) .
FACULTE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
PERSONNEL
DE
Il'>,
FACULTE
DOYEN .•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• H. IBRAHIJvfA DIOP MAR
PREMIER ASSESSEUR •••••••..••.•.........•....• M. OUMAR SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR ••••••••.•.•••.•.•••.•.•.•• M. SAMBA DIALLO
CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIF.3 ••••••••••••• M. OUSMJ'.lJE SOUMARE
-:-:-:-:-:-:-:.-:-:-:-


UNIVERSI1E DE DAKAR
FACUL'IE DE MEDECINE ET DE
I. - MeDECINE
.)
PHARMACIE
~

LIS'IE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
POUR L1 ANNEE UNIVERSITAIRE
1982 - 1983
PROfESSEURS
TITUlAIRES
M.
Paul
CORPEA
Gynécologie-Obstétrique
M.
Hervé
de LAUI'URE
Médecine Préventive
M.
Joseph
DIALLO
Ophtalmologie
M.
Samba
DIAlLO
Parasitologie
M.
françois
DIENG
Médecine Légale
M.
Adrien
DIOP
Chirurflie Générale
M.
Biram
DIOP
M2decine Interne
M.
Ibrahima
DIOP M.4R
Maladies Infectieuses
~-
M.
Lamine
DIOP
O.R.L.
M.
Samba
GUEYE
Anesthésiolof-Ï-e
M.
Papa Del'llba
NDIAYE
Anatomie Pat'lologique
M.
Fené
.NDOYE
Biophysique
M. Idrissa
POllYE
Orthopédie - TraUIIE.tologie
M.
Abdou
SANOKHO
Pédiatrie
M.
Gabriel
SENGHOR
Pédiatrie
++
M.
Lêdéou
SIMAGA
Chirurgie Générale
M.
Ahmédou t-bustapha
S(J,J
t1édecine Interne
M.
Henri
TOSSOU
Urologie
RROFESSEURS
Si'\\NS
CttAIRE
M.
OUffi3r
BAO
Thérapeutique
M.
flbdourahmane
KANE
Pneumophtisiologie
M.
Sadio
SYLU\\
Anatomie
,.
M. Abdourahmane
SCJlJ
Maladies Infectieuses
...
;
++ Professeur associé

2
-)
PROFESSEUR EN SERVICE EXTFAORDINAIRE
M. Pierre
LAMOUCHE
Radiologie
MArTRES DE CONFERENCES AGREGF.S
M. Bernard
AlliIEZ
Neuro-Chirurgie
M. Michel
CAOOZ
Maladies Infectieuses
M. Fade l
DIADHIOU
Gynécologie-Obstétrique
M. Lamine
DIAKHATE
Hématologie
M. Babacar
DIOP
Psychiatrie
++
M. Samba
DIOP
Médecine Préventive
M. Sémou
DIOUF
Cardiologie
M. MJuhamadou
FALL
Pédiatrie
M. Aristide
MENSAT-i
Urologie
M. Bassirou
NDIAYE
]):;nnatologie
M. Ibrahima Pierre
NDIAYE
Neurologie
(~)
M. Abibou
SP1-1B
Bactériologie-Virologie
M. Ibrahima
SECK
Biochimie Médicale
M. Papa
TOURE
Cancérologie
M. Alassane
WADE
Ophtalmologie
M. Ibrahima
WONE
Médecine Préventive
CHARGES D' ENSEIGND1ENT
M. Jacques
ARNOLD
Histologie - Embryologie
M. Gilles
CHERBONNEL
O1irurgie Générale
M. Lucien
JACQUIN-COTTON
Neurologie
M. Jacques
STEPHANY
Psychiatrie
++ Personnel en détachement •

3
CHEF DE TAAVAUX
M. Lamine Moussa
SOy]
AnatorPie
ASSISTNrLS DE FACULTE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVEFSITAIRES DES HOPITAUX
M. José-Marie
AFOuroU
Histolovie-Embryologie
MITe. Gisèle
BIAVY
Hématologie
Mme. Mireille
DAVID
Bactériologie-Virologie
M. Pierre
DUFFETEL
Physiologie
M. Alain
FERRER
H:ï.stologie-Ernbryologie
M. P.~ain
LECOMTE
Biophysique
M. Jehan-Marie
W\\UPPIN
!matomie
M. Adama
NDIAYE
Parasitologie
M. Gara
SrCK
Physiologie

CHEFS DE CLINIQlΠ- ASSISTN,rrS DES
SERVICES UNIVERSITA.lRES DES HOPITAUX
M. Memadou
BA
Pédiatrie
M. l'bhamed Diawo
BAH
Gjnécologie-Obstétrique
M. Salif
BADIANE
Maladies Infectieuses
M. Mam.adou Diakhité
BAU
~rmatologie
M. Cheikh Mbacké
BAO
Médecine Interne
MIle. fw:Ja Marie
COLL
Malac'1ies Infectieuses
M. Aly
DIAB
Gynécolo~ie-ObstétTique
M. Baye Assane
DIAGNE
Urologie
M. El Hadj Malick
DIOP
O.E.L.
Mre. Thérèse More ira
DIOP
Hédecine Interne
M. Mamadou
GUEYE
Neuru-ChiT"llT'p:ie
M. M:>mar
GUEYE
Psychiatrie
M. Abdoul Alrnamy
HANF.
Pneumophtisiologie

M. Salvy Iéandre
MARTIN
Pédiatrie
M. Sid Ahrned
MOGUEYA
ChiT"llT'gie Générale
... / ...

4
M. Médoune Robert
NDIAYE
Ophtalmologie
M. l-bhamed Fadel
NDIAYE
Centre Anti-Diabétique
-
M. M::>hamaclou Mansour
NDIAYE
Neurologie
M. My
NGOM
Gynécologie-Obstétrique
MIE. Binta
SALL
AnesthésioloGie
M. M.amadou
SAFR
Pédiatrie
M. t-1'.arnadou Lamine
Salt]
Médecine Légale
1'1. Mamadou
TOURE
Canc:érologie
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TaURE
Chirurgie Générale
M. Yacouba Ishaga
TOURE
J-oIédecine Interne
M. Mamadou
TBAORE
Gynécologie-Obstétrique
M. Housseyn Dembel
SOH
Pédiatrie
ATTACHES - ASSIST/lNrS DES SCIEN'CES FONDAMENTALES
Mne. Amira
BICHARt\\-AROUD
Hématologie
M. Fallou
CISSE
Physiologie
M. rvbussa Fafa
CISSE
Bactériologie-Virologie
M. M:>ctar
DIOF
Histologie-Embryolopie
M. 01.ID1aI'
GAYE
Fàrasitologie
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KONA1E
i\\natomie
M. Victorino
MENDES
J\\natomie Pathologique
Mue. Chantal
PENOT
Médecine Prêventive
MIle. Hassanatou Toure
SO!;}
Biophys ique
ATTACHES - CHEFS DE CLINIQUE
M. GJrgui
DIOP
Cardiologie
M. Michel
GUIRAUD
DermatoloP-"ie
M. ISaJTl.aila
SY
Pédiatrie
Mme. t-1'arie Thérèse
SOI,)-GOERGER
Médecine Interne
!.
... / ...

5
UNIVERSITE DE DAKAR
FACULTE DE MEDECINE ET
II. - CHIRURGIE DENTAIPE
DE PHAR!1ACIE
ŒARGES D'ENSEIGNEMENT
M. l"'"tichel
DUPIOT
Odonto-Stomatologie
M. André
SCHVARTZ
Dentisterie Opératoire
MArTRES - ASSIST/~ITS
MITe. Renée
NDIAYE
ParDdontol0R"ie
Mre. NdiorD
NDIAYE
Odontologie Preventive et Sociale
ASSISTN·ITS DE FACULTE
M. Ibrahima
B/I
Pédodontie
Mne. :t1aïmouna
Bi\\DIMJE
Dentisterie Opératoire
M. Papa D2mba
DIALLO
Parodontologie
M. Abdoul \\:lakhabe
Kane
Dentisterie Opératoire
M.
~AC-HOI -CHt;l\\TG
Frothèse Dentaire
M. Jean Loup
MOREAU
ParDdontologie
M. Paul Panka
OUENDENO
Orthopédie Dent0-Faciale
M. Jean Paul
TERRISSE
Prothèse Dentaire
M. Abdoul Aziz
YAM
Pathologie et Thérapeutiques
Dentaires
M'ne. France Anne
ZOGBI
Pédodontie
ATTACHE
DE
FACULTE
M. Patrick
BEYLIE
Biologie et Matières Fonda~entale2
... / ...

6
UNIVERSITE DE DA.KAR
FACULTE DE MEDECINE ET
II1. - PHARJ."11\\CIE
::
DE PHARMACIE
PROFESSEURS TITUUùPES
t1. Humbert
GIONo-BARBER
Pharmaoologie et Phannacodynamip
M. ~orges
GRAS
Toxicologie
M. J ean-Louis
POUSSET
Pharmac0!410si e
M. OtHIlar
SYLlA
Pharmacie Chimique et
Chimie Organique
PROFESSEUR SI\\NS CHJlJ:RE
M. Issa
LO
Pharmacie Galénique
MAITRES DE CONTERt""J'JCES AGREGES
M. Cnarles
DIJI.NE
Physique
M. Claude
PASSELMANN
Chimie Analytique
M. Pierre
TOURE
Pha.rmacie Galénique
Œ..P.RGES D'ENSEIG'JEMENT
MIle. Elisabeth
DurRUGE
Biochimie Pharmaceutique
M. Ala.in
LAURENS
Chimie des Substances Naturelles-
MArTRES - ASSISTANTS
M. Ibudou
BA
Chimie <~alytique
Mne. ~neviève
B11R0N
Biochimie Pharmaceutique
M. t1Junirou
CISS
Toxicologie
MIle. Paulette
GIONO- BARBER
Pharmaoodynanrie
~
M. G1....Y
HAYNART
Botanique
M. Michel
..
TERRISSOL
Physique
. .. / ...

7
CHEF DE TPAVAUX
t1re. UrbëitlE
TANGUY-SAlI1REUX
Chimie Organique et
Pharmacie Chimique
ASSISTAt\\JTS
M. Cheikh i\\hmed Tidiane
BA
Pharmacie Galénique
Mlle.Issa Bella
BPH
Parasitologie
M. Emmanuel
BPSSEi\\1E
Phannacognosie
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Biochimie Pharmaceutique
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DELORME
Pharmacie Galénique
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Pharmacognosie
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Biochimie Pharmaceutique
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PASSELMANN
Toxicoloi7ie
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Bactériolo~ie-Virologie
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NDIR
Parasitologie
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TIGNOKPA
Chimie Générale et
Minérëüe
pme • Arlette
VIcroRIUS
Zoologie
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DIABIRA
Chimie Organique
M. Amadou
DIENG
Pharmacodynamie
MIle. Dior Dieng
DRAME
Pharmacolopie et
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M. Iba D=r
GUEYE
Physique
-=-=-=-:-:-=-=-=-=-=-

J
E
D E D I E
CE'
T R A V A I L
... ~ ...• ~~ ... ~~~ .


D E D ICA C E
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
A
HGN
PERE
f\\
MA
MERE
Sans vous Je ne serai point ce que
je SU1S

Votre esprit de sacrifice et j'abnéfation, votre
Amour et votre Tendresse, ne peuvent s'évaluer
Tous les mots seront vains
Que vos b6n6dictions soient toujours pour ma vie la
lampe qui illumine le chemin c~ue vous semblez tracer pour moi .
A
lMAD,
MON FRERE BIEN - AIME
Toi qui as toujours été pour mOl è'une infinie ten~
'dresse, le destin ne t'a point éparGné.
Puisses-tu être heureux le restant de ta vie
A
TOUTES MES SOEURS
Fatmé, Souraya, Mauna, Souad et Zeinah .
Je vous souhaite tout le Bonheur possible
.
Votre Amour sera à jamais sravé clans mon coeur
A
MES
BEAUX-FRERES
Khalil, Abdallah et Kamal.
Profonde estime .
A MES
CHERMANTS
NEVEU
ET NlECES
Hussein, Dounia et Yasmine
Que le Ciel vous protèEe .
A
LA
FAMILLE
ABOU
KHALIL
Profonde affection

A
MES
COUSINES
ET
LEURS
EP(lUX
A
TOUS'
MES
AMIS

A Nes
MAITrŒS
'''1'
L~
JUGES
A
NOTRE
PRESIDENT
DE
THE SE
Monsieur le Professeur Hervé de LAUTURE
Professeur de Médecine Préventive
Vous nous avez fait l'honneur d'accepter la prési-
dence d'un travail délicat-.
Nous garderons du temps passé dans votre bureau, un
souvenir extrêmement vivace
.
Soyez assuré de notre respectueuse et très grande
reconnaissance
.
A
NOTRE
DIRECTEUR
DE THESE
Monsieur le Professeur Agrégé Issa LO
Professeur A~rés6 de Pharmacie Galéni~ue
Votre érudition et votre bonté ont charmé notre
Vle d'étudiant
_ Les connaissances que vous nous avez transmises
nous aident énormément dans l'exercice de notre prof~ssion de
Pharmacien .
Nous vous exprimons toute notre gratitude pour aveu:c
consenti à diris;er ce travail que nous sommes très heureux de vous
offrir .


Monsieur le Professeur A2,rézé Humbert GIONO-BARBER
Professeur de Pharmacologie et Pharmacodynamie
Vous nous avez toujours témoign6 une sympathie dont
nous sommes profondément sensible
.
Vous nous avez fait l'honneu~ et le plaisir d'accs~­
ter de siéser à notre jury de thèse
Nous vous remercions de bien vouloir ju~er notre
travail et nous vous assurons de nos respectueux sentiments
.
"
1
Monsieur le Professeur AfréSé Ibrahima WONE
Professeur de Médecine Fréventive
La gentillesse avec "laquelle vous nous avez reçu;
ndus a profondément touch~ .
Vous nous faites
l'honneur de votre amitié
Pour avoir accepté de juger notre travail, veuillez
trouver lCl l'expression de notre infinie gratitude.
Monsieur le Professeur ASréSé Pierre T0URE
Professeur Agré[é de Pharmacie Galénique
Nous avons eu le privilège de SUlvre votre enseic~s­
ment avec joie et admiration
Nous vous remercions pour vos encouragements, vos
conseils et la confiance que vous nous avez toujours accordée .
Pour nous avoir fait l'honneur de siép,er à notre
jury, nous vous exprimons notre profonde reconnaissance

[:
1
.1
1.
li
Par délibération la Faculté a arrêté que les oplIllons émises dans les
dissertations qui lui seront présentées, doivent être considérées CüIllJl"E
propres à leurs ùuteurs' et qu'elle n'entend leur donner aucune approbation
ni improbation " .

" Si la nature ne suffit pas pour la guérison,
liArt apprend à y exciter de doux efforts, en
l'agaçant de manière qu' e lie se débarasse sans
aucurl rlsque de ce qui la surcharge Il ~
(Hippocrate)

i

Pénétration de la dilution horréopathique dans les capillaires de la lang'Je
d' après le Dr.P
ŒiAWJ\\DN
0
EXempl~ : quelCJUes secnndes après dép5t de granules de China PC4
sur la langue une hérrorragie est arrêtée (sous réserve
évideITm2nt qu'il ne Si agisse pas de saign=>Jt'ent du vais'
seau de IJIDs calibre t la ligatu..."'e J:X)uvant alors seule
stopper l'êcoulement du sang)
0



l
N T R 0 DUC T ION
-=-=-=-=-=-=-=-=--=-=-=-


1
•.
l N T R 0 DUC T ION
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
S'il est vrai que la médecine et la chirurgie ne
cessent d'enBegistrer des progrès évidents, ceux-ci engendrent
chez ceux qui en bénéficient de véritables déséquilibres de leur
santé, qui ne peuvent être vaincus par ces thérapeutiques souvent
très agressives

c'est ainsi que dans les pays Occidentaux où ces
progrès sont largement répandus on assiste au retour et au dévelop'-
pement de thérapeutiques dites naturelles, parmi lesquelles l'Hom6o-
pathie occupe une place de choix ~ c'est de cette méthode thérapeu-
tique dont i l sera question au cours de cette thèse
.
Pour le profane, l'Homéopathie est l'art "de sOlgner
le mal par le mal". Cette formule,
sans doute simpliste, même si
elle n'explique rien, contient pourtant l'idée de celui qui est con-
sidéré comme son fondateur:
Christian Samuel HAHNEMANN, médecin
Allemand,né à Meissen, en Saxe, en 1755 et mort à Paris,en 1843.
L'histoire donne de sa découverte la version suivante:
Profondément ébranlé dans ses convictions médicales
par l'application d'une thérapeutique décevante,à base de saignées
et de clys$eres et par l'ignorance qui se cachait sous de grands mets
inaudibles et profanes, HAHNEMANN ne cessait de chercher des répon-
ses à ses doutes à travers les ouvrages de l'époque.
Alors qu'il traduisait la "Hateria medica "de CULLEN ~
le grand médecin Ecossais, dont le nom faisait autorité, HAHNEMANN
ne put croire ce qu'il lisait sur le quinquina,
à savoir que dans
la fièvre "l'écorce, en pareil cas, agit par l'entremise de la
vertu roborative qu'elle exerce sur l'estomac •
..
./ .

2
En effet, si CULLEN n'avait sans doute jamais pris
,
du qUlnqulna, par contre HAHNEMANN, lui, en avait absorbé à forte
dose, étant jeune étudiant, quand il avait contracté la fièvre
tierce. Or, i l se souvenait que loin d'une "action roborative",
l'écorce de quinquina lui avait démoli l'estomac.
CULLEN se trom-
pait-il ? Consciencieux et scrupuleux HAHNEMANN résolut de répondpc:
à sa question par "la preuve expérimentale"
.
Il se soumit pendant plusieurs
jours à un traite-
ment biquotidien de quatre gros de quinquina

Loin de sentir que cela fortifiait son estomac, il
éprouva au contraire, une série de malaises. Dès qu'il cessait le
qUlnqulna,
tout rentrait dans l'ordre.
Ainsi donc le quinquina, alors utilisé pour traite~
certaines fièvres paludéènnes, provoquait toxicologiquement des
accès fébriles semblables à ceux pour lesquels il était employé
comme agent thérapeutique •
Hippocrate avait lui-même remarqué, cinq siècles
avant notre ère, le parallélisme d'action existant entre le pouvoi~
toxicologique d'une substance et son pouvoir thérapeutique .
A partir de ces observations, H/\\HNEMANN émit l 'hyV-
thèse que les substances médicamenteuses étaient capables de guerl~
des symptômes analogues à ceux qu'elles pouvaient elles-mêmes
produire

Après des années de travail et d' expérir'1enta tian,
i l constatait que son hypothèse se vérifiait mais à condition d'ut~­
liser comme dose thérapeutique, des doses très faibles ou même
infinitésimales

Ce n'était donc plus une hypothèse, mais une loi
de la nature:
la Loi de SIMILITUDE, induite de constatations
empiriques, qui s'est svérée par la suite être une loi de biologie
générale
.
.1.

