
,.) D.
C: die U f
d e i 3
....; aie u r
è con 0 m i Gue
ci U
C i.J i: 0 n
graine!
tonne
I~ .
Prix
fibI~e CA~ EI_Jrope
.1.,
<.76.974
Ec~uj.'.../a:2nL cuton-qraine
'.. CJ.q)
\\ 2 )
C.
Frais
D'aooroche
du
coton-fibre
-frais
de
distribution
de
FOS
j
CAF
de
vente
et
de
charges
conventionel les
Ge) .. S8:3
-frais
de
dist.ribu~.ion usine
a FOE
47. 146
-frais
communs.
usinage
et
classement
41. 947
Total
partiel
149.675
Equivalent
coton-graine
59.870
-transport
coton-graine
zone
de
Kouka
à
usine
8.551
-stockage.
frais
d'achat
de
production
et
char
ges
financières
1,0.342
-total
frais
administration
8.051
Frais
totaux
86.814
D.
Valeur
nette
103.976
Valeur
graine
(1000
x
0.6
x
16)
(3)
10.800
F.
Valeur
bord
champ
20ne
de
Kouka
114. 77f3
Source
Bilan
d'exoloitation
de
la
SOFITEX
1987
(1)
Tous
les
prix
sont
convertis
en
FCFA
(2 )
Le
taux
d' égrenage
du
coton
est
de 40 %
(3 )
Le
or i x
d'acha,t
du
kg
de
la
~raine de
coton
é t a i t
de
16 FCFA
pour
1 a
campagne
1987-88
110

Tableau 37.
Calcul
de
la
valeur
économiQue
des
oéréa-
les/tonne.
Maïs
Sorgho
/,,,.
',_.ours
FCJT(l)
.3
Abidjan
$/t
180
17.S
B.
Taux
de
change
FCFA/$
283.44
283.44
C.
Cours
FOT
à
Abidjan
FCFA/t
51.019
49.1302
D.
Frais
de
transport
Abidjan à
lS.744,S
18.744.5
Bobo-Dioulasso FCFA/t
E.
Frais
de
tansport
Bobo-Diou-
5.000
5.000
lasso à
Kouka FCFA/t
F.
Cours
à
Kouka
FCfA/t
74.763.5
73.346.5
Source
OFNACER 1988;
RAN
1988
(1)
FOT signifie
Free
On
Truck
(libre
dans
le
wagon).
Le
cours
FOT
est
obtenu
en
minorant
le
prix
CAF
des
frais
de
transport
des
marchés
internationaux

les
cours
sont
cOtés au
port d'Abidjan et des frais de manutention et de stockage au port
d'Abibjan.
Il
n'y a
pas
eu
d'ajustement
au
niveau
des
coGts
des
in-
trants
agricoles
pour
la simple
raison
qu'en
1987 aucun
facteur
de
production
n'a
été
subventionné.
Les
prix
financiers
des
intrants
(engrais,
semences,
herbicide et carbul.'ant) ont donc été
considérés comme de bonnes approximations de la valeur économique
de
ces
b i en s .
En
fa i t , l e
go u ver ne me 11 t a s u p p rimé
t 0 ta lem e n t
toute
subvention aux
intrants
agricoles
à
la
fin
de
la
campagne
La
valeur
financière
du
tracteur
a
été
corrigée
afin
d'obtenir
sa
valeur'
économique
en
r;'1ison
du
fa.it
que
son
im-
portation est assujettie
à
une
taxe
de
37.37%.
111

NCJ\\JS
a"jons
suppo'sé
que
le
i.au;(
de
sa.laire
financier
re-
flète
assez
bien
la
valeur-
économique
de
la
main-d'üeuvf'e
en
raison
du
caractère
plutOt
concurrentiel
du
marché
du.
tra.vai
En
i ' absence
ct ' u n
m8. r c h è
ct e
l 8.
t e cc e.
n 0 U S
8. \\.J 0 l-i 5
t 8. i t
'hypothèse
que
le
coOt
d'opportunité
de
la
terre
est
nI) l .
Les
marges
brutes
et
nettes
économiques
des
cultures
se-
Ion
les
techniques
culturales
ont
dClnc
été
calculées
et
sont
indiquées
aux
tableaux
38,
39
et
40.
112

ft"
_
7Mtt"""'"
et
Tableau 3B.
Budgets
économiques
du
coton
(FCFA/hal.
Va. leu l'de
1a
Culture
Culture
production
a.ttelée
motorisée
Prix
économiques
1.57 . .500
164.10.5
Coots
var ia.b 1es
Semences
604
619
NPI<
13.752
13 . .557
Urée
2.220
3.979
Insecticide
23.327
23.3.51
Herbicide
7.367
3.66.5
Ma. i n - d ' 0 e uv r 8
6.315
6.5.55
Ga. soi 1.
h \\J i 1e •
1IJ b l'if i a. n t
9 ..534
Réparation
tracteur
12.900
Alimentation et
soin
bétail
1.213
219
1
Réparation de
la TA
665
97
Total
coots
variables
55.499
74.509
Marges
brutes
aux
prix
économiques
102.0.51
59.296
eoots
fixes
coOts annuels
des
équipements
et
des
a.nima.ux
50.693
1.5.427
Paiement
intérêts
sur
emprunt
tra.cteur
3.,1717
Marges
nettes
aux
prix
économiques
96.3.55
70.1.52
Source
Données
de
l'enquête
i L.'J

Tabieau .39.
Budgets
économiques
du
maïs
(FeFA/ha).
Valeur
de
la
Culture
Culture
production
attelée
motorisée
Pi'ix
économiques
109.425
157.050
CoOts
variables
Semences
2.268
3.854
NPK
11.700
8.034
Ucée
1. 2:;]6
Main-d'oeuvre
10.479
3.281
Ga<:ioil.
h1..1ile.
lubL'ifiant
12.445
Réparation
tracteur
Alimentation
et
soin
bétail
1 ..925
223
Réparation de
la TA
1.013
Total
coüts
variables
28.681
50.640
Marges
brutes
aux
prix
économiques
80.744
106.410
CoCtts
fixes
CoGts
annuels
des
équipements
et
des
animaux
de
t r a i t
11.761
21.504
Paiements
des
intérêts
sur
emprunt
tracteur
4.864
Marges
nettes
aux
prix
économiques
80.042
Source
Données
de
l'enquéte
114

Tableau
40.
Budgets
économiques
du
sorgho
(FCFA/hal.
Culture
Valeur
de
la
Culture
attelée
motcH"isée
production
Prix
économiques
83.658
5 1. 392
Coüts
variables
Semences
2.500
2.860
NPK
5.975
6.011
Urée
1.882
3.082
Main-d'oeuvre
3.941
2.978
Gasoi 1.
hui le.
lubr if iant
9.. 914
Réparation
tracteur
14.405
Alimentation et
soin
du
bétai 1
1.216
674
Réparation
de
la TA
739
172
Total
coûts
variables
16.253
40.046
Marges
brutes
aux
prix
économiques
67.405
1.1.346
Coûts
fixes
Coûts
anuuels
des
équipements
et
des
animaux
de
t r a i t
5.670
20.255
Paiements
des
intérêts
sur
emprunt
tracteur
4.162
Marges
nettes
aux
prix
économiques
61. 735
-13.071
Source
Données
de
l'enquête
115

Le
critère
de
la
:112,rge
nette
économique à
l! hectai:'e
B.
été
utilisé
pour
apprécier
la
profitabilité
éGonomilJue
des
diffé-
rentes
cultures
selon
les
techniques
culturales.
Ce critère indiaue qu'en Gulture attelée.
G'est
le Goton Qui
est
la
spéculation
la
plu,=;
rentable
SUi:"
le
plan
social
suivi
du
mals
et
du
sorgho.
Exception
faite
du
mais.
les
marges
nettes
économiques
à
l'hectaf'e
sont
pius
élevées
en
cultuf'ë
attelée
qu'en
culture
motorisée
pour
les
autres
cultures.
En
culture
motorisée,
1 e
ma'ls
se
i:évéle
la
spéculation
la
plus
profitable
suivi
du
coton
et
du
sorgho.
Ces
résultats
démontrent
à
l'évidence
que
la
production du
coton
qui
est
la
culture
pivot
en
matière
de
méGanisation
agricole,
est
mieux
valorisée
en
culture
attelée
qu'en
tractorisation.
Si
l'on compare
la rentabilité
économique des Gultures aveG
les
superficies
qui
leur
sont
consacrées.
on
constate
qu' il
n' y
a
pas
une
assez
bonne
corrélation
entre
les
marges
nettes
économiques
et
le
niveau d'allocation de
la
ressource
terre
aux
différentes
Gultures
selon
les
techniques
Gulturales.
En
culture
attelée,
le
rang
établi
par
le
critère
de
rentabilité
économique
entre
les
spéGulations
à
savoir
(Goton.
mais
et
sorgho)
n'est
pas
conforme
à
la
hiérarchie
des
cultures
en
matière
de
superficie
cultivée
(Goton.
sorgho
et
mais).
La
situation
au
niveau
de
la
culture
motorisée
est
quel-
que
peu différente

l'on
Gonstate
un
Glassement
des
Gultures
( ma 'l s ,
c a ton
e t
sor g ho)
0 P é l' é p a r
1 e
G r i t ère
d e r e n t a b i 1 i t é
économique
différent
de
celui
établi
par
le
critère
de
surfaGe
GuI tivee
(Goton,
ma'is
et
sorgho).
116

,.,....
'U"""fi\\'!j'P
apparait donc que
la
rentabilité économique des cultures
explique
très
peu
les
proportions
de
superficies
OUl
leur
sont
allouées.
Cette
situation
est
pré~udiciable à
la
société.
en
ce
sens
que
j'allocation
de
la
terre
se
fait
souvent
au
détriment
des
cultures
qui
sont
parfois
les
pius
rentables
socialement.
6.1.2.2.
Les
limites de
l'analyse économique
L'ana l,yse économique reste toujours un exel.'cice pél'i lieux au
niveau
des
pays
en
voie
de
développement
à
cause
du
caractère
aléatoire
de
certaines
informations
s t a t i s t i q u e s .
Il
Y a
donc
lieu
de
prendre avec
beaucoup de
précaution
les
résultats
présentés
par
notee
analyse.
Il
'1
a
deux
limites
évidentes
à
cette
analyse
économique:
a)
Nous
avons
u t i l i s é
le
taux
de
change
officiel
pOUL'
convertir
les
prix
CAF
et
FOB
en
monnaie
domestique
(FCFA).
Il
est
généra.lement
connu
que
da.ns
les
pays
en
voie
de
dévelop-
pement.
les
taux
de
change
o f f i c i e l s
sont
rarement
ceux
qui
assurent
l 'équi 1 ibre
des
balances
des
paiements.
Ces
prix
ont
donc
une
pOl' tée
que 1que
peu
limitée
lorsqu'on
les
u t i l i s e
en
tant
gue
prix de
référence des
devises comme nous
l'avons
fait.
La
Ba.nque
Mon dia. 1e
(1 98 1)
est i me
par
e xe mpIe.
que
1e s t a. u x
de
change
o f f i c i e l s sont surévalués
au niveau des
pays africains au
Sud
du
Sahara et
par
conséquent.
el le
préconise
une
dévaluation
systématique
de
leur
monnaie
domestique.
Le
franc
CFA
est
probablement surévalué mais cette surévaluation a été atténuée en
raison
de
la
dévaluation
successive
du
franc
f l'ança i s
ces
dei'nièi'es
a.nnées
(1981.1982
et
1983)
auquel
il
est
directement
1 ié.
De
plus.
dans
\\' exemple
Burkinabè.
le
taux
d' ini lation
est
117

r est é
lU 0 à é r é a u
cou r- s
de
\\ a
p é [. i 0 d e
l ,~ :?, 3 - :37
5 ü i t
:3.;::;, %
p ai'
a,-, ,
Cette
situation a
provoqué
une dépréciation
du
taux
de
change ae
1.5%
entre
1982-88
(BARRY.
1989)
Dans
ie cas d'une
surévaluation comme
nous
le
suggérons.
la
va 1 euro
des
biens
échangeab 1 es
se LOI
p [us
élevée
à
un
tauK
de
change
équilibi'é
dans
['optique
d'une
dévail.l3tion.
Une
t e l l e
mesure est susceptible de stimuler
les
exportations ainsi que
les
a c t i v i t é s
de
substitution
aux
importations.
b)
Nous
avons
également
u t i l i s é
le
taux
d'intér·ét
finan-
cier
comme
substitut du
taux d ' i n t é r ê t économique.
Ce
taux é t a i t
de
l'ordre de
11 % en moyenne au
niveau des
Banques Commerciales
à
l'époque.
Ce
taux
représente
le
coGt
d'opportunité
économique
du
capital.
Par
contre,
si
le
coi~t d'opportunité économique
du
ca.pital
est
supérieur'
ou
inférieur
à
ce
taux,
les
différents
budgets
économiques
seraient
dans
ces
conditions
inférieurs
ou
supérieurs
à
ceux
qui
sont
présentés
par
notre
étude.
6.1.2.3.
Comparaison des
marges
nettes
économiques et
financières
à
l'hectare
Le
tableau 41
recapitule
les différentes
marges économiques
et
financières
à
l'hectare
des
deux
techniques
culturales.
La. compara.ison des
marges nettes économiques à
l ' hectare aux
mar g e s n e t tes
fin a. n c i é r e 5
à
l ' he c ta. r e .
i n d i que
une
su p é rio r i t é
des
premières
par
rapport
aux
secondes
pour
toutes
les
cultures
quelle que s o i t
la.
technique.
En d'a.ut.res
termes.
les
facteurs de
productioh
sont mieux
rémunérés aux
prix économiques
qu'aux
prix
finaneiers.
Les budgets économiques obtenus en culture cotonnière
j u s t i f i e n t
la production et
'el.:po{·tation du coton.
En ;:;ff~t\\ wn~
118

.....
7tTfr
observation
du
tableau
41
montre
que
les
rappcicts
des
mac'ges
nettes
financières
à
l'hectare
aux
marges
nettes
économiques
à
l'hectare
du
coton
sont
inférieures
à
1
car
les
premières
sont
inférieures
aux
secondes quel le que
soit
la technique culturale.
Cela
signifie
que
le
coton est
taxé
pac'ce
que
les
ca.ppoc'ts
des
marges
nettes
financières
aux
mcir'ges
nettes
économiques
sont
en
fait
les
coefficients
nominaux
de
protection.
En
effet.
le
coefficient nominal de protection d'une culture est
un indicateur
de
taxation
ou
de
subvention
de
cette
cultuf'e
selon
qu'il
est
l n f ér i e ur
0 U
S U P é rie u r
à
l ' un i té.
La.
co mp a, rai '3 on
a. u n i v eau
de s
cultures
céréalières
donne
des
résultats
inhabituels.
Tf'ès
souvent.
les
bénéfices
financiers
à
l'hectare
des
céréales
sont
supérieurs
à
leurs
bénéfices
économiques
(EPONOU.
1983:
~1C
INTIRE,
1981b)
ce
qui
voudrait
dire
qu'une
allocation
optimale
des
ressources nationales consisterait à
importer ces céréales à
partir
des marchés
internationaux
que de
les
produire sur
place.
Nos
ré'3ultats
indiquent
plut6t
le
contraire
pour
les
cultures
vivrières
du
maïs
et
du
sorgho
en
ce
qui
concerne
la
zone
de
production
étudiée.
La
source
principale
de
différence
entre
les
budgets
éco-
nomiques
et
financiers
réside dans
les
prix à
la production.
Les
prix économiques à
la production sont de
loin plus élevés que
les
prix financiers.
Ces écarts sont fortement
liés au taux de change
e t a u x
co i:J t s
d e
t r a, n s po r t
des
ma r ch é s
mon dia, u x
à
1a
Z 0 n e
de
production
uti 1 isés dans
l'analyse économique.
[1
faut
noter que
i8,
va,lo['isation
des
'::ultures
cél'éa.lières
a.ux
prix
du
marché
appelle
quelques ['ésecves.
En effet,
les
pf'ix uti 1 isés sont des
prix moyens calculés sur
les trois mois qui
ont suivi
la récolte.
119

AA%
- P P '
-
Ces
prix
ne
sont
pas
~rès
représentatifs
des
prix moyens annueis
et
par
conséquent
présentent des
biais.
En génér·al.
les pr'ix des
céréales sont
bas à
la période
post-récolte et
très
élevés durant
la
période
pré-récolte
comme
l ' indioue:?nt
les
enquêtes
de
mar'ché
1:::'i,31)
au
nl'/ea.u
de
la
région.
Les
îésuitats
des
comparaisons
des
budgets
économiques
et
des
budgets
financiers
f 0 n dés
S Il [.
1 e s
p C· i)(
d e '5
[113 ).'(:: h é 5
peu ven t
d 0 li C
ê t r e
rad i c a. 1 e men t
modifiés
selon
les
périodes
de
l'année
à
cause
àu
f a i t
que
les
prix
moyens
de
marché
retenus
dans
l'a.nalyse
sont
probablement
inférieurs
à
leurs
cours
moyens
annuels.
120

7
--
Tableau 4t. Harg~s nettes économiques ~t financières (FerA/ha).
Cultures
/'iarges n~ttes écono6liques
f'\\ar~es nettes flnancl!?res H.uges nettes îlnanc1ères
aux orix officiels (ha)
aux ~rix du marché (ha)
CA
CA
CM
CA
CM
Coton
96.358
70. tS2
50.645
20.458
68.983
80.042
37. t6S
22.642
26.955
7.984
Sorgho
61. 735
-U.ü7t
37.599
-33.366
27.285
-39.687
Source: Données de l'enquête
CA = culture attelée
CM = culture motorisée
121

