UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE
LILLE - FLANDRES - ARTOIS
LA CONCURRENCE COMMERCIALE
C.E.E.
JAPON SUR LES
MARCHES TIERS
Illustration par le cas de l'Afrique subsaharienne
Pré~entée
et soutenue
par
:
.'
-: .. ,: .. ;...... f. .
.."
Me
SALL Salif Sada
Sous
la direction de
:
Jury
M.
Pierre
MAILLET, Professeur à- l'Université de LILLE l
M.
Phi 1ippe
ROLLET, Professeur à l'Université du HAVRE
Mme
Elsa
ASS1OON, Maître de Conférences à l'Université de Paris-Dauphine
ANNEE 1987

L'Université n'entend donner
aucune
approbation ni
imprcbation aux opinions
émises
dans
les thèses
ces opinicns
doivent être
considérées
comme propres
à
leurs
au teu·rs.

La puissance qui
s'acquiert par
la
vj.olence
n'~st qu'une
usurpation
et
nr durera qu'autant que
la force
~e cel ui qui commande l'emporte sur
celle
de
ceux qui
obéissent
en
sorte que
si ces derniers
deviennent
les plus
forts,
et qu'ils secouent
le
joug,
ils
le
font
avec
autant
de
droit et de
justice que
l'autre qui
le
leur
avait imposé.
La même
ioi
qui
a
fait
l'autorité
de
l'autre
la
défait alors
c'est
la
loi du plus
fort.
DIDEROT
Dictionnaire encyclopédique
T.
l ,
150
J'ai
crép.
cette
expression
d'Economie-~bnde
à
propos
de
la Méditerranée
e:le-m~me, voulant
indiquer par cette
formuie
que
la Mer du XVIe
siècle était un
monde
en
soi,
un
seul univers
économique
débordant largement et dans
toutes
les directions)la
ligne
interminable
de
ses
rivages
vers
l'intérieur de
l'Europe,de
l'Asie,
et de
l'Afrique . • .
Chaque
fois
l'expression
implique une
èohérense économique
de
l'espace
mis "en cause et,
notamment,
que
cet espace
possède
un centre privilégié
autour
duquel
se
déploocent des
auréoles
successives,
des
zones
médianes,
puis
des
zones périphériques,
cclles-
r.i plus
désavantagées encore que
celles-là,
mais
toutes
liées par
l'Echange.
F.
BRAUDEL
Plaquette
de
la
Société TOTAL
1985

REMERCIEMENTS
=============
Au
terme
de
cette
recherche,
je
tiens
à
remercier
~rés
vivement
tous
ceux qui
m'ont
aidé
d'une
façon
ou d'une
autre
à
la
réalisation
de
ce
travail.
J'exprime
toute
ma gratitude
au Professeur Piprre
MAILLET,
qui
a
bien
voulu dirigé
ce~te thèse et auquel
je
dois
beaucoup pour
l ' e s p r i t de
rigueur
dans
le
raisonnement
et
la méthode
de
travail qu'il
a
su m'inculquer.
L'attention,
la bienveillance
avec
lesquelles
i l
a
6irig6
ce
travail
ont
servi
à
l'amélioration
d~
~ette Thèse.
Qu'il
trouve
ici
l'expression
de
mes
remerciements
cha-
leurc~2ment africains
et de
ma totale
reconnaissan~e.
Mes
remerciements
vont également
à
Brigitte
TAKTüUK,
ma
compagne
de
tous
les
jours,
qui
a
assuré
la
frappe
de
cette
thèse
malgré
la préparation
d'une
Licence
en
Droit à
Paris
X.
Elle
a
t=availlé
quelque
fois
jusqu'à
des
h2u:::-es
assez
tardives pour donne=
for.r;:e
à
ç~ t'te
Thèse.
A
tous
ceux qui
m'ont permis
la poursuite
de
mes
études
en
PrancE.

A ~es parents pour leur esprit d'ouverture et de co~préh~nsion(
de
soutien mQtériel et moral,
malgré
leur
âge
avancé.
A
DIA
Bayo,
dont
le
soutien
financier
ne
m'a
jamais
fait
d - f t '
l h
'
.
n
r':~_ l
t
e
au
et qu~,
ma
eureusement
as~~stera~a
a
sou enance
i
de
cette
thèse.
A
mes
cousins
DIA Demba,
DIA Samba,
DIA Ciré qui
m'ont
aidé
durant tout mon
s6jour en France.
Face
à
des
problèmes
de
tous
ordres
inhérents
â
un étudiant étranger non boursier,
ils
m'ont
toujours
soutenu.
A
tous
les professeurs et enseignants,
dont
j 'ai
~u béné-
f i c i j r
du
savoir
au
cours de
mes
études
à
Paris
XII
Créteil
(DEUG),
à
Paris-Dauphine
(Licence
et Nélî'.::.rise)
et
à
Lille
(DEA
et Thèse)

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S O M M A I R E
== == == == == -==:= == ~== =
INTRODUCTION GENERALE
Chapit~e préliminaire
LE
PROBLE~E
DU
DESEQUILIBRE
DES
RELATIONS
COMMERCIALES
CEE-JAPUN
Chapi'.:re
II
METHODOLOGIE GLOBALE
SUIVIE DANS
CSTTE ETUDE
PRm1IERE
PARTIE
ANALYSE D'ENSEMELE
D~
LA
CONCUn~ENCE
CEE -:::JAPCN
Ch a[J i 1:re
l
LA. CONQUETE
DES
MARCHES PAR LE
JAPON
ET
LA CONCURRENCE
SUR LES
MARCHES TIERS
Chapitre
II
LA CONCURRENCE
LIEE A LA NATURE
DES
PRODUITS ECHANGE~
Chapi.tre
III
INVENTAIRE
CES
FhCT~OES POUVANT EXPLIQUER
LZ
SOLI:. ~~
DEUXIBME PARTIE
LA CONCURRENCE
CEE~JAPON ILLUSTREE
PAR LE
-
--
ÇAS
DE_L~~FRIQUE SUBSAHARIENNE
Chapitre
l
LE
SCHEMA C'ANLAYSE
DE
LA CONCURRENCE
CEE-JAPON EN
A~nIQDE
SUESAHARIENNE
Chapit.re
II
LES
PAYS ;,\\PRICAINS
"ACP-CEE"
DANS
LI,
CONCURRE~CE CEE~JAPON
Chapit:ce
TIl
~ACTEURS ZXPLICATIFS
DE
LA
PERCEE
JAPONAIS
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TA~LE DE~ ~ATIERE~

-7 -
INTRODUCTION GENERALE
La décennie 1970 marque un changement important dans les conditions
de production et d'échanges de tous les pays industrialisés. Un certain nombre
de phénomènes nouveaux apparaissent, qui mettent fin à une époque, celle de la
croissance d'après-guerre et entraînent une modification des conditions de
compétitivité internationale des économies industrialisées de l'Europe.
La montée du chômage dans les pays de la communauté économique euro-
péenne (C.E.E ), consécutive à" l'anémie de l'investissement et au déclasse-
ment des installations anciennes ", l'accélération de l'inflation et le désé-
quilibre croissant de la balance des paiements, obligent chaque pays à essayer
de desserrer la contrainte extérieure qui pèse sur lui. Dans ce but, les ten-
tations protectionnistes sont nombreuses alors qu'on assiste à une internatio-
nalisation accrue des marchés et à une interdépendance croissante des économies
nationales.
Parallèlement à ces" ruptures" dans l'environnement international,
l'émergence sur les marchés mondiaux de produits manufacturés de nouveaux pays
vendeurs en tête desquels on trouve le Japon, est venue bouleverser les positions
concurrentielles extérieures, sur des marchés tiers, des économies de la
Communauté Européenne, en particulier, et les partages de marchés existants.

-8-
Tout en contenant son inflation dans des
limites raisonnables
( 7 %
en 1980,
13 % en moyenne pour la C.E.E ) au cours de la période 1970, le Japon
a réalisé un taux de croissance moyen de 5 %, nettement plus élevé que celui de
l'Europe et des U.S.A
( 3 % en moyenne pour la C.E.E à neuf ).
Ce résultat est obtenu pour une large part grâce à un vigoureux déve-
loppement des exportations centré sur un nombre limité de marchés,
dont celui
de la C.E.E, et de produits manufacturés. Ainsi,
la croissance des exportations
japonaises, qui continuent à "envahir" de nouveaux marchés dans
le monde et
dans un environnement international perturbé, ne manque pas de susciter des
conflits commerciaux et des demandes répétées de protection de la part des
Etats-Unis et des pays de la C.E.E.
La Communauté étant le premier marché mondial d'importalion,
la
pression des exportations japonaises s'y fait sentir beaucoup plus vivement
qu'ailleurs.
Tandis que la C. E. E se demande que fa ire pour "contrer l ' invas ion des
produits japonais sur le marché commun européen, qui empêchent de créer des
emplois et accroît le chômage" (l),
les japonais répliquent que "c'est là
une question de compétitivité,
de qualité et de dynamisme commercial".
Toute l'acuité des
tensions actuelles entre la C.E.E et le Japon semble
s'expliquer pour une bonne part,
par les effets possibles négatifs de cette
concurrence directe sur le marché" C.E.E" quant au niveau de l'emploi et de
l'équilibre de la balance des paiements.
(1)
30 J.
d'Europe,

292 -
293, nov.
déc. 82
pp.
5 -
7

.~.:. ~
"_ ~ .
.
__
_
_~ .._.._~-.........~-)'~~
- 9-
c'est le premier aspect du problème du déséquilibre des relations
commerciales entre le Japon et la C.E.E qui, à notre sens, n'est que" la face
visible de l'iceberg" et une vue de court-moyen terme qui a fait l'objet de
nombreuses études et de débats dans des conférences au sommet.
Entre le Japon et la C.E.E, il semble exister une situation inégale
de concurrence dûe " au différentiel de progrès des industries porteuses de
nouvelles normes de production et de consommation ", non seulement sur le marché
propre de la communauté mais également sur des marchés tiers.
Ce second aspect du problème de la concurrence des produits japonais
face aux" européens" sur des marchés autres que celui de la C.E.E est, à notre
sens, aussi important que le premier, car le commerce intra-communautaire bien
qu'important ne peut se substituer entièrement aux excédents commerciaux réali-
sés ou réalisables sur d'autres marchés. Ceux-ci constituent un apport net
enrichissant de l'Europe, une sorte de valeur ajoutée supplémentaire.
S'attaquant au marché commun, après s'être quasiment assuré son
propre marché et celui des Nouveaux
Pays Industriels ( N.P.I ) du Sud-Est
asiatique, après avoir envahi le " géant" marché américain, le Japon amorce
un redéploiement commercial vers des zones partenaires traditionnelles de la
C.E.E dans le commerce Nord-Sud et Nord-Nord où elle réalisait généralement
des excédents importants.

-10-
La question qui se pose dès
lors à la communauté est de savoir si
elle doit accepter de voir ses grands objectifs économiques et sociaux compro-
mis par une concurrence excessive, venant du Japon, non seulement sur son
propre marché mais encore et surtout sur des marchés
tiers, comme par exemple,
ceux des pays africains subsahariens, qui lui sont tous liés par l'histoire,
ou
s ' i l lui appartient de limiter les effets de cette concurrence - et comment?
-
pour préserver l'emploi et l'acquis social de sa population.
Le contrôle des
importations en provenance du Japon ne peut qu'entraîner ou aviver la concur-
rence sur d'autres marchés pour les mêmes produits.
Si,
pour certains,
l'expansion japonaise sur le marché C.E.E e s t "
le
produit d'une manipulation adroite du Yen" ou pour d'autres,"l'effet d'un pro-
tectionnisme subtil qui empêche les produits européens de pénétrer le
marché
nippon ", comment alors expliquer la conquête de marchés d'exportation exté-
rieurs à la C.E.E, comme ceux de l'Autre Europe, des V.S.A ou des pays en voie
de développement au détriment souvent de la C.E.E.
Comment se fait la percée japonaise sur
produits longtemps occupés par les Européens ?
\\
C'est à ces questions que nous essayons de répondre à travers l'analyse
de la concurrence C.E.E - Japon sur des marchés
tiers qui fait
l'objet de cette
recherche.

-11-
Cette thèse comprend deux parties
- Une première partie consacrée à une analyse d'ensemble de la concurrence
C.E.E - Japon sur des marchés tiers par pays tous produits confondus puis
par produit toutes zones destinataires confondues.
L'observation et l'explication de la croissance des parts de marché à l'expor-
tation des deux partenaires sera au centre de cette partie.
Dans la deuxième partie, on essaiera d'illustrer cette concurrence dans le
cas de l'Afrique Subsaharienne.
Auparavant, un chapitre préliminaire essaie de situer le problème du
déséquilibre des relations commerciales CEE - Japon dans un cadre institutionnel,
celui de l'Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce - G.A.T.T en
Anglais - et un premier chapitre précise la méthode globale utilisée dans cette
recherche.

CHAPITRE PRELIMINAIRE
Le problème du déséquilibre des relations
commerciales entre la C.E.E et le Japon

· .. _._---_._-_._~---~
-13-
L'objet de ce chapitre est de présenter, d'une manière générale,
le
problème du déséquilibre des relations commerciales entre la C.E.E et le Japon
et de montrer COmment le désir de "refoulerll les produits japonais aux frontières
de la Communauté entraîne un redéploiement commercial du Japon vers des marchés
où là, ces produits vont concurrencer les produits européens.
Il est d'ores et déjà nécessaire de préciser que la concurrence
Europe-Japon sur ces mBrchés n'est pas dOe seulement aux mesures de contrôle
des
importations japonaises et que ce n'est pas seulement pour les produits
refoulés que cette concurrence joue con~e nous le verrons.
Dans une première section,nous décrirons l'organisation institution-
nelle des relations commerciales C.E.E-Japon afin de comprendre le problème du
déséquilibre de ces relations.
Dans une deuxième section,on essaiera d'expliquer le fait du déséquilibre,
moindre ouverture du mBrché nippon, manipulation du
taux de change de la part
des japonais ou tarif extérieur commun et protectionnisme déguisé de la part de
18 C.E.E ?
Dans la section
trois,on essaiera de cerner certains accords bilaté-
raux, certaines mesures de contrôle des
importations
japonaises susceptibles
d'avoir des répercussions sur la concurrence sur les marchés
tiers.

-14-
SECTION l
L'ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DES RELATIONS COMMERCIALES
Les relations commerciales entre pays développés à économie de marché
sont organisées d'une manière générale par le G.A.T.T.
Signé à l'origine par vingt-trois pays dont le Japon et presque
l'ensemble des pays européens qui constitueront plus tard la Communauté éco-
nomique européenne, le G.A.T.T compte aujourd'hui quatre-vingt sept pays
membres et vingt-sept Etats observateurs sans distinction de système écono-
miqL1e ni de niveau de développement.
Inspiré par la Division Internationale du Travail ( D.I.T ), ayant
pour fondement doctrinal les théories ricardiennes du commerce internation~l,
l'objectif premier du G.A.T.T est de faciliter les transactions commerciales
entre nations par la suppression de tout obstacle entravant les échanges.
Les relations commerciales entre la C.E.E et le JRpon sont organisées
par cet accord, elles doivent en respecter les principes mais peuvent faire
l'objet de négociations bllatérales. Elles dépendent également de la politique
commerciale définie à l'échelon communautaire.
l - 1
LES PRINCIPES ECONOMIQUES DU G.A.T.T ET LEUR APPLICATION FAR LES
COECHANGISTES
Le G.A.T.T se fixe trois objectifs pOIlI organiser le libre-échange
entre nations :
1 - Assurer que" les restrictions commerciales ne fassent pas de discrimination
entre les pays fourni.sseurs "

"'1'
.-.,"
';:iôjj\\~!
-15-
c'est le principe de la non discrimination mis eu oeuvre par deux clauses:
La clause de la nation la plus favorisée c'est-à-dire l'extension
automatique à tout pays de tout avantage accordé à tout autre pays.
La clause du traitement national des produits étrangers qui doivent
être considérés comme les produits nationaux. Le Japon, par exemple,
doit traiter les produits agro-alimentaires européens comme s'il
les produisait lui-même ; les magnétoscopes japonais doivent être
considérés comme ceux fabriqués par GRUNDIG en RFA ou par THOMSON
en France.
2 - Faire assurer la protection de l'industrie domestique par des droits de
douane de préférence à des restrictions quantitatives à l'importation.
c'est le principe d'interdiction des contingentements ou autres obstacles
non tarifaires aux échanges.
3 - Oeuvrer, enfin, dans le cadre des négociations commerciales multilatérales,
les" rounds" pour une baisse générale des tarifs douaniers, s'efforcer
de régler les conflits commerciaux entre pays membres en réglementant le
" dumping" et les subventions à l'exportation.
La C.E.E et le Japon en signant l'accord du G.A.T.T s'engageaient à
respecter ces principes économiques. Toutefois, devant la rigidité de ces
derniers et face à la nouvelle situation internationale engendrée par la crise,
des pratiques plus ou moins déguisées de protectionnisme et des conflits com-
merciaux devaient conduire à un assouplissement des règles du G.A.T.T.

-16-
Devant la compleKification croissante des échanges commerciaux du
fait de l'apparition de nouveaux concurrents dans les produits manufacturés,
la montée en puissance commerciale du Japon et la croissance de ses parts de
marché à l'exportation, ne pouvaient pas manquer de susciter des réactions de
la C.E.E pour le non respect par le Japon des principes du G.A.T.T.
Pour la C.E.E, le marché japonais reste très peu ouvert aux produits
étrangers en général et européens en particulier. Cela voulant dire qu'il res-
pecte peu les principes de suppression des barrières non tarifaires et la clause
de traitement national des produits étrangers.
Les obstacles qui s'opposent à la pénétration des produits européens
sur le marché nippon sont nombreux. Ils sont cependant moins de Il nature tari- i
faire que liés au système socio-culturel et socio-économique de ce pays" ( 1 ).
En effet, les comportements de consommation japonais sont assez différents de
ceux des européens et beaucoup de produits fabriqués au Japon le sont en fon6-
tion de l'évolution de la demande extérieure plus qu'intérieure.
De plus, les procédures de contrôle d'adaptation aux normes japo-
naises des produits étrangers sont longues. Tout cela explique en partie la
moindre expansion des produits européens sur le marché nippon et la moindre
performance européenne sur ce marché.
Pour le Japon,
la C.E.E,en tant qu'union douanière et de par sa
politique commerciale basée sur un tarif extérieur commun,peut détourner le
trafic commercial à son profit et rester très peu ouverte aux importations
extra-communautaires de par les économies d'échelle qu'elle engendre.
( l ) .
30
j .
l'Europe,
op.
c i t .

-17-
Ainsi, les clauses de sauvegarde ne seraient qu'un moyen de se protéger contre
des produits étrangers, elles sont autant d'entorses à la liberté du commerce.
Enfin, certains pays membres de la C.E.E accordent des subventions à l'exporta-
tion à leurs entreprises et le Japon estime qu'il y a là, matière à compensation
au regard des principes du G.A.T.T.
En fait, de nombreuses études comme celles de ~~E~NrNl) montrent
que la création de la C.E.E, loin de détourner le trafic à son profit, a, au
contraire, contribué à l'accroissement du commerce international.
1 - 2
POLITIQUE COMMERCIALE COMMUNE, TARIF EXTERIEUR COMMUN ET SPECIFICITE
DE QUELQUES PAYS MEMBRES
La politique commerciale de la communauté s'inscrit dans une stratégie
globale d'ouverture vers le reste du monde. " Elle se matérialise par l'existence
d'un tarif extérieur douanier commun et par le niveau de ce tarif" (2) négocié
au Tokyo-round où la C.E.E " parlait" d'une seule voix, comme un seul pays.
Elle est définie par les articles 109 et suivants du Traité de Rome (3).
L'article 111 prévoit l'attitude à adopter avec les pays tiers; il
stipule que" les Etats membres procèdent à la coordination de leurs politiques
commerciales avec les pays tiers de telle sorte que soient réunies les condi-
tions pour une politique commerciale commune".
(l)M.E.
KRZININ
"Effect~ of the ECC on the imports o~ manufactures"
Economle
Journal,
sepe.
72,
pp.
897~970
(2)
P. MAILLET, La construction européenne, Paris, PUF.
(3)
Cette présentation s'inspire de celle de J.& C Nême, Economie Européenne,
THEMIS, PUF.

-18-
L'article 113 précise" les principes d'uniformisation des politiques
commerciales des Etats membres" : ceux-ci concernent les Il modifications tari-
faires,
la conclusion d'accords tarifaires et commerciaux, l'uniformisation des
mesures de libération de certains produits, la politique d'exportation ainsi
que les mesures de défense commerciale dont celles à prendre en cas de dumping
et de subventions"
Ainsi, dès 1968, le Tarif extérieur unique est mis en place, une
liste commune de libération des importations couvrant toutes les positions
douanières libérées dans tous les Etats membres à l'égard de l'ensemble des
partenaires du G.A.T.T, dont le Japon, est établie et enfin une gestion com-
mune des contingents d'importation et la réglementation des crédits à l'expor-
tation sont décidées. Une procédure de consultation préalable doit être engagée
avant tout accord commercial d'un pays membre vis-à-vis d'un tiers.
Toutefois, depuis 1973, les tensions exercées sur les appareils
productifs nationaux par la concurrence internationale en ont limité la portée.
La division internationale du travail établit une division hiérar-
chique entre les économies nationales beaucoup plus stricte au niveau mondial
qu'au niveau régional et " l'économie de chaque Etat membre de la C.E.E se
distingue par la place particulière qu'elle occupe dans cette hiérarchie de
la D.I.T, aboutissement d'une longue évolution historique" (1).
(1) G.
ZIEBURA
Internationalization of capital, International division of
Labour and the Role of the European Commit y" ,
Journal of common market studies,
Oxford, Sept.,
1982, in P.E. n° 1821 av. 83

-20-
SECTION II
LE FAIT DU DESEQUILIBRE
Avant de voir les raisons autres que celles citées plus haut, il est
nécessaire d'apprécier l'ampleur du déséquilibre des relations commerciales
bilatérales entre le Japon et la C.E.E, son évolution dans la période 1970-1984.
Le solde commercial vis-à-vis du Japon des pays les plus dynamiques
de la C.E.E, tous produits confondus, révèle d'une manière stricte les déficits
des échanges extérieurs avec ce pays.
Echanges commerciaux avec le Japon ( en millions de $ )
a~ Exportations
Importations en prove-
Tx de
vers le Japon
nance du Japon
concu
R.F.A
1029
R.F.A
1350
-322
7 G ,2
France
420
France
542
-122
77 ,:)
1973
Gde-Bretagne
668
Gde-Bretagne
1083
-415
61 ,6
:~...
93
74,8
l ta lie
277
Italie
C.E.E-lO
C.E.E-lO
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1052
.J.n" rnŒ6.9'l
-1645
39,0
'",".
'
,.i,~;;I'
1980
Gde-Bretagne
1381
Gde-Bretagne
4363
-2782
31 ,6
Italie
684
Italie
1238
- 554
55 ,2
C.E.E
C.E.E
source
" 30 J. d'Europe Il ,
février 1982, p.3.

-
~J
-21-
Ainsi, depuis 1970, beaucoup de pays européens enregistrent des
déficits importants de leur balance commerciale vis-à-vis du Japon.
Les échanges de la C.E.E avec le Japon concernent les quelques grands pays
ci-dessus. La part du Japon dans les échanges extérieurs de ces pays se répartit
ainsi en 1982
R.F.A
France
Italie
Pays-Bas
U.E.B.L
R.U
Importations
6.5
4.3
2
4.7
5.7
8
Exportations
2.3
2.5
1.8
1.8
2
2
La structure par produits des échanges avec le Japon révèle mieux
l'ampleur et l'importance des déficits commerciaux de la C.E.E.
Voir tableau page suivante.
Ainsi, pour les produits manufacturés, le taux de croissance des
ventes japonaises sur le marché de la communauté a été de 9 % en moyenne par
an ; l'accroissement des parts de marché dans l'ensemble des importations
extra-communautaires augmentant de plus de 50 % pour la décennie 1970-1980.
Cette performance sur le marché communautaire s'est accompagnée d'une détério-
ration du taux de couverture des importations communautaires par les exportations
vers le Japon, accentuant ainsi d'autant le déséquilibre des relations commer-
ciales des deux partenaires.

"!
-22-
DEGRE
D'OUVERTURE
DES PRINCIPAUX CONCURRENTS
(Part en
valeur des
importations
dans
le PIB)
)
Pays
1979
1980
1984
)
..
..
)
-------------~
~-----------~-
------_. __ ._-----
------------- )
USA
4,0
9,2
8 ,9
)
)
JAPON
7 , 7
12 ,4
10,3
)
)
F I~ANC:8
12,8
20,0
20,5
)
)
RFA
14,8
21 ,6
24,0
)
)
ROYAUME mJI
16,8
22 ,8
24,8
)
)
PAYS-BAS
37 ,9
44,4
4\\5,7
)
)
UEBL
40,8
5:; , J
61 ,4
)
)
Source
Lettre
du CEPII,
nO
48,
juillet 1985

-23-
Cette expansion japonaise sur le marché européen est interprétée
souvent par les Il groupes de pression ", certains chefs d'entreprise, comme
l'effet d'un protectionnisme subtil et de la moindre ouverture du Japon aux
produits étrangers.
Qu'en est-il exactement?
Si l'on regarde le degré d'ouverture - ratio des exports (X) et de
la demande interne (n) - par produits ( essentiellement les manufacturés ) du
Japon, on constate les chiffres suivants selon l'étude du C.E.P.I.I (1).
Produits Manufacturés
x/n (en %)
MID (en %)
1970
1980
1970
1980
Mécanique et électrique
'13.2
27.1
3.4
3.6
dont
- Machines
6.9
19.8
4.5
3.5
- Instruments de précision
22.6
38.9
10.0
14.7
- Electrique et électronique
13 .8
28.0
3.5
4.0
- Ma térie 1 de transport
19.8
40.3
2.7
3.2
Ainsi, pour les produits dits Il sensibles Il
le degré d'ouverture du
Japon croît beaucoup plus vite à l'exportation qu'à l'importation. Est-ce le
signe d'une compétitivité extérieure de ces produits ou de mesures plus ou moins
cachées de protection?
La réponse
est peut-être la première, le Japon étant très spécialisé pour ces
produits.
(1) Economie Mondiale
La montée des tensions, Economica, 1983.

-24-
L'hypothèse d'une
sous-évaluation durable
du Yen a
été
également avancée pour expliquer
la protection du marché
intérieur
japonais et
les excédents
commerciaux vis7à~vis
de
ses partenaires européens
et
américains.
Cependant,
comme
le pensent
les
exper-ts
du Gatt
(1980),
si"un pays peut
se
servir éventuelleIQent de
sa politiq~e
monétaire pour manipuler
le
taux de
change
de
sa monnaie
dans
le dessein d'obtenir un
avantage
comIQercial,
à
co~rt
terme,
à
long
terme
les taux de
change n'exercent guère
d'influence
sur
la structure
des
échanges~ En effet, en
se
lançant dans
une expansion monétaire
excessive et en
comptant que
le
taux de
change
se
dépréciera avant que
l ' e f f e t inflationniste
de cette
expansion
ne
se
fasse
sentir sur
les prix intérieurs,
un pays pourrait
améliorer
temporairement
sa compétitivité par
les p~ix par rapport
à
ses partenaires commerciaux,
mais
un
tel
avantage
ne
pourrait être qu'éphémère".
Qu'en est7il exactement du Yen vis-à-vis
des monnaies
européennes et du dollar
sur
la période 1973~1984 ?
Parler d'une
sous-évaluation d'une
monnaie par rapport
à
une
ou aux autres
monnaies,
suppose
que
soit défini
au préalable
un
équilibre
de
ce
taux de
change
compatible
avec celui
de
la Balance des Paiements.
Or
la détermination même
de
ce
taux de
référence
pose
des problèmes
suivant
les
angles
d'approche
que
l'on
adopte.
( -1_ )
R.
B~açkhurst et J. Tumlir :
"Les
rela,tions
commerciales
~n ~e91~~ ~e ç~anges~~~~t~n~s"~ ~t94e~ s~~ ~~ çOIQIQerç~
1nternat10na]"
n,oe, 'sept.
80;
<5att -(1980)1
,
. ,
-:.
~
.
':

-25-
Selon la théorie quantitativiste
le
taux de
change
est déterminé par la parité des
pouvoirs d'achat des
monnaies depuis CASSEL
(1923 p.
197).
Selon cette
théorie,
le marché du travail étant
toujours équilibré
(plein emploi
des
facteurs)
et le marché
des
titres
étant éliminé,
seul
le marché monétaire
et le marché
des
biens déterminent
le
taux de
change puisque
ce
dernier
résulte
du niveau général des
prix
(variable
monétaire)
suivant la relation
(Claassen, 1981)
e
=
p
x
'1.1.
P
P
A
~
t
Composante
Composante
monétaire
réelle du
du taux de
taux de
change
change
( Taux de
(taux de
change
réel)
chan ge
nouinal)
e
est un
taux de change d'équilibre.
Mais
le
taux de
change
effectif,ou qui
s'établit à
un moment donné
entre
deux monnaies/peut différer de
ce taux d'équilibre
de
%
ef
P
x
x
x
of
_ P
x
~
p~
l'
p(
p
composante
réelle
du
taux
~
v-~d~e~~c~ange effectif
niveau effectif
du
taux de
change
réel.
Si e f ' e
/
ou encore
ef -
e "7 0 /
la monnaie
est sur
-évaluée.
Si ef <e
/
ou encore
ef ... e <0,
la monnaie
est sous-évaluée.

-26-
S'appuyant
sur
cette théorie~ et observant à
l'aide
des
prix des biens exportés,
les mouvements des taux de
change réels
vis~à~vis du FF,
du DM,
de
la livre
anglaise
et du dollar en 1973
et
1983,
S.
REY
(1984)
constate
que
les
tendances de
la sous~évaluation du Yen vis-à-vis
du FF et du DM sont moins nettes
(saur p0U~ 1979 et 1980)
q4 e
celles vis~~~vis du dollar et de
la livre
anglaise.
Pour ces deux derniers pays,
cette
évolution serait un
facteur qui
a
été
favorable
à
la pénétration des produits
japonais vis~à-vis de
ces pays et pour
la protection du
marché nippon.
Ainsi,
la "sous-évaluation du Yen serait
responsable
de
24,~ % de la croissance en volume des
exportations du Japon vers
le Royaume~Uni".
En
réalité,
l'hypothèse de
l'impo~tance du
taux de
change et de
sa manipulation pour expliquer-
les excédents
commerciaux du Japon
sur
les marchés européens
semble
peu pertinente.
Le
Japon
a
su simplement
tirer mieux partie
(Chevallier 1982)
des
variations
du taux de
change
de
sa monnaie.
Ainsi,
trés
dépendant des
importations énergétiques,
le"Yen devient
structurellement faible
lors de
toutes
crises pétrolières"
et face
à
cette baisse
"le
gouvernement et la banque
du Japon
n'ont
aucun moyen de
freiner
la chute
de
leur monnaie et
trés
vite alors
cette
faiblesse
se
transrorme
en
atout pour
la conquête
des marchés extérieurs et
la reprise
des
e,xportations.
1
F.X.
CHEVALLIER
"Crise
de
l'ofi:re
a:u J'apon"
Annuaire de
la REP 1981-1982,
ed.
Sirey 8;
( 2
)~~ REY(1984)
~ L~ p;ot~ct1çn p~~ l~ ç~~ng~, yn~ ~n~~y~~
eçon<?lllet:-~~qye'9Yi'cas. J~pQni1als". ~n <le'\\ P:ro,,-
1;.eçtLonn~s]:&~, eçbno'l1I~ça'i1986' ",

~27 -
Cependant,
"trés tôt
l'accumulation des
excédents commerciaux
croissants
conduit à
une
appréciation du Yen qui
ralentit
d'elle-m€me
les exportations".
En
1975
et
1980,
on
remarque en effet
(cf
tableau 1)
une
moindre
croissance des exportations nipponnes par
rapport
aux années
antérieures.
Il
semble donc que
l'explication de
la s0us,évaluation du
Yen par
rapport
aux monnaies
européennes,
par l'approche
monétaire
et le
rôle
de
celle~ci dans
le déséquilibre
commercial,
soit peu satisfaisante pour la période 1973,1984
marquée par une
instabilité monétaire
et les
conséquences
de
la crise
énergétique.
Les
raisons profondes de
la compétitivité
japonaise
sur
le
marché CEE
réside
d'abord dans
"la structure mê'me
de
l'économie
nipponne
basée
sur un marché
intérieur large
et
dynamique,
une
maitrise de processus de production
cOII!plexe~
et une organisation industrielle
qui met au premier plan
la flexibilité
de
l'appareil de production" (
1
).
Les écarts de
compétitivité entre
la CEE
et le Japon sont
tels que
l'on ne peut imaginer qu'une
simple
réévaluation
du
Yen les résorberait car ceux là ne
résultent pas
seulement
de
la compétitivité-prix mais de
celle,
structurelle,
du
Japon
due
à
une
spécialisation en des produits dont
la demande
mondiale
augmente
trés
rapidement et
fortement
(matériel photo,
appareil d'enregistrement et de
son,
micro-ordinateur,
etc . . . ).
1)
M.
FOUQUIN
"Qu'est-ce qui
arrêtera
le Japon
?"
Revue d'Economie
Politique,
nOS,
1984,
p.p.
555-561

-28-
C'est donc"dans
l'évolution des
structures productivesdes
pays et surtout dans
l'inégale
adaptation de
ces dernières
à
la concurrence
internationale"
(Rollet 1983)
qu'il
faut
rechercher
les causes profondes du déséquilibre
com-
mercial.
Préconiser une
réévaluation du Yen pour
résoudre
ce
déséquilibre,
c'est se
"focaliser sur les prix et
les
causes monétaires de
leur évolution et négliger
les phé-
nomènes
structurels
importants
induits par la qualité
de
la
spécialisation~ Celle~ci est reflétée par l'importance
des
biens à
contenu technologique
élevé dans
les
exportations,
l'adaptation de
l'appareil productif à
la
structure par
produit de
la demande mondiale.
Ainsi,
la compétitivité ne dépend pas
seulement des
prix,
mais essentiellement de
la qualité
de
la spécialisation.
Cette
approche privilégiant les déterminants
structurels
du
taux de
change
(divergences
sectorielles des
gains
de
productivité,
inflation
importée}
parait plus pertinente
pour expliquer la forte
compétitivité du Japon.
Aussi
dans
toute
cette étude,
l'accent est mis
sur
la
spécialisation,
la structure par produit des exportations
effectuées par
la CEE et le Japon
sur
les marchés
mondiaux,
l'inégale
adaptation des produits à
la demande des
zones
délimitées pour expliquer
la concurrence
CEE~~apon sur
les marchés
tiers.
( 1
Ph.' . ROLLET
" spécialisation internationale,
phénomènes
de
structure et taux de
change
à
moyen et
long
terme en France et dans
les Pays de
la CEE".
Contribution Colloque C.R.E.I.
des 8,9 déc.
83
Clés nO
3,
sept.
84

-29-
Cette
autre explication donnée au déséquilibre commercial C.E.E -Japon
résiderait dans le fait qu' " il existe entre la C.E.E et le Japon une situation
inégale de concurrence dûe au différentiel de progrès des industries porteuses
de nouvelles normes de production et de consommation Il (1).
L'effort industriel japonais est en effet tout entier orienté vers
des activités fortement exportatrices comme la robotique, l'informatique où
dominent des produits à forte densité technologique. La capacité d'un pays à
tirer avantage de la nouvelle compétition internationale est déterminée par le
solde de sa balance commerciale en ces produits. Or, la C.E.E est surtout pré-
sente dans des industries d'intensité moyenne en recherche et de surcroît
soumise à une concurrence japonaise sur des marchés tiers comme l'automobile.
La croissance des parts de marché à l'exportation du Japon est bien le signe
de la compétitivité de ses grands secteurs exportateurs.
La solution du problème du déséquilibre réside finalement dans un
renforcement de la compétitivité des entreprises européennes. Les mesures de
contrôle des importations, que nous allons étudier dans la section suivante,
ne peuvent être que temporaires; quand elles durent longtemps, elles sont
néfastes pour l'ensemble du commerce international.
(1) J.MISTRAL , 1982, Contribution au colloque GRECO, reproduite dans
Internationalisation et autonomie de décision, Economica.

-30-
SECTION III
LE DESIR DE REFOULER LES PRODUITS JAPONAIS ET LA CONCURRENCE
SUR LES MARCHES TIERS
L'article 115 ( al. 2 ) autorise les Etats membres de la C.E.E en cas
d'urgence - détournement de trafic, difficultés économiques entraînées par des
disparités dans les mesures de politique commerciale -, à prendre directement
les mesures de protection nécessaires sans que la communauté définisse au préa-
lable les conditions et les modalités.
Ainsi, devant les pratiques plus ou moins prouvées de protectionnisme
japonais, beaucoup de pays membres n'hésiteront pas à prendre des mesures de
protection - contingentement, quotas d'importation, normes techniques - à l'égard
du Japon.
Ainsi,
la Grande-Bretagne fixe à un certain seuil - 12 à 15 % - les
ventes d'automobiles nipponnes sur le marché britannique, retrouvant la concur-
rence japonaise pour ces produits ou pour d'autres sur le marché africain par
exemple, ou à Hong-Kong, à Singapour.
L'Italie faisant de même pour les magnétophones,
les transistors ou
pour certaines machines à calculer électroniques.
La France prend des mesures de contrôle des importations d'automobiles
japonaises, même si c'est d'une manière détournée, mais perd des marchés impor-
tants dans certains pays d'Amérique du Sud notamment au Brésil, d'Afrique, etc.,
limite en 1981 au seul poste de Poitiers, le dédouanement des magnétoscopes
japonais et demande une limitation des exportations japonaises de fermetures
à glissières, de fibres
textiles,etc.

...__
~. _.. ,.~.~.~ .,'.'.,-,
_~,
,
_.. _ _-
_
_.. - _..•--------_
- ._---_._.. '---~~---
. ; \\
-31-
Ainsi. certains pays C.E.E et non des moindres pratiquent à l'égard
du Japon un protectionnisme" déguisé ", invoquant pour cela les clauses de
sauvegarde qu'autorise le Traité de Rome. Longtemps, ces pays ont refusé de
confier un mandat de négociation à la Commission des Communautés Européennes
pour ces accords d'auto-limitation avec le Japon.
Aussi" les conversations bilatérales, d'Etat à Etat se poursuivront
défavorables aux Européens" (1) jusqu'en 1982, date à laquelle ils se décide-
ront enfin à traiter globalement, " en front unique ", avec le Japon.
Dès Avril 1983, selon Berthaud, les .Japonais acceptent le principe
d'une limitation des exportations pour des produits importants"aux yeux" des
européens comme les automobiles, les motocyclettes,
les magnétoscopes,
les TV
couleur,
les machines-outils à commande numérique, les chaînes Hi-Fi et les
montres à quartz, une réduction douanière pour des produits industriels et agro-
alimentaires ( tracteurs, machines agricoles, chocolats, biscuits, Cognac, etc.
et enfin une extension des relations à d'autres domaines que le commerce comme
la création d'un" office of ombudsman" destiné à aider les exportateurs euro-
péens à pénétrer le marché japonais.
Toutes ces mesures de contrôle des importations ne peuvent être main-
tenues durablement dans un monde de plus en plus interdépendant et intégré. Si
elles ne sont pas suivies d'une rationalisation de la production et d'une restruc-
turation des secteurs concurrencés, elles ne permettront pas un rééquilibrage des
relations commerciales C.E.E-Japon.Non seulement elles comportent des conséquences
négatives sur le prix payé par les consommateurs occidentaux, mais également
elles reportent la concurrence nippo-européenne sur des marchés tiers en défa-
veur de la C.E.E.
(1) Cl.BERTHAUD, Le commerce extérieur de la Communauté, Dossier Cerec, 1983.

':'32-
Celle-ci peut se traduire par des pertes de parts de marché, par exemple pour
la France en Afrique Subsaharienne pour l'automobile, les TV couleur, les montres
à quartz.
A long terme, la solution au problème du déséquilibre des relations
commerciales réside dans un renforcement de la compétitivité des entreprises
européennes et dans leur adaptation accélérée aux transformations du marché
mondial. Il Pour imposer ses productions sur des marchés extérieurs et limiter
la pression de l'offre japonaise
sur son marché propre, la C.E.E doit s'assurer
la maîtrise de la transformation des techniques de production en fonction des
rapports de coûts à l'échelle mondiale Il (O.
L'évolution des capacités concurrentielles, l'aptitude à conquérir de
nouveaux marchés est tout entière conditionnée par l'efficacité du mode de
production interne (2).
(1) G.LAFAY , Internationalisation et autonomie de décision, Economica,
1983.
(2) J.MISTRAL, Compétitivité et formation de capital en longue période,
Economie et Statistiques, février
1981.

, ... --'-'- -- .-,,_.>. '--'.'-'-'-.- . - ----.• '.- .-. __ .. '_.'_._••••.1••• _ ••
-33-
CHAPITRE
INTRODUCTIF
=========~==========
METHODOLOGIE GLOBALE
SUIVIE DANS CETTE ETUDE
Le
but de
ce
chapitre est de présenter la démarche
générale
suivie
au cours de
cette thèse,
de
préciser
les
concepts
utilisés
et d'expliciter les différentes phases
d'analyse.
SECTION
1
-
LES CONCEPTS UTILISES
DEFINITIONS
-
MESURES
L'étude des
flux
d'échanges
entre
une
zone
vendeuse
"i"
et
une
zone
acheteuse
"j"
s'appuie
sur une
représentation
matricielle
du
commerce mondial.
Deux niveaux de
représentation
sont distingués
dans
cette
étude
-
répartition
àes exportations et des
parts de
ôarché
tcus
produits
confondus
d'un
pays
ou
d'une
zone
vendeuse
"ia
entre
divers
pays cu
zones destinataires
"j".
-
répdrtition
des exportations et des parts de marché par
produit vers
ces mêmœs
destinataires.

