REPUBLIQUE DE COTE D'IVOffiE
UNION -
DISCIPLINE -
TRAVAIL
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
ET
DE
LA
RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'IVOIRE
FACULTE DE MEDECINE D'ABIDJAN
ANNEE 1985·1986

_ -
PIED BOT VARUS EQUIN
THESE
POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE
(DIPLOME D'ETAT)
PRESENTEE
ET
SOUTENUE
PUBLIQUEMENT
LE
24
JUIN
1986
PAR
KONE
BRAHIMA
NE
LE
24 JUIN 1953 A ABIDJAN
INTERNE
DES HOPITAUX
Président de lhèse : Monsieur le Professeur l. CORNET
Membres du Jury
Monsieur le Professeur ESSOH N.
Monsieur le Professeur Agrégé A. L. WAOTA
C~.- Monsieur le Professeur Agrégé L. M, MOBlOT

, ..
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE ~'1EDECINE
1985 -
1986
Doyen : ~l. YJ\\NGNI -J\\NCATE Antoine
PROFESSEURS
~~I.
ALLANGBA
Koffi
Chirurgie
ASSI AOOU
Jérôme
Pédiatrie
ATTIA
Yao Roger
Hépato-Gastro-Entérologie
AYE
Hippolyte
Cl inique de ~'lalad ies InfecticlI."-c',:
BEDA
Yao Ben1ard
~Iédecine Interne
BERTRAND
Edmond
Clinique Carcliologique
BOHOUSSOU
Kouadio
Gynécologie-Obstétrique
BONDURAND
Alain
fu1esthésie-Réanimation
CORNET
Lucien
Chirurgie Générale
COULIBALY
Nagbélé
Pneumo-Phtisiologie
DIARRA
Samba
Gynécologie-Obstétrique
DJIBO
William
Chirurgie Traumatologique et
Orthopédique
ESSüH NO\\ŒL
Paul
Pédiatrie
ETTE
Ambroise
O. R. L.
ETrE
Marcel
Anatomie Pathologique
GUESSENND
Kouaclio Georges
~'lédec ine Soc iale
IŒBE
~lémel J. B.
Anatomie-Chirurgie
LE GUYADER
Armand
Anatomie-Oürurgie
SANGARE
Souleymane
Ophtalmologie
SANGARET
fvlalick
Gynécologie-Obstétrique
YANGNT-ANGATE
Antoine
Chirurgie
YAO-WE
Christophe
Chirurgie-Urologie
PROFESSEURS ASSOCIES
Hvl.
CABANNES
Raymond
Hémato-Inuffimologie
GIORDANO
Christian
Neurologie
I-lAEITNER
Georges
O. I~. L.
HAZERA
Hu
Psychiatrie
PROFESSEUR EJ'J SIJ~VICE EXTJ<I\\OIWINAIIŒ
IIEROIN
Pierre
Dennatologie

ASSISTM'TS DE FAQlLTE-GlEFS DE CLINIQUES DES HOPITAUX (SUITE)
~'r-'l. GNAGNE
Yadou t>laurice
Anatomie-Chirurgie
GNEBEI
Roger
Gynécologie
GNONSAHE
Arol inaire
Anesthésie-Réanimation
GUEOEG13E
Félix
Chirurgie Traumatologique
fvfine HOUENOU
Yveline
Pédiatrie
~lJ\\I. HOUPHaJET
Kouakoll
Gynécologie-Obstétrique
KACOU
Guikahué
Cardiologie
KAOIO
Richard
Chirurgie Générale
KANGA
Jean -tvlar ie
Dermatologie
KANGA
Diékolladio
Pédiatrie
KASSANYOll
Salami
fu1atomie-Chirurgie
KATA
Kéké Joseph
Urologie
KEITA
Kader
Radiologie
Kl--IOURY
Joseph
Chirurgie Générale
KOFFI
Konan Julien
Médecine Sociale
KOFFI
Kouakou
Anesthésie-Réanimation
KOFFI
Kouamé
fvlédecine Sociale
KONAN
Yao Lucien
Chirurgie Générale
KONE
Drissa
Psychiatrie
KONE
Marnourou
Gynécologie
KOUAKOU
Firmin
Gynécologie
KOUAKOU
N' zué Marcel
Médecine Interne
KOUASSI
Beugré
Neurologie
KOUASSI
Jean-Claude
Chirurgie Générale et Tr311J1l:1tol,), ! qu,'
KOUASSI
Kanga Michel
Chirurgie Thoracique et
Cardio-Vasculaire
KOUASSI
Konan Bertin
O. R. 1.
LOKROU
Lohourignon
~'lédecine Interne
MALEO'vfBHO
Jean- Pierre
Olirurgie
MAN ZAN
Konan
Urologie
MENSAH
William
Cardiologie
MIGNONSIN
David
Anesthésie-Réanimation
~IOREAU
Jacques
~Ialadies Infectieuses
N'ORT
N'Guessan
~lédecine
fvbne
Nt DRI-YO\\1AN
Aya Thérèse
Gastro-Entérologie
Mlle NIOUPIN
Emma
fu1esthésie- Réan imat ion
~f\\1.
OUATrARA
Noël
Radiologie-Biophysique
OUEGNIN
Georges Annand
Urologie
OJHüN
Jean
Parélsitologie
OllLA J
Soumahoro
Pédiatrie

ASSISTANTS DE FAMTE-CHEfS DE CLINIQUES DES HOPITAUX (SUITE)
H\\l.
PLO
Kouié
Pédiatrie
SANGARE
Ibrahima
01irurgie Générale
SAFillE
Koné
Ophtalmologie
SEKA
Assi Rémi
Radiologie
mIe
SONAN
lhérèse
Neurologie
~'blle
TAGLJANTE-SARACINO Janine
~kïladies Infectieuses
Mme
TIMITE
Adjoua
Pédiatrie
~bne
TOURE
Kharidiata
Gynécologie-Obstétrique
r-..r-l.
TOURE
Stanislas
Chirurgie Générale
TOUTOU
Toussaint
Médecine
TRAORE-TURQUIN Henri
Chinlrgie Générale
VARANGO
Guy
Chirurgie Générale
VARLET
Guy
Chirurgie
YAP J
Achy
Pneumo-Phtisiologie
YAPOBI
Yves
Anesthésie-Réanimation
Hile YOBOUET-YAO
Pauline
Denn<ltologie
~1me
YOFFOU-LAMBIN
Liliane
Ophtalmologie
ASSISTANTS DE FAOJLTE-ASSlSfANfS DES HOPITAUX
MM.
ABISSEY
Agba
Hémato- ImmwlOlogie
BOGUI
Pascal
Physiologie
DIE
Kacou Henri
Pharmacologie Clinique
EDOH
Vincent
Bactériologie
HONDE
Michel
,Anatomie Pathologique
KPLE
.Faget Paul
ImJlluno-~léma to 10 gie
ROLAND
Georges
Anatomie-Organogenèse
SESS
Daniel
Biochimie
YAO
Toutoukpo
Inulluno-Hémato logie
1'-'IAITRES-ASSI STANTS HJNO-APPARTENANTS
~'bne
DOSSO
Yolande
Physiologie
M.
KONE
tvloussa
Parasitologie
~'l.
PALOMBO
Robert
Biophysique
a tEF DE TRAVAUX ~ONO-APPARTENANT
~'bne
BUERLE
rvlarie-France
Biochimie

ASSISTANTS ~10NO-APPARTENANTS
Hne
FERNEY-SARIS
Laurence
Inlllluno -I-Iérna to logie
M.
N'KO
tvlarcel
Biochimie
~1. .
VALERY
Jean
Biochimie
CHARGES DE COURS
tvlme
AC:rOH
Bernadette
Chimie
~f.
BOGUI
Vincent
Physique
RANQJREL
René
~Iathématiques

DEDICACES
A MA MERE
"In memoriam"
Tu aurais aimé vivre cet instant mémorable qui voit
l'aboutissement de tous tes sacrifices dont tu n'as point cueilli
les fruits.
Je te dédie ce travail en témoignage de mon amour filial et
repose en
paix,
car tu n'as pas vécu inutile
A HON PERE
Tu as énormément souffert pour faire de moi un homme,' et ton
coeur de père m'a aimé et s'est sacrifié sans compter.
Puisse cet
aboutissement de mes études être le premier fruit de tes efforts !
A toi de tout coeur.
A MA SOEUR AiNEE "In memoriam ll
Ce travail est l'occasion de te témoigner mon affection
fraternnelle très profonde, ma gratitude et mon impérissable
souvenir.
Que ton âme repose en paix.

A MON ENFANT
[ONE [AFOUNGO
Tu demeure le motif premier de tous mes efforts.
Puisses-tu suivre mes modestes traces et faire ensuite mieux
que moi.
;r.
Affection paternelle.
A OUEYEYA YOLANDE
Chère amie,
Voici le résultat de notre travail.
Ta compréhension, ta douceur ~tton esprit d'abnégationm~on~
permis de mener à bien mes études. Je t'en remercie.
Puisse ce travail être le signe de notre passage dans la vie
civile oà continuera de grandir notre AMOUR: . . . . - . .
A MES MERES, FRERES ET SOEURS
En témoignage de ma plus grande tendresse et mon plus grand
attachement.

A HON AMI ET FRERE [ONE ZOUMANA "ZOUM"
Tu es pour moi ce qu'on ne peut pas rompre,
rejeter, oublier;
ce qu'on ne peut pas trahir.
Ce travail est la consécration de cette amitié franche et
désintéressée et de cette fraternité qui nous lient.
Recevez,
BOGNAN et toi,
le témoignage de mon amitié fidèle.
A MADAME WAOTA
Toujours souriante aux côtés de votre époux,
ce travail est
aussi le vôtre.
Tous mes remerciements.
A TOUT LE PERSONNEL de la clinique chirurgicale 3, de la
chirurgie 3, de la Kinésithérapie et du bloc opératoire du C.H.U.
de Trechvil1e.
AUX CAMARADES DE LA FACULTE
- Docteur DJESSOU P.
-
Docteur KEITA ABIL A.
-
Docteur GRE T.
-
Docteur KAKOU AKA R.

Il
AUX MEMBRES DE L'UNIFREETD
Surtout aux ainés
KONE Zog on
FOFANA Nenin
c'est en votre compagnie que j'ai fait ~es premiers pas de
militant.
Vous m'avez appris à me mettre au service des autres .
. Soyez-en très sincèrement remerciés.
. .. AUX CAMARADES DE. L'EX-QUARTIER C. F .1.

$.::. ;1: "1.;': x :: ,e ;A: ""f0U8-'rLES· )jEUNES: ·E1t"~·PEtJXDlr.·DEMBASSO·
.~'DK·:XOE.IA-:n·: D'E ,.: ,..~ :::~:"J:~" :~~'r. ;•.
BOUNDIALI.

A NOTRE PARRAIN DE THESE
Monsieur LAZENI N.
P. COULIBALY
Membre du Comité Exécutif du P.D.C.I. -
R.D.A.
-
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.
A Monsieur le Ministre,
Vous avez bien voulu nous faire l'honneur inestimable
d'accepter le parrainage de .ce modeste travail.
~ousYoulon&
voir dans cette acceptation spontanée, Monsieur le Ministre,
un
encouragement et une invitation à mieux faire,
nous ne savons
comment vous remercier.
Nos sentiments de profonde reconnaissance et
d'indéfectible attachement.

.~
A NOTRE PRESIDENT DE THESE
Monsieur le Professeur Lucien CORNET
- Professeur de chirurgie générale
-
Chef de service de chirurgie au C.H.U.
de Treichville
-
Commandeur de l'Ordre de la Santé Publique de Côte
d'Ivoire
- Officier de la légion d'honneur
-
Officier de l'ordre national du mérite français
-
Chevalier des palmes Académiques
Médaille d'Argent du service de santé des armées
- Officier de l'éducation nationale de Côte d'Ivoire.
Il nous est particulièrement agréable de vous avoir pour
premier juge.
Vous nous avez positivement impressionné quand nous
avons eu l'honneur de servir dans votre service comme interne.
Auprès de vous,
nous avons non seulement appris la notion du
travail bien fait mais également la nécessité d'une formation
continue.
Nous avons admiré votre simplicité exemplaire.
Vous
constituez une source de sagesse et de savoir à laquelle tout
étudiant devrait s'abreuver.
Aujourd'hui t
vous nous renouvelez cet honneur en acceptant la
présidence du jury de notre thèse,
ce modeste travail.
Veuillez trouver ici l'expression de notre profonde
reconnaissance et de notre grand respect.
o

A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur ESSOH NOMEL Paul
-
Professeur de Pédiatrie
-
Chef de service de Pédiatrie au C.H.U.
de Treichville
-
Officier de l'Ordre de l'Education Nationale de Côte
d'Ivoire
-
Commandeur de l'Ordre de la Sant~ Publique de Côte
d'Ivoire.
-
Chevalier des Palmes Académiques.
Nous avons eu le bonheur de faire
partie de votre équipe au
cours de notre .externa t., . p~r,;lod~_.Jl:élas trop brève, mais dont nous
avons gardé un souvenir précieux,
tant pour l'accueil que nous
avons trouvé,
que pour l'enseignement que nous y avons reçu.
Nous nous, réjoui-ssons :grandem~nt de- vous compter au nombre ~,e
ce jury.

A NOTRE JUGE ET DIRECTEUR DE THESE
Notre maître,
le Professeur Agrégé A. C. WAOTA
-
Professeur Agrégé d'Orthopédie-Traumatologie,
Chef de service clinique chirurgicale
d'Orthopédie-Traumatologie et kinésithérapique
au C.H.U.
de Treichvi~le.
-
Membre du Conseil Economique et Social
-
Officier de l'ordre du mérite sportif
-
Chevalier de l'ordre de la santé publique de Côte
d'Ivoire.
"Le plus généreux après moi est celui qui a appris une
science et qui
la répand aussitôt.
Celui-ci apparaîtra dans
l'autre vie comme une communauté entière".
Le Prophète MOHAMED
(Paix et salut sur son nom)
Cher maître,
Dès notre arrivée dans votre service,
vous nous avez pris
en main pour nous apprendre le dur métier de chirurgien
orthopédiste.
C'est alors que,
nous avons découvert pleinement le
chirurgien orthopédiste,
plein de savoir et de savoir-faire,

ardent au travail et toujours désireux de faire plus et mieux
aujourd'hui qu'hier.
Vous nous avez fait l'insigne honneur de
nous confier ce travail que vous avez suivi avec une attention
particulière.
Votre disponibilité à tout instant,
et en tout lieu
a été pour nous un grand reconfort moral dans sa réalisation.
Comment vous remercier?
Sinon de vous promettre sur
l'honneur de tout mettre en oeuvre pour être digne d'un maître
copmme vous et de vous assurer de notre très sincère
reconnaissance.
Vous nous faites l'honneur d'être de nos juges,
nous en
sommes profondément reconnaissant.

A NOTRE MAITRE ET JUGE
Monsieur le Professeur Agrégé MOBlOT MANDOU LEONARD
-
Professeur Agrégé de Chirurgie Infantile
-
Membre associé Français de Chirurgie Infantile
-
Membre titulaire du Collège Africain des Chirurgiens.
Votre abord s i facile e( doux,
n'égale en rien l'étendue de
vos connaissances.
Nous avons été séduit par vos leço~s et vos conseils toujours
dispensés avec clarté et éléga~ce.
Nous vous sommes très reconnaissant d'accepter de juger ce
o
travail.
q

..
A NOS MArTRES
-
Le Professeur KEBE MEMEL
-
Le Professeur SAMBA DIARRA
-
Le Professeur Agrégé WELFENS EKRA
-
Le Professeur Agrégé ALEX N'GUESSAN
Toute notre admiration et nos sentiments de gratituôe .
..,
AUX DOCTEURS
1#1
Il
-
DOSH I.
-
MONSIA A.
-
GUEDEGBE F.
-
DICK R.
-
YAKPA P.
Pour votre contribution à notre formation.
Sentiments de profonde gratitude.

A TOUS NOS MAITRES DE CETTE ECOLE
AUX INTERNES DES HOPITAUX
Q

PLAN
l - INTRODUCTION
II - HIST.ORIQUE
III - RAPPELS
111- 1- Anatomo-phyysiologiques
111- 2- Anatomo-pathologiques
111- 3- Cliniques
111- 4- Radiologiques
IV - MATERIELS ET METHODES D'ETUDE
..
IV- 1- Approche épidémiologique
CI
IV- 2- Traitement
8
IV-2-1- Rappel
IV-2-2- Notre conduite à tenir
IV-2-3- Nos indications
IV-2-4- Nos résultats
V - CONCLUSION
VI - BIBLIOGRAPHIE

ABREVIATIONS
P.B.V.E.
Pied bot varus équin
P.A.A.
=
Poliomyélite antérieure aigüe
D.A.C.
Divergence astragalo-calcanéenne
A.M.T.S.A.
Arthrodèse médiotarsienne et sous-astragalienne
B.C.P.
Bloc calcanéo-pédieux
,

- J . -
INTRODUCTION
o
8
1

-2-
Nous empruntons à BROCA la définition du Pied Bot.
Selon
cet auteur" le pied bot est une attitude vicieuse permanente du
pied sur la jambe, tel que le pied ne repose plus sur le sol par
ses
.
appuls normaux "(3).
Ainsi défini, l'on conçoit qu'il puisse exister différents
types de pieds bots d'origine congénitale ou acquise.
Et le
terme de pied bot congénital est souvent employé dans le sens
plus limitatif de pied bot varus équin congénital (PBVEC), qui
représente le plus fort pourcentage de pieds bots.
Autant cette
affection est banale par sa fréquence,
autant son traitement est
difficile et astraignant.
Sa gravité réside dans le fait qu'il ne
faut pas s'attendre à une correction spontanée mais au contraire
à l'évolution
inexorable vers l'irréductibilité, l'aggravation
des déformations aboutissant au pied bot invetéré encore plus
handicapant et de traitement plus difficile.
La présente étude
porte sur 1.000 cas traités en 10 ans dans le Service
d'Orthopédie-Traumatologie de notre Maître le Professeur Agrégé
A.C. WAOTA au C.H.U. de Treichville.
Après un bref rappel anatomophysiologique et
anatomopathologique du pied,
nous analyserons nos cas afin d'en
souligner :
- l'approche épidémiologique
-
la gr:avité
- et les problèmes thérapeutiques que cette malformation
congénitale ou acquise pose dans notre milieu.

