UNIVERSITE DE DAK:AR
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARJMACIE
ANNEE 1984
N° 57
LES NODULES "FROIDS" 'THYROIDIENS AU SENEGAL
A TRAVERS LES EXPLORATIONS
RADIO-ISOTOPIQUES
(A PROPOS DES CAS OBSERVES EN Il ANS: 1973 - 1983)
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 28 mai 1984
pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MEDECINE
(DIPLOME D'ETAT)
par
Célestine RAVELONDRAZANA épouse BEFINOANA
née le 17 juin 1951 à Fénerive-Est (MAD~GASCAR)
Président du Jury:
Professeur François DIENG
Professeur René NDOYE
Membres
Professeur Hervé De LAUTURE
Professeur Dédéou SIMAGA
Directeur de Thèse:
Docteur Sylvie SECK/GASSAMA

FACULTE DE MEDECINE
ET DE PHARMACIE
PERSONNEL DE LA FACULTE
DOYEN
M. Ibrahima DIOP MAR
PREMIER ASSESSEUR
M. Oumar
SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR
M. Samba
DIALLO
CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS
M. Ousmane SOUMARE
Liste du Personnel établie au 5.01.1984
---------------------------------------

UNIVERSITE DE DAKAR
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
LISTE OU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE POUR
11 ANNEE UNIVERSITAIRE
1983- 1984
PROFESSEURS TITULAIRES
M.
Paul
CORREA
Gynécologie-Obstétrique
M.
Hervé
DE LAUTURE
Médecine préventive
M.
Joseph
DIALLO
Ophtalmologie
M.
Samba
DIALLO
Parasitologie
M.
François
DIENG
Médecine Légale
M.
Adrien
DIOP
Chirurgie Générale
M.
Biram
~IOP
Médecine Interne
M.
Ibrahima
DIOP MAR
Maladies Infectieuses
M.
Lamine
DIOP
O. R. L.
M.
Samba
GUEYE
Anesthésiologie
M.
Papa
KOATE
Cardiologie
M.
Papa Demba
NDIAYE
Anatomie Pathologie
M.
René
NDOYE
Biophysique
M.
Idrissa
POUYE
Orthopédie-Traumatologie
M.
Abdou
SANOKHO
Pédiatrie
M.
Gabriel
SENGHOR
Pédiatrie
+ M.
Dédéou
SIMAGA
Chirurgie Générale
M.
Ahmédou Moustapha
SOW
Centre anti-diabétique
M.
Sadio
SYLLA
Anatomie
M.
Henri
TOSSOU
Urologie
PROFESSEURS SANS CHAIRE
M.
Oumar
BAO
Thérapeutique
M.
Abdourahmane
KANE
Pneumophtisio1ogie
M.
Abdourahmane
SOW
Maladies Infectieuses
-------------------------------------------_.~----------------------------------------~--------_.
+ Professeur associé

... 2.
PROFESSEUR EN SERVICE EXTRAORDINAIRE
-------------------------~----------
M.
Pierre
LAMOUCHE
Radiologie
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
-------------------------------
M.
Fadel
DIADHIOU
Gynécologie-Obstétrique
1.
Lamine
DIAKHATE
Hématologie
M.
Babacar
DIOP
Psychiatrie
+ M.
Samba
DIOP
r4~decine Préventive
M.
Sémou
DIOUF
Cardiologie
M.
Mouhamadou
FALL
Pédiatrie
M.
Aristide
MENSAH
Urologie
M.
Bassirou
NDIAYE
Dermatologie
M.
1brahima
1
Pi erre
NDIAYE
Neurologie
M.
Abibou
SANB
Bactériologie-Virologie
M.
Ibrahima
SECK
Biochimne Médicale
M.
Papa
TOURE
Cancérologie
M.
Alassane
WADE
Ophtalmologie
M.
Ibahima
WONE
Médecine Préventive
CHARGES
D'ENSEIGNEMENT
M.
Jacques
ARNOLD
Histologie-Embryologie
M.
Gilles
CHERBONNEL
Chirurgie Générale
M.
Alexis
COUt~BARAS
Maladies Infectieuses
M.
Jean Bernard
MAUFERON
Neurologie
fotne
Jacqueline
PIQUET
Biophysique
M.
Jacques
Sl EPHANY
Psychiatrie
MAITRES
-
ASSISTANTS
M.
José-Marie
AFOUTOU
Histologie-Embryologie
Mme
Gisèle
BLAVY
Hématologie
f'he
Mirei 11 e
DAVID
Bactériologie-Virologie
M.
Moussa Lamine
SOW
Anatomie
+ Personnel en détachement.

••• 3.
ASSISTANTS DE FACULTE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX
------------------------------------~-
r~ .
Fallou
CISSE
Physiologie
M.
Moussa Fafa
CISSE
Bactériologie
M.
Abdarahmane
DIA
Anatomie
M.
Pierr:a
DUFETEL
Physiologie
M.
Alzin
FERRER
Histologie-Embryologie
M.
Oumar
GAYE
Parasitologie
M.
Alain
LECOMTE
Biophysique
M.
Jehan-Marie
MAUPPIN
Anatomie
M.
Victorino
MENDES
Anatomie Pathologie
M.
Adama
NDIAYE
Parasitologie
Mlle
MBayang
NDIAYE
Physiologie
M.
Gora
SECK
Physiologie
ftbe
Sylvie
SEC K/Gt'\\SSl\\MA
Biophysique
M.
Doudou
THIAM
Hématologie
,~ .
Bernard
YVONNET
Bactériologie-Virologie
CHEFS DE CLINIQUE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVEkSITAIRES DES HOPITAUX
M.
Ardo Boubou
BA
Chirurgie Générale
M.
Mamadou
BA
Pédiatrie
M.
Moussa
BADIANE
E1ectro-radiologie
M.
Sa1if
BADIANE
Maladies Infectieuses
M.
Mohamed Diawo
BAH
Gynécologie-Obstétrique
Itne
Awa Marie
COLL
Maladies Infectieuses
M.
Aly
DIAB
Gynécologie-Obstétrique
M.
Baye Assène
DIAGNE
Urologie
M.
El Hadj Ibrahima
DIOP
Orthopédie-Traumatologie
M.
El Hadj Mali::k
DIOP
O. R. L.
"1.
Said Nour
DIOP
Centre anti-diabétique
"1.
fthe
Thérèse Morei ra
DIOP
Médecine Interne
M.
Babacar
FALL
Chirurgie Générale
M.
Mamadou
GUEYE
Neuro-Chirurgie
M.
Momar
GUEYE
Psychiatrie
M.
Michel
GUIRAUD
Dermatologie

· .. 4.
M.
Abdoul Almamy
HANE
Pneumophtisiologie
M.
Salvy Léandre
MARTIN
Pédiatrie
M.
Sid Ahmed
~OGUEYA
Chirurgie Générale
M.
Claude
['10RE 1RA
1
Pédiatrie
+M.
Anastase
f<1WUMIVANESA
Audio-visuel
M.
Médoune Robert
NDIAYE
Ophtalmologie
M.
Mohamed Fadel
NDIAYE
Centre anti-diabétique
M.
Aly
NGO~1
Gynécologie-Obstétrique
M.
Francois
PHILIPPE
Médecine Interne
Mme
Bineta
SALL
Anesthésiologie
M.
Mamadou
SARR
Pédiatrie
M.
Seydina Issa Laye SEYE
Orthopédie-Traumatologie
M.
Mamadou Lamine
SOW
Médecine Légale
ftne
Aby
SY/SIGNATE
Pédiatrie
M.
Ismaila
SY
Pédiatrie
+M.
Mady Oury
SYLLA
Cardiologie
M.
Omar
SYLU\\
Psychiatrie
M.
Yacouba Ishaga
TOURE
Médecine Interne
M.
Mamadou
TRAfRE
Gynécologie-Obstétrique
ATTACHES - ASSISTANTS DES SCIENCES FONDAMENTALES
M.
Isidore Aloys
BOYE
Anatomie Pathologique
M.
Daouda
DIA
Biochimie Médicale
M.
Moctar
DIOP
Histologie-Embryologie
M.
Oumar
FAYE
Parasitologie
M.
Dramane
KONATE
Anatomie
Mme
Chantal
PENOT
Médecine Préventive
M.
Niama Diop
~"LL
Biochimie Médicale
M.
Meissa
TOURE
Biochimie Médicale
ATTACHES - CHEFS
DE
CLINIQUE
M.
Mohamed
l\\YAD
Pneumophtisiologie
M.
Massar
DIAGNE
Neurologie
M.
Gorgui
DIOP
Cardiologie
ftDe
Marne (.r:umba
FALL/GiWE
Institut Médecine Tropicale
Appliquée
----------------------------------~-------------------
----------------------------------
+Assistant Chef de Clinique Associé

• ".50
M.
Dj i bril
NDAW
Cancérologie
M.
Daouda
SOW
Psychiatrie
~
Marie-Thérèse
SOW-GOERGER
Médecine Interne
M.
Gilbert
TNDING
O. R. L.
.../ .

UNIVERSITE DE DAKAR
II. CHIRURGIE DENTAIRE
FACULTE DE MEDECINE ET DE
------------------
PHARMACIE
MAITRES DE CONFERENCES ACREGES
Ndioro
NDIAVE
Parodontologie
Rfnée
NDIAVE
Odontologie Préventive et
Sociale
CHARGES
D'ENSEIGNEMENT
M.
Michel
DUPIOT
Odonto-Stomatologie
M.
André
SCHVJ'RTZ
Dentisterie Opératoire
M.
Ibrahima
BA
Pédodontie
ASSISTANT DE FACULTE
ftl'ne
Christiane
/.\\GBOTON
Prothèse Dentaire
rtne
Maimouna
BADIANE
Dentisterie Opératoire
M.
Papa Demba
DIALLO
Parodontologie
Mlle
Fatou
GAVE
Dentisterie Opératoire
M.
Abdoul Wakhabe
KANE
Dentisterie Opératoire
M.
MAC - HOI - CHANG
Prothèse Dentaire
M.
Jean Loup
MORUU
Parodontologie
M.
Paul Panka
OUENDENO
Orthopédie dento-faciale
M.
Malick
'\\
Malick
SEMBENE
Parodontologie
M.
Jean Paul
TERRISSE
Prothèse Dentaire
M.
SaTd Nour
TOURE
Prothèse Dentaire
M.
Abdoul, Aziz
VAM
Pathologie et Thérapeutique
Dentaires
fltne
.France Anne
ZOGBI
Pédodontie
t'tITACHE DE FACULTE
--------------------
M.
Patrick
BEVUE
Biologie et Matières Fondamentales
M.
Mamadou Moustapha
GUEVE
Odontologie Préventive et sociale
M.
ft\\a:lick
MBAVE
Dentisterie Opératoire

UNI~~e~!!~_Q~_Q~KAR
II 1. PHARMAC 1E
UNI~~e~!!~_Q~_Q~KAR
1
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHAFMACIE
PROFESSEURS TITULAIRES
M.
Charles
DIAGNE
Physique
M.
Humbert
Pharmacologie &Pharmacodynamie
1
GIONO-BARBER
Pharmacologie &
1
GIONO-BARBER
M.
Jean-Louis
POUSSET
Pharmacognosie
M.
Oumar
SYLLA
Pharmacie Chimique et
Chimie Organique
PROFESSEUR SANS
CHAIRE
------------------------
M.
Issa
LO
Pharmacie Galénique
. MAITRE DE CONFERENCES AGREGES
-----------------------------
M.
Doudou
BA
Chimie Analytique
M.
Francis
LE ALLIARD
Biochimie Pharmaceutique
M.
Pierre
TOLIRE
Pharmacie Galénique
CHARGE OIENSEIGNEMENT
---------------------~
M.
Alain
LAURENS
Chimie des Substances
Naturelles
MAITRES
- ASSISTANTS
---------------_.-----
fIIne
Geneviève
BARON
Biochimie Pharmaceutique
M.
Mounirou
CISS
Toxicologie
~
Paulette
GIONO-BARBER
Pharmacodynamie
M.
Cuy
MAYNART
Botanique
Mme
Urbane
TANGUY-SAVREUX
Chimie Organique et
Pharmacié/Çhimique
M.
Michel
TERRISSOL
Physique

o • • 2.
A S SIS TAN T S
Mlle
Issa Bell a
BAH
Pa ras itol og ie
M.
Mathias
BASHAHU
Physique~harmaceutique
M.
Emmanuel
BASSENE
Phannacognos;e
M.
Ezéchiel
BISALINKUMI
Biochimie Pharmaceutique
M.
Jean-François
COOPER
Chimie Analytique
M.
Papa Amadou
DIOP
Biochimie Phannaceutique
Mme
Christine
DELORME
Pharmacie Gélénique
M.
Oumar
FAYE
Pha rmacognos ie
"tne
Michèle
FERRER
Chime Analytique
M.
A;-11
A;.& i n
GERAULT
Biochime Pharmaceutique
ttne
Monique
HASSElMANN
Toxicologie
Mlle
Awa
KANE
Pharmacie Chimique et
Chime Organique
M,
Souleymane
MBOUP
Bactériologie-Virologie
M.
Oumar
NOIR
Parasitologie
M.
Jacob
NGABA
Phannacognosie
M.
Tharcisse
NKUlIKIYE-MFURA
Chime Analytique
M.··
".
Mohamed Archou
TI DJAN 1
Pharmacologie et
Pharmacodynamie
Mme
Arlette
VICTORIUS
Zoologie
A T T 1\\
CHE S
Seynabou
DIOP
Phannacie Chimique· et
Chimie Organique
Dior Dieng
DRAME
Phannacologie et
Phannacodynamie
M.
Oumar
THIOUNE
Pharmacie Gal~nique

J E
D E DIE
CET RAVAIL ...