-34-
l
-
1 -
Notations et définitions des
concepts
Dans
toute
cette
étude
- i
la
zone ou le pays vendeur
-
j
la zone ou le pays acheteur
- k
le Froduit 0:1 la catégorie ùe produit échangé
- t
le
temps,
l'année de
base
t
1973
l'année d.'arrivée
t
1984
Le
"Mond.e"
ensemble de
référence
~
-
Xl.jt = exportations du pays ou de
la zone
"i" en produits
"k"
vers
la
zone ou le pays
"j" à
l'année
"t"
n
Xki"
~
J
les
exportations
de
"1"
en produits
"k"
j=1
toutes
zones destinataires
confondues
-
Xij
les
exportations de
"i"
vers
"j"
tous produits
confondus
n
-
Xi
~
Xij
les
exportations
totales mondlales de
"i"
j=1
c'est-à-dire
tous produits
et
toutes
zones
destinataires
confondues
k
-
X
Exportations
du monde
en produits
k
- X
= Exportations
totales du monde
Soit la représentation matricielle
suivante
(
j=1
à
n
Pays
ou
zones destinataires
j
)
(
To ta.l
Xij
)
(
)
(
i=1
à
n
I-------------j-------------n
)
- - ' r i
(
j",
xli .:----------Xl j ---..:.-------Xin
-p
)
(
~
1
1
1
)
Ul
1
1
1
1
1
(
::l
l
1
1
1
1
)
1
l
,
1
(
OJ
1
)
'tJ
1
1
1
(
n
1
1
1
1
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1
1
1
1
(
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1
1
1
1
)
,
1
1
1
(
Xi
tIl
X 1-----------~
j-----------Xin
l
,
(
~
1 i .
j
i
1
)
Q
(
0'
1
1
1
1
)
1
!'l
,
1
1
(
1
)
1
1
1
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1
1
1
1
j
0'
l i
1
1
1
(
,-
1
1
1
)
,
(
tIl
1-'
1
1
>.
1 -\\1 •
j:'
,1
1
I-
(
n:l
n'
Xn'l----------Xn'j----------Xn'n
Xn
")
(
Il<
)
(
i Xij
XI------------Xj------------Xn
Xij
= X total
)
(
)

-35-
Les mémeo-
notations pour
les
importations:
-E
.. k
.
X
J.J
= les importations de "j" en produit "k"
J.
sont égales
aux exportations
en
"k"
en
provenance
du monde
vers
j.
-
l1j
2~ X .. k
k
i
=
J. J
les
impcrtations
tous produits
confondus
de
"j" ou les
exportations
totales du
monde
vers
j ,
Xj
k
M
~M
k
-
=
les
importations mondiales
en produit
"k".
J
j
.. k
- N
'Z~ M J
= les importations totales du monde.
kj
l
-
2 ~ Définitions et mesures des parts de marché
On d~finit alors
les parts
de
marché de
la
façon
suivante
"TT, j
-
IIJ.
Xij/Mj
Xij
la part de
"i",
tous produits
Xj
confondus
dans
l'ensemble
d~s
l:xport.ations
du monde
vers
"j".
c'est ~art de marché par zone è.estinata,ire
k
- 1fi
k
k
=
Xi
/B
part des
exportations de
nit!
en produits
"k"
dans
les
impor-
tations
en produits
"k ll
en
provenance du
monde
vers
I l ;
I l
.J

c'est
la part de marché
par produit
.
Tf ,k
.. k/
.k
-
J.J
XJ. J
MJ
X · .k/M,k
.,1. J
J
part des
exportations de
"i"
k
Xij/Xkj
en
"k" dans
les
importations
CI
produits
"k"
en provenance
du
monde
vers
"j".
c ' e s t la part de
marché
p-ar ;t?A:oGuit ct·p~= zone
destinataire

,', .. "',.,',.,',',,,.. ,.,.,_._,..,._._,_.,.,,'_._ .. ,_._.-,,"
-36-
On définit également
( lJ
les
concepts
suivants
part de
marché de
i
dans
j
part de
marché global de
i
I i j
est
appelé
"coefficient de prépondérance"
d'une
zone
"j"
dans
les exportations de
"i".
Il mesure
l'intensité
géographique
des échanges de
"i"
avec une
zone
acheteuse
"j"
et
i l
traduit les
liens privilégiés de
"i"
avec
"j".
I l nous
aidera à
repérer les
disp~rités éventuelles des
parts de
marché
selon
les
zones
acheteuses et suivant le
pays vendeur.
-
S k
= 1T i k / lfi
=
Xi k
/ Xi =
par t
de
ma r c h é
de" i"
e n pro ct u i t
"k"
i
~X, X
part de
marché
tous produits
de
"i"
k
S,
est un
indicateur de
la spécialisation d'un pays
vendeur
1.
"i" dans
une
catégorie
de produi,ts
"k".
c'est le
rapport entre
la part des exportations
en produits
"k"
de
"i"
dans
le
total des exportations
tous produits de
ce
pays
"i" et cette même part calculée pour
le monde.
Il nous
s~rvira à
repérer
les disparités des parts
de
marché
par prQdui~ pour un même pays vendeur.
J,
Ain s i
Si i
S ': '7 1

-
le produit
"k" occupe
une
part plus
1.
importante
dans
les
exportntions
de
"in
que dans
celle des pays
concurrents,
signe
d'une
certaine
spécialisation
en
ce
produit
"k".

-
que
la part de
marché
du pays
"i"
pour
"k"
est
supérieurE:
à
celle qu'obtient
ce pays pour
l'ensemble
des
autres
produits.
1 )
cf.
Rapport du CREI pour le
Cornm~ariat ~u Plan
P. 'MAILLET et Ph.
ROLLEf,
1984
'
1

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.:a.
-37-
k
-
Enfin
un
coefficient
x ..
x
,;LJ
... K:
i
x.
x
J;Z-
appelé
coefficient multiple ou de
marché élémentaire,
conjugue
les disparités par produit et par
zone
destinataire
selon
le .pays
vendeur.
Ces
concepts
seront utilisés
suivant
les
zones
destin~taires
et selon
la nature
des produits
échangés pour
les deux
concurrents.
4 -
3 ~ Le découpage géographique des pays tiers
Un
critère
a
été privilégié pour ce découpage
c'est
la sphére d'influence
refletée
soit par la nature
des
relations
historiques,
soit par la proximité
géogra~
phique ou culturelle.
Les
pays
tiers
comprennent J8 p~ys classés et regroupés
p~r
zones destinataires.
D~x zones sont ainsi distinguées
(cf.
tableau P.31)
Ainsi,
-
la zone
1
représente
l'AELE
.,..
la zone
2
représente
les pays
candida'cs
à
l'entrée
a,u
r;).arché
commun t\\i\\ °60
- la zone 3 représente l'Afrique Subsaharienne
~
la
zone
4
représente
les NPI
d'Asie
du
Sud.,..Est
..
la
zone
5
représente
l'Amérigue
du Nord
-
la
zone
6
représente
le
Moyen,Orient
-
la
zone
7
représente
le Maghreb

1._.
-38-
~:-:=-::-T:E:ENTRANT DANS LA DEFINITION DES ZONES
1
- ALGERIE
20
- MALAISIE
2
- AUTRICHE
21
- MAROC
3
- AUSTRALIE
22
- MEXIQUE
4
- ARABIE SAOUDITE
23
- NIGERIA
5
- ARGENTINE
24
- NORVEGE
6
- BRESIL
25
- NOUVELLE-ZELANDE
7
- CAHEROUN
26 - PORTUGAL
8
- COREE DU SUD
27
- PHILIPPINES
9
- ESPAGNE
28
- SENEGAL
la - C.OTE D'IVOIRE
29 - SUEDE
11
- EMIRATS ARABES UNIS
30
- SUISSE
12
- FINLANDE
31
- SINGAPOUR
13 - GABON
32 - TAIWAN
14 - INDE
33
- THAILANDE
15
INDCNESIE
34 - TUNISIE
16 - IRAK
15
- ETATS-[JNIS
17 -
IRAI':
36 - VENEZUELA
18 - KOWE IT
37
- Zl\\ l l',E
19
- LIBYE
3G
- C1\\N I.DA
=======~;=====:=======.===~

·-39-
LISTE DES PAYS TIERS CLASSES PAR ZONE D'IMPORTATION
-
1
Autriche,
Finlande,
Norvège,
Suède,
Suisse
:~
ESf'agne,
Portugal
-
3
Cameroun, Côte d'Ivoire.
Gabon,
Nigéria,
Sénégal,
Zaïre
-
4
Corée du Sud,
Malaisie,
Ir.donésie,
Philippines
Singapour, Taïwan,
ThaIlande
1
i
5
1
U.S.A.,
Canada
1
~---c.~~-------------E-'m-';-r-a-t-s-Arabe-s--u-n-i-~.·-,------'1
Arabie Saoudite,
L

~
Iran,
Irak,
Koweit
1
7
Algérie,
Libye,
Maroc,
Tunisie
1
8
Australie,
Nouvelle Zélande --.-----.-1
l 9
Inde
--B-r-é-s-~-' :-;!-é-X~-~
1
1 0
I--A-l:-'g-·-e"'""'n-t-i-n-e-'-,
-l.
u e , Vénézuela

-40-
la zone
8
représente
l'Australie Nouvelle-Zélande
la
zone
9 représente
le
sous-continent indien
la
zone10
représente
l'Amérique
Latine
Ce
découpage
ne recouvre pas
les
découpages
traditionnels
économiques en pays développés/pays en voie
de
développeBent,
pays
du Nord/pays du Sud,
pays
industrialisés/Tiers-Monde
qu'on
a
l'habitude de voir dans
les manuels.
I l
s'en
distingue par
l'accent mis
ici
sur l'aire
géogrephique
et la proximité
culturelle.
Les pays de
l'Est ont été volontairement exclus de cette
étude.
Une des
raisons
de cette exclusion est l'insuffi-
sante
comparabilité des
données
statistiques.,
Ces pays
commercent d'ailleurs beaucoup plus entre
eux qu'avec
les
zones
vendeuses que nous
étudions.
I
-
4
-
Les produits
L'étude porte
sur
19 produits manufacturés
choisis
dans
les
sections 5 , 6 , 7 , 8 de
la nomenclature
C.T.C.I.
(classification
type
du
commerce
international)
à
3 décimales
(Réyision ~
pour
lSJ3 et 2 pour 1984).
Ils
ont été
choisis
de
manière
qu'ils
représentent assez
nettement
la concurrence CEE-Japon
sur
des
marchés Tiers.
Le
seul
cri~ère de
choix est donc que
ces p~oduits soient
effectivement vendus par les
deux
zones
export~trices vers
au
moins
cinq des
zones
importatrices délimitées
ci-dessus.
On
trouve
le
tableau des produits page
suiv~nt~.
Par ailleurs
l'étude porte sur
la périôde
t973L}984
Les
concepts
étant définis et mesurés,
on va dans
la section
suiv~nte e~fliç~t~~ ~es d1ffére~t~~ p~~~es de l'~n~lyse.

-41-
LISTE DES PRODUITS CHOISIS
DANS LES SECTIONS
5,
6;
~,
9 de la C.T.C.I.
A 3 DECIMALES
(REVISEl)
~ode
CTCr
Dénomination du produit
flëv.
1
512
Produits chimiques organiques
651
Fils et filés
textiles
675
Feuillards en fer ou en acier
678
Tubes,
tuyaux et aç'cessoires de
tuyauterie:
en
fe:: ou en acier
695
Outils
à
mains
et outils peur Ir..è.ch:"nes
1
712
Machines et appareils agricoles
1
714
Hachines
de
bureau
715
Machines pour le
travail des métaux
723
Equipement pour la distribution d'électricité
724
Appareils de
télécomQunication
- - - -
1
725
Appareils électriques
à
usage
domestique
1
1
731
Matériel roulant pour chelliin de
fer
1
732
Véhicules automobiles routiers
1
735
Navires et bateaux
861
Appareils et
instruments scientifiques,
médicaux d'optique,
de
mesure
862
Appareils photographiques et cinématographiques
864
Horloa .. rie
1
891
Instruments de musique,
app.
peur
l'enregis-
trement
et
la re p roduc"Cion du son
;
p arties
e~ arcessoires
894
Vo~tures d'enfal.
,;,
jouets,
jeux et
articles
pour
divertissement

-42-
SECTION
II
-
LES
DIFFERENTES PHASES D'ANALYSE
Cette étude
comprend 2 parties
II
-
1
-
La première
partie est
une
analyse
d'ensemble de
la concurrence C.E.E.-JAPON dans
les
diyerses
zones
destinataires
Elle
cherche
à
comprendre pourquoi
le
Japon vient
"bousculer"
la CEE
sur un certain nombre
de
marchés
et qu'il
le
fait
iné-
galeœ~nt sur un certain nombre
de
zones.
Dans
cette partie l'analyse sera menée
en
2
étapes
II
-
1 -. 1
II
-
1 -
11- &'Qb~e~v~t~o~ Ka~t~e~l~ de la ~r~i~s~n~e~ ~e~ ~a~t~
~e_m~r~h~ ~u_J~Qn_d~n~ ~e~ ~i~e~s~s_z~n~s_d~s~i~a~a~r~s
~o~s-9~o~u~t~ ~o~f~n~u~
Pour
cela et sur la base
des
statistiques
disponibles,
on
donnera
les
exportations du Japon
et de
la CEE
dans
le monde,puis
vers
les
10
zones destinataires,
les
importations
des
zones pour di~ rses
an née s
Cl '9 73 à 1 9 84). 0 n cal cul e r a e n sui t e l e spa r t s de ma r ch é t 0 u s
produits
confondus
des
deux concurrents.
L'intérêt de
cette
démarche
est
de
déceler
~.s éventuelles disparités
œs parts
selon
les
zones
acheteuses
et suivant le pays
vendeur,
l'inégale
répartition des parts
japonaises entre
les
divers
desti-
nataires
et par
conséquent
l'inégale ampleur
de
la
concurrence
vis-à-vis
de
la CEE
sur
les
marché$
considérés.
'Ces
disparités
seront repérées
à
l'aide
de
l'indicateur Iij
définie
ci-dessus et
expliquées.

-13-
II
-
1
Une
analyse
globale
tous produits peut
cacher des
disparités qui
sont importantes si
l'on descend à
un niveau de détail
assez
fin
au niveau des
produits.
Une part
de marché globale
élevée peut provenir simplement d'un
montant
élevé des exportations pour une catégorie particulière de
produits.
Le
repérage
des
disparités
au niveau des
produits à
l'aide
de
l ' i n -
k
dicateur Si permettra de mettre
en évidence
les spécialisations
res-
pectives
et
les
avantages
comparés
des
deux concurrents pour certains
produits.
entre
les
deux
concurrents
zones
destinataires
-
Une
première phase
d'analyse
met l'accent sur
une
série
de
facteurs
traditionnels
liés
à
la nature
des biens
échangés
(chap.
II)
et qui
dépend des
dotations
factorielles
et des
agrégats
économiques.
L'importance
de
la croissance du P.I.B.
du pays
vendeur,
son effort de
recherche-développement,
la qualification
de
sa main-
d'oeuvre et
la volonté
d'ouverture
du pays
acheteur seront soulignés.
Les
disparités ,selon
la nature
des biens
échangés,
leur
contenu en
travail qualifié
et en
capital
et l ' e f f o r t de
recherche-développement
des
deux concurrents ,n'expliquent qu'en partie
leurs
différences

-44-
de performances
à
l'exportation
sur
certains marchés.
L'explication
des performances
globales
par
la prise en compte de
ces
seuls
facteurs
ne
fait pas
apparaltre
le
rôle d'autres
facteurs
liés
à
la
spéci-
ficité
des
relations pouvant
exister
entre
le pays
vendeur
et
une
zone destinataire précise qui
explique qu'un pays
privilégie
tel
marché plutôt que
tel
autre,
comme
la proximité
géographique
mesurée
par
la distance
Dij
qui
les
sépare,
les
liens
historiques
Hij .
existants ou ayant
existé,
l'aide
économique Aij
de
i
octr~yé~à
j .
C'est pourquoi,
-
Une deuxième phase
d'analyse
dresse
l'inventaire
de
ces
différents
facteurs
et s'efforce
de mesurer
leurs
influences
respectives sur
le
niveau des parts
de marché
observées.
Pour se
faire,
une
relation générale entre
les
parts
de
marché
et
ces
variables
explicatives
sera posée et estimée
selon la méthode
des
moindres
carrés.
On mesurera ainsi
et on appréciera la sensi-
bilité des parts
de
marché
aux différentes
variables
liées
au type
de relations entre
un pays
vencà ur
et une zone
acheteuse.
II
-
2
-
La deuxième partie
est
une illustration
de
la
concur-
rence
CEE-Japon sur
une
zone
destinataire
précise.
C'est la zone
3 selon notre
découpage
l'Afrique
subsaharienne
d'où on a
choisi 6
des plus
gros
importateurs
de produits
manufac-
turés
en provenance des pays exportateurs qui
nous
intéresse ici.
~
choix de
cette
zone ,pour illustrer la concurrence
CEE-JAPON ,n'est
pas
"innocent".
C'est une
zone
historiqœment et économiquement
liée
aux plus
grands
exportateurs de
la CEE.

-45-
Le
fait
qu'on observe,depuis quelques
années,une
percée
japonaise
sur ces
marchés,généralement pauvres en
ressources
financières
mais
riches en matières premières,illustre peut-être
mieux la
concurrence
que
le
Japon
exerce
sur des
marchés
longtemps
occupés
par ses partenaires au sein
de
l'OCDE et ses méthodes
de
conquêtes
extérieurœ9.
Après
avoir présenté
le
schéma d'analyse
de
la concurrence
dans
éètte
zone,
car tous
les pays CEE ne
sont pas
ou peu
concernés
par celle-ci,
nous
étudierons
les
accords
commerciaux qui
lient
cette
zone
à
la CEE,
ce
qui
nous permettra d'apprécier
l'intensité
des
liens
économiques
avec
la CEE.
Nous
vérifierons
ensuite
dans quelle
mesure
les
variables
de
spécificité des
relations
entre
un pays
vendeur et une
zone
acheteuse expliquent le
niveau des parts
de
marché si
l'on exclut
de
l'analyse le
contenu en
travail qualifié et en
capital des
produits
échangés,
le t a r i f douanier et
le niveau de
PIB du pays
acheteur.
Concrétement,
on fait
ici
l'hypothèse
simplificatrice
que
le
niveau des parts de
marché pour un pays industrialisé
vendeur
s'explique essentiellement par
le type
de
relations que
ce pays
noue
avec
la zone
sous-développée
acheteuse.
L'analyse
de
la concurrence
sur cette
zone
concernera
2 des
19
produits
choisis
dans
la première partie
:les
automobiles,
les
appareils
de
télécommunication
(principale~nt les
récepteurs
de
télévision et
les
récepteurs
radio)
et 4 pays
de
la CEE
la
France,
le
Royaume-Uni,
la Belgique,
et
la
R.F.A.

~46-
Cette
illustration permettra de
voir,non
seulement comment
se
fait
la percée
japonaise sur
des pays n'appartenant pas
à
sa
sphère
d'influence,mais
également
si
les
facteurs
explicatifs
définis
au chapitre
III
de
la première partie
s'appliquent pour
ces pays,
sinon quels
autres
éléments quantitatifs ou qualitatifs sont à
prendre
en compte pour expliquer
la percée
japonaise
-
faible,
mais
réelle-
sur ces marchés.
SECTION
III -
SOURCES STATISTIQUES ET UTILISATIONS
Il existe
une
documentations
statistique
abondante
sur
le
commerce
international
1°)
-
Les publications
de
l'Office
Statistique
des Nations
Unies
L'O.N.U.
publie
chaque
année
un
annuaire
du
commerce
international
pays par pays,
puis par produit C.T.C.I.
au niveau; décimales,
et enfin,depuis peu,un essai de
décomposition par produit C.T.C.I.
et par pays exportateur et importateur est
amorcé
afin
d'obtenir
une
matrice
complète
d'échanges par produit et par pays
destinataire.
L'inconvénient d'une telle
décomposition est qu'elle
risque
de
som-
brer dans
une sorte
de
comptabilité minutieuse mais pas précise,
car les
chiffres ne
sont pas
toujours
~omplets,et de
masquer
les
évolutions
essentielles du
commerce extérieur
d'un pays.
Elles présentent cependant un
avantage
certain
les
statistiques
sont présentées en
volume
et en valeur et sont exprimées
en
une
monnaie
commune
le
dollar américain.
Pour notre
étude,
au niveau des produits C.T.C.I.
à
3 décimales,
ces
statistiques
couvrent l'ensemble des pays
étudiés
et
sont dis-
ponibles pour la pé~iode d'analyse choisie ici
(~973~1984).

-47 -
2°)
-
Les
statistiques de
l'O.C.D.E.
L'Organisation
de
Coopération et de
Développement Economique
(O.C.D.E.)
publie
chaque
année
des
statistiques
relatives
au
commerce
extérieur des pays
membres
et des
statistiques
rétros-
pectives.
si
les
données
sont trés
précises
au niveau des pays
membres,
elles
restent assez globales si
on
veut
analyser
les
échanges
extérieurs par produit
au niveau '3
décimales
de
la C.T.C.I.
Certains pays
étudiés
dans
le
cadre
de
ce
travail
sont
également
souvent
classés
dans
le
poste
"reste
du monde" quant
à
leurs
échanges
avec
les
exportateurs concurrents
analysés
i c i .
Néanmoins,et
compte tenu de
la relative précision de
ces
statis-
tiques,
les
données
de
l'O.C.D.E.
sont privilégiées
ici pour
la
la construction des
tableaux d'échanges par pays
tous
produits
confondus
et
lorsqu'un
des pays
destinataires
manquait,
nous
avons
été amené à
nous
reporter
aux statistiques
de
l'O.N.U.
Au niveau
des
exportations
des
deux
concurrents par produit C.T.C.I.
à
trois
décimales ,puis
par produit et par pays
destinataire,
les
statis-
tiques
de
l'O.N.U.
sont utilisées
sauf si
celles-ci
sont données
par
l'O.C.D.E.
auquel
cas,
ces
dernières sont privilégiées.
~)
-
D'autres organismes
internationaux
Ce
sont
le
F.M.I.,
la Banque Mondiale
la C.E.E., le GATT qui
publient également des
statistiques relatives
au
commerce
extérieur.
Ces derniers
sont uniquement consultées dans
le
cadre
de
cette
étude pour une
vérification rapide
de
la plausibilité et de
la
cohérence
comptable des
chiffres
avancés par
les premiers orga-
nismes
cités
et ne
sont pas
utilisés pour
la
construction
des
tableaux.

La
richesse
de
la documentation
statistique
relative
au
commerce
international
rend
souvent
son exploitation extrêmement difficile.
Notre
découpage
géographique
quasi-continentale,
le
choix des
pro-
duits
au
niveau 3
décimales
de
la C.T.C.I.,
l'analY2 lde
la
con-
currence
CEE-Japon
sur des
pays
tiers,dont
certains
sont
souvent
groupés
dans
les publications
traditionnelles
et
les
études
sur
le
commerce international
dans
un poste
"reste du monde",
exigeaient
un
t r i
subtil e t cohérent
entre toutes
les
statistiques disponibles.
C'est ce
que nous
avons
fait
en privilégiant celles qui
donnent
le s
exporta t i on s
en
une
monn aie
commune
de
la CEE e t
du J ap on
vers
les
38 pays
étudiés
pour la période
d'analyœ
retenue
ici
(1~73-1984) et pour les produits C.T.C.I. à 3décimales choisis.
Beaucoup d'analyse
sur
le
commerce mondial ,principalement
lorsqu'il
s'agit des produits
manufacturés
et des pays
industrialisés,
prennent comme
eûse~ble de
référence
l'OCDE,
négligeant ainsi
une
part importante
de
ce
commerce
réalisé par les
nouveaux pays
in~us~
trialisés
(NPI)
d'Asie
ou
d'Amérique
Latine.
Cette
analyse ,valable
i l y
a
quelques
années,
mérite d'être
renouvelée pour avoir
une
vue
générale
assez réaliste
des parts
des
différents
exportateurs.
Car les
exportations réalisées par ces pays,
dits
nouvellement indus-
trialisées,
ont une
incidence non négligeable
sur
les
niveaux
relatifs
des parts
des pays
industrialisés qu'on
étudie
(voir OCDE,
Incidence
des
NPI
sur la production et
le
commerce
de
produits
manufacturés)
C'esi pourquoi,
dans
toute
cette étude,
l'ensemble
de
référence
est
le
monde et i l
ne
faut
donc pas
s'étonner de
trouver des
chiffres
qui
semblent contradictoires avec
l'opinion couramment admise
et que
l'on
trouve
généralement dans
les publications.

TABLEAU
1
(Bis)
REPARTITION
DES EXPORTATIONS TOTALES
DES PAYS CONCURRENTS ENTRE OCDE ET NON QCPE {%J
(
(
:
1973
:
1974
:
1975
:
1976
:
1977
:
1978
:
1979
:
1980
:
1981
:
1982
: ,1983
:,1984)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
(
(
JAPON
(
OC DB
:
50,4
:
46,1
:
40,7
:
46,3
:
46,5
:
46, 1
:
4~,6
:
46,0
:
'47 ;3
:
48
:
51 ,3
: 56 p
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
NC-'ï,
OCDB(
49,6
5 j ,9
59,2
~f~-, 7,
53,5
5j ,9
53,4
54
S -' , 7
52,0
48,7
;44P
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(
(
U.S.A.
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
OC;)}:;;
63,7
61 ,5
'::> 7 , 7
:
59,1
59,5
57 ,3
57 ,9
56,6
55,2
55,1
58,5
~59p
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(
Non OCDE:
j '3 , LI
:
.j-5 , 7
:
39,0
:
38,2
:
37 ,5
:
39,0
:
39,9
:
41 ,4
:
42 ,5
:
41 ,5
:
38,4
; 37 ~
(
(
.
.
(
C.E.E.-l0
\\
:
:
:
:
:
:
:
:
:
,
~
(
OCDE
:
7'J,2
:
76,"'3
:
72 ,6
:
7"4,7
:
74,0
:
73 ,8
:
75,7
:
74,6
:
72 ,5
:
74,0
:
75,5
:77~
(
Non OCDE:
:
:
:
:
:
:
19,9
:: 2 , 7
:
:
2. 6 , 7
24,6
25 ,2
24,8
22,7
:
:
2'3 ,6
26,5
25,0
23,6
(
: 22
.
p
:
:
:
:
:
:
:
(
Sources
:
Statistiques
rétrospectives
1960;'1984,
OCDE,
1986
;)
.r.:-
U)
',1

- S 0-
PREMlERE PART lE
ANALYSE
D'ENSEMBLE
DE
LA CONCURRENCE
C.E.E.-JAPON

-51-
Cette partie est une
analyse
d'enremble de
la concurrence
C.E.E.-Japon pour la période
1973- 1984.
-
Dans
un premier temps,
l'analyse
aera
faite
tous
produits
confondus sur
les marchés
des
différentes
zon~s délimitées
ci-dessus.
-
Dans
un
deuxième temps, e l l e est faite par produits
toutes
zones
destinataires
confondues.
L'intérêt de
cette démarche
est de mettre
en
évidence
les
disparités
éventuelre,s
des
parts
de-marché
des
deux con-
currents
entre
zones e t entre produits puis ~ecœ rcher
des
éléments
explicatifs de
ces
disparités.
Les positions
respectives
concurrentielles de la
Communauté
Européenne
et du Japon
seront observées
,-
factuellement
et
analysées
sur
les marchés
géographiquese t
sur
les marchés-produits
et leurs modifications
relatives
entre
t973
et 1984,
expliqu~es.
Notre
objectif
étant de
comprendre et d'expliquer
la répar-
tition
différentielle des
ventes des
deux
conc~rrents,
l'analyse
sera menée par prise en compte successive
de
divers
éléments explicatifs de
cetœ
répartition
jusqu'à
laisser un
résidu.
Ge dernier est- ensuite
décomposé
et
une
relation générale
entre
les parts de
marché
et
les
éléments de
celui-là posée
et testée.

-52-
-
Le
chapitre
l
de
cetm :partie
cherche
à
faire
comprendre
'la
logique
de
la conqu@te des
marchés:extérieurs par
le
Japon et dégage quelques
éléments généraux
explicatifs
des
disparités
et ses parts
à
l'exportation
selon les
zones destinatrices
considérées et relativement à
la C.E.E.
~ Le chapitre
II met
l'accent sur
l'explication des dispa-
rités des parts
à
l'exportation
liée
à
la nature des
produits échangés
suivant le degré
de
spécialisation du
pays vendeur dans certaines catégories de produits et
selon l'intensité de
la demande de celles-ci
sur
les
marchés
géographiques des
zones délimitées
ci-dessus,
suivant le
çontenu en
travail qualifié et l'intensité capitalistique
de
ces produits.
MaiSles
facteurs explicatifs de compétitivité
structurelle
relative d'un pays,induite par
la nature des produits
échangés,n'€puisent
pas tous
les déterminants possibles de
la croissance de ses parts de marchés
à
l'exportation
i l subsiste un
solde dont quelques
éléments
sont récemment
pris en
compte dans des
travaux
sur
le
commerce
international.
C'est pourquoi
le chapitrerI~ de cette partie
sera destiné
à
dresser un
inventaire de ces divers
éléments
et
à
présenter
un modèle de
régression entre ces
éléments et les parts
de marché détenues
par
les deux concurrents
sur
les diverses
zones.
===========================

-53-
(
(
(
CHAPITRE
l
(
==========
(
(
LA CONQUETE DES MARCHES PAR LE JAPON
(-~-----------------...,..---
La capacité pour
un pays de conquérir des marchés extérieurs,
toujours au détriment d'autres concurrents et quelquefois
pour les mêmes produits,
reflète bien la compétitivité
globale de
son économie.
Cette compétitivité globale est appréciée
ici à
travers
l'observation des parts de marché sur les diverses
zones et
i
leur évolution au cours d'une période déterminée
1973- 1984.
i .
Ce sera l'objet de la Section
l
de ce
chapitre.
Cependant,
l'ob3ervation d'une croissance des parts
de
marché à
l'exportation pour un pays et sur une
zone
est
simplement un
con~tat de sa compétitivité,
de
son dynamisme
relatif
sur ce marché.
Celle-là n'explique pas celle-ci,
et
cette croissance ne
se
fait pas d'une manIère uniforme
sur
les divers marchés destinataires.
On constate,
en
effet,
des disparités entre paY3 qui
peuvent
s'expliquer,soit p~r la dimension économique du pays vendeur
et/ou du pays acheteur ct la plus ou moins grande O\\lVerture
extérieure du pays importateur,
soit par d'autr8s 61éments.

-54-
Partant de
l'observation
factuelle
des parts de marché
du Japon et de
la CEE
sur
les
zones
considérées
tous produits
confondus pour
une
année
donnée
d'abord,
ensuite
sur
une
période,
on pourrait être amené
à
constater
une
grande
dispersion
entre march$destinataires
selon
le pays vendeur.
Cette dispersion
sera appréciée
par
la comparaison
entre
la part de
marché du pays
i
vendeur
dans
le
pays
j
acheteur
tous produits confondus au numérateur
à
la part
de
marché globale de
i
dans
le
monde.
La
section
II de
ce chapitre
s'attachera à
distinguer
divers
pays
regroupés
en
zones où
se
fait
la percée
japonaise et à
expliquer
la répartition différentielle de
ses ventes
entre
les divers marchés destinataires et relativement
à
la CEE.
Poqrquoi
le Japon privilégie-t-il
tel marché plutôt que
tel
autre
? Pourquoi le Japon a-t~il des parts de marché élevées
sur
certaines
zones
(et lesquelles
?)
et pas d'autres?
Comment ontévolué
ces parts entre 1973
et 1984
?
Cette
évolution
s'est-elle
faite
au détriment de
la CEE et
sur
quelles
zones
?

\\
-55-
SECTION
l
-
L'OBSERVATION
FACTUELLE DE
LA CROISSANCE
DES
?riRTS 0E
MARCBE
A
L'EXPORTATION
Pour
apprécier
les
performances
globales
à
l'exportation
d'un pays,
on
est
conduit
souvent,
faute
de
statistiques
disponibles
sur les
prix relatifs,
à
se
rabattre
sur
des
indicateurs
appr0ximatifs
comme
l'évolution de
la part
de
marché extérieure.
Celle7ci
d~?end à
la
fois
des
facteurs
directs
ec compé-
t i t i v i t é
Cl:'rix,
délais
de
livrëüson,
etc . . . ),
mais
également de
la capacité de
produire des
biens
fortement
demandés
sur
les marchés extérieurs qui
commande
l'évolution
de
la structure
par produits et
l'orientation géographique
des
exportations.
L'observation
alors,
de
l'évolution
de
cette
part
de
marché
globale extérieure
conduit au premier niveau,
à
sc
poser plusieurs
~uestions donL
les
réponses ne
seront
connues qu'après
analyse
aux 2e
et 3e
niveaux de
la. struc-
ture
des
échanges par produit puis par produit et par
zone.
l
-
1 -
La
concurrence par marché
de
destination
Avant
de
voir
les performances pai:.- ïuarché
de
destindti aL
tous produits
confondus,
nous nous
intéressons
aux ?erfor~
mances globales
au niveau mondial
(toutes
zones
confondues)
l
-1-.1
-
La
concurrence
d 1 ensembl~
Le
t~b~eau 1-1
donne
les
flux
d'exportation des
trois
concurrents
(Japon,
CEE,
USA)
et refl~te aussi
leurs perfor~

TABLEAU
1-1
_
EXPORTATIONS TOTALES MONDIALES DU JAPON,
DE
LA CEE-10,
ET DES
USA
(EN MILLIONS
DE DOLLARS
USA)
(
. . . . . . . . . . . . . . )
(
;
1965
;
1970
;
1973
; 1974
;
1975
;
1976
;
1977
;
1978
;
1979
;
1980
;
1981
;
1982
;
1983
;
19~A )
(
: : : : : : : : : : : : : : )
(
: : : : : : : : : : : : : : )
(
: : : : : : : : : : : : : : )
~ JAPON
~
~
~ 36772~ 5SS~8~ 57754~ 67203~ 80470~ 97501~ 10296~ 12954~ 151919 L3858~ 146801170'03-8;
(
: . : : : : : : : : : : : : : )
(
: : : : : : : : : : : : : : )
(
U.S .A.
:
:
:70246
:97143
:106157 :113323 :117963 :140003 :173649 :212887 :225777 :206045 :194620 :210217
)
(
.
. .
: : : : )
(
:229599 :315523 :322963 :369298 :414930 :490678 :640290 :768328 :679:'37 :649:334
(
C.E.E.-10
:621~35 :632394 ))
(
(
.
. . . .
. .
.
.
.
.
.
.
.
.
)
( O.C.D.E.
;390959;5~2398;567740;6~1422;714935;85~457;105151412344851208116115063è11375861211214))
(
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
J_M0NDR
:
:
:
574:
836
:
873
:
991
:
1125
:
1303
:
1&38
:
1985
:
1970
:184~,7: 1807 : 1915
)
(
: : : : : : : : : : : : : : )
Données du ~onde en Milliards
SOU~ces : Statistiques Rétrospectives,
1960/1984,
OCDE,
1986
'1
(.n
0"1
"

T 1'>l3:;:'S 1\\ Ü
:':-2
-
PARTS
EN
%
DES EXPORTATIONS
DE
LA
CEE
ET
DU
JAPON
-
DANS
LES
EXPORTATIONS
MONDIALES
(~ x 100 )
x
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
ij
(
:1965:
1973
:
1974
:
1975
:
1976
:
1'977
:
"1978
:
-1979
:
1980
:
1981
:
1982
:
1983
:
1984
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
--------- ---- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------ -------
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( JAPON
:
4,5:
6,4
:
6;6
:
6,4
:
6,8
:
7 , 1
:
i' , 5
:
6,3
:
6,4
:
'0,7
:
7 ,9
:
8 ,9
:
E,8
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(USA
: 14 ,4:
12 ,2
:
13 ,2
:
13 ,6
:
12 ,9
:
1 1 , 4
:
11 ,3
:
11 ,5
:
12 ,2
:
1 3 , 6
:
1 2 , 9
: 12 , 1
:
11 ,,0
)
'.
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(CEE-l0
:34,1:
36, 9
:
~2,6
:
33 ,7
:
3'2 , 7
:
3'3 , 4
:
35,0
:
34, 9
:
33,6
:
29,8
:
30,6
: 30,1
:
28,2
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(RFA
:
9 , 5 :
11 , 9
:
10,8
:
1 1 , 1
:
11 ,4
:
11 ,5
:
11 ,8
:
10,2
:
9,6
:
9,1
:
9,4
:
9,2
:
8 ,9
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(FRANCE
:
5 ,4:
6,2
:
6,3
:
6,2
:
6,4
:
6, 1
:
'6 , 7
:
6, 9
:
7 ,1
:
6, 1
:
6,6
:
~,7
:
5 , 1
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(R.
UNI
7 ,0:
7 ,3
:
4, 9
:
l, 7
:
4,5
:
4,8
:
4, 9
:
5,5
:
5,':3
:
5,1
:
5,3
:
5 , 1
:
4, '9
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
,
(UEBL
:
~ ,4:
'3,9
:
3,8
:
3,6
:
3 , 9
:
3 ,8
:
3,9
:
4,5
:
3 ,8
:
3 ,2
:
3 ,2
:
3,2
:
2,8
)
(
(ITALIE
:
3 ,8 :
3 ,8
:
3 ,5
;
3 ,1
:
3 ,3
:
3 ,0
:
3 ,1
:
3 ,6
:
3 ,9
:
3 ,3
:
3,2
:
3,1
:
2,9
(
(PAYS
BAS
:
~ ,4:
4,2
:
4 , 0
:
4,8
:
4 ,1
:
4 ,2
:
4 ,3
:
4 ,3
:
4 ,1
:
3,5
:
"'.3 ., 7
: ~, 7
:
3,4
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(I SLANDE
:
o,3 :
0,3
:
0,2
:
0,2
:
0,3
:
0,3
:
0,4
:
0,5
:
0,6
:
Q,4
:
0,4
:
0,4
:
0,4
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(DANEMARK
:
1 ,2 :
1 , 0
:
0,9
:
0,8
:
1 ,0
:
0,9
:
0,8
:
0,6
:
0,5
:
1 ,1
:
1 ,1
:
1 ,2
:
0,3
)
(
:
:
:
:
:
:
;
:
:
:
:
:
)
( GRECE
:
o,2 :
0,2
:
0,1
:
0,1
:
0,2
:
o , 1
:
0,1
:
0,1
:
0,05
:
0,09
:
0,09
:
0,07
:
0,01
)
(
Sources
:
OCDE'
eNU
"
VI
--J
-,

-58-
,il
1
1
1
!
'11:
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1
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1
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1
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1
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1
1
11 I i i ,
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1
6
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3
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1
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2
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1
1
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1
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1
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i
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i
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1
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, :
i ;
,,,
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l
1
1
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1
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l
'
f )(~
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'\\il
1
.... ',
" .., '
" "
.1

-59-
VARIATIONS DES PARTS
DE MARCHE
GLOBALES 1973/1984
(
(
1973
1984
1973/1984
(
)
(-------------------;-----------;-----------;-----------)
(
)
( USA
12 , 2
11 ,0
0 , 9
)
(
)
(
)
(
JAPON
6,4
8,8
1,3
(
(
( CEE - 1 Ü
36 , 9
28 ,2
'0 , 7
(
(
RFA
11,9
8,9
0,7
(
(
FRANCE
6,2
5,1
0,8
(
(ROYAUME-UNI
7,3
4,9
0,6
(

-60-
~ances globales
mesurées par
les parts
de
marché
(Tableau 1-2)
àont l'évolution
dépend de
celle
du
cemmerce mondial,
puisqu'elles
sont calculées en
référence
à
celui-ci,
de
l'orie:r.tation
géographique
des
flux
d'exp')rtaticnentre
zones
et
de
la structure par produit des
échanges.
Si
l'on observe
ces
flux
et
leurs
niveaux
pour
l'année
de
base
1973
(tableau 1-0 1),
on
constate
que
le
montant des
ventes
totales
de
la CEE était
six fois
supérieur
à
celui
du Japon et
3,2
fois
celui
des
ventes
des
Etats-Unis.
';n
1984,
ce
montant ne
représente
plus que \\3,7
fois
les
eX}?Ortati011'::'
d'..J. JOapor,
et 3
fois
celles des
USA.
p.insi
la croissance
des
export&tions
du Japon
a
été plus
rapide
que
celle
de
ses
concurrents
(4,6 peur
le
Japon
pour 84/73
cOfitr~ 2,7 pour la CEE-la et 2,9 pour les USA)
Ce
dynamisme
à
l'expor~ation du Japon
est dO
en
grande
partie
au ry~hrue de
croissance
des exportations
de
produits
manufacturés
qui
re?résentent plus
de
sa % des ventes
totales
du Japon
à
l'ext8rieur.
(cf.
tableau p.
suivante)
Alors que
ce
rythme
ne
cesse
de
croître pour
le
Japon
depuis
73
(84/7'3,
4,1)
la CEE
enregistre
une bais::;e
conti-
nue
de
ses exportations
de produits
manufacturé~, vers
les
pays-tiers,
celui des
Etats-Unis
ayant Deaucoup
fluctué
au
cours
de
la période,mais
conservant en
tendance
un niveau
élevé.

-61-
TABLEAU
l
-
3
EXPORTATIONS
DE
PRODUITS MANUFACTURES VERS
LE
MONDE
(mds
de
$)
(
(
l' ]l. YE l c;.;7 3
1 984
84/ 7 3
(
)
(----7----~-----------:---------:---------:---------)
(
)
( JAPON
34,9
1G5,0
4,7
(
(USA
44,7
143,7
3,2
(
(
RFA
60,3
148,6
2,4
(
( FRANCE
26,0
70,4
2,7
(
rs.'ALIE
18,6
63,1
3,3
kOY l-,UI·Œ ~ UN l
25,6
62,6
2 ,4
GEBL
18,4
37 ,2
2 , 0
PAYS
BAS
13 ,9
33,8
2 ,4
MONDE
347 ,5
:1148,0
3 ,3
Sources
GATT,
1986

-62-
Les
flux
totaux exprimés en pourcentage
des
exportations
mondiales
(tableau 1-2)
révèlent
l'ampleur
des
performances
globales
de
Japon.
Sa part du
comBerce
mondial
augmente
de
13
% au
cours
de
la période,
celle
des
USA de
9 % et
celle
ùe
la CEE-10
d~
7
%.
Ce t te pe r formell ce
du Japon
.,
-
peut
avoir été
entrainée par
les vrogrés
des
échanges
mondiaux et avoir
cru proportionnellement â
cette
cr'oissance
elle peut
avoir
été
due
a
l'augmentation de
l'importance
dans
le
commerce
mondial
des
principaux p~odults qu'il
exporte
-
elle reut
3'~tre faite
sur q~elq~es pays Ou zones
dont
l'importance
dans
le
cocmerce
mocdial
ci
fortement
augnenté
et vers
lesquels
i l exporte
intensément
elle peut
Dvoir été possibl~
grâce
à
l'évolution
favo~
rable
de
l'écart entre
coûts
de production
et
niveau des
prix nondiaux
à
l'exportation,
Dans
tous
les
cas elle
n'a pu avoir
ét(
possible qu'en
On peut
ei~si décomposer

croissance
des
exportations d'un
pays
à
3
niveaux d~
désagrégation
successive
tenant
compte
de
la
croissance
du
commerce
mondial et introduisant une
distinction
entre
zone puis entre produit,
suivant en
celà
ç1e,
nombreux
auteurs mettant en évi'dence.
l'influe,nce
de
qljatre
effets
dur
l'évolution
de
la part de ~arché gloh~le.

-63-
Ainsi
R.
STERN décompose
l'accroissement des exportations
de
l ' I t a l i e
sur
la période
1962-1968 en quatre
composantes
principales et
à
trois
niveaux
-
Un premier niveau de désagrégation des
exportations
totales
du paye tous produits et
toutes
zones destinataires
con-
fondues
qui met en évidence un effet de
croissance
lié à
l'expansion du
commerce mondial.
Cet élément
indique ce
qu'auraient été les
recettes d'exportations
du pays
si
leur
taux d'augmentation
avait été
égal
à
la moyenne
mondiale
c'est-à-dire,
si
le pays
avait
maintenu
sa part des
export~tions
mondiales
au cours
de
cette période.
Un
deuxième
niveau de
désagrégation
des
expor-
tations
ventilées par pays partenaire ou par
zone
importatrice tous produits
confondus vise
à
isoler
l ' e f f e t
attribuable
à
des
facteurs
géographiques sur
l'accroissement
des exportations
sur une
zone
précise.
-
Un
troisième niveau relatif
à
la composition par produits
des exportations du pays
toutes
zones destinataires
confondues
attribuant l'accroissement des
flux
à
un
effet dit de
structure.
Enfin
un quatrième niveau
tient compte
de
la composition
par produit suivant
les marchés de destination
des
expor-
tations du pays.
C'est l ' e f f e t résiduel
dit
"de
compétiti-
vité" ou de concurrence.