-3-
HISTORIQUE

-4-
L'ambition d'expliquer l'origine et de guérir les pieds bots
habitait déjà HIPPOCRATE.
Ainsi pour lui le pied bot de
naissance,
qui est le résultat d'une malposition intra-utérine
est curable dans la plupart des cas par des manoeuvres douces et
des bandages, à moins que la déviation ne soit considérable ou que
les enfants ne soient déjà grands.
Les principes thérapeutiques étaient ainsi définis par
HIPPOCRATE.
De nombreux travaux ultérieurs ont cherché à
déterminer la pathogénie de cette lésion, et ont donné lieu à
diverses théories p athogéniques :
- Théories embryogéniques
NOVE JOSSERAND, BERG, BOHM imaginent un arrêt du
développement foetal dans Id génèse du pied bot,
s'appuyant sur des observations anatomopathologiques.
-Théories mécaniques
Ces auteurs rejoignent HIPPOCRATE et font du pied bot le
résultat d'une malposition intra-utérine.
Ce sont:
LANGE, MALGAINE, CRUVEILHEIR,WOLKMANN.
-Théories neuro-musculaires
-L'existence d'un déséquilibre neuro-musculaire
expliquera~tl~apparitiondu pied bot pour LOMBARDO et
SHERB qui s'appuient sur des observations cliniques et

-5-
Quant au traitement chirurgical,
il s'est développé
parallèlement au traitement orthopédique, et s'est adressé le plus
souvent aux échecs de celui-ci,
s'efforçant d'obtenir le
redressement du pied bot varus équin par des interventions
sanglantes.
Celles-ci étaient déjà décrites par TREVES en 1931,
et depuis les méthodes chirurgicales sont si nombreuses qu'il
serait hasardeux de les énumérer toutes.
BOPPE et ESTEVE les ont classées en deux groupes :
Il
les opérations comportant la section méthodique sur
le bord interne du pied, de la corde de l'arc
constitué par des parties molles retractées.
Les interventions portant sur le bord externe qui se
proposent par des évidements et des resections
cunéiformes de réduire ou de raccourcir les pièces
osseuses trop longues.
Il faut y ajouter la tenotomie
du tendon d'achille et les transpositions tendineuses.
En FRANCE, les interventions sur les parties molles sont
dérivées des techniques opératoires employées par KIRMISSON et
PHELPS qui faisaient céder les obstacles à l'aveugle avec un
ténotome.
SALAVERRI a proné une ouverture plus large permettant des
sections limitées sous le contrôle de la vue.
Certains auteurs, tel OMBREDANNE, associent un temps osseux à
la libération des parties molles et à la ténotomie de l'Achille.
D'autres,
tels LEVEUF et BERTRAND, y ajoutent un temps postérieur,
~ar section des ligaments de la tibio-tarsiennne.
Les
interventions osseuses portant sur le bord externe du pied sont

-6-
électro-myographiques, l'étude électromyographique ayant
été récemment approfondie par GARCIA.
Dans le même temps,
les conceptions thérapeutiques ont évolué
,
en fonction des idées pathogéniques.
Ainsi au XIXè siècle, les
méthodes de traitement orthopédique sont passées tout d'abord par
une période de réduction par la force,
puisque sous anesthésie
générale étaient pratiquées des manipulations forcées, " le coin
de LORENZ,
le bord d'une table servait de point d'appui pour
permettre au chirurgien d'appliquer toute sa force au redressement
des attitudes vicieuses, on s'efforçait de faire cra~uer les
articulations et d'aboutir a un assouplissement de tout ce pied
qui était alors immobilisé dans un plâtre en position de
correction ". Ces méthodes de force ab Jandonnées, on est passé
ensuite à un redressement" modelant" puis à des méthodes plus
douces :
- D'abord avec la méthode des plâtres successifs de KITE,
la réduction s'obtenant progressivement en taillant des
coins dans l'appareil plâtré;
-
puis à la suite d'une idée de NEIL à PHILADELPHIE en
1825, reprise par L. MICHEL à LYON en 1922, le
redressementdu pied bot par mobilisation passive douce
et continue est confié aux mouvements spontanés de
l'enfant lui-même.
Ce principe utilisé par DENIS
BROWNE,
a été vulgarisé par THOMSO~ en 1939 aux
ETATS-UNIS et reste employé actuellement plus souvent
avec des modifications mineures.

-7-
pratiquées chez l'enfant plus âgé.
Les resections cunéiformes du
~alcanéum, du col de l'astragale et du cuboïde ont été pratiquées
par FRANCILLON, mais elles intéressent souvent l'articulation.
L'opération de NOVE-JOSSERAND et L. MICHEL, évidement
para-médio-tarsien à ciel ouvert avec arthrodèse
sous-astragalienne a été pratiquée surtout dans la région
Lyonnaise.
Enfin,
une dernière technique à retenir est celle de MARIQUE
qui propose la transfixion du calcanéum par broche métallique.

-8-
R A P PEL S

-9-
RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES
Dans le cadre du pied bot varus équin congénital,
i l est
surtout important de faire un bref rappel anatomo-physiologique de
l'arrière pied,
depuis la tibio-tarsienne
jusqu'à la
médio-tarsienne inclusivement.
En effet,
"
à la naissance,
au-delà de la médio-tarsienne,
l'avant-pied est normal,
de même qu'en deçà de la tibio- tarsienne
il n'y a pas d'anomalie de la torsion
jambière,
ni de la pince
bimalléolaire 11 comme le fait remarquer SERINGE (60).
1- AU PLAN OSSEUX
Le tarse postérieur est formé par l'astragale et le
calcanéum,
le premier reposant sur le second et regardant en avant
et en dedans alors que le calcanéum se dirige en avant.
La position de l'astragale,
pièce maîtresse pour la
physiologie articulaire de la tibio-tarsienne,
est définie par
trois angles
:
1-1°- Angle de torsion,
dans le plan frontal,
entre le
grand axe de la surface articulaire de la tête de
l'astragale et le plan horizontal.
Il est ouvert en
dehors de 45 ° (fig.1).
1-2°- angle de déclinaison dans le plan horizontal,
entre
les axes du corps et du col,
qui est ouvert en dedans et
dont la valeur est de 160°
(fig.2).
1-3°- angle d'inclinaison,
dans le plan sagittal,
entre
les axes du corps et du col,
ouvert en bas,
et dont la

-10-
Figure
l
Figure 2
Figure 3

-11-
valeur est de 120°
(fig.3).
L'astragale répond par ailleurs,
en haut et sur les côtés a
la mortaise tibia-péronière,
en avant,
au scaphoïde.
Au niveau du tarse antérieur,
les os sont au contraire placés
horizontalement les uns à côté des autres.
Entre le tarse
antérieur et le tarse postérieur,
se trouve la médio-tarsieM~ou
articulation de CHOPART.
Dans l'ensemble,
le pied est taillé en voûte avec un point
d'appui postérieur,
la grosse tubérosité du calcanéum,
un point
d'appui antérerieur,
le cinquième métatarsien et un point d'appui
interne accessoire selon DESTOT,
le premier métatarsien.
L'astragale,
qui reçoit le poids du corps,
le repartit sur
la grosse tubérosité du calcanéum en arrière et sur les deux
arches antérieures.
11- AU PLAN ARTICULAIRE
Nous intéressent
(la tibia-tarsienne
(la sous-astragalienne
(la média-tarsienne.
II-l-La tibia-tarsienne
Elle est formée de la poulie astragalienne qui décrit un arc
de 120° et de la mortaise tibia-péronière dont l'arc est de 80°.
Le pilon
tibial assure la sustentation,
~es deux malléolles
constituent le système de direction.
Cette articulation nlest
capable que de flexions plantaire et dorsale autour d'un axe de
rotation allant du bord antérieur de l'extrémité inférieure de la
JO:'

-12-
malléole externe à la pointe de la malléole interne.
L'amplitude totale de cette articulation est de 70°,
(40°
pour la fexion plantaire,
30° pour la flexion dorsale),
mais il
est intéressant de noter qu'une amplitude de 15° dans un sens et
dans l'autre suffit à assurer une marche normale.
Articulation.de flexion-extension,
la tibia-tarsienne n'a
guère que des ligaments latéraux,
les ligaments antérieurs et
postérieurs étant insignifiants
:
le ligament latéral externe est divisé en trois
faisceaux,
les deux premiers allant à l'astragale,
le
moyen au calcanéum.
-
le ligament latéral interne est au contraire disposé
en deux plans,
un faisceau
tibio-astragalien profond
trés court et un plan superficiel étalé en nappe,
le
ligament deltoïde.
Les mouvements de flexion-extension
sont donc limités plus
par la résistance des muscles de la
jambe,
en
particulier le
triceps sural,
que par des facteurs osseux ou ligamentaires.
La
puissance du triceps explique que sa rétraction puisse limiter la
flexion dorsale du pied et même être cause d'équin.
11-2- La sous-astragalienne
Les os du tarse sont unis entre eux par deux articulations.
L'antérieur se rattache à la média-tarsienne,
la postérieure est
une trochoïde dont l'obliquité des facettes articulaires permet

-]3-
des mouvements spiroïdes complexes.
Elle permet en effet de
porter le pied en adduction et suppination (=inversion) et
abduction et pronation (=éversion).
Le jeu articulaire est limité par les rapports osseux et
ligamentaires.
Trois ligaments astragalo-calcanéens lui
appartiennent,
les ligaments postérieur et externe, le ligament
inter-osseux à fibres courtes disposées en deux faisceaux ou
ligaments en haie occupant le sinus du tarse.
11-3 La médio-tarsienne
Elle comprend deux articulations ayant un ligament commun, le
ligament de CHOPART ou ligament en Y : en dehors c'est la
calcanéo-cuboïdienne qui est une articulation par emboîtement
réciproque et en dedans l'astragalo-scaphoïdienne qui est une
énarthrose.
Les mouvements permis par cette articulation sont aussi des
mouvements d'inversion et d'éversion et en pratique ces mouvements
sont toujours combinés avec ceux de la sous-astragalienne.
Ils
constituent ainsi des mouvements de torsion du pied qui
s'exécutent autour d'un axe oblique en avant,
en dedans et en
haut: c'est l'axe de HENKE.
III-LES MUSCLES (Fig.4)
Responsables des mouvements de flexion-e~tension du pied et
d'inversion-éversion,
les muscles peuvent être répartis en trois
groupes :

-]4-
-111-1- Le triceps
Extenseur puissant du pied sur la jambe, le triceps est
également adducteur et rotateur interne par l'intermédiaire du cal
canéum, ce qui explique que sa rétraction porte le pied en équin.
111-2- Les muscles adducteurs et suppinateurs
Le jambier postérieur, le fléchisseur propre du gros orteil
et le fléchisseur commun des orteils sont extenseurs de la
cheville alors que le jambier antérieur et l'extenseur propre du
gros orteil sont fléchisseurs de la cheville.
111-3- Les muscles abducteurs et pronateurs
Ils comprennent les long et court péroniers latéraux,
l'extenseur du cinquième et le péronier antérieur; il faut noter
qu'en dehors de l'appui, sur le pied normal,
l'extension prédomine
sur la flexion et la supination sur la pronation ; le pied a
tendance à se mettre spontanément en varus équin.
L'aspect et la
fonction du pied seront donc respectés si l'équilibre entre ces
différents groupes musculaires est maintenu.
La marche,
en plus de cet équilibre, demandant un système
ostéo-articulaire normal, sera un des meilleurs critères de
guérison du pied bot.

-1')-
SCHEMA
ANALYTIQUE
DIAPRES LELIEVRE
LOllq péronier latéral
Triceps sural
Fléchisseur plantaire
Fléchisseur fJ]a:,faire
Abducteur
Extenseur dp, J2 '-heviJ
Pr onatèur
légèremenL acili,,;!PI;r
Gardien de la voûte
et supir1ateur
,
1
Jambier postérieur
Court péronier latéral

Adducteur
et supinateur
Abducteur et
direct
Pronateur
1
Extenseur de la chevill
Directs
Jambier antérieur
Fléchisseur dorsal
Adducteur
Supinateur
Extenseur du 5
Abducteur
· Pronateur
Extenseur prL:iJIE:! ~-!'
Fléchisseul!j,
; j :
l,tenseur commun
soir
· Fléchisseur dorsal
Adducteur
Supinateur
· légèrement adducteur
et supinateur
Figure 4

-16-
RAPPELS ANATOMO-PATHOLOGIQUES
Globalement,
les déformations du pied bot varus équin
s'expriment selon les trois plans de l'espace et réalisent la
triple déformation en équin,
supination et adduction.
La déformation en équin est simple:
C'est une bascule de
la totalité du pied par rapport à la jambe telle que l'axe général
du pied forme
par rapport à l'axe de la jambe un angle obtus à
sinus ouvert en avant.
La déformation en varus est complexe,
elle doit être
envisagée comme la somme de trois déformations élémentaires
-
Courbures en dedans de l'axe longitudinal du pied
-
supination ou ~olutation de DELPECH : C'est le
mouvement par lequel les plantes des pieds au lieu de
regarder le sol,
s'orientent l'une vers l'autre,
-adduction de l'axe antéro-postérieur du pied, c'est une
rotation d'ensemble de la tibio-tarsienne et du pied,
sur un axe représenté par le tibia,telle que l'extrémité
distale regarde en dedans.
l
-
LES DEFORMATIONS OSTEO-ARTICULAIRE:S DU PBVE NEONATAl
Elles concernent essentiellement l'arrière-pied,
astragale et
calcanéum,
et sont bien connues depuis les travaux de IRANI et
SHERMAN (30),
de SETTLE en 1963 et de PONSETI et CAMPOS en
1972(54).
Plus récemment,
SERINGE a remarquablement rassemblé les
;
données physio-pathologiques,
osseuses,
articulaires,

17-
capsulo-ligamentaires et musculaires du PBVEC.
1-1- L'astragale
Dans le plan horizontal d'abord, deux anomalies d'importance
variable sont responsables d'une adduction,
proprement osseuse
l'angle de déclinaison normalement de 20° est accentué dans le
PBVEC, atteignant 40° à 60° ; d'autre part,
la surface articulaire
de la tête astragalienne est désorientée en dedans, accentuant
donc l'adduction.
Cette deuxième anomalies montre que la surface
articulaire antérieure est comme couchée sur la face interne du
col de l'astragale.
Dans le plan sagittal, l'angle d'inclinaison (entre l'axe
cervico-céphalique et l'axe longitudinal du corps astragalien)
peut être augmenté, responsable d'un certain degré d'équin
intra-osseux.
Dans le plan frontal,
existe parfois une légère composante de
torsion amenant la tête astragalienne en supination.
A cette
période néo-natale,
la poul~e astragalienne conserve sa forme
arrondie, la gorge étant plus ou moins marquée.
1-2- Le" calcanéum
Les déformations ostéoarticulaires sont variables ;
l'architecture globale du calcanéum est normale, tandis que
dominent les défauts d'orientation des surfaces articulaires.
-1)- la surface articulaire de la grande apophyse est
orientée en dedans au lieu de regarder vers l'avant.

-)8-
-2)-
le
thalamus pr~sente des défauts d'orientatJon dans
les trois plans de
l'espace.
La partie
postérieure peut être enfoncée,
horizontalisant
le
thalamus,
responsable d'un équinisme intra-osseux.
De même la
partie interne du thalamus,
peut être affaissée,
et être
responsable
d'une supination.
Enfin,
dans le plan horizontal,
la
désorientation
rotatoire du
thalamus occasionne un certain
degré
d'adduction intra-osseuse sous thalamique du calcanéum.
Ainsi
donc est
réalisée la triple déformation du bateau calcanéen de
FARABOEUF qui Il roule,
vire et
tangue ",
entrainant le pied
dans
ses déformations.
Il est
important
de
souligner que ces anomalies
de
l'astragale et
du
calcanéum sont
d'importance variable,
inco~'stantes parfois et que leur appréciation clinique et
radiologique en est
pratiquement
impossible.
Quant
au scaphoide i l
est chassé en dedans et en bas et se
subluxe à la face interne du
col de
l'astragale.
Ainsi l'arche
interne se téléscope entraînant
cunéiformes et métatarsiens dans
la déformation.
11- Les attitudes vicieuses articulaires
Elles siègent essentiellement dans les trois articulations de
l'arrière-pied
(tibo-tarsienne,
sous-astragalienne postérieure et
sous-astragalienne antérieure)
et
dans l'articulation
médio-tarsienne.
Nous développerons deux notions dans l'analyse
de ces attitudes vicieuses:
l'entité anatomo-clinique du bloc
calcanéo-pédieux
proposé par P.
MEARY et P.
QUENEAU,
et
la notion
de
supination relative.

-19-
11-1- Le bloc calcanéo-pédieux
Le calcanéum et l'avant-pied sont solidement unis par
dL
'puissants ligaments.
Cet te n0 t ion de b10 C cal c a néo - pé cl :i e Il '-:
'IJf' i , .
de décomposer l'adduction.
En ef fet,
tous les au Leu rs SOI) L
un a n i mes pou r con s i dé r e r I ' i mp0 r Lan c e de l ' a d duc Li Cl 11 li 11 i i ..
clans l'articulation astragalo-scaphoidienne,
ré31isJJll
c e r t a i n s, une vé rit a b1e 1 uxa t ion a s t r a gal 0 - sc él P/w :, li i l.' \\1 1!
et EVANS).
L'interprétation classique de l'adduction exclusivemenL
média-tarsienne doit être corrigée
l'interligne
astragalo-scaphoïdien a le "privilège" d'une double apriHte:I,;:,
d'une part, au niveau de l'interligne calcanéo-cuboidien,pcUi
exister une adduction élective de l'avant-pied sur l'arrièrc-pi~li,
donc une adduction dans la medio-tarsienne,
il existe d~jâ un
déplacement du scaphoïde sur le versant interne de la t~tc
astragalienne ; d'autre part,
le bloc calcanéo-pédicll:\\ ~(. Illii
en adduction au niveau de l'articulation sous-astragéil j('"
entraîne le scaphoïde sur le versant interne de la têLe iil'
,
l'astragale indépendamment de toute adduction medio-tarsienne'.
SER1NGE démontre qu'il existe un effet de sommation de deux
attitudes vicieuses:
l'adduction du bloc calcanéo-pédiellx U
laquelle s'ajoute l'adduction proprement médio-tarsienne.
1J-2 La supination relative
Lorsque l'on examine un PBVE généralement sévère, 011 lt'
décrit comme étant déformé dans ses trois composantes, équin.