3
HAHNEMANN codifia ensuite les règles d'applicatio'-l
thérapeutiques de cette loi dans un ouvrage qui est, aujourd'hui
encore, le code de référence des Homéopathes:
"l'organon
de
l'art de guérir"

œpuis
nombreux
ouvrages et travau x se sont succédé, et
l'Homéopathie occupe chaque jour une plac
de plus en plus import.3.:0.-
te dans la pratique médicale
. Elle intér~sse évidemment autant lE
pharmacien que le médecin .
Il est certain qu'avec le développement des nouve].-
les techniques médicales dans les Pays du Tiers-Monde, des méfaits
semblables à ceux constatés dans les pays développés y sont prévi-
sibles
. Il est donc normal de prévoir que l'Homéopathie sera
appelé à y jouer un rôle non négligeable
.
C'est dans cette idée qu'il nous par~intéressant
d'y consacrer ce travail, dans lequel nous en rappelerons quelques
notions fondamentales et nous essaierons de présenter, ~ travers
une enquête, des données sur la place qu'elle occupe au Sénégal.
Nous l'exposerons dans les quatre chapitres suivants
i
-
Principes fondamentaux et bases expérimentales
de l'Homéopathie
-
La démarche clinique
les demarches thérapeuriques
la démarche officinale
x

4
CHA P I T R E
PRE tvI 1 E R
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
PRINCIPES FüNDN'1ENTAUX ET BASES EXFERI.HENTALES
ii

5
L'Hom~opathie est une technique thérapeutique qUl
est regle essentiellement par l'application de trois principes
fondamentaux :
-
Le principe de Similitude
- Le principe d'inversion d'action des doses
-
Le prlnclpe des doses infinitésimales qUl s'ap-
puient sur des hypoth~ses expérimentales .
1.
-
Le Principe de Similitude
La loi de Similitude ou loi d'analogie ou loi des
semblables, fut formul§e aux Grecs au V~me si~cle avant J.C. par
HIPPOCRATE, considéré de nos
jours comme le créateur de la méde-
cine occidentale
.
" La maladie est produite par les semblables et
par les semblables que l'on fait prendre, le patient revient de
la maladie à la santé il disi1it-il
.
La loi èe Similitude est la formulation d'un état
de fait qui,
apr~s vérification par des années d'expérimentation,
peut être explicitée en trois propositions
:
-
toute substance pharmacologiquement active, pro-
voque chez l'individu sain et sensible, un ensemble de symptômes
qui est caractéristique de la suhstance expérimentée
.
-
tout individu malade présente un ensemble de
symptômes qUl caractérise sa maladie

... / ...

6
-
la gu§rison, c'est-~-dire la suppression de la
totalit~ des symptômes de la maladie, peut être obtenue par
l'administration d'une petite quantité de substance dont les ef-
fets exp§rimentaux sont semblables aux symptômes du malade
.
Ce prlnclpe est ~ la base de tous les essalS de
médicaments homéopathiques chez l'homme et de toutes les réussi-
tes thérapeutiques ~ l'actif de l'homéopathie, même si son appli-
cation rigoureuse est difficile, délicate, complexe, quelquefois
laborieuse. Plusieurs exemples peuvent être cités à l'appui de
cette loi :
~ L'Ipeca donné à dose pondérale ~ un individu sain
lui provoque des nausées et des vomissements

Un individu malade, pr~sentant des nausées et des
vomissements, est amélioré par des doses infinitésimales d'Ipeca.
F
Un sujet sain, piqué par une abeille, voit appa-
raître au point de piqûre un oedème rouge rosé piquant, brûlant,
qui est amélioré par des applications froides
.
Un malade qui présente une telle éruption, pour
une cause différente,
(un coup de soleil, un urticaire ou après
intoxication alimentaire) sera vite soulagé par des doses infini-
t~simales de venin d'abeilles .
... Le café gène le sommeil, â dose homéopathique,
c'est un remède de l'insomnie
~ Les effets produits en fumant la première cigaret-
te de tabac sont les suivants: nausées,
vertiges, pâleur de la
face, sueurs froides,
creux â l'estomac et désir d'air frais.

7
Les dilutions de tabac vont intervenir dans certai-
nes maladies o~ ces troubles apparaissent notamment dans le mal
de transports et les vomissements de la grossesse
.
· Le Sumac vénéneux (RHUS TOXIDODENDRON) produit
chez Ilhomme saln, par contact, des dermatoses vésiculeuses sur
un fond érythémateux.
Ces vésicules, petites comme des têtes
d'épingles, laissent éxuder un liquide clair et vésicant.
Le prurit
occasionné par cette éruption est amé-
lioré par la chaleur .
Rhus toxicodendron, en dilution hahnemannienne,
est un rem~de de ce type de dermatoses souvent rencontrées dans
l'eczéma,
l'herp~s, le zona ou la varicelle ...
· HIPPOCRATE parlait d'un choléra morbus résistant
~ tous les rem~des, sauf ~ l'Elléb6re blanc qui cependant provo-
que le choléra morbus
.
· Le Millcfolium s'est trouv~ d'une tr~s grande
utilité dans l'état hémorragique qu'il provoque par intoxication.
· Euphrasia a guéri l'inflammation des yeux qu'ej.le
provoque normalement .
· Datura, Stramonium, Belladona, produisent des
délires singuliers et des convulsions violentes, des mouvements
choréiformes
; ils guérissent 5 faibles doses ces états
.
· Les intoxications par le plomb peuvent aboutir
à des états d'obstruction opiniâtres:
le plomb peut guérir ces
maladies naturelles par le principe de similitude.

. • .1& . .

8
Ce principe a été ~tudi~ expérimentalement et par-
mi d'autres, nous rappelerons ici un travail fait dans le labo-
ratoire du Professeur LAPP à Strasbourg par lise WURMSER ( 5 )
.
Chez des cobayes intoxiqués au Bismuth, alors que
l'élimination de ce toxique a cessé, à l'issue de la phase rapl-
de d'élimination, des dilutions de 4,5 et 7 CE provoquent un
regain d'élimination)
Si on compare la quantité éliminée à la quantité
utilisée pour provoquer cette élimination, on est frappé de
l'intensité de l'action à d'aussi fnibles doses, par exemple,
qu'à la 7 CH, la quantité libfrée cor~espond ~ un trillion de
fois la dose active
.
Toujours ~ titre d'exemples! on peut encore mention-
ner un travail fait par LALOUETTE (5 ) qui,
étudiant les réactions
inflammatoires provoquées chez le rat par des toxines staphylo-
cocciques et d'autres substances et l'action de dilutions
d'Hepar-Sulfur sur ces lésions, écrit:
" la similitude de réac-
tion inflammatoire provoquee dans le coussinet plantaire de la
patte arrière du rat par des toxines staphylococciques d'une part
et l'Hepar-Sulfur d'autre part, permet d'étudier l'action de
l'Hepar-Sulfur dilué sur des réactions provoquées par les toxines
staphylococciques
. . . . Dans cette expérience, nous avons pu
démontrer de manière certaine, le principe de similitude puisque
d'une part, une homéopathicité entre l'Hepar-Sulfur et la toxine
staphylococcique existait chez l'animal et que d'autre part,
l'Hepar-Sulfur dilué était susceptible d'inhiber la réaction inflam-
matoire provoquée par la toxine staphylococcique II
Il ne nous semble pas trop OS2 d'avancer qu'on p2ut
comparer l'organisme à un système autorégulé
. Les seuils de
réponses aux agressions peu~ent varier la puissance et la répar-
tition de l'agression et ainsi le seuil réactionnel va être modi-
fié progressivement par les semblables d'un agent agresseur lors-
,'.....
qu'il agit à très faibles doses.
... / ...

9
I.
2. -
Le Principe de l'Inversion d'action
Pour mettre en évidence la validité universelle de
la loi de similutude, i l est nécessaire d'énoncer son corollaire
qui est la loi diinversion d'action des remèdes suivant les doses
Cette loi a été d!abord mise en valeur par
HAHNEMANN qUl avait su distinBuer les deux effets opposés d'un
remède quelconque:
lieffet actif qui se manifeste aux fortes
doses et l'effet réactif aux doses faibles
.
Ce phénomène d'inversion d'action suivant les doses
a été repéré par Claude BERNARD qui affirmait dans son cours sur
les anesthésiques·
" toute substance qui.,
à petite dose, excite
les propriétés ou les fonctions d'un élément anatomique, les anéan-
t i t à haute dose Il •
(l-:L )
Plus tard,
BROWN -
SEQUARD, constatait lui aUSSl
que f' l'excitation modérée d'un élément nerveux provoque une
exaltation des fonctions qui en dépenèent directement ou par
réflexe
. Une excitation forte peut abolir les mêmes fonctions"
Cette loi diinversion d'action des remèdes a été
redécouverte par des biologistes contemporains
.
Hugo SHULTZ a démontré dans une expérience sur les
levures que les ~~ubstances toxiques sont susceptibles de provoquer
des effets inverses suivant la dose forte ou minime et Rudolf
ARNDT a énoncé la loi suivante
If
les petites excitations provo-
quent l'activité vitale,
les excitations moyennes l ! augmentent ,
les excitations exagérées l'abolissent " ( 15)
EUCHARD écrit:
Il
Dans un médicament, il y a plu-
sieurs médicaments suivant la dose employée " ( 11 )
•.. 1 .- ....

10
Ainsi donc, pour reprendre ce que HAHNEMANN disait,
le remède a~it en deux phases:
1).
-
une phase primaire pharmacodynamique.
La no-
tion de posologie est importante car la dose thérapeutique et la
dose toxique sont proches (l'organisme est d 1 abord passif)
2).
- une phase secondaire réactionnelle.
La notion
.
, f '
l
'-
de
.
/ ' ,
, / . f .
.
,/
(l'
de quantltè.alt p ace a ccllequallte, ae speCl lClte
orga-
nisme est réactif)
.
De nombreux exemples pharmacologiques prouvent la
validité de ce prlnclpe
:
-
l 1 arsenic, pOlson violent ~ haute dose, est un
stimulant à dose faible
,
la digitaline est un cardiotonique à fortes doses
~
mais traite les insuffisances cardiaques quand on l'absorbe en
extrait très dilué de teinture mère
.
-
le traitement de certaines allergies par l'ionisa-
tion ~ l'histamine aboutit ~ l'introduction dans l'organisme de
doses infinies dihistamine qui,
à forte dose, donneraient des
effets paradoxaux . . . .
-
DANIELOP01U a montré que l'adrénaline est vaso-
constricteur aux doses physiologiques mais vasa-dilatateur aux
fortes concentrations
.
Cette action amphomimétique est ~galement
le fait de diverses hormones
(hypophysaires,
thyroidiennes, géni-
tales) et même de plusieurs vitamines connues, puisqu'on est ar-
rivé à produire des syndromes d'avitaminose par un excès de Vl-
tamines
.
doses
... / ...

11
Ainsi avec le sulfate de soude, NATRUM SULFUR, la
loi d'ARNDT-SHULTZ s'applique de façon ~vidente au niveau du plan
fonctionnel intestinal :
30 grammes de sulfate de soude ont un
effet purgatif connu, alors qu'un gramme de cette substance cal-
me la diarrhée banale
.
De plus,
~ une haute dilution, NATRUM SULFUR, cal-
mera la diarrhée post-pandriale matinale, chez le malade ayant
les mOdalit6s et les caractéristiques du rem~de .
Ces actions mettent en ~vidence ~ la fois des prin-
ci~es de Similitude et de l'inversion d'action. Par contre, el-
les ne constituent pas toute la base de la théorie hom~opathique.
En effet, chez une malade dépressive, avec id~e de suicide,
hypersensible ~ l 1humidité , sursautant au moindre bruit et pré-
sentant une constitution de type SULFUR, NATRUM SULFUR donn6
~ la tr~s haute dilution de 30 CH peut donner de tr~s bons r6-
sultats, quoique la malade ne présente aucun trouhle intestinal
et même si elle est habituellement constipée
. Cette action ne
s'appuie alors pas du tout sur le principe d'inversion d'action .
• • . 1 ...

12
1.3. -
Le principe des doses infinitésimales
Pendant un siècle et demi, les résultats thérapeuti-
ques obtenus en médecine humaine dans les maladies aigües graves,
sur les nourrissons, et en médecine vétérinaire, constituèrent la
seule justification empirique de l'emploi des dilutions infini-
tésimales
.
Depuis une trentaine d'années environ, de nombreux
travaux de laboratoires ont confirmé. ces faits
.
Les recherches pharmacologiques actuelles s'orien-
tent sur les relations qualitatives spécifiques entre la structu-
re et l'activité du médicament choisi selon l'analogie.
Si l'analogie est étendue, l'information transmise,
quelqu'en soit la nature, se manifeste avec d'autant plus de
netteté que le médicament est prescrit ~ doses infinitésimales
L'homéopathie est une thérapeutique ~ l'échelle cellulaire.
Au d~part,
HAHNEMANN avait utilisé des doses pon-
déraIes
.
Après bien des t5tonnements et afin d'éviter lors
des traitements, l'apparition de maladies artificielles, il fut
amené ~ diminuer progressivement les doses en procédant par dilu-
tions et i l écrivait:
" i l faudra de toute nécessité, sous pelne
d'agzraver les symptômes morbides, employer des doses inférieures
à celles qui les ont produits
. Ces doses peuvent être substan-
cielles, voire pondérales, ou infinitésimales.
L'expérience clinique seule décidera quelles sont
les plus efficaces dans un cas donné li

• •• 1 ..•

13
Il
c t '
--.
li
Dans son ouvrage,
Organon.e l
art de guerIr
HAHNEMANN indique de façon tr~s pr~cise la r~alisation des dilu-
tions
.
" Si lion déconcentre la substance active jusqu'à
en faire inzérer une quantité infinie, on obtient l'effet désiré
la quantité ingér~e est tellement minime qu'on nia plus l'effet
primaire
(toxique) mais un effet secondaire (th~rapeutique)
La toxicité de la substance est en quelque sorte
détournée par atténuation, celle-ci sert seulement ~ d~clencher
une réaction.
En somme, l'organisme réaGit 2 la mani~re d'un
poste de Radio, qUI ne peut recevoir et amplifier que les ondes
avec lesquelles i l est Il en accord ", c'est à dire sensibilis~ .
La lutte pour la Guérison n'oppose pas le médica-
ment aux symptômes, mais oppose liorzanisme aux symptômes.
C'est
en somme une stimulation de l'auto-défense.
Mais Dour
~_
éviter au malade des réactions d'aqgra-
t~
)
vation inconfortables de son mode réactionnel,
cette stimulation
ne doit être qu'un soutien,
une incitation.
L'exemple suivant nous fera mIeux comprendre ce
processus:
pour entretenir l'oscillation d'une balançoire ou la
favoriser,
i l suffit de donner sporadiquement une poussée lég~re
dans le sens du mouvement pendulaire
. Une trop fOI'te stimulation
dans le même sens risquerait de la faire basculer et de provoquer
ainsi un accident .
Ainsi donc, plus on dilue une substance de base,
moins elle a d'inconvénient immédiat tout en conservant l'effet
thérapeutique recherché
.
... / ...

14
c'est ainsi qu'on été prescrites les doses infinité-
simales
. On part de la substance naturelle ou teinture-m~re dont
on dilue 1 volume dans 99 vol. d'eau et d'alcool.
On obtient une premi~re dilution au 1/100
1 CH .
Si on rép~te : 1 vol.
1 CH + 99 vol ....:" 2 CH etc ...
jusqu'~ 30 CH : dilution maximale utilisée.
La dose est définie par la hauteur de la dilution .
- des dilutions basses
(TN "-a 3 CH)
- des dilutions moyennes ( 4 - 6 CH)
- des dilutions hautes (au-dessus de 7 CH)
Une démarcation intérèssante est celle de la 12e CH.
Jusqui~ la 12~me CH, la substance de base est présen-
te et les considérations précédentes sont valables
.
Au-delà, il nry a plus dans le véhicule, la moindre
parcelle médicamenteuse. Et pourtant l'effet thérapeutique est
.
,;
",...
l
....
d
d "
" 0
l
touJours present, reponoant a
es
onnees preclses
. . . . et ce a
depuis pr~s de deux cents ans
JARRICOT a proposé le principe suivant
Il
Tout contact par dilution avec les éléments d'une
substance conf~re indéfiniment au solvant de cette substance des
caract~res sp~cifiques ~ condition que la dilution soit faite dans
certaines conditions il

Donc, dans les dilutions supérieures à la 12~me CH,
ce sont ces caract~res spécifiques acquis par le solvant qui
attribuent à ce dernier la vertu pharmaco-dynamique propre au
remède dilué
.
... / ...

15
Les travaux de JARRICOT recoupent
toute une série
d'expériences au cours desquelles il a étudié, sur le coeur de
grenouille, l'action de dilutions centésimales) supérieures à la
12~me CH, d'alcaloYdes vari6s, spécialement la Vératrine. ( 11)
A vrai dire,
les expériences historiques prouvant
l'action des doses infiniment petites étaient nombreuses
( 5 )
Ainsi BOUCHARLAT, en 1843, communiquait à l'Acadé-
mle des Sciences que 1 mg d'iodere de mercure, dissout dans 20 L
d'eau, tue en quelques secondes des poissons plongés dans la
solution (cette dilution correspond à une 4ème CH)
RAULIN rapportait, en 1870, qu'une solution de chlo-
rure de mercure au 1/51.000ème ou de citrate d'argent au
1/16·000·OOOème, bloque la croissanc~ d'Aspergillus Niger.
Des expériences reprises plus tard en 1912 par
Gabriel BERTRAND, démontraient que "la croissance du même
Aspergillus Niger était accélérée par 1 mIT, de manganèse pour
10.000 litres de milieu de culture"
ce qui correspond à une
dilution ~ la Sème CH .
JUNKER, en 1925, a mlS en évidence, dans une culture
de paramécies, l'action inhibitrice ou stimulante sur leur dévelop'·
pement, variable, selon le degré de dilutions de l'atropine, de
la caféine, des extraits de citron. Exp&riences qu'il a reprises
sur la croissance des céré.ales ou le développement des cultures
de levures et de Monilia Candida sur la croissance des infusoires
toutes ont confirmé les résultats obtenus sur les paramécies
.
.../ ...

16
Actuellement, la préparation des dilutions et des
remèdes est passée au stade industriel
. Cependant, le principe
de leur fabrication est resté le même
.
En France, les médicaments homéopathiques ont une
existence légale
leur préparation a été réglementée dans la
8ème Edition de la Pharmacopée Française de 1965 .
Depuis, des additifs sont régulièrement'apportés
avec l'évolution de cette discipline
.

17
1.4.
-
H\\!Doth~ses sur les mécanismes d'action
Jo
Les chercheurs ont prouvé)
~ partir de nombreu~es
expérimentations sur les plantes, les animaux,
les hommes) que
les dilutions homéopathiques avaient une activité pharmaceutique
indiscutable et mesurable et que cette activitf était particu-
lièrement importante pour les 12ème, 15ème, 30ème CH même.
Or) au-del~ de la 12ème CH) il n'y a plus aucune molécule dans
la préparation. Pour la biologie classique
on se trouve donc
J
devant une contradiction:
comment une préparation qui nfa plus
aucun principe matériel actif peut-elle avoir' une efficacité
qUl se prétend plus. spécifique que la substance initiale?
En fait,
la recherche fondamentale en homéopathie
peut apporter des connalssances non seulement sur les énigmes
de l'activité des dilutions mais aussi) sur des lois biochimiques
méconnues par les chercheurs officiels et ainsi ouvrir des pers-
pectives révolutionnaires sur les phénom~nes de l'infiniment
petit .
Le ~oint de dépa.rt dll travail est le suivant : 6t3Ilt
donné que les dilutions hom6opathiques comportent peu de molécu-
les ou pas du tout, le support de leur activité doit être le
solvant .
rn effet,
les molécules d 1 une substance quelconque
diluée dans un liquide (l'alcool éthylique pour les préparations
homéopathiques) entrent en relation avec les ~Jlécules d'alcool.
Ces liaisons chimiques modifient nécessairement la structure du
solvant donc les constantes physiques de ce milieu

18
Or~ la structure chiminue diun milieu quelconque,
peut être étudi8e p~r la SpectoGraphie . C'est Sir RAMAN qui a
..
démontré le prelTller la modification de la longueur d'onde d'un
faisceau de lumière monochromatique quand cette lumière traverse
un milieu moléculaire quelconque .
Ce phénomène est appelé
depuis Il l'effet RAHAN li

Il permet d'étudier trois facteurs
essentiels d'une mol~cule :
-
la masse des atomes,
-
la nature et l'énersie des liaisons existant
entre les atomes,
-
la structure de la molécule
.
Diverses expériences ont consisté à étudier
1 0 )
le spectre d'une solution d'alcool à 70°
2°) le spectre des dilutions homéopathiques prépa-
rées dans la même solution d'alcool
3°) le spectre de différentes solutions
- différence de la nature de la substance diluée
(Bryonia et Aesculus),
-
différence des dilutions de la première décimale
(1 DH)
~ la trenti~me cent~simale (30 CH)
4°)
le spectre des différentes dilutions ayant subi
des dynamisations d'intensité variée (de 100 à 1.000 succussions).
Ces expérif:1entations ont abouti aux résultats suiv'::1.L-:-;'c
1°) à basse dilution, les spectres des solutions
sont proches des spectres de la solution d'éthanol, et les modi-
fic~tions sont ~ mettre sur le compte d'effet de masse .
.../ ...

