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Année
1984
THESE
Présentée devant
L'UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1
L'ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE LYON
pour obtenir
"ole·DOCTORAT de T~OISIEME CYCLE
i
Spécialité: MICROBIOLOGIE
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.' Avavi Justin AKAKPO
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CONTRIBUTION A L'EPIDEMIOLOGIE
L
DES·BRUCELLOSES ANIMALES
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AFRIQUE TROPICALE:
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ETUÔES SE"ROlOGIQUE ET BACTERIOLOGIQUE.
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1. .
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."
"
Soutenue en juin"984 devant la commission d;examen .
Mademoiselle GOUNOT
.,................. Président
Monsieur CHANTAL
Examinateur
Monsieur OUDAR
Examinateur

1
TABLE DES MATIERES
Page
Introduction
5
ère
1
PARTIE: L'ELEVAGE EN AFRIQUE TROPICALE
7
Chapitre l
Le contexte géographique.
8
A - Géographie physique
:
8
- Relief et hydrographie
10
2 - Le climat
10
3 - La végétation et les pâturages
13
B - Population humaine
14
Chapitre II
: Population animale et mode d'élevage
15
15
A - Population animale
B - Mode d'élevage
17
Chapitre III
Facteurs limitants de lélevage
19
III -
La sécheresse
19
19
III - 2
Les dominantes pathologiques
19
A - Maladies très préoccupantes
B - Maladies peu préoccupantes
22
Ile PARTIE : LA BRUCELLOSE EN AFRIQUE TROPICALE
26
Chapitre l
: Historique et incidence de la maladie
en Afrique Tropicale
27
27
A - Chez l'homme
B - Chez l'animal
32
C - Nature de l'agent causal
42
Chapitre I I : Répartition géographique et importance de
l'infection brucellique en Afrique.
43
A - Répartition géographique
43
B - Importance
44
Chapitre III
Particularités cliniques et épidé~plogiques
de la brucellose bovine en Afriqu
~ropicale
49
A -
Particularités cliniques
49
-
Les avortements
49
2 - Les localisations articulaires~;t synoviales
51
B - Particularités épidémiologiques
52
- En élevage traditionnel
52
2 - En élevage moderne
54
3 -
Rôle du climat
54
4 -
Aspect général de l'infection et causes de sa
persistance.
55

Page
2
e
III
PARTIE
ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES SUR LES BRUCELLOSES ANI-
MALES EN AFRIQUE TROPICALE
57
Chapitre l
Matériels et Méthodes
59
A - Sur le terrain
59
B -
Au
Laboratoire
63
-
Méthodes bactériologiques
63
2 -
Méthodes sérologiques
64
C -
Méthode d'analyse statistique des résultats
67
Chapitre II
: Résultats:
69
A - Résultats bactériologiques
69
B -
Résultats sérologiques
73
1 -
Chez les bovins
74
1-1 Résultat d'ensemble et par pays
74
1-2 Résultat selon la race
81
1-3 Résultat selon le sexe
83
1-4 Résultat selon l'âge
84
1-5 Résultats analytiques fournis par le RB
87
et la FC
1-6 Analyse des concordances
89
2 -
Chez les petits ruminants et les dromadaires
92
2-1 Les petits ruminants
92
2-2 Les dromadaires
93
3 -
Comparaison des résultats des différentes
espèces au Niger.
94
Chapitre III
Discussions
96
A - Critique des méthodes d'investigation
96
-
Choix de l'échantillon
96
2 -
Enquêtes clinique
97
3 -
Méthodes sérologiques
97
4 -
Cas particulier des sérums anti-complémentaires
100
B -
Discussion des résultats bl-~,ériOlogiques
102
C -
Discussion des résultats s
log~ques
104
1 - Chez les bovins
104
1-1 Résultats d'ensembj.et leurs variations
104
1-2 Résultats selon laërace
107
1-3 Résultats selon le sexe
109
109
1-4 Résultats selon l'âge
110
2
- Chez les petits ruminants
110
3 - Chez les dromadaires
4
Chez les différentes espèces
au Niger
11 1
D - Discussion des enquêtes sur le terrain
1 11

3
Page
Chapitre IV
Propositions
112
A -
Proposition de programme d'enquête
11 2
1 - Méthode sérologique
112
2 - Méthode clinique
11 3
3 - En pratique
11 3
B -
Proposition de plan de prophylaxie
116
Conclusion
:
120
Annexes
123
l
- Séroagglutination de WRIGHT en tube
1 24
II - Fixation du complément
(en tube)
128
III - Fixation du complément
(microméthode)
133
IV - Tableau d'identification des Brucella
140
Bibliographie
141
Table des illustrations
A -
Cartes

Afrique politique
9
N° 2
Afrique Tropicale
Climat et végétation
1 2
N° 3 Carte du Niger
76
N° 4 Carte de la Haute-Volta
(Départements)
77
N° 5 Carte du Cameroun (Région)
78
N° 6 Carte du Togo (Région)
79
N° 7 Carte du Rwanda
80
B - Graphiques:

1 Répartition de l'échantillonna
fonction
85
de l'âge
N° 2 Répartition des sérums positif.
fonction
85
de l'âge

Page
4
C - Histogramme
Représentation graphique du métabolisme oxydatif
72
o - Tableaux
,

Chronologie du diagnostic de la brucellose humaine
28 a 30
,
N° 2 Chronologie du diagnostic des brucelloses animales
33 a 37
N° 3 Isolement des souches humaines de Brucella
40
N° 4 Isolement des souches animales de Brucella
41
N° 5 Incidence sérologique de la brucellose bovine dans
les Etats de l'Afrique Tropicale
45
N° 6 Isolement de souches de brucella à partir d'hygroma
69
N° 7 Caractérisation des souches de Brucella isolées
71
N° 8 Effectif bovin et nombre de prélèvement
73
N° 9 Taux moyen d'infection dans six pays
74

10 Taux d'infection par localité au Niger
76

11 Résultats d'ensemble et par régions selon le mode
77
d'élevage en Haute-Volta

12 Taux d'infection en fonction de la région et d'ensemble
au Cameroun
78

13 Taux d'infection par région et d'ensemble au Togo
79

14 Taux d'infection en fonction de
la région et d'ensemble
au Rwanda
80

15 Taux d'infection selon la race
81

16 Taux d'infection en fonction de la race au Rwanda
82

17 Taux d'infection selon le sexe
83

18 Variation du taux d'infection en fonction des classes
d'âge
82

19 Résultats analytiques des réactions sans compter les
88
sérums anticomplémentaires
N° 20 Analyse de concordance d'ensemble
89
N° 21 Concordance avortement - sérologie
90
N° 22 Concordance hygroma - sérologie
91
N° 23 Taux d'infection chez les ovins
92
N° 24 Taux d'infection des dromadaires, se
les localités
et d'ensemble
93
N° 25 Concordance d'ensemble des deux réac
vis à vis des
sérums de dromadaire
94
N° 26 Résultats des diverses espèces au Niger
94
N° 27 Résultats analytiques des trois épreuves
98
N° 28 Sérums anticomplémentaires
100
N° 29 Eléments d'enquête simplifiée
11 5

5
INTRODUCTION
D~couverte
~ Malte en 1887 parle Major David BRUCE,
la brucellose est une maladie bact~rienne, virulente, inoculable
et contagieuse.
Elle est due à plusieurs espèces de Brucella,
notamment Brucella abortus, Brucella melitensis, Brucella ovis,
Brucella suis, Brucella canis, Brucella neotomae et atteint
plusie l1 rs espèces animales et l'homme, occasionnant rarement
la mort. La maladie affecte les organes reproducteurs et touche
le foetus notamment chez les ruminar.ts qui de loin Daient le plus
10 u rd
tri but.
La maladie s~vit souvent sous une forme enzootique,
voire épizootique au cours des épisodes aiguës.
Ce qui amène à
la consid~rer dans les pays développés comme une des graves ma-
ladies de l'élevage.
En effet les avortements
- les morti- et
morbi-natalités limitent l'élevage ~ sa source - et les inci-
dences économiques qu'on leur reconnaît sont telles que la
brucellose repr~sente dans les élevages am~liorés un fléau pour
le développement rural.
En outre, la brucellose const~tue une zoonose majeure
dont l'origine quasi-exclusive est représentée par le réservoir'
~f~ .è.
animal. Chez l'homme, la maladie revêt un·
ect prot~iforme qui
égare très souvent le clinicien non avert
Lorsqu'elle est iden-
' J
tifiée,
la maladie humaine joue alors le
de révélateur de
l'infection animale.

6
Une telle affection, depuis sa .d~couverte dans le
bassin m~diterran~en a ~té reconnue partout dans le monde.
En Afrique,
comme ailleurs, des ~tudes lui ont ~t~
consacr~es. Remarquons cependant que l'~valuation de son impor-
tance ~conomiquc est très r~cente et demeure limit~e seulement
à quelques r~gio::s (27)
(52)
(80).
Des informations plus nom-
breuses concernent sa pr~valence
animale et humaine
; n~anmoins
elles sont le plus souvent ponctuelles et ~parses voire même
absentes dans certains pays et ne donnent pas une
id~e Dr~cise
et globale de l'importance de l'affection dans la sous région.
C'est pou~ apporter notre contribution à une meilleure
connaissance de la brucellose en Afrique Tropicale que nous avons
entrepris ce travail que nous nous proposons de d~velopper en
trois parties.
- La nremière nartie est consacree à une meilleure
connaissance du cadre d'étude qu'est l'Afrique Intertropicale.
- Dans la seconde partie nous faisons ~tat des infor-
mations que nous avons pu récolter sur la maladie.
- La troisième nartie, la plus
ortante, et la plus
longue,
fait ~tat de nos travaux sérologi
s et bact~riologi-
ques.
Nous terminons celle-ci par des pro
itions en vue d'am~-
liorer les r~sultats d'enquêtes futures et";des suggestions pour
le contrôle voir l'éradication de cette importante affection.

7
PREiv!IERE PA:-\\TIE
LrELEVAGE E~ AFRIQUE TROPICALE

8
L'élevage est une importante activité en Afrique
Tropicale. Il constitue avec l'agriculture, l'activité économique
qui emploie le plus de main d'oeuvre. Les races et modes dréle-
vage sont spécifiques à chaque zone.
Si ce capital vivant est
source de prestige et de pro~it pour ses propriétaires, il n'est
pas moins menacé par des facteurs nuisibles comme les maladies
infectieuses par exemple.
CHAPITRE l
: LE CONTEXTE GEOGRAPHIQUE.
Sans vouloir faire un exposé exhaustif de la géographie
africaine, nous n'évoquerons ici SUé des éléments du relief, du
climat, de la végétation en particulier les pâturages r.aturels;
qui conditionnent le développement de l'élevage, de même que la
géographie humaine.
A) Géographie phvsicue.
L'Afrique Intertropicale est située de part et d'autre
de l'Equateur, entre les deux tropiques,
celui du Cancer et celui
du Capricorne, situés respective~ent au 22e degré de latitude
Nord et Sud.
Cet ensemble comprend une mosaiaue d'Etats,
(environ 37)
aussi dissemblables les uns que les autres par leur étendue, leur
4
..i;.:..
relief, leur climat mais aussi par leur lat:.;e et leur régime
politique.
':
Il

9
CARTE N° 1
AFRIQUE POLITIQUE
5
Equateur
Tropique capricorne

10
:
- Le relief et l'hydrograDhie.
Le relief est assez diversifié. Plusieurs grands massifs
comme l'Arr et l'Ennedi au Niger, le Fouta Djallon en Guinée, le
plateau de Jos au Nigeria et le Massif de l'Adamaou au Cameroun.
les monts de l'Afriqu8 de l'Est caractérisent l'Afrique Occidentale,
Centrale et Orientale. Les points culminants comme Le Mont Cameroun
et le Kilimandjiaro ont plus
de 4 000 m.
Ces massifs dominent des
cuvettes et vallées intériellres et les plaines côtières.
Cinq grandes cuvettes caractérisent cet ensemble
les
cuvettes du Niger. du Tchad.
celles du Congo. du Nil et du
Zambèze.
Le reseau hydrographique est centré sur quatre fleuves
importants et leurs affluents. Le Niger, le Congo. le Nil et le
Zambèze.
Mais nous pouvons aussi signaler le Sénégal. le Sassandra.
la Komoué.
le Sanaga. la Bénoué. l'Ogoué. les affluents du Congo.
du Nil et du Zambèze.
Si ~e Congo et le Niger sont les fle~ves qui drainent le
plus d'eau. le débit de tous les cours d'eau est tout de même sous
la dépendance de la pluviométrie régulée par le climat.
2 - Le clima t.
(carte N° 2)
En Afrique Intertropicale, la pa
ge d~ soleil au Zénith
corncide &vec les pluies. Les alizées vena
de l'Océan et char-
gée s d' hum id i té)
se heu rte n tau x ven t s sec §~> U i '; i e nn en t deI' in -
térieur du Continent. La ligne"L~t.,re encore appe~ée front
~,:-~, ':O:\\.
.,,", ,.ç: '" ri n
' "
,.~:\\
intertropical
(FIT) suit. au c.ô~r(S~de
l'\\an.!]ée. sensiblement le
~ i~t14~
-'
~ \\
~,~
- \\
~
\\
""-
-0\\~
~(/)
. {,e
elhenr SJge

1 1
déplacement apparent du soleil au Zénith. La saison de pluie dans
une région débute donc avec l'arrivée du FIT qui avance de la côte
vers l'intérieur, pour reculer ensuite. La saison des pluies est
donc très courte au voisinage des tropiques et plus longue près
de la eSte. Près de l'Equateur, il existe une petite saison sèche
(3e et 8e parallèles).
Le ~ent de mousson, orienté Sud-Ouest provoque en
Afrique de l'Ouest par exemple une pluviométrie élevée au long
des côtes perpendiculaires à sa direction mais plus faible sur
les côtes qui lui sont parallèles (Togo, Ghana).
D'une façon
générale, la pluviométrie augmente des tropiques vers l'équateur,
ce qui n'est pas sans influence sur la végétation.
Les températures, plus élevées vers les tropiques, s'at-
ténuent vers l'Equateur. Au nord de l'Equateur, la saison sèche
et chaude va de Novembre à Avril et la saison des pluies de Mai à
Octobre.
Au Sud de l'Equateur, en climat équatorial, la saison
sèche comprend une petite
de Décembre à fin Janvier et une grande
de Juin à mi Septembre. La saison des pluies va de Septembre à fin
Novembre et de Février à fin Mai.
Aussi l'Afrique Intertropicale est divisée en plusieurs
types climatiques :
- Le climat désertique et sub-désertique avec des pré-
cipitations inférieures à 200 mm et 11 à 12 mois secs.
Au Nord de l'Equateur, on rencontre:
Le climat tropical
(type sahélien) à courte saison
de pluie
(2 à 3 mois, avec précipitations inférieures à 400 mm).

CARTE N° 2
AFRIQUE TROPICALE - CLIMAT ET VEGETATION
T.C
--
-
- -
..
-
0J
.-
Végétation
Légende
Climat
Désert
Désertique
Steppe désertique
et subdésertique
Steppe herbeuse
Savane arbustive
Sahélien
Savane boisée
Sahélo Soudanien
Forêt claire
ou tropical sec
Forêt claire et
TJ::opical humide
dense humide
et équatorial
Forêt et prairie
d'altitude
. î~;
':,':~,
de montagne
.....
. (
... -
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....
~ ~ ~
T.C
-
-
>;',

1 3
- Le cl i mat t r 0 pic a l
à l 0 n gu e sai son s è che
( s a h él 0 -
soudanien)
; Précipitations: 400 à
1200
mm et saison de
pluies Ge 4 à 6 mois.
- Le climat tropical humide avec des précipitaions
de 900 à 1 100 mm répartis sur 6 mois.
- Le climat de type équatorial &vec des précipitations
supérieures à 1 000 mm avec plu::; de 9 mois de pluies.
Les reliefs peuvent perturber ce schéma et sont en
gén~ral plus humides. C'cst le cas du Fouta Djallon en Guinée,
de l'Adamaou au Cameroun, des Monts de l'Afrique de l'Est qui
bér.éficient d'une pluviométrie plus abondante.
3 - La végétation ct les oâturages.
(carte N° 2)
La végétation se superpose à ce découpage climatique.
C'est ainsi qu'on distingue comme zone de végétation
- le désert,
- la steppe désertique,
,
- la steppe he rbeu se a fou rré ,
- la savane a rbu s ti ve ,
,
- la sa vane boisée a forê t claire,
- la forêt dense humide,
- la forê t et prairie de
On peut reconnaître trois zones de
turages naturels
- les p â tu ra ges::; a h é lie n s sou s le s';"ë'l i mat s t r 0 pic a u x
semi humides.
Le couvert est ligneux,
généralement ouvert avec
de faibles degrés de recouvrement,

1 4
- les pâturages soudaniens sous les climats tropicaux
semi humides avec une végétation dérivée des forêts claires,
- les pâturages guinéens sous les climats tropicaux
et humides ou d'altitude, avec une végétation dérivée des forêts
denses.
Dans les secteurs arides,
la pluviométrie annuelle est
une unité caractérist~que et permet de détermine" les grandes
unités pastorales.
En Afrique de l'Ouest et du Centre, le pâturage sou-
danien suppo"te une charge importante de bétail.
A l'inverse,
d'autres types de pâturage plus riches en région plus humide sont
peu chargés à cause du facteur limitant que constitue la présence
des glossines, agen:,s ou vecteurs des trypanosomes.
B) Population hu~aine.
La population humaine de l'Afrique intertropicale
s'élève a plus de 200 millions d'habitants,
répartie en de nom-
breuses ethnies d'origine
très diverse. Néanmoins,
l'élevage est
la spécialité des Peulh
que l'on rencontre un peu partout en
plusieurs tribus
(Bororo au Niger, Foulbé en Afrique Occidentale,
les Massai en Afrique de l'Est, Batutsi au Rwanda).
M~me dans les
régions méridionales, les troupeaux sont do~~és en gardiennage à
des Peulh
Ces éleveurs conduisent le bétai
ers les pâturages
qu'ils essaient de rentabiliser.

1 5
CHAPITRE II
POPULATION ANIMALE ET MODE D'ELEVAGE.
A) Population animale.
La population animale est très importante et comprend
plus de 160 millions de têtes de bétail dont 50 millions de
bovins.
- On distin~ue
deux races bovines
---------~---------------------
l·es Zébus
(Bos indicus) et les Taurins
(Bos taurus).
Leur répartition est inégale dans l'espace.
En effet,
la grande partie du cheptel réside èans la zone sahélienne de
l'AfriGue de l'Ouest.
Il comprend surtout les zébus de diverses
variétés
(G0 b :- a, ? e ul h, j.j a ure, j.j b 0 r 0 r 0 Aza wa c k etc...).
Tr è s
sensibles à la trypa~osomiase, ils vivent en dehors des zones
infestées pa:- les glossine3.
Les Taurins sont surtout répartis en Afrique de l'Ouest
en zone soudanienne ou guinéenne. La plupart sont trypanotolérants.
Il 3'agit des Taurins Ndama, Lagunaire, Baoulé etc ...
Des métis résultant du croisement Zébus-Taurins ou de
r.ace locale - race importée sont aussi eXDloités dans plusieurs
pays et notamment au Rwanda où le bovin AnKolé est le fruit du
croisement de différentes races: le Zébu Inkuku originaire de
l'Inde et le Zébu Inyambo de IfAf:-ique Orientale.
7

16
les petits ruminants, les porcins, les ~quid~s, les
volailles.
Les pet i t s ru min an t s qui peu ven t ê t r e ~ val u ~ s à plu s d e
100 millions de sujets procurent un appoint non n~gligeable en
prot~ine d'origir.e &nimale. Leur pr~cocit~ et leur prolificité
en font la vache du pauvre et leur ~levage fait donc partie des
activit~s socio-~conomiques des populations. On les utilise sur-
tout lors de fêtes religieuses, de mariages, de d~cès.
Les porcins sont surtout r~pandus dans la frange m~ri­
dionale de l'Afrique de l'Ouest et dans les Etats au Sud de
l'Equateur, là où l'Islam n'a pas beaucoup d'emprise. Les effec-
tifs peuvent être estim~s à 8 millions de tête.
Les ~quid~s, chevaux et ânes d'un effectif de 13 millions
de têtes sont surtout répandus en zone sahélienr.e ou ils sont en-
tretenus pour les transports, les
labours et les d~placements.
Le nombre de volaille est difficile à pr~ciser du fait
de la multiplication d'~levage à caractère industriel pour l'appro-
visionnement des grandes agglcm~rations. On peut facilement comp-
tabiliser plus de 150 millions de volailles dans les divers Etats
de la région.
Ces différentes races sont exploit~es selon un mode
d'élevage adapté &ux diff~rentes
régions.

17
B) Mode d'élevage.
L'élevage du bétail est laissé à la libre initiative
individuelle, mais il est surtout caractérisé par
le mouvement
des an i ma u x •
1 - ~~_~~~~_g~~~~~~~~, notamment dans les Etats
côtiers, l'abondance de l'eau et la disponibilité des pâturages
font que les déplacements sont de peu d'importance. On peut
distinguer :
un élevage sédenta~re vraie, il s'agit des animaux
élevés pou:, la culture attelée ou des animat.:x séjournant dans
des stations d'embouche,
· la divagat:'on aU cours de laquelle les animaux ne
quittent Das les abords du village et rentrent aux Darcs le soir,
· u~ élevage semi-s~dentaire ou de petite transhumance.
Il s'agit d'une vie errante sans gardien pendant la
saisorc sèche ou d'une courte migration vers les bas fonds à ver-
dure pérenne comme c'est le cas en Casamance
(Sénégal), Sierra
Leone, Sud du Togo ... Nous pouvons introduire dans cette catégorie,
des animaux qui ont un lieu fixe où ils passent la nuit et un pâ-
turage fixe où ils vont s'aliL1er.ter tous le~s.:"jours.
ill
· un élevage déambulatoire,
cara~~risé par une trans-
.;;;:!fj
humance inorganisée per.dant une courte péri'ij'oe er. saison sèche
comme on peut l'observer dans l'Adamaoua au Cameroun.

18
2 - En zone sahélienr-e, l'aridité du milieu, le
------------------
,
manque d'eau et de pâturage font que les déplacements sont de re-
gle sous la for~e du nomadisme ou de la transhumance .
• le nomadisme,
est un déplacement de façon errante
toute l'année, sans domicile fixe.
En Afrique de l'Ouest,
il est
pratiqué par l'ethnie peulh Bororo qui effectue de vastes migre-
tions entre le Nige~, le Nigéria, le Cameroun ou encore entre le
Tchad et le Mali.
la transhumance est un déplacement saisonnier des trou-
peaux,
de mieux pro:iter des ressources naturelles.
Dans la
t~anshumance, il Y a toujou~s un point fixe
c'est le
camDement
de base de saison de pluie où il est possible d'associer l'agri-
culture ~ ~'élevage.
Le mouvement de transhumance tel qu'on l'observe actuel-
lement, d'une façon générale, est un mouvement Dendulaire unidi-
rectionnel suivant l'axe Nord-Sud
(favorisé en outre par l'avancée
du désert) et rarement bidirectionnel vers le Gord et vers le Sud
en fonction des saisons.
Au total
nous retiendrons que l'élevage est transhumant
dans la zone sahélienne de l'Afrique de l'Ouest où l'effectif
animal est important.
Cet élevage est quelque peu sédentaire en
zone guinéenne.
Dans les zones sahéliennes réputées avoir ur. éle-
vage er.. mouvement, l'existence de certains besoins
(approvision-
nement d'une importante agglo~é~ation en viande et en lait) tout
comme l'existence d'un environnement
adéquat
(présence de fleuve
et de pâturage)
favorisent la création d'éleva~e sédentaire avec
'"
tous les risques que cela comporte sur le plan pathologique.

19
En effet,
cet élevage, s'il est source de profit pour
les éléveurs, n'est pas moins menacé par des phénomènes naturels
comme la sècheresse ou des facteurs pathologiques.
CHAPITRE III
FACTEURS LIMITANTS DE L'ELEVAGE.
III
.1.
La Sècheresse.
Depuis 1972, une sècheresse endémique s'est
abattu sur le Sahel Africain.
En dehors de l'agriculture, l'éle-
vage lui paie un très lourd tribu. En effet en 1973, la sècheresse
a décimé près du quart des effectifs bovins,
ovins et caprins.
Les
années~-qui ont suivi ont vu la mise en place de plans de sauve-
garde du bétail mais le nouveau cycle qui a démarré en 1983 semble
réduire ces efforts à néant. En plus, la sècheresse favorise la
sortie de diverses maladies.
La pathologie du bétail en Afrique Tropicale
comprend une pathologie mondiale c'est-à-dire des maladies qu'on
retrouve ailleurs mais aussi une pathologie propre au milieu
tropical. Ces affections sont d'inégales importance. C'est ainsi
que nous allons distinsuer des maladies très préoccupantes et
des maladies peu préoccupantes.
A) Maladies très Dréoccupantes.
Il s'agit de maladies transmissibles ayant "un i!rand
pouvoir de diffusion et une gravité particlllière,
susceptibles
de s'étendre au delà des frontières nationales, dont les consé-
quences socio-économiques et sanitaires peuvent ~tre graves et
dont l'incidence sur le commerce international des animaux et des
produits animaux est importante". (Code zoo sanitaire de l'O.I.E.).