A DIEU, NOTRE SEIGNEUR,
En ce jour de joie je veux louer le Seigneur
de tout mon coeur, de toute mon âme.
Le Seigneur mla fait tant de bien.
Jamais je ne l 'oublierai.
Aide-moi à vivre comme des Enfants de lumière,
à chercher ten Royaume avant tout, à me conduire
comme de vrais Chrétiens, pour te faire honneur.
Guide mes pas Seigneur, durant le chemin qui
me reste à parcourir,
AMEN •••

A mes Aieuls,
In memoriam.
A mon Père et à ma Mère,
Qui nous ont tout donné. Veuillez trouver dans ce modeste
travail l'expression de notre profonde affection et de notre
reconnaissance infinie. Que Dieu vous garde encore longtemps
parmi nous.
A mon ~'ari,
Ce travail est le tien. Puisse ce fruit de tant d'années de
souffrance nous unir d'avantage. Tout mon Amour.
A mes Enfants: Christian et Michaël,
Sources de joie et de bonheur, je vous aime de tout mon coeur.
Ce modeste travail de votre Maman est un minimum,';':espère que
vous ferez mieux. Que Dieu vous bénisse.
A mes Frères et Soeurs,
Profonde affection et sincère attachement.
A ma Belle Famille,
Vive reconnaissance.
A Madame Razafy ZANADRAVELO et Famille,
Tous mes remerciements pour les sacrifices consentis à mon
endroit. Trouvez ici l'expression de ma grande reconnaissance.
A Madame N'DOYE et Famille,
Tu es pour moi, une Amie, une Soeur et une Parente à la fois •
..
. .
. /. .

Auprés de toi, j'ai toujours bénéficié de soutien moral et maté-
riel, j'en suis trés sensible. Que Dieu te récompenses. Je souhai-
te à tes Enfants une parfaite réussite dans la vie.
A la Famille GUEYE,
Pour leur dire combien chez Marne GUEYE, nous avons retrouvé l'at-
mosphère familial qui nous manquait.
Tous mes souhaits de bonheur à toute la Famille et sincères
remerciements.
A mes Amis,
Qu'ils se reconnaissent et j'ajouterais qu'un vrai Anli vaut
mieux qu'un parent médiocre.
A mes Promotiorliaires,
A tout le Personnel du Laboratoire de Biophysique de Dakar,
Pour leur aide précieuse à. la réalisation de cette thèse.
A tous ceux qui ont participé de prês ou de loin à la réalisation
de ce travail.
A r~DAGASCAR, mon Pays.
A FEMERIVE EST, ma Ville natale.
Au SENEGAL, Pays hôte.
---------000000000---------

I~)
NOS
M~ITRES
ET
JUGES
A notre Maître et Pr~ident de Thèse
le Professeur François DIENG,
Vous avez accepté spontanément de nous faire l'insigne
honneur de présider notre Jury de Thèse. NOUf vous en sOl1l1les
tr~s reconnaissants et gardons de vous à jamais le souvenir
de votre simplicité et de votre bienveillante sympathie
envers les Etudiants.
Respectueux Hommage.
A notre Maître :
le Professeur René N'DOYE,
Vous nous avez donné ce sujet de thèse et guidé à la
réalisation de ce travail. Vous nous avez toujours accueillis"_
et conseill~:avec une paternelle attention.
Veuillez trouver ici l'expression de notre indéfectible
attachement et ~e notre profond respect.
A notre Maître :
le Professeur Hervé DE lAUTURE,
Par votre enseignement, vous nous avez fait prendre
conscience de l'importance de la prévention. Vous
avez gagné notre estime et notre sympathie par la
simplicité et la courtoisie qui vous ont toujours
caractérisé durant les heures de travail.
Soyez assuré de notre vive reconnaissance et de
notre profond re:pect.
...
. / ...

A notre Ma1tre :
Le Professeur Dédéou SIr~GA,
Nous sommes trés heureux de vous compter aujourd'hui
parmi les Membres de ~otre Jury de Thèse.
Puisse ce travail
être l'occasion de vous exprimer
notre reconnaissance pour l'intérêt que vous avez bien
voulu lui accorder.
A notre Directeur de Thèse :
Le Docteur Sylvie SECK / GASSA~,
Vous nous avez guidéixout au long de ce travail.
Vos conseils ont été d'une richesse particulière
et pour votre collaboration, nous vous prions
de croire à notre profonde estime et à notre
inestimable reconnaissance.
---------0000000--------

"Par délibération, la Faculté a arrêté que les opinions émises
dans les dissertations qui lui seront présentées, doivent être
considérées comme propres à l-urs Auteurs et qu'elle n'entend
leur donner aucune approbation ni improbation".

PLAN
CHAPITRE 1.
INTRODUCTION
CHAPITRE 11.
RAPPELS ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE LA THYROIDE
AI Aspect, morphologie, topographie
BI Les rapports du corps thyroïde
Cl Vascularisation de la thyroïde
II. PHYSIOLOGIE DE LA THYROIDE
AI Biosynthèse des hormones thyroïdiennes
1. Cycle métabolique de l'iode
2. Biosynthèse hormonale
3. Stockage et sécrétion hormonale
BI Metabolisme des hormones thyroïdiennes
1. Transport des hormones
2. Catabolisme des hormones
cl Effets biologiques des hormones thyroïdiennes
1. Action sur la croissance
2. Les autres actions
DI Régulation de la sécrétion hormonale
1. Régulation hypothalmo - hypophysaire
2. Auto-régulation thyroïdienne
... / ...

• .. 2.
CHAPITRE III.
LES EXPLORATIONS THYRODIENNES
AI
Métabolisme basal
BI
Dosage du cholestérol total
Cl Hyperglycémie provoquée
DI Réfexogramme ACHILLEEN
II.
LES EXPLORATIONS DIRECTES
-------------------------
AI
Exploration "in vitrd'
dosages HORMONAUX
1. Méthodes chimiques
2. Techniques radio-isotopiques l'in vitro"
3. Les méthodes immuno-enzymatiques
BI
Explorations "in vivo "
1. Scintigraphie
2. Courbe de fixation thyroidienne
3. Epreuves dynamiques
CHAPITRE IV.
NOS
CAS
1.
ETUDE ANALYTIQUE DE NOS CAS
II.
ETUDE COMPARATIVE DE NOS CAS AVEC LES AUTRES
1
TRAVAUX QUI ONT ETE FAITS SUR LES MODULES FROIDS.
III.
QUELQUES OBSERVATIONS AVEC LEURS SCINTIGRAMMES RESPECTIFS
CHAPITRE V.
CON C LUS ION
BIBLIOGRAPHIE
f;
l':

A B R E V lAT ION S
B.E.I.
Butanol Extractible Iodin
D.I.T.
Diodotyrosine
I.
Iode
I-
Iodure
2
1
Iode oxydé
loT. L.
Index de Thyroxine libre
131 1
Iode 131
M.I.T.
Monoiodotyrosine
P.B.I.
Protein bound Iodine
Iode lié aux protéines
S.A.
Sérum albumine
T.B.G.
Thyroxin-Binding-Globulin
T.G.
Thyroglobuline
T.B.P.A. : Thyroxin-Binding-Prealbumine
T
3-5-3' Triiodothyronine
3
T4
T
3-5-3'5' tétra iodothyronine ou thyroxine
4
3-5-3'5' tétra iodothyronine ou
T.R.H.
Thyrotropin releasin Hormon
T.S.H.
Thyroid Stimulating Hormon.

- 1 -
CHA PIT R E l
1 N T R 0 DUC T ION

- 2 -
l
N T R 0 DUC T ION
L'exploration de la glande thyroïde à l'aide des
radio-traçeurs a €t€
introduit au S€n€gal
en 1965 par le labo~
ratoire de Biophysique de la Facult€
et simultanEment par le
Service des Isotopes de l'hôpital A.
Le Dantec.
L'instauration de cette nouvelle technique a ét€
impos€e
par la grande fr€quence
des affections de la r€gion
cervicale ant~rieure goître end€mique,
hyperthyroïdies, hypo-
thyroïdies cardiothyr€oses
et surtout nodules.
On distingue selon l'aspect du nodule, comparé à
celui du restant du parenchyme supposé sain, au sein de la
glande :
-
Le "nodule isofixant" ne s'individualisant par
aucune diff~rence de tonalit€
par rapport au reste de l'image,
- le "nodule chaud"
zone d'hyperfixation sup~r_-
posable à la zone palpable
:
- le "nodule froid",
qui correspond à une aire
d'hypofixation relative et pouvant à l'extrême jusqu'à
l'absence totale d'activit€.
L'€l€ment
essentiel de différenciation est donc
celui de la tonalit€
de l'image, qui lIt
Etroitement en rapport
avec les concentrations relatives du radio-ElEment dans le no-
dule et au sein du tissu sain.
Cette différenciation peut poser
de d€licats
problèmes car l'oeil, s ' i l n'est pas placé dans
des conditions de contraste favorable peut ne pas percevoir
des diff€rences
significatives de tonalité d'où l'int€rêt
des méthodes de quantification de l'image.

- 3 -
L'interprétation de l'image scintigraphique doit
aussi faire entrer en ligne de compte les éléments cliniques
caractérisant le nodule
(mode et date d'apparition, modalités
d'évolution, douleur spontanée ou provoquée, consistance,
mobili té, exi stence ou non d'adénopathies) .
"1°·
Toute interprétation serait dangereuse,
si l'on ne
faisait pas apparattre sur la scintigraphie les contours du
nodule préalablement rep.érés par la palpation en position
d'examen.
ue nodule froid thyroidien repéré sur un scinti-
gramme peut être la traduction d'un adénome bénin, d'un kyste
ou d'un cancer dans 10
à 3()
% des cas selon les statistiques.
Aussi nous est-il apparu intéressant de leur consacrer ce
travail.

- 4 -
CHAPITRE II
RAPPEL ANATOMIQUE ET
PHYSIOLOGIQUE DE LA THYROIDE

- 5 -
Il RAPPEL ANATOMIQUE DE LA THYROIDE
Le corps thyroïde est une glande impaire médiane,
située à la face antérieure et latérale du cou dans la région
sous hyoïdienne.
Il est plaqué sur le larynx et la partie su-
périeure de la trachée qu'il enserre comme un fer à cheval
dans un double plan sagittal et horizontal (fig.
1).
AI ASPECT. MORPHOLOGIE. TOPOGRAPHIE (14)
Le corps thyroïde normal a une coloration rose tirant
sur le rouge plutôt clair, une consistance molle, dépressible
et friable une surface apparemment lisse, en réalité légère-
ment mamelonnée, parfois rompue par des sillons, voire des
encoches,
surtout à la jonction de l'isthme et des lobes l~té-
raux.
Son volume est variable selon l'individu et en fonction de l'âge.
Son poids normal est de 25 à 30 grammes avec des extrêmes allant
de 10 à 60 grammes.
Plus intéressante à considérer est la morphologie de
la glande qui s'oppose par ses variations au schéma répandu
d'un papillon aux ailes étalées. Dans 65 % des cas environ
chez l'adulte, les lobes latéraux sont réunis par un isthme
large et mince donnant à l'ensemble un aspect en H mais i l arrive
que l'isthme présente des variations morphologiques.
Quelque soit l'aspect, le lobe droit est souvent
plus volumineux que le gauche. Les particularites rendent compte
de l'asymétrie de l'image obtenue en scintigraphie thyroïdienne
notamment de la possibilit~ d'un "trou isthmique" sans signi-
fication pathologique.
o
...
t
,
- Topograp h 1e par rapport au larynx et a la trachee
L'examen clinique, l'exérèse chirurgicale trouvent des condi-
tions différentes avec la situation du corps thyroide par rap-
port au larynx et à la trachée.

- 6 -
Figure
1
2
A
Légende
A = Corps thyroïùe en place
B
Corps thyroïde
muscle constricteur inférieur du pharynx
2
oesbphage
3
Membrane thyrohyoidienne

- 7 -
· En position basse
Les lobes latéraux se moulent en tenaille sur les
faces antérieure et latérale de la trachée; l'isthme répond
aux troisième et quatrième anneaux.
· Moins souvent la thyroide est en position haute.
L'isthme masque alors les deux premiers anneaux et une partie
du cartilage cricoide, les lobes sont plaques contre le
larynx.
· Dans la majorité des cas, la position est moyenne
Isthme en regard des deuxième et troisème anneaux, libérant
le premier, lobes répondant pour moitié à la trachée, pour
moitié au larynx:
dans cette éventualite, les pôles supé-
rieurs, le droit souvent plus haut que le gauche, affleurent
le bord postérieur du cartilage thyroidien, l'inférieur répond
au cinquièmevoire
au sixième anneau trachéal sur la tête en
hyperextention.
BI LES RAPPORTS DU CORPS THYROI~ (114)
Le corps thyroide de part sa situation anatomique
présente des rapports avec de nombreux organes dont
:
- la trachée
- le larynx
-
les parathyroides.
Par ailleurs le corps thyroïde a des rapports avec les
nerfs laryngés.
Cl VASCULARISATION DE LA THYROIDE (14)
-
La vascularisation artérielle du corpa thyroide
est une des plus importante de l'économie:
3 fois celle du
cerveau; 6 fois celle du rein. Elle est assurée par les deux
artères thyroidiennes superieures et les deux artères thyroi-
diennesinférieures,une artère thyroidienne moyenne accessoire,
grêle et inconstante.

- 8 -
-
Les veines thyroïdiennes forment à la surface du
corps thyroïde le plexus thyroïdien.
Ce plexus fait des veines
irrégulières, sinueuses sur la convexité de la glande, très
developpé et fragile dans les goitres~ est pluo ,ddnse, serré
à la face postérieure de l'isthme.
-
Les lymphatiques thyroidiens
D'un réseau capillaire très fin,
situé à la périphé-
rie des vésicules thyroidiennes, naît un réseau sous-capsulaire
d'où partent les troncs collecteurs, les unsmedians
les
autres latéraux, isolant des zones de drainage droite, gauche,
médiane.