-L.O-
supination et adduction.
Au sein de la supination,
une part dolt
être faite à la supination dite "relative".
Cette notion est bien
expliquée par SERINGE (61) qui imagine en premier lieu un pied Cil
charge à qui on donne une attitude vicieuse en adduction plIne' ,l",
90°.
Ce pied avec cette seule déformation a des appuis i-' 1 (1il !.,
corrects.
Si un équin tibio-astragaJien s'ajoute.
Ile'
pi,':
ses appuis internes,
repose sur son
hard-externe,
l ' I I ; ; ,
:-'1:
est ainsi créée par l'équin et l'adduction.
Bien entendu, a cette supination relative,
est dCc':-"',
,
supination réelle,
le calcanéum s'enroulant souslastragaJe.
On peut donc conclure et résumer comme ci-dessous les
attitudes vicieuses du PBVE à la naissance.
a) le plus souvent l'équinisme est de si~ge
essentiellement tibio-astragalien
; il s'y ajoute
toujours quelques degrés d'équin dans la
sous-astragalienne;
b) la supination se démembre en fonction (/f' SO)1
,.,-
-
la supination de l'arrière-pied ou supinélli :,:,
calcanéenne est le résultat de la supination l'léii
de la supination relative.
-
la supination de l'avant-pied semblerait
induite p~'
l'arrière-pied.
Elle est liée 'à l'adduction eL él lé;
supination du bloc calcanéo-pédieux,
verticalisHlll
l'interligne média-tarsien.
c) l'adduction est considérable, équivalentE' ;j 1<1 son:II1'-
des adductions du bloc calcan~o-pédieux et de la

-2! -
médio-tarsienne
; il en résulte que le scaphoïde est
"luxé" sur le versant interne de la tête de
l'astragle.
En cas d'adduction trés prononcée,
une \\'éritLlbJe ('éi:,',ur-,'
, j l ]
bord interne du
pied apparaît,
se présentant avec
un
p! i
;;!(;~I~'."
interne vertical et profond.
Une
te n dan c e a li cre II >:
j Il! ,0 i
profile,
"la plante prenant la corde de l'arc que il ("C J i i
interne".
Cliniquement,
deux saillies osseuses sont
pc',·,
l'examen
:
la tête astragalienne,
saillie supérieure,
et
le borrl
antéro-externe de la grande apophyse du calcanéum,
saillie
inférieure.
d) Enfin,
dans l'avant-pied (articulation de List':J;!'-,
l'adduction est possible mais toujours rnoclbr(~c : iLJll:':'
l'articulation tibio-tarsienne,
on ne décrit 8L1r:lInr~
anomalie rotatoire,
ni
de dislocation
tihio-p~r()ni"\\u.
111- Les modifications du
jeu articulaire
P.
PETIT et POULAIN (56) ont démontré par des études
arthrographiques de la tibio-tarsienne que les rapports
articulaires étaient normaux.
Néanmoins,
de part les rétrélcLù'II~:
capsulaires que nous analyserons plus loin,
l'interligne ~sL
étriqué,
les synoviales sont incomplètement développées,
3111ellé'IJI
une raideur articulaire congénitale.
Dans les articulations sous-astragaliennp et médio-till:-;l' ~!:I
les rapports cartilagineux restent congruents.
Les détaIl t~,
d'orientation des surfaces articulaires et
la disposition dPF

-22-
attitudes vicieuses modifient
bien entendu,
les axes m~caniques el
les moments d'action des mouvements:
heureusement à cet âge,
ces
anomalies disparaîtront avec la correction ues atti tudes
vicieuses.
IV- La r~traction dc~ parLie.=; molles d~:l:.-ILj~~::'~_::__ ~t:_~'_'.2-'!_L:,!
des attitudes vicieuses DrécédemllleIlL élllal \\sc.:c~o.
Ces parties molles retractées sont à COIJ~;;jrlr:'r(:'II"
a t t en t ion
,
p u i s quI e Il es 0 n t
des a pp] i c a t i 0 IJ S chi r u r g j Cid c ;-.;
directes.
D'une manière générale,
on distingue le,:; uhsL3cl~s
capsula-ligamentaires,
puis des obstacles à distance ,-ep' /':-:(':11
par des apon~vroses et des tenuons.

-23-
IV-l- Les rétractions verrouillant l'équin
Les obstacles capsulo-ligamentaires sont représent&s par lps
capsules tibio-astragalienne et astragalo-calcan~enne auxqlJPJ~
s'ajoutent les faisceaux postérieurs du ligament Jat(~raJ
\\l11:c:
renforc~s par les gaines des tendons fléchisseurs et du
i;U!J!j;"
postérieur.
Plus à distance,
des éléments contribuent à fjxer
tendon d'Achille,
l'aponévrose jambière profonde,
la gaine des
tendons péroniers,
les gaines déjà citées, et surtout le "noeud
fibreux postéro-externe" constitué par :
- la partie externe et basse de l'aponévrose prniu!ldc
la jambe ;
le ligament annulaire externe
-
la gaine des péroniers
- le ligament péronéo-calcanéen (faisceau moyen du
L.L.E.).
Ce noeud fibreux postéro-externe ver roui Ile l' éq u j Il i",
aussi l'adduction du bloc calcanéo-péùieux.
IV-2- Les rétractions fixant l'adduction du bloc
calcanéo-pédieux
Seul le ligament en haie, véritable pivot de l'adductjoll au
sein de l'articulation sous-astragalienne, n'est pas rétrHclf
présence et son respect lors de l'intervention chirurgicale
guidera ainsi la correction en adduction.
;;
.Zl:>.

-24-
1 - Les obstacles capsulo-ligamentaires sont les capsules
,de la sous-astragalienne postérieure, de la sous-astragalienne
antérieure et de la scapho-astragalienne.
2 - Plus à distance,
le noeud fibreux antéro-iiitr'I'IIC
constitué par le ligament scapho-tibial,
le tendon rétraC!(, Ju
jambier postérieur, la gaine du fléchisseur commun des nrlr
loge plantaire interne et l'adducteur du premier ortel!
ligamen t annulai re in terne ti bio-calcanéen est ré trac l:i: ci;
supination du calcanéum est prononcée.
3 -
A distance,
l'obstacle postéro-externe représcl\\\\ "
le noeud fibreux postéro-externe maintient Je talon dehur~, ':1
contribue donc à maintenir l'adduction.
IV-3- Les rétractions au niveau de la média-tarsienne sont
représentées par les capsules des ligaments de
l'articulation de CHOPART
Il faut garder à l'esprit que certaines rétractions,
dli
i
de la double appartenance de l'articulation scapho-astragalienI10.
sont communes à l' add uction médio-tarsienne et à l' add uc Li on ri 1
B.C.P. c'est le cas démonstratif du noeud fibreux antèro-intern~.
v - LE PBVE PARALYTIQUE D'ORIGINE POLYOMYELITIQUE
Dans cette forme de P.B.V.E. acquis le rléfjcit paréllyL!fjuf
est le Primum Movens.
En ce qui concerne les rétractions musculaires, celles-ci
,.~

-25-
sont d'origines diverses.
Elles peuvent être primitives,
séquelles de la phase douloureuse initiale, accompagnant une
atteinte paralytique variable.
Certains de ces muscles
douloureux,
puis rétractés, ont une cote â 0 définitive. d'auLr~.
une cote transitoire â 0 récupérant, d'autres une cote p~u
touchée.
Les rétractions peuvent être secondaires.
cerliljiH'~' c;.,!
posturales, d'autres secondaires au déséquilihre
agonistes/antagonistes.
Ces derniers ont tendance::'j ~;
de par le manque de croissance du muscle qui n'est plll::
étiré par le jeu des antagonistes paralysés.
Ce déséquilibre de force et de rétractions de causes diverses
va créer un potentiel de déformations qu'aggravera la croi:
qui va se faire dans des conditions dissymétriques par r~Ji)f";'-
la normale.
En plus de déplacement des pièces osseuse,.; le:.;; lIJ""
par rapport aux autres,
il y a chez l'enfant des troubles de lu
morphogenèse et des modifications de la configuraUon anatol1ljqllc
des surfaces articulaires.
C'est la cause principale des désorientations de
1.:1
tibia-péronière, et des troubles de la croissance de
l~
bimalléolaire.
Ainsi donc la déformation en varus équin est la consequcnc p
d'une paralysie des péroniers,
d'une atteinte partielle ou tl':;<
de l'extenseur commun, avec conservation du jambier postérieur
;,.
triceps,
des longs et courts fléchisseurs.
Certaines formes
modérées gardent un assez bon éventail de fléchisseurs dorsatlX
mais à prédominace interne d'autres n'ont
plus de cote vill;ti,l,
'i'
le tri cep s ; le j am b i e r
po sté r i eu r e t 1es co urt s fIé c hi s S (; Il 1 ~ .
déséquilibre dynamique puis rétractile aboutit â la déformation
dont on cannait la gravité:
rotation interne du bloc

-26'-
calcanéo-pédieux sous l'astragale lui-même en équin.
Cette rotation interne du bloc calcanéo-pédieux se fixe très
vite et soumet la tibio-tarsienne à des formes dislocantes
externes.
Cette rotation interne du bloc calcanéo-pédjeux est
donc la clé de la déformation en varus équin du pied
chp/
18
poliomyélitique et constitue par conséquent la cli: du
tli:~i~Lr':',
En conclusion, cette étude des parties molles r~lr~(
laisse deviner les nésessités de la correc Lion chi rurSi' ;
Ainsi, en ce qui concerne le verrouillage des trois attitudes
vicieuses, il parait souhaitable de libérer à la demande pour
obtenir la correction souhaitée.
La supination du pied bo~it~ \\:":".
équin dont une composante est relative, ne doit pas reprCSl-:'nL.('.:
l'idée directrice de la correction.
La correction de l'adduction du bloc calcanéo-pédieux aura
l'immense intérêt d'être réalisée autour d'un axe de rotation
physiologique,
le ligament en haie qui sera soigneusement menal!,l:'.
Enfin,
les rétractions ne siégeant pas uniquement t'II :lrl~:""
et en dedans,
la classique grande libération postéru-il'L;"
complétée par celle du noeud fibreux posté ra-externe et
éventuellement du noeud fibreux antéro-externe (ligament anlJuLe. i;;
antérieur du cou-de-pied, et ligaments externes de la
sous-astragalienne antérieure).

-27-
RAPPEL CLINIQUE DU P.B.V.E.
L'étude des trois déformations, de leur réductibilité, de
leur localisation reste fondamentale pour déterminer les
indications thérapeutiques.
l - CHEZ LE NOUVEAU-NE ET LE NOURRISSON (voir IJhot(_,:~ Il
l
,.]
2)
L'aspect clinique est tr~s caractéristique.
Mais iJ
csL
souvent difficile d'analyser à première vue les déformat'i ons
élémentaires du pied bot varus équin, à savoir:
l'adtiucti,-,;:.
s u pin a t ion, l' é qui net par foi s l a rot a t ion dus queL (~ Lt f: .J d '/1 Ll ; '.
1-1- L'adduction (figure 3)
Elle porte la pointe du pied en dedans.
Cette éHlductioll \\l(:ll~
être décomposée
- L'adduction de l'avant-pied sur l'arrière-pi",:
par 1a fa cep 1a n ta ire, est mes urée en t r e ]' a xe de J';H T i ( j ;
et celui de l'avant-pied.
Cette adduction est plus marqu6p ~u
niveau du bord interne du pied qu'au niveau du bord externe.
-L'adduction de l'arrière-pied par rapport à la
jamb~
beaucoup plus difficile à mesurer.
Elle n'est souvent mesurablp
qu'apr~s réduction, au moins partielle, de la supination.
1-2- La supination (figure 2)
La plante du pied regarde en dedans de sorte que le borri

-28-
externe est inférieur, et que le bord interne devient supérieur.
La supination se mesure en regardant le pied par l'arrière; on
mesure alors l'angle que forme l'axe de la jambe avec l'axe de
l'arrière-pied.
1-3- L'équin (figure 1)
c'est la position d'hyperf1exion plantaire clu Ideel,
pointe du pied s'abaisse,
le talon remonte fortement
tiJ'i
et en arrière par le tendon d'Achille.
Cet équinisme se mesure au
niveau du bord externe du pied dans la position de flexion dorsale
maximale après correction de l'adduction et de la supinatic ,';,
Mais dans un pied gras de nourrisson,
la calcanéum est plu,: ':11
équin que ne le laisse supposer le gal be du talon et le caJ Ci:.! !lC'UI"
apparaît élevé dans la coque talonnière.
Quant à la rotation du squelette jambier, il est difficile dt'
la mesurer de façon précise chez le nouveau-né ou
L f enfant
tnut
jeune.

-29-
Eguin
Supination
Vue antérieure
Vue postérieure
Adduction
Vue dorsale
Vue plantaire

P HOT 0
1
? B V E u~ilatéral droit chez un enfant âgé
de 6 jours.
N::n:e:!:" l'importance àe l'adduction de
l'avant pied (135
environ)

-31-
P HOT 0

2
P B V E Congenital bilatéral chez
un
enfa."1t âgé de 21 jours.

-32-
La recherche de la fonction active des muscles du pied est
très difficile à mettre en évidence chez le nouveau-né, dans la
mesure où la participation volontaire du nouveau-né aux
mouvements ne saurait être demandée.
Il s'agit simplemcnt
rie :/:'
faire une idée de la tonicité de certains groupes musculaires
grâce à des moyens rudimentaires d' exci tation.
On eX[1J OU'l;:! I,~' 1
particulièrement le jambier antérieur et les péroniers
1" l"
dont les actions luttent respectivement contre équin el
\\ : i
Leurs contractions seront provoquées par excitation de la plante
du pied pour le jambier antérieur et du bord externe du pied et ùe
la région sous-malléolaire externe pour les court et Iony, i"'" <;', '
latéral.
1-4- La réductibilité
L'étude ~e la réduction est le point le plus important
de
l'examen clinique.
Elle permettra de préciser les progre\\", <lu
traitement orthopédique.
Sans traitement, cette réductil~.;,
'diminue rapidement et selon le schéma classiq ue d' ombreùa nl1f:'.
'.: i,
évolue en trois périodes de durée variable selon les sujets.
-Période de réductibilité dans les quinze premiers jours.
Elle correspond à une simple malposition osseuse
; elle
persis~e parfois jusqu'au 12ème mois d'après LEL1EVRE (40).
-Vient ensuite la phase d'irréductibilité relatjve ou ]a
,
.
rétraction des parties molles fixe l'attitude VJ.Cleuse ( [li c '-{ [: ' .
ou 4 ans).
'.
-Enfin,
la période d'irréductibilité absolue signe·
'.
d'existence de malformations osseuses (au-delà de 4 ans).

-33-
Il faut étudier la réductibilité de l'adduction, de la
supination, de l'équin, de façon analytique.
La souplesse de
chaque articulation sera testée en particulier :
-
réduction de la subluxation astragalo- scapholdjennc
- calcanéo-cuboïdienne ,
- étude de la divergence astragaJo-calcan~cne.
Trés schématiquement, on peut classer les pieds h,)L~: "\\'.
nouveau-né et du nourrison en trois groupes
les pieds bots réductibles,
parfois simflJe ;.il.i
vicieuse
- les pieds bots incomplètement réductibles ;
les pieds bots fixés,
souvent courts et grBsn d~
;
.'.l.
mauvais pronostic.
Chez un enfant présentant un pied bot on cherchera toujours
une éventuelle étiologie et des malformations associées, en
sachant que le pied hot peut n'être qu'un des syptf)mes d'une
maladie générale: arthrogrypose, maladie amniotique.
Le pied bot du spina bifida peut être vrai, mais il
R
~
associe souvent une participation paralytique.
Les mAin~
associées sont évidentes à l'examen.
Il convient d'examiner systématiquement
-
les hanches à la recherche de hanche luxée ou lu XéJ 1)' v
-
les genoux à la recherche d'un genou recurvatum avec
sobluxation postérieure souvent évident mais qui peut
passer inaperçu dan les cas mineurs.
Il faut rechercher également d'autres malformations roui'l:::
graves qui
peuvent se rencontrer telles que :
- Syndactylies ;

-34-
- Sillon congénital ;
- Luxation rotulienne.

-35-
II - CHEZ L'ENFANT APRES LA MARCHE (voir photo nO 3)
La marche de ces enfants qui présentent un pied hot non
traité ou insuffisamment traité est caactéristique
le
pied
repose par son bord externe siège de calositè
; la pointe du
I-,it'c,
est déportée en dedans et en
bas,
la
plante c1u
pie(i
t"l'g;-Jrc!('
c'::
de dan s e t en arr i ère .
Ces ont sou ven t des pie cl s CI Il i <.lIl 1 (; '.'
manipulés ou parfois opérés.
La morphologie des (lC"
,.11:
r a p par t e n t r e eux,
1a sou pie s se des d i f f é r e n tes a l- Li \\ Il 1;) i
alors difficile à préciser.
Il faut tenir compte des fausses
corrections et des déformations compensatrices:
l'équin de
l'arrière-pied peut ~tre masqué par une convexit~ plHntnir"
siégeant dans la média-tarsienne,
et par un aplatissclacnt (:c
,.
partie antérieure du sillon tibial.
La supination de
l'arrière-pied peut ~tre masquée par une pronation dans
l'avant-pied et la média-tarsienne.
L'examen radiographique
prendra là toute sa valeur.
I I I -
APRES QUATRE OU CINQ ANS
Le pied est devenu invétéré et la réduction est pratjquC'Ill I '!I 1
impossible.
Dans ces cas,
l'état des pieds est tel que
la mil"
',.
n'est possible qu'avec des chaussures orthopédiques moulant
la
déformation.
Il se produit des calosités el
parfois des
ulcérations aux point de pression.
Comme l'attitude c1u pied est
fixé par les déformations osseuses,
le trai tement chirurgi (.,11,,"
nécessaire.
- - - - - - - - - - - - - - - - .