-64-
Le
premier et
le
deuxième effet dépendent de
facteurs
exogènes liés
à
la demande étrangère
Le
troisième
et le quatrième
effet dépendent de
facteurs
internes au pays
liés à
l'offre
et sur
lesquels
ce pays peut
agir.
Notre attention,au cours de
ce
travail, sera centrée
sur ces deux
derniers effets,car
l ' e f f e t de
la composition
des exportations, selon
les produits, traduit
la capacité
du pays à
concentrer
ses efforts
sur
les exportations
pour. lesquelles la demande mondiale
est vigoureuse
et le
quatrième effet dépend des prix pratiqués par
le
pays et
ses principaux concurrents
à
l'exportation,mais
aussi
et
surtout de
facteurs
structurels moins explicites.
En
termes algébriques,
le modèle
se
traduit par
(X ~n
Z'f.(
)X.
te
1:
kj
rijk-r k
ijk
..
l
I I
I I I
+f~ ,.tn
to
ta
kJA
ijk-xijk~rijk X ijk )
- - - - -
IV
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - _ .__._-
t n
exportations
totales
de
i
à
l'année
t n
(1984)
X.1.
t
exportations
totales de
i
à
l'année
t O (1973)
1.
°
-
X.
-
r
taux de
croissance des
exportations mondiales entre
toet
~
k
r
taux de croissance des X mondiales en produits
k
r
taux de
croissances des X de
i
en produits
k vers
le monde
ik
-::: r
taux de
croissance des exportations de
i
en produits
ijk
k vers
le pays ou la zone
j

-65-
Cette méthode de décomposition
fut
également employée en
1976 par la direction de la prévision en France pour étudier
la pénétration des produits
français
sur les marchés de
ses principaux clients.
Tims et Meyer
-Zu.
Schlochtern
l'appliquèrent en
1962 déjà aux exportations de
la Hollande
mais
tenant "compte de
l'étroite corrélation existant entre
le
deuxième
et le
troisième
effet,
ils les
regrouperont
en
un
seul effet dit de
"structure"
tenant
à
la fois
de
la
composition par produits et de
la répartition par
zones
des
échanges du pays considéré.
Si
l'on applique cette méthode aux
exportations du Japon
entre
1965 et 1973 puis entre 1973
et 1984,
on est conduit
à
isoler les divers déterminants de
l'accroissement des
exportations de
ce pays et donc à
identifier
les facteurs
explicatifs des positions inégalitaires du Japon
suivant
la zone de destination
considérée
et l'intensité de
la concur-
rence qùJexerce
sur
le~ paY~ de la C~~ presents Sur le
marché.
Ainsi,
si l'on regarde
l'accroisse~ent des exportations du
~apon entre 1965 et 1973, ou x~973 - x~965 = 8 612 et
J ap
J ap
rentre 1965 et 1973 est de
15,8, doncl'effet,
dans
l'accrois-
sement des exportations du Ja~on, dû à
l'élargissement des
1973
'
échanges mondiaux est de X
.
=
1 274,6
c'est-à-dire que
j ap
dans
le
total des ventes réalisées-Ear
le Japon
à
l'extérieur
1274,6 millions de dollars,
soit 14,8
% sont dus
à
l'accrois-
sement du commerce mondial
sur
la période 1965-1973
alors
«
que
la CEE~10 n'a bénéficié de cet accroissement des échanges
que pou~ 7,1
% de
ses exportati~~.
,"

-66·-
Le
calcul
des
différents
effets
expliquant
l'exceptionnell~
rapidité
de
la
croissance
des
exportations
japonaises
effectué
par
L.
KRAUSE
et
S.
SIKIGUCHE
(1976)
pour
les
années
1970
1976
1)
conduit
aux
r.ésultats
suivants
46,4
% de
cette
croissance
s e r a i t
explicabl~ par
un
effet
d'appel
de
la
d~mande mondiale
35
% par
des
changements
structurels
de
l ' o f f r e
japonaise
12,4
% par
la
comp~titivité en
prix
et
seulement
6,2
% à
la
libéralisation
du
commerce
de
ce r t ai n e s
z ,) n es.
Nous
procéderons
quant
à
nous
pas
à
pas
dans
la
décomposition
de
la
croissance
des
exportations
japonaises
S~lÜIl
la
démarche
explicitée
dans
le
chapitre
rnfthodalogique.
~
A
un
premier
niveau
d'analyse,
nous
nous
intéressons
u
ta
lé.
composante
"trend mondial",
c'est-:-à-dire
rx i
tn
to
to
tn
to
to
Xi
'Xi
rX.
+
(X.
-X.
-rX.
)
l
l
l
l
résidu
1984
1973
1973
X
1984,197'3
,
t1973
X.
-x.
rX.
+ (
.
_
X.
- r ,( .
)
l
l
l
l
l
l
to
rX.
(170038-36772)
( 1 7 0 0 3 8 -'3 67 7 2 )
l
to
rX.
-
37507,44
X 100 =(34,9
%)
l
lêh471,U
( 1 )
-(:-.l-'--·-t-é,------p-a·-r---:,J=--.----:!'--:1·:::-I-:::S:-:T:::-:-::P.-::A"'"';L;:--;('1"-;:;9;"ë8'4A\\)-~" Lad i f fus i. 0 n
i fi t. e r n a t ion i] J. 0.
d e
\\
l ' a cc urn u l iJ. t i 0 TJ.
in te n s ive
e r.
sa .'C: r i s (' "
~n JL REFFERS,
Economie
e t
finances
internationales,
op.
c i t .

-67 -
Donc ~4,9 % expliquée par une
sorte
d'effet
d'appel
de
la
demande
internationale.
Pour
l~ C2E
et sur
la base
des
exportations
extra-
communautaires
calculées par rapport
à
l'ensemble
des
exportations
mondiales
et non
par
rapport
à
l'OCDE,
la
croissance
de
ses
ventes
extérieures
serait explicable
par
to
rX.
229599
X 100
=(32,6
%)
l
633862,26
L'effet d'appel
de
la demande
mondial.edépend
de
l~
libé-
ralisation
d~ commerce
dans
certaines
zones
(baisse
des
tarifs
douaniers,
demande
forte
en
biens
d'équipements
dans
les pays pétroliers).
La
f 0 n c t ion
d' in:E 0 r ", at i 0 Il
sur
l ' é vol u t .i,.0 n
ct e
l a d e ru and e
mondialejouée par
les
sociétés
commerciales
japonaises
a
été
également un
facteur
important de
croissance
deg
CX0ortations.
Entre
1~73 et 1984, le Japon a multiplié par 2,5 ses
ventes
totales,
la CEE par
2,7
et
les
USA p~r
4,:.
Alors
que
les exportations
totales
de
la CEE
comprennent
pou r
une
bon n e
par t
des
pro d 1.:' i t s
s t b. Il ~~ a r cl i s é s,
cel .l e s
d u
J a po n
son t
con s t i t '.1 é e s
.r a r des pro d u i t s d éf in i s s a Il t les
nouvelles
normes
de
production et de
consommation
et
à
demande mondiale
fortement proçrcssive.
On
a
ainsi
une
idée
du dynamisme
exportateur
du
Japon
rela-
tivement à
la CEE.
Sur
toute
la période
1~73-1984, la concurrence japonaise
s'intensifie
sur
tous
les
marchés
tiers
aussi
bien
vi-â-vis
de
la
CEE que
des Etats-Unis.

-68-
Il
a
bénéficié plus du
trend mondial
(34,9 % de
ses
exportations
que
la CEE
(}2,6%de
ses
exportations).
Cependant
cette
situation de
relative
stabilité
de
ln
contribution
du
commerce mondial
aux performances de
la
communauté
s'ex~lique en partie par
la
réorientation
des
exportations
des pays
membres de
la CEE
vers
le
marché
communautaire,diminuant ainsi
la parb de
la production
industrielle
communautàire
exportée
vers
des
marchés
tiers.
Pour
la période
1965-1973,
seuls
l'Allemagne
et
le
Rcyaume-
Uni
(ce dernièr
n'était pas
encore membre
de
la
CEE)
maintenaient
leurs parts
de
marché
hors
CEE et bénéficiaient
ainsi de
ce
trend mondial pour 27
% et
26,5
% respectivement.
En
première
analyse
de
la concurrence
CEE-Japon
sur
les
marchés-tiers,
on constate que
les exportations
extr~commu­
nautaires ont progressé moins
vite
que
celles de
son
concurrent
tous produits
et toutes
zones destinataires
confondus.
Ainsi
sur
la période
1973-1984,
la croissance
des
exportations
du Japon
a
été
plus
rapide que celle des exportations
des
pays
concurrents européens pris
individuellement.
Cependant,
l'accroissement des exportations ne
se
faisant
pas
d'une manière
identique,
i l y a
~ncontestablement
une
distribution
inégalaire des performances
à
l'~xportation si
l'on introduit la décomposition par zones destinataires
tous
produits
confondus.

-69-
Ainsi,
si
r ..
représente
le
taux de
croissance
des
exportations
~J
de
" i"
ve r~ "j " ,
r.
le
trend des
exportations de
"i"
vers
~
le
monde
,c'est-à-dire
toutes
zones destinataires
confondue~,
alors
l ' e f f e t dO à
l'orientation
géographique
des
expor-
tations de
"i"
sur
ses performances
à
l'exportation est
représenté pal."
~ X tn
te
r ..
-
r
x.
j
i j
~J
~
t o
1973
x.
(r . .
-
r)
x.
(r . .
-
r)
~
~ ]
~
~J
(J dJ?on
9
8)
,
(
)
(CEE
8 ,5 )
Par
exemple pour
la zone
"j"
= 1, c'est-à-dire les pays
européens non membres de
la CEE,
l ' e f f e t
sur
l'accroissement
des exportations du Japon
dO à
des
facteurs
géographiques
est de
:16 930
(4,8
-
8,5)
=
1'36 641,
autrement dit les
exportations
du Japon se
seraient élevées
à
136
641
millions
de
dollars,soit 8
% de
plus que
le
niveau observé
si n'avaient
jou~
l'éloignement géographique
de
ces pays et J.eur
situation par
rapport à
la CEE,
toutes
choses
égales par ailleurs.
On
analysera l ' e f f e t tenant
à
la composition
des
exportations
l 0 r s qu' on e f f e ct uer a
l a d é co lnpo s i t. ion par pro duit s,
pu i s p a r
produits et par zone
dans
les chapitres
suivants,
car
l ' o r ientat:i,on
géographique des
échanges déte /t'mine
en partie
les
choix de
spécialisation.

Dis
TABLEAU l ~3
-
EVOLUTION DES PARTS DE MARCHE TOUS PRODUITS MANUFACTURES CONFONDUS DU JAPON ET DE LA CIE
1973 -
1984
(en %)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:
1973
:
1974
:
1975
:
1976
:
1977
:
1978
:
1979
:
1980
:
1981
:
1982
:
1983
:
1984
)
(
: :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(-------------:--------:---------:---------:--------:---------:---------:---------:--------:---------:---------:---------:---------)
( JAPON
:
11 ,6
:
11 ,9
:
1 1 ,2
:
12,0
:
13, 1
:
13,0
:
1 1 ,3
:
12,4
:
15, 1
:
14,6
:
15, 7
:
19,2
)
(
: :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( USA
:
15,4
:
1 6 , 2 :
16,6
:
16,3
:
15,1
:
14,6
:
15,3
:
16,2
:
17,8
:
17,3
:
16,9
:
16,0
)
(
: :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( CEE-l0 Extra:
32,6
:
27,3
:
28,3
:
26,5
:
28,0
:
27,7
:
27,6
:
27,8
:
26,7
:
.26,6
:
26,6
:
27,6
)
(
: :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
"
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
( RFA
;
2 0 , 2 ;
19,1
;
17,5
;
17,6
;
18,1
;
18,3
;
18,0
;
17,5
;
16,3
;
17,2
;
17,0
;
17,8
)
( FRANCE
:
8 , 6 :
8 , 6 :
9,4
:
9,0
:
9, 1
:
9, 0
:
9, 7
:
9,3
:
8,8
:
8,5
:
8,6
:
8, 1
)
( ROYAUME UNI:
8, 7 :
7 9
:
8 4
:
7 8
:
8 5
:
8 6
:
8 8
:
9 4
:
8 1
:
7 9
:
7 5
:
7 1
)
(
: : ' : ' : ' : ' : ' : ' : ' : ' : ' : ' : ' )
( ITALIE
:
6 , 2 :
5 , 8 :
6,3
:
6, 1
:
6,6
:
6,8
:
7,2
:
7,1
:
6,8
:
7,0
:
7,3
:
7,6
)
(
: :
:
:
:
.
.
.
.
.
.
.
)
Source
OCDE, Perspectives économiques
et Etude par pays pour différentes années
1
--.l
o
1

-71-
Si
â
ce
niveau de
désagrégation,
on
s'Interesse
aux parts
de
marché
tous
produits Inanufacturés
confondus,
c'e:;t-â-
dire
aux
flux
exprimés
en pourcentage
des
~xportations
mondiales,
on
remarque
que
sur
toute
la période,
même
si
la CEE
continue
d'~tre le premiér exportateur de
produits
In Cl Il 11 f a c tu rés
( c f t ab l eau
l - 3
a v e c· 27
% en
1 98 4,
e 11 e
a
subi
une
vive
concurrence
surtout du Japon dont
la part est
passée
de
11,2
% en
73
à.
1 go) 4 % en 1984,
alors
que
celle des
Etats-Unis passait de
15,4
% en
197J
â
16 % en
1984.
A l'exportation,
pendant que
les Etats-Unis gagnait
un
point
de
parts de
Qarché,
le
Japon
gagna~t 7
points
et
la
CEE
perdait 5 points.
Les
exportations
à
ce
niveau d'analyse
étaient considérées
comme
indifférenciées
à
l'échelle mondiale
et
les parts de
marché
tous produits
et toutes
zones
destinataires
confondues.
L'analyse de
la
concurrence
par marché
de
èestination
permet
de
déceler
les
forces
et
les
faiblesses
commerciales
des
deux concurrents
dans
la mesure
oü certaines
zones
sont
plus
dynamiques
que
d'autres.
Le
dynamisme
global
â
l'exportation d'un pays dépend
tout
à
la
fois
de
la
3tructure de
ses
échanges
(spécial~sation par
produit et orientation géographique plus
ou moins
favorable)
et
de
sa compétitivité
sur chaque marché
de
destination.

TABLEAU
1 - 4
PARTS
DE
MARCHE
GLOBALES PAR
ZONES
DU
JAPON
ET DE
LA CEE-10
(EN
%)
:
Xij
X j
;,c,ones
1
Zone
1
Zone
2
Zone
3
Zone
4
Zone
5
Zone
6
Zone 7
Zone
8
Zone
9
Zone
1O
,
1
1984
1984
1984
1984
1984
1984
1984
~ 984
1984
b. 984
Pays
~ 973
1973
~ ~7 3
1973
1973
973
1973
1973
1'973
973
1
1
"
5,0
~2,4
1 7 , 5,
3 ,8
JAPON
1 ,6
3 ,8
3 ,2
44,8
41 , 1
22,6
9
7 , 6
3 , 1
3 ,2
6 , 1
26,3
11 , 6
3,5
2,5
16,7
128,5
44,2
11
66,3
64,81
31 ,4
19,3
37 ,5
53 ,4
26,6
19,6
D5 ,8
CEE-1O
59,2
48,3
55 ,3
8 ,7
29,4
~3
50,1
62 , ~
.
1 1 , 3
6
6, 2
"
1 , 4
.,
29,5
18 ,7
3 ,5
6,8
1 1 , 2
13, 6
9,7
7 ,7
13 ,8
4,4
RFA
~
,
15 ,2
9,7
3 ,3
6,8
1 , 5
~
. 2 , 3
7 ,6
18
14
3
5 ,6
8,8
19,7
2 ,6
-5 , 7
FRANCE
7
11 ,1
21 ,4
0,8
2 , 1
4,6
26,6
1 , 2
2 , 5
~ , 7
1
--.J
IV
1
9,\\8
1,1
6
4 ,1
9,3
9,2
3,8
~ 0,5
15 ,6
1 , 1
R.
UNI
9_,5
7 ,6
.10, J
2,9
5
7 ,8
'4,7
15
7 ,4
3,4
3 ,6
3 ,5
2,6
1 ,2
2
2 ,3
2 ,6
0,7
0,9
0,3
UEBL
2 ,6
1,7
4,9
0,4
1 , 4 .
2 , 1
3,4
0,8
1 ,4
1 , 6
.
.
7
7 ,3
3
2 , °
5 ,4
lû,7
13 , 2
~ , 7
4,3
2 ,
2
1 , 1
3 ,6
1
ITALIE
4,8
6,4
3 ,6
0,6
2 ,3
4, °
12,6
,
4,2
"
4,5
1 ,8
1 ,8
2 ,2
3 ,3
2 ,3
3 , 7
2 , °
0,6
PAYS-BAS
4,
4,3
4,4
0,9
1 , °
2 , 2
'2 , 7
1 , 2
1 , °
1 , 7
° ,
-0,7
0,3
0, 1
0,6
0,3
0,6
0, 2
0, 1
IRLANDE
0, 1
t
0,2
0,1
0,0
0,2
0,07
° , ° <
0,0
0, 1
0, Ol
0,2
4 , ~
0,8
0,2
0,2
1
1 , °
0,8
0,6
"0,7
0, 1
DANEMARK
4,1
0,7
0,4
° ,1
0,5
0,5
0,4
0,3
0,01
0,4
0,1
0,3
0,0
1
° , 1
0,2
0,8
1
° , 1
0,04
0,03°,01
GREeE
° , 1
° , 1
° , O'
1
0,0
° , 1
0,2
0,5
° , 04
° , 01
,
Sources
Calculs d'aprés
les
données
de
l'OCDE,
pou~ 1973
publications
échanges
extérieurs par
produit~ pour 1984
microfiches
non
publiées

-73-
La
compétitivité est définie
ici
comme
la
capacité pour
un pays,
â
accroitre
ses parts de
marché
â
l'exp~rtaticn
ou tout au moins
à
les maintenir,
r~lativement à
celles
de
ses
concurrents.
Elle est
considérée ici hors prix,
l'accent étant mis
surtout dans
cette
étude
sur
8~S déterminants
structurels.
l\\insi
r-ertains
fournisseurs
n'améliorent leurs parts
de
marché que dans
la mesure oü d'autre~ implicitement ou non,
voient
leurs positions
3e
détériorer.
Une
illustration de
cette affirmation
est faite
dans
la
deuxième partie
de
cette
thèse,
concernant les
pays
ACP
d'Afrique

la percée
japonaise bien 'que
faible,
n'en
est
pas woins
significative et r~elle.
Les observations prêcédentes
faites
â
l'ichelle mondiale
méritent d'être
affinées par une
analyse
de
la
concurrence
sur
les principales
zon~s d'importations.
Pour
ce
faire,
on
observera
le niy~au des parts de marché pour
les, années
extrêmes j973
et j984
des parts
croissantes de
marché
révèlent
~n
renforcem~nt de
la concurrence
japonaise vis-à-vis
de
la
CEE ,alors qu'une
régression des mêmes parts est
le
signe d'un
~elachement de
la compétitivité.
Si
l'on oLscrve
(Tableau I~4)les parts de marché
tous
produits
~onfondus des deux concurrents sur les divers marchés,
on
constate une
forte
concurrence du Japon
vis-à-vis de
la CEE
sur les principaux pôles dynamiques
de
l'économie mondiale.

TABLEAU
:
1-4 bis
,
VARIATIONS
DES PARTS
DE
MARCHE
GLOBALES PAR ZONE
1984/73
(
(
:
Zone
1
:
Zone
2
:
Zone
3
:
Zone
4
:
Zone
5
:
Zone
6
:
Zone 7
:
Zone B
:
Zone
9
:
ZonelO
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
---------- --------- --------- --------- --------- --------- --------- --------- --------- --------- -------
(
(
JAPON
:
0;5
:
i , ':.:.
:
0,5
:
'1 ,7
:
3 ,4
:
1 ,6
:
2
:
1 , 9
:
1 ,9
:
0,5
(
(
(
CEE-l0
:
1 , 1
:
1 , 3
:
0,5
:
2 ,2
:
1 , 2
:
1 ,5
:
0,8
:
1 ,0
:
2,2
:
0,4
1 (
<:1'
r' (
1 (
(
RFA
:
1 ,0
:
1 ,2
:
0,3
:
2 ,0
:
1 , 6
:
1 , 1
:
0,8
:
1 ,2
:
2 ,2
:
0,3
(
(
FRANCE
:
1 , 0
:
1 ,6
:
0,6
:
3 , 7
:
2 ,6
:
1 , 9
:
0,7
:
2,1
:
2 , 2
:
0,6
(
(
R.
UNI
:
1 ,0
:
1 ,4
:
0,3
:
1 , 4
:
1 ,8
:
1 , 1
:
0,8
:
0,7
:
2 , J.
:
3 ,2
(

-75-
SUR LE MARCHE EUROPEEN NON CEE
(ZONE 1 et ZONE 2)
La part du Japon a
regressé de prés de moitié
sur les cinq
pays de
l'AELE
(Association Européenne de
Libre Echangeh
alors
que
la CEE-la a gagné
un
point
aussi bien sur la
zone
1 que
sur la zone
L.
Sur
l'ensemble des deux zones,
tous
les pays
membres de
la CEE ont individuellement renforcé leurs
positions,
les plus
forts
gains
étant enregistrés pour
l'Allemagne et
l ' I t a l i e
(2,5 points
et 2,8
points respectivement).
SUR LES
MARCHES
DU
SUD-EST ASIATIQUE
(ZONE
4)
Les deux concurrents ont renforcé leurs positions
respectives
ct ont multipli6
chacun
sa part de marché par deux.
L'émer-
gence
de
cette
zone, comme pôle dynamique
de
l'économie lOonctiale
d~puis une
dizai~e d'années, explique
l'acui~é de
la concurrence
internationale
sur cette
zone.
Au niveau des pays de
la CEE,
les plus
fortes
performances
observées sont pour la
RFA
et
la France, qui ont
chacun multiplié par 2 leurs parts
respectives,
suivies
ùu Royaume-Uni
et de
l ' I t a l i e
(1,8
et
1,7
,
chacun).
Ce
sont aussi
les pays
les plus importants en
te~mes d'investissament
européens
sur la zone.
Cependant au niveau des
deux concurrents CEE-la et Japon,
la croissance des perts
européennes
ne
semblent pas menaœr
les positions
japonaises trés
~olides sur cette zone ,compte
tenu de
la faible~se des
investissements
européens
dans

,_.c.__.~~.
,_~__._,_,_._,..._..._..,......._._._~._.
•.__.'.'''"'..'''~_'~.~<>_. __''.'._"._.'''••...'''._''~~'_._, ..............~~-~"""'-'-_ .........,_."~._--_._.~~-~--. __._._-~-~-..,....-oo\\(~
-76-
cette région,
qui se situent en
3e position
après
le
JaFon
et
les
USA aVe~
P2,7
% comparés
aux 48
% détenus
par le Jepon
et aux 36 % des Etats-Unis en
juin
1985
1 ) .
SUR LE MARCHE NORD-AMRICAIN
(ZONE 5)
Le Japon
ft
multiplié
ses parts de
Marché par prés de
4.~lors
que
la CEE-la
a multiplié
les siennes par 3.
Sur
le
seul
marché des
USA,
le Jarcn,
à
lui
seul,
a exporté
autant que
l'ensemble des
6 de
la CEE.
La part des
importations
améri-
caines U.S.
venant de
la CEE de
29,9 % en
197~ est tombée
à
24,5
% en
1984,pertes qui sont
largement compens~es par
les
0ains
su~ le marché canadien.
Au niveau des pays CEE,
la part de
la France
a oscillé
sur
la période
autour de
3,8
%
en moyenue,
celle de
la. RFA
se
situe
en moyenne'à 7,8
,
avec
cependant une pointe de
11,8 % en
1984.
La concurrence
sur ce marché est
trés vive entre
le
Japon,
la
CEE-la,
~ais aussi avec
les NPI d'Asie
du
Sud-Est
2).
Ainsi
les
pays qu'on
appelle
les
"quatre dragons"
(Cor~e du
S11d,
Taiwan,
nong-Kong et Singapour)
ont réalisé à
peu prés autant
de performances
à
l'exportation que
l'Allemagne,
la France
~t le
~oyaume··Uni r'~unis (15,5
% pour
lp.s
premiers;
17
% p':J'.lr
les derniers cités).
l
"How Europe goes
te work
in East Asia" Far Eastez-n Economie
Review,
22
aont
1985,
Hong Kong,
in
"P.E.
n"
1943,
9 oct.
85
2
P.
Ecc nO
19~9, 11 sept.. 85, Doc. Française
l'évolution des échanges
internationaux depuis 1990

..... 77-
LE MARCHE DU MOYEN OnIENT
(ZONE
6)
Les
trois premiers concurrents Japon,
CEE-ID et Etats-Unis
ont r~alisé de bonnes performances à
l'exportation,mais
sur
la période 1973-1984,
les gains de carte d~ marché pour
le Japon ont été beauçoup plus
élevés
que
chacun des
pays
européens membres de
la CEE-iD.
Sa part est passée de
13,6 %
en 1973 à
22,6
% en
1984.
L'ampleu~ de
la contrainte d'importation
d'énergie qui pèse pour le Japon
l ' a mené
à
orienter massi-
vement ses ventes vers cette
zone,
accentuant ainsi
la
concurrence
sur
les pays CEE et sur
les us~.
L'ag~essivité
commerciale
japonaise sur cette
zone
s'explique par
l'ampleur
du déficit de
ses
échanges
imputables aux produits pétroliers
(98
15.l~ u-c+o1) 0
SUR LE MAGHREB
(ZOl-.lE
1)
La concurrence
japonaise sur
la CEE s'est traduite car une
perte
d~ 17 points pour la CEE-lD et un gain de 10 points pour
le Japon.
La part de
la CEE demeure néanmoins élevée,
les
pertes enregistrées pour la France,
principale
fournisseuse
de
cette
zone,
étant compensées par
une progression
sensible
des parts
des autres pays membres.
SUR LE MARCHE DE L'AMERIQUE LATINE
(ZONE
10)
Les pertes de
parts
de
marché enregistrées pour
les
deux
concurrents s'expliquent en partie par
la solide
présence
des
américains
sur
cette
zone.

-78-
Les politiques de substitution d'importations menées par
ces
pays
tout au long de
la période ont entxaicé cependant un
afflux massif des
investisseroents
japonais dans cette
zone.
Celà explique certainement la faiblesse des
lignes
statistiques concernant les exportations
japonaises vers
cette
zone,
les ent.reprises installées venda.nt
sur place
ou
réexportant vers d'autres pays
limitrophes.
Ue plus
la montée
de
l'endettement de
ces pays est certainement lié~à la
croissance antérieure rapide des exportations des
3 concurrents.
La croissal\\ce dp-s exportations a
été
::rés
rapide
sur
le::>
autres
zones
(8 et 9 notamment).
Le Japon
a
gagné
des
parts
b eau cou p plu s
ê l. e v é e s
que
laC EE - 1 0, 8,u::; si· .b i en
sur l e
sou s -
continent Indien,
que
sur
l'Australie,
Nouvelle-Zélande.
En Afrique
Subsaharienne,
les
faibles
performances globales
du Japoll
sont dues
essentiellement au ralentissement des
importations de
cette
zone
liée
à
la
faiLlesse
des
revenus
nationaux.
Il
a
néanmoins
"grignoté"
des parts
aux principaux
concurrp-nts européens.
L'anldyse de
la concurrence CEE-Japon,
tous produits
confondus,
révèle
ainsi
une
forte
pression
japonaise
sur
les principaux
concurrents européens,
sur
les principaux marchés
dynamiques
d'importation de
l'économie mondiale.
De '1973 il 1984,
les
marchésdynamiques
ont été
essentiellement.
ceux des pays pétroliers où
les:
taux de
croissance
annlH'1.s
des
importations
totales ont oscillé
en moyenne
autour de
13 ~,
le Moyen-Orient étant
la principale
zone
importatrice
avec
23,5
% en moyenne
sur
la période.

-79-
~~~b.t~
on constate"Yu.n quasi-contrôle par ce
pays
du marché
Sud-Est
asiatique détenant une part
supérieure
à
26
%
à.celle de .la CEE
9 % (la pays réunis)
et à
celle
des
USA
une part à
l'exportation plus élevée
que
celle de
chacun
des pays memb!:~~~~a CEE, pris individuellement,
sur le
marché
américain
une_présence
assez marquée dans
les
pays pétroliers du Golfe,
un quasi-contrôle, du marché
aus-
tralien et néo-zélandais,
une part non négligeable
du marché
Sud-:-Américain.
Or,
plus
les
exportations
d'un pays
sont tournées vers des
zones
à
croissance
économique rapide,
plus ce
pays
a
des
chances d'accroître
ses parts de marché dans
cette
zone.
La
"manne pétrolière"
a entrainé
un
redéploiement
commercial
de plusieurs pays
industrialisés vers
le
Moyen-Orient ct
un
accroissement trés
rapide
de
leurs exportations
vers
cette
zone.
La conquête
et le
contrôle
de
ces marchés
est à
elle
seule
relativement suffisante pour
le quasi-contrôle du marché
mondial,
car
ce
sont
là les marchés
les plus dynamiques
caractérisés par
une
demande
relativement
forte.
La pénétration de
ces marchés par le
Japon
s'est
faite
par
étapes
et
suivant une
logique d'insertion
dans
l'économie
mondiale
assez simple
à
priori,mais
en
réalité bien mûrie
(1 ').
( 1
CEP!!
(1983)
Le Japon
Transformations
industrielles,
croissance et
internationalisation,
CEP!!,
nO
15,
3e
trim.
1983,
Doc.
Française.

-80-
Après
une période
(58-65)
de politique de
substitution aux
importa tian s,
amé ricaine s
surtout,
(ce que
certain s
on t
appelé
"l'imitation" ou la
"co?ie" par
le Japon de
la tech-
nologie occidentale)
destinée à
satisfaire
la demande
intérieure,
le Japon s'est
lancé
(196'5-1'3)
dans
la conquête des
marchés
extérieurs,
d'abord celui Sud-Est asiatique,
géographiquement,
et culturellement proche et économiquement sous-développé.
Sur cette
zone,
i l
s'est agit surtout,
en
se basant sur
une main-d'oeuvre bon~marché et une politique d'aide
au
développement et de
création d'emplois pour
les nationaux,
"d'innonder" le marché en tablant sur
les volumes,
d'imposer
la technologie
japonaise en banalisant presque celle
des
concurrents.
Tout en maintenant sa part du marché de
cette
zone
à
un niveau élevé,
le Japon
s'est attaqué au œarché
australien
et américain
(1973-80)
à
l'heure où ce dernier
connaissait une période d'essoufflement,
puis au marché
européen.
L'étape
actuelle de
la conquête des
march~·extérieurs se
caractérise par une
internationalisation des capitaux
japonais
consistant ~ndes prises de participation dans des
sociétés
occidentales européennes ou américaines
(Michelin en
France
par exemple)
et en une dé localisation de
certaines productions,
comme
celle des
transistors,
dans
les
"pays-ateliers"
d'Asie
(Corée
du Sud,
Taiwan,
Singapour,
etc .•. )

-81-
-
La CEE globalement prise détient surtout des parts de
marché
élevées dans
les
zones
2,j,
7,
et 9,
c'est-à-dire
surtout
dans
les anciennes colonies des pays membres,
marchés
peu
dynamiques confrontés,
sauf la zone du Golfe,
depuis
1973,
à
des problèmes d'endettement
Ainsi pour
l'année 1973,
on constate une
inégale présence,
selon les
zones
acheteu8e~
considérées,
des deux ensembles
concur~ents. Pour
le Japon,
l'écart entre
les parts
de
marché détenues va de
2,5
sur la zonê 7
à
26 pour
la zone
4,
tandis que la CEE détient une position assez
forte
(65
%)
pour
la zone 3
et relativement faible
sur
la zone
4
(14
%
d4 marché) .
l
-
2
-
La dispersion d'ensemble
en 1973
et 1984
Pour
repérer concrètement les disparités d'intensités
com-
merciales entre
les pays ven~e~rs suivant le3 zones acheteuses
et pour
un même
vendeur
suivant les
zones destinataires,
on défLdt un
coefficient
Iij
traduisant
l'intensité géo-
graphique de s
échange s de
i
a ve c
une;zone
ache teus e
j
(17)
Part de marché de
i
dans
j
part de
marché
global de
i
Iij
= lfij/lTi
Xij
/
Xi
est encore
appelé
"coefficient
Mj
/
X
de prépondérance" d'une
zone
j
dans
les
exportations de
i
ici
(cf)
P.
MAILLET
"La construction européenne" PUF,
Paris
(17)
J.
ROEMER
:
"The effect of sphere of
influence
and Economie
dist~nce on the commodity composition oftrade
in manufactures"'
R.E.
and S.,
1983,
p.' 318-"327

-82··
/
l'intensité d'exportation Iij
(puisqu'on
s'interesse
seulement aux exportations du pays
i)
sera égale
à
1,
si
la part des
exportations de
i
vers
la zone
j
dans
le
total des exportations de
i
est
la m.me
que
la part de
la zone
j
dans
le
commerce mondial.
~ ".I i j
'> 1
si
l'importance de
j
dans
les ~entes
de
i
est supérieure
à
l'importance
de
j
dans
le
commerce mondial.
-
Iij < 1
,
dans
le
cas
contraire.
Iij
dépend bien
SÜr
du découpage géographique et
du poids des partenaires
ainsi,
(CEPII 19.80)
les
exportations peuvent être
intenses
sans que
leur montant
total
soit important.
Iij
1= 1
traduit l'intensité,
ou
la prépondérance plus
ou moins
forte
selon
les valeurs,
d'une
zone
j
dans
les
exportations de
i
tous produits
confondus
(Froment
et Zighera 1969,
Balassa 1967,
Marin-Curtoud
1973).
Ainsi pour le Japon
les
zones privilégiées,
où i l détient
des
grandes parts en
1973 sont,
par ordre
d'importance
décroissante
(1)
Froment et Zighera
"une méthode
d'analyse
de
l'évolution
et de
la projection des
structures et son application
dans
le
commerce
international".
Cahier du
séminaire d'économétrie,
n08,
1969
Bobe et Derychke
"Projection des
écho
extér.
et balance des
paiements".
Economica,
1975,
p.
188
/

-83-
l'Asie
du Sud-Est
(zone 4),
l'Australie~Nouvelle-Zélande
(zone
8),
le Moyen-Orient
(zone
6),
le marché
américain
(zone
5),
l'Inde
(Zone 9),
l'Amérique Latine
(zone
10),
l'Afrique et l'Europe.
Pour la CEE,
en
1973,
ce
sont d'abord les
anciennes
colonies d'Afrique,
puis dans
les
autres
zones,
ses
parts
de
marché
sont disparates.
Mais en 1984,
le classement pour
le
Japon
fait
apparaître
toqjours
la prépondérance de
la
zone
4,
l'A~st~alie-
Nouvelle-Zélande,
le marché américain,
l'Inde,
le
Moyen-Orient et pour l'Europe,le marché européen non
CEE,
le Moyen-Orient et le Magrheb,
etc . . .
Ainsi,
de
1973 à 1984 s'observe bien le déplace~ent
de
la concurrence CEE~Japon des marchés partenaires
tradi tionne ls re spectifs vers
ce ux dyna,mique s
q~i
son t
plus ou moins également privilégiés par
les deux
conCUr7
rents.
Ces
constatations semblent rejoindre
les
conclusions
l i
CEPII
(1980)
concernant
la
tendance
au déplacement
du centre
de
gravité du commerce mondial
vers
la
zone
Pacifique.
Ils
utilisent
cependant pour en arriver
à
cette
conclusion~ outre
le
coefficient d'intensité
d'exportation,
un
autre
coefficient relatif aux importations
(Intensité
d'importation)
/1
(CEPII)\\C):
Trois
C
d
.
l'
as
e
relations Nord~Sud~

-8~-
Notre démarche est celle des
experts de la CEE à
l'ONU
1)
qui utilisent un coefficient
ij
xij
X =
Xij
X
= Xij/Xi. = Iij qui exprime simplement
--=-------"'----..;:....
XiMj
Xi
Mj
M'
X
J
sous
une
forme
indicielle la mesure dans laquelle un
flu~
Xij
s'écarte da la norme qui est que
le pays i
conserve
sa part de marché
tous produits confondus dans
le pays ou
la zone
j
importatrice
considérée
au cours de
la période
étudiée.
S'il. n'en est pas ainsi,c'est que d'autres
facteurs
ont
joué dans
la perte ou le gain de parts de
marché du
pays
i
vendeur.
Dans
le tableau A,
on calcule
les
coefficients Iij
pour
le
Japon et la CEE pour 1973
et 1984 et sur
les différentes
zones destinataires.
On essaie d'expliquer ensuite
les valeurs différentes de
ï i j
pour
le Japan pour
la seule
année 1973
i
on regarde
ensuite :L'évolution de
la valeur
de
ce
coefficient
jusqu'en
1984,ce qui permettra de
déceler
la distribution
inésali-
ta~re des parts de marché du Japon dans
le
temps
et par
zone,
vers quelles
zones ce pays
a
maintenu ou éventuel-
lement accru sa part de marché.
Si
l'on considère
donc
l'année
1973
et les valeurs observées
des
coefficients
Iij
pour
les deux concurrents
sur
les
différentes
zones,
on constate
1°)
que
l'étendue de
la distribution des parts pour
le
Japon
(4,06
-
0,39
3,67
=
coefficient le plus élevé-
1 )
ONU-CEE
"Les
réseaux d'échanges commerciaux
projection
et tests de
cohérence"
Bull.
économigue POUI' l 'ElJIû>pe l
'Vol 2~ 1 19.7J, 9.
7

TABLEAU
A
INTENSITE GEOGRAPHIQUE DES ECHANGES DU JAPON ET DE LA CEE AVEC LES ZONES DESTINATAIRES
.'........
/
(Indicateur Iij
Xij/Xj/Xi/X)
)
Zone 1
Zone 2
Zone 3
Zone 4
Zone 5
Zone 6
Zone
7
Zone
8
Zone
9
Zone la
)
)
:-------------:-----------:-----------:------------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------)
)
JAPON
)
)
1973
0,46
0,46
0,93
. 4, 06
1, 71
2,03
0,39
2,5
1 ,4
1 , 1
)
)
1984
1, 1
o
0,4
)
-1 , 4
0,3
,5, 1
4,6
2,6
0,7
3,6
2
)
o..

0
0
0
)
- - - - -
)
CEE - 10
)
)
1973
1 ,6
1 , 3
1, 76
0,2
0,8
0,90
1 ,6
0,81
0,70
07:
)
,
)
1984
2 , 3
2,2
1,06
0,67
1 ,3
·1 , 7
1,58
1 ,9
1
0,34
)
)
;ources
Calculs d'aprés les données de l'OCDE,
·1
1
~
i
U1
i
·'1
i
!
J
~~~

-------------~--...----....,... l>.!'•.~ b
:.~"
"'1.
-86'-
coefficient le plus faible)
est plus grande que
celle de
la CEE pour la même
année
(1,56)
traduisant ainsi
pour
le Japon des rel~tions trés poussées avec certaines zones
et dès
liens lâches ou pre~Queinexistants avec d'autres
zone s .
2°)
que
la dispersion
des
coefficients du Japon autour de
la valeur moyenne -qui est de 1,504- est trés
inégalitaire
60
% des vale4r~ se
situent en dessous de la moyenne,
40 %
seulement au dessus,
alors que pour la CEE,
la distribution
autour de
la valeur centrale
-~,796- est de 50 % de part
et d'autre de
cette valeur.
Les résultats quant à
la rrop grande dispersion des parts de
marché dg ~apon relativement à
la CEE,
ne paraissent pas
trop
surprena1)ts dans
la mesure où
la
"Communauté" ,traitée :ï.ci comme
un
seul pays,
a
tendance
à
"commercer"
un peu partout d'une
manière
plus ou moins
égale
suivant les zones
considérées.
Le Japon,
petit pays relativement à
la
CEE,
a plutôt tendance
à
concentrer
ses
exportations
sur certaines
zones
où i l détient
des parts de marché
élevées et à
qua~iment délaisser d'autres
zones où i l est relativement absent.
On remarquera que
les
zones où le Japon est relativement présent
(zone
4 =
les NPI d'Asie,
8 = Océanie,
5 = USA)
sont celles
à
croissance économique rapide,
caractérisées par
une
demande
assez
forte,mais
aussi celles où la CEE détient des
parts de
marché
tous produits
confondus
relativement peu
élevées.

. )
b
)
--87-
Si
l'on regarde
les coefficients pour
1984,
on s'aperçoit
que
1°)
la dispersion des parts de marché pour
le Japon est
trés grand8
rel~tivement à
la CEE
4,e contre 2).,
le coefficient le plus élevé pour
le
Japon étant observé
pour
la
zone 4 et pour
la CEE
sur
la
zone
1~ Les
coefficients les moins
élevés pour
les deux concurrcnt~
étant sur
la
zone la (0,4
pour
le Japon et 0,34 pour
la CEE).
Cette
zone étant surtout placée dans
la sphère
d'inflyence des Etats-Unis,
et pratiquement à
égale
distance
géographique du Japon
et de
la CEE.
En évolution par rapport à'1973,
l'écart entre
les
coefficients observés
s'est considérablement
"creusé"
t~a~qisant soit une
augmentation des parts de marché du
Japon
sq~ yne oy des
zones,
à
part de
marché globale
dans, le monde
constant
ou variant peu par
rapport à
l'augmentation enregistrée
sur
une
7.one,
soit
une
baisse
de
la part de marché globale dans
le monde d" Japon,
hypothèse non vérifiée par les
chiffres.
Le
Japon
au cours de
la période
1973-1984 a
surtout
augmenté ses parts de marché sur certaines
zones
(4,
5,
6,
7,
8,
9,
etc . . . )
tout en maintenant ses positions
sur
d'autres
zones
~3,
8,
la)
et par
rapport au commerce
mondial.

·-88 -
Sur la zone 3,
la perte de
marché enregistrée pour
la
CEE semble être
surtout le fait de
la concurrence
japonaise,comme nous
le verrons dans
la deuxième partie.
2°)
que pour le Japon et pour
la CEE,
50
% des
valeurs des
coefficients observés
se
situent au dessus de
la moyenne
(5,6 pour
le Japon
1,25
pour
la CEE).
Ainsi,
alors
qu'on 9~~ervait les mêmes pourcentages e~7}~~
la CEE,
le ~~~on 5em~1~_ s'être redéployé vers certaines
zones oi!!. i l a
"grignoté" des parts de
marché soit à
la
CEE
et
agx USA,
comme
sur la
zone
la
soit
à
la CEE
toyte
seyle
sy.r la zone 3,
maintenant ou accroissant
ses pa~t~ sy.r
les autrcR zones.
Comment,dés lors,expliquer pour
un
même vendeur
les parts
de
marché
trés
élevées
sur certaines
~ones et faibles dans
d'autres?
Quelles
sont les causes des positions concurrentielles
inégalitaires des pays,suivant les
zones
acheteuses
consi-
dérées
?
Qu'est-ce qui
explique
la
forte
position du Japon
sur certaines zones
et sa relative
absence
dans d'autres?
Comment expliquer
la conquête progressive par ce pays,
de
marchés extérieurs au détriment de
ses concurrents
?
A toutes ces questions des
éléments généraux de
réponses
peuvent être apportés comme
le niveau du PIB du pays vendeur
-
le
tarif douanier du pays
importateur
-
enfin et
surtout l'implantation d'une
firme
dans le pays
d'accueil.