- 9 -
III
PHYSIOLOGIE DE LA THYROIDE
AI BIOSYNTHESE DES HORMONES THYROIDIENNES (35)
La biosynthèse des hormones thyroidiennes a pour
siège la glande thyroide et plus particulièrement les cellules
épithéliales qui bordent la cavité colloide, l'ensemble cons-
tituant l~s acinis thyroidiens.
1 -
CYCLE METABOLIQUE DE L'IODE
L'iode matière première indispensable à l'hormonoge-
nèse thyroidienne provient de l'alimentation qui en apporte en
moyenne
100 à 200 microgrammes par 24 h.
Cependant i l existe
des sources extra-alimentaires constituées par la deshaloge-
nation intra-thyroidienne des iodotyrosines et par la desioda-
tion tissulaire des hormones thyroidiennes.
Sous forme, d'iodures, i l franchit ai sement' la bar-
riê~~ intestinale se dilue dans le plasma et diffuse vers les
liquides inte.rstitiels.
' Au bout d'une heure, 75 % de l'iode
ingéré est absorbé
en 3 heures, l'absorption est totale.
Enfin aux environs de la 4e heure, un équilibre s'établit entre
les concentrations en iode du plasma et des liquides int~retitiels.
C'est à partir de ce stock d'iodure que va se dérouler
un double processus
élimination urinaire
-
fixation thyroidienne
L'élimination urinaire de l'iode minéral est propor-
tionnelle à sa concentration plasmatique, on peut ainsi définir
une clearance urinaire de l'iode.
Cette clearance est variable
selon les auteurs et selon les pays, elle se situe aux envi-
rons de 20 à 60 mllmn soit à peu près 3 % de l'iode qui tra-
verse le rein.

- 10 -
A côté de la principale voie d'épuration qui est le
rein i l existe d'autres voies d'élimination de moindre impor-
tance qui sont
- le corps thyroïde
- les glandes gastriques, salivaires, mammaires
(pendant la lactation) voire la région di~encéphalo-hypophysaire,
le foie etc.
-
La fixation thyroïdienne des iodures comporte
2 étapes successives réalisant leur concentration, puis leur
oxydation.
véritable "pompe ~ iodures" la thyroïde puise dans le stock
d'iode absorbe par l'organisme. A la notion de clearance uri-
naire de l'iode, se superpose donc celle d'une clearanc~.
thyroïdienne, elle est de 25 ml/mn environ, et la concentra-
tion d'iode dans la thyroïde est 25 fois supérieure à sa con-
centration dans le plasma.
L'iodure ainsi pr~levé par la glande est concentre
en son sein subit alors l'oxydation indispensable ~ la formation
d'iode moléculaire, seul capable de s'intégrer dans les complexes
protéiques de l'hormonogenèse thyroidienne, ce passage ~ l'état
d'iode moléculaire se fait
selon la réaction.
-
2
21
= l
+ 2e
Il serait le fait d'une enzyme oxydase
: peroxydase.
Cette réaction est stimulée par le TSH et inhibée par les anti-
thyroidiens de synthèse et le thio-uracile.
A noter que la formation d'iode organique se fait
avec une certaine rapidité:
en quelques secondes.

- 11 -
2 - BIOSYNTHESE HORMONALE
Cette biosynthèse se fait au niveau de la cellule
vésiculaire ou thyrocyte. Elle comporte deux processus distincts
- Protéinogenèse de la thyroglobuline
-
Elaboration hormonale proprement dite.
2-1- Protéinogenèse de la thyroglobuline (T G.)
La thyroïde synthétise une protéine spécifique
: la
"thyroglobuline (TG) qui est une glycoprotéine de poids molé-
culaire égal à 650 000 .
Elle est composée
-
d'amino-acides avec lesquels se fixent les atomes
d'iode
· cystéines = 240/molécule de T.G
• de tyrosines = 140/molecule de T.G
d'acides aminés polaires qui contribuent à la
solubilité de la T.G : - acide glutamique
-
ac ide aspart ique
- lysine
- arginine
-
De résidus glucidiques
• N. acétyl glucosamine
· N. acetyl galactosamine.
Cette thyroglobuline est synthétisée au niveau des
cellules épithéliales bordant les vésicules colloïdes dans
lesquelles elle est ensuite secretee.

- 12 -
2- 2-
Elaboration hormonale proprement dite.
La synthèse hormonale proprement dite comporte des
mécanismes biochimiques complexes que nous ne pouvons pas
décrire ici dans le détail.
Nous nous contenterons à en dresser
un schéma pratique mais sûrement incomplet.
L'ioduration de la thyroglobuline s'effectue en deux
stad~ successifs aboutissant respectivement à la formation
des iodotyrosines
(substances dépourvues d'action hormonale)
et des iodothyronines résultant du couplage des iodotyrosines
et représentant les principes hormonaux actifs de la glande
thyroïde.
2-2-1- Réaction de substitution -
Formation des iodotyrosines
, Au cours de cette première étape, l'halogène lib~ré
par oxydation des iodures se fixe
sur un acide aminé au sein
de la thyroglobuline.
Parmi ces combinaisons pratiques, les plus importantes
et les plus nombreuses se font avec la tyrosine.
c'est ainsi que la fixation d'un atome d'iode sur le troi-
sième carbone du cycle de la tyrosine donne naissance à la
3 monoiodotyrosine (MIT).
La fixation d'un deuxième atome d'iode sur la monoio-
dotyrosine aboutit à la formation d'un dérivé di-iodé:
la
3,5 diiodotyrosine (DIT).
La MIT et la DIT sont sans pouvoir hormonal.
Ce sont des
L.
iodotyrosines.
2-2-2.
Couplage des tyrosines
formation des thyronines
C'est le te~me ultime de la biosynthèse ~u sein de
la thyroide.
Les iodotyrosines sont couplées en iodo-thyronit:\\Q..

- 13 -
Le couplage de deux molecules de diiodotyrosine conduit à la
formation de 3-5-3'-5' tetraiodothyronine (T4)'
La condensation de la mono-iodo avec la diiodotyrosine
donne la triiodothyronine dont il existe deux isomères 3-5-3'
et 3-3'-5' triodothyronine.
Il possède une activite hormonale
très puissante, puisqu'elle est quatre à cinq fois superieure
à celle de la thyroxine.
Enfin la synthèse de la 3-3' diiodothyronine se ferait
par condensation de deux molecules de 3 - mono-iodotyrosine.
3 - STOCKAGE ET SECRETION HORMONALE
Les hormones thyroïdiennes sont fixees de façon
lâche sur la thyroglobuline et stock'es à l'interieur des
vesicules thyroïdiennes, dans la colloide.
La secr~tion des hormones thyroïdiennes s'explique
par l'hyd.rolyse continue de la thyroglobuline.
Cette protéolyse de la thyroglobuline se fait en 3 étapes
successives
:
- la pinocytose
- migration des lysosomes contenant les enzymes pro-
teolytiques
-
enfin la degradation de la thyroglobuline sous
l'effet des enzymes.
Cette proteolyse ainsi realisée a pour effet de
liberer les amino-acides iodes. Mais seules sont mises en
circulation les thyronines(~hyroxine essentiellement et trio-
dothyrosine en faible proportion).
Les iodotyrosines sont desiodées dans la glande par
dJshalogenases microsomiales à cofacteur T.~I. L'iode ainsi
libere est recapté par les cellules thyroïdiennes etr'utilise

- 14 -
dans un nouveau cycle de l'hormonogenèse
.
La captation des iodures par la ~lande, la synthèse et la
lib~ration des hormon8s sont sous la dépendance de l'hormone
thyréotrope
(TSH).
BI METABOLISME DES HORMONES THYRO~DIENNE~
1 - TRANSPORT DES HORMONES
Les hormones thyroidiennes sont représentées dans le
plasma par la thyroxine et pour une moindre proportion par
les triiodothyronin~ Ces hormones sont véhiculées jusqu'à
leurs récepteurs périphériques
et liées de façon reversible à
des prot&ines sp~cifiques
-
la T.B.G (Thyroxin_Binding-Globulin) transporte 60 %
des hormones T
et T
3
4 . Sa synthèse est augmentée par l'oestt·o-
4 . Sa synthèse est augmentée par
...
,
gene.
-
La T.B.P.A.
(Thyroxi~_Binding_Prealbumine)
tranaporte 30 % de T4 •
4
-
La S.A.
(serum albumine) transporte
10 % ae T .
4
A peine
1 % des hormones sont Jibres (3 à 4 ng pour 100 ml
de sang) elles sont les seules capables de pénétrer dans les
cellules donc
seules biologiquement activés.
Ce sont
donc les concentrations de T
et T4 libres et non celles de
3
T
et de T
3
4 totales du plasma qui régissent la disponibilité
4 totales du plasma qui régissent la
hormonale pour les t i s s u s . ,
2 "- CATABOLISME DES HORMONES THYROIDIENNES (61)
Le catabolisme des hormones thyroidiennes se
ct~oule. vrai.semblablement "s~lon 3 processus.

- 15 -
2-1- La désiodation
Les hormones thyroïdiennes sont libérées du vecteur
protéique et catabolisé au niveau des tissus peripheriques.
Elles seront ensuite désiodees libérant l'iode qui repasse
dans le plasma.
La T4 peut donner T active et T reverse inactive.
4 peut donner T3
3
2-2 Modification de la chaîne latérale de la molécule
Il se produit une dégradation de la chaîne alanine
par désamination donnant des radicaux acétiques et pyruviques.
On retrouve ces métabolites cellulaires des iodothyroninesdans
la bile, le sang et les urines.
2-3- Conjugaison
Au niveau du foie, les hormones thyroïdiennes sont
sulfoconjuguées (surtout T )
3
et glycuroconjuguées
(surtout T
3
4 )
4
et éliminées par la bile.
Une partie est réabsorbée par l'intestin (cycle entéro-hépatique).
Cl EFFETS BIOLOGIQUES DES HORMONES THYROIDIENNES (61)
Comme nous l'avons dit c'est l'hormone libre qui va
avoir de nombreux effets métaboliques dans les cellules récep-
trices où elle a pénétré.
1 -
LES EFFETS METABOLIQUES
Les hormones thyroïdiennes entraîne" un découplage
des phénomènes d'oxydo-réducticn avec libération d'énergie
sous forme de chaleur.

- 16 -
1-2-1- Sur les lipides:
C'est une action biphasique
car l'hormone intervient dans la synthèse et dans la dégradation
du cholestérol.
L'hyperthyroïdie s'accompagne d'une hypochclestérolemie
L'hypothyroïdie au contraire entraîne une hypercho-
lesterolemie.
1-2-2- Sur les glucides
A doses physiologiques, les hormones thyroïdiennes
stimulent la synth~se du glycogène
; au contraire a fortes
doses elles l'inhibent. Elles favorisent l'utilisation péri-
pherique du glucose donc une action hyperglycemiante.
1-2-3- Sur les protides
Elles favorisent certains anabolismes cellulaires. A
doses physiologiques, elles activent la synthèse protéique
grâce a des nombreux facteurs enzymatiques.
Dans l'hyperthyroïdie on a une fonte musculaire avec
augmentation du catabolisme protéique se traduisant par une
élevation de la creatinurie.
1-2-4- Sur le métabolisme des vitamines en favorisant
la transformation du carotène en vitamine A.
1-2-5. Metabolisme phosphocalcique
Dans l'hyperthyroidie, on observe une diminution de
la densité osseuse; inversement elle s'accroît au cours de
l'hypothyroïdie.
Les hormones thyroïdiennes accroissent la phosphaturie
et la calciurie.


- 17 -
2 - ACTION SUR LA CROISSANCE
-
générale (par son effet sur la synthèse protéique)
- osseuse (en longueur et en épaisseur)
- du tissu nerveux (ceci est particulièrement net au
niveau du cortex cérébral chez l'homme, où les
lésions sont rapidement irreversibles).
3 - AUTRES ACTIONS
3-1- Sur le coeur
On a une augmentation du débit cardiaque, du volume
de l'éjection systolique et de la vitesse circulatoire. On a
aussi une accélération du rythme cardiaque.
3-2- Sur le muscle
-
Du point de vue clinique
L'hypothyroidie entraîne une augmentation de volume
et de la consistance des muscles squelettiques dont la con-" "[..
traction est ralentie.
Dans l'hyperthyroidie, par contre, on a une fonte mus-
culair~;la contraction musculaire se réalise ~ une vitesie
normale mais est relativement inefficace, et l'on obs~rve ,alors
un raccourcissement de la durée de décontraction musculaire.
De ces anomalies cliniques, découle la pratique du
réflexogramme achil~en qui ~st la mesure du temps de relaxation
de la contraction du muscle tricep sural.
- Entre autre on constate une modification biochimique
par exemple l'excès d'hormones thyroidiennes entraîne" une
augmentation de la créatinémie et une créatinurie massive.