-36-
IV- LE PIED BOT PARALYTIQUE D'ORIGINE POLIOMYELIQTIQUE
(voir photo nO 5-6-7-8)
Il s'agit d'un
pied bot qui se rapproche beaucoup
morphologiquement d'un
pied
bot mnl
trr~jt(".
J)èlf)~ ('01,1'
(Cl!"
l'action des fléchisseurs et riu
jambier pustér lc'UJ
P"
.1'J"'"
celle des extenseurs et des péroniers
et cela CI
P"'::
c,"
une déformation articulaire complexe avec
rotatioli i Il! ('!; ,
calcané-pédieux.
L'appui se fait
uniquement sur le bord externe du
pied,
sc, i t
sur l'unique appui antéro-externe si
l'équin est
importall!.
peut également palper la "Bosse" irréductible de l'astla~Je.
Cette forme n'aboutit
pas à un
pied creux
postérieur selon VOUjl
(H)
(72)
parce que l'action du triceps s'oppose au
tallus du
calcanéum.

-37-
pr.o T 0

3
P
B V E
congénital
bilatéral
inveteré chez
url enfant de 3 ans rendant la marche impossible.
L'enfϔt se tient debout sur le dos des pieds.

-38-
g
P HOT 0

4
P B V E congénital invétéré chez un
enfant de 8 ans.

-39-
o
PHOTO
W
5
P HOT 0

6
p p,
V E
paralyt iquo
d' O.::-igi.;le
polianyelitique
chez un enfa.lt de 13 ans.

-40-
P
H
o T 0
W
"
k~-.
"
1
) HOT 0

8
P E
V
1:.
pa.;-e:lyt ique
d' origine
polianyelitique
chez
un adulte de 37 ans.

-41-
RAPPEL RADIOLOGIQUE DU PIED BOT VARUS EQUIN
La radiographie permet de préciser l'état et les raPl'ort:: ri·".':
os du pie d, e Ile pe r met sur t 0 u t de j u ge r de ln rAd uc tj bi \\ j ',;, (
d'être un témoin pour suivre l' évolu Lion, cal les Hlensur:1 'i '~:!:.
radiologiques sont plus précises que celles des j'examen,! ;"I:j::;'
en particulier en cas de pied bot gras.
l
- LA TECHNIQUE
La technqiue radiologique doit être rigoureuse.
Elle ~ fl(·
précisée en 1952 par PIERRE PETIT, CABANAC et MACHAS.
S8
réalisation est délicate, en raison des difficultés à gardel
dl':'
rep~res radiologiques constants et bien définis.
Classiquement
trois incidences permettent d'apprécier l'importance des
déformations :
- Le cliché de face,
en incidence dorso-plantaJr'
prétibiale avec correction de l'adduction;
deux clichés de profil
le profil en flexion dorsale maximale du pied
le profil en flexion plantaire maximale du pied.
Si l'âge le permet,
on prend des radiographies en charge.
L'étude récente faite par SERINGE (59) a permis sans aucun doute
d'afficher l'interprétation des déformations.
En effet,
i l
conseille de prendre en plus des clichés standards clc)ssiqu(~'~' ,ICI';:
autres clichés qui sont
- le profil
strict de la tibia-tarsienne effectué en

-42-
flexion dorsale maximale du pied
;
-
le cliché de face dorso-plantaire en position non
corrigée permettant de savoir dans quelle articulation
l'adduction s'accentue en position de correction.
I I -
LES RESULTATS
A la nai ssance,
la radiogra phi e a ppor te peu d' èl éme;,' .
plus que la clinique.
Chez le nourrisson,
elle est plu~ 1.
interpréter et permet de contrôler le traitement.
11-1 Le cliché de face dorso-plantaire préLibiale
Sur le cliché deux angles sont habituellement mesures
11-1-1 L'angle de la divergence astragalo-calcanéenne
(fig.1)
De face,
les axes de l'astragale et du calcanéum 1011iV
angle ouvert en avant qui oscille entre 30 et 40 degrés sur
i '.
pied normal.
Dans le P.B.V.E.,
la divergence de face est diminuI·
et s'accompagne d'un certain degré de superposition de 1'astrag,,'
et du calcanéum.
Ainsi toute mesure de la divergence de fac~
inférieure à 30 degrés traduit une adduction calcanéenne.
11-]-2 L'angle astragale-premier métatarsien (fig.J
L'axe de l'astragale va passer en dedans de l'axe du premiF'r
métatarsien, de telle sorte qu'ils constituent un angle se sitUdll1

-43-
entre la et 15 degrés. Dans le P.B.V.E., cet angle se ferme, ou
s'inverse même, ce qui traduit l'adduction globale du pied qui est
la somme de l'adduction du bloc calcanéo-pédieux et de
l'adduction propre dans l'articulation de CHOPART.
11-1-3 L'axe calcanéum-cinquième métatarsien (fig.
1)
Normalement l'axe du calcanéum et celui du cinquj~mp
métatarsien se confondent dans le P.B.V.E ..
Ces axe~ ('di
un angle ouver t en dedans à sommet méd io-tar sien.
Cet an g le si gJl('
l'existence d'une adduction qui ne peut siéger qu'au niveau de
l'articulation de CHOPART, ou au niveau de l'articulaiton rlp
LlSFRANC.
11-2 Le cliché de profil en flexion dorsale
Il donne deux sortes de renseignements
11-2-1 L'appréciation de l'équinisme et de son S:L~I
Trois angles sont habituellement mesurés
l'angle tibio-astragalien
les axes du tibia et de
l'astragale forment un angle de 90 degrés.
Ainsi
tuul
angle tibio-astragalien supérieur à 95 degrés traduit
un équin tibio-astragalien.

-44-
L'angle de la divergence astragalo-calcanéenne du profil
Les axes du calcanéum et de l'astragale forment un angle
ouvert en arrière qui varient entre 35 et 50 degrés.
Toute mesure
inférieure â 35 degrés témoigne d'un équin sous-astragalien.
- Enfin l'angle tibio-calcanéen qui permet une vup
globale sur l'équinisme par l'orientation JesceIHj:!II:
neutre ou ascendante du calcanéum.
II-2-2 L'étude de la morphologie de l'arr ière-.J!-'.:__
Sur le cliché classique, l'étude de la morphologie apparente
de l'arrière-pied montre un effacement du sinus du tarte ave un
calcanéum aplati, ovoïde, en "pomme de terre", attibué Èl une
supination du calcanéum.
Mais pour SER1NGE (59) cet effacemc:nl
est lié â l'adduction du bloc calcanéo-pédieux Qui est bien
visible sur le profil strict de la tibio-tarsienne.
11-3- Le cliché de profil en flexion
plantaire
La flexion de l'astragale peut atteindre 140 à 150 degl'
les métatarsiens demeurant dans l'alignement de l'astragale.
Au total le cliché de profil d'un pied bot montre:
-
Un parallèlisme des axes de l'astragale et du
calcanéum, les deux os étant fixés en équin ;
- la disparition de l'échancrure du sinus du tarse qui
est
liée selon SER1NGR (59) à une adduction du hl",
calcanéo-pédieux et non à une supination du calcnn('IIII1.

-4:>-
UUCLICHE DE FACE - PIED NORMAL
Axe calcanéum-Vème
confondus.
Angle astragalo-calcanéen
Angle astragalo 1er métatarsierl
10 à1 5°
PROFIL EN
FLEXION DORSAL- pnll i,!UI~I'l/i'
Angle tibio-astragalien
: 90°
Angle astragalo-calcanéen
: 35 à
50°
PROFIL (l\\J FLEXION PLANTAlf\\E
-
l'llL'
:
MAL
[ll/
' Angle tibio-astragalien 140 à 161
) /
./
çfX
/ .
/
,/'"
!
...
Alignement astragale
bioi
métatarsien
....~··O.----.-
. .-

·
-46-
CLICHE DE FACE,
PIED BOT
UU
fi
CLICHE DE PROFIL,
PIED BOT

-47-
MATERIEL ET METHODES D'ETUDES
1.
1
1
\\

-48-
Notre étude porte sur 1 000 dossiers de pieds bots vus dans
le service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique du
Professeur Agrégé WAOTA au CHU de Treichville entre 1974 et 1984,
soit en 10 ans.
De cette étude, nous essayerons de dégager UflE'
approche épidemiologique.
Ensuite,
nous analyserons nos CAS SUI
• le plan clinique et radiologique, et enfin,
nous exposerOllS "U
"
"
attitude thérapeutique, nos indications et nos résultats.
l - APPROCHE EP1DEM10LOGIQUE
Dans ce chapitre nous étudierons :
le sexe des malades porteurs de pieds bots
la fréquence des pieds bots unilatéraux et bilèltél'éJlIX
- les éventuelles étiologies et les associations
pathologiques rencontrées ;
- la nationalité des malades et leur condition
socio-économique.
1-1- La répartition selon ~ sexe
Sur les 1 000 dossiers, voici la répartition sel 0111 (' ~"
dans le tableau nO 1 ci-dessous :
Tableau nO 1: Répartition selon le sexe
SEXE
NOMBRE
POURCENTAGE
Masculin
597
59,7
Féminin
403
40,3
Total
1,000
100,0

~.
-49-
. ~ ..
':~
1
,
Il
1
!
Nous constatons que l'atteinte prépondérante du garçon est
confirmée dans notre étude.
Le taux retrouvé est cependant
légèrement inférieur à celui avancé par d'autres auteurs.
Ainsi, BENSAHEL et COLL (6) trouvent 74 % de garçons pour 26
% de filles i TREILLARD (68) dans son expérience trouve 60 J dp
garçons pour 40 % de filles ; PIOCELLE (52) trouve quant â lui 68
% de garçons et 32 % de filles.
1-2- La fréquence des pieds bots unilatéraux et bilatéraux
Le tableau nO 2 donne la répartition selon le côté atteint.
Tableau nO 2: Répartition selon le côté atteint
,
1)
COTE
NOMBRE
POURCENTAGE
Droit
334
33,4
Célliche
296
29. (,
1',iJatéral
370
37, ()
TOTAL
1000
10U
L'atteinte unilatérale prédomine avec 630 cas, soit 63 % de
l'ensemble des pieds bots, contre 37 % pour les pieds bots
bilatéraux.
Cette constatation est confirmée par certains aut.elJrs
tels que BENSAHEL et coll.
(6) et DESGRIPPES Y.
(19) qui
trouvent dans leur expérience 54 % de pieds bots unilatéraux
contre 46 % de pieds bots bilatéraux.

-50-
Dans l'atteinte unilat~rale, celle du pied droit pr~domine
avec 53 % de l'ensemble des pieds bots unilat~raux, contre 47 %
pour les pieds bots gauches.
Cette remarque a ~t~ faite aussi par SINIBALDI P.
(67) qui
trouve 66 % de pieds bots droits contre 33 % de pieds bots
gauches.
1-3- R~partition selon le sexe et le si~ge
Cette r~partition est consign~e dans le tableau ci-dessous.
Tableau nO 3: R~partition selon le sexe et le sj~ge.
SIEGE ET SEXE
NmlBRE
%
PBVE
Droit
M
221
22, J
F
149
14,LJ
PUYE
Gauche
M
197
19,7
F
137
.l j, 7
PBVE
Bila t~ral
M
177
l ï , ?
F
119
LI, ()
Total
1000
100
L'atteinte masculine reste pr~pond~rante aussi bien dans
] 'atteinte uni1at~rale que bilat~rale.
Dans .les pieds bols
unilat~raux féminins, le côté droit pr~domine tr~s Jég~remel1l a'if"
] 4 ,9 %, contre ] 3 ,7 % pour le côté gauche .
Dans la série rie
SINIBALDI (67),
c'est le côté gauche qui prédomine avp(' 2/3 d('::;
cas.

-51-
1-4- Répartition selon la nationalité des malades
La nationalité de nos patients se répartit de la fa~oll
suivante :
Tableau nO 4: Répartition selon la natjonaUté d(~s IfIdj;uir
--_.__ ..
ORIGINE
NOMBRE
POURCENTAGE
Côte d'Ivoire
573
57,3
Burkina Faso
117
11 , 7
Nigeria
54
5,4
Mali
48
4,8
Ghana
43
4,3
Sénégal
40
4,0
Niger
40
4,0
Bénin
39
3,Ll
Togo
38
'3 , ,')
Liban
6
0,6
France
2
0,2
Total
1000
100
La majorité de nos patients sont des africains, soit des
ivoiriens,
qui constituent le plus fort
pourcentage,
soil
dE'~;
non-ivoiriens originaires des pays limitrophes.
La lJopulation
blanche ne représente quant à elle que 0,8 % de l'ensemble de Ilü;';
observations.
I.es taux des consultants non-ivoiriens refl~tpnL

-52-
assez bien les proportions des non-ivoiriens résidant en Côte
d'Ivoire selon les données statistiques des dix dernières années.
D'autre part,
la plupart de nos malades sont de condition
socio-économique modeste et analphabètes.
C'est de là que vient
la difficulté de les suivre.
En effet,
ils ne comprennent
pas
toujours la nécessité de l'assiduité au traitement.
De plus.
faut qu'ils effectuent plusieurs déplacements qui
leur coûtelll
chers pour suivre le traitement au début.
Tout cela expl i,;,
beaucoup d'entre eux disparaissent avant la fin du
tlai 1."1.:, i'
ETIOLOGIE ET ASSOCIATION PATHOLOGIQUE
11-1 - Les formes familiales
Dans notre série, ces formes représentent 103 cas qui se
répartissent de la façon suivante
-
dans 5 cas,
l'un des ascendants est porteur d'un pied
bot (3 fois c'était le père, 2 fois c'était
L I / l H " I I ' )
- dans 98 cas,
l'un ou plusieurs collatéraux (d;I;'~'
une ou plusieurs soeurs porteuses de la maJformat 1 UII.
dans 68 cas un ou plusieurs frères porteurs de 18
maladie).
La proportion de formes familiales est donc très élevée dans
notre série (10,3 %) alors que chez BEN SAHEL et coll.
(6)
elle n'excède guère 3 %.
Il en est de m~me chez SINIBALDI
qui ne trouve que 2 %.
On peut donc dire que le facteur
familial et hériditajre
n'est pas exceptionnel comme l'a affirmé PALMER dans ses

-53-
travaux et RUTH W1NNE-DAV1ES (1964,
1972). - Réf.
I3EDOUELLE J.
(3) .
11-2 - Les pieds bots acquis
Ce sont des pieds bots varus équin survenant
biplI
8llrt;S
1;,
naissance,
et qui sont liés à des causes précises.
Ai ilS i
nO\\l':
avons
:
11-2-1 -
Les pieds bots,
séquellespoliomy~ ~te
antérieure aiguë
Sur 1 000 cas, on dénombre 2U6 cas,
soit 20,0 % des cas.
10
sont les pieds bots paralytiques avec atrophie musculaire
importante,
plus souvent unilatéraux que bilatéraux et de
traitement difficile à cause de la sévérité de l'atteinte et de
l'fige souvent avancé des patients qui viennent â notre
consultation (voir photos nO 5-6-7-8).
Ce type de r:i ed
h"1
l'CC:
encore assez fréquent dans ~os régions du fAi t cie J. f j nI j,:,""
encore élevée de la poliomyéli te antérieure aiguë.
Il s' as:-;()(:,
généralement à ce type de pied bot d'autres malformations, ~
savoir :
- le flexum de hanche
;
les luxations de hanche
-
le genu recurvatum et le genu flexum.
11-2-2 -
Les pieds bots séquelles de brQlure
Certains brûlés présentent des vices de cicatrisation,

-54-
souvent par négligence et présentent des pieds bots.
Dans notre
étude, nous en avons eu cinq,
soit 0,5 % des cas.
Ces pieds bots
sont de traitement délicat â cause des cicatrices rétractiles et
de la mauvaise qualité de la peau qui cicatrice difficilement.
11-3- Les associations pathologiques rencontrées
Dans 228 cas sur 1 000, soi t 22,8 % des cas,
le pi erl i",'
associé â certaines malformations
II-3-1
Les m21formatj lns d(
l'app2'"eil locumoteur
luxation de hanche
66 cas
flexum de hanche
97 cas
genu recurvatum
23 cas
arthrogrypose
13 cas
mains bottes
4 cas
syndactyilies
3 cas dont 2 aux membres
supérieurs et 1 cas aux 4 membres.
11-3-2 Malformations traduisant un trouble de développement
embryonnaire
- spina bifida
: 8 cas
hernie inguinale bilatérale
6 cas.
11-3-3 Dysmorphies faciales appelant un caryotype
- trisomie 21
6 cas

-55-
11-3-4 Le pied bot entrant dans le cadre d'une grande
polymalformations: 2 cas
Dans ces associations pathologiques, on constate un f011
pourcentage de malformations au niveau de l'appareil 10comoteuI.
En effet, les flexums de hanche (97 cas),
les genu recurvél1.:lIm ('(
genu flexum sont généralement des séquelles d' une malad j c (! Il i
sévit à l'état endémique; c'est la poliomyélite antérielll('
qui provoque des paralysies musculaires.
L'équilibre musculaire
étant rompu,
les muscles non atteints se rétractent et fixent
l'articulation dans une attitude vicieuse.
Les autres associations pathologiques sont retrouvées dans
les mêmes proportions dans la série de S1NIBALD1 P.
(67).
Nous
n'avons pas observé da~s notre étude d'enfant présentant la
triade :
- syndactylie,
- pied bot,
- fente palatine,
consti tuan t le "GORDON Syndrome", observé par ROB1NOW ~I.
(50)
en OHIO (USA).
Cette triade malformative serait due à un défaut
génétique qui se transmet selon un mode autosomal dominant.
11-4- Le pied bot varus équin congénital idiopathique
Il représente le plus fort pourcentage de ~os cas avec 43U
cas, soit 43 % des cas.
Ce fort pourcentage se retrouve chez tous
les Auteurs et certains tentent de l'expliquer.