CHA P
T R E
7
PROGRAMMATION LINEAIRE ET ANALYSE DE LA
PRODUCTION AGRICOLE
NOLfe
étude
se
Dropose
également
de
construire
ces
modèles
de
production agricole
en
recourant
à
la
programmation
linéaire
(PL) .
Les
modèles
visent
à
mett.re
en
évidence
les
principales
contraintes
et
les
considérations
de
revenus
susceptibles
d' inf luencer
les décisions de
oroduction
des
différents
types de
ménages.
D'une
manière
générale.
1 a
PL
permet
de
réal iser
une
optimisation
dans
l'optique
d'une
analyse
par
activités-con-
t. rai n tes .
Au n i v eau
cl e l ' a g r i c Il 1 t ure •
il
est
possible
d'ana-
lyser
grâce à
la PL,
le
processus d'allocation
des
ressources du
paysan
et
l ' hypothèse
fondamentale
qui
est
formul ée.
est
que
l'agriculteur
trouve
sa
satisfaction
dans
l'optimisation
d'une
fonction
objectif
dans
le
cadre
d'un
réseau
de
contra.intes
(LëBLANC,
1972).
Da.ns
notre
cas
précis.
nous
considérons
que
les
seuls
objectifs
des
paysans
sont:
ae
maximiser
le
revenu
a~ricole:
-
de sa.tisfaire
les besoins minimaux de consommation rami 1 i-
ale.
Ces
objectifs
sont
compatibles
avec
le
mode
de
production
actuel
des
paysans
de
la
r·égion.
Leurs
pcéOCCUpB.tions
s'ar·ti-
culent
autour
de
deux
points
.-,
1 ·~
L~

F
-
c.ouvrLr
d'abord
ia
consommation
aiimentaire
familiale.
générer
ensuit.e
des
revenus
qui
doivent
per-mettr·e
de
répondre
aux
nouveaux:
besoins
sécrétés
pa r
l'économie
mar-
chande.
En
fa.it.
il
y
a
a r t i c u l a t i o n
de
deuK
modes
de
pro-
cluction dont
l.'un t:raditionnei
Lourné
vers
l'autoconsommation et
l ' a u t r e
de
type
c a p i t a l i s t e
marchand
orienté
vers
le
marché.
7.1.
Justification du choix
de
la
programmation
linéaire
comme
instrument
d'analyse
La
PL
a
été
u t i l i s é e
pour
la
première
fois
en
Afrique
par
CLAYTON
en
1961
(EICHER
et
a l .
1984)
comme
instrument
d'analyse
dans
l ' a l l o c a t i o n
des
ressources
sous
contraintes.
L'objectif
é t a i t
de
mieux.
appréhender
le
processus
de
dé-
cision
des
p e t i t s
exploita.nts
agricoles
au
Kenya.
Cette
étude
pionnière
eut
cependant
une
portée
scientifique
limitée
à
cause
du caractère
très
peu fiable des
données
u t i l i s é e s .
En e f f e t .
ces
données
étaient
de
type
secondaire.
D'autres
chercheurs.
par
la
suite.
ont
u t i l i s é
le
même
instrument
d'analyse
avec
beaucoup
plus
de
rigueur·
s o i t
afl
combinant
des
données
secondaires
a.vec
des
données
prima.ires.
s o i t
en u t i l i s a n t des
données
primaires exclusivement.
Parmi
ces
auteurs,
on peut
c i t e r
entre
autres HEYER
(1971).
OGUNFOWORA et
NORt1AN
(1974)
c i t é s
par
EICHER
et
al
(1984).
DELGADO
( 9 7 8 ) .
EPONOU
(1983),
BONKIAN
(1985).
PERTEL
(198.5).
DISSOU
(1987)
et
SCHEIGMAN
(1987).
Les
modèles élaborés
par
ces
différents auteurs
visaient
la
maximisation
de
profits
anticipés
d ' a c t i v i t é s
agl'icoles.
Les
12.3

contraintes
dans
ieur
analyse
étaient.
ce 11 es
des
ressources
et
de
la
sécurité
alimentaire.
Le
choix
de
la
PL
afin
d.?
pouvoir
atteindre
certains
des
objectifs
de
notre
étude,
nous
aoparait
judicieux
en
raison
des
avantages
qu'el ie
présente.
Ces
avantage'.=:
sont
les
suivants:
e i 1 e
pei· met
,j e
con s idée e c
i't?xDloitation
agr·icole
de
manière
globale.
ce
qui
est
confoil11e
au
mode
de
dé,.::ision
des
pa.ysans;
-
en
tant
que
technique
d'optimisation
et
comme
le
notent
avec
justesse
BOUS SARD
et
al
(1979).
elle
permet
de
détecter
mieux
que
n'importe
qu'ei le
méthode
de
simulation.
les
erreurs
de
spécification
de
modèle.
En
effet.
dans
le
cadi·e
d'un
simulateur
ordinaire.
un
modè 1 e
peut
à
p a r t i r
d'hypothèses
erronnées
refléter
la
r é a l i t é .
En
d'autr·es
termes.
un
modèle
erronné
génère de bons
résultats au même
t i t r e qu'un modèle
juste
dans
des
conditions
moyennes.
Cependant.
au
niveau
de
l'optimisation,
les
résulta.ts
restent
toujours
extrêmes.
L'omission
par
exemple,
d'une
contrainte
maJeure
donne
des
résultats
dont
le
caractère
erronné
est
vite
perçu.
Notre
préférence
a
porté
sur
un
modèle
linéaire
par
rap-
port
aux
modèles
non
linéaires
(quadratique.
stochastique.
etc . . .
eu
éga.rd
au
f a i t
que
le
modèle
linéa.ire
est
plus
sim pie
à.
ma. n i pu 1 e r
e t
1e s
don née s
qui
sou s - t end e n t
s a c 0 n s -
truction
sont
plus
aisées
à
obtenir
et
impliquent
par
consé-
quent
un
coùt
moindre
quant
à
leur
collecte.
De
plus.
ce
tra-
va.il
de
formalisation
n'est
qu'un
modeste
essai
et
sa
force
réside
da.ns
5a
simplicité.
Et
en
dépit
de
sa
simplicité.
le
124

n\\odèle
1 ine3.1ie 'nous
pe[·met
dans
le
C8.S
présent~ d'a.tteindre
les
objectifs
que
nous
nous
sommes
fixés.
Bien
que
L8
PL
constitue
un
outil
d'analyse
puissant.
il
faut
cependant
reconnaître
qu'el 1.::.
souffre
de
quelques
insuffisances.
Ces
insuffisances
découlent
de
la
na. t. ur e
restrictive
de
certaines
de
ses
hypothèses
qui
sont:
l'additivité et
la
1 inéarité
des
activités:
la
divisibilité des
activités
et
des
ressources:
l'homo~énéité des
input
et des
output.
En
plus
de
ces
hypothè'3es
limitatives.
EPDNDU
(1983)
a
relevé
un
autre
aspect
qui
a
fait
l'objet
d'une
vive
con-
troverse.
Cet aspect a
t r a i t à
la formulation
d'une hypothèse de
maximisation de
profit
que
l'on pose
comme
objectif
fondamental
de
l'agriculteur africain alors que
des
facteurs
non économiques
importants prévalent toujours au sein de l'agriculture africaine.
En
plus de
ce point,
certains
chercheurs ont
remis en cause
la portée
scientifique
de
la PL en
tant
qu'instrument
d'analyse
permettant
de
comprendre
le
processus
de
décision de
production
des paysans. C'est ainsi que PALHERS-JONES
(1979)
cité par EICHER
et
al
(1984)
a.
montré
que
la
PL
se
revêle
limitée
quant
à
l'a.nalyse
du
processus
d'a.llocation
des
ressources
des
petits
exploitants
agricoles
parce
que
ces
derniers
3.justent
leur
décision au
fur
et à
mesure
que
la campagne avance.
Nous
pouvons
en
dern i è re
ana 1yse
mentionner
une
autre
contrainte
liée à
l'utilisa.tion de
la. PL en
Afrique.
Elle
porte
sur
la fiabilité des coefficients techniques et des prix qui sont
rarement
satisfaisants
au
niveau
d'un
secteur
économique
comme
12.5

x
mmr El
l'agriculture.
Cette
contrainte
s'applique
très
peu à
notre
cas
dans
la
mesure
oG
nous
avons
col iecté
des
données
primaires.
Nonobstant
ces
faiblesses.
la
PL
oeut
permettre
de
mettre
en
évidence
la
rationalité
économique
des
paysans
et
guider
De
façon
adéquate
la
pol itique
économique.
,..,,-
1 LO

7.2.
Spécification
théorique
du
modèle
fonction
objectif
peut
être
formuiée
comme
suit:
n
ria x
L.
!, {-::jXj
j = 1
n
sc
I, alJ Xj <: bi
( i = l . . . . . m)
j=l
x j ~O
avec
n
=
a. c t i vit é 5
m = contraintes
Xj
= niveau de l'activité
exprimé
en
superficie
(ha)
aij
= coefficient
technique
exprimant
la quantité
de
res-
source
consommée
par
ia
jème activité
Cj
marge
nette
de
la
jème activité
bi
= quantité disponible en ressource i
Z = fonction
objectif
127

7.2.1.
Contraintes
du modèle
7.2.1.1.
La main-d'oeuvre
La
contrainte
sur
la main-d'oeuvre
oeut
être
spécifiée
de
la
raçon
suivante:
n
.:i = 1
~4t
cepcésente la quantité totale de main-d'oeuvre disponible
durant
la
période
t
exprimée
en
heures.
Le
coefficient
I j t
mesure
la
quantité
tota.le
de
main-
d'oeuvre
nécessaire
à
l ' a c t i v i t é
.:i
durant
la
période
t
par
hectare
et
Xj
représente
la
superficie
en
hectare
de
l ' a c t i v i t é
j .
La périodisation
de
ia
saison agricole
peut
être
faite
sur
la
base
du
trimestre,
du
mois.
de
la quinzaine
ou
de
la
semaine
soit
de
façon
indépendante.
soit
de
façon
combinée.
Quel les
que
soient
les
périodes
retenues,
el les
doivent
pouvoir
refléter
de
façon pertinente
les contraintes de main-d'oeuvre tout au
long de
1a
sa. i son
a. g rie ole
con c e r na n t
1a
réa 1 i sa t ion
des
0 pé.ï· a t ion s
culturales.
Da. n s
no t r e
cas.
nous
avons
comb i né
des
pé ri ode s
d'inégales
longueurs (quinzaine,
mois.
deux mois etc . . . ) selon le
caractère
critique de
la période.
Le
modèle du
paysan en culture
motorisee
comporte
26
contraintes
de
main-d'oeuvre.
quant
au
modèle
du
p3.ysan
en
traction
animale.
il
comprend
au
tota.l
20
contraint~s de
main-d'oeuvre.
12:3

7. 2. 1. 2.
La
ter r e
La
contrainte de
terre
oeut se
traduire comme
ce oui
suit:
n
ST
j = 1.
La
contrainte
indique que
la quantité de
terre utilisée par
les
activités
j
du
paysan
doit
être
inférieure
ou
égale
à
la
quantité
totale
de
terre
en
hectare
disponible
du
paysan.
Deux
types
de
terre
ont
été
considérés
dans
l'analyse.
Ce
sont
les
terres
de
vi liage
et
les
terres
de
brousse.
La
différence entre
les deux
types de
terre réside surtout dans leur
degré
de ferti 1 ité.
En effet.
les
terres de
vi liage ont tenda.nce
à
être
plus
amendées
que
celles
de
brousse
à
cause
de
leur
proximité des cases.
Ce sont des
terres dont
la teneur organique
est
généralement
plus
élevée.
7.2.1.3.
Traction animale
La
contra.inte
sur
les
temps
de
travaux
des
animaux
peut
s'écrire
comme
suit:
n
1: TjtXj ~ Rt
j=l
avec
T jt. =
quantité
d'heures
de
traction
animale
exigée
par
l ' a c t i v i t é
j
durant
la
période
t.
Les
anima.ux
tout
comme
le
tracteur
sont
surtout
uti 1 isés
dans
la réalisation des opérations cultura.les comme
le
labour',
le
sarclage,
le
buttage
après
semiS.
ie
transoort
de
rec011:e.
129

sup~rficie
cultivée
en
hectare
de
' a c t i v i t é
Rt = quantité totale d'heures de traction animale disponible
durant
la
période
t.
7.2.1.4.
Tracteur
iJn peut
for·muler·
les contcaintes sur
les temps de
travaux du
tracteur
de
la
façon
suivante:
n
I:
MjtXj.$. Trt
.i = 1
Mjt
=
quantité
d'heures
machine
exigée
par
l ' a c t i v i t é
durant
la période
t.
Xj
= superficie
cultivée en hectare
de
l ' a c t i v i t é
Trt = quantité totale d'heures de tracteur disponible durant
la
période
t.
7.2.1.5.
Contrainte
financière
L'exploitant
moderne
a
recours
à
l ' u t i l i s a t i o n
d'intrants
agricoles.
Il
doit pouvoir
fina.ncièrement
faire fa.ce à
l 'a.chat de
semences
a.mé 1 iorées.
de
fertilisants,
de
produits
phytosa-
nitaires
et
également à
l'embauche
de
main-d'oeuvre.
Toutefois.
en
ce
qui
concerne
nos
paysans,
les
semences
amél iorées,
les
fertilisants
et
les
produits
phytosanitaires
ne
constituent
pas
d.es
contraintes.
En
effet.
les
institutions
de
développement
fournissent
ces
intrants aux
oaysans selon
le
niveau des besoins
exprimés.
Ce sont donc
les
superficies cultivées qui déterminent
le
niveau d'utilisation de
ces
produits
et
non
le
contraire.
La
liquidité
qui est
prise en compte est
celle qui
est utilisée par
ies
paysans
pour
l'embauche
de
main-d'oeuvre.
1.30

Nous
pouvons donc
forlTIuler
la contrainte financière comme ce
qui
suit:
n
k f(jt Xj
Ct
j =1
Ct
iquidité
tata.le
dlJ
paYS3.n
dura.nt
la
période
t
frais
d'embauche
de
la
main-d'oeuvi.'e
née e s S 8. i [, e
lB
réalisation de
l'activité
durant
la
période
t.
Xj
surface
cultivée en
hectare
de
l'actvité
j
7.2.1.6.
Contrainte alimentaire
Dans
une
optique
de
subsistance.
toute
la
production
agricole
est
orientée
vers
une
consommation
alimentaire
ou
rituelle.
Avec
l'introduction
de
l'économie
marchande.
les
considécations
monétaires
revêtent
de
plus
en
plus
d'impor-
tance.
Avec cette
nouvelle donne,
la prise de
décision du paysan
obéit
à
deux
processus
précis:
-
assurer
la sécurité alimentaire de
sa
famil le
-maximiser
les
profits
générés
par
ses
différentes
activités.
On
pourrait donc spécifier
le
premier processus de décision
de
la manière
suivante:
n
1: y j X j
?:::
Qa
j=l
avec
Yj
rendement
en
kg/ha de
l'activité
AJ
surface
cultivée
en
hectare
de
l'activité
131

, r
orociur:lion
minimum
oer'mett",nt
de
garantir
la
sec1..lrit.é
3tll11entaire
l'ànli
la\\e
La
dét.ermination des contrai.ntes al il11entaires a nécessité
ie
reC:JUI'5
~
Di~Jsie:Jrs types de dOl111ées~
C~est ainsi
qlJ8
nous
aVCl1S
Il. r. i i i 5 é
données
de
i a
FAiJ
en
matière
cie
consommation
ai imentaire.
En
effet.
la
FAiJ
a
caicule
des
coefficients
scandar-ds
de
consol11mat.eur-è(~uivaients par
sexe
er.
par
à'i!:e.
Le
tableau
42
orésente
ces
coefficients.
Tabieau
42
Standard
FAD
table
to
compute
consumer
équivalence
0-4
5-9
10-15
16+
sex
maie
.2
.5
. 75
1
fernale
.. 5
7
f .~
Source;
FAO
1975)
cité
par
EPONOU
(1983)
a
fa,llu
aussi
calculer
1 e
nomb r'e
de
consommateur-
équivaients
des
ménages
représentatifs
des
deux
techniques
cuituraies
choisis
pour
les
besoins
de
notre
étude
à
partir
du
t.ableau
42.
Ces
données
sont
résumées
par
les
tableaux 43
et 44.
'L ~32

