UNIVERSITÉ DE DAKAR
-----
FACULTÉ DE MÉDECINE
ET DE PHARMACIE
- - . . . . " . . - -
ANNÉE
1ge1
NO 112
Pour l'obtention du Diplome D'État de DOCTEU R en PHARMACI E
présentée Par,
Madame
Ouoba
Eugénie née SI DI BÉ
M
LE CIRCUIT OFFICIEL DU MÉDICAMENT
Exemples du SENEGAL et de la HAUTE - VOLTA
Soutenue le 16 Décembre 1981
MEMBRES
DU JURY
Président:
M,
Humbert Giono Barber
Professeur
Examinateur;: M.
Ibrahima
WODe
Professeur
M.
Issa
LD
,
.
Professeur
Directeur
de Thèse :
M.
Issa
Lo

1
PERSONNEL
OE LA FACULTE
--~-~--------------~----
DOyEN .............••.... ;
M
Ibrahima
DIOP
"-'/lP
PRE~IER ASSESSEUR ...............................•..........• M. Oum~r
SYLLA
OEUXIEME ASSESSEUR
M. Samba
l)It\\ll0
CHEF OES SERVICES ADMINISTRATIFS
~
Ousmane
SaUMARE
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
,,:0-0-0-0-0-0-0-
-0-0-0-0-0-
-0-0-0- -
-0-

POUR LI /\\NNF.T L1mVERSITt\\IRE
~----~-~~--~-_ .. -------~~~~
198n
""""'..... ""'R:o -
1981
......
1- PROFESSEURS TITULAIRES
==:====~=====e==_=====
~î. Paul
cnrmE/\\
Gyn~co 109i e-Obs tstri ('j'le
M
Hervé
Dt UIIJTURE
Mértecine Préventive
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QII\\LLO
ODhtalmoloqie
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Josenh
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f:lIl\\LLO
P'lrasitoloqie
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DI E~~G
Médecine lrgale
M. .~rlrien
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Chirurgie Générale
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Médecine Intern0
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Lamine
O. R. L.
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Ihrahima
DI0P ~'~t\\R
Malarlies Infectieuses
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Samba
GliEYE
Anesthésioloqie
r·l, Papa
KOI\\Tr
(aroiolo0.ie
~t Papa
rJemba
WH/\\YE
Anatomin Pathologique
~·L 1rlri s Sfl
POllYE
OrthoDf.~ie-Traum~tologie
rt Abdou
SMWKHO
Pèr:li "trie
r·i. Gabri el
SENGHOR
Pt5(iiatrie
f.', i~hmédou r~oustapha
SOIr.I
~édecine Interne
;'''. Henri
TOSSOU
Uroloqie
M. Oumar
8/1.0
Thérapelltique
1'1. !\\bdourahmane
Pneumophtisiologie
~Jj. Sadio
SYLLA
I\\natomi E:

~~. Bernard
ALLIEZ
Neuro-Chirurgie
(/\\002
Malarlies Infecti2uS2S
M
Fadel
DI.llDHiOU
~ynécologie-Obstêtriau0
~1. Lami ne
nIf.\\!':HATE
Hématologie
n. Babacar
DIOP
PS'ychi~trie
+ M. Samb.:1
DIOP
M6decine Prêventive
~1. Spmo!!
DIOUF
Cardiologie
~~. MOllham;:\\dou
FI~LL
Pérliatrie
r-1. Ari stide
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Urologie
~., . Rassirou
W'Il\\YE
iJerr.1a ta 109 i 0
~t Ibrahima Pierre
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~Ieuro l ogi e
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Biophysique
1 . •
René
r.1. flbi hou
SN-1B
8actériologiG~Virolosie
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Ibrahima
SECK
Biochi~ic Médicale
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SH1f\\,GA
Chirurgie Génér~ie
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Sm!
Maladies Infectieuses
~1
Papa
TOURE
Cancérologie
M.
Ibrahima
\\..IONE
Mé~ecine Préventiv~
r,t ,Jacques
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Histologie-Embryologie
1-1. Gilles
CHF:RR0~\\NEL
Chirurqie Gên~r~le
Mme Pè.ule
HI\\ZEMANN
Physiologie
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Lucien
1.1ACQUP~-COTïOf'i
Neurologie
M. Lamine ~-toussa
SO!<I
Anatomie
+ Personnel en détachement
++ Personnel associé

VI - 8SSI~I8~IS _!dE_E8G1JbIL:_8~~I~I8~I2_QE2_~E8~IÇE~_U~I~Œ~IIAIBES _0tS HOP l T!\\UX
--------- -----------------------------------------------=--==-=-==========
M. José-Marie
AFOUTOU
Histologie-Embryologie
r1!11e Gisèle
PLAVY
Hematolo9ie
Mme ~1 i re i 11 e
f)!\\If ID
Bactériologie - Virai agie
rt Alain
FERRER
Hi stol oqie-Emhryolagie
~'. Il,lai n
LFCCI:fTE
Biorhysique
f~. Jehan-Marie
MAUPPIN
Anatomie
r~. Gara
SECK
Physioloqie
flme 1,1ame Fa tau
TOUPE
Physioloqie
r'1me {\\wa f'IIa ri e
B/\\
pt.aladies Inf2ctiel!sQs
f'~. r'~ohamect l)ii'lwO
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Gyn6cologie-Obst~triqJE
r,~ . Sali f
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Mal~rlies Infectieuses
r. Mamadou Oiakhitp
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Dermatologie
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Psychiatrie
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Pédiatrie
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Neuroloqie
~1. r,jamadou
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Gynécologie-ObstAtriaue
M. r'1amadau
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Pédiatrie
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Chirurq;~ G0nfrale
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M0.decine Interne
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Ractériologie-Virologie
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Parasitologie
M. Moctar
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Histologie~Embryoloaie
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Pal'asi tol oqie
M. Pierre
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Physiologie
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Biochimie ~êdicale
M. Oumar
G/\\VE
Parasitoloqie
M. Edouard Alfred
JOHNSON
Anatomie
M. Dramane
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Ana tornie
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Anatomip. Pathologiqup.
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Anatomie Patholoqique
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Médecine Préventive
f4. Aloys
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Riorhysique
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r". Gorgui
DIOP
Carrlioloqie
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GUIP,!'!!I!)
l)ermatoloqie
r'onl e Ami na ta
SECI(
O.R.L.
M. Ismaïla
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Pédiatrie
r~P. Marie Thérèse
SOH-GOERGER
r~üdecine Interne

~;;. Michel
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Orlonto-Stomatoloqie
SCHV/l.RTZ
OentisteriR nr?r~t0ire
Mme Renée
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rùY'O :1anto l ogü~
f'Fime ['.!di oro
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Orlontologie ?r0ventive et
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Dentisteri~ O~6ratoire
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ProtMse ncnta i r0.
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OrthonêdiR rientn-f3cia10
~!I. Jean Paul
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Proth9s0 Dent~irs
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Pé!thol oqi e pt Thér'~:'2!!t'j~UQ
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PRdodontie
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Bioloqie et ~atières
Fondamentales
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Parodontol ogi e
M. Mohamed Talla
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Proth0se Dentaire

1II / - PH/\\R~~f1C
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?t Humbert
GIüNO-Bf\\RBER
Pharmacoloqip. et Pharmacodynamie
~\\'~. Georges
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Toxicologie
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Oumar
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Pharmacie Chimique et Chimie
Organique
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Physique
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Chimie Analytinue
M. Issa

Pharmacie Gal~niQue
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POUSSET
Pharmacoqnos ü~
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DUTRtlGE
Biochimie Pharmaceutique
1\\1. Alain
L/\\URENS
Chimie des Substances Naturell~s
1·~. Pierre
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Pharmacie Galéni~lle
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Chimie Analytique
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Biochimie Ph.armaceutiqu2
1,1. Mouni rou
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Toxicologie
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GIO~!ü- B/\\R BER
Pharmacodynamie
;'1. Guy
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Botanique
~'1lle Cathérine
PELLISSIER
Chimie Analytique
fil. Michel
TERRISSOL
Physique

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TANGtJY-S.AVREUX
Chimie Organique et
Pharmaciefhimique
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Mlle Issa Bella
BAH
Parasitoloqie
M. Emmanuel
BASSENE
Pharmacognosie
M. Aly
CISSE
Pharmacie Chimique
t·1. Oumar
FAYE
Pharmacoqnosie
Mme Christine
DELORr.-1E
Pharmacie Galénique
~1. Para .I\\madou
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Biochimie Phar~aceutique
Mme Monique
HASSELM~.NN
Physique
M. Soul eymane
MBOUP
Bactériologie-Virolagie
M. Oumar
NOIR
Paras ital ogi e
M. Kouassi Martin
TIGNOKPf\\
Chimie Générale et ~inérale
Mlle Arlette
VICTORIUS
Zoologie
ATTIl.CHES
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M. Oéissp:
[l Il\\B IRf,
Chimie Organique
M. Amadou
DI nit;
Pharmacod.vnami e
Mme Dior rn eng
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Pharmacologie et Pharmacodynamie
M. Iba
[)er
GUEYE
Physique
-0-0-0-0-0-0-0-0-

JE DEDIE
CE
TRAVlHL
A

o E DIe ~ crs
========e%=~=====
MES PARENTS
Pour l'affection dont i's m'nnt toujours entourée.
Pour le'lr compréhension et les sacrifices qu'ils se sont ilT!!)osr;s i;>;L!
cours de ces longues années d'étude.
Faible témoignage de mon amour filial et de ma reconnaissance.
Pl '·~ON ~1ARI
Sans ta patience optimiste
ton amour et ton d~vouement sans limite
l
9
rien n'eût été posstl;>le. Reçois cela avec toute ma tendresse et ma
.....
reconnaissance.
/71
---
'lia'" FILS Patri ce Pamba
Tout mon amour'
-L11 ~ES FRERES ET SOEURS
Toute mon affection
-L71
LA FA~ILLE MANE
qui n'a ménagé aucun effort pour faciliter ma vie estudiantin.e durant
tout mon cycle universitaire. C'est l'occasion Dour moi de vous renouveler ma
profonde reconnaissance pour votre qrande disoonibilité.
Plux FI\\.MILLES
Dia 11 0
Seydou
Barry
Sîta
Kondé
Louis
Sidibé Jean
En témoignage de ma profonde affection.
Pl MA BELLE FAMILLE
Sincères remerciements.

Pl UX FAMILLES
Coul di aty
~~athieu
Coul diaty
I\\ntoine
t:ou 1di at.y
Théodore
Koul dia ty
Catherine
Laukouaudé
Séllif
Lompo
Benoit
Lompa
Luc
Guali
Sylvestre
Ouota
'4
.
,.aurl ce
Tiao
Char' es
En témoignage de ma gratitude
~lux FAMILLES
Abdoulaye Alou au Niger
Raba Moussa Amidou au Benin
Moussa cissé à Ouaqadougou
Un faible t~moignaqe de notre amitié
JJl
~ES CAMARAOES DE LA FACLlTE
Pl MON PAYS ET AU SENEGAL
-lll

REM E Rel E MEN T S

Pl Nns JUGES
A notre maître et juqe
Monsieur le professeur Humbert Giono = Barber
Pha~ac~'oaie et
Pha rmacodynami e
Vous nous. fai tes l' honneur d'accepter la p~sidence rle.Jlotre jury.
Nous y voyons une marque de 1 'estime et de "attentfon qUA vous
portez à vos étudiants.
f\\fOUS avions aoprécié 1a richesse de votre enseignement et vos
qualités humaines de père nous ont beaucoup séduits.
Soyez assuré de nos sentiments très respectueux.
A notre maître et
juqe
Monsieur le professeur agrégé Ihrahima t·,IONE - ~~édeci ne préventive
et Santé publique
Vous avez accepti? très spontanément d'être membre de jury de cette
Thèse.
Vos qualités professionnelles et hu~aines de père, votre simnlicité
ont suscité en nous admiration et confiance.
Veuillez trouver ici, l'assurance de notre reconnaissance.
A notre maître et juge
r~onsieur le orofesseur Issa Lô
Pharmacie qal énique
Malgré vos tr~s nombreuses charqes vous avez accenté de diriger
ce travail. Vous-nous avez toujours réserv~ un acceuil chaleureux.
l'1ous VOllS en rem8rcions et vous exprimons nos sentiments de
déférence
et de reconnaissance .
..El
NOS r~AITRES nE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PH,L\\RMP,CIE
-L71
To'rr U: PERSO!\\!~IEL du P!inistpre de la Santé publique du Séné~al et (le ~é;
Haute-Volta parti cul i èrement ~ ~1essi eurs Jacques GUflndaogo
et
!'ly
Cissé
pour les documents que nous avions eu ô exploiter et pour tous les
renseignements qu'ils ont bien voulu nous fournir : remerci~ments
sincères.

_171
~·~AnAME DIf..WARRA ET t-10N5IElJR SMlIO DIALLO
Profonde qratitude
TOUTES LES SECRETAIRES
Vous avez datylographié ces pages avec le sourire malgré votre
emploi du temps chargé. Sincères remerciements .
...1..71
TOUS CEUX QUI
DE LOIN ET OE PRES NOUS O~IT AInES
A LA REALISATION DE CE TRAVAIL.

"PAR DELIBERATION
L/\\ F!\\C!fLT( rI f\\RRETE QIJE LES
9
OPINIONS EMISES
nAMS LES DISSERTATIONS QUI
LUI SERONT PRESFNTEFS
OOIVENT ETRE
9
CDNSInEREES
COM~E
PROPRES A LEURS
AUTEURS ET QU'ELLES M'ENTEND LEUR
nm,lNER AlICllME APPROBf;TION NI
H~PROBI\\TIOtll

~;-;-;-~-~-~-;-~-~-~-;=~~~;~;T
J
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PaCie
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~
INTRODUCTION GENERALr:
?
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l~re P/\\P.TI E
L[ MEnICAME~T : n~finition Juridique - 10
!
!
monopole pharmaceutique
!
!
!
2ème PM~TIE
!
ET Et'I HAUTE \\fOLTf\\
!
!
1
!
3ème PARTIE
LA REPARTITION
23
!
!
1
!
4ème P{\\RTl E
LES OFFICINES, LES DEPOTS~ LES PHARMACIES
!
VILI.AGEOISES
51
!
!
!!
5ème PARTIE : CONCLlJSION GENERALE
75
!
!
!
ANr-!EXES
!
1
BIRLIOGRAPHIE
!
1

r
!=.,=~=~=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=~=-=-=-=-=-=====-=-=-===-=-=-=-=-=-=-=~===-=-=

INTROD!tTION GE~tRALE
1ère Partie
1/-
LE MEDIC!\\f~U!T : définition juridiQue
le monopole pharmaceutique
9
1.1. fiéfinition juridique du médicament au Sénégal et en Hal:te Volta.
1.3. Le monopole oharmaceutique
28mtc Partie
II/~ LES INDUSTRIES PHI\\RW\\CEUTIQUES I~.l! SENFG:~L ET EN HP.lITE VOL TA
1\\1 fi
C:::'
~
(,
I\\U
__ enega 1
1) Statut
2) SIPOA
2.1. Hi s torltlUG
2.2. Organisation
2..1. Les l110yens
2.3.1. Les moyens en personnel
2.3.2. Les moyens financiers
2.3.3. Les moyens techniques
2.4. Gamme et vol ume de production
2.5. Chiffres d'affaire
et nrix
~.~. Fournisseurs
2.7. La clientèle
3) V!\\LDI\\FRH)UE
3.1. Historique
3.2. Organisation
3.3. Les moyens
3.3.1. Moyens en oersonnel
3.3.2. Moyens techniques
3.4. Les fournisseurs
3.5. La clientèle
3.6. La production et la capacité
BI En Haute Volta
CI Conclusion

- 3 -
3€!me
Partie
111/ LA REPARTITIO~
Al Au Sénéga l
1) Laborex
1.1. Hi s tori que
1.2. Organisation
1.2.1. Le service administratif
1.2.2. Le service mécanographique
1.2.3. Le service n'approvisionnement
1.2.4. Les magasins
1.2.5. les services de vente
i) le regroupement des commandes
1i) la commande
Hf) la fact\\!fration
1v) l~ livraison
• la l ivr;:'1. i son ·"IUX pharmaciens
-1' la livrai son aux magasins de Laborex
v) le chaland
1.2.6. Le service de rendu échange au retour
2) U.P.I.A.
2.1. Historique
2.2. Organisation
2.2.1. Le service administratif
2.2.2. le service mécanographique
2.2.3. Le service d'approvisionneme~t
2.2.4. Les rna~asins
2.2.5. les services de vente
i) le reqrouoement des commandes
ii) les commandes
iii) la facturation
iv) le prix des médicaments
v) la livraison
• la livraison aux pharmaciens
• la livraison au magasin de Dakar

- 4 -
3) SENEPHARMJ!,
3.1. Historique
3.2 .. Organisation
3.2.1. Le service administratif
3.2.2. Le service mécanographique
3.2.3. Le servicr. d'approvisionnement
3.2.1. Les magasins
3.2.5. Les services de vente
i) le reqrourement des com~andes
i i) 1a commande
iii) la facturation
iv) la livraison
~ la livraison aux nharmaciens
~ la livraison au magasin de Dakar
4) La Pharmùcie Nationale d'Approvisionnement
4.1. Historique
4.2. ~'ission
4.3. Organisation
4.4. Le fonctionnement
t.4.1. Les moyens en personnel
4.4.2. Les moyens 0n matériel
4.5. Lebbudget
4.S.1. Le personnel chargé de l'exo.cution du budoet
i) l'administration des crérlits
ii) le ~estionnaire
4.5.2. L'approvisionneMent et gestion du stock
i) les commandes
ii) les fournisseurs
iii) prix et chiffrG
d'ùffaire
iv) les projets de la PMA

,.
- 5 -
RI En Haute Vol ta
1) Historique
2) Mission
3) Organis~tion
L1) Fonctionnement
iL 1. Les moyens en personnel
4.2. Les moyens en matpriAl
tt
~) Le'budqet
r-) L'approvisionnement ct lù aestion des stoCYS
7) Les fournisseurs
R) Les projGts de la Pharmacie nationale
4ème Partie
TV/- LES ('lFFICINES g DEPOTS ET PH/\\RM/\\CIES VILLAGEOISES AlI SENEG~l ET EN Hf\\UTE VOLTA
AI Les Officines
1) Au Sénégal
1.1. Situa~ion d'ensemble
1.2. Perspectives
2) En Haute Volta
2.1. Situation d'ensemble
R/- Les dépôts de mnrlicaments au Sénégal et en Haute "olt"
3.) (\\u Sénégal
2) En Hautû Volta
2.1. Historique
2.2. Les dérôts publics
2.3. Les rl~oôts rrivps
2.4. Conclusion

CI Les Pharmacies villaqpoises au S~n~oal et en Haute Volta
1) Au Sénéqal
1.1. Les m~dicaments
1.2. La gestion
2) ~n Haute Volta
2.1. Situation (lctuelle
i) les ë'utorisations d'ouverture
1i) la comnosition ~u dossier de demandè rl'ouverture
2.2. Les problomes de 9Pstion
i) la rlotation en médicament
1i) l 'arprovisionnemcnt en médicament
3) Conclusion
Sème Parti e
V/~
CONCLUSION
GENERALE

7
nHRODIJCTION GENERALE
S'il est vrai que la valeur des soins ne repose pas uni~uement sur le
ry~dicament9 cellli~ci joue sans t'lU l doute un rôle important dans la protection,
le maintien et la restauratio'M"-de la santé. C'est dire que le médicament doit &tre
accessible ?toutes les couches de la pODulation.
Ma l heureusement les pri x actlle 1s des médica.ments n{~ sont p'1S S!3 ns
compromettre séri eusement l' ùrn~lioration de l a santÉ' des popul ations aussi b'ien
da~s les pays en rléveloppement que dans les pays industrialis~s.
Partant de ce constat 9 110.tablissement de listes de médicaments essentiels
a été prp(onisé dans la plupart des pays en développement dans le cadre de ln mise
en place des soins de santê primaires. Une telle politique ne saurait se concevoir
sanS une approche globale des rroblèmes de fabrication
et de distrirution ri!.~
médicament.
C'est pourquoi 9 le circuit officiel de P.1édicament
retienrira tou'::C f1oti"e
attention dans ce travail.
La réorganisation du circuit du m~dicamGnt en fonction des nouvellGs
orientations en matière de Santé Publique au Sénégal et en Haute Volta aoparait
comme une nécessité. En effet
commp. heaucoup de pays en dévelorpcment~ le Sénégal
et l a Haute-Volta connai ssent des diffi cultés certai nes d' approv; si onnernent pharma-
ceuti(pJe~ caractérisêespar l'inaccessibilité des médicaments entre autres aux popu-
lations surtout rurales à cause du faible pouvoir d1achat de celles-ci d!une fJêu't 9
et de la mauvaise répartition géograrhique des centres de distribution d'autr8 part.
Le corollaire de cette situation est le développement d'une nratioi.Je de
vente illicite de médicam~nt dans des proportions inquiétantes. dans les zones
urbaines et péri-urbaines
3vec comme conséql1ence~ une automédication
a~archique
9
qui constitue un grave problème de sant~ puhlique.
La meilleure connaissance du circuit officiel du médicament est er.2ffet
un préalable indispensable à la recherche des solutions durables aux t"Iror.lèr:,:?s dE
l'approvisionnement pharmaceutique .
....