20
A l'heure actuelle, le bétail de l'Afrique tropicale
souffre encore d'affections/qui autrefois de répartition mondiale,
demeurent aujourd'hui résiduelle en Afrique.
Il s'agit chez les
bovins de la Peste Bovine et de la Péripneumonie contagieuse des
bovidés. Malgré de nombreux efforts de lutte, 'ces maladies per-
sistent dans nos régions qui en constituent le grand bastion. Le
mal est si important qu'une campagne inter-africaine de lutte
contre la peste bovine dénommée ?C
a été menée en plusieurs
15
étapes, de 1963 à 1976, sans grands succès sur le continent. Les
foyers résiduels qui ont persisté ont été à l'origine de nouvelles
flambées épizootiques. Celles-ci ont justifié la mise en place d'une
campagne
d'urgence en Afrique de l'Ouest en 1980-1981.
De nos
jours, la peste bovine demeure encore une préoccupation majeure
des services vétérinaires de nos pays.
Elle commence à déborder
de l'Afrique et menace déjà l'Europe puisqu'elle a fait son appa-
rition au Proche et au Moyen-Orient
(Isra~l, Arabie, Oman ... J.
Voilà pourquoi une nouvelle campagne interafricaine est de nouveau
projetée pour juguler ce fléau auquel on veut associer la lutte
contre péripneumonie
contagieuse bovine.
Le projet est très avancé
sur le plan de la recherche d'un financement international.
La pasteurellose septicémique des bovins due à
Pasteurella multocida type E est une affection grave des bovins
,
,
,
,
c..~\\\\-AFRJC4/
qUl offre une lncldence non ne ~J~e~e±e~0~~9urs de la saison
,
, , ' -z; " \\ ",""
des plules.
Des etudes effectu,it'eS"~/&~::-nln j(,i~1J4) montrent que
c ' t
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,
,
,
t '
d
\\b"
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pe r lpn e um on le con a gle use
e s
O"('~,:~:~~.:.:;~~I/·

21
Chez les petits ruminants, les affections respiratoires
bactériennes ou virales sont à l'origine aussi de nombreuses per-
tes. Parmi les maladies à étiologie bactérienne,
citons la pas-
teurellose et les mycoplasmoses des petits ruminants. La virose

majeure est sans contexte la peste des petits ruminants qui atteint
sévèrement les chèvres et à un degré moindre, les moutons.
Décou-
,
verte en Côte d'Ivoire, puis retrouvée ensuite au Bénin et au
Sénégal, elle a été ensuite reconnue et décrite d'abord sous un
autre nom au Nigéria.
L'identité de cette dernière affection avec
celle de la Peste des petits ruminants, a ensuite été reconnue.
La maladie en fait a été retrouvée dans toute l'Afrique de l'Ouest
partout où elle a été recherchée. Les dégats sont estimés à plu-
sieurs dizaines de
tonnes de viande par an.
La Peste équine, maladie spécifique des équidés et
sans doute originaire d'Afrique sévit dans la sous région sous
un mode enzootique.
Elle est due à une Réovirus spécifique carac-
térisée par une pluralité antigénique et une transmission vec-
torielle.
Si les équidés locaux sont en équilibre avec l'infection,
les équidés importés lui paient un très lourd tribu,
ce qui cons-
titue un handicap à l'amélioration zootechnique.
La Peste porcine Africaine est également un9 affection
porcine spécifique au départ
èes suidés du Continent.
Ses ravages
sont si importants qu'elle mérite la dénominatio~ de neste. Les
~
~
~
,
~.
autres continents ne sont pas a l'abri de cette ~mportante affec-
~.
tion dont on ne maltrise
pas encore les défenses immunitaires.

--
22
Dans presque toute l'Afrique tropicale, le déficit en
viande amène au développement de l'aviculture sur une grande
échelle. Les élevages avicoles modernes s'installent aux alentours
des grandes agglomérations et coexistent avec une élevage tradi-
tionnel de type fermier.
La pseudo-peste aviaire ou maladie de
Newcastle véritable fléau de l'aviculture, atteint ces deux types
d'élevages avec des graves pertes économiques résultant de la mor-
bidité,de la mortalité élevées, et de la diminution du taux de
,
ponte. Les individus qui en réchappent, deviennent des non valeurs
économiques.
La Variole aviaire est responsable
de àégats pas moins
importants surtout dans les élevages de type fermier ou la pro-
phylaxie médicale est le plus souvent ignorée.
B) ~aladies
peu DréoccuDantes.
A côté de ces maladies, importantes par la gravité de
leur expression ou par les pertes économiques induites,
il en est
d'autres qui semblent .moins préoccupantes parce que moins meur-
trières ou d'incidence économique non encore appréciée.
Il s'agit
en particulier des Chlamydioses et Rickettsioses, de la Dermatose
nodulaire cutanée des bovins, de la Dermatophilose et de la
Brucellose.
"~ltit
,~~
Chlamydia psittaci et Coxiella bur~~tti
~gents de la
iii
Chlamydiose et de la Fièvre Q peuvent être ~lPonsables d'avor-
~rrf
tement et de stérilité chez le bétail.
Ils n~~/ônt jamais fait
l'objet d'une étude sérieuse, à part quelques examens sérologiques

23
au Tchad
(71), au Cameroun
(86), au Togo
(60). Il en est de
même du virus de la Rhino-trachéite infectieuse
(IBR!IPV) dont
les traces sérologiques appréciables ont été retrouvées au
Togo (56).
La Cowdriose ou Heartwater, est une rickettsiose ino-
culable, non contagieuse, qui affecte les ruminants.
Elle est due
à Cowdria ruminantium,
transmise par des tiques et se caractérise
par: une atteinte de llétat général, des troubles nerveux et
digestifs associés à une péricardite exudative. L'importance de
cette affection réside dans son évolution foudroyante avec une
morbidité et une mortalité importante
(20 à 90 p. 100) sur les
ruminants,
grands et petits,
bétail autochtone ou importé,
ce
dernier apparaissant le plus vulnérable.
La Dermatose nodulaire cutanée des bovins est une
poxvirose des bovins très contasieuse qui se caractérise par
l'apparition de nodules cutanés au début de la saison de pluie.
Si la morbidité, et partant, la dépréciation des animaux est
importante, la mortalité est insignifiante. La maladie, autrefois
cantonnée en Afrique Australe, a émergé de son berceau dans les
années 1940-1950 et dès 1970 a com~ence son extension dans tous
les pays de l'Afriaue Centrale et de l'Ouest.
La Dermatophilose est une maladie infectieuse,
inocu-
lable, d'allure contagieuse due à DermatoPhJ..ls congolense.
~I~
~11 e sec a ra c t é ris e par l' évol u t ion sai son n :[~;J:e dru ne dermat i te
~~.
superficielle crouteuse, entrainant un anaii~'ssement progressif
de l'animal. La maladie, de répartition mondiale,
revêt essen-
tiellement une importance éconooiqu8.
La morbidité
élevée qu'elle
provoque en saison de pluie entraine des pertes au niveau des

24
productions
(pertes de la force de
travail).
Elle constitue aussi
un frein à l'amélioration zootechnique par les races améliorées
et importées. Elle provoque enfin une dépréciation de la laine
chez le mouton et du cuir chez les bovins.
Les Brucelloses peuvent être considérées aussi comme
des maladies peu préoccupantes car elles n'entrainent pratiquement
pas de mortalité à la différence de la Peste Bovine. Néanmoins
elles constituent des affections dignes d'intérêt car non seule-
ment ce sont des zoonoses majeures
donc d!une importance hygié-
nique certaine, mais atteignent plusieurs espèces domestiques,
et frappent l'élevage à sa source.
Elles évoluent en effet d'une
façon sournoise, en provoquant des avortements et des mortinata-
lités. Les br~celloses ne sont pas rares en Afrique Tropicale et
si elles ont semblé moi~s préoccupantes. c'est parce que jusqu'à
présent les services de l'élevage de nos pays ont accordé la
priorité aux grands fléaux que sont: la Peste bovine. la Péri-
pneumonie contagieuse des bovidés et les Trypanosomiases. Mais
la réalité est tout autre comme nous le verrons dans la suite de
,
l'exposé. l'existence de cette affection n'est pas sans conse-
quence médicale.
économioue et surtout hygiénique.
x
x
x
~~
~3
Ainsi les éléments qui caractériseiH l'élevage bovin
en Afrique Tropicale concernent d'une part l~~xistence de Zébus
~.
et de Taurins exploités surtout par les Peulh. Le mode d'élevage

26
DE UXIE ;·1 E PAR Tl E
LA BRUCELLOSE EN AFRIQUE
TROPICALE
."

27
Largement répandue à travers le monde, la brucellose
se rencontre aussi en Afrique mais avec un visage qui varie d'une
région à l'autre,
sous l'influence de facteurs de récept~vité pro-
pres à l'animal ou liés à l'environnement. Après avoir passé en
revu8 l'historique, la répartition géographique et l'importance
de l'infection brucelliqu8 en Afrique, nous ferons ensuite état
de ses particularités cliniques et épidémiologiques.
CHAPITRE l
HISTORIQUE ET INCIDENCE DE LA MALADIE EN AFRIQUE
TROPICALE.
La brucellose a été pendant longtemps méconnue en
Afrique au Sud du Sahara.
Sans doute parce qu'elle n'entraine pas
de mortalité aussi préoccupante que la Peste bovine. ~ais ce qU8
l'on en voit n'est que la partie apparente d'un iceber~, pour
reprendre l'image de KA?LAN
(79).
Dès le début de ce siècle
c8rtains travaux révèlent l'existence de la maladie tant chez
l'homme Gue
chez les animaux. Nous présenterons ces travaux sous
la forme de tableaux chronologiques.
A) Chez l'homn~ :
C'est en 1910 que BOURRET
(25) signale les deux pre-
miers cas cliniques de brucellose humaine à Saint Louis du
Sénégal 8t en Mauritanie.
Depuis C8tte date, l'affection a eLe
retrou~ée dans plusieurs autres pays d'Afri~u8 Occidentale,
Ce n t rai e e t 0 rie n ta le co mme l ' i n d i que l e t arb l eau n 0
1
des
pagej28 à. 30.

1
co
N
Tableau nO 1
Chronologie du diagnostic de la brucellose humaine
Année
Auteurs
Pays et localités
I·~thode de diagnostic
1910
BOURRET
(25 )
Sénégal (st. Loui s )
Clinique -- Fièvre de ~blte
Mauritanie
1913/14
\\1HAŒLA
(131)
THIEPONT
et coll.
(120)
Afrique Centrale et Orientale
'Jo'.
' ' ' ' ) .
l' ...... •·
1936
PERGHER et NOEL
(95)
Congo Belge (Za1re)
Clinique
1936/39
LEBLANC et coll.
(81)
Rwanda - Burundi
Clinique
,.: ' .',
1940/56
Cité par THIEPONT et coll.
(120)
RI/anda
Sérologie: ;553 sérums posi ti fs
1941
ELltES
(58)
Nigéria
Clinique -
Fi èvre de l·ial te
1943
~JOUSTARDIER
(89)
AEF (Carne roun Tchad)
Laboratoire
isolement de germe
1946
RAPPORT INSTITlIr PASI'Elffi
(13)
Sénégal (Podor, Dakar, Thiès)
Clinique
4 cas (Dakar 2
(Podor 1
(Thiès 1
1953
MERlE
(87)
Niger
Clinique
1955
Cité par IEFEVRE et coll.
(82)
}~i (Bamako, Nioro)
Clinique _:.. 15c,as à Bamako
17 Ca::> à Nioro du Sahel

cr--
7
Tableau nO 1
Chronologie du diagnostic de la brucellose humaine (suite)
Année
Auteurs
Pays
et
Localités
rœthodes
de
diagnostic
955
WRIGHT
et coll.
(133)
Kénya
Clinique
70 Cas en 10 ans
COX
(4J)
OJ.ganda
Clinique
38 cas sur 139
splénomégalies
21 caS sur 54 hyperthernics
158
THIEPONT et coll.
(120)
Rwanda (Astrida)
3Srologique
~33 positifs sur 486 examinés
AllergOlogique(
1.
161
ARMElfGAUD et coll.
(14 )
Sénégal (Diourbe 1)
Clinique
2 CaS
162
ARMENGAUD et coll.
cité par KONTE
(80)
~négal (Kébérœr)
Clinique
2 Cas
no
NOUHOUAYI et coll.
(92)
Sénégal (Podor)
Clinique
Cas
CASTET et NOUHOUAYI cité par KONTE (Ba)
~négal (Dakar)
Clinique
Cas
~70/73
OIDEL et coll. (72)
Côte d'Ivoire
Sérologie, Allergologique
Haute Volta, Niger
incidence plus élevée chez les populations
pastorales du Sahel que chez agriculteurs sé-
dentaires du Sud
n1
ROUX et BAYIET
(107)
Sénégal
Sérologie
1971
SPANOC}{E et coll.
( 116)
Rwanda
Sérologie: 8 positifG sur 82 sérums de
gardiens de bétail indigènes
10 positifs sur 45 sérums de
gardien s de fe me lle s laitière s
916
CHANTAL et coll
(35)
Séné gal (Dakar)
Sérologie (SM/, FC) ouvriers des abattoires
14,8 P. 100

~ _._.~-:::~""""C,
.. ,_
!
. . . . . . .
~ ......... .u__..-;..;.:;:::O" •.----T-~-:-]'Z~.__:_:r·...l!':çric.::~. -: .:~
. ,!'.~. ;7.,
1
o
Tableau nO 1
Chronologie du diagnostic de la brucellose hurrnine (suite)
l'fi
Année
Auteurs
Pays et localités
~~thode de diagnostic
1978
CHANTAL et coll.
(36)
Séné gal (Dakar)
Sérologie (RB, SA\\-I, FC) ouvriers des
aba ttoirs: 22 p. 100
1978/79
GAYIBOR
(64 )
&§négal (milieu hospitalier
Dakar )
~r 0 logie~ffi§llliii.!~~p • 100
. l ,;.;r~flI~ :l~l!I;'l.fl· "~'k;!'J ~." {
1980
AKAKPO et coll.
(2)
Togo
(Lomé)
Sérologie
(RB, SAW, FC)- 2 ouvriers desa~­
toirs sur 25 -
3 bergers sur 6.
1981
KOlITE
(8a)
Sénégal (Casamance)
s:5rologie (RB, SAlI, FC)
Di spcnsaire de SSdhiou 4,5 p. 100
1982
TASSEr et coll.
(l18 )
l'aH
Sérologie ( RB)
, 0,5 p. 100
chez Ide s agricultcurn du Sud et
24,4 p. 100 chez den élcveurz nomades
du Gourma(Nord-Ent)
RB : Epreuve à l'antigène tamponné coloré au rose Bengale.
SAW : Séro agglutination de Wright.
FC : Fixation du complément.
"
:.
;.;:....';.1.-'1...
)

31
Au début, la diagnostic a reposé sur des éléments cli-
nique s
fièvre, hyperthermie ou état fébrile prolongé,
sudation
nocturne associée à de la fièvre. douleurs: myalgie, arthralgie,
névralgie.
splénomégalie. Les isolements de germe étaient rares.
Ces cas étaient-ils tous de la brucellose? Il est permis d'en
douter puisque les maladies hyperthermisantes peuvent avoir
d'autres causes, le Plasmodium par exemple. dans les zones où
sévit le paludisme.
A partir de 1970. l'engouement des clinicien~ pour la
brucellose semble avoir disparu et on assiste alors à l'apparition
de sondages sérologiques réalisé
le plus souvent dans le but
d'évaluer l'incidence hygiénique de la maladie
(35)
(36)
(69)
(80)
(107)
(116).
Les divers travaux soulignent l'~spect zoonose de la
maladie.
Dans certains pays, Ilho~me a souvent été le révélateur
de la brucellose animale. Les enquêtes effectuées en milieu hos-
pitalier sur un échantillonage des plus divers de patients, ont
souvent donné des taux d'infection faibles:
3.25 P.
100 des
154 sérums à l'Hôpital de Fann à Dakar (69)
; 4.5 p. 100 des
200 sérums en ;'1oyenne Casamance
(80). Par contre,
chez les ou-
vriers des abattoirs et :es bergers. les taux sont nettement plus
élevés. CHANTAL et ses collaborateurs
(35) en 1975 révèlent une
sérologie positive sur 14,8 p.
100 des 141 ouvriers testés. Ce
(3.~~,
.
~
taux atteint 22 p. 100 en 1978 (36)
(37) lo'f§lde nouvelles en-
}~~I
. quêtes sur lé même personnel.
Dans un travà,~~ siDilaire, nous
avons pu montré que 2 ouvriers des abattoirs de Lomé sur 25

32
et 3 bergers des environs de Lomé sur 6 -)résentaient une
sérologie positive
(2).
Au Mali, TASSEI et collaborateurs
(118)
lors d'une enauête séro-épidémiologique trouvent des taux
d'infection de 0.5 p. 100 chez les agriculteurs du Sud et 24.4 p.
100 chez les éleveursn 0 mades de la région du Gourma. limitrophe
de la Haute Volta et du Niger. Ces constatations viennent confir-
mer les observations déjà faites par GIDEL et collaborateurs
(72)
à savoir que les populations les plus exposées sont celles qui
touchent de près
à la chaine animale.
Il apparait d'autre part que le Sénégal est un des
pays à avoir le plus bénéficié de ces recherches,
sans doute
pour avoir disposé très tôt de l'aide technique française et
depuis longtemps de structures scientifiques très actives sur
le plan de la recherche.
Enfin, lthomme plus seusible que l'ani~al à la brucel-
lose. a souvent été en Afrique. le révélateur de l'atteinte de
celui-ci.
B) Chez l'animal.
En l'absence de manif8stations cliniques spectaculaires
qui sont plutôt rares, la brucellose animale est une affection
discrète qui passe volontiers inaperçue.
,
Le tableau nO 2 pages
33 a 37 resume la chronologie des
recherches chez l'animal.

,
('\\
Tableau N° 2 ~ Chronologie du diagnostic de la bruce llose animale
('\\
J'Ulée
Auteurs
Pays et localités
Méthode de diagnostic
IE6Pèces animales! Taille de l '
Posi ti fs en
échantillon
p. 100
128
! EARNSllMI et 0 'BR IEN (57)
Nigéria
Clinique
hygroma
Bovins
134
!HALL cité par EZE
,
lligé ria
Clinique
avortement
Bovins
(63 )
135
1HALL ci té par EZI~
Nigéria
Sérologique
Bovins
(63)
1
136
1PERGHER et NOEL
(95 )
Rwanda (Butare)
Sérologique
Bovins
,
,
139
. SISroKO
(114)
I.Sénégal (Dakar)
. (Clinique : avortement
Ovins
4
42 ,8
1
! (Sérologique
Ovins
21
'.AbattoirG Dakar
'1 SSrologillUe
Bovins
1 po::;i tif
1
! Sérologique
Ovins
2
"
SSrologique
Caprins
1
"
1
147
METT1\\M
(88)
Nigéria
Sérologique
Porcins
148
!CAMAIlA
(26)
Sénégal
Clinique "Dakulé"
Dovins
+ avorterœnt
,
150
. OCHŒNAERS
( 1 1 1 )
Ro'Ianda
Séroagglutination
Bovins
34
61 ,8
!
rapide
Caprins
31
13,0
150
!CHALUMEAU
(JO)
Sénégal, Haute Vol ta
Clinique
"Bakalé"
Bovins
~52
ITENDIERO et Gm~Z
( 1 19)
Guinée Bissau
Clinique: Hygroma,
avortement
Bovins
Sérologique
1
1
~~...,
-'~_._- _._---

1
-..;t
r"
Tableau n" 2
Chronologie du diagnostic de la brucellose animale
(suite)
nnée
Auteurs
Paya
et
Localité 6
Méthode de diagnostic IEspèces animales!
Taille de
Positi fs en
!l'échantillon
p. 100
154
BLAUCHARD et COULIDhLY (19)l Haute Volta
Ring Test
Bovins
346
10,0
155
:J,\\CQUET
( 109)
TCHAD
Ring Te st
18,0
Bovins
Sérologique
SAW
12,0
'55
· SAQUET et coll. (109)
: Tchad
1
Sérologique : &\\\\'1
10,0
Ring Test
! Bovins
!
!
18,0
!
1
!
1
1
!
'56
! PERREAU
(96)
! Tchad
! Ring Test
1 Bovins
! 978
!
7,4 à 2 3 ~8
Sérologique :
SAW
1
! 19~n
, moyenne 12,0
!
1
!
157
! AMARO
( 1 1 )
Mozambique
-
Bovins
!
158
• DAFAALA et Klw-l
(45)
1
Soudan
• Clinique
, Bovins
,
! 1729
6,76
épidémioloG"ique
' Ovins
1
,
158
: THIEPONT et coll.
( 1 20)
: R<tanda (Sud)
~rologique
. Bovins
16 à 18
!
!
1
,
1
1
160
· NAffiI
(91)
SOudan
~rologique
: Bovins
!
!
1
,
161
'THIEPONT et coll.
(121)
1
Rwanda (Butare)
1
Clinique(hygroma)
• Bovins
1
!
)62
: HAHLAU et HAMMOtfD (85 )
. Tanzanie (Oue st)
sérologique
1
Bovins
:
:
13,5 à 15,0
!
1
,
1
965
. BEAUPERE
(16)
Sénégal ( Cap-VeIt)
Sérologique
Caprins
11 ,4
1
1
1
..
! Ovins
!
!
..
~
6,7
..
. . L ..
---

--,
: 4 '!I~iif~ti~~!r;'.~!W~l'~~,I.~?;r~~.l. .'ll"_~'2'i"Z7VWCJ·",."l ·ic»-d'..... '."'.::_ _",..
Tableau nO
2
Chronologie du diagnostic de la brucellose animale.
(suite)
.
!
.
.
. mal
!
Tai Ue de
1
Posjtifs en
née
:
Auteurs
1
pays et
localités
Méthode de diagnostic
Especes an~
es 1'- h
t ' I l
1
!
ec an l
on
"
!
!

p. 100
965
! ADAMS et Mc }{Ay
(1 )
, Nigéria
!
Sérologique
! Porcins
1
1
,
965
1 CllAMBI1ON
(J 1 )
1 Sénégal (Haute
!
Sérologique (SAW)
Bovins
!
2 400
!
9,4
Casamance)
,
966
1 OP01lO
. (94)
1 Ghana (Accra)
Sérologique (SAli)
! Bovins
!
!
23,5
,
,
,
966
1 COX
(43)
1 Ouganda
1 Sérologique (Sfd~. RB)
! Bovins
!
60
!
10,0
Caprins
20
25,0
1
1
O.-i.ns
139
28,6
,
!
!
,
1
1
1
961
1
WillLAU et HAfUtUND
(85 )
1
Tanzanie
sé rologique (SAli)'
ZébuG
13,2
Chèvres
!
!
4,3
Moutons
2,0
!
!
Bovins
15,2
,
,
!
!
!
!
961
• NAGY ct SORJŒHl
(90)
,
,
!
1
1
Ci t épar . KA GillffiA et
Kénya
~roloG'i<{uc
Dovins
. Femelles
4,35
coll.
(78)
!
!
1
!
! D;:,uvillons 1, OC,
!
1
1
1
!
1
969
1 IIOFFMAN et EL S/\\.\\'JAII (75)
! Tanzanie
! Sérologique
.8 Bovins
! .
969
, Labo de Farcha cité D~r
SONllAYE
(lIS)
. Tchad
. ::érologique ?
• Bovins
11,9
!
1
Caprins
2,28
Ovins
!
!
4,16
Equins
,
20,79
1
Casœlins
84
1
!
!
!
,
1
1
1970
ESSOUNGOU
(6 1 )
1
Carœroun (Haroua)
1
1
.
Sérologique
Bov~ns
628
10,2
1
1
1
!
!
!
~f _ _
~ - ~..._.