'"'
==qIllW'R!
Tableau 43
Nombre
de
consommateur-équivalents
ou
l1\\éna~e
en
(:utture
attelée
âge
0- f,
")-9
10-15
1.6+
sexe
masculin
-
,.,
0 .L
o
()
2
féminin
0.2
o
o
2.25
Source:
Données
de
l'enquête
Tableau 44
Nombre
de
consommateur-équivalents
du
ménage
en
culture
motorisée
âge
0-4
5-9
10-15
16+
sexe
masculin
0.4
1
o
5
féminin
1
3
1.4
10
Source:
Données
de
l'enquête
L'examen des
tableaux
43 et 44
fait
ressortir
au total
4.65
consommateur-équivalents
pour
le ménage
à
TA contre
20.8 pour
le
ménage en culture motorisée.
La consommation moyenne de céréales
per capita est de
l'ordre de 264 kg par
an au niveau de
la région
CTHrOMB[ANO
et
al.
1986) .
En
multipliant
1 e
nombre
de
consommateur-équivalents
par
la
quantité
de
céréales
consommée

par
inciivlou
par'
an.
on
obtient
une
consommation
minimale
de
l'ordre
de
1.227
kg
pour
le
ménage
en
culture
attelée
conti'e
5.491
kg
pour
le
ménage
en
culture
motorisée.
7.3.
Critères de choix
des
ménages
représentatifs
par
technique
culturale
Deux
modèles de programmation linéaire
ont été élaborés sur
ia base
de
ménages
représentatifs
par
type
de
technologie.
Les
ménages
types
par
technique
culturale
ont
été
choisis
sur
la base
des
critères
suivants:
les
superficies
cultivées:
1 e
nom b r e
d'a. c t i f s p a r
f ami Ile.
Le
c ho i x
de
ces
de u x
cri t ère s
déc 0 Ij 1e
du
fa. i t
qu' ils
r e -
flètent
assez
bien
le
ootentiel
productif
des
paysans
c'est-à-
dire
leur
niveau
de
dotation en
ressources
productives.
Nous
avons
combiné
les
deux
critères
en
question
pour
en
faire
un
seul
critère
de
choix.
Une
telle
combina.isan
nous
a
donné
le critère de
surperficie cultivée par
actif.
Les moyennes
du
paramètre
superficie/a.ctif
ont
été
ca.lculées
pour
chaque
sous-échanti lion
en
fonction
de
la
technioue
cultura.le
et
les
ménages
dont
les
données
se
rapprochaient
de
ces
moyennes
selon
les
technologies
ont
été
retenus
comme
représentatifs
de
leur
catégorie.
Il
n'existe
pas de critères standard de choix de ménage type
et
les
critères
utilisés
restent
largement
tributaires
des
objectifs que
l'on souhaite réaliser.
li faut
cependant noter que
les
problèmes
l i ès
.::J.u
C ho i x
d. ' 8 X plo i t 3. t ion s
types
ont
été
minutieusement
abordés
[Br
CiJLLiNSON
(19B3).
a.
0 r 0 po S é
1) n e
134

série
de
critères
qu'un
chercheur
peut
combiner
en
fonction
des
besoins
da
son
~t:Jd8~
L" e s
che r che urs
u t i 1 i. sen t
~ é n é r 3 1e men t
d eux
mé t ho des
pou r
opérer
le
choix
d'une
exploitation
type.
La
première
consiste
en
' u t i l i s a t i o n
de
valeurs
mOYennes
des
p 3. r 3. mè t r e s u t i 1 i s é s
(s Ij p e r fic i e ,
a c t i f )
dan s I ' a na i y s e
que
['on
calcule
à.
partir
de
ménages
échantillons
d'une
catégorie
technologique
donnée
(DELGADO,
1975
CRAWFORD,
1952:
BONK 1 AN, 1985) .
La seconde consiste non pas à.
u t i l i s e r
les valeurs moyennes
des paramètres en question mais plutôt
les données du ménage dont
les
va.leurs
sur
ces
mêmes
paramètres
présentera.ient
les
plus
faibles
déviations
pa.r
rapport
aux
va. leurs
moyennes
de
ces
paramètres
(EPONOU,
1983).
La plupart des chercheurs comme
l'ont mentionné EICHER et al
(1984)
ont
u t i l i s é
la
première
méthode
cependa.nt.
notre
choix
a
porté
sur
la
seconde
méthode
à
cause
d'un
certa.in
nombre
de
1 imites
qui
caractérisent
la
première
(EPONOU.
1983).
En effet.
bien
que
reposant
sur
une
base
s t a t i s t i q u e .
cette
méthode
introduit
des
biais
d'aggrégation
qui
confèrent
un
caractèt'e
f i c t i f
à
l'exploitation
choisie.
On
aboutit
à
un
tel
résultat
pa.rce
que
les
coefficients
techniques
mayens
reflètent
imparfa.itement
les
contraintes
de
production
auxquel les
les
exploitations sont soumises et
notre préoccupation principale en
recourant
à.
1a.
PL
est
de
pouvoir
mettre
en
rel ief
de
facon
pertinente
les
contraintes
de
production
des
paysans.

7.4.
Les
activités
Le
nombre
d'activités
varie
en
fonction
du
tyo~ de ménage.
On dénombre 15 activités pour
le ménage
type en culture motorisée
contre
10
activités
pour
l'exploitant
type
en
c::ulture
attelée.
Ces
différentes
activités
se
définissent
comme
suite.
7.4.1.
Les activités
de
production
Les
ac::tivités
de
production
ont
été
définies
en
termes
de
cultures pures.
El les sont au nombre de trois
pour c::haque tvpe de
ménage.
Ce sont
les cultures
du coton.
du maïs.
et du sorgho.
II
n 'y
a.
pas
d'a s soc:: i a t ion
de
cul t ure s
a u n i v e a. u
des
p 3 ys a. n s
de
l'échantil Ion.
Cela est dG au
fait que
l'encadrement déconseille
systématiquement
l' a.ssociat ion
de
cultures
en
mécanisation
agricole
~ cause de la faiblesse des rendements des cultures en
8. S Soc i El t i iJ n e t
des
cl i f fic u 1 tés
que
1e s a n i ma u x
e t
1e s
mac h i ne 5
rencontrent
dans
la
réalisation
de
cer·taines
opél'ations
c::ulturales.
7.4.2.
Les activités
d"embauche de
main-d"oeuvre
L'utilisation de
la main-d'oeuvre extérieure est
intervenue
entre deux périodes dont
la première va de
juin à
la mi-septembre
correspondant
aux
opérations
de
1er
sarclage
et
de
second
sarclage
et
1a.
sec 0 n de
a. 1 13. n t
d e n 0 v e mb r e
à
j a. n vie l ' e t
qui
correspond
à
1a.
,
1 •
reeo. fJe.
Les
activités
d'emba.uche
de
main-d'oeuvre
sont au
nombre de
11
en c::ulture
motorisée c::ontre 6
en culture
attelée.
1.36

7.4.3.
Les activités
de
location de
t~action animale
et
de
tracteur
On
distingue
une
activité
de
location de
TA
pour
le
ménage
en
culture attelée
et
une
activité
de
location de
tracteur
cour
18
ménage
en culture
motorisée.
7.5.
Détermination des
coefficients
techniques
Nous
avons eu à
déterminer
des coefficients
techniques pour
la
terre.
le
travai 1.
18.
production et
le
capitaL.
7.5.1.
Terre
En
ce
qui
con 1:: e r ne
1a
ter r e .
1 e
co e f fic i en t
1
'- ha)
a
été
affecté
à
chaque activité
de
production.
ce
qui
a
donné
lieu à
une
estimation
de
la
marge
nette
à
l'hectare.
7.5.2.
Travail
Pour
obtenir
les coefficients de
travail.
nous avons divisé
la quantité totale de travail
exigée par
l ' a c t i v i t é de production
par
la
supecticie
totale
en
hectare
allouée
à
cette
culture
durant
les
différentes
périodes
de
travail
définies
(cf
annexes
.S
et
6).
7.5.3.
Production
Les
coefficients
de
la
production
sont
les
rendements
des
cultures.
Ils
sont
obtenus
en
faisant
le
rapport
de
la quantité
t () t ci 1e
pc () d u i t e " , n
kil 0 g r a 111 me
d e i a
cul t Il r e
pa. r
\\ a.
s u p e r fic i e
totale
en
hectare
qui
lui
est
consacrée.
Ces
l'endements
ont
1.37

oermis
de calculer
les
marges nettes utilisées
dans
les matrices
de
PL.
Le
tableau
45
résume
ces
différents
rendements
Tableau
45.
Rendements
des
activités
de
production des
modèles
de
base
des
ménaees
représentatifs
cuitures
culture
attelée
C1Jit~)re motorisée
coton
1.225
1.969
maïs
1.352
2.615
sorgho
1.053
950
Source:
Données
de
('enquête
7.5.4.
Capital
L e e 3. pit 3 1
con s i dé r é d ans
l'a. n a 1 vs e
5 e
r é ct u i t
à
i a.
1 i -
quidité
ayant
servi
à
l'embauche
de
la
main-d'oeuvre
durant
la
campagne agricole.
Les coefficients
pour
le capital
ont donc été
calculés en divisant
le montant total
du capital
en FCFA consacré
l'embauche
de
main-d'oeuvre
au
niveau
d'une
activité
de
production donnée
par
la superficie
totaie
en hectare al louée à
cette activité
de
production.
7.6.
Analyse des
plans
optimaux de
production
7.6.1.
Revenus
optimaux
et allocation
optimale de
la
terre
Les
tableaux
46 et
47
font
ressortir
les
plans
ootimaux de
production
des
ménages
à
TA
et
à
culture
motorisée
res-
pectivement.
Le
pi a.n
optimal
de
oroduction
pour
les
deux
catégories
de
paysans
comporte
toutes
les
activités
de
produc-

;.. i 1.] n
::: U i
:J n L
~ r=. é
i n i r. i 3. i e me l"l t i n t:. [ Ci d Ij i tes
d d. n S
f=: e S
III 0 d è i es.
\\_. ~ S
taOie3U 40. Combinaison lJotimale des act~'Jit~s de
oroduction, niveau ootimal d'utiii:;atlon
de la ressource terre (ha 1 du \\Dodèie de
base pour le paysan à traction animale
Activités
Niveau actuel d' uti i isation
Niveau ootimai d'utilisation des
des terres
terres genéré oar le modéle de base
Coton
4.63
4,83
Maïs
0,26
0,2.5
Sorgho
2.01
Va leur de la fonction
objectif
346,301
350,039
Source
Données de l'enauête
Tableau 47, Combinaison optimale des activités de
oroduet ion, ni veau opt illlai d'ut i i isat ion
de la ressource terre (ha) du modèle de
base du paysan en culture motorisée
Activités
Niveau actuel d'uti i isation
Niveau optimal d'utilisation des ter-
des terres
res généré par ie modèle de base
Coton
16
16,28
Maïs
3,65
3,55
Sorgho
5,25
4,9
Valeur de ia fonction
objectif
1. 775. 365, 7
L 790. 235
Source
Données de l'enquête

n
y
a
pas
de
grandes
différences
entre
les
superficies
actuel les
cui tivées
et
celles
que
les
modèles
présentent
ce
qui
imoiique
que
i . a 1 i 0 c a t i 0 Tl
d. C tue i i e
à '=
l a r e s s Cl u r c e t e r r e
3 u ;,
différentes
cultures
tend
à
s'ident.ifier
à.
une
uti 1 isation
optimale
de
cette
ressource.
Les
modèles
ootimaux
de
base
font
r e s s o r t i r
le
coton
comme
spéculation
de
base
quelle
que
soit
la.
technique
de
production
car
ii
occupe 68% des superficies cultivées du ménage à
TA contre
66% de
celles
de
l'exploitant
à
tracteur.
La
fonction
objectif
du
paysan
à
TA
est
maximisée
à
350.039 FCFA.
Ce
revenu optimal est supérieur à
son revenu actuel
de 3.738 FCFA.
ce qui
constitue une différence assez négligeable.
Pour
le
paysan
en
culture
motorisée.
les
résultats
du
mo-
dèle
de
base
font
ressortir
un
revenu
ootima.l
de
l'ordre
de
1.790.235 FCFA contre
un
revenu
de
1.775.365,7 FCFA
généré
par
ses
a.ctivités
a.ctuelles.
A
ce
ni'v'ea.u.
la.
différence
entre
les
deux
types
de
revenus
est
relativement
plus
élevée
que
dans
le
cadre de
la
traction animale car
el le se chiffre à
14.689.3 FCFA.
La
comparaison
des
revenus
optimaux
des
deux
catégories
de
ménages
montre
que
le
revenu
optima.l
en
culture
motorisée
est
d'environ 5
fois
supérieur
à
celui
obtenu
en
culture
attelée.
Ce
grand
écart
est
da
à
deux
facteurs
essentiels
la
différence
de
superficie
entre
les
deux
types
de
mé na. g e .
L a s u p e r fic i e
t 0 ta. 1 e c u 1 t i v é e
che z:
1 e
mé n a. g e
à
t r a c t 0 -
risation est 3.5 fois
plus
grande aue celle du paysan en traction
a.Tl i ma.l e :
la
Derformance
techniaue
et
économiaue
exceptionnelle-
ment
élevée
du
ménage
type
en
tractorisation
pa.r
rapport
à
140

E
l'ensemble
de
sa
catégorie.
ce
qui
s ' e s t
traduit
dans
les
raits
Dél.r
des
rendements
élevés
et
oartant
des
ma r ge 5
nettes
financières
elevées.
Cette
situation
est
due
au
f a i t
que
le
ménage
type
en
culture
mécanisée
n ' e s t
pas
représentatif
de
sa
catégorie
en
termes de
rend.ements
bien
qu' il
je
soit en
terme de
superficie/actif.
7.6.2.
Coûts d'opportunité
des
facteurs
de
production
Les
tableaux 46 et 49 présentent
les GoiJts d'opportunité des
ressources
des
ménages
à
traction
animale
et
à
tracteur.
1f+ 1

la b i e al)':;' ,3 .
COI) t s
d' fJ U 0 Cl r t. uni t. é
des
l'es sou l'ce s
Cl uni. -
veau
du
modèie
du
ménage
à
TA
Contraintes
Etat
de
saturation
CoGts
d'opportunité
des
contraint.es
des
ressources
FCFA
' { l
non
saturée
a
Y2
saturée
21.550
Y.3
non
saturée
Y4
non
saturée
a
Y5
non
sa.1: ur ée
o
YG
non
saturée
a
Y7
non
saturée
a
YB
non
saturée
a
Y9
non
satu.rée
a
Yla
non
saturée
o
Yll
non
saturée
o
Y12
non
saturée
o
Y13
non
sa.tu rée
o
Y14
saturée
131.27
...
.
Y15
non
sa.,"uree
a
Y16
non
sa.turée
o
Y17
non
sa.t u. r ée
o
Y18
non
saturée
a
Y19
non
sa.tu.r'ée
o
Y20
non
saturée
o
Y21
non
saturée
a
Y22
non
sa.turée
o
Y23
non
sa.turèe
o
Y26
non
saturée
o
Y27
sa. t 1.1 r èe
1. 041
Y28
non
saturée
o
Y29
non
saturée
o
source
Données
de
l'enqète

Tableau 49.
CoGts
d'opportunité
des
ressources
au ni-
veau du modèle
du
ména~e à
tracteur
Contraintes
Etat
de
saturation CoGts
d'opoortunité
des
contrainte~;
Ijes
ressources
~CFA
v,
,
.1.
non
sa. tu rée
0
Y2
sa.t..u.I' 88
7 ...354
Y3
sa.t..u.rée
28.60
Y4
non
saturée
0
YS
saturée
1.368
YG
non
saturée
0
Y7
non sa.turée
0
Y8
non sa.turée
0
Y9
non
saturée
0
Y10
non saturée
0
Yll
sa.turée
28.60
Y12
non saturée
0
Y13
non
saturée
0
Y14
non saturée
0
Y1S
non
sa.turée
0
Y16
non
saturée
0
Y17
sa.turée
28.60
Y18
saturée
28.60
Y19
sa.turée
28.60
Y20
non saturée
0
Y2l
non
sa.tur ée
0
Y22
non
saturée
0
Y23
sa.turée
28.60
Y24
non saturée
0
Y2S
non
sa.turée
0
Y26
non saturée
0
Y27
non
saturée
0
Y2B
non saturée
0
Y29
non sa.turee
0
Y30
non sa.turée
0
Y31
non sa.turée
0
Y32
non sat.urée
0
Y33
sa.turée
9 .. 352
Y34
non saturée
0
Y35
non sa.tu.rée
0
Y36
saturée
2.000
Y37
non sa.turée
0
Y3B
non sa.t.urée
0
Source
Données
de
t'enquête
143

7.6.2.1.
Coût
d'opportunité
de
la
terre
Les
différents
modèles
comportent
deux
types
de
terre.
Ce
sont
les
terres
de
village
et
de
brousse.
Les
terres
de
village
sont
consacrées au maïs aÎors oue
celles
de
brousse sont ai iouées
au
coton
et
au
sorgho.
Au
niveau
des
deux
modèles
de
base.
les
contraintes
des
terres
de
brousse
sl::)nt
saturées.
C'est
a.insi
oue
dans
les
deux
cas.
les
coGts
d'opportunité
des
terres
de
brousse
sont
diffé-
rents
de
z.éro.
La. '.la. leur
mar?inale rl
'
,.. e
la. terre de brousse chez. 1 e
ména.2:e en
traction
animale
est
de
21.550
FCFA
contre
7.355
FCFA
chez
le
ména.ge
en
culture
motorisée.
Ceci
s i g n i f i e
gl)' une
unité
additionelle de terre de brousse a.ccroitrait
le
revenu oDtima.l
du
p ay 5 a n
à.
t r a c t ion
an i mal e
dan s u n e
plu s
g r a. n d e
pro po r t ion
gue
celui
du
paysan
en
tractorisation.
Les
contraintes
des
terres
de
vi lla.ge
chez
les
deux
ca.té-
gories
de
paysans
ne sont pas
saturées
indiquant
ainsi
des co0ts
d'opportunité
nuls.
En
r a i t .
ce
sont
les
contraintes
de
ma.in-
d'oeuvre
qui
ont empêché
l ' u t i l i s a t i o n de
la
t o t a l i t é des
terres
de
village
au
niveau
des
deux
catégories
d'exploitants.
7.6.2.2.
Coût d'opportunité
et
embauche de
la main-
d'oeuvre
-
Coût d'opportunité
de
la main-d'oeuvre
Les
contraintes
de
main-d'oeuvre
ont
été
spécifiées
sur
20
périodes
pour
le
paysan
en CA
contre 26
Périodes pour
le paysan
en
C1"1.
144