- 8 0>
Notre êtude slarticulera
sur cinq chaoitres
1= L'::è mé-dicament ; définition jurictique ; le monopole pharmace!Jti(11!'~
II= Les industries pharmaceutiques
111= La répartition
1V= Les officines
- dépôt
dG médicaments
- pharmacies villag20ises
v- Conclusions 9énéral~s.
1- LE MEOICA~t.ENT : nEFH1ITION ,JURInIQllE ; LE MONOPOLE Pf~AR11ACEUTI!!UE
1.1. g9fiQi!iQQ_jy.ri9i9~€~~~_T~giçêœêD!~Q~_~~D~9êl_g!_§D=~S~~g_YQl!~
Il ryly ~
pnS eu
de changements for.d?mentaux en matiêre de définition juridi-
que du mêdicament après leur accession ~ llind~Denrlance. Ainsi au Sénégal, le code
de la Santé Publique stipule en son article
511;
lISont réservés
aux pharmaci ens, sauf l es dérogations DrévlJeS aux art; cl ""::.
513, 5Q4, 650 et 5~2 du présent livre:
la) La préparation des r.lédicaments destinés à llusage de médecine h!~E1(dllC9
c'est à dire de toute drogue, substance ou composition présentf'e comli'.e pOSSé~;?i:11:
des propr"i6tés c'lrativcs ou préventives à l'égard des maladies humain2s et con,~"i­
tionnée en vue de la vente au poids médical.
Sont considérés comme médicaments les pro~uits diététiques qui n-~nf2i""!ent
ct3ns leur
composition
des suhstances chimiques ou biologiques ne constituant ~as
elles"mêmes des aliments, mais dont 1a présence confÈ're ~ ces produits soit. dES
propriét6s spéciales recherchées en thérapeutique diêtêtiquc g soit des rroori~tfs
de repas d'épreuve.
2°) La préparation des objets de pansements et de tous articlos Grés0~tés
comme conformes au
codex, stéri li sés ou non ;
3°) La vente en gros, la vente: au détail et toute délivranc(: 3U public
des mêmes produits et objets ;
4°) La vente des plantes m~dicinales inscrites au codex.
Toutefois, la vente des plantes suivantes: tilleul, camomille, menth8~
verveine
et oranger servant à la confection de boissons hy~iéniques ou d'a'.:ll~p'r;-;'?nt,
est libre, à condition que ces plantes ne soient ni mélangées entre elles, ni
mélang0es à d1autres espèces.
La fabrication et la v~nte en gros des dro9ues simples, des prorluits chi~
Qiques et de toutes mati~res pr~mi':'r0s destii1!Ses à. la oharmacie, sont libres, ;'i
conr!ition que ces rrocluits ne soient jamais délivrés
c1irectement aux consommateurs

pour l'usago pharmaceutique et sous r6serve des r§glements partic~liers con~ernant
certains d'entre eux.
Les produits hygi~niques~ slils ne contie~nent pas de substances v§~~neuses
soumises aux dispositions de l'article 626 du présent livre
les produits util~sês
9
pour la désinfection
des locaux ~t pour la proth~se dentaire ne sont 0as consid&r~s
comme des m2di caments ri •
nu fait de le. nature même ~h.! mf:-dicamc:nt qui est par ('ssence un produH
dar.CJereux~ donc toxique g le 10.qislateur a pensé que n'importe qui ne peut lE~
fabriquer~ le distribuer ou le vendre.
Ce monopole appartient strictement aux personnes munies du diolome d'Etat
ou actuellement d1un doctorat d'Etat en Pharmôcie.
L'article
L 512 du Code de la Santé Publique stipule:
Est réservé al/X pharmaci ens sauf dérogations pour certai nes r>Grsonnes
la pr€paration
des médicaments destin~s à l •usage dG la mérl~cinc humaine
~ la Dréparation d~s objets de pansCffiants et de tous les articles prnsentés
comme conformes à. lé! pharmacopf>r?g ainsi qUE la préparation d(:?s prodr!Ïts et :"Gèctifs
conditionnés en vue de la vent;:? al! rublic qui sont cenrendant destinp$ au
diagnostic médical
- la \\fente en gros, la vente au détail ct toute délivrance:' au public
des ~êmes produits et objets
- la vente des plantes m6dicinales inscrites à la pharmacop~G (sous
r€serve
de dérogations établies par dpcrp.t).
La d~finition du monooole pharmaceutique est importante ~ connaitrC
car
9
\\
'
ellE': nous permet dG nous situer dans le circuit officiel du médicament.
En effet, en quoi consistent les op~rations comnrises dans 10 monopols
pharmaceutique.
Ce sont essentiellement
- la préparation
- la vente en gros
- la vente au d~tail
Ces dispositions étendent donc le monopole depuis la fahrication du mêrii-
C3ment jusqu'à sa dêlivrance au malad~ en passant par la r~partition qui aSSllre ln
continuité du service pharmaceutique entre les deux stades prpcédents.

- 10 -
~
Il convient de mentionner que par déro9atiori_
il oeut être accord? aux
étab1issemt::l1ts dt: prérnration~ de vente Gn 9ros~ ou de r!istribution en ~~ro; de
médicaments de fonctionner sous forme d'une soci(>tf: avec la narticiDation j'un seul
pharmacien.
Le principe du monoDo1e pharmaceutique n'est demeurp. intact qu'au seul
niveau de l;officine~ mais il existe également des dérogations.
Ces déro'gations autorisent dans ,105 cas particuliers, la vente au (![:tail
de produits et objets inclus dans le monopole pharmaceutique par des non pharmaciens.
f1les concernent des m~d~cins pro-pharmaciens~ des v6têrin~ir0s et des qêr~~ts
d0. rlépôts pharmaceutiques.
Il faut également mentionner que des sanctions peuvent être inflig0es
~ quiconque
se livre sciemment ~ des op§rations r6snrvées aux pharmDciens sans
remplir les conéitions d'exercicE d'2 la profession pharmacf:utioue. Cet Exercice
illégale est un délit passible de D€ines
d'awendes ou d'emprisonnement.
Le médicament est donc une composante de l'ensemh1e des actions de santé
visant à la prévention ~,t aux soins ayant Qour but un équilibre
ohysioloç1ÏQue et .
psychologique constant de l'homme.
La nécessité d'une polit-ique dynélmique d'approvisionnement et. dG (F::,stion
des médicaments est <le ce f~it~ un imp~ï'atH pour tous les P~jfs.
Elle doit être fondée sur la mise en place d'un orocessus rationnel
ctest a dire réaliste et adapté aux conditions de chaque pays.
~!OUS essayerons de suivre rlans 1es cnapitres suivants ~ 1e mf,dicament
depuis sa fabrication jusquG~ sa délivrance au Sénégal et en Haute Volta.
II- LES INDUSTRIES PHARMACEUTIQ1iFS ,1\\1) SENEGAL ET EN H/"UTF VOL TA
flj- Au Sénégal
..~
Il exi ste deux i ndustri 0S pharmnceu;l;:i,ques_: Sl,POf, et VALOAFRIOUE.
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~IOUS étudierons successivement cnatUi18 d'elles'. !'~àis avant csiG il
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"Lê sta,tut des r~tab1iss0ments de fahric'<ft:-i'on et de rr-nartitiol1 C'é"~
produits oharmaceutiques n'a êt~ fixé que tardivement dans la législation française~
r11!s f)r,~cisément sous le qOllvernement de Vichy".

- 11 -
La loi r:!u 21 germinal an XI (11 avril 1803) qui constitunit la charte rle
la pharmacie avait été élaborée 3 l'é~oQU8 où les médicaments iStaient ,~ peu or?s
tous préDé\\rés ~ l'officine Dar le Dharmac;en qui les df>livraH.
La loi de germinal !le distinguait donc pas l 'établi sser>l0. nt industl~'i;:'l
de l'officine.
Ceoendant? les progr~s de la thfraneutique Gt de la chimie avaient r2ndu
i'eu A Del! nécessaire la préparation de médicaJ11ents de plus en nlus nombrel.lx hors de
li offici:1e et l'absence d1 une régle!:1cntation concernant ce domaine nOUW,,3i] ~+é'
l l activité oharmaceutique éti1it une qrave source de difficult~s.
C'est ainsi qu'intervient la loi du 11 septembre 1()4J~ Qui separait pOiJr
l~ pr9(lli~re fois 11 industrie pharmaceutique tir: la pharmacie de détail. Le chrH'dtrE'
consacrp. ~ la réglementation de l'exercice de la pharmacie dùns les ~ta~liss2ments
de préparation a été incorporé au Code de la oharmacie et constituent les drticles
L. ll59F à L. 4600 du Code de"la Santé Publique.
Lil définition des établissements. de préparation (~st importol1-r,s.§ cor'sidé-
rer puisqu'elle: détermine quelles entre~risGs se trouvent assujetties ::1\\1)( cblt9ù-
tions préscrit0.s, clans l'intp.rêt de la Sëlntf.> PllbliquG~ par là lér:lÏslation
pharmaceuti que.
2/ La SI POf.\\
2.1. Historioue
........... E:o
_ _
~
.
La SIPOA (SociGté Industrielle pharmaceutique de l'0frique de l '0u2st)
est née à p~rtir d'un protocole d'accorrl signé entre la SOFFIN ~SOCi0tp Fin~ncière
Française Aoehringer Ingelhein)
et l'Etnt du Sênêgal le 5 février 1972.
La convention d'établissement a été signée le 13 do.ce~hre lq7~.
Les Dremières fabrications ont commencé un an plus tard en aoüt lCj73.
Tout au d0but de la crpùtion d0. cette socipté~ le capital étùit de r.~ %
pour la SOFFI~ et 20 % pour le S0néqal.
Mais à partir de 19R()~ la situation a changé 'et certains pharmélcie"l::
sénégalais
ont pu acheter des actions.
Le capital est actue 11 ernent détenu fi
70 % par la SOFFIN
20 % par l'Etat du Sén~gal
et 10 % par des pharmâciens privps s~négalais.

- 12 -
CommE' son nom l l indiquE?9 cette société pharmaceutioue CIllait Dour but dE'
couvrir les hesoins des Etats ne l't\\friaue et en oarticuliGr do. 11 Afrioqe dE'; 110ue~t
en f'1édicarner'lts. r,iais dans 1;:1 oratique
ce but nia ras été ath:lint.
En effet
~. part 12 SÉ'n,,:'9al et li? ~1ali. peu de> rJavs de l'f,frique df~ 1lOl!est
9
s'approvisionnent r&guli~remer.t ~ la SIPOA.
Oans la cas d0 li'} Hauto-Volta Dar exemple, les commandes ll::?S '1lus
irn.oortantes auor0S de la SIPOA ont i'it0 effectuées entre l07S (:t 1<17~. Pendant cette
période, les commandes ont 4t0 faites Dar le r~'lnistèl"e de la Santé Publique pour le
ravitaillement des formations sanitaires publiques, la Pharmacie nationale
d'Approvisionnement9 les Officines pr;vf:;r.s et d.?s organismes internationaux basés
0n Haute~\\folt.a tels que l'U~'ICEF9
l'rH1S et les Fondations Raoul FOLLEREAU.
Le tableau n° 1 nous donne le volume de ces opérations pendant la pêriode considér6e.
Le tableau n° 1 (voir page 6 bis)
?2. Orqanisation
-- ... _-----=-=-~
A la tête ~8 la Soci~t~ est n1acp. un Conseil d'Administration o~ sort
renrésent0.s ia SOFFIN
le r1inisV:re de la Santé
g
9 le t'1inist?!re d(.! j'Economie "~'(~ (~'2S
Finances et le !l-1inistère du l)p.vc~lorpement industriel.
La Président Direct~ur G~~êra1 est un expatrié.
Il est ·,secondé ~ar dpux nharmaciens rGsoonsal:'lGs resp·:;>ctiv::;ment de: ;a
production et du contrôle.

- 13 -
TJ\\.RLEAU
N° 1
Volume en
F CFA des commandas effectu~es par le ~inistère de la Santé
Publ iqw.: de Haute~Vol ta auprès de la SIPot\\.
Période
1977 - 1980 (8udget m~dicament
= 154 875 400)
Années
1977
1978
1979
1980
Financement
8. N.
l BR 540
CFF - Ff.C
3 959 654
12 90S sn
3 222 664
TOTAUX
3 969
12 S05 513
1 138 540
3 n2 564
P/:l.RTIELS
TOTAL
21 236 371
B.~.
Budget National
CFF
Contribution financière Française
FAr.
Fonds d'Aide et de Coopération (de la République française)
N. B.
Les commandes pharmaceutiques du f1inistère rie la SantA Publique de Haut€'-
Volta auprès de l~ SIPOA représentent à peine 1,5 %de l'ensemble des
dépenses de médicaments de ce pays.

L'étahlissement comporte
~ une direction g0r>prale
- un service de 9roduction avec 3 sections
la fabrication,
· l'approvisionnp.m~nt,
• les magasins.
- un service entretien et maintenan~p.
- un laboratoire
de contrôle de la qualité
=
un service comptabilité et finances
- un service persor.ne 1 ~vec 2 sections
· l'environnement
· l' entrcti en
- un service promotion m~rlicale.
2.3. b~~_@2:t§!:!2
On distingue 3 types de moyens.
~.3.1. Les moyens 0n rersonncl
L'effectif total est ~G 72 personnes rlont
4 pharmaciens resnonsatles
respectivement de la fahrication, d0 la gestion et du contrôle des produits.
- 3 diplômés rle l'Institut Universitaire de Technologie (I.U.T.) de Dakar
- 1 préparatGur en oharmacie industrielle exoatri~
- 1 r.hef de la prorluction et du contrôle
- des agents de maîtrise et des techniciens formés sur place.
2.3.2. Les l110yens financi',Ts
La sociétê dispose de snn capital et de rl~couverts bancaires. LE montant
actuel des investiss0ments est d~ 11n (1) milliard de froncs CFA
dont:
4S0 oon 000 F CF!'. oour 10'S b~timents et les machinGs
250 000 000 F CF/\\ de créll.nce 2xtôrieurp.
300 000 000 F CrA de stOC~d2 matière première et produits finis.
Ln société est confront~e ~ certains rroblèmes de trésorerie dûs si! fuit
qu~ de nombreuses fôctures restent impayées de ln Dart de certains de S0S cl'0nts
en
g
particulier la Pharmacie populaire du nali et la Pharmacie Nationale tj'p.DDrovi-
sionnement du S~négal.
Solon son Oirecteur la SIPOA nlest pas encore rentable
elle fonctionne
g
~ perte P.t nia pas encore rernhoursp ses crédits de départ.

- 15 -
Dans Ces moments difficiles
c'est f30ehringer
qui intervümt oour
3
régler les problèmes financiers.
2.3.3. Les moyens t~chniques
La société
dispose:
~ d!un batiment administratif
- d'un atelier de fabrication et de conditionnement de
médicaments
~ d'un laboratoire de contrôle
~ d'une animalerie
~ d'un atelier
de fabrication d'ampoules en verre
- d1un atelier de maintenance
- de
magasins dG réception et d& stockage f1es matières or&mières~ des
produits finis
en "quarantaine"~ des produits finis contrôlAs~ d'un mGgé'sin
d1expédition et d1une aire de stockage des produits inflammables.
L'équipement tQchnique pour la fabrication des comprimés, rles gélules 9
des solutés massifs~ des ampoules injectables
des sirops et des nommades est
3
évalué a 200 millions de
F CFA.
Le laboratoire c!ispose d'un équipement (Nalu;; à 100 millions de F CFI\\
Dour les contrôles physico-chimioues
ohannaco~techniques, pharmacologiques et
3
microbinlogiqu0.s. Tous les lots de fahrication font l'objet d'un doubh: contrât\\?
à l'usine d'une part et ~ Boehringer-France d'autre [lart.
~.4. §~~_g~~YQl~~~_Q~_er91~~!iQD
La SIPOn produit actuellement pour les formations hospitalières
~ amoules injectables
ll~ produi ts
- solutês massifs
17 produits
- soluté
buvable
1 produit
~ sirops
2 produits
~ comprimés
27 produits
- gél ules
3 rrod'Ji ts
- pommades
2 produ·j ts
soit
au
total
98 nroduits différents
Pour le
secteur
des Officines privp.es~ IfJ spécialités pharmèceutiqurs
sont commercialisées.
La liste des ~ifférents produits fabriqués à la SIPOA se trouve en anilex(~.

- 16 -
La SIPOJ\\ est un,;: p.ntrCPr1sQ prioritair0.~ bpl10fici(\\nt ,1~! C010 rlf~S
inv2stissemGrr~s.
El'le est exonér"'e d"" tous, droits et tt3xes à l gimportation des
r:ntières prernièrcs~ et des matériâ.!.!x de conditio'1nement.
Les prix sont rlRt(~rminRS {S; [)art;r du prix dQ revient industriel duquel
sont ajoutés les frais financiers et une marge b~nêficiaire.
Pour le secteur privi'!~ le:: prix est ainsi dôccmposP'2
- matiêre première et êlérnents de conditiJnnement
50 %
- frais de fabrication
35 %
- frais financiers
~ %
- marge bên~ficiaire
9 %
Pour la pharmacie nationale (j'aoprovisionnement, le Ddx d.es
.r!i0rJicam~nts

est fixé par une commission COP1!1renant le Direct(?ur de la [)hëlrrnar.ie~ 1':: Din'cteur
de l'apDrovisionn~ment m§dico-Dharm~ceutiQuc et le Pr~sident Directeur Gênêr~l
de la SIPO/\\.
Les mati~res premières proviennent d'Europe~ de la France surtout pt
de certains pays de l'Est.
Les él éments de conditionnement sont achetrs au Sénégal et en FY'CHlCC'
Dour l!essentiel.
Ce sont les cartons et les emballages en nlastique ou en métal.
La c1iel1tèle intérieure
est représentpe Dar la pharmacie nationale
d'approvisionnement qui est tenue au terme rle la convention rl'~tablissr;rK~nt ri;:?
s'approvisionner exclusivement aupr6s de la SIPO~ pour les produits que celle-ci
fabrique.
Les autres clients sont:
- Les !1rossistes rénartitl~urs et les officines des pharmacies Drivées
- l'Armée
'" la Gendarmerie
~ les Sapeurs Dompiers.