.........-
:.._
_.
-89-
Dans
la
secti~n suivante,nous analyserons ces facteurs
en
mettant l'accent sur 16 dernier élément mentionné.
Mais d'autres
éléments de
réponses peuvent également
jouer,
plus précis ceux-là et relatifs à
la nature des
échanges,
la composition par produit des exportations de
i
d'une part
et
~'autre part au type de relations qui unissent i
à
j
comme
la
proximité géographique,
les
liens
historiques
ou
l'aide économique
accordée
à
un pays en voie de développement.
Ces différents
facteurs
seront analysés dans
les
chapitres
II
et
IIIde
cette partie.
SECTION
II
-
EXPLICATIONS GENERALES DES DISPARITES ENTRE
PARTS DE r-1ARCHE
II
-
1
-
Le rôle des multinationales
japonaises
Une explication assez générale du niveau des parts de marché
et de
leurs
disparités
suivants les
zones
acheteuses
semble
proyenir de
l'action des
firmes
et des maisons
commerciales
japonaises implantées dans
ces
zones.
Une part de
marché élevée sur une
zone
peut découler
sim-
plement de
la stratégie de délocalisation de
la production
ou d'un
segment de
cette production par une entreprise
multinationale du pays.

ri' ABLEAU
:
l
~
5
EVOLUTION DES
INVESTISSEMENTS DIRECTS JAPONAIS A L'ETRANGER(Millions
de
dollars)
--- ..
. ,
---
ACQUISITION
ACQUISITJ:ON
CREATJ:ON/
INVE ST ISSE MENT S
TOTAL
pE
TITRE S
DE CREANCES
EJS;p A,N SION
It1MOBILIERS
INVEST.
,. ,
••
",
. '
l
"
DE
FILIALES
19~1-'1970
1320
1B57
356
44
'3577
-
197.1
1781
252
250
55
23'38
1974
1262
1098
18
18
1395
1976
1487
1882
78
15
3462
1
1978
1038
2383
80
98
4598
li)
o
1
'1980
2295
2187
119
91
4693
1981
3'247
5574
110
-
8931
1982
~~n 5
'4179
149
-
7703
TOTAL CUMULE
, i
1951-1982
24246
26712
1568
595
5'3131
r[
,
,
[
![
f1
SOURCE:EE JAPON:INVESTISSEMENTS
JAPONAIS,N°I08,1982
[,,
..... !
~tl!:~f-~~>1~t~fdfit6,\\Wg'....~-..J:

~.,'
-91-
Elle peut@tre également élevée du
fait de
la seule action
d'une
société commerciale
(Sogo-Shosh~s du Japon)
destinée
à aider la maison-mère ou toute autre
firme
du pays
à
s'im-
planter
sur
le marché de la zone
considérée.
Nous
avons,
dans la section précédente,
constaté pour
le
~apon des parts de marché élevées ou relativement élevées
dans. les
zones 4,
5, 7,
8 et 10,
c'est-à-dire dans
le
Sud-Est asiatique,
aux Etats-Unis,
au Moyen~Orient, en
Océanie et une part assez élevée en Amérique Latine.
Ce sont aussi
les zones où sont concentrés
60 % des
inves-
tissements directs japonais.
L'activité multinationale
japonaise
se caractérise par
rapport à celle de
ses concurrents,
par
"son orientation vers
des
sites de production en Asie ou en Amérique Latine où
le cOnt de
la main-d'oeuvre est faible
et
l'utilisation
intensive
de
ces
lieux de production comme plate-formes
d'exportation vers d'autres pays"
(1
r selon L. G. Franco.
Or
les entreprises occidentales,
europèennes en particulier,
ont
eu
une
vision à beaucoup
trop
court terme
et ont défini
de
façon
extr~mement étroite leur marché
sur
le plan de
la
géographie,
des produits et des
segments".
De même
"les
firmes multinationales
japonaises
s' impla.ntent
en priorité dans
les pays
les pl us
avancés, que
ce
soit darL5
la
zone des nations développées ou dans
celles des
nations
( 1)
L.G.
Franco
"Comment l'occidcn~ peut répliquer aux
multinationales
japonaises"
IRM Multinational inio.
nO
8,
oct.
83

TABLEAU
:
l
-::
6,
BEPARTITION
GEOGRAPHIQUE
DES
INVESTISSEMENTS
DIRECTS
JAPONAIS(En
pourcentage)
i ,
)
)
1981
1982
TOTAL
CUMULE
)
1951-1982
(
1
:
)
(
AMERIQUE
DU
NORD
:
28, 2
~ '. ~\\7 , 7 ;
2\\s , 7l
~
(.
Dont
ETATS-UNIS
:
26,4
:
35,~
:
26,3
)
~
: : :
)
(
;
'
:
)
(
;
,
:
'
,
)
(
AMERIQUE
LATINE
:
1'3,2
:
19,5
:
r6,7
)
(
Dont
BRESIL
:
3,5
:
4,2
.
06,7
)
( P A N A M A
:
6,9
:
9,4
;
3,8
)
(
:
:
:
)
(
ASIE
:
~7,;4
:
18
:
27,4
)
'.0
~..J
~
Dont
INDONESIE
:
27,'3
:
5,3
:
13,7
)
1
(.
HONG-KONG
:
'3,7
:
5,2
;
3,4
)
(
:
:
:
)
(
:
:
:
)
(
:
.
:
)
(
MOYEN -ORIENT
:
1 1 :
:
)
(
: ' :
1 , 6
:
'4 , 7
)
(
:
:
~
)
(
:
-
'
.
)
(
EUROPE
:
8,')
:
11,,4
:
11,6
)
1,~
~
(
Dont
ROYAUME-UNI
:
2;3
:
4,3
~
(
R • F • ALLEMAGNE
:
1-, .J

2 ,5
.
1 , 5
(
FRANCE
:
0,6
:
1,3
;
1,0
»
0
'
(
(
~::
)
.
.
)
~
A F R l QUE
:
6, , 4

-4,7
6,3
1r
(
Dont
LIBERIA
:
S,4
5 ,6
3,2
(
.
.
.
{
;
1

}
:' (
J1
'4,7
:
5
5
:
6·3
)
OCEANIE
')
9
. '
,
(
}~~f
~,
.
4 8
:
5 4
)
,
,
.
,
)
~E
Dont
AUSTRALIE
(
)
-Ji~

f t
-93-
en développement" et elles
investissent dans
les économies
dynamiques et qui en même
temps
sont fortement hiérarchisées
entre elles et par rapport au Japon"
( 1)
Ainsi
sur un
total de
3.497
millions de dollars d'inves-
tissernents directs du Japon
à
l'étranger
en
1973,
23,9 %
l'étaient aux Etats-Unis,
45
% en
Asie du
Sud-Est,
17
%
en Amérique Latine,
1,2
% en
Océanie.
En
19&2,
les chiffres
se montaient
à '7.703
millions de
dollars,
dont 35,5 % d'investissement vers
les Etats-Unis,
19,5
%
pour l'Amérique Latine
(dont
Brésil 4,2
%),
18
% pour
l'Asie
(5,3
% en
Indonésie)
et enfin 5,5
% pour
l'océanie
(Australie
4,8
%).
Aux Etats-Unis,
la progression des
investissements
japonais est une des
formes
de
réplique aux mesures de
protection et de
limitation des exportations.
En Amérique Latine,
cette progression
est
liée aux politiques
économiques des pays de cette zone
Le passage des politiques de
substitution
aux importations
à
la promotion des
exportations entraine
un
relèvement des
tarifs douaniers,
la stratégie
japonaise a
été de contourner
ces obstacles par un
accroissement des
~nvestissements.
Dans
les autres
zones,
les
investissements sont motivés
par
la recherche d'une
main-d'oeuvre
peu coUteuse
(Asie
du Sud-Est)
et de
sources d'énergie
(Moyen-Orient)
J
J.L.
Hucchielli
"Les Firmes multinationales"
Economica
1985

4;-"'~' _ _ ""'''''_'''''~
' __'''''''~'_' __ '~'_'''_'''~'''__ '_'''''''''''''''''_-~"""""'--""""':""'~~_4":""""""~"""""'...l...l
•.......-...........~....

-.....
-.tU ~ .
-94-
FIRMES JAPONAISES DANS LES PRINCIPALES. ZONES ACHETEUSES·
(
)
( Désignation filiale
Zone d'implantation
Secteur d'activité
Société mère
)
)
(--------------------- --------------------- --------------------- ---------------------)
(
( NISSAN MEXICANA SA
la (Méxique)
;Nissau Motor, Maru
)
(
:beni corp
)
(
)
( FUNDIDORA
la (Méxique)
:Tubes, Tuyau~ Acier
:Nippon Steel corp.
)
( MONTERRY SA
:Mitsubishi corp.
)
(
)
( HOWA DO BRASIL
la (Brésil)
:Howa Machinery
)
(
)
( NEC DO BRAS IL
la (Brésil)
:App. inst. de Musique:Nippon Electric
)
(
:et son
)
(
)
( SANYO
GUTHRIE
8
(Aus tra lie) :App. inst. de Musique:Sanyo électric
)
(
: son
)
( NISSAN HOTOR
8
(Aus tra lie) :v. Autom. routiers
:Nissan Motor
)
(
)
( AUSTRALIAN HOTOR
8
(Australie) ."
)
"
"
:Toyota Motor
( INDUSTRY
)
(
)
( JURONG SHIPYARD
4
(Singapour) :Navires et bateaux
:Ishikawajima Harima
)
(
)
( MALAYAWA STEEL
4
(Halaisie)
:Sidérurgie
:Nippon Steel
)
(
)
( WESTERN TUBE CONDUIT:
5
(USA)
:Tubes, Tuyaux
:Sumitowo Hetal
)
(
:Industries
)
(
)
Source
Koj~n et T. Ozawa
"Les sociétés japonaises de commerce général :
leur rôle dans le développement économique".
OCDE, Paris, 1984

-95-
Les
investissements directs
consistant en des
créations
de
filiales
pour
accroitre ou maintenir
ses ventes
ont
nettement augmenté
vers
ces diverses
zones où
le
Japon dé-
tient des parts
de marché plus
élevées que
celles
de
ses
con-
currents de
la CEE.
Si
jusqu'au début des
années
1970,
ces
investissements ont
surtout consisté en des
prises
de
participations
dans des
sociétés étrangères,
depuis
1975,
i l s
consistent en
des
délocalisations
de productions destinées
principalement
à
accroître
ou à
maintenir
les ventes des
firmes
multina-
tionales
japonaises.
Ainsi"toutes les
fois
que
les
producteurs
japonais
constalL~nt
qu'ils
ne
peuvent accroître
~voire conserver- la parL de
,;
marché Géjà conquise
sur
la
zone,
soit pour des
raisons
de
situation douanière
du pays,
soit pour
des
mesures
de
limLt3.ti.on des
exportations
japonaises , i l s développent
une
fabrication
locale"
(1
)
contournant ainsi
tous
les
obst?cles
tarifaires
ou autres.
Prés
de
4Q
% des
exportations
japonaises
sont
ainsi
Con
t'"
-
l'
s
lCüees par
es ventes èes
SQci'étés
1


mères- à
leu.Ls
filIales
installées
à
l'étranger-
(comI?osants (
biens
d'investissement et services).
Dans
la mesure

Souvent la déloca1isation est motivée
par
la
recherche
de
P~. Turner et Tuveri
" Les
e f f e t s
d e ~ r est r i c t ion s
à
l ' e j~ p 0 r .-
tation
sur
le'comportement des
entr~­
prises
japonaises"
Revue
éco.
de
l'OCDE,
n02,
1984
Paris
p.
100,181

'.
1...' ,
1" L' ~', l '1 .... '
..:'> 0
:J 1 l J V L J
.. ' .~J
1
- - - - - 1 .... ~,
.,-
,.
.
-----'--'--' ---- .. -_.-
_--_..._-.,
~itj2X;:prr~QU~ ..r_wu_~___m ._wuwwLiA..lSDNFLUX-D..UNVE-STlSoSEr';Et~"TS DI!\\ECTS JAPDNA15A:L~ETRANi,j~RJA~L~~~ANNEE
--....:..--T-:-;?---E T
FLU X --D I-EXPORTATI om~~'A~~~~-~:'-~-~1~h';~~~:--,-1'~~:~,::98:0
,:~'~:82:,<~~-~{::
------- --_._--:.:_---_:--
- - - - - -- - -
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~;~j;~è_l~~~W;O'1J
... _.,
--_.. _-_._-------~- - - - - -
. __ .'
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§'~~:.::;::.:i~::::-:.:::::::~_!.:.'-'-'--------.--.:.---.-
_.:-:,:.__ :.:~::::'::: î
_~~~~w- -.~,~ ~J~-,:=~~0'-~=ii
-
-
.- ,-
--.--- --,
'----------1_
r-
i-
c
itVl.
'1 e.-:-t..
~, ....,.
U '7~,
. \\ - ,.. 1..'
( l'~:>
~t-t>\\

._----~
,
';'.-'
-97 -
coûts
de
production plus
faibles,
mais
pas
seulement,
(pour
le
cas
du Japon,
par exemple,
elle peut résulter
des
mesures
de
restrictions) "le déplacement d'une
des
phases
du processus
de production"
à
l'étranger permet
d'accroitxe
la cocpétitivit6 de
l'entreprise qui
inv~stit et donc
un accroissement probable des
parts
ùe:;
marché.
D'après
J.L.
HUCCHIELLI
(1985),
les
coefficients
de
détermination
R2
observés
ent~e 70/80 seraient de 0,73
pour
le Japon,
0,77
pur
les
USA,
0,89 pour la
France,
0,94 pour
la RFA.
Il existe
ainsi
une
fort~ corrélation positive entre
flux
d'investissements
directs
et
flux
d'exportation~cf graph.~)
Beaucü~p de
travaux consacrés
aux
investissements
directs
internationaux des
firmes
multinationales
(cf.
STOPFORD et DUN1'HNG,
op.
cit.
1983 p.
51;montrent que
entre
1977
et
1981
par exemple,les
plus
gros
jnvestisseurs
sonto·aussi
les plus
gros exportateurs.
L'internationalisation de
plus
en plus
croissante
des
firmes
nippones
reflétée par
la croissance des
capitaux
japonais
d
l'étranger entre 1970 et 1982
explique
pour
une bonne part
la croissance
de
ses
exportations.
L'autre
clé de
réussite
des
entreprises
japonaises dans
la
conquête
de
marchés
extérieurs tient
au rôle
des
compagnies
générales de
négoce
les
sogo
shoshas
(2
dont
la
structure
et
le
fonctionnement
sont
trés
différents
des
maisons
com-
merciales
françaises
par exemple.
( 2)
Kojima et. Ozawa
"Les Sociétés
Japonaises de
commerce général
OCDE,
1984

-98-
TABLEAU
~-7 REPARTITION PAR SECTEUR D~ACTIVITES
(en
%)
(
)
(
1981
1982
Total
)
{
cumulé
)
(
1951,...1982
)
(
:
:
)
(77~-77~------------------
- - - - - - - - - - -
-----------
,
,
, .
.
. .
------------ )
(
Industries manufacturièr:
25,8
26,9
3 1 , 9
)
(
)
(
Alimentaires
1 , 6
1 ,0
1 , 5
)
(
)
Textiles
1 ,0
0,9
:3 ,4
(
·
)
(
Bois/Pâte
0,7
1 ,0
1 , 7
)
(
)
Chimie
2,6
4,2
6,0
(
)
(
Métallurgie
5,~
6,.1
6,8
)
(
)
Machines
2 ,3
2,1
2,4
(
)
(
f.1achines
électriques
5 ,3
3,5
4,4
)
(
)
Nat.
de
transport
4,5
5,7
3,4
(
)
(
Autres
.1,9
2 ,5
2,4
)
(
)
(
- ,
)
(
)
(
Indus.
non manufacturièr:
73
71,1
64,0
)
( -
)
(
Agricult.ure,
forêts
0,8
0,5
1 ,4
)
(
)
Pêche
0,4
a.,3
0,7
(
·
:
)
(
Bines
28,4
8,9-
19,4
)
(
)
Construction
1 ,1
0,6
1 ,0
(
)
(
Commerce
13,.1
2-4,7
.16,0
)
(
)
Finance~assurance
9,4
6,9
7 ,2
(
·
)
(
Services
7 ,0
9-,1
? ,1
)
(
)
Transp.
de
marchandi.
8,1
12,0.
3,1
(
·
)
(
Immobilier
1 ,9
4,6
l,a.
)
(
j

-99-
Tr6s enracinées dans
le marché
intérieur
japonais et dans
le marché mondial,
leur r61e est de promouvoir les ventes
à
l'étranger des
firmes
qu'elles
représentent et auxquelles
elles sont intégrées parfois.
Disposant de nombreuses
agences
à
l'étranger destinées
à
collecter
les
informations relatives
à
l'évolution de
la demande
locale,
à l a
concurrence sur
le marché et à
la poJitique économique du pays,
les
"sogo shoshas" permettent. ainsi
aux grands groupes
industriels
d'établir ou de
réadapter
leur stratégie
de
spéciàl1sation
vers
les produits fortement demandés et de
réorienter
leurs
investissements
vers des
secteurs d'avenir.
c'est ainsi que
l'on note depuis
1973,
~,n
changement de
structure dans
les
investissements direct.s du Japon et dans
le ur
or ien ta tien g éogr aphique ( 1) .
Destinés d'abord à procurer des mati~res premières au pays,
ils
étaient
alors orientés principalement vers
les pays
en
voie de développement et
dans
les produits primaires qui
,
repré sen-taien t
,
en 1973,
81,4%des
investissements
totaux à
l'étranger
contre
18,6 % pour
les produits manu-
facturés.
Peu à peu et depuis
1980,
ils s'orientent vers
les pays
développés
(Etats-unis,
Europe)
et dans des produits manu-
~~ct9rés qui représentent en 1982
26,9
% des
investiss8ments
directs
japonais
à
l'étranger dont
6,1% pour
la métallurgie,S,7%20l
le matériel
de
transport,
les machines
électriques,
les
outils.
( 1)
Pour une
analyse assez détô.illée de
ce
changement structurel
des
investissements directs
internationaux,
voir
.
J.L.
Muechielli,
op cit,
Stopford et Dunning,
Multinationals
Com~any perform and
global
t!:"ends
Macmillan,
Londres,
1983,
p.
19 et suiv.

,.~
'i'ABLEAU
1-8
ACTIVITE
DES
NEUF PRINCIPALES
SOGO-SilOSHA
"
t'f,
;i,
1!~
Dénomination
Groupe.
:
ubre
de
bureau à ;
Activités
principales
-------------------_:_!~~~~~~~~~--------_:_-----------------------------------
NITSUBISHI
Hitsubishi
Equipementsde
télécommunication
IUT SU 1
l1i ·tsui
148
Exporte
les
équipt
télécom.
de
NEC
électroniques
!·lARUBEN l
Fuyo
154
Exporte
des
équipt pour
semi-conduc)
teur
~
importe
des
logiciels
amér.
)
micro
ordinat.
et
électro.
indust.
)
)
C.
ITOh
DKB
130
Forte
agressivité pour
les
hautes
)
'1
technologies
-
informatique
7
i
.....
,-.,
télév.
par
cable
7 biotechno.7chim.~
i
)
;:'~
SUHITOi'10
io'!
Sumitomo
120
Mach.
~énérales et élec. 7 info~~; )
Hi
semi-conducteurs
)
ii
(
)
,
(
NISSHO
IWAI
Sanwa
,
156
A c c ê s à
tous
les
brevets
de
la
)
(

.,
"Geo::::gian
Institut of
technology"
)
l,
(
(USA)
-
Eiotechno
-
affichage
)
(
infor.
â
graphisme
)
(
)
(
TOYO M~NKA KAI8HA
Tokaï
106
Exporte
textiles,
mach.
énergie
)
(
imr>e,rte
du
cott·n brut
)
(
)
(
NICHIMEN
Sanwa
100
Réalise
71
~ des
échanges
avec
)
(
l'étranger des
Sogo
Shosha
)
(
importe
du
bois
et
chim3.e
)
(
exporte
bureauti. ,app.
comm.
)
(
mach.
électron.
et
indust.
)
(
(
KANEl-1AT{J
GOSHO
DKB
1 ÛO
Electro.
7
textiles
7
combust.
)
;
(
j
.)
Sources
off.
fra.neo-japonais
e t
E.
ASSIDüN,
1984
1
r

-101-
Les disparités de parts de marché
tous produits confondus
et par produits proviennent en partie des disparités~-
graphiques et sectorielles des
investissements directs
à
l'étranger des
firmes multinationales q~i soutiennent la
concurrence vis-à-vis des autres pays.
Elles peuvent s'expliquer aussi par d'autres
éléments que
nous
allons voir maintenant.
II
-
2
-
P.I.B.,
Tarif douanier
e!-EaxJ:.s.Cl.~march~
Plusieurs niveaux d'analyse
nécessitent d'être distingués
dan s
ce para gr Glphe
( 1 )
-
Un
niveau assez global mettant
l'accent
sur la dimension
économique du pays vendeur reflétée par
le niveau de
son PIB,
sa volonté
d'ouverture
sur
l'extérieur et celle
du pays
importateur et enfin
l'ampleur
des
importations
inéluctables,
c'est-~-dire des proèuits ncn disponibles
sur le
territoire national
Ce niveau s'attache à ex}'liquer
la place
des export<.:tions
d'un pays
sur des
zones bien déterminées
et relativem2nt
à
ses concurrents dans
l'ensemble
des
importations èe
la
zone considérée,
c'est-à-dire
ses parts de marché.
A ce niveau d'analyse,
des
facteurs
liés
aux pays vendeurs
e1:.(ou
aux pays acheteurs
jouent en
amont dans
le d)'llaœis-
me des eXfcrtations et le niveau des parts de
marché
détenues par ces pays sur des
zones hien ctéterminées.
1)
P.
Baillet
(1983) 1
cp.
cit.

-102-
Ainsi,
l'augmentation du revenu rlatione.l d'un pays ou (1'une
zone,
e~traine toutes
choses égales rar ailleur~, une au?-
mer,tation des
irr.porl'~ationsde ce pays ct donc des
exportations
du reste du monde pour ce pays.
c'est l'effet multiplicateur classique des
théorie3
keynésiennes.
Aujourd'hui,
on parlerait de
reprise écono-
Mique mondiale entrainant un élargissement. des échanges
internationaux pour tous
les pays de manière
identique.
Le dynamisme d'une
zone ou d'un pays vendeur
i
dans
l'ac-'
croissement de
ses Farts de marché
dans
j
d~pend
aussi
et
surteut de
sa capacité de pro~uçtion et du niveau de
son FIS.
Les
taux de
croissance enregistrés pour
le Japon
entre
1973
et 1984 ont certainement beaucoup
joué dans
l'accroissement
èe
ses exportations et l'élévation du niveau de
ses parts
de ::lle.rc.1E:S globe.les dans
le monae
et encore plus vers cer.taines
zones partenairestraditionnels du
Japon.
Comme
toutes
les
zones, n'ont pas
connu des
taux de
croissance
identiques(cer-
taines comme
le
Moyen Orient ou les pays d'Asie du Sud ont
eu des
taux à.e
croissance
élevés),
les disparités
des part.s
de
marché du Japon,
fonction
de
l'élasticité de
la demande
émanant de
ces
zones,
peuvent s'expliquer en partie par
ces
rythmes
inégaux de
croissance économique
des
zones
importa-
trices.
( 1 ) .
( 1)
cf.
GERACI et. PREVO
"An Empiral
demand and supply model
of multilatéral Trade"
AES,
nO
9,
1?84,
p.
184

..............................'":
.-
,._
_
_ __.._
_.. _--_.. _-_._--------
, '~·\\!.':":J~Wf.i-;;;W~·l

...... _------!'''',;~
TAUX DE CROISSANCE DU P.I.B.
)
1960~73
1973-79
1 9 7 9 - 8 4 )
)
(~~~~~~--~-.777-~~777:-----------:------------:------------)
(
)
( ETATS-UNIS
4,0
2,6
2 , 1 )
(
)
(
)
( CEE7l0
4,6
2,4
0 , 9 )
(
)
(
)
( JAPON
9,8
3,6
4 , 2 )
(
)
Sources
CFCE,
1986

-105-
La demande
globale
joue un
rôle
trés
important dans
la
détermination de
la balance
commerciale
d'un pays.
Une
demande
intérieure
forte
(respect.
faible)
par rapport
à
celle
extérieure aura tendance
à
accroftre
(respect.
à
dimir,uer)
les importations et à
baisser
(respect.
ê.
accroftre)
les exportations.
Pour: le Japon , sur la période
73~84,
la réduction
de
l'avance prise par le
BIB du Japon
sur
celui
des
autres
pays
(écarts~2 en 73, et 2,1 en 84), cOr.Jbiné.e.peut-être
avec
la dépréciation
du Yen,
ont contribué
au trés
fort
gonflement de
son excédent commercial.
La tendance
de
la croissance du PIB de
ce
pays
relativement
à
celle des PIB des
autres pays,
parait
avoir
ainsi un
effet positif plus marqué
sur sa balance
commerciale
de
produits manufacturés.
L'examen des
degrés
d'ouverture
à
l'exportation
(parts des
exportations de
biens et
services
dans
le PIB)
montre
que
la fraction
de
la production
communautaire exportée
a
augmenté plus
fortement ~u'elle ne
l ' a été
pour
le
Japon et
encore plus pour les
USA.
La Communauté
s'ouyne
aq reste
~u
monde,
malgré
un marché
intérieur
large et
cap~Qle
~'~~sorber tout oq presque.
Mais
alors
que
cette ouverture
semble
s'expliquer par
"l'exigence plus
grande du marché
intérieur
commun
aussi
bien en termes de qualité
et de prix des pro~qits!!, l'o~~en~
tation
trés
nette de
la production
extérieure du Japon,