19
2°) ces modifications du spectre sont sp~cifiques de
la substance de base
(diff€rence
entre solutions Bryonia 3 CH
et Aesculus 3 CH)
3°) les
10~me, 20~me, 30~me CH provoqeent une
modification de la structure de la solution dialcool ~ 70°
.
Il se produit dans les dilutions hom~opatbiques~
uhe modification des équilibres électro-statiques moléculaires
et en particulier de la constance di~lectrigue .
4°) Le ph§noméne de dynamisation ou encore de
SUCcUSS1on, c'est ~ dire les chocs donnés ~ la solution entre
chaque dilution, a un rôle déterminant dans l'activité des
parations homéopathiques et Mme.
LUU a mis en évidence des modi-
fications particulières du spectre RAMAN en fonction du nombre
de succussions
. Le maximum de l'intensit5 de l'action est obte-
ne apr~s 275 succussions
,
5°) Le dernier résultat est le fruit d'une expe-
r1ence visant 2 comparer deux solutions provenant, l'une de la
diminution de granulés de lactose pur, l'autre de la diminution
::1
A
1 -'
"
l
t
. . . . .
. ~
- ' t '
t '
-'
~
Les memes sranu_cs ae
ac ose malS ou l~S e a1cn
lmpregnes
dilution de Bryonia ~ 7 CH ,
Ces divers travaux,
en particulier ceux de Mme.
LUU~
permettent d'admettre et de mani~re illdiscutabls, que le prlnclpe
'f...1
l
d ' l
.
l
-'
h'
l '
l
'
-'
l
1
act1·- Ile
a
.1 utlon ~om8opat. lque n eST pas ~a quant1te ce su~s-
trat pr~sent dans la solution malS la modification sp~cifique
apport~e par chaquè substance originelle dilu~e ~ la structure
physio-chimique du solvant
(la solution alcoolique)
. ~ ./ ...

20
L'activité des préparations hom6opathiques est stric-
tement détermin6e par la méthode de pr6paration des dilutions
qui permet la mise en évidence d'une information,
d'un. message
spécifique enregistré par la solution nouvelle résultant de la
rencontre des mol~cules de la substance de base et des molécules
du solvant .
Mais, comment cette Il information Il enfermée dans
quelques granulés peut-elle modifier,
voire supprimer,
les per-
turbations biophysiologiques secondaires à une maladie? Comment·
expliquer qu'une modification extrêmement subtile de la structure
physio-chimique d'une solution alcoolique par une dilGtion dyna-
misée de -teinture mère de plantes ou de sels minéraux~ peut arrê-
ter instantanément une crise douloureuse chronique aigUe ou une
fièvre très importante, comme tout m6decin homéopathe a pu le
constater en pratique quotidienne, en utilisant par exemple
Colocynthis dans le premier cas et Belladona dans le second, quanè
les médicaments sont évidemment indiqués en tenant compte du
principe du similiurn ?
SENELAR a donné un début de réponse à cette quc.stion
fondamentale en proposant l'hypoth~se d'action des dilutions homéo-
pathiques suivantes
:
11
si un facteur F détermine au niveau d'une
cellule donnée la réaction R,
par suite de la liaison de quelques-
unes des molécules avec des récepteurs spécifiques, et qu'un autre
facteur F introduise la même réaction R, c'est que les molécules
de F ont comme cible les mêmes cites que F.
Si nous transposons
ces résultats sur le plan de l'homéopathie, nous retrouvons le pri~­
cipe de similitude
: soit un malade qui, par suite d'une intoxica-
tion endogène ou exogène, présente un tableau patho, l:-o:og";k~e, jP, si
A'-AFR!Ç.4/~,~,~,
une substance S reproduit le même tabledu p2tholop01cq-ue P', f\\,e~est
.
t;'~~'~~(Ç)1"
que la substance ,:} ap;i
au niveau cellulaire
5
5
sJr:: Ie,s mêmes -ssii. tes
0
~T
01°
l
rT1
C'
g: !~'/-qI1" 1\\ <-"~/
que
es toxlnes
L

J':ous pouvons U-t1 1ser u
pou(t>- libe~
es "Orecer'-
teurs des cellules de notre malade,
si l ' êlffini té des molédU-l,~s

. . . . . . . . . . . .
- ' . . . . . .
-.........
~ " .f
S sur les Sl tes 1ntertOSses est super1eure êl celle des~--moleél.yles T 0
,
"~\\';.'
.!i,r-nISI.l~,
C'est là que réside probablement la clé du pr'océdé: homéopathique.
Tout se passe, comme si la. dilution associée à la dynamisation au[~··
mentait la réactivité des molécules Il
... / ...
'

21
SENELAR pense même que cette hypoth~se peut être
"
• .ç."'-
Verl.11ee dans le cas des cellules canc~reuses 0
En effet, la cellule cancéreuse perd une des propri6-
tés de la cellule, l'inhibition de contact, qui permet aux cellu-
les en culture d'arrêter leur division quand elles se touchent.
Les cellules canc~reuses se développent anarchiquement parce que
les sites r~cepteurs (les grosses molécules capables de capter
les messages des autres cellules) sont enfermés dans un gel tr~s
épais et ne peuvent donc remplir' leur fonction
.
Par ailleurs, en 1966, NETIEN, BOIRON et MARTIN ont
étudié l'action des dilutions homéopathiques au-del~ de la 12e CE.
La grande controverse entre homéopathes et biolo-
gistes concerne la mat6rialit& de la substance, teinture-m~re,
qui fait l'objet de la dilution hom6opathique
En effet,
les homéopathes ont tous constaté dans
leur pratique thérapeutique, le surgissement d'une aggravation
des symptômes dans les vingt-quatre heures qui suivent une pres-
cription de 12~me, 15~me, 30ême CH . Ces hautes dilutions ont
une action beaucoup plus violente et beaucoup plus rapide que
les dilutions basses qui ne donnent, elles,
jamais d'aggravation.
Or ~ pour un biologiste, ces certitudes des hom~opathes sont aber·-·
rantes, parce que, disent-ils,
Il
vous êtes au delà du nombre
cl 'Avogadro, donc vous ne pouve z plus avoil~ une seule molécule de
votre produit dans la solution qui n'est plus que de l'eau !!
En effet, l'information donnée par la ~ubstance orl-
ginelle à travers les dilutions successives peut tr~s bien être
enregistrée par l'eau qUl voit sa structure mol~culaire ou éner-
gétique modifiée et cette modification n'a plus besoin, pour être
ensuite opératoire~ de support matériel, puisque celui-ci a d6j~
fait son travail informatif .
...'/ ...

22
Ainsi s'explique qu'une dilution d'une substance
quelconque au-del~ de la 12ème CH, donc au-del~ du nombre
.-< , \\ . - <
t '
, -'- /
f--F
t .
u
lNogauro, a une ac -lVll_e e
._ec .lve .
Une preuve expérimentale de l'action d'une 15ème CH
sur l'élimination du sulfate de cuivre d'une plante préalablement
intoxiquée par cette substance a été apportée par NETIEN, BOIRON
et HARTIN .
Le protocole expérimental se déroule en deux temps:
le premler consiste à cultiver en serre des pois nains
. Dès que
la germination survient, chaque bac est arrosé trois fois par
semaine avec une solution de sulfate de CUlvre ~ 20 mg par litre
pendant deux mOlS
.
Chaque bac contient 4 à 6 plantes et reçoit apr~s
vingt-cinq traitements une dose totale de 0,25 g de sulfate de
cuivre
.
Malgré ce traitement, les plantes se développent,
fleurissent et fournissent des gousses qUl sont seulement plus
petites que de coutume
.
De même, le nombre et la olmension des gralnes sont
.,. . /
Cllmlnues
. Ces graines constituent le matériel d'étude, les
témoins étant la semence originelle
Le deuxi~me temps consiste en trois opérations
1 0 )
tremper pendant vingt-cinq heures les p01S
intoxiqués par le sulfate de cuivre, les uns
(témoins) dans de
l'eau bidistill§e, les autres dans une solution de sulfate de
cuivre diluée ~ la lS~me CH .
... / ...

23
2°) les laisser vingt-quatre heures pour la germi-
nation dans des boites de Pétri
.
3°) les placer dans des bocaux sp~ciaux permettant
ci i étudier la. cI'ois::>3.nce pendant dix j OŒrs
• Ces flacons contien~
nent 600 ml des solutions contenant lu dilution imprégnant seule-
ment les racines
.
Les résultats sont très significatifs : les plan-
tules obtenues dans les bocaux, contenant la 15~me CH ont une ra-
cine principale beaucoup plus longue et une augmentation importan-
te du nombre et de la longueur des racines secondaires
.
Une objection pouvait être faite à cette expérience
la dynamisation niest-elle pas par elle-même responsable de l'ac-
tivation de la croissance ? Aussi une deuxi~me expérience a été
donc entreprise qui nia pas permis de mettre en évidence une
différence significative entre la plantule traitêe par la 15~rne C~
et la plantule traitée par la seule dynamisation de li eau bidis-
tillée
':
Une troisi~me série d ' exp6riences a été entreprise
pour mettre en évidence une différence d'action entre la 15~me
CH et la simple dynamis,J.tion de l'eau biclistillée, le travail
consistant dans l'étude de l'élimination du cuivre obtenu dans les
graines par décharge de cuivre dans les solutions de trempage
et de culture
. Les résultats obterius ,':lu cours de cette
expérience
prouvent que les courbes de 11élimination du t6moin et de la
graine cultivée sur la 15~me CH sont parall~les alors que la
courbe de la plantule intoxiquée, cultiv(e sur eau bidistillée
dynamisée, montre une 21imination totalement différente.

24
Cette expérimentation démontre bien l'action d'une
,.
15~me CH de sulfate de cuivre sur la sermination et la croissance
de graines préalablement intoxiquées par cette même substance
,
D'autre part,
la graine intoxiquée cultivée sur cette dilution éli-
mine beaucoup plus rapidement son cuivre que si elle est cultivée
sur de l'eau bidistillée dynamisée provoquant ainsi une véritable
désintoxication de la graine dont le comportement se rapproche
alors tr~s nettement de celui j'une graine normale non intoxiquée.
Alnsl se dégage une des explications de l'impact
spécifique des rem~des homéopathiques au niveau d'une structure
histologique bien particuli~re
qui correspond d'ailleurs aux
structures biologiques cOflc:ernées par l'information im.rnunologique
.
D~s lors, si l'efficacité des dilutions homéopathi-
ques a été largement prouvée par l'expérience clinique, leurs modes
d'action restent cependant ~ démontrer . De nombreuses hypoth~ses
ont été avancées qui, comme le souligne Lise WURMSER ( 18),
finissent par être considérées comme des vérités démontrées ~ for-
ce d'être répétées
En fait,
tant que des preuves ne sont pas apportées,
toutes les hypoth~ses demeurent malS elles sont nécessaires peur
orienter la recherche car,
l'on connaît la formule générale
Il si
l'on ne sait pa.s ce que l'on cherche 5 lion ne sai t
pas ce que
l'on trouve il
• • •
/
• •
'1

2S
CHA PIT R E
D EUX lEM E
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
LA DEMARCHE
CLINIQUE

26
II.1. -
L'Approche Sémiologique
La s~miologie homéopaThique est la base fondamBnta12
de l'ouverture à différents niveaux de la connaissance médicale;
non seulement elle doit d'abord s'appuyer sur la sémiologie cli-
nique ou première lecture de vérité, mais elle doit aussi et
surtout s'enrichir, s'élargir, au-delà de la vérité de l'orsane
pour accéder à la connaissance d'un homme réactionnel. Le der-
nier examen apporte plus de détails, plus de nuances qu'un~ obser-
vation traditionnelle
.
Il
Il Y a une différence fondamentale entre l'homéo~
pathie thérapeutique personnalisée et la m~decine classique qui
définit un traitement en fonction du seul diagnostic clinique
et de l'étiologie de la maladie, quand elle est connue II, écrit
le Dr. JOLY (1
)
.
L'observation homéopathique est un colloque dirig~
d'information 00 l'ordre des valeurs n'est pas le même qu'en
allopathie;
le slgne LOCAL, objet de consultation n'est que le
point de départ d'une information dirigée, ce signe local est
même au point le plus bas du jugement homéopathique
L'information homéopathique contient le signe du
malade et son remède et ainsi l'observation homéopathique du ma-
lade a pour objectif final de réaliser un diagnostic thérapeuti-
que
.
Cette recherche va tenir compte, non seulement des
symptômes du malade et de leurs modalités
(conditions d'améliora-
tion et d'a[';gravation) mais aussi de Il l'unité biologique Il du
malade, de ses slgnes caractériels,
faisant ainsi intervenir les
notions de terrain et de tempérament .
.. ./ ...

27
L'observation homéopathique permet d'identifier les
sujets lents,
les sujets précipités, ceux qui parlent en dormant,
qui srincent des dents pendant leur sommeil, qui laissent tomber
des objets, qui oublient des mots en écrivant, en parlant, ceux
qui se réveillent de très mauvaise humeur, ceux qui par précipi-
tation, perdent la notion de temps vécu ou imaginaire
...
On voit que le symptôme rend compte davantage d 1 une
situation conflictuelle que d'une étiologie initiale pathognomo-
nique
.
Le Malade est une construction étagée de signes
qui associent la lésion,
la fonction,
la sensation,
le comporte-
ment affectif et mental
; i l faudra donc analyser, interroger,
valorisér les signes les plus individuels, ceux qui appartiennent
beaucoup plus à l'homme qu'à l'organe.
Le médecin homéopathe
attache d'autant plus d 1 importance aux siBnes subjectifs qu'aux
signes objectifs
.
Le médecin homéopathe va donc examiner
1.1.1.
-
Les Sipnes Locaux
La localisation des symptômes, des douleurs,
l'as-
pect d'une lésion,
la couleur,
la consistance et la fréquence des
sécrétions, etc ...
sont autant d'éléments caractéristiques qui
orientent vers les remèdes
.
Quelques exemples
siégeant ~j droite , le remède sera
l'1ERCURIUS
PROTO-IODATUS
. /
-'-
'.
. sleS;eanl.. ct gauche : HERCURIUS BI-IODATUS
,
évoluant de droite a gauche
LYCOPODIUH
évoluant de Bauche à droite
LflCHESIS
. . .
0
/
. . . .

28
- ~~~_~~Eœ~!~§~_E~ê§~' d'apparition subite, oedéma-
teuse, piquante et bralante et améliorée par des compresses froi-
des:
APIS.
- ~~~_~~~E~!~2~_~§E9~!E§, épaisse, filante, formant
des croates ulcérées en "emporte-pièce " : KALIut1 BICHFOflICm1 .
aggravée par le moindre mouvement et le froid
COLCHICut1
. améliorée par le froid,
aggravÉe par la presslon et
à tendance ascendante
: LEDUM PALUSTRE
1.1.2.
-
Les Siènes Généraux
" Les symptômes e;énéraux et vagues corrune le manque
d'appétit,
le mal de tête,
la langueur,
le sommeil inquiet, le
malaise, etc ... méritent pee
d'attention parce que presque toutes
les maladies et presque tous les médicaments produisent quelque
chose d'analogue ", notait HAHNE!'1ANN dans
Il
l'Organon Il
(
7 )
.
Par contre, dans la mesure 00 i l s'agira de signes
généraux bien précis et bien caractéristiques,
le médecin homéo-
pathe leur accordera plus de valeur qu'aux signes locaux.
Les symptômes généraux peuvent être s o i t :
ê~~i§2!~f§ : tels que la fatigue, la sensibilité ser-
sorielle, les désirs et aversions alimentaires, etc ...
La fatigue,
symptôme hanal, ne peut être réellement
intéressante que si elle peut être singularisée
... / ...

29
-
la fatigue intellectuelle, par exemple, corres-
pond à des rem~des comme: SELENIUM, ZINCUM, ete ...
-
la fatigue physique: ARNICA, SARCOLACTIC ACID, ...
-
la fatigue dans une maladie infectieuse
CHINA,
CALCAREA PHOS.
, etc . . . . .
-
la fatigue du vieillard
CAUSTICUM, RARYTA CARS,
etc . . . .
Q~j~~!~f~ : tels que les sueurs, la transpiration,
les secrétions généralisées,
les trouhles de thermo-régulation,
le sommeil, etc ...
Exemple
la fi~vre
- avec épuisement et anxiété: ARSENICUM ALBUM ...
- avec abattement et convulsions:
BELLADONA ....
- avec abrutissement et tremblements:
GELSEMIUM ...
-
avec absence de soif:
APIS, PULSATILLA, etc ...
- avec soif inextinsuible dieau froide:
ACONIT,etc .. ,
1.1.3. - Les Signes Psychiques
Les signes psychiques considérés en homéopathie
sont ceux qUl n'apparaissent que pendant la maladie:
ils ne sont nl
permanents ni habituels chez le smalade
.
Les slgnes psychiques peuvent concerner :
le caract~re et le comportement du malade qUl
fait sa maladie
. l'anxiété chez ACONIT et ARSENICUM ALBUM
... / ...

30
la peur pour CAUSTICUM et PSORINUM
·
la timidité chez PULSATILLA
·
la cruauté de HYOSCYAMUS, etc . . . .
· les idées fixes de THUYA
la peur de la folie d'ACTAEA RACEMOSA
la tendance suicidaire d'AURUM,
etc . . .
1.1.4.
-
Les Signes Etiologiques
La recherche de l'~lément ayant déclenché la mala-
die est fondamentale
.
Il va être' nécessaire de distinguer les causalités
microbiennes
· récentes
qui appellent la prescription de rem~-
des classiques
anciennes
qUl seront traitées par des remèdes
diathésiques
.
· climatique
· traumatique
· alimentaire
· psychique
... / ...

31
Par exemple
- une laryngite dUe ~ un froid sec : ACONIT
-
une laryngite provoquée par l'humidité: DULCAMARA
- un lumbago survenant apr~s un gros effort muscu-
laire ARNICA
- les troubles dUs ~ des exc~s alimentaires ou des
états d'intoxication:
NUX VOMICA
- une diarrhée provoquée par une peur : GELSEMIUM
- dépression chez la femme avant les r~gles : SEPIA ...
- pleurs avant les règles:
PULSATILLA, LYCOPODIUN ...
- hyperactivité avant les règles
: CHAMOMILLA
-
constipation avant les r~gles : SILICEA ...
. . . 1 •.•
."