..
Comme
on peut
le constater
au niveau
des
tableaux 48 et 49,
les
contraintes
de
main-d'oeu"/re
sont
saturées
Dour
une
seule
oériode
(Yl4)
POU[
le
mèna:o:e
C,4
contre
7
Dérioaes
(Y,3,
Y5.
,(ll.
Yi8,
Yi9,
Y23)
Dour
i V3
mé n a. ~ e
C 11 ,
La
satura+' ion
des
. ,
contrainte":;
oe
~
'. r a. \\! -01. l 1
durant
les
périodes
sus-mentionnées
sig nif i e
que
1a.
!TI a i n - d ' 0 e u v r e
( f a !TI i 1 i ale
e t e x té rie u [ e )
est
intégralement
utilisée
durant
les
périodes
en
question.
Ces
ré su 1 tats
suggèren t
que
1e
passa.ge
d.e
1a.
trac t ion
animale à
la
tractorisation
provoque
un déplacement
des
besoins
de
main-d'oeuvre
entrainant
ainsi
des
goulots
d'étranglement
au
nivea.u
de
la
réalisation
de
certa.ines
opérations
culturales.
Cette
situation
est
due
au
fait
que
le
tracteur
est
u t i l i s é
de
façon
extensive.
Cette
optique
extensive
se
traduit
e s sen t i e Ile men t
pa. r des a cc roi s sem e n t s des s Il p e r fic i e s cul t i v é es.
Dans
ces conditions.
les
besoins de
la
main-d'oeuvre se
trouvent
alors déplacés parce que
les opérations culturales non mécanisées
deviennent
très
contraig:nantes
en
termes
de
besoins
de
ma. in - d ' 0 e u v r e .
Les
périodes
pOUf
lesquelles
le
coùt
d'opportunité
de
la.
main-d'oeuvre
est
non
nul
correspondent
pour
la
plupart
d'entre
elles
à
des
activités
de
récolte
du
coton.
En
effet.
l'énergie
mécanique
ou animale
tend à
se
substituer
à
la
force
de
l'homme
au
niveau des opérations culturales
à
fort
coefficient d'énergie
c'est-à-dire
ce Iles
qui
demandent
une
importante
force
de
t ra. v a. i l ,
En
ce
Cl u i
con c e r ne
nos
m0 d è 1 e s
d e
pro duc t ion.
c e s 0 n t
les opérations cul turales comme
le 1er sa.rclage. le 2è sarclage et
1a.
r é col te,
q u l
s e s 0 n t
r é v é 1é>3 S
é t r e
cet 1. e s
Cl u i o n t
un
r
l-
r 0 r ,_
coefficient
d'énergie.
La dernière de
ces opérations n'étant pas
i45

mécanisee.
elle
justifi>:'.!
l'apparition des
goulots d'étran?lement
lors
de
son exécution.
Embauche
de
main-d'oeuvre
salariée
'~e
modèle
du
oay'san
a TA
a
reiete
toutes
ies
activités
d'embau(;he
de
main-d'oeuvre.
Ceci
n'est
que
le
résultat
de
l'exces
de main-d'oeuvre sur
la
cresque
t o t a l i t é des différentes
périodes
définies.
Une
seule
des
périodes
est
critique:
c'est
ce Ile
de
la
premiere
quinzaine
du
mois
de
Décembre
qui
correspond à
la
récolte
du
coton.
Au
niveau
du
paysan
à
tracteur.
6
des
11
activités
d'em-
bauche
de main-d'oeuvre
définies sont dans
la base.
les 5 a.utres
étant
rejetées,
Ces
résultats
indiquent
que
l'embauche
de
main-
d'oeuvre
en
tractorisation
compense
dans
une
large
mesure
les
goulots d'étranglement que l ' u t i l i s a t i o n du tracteur provoque par
le
déplacement
des
besoins
de
main-d'oeuvre.
7.6.2.3.
CoQt
d'opportunité
du travail
animal
Les
contraintes
des
temps
de
travail
animal
ont
été
défi-
nies sur quatre périodes pour
le paysan à
TA et sur deux
périodes
pour
le
paysan en CM.
On observe
un excès
de travail
animal
sur
les 2
périodes du
ménage
à
tracteur
CY31.
Y32)
car
ce
ménage
u t i l i s e
également
la
culture attelée et sur 3
CY23.
Y24.
Y26)
des 4 cériodes du ménage
à
TA.
Ce
dernier
ménage
a
une
seule
de
ses
contraintes
en
temps
de
trava il
animal
saturée.
Cette
période
correspond
a.u
1er
sarclage
qui
est
une
opération
à
fort
coefficient
d'énergie.
Ces
rés u 1 t a t s
00 r tan t
sur
1 e
t r a v a. i 1 an i ma. 1
dé n 0 t en t
une
c e r t a. i ne
i nef fic i e n c e
dan s
l' u t i 1 i s a t ion cl e l ' é ne r g i e a n i ma. 1e e n
14i3

t3.nt
que
substitut
de
ia
mdin-d'oeuvre.
En
effet.
11 exc ès
cie
travail
an i ma. 1
aurait
DU
èt,e
uti
isé
oour
exécuter
t 8 S
opérations culturales comme le 1er sarclage et
le second sarclage
q U 1
se
sont
révélées
être
de
grandes
consommatrices
de
main-d'oeuvre
pour
l'ensemble
des
cultures.
7.6.2.4.
Coût d'opportunité du
travail
machine
Trois
contraintes
de
temps
de
travai 1
machine
(Y33.
Y34.
Y34)
ont
été
définies
uniauement
pour
le
modèle
du
ménage
à
CM.
Une
seule
des
3
contraintes est
saturée
(Y33)
ce
qui
suppose
un
coiJt d'opportunité différent de zéro.
Cette contrainte correspond
à
la
période
Mai-Juin pendant
laquel le
les
opérations
de
labour
et
de
semis
ont
été
réalisées.
L'existence
d'un excès de
travail
machine au cours des deux
autres
périodes
tend à
suggérer
une
utilisation
inefficiente du
t r a c t e u r
co mmec e 1a
a.
été
1 e
CCl S
DO U r
la
tra.ction
dnimal>~.
Théoriquement,
la mécanisation
tend à
se substituer
à
l'énergie
huma. i ne
dans
ia.
réa.lisation
des
opérations
culturales

le
facteur
travail
demeure
critique or
nous
constatons
que
même en
tractorisation,
les
opérations
culturales
comme
le
1er
sarclage
et
1e
second
sarclage
demeurent
de
grandes
consommatrices
d'énergie
humaine.
7.6.2.5.
Coûts d'opportunité des
temps
de
location
de
la
traction animale et du
tracteur
L a I 0 c a t ion
d e i a.
t r a c t ion
a. n i !TI d. 1 e
0 u
d u t r a. c tel) r
à
des
particuliers constitue une source de revenus supplémentaires pour
les ménages en mécanisation aEricolB.
Les coûts d'opportunité des
147

heures
de
location
tant
POUi
la
tiaction
animale
que
pour
le
tra.cteur
sont
différents
de
zéro.
Cela
sienifie
que
les
àeux
ca?;ories
de
pelJ',;en t
d a \\/ éJ. n t a. 2: e
louer
1eur
matériel
3.gricole avec
prof i t
ou' ils
ne
le
font
actuellement.
7.6.2.6.
GoQt d'oppo~tunité du capital
Les
contraintes de
liauidité
ne sont pas
saturées au niveau
des
deux modèles
indiauant des
coûts d'opportunité nuls.
Puisoue
le capita.l
içi
se résume en
la
1 iquidité aya.nt servi à
l'embauche
de
ma. i n - d'a e u v r e .
on
peut
a.f fi l'mer
que
les
ménages
types
n ' u t i l i s e n t
pas
de
façon
efficiente
la main-d'oeuvre
salariée.
Cette
situation
découle
du
fait
aue
les
ménages
éprouvent
quelques
difficultés
à
évaluer
avec
précision
les
besoins
de
ma.i n-d' oeuvre
durant
les
oériodes critiques ce
qui
oeut
induire
dans certains cas une embauche de
travail
plus que nécessaire.
En
fa.it,
une
emba.uche
judicielJse
de
ma.in-d'oeuvre
aurait
empêché
l'existence d'un
excès de
travail
au cours de
certaines périodes

1a.
mai n - d ' 0 e u v r e
sa. 1a r i é e
a.
été
e mplo y é e
e t
u n d é fic i t
0. e
travail
au
cours
d'a.utres.
Les
différents
modèles
auraient
proba.blement u t i l i s é
l'intégra.lité
de
la.
liquidité si
l'embauche
de
travail
avait
été
plus
efficiente.
La mauvaise alloca.tion actuelle de
la main-d'oeuvre salariée
peut
étre
expliquée
par
deux
facteurs.
En
premier
i eu."
on
peut
évoquer
la
quasi
rii?idité
de
l'offre
de
travail
au cours de
certaines périodes
de
la campagne
a. g r i col e .
En
f a i t .
1e
mal' c hé
d e i a
m3. i n - d ' 0 e u v r e
est
con s t i tué
d'agents
économiques
qui
sont
eux-mêmes
des
agriculteurs.
Cette
situation
fait
au'au
moment
des
périodes

la
demande
de
main-
146

d' 0 e uv r e
est t r è s
for te.
i ' 0 f f r e
de ma i n - ct ' 0 e IJ v r e
r est e
i a r ~ e men t
en déçà de
13
demande compte
tenu du
f a i t
que chacun reste préoc-
cupé
par
ses
propres
activités
champêtres.
En
second
lieu.
il
faut
mentionner
le
f a i t
que
la
liquidité
des
III é na. g e s
var i e
i e
Ion fi
d e
l a c a mpa g ne
a g r i col e .
i i
est
don c
possible
que
les
périodes
de
déficit.
de
ma.in-d'oeuvre
correspondent.
à
des
faiblesses
de
ressources
financières
des
ménages
en
question.
7.7.
Cohérence des modéles
de
base avec
la
réalité
A fi n
de
pouvoir
procéder
aux
analyses
de
sensibi 1 ité
su b s é que n tes,
i 1
est
i n dis pen s a b 1 e
d e s ' a. s sur e r
d e i a.
val i dit é
des
différents
modèles.
En
d'a'Jtres
termes.
il
s ' a g i t
de
vé-
r i f i e r
si
les
résultats
des
différents
modèles
de
base
sont
consistants
avec
la
r é a l i t é .
Il
est
oossible
d ' u t i l i s e r
un
test
statistique
de
la
différence
moyenne
des
superficies
consacrées
aux
cultures
dans
les
modèles
de
base
et
des
superficies
actue llement
réa.l isées
sur
la.
base
d'un
50us-écha.ntillon
de
ménages
prélevé
au
niveau
de
cha.que
technique
culturale.
Nous
n'a. von s
po. s
j u g é
d e i ' 0 p p 0 r t uni t é d ' un
tel
tes t
c a.r
une
sim pie
observation
des
tab 1ea.ux
46
et
47
permet
de
voir
que
les
différences entre les superficies actuel les et cel les des modèles
de
base
sont
très
faibles.
De
plus.
les
différences
des
revenus
issues
de
l'a.llocat.ion
actuelle
des
ressources
des
mènages
et
ceux
prédits
par
les
différents
modèles
de
base
sont
faibles
également.
149

On
peut
donc
au
r'ee:a.rd
de
ces
résultats
soutenir
que
les
paysans
ont
De!
et
bien
des
Gomoortements
d'optimisation
sous
contraintes.
! i
faut
également noter
que
le
revenu
net optimal
(350.039
FeFA)
de
l'exploitant
type
en
TA
reste
relativement
proche
du
revenu
net
moyen
des
ménages
en
culture
attelée.
Par
contre.
le
revenu prédit par
le modèle de base en culture motorisée est 2.57
foi s p i us
g r and
que
1 e
r e ven u n e t
mCi yen
de
1 a.
ca. t é e: 0 rie
des
ména.ges
à
tracteur.
Cette
différence
énorme
peut
paraître
surprenante
mais
elle
s'explique
aisément
par
la
spécificité
du
ménage
type en culture motorisée.
En effet et
comme nous
l'avons
déjà fait remarquer.
bien que
l'exploitant type en tractorisation
soit
représentatif
du
point
de
vue
du critère
superficie/actif
de sa. catégorie,
il
ne
l ' e s t plus en termes de
rendements et des
coûts de production. En fait,
l'exploitant en question.
se trouve
êt re
parln i
les
plus
performants
sur
1e
plan
économ i que
et
technique
de
sa catégorie.
7.8.
Impact
des
politiques
alternatives
sur
les modè-
les
de
base
L'une
de
nos
préoccupations
au
niveau
de
cette
partie
de
notre
travail,
est
de
pouvoir
mettre
en
é',fidence
le
sens
et
l'amplitude
de
la variation
des solutions optimales
de base sous
de
politiques
économiques
alternatives.
Un
tel
travai 1
est
COin mu né ln e n t
a. p pel é
a na lys e
d e s e n s i b i 1 i té.
1 1
con sis t e
à
f air e
varier
les
paramètres
critiques
(prix.
rendements.
seconds
membres
etc . . .
\\Jour
',fO i r
commer. t
1 a
fonction
objectif
se
modifie.
150

)
L'intéret
d'une
telle
analyse
est
qu'elle
permet
de
ré-
soudre
plusieurs
problèmes
à
la
fois:
elle
Dermet
d'atténuer
les
effets
d'éventuels
biais
introduits
à
travers
la
coi tecte
des
données
dans
le
modèle:
el le
permet
d'intégrer
la
dimension
temoorelle
dans
le
modèle:
enfin.
elle
oermet
de
>générer
plu.sieurs
solutions
de
combinaisons
optimales de facteurs avec
leurs coGts et bénéfices
3.ssociés.
ce
qui.
donne
une
plus
grande
la.titude
de
choix
aux
décideurs
de
politique
économique.
Notre
analyse
de
sensibilité
sera
essentiellement
centrée
sur
les effets
des changements des
prix.
des
coGts de production
et
des
rendements
sur
les
différentes
fonctions
objectifs.
7.8.1.
Effets des
variations
des
prix
du coton et des
céréales
sur
les
solutions optimales
de base
Notre objectif à
ce niveau est de voir dans quel le mesure
la
variation des prix au producteur du coton ou des céréales affecte
les
plans optimaux
de base de
production des
différents
types de
ménages.
Les
prix
de
ba.se
utilisés
sont
les
prix
officiels
des
différentes
spéculations que comportent
les modèles.
Les
limites
de
va.ria.tion
de
ces
orix
sont
comorises
entre
10%
et
50%.
Ces
suppositions
nous
apparaissent
réalistes
dans
l'optique
d'une
intervention étatique.
Une
distinction
a
été
opérée
entre
les
cultures
de
rente
(coton)
et
céréalières
mais
et
sorgho
).
Les
t a b 1eau x
.s 0 à .s 3 pré s e 11 t e n t
1e s
rés u 1 t d. t s
>g é n é rés
0 a r
ies
différents
modèles.
151

Une
observation
des
différents
tableaux
revèle
une
plus
grande
sensibilité
des
solutions
ootimales
de
base
face
à
la
variation
des
prix
du
coton
aue
des
céréales
quel le
que
soit
la
technique
culturale.
En
effet.
les
variations
des
orix:
des
cultures
induisent des modifications beaucoup plus imoortantes au
niveau
des
solutions
optimales
de
base
du
coton
que
celles
des
céréales.
7.8.1.1.
Accroissement
des
prix
des
cultures
Les
résultats
de
cette
section
sont
présentés
aux
tableaux:
50
et
51.
Les
accroissements
du
orix
du
coton
entraînent
des
augmentations
des
revenus
optimaux
de
base
de
l'ordre
de
13.54%
à
67,75%
pour
le
ménage
en
TA
et
entre
14.35% et 71.63%
pour
le
ménage
en CM.
Pour
les
céréales.
les
accroissements
des
revenus
optimaux:
consécutifs à
ceux des
prix
varient
de 3.5% à
20% en CA
et
entre
2,7%
et
20.5% en CM.
Ces
résultats
sont
le
r e f l e t
de
l'importa.nce
relative
des
différentes
spéculations
dans
la.
formation
des
revenus
nets
des
ména.ges.
Il
est
intéressant
de
noter
que
les
a.ccroisse-
ments
des
fonctions
objectifs
sont
plus
élevés
avec
la
hausse
152