l ,'l,
TABLEAUI~9: EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE BIENS ET SERVICES EN % DU PIE
l~;j:,
. . . . . . -
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
;
: ,~.~~)
(
:
1973:
1974
:
1975
:
1976:
1~77: '1978
:
1979
:
1980
:
1981
:
1982
:
1983
:
1984
)
~~~----------~-~---~---;-------~---_._--;-------;-------~-------~-------;-------;-------:-------~-------;------~
(
JAPON
:
10
:
1 3 , 6 :
1 2 , 8 :
1 3 , 6 :
1 ~ , 1 :
11 , 1 :
11, 6 :
1 3 ; 7 :
1 4 , 8 :
1 4 , 6 :
14 , 0
:
1 5 , 1 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
.
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
USA
:
6 , 9 :
8 , 4 :
8 , 5 :
8,~:
7 , 9 :
8 , 2 :
9 , 1 :
1 0 , 2 :
9 , 7 :
8 , 6 :
7 , 7 :
' l , 5 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
CEE-10
:
2 3 , 6 :
2 7 , 6 :
2 5 , 6 :
2 6 , 9 :
2 7 , 5 :
2 6 , 9 :
2 7 , 6 :
2 8 , 0 :
2 9 , 5 :
2 9 , 6 :
2 9 , 9 :
~1,9)
(
: : : : : : : : : . : : : )
(BELGIQUE
:
5 5 , 6 :
6 1 , 3 :
5~,7:
57
:
5 5 , 8 :
5 3 , 9 :
5 9 , 4 :
6 2 , 4 :
58,~:
72,3
:
7 5 , 2 :
79,2
)
(
:::.::::::::.:~.
(DANEMARK
:
2 8 , 5 :
3 1 , 8 :
: j O , l :
2 8 , 8 :
2 8 , 8 :
2 7 , 8 :
2 9 , 2 :
: , 2 , 7 :
3 6 , 5 :
3 6 , 4 :
3 6 , 4 :
37,/3)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
GRE CE
:
1 4 , 2 :
1 6 , 1
:
1 6 , 9 :
1 7 , 6 :
l 6 , 8 :
1 7 , 6 :
1 7 , 5 :
20 , 9 :
2 0 , 2 :
18 , 1 :
1 9 , 1
:
21, 0
)
(
: : :
. :
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(IRLANDE
:
38
:
4 2 , 6 :
4~,7
:
4 6 , 3 :
4 9 , 4 :
4 9 , 9 :
4 9 , 7 :
4 9 , 6 :
4 8 , 5 :
4 8 , 5 :
5 3 , 0 :
59,8)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(PAYS-BAS
:
' 4 7 , 4 :
5 3 , 9 :
4 9 , 9 :
41,G::
4 7 , 6 :
4 4 , 9 :
4 9 , 1 :
5 2 , 5 :
5 8 , 0 :
5 7 , 6 :
58,.0:
63,1
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
RFA
:
2 2 , 1 :
2 6 , 7 :
2 4 , 8 :
2 5 , 8 :
2 5 , 6 :
25
:
2 5 , 2 :
2 6 , 5 :
2 8 , 9 :
3 0 , 0 :
2 9 , 1 :
31,1
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
ROYAUME-UNI:
2~,9:
2 8 , 1 :
2 6 , 1 :
2 8 , 4 :
3 0 , 2 :
2 8 , 7 :
2 8 , 4 :
2 7 , 8 :
2 7 , 1 :
2 6 , 7 :
rr,Q:
29,1
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(ITALIE
:
1 8 , 8 :
22~:
2 2 , 8 :
2 4 , 6 :
2 6 , 3 :
2 6 , 8 :
27,t9:
2 5 , 1 :
i.6,7:
2 6 , 6 :
2E),O:
26,7
)
(
. . . . . . . . . . . . )
.
.
.
.
.
.
.
.
.
\\ . .
.
.
(FRANCE
:
1 8 , 2 :
2 1 , 5 :
1 9 , 5 :
2 0 , 2 :
2 1 , 3 :
2 1 , 3 :
2 1 , 9 :
2 2 , 2 :
2 3 , 6 :
2 3 , 1 :
2 3 , 6 :
25,4)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
Sources
Statistiques
rétrospectives
60/84,
OCDE,
1986
'1
;......
o
o~
'1

-107-
s'accompasnant d'une
croissance de
ses parts
de
marché
globales,
semble découler de
la tendance plus marquée
des produits
japonais à
trouver plus
facilement des
débouchés sur les marchés extérieurs particulièrement
sur ceux des pays industriels que pour
les européens.
L'expansion des activités
industrielles semble expliquer,
fac,~. à. èlne d,e.manqe intér;ieure :l1aible, la recherche par
l,e
J,o.pon
des débouchés
extérieurs,
alors que pour
la
CEE,
c'est le
ralentissement des
activités
industrielles
face
â
un marché intérieur exigeant et large
qui
semble
expliquer,
compte
tenu des productions,
la réorientation
des
débouchés.
La croissance économique du Japon
a
été ains.i pl,us
laJJge,
ment tirée par l'extérieur
sur
la pério6e 73-84
qu'elle
ne
l ' a été pour la CEE et
les
Etats-Unis.
Mais
alors
que
ses exportations
totales
se composent pour près de
80
% de
produits manufacturés,
celles de
ses
concgrrents
comprennent pour une bonne part des produits nOQ~~anu~acturés.
La libération du commerce dans
certaines
zones
consé-
cutive
à
une
baisse
gèn6ralisée
des
tarifs
douaniers
a
favorisé
également
la croissance
des
exportations du
Japon.
Cette
croissance n'a été possible
~u~ g~~ce à
l'accroissement de
la capacité de production
tournée
vers
-
~
_.
des produits
manufacturés
à
demande
forte
et
a
une
strategle
commerciale privilégiant
le
marché
extérieur
par rapport
au marché
intérieur.

.I~. ,. '.".'.'.~.~.,.',.,;~.~.~~,.,. , •• ,. ,. ,.,~,.,...... ~ ............ ,.~.,._...._ .... -..-...-....._~.... _'~... ""~..... ,. '" '" '. ' ... ",. '''-~':~~\\'h'~HHh'~,.,," '. "Hl' l' hj.l< h 1. ~",,~,,-}•.'h l"o..),ù'}~}(.)67J~'.'Io00i.:toU~~ub~~)~Jh
..().~~);"...~:]~~~~~;,;~
........
''\\~',
-108 -
L'importance
des
échanges
entre
i
et
j,
des
exportat:ion~
de
i
vers
j
en particulier,
ne
dépend plus
seulement
au-
jourd'hui
de
la croissance
fccnomique
de
i
et/ou d8
j,
mais
également de
"la volonté
do
j
de
pDrticiper â
la
division
internationale
du
travail
reflétée
par sa plus
ou moins
grande
ouverture
sur
l'extérieur"
(1
).
Cette
"plus
ou moins
grande
ouverture
sur
l'extérieur"
est
me-
surée
par
le niveau du
t a r i f douanier
appliqué
aux
fron-
tières
du pays
j
importateur.
_S_u_i_v_a_n_t
le =-n_i_v.;"...:ce_a_u-,-,-....:c....:'e__c,=-e=-_t=-a.:..:..:cr...:..i=--=f~ p a y s
ven cl e u r i
a ur a
tendance
à
accrQttre
ses
parts
de
marché
dans
cette
zone
relativement ~us que
ce qu'il
ferait
dans
des
7.ones

le
t a r i f douanie~ est élevé
c ' e s t
une
des
raisons
de
l'accroissement des
parts
de
mar-
ché
du Japon
sur
la
zone
5
(Etats-:-Unis)
avant
le
premier
choc
pétrolier,
sur
la
zone
7
et 8.
La croissance
économique
du
Japon,
en
sens
inverse,
rela-
tivement à
ses
partenaires
européens
sur
la
période 1973-
1984
n'a pas
entrainé,
de
façon
substantielle,
l'accrois-
sement des
exportations
de
ces
derniers
vers
ce
pays.
c ' e s t précisément
l'une
des
accusations
portées
contre
le
Japon.
Le
PIB du pays
vendeur et
le
t a r i f
douanier
du pays
acheteur
expliquent
ainsi
en
partie
les
niveaux de
parts de
marché
et
leurs
disparités
suivant
les
zones
acheteuses.
( 1)
P.
MA ILL E T
J.L.
REIFFERS
"Intégration
économique Européenne
et
DIT
l'impact
des
politiques
communautaires"
Dunod,
1983

-109-
Un deuxième niveau s'attach3
â
la distinction
ent~c
marchés cherchant â ~xpliquer la différentiation des
positions des pays
vendeurs
tous produits confondus
puis
entre
produits.
Une_première explication des
disparités f)n'.:re
parts
de
marché
tient à
la nature
des produits échangés reflétée
par les
spécialisations du pays vendeur en
certaines
catégories de produits et relativement à
ses concurrents.
c'est ce
que nous exaœinons dans
le
chapitre
suivant.
Une
deuxième explication peut"@tre
recherchée dans
le
type
d2
relations qui
unit i
à
j
au sein d'un
réseau
d'échanges.
Dans le
chapitre
III de
cette pùrtie,
un
inventaire de
ces
facteurs
sera dressé et un
ajustement
statistique sera fait
entre parts de
marché du Japon
et de
la CEE d'une part et ces
différents
facteurs.
CONCLUSION
DU CHAPITRE
l
Le
maintien ou
l'accroissement des parts
de
marché
du
Japon
relativement à
la CEE se
fait
d'une
manière
in€gale
suivant
les
zones.
Dans
les zones
ayant des
relations commerciales
intenses avec
le Japon,
ce pays
tend à
accroître
ou
à
maintenir ses parts de
marché
au détriment de
ses
concurrents
(Etats-Unis,
CEE-iD).
C'est
le
cas de
la
zone
4,
de
la
zone
8
(Asie du Sud-Est et Australie
-
Nouvelle-Zélande).
Tandis que

-110-
dans
celles
avec lesquelles,
i l a
des
liens peu intenses,
ses parts de
marché globales varient beaucoup.
La
concurrence
japonaise vis-à-vis
de
la CEE est beaur.oup
Plus
vive dans
des
zones
relativement pe~ liées au Japon,
géographiquement éloignées et peu dynamiques!
tandis q~e
dall~ les marchés relativement proches,
les positions
du Japon
sont peu menacées par la concurrence de
la CEE.
Cette
situation semble s'expliquer par des
éléments
générau:<
comme
le PIB des
concurrents et des
zones
importatrices,
le
tarif
douanier du pays
importateur et l'implantation ou
non
d'une
filiale
d'une
firme
japonaise,mais aussi dépend
de
la nature des produits
exporté&.
Le
calcul
des
ooefficient d'intensité
~Iexfortation Iij
cous
a
révélé qu'un pays exportateur a
toujours
tendance
à
accroitre
sa part de marchê
tous
produits
confondus
dans
les
zones qui
lui
sont proches
géographiquement et
culturel-
lement et syruétriquement dans
les
autres
zones
ses parts de
marché
apparaissent trés disparates.
A ce premier niv~au d'analyse globale 34,9 % (32,6 % pou~
la CEE)
~e
la
croissance
des
e~90rtations japonaises se
trouve expliqué par
l ' e f f e t du
trene mondial.
Il
reste
cependant
65,1
% à
expliquer
t67,4
pour la CEE)
car
la crois7
sance
des
exportations
tous produits
confondus
peut provenir
simplement d'un
flux élevé pour certaines
c~tégor~~~ de
produits,aussi dans
le
chapitre
suivant nous ~nal~~er~n~ l~

-111-
croissance
liée
â
l ' e f f e t de
la
composition
structurelle
des
exportations et donc
nous
nous
intéresserons
â
l'analyse
au 2e
niveau de
la concurrence
au niveau des
produits.
~================

-112-
(
)
(
)
CHAPITRE
II
(
)
===========
(
)
(
LA CONCURRENCE LIEE
)
(
)
A LA NATURE DES PRODUITS ECHANGES
(
)
(
)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
La dispersion des parts
de marché
tous produits
confondus
d'un pays
cache des différencessensibles
au
niveau des produits.
Un pays que~quesoitle dynamisme de son économie ne peut être
performant .à
l'exportation que
pour
certain~produits et pas
pour d'autres.
Aussi
est-il nécessaire de descendre
à
un niveau
de
détail
assez
fin
au nivau des produits pour comprendre
les performances
à
l'exportation du pays
considéré.
Celles-ci
sont
liées
à
l'évolution plus ou moins
rapide de
la demande
mondiale
du produit ou de
la
catégorie de
produits pour
lequel
le pays
détient des parts
de
marché élevées.
Il est donc
nécessaire
de
commencer par
"déceler"
les
parts
de marché par produit du Japon
et de
la CEE.

............... ·.. h
·.. :.~\\~·.. ·,.·,,-'.-' •.• ..:.
...:.
l...:.
u,h
~,~~..\\t.;:.:.
.; }:;..~..
-113-
Suivant la dispersion
de
ces parts
et l'évolution de
la
demande
mondiale
du produit,
on peut comprendre pourquoi
le Japon détient
des parts de marché
élevées sur
telle
zone
car celle-ci
sont liées à
la nature
des produits
échangés.
~
compétitivité globale
de
l'économie nipponne,
définie
ici ,comme
la capacité
à
conquérir de nouveaux marchés
extérieurs ,dépend de
la composition par produit des
expor-
tations
et de
l'adaptation des produits
à
l'évolution de
la
demande
internationale.
On
va àans
une
section
l ,
analyser
la structure et l'évolution
des
échanges par produits du Japon
et de
la CEE,puis
dans
une
section
I I ,
voir dans quelle
mesure
la nature des échanges
~lique en partie la dispersion d'ensemble des parts de
marché.
SECTION
l
-
STRUCTURE ET EVOLUTION
DES ECHANGES PAR PRODUIT
Dans
cette
section
on
s'int~resse d'abord aux exportations
et aux parts
de
marché par produits
toutes
zones
destina-
taires
confondues
dans
un
deuxième
temps on
va analyser
la dispersion par produit des parts
suivant les
zones desti7
nataires et selon
le pays vendeur.

-114-
VARIATION
DES PARTS
DE
MARCHE TOUS PRODUITS
MANUFACTURES
CONFONDUS
)
C.E.E.-10
JAPON
U . S . A . )
- --------------------_:_-------------------_:_--------------------)
(
_.
)
(
1973
:
1 984
:
84/73
:
1 973
:
1984
'!
84 Fl.3
: 1 973
:
1984
:'
84 i 7 3
)
(
)
(------:------:-------:------:------:-._-----:----~-:------:-------)
(
)
(32,6
27,6
0,8
11,6
19,2
1,6
15,4
16
1,03
)
(
)
(
)

· -~-_._,~
..
I.~'\\\\:
'.~ .~
-115-
On calculera pour
ce
faire
les parts de marché par produit
des
deux concurrents ,d'abord dans
le
commerce mondial,
puis par
~nes destinataires.
On
aura ainsi
les parts de
de
marché par produit
toutes
zones
importatrices
confondues
et par produit et par
zone.
l
-
1
-
~A concurrence
par produit toutes
zones
confondues
a)
Structure des
exportations
et parts de
marché en 73 e tl
~~·~~7-~'7--------------------------------------------
_.
Les
exportations
globales de produits
manufacturés
du Japon
(tab.~nnexe) se sont élevées \\35 milliards de dollars en
1973, tandis
que
celles de
la CEE
(1 0 pays
réunis)
se
chif-
fraient
à
124 milliards pour
la m~me année.
Sur
la période
de
1965-197S,
les
exportations
japonaises
se
sont accr.ues beaucoup plus
rapidement que
celles
de
la
CEE
à
dix
(13,8
% en
moyenne par
an
pour
le
Japon
contre
8
% pour
la CEE) .
Cette croissance
des exportations
japonaises est due
en '
grande parti3
à
celle
des produits de
la
secticrn 7
d8
la
CTCI et 860,
c'est~à-dire les biens d'équipement
(machines-
outils,
machines
de
bureau,
etc . . . )
et l'électronique
grand
public
(chaine
HiFl,
appareils
électriques
à
usage
domes-
tique,
etc . . . ).
Selon
la décomposition
antérieure,
l ' e f f e t dU à
la
compo-
sititon par produit des
exportations
est représenté

",.'l\\:.
TABLEAU II - 1
PARTS DE MARCHE PAR PRODUIT DU JAPON ET DE LA CEE
1973
1
1\\.J)~I
(x~/xk
~
en %)
: Exportations en % des exportations mondiales
~
n
1
1
~
"
1
1
1
;
Libellé,des
: MONDE
:
USA
JAPON
CEE-10
RFA
FRANCE : R. UNI
ITALIE
UEBL
.P.B.
: IRLANDE : DANEMARK: GREC
l
:
produ~ ts
: .
:
.
.
.
.
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
-------- ------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- -----
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
I~-~~hi::-::::~::-~--~:--~-~~;-- 7,9
59,8
20
6,7
7,3
4,2
6,5
10,7
0,4
0,8
1651 . Filés et fils texti:
100
.
4,7.
9,5
58,6
19
8
8
11 ,
7
°
7,7
1,2
0,6
0,9
1675
14,8
66,2
~ feuillard fer acier~ 100 ~ 7,5
31
14,7
5
2,0
19,6
3,7
0,05
0, 1
0,0
1678 ; tubes,
~uyaux et:
100
.
10,2
20,9
56,6
37
11 ,4
6,4
9
3
4,0
0,06
0,4
0,4
î
.accesso~res
695 :Outils mains out.:
100
:
15,3
8,6
50,7
25,5
6, 1
8,7
3,7
2,4
2,8
0, 13
0,9
0,0
: machines
712 : Mach. et app. agric.:
100
25,7
4,8
53,0
16,4
6,2
14
7,2
4, 1
2,5
0,1
2,2
714 :Mach. bureau
:
100
:
29,3
11 ,2
45,1
17,4
8,0
.
:
9,7
4,7
1 ,4
2,8
0,3
0,3
715 :Mach.trav.métaux:
100
15, 1
8,0
63,0
45
6,8
8,7
8,6
3, 1
1 ,2
0,02
0,6
723 : Eqpt Distb. élect:
100
10,3
11, 5
j
55~0
17,4
9,4
11 ,5
5
3,4
5,4
0,23
0,4
0,00:
1724 :App. télécommu.
100
12,6
30,5
37,8
15,4
4
5, 1
4,.6
5,0
,
4,5
0, 16
1,3
0, 12
b25 ;APP. élec. domic.:
100
8, 1
8,5
65,3
25
6,6
5,6
18,6
0, 1
4,8
0,4
3,4
O,OS
1731 :Mat.roulant ch.fer·
100
22,0
16 , 1
41 ,9
15
j
:

21 , 1
3,8
4,2
2,2
0,6
0,4
0,3
1732 :Automobilès
100
16
12,8
52,4
23
·10
7,0
, 5, 1
,
..
5,8
1,07
0,02
0, 1
0,00'
j735 . Navires et batœux
100
6
38, 1
31 ,6
27,7
l
:
.
11 ,8
7
4,0
2,2
12,6
0,5
7,7
0, 1
]S61 -=4PP. !r:ient médicx
100
20,5
1~Q
23,8
51,
5,8
°
9,6
3,2
1 , 1
6,5
0,8
0,00:
\\
: optique
1,
J
°
J

1862 : Photo et cinéma
100
26, 1
6,5
57,2
15,6
8
11 , 7
2,7
14,6
4,2
0,05
0, 1
0,01
jS64 :Horlogerie
100
2,7
16,4
1
24,9
13,8
7, 1
2,6
3, 1
0,24
.
.
0,4
0,07
0, 1
Is91 : lnst. Musiqu e . _enr. :
100
10,7
32,6
36,8
l
13,6
3,3
6,7
3,5
"
3,8
5,2
0,03
0,5
0,05
1
son
1
1
4 '
.
~89
:Jouets, Jeux et
100
12,8
14,6
38,8
9,4
5,8
7
7,6
2,5
1 ,4
0,3
2
0,2
l : voitures enfants:

-:-117,..
par
Japon
(2,6-1,02) .3S127
= 55300,66 x 100
(33,3
%)
166531
CEE
(0,9-0,8) .124193
12419,3
xl00
(37,8
%)
'32855,291
k
repr6sRnte
ici
les
seuls
produits
manufacturés.
k

r
le
taux de
croissance
des
exportations
de
i
eIl
produit.s
k
entre
1965-1973
ou
entre 1973
et
1984.
Cet effet explique
la croissance
des
exportations
ûu
Japon
qui
est dueà
la
spécialisation du pays dans
une
certaine
catégorie
de produit.
On
suppose
que
la répartiti~n gRographique n'est pas
spécifiée
à
ce
niveau et on
s'intéresse
alors
à
la concurrence
par produit du Japon
par
rapport
aux produits de
lrt
même
catégorie
exportés
par
la CEE
sur
le
marché
mondial.
On
observe
ainsi
que
pour sout.enir davantage
la
concurrence
internationale,
u~~ politique
industrielle
plus
intégrée
tournée
vers
des
produits
manufacturés
à
demande
mondiale
rapide
est nécessaire
à
l'échelon
commnIlautc.ire.
L e t ab l eau J 1,..1 n 0 u s
cS. ù!1 n e
les
par t s
de
ma r c h é
par pro du i t
Jes
deux
concurrents
dans
le
commer2e
mondial.
0n
constate
ainsi
que
le
Japon,
à
lui
seul
détient 38,1
%
du marché
mondial des
navires
et bateaux
en
1973,
32,6
%
du
marché mondial des
instruments
de
musique
contre
40,6
%
pour
la C.EE
et 12,6 % pour
les
véhicules
automobiles
routiers.

"
•• '. >
\\. "
" , . ' . \\ ••• \\ . h . ".••.>.> •."
,
~
.>.
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~~
\\
\\o!."""'.,h.:a....:..""' ,;,••;,.""\\J.\\"h"._ _w..w..
"h,;.loULloi.~.~~O~~.'
\\'
-118~
Ses parts dans
~es produits en
1965
sont
reproduite3_~ans le
tableau suivant
:
PARTS
DE
MARCHE POUR ~UEL~ùES PRODUITS EN
1965
(%)
(
(
JAPON
RFA
FRANCE:
ITALIE: ··UEBL
P.
BA
(
(-~--:-----------------:-------:-------:-------:-------:------:------
(
(
65 -l :
Fils
et
filés
,~
(
textiles
10,9
4,1
9,7
11 ,3
10,6
12, fi
(
(
675:
Feuillard fer,
(
acier
21 ,2
8 ,1
1 ~ ,1
6,5
21 ,9
6, 6
(
(
678:
Tubes,
tuyaux
18,4
8,9
12 ,2
4,6
19,5
6,3
(
(
") 14:
tJlachine s
bureaux:
1 ,8
1 ,5
2,.û
2 ,4
0,1
1 ,3
(
(
724:
Appareils
téléco:
20,3
.1 , 9
1 ,5
1 ,4
2,0
5 ,.1
(
(
725 :
App.
électromé.
4 , 1
0,9
0,5
2 ,5
o ,1
1 , 2
(
(
7f] 2 :
Aüc.olllobiles
4,8
15,1
10,0
8,8
9,2
2 ,2
(
(
735:
Navires et batea:
38 ,2
14,0
13 i 6
(
(
861 :
Ins t.
scientifi.:
(
et médic.
opti.
13
3 ,4
2,0
1 , 7
2,0
1,6
(
(
864:
Horlogerie
4,3
3 ,5
2 , 1
1 ,6
1 ,8
1 ,3
(
(
891 :
Inst.
musi.
son
19,8
3 ,6
4,4
5,9
2,6
4,6
(

;J
"
5
~
1
TABLEAU II -
2
PARTS DE MARCHE PAR PRODUIT DU JAPON ET DE LA CEE
EN 1984
?,
CS"\\.
!
; ...
"'~
j .
,1
k
k .
.
(x./x
en io)
: Exportat~ons en pourcentages des X mond~ales
~'
f,
,
~
n
f (
.
.
,
i· (
:
L~b el ~e. des
: MONDE
:
USA
: JAPON
: CEE-10: '-RFA
:
FRANCE:
R. UNI: ITALIE
:
UEEL
P. B.
: IRLANDE: DANEYJARK: GRE
; (
.
pro u~ t s .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
j (---_._---------------_._------_._------_._----,-_._------_._------_._------_._------_._------_._------_._-- ----_._------_._--~--_._---
, :
: : : 1 .
:
63
4
:
:
:
:
:
:
:
:
:
~(512 :Chimie organique:
100
: 16.,1
:
7/31:
' :
1'9,7:
9 , 6 :
9 , 8 :
5 , 6 :
4
: 1 1 , 8 :
2 , 1 . 0 , 8
.0,0
î ~65 1 ; Filé s et fi1 s text i.;
100
~ 5, 2 ; 12 ; 22 ~ ) ~ ~ 11 , 1; 6, ~ ~ 11, 7 : 6 ,5 ; 5 , 2 ; 1,° ~ 0, 8 ~ 3,°
\\(675 : feuillard fer acier:
100
:
2,5
:
20,1:
30,.1:
32,4:
13,0:
4,3
:
3 , 1 :
8,5
:
1,7
:
0,03;
0,4
;Ô,4
r~678 ;Cubes, ~uyaux et ~
100
:
5,2
:
32,2:
3 4 , 9 :
19,0:
8,3:
3,7
:
11,1
:
3
:
2,3
:
0,03:
1,0
: 0,4
~:(
: accesso~res
~1(695 :Outils mains out.:
100
14, 1
13,8
28,7
22,7
6,4
7,4
5,4
2, 1
3,8
0,6
: O,O(
°
1 ,
j 1(
: machines
~,(
11C712 :Mach. etapp.agric:
100
22,2
6,4
27 ,3
18, 7
7,6
4,9
8,0
4,9
5, 1
0,2
4,4
0,0:
~ i(
:
100
34,5
~i(714 :Mach. bureau
-11 ,5
36,2
~1C715 :Mach.trav.métaux
100
1 1 , 5
32 ,8
22,3
24,2
4,4
6,5
8,4
4,9
1 , :3
0,2
0,6
: 0,
~,(
°
li(723 :Eqpt Distb. élect:
100
18,8
19,4
28,7
13,5
9
7,7
7,0
3
3,4
0\\8
0,4
0,4
~ 1(
:
h(724
:App.
télécoIllIIlu.
100
17,5
34
'34
21 ,8
9,4
5,8
4,0
1 , 9
3,4
0,6
1,0
: 0,0:
l'
21(725
:App.
élec. domic.:
100
2 1 , 4
8,7
24,8
18,2
42
2 ,8
1 7 ,6
1,0
3,5
1 , a
2,4
'1 (

1
°
: Of
731
. Ma
1
.
îi(
:
t. rou ant ch.fer
100
21 ,8
19,3
37,7
20,5
12
6,2
4,7
2,2
1 ,4
0,07
0,3
: 0, oc
l~1C732 :Automobiles
100
12,7
27 ,3
3 , 2
3 ,3
4, a
19,
11 (
:
.
:
°
19
6
8'
0, 09 :
, .
1 ,
0,1
°
: 0, °
5.(735
Nav~res et bateaux
100
14
.3 , 4
49,8
4,9
\\7
7'
, .
4.,6
1,6
0,1
5 / :
:
1, 4
0\\ 07 :
~,7
; 0, a
ji(861 .4Pp. s:ient médicx
100
29,2
1·1 , 4
27 ,8
1 7 ,2
6,6:
11,1
3,1
1 ,3
3 ,4
1 , 6
1, 6
: Q, a
~I(
: optique
li( . :
. ,
-1~,7
2(862
Photo et c~nema
100
46,5
16,9
1 iJ , 1
-1

4 , 5 :
2 , 4
D,7
°
4,
2,2
0,5
1 ,8
~'(864 ;Horlogerie
100
39,6
20,0
-l , 9
9,4
5,0:
2
2
0,6
C,7
0, 1
j ! ( :
.
:
°,1
z:(891
Inst. Mus~que·_enr.
100
1 7 ,3
47 ,3
38,7
14,0
4,2:
7,1
3, j
~ I :
.
1,3
5,5
1,8
1,0
j(
son
~I
:
~!(894 :jouets, jeux et
100
J 6,4
19,8
42 ,9
11,7
7 ,8:
7 ,5
9,6
2 ,4
2 ,8
1 , 7
0,8
: Of 2
gl(
: voitures enfants:
ji(
1:
;J,

-120-
Le
Japon
a
consolidé et accru
ses
positions
entre
1965 et 1973.
Cette
comparaison ne
peut être
significative et révélatrice
.
.
l
ue
l'on
regarde
les parts
des
performances
]apOnalses que. orsq
détenues,
pays par pays,
au
sein de
la C.E.E . .
En
effet,
seule
l'Allemagne
affiche
de
bonnes. performances
pour
la plupart des
produits manufacturés,
la France pour
le
matériel
roulant pour
chemin de
fer
où elle
détient
les
parts
les plus
grandes
aprés
les Etats-Unis ..·
Le~rts.de
marché
élevées
affichées par
la CEE pour
Ilne
grande
partie de~oduits manuf~c~urés cachent
ainsi
des
dis-
parités
importantes
au niveau des pays
si
l'on s'en
tient
â
une
analyse globale.
Si
l'on
regarde
l'évolution
des positions
extérieures
jlls-
qu'en
1984,
on
constate
que
sur
la période
1973-1984,
même
si
la
Communauté et les
Etats-Unis
restent
toujours
en
tête
pour
les
exportations
de
produits
manufacturés
avec
respectivement
38,6
% et
22,3
%,
le
Japon
a
augmenté
sa part de
2,7
points
depuis
1973,
les Etats-Unis
la leur
de
0,8
p~int, la part
de
la CEE
a
été
amputée
de
0,6 point.
Ce
constat,
cependant,
de
la perte
de pLrts de marché de
la
CEE
est tout a
fait
justifié
"dans
la mesure où l'intcnsifi-
cation de
la concurrence
internationale
-
s'expli~ua~t
en
partie par
l'arrivée
de
nouveaux
concurrents-
affecte
d'abcrd normalement
les pays
qui
détenaient les
parts
les
plus
grandes"( 1 ) '
C'est
le
cas des
"fils et
filés
textiles"
(1)
La compétitivité des
industries de
la Commun~utér
Commissions
des
Communautés Européennes,
1982

rr;:~. )
TABLEAU
Il,- J
VARIATION
DES
PARTS
DE
r-L~_ RC HE
PAR P RODU IT
1 984/'1 ')7 3
;' ~
~J
"\\.(
(
C.E.E-10
:
Libellé
:
MJNDE
:
:
JAPON
:
ETATS-UNIS
(
:
des
(
:
;
;
,;
84i73.~
~
:
Produits
:
:
'1 97i)'
. 1984
:
1973
1984
:
84/7'3
:
1973
:
1984
84/73
' ( - :
(
:
(51 2 : QUmie organique :
:
59,8
:
63,4
:
1 ,06 :
7 ,9
:
7 ,3
:
0,9
:
13 ,3
:
1 é , 1
:
1 , 2
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
58,6
0,3
(651 :Ellés etfil.s texti :
:
:
2 2 ~
:
:
9,5
:
12
:
1 , 2
:
4 ,7
<:
.,
:
J-J*~L.
:
1 , 1
(
:
(675 :IèuiJ.1ard fa:' acier:
:
66,2
:
30,1
:
0,4
:
14,8
:
20, l
:
1 , 3
:
7 , 5
:
2 ,5
,.
0,3
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
,
:
(678 :Tu!:es tuyaux et
:
:
56,6
:
.1 -1 , 9
:
O,G
:
:20,9
:
32 ,2
:
1 ,5
:
!. Ci , 2
:
5,2
:
0,5
(
: accessoires
(
(695 : Q.Jt.ils mains out. :
:
50,7
:
2 Cl, 7
:
0,5
:
8',6
:
1 3 ,8
:
1 .. 6
;
15,3

1 4 , 1
0,9
(
: mach.
(
(712 :Mrll.. et <pp. agric:
:
53 ,0
:
2 7 ,3
:
0,5
:
4,8
;
6,4

1 ,3
25, 7
22,2
0,8
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(714 : Mach. bureau
:
:
45,}
:
34,5
:
C,7
:
1 ~ , 2
:
36,2
:
:3 1 :2
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2CJ,3
:
1 1 , :;
:
o .')
:
,
..J
.
(
:
:
:
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:
:
:
:
:
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:
:
~~
(71 5 :Mach. tJ:av. métaux :
:
63
:
32 ,3
:
ü,5
:
8
:
22 ,'3
:
~ , 7
:
1 5 , 1
:
1 1 , 5
:
0, 7
:
1
(
:
(723 : ~ d.istb élec. :
:
.
55
:
:
28,7
0,5
11 ,5
19,4
1 ,6
10,3
18,8
1 ,8
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(724 :App. Télécom.
"
:
37 ,8
:
34
:
0,9
:
30,5
:
34
:
1 ,1
:
12,6
:
:
1 7 ,5
1 , 3
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(725 :App. élec. danic.:
:
65 ,3
:
21 ,4
:
0,3
:
8,5
:
/. 4 ,8
:
2,9
:
Q ,1
:
'8 ,7
:
1 , 0
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(731 :M3t • .rmlantd1. fer:
:
41 ,9
:
37 ,7
:
0,9
:
16, 1
:
19,3
:
1 ,2
:
22 ,0
:
21 ,3
:
0,9
(
:
:
:
:
:
:
:
(732 :Autarobiles
:
:
5:2 ,4
:
: 9, Ü
:
0,3
:
1 2 ,8
:
27 ,9
;
2 , 1
;
16,0
1'2,7
(
0,8
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(735 :Navires.etbateaux:
:
31 ,6
:
14 ,0
:
0,4
:
i38 , 1
:
49,8
:
1 , j
:
6
:
3,4
:
0,5
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(861 :1Ifp. s::i.ent. ~ :
:
5 1
:
27,8
:
0,5
:
16,0
:
,t 1 , 4
:
0,7
:
20,5
:
29 , 2
:
1 ,4
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
(862 :Photo et cinéma
:
:
':J 7 ,2
:
16, 9
:
0,3
:
6,5
:
4l) ,5
:
7
:
26,1
:
13 , 7
:
0,5
(
:
:
:
:
:
(864 :Horlogerie
:
:
24,9
:
20,0
:
0,8
"
16,4
;
(
39,~
2 ,4
'2 ,'7
1 ,9
:
:
:
0;7
- ..:
:
:
:
:
:
:

:
(891 :Inst. Musique
:
:
36,8
3 B ,7
.
1 , 0
:
32 ,6
:
47 ,3
:
:
:
:
1 ,4
1 D, 7
17 ,'3
(
:enr.
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
1 , 6
(
(894 : Jouets, jeux et
:
:
38,8
:
42, ~l
:
1 , 1
:
14,6
;
J 9,8
1,3
12 ,8
16,4
(
l , 2
:voitures enfants :
:
:
:
:
:
..
:
:
:
(

-122-
pour
la communauté
affectés par
la
concurrence
des
pays
de
la
zone
4
(NPI d'Asie),
de
l ' horlogerip.,
des
jouets,
jeux
et voitures d'enfants
également concurrencés par
les produc-
tians
de
la
zon8
4,
et du Japon.
Les proc1uits_européen_s
les _~lus touchés pù!." la conr::urrence
japonaise
sur
les
marchés
tiers
semblent être
les
appareils
de
télécommunication,
les navires
et bateaux,
les
véhicules
automobiles
routiers,
les
instruments de
musique,
de
~eproduction et d'enregistrement du son, les feuillarûs en
fer
ou
en
acier.
J.'ho:r.:log-erie
(cf Tab.
11-3
l':Jrdre d'énumé-
ration
des produits n'est pas
reflèté par
les chiffres).
s ' i l est vrai
qu'à
terme
c'est l'intégration
économique
-
des
pays de
la CEE qui
est
l'objectif
recherché
par
~~
communauté,
au niveau de
la division
internationale du tra-
vail
à
l'échelle mondiale,
les
hiérarchies
entre
pays
euro-
péens
sont nettes.
Alors
que
l'Allemagne
possède
un net
avantage
de
spécialisation
et apparait comme
leader
mondial
pour
10 des
19 produits que
nous
avons
choisis,
la France
pour
un produit,
les
autres pays
n'apparaissent comme
leaders
mondiaux
d'aucun
secteur.
Ilsoccupent en
revanche
de
bonnes positions
pour certains
d'entre
eu;~
(Royaume-Uni,
UBL,
Italie)
dans
certains
secteurs
les
appareils

~iJü';).';..Hi~i~~~Hh)(H)lo,l'~ ...~~.',;','~h"I\\JÜ,;';)';h;':·\\I,;;,ü\\Î,hh~,~,hJ"\\I\\)""",":'~\\Jq,l'hh:'h"\\I\\.'\\I\\J,.,.\\.\\"'lI~'~'I\\Hl':';"hhh~,i,hh:",'\\.',;':'hH.:
...,,';'~,:.,>~h)O'h:"l':':')'HJ.t:"~,,,~~.ü'~'r~~~n.'1j,'tiU~~~iH~nns~~J~s.\\~~B..HLSS~:
':''';--'
-123-
éJ.ectriques
à usage
domestique
pour l ' I t a l i e ,
les
feuil-
lards en
fer
ou en acier pour
la Belgique,
les
machines
et les appareils
agricoles,
l'équipement pour la distribution
d'électricité,
les
apparei~s photographiques et cinéma-
tographiques pour le Royaume-Uni,
et les machines outils
pour le
travail
des métaux.
Même
si dans
ces secteurs
le Japon détient des positions
fortes
au niveau mondial,
sur la majorité
d'.lutres
produits
(machines et appareils
agricoles,
chimie organique),
i l
ne
détient que des parts négligeables ou relativement faibles.
En
revanche,
i l
a
accru ses parts
de marché dans
des pro-
portions
remarquables en ne misant que
sur
un petit nombre
de
secteurs
les machines
de bureau,
les
appareils de
télé-
communications,etc . . .
où elle détient déjà des positions
de
leader.
Or
"chaque pays
choisit ou subit une
certaine
spéciali-
sation qui
lui
confère
une position excédentaire pour
cer-
taines productions et une position déficitaire pour les
autres"
( 1)'
la croissance
de
la demande
mondiale
étant
trés
inégale
selon
les produits,
"un pays
dont l'appareil
de
production a
été orienté pour
satisfaire
la demande est
placé dans
une. position plus
faNorable
qu'un
autre qui
cherche
à
exporter les biens
le::
moins demandés"
2)
(1)
La
spécialisation
des
industries
à
l'horizon
198.5,
Commissariat général
au plan,
doc.
française
1978,
p.
26
( 2)
Ibidem

~~I"~.l"'~4}~.\\;'''''~;';'~'W_l<1.\\~\\.W.''''J\\J'/'/'.'~';\\/\\' ,J,;,,}., ..\\/\\/\\.......,J,J,},},J,.,.,/\\J>.l->.l-,~,;. .....\\J,r.~ùVl..~~......-.r .... ....~'""..:.VÙ~M..~~.-:M.t~ H>c"'CtHHM1"tft~;~~U~~~;
.>~.
-124-
Le
critère
d'efficacité qui permet de
classer les
activités
est celui
utilisé par le C.E.P.I.I. ,c'est-à-dire
l'adap-
tation
à
la demande
mondiale
appréciée
à
travers
le
rapport
entre
le
solde
.
l
k
commerCl.a
X
-
k
-
h
M
des ec anges d'une
catégorie
de produits
K et
le
solde
commercial
tous
k
produits
confondus dans
le
monde
xk _ M . Ce rapport
X
-
M
permet de
classer les
ac~ivités au niveau mondial en
cinq catégories
Celles
fortement prog!essives
sont celles où
ce
rapport
est
fortement
supérieur à
la moyenne mondiale
qui est
de
9,5
% pour
la période
1Y7~-1984
ce
sont
les produits
714,
862,
864,
891
de
la CTCI
Celles moyennement progressives
(taux de
croissance
compris
9,5
et 8
%
ce
sont
les
produits
695,
725 et
71~
de
la CTCI
Celles
faiblement
progressives
taux de
croissance
compris
en tre
8
et 7
%
c'est
le
cas
des produits 724,
712,
735,
et
861
Celles
faiblement
régressives
(taux de
croissance
entre
7
et
5
%
c'est
le
cas
des produits 732
et 651
de
la
CTCI
Celles moyennement
régressives
(taux de
croissance
entre
5 et
4
%,
c'est
le
cas du matériel
roulant pour
chemin
ùe
fer
~31 de
la CTCI
Enfin
celles
fortement
régressives
(taux de
croissance
compris entre
4 et
O,~ % c'est le cas des produits
675
de
la CTCI

...:- ...--
On voit ainsi que
les
spécialisations du Japon
lui
sont
d'autant plus
profitables qu'elles
sont
toutes -ou pour
au moins
une
bonne part d'entre
elles-
tournées
vers
des
activités progressives,
c'est-à-dire
â
demande
mondiale
fortement
croissante ,alors que
"les pays de
la CEE ont
des
structures de
spécialisation
inégalement adaptées
â
la demande
(mondiale)
et qu'ils participent donc
de
façon
inégale
aux gains de
la division
jnternationale
du
travail"
(1
).
Un pays,qui
concentre
ses
efforts
sur
un
petit nombre
ùe
secteurs
fortement progressifs
â
l'échelle mondiale,
accroit ou maintient ses parts de
marché
â
l'exportation.
Il existe une
corrélation
certaine entre part de
marché
et
la spécialisation d'un pays pour
Ulle
catégorie
de
p:.coduit.
Il existe
cependant
"des écarts
substantièls pour
un
pays
entre
produits et qui
sont
trés
différents
d'un pays
â
l'autre,
entre
la part du pays consjdéré
sur
le
marché mon-
dial d'un produit et sa part globale
dans
le
commerce
mondial
total"(
2)'
Pour
rep~rer concrétement ces
écarts,
nous
allons
d~finir un
coefficient de
spécialisation.
b)
La dispersion par produit en '1973
et
1984
------------~----------------------------
On
s'intéresse
dans
ce
paragraphe
aux disparités
par
produit suivant
les pays
vendeurs.
1)
Ph.
ROI.LET
"Intég,:r;a,tion
éc~no.ll)iq}le et spécialisation
internationale
dans
les pays de
la CEE"
R.E.P.
1979,
2)
P.
MAILLET
op.cit.,

~)~),',',:.1,1':\\"~':"\\"\\"·""';'·"',"1'~\\"','\\,'\\"'1'."}'~\\~\\"'1','\\""·'.":>';:·\\"\\:';\\1':"·\\"':}';:·':··';'\\ ),h:"Jü\\J'~')'J.~\\h~,hhh)ü'·.l,~.~ü...:ri~'h).:).h)O~10,.;;)O~'u',}"lO.oOO<:l':H}.oUt}~'~WH.'""'-'J"J.J_~"''k''.)l'Jll.'lo!..'t''~NlillÜ'i:l''''~~Q:Ll~~Q1U~
. ::.~-:~~-~
-126-
Pour
cela,
on définit un
coefficient
K
k
S.
X.
Xi
~
~
-k
X
X
appelé
indicateur de
spécialisation
reJ.ative
d'un
pays
dans
une
catégorie
de
prod'lits par
rapport à
l'ensemble
des
produits exportés
sur
le marché
mondial.
Cet indicateur permet de
repérer
concrètement les
dispa-
rités
provenant des
phénomènes de
spécialisation,
c'est-
à-dire
des
écarts entre produits,
des parts de marché
à
l'exportation d'un
pays explicables par
les
caractéris-
tiques
contenues dans
ces produiLs
liées
à
l'inégalité
des
dotations
en
facteurs
de
production.
k
k
.k
i
-
Si
S.
=:
1 alors X.
Xi
et
X~
X
~
-1- x
~
X
la part du pays
i
est
la même
dans
le
produit K que
dan~ l'ensemble des expo~tations (1)
x.
X
~
la part du produit k
dans
les
exportations
totales
est
la même pour
le pays
i
que
pour
l'ensemble de
référence,
ici
le
monde ..
k
Les
cas
intéressants
sont
ceux où S.
est différent de 1.
~
(2 )
cf.
ROLLET,
op
cit,
p.
202
et P.
MAILLET op.
c i t . ,
p. 182

-127-
k
-
Si
S,
71, alors
~
le produit k occupe une
part
plus
importante dans
les exportations
du pays
i,
que
dans
celle
des pays concurrents
c'est le
signe
d'une
cer~aine
spécialisation en
ce produit.
la p~rt de marché du pays
i
pour
k
est supérieure
à
celle qu'obtient
ce pays pour
l'ensemble
des autres produits.
On
retient comme
seuils ,pour que
ce
coefficient
traduise
des
situations de
spécialisation
forte
et
trp-s
forte,les
niveaux de 1,5 et 2."
Ainsi
si l'on
regarde
le
tableau
B des
ccefficients de
-
.
l '
t '
k
specla ~sa'Lon S.
pour
les
différents
pays,
on
constate
~
que
pour
1983
~
le
Japon obtient des
coefficients plus
élevés
que
ceux
de
la CEE-1Q pour
11 des 19 produits sélectionnés,
la
CEE
ne détenant des
coefficients
supérieurs que
pour
6
de
ces produits.
-
si
l'on regarde
la distribution
des
coefficients autour de
l'unité,
on
constate
des
écarts
trés
sensibles au niveau
des deux concurrents.
Alors que
~'étendue de la distribution
pour
le Japon
est de
5,3,
celle
de
la CEE
est
seulement
de 1,7.

TABLEAU B
COEFFICIENTS S~ DU JAPON ET DE LA CEE
l~
~
~(

.1
@'"
i
1
]
"
~-------------------------------------------------------------
;;
Libellé des produits
~
JAPON
: CEE-la:
UEBL
: DANEM.
: FRANCE:
RFA
: IRLANDE:
ITALIE:
P.E.
: R. UNI:
GREC
~
~.
:;~;j198~~~;;;J984~~~;~J984~~~;;~984~~~;;p984~~~;;~984~~~;;J984~~~;iï984~~~;iï984~~~;iï984~~~;iî
:---:Lr-T:---~r-2:---~----:---~---:
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~ --~-----------------._-------~--------
~512 :Chimie organique
: 1,2:
r - :
1, 7:
' : 1,7:
:0,8:
: 1, 1 . 1 ' j 1,6:
'
: 1,3:
: 1, 1 :
:2,7:
: 1,4:
:
:
;;
: 1 4: 0
6:
1 1 0, 4: 1 4:
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: 1 5:
' : 1 5 : 1 , 0:
~ 651 : Filés et fils texti.·
4
:
: 1 7:
: 1 6:
: 2
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,
,
, . ,
, . , .
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: 1
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.
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2
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~ 1,02,4 :1,0:0,2:
: 1,8~
'0 7
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.
:
.
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~
:accessoires
.
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.
~
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~695 :Outils mains out.
1,4;
' : 0 , 6 :
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. ,
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0,9:
:0,6
1, 6 :
J
: machines
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, :
.
'
1,S.
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1 ,9 :
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2,6 :
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1 , j Û , 7: 0,3 :
1714 :Mach. bureau
· ,
.
'0 3
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1 ,4
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1 ,8 :
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~
:0,6:
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. '
.
;1 2~1,1:
'715 :Mach.trav.métaux
, .
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, .
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362 :Photo et cinéma
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voitures enfants

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"<r'
-129-
Bénéficiant dA
trés bonnes spécialisations
au départ
parce que
celles-ci concernent des produits
fortement
progressifs â
l'échelle mondiale,
l'écart s'est creusé
entre
1973 et 1984 pour certains produits
(aFP'
de
télé-
communication,
instruments de musique,
d'enregistrement et
de
reproduction
des sons,
navires et bateaux ·par exemple).
Ses parts
de marché ont beaucoup
augmenté pour c~s produits
toutes
zones confondues.
a n note également une certaine stagnation 011 quelquefois
une
baisse
du coefficient de
spécialisatjon pour
le~
textiles
(indice passe
de 1,4 à
0,9 entre 73
et 198-1),
pour
la chimie organique
(stabilité de
l'indice à
1,2)
pour
les
tubes,
tuyaux et accessoires,
etc . . .
Ces
observations
confirment les résultats du CEPII
3elon
lesquels