- 18 -
- De même qu'on note une modification histologique
du muscle sous l'effet des hormones thyroidiennes.
3- 3' Sur le tube digestif
Les hormones thyroidiennes accèlèrent la motricité
intestinale, l'absorption intestinale, le débit sanguin intes-
tinal,
la consommation d'oxygène par l'intestin. L'absorption
du glucose par l'intestin est accrüe.
3-4- Sur l'hématopoïèse
Elles stimulent l'érythopoièse et le métabolisme inter-
médiaire des globules rouges.
3-5- Action sur la reproduction
3-5-1- Chez la femme
L'hypothyroidie est souvent accompagnée
d'hypermé-
norrhée~ de. ménorragies, un raccourcissement du cycle 6varien
une hyperprolactinémie, et plus rarement une galactorrhée.
3-5-2- Chez l'homme
L'hyperthyroidie, chez un certain nombre d'homm~
s'accompagne d'une gynécomastie généralement sans galactorrhée.
3-5-3 - Sur la puberté
Dans le cas d'hypothyroidie infantile, on peut observer
une puberté précoce.
3-6 - Action sur la peau et les phanères

- 19 -
3-7- Action sur le rein
On a une augmentation de la filtration glomérulaire et
du débit sanguin rénal.
Elles accroissent également la clearance de l'eau
libre, expliquant, peut être, l'hypona~é~ie fréquemment ren-
contree dans le myxoedème.
DI REGULATION DE LA SECRETION HORMONALE (fig. 2)
1- REGULATION HYPOTHALAMO-NYPOPHY8AIRE
L'information est constitu~par le taux plasmatique
d'hormones thyroidiennes.
Ces hormones agissent
sur les noyaux hypothalamiques
qui sécrètent la TRH.
Cette TRH provoquera au niveau de l'ant~­
hypophyse, une secrétion de T8H qU~déversée dans la circulation
systemique, atteint les cellules thyroïdiennes provoquant une
secrétion d'hormones thyroïdiennes.
Les hormones libérées par
les cellules thyroïdiennes exercent en retour une action sur
l'hypothalamus.
Lorsque le taux d'hormones augmente dans le sang, la
TaHse tarit et inversement lorsqu'il baisse la TRH s'accroit.
L'iode alimentaire tient une place importante dans
ce système régulateur.
Lorsque le régime est pauvre en iode,
la fixation thyroidienne s'accroit.
Ce phénomène s'explique
facilement en considérant que toute baisse de ·l'iodémie entraîne
une baisse de l'hormonogén~se et unehyperstimulinémiehypo-
physaire réactionnelle. Il semble exister cependant, outre le
mécanisme hypophysaire, un dispositif régulateur propre à l'in-
térieur de la glande thyroïde.

- 20 -
2- AUTOREGULATION THYROIDIENNE
A côté de ces mécanismes hormonaux il existe une
auto-régulation de l'hormonosynthèse par la thyrotde elle
m~me quisera~liée probablement à la reversibilité des
, "
réactions de la biosynthèse.

- 21 -
COR/EX
:i[N~ORlr.L.
~.+"'_~""""
STUWLUS NEURO •••
:i[N~ORlr.L.
STUWLUS NEURO
Cir-r.uih, ~OUS"<;l)I·ti("oU)(
BI.SOINS T'SSULA'Pi5 e
.-J
BI.SOINS T'SSULA'Pi5 ....
... . - - - - - - ' "
BAI~:~)I: nu TAUX
D'HURMONES
GIHl;ULANTES
e
\\~. .......
.
HAUSSE DU TAUX DES
",
~
HORMONES
" "
'~';CUU\\NT[5
~_~i~ ••~,
1
T5H
1
1

1
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1~ . TH....
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SPORT
......
" 1 ('I.1.I2.
1
I~I! ~--~
I~I!
~jffLMU"'IN;l1
", . (TIWA)
1~
1
~-;::'.:-
.=zJ
"'c::''.-
CELLULES
pt~IPHt~lIQUES
J
FIG.2
REGULATION
DE LÀ 5ECRËT'ON.

- 22 -
CHA PIT R E
III
LES
EXP LOR A T ION S
T H Y ROI DIE N NES

- 23 -
l
-
EXPLORATIONS INDIRECTES.
LES TESTS PERIPHERIQUES
Ces tests évaluent indirectement l'utilisation des
hormones thyroïdiennes au niveau des récepteurs tissulaires.
A/ METABOLISME BASAL
Il se d'finit comme étant la quantité de chaleur
2
exprimée en calories dégagées par heure et par m
de surface
corporelle chez un sujet à jeûn depuis 12 h, au repos, vêtu
et dans un milieu o~ la température est de 16 à 18°C. Les
dépenses d'énergie étant liées à la sécrétion thyroidienne;
toute augmentation de ces dépenses sera liée à un hyperfonc-
tionnement
de la glande et toute diminution à un hypofonction-
nement.
Le résultat est exprimé en pourcentage en plus ou
moins par rapport aux normes qui sont pour un adulte de 30 ans:
2
38 à 48 cal/h/m
chez l'homme
2
36 à 38 cal/h/m
chez la femme.
Valeurs normales
: entre 0 et + 20 %
Valeurs anormales: inférieures à -
10 % et supérieures à + 30 %
C'est sûrement la moins bonne des méthodes d'e~plorations du
corps thyroïde et elle a été su~antée par d'~autres méthodes.
Seul le métabolisme basal sous
narcose semble donner des
résultats satisfaisants .

B/ LE DOSAGE DU CHOLESTEROL TOTAL
Le taux du cholestérol estcorrele avec la fonction
thyroïdienne. Malheureusement plusieurs autres facteurs in-
fluencent la cholesterolemie et la valeur diagnostique de
cet examen est, de ce fait,
assez limitée.
1

- 24 -
Il a cependant un intérêt soit pour déceler une hypo-
thyroïdie chez l'enfant ou l'adolescent soit pour surveiller un
traitement d'hyperthyroïdie ou surtout d'hypothyroïdie.
La nor-
malisation du taux de cholestérol constitue alors un bon crit~re
d'équilibre.
Valeurs normales = entre 1,25 gll et 2,25 g/l
cl HYPERGLYCEMIE PROVOQUEE
Les hormones thyroïdiennes augmentent la glycolyse
hépatique et musculaire.
Dans les hyperthyroïdies
on a une courbe d'hyper-
glycémie provoquee de type diabétique.
La flèche d'hyperglycé-
mie atteint et depasse 1,80g
le retour à la normale se fait
tardivement au bout de 3 à 4 h au lieu de 2 à 2 h 30 dans les
cas normaux.
Ce dosage n'est pas spécifique non plus.
DI REFLEXOGRAMME ACHILLEEN
Son Principe
Il repose sur la relation liant la rapidité de con-
traction et de déconcentration de muscle strié et l'équilibre
thyroïdien. Partant de ce fait,
dès
1948 'Lambert" montrait
l'intérêt de cet examen dans T'étude des dysfonctionnements
thyroïdiens. Depuis cette date cet examen est devenu de plus
en plus courant et des nombreuses publications et études lui
sont consacrées, parmi lesquelles on peut citer celles de
LAWSON et GILSON, tandis que la méthode a été introduite en
France par DE GENNES et BRICAIRE, DES CHAMPS et BAILLET (23)
et à DAKAR, citons celle de Moussa (F) ~4.)
(

- 25 -
La Technique de mesure (34)
Elle utilise plusieurs types d'appareils donnant un
tracé biphasique ou mono phasique de la contraction musculaire
après percussion du tendon d'Achille. Cette dernière méthode
expose à moins d'erreurs dans la lecture des tracés.
Chaque appareil doit être étalonné et les valeurs témoins
exprimées en fonction de l'âge; le sexe n'a pas d'influence
sur les résultats.
Le calcul du temps de demi-relaxation se fait comme
indiqué sur la figure 3.
Les causes d'erreurs
Doivent être bien connues
: dans 5 % des cas une
aréflexie achiléenne bilatérale rend l'examen impraticable. Cer-
tains agents pharmacologiques ou hormonaux peuvent modifier le
réflexogramme: les composés bromés, les bêta-bloquants, l'al-
longent; les salicylés, la Vit B
le racourcissent.
Le tracé
12
n'est pas modifié par les maladies neurologiques courantes et
les affections musculaires, telles la maladie de Steinert ou
la myopathie congénitale.
La température du muscle n'a aucun
effet.
Les résultats (34)
-
Valeurs normales
,
,
3 a 12 ans
210 a 230 ms
,
,
13 a 15 ans
240 a 340 ms
,
,
25 a 40 ans
260 a 360 ms
,
+ de 55 ans
270 a 370 ms

- 26 -
Figure
3
CALCUL DE LA DUREE DU
3
CALCUL DE LA DUREE
REFLEXOGRAMME ACHILLEEN (34)
A
1
1
,
•t
\\
<
)
<
s
P
A = Choc du marteau
Partie ascendante
: contraction
Partie descentante
: relaxation
SP : Temps de demi-relaxation
1
1

- 21 -
- Au cours de l'hypothyroidie
Le réflexogra~me est allongé. Ce phénomène peut toute-
fois s'observer dans l'obésité, le diabète sucrê,la maladie
de Biermer, les cirrhoses décompensées, la sarcoidose. Dans les
formes frustes de l'hypothyroidie, le réflexogramme achill~en
reste normal.
- Au cours de l'hyperthyroidie
Le réflexogramme est raccourci~ là encore, cette modi-
fication n'est pas spécifique de l'affection.
On peut l'avoir
dans les cas de spasmophilie et les états neuro-dystoniques.
Conclusion
Le réflexogramme trouve son intérêt dans le suivi des
malades traites.
Son intérêt diagnostique est grand dans l'insuffi-
sance thyroidienne franche mais très réduit dans l'hyperthy-
roidie en raison des nombreuses causes d'erreurs précédemment
soulignas.
Il a tendance à perdre son intérêt depuis l'exten-
sion prise par le dosage des hormones thyroidiennes.

- 28 -
rI -
EXPLORATIONS DIRECTES
AI EXPLORATIONS IN "VITRO"
DOSAGES HORMONAUX
1 - METHODES CHIMIQUES
Etant donne que toutes les hormones sont iodees, on
peut pratiquer une etude des differents produits iodes de la
thyroïde presents dans le plasma.
1-1- Dosage de l'Iodemie proteique ou Iode total
ou PBI (Protein - Bound Iodine) - Methode de SANDELI et
KOLTHOFF cites par YACTINE (H)(61).
Ce dosage correspond i
l'iode transporte par les
proteines vectrices TB.P.A.et TBG.
Les methodes par activation neutronique
etant re-
servees i
un nombre restreint de
laboratoires privilegies,
toutes les techniques couramment utilisees sont basees sur la
réaction catalytique de SANDELL et KOLTHOF~.
Les resultats
- Normalern~~le taux de PBI est compr1s entre 4 et 8
microgrammes (ug) pour 100 ml de plasma
-
hypothyroidie = taux <
3 ug/100 ml de plasma
- hyperthyroidie = taux> 9 ug/100 ml de plasma
1-2- Dosage de l'iode hormonal extractible par
Butanol ou BEI
Cette methode est plus specifique que la precedente
Ce BEI correspond i
l'iode fixe sur les thyronines T ,
T ,
2
3
T4, T'3 donc c'est le reflet fidèle de l'hormonemie. Mais ce
4, T'3 donc c'est le reflet fidèle de l'hormonemie. Mais
dosage est difficile à realiser et demande un temps assez long.
1

- 29 -
La technique consiste à faire un extrait butanolique
du sêrum qui enl~ve tout l'16de fix~ aux protêines. On lave
ensuite avec NaOH pour êliminer MIT et DIT.
Rêsultat
Valeurs normales
: 3 à 8 ug pour 100 ml de sérum
hypothyroidie: <
2 ug pour 100 ml
-
hyperthyroidie: >
8 ug pour 100 ml
1-3- Critique de ces mêthodes
En plus des inconvênients lies aux contaminations
iodêes qui persistent en partie malgré l'amélioration des mêthodes
de sêparation, ces dosages chimiques ont d'autres limites.
-
Ils donnent des valeurs élevêes êvoquant une hyper-
thyroidie chez des sujets euthyroidicns, dont le taux de TBG
est augmenté en cas de grossesse et prise de contraceptifs
oraux . . .
- A l'inverse, ils font penser a tort à une hypo-
thyroidie chez des sujets euthyroidiens dont le taux de TBG
est diminue
(syndrome nephrotique, hépatite, hypoprotéinemie,
mongolisme,
prise d'androg~ne
deficit congenital en TBG).
-
Ils ne permettent pas de faire le diagnostic des
hyperthyroidies car ils dosent l'ensemble (T
et T
3
4 )
4
2 -
TECHNIQUES RADIO-ISOTOPIQUES "IN VITRO"
2~1- Methode de BLANQUET MEYNIEL par pbromatographie
........ '
•• l,.', ,. _, -';
t,
. - o •• ;

des produits plasmatigues (61)
Elle permet de separer trois fractions

-
30 -
-
les iodures
-
les compos~s iod€s
non hormonaux
(iod6iJr6~i~es)
-
les hormones
On fait un passage sur résime échangeuse d'ions
On termine par un comptage isotopique~ après avoir administré
au sujet de l'iode radioactifI
131.
Resultat
-
Sujet normal
-
fraction d.' iodures minéraux est de 50 à 95 %
-
fraction hormonale
:
5 à 40 %
-
fraction iodo-prot€ique
<
15 %
-
En
cas d'hyperthyroïdie
-
fraction hormonale s'élève couramment à plus
de 50 % et peut atteindre 80 à 98 %
-En cas d'hypothyroïdie
c'est l'inverse
2-2- Test de transfert de T
ou T
Test
3
3
2-2-1- Principe
Il donne un reflet
indirect et global des sites libres
au niveau des protfiines v c c t r i c e s d ' hormones thyroïdiennes.
Ce test repose sur le fait
que la T
marquée à l'iode
3
125 se fixe €lectivement
sur une résine échangellsed'ions lors-
,
que la TBG est
saturée.
2-2-2- Les divers tests de transfert proposes
-
Test de HAMOLSKY (61)
Il consiste à saturer les protéines vectrices au
moyen d'hormones na.r-quées
par l'iode radioactif qui va se
fixer au niveau des sites laisses libres par les protéines

-
31
-
endog~nes. On mesure ainsi les possibilités restantes de
fixation de protéines du patient.
Le test de HAMOLSKY mesure le degré de saturation de la
TBG en T .
3
Principe
On ajoute au serum du malade une quantité connu de
T
exog~ne radioactive (T *) et un corps (absorbant) fixant
3
3
également facilement T
et séparable du sérum (g~obules rouges
3
au début, résines ou charbon actuellement).
Le T * se fixe électivement d'abord sur la TBG du
3
malade,
sauf si celle-ci est déjà saturée en T
(hyperthy-
3
roidies). Elle se fixera d'autant plus que le nombre de sites
libres est plus important
(hypothyroïdies).
La fraction libre est ensuite absorbée de façon
passive sans déplacer l'équilibre sur un support qui varie
selon les méthodes
(sephadex, thiopax 3, microph~ne dans
serum albumine)
En faisant le rapport
T3X sur TBG
--'='-------------
T * fixé sur absorbant
3
et en comparant avec un témoin on peut calculer un indice
rapport malade/Témoin.
Résultats
- Euthyroidie
: indice =
-
hyperthyroidie
: indice
<
-
hypothyroidie:
indice
> 1.