Tabieau SO. Effet d~ l'accroissecent des arix au aroducteur
du coton sur ia solution oat.iuie.
Culture attelée
Culture motorisée
(1) d!accroi5,;e~er.t
Prix du coton
Valeur de la
~ d'accroissement de
Valeur de la
~ d'accroissellent de
des prix (SI
(FCFA/KGl
fonction ob-
la sa 1ut ion opt Iule
fonction ob-
la solution optlaale
.iectif (FCFA)
jectif (FCFA)
10
88
397.454
13.54
2.046.952
14.35
15
92
42LlH
20,03
2.175.557
2l,S2
25
100
468.525
33.84
2.431.138
35.80
50
120
587.207
67.75
3.072. 533
7[,63
Sour c€
: Données de l' enocl te
Tableau 51. Effet de l'accroissement des prix du lIaïs
et du sorgho sur la solution optitaie.
Culture att€lé€
Culture sotorisée
m d'accroissement Prix du laïs et du Valeur de la
~ d'accroisse-
Valeur de la
~ d'accrolsselent de la
des prtx
soqho lFW,/KG)
fonction ob-
de la solution
!onet i on 00-
la solution optillale
jectif(FCWKGl
optiule
jectiveŒCFA)
10
55
362.364
3.5
1. 838,911
15
57.5
368.522
5.3
1.895.012
5,8
25
62,5
382.912
1.964. 783
9.7
50
75
420.037
20
2.157.324
20.5
Source : Données de !' enauête
153

des
prix
àu
coton
qu'avec
celle
des
céréales
indépendamment
de
la
technique
culturale.
La
variation des
prix
~
la
hausse
des
cultures
que
ce
soit
le
coton ou
les
céréales
n'a
pas
entraîné
une
sortie de
la base
d'aucune
des
trois
activités
de
production.
L'allocation
de
la
ressource
terre n'a
pas
non plus
été modifiée
par
la
hausse des
prix
des
cultures
dans
les
fourchettes
de
variation de
prix
que
nous
avons
définies.
7.8.1.2.
Baisse des
prix des
cultures
L'hypothèse
d'une
baisse
des
pri:<
des
spéculations
est
beaucoup
plus plausible que cel le d'une
hausse des
prix du moins
en ce qui
concerne
le
coton en
raison de
la mauvaise
tenue
de ce
produit
sur
le
marché
in ter na. t i a na 1
et
de
1 a
politique
d'austérité actuelle
du
gouvernement.
Notre
souci est d'examiner
les imf-llica.tions d'une politique
de baisse de prix des produits sur
les revenus optimaux issus des
modèles
de
base.
Aux
tab 1eaux
52
et
5.3
sont
indiqués
les
résultats
de
cette
baisse
des
prix.
Comme
dans
1e
cas
de
1a.
hausse
des
f-lr i x,
les
fonctions
objectifs
sont
beaucoup
plus
sensibles
dans
1e
ca.s
d'une
variation des
prix à
la
baisse
du coton que
des
céréales
quel le
qlJe
soit
la.
technique
culturale.
Une
dimunition
du
prix
du
coton
de
50%
donne
1 i eu
à
une
baisse
du
revenu
net
optimal
du
modèle
de
base
du
ménage
en
CA
de
46 . .3%
contre
65.5%
pour
le
ménage
en
CM
alors
qu'une
baisse
de
50%
des
prix
des
céréales
entraine des baisses de
17.17% et de 13.4% du revenu optimal dans
15·4

ia fonction objectif des exploir.ants en CA et en Cr"1 respectivement.
La
lecture
des
tabieaux52
et
.:;..:)
indiaue
Gue
ia
fonction
objectif du ménage en CM est
plus sensible à
la baisse du prix du
coton que
celle
du. ména.ct.e
en CA 310rs
Gue
c~est
1'!'in'..;ers8
oui
est
observée avec
la dimunition
des prIX des
céréales.
Ceci signifie
que
le
pa.ssage
de
la
traction
a.nimale
au
tracteur
orovoque
une
plus
grande
dépendance
financière
vis-à-vis
du coton.
L'analyse
de sensibilité portant sur
la diminution des orix
des
produits
a
modifié
légèrement
les
modèles
de
cultures
des
deux
catégories de ménages.
On constate par
exemple.
que
lorsque
les
prix des
céréales diminuent
de 50%
le modèle
du ménage
en CA
exclut
le
maïs
de
la. solution
optimale:
culture
dont
le
revenu
net à
l'hectare est
le
plus
faible.
Par
contre.
c'est
le
sorgho
qui
sort de
la solution optimale du ménage en CM consécutif à
une
baisse
de
15%
et
au-delà.
Cette
culture
a
la
plus
faible
rentabilité à
l'hectare au
niveau de cette
catégorie de ménages.
Ce sont
les
spéculations
les
moins
profitables
qui
sont
exclues
des
solutions
optimales
au-delà
d'un
certain
seuil
de
baisse
de
prix
ce
qui
sous-tend
un
comportement
rationel
de
la
part
des
agriculteurs.
155

tableau 52. Effet d'une diminution des orix au oroducteur
du coton sur la solulion ooliaale.
Culture altelée
Culture œolorisée
-- --- - - - -- --.- - -- - -- ---- -- - -_.--
-- -_.- -- --- ------- .--- -----_ ... ---
(\\) de d\\!lnution
Prix du co-
Valeur de la
~ de diœinution
Valeur de la
~ de diminution
o,ri x
ton eFetAI
fonction ob-
de la "otetior.
fonction ob-
de la "ù\\utiùn
ject if (FCFA)
ootisaie
ject i f (FCFA)
ootimale
lO
72
302.726
13.5
1. 534.161
14,3
15
68
280.266
20
1.4050557
21.49
25
60
236.496
32,A
l. 1~9. 224
35.BO
50
40
180.916
48,3
617.347
85.5
Source : Données de l' enauéte
Tableau 53. Effet d'une dlœinution des priI de"
céréales sur la solution optimale.
Cul ture attelée
Culture 1I0tor isée
-- --- --_ ...... --------------------
...... ---- - ......... - ............... - ... -_ ........... -- ......
m de la diainution
Prix du lais et du
Valeur de la
~ de dilinutlon
Valeur de la
Di.inution de
de" priI.
sor~ho(FCFA/KGJ
f onet ion ob-
de la solution
fond ion
la solution
.i ecl if IFC FA!
optill.1le
abject if (FCFAl
optimale
10
337.m
3.5
1.720.43.9
3.8.
15
42,5
331.561
5.2
L696.290
S.2
25
37,5
319.233
8.8
1.6-50.060
7.8
50
25
289.914
17.17
USO.90Z
13.4
Source: Donnees de l'enquête
156

7.8.2.
Effets des
variations à
la hausse des
coûts de
production des
cultures
sur
les
solutions op-
timales des
modèles
de
base.
L'état
burkinabè
confronté
à
des
prorJlèmes
d'équilibres
interne
et externe s'est
embarqué depuis
1983 dans une politique
d'austérité avec le soutien des
institutions financières comme la
Banque
Mondiale
et
le
FMI.
L'une
des
composantes
principales de
cette
politique.
consiste
en
la suppression des
subventions aux
prix
des
intrants agricoles
afin
de
pouvoir
rétablir
la
vérité
des
prix.
Conformément aux
recommandations
de
la Banque Mondiale
et
du
FMI,
cette
mesure
s ' i n s c r i t
dans
l'optique
d'une
plus
grande
1 ibéral isa.tion
de
l'économie
et
sa
f i na.l i té
reste
l'élimination
des distorsions qui font perdre aux prix
leur rôle
d'indicateur
de
ra.reté
rela.tive.
Déjà
en
fin
1986.
l'éta.t
a
arreté
toute
subvention a.ux
prix
des
intrants a.gricoles.
Cette
décision de
l ' é t a t
a été anticipée car en
réalité
la suppression
totale
des
subventions
aux
prix
des
facteurs
de
production
agricole était
initialement
prévue
pour
1990
(KABDRE.
1988).
L'arrêt
de
la
politique
de
soutien
des
prix
des
intrants
agricoles
est
susceptible
de
donner
lieu à
un accroissement
des
coOts
de
production.
Nous
avons
donc
procédé
à
une
analyse des
effets
d'une
ha.usse
des
coCits
de
orodu.ction
SIJr
les
fonctions
objectifs
des
ménages,
consécutive
à
un
accroissement des
prix
tant au niveau des
intrants
agricoles
que
du matériel
agricole.
Les
résultats
des
modèles
dérivant
d'une
hausse
des
coûts
de
prOdlJction
sant
consignés
dans
les
tableaux
54 et 55.
Les
résultats de cette
section mettent en évidence une fois
de plus
'importance relative du coton dans
le modèle de cultures
157

des
pa '/ san s .
U n ,,=
(, ;3 1.1 S s e , ] e s e o ü t s
cl e
p r Cl li u c t ion
cl u
c 0 ton
a
u n
impa.ct
plus
impur·tant
suc
les
les
fonctions
objectifs
que
cel le
des
céeéales.
?ar
exemDie.
un
accroissement
de
'20%
des
coùts
de
production du coton Drovoque
une diminution des
revenus de
12.87%
en
CA
contee
12..9%
en
Le
même
taux
de
hausse
des
COt:lts
de
production
des
céréales
donne
lieu
3
une
chute
des
revenus
de
2.5%
en CA
contre
3.6% en CM.
Les
tableaux 54
et 55
montrent Que
les
accroissements
de
coùts
entraînent
des
baisses
moins
que
proportionelles des
revenus
nets
optimaux des différents modèles
de
production
indépendamment
des
cultures
et
de
la
technique
culturale.
Si
l'on considère
le coton et
les céréales sépa.rement.
on
voit
que
les
pourcentages
de
baisse
des
revenus
sont
sensiblement
identiaues
pour
les
deux
formes
de
techniques
culturales.
Les
données
des
mêmes
tablea.ux
n'indiquent
pas
des
diminutions
spectaculaires
de
revenus
des
ménages
eu
égard
aux
limites
d'a.ccroissement
des
coiJts
de
production
des
cultures
préalablement
définies.
De
plus.
les
modèles de cultures
restent
intacts
face aux
variations de coiJts
de production
chez
les deux
catégories
de ménages.
Enfin.
les
hausses de
coiJts de
production
des
cultures
ne
modifient
pas
la
hiérarchie
de
p r o f i t a b i l i t é
fina.ncière
des
deux
technologies
de
production.
Les
revenus
optimaux
en CM
restent
toujours
supérieurs
à
ceux
de
la CA quel
que
soit
le
niveau
de
variation
des
coOts
de
production.
155

Tableau 54. Effet D'un accroissement des coûts de pro-
ductlon du coton sur la solution ootlu\\e.
Culture attelée
Culture motorisée
m d' accroisse~er.t des
Valeur de la
i de dlœinution
Valeur de la
S de diminution
coûts de productlon du
fond ion ob-
de la solutton op-
fonction ob-
de 1" solution op-
coton à ! 'ha
.iect if (FCFA)
tilUle
jec tif (FCFA)
t ima le
339.209
3.09
l. 732. 278
3.2
l5
[,616.208
9,7
20
306.719
12,87
[, 558. 580
12,9
25
295. 8~1
15,5
LSlO.1J8
l5.65
Source : Données de l'enquête
Tableau 55. Effet d'un accroissement des coûts de
production du maïs et du sor~ho.
Culture attelée
Cul ture Ilotorisée
- .. -- ------------ _.- ------- -_ ... --.----
...... _.................. - -- _... --_ ............ --_ ... - ... -_ ......... ---
(Sl d'accroissement des
Valeur de la fane-
S de dilinution
Valeur de la fane·
~ de dtllntitton
coûts de productlon à
ton obiectif
de la solution
t ion ob jectif
lent de la sa·
l'ha m
(FCHI
optilale
(FeFA)
lut ion optilale
5
347.77t
0.6
1. 770.303
t,t
15
343.302
1.2
1.735.517
3.05
20
341. 069
2,5
1. 725.472
3,6
25
338.836
3.2
1.715.426
4,17
Source ; Données de l'enquête
15·9

Tableau 56. Effet d'un accroissement des rendements
àu coton sur la solution oDtiœale.
Culture attelée
Cul ture lotorisee
(~) d'accrois'
Rendements à ['ha
Valeur àe la fane'
~ d'accroissement
Valeur de la fane'
~ d'accroisselent
sellent des ren'
----------------.----.--.-- ..
tian ooiectif
de la solution o~-
tian objectif
de la solution
dezents à l'ha Culture attelée Culture ~otorisée
(FCFAl
tiule
(FCFAl
optll4le
5
L2B6
2.06B
373.6B3
6.7
L9tB.99B
7,2
15
1.348
2.265
401.530
lU
2.175.557
2t.5
20
1.470
2.363
44-5. al}
2U4
2.302.533
2B.G
25
1.593
2.462
492.424
40.06
2.432.766
35.89
Source : Données de l'enquête
Tableau 57. Effet d'un accroissecent des renàecents du lals et
du sor~ho sur la solution oDtimale.
Culture
attelée
Culture lotorisée
al d'accrois-
Rendements à l'ha
Valeur de la
~ d'accroisseœent
Valeur de la
~ d' aeero isselent
sellent des ren-
--
---
--.-
-.------ .. ---.
fonction ob-
de la solution o~­
fonet ion ob-
de la solution
dements à l'ha
Culture attelée
Culture œotorisée
\\ectif
tilla le
jecti f
optiaale
(FCFAl
(FCFAl
Sorgho
Haïs
Sor~ho
Mals
5
1.420
1. 106
2.746
997.5
356.442
2
LB24. t69
2
1S
1.487
1. t5B
3.007
l. 092. 5
362.326
3.5
1. 894. 579
5.8
20
1.622
1. 264
3.138
1. 140
375.546
7.3
t.929.96t
7,S
25
usa
1.369
3.269
1. 187.5
390.308
11.5
1. 964. 833
9.7
Source : Données de [' enquête
c.. ~
161

situation
n'est pas
vérifiée avec
les
cultures céréalières.
Pour
ie coton.
les accroissements
de
revenus
vont
de 6.7% ~
40.06 % an
CA
et
de
7.2%
à
35.9%
en
Cri.
Au
niveau
des
céréales.
ies
a.u-gmentations
de
reVenu.s
varient de
2% a 11.5% en CA et entre " 01
L.. ID
et
9.7%
en
Cr1.
La
fJrédominance
du
coton
dans
le
modèle
de
cultures est encore
illustrée une fois
de
fJlus
par
ces différents
résultats.
La variation des
rendements à
la
hausse au-delà de 15%
o.
afJpo r té
de
changements
mineurs
dans
l'alloca.tion
de
la
ressource
terre entre
le coton
et
le
sorgho en
CA par
rapport au
modèle
de
base.
La
superficie
consacrée
au
Goton
passe
de
4.6.3
hectares
pour
le
modèle
de
base
à
4.46
hectares
et
celle
du
sorgho
passe
de
2.01
hectares
à
2.35
hectares
si
l'on
procède
à
une augmentation des rendements des céréales de plus de 15 % tout
en
maintenant
constant
celu.i
du
coton.
162

CHAPITRE 8
RESUME.
CONCLUSIONS
ET
RECOMMANDATIONS
Notre
Dreoccupar.ion majeure en entreprena.nt
ce travai 1 é t a i t
de
nous
interroger
sur
le
bien
fondé
technique
et
économiaue
du
passage
de
la
traction
animale
à
la.
mécanisation
motorisée
au
nivea.u
des
exploitations
a.gricoles
en
zone
cotonnière.
Cette
étude a
été abordée dans
l'octique de
la culture cotonnière en ce
sens
qu'el le constitue
le
fondement
de
la mécanisation agricole.
Le
~ouvernement burkina.bè en introduisa.nt
la culture a.ttelée
et/ou
la
culture
motorisée
en
milieu
rural
espère
obtenir
les
bénéfices
suivants
au
niveau
des
paysans:
optimisation de
la production
et partant accroissement du
niveau
de
production
et
de
revenu:
stabilisation
de
l'exploitation agricole
ce
qui
est
sus-
ceptible
de
mettre
fin
à
l'itinérance
des
cultures:
freinage
de
l'exode
rural.
Sur
le
plan na.tiona.l,
le
gOIJvernement entend a.tteindre son
double
objectif
en
matière
de
production
agricole
à.
savoir
accroître
simultanément
la culture céréalière
et cel le de
rente.
Le
gouvernement
a
donc
da.ns
un
premier
temps
encouragé
l'expansion
de
1a
t ra c t ion
a. n i ma. 1 e
don t
l'introduction
dans
l'agriculture
date
depuis
l'époque
coloniale.
Dans
un
second
temps.
le
gouvernement
a
décidé
de
vulga.riser
la.
motorisation
intermédiaire
dès
1976.
Cette
décision
repose
sur
l ' h.',Ipothèse
selon
1a. que Ile
i e
t ra. c t e u r
pou rra. i t
ê t r e
plu 5
p e r for md. n t
que
1a.
traction
animale
tant
du
point
de
vue
économique
que
technique
1 i3::

pour
des
exploitations
agricoles
qui
~ustifient d'un
certain
niveau
de
dotations
de
ressources
caoital
travai 1.
terre).
Notre
objectif
é t a i t
de
voir
dans
ouelle
mesure
cette
assertion
r e s t a i t
emoiriquement
vraie
dans
l'exemple
burkinabé.
Pour
pouvoir examiner de façon précise
les avantages techni-
ques
et
économiques
découlant
du
passa~e de
la
traction
animale
au
tracteur,
nous
avons
jugé
judicieux
de
délimiter
notre
champ
d'étude.
C'est sur
la
région de Solenzo qu'a porté notre choix en
raison de sa
longue tradition en matière de culture cotonnière et
de
son
degré
relativement
élevé
de
mécanisation
agricole.
Notre
étude a
été
essentiellement
bâtie
sur
une
analyse de
données
prima.ires
collectées
a.u
cours
d'une
seule
campagne
a.gricole.
Cette
démarche
méthodologique
comporte
un
certain
nombre
de
limites
spécifiques
qu'il
convient
de
relever:
les
résultats
agricoles
varient
d'une
année
à
l'autre
à
cau s e
des va. ria. t ion s
c 1 i mat i que s e t
1 e s don née 5
c 1 i mat i que s d' une
seule campagne peuvent ne pas
refléter
la tendance pluviométrique
à
long
terme
mais
ce
biais
est
toutefois
atténué
dans
notre
cas
du
f a i t
que
l'année
d'étude
a
été
une
campagne
moyenne
du
point
de
vue
pluviométrique:
le
recours
à
des
données
transversales
porta.nt
sur
un
horizon
temporel
annuel,
nous
a
conduit
à
mener
une
analyse
de
t y p e
s y n c h r 0 n e
a v e c i e s
1 i mit e s
q IJ e
cel i3
i mpli que.
La.
cri t i que
formulée
par
PINGALI
et
al
(1988)
da.ns
le
cadre
de
la
compa-
raison
de
la culture manuel le à
la culture
attelée
reste valable
dans
le
cadre
de
la comoaraison de
cette
dernière
à
la
culture
mot 0 ris é e.
Cet t e cri t i q 1) e
ci é cou 1e d u. f d. i t a u e l ' d na 1 ys e 5 y n c h r 0 ne
164

t:. e n cl
.8.
S IJ. r e s r.. 1 m8 ['
i 8 S
.3. t../ a Il t 3. ~ 8 S
d 8
1.3
n (] u.....! 8 l l 8
t 8 C nn G l G ? i 8
0 -3. r
ra.pport
à
l'ancienne.
En e f f e t .
les exploitants
qui
adoptent
la
no u v e i 1e t e c h n 0 1 0 lS i e
pré sen t e n t
des a van t a ~ e s
ma r au é s p a rra. p po r t
aux
autres.
Ces
avantages
découlent
d'une
plus
grande
disponibilité de
ressources
(terre.
tra.vail.
c a p i t a l ) .
d'un
pllJS
haut
niveau
de
technicité
ainsi
que
d'une
plus
grande
capacité
d'accès
au
crédit
et
au
marché.
Ces
différences
font
Gue
les
paysans
adoptant
la
nouvelle
technolologie
seraient
plus
productifs que
les autres même avec
l'ancienne
technologie.
Cette
remarque
reste
particulièrement
vraie
dans
notre
cas