le ~lapon concentre ses ~fforts sur certains
"pôles de
compétitivité" et se déga.gent des
autres
oc-.
i.l
perd son
avantage
comparatif.
L'augmentation des
parts de marché
du Japon
semble
avoir plus
porté
sur un petit nombre
de produits dans
lesquels
i l a
recentré
ses
lignes
de
spécialisations,alors que
celle
des parts
de
la CEE reste
fortement
ax6e
sur
les
activités
t r <l dit ion n c Ile s
( Ro Ile t
1 97 8) .
La plupart des
pays de
la CEE,notamment les plus
gronds
expor-
tateurs d'entre eux,
Frauce,
RfA,
Royaume-Uni}, n'ont pas
fait
preuve d'un grand dynamisme
industriel entre
1973 et 1984 et
éprouvent de grandes diffi~ulté3 à
restructurer leur activité
économique,
à
se
dégager des
activités
régressives et â
se
spécialiser
dans des
activités dynamiques
(~auf toutefois
pour
la RFA pour
certains produits) CRollet 1978J -Cette
rigidité
nes structures
industrielles
les a
~nçore rendus pLus
vulnérables
â
la concurrence
japonaise sur les diverses
zones.
Il
en est ainsi pour le Royaume~Uni.

-130-

>",.,', ',', "li]i!(li!iUiilllllii' ,,~, ·'·':'lil
_ . .._._ ..._ _... ~.......-~....""'.\\-.h.h)'1.ù\\~hhh~.\\l,h~~h.u~'lb~_{'U~.~Hùh~~"h~'l'\\'i?l:.~~_-:.-=~.
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--131-
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,,_._.~_,_ ..,. ~_~_....d>_~,""I':!""
.. ~~~-
-132-
La CEE
apparait bien
ainsi
comme moyennement spécialisée
dans
la plupart des produits manufacturés confirmant
alors
l'assertion
souvent faite
dans
les
thèses antérieures,
de
la spécialisation moyenne de
la communauté.
Le
Japon
apparait fortement
spécialisé dans
des produits
à
demande
internationale
forte
comme
les
machines de
bureau,
le
matériel électrique et électronique,
etc . • .
et à
contenu
technologique
élevé et dans des biens d'équipement dont
la demande ne
cesse
de
croître depuis 1965 déjà et surtout
devuis
le premier choc pétrolier de
1973
qui
a
Vu
les
res-
sources collectées par
les pays du golfe
(zone 7)
orientées
vers
l'équipement de
ces pays.
l
-
2
-
La concurrence P?r marché et par produit
l
~ 2-1
~ Structure des exportations et parts de marché
7----------------------~-------------·--------
La croissance des
exportations
totales
d'un pays peut être
le
fait de
celle
des
ventes d'une
catégorie particulière
de produits
sur
une
zone géographique bien déterminée.
On a
vu précédemment qu'il pouvait y
avoir des disparités
entre parts de
marché 2rovenant soit de
l'orientation
géographique des échanges du pays
considéré,
soit de
phéno-
mène
de
spécialisation relatif
à
une
ou des
catégories de
produits.

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1 ~I
PAR PRODUIT ET PAR ZONE
DE
LA CEE
EN
1973
l~
TABLEAn
Ir
6
:
PARTS DE MARCHE
..
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ZONE 2
ZONE 3
ZONE 4
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ZONE 5
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ZONE 6
:
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1
f

-137-
La conjugaison des disparités entre
zones
destinatrices
et de
celles entre produits devrait rendre
compte des
dominations ou des
relatives absences
de
certains pays
sur certains marchés pour certains produits.
.
~
Au niveau des
flux exportations et selon
la décomposition
antérieure,
i l Y a
un
troisième effet qui
tient
compte
à
la
fois
de
l'orientation géographique
des exportations
et de
la spécialisation d'un pays donné
en certaines
catégories de produits.
Ainsi,
si
Rijk est le
taux de
croissance
des
exportations
du pays
i
en produits k
sur une
zone
j
entre
une
date
t o
k
(ici
1973)
et l'année
t n
(l 984)
et r
le
taux de
croissance
des
exporfations en produits k
sur la même
période
X:jk les exportations
du pays
i
vers
le pays
j
en
""
t:1
produits k
à
l'année
t o (l97.j), X, 'k
celles
à
l'année
1J
t n
alors on
peut mesurer
la croissance
des
ventes
de
i
à
j
qui
est due
à
la fois
aux relations plus ou moins
intenses entre
i
et
j
et à
la composition par produits
des
exportations du pays
i
par
la
formule
algébrique
suivante
t n
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k
ta
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k
k
k
X
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k
r
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k
J
1J
1J ~
1 J '
1J
Cet effet signifie
concrètemen~ que
si un
pays
(par exemple)
le Japon)
est relativement spécialisé
dans
une
caté~orie de
produit
(par exemple
les
automobiles)
et qu'il
a
des
relations

-138-
privilégiées avec une
zone
j
(par exemple
les USA),
ses
ventes
en ce produit sur cette
zone
devraient être égales
à
~
tO
~t X'-'k
k
]
J. J
n
à
l'année
t:
J ëlpon
S 4,9 )
'CEE
2 2
_)
"S'il en est bien ainsi,
i l n'y
a
pas
lieu de chercher plus
avant.
Mais s ' i l n'en est pas
ainsi,
soit
que
les ventes
soient
faibles,
soient qu'elles paraissent exceptionnellement
élevées,
l'analyse doit se poursuivre,.
pour chercher
à
comprendre
le phénomène . . . " ( 1 ) .
Si
l'on observe les parts de
marché
du ~apon et de
~a CEE
(tableaux
11-4 à
t-I:'7 ),
on constat.e
-
Pour les outils":"Dlains et machines":"outils,
la part de rnaT.ché
a
augmenté
sur presque
toutes
les
zones, sa,4f
;3U17
l'Australie
Nouvelle-:-Zélande
(Zone 8),
mais
moins
fortement
que
celle
(J \\1
J a po n sur
les
z 0 n e s
cl e l ' As i ~
cl u
Su. d -: Est
e t
cl e
l'Australie
Nouvelle-:-Zélande.
-
Pour les machines pour métaux
La CEE
apparait fortement
concurrencée par le Japon
sur
le
sous-continent indien et sur
l'AQérique
Lutine
(Zone
9
et
10)

s~s parts ont régressé
entre
1973 et 1984,
alors que
celles
du Japon ont augmenté.
Partout ailleurs,
elle
gagne
ou maintient ses
parts
acquises en 1973.
(1)
P.
i'\\AILLE'l'
1983,
op.
cit.

-139-
-
Pou~ les appareils de télécommunications
(CTCr
724)
La pénétration
japonaise est nette
sur presque
toutes
les
zones.
Les
ventes de
la Comrnu~auté d~meurent
anormalement faibles
sur le marché
américain,
l'Inde
et
l'Amérique Latine.
Elle
a
gagné quelques points
sur
le marché ~aghrebin et détient encore des positions
fortes
en Afrique Subsaharienne

la pénétration
japonaise
est néanmoins
assez rapide
et forte.
Sur
le
marché du Moyen-Orient,
la
conc~rrence japonaise
assez vive en 1973,
aussi bien pour
la CEE 'lue pour
les
USA,
s'est
traduite ~ar une position domicante du Japon
pour ce produit en
1984.
-
Pour
les autres produits
(catégorie
8)
principalement
Les parts ùe
r:larché
de
la Communauté, assez disparates
en
1973,ont évolué,
en
tendance,
à
lu
baisse
jus~u'en 1984
alors que pendant
la même pp.riode,
celles
du
Japon se
maintenaient à peu prés partout et même augmentaient
assez fortement dans
les
zones
r~lativement proches
à
ce
pays
comme dans
l'Asie du Sud 7 Est,
l'Australie Nouyelle,
Zélande,
en Inde
et sur
le
marché
américain.
Les
disparités ainsi
observées
en niveaux et en évolution
des parts
de
marché pour quelques produits et par
zone,
pour
les deux concurrents
conùuisent ainsi à
êeux
séries
de
remarques qui
ne
sont d'ailleurs
pa.s
surprenantes

-140-
1)
C'est que
lorsqu'un
pays
est
relative~ent spécialisé ùans
ur.e
catégori~
de produits,
i l
tend
à
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ses
parts
ùe
marchp.
dans
cette
catégorie
de produits
face
~
se~
con-
currents
dans
toutes
les
zones
qui
lui
sont proches
ou avec
avec
lesquelles,
i l
a
des
relations privilé9i~es soit
commercj.ales,
soit
autres.
I l en
est bien
ainsi
du
Japon
dans
la
zone
du
Sud-Est
asiatjque
pour
les
catéqerie~ 735
(navires
et
bateaux),
la
part de
marché
la plus
importante observêe
peur
ce produit
étant
située
e l l
Indonésie
et en
Corée
(65
et
54
%)
respecti-
vement pour
ces
seuls pays
724
(Appareils
de
télécommuni-
cation, . . . )
dans
la
zone
de
l'Amé:cique
d'.}
Nord
lY)!l'-
Jef:
tubes
tuyaux
accessoires,
les
appareils
r:1~
télécomm''}lJi-
cation,
et
les
instruments
s8ientifiques
et de
Œcsure
et
enfin pour
la
zone
8.
Dans
les
Z0118S
do:!
l'Europe
non-CEE
et de
l'Amérique
Latine,
ses
parts
de
marché
sont
disparates ,sauf pour
les
navires
et bateélux

i l
mantient
ses
pè.rts
à
peu
prés
partout dans
le
monde.
Pour
la CEE,
moyennement
spécialisée
dans
la plupart des
p:t:oduit:.
sélectionnés
i c i ,
ses
p;:lrts de
marché
sont à
P(!l'
prés
constaITlment
stables
sur
la plupart
des
zones
ci-desslls
délimitées.
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sur
la
zone
de
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Sud-Est
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les
ventes
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Maghreb
(sauf pour
le
Maroc)
pour
les

-141-
ventp.s
ùe
navires
et bateaux
sUr
l'Australie-Nouvel1c-Zéla!1de,
e t
pou r I e s a p p Ll. r cil s
de
tél é co E! Ir. uni c a t 5. 0 n
sur
l ' l\\ mé r i q \\) Ec
du
Nord,où
son
concurrent principal
est
le
Japon et
la
Corée
du
Sud
~üi fournissent à eux deux plus de 50 %
du marché
d'import~tion Nord-Américain.
2)
En
revanche,
dans
les
catégories

i l
est
relativement
peu
spécialisé,
ses parts
de
marché
ont
tendance
à
se
détériorer
aussi bien dans les
zones
privilégiées
qu'ailleurs.
On
peut
alors
penser que
d'autres
facteurs
ont
joué
ou
jouent dans
le
gain cu
la perte
des
parts
de
marché
du
pays
considéré,
qui
ne
dépendent
ni
de
la
spécialisation,
ni
qe
l'orientation
géographique
des
échanges de
i .
D'autres
facteurs
liés
à
l'él.olgnement
géographique
des
marchés
d'exportations,
aux
liens
historiques,etc . . .
peuvent
joger
dans
la
rép3rtition différentielle
des
parts
de
marché
par produit.
Celles-ci
varient
beaucGup
d'une
zone
à
l ' a u t r e .
L'étude
de
la dispersion
par produit
et par
zone
destinataire
permet da
d~cpler les
zones où
les
ventes
d'un
produit
pour
un pays
exportateur Jont
relativement
faibles
par
rapport
à
ce
qu'elles
devraient
être ,si
le pa.ys
en question
avait
une
connaissance
ou
une
information
suffisante de
la
demande
du
proèuit dans
le
marché
destinataire.
Elle
permet
de
repérer
des
crénaux porteurs, 'd~s
segments
de
marché-
produit de
la
zone,
encore
à
occuper.

La connaissance
des
parts de
marché
pour
un
produit
dans
diverses
zones
oQ i l
est vendu par
le
pays
exportateur
est pour cela
utile
et
nécessaire.
Aussi
pour
repérer
concr6temcnt la dispersion
par produit
des
ventes
d'un
pays
i
exportatéur,
dans
les
diverses
zones
d8stinataires
nous
définissons
un
coefficient mu~.tiple (1 )
f l'our mesurer l'ampleur (1u phénomène.
i
x.
x
k
~
k
x.
X
X
x
x
X 7fi
X
Tri
J. j
X
i j
ft=
k
k
k
i
x.
x.
x.
x.
x.
x
TI~
n· .
J
~
~
-2i
J
-
" ~ J
x
x
x k
x .j
k
x.
~{
1
X
1
~j
k
k
S.
l
x
i j
j
JL
J.
k
X
1
X
1
Il = 11ij
k
S.
1 . .
1f
~
~J
i
= part de marché en produits k de i dans j par
rapport à la pA..rt
de
marché
tous
pro1,ldits
confondus
de
i
pond6rée par
l ' i n t e n s i t é
relative
des
liens
commerciaux
entre
i
et
j .
(l
)
et par
la
spécialisation
relative
i j
d
·
d
.
k
e
~
en pro
u~ts
k,S.~
1 )
F.
MAILLET,
op.
c i L ,
p.
185

-143-
P traduit ainsi la prépondérence de certains
f' l' <"Al u i t :3
d a :1 ~
.:. e s
v '2 :-, -c. '" s
d 1 \\) n
r: d '.1 .3 à. d ~ s t i Il a t ion
d'u~e
zone
varticuliêre.
Si
r = 1, le produit k vendu pay i dans le marché
de
j
a
und é b 0 u c h é " n 0 r :r. al"
f ~ 1, siç~ifierait que les ventes du produit sur
marché
j
sont
soit
faibles
(f< 1), soit élevées
(~"71)
le
1er
cas
correspondant

une
absence",
un
manque
d'exploration
du marché
pour
le
produit k,
le
2e
cas
à
une
"exploration
ha:Jile"
du marché.
A l'analyse
p=écédente
nous
nous
étions intéressés
aux
k
-
cas
des
spéçial~sations sectorielles
1.-

Si
et gE:ograplilci ues
I i j .
Si
un pays
est
spécialisé
dans
un
~roduit k
et commerce
particulièrement
avec
une
zone
j ,
ses ventes,dans
cette
zone
pour
ce
produit,doivent
être
élevées,
car
trouvant
un
débouché
normal.
C'est
la
traduction
de
spécialisations
bilatérales
normales
qui
dépendent
à
la
fois
du marché
géographique
et
du marché
sectoriel
et rentrent
dans
les
cas analysés
plus
haut.
Mais
a
c0té
de
cette
spécialisation
géographique
et
sect0~ielle, i l
peut exister des
formes
de
spécialisations
"èegé:1érée.::;",
c'est-à.--dire
ne
dépendant
ni
de
c~lle
géographique,
ni
de
celle
sectorielle
et dont
l'explication
des
causes
dwit
être
cherchée.

-144-
Ainsi pour étudier
cette spécialisation,
nous
nous
sommes
intéressés
aux valeurs
def trés
supérieures
à
1 lfl>3)
ou trés
inférie~res à 1
( r<0,2).
Si
l'on
regarde
les
coefficients r pour 1973 et 1984 pour
la CEl:;
et i.e
Ja;.on.
(cf.
tableaux
C-l ) C-2)
on
constate
que
Vis-à-vis
de
la
zone
1
de
faibles
prépcndérances dans les ventc"s
japonaises
en 1191-3,
des produits
filés
et fils
textiles,
des
tubes,
tuyaux,
des
machines
et
appareils
agricoles,
de
l'équipement
flectrique,
du oatériel
rou~ant pour chemin de
fer
et
de
l'électroménêger.
L'explicati0n de
c~tte situation
semble
entrer
dans
les
cas
Gt~diés plu~
ha~ts,
les
spécialisations
du
J~pon
n'étant pas
trés
différentes
de
celles
de
la CEE pour ces
produits et cOillFte
tenu des
tradi~ions coomerciales entre
la CEE et cette
zone.
Les
ventes
de
la
CEE
dans
cette
zone
pour
les
machines et
appareils
agricoles
apparaissent élevées
(r '" 3 ,1) ce qui
est
aussi
un
cas
norwal.
On note
cepen6an~ sur la p~riode 1973/1984,
une
certaine
tendance
à
une
spécialisation plus poussée
àu Japon
dans
les
ventes
vis-à-vis
àe
cette
zone
da~s
les produits
filés
et
fils
textiles
(0,08
è..
0,04)
dans
les
tubes et
tuyaux
(0,03
â
0,2),
mais
également â
une
certaine
d~spécialisation

'l' 1\\ li LEI, U
C-1
Coefficients
multiples
!Jour
le
Japon
(1 èJ73/1984)
(
(
Libellé
MJNDE
ZONE 1
ZONE 2
ZONE 3
ZONE 4
WNE 5
ZONE 6
ZONE 7
ZONE 8
ZONE 9
ZCNE
(
.
des
-------- --------
(
:
:
.
:
.
:
. . :
.
:
. :
:
: ..
:
.
:
(
:
Prcduits
: _
. i"§ 73 ;. 98 4 1 9 7 3 ~ 98 4 ~ 97. 3 ~ 1 9 8 4:1 <3 73: 1 98 4'~ 97 3: 1 98 '1 '1 97 3 l 98 4: 1 9 7 31 98 4 : 1 9 7 3 1 984. 1 9 7 3 t 98 4: 1 9 7 3 1 ~
( - - :
:-~--:---.--:
"
:
.
:
.
:
.
:
.
: - -
.
: - _ . :
: - - - : -
(
,.
(512 : Qlirnie organique
~ 0-., 2 ;O,2~0,2: 0,1:
1~0,09~1
0
7: 1 ,3
..
,..
. . ,
..
1 , 9 ; ° , 6
0,1; ° , 2 :0,2
:1,S:0,9
:0,01 :0,6~0,6:0;
(
(651
: Ellés e!: fils texti
; ° , 0 8 ~ ° , 4 ~o, ° 1 : û , ° 5; ° , 2 : 1
0,2;3,8
3
S •

C
1 , 3 : °,9 ;0, °2 ~ 1 , 9 :0 ° 4 ~ 0, 5 : 1 0: 1 , 6
..,
..
..,
:
,
:0,1"
(
.
° ?:
° 04:
(675 :Ièuillard fEr acier:
;0,15:
' - : 0 , 6 :
,
:
2 , 5 : 4 , 5
2
S:
, . °,O~l 4 :2,0;0 c
:0,2;2
,
5~
:1,6;1
4~1,
1 :;)
,
..
'1
6
,
;
(
:
: ' "
. 2
:
:0
03~O,2:0 3~0,5 ~1 3: 0 ,9
(678 :Tubes tuyaux et
: '
..
: , . .
. . ,
..
3,8~4,1
:l,S;O
3
2,6:
2,3
~(,.l,S;3 1: 3 ,2
: 2 , 3 :
7 : O·~
: 1 , 5
. . '
..
: '
..
:
: 1,),
:
(
: accessoires
(
:0,4:
(695 :OJt.ils rrains out.
,09:0,06~0,5:0,1 2 , 3: 2 , J
4
7: 1 , 2 ~O
4
: 0 , 7 :
: 0 ,1:
1~1,6
:1,2:
, 2 : ' (
:°,2
.. 004
,
.. 1 1
..
' . .
..'
0
(
:ma.ch.
(
.
. 2
0
; ,07:
r.~0,U5:3 4~0,1
(712 :Mdl. et CÇlp. agric:
:°, :
. 0
. , J
..
. . ,
..
,5:
, 0
' , 0 1 :
: 0 ,4
: 0,2:
1
6
1,2:°'') ~ ,7 .~ °,2 :0,3
1 , )
: 0,
1 6
(
:
'
(714 :Mach. bureau
: 0 , 7
: ° , 3
: 1 , 1
~ Ù • 7 : ° , ° 3 ~ 1 , 2 ~ ° , 2 : 21, 7 : 1 , 5 1,5: 2 ,6
: 1 , 1 :
,3
: 1
:1,1: 0 ,1
(
h
. , 6
0
1 , 7 :
(715 :loBch. tIav. métaux
: 0,3
:
04:
~ 06: 1 ,02;63: 3 ,2
: 0,2
1,8~2,1
:0 , 1
: 1 ,4 :'2
7: 2
;0,3
(
.. ' . .
. . ' :
: ' :
..
, :
: 1 , 5
:°,S :
,09:
: L , 1
1
~
. 1
7:
. {\\
(723 : EJ:jpt distb élec.
:°,1
0 2 : 0 ,07;0
3.°,2
: 4 4 . 3 ,1
..
, ..
,..
. . ,
..
1,6:°,3 :2 ,3
~0,04:0,5 ;1,7: 1 ,4 2
. ,
1
8'~'
(
.
, .
(724 :App. Télécam.
:0
3
1 ,4;0
6~2,0 : 1 1~1,6
: 3 , 2
: 2 , 1
2,0: 4 ,3
:
'
:
'
.. cl'
: ,
..
(
: 2
:1 , 5
:1
~0,5;l,6:1,1
:2,2;0,5: 1
(725 :App. élec. domic.:
:0,04°05:0,1:0,02:1
:0,2
:
.
:6,6: °,6
5 , 4
(
~
),3
: 0,8 :
:0,2~1 O~O,
:0 , 1
: 3 , 2 :
:
, .
:
(731 : M3l:. r:o.ùant ch. fer:
~O 0
. . , . ~0,1
.
~O 4~O,1
,..
~O , 5~0,1
, 02
: 0,4
..
1,S:1,1
0,7: 2 ,S
:0,6:
: 3 1 : 0 ,4
,,:3
;0,2
; 2 , 2
. ,
(
.. 1 , ~ .
:
.
.
(732 :Autatobiles
~O,S;() 7~0,2 :
"1
7
:0,4
· 1
5'
,
; 3 , S > , 9
1,9: 1 ,6
. 2 , 1 :0, 1
: 2 , 1 :3
: 3 , 5
:
:
1
..
:2,5:
(
:
'
..
:1 , 6
° 6: 0 ,
, .
(735 : Navires.et bateaux:
(
:°,3
:°,4:
:° 3:
: 2
..
' . .
..
°,6 :
:0,2
:0,3 :
:°,8 :
(861
:0,2~0 4:0,2
:JIw. s.:::ient. ~ :
;
06:0,06;'1
7: 1 ,S
: 1
:°,4 .
,
3
(
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: ' . .
: '
~o , 4 ~ , 05 :0 0 c: ~ °,1'1 1:
:0,5;0,6: 0 ,
:
,
J..
: '
..
: 0,5
(862 : Photo et cinéma
:0,2
: O., 2 :
:3
8 '
: 4
6:
,
.
,
3,4:
~,6
:0, 05 :
:0 ,4 :
: 0,5
~ , 7 :
(
:-0 , 7 :
:'-2 ,7
: 0,4
°.9 : 2 , 1
2
: 2 , 6
(864 :HorlO;Jerie
;O,6;0,01~1
° 9: ,4 b 8
,
. ,
::0 ,3 :.°,9 :11: 2 ,6 1
:2,7: 1 4 : 1 ,
. ,
,
(
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--=
(~91
: Inst. Muslque
:a ,J
; 0,4 :
(
:enr.
;°,5 ;
: 2
1 , 6 :
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~ 0, 9 ~
·
..
(
·
.
:0,4:
=1,0
;0,4
(894 : Jouets , jeux et
.11
,
:°,6 : °,-; : 2 , 2 :
1 ,9 : 2
1. , e
~
:0 , .1
°,3 :1 .~: 1 , 0
; 0,0 :
:
,... ..
(
:voitures enfants
.
.
(
.
.
.
.
'./..../:.
(JI
1

'lABLEAU
c-2
COEFFICIENTS
MULTIPLES
POUR
LA
CEE
(1973/1984)
(
(
Libellé
M:lNDE
ZONE 1
ZONE 2
ZONE 3
ZONE 4
ZONE 5
ZONE 6
ZONE 7
zrnE 8
ZONE 9
Zem: 10
-------- --------
1
:
Pr:~ts
1984~1973 198~19731984~19.7~1984~197~1984:19~31984:197'31984~19131984~1973198<19731984~197319~
;1973
( - - :
:
1
: - - - . . . - :
1 :
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: . : .
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: _ .
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;0,8
2 ,7
(51 2 : Chimie organique
~
0,03~0,2 Ù,:> 0,8 1,8 :0,3
: 0 , t1
1,
:0,4
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: 0,5
(
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(651 :Ellés et fils texti
2,7:
:1 , 1
1 ,1
:
° 2 1
:0,7
:0,04
(
~ 1,3 :0 04
,
. ,
°
i
3:
1,8:
,3
0,9:
0,4:
2°,6
0
1
' .
,
0
(
. 0 ,
2,9:
1
3 ,2
1 ,1
1
2 '
"
(675 :lèuillard fa:' acier:
: 1
.1 ,
1,7 ;0,4
3,2;0,"3
1,6:
: 0 , 01
'1,7:"J,/
°,8 ' :0 , 3
0 ,4
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2
5:
2 ,6
; 1 , 2
,
: 1 , 6
(678 :Tubes tuyaux et
: 1 , 6
1
: 0 , 1 ° , 3
1 , 2 :0, 5
1,5:
2,5;0,5
0,4
1,'3;0,4
1 ,2
1 , 8; O. 4 °,-9
(
: accessoires
(
.
2 , 7
: 1
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(695 :0Jtils mainS out.
: 1 , 3
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1,4
:G,4.0,8
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1 ,8;
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'Ù , 7
1
2,8:
l() , 7
1 , 9: 0, 51 , 3
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: mach.
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3,1;1,5
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: 0,'3
0,6
(712 :Md1. et ëpp. agric:
: 1 ,4
: U , 5
0,5
2
2,2:
3,3:
2 ,2:
1 ,3;
:0 , 2
0 ,2
1 ,2
0,2°,9
(
.
-
2 ,5
1
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2,2:
0, 1 ;
: 1 , 2
1 ,2
:0,9
'
: 0 4
(714 : Mach. bureau
, °,3
0,6 ;1 , :'3
1,2:
1
0,7
0 ,9
2,6~0,6
1,4°,3
(
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2 ,5
0,6
1
; 1 , 3
2,6~1,4
1
2 , 6 :
li,
(71 5 : M;tch. tniv. retaux
0 ,3
1 , 1
:0,8
~o ,7
'Û,7~0,1 0,4;0,4
7; 1,0 1 ,4
:°,7
(
:
2 ,4
2,1:
:0
9
2 , 6 .
°
6
0,5
(723 :Eqpt. distb éle::.
:0,8
1 ,
1 ,"3
3:
,
: 0 , 6 '
0,3
:1
2
1,5:°,5
'2 , 7 ;
. ,
°,9 1,4;0,6
0,4°,1
(
:
1 , 6
0,4
1,7 :1,5
o , 1
(724 :App. Télécam.
: 1 ,5
:1,4
1 ,1 : (J , 7
1,4:
2, 5 : 1
0,2:
1 , 3:
:1 r 5
1 ,8
0,7°,6
(
°,1
7 .
3
2,
;1,4
0,4
:0
4
0,5
0,09:
)
,4
1 ,8;
(725 :App. éle::. dan.i.c.:
: 1 ,2
. ,
0,4
°,6 :1 , 2 1,2~0,2 2,1~0,6
: 0,2°,1
(
2 ,3
1 , 7
·
(731 :M:It. roùantch. fer:
2,8;1,6
: 1 , 1
: 1 ,]
3
: 1
2
0,9:
0,6 :0,6
0,3:
')
0, 3:
0 ,05
3,2~0,?
. 0 ,
: 0,1°,6
(
3 , 1
2 , 5
(732 :Autarobiles
: 1 , 5
~-1 , 7
:0,9
2 ,8 :0,6°,6
1,2;0,7
1 ,8:
°,6 0,5 :1 , 1
2 , 6 : °,"3
· '0
7 0, 9
(
·
'
; 1 , j
(735 :Navires.etbateaux:
: 0,5
:'1 , 7
0,3
0,8
:2
: 0,2
1 , 4
(
2 , 2 ; 1
2 ,3
2 , 7
(861
:lW. rient. Mfdicx:
: 1 , J
_ 0,5
0,7
1
1,8 ~O,4
1,8:
2,7:
1,09:
(
:
:°,1
0 ,7
1 , 8; 0, 4
0 ,7
1 ,:1
°,8
(862 :Photo et cinéma
:1 , 1
: 1
: 1 ,3
: 0,4
1 , 2
~1 ,4
: U , 5
(
::° 6
: 0, 2
0, 5
'
0,8
2,4;1,2
(864 :Horlogerie
:2 , 4
0,6
: 2 , i3
~0,081,4
1,8:
D, 7 :
1
2
1,7 :0
3
u ,8
1 , 6 :
,
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(
:
"
°,9
1 , 6~ 0, 4 °,3
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(891
: Inst. Musique
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0,5
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0, 3
· ,
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" 0,2
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2
1
1 ,2
(894 : Jouets, jeux et
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1
1 , 2: 0, r3
° 7 ,2 :0 6
,

l,
:0,5
:0 7
· ,
(
: voitures enfants
.
.
.
(
.
t

-147-
dans
l'électromé~ager (0,04
à
0,005)
et dans
les
machines
et appareils
agricoles
(0,1
à
0,07)
qui
ne
trouvent
plus
èe
débouchés
sur
le
ôarché européen
nettement dominé
par
la CEE.
Pour
la zone
2,
les
ventes
japonaises
~e ~rcduits filés
et
fils
textiles,
de
machines
outils
et machines pour
le
travail
des
méta~x
~t de
l'électroŒéna~er demeurent
trés
faibles
relativement
aux ventes
CEE
do~t
les produits
trouvent
toujQ4rs des
débo~chés assurés.
On
~ote pour
13
~éricde 1973/1984 un
net
r6tiécissement
des
débo~:hés ja?onais
sur cet~e
zone
en particulier po~r
les
feuillards
fer
ou acier,
les
sachines
et appareils
agricoles,
l'équipe~ent électrique
et
l'61ectroménager,
les
~achi~es de
bureau corrélatif
â
un
élargissement
des
débouchés
CEE
sur
cette
zone.
Ces
tendances
reflêtent
sans
aucun
doute
l'int~r§t ou
la
réorientation
du
commerce
de
cette
zone
candidate
à
l'entrée
sur
le
marché
CO~ffiun.
Pour
la
zone
3
Les
ventes
de
machines
et appareils
agricol@s
qui
paraissaient
anormalement
fortes
en
1973 et
tr~s élevées pour
les
appareils
photo et cin~Œa, conn&issent une
régression
générale
au
profit des produits
CEE
sur
toute
la période.
On
note,
cependant
en évol~tion une
certaine
3u~œentation des
débouchés

-148-
pour
les produits
japonais
de
filés
et
fils
textiles,
des
machines pour
le
travail
des
métaux,
des
automobiles
et
apparei~ de
télécommunication
dans
cette
zone.
Pour
la
zcne
4 ,
On observe
une
certaine b~iss~ d~
l~ 0rép6nd0rance dans les
ventes
du Japon des produits machines
et
appareils
agricoles,
les
machines pour
le
travail
d~s métaux,
l'électroDlénager.
L'ex~licati0n doit être
trouvée
dûns
la délccalisation de
certaines
productions
da~s
ces
s~cteurs.
Da~s
les
ventes
CEE,
i l
~'y
a
pas de
prépondérance
trés
marquée
pour
certains produits,
ce
qui
reflête
à
la fois
une
faiblesse
d'exploraticn du
marché
et
la nette
~0l;inati0n
du Japon
dans
cette
zone.
Pour
la
zone
5,
Les
cas anorma~x ëe
ventes
faibles
pour
la CEE
sent
les
appareils
de
télécommunication
qui
trouvent
très
difficilecent
des
aébo~,chés sur
le
marché
américain.
Le
marché
d'importatio~
américain pour
ce produit
est Gettement dominé par
le
J~rù~ et
léS
NPI
com~e la Corée.
Pour
la
zone
6,
Les
ventes
CEE de
filés
textiles
€t
de
matériel
roulant
pour
c~emin de
fer
demeurent
ano~malement faibles
(0,04
et O,CG pour 1973) 1
l'explicaticn 60it @tre
c~erchée d2~S
une
f~iblessc d'explor~tion du
marché
pour
c~s prodllj.ts et
l'inertie
li6e
a
la ~répo~d6ra~ce des
ventes
d'armes
C~DS les
exportations CEE
vers
cette
régio~ qLi
~asque ainsi
d'autres
cré~eaux porteurs.

-149-
PO'..l.r"
la
zcne
"
1
Les
cas
anor~a~x de
ventes
faibles
du
Japon
sont
les
proj~its fils
e~
f i l é s
t e x t i l e s ,
les
o u t i l s - c a i n s ,
l'~~uire~ent électrigups,
les
produits
ph~to~cinéma et
les
3ppar~i13 scientifiques
et
médicaux
qUi
trouvaient
difficilem-:::t
de:::
déhouchés
sur
cette
zo::e
nettement
è,ominée
~"'\\ .:..
..'
"L;
L
- .'.
la CEE
en
'1973
une
certaine
percée
cependant
des
jaI~nais s'obse=~e pour ces produi~s et particuliêre~Ent
pour
125
mac~ines pour
le
travail
d~s m§taux
corrélative
â
l.:në.
;;e.i5se
de.s
ccefficientspour
la
CEE.
u~
ce~tai~ rétr~=iss~~e~t des
débouchés
~e
1&
CES
pour
les
F r c. j '.l i t s
é l -= c t r c ~ ~ é n a :;I ~ r s
s 1 Co b s er-v· e,
lie :~ I? lie â. tic E
G. 0 i t
é t r ê
recherchée
plus
avant
(flux
contraints
par
l'éloiyneoent
séographique
ou
absence
de
traditions
commerciales
établiEE)
pour
ces prcèuits
Pour
la
;;:;one
9,
Il
ne
semble
pas
y
avoir
de
cas
anor~aux de
v~ntes faibl~s
o L1
t ::: 0 p
é lev 0 S LJ cu r
c e r t. il i n s
p 1.- c· d ü i. t s
pou r I e s
~ t'; tl:~
con-
currents.
L'explication
rentre
dans
les
cas
préc~~erum~nt
étuàiés.
Dans
12
zor.e
10,
Baisse
des
coefficients
de
~r~Fcndfrance ~ans
les
ventes
CE~,
~e
l'~lectromén&g~r e~
de
l'6quipement
électricuc
e t
;,cur
le
Jû.pc!_
po'.;r
les
fi.lé",
ct,
fj:":o:
te:,t.iles,
les
c-u1.:.ils-
mai~5,
les
appareils
agricoles,
e t
l·~quipeœer.t. électrique.

-150-
C~t~2 ~i~uation doit ~ou~oi~ s'cz~liSu~r p~r la ~~tte
cause
qw'il
existe
des
cas
d~ spécialisations bilatér~~es
liées
à
d'autres
facteurs
que
ceux
précÉdem~ent pris en
compte
(une
spécialisation
élevée
dans
un
produit
entrainant
des
parts
d~ mar~té ~levé~s ou
l'existsnce
de
relRticns
l:) !: i vil é ;r i é e s
LOU V 2. n t
e n t r ;:.! n e :~--, es,', ."; r t "
è Cl
'J1...:t :c (" h:'
:" l e '7 é" S )
::t qe'.
S'''''rl":~.e· t
s'expliquer
par
les
facteurs
que
nous
analyserons
d~ns le
chapitre
III
de
cette
partie.
Ainsi
un
pays
vendeur
i
ten6
à
privilégier' dans
ses
expor-
taticns
vers
~ss
zones
peu
ezplcrées
ou
avec
lesquelles
~
n'existent pas
cu peu
de
traditions
commerciales
établies
des
produits
~our lesquels
i l
apparait
spécialisé
et dans
ses
zones
privilégiées
èes
produits pour
lesquels
i l
apparait
peu
spécialisé.
SECTION
II
-
EXPLICATIONS
LIEES A LA NATURE
DES ECHANGES
Les
disparités
géographiques
des
parts
de
rd;;rché
tous
produits
s'expliquent e.n
partie
par
celles
sectorielles
pour
un
pays
vendeur qui
elles
m~mes s'expliquent par
les
ph~nomênes
de
sp~cialis~ticn liés
~
l'inégale
dotatioh
en
facteurs
de
production
des
pays
considérés.
Pour
les
pays
développés,
principaux
exportateurs
de
produits
manufacturés,
cette
inégale
dotation
en
facteurs
de
production
s'apr~éhende par.
la qU(î,lificatinn
plus
ou
moins
forte
de
la
main
d'oeuvre,
l'abondance
et
l ' u t i l i s a t i o n
plus
ou
moins

-15:i.-
efficace
du
capital,
le
niveau
des
connaissance~ procur~cs
soit
directement par
la
recherche-développement,
soit
indirectement par
l'achat de
brevets
et
licences,
l ' e s p r i t
d'entreprise,
d'innovation
et
l'acceptation du
risque
et enfin
marginalement par
la disponibilité
de
matièrEs
premières,
généralement
importées
des
pays
sous-développés.
Du point de
vue
àe
la
théorie
économique,
deux
tYP8S
d'approches
se
dégagent de
ces
observations
selon
l'inten-
sité du recours
des
produits
en
ces
facteurs
"qui
tente
d'expliquer
les
avantages
comparatifs
d'un
pays
à
partir du prog~'és technique
engendré
par
la recherche
qe KE E SIN G (1'967), GIW Fi ER, 118 T Ill'. e t VER 1·;0 N (1 ') 6 7)
met
l'uccent
sur
le
rôl~ de
la
R.D.
dans
la
spécialisation
d'un
pays
et
ses performances
G l'expo~tation.
-
Une
deuxième
approche
dite
néo-factorielle
s'inspirant
du
cadre
statique
de
la
théorie
Ricardienne
dont
l'essentiel
des
tests
empiriques
furent
réalisés
pac
K8NEN
(1965,1970)
et KEESING
(1971),
met
l'accent
sur
le
contenu
en
t:!:"avi3.i..l
qualifié
et
l'intensité
capitalistique
des
exp0~tations
pour
expliquer
les
performances
concurrentielles d'un
~ays.
1)
J.L.
MUCCHIELLI
et
SOLLOGOUB
"l'Echange
Internat.ional"
Economica,
1980

-15.2-
Des
travaux
plus
récents
(1
montrent
l'importance
plus
ou moins
égale
des
facteurs
ci-dessus.
-pour
notre
part et
concernant
la spécialisation
des
pays
industrialisés
en
produits
manufacturés
d'un
certain
t~p~
de
technicité,
sans
nier
le
rôle
de
la qualification
du
travail
et
l ' i n t e n s i t é
du
capital,
nous
pensons
que
ce
~c1 i f f é r e n cie
l e p lus
les
" pro du i t s
exp 0 r tés ~ _ par des
Eays
€galemerlt
d~veloppés pour une m~me catégorie
de
biens
~!;;~~~~~é de
"sophi stication"
re flété
par
l'importancE
de
~a Recherche
d'une
plus
grande
satisfaction
du
Consommateur.
Pour
une
voiture,par
exe~ple, le
nombre
d'options
de
la
voiturEe:
tab12au
de
bord,
automatismes
et 1e2uis peu
12
rôle
des
micro-ordinateurs.
Bref,
l'importance
de
l~
~e~herche-Dèveloppement est assez déterminante
pour
la
spécialisation
d'un
pays
pour
une
catégorie
de
produit
et
don c
c () n t r i lJ u e
à
exp l i que r
ses fi e 1- for.m 2. n ces _ .à-~E! x po r ta t ion
de
produits
par
raPEort
aux
concurrents
et
aux
autres
produits
qu'il
exporte.
Nous
allons
donc
montrer
dans
les
pciragraphes
suivants
comment
la
R.D.
explique
la
spécialisation
d'un
pays
pour
un produit
et donc
ses
performances
â
l'exportation
d'abord,
puis
ensuite, par
un
ajustement
sta.tisti9,ue, comment
le
niveau
de
sEécialisatioll ~'un pays
pour
un
ou des
produits
explique
~arls Je marché à
l'exportation
pour
cc
rroduit.
1)
cf
notamment
HAllEr.
etRONCHIN (1977)
cité
pôr
[1UCHIELLI
et
SOLLOGOUB
KATRAK
(1914)
"Humari
Skills,
R.D
and
Scalè Economies
of
the
united
KingdCim
and
United
States"/
O.E.?

-153-
Oa
aura ainsi
une
explication,
partielle
certes,
des
disparités en
produits
liées
aux
caractèristiques
des
échanges,
à
leur
nature
et donc
les
disparités
entre
pays
touz produits
n.onfondus
liéasuniquement
à
la
nature
des
échanges.
On
examinera ensuite,
dans
le
chapitre
suivant,
la
nature
et
l'explication possible
du
résidu
non
pris
en
compte
;ar
la
nature
des
produits
échangés.
I I
-
1
Spécialisation et effort
de
Recherche-Dévelop~ement
De
"nmbr~ux auteurs' ( 1)
ont
souligné
l'importance
de
la
recherche-
développement dans
l'accroissement
des
parts
de
marché à
l'exportation.
L'analyse est cependant
faite
du
seul
point
de
vue
de
l'offre
du. pays
vendeur
et
i l
n'a
pGut-être
pas
été
assez
tenu
compte
dans
ces
études
du
r61e
de
l'évolution
de
la demande
extérieu~e pour un
produit donné,
car
s ' i l
existe
un
lien
certain
entre
les
perfQrQances
à
l'exp:>rtation
d'un pays
et
le
total
des
dépenses
consacrées
à
la
Recherche-
Développement,
ce
lien
n'est pas
direct.
Ce
n'est pa.s
parce
qu'un
l-'~YS consar::re
0,5
G par
exemple
de
son
bu d 9 e t
d e r e ;;: Il e r che qu' i 1
dé t i e n t.
for c é ln e n t
des
par t ::;
de
marché
élevées
ou
:rclative;llent élevées
par
rapport
à
ses
con cu r r'~ n t s .
( 1)
1~i~2':;Il~S
(1967)
"The
impact
.~:E
research
and
éi:';V'~l()rrr.ent
onU n i. te è
S t a 1.. ê S
T r a G. es" ~.. P . E.
ID a i l 9 È:, 7
GRUBER
W.
:lE'l'HA
D.,
VEUle:.;
f...
1 )f),7)

-154-
Tout dépend
du dynamisme
de
la
demande
internationale
pour
ce
produit.
No U S
pen S 0 ri 5
Ci u e
l ' e f for t
de
F. e che r :; he - 0 é v e 10 p p e r.l e Il t
d' un
pays pour
un
produit
entraine
une
certaine
spécjalisation
de
c~
Fays
en
ce
produj.t
et
que
c ' e s t
seulement en
fonction
de
la plus
ou illoins
grande
croissanc8
de
la
demande
extérieure
que
cette
spécialisation peut
être
favorable
et donc
que
les
performances
â
l'exportation
sont fortes.
c'est pourquoi
nous
pensons
que
la
séquence
entre
l ' e f f o r t
de
Recherche-Développement
et
les
performances
â
l'exportation
est
Importance
R-O
Spécialisation
en
k
pour
k
+ ( e t
si)
P lé: r ["" () r !l' ~~ 11 C e
k
Evolution
de
la Demanc1e~à
l ' export. ~"7 i
plev",
en
'" fort.e
en
k
Selon J. L.
1-; ~ CC t' l E L L I e t
SOL LOG 0' UB,
l'.:'. bon 1"3 :3 il c e e n
Re che r che -
Développement peut entrainer
des
avantages
compa~atifs de
cleux
sortes
"le
prcgrés
t.echnologique
induit
par
la
Recherche-Développement
ahoutit
â
l'apparition
de
processus
nouveaux de
fabrication
qui
abaissent
les
coûts
de
production
et
les prix
des
produits
déjd
existants
et
banalisés
l'a.vantage
est
alors
puremep.t
un
a-vaJltage-prix.
Oll
bien
la
Recherche-D6veloppement
entraine
l'app~rition Je
nouveaux
rJoduits,
{'tablissant
ainsi
un
avantage
lié
â
la
disponibili~é
d3
ce
p."'::"oduit plJur
le
pays
innovateur,
gui
dis~se alors
d'un

155-
monopole
temporaire
q u ' i l
peut
exploiter
à
t.ravers
sns
exportations".
L'effort de
Recherche-Dévcloppem~nt est appr6hend6
soit
par
le
nombrE,
de
scientifiques
et d'ingénieurs
travaillant
dans
l'industrie
considérée ,soit par
le
tctal
des
dépenses
en
R-O
sur
le
total
des
ventes.
~ous utilisons
ce
derninr
indicateur pou~
apprécier
l ' e f f o r t de
R-O
du
Japon
et
de
la CEE dans
les
industries
des
différents
produits
cboisis.
Ainsi
si
l'on
regarde
l'évolution ëe
l'intensité
glohale
de
l ' e f f o r t
d8
R-O
du
Jafon,
des
USA et de
quelqu~s membres
de.
la CEE
les
plus
importants
(cf
tabl·eau)
on
constate
que
le Japon
a
auq@enté
la part
des
dépenses
consacré~s à
la
R-D de.puis
1964,
de
même
que
l'Allemagne
alors
que
celle
des
Etats-Unis
et des
autres
pays
de
la C8Z
comme
la France,le
Royaume-l1ni,
l ' I t a l i e
n'a
cessé
de
di.minll~r
depuis
cette
date
en
Qoyenne.
EVOLUTION
DE
L'INTENSITE
DE
L'EFFCRTDE
R-D
DANS
QUELQUES PAYS
(D.
R-D!P.I.B.
en
%)
(
(
1 9 6 4
1 9 6 7
1 9 6 9
1 9 7 1
1 9 7 3
1.':] 7 S
1 97 G
1 9 8 LI
(
)
(---------:------:------:------:------:------:------:------:------)
(
)
(Etats
Un.:
3,0
3,0
2,8
2,5
2,4
2,J
/,2
2,B)
(
)
(Allemagne:
1,4
1,8
1,8
2,2
2,1
2,2
2,2
2 , 6 )
(
)
(Japon
1 , 5
1 , 5
1 ,i
1 , 9
1 , 9
2 , 0
2 , 1
2 , 7 )
(
)
(P..-Uni
2,~
2,4
2,~
2,1
2,1
2,1
L , 2 )
(
, )
(France
1,9
2~2
2,C
1,9
1,8
1,8
1,8
2 , 1 )
(
)
(Italie
0,7
0,8
0,9
1,0
1,0
1,0
1,0
1 , 2 )
(
)
SourCG
O.C.D.E.

,
~~
......
"\\
FINANCEMENT
DE
LA
RECHERCHE-DEVELOPPEMENT
DANS
LES
PAYS
CONCURRENTS
)
JAPON
:
USi\\
:
RFA
:
FRANCE
:
R.
UNI
)
(
:
:
:
:
:
)
(~------------------:----------------:----------------:---------------:----------------:-------------)
(
:
:
:
:
:
)
(
Par t
f i Il an c ~e par
:
:
:
:
:
)
(
les
administratiolJ.s
35
%
:
50,5
% :
42
%
:
57
~;
:
54
%
)
(
.
.
...
..
...
...
)t
(
:
:
:
:
:
)
(
Part
financée
par
:
:
:
:
:
) ~
(
les
e n t r e p r i s e s :
n5
%
:
49,~
% :
58
%
:
43
%
:
46
%
)
(
(en
% du
PIB)
:
(1;57
% ) :
(133
% ) :
(1,47
%):
(0,82
% ) :
(1,00

(
;
: .
. :
;
. :
)
(
:
:
:
:
:
)
SOURCE:OCDE
1994,

-157-
Q~a~t à
la
répartition
du
financement
de
cet
effort
de
Recherche-Développement
entre
privé
e t
public,
la
part
financée
par
le
privé
au
Japon
est
nettement plus
importante
q~e
chez
ses
concurrents
le
financement
public
étant
assuré
à
hauteur
de
35
% au
Japon,
net-
te~ent moins
élevé
que
~artoutaille~rs.
Ce
pourcentage
relativement
élevé
des
financements
privés
de
la
Reche::-che-Dtive:i.oppemen'c.
s'explique
en
partie
par
la propension
à
épargn~r
trés
grande
des
japonais.
Les
ent.refrlses
trouvent
ains.i.
facilelTJent
les
liquidités
nécé~-::-
saires
pour
le
financement
et
l'éxécution
de
leur
R-D,
surtout.
pou~ les
grande&
d'ent~e elles,
l ' E t a t
finançant
une
bonne
part
de
celles
effectuées
par
les
PME.
La valorisation
commerciale
qui
accompagne
-du est
induite
par-
la part
impor~ante des
financements
privés
centrée
sur
des
pre·duit."
8.
den:ande
mondiale ,forte
entraine
une
croissance
des
parts
de
marché
pour
ces
produits.
L'orientation
des
parts
importantes
de
la
Recherche-
Développement
vers
des
secteurs
assurant
une
maitrise
technologique
j u s t i f i e
ses
lignes
de
spécialisation
à
l'~xportation
et
joue
un
rôle
important
dans
la
compé~i"
tj\\'i'~~ t"::térieure
du
Jaron.
Ces
produit.s
de
haute'
technc·-
logie
permettent
d'accroître
la
productivité
dans
les
dutres
S2c~eUl'G pa~
la
jiffusion
technclogiçue
qu'ils
entrainent
sur
les
procédés
de
production.

O:L,
:1 ô.:. S
ces
pa:.. ~ s e t p 0 11 :::
l ' a;", é e \\ 1 S 7 3
e t
par
.3 e ete ur,
les
~épe~ses o~t évolué comwc