-
32 -
2-2-3- Test TRIOSORB (53)
A l'origine, ce test contenait une éponge de résine,
en poly-urethane, dans laquelle était dispersée une résine
échangeuse d'ions finément divisée
(anions et cations).
Les paramètres tels que temps d'incubation et température
influaient sur le rendement de la fixation de tri-iodo-
thyronine.
Il existe une compétition pour la T
entre la ~rotéine
3
vectrice d'une ~art, et la .résine d'autre part. Les protéines
vectrices attirant T
avec une force F
et la résine avec une
3
1
force F , F
étant toujours supérieure à F
; F
est fonction
2
2
1
1
de la "capacité latente" de. fixation des pratéines porteuses.
F
sera très importante dans le cas de l'hy~othy­
1
roidie et faible dans l'hyperthyroidie, ce qui se traduira
par une fixation élevée sur la résine pour l'hy~erthyroidie
et basse dans l'hypothyroidie.
En résumé la fixation sur l'éponge résine augmente
dans l'hyperthyroidie et diminue dans l'hypothyroidie.
En pratique, en cours d'incubation, on mesure la
radioactivité totale (T). Puis, à la fin de l'incubation on
détermine la radioactivité retenue par l'é~on~e (F).
Le pourcentage de T3~ fixée est alors fourni par l'expression
125
F
x 100 = % de T3 . 1
fixé ~ar la résine
T
Valeurs normales chez les enthyroidiens sont comprises entre
25 et 35 %.
Le test modifié par les laboratoires Abott s'appelle
TRIOSORB M-125.
Il comprend: l'éponge "Sorb", un sérum con-
trôlé de référence SCR avec une valeur prédéterminée de fixation
125
de T
1
, qui lui est attribuée sur la base d'un test pro-
3
longé.
Il donne des résultats plus performants
:

- 33 -
-
euthyroidie
entre 22 % et 34 %
-
hypothyroidie
<
22 %
- hyperthyroïdie> 34 %
-
Le T -Test donne un bon reflet de l'intensité de la
3
secrétion hormonale et da niveau des hormones thyroïdiennes à
condition que les protéines vectrices ne soient pas perturbées.
-
Il est valable chez le sujet saturé en iode
-
Al' in ver s e t 0 u t e aIt érat ion qua nt i t a t ive. deI'· ,
capacité des protéines vectrices essentiellement de la TBG~
va modifier le résultat du test
: Quand TBG est augmentœ
(dans les diverses circonstances préoédemment citas) le T -Test
3
donne des valeurs basses. A l'opposé quand TBG est bas~lon en-
registre une augmentation du test.
Les salicylés et la diphenyl hydantoïne sont partiel-
lement liés à la TBG
et
diminuent sa capacité vectri~e entrai-
nant des résultats faussement élevés de T -Test. Par ailleurs~
3
la décompensation cardiaque~ l'insuffisance rénale~ les affec-
tions hépatiques~ les états de malnutrition~ les carcinomatoses
généralisées~ les affections chroniques ou aiguës entrainent
une diminution de la TBG donc une perturbation du T -Test.
3
2-3- Dosage de la Thyroxine totale serique
c'est le nombre grandissant des patients présentant
une surcharge iodee exogène qui a été le point de départ du
développement des techniques de dosage de la T4 serique au
4 serique
moyen des méthodes de l'analyse par saturation (CASSIDY (C)
et coll.~ KELSTRUP (J)~ MURPHY (B) et coll. STERLING (K) et
coll.) cites par SARR (A)
(53).

- 34 -
Tant que l'on ne disposait pas d'une méthode spéci-
fique il est impossible de différencier l'iode thyroxinien
endog~ne de celui iatrog~ne. Le dosage spécifique de la thy-
roxine sérique represente
représente donc un progr~s indispensable, car
i l n'est perturbe,
perturbé, en principe, par aucun apport iodé extérieur.
2-3-1- Dosage dit. "par compétition" (34)
Le dosage de la T 4 par cette méthode conserve encore
4 par cette méthode conserve
ses fid~les,
tid~les, ses qualités sont indentiques à celle du dosage
de cette hormone par radio-immunologie. Cette technique est
abandonnée pour le dosage de la T
car elle nécessite une
3
séparation chromatographique préalable de la T4 et de la T
4 et de la
3
et de ce fait ne présente aucun avantage en regard des
techftiques radio-immunologiques.
Principe
Ces tests utilisent la compétition existant entre
l'hormone marquée (traceur) ajoutée au serum et l'hormone
endog~ne (froide) vis-à-vis d'un récepteur spécifique;
spécitique ;
celui-ci peut être une protéine vectrice (T.B.G) ou un anti-
corps valablement préparé.
Technique
Des aliquots de sérum témoin euthyroidien, convena-
blement dilué, contenant la TBG sont enrichis d'une quantité
identique d'hormon~marquéeB125r
d'hormon~marquéeB
T . L'adjonction, à ces m~mes
4
échantillons de sérum, d'une quantité croissante de thyroxine
non radio-active entraîne un déplacement de l'équilibre ini-
tial, de telle sorte que l'hormone marquée fixée sur la TBG
va être progressivement libérée dans le plasma. Ce phénom~ne
est proportionnel à la quantité d'hormon~froidesajouté~aux
échantillons de sérum. La séparation des fractions libre
et
liée de l'hormone marquée s'effectue à l'aide d'un capteur,
f

--1
- 35 -
variable selon les techniques
(sephadex, résine échangeuse
d'ions, charbon, etc.)
Il est ainsi possible 'd'établir une
courbe' d'étalonnage qui servira de référence pour la déter-
mination du taux de thyroxine contenu dans le sérum à doser.
Après extraction de cette dernière par de l'alcool,un gel de
sephadex ou une résine échangeuse d'ions,
son introduction
dans le système va entraîner un déplacement de la thyroxine
marquée dont la radio-activité sera reportée sur la courbe
d'étalonnage préalablement établie.
Un simple calcul graphique
donne immédiatement le taux de thyroxine contenu dans le sérum
à doser.
2-3-2- Dosages recourant à la technique radio-
immunologique.
On fait de plus en plus appel aux techniques radio-
immunologiques qui presentent une plus grande spécificité
puisque seule l'hormone immunologiquement active est dosée
et qui s'affranchissent de l'extraction préalable: la TBG
du sérum étant bloquée par une quantité saturante de merthio-
late de sodium qui libère selectivement et complètement la
T4 des protéines vectrices (53).
4 des protéines vectrices
Principe
Cette méthode conjugue la prec~sion spécifique rigou-
reuse de la réaction antigène
(Ag). Anticorps
(Ac)
à la grande
sensibilité de la détection radio-active.
Il est possible de
schematiser son déroulement en trois parties.
L'antigène marqué au tritium ou à l'iode 125 (AgXj
est placé devant le récepteur specifique (Rs)
ou l'anticorps
(Ac) et donne lieu à une réaction reversible.
x
Ag
Ac
ou
Ag* + Rs

- 36 -
Ag* est la forme antigénique libre soit FX
F
(Free)
X
Ag
Ac ou Ag~Rs est la forme antigénique liée soit BX
B
(Bound)
On peut définir les rapports
T* étant la radioactivité totale B* + F~
L'antigène non marqué ou froid Ag entre en competition avec
Ag* car il tend, lui aussi,
à participer aux réactions d'équi-
libre selon
:
Ag + Ac
AgAc
Ag + Rs
AgRs
Les quantités d'Ag, Ac ou Rs sont constantes, toute
adjonction d'Ag entraîne une réduction de la quantité d'Ag*
lié.
Il sera nécessaire de séparer les antigènes marqués
libres des liés pour connaître la quantité d'antigène froid
compétitif.
L'établissement d'une courbe d'étalonnage permet de
déterminer la concentration d'antigène à mesurer.
Cette courbe
est établie à partir des quantités connues d'antigène froid
vis ~ vis de la même preparation du complexe Ag* Ac. Le report
de la valeur B~
du dosage sur la courbe permet d'obtenir la
JI'~
concentration en antigène du fluide biologique.
Les éléments réactifs
L'antigène peut être marqué au carbone 14, au
tritium,
à l'iode 125.

- 31 -
-
L'anticorps doit être spécifique de l'antigène étudié
et ne
pas réagir avec d'autres antigènes ou composants du milieu
réactionnel.
L'anticorps doit posséder une bonne affinité car
cette qualité conditionne la sensibilité du dosage.
Méthodes de séparation
La forme anti~énique B* est séparée de la forme libre
F~ en phase liquide par\\des procédés physiques ou des précipi-
tations par un agent chi~ique ou un anticorps anti-y-globuline.
La séparation peut s'effectuer grâce à une phase solide, l'an-
ticorps précipitant est alors fixe sur un matériau solide
(séphade~ cellulose, paroi du tube) facilitant ainsi la mani-
pulation.
2-3-3
Résultats (53)
- A l'état physiologique sa concentration varie en
fonction de l'âge. Elle s'abaisse de 1 à 15 ans pour atteindre
chez l'adulte des valeurs comprises entre 55 et
130 ng/ml
(10 à 166 n mol/l)
- Au cours de l'hypothyroidie, la thyroxinémie diminue
mais cette variation s'observe aussi dans toutes les circons-
tances où sa protéine vectrice (TBG) est réduite.
-
Au cours de l'hyperthyroidie : la thyroxinémie est
augmentée mais cette variation n'est ni constante ni spécifique
dans certaines hyperthyroidie seule la triiodothyronine est
accrue. Par ailleurs la thyroxinémie est élevée dans des
circonstances induisant une augmentation de la T.B.G.
2-3-4- Inconvénients du dosage de la thyroxine
totale sérique.
-
Il peut être perturbé par un apport exogène de
thyroxine.
- Le taux de thyroxine ainsi évalué ne permet pas
dans les cas limites une discrimitation nette entre les éUth7-
roidiens et les hyperthyroidiens.

- 38 -
-
Le dosage de la T4 totale ne renseigne pas, con-
4 totale ne renseigne pas,
sidéré isolement sur le taux de thyroxine libre métaboliquement
active d'où l'on a recourt à l'évaluation de l'index de
thyroxine libre
(I.T.L.).
2-4- Index de thyroxine libre (I.T.L)
On ~ppelle
ITL le produit de la T4 totale xT test.
4 totale xT 3
Si les dosages radio-immunologiques de T4 fournissent des
4 fournissent
résultats sensiblement identiques à ceux du dosage par com-
pétition, ils présentent un ITL encore plus performant
(46).
Les valeurs de l'I.T.L permettent avec precision de distinguer
les euthyroidiens d'une part et d'autre part les hyper et
hypothyroidie:cs.
Valeurs normales entre
1 ,5 et 3,4
3 - LES METHODES IMMUNO-ENZYMATIQUES
Cette methode fait appel comme la radio-immunologique
à l'emploi d'anticorps specifiques et d'une hormone marquée
par une enzyme et non par un radio-isotope.
Il y ~ donc cpm-
pét i t ion par le s si te's de l ' ant i corps entre l ' hormone endogène
(non marquée)
et l'hormone marquée dont la liaison à l'anti-
corps libère l'activité de l'enzyme marqueuse.
Cette enzyme
agissa.nt
sur un eub-strat présent da.ns le milieu provoque une
modification mesurable de ce substrat, le plus souvent par
des différences de densité optique.

-
39 -
BI LES EXPLORATIONS "IN VIVO"
1 - LA SCINTIGRAPHIE THYROIDIENNE
La scintigraphie thyroidienne est ltexamen le plus
couramment pratiquée dans un service d'Isotopes, et son impor-
tance en pathologie thyroidienne peut être comparée à celle
de la radiographie avec moyens de contraste en pathologie du
tubedigestif (6)
1-1- Principes généraux (6)
Les principes généraux et la conduite de l'examen
sont ceux de toute scintigraphie mais quelques points rendent
la scintigraphie thyroidienne particuli~rement facile et
fid~le.
-
la concentration intra-thyroidienne du radio-
élément est très elevée à la fois de façon absolue et relative
ce qui permet un contraste remarquable.
-
Il s'agit dtun organe superficiel et de petite
taille rendant les conditions physiques de détection favorable
et la durée de l'examen assez courte.
1-2- Précaution fondamentale
Cet examen doit pouvoir apporter des renseignements
non seulement morphologiques mais aussi topographiques et
surtout fonctionnels.
Donc ces renseignements ne peuvent
prendre de sens que par confrontation avec les données
cliniques de la palpation parce quton a une image plane
(2 dimensions) d'un volume (3 dimensions).