- 17 -
La clientèle extérieure selon les conventions et contrats est la suivanh?:
Au Mal i
- la Pharmacie nationale d'approvisionnement
- la pharmacie populaire
- l! l\\rmée.
En ~~a urita ni e
- la Pharmacie nationale rl'aoprovisionnement
- l'Armée
En Haute Volta
- la Pharmacie nationale d'aporovisionnement
- les officines des ph~rm~c~~s privées
l'lu Niger
- l'ONPPC (Office N~tional rle Produits Pbarrnaceutioues et Chimiques).
En Côte dllvoire
- des officines de pharmacies privées
En République Populaire et Rêvolutionnaire de Guinée
-
pl
. -
- . I1armagul nec
En Guinée
Bissau
- Pharmedi
I\\u Cameroun
- Pharmacie Nationale d'Approvisionnement
Les
Iles du Cop-Vert
Pour la vente ne ses produits aux formations sanitaires publiqu2S du
SénégëlL la SIPO/\\ doit passer par le relais
que constituE' la rN/\\.
Cette situation est repr~scnté~ par le schéma n° 1
Schéma nO l
~OPital
cou/)

18
Cette situation r~slllt;:, dQ
dispositions léqislatives et régl(}f'1(~nt3ires
L:inconvenient m2'ljeur de ce type d8 circuit pst la lourdeu\\~ admin"1st.r·1-
tive qui en découle.
la vente directe, autre t'\\1t,~ri1ative reorésentée !J(\\r le schémél n° ? et
caractérisée pàr sa souplessG administrative n'est.donc pas de mise élU Sénéqal.
Schéma n° 2
SOTRAC
~;{ SI POi\\
COUD
Les difficllltés de la . SIPO/\\' sont malheureusement
ùqgravées par ll? comporte-
ment de la population qui, par m?connaissanc0 et manque d'information~ DPnse que les
produits importés sont plus efficaces que ceux fabriqués sur place.
Cette conception des choses n'a ons seuloment trait aux médicaments mais
également ~ beaucoup d'autres articles tels que les vêtements
matériels
de cuisine
9
Gtc.
La population prpfère par exemple ~lles pagnes Hi1x Hollanrlais" et "ivoirien"
(lU !IHax Soti ba:l Simoafric!l et ces (\\:~rnî ers à ceux de "Ve l tex" 00 Hautt::· Voi ta.
Cest dire que "hahitude est une seconde naturG. Cep8né!nnt~ nous DC:lSOnS
qu'on peut résoudre le problème 0.~ la consommation rles produits locaux Dùr r~pport
aux pro1uits importés.
Pour cel~ il faudrait d'abord que les responsables politiques des nôYs
africains soient vraiment convaincus di' bienfonrl6
des inrlustries locales et
portant de là 9 qu'une commission nationùle siège et souJT!ette à autor'isotion
~r~~lable9 l'importation de tous produits susceptibles d'être fournis
sur olace
par lé! SIPOA. L1utilisat;on des DfooUitS lOOHlX s'en trouvera alors -1llqnpn-;;;'}\\,:.
Duant à la clientèle extérieure. sefll le Cameroun se r,')vitôill':: tr6i"1u·-
lièremcnt à la SIPOA.

- 19 -
Une Dolitique de pri~ de ces produits locaux rlevrait 18ur donnEr uno
p10ce rle choix dans nos officines de ville mais surtout ôe campagne.
L'Gxemple de la SIPOA Qst c8r3ct§ristique des difficultés auxquelles est
confrontée l'industrie pharMàceutique dans les pays 0n voie de dévclorrement, m0is
aussi de la n6cessitê rte la cr~ation de cette in~ustrie.
En aff'?t 9 qui de nos jours n'a DôS été frappé par le sl)ecto.ch) rlrSfJl?;1',:t
-::12 nos formations sanitaires de villes et de campagnes rl~rourvues du moindre
comrrim0 de chloroquine ou d:asririne.
Le màlade~ qui après avoir parcouru
pl?niblement ctç~s kilomà.t.res rwer:.
l'espoir de
trouver au dispensaire 9 le remèqe qui soulagerait son màl~ se voit
dêlivrer une longue orrlonnance dont la destination finale est le fonds 1es malles.
Il n'est p~s rare de voir le personnel de santé se croiser les bras ou
fermer purement et simolp.ment le rlispensairc. attcn::!ant avec anxiété.
l li'1Trivë'e
de la symbolique dotation de mRdic~ments mar.uf~cturés.
Il est donc nécessairc 9 voire indispensable d'organiser la oo1itique
industrielle du mêdicament dans l~s pays en voio de dêveloppement.
Une industrie régionale bien structurée permettra dlobtenir les mé~icaments
essentiels rléfinis rar l'Organisation rnndiale de la Santé oour garantir 105 soins
dp. santés primoires9 stratégie de base en vue de l 'atteinte de 1 'objectif sociol
"San té pour tous en 11 an 2 000".
31
VAUV\\FRIQUE
3. L ~i2t2rig~~
VAlDAFRIQUE est une sociétfi anonyme privée dont le caoital de 57 1';1;11 ions
est actue 11 ement détenu en rnajorit2 nar une fami 11 e françi'\\i s\\~.
Il est pr(~vlJ un!"? ëll.Jgmenti1'tion du capit.:ll de 30 % en 1983 et 50 % en 10B9.
l.a sociét0 produit des sl1p.cial ités pour le secteur phf\\rmaceutique et des
produits hygiéniques pour le comnerée.
3.2. OrQan;sation
"""lO"'l:5c>o _ _ c:o
-=-
A 1a tête rle la soci~té ost p~acé un Conseil rl'arninistration dont 10
Président Directeur Général est un expatriê
et qui comprend quatre sénEgalais.

- 20 -
L'8tab1issement comporte:
- une direction commerciale
- une direction technique
3.3. h~~='!Q~§~~
3.3.1. Moyens en personnel
LI eff\\?cti f tota 1 es t de 63 personnes 00nt un seul pharmaci en. l.i} ~rÉ~sencc
de deux Ol! trois autres 9harmaciens serait souhaitable Dour mieux superviser là
fabrication des spécialités du secteur F)harmaceutique.
3.3.2. Moyens techniques
La société dispose:
- ~Iun bâtiment administratif,
- d'un atelier de fabrication,
- d'un atelier de conditionnepent et de contrôle.
3.4. ~~~ro!~~~~r~
Ils sont en majorité français. La soci6t6 fait appel aux fournisseurs
chinois pour les aérosols et au Mali pour l'alcool.
Un bureau d'achat à P~ris centralise les commandes avec une commission
de 1 à 2 %en moyenne.
Le chiffre d'affaire réalisé Gn 1980 est de 886 millions de F CFA dont
47 %à l'exportation et 124 millions pour le secteur Dharmaceutiqu0.
La société ne bén?ficie pas d'une exonération des droits et taxes 8
l'importation.
3.5. h~_çli~n!~lg
La clientèle intérieure est représentée par les grossistes et les
pharmaciens d'officines.
Là saci été venr'
Son premier client
est la Côte rlllvoire.
Toute la gestion

- 21 -
3.5. Ln__
~
production
b ~ ~ ~ ~
~ ~ _ et
~ ~ ~
la
~ ~ ~
c3Gacitê
~ . ~ b ~ ~ ~ ~ ~
La soci&t6 prorluit Dour le secteur Dharm~ceutique
- 7 spéci.31ités nhé\\rmaceutiqw~s
- 3 produits hygiéniques
~ 43 produits et médicaments officin~ux conditionn~s
pour les officines
de pharmacie.
Un seul rharmacien est responsJble de la fabrication de ces 43 prorluits.
Pour notre part, V!~LDt\\FRIQUE n1est D.:=lS une industrie pharmaceutique
" proprement parler, mais une gross(~ officine r:!G ::,répùrë\\tion de rroduits officim\\Ux
div; sés.
Par compar;rison n 1::: SIPO!\\ et aux autres industries r.harmnceutiquc·s
VALDAFRIQUE nlù Rucun but rlc sant6 publique ~uisqu'elle ne f~it que 7 sD0cialit§s
dont le plupart sont des rastilles qui peUv8nt être fabriquéos p3r los bonbonncries
et dont seul le conrlitionnem,:;nt les inclut rlans le monopole Dnarmaceutique et Gans
la définition du m0dicament.
Le fait rl'avoir ~ port~e de mains tous
lps prorluits officinaux cui jadis
ôtaient prêparês rar le pharmacien n'entraine qu'a la p~resse les pharmaci0n5 qui ne
voient plus dans lellr noble fonction libi?rale que
source
d' enrichissenv2nt ct
de bien être. C'est ainsi que la mission de promotion de Santé ~ublique attach0e
à cette profession 58 perd progressivement.
En effet, m~lqré les nombreux s0rvices attRnr:us des préDarations
magistrales
celles-ci ont presque disDarlj
de nos jours. C'est un cri
g
d'~l~rme
que nous lançons a llendroit des médecins et des pharmaciens.
BI
EN
HAUTE - \\fOL TA
En Haute-Volta, il n'existe actuellement aucune industrie Dharnaceutique.
Des rrojets du genre sont à l'étudE: au niveau du fJ.inistère de la Santé Publie'!?
(O.N.U.D.I. - Haute-Volta~ pour la f~hrication des produits essantiels ct au niv~au
de la Sociêt~ sucrière de H~ute-Volta (SOSU-HV) installée 5 Banfora pour l~
fabrication dialcool.
L' h
t
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• •
t d
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_ .
(II
ouserva ,eur Sl"? pas>:? une questlOn qU1 es
. e saVOlr 51
a creatlOn. une
usine pharmaceutique est possible a l'heure actuelle en Haute-Volta. En 2ffet. ~
l 1 exception de quelques rares pays africains
comme le ~iiger> le Togo, le r,iiqéria,
g
le Burundi g nombreux sont les pays africains qui n'ont pas d1industries pharmaceuti-
ques nationales et de lâ~oratoires valablQs.

- 22 -
Les problèmes qui se Dosent sont les suivants :
- l'insuffisance des cadres supérieurs nationaux et des techniciens
qualifiés dans le secteur de 1 'inrlustrie pharmaceutique
- la limitation des ressources matérielles
- la politique des pays développês vis-à-vis des pays en VOle de
développement, ces premiers ne voulant pas abandonner le marché africair.
Il convient cependant de mettre l'accent sur le caractère ruineux ~es
importations des produits pharmaceutiques. Là Haute-Volta achè3te tout à 1 ~(.>tranger,;
depuis l'ampoule d'eau distillêe jusqu'aux antibiotiques.
Le prix des mérlicaments livrés rar le nombre restr0.int d:officines et de
tiépôts de la Pharmacie Nationale et les pharmaci'ens ·nrivés est hors d2 porté':2 du
pouvoir d'achat de la roplJlation malgré les mesures d'ç)xonération de taxes Ji
l'importation.
c/-
CONCLUSION
Une réflexion s'impose pOlir nos pays en voi!?! de développement. Il est
possible d'envisager
- soit la création ~Iune industrie régionale et d'un laboratoire de
contrôle dont les possibllités de financen~nt
neuvent être oDtenus
~àns le cadr2
de l'aine bilatérale
ou par des organismes internationaux tels que 1 iOMS et 11(1hH!f':cL
- soit l'utilisation de plantes, médicinales sous formes d1extraits
totaux ou purifiés pour répondre ~ un besoin fonoamental, réel et pressônt Ges
populations africaines dans le cadre do. l'exploitation de la pharmacopée tr~ci~
tionnelle.
La réalité non seulement de l'existence mais aussi de 1 'efficacit~ et ~~
l'utilit~ de la pharmacopêe np. S0 ~iscutent plus.
Cette pharmacopée est très riche~ et 10 contin8nt africain est très
diversifiê
dans sa flore, dans sa faune, dans SGS hommes et leurs coutumes, dans
ses caractêristiques gêoqraphiques, etc ...
Chaque pays possède pratiquement son "catalogue de !1lant~s médicales '!
ainsi qu'en témoignent:
- les travaux de J. KERHARO et de ROUQUEr pour le Sf'np.qal ~ Lé'. Hauti~ V01têl.
et la Côte d'Ivoire
- L'ouvrage de D. TRAORE au Mali

... 23 -
- Les tr~vaux du Professeur N, KOUMARE (Mali)~ pour ne citer qUE ces
exemples. '
Liarport de la pharmacoppe traditicnnelle A la thp.rapeutique contemDoraine
est considprable.
Seul es armes thérap0.utiques ayant PGrmi s à, nos ancêtres do l u~;t.er avec
plus ou moins succês
la m~decine et l~ nharmacopée traditionnelle font oartie
9
intégrante de la cu1ture
de la vie du vil1ageois
en un mot do la civilisùtion
9
9
africi1ine.
IIIj-
LA
REPARTITION
La mot r6partition qui vient du verbe répartir signifie
distribuer 9
partager.
h
·
..
d
~
-t't·
l
l'
,
d
~...1"
t
En p.armaclE
on enten
par rooaryl 10"
es
lvralsons
e meulc~men ,S
9
et cl'article de pùrévJharmacie a!Jx rharmacies d'officine.
EI1 effet le pr-ix Que naierGit un pharmacien pour s'aDrrnvisionnc;r (1unrt?s
des lahoratoires serait trop. élevé et l'approvisionnement des pharmaciens èltEJrPS
des multioles producteurs actuels augmenterait le coût du médical71~'?nt.
c'est ainsi que le ~êveloppement prodigieux des soécialitês pharm~cc~ti­
ques a donnê une place de choix aux r§partiteurs dans le domaine de la Sant~
Publique. Et cec;~ dans l'avenir ne pourra que se confirmer,
Il est de plus en Dlus difficile~ pour ne pas dire imnossiblG pour 18
pharmacien ri\\ off"i ci ne nt=: prétendre 0.voi r un stock compl et tant en SUrfàC(~ qu' ,'l!
Drofondeur de toutes les spécialités existantes,
Il compte alors sur la pr5 sencG du rênartiteur rour lui assurer le sorvice
de lui livrer rapidement toutes les sflp.cialités qulan Deut être ùme71:? ~ 1td c:,:::rnander.
Le r§partiteur est l li~térmédiQire indispensable et irremrlaçable 0U
médicament spéciùlisé qui constitue d ' ël"il1eurs de très loin la majeure partie dE:
ses ventes,
Le po!.'rcentage de vente en mOYGnne est de :
- 85 %de vente en sr0cialitAs pharmaceutiques
7 %en diététique
8 %en articles accessoires ou de porfumcrie.
Nous dêcrirons la sit\\mtion de quelques rêoartiteurs au Sên~qal, Il
n'en existe nns [Jour le moment en Hi'l!lte-Volta.

- 24 -
A-
AU
SEN E GAL
Il existe 4 répartiteurs au S~n0ga1
Laborex - I.fPH\\ - Seneohamà 0>
Pharmacie Nationale d'Approvisionnement.
1/- LABOREX
1.1. ~igQri9~~
LAROREX est une soci p.té pri vf>:e anonyme au capi ta 1 de 214 13? 000 r CFf"
dont 54 %est détenu
par des pharmaciens sénégalais.
c'est l'un des premiers répartiteurs imo1antés au S~n~ga1.
I.a soci été créée au Sénéga 1 en 1950 était insta11~e au niveau
du
Boulevard Pinet Laprade. Mais en 19~O a cause du déclin de laborex? il y ~ eu
fusion avec la Transafricaine. Cette
ransafricaine importait et distribl~it l~s
médicaments vers l'ADF.
La France Eurafricaine? direction qui centralise les agences Laborex
en Afrique (r,abon? Côte d'Ivoire? Cameroun? Sénéga1
Guinpe) a acnet!? 12s a.ctians
9
de la Transafricain2 pour '~emonte~'la société. Après la fusion? le nom laborex
a été conservé et la société a transféré ses locaux au quartier !lPoint En de Oakat'.
1.2. Qrg~Di~2!iQD
1.2.1. Le service administratif
Ce service assure l'administration de l'établissement. On y trouve
i) Une direction Qén~rale
ii) Un secrétariat
iii) Un service administratif ~ronr~ment dit s'occunant des assurances 9
des accidents provoqués aux camionnettes de l'ivraison ou par elles
des recours
9
juridiques du nayement des actionnaires.
iv) Une caisse recevant les encaissementsjournaliers rapnort§s l)3.r les
chauffeurs livreurs.
Le tout est dirigé par un conseil d1administration de Q membres dont la nrfsidente
est une pharmacienne sénégalaise.

- 25 -
v) Un service comptabilité. En plus des encaissementsjjournaliers s i; est
charg~ rle contrôler les frais entrainés par les livraisons : essenc~ cOl'lsomm':'c,
entretien et réparation 0.es véhicules de livraisons~ les frais entraînés Dar les
divers imprimés utHisés et par les fournitures de bureau.
C'est un service três important compte tenu des nombreuses quantit~s
dl imprimés util i sés chaque j our Dour 1 i établ i ssement des commandes et l a facturation.
1.2.2. Le service m~cano0raphique
Il assure un double rôle essentiel
- l'établissement de la facturation journalière
=
la tenue du stock ~t des commandes aux fournisseurs.
Les multiples avantaq~s de l'ordinateur que possède Laborex sont
., l êl. rapi ditf: 9
- la diminution des erreurs car les culculs êtaient autrefois effectu~s
manue 11 ement fit 1es nombreuses transmi ss ions entrafna i ent des ern;urs
appréciables 9
- la meilleure pr~sentation~
=
l'obtention ct!é12m~nts statistiques permettant une gestion rlus
éclairée de l'entraprise.
Les domaines d'aQ!}licatior: diun ordinateur sont les suivants
- la facturation~
- la comptabilité 9
=
la gestion des stor.ks~
- l'approvisonnpment 9
=
le service du personnel (établissement des salairAs)9
~. les renseiqnements statistiques commerciaux.
En plus de la facturation particulièrement raoide 9 la mise des ordinateurs
au service de la gestion des stocks ~st fort importante chez un rf.>Dartiteur or
ceux-ci atteiQ"ent des valeurs tr~s ~levêes.
LABOREX possède des ordinateurs
qui communiquent directement avec ~eux
de Rouen (Fy;r':'lnce) pour am~liorer 11 approvisionnement et éviter les ruptures r/0. stocks.
Ces ordî na teurs possèdent en mémoi re l es entrées et l es sorti es C!E~S
caments si bien que les ruptures sont annoncées aussitôt a Rouen qui fait les
co~mand?s nécessaires.