suit
c':'cr à
1
chiffre
5
-
prcèu~ts
chi~iques
6
-
métaux
et métallurgie
7
-
~achines
et matériel
de
transport
8
-
EJect~isue
e t
flectroniquE
DEPENSES EN
R.-D.
POUR
1973
(en
10 6
'/,
US)
(
Produits
Machines
et:
M~taux
Electrique
(
~atérièl
de:
et
ct
(
chiwiques
tLans~ort
rnétôllurgie:ElectLonique)
(
)
(----------:-------------:------------:------------:------------)
(
)
(
Japon
1,15
1,5
2;"3
4,1
(
(C2~E-10
1,3
1,1
0,9
1,1
(
( ETATS-U.
0,8
1,2
0,8
2,8
(
Sources
Le
Japon
consacre beaucoup
èe
son
P.I.B.
à
la
R.
D.
et
principalement ~~ns
le
domaine
oe
l'électrique
et
de
et
l'électronique
comparativement
d
la CEE-1D
et
aux
USA
i l
détient
une
forte
Sp~Cidlisôti0n da~s ce
secteur
une
part
assez
élevée
ctans
la métallurgie et
le
travail
des
métaux,
i l
est
relativement
spécialisé en
ce
dom~ine et
ses
parts
de
marché
à
l'extérieur
sont
élevées.
La CEE
dépense
relativement
plus
de
scn
"budget."
de
recherche
dë.r:s
les
produits
chimiques
que
le
Jêl;?On
et
les
USA,
assez
dans
le
domaine
des
transport3,
re13tivem2nt
peu
dans

-159-
l'électrique
et
l'électron~que, ses parts
de
marché
à
l'exportation
suivent le même
trend
que
ses
spécialisatio~s.
Il Y a
donc
une
liaison positive
entre
les
dépenses en
recherche--dévelcopement et les
spécialisations par produits.
Ces
spécialisations
expliquent les
parts
de
marché
d'un
pays pour ce
produit par rApport â
ses
concurrents.
I I
-
2 -
Qualification du travail,
Intensité Capitalistique
et parts
de marché
â
l'exportatio~_du_Japon
L'intensité
des
?roduits ~n
facteurs
de
pr0~uction capital
(K)
et
travail
(L)
explique
l'Avantage
ou
le
désavantage
comparatif
â
l'exportation d'un pays
considéré par
rapport
aux concurrents
et permet de
classer
les
produits.
Ainsi
si
l'on
cl~sse les dix-neuf
produits
selon
l'intensité
de
leur 'recours
â
ces
facteurs
de
production
(cf.
tableau)
on
constate
que
beaucoup de
ces
produits
exigent pour
leur
production
une
trés
forte qualification
de
la main-d'oeuvre
(q++),
un haut niveau àè
technicité
et une
utilisation
intensive
+
du capital
(K ).
C'est également
ceux où
le Japon,
l'Allemagne
et les
USA détie~nent
des parts de
marché
élevées.
Les écarts
entre
le
degré de
technicité
et
le
contenu en
travail
qualifié des pLoduils eAportés
par
les différents
pays
sur
le
marché
mondial expliquent
en
partie
les disparités

1
~
0'\\
o
1
:
. ,
: Intensif
en
K
: Intensité
maye: tres
J..ntens.en: Intens.
en
K,
: Intens.
faJ..ble:lntensivité
f a i b l e )
:
LJ..belle.des
; maincù'o.
trés: ou faible
en K! K,
m.o.
trés
: faible
en maye; en
K,
qualifi-:en
K,
qualificaiton)
:
produJ..ts
: qualifiée
; m.c.
qualifiée; qualifiée
: qualification: cation
faible
:trés
forte
)
-- : --.---------- : ---::--- -~----- ; -------- ----_.: -----------: ------ ------- : ------- ------ ; - - - - - - - - -- - - - - - - -- -- )
12 : Chimie organique:
q
K :
;
:
:
:
)
·
- '
.
.
.
.
:
)
5 1 : Filé s et fil s tex t i .:
:
:
:
:
:
q +
K-
)
·
.
.
.
.
+
-
.
75 : feuillard fer acier:
:
:
:
K
q :
:
)
·
.
.
.
.
+
-
.
:
)
78 : tubes,
tuyaux et :
:
:
:
K
q :
:
)
' a c c e s s o i r e s '
.
:
:
:
:
)
++
.
.
.
K
15 :Outils mains out.:
q :
;
:
:
)
:machines
)
)
+
K
q
12 : Mach. et app. agric:
)
)
++
++
14 :Mach. bureau
K
q
)
++
+
15 :Mach.trav.métaux
)
q
K
)
D :
)
Eqpt Distb. élect:
K+
q
)
+
++
~4 :App. télécommu.
K
q
,
)
++
K+
)
~5 :App. élec. domie.:
q
)
++
++
11
·Mat.roulant ch.fer"
K
q
)
K+
)
12 : Automobiles
q
·
.
)
:5 : Navires et batœux:
·
.
)
)
1 -~p. ~ient médicx
)
: optique
+
++
)
2 :Photo et cinéma
K
q
)
+
)
4 :Horlogerie
K
q .,..
)
+
: 10s t. Musiqu e ..enr.
K
q
)
· son
)
)
4 :jouets, jeux et
K
q
)
voitures enfants:
)

-161-
de
parts
de
marché
tous produits
entre
zones
à
niveaux
de développement
comparables
Plusieurs
tests
empiriques
1)'
qu'il
n'est pas
besoin
de
rappeler
i c i ,
confirment
l'existence
d'une
liaison
certaine
entre
le
contenu en
travail
qualifié
et
les
performances
à
l'exportation d'un pays.
La place
d'un
pays
dans
la hiérarchie des
nationgsur
le
marché
mondial
est
fonction
des
caractéristiques
de
prDduction
(travail
qualifié
ou non,intensité
capitalistique,
R.
D.)
contenues
dans
ses
exportations,mais
également du
dynamisme
de
la
demande
mondiale
pour
ces
produits.
Or,
"les produits
les
plus progressifs
sont
souve:-,t:
ceux dont
la
production
est
la plus
complexe,
nécessitant
à
la
fois
des
investissements
élevés et une
main-:-d'oeuvre
trés
qualifiée" (2
).
Donc"si
un
pays
accroi.ê:
ses
exportations
sur
un
marché
régressif
abandonné
par
ses ~rincipaux concurrents,
i l
peut
en
retirer quelques
avantages
à
court
terme.
A moyen
et
long
ter~e, une
telle
politique
serait
tr~s dang~reuse
la
taille
glob&le
du
marché ne
s'accroissant que
faiblement,
le
pays
considéré
ne pourrait gue
perdre
du
terrain par
r~pport à
ses
~arLenaires ayant
atteint
le
même
niveau de
développement" ( 3)
1)
cf.
par
exemple VELLAS
rapport
au
colloque
du C.R.E.I.
Lille
1,
1984
( 2)
La spécialisation des
industries
à
l'horizon
1985
CGm~issariat Général du Pl~n, [oc.
Franç. 1
1578
(3
)
Ibië.Foffi

-162-
Il
en
est
ainsi
pour
les
machines
et
appareils
agricoles
concernant
la Grande-Bretagne,
par
rapport
à
ses
partenaires
européens,
mais
également par rapport
aux
USA.
La Folitique
la
plus
sOre
consisterait donc
à
essayer
d'anticiper
l'évolution
de
la demande
mondiale
pour
un
(ou
une
catégorie de)
produit afin
de
pouvoir
se pla~er
dans
les
bons
"créneaux".
A ce
niveau,
la
recherche
prévisionnelle peut
avoir
un
rôle
à
jouer.
CONCLUSION
DU
CHAPITRE
II
L'explication
de~ disparités
entre
parts
de
marché
par
produits
est
essentiellement
fournie
par
les
caractéristiques
de
prcduction
contenues
dans
ces
produits
et
le
degré
de
spécialisation
au pays
considéré.
Ces
disparités
sectorielles expliquent donc
les
disparités
entre parts
de
marché
tous produits
confondus qui
sont
imputables
à
la
nature
des
échanges.
C'est une
explication du
côté
de
l'offre
d'exportation
donc
partielle
si
ne
sont pas
explicités
les
facteurs
explicatifs
de
demande
du pays
j
pour
les
produits
k de
i .
Face
à
une
offre
d'exportation d'un
même
bien provenant
de
plusieurs pays,
le pays
j
choisira
certainement
celui
du pays
avec
lequel
i l
a
des
relations
autres
que
commerciales,
les
prix
étant
les
mêmes.

-163-
Pour
sue
l'explication des
disparités
cntre parts
de
marché
soit
comp]e'~e, l.'l nous f t '
t
-
au
mal.n
enant
analys0r
les
{acteurs qui
fondent
la
répartition
j~fférentielle
de
ces
parts
suivant
les
zones,
~o~c revenir ~ l~ com~
pusante ~éographique.
L'analyse
menée
à
trois
niveaux
nous
donne
certes
l ' e f f e t
de
la
géograhique,
rl1~ i s
c'211e-ci
elle-
même
sous-tendue
par des
fact'2urs
tr~s divers.
De plus
cette
composante
semble
elle-m~me contenue
dans
l ' e f f e t
de"concurrence",c'est-à-àire
dar.s
la
composè1nte
f.'a~ produit
et par
zone,
car
la
répartition
èifférencielle des
ventes
dépend
en
partie
des
marchés
destinataires,mais aussi
des
produits
exportés.
Aussi
faut~il considérer que
la
composante
géographi~Dc
représente
e~
fait
l~
solde
non
encore
eX21iqué,
c'est-à-
dire
9,8
% pour
le
Japon
et 8,5
% pour
la CEE.
=======::::===========

-164-
)
)
CHF.PITRE:
III
)
=======:::::====
)
)
)
INVENTAIRE
DES
ELEMENTS POUVANT EXPLIQUER LE
SOLDE
)
. )
La prise
en compte
des
variables
liées
au pays
vendeur
et/ou
au pays
acheteLlr
(PIB de
i ,
tarif
dOI_élnier de
j ,
nature
des
produits
et degré
de
spécialisation de
i)
n'épuisent pas
tous
les déterminants
possibles
des
parts de
marché dl]
pays
i
dans
les
zones
j
et n'expliquent pas
toutes
les
disparités
o~s2rvées de
ces parts.
Il
subsiste
un
résidu pouvant être
expliqué par
le
type
de
relations
unissant
i
à
j
ce
peut être
le
legs
de
l ' h i s t o i r e ,
ce
peut être
la proxi~ité géographique
et
enfin pour
un
pays
en voie de développement,
ce peut
être
l'importance de
l'aide
économique que
lui
accorde
i
qui
peut faire
qu'il
préfère
acheter
à
i
plut6t qu'à
un
autre
pays.

-165-
Dans
ce
chapitre nous
faisons
l'inventaire
de
ces
différents
facteurs
dans
une
première
section,
puis nous
posons
une
relation de
type
gravitationnel
que
nous
nous
proposons de
tester
entre
d'une part
la ~~t-Èe marché obs~ée_de i
~~ n s i e t
ces
d i f f é r e n t s
f a c 1: e urs
1 i é s
a u
t y P e
d e r e 1 a t ion s
existant entre
i
et
j
dans
une
deuxième
section.
Les
résultats
~e ce test nous dirons dans quelle mesure
d'une
part
chacune
des
variables
ré~iduelles prises
en
compte,
entre dans
l'explication
du niveau des
parts de
de
marché et d'autre part,
dans
quelle
mesu~e un p~ys i
ùu
seul
fait
de
ses
relations
avec
j ,
détient,
maintient
ou peut accroître
éventuellement
ses
parts de
marché
au
détriment
de
ses
concurrents
sur
une
zone
j.
Qu'est-ce
qui
explique,
une
fois
prise
en
compte
le
PI3,
le
tarif douanier,
la
spécialisation
la
répartition
différen~ielle des
parts de
marché
des
deux
concurrents
suivant
la
zone
considérée
?
SECTION
l
,
FACTEURS EXPLICATIFS
LIES
AU
TYPE
DE
RELATIONS
ENTRE
i
ET
j
L'importance
des
facteurs
liés
au
type de
relations
entre
- ~
i
et
j
dans
l'explication des Farts de
marche 'r ..
découle
1J
des observations
faites
aux
chapitres
II
et
III
qua~t à
la
dispersion
des
parts
du Japon
et de
la CEE
et
qui
confirment
les
conclusions
de
ROEMER
1).
l '
J.E.
ROEMER
" The effect
of
sphere
of
influence
and Economic
distance
on
the
commodity
composition
of
trade
il}
manufactures",
R.E.S.
t97i,
p.
~18
.
1

-166-
-
Un pays
export~teur a
tendance
à
maintenir
ses ~arts de
marché
globales et par produit dans
les
zones
avec
lesquelles
i l
entretient des
relations
privi12giées.
Symétrique~ent, dans
les zones peu 0rivilégiées
dans
son commerce extérieur,
ses parts de
marché
varient
beaucoup
selon
les produits.
Dans
les produits
oQ
le pays est
relativement
spécialisé,
i l
tend
à
maintenir
ses parts de
marché
à
peu prés
parto~t
dans
les
différentes
zones
tandis
que
ces
parts
varient beaucoup d'une
zone
à
l'autre
dans
le~ produits
oQ
i l est
relativement moins
spécinlisé.
Ainsi
le
Japon
a
pour
zones privilégiées,
la
zone 8
(Océanie)
et
la zone
4
(Sud-Est
asiatique).
Ce
sont des
zones
géogra-
phiquement proches.
Dans ces
zones ,ses
parts de marché élevées
ont varié peu entre
197~ et 1984, aussi bien tous produits,
que par produit.)
La CEE a
pour
zones
privilégiées,
la
zone
5
(Europe
non CEE),
la
zone
2
(Espagne,
Portugal),
ce
sont
des
zones
géographi-
quement
proches.
Ses parts de marché
globales
et
sectorielles
sont élevées
sur
ces
zones.
La zone
3 (pays en voie de dévelop-
pement d'Afrique)
entretient des
relations
intenses
avec
la CEE.
Elle
est
géographiquement proche
par
rapport
au
Japon
et culturellement proche.

-167-
Ces
deux
effets
suffisent
à
penser
que
la distance
géographique
exerce
une
certaine
influence
sur
les
parts
de
marché.
Toute
di~inution des parts
de
marché
sur
une
zone
privi-
légiée
pour
un
pays
vendeur
traduit
essentiellement
Uile
poussée
des
concurrents
sur
cette
zone,
tcuteG
choses
égales par
ailleurs.
Il
en
est ainsi
de
la CEE
sur
la
zone
~
phénomène
qui
s'est
traduit
par
unenu9mentation
des parts
du
Japon,
sur
la
zone
10 pour
les Etats-Unis

on
note
une
croissance
des parts pour
12 Japon,
une
légère
poussée
de
la
CEE.
Les
causes
de dispersion
entre
parts
de marchés
global~s
e~ secto~ielles pour
un
p~ys exportateur,
une
fois
pris
en
compte
la
nature des
produits
échangés,
le PIB,
le
tC1.rif
douanier,
semblent être
alors
l'éloignement géographique
approché par
la distance
O . .
en~J:e i
et
j ,
le
leg
de
l ' his-
~J-------~
toire
H, 0'
l'aide
éçonomique
A
0 de
i
à
j
(j
=
PVO).
o
~J
lJ
l
-
1
-
La distance
Di'J
La distance
géoqraohique
D.
est
généralement
considér~e
0
-
-
~ J
dans
la
théorie
économique
comme
un
obstacle
aux
échanges
entre
i
et
j.
L'éloignement
géographique peut
annuler
les
avantages
compaJ:atifs
de
i
par
rapport
à
i '
concurrent
mais
seulement dans
certains
cas
-notamment quand
elle
est
se '1 1. e
p ris e
e n
co ni pte
dan s
lem 0 d è l e
corn mec 0 G. t a n ne xe -
e t
pour
certains produits.

-168-
LISTE DES paLES RETENUS
POUR LA MESURE DES DISTANCES GEOGRAPHIQUES
(
)
(
Dis tances Dij:
Distances
)
I
Centre
Zones j
(
i = Japon
i = CEE-la
)
(
)
(-------------:-------------:--~----------:-------------:-------------:--------------)
(
)
( JAPON
Tokyo
Zone 1
Vienne
642
)
(
Helsinki
5 235
142
)
(
Genèv~
7 735
250
)
(
)
(
Zone 2
Madrid
8 701
649
)
( CEE-l0
Amsterdam
Lisbonne
11
149
902
)
(
Paris
)
(
)
(
Zone 3
Dakar
11 519
2 614
)
(
Lagos
13 480
2 922
)
(
Abidjan
10 588
)
(
)
(
Zone 4
Bangkok
8 015
9 403
)
(
Séoul
742
8 455
)
(
Kualahumpur:
3 327
6 471
)
(
)
(
Zone 5
New York
6 744
5 817
)
(
)
(
Zone 6
Djeddah
5 957
)
(
Bagdad
)
(
Teheran
5 520
4 200
)
(
)
(
Zone 7
Alger
)
(
Rabat
4 540
)
(
Tripoli
1 249
)
(
)
(
Zone 8
Sidney
4 856
10 550
)
(
Auckland
5 487
)
(
)
(
Zone 9
Bombay
4 201
4 353
)
(
)
(
Zone 10
Rio de Jané:
11 560
5 697
)
(
Buenos aIre:;:
18 362
6 891
)
(
Mexico
7 018
)
(
)
Sou rce
Catalogue d'Air France, 1985
Mileages Air Afrique , 1985 oct.

-169-
Pour
GERl\\CI
et PREVO
(1)
le
facteur
le plus
important
dans
les
relations
commerciales
entre
i
et
j
est
la distance
géo~
graphique
pondérée par
le
coGt de
transport.
Ils
ne
prennent pas
en
compte
dans
leur
étude,
l'aide
économique dite
"liée",
forme
moderne de promotion
des
exportations et de
conquête
de
marchés
extérieurs,
le
rôle de
la
d'st~nce est
air-si
surestimé.
La distance
entre
i
et
j
est mesurée en
~ilométres entre
"les pôles
représentatifs des pays
i
et
j
concernés" (2 ) ,
la distance aérienne
l~ plus
courte
a
été
retenue.
Toute-
fois
j
étant une
zone
regroupant plusieurs
pays,
les
centres
de
gravité
retenus
pour
chaque
zone
sont
les
a<§roports
ou
les
p arts
les plus
importants
économiquement
ou
ayant une dimension
internationale,
un
éloigement géo-
graphique
moyen
est
retenu
alors entre
i
et
j .
Pour
les pays concurrents exportateurs
~,Tokyo a
été retenu
pour
le
Japon,
Paris,
Bruxelles et Amsterd~m ont été
retenus
pour
la CEE.
On
trouve P.16S
la
liste des
pôles,
centres de
~ravi~é
retenus
dans
chaque
zone.
l
-
2
-
La variable
"Histoire"
H ..
1)
La prise
en
compte de
cette
variable
rend
compte
de
l'impact
sur
la
répartition des
parts
de marché
consécutif cl
la
nature
des
liens
historiques existants ou
ayant existé
jusqu'au
1)
GERACI
and PREVO
"Bilateral
trade
flows
and
tr~sport~; costs"
P..E.S.,
1983,
p.
67
-:-
74
cf.
H.
VILLETTE
"Demande extérieure,
distance ficonomique
et
commerce
international
thèse
3e cycle,
Lill~ 1,
197~

,
LIENS HISTORIQUES (H)
.;:»
INTENSIFICATION DES ECHANGES ENTRE PAYS LIES HISTORIQUEMENT
M-
~
1
si i et j sont liés hirstoriquement Log H =/1 , Log H = 0 sinon
i
:
Zone 1
:
Zone 2
:
Zone
3
:
Zone
4
:
Zone
5
:
Zone
6
:
Zone
7
:
Zone
8
:
Zone
9
: Zone
:
:
:
:
:
:
:
:
:
----------------------------------------------------_._-----------------------_._------------------------------------_._----------_._----
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
JAPON
:
0
:
0
:
0
:
1
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
CEE -
10
:
1
:
1
:
1
:
1
:
0
:
1
:
1
:
1
:
1
:
- 0
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
RFA
:
1
:
0
:
1
:
0
:
0
:
1
:
0
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
:
:
:
:
FRANCE
:
0
:
0
:
1
:
0
:
0
:
0
:
1
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
:
:
ROYAUME UNI :
0
:
0
:
1
:
1
:
0
:
1
:
0
:
1
:
1
:
0
:
:
:
:
:
:
:
:
UEBL
:
0
:
0
:
1
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
:
:
:
ITALIE
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
1
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
:
:
PAYS BAS
:
0
:
0
:
0
:
1
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
DANEMARK
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
:
:
:
IRLANDE
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
:
:
:
:
GRECE
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
:
0
1
....
~I
o
,'1

-17 1-
~oins fin
1ge
siècle.
Toutefois
l'impact de
cette
variable
doit ê~re
interprété
avec
prudence
la CEE
considérée
comme une
seule
zone
regroupe
plusieurs pays
dont
deux,
la France
et
l'Angleterre ont eu des
possessions colo-
niales
les plus
nombreuses.
On
p~ut
donc
considérer que
cet
impact sera lJL1S
import.,nt.
pour
ces pays
et donc
pour
la
CEE
que pour
le
J~pon.
Ce
dernier
pays
est
considéré
comme
historiquement
lié
aux
pays de
la
zone
4
au
sens
d'un
criètre culturel
ou de
sphère d'influence
(1 ) .
Hême
si
la
tendance
actuelle
est
à
"une
trés
nette
inter-
nationalisation
des
échanges et
à
un
effritement
progressif
des
anciens
couloirs bilatéraux
hérités de
la
périnjc
coloniale
au profit des
courants multilatéraux"
(2
) r
cette
variable
joue
encore
un
rôle
assez
important
dans
la. r.épartition
différentielle
des
parts
de
marché pour
les pays exportateurs qui
possédaient des
colonies.
H"
est ici
considérée
comme
une
variable
"qualitative"
1J
prenant
la
valeur
1 si
existent des
liens
historiques
et
o sinon.
l
-
3
-
L'aide
économique
A, ,
----------~
Seule
est prise
en
compte
l'aide
publique
au développement
et concerne
les
pays
du
tiers-monde ,c'est-à-dire
ceux de
la
zone
J , I l ,
e, 7, 9 et 10 (Afrique noire subsaharienne, A2ie
du Sud7Ent,
Mahgreb,
Moyen-:-Orient,
Inde et Amérique
Latine).
(1
)
J.
ROEt-1ER
(t977)
op.
c i t .
(2)
SANDRETTO,
Inégalités
transnationales ,CNRS,P\\IX'-MARSEILLE, 1976

-172-
AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT
DE LA CEE ET
DU JAPON
(en mi Il ions de $ US)
(
)
(
1973
1975
1980
1982
1 9 8 4 )
(
)
(-------------:-------------:-------------:-------------:-------------:--------------)
(
)
( JAPON
996
1 147,5
3 346,8
2 655,8
3 761
)
( CEE -
10
)
(
)
(
)
( RFA
942,2
559,9
3 383,8
2 987,1
3 181
)
~ FRANCE
459,7
2 099,0
4
143,2
4 009,1
2 530
~
( R.
UNI
597,4
860,5
837,3
794,5
6 0 1 )
( ITALIE
163,1
181,0
688,6
804,7
8 2 6 )
(
)
( PAYS BAS
321,4
595,4
623,1
462,8
1 9 5 )
( BELGIQUE
235,1
375,7
582,4
493,3
4 7 7 )
(
)
(DANEHARK
131,0
201,1
467,7
404,3
3 9 4 )
( IRLANDE
)
(
)
( GRECE
)
(
)
(en % du PNB)
(
)
(
1973
1975
1980
1982
1 9 8 4 )
(
:
)
(-------------:-------------:-------------:-------------:-------------:--------------)
(
)
(JAPON
0,24
0,27
0,25
0 , 3 3 )
(CEE
10
)
(
)
(
)
( RFA
0,27
0,37
0,44
0,45
0 , 4 9 )
(
)
( FRANCE
0,57
0,62
0,59
0,74
0 , 4 9 )
( R.
UNI
0,33
0,37
0,52
0,37
0 , 3 7 )
(
)
( ITALIE
0,12
0,11
0,09
0,23
0 , 2 4 )
( PAYS BAS
0,54
0,74
0,94
1,07
0 , 9 1 )
(
)
( UEBL
0,51
0,59
0,59
0,59
0 , 5 9 )
( DANEHARK
0,48
0,57
0,67
0,75
0 , 7 2 )
( IRLANDE
)
(
)
( GRECE
)
(
)
Source
CAD et rapport sur le developpement dans le monde

--~.'
._ _---l_ _ ..
-- --'---'-'-
"__ .
.... -'1'=:-:-
.. ;
_.:.-:~":. ':~-i-:"":":::-=':--- i=
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''''::c:
:.':.~:::Jill~H--U_~_._.
1-:-,.,:.:,:,::,,'---
. i'e:
·..
--~.:.~·i --
:;

-174-
L'aide est ici
considérée
sous
son
seul,
aspect
commercial.
L'impact en
retour ou
taux de
Hretour H de
l'aide
sur
les
exportations d'un pays
et donc
sur
le
maintien ou
l ' é l a r -
gissement de
ses
débouchés Pp.ut être
assez
élevé
(1
).
Tout ce qui
n'est pas expliqué par
les facteurs
généraux
et
la nature
des
échanges peut
l'être par
ces
trois
variables
~sscz représentatives
à
notre
sens du
type
de
relations
entre
i
et
j.
Ce
qui
peut paraître
aberrant
est que
ces
trois
variables
peuvent être
liées
entre elles,
plus
particulièrement
les
deux dernipres.
Mais
l ' i n t é r ê t de
les
désagréger
est de
de
voir
la
sensibilité
des
parts de
marché
à
chacune
des
variables.
SECTION
I I
-
EXPLICATIONS DU NIVEAU DES
PARTS DE
MARCHES ET DE LEURS
DISPARITES LIEES
A CES FACTEURS
Dans cette
section
nous
présentons
un
modèle
explicatif
et nous
analysons
les
résultats obtenus après
estimation
des
différents
paramètres pour
1973
pour
le
Japon
et la
CEE.
( 1)
Par exemple,
pOIU
la France
d' aprés
le
rapport
BEHTHELOT,
DE
BANDT,
['oc.
Fran.
1982,
ce
taux est de
80,1
% entre
1975-1980,
de
jo
% pour
la
RFA
et 31,5
% pour
la Grandp-
Bretagne. "L'impact des relatioBs avec
le
~iers-Monde sur
l 1 -

econ e~i~ frdnçaise H

~175-
Il
-
1
Frés~ntation
cl Il
l'I!) d è l e
D'aprês
la
décomposition
antérielJre
de
la
crotssance
des
export~tions des deux
CGncurren~s ~~r
la périûde
lS73-1984,
n 0 u s
=. " i G;1 5 t r CI Il ;; é Cl u e CEt. '.~ e cre i S 5 a n ces 1 e;z f J. i Ci ~l a. i t
pou r
'.
Le
J"ùpOl"l
par
le
tren~ du commerce
mondial
pour
34,9
%
par
la
c~rnrosi~ion structurelle
pour
33,3
~
9ar
la.
cOr:lpétitivité
p::;ur
2"2
t
Enfin,
par
J'orientation
gF?ogr.=lphique
par
9,8
-
L?
C?E
par
le
trend mondièl
pout
32,h
%
par
la
cOilli,osition
struct.urelle
l'our 37,8
t
par
1.:1
COD1j?étitivit.é E:'ar
~1;1
%
p3r
l'orientation
géographiqu~ par 8,5
%
Or,
l'orientation
géographique
dépend
principalement
du
type
de
relations
entre
i
e::
j
(legs
de
l ' h i s t o i r e ,
dis-
tance
géographique,
aide
économique)
c ' e s t
pourquoi,
après
avoir
étudié
la
composition
structu-
relIe
des
exportations
des
deUXconcurr~nts (spécialisation,
intensité
e~ capital et travail qualifiié)
nous
nous
proposons
dans
cette
section
d'analyser
la
sensibilité
des
parts
c..le
marché
aux
facteurs
qui
inàuis<?nt
ou
.sou:::;-
tende~t l~
ty~e ~e
relations
nouées
entre
un
pays
fournisseur
i
et
le
p~ys
i~portateur j.
Donc
nous
nous
interessons

-1 7 6-
de
la
croissùnce
des
parts
des
deux
concurr.ents,
en
quelque
sorte
le
résidu
une
fois
pris
en
compte
les
sp~ci~lisations, le
commerce
mondial
et
la
compétitivité
en prix
Pour
ce
fai!:"e,
nous
avons
calculé
la
variation
des
parts
1984/1973 pour
le
Japon
et
la
CEE et nous
3vons
appliqué
les pourcentages
correspondants
aux
composantes
"orientation
géographique".
Ainsi,
p~~ ex~m9le, pour le Japon no~s avons
"1'ô t 984
-rr19Î3)
(
Ji 1. J
-
H1.]
,
J
du
mudèle
de
regression.
Idem pour
la
CEE-10.
Nous
avons
~insi
ln
variation
des
~arts de
marché
explicable
par
l'o~ientation géographique à
l'exclusion des
autres
fac-
teurs
explicatifs
liés
à
la
COillfosition
structurelle
(natur~
des produits
exportés,
croissance
d~
coMmerce
mondial,
compétitivité
en plix) .
Pou r I e
cal cul
des
dis tan ces 9 é 0 g ra phi que s,
no u s a von s
considéré
les
distances
séparant
les
capitales
des Etats
et calculé
les
moyennes.
Par exemple,
four
le
Japon
~t
la
Zone
nous
~vons calculé
l a
DI 0 yen neT 0 k Y 0 -:. Vi!! n ne,
T 0 k Y0 - Hel s i :1 " i ,
To k y 0 -- Ge !1 è -, e ,
;:luis
la
distanc~ retenue pour (Japon-zonE' 1) Dij est
cc t te :noyenne.

~ 1 ï 7 -
Po~r
l'aide
économique,
nous
avons
considéré
le
montant
~'aide accordé par
le
Japon
pour
une
année,
pays
par
pays
à
l'int~rieur
d'une
zone,
puis
le
montant
Aij
d'aid~
du
Japon
à
cette
zone
est
c~tte moyenne
des
diverses
aides
accordées
aux
pays
composant
la
zone.
Moyennant
ces
différentes
hy~othêses sur
les
variables,
ri 0 us!.' -:J son s u n e
:r. c l a t i Cl n
de
t y '; e
le g a:c i 1: h III i que
~ n t r ('
l a
. ....
v a. r .'. E'. '_ ~ 0 n
de
la part
de
marché Ûij
entre
1973
~t 1984 expli-
cable
par
l'orientation
géographique
et
ces
diffèr~ntes
variabLes
(Dij,
Aij r
Hij)
- lTi j
af
(Dij,
Hij,
Aij,
Eij)
ou
encore
,Cl
- I t i j
a
D~J
En passant
aux
logarithmes
la relation
devient
-
Loglti j =Log a+ Cl Log Di j +C 2 LogHi j +C ~/,ogP.i j +LogS i j
avec
Dij
Distance
moyenne
entre
i
et
j
-
Hij
= Lien
historiques
entre
i
ct
j
Ai j
A ide
é con 0 Dl i c~ u e
~ n
me yen n e
ace 0 J: d é I~
par
i
à
j
a
=
te:r.me
constant f'ropre
aux
re)o.tio!ls
~!1tre
i
F't
j
s i b i l i t é
dp.
i j
a u x
" v a J: i a t ion s"
d ~ s
var.:.. .:. b l ~ s
[{ i j , T) i j ,
Aij
-
Eij
Résidu
tradui~ant un
~hénomène expliqué pRr
d'autres
var i a b les
que
ce 11 ~ s
F r i s e 3
~ Cl C c: f.l f' t e i c 5..
,..
E(Lc-g Eij)
0

-178-
-
La
relation
ajust~e est
logarithffii~uo, ce qui permet de
n:esurcr
l ' é l a s t i c i t é
deslf..
par
rè.fport
à
chç.que
vilriable
1J
explicative.
Elle
est
~stimée scIon
la
méthode
dps
moindres
carrés
ordinaires.
-
L'ajuste~ent est
f a i t
par
coupes
instantan~es confor-
mément
aux
objectifs
de
comrarè.iscn
1973-19B4.
-
Contré\\ire:nent
au
modÈle
économétriTùe
de
l'0CD~ (1 ),
notre
Modèle
ne prend pas
en
compte
les
prix
r e l a t i f s
qui
mesurent
la
compétitivité
d'~ne économie
sur
le
court
terme.
Notre
modèle
est
censé
traduire
les
phénomènes
le
long
terrr.e
et
se
rapproche
plus
du
modèle
de
DUC
LOI
PHAN
( 2 )
ôu
CE?REII,AP
et
de
celui
de
Michaël
VILLETTE
( 3 )
que
nouE.:
suivons
i c i .
II
-
2
-
Les
rcisultats
Je
l'estimation
II
-
7.
-
1
Pour
la
CEE-la
La
régression
multiple
pour
la CEE
donne
les
résultats
suivants
coefficient
de
détermination
0,3844
Coefficient
de
corrélation
R
0,62
Test
de
Fisher-Snedecor
F
=
3,7566
-
-:=-;-...,---- - - - - - - - . , - -
(
1)
OCDE
(19)
"Une
analyse
économétrique
du
Commerce
Internat."
ADAMS,
EGUCHI
et
MEYER
ZU
SCHLOCHERM
2)
D.L.
PHAl!
"Les
échanges
extérieurs
en
1975
entre
les
six,
le
R.
uni
e t
les
Etats-Unis
d'après
un
modèle
grayitationnel"
REP,
p.
81-99
(3)
M.VILLETTE:op.cit

-179-
Taux
de
réduction
de
la
variance
0,385
Equation
estimée
et
écarts-types
des
coefficients
Log Tfij
20,3bC3
-0,04255
Log
Dij
+
5,344
Log
Hi.j
+2,14304
LogAij
( 0 ,-5 0 1 6 3 7 )
(0,'8478)
(1 ,~470)
Les
résultats
sont
les
suivants
?
Coefficient de
détermindtion
R"
0;649
Coefficient de
corrélation
0,80G
Test de
Fisher-Snedecor
F
11,16-;'6
Taux de
réduction
de
la variance
0,65
Equation
estimée
et
écarts-types
des
coefficients
Log l(ij
.,
e,64185+Ci,959032Log
Dij+ll,388LogHij-0,552365Logl\\ij
, .~
(1,8759) (1,8759)
(18,7953)
(0,940963)
II
-
3
-
Ana.lyse
et
7.llterrrétation
des
:::ésultc.ts
L'estimation
de
la
relation
pour
les
deux
concurrents
dQn~e
d~
meilleurs
résultats
pour
le
Japon
que
pOll.r
la
C.SE-1C.
Le
coefficient
de
corréli:lti.on
ml~lt.i.ple est
fra.ncher,1~nt
médiccre
pour
la CEE
(
0,3)
le
test
de
Fisher
associé
donne
un
F
total
de
3,75
au
seuil
de
-
ot. •

-180-
Cette
mauvaise
corrélation
n'enlêve
pas
pour
~utant la
signi(icnbilit~ des paramêtres
ret~nus quant 1
leur
incidence
faible
mais
réelle
sur
les
variations
des parts
de
marché
entre
1973-1984.
Elle
s'explique
essentiellement
par
le
nombre
(n =
10)
faible
des
observal:.ions
fail:.es,
par
rapport
aux
paramètres
estim8s
(k
=
3).
Une
prise
en
compte par pa::s
et non
pa.r
ZO:1e
donnerait
certainerll'~nt de
meilleurs
résultats.
Néanilloins,
Cfl
peut
essayer
d'interpréter
les
r8sultats
da
la
façon
suivante
-
La
CEE,
ensemble
de
10 pays
diff[rents
chacun
quant
â
s~s' relations privil~giées, commerciales
ou
autres,
apparait peu
sensible
à
la
distance
géographique
au
niveau
global
e~ au
legs
hist.orique ,dans
1.0
rresure

cette
variable
ne
concerne
que
trois
pays
sur
les
dix
que
compte
la
Communauté
(Royaume-Uni,
France
et
Belg;ique)
et
l'j,r.:pact.
de
l'aide
économique
SUl."
les
V'lriations
d9
parts
de
marché
globales
â
l'expo~tatio:1
est
fin~lement
faible.
Il
semble
donc
plus
logique
de
considérer
que
l'illcidence
de
ces
paramètres
est
~lus grande
au
nive~u des
pays
pris
individuellement dans
leur
commerce
bilatéral
qu'elle
n~
l ' e s t au
niveau Communautaire.
En
effet,
s ' i l
est
certain que
les
liens
historiques
jouent
o u
0 Tl t
j 0 u é
u n
:r- ô l e
d é ter \\TI i n a n t
dan s
l ~ s e o u r il n t s e o m1:J e r c i é\\ U ;{
de
la France,
Ju
Royaume-Uni
et d0
la
Belgique
d~ns ulle

-181-
moindreœesure,
cette
incidence
est
tr~s atténuée
si
on
~onsidêre l'orientation
géographique
des
exportations
de
la Communaut~ -m~me si
de
nombreux
accords
multilatéraux
tendent
à
les
prolonger-
dans
la
mesure

certains
pays
exp 0 rte !l t
plu s
-; ers
l E-.
m'1 r c h -§
co ni r,ll1 n
0 U
Il ers
des
TT, a :: ch é s
tiers
non
néccssaireme~t liés
(au
sens
d'anciennes
colonies)
à
la
CSE.
Celà
explique
'"
pcut-etre
la
Rerlsibilité
plus
grande
de
la
variable
" Qistorique"
sur
les
variations
des parts
du Japon
qu'elle
ne
l ' e s t
pour
la C~E-l0.
En
:::-ésumé,
les
.,Jarts
d·e
march{
du Japon
ont
augmenté
pllJS
~ans les
Da ys
avec
lesquels
i l
a
eD
des
relations
his~origues,
ou gui
lui
sont
croches
ou vers
lesquels
i l
a
accru
son
airl~
é con 0 lû i que
cr u ' e Il e sne l' 0 n t été peu r I a CEE _. 1 () .
!Jous
reconnaissons
cepenèant que
l'estima.tion
aurait
donné
de
meilleurs
r(sultats
et
la
co~paraisop au~ait eu plus
de
sens
s i ,
au
lieu
de
consid~rer la CEE-lD globale
au
niveau multila-
téral,
ncus
avions
pris
un
pays
comme
cas
particulier
(~ar exemple
la
Prance)
et non pas
des
zones,
mais
des
pays
à
l ' i n t é r i e u r
de
la
zone
au
niveau
bilatér~l.
Néanmoins,
on
ccnstate
que
l'accroissement
ou
l ' o c t r o i
d'une
aide
écon0mique
du
Japon
cl
un
pays
accroit
automatic;ne-
nent
sa
part
du
marché
rle
ce
pays
ou
de
cette
zone
plus
rapidement qu'elle
ne
le
fait
pour
la
CEE-1D
au
niveau
global.
Celà
s'expliqu~ par
le
fait
que
le
Japon
accorde
g~~érale~ent
c1.;s
aid~.s
è l \\
l1nture
et
comptübilis8
souvent
comIT:':
telle
tout.

-182-
au
moins
celles
octroyées
aux
FVD
d'Afri~u~ les exportations
..

Il
. . . .

n .
effectuées
ver.s
ces
pays
a
des
prlx
der.lsolres
;na13
volontairement
fixés.
L'orientati.on
~st génér..ll~r::ent suivie d'une aUj\\H~n.li'1.J::i(l'1 de
ses
vent~s vers la zone ou le pais aidé.
Il
reste
cepen,lant que
l~ modèle aJc.pté mérite une lnej 11 e'.lr·~
s 1? 6 c i fic â ;: i c n
J. e s
v 0. ria b l ~ s e t
l] n ~
;:1 1.\\ 9 ln el' 1: c. t i :) n
d \\j
r! cm h r ~
d'observations
~our donner de bens résultats.
CONCLUSION
DU CHAPITRE
III
La
répartition
différentielle
des
parts
de
œa~ché, en
n .i v I~ a ù
ete!l é" 0 lut i .:; n , dép en j , 3. l~
d ~ l à
c1 e
fa ct e urs
s t ru c -
turels
purement
économiques,dJ
type
de
relations
existant
entre
le
pays
exportateur
i
et
le
~ays ~~pürt~teur j.
Les
relations
historiques,hérit6es
de
la p~rio6e
coloniale,orientent
les
flux
d'exp0~tation
cela
est
particulièrement
vrai
pour
la
France
vis-à-vis
de
l'Afrique
Subsaharie~r.81 mais
également
de
ln Grande-
nretagne
et
de
la Belgique.
L'aide
éconumique
accordée
soutie~ ~es
flux
d'exportation,
car
~ell~-ci est
en
quelque
sorte
récupérée
par
les
entreprises
q~i
expcrtent.
Lù. ~rcximit.e
géographique
induit
certaines
~ahiJ::ud~s
s j j,i i lai r e s
de
con s 0 till'J CI t i c,,-.,
.f <:1. c t. e u r
f i'l. V 0 rab l e
à
U IL e

-183-
augmentation
des
ventes
dans
les
pays
limitrophes.
Ainsi
les
rélations
commerciales
sont souvent plus
le
reflet de
relat~ons extra-économiques que
motivées
par un
calc~l F~rement économique.
Aussi,dans
l'a~alyse des
facteurs
influençant
les
positions
concurrentielles de
pais
~xportateurs,
reste~t-il toujours
un
résidu
non
ex~liqué par
les
variables
économiques
habituelles
(PIB,
t~ri€ douanier,
spéciali-
sation,
qualification
du
travail).

-184-
CONCLUSION
DE
LA PREMIERE PARTIE
L'allalys~ d'ens'?I!lble
de
la
concurrence
cntre
la C0mr:1ünauté
e ur 0 p é e n li e
e t
le
J a p 0 n
sur
les
ma r c hé s
lU 0 n d i il U ;~
C 0 11 CI u i t
à
plusieurs
séries
de
re~arques.

-
La
concurrence
apparait
inégale
et irrégulière
-
Dans
les
zones
dynamiques
de
l'économi~ ~ondiale
les
marché
américains,
les marchés
dri Moyen-Orient,
du
Sud-Est Asiatique,
de
l'Australie,
Nouvelle-~élande et
de
l'Inde,
l~s positions
concurrentielles
de
la
CEE
semblent
trés
nlenacées par
le
dynamisme
exportateur
du Ja;?on
aussi
bien
tous
produits
confondus que
par
produit ..
~
Dans
l~s
zones
peu
dynamiques,
à
croissances écono-
miques
ralenties,
l'Amérique
Latine,
l'Afrique
Subsaharienne,
le
Maghreb,
la concurrence
vis-à-vis
de
la CEE
parait irré-
gulière et
d~pend de
la
composition par produit
des
exportations
d'-l Japon.
Ainsi
pour
les produits
dans
lesquels
les
coefficients
de
spécialisation
du Japon
sont
supérieurs
à
ceux
de
1v
CEE,
i l
tend à
maintenir
ou
à
accroitre
suivant
les
zones, ses
parts
de
marché, aussi
bien
au détrimant
de
la CEE
que
des
Etats-Unis.
Il
en
est
bien
ainsi
des
produits
CTCI-724,
équipements
de
télécommunicë\\tion
dans
la
zone
de Maghreb

i l
a
gagné, sur
la
période, des
points
aJ.ors
qll~
la
CEE
en perdait,
sur
la
zone
Afrique
Subsahariellne

i l ; "
pénétré

-léi5-
le
marché
d'importation
d'auto~obiles en
force
grignotant
clinsi
cl(~s part~ il
la CEE.
En
Amérique
Latillp.

on
a
noté
une
tendance
à
la stabilisation
des
parts
de
marché
allssi
J
bi~n tous ~roduj.ts confondus que par produit pour la CEE,
corrélative
à
une
c-r,)lssé'.nce
C€t"tt~S [.'l.itle m'3.is
réelle
des
parts
~u Japon
au détriment
des
Etats-Unis.
Dans
le~
navires
~t bateaux,
l'horlogerie où
ses
parts
de
marché
sont
trés
dispara~es selon
les
zones,
avec
un
maintien
ou
quelquefcio
des
gains
de
parts
de
marché
dans
cles
zones
(pli
lui
sont
peu
liées
commercialement et
trés
éloignées
gécgraphiquement.

-
La
concurrence
CEE-Japon
apparait
d'autant
plus
pro-
fitabl.e
â
ce
dernie~ que
ses
spécialisations
sont
concentrées
dans
des
produits
à
forte
valeur
ajoutée
et qui
semblent
déterminer
"les
nouvelles
~ormes de
produbtion
et
de
consom-
mation"
à
l'échelle
mondiale.
Alors
quP.
la CEE est
apparue
moyennement
spécialisée
dans
l'élect.rC'nique
grand-public
(eTCr
724,
862,
891,
etc . . . )
les
machines
de
bureau
et
l'horlogerie . . . ,
le
Japon
a,au
contraire, accru
ses
parts
à
l'exportation pour
tous
ces
produits
fOl:tement
progr.essifs.
La
croissance
de
ces
secteurs
T:1él.nufacturés
au Japon
semblellt
être
liée
â
l ' e f f o r t élevé
de
Recherche
Développement
du
Japon
et
à
la
valorisation
commerciale
de
cet
effort
au
niveau
mondial.
Cette
valorisation
commerciale
de
la
f{ e c il e r che - Dé ve l 0 p p e men t
su p é rie ure. s ' exp l i que
par
l ' i mp 0 r tan c e
plus
élevée
des
financements
privés
de
la
Recherche
Développe-
ment
au
Japon
que
dans
l'ensemble
de
la CEE.

-186-
La qu~lific~tien relative du
tr~v~il nu J~rcn
par
rapport
à
la CEE
(non
cependant reflétée
par des
charges
salariales
supérieures au Japon)
est apparue
déterminante
dans
l'élévation de
la productivité et le partage
de
ces
gains
de productivité et
_ cG~tribué
a
l'amélioration d~
la
compé-
titivité
relative
extérieure
des
produits
jnponais par
rapport d ses
concurren~s.
3"
-
Enfin,
ayant considéré
les niveaux de
spécialisation
et de
qualification
du
travail
comme
èéterminantsstructurels
de
l'élévation
des
parts
de
marché
à
long
terme,
nous
avons
voulu dans
le
3e
chapitre analyser
la sensibilité
de
ces mêmes
parts
à
des
facteurs
indirects stimulant dp.
la
co~pÉtitivjtè
des produits
sur
les
marchés mondiaux
comme
l'existence
de
liens historiques ou
l'octroi
d'une
aide
économique
essen-
tiellement pour
les
PVD ou la
freinant
com~e la distance
économique.
Il
est apparu que
si
en début de période,
ces
facteurs ont
contribu~ de
façon
inégale
entre
le
Jupon
et
la
CEE,
soit à
stimuler,soit à
freiner
cette
croissance,
en
fin
de période le
redéploiement commercial du Japon
vers
certaines
zones et l'accroissement de
son aide
économique
lui
ouL 0.t~
plus profit~blcs que
pour
la CEE.
Fot ce
redéploiement
commercial
est
apparu s'être effectué
dans
des
zones
trés
liées
~.ux p!lYs
d~
1.::;
CEE comme 1I0US
le
..... errens.

-187·-
DEUXIEME PARTIE
ILLUSTRATIon PAR LE CAS
DE L'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE

-188-
La zone
3 selon
notre découpage,
c'est-à-dire
les
pays
africains
au
sud du
Sahara ,constitue
un
cas
assez
représentatif
de
la conquête des marchés
par
le Japon et de
la
concurrence
de
ce pays
vis~à~vis de la Communauté Européenne.
Si
les
parts de
marchés globales de
ce pays
sont
faibles
par rapport
à
celles
de