- 4c -
1-3- Les appareils utilisés
- Scintigraphe i
balayage avec transcripteur couleur
ou noir et blanc.
-
Les dispositifs fixes du type " gama Camera"
Ils présentent un intérêt réel
leur sensibilité peut permettre
de réaliser une image même lorsque la fixation est très faible
(saturation, hypothyroïdie, certaines thyroïdites) et de pré-
ciser l'aspect de certains nodules petits ou dont la fixation
est peu différente de celle du reste du parenchyme thyroïdien.
Cependant cette technique ne permet pas un repérage anatomique
precis donc elle ne peut pas remplacer l'examen classique mais
seulement le compléter dans le cas d'interprétation difficile.
- Un autre moyen d'améliorer le contraste et surtout
de remplacer une simple impression visuelle par des données
plus quantitatives est d'utiliser la methode des 'profils de
niveaux" centrés sur la zone intéressante ou suspecte.
1-4- Les radio-éléments (voir tableau)
-
L'iode 131
C'est le plus ancien et encore actuellement le plus
utilise des produits permettant l'etude scintigraphique de
la thyroide.
Il est le plus communément utilisé en raison des
facilites de production et de stockage et de son prix de revient
bas.
Sa périodè permet d'attendre 24 ou 48 h avant d'effectuer
la scintigraphie:
ce qui réduit beaucoup l'activité extra-
thyroidienne.
Inconvénients
-
Son énergie gamma n'est pas la mieux adaptée à la
technique scintigraphique, avec une ~nergie moindre, les
dispositifs mécaniques, la protection et la collimation seraient
plus simple et la résolution améliorée.

- 41 -
-
La dose reçue par la thyroide n'est pas négligeable
chez l'adulte et exclut pratiquement son utilisation chez
l'enfant.
-
L'Iode 125 et l'Iode
132
ont été également
utilisés.
Le premier a été proposé pour obtenir, moyennant
.
1
" . "
,
131
une 1rradiatio~ voisine de ce le de11vree par 1 l
une 1rradiatio~ voisine de ce le de11vree par 1
, des
images particulièrement fine.
Mais son energie est trop
faible pour une bonne mesure de fixation.
Le second proposé
pour localiser les formations ectopiques sans chercher à en
faire une image précise, délivre des doses 60 à 100 fois plus
f
·b
l '
131
,
" ,
l '
t '
t ' "
'
f a1 le que
l
ma1S necess1te une co l1ma 10n
res maSS1ve.
a1 le que
l
ma1S necess1te une co l1ma 10n
res
-
L'Iode 123
Serait théoriquement le produit idéal. Avec
100 uci
conduisant à d'excellentes images, il ne délivre que 1,5 rads
à la thyroide. Sa production en grande série pose cependant
des problèmes techniques.
-
Le Téchnetium 99 m
Il est actuellement le traceur le plus commode et le
plus répandu car il permet sans irradiation importante de la
thyroide d'avoir une image de meilleure qualité. De plus son
émission y se prète bien à la scintigraphie thyroidienne. Le
moment optimal pour effectuer l'examen se situe entre 20 et
40 mn après l'injection intra-veineuse.
Inconvénients
- Avec le technetium, l'activité traduit la capacité
de fixation de l'iodure, i l est donc possible qu'un nodule
thyroidien fixant l'iodure mais où l'oxydation de l'iodure
se fait mal, apparaisse" iso-voire, hyperfixant avec le Tc
et hypofixant avec l'iode.

- - -
- - - - ~ - - - - - . _ - - - - - - - - - - - - - -
LES RADIO-ELEMENTS
ru
C\\l
Les doses se rapportent à un taux de fixation de 30 pour 100 pour une
..::t
...::t
thyroide de 30 grammes environ.
environ .
.:. .
.
EMISSION:
EMISSION
:
EMISSIONS B
DOSE
: DOSE THYROIDE
PERIODE :(PRINCIPALE RAIE):ENERGIE MOYENNE
RADS PAR M Cn:
C~:
(RADS)
:A LA THYROIDE
:PAR SCINTIGRAPHIE:
:
ADULTE
,---------------_._-------------------------------------------------------------------------------
.,
.

.
.e
.
.
._
.
. .
.
.
.
Iode 131
:
8,5 jours
:
364 Kev
:
190 Kev
:
1 520
30 pour 20 Uci
:
:
:
:
:
:
:
Iode 125
:
57 jours
:
27 Kev
:
0
:
1 120
50 pour 50 Uci
:
Iode 123
:
13 heures:
160 Kev
:
0
:
20
2 pour 100 Uci
:
:
:
:
:
:
Iode 132
:
2,3 heures:
780 Kev
:
490 Kev
:
17
:
:
m
Technetium 99
:
99
6 heures:
140 Kev
:
0
:
0,2
0,2 pour 1mCi
:

---------,-----------
-
-
43 -
Il est donc souhaitable; quand l'image scintigra-
phique d'un nodule est isofixante avec le Tc~ ou quand elle
n'est pas de bonne Qualité~ d'administrer de l'iode radioactif
pour un complément d'examen.
-
En raison d'une fixation élevée au niveau des
glandes salivaires et de l'activité des vaisseaux du médiastin,
le Tc serait mal indiqué pour la recherche d'une ectopie
.
tàyroidienne.
- Par contre i l est recommandé chez les sujets jeunes
et en cas d'examens répétés (surveillance d'une thyroidite
par exemple) et surtout en cas de saturation iodée du patient.
Il est donc vraisemblable que le futur appartient à l'iode 123.
1-5- Les limites
-
L'examen nécessite de faire déplacer le malade au
moins deux fois sinon davantage car le plus souvent c'est après
la 24e heure que le rapport
activité thyroidienne
est le
activité plasmatique
plus favorable.
-
La résolution des scintigraphes n'est pas parfaite
et une lésion ne peut être vue que si sa taille est suffisante
(de l'ordre de
cm de diamètre pour une lésion superficielle).
et sa fixttion de l'iode différente de celle du tissu sain.
-
Ceci est aggravé par le fait
que l'image scinti-
graphique ne donne qu'une représentation plane, et une zone
hypofixente peut très bien passer inapperçue s ' i l existe une
épaisseur suffisante de tissu sain sus et sous-jacent.
-
La saturation iodée représente l'obstacle majeur
de l'exploration isotopique thyroidienne, puisqu'il se pro-
duit un effet de dilution et la radioactivité pénétrant dans
le corps thyroide devient très faible.
Cette saturation peut

_ - - - - - -
~
._-~_ .. _ - - - - -
~
._-~- ..
- 44 -
être dûe à un examen radiologique avec contraste iodé ou à
une prise de médicament iodé souvent ignoré du malade.
On peut
remeèier à ce phénomène par l'utilisation de technetium.
-
Ces limites se rencontrent le plus souvent lors de
l'examen classique avec l'iode
131.
1-6-: Interprétation des scintigrammes
1-6-1- Images normales
La distribution homogène de l'isotope, l'aspect gros-
sièrement symétrique~ les contours réguliers des bords réalisent
l'aspect habituellement comparé à un
papillon dont les ailes
représentent les lobes, le corps l'isthme.
Cependant il existe des variantes
-
asymétrie des deux lobes
-
La représentation de l'ishme est variable dans sa
topographie (en U ou en H) et dans sa tonalité
-
des anomalies congénitales (agenésie d'un lobe par
exemple).
Une image ne peut être qualifiée de normale qu'après
la confrontation avec l'examen clinique et en l'absence de
toute anomalie décelée à la palpation du corps thyroide.
Le repérage et le report
sur la scintigraphie des données
cliniques est indispensable à l'interprétation correcte de
l'image.
1-6-2- Images pathologiques
Les anomalies scintigraphiques peuvent concerner
isolement ou simultanément, la forme~ les contours~ les dimen-
sions, la topographie~ la tonalité de l'image.

- 45 -
-
Les goitres
La notion de goitre correspond à la perception au
cours de la palpation, d'une augmentation de volume de la
glande.
En scintigraphie elle peut se traduire par la seule
augmentation des dimensions de l'image dont l'aspect reste
homogène.
(hyperplasie simple) ou par apparition des plages
hYPofixantes al ternant avec des zones d r hyperfixat ion (goitre
hétérogène). Ne jamais oublier dans l'appréciation de la
taille de l'organe qu'il s'agit de la pr~ ection plane d'un
volume et qu'une thyroïde "'tal€e"
sur un cou large parait ra
plus grande qu'une thyroïde plus arrondie et saillante.
-
Les ectopies
Les ébauches thyroïdienne~ en position sub-linguale
ou thyreoglosse sont en général facilement decelées, même
lorsqu'elles fixent peu.
Les goîtres plongeants et les thy-
roides endothoraciques peuvent poser plus de problèmes et
necessiter en pratique l'utilisation d'iode
131 dont Je rayon-
nement de 364 kev. traverse mieux les tissus interposés que
celui du technetium 99 m (140 kev).
-
Les nodules
Les élements cliniques caractérisant ces nodules cons-
tituent un
guide dans l'interprétation des images. Mais aucune
discussion n'est possible sans le prealable fondamental de la
Superposition de l'anomalie scintip,raphique et du repère noté
et du ,nodule palpable.
On peut
schematiquement distinguer selon l'aspect
du nodule compare à l'image du reste de la glande.
-
Les nodules "chauds"
Zones d'hyperfixation en regard du nodule, pouvant
a l'extrême jusqu'au nodule a "fixation élective", la zonenodu-
laire
représentant à elle seule la totalité de la zone fixante.

46
-
Les nodules "isofixants"
Ne se marquant ~ar aucune différence de fixation
avec le reste de la glande.
-
Les nodules "froids"
Ne fixe pas ou fixe peu l'iode 131. Un nodule bénin
peut se traduire par un trou de fixation, alors qu'un nodule
malin peut donner un aspect de fixation partielle (celle-ci
est d'ailleurs toujours infime, car le cancer le moins dédif-
férencie fixe 50 à 100 fois moins que le tissu normal).
Plusieurs types d'image peuvent être réalisés
- trou de fixation centro-lobaire
-
amputation d'un pôle ou d'un bord
- disparition d'un lobe.
Les nodules froids represententla majorité des no-
dules thyroïdiens plus de 75 % pour REYNEIR cites par (6).
D'autres affections thyroïdiennes: kystes, adénomes, thyroï-
dites localisées, peuvent se traduire par cette absence de
fixation.
2 -
LA COURBE DE FIXATION THYROIDIENNE
2-1- Principe
L'isotope est administré par voie buccale ou par voie
intraveineuse. On mesure par comptage externe la fraction de
la dose traçeuse présente dans la thyroide à un moment donné.
2-2- Les radio-éléments
On utilise presque les mêmes isotopes que ceux uti-
lise&"
lors de la scintigraphie thyroidienne. Le plus souvent
on a recours à l'iode 131.


- 47 -
2-3- Les limites
Pour interpr~ter une ~preuve cinétique in v~vo il
est indispensable de
:
2-3-1. Rechercher par un interrogatoire minitieux
- la prise de produits contenant de l'iode tel que
la teinture d'iode (attendre 8 jours)
- les radiographies avec produits de contraste iod~s
(biligraphie, ur.v, hystérosalpingographie ... )
- des aliments contenant de l'iode: mollusques
choux etc. ou des m~dicaments qui inhibent la
fixation de l'iode par la thyroide.
2-3-2- Pratiquer un dosage chimique de l'iode et
de l'iodurie de 24 h.
Valeurs normales
: respectivement de 4 à 8 ug par
100 ml et de 80 à 100 ug par 24 h
2-4- Résultats
La fixation est mesur~e au bout de 2,6, 24 heures
et éventuellement 48 heures.
A titre indicatif voici les valeurs des différentes
courbes de fixations.

- 48 -
,-------------------,------_._------,-------,
.
. . . .
,-------------------,---------------,-------,
.
. . .
Enthyroidie
17
26
40
Goitre enthyroidie~
22
34
46
Hypothyroidie
6
8
26
hyperthyroIdie
57
70
70
3- Epreuve dynamique
3-1- Epreuve de freinage à la T
(Test de WERMER)
3
Elle consiste à étudier l~ fixation de l'iode
radio-actif dans le cas des hyperthy~oaies avant et après
administration de thyroxine ou mieux de tri-iodothyronine
per os pendant 6 j~urs. Normalement, l'administration d'hor-
mone freine la sécrétion de TSH donc diminue la fixation de
l'iode radio-actif.
Dans les hyperthyroidies, la courbe reste elevée
preuve de l'autonomie de la thyroïde.
3-2- Epreuve de stimulation à la T8H (Test de QUERIDO)
On fait une injection de
1000 UI par jour de TSH
pendant 3 jours et on mesure la fixation thyroidienne de
l'iode radioactif à la 24e heure avant et après les 3 injections.
Résultat
Dans l'hypothyroidie d'origine hypophysaire
(insuffisance en TSH) on a une remontée nette de la fixation.

- 49 -
CHA PIT R E
IV
NOS
CAS

- 50 -
l
-
ETUDE ANALYTIQUE DE NOS CAS
L'étude analytique de nos cas a permis de constater
certaines lacunes liées
-
d'une part à la difficulté de faire préciser par
les malades leurs origines géographiques précises en vue du
dépistage éventuel d'un facteur d'endémicité. Dans la majorité
des cas i l s'agit des sujets vivant
à Dakar depuis peu de
temps.
- d'autre part à la difficulté de retrouver les ré-
sultats anatomo-pathologiques
(biopsie) de nos malades qui
nous auraient permis d'établir l'incidence du cancer parmi ces
nodules froids.
Les 8 cas qu'on a retrouvé sont tous des adé-
nomes macro- et micro-vésiculaires sauf 1 cas de thyroïdite
subaigue.
-
Nous nous limiterons ~insi à l'étude
- de la fréquence des nodules froids
-
du sexe
-
de l'âge
- de l'ethnie
- de la courbe de fixation thyroïdienne
- du dosage hormonal T4 et ITL
4 et
-
du délai d'apparition du nodule avant la consul-
tation
- du siège du nodule
-
des motifs de consultation des malades
-
de l'hérédite de la pathologie thyroïdienne
-
de l'étude comparative de nos cas avec les
données classiques
-
Et quelques observations avec les images
scintigraphiques respectives.