les
paysans u t i l i s a n t
le
tracteur
sont parmi
ceux qui
se
sont révélés
les
plus
performants
sur
le plan
technique et
économique avec
la
traction
animale.
en
dernière
analyse
les
résulta.ts
de
nos
compa.ra.isons
entre
les
deux
techniques
culturales
doivent
être
nuancés
en
ce
sens
les
ména~es
en
tratorisa.tion
u t i l i s e n t
da.ns
une
moindre
mesure
la
traction animale.
8.1.
Résumé
et Conclusions
L'analyse
des
modèles
de
production
a
montré
que
le
coton
est
la
spéculation
prédomina.nte
da.ns
les
modèles
de
production
quelle
que
s o i t
la
technologie.
Il
occupe
près
de
52%
des
su-
perficies
cultivées
chez
les
ménages
à
traction
animale
contre
.55.4%
pour
les
exploitants
en
culture
motorisée.
Les
céréales
dans
'ensemble accuoent
46% et
44.4% des
surperficies cultivées
chez
les
exploitants
à
TA
et
à
tracteur
respectivement.
Au
n ive a. u
ct e s
pro f i l s
des
te mp s
de
t r a. v a. u x
é qui val e n t -
hommes,
l'étude
Cl
ré'vélé
quelques
différences
dans
les
temps
de
165

tra'JaUX
à
'hectare
entre
les
opérations
culturaies
seion
les
cultures
et
la
technolo<!ie.
'on
considère
l'ensemble
des
opérations
cultuf'ales,
on
constate
que
le
travail
moyen
Dar
hectare pour
le coton est de a9a heures en culture attelée contre
749
heures en
culture motorisée.
Pour
le
mais.
on a
des
temps de
t r a va. u x
m0 yen s
à
l' he c ta r e
d e i ' a r d r e
d. e
854
heu r e s e n
cul t ure
attelée et
de
737
heures
en
culture
motorisée.
Le
cas
du
sorgho
diffère
des
deux
autres
cultures.
en
ce
sens
que
la
tractorisa-
tian a accru
les temps
de travaux
à
l'hectare soit 778 heures en
tractorisation
contre
675
heures
en
culture
attelée.
Bien que
le
tracteur
occasionne
des
réductions
de
temps
de
tra.va.ux
à
l'hecta.re
des
principa.les
opéra.tions
culturales
au
niveau
des
différentes
cultures,
les
tests
statistiques
de
la
différence
moyenne montrent toutefois que
les économies de main-
d'oeuvre ne sont significatives que pour
la culture du mais en ce
qui
concerne
les
opérations
culturales
sl)ivantes:
semis.
1er
sarclage
et

sarclage.
Les principales
opérations culturales sont
le 1er sarclage.
le
second
sarclage
et
la
récolte.
Ces
trois
opéra.tions
confondues
réprésentent
par
exemple.
67.7%
et
68,9%
de
la
totalité
du
travail
à
l'hectare
du coton en
cultures attelée et
motorisée
respectivement.
L'étude
a.
permis
d'examiner
les
effets
différentiels
de
superficies
et de rendement entre
les deux
techniques culturales
à
l'aide de comparaisons
statistiques.
Nos
résultats
à
ce niveau
s'accordent assez
bien avec
ceux
que
l'on
trouve
habituellement
dans
la
littérature
sur
la mécanisation agricole à
savoir que
le
passage
de
la
traction
animale
au
tracteur
donne
lieu
à
des

accroisements
significatifs
de
suoerficies
cultivées
et
non de
rendement.:;
des
cult.ures.
Da ns
le
cadre
de
notre
étude.
les
accroissements
de
superficies
occasionnés
par
le
tracteur
sont
5 i g nif i ca t i f s
pou r
t. 0 u tes
1 es
CI) l tu r e 5
5 a u f i e
sor g ho.
iJ n
rem a r -
que
que
l ' u t i l i s a t i o n du
tracteur a
entrainé
un accroissement de
la
superficie
totale
moyenne
de
l'ordre
de
144%.
La
tractorisation
n'a
pas
permis
d'accroitre
de
façon
si-
gnificative
les
rendements
des cultures sauf
dans
le
cas du mais
(44%).
II
faut
faire
remarquer
que
l'accroissement
significatif
des
rend8ments
dans
l'exemple
du
ma.is
est
dei
en
partie
à
une
utilisation accrue
des
intrants à
l'hectare
par
les
exploitants
en
tra.ctorisation.
On
constate
Gue
le
recours
au
tra.ctelJr
a
donné
lieu à
une
réduction des
rendements de sorgho de l'ordre de
39%.
Une
a.nalyse
fina.ncière
basée
sur
1a.
bu d g é t i sa. t ion
pou r
appréhender
la
profita.bilité
financière
des
deux
formes
de
mécanisation a
été
faite.
C'est
ainsi
que des
budgets
financiers
fondés
sur
les
prix
officiels
et
de
marché
ont
été
construits
pour
comparer
la.
rentabilité
moyenne
des
deux
techniques
culturales.
Les
résultats
majeurs
de
cette
analyse
sont
les
suivants:
les
marges
brutes
financières
aux
prix
officiels
en
culture
o. t tel é e
son t
s u p é rie ure s
à
cel les
e n
cul t ure
mot 0 ris é e
pou r
toutes
les
cultures
sauf
le
mais.
Les
marges
brutes
financières
ont
é t d. b l i
1a
h i é ra r chi e
sui ',., a n t e e n t r e l e s
cul t 1) r e s
selon
1e s
technologies.
En
6ulture attelée c ' e s t
le coton qui
s ' e s t révélé
le
plus
rentable
suivi
du
mais
et
du
sor~ho alors qu'en culture
167

motorisée
c'est
le
mais qui
occupe
le
1er
rang
suivi
du
coton et
du
sorgho.
Les mêl. r g e sne t tes à
i ' he c t a. r eau x
D r l x
0 f fic i e 1 son t
mon t r e
que
la traction animale est financièrement
plus profitable que
l e
t r a c t e u r·
q u..;! 1 i e
que
soi t
1 a
t e c h n i que
cul r_ u r d. 1e .
Les
marges
brutes
à
l' hectare
aux
prix
du
marché
ont
été
é gal e men t u t i 1 i sée s
pou r
GO mpar e r i a
r en ta. b i 1 i t é
des
cul tu r e s
céréalières.
L'utilisation
de
cet
indicateur
n'a
pas
changé
la
hiérarchie
établie
pa.r
les
marges
brutes
à
l'hectare
a.ux
prix
officiels
quelle
que
soit
la
technique
de
production.
De
plus.
les cultures céréalières sont plus profitables en culture attelée
qu'en culture
motorisée.
Les
marges
nettes
à
l'hectare aux
prix
du
marché
ont
donné
des
résulta.ts
similaires à
ceux
obtenus
avec
les
marges
brutes
aux
prix
du marché.
Les
effets
revenus
résultant
du
passage
de
la
traction
animale au
tracteur
ont
été
mis
en
relief
à
l'aide
des
critères
revenu net par exploitation.
revenu net par hectare et revenu net
par
actif.
Le
revenu
net
moyen/ménage
passe
de
314.784
FCFA en
culture
attelée
à
694.733,5
FCFA
en
culture
motorisée
soit
un
accroissement de 120% .
Le revenu net moyen/ha est de 32.611 FCFA
en traction animale contre 30.074 FCFA en tractorisation soit une
réduction de 7%.
L'utilisation du dernier critère
indique un re-
venu net/actif de l'ordre de 52.105 FCFA en tra.ctorisation contre
50.762
FCFA
en
traction
animale
mais
la
différence
n'est
pas
statistiquement
significative.
Des
budgets
économiques
ont
été
éta.blis
afin
de
pouvoir
comparer
la
profitabilité
sociale
des
cultures
selon
les
168

technologies.
Les résultats de
'analyse économique indiquent une
plus
grande
rentabilité
de
la
traction
anima.le
par
rapport
au
tracteur.
L'analyse
coi.:lt-bénéfice
a
faite
afin
de
comDa.r e r
la
rentabilité
financière
de
l'investissement
dans
les
deux
formes
de
mécanisation.
Pour
ce faire.
nous
avons
orocèdé
au calcul
des
taux
de
rendement
interne.
Les
scèna.rios
de
ba.se
qui
sont
les
r è sul ta t s
des con 03 i t ion s a. c t 1) e 1 les d' exp loi ta t ion.
03 0 n n e n t
1..1 n
TRI
de
3
% pour
le
tracteur
et
15%
pour
la
traction animale.
Le
TRI
pour
le tracteur
reste
inférieur
au coût d'opportunité financier
du capital
(6.5%). Dans ces conditions il
est financièrement plus
profita.ble
pour
1e s
mé na g e s e n
t ra. c t 0 ris a. t ion
de
pla. c e r i e 1..1 r
a.rgent
en
banque
que
de
l ' i n v e s t i r
dans
1 e
tracteur.
Les
différents TRI
calculés sont à prendre avec précaution en ce sens
qu'il
est
très
proba.ble
qu' i l s
sous-estiment
le
potentiel
de
rentabilité
financière
des
deux
formes
de
techniques
culturales
et
cela pour
deux
raisons:
les
hypothèses
sur
l'évolution des
rendements
et
des
su-
perficies
sont
quelque
peu
restrictives:
les
données utilisées sont
des moyennes et
par conséquent
ca.chent d'énormes disparités à
l'intérieur des sous-écha.ntillons
selon
le
type
de
ménage.
Des scénarios alterna.tifs ont été élaborés afin de
tester
la
sensibilité
des scénarios de
base.
Le scénario
le plus attrayant
est
celui
00
l'on a
un TRI
de
104.5%
pour
la TA
contre
62%
pour
le
tracteur.
La
programmation
l inéa.ire
o.
été
uti l isée
pour
déterminer
dans
quelle
mesure
les
paysans
avaient
un
comportement
d'opti-
1139

7.8.3.
Effets des changements de
rendements des
cul tu-
res
sur
les solutions optimales des
modèles de
base
No u s a von s
e x ami né
1 e s i m p i i ca t i () n s
de s
3. CCI' 0 i s sem e n t s
des
rendements
sur
ies
revenus
des
paysa.ns.
il
est
à
noter
que
les
rendements ont été augmentés Ceteris Paribus.
Une
tei le hypothèse
reste
quelque
peu
forte
en
ce
sens
que
les
accroissements
de
rendements
sont
généralement
sous-tendus
par
une
plus
grande
u t i l i s a t i o n
des
intrants
agricoles
et
partant
une
hausse
des
coiJ.ts
de
production.
r-1algré
leurs
limites
évidentes.
ces
résultats
nous
renseignent
sur
les
possibilités
de
gains
fina.nciers
résultant
d'une
plus
gra.nde
productivité
de
la
terre.
7.8.3.1.
Accroissement des
rendements de coton et des
céréales
Nous
a'./ons
e xa.m i né
uniquement
l'hypothèse
de
l ' ac-
croissement des rendements car
la vérification de cette hypothèse
est
sans
doute
plus
u t i l e
pour
l'éla.bora.tion
de
la
politique
économique que
celle d'une baisse
de
rendemen~s. Nous avons fait
varier
les
rendements
de
.5%
à
2.5%.
ce
qui
nous
a.ppa.rait
comme
étant
une
hypothèse
réal iste.
Les
ta.bleaux
56
et
57
mettent
en
exergue
les
chan~ements de
revenus
lorsque
les
rendements
des
cultures
sont
accrus
au
niveau
des
deux
techniques
culturales.
D'une
manière
générale.
on
constate
que
les
a.ccroissements
de
rendements
induisent des augmentations
plus que proportionnel les
de
revenus
en
ce
Qui
concerne
la
cultlJre
cotonnière.
Cette
160

misation
sous
contra.intes
au
sens
"d.'optimising
pea.SOl.nts".
Un
modèle
de
programmation
i né air e
a
été
é 1a. b 0 r é D 0 1) r
cha a IJ e
ca t é g 0 rie
de
p a y san.
Nos
d i f f é r e n t s
m0 dé les
d e
pro g r am mat ion
iinéaire
souffrent
d'un
certain
nombre
de
imitations
au
convient
de
mentionner.
1)
Ce sont des modèles statiaues dont
l'horizon temporel est
limité
à
une
campagne
agricole.
2)
Les modèles
n'ont pas pris
en compte
le
risque
associé à
l'adoption des
différentes
technologies.
3)
Les
différents
modèles
occultent
les
interactions
entre
les activités de production et
les activités d'élevage d'une part
et
les
activités
non
agricoles
(petit
commerce,
3.rtisanat)
cl' au t r e
pa. r t .
L'
ana. 1ys 13
co mpar ·3 t ive
des
d. i f f é r 13 n t S
m0 d è 1e s
cl 13
pro g ra. m-
mation
linéaire,
malgré
leurs
limites
évidentes.
f a i t
ressortir
les
résultats
saillants
suivants:
[es plans
optimaux de production
des modèles
de base sont
cohérents
avec
les
modèles
de
production
actuels
des
paysans
quelle
que
soit
la
technique
culturale
avec
le
coton
comme
spéculation dominante:
la
comparaison des
revenus
optimaux
générés
pa.r
les
mo-
déles
de base
révèle que
le
potentiel
de
rentabilité du tracteur
13 S t i n fin i man t
plu s
é 1e v é
que
cal u i
cl e
1a
t r a. c t ion
d. n i mal e .
Le
ménage
typa en culture
motorisée a
un revenu optimal
5
fois
plus
élevé
que
celui
de
son
homologue
en
traction
animale
soit
1.790.235 FCFA contre 350.039 F CFA.
Une
analyse de sensibilité dont
l'objectif
é t a i t de mesurer
le sens et
l'amplitude de la variation des solutions optimales de
170

base
a été
faite.
Les politiques
suivantes ont
été envisagées de
façon alternative:
variation
des
DrlX
du
coton
et
des
céréales
accrois-
sement et diminution)
accroissement
des
coûts
de
oroduction:
accroissement
des
rendements.
Une
lecture des
tableaux
Dortant
sur
les différents modèles
de sensibilité indique que
les variations de prix.
de coûts et de
rendements
du
coton
ont
un
impact
bea.uco1Jp
plus
puissa.nt
que
celles
des
cultures
céréalières
indépendamment
de
la
technique
culturale.
Les
valeurs
des
fonctions
objectifs
restent
toujours
plus
élevées
en culture
motorisée
qu'en
culture attelée
quelle
que
soit
la
politique
env i sa.gée.
Sauf
dans
le
ca.s
de
la
diminution
des
prix
de
coton
et
des
céréales.
les
différents
modèles
de
sensibilité
n'ont
pas
a.pporté
de
cha.ngements
aux
modè 1es
de
product ion
actue 1 s
des
paysans
(coton.
maïs
et
sorgho) .
8.2.
Recomma.nda tians
De
notre
étude
découle
un
certain nombre
d'implications
en
ma.tière
de
pol itique
économique.
Ces
impl ications
reposent
sur
des
éléments
susc8ptibles
de
permettre
un
développement
harmonieux
de
1 a
mécanisa.ton
agricol8
et
de
la
culture
cotonnière.
Notre
étude a
fait
ressortir
le
rOle
combien
important
que
joue
la
culture
du
coton
dans
l'économie
nationale
et
dans
l'expa.nsion
de
la. mécanisa.tion.
A
ce
t i t r e .
toute
politique de
développement agricole doit prendre en compte ces deux données de
base.
171

Nos
recomma.ndations
de
poiitique
économiaue
s'articulent
autour
des
points
suivants:
type
de
technique
cuiturale à
promouvoir:
la
politique
de
diversification aEricole:
les axes
de
recherche
future.
8.2.1.
Type de
technique
culturale à
promouvoir
Bien que
la plupart des critères de rentabilité aient mis en
évidence
une plus
grande profitabilité
de
la TA par
rapport
à
la
tractorisation,
l'analyse
faite
à
l'aide
de
la
PL
a
permis
de
constater
que
cette
dernière
a
un
potentiel
énorme
de
profitabilité.
De
plus,
les analyses
de
sensibilité
faites
à
ce
niveau
ont
montré
aue
les
deux
techniaues
cultura.les
restent
toujours
rentables
sous
de
politiques
d'austérité
alternatives
que
le
gouvernement est susceptible d'envisager.
Cette situation
implique
que
les
deux
formes
de
mécanisation
peuvent
être
vulgarisées
avec
profit
auprès
des
paysans
si
ces
derniers
justifient
de
certaines
performances
techniques
et
économiques
d'autant
plus
que
l'adoption
de
chaque
technique
culturale
est
sous-tendue
par un certain nombre de paramètres agro-économiques
( na t ure
des
sol s .
dot a. t ion s e n
r es sou r ces
ter r e .
capital
et
travail)
qui
dans
les
faits,
varient
d'un
paysan à
un autre.
8.2.2.
De
la
politique de
diversification agricole
La
cu 1 ture
du
coton
restera
probablement
encore
pour
longtemps
l'un
des
piliers
du
développement
national
à
cause
de
ses
trois
contributions
essentielles:
-
contribution à
l'élévation du
revenu
des
paysans:
172