Tableau nO
2
Chronologie du diagnostic de la brucellose bovine
(suite)
'-Ü
(V)
1
,
,
Armée
Auteurs
Pays et localit~s
~~thode
de diagnostic 'Espèces animales'
Taille de
Positifs en
!
! l'éclkîl1tillon
p. 100
970/73
GIDEL et coll.
(72)
Côte d'Ivoire
Haute Volta
Sérologique (Sfll'I,FC)
Bovins
1062
1 moyerme
13 , 1
Niger
Caprins
101
0,0
Ovins
!
42
2,4
,
Ring Test
Bovins
..,.: ,...,.,.2907
26,6
i<Jfl\\Wflœm~n:
Caprins
1 5,1
' .
t
;J.je
Ovins
269
16,4
974/75
CHANTAL et coll.
Sénégal
( 33)
Sé rologique (Sfl\\'l, FC
Bovins
1134
8,70. 1 7,'
Coombs)
.
975/77
; PILO-MORON et coll. (98)
; Côte d'Ivoire
fiirologique
· Bovins
14,1
I
976/77
: nOUTRE et coll.
(54)
:
Sénégal (Basse Casa-
Sérologiquc(RB,SAW,FC) • Bovins
;
3&3
14,9
mance)
!
1
976/ 80
! DOfrENECn et coll.
151 )
! Tchad, Nord CarreroWl
1 Sérologique (RB)
1 Dovin S! fe me lle~.! Tchod 6679
!
31 ,9
repro-
,
r
d t ' 0>' Ca.rreroun 7665 .
30,8
uc r1C
!
,
,
,
,
977/78
: CA~ruS
!
Côte d'Ivoire (Nord)
Sérologique (RB)
(27)
n
· Bovins
1214 fcmclJcs'
28,3
!
,
,
,
:
978
' DOUTRE et coll.
Sénégal (Abattoirs
1 Sérologique (RB)
(56)
· Porcs
1020
1,17
Dakar)
:
1
1
:
j
.w~_....o.-"",_~._
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-

~':'~"r'·"':~;;;l<-':'::~'-II~-~"'l!~:·~.!:":'1~~'-<"':"~!'!r.~~""P_~~~~~~_]i
1
t-
'"
Tableau nO 2.
Chronologie du diagnostic de la brucellose animale
(suite)
.
,
;
;
1
Tnille de
!
Posi tifs en
Année
Auteurs
Pays
et localité s
Méthode
de diagnostic'Espèces animales
l'échantillon
p. 100
!
!
1
1978
J
KAGUMBA et NANDOKHA (78)
1
Kénya
1
Sérologie (nn, SAIN, FC) 1 Bovin;1
10 .381
9,9
,
,
,
1
Ouganda
SéroloGie (nE, SAI-I,FC)
"
1 7.39
5,0
!
!
!
1
Tanzanie
"
"
"
2.3 017
5,9
,
1
1979
1
1
AKAKPO et coll.
(6 )
. Togo
Sérologie (RB, SAW, FC) 1 Bovins
1 056
41,0
,
,
,
1
\\\\~. \\-!';o,.~'t,t.:'II~I~It~!\\ i~'::t \\ \\
1919
. PILo-MORON et coll.
(98 )
! C6te d'Ivoire
SéroloGique(nn, SA:'l, FC)' Bovins
';;;~~~~!~Qil:If~2-'"343
10,8
!
!
,
1
919
OOurRE et coll.
(55)
Sénégal (Région du
1
!
Sérologique(rrn,SAW, FC),~~butons
,
846
,
Fleuve
0,37
1
· Chèvre s
580
0,83
!
,
Sénégal ('.Joyenne
1
;
;
919
. KONTE
(80)
Sérologie
(RB,SAW, FC)' Bovins
1 09.3
16,10
Casamance)
1
1
1
980
! FAUDE
(65)
1 Nigéria
! Sérologio (SJ\\H)
! Caprins
!
705
!
6,4
!
!
!
982
!
SYLLA et coll.
(117 )
1 Guinée
1 Sérologie (RD, SA1-1 , FC)l Bovins
!
1 861
!
6,9
,
!
.
!
.984
AKAKPO et coll.
(4 )
Bénin
Sérologie (RB, FC)
Bovl.ns
920
10,4
1
1
1984
AKAKPO et coll.
(5 )
Niger
Sérologie (RB, FC)
· Dromadaires
109
8,3
!
!
!
!
[984
BORNAREL, AKAKPO et coll.
Cameroun
Sérologie (1W, FC)
· Bovins
962
12,5
(22)
RB
:
Rose Bengale.
SAW : Séro aqglutination de Wright.
FC : Fixation du complément.
Coombs : Réaction à l'antiglobuline.
r_~~"~!:'ll~""'fUi_~
..j,I.."'~_"~"-'~'~.~ •.L'--,."""",:""""",_"..•..•.....•,_.._

38
Identifiée plus tardivement chez l'animal, la brucellose
a tout de même beaucoup plus retenu l'attention des chercheurs.
Les recherches, d'abord éparses et ponctuelles, sont devenues
plus systèmatiques dans les années 1970.
Tout comme chez l'homme, la maladie a été signalée dans
la plupart des Etats où elle a été recherchée. Les éléments cli-
niques
(hygroma, avortement)
ont constitué, ici aussi, les pre-
miers éléments du diagnostic mais bien vite, l'étude immunologique
siest révélée nécessaire pour compléter les investigations.
En
effet les manifestations clinioues se sont révélées plutôt rares
dans plusieurs régions pourtant infectées.
Les réactions
immunologiaues mises en oeuvre sont très
variables.
Elles vont du Ring test, utilisable sur les laits sus-
pects, aux méthoàes séêologiques assez diverses.
Citons les réac-
tions d'agglutination lente en tube
(séroagglutination de \\~right
(SAW)
) ou rapide
(type Huddleson), à l'antigène tamponné en
milieu acide coloré au Rose Bengale, la réaction à l'antiglobuline
(Réaction de Coombs), la réaction de Fixation du Complément. ..
Toutes ces réactions visent à révéler l'image de la prévalence
de l'affection chez les animaux. Les taux ainsi révélés sont
variables selon la technique et ne sont donc pas comparables.
Néanmoins, la plupart des auteurs
(49)
(54)
(78)
s'accordent
à reconnaître à la réaction au Rose Bengale sI spécificité et
sa sensibilité. Sa rapidité d'exécution
ct saisimplicité en font
".
.~
la réaction la plus adaptée au travail sur l e-f ter rai n (5 4)
( 49 )
( 83) •

J9
Les rechetches ont concern~ surtout les bovins et dans
une moindre mesure les petits ruminants, les porcins, les ~quid~s
et les dromadaires.
Chez les bovins, en dehors de l'avortement et des hygro-
mas ou arthrites, l'accent est mis sur la s~rologie. Au début. les
effectifs traités n'~taient pas importants. L'incideuce sérologique
est très variable selon les pays, les diverses catégories d'animaux
et les caract~ristiques épidémiologiques de l'élevage
(32).
La
systématisation des recherches dans les années 1970 (72)
(JJ)
(54)
(78) nous a permis de connaître avec plus de précision la
taille d~s effectifs. En outre des réactions beaucoup mieux stan-
dardisées
ont été utilisées.
Les autres espèces animales
(ovins, caprins. Dorcins,
éouidés et dromadaires) n'ont pas bénéficiÉ du ~ême enthousiasme
dans la recherche com~e ce fut le cas chez les bovins. Les quel-
ques travaux s~roloGiques effectués au Sénégal (114)
(16)
(55),
au Nigéria (ô5). au !\\',.;anda (111). en Ouganda
(43), en Tanzanie
(85), au Tchad (cité par 108). sont des enquêtes ponctuelles et
révèlent beaucoup
olu6 de la curiosité. Ceci peut s'expliquer
par le fait que ces espèces n'ont pas le même intérêt économique
que les bovins ou que la maladie est moins importante chez elles.
D'une façon générale. l'incideuce sérologique enregistrée chez
ces différentes espèces animales est faible
(entre 0,3 et 6 p.
100),
pour peu que l'échantillonnage
traité soit imRortant ou significatif.
f
?
Comme dans le
cas de la brucellose humaine.
il semble
dans la recherche de la brucellose animale que. des pays sont pri-
vilégi~s comme le Sénégal. la Côte d'Ivoire. le Tchad. le Nigéria
et quelques Etats de l'Afrique de l'Est. Mais ces recherches n'ont

1
o
Tableau n03
Isolement de souches humaines de Brucella en Afrique tropicale
-<t
Année
Auteurs
Pays
et
localités
SOuches
Biotype
Nombre
1910
BOURRET
(25)
S3négal
Drucelln melitensis
BRUCE cité par
(78)
Ouganda
?
1933
BOURGUIGNON
(23)
Congo
1
.ri~~_~~IW3i'b~, .
!
1936
PERGHER et NŒL(95)
fil-land a
B. abortus Var
Africana
1943
MOUsrARDIER
(89)
AEF (Cameroun, Tchad)
B. mali tensi s
1955
\\ŒIGHT
(133)
Kénya
D.melitcnsis
64
D. abortus
6
SICE et coll. (113)
Mali
B. meli tensi s
1958
DAFAALA et lŒAH
(45)
Soudan
B. nbortus
1958
THIEPONT et coll. (120)
RHanda. (Sud)
B. abortus

, -
Tableau nO 4:
Isolement de souches animales de Brucella en Afrique Tropicale
--;t
1
AImée
Auteurs
Pays
et
localités
Espèce s nnimale s
Souches
Biotype
Hombre
948
METI'AN (88)
Nigéria
Bovin
Drucella ?
955
SAQUET
(1 09)
Tchad
Bovin
D. abortus
11
B. interrredia
958
DAFAAl.Jl. et KHl\\N
(45)
Soudan
Bovine
(Lait)
B. abortus
B. melitencis
THIEPONT et coll. (120)
Rwanda
Bovin (hyrrroma
lait, avorton
B, abortus
67
placenta)
965
CHAMBRON
(31)
Sénégal (Haute Casamance)
Dovin
B. abortus
5
B.interrnedia
1
967
r·iAHLAU et HAMMOND
(85)
Tanzanie
D. abortus
15
B, mclitensis
8
970
IEFEVRE et coll. (82)
_ Tchad
B. melitensis
7
B, abortus
1
B. interrœdia
2
!
1976/77
VERGER et coll. (128)
! Sénégal
Bovin (hygroma)
! B, abortus
3
!
180
"
1
1979
1
Bovin (hygroma)
"
CHANTAL, AKAKPO, BORNAREL
! Sénégal
! B. abortus
!
(no!l.yubl ié)
3
37
979
RAPPORT ANNUEL IE~w~ (77)
! Tchad
Bovin
! B. aborlus
3
!
25
"
"
5
1
5
979
: PILa 1-l0RON et coll.'(98)
1
Côte dllvoire
. Bovin
B. abortus
1
9
)Cl ~ : z !
. ,
!
.
!
!
!
4
!
8
,11),
r.'·_r·l~\\"·..-l
('·{.4':..__ ·t ... 1
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~'"
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)
~_ll~~. ~
.1 .
_ .'
....
f
• • ,. .
j ' -
.J ~
,.' întermedia = vraiëisembla1?lement
B. melitensis type 2
~ 1....(- '-'l'-~'''''"'~:
",:"'-- .

pas concerné l'évaluation de l'incidence économique de l'affec-
tion.
sans doute à cause des difficultés de diagnostic et d'éva-
luation liées au mode dfélevage dans ces régions.
Seulement très
récemment de telles études ont été entreprises
(27)
(52)
(80) et
font état des pertes enregistrées chez les bovins.
c) Nature de l'agent causal.
Parallèle~ent aux enquêtes cliniques et sérologiques.
des isolements de souches de brucella ont été effectués. Co~me
llindiquent les tableaux N° 3 et N° 4 des pages 40e~ 41
Les
premières souches ont été isolées en 1910 chez l'homme et en
1948 chez l'animal.
Chez l'homme. les premières souches isolées sont des
Brucella melitensis
et ?lus tard seulement.
celles de Brucella
abortus.
E~ dehors des travaux effectués au ~énya
par Wright
(133). le nombre des souches isolées est faible ou n'est pas si-
gnalé.
Remarquons aussi que ces recherches de souches humaines
de Brucella s'arrêtent en 1958. Sst-ce à cause dû manque d'inves-
tigation dans ce domaine. de la modestie des chercheurs qui n'osent
publier l'isolement d'une ou deux souches ou d'une sous-
information de notre part?
Néanmoins les informations que nous avons pu récolter
n'indiquent pas le biotype des SOuches isolées~
··lf
Chez les animaux. les travaux ont éJl plus importants
,
et se poursuivent encore.
Apr~s les premièresfannées d'incerti-
tude. des souches de Brucella abortus et de Brucella melitensis
ont été isolées de divers prélèvements (lait. hygroma.avorton,

4,)
placenta ..• ). Les travaux ont surtout ~t~ r~alis~s au Tchad (109)
(77)
(82)
au Rwanda (120) au Sénégal
(31)
(128),
en Côte d'Ivoire
(98), en Tanzanie
(85). La pr~cision des biotypes surtout dans
l'espèce Brucella abortus est très récente. C'est ainsi qu'on
rencontre en Afrique Tropicale des Brucella abortus biotype 1,
3, 4 et 5.
De son berceau méditérranéen, l'agent pathogène, véhi-
culé sans doute à la faveur des caravanes de camelins et de petits
ruminants d'Oasis en Oasis,
franchit la barrière naturelle du
Sahara et atteignit l'Afrique Noire. Cette pénëtration Nord-Sud
[
fut vraisemblablement complétée par des i~portations de bétail
provenant de pays déjà infectés. La brucellose, ayant lentement
mais sûrement fait son chemin, on est en droit de s'interroger
sur sa réDartition et son i~portance en Afrioue Tropicale.
CHA?ITRE: II
2EPARTITIOS GEOGRAPHIQüt: ET Fi?ORTANC2 DE L' Hi?t:CTION
8RUCELLI~UL :'d A?RIQü:::.
A) Répartition ~éo~raDhiaue.
- L'extension
L'extension de la brucellose en Afrique a été favorisée
par le mode d'élevage en mouvement qu'on
et par la
perméabilité des frontières:
D'après les études de THH1H
(122)
en Guinée du
~ord et en Afrique Occidentale, le taux d'infection brucellique
s'élève à 10, 16 p. 100. Four cet auteul',
ce taux est peu 2levé
,/

44
dans la population animale, mais par contre très élevé dans les
troupeaux aux environs des villages.
Il est variable d'un pays à
l'autre et d'une région à l'autre.
Ainsi CHANTAL et FERNEY
(32)
indiquent que le taux moyen d'infection oscille entre 4 et
16 p.100 dans les zones d'élevage extensif avec des variations
imprévisibles.
Il
est plus élevé dans les élevages sédentaires.
C'est ainsi que
ce taux peut atteindre 25 à 40 p.
100 dans cer-
taines zones àu Niger ou du Tchad.et~dans certains pays comme le
)
Nigéria, le Ghana,
la Casamance au Sénégal, le Tchad, la Guinée,
l'infection peut intéresser 75 p.
100 des troupeaux.
La brucellose constitue donc un gros problè~e pour
certains Etats
; alcrs que pour d'autres, elle est releguée au
second nlan.
Le
tableau nO 5 de la ~a~e
4)
donne u~e idée Zlo-
bale de la situdtion en Afrique Tropicale en 1 0 78, année de début
de notre travail.
La brucellose a donc été formellement reconnue dans
certains pays où elle à fait l'objet de rec~erches sérieuses.
L'existence de cette entité pathologique n'est donc pas sans
consequence hygiénique et économique.
E) Imoortance.
'~I~iiF
Nous l'avons vu, la brucellose e s t;l~ e zoonos e ma jeu r e
/ll!,t
qui l'econnait deux populations à très haut
if1~
ra~que d'infection.
~
Il s'agit des bergers et de leur famille d'une part, les ouvriers

- 45 -
Tableau nO 5
Incidence sérologique de la brucellôse bovine danG les Etats de
l'Afrique Tropicale. Source : Annuaire de la Santé animale FAO ;mo OIE
19 iE.
Ma.uritanie
+
Cameroun
soudan
+
~e équatorial
Ethiopie
+ •••
Ca.bcm.
+ p
Djibouti
RCA
+ p
Somalie
+
Mozambique
++
Kénya.
++
Angola
++
Ug2nda
+++
Zi.mbab'.ré
++
Tanzanie
++
Malarri
(+)
Zambie
++
!t,-la.Ild.a
+ ••
Burundi
+
Za.!re
Légende :
++
Congo
aUcun renseignement disponible
++
•••
Tchad
+
?
soupçClIl:lée mai s non cOIÛirIDé
Uiger
+
(+) incidence exceptionnelle
Haute Volta
11
+ incidence faible à. sporadique
Mali
+
++
Sé~l
incidence modérée
(+)
Gambie
+
+++ incidence élevée
Cap-Vert
?
+ p limitée à certaines régions
o.rinée (Bissau)
++
Gui.née
+
+ . . . Ma.ladie exi ste : répartition et
Sierra Léone
++
-fréquence complètement
Libéria
+•••
inconnues.
Côte d'Ivoire
+++
Gh.:J.na
+
Togo
+ ••
Bénin
Nigéria

46
des abattoirs d'autre part. Les deux catégories ont en commun la
possibilité d'un contact étroit avec les animaux infectés, source
de la contagion, soit par contact direct,
soit par ingestion de
laitage
(lait cru,
beurre) provenant de ces animaux.
La brucellose humaine serait donc en Afrique Tropicale
une maladie professionnelle et une zoonose accidentelle.
Jusqu'à ces àernières années, l'incidence économique
de la brucellose animale a été sous estimée parce que non évaluée,
du moins en ce qui concerne ltélevage non contrôlé,
transhumant.
Car jusqu'à présent,
cette maladie n'est pas encore rentrée dans
les Dréoccucations
majeures des resDonsables de nos services
compétents.
D'autre part, le cGntrôle des naissances et l'évalua-
tion du cro!t des troupeaux à travers la fertilité, ne peut se
faire que dans le cadre des élevages encadrés.
Ce n'est qu'avec le
recul des fléaux de l'élevage que lfattention des
chercheurs,
dégagée des premières contraintes, s'est portée sur lfévaluation
réelle des dégats de la maladie dans les troupeaux.
Ces dégats
sont nlus élevés dans les élevages sédentaires que dans les éle-
vage~ transhumants.
En Côte d'Ivoire, d'aDrès une étude de CAMUS (27), les
~~
pertes économiques parmi les troupeaux séden~~jres peuvent ~tre
estimées à
150 "illions de francs CFA par a~i;soit 10 p. 100 du
revenu des
propriétaires éleveurs.
Dans cer~~n8s régions du
.~~
Tchad et du Cameroun, DOMENECH et collaborateurs
(50) estiment

47
que la maladie serait
responsable de 2 à 10 p.
100 des avorte-
ments, de 8 à 18 p. 100 des morti-natalités et d'une diminution
du taux de fertilité.
Au Sénégal, KONTE (3n; estime les pertes
en viande et en lait à environ 35 millions de francs CFA, à partir
de la quatrième année après le début des avortements.
x
x
x
L'étude de l'historiqué, de la répartition géographique
et de lrimportance de la brucellose en Afrique Tropicale nous
révèle que des recherches ont été effectuées dans divers pays pour
apprécier l'incidence médicale,
sérologique et hygiénique de cette
Ces recherches, effectuées avec des méthodes très variées
et le plus souvent de manière ponctuelle, ont donné des résultats
eDa~ses et fragmentaires ne permettant
oas de se faire une idée
globale et précise de l'incidence et de l'importance de l'affec-
tian dans tous les pays.
Les informations à notre disposition indiquent l'infec-
tion de l'homme et des aninaux ; ceux-ci étant d'ailleurs la sour-
ce de la contamination humaine. Le taux d'infection est parfois
très élevé chez les bovins et le plus souvent très faible
chez
les petits ruminants et les porcins.
L'incidence hygiénique est
certaine. Les souches isolées tant chez l'homme que chez les
animaux appartiennent aux espèces de Brucella abortus et
melitensis . L'incidence économique est en grande partie inconnue,
sauf en Côte d'Ivoire, au Tchad et au Sénégal.

48
Les informations sont néanmoins plus fournies lorsque
des structures de recherche se sont intéressées à la question.
Ces structures ne sont malheureusement pas légion dans nos pays.
C'est pourquoi si des résultats sont très nombreux dans les pays
qui en sont pourvus, d'autres sont laissés pour compte,
comme le
Togo et le Bénin par exemole o~ jusqu'en 1978, il n'y avait au-
cune information disponible SUr la brucellose.
Dans d'autres pays
comme la Haute Volta ou le Niger, qui n'ont fait l'objet que de
recherches ponctuelles, li~itées dans l'espace, la maladie est
soupçonnee mais non confirmée.
Au Cameroun et au Rwanda, la
brucellose bovine existerait, mais sa répartition et sa fréquence
sont complètement inconnues. Nous avons donc ~té conduit, il y a
six ans, à mettre sur pied un programme de
recherches sur l'épidé-
miologie de la brucellose dans ces différents pays afin de tenter
èe conpléter les informations disponibles.
La
conduite et les résultats de
ces travaux font l'ob-
jet de la troisième partie de cette
thèse.
Mais auparavant il importe de décrire les particularités
cliniques et épidémiologiques de la brucellose bovine ~n Afrique
Tropicale.

49
CHAPITRE III
PARTICULARITES CLINIQUES ET EPIDEMIOLOGIQUES DE
LA BRUCELLOSE BOVINE EN AFRIQUE TROPICALE.
A) Particularités cliniques.
La brucellose animale en Afrique Tropicale est caracté-
risée par des avortements et des localisations articulaires et
syn oviale s.
- Les avortements.
Sans être une maladie vénérienne, la brucellose est une
mal a die qui a t te in t a ve c pré d i l e c t ion l a s p h ère génit ale.
Dan s
l'es9èce bovi~e, lorsque la vache infectée n'est ~as gravide, la
maladie rev&t un aspect chronique sans sy~ptames et narfois avec
des tests séroiogiques né~atifs. .1ais lorsque l'animal est gestante,
la production d'érythritol dans le foetus et le placenta suscitent
une forte prolifération des Brucella, entrainant généralement
l'avortement.
A CE: stade, ALTO:)
(9)
estime que le foetus et le pla-
14
centa contiennent à peu pr~s 10
bactéries et les eaux foetales
12
10
; ils sont à l'origine de la contamination de Ifenvironnerr.ent
et de la transmission aux autres animaux.
Ce tableau cliniaue est
caractéristique de l'infection brucellique dans les régions tem-
pérées, où l'importance des avortements à conférÉ à la maladie la
dénomination j'avortement
épizootique.
En Afrique Tropicale, l'élevage s'effectue essentiellement,
mais non exclusivement,
sur le mode extensif.
Les ani~éux, abandon-
nés à eux mêmes, avorteraient sans que,
le plus souvent, l'éleveur
ne sIen rende compte.
Selon CHANTAL et FERlJEY
(32), l'éleveur,

)u
habitué aux rudes conditions de la vie pastorale, n'accorde aucune
attention à ces incidents qu'il considère inévitables ou relevant
du mauvais sort
et d'esprits maléfiques.
Dans les stations de
recherche,
les centres de multi-
plication ou d'embouche où l'élevage prend un aspect concentra-
tionnaire, des avortements sont observés, grâce au suivi perma-
nent.
Il faut tou~ de même considérer que les interruptions de
gestations dans nos régions peuven~ avoir des origines très va-
riées d'ordre
infectieux ou nutritionnel.
Donc à priori l'avorte-
ment même
observé n'a pas toujours une origine brucellique à
moins d'en avoir fait la preuve par le diagnostic expérimental.
C'est ainsi que certains auteurs sont parvenus à évaluer
l'i~portance de l'avo~tement brucellique no~amment chez les bovins
en Casamance
(80), en Côte d'Ivoire
(27)
(23), au Tchad
(50).
CAi1US
(27)
en Côte d!I'Jo.ire, estime que 40 p.
100 des troupeaux
sont atteints par des avortements qui intéressent environ 2 p.
100
::les femelles en gestation.
Au Sénégal et particulièrement en
moyenne Casamance, KONTE rapporte 736 avortements d'étiologie
brucellique sur 43 274 gestations, soit une moyenne de 1,7 p.
100.
Les avortements d'origine brucellique,
sont également signalés en
Haute Volta
(18)
avec un taux d'envirorl 28,2 p.
100 et au Togo
(1l5).
Ces auteurs, à défaut de l'isolement du germe à partir du
placenta ou de l'avorton,
font leur appréciation à partir d'une
sérologie brucellique positive contemporaine,~ou d'isolement du
1
germe à partir de liquide d'hygro!ila sur le mê~e animal. En Afrique
Centrale, en particulier au Tchad et au ~ord ~ameroun, DOMENECH

5i
et collaborateurs
(50
signalent des taux d'avortements brucelli-
ques allant de 2 à 10 p.
100. Au Cameroun ESSOUNGOU
(61) estime
le taux d'a vortemen t à 1 p.
100 et TUEKA:vj
(125)
trou ve une sero-
logie positive sur 8 des 73 femelles ayant avorté soit un taux
de 10,9 p.
100.
Si les éleveurs Peulhs semblent connaître les avorte-
ments sans leur attribuer une origine brucellique,
ils savent
que certains cessent lorsque la "maladie descend dans les genoux 11
c'est-à-dire à l'apparition des arthrites et hygromas qui se loca-
lisent souvent à cette articu~ation.
2 - ~~~_~~~~~~~~!~~~~_~~!~~~~~~~~~_~!_~~~~~~~~~~.
Si le diagnostic de la brucellose à partir dés avorte-
ments nécessite le récours aux moyens du laboratoire, les locali-
sations articulaires et synoviales corlll'nuné':1ent appelées "hygromas"
sont caractéristiques de l'infection brucelliqué. Ce qui a fait
dire à DOMENECH et collaborateurs
( )~ ) que l'hygroma est un
lI v éri table
thermo lètre" de l'infection brucellique. Plusieurs
auteurs l'ont sig.1éilé (26)
(57)
(ô3)
(18)
(120)
(127).
Ces lésions, peuvent apparaîtré à la suite des avorte-
ments ou survenir d'emblée.
Elles sont bien connues des éleveurs
Africains comme en té':1oigneDt les différentes dénominations ver-
na cul air es. Les Peu l h
par l e n t de" Ba k kale Il 0 U "B a kk e l e Il
,1 e s
Diolas de
fIEfole", les r1andingues de
trTototr, les i·lalinké de
tr['1arinede tr et au Nigéria,
on parle de "Chi;,.;on bakalé".