-
·
-
51 -
A/ FREQUENCE DES NODULES FROIDS AU SEIN DE LA PATHOLOGIE
THYROIDIENNE
Nous avons pu réunir 973 dossiers en 11 ans (1973-
1983) dont
190 nodules froids soit
19,5 %.
54 cas ont été éliminés, les observations cliniques
et les dosages hormonaux n'ayant pas été faits.
Ainsi nous n'avons retenu que 136 cas soit
13,9 %
de l'ensemble des dossiers.
Suivant que le nodule s'accompagne ou non des signes
fonctionnels,
qu'il y a ou non hypertrophie du parenchyme res-
tant, ou encore qu'il y a ou non des manifestations loco-
régionales ou à distance liées à l'existence d'un nodule, les
nodules froids thyroidiens peuvent être classés en deux grands
groupes.
1°/ Les nodules froids isoles
Ils sont au nombre de 48 soit 35,2 %. Ce sont des
nodules cliniquement isolés sans signesde dysfonctionnement
hormonal sans signes évident~de compression et éventuellement
sans signe~évocateu~de malignité (amaigrissement adénopathies
Bat ell i tes) .
2°/ Les nodules avec signe d'accompagnement
Au nombre de 88 soit 64,1 % dont:
-
Les nodules uniques s'accompagnant d'une hypertro-
phie de parenchyme restant 59 soit 67,04 %
-
Les nodules multiples (goitre héteromultinodulaire)
allant de 2 à 3 nodules.
Ils peuvent être tous des nodules
froids ou à fixation héterogène.
Ils sont au nombre de 24 soit
27, 3 %.

- 52 -
Ces nodules froids qu'ils soient uniques ou multi-
ples sont accompagnés de signes fonctionnels essentiellement
de signes de compression mais aussi des vertige~t céphal~est
palpitation, précordialgie, fi~vre, toux et dysneurotonie.
- Les nodules froids tr~s suspects de malignité avec
amaigrissement important et adénopathie cervicale.
5 cas soit
5,6' %.
BI
LE SEXE
Sexe masculin
18 soit 13.2 %
Sexe féminin
118 soit 86.7 %
Rapport femme sur homme F/H = 6,5
Cl
L'AGE
Répartition des nodules froids selon l'âge
A G E
NOMBRB
:
POURCENTAGE
:----------------:----------------:--------------:
10 - 20 ans
9
6.6 %
20 - 30
30
22,0 %
30 - 40
42
30,8 %
40 - 50
27
19.9 %
50 - 60
19
14
%
60 - 70
8
5,9 %
70 - 80
1
0,8 %
TOTAL
136
100 %

- 53 -
REPARTITION DES NODULES FROIDS SELON L'AGE
NOMBRE DES CAS
40
35
30
25
20
15
10
5
10
20
30
40
50
60
70
80
AGES

- 54 -
....
Répartition des nodules froids selon l'âge et le sexe
AGE
HOMME
FEMME
TOTAL
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ e
e
_



Il

10 - 20
2
7
9
20 - 30
2
28
30
30 - 40
3
39
42
40 - 50
5
22
27
50 - 60
4
15
19
60 - 70
2
2
8
70 - 80
0
TOTAL
18
118
136
DI
ETHNIE
- Ouoloff
56 cas
soit
41 , 1 %
- Toucouleur
14 cas
"
10,2 %
- Peulh
8
"
"
5,8 %
Sérère
5 cas
"
3,6 %
- Diola
5 cas
"
3,6 %
Mandingue
2 cas
Il
1 ,5 %
Les autres
- Bambara
3
soit 2,2 %
- Sarakholé
2
soit
1 ,5 %
- Malinké
soit 0,7 %
- Maure
1 1
soit 8, 1 %
- Libanais
t:;
soit
./
3,6 %
Et autres nationalités
: Française, Italienne~ Russe,
Cap-Verdienne . . . .

-
55 ~
E/ COURBE DE FIXATION
Son allure générale est la suivante .,-
H2 = 23 %
H
=
6
37 %
H24 = 40 %
H48 = 38 %
F/
LE TAUX DE T4
- En moyenne il est égal à 8,3 ug/100 ml ~
2,7
-
On a constaté 11 cas soit 8 % d'hyperthyroïdie avec
un taux de T
allant de
14 à 22 ug/100 ml
4
- Et 7 cas soit 5,1 % d'hypothyroidie avec taux
de T
allant de 0,7 à 5,4.
4
G/
TAUX DE ITL : en moyenne il est égal à 2,8 +
1,5
.
H/
DELAI D'APPARITION AVANT LA
CONSULœA-TION
DELAI
NOMBRE
: POURCENTAGE
:-------------------:--------------:--------------:
- moins de d' 1 an
30 cas
22 %
- 1 à 2 ans
28 cas
20,6 %
-
....
2 a 5 ans
42 cas
30,9 %
-
....
5 a 10 ans
20 cas
14,7 %
-10 à 20 ans
12 cas
8,8 %
-40 ans
1 cas
0,7 %
- depuis l'enfance:
3 cas
2,2 %
TOTAL
136 cas
= 100 %

-
56 -
Il
SIEGE DES NODULES FROIDS
SIEGE
NOMBRE
: POURCENTAGE:
:-----------------:-----------:------------:
Lobe droit
48
35,3
Lobe gauche
65
47,8
Isthme
10
7,3
Multifocal
13
9,6
TOTAL
136
100 %
JI MOTIF DE CONSULTATION
- Tumefaction cervicale antérieure
84 cas soit
61,7
%
Tumefaction anterieure plus signes d'accom-
pagnement précedemment cités dans 46 cas
soit 33,8
%
- Retard staturo-pondéral plus goitre de volume
modére
:
1 eas soit
0,7
%
- Basedow: 2 cas soit 1,5
%
FACTEURS DECLENCHANTS ou CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
-
Sans facteurs declenchants apparents
126 cas
soit 92,7 %
- Après accouchement
10 cas soit 7,3 %
KI
HEREDITE
Il existe une notion d'herédité
: 25 cas soit
18,3 %
pas de notion d'hérédité
:
1 1 1 cas soit 81,7 %'

-
57 -
Il résulte des tableaux et des chiffres précédents
les constatetions suivantes.
-
Le nodule froid thyroidien reste une affection
nettement prédominante chez la femme
(118 soit 86,7 %) alors
que l'homme ne représente que
13,2 %. ,Le rapport FIR c
6,5, ce
rapport; qui varie e,ntre 2 et 8 est, constamment rencontré en
pathologie thyroidienne.
- D'une manière générale le nodule froid thyroi-
dien est beaucoup plus fréquent
chez l'adulte entre 20 et
60 ans (86,7 %) que chez le sujet de moins de 20 ans (6,6 %),
aussi bien chez la femme que chez l'homme.
Toutes les tranches
d'âge sont intéressees de 9 à 75 ans.
-
Les Ouoloffs sont les plus concernés:
41,
1%
peut être parce que c'est le groupe ethnique majoritaire à
DAKAR.
- Dans notre étude on a constate que la courbe de
fixation de nos malades se rapproche de celle du goitre
eu-
thyroidien.
Ceci parait justifié du fait qu'il se rencontre
dans 64,7 % de nos cas.
Nos patients sont donc en général euthyroidiens,
la courbe de fixation ainsi que les dosages hormonaux en
témoignent
:
T
=
4
8,3 ug/100 ml +
2,7 (valeurs normales
5,5 à 11,5)
ITL = 2,18 +
1,5 (Valeurs normales;
1,2 à 3,2).
-
La plupart de nos malades consultent tard, après
2 ans d'évolution de la maladie dans presque 60 % des cas.
Et le plus souvent
(61,76 % des cas) leur motif de consul-
t,at ion est une tuméfact ion c ervic ale ant erieure mai s aus si
des signes d'accompagnement précédemment cites.

- 58 -
- En général on ne retrouve aucun facteur
déclen-
chant de l'affection chez nos malades.
-
Les nodules froids sont surtout lobaires et
quelques cas isthmiques (7,35 %) ou multifocaux (9,55 %)
- Chez nos patients, la notion d'hérédité de la
pathologie thyroïdienne en général est retrouvée dans 18,3 %
des cas
; mais là nous avons une certaines réserve quant à
la valeur significative de ce pourcentage vu
la nature très
subjective des réponses à ce
genre
de questionnaires.
-
Quant aux résultats anatomo-pathologiques de
ces nodules froids,
c'est vraiment dommage qu'on n'mtpas
pu les retrouver car histologiquement ces "zones froides" ou
"hypoactives" peuvent correspondre aux entités suivantes
:
· kystes
· hémorragie
· thyroidite circoncrite
· fribrose
· tumeur maligne
-
Enfin les différents aspects scintigraphiques des
nodules froids sont retrouvés chez nos malades: image d'en-
coche, de lacune, d'amputation pclaire om lobaire.

-
59 -
II - ETUDE COMPARATIVE DE NOS CAS AVEC LES AUTRES TRAVAUX
QUI ONT ETE FAITS SUR LES NODULES FROIDS
AI FREQUENCE
~
~.
-NDANDA KALIMBA (45) à DAKAR sur 150 nodules froids
a trouv€
58 soit 38,66 % de nodules ~roidsUisol€s et
92 soit 61,33 % des nodules froids avec signes d'accompagnement.
BI
LtAGE ET LE SEXE
~
~
- NDANDA (45) à DAKAR sur! les 150 nodules froids,
128 cas sont des femmes soit 85,33 % et 22 cas sont des hommes
soit 14,66 %. Le rapport F/H est de 5,8.
H
"
Il a constaté aussi que le nodule froid est une
affection beaucoup plus fr€quente
chez l'adulte que chez
l'enfant aussi bien chez la femme que chez l'homme.
70 à plus de 80 % des malades sont âg€s
de 20 à
60 ans avec un maximum de fréquence entre 20 et 40 ans chez
la femme et entre 40 et 60 ans chez les hommes.
-
GUI TOU (29) dans sa thèse trouve les proportions
suivantes
chez la femme
142 soit 85 %
chez l'homme
25 cas soit 15 %
• Rapport F/H est de 5,68
il
~
Il a dit que le nodule froid est une affection du
jeune mais tous les âges de 11 à 75 ans sont représentés.
-
GRANT et Coll (25) sur 161 patients les 3/4 (116)
sont des femmes et le 1/4 (45 cas)
sont des hommes.
Le rapport F/H est de 2,57. Le maximum de fréquence se situe
entre 30 et 40 ans dans les 2 sexes.

-
60 -
- JACKSON (32)
Sur 275 cas trouve 250 femmes soit
91 %et 25 hommes soit 9 %. Le rapport F/H = 10.
Il
, \\
La fréquence maximale des nodules froids se situant entre
30 et 40 ans pour les femmes et entre 20 et 30 ans pour
les hommes .
• JAFFIOL et Coll (33)
sur 144 cas trouvent 87,5 %
de femme et
12,5 %d'homme. Le rapport F/H = 7
89,5 %des sujets sont âgés de 20 à 60 ans avec un maximum
de fréquence entre 30 et 40 ans.
Cl DUREE D'EVOLUTION DU NODULE FROID
-
NDANDA (45) a constaté que 3,33 % des malades
seulement consultent au cours de la 1ère année d'évolution
du nodule et 76 % des malades consultent entre 1 et 10 ans
d'~volution.
Le plus souvent c'est la symptomatologie fonction-
nelle qui motive la 1ère consultation alors que dans notre
étude c'est une tuméfaction cervicale antérieure qui cons-
titue le motif de consultation dans la majorité des cas.
ANCIENNETE DU NODULE
NOMBRE
: POURCENTAGE
:------------------------:---------:--------------:
moins d' 1 an
5
3,33 %
entre
et
10 ans
114
76
entre 1 1 et 30 ans
19
19,33
plus de 30 ans

1 ,33
- JAFFIOL et Coll (33) ont montré que dans la série
européenne, la majorité des malades (51,3 %) consulte au

- 61 -
cours de la 1ère année d'évolution (voir tableau) alors qu'en
général à DAKAR la majorité des malades consultent bien
après une ou plusieurs années d'évolution.
DUREE D'EVOLUTION DU NODULE FROID (33)
ANCIENNET
NOMBRE
: POURCENTAGE:
------------------------------------------------
.
. . .
moins d'1 an
74
51 ,4
entre 1 et
10 ans
44
30,5
entre
10 et 30 ans
26
18, 1
El SIEGE DES NODULES FROIDS
"
-
NDANDA (45) a trouve aUSS1 que les nodules froids
sont surtout lobaires:
"
Siège des 150 nodules froids
(45)
SIEGE
NOMBRE
POURCENTAGE:
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ e
,
,
.
. . ,
Lobe droit
59
39.3
Lobe gauche
72
48
Isthme
7
4,7
Multifocaux
12
8
TOTAL
150
100

-
62 -
FI
L'HEREDITE
IRADJ (31) a dit aussi que l'hérédité joue dans la
pathologie thyroidienne surtout dans les cancers médullaires
(nodules froids à la scintigraphie) dont l'incidence fami-
liale est bien établie, le mode de transmission étant auto-
somal et dominant.
GI
PLACE DU CANCER PARMI LES NODULES FROIDS
Des nombreux travaux ont été consacres à la place
du cancer parmi les nodules·froid;thyroidiens (cf tableaux
suivants).
PLACE DU CANCER PARMI LES NODULES FROIDS
: AUTEURS ET N° DE REF.
:ANNEE :NATURE DE LA
:NOMBRE DE:
%
BIBLIOGRAPHIQUE
LESION
CAS
CANCER
:---------------------------:------:---------------:---------:--------
JOHNSON et BEIMALTER cités: .
par JAFFIOL· et Coll (33)
1955
:Nodules froids
32
31
GRANT et Coll (25)
1963 :Nodules froids
119
27,7
MELLIERE et Coll (42)
1970 :Nodules froids
607
20
LAROCHE et Remy (38)
1970 :Nodules froids
607
:20 à 30
GUINET (26)
1970
Nodules froids:
607
: 20 à 30
LEGER (39)
1970
Nodules froids:
607
20
CHARACHON et Coll ( 15)
1972
Nodules froids:
607
: 10 à 20
MESSARIS et Coll (43)
1973
Nodules froids:
416
12,7
NDANDA (DAKAR)
(45)
1975
Nodules froids:
150
22