-
contribution aux
recettes
d'exportation
du
pays:
-
contribution à
l'industrialisation
du
pays:
E t
d 3. n s
1d.
III e sur e
01)
1e
C 0 ton
r e n con t r e
d' é no r mes
d i f f i -
cuités
sur
le
marché
internationa..l.
il
ne
sera
pas
possible
d'accroître
le niveau de
revenu des
paysans sur
la base
de cette
seule
culture dont
l'exportation est désormais à
haut risque.
il
reste
vrai
que
la
politique
de
production
cotonnière
est
conçue
dans
une optique
de diversification
agricole dont
le but
est de
minimiser
le risque de perte financière de revenu dD à
une grande
dépendance
vis-à-vis
de
ce
produit.
Un
biais
transparaît
cependant
dans
l'a.pplication
concrète
de
cette
politique
de
diversification au
profit
du coton.
Ce
biais
se
traduit
par
le
non
respect de
l'importance relative à accorder à
chaque culture
dans
le modèle
de
production selon
les
normes
de
l'encadrement.
Les
modèles
de
production actuels
bien
que
compatibles avec
une
certaine
ra.tiona.lité
économique
à
court
terme
constituent
des
dangers agronomiques
à
long terme.
Pour que
les
paysans adoptent
les
modèles
de
production
tels
qu' i l s
sont
vulgarisés
pr ésen temen t,
i 1
f a u t
que
1e g o 1.1 ver ne men t
pu i ss e
r é·s 0 u d r e a u
préalable
le problème de l'écoulement des produits céréaliers sur
le marché domestique à
partir d'une série de mesures économiques.
Ajoutons
à
ce
niveau
que
la
réa.lisation
de
l'autosuffisance
alimentaire
tant
clamée
par
les
autorités
est
moins
un
problème
de
production
que
de
stockage
et
de
distribution
du
surplus
vivrier
(Banque
Mondiale
et
a.l.
1982).
Les
importa.tions et a.ides a.l imenta.ires du Burkina ne cessent
,
de
croître
(4. 2%
1 an
entre
1970 et
1954)
a.lors
Due
les
paysans
eprGu.'.Jent
sou'./8nt
de
g L'3.nd8"0
dif f ieul tés
à
8cou18r
18ur
produc-
1 7':1
1 ' J

tian
céeéal iéee.
Une
tel le
situation
nécessite
sans
doute
une
protection du
maeché domestique
pendant
un certain temps
afin de
pouvoir
résoudre
les
problèmes
de mévente dont
le corollaire est
de
décourager
les
pa.:isans
de
la
production
céréa.l ière.
Certes.
l ' u t i l i s a t i o n
des
prix
r e l a t i f s
peut
permettre
de
réguler
la
production
dans
le
sens
désiré
parce
que
les
paysans
sont
sensibles
aux
variations
de
prix
comme
l ' a
indiqué
notre
étude.
Toutefois,
une
t e l l e
pol itique
a
une
portée
1 imitée
dans
notre
cas
à
cause
du
manque
de
débouché
des
produits
céréaliers.
En
dernière
ana.lyse,
nous
dirons
que
l'élaboration
d'une
politique
de
diversification agricole
nationale
qui
doit
servir
de
socle
à
la
mécanisation
agricole
doit
s'harmoniser
avec
les
politiques
de développement agricole
des autres
pays
de
la sous-
r é g ion
p a.r ce
que
1e s
pol i t i que s
3. g r i col e s p a . raI 1 è 1 e 5
de
pa. y s
voisins
éla.borés
sans
1 ien
1es
unes
les
autres
peuvent
se
neutraliser
dans
leurs effets.
Cela
suppose
une articulation des
différentes
politiques de développement
rural
de
la sous-région.
Dan s
1a.
mes ure
0 Ù
i 1
f a. u t
réd u ire
1a.
dép end a n ce
du
p a ys
vis-à-vis
des
exportations
du
coton
parce
qu'elles
rendent
le
pa.ys
très
',fulnéra.ble
aux
chu.tes
drastiques
de
recettes
d'ex-
portation,
il
importe
d'accroître
la.
consommation
domestique
de
ce
produi t
pa.r
une
redynamisation des
a c t i t v i t é s des
industries
de
substitution
cotonnières.
8.2.3.
Les
axes
de
recherche
future
Af in
de
mieux
comprendre
les
impl ications
du
phénomène
mécanisation.
il
apparait
indispensable
de
mener
des
investiga-
tions
sur
certains
aspects
complémenta.ires
à
notre
thème.
Ces
174

domaines
de recherche sont
1.3
commercialisation des céréales.
la
recherche
agronomique.
'a\\?riculture.
l'élevage
ainsi
que
le
ma.rené
agricole.
8.2.3.1.
Commercialisation des
céréales
La
commercialisation
des
céréales
au
niveau
national
est
a.ssurée
par
l'OFNACER
qui
a
été
créé
en
1971.
Les
objectifs
de
cet
office
sont:
de parer
aux déficits régionaux
par
le
transfert de stock
à
partir
des
zones
excédentaires
vers
les
zones
déficitaires:
d'assurer
la stabilisation
des
prix
en
cours
d'année
en
garantissant
les
prix
d'achat au
producteur:
de
mél. in te ni r i e SpI' i x à
la consommation à
un
niveau qui
tienne
compte
du
faible
pou\\/oir
d'a.chat
des
urbains
et
des
ruraux.
En
fait
l'OFNACER n'a
jamais
pu atteindre
ses
objectifs en
raison de
l'insuffisance de
ces
moyens.
En effet,
les
ventes
de
l'office
va.rient
entre
15-20
%
du
volume
tata 1
de
gra.ins
commercia.l isé
par
an
(ICRl5AT.
1953).
La
faible
part
du
marché
que
détient
l'office
l'empêche
de
peser
de
façon
significa.tive
sur
les prix
du marché.
En
réalité.
l'office détient un monopole
f i c t i f ,
en ce
sens que
le gros du volume de
grains commercialisé
est assuré par
les
commerçants.
En plus.
c ' e s t
l'aide extérieure
q')i
maintient
la vie
de
l'office
car
elle
représente
50%
de
ses
ventes.
Concrètement la politique actuelle de L'OFNACER contribue
à
a.ccentuer
la
désarticulation
entre
l'économie
rura.le
et
l'économie urbaine.
En effet.
une situation économique originale
8.
vu
le
jOI)"f.
en
ce
sens
que
les
producteurs
r 1) r a. u x
son t

fortement
1 iés à
l'économie
internationale
par
l'entremise de
la
culture cotonnière alors
que
les consommateurs urbains dépendent
de
l'extérieur de part
leur
consommation al imentaire
(surtout
le
riz)
par
1 e
biais
des
importations
alimentaires.
Si
cette
situation
perdure.
13 Ile
compromettra
inévitablement
la
dive r s i fic B. t ion
agricole
et
partant
la
mécanisation aericole.
-
J
Dans
la mesure
00
le
circuit
de
distribution est
principalement
sous
le
contrôle
du
secteur
privé.
il
importe
de
l'étudier
avec
soin.
Le
besoin
de
connaître
les
différents
circuits
de
d i s t r i -
butien
et
leur
ramification
se
manifeste avec
acuité
en
raison
des
méventes
fréquentes
de
grains
des
pa.ysans
en
culture
méca.nisée.
La
commercial isatien
rel ie
le
producteur
au
consom-
ma.teur.
Elle
a.
un
ca.ractere
dyna.mique
et
constitue
un
espa.ce
stratégique
qui
a
une
inf luence
immédiate
aussi
bien
sur
le
comportement
des
producteurs
que
des
consommateurs.
Les
futures
recherches
sur
la commercialisation doivent
viser
à:
-
décrire
la
filière
de
chaque
produit
céréalier:
mettre
en
re 1 ief
le
degré
de
dépendance
des
producteurs
vis-à-vis
des
marchés
céréaliers:
-
déterminer
l'efficience
du
système
commercial
céréalier.
La
connaissance
de
ces
différents
éléments
peut
permettre
à
l ' é t a t d'assoir une politique
de diversification agricole dans
le cadre de
la vulgarisation des nouvel les techniques culturales.
176

/ "
, 8.2.3.2. La recherche agronomique
La
recherche agronomique.
afin d'être
utile au processus de
la mécanisation agricole et
de
la culture
cotonnière.
doit mener
les
investigations
dans
trois
directions.
a)
Elle doit poursuivre
les
études pédologiques portant sur
les
effets
de
la
mécanisa.tion
sur
la
ferti 1 ité
et
la.
structure
des
sols.
b)
Elle
doit
désormais
élaborer
les
différents
paquets
technologiques destinés au monde rural
de concert avec
les autres
disciplines
(économie,
sociologie et
anthropologie)
si elle ',;eut
éviter
à
la
vugarisatin
des
déboires
en
ce
qui
concerne
l'adoption de
ces
paquets
technologiques
par
les
paysans.
c)
Compte
tenu des
écarts
de
rendements
entre
celJX
obtenus
en
sta.tion
agronomique
et
ceux
réa.1 isés
paT
1es
pa.ysa.ns.
1a
recherche
agronomique
doit
chercher
à
mettre
en
exergue
les
facteurs
explicatifs de
ce
"
yield
gap".
Nos
résultats
portant
sur
les
rendements
tendent
fortement
à
suggérer
que
la
tractorisation
est
substitutionniste
par
rapport
à
la
traction
animale.
Ces résultats assez sommaires demandent à
être completés
paT une a.na.lyse exha.ustive des différentes vaTia.bles expl ica.tives
des
rendements
des
cultures
en milieu paysan.
Une
tel le
analyse
peut
être
faite
à
l'aide des
fonctions
de
rendement.
8.2.3.3.
Agriculture et élevage
La
vulgarisation
des
nouvelles
technologies
de
production
(traction
animale
et
tractorisation)
au
Burkina a
toujours
été
conçue
da.ns
u.ne
optique
d'association
de
l'a.griculture
l'éleva.ge
bovin.
Bien
que
cette
formule
soit
techniquement
177

séduisa.nte en raison des avantages agronomiques qu'elle comporte.
i l
n'est
p3.S
é'J ideni:.
ou'une
te l le
option
conduise
à
une
al location
optimale
des
ressources
des
pa.:,rsans
s é den ta. ire s
spécialisés en agriculture ou des
Deulh s'occuoant exclusivement
de
l'élevage.
Les
contra.intes
qui
empéchent
les
pa.ysans
s éd e n ta ire s
de
pra t i que r i ' é 1 e vag e
0 u
les
p e IJ 1 h
de
pra t i que r
l'agriculture
découlent
sans
doute
d'une
al location
concurrente
des
ressources
capital.
terre
travai 1)
entre
les
deux
types
d'activité.
1 1
conviendrait
donc
d'élaborer
des
modèles
d'optimisa.tion
qui
intègrent
l'agriculture
à
l'éleva.ge
afin
de
voir
dans quel le mesure
l'élevage
peut s'ajuster à
l'agriculture
pour
les
différentes
formes
de
mécanisation a.gricole.
Une
tel le
analyse
permettra
d'élaborer
des
paquets
technologiques
économiquement
viables
pour
les
pa.ysans
et
qui
reflètent
dava.ntage
les
contra.intes
liées
à
l'association
agriculture-élevage
chez
les
différentes
catégories
de
paysans.
8.2.3.4.
Marché agricole
Notre
analyse
des
profils
des
temps
de
travaux
n'a
oas
été
suffisamment affinée.
En effet,
le
trava.il des hommes,
des femmes
et des enfants a
été analysé
par opération culturale,
par culture
et
par technique culturale
sans une spécification de son origine
(fami 1 ia.Je,
coopérative
et
sala.riée).
Les
goulots
d'étranglement
en
matière
de
main-d'oeuvre
pendant
certaines
périodes
sug.gèrent
soit
une
inélasticité
de
l'offre
de
tra.vail
salarié
soit
une
incapacité
financiére
des
ménages
à
embaucher
du
travail.
178

hi 0 u s a von s
v u
a 1) e
ie
tracteur
dépla.ce
très
souvent
les
beso i ns
de
travai
Ceia
impl ique
que
les
paysans
puissent
e mbau che r
d e i a
1n.3. i n - d ' 0 e IJ v r e
dur .3 n t
l' e x écu t ion
de
ce r ta i ne s
opérations
culturales
qui
deviennent
contraignantes
par
le
fait
du
déplacement
du
travai i.
1 1
v
.3
donc
ieu
de
connaitre
la
structure
et
le
fonctionnement
àu
marché
de
travai
agricole
ainsi
que
les
possibilités
d'accès
des
ménages
à
ce
marché.
Une
t e l l e
investigation
permettra
de
voir
dans
quelle
mesure
le
ma.rché
du
t ra. va. i 1
est
aote
répondre
aux
besoins
de
main-d'oeuvre
occasionnés
par
l'introduction
des
nouve Iles
technologies
de
production.
De
plus.
une
évolution
rapide
des
taux
de
salaire
sur
les
marchés
ruraux
de
la
région
due
à
la
monétarisation
croissante
de
l'économie
est
susceptible
de
freiner
l'expansion
de
la
mécanisation
agricole.
Les
nouvelles
techniques
cultura.les
ne
oourront
pa.s
être
adoptées
par
les
paysans
aux
revenus
modestes
lorsque
le
travai
salarié
a t t e i n t
une
proportion
relativement
élevé
dans
la
masse
totale
de
main-
d'oeuvre
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_v--'i'------'-t----''-f_---'------'E=-.;,,J--=..L""d----",?::....:...;n....:c",p::._---:f:.....::-r....:o"'n""l_L=--:cOo...:;o=--P::.-""r_...:;V----'o'------'-l----'t"'3::.:.,.
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Sv s t ème sAI i men t a. i r '3 s
3 1)
Burkina-Faso.
CEDR~S. ESSEC.
Université
de
Ouagadougou.
y U N AHA,
Sai if.
(19 8 5 ).
E s sai
S 1.1 r
la
Recherche
au
Burkina-Faso.
Dans
CEDRES-Revue
NOXV.
Octobre
1985.
Université
de
Ouagadougou.
PP.
60 à
91.
ZERBO.
Kassoum. (1983).
La Traction
Animale
Comme
Solution à
la
Crise
du
Monde
Rural
:
Le
cas
du
Secteur
de
Tougan
.
Mémoire
de
Fin
d'Etude
Maitrise
de
Sciences
Economiaues
ESSEC.
Université
de
Ouagadougou.
ZHU.
F.
S .
e t
3. 1.
(1986 ).
F 3 r min g
a. n d
0 p t i mal
Ressource
Utili-
za.tion Guyu3.n
China.
In
Food
Pol icv
Vol
[[
NO?
t1 a V
1986 .
London
8utterworth
co.
PP.
133
to
143.
184

ANNEXES
185

Annexe 1. Calendrier d'exécution des enquêtes.
Données
Méthodes de sui~i
Calendrier
Reçensement de tous les membres
Discussion avec
le chef de
Juin 1987
des ménages. de l'équipement
ménage
agricole et de tous les champs
!ntrants agricoles pour tous
interviews hebdomadtre~
Juin 1987 à
les champs des cultures retenues avec le chef de ménage!
Mars 1988
des ménages (semences. engrais.
enquêteur
temps de travaux animal et ma-
chine~ main-d'oeuvre. e~c ... )
Production. superficies et
Mesures directes par les
Octobre 1987
rendement des champs
enquêteurs
Février 19B8
Sandage des prix des céréales
Pesée des quantités vendues
Octobre 1987 à
les marchés villageois
au détail. calcul des prix
Janvier 1988
au kiioeramwe par les enquê-
teurs
186

1
1
Annexe 2. Questionnaire Enqu@te Production
167

FICHE l.
RECENSEMENT DES CHAMPS
Chef de llIéna~e :
Vi liage :
EnquHeur
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1
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1 Eillolacenent 1. Case:
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2. Vi lla~p. :
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1
188

riCHE 2.
EN~UE'iE PRODUCiiGN A.
Yi 1ia~e :
Enauêteur :
ChB f de Mê M~e
identification du Chalo et Eœoiaceillent :
3uoeriicie (ha) :
1
\\FERTlLf -
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j
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;œ resellSI
189

~;iQIjETE PRQùiJCT iON a,
FICHE 2.
Chef de Ména~e
Vi i la~~ :
Enauêteur
làentificatiùn du Cr,.,mo et Emoiacement :
\\ \\
Tmail raaiiiai
Tma i i Eùér ieur
Saiaire Kain-D'oeuvre
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190

FICHE 2.
ENOU~E PRODUCTI ON C.
Chef de llènase :
Vii la~p. :
Enquêt.eur :
Identification du Champ el Elplacement :
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TRACTiON ANIMALE
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TRACTEUR
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(1) : Heures
191

fiCHE 2.
ENQûtiE PRûDUCilûN -ü.
Chel de X~na~e :
t:nauèteur :
\\'i 1la ~e :
Identification du Chazo el Esoiacement :
TRACT 1ON Mil MALE
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iSeaences rertli isanl'iTraile;enl
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192

CODE ?OljR FiCHE 2
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,cëv!ëés oréiiililnJlres
, CuitlHes
Unit.é ,je lIleSlJrp.
01. Déi ricnage
1. Cotan
01. Petit panier en paille
02. 8rûlure
2. Sor~no blanc
02. Moven oanier en paille
03. Nettoyage
3. Sorgho rouge
03. Grand oanier en pallie
4.
Petit. mii
04. Tine locale
f
Act.ivi té de préoaration
S. Maïs
OS. Tine ORD
du sol
6. Ri l
OS. Sac de 25 kg
7. /liébé
07. Sac de 50 kg
Il
Rayonna~e
!J.
Arachide
08. Sac de 110 kg
12
Labour
09. Assiette Yoruba
13
8utta?e av. semis
10. Grande assiette
11. Seau
f
Ferti 1i5ants. traitement
12. BoIte
i3. 80tte de mi i
21
Transport
14. Petite louche
22
~oa nda?e
lS. Moyenne louche
23
Pulvérisa~e
t6. Charetée
l7. Un i té
1 Activités de semis. resemis
lB. Epis
19. Tresse
31
semis
20. Canari
32
1er reselllis
2l. Poignée
33
2ËIlle tesp.m i s
22. ~.UUes
34
3ème re5elllis
• Activités de sarcla~e
Ori~ine
St. 1er sarcla~e
1. StOCK personnel
52. 2eme sarcla~e
2. Acheté à l'ORO
53. 3éme sarclage
3. Acheté au groupement
4. Acheté à un paysan
S. Don
f
61 Buttage après semis
S. Autres
f
Activités de récolte
7t. Cueilli
72. Coupe de tige
73. CouDe épis
74. Transpor t réco! te
19.3