52
Ces lésions sont des manifestations chroniques de
la
9
maladie.
Elles apparaissent aussi bien chez les mâles que chez
les femelles,
(mais avec tout de même un taux plus élevé chez les
femelles).
et en nombre très variable et sans prédilection dans
leur localisation. Néanmoins. le jarret et le genoux sont le plus
fréquemment atteints.
En définitive,
si les avortements brucelliaues sont
difficilement diagnostiqués en Afrique. la fréquence
élevée
des hygromas permet une forte suspicion de la maladie chez les
bovins à tel point que DOMENEC~ et collaborateurs (53) proposent
d'en faire une méthode d'enquête simplifiée à l'usage des secteurs
et oostes vétérinaires reculés. L'absence de lrhygroma. n'exclue
pas l'infection du troupeau car en matière de brucellose.
il y a
plus d'infec~és que de malades.
Comment se présente alors l'épidémiologie de la brucel-
lose en Afrique Tropicale ?
B)
?articularités éoidémiologigues de la brucellose.
L'épidémiologie descriptive et synthétique de la bru-
cellose révèle des particularités propres à l'élevage en Afrique
Tropicale. Ces particularités sont liées: à Ifévolution de la
maladie dans l'espace et dans le temps, eux mêmes en rapport
avec les différents modes d'exploitation des animaux

et au
tj
clima t.
i
1
:
J
~
L'élevage traditionnel est caractérisé par le mouvement
dict~ par des impératifs vitaux que sont l'eau et le pâturage.
Signalons aussi les déplacements vers les centres de consommation~

53
les marchés. Ces déplacements et concentration de bétail,
créent
de nouvelles conditions dans l'épidémiologie de la maladie.
Les déplacements favorisent le transport du germe d'une
région a une autre, d'un pays à l'autre.
Les concentrations d'animaux sur de rares pâturages de
saison sèche ou autour des points d'eau, sont particulièrement
dangeureuses au titre du contage
et favorisent l'évolution de
l'infection dans le temps et dans l'espace.
Plusieurs auteurs s'accordent à reconnaître que l'unité
épidémiologique en élevage traditionnel, est le troupeau,
c'est-
à-dire
rll'ensemble des animaux gardés
en commun et surtout par-
qués en Sroupe durant la nuiV'. PERPcEAU (96)
écrivait:
"Le foyer
de brucellose n'est ni l'animal isolé ni le troupeau d'un seul
propristaire, mais le troupeau entier du village ou du groupement
d'éleveurs l'.
DOP1E;NLCl1 et collaborateurs
(50) estiment la taille
de cette unité EOn général à 100-200 tê1~es ; dans les trou!Jeaux
de 5 à 10-20 têtes, la brucellose bovine est rare.
Selon CAtWS
(27), l'importance numérique des troupeaux et la densité régio-
nale du b~tail, interviennent dans la variation des taux d'in-
fection brucellique. Le phénomène de concentration augmenterait
les chances d'infection
(7î).
Les grands troupeaux, présenteraient
alors un taux d'infection brucelliquê plus élevé et une fécondité
plus faible que dans les troupeaux de moindrt~importance.
1
!ilI
~.
1
Certaines pratiques d'élevage en m1[ieu traditionnel
•!r
comme l'on signalé plusieurs auteurs, non seu"lement,
sont dangeu-
~
reuses pour l'éleveur et les autres animaux, mais facilitent aussi

54
la transmission.
Il en est ainsi de la "traite mouillée" au cours
de laquelle le trayeur tre~pe souvent sa main dans le lait re-
cueilli po~r humecter les trayons. de l'insufflation vaginale
par contact de la bouche avec le vagin pour améliorer la secré-
tion lactée. L'utilisation du
"taureau rouleur" qui passe de
troupeau en troupeau entre aussi dans le
cadre de ces pratiques
néfastes. non seulement Dour l'éleveur mais aussi pour les ani-
maux sain s.
L'hygiène générale de l'élevage. de la reproduction
et de la traite est plus améliorée dans les élevages modernes.
2 - 2n éleva~e
~oderne.
--------~---------
Ces types d'élevage sont encore Deu répandus en Afrique
Tropicale ~ais ils se ~ultiplient ranidement dans différents pays.
Dans ces unités de recherches, de production de
viande ou de lait,
la brucellose garde les mêmes caractéristiques que dans les pays
tempér8s, à savoir. avortements épizooGiques et mortinatalité.
Si lIon n'y prend ~arde, l'infection brucellique risque d'être
plus marquée dans ces élevages beaucoup Dlus favorables à la
contamination de voisinage.
3 - Rôle du climat.
Le climat joue un rôle prépondérantj.pans la survie et
li! :'
la pro p a ga t i on des se r:n es.
Un cl i fi a t
chaud e 1.F e c, d é t ru i t le s
~'~
Bru ce 11 a al 0 r s qui un cl i mat c ha ud eth umici e Eèrs c on se r ve. Cee i
~'--
correspond à une observation faite par A;lARO au Hozambique
(11).
'1
En Afrique, FERNEY et CHANTAL
(32)
signalent que le taux d'in-
fection s'accroit du Nord au Sud où les troupeaux sont
,.
) ~

55
sédentarisés et le climat plus humide.
D'un autre côté, les
travaux de GIDEL et collaborateurs (72) illustrent bien l'impor-
tance du climat sur le taux d'infection. En effet,
ils signalent
que 6 p. 100 des laits examinés sont positifs au Ring Test dans
la région deDorïzone sahélienne de Haute Volta)
contre 51 p.
100
à Bouaké
(zone guinéenne en Côte d'Ivoire).
L'épidémiologie de la brucellose en Afrique,
offre un
visage variable selon l~s régions. La maladie est souvent enzoo-
tique et sporaèique avec parfois des foyers caractérisés, dans
les élevages sédentaires,
focalisés,
à spéculation bouchère et
,
f
d'"
laitiere, ranchs et autres
ermes
e~evage.
La persistance de la maladie serait due à l'inexistence
d'une prophylaxie organisée et soutenue, mais aussi vraisembla-
blement à la présence d'un rései'voir sauvage. ~n effet, de nom-
breux auteurs
( 38, 93,
100,
101,
105)
ont si,rnalé
n
l'imnortance
_
des animaux sauvages et des insectes dans l'épidémiologie de la
brucellose.
SACHS et collaborateurs
(108)
travaillant
sur 780
8chantillons de sérums prélevés chez
29 espèces différentes
de gibier en Tanzanie,
trouvent par exemple un taux d'infection
de 10,5 p. 100
chez les GNOUS.
Ainsi des fqfers de brucellose
che z la faune sau vage pou rraien t être à l' Olgine de la malad ie
<l!
dans les troupeaux domestiques.
Ce réservoi; sauvage assurerait
la conservation des Brucella, leur transport et leur transmission
Q'

56
par l'intermédiaire de pâtures communes. L'existence de ces
foyers sauvages constituerait une des difficultés ~ajeures
dans la lutte contre la brucellose.
x
x
x
Il ressort de cette étude biblioGraphique que la
brucellose a fait l'objet d'un certain nombre de travaux en
Afrique tropicale depuis le début du siècle. Les informations
dont nous dispcsons,
bien que ne donnant pas une idée sur la
situation globale
au niveau de chaque Etat, fournissent
néanmoins des ~lé~ents qui nous permettent d'dpprécier bien que
partiellement, l'incidence sérolo~ique, et hy~iénique de Ifin-
fection dans
la sous région, mais aussi les particularités
cliniques et épidérniologiques de cette affection.
,
Les enquêtes oue nous avons menee s dans certains
pays de la sous région,
ont pour but d'apporter ou de compléter
les informations génér~les sur certains aspects de la brucellose
en Afrique TroDicale.
1:-
~
!if
~~!..
§
1
: ~:
1
~"""

57
TROISI&1E PARTIE
E~QUETES 2PID2~IOLOGIQUES
SUR LES BRUCELLOSES ANI~ALES
E~ AFRIQUE TROPICALE
Ri
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_ LIEUX D~S ~~ELSV2ME~TS.
AFRI1U2 T~O?ICAL~
CARTE JOl tô.
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1
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Notre travail sur le terrain a commencé d'abord au
Sénégal en 1976 puis a été poursuivi les annees suivantes tour
à tour au Togo, au Cameroun, au Bénin, en Haute Volta, au Niger
puis au K';'lnda. ( carte N° 2 bis, page 57 bis).
Au Sénégal. avec la commercialisation de l'anti~ène
tamoonné en milieu acide coloré au Rose Bengale,
il s'agissait
d 1 éorouver ce nouveau réactif sur le terrain et d'apprécier ses
perforruances vis à vis de la séroagglutination
de Wright
(SAW)
et de la'Fixation du Complément (FC). techniques standardisées.
Au Togo et au Bénin. nous avons voulu satisfaire notre curiosité
pour savoir si la waladie existait dans ces pays
puisq~'elle
était si2nalée dans les pays voisins.
En Haute Volta, au Ni~er.
au Cameroun e~ au Rwanda, notre intention était'de compléter les
informations ponctuelles et éparses alors disponibles mais aussi
de les réactualiser (Rwanda).
Les prélèvements ont été réalisés Dar nous même au
Togo. ?roQi-tant du caractère inter-états de notre Etablissement
et avec l'aide des étudiants ressortissants de
certains de ces
Etats (Bénin, Haute Volta. Niger. Cameroun. Rwa~da) nous avons
pu obtenir des prélèvements des différents pays et les avons
examinés au laboratoire du Département de Microbiologie, Immu-
nologie. Pathologie infectieuse de l'Ecole Inter Etats des
Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar.

59
CHAPITRE l : MATERIELS ET METHODES.
Le matériel de prélèvement et les méthodes d'investi-
gation d'abord simple au début,
ont pu être améliorés par la
suite, à la fois sur le terrain et au laboratoire.
A) Sur le terrain.
Les matérielS et méthodes sur le terrain,
seront décrits
suivant les différents pays.
D'une façon générale, les prélèvements au sein d 1 une
popVlatior. animale,
ont été effectués au hasard.
Des renseigne-
ments concernant l'espèce, la race, l'âge, le sexe, les éléments
cliniques
(hygroma, avortement. mortinatalité)
ont été relevés
sur place.
Nous avons repris les serums qui av~ient fait l'objet
d'une enquête sérologique aux abattoirs de
Dakar, ne Novembre à
Juin 1975 (33) en éliminant volontairement les serums anticomplé-
mentaires.
Ainsi 794 sérums de zébus conservés à -30 0
ont été
utilisés.
D'autre part,
585 serums de taurins'Ndama,
sélectionnés
en Casamance pour l'exportation ont été aussi éprouvés.
Comme ce sera le cas par la suite,
est fait mention
du sexe et de l'âge.
En 1979, un travail effectué à la d~mande des laboratoi-
res BEZCHAM, nous a per~is de récolter avec des tubes type Venoject
45 liquides d'hygroma sur des bovins en Casamance
(Sénégal).

60
En août et septembre 1977, des prélèvements ont été
effectués au hasard, dans l'ensemble du cheptel bovins
(zébus,
taurins, métis)
sur toute l'étendue du pays et dans une ferme
expérimentale d'élevage
(Avétonou).
La récolte du sang a été toujours effectuée le matin,
Dar ponction de la veine jugulaire à l'aide d'une grosse aiguille
dans des flacons propres et secs, de 30 ml.
Chaque flacon reçoit
aussitôt un numéro et est placé en glacière.
Après rétraction du caillot, le même jour, le serum
est récolté dans des flacons type pé~icilline sur lesquels sont
reportés les numéros correspondants.
,
L'observation de la oresence d'hygroma dans certains
troupeaux nous a amené en 1979 à faire des prélèvements de liqui-
des d'hygroma mais aussi de récolter du sang puis du sérum de
quelques bergers ~ais aussi des ouvriers des abattoirs de Lomé.
Ces prélèvements ont été effectués à l'aide de
tubes sous vide
de type Venoject. Les sérums ont été recueillis dans des tubes
a hémolyse stérile.
Un
total de 1056 sérums bovins et 32 sérums humains
ont été prélevés, auxqu~ls il f&ut ajouter JO liquides d'hygroma.
Les serums et hygroma sont conservél à une température
de -20 0 C avant d'être transportés sous froi~à Dakar.
M
~

61
En 1980, bénéficiant d'un crédit de recherche de la part
de notre établissement, nous avons pu menter une vaste enquête
épidémiologiq~e couvrant le Bénin, le Niger, la Haute Volta, le
Cameroun et le Rwanda. Nous avons donc pu améliorer nos conditions
de prélèvement car nous disposions alors de tubes de prélèvement,
type Vénoject, non siliconé, sous vide, et de tubes en plastique
stériles pour la récolte du sérum.
3 - Au Cameroun.
Les prélèvements ont été effectués dans la région Nord
(Adamaoua,
Bénoué, Diamaré) au cours des mois d'Août,
septembre
et octobre 1980,
sur des zébus et Métis Zébus-Taurins en suivant
le même procédé qu'au Togo.
Un total de 962 séruQs et 7 liquides d'hygroma ont
été nrélevés.
Ils ont été congelés et ramenés à Dakar en Octobre.
4 - Au Bénin.
Les prélèvements ont eu lieu en septembre - octobre
1980 et en septemhre 1981 dans différents troupeaux des six pro-
vinees de la République populaire du Bénin. Ces prélèvements ont
. '
, O.
lnteresse surtout des Taurins, et dans une moindre mesure des
Zébus et des croisés Zébus-Taurins.
920 sérums ont été prélevés au total et ramenÉs à Dakar
sous froid.
~1§
5 - En ~aute Volta.
1
Les prélèvements ont été effectués au COurs des mois
à'Août et Septembre 1981 en saison des pluies,
sur des zébus pour
la plupart et dans une moinàre mesure des taurins et des métis

62
zébus-taurins. Ces prélèvements ont intéressé toutes les régions
administratives du pays, à l'exception de celle de l'extrême Sud
frontalière avec la Côte d'Ivoire qui a fait l'objet de travaux
antérieurs en 1970-1972 (72).
Un total de 1270 sérums ont été prélevés, de même que
10 liquides d'hygroma: et le tout a été ramené à Dakar en
Octobre.
Les prélèvements effectués en septeITbre-Octobre 1980
puis 1982, ont été des plus variés.
Ils ont intéressé trois dépar-
tements
(Nia~ey, Zinder et Tahoua) et ont porté essentiellement
sur des bovins
(surtout des zébus et peu de métis) mais aussi
des Detits ruminants
(moutons, chèvres) et aussi des dromadaires.
82ô serums et 4 liquides d 'hy~roma ont été récoltés
chez les bovins, 122 chez les moutons 100 chez les chèvres et
110 chez les dromadaires.
Les prélèvements ont porté sur des bovins de race
Ankolé
(métis zébus) mais également sur des métis Ankolé x Zébus
Sahiwal, Ankolé x taurins Jerseyaise.
~
Ils ont été réalisés dans les régiÎJs du Mutara,
~~
Bugesera, Gisaka Rubilizi et Butare, situéesl~u Nord-Est, au
~~
Centre, au Sud et au Sud-Est du pays.
3~

63
654 sérums de même que 23 échantillons de liquides
d'hygroma ont été prélevés en Août-Septembre 1982 et 1983 et
ramenés à Dakar.
Dès leur arrivée, les sérums et liquides d'hygroma
sont mis au congélateur, en attendant leur exploitation.
Dans tous les pays en dehors du Sénégal, une enquête
clinique sommaire a été menée.
Elle consiste à demander aux
propriétaires s'ils ont constaté des avortements, des ~ortina-
talités dans leur troupeau.Le questionnaire était approfondi à
propos des animaux proteurs d'hygroma.
Combien d'avortements,
de velages, de veaux perdus, de veaux vivants? Ces informations
nous permettront de faire une corrélation si~nes cliniques,
bactériologie-sérologie.
B)
Au laboratoire.
Nous avons utilisé des méthodes bactériologiques et
sérologiques.
9
- M~thodes bactériologiques.
-------------------~_._--
L'isolement des souches de brucella a été effectué
au Laboratoire de Pathologie Infectieuse de l'EISMV.
De la gélose
spéciale: Brucella Agar modifiée de
chez BIOMERIEUX,
rendue
sélective par l'addition d'un mélange d'antibiotiques: Polymyxine,
Bacitracine, Cycloheximide
(PBC Biomérieux) ~ été utilisée selon
i

un système de
type Castaneda.
Après avoir coplé la gélose
en
tube, nous ensemençons 1 ml de liquide d 1 hygroma avec lequel
nous mouillons la pente. La culture est alors initiée en atmosphère

64
enrichie en CO , Après 5 à 6 jours de culture au moins à 37°,
2
apparaissent des coloDies. L'origine des prélèvements, l'aspect
des colonies, la morphologie des germes, l'absence de mobilité
et leur aspect à la coloration de GraQ, la recherche du type
respiratoire en gélose VF, de l'oxydase, de la catalase de
l'uréase et de l'hydrogène sulfuré nous permettaient de suspecter
le genre Brucella. Les épreuves conventionnelles
(10)
ont été
ensuite appliquées en vue de l'identification et du typage des
souches,
A la suite de notre stage au Laboratoire de Pathologie
de la Reproduction de l'INRA à Tours-Nouzilly,
certains réactifs
nous ont étéfournis tels que les colorants (fuchsine basique,
thionine), une solution de brucelliphage Tb, un échantillon de
sérums spécifiques anti
abortus
suis
et
an ti
mili-
te:1sis.
Ces échantillons nous ont permis de mettre en oeuvre
dans notre laboratoire les épreuves d'identification des souches
isolées à partir des prélèvements du Rwanda comme le oréconisent
ALTON, JONES et PIETZ
(10).
Toutes les souches isolées ont été
envoyées à Monsieur VEhG2R à Tours pour identification et typage
ou pour confirmation de9notre identification
(souches du Rwanda)
et détermination du profil métabolique.
(Voir en Annexe IV, les
tableaux d'identification des souches de brucella).
2.1
Au début, nous avons ~tilisé trois reac-
tions sérologiquEs: le Rose Bengale
~
de IVright (SA'v/) et la fixation du Complément~(FC) pour" éprouver
les sérums du Sénégal et du Togo.

65
- Réaction au Rose Bengale.
========================
Le RB est réalisé avec l'antigène préparé par les labo-
ratoires Roger Bellon ou Bio-r-lérieux. Il s 'agit d'une suspension
de Brucella abortus
(souche 99) inactivée par 'la chaleur et
le phénol,
colorée par le Rose Bengale et cara~térisée par un
pH acide.
Elle est titrée par rapport au sérum étalon interna-
tional anti-Brucella abortus, de façon à révéler les sérums pré-
sentant des taux d'anticorus egaux ou supérieurs à 25 D.l agglu-
tinantes /rnl.
Sur une plaque d' opaline ou en ma tière plastique
(Bio-mérieux)
sont mélangés ini:,imement 0,03 ml de sérum mesuré
à la pipette calibrée et 0,03 ~l de suspe~sion antigénique
délivré Dar un flacon compte-~outtes. La plaque est soumise à
une légère agitation rotative pendant 4 mi~utes. On peut ainsi
-0
auprécier la présence et l'importance des 2."c:lutinats ainsi que
la rapidité avec laquelle ceux-ci se formen~. L'interurétation
est faite en presence d'un téffioin négatif.
- Réaction d'agglutination.
~~======================
La SAW répond à la technique Dréconisée par RENOUX et
GAU:-10 NT
(1 °2) •
L'antigène utilisé est celui dp. Sio-Mérieux,
titré
vis à vis du sérum
étaloE international
anti brucella abortus.

66
_ Réaction de fixation du Complément.
==================================
Nous avons utilisé la FC suivant les modalités préco-
nisées par RENOUX et GAUMONT
(102) selon la technique de KOLMER
en Tube pour les sérums du Togo et du Sénégal et selon la micro
méthode préconisée par VALETTE (126) pour les autres sérums avec
fixation ~ froid du Complément.
L'antigène concentré Bio-Mérieux, dilué à :3 p.
100
au moment de l'emploi sert de support à la réaction;
Toutes les dilutions sont effectuées en tampon
Véronal Calcium-magnésium pH 7,2 - Bio-~érieux ;
.. Le complément et le sérum hémolytique anti-hématie
de mouton, est celui de l'Institut Pasteur ?roduction et les
hématies de mouton
sont orélevées sur un mouton élevé pour les
besoins du laboratoire.
Les détails techniques des réactions d'agglutination
en tube et de
fixation du complément,
figurent en an:lexe.
2.2 Critères d'interprétation.
(,
En l'absence de
toute vaccination et dans le cadre dlun
dépistage qui se veut aussi corn~let que possible, nous avons
retenu les critères d'interprétation suivants:
..
En RB.
toutes les agglutinations, rn&mes très fines,
visibles à l'oeil nu, sont considérées comme t>psitives. Les réac-
tions douteuses,
c'est-à-dire les agglutinatl;~s à la limite de
. '
. ,
iL
la visibilité E::t nécessitant une grande atteltion pOUl' leur
'\\'i(;
~~
détection ~ont considérées comme négatives.

67
~~ SAW, en l'absence de vaccination antibrucellique,
et en tenant compte des travaux de CHANTAL et THOMAS (33) et de
LESr.~N (33), sans sous-estimer les coagglutinines et les aggluti-
nines
-lon spécifiques, si l'on veut tenir compte des agglutina-
tions spécifiques àe faible titre, il nous a semblé logique
d'adopter comme seuil de positivité une agglutination au 1/20 ++
(soit 50 p. 100) c'est-à-dire 30 Ur/ml .
..
En FC en tube,
le seuil de posi tivi té considéré es·t
50 p.
100 d'hémolyse à la dilution de 1/4 au moins, par contre
dans la technique utilisant la microméthode, le seuil de positi-
vité est aussi
'e
1/4 mais avec une inhibition complète de
l 1 hé 1Tl 0 lys e
(1 2 6: .
2.3 Choix d'une méthode de sonda~a séroloaioue.
,-)
-
Dans un premier temps, les trois réactions sérologiques
RB, SAW et FC ont été utilisées.
L'étude comparative conduite entre l'épreuve au RB et
les techniques classiques SAW, FC a montré, tant sur les animaux
du Sénégal
(34) que ceux du Togo
(6), que les résultats du RB
sont plus proches de ceux de la FC.
Ainsi dans un deuxi~me temps nous n'avons plus soumis
nos serums qu'au RB et à la FC.
:::;
'Îr.'J ,..
~r
C) Méthode d'analvse statistique dns résultats.
'Üi --
Nous avons utilisé les méthodes cll~SiqueS que l'on peut
~~ ~
retrouver dans le r.1anuel de statistique de SCHWARTZ (112).

68
La comparaison de deux pourcentages observés PA et PB
portant sur NA et NB cas. est basée sur l'écart réduit
Au risque de 5 p. 100 • la différence n'est pas signi-
ficative si I~J
< 1 .96.
Si
c.
c;
""
~
1.96 la différence est significative et le
risque correspondant. lu dans une table à l'écart réduit fixe
le degré de signification.
Ce procédé d'appréciation s'applique aux échantillons
importants.
Si ce r,'est pas le cas,
on a recours
avec correction de YATES suivant la relation
2
CnI
(0
C)
- o•5) \\ 2
J
C
..ou
0 :: nom bre observé
C = nombre calculé.
Pour apprécier la relation qui existe entre deux
variables.
nous avons utilisé le système
régression-corrélation.
Pour savoir si dans une population considér~ (échan-
tillon), deux variables choisies (par exemple x = temps ou
âge et y = p. 100 de positif) sont indéoendal,i;tes ou -:'iées, on
a recours à la droite de regression comme ce_~ est d'écrit dans
ë ;
§ \\

le manuel de SCHWARTZ
(112).
l'
:il
~

69
Pour savoir si une distribution empirique est assimi-
lable à une distribution normale, nous avons vérifié à l'aide
du K2 l'identité entre les distributions observées et théoriques.
En effet, nous avons calculé les nombres ou fréquences
théoriques qu'on aurait si l'hypothèse émise est vérifiée. et
1
les avons compare
aux nombres ou fréquences effectivement
observées,
tel que cela est préconisé par PHILIPPE
(97).
CHAPITRE II
R2SULTATS.
A)
Résultats bactériolo~iaues.
Le tableau ci-d6sso~s indique le nombre d'échantillon
li
""
de liquides d'hygroma prélevés. le nombre de souches isolées et
j
';
. ,
..j".

.t'"
~
le. en vl.l lee s.
Tableau nO 6
Isolement de
souc~es de brucella à partir d'nygroma.
li om bre de
Nombre de
: ;~ombre de
Pays
prélève-
souches
souches
Identification!
men ts.
isolées
:identifiées
!,
!
Sén égal
/
~
4 )
37
37
B.
abortus
!
biotype 3
Togo
37
30
30 l~ B. abortus
biotype 3
H-a-t:t-t-e--voTta--;-
10
0 .5 :l
Il!
~~
""l, ;
j~ ige r
4
2
i
2
~
,.
~~
B.
abortus
"
biotype J
-C-ai&€-F-6-ttfl-------:--
-7
3
0
Rwanda
23
1 J
1 3
B.
aboT,tus
"
bio tvoe
3.
"
r ".
,
TOTAL
1 26
86
82
",.
,

70
Sur 126 prélèvecents, 86 souches de Brucella ont pu
être isolées et 82 identifiées. Certaines souches, notamment
celles de Haute Volta et du Cameroun ont été perdues.
Les résultats des épreuves courantes de différen-
tiation figurent dans le tableau nO 7 de la page 71 .
Sur le plan enzymatique,
toutes les souches isolées
possèdent unsuréase mais le caractère oxydase est variable.
Les
souches du Sénégal n'en possèdent pas,
celles du Togo et du
Rwanda en Dossèdent . La réaction de l'oxydase et plutôt faible
avec les deux souches du Niger.
Toutes les souches sont lisses
(S~oot~) et sont
lvsées.l la dilution courante d'épreuve par les p!1ages Tb,
',ib et 3k2.
L:lles ne sont pas sensibles au pha2e Rlc qui lyse de
façon spécifique les B :,ucella en phase rugueuse
(rough). Ceci
est conforme au lysotype de l'espècG Brucella abortus.
La diagnose du biotype dans cette eSDèce repose
,
sur le profil de réponse à 4 épreuves
la production d'hydro-
gène s;Jlfurp.
(H ,3), l'agglutination par les sérums monospécifiques,
2
la croissance en présence de colorant et l'exiGence en Q'az car-
~
bonique
(C0 )
.
Toutes les souches produisent de l'H S , agglu-
2
2
tinent en présence du sérum anti Brucella abortus, et sont
~"
résistant aUJ(différentes concentrations (10J~'~ 20 ~g) de thio"'line
et de fuchsine basiques. C 2
comportement De-~t de les classer
.
0; ~
dans le biotype 3 de 3ruce11a abortus.
SignaÏ6ns tout de même.
~
que les souches du Rwanda ont une mauvaise croissance sur
Thionine.