- 63 -
1°/ Place du cancer parmi les nodules froids isolés
AUTEURS ET N° DE REF
:ANNEE :NATURE DE LA
NOMBRE
%
BIBLIOGRAPHIQUE
LESION
DE CAS
CANCER
----------------------------------------------------------------------
.
. . ..
.
1.
PIGOTT et BRAUND (48)
1963
Nodules froids:
231
15,5
GUITOU (29)
1967
Nodules froids:
167
19,76
SOUSTELLE et Coll cités
1969
Nodules froids:
275
21,5
par JAFFIOL et Coll (33)
KENDALL et Coll (36
1969
Nodules soli-
91
19
taires
:MELLIERE et Coll (42)
1970
Nodules froids:
404
18
pleins et
isoles
JAFFIOL et Coll (33)
1972
Nodules froids:
144
9,72
solitaires
NDANDA (45)
1975
Nodules froids:
58
10,34
isolés
2°/ Place du cancer parmi les nodules froids
avec signes d'accompagnement
t'
'\\\\
-
NDANDA (45)
sur 150 nodules froids il a trouvé
92 cas de nodules froids avec signe d'accompagnement soit 61,33 J
~r
'\\.\\
Et parmi ces nodules froids non solitaires il a
constaté 27 cas de cancer soit 29,35 %

-
64 -
Conclusion -
- Pour le 1er tableau, le pourcentage du cancer parmi
les nodules hrroids" varie de 20 a 30 % pour presque tous les
auteurs.
-
2ème tableau:
Parmi les nodules~troid; isoles la
majorité des auteurs trouvent des pourcentages de cancer allant
de 15 à 20 %.
-
Il semblerait d'après ces chiffres que le r~sque
de malignité est plus grande 20 a 30 % pour les nodules "froid~'
avec signe d'accompagnement que chez les nodules ~roid;isolés
(15 à 20 %).
Pour faire le diagnostic de certitude de ces cancers
il faut le résultat d'anapath. or c'est ce qui fait défaut
dans notre étude.
L'interrogatoire, la clinique et la scintigraphie ne donnent
que des éléments de présomption.
Selon IRADJ (31) les carcinomes v~siculaires sont les plus
fréquentes
(voir tableau)
Répartition des cancers thyroidiens selon le type
histologique
: TYPE HISTOLOGIQUE
: NBRE DE CAS
: POURCENTAGE :
:------------------------:-------------:-------------:
Cancers papillaires
23
21 t 5
Cancers vésiculaires
41
38 3
t
Cancers mixtes
17
15,87
Cancers médulla.ires
7
6,54
Cancers anaplasiques
16
15
Sarcomes
0,93
Métastases
2
1 ,86

- 65 -
3°/ Les causes des cancers thyroïdiens invoquées
par ces différents auteurs sont
-
L'endémie gottZ'@UliI@ avec la carence iodée
: CORDIER
et Coll (16)
, JAFFIOL et Coll (33) Mc CLEDON. Ces auteurs
"
sign~~ent la rté.u~6ce élevée des nodules froids"malins ou
bénins dans les zones d'endémie.
- Antécédent d'irradiation cervicale surtout chez
les enfants CHARACHON et Coll (15) qui citent DUFFY, LAROCHE
et REMY (38) 'GUINET (26) CORDIER et Coll (17) MELLIERE et
Coll (42) IRADJ (31).
-La g~nétique- a été également incriminée
·
LACOUR et Coll (37) rapportent 2 cas familiaux
d'épithélioma
papillaire (le père et sa fille)
· JAFFIOL et Coll (33)
sur 144 cas de nodules "froid~'
et solitaires rapportent
19 cas d'hérédité goitrigène mater-
nelle soit 13,12 % .
• IRADJ (31) précise que le mode de transmission
des cancers médullaires et autosomal et dominant.
- l;Jes médicament s
Les anti-thyroidiens de synthèse ont été cités
Le rôle carcinogénétique de la T8H a été évoqué par
certains auteurs.
-
Certaines affections pré-existantes du corps
thyroïde comme: Adénome, goitre, thyroïdite (JAFFIOL et Coll
(33) CHARACHON et Coll (15) IRADJI (31) WOOLNER (60) sur
36 cas opérés, 9 presentaient une thyroïdite lymphocytaire
en foyers et 9 une thyroïdite diffuse). Cependant on se pose

!
66 -
la question s ' i l s'agit effectivement d'une dégénérescence
maligne de l'une ou de l'autre de ces affections ou il
s'agit tout simplement d'une association au cancer.
La
plupart des auteurs parlent plutôt d'association.

- 67 -
III - QUELQUES OBSERVATIONS AVEC LEURS SCINTIGRAMMES PERSPECTIFS
OBSERVATION N°
1
- Mme C. ESP.
40 ans, sexe féminin,
Cap Verdienne
- Diagnostic d'orientation: tuméfaction cervicale antérieure
- A la palpation. Nodule de consistance ferme au niveau du
lobe droit
- A la scintigraphie
L'image obtenue est celle d'une thyroide augmentée
de volume dans son ensemble, avec un lobe homogène
Le nodule palpable au niveau du lobe droit ne fixe
pas le radio-iode.
Il pose donc le problème des
nodules "froids"
OBSERVATION N° 2
- Mme C.
IHI, 50 ans,
sexe féminin, Ouoloff
- Diangostic d'orientation: goitre d'ancienneté non déterminée
- A la palpation : La thyroide est très augmentée de volume
et présente un nodule isthmo10baire de consistance ferme.
- A la scintigraphie
Image d'une thyroide augmentée de volume, le lobe
gauche présente au niveau de la berge externe de son
pôle superieur un nodule ne fixant pas le radio-
élément. Le lobe droit n'est actif qu'au niveau de
son pôle superieur. Présence d'un volumineux nodule
isthmo-10baire fixant peu le radio-élément.
Il s'agit d'un gbttre avec nodules f~oids lobaire
polaire supérieur ~auche et ishmo-lobaire.

'"
,.
- 68 -
1
Scintigramme de l'Observation nO
1

Scintigram~e de l'Observation nO 2

- 69 -
1.
i.~
•:•. -
OBSERVATION N° 3
Mme A. DIA,
20 ans, sexe féminin,
Toucouleur
Diagnostic d'orientation:
goître accompagné d'une adénopathie
cervicale évoluant depuis deux ans.
A la palpation : thyroide augmentée de volume surtout aux
dépens du lobe gauche, on palpe un nodule isthmolobaire droit
de consistance ferme et une adénopathie cervicale.
A la scintigraphie:
Image d'une thyroide augmentée de volume.
Le lobe gauche hypertrophié apparaît actif, homogène.
Le lobe
dro i t
n' est acti f
qu' au niveau de son pôle sup~rieur.' Le rest e du
lobe est le siège d'un nodule débordant sur la région isthmique
et ne fixant pas le radio-élément.
Il s'agit donc d'un goître avec nodule "froid"
isthmo-lobair~
droit.
OBSERVATION N° 4
Mme A. SOW, 35 ans, sexe féminin t Peulh
Diagnostic d'orientation:
goitre accompagné de deux nodules
au niveau du lobe droit évoluant depuis 7 Dois.
A la palpation
La thyroide est augmentée de volume et on palpe
deux nodules de consistance ferme au niveau du, lobe gauche.
A la scintigraphie
Image d'une thyroide augmentée de volume aux dépens des deux
lobes.
Le lobe droit hypertrophié, est actif et homogène.
Le lobe
gauche, peu actif presente au niveau de ses 2/3 inférieurs un
u~dule ne fixant pas le radio-€lément
par
ailleurs le nodule
palpable à la jonction isthmo-base du lobe gauche apparait
hypofixant.
Il s'agit donc d'un goitre avec nodules "froids" du lobe
gauche.

- 70 -

Scintigramme de l'Observation nO 3
t
.\\
i
Scintigramrne de l'Observation nO 4

-
71 -
OBSERVATION N° !
Mme A. DIA., 54 ans, sexe féminin, Ouoloff
Diagnostic d'orientation:
Tumefaction cervicale anterieure
evoluant depuis 30 ans.
A la palpation: Deux nodules de consistance ferme dont l'un
est isthmique et l'autre lobaire gauche; thyroïde pa~pable
A la scintigraphie.
Image d'une thyroïde augmentée de volume
aux depens de l'isthme et du lobe gauche. La répartition de
l'iode radioactif montre
-
une fixation homog~ne ~ la partie superieure de la
glande
- une large plage hypofixante occupant la partie
inférieure de la glande avec une lacune centrale, superposable
au nodule isthmique.
Le nodule palpable ~ la base du lobe
gauche ne presente presque pas d'activité.
Il s'agit donc d'un goitre avec deux nodules "froids".
OBSERVATION N° 6
Mme K
NDI,
38 ans; sexe féminin, Ouoloff
Diagnostic d'orientation: goitre avec hyperthyroïdie clinique
A la palpation
: Thyroide palpable avec deux nodules de con-
sistance élastique dont l'un est isthmique et l'autre lobaire
droit.
A la scintigraphie
Thyroïde augmentée de volume.
Le lobe gauche apparait actif
homogène.
Le lobe droit moins actif présente au niveau de son
pôle supérieur un nodule ne fixant pas le radio-élément.
L'isthme est également le siège d'un nodule muet ~ la scinti-
graphie.
Il s ' agit donc d'un goitre avec n<>d.ul.~s polaire, lobaire
supérieur droit et isthmique "froids".

-
72 -
Scintigram~e de l'Observation nO 5
,
Scintigramme de l'Observation nO
6

- 73 -
CHA PIT R E
V
CON C LUS ION

- 74 -
CON C LUS ION
Les méthodes d'investigations isotopiques de la
glande thyroIde ont grandement contribué aux progr~s réalisés
dans la connaissance de sa physiologie et de sa pathologie.
c'est ainsi que les affections thyroïdiennes dans
toute leur diversité sont l'objet d'une exploration approfon-
die au service central de Médecine Nucléaire du C.H.U. de
DAKAR.
Notre travail se veut une contribution à l'étude
des nodules "froids", dont le double intérêt réside dans la
fréquence non négligeable au Sénégal et dans le pronostic
évolutif parfois redoutable puisque dans
10 à 30 ~ des cas
il s'agit d'un cancer thyroïdien.
En ce sens l'examen scintigraphique revêt une impor-
tance capitale du fait de son pouvoir discriminatoire sur les
nodules.
Il permet en effet de distinguer en fonction de
l'activité recueillie en regard de la zone nodulaire et compa-
rativement au reste du parenchyme glandulaire
:
- les nodules isofixants où l'activité est comparable
à celle du tissu sain résiduel.
-
les nodules hyperfixants ou nodules "chauds" où
elle est augmentée
- les nodules hypofixants ou nodules "froids" où
elle est abaissée et parfois même inexistante.

-
75 -
Notre étude concerne
136 malades en majorité Africains~
,
essentiellement sénégalais, plus particulièrement d'ethnie
Ouoloff explorés au C.H.U. de Dakar sur une période de
11 ans.
Ces sujets représentent
13.9 % des consultants du
service des radio isotopes.
Ils sont porteurs dans 35.3 % des cas (48 malades)
d'un nodule "froid" isole et dans 64.7 % des cas (88 malades)
de nodule avec signes d'accompagnement.
à savoir une hypertro-
phie du parenchyme restant et des signes fonctionnels essen-
tiellement .des signes de compression.
Il faut souligner la longue évolution des nodules
avant leur dépistage (60 % de nos malades consultent après
2 ans d'évolution de la maladie).
Ces nodules "froids" sont surtout lobaires, et ils
restent ici comme dans les données classiques une affection
nettement prédominante chez la femme
(118 femmes pour 18 hommes
soit 86,7 ' e t un rapport F/H = 6.5).
Bien que toutes les tranches d'âge soient intéressés,
le nodule "froid" s'observe en général chez l'adulte jeune.
1
La courbe de fixation chez la plupart de nos malades
se rapproche de celle obtenue chez les sujets porteurs de
goitre enthyroidien, ce qui est en rapport avec la fréquence
de goitre nodulaire rencontrée dans notre étude.
Les taux hormonaux sont dans les limites de la nor-
male
T4 = 8.3 ug % ml ~ 2.7
I.T.L= 2,18 +
1,5
Les services de Biophysique tt de Médecine Nucléaire
explorant la thyroide et plus particulièrement les nodules
sont souvent amener à completer leurs examens en ayant recours
à d'autres disciplines (anatomopathologiques. radiologiques,
échographiques ... ).

- 76 -
Cependant les renseignements fournis par les explo-
rations radio isotopiques, notamment la scintigraphie malgré
l'absence de spécificité anatomo-clinique, permettent en con-
frontation avec le contexte clinique, l'établissement d'un
diagnostic d'orientation de valeur appréciable.
Ils sont
également d'un grand intérêt dans le suivi thérapeutique des
malades ayant fait l'objet d'une exérèse chirurgicale d'un
nodule suspect.

- 71
B 1 ~ LlO G R A PhI E

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S E R MEN T
D' H Y P P 0 C RAT E
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
liEn présence des MaHres de cette Ecole, de mes Chers Condisci-
ples, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de 1'honneur et de la
Probité dans l'exercice de la ~cecine. Je donnerai mes soins gratuits
à l'indigent et je n'exigerai jamais un ~a1aire au-dessus de mon travail.
Adm·'s dans l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce Qui s'y
passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne
servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le crime. RespectueLse
et reconnaissante envers mes Ma,tres, je rendrai à leurs enfants l'instruc-
tion que j'ai reçue de leurs pères".
"Que les Hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à
mes promesses. Que je sois couverte d'opprobre et méprisée de mes con-
frères si j'y manque".
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - l
'

VU LE PRESIDENT DU JURY
VU LE DOYEN
VU ET PERMIS D'IMPRIMER
LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE
DE DAKAR
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