32
II.2. - Les PathoR~n§sies
'"
Comme nous l'avons vu,
l'hom~opathie se définit com-
me une méthode th§rapeutique personnalis§e et elle s'appuie sur
une s~miologie hum2ine diff~rente de la s~miologie d'organes ou
de fonction limitées du domaine allopathique. Mais de plus, elle
s'est dot~e d'une lcngue originale faite de symptômes humains qui
traduisent l'authenticit~ de la vie réactionnelle, et 12 loi de
similitude est une concordance entre les symptômes du malade et
ceux de son remède thérapeutique
.
(Pathos = souffrance - Genaion = engendrer)
On dffinit la pathog§n6sie comme ~tant 11ensemble
des symptômes d~velopp6s chez un ou plusieurs exp&rimentateurs p~~
une substance d6termin6e infinit~simale, dans le but de ~u6rir
secondairement une maladie semblable
.
La logique commune ~ la sémiolopie horn~opathique
,
l
h "
"
.
. ,
" .
l
' 1
d
l '
l
..
et a
a pat ogenesle, conslste a apprecler _es reg es
e
acap-
tation ~ l'agression morbide dans la dynamique d'un comportement.
La pathog6n&sie est une procédure d'expérimentation
sur un individu sain .
Claude BERNARD a d'ailleurs insisté aussi sur l'in-
suffisance d'une physiologie de laboratoire ou d'animal:
Il
il est
indispensable de combiner les recherches exp6rimentales avec l'ob-
servation clinique~ de cr&er artificiellement des maladies par des
moyens connus d' ave.nce
or
HAHNEHl\\NN estimant aberrant diintroduire dans le
corps des produits, dont on ignorait les effets sur l'homme sain,
imposa la soumission inconditionnelle à l'expérimentation chez
celui-ci :
... / ...

33
" Il faut observer la manière dont les médicaments
agissent sur le corps de l'homme, quand il se trouve dans l'assiet-
te tranquille de la santé"
(15)
La matière médicale d'HAHNEMANN contenue dans qua-
tre volumes, concerne l'étude de 101 médicaments.
A l'heure actuelle, on compte près de 2.200 médi-
caments homéopathique, si l'on tient compe de l'individualisation
imposée par HAHNENANN pour la qualification par la loi de simili-
tude, il n'en reste que 300 validés par la règle des modalités
cliniques de l'étude pathogénétique
.
Les données des pathoBénésies sont fournies par
3 sources d'information:
II.2.1. - Les données de la toxicologie
Qu'elle soit aigüe,
chronique, accidentelle, volon-
.-
taire ou professionnelle
.
II.2.2. - Les données de l'expérimentation humaine
H/'-;!-iNE MANl'\\! a expérimenté de nombreuses substances
sur lui-même, sa famille,
ses amis, ses élèves
•..
d'abord à
doses pondérales, puis infinitésimales,
cherchant la limite infé-
r1eure de l'action du remède (ciest l'accès ~ la médecine molécu-
Lüre, énergétique, qualitative) et il a 2té suivi par pl.usieurs
maîtres dans cette voie
.
Il.2.3.
- Les données de la clinique
c'est 2 dire, les résultats thérapeutiques de
l'utilisation médicale des substances médicamenteuses
.
.../ ...

34
..
Pour éliminer les causes d'erreurs liées à l'indi-
"
viduel, on devra diversifier les sujets d'expérimentation (âge,
profession)
; on s'imposera de consigner les sensations éprou-
vées, la durée de chacune d'elles, l'intervalle de temps entre
la prise de la substance et l'apparition du symptôme.
Quand le sujet est sous l'influence pathogénétique,
il devra décrire des sensations non pas statiques mais dynamiques,
engendrées par les variations de position et les expositions aux
influences extérieures
. Ce sont les modalités dites d'aggrava-
tion ou d'amélioration sans lesquelles un signe homéopathique
n'est pas porteur de valeur thérapeutique (mouvements, marche,
position
debout, assise, couchée, etc ... )
L'objectivité de l'étude expérimentale est le
Placebo homéopathiq~e . En effet, les seuls symptômes reconnus
seront ceux qui se montreront constants chez le même expérimen-
tateur lors du renouvellement de l'expérience et chez les autres
expérimentateurs
.
La pathogénésie est un fait expérimental reproduc-
tible et contrôlable. Contrairement ~ l'allopathie o~ il est
courant de dire que les médicaments 3sissent à 70 % et le reste
étant surtout psychique, en homéopathie, les actions vétérinaires
les actions ponctuelles en pédiatrie excluent toute notion de
Placebo .
Les symptômes recueillis par l'expérimentation
seront dans l'ordre des sensations, des impressions, puis des
slgnes fonctionnels et objectifs suivant le temps,
la durée du
prolongement de l'expérience.
. .. / ...

Les senS ations seront traduites en localisation, au
moment d'apparition, durée continue,
intermittente, en nature et en
qualification d'impression
Les signes fonctionnels sont les modalités de dé-
fense de grande valeur:
les pleurs, les larmoiements au vent de
Pulsatilla, le besoin de s'asseoir de Sépia avant les règles, etc ...
Les slgnes objectifs
Sont retenus par l'observateur homéopathique après
la description des signes psychiques, sensations, et des signes
fonctionnels.
De même qu'il n'existe p~s de remède morphologique,
le signe objectif est une fin de parcours pathogénétique sans lui
apporter plus de poids sémiologique
. Etablir le diagnostic de
Lachesis par des lèvres cyanosées,
celui de Natrum Mur., par la
suractivité des glandes sébacées, celui de Rhus Tox, par le trian-
gle rouge de la pointe de la 12n~ue, c'est exclure au profit d'un
signe
aléatoire,
l'ensemble des signes de valeur d'une pathogénésie
à la recherche des caractéristiques complexes de la physiologie
.
Quant aux modalités homéopathiques, sans elles, il
n'y a pas de symptôme qualiÏié . Elles émergent au-dessus de la
condition d'aggravation ou d'amélioration, elles donnent à elles
seules la validité du symptôme et de la pathogénésie
. Elles systé-
matisent l'initiation pédagogique.
Podophylum présente une diar-
rhée fétide,
abondante, en jet, le matin de bonne heure, précédée
de gargouillements et de borborygmes, améliorée par la friction,
couché à plat ventre
. La diarrhée survient après avoir mangé ou
bu, elle éclaBousse la cuvette
. China présentera une diarrhée assez
proche, fétide avec tympanisme encore plus marqué ,mais il y a perver-·
sion du goOt : tout apparaît amer ou trop salé.
La langue est re-
couverte d'un enduit sale, mais elle ne garde pas l'empreinte des
dents comme Podophy J.um . La diarrhée cie China s' accompa,q-ne de gran'-
des sueurs du front et surtout d'une hypersensibilité au bruit,
~
la douleur au moindre contact, surtout du ventre
. C'est par la qua-
lification des sueurs, de l'aspect de la langue, de l'hyperesthésie
que l'on établit le diagnostic différentiel entre China et Podophy-
lum

36
II.3. -
Les Diathèses et les Constitutions
L'homéopathie ~tant une m~decine hautement indivi-
dualis~e, une thérapeutique de l'homme total, de l'individu consi-
déré comme un ensemble réactionnel indissociable de sa maladie, et
de son milieu,
le médecin homéopathe va donc traiter un malade
et non une maladie .
Si utilisant la loi des Semblables, HAHNAHANN a
obtenu des résultats indiscutables dans les affections ai8ües, en
utilisant la pharmacopée qui en découlait, il s'est trouvé devant
des difficultés spécifiques à leur essence même dans le cas des
maladies chroniques
.
Pour les résoudre,
il a eu recours à la notion de
diathèses
(du grec diathesis
: disposition)
TIen reconnut trois
-
La Syphylis,
-
la Sycose
-
la Psore
se basant d'ailleurs sur l'existence des germes
qUl n'avaient pas été encore mis en évidence.
De nos
jours, dans le traitement des maladies chro-
nlques,
les médecins homéopathes accordent une importance prlmor-
diale à cette notion de diathèse ou de terrain

Dans une maladie chronique, de façon à aller aQ-
delà d'une simple amélioration, les remèdes ne seront plus choisis
mais en fonction de leurs symptômes et de leurs modalités, qu'en
tenant compte de"l'unité biologique" du malade
.
. . ./ ...

37
L'examen se fera de façon plus approfondie
â
partir d'une constitution stabilisée, il faudra rechercher les Sl-
gnes génétiques, immunologiques, ainsi que les symptômes psychiqUES
caractéristiques du malade~ de la maladie.
Ceci aboutira à la mise en évidence de signes mor-
phologiques, diath~siques et typologiques que nous allons rapide-
ment passer en revue
.
Ces signes d§terminant la constitution d'un sujet
c'est à dire son architecture osseuse.
Bien des systèmes basés sur les humeurs
(HIPPOCRATE)
sur les caractères
(GALIEN), sur les fonctions orcaniques (SIGAUD),
sur le tempérament (SHELDON), sur l'embryologie
'MARTINY), sur les
qualités du métabolisme (GRAUVOGL ) ont été élaborés au cours des
si~cles afin de classer les individus .
Pour motre part, nous ne retiendrons que la théorie
la plus communément admise,
~ savoir celle de L~on VANNIER, 1ssue
de celle de NEBEL, et complétée par Henri BERNARD .
Léon VANNIER a envisasé trois constitutions" type i;
- La constitution Carbonique
Petit, car~, fort, trapu: développement tout en
largeur. Articulations fortes,
épaisffis et rigides.
Ordonné, franc, méthodique, de srande régularité,
mais aussi souvent tenace et opiniâtre .
Hypothyroidien enclin ~ l'obésité, aux troubles di-
gestifs, au cholestérol,
~ l'artériosclérose et ~ l'hypertension .
. . ./ ...

38
-
La Constitution Phosphorique
Grand
malgre, aux articulations souples.
9
Manque de résistance à l'efÎort •
Hypersensibilité physique et psychique
.
Erudif
et imaginatif : poussé vers la création .
Hyperthyroidien
(accél~ration métabolique)
Enclin aux troubles vertébraux~ ~ la décalcificatior,
à la spasmophilie, etc ....
-
La Constitution Fluoriaue
Plutôt petit, hyperlaxité ligamentaire.
Asymétrie et dystrophie
.
Dysharmonie psychique
:
instable~ incohérant,
désordonné
.
Enclin aux ptoses, stases, varices, scléroses,
hypertension .
Cette notion de Constitutions reste tr~s schémati-
que car i l est rare de rencontrer des typologies compl~tes . Géné-
ralement, i l existe des biotypes mixtes dans lesquels le phospho-
fluorique prédomine
.
D'après H.
BERNARD,
le développement de ces consti-
tutions est lié au développement des feuillets embryonnaires,
qui devraient aboutir à un sujet harmonieux, idéal, rarement ren-
contré, suivant" le Canon Grec"
.
Le Sulfurique
: présente une prSlr.;minence du J'K~soèer.Tro
(sang 1 muscles, système réticulo-endothélial)
. C'est un sujet bien cons-
titué, mormoligne, réagissant bien aux asressions
.
.../ ...

39
-
Le Carbonique : présente une prédominance de
l'endoderme (appareil respiratoire et digestif).
-
Le Phosph8rique
prédominance de l'ectoderme
(peau, système nerveux, etc ... )
A ces trois dominants, s'ajoute une constitution
secondaire marquée par l'asymétrie, la dystrophie:
la constitu-
tion FLUORIQUE
.
Cette dernière est surtout une variante, une sub-
division du Phosphorique, mais elle peut aussi modifier le
CARBONIQUE et le SULFURIQUE .
De même, le biotype Sulfurique est susceptible,
sous des influences d'intoxications diverses, de se rapprocher
du Carbonique, et de à(-?venir "SuIfa-Carbonique" ou "Sulfur Gras ~1
ou du Phosphorique pour donner naissance au "Sulfo-Phosphorique;!
ou"Sulfur Haigre!1
.
~
A chacune de ces différentes constitutions, s'ap-
parenteront des remèdes de base
:
-
Le CARBONIQUE
Calcarea carbonica
Ma~nesia carbonica
Natrum
cal'bonica
-
Le FLUORIQUE
Sels de Fluor
-
le PHOSPHORIQUE
Calcarea phosphorica
Magnesia phosphorica
Phosph::Jrus
-
Le SULFUR NEUTRE
Sulfur
-
Le SULFUR GRAS
Hepar -
Sulfur
Calcarea sulfurica
-
Le SULFUR MAIGRE
Sulfur iodatum
Les Tuberculines
... / ...

40
Les slgnes morpholociques vont @tre compl~t~s par
des slgnes intrinséquement diathésiques
.
Bien entendu, l'humanité enti~re ne se répartit pas
de façon tranchée entre les quatre groupes précédem~ent pass~s
en revue et tous les intermédiaires et associations sont possibles
mais l'expérience clinique reconnaît surabondamment ces "quatre
grands modes réactionnels Il aux agr'es s ions exogènes et endogènes,
gUl en quelque sorte [)alisent le "terrain" et que nous appelons
les diathèses homéop2thiques
.
Dans ce cadre d'analyse elles se présentent avec les
dénonciations
suivantes
:
. La Psore est caractérisée par :
les affections faisant suite à la suppression d'éli-
minations
(éruptions
îY
rentrées" p.e;)
-
les alternances morbides
eczéma, asthme, bronchi-
te, rhumatisme, etc ...
-
la périodicité des symptômes et leur retour plus
ou moins régulier,
les rechutes,
-
les troubles de la thermorégulation
frilosité
excessive ou intolérance à la chaleur,
-
les anomalies de l'appétit et les trouhles digestifs
-
la tendance aux parasitoses
... / ...

41
· La Sycose
a pour manifestations communes
-
le point de départ des troubles fréquemment retrou-
vés dans des agressions lnicrobiennes
(8onococcie, rhino-pharingite
ou autres infections chroniques), virales
(vaccination antivario-
liqGe) ou chimiques de toutes oriEines,
- une mentalité à tendance dépressive,
-
des relations difficiles avec l'eau,
à la fois
mauvalse répartition corporelle avec 11 infiltration Il et sensibi-
lité particulière à l'humidité extérieure,
- des irritations muqueuses avec écoulement épais ~
-
la production de kystes, condylome, verrues,
polypes, etc ...
· Le Luteisme est défini par :
- un certain déséquilibre nerveux,
-
des processus morbides évoluant de l'inflammation
;
vers les trouhles trophiques
(ulcérations, sclérose)
- des troubles ostéo-ligamentaires entrainant des
dissymétries, des anomalies de la croissance,
- l'aggravation nocture des troubles.
· Le Tuberculinisme enfin, qui n'est pour certains~
qu'une forme clinique particulière de la Psore, est marqué par:
- une certaine hypersensibilité nerveuse,
des troubles de la nutrition:
amaigrissement malgré
un appétit en général bien conservé, des difficultés de croissance,
- une grande susceptibilité au froid avec fréquence
des affections rhino-pharyngées et respiratoires,
- une tendance aux inflammations muqueuses,

- des troubles ùe la circulation velneuse
.
• • • 1 .•.

42
Les principaux remèdes sont :
. Parmi leS psoriques majeurs
-
Sulfur, Calcarea carbonica, Nux vomica, Lycopo-
dium, Gnaphites, Psorinu~ .
Parmi les Sycosiques majeurs
-
Natrum sulfuricum, Thuya, Medorrhimum, Silicea .
Parmi les lutéiques majeurs
-
le Mercure et ses sels, Kalium bichromicum,
Argentum nitricum, Nitricum, acidum, Aurum, Luesinum
. Parmi les tuberculiniques majeurs
-
Pulsatilla, Sulfur iodatum,
Silica, les Tubercu-
lines
Les exp§riEentateurs ont remarqué l'existence d'indi-
vidus qui, 10r'8 dl une 1f pa thogénésie ri quelquefois même réalisée
à faible dose développaient toutes les caractéristiques d'un seul
rem.ède
.
Il est ainsi possible de retrouver chez certains
malades, une correspondance analOf;:l.que rigcur'euse entre leurs symp'-
tômes réactionnels et ceux du médicament expérimenté sur l'homme
saln .
c'est pourquoi les homéopathes ont introduit la
notion de lf types sensibles lf

• •• 1 •••

43
Le type Sensible pourrait être d~fini comme ~tant un
individu qUl présente en totalité,
les caractéristiques psychi-
ques, pathologiques, morphologiques, d'un rem~de qui lui est
spécifique
.
Ce médicament deviendrél. le
li
remède de fond" du
malade
.
Dans une maladie chronique Gon soignée, la diath~se
peut influencer le sujet, surtout sur le plan moral et nerveux,
" '
....
.
-'- b '1 .
.
....
"
aDoutlssant apres une certalne SLa l
lsatlon a un
type Sensible lf •
La recherche: du H type Sensible Ir n'est pas indis-
pensable ~ la prescription ; elle peut être même dangereuse dans
le cas où elle est seule à guider le m~decin .
Celui-ci ne devra s'en serVlr que pour confirmer
un remède, car le " type Sensible aura obligatoirement à s'int~­
grer dans l'ensemble de la symptomatologie que va présenter
le
malade
.
Le raisonnement homéopathique s'appuie toujours sur
les pathog~n~sies qui doivent rester le seul outil de travail
... / ...

44
CHA PIT R E
T ROI SIE M E
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
LES
DEMARCHES
THERAPEUTIQUES

4S
III.
1.
-
Rappel Historique
Dès la parution de l'Organon de l'art de guérir"
(1810), HAHNEMANN en donnant les bases de la doctrine homéopathi-
que donne également les bases de la préparation des médicaments
.
Par la suite, apparurent des ouvra~es intitulés
parfois "pharmacopées", où l'on puisait les renseignements néces-
saires à ces préparations homéopathiques
.
c'est ainsi que JOURDAN en 1834, traduisait, la
Pharmacopée d'Hartmann dont le titre s'intitulait:
" Nouvelle Pharmacopée Homéopathique " .
En 1854 appap;.1ît le,
" Codex des médicaments homéo-
pathiques ou pharmacopée pratique et raisonnée à l'usa8e des mé-
decins et pharmaciens" de G. v.1EBER •
Le dernier ouvra8e paru à la fin du 19 ème siècle
fut la "pharmacopée homéopathique française d'ECALLE, DELPECH et
PEUVRIER en 1893 •
Hors de France, paraissait en 1872 à Leipzig, la
"pharmacopée homéopathiquepolygotte"
(en cinq langues) de W.
SCHWABE suivie de "Homeopathisches Arzneibuch "
(1901) dont la
dernière édition date de 1958 .
Enfin tout récemment,
l'Allemagne Fédérale vient de
présenter le Codex officiel de l'Homéopathie "Homoopathisches
Arzneibuch " première édition (1978), sous la forme de fiches
techniques
.
En Angleterre, dès les premiers moments, apparaît
la "pharmacopeeia homeopathica" du Dr.
QUIN (1834) puis le
"British homeopathic pharmacopeia " en 1870
.
.../ ...

46
Aux U.S.A. est publiée la "pharmacopeia of the
american institute of homeopathy"
en 1897 réeditée plusieurs fois,
le dernier supplément datant de 1964 .
En 1913 le "Codex medicamentarius homeopathicus
neerlandicus" existait déjà en Hollande
.
Le Brésil vient de faire paraître la "Farmacopeia
homeopatica brasiliera " première édition, .1977
.
Le 9 Septembre 1955, réunis à Stuggart à l'occasion
d'un congrès de la Ligue homéopathique Internationale, des phar-
maciens homéopathes décidèrent de créer un " Comité International!
des Pharmaciens Homéopathes", ayant pour but d 'harmoniser les
/,
pharmacopées de différents pays
.
Enfin, récemment au seln du Syndicat des Pharmacien~
Homéopathiques Français, group~nt l'ensemble des laboratoires,
une commission scientifique a été créée étudiant les méthodes
d'analyse,
les techniques de fabrication,
et réalisant une mise
en point qui apparaît nécessaire à notre époque. Les résultats
sont publiés dans un ouvrage récent
(1979) ayant comme t i t r e :
" Homéopathie -
pharmacoted ni2 et monor;raphie des médicaments
courants " .
x
... / ...