- 26
A l'ordinateur cha~ue laboratoire ross~de un code et unR gamme de
produi ts cOr.1mandés.
1.2.3. Le service r'annrovisionnement
Il assure 1 uapnrovisionnement en mé.dicaments qui seront. livrés ùux
officines et veille ~ maintenir le stock ~ un
niveau ccmpatihle avec l'éauilibre
d'exploitation et les ohligations. Il est en ptroite relation avec le service
mêcanographique.
L'ordinateur enregistre les variations de stock déclenchpes par les
commandes des officines
ce lui permet une Ç1p.stion automatique et instanti.lnée
9
du stock.
lln service de rf-.ception contrôle les commandes arrivp.es oar voie maritime
ou aéri enne.
Par voie aérienne on commande uniqUl~rnei1t les produits fragiles comm2 les
vaccins et sRrums. I.Ir. stock de S0CI)ritf> dl un moi s est à prévoir pour ces nroduits
il faut prévoir un code d'alerte de 3 mois.
C'2rtains médicaments sr vendent miel!x s~lor la pi5riorle f!e l !ann~§e eq
Afrique et dans le cas nui nous intêresse 9 ce sont les anti~alustres9 les
antiparasitaires~ les antinyrétiques et antitussifs.
Ces médicaments sont lt~s plus vendus nendant la saison dA pluie.
L!eau
est source de vie mais aussi de maladie quand elle n'est pas Datable.
Il Y a rlonc un renforo~ment de commande de ces prorluits durant cette
péri ode.
1.2.4. Le~ magasins
Il existe
deux grands magasins où sont entreposf..s
les médi cament.:; Qui
servent journ~11 ement à l' exécuti on des commandes.
Le Dlus grand est destin,? aux spécialités pharmaceutiques ~ c'est 1~
magasin sr où les nroduits sont rangp.s Dar or~re alphabétiaue sans tAnir cO~Jte
ni de la forme ni de la présentation.
L~ cleuxipme magasin est le magasin Sr.. Il est réservé aux produi ts sous
clef tel que 1es corti coï des 9 les ha rbi turi ques 9 les orexiqènes comme le S/1,til"-l1GPA~!
et la pori actine qtli sont souvent l'objet de vol.

- 27 -
Un tel magasin est nécessaire car au Sénégal il y a une utilisation
abusive des corticoïdes surtout (Topsyne ge1
APG
Topifran~ Diprosone) dans un
9
9
but de déoiqmentation artificielle de la peau appelée "xeesal':.
Un ma9àsin est réservé aux produits accessoires; ransements
cotons
9
9
produits hygiéniques (pâtes dentifrices
produits de beautp).
9
Une chambre froide est accolpe au qrand magasin où sont olacés les
médicaments nécessitant une t~mpérature froide: sp.rums
vaccins, suroositoires
9
,
et certaines formes injectables.
1.2.5. Les services de vente
i} Le regroupement des commandes
Grâce au téléphone
on peut sauver des vies humaines. C:p.st ainsi que le
9
pharmacien l'utilise pour des urgences mais aussi lorsqu'il fait des commandi?s
simpl es.
Il arrive tr"'s souvent que le livreur ,Y'~vienne avec lp.s bons de cOfl1E1andf.'s
après la livraison.
Les commandes sont enregistrées sur des feuilles diffprentes qulil
slagisse de commanrles ordinaires ou d'accessoires ou de commandes grounées rar
multiple de 5 et 10.
On porte sur les commandes prises au tr.lf:pnone
- les initiales du téléphoniste
- le nom du client
- la date et 1'heure de la commande
- les feuilles composant cette commande sont numprotées de l/n ~ n/n 0fi~
ô-e pouvoir vérifier qu'aucune feuille rl~ commande n'ô été 0qnrée.
Toutes les commandes soit téléphonées soit rédigées flar l~s Pharmé\\ciens
et rapportées par les chauffeurs livreurs sont d'~bord lues afin de vArifier que
le Pharmacien nia n~s m~langé les s~éciolitps avec les accessoires ou là DGrfumerie
qui sont stockés dans des secteurs différ~nts et sur des bordereiltlX de 1ivri1ison
différents.
i i} L'l. commande
le r,hef mùgasinier classe les command~s par tourn~e et Dar client.

- 28 -
Les trieurs munis de chariots roulants Drennent les borderPJllx de
commande et rechE'rchent les mi?di car.1ents dans les i"(wons au 1 ils r8l111)1 i ssent ou non
selon la commanrle.
La comm~nde est contrôlAe p~r (CS pointeurs avant d'être emball
ns
des cartons puis cachetée.
Le nombre de bordereaux est contrôl~ a la sortie
ainsi Que le nomhr?
9
de cartons par le Chef magasinier.
Certaines personnes ont Dour rôle d'emballer et d'expérlier les produits
pharmaceutiques ~ destination des clients ou ~ des agences avec les nrincipàux
transporteurs routiers.
iii) La facturation
La facturation est exécutée pùr l'ordinateur.
Les f~ctures sont tirp.Gs en une seule fois en un exemn.laire double o
solution olus ranide2t moins onéreuse.
La partie de gùuche est pnvoy~e au client et la nartie ne droite ost
conservfe par LAROREX dans les nrchives pour valoir ce que droit.
iv) La livrùison
- la livraison aux Phnrmùciens : LAP,OREi( assur~ les livraisons aux
Pharmaciens d'officine
des prochits commandés par eux. Flle sert toutes les
officines dp. ln ville de DAKAR.
U\\P>ORIX possède une agence à KAOU\\CK depui s 197P qui sert 2 fni S (lnr
semaine le Sine SalouM g la Casamance. la r~gion de Diourbel et le Sénégal 0riental.
C'est grâce aux différ'2Y1ts transDorteurs de passagers Que les of{'-kin0.s
de Saint Louis, Louga et Ziguinchor sont servies. LABOREX assurant la factur~tion
des divers colis.
Les 3/4 des ventes s'effectuent sur les règions du Can-Vert. de Tti~s
et sur Saint-Louis, le 1/4 restant est destiné à l'agence de Kaolack.

- 29 -
livraison élUX magosins de U~EOREX â f\\akar : la livrùison se fflit :
par bâteau Dour les nroduits les plus lourds ou les mcdns chers ou
assur~5 d'une bonne conservation
· Dar avion "our les nroduits lèq8rs et chers.
Le transitaire
dakarois est la SATA. A l'arrivée ~ nakar les containers
sont ouverts par le transitaire en présence d'un douanier Dour vérifier' le contenu
avec les bordern.ùux de livraison 00 sont mentionnés:
le numéro rle r~f~rence du fournisseur
· le numl'iro de la facture
· le ~omr.re de colis pour.c~aque fournisseur
· le raids des colis
· leur volume.
Si des vols ou des casses sont constatés n l'ouverture du containpr
ils
g
sont à la charge du tr~nsit~ire.
v) le Chaland
L.A80REX possède un chaland au quartier "Plateau H 00 vic?nnent s'apr.rovi-
sionner les pharmaciens les plus Droches qui ne peuvent ou ne veulent pAS attenrlre
cp.rtains produits p.ntre deux tours ~e livraisonS.
Certains pharmaciens s'approvisionnent exclusivement au chalanrl, d'a!Jtres
même V8na~t 01usieurs fois par jour.
1.::':.0. Service de rendu échange ou retour
Il assure la rpceptioll des produHs rendus Dar les phar:naciE':ns (0rreur
de livraison, produits cass(.·s9 nroduits pi':rimés).
Ces produits sont contrô16s afin de
savoir s'ils ont été bien ac~etés
a LABOREX.
Ils sont alors classés ~n
produits cassés
Droduits remis en échange aupr~s des laboratoires
- produits remis en vente au niveau de LlVWREX car seulement cabossés
- produits refusés et produits détruits.

- 30 ..
2/=
u PIA
" l W t ·
.
1.
. :..12_Q!:'].9!J§
UPI~ (Union Pharm~ceutique Inter-Africaine) est situ~e Route de Rufisque~
Dakar. Elle a pt§ creée par r~onsieur r~AZUET9 r;harmacien en Côte dJIvcir;~ denu"~s
"roc
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f·t

dl
t·t 'h ld·
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b::;.,:.:
A al
(Jar le
un peJl" . 0 ,lng qUl reqroupe !les qrossls ,es ce "'j\\':,,,:~'s
pays n'Afrique de l'Ouest~ tous crN:s par tJionsieur fil/\\ZUET.
,l\\ctuellement c'est une société anonyme privée au capital entièremcn'c
souscrit par des oharmaciens d'une valeur de
104 060 750 F. CFA dont 85 ~ d2S
actions arr~rtiennent à ries pharmaciens srn0galais.
Le Conseil d'Administration est composé de 9 membres dont 7 sénég8lùis.
Le Président du Conseil est toujours un sénégalais.
2.?1. Le Service administr~tif
L'établiss9.ment est dirige par un phùrmacien Directeur gén0rûl r.xpi'!trié
sccond6 oar un pharmacien assistant sênêqalais~ un Directeur administratif) Chef du
personnel ~9alement sénégalais et une attach~e de dire~tion d2 nationalit~
étrùng':'r'? .
L1ptablissement comporte:
- une n;rection technique et administrative
- un Service de comptabilité
- un Service de réce~tion
- un ServicG de fichier
- un Service de facturation
- des Magasins de réception~ stockage et de distributions.
a quelques différences près.
2.2.2. Le service mécanographique
l/PIA ne possGde pas d1ordinateur. Ln gestion des stocks Dar fichier (~:;t
f:c)ncon~ manuelle. Seule la comptab-ilité est informatisée.

- 31 -
Vu les avantages de l·ordinateur, un projet d1informatisaticn ne toute
la gestion à court terme est au nroqramnm.
Du fait dG la gestion manuelle, l'effectif total est de 91 rersorml'S
dont 2 pharmaciens.
?2.3. le service d'anprovisionnement
Ce sGrvice est char~é de commander les Droduits.
Ces commandes sont adressées directement ~ux fournisseurs qui sont à
80 %de France, ~8 l'Espagne, de la République Fédérale dlAllemagne. de l~
Grande Bretagne et de la Hollande.
UPL~ commande très peu de prorluits auprès de la.SIPOl\\ de Oélkôr.
Le nomhre total d'articles est d'environ 5 noo snêcialit~s pharmaceutiques
et l ono articles de produits d'hygiène, de dip,tétique et de oarfumerie.
Les spf'ci al ités sont exol1c'rées de tous droits et txes ~. li mporta ti on.
2. 2.·~·. les magasins
Oès réception, les ~édicaments sont rangés soit dans le magasin de
vente, soit dans la réserve.
Ils sont classés par ordr8 alphabétique et par conditionnement.
Les nro1uits diététiques (lait, farine) et accessoires (D~nsement~
coton, handes) sont rangés à part.
A LJPU\\, il existe aussi un magasin sous clef pour certùins produits q'.li
risquent d'être l·ohjet de vols. Ce sont les nP:mes produits que ceux mentionnfs
pour LABOREX : Corticoirles, hypnotiques
orexig~nes.
9
2.2.5. Les services de vente
i) le regroupement des commandes
Suivant la localisation g~ogranhique des pharmaciens, le reqroupemr~t
des commandes v~rie.
Pour Oakar~ les commandes arrivent deux fois par jour par té12Dhone
0 1.1 pa II' courri er.
Pour Rufisque9 Thiès, Kaolack et Diourbel, les commandes ont lieu une fois
par jour ; il en est de même pour Sa int Loui s et Ri chard To 11 .

- 3? -
Pour la Casamance et Tambacounda
les commandes ont lieu deux
fois ~ar
9
semaine.
A Ziguinchor
il existe ur pharmacien n,ui fait en quelque sorte office
9
de sous~aqent et qui dessert les pharmaciens de Cilsamance et du Sénégao! Oriental . .
Les commandes sont enreqistrées sur une fiche suivant le modêle figurant
au tableau n° 2
Fiche modèle d'enregistrement de commande
Factur0
Compte
Laboratoire
Crpdit
Adresse ~u


Pharmacien
ii) Les commandes
La gestion du stock est manuelle. Les bordereaux et les factures SG~t
contrôlés dès la réception. ne
même la rentrée des produits. ceux-ci étant oort~s
sur des fiches distinctes. sur lesqup,llos serent ensuite not~es au fur et f m2SUfP,
les sorties.
Le service des commandes des bordereaux est le m~me eue celui montiorn 8
Dour LARüREX.
UPIA a un rourcentage plus élevé de vente d8 produits de parfum~rie ove
les deux autres grossistes de la place
Ch.aque mois UPIA reçoit 4 à 5 containers Dar voie maritime 0t ~o ~ 70
tonnes par avion.

- 33
iii) la facturation
Les pharmaciens sent fncturés 2 fois par mois
le 10 et le ?S courant.
Los réglements pCUv8nt sc faire suivant deux modalités:
soit immédiatement~ c'est-à-dire dans tm délai maximum de 5 jours~
avec alors un escompte dr 2~5 %
soit oar traite
a 30 jours en fin de mois.
iv) Le prix ries médicaments
Le prix de vente au public fait l'objet d'une homologation de la Direction
de la Pharmacie et de la Direction du Commerce int6rieur et des prix.
Il est calculé à partir du prix hors taxe du fournisseur auqu01 sont
ajoutés les frais d'approche (11 %) et lGS frais de transit local (2 %).
Au rrix de revient obtenu, on ajoute:
- nour les spécialités pharmaceutiques normales une marge grossiste sur
prix de revient de 22 % ou un taux de marque sur prix de cess10n de
IR %, une marge II pharmacien détaillant" sur prix de revient rie (G~B %
ou un taux de marqu8 sur le prix de vente de 32/;8 %
~ rour l(~s spécialités (Ir? la liste sociale un taux de marQue glob~.l
sur le prix de revient de 9,98 %.
\\/) La livraison
- aux pharmaciens: les livraisons à Dakar et dans les villes avoisinantes
se font par des fourgonnettes.
Pour Saint louis et Richard Toll~ elles se font "ar taxi et'le coat
est inclus dans la facturation du 9rossiste.
Pour Ziguinchor~ un can1Ïor. frigorifique loué fi une p.ntreprisc de
transport est utilisé.
- au
magasin dG Dakar
: les exp~ditions ql!.Î sont faitrs soit ner batealt~
soit pRr avion sont prises en charge par deux transitaires
la
SATA pour la voie maritime
et
la SOCOPAO~ pour la voie aérienne lorsque les com.mandes pèsent
moins de
500 kg.
Le transitaire se charge de toutes les formalités douanières
contrôle
9
la commande et aSSlJr~ la livraison,~
UPlfl..

.:: ~4 -
3/ -
SENEPHAR~f1i~
SE!"\\EPHARW\\ est une socifté anonymG privRp.~ tr~s jf'\\une créée en 1!)7~ f11(lis
opérationnelle depuis mars 1976.
Association de plusieurs nharmaciens sénégalais et dernièr2 n6p des
grossistes du Sénégal 9 elle occupait une toute petite place parmi les de·ux autres
grossistes. Actuellement elle a pris le 1/3 di! mârchp. des gross"jstes
prouve de
9
son développement raoide.
Son c80ital initial qui ~tait de 28 millions ~ ~tê port~ ~ 43 ruis
103 5 millions en décembre 1980. Il est en cours ~'6tre augmentp à 200 millions
9
pour permettre d'assurer une gamme de fourniture la plus ptenctuo possible en :
~ médicaments
~ matériel médico-chirur~ical
~ matériel ctentàire
- réactifs biologiques.
3.2. Organisation
.,._Ib.,.."...".ICI
....
3.2.1. Le service administratif
A la tête rie la société est placF:: un Conseil d'Administration de 7 mCfi1br'2~;.
Le Président Directeur général est sénégalais. Il est secondé par un pharnôcien
Directeur adjoint responsable de l'agence de Kaolack.
L'établissemp.nt comporte
- une Direction 9p.nérale
- une Direction administrative et financiêre
. . une section personnel
une section comptabilitê
- une Direction commerciah~ avec
une section anprovisionnement
. une section transit
un service vente
- des magasins de r2cention
stockage et distribution.
9

• 35 -
3.2.2. Le service m6canographique
SENEPHI\\Rr,f:A ne possi?de r~s d'ordinateur comme LABOREX. La gestion OH stock
par le système dG fiche est manuelle. Même la comrytahilité est manuelle. n'on
l'augmentation dGS ressources humaines oui s'élève ~ plus dË~ QQ pp.rsonm:;s. 1.,(1
travail mo.nuel permet quand même rle lutter contre le chômage qui sf~vit dans
nOS pays.
3.2.3. Le servic8 d'f.nprovisionnement
L0S commandes sont mensuelles et .adressées directement aux fournisseurs.
L1apnrovisionnemp.nt tourne autour d'un stock utile de ? moi~,. I/:"s
quantit~s dépendent du se'dl d'all~rte donné par les fiches de tenue de stock.
Ll2s commcmdes se font rour l a très 9rande- mi'ljori té dans les pnys euro-
n~ens avec a peu prês les proportions suivantes
85 %
Francc g Allemaqne~ Royaume-Uni
15·%
Espagnc g Italie.
Les Cdtégories majeurGs de médicaments sont représent~es pélr
- les antioaludéens
- les antitussifs pendant la période froide
~ les antihiotiGucs
- les ùntinnrasitaires.
Les commandes sont fait0s soit par bateau (60 %) soit par ë'tVion (40 %).
Cest. 1 Baqence HESNf\\\\.ITH oui regroupe les comnannp.s dans les miniconte-
nairs oour les colis par voie ë.~rienne.
SEi'iEPHf.\\R!<1A rp.alise Dar avion beaucouD de commande à. cause dRS :'.vions
cargo qui remettent de f.!rouper les commandes et de faire une rotation continw.::lle
du stock.
La politique commerciale consiste ~ commander par avion r1es DrOGuits
légers qui se vendent bien (vaccin
et sérum
n'en fai~ant pas ~artie) .
. On peut citer en exemple le SANMIGRA~ Qui fait l'objet d1au moins
3 commandes dans le mois.
Ilyya deux possibilités
soit 3 fois x 1 non ~'tes
= 3 oon
- soit 1 fois x 3 oon bo'tes
= 3 000

.. JE: ..
Comme le payement se fait entre 90 jours à 120 jours ·ils ont le temps
de vendre 2 000 boites avant l'échéance de la commandp. et 1 000 boites ùprps. Ils
gagnent ainsi en prix et dans la régularité de llaDProvisionnement.
Les commandes par ba tea u font de 50 à 90 jours et reviennGnt 01 us chères
que les commandes par ~vion
3.2.4. Les magasins
Oès la réceotion
les médicaments sont classés en trois catégories :
g
- Catégorie norma10 : ce sont les médicaments d'usaqe courant. C8t1:2
catégorie est la pl us iP.'1portante ; elle représente 60 % des ventes ~
~ Catégorie des "néo.. produits"9 appelée encore liste sociale
- Catégorie hôpital : elle comprend des médicaments ou des articles
valorisés
au prix net: coton g pansements. alcool 9 éther ... Ils sont livr~s
en conditionnement hôpital.
3.2.5. l~s services de vente
i) le regrouDement des commandes
Suivant la localisation g~oqraphique des officines et en fonction d0 ln
résidence de certains emploY0s g à la descentrc! du travail à 17 hç;ures~ ils passent
dans les officines désignées suivant la résidence pour rr;cul1('rer
les border0aux
de livraisons. soit le matin
soit l'après midi.
le second procpdê de regrounement est le tél éphone qu 1 ut; lise SENEPf·I/\\RSfl,f\\
pour demander non seulement des précisions sur la comm~nde rapnortéc par ses
employés mais aiJssi rp.faire une autre commande.
le r0.groupement d~s comandes a lieu au service de contrôle qm effectue
une vérification de la commande et olus tard celui rle la livraison.
ii) La commande
L'effectif total est d'~nvirion 100 personnes dont 2 p~armaciens. Ceci
s'explique par le fait quP. la gestion dt! stock se fait rar fichp. et Que la
comptabilité est manuelle. Il faut donc beaucoup de mains.
Le procédé de servir les commandes des pharmôciEns est le même pour les
3 grossi stes : les tri eurs passent dans l es rayons ct ramassent les rn"";di caments. Les
pointeurs les, vérifient et l'emballeur les met. en colis. Le Chef maqnsini0r
contrôle les sorties.