CODE POUR FiCHE 2 (Suite)
, Nat.ure du trJ'IJ i,
, rorwe
1. [[wilalian
1. Non battu
~
... Dun ier oavé au temps
2. catT.u
3. Ouvrier oavé à la tache
.J.
En COQue
4. Culture Ij~ ~r,juoe
4.
DécortiQué
c
.J.
Autr-es
5. Autres
, Ou ti 1
, AnilDa i (t'IDe)
1. Chanue
1. Boeuf
2. Ravanneur
2. Cheva 1
3. HQue lIlanp
:3. Ane
4. Sarcleur
4. Aut.res
5. Butteur
ô. Séilair
7. Charette
8. Tneteur
Semences. ferti 1isants. d~oenses nature
(semences voir code culture)
1. Pai 1[e
9. Cendre
,
2. Comoast
10. Gailagrins
1
:3. Fumier de boeuf
Il. DDT
4. Fumier mi ne
1rJL. Thlarai
5. Insecticide coton
13. i..i nda 1
6. Phasohate naturel
14. Autres
(,
I~PK
[5. Herbicide
a. Urée
JI
Jour d' 1ntervi€1I
JDT
Jour Decuis iravaii
194

.- .... ~....
- , r"-
-.
1 \\~ uut.
;- i "itît. ..J
iNVENTAiRE DES ~EMBRES DE LA FAMiLLE
Chef de ménage
Vii 1age
EnqlJéteur
Llen
avec ie
Sexe
A~e
Act if
t
Lien de parenté avec
chef àe ménage
G = Oui
le chef de Iiènage
1
N = Non
1- Père
2. Epouse
3. Fils
4. Fi Ile
5. Frère
6. Soeur
7. Autres
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1'Iascul in
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195

·~r-,..·.Il'.·'1..
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F[CHE 4. I1~VENTA! RE DU i1ATEimL AG~! COLE ET DES AN i MAUX DE TR'!'l i
Chef de !lléna~e
Vi l i3~e
EnquHeu\\'
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,
\\ 11ai.ériel 1 ~Iol!lbrp.
Armée d'acl]IJisition
NO!nb~'e è'lnn~e, \\ (')'1( d'ach"t
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197

FICHE 5.
RELEVE DE COUTS ET D'ElIPRUNT
Che f de léna~e
iJ i) la~e
Enquêteur
1. Coûts d'achat du satériel TA (Il
2. Coût d'entretien du utériel TA/cu~gne
3. Montant des achats de pièces détacMes/cp (L)
4. NOlbre des aninaui
5. Type aninal
6. Valeur actue Ile des animaux
7. Valeur à l'abatta~e des aniuul
8. Coûts de soins des aniuux/campagne
9. Coûts fixes (i1p6tS. assurances. etc ... !lcp.
10. Coûts d'ali:entation ces aniuux/calpa~ne
Il. Autres coûts
12. COTit d'achat du tracteur
13. Coûts de réparation du tracteur/caapa~ne
14. Coût d'achat (huile lubrifiant. ~raisse etc ... )
15. Coût d'achat de carburantlcamçagne
16. Achat de pièces détachées pour tracteur/ca:ll~~ne
...
' - - - - - -
17. Coûts de construction de l'abri du tracteur
18. Coûts d'entretier. de l'abri du tracteur/cp
19. Coûts fixes (inpOts. assurances etc ... ) cp
20. Autres coûts/canpagne
21. Octroi crèdit campagne (eontantl
22. Octroi crédit ROyen-terme (montantl
23. Remboursement crédi t moyen- terle (montantl
24. Octroi crédit lontterle (sentant)
25. Remboursement crédit leng-terze
26. Au t res
27. Coût de location TA/Campagne
28. Revenu de location TA/CaJlpa~ne
29. Coût de locat ion tracteur/campagne
30. Revenu de location tracteur/campagne
(1) TA : Traction ani:lla!e
198

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199

A n n e ;( e
;3.
F' r i.;(
des
cul t Url? s
Prix
des cultures
pour
la campagne
1987
Cultures
Prix
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(FCFA)
iJfficiel
De
marché
Coton
ao
Ma. "1 S
50
43
Sorgho
50
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Source
ORD et
données
de
l'enquête
200

Annexe
4.
Prix
des
outils
agricoies
4.1.
Prix
des
outi ls
en culture
motorisée FCFA campagne 87/88
Outil
Prix
Tracteur
2.950.000
Charrue
280.000
Porte-outils
430.000
Herse
209.000
Semoir
410.000
Source
SOFlTEX
1988
4.2.
Prix
des
outils
en culture
attelée
en FCFA campagne 87/88
Out i 1
Prix
42.305
HA3SChoue)
29.545
1
Butteur
12.650
Charette
pp
97.870
Paire
de
Boeufs
100.000
Source
ORc!
198~3
201

~ .",
Annexe'.5 •. l1odllle:de .hasedu .éna~e en traction. aniule
Activités
Xl
.X2
_X3-
X4
X5
-X6
x1
xe
X9
Xl0
RHS
53; 155
-27.100
35:455
-28.57
-28.57
-28.57
-28.57
-28.57
-26.57
r. 041
Contraintes
Y1
1-
:S:
1
Y2
1
1
S
6.85
Y3
-11.57 '
28
-1
~-.
84
Y4
34.71
56
6.96
~
238
Y5
36.15
105
~
260
Y6
11.57
150
146.27
-1
:S:
686
'(7
43.39
70
~
260
Y8
10.12
126
139.3
~
749
Y9
33.26
56
62.66
:S:
343
Y10
115.7
-1
:S:
560
C'l
YU
1.4
:S:
7
0
H2
35
:S:
35
C'J
Y13
-
59.20
-1
:S:
399
Y14
86.77
:S:
420
'(15
130.16
-1
:S:
630
Y1S
34.71
:S:
168
Y17
1
:S:
490
-H8
1
~
25.6
Y19
1
~
85.75
Y20
1
:S:
519.63
Y21
1
:S:
336
Y22
1
~
84
Y23
1'7.35
21
~
168
Y24
8.67
28
20.69
:S:
96
Y25
20.24
28
13.93
. _..
:S:
133
Y26
7
6.96
:S:
42
Y27
1
:S:
14
Y28
5.134
12.426
3.358
28.57
28.57
28.57
26.57
26.57
26.57
:S: 44.025.6
Y29
1.200
1.050
~
1.227
Source ~ Données ~e l'enquête
/

Liste des variables (activités) en culture attelée
Xl = Culture du coton
X2 - Culture du maïs
X3 = Culture du soreho
X4 - Embauche de main-d'oeuvre du mois de !1a.rs
X5 = Embauche de main-d'oeuvre de la lere ,!uinzaine du mois de Jui llet
X6
Emba.uche de main-d'aeuvre dlJ ml)i~ d8 Se~t8mbre
X7 = Embauche de main-d'oeuvre du mois de ~lovembre
xe = EaIba.uch8 de aIa.in-d'aeu·.rr8 d8 1a. 2èm8 quinza.ine Q1J mois de décembre
X9 = Embauche de main-d'oeuvre du mois de Janvier
XIO = Location du travail animal
20.3

"- ----:::.--:
Liste des variables (Contraintes) en culture attelée
Yi = T8rre da case
"?
1
Terre de brousse
w
Y3 = Main-d'oeuvre familiale du mois de Mars
Y4
Main-d'oeuvre familiale des mois d'Avril et de Mai
Y5 = Main-d'oeuvre famtliale du mois de Juin
Y6 = 11ain-d' OelJllre familiale de la 1ère qU inza. i ne du mois de Juillet
Y7 = Main-d'oeuvre famil iale de la 2ème quinzaine du mois de Juillet
Y8 = Ma.in-d'oeuvre familiale de 1a. 1ère quinza.ine dlJ mois d'Aont
YS = Kain-d'oeu',fre familiale de la 2émB quinzaine dlJ mois d" Août
Y1O= 11a in-d'oeuvre fa.miliale du mois de Septembre
Y11= l1ain-d'oeIJvrB familialf-l de la 1ère quinzaine dlJ mois d'Octobre
Y12= Ma.in-d'oe'r,fre fa.m il ia 1e d8 1a. 2éme q IJÏnza. i ne du mois d' Ol~ tobr8
Y13= Main-d'oeuvre familiale du mois de Hovembre
Y14= 11a.in-d'oeIJvre fa.m il ia.l e d8 la là re Cl'Jinzaine dlJ mois de Décembre
;
Y15= Ma.in-d'oeuvre fC/miliaie de la 2ème quinzaine du mois:de Décembre
Y16= Main-d'oeuvre famil iale du mois de Jël.nvier
Y17= Kain-d'oeuvre salariée du mois de Mars
'(18= l'lain-d' 08U',fre 53.1 a.r i88 de la. là re qIJim::a.ine du mois de Juillet
Y19= Main-d'oeuvre salariée du mois de Septembre
Y20= t1ain-d'oeuvre sala.riée du mois de Novembre
Y2t= Main-d'081JVre salarié8 de la 2ère Cl 'JÏ nza i ne du mois de Décembre
'(22= lia. i n-rl' oeuv re sa.laTiée du mois de Ja.nvier
':'23= Tra.'H il animal des mois de Ma i et de Juin
'(24= Tra',fail animal dlJ mois de Juillet
':'25= Trava il animai du mois d'Août
'(2.<3= Trô'vël.i 1 "anima.l d8s mois d'Octobre et de Hov8mbre
204

----~-.-
YZ7= Location du travail animal
Y28= Liquidité
Y29= Production alimentaire
205

'....
Annexe 6. Kodèle de-base _du .ènag:-e eri cultureaotoris{,e
,
Activités
Xl
X2
X3
X4/
X5
_X6
X7
X8
X9-
Xl0
X1t
X12
X13
); 1 ~
X15 -
RHS
86.235 73.943
7.755 -
"'"28.57
":28.57
""28.57
-28.57
-28.57
-28.57 -28.57
-28.57
-28.57
-28.57
-28.57
2.000
Contraintes
YI
1
S;
.6
Y2
1
1
S;
21. 25
Y3
6.46
-1
S;
105
Y4
1.29
2.62
1.2
S;
.1,8
YS
1.72
S;
28
Y6
4.73
S;
17
Y7
16.8
9.63
-1
S;
350
- -
Y8
12.92
54.2
S;
481
'(9
51.69
93.63
68.6
-1
S;
1.932
'(10
41.72
38.5
-1
S;
986
Yll
62.06
14
-1
S;
1.078
Yl2
15.07
33.6
-1
S;
413
Yla
50
65.75
S
1.~98
Y14
40
183.75
S;
2.120
tD
Yl5
36.18
17
123.2
-1
S;
1. 820
0
n6
46.52
9.63
104.5
- 1
S
1. 340
C'J
Yl7
65.26
-1
S;
1. 060. 5
-
na
67.2
-1
S
1.092
Yl9
33.6
-1
S;
546
no
1
S;
1. 438
Y21
1
S
28
Y22
1
S
210
Y23
1
S
56
Y24
1
S
350
Y25
1
S
42
1
S;
,(2ô
336
1 - - _.
'(27
S
602
Y28
1
S
994
'(29
1
S
535
Y30
1
S
420
'(31 •
1. 75
S
14
-yn
0.88.
S
7
Y33
5.6
7.87-
~
119
'(34
1. 72
3.5
12.6
S
119
'(35
1.3
12.25
1.4
~
1. 4
'(36
;,.
1
k
42."5
Y37
3.919 "'7.583
2.-793
28.57
28.57
28.57
28;57
28.57
28.57
28.57
28.57
28.57
28~57
28.57
S 123.165. i1
Y38
1.970
950-
~-
6.544.6
SO,uree : _Données. de l'en,!uête

Liste dgs v3ria.bles (?l~tivités) en CIJ 1bJre motorisée
Xl ::: CIJ 1turs du Coton
X2 ::: Culture du liai: s
X3 - Cultur8 du Sor~ho
X4 ::: Embauche de main-d'oeuvre du mois de 11ars
K5
Embauche de ma.in-d'oeuvre dg 13. 2ètne qlJ i nZ·3. i n8 du mois de .Juin
X6 ::: Emba.IJche de m3. i n-d' oeu." re de la 2ème C!uinzaine du mois de Juillet
X7
Embauche de mél.in-d'o8uvre de
la 1è re QIJÎnza.ine dlJ mo.ia d'Aoùt
xe = EmbalJche de main-d'oel)vre de la 2éme quinzaine du mois d'Août
X9 = Emba.uche de ma. i n-d' oeuvre du mois de Se?tembre
X10::: EmbalJche de main-d'oeuvre de la 1ère Quinzaine du mois de Novembre
X11= Embauche de lUa.in-d' oel)vre à8 la 2ème q 1) in Z3. in e dl) mois de Hovembre
X12= Embauche de main-d'oeuvre de la 1ère quinzaine du mois de Décembre
X13= Embauche de main-d'oeuvre de 1a 2ème .q 1) in z a in e dl) mois de Décembre
X14= Embal)che de ma i n-d' oeu',rre du Ulois de .Janvier
X1S= Location dlJ t:. ra.G i: 81.l r
207

"_ ..
-"
~.
--- ---
" _.'~
-
Liste des variables (contr'aintes) en cu 1tUf'e motOl' i sée
Y1 = Terre de case
Y2
Terre de brousse
Y3 = Ma in-d' oellvre familiale du maie de t'tors
H
= ria. in-d' 08 l.lVre f ·3.m i 1i ;;.1 e du mlJis d'Avril
Y5 = 11a. i n-d' oeuvre fa.milia.le du mois de ri;; i
Yi5 = Ma il\\-d 1 oeu'''re familiale de 1a. 1ère Quinzaine du mois de Juin
Y7 = Ma.in-d'08uvre familia.le de
la 2èm8 Qllinz;; ine du mois de Juin
Y8 = /1ain-d'oeuvre familiale de la 1ère Quinzaine du mois de Jui 118t
Y9 = lia i n-d' oeuvre familia.le de la. 2éllle Ql1inzaine du Illois de Juillet
Yl0= Main-d'oeuvre familiale de la 1ère Quinzaine du mois d'Aoüt
Yll= 11a in-d'oeuvre familiale:de
la 2éme C!uinza.ine du mois d'AoOt
Y12~ Ma.in-d'oeuvre familiale du mois de Septembre
Y13= M;;. i n-d' oeuvre fam il ia.18 de 1a. 1ère Qui n z;:; in 8 du mois d' O,~ tobre
Y14= Main-d'oeuvre familië/i8 de la 2àme C!uinza.in8 du mois d'Octobre
Y15= Main-d'oeuvre familia.le de
la 1ère Quinzaine du Illois de Novembre
Ylt)= 11 a. in - d ' 0eu'" r e familiaie de la 2ème C!uinzaine du mois de Novembre
Yi7= Ma.in-d'oeuvre fa.milia18 d8 la. lér8 C! lli nza. i n8 dll mois de Décembre
Y18= Main-d'oeuvre familiale de la 2éme ,!uinzaine du mois de Décembre
Y19= Main-d'08uvre familiale du mois de Jan-"i8r
Y20= Main-d'oeuvre sa.la.riée du mois de Mars
Y21= 11a i n-d' 08Ullre sa la.riée d8 la 2éme C!U i nza. i ne du mois d8 Juin
Y22= Main-d'oeuvre salariée de la 2éme ,!uinzaine du mois de Juillet
Y23::: t1ain-d'oeuvre sa l a.r iée de la, lé·re C! 11 i nzao in e du 'mo'i:s d" Août
l '
Y24= Ma in-d' oel1vre sa.lar iée de la 2ème quinz.aine du mois d'Août
Y25= lia in-d' oeuvre sa lar iée du \\Dois de Septembre
'(26= th. i n-d' oeull re saLuiée de
la 1ère q,;inza.ine d.u mois de ~lo'''e mbre
l,
208

Y27= l-i,,;oÏ n-rj' 08')'./ r':3 sala.riée de la 2èm8 gl)inzaine du mois de Hovembre
Y2B= Main-d'oeuvre salariée de la. 1ère Quinzaine du Illois de Décembre
.
Y29= Main-d'oeuvre salariée de la ').::.em8 Quinzaine du Illois de Décembre
Y3D= t1a i n-d' 'Jeu'.,rre salariée dl; mois de Janvier
Y31= Travêlil 3nimal du mois d'AoOt
Y32= Tr3.'./.3.i 1 animal dl; mois de t'lo·.,rembre
'( .};) = Tra·.,r3.i 1 dl; trac tel;r des mois dB Ma i et, d'il
Y34= Tra.'.,r.:ü 1 dl; tr<Jctel;r cl85 mois de .Juillet et
Y.35= Trava.i 1 du tract8ur des mois de Se?tembre
'(36= Travai 1 de loca.tion dl; t ra.\\~ t'3I)r
Y38= Liguidit8
Y39=
Poduction alimentaire
209
1

"'THES! DE DOCTORAT 3e CYCLE
vu ET APPRO~
ZERBO KASSOUM
Abidjan, le
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le Directeur de Thèse
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Paul/PERRAULT
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Abidjan, le
Le Doyen de la Faculté
des scienées Economiques
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r
BAKAYOKO Adama
Vu et permis d'imprimer
Abidjan, le
Le Recteur de l'Université d'Abidjan
Bakary TIO-TOURE