-56-
Pourcertains Auteurs tels que DUHAMEL B.(21) le pied bot
varus ~quin cong~nital idiopathique est une forme mineure
d'arthrogrypose,
processus t~ratologique qui associe des
déformations à des raideurs articulaires et à une myodystrorhie.
Cette myodystrophie qui est selon DUHAMEL B.
une amyoplasie
constituent l'él~ment essentiel dans la g~nèse des déformattolls.
Cette observation est confirmée par les travaux de IPPOLITO
E.
(29) et de ISAACS H.
(31) et coll. qui ont effectivemf'lll
" ,
cette amyoplasie sur des pièces de dissection de foetus et de
nourrissons atteints de pied bot.
Pour DUHAMEL B. l' amyoplasie est primi ti ve et résul te cl' lIlli'
atteinte mésenchymateuse.
Cela a été confirmé par des études
experimentales recentes.
En effet les travaux de J. CLAVER et BUCK P. et coll. (14)
ont étudi~ l'action d'un antimitotique, le cyclophosphamide.
Cette substance injectée à la lapine gestante du llème au J4ème
jour de gestation,
période pr~coce de la morphogénèse, ;) d(~Lermil,
l' appari tion d'agénésies telles que synostoses, syndac t yi i,
pieds bots et luxations de hanche, chez les nouveaux-nés.
L'action de cet antimitotique se caratérise par une déficience
en
quantitative"mésenchy-me
, à l'origine de l'agénésie.
Dans une
étude précédente, ces mêmes auteurs avaient reproduit des
anomalies,
type amputation des membres par injection
intra-annexielle de glucose chez le lapin.
Il s'agissait dans ce
cas de la destruction d'une ébauche normale et il en résultait
des lésions comparables à celles de la maladie des sillons
congénitaux ou maladie "amniotique", des mains bottes et des pieds
bots.

-57-
,
Ces deux modèles experimentaux, agissant par un mécanisme
différent, ont permis d'obtenir la même anomalie: des pieds
bots.
Ces auteurs pensent donc que ces données de chirurgie
expérimentale sont une perspective d'avenir très sérieuse rour
\\8
compréhension et l'approche du P.B.V.E. congénital, dans sa
physiologie et son traitement.
D'autres thèses sont défendues par certains auteurs lel:
COWELL H.R. et WIEN B.K.
(17)
qui pensent que le P.B.V.li.
congénital idiopathique résulterait de l'accumulation
d'hypothétiques gènes du pied bot jusqu'à un seuil critique.
Ces
gènes, sous l'influence de certains facteurs intra-utérins
donneraient le pied bot.
Pour SUCIU FOCA (68) au contraire
lE'
gène du pied bot serait unique et ne provoquerait
l'apparition du P.B.V.E. que sous l'influence de certains
facteurs tel que le H.L.A.
(antigène du leucocyte humain).
Cette
hypothèse a été rejetée par KANE R.
(35) qui n'a trouvé aucun
lien entre H.L.A. et cet hypothétique gène du P.B.V.E. dalls ses
travaux récents.
Enfin HALMESMAKIE E. et coll.
(27) pensent après des élud,',;
chez des femmes alcooliques qu'il y aurait un lien entre
l'alcoolisme chez la femme enceinte et la survenue du P.B.V.E.
congénital idiopathique.
Dans notre exp~rience, nous avons noté un nombre non
négligeable de jumeaux (13 cas au total) présentant la même
anomalie du même côté (voir photo nO 9).
Nous .avons également
constaté le nombre non négligeable de formes familiales (J03
cas).
Cela serait-il en faveur de l'existence d'un gène du
P.B.V.E. ?

-58-
\\'-"
.-
P H 0 1" 0
r\\c
C
P B V E cOTJClénitë.l l..r.i~ë~_'?:-ë.~ d:roit
chez df?s jŒ.,211es.

-59-
Tout cela explique que dans la majorité des cas la cause
exacte du P.B.V.E.
congénital idiopathique reste encore inconnue.
III - ASPECTS CLINIQUES ET RADIOLOGIQUES
Sur le plan clinique,
tous les pieds bots de notre serle
comportent une déformation tridirectionnelle plus üu moi n~,; sé" (",'
Ainsi,
l'équin a été retrouvé dans tous les cas
- assez sévère,
variant entre 60 et 90 degrés dnll:; ":
cas
;
moyen,
variant entre 20 et 45 degrés dans 185 cas
- et enfin modéré,
au-dessous de 20 degrés dans 2n:: C;.i'C.
L'adduction de l'arrière-pied et la supination sont plus
difficules à chiffrer cliniquement, car ces deux déformations
s'intriquent.
Nous avons donc dû nous contenter d'apprécier leur
réductibilité.
Seule l'adduction de l'avant-pied a été mesurée et
elle varie de 15 à 135 degrés dans notre étude.
(voir photo
nO
1)
Dans les pieds bots invétérés et le pieds bots parn\\PI i l '
on note une amyotrophie de tout le membre inférieur et surtout d,
la jambe avec disparition du galbe du mollet.
Au niveau du pied
on note la présence de durillons,
quelquefois douloureux sur Ips
points d'appui (voir photos n° 6 et 7).
On note également un
creux antéro-interne bloqué par la rétraction de la partie interne
de l'aponévrose plantaire et souvent un genu recurvatum provoqu~
par un équin trop important.
Dans les cas de pieds bots vus tard,
c' est-à-uire après J' ;~gf'
de la marche,
nous pratiquons systématiquement un testing
musculaire pour apprécier la côte des muscles du membre.
Cela

-60-
nous permet de distinguer les pieds bots paralytiques des pieds
bots congénitaux invétérés, qui n'ont pas les mêmes indications
opératoire comme nous le verrons plus loin.
Nous avons également réparti nos pieds bots d'origine
congénitale selon la classification de OMBRE DANNE qui se base SUI
la réductibilité.
Le tableau nO 5 dans lequel sont exclus les
pieds bots acquis,
nous résume cette répartition.
Ta b1 eau fi 0
5: Ré par t i t ion cl e spi e d s bot s Con g é Il H a Il ': ,CI' i
la classification de OMBRE DANNE
GROUPE
Nm1BRE
POURCENTi\\GE
l
128
12,8
I l
261
26, l
III
400
40,1
Total
789
100
Comme nous le verrons plus loin,
cette classific8tioll ,j
déterminé notre attitude thérapeutique et conditionné nos
résultats.
Du point de vue radiologique,
nous n'avons demandé et obtel1l1
que les clichés des trois incidences classiques, â savoir
l'incidence de face dorso-plantaire qui nous a permis
d'apprécier la divergence astragalo-calcanéenne (I))\\C)
et l'axe astragale premier métatarsien;
-
les incidences de profil en flexion dorsale el en
flexion
plantaire qui
nous ont permis de mesurer

41.
-61-
""i
l'équin astragalo-calcanéen par la mesure de la
1
io
divergence astragalo-calcéenne de profil (DAC).
Ainsi,
nous avons constaté que dans les cas oô cliniquement
l'équin était important,
il siégeait aussi bien au niveau de
l'articulation tibio-astragalienne qu'au niveau de l' art iculatioll
sous-astragalienne, d'où la nécessité dans ces cas d'effectuer ulle
double capsulotomie pour
bien corriger cet équin.
Dans les cas de pieds bots invétérés et de pieds bots
paralytiques vus ~ l'~ge adulte, on a noté une importante
déminéralisation osseuse avec quelquefois une diminution des
interlignes osseuses tibio-astragalienne et sous-astragalienne.
(voir photo nO la)
On note également une dislocation de
l'articulation médio-tarsienne 'avec luxation du scaphoïde qui
allonge l'arche externe.
Dans certains cas de récidive, on a
également noté l'aplatissement du dame astragalien,
témoin d'une
o•
rééducation passive trop longtemps menée.
".
En conclusion, nous pouvons dire que la surveillance et le
résultat du traitement d'un pied bot sont fondés sur des critères
adiographiques que nous définirons pi
*-W"_;b. .~EWWi<___
<

-62-
P HOT 0
l()
Radiographie d'un P B V E Invetéré
Noter
la
déminéralisation
bnportante
au
niveau des OS du tarse posterieur (Astragale

- b j -
-61..·
~,
1
!;
:.o
TRAITEMENT
.,

Bien qu'il soit codifié le traitement du pied boit varus
équin n'est pas univoque en raison des nombreuses formes
anatomiques et selon que dominent l'adduction,
la supination ou
l'équin.
On peut cependant énoncer quelques principes simples qui
aideront au choix des thérapeutiques et à leur date d'application.
1 - Le pied bot varus équin qui a débuté bien avant
La
naissance et qui connait donc un lourd passé intra-utérin P.MASS~
(48) évolue et doit être considéré comme "une urgence
o r t hop é d i que" .
11 d e v i '~ n t par con s é que n tin dis pen s a b1e ri e
rétablir les rapports articulaires normaux le plus tôt possible.
2 - Le rétablissement sera ensuite maintenu par des
moyens externes ou chirurgicaux jusqu'à obtenir un maintien
spontané qui nécessite un équilibre musculaire correct -
tout
déséquilibre musculaire expose à une récidive.
3 -
Il s'agit d'un traitement de très longue haleine et
la surveillance ne sera jamais relâchée tant que dure la
croissance.
En effet,
il n'existe pas de résultat avant la fin de
la croissance.
Dans les pieds bots invétérés et les pieds bots par
'vtiques
des adolescents et adultes.
le traitement visera avant tO'lt à
améliorer l'aspect et la fonction du pied qui pourra être chaussé
pl us fac i lemen t.
Avant d'envisager les modalités de notre conduite
thérapeutique.
nous exposerons les méthodes thérapeutiques
actuellement proposées avec leurs avantages et leurs
inconvenients, à savoir
:
-
les méthodes orthopédiques
;
''1
- et les méthodes chirurgicales.

11
1
! •
LE TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE
Il est difficile et doit comporter trois éléments :
réduction, c?utention,
récupération des cin~ses.
Ce traitemellL
orthopédique comporte :
- les manipulations
- et les appareillages de maintien des correctiollS.
1- LES MANIPULATIONS
Il s'agit de mobilisations passives et douces des
articulations,
ligaments,
tendons et muscles.
En dehors de
PADOVANI J.P.
(48) qui conseille d'emblée un plâtre avant toute
manipulation,
tous les autres auteurs préférent commencer ces
manipulations au premier jour de la vie.
Chaque séance dure 25 ~
30 minutes, et sera pratiquée par un kinésithérapeute compétent.
Secondairement, la kinésithérapie active cherchera à
développer les groupes musculaires déficients dans le but rI~
rétablir un meilleur équilibre entre les groupes antagonistes.
Ces manipulations doivent êtres douces, atraumatiques et
progressives COURTIERE B. (16).
Le premier geste cherche ~ corriger l'adduction de l'avant
pied,
en manipulant au niveau de la médio-tarsienne.
Le second geste cherche à corriger l'adduction de l'arrière
pied; en prenant appui sur la tête de l'astragale qui saille ell
dehors, on essaie d'amener le bloc calcanéo-pédieux en dehors de
manière à supprimer l'adduction.
On cherchera ensuite à assouplir
le pied au niveau de l'articulation sous astragalienne, cherchant

â corriger la supination et l'adduction de l'arri~re-pied.
Q
La kin~sith~rapie
associe â ces gestes de manipulation
passive des stimulations actives COURTIERE R.
(lG).
L'excitation
du bord externe du
pied â l'aide d'une brosse â dent entraine rie
façon
r~flexe une contraction des p~roniers et une pronatînn dl!
pied.
La correction de l'équin ne sera entreprise que
]o["sqlle
l'adduction du pied sera r~duite.
Cet ~quin sera corrig/' ('Il ,i·
temps: d'abord en corrigeant la supination de l'arrière pi(:':\\
ouvre la sous-astragalienne en dedans et qui abaisse la tub~rosité
postérieure.
Secondairement, apr~s correction de l'adduction et
de la supination,
l'~quin est directement corrigé en abaissant
verticalement la tubérosit~ postérieure du calcan~um.
Au cours de ces s~ances de kinésithérapie des erreurs sont a

~viter

il faut surtout chercher â abaisser le calcanéum plus
qu'à obtenir une flexion dorsale du pied qui
risquerait l'écrasement de la poulie astragaliennc
dans lé! mortaise tiiJio-péroni~re et un enréli (1 i ~:.:,'!'!(··i
de l'articulation tibio-tarsienne. J. JUIJI~'j' et coLI
(33) .
il ne faut
pas corriger la supination de
l'arri~re-pied par l'intermédiaire de l'avant-pied
au risque de disloquer l'articulation de LISIFRANC
B. COURrIERE (]6).
il ne faut enfin
jamais faire de redressement
forc~,
les maquettes ost~o-articulares des os du pied
risquant de s'écraser parce que plus fragiles que les
~léments capsulo-ligamentaires r~tractés.

II - LES APPAREILLAGES
1
Ils sont multiples et assurent la contention et
La réduction
des
éléments du pied bot.
11-1 -LES ATTELLES
II-l-l - Les attelles de Denis BRO\\.JNE (voir Id",I:,

11-12)
c'est une méthode physiologique, dans laquelle les deux pieds
assurent une correction mutuelle lors des mouvements de l'enfant.
Selon Denis BROWNE,
la déformation essentielle est l'enroulemellt
de l'avant-pied sur l'arrière-pied.
Par voie de conséquence,
Ô
b
l'adduction corrigée,
le pied se placerait de lui-m~me en talus
valgus.
Chaque pied est fixé â une semelle d'aluminium munie d'un
butoir externe et doublé de feutre.
Une barre transversale
réglable â volonté solidarise les deux semelles qui
peuv('111
··1,
bloquée dans la position désirée.
Les mouvements des hallcllC'c;.
genoux
et articulations tibio-tarsienne sont libres.
Mais
Les
pieds sont solidaires; â chaque mouvement,
ils accentuent leur
correction mutuelle.
Denis BROWNE obtient la correction par
mobilisations manuelles et la fixe par l'attelle réglable.
THOMPSON,
BELL, GRICE,
BLUMFELD,
KAPLAIN, HICK,
DE WULF,
modifiant la méthode,
suppriment toute mobilisation préalable:
l'appareil suffisant,
pour eux, â corriger la déformation.
La technique d'utilisation de cette attelle est la suivante
..
la barre, d'abord en accent corcouflexe, est ramenée ensuite

- 0 0 -

.•
..
--
- ;
.
. -
-
\\"...

-69-
à l'horizontale.
On augmente peu à peu l'adduction du pied jusquà
..
90°,
le valgus étant obtenu par tortion de la barre, en V à pointe
inférieure.
Ensuite seulement on tentera de corriger l'équinis~e.
On monte plus
tard des bottilons sur les semelles.
L'indication de cette méthode est essentiellement cosntituèe
par les form~s bilatérales.
11-1-2- Les attelles de SAINT GERMAIN
Elles sont dérivées des précédentes.
Elles trouvent leur
utilité en particulier dans le pied bot unilatéral et se composent
d'une semelle métallique raccordée à une tige jambière fixée en
son tiers postérieur.
Une butée postérieure est utile.
---'--
-
-,
ATTELLES DE SAINT GERMAIN
..

-70-
..
11-1-3 Le nouveau type-d'attelles
Imaginé et mis au point dans le service du Professeur MICHEL
CARCASSONNE par le Docteur GREGOIRE ( 20 ).
Le but essentiel de ces attelles est, outre la correction rlp
l'a r r i ère - pie d, de cor r i ge r lia van t - pied, né g li gé pa r lr~ s a tI el 1C3
traditionnelles.
Il s'agit d'une semelle de matière plastique taillée aux
mesures du pied de l'enfant, et dont la particularité réside dans
son articulation médiane au niveau tarso-métartasien.
La partie
postérieure, fixe,
est maintenue en place par deux languettes
pliées à 90 degrés et moulées sur les faces interne et externe de
la jambe.

La partie antérieure mobile porte également une languette
Il
moulée servant de contre-appui.
La semelle est mise en place, sur
attelles de type DENIS BROWNE.
o . • •

'~
,- '1
1
i
Ainsi adaptée, cette semelle va permettre une correction
o
progressive de la déformation.
"
Au début du traitement,
la semelle est placée selon une
angulation reproduisant l'angulation pathologique.
Tous les jours,
l'écrou est desséré et la partie antérieure
de la semelle basculée de quelques degrés dans le sens de ]a
réduction,
ceci jusqu'â obtenir une lég~re hypercorrection.
Le résultat obtenu,
la semelle est laissée en place,
maintenant la réduction et remodelant les parties molles,
Je,; ":"
et les articulations.
Le nourrisson arrive ainsi au stade de la marche avec un pied
en bonne position.
A ce dernier stade,
la semelle peut être
maintenue pendant la suite ou le traitement peut être relayé par
les méthodes classiques .
•..
11-2- Les plâtres
o..
Ils sont :
- soit utilisés comme moyen de contention pure,
('II
association avec les mobilisations et en alternance
avec le traitement par attelles.
Ce sont des "pLâtres
de posture".
-
soit utilisés comme moyen de réduction.
C'est la
méthode de réduction par plâtres successifs de KITE
( 37 ) considérée par LELIEVRE ( 40 ) qui la décrit
comme une série de tarsectonies pratiquées aux dép~ns
du plâtre, comme la méthode de choix.
La confection de l'appareil plâtré comporte une premi~re
correction de l'adrluction,
puis une mise en pronation maximum mais

-72-
sans violence, du calcanéum.
L'équinisme n'est pas réduit à ce
stade.
Au bout d'une semaine commence les sections cunéiformes à
base externe au bord externe du pied,
corrigeant l'adduction, au
rythme d'une à deux par semaine.
Toutes les trois semaines,
le
changement du plâtre est l'occasion d'accentuer la pronation du
talon.
La correction rie l'équinisme n'est entreprise que Jorsqlll'
l'adduction et la supination sont définitivement réduites.
11-3- La réduction par élastoplaste
Des bandes d'un centimètre de large sont suffisantes au début
du
traitement.
Trois bandelettes sont employées:
-
la première est placée au bord interne du calcanéum,
croise la portion postérieure de la plante et remonte
verticalement le long de la face externe de la jambe.
Elle corrige la supination.
la deuxième va au bord interne du gros orteil à la
région malléolaire externe pour corriger surtout le
varus de l'avant-pied.
- la troisième enfin,
part du bord interne du gros
orteil, croise la plante antérieure puis le cou du pied
jusqu'à la région sus-malléolaire interne et corrige
l'équin.