- 37 -
iii) La facturation
La factlJration est manuelle. Il existe? sortes de bordereaux
~ '·un à 26 lignes 1)OUY' les cOi:1man(k~s ordinaires
~ l lautre ~ 14 lignes pour les urgences.
Ces bord0reaux de commande se font en 4 exemplaires. Les 3 premiers vont
dans les services comptable et administratif pour leur enreqistrpment et l l~tablisse­
ment des prix c'est-§-dire le nrix grossiste et le prix Dublie. Le dernier va
rii rect.0ment a v mngas in.
Dans la pratiQue donc:
- un bordereau retourne au pharmacien avec la livraison
= deux sont destin6s au service ~e la facturation
- le dernier reste dans les archives.
Les pharmaciens sont facturés dès la livraison
soit avec un paiement
3
immêdi~t assorti d'un escompte de 2 5 % soit un paiement Dar traite ~ 30 jours
9
fin rie mois.
Ouant aux paiemî:!nts aux 1(\\boratoires
ils se font r"r traite li 90 jours
9
voire ]20 jours date de la facture.
iv) La livraison
- La livraison aux nharmacicns : SEf\\!EPH/\\R~~l!' assure la livraison de ses
.5 00Q articles dont 4 BOf) sDécialités :'Jrarmaceutiques .", tOlites 125 officines et
Et '1 èdmini stration de Dakar par des
fourgonnettes ou des motoc.vcl i stes Dour les
urgences.
La livraison dans les régions se fait Dar les taxis rle hrousse.
Le
orix c1es livraisons est pris en chf). rqe rar SENEPH.l\\Rr·~f'\\~ de façon ,~ Ct~
que le rwî x de la livraison soit le.',- même partout.
Une agence est en cours rle création à Kaolnck
- La livraison au magasin de Dakar: La plupart des fournisseurs de
SUIEPH,l\\RMA sont françai s et possèdent 90 % du marché. Les fourni sseurs 1oC::J w: (wi
comprennent la SIPOJ\\. V/\\LOAFRIQUE et la Fé\\brique ~'ationale de cotOIl du Rénin ,"C'
pc.ssècte i'}1us que 10 % rles commanrles.

- 3R -
les livraisons des produits par ses fournisseurs ~ SENEPHAR~~ se fait
dl? ? façons
- par bateau pour les produits lourds et de çonservation orolong§e qui
cjnstitue 60 %des commandes
- par avion pour les produits légers et chers et pour certains oroduits
qui se venrlent bien.
Le service transit est incorporé à SENEPHAfH41'.•

- ~9 -
4/- LA PHARMACIE NATIONALE D'APPROVISIONNE~ENT
Les origines r:k: ln Pharmi)cie Nationêl.lc,p;1pprovisionner1Gnt sont tr;i~:
lointaines.
{\\ncier.!îement~ cet établissement était 1'3 pharmacie rl 1 arlProv;s'jonm:r1u:"t
du corps d2 santé des armées et son siège était à Saint Louis.
Elle fut ensuite transf~ré0 ~ Rufisque puis a Gorée en 1A82 et enfin
à Daknr à partir de 1951.
R6pondant aux besoins de llexpansion de la conquête coloniale e11~ (,.vi'\\it
à prendrp. en charge llGnsemble des troupes de l~{;frique OcC"identille Françê'i~;:~ U\\OF).
On peut dire que jusqu'en 1930
PDoqUe 00 émerger)
le sectellr priViS ,
9
c'est elle seul0 Qui assurait l'approvisionnement en médicaments de 'iensemblr
de " P.,OF.
Lors de 1u indrpenda:1ce el1e est devenue la phamacie de la F\\~d,~rr;~:';on
du f'1(;li~ puis la pharmacie cl1approvisionnement du Sénégal ou PN/\\. LlanciE'n
dimunitif
-1e Qha.rm::1prc
r0tant consr.rvé ,jans le langage juridique quant :J.
l l ùpnartenance ùu Ministère de ln Santp.
~1ais par les fùits
et par vocation" le: PNf\\ Gst un service du Hinistt~~re
de la S2lnté pt est placf-e sous le contrôle financier du Ministère dps rirv.incc:;s.
4.2. Mission
la PNA a pour mission rl'a~provisionner l'ensemble rles formations
saniti'\\ires
Gt hospitalières relevant du fJlinistère d(:'. la Santé en Î~ôr\\icé\\m,?I'1ts'l
ini1téricl
médico-chirurgical
ohjets de p~nsem2nts9 réactifs et Drorluits chirrrh:ues.
j
Elle approvisionne aussi les étf'blissements publics li vocation sociaiç; et certuines
institutions privées apr~s autorisation du Min1stêre de la Santé Publique:
- la SENELEC
- le COUD
- La SOTR.I',C
- la Régie des Chemins de Fer
- l a $O~"EES
- la Croix rougE sénégalaise
- le Corps de la Paix
- l'Association des Postes ne sant0 nriv~s catholiDues et
- les Postes de soins ~e sùnté Drimùire.

-_ 40 .;.
4.3. l'Oroanisation
_ _ OU<=ot:oOo""",_...,,= _ _ -=-_=
la PNA comprend
- une Direction générale
une Oirection technique et un secrétariat avec
• un service de transit
. un service de gestion et comptabilitê
- ('n service magasin~ qui comprend la réception des médicaments et du
matériel
- un service du personnel
- un service de prrparation ga'Cr;1ue.
les services sont rp.g:'oupés Route des Puits (nakar) sur un vast(:l terrain
corresronrlùr.t à une infrastructure comp0sée de cinq (5) bâtiments
- le hâtiment A avec les médicaments et proc1u;ts chimiqlH?S
- le bâtiment B renferme le mat~riel médico-chirurgical
- le bâtiment C abrite les produits inflammables
- le bâtiment 0 abritp. la Direction
le Secrétariat
le bureau de gestion?
3
9
le bureau de transit et du oersonnel
- le bâtiment E est le qarage du Ministère de la Sônt0
Outre les moyens financiers qui feront l'objet d1un rlpveloppement
ultériel1r~ la pharmacie nationêlle d'approvisionnement rlispose "le moyens en
personnel et en mat§riel.
4.4.1. Les moy~ns en ~ersonnel
Le personn21 est compos8 de 32 personnes ct comprend
- 5 pharmaciens dont 4 nationaux y compris le direct0.ur qui est spn0q~lèis
et un pharmacien militaire français qui Qst l'adjoint du Directc~ur
- 1 gestionnaire
- 9 commis comptables
- 5 manutentionnaires
- 2 infirmiers
- 1 préparateur
en pharmacie
- 2 magasiniers
- 2 secrétaires dactylographes
- 2 chauffe urs
- 1 gardien

- 41 -
Si nous devons comrarcr ce nombre ~OagGnts à ce Qui ~ existé er 1964 où
l'effectif ptait ~G 4~ agGnts~ on se rend compte rie la diminution imrortènt8 nu
personnel. Ce déficit s'explique nar le fait que les agents atteints par la limitG
d'âge ne sont pas réguli0rement remplacés.
Ce déficit 2st d.lautant plus sensible que les formations sanitaires
augmentent de plus e~ plus et que ct'autres établissements ou institutions sont
approvisionnés pal'" la r!lormacie nationale d'ùpprovisionnement.
4.4.2. Les moyens en matêriel
C~S moyens rGDOsent essentiellement sur les moyens de transports ou
de manutention du genre chariots, monte-charges
matériel de menuiserie. Ils
9
constituent le matériel d'exoloitation.
Il Y a une caisse d' avanc2 de 1 million de F CFA qui permet dleffectuer
de menues dépenses de fonctionnement.
Il comprend
- un budget de fonctionnement de 5 millions rle francs CFA fourni
pùr le
90uvernement du Sénégèl
- un fonds dl approv; s;onn0ment estim:S à 450 mi 11 ions et corr2sPoiifii':nt
au stock
- un découvert
bancaire ct~ 300 millions.
Le budget va de juin a juin
c'est-à-dire du 1er juillet au 30 juin. Le
9
décm!vert correspond à un fonds que 1e '1; ni stôre des Fi nances met à la c-i sros ition
de la PN/\\. en chaque début ri' année blArlgétclÎ re pour réa li s'c:r les commJndes.
Une fois les commandes lancées jusqu'a concurrence de 350 millions F CFA
la pharmacie nationale d'aprrovisionnement 0.st tenue rle faire r8ntr2r des recettes
provenant de l'engagement rles formations sanit3ires et corresronrlant au titre
dG payement !je leurs commandes.
Les formations sanitaires subv~ntionnées par le crêrlit du ministêre
de la Santé comprennent:
14 hopitaux
36 centres de santé
- 450 nostes de santé ou rlisnensnires.

- 42 .~
Les recettes proviennent aussi des achats effectués Dar lps ptabliss(?"
ments publics à vocation socialp.~ autorisps Dar le ministère de la SGnt~ ~cur
s'approvisionner ~ la PNA.
Ces recettes sont vers0.cs au com~tp, spécial du trésor 10 - 21 Dar
l'intermédiaire d'un compte courar'lt postal.
4.5.1. Le Personnel charge de l'exécution du budget
i) L1administration des cr~dits
Par arrêté ministêriel~ le Directeur de la pharmac~~ est nommé
administrat~ur de
crédits de son servicG.
Les c~c-:lits sont contenus dans le chapitre 4-44 ou dans lss articles
8700 et 8845.
('est aussi 10 Directeur de la nharmacie qui passe les cornrrlanties qui
se font sur un formulaire de marché de commanrles.
Il dcnnG des visas pour 10 rp.Çllement des factures mais il nli'l. qu'lln
rôle de sous-ordonnateur.
C'est le nirecteur du Tr~sor qui est le seul ordonnateur rlu compte 30
?1
affect2 à la P~A.
Pour ohtenir le rég10ment au Trp.sor~ le Directeur de la PNf con~tituG
un bordereau d'émission compren~nt :
- la facturo en 2 exemplaires
- une rlemande de rêception
- 18 procès-verbal de r{>c0ption~ signé par le gestionnrlire:, par un
1~~~ecteur des op~r8t1ons financi~res et Dar le Directeur de la PNA.
ii) Le gestionnaire
Il est charg o de l'exécution 00 la gestion et de la tenue rtps livr8s
comotables ne la PNA.
L'exAcution du budget de fonctionnc:mGnt n~cessitG l'ouverture
- d'un carnet di:' bon d' engagpment
- d'un sommier rle délJenses qui est un registre 00 dAS op~ri)tions rl2
dépenses sont ventilèes par rubrioue blld("!('t(\\irc~ cc qui permp.t à l'arlmirdst.ratcur·
de
crédits et au gestionmdrc d0 suivr~ correctement l'(~xécution d0taill f .t:, 'Ju
budget et rl0. procéder éw:?ntllellement aux vérifio\\tions afin d'woir 12\\ SitUëltio;;
exacte des crédits eaffectés ~ chaque poste de dépense.

- 43 ~
L'ex~cution du budget de fonctionnement nécessite &.o.al~~ent la tenue
d'une comptabilité matières.
4.5.2. L'aDrrovisionn~;P1'?ntet la Clestion des stocks
Cette gestion concerne la gestion des médicaments et produits chimiques
d'uno part et d'autre part
la 0Gstion du matériel médico-chirurgical et o~jets
de pansement.
El18 repose essent;Gl18~p.nt sur la gestion des stocks de médicaments
avec tous les Drobl èmes tG l s olle :
- la péremption (délai)
- le stockage (condition ne stocka0,E s t8nue des fiches de mOUVEment
et des stocks)
- le rangement des prorluits en fonction de la côte d'alerte et du seuil
limite
- le classement des fournisseurs et des clients
- l'organisation n.es achats.
E1l e se fait soit nar entente di recte avec 1es fourni SS0urs soit raI"
appels d'offre.
Le r.rincipe directeur en matiiire d'achat est que tO\\!t achat surf.!r~:c-!L!r
a 3 millions de F CFA doit faire l'objat d'un appel d'offre aux ambassades~ aux
chambres de commerce et à certa·i ns fourni sseurs connus.
Les a~pels d'offre
sont dpoouil10s par une commission nationale des
contrats de l'Administration.
Remarque: SI;' est ais~ de procp(!er à des aopels d'offre
pour l'achat du Fmtériel
m~dico-chirurgical et objets de pansernent~ l'achat des médicaMents ne neut
s D ~ffectuer que Dar entent.e rii recte en rai son du mêmque de l aboratoi rf:" nati('na 1
de contrôle permettant d'achp,ter sur là. hase des dénominations communes int·]tnC"'
tionales.
En attendant que cet instrument de travail soit ~is sur Died~ les achats
de médicaments se font par entente dirf~cte et portent sur les sDPcial ités
pharmaceutiques~ abstraction
faite des grands 0roupes pharmacologiques en
l'occurence les antibiotiques.

- 44 -
i) Les commandes
Les commandes sont semestrielles ou annuelles.
Elles sont réceDtionn~es par une commission qui en ~tablit un procès
verhal.
Les commandes se font soit par courrier~ soit directement.
La PNA Y répond soit ~irGctement soit par téléphone et elle 0tab1it un
calendrier d'approvisionnement hasé sur la chrono1oqie des commandes.
Les formations Qui commandent les premières sont servies dans l~s quinz0
(15) jours.
Une seule commande supD1é!1ip.ntaire annuelle est~autorisée.
Toutefois~ il neut y avoir des commandes excentionne11es en cas dI0~i=
démie ou de cataclysme.
1i) Les fournisseurs
Les fournissel.lrs habituels sont essentiellement la France~ la Ganbi€s
c
la Grande Bretagne~ la Suisse et la nelq1que.
Il existe une convention entre la SIPO~ 1'Industrie Dhar~aceuticue
locale~ et l'Etat faisant obligation à la pi'·jr\\ de slannrovisionner exclusivenent
auprès de cettE": industrie pour tous les médicaments ()u 1 el1e fabrique et pour un
montant de 190 millions de F CFA.
Les contrats avec les founrisseurs stiDul~nt le règlement des factures
en cent vingt (120) jours.
Lps r~glements sont effectu~s Dar mandats administratifs et Dar le
Trésorier q~n§ral du Minist~re de 1 !~conomie et des Finances.
Ce sont les fournisseurs Qui "roposent leur
service
a la PNA qui
dispose d'un fichier comportant leurs caractêristiaues.
Si le fournisseur est nouveau la PNA lui exige un ~chantionnage a
expérimentp.r sur placG.
Il est exceptionnel que 2 ou 3 fournisseurs orf>sentent un même Qro(~uit
doté d'une même éfficacité et au même prix.
iii) Prix et chiffres d'affaire

- 45 -
iii) Prix et chiffres d'affaire
Les articles sont C"d8S ~ leur prix de r8vient
sans bpnéfice sauf "'our
9
cp.rtains organismes rrivps pour lesquels 10 iJrix de revient est majoré de 25 %.
Le chiffre d'affaire pour l'année 19AO-1981 a êt~ de 900 millions.
Pour les formations d'Etat le paiement des m~dicaments se fait oar
im!'wtati or. budgétai re, pour 1es autres formations autori sf.>es oar chp.que ou Dar
virement p05tal.
Les difficultês sont li6es a la lenteur des oaiements et a l'insuffisance
des cr~dits.
iv) Les projets de la PNA
Ces projets consistert en l lim~lantation des nharmacies r2gional~5
d'approvisionnement dans tous les chefs lieux de r",gion Dour permettre une' r10illeure
distrihution du médicament et le déveloPPGment des moyens loqistiques.
B
EN
H/\\UTE
VOL TA
La Pharmacie ~\\ationalc
1I~ Pi storique
La Pharmacie Nationale a ~té créée le 24 juillet 1913 par la loi
3R/63 AN qui stipule :
- Article 1er.: La Pharmacie Nationale est un ~tablissement public
national de l i Etat
à caractërr.· industriel et commercial.
9
I~rticle 2.-
Elle a la personnalité civile et l'autonomie:' financière.
Article ~.-
Elle r~alise les op§rations de l'ancienne pharmacie
d1approvis;onnement
Pharmanr0
qui disparaît et elle reçoit en dotation:
9
batiment " matériel - stock et fonds de roulement.
L'article 1':1 prévoit 0galement la création d'un fonds de roulement et
la possfhilité de prêts
d'Etats et d'emprunts auprès des banqu0s.
2/ - ~4i ssion
Malgré
un eff0rt financier de plus en plus accru
au cours des
dernières années en matii'\\re de::: ravita"i118ment sanitaire: (15(1 nillions fm l Qr;l,
170 mill'ons en 1962 9 195 millions en 1063 500 millions
9
8n 1980)9 las formations
sont loin de pouvoir satisfaire ~0m2 les besoins lps plus urgents des populations.

- 4F "
Les 9rix Dratiqu~s dans les officines privées ne sont accessibles
malheurp.usement qUOB une minorité de rriviléqiés
des villes.
Il a donc ét~ jugê du plus haut intérêt d'envisaqer la cr~ation rlE
llétahlissement public qu'est
la Pharmacie nationale~ slJsceotiblp. de mettre
a la disposition de la population rles produits 5 des prix très êtudi~s.
L'exposé des motifs de la loi sus=mentionnée est à ce sujet clair
HL10bjcctif fondamental 0.st: la couverture compH~tp. du territoire national
en produits pharmaceutiques aux l'1eille'fres cOI1r!itions d2 prix et d'apDrovisionnc;-
ment avec toutes 1es structures d' accbmnagnement nécessai res pour un ravita"il l ement
pharmaceutique et technique des hôpitaux et aux autres formations sanit.aires il •
Avec l'aide de l !Etat~ il doit être possible d'orr:1anisel~ et (IF' dis:~nli·­
ner l8s circuits d'importations et de distrihutions des r)roduits pharmaceutic~~jE's~
pensc-t-on.
Les stratégies qui ava.ient ~té ret.enues sont les suivantes:
1) ouverture de cinq officines de ve"te à Ouagadougou~ Robo-f'\\iol.llasso 9
Koudougou~ Ouahigouya et Fada-N'Gourma.
2) oUV2rture de dépôts de vente H où les officines ne peuvent s'implanter.
3) ouvertur2 ultéri eure (Ir: nouve 110S offi ci nes
4) ravitaillement des formations sanitaires publiQues~ mais aussi privées.
Ce ravitaillement consiste Rn
- 1a vente en gros 9 demi c>ÇJros et au détail des mg'di caments et rroduits
médi camente1Jx~ des plantes médi ci na l es ~ des pro(luits chimi ques et dl? tout..es les
matières premières destinées à la Pharmacie.
- la nréparation et 1 li1cquisition ail"si que le stockalle de tout nroduit.
pharmaceutique en vue de la vent'? ?: "intprieur dE~ la Haute Volta ou à. 1'r>trnnger.
- la fabrication ou le conditionnement des produits ~harmaceutinues
en vue de la vente et du servi CE~ après vente.
= la réalisation de toutes or·?rations commerciales
financièrt~s
9
manufacturières se rapportant di rectement ou i ndi rectement à l' i ndustri c
pharmaceutique.
La tlharmacie national e est admi ni str0e par un consei 1 d' aœi ni str;., tion
présidé nar le Directeur de cabinet du Ministre de la Santé et g~r~e oar un
Pharmacien nirecteur gén~ral.