T"BI.r.."U N· ..,
1
Carill:t~ris~tlon de9 souches de Brucella isoll:cs.
Aq(JlutJnatlon
Lyse A la nc
Croissance 5ltr colorant
Orl'll.ne et
sérum
aoti
par
) e~ pha(J
A/ml de mi 1 ieu
Espt ce
Uréase
OXydase
E~ iqcnce
PcoductLon -------- -----~
nc.-nhre de
souches
en CO
Il
5
et
blotYlc
2
2
,Thionine F\\lcl1sinc!Satralline
C
iOT20 ,Iü \\01--;;0-
1(,0
"
Il
TC
III BK 2
- - - -- - - __
.
-'--'-'-'-'-~I---jl-
.
- - - - -
811.,'d Ic.
11iGEA
2


•-


-
• •

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- - - - - - ~- --"
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-

,

- - -
. - ._-
- - - ~
--
TOGO
10


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-



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Oilution Courante c:1·l:pn~uve.
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fllltl (lVOl'tu9 oliin.
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2
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K
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Il
C
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l'
(;
Il
J
K
/1
Il
C'
1;
f'
r:
.1
"
...
"
"
"

72
Le comportement des souches vis à vis de lr~preuve
d'exigence en CO
nous permet
de r~v~ler que:
2
'- les souches du S~n~gal et du Togo sont strictement
CO~ d~pendantes.
'-
- les souches du Niger et du Rwanda ne sont pas
strictement CO
déoendantes.
Leur croissance est ralentie sans
2
CO
, mais poussent beaucoup mieux en atmosphère enrichie en gaz
2
carbonique.
Le métabolisme oxydatif a été recherch~ pour les sou-
ches du Togo, du ~iger, du Sénégal et les sept premières du
Rwanda. L'expression graphique des résultats
(voir page 71
nous permet de distinzuer deux profils, par comparaison avec
"le profil le plus probable" dÉfini pour l'espèce Brucella abortus
(127).
D'un côté, les souches du ;Hrrer et du Rwanda présentent
un profil alt~ré au niveau de deux substrats: la L -asDaraaine
17létabolisé au premier niveau
(consommation d'oxygène Q02;,r infé-
rieure a 100) au lieu 'du deuxième, et le D-xvlose oxydé au
niveau 2 (Q02N moyen entre 100 et 300) au lieudu 8remier.
De
l'autre, les souches du Sén~gal et du Togo ont un profil proche
du précédant (Niger et Rwanda) mais altér~ au niveau de deux
autres substrats: le L-arabinose
et le D-~alactose, m~tabolis~
au niveau 1 au lieu du deuxième dans le profil classique de
l'espèce.
~
fi{
"*
'1';;
,
Malgré ces alt~rations, le profil ~etabolique des
~
souches isolées ne
répond qu'à celui de Bruëella abortus.

73
B) Résultats sérologioue~.
La présentation des résultats intéressera surtout 6
pays,
à l'exception du Sénégal. Les études effectuées dans ce
pays, ont surtout servi à définir le choix d'une ~éthode de
diagnostic sérologique.
En outre, l'échantillonnage
traité au
Sénégal ne comporte pas les mêmes caractéristiques que
celles
observées dans les autres pays. Nous n'utiliserons les résultats
du Sénégal que dans certains cas.
Le tableau n08 indiou8 la proportion des prélèvements
dans les différents pays.
Tableau nO 8
Effectif bovin et nombre de orélèvement.
Es tima tian
i~ om bre
Pays
-----------------------------
.
.
.
.
de
Zébu s
Taurins
Ta tal
prélèvements.
x
lOG
i
i
0,050
0,705
0,755
920
CA;·1EROUN
3,400
0,008
J,408
962
[{AUTE VOLTA
1 ,735
1 ,025
2,760
1270
l'HG ER
3,012
0,100
3, 1 1 2
826
0,650
0,650
654
SENEGAL
1 ,41 5
1 , 1 50
2,565
1379
TOGO
0,003
0,22J
1056
d
....
""
al
If!
Dans l'appréciation des résultats;" nous prenons en
compte ceux obtenus en RB et en Fe seule~ent ..

74
1 - Chez les bovins.
1.1 Résultats d'ensemble et par pays.
En tenant compte des sérums positifs à une seule des
deux méthodes
(RB-FC) nous relevons un taux moyen d' infe ction
de 22,4 p. 100 pour les 6 pays comme l'indique le tableau nO 9
page
'.( 4. •
Tableau nO 9
Taux moyen d'infection dans s:x pays.
RB t
FC t
:RBt /FCt :Sérum AC
Nombre de
,
Pays
serums
.:Nb. p.100:~b. p.100:Nb. p.l0U:Nb. p.100!
!
-------~----_---::..-_---~----...-;.----------- !
:40
:76
:96
:172
BEN
!
Ii'j
920
4,3:
8,3:
10,4:
18,7!
!-------------:-----------:---------:---------:---------:---------!
!
!
,
: 6 4
: 101
: 1 20
: 1 1 3
!
;.
CA;rSp.OUN
962
6 7
10 5
12 -
11 7
, :
, :
, ) :
, .'
!-------------:-----------:---------:---------:---------:---------!
!
!
1

:94
:123
:156
:104
'
! H~E VOLTA;
1270
7,4:
9,7:
12,3:
8,2;
!-------------:-----------:---------:---------:---------:---------!
,
,
: 1 51
:228
:255
:82
; ;HGER
826
1 3 ,3:
27,6:
JO, 5 :
!-------------:-----------:---------:---------:---------:---------!
!
!
,
:132
:181
:228
:17
!
; RWANDA
654
2~ 0
27 7
J'
9
8 6'
l,v:
,
:
,+,
:
,

!-------------:-----------:---------:---------:---------:---------!
!
!
1
1056
:238
:303
:4J2
:44
!
; .. TOC ü
22 , 5 :
28 , 7 :
41
4 , 0 !
!-------------:-----~~~-~-:~--------:-------~-:------- --:---------!
!-------~-----:-----------:---------:--------i:------- --:---------!
!
!
:769
: 101 2
f ~
:532
TOTAL
1 277
5688
!
,
l 3 , 5 :
1 6 ,:0 :
22,4:
9,3 !
~ ....
!

75
En effet 1277 sérums se révèlent positifs sur l'en-
semble des 5688 prélèvements. On peut distinguer deux groupes de
pays. Le premier comprend les pays où l'incidence sérologique est
assez forte
comme le Togo
(41
p. 100), le Rwanda
(34,9 p.
100),
le Niger (30,9 p. 100). Le
second comprend les pays où llinci-
dence sérologique est modérée;
il s'agit du Cameroun, de la
Haute Volta et du Bénin avec respective~ent 12,5 - 12.3 et
10 , 4 p.
100.
Ces taux drinf~ction varient également à l'intérieur
d'un pays. en fonction des régions ou des localités.
Le département de Niamey que
baigne le fleuve Niger,(page76)
ùffre une incidence sérologique nettement plus élevée que le
département de Z'nder situé à l'~st, en zone plus sèche.
En Haute Volta
(page
77
).
les élevages sédent:lires
autour des villes et des villages offrent les taux d'infection
les plus élevés.
Au Cameroun
(page
'78
).
plus des deux tiers des bovins
se trouvent dans la zone Nord où on distingue les régi?ns de
l'Adamaoua. de la Bénoué et du Diamaré.
Ces deux dernières.
frontalières avec le Tchad (pays infecté) ont une incidence sé-
rologiqu8 élevée.
Au Togo
(page
79
),
le taux d'inféfbtion est élevé et
~
-
-
~
varie de 19.5 à 55 p. 100 . Les él-evages a1.!t~r de la Capitale,
f
p
Lomé, où la densité anÙlale par imité de surface est très forte
favorise la contagion et partant une incidence élevée.
Il en est

fO
CAnTE Il''
)
Divisions üdministratives.
hIr.F.Rn:
..... '" .....
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--.
...
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I\\qade.
,
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HAUTE-VOLTA
NIGERIA
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~:-.~.:~s yO:3~-:i:::i
Dé?~e~C~5
!e~ e!~ec:i:
:ê:'olo~~cs!
en ?3 + FC et p.îOO
1
60
31
51,7
113
47,3
67
130
30
27,7
20,5
cu,u..E:.'1
__
1,00
17,0
"_~_~J.!__.. _.
_
-
i
,----- --_.~... -- -- ._--_.!...
669
236
35,27
"
106
!
!
157
12,1

I l
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CI.IlTC
III1UTE VOLTII
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rooleau nO. 11
':Resultats d'en:;emble et par régions selon le mode
d'élevi4;e ~n Haute Volta (en p. 100)
,
,
"ode
Total
; S~::-wns PO-;
Répons
D-1partements
cl'41ovaee
sêrums
,siUfs en
~ P. 100
Ouz..;ad ou g'>u
Co litre
U:-ba.ill
67
55.2
B"-Zl.
Raut5-ba5=i.nS
Vill~oi..
40
42 ,5
1
Diapag?
Est
''l'radi tio""e l
2)0
14,)
!ex'tensi!
Bobo-Di oulu sc
157
12,7
~guere
}1:!a.uts-ba::sins
5)
11 ,3
TnllogQ5se et
5:>=US50
,Boe\\l!s de
'tra.it
75
10,7
1
1
Reo
Centre Ouest
. Tradi Hon.oel
96
8.3
!extensif
~":loga.u
Haut s-bas::ins
'Ranch
100
5,0
noc:o~
Vol~a lloire
1 Tra.d~ tior..nel
!
·extcn~if
295
4,7
f"",,!:o~
~el
!Ranch
94
4.3
C:>:~
Centre-E~
, Traè.i t ionne l
.
extcn~ir
63
0,0
•• ....... .• •••• ... 1·· • :a ••••• -••
1-
•• d ••
• .c:=;:; • • • J."lol:.& •••
E==e",ble
1270
12,3

78
Tableau nO 12
Taux d'infection en fonction de la région
et d'ensemble au Cameroun.
Régions
Nbre de prélè-
Sérums positifs et
vement
Adamaoua
496
24
4,8
Benoué
299
59
19,7
Diamaré
167
37
22,2
===========
Ensemble
962
120
TCHAD
CARTE N° 5
LE C'!\\''lEROUN
Divisions ~~inistrativ
o
Garoua
NIGERIA
- -. --
o Ngaoundéré
-,.-
1
1
J
.,-
,
1 -
- - -- -
1
,
,
R C A
"
... ,
Yaounde
\\
1
:- OCEAN -::
GNlON
CONGO

79
CARTE nO 6
~ TOGO - Régions Administratives et Economiques
.... HAUTE VOLTA.
1
...'
REGION DE
1 LA KAI'.A
1
ilil
'Lama Kara
"
GHANA
GlSokode
CENTll.AL.ë:
Tableau nO 13
Taux d'infection par région et d'en-
BENIN
se~le au Togo.
" " ",
Régions et centre
SérUlTls positifs en
p 100
... - -
Lomé 100 P.l00
(9,5)
55,0
Avétonou 225 P.l00 (2 l , 3 )
44,0
Savane 356 P.I00 (33,l)
43 • 1
e.;takpame
Centrale 152 P.I00 (l ~,4)
41,6
DES PUTEAUX
K.u:.:. 1 11 P.IOO
(10,5)
36.9
Plateaux 118 P.l00 (11,2)
19,5
Ensemble 1056 P.I00 ( 100)
41
"... .... -
REGIOt'
:. - _-. Océan .;t lant ique
- - -
-

80
Tableau nO 14
Taux d'infection en fonction de la région et
d'ensemble au Rwanda.
Région
Sérums testés
Réactions positives et P.l00
Bugesera
166
71
42,5
Rubilizi (ferme)
95
40
42,1
Mutara
314
110
35,0
Butare
5
20
Gisaka
74
6
8,1
====~============== :======================= =======;==============================
Ensemble
654
228
34,9
CARTE nO 7
Le RVlANDA
OUGANDA
rr
!'-tl'IZAIRE
~
TANZANIE
Lac
BURUNDI

81
de même à la ferme expérimentale d'Avétonou et dans une moindre
mesure, des autres régions où l'élevage est plutôt sédentaire
.
"
~
IntenSl.l.
Au Rwanda
(page
80
), les régions de Bugesera, RubilizL
Mutara et Butare sont nettement plus infectées que la région de
Gisaka.
Au total, nous retiendrons que la surcharge de l'unité
de surface est un facteur qui favorise les infections importantes.
1.2 Résultats selon la race.
Ici nous prenons en comote les résultats obtenus au
Séné2;al.
Tableau nO 15
Taux à'infection selon la race.
Zébus
TatU"ins
Métis
,
,
1
Nombre
;Po si tifs; Nombre
;Positifs
Nombre
Positifs
total
; (p.1 00) ;total
; (p.100)
total
(P. 100)
BENIN
920
54
14,8
814
10,2
52
9,6
CAl;lEROm
9091.
198
10,4
164
22,6
HAtJI'E VOLTA. 1150!
636
12,2
395
7,6
119
31 , 1
!,
NIŒR
826
.
676
35,5
150
10,2
R:}A}IDA
651
510
35,1
141
33,3
pl~1
~NEGAL
1319
794
9,4
585 .
11 ,3
TOGO
1056
147
13,8
861
40,7
48
52,1
TOTAL
6944
3615
19,9
2655
19,7
674
24,6

82
D'une façon générale les prélèvements ont porté sur
beaucoup plus de
Zébus
(3615)
que de Taurins
(2655)
et de Métis
(674).
En effet dans les pay::; considérés,
les Zéblls sont en nom-
bre plus important.
Les Taurins se
retrouvent surtout dans les
pay~ côtiers, et n'ont pas fait l!objet de prélèvement au Cameroun,
au Niger,
et au Rwanda.
Les Taurins
(19,7 p.
100)
ont la même
réceptivité que
les Zébus
(19,9 p.
100).
Ces
taux sont signifi-
cativement inférieurs à ceux des ~'létis (24,6 p.
100).
Cette
constatation
sénérale
varie
suivant les pays.
Ce n'est qu'au Cameroun et en Haute Volta que
cette observation
, . .
f~, .
générale
se
verlfle.
Au
benl!1.
les Zébus présentent une
incidence
plus élevée que
les Taurins et les f.1étis.
Au Niger les Zébus le
sont plus que les Taurins.
Au R'..,randa,
Zébus et ;,Iétis
réaaissent
,?
de
fa çon
éauivalente,
conme le ~ontre le tableau nO 16 oac-e Ci.2
,
'='
Tableau nO 16
Taux d'infec~ion en fonction de la race au Rwanda.
1
!
Nbre de
sérums
Réactions positives
RACE
!
Testés
et p.
100
! -----------.......;..-----------------~-
ft;"i~KOLE (Zébu)
510
179
35,09
j'lETI S
Sahiwal x An kolé
38
5
13,1'6
Sahi\\Jal x Jersey
81
35
43,21
Sahiwal x Fr i sonne:
1
0
00,00
ga-h-hlal x Jersey
1 1
4
36,66
>!!
~a:h"i-::\\offi""l
x Ankolé
10
3
30,00
!- - - - - - -
Total Hétis
1 4. 1
47
33,33

83
Parmi les métis, les croisés Sahiwal X Jersey semblent
être significativement plus sensibles à l'infection que les
Sahiwal x Ankolé. Parmi les métis dont on ne connait qu1un demi
sang, l'influence du sang Jersey (en faveur de l'infection) est
ne t te.
1.3 Résultats selon le sexe.
Tableau nO 17
Taux d'i~fection selon le sexe.
Mâles
Femelles
Nom bre
?ositif
Nombre
Positif
(p.l00)
(p.l00)
BENI:'l
920 :
262
(10,3)
658
(10,))
CA:~.sROUN
962:
107
(12,1)
855
(12,5)
HAUTE VOLTA
009:
384
( 7 ,8)
625
(12,2)
NIGER
559:
82
(39 ,0)
477
U),O)
:
R\\1ANDA
601 :
78
(11,5)
523
()8,6)
TOGO
056:
179
(38,5)
877
(41,4)
·
.
.
.
·
.
.
.
==================== =========
=========
=========
=========
··
..
.
.
.
.
TOTAL
1 092
16,5
4 015
24,3
Le tableau nO 17 de la pagE::
ô3
montre que nos
échantillons ont concerné une proportion de femelles
(4 015
78,6 p.
100) plus élevée que celle des mâles
(1 092 : 21,4 p.
100)
soit un rapport d'environ un mâle pour 4 femelles.
Le taux
24,) p.
100 obtenu chez les femelles, est significativement plus
élevé que celui des mâles, 16,5 p.
100.

84
Cette observation générale se retrouve comme l'indique
le tableau nO 17 au niveau des échantillons de la Haute Volta, du
Rwanda et du Togo.
Si elle est inversée au Niger, elle semble
identique pour les deux sexe3 au Bénin et au Cameroun. La pro-
portion mâles/femelles est également très variable selon les pays.
En effet elle passe de 0,15 au Rwanda à 0,61
en Haute Volta.
1.4 Résultat
selon l'âge.
1.4.1
Répartition de la population prélevée
en fonction de llâge :
Le graphique nO 1 de la page
85
donne la répartition
de l'échantillonnage en fonction de l'âge.
~ous observons que le
gros des effectifs est constitué par des ani~aux âgés de 4 à 6
ans.
Mais la proportion des animaux de un à 3 ans n'est pas
né g lige a bl e .
Sur le plan statistiaue, la répartition de notre échan-
tillon en fonction de l'âge ne se fait pas harmonieusement selon
une loi "normale" car la courbe théorique calculée selon les mêmes
paramètres que la courbe observée, ne se superpose pas 8xactement
à celle-ci. Notre sélection,
fai te au hasard, ne représente donc
pas une population standard car composé d'animaux "tout venant lt
,
sans plan de randomisation ni de sélection oréalable.
Elle repre -
sente ce que l'on peut rencontrer sur le terrain.
Selon le graphique nO 2 page
05 ' la réparti tian des
positifs selon l'âge nlest pas hO:!logène non plus et ne se fait
p.:: s selon une
"c 0 u r b8 no r mal e ".
l l
Y a par ex e mD l e s Ll f fis am men t

Graph~que na
l
Répartition de la population de notre
échantillon en fonction de l'âge.
Données
Age
(année)
Nombre
Observé
Théorique
1
282
351 , a
2
583
361.5
3
442
565,5
4
805
731 ,2
5
921
776,1
,,
E
5C2
728,3
7
447
549,7
\\
\\
8
330
368,2
,
9
183
200,6
,
la et +
281
91 ,2
\\
\\ ,...
, '.
' - -
........_ _........
- - "_ _- " -
- 0 .
Année
2
4
6
8
10 et +
:.lombre
~raph is,ue na 2
~épartition ~es sérums positifs en
:~nction dp. l'âge.
Données
'1
Age (année)
Nombre
1
~OO
Observé
Théorique
1
53
67,9
2
127
71,4
GO
33
74
108,3
4
156
147,9
5
212
164,9
6
103
165,7
7
119
138,7
8
88
97,2
9
49
53,9
2.
4
6
e
10 et +
la et +
97
39,1

Courbe observée .
o
~-------4 Courbe théorique.

d'échantillon positif parmi les animaux de 2,5,10 ans et plus.
}
et pas assez parmi les anim~ux de 3 et 6 ans.
Le calcul de la droite de régression indique que le
taux de posltivité augmente régulièrement et de manière signi-
ficntive avec l'âge.
1.4.2 Evolution de l'infection avec l'âae.
,.
"='
Nous avons regroupé les animaux en classes d'âge pour
faciliter les appréciations.
La classe l
regroupe les animaux de 0 à 3 ans
f
= préparation à la reproduction.
La classe II
regroupe les animaux de 4 a 6 ans
1
= animaux en production.
f
La classe III
regroupe les animaux de 7 à 9 ans
= animaux en
fin de carrière.
La classe IV
regroupe les animaux de 10 ans et plus
= animaux hors d'âge.
Tableau nO 18
Variation du taux d'infection en fonction des
classes d'âge.
,
,
!
!
!
!
Classe d'âge
BENm
CAJ.IEROlJN; HAurE
NIŒR
; 1 R:'LA~IDA
TOCO
r.~oyenne
1
!
!
..
!
nombre d'animaux; P. 100
p. 100 ; VOLTA
p.100
p.
100
p. 100
p.100
!
!
!
!
,P. 100
!
!
!
!
!
!
!
1
!
!
!
r (1-3 ans) 1307
!
10,8
!
11 , 7
!
4,9
! 38,5
!
24,0
!
33,6
19,4
!
!
!
!
!
!
II(4-6 an~~ 2228
!
9,8
!
9,8
! 12,9
! 35,4
!
38,8
!
39,3
21,1
1
!
!
!
!
!
rIr( 7-9 ans)
960
!
9,5
!
1 7,3
! 11 ,4
! 31,8
!
53,6
!
50,0
26,7
!
!
!
!
!
!
IV( 10 ans
!
!
!
!
!
!
1
et plus)
281
!
!
!
!
!
!
17,0
34,4
12,5
29,0
44,4
58,1
34,5
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
!
!
!
!
!
"-
TarAL
4776
!
10,4
!
12,5
! 12,3
! 30,9
!
34,9
!
41,0
22,4
!
!
!
!
!
!

87
D'une
façon générale, le taux de serum positif
au~mente avec l'âge. Cette tendance est surtout respectée au
Togo et dans une moindre mesure au Rwanda. Elle paraît plu-
tôt inversée au Niger et irrégulière dans les autres pays.
1.5 Résultats analytiques fournis par le RB
et la FC.
Le tableau nO 9 page
74
nous donne les résultats
analytiques obtenus à l'aide de chaque réaction dans les diffé-
rents pays.
L'analyse globale nous indique que la FCdétecte
un nombre de sérums positifs significativement supérieur à celui
détecté par le RB.
C'est également le cas lorsqu'on supprime les
sérums anticomplémentaires
(tableau nO 19 pe.s:e 88
).
Ce résultat
s'observe j'une façon si§::nificative dans tous les pays,
sauf
au ~wanda, en Haute Volta et au Sénégal où les deux méthodes
détectent un nombre presque identique de sérums ( car les dif-
férences observées ne sont pas significatives). Néanmoins
l'association RB - ?C Dermet de àétecter un nombre de sérums
positifs significativement supérieur à celui dé~ecté par chccune
des méthoàes prises isolément, et ce dans tous les pays.

88
Tableau nO 19
Résultats analytiques des réactions - sans compter
les sérums anticomplémentaires.
L'étude comparative de la "sensibilité '! de chaque
méthode, exprimée en pourcentage d'infection décelée. nous per-
'met une approche de ce que nous appelons la "concordance d'ensemble".
Pour l'évaluation de cette concordance. nous avons volontairement
écarté les sérums anticomplémentaires.
comme l'indique le tableau

90
Les deux méthodes donnent des résultats divergeants
propos de 856 sérums soit 13,5 p.
100 de nos échantillons.
En effet 304 sérums
(4,8 p.
100)
sont reconnus positifs par le
RB et ignorés par la FC
; inversement 552 sérums
(8,7 o.
100)
sont reconnus en FC et ignorés en RB.
C'est encore l'occasion
pour nous d'insister sur la très grande sensibilité de la FC
par rapport au RB puisque la différence d'appréciation entre
les deux réactions s l élève à environ 4 p. 100.
1.6.2.
Concordance éléments cliniques
sérologie.
Les observations cliniques
(avortements, oortinatalité,
hygroma) nous ont perrui d'établir des relations avec les résul-
tats sérol0i'iques comme le montrent les tableaux nO 21 etn O 22
suivants:
Tableau nO 21
Concordance avorteoent -Sérologie.
Avortement
Sérologie positive
Pays
Nbre de cas observés
~r om bre
p.
100
-'
Cameroun
73
8
10.9
Hau te Vol ta
39
1 1
28.2
Niger
6
3
50
Total
118
22
18,64

91
Tableau nO 22
Concordance HygroQa - Sérologie.
,
Nbre d'animaux a
Sérologie positive
Pays
hygroma
-----------------------
:
Nom bre
p.
100
Came roun
7
5
71 .4
Bau te Vol ta
7
c,
.-
71 ,4
Togo
1 3
1 3
100
TOTAL
27
23.
85.2
~ous retenons que 22 animaux sur 118 ayant avorté ont
une sérologie oositive.
Ce qui confirme bien que tous les avorte-
ments ne soht oas d'ori~ine brucellique.
/
La oresence d'hygroma par contre est fortement suspect
d'être d'origine
brucellique puisque 23 sur 27 animaux porteurs
de cette lésion
(85.2 p.
iOO)
ont une sérolosie positive.
Donc
les hygromas influ~nceraient mieux que l'avortement la positivité
des serums.
L'influence conjuguée de l'avo~tement et de l'hygroma
sur un même sujet augmente encore tr~s fortement les chances de
positivité.
::;n effet. au R\\.,randa. 6 ani;:]aux sur 7 ayant avorté
une fois et porteurs d'hygroma réagissent positivement à la
sérolcgie tandis que cette proportion est de 4 animaux sur 4
(100 p.
100) au Cameroun.

92
1
2. Chez les petits ruminants et les dromadaires.
---------~----------------------------------
Les travaux concernant ces espèces ne sont pas nombreux.
C'est pourquoi, au cours des recherches au Niger,
vu le nombre
important de petits ruminants que compte le pays et l'originalité
)
du dromadaire, animal difficile d'accès. en raison de son aire
d'extension. de son mode d'élevage et de son utilisation, nous
avons souhaité obtenir des sérums de ces animaux.
C'est ainsi
que nous avons pu analyser 122 sérums d'ovins.
100 de caprins et
109 de dromadaires. provenant de diverses régions du Niger.
2.1
Les petits ruminants.
Comme le montrent le, tableau
nO 23 le taux d'infection
moyen est de 6,5 p.
100 et 2,0 p.
100 respectivement chez les
ovins et les caprins.
Tableau nO 23
Taux d'infection chez les ovins et caprins.
Espèces
Nom bre
::tB +
FC +
(RB/FC) +
AC
,
serums
Nb p.
100: Nb 'O. 100: Nb p.
100 : Nb p.
100!
!.
!
!
! Ovins
122-
0
8
8
0.0
6,6:
6,6:
O.9t
1
!
Caprins
100
0
2
2
!
0.0
2,0:
2,0 :
,O!
!
TOTA:"
222
0
10
10
2
!
0.0
4,5 :
4, 5:
0.5!
!
Les ovins
(6,6 p.
100)
semblent plus sensibles à l'in-
fection brucellique que les caprins
(2.0 p.
100).
Sur l'ensemble
des sérums positifs, dans les deux espèces. aucun n'a été décelé
par le rose Bengale. La sUDériorité de la FC sur la KB parait
ici
aussi- évidente.

93
\\
2.2 Les dromadaires.
Tableau nO 24
Taux d'infection selon les localités et d'ensemble.
Local i té s ou
Total
RB +
FC +
(RB/FC)
+
Départements
sérums
Nb p.
100
Nb p. 100
Nb p. 100
Niamey
1 J
4
5
7,7:
30,8:
38,5!
1----------------:-----------:-----------:-----------:-----------!
Tahoua
3 8 : 1
:
4
:
4
!
2,6:
10,5:
10,5!
!----------------:-----------:-----------:-----------:-----------!
!
!
Zin der
5 8 : 0
: 0
: 0
1
0,0:
0,0:
O,O!
!----------------:-----------:-----------:-----------:-----------!
!----------------:-----------:-----------:-----------:-----------!