œJi~u~i@M
dywamis@es

47
III.
2.
- Les Matières Premières Homéopathiques
Toute substance don6e d'un pouvoir pharmacodynami-
que peut constituer un médicament homéopathique,
à condition
qu'elle soit prescrite selon la loi de Similitude. Seules donc
les substances expérimentées par l'homme sain selon la méthode
préconisée par HAHNEMANN, méritent de figurer dans la matière
médicale homéopathique
.
En pratique, trois cents médicaments environ sont
utilisés, appartemant aux trois règnes de la nature:
végétal,
animal et minéral, ainsi que les substances chimiques d'origine
naturelle ou synthétique
.
A côté de ces "souches" homéopa.thiques, il faut
ajouter les substances biothérapiques
(ou nosodes),
les substances
isothérapiques et les substances organothérapiques
. Toutes les
matières premières homéopathiques sont désignées exclusivement par
leur nom latin .
III.
2.
1.
-
Souches d'origine végétale
L'homéopathie fait lar~ement appel au règne végétal
(plus
'un millier d'espèces végétales), c'est pourquoi on entend
souvent dire à tort que l'homéopathie est une "médecine par les
plantes"
.
On utilise généralement des plantes sauvages, c'est
à dire récoltées dans leur habitat naturel (par des récoltants
professionnels), là où elles présentent leur optimum de végétation
et de fraîcheur ;
La récolte des plantes destinées à l'usage homéopa-
thique se fait dans des conditions déterminées de période, de
terrain, de climat, d'altitude, etc ...
... / ...

48
On emploie souvent la plante entière, quelquefois
une partie bien déterminée de celle-ci:
fleurs,
feuilles,
jeunes
rameaux, bourgeons, racines, etc . . .
A partir des plantes, on prépare les teintures mères
dont le Codex 1965 donne la définition suivante
:
" Les teintures mères sont des préparations liquides
résultant de l'action dissolvante d'un véhicule alcoolique sur
les drogues d'origine végétale ou ani~ale . Les teintures mères
des drogues végétales sont obtenues par macération dans de
f
h
A
ralc_es
l'alcool à différents titres de plantes fraiches, de plantes sta-
bilisées et plus rare~ent de plantes sèches
. Elles correspondent
au 1/10ème de leurs poids en drogue deshydr'atée Il

Le Codex fixe également avec précision le mode de
préparations des teintures-mères
:
" Sur un échantillon moyen de la drogue ~lse en
oeuvre, éliminer l'humidité par dessication à llétuve ~ 50° pen-
dant 24 heures
• Disposer la matière première divisée dans un
récipient en la tassant légérement, en présence de la quantité
nécessaire d'alcool au titre requis.
Boucher le récipient.
Lais-
ser macérer 3 semaines en agitant fréquemment,
puis décanter,
pas-
ser avec expression, mélanger les liquides ainsi obtenus et ajus-
ter la teinture mère à la concentration désirée par addition
d'alcool au degré convenable. Mélanger,
laisser reposer 48 heures
dans un endroit f r a i s .
Filtrer"
.
Les teintures-mères sont stockées à l'abri de la
lumière dans des
locaux où la température est constante
(18°) pour
assurer la permanence de leur qualité
.
Le délai de péremption
des teintures mères est de 5 ans
. Mais les laboratoires en 8éné-
raI renouvellent leurs stocks
le plus souvent au bout de la pre-
mière année,
le plus tard au bout de la troisième
.
.../ ...

49
111.2.2.
-
Souches d'origine animale
· Animaux entiers
Lorsqu'on utilise des anlmaux entiers vivants
(Apis:
l'abeille, Formica rufa
la fourmi rouge), ou desséchés
(cantha-
rlS
: la Cantharide
... ), on prépare des teintures mères animales
par macération dans l'alcool à diffÉrents titres ou dans un mÉlan-
ge à parties égales dl eau, d'alcool à 95° et deglycérine
. Le
Codex précise que ces teintures mères doivent correspondre au
1/20ème de leurs poids en drogue mise en oeuvre
. Les teintures
mères animales sont également stockées en flacons pharmaceutiques
en verre brun, dans l'obscurité,
à température constante (18°)
· Venins
Les venins sont des souches largement utiliséesen
homéopathie.
Recueillis dans des instituts, ils parviennent à
l'usine sous forme de produit cristallisé, désséché
, sous vide
à basse température .
· Souches organothérapiques
Les substances organothérapiques
(ou opothérapiques)
sont prélevées sur l'animal sain:
boeuf, porc, mouton. Elles
sont utilisées soit fraîches, soit sous forme de poudre d'organes
déssÉchés sous vide à basse température (lyophilisés), soit sous
forme d'ampoules injectables qui représentent la partie soluble
de la poudre d'organe.
Ces ampoules sont généralement obtenues
à partir de poudres dégraissées à l'acétone. Ce sont ces ampoules
qui servent de base aux dilutions, en rapportant leur concentra-
tion au poids de glande désséchée qu'elles contiennent .
.../ ...

50
'.
La sélection des souches organothérapiques est
confiée ~ un laboratoire vétérinaire universitaire qui établit
pour chaque organe prélevé une fiche de contrôle sanitaire et
qui réalise différents tests histologiques, parasitologiques et
bactériolo8 i ques
.
Si le vétérinaire donne son accord~ l'organe est
finement broyé dans un véhicule approprié,
selon une technique
codifiée
. Apr~s une étape de stabilisation au 1/20~me, la sou-
che obtenue est soumise à des tests immunologiques permettant de
vérifier sa constance d'activité.
111.2.3.
-
Les Nosodes ou Biothérapiques
Les nosodes
(du grec nosos
: maladie)
sont des pré-
parations homéopathiques obtenues à partir de cultures microbien-
nes~ de virus, de sécrétions ou d'excrétions pathologiques. Ils
figurent aux Codex sous le nom et dans le cadre très général des
préparations dites I1biothérapiques" qui englobent éGalement
les isothérapiques
. Au sens restreint de nosodes, ces produits
se divisent en trois catégories
: les biothérapiques Codex, les
biothérapiques simples et les biothérapiques complexes
.
.
Biothérapiques Codex :
Obtenus à partir de sérums, vaccins,
toxines, ana-
toxines et virus,
inscrits à la pharmacopée et préparés par les
laboratoires spécialisés
.
. Biothérapiques simples ou monomicrobiens
:
Obtenus à partir de souches fournies par des labo-
ratoires spécialisés et préparés à partir de cultures microbiennes
pures, lysées et détoxifiées, dans des conditions déterminées
.
.../ ...

51
. Biothérapiques complexes
:
Ils sont définis par leur mode de prélèvement ou
de préparation .
Les biothérapiques ne peuvent être délivrés qu'à
partir de la 3ème CH (ou G D)
. Ils ne peuvent être prescrits que
par voie orale
.
111.2.4.
- Les Isopathiques ou Isothérapiques
Les isothérapiques sont des biothérapiques prépa-
rés extemporanément à partir des souches fournies par le malade
lui-même et qui se divisent en deux catégories
:
-
celles qui sont prélevées sur le malade:
urlne,
sang, pus, liquide synovial,
... ; elles servent à préparer les
isothérapiques
endogènes
.
celles qui sont extérieures au malades mais aux-
quelles il est allergique
:
tous les allergènes
; elles servent
à préparer les isothérapiqus exogènes
.
Les isothérapiques ne sont délivrés que sous formes
destinées à la voie orale •
111.2.5. -
Les Substances Chimiques
Les substances utilisées sont de diverses natures
:
corps simples ou co~posés, complexes chimiques d'origine naturel-
le, produits ou mélanges définis par leur mode de préparation .
. ../ ...

52
Ce sont ceux de la chimie minérale ou organique
métaux et métalloïdes, sels, produits de synthèse plus ou moins
complexes
. Les hormones et les vitamines rentrent dans cette ca-
tégorie, au fur et à mesure de la connaissance de leur composition
chimique et de la réalisation de leur synthèse
.
Ce sont des minerais, des goudrons, des pétroles
alnSl que le sel de mer,
le calcaire d'huitre, etc .•.
On y trouve des produits tels que l'Hepar-Sulfur
(foie de soufre) ou Causticum (esprit âcre des alcalis) et les
antibiotiques d'origine fongique peuvent également être classés
parmi ces produits
.
Il n'existe pas de teintures mères de produits chi-
miques, c'est la substance chimique elle-même qui constitue la
souche servànt de base aux dilutions
. Pour les substances chimi-
ques solubles dans l'eau ou dans l'alcool,
les dilutions seront
préparées en conséquence

Pour les substances insolubles, il est admis qu'après
trois triturations centésimales successibes dans le lactose il
est possible de considérer comme solibilisé le produit primitive-
ment insoluble et donc de passer aux dilutions
.
• • .1. . .

53
111.3.
-
Les grands types de préparation
Les teintures mères, les triturations et les dilu-
tions sont des préparations fondamentales qui servent à préparer
les formes délivrées au malade
.
Le mode d'administration habituel est la voie per-
linguale, le patient déposant le médicament sous la langue où
il le laisse se dissoudre
.
Les produits homéopathiques sont générdlement
prescrits sous forme de globules ou de granulés pour les dilutions
centésimales, sous forme de poudres pour les triturations,
sous
forme de gouttes pour les teintures mères et les dilutions déci-
males basses
.
Ce sont de petites sphères de saccharose ou de
saccharose et de lactose imprégnées, par contact, d'une dilution
centésimale d'un produit.
Ils prennent la. dénomination de la
dilution avec laquelle il.s ont été imprégnés

Pour préparer les globules et les granulés, il
faut partir àe cristaux de saccharose et les faire grossir en
trobine par addition de sirop et saupoudrage de lactose.
L'opération est trÈs longue, il faut environ trois
semaines pour arriver au stade globules
(un globule pèse environ
5 mg,
i l y a environ deux cents globules au g.
) et un mois pour
arriver au stade granule
(le poids d'un granule est d'environ
5 cg et i l y a environ vingt granules
au g)
Au fur et à mesure du grossissement des grains, ceux-
ci sont tamisés pour séparer les plus gros grains correspondant
.-
aux granules, alors que les plus petits continuent à être traités
jusqu'à ~voir au moins la taille des globules .
.../ ...

54
L'imprégnation à l'aide de la dilution convenable
se fait,
par exemple dans le cas des
granules,
de la façon sui-
vante
:
500 g de granules sont placés dans un bocal en verre et
sont additionnés de 40 gouttes de la dilution convenable,
dilués
dans un peu d'alcool à 70°
. Après une légère agitation manuelle,
l'ensemble est placé sur mélangeur à cylindres pendant 5 à 10
minutes.
L'opération est répétéetrois fois
(ce qui correspond
à une imprégnation de 120 gouttes de la dilution ).
Les globules,
de petite taille,
sont présentés en
dose de 1 g.
Le malade doit prendre en une seule fois
la dose
entière en versant directement les globules sous la langue et en
les y laissant " fondre
"
.
Les granules,
(plus gros) sont présentés en tube de
75 granules
Le nombre des
granules par unité de prise est varia-
ble mais la moyenne de
2 granules par prise est généralement admi-
se
.
Le malade ne devra pas les toucher du doigt et
devra les fondre lentement sous la
langue
.
La présentation des granules en tube est le plus
souvent utilisé pour les prises quotidiennes ou pluri-quotidiennes
des dilutions centésimales basses et moyennes
(4 CH à 7 CH)
Elle est utilisée pour les plus hautes dilutions quand la répéti-
tion quotidienne du médicament est envisagée sur une longue durée.
.
Poudres
:
Les poudres homéopathiques sont des triturations
préparées habituellement à partir de souches insolubles et dont
l'excipient est le lactose.
Les dilutions pour lesquelles elles sont utilis2es
vont de la 1 D à la 6 D et de la 1 CH à la 3 CH
.
Les triturations
sont délivrées le plus souvent en flacons
de
15 g accompagnées d'une
petite cuillère-mesure
(60 cuillères-mesu~es = 1 flacon de 15 g,
1 cuillère-mesure = 0,25 g). Le contenu d'une cuillère-mesure est
versé sous la langue, deux fois par jour dans les cas chroniques.

55
Cette forme est surtout utilisée pour les teintures-
mères et pour les dilutions décimales des médicaments d'origine
végétale
Le flacon de 15 ml contient enVlron GOO gouttes
(alcool à 30°)
.
Les prescriptions sont généralement de 5 à 10 gout-
tes
(dans un peu d'eau ou directement sous la langue), deux fois
par jour dans les cas chroniques
.
Les autres formes
A côté de ces principales formes,
i l en existe
d'autres malS qui sont rarement utilisées. En effet, toutes
les autres formes pharmaceutiques à savoir:
suppositoires, ovules,
comprimés, pommades, liniments, peuvent s'adapter à la preserip-
tion homéopathique, même les ampoules injectables utilisées no-
tamment en homéopathie vétérinaire
.
Cependant, c'est toutefois la voie
perlinguale
qui demeure le mode d'administration le plus efficace et le plus
habituel
.
III.4.
- Les Procédés de Préparation
Le médicament homéopathique est un stimulant spé-
cifique
. En remforçant les réactions de défense de l'organisme,
malS pour ce faire i l doit être prescrit à doses suffisamment
faibles pour ne pas exagérer les signes morbides, dont il est
l'imare
Pour cela i l est nécessaire de déconcentrer les
souches
. Ceci peut être réalisé, soit par des triturations dans
le lactose dans le cas des produits insolubles, soit par des
dilutions dans l'eau ou dans l'alcool dans le cas des produits
solubles
.
. .. 1 ...

56
Ces déconcentrations sont faites par des opérations
successives de division au 1/10ème ou au 1/100ème
. Elles sont
désignées par les abréviations suivantes
-
pour les divisions au 1/10ème ou décimales
D,
Dec, ou X ;
- pour les divisions au 1/100ème ou centésimales
C ou CH (centésimale Hahnemannienne)
Le mombre de divisions succeSSlves est précisé
1 D,
2 D,3D,
4 D (voulant dire 1ère,
2ème,
3ème ou 4ème décimale),
,
La 2 D correspond à la 1 CH,
la 4 D à la 2 CH, etc ...
Comme i l a été déjà énoncé,
les Homéopathes utilisent jusqu'à
la 30 CH mais le Codex ne reconnaît que les médicaments
jusqu'à
la 9 CH
.
Triturations
La trituration est le procédé par lequel un médica-
ment est divisé par mélange exact avec une quantité donnéeôe lac-
tose, selon la technique décrite au Codex.
Le même terme désigne aussi le résultat de l'opéra-
tion .
La trituration n'est utilisée que pour les substances soli-
des qui ne peuvent être solubilisées d'emblée ni'dans l'eau ni
dans l'alcool.
Selon le Codex,
les triturations sont réalisées
de la manière suivante
:
Il
triturez longuement et soigneusement
dans un mortier la substance active solide, préalablement réduite
en poudre fine,
avec une petite partie de lactose utilisé corr~e
véhicule.
Continuez la trituration en ajoutant peu
à peu du
lactose
.
Les quantités respectives de substance active et de
lactose sont calculées de manière à obtenir la première tritura-
tion décimale ou centésimale
.
.../ ~ ..

57
Prélevez une partie de cette trituration et tritu-
rez comme précédemment avec neuf ou quatre vingt dix neuf parties
de lactose pour obtenir respectivement la deuxième décimale ou
la deuxième centésimale
; opérez de même pour la troisième déci-
male ou la troisième centésimale "
Les triturations sont réalisées dans des mortiers
de porcelaine non vernie, flambés avant usage. La durée de
la trituration pour une préparation de 15 g est de 20 minutes
.
Dilutions
La dilution constitue la série d'opération permet-
tant de diviser la substance de base en milieu liquide
.
La dilution se pratique pour les substances solu-
bles d'emblée dans l'eau ou dans l'alcool et pour toutes les
substances à partir de la 4ème CH .
Il existe plusieurs méthodes pour réaliser les
dilutions
- celle dite Hahnernannienne ou par flacon séparés.,.
- celle dite Korsa.kovienne ou en flacons unlque,
- celle dite des cinquante millésimales,
- celle dite par fluxion continue .
Nous ne parlerons que de la méthode Hahnemannienne
qui est la seule autorisée par la législation française actuelle
et qui est décrite de la façon suivante au Codex 1965
:
... / ...

58
Dilutions centésimales
" Disposez une série de flacons et de bouchons neufs
lavés à l'eau et séchés, en nombre correspondant au numéro de
la dilution centésimale à obtenir .
Mettez dans le premier flacon une ~artie en poids
de la substance de base, complétez à cent parties en volume au
moyen du véhicule approprié
. Secouez au minimum cent fois
. La
dilution ainsi obtenue est la première CH • Prélevez une partie
en volume de cette première CH, versez la dans le deuxième flacon
contenant déjà 99 parties du véhicule
. Secouez également cent
fois
. La dilution ainsi obtenue est la 2ème CH . Opérez de la
même manière
jusqu.'à la dilution voulue Il
Dilutions décimales
".
Opérez de manière identique malS selon la série dé-
cimale
. Les laboratoires homéopathiques utilisent actuellement
des appareils spéciaux pour opérer l'agitation de
chaque dilu-
tion .
Le Codex 1965 a admis comme préparations officinales
les dilutions
jusqu'à la 9 CH ou 18 D et cela par référence au
nombre d'Avogadro qui représente le nombre de molécules contenu
dans la "mo lécule- grarmne" d'une s ubs tance et qui est égal à
23
6,23 • 10

La préparation des dilutions homéopathiques est un sta-
de particulièrement important de la fabrication du remède homéo-
pathique
.
Etant donné les quantités infimes de substance ac-
tive mlse en jeu, il est indispensable d'éviter la présence de
toute impureté ou de toute pollution .
;
••• 1 •••

59
Imprégnation
L'opération de la dilution permet de passer de la souche
à la dose infinitésimale à laquelle sera utilisé le médicament homéopathique
Pour parvenir au médicament homéopathique fini qUl sera
remis au malade, il reste une dernière opération : la mise en fonne galénique
à l'aide d'un excipient neutre .
Les fonnes homéopathiques les plus couramment utilisées
sont les fonnes globules et granules .
Pendant très longtemps, toutes les opérations de dragéi-
fication ont été réalisées entièrement manuellerœnt ce qui néœssitait un dé-
lai de 14 jOlLl"S, à raison de 8 heures par jour de dragéif.ication en turbine pour
passer du grain de sucre au départ que l'on enrobe progressivement de couches
concentriques de saccharose et
de lactose pour arriv.r à obtenir finalement
le globule, et 7 jours supplémentaires dans les mêrœs conditions pour parve-
nir au granule .
De nos jours, il existe des matériels qui permettent
d'automatiser partiellerœnt ou totalement ces opérations par programmation
électronique et de diviser, de ce fait, par deux ou trois les délais indiqués
ci-dessus, tout en améliorant la qualité des produits fabriqués par un enro-
bage plus régulier, plus homogène et plus reproductible .
Ces granules et globules neutres, c'est-à-dire non médicamen-
teux
sont rendus actifs par la technique de l'imprégnation.
Cette dernière s' opère simplerœnt en agitant les granules
et les globules en rotation avec une quantité de dilution correspondant à· 1 ()s
du poids de granules ou de globules mis en oeuvre .
.../ ...

60
Pour parfaire l'homéogénéité de l'imprégnation, certains
laboratoires réalisent trois imprégnations successives .~vd.c ;'0-,333 %
de d:i::J:uiticms~chacu:n,:
.'.,
Les granules et les globules imprégnés prennent la déno-
mination de la dilution avec laquelle ils ont été imprégnés .
x
Telles sont les principales caractéristiques de la fabri-
cation du médicament homéopat'1ique à la fois simples sur le plan de la tec1molo-
gie phanœ.ceutiq1..'~ mais complexes par la très grande diversité des produits
et la rigueur qu'elle exige .
Toutefois, il faut insister sur l'importance des agitations
répétées entre les dilutions : elles portent le nom de "s uccuss ions " otl.
"dynamisation" • E11es ont pour but de rendre plus 2.ctif le mélange du pro-
duit dans le solvant en facilitant au maximum l'action négative de la pression
osmotique et, par suite, les modifications moléculaires du produit dilué.
x

61
111.5. - La Prescription
l'Ordonnance
L'ordonnance correspond à la concrétisation de l' observa-
tion du malade .
En effet, après avoir consulté c'est à dire
- après avoir écouté avec attention et patience le malade
qui racontait son histoire et sans Jamals l'interrompre ;
- après aVOlr interrogé sur les symptôrres les plus carac-
téristiques, les plus frappants, les plus particuliers du patient tout en
évitant de poser des questions trop directes ou de suggérer des reponses
- après avoir enfin examiné le malade deshabillé ;
le médecin homéopathe pres crira un remède à l'image du
malade.
Hais ceperdant, si le choix de la hauteur de dilution,
le rythme d'administration du remède homéopathe, dépende:1t en grande partie
-;
du médecin prescripteur, en homéopathie, il existe
des règles de prescription
et de posologie qui peuvent être schématisées de la manière suivante :
III. 5.1. - les Maladies Aigues
La prescription se fait en basses dilutions (4 (]-{ ou 5 GD
et en pases repétées plusieurs fois par jour (toutes les 1/2 ou toutes les
heures) ,
Ils sont prescrits en moyennes dilutions : 7 CH ou 9 CH .
La fréquence des prises est cette fois aussi en général de plusieurs fois
par jour .
... / ...