11-4- Les chaussures orthop~digues (voir photo nO 13 )
Elles n'ont pour rale que de maintenir
La correction
pr~alablement obtenue.
par une semelle valgisante et une
~ventuelle coudure en abduction du bord interne.

-74-
..
..
---=~'--_
_-~_._--_._-
P HOT 0
W
13
Chaussures Orthopédiques

- 7 5.
LE TRAITEMENT CHIRURGICAL
'~"
.
-fiT
Classiquement indiqu~ d~s Que le traitement orthop~diQue fait
la preuve de.son inefficacit~, les travaux r~cents insistent sur
l'int~rêt de la chirurgie n~o-natale.
En effet,
certains auteurs
tels que PO US et DH1EGLIO ( 56 ) proposent l'intervention
chirurgicale dans les premi~res semaines de la vie.
LeI: r il i 1 (. , , • , ;
chirurgical visera
:
- à corriger les d~formations pour obtenir une
morphologie et des rapports articulaires satisfaisants
- à r~tablir un ~quilibre musculaire qui restera
l'~lément de meilleur pronostic pour assurer la
stabilité des r~sultats obtenus.
Trois types d'interventions sont d~crites
-
les interventions sur les ~l~ments tendineux et
ligamentaires r~tract~s
-
les transplantations tendineuses
-
les interventions portant sur le squelette.
l - LES INTERVENTIONS DE LIBERATIONS DES PARTIES MOLLES
1-1- Les interventions de libérations postérieures
Elles sont de deux types
-
Allongement simple du tendon d'ACIlILLE.
On pratique soit une t~notomie haute dans la portion charnue,
soit un d~doublement.
-
Allongement du tendon d'ACHILLE compl~té d'une

-16-
capsulotomie postérieure plus souvent limitée à la
tibio-tarsienne qui donne le meilleur gain dans la
correction de l'équin.
1-2- Intervention de PHELPS-KIRMISSON
Ouverture de l'articulation astragalo-scaphoIdienne en
sectionnant le ligament en Y.
Section de l'aponévrose rlallt8il"
et muscles plantaires internes.
Le premier métatarsien P:;!
il 1·
rorté dans l'axe de l'astragale.
1-3- Intervention de JUDET
Allongement, section du tendon du gros orteil.
Les interventions de PHELPS-KIRMISSON et de JUDET visent a
corriger l'adduction de l'avant-pied.
En réalité, équinisme,
supination et adduction intriqués et on les corrige ensemble par
l'opération de grande libération postéro-interne.
1-4- L'opération de grande-libération postéro-interne (voir
photo nO 14 et 15 )
Décrite en 1911 par NOVE-JOSSERAND, elle a été reprise et
modifiée par OMBREDANNE et plus récemment par les travaux de
LEVEUF et BERTRAND ( 42).
Son schéma opératoire est le suivant
(d'après LEVEUF et BERTRAND)
- Correction de l'équin
allongement du tendon d'ACHILLE
capsulotomie postérieure tibio-tarsienne et

-77-
sous-astragalienne.
- Correction du varus de l'arrière-pied
ouverture interne sous-astragalienne
allongement du jambier postérieur.
- Correction du varus de l'avant-pied
ouverture médio-tarsienne
reposition de l'astragale.
Accessoirement on pratique une aponévrotomie plantaire s' i 1
n'existe un cavus du pied, et une ouverture scapho-cunéelll'"
,'1
cunéo-métatarsienne.
La fixation est assurée par une broche de
KIRSCHNER antéro-postéri f'llre,
la contention par un plâtre genou
fléchi.
II - LES INTERVENTIONS DE TRANSPLANTATION TENDINEUSE
Elles ont pour but de renforcer les muscles insuffisants,
afin de corriger les défauts résiduels dynamiques Jorsque le pied
bot a une statique normale.
11-1- La transplantation du
jambier antérieur
Elle vise à corriger la supination de l'arrière-pied et il
sera fixé au bord externe du pied.
Cette réinsertion se fera sur
le bord externe du cuboïde si la supination est essentiellement
postérieure, s'il s'y ajoute une adduction de l'avant-pied, le
jambier antérieur sera fixé sur la base du cinquième métatarsien.
.
.
Il peut également ~tre fixé sur le tendon du long péronier
latéral.

.~~
- 1 ' ] -
,)
.i
1
11-2- La transplantation des extenseurs des orteils
Pour corriger l'adduction de l'avant-pied, on transpose
l'extenseur propre du gros orteil sur le cinquième métatarsien.
On pratique kgalement l'opération de caméra qui consiste ~
transplanter l'extenseur des 4ème et Sème orteil sur le Sème
métatarsien.
11-3- La transplantation du
jambier postérieur
Le but de cette transplantation est de supprimer l'action
d'adducteur, supinateur du jambier postérieur pour en faire un
extenseur dorsal avec un effet valgisant.
Il reste ~ citer la transplantation du fléchisseur propre du
premier orteil sur le premier métatarsien en vue de corriger le
défaut d'abaissement de ce dernier lié à une insuffisance du long
péronier latéral.
INTERVENTIONS SUR LE SQUELE'l'll~
ilterventions ne sont jamais pratiquées avant l'âge de J
ou 4 ans.
Elles s'adressent généralement à des sequelles de pieds
bots varus équin opérés, aux pieds bots négligés invétérés et aux
pieds bots paralytiques d'origine poliomyélitique.
111-1- L'ostéotomie du calcanéum de F.C. DWYER
(22)
Elle consiste à pratiquer une ostéotomie interne calcanéenne
d'ouverture fixée par un greffon tibial.
Cette ostéotomie

d'ouverture qui corrige essentiellement la supination de
l'arrière-pied rencontre fréquemment un problème de fermeture
cutanée.
111-2- Les arthrodèses
Les arthrodèses sous-astragalienne et média-tarsienne sant
parfois réalisées en associant une tarsectomie cunéiforme dans
i'
interlignes articulaires, corrigeant supination et adductioll.
('.'
interventions réalisées après l'âge de 10 ans permettent de
corriger la morphologie générale du pied bot au prix d'un
sacrifice articulaire.
Comme nous verrons plus loin, celle que
nous utilisons le plus souvent est l'arthrodèse reposition
sous-astragalienne et médio-tarsienne par avivement selon la
technique de DUCROQUET et LAUNAY dont voici le protocole ( 3 )
..
- Incision cutanée de DUCROQUET et LAUNAY

- On dégage les tendons et l'insertion du pédieux sur le
calcanéum
- Découverte de l' inter1igllf.'- média-tarsien : l'intel 1 i
calcanéo-cuboidien est ouvert, on désinsère le gralld
pédieux de la grande apapllyse,
plus en dedans, on Oll\\ 1 l'
l'interligne astragalo-scaphoidien
- Ouverture de l'interligne sous~astragalien : sous le col de
l'astragale, on évide le sinus du tarse du tissu graisseux
qu'il contient.
On coupe la haie astragalienne et on ouvre
l'interligne sous-astragalien.
- Taille osseuse: l'ostéotomie cunéiforme à base externe et
dorsale pour corriger l'adduction et le creux du pied.
L'ostéotomie sous-astragalienne : Elle est à base externe et

ant~rieure pour corriger le parall~lisme astragalo-calcanèen et le
varus de l'arrière-pied
on peut alors r~tablir la divergence
astragalo-calcan~enne. Les coupes osseuses doivent s'emboiter
parfaitement,
s'il persiste un èquinisme important avec une
tibio-astragalienne de bonne amplitude,
il est bon d'allonger
le
tendon d'ACHILLE.
La fixation se fait
par agrafes.
Après
fermeture cutan~e, un plâtre cruro-p~dieux est appliqu~ pour six
semaines.
A l'ablation du plâtre,
une r~~ducation est entrerl
et la consolidation n'est obtenue qu'en trois ou quatre III() i~:;.
(Voir photos n°
16-17-17 ).
Il est important dans les arthrodèses d'~tablir dans le même
plan horizontal,
les trois points d'appui
: post~rieur,
ant~ro-externe et ant~ro-interne.
111-3- Les InterventionS sur le squelette jambier
•ft
Elles sont exceptionnelles du fait qu'il n'existe pas, du
moins à la naissance de torsion du squelette jambier.
111-4- L'op~ration de EVANS
(23)
c'est la r~section de l'articulation calcanèo-cuboidienne.
Elle a pour but de corriger l'excès de longueur de la colonne
externe qui ne se rencontre que chez les enfants âgés de plus de
un an.
D'autres auteurs prèconisent une rèsection au niveau du
cuboide ou bien une rèsection
portant sur le calcanèum.
DUBOIJSSET
a même envisagè des ostèotomies sous-cartilagineuses pour
amèliorer les incongruences articulaires.

P H 0 '0 u
..
P HOT 0 W17
"
P HOT 0
w18

:0
NOTRE CONDUITE A TENIR
Dans notre étude, nous avons pratiqué le traitement
orthopédique et le traitement chirurgical soit isolement, soit en
association sans oublier la rééducation fonctionnelle,
élément
indispensable dans tous les modes de traitement.
Le tableau n° 6
résume la répartition de nos 1,000 cas suivant le type de
traitement effectué.
Tableau nO 6: Répartition des 1,000 cas selon le type de
traitement.
NOMBRE
TRAITEMENT EFFECTUE
DE CAS
POURCENTAGE
~
fi
Abs ten tion
2
0,2 %
..
Orthopédique
114
Il,4 %

Mixte
528
52,8 %
Chirurgical
356
35,6 %
TOTAL
1000
100 %
Nous n'avons pratiqué le traitement orthopédique que dans un
faible pourcentage de nos cas contrairement à certains auteurs qui
l'ont appliqué et obtenu de bons résultats chez la majorité de
leurs patients.
Ainsi, LUBRANO DI DIEGO ( 45 ) l'a appliqué
chez 74,47 % de ses malades et obtenu de bons résultats avec un
nouveau type d'attelle appelée" Attelle Activa-Passive",
SHAW N.E. ( 65 ) l'a pratiqué sur 56,57 % de ses malades en
utilisant une nouvelle méthode de contention à l'aide de bandes

élastoplastes.
J. GAUBERT ( 24 ) affirme avoir obtenu de bons
résultats par le seul traitement orthopédique avec une nouvelle
technique associant les manipulations manuelles à une
électro-thérapie excita-motrice; c'est dire que le traitement
orthopédique occupe une place de plus en plus importan te riCIns
le
traitement du pied
bot.
Mais tous les auteurs sont unanjmes
pour dire que ce traitement orthopédique donne des résultALS
satisfaisants,
il faut qu'il soit institué assez; tôt c'psl.1 ,li:.
dès la naissance.
BENACERAF B.R. et coll.
( 4 )
préconiselil
m~me un diagnostic prénatal du P.B.V.E.C. par ultrasonographie,
cela non seulement pour préparer psychologiquement les parents,
mais également pour la prise en charge immédiate à la naissance (lu
malade.
Il faut donc une collaboration étroite entre les médecins
accoucheurs,
les pédiatres et les orthopédistes.

Le traitement orthopédique pur appliqué dès la naissance dans
"
seulement 11,4 % de nos cas, a été pratiqué selon le protocole
..
suivant :
Dès la réception du malade porteur du pied bot varus éqlJin
congénital,
nous commençons par des séances de manipulati()II~; fil!1
sont confiées à un kinésithérapeute qui doit suivre le même malade
avec le médecin traitant jusqu'à la guérison.
Ces séances de
manipulations sont suivies de la mise en place d'appareils plaqués
de maintien des corrections.
Nous confectionnons au début des
bottes plâtrées destinées à corriger l'adduction et la supination.
Ensuite ce sont des plAtres cruro-pédieux qui visent à corriger
progressivement l'équin. Pendant trois à quatre semaines,
les
séances de manipulations et la mise en place du pl~tre durent
chacune une semaine
; puis pendant trois mois, elles durent
chacune trois semaines.

Après ce délai moyen de trois mois,
nous obtenons deux types
de résultats qui conditionnent notre attitude thérapeutique
ultérieure.
Ainsi,
nous obtenons:
1 - soit un assouplissement total du pied avec correction des
trois déformations que l'on maintient alors par une
attelle plâtrée amovible de nuit.
Il s'agit rl'un pl§tre
cruro-pédieux fendu avec genou en extension et
pied ('fi
talus.
Dans la journée,
pour stabiliser ln corre' 1 i /J"
on conseille des chaussures othopédiques ou des
chaussures montantes portées en inversion avant la
marche.
L'intervention chirurgicale est ainsi évitée.
2 - soit la persistance mais à un degré moindre des trois
déformations ou d'une seule déformation le plus souvent
l'équin,
nécessitant une intervention chirurgicale de
libération des parties molles.
L'âge d'intervention se
situant entre cinq et six mois,
nous confectionnons pour
le patient moins âgé une attelle plâtrée amovible de
nuit et des chaussures orthopédiques en attendant
la déllr'
de l'intervention.
Il s'agit là du protocole de traitement orthopédique le plus
utilisé dans le service.
Néanmoins,
trois malades ont pu
bénéficier du traitement par attelle de DENIS BROWNE
attelles
fournies par les parents car nous n'en disposons pas dans le
service.
Deux de ces enfants respectivement âgés de un et deux
semaines à la date de la première consultation ont eu de très bons
résultats.
Le troisième plus âgé à la date de la première
consultation a présenté un équin résiduel ayant nécessité une
intervention chirurgicale.
On peut donc dire que le traitement orthopédique pur appliqué
r.:i"48<Ù 2&WZL&XA;XZZi& ,__ œ sa

-86-
très tôt,
c'est-à-dire dès la naissance peut se révéler très
efficace et permettre d'éviter l'intervention chirurgicale.
Il
faut cependant reconnaître les limites du traitement orthopédique
et pouvoir l'associer au traitement chirurgical à temps afin
d'obtenir une meilleure correction des déformations.
La prééminence du traitement mixte dans notre étude avec
"'.~
% de l'ensemble des cas s'explique par le fait que la majolü(' dl'
nos patients consul tent à un âge plus tardif el que dans
lil
plupart des cas il s'agit de malformations sévères.
Cet 1.'.'
prédominance du traitement mixte est draineurs retrouvée cllp/,
certains auteurs tels que VILIIDOT R.
( 72 ) qui le pratiqup clans
95,8 % de ces cas, Df/lEB Il.
( 20 ) elle?: h6,21
% OP ces maJRcles ('1
enfin BENSAIIEL Il.
6 ) dans 52 % cie ces cas.
D'autres oule'tlrs
tels que JUDET J.
( 33 ), POUS J.G.
( 57 ) pensent que le
traitement mixte est une nécessité.
En effet,
pour eux,
bien que
le traitement orthopédique pur donne au pied un aspect clinique
acceptable celui-ci comporte toujours des séquelles à savoir la
limitation des mouvements de l'articulation tibia-tarsienne et
Ip
blocage de l'articulation sous-astragalienne.
Ces consirl('léll j,
amènent ces auteurs à la conception d'une chirurgie précoce dll
pied hot rebelle au traitement orthopédique.
Le traitement chirurgical a été appliqué d'emblée che?: 1~,h ~
de nos malades.
Ce taux est élevé comparé à ceux des autres
auteurs.
Ainsi, SINIBALDI P.
( 67
) ne l'a appliqué que che?: 19 7
de ces malades et BOULENGER E.
( 10 ) chez 29,7 % de ces malades.
Cela est dû au pourcentage élevé de malades porteurs de piprls h()I~..;
invétérés et de pieds bots paralytiques dans notre série.
L'application du traitement chirurgical nécessite une
meilleure compréhension des lésions dont le bilan découle de

~/-
l'examen clinique et radiologique pré-opératoire.
Cette
compréhension des lésions permet de faire porter l'acte
chirurgical sur les éléments qui le nécessite.
Ainsi toutes nos
interventions chirurgicales commencent par une libération des
parties molles.
Parmi ces interventions sur les parties molles.
l'opération de libération postérieure est primordiale et
systématique dans tous les cas.
Elle peut se 1irn_iter il un simple
allongement du tendon d'ACHILLE,
indiqué dans les pieds bots
paralytiques (201 cas) ou à un allongement du tendon d' ACli!l,! \\
associé à une capsu10tomie postérieure indiqué dans les pieds
bots varus équin congénitaux.
Les autres interventions sur les parties molles sont
d'indication précise et le tableau nO 7 les résume.
Tableau nO 7: Les interventions sur les parties molles
autres que la libération postérieure simple.

-88-
ft}
Les autres interventions sur les parties molles n'ont été
pratiquées que dans 39,3 % de nos cas.
Parmi ces interventions,
la grande libération postéro-interne prédomine; elle A été
pratiquée chez 185 patients, soit 18,5 ~ des CAS.
Cette
intervention déjà décrite dans le chapItre du traitement,
Cl
.',:J
appliqué sur les pieds déformés dans leurs trois compusanLes m~me
après traitement orthopédique.
En effet,
on observait (Ollst;llilmell'-
a pr è s t rai t e men t
0 r t hop é d i que,
une a d duc t ion rés i due Ile ri (J :' 1 1
degrés fréquemment supérieure à 40 degrés,
une supination
supérieure à 40 degrés et un équin supérieur à 60 degrés.
L'intervention de PHELPS et KIRMISSON déjà décrite également,
a été toujours associée à l'opération de libération postérieure el
visait à corriger l'adduction résiduelle de l'avant-pied; elle a
été pratiquée dans 92 cas,
soit 9,2 % des cas.
En ce qui concerne les transplantations tendineuses, elles
ont été réalisées dans 116 cas,
soit Il,6 % des cas.
Dans notre étude elles n'ont été appliquées qu'aux pieds bots
paralytiques et associées à l'allongement simple du tendon
d'ACHILLE.
Certains auteurs tels que COlJRTIERE B.
( 15 ) et ROMBOIJTS
J.J. ( 59 ) ont effectué des transplantations tendineuses
respectivement l'un sur des pieds bots congénitaux invétérés et
l'autre sur des pieds bots récidivés après un traitement
chirurgical inadéquat ayant entraîné un deséquilibre musculaire
nous n'en avons pas l'expérience.
Après l'Age de 12 ans,
les déformations sont généralement
fixées avec modification de l'architecture osseuse.
Nous
pratiquons alors dans ces cas là,
une intervention sur le
squelette associée le plus souvent à la libération des parties

molles.
L'intervention de choix sur le squelette osseux, dans
notre étude est l'arthrodèse média-tarsienne et sous-astragalienne
()
..
(A.M.T.S.A.) selon la méthode de DUCROQUET
et LAUNAY rtéjâ
décrite.
Cette intervention a pour but rte r~tablir une solp
plantaire comportant les trois points d'appui dans un p18n llOrl1l;\\1
â savoir: les points d'appui
postérieur, antéro-externe et ant~lo
interne.
L'A.t''1.T.S.A. a ainsi été réalisée sur des malnoes df)I)!
l'~ge variait entre 14 et 37 ans et nous a permis de corrigpl
aussi bien des pieds bots invétérés que des pieds bots
paralytiques d'origine poliomyélitique comportant d'importantes
déformations osseuses.
Elle a été pratiquée chez 298 malades,
soit 29,8 % des malades dont 100 présentaient un pied bot invétéré
et 198 un pied bot secondaire.