- 47 -
Ce conseil compte
~ un reprtisentant de chacun des troi s ~~i ni 5 tères du Commerce ~ des Fi nar.ces
et 1u Plan
=
un reorpsentant d~ la Caisse de Sécurité sociale
.. un reprp.sentant du synd"j ca t de Santé
.. le Di recteur des servi ces pharmaceflti gues
Il faut ajouter Que deux rpunions du conseil d'administration sont rr0vues
chaque année.
3-
Organisation
La Pharmaci0 nationale com~rcnd
- une dir0ction générale
= une dirnction technique avec:
un servic0 de comotabilité
· un servi ce de matériel
· un service du personnel
· un service de transit.
La Pharmacie nationale h8rit8 des bâtiments de la oharmapro qui se reoar..,
tissent de la façon suivante:
- un hatimsnt 00 se trouve la direction qên nra10
~ un magasin général pour lé~s produits publics qui ravitaillent les
officines et dépôts
= un m~gasin génp.ral
rour les médicaments
= un magasin gén~ral
Dour le matêriel (pans0~cnt~ ~at~ricl mfdico-
chi rurg; ca l ) .
4=
Le fonctionnement
4.1. Les moyens
_
~~~~_=b
on
~
oersonnel
~
Les ressources humaines s!~lèvcnt à gS ~ersonnos dont ?O ~erso~ncs ~ lR
Direction d.e Pharmacie Nationale. On compte seulem8nt 5 pharmaciens ; cc nombre
est trp.s restreint pour l'ohjGctif ql1r~ la pharmacie siest fixé.
Il n'y a pas de statuts du personnel. On note quelquefois
un manquG de
conscÏ:'.mce professionnelle chel certair:s (~mployp.s dIA
surtout au fait que la
pharmaci8 nationale n'est oas un établissement nrivé~ mais ~tat;quat nVGC pour
conséquence une mentalité de fonctionnaire.

- 48 -
La r.onne ou mauvaise m~rchc n'impliquant aucunement le salairR d0
lle~p1oYê9 les changements de montalit~ sont lents à S8 dêssinGr.
Les moyens sont les m.êmes que ceux ,uti n s ~s par 1a PNA du Spnéqa 1 '1
savoir chariots
diab18s
matêriels de menuiserie.
9
9
ra matériel est vétust0 at en d~gradation constante.
Il n'y a pas de hudqet voté Dour l!e~tr(:tien de ce matériel.
La Pharmacie nationale disposait d1un véhicule Dour annrovis1onner ses
dépôts et officines.
Actur.11pmcnt~ l'approvisionnement se fait par train pour le secteur de
Ouagadougou et par les transporteurs routiers pour les autres secteurs.
5-
Le budget
Il nous
est impossible de détailler ic{ 18 budget de fonctionm-::ffient d~..:;
la Pharmacie nationale qui est en pleine réorganisation.
Ce que nous n'ignorons oas
c'est que la Pharmacie nationale est malade
9
actuellement des arriérés 0.t des nrom8SSPS sans suites qui lui ont ~té fait2so
Il Y a. d~s raisons qui ernrêchent la Pharmacie nationale de rc,."olir (,.:-
rl;attrindre l'objectif qu1elle s'est fixé. 8t cp. sont les suivantes:
1) La Pharmacie nationale a démarré sans capital initial ni dotation
propre
les dispositions de la loi 38~h3 AN n'ayant pas reçu oleine apn1ication.
2) La Pharmacie nationale continue d'exister avec des arriiirés ou'elle
cumule d'année en année.
Cette situation a tout de même connu Llne certaine évolution.
Par ordonnance présidentielle de 1970
54 millions rle francs corres~on­
9
da nt aux cr§ances de l'Etat a la Pharmacie nationale lui ont ~tê vers~s. ~a1s en
cSQhors de ces 54 mi 11 i ons aucune suhventi on n'a été accordée Dour lui 110.rmettrr. rie
fonctionner.
Plus de 100 millions de francs repr~sentant les imoayês rl~ l'Etat viennent
d'être actualisés et remboursés.
L'on envisage llautonomie financiêrc mais celle-ci semble faire l'objet
de contrev0rSt~S
au niveau de certains services ministériels. Cettp autonomie
doit lui pprm2ttre de jouQr sor rôle dt:'
client normal ~ voir rrivil~gif., vis fl. vis
des fournisseurs.

- 49 -
3) Le ronds d'aoorovisionnem0.nt pr0vu oar l !article 12 de la loi
nia pas été lihp.ré..
4) Sur les 60 millions que rrévoyait un
orotocole d'em!îrullt~ 20 millions
seulemGnt ont fait l'objet d'une avance At r0.~bours6s depuis~ par la Pharmacie
nati ona l f'~.
S)
Il ôtait prRvu rle sun~rimer la pharmacie d'aoorovisionnemert a"
profit de la pharmacip. nationale.
Cette décision a entrain0 d~s problèmes de gestion.
~~ais la Pharmacir national;,; renart sur de nouve11es basGs de par
son
orqanisation structurale re~r~sentOe.par l'office central d'anprovisionnement
pharmaceutique (OCAP)
et financière.
Les fournisseurs seront payés avec les 200 millions qui viennent d'5tre
rp'~bours~s par l'Etat.
~)
Llapprovisionnement et la gestion des stocks: l 'aprrovisionn0m0n~
concerne uniquement
les mfdicaments, le mat6riel m6dico-chirurgical Gt les obj 0 ts
dQ pansemont. Chaque officine fait sa commande sur des fiches qui sont c~p.tralis0es
au niveau de la Direction g0n0raic de Boho Dioulasso.
r1rst le fichisto. qui
An fonction du stock~ proposp. les ouantit0s ~
satisfaire.
Les commandes mettent 3 ~ 4 mois avant de l1arvenir à
la rharmacir~
nationale~ c'est pour cette raison que les quantitGs sont importantes.
De par
la situation enclav()e dG la Haute Volta, la nharmacie nationale
pour ~viter des ruptures de stock
trop importantes est obligf0 d0 faire d~s
commandes nour toute l'ann0.c.
La voie utilisée est la voie maritime le plus souvent Dar
le port
d'Abidjan
rn Côte d'Ivoire.
Partis d.IAbidjan~ les colis sont débarours
au magasin de Bobo Diouiasso
par trai n.
- le 1/3 ries commandes reste 5. Bobo Dioulasso Dour le ravitaillemcï:t .~J('
l'officine et des 9 dépôts de nharmacie national~ de llol~st
- les 2/3 des cormandes conti ruent à Ouagarlouqou Dour les officln~'s de,
Ouagadougou et de Koudougoll et les 10 dépôts de l'est. La Cjcstion du mEdici:lmr:'l1t
se fait par fiche~ il n'y a oas rle nrojet d1informatisation.

- 50 ~
7) Les fournisseurs
Depuis ~i'\\ rL~'rin,40 coloniale';
un decret concernar.t
l 'a n nrovisionnem0'nt de la
Pharmacie nationa10 ne l'autorisait qul~ s'apDrovisionner p.n FrancG. ou acheter 0~S
produits français. c'est-il-dire ayant une licence française. Et deO!..!Ï5
ln. sit'Jation
9
nia ros t21lemr.;nt: '''v''lllé i:?11 (lrh'Ts (~A certi'lines CQm8.e.nde~ f?.itf:S pn Suisse::> ,::Jt en
Belgique dont les produits ne sont pas tellement connus Darce ouiils nlont nas de
représentants médicaux.
8) Les projets de la Pharmacie natiorale
HUn récent rapr'Ort souligne qu'à, peu prps 10 % (Ïes malades bén{ficia;ent
d.€
la m~decine moderne" (JliCQUES BLm'''OET ONUDI). Les raisons sont nombr(~usps.:
- insuffisance de la couverture sanitaire du nays
- chéret~ des mpdicaments d'importati0r. s etc ...
Il s'agit donc s pour la dpcennie à venir de tenter d'une oart s de comt-ler
ces lacunes par
les soins de sant~ nrimaires prêconisês oar l'OMS et, rl'autre "art,
dr- réor9aniser le circuit de distribution d0 la Dharmacie nationale oui portera
le nom OCI~P (Office Central d'l\\.pnrovisionnefl1ent Pharmflceutiaue).
Conclusion
Contrairement aux pl'larmaciens sénégalais oui slarmrovisionnent. rlirect(:,··
ment aUDrès des quatre grossistes qui sont sur nlace, les nharmaciens voltaïques
sont obligés de sU ar.lProvisionner aUl')ri:!s des laroratoires extérieurs faut
gross i ste sur 12 ma rchÉ' vo Ha 'fq ue.
Selon les informations recpuil1ies aupr?is des Dharmaci2!"!s ;;le la "lace, 1p
travail de grossiste Qu'ils font <'!"::'UX mêmes n'est pas Iln hanclicar: 2. llapnro\\fi-
sionnement des populations en médicaments. Ils considèr~nt qu'il n'est pas normf11
qu'un nharmacien paye un autre confro.re pour faire le travail ~ lr.ur "lace.
Ils pensent aussi Gue les ruptures de stock
flue le r'1inisV~re G,(:: la
Santé tente d'éviter par l'installation d'un gross.iste ne seront pas 2nrayées
car'
9
ce grossiste se heurtera A.IJX mpnus difficultés C:P!P. lp,s tlharm(lciens d'officiy)~S9
à savoi r ql1f. l a Haute-Volta f~tant un pa.ys encl avi' les marchanrli ses do-lvc:>nt
obligatoirement passer par le oort d'Abidjan et ,que le temns ctiacheminement des
produits quelque soit
le commanrleur sera de quatre 80is au nlin'Îmu!71.
C'est dire que le nrojet de cr?ation nar le nouvernenen~ voltaToup
d'un office central d'approvisionnement pharr.:acelJtiqll~ (orAP) rf-lnccntre
l'assentiment g,s nharmaciens nrivés voltaï~ues.

- 51 -
t"lais 'Jour notre part
de tels ~rq'.!ments ne sont
9
DèS fondi?s !"lour hs
raisons suiv~ntes :
- l'installation d1un grossiste n'ô qu'un but de sn.nt6 Dub1iqur::'
- cette installation permet ci 1 ë'l1éger les pharmaciens (jlofficinl? d(~
surcharges administratives et financières. Ce oui lui permet de jouer sont '-01(;;
d'éducateur sanit~;rr~.
=
011e résoud en partie
lps runtures de stock car le rharmacien
d'officine
du fait de l'exp:guité de son mag(lsin~ ne peut pas commandE'r tous les
9
m6dicaments en même temps et en grande auantit§ ; ce qui 1 lexpose â rles ruptures
fr6quentes et prolongées.
1linstallation de ~rossiste permet un contrôle rigoureux et
l'entrée de médicaments et ~vite les risques rie péremption et 12 vols ~0 certains
de ces mérlicnments.
IV.:::. LES DFFICH'ES ~ DEPOTS FT PHf.,RWICIES VILLI'IGEO ISES f\\U SENEGAL ET EN HtlUTE VGLT!\\
A/- Les Officines
L'officine est d~finie par l !activit~ du Pharmacien. L1articlr 5~8 du
Code de la Santp. Publique
définit l lofficine comme l 'étahlissement dffect8 t :
9
- l'exécution des ordonMnces magistrales
- la orêoaration des médicaments inscrits BU Codex
- la vente au détail des Droduits vis~s ~ l'article ~ll.
L'officine est donc ~ la fois un lahoratoire rle Dr6Daration rle mêdicament
et un magasin de vente au détail c'est-~-dire de vente au oublic, ce ql!i rermet de
li'l différencier dl autres types de rharmacies aui ne pratiquent f'0S la Vf!ntc~ l'lU
publ i c à savoi!" les pharmJci es dont DE'IlVent. être prorJr; êta i rps 1es ori:'lr1n'Ï s~es
Dublics ou privés 00 sont traités des malades (Dharmacies des ~tablissem0nts
hospita 1i ers).
L'approvisionnement
la pri:'paration et la vente au public des :Jru'\\uits
9
et ohjets compris dans le monooole constitue l'activité orincioal0. dps rr21Y'i'J"icier1s
d1officine.
Le médicament magistrF1l est nrénaré par le pl'1armacicn en ex·;:;cuticn d'l.me
ordonnance émanant d'un practicien qui en ~r~cise une formule bip.n détGill~0 et
originale.

- 52 -
La formule compos~e est choisie pour un malade déterminé et doit être
exécut~e ~ llunitê 9 prênarêe et administrée dans un délai aussi bref que rossih10.
Le pharmacien est tenu responsable de la qualité de. Sn Drénaration même
slil n'est pas tenu dlen effectuer le contrôle.
Le ûroduit ne doit pas être conservé longtemps.
ne nos jours 9 les nréoarations magistrales ont presque disparu. C~ci rro~
vi ent dl une carence des jeunes médecins sortants qui ne font p1 us aucun effort r:le
recherche et qui se rabattent rmiquement sur les nombreusp.s sn05 ci al it"'s rharm,Jceu-
tiques ùxistantGs.
Les préparations môqistrales exécutées par les rharmaciens rrouvaient
l'intérêt de ceux-ci aux yeux de la population et les différenciaient du simr1p
vendeur illicite de médicament sur nos marchés.
Elles prouvaient aussi l'habileté du médecin. 'iais actuellement seules
les officines implantées â l'époque coloniale possèdent des outils de rréparation
(mortier 9 moules, etc) et un local arlapté. à ces préDarations.
Quant aux nouvelles officines, du fait Qu'il n'existe nas encore de textps
réglementaires pour la dimension des locaux dans le carle de dëontologie, elles
d'servent une toute petite 5'Jrface rour le laboratoire rie r"lrf.>raration qui peut ,~
peine contenir le pharmacien et le ~réparateur.
Selon l'opinion publiQue 9 le pharmacien est une Dersonne comDétente nour
prérarer des médicaments.
Il ni est pas encore tard de nr?'server cette ;ma90 ne marque. Une r""nrcw;d ~;-",
ticn de ce point de vue S'i~Dose.
E
l
d
~
t .
. t
1
~
f+
l
h
.
."
L -

n p us _es prepara 10ns maQ1s.ra es a e .ectuer,
e D ,armaC1en a ! Ou!l-
gation de tenir dans son officine des drogues, des rrpnarations stables inscrites
à la pharmacopée et il doit pouvoi r !)r~!"larer. et en cas rle besoi t\\ 1es !DRdi caments
officinaux instables.
Il peut soit 1es acheter en vrac dans 1'in~ustrie et ~rocéder au condi-
tionnement lui~même9 ou les rreparer ot les conditionner en vue dr. la vente.
Le pharmacien qui ne resp~cte pas ces obligations faillit à son d8voir
le Dlus absolu.
Comment voir une solution de facilité et ne oas sly accroch~~r ?!

- 53 -
Acheter les produits officinaux divisés dans ure industrie comme
VALDAFRIQUE et revendre avec un bénéfice sans se fatigller est tentant nour le
commun 1es mortels.
Il est temps de rp.aqir DOL!r le pharmacien s'il veut éviter de ternir
son image de marque aux yeux de la poplIlation qui risque d'assimiler la profession

1 . . "

ri'
Ff"
~
,-1 . ,
' k
l
ae pr;armacl~ "o', lClne a un commerce Orc.,lnalre et 'Jana.
1.1. ?i!Y2!iQ~_~:Q~~~~bl~
Le Sénégal compte 8S officines dont les titulaires sont ~es pharmaciens
~ ~
l '
(7F.) " t 0"
t ' ~
senega alS
"'
e
'Cxpa
. i
n0S.
Cent neuf officines sont normalement pr6vues.
Selon le quotidien le lISo1eil"9 on constate un déséquilibre dans la
rêpartition des hommes et au niveau de
la localisation des officines de ph2rmacie.
Effecti verne nt sur un tata 1 de lf;O pharmaci ens que compte l e S'~n(:'qa"[ s
6~3 soit 57 %exercent leur nrofession dans les officines privées de la rfqio"
du Cao··Vert.
Les tableaux n~" 2gt 3 nous donnent la distribution des officines au
Sénpga l .
On note en effet une concentration dans 1('s r;:,clions du C~"-Vert ':'t l"1e Thiès
et généralement dans les grandes agglomérations par rapport ~ l 'int~rieur ~ü D2YS.
re qui est surtout fraPrant~ c'est que parfois ce sont des r0gions três
reculées et éloignées des points d'ap~rovisionnement. De ce fait c~s rS~lors
connaissent deux problèmes que sont ll'f'loiqnernen"t
donc des probl.ones dlarnr0vi-
j
sionnement et une insuffisance très n~mi1rquable.
~ans l!ensemble~ en plus rl~ la disparité dans la rlistrihution on note
surtout une insuffisance.
Ai ns i ~ n~e ~ans ] es régi ':>ns "'1] 1; ~r '"~C'ut oarh>r.J(' C'nt:(:lntr~ ti ,'?ifi
ren~rqup qu'il y :~ une insuffisance.
La r~gion du Can-Vert
avec ses 54 officines~ offre en fait une
officine pour 18 234 habitants.
Il est a noter que la réoartition par rapport a l 'ensemhle du pays est
d'une officine pour 705 8R2 hahitants.

- 54 •
Face ~ cette situation~ des solutions s'imposent et on comprend alors
pourquoi il Y a un nombre él evf. de di5pôts qui, momentanéMent rendént servi ce aux
populations.
Mais la solution fondamentale ne r~side pas en une multipiication de
dépôts dont les propriétaires nlont nas compétence à servir la santé rublique
mais en l'installation de nouvelles officines tout en tenant compte (~e la renta.i.'·jl~­
té financière.
Dans la tentative de résoudre cette insuffisance, le Sénéqal projette
la création d'une officine pour 15 000 habitants dans les villes et une nour
5 000 habitants dans les ca~paqnes.
Les officines de villes seront distantes de 1 000 mètres et celles
des campa9nes de 2 aoo mètres.
Ce orojet, slil se réalise, résoudra effectivement ces différents
problèmes.

- 55 -
Nombre
de
Régions
Vi 11 es
Porulation
nhfirmaci és
nakar-Pikine-Rufisoue
54
g:q4 F.56
18 ?34
"hiès
Th1ès - [Jjbour
7
698 994
99 856
,ine LSaloum
Kaol ack
6
1 007 73F
J.43 96?
Diourbel - Mbacké
3
~-25 lB
:asaman'ce
Zigu5"chor - Bignon2\\.
5
7'1,() 527
147 105
Kolda
1
1euve
Saint Louis
fi.
528 437
132 109
ouga
Louga
2
1.117 737
208 R68
énégal Oriental
Tambacounda
J.
?P,fi 1!~q
2RD H9

- 55 -
TAPLEA.U
\\'l0
f)
LOCALITES
NOMBRE
D10FFICIMES
DAKAR - CEr-.JTPE
~J3
RUFISqUE
2
PI KI NE-GUE ('1 A!dA Vé
4
THL~ROVE
2
MBOUR
2
KA.OU',CK
6
QIOURREL
2
SAINT LOUIS
C,l
BIm~ON,l\\
J.
ZIGUINCHOR
3
THIES
5
KOLDA
1
f'ARACKE
1
TM:1B:~COlJN!)A
1
...
TIVAOUANE
l
LOUGA
2
TOTAL
85

- 57 -
2/-
En Haute Volta
L'arrêt§ nO 7P.J.l) SP du 10 nctobr? 1955
qui fixait ~ 4, le nombY'e (\\05
offici~es en ~aute~Volta a pté complpt~ par llordonnance n° 70-~R bis PRES MSPD_~S
du 28 dpcembre 1970.
Au terme de cettp. ordonnance
ô!Le r"iombre et la répartition t:\\es officines sont fixés par arrêté du ;\\:1inistre rie la
Sant~ publique, après avis de l'Inspecteur de la Ph3.rmacie et du Conseil C(~n',~ral
des Pharméldens et consultation
de la Commission sp~cialp. d'études et de
Dlanification dans les loc~lit~s imnortantes.
La licence d'exploitation impose une distance minimum de 500 mètres ~
vol d'oiseau entre deux officines.
Les officines existantes antérieurement a cette ordonnance gardent le
bénéfi ce de leur impl antation" .
L'arrêté n- 71/?79/J2?/CT2H rlu 15~12-1971 fixe le nomhre d8t la
répartition des officines en Haute Volta.
Le tableau n- 4 nous montre la répartition des officines dans les
centres urbains.

- 58 -
Répartition des
·
·
1
·
Existant
·
officines
·
·
décembre 80
·
Npcessaire
Balance
· en
·
Vi lles
·
·
·
:
·
·
·
·
·
·
·
OUP,GAI)OUGOU
·
7
8
·
1
·
·
:
·
·
·
·
·
·
·
BOBO-DIOULASSO
·
3
t:
.:)
3
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
KOUDOUGOU
·
1
1
0
·
·
·
·
:
·
·
·
·
··
BAN FORA
·
1
l
·
0
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
·
OUAHYGOUYA
·
0
·
1
·
1
1
·
·
·
·
·
·
·
·
TENKODOGO
:
0
·
1
·
1
·
·
·
·
·
:
·
·
·
DEOOUGOU
·
0
·
1
·
1
·
·
·
GAOHA
0
l
. l
Fr-.DA N' GOURtv't\\
0
1
1
KMA
0
l
1
DIEDOUGOU
0
1
1
PO
0
J.
1
N. 8.
50 % seulement des prévisions de 1971 se trouvent réalisps en juin 1930
Le chemin ~ rarcourir est encore long.

... 59 -
Ce tablGau montre une inStlffisanc(, notoire an officine.s et une: r,jf).!J\\laise
répartition au détriment des régions ~loignées des qrandes agglomérations.
Cetto? insuffisance en officines nl(;;st Da5 rlue à un manf1ue de pharl'T]aci€ns~
mais plutôt au fait que la majorité de ceux-ci sont dans la fonction publique et
nlont pas encore att~int les ln ans n~cessaires avant de nouvoir s'installer en
privé.
Nous pensons que la politique gouvernementale actuelle aui consiste en
l'installation d'une officine national0. au moins dans chaque chaf li0l1 de dé;,artement
résoudrait quelque peu le probl~me.
~ais en attendant~ l'installation de dépôts de m~dicaments bien contrôl~s
et réglementês est souhaitable.
B/- Les dépôts de Mêrlicaments au Sénégal et en Hàute Volta
I/~ J\\u Sénégal
Les dépôts de médicaments ont pour but de rendre accessible Cl la '.)on\\lla-
tion des mêdicaments usuels dans les endroits d@munts
d'officines.
Cinq cent quatrf~ vingt quatre: dépôts (584) sont prévus sur 1 iét0nd':~
du territoire et il y a cent soixante deux qui sont actuell~ment fonctionnels.
Le tableau n· 5 donne un,,? idée dc~ la répartition des rlépôts privés
au Séné'léI 1.
Les dépôts sont tenus Dar des non-pharmaciens en g~n~ral des commerçants
dE! moralité èprouvée .. Leur ouvp.rturr: 8St soumise ~ une autorisation ministérielle.
Ils sont rattachés ~ des officines de pharmacies 00 ils s'approvisionnent
exclusivement avec une remise de 15 %.
L'activitê est limitêe A la vente de certains produits dont la liste ost
fix~e par le ministère de la Sant~ publique.
Ils ne peuvent Das prendra part à la fabrication ou au conctitinrmement
des m~rlicaments qu'ils vendent au tarif pharmaceutioue national.

- 60 -
Selon le table'!.l! n° f, on note un8 multiplicitê de
dp.pôts qui f)irn sûr
rondent un certain service. ~,·ais il vaudrait mieux commencer à implanter des
officines afin de Dr~server la santê publique en confiant le mfdicament ~ I)ne
personne compétente.
Pour notre part~ l 'imnlantation de nouveaux dépôts rentr0nt en contra-
diction avec le projet d'imnlantation d10fficines et il y a lieu de choisir
entrp. les dérôts et les officines.

- 61 -

- f'2 ...
Gcssas
l.
Gossas
Colobane
l
Sokone
~
Foundiougne
Fpundi ougrw
"
l'
,-,
l<édoug()l!.
!<&douqou
?
Tambacoundè.
Kour1pen~:oum
2
SENEGAL ORIE~lTAL
Sake1
l(idira
2
Gourliry
1
k'oussanar
1
Ziguinchor
/\\rléane
1
Kolrla
~
,
Sédhiou
Simbadi Balan'të
2
Sëdhiou
4
niaroumé
l
~:'ia rsassoum
l
Tanaff
2
ni ana f~alari
1
Bounkil ing
2
GOIJrlom[J
3
Oussouye
Oussouye
3
~V:l omrp.
1
CASAMANCE
r.ap Sldring
l
Vél ingara
Ouassadol.l
l
\\!~l i nqara
Il
Kounkanp
?
R'
,ignona
Koubal an
2
Tionk-Essyl
1
Sindia
?
Ra 1i nl1orr::;
l
Kagnobon
Kolda
Fafakoura
1
r1ed'jna Voro-
l
Faul.a
Dabo
1
Koumbakôra
2

- 63 -
Sare Voba Dieqa
1
Thiety
1
Koussanar
l
f)ioulou1oü
1
Kournpentoum
l
lYlatam
r,1atam
5
Thilogne
1
ourossog!~i
.
Kan!?l
2
REGION nu FLEUVE:
Semmé
2
Dembakané
J.
Daqana
Dagana
1
Richard Toll
Rosso~Sfmégal
1
8ambey
N'l)angalma
1
l3ambey
4
DIOURREL
Baba Garage
1
Diourbel
\\\\1 1 Ooul 0
1
Louga
Coki
1
LOUGA
Linguère
Linguère
3
[lahra
2
Kébémer
narou ~'busty
1
Sagatta
1

- 64 -
2/- En Haute Volta
2.1. Historioue
... c..
oE1 •• _
Lp. décret conernant les dt?'rôts des mérl.i caments a vu le jour lors ~Ju
conseil des Ministres du 21-2-1971.
L'article 1er stipule que
- En anplication de l'ordonnance n° 7n/~R, na 70/68 bis/Pres/MSPjP.AN
du 28 décembre 197n en son livre III, titre II
chapitre
section
g
I g
VI, il pourra
être ouvert sur l'ensemble du territoire volataïqup. des dépôts de médicaments.
Les articles 2 et 3 en donnent les conditions d ' ol1verturG qui sont
les suivantes
1) Une demande manuscrite g timbrée avec nom g prênoms g adresse, qualité
et p~ofession du réQup.rant.
2) Un visa du médecin~chef supervisant la 10calit-2.
3) Un visa du commanrlant de cercle, sous-Préfet ou autre a~minis-::r:üe!.lr
de 1a 1oca lité.
4) Une dAsignation du lieu d'exploitation
5) Un plan coté des locaux.
6) Un certificat de nationalitê vol talque.
7) Un extrait .d'acte de naissance (être âq~ de 21 !ns au ~oins
8) Un extrait du cashr :judiciaire.
9) Une copie conforme du C.t.P.E. ou le: cQrtificat de mise 0. lél retaire
pour les fonctionnaires du cor~s m~dical.
11)) lin rapport d'enquête de moralité,
11) Un accord de la pharmacie de soutien auprès de laquelle sera effectuê
un stage de deux (2) mois couronné par un certificat de stage.
Il existe deux tYP'2S de .dPDôtS :
- les dépôts publics
- les dépôts privés.
2.2. bQ~_9~eQ!~_Q~Qlif~
La loi donne la Driorité à l'ouvertl1re de dépôts puhlics lorsqu'il jI a
compêtition entre un priVé et la nharmacie nationale. Soulignons que les d6n6ts
publics constitlJent une des ramifications de la Pharmacie nationale d'i~l)l1ro\\j"lsionne<'
ment (P~"l\\)

- 65·-
~éDôts oublies
1
P.N.A.
_~-Phdmacic ~Iiltionale
- -
...
.
"11
.
- - -.. Pt"amaCles Vl
aqeOl ses
Ces dépôts au nombre de l~ ont Dour but de rendre accessihlc ft la Donula
t· on les médicaments usuels dans les endroits diipourvus de pharmacie.
Ce tableau n° 7 nous précise leurs lieux dl.;m~lantntion.
TIU1LE!\\1l

,F;
~~~_Q~EdI~_Q~_~~~~~Q~~0Ç!:_~QIIQ~~~~ __~~__~~~I[~_YQkI~
·
·
·
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·
·
Dppartem.~nts
Local i.tés
·
r,lornbre
teurs ·
·
·
·
·
:
··
·
·
·
·
·
:
· Bogandii
·
J.
Df.!partement de l' [st
·
·
·
· Fada
·
1
·
·
·
·
·
·
·
·
:
·
"
· Département du Centre-Est
Garr.lnge
·
1
·
·
·
·
"
·
·
·
~
·
V')
·
·
·
U.J
·
· Kaya
·
1
· Département dn Centre-Nord ·
·
a::
·
·
·
·
l(o!1Qoussi
·
1
='
·
·
·
lJ.l
·
·
·
~
:
,
u
lJ.1
Léa
·
Vl
·
·
1
·
·
·· Département du Centre
r1an9a
l
·
·
·
· Saooné
l
·
·
·
:
·
·
·
·
·
·
· Département du Nord
· Ouahiqouya
·
J.
·
·
·
·
·
= ·
·
·
·
· Dél')artement du Centre OU0.S t
Yako
"
·
1
··
·
·
·
·
·
nédougou
·
1
· Oépa rtement de la. \\!OLTA-N()IR~
·
·
~
·
Safané
1
C/)
·
·
..
LU
:-.:>
·
:
0
·
:
H'A UTS-BASS l N~
Orodara
·
1
Q::
· Déoa.rtement des
LU
·
Houndé
·
l
~
:
·
u
Lu
·
·
:
C/)
·
·· Qiébougou
·
1
Oépartement du Sud-Ouest
·
,
:
·
· Gaoua
·
1
·
·
·
·
"
·
·
·
·
· Département de
· Koloko
:
l
·
1a COMOE
·
·
·
·
·
"
~!;anqoloqo
·
1
:
·
·
·
.
·
...