62
Dans les maladies aigues, les signes psycho-somatiques sont
rares . Ils ne seront pris en considération que s'ils sont nets et précis .
Dans ce cas, ils bénéficient de hautes dilutions (30 CH) •
111.5.2. - Les Maladies Chroniques
On trouve 3 catég~ries de rœdicarnents :
- constitutionnels,
- diathésiques,
- typologiques
Ces remèdes seront prescrits suivant la similitude en 15 CH
ou 30 CH et en prises espacées
- locaux
- généraux
- à destinée psycho-sornatique
Dans ce cas, on retrouve les rrêmes rÈ.r:;les de prescription
et posologie que pour les maladies aigues,
- 3) . ~~~~9~ê_9~_9E9tQ9g~
La prescription se fera en basses dilutions
de la
teinture-mère à la 3ème CH .
Ces remèdes de drainage sont destinés :
- à stimuler les organes d' élirnination : (foie, rein,
poumons, intestins, peau)
- à intervenir au niveau des liquides organlques qui
véhiculent les déchets : (sang, lyrrphe) .
- à aider les organes de soutien
<Coeur, rate) .
.../ ...

63
11
Les remèdes de drainage les rreilleurs, sont ceux qui facili-
tent et complètent l'action du remède principal 11 • écrit Pierre VANNIER (15 ) .
..-,
Nous donnons à titre d'exemple quelques ordonnances:
1°) - DëT1~· une maladie aigue
telle une entorse on pourra donner
----------------------~------------------
· ARNICA 7 œ
RHUS TOX 4 CH
· RUI'A
4 CH
• HfPERRICUM
15 œ .
5 granules de c.."laque préparation toutes les 1/2 heures en
alternant.
2°) - Q~~_~~_~~~9i~_~br2~~g~~_!~1~~_g~~~~_~g~~_~
~E§!~!~2~ :
Un enfant consulte pour des angines à répétition qu'il fait
surtout l'hiver.
sont
C'est un sujet mal développé, chétif, à tendance rachitique
Ses yeux~vif5 et brillants.
Psychiquerœnt
il est intelligent, travailleur, malS manque
de confiance en lui-mêrre .
Ses amygdales sont purulentes, très piquantes et sont aCCOITr
pagnées dt~dénopathies, cervicales indurées
Il lui sera prescrit
Les premiers jours
- BELLADONA 5 CH : 5 granules toutes les 2 heures .
- PYROGENIUM 5 œ : 5 gr~ules le matin
- HEPAR SULFUR 9 CH
5 granules 3 heures après
• Puis :
- BARYTA CARBONICA
9 CH
: 5 granules le matin
".
- THlliA
9 œ
5 granules le soir
... / ...

64
- PSORINUM
15 CH
4 doses-globules
1 dose le Jeudi
SILlCEA
15 Cri
4 doses-globules
1 dose le Dimanche
..
A renouveler 2 fois chaque Hiver
Par ailleurs, la prescription du rrédecin homéopathe a considé-
rablerrent évolué ces toutes dernières années, grâce à la naissance des
"Biothérapies" qui sont susceptibles de se substituer dans certains cas, aux
traitements chirriothérapiques, tout en conservant leur propriété d'être non
toxiques et non iatrogènes .
Les Biothérapies peuvent être distinguées en
1) - ~~~!b~~~P~~§_2~_9~§~~§~e~1~~~!~~~_~
Isothérapie
méthodes thérapeutiques contemporaines
Nosothérapie
d' Hahnemann
2) - ~~~!b~~~Ei~§_9~_9~~~g~
Phytothérapie
Gernnothérapie
Organothéré:...:ùe
3) -
§i~!b~~~E~~§_9~~EQ~~!_9~_!~rr~~
Lithothérapie
Oligométallothérapie
Sels de SCHUSSLER
. f/ij'cothérepie .
Les Biothérapies sont des thérapeutiques employées le plus sou-
vent conjointerœnt aux traiterrents homéopathiques .
Comme elles sont complémentaires, il sera possible au rrédecin
dl en indiquer plusieurs sur la même ordonnance .
Quelques praticiens les utilisent sans horeopathie : dans ce
-,
cas, elles sont prescrites avec l'Acupuncture, l' Auriculo-rréde cine , la Neural-
thérapie, ou mêrr:e li PJ..lothérapie .
... / ...

65
.'
Par ailleurs si, habituellerœnt, plusieurs rrédicarrents se
cotoient sur l' oràonnance horréopathique , il fa dt cependant indiquer qu'il
"
existe deux grands types de prescripteurs
- Les Unicistes
- les Pluralistes
auxquels, il faut ajouter une troisième catégorie dénorrrrrée
- les oomplexistes "
1) - Les Unicistes :
Ces rrédecins s'inspirent du Dr, James TYLER KENT , L'unicisme
ou Kentisme utilise le principe du remède unique : ce remède ou " similimum "
doit correspondre à la majeure partie des symptôrœs observés chez le malade
Son administration sera donc poursuivie jusqu'à l'obtention de l'effet théra-
peutique recherché , La prescription de ce remède unique est évidemment diffi-
cile et elle dépend d'une sélection très stricte et très rlgoureuse du remède
et les Kentistes utilisent le repertoire de KENT, qui regroupe tous les symp-
tômes analogues de tous les remèdes de la Matière M2dicale Homéopathique ,
Une place importante sera réservée aux signes rrentaux et le
remède unique sera prescrit une seule fois, souvent en haute dilution,
et ne sera renouvelé qu'après cessation de son effet,
Il s'agit d'une perfection thérapeutique, d'une "maîtrise de
l'art " vers laquelle tous les homéopathes tendent .
Vais pour la pratiquer, il faut avoir un sens clinique averti,
une parfaite connaissance de la Hatière M§dicale et de la Répertorisation des
signes ,
... / ...
,.

66
Un exemple de Prescription
UN ICISTE
.,
Pour un malade méticuleux, soigneux, présentant une agita-
tion
anXleuse avec peur résignée de la mort, faisant des crises dl asthme de
1 à 3 heures du matin, améliorées par la chaleur et ayant une soif vive de
petites quantités d'eau froide.
Il lui sera prescrit
. ARSENICUM ALBUM
15 CH
1 dose-globules à renouveler
dans une sereine .
2) -
Il ... s'agit de prescription de plusieurs remèdes en
prises séparées dans la journée, donc c'est l'ensemble des remèdes qui va
couvriT' l'ensemble des syrrptômes du malade.
Un exeI!1ple de Prescription PLURALISTE
Otez un enfant malgre, malgré un bon appétit, de terrain
tuberculinique, faisant des crlses d'asthme à minuit avec toux spasmodique,
nausées et ayant subi depuis peu de temps une série de vaccinations, le
médecin prescrira :
IPECA
4 Œl
5 granules le matin
SAl'1BUCUS
4 CH
5 granules le soir
- Rernèdes de fond
---------------
AVIAIRE
9 CH
1 dose-globules le premier Dimanche
. NATRUM MURIATICUM 9 CH : 1 dose-globules le 2èrre Dimanche
. THUYA
9 CH:
1 dose- globules le 3è~e Dimanche
Trait~~ent de 3 mois
.'
,.'
..• 1..•

67
3) - Les Complexistes
Ces médecins utilisent des formules composées, dont tous
les remèdes indiqués sont complérœntaires .
Li.'. prescription se fera le plus souvent en gouttes et en
basses dilutions .
Les remèdes de Fond, destinés au traitement des maladies
chroniques, sont utilisés séparément en moyenne ou haute dilution.
Exemple de Prescription COMPLEXISTE
Un individu gros mangeur, sédentaire, venant consulter
pour des hémorroïdes, se verra prescrire :
AlDE
4 CH
r-1UKIATI C ACID
4 CH;
aa qsp 1 flacon de 30 ml
A"ESCULUS
4 CH
ARNICA
4 CH
15 gouttes 3 fois par jour
- Remède de Fond :
--------------
. NUX VOMICA
9 CH
4 doses-globules
1 dose par semame.

68
CHAPITRE
QUATRIEME
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
LA
DEMARŒE
OFFICINALE

69
IV. 1. - Réglementation et Classification des médicaments
.s
homéopathiques
Nous donnerons ici les éléments de la législation pharma-
ceutique Française, car elle est la base de la législation pharmaceutique
Sénégalaise .
La législation pharmaceutique française définit très pré-
cisément les conditions d'exercice de la pha:r'lTBcie dans ses différentes bran7
ches d'activité; fabricants, grossistes, répartiteurs, pharmaciens d'officine
ainsi que les conditions Ele mise sur le marché des médicaments qui peuvent §tœ
classés en spécialités , produits officinaux, préparations magistrales.
Nous étudierons successivement
- les spécialités à nan commun
- les préparations magistrales
- les spécialités à nam de fantaisie
Nous trouvons panni elles deux grandes catégories :
- les spécialités unitaires qUl correspondent donc à
la nomenclature officielle de 1.100 produits.
Ces produits sont exploités sous 7 formes pharrnaceutiq}Jês
différentes et à toutes les dilutions de la teinture-mère supérieures à la
9ène CH .
Rappelons cependant que la ferre teinture-mère n' existi2 que
pour les produits d'origine végétale et animale et que d'autre part les prq~
duits insolubles ne peuvent être délivrés au delà de la 3ème CH en général,<
4ème Œ quelquefois, sauf sous forme
"comprimés" ou " poudres " •
.'
.... / ....

70
Les fonnules courantes, au nombre de 39 sont des complexes
"
désignés par le nom du remède principal, accompagné du tenne " composé " .
Ces préparations ne peuvent être délivrées que sous les
seUles fonnes et contenances suivantes variables s'elon la forme considérée .
- gouttes
flacon de 15 à 30 ml.
- granules
tube de 4 g environ (80 granules).
- comprim§s
flacon de 50 à 120 comprirrés à 0,10 g.
- triturations
flacon de 15 à 30 g.
- linirrent
flacon de 100 g.
- ovules
boîte de 6 ovules.
- s uppositoires
boîte de 12 Ruppositoires.
- pomnade
tube de 20 g.
La. délivrance de ces spécialités à nom COInffiun doit faire
la demande d'une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) qui remplace les
anciens visas et autorisations de débit. Elle est accordée par le Ministre
de la Santé Publique .
Pour ce faire, il faut fournir un docurrent en quatre exem-
plaires, qui comprend :
- une lettre de demande d'autorisation de mise sur le
marché
- un dossier technique incluant :
a) la description des modes et condi tions de fabrication
du m-?dicarnent ;
b) la description des techniques de contrôle des matiè~
res premières et du produit terrrlli1é ;
c) les bulletins d'analyse correspondant à la mise en
oeuvre des techniques décrites sur le lot eÀ'PériJnenté .
.../ ....

71
- un deuxième dossier, qui comprend le compte-rendu
"
a) de l'expertise analytique
b) des expertises phannacologiques et toxicologiques
c) de l'expertise tératologique s'il y a lieu
de) de l'expertise clinique
Ces compte-rendus doivent être datés et signés par les
experts qui sont choisis en fonction de leur qualification, sur une liste
d1experts nommés ,sur proposition d'une commission chargée de les désigner,
par le Ministre de la Santé Publique .
Dans cette catégorie administrative entrent :
~§_f~I2~E~!~2~§_9~!~§_~_2%%~~~~~!~§ " : ce sont les
préparations unitaires dont la hauteur de dilution et la forme pharmaceutique
existent à la pharmacopée; TIBis dont le produit de base ne figure pa.c; dans
les 1.180 produits spécialisés, ou dont la formE de présentation ne correspond
pas aux présentations-type qui entrent dans la catégorie des spécialités à
nom commun ;
Par exemple, seul le flacon de 15 ml est considéré COTP.JTe
spécialité et vignette lorsque le produit de base figtrr'e sur la liste des
1. 180 produits .
Un flacon de 15 ml d'un produit ne fugurant pas sur cette
liste sera considéré COrrure une préparation officinale . Et tout produit présen-
té sous un volume supérieur â 15 ml sera " officinal " qu'il appartierme ou
non à la nomenclature des 1. 180 produits .
. ~~_~~2~~!~2~~_~~g~~!~9~~§_~i!~~§ : ce sera en p2~
ticulier le cas de tout produit à une dilution supérieure à la 9èrre CH l mte
précisée par la pharmacopée pour être officinal et celui des formes non prévues
dans la l'bnographie (boîtes de suppositoires ou d'ampoules) mais figurant au
tarif Pharmaceutique National .
... / ...

72
. ~§_~~2!b§~ê-I2~g~::§ : ils sont un cas tout à fait à part
il s ' agit de " préparntions à base de Biothérapiques 11 définies à la Pham.aco-
p§e, c'est à dire fabriquées à base de Sén..lf!l ou de vaccin ou de produit d' ori-
gille pathologique : la souche a obtenu un visa et les préparations qui décou-
lent de cette souche sont considérées comme des préparations magistrales quelle
que soit leur hauteur de dilutions, à partir de la 3èrœ CH .
a) soit les biothérapiques préparés pour un seul sujet
à partir d' un échantillon pathogène fourni par le malade (pus, urine etc •.• ) ;
b) soit les préparations à base d'allergènes fournis
par le malade qui peuvent être des produits extrêmement variés tels que poils,
plumes, poussières, spécialités allopathiques, etc ....
. ~§_pE§I2~Eê!~2~§_~~!~~~§_b2~2Eê-!b~g~~§__ ce sont
des mélanges présentés sous des fonnes pharmaceutiques prévues au tarif Phama-
ceutique National .
s ' agit de préparations unitaires ou complexes utilisant des fonnes pharmaceu-
tiques non spécifiques et non prévues au paragraphe " Homéopathie 11 du tarif
Pharmaceutique National .
Ce sont en général des mélaT1ges pour lequels a'1aque labo-
ratoire a un visa ou une autorisation de wise sur le marché en cours d' obten-
tion . Précisons par ailleurs que depuis 1941, aucun visa nouveau de spécialité
horréopathique complexe n'a pu être obtenu .
... / ...

73
Un decret paru le 1er Octobre en France au Journal Offi-
ciel a exonéré de la législation des tableaux ,6. et C toutes les dilutions
homéopathiques délivrées à partir de la 4èrre CH, exception faite des formes
injectables .
Le même, un précédEnt decret avait exonéré de la législa-
tion du tableau B un médicament homéopathique capital : Opium à partir de la
4ème œ .
Contraireœnt à l'allopathie, on ne doit pas mentionner
sur un médicament horreopat"'1ique une indication thérapeutique ou une posologie,
la première dépend seulerrent du rapprochement de sa pathogénésie et des symp-
tôrœs observés sur le malade ; la deuxième quant à elle, dépend de nombreux
facteurs découlant de l'intensité de la maladie, de son caractère algu ou
chronique, de la hauteur de la dilution et des habitudes du prescripteur .
Terrrinons en disant que, si l'homéopathie s'épanouit de
plus en plus dans les pays occidentaux, seule l' A~lemagne et la France ont une
législation spécifique de la préparation homéopathique et elles bénéficient
d'une pharmacopée homéopathique officielle .
... / ...

74
IV. 2. - Le Contrôle en Homéopathie
Les laboratoires spécialisés dans la fabrication des médi-
_carœnts homéopathiques doivent CO!1llTI2 les autres fabricants, " justifier que
tous les produits qu'ils utilisent, préparent et délivrent sont conformes aux
caractéristiques auxquels ils doivent répondre et qu'il a été procédé aux contrô-
les nécessaires " . Contrôler tout ce qui entre au laboratoire, tout ce qui
s' y fabrique, tout ce qui en sort; telle est l'obligation non seulement légale,
mais aussi morale des fabricants de produits phë:rm.aceutiques .
Mais, ce qui est en règle générale, caractérise le rnédica-
rrent homéopathique, c'est sa faible concentration en substance de base rendCl.tît
tout contrôle habituel du produit fini, illusoire, voire impossible .
Il
appartient donc aux fabricants d'effectuer les contrôles
les plus poussés possible d'une part, sur les matières premières, et ct' autre
part, sur les techniques de fabrication pour en vérifier la régularité, la
reproductibilité et ainsi garantir la qualité des produits finis .
Nous verrons successiverrent
- contrôle des souches utilisées en hornéopathie
- contrôle des véhicules qui servent à la préparation des
déconcentrations sucœssives à partir de ces souches (alcool à 96 0, eau
épurée, lactose)
- contrôle des matières premières servant à la préparation
des supports médicarœnteux .
- contrôle des conditionnements'
- contrôle des techniques de fabrication
IV.2.1. - Contrôle des souches
--------------------
. Contrôle des souches d'origine minérale
Dans ce cas, il s'agit
a) des corps simples et des corps composés purs :
Ce contrôle ne pose pas de problèmes particuliers inhérents
à l'homéopathie . Grand nombre d'entre eux sont inscrits déjà
à la pharrnaco-
pée Française .
... / ...

75
b) des complexes chimiques d'origine maturelle et des pro-
duits ou rœlanpes définis par leur mode de préparation
pour de tels produits non chimiquerœnt purs, on recherche
la présence des constituants principaux, on fait un dosage dans la rresure
du possible et on indique les limites de la teneur en constituants secondaires.
L'homéopathie fait largerrent appel au règne végétal et uti-
liSe essentiellement des plantes fraîches, récoltées dans leur habitat
naturel 0
La souche, point de départ des dilutions Hahnemanniennes est
ici un produit élabore : la teinture-mère .
Contrôle de la drogue végétale qUl servira à élabürer la
souche teinture-mère
Dès réception, les plantes sont mises à un double contrôle :
10) - contrôle d'identification basé essentiellement sur
les
2aractères botaniques de l'espèce envisagée,
2°) - contrôle de qualité visant à s'assurer que les plantes
n'ont pas subi d' altération durant le transport du lieu de recolte au labo-
ratoire .
On utilise également un certain nOIJlbre de drogues végétales
sèches, souvent dl origine exotique, pour lesuqelles sont éventuellerœnt prati-
qués outre ur, examen macroscopique, des réactions d' identité sur les substan-
ces elles-mêmes et mêIJle des dosages de principes actifs .
.../ ...

76
Nous pouvons citer comme exemples :
- le dosage de la quini.ne dans l'écorce de China rubra et de
China regla,
- l'identification de la berbérine dans l'éoorce sèche de
raClne de Berberis Viulgaris ,
- la caractérisation des alcaloides de la plante entière
Passiflora incarnata,
- le dosage de la cafeine dans les semences de Kola ....
b) - Contrôle
_ _ _ _ _ _ _ _ _ des
_ _ _ _teintures-mères
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ d'orio:ine
_ _ _ _ _ t;:-
végétale
.-
_
Il s'agira :
- des caractéres organoleptiques,
- de l'identification,
- des essais : titre en éthanol, résidu sec, chromatographie,
- du dosage (quand cela est possible) .
Couleur, odeur, saveur, constituent déjà une prerrnere indica-
tion de la teinture-mère et doivent être relativerrent constants d'un lot à
un autre .
. Identification :
Il est possible de caractériser un groupe de principes actifs
et éventuellement un principe actif bien déterminé à l'aide des réactions
simples " en tube à essais 11 •
- Identification des groupes chimiques :
. précipitation des alcoides par le réactif de Dragendorff,
. apparition de mousse après agitation si présence de
saponines
ooloration par addition de chlorure ferrique si présence
de tani n; ou de phénols, etc .•.•
... / ...