-90-
iA
LES SOINS POST OPERATOIRES
Apr~s chaque intervention !10UB confectionnons un pl&tre
cruro-p~dieu~ genou fl~chi maintenant Je pied en hypercorrectinn
pendant deux semaines (voir photo n° 19).
Un plâtre de mise en
forme est ensuite pos~ d~s cicatrisation de la plaie
opératoire et laissé en place pendant six semaines.
A
l'ablation du plâtre la rééducation fonctionnelle est aussitôt
entieprise pour permettre la r~cup~ration des cin~ses articulaires
et de l'activit~ des muscles.

l
..
-90-
P HOT 0
W19
Plâtre eruro-pédieux post-opératoire
- Pieds en Hypereorreetion à angle droit.
- Genoux à angle droit.
i.,_

LES COMPLICATIONS POST OPERATOIRES
Si
beaucoup d'auteurs tels que BOULENGER E.
(la),
TREILLAI
M.
(70),
PIOCELLE B.
(53),
SINIBALDI P.
(67)
affirment n'âvmir
eu aucune complication importante dans
leur série en dehors
de quelques
petits sepsis cutanés vite circonscrits,
nous au
contraire,
avons noté dans notre étude éertaines complications
graves qui
ont émaillé l'évolution de
nos
interventions
chirurgicales.
Ce sont notamment:
-
l'infection
-
et la gangrèae ischémique.
A.
L'infection
Nous
éliminons d'emblée les sepsis cutanés mineurs avec
désunion cuténée discrété ayant cicatrisé sans séquelle,
pour
ne retenir
que
les infections graves atteignant même
quelquefois l'os et obligeant à
réintervenir dans certains
cas.
Ainsi
26 malades sur un total de 886 opérés, soit 2,93 %
des opérés et 2,6 % de l'ensemble des malades ont présenté
dans les
suites opératoires une infection grave.
Cette
infection apparaît en moyenne dix
jours après l'intervention
chirurgicale,
c'est-à~dire généralement après les premiers
pansements au l i t du malade.
NOus
pensons qu'elles sont liées
beaucoup
plus à
une contamination secondai~e de la plaie
opératoire,
au moment des pansements qu'à une faute d'aseptie
au bloc
opératoire.
Il faut aussi
souligner
la part de respon
sabilité des
troubles trophiques des
pieds bots vus après la
marche.
En
effet~ lés points d'appui
anormaux sont deszones de

calosité qui cicatrisent difficilement et constituent des portes
o
d'entrée pour les germes.
Heureusement dans la majorité des cas,
'les soins locaux effectués avec assiduité et minutie ont permis de

juguler les infections au prix de cicatrices souvent
inesthétiques.
Mais dans certains cas,
en particulier lorsqu'il
existe une ostéite,
nous avons été obligés de réintervenir pour
faire l'ablation du matériel et nettoyer le foyer infectieux.
B. La gangrène Ischémique
Nous avons eu un cas de gangrène ischémique chez une fillette
de neuf ans présentant un pied bot congénital bilatéral.
Il avait
été pratiqué chez elle l'intervention de libération
postéro-interne.
Dans la nuit du lendemain de l'intervention,
sont apparues au
niveau du pied gauche,
des douleurs violentes avec oedèmes et
cyanose des orteils.
L'ablation le lendemain,
du plâtre
apparemment trop serrée n'a pas permis de récupérer le pied et
l'on a été obligé de pratiquer une désarticulation
tibia-tarsienne.
C'est pour cette raison que nous insistons sur
la technique de confection des appareils plâtrés en
post-opératoire et que nous procédons à l'ouverture systématique
en bivalve jusqu'au jersey des plâtres dès qu'ils sont secs.
Mais
nous pensons que cette complication n'est pas seulement liée à la
technique de confection du plâtre,
elle est également due aux
troubles vasculaires qui sont constants dans les pieds bots ~us
après la marche du fait de l'appui sur les déformations.
Cela est d'ailleurs confirmé par l'observation de APLINGTON
J.P.
et coll.
(1) qui ont noté pour leur part une nécrose

-93-
avasculaire de l'astragale survenue chez de grands enfants ayant
subi l'intervention de libération postéro-interne.
En effet, 5 grands enfants sur 35 opérés de leur série ont
,
,
présenté cette complication.
lJX=&L~Li 2LU!1t-2&422_~2 __ à 2&
U

-94-
NOS INDICATIONS
Pour les P.B.V.E.
congénitaux
Nos indications sont fonction de l'âge des patients et du
degré de réductibilité des déformations.
Les tableaux nO 8 et nO 9 résument respectivement les
indications selon l'âge à la première consultation et le degré de
réductibilité selon la classification d'OMBREDANNE.
(73)
Tableau nO 8:
Indication et traitement selon l'âge aes
patients à la première consultation.
AGE DES PATIENTS A LA
INDICATION ET
PREMIERE CONSULTATION
TRAITEMENT
Orthopédique . . . . . . . • . 90
De 1 jour à 30 jours
Mixte . . . . . . . . . . . . . . • . 61
Abstention . . . . . . . • . . . . 2
; . ;",
Orthopédique . • . . . . • . . 24
De 30 jours à 18 mois
Mixte . . . . . . . . . . . • . . . 378
Mixte . . . . . . • • . . . . . . . . 89
De 18 mois à 15 ans
Chirurgical . . . . . • . . . • 29
Plus de 15 ans
Chirurgical • . • . . . . . . 116
Total
789

-95-
~bleau nO 9: Répartition selon le degré de réductibilité
et le type de traitement effectué.
i l :
;
<>.
Des tableaux nO 8 et nO 9,
nous constatons que l'efficacité
du traitement orthopédique diminue au fur et à mesure que l ' '5ge
des patients augmente et que le degré de réductibilité diminue.
Ainsi bénéficieront du traitement orthopédique pur,
les pieds
bots du groupe l
qui ont des déformations facilement réductibles
correspondant quelquefois à une simple attitude vicieuse et dont
l'âge à la première consultation se situe entre un et trente
jours.
Seule une minorité de ces pieds bots fera l'objet d'un
traitement mixte car certaines déformations facilement réductibles
au début,
deviennent rapidement irréductibles, nécessitant une
intervention chirurgicale de correction.
Les pieds bots incomplètement réductibles du groupe II
répondent favorablement à l'indication du traitement orthopédique
pur lorsqu'ils sont pris en charge dès la naissance.
mais après

-96-
un délai de trente jours les rétractions sont
telJes qu'il faut
associe~ au traitemen~ orthopédique un traitemcn~ chiruTgical pOUT
corriger les déformations.
Le,~ pi.eàs .bots..irr.éè}ictibles du .groupe .111 nécessitent
l·association, du traitement orthopédique et ou traitement
chirurgical.
Mai..s quand fBut.-il.appliquer le traitement .chirurgica1 .chez
un enfant présentant un pied bot et pris en charge dès la
naissance ?
,
.
j.....: _.. _._llans. ~~J:ppp~r.t.-.de:.~_--.MASSE.~e..J.;aréun~~--:de-t..hirur.gie:, ":'.
. _ _ ••1--"",:
1

-
,
;
d' orthopédie infanti.~e de la SOFCOT de 1975 (.48),' on con~tate'
que J.'l1eure de la ~hirurgie varie parmi les chirurgiens infantiles
. .français.
,
.- ,". ",-a: •
Ainsi
:
.,
POUS et DIMEGLIO opèrent dès les premières semaines
.
.
:post-natales,
,
... "
:; . ··'~-:J>AJ).OVANI, dès 1.' âge '.de ·trois 'mois, .
- ...;. - .
- ..J
. ......--. i ':-SERINGE,"'e~tre huit' ~t :{l~uze:mois,
..., ..
L~~~~~·_t:.~.~:·~.oMn:r.Hus~~~~~~.d~X~hUi~ ~~i~-et~:tr-o~5_~~~ _:s~~~_;-= ~·~~_~:~::
..
.
••
i
.. '.:-~.:.~" .. :(':~j';
~ENICHOU, ·habitue~lement
après un an.
J .
. . " • • . . .".
~ous pratiquons, -pour notre -part, l' interventio~ "chirurgical'e ~ .:.
:; -:;.,â.-.par-.t;3I-=k::&1ab-mnisA :·:.A....:q>artir..::.de ·,cet::oBge:;,),es:.;- stz:uct1Jr.es ':.' .n.;o= ,~~ .. '. ::
2natomiques du' ~ied 'unt atteint une certaine maturité qui. à·~a
. ,
'f~i~, :fa~orise la st~bilité du 'pied -·et ·~~s gestes opér~ioi.res~
;~, 'c.-~;'~"-J..eS:;r~i.~ds-. bots:;ïnv.étéd~s -:oe1.--a.;;sés·· dans:-.l.e .-groupe-:-.:lT·.et; ':UI~.·;.,...,
~1:.-sont:·"d~·~r~~~~me.~t~h:ir·u·~~ical..apPliqUé (]'emblée. ce'"traitement
\\ . chiT~~~i'~~-"p~"~t:~sè :ii~iter'.~ J.~ )~bé~ation déS l'Bities .molles
. .-'-
;;-'-.-
.:.,..
' .
-.
-.
. .
. - . -
-
-
."..-
~;,,-.na:i:s;-.,à;·;)~t:iTo;;~e~~A::an'S,':::la' ~par.ti.c.i1lati.on~ss-éuse':~ans~:àes;;.-;... ;;..,-
r
.-
.

èéformati~~s obiiËe 6 associer souvent au traitement des parties
.. - ~ --:".....-

molles la double arthrodèse de DUCROQUET et LAUNAY.
Dans deux cas nous nous sommes abstenus de tous gestes
thérapeutiques car ces enfants entraient dans le cadre d'une~
poly-malformation avec participation viscérale et n'ont pas
survécu.
POUR LES PIEDS BOTS ACQUIS
Dans les pieds bots acquis, l'intervention chirurgicale est
_ ..1:e~_"!:raiteme.n~,d.::. ch~ix. ,".J1ais.:4?IJ-$ les p:ied~ b..9ts .par~ly.tiJl..ues:-:-._
d'origine poliomyélitique, les indications devront obéir à
certaines règles à savoir :
que le pied bot paraJytique n'est qu'un élément qui ne·
.'
-
-
peut être isolé de l'individu paralysé;
..
et que par conséquent la stabilit~ du membre inférieur
o
, primera ,sur la cOt:rectio.n,t'id~,alendu pied.
En effet, tout a un rôle dans les indications thérapeutiques
la côte d~ quadriceps,
cel:l.e .d,es rétro-pul:?~uI"~ .4e. ,,~a han,che"."
la différence de longueur des membres inférieurs,"
les déformations du genou en flexum ou recurvatum
C'est ainsi qu'on laissera parfois secondairement ~n éguin
suspendu, ou qu'on s'interdira d'allonger le tendon'd'ACHILLE, si
""::-c...::=.c.:..:;;:::":.:.:-, .~~ .1afc),I.:ce"du ,;..r.~s.e,p~;~~~=:hn<!~~p~sable;P9,u~ c.uQe.:;-,II)a.rf;l1~~,ap,,5il.:'-:'-':'::>,~l';
appareil.
Dans les cas de pieds bots paralytiques chez des enfants âgés
libération des parties molles associées à des transplantations
li

-98-
tendineuses.
Passé cet âge,
nous associons aux interventions sur les
parties molles la double arthrodèse.
Quant aux pieds bots séquelles de brûlures,
ils ont tous été
vus après 15 ans et ont par conséquent tous bénéficié de la double
arthrodèse.

NOS RESULTATS
L'appréciation de nos résultats est basée sur des critères
~
cliniques d'une part et radiologiques d'autre part.
o
Les cinq critères d'appréciation du résultat clinique sont
1) ·La morphologie globale du p~ed avec existence ou non
d'un défaut résiduel statique.
2) L'amplitude de la flexion dorsale du pied.
3) La mobilité de l'articulation sous-astragalienne
permettant les mouvements de prono-supination.
-
4) Lamarche avec existence ou non d'un défaut:~ynamique.
5) Les difficultés éventuelles rencontrées pour chausser
le malade.
Le résultat radiologique est quant à lui apprécier par la
mesure de cinq angles qui sont :
•Q
-
Sur le cliché de face
1) L'angle de divergence astragalo~calcanéenne (DAC) qui
est normalement compris entre 30 et 40 degrés.
.
- , .
.
,
.
.
~ .'
._
_
_.f .".. ,]~.
._
.2) L'angle~stragale-premiermétatarsien qui est
.
. " ,
~ormalement égal à "lO"degrks.
~ ..'"
3) L'angl~ calcanéum-cinquième métatarsien qui est
normalement égal à 0 degré, les axes du calcanéum et
du cinquième métatarsien étant "confondus.
Sur le cliché de yrofil
4) L'angle de divergence astragalo-calcanéen (DAC) qui
oscille normalement entre 30 et 50 degrés.
5) L'angle tibio-astragaliennormalement égal à 90
degrés.
Ainsi, le gain obtenu dans la divergence astragalo-
t\\
1

calcanéenne de face,
témoigne de l'amélioration dans l'adduction
de l'arrière-pied.
La correction obtenue de l'angle calcanéum-cinquième
,
métatarsien,
reflète la correction de l'adduction siégeant dans la
médio-tarsienne.
La correction de l'adduction globale est obtenue lorsque
l'angle astragale-premier métatarsien redevient normal.
Le gain obtenu dans l'équin résulte de l'addition des gains
obtenus dans l'équin tibio-astragalien et dans l'equin
astragalo-calcanéen par la mesure de D.A.C.
Nous considérons comme
Bon résultat
- Lorsque la morphQlogi~_globale du pied. est parfaite sans
défaut résiduel.
Lorsque, à partir de la position anatomique zéro,
•o
.
la.. fl~xion dors.a.le. du pied peut atteindre 15 degrés ou
plus.
. ..
et quand le malade peut .effectuer 1ie.~ mouvements de ..
pronp-:-;sup:Lnation.av.e.ç ~une . pronation' "pouvantatteindr~"
15 degrés ou plùs.
Lorsque la marche se fait avec souplesse et bon déroulement
du pas.
Et enfin lorsque le malade se chausse sans difficulté.
Sur le plan radiologique le bon résultat est affirmé lorsque
La DAC de face est supérieure ou égale à 30 degrés.
L'angle astragal-premier métatarsien est supérieur ou égal
à 10 degrés •
....-- . '--;-
...., .L,"angle .calcanéum-c.inquième métatarsien est égal à zéro
degré.
'.-". . . "

-- ~
- La DAC de profil est supérieure ou égale à 35 degrés.
L'angle tibia-tarsien est égal à 90 degrés.
Résultat moyen
- Lorsque la morphologie globale du pied est acceptable"
malgré l'existence de quelques défauts résiduels statiques
tels'l'adduction résiduelle de l'avant-pied, pied
légèrement creux, orteils en marteau etc ...
- Quand' la flexion dorsale peut atteindre la degrés et que
les mouvements de prono-supination,
bien que limités,
peuvent atteindre la degrés d'amplitude.
- ~orsque le malade présente une rigidité à la marche avec
une légère boîterie et enfin quand le malade peut se
chausser.
Sur le plan radiologie le résultat est moyen lorsque :
- La DAC de face est supérieure ou égale à 20 degrés .
•o
- L'angle astragalo-premier métatarsien est inférieur ou
égal à la degrés.
- L'angle calcanéum-cinquième métatarsien atteint la d~grés.
_0 La DAC de profil est supérieure ouégà1.e à i5 degrés.
__ . '_'_'_"
.;.~.-.
_ .. ,"
.__ . . .~
. -'-.---'.~ .~- ..-•...-....
......;... ; .. _~.r: .. -
- - - - ; - - - · r .....
-_L'angle tibio-astragalien °est égal à90 degrés~~.
> .-::
.:'.-

Mauvais résultat
Lorsque persistent ou réapparaissent les trois déformations à
~.
des deg~és plus ou moins sévères, à savoir l'adduction, la
supination et l'équin; la marche se fait alors sur le bord externe
du pied et le malade ne peut pas se chausser.
Sur le plan radiologique, le résultat est mauvais lors-que :
La DAC de face est inférieure ou égale à 15 degrés.
L'angle astragale-premier métatarsien est supérieur ou ~gal
.
. : '
_. ~ :~. ~ .
à 20 degrés o'
' .
....:, .!'
l ' ' ' U