- 66 -
Ces d~p6ts int~gr~s au syst~me central 9 alourdissent l~s frais G0n~raux
d'exploitation et de fonctionnem?nt de la phat~acie nationale. Voici queloues
raisons recueillies auprès du
directeur:
a) Ces dépôts plJblics en milieu rural vendent exactement au même Drix ql.!r:~
les offir.il1GS installées dans lGS CGntres urbains. Or
crrtain2s f'1argQS bénéfi-
9
ciaires sont 3ccord§es aux 0,0DÔtS oriv~s.
b) Les frai s d,? t.ransnort du Jnl'gasi n gén/5rù l aux Mnôts sont à la dVl.rge
de la Pharmacie nationale. nonc flQu\\' 10s 8êmes rnédicaments
la l)harmacic nationale
9
? f
·
,
t
t
1
t ~,-l'
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- -
l
paY2 ..
OlS .e
ranspor .. , c 25
c', ,.1rr (lU
ov.rmsseur eX .. 0.r1eur au mao,aSHi f,1E'nera
di:; Bobo-I)ioulasso et de celui-ci aux dr..pôts puhlics installï5s
en milieu rural.
c) Des pertes de toutes sOites~ er: casse
réremption et vols.
9
d) Le non motivation rle c~:rtains gérants et oh
l'inconscience
9
professionnelle qui a atteint beaucoun d'entre
eux.
2.3. h§~_~~e§t~_~riY~~
L'esprit dans lequel les d5nôts avaient~êt~ conçus est fondamental ~
savoir :"narvenir ~ tOtlcher les I)opul."ltions les 111us périnh?riqur:?s': riais nOi},s
sOlTlf!1es obligés d!~r1ettre heaucou!! de rôserv2s sur les rêsultats acquis car
actuellenent
l'esprit ost domin~ par la recherche du profit.
9
N'entendons-nous pas dans la rue ill a pharmacie est l'Oflérat'ion cO:'~'0f)rciale
la oll1s rentabl(2 a ce jour. Et COrnl"l0 t.out le monde n'a nas lp. Drivi18':K d!êt\\~c
pharmacien, on veut y accfider oar toutes les VO 11;:> SIl •
Les gens aisps, les hauts fonctionnaires de l'Etat
les hom~es politiques •..
9
envoient fils
filles ou neveux pour faire des études de pharmacie. Tantôt c'est
9
l'infirmier en retraitG Clui r1evient "Pharmacien" et "Docteur" dans le village (CI?
qui est. illégal), tantôt encore,. c'est lm individu parfois analDhabèt8 qui r~::çoit
,.~'~;:,pui d'une haute autoritÉ' pour s'installer.
Toute planification dans ce domaine est très difficile car heaucour
de paramètres échappent aux inspecteurs en pharmacie.
Ceux-la mêmes qui font
la loi, non seulement la contournent mais la Di~tinent lorsqu'il s'agit de leurs
i nt{~rêts.

- 57 -
REP/\\RTITION OES f1EPOTS PHf\\R1.1,t:I,CEIITIOUES PRIVES ET PUBLICS EN H/\\UTE VOLTA.
~------~-=~=--~~~~--~~-----~----~--~---~~~~=~~-----~--~=---~-~=-----=~~
f)F.p/\\RTn~ENTS
DEPOTS
PUBLICS
OEPOTS PRIVES
Centre
2
n
Centre Est
1
0
Centre r~ord
2
4
Centre Ouesi:
1
11
Est
2
()
Hauts Bassins
5
16
Nord
2
5
~
Sahel
3
Sud Ouest
2
7
Vo l ta N .
Olre
2
11
J.9
78

- Fl8 -
2 !l
r
'
.
. '-.• :::2DÇü!~!2D
Grâce à 1li~p1antation de 19 dépôt~ de médicaments publics et 7S ~éDôts
privés g le médicament est devenu accessible à la p0!11.11ation.
A 11 heure actuelle nous ne pouvons préconiser 1lanrogation de la loi
instittant les dépôts publics et priv2s et leur fermeture en raison des services
qu'ils rendent. Mais nous pensons que leur contrôle riÇlo'Jreux est un împeriltif pour
la santé publique. Car on constate que les dépositcurs d~livrent parfois des
médicaments qu1ils ne sont pas autorisés à détenir~ et il est aberrant q'ur. môme
médicament soit régi
oar une rég1e~entation différente selon qu 1 il est
pn vi112
ou ~ la campagne.
La solution.â long terme consisterait en l'installation d'officines
car il
g
doit y
avoir un parallèle entre l'accessibilité en médicaments et sÉ'curité. On
doit essayer aussi de satisfaire l'a(:cGssibilité sur le noint de vue prix des
médicaments essentiels ~ efficacité pharmaceutiqu~ prouvée
comme il en ressort
g
des recommandations de 11 0MS dont la liste Afro figure en annpxe 2.
CI ~ Les Pha rmaci es vi 11 ageo; ses au Sp.np.ga 1 et en Haute Va lta
Selon la dpfin;tion de l'O.M.S. g la pharmaci~ villageoise est celle
qui nécessite la participation du village dans:
~ le choix des médicaments
- la désignation de leur Qérant dont la formation est assurée par le
Ministère de la SantA publique
- 1a fourniture du 1oca l
- la mise en olace d'un système de gestion simple et de contrôle.
1/- !lu Sénéga 1
Les dépôts de médicaments villageois encore aope1és pharmacies vil1ageoi~
ses ne font pas encore l'obj8t dlune réglementation nr~cise et d'un recensemp.nt.
Elles se sont réoandues avec 11 extension des soins de sar.té primaire.
Le but principal d'une pharmacie villageoise est de mettre à la port2e
des populations certains m~dicaments usuels et dans certaines conditions.

- 69 -
Ces ITifrlicaments ooivent :
- corr2spondre aux nrincin-alGs maladies rencontrées
oalurlisme,
diarrhêes~ olaies, conjonctivites, Qui constituent plus de 50 % de la D~thologie
courante
- être de bonne conservation
- être 2ffic~~es
- êtrp. d'utilisation aiSp.0
être peu onér2UX
- rtre dénués de toutP. t.oxi cité.
Les principaux médicnfT!P.nts ut; 1i sos appartiennent aux grounes nharlTiûcQu-
tiques suivants :
- antibiotiques
- antirarasitaires
- anta 1CI i que s .
En général C2S m~dicaments sont:
- Dour l'usage externe: le mercurochrome. le bleu de mêthyl~ne,
llarqyrol, l'huile gomenolf:e, la pomnande auréomycine
- pour l'usage interne: la nivaquine, l'aspirine, le ganirl,::m, h' charbon.
La qestion.est commlJnautaire. Ene est assurée sur le I"llan tr:chni(lIJ(, par un
agent de santé de base et par l'?s comit1:'s de gestion où si~l:1ent de~ (h?rsr:nnes ;sl ues
par la communautr rurale.
L'agent de santé est chargé ne prrscrire les médicaments
de tarl"ir :E'
7
cahier de soins, de percevoir le nayern0.nt des cotisations qui dérasSi'rt rà.Y',,,r'1p.:,;'t
100 F r.F~ par acte.
p.,u fur et à mesure
il confie l'argent au tr€sorier
(nJÏ le remettra
5
lui-!Th.~mc: à l'infirmier du poste ne santf?7 dont dé,pend lfl. rhôrmacie vilL'lqe0"Îsc
pour s'~pnrovisionnGr en nouveaux mpdicoments.
L,· f'
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ct
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t ~.,
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Ph
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ln lrm1(~r
u post::?
P. san .(;, S (1!JprOVlslonne
Ul-memG è.
,~ .! él.rmèCH?
d'aporovisionn0ment par l 'intp.rm~d;a;ro du médecin de la circonscriotion m?dicole
ou du mndecin-chef ré~ional.

~ 70' -
2/- les Pharmacies villageoises
Haute-Volta
1
Dans le but de satisfaire les besoins de toutes les couches sociales nu
Pays et particulièrement celles des r;~çj'ions les plus reculées du Territoire, 1r~
r,~inistère de la Sant?' n.ubliQlle de Haute Volta a exprimp, dans son proqramme national
de santé g sa ferme volonté de favoriser la création des pharmacies villageoises.
La pharmacie villageoise représente une forme de circuit à participation.
Flle doit son origine.3 llinitiative de la communauté concernée, illustrant i';dnsi
une pri se de conscience de l'importance d!l médi cament.
Dans la pratique, le financement est assuré par cotisation ou emprunt
remboursable (parfois un don en espèces ou en nature).
La oharmacie villageoise appartient en toute propriété à la communauté qui
désigne un responsable. supervisé par un comité de gestion composé des membres de
ladite
communauté.
Dans la phase actuelle du développement des soins de santé primaires en
Haute Volta, il faut considArer ql~ f58 villages sent desservis par des agents de
santé communautaires (agent de santé de village et accoucheuses rie villaqes).
Dans tous ces postes crp.É"s, il existe Llne pharmacie villageoise plus O!.!
moins bien structurée.
Les Pharmacies
les plus structurées sont celles qui ont bénéficié d'un
préfi nancement à titre de subvention ou à titre di emprunt rembOllrsabl e.
La plupart de ces pharmacies villageoises rel~vent encore d1initiatives
individuelles non encore bien contrôlées. C'est pourqlmi~ dès noüt 1981~ 12
Ministère de la Santé publique a amorc~ la normalisation de la création d~s
pharmacies villageoises.
Un projet de décret présidentiel est â l 1 étude pour légaliser l iexploita-
tian des pharmacies villageoises.
D'ores et déja~ les démarches entreprises auorês du Ministère de la Sant~
publique nous permettent d'avancer les éléments suivants du projet
i) les autorisations d'ouverture: elles s'adressent aux communautés
suivantes :
- les groupements villaq20is reconnus par des autorités administratives
centrales ou locales
- les organismes ou les associations de bienfaisance reconnus par les
autorités administratives.