77
. Identification de prrnclpe actif bien déterminé :
. picrotoxine dans Cocculus indicus (apparition d'une
coloration violette par addition d'aldéhyde benzoique en milieu sulfurique)
. hypéricine dans Hypericum perforaturn (fluorescence
rouge vif de l'extrait observé à 365 um ) etc ....
. Essais :
1)- Titre alcoolique et résidu sec
- le choix du degré alcoolique est important d&'l.s la mesu..re
où il tient compte outre du taux d' humidité de la plante,. de la nature de
celle-ci et de la solubilité des principes actifs contenus dans la plante .
Il est déterminé pour chaque teinture-mère
65° pour la plupart d'entre elles,
. 45° pour celles dont le taux d 'humidité est supérieur
à 80 % sauf si le principe actif est peu soluble dans l'eau
. 90° pour les teintures-mères à partir de résine ou plus
rarement quand la solubilité du principe actif l'exige (la capsicUlIl
étant
totalerrent insoluble dans l'eau, la teinture-mère de Capsicurn annuurn est prépa-
rée au titre alcoolique de 900 )

- la constance du degré alcoolique d'un lot à l'autre d'ùne
teinture-mère garantit la constance de l'extraction des principes actifs et
assure alnSl, une bonne reproductibilité des résultats chrcmatographiques
d'un lot à l'autre de cette teinture-mère . Il est donc très important de con-
trôler le titre alooolique des teintures-mères .
2°) - Chromatograpl1ie :
Pour la caractérisation précise de chaque teinture-mère
on fait appel soit à la chromatographie sur papier, soit à la chromatographie
sur couches minces .
... / ...

78
- La chromatographie sur papier a été mise au point en 1944 par
CûNSDEN, GORroN et MARTIN . Elle a connu un très vif développement grâce es-
sentiellement à la simplicité de la technique et à l'échelle, micro-analytique
de la méthode • La diagnose des préparations galéniques homéopathiques a pro-
fi té largement de cette technique .
- La chromatographie sur oouches minces présente des avantages
certains par rapport à la chromatographie sur papier : excellente résolution,
sensibilité plus poussée, et surtout une grande rapidité . Certains travaux
qui avec le papier exigeaient des heures, se font en quelques minute 3 sur des
oouches convenables . Aussi cette rréthode est-elle de plus en plus employée
pour le contrôle des teintures-mères homéopathiques .
La chromatographie en couche mince est une méthode de sépa-
ration physioo-chirnique • La couche mince ou phase stationnaire (généralement
gel de silice GR) est appliquée sur plaque de verre • Cn dépose 20 micrcliires
au départ sur la plaque qu'on introduit verticalement dans une cuve étanche
oontenant l' élérrent approprié ou phase rrDbile . On fait migrer (généralement
sur 10 cm au rraximum à partir de la ligne de départ), on retire la plaque que
l'on sèche à l'air.
On procède alors à la révélation des bandes déposées le
long du chromatograrnrrl2, chacune étant révélée par son RF:
Distance parcourue par la substance
R F = - - - - - - - - - - -
_
Distance parcourue par le front
En exposant la plaque à la lurr:ière de \\vOCD (355 mm), les di-
vers constituants de la teinture-mère apparaissent sous forrœ de bandes fluores-
centes de couleur et de R F constants, perrrettant ainsi une première diagnose
de la teinture mère . La diagnose est c3l'"féliorée par l'utilisation de divers
réactifs judicieusement choisis en fonction des principaux .constituants de
teinture-mère, permettant de révéler des principes actifs spécifiques et d' étec-
blir ainsi pour chaque teinture, une véritable fiche d ' identité .

79
Les dosages des prlnclpes actifs sont pratiqués sur W1 certain
nombre de teintures-mères de drogues héroiques . Cl est ainsi que lIon dose :
les alcaloides dans les teintures-mères
Belladona, China...
la strych nire dans les teintures-mères
Nux vom:j..ca,
Ignatia .
- la co lchic ire dans la teinture-mère : C6lchicum .
teintures-mères : les controles sont les rrêmes que précé-
dernment à savoir
· caractères organoleptiques,
· identification,
.,..
· résidu sec et titre alcoolique,
· dosage si possible
- souches constituéés par la substance elle-rœÎne :
Généralement, on procède à des contrôles dl identification dès
réception, rrais il y a surtout le cas particulier, des venins qui obtenus par
11 interrrÉdiaire dl organismes spécialisés et en très petite quarltité, compte
tenu de leur prix et de la hauteur de la p~mière dilution dé li vrable (4 a-n,
posent 1...U1 problème délicat au contrôle (Lachesis, Vipera redi, etc ... ) .
Certains tests peuvent les rrettre en évidence : hémolyse
d ' 1...U1e suspension de globules rouges de sang de veau lavé ; retard du terrps
de coagulation du jeune boeuf porté à 90° (normalement ce temps est de 2 à
3 minutes) .
... / ...

80
. Q2~!E§!~_9~§_Y~b~~~1~§_~~~~~!_~_~~_9~~~~~!E~!~~~_9~§
souches
Ces véhicules sont des substances neutres (alcool, eau, lac-
tose), utilisés pour atténuer, diluer et dynamiser les souches.
Pour la souche liquide ou solide mais soluble, on utilise
cornrre véhicules l'alCOll et l'eau épurée distillée ou plus généralerœnt un mé-
lange des deux •
Pour la souche solide et insoluble, le véhicule utilisé
est le lactose .
. 92~!~1~_9~§_~!~~~§_E~~~~§_~~EY~!_~_1~_E~E~E~!~~~
9~§_ê~P9E!ê_~~~~~!~~ :
Ces L1atières premières sont :
- le lactose: pour la fabrication des globules, granules et
comprimés
- le saccharose : pour la fabrication des globules, gr2.t'1ules
et comprimés .
- la lanoline
pour la fabrication des Dommaèes
- la vaseline
pour la fabrication des porrmades et des ovules,
- le glycérol
pour la fabrication des ovules
- la gélatine
pour la fabrication des ovules
- le beurre de cacao : pour la fabrication des suppositoires.
- les glycérides semi-synthétiques : pour la fabrication
des suppositoires .
- eau purifiée distillée : pour la fabrication des ampoules

... / ....

81
Ce contrôle est nécessaire pour assurer une conserva-
tion efficace du médicament homéopathique. Cependant, le probl~me
du conditionnement présente un double aspect:
a) -
conditionnement de produits solides
globules,
granules, triturations, suppositoires, etc ...
b) -
conditionnement de liquides à base d'alcool.
Pour ce faire,
différents contrôles seront effectués
- opacité du conditionnement aux rayons U V~"
- perméabilité aux gaz.
- analyse de l'eau épurée distillée stérilisée m1se
en contact avec le conditionnement pendant une heure à l'autoclave.
Ceci a perm1s de conclure que le conditionnement
plastique est favorable pour les produits solides et quant au
conditionnement en verre,
il semble préférable pour les produits
liquides
.
En 1978, les travaux de TRAISNEL ont permis de montrer
que:
" la méthode d'imprégnation des granules dans un réciDient
en verre mis en rotation autour de son axe donne la meilleure ré-
tention .
La technologie de fabrication est améliorée Sl on
utilise un récipient en verre en forme de turbine ~ dragéifier .
Les résultats expérimentaux prouvent l'importance d'adapter à la
turbine les volumes de dilution et leur mode de répartition afin
d'obtenir les plus grands pourcentages de rétention et une homo-
généité de répartition Il

... ./ ...

82
Ainsi, on peut dire que l'imprégnation des granules
dépend de deux facteurs principaux :
-
la nature du granule,
-
la technique utilisée pour les imprégner
En conjugant ces deux facteurs
~ savoir
technique d'imprégnation par pulvérisation semi-auto-
matique d'une quantité déterminée de dilution médicamenteuse sur
use quantité déterminée de granules disposés dans un ballon en
verre tournant autour de son axe et, porosité optimale du granule,
on obtient des granules médicamenteux de grande qualité .
On peut conclure de tout cet exposé que bien qu'il
soit trop complexe et trop onéreux de contrôler analytiquement
le produit homéopathique fini,
les contrôles réalisés sur les
~ouches, les véhicules, les supports et les techniques de fabrica-
tion garantissent la qualité et la régularité des médicaments
homéopathiques
.
. ../ ...

83
IV 3 .
- Approvisionnement-et Rayon Homéopathique
IV.3.1. - Techniques de stocka8e
Dans la mesure du possible, il est nécessaire de
stocker les produits homéopathiques dans un local isolé ou tout
au moins à l'abri des
"zones odorantes" de la pharmacie.
.
Une difficulté est
le stockage des produits homéopa-
.
qUl". d
d l '
d i
l
--
+-
thlques~resl
e
ans _eur petltesse
une part, et
eur presenLa-
tion toujours identique pour une même forme pharmaceutique, dans
un même laboratoire d'autre part.
Les médicaments les plus courants sont les 11 spécia-
lités à nom commun l'~ sous les formes les plus habituelles SU1-
vantes
:
- tube de granules
-
dose de globules
qui
En cevconcerne ces spécialités à nom commun le stocka-
ge par la forme pharmaceutique, et à l'intérieur de ces formes
par ordre alphabétique strict et par dilution est indispensable .
La difficulté de faire respecter un ordre alphabéti-
que correct par le personnel existe, mais vu la similitude d'as-
pect des différents produits en homéopathie, il faut être très vi-
gilant à ce sujet •
Par ailleurs il faut faire attention aux espacements
dans le stockage
: le stocK évoluera selon les demandes et la
prescription médicale:
nécessité donc de laisser de la place
pour intercaler des produits
.
... / ...

84
IV.3.2.
-
Le Rangement de la Il bibliothèque fi
On a coutume d'appeler de ce nom l'ensemble des dilu-
tions, des triturations et naturellement des teintures-mères
prêtes à l'avance et destinées à effectuer les préparations magls-
trales simples ou complexes, prescrites sur les ordonnances
médicales
.
La bibliothèque doit avoir un rangement permettant
d'éviter toutes sources d'erreurs de manipulation.
Ainsi il est conseillé le rangement par dilutions,
c'est à dire, que toutes les teintures-mères seront ensemble,
ensuite les 1 DH, puis les
2 DH etc . . . . par ordre alphabétique
sans tenir compte de leur origine .
IV.3.3.
-
Les meubles de rangement
Trois types de classement sont possibles
-
classement da.ns des casiers de type Il nid d'abeilles"
(un caSler par produit, forme et dilution)
: i l est commode dans
des officines à très fort débit, mais le problème de la poussière
dans les officines urbaines est cependant un problème délicat .
-
classement dans des tiroirs individuels regroupés
en meuble
: à faible profondeur, ces tiroirs ont l'avantage incon-
testable de permettre la visualisation facile des contenus par
étiquetage
des casiers
.
. ... / ....

85
-
Classement dans des tiroirs comportant des cases
individuelles
: ces tiroirs profonds avec case peur chaque pro-
duit et dilution, ont la préférence de certains laboratoires, lsar
présentation est certainement plus attrayante, sinon leur pri~ .
Il est indispensable d'insister sur les notions
d'attention, de prudence et de méticulosité, Toutes qualités qui
doivent être en tout temps et toute circonstance celles du phar-
macien, homme du médicament, homme du toxique.
Certes, l'homéopathie se dit une médecine douce, en
effet sa toxicité est pratiquement inexistante
...
Et donc, le
danger à la préconiser est faible. Mais, par contre, le médicament
homéopathique est fragile
: fragile dans sa fabrication,
dans sa
manipulation aussi.
C'est de cela que le pharmacien devra se
souvenir et c'est pourquoi il sera souvent préférable pour
l'intérêt du malade de commander ses préparations à un laboratoire
fabricant chez lequel tout est organisé et pensé en vue du bon
-A
renom de l'homéopathie plutôt que de fabriquer soi-même dans des
conditions aléatoires~
A une époque où l'on recherche une médecine douce,
i l serait désastreux que l'homéopathie Re puisse se faire connaî-
tre du même temps comme sérieuse
.
IV.
4. -
Le Conseil Pharmaceutique
Les pharmaciens d'officine sont fréquemment sollici-
tés pour un conseil allopathique ou homéopathique~ .
Ce dernier est délicat et plus difficile à pratiquer
qu'un conseil allopathique, moins individualisé .
.../ ...

86
Cependant,
le conseil homéopathique â l'officine,
s ' i l est bien conduit, représente un des moments privilégiés du
dialogue établi entre le pharmacien et le malade~ .On sait combien
l'art de l'écoute et de la réponse interviennent dans la qualité
de la relation thérapeutique~ .En ce sens, le pharmacien est
l'auxilliaire précieux du médecin au service du malade.
C'est pourquoi,
il nous paraît intéressant de dévelop-
per et d'approfondir cette notion de conseil homéopathique, en
précisant ses possibilités, mais aussi en indiquant ses limite$
1°) -
Le'Conseil s~r-ordonnance
p
Les rem~des homéopathiques, du fait de leur extrême
dilution, ne sont ni toxiques ni perturbants pour l'organisme.
Ils stimulent la réaction naturelle du malade

..
Ils ne présentent aucun risque d'allergie ou d'accou-
tumance .
Leur goût sucré ou ineffable les rend particuli~re­
ment agréables à absorber . Cette caractéristique est même très
appréciée chez les enfants~
Apr~s avoir déchiffré et quelquefois avec peine l'or-
donnance présentée par le malade émanant d'un praticien qualifié
à qui on reproche souvent d'écrire très mal
(tout comme en allo-
pathie), après avoir donc exécuté ~ la lettre c'est à dire déli-
vré tous
les médicaments prescrits sans ajouter, ou retrancher
ou substituer aucun produit, après avoir expliqué au malade le
mode d'emploi et la posologie des médicaments qui figurent dans
J'ordonnance, le pharmacien devra fournir les conseils à suivre
au cours d'un traitement pour obtenir un maximum d'efficacité .
.../ ...

87
Ce sont
-
bien SUlvre les conseils du médecin
ne pas supprimer un remède de l'ordonnance" parce
qu'il n'agit pas"
!
c'est l'ensemble de l'ordonnance qui fait le
traitement et la suppression d'un seul peut annuler l'effet de
tous
.
-
bien prendre les médicaments aux heures indiquées et
de toutes façons,
les prendre
. à distance des repas, c'est à dire au moins un
quart d'heure avant ou une heure et demie après les repas
. à distance d'une cigarette ou d'un bonbon
Afin d'éviter toute perturbation due à d'autres inges-
tions
-
il est recommandé de s'abstenir des mets très épicés 5
d'excès de tabac ou de café.
Il est également indiqué de suppri-
mer la menthe ainsi que le camphre et la camomille, qui peuvent
contrarier l'action du remède homéopathique.
.
Il faudra laisser dissoudre sous la langue les glo-
bules ou les granules sans les avaler ou les croquer .
Le bouchon
doseur facilite la prise des granules
.
.
Il faudra compter les gouttes dans une cuillère ou
un verre très propre contenant un peu d'eau aussi pure que possi-
ble et de garder la solution ainsi obtenue quelques instants en
bouche avant d'avaler.
-
Par ailleurs,
il arrive qu'au début du traitement,
l'état du malade soit un peu aggravé.
Cette aggravation est un
phénomène normal et non exceptionnel, la thérapeutique homéopathi-
que allant dans le sens des réactions du malade.
Elle n'est pas
le signe d'une intolérance au traitement mais prouve au contraire
qu'il a été judicieusement choisi.
Elle est surtout de courte du-
rée et prélude à une amélioration imminente de l'état du malade.
•• 1 .- ..

88
L ) Le eonseil Stlr anto~médicRtion
Il s'agit en général de maladies chroniques. Dans ce
cas,
ils ont déjà été consultés par des médecins homéopathes.
Par exemple, pour la grippe, certains malades en hiver
viendront prendre les médicaments qui leur ont été déjà prescrits
par le médecin •
Cependant, il peut s'agir de certains malades qUl,
ayant entendu parler de l'Homéopathie comme médecine à la mode
ou médecine de luxe, voudraient s'y initier en allant demander
conseil au pharmacien d'officine.
Ainsi donc, plus l'homéopathie se développera et
plus le pharmacien sera sollicité pour le conseil
.
Dans le conseil à l'officine, le pharmacien aura à
faire preuve de grande prudence et seule, une grande pratique,
lui apprendra à discerner en pathologie, ce qui est bénin de ce
qUl est grave ou susceptible de le devenir .
En Homéopathie,
il semblerait que l'examen du malade 3
l'établissement du diagnostic, la valorisation, la hiérarchisation
des symptômes qui amènent vers la prescription, ne relèvent que
d'une compétence:
le médecin homéopathe.
Cependant, dans la mesure où le pharmacien ne traite
que des cas bénins et qu'il oriente le malade vers le médecin
en cas de persistance ou d'aggravation des symptômes, le conseil
va pouvoir être dispensé
.
Quant au pharmacien lui-même, force nous est d'envisa-
ger deux possibilités en fonction de ses connaissances homéopa-
thique
:

89
Il lui sera alors impossible d'intervenir dans une
stricte conception homéopathique
.
Il lui sera préférable alors de se rabattre vers les
thérapeutiques de drainage et presque essentiellement vers la
Phytothérapie et la Gemmothérapie
.
Il pourra donc conseiller utilement dans ce sens
Arnica T M CT M = teinture-mère) dans les traumatismes
~
Thuya
T M dans les verrues,
.f
Escholtzia T M dans l'insomnie,
• Pilosella
TM comme diurétique etc . -..
De plus,
les laboratoires mettent à la disposition ,des
médecins et des pharmaciens, ~es Formules complexes dites Formules
,;
de Prescription Courante
CF. P.C)
issues de l'association de plu-
sieurs produits à potentialités thérapeutiques voisines
.
Présentées en gouttes, comprimés,
granules, e t c ,
elles constituent une gamme facile à utiliser dans le conseil
Coryza, rhume des foins
Allium cepa composé~
Hémorroïdes
Aesculus composé .
. Affections hépato-biliaires:
Chelidonium composé .
Dans ce cas,
i l s'agit d'un niveau de connaissances
homéopathiques plus élevé qui va permettre au pharmacien de conseil-
ler suivant la loi de Similitude
.
Les remèdes correspondant à des
"symptômes", qui sont accompagnés de leurs
"Modalités", et le phar
macien devra s'appliquer à les découvrir.
... / ...

90
En pr~sence d'un urticaire par exemple, le pharmacien
devra examiner et poser des qu~stions à son malade
-
s ' i l s'agit d'un oedème ros~ à douleurs piquantes et
brûlantes, am~lior~ par le froid:
le pharmacien pourra donner
Apis à son malade
.
- ou d'une peau rouge à douleurs intol~rables aggrav~es
par le froid
: ce sera Urtica urens
.
Cet entretien, ce dialogue pharmacien-malade, peut être
assez bref : trois ou quatre symptômes majeurs peuvent orienter
vers le remède
.
Cependant, dans certains cas, le pharmacien devra orlen-
ter le malade vers la consultation m~dicale car malgr~ toute sa
comp~tence en Hom~opathie, le pharmacien ne peut pr~tendre rempla-
cer le m~decin hom~opathe : grâce à un interrogatoire plus POUSS~,
le m~decin pourra retrouver l'~tiologie de la maladie, la place
du malade dans les constitutions et les Diathèses, de façon à le
gu~rir totalement et aussi à pr~venir certaines pathol~gies
Ainsi donc, ce qui sera demand~ essentiellement au
pharmacien d'officine dans le conseil c'est d'aider provisoirement
le malade.
Ceci est valable aussi bien en Hom~opathie qu'en
Allopathie .
Le conseil hom~opathique à l'officine a des frontières
vite atteintes, qu'il ne consent pas de d~passer • Mais là inter-
viennent la sagesse et la finesse du pharmacien qui sont grandes
et auxquelles il est bien l~gitime de faire confiance .
.../ ...