!
ênsemble
i09
2
9
!
1 ,8 :
7 , .3 :
8,.3 !
!
Le taux moyen de sérologie positive est de 8,3 p.
100.
1
Les animaux des environs de Niarnev se r~v~lent plus infectés que
celix de Tahoua et Zinder. (Carte p.
76).
Le table~~/J; concordance d'ensemble des deux reac-
tions nous permet de révéler une concordance de 54,1
p. 100
(53,2 + 0,9) entre les résultats du RB et de la FC.
Cette concor-
dance s'él~ve à 88,1 D. 100 (86,6 + 1,5) si on ne tient pas comp-ee
des sérums anticomplérnentaires.

94
Tableau nO 25
Concordance d1ensemble.
: \\
R.éa ction
Réponse sérologique
:-----------:
dom bre
p.
100
)
RB
FC
58
53,2!
!
+
l
:0,9
+
+
+
l
9
:~
8,3 !
+
7
: 0 , )
!
!
!
AC
.1"
:.v
42
38,5 !
!
!
!Total 1 .J 'j
100
!
!
1
._-----
3. Comoaraison des résultats des différentes
---~-------------------------------------
Ta bleau ri
~ésultats des div~rses especes au Jiger.
0
26
,
RB+
FC +
; (RB/FC) +
AC
T2.ille de
Espèce
,
,
,
,
,
5
l'éch2lltillon!, rl'b:-e
!ro:-e ;P. 100; Nb:-e
P.l00; N'ore;P.l00;
Bovins
326
151
13,J
228
27,6
255
JO,9
ô2
9,9
~"
122
a
-j.;t
la
2
o-....inz
0,0
. 1
4,5
4,5
0,9
a
(2
2
Caprins
100
0,0
!
2,0
2,0
1 , a
2
8
9
42
,
Dror.Jaè 2 ire s !
1(;9
1,8
7,J
8,3
;J8,5
!
?our classer les especss selon leur taux d'infection
dé (; ro i s san te, n ou s a von s :
BoVin s
Dromadaires
Ovin s
Caprins
30,9 D.
100
8,3 p.
100
4, 5 :J.
l 00
2,0 p.
100
Les bovins ont une
sérolo~ie très élevée par rapport
aux trois autres espèces.

95
j
Les résultats globaux que nous venons d'exposer nous
indiquent un taux moyen d'infection de 22,6 p.
100 chez -les bovins
pour les 6 pays objets de l'enquête
(21,9 p.
100 pour les 7 pays
sans compter les sérums anticomplémentaires)
6,6 p.
100
;
2,0 p.
100 et 8,3 p.
100 respectivement chez les
ovins,
caprins
et dromadaires du Niger.
Les taux d'infection
sérologique obtenus
sont variables
non seulement en
fonction des localités, ~~is aussi en fonction
de la race, de l'âge, du
sexe et de
olusieurs ~utres facteurs.
.
J
r
l~OUS ten'c,erons ci expliquer ces variations j,Jl";S les chapitres
suivants.

CHAPITRE III : DISCUSSIONS.
Avant de situer nos résultats par rapport à ceux obtenus
\\
antérieurement, il nous faut d'abord soumettre à la critique, le
matériel et les méthodes que nous avons utilisés.
A) Critioue des méthodes d'investigation.
critiques.
D' a bord on peut estimer qu'il est réduit c'est-à-dire
qu'il représente une faible proportion de l'ensemble des bovins
des pays concernés comme l'indique le tableau nO 8 de la page 73
En outre il a été effectué au hasard c'est-à-dire sur
des animaux tout venant.
Ceci a pour conséau3nce l'existence d'un
déséquilibre en nombre d'animaux pour certains âges, parfois pour
certaines races, de certains types è 'élevage etc ...
Ce qui enlève
dans ces cas un oeu ae rigueur à l'analyse statistique.
Le fait
que dans tous les pays
(en dehors du Sénégal) les prélèvements
soient effectués en Août-Septembre n'a oeut être pas permis
d'atteindre certains animaux.
Pour pallier ces insuffisances, i l
aurait fallu dis-
poser de moyens Dlus étendus.
La localisation des prélèvements
----.
'
dans le temps,
se justifie par le f'ait que nous n'avons que les
vacances scolaires oour aller effectuer les prélèvements sur le
terrain.
Cette période est souvent la période des pluies en
Afrique tropicale.
Les animaux sont difficilement accessibles
soit parce que les voies de communi~ations sont impraticables,

97
soit parce que les troupeaux s'éloignent des habitations ou ne
,sont pas encore de retour de transhumance. L'association de toutes
f
c~s difficultés et le peu de temps disponible, expliquent..ainsi
le nombre limité de prélèvements.
2.
En dehors de la presence des hygromas, ~~_~~g~~
clinioue essentiel de la brucellose bovine est constitué par les
----_ .. _-
troubles de la reproduction: avortement, mortinatalité,
retention
du délivre ...
Il aurait fallu, pour mieux apprécier l'incidence
de la maladie,
faire un plus grand nombre de relations sérologie-
avortement et compléter cela par un isolement des germes à partir
de foetus ou èe placenta. Le mode d'élevage dans nos régions ne
nous facilitait pas le tâche dans ce domaine.
N~an~oins, les relations éléments cliniques-résultats
de la sérolosie que nous avons pu établir, sont conformes aux
observations de CAMUS (27) èans le Nord de la Côte d'Ivoire et
de DOi-lENECn et Coll
(50) au Tchad et i~ord Cameroun.
J. Nous avons adopté deux ~~~~~~~~_~~~~!~g~q~~~
pour apprécier nos résultats car l'étude comparative conduite
avec les trois techniques
(RB.
SAW.
FC) avec les sérums du
Sénégal et du Togo nous a ~ontré que la SAW péchait souvent par
défaut (6)
(34).
Ainsi pour prendre l'exemple du Togo, les résultats
analy~iques des trois épreuves comme l'indique le tableau nO 27
page 9d
montrent que la SAW est une techniaue Deu sensible par
rapport au RB et à la FC.

98
,
Tableau nO 27
Résultats analytiques des trois epreuves.
~
!
Nombre de
Réa c tian s
SA io./
FC
P O\\M' cen ta ge
sérums
+
+
66
6.3
RB positif
+
20
1 .9
238 sérums
+
53
5
85
8
:-----------:-----------:----------:-------------!
+
AC
4
0.4
AC
1 0
0;9
+
+
1 4
1 • 3
RB
+
10
négatif
0.9
+
170
1 6 • 1
818 sérums
580
55
:-----------:-----------:----------:-------------!
. /
+
AC
o
0.0
AC
44
4,2
AC
Sérum anti-complémentaire.
,
Su r
238
serums
(22.5 p.
100)
positifs en RB.
66
(6.3 p.
100) le sont aux 3 épreuves;
20
(1.9 p.
100) le
sont
en RB et en SAW ;
53
(5 p.
100)
en RB et ?C
tandis que 85 (8 p.
100)
sont révélés par le RB seul.
Sur 818 sérums
(77.5 p.
100)
ignorés par le RB,
580
(55 p.
100)
sont négatifs aux
trois méthodes;
14
(1.3 p.
100)
sont révélés par la SAi:! et la FC
; 10
(0.9 p.
100) par la SAW
seule et 170
(16.1
p.
100)
par la seule FC.

99
,
Pris séparément. le RB révèle 22.5 p. 100 de serum s
positifs, la FC 28.7 p. 100 et la SAW 10.8 p.
100.
Bien que
L
révélant 10 sérums
(0.9 p.
100)
ignorés par les autres tech-
niques. la SAW serait dans nos conditions de travail. une tech~
nique peu sensible par rapport au RB et à la FC. Ceci a pu être
confirmé. non seulement par des études ultérieures sur des
sérums humains
(2)
(36) mais également Dar les travaux de
KAGUMBA et NANDOKA en Afrique de l'~st sur des sérums bovins
,
(78).
En effet.
ces auteurs après llexamen de 30 361
serums
au Kénya trouvent que 10 p.
100 sont positifs en RB.
3.76 p.
100
en agglutinatioE lente en tube
(technique de ;'!organ. i'1ackinnon.
Gill, Gower et iIorris
(1971)
) et 9.02 p.
100 en FC.
t'ort de
ces observations.
il nous a donc semblé lOsique de préconiser
pour des opérations de dépistage à des fins ~rophylactiques.
d'associer la réaction au Rose Bengale à celle de la fixation
du complément. pour déceler un maximum d'animaux infectés .
..........
La SP.\\·! décèle avant tout les IgG
et les Igi·l qui
2
fixent moins bien le comolément.
Le 23 par contre révèle sur-
tout les IgG
plus actives à pH acide
1
(39)
(40). Ces IgG 1
interviennent aussi pour une grande part dans la FC. Nos résul-
tats ne peuvent donc être comparés qu'avec ceux des auteurs
ayant utilisé la même technique;
car olusiec;rs auteurs
(78)
(54) reconnaissent comme nous que le SAW est une technique peu
sensible.

100
Le nombre de sérum à pouvoir anticomplémentaire limite
l'efficacité de la réaction de fixation du complément, entrainant
une perte d'information non négligeable. Le
tableau ci-dessous
indique les proportions de sérums anticomplémentaires observés.
Tableau nO 28 : Sérums anticomplémentaires en p.
100.
PAYS
p.
100
!---------------:--------------!
BENIN
1 8 ,7
CAHEROUN
1 1 , 7
NIGER
9,9
HAUTE VOLTA
5,5
TOGO
4,2
R'\\vANDJl.
2,6
Ce taux varie donc àe 2,6 p.
100 au Rwanda à 18,7 p.
100
au Bénin.
Plusieu 1's facteurs son t évoqués dan s la li ttéra ture
pour expliquer 1 'anticomplémentari té de certains sérums.
C Pest
ainsi que sont avancés: le régime alimentaire, la conservation
défectueuse etc.
Pour notre part, nous retiendrons surtout la
récolte et la conservation des sérums.
En effet, nous avons re-
marqué que lorsque le prélèvement est peu souillé,
il y a moins
de sérums à pouvoir anticomplémentaire. Nous prendrons deux
exemples pour illustrer cette opinion: l'un au Bénin, l'autre
au Rwanda.

101
Au Bénin, le taux des serums anticomplémentaires varie
selon les régions.
Ce taux est élevé dans les provinces septen-
trionales du Borgou
(20.2
p.
100) et de l'Atacora (54 p.
100)
et est par contre faible
(en moyenne 7.5 p. 100) dans les autres
provinces plus méridionales et comprenant plusieurs centres urba-
nisés. Les taux très élevés dans le nord du pays peuvent s'expli-
quer par les grandes distances qui séparent les centres de collecte
de ceux de stockage situés plus au Sud.
Ainsi la chaine de froid
fait souvent défaut et certains sérums ne sont congelés que 24
,
à 48 h apres leur récol te.
Au Rwanda. les prélèvements ont été effectués chez les
animaux
.Iais aussi chez l'homme.
En effet. des sérums humains
préle'.és ;Jour d'au tres examens on t été récupérés dans un hôpi tal
pour subir des tests en vue de dépister la brucellose.
Le Rwanda
est un pays qui bénéficie d'un cliwat relativ8ment tempéré. la
temDérature moyenne se situe autour de 18 0 C.
Ce qui pourrait
expliquer le plus faible
taux de sérums anticomplémentaires en-
registré par rapport aux autres pays. Mais si ce
taux est de
1..
2,6 p. 100 dans l'échantillon Drélevé chez les bovins.
il est
de 43.1 p.
100 (47/109) pour l'échantillon prélevé chez les
humains. Les conditions de prélèvement et de conservation peu-
vent expliquer cette différence.
Les prélèvements sur les bovins
ont été réalisés avec des tubes Vé~oject
stériles et SDUS vide.
Les serums ont également été récoltés dans des tubes stériles.
Par contre le sérum humain a été récolté dans des flacons ~on
stériles,
ce qui aurait entrainer
leur contamination
origine sans doute du pouvoir anticomplémentaire slevé. 00us ne
pouvons ~voquer une caractéristique d'espèce car des travaux


102
réalisés au Togo (2) et au Sénégal
(35)
(36) n'ont pas révélé
• un taux si important de serums anticomplémentaires.
\\..
Ainsi nous constatons à la suite de QUATREFAGE et
t• PIERRE (99) que les mauvaises conditions de transport et de
conservation favorisent le pouvoir anticomplémentaire de cer-
,
tains serum s.
i
i
.1-
D'autres méthodes comme l'immunofluorescence ou la
technique ELISA nous aurait peut être permis d'obtenir la même
sensibilité que celle de la FC sans perte d'information due au
pouvoir anticomplémentaire.
Si la technique ELISA pour le dépis-
tage sérologique de la brucellose bovine est encore au stade
expérimental, la technique d'immunofluorescence est trop lourde
\\
et contrai~nante pour que l'on puisse l'utiliser comme méthode
de dépistage de routine dans les ~rands effectifs.

B) Discussion des ~ésultats bactériologiaues .
Les souches de Brucella abortus que nous avons isolé
\\
dans les différents pays sont caractérisées par une croissance
très lente sur les milieux usuels pour la culture des Brucella.
Drapr~s VERGER et GRAYON (130) l'enrichissement du milieu de base
en extrait de levure et/ou sérum, améliore leur croissance, mais
la taille des colonies reste encore inférieure à celle des sou-
ches d'origine européenne cultivées nendant le même
temns sur
des milieux non supplémentés. Cette différence dans la cinétique
de croissance, serait due à des différences quantitatives au
niveau des paramètres de la croissance.
.,

103
La réaction d'oxydase négative observée chez les sou-
ches isolées au Sénégal est conforme a ce qui avait été signalé
par VERGER et Coll
(128) à propos d'un nombre de souche plus
important venant du même pay"
(130) et tout recemment de quel-
ques souches de Guinée Bissav. Ce caract~re.
conf~re a ces sou-
ches un intérêt épidémiologique supplémentaire.
L'étude du métabolisme oxyda tif indique un profil altéré
au niveau de quelques substrats par comparaison avec celui des
souches homologues isolées en Europe.
A cet eff:et. nous distin-
guons deux groupes de profil métabolique: le gfroupe Sénégal-
Togo et le groupe Niger-Rwanda. On peut aisément s'expliquer
l'homogénéité du groupe Sénégal-Togo: les deux pays appartien-
nent à la même sous région. Par contre, on comprend difficile-
\\ment la différence de profil entre les souches du ~iger et du
Togo (deux pays pourtant proches), et encore moins l'homocénéité
"
des souches du groupe Niger-Rwanda, deux pays séparés par des
t
milliers de kilom~tres et n'ayant apparement aucun caract~re
commun.
Ces points méritent d'être élucidés.
r
1
t
Les souches de Brucella isolées dans les quatres pays
possèdent certaines Darticularités au niveau des caract~res cul-
turaux et du métabolisme oxydatif. Ces particularités ont un
intérêt épidémiologique et sans doute
taxonomique. ~ais plusieurs
points obscurs existent encore dans la connaissance de ces souches,
ce cui laisse la porte ouverte à d'autres recherches.

J
104
C) Discussions des résultats sérologiques .

1
1
1 . Chez les bovins.
1.1
Résultats d'ensemble et
leurs variations.
f
Le résultat d'ensemble àans chaque pays
(tableau nO 9
page 74 ) rassemble les données sans tenir compte du climat, du
mode d'élevage etc ...
D'une façon générale, les pays qui ont un
élevage sédentaire
(Togo. Rwanda par exemple). ont un taux d'in-
fection plus élevé que ceux qui ont un élevage de type extensif
(Cameroun, Nord du Bénin. Haute Volta).
Cette constatation est en accord avec les observations
de CHA;iTAL et FERNEY (28) qui estiment que les taux moyens
~
d'infection décelés par sondage oscillent entre 4 et 16 p.
100
1
1
en zone d'élevage extensif avec des variations imprévisibles
(20 à 40 p.
100 dans certaines zones au ihger. du Tchad et en
Casama"ce
(Sénégal)
tanàis qu'il est élevé dans les régions à
élevage sédentaire. C'est ainsi qu'on signale que 60 à 75 p.
100
des troupeaux peuvent
~tre infectés au Nigeria et au Ghana.
AHA.RO (11) au Hozambique a observé que un clima t
chaud et humide
est propice à la propagation de la maladie.
Dans les différents cavs, les taux d'infection au~men-
. "
: )
tent comme l'ont observé certains auteurs
(72)
(27) lorsque la
sédentarisation supplée au mode à'éleva~e extensif et chaque
fois que la concentration animale augmente. Nous constatons le
oême chénomène au Niger. en Haute Volta, au Togo, mais aussi
au R'w'anda.

105
Au Niger, pays situé en zone sahélienne, l'importance
du Taux d'infection s'explique par le fait que la majeure partie
des prélèvements provient du Département de Niamey,
bénéficiant
d'un microclimat chaud et humide.
Ce Œicroclimat non seulement
favorise le développement des Brucella, mais également permet
le maintien de fourrage et de pâturage permanent en saison sèche.
La présence de fourrage et d'eau tend donc à favoriser un élevage
concentré dans ces zones et partant un surpeuplement propice à
la contagion. Par contre, le Département de Zinder avec les 10-
calités de Zinder et Mirrya présente un climat plus aride et
aussi un faible
taux d'infection,
comme le démontrent la carte
nO J et le tableau nO 10 de la page
7b
Jous prendrons pour illustrer l'influence de la séden-
tarisation et de la concentration animale sur le
taux d'infection,
r
des exemples au Togo et en ~aute Volta.
,
Au Togo, les taux d'infection élevés .observés à
Av~tonou (ferme expérimentale d'élevage) et dans les environs de
Lomé,
relèvent de ce phénomène.
La ferme d'Avétonou a importé des animaux de race
européenne et des Ndama du Zalre sans que ceux-ci aient subi
un contrôle sérologique préalable avant leur introduction.
Dans
les environs de Lomé, des troupeaux constitués dtanimaux appar-
tenant à des citadins, sont confiés en gardiennage à des Peulhs.
Ceux-ci les entretiennent au ~ême endroit, en exploitant le lait
tous les matins avant que les troupeaux ne se rendent sur les
mêmes pâturages permanents dans la plaine d'inondation d'un fleuve.

106
Le soir, les animaux rentrent à l'enclos pour y passer la nuit.
Cette surcharge de surface et la permanence des animaux au même
endroit, explique le taux d'infection élevé comme cela trans-
parai t dans le tableau n ° 13 de la page
79
Le Centre d'Avétonou
(bien que situé dans la région
des plateaux qui a le plus faible
taux d'infection: 19,5 p.
100)
et Lomé se singularisent par des taux les plus élevés.
:::n :~aute Volta,
comme l'indique le tableau nO II de
la page
77
, nous retrouvons le même phénomène.
La concentration des animaux autour des villes et des
villages et leur exploitation à des fins de production de viande
ou de lait est un facteur favorisant les taux d'infection élevé.
Si certains auteurs comme Ai·IARO
(11)
ont évoqué le
,
rôle au climat dans la diffusion de l'infection,
il est beaucoup
~
Dlus important de tenir compte àu mode d'élevage qui intervient
,
d'une façon
très appréciable.
Le
~ableau nO 14 de la pa~e
80
montre que la région de Gisaka au Rwanda se singularise avec
un taux d'infection peu élevé
(8,1
p.
100). Or Gisaka, j'iutara,
8ugesera, Rubilizi,
sont situés dans une même zone climatique
au Rwanda.
La différence entre ces àifférents centres tient au
fait que dans la région de Gisaka,
l'élevage bovin regroupe un
effectif réduit d'animaux par troupeau
(10 à 15 animaux),
con-
trairement aux autres régions ou l'effectif par troupeaux est
nettement plus élevé (plus de 50 animaux par troupeau).
L'influence du mode d'élevage
intervient aussi au
Cameroun. (carte nO 5 page
'ï3
).


107
Dans la zone Nord d'élevage du Cameroun, on distingue
1
du Sud vers le Nord les régions de l'Adamaoua de la Bénoué, du
Diamaré. Le Diamaré fait frontière avec le Lac Tchad. C'est une
région caractérisée par l'importance du mouvement des animaux.
1
Ceux-ci vont en transhumance dans le bassin du Lac Tchad tout
comme les animaux du Tchad descendent vers le Sud jusque dans la
région de la Bénoué. La région de l'Adamaoua est un peu plus
1
stable par rapport aux deux précédentes.
Du fait de ces déplacements, la région du Diamaré est
beaucoup plus régulièrement en contact avec les bovins Tchadiens.
1
Or DOMENECH (52) a signalé un taux d'infection de
31,9 p.
100 dans le bassin du Lac Tchad.
On s'explique alors

facilement pourquoi le Diamaré,
frontalier avec le Tchad a un
taux d'infection supérieur à celui de la Bénoué
(19,7 p.
100)
lequel est nettement supérieur à celui de l'Adamaoua où les
bovins subissent moins le contact avec les bovins extérieurs a
12. région.
1.2 Résultats selon Ip
race.
Les résultats selon la race s 0;:c. très variables et
controversés.
Si certains auteurs
(46)
(110)
mettent en évidence
la plus grande sensibilité des zébus par rapport aux Taurins,
d'autres,
comme CHANTAL et THOMAS au Sénégal, THIMM en Ouganda,
SPANOCHE et collaborateurs au Rwanda,
concluent à la plus ~rande
résistance des zébus à l'infection brucellique que les Ta~rins.
Signalons qu'au Rwanda,
l'étude concernait des vaches laitières
Jerseyaises et des Zébus à viande de race Sahiwal ou Ankolé.
La
spécialisation zootechnique aurait donc une influence sur la
sensibilité des espèces.

108
Les résultats moyens que nous obtenons dans les sept
pays n'indiquent pas de différence significative entre les Zébus
et les Taurins. Par contre le taux d'infection plus élevé chez
les métis semble indiquer que le croisement entre races locales
de Zébu et les Taurins, augmenterait la sensibilité du produit
à la Brucellose.
En Afrique, de tout temps, les Taurins ont
été élevés dans des zones propices à l'élevage sédentaire, donc
en stabulation et les Zébus, élevés sur un mode extensif dans
un environnement climatique plus hostile, sont des animaux plus
rustiques. Nous pouvons retenir que l'augmentation de la sensi-
bilité des métis
(Zébus x Taurins) serait de nature comparable
à la dimi~ution de la rusticité déjà signalée p~r d'autres

auteurs
(32) à propos du produit de croisement des races locales
avec des races améliorées très sensibles importées dans nos pays.
Au total, nous retienàrons qu'il n'y a pas de variation
de sensibilité d'origine génétique entre les Zébus et les Taurins.
Néanmoins, les l'létis
(produit rÉsultant de croisement) sont plus
sensible que les races pures. La notion de race est soumise a
l'influence d'évènements plurifactoriels parmi lesquels nous
pouvons citer le climat, le mode d'élevage et la spécialisation
de production
(viande, lait).


109
1.3 Résultats selon le sexe.
Si l'analyse globale montre que le pourcentage des
positifs chez les mâles est significativement différent et infé-
rieur à celui observé chez les femelles, nous ne pouvons dégager
~.
la participation intrinsèque, exclusive du facteur sexe car on
!
ne peut les dissocier des autres facteurs déjà évoqués comme la
région, le climat ou le mode d'élevage.
1.4 Résultats selon l'âge.
Les caractéristiqu8s de nos prélèvements ne nous ont
pas permis de replacer correctement certains taux d'infection par
i

classe d'âge dans leur véritable contexte. (L'analyse a parfois
porté sur un effectif réduit). Mais dans l'ensemble, le découpage
de la population examinée en classe d'âge nous permet de constater
1
que le taux d'infection augmente avec l'âge. Le taux d'infection
le plus élevé est observé parmi les animaux les plus âgés.
Ceci
nous parait logique puisque cette population à plus de chance
d'être en contact avec un animal infecté. Plus il y a de vieux
animaux, plus le
taux d'infection de ceux-ci est élevé.
Si l'on
sait que les localisations articulaires et synoviales sont l'apa-
nage des adultes et des femelles âgées. nous pouvons donc consi-
dérer que plus l'animal vieillit. plus il a de chances d'être
infecté, de le demeurer et d'être infectant pour les autres indi-
vidus.
Les vieux animaux entretiendraient donc l'infection dans
les troupeaux.
Nous ne pouvons pas non plus écarter l'influence
du mode d'élevage.
car le maintient des animaux dans des parc
et enclos souillés. dont la contamination est régulièrement entre-
tenue par des décharges bactériennes des animaux porteurs. augmente
les chances d'infection des animaux sains.

110
Les taux d'infection obtenu s au Niger che z les ovin s
6,6 p. 100 et caprins 2,0 p. 100, son t peu élevés et de l' 0 rdre
de ceux signalé s au Nigéria par FALADE (4,27 p. 100) che z les
caprins
(65) et par MAHLAU (85) en Tanzanie ( 4 , 3 et 2,2 p. 100
chez les caprins et les ovins). Au Niger, les ovins paraissent
plus sensibles à l'infection que les caprins. Tous les sérums
positifs sont décelés en fixation du complément. Le comportement
des sérums des petits ruminants en RB semble tout à fait parti-
cul i e r . Ce ux - c i
réa gis sen t d' a i 11 e urs moi n s b i e n que les b0 v in s
vis à vis du RB.
Il Dourrait s'agir d'un antigène particulier.
3 . Chez les dromadaires.
L'infection brucellique des dromadaires au Niger
s'inscrit dans le cadre du caractère enzootique de la maladie
aui est retrouvée cnez d'autres especes domestiques vivant avec
ces derniers.
Si l'on sait que la SAW est moins sensible que la FC
le taux moyen d'infection de 8,3 p.
100 trouvé au Niger, n'est
pas très différent de ceux signalés par RICHARD (103) et
DOMENECH
(48) en Ethiopie
(5,5 et 4,4 p.
100), BARES (15) au
Tchad
(5,33 p. 100). Ce taux est plus faible que ceux signalés
par WAGUELA et coll.
(132) au Kénya (14,0 p.
100), ANDREANI et
coll.
(12) en République Démocratique de Somalie (10,4 p. 100).