- 71 -
ii) la composition du dossier fie demande d'ouverture comporte
une demande manuscrite du q6 rant indiquant ses nom
pr~"oms~
9
Dualités
,
et professio~
un rêcénissê de reconnaissance du qrounement villaqeois~ ~~
l'organisme ou de l'association de bienfaisance.
- llne désignation (jl) lieu (j'exploitation
- un plan côté des locaux
- un acte de naissance ou une oi~ce en tenant lieu
- un extrait du casier judiciaire~ rlatant de moins de trois mois.
- une enquête de moralitê effectuée p~r les autorit~s co~p~tente5.
- une attest~tion de contrat du gérant avec le groupement villJQ2ois 9
la mutuellG
l'organisme cu l'association rle bienfaisance.
9
- une attestation 012 sti'lqe délivrée par 10. !)irecteur rl2Dartem2~~t"tl
de la Santé publique.
- une attEstation du niveau dG la cl,:)sse du cours i'lOyen deuxième
année (G42).
LQ dossier complet ost ~dressé pnr le chef de circonscription a0~inistra­
tive au ~inist2rE: de la Santé publ iquG.
L'instal1ntion des pharmacies villageoises pOSG rleux oroblèmes ~ résoudre
- la dotation en mécticù8cnts
- l'0pprovision~ement en médicQnent~.
i) La dotation en 8pdicaments
Nous pensons que dans un oremier temps l Dintervention oe l'Etat est
nécessaire. Etant donné que:: l 'installntinn de ces pharmacies villageoises devra se
hire graduellement sous 1(: contrôle de l'autorité s~nitaire nous sommes convaincus
qu'avec une bonne programmation, l'Etat peut et doit r~pondre a ce besoin des
collectivités.
Par la suite les collectivitAs nchêteront leu~m~dicaments aupr~s des
struct'Ires locales de la Pharmacie nationale pour les stocker au niveau (:c h:L!rs
pharmacies ·villagaoises.
Mais il se nourrait que sous l'instigation soit du médecin-chef ~ soit 0\\1
chef de village
les populations montent leur dépôt sans attendre l'~ide rle l'Etat.
9
Cette initiative sera fort appréciée et encouragée.

- 72 -
Le choix ,d'une. solution reste donc ouvert. Tout dépend ,1(; la nolït'lou0
adoptée par les autorités ~O'J\\!erncfT1f:::ntè,18s.
.. ) li
. .
t
~d·
.
d
h

·11
.
11
àpprOV1S10rnemen
en mE?lcamem:s
,es p,larrmc12S V1
QC1201ses
les pharmacies villaseoises s'approvisionneront essentiellement aurrès
de la pharmacie nationale aopel~e ~ sr transforn~r en Office (OrAP).
A partir de la nomenclaturp. ilationôl'~ dE-~s spécialités pharmac0utiqu2s~
une list2 de médicament~ essentiGls SG~a dressée pour les oharmacies villag00is~s
implantées dan~: des localités dis!Josant d'lJm~ formation sanit?,ire comme le Centre
de Santé et dG Promotion Sociale (C.S.p.S.).
La liste 1e m~~icaments essentiels pour les pharmacies villageoises implan-
tées dans des localités sans formation s~nitair2 spécialisée sera encore nlus r~duite.
En effet elle 's'adresse aux ~gents de SQntp de villaGes (spcouristes-
hygiénistes) et aux accouchellses de villages dont la formation dn bas~ ne permet
pas la manipulation de certains produits A toxicité évidente.
'- I,expéri E:î1Ce montre que dans l es puys où se sont déve l ormés récemment les
soin5 de santé primaires
cette liste de rlédicamcnts 2ssentiels au niveGu de 1:':.
9
pharmaci0 villageoise comporte à peu de variantes pr~s les produits m0dicom~nt2ux
suivants
~ Chloroquine (nivaquine)
- !\\cicle acétyl sal'jcyliquQ (Aspirine)
- Sulfôguônidine (g~nidGn)
- Charbon végétël
- Alcool chirurgical
- ~k?rcurochrome
- Poudressulfamidée
- Collyr~ (argyrol et antibiotiques)
- Gouttes auriculaires (antibiotiques)
L laoprovisionnement des ùhélrl1'li'\\ci,'?s villôgeoises se rrSllme par le
schéma n~ 3 ci=apr0.s

- 73 -
scye"!1 DE RAVIT,I.\\ILLP~pn ["lES PHAm,1ACIES
VILLAGEOISES
r"'é1gèsins centré1UX de lu
"Ii
Pharmacie nùtionllc
!
1
,t.-
i
Officines rl6~artementales Il
de la Pharmacie nationale
: . . -
-.J
DP.Dôts sa tls-rréfectoraux
1
1
0 1,1 dl arronrli ssement de
j
la Ph~rmacie nationale
,
l
·1·
Pharmacies
II
villac;egi$~s

., 74 -
3/- Conclusion
Llesprit et lE' DrincirC' des phe.rmècies
vill:'l9I'"?oises s'accordent. rü~n
~ l lintér6t des populations.
Les rhélrmQcies vi 11 ageoi ses permettent effect"ivem;::nt ;). 1a. papu; ôtion
d'àvoir accès aux médicaments pour les soins primaires.
Toutefois~ cette liste de médicaments nlest nas facile a §tablir car il
est três difficile de comhiner efficacitê - inocuité - coOt et conservation. Q2
p1us cette liste selon nous. ne doit pas être statiQue. mais dynamiqu~. C~est"à-dire
qu'il faut tenir compte des besoins du moment pour une loca1it~ donn~e.
Il faut noter allssi que l'existence de tels médicaments peut mëlsqUgr
certaines m~lddies ou bien retarder lp. tr~itement.
Ainsi~ dans un village. un malade peut se soigner continuellement ~ la
chloroquine parce qu'il aura pris une thyphoYde pour un cas rle paludisme.
Oans tous l es cas. tout médi cament comporte une certai ne tox-icitf>. r-t.
l'installation de pharmacie villaqeoise doit s'accompaqner 0.'inform?tions claires
et d'une action éducètive.

- 75 -
CO~KLlISION GENERALE
Il apparaît clairement, al.! l'''eqard de la situation qui prévaut 0rl mé:\\tit,re
de pharmacie au Sp:i1égal et en Haute-Vo1t~. ~u"'i1e ~'2organisation du circuit de dis-
tribution du médicament s'imnose.
Les p~ys Of; la C.EJI.O. (dont le Sénégal et 1'1 Haute~\\folt;:l font partie)
après la r~union du 10 au 13 avril 1980 S2 sont rendus compte qu'une coop0rat'on
entre nays est non seulement possible mais n~cessa1re et indispensable.
En effet"si dans tous ces Days~ les gouvernements ont opté pour une
politique je qratuit~ des soins, et si partant, ils consacrent rl'p.normes ressources
finanC'ières f1 l'achat des m~dicaments, ces ressources sont nettement insuffisantes
face ~ llampleur des besoins des populations qui souffrent d1affections aussi
9raves n,ue variées.
Peur pallier les insuffisances des Etats~ les populations consacrent une
rart importante de leurs faibles rQssources à: l'ache,t des médicaments nécessaires
à l ellr santé.
Les Etat
comme les populations
sont donc condamnés à obtenir un maximum
9
de mêdicaments avec un minimum de ressources.
C'est dire l &importance de l'élément prix comme facteur déterminant de
toute
lJolitique pharmaceutique et Qu'il convient de maîtriser.
Pour pouvoir ma'triser le prix du médicarnent
il faudrait que les Etats
9
puissent les produil"e eux~mêmes. ilu niveau de 1<;. prodl1ction~ les problèmes sont
très difficiles a résoudre Dour chncun rles 9ays de la C.~.A.O. oris individuelle-
ment en raison
notamment:
9
- de l'importance des investissements a réaliser
- de l'insuffisance de personnel qualifié
- et de l'étroitesse des marchés.
C'est la raison ~our laquelle
les initiatives dans ce domaine sont tr~s
9
peu nombreuses.
Il est de ce fait nfcessai re dl entreprendre une no l itique commune tf'flclant
dl '!ne part
5 soutenir~ par l'octroi de prioriV§s d'("lchat
les industries 10Ci:11,:>s
9
existantt?s qui sont nécessairement fragiles
surtout face aux firmes multiMUo7ialps
9
des oays industrial i sés dont l es moyens sont Sél.r!S commune mesure aV8C CGl'X n}s ~;ays
en voie de développement 9 d'nu.tre nart
à harmoniser les nrogrammes de production
des usines implantées ou en projet 9 de manière f:l ,§viter des d!Jf)licatio71s t?"l:
perm(~ttre à chilO,ue unité de production de rentabiliser- ses instailations.
~alheureusement au stade actuel de leur déveloopement les pays de la
C.E.A.O. sont dans l'obligation absolue d'importer la trp.s qrande majorit6
sanon la totalité des médicaments dont ils ont besoin sur le ~archê international
qui est réqi par la loi de l'offre et de la demande.

·. 76 -
La réunion des hesoins et des moyens permet de négocier en position
de forCt~ avec les fournisseurs ries rays inc!ustrialisés et partant
dSobb?rdl'
9
dieux des conditions fort int~ressantes et plus rentables que celles imposées en
raison de la disp8rsion des moyens des pays.
Tout mêdicament doit faire l lobjet de contrôle ~vant son entrée et au
cours de sa vie dans un pays. Cette nécessitê impose rles projets de structures
nationales de contrôle des médicaments. Mùis à cause du coût élevé ~u personnel
qualifié exigp. et du matpriel fort onéreux
rares sont les structures nationrtles
9
effi ci entes.
Une coop.?,r;Jtion entrr les pays Dermettra de regrouDer les efforts et
de résoudre ce probleme.
Pour attei ndre l' objecti f de III a Santé pour tous en l'an 2 000," 9 COfTlme
le souhaite l'O.M.S.
les pays de la [.E.A.O .• forts des liens de solidar1t0 ~ui
les unissent doivent réaliser une coopération rharm,ceutique indisoensable d~ms le
cadre rl1un centre communautaire rharmaceutique.
Une autre des tâches de nos nays doit consister en une 16gislê.t"ion et un
contrôle olu$ sév~res en m~ti~re de médicament en vue de pr~server la ~anté publique.
Tout cela impose au nharmacien de prendre conscience du rôle qu~il devra
jouer en narticipant a :
- l'organisation générale Qe l'approvisionnement
- la collecte et l lanalyse des besoins des collectivités dans le
domaine pharmaceutioue
- ia conecte et le tn.!Ïternent r:1es statistioues riE consornrnation r,:';<J.rl;la-
ceutique
- la ryromotion des rharmacics VillaqeOis.s~AFP'-'~
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de nos P0YS rem~lacera le march8 du nrofit nour... le\\grand i!Jt'ér~;t des populations
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..••.
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(~P>rI'
l arori euses.
~ . . (1.{.'I;'l) .....ylG.?
- - - ~.. -
-0-0-0-000-0-0-0

!\\ N fil E X E S

LISTE DES SPECIALITES
S.I.P.O.A.
siqU1rla
O~ 10
R/[j
1 ml
si (Frl ma
0 9 20
8/6
?- ml
si qlFlma
O~L!Jl
B/6
4. fol l
vitamine 81
B12
9
8/6
? ml
vitàmino B 12
9
B/6
2 ml
Sirop :
- -
chloroquine 0 5 %
8/125
9

~
7 ' .
1~ %
plpl:::rc_lne
,. 0
R/125
comprimés
aspirine
500 mg
B/20
aspirine
500 mq
R/lI)O
aspirine
500 mg
P./500
chloroquine 100 mo.
P./20
ch1oroquine 100 mg
A/100
chloroquinG 100 mq
B/5f)O
par8gorique
F.H.M.
~/2(l
paregorique
F.H.M.
8/500
piDeraz.~e
sebacat~ 250 mg
B/48
piperazine
scbacate 250 mg
R/480
sulfaguanidinc
500 mg
8/20
sulfaguanidine
500 mg
B/SOO
sulfathiazol
500 ma
R/20
sulfathiazol
500 mg
R/500
terpine
100 m~ + cod~ine 10 mg
R/20
terpine
100 mg + codeine 10 ~g
B/ J. 000
vitamine C tamponnée 500 mg

Gélules
chloramph6nicol
250 mg
F/12
tétracycline
250 mg
F/111
Pommades
auréomycine ophtalmique
l %
T 5gr
auroomycine dermique
3 %
T 1" gr

~_~_~_L~~~
2
LISTE l'FRO
DES ~~EDICl~MENTS ES~P.JTIELS
Appellation g~nerlqUe
Groupe de médicaments
ou rlênomination
commune
internationale
1- t\\ntibiotique
Pénicilline retard (par exemple: rénicilline crc-
-
b
th .
-"
. l'
) .
calne
enza ,lne-penlC, I,lne
9
Pénicilline G (benzyloénicilline)
I\\mpi ci 11 i ne
streptomyci lïe
Chl oramphéni col
Tétracycline
Gentami ci ne
2- Sul fami des
Sulfaméthoxazole + Trirnéthoprime
Sulfaguë'nidine
Sulfamides retard (par exemple Sulfam2thoxryri~a­
zine)
3- ~ntipalidiques
Chloroquine
Quinine (sels divers)
4- Anesthesiques
Lidoca;ne
Thiopental sodium
5- Divers
~ \\ ~·!J~19~~igyg
Acide acétylsalicylique
~~ti!2~r~tig~§~
Paracétamol
~D~i:infl~T~~Qir§~
Phénobarbital
~@!JrQl~IHig~~~
Chl orpromazi ne
Prométhacine
Phénylbutazone
Prerlnisolone
Diaséoam
Pipérazine
Lêvamisole et / ou Thiabendazole
rAétroni dazo1e
Nitridazole
ritrate de niethylcar~am~~ine

'O.'.,
d) ~ntituberculeux
Isoniazide (+ Thioac~tazone)
~~'""~"""'''''"--''"'_
..... _=.,.,.-
Dapsone (Diaphênylsulfone)
f) Divers
Codéine (et rrpnaration)
...... """-""' ....,.~
Multivitamines ou vitamines diverses
Sels f2rreLIx
Soluté injectable de chlorure de so~ium ~ 0,Q %
Ergomêtrine ou Mêthylerqomêtrine
Insuline (sous diverses formes)
Dextrose (soluté à 5 %)
5215 Dour rp.hy~ratation orale
Digoxine (Lanatoside)
Laxatifs et ollr(latifs
~, hl! i l e ~e ri ci n
~ sulfate de ma9np.sium
- SIJ1fate de soude
1. Potions contre la toux~ exp2ctorantes et
calmantes, a base des produits suivants,
par exemple :
benzoate de sodium
- extrait composé
dlInecacuanha (extrait de Desessartz)
- extrait rle Tolu (avec ou sans sirOD de
codéine)
2. Solution de ~akin à base di hynochlorite 1e
ca l ci UI'l1
3.LQtion au benzoate de benzyle
4. Alcool iodé â 1 %
~ solution de mercurochrome a 2 %
rlp.sinfectants cutanés (en no~s génériques
ou rle mi'rque)
- solution rleviolet rle qentian'~
5. Pomma de Fj. l i 0 xyde de zinc
6. Lini~ent analgésique (au salicylate 1e
méthyle par exemple)

s- Vaccins et serums
1. Vaccin
B.C.G.
2. Vaccin antidipht~rique9
anticoquelucheux 9
antitétanique (nTCoq)
3. Vaccin antitétanique
4. Vi1cc;n antipoliomyélic:ue
5.V~ccin Bntirougecleux
6. vaccin antiamarile
7. Vaccin antirabique
R. Sérum antitétanique
9. S0rum antivénimeux
7- Objets de ransement
1. Coton hydrophile
2. Coton card.é
3. Bandages de gnze
4. Gaze hyclrophi l e
5. SpFlréldrélp
Il faut envi Sélr1er séri eusement de fabric:uer
ces articles rlans la région africaine

A N N E X E 3
.,..,."""----_ _
....
... _..,.
SPEr.IALITfS ET PROOUITS DU LABORATOIRE VALDARIQUE
- Pastilles valda pharmaceutiques
boîte de 60 et boîte ~e 180
- Pastilles val douces
boite de 50
~ Auréomyci ne
à 3 %tube de 15 q
à 1 % tube de
5 9
- R Vf!LDA
bactéri ci de
- Chewing qum valda
- Inhalateur
- Elixir africain
- Oclair
collyre n° 1 2 3 flacon rle 15 ml
9
9
- Purgover
- Salvatis
lotion
poudre
PRODUITS CONDITIONNES
POUR
L'OFFICINE
- Acetone
- Alcool bleu
70°
- Alcool camphré
- Alcool iodf:i
- Amoniaque
- Eaux de fleur d'oranger
- Eau de Dalibour faible
- Eau de rose
- Elixir parégorique

- tssence de TArébenthine
- Formol
- Ether sulfurique
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- Hl.li1p. rl',':'(mùnrles douce
.- Hu i 1e olmo}, rée
- ·Juil e nië\\oul ée
2 %
- Perils rJe .)oraffine
Huile de ricin
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2 %
- Sa1ycilate de méthyle
- Sirop re Gibert
'" Pomrnn de
Di oxyan thrano l
- Vaseline D!!r8

BIR LlO G R A PHI E
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1..
RLONDET (J) Pharm5cien-Expert de 110~l\\lDI
EtU':2 ct2 factibilitf.> d'une usine de fèbrication et de conr:1itionnement
rie produits pharmaceutiq1les en Hauü; Volta~ lQ76.
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en re ~p.fJ'ona
'1e l!eve oppemer.,..Jarl1,..rllre ... t'..IJ • .:o.
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Profil du oays~
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15. r~inist~rp. de la Santé Publique de l-laute~Vo1ta
Programme r..Iational des Soins de Santé Primaires en vue de l'"instaurfl.tion
de la santê pour tous d'ici l'an 2 oon
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( fI.]
)
r' .......
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pharmaceutique .3 l'exécution de la Programmation sanitairE 1980-1990
_
j\\r

' .
An/10":!
·,emOl re n . "
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Centre régional rle développement sanitaire (CROS)
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,-
.
...ere seSSlon
Pharco - Cotonou~ avril 1G79
ENOA 7 p.
9

VU
LE PRESIDENT nu JURY
VU
LE DOYEN
VU ET PERMIS O'IMPRIMER
LE RECTFUR
DE L'UNIVERSITE
nF. nAK/lR

UNI VER S 1 T E
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FA.CULTE
I)E
MEDECINE
ET DE
PHARMArIE
S E R ~ E N T DE
GAL 1 E N
Je jure. en prp.sence des maîtres dG la Facult~t des conseillers de
1 'Ordre des pharm~ciens et de mes condisciples
D' :l0nor-er ceux qui m'on instruit dans les préceptes de mon art et
de leur témoiqner m3 reconnaissonce en restant fidèle à leur
enseignement ;
D'exercer, dans l'intérêt rle la santé publique, ma profession avec
conscience et de respecter non seulem8nt la législation en vigeur g
mais aussi les règles de l'honneur, de la probité et du désintéressement
De ne jamais oublier ma resonsabilité et mes devoirs envers le
malade et sactdignit~ humaine.
En aucun c~s, je ne consentirai ~ utiliser mes connaissances et mon
état pour corrompre les ~eurs et favoriser rles actes criminels.
Que les hommes m1accorrlent leur estime si je suis fi~~10 a mes
promesses.
Que je sois couv~rt d1opprohre et ~~prisé rle mes confrères si j'y
mônque.