91
I~ . 5 -
Intérêt Socio-Economique pour les Pays en
Voie de Développement
~~quête sur la consommation homéopathique à Dakar
Nous avons entrepris une enquête aupr~s de quatre phar-
macies à Dakar, les seules qui délivrent de l'Homéopathie au
SENEGAL, pour nous faire une idée de la consommation homéopathique
locale .
Plusieurs questions ont été posées aux 4 pharmaciens
intéressés et nous leur remercions de leur précieuse collaboration.
1)
-
Fabriquez-vous vous-mêmes vos produits homéo-
pathiques ?
-
Pharmacie BOISSON
toujours
-
Grande Pharmacie DAKAROrSE
( Hotel Indépendance)
]amalS
- Grande Phctrmacie Normale
: (Dr.BADIANE) \\
jamais
Pharmacie GUIGON
jamais
2) -
Où vous approvisionnez-vous? Près d'un grossiste
local ou directement en FRANCE ?
Pharmacie BOISSON : Nulle part sauf les granules neu-
tres et les globules neutres au laboratoire BOIRON .
Grande Pharmacie DAKAROISE
: en France aux laboratoires
BOIRON,
LHF
Grande Pharmacie NORMALE
En France aux laboratoires
BOIRON, LHF, DOLISOS
.
Pharmacie GUIGON
En France aux laboratoires
~
BOIRON, LEHNING, LHF .
,..~'
.../ ...

92
3) -
Y-a-t-il des ruptures de Stock?
Jamais, rares,
fréquentes
?
-
Pharmacie BOISSON
Jamais
-
Grande Pharmacie DAKAROISE:
Fréquentes
- Grande Pharmacie NJRMALE
Fréquentes
-
Pharmacie GUIGON
Fréquentes
tf )
-
Combien d'oronnances homéopathiques servez-vous
par jour ?
-
Pharmacie BOISSON
6 à 7 ordonnances par jour
-
Grande Pharmacie DAKAROISE: réponse difficile
- Grande Pharmacie NORMALE
5 en moyenne
-
Pharmacie GUIGON
6 en moyenne
5) -
Quel est votre chiffre d'affaires en Homéopathie?
mensuel ou à défaut annuel ?
-
Pharmacie BOISSON : variable selon la saison : dimi-
nue pendant les vacances à cause des départs des consommateurs qui
sont la plupart des Européens
.
- Grande Pharmacie DAKAROISE
pas de réponse
- Grande Pharmacie NORMALE
pas de réponse
-
Pharmacie GUIGON
pas de réponse
.. /. ..

93
6) - Y-a-t-il plus d'ordonnances mixtes que d'ordonnan-
ces homéopathiques pures ?
- Pharmacie BOISSON
: les ordonnances homéopathiques
pures sont plus nombreuses que celles qui sont mixtes
- Grande Pharmacie DAKAROISE
même réponse
l
- Grande Pharmacie NORMALE
ça dépend, c'est diffi-
cile à trancher .
- Pharmacie GUIGON
ordonnances homéopathiques pures.
7) Citez les noms des Médecins homéopathes qUl pres-
crivent les ordonnances que vous exécutez ?
de façon
Principale (P)
?
de façon
Accessoire (A) ?
- Pharmacie BOISSON
Dr.
Sarry GUEYE
vétérinaire(P)
Dr. BRUNEAU (P)
Prof. Hervé de LAUTURE (P)
Dr. GUIRAUD (A)
Dr. FRAMENT (A)
- Gde Pharmacie DAKAROISE
Dr. FRA~1ENT (A)
DL
.VAUTrER (P)
- Grde Pharmacie NDRMALE
Dr. " .
,.)
GUEYE (P)
Dr. FRAMENT
(A)
Prof. de LAUTURE (P)
- Pharmacie GU IGON
Dr.
BRUNEAU (P)
Dr. GUIR1\\ND (P)
,';
Dr . FRl\\MENT Ct..)
.../ ...

94
8) -
Quels sont les médicaments homéopathiques que
vous servez le plus ?
-
les mêmes réponses
4 CH -
5 CH -
30 CH .
9) -
Sous quelles formes les servez-vous (par ordre
d'importance)
?
-
Pharmacie BOISSON
granules
gouttes
, globules
-
Gde Ph. DAKAROISE
granules
- Gdre Ph .NORMALE
granules
globules
-
Pharmacie GUIGON
granules
globules
10) Comment stockez-vous vos pooduits ?
-
BOISSON : a portée de maln les plus courants et par
ordre alphabétique, ensuite tout le reste par ordre alphabétique
- Grande Pharmacie DAKAROISE
par forme et par
ordre alphabétique .
- Grande Pharmacie NORMALE
par forme et par
ordre alphabétique
.
-
Pharmacie GUIGON
par forme et par odre alphabé-
tique .
11) - Quel est le coQt moyen d'une ordonnance homéo-
pathique ?
(en indiquant la durée)
-
BOISSON
2000 à 2500 CFA (pour 1 mOlS
-
Gde Ph. DAKAROISE
2000 F CFA
-
Gde Ph.
NORMALE
1600 à 2400 F CFA
-
Pharmacie GUIGON
20COà 2500 F CFA
... / ...

9S
12) -
Y-a-t-il de l'auto-médication homéopathique?
(rarement, de temps à autre, fréquemment)
?
-
BOISSON
oui, fréquemment
-
Gde Ph. DAKAROISE
rarement
- Gde Ph.
NORMALE
oui, très souvent
-
Pharmacie GUIGON
de temps à autre
13) - Avez-vous l'occasion de faire du conseil en
Homéopathie ?
-
BOISSON
oui très.-souvent
-
Gde Ph. DAKAROISE
]amalS
-
Gde Ph. NORMALE
oui très souvent
-
Phammacie GUIGON
rarement
14) -
Quels sont les coûts de quelques médicaments
homéopathiques ?
-
Partout
(heureusement) le tarif est le même
4 CH

5 CH
~
7 CH
.~
585 F CFA pour un tube de 75 à 80 granules r .
!
3~ ~: J
-
Complexes
entre 422 et 740 F CFA
- Amphosca (comprimé)
: 888 F CFA
15) - Avez-vous assisté à des conférences post-univer-
sitaires sur l'homéopathie?
-
BOISSON
Gde Ph .DAKARorSE
',.~.
Jamais
GUIGON
- Gde.
Ph., NORMALE
oui en Août 1981 en Tunisie
organisé par DOLISOS
.

96
16) Si vous aviez à refaire le programme des études
de Médecine et de Pharmacie, réserveriez-vous une place à l'ensei-
gnement de l'Homéopathie?
-
BOISSON
oui, une place très importante
et même deux années d'études
- Gde Ph.
DAKAROISE
une matière très impor-
- Gde Ph .NORMALE
tante au-moins un an
-
Pharmacie GUIGON
. Ce travail nous permet finalement d'affirmer qu!au
Sénégal, l'Homéopathie est une médecine mal connue en raison de
la carence de l'information mais dont le succès croit de lui-même
avec l'affiniment des prestat~ons médicales
Le manque de toxicité des remèdes homéopathiques, leur
abs~nce d'accoutumance, leur bonne tolérance, leur efficacité
rapide dans certains cas, leur prix d'achat beaucoup moins élevé
que celui des médicaments allopathiques
•... font que cette méde-
cine la mieux adaptée aux exigences thérapeutiques modernes, et
qui de ce fait tient une place de choix dans les pays développés
doit occuper la place qu'elle mérite dans les pays en voie de
développement pour la santé de Tous


• •
/

CI


97
RES UME
E T C 0 N C LUS ION S
-=-=-:-=-:-=-=_=-=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_:_:_=_e

98
RESUME ET
CONCLUSIUNS
-=-=-=-=-=-=-=-=-=--:-=-
L'Homéopathie, médecine dont l'exercice se perd en
fait dans la nuit des temps, n'a été définie dans ses 8rands prln-
cipes qu'au siècle dernier~ époque qui s'est présentée comme un
véritable creuset, dans lequeJ
ont germé toutes les lignes direc-
trices des Sciences actuelles
. Ceux-ci ont été. posés par HAHNEt-fj,:)·'N
qui en est consitiéré comme le fondateur et en a forgé le nom .
Son étymologie grecque (Homeos
: semblables, pathos:
souffrance) rappelle la loi de similitude qui en constitue le fonc1emc::,-t~
et qui peut s'exprimer ains i
:
Il
Toute substance qui, administré~e
à un individu sain, développe en lui un ensemble de symptômes,
est capable de guérir le même ensemble de symptômes présenté par
un malade sous des influences diverses Il
A cette loi fondamentale,
il faut rajouter les prln-
clpes de base suivants: celui d'inversion de l'action de base e~
celui des doses infinitésimales, auxquels i l faut rajouter les
notions d'invidualisation dl malade et du remède f-

Se référant à la loi des Semblables, on peut résumer
l'essentiel de la démarche homéopathique, en disant qu'elle vise
à transformer par le biais de dilutions infinitésimales et de dyn3-
misations successives, une substance susceptible de provoquer cer-·
tains symptômes en un remède qui les fait disparaître .
.../ ...

99
De nombreux travaux expérimentaux ont prouvé l'acti-
vité bioloBique des substances diluées et en particulier dés hautes
°1
.
5""
....
/ .
l
'
.... d'
- 30
dl utlons aux 1 eme et 30eme centeslma es, c est a
1re 10
- 60
. . . . . . . .
.
.
.
et 10
. Ils amenent a penser que le prlnclpe actif de la àllu-
tion homéopathique n'est pas la quantité de substrat présent dans
la solution, mais la modification spécifique apportée par chaque
substance originelle diluée ~ la structure physico-chimique du
solvant . Ces modifications sont étroitement liées ~ la méthode
'de préparation des dilutions qui permet la mise en évidence d'une
information, d'un message spécifique enre8istré
par la solution
nouvelle résultant de la rencontre des molécules de la substance
de base et des molécules du solvant

A cette spécificité du médicament hqméopathique s'ajou~
te une démarche clinique originale, qui fait de l'homéopathie une
médecine personnalisée, une méd~cine de terrain
L'examen clini-
que tient compte, non des symptômes présentés par le malade et
de leurs modalités mais aussi de "l'entité biologique" de celui-
ci, de ses sienes caractériels, faisant intervenir les notions de
terrain et de tempérament

Cette démarche clinique débouche s~r une sanction
thérapeutique basée SUl'" les " Pathof,énésies ll, qui regroupent les
ensembles de symptômes développés chez un ou plusieurs expérimen-
tateurs par une substance déterminée et hautement diluée, dans
le but de guérir secondairement une maladie semblable . Cette d§-
marche s'appuie aussi sur l'étude des diathèses ou constitutions
qui sont au nombre de 5 : syphilis, sycose, psore, luteïsme
et tuberculinisme
.
... / ...

100
Les médications homéopathiques peuvent être d'ori-
gine végétale, animale ou minérale
• Elles comprenent aussi les noso-
des ou biothérapiques, qui sont des préparations homéopathiques
obtenues à partir de cultures microbiennes, de virus, de sécrétions
ou d'excrétions pathologiques, et les isothérapiques préparés ex-
temporanément à partir de souches fournies par le malade lui-même
Les médicaments homéopathiques peuvent se prés er.-
ter sous différentes formes pharmaceutiques, suppositoires, com-
primés, ovules, pommades, linjrrsnts
, ampoules injectables et
buvables
. Toutefois les plus couramment employés sont les glo-
bules et les granules, les poudres et les flacons.
La préparation de ces diverses médications se ,fait
par dilutions successives ou triturations avec déconcentrations
successives l'excipient étant du lactose, de dixième en dixième
ou de centième en centième .
Les techniques de dilutions sont
décrites au Codex et elles doivent s'accompagner d'agitations
rythmées appelées succussions ou dynamisations
La mlse en forme galénique, granules ou globules
se fait par l'imprégnation de ceux-ci au préalable ~ l'état neut~~
celle-ci est automatique et tres régulière .
Les prescriptions homéopathiques sont variables
suivant qu'il s'agit de maladies aigues ou chroniques
Dans le cas des premières on trouve des remèdes
à basses dilutions
(4 ou 5 CH)
à prendre plusieurs feis par jour
liés à une étiologie locale, des remèdes ~ moyennes dilutions
(7 ~u
9 CH)
liés à une étiologie générale et des remèdes
~ haut8s
dilutions
(12 â 30 CH) li~s ~ une patholopie psycho-somatique à
prendre tous les 8 à 15 jours .
• •• 1 •••

101
Dans le cas des maladies chroniques on trouve
~
aussi trois séries de médicaments; des médicaments de fond,
cons-
titutionnels, ~ hautes dilutions, des médicaments symptomatique~,
qui peuvent être comme précédemment à visée locale, générale ou
psycho-somatique et des médicaments de drainage •
Si habituellement plusieurs médicaments se co-
toient sur l'ordonnance homéopathique comme il vient d'être dit
i l faut cependant signaler qu'il existe deux grands types de
prescripteurs les pluralistes, auxquels il vient d'être fait
référence et les unicistes Kentistes, qui recherchent à n'utiliser'
qu'un remède unique en se référant au principe de similitude.
Les médicaments homéopathiques se présentent sous
3 formes commerciales
:
-
les spécialités à nom commun
les sp2cialités magistrales
- les spécialités à nom de fantaisie
Les premières comprennent les spécialités unitèirc~
qui correspondent à la nomenclature officielle de 1.180 produits
exploités sous 7 formes pharmaceutiques différentes et les formules
courantes au nombre de 39~ .
Les secondes comprennent les préparations dites
" officinales ", préparations dont le proèuit de base ne figure
pas dans les 1.180 produits spécialisés ou dont la forme deprésen-
tation ne correspond pas aux présentations-type qui entrent dans
la catégorie des spécialités à nom commun, ainsi que les prép~ra
tions magistrales unitaires,
les biothérapiques,
les isothérapiques
et les préparations complexes
.
. . .1. • •

102
Les contrôles se font au nlveau àes matières
premières
c'est le contrôle des souches suivant des techniques
bien définies que nous avons passées en revue ; au niveau des tech-
niques de fabrication et des conditionnements
Le stockage des produits homéopathiques doit
se faire dans un local ou tout au moins à l'abri des "zones
odo-
rantes" de la pharmacie.
L'ensemble des dilutions, triturations et teintures
mères prêtes à l'avance et destinées à effectuer les préparations
magistrales porte le nom de "bibliothèque", celle-ci donnant lieu
à un rangement soigné
Les meubles de ran~ement peuvent être des casie~s
de type "nids d'abeilles ll ,
des tiroirs individuels regroupés en
meubles ou des tiroirs comportant des cases individuelles
Le conseil homéopathique à liofficine nécessite
une connalssance des bases de la prescription homéopathique
. Le
"conseil sur ordonnance nécessite souvent~ de savoir répondre à
des questions nombreuses et précises sur les modalités de prise
des médicaments
. Le conseil en auto-médication existe aUSS1,
mais pour cela le pharmacien doit connaître quelques symptômes
majeurs et leurs " semblables
" .
Au cours d'une enquête entreprise à Dakar, nous
avons constaté que quatre pharmacies seulement délivraient de
l'homéopathie:
BOISSON, GUIGON, Grande Pharmacie DAKARorSE et
Grande Pharmacie NORMALE . Seule la première fabrique elle-même
ses produits
.
... / ...

103
L'approvisionnement se fait en France dans qua-
tre cas chez BOIRON, dans
3 cas chez L" H F, dans
1~~hez LEHNING
et chez nOLISaS
. Seule la Pharmacie BOISSON ne subit pas de
rupture de stocks
.
Elles servent en moyenne 5 à 6 ordonnances par
jour, destinées enmajorité à des Européens prescrites par 6 méde--
cins
.
Le coût moyen d'une ordonnance qui représente
un traitement d'un mois est de 2.500 F . Si on le compare à une
prescription du même type il s'avère beaucoup plus faible.
Mais
la comparaison est-elle possible? En effet, la médecine homéopa-
thique est une "autre médecinet!qui a l'incontestable avantage rie
ne pas être iatrogène •
A l'heure actuelle où les Pays du TIERS-MONDE
s'interrogent et souhaitent ne plus rester une pale copie des
pays occidentaux et refusent de s'enr:ouffrer dans les
impasses
où s'enferment les pays dits développés,
l'homéopathie se présente
comme une médecine de Santé Publique susceptible de leur apporter
des moyens de procéder à un véritable développement qui ne se
présente pas comme source de contraintes économiques insurmontablE:'s
mais comme un moyen de libération
.
x

104
BIBLIOGRAPHIE
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GALENICA
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Ed. Technique et Documentation 1980~
pages 5 -
34 -
49 -
129 -
437
.
18
-
Centre de Documentation b P H Dolisos
-
Les Récepteurs et l'Homéopathie
,-
19 .- Centre de Documentation L P H
Dolisos
-
Pr~cisions sur l'Homéopathie
20. -
Centre de Documentation L P H
Dolisos
-
L'Homéopathie d'Aujourd'hui.
--=-=-=-=-=-=-

·.
SOHI"JAIRE
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Pages
INTRODUCTION
1
ŒIJ\\PITFŒ PRlliIER
PRINCIPES FONDi\\HENTAUX ET BASES EXPERIMENT!-\\LES
1.1. - le Principe de SiIIulitude ........
5
1. 2.
Le ?rincipe de l' in'Ers ion d'action.
9
1.3
- Le PrL'1cipe des doses infinité-
sirn-J..les • • (. • . • . • • • • • . • • . • • • • • ••
12
1.4. - Hypoth€ses
sur les mécanisrres
ct faction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
17
CHAPITRE DEUXIEME
tp. DErtAJ<.CI-IE CLINIQUE
'.
II. 1. - l' Approche Sémiolofiqu~ . . • • • • • ..
25
II. 2. - Les Pathop;énési<o:s . . . • . . • • • • • • .•
32
II.3. - Les Diathèses et les Consti-
t'litions
" . ..
36
CHAPITRE TROISIEME
LES DEMAFZCHES 1HERAPEUTIQUES
45
47
III. 3.
III. 4.
55
III. 5.
61
.1 •

Pages
,
..
. CHAPITRE QUATRIEME .
LA DEMARCHE OFFICINALE
IV.l. - Réglement2tion et classifi-
cdti,:m des médicaments Homéo-
pathig.ues
69
IV.2. - Le Contrôle en Homéopathie.. .....
74
IV.3. - Approvisionnement et Rayon Homéo-
pathique
?33
IV.4.
- Le Conseil Pharma.ceuti~.ue •......
f~5
IV.S.
-
Intérêt Socio-Economique pour les
pays en voie de développement
91
RESUME ET CONCLUSIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . .. . . . . . . . . . .
97
BIBlLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . .
104

UNIVERS!Tt
DL
1 ..
1
Je jure, en présence des maîtres de Ia Faculté, des conseillers de
l'Ordre des pha1maciens et de mes condisciples :
D'honorer ceu., qui m'ont instruit dans les préceptes de ra on art et
de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur ensei-
gnement
D' exercer, dans l'intérêt. de la santé publique ~ ma profession avec
conscience et de respecter non seul611ent la lé-gislation en vigueur,
mais aussi les T~gJ.es de l' hODneur, de la prab:i.té et du Jésintéres-
sanent ;
De ne jamais oublier ma Ye5poD:~abil ité et mes devoirs envers le ma-
lade et sa dignité hl.,JnaÎne,
En aucun cas, je ne consentirai il utiliser mes connaissances et mon
état pour cOTTonprc les moeurs et favorise:r des actes crirninels.
Q;e les hanmes ln 1 acconlent leur estime Si je SUiS fidèle à mes pranes··
ses.
,,.
i
manque.

l •
1
VU LE PRESIDENT DU JURY
VU LE DOYEN
VU ET PERMIS D'IMPRIMER
LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE DE DAKAR