111
Les différences d'incidence sérologique s'expliquent
par le mode d'élevage et le climat sous lequel sont élevés les
animaux. Si les bovins sont élevés surtout dans les environs du
fleuve Niger où règne un microclimat chaud et humide, les petits
ruminants se contentent bien de la zone sahélienne voire saharienne
région à climat chaud et sec et où le mode d'élevage est trans-
humant. L'absence de surcharge des espaces, occupées de surcroit
de façon
temporaire, ne favorise pas un taux d'infection élevé,
contrairement à ce qui se passe dans les secteurs d'élevage bovin.
D)
Discussion des enquêtes sur le terrair..
Les résultats cliniques notamment les avortements et
mortinatalités que nous avons mentionnés ne sont que le reflet
des renseigneMents que des éleveurs ont bien voulu nous fournir.
Il d?ivent être accueillis avec toutes les réserves d'usage.
Car
si l'élevage nlest pas suivi régulièrement,
il faut être fin
psychologue et avoir la pleine
confiance de l'éleveur pour obte-
nir des informations exactes surtout en élevage traditionnel.
Si les hygromas peuvent être observés par quiconque,
il importe en revanche pour les avortements, d'isoler les souches
de brucella à partir du mucus vaginal, d'avorton, de placenta pour
affirmer l'origine brucellique de ces interruptions de gestation.
Mais pour arriver à ces résultats, il faudrait un en-
cadrement adéquat des élevages traditionnels avec un personnel
qualifié et une filière fiable pour le diagnostic expérimental.

112
Mais avant d'obtenir cet encadrement idéal.
on pourra
continuer à rechercher dans les troupeaux. la corrélation avorte-
ment. mortinatalité. hygroma et sérologie positive pour essayer
d'évaluer l'incidence de la brucellose sur la fertilité des
troupeaux.
L'analyse des résultats que nous venons d1effectuer
nous a permis de relever les lacunes et limites de notre méthodo-
logie mais aussi de montrer que ces résultats étaient influencés
par le climat. l'âge et surtout par le mode d'élevage.
Les pro-
positions qui vont suivre visent l'amélioration des prochaines
recherches.
CHA?ITR2 IV
?RüFOSITlüNS.
Nos propositions intéresserons:
L'élaboration de programme futur d'enquête sur le terrain
mais également de plans de prophylaxie.
A) Prooosition de Dr02ramme d'enauête.
D'une façon générale les enquêtes sur le terrain doi-
vent se dérouler sur une période plus longue. au minimum une année
afin de toucher une proportion importante des animaux.
tant par
les méthodes clinique-s que
sérologiques.
Compte tenu des caractéristiques reconnues a chacune des
méthodes traditionnelles de laboratoire. on retiendra le Rose

11 J
Bengale comme m~thode d'investigation sur le terrain ~ cause de
sa simplicit~ et de sa rapidité, et la fixation du compl~ment
à cause de sa spécificité pour conférer au diagnostic un carac-
tère complet.
Il est nécessaire d'associer ces deux réactions.
L'attention doit être portée sur les interruptions de
gestation mais également sur tous les facteurs de stérilité ou
qui influence négativement la croissance et la :fertilité du
troupeau. L'hygroma peut être retenu comme méthode de diagnostic
(
de la brucellose dans nos r~gions. Le vétérinatre dans un coin
recul~ peut d~jà se baser sur cet él~ment clinique pour poser
un dia::nostic " de troupeau "
3
~~_e~~~~q~~.
Dans un pays,
le pro;-ram!71e d'enquête' comprendra deux
volets: un vole"t de sonàafSe ou de d~tection r:apide et un volet
d'enquête systématique.
~n élevage traditionnel
L'unité épidémiologique en matière de brucellose bovine,
c'est le
troupeau d'un éleveur ou d'un village comme l'ont déj~
signalé PERREAU et DDMENECH, si les animaux sont entretenus au
même eodroit.
La détection rapide concernera des sondages au
niveau des troupeaux pour obtenir les indices de non fertilité
des effectifs, la présence d'hygroma, mais également un sondage
sérologique au niveau de quelques troupeaux ~ l'aide de la réac-
tian d'agglutination ra;Jide sur lame
(Rose Bengale). Les zones
d'infection étant reconnues,
on procédera ~ une enquête systé-
matique.


114
Celle-ci consistera en une recherche des animaux infec-
tés à l'aide des deux réactions sérologiques, la mise en évidence
et l'identification des souches de Brucella à partir de liquides
d'hygroma, de lait, d'avorton ou de placenta et l'évaluation des
pertes enregistrées sur une ou plusieurs années à travers les
avortements et mortinatalité.
r
Ce travail fondamental qui touchera un échantillonnage
régulier de toutes les catégories d'animaux
(espèces,
race, âge,
sexe, niveau de reproduction) dans les différents types d'envi-
ronnement,
servira de base de calcul de l'incidence économique de
la maladie.
A la rigueur, l'étude peut se limiter seulement a
l'évaluation des avortements et mortinatalités, la présence des

~y~roQas da~s un troupeau associée à une sérolo~ie positive .
f
!
A titre indicatif no~s donnons un tableau simplifié
d'enquête sur le terrain.
Les divers éléments permettent d'établir
un plan d'échantillonnage idéal en vue de dresser
un tableau
de contingeance.
Les éléments à prendre en considération sont
- la région
(ou climat) où on peut distinguer '.lne zone sèche
(N3)
une zone humide
(5H)
- la race
zébu
(Z), Taurins
(T), ,ojétis
(1·1 T)
- l e s e xe
;~ â l e (H), Fe me 11 e ( F )
l'âge
la population peut être répartie en trois classes
d ' â a-e
o
- période prépubertaire
(pp)
- période de production
(Prad)
- période de fin de carrière
(F.C)
- le mode d'élevage
- type concentrationnaire de ranchinf
(Rch)
- type
traditionnel extensif (Trad).

11 5
Il importe pour la "force" et la fiabilité des tests
statistiques qU'il y ait le même nombre d'animaux pour chaque
cas considéré et le mieux serait qu moins 10 à 15 animaux par
case. On obtient alors un exemple de tableau comme celui-ci.
Ta bleau nO 29
Eléments d'enquête simplifiée.
N S
S H
Rch
Trad
Rch
Trad
pp
!Prad
FC
pp
Prad! Fe
pp !Prad!FC !PP !Prad! FC
z
~
L _ _ I----l-.---.J·-~·I---I---
F
M
T
F
!li
MT
F
Un pareil tableau
comporte 72 cases à remplir avec
au moin s 10 à 15 animaux
soit 720 à 1080 animaux au
total.

11 6
Pratiquement, pour la première case en haut à gauche,
,
il faut trouver 10 à 15 animaux, de
race zébu, des mâles de 1 a
3 ans dans une zone à climat sec et dans un élevage type ranching.
A l'évidence, même avec ce modèle, les contraintes sont énormes.
Il faut reconnaître tout de même que le nombre d'information à
analyser n'est pas très important.
Si on peut supprimer la dis-
tinction Mâles-Femelles,
il est par contre important d'introduire
des informations sur la reproduction:
(avortement,
stérilité,
rétention du délivre), et sur des éléments cliniques comme la
présence ou l'absence d'hygroma.
B) ProDosition de plan de nroDhvlaxie.
La brucellose bovine nous l'avons vu, est solidement
implantée en Afrique intertropicale.
i::n dehors d'un aspect
purement médical,
l'existence de llaffection présente aussi une
incidence économique non négligeable
(28)
(52)
(80),
et hygiénique
importante dans certaines régions.
Lorsque les pertes apparaissent
suffisamment élevées,
il est nécessaire de lutter contre cette
affection non seulement pour prévenir la dépreciation du trou-
peau, mais aussi pour sauv,egarder la santé publique. Tout au long
de notre rédaction, nous avons parlé des facteurs qui favorisent
l'augmentation du
taux d'infection.
La prévention de la brucellose
bovine doit tenir compte de ces divers éléments, à la fois sur
le plan sanitaire et sur la plan méciical.
L'élevage en Afrique Tropicale s'effectue surtout sur
le mode traditionnel extensif. Mais il y a aussi des élevages
sédentaires ambulatoires ou modernes de type ranching qui se
développent; aussi la prophylaxie doit-elle tenir compte de
ces spécificités.

117
. Education des éleveurs.
----------------------
Le préalable à toute action prophylactique efficiente
doit être l'éducation et la sensibilisation des éleveurs.
Cette
action sera menée pour leur faire
comprendre l'importance de la
mal a die,
ses s ymp t ômes,
ce qu' ils perd e n t en l a t 0 l é ra n t dan s
leur troupeau.
L'éducation doit aussi leur révéler le danger
l
.. '
d
pour
eur san "e,
e l'existence de la maladie,
certaines pratiques
d'élevage comme la traite mouillée, l'insufflation vaginale,
la consommation du lait cru provenant des animaux infectés.
Enfin, le fait de conserver les vieux animaux et les porteurs
d'hygroma dans les troupeaux, ainsi que le débridage des hygromas,
contribuent à conserver et à répandre l'infection au sein des
effecti:s.
Ce travail de sensibilisation étant réalisé, on oourrait
alors passer aux actions préventives qui seraient alors mieux
accueillies.
2 . Plan de lutte.
2.1
En élevage traditionnel.
Les caractéristiques de l'élevage
(en mouvement) et
le taux moyen d'infection observé rendent nécessaire l'association
de la prophylaxie sanitaire à la prophylaxie médicale.
Car l'ap-
plication
de la prophylaxie sanitaire seule serait peu efficiente
à cause des difficultés d'ordre techniquE,
financier et psycho-
logique attaché à ces genres d'intervention.
Ainsi,
il est neces-
saire de procéder à une vaccination des effectifs avec les vaccins
,45/20 ou 2
, assortie d'une élimination àifférée progressive
19
des animaux séro-positifs.

118
Dans les zones peu infecté,
(taux d'infection ne
dépassant pas 13 p. 100), on peut exercer un isol,ement sanitaire
avec élimination rapide des animaux porteurs d'h~groma et plus
progressive
de ceux ayant une sérologie positive.
Le repeuple-
ment des élevages ne se fera qu'avec des individus à sérologie
négative.
2.2 En zone d'élevage sédentaire.
Le mode d'élevage
en petit effectif (10 à 20 sujets)
i
,1
sera adoDté et les contrôles sanitaires renforces.
2.3 En élevage dit moderne typ~ ranching.
L'encadrement existe
les contrôles gont plus faciles
a réaliser,
seule la prophylaxie sanitaire sera mise en oeuvre.
Il est imDérieux de n'introduire que des animau~ à sérologie
négative, de surveiller constamment les effectifs et leur accrois-
sement. On devra rechercher l'étiologie de tout,avortement et
les vaches à avortement brucellique seront éliminées.
Sans ces
précautions radicales, il est certain que l'avenir de ces unités
de production ne sera guère favorable.
Ceux-ci pourront être
considérés comme des centres
ou des noyaux d'élevage indemnes
pouvant servir à repeupler les autres parties des territoires,
progressivement assainies.
2.4 Cas particulier des élevages villageois
ou u rba in s.
Ce sont des élevages intensifs, installés aux alentours
des villages ou aux portes des villes en vue de satisfaire
l'approvisionnement des agglomérations en lait et en viande.
Ce
sont dans ces types d'élevage que nous avons enregistré les plus

119
forts taux d1infection : entre 44 et 55 p.
100.
Il est néces-
saire d'assainir ces élevages car ce sont des foyers très dan-
geureux pour l'économie aericole des Etats mais également pour
la santé des éleveurs et des habitants,
car la brucellose zoonose
majeure,
revêt un caractère hygiénique très important. L'attention
des services d1élevage devra être portée sur ces unités de pro-
duction auxquelles on pourra même affecter un responsable pour
rendre la surveillance permanente.
Bien sûr,
ces élevages ne
pourront être agrandis qu'avec des sujets à sérologie uégative.
x
x
x
Au total, la lutte contre la brucellose bovine en
Afrique inter-tropicale, pour tenir co~pte ~e la spécificité de
l'élevage dans cette zone, ne sauraiG être pleinement efficace
si elle ne s'intégrait dans une lutte a caractère régional ou
con tinen tala
Car la transhumance et le nomadisme constituent
les principaux facteurs limiGant de cette lutte qui ne saurait
être efficiente que s'il y avait concertation et coordination des
efforts au delà des frontières.

121
Le
Niger. le Rwanda et le Togo présentent une inci-
dence très élevée
DO à 41 p. 100) tandis qu'elle est plus faible
au Bénin. en Haute Volta et au Cameroun
(10,4 à 12,3 p.
100).
Ces taux d'infection sont variables suivant la région,
la race, le sexe etc ••. Mais les facteurs les plus importants
sont la région ou le climat et surtout le mode d'élevage.
L'in-
cidence est plus élevée dans les régions à climat chaud et humide
et dans les élevages de type sédentaire concentré, que dans les
régions à climat chaud et sec et à élevage de type extensif.
L'augmentation de densité des individus dans un effectif accroit
les chances d'un
taux d'infection élevé tandis que celui-ci est
faible dans les
troupeaux à faible effectif.
Ce nhénomène de concentration aug~ente le nombre des
avortements et les hygromas sont plus fréquents chez les animaux
â~és. Les analyses de laboratoire
nous ont permis d'isoler et
d'identifier 82 souches de Brucella abortus biotvne J au Togo,
au :iiger, au Sénégal et au Rwanda. slles se distinguent des sou-
ches d'origine européenne par leur lenteur de croissance et leur
profil de métabolisme oxydatif particulier.
La cohabitation des oetits ruminants et des dromadaires
avec les bovins au Niger nous a permis de révéler l'infection
de ces espèces mais à un taux nettement inférieur à ceux que nous
avons observé chez les bovins.
L'incidence hygiénique de la maladie n'est pas négli-
geable.
Ainsi, nous pouvons reconnaître que les bergers et leur
famille, les ouvriers des abattoirs,
constituent des populations
à haut risque,
soit parce qu'elles touchent de très près à la

122
chaine animale,
soit parce qu'elles se nourrissent de laitage
frais
(lait, beurre).
Aussi serait-il souhaitable que les médecins
incluent le dépistage de la brucellose dans leurs investigations
devant des cas d'hyperthermie ou de fièvres intermittantes
rebelles aux thérapeutiques usuelles afin de mieux révéler l'im-
portance hygiénique de cette zoonose.
L'importance épidémiologique,
économique et hygiénique
de la brucellose animale dans certains pays, mérite qu'on songe
dès à présent à envisager des méthodes de lutte" avant qu1il ne
soit trop tard.
Cette lutte repose d'abord sur ;l'éducation des
éleve~rs pour qu'ils abandonnent certaines pratiques d'élevage
(traite mouillée,
insufflation vaginale ... ), et éliminent les
aniïnaux âgés et le porteurs d 'hygroma.
Les "bassins laitiers ou
à viande" ~ l'abord des agglomérations, les ranchs ou ferQes
d'Etat, doivent bénéficier d'une Dlus grande attention de la oart
...
des services vétérinaires.
~
;::,n.l. l n ,
une vaccination du bétail Deut
être envisa~ée dans èes localités très infectées ou à haut risque.
Ces actions ne peuvent porter leur fruit que si elles
sont entreprises et menées d'une façon
concertée dans touS
les
pays de la sous région.
En effet,
étant donné les caractères pro-
pres à l'élevage en milieu tropical,
si les efforts poursuivis
demeurent au stade individuel, on ne peut escompter
un
résultat
favorable.

123
ANNEXES

" _:~t'i.? . ~>
-~.
-
124
$Ro-AGGLtJrINATION lENTE EN TUBE
- .r-:,:~ •.
1SERo-AGGLtJrINA.TION de ',fRIGHT!
.l;'~_"
....
La S.A.~·I. est une technique sérologique de diagnostic de l'in-
fection bru.cellique faisant appel à la recherche et au titrage des agglu-
tinines brucelliques dans les sérums incubés pendant 18 h à 37° C après mé-
lange avec une suspension de BRUCELLA inactivée.
REACT]Ji' S :
L'ANTIGENE BRUCELLIQ.UE POUR AGGLtJrINATION est obtenu à partir
de cultures "smooth" de B. abortus inactivées par la chaleur et le Phénol.
n est standaZdisé par rapport au sérum anti-a.bortus international (comité
-:-,de 5 experts OMS sur la staJidardi sation biologique 1954) •
.....~~~
.-
~
'~".'.~
.:
; _ . '
'- -, '~~_-:.
.-~;~~.. SERUMS-"~oiit conservés à +4°C environ et utilisés le plus
, ,- ..:: rapidement. pos~ible après leUr réception au laboratoire, l'expérience prou-
<'::,;f,vant que le·':t:~1:rè en agglutinines de certains peut subir une baisse non né-
-~, -~ ~'~';~;'gligeable é~..:qUèlque-s. joUrs.
- - OOLt1I'IOB SA:L1::NEà 8,5 g par litre pour effectuer les dilutions
de sérum et la réaction en présence d'Electrolytes. Elle doit être utilisée
pour diluer l'antigène commercialisé à l'état concentré.
N.B. : L'emploi de solution saline à 5 p. 100 (au.lieu de 0,85 p. 100) est
recommandé avec les sérums de petits ruminants (voir plus loin) •
.., ",.~ -MODE OPERATOIRE
,i_ •
• . • • •
-:-! ..'•.
:,.~~::
:. ,~Le s sérums à examiner peuvent être inactivés par chauffage de
i;.~
-:-'~}.'" -} heure à·5_~~C. Cette opération n'est cependant pas indispensable.
_.. -
- -~~..--
.
'-~':", ,-
l '
- .
'.~.;".-
.. _ .:'·-2t
. ~."
:.~ ,'''-''''. _
,,}'cb utili sera a.u moins 6 tube s pour la ré acti on étant donné
....
~: l'existenèe'possible du "phénomène de zone" (voir plus loin) •
"
,a.f:Dans un Premier temps: "Dilution du sérum" en disposant la
solution sa.+irie(O,8 ml dans le 10 tube, 0,5 dans les suivants) puis 0,2 ml
du sérum à-~prouver dans le 10 tube. Mélanger, porter 0,5 ml du mélange dans
le 2° tube et ainsi de suite. Rejeter les 0,5 ml'en excès du dernier tube.
on obtient ainsi des dilutions du sérum de 1/5 à 1/160
'b) Dans un deuxième temps: Ajouter à chacun des tubes 0,5 ml
d'antigène convenablement dilué (ici au 1/10).

,'. ~:~~~Jf~0~;:~:"
.;' 125
".-
Le s dilutions finales sont alors de 1/10 à 1/320
.
Réa liser la galerie corre spondant aU tableau suivant
TUBES
Témoin
1
2
3
4
5
6
antigène
,REACTIFS
! ~lUti on saline
0,8
0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
0,75
!
8,5 illitre
,
'.-j::" .
i.
~~
~ (?)
0,2
0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
f;~:.
~-.
,
Antigène dilué
0,5
1
0,5
0,5
1 0,5
0,5
! 0,5
0,25
!
!
!
!
!.
!
!
!
Dilutions
1/10 ! 1/20
1/40 !1/80
! 1/160 !1/320!,
!
1
!
~. A<c~ série de réaction.s:on a.joute un tube témoin antigène =
:·t.,:~ ...~ ..
0,75 ml de solution saline et 0,25 ml ,d'antigène (moitié moins d'antigène
que dans les -tubes réact~on).
Le portoir est placé à l'Etuve à 37°C pendant au moins 18 heures.
IECTURE IE LA REACTION :
.•,the demie-heure après la sortie de l'étuve, examj Der le s tube s
sur un fond: sombre •
• La. lecture s.Îeffectue en cOnsidérant la densité optique du
!surnageaÏ1t~·et non 1 '~mportance de l'agglutination.
,
':'-~< ,-
"
• 'd'une façon générale, en sérologie, la lecture de s agglut inat ions
est traduite, selon l~intensité de la réaction, par un nombre de croix qui
va de zéro à: 4 croix.,
+ + + + = agglutination complète
clarification complète
+ + + = agglutination à. peu près complète 15 p 100
Clarification du surnageant
+ +
agglutination marquée et clarification égale à 50 p 100
(aspect comparable au témoin antigène)
+ = agglutination légère 25 p 100 de clarification
o = absence de toute agglutination et de toute clarification

:'126,
. r".·
"
~." -- ~ .~ -
Pour faciliter les lectures et par accord international, le point
50 P 100 sera retenu conme indiquant la positivité du tube considéré:
on lira donc les agglutinations en comparant l'opacité du s'IlI"Ilageant à. celle
du tube témoin antigène qui correspond en opacité à + + (l'opacité + ne
sera pas prise en' con=:;idération).
La. dilution de sérum la plus élevée montrant au moins 50 p 100
de clarification donne le titre d'agglutination du sérum étudié.
Dans le domaine des Brucelloses animales, à. des fins de comparai-
son des résultats d'lm pays à un autre, il est recormna.ndé d'exprimer les
résultats en Lhités Internationales d'
lutination par référence à un
Sérum étalon international anti-brucella abortus
EISAB) auquel on a attri-
bué arbitrairement un titre de 1000 u.r. ~lutinantes/ml.
Avec l'antigène français, ce sérum fournit une agglutination à
50 p 100 (*) lorsqu'il est dilué à 1/650.
,
,
'
Tout, sérums, daant une a4tgluti.D.ation à 50 p 100 à la dilution X
,-renfermera 1~~X X·U.Ï. ~iiutina.Ut~~~:'
. ...",
: ... ::- <{.:~
an-obtient alors les correSpOnd~ces suivantes:
Titre du sérum
agglutination à 50 p 100 à. la dilution
15, ur /ml ••••••••.•••.•••••••••••••••.••••••• 1/10
30 U1/ml •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1/20
·60 UI/ml ••~•••••••••••••••••••••••••••••••••• 1/40
, 120 UI/ml.~ ••••••••••••••~ ••••••••••••••••• ~ •• 1/80
."-:240 ur/ml••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 1/160
etc •••
:..... -.
~.
N.B. Ne pas oublier que ces résultats ne sont que les expression chiffrées
d'une' lecture visuelle effectuée sur un phénomène biologique. Rien
d'étonnant, dans Cé cas, qu'un même sérum donne avec des opérateurs'
différents de s ré sultat s que lque peu variable s (surt out pour de s di-
luti'ons élevées).
Ne pas attacher une valeur mathématique trop absolue à ces chiffres.
Phénomène de ZONE : (re lati ve me nt fréquent)
~ phénomène de zone (Prozone ou ~lutination paradoxale) consiste
en l'absence d'agglutination' dans certains tulJes de la réaction alors que
l'agglutination se manifeste à des dilutions plus grandes du sérum examiné.
n peut se présenter sous deux aspects différents:

127
...:..':. ..~. -.
. .....
;
-. ~~ ".
.':'".......
~
"J:__-" .
- abs~nce d'agglutination dans les premiers tubes (ceux à :fortes
concentrations) selon le schéma
.:i ~.
---, ---, + + + , + + + , ---, ---,
* Ce phénomène de zone disparatt lorsqu'on utilise la réaction de
COOMBS (réaction à l'antiglobuline).
* Chez les petit s ruminants dont les sérums présentent souvent
ce lui<i, l 'utHi sation d'une solut ion saline à 5 p 100 (au lieu de 0,85 p 100)
est recommandée non seulement pour diluer les sérums mais aussi l'antigène.
'-:--.'
INTERPFŒl'ATION
- llim!§ de )0 ut/ml : Réponse sérologique NEaATIVE
• animal n 'qant jamais été en con,tact avec de s Brucel1a
sauvage ou vaccinales.
• cependant : ATTENTION ! cet animal surtout si son ori-
gine est. inconnue, peut4tre en incubation (sérologie négative pendant plu-
sieurs semaiDe's) ou infecté depuis longtemps (disparition ou fluctuation du
taux de s'.a.gg:I:utinines).
..
. . ~. ~.~~~-. ~. ~
* N:! jamais se contenter d'un seul examen sérologique (règle fonda-
mentale de la SEROLOGIE)
* the réponse ,~ive n'est significative que sur un animal is'su
d 'lm troupeau indemne.
-r:
~-:::,.:-...
.-.; -
PLUS de ·80 ur/ml : Réponse sérologique POSITIVE
• ce sérums provient d'un animal infecté (ou vacciné récemment à
l'aide d'un vaccin agglutinogène).
.;:-.-
--
Fi,,>":
ENTRE 30 ur/ml
et 80 ur/ml
Réponse sérologique DOUI'EUSE
:i~
L'anjmal peut :
• être inf'ecté
• avoir été récemment vacciné (vaccin agglutinogène)
• ponséder des agglutinines non spécifiques ou des Co-
agglutinines (dues à des antigènes communs à brucella
et d'autres agents).
L'interprétation repose alors sur des éléments supplémentaires et
en particulier sur les résultats de la réaction de fixation du complément :
* Si Fixation du Complément Positive (en abnence de vaccination récente) :
l'animal doit être considéré comme inf'ecté.
* Si fixation du Complément Négative et si dans le dans le troupeau aucun ani-
mal ne donne de Fe positive GCI de Sfd supérieur à 80 ur/ml, on peut conclure
à une ab sence d'infection.
cette Interprétation e st valable quelle que soit 1 'e spèce ayant
fourni le sértun.