- L'angle calcanéum-cinquième métarsien atteint 30 degrés.
- La DAC de profil est inférieure ou égale à 10 degrés.
L'angle tibio-astragalien est supérieur ou égal à 95
t
degrés.
Ces mauvais résultats nécessitent une reprise du traitement.
La majorit~ de nos patients disparaissent apr~s un délai moyen de
survie de deux ans, délai que nous avons choisi comme critère
d'appréciation des résultats à long terme.
En effet, ne
reviennent en consultation après ce délai que les malades
présentant une récidive nécessitant la reprise du traitement.
Cela nous amène ~ éliminer de notre série tous les malades n'ayant
pas été l'objet d'une surveillance clinique et radiologique d'au
moins deux ans.
Ils sont au ,nombre de 350.
Nous ne retenons en
définitive,
pour l'analyse de nos résultats que 650 malades.
Le tableau nO 10 résume nos résultats en fonction de l'âge à
o
Q
la ~remière consultation et du traitement effectué.
Tableau nO 10: Résultats en fonction de l'âge à la prem1ere
consultation et du traitement effectué
.. ~----~~~~==~~=~===========:====~~==~====~~~==~=:======:=====~==:~==?=====:
RESULTATS :
..
AGE A LA PREMIERE
:
TRAITEMENT
.:------:--------:---~--~--:
CONSULTATION
EFFECTUE
: BON
: MOYEN
: MAUVAIS
:
:--------------------:--------------------:-~----:--------:---~-----.:
DE 1 JOUR A
ORTHOPEDIQUE
80
74
6
o
30 JOURS'
: -----------------_..:..-: ------": -------.-~:---------:
MIXTE
48
38
10.
o
.
.
:--------------------:--------------------:------:--------:---------:
DE 30 JOURS A
ORTHOPEDIQUE
18
10
8
o
18 MOIS
:--------------------:------:--------":---------:
MIXTE
198
;
107
64
27
-----------~--------:--------------------:------:-----
---:---------:
DE 18 MOIS A
MIXTE
56
15
27
14
i
15 ANS
:--------------------:------:--------:---------:
i
CHIRURGICAL
1
49
12
25
12
: -----_._-------~-----: --------------------: ------: --------: ---------:
1
1
1'"
PLUS DE 15 ANS
CHIRURGICAL
201
45
: ' 153
3
! -
:--------------------:------------------~-:------:~------~:---------:
,
TOTAL
650
:
301
293
56
\\~
:--------------------:--------------------:------:--------:---------:
1

Le .tF aitementocthopédiq ue' pur.o nous: ac··permis .. de tI" a i ter 98
.pieds bots vearus équin sur un- ensemble de 650 malades, soit l5,Oï
% de malades.
t
Les résultats de ce traitement orthopédique appliqué
uniquement sur les pieds bots varus équin d'origine congénital ont
été les suivants. :
Bons résultats
84 cas; soit 12,92 %
-
Résultats moyens:
14 cas, soit 2,15 %
Mauvais résultats : O.
On notera qu~ parmi les enfants ayant bénéficié de ce
traitement orthopédique pur,
seuls 18 d'entre eux, sOit--2,76 % des
650 malades,
ont été vus après le premier mois.
Ces 1& enfants
sont donc dans .une péripde de réductibilité relative des
déformations,
ce qui explique que le taux de résultats moyens soit
plus élevé chez eux.
u
"
En effet~ l'on ~onstate chez la plupart de ces enfants la
persistance,
après.le traitement orthopédique, de quelques
séquelles telles que l~s métatarsus varus et un léger équin, qui
-",-,~_._. :~::.:....-.peuveE.!:_.u~.~jou_r,\\~.~=:J.,.~a_~~:e._n~_cessiteL~!!-.fomI1li.!p~_n..!...ili.!lÙ-.EiÇal~:"_".,_,
Tous les autre~ enfants ont été traités dans les premier~ jours de
la vie correspondant à la période de réductibilité absolue des
lésions, ce -qu.i.;. *=~pJ:?oque le taux élevé de bolJ.s. J::é.~,-ulta::s.
Le traitement mixte a été appliqué chez 302 patients, soit
46,46 % des cas.
Il a permi d'obtenir les résultats suivants
Bons rksultats:J60 ça~, .soit.24,61%
Résultats moyens : 101 cas, soit 15,53 %
Mauvais résultats : 41 cas, soit 6,30 %.
Le trai..temellt- .mixt-e ,donne les meilleurs résultats lorsqu'il
est appliqué assez tôt.
Ainsi, 22,30 % des bons résultats sont
&J&k&L&

récrutés parmi les enfants se situent entre Un jour et dix-huit
mois (voir photo nO 20 et 21).
A partir de 18 mois,
le nombre de
recidives s'accroit â cause du du vieillissement des lésions.l Le
taux d'échec de ce traitement mixte est de 6,30 %.
Il est
Q
légèrement inférieur â ceux de certains auteurs tels que BENSAHEL
H. et coll.
(6) qui l'évaluent â 9,5 % dans leur série et
SINIBALDI P.
(67) â 9 % dans la sienne.
Ces auteurs estiment, comme nous,
responsable de leur échec
la date tardive de la première consultation.
~~~traitement chirurgical appliqué d'emblée chez 250 malades
soit 38,46 % nous a donné les résultats suivants
-
Bons résultats
57 cas,
soi~ 8,76 %
-
Résultats moyens
: 118~cas, soit 27,38 %
Mauvais résultats : 15 cas,
soit 2,30 %.
Ce traitement est appliqué aux pieds bots congénitaux
__ invé.térés et aux pteds_ bots acquis . . L' analyse, après
l'intervention chirurgicale, montre un pied imparfait avec galbe
du mollet effacé,
flexion dorsale du pied souvent nulle, et un
-
_,.-. --
-- - . -._--
résultat esthétique et fonctionnel
jugé satisfaisant par le
patient et la famille,
nous permet de la retenir comme un résuliat
...'..bon- ou moyen (voir __photos,n ~ ..22:=23-24).
Les. mauvais.- résul tats-,"_
sont imputés le plus souvent aux complications post-opératoi~es, en
particulier â l'infection qui implique quelquefois une reprise
-chirurgicale.
Sans pouvoir faire d'étude statistique, nous signalerons
simplement quelques facteurs influençant la réussite du traitement
.. - et-ayant-donc ...de§..-répercussions sur les résul t-ats.
Parmi ces
facteurs i l Y a : ' .

1) Les conditions socio-économiques des malades
••
La majorité des malades ou parents de malades sont de
o
conditions socio-économiques modestes.
Les malades au début du
traitement ~ont suivis â titre externe.
En effet,
l'hospitalisation préconisée par plusieurs auteurs
en débuts de traitement des P.B.V.E.
congénitaux n'est pas
possible chez nous à cause du nombre réduit de lits. Les malades
sont donc obligés d'effectuer plusieurs déplacements pour les
séances de manipulation et de changement du plâtre, ce qui leur
coûte cher.
C'est ainsi que plusieurs d'entre eux sont
irréguliers au traitement et disparaissent avant la fin du
traitement dès qu'ils constatent une certaine amélioration.
2) Les malformations associées
Elles constituent un élément défavorable au bon traitement du
~s difficultés tee
~
Les difficultés techniques de mise en place ou de maintien
des appareils plâtrés même momentanément grèvent le pronostic
lointain.
En effet, certains enfants bénéficiant très tôt du traitement
orthopédique et kinésithérapique supportent mal les appareils
plâtrés qui provoquent des phlyctènes puis des infections.
Dans ces cas on est obligé d'abandonner le traitement
, .

orthopédique et d'envisager un traitement chirurgical un peu plus
tard.
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•. k

- l U / - -
.,
II
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P HOT 0
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~L';i~c--",-;:ii.;:~~_"_,
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W 21
Résultat c1L~ique d'un P B V E C après traitement mixte.
Résultat avec un recul de 2 ans.

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P HOT 0 W
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P HOT 0
W24
Résultat elinique et Radiographique d'une M.T.S.A.
erez un ad.ulte de 37 ans ayant présenté un PBVE
paralytique d'origine polianyélitique.

..-
..
·t
CONCLUSION
IIt-Nh-fiN &1iWi
·kUJ1JiXi4&

Au terme de notre travail portant sur l'étude du pied bot
varus équin,
nous avons relevé les notions suivantes qui'mérit~nt
....
d'être retenues:
l
-Le pied bot varus équin est une affection fréquente dans
notre milieu aussi bien dans sa forme congénitale que dans sa
forme acquise.
En dix ans nous en avons colligé en tout 1000 cas
dont 789 d'origine congénitale et 211 pieds bots acquis, parmi
lesquels 206 cas de pieds bots paralytiques d'étiologie
polio-méylitique.Ce qui dénote l'incidence non négligeable de la
polyoméylite antérieure aigüe qui sévit à l'état endémi~ue en
AFRIQUE.
La prédominace masculine est confirmé dans notre étude.
En effet,
sur les 1000 malades nous retrouvons 597 de sexe
masculin et 403 de sexe féminin.
-Par contre si classiquement i l èst admis que l'atteinte
,
'
bilatérale prédomine, nous constatons daris ~otre ~tude que 'cette
"
atteinte bilatérale quoique importante numériquement (370 cas,
soit 37 %de l'ensemble des pieds bots) vient après les atteintes,
unilatérales qui prédominent (630 cas, soit 63 %).
Dans cett:e
atteinte unilatérale le côté droit est plus souvent touché (334
cas, soit 33,4 %) que le côte gauche (296 cas,
soit 29,6%)
contrairement aux données classiques de la littérature.
-"Si certaines étiologies sont parfo~s rapidement
reconnues telles l'arthrogrypose, le spina bifida tumoral '~u
occulta, les séquelles de la polioméylite antérieure ai gUe et
"

celles des brûlures,
le pied bot varus équin congénital isolé est
pour la majorité des cas idiopathique.
D'ailleurs des études
génétiques,
des biopsies musculaires et des électromyographiep
menées par certains Auteurs en vue d'en préciser l'origine n'bnt
encore apporté aucune réponse probante.
-Les formes familiales au nombre de 103 cas, soit 10,3 %
de l'ensemble de nos malades nous permettent d'affirmer que le
facteur familial et hériditaire n'est pas exceptionnel.
-Au plan thérapeutique,
certains principes doivent guider
le traitement du pied bot.
-Ainsi chez les nouveaux-nés et les nourrissons i l faut
rétablir des rapports articulaires normaux,
le plus tôt possible
soit par traitement orthopédique et kinésithérapique pur, soit par
"
traitement mixte combinant le traitement orthopédiqtie.et le
Il
traitement chirurgical.
-Le traitement qui commence par des séances de
manipulations doit être entrepR\\~ dès la naissance et nous sommes
d'accord avec SYDENHAM que "L'accoucheur ne doit pas quitter la
chambre de l'accouchée sa~s avoir commencé le traitement~
A noter que la surveillance ne sera jamais relâchée tant
que dure la croissance.
Dans notre étude sur les 555 nouveaux-nés et nourrissons
seuls 86 ont 'Pu bénéficier du traitement orthopédique ~t

kinésithérapique dès la naissance ; cela nous a permis dans 75 cas
~'éviter l'intervention chirurgicale.
Les Il autres enfants ont
fait l'objet d'une intervention chirurgicale de correction del
l'équin résiduel par un geste chirurgical limité.
Les 499 enfants ayant consulté dans la premère enfance
on~ bénéficié pour la plupart du traitement mixte nécessitant des
gestes chirurgicaux importants et quelquefois répétés pour
corriger les malformations.
Le traitement chirurgical a été appliqué d'emblèe chez
356 malades soit 35,6 % des cas.
Il a permis de corriger les
malformations et de rétablir l'équilibre musculaire rompu par ~es
transplantations tendineuses.
Ces transplantations tendineuses
pratiquées chez 116 malades soit 32,58 % des 356 malades et 11,6 %
de l'ensemble des malades, ont toutes été réalisées uniquement
dans les cas de sequelle de polioméylite antérieure auguë.
Nous
avons transplanté le jambier antérieur 67 fois,
le jambier
postérieur 32 fois et l'extenseur du gros orteil 17 fois.
En ce qui concerne les pieds bots invétérés nous avons eu
recours à l'arthrodèse médio-tarsienne et sous astraga1ienne de
DUCROQUET et LAUNAY associés à des gestes de pastie sur les
parties molles, ayant un double but morphologique et fonctionnel.
Cette opération pratiquée sur 298 malades,
soit 29,8.% des cas
nous a donné des résultats fort satisfaisants.
Pour nous résumer nous dirons que nos méthodes
thérapeutiques sont au nombre de trois

-Le traitement orthopédique et kinésithérapiquè appliqué
chez 114 malades,
l
o
-Le traitement mixte combinant Orthopédie et Chirurgie,
appliqué chez 530 malades,
-Et enfin,
le traitement chirurgical d'emblée utilisé
chez 356 malades.
Si apparemment le traitement de cette affection paraît
1
1
!
simple,
i l est en fait complexe et on pourrait à la limite dire
j
!
!
qu'à chaque pied bo.t co.rrespond un traitement particulier.
!ii
'\\
'1
D'autre part on ne saurait trop insister sur la place
1 . .
qu'occupe laKinésithk~apie dans_ le traitement du pied bot varus
'J
1 "
équin.
Elle est omniprésente tout au long du traitement.
l
1 "
1
1
i
1
1
___ NO.5..résultatsont été appréciés
suivant des critères
1
1
iliniques et radiologiques.
, /
1
ete
1
Au plan clinique ont~appréci~5avant et après traitement,
la morphologie globale du pied, l'amplitude des mouvements de
flexion-extension et de prono-supinative du pied, la marche avec
ou sans défaut dynamique et enfin les difficultés éventuelles à
chausser le pied.
Au plan radiologique cinq angles ont été mesurés avant et
après traitement pour évaluer le résultat.
Ces angles sont:
...,
MEL

-sur le cliché de face
* la divergence astragalo-calcanéenne qui traduit~
lorsqu'elle est diminuée l'existence d'une adduction
de.l'arrière pied.
* l'angle calcanéum-Sème métatarsien qui traduit
lorsqu'il est positif, l'adduction siégeant dans
/
-
'.
';-1
l!art~culation médio-tarsienne.
* l'angle astragale-1er métatarsien qui reflète,
lorsqu'il est supérieur à la 0, l'adduction globale
du pied.
-sur le cliché de profil
* l'angle de divergence astragalo-calcanéenne et
l'angle tibio-astragalien traduisent l'équin
globale lo~~qu'ils sont aug;
Ainsi,
ces résultats avec un rec!
sur un total de .~~O malades effectivement suivis sont les
suivants
:
-301 bons résultats
-293 résultats moyens
-56 mauvais résultats.
-0
Les meilleurs résultats sont obtenus chez les
&I!2J2!EiJl.':d@f~L&
Sll&4SZ.&.., &.12
&2&

- l l J -
nouveaux-nés et les nourrissons,
ce qui confirme la nécessité d'un
..
traitement précoce du pied bot congénital .
..
En définibve,
le pied bot varus équin, affection
fréquente,
grave pouvant entraîner un handicap moteur sévè~L ,
nécessite pour son traitement la collaboration étroite entre
Médecins-Accoucheurs Pédiatres et Orthopédistes.
'"
<I&Zl:.!!ibia........caz.œ

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Ed. MASSON, 1978, 2-28.
f·ef:
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-122-
74 -
\\~AISBROD (H.).
Congenital club foot.
J. Ba NE. J. sun g. 19 73, 55 B,
( 4) 796 - 8°l.
t
75 -
WAISBROD (H.).
High medical release operation for
resistant club foot.
Isr. J. Méd.
sei.
1980,
16,
(6) 444-446.
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SERMENT D'HIPPOCRATE
l
En
présence
des
Maîtres
de
cette
Ecole
et
de
mes
chers
condisciples,
je
promets
et
je
jure,
au
nom
de
l'Etre Suprême,
d'être
fidèle
aux
lois
de
l'honneur
et
de
la
probité
dans
l'eXf~rcicp de la
médecine.
Je
donnerai
mes
soins
gratuit
à
"indigent
et
je
n'exigerai
jamais de salaire au dessus de mon travail.
Admis
à
l'intérieur
des
maisons,
mes
yeux
ne
verront
pas ce
qlli
s'y
passe,
ma
langue
taira
les
secrets
qui
me
seront
con fiés
et
(1HIlI
état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser les crimes.
Respectueux et
reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs
enfants l'instruction que j'ai reçue de leur part.
Que
les
hommes
m'accordent
leur
estime
si
je
suis
resté
fidèle
à
mes
promesses,
que
je
sois
couvert
d'opprobre
et
méprisé
de
mes
confrères si j'y manque.
*
*
..

Vu le Président du Jury
Vu le Doyen de la Faculté
Monsieur le Professeur
de Médecine Monsieur lf
Lucien CORNET.
Professeur YANGNI-Angaté
Antoine.
Vu et pennis d'imprimer
Le Recteur de l'Université d'Abidjan
TOURE BAKARY
Par délibération, la Faculté a arrêté que les opinions émises dans
les dissertations qui lui sont présentées doivent être considérées
comme propres à leurs auteurs et qu'elle entend leur donner ni ap:
probation, ni improbation.

_.
dM-,.-._

Nom : KONE
Prénom : BRAHnlA
11>
Titre de la thèse
Pied bot varus équin
Etude de 1000 cas traités au CHU de TreichvilL'
Année :1985- 1986
NLUnéro:
Torne
Pagination :
Ville de soutenance : Abidjan
Type de publication
Thèse
Pays d'origine
: COTE D' [VOIRE
Lieu de dépôt
Bibliothèque Faculté de ~Iédecine
Secteur d'intérêt
Résumé
De 1974 à 1984, soit en 10 ans, nous avons colligé dans le service d'Orthopédie-Traumatologie de
notre maître le Professeur Agrégé WAOTA, au (}V de Treichville, 1000 cas de pieds bots vanlS équin congéni-
taux et acquis.
Il s'agi t de :
597 malades de sexe masculin.
403 malades de sexe féminin.
Les âges extrêmes sont :
1 jour pour le malade le plus jeune.
37 ans pour le malade le plus âpé.
Le côté atteint :
- 630 malades présentent Lille atteinte unilatérale dont 334 le côté droit; 290 pour le côté gauche.
- 370 malades présentent une atteinte bilatérale.
Du point de vue de l'étiologie:
- 430 malades présentent un pied bot varus équin congénital idiopatJüque.
- 103 malades présentent une forme familiale.
- 206 malades présentent un pied bot varus équin d' orj gine poliomyéli t:iquE' et 5 malades un pied bot
séquelle de brûlure.
Nos méthodes thérapeutiques sont au nombre de trois :
- Le traitement Orthopédique et Kinésithérapique pur appliqué dans!:l cas.
- Le traitement mixte combinant le traitement orthopédique et le tr:c:i tC'!:lcnt.:JÜ rurgical dans 350 cas.
- Et enfin le traitement chirurgical d'emblée dans 3Sf, cas.
Nos résultat:: avec un recul n'oyen de 2 ans et sur ,111 tOt~l] de 65(' ;)::: :!,;,.c'f~~(:nivement suivis ont été
- 301 bons résultats ;
- 293 résultats moyens :
56 mauvai~ résultats.
i'>lots clé:..; : - P;c,.;.-·" t vanls 8(11.1 i i'
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