128
, . 1 - ,"":
:
:i,~· ... '
ANNEXE
N° II :
DEVIATION
DU
COlŒIE?-1ENT
(Méthode en Tube)
l'
..,.'.
PRmCIPE
Complérœnt
,..
10 ) Constituant normal de tout sérum
.;;
-::.J
20 ) F'r~le' - thermolabile (560 )
, ~-
~:,
30 ) Se fixe. sur ~ systèrœ Antigène-Anticorps
.::;.:'....
~,
4°) Doué de propriétés lytiques sur certains syst~mes
.'
antigène-anticorps en particulier sur le système hémoly-
lô?"
tique (provoque l'hémolyse du système globules rouge s +
~~.,
sérum hémolytique) qui est ainsi utilisé comrœ "révélateur'~-
~.~- _~, ::-~
., .,è;
du complérœnt.
r,: :\\;§CJE~A lE ~~~CTION
~~~:
1,°/ Ré'action positive
- An" + AC ----+) /Comnle::œ Ag Ac 7 ))
~
-
_ .
Fixation du Complément
- + Complément
)
~.
L'addition ultérieure du Sj"stèrœ hémolytique ne permet pas de révé-
ler le complément qui a été fixé: il n'y a donc pas d'hémolyse.
2~/ Réaction négative :
-
Ag'+ 0 (ou Ac + 0) pas de complexe Ag-Ac
- + complément
I.e complément ne se "fixe pas". n reste libre, et sera "dévié"
sur le systèrœ hémolytique pour produire 1 'hémolyse.
* *' *' *'
REACTION D'APPLICATION TRES GENERALE
_. A toute s sorte s d'antigènes lvirosbactéries
protozoaires
parasite
antigène s animaux •••

129
- Dans le s deux sens :
• identification d'un Antigène avec un anticorps comm
-, • identification d'un Anticorps avec un antigène comm.
Exemple : La déviation du Complément dans la Brucellose : en vue
de la mise en évidence des Anticorps brucelliques dans le sérum des sujets
infectés (ou vaccinés).
* * * *
I.e liquide de dilution est constitué, soit par \\Dl tamp01 au véronal,
soit plus simplement par de l'eau salée à 0,85 p 100, additionnée de 1 ml
par litre de sulfate de magnésium (7 H20) à 10 P 100. Quoi qu'il en soit le
mBme' liquide de dilution doit Etre employé lors de la réaction et du titrage
du complément, l'activité de celui<i variant selon la composition du liquide
'. ""de: 'dilution•
•-:i

~~~.
, . _ -
.
...
~~,
~~.. :-
.- ~.
. .~.,
,.. ;
10 ~ L'antigène
Cte st un antigène ce llulaire préparé à partir de la rœme sus-
pension concentrée que celui qui est utilisé pour la réaction de séra-
agglutination lente. D'après ULBRICH, un tel antigène donne de meilleurs
résultats qu'~ antigène soluble.
',.
2° - Ie Complément
,
Ie complément est constitué par \\Dl mélange de sérum de plu-
sieurs gros cobayes mâles (10 autant que possible) saignés alors qu'ils sont
à. jeûn depuis 24 heures. L'alimentation de ce s animaux doit avoir été riche
""", en verdure.
Le mê lange de ce s sé rum s peut Gt re :
" • réparti en tubes et conservé à. -25°C pendant 1 mois,
• lyophilisé et conservé au réfrigérateur éleètrique pendant
au moins 6 mois.

Système hémolytique
a) SOlution d'hémolysine: sérum hémolytique standard de
:l.'Institut Pasteur à Paris, dilué à 1 : 1000
b) Hématies de mouton: sang de mouton recueilli en solution
"
. d'Alsever modifiée. N'utiliser ces hématies que 24 heures après la récolte.
- La. suspension doit Gtre renouvelée chaque semaine. On emploiera une suspen-
sion d 'hématies à 2 p 100, en eau salée, préparée à partir d'un culot globu-
laire soigneusement lavé à 3 reprises. n eS"t préférable, autant qué possible,
de saigner toujours le même mouton.

-~'-'-'-
c) ~nsibilisation des hématies: Mélanger des volumes égaux,
préparés selon les besoins du jour, de sérum hémol~ique à 1 : 1000, et de
sa.spension d'hématie s à 2 p 100. POUl" ce faire, transvaser 3 fois d'un verre
. à pied à l'autre ce mélange et laisser sur la table du laboratoire pendant
20 minutes avant l'emploi. n faut 0,50 ml de ce mélatlg'e par tube de réac-
: ~
'-
-!"~.
tion.
~ titrage du complélllent sera effectué selon la technique résumée
au tableau I, en partant du complément dilué au 1/30.
Tableau l
: Titrage du complément
! .
(
. ,
!'
!
'
! .
. !
.
!
c' 1/30••••••••••••~,05;0,06
0,07! 0,08
0,09 ! 0,10
! 0, 11
!0,12!0,13 !
l
,
!
!
!
!
!
Liquide de diluti~0,35io,34
0,33! 0,32
0,31 ! 0,30
!0,29
'0,28! 0,2 7
!
,
!
!
!
!
!
.! Antigène titré
1
!.
!
!
! (2 tmités) •••••••• 'o,20! 0,20
0,20! 0,20
0,20
0,20
, 0,20
! O,20! 0,20
,
.'
I !
,
,
!
!
..-.,
::.,
.... !.
+
30
minutes
au
bain-marie
à
3?OC
!----------------.....-o:'-------------~-~--
-
! Système hémolytique 0,50!0,50
0,50' 0,50
0,50
0,50
! 0,50
!0,50!O,50
!
.
1
,
!
!
!
!
!
!
30
minutes
au
bain-illarie
à
3-roC
!_'- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
.Pour effectuer les réactions, on utilise 2 unités de complément
'. sous un volume de 0.20 ml •
. Par' exemple : si 0',07 de la dilution 1/30 du complément corre spond.
à 1 unité, 0,14 de cette dilution au 1/30 contiendra 2 unités. C'est cette
quantité qUe' devra contenir chaque tube, sous un volume de 0,20 ml. POUl"
calculer la qUanti té totale utile du complément, an prévoira un léger excès
.1
du volume total. Dans l'exemple donné d 'activité du complément et si, tou-
jours à titre d'exemple, les réactions à effectuer comportent 160 tubes, il
;\\
sera bon de préparer le complément dilué pour, mettons. 180 tubes. Dans ces
conditions, la quantité du complément pur nécessaire sera: .2J..1j x 180 = 0,84
30
sous un volume finale de 0,20 x 180 = 36 r:ù.
url ~~~~~~==~=-:~:::~~!!~!!
les Sérums seront inactivés par chauffage de 12 minutes au bain-
marie à 600C exactement.
Les réactions se font avec 2 unités de complé.Iœnt et 2 unités
d'antigène. La réaction complète se fera œlon le schéma du tableau II.
L'emploi de rhéomètre facilite grandement la rapidité et 13 précision dans
l'exécution de cette analyse •
. ---",-

~\\.~ .. ~ .- - .
.;
1 31
... -
Tableau II
rchéma de la réaction de déviation du compléIœnt
Sérum chauffé
,
1
!
Antigène
. Complément 'Liquide de dilu-
Dilution ml
ml
!
ml
!
tion ml
!
2
0,20
0,20
0,20
· 4 0,20
0,20
0,20
·: 8 0,20
0,20
0,20
· 16 0,20
0,20
0,20
·
· 32 0,20
0,20
0,20
·
1
64
0,20
0,20
0,20
1 · 128
0,20
0,20
0,20
·
1
256
0,20
0,20
0,20
..
1
512
0,20
0,20
0,20
f,-
.,.
Témoin sérum•••
· 4 0,20
0,20
0,20
:;'-;r
'"
·
~~... ~
~ . ,-
0,20
0,05
0,35
k'.: ."
~:-.. -.
~ \\'
0,20
0,10
0,30
Témoins du
Complément et
! -
0,20
0,15
0,25
Témoin antigène
1
syit ême ,
-
0,20
0,20
0,20
Têmoms
hémolytique
! -
0,20
0,40
Té 100 in globules
0,60
rouges
Fixer une nuit au réfrigérateur, puis 10 minu.tes au bain-marie à.
3 -,oC.
:
Ajouter à chaQue tube 0,50 ml d'hématies sensibilisées.
lecture des résultats 5 minutes après la lyse "correcte" des
témoins du complément (hémolyse totale à 2 unités /
4ème tube des t é m o i n s "
du complément; hémolyse partielle à 1/2 unité). ,
.~
les résultats se notent de ° à 4
Absence complète d'hémolyse
4 ; hémolyse totale
o.

,
. ' , _ _
r _
.~'
.·.;'??t~, ..132
- NB. : Dans la pratique courante, la réaction ne comportera que 2 à 4 tube s
~"'_ pour chaque échantillon de sérum (dilutions à 1/4 et 1/8 ou bien dilutions
" ,.de 1/4 à 1/32). Bien entendu, chaque série d'examens devra comporter, de toute
,~façon, tous les tubes témoins indispensable s : Témoin sérum, Témoin antigène,
,"'Témoins complément, Témoin système hémolytique.
IV /
INTERPREI'ATION
DES
RESULTATS
Elle est la même pour les bovins et les petits ruminants.
Les sérums des sujets indemnes sont négatifs à tous les taux prati-
qués. Une ::-éaction au moins au titre de 1/4 (dilution initiale du sérum) est
considérée cormœ positive.
n convient de remarquer que :
• ,C-:.
._
- cette réaction est plus spécifiaue que la séro-
agglutination lente,
on n'a jusqu'à pré sent, pas Te laté de fausse s réactions
positives
cette réaction peut êke parfois néE)ative chez de s animaux
infectés, cependé:.nt, moins fréquemment que l'agglutination
aucune réaction sérologique n'est positive dans 100 p 100
de s cas ; une réaction sérologique isolée ne signifie pas
l'absence de brucelloze.
;'..:

L:
, ' - "
- ~ -t'
_•..._...
"

..:"..:.r-" - ' ;:
133
ANNEXE III
:
MICROMETHODE POUR LA REACTION DE FIXATION DU
COMPIEMEm' APPLIQUEE AU DEPISrAGE lE lA BRUCELLOSE
(L. VAIE'rl'E)
>.....
I. MATERIEL ET REACTIFS
- "
Matériels
'-.
lofatériels pour micratitration (COOKE) (POLY1ABo-P. BLOCK et Cie)
Plaques pour microtitratton rigides
Compte-gouttes 25 et 50 microlitres
r.i.crodiluteurs 25 microlitres
'Couvercle s adhé sirs auto~ol1ants.
Plaques' pour microtitration souples MRC99 120 x 80 mm fond
en U (L~mRO) (recommandées)
Ruban adhésif auto-eollant
(SUpports pour centrifugeuse)
rrIiroir de lecture •
. :".
Réactifs
Antigène ANl'lFIX (lFFA MERIEUX)
Sérwn positif ANrIŒNE SET
5Zrum négatif (IFFA MERIEUX)
Tampon Véronal Calcium Ma~nésium (IFFA MERIEUX)
Complément lyophilisé (Blm.~~IEUX)
Sérum hémolytique (INSTITTJl' PAsrEmf PRODUCTION)
Hématies de mouton
- suspension à. 50 ~ (BIOMERIEUX).

,~.' .' ~';. ~
134
.::-~,::
II. METHODE
Dilutions préliminaire s
Tampon Véronal Calcium Magnésium.
• verser le contenu d'un tube dans un récipient jaugé de 1 litre,
• rincer le tube avec un peu d'eau distillée,
• dissoudre dans l'eau distillée et compléter à. 1000 ml.
Antigène
• agiter le nacon avant de pratiquer la dilution,
• diluer pour l'utilisation à 3 %en tampon Véronal.
~. '--.
Hématies
:... ,: ....
• diluer la suspension-a"'hématies à 2,5 %en tampon Véronal.
"i
~rwn hémotytique
!
."..}
• diluer le sérum
hémolitique en tampon Véronal pour avoir 2 unités H 100
dans 0,10 ml (correspond.an~ à. la dilution aU 1/800 du sérum hémotytique
délivré par l'Institut PASl'EUR).
>·i
~nsibilisation des hématies
• mélanger à. partie s' égales
sérums hémolytique (sn) dilué (2 U H 100 sou 0,10 nil) et suspensi on
d'hématies (GR) à 2,5 %,
• placer )0 minute s aU. bain-marie à 37°C,
• conserver les hématies sensibilisées à 4°C.
Titrage du Complément
1 Dilution du Complément (EU TUBES A HElt.OLYŒ 7
• reprendre le contenu d 'ml flacon de complément lyophilisé par la
quantité prescrire d'eau distillée ou de solvant du complément,

.'
135
t
• diluer la solution obtenue en tampon Véronal pour obtenir une dilution
finale du complément équivalent au 1/15,
• à partir de cette dilution au 1/15 préparer dans une série de tubes
à hémolyse les dilutions en tampon Véronal.
Tube
2
3
4
5
6
7
8
!
!Complément 1/15 ml
0,05
0,06
0,°7
0,08
0,09
0,10
0,11!0,12
!
!
!
!Tampon ml
0,35
0,34
0,33
0,32
0,31
0,30
0,29! 0,28
!
!
LTi trage (~'.ICROrœTRODE) 7
• répart ir par cupule
25 microlitres de tamon Véronal
25 microlitres de la suspension d'antigène dilué à 3 ~~ en tampon Véronal
25 microlitres de dilution de compléœnt (une cupule par dilution).
!
!Cupule
2
3
4
5
6
7
8
!Témoin!
!
!
!
t

t
'Tampon mJ.cro-·
'l'
, 25
25
25
25
25
25
25
25
50
.
1. tres
.
,
!Antigène 3cf

25
25
25
25
25
25
25
25
25
!microlitre~
- .0- _
!
! \\,
!Complément
! ,
25
25
25
25
25
25
25
25
!microlitres
!
!
! !
! .
! '.'
~"'iter .(*)
! ;~
incuber à 37°C pendant 30 minute s (**)
t '
----------------~--__:_---'=_'--~--__=--_:_---. -r
.
t'
,
!i:
, Hema :Les
;
Ir
; sensibili::;âE;
; ~;
; (GR + SB) sus-;
.' .:.'
;pens;on , à
;
50
50
50
50
50
50
50
50
5 0 ! :
'2,5 10 r.".J.cro- ' ! '
, .
'l't
1. res
'
.
! '
,
------.......----:.---.:-.---=-----:.---~--~---..:----:..---:-! i."
recouvrir la microplaque d'un,film ~dhésif
agiter (*)
!.~
!
incuber â. 37°C pendant 30 minutes
(éventuellement, pour faciliter la lecture, centrifug'er à 125 g pendant
2 minutes
(*) sur agitateur ou à défaut en tapotant sur les bords de la microplane
(**) en plaçant la microplaque entre deux: pla."nue s d'aluminium préalable-
ment placées â. l'étuve ou,à défaut, dans tme boite métallique
(botte à pansements) pourvue d'un humidificateur et p:-éalahlernent
placée à l'étuve •

.;.~..
136
1 Interprétation du résultat 7
La. lecture consiste à. apprécier le degré d'hémolyse, et à. déterminer la
plus petite quantité de complément qui provoque l'hémo~se totale
= unité de complément ou Unité H 100
La. réaction devant être réalisée avec 2 U H 100 de complément sous un
volume de 25 microlitres, la dilution du complément titré à. utiliser pour
avoir 2 U H 100 par 25 microlitres est donnée par la relation:
15 x 0,4
x =
=
2 a
dans laquelle "a" e st le volume en ml de complément au 1/15 introduit dans
le tube correspondant à. la cupule présentant une hémolyse totale H 100
(exemple, si 1 'hémolyse est complète dans la cupule N° 4, cupule corre spon-
. dant aU irube nO 4 (0, 08 ~ de complément dilué aU 1/15, 2 U H 100 corre spon-
dant à 25 microlitres de complément dilué au 1/38).
.~
Exécution de l'épreuve
Inactiver les sérums à. examiner par chauffage aU bain-marie à. 60°C pendant
30 minutes.
/Dilution des sérums!
Les sérums à examiner ainsi que les sérut:ls témoins (sérum positif et sérum
négatif) sont dilués en tampon Véronal zelon une progression géométrique de
raison 2, du 1/2 au 1/256 et du 1/2 au 1/8 directement dans les cupules de
la microp~aque au moyen des microdiluteurs.
! .~
Cupule
1
2
3
4
5
6
7
8
10
11
9
12 !;~
, :~
_ _ _ _ _ _.......;._~--~_~_....:...._..,;--....;..._-;._--;--.:-..-...:..--.....:--
0
, . "
,
! :;
,
r.~
!Tampon rnicro-
25
25 ;25
25
25
25
25; :~
!litres
0,..
!
! 2
,
,
, :;
'Sé
.
rum non d'l
~
.,
ue. 25'
.
"
.
.
"
.
,
.
0
25'
or.
0
!microlitre s
!
~-..)...JIf-..lJr-J.,:1l-.J,.:Jf~~!
~~\\.!.~
,
' ! !
! !
,
,u~·
!Dilutionfinale!1/2 !1/4 !1/9 !1/16!1/32!1/64!Y128!1/256!
!1/2 ; 1/4 ; 1/8 0 •
!
! ! ! ! ! ! ! ! !
!
!
!
! Volume f i n a l !
'
!
!microlitres
25
25
25
25 !25
25 !25
25
,
!25
25' 25
,
!
!

. .
.. :'~ .
137

:
'.<
!Adjonction des réactifs/
Après dilution de s sérums le s réactifs sont répartis dans l~ cupule s de la micro-
plaque au moyen des micropipettes calibrées.
Cupule
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
!
!
!
1
1
1
1
r
1
!
!
Dilutions du sérum
!1/2 !1/4 !1/8 !1/1 6; 1/32 !1/64! ta !1/256!
!1/2 !1/4 !1/8
r
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!

Sérum dilué micro litre ! 25
25
25
25
25
25
25
25
25
25 ! 25
!
!
Antigène à 3% micro-
25
25
25
25
25
25
25
25
litres
!
1 _
Tampon microlitres
! -
! -
! - ! - ! -
25
25
25
Complément
(2 unités sous 25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
microlltres)
!
k
!agiter (*)
1

C
·placer a 4°
pendant 18 heures ( ..... )
!puis incuber à 37°C pendant 10 minutes (** )
1

t
iaJou er
Hématies sensibilbée s!
'!!
(CR + SR) suspension
! 50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
à 2,5 %microlitres
recouvrir la microplaque d'un film adhé sif
agiter (*)
incuber à. 3-,oC pendant 30 minutes
(éventuellement, pour faciliter la lecture, centrifuger à 125 g pendant 2 minute s
(Volume réactionnel final après adjonction des hématies 125 microlitres par cupule
(***) en plaçant la microplaque dans une botte métallique (boîte à pansement s POUrvuE
d'un humidificateur).
TEJ.!O:mS
ILS DOIVENT DnRATIVE~':ENT ACCOf.lPAGNER TOŒ'E REACTION Œ FIXATION DU
CaMP LEMElliT •
• Témoins sérums
correspondent aux cupules 10-11-12 - ils permettent de vérifier l'absence de pou-
voir anti-eomplémentaire de chacun des sénL'l'IS examinés •
• 'Nmoin antigène
.~- perlœt de vérifier que l'antigène n'e~ pas ou n'est pa.s devenu anti-eomplémentaire

_.... '--
138
• Témoin cOmplément
(2 unités B 100 par cupule) permet de vérifier la validité du complément utilisé.
• Témoin hématies sensibilisées
permet de vérifier que les hématies sensibilisées ne sont pas hémolysées en
l'absence du complément.
Les témoins: antigène, complément, hématies sensibilisées sont doublés
témoins (aR + SB)
Témoin Ag témoin CI suspension à 2,5 <fj'IJ
Cupule
1
2
-
4
5
7
3
Sérwn
-
-
-
-
-
-
Antigène à 3 ;'~ microli tres
25
25
-
-
-
-
-
.Tampon microli tre:;:;
25
25
-SO
5C
75
75
.-'
~
,. -'.,
~- ...,...). 1 .'
- ,8omplément (2 U ~)OO par
• ;25. microlitres)
. ...
..-.
25
25
25
25

.
_.
$: ~:.::'
-
-
"'
-.
,.
ao-i. ter' (*)
place:- à 4°C pend.mt 18 heures (*** )
,-
~uis incuber à 37°C pendant 10 minutes (** )
ajouter
Hématies sensibilisées
(GR + SH) suspension
à 2,5 -1 microli tre s
,"
50
50
50
50
50
50
recou'.Tir la r.ù è ro:;> l.:.que d'un fils adhésif
~-iter (*)
incuber à 37°C ?endant 30 minutes
(év'entuellement, pour faciliter la lecture, centrifUo-er à. 125 g pendant 2
\\.
minut,s / .
.CVolur:le réactionnel final après adjonction de: hér.Jaties
125 ~icrolitres par
'>:~u~ule)•
Pour limiter le 'dé'léloppement de la réaction, placer les microplaques à 4°C.

,
139
III. INTERPRETATIONS DES RESULTATS
Les degrés dthémolyse des hématies sensibilisées sont appréciés pour chaque cupule
et notés comme suit:
+ + + +
inhibition complète de l'hémolyse
+ + +
approximativement 25 %à. 'hémolyse
+ +
approximativement 50 %d'hémolyse
+
approximativement 75 fo d'hémolyse
o
hémolyse complète.
Le titre du sérum e st exprimé par la ?lus g'!'211de dilution entraînant une inhibition
t
compl ète de l'hémolyse (nota:ti on + + + +).
Les sérums de sUjet exempts de brUcellose sont négatifs à tous les taux pratiqués
Est considérée comme positive une réaction pour laquelle l'inhibition complète
de l 'hémolyse intervient pour une dilution du sérum examiné supérieure ou égale
au 1/4.
Le sérum positif témoin titre vis à vis de l'antigène spécifique 1/32 + + + +
soit 160 unités CEE.
--'

140
1
,
Annexe IV : Identification des Brucella •
TABLEAU 1. -
Classification des espèces du genre Sruce/lao
Lyse par les phages
Oxydation des sllbstr<lts
à la D.eoE.lb!
al
::l
cr
al

al
ID
al
ID
~
III
III
al
al
Cl>
,.§
C
'ël
a..
C
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'" 0
0
al
III
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C
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III
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III
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Tb
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III
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al
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a
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...:..
1:1
0
0
'0
ct
1--------- ~
-
8. Jbortus1ul
L
L
L
L
PL
NL
+
+
+
+
+
+
+
±
- - - - + Bovins
8. n;cli{elr~i~4JI
NL
NL
NL
L
NL
NL
+
+
+
- - -
+
- - -
- - + Moutons, chèvres
B. suis1al
1
NL
L
PL
L
NL
NL
:t
-
-
+
±
+
+
+
+
+
+
+
+
Porcs
2
NL
L
PL
L
NL
NL
-
:::
:t
+
±
+
+
+
+
+
+
-
+
Porcs, lièvres
, 8. suisiJi
3
NL
L
PL
L
NL
NL
:t
- :t -
-
+
+
+
+
+
+
+
+
Porcs
1
4
NL
L
L
L
NL
NL
-
-
±
- - + + + + + + + + Rennes
1
NOIl c1i.lssée
"IL
L
PL
L
NL
NL
-
+
+
-
-
+
+
+
+
+
+
+
+
Rongeurs. muridés
et cricétinés
8. flCO~Otr:~<>l! PL
L
L
L
NL
NL
±
+
+
+
+
±
+
- - - - .- + Rat des bois des
régions désertiques
1
8. ovis
;~L NL NL NL
L
L
±
+
+
- -
-
-
- - - - - - Moutons
1
8. Ciinis
1 NL
NL
NL NL
NL
L
±
-
+
±
±
+
+
- + + + + ± Chiens
_.
i
(al Souches li"ses
+ = 002 N >50
NL = Pas de lyse
lb) Dilution courante d'épreuve
002N <50
PL = Lyse partielle
± = 002N
variable
L = Lyse
TABLEAU 20 -' CI':;SSifiCiJ{/on des bIOtypes de Bruce/lao
Croissance sur
Agglutination
milieux contenantlal
avec les antisèrums
Exigence
Production
monospècifiques
8;pèccs
Biotype
en e02
de H2S
Thionine
Fuchsine
basique
A
M
R
_._----
,
il. iiboNuS
( +- )Ibl
~
-
+
+
-
-
2
(- )
+
-
-
+
-
-
)ICi
1+)
+
...
+
+
-
-
4
(+ 1
+
-
{ +1
-
+
-
5
-
-
+
+
-
+
-
6<}
-
( _lib}
+
+
+
-
-
7
-
(+ )
+
+
+
+
-
9
-
+
+
-
-
+
-
il. mc!i{emis
1
-
-
+
+
-
+
-
2
-
-
+
+
+
-
-
3
-
-
+
+
+
+
-
B. suis
1
-
+
+
(- J
+
+
-
2
-
-
+
+
+
-
-
3
-
-
+
+
+
-
..
4
-
-
+
[ -)
+
+
-
Non classée
-
-
+
-
-
+
-
[",wnu,
-
+
_Idl
-
+
-
-
8. uvis
+
-
+
(- )
-
-
+
8. C.Jnis
-
-
+
1-)
-
-
+
la) ConcentrJtion = 1/50.000 (poids/volume!.
(b) (+ 1 = la plupart des souches sont positives; 1-) = la plupart des souches sont négatives.
(cl Pour une différenciation plus sûre des biotypes 3 et 6, on emploie la thionine à 1/25.000 P/V; le type 3 est positif, le type 6
est né<J<Jtil.
(d) La croissance se fera en présence de thionine au 11150.000 PlV,
Source
CORBEL et BRINLEY MORGAN (41)

141
B l B LlO G R A PHI E

1 42
B l
B LlO G R A PHI E
1.
ADAMS (LE), Mc KAY
(J)
: Nature 1966, Lond.
212,217-218.
2.
AKAKPO
(A.J), D'ALMEIDA
(A), NAPALA
(A), SONHAYE (A)
:
A propos d'un foyer de brucellose bovine dans les environs
de Lomé; Incidences hygiéniques.
Revue des Sciences Médec.
et biol. du Togo.
Avril 1981
- Vol 2 nO 4 : 37-41.
3.
AKAK?O
(A.J), BORNAREL
(p),
FUMOUX (F)
La brucellose bovine en Afrique Tropicale de l'Ouest
Eta t
actuel des connaissances.
1~1 éd. Af r . N0 ire : 1 982, 29 ( 1 2) - 847 - 856 .
4.
AKAKPO
(A.J), BORNAREL (P),
D'ALMEIDA (J.F):
Epidémiologie de la brucellose bovine en Afrique Tropicale
1
-
Enquête sérologique au Bénin.
Rev.
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