la C.E.E.
sur cette
zone,
en
revanche
pour
ce~tains produits,
i l détient des
parts
trés
élevées
rela-
t i. Ye men t
à
des p a y s " CEE" b i en
pla c é spa r I a p é rio d e
co-
loni.ale.
Pauvre en ressources
financiéres,
l'Afrique
Subsharienne est
~lus considérée comme réservoir de matiêres premiêres que
comme débouché d'avenir pour
les produits
manufacturés·
f~b~iqués dans
le Nord.
Pourtant,
sa croissance économique
~ans le passé et l'augmentation corrélative de
ses
importations
\\en prodyits manufacturés observée
avant
les
chocs
pétroliers
montre
l'importance potentielle qu'elle pO'1rra constituer,
~ne fois sortie de son marasme économique actuel, comme dé-
bouché des produits
industriels exportés
par
la CEE et le
rapon
et le
rôle qu'elle pourra
jouer dans
la
"restructuration
fies
échanges mondiaux".

-18~-
Zone
privilégiée
au
sens
de
la
sphère d'influence
de
la
C.E.E.
qui
y occupe
65
% du
marché d'importation,
histori-
quement liée
à
celle-ci,
recevant
la plus grande
part
de
l'aide
octroyée par la C.E.E.,
peu distante des pays européens,
l'Afrique
Subsaharienne connait
depuis
ï975,
une poussée
des exportations
japonaises.
On
ne pouvait trouver meilleure
illustration des méthodes
japonaises de
conquête
de
marchés
extérieurs
longtemps dominés
par
les pays concurrents
que
dans
cette
zone.
Le
choix de
cette
zone pour
illustrer
la concurrence
C.E.E-
Japon n'est donc pas neutre.
Si
notre
but avait été
de
Dontrer
la concurrence
européenne
ou
les méthodes de
con-
quêtes de
marchés dominés par
la
présence
japonaise,
nous
aurions choisi
la zone
4,
c'est-à-dire les pays de
l'Asie
du Sud et de
l'Est où
le Japon
détient les parts de
marchés
plus
élevées que
celles de
ses
concurrents de
la
C.E.E.
ou
de
l'Amérique
i l
en est de
même
pour
les pays de
l'Amérique
Latine
vis-à-vis des Etats-Unis.
ComP~ndre les
capacités concurrentielles du Japon
face
aux pays de
la C.E.E.
à
travers
l'étude d'un
cas d'une
part,
et d'autre part,
chercher
une
explication
à
cette
conquête
d'un marché contrôlé par
la C.&.E.
et de
surcroit considéré
comme
relativement marginal,
constituent l'objet de cette
seconde partie
qui
comprendra
trois chapitres

-190-
Le chapitre
l
présente
le schéma d'analyse
adopté pour
l'étude de
cette
zonne
Le chapitre I I décrit les relations
"CEE-A.C.P." de ces
~ en les replaçant dans
le
cadre de
la
concurrence C.E.E.-Japon
~e Chapitre
I I I
essaie de
trouver quelques
éléments
explicatifs de
la percée
japonaise dans cette
zone
===~===~==~==========~========

-191-
-~------~---
CHAPITRE
l
LE
SCHEMA D'ANALYSE
D3
LA CONCURRENCE C.E.E.-JAPON
EN
AFRIQUE
SUBSAHARIENNE
L'objet de
ce
chapitre est de préciser
la
logique
profonde qui
a
motivé
notre
choix de
la
zone
3
de
notre
découpaye
de
la
1ère
p~rtie pour
illustrer
la
concurrence C.E.E.-JAPON
sur
les
marchés
tiers
et de
délimiter
notre
charcp d'analyse.
Plusieurs
raisons
nous ont
conduit
à
ce
choix
C'est d'abord qu'une
an~lyse d'ensemble ,mené~ sur
le.
commerce
mondial de
19 ~roduits saisis
au niveau 3
décimales de
la eTCI
sur
plusieurs
années
eat trés difficile et ?cut
cacher des
disparités
importantes
si on déscend au niveAU
des pays
destinataires.

-192-
c'est qu'ensuite,
étant
une
des
zones
privilégiées
du
commerce
extra-communautaire,
n'ayant Rucun
lien
historique
avec
le
Japon,
ni
culturel,
ni
linguis-
t i Cl u e,
l a
p e r c ÈS e
n i pp 0 n e
sur ces ma r c h é s, pau v r e '-';
f' Il
ressources
financières,
dits
"étroits"
mais
Tiches
en matiéres premières,
démontre
incontestablement
une
certaine
compétitivité des produits
~xportés par
ce pays
relativement à
ceux
de
la C.E.E.
C'est enfin parce
que
les
pays
de
cette
zone
ont
de
grandes possibilités
de
développelJient qui
les
poussent
à
se procurer
des
biens
d'équipement
adaptés
à
Ip.uL
besoins
auprès
des
pays
industrialisés.
Cette
dernière
raison
nous
a
conduit,
en
particulier,
au
cheix
de
pays
les plus
représentatifs
de
cette
tendance
qui
importent beaucoup
relativementaux
autres pays
de
la
région.
des
produits
les
plus
demandps
par
ces
pays
parmi
ceux
étudiés
dans
cette
thèse
et par
rapport
aux deux
con-
currents.
Enfin,
du cadre
temporel
retenu
à
l'intérieur
de
la
périod~ 197371984
compte
tenu des
statistiques
disponibles
pour
cette
7.one.

-193-
SECTION
I
-
LE
CHOIX
DES PAYS
CONCURRENCES PAR
LE
JAPON
DANS CETTE
ZONE
Les
raisons
du
choix de
cette
zone
ont été
exposé~E dans
l'intrcducc~on à
ce
chapitre.
Il
s'agira
ici
simplement
d'expliciter
les
pays
de
cette
zone,
leurs
importances
respectives
dans
les
export~tions globales
de
la
C.E.E.
et du
Japon
dans
un premier poin~ avant
de
voir
dans
un
deuxième
point
les pays
C.E.E.
concernés
par
la
concurrence
japonaise
sur
cette
zone
et
leurs
parts
de
marché
avant
la
pénétration
japonaise.
I
-
1
Pays
de
la
zone
subsaharienne
Et
importations

n
r 1- 0 ven an c e d e laC. E . E. e t cl u J a po n
Six
pays
formunt
la
zone
3 selon notre
découpage
géographique
ont
été
retenus.
I l
s'agit
-
du
Gabon
-
du Caln2XQUn
-
de
la
Côte
d'Ivoire
-
du Nigéria
-
du Sénégal
-
et du
2aire
Cinq pays
francol,l\\ones
et
un
anglophorl8
(le
i-liqéria)
figurant
parmi
les
p~incipaux clients et
fournisseurs
africains
des
pays
membres
de
la CEE
et du Japon

-194-
CLASSEMENT DES PRINCIPAUX
FOURNISSEURS ET CLIENTS AFRICAINE
DES PAYS ME~BRES DE L'OCDE
EN
1984
(
(Fou~nisseurs
clients
(
(
( P a y s
$
millions
%
Pays
t
millions
~
(
)
(------------:------------:-----:---_._--------:---_ .. -------:-----)
(
)
(l-Algérie
12.468
'1'7,7:1-Afrique
d.S:
11.076
:18,6)
(2-Nigéria
11.436
16,2:2-Egypte
10.:120
:17,3)
( 3 -l\\ f r i .
d.
S:
1 0 . 1 4 0
1 4 , 4 : 3 - Al 9 é rie
8 . 0 6 4
: 1 3 , 5
)
(4-Libye
10.104
14,3:4-Libye
4.872
8,2
)
(S"Egypte
3.876
5,5:5-Nigéria
4.836
0,1
)
(6-Côte d'Iv.:
2.304
3,3:6-Tunisie
~.712
4,5
)
(7-Cameroun
2.244
3,2:7-Maror:
2.6:'6
4,5
)
(8-Maroc
1.9082,7:8-~ibéria
1.740
2,9
)
(9-Angola
1.800
2,5:9-Cameroun
1.080
1,2
)
(10-Gabon
1.740
2,S:10-Côte
d'Iv.:
93(,
1,6
)
(11-23.ire
1.680
2,4:11-Kenya
8G4
1,4
)
(12--TuEisie
1.332
1,9: 12-Zaire
804
1,3
)
(13-Libéria
768
1,1:1~-AnCJola
1GB
1,3
)
(14-Kenya
756
1,1:14-Soudan
114
1,2
)
(
: 15-SénÉqe.l
636
1, t
)
(
:16-Gabon
612
1 , 0 )
(Autres pays
8.016
11,2:Autres. pays
6.87G
:11,7)
(
:.
)
Sources:
March~s tropicaux et méditerranéens, .1984
Duns
le
classement général
des
fournisseurs
africains
(sauf
Républiq ..le
Sud J.fricaine
et Mi:'.ghreb) ,le Nigéria
vient en
première position des
fournisseurs
de
la CEE
avec
16,2
~
de
la
totalité
de
ses
exportations
(pétrole
exclu)
et
en
çuatrlêm9 position
des
clients
~vec 8,1
% de
ses
importations
totales,
la Côte
d'Ivoire est
5e
fou~nisseur des
pays
de
la CEE
et
3e
client avec
1,6
% derrière
le
lIicJéria
8,1
%; le Camero\\..:n 1,8 %, le Zaïre, le Sénégal et le Gabon
suivent respectivement en
4e,
5e
et
6e positions
si
l'on
exclut
le
pétrole.

-195-
Les principales
exportations de
ces pays consistent
en produits primairesdon~ les
cours
sur le marché
mondial
subissent d'amples
fluctuations
à
la baisse
(cf.
tableau p.
suivante),
ce qui
explique
en partie
la faiblesse
de
leurs
importations en
valeur absolue
en produits manufacturés.
La structure des
exportations
de
ces pays
n'a pas
subi de profondes
modifications
depuis
1965.
En
1980,
la part de
l'Afrique Subsaharienne
selon
la CNUCED, dans
les exportations mondiales,repré-
sentait 1,3
% pour
les minerais et métaux,
2,4
% pour
les combustibles,
2,7
% pour
les
matières premières
d'origine
végétales,
4,1
% pour
les produits alimentaires
et semble-t-il
3,6 % pour
les
articles manufacturés
(ce
qui bouleverse
toutes
les
idées
reçues).
La structure des
importations n'aurait pas également
subit de
grands
bouleversements entre
1965 et
1984,
la
plus grosse part étant détenue par les produits
manufac-
turés
60,7
% en
1965,
69,3
% en
1980 et 64,3
% en
1984.
Les principaux
fournisseurs
occidentaux au sein
de
l'OCDE
,.
en pourcentage du
total
des échanges,
dans
chaque
sens,
des pays
de
l'OCDE
avec
l'Afrique, sont par
ordre décroissant en 1984,
la France
(18,9
%),
les
USA
(14,4
%),
la RFA
(12,4
%),
l ' I t a l i e
avec
10,7
%,
le
Royaume~Uni 9,8
%,
le Japon 7,5
%,
la
Belgique
venant
seulement en
ge position avec 3,4
% à
l'exportation.

-196-
PRINCIPAUX PRODUITS
EXPORTES PAR LES
5 PAYS
CI-DESSUS
ET EVOLUTION DES COURS DEPUIS 1973
Urdice
100 =
1980)
(
(
1973
1l;!79
1980
1981
1982
1984
(
:
:
:
:
:
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
(
(
1-
Produits
alimentaires
(
(
(
OLéagineux, huiles
et grais:
75
112
100
96
79
92
(
'.
(
Tourteaux et
farines
d'olé:
121
97
100
103
92
106
(
(
Sucre
35
35
100
60
30
30
(
(
Café
36
101
100
80
78
78
(
(
Cacao
47
127
100
79
66
82
(
(
Thé
49
98
100
92
92
I l 6
(
(
Fruits
49
86
100
93
92
91
(
(
(
2- Matières premières
agrico.:
(
(
(
Coton
66
85
100
92
78
87
(
(
Caoutchouc
47
90
100
75
58
75
(
(
Cuirs et peaux
74
165
100
75
58
75
(
(
Bois
64
100
100
83
72
77
(
(
3- Hinerais et métaux
(
(
(
Hincrais de
fer
59
84
100
92
95
92
(
(
Métaux
non
ferreux
57
90
100
88
16
Î7
(
(
(
4- Pétrole brut
10
58
100
110
105
93
(
Source s
ONU,
bulletin mensuel
de
statistiques,
Déc.
1984

-197 -
Dans
l'ensemble
de
l'Afrique
au
sud du
Sahara,
le
produit national
brut par habitant a
cru de
2,0
%
entre
1965-1973,
le PIB a
augmenté
en moyenne
de
5,1
%
par
an
entre
1965 et
1973 et de
3,6
% entre
1973
et
1981 .
TAUX
DE
CROISSANCE ANNUELLE
DU PIB ET
DES
IMPORTATIONS
(EN
%)
(
(
Produit intérieur brut
Importations en
%
( - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(
(
1965-1973
1973-1984
1965-1973
i973-1984
(
)
(--------------:------------:-----------:-----------:------------)
(
)
( Cameroun
:
4,2
6,8
6,3
5 , 1 )
( Gabon
:
)
(Côte
d'Ivoire:
7,1
4,7
7,g
~,1)
( Nigéria . . . . . . : 9 , 7
1,2
8,9
1 3 , 6 )
( S é n é g a l . . . . . . .
~,5
2,6
5,4
-
1,2
)
(Zaïre . . . . . . . . :
3,9
-1,0
9,6
-13,7
)
(
)
( Total Afrique:
)
(
Sud Sahara. . . .
5,1
3,6
)
(
)
(
)
Sources
Rapport sur
le développement dans
le
monde,
Banque
mondiale,
1985,
Washington,
D.C.
Le
développement économique
de
ces pays,refleté par
le
taux
de
croissance
du PIB,dépend dans
une
certaine
mesure des
produits manufacturés exportés
principalement par
les
pays
de
la CEE
et du Nord en général.
Aux
années de
forte
croissance
du PIB de
ces
pays,
a
correspondu
une
augmentation quasi-
équivalente
des
importations et
symétriquement donc
une
hausse

-198-
des ventes des principaux clients exportateurs occidentaux.
A l'inverse,
la
chute
du
taux de
croissance
du PIS consé-
cutive à
la crise de
1973
s'est accompagnée d'une
dégradation
plus que proportionnelle
des
importation~ sauf pour
le
Nigéria,
pays exportateur de pétrole.
Ces observations
suffisent à montrer
l'interdépendance
croissante et nécessaire
entre
les
économies de
ces pays
et leurs partenaires
commerciaux de
l'Europe et des pays
industriels en général.
Les liens d'interdépendance
étroite ~issés entre
les économies
de
la CEE et de
ces pays,font que
les difficultés
de
ces
pays d'Afrique
Subsaharienne
(ralentissement de
la croissance
par exemple)
ne
peuvent que
se
répercuter
fortement
sur
les exportations de
leurs partenaires
industriels.
En choisissant cette
zone pour illustrer
la concurrence entre
le Japon et la CEE,
nous
refusions
en même
temps
de nous
polariser sur les aspects monétaires et sur la
solvabilité
de
cette
zone.
Nous
avions en
tête
surtout
certains déter-
minants
à
action
lente,
mais décisive
à
long
terme
sur
la
dimension du marché
comme
la démographie
suivant en
celà
les
travaux de CHENAIS
(1978).
L'Afrique ,avec
ses 400
millions
d'habitants ~st le continent qui
est doté
et de
loin,
du plus
fort potentiel de
croissance démographique
et celle-ci promet
d'énormes progrés économiques à
long
terme
sur une
zone
trés
peu mise en valeur.

-199-
L'explosion
des
besoins
à
terme
qui accompagnera cette
croissance
démographique
accentuera encore
la concurrence
entre
les principaux fournisseurs
des pays
industrialisés.
La
concurrence entre
les pays membres de
la CEE et le
Japon,
qui
nous
préoccupe
ici,
est déjà vive
dans
les
pays que
nous
avons
choisis.
On peut ainsi prévoir avec J.
CHENAIS
(1
que
"la maturation
du processus de
transition démographique qui
est déjà
en
cours dans ces pays,
de par
les
transformations
structurelles
qui
l'accompagnent
(urbanisation,
salarisation,
élévation
du niveau d'instruction,
etc . . . )
facilitera
l'émergence
d'un
secteur
industriel
faisant
appel
à des
importations
massives
de
biens d'équipement en provenance des
pays
industrialisés
ouvrant ainsi
à
ces derniers de
nouveaux
débouchés".
Les possibilités
de
développement de
ces pays,
de
l'Afrique
au Sud du Sahara et du Tiers-Monde en général
sont en partie
dépendantes
de
la mutation de
leurs
économies.
Face
au ralentissement des
échanges
en tre
pays
industriels
consécutif à
la crise,
l'ouverture des marchés
pétroliers et l'amorce
d'un
début d'industrialisation
de
certains p~ys en
voie de
développement dont ceux choisis
ici d'une
part et d'autre part les
obstacles
au commerce
(1 ) J.
CHENAIS
"Population et cxmerce
international"
R.
Tiers-Monde
n
~6,_ oct-déc.
1978

-200-
de
toute
sorte
entre pays industriels
l'importance
des
marchés
de
l'Afrique
au Sud du
Sahara comme
compen-
sations ou nouveaux débouchés des
exportateurs du Nord
ira de plus
en plus croissante.
On
perçoit ainsi
le
rôle que
ces pays peuvent
jouer dans
la
"restructuration des échanges
internationaux"
(1 ).
Le
redéploiement commercial du Japon
vers
cette
zone
entre
autres,
suit bien la logique
avancée
ci-dessus.
En effet,
pendant longtemps
les
japonais ont
ignoré tout
de
l'Afrique
~ubsaharienne jusqu'à une date récente (197~).
Ils
ont
commencé à
faire
connaissance
avec
cette
zone
par
l'intermédiaire
des maisons
commerciales
européennes
(SCOA et CFAO en particulier)
longtemps
installéesdans
ces
pays.
Tout
laisse penser que
le Japon
va
s'intéresser de plus
en plus
à
cette
zone et que
la concurrence
avec
l'Europe
risque
d'y être
encore plus vive.
Trois
raisons peuvent être
avancées
sur
ce
sujet
(~)
1)
Devenu géant
économique,
le Japon doit
assumer
ses
responsabilités
à
l'égard du Tiers-M~nde en
général,
de
l'Afrique
au Sud Sahara en particulier et
accroltre
son
aide
au développement.
1
J.
LEMPERIERE
"La restructuration
des
échanges internationaux"
2
J.
Ch.
GA TE
'''La percée
japonaise en Afrique"
Dossier
AI
(nO
244
du 1985)
Economie
et Société,
1983,
p.
21-57

-201-
2)
Dépourvu de
toute
ressource
naturelle,
le Japon doit
veiller à
la
sureté de
ses
approvisionnements
et à
leur diversification
ce
qui
le
contraint
à
renforcer
ses liens avec
les pays d'Afrique,
actuels
ou
éventuels
fournisseurs.
3) Enfin et c'est là une raison principale, certàins de
ses débouchés
menaçant
de
se
fermer
ou d'être
moins
accueillants
(restrictions quantitatives
de
ses
exportations
dans
les pays
industriels de
la CEE
et
des USA),
l'Afrique
Subsaharienne peut constituer
un
marché d'appoint
appréciable
à
long
terme,
une
forme
de
"sortie
de
secours".
L'Europe ou plus
précisément certains pays de
la
CEE
qui
fournissent
encore plus de
la moitié
des
importations
de
produits
manufacturés
de
ces pays
sont donc
les
principaux concernés par
la percée
japonaise
sur
cette
zone.
On
apprécie
ainsi d'autant mieux
les capacités
de
résistance
des
pays de
la CEE ,initialement bien
placés
par l'époque
coloniale
(France,
Grande-Bretagne,
Allemagne,
etc . . . )
face
à
la
concurrence
japonaise,
sur
ces
marchés
que
ceux-ci
sont
géographiquement éloignés du Japon.
l
-
2
7
Pays
CEE
concurrencés par
le
Japon
sur
la
zone
subsaharienne et leurs
parts de marchés
Sans
sous estimer
les
relations
commerciales
au nivau
commu-
nautaire entre
la CEE
et cette
zone,
dont
i l
sera question
dans
le prochain
chapitre,
i l nous
a
semblé plus
significatif

-202-
de distinguer les pays CEE quant à
la concurrence possible
avec le Japon
sur cette
zone qui est trés différenciée
selon
les pays considérés.
Au niveau de
la zone
j
Afrique
Sub~aharienne, quatre pays
sont considérés dans cette partie,
comme
assez
représenta-
tifs des
relations commerciales de
l'ensemble de
la CEE
avec
les pays choisis.
Ce
sont
-
La France
-
Le
Royaume-Uni
-
La Belgique
-
La RFA
La France
a des
relations historiques avec
le Gabon,
le Cameroun,
la Côte d'Ivoire et le
Sénégal.
En moyenne par rapport à
l'ensemble de
la CEE,
elle
fournit
50 à
80 % des importations de
ces pays en
produits manufacturés.
La concurrence entre
la CEE et le Japon
sur
les marchés
de
ces pays
se
ramène
essentiellement à
celle entre
le Japon et la France.
En 1973,
66
% de
son aide publique
au développement pour
le tiers_monde
était orientée vers
cette
zone,
principalement vers ces pays.

-203-
Le
Royaume-Uni et le Nigéria ont eu des
relations
coloniales et appartiennent au Commonwealth.
Bien que
faibles,
les investissements directs
japonais dans
l'ensemble de
l'AfriqueSubsaharienne
sont
concentrés
à
plus de
40 % dans
ce pays qui
est par ailleurs,
un exportateur de pétrole.
La Belgique a des relations
commerciales intenses
et
des ~elations historiques avec le
Zaire qui
produit
beaucoup de matières premières
dont
a
besoin
le
Japon qui
importe de
ce pays
64
% de
ses
approvi-
sionnements en cobalt,
45
% en
cuivre et 46 %
de manganèse
1).
La RFA
a
eu des
relations coloniales précaires
avec
le Cameroun.
Compte
tenu de
l'importance
croissante
de
son aide
publique
à
cette
zone,
elle peut être
considérée
comme
concurrente dangereuse du Japon,
tous
les deux pays
cherchant à
conquérir de nouveaux marchés.
Nous
reproduisons en annexe
du
ch~pitre, les pr.incip~ux
produits exportés et importés par ces différents pays
vers
et en provenanèe
des pays diAfrique
Subsahar~enne
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(1 )
Moyenn~s 73-1980 cf.
Rapport de
l'ambassage de France
au Japon
"Action économique et
commerciale du Japon
au Sud du Sahara"·
Extraits dans P.E.,
1980
J

--204-
choisis,
ainsi
que
leur3
Dalances
commerciales
pour
1984.
On
r~ffiarque que
l'excédent
réalisé
par
le
Japon,109,9
millions
peur
1984,~st as~cz impcrtant puisqu'il fartait d'une
situation
de
quasi-déficit.
avec
cette
région.
Pour
la
m~Qe année,
les
déficits
des
pays
dE
l'Europe
s'accroissa!e~t
avec
cette
tégion,
l'Allemagne
en
particulier
enregistrant
partout des
pertes
sur
les
six
pays
~e
l~
zone.
La
balance
commerciale
èe
la
CEE,
avec
l'ensc\\7,l Je
cie:>
ACF
d'~friqGe Subsaharienne,
a
c~pend~nt
été
régulièrement
,
!! x c é ct (' nt" j r e
j U~· qu' e n
1 9 7 7
( 1 1 7 , 3
mil::'.
("
écu s )
a v '" n i.
d e
ré;re~ser
lÉ~Ère~ent de
1977
~
1984.
DaLs
tous
les
pays
de
la
zone,
la fénétré1.tion
japcn2is'.?
a
été
plus
forte
et
plus
rapide
que
celle
des
Etùts-Un1s
,
tous
produits
[!\\an1..1facturLs
confonèl's
sa
~art de marché
glcbal~ pour les
six pays
Fasse
de
3,9
% en
1973
&
6,3
,
en
1984,
alors
que
c~lle des
Etats-Unis
passait
èe
e % en 73 à 12,5 % en 1984, celle de la ~EE-10 regrr~sant
de
7(]
't
à
5U
~
en
1934.
Cette
relë.:.ti"ic
poussée
glob<:de
du
Japon
e:-,
]\\.fd.qu~~
Subsaha-
rien:l~ 8:=t encore plus
nette
a,u
nivea\\;
de
certains
produit"
mn~ufactur6s oû
i l
choisit
ct
conquiert
les
marchfs
les
pll.1S
clynamiqt.:es
de
cet.te
région
(tJigér:ia,
Cé'.rr.C::::Olln
de[uis
1 9 :' f,,.
ë é co tl V ~ rte
cl 11
P r~ t !: C' 1 e.l.
Sap :c é ~ e n r; ~
c te pen (~ 2. Etc s t.
~réFond~r~nt~ ~n
~frigue
du
Sud
que
nous
n'ovons
p~s
intégr~e ~an8 nctre
analyse.

PRINCIPAUX PRODUITS EXPORTES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE EN 1984
PAR
LE
JAPON
(en mds de Yens)
(
)
(
Part dans les
Part dans les
)
(
Produits
Montants
exportations
exportations
)
(
d'Afrique
totales
)
( ------------------------------------------------_:_------------------_:_-----------------_:_-------------------)
(
)
( Véhicules automobiles
400,9
26,6
4,4
)
(
)
( Machines et appareils mécaniques
249,8
16,6
3,9
)
(
)
( Navires
224,8
14,9
12,9
)
(
}
( Matériel électrique
200,2
13,3
3, 1
)
1
(
)
IV
( Produits sidérurgiques
129,9
8,6
3,4
)
o
lJ1
(
)
1
\\
( Instruments de musique
42,8
2,8
1 ,6
)
'/'1
C
(
)
---(
( Matériel d'optique et de photo
33,6
2,2
1 ,3
)
\\
(
)
( Caoutchouc et ouvrages
33,4
2,2
6,2
)
(
)
( Textiles
45,9
3,0
4,7
)
(
)
( Mat. plastiques et ouvrages
11 , 2
0,7
1 ,8
)
(
)
( Conserves de viande et de poisson
10,9
0,7
10,4
)
(
)
( Autres produits
123,0
8,4
2, 1
)
(
)
(
)
( Total
1 506,4
100
3,7
)
(
)
Sources
OCDE et M.T.M.
1er/l1/85

PRINCIPAUX PRODUITS IMPORTES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE EN 1984
PAR LE JAPON
(en milliard de Yens)
(
:
:
:
)
(
:
Montant
:Part dans les
:
Part dans les
)
(
Produit
:
: importations
:
importations
)
(
:
en milliardsyen:d'Afrique en %
:
totales
)
(
.
.
.
.
.
.
)
--------------------------------------- ---------------- ---------------- ----------------
(
:
:
:
)
( Charbon
:
89,9
:
12,2
:
10,0
)
(
:
:
:
)
( Cuivre
:
61 ,6
:
8,4
:
28,5
)
(
:
:
:
)
( Poissons
:
52,1
:
7 , 1
:
5,7
)
(
:
:
:
)
( Pétrole brut
:
52,0
:
7 , 1
:
0,6
)
(
:
:
:
)
1
( Minerai de fer
:
40,5
:
5,5
:
5,7
)
N
(
:
:
:
)
0
()I
( Coton brut
:
37,8
:
5, 1
:
9,3
)
1
.3t
(
:
:
:
)
0
(
Platine
27,9
3,8
54,7
)
<S""(
:
:
:
(
:
:
:
)
( Café vert
:
24,3
:
3,3
:
14,2
)
(
:
:
:
)
( Cacao en fèves
:
1 5 , 1
:
2,0
:
74,3
)
(
:
:
:
)
( Minerai de cuivre
:
1 3, 1
:
1 , 8
:
4,5
)
(
:
:
:
)
( Minerai de manganèse
:
9,5
:
1 , 3
:
55,9
)
(
:
:
:
)
(
Phosphates
:
9,2
:
1 , 2
:
28,2
)
(
:
:
:
)
(
Produits pétroliers
:
9 , 1
:
1 , 2
:
)
(
:
:
:
)
( Cobalt
:
8,4
:
1 , 1
:
79,5
)
(
:
:
:
)
(
:
:
:
)
( Total
:
736,7
:
100
:
2,3
)
(
:
:
:
)

BALANCE COMMERCIALE DU JAPON
AVEC LES PAYS DE LA ZONE 3
(
:
- )
-
(
Déficits
:
Excédents
)
(
:
)
(---------------------~--------------------:---------------------~-------------------)
( P a y s
:
Montants
:
Pays
:
Montants
)
1
(
:
:
:
)
N
(---------------------:--------------------:---------------------:-------------------)
CI
' J
( Zaïre
:
10,3
: Nigéria
:
105,2
)
(
:
:
:
)
(
:
:
:
)
( Côte-d'Ivoire
:
5,7
: Sénégal
:
2,7
)
(
:
:
:
)
(
:
:
:
)
( Gabon
:
4,7
: Cameroun
:
2,0
)
(
:
:
:
)
Source
M. T. M.,
1/11/1985
Comme on peut le constater, les déficits enregistrés par le Japon sur certains pays ont
été infiniment moi~~ importants que les excédents obtenus par ailleurs pour les six pays
de la zone.

-2 08-
PRINCIPAUX PRODUITS MANUFACTURES EXPORTES PAR LA FRANCE VER; L' lIFRIQUE SUBSAHlIRIENNE
EN
1984
(
.
.
.
1
(
:
Exportations
:Parts des expor-:Parts des expor
(
:
:tations vers
:tations totales
(
:
(En FF)
:l'lIfrique en %
:
en %
1
(
'
"
(------------------------------------------------:-----------~----:----------------:---------------
( Biens d'équipement
;
;
;
1
(
'
.
"
.
.
( Machines et appareils mécaniques
:
14 846
:
15,5
:
15,9
Véhicules automobiles
13 822
14,6
16,2
Matériel électrique
8 488
8,9
15,7
Matériel pour la navigation aérienne
4 129
4,3
16,9
Matériel pour la navigation maritime
010
1,1
10, 1
Matériel ferroviaire
754
6,8
23, 1
Produits chimiques
Pharmaceutiques
3 952
4,1
39,6
Plastiques
2 113
2,2
8, 1
Produits chimiques divers
756
1 ,8
15,0
Autres produits chimiques
3 595
3,8
5,0
Métaux ferreux et non ferreux
Produits sidérurgiques
7 365
7,7
11 ,6
Métaux non ferreux et ouvrages en métaux
3 142
3,3
1 1 , 2
Textiles
3 069
3,2
7, 1
produits manufacturés divers
2 980
3,1
10,6

BALANCE COMMERCIALE DE LA FRANCE
AVEC LES PAYS DE LA ZONE 3
(
:
-
1
( Excédents
:
Déficits
)
(
:
)
(---------------------;--------------------:---------------------;-------------------)
1
N
o
(
P a y s :
Montant
:
Pays
:
Montant
)
1.0
1
(
:
:
:
)
(---------------------:--------------------:---------------------:-------------------)
C'\\
(
:
:
:
)
-;)
-<
( Cameroun
:
1 016
:
Nigéria
:
11 484
)
(
:
:
:
)
( Sénégal
:
698
:
Gabon
:
409
)
(
:
:
:
)
(
:
:
Côte-d'Ivoire:
344
)
(
:
:
:
)
(
:
:
Zaïre
:
198
)
(
:
:
:
)

PRINCIPAUX PRODUITS MANUFACTURES VERS L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE EN 1984
PAR
LA
RFA
(mds DM)
(
:
:
:
)
(
:
Montant
: Part dans les
: Part dans les
)
(
:
:
exportations
:
exportations
)
(
:
mds de DM
: vers l'Afrique
:
totales en %
)
(
:
:
:
)
------------------------------------------------- -------------------- ------------------- --------------------
(
:
:
:
)
( Produits manufacturés
:
15, 7
:
74,4
:
4,8
)
(
:
:
:
)
( Véhicules automobiles
:
4 , 1
:
19,3
:
5,2
)
(
:
:
:
)
( Matériel électrotechnique
:
2,3
:
10,6
:
6,6
)
(
:
:
:
)
,
( Hachines diverses
:
1 ,9
:
8,9
:
6,6
)
l'V
(
:
:
:
)
( Autres articles en fer
:
0,8
:
3,9
:
5, 7
)
t1
(
:
:
:
)
( Pompes
:
0,5
:
2,3
:
7,2
)
0
(
:
:
:
)
-=:'
( Machines-Outils
:
0,5
:
2,2
:
5,7
)
~
(
:
:
:
)
( Bateaux
:
0,5
:
2,2
:
25,9
)
(
:
:
:
)
( Produits chimiques divers
:
0,4
:
2,0
:
4,3
)
(
:
:
:
)
( Machines pour textiles et cuir
:
0,4
:
1 ,8
:
8,6
)
(
:
:
:
)
( Moteurs
:
0,4
:
1,8
:
13, °
)
(
:
:
:
)
( Machines pour papier et imprimerie
:
0,2
:
1 , 1
:
4,8
)
(
:
:
:
)
( Machines de bureau
:
0,2
:
1 , 1
:
2,2
)
(
:
:
:
)
( Autres produits finis
:
3,5
:
17,2
:
3,4
)
(
:
:
:
)
Soruces
M.T.M.,
20 sept. 1985

PRINCIPAUX PRODUITS IMPORTES D'AFRIQUE EN 1984
PAR LA RFA
(
:
:
:
)
(
:
Montant
:
Part des impor-: Part des impor-)
(
Produits
:
:
tations d'Afri-:
)
(
:
en millions DM : que
:
tations totales)
(
·
.
.
)
·
.
.
--------------------------------------- ---------------- ---------------- ----------------
(
:
:
:
)
( Pétrole brut
:
15 130
:
57,0
:
35,5
)
(
:
:
:
)
( Café vert
:
1 539
:
5,8
:
34,7
)
(
:
:
:
)
( Produits finis
:
1 172
:
4,4
:
0,7
)
(
:
:
:
)
( Produits pétroliers
:
1 129
:
4,3
:
4 ,4
)
(
:
:
:
)
1
t.J
( Cacao en fèves
:
844
:
3,2
:
69,8
)
t.
(
:
:
:
)
~
( Cuivre
:
663
:
2,5
:
21 , °
)
'"'~
(
:
:
:
)
( Minerai de fer
:
656
:
2,5
:
18,5
)
(
:
:
:
)
( Aluminium
:
333
:
1 , 3
:
9, °
)
(
:
:
:
)
( Frui ts
:
313
:
1 ,2
:
6,5
)
(
:
:
:
)
( Charbon
:
259
:
1 , °
:
26,0
)
(
:
:
:
)
( Bauxite
:
210
:
0,8
:
61 ,4
)
(
:
:
:
)
( Graisses et huiles
:
134
:
0,5
:
4 ,3
)
(
:
:
:
)
( Tabacs en feuilles
;
111
:
0,4
:
10,3
)
(
:
:
:
)
( Or brut
:
1 11
:
0,4
:
4,6
)
(
:
:
:
)
( Alumine
:
105
:
0,4
:
27,6
)
(
:
:
:
)
( Autres
:
3 836
:
14 ,3
:
)
(
:
:
:
)
( 'T'otFll
·
2(,
~l 'Î ')
:
100
:
f, , 1
)
_.
_o. - .•..•
.__ . __.. _.
"_
. '-,...~- ~
". --
..- --'._-_. -_...

BALANCE COMMERCIALE DE LA RFA
AVEC LES PAYS DE LA ZONE 3
(
:
)
1
( Déficits
:
Excédents
)
(
:
)
~I
(---------------------;--------------------:---------------------;-------------------)
1
(
Pays
:
Montants
:
Pays
:
Montants
)
<J4.
(
:
:
:
)
(---------------------:--------------------:---------------------:-------------------)
~
( Nigéria
:
5 0 5 5 , 7 :
:
)
(
:
:
:
)
( Côte-d'Ivoire
:
6 2 5 , 4 :
:
)
(
:
:
:
)
( Cameroun
:
2 7 0 , 2 :
:
)
(
:
:
:
)
( Zaïre
:
2 5 4 , 3 :
:
)
(
:
:
:
)
( Gabon
:
1 5 3 , 5 :
:
)
(
:
:
:
)
( Sénégal
:
n c :
:
)
(
:
:
:
)
(
:
:
:
)
( Total Afrique Subsa.:
5 4 4 1 , 7 :
:
)
(
:
:
:
)

-213-
SECTION
II
-
LE CHOIX
DES
PRODUITS
Afin de
ne
pas
trop
alourdir
l'étude
de
cette partie
essentiellement
illustrative,
nous
avons
retenu d~ux
produits
assez
représentatifs de
la
concurrence
CEE-
Japon puisqu'ils
interviennent pour
plus
de
20
% dans
les
importations
de
ces pays
sur
les
dix
neuf
produits
manufacturés
considérés
dans
la p~emière partie
de
ce
travail.
Ils ont été
choisis
en
raison
des
limitations
d'impor-
tation
volontaires
ou non
qui
les
"frappent"
au niveau
communautaire
d'une
part et d'autre
part en
raison
de
l'importance
de
la demande
en
ces produits
émanant de
l'Afrique
Subsaharienne.
Ces produits
sont
-
Les
automobiles
(CTCI
732)
-
Les
équipements de
télécommunication
(CTCt
724
et
principalement CTCI
724-1
récepteurs
de
télévision
et
724-2
récepteurs
radio)
Au ni7eau
dL
marçh~ africain,
=es
produits
représentent
la
face
plus
visible
Je
la pr~sence japonaise en Afrique.
Il
Y a
cep~nda~t d'autres produits,
ccmme
l'horlogerie,
le
t€->:tilt':,
l'i:,;fc·rmati,-~·-::e,que l'on
~bserve sur
les
différents
marchis/.mais
que
les
chiffces
d'exportation
n~
reflètent
pas
toujours
bien.

EXPORTATIONS
D'AUTOMOBILES
(CTc"I-7~2) DES PRINCIPAUX CONCURRENTS
EN 1973
(en millions
de
$)
(
:
:
..
:
:
:
)
(
:
C anleraun
:Côte
d'I:voi:
Gabon
:
Nigérà.a
:
Sénégal
=
Zaire
)
(
:
:
:
:
:
t
)
--------------- ---------- ----------- ----------- ------------ ----------- ----------
(
:
:
:
:
:
..
)
(
CEE-IO
:
29
666
:
65
469
:
1 ~ 724
:
150 599
:
19 616
:
47
742
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
FRANCE
:
17
383
:
39 519
:
10
776
:
~o
741
:
15
405
:
1 '-1
7'36
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
RFA
:
8
392
:
17
898
:
7 320
:
5 9 ~ 57
:
2
187
:
19
942
)
1
(
1,.)
:
:
:
:
:
:
)
......
(
UEBL
:
665
:
601
:
259
:
3 504
:
414
:
3
379 1
)
,c-.
1
T
(
:
:
:
:
:
:
)
-.,
(
ROYAUME
UNI
:
1 571
:
672
:
850
:
48
469
:
1
158
:
5
045
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
JAPON.
:
1
185
:
6
847
:
4.54
:
35
181
:
27
:
9
27 1
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
USA
335
4
484
433
2
973
216
6
858
)
"-
:
:
:
:
:
:
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
MONDE
:
31
200
:
78' 479
:
20
671
:
197 435
:
20
442
:
64
469
)
(
;
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
SOURCE:OCDE,1973

EXPORTATIONS
D'APPAREILS
DE
TELECOMMUNICATION
(CTCr 724)
DES
PRINCIPAUX
CONCURRENTS
( En
milliers
de
$
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
Cameroun
:Côte d'Ivoi:
Gabon
:
Nigéria
:
Sénégal
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Zaïre
)
(
:
:
:
:
:
:
)
--------------- ---------- ----------- ----------- ------------ ----------- ----------
(
:
:
:
:
:
~
:
)
(
CEE-la
:
2
080
:
6
103
:
3
721
:
16
055
:
3
049
:
8
978
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
FRANCE
:
1 861
:
~ 793
:
3
305
:
637
:
2
221
:
2
665
)
.
(
:
:
:
:
:
:
)
1
(
RFA
:
65
:
637
:
3 00
:
7
501
:
424
:
2
675
)
~
.....
(
:
:
:
:
:
:
)
Ln
(
UEBL
15
242
19
2
600
)
1
:
:
:
:
:
:
(
:
:
:
,
:
:
:
)
,
(
ROYAUME
UNI
:
74
:
179
:
23
:
7
174
:
214
:
246
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
JAPON
:
1 245
:
3
910
:
358
:
7
696
:
195
:
1 366
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
USA
:
50
:
'237
:
120
:
2 070
:
253
:
~B7
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
,
:
)
(
MON DE
:
'3
375
:
la
321
:
4
2 01
:
26 619
:
3
551
:
la
969
)
(
:
:
:
:
:
:
)
Source
:
OCDE,
Echanges par produits,
série
C,
1973

-216-
Faute
de
disposer
de
sta~istiques suffisamment
dé~aillées
far
pays pour
la plupart
de
ces produits,
no~s
nous
sommes
donc
limités
au~
d~ux sus-mentionnfs.
L'observation
directe
ID~ntre pourtant
que
les
chiffres
d'exportation pour
ces
produits
~oi~s pondéreux
sont
trés
éloignes de
la
réalité,
en
effet
beaucou~ d~
produits
japonais vendus
sur
ces
~archés échappent
aux
statistiques
officielles.
Le
choi~ des
produits
ainsi
fait
otéit
donc
â
une
fouble
c'est d'abord
parceq~'il est t~és rar~ que
le~
imp0~-
L:. t i Cl r..3
cl,~
ces
p ~ 0 d 'J. i t. s n e
soi ~ n t
p â. S
co f: nue s,
C ê. r
t r a Il :3 i -
tant par
les
grandes
maisons
cOllime~ciales, françaises
en
particulier
dont
l'hégéconie
sur
les
iy.portations
totales
des
p a y s
a f rie a i ;1 S
S e:
Cl c. u b 1 e
è e p :.1. i 5
que l q \\l e s a n née s
.j 1 une
diversification
des
approvisionnements
en
ces
produits
surtout
cn provenançe
J~
Japon.
c'est qu'ensuit~ on
pouvait
légitimement
s'attendre
â
ce
qu'une
illustration
èe
la
concurre~ce C3E-Japcn
sur
cette
zone
sous-dévelop?~e soit plus pertinente
et ?lus
justifiée pour èes
biens
e'équipements
indispe~sables au
décollage
ind~st~iel
de
ces pùys
que
?OJr
des
biens
de
consommation.
Mais
ce
serait
ignorer
la presque
inexistence
de
tissu: indust.riels dans
c:e3
;?a)'s et
sous-estiill'2r
l'impor-
tan c t::
Cl ~ s
c Cl ID P .:; rte ni €:-; ;:. s
cl :0
.:; 0 n 3 0 !I: ïIl a ":: i 0 !1
è. e
c t;: u x
Cl 1: ~
s C:1 t

-217-
les
princi~aux clients
des
produits
importés
dans
les
flux
d'im~crtùt~on en provenance des pays
industrialisés,
c'est-à-dire
les
~lites.
I I
1
La
faiblesse
ees
iillpo~ta~~ons de
biens
d'éqüipeme~ts, cause
ou
conséquence
de
,
1 ab se" c e
è.e
t i s S li. S
,;. r. dus t.:L i e l s
Disp~sant
de
pe~ de
~eS30urces ii~anciêres, les
importations
dl;'
biens
cï'~qui?ements peu sophistiq;.:.l§s et
souvent
non
a d a 2 t ;:; s,
e n t r e p ~ :.- ses
au
dé b l~ ',-
c1 e s
3.;1 r. é ,~ s
1 9 6 Ci
0 r, t e r . t r 0. in é
U~~
sorte
de
dé~i~nce d&s
les
3.nnées
1973
à
l'égerd
des
l i v r c< i sor, s
<::: i: s
''':' S i ~l e s " cIe f s e n
ra 0. i ri s"
en
p r c, ven ~ !H-: 8
des
pnys
in~ustriali5és d'Europe
au
moment
du
com~encement des
difficultés
éco~emiques et
retardé
la
mise
en
place
des
tissus
indus~rle13 ~déqaats et
effiç~ces.
c'est pour
ùvcir
cai
apprécié
la
lenteur
et
la prcgressi-
vité
de
la
fcrruatio~ d'un
tissu
industriel
de
base
que
les
politiques
ind~strielles de
certains
de
ces
pays
ce
sent
soldées
par
des
échecs.
Veulant
aller
vite,
et
~rfiler les
étapes
nécessaires
du
proc",:;SLS
è' ill'_>.:.strialisi3.tion,
en
è.
pensé
'-lUi"'
léS
trés
grandes
i~C~stries iill?Ortées
pourLaient
avoir
un
effet
d'entrai~8ille~t sur
le
reste
de
l'éconcmie.
C'est
le
vi~~x
injustrialisantE:'-:,"
Ciui
è.
conduit
S0uvent
â
des
icpassEs.

-218-
L'importation
de
biens
d'équipements.
souvent
soph5stiqués
et
couteux,en
provenance
des
pays
européens
n'a
pas
permis
la
mise
en place
de
tissus
industriels
de
base
et
a
entrainé
la
mo~~ép. de
l'endettement.
Aussi,
au niv~a~ de
l'Afrique
Subsaharienne,
la
concurrence
CEE-Japon pour
cette
catégorie
de
biens
a
été
quasi
inéxistante,
la
presque
totalité
des
iquipements
étant
fournie par
les
?ays
européens
tout
au moins
jusqu'au
milieu
des
acnées
1970.
Face
â
la mo~tée de
l'endettement,
en
partie
lié
aux
livraisons
de
ces
biens
d'é4uipeITents
non
~e~tabilisés
ou
inadapt~s, ~a p&r~ des
importations
des
bi,;o~s de
conso~matian da~s l'ensembl~ de3
importations
totales
de
ces
pays
a
forteoEnt
augmenté.
L <::. pu i s san ce
d'..:
cor;: ru e :ê c e
d 1 i ra p ü r t a t ion pou J:
ces
b i en s
de
consommation
(joi~t au 6ésordre
qui
caract~rise les
douanes
et
les
frontières
en
Afrique)et
les
rentes
de
situation
~es élites
qui
induisent des
cooporternents
de
consorr.mation
à
"l'occidentale"
font
que,
:nalgré
les
dif-
ficultés
~tal~s~iques,la concurrence
CEE-Japon
20ur
la
p~riode ~3-84 ~??arait plus observable pour
produits
de
consor.1ffiôtion
~rincipaler,1ent alltomobiles
et
appareils
de
t~lécoillmunication.

-219-
II
-
2
-
Les
habitudes
d~
con30moation
des
élites
~f.ricaines, responsCJ.bl~s_~e_s i1l1portatio:1s
des
produit~_ ainsi
choisis
~e cheix de
ces produits
se
justifie
encore pour
ill~s~r~r
la
conç~rrence CEE~Japon su~ cette
zone
si
l'on
com?rend
la"dua.lité"
caraçtéristicue
de
l'éconoillie
africaine
et
D'un
côté
une
Fopulation
traditionnelle
auxrevenusrnodestes
aYê'.nt ;-eu de
cont:;.ct
avec
le
commerce
j'importation
et
do~t le
principal
souci
est
d'assurer
la
~.ubsi.3tançe
q~otidienne, d
de~ande
essentiellement
o~ientée vers
J.e
marché
intérieur.
D e l ' a :.1 t 1- e
c ôté
un :=
? o:? '.1 l a t ion
u r bai n e c 0 l<î f- r e n a n t
les
élites
de
l'admi~istration â
revenus
élevés
dont
la deœandc
est princip~leillent orientée
vers
le
~arché extérieur.
L~autoTI:obile et
les
appareil:?
d~
t~lécom. ,({ui
constituer.t
plus
un
signe
de
différentiation
sociale
qu'un
ouLll
indis-
pensable,occupent
une
l'art
irr.pcrtantE
dans
les
imfortdtiorls
tütal~3 de
produits
~&n~~act~ré.3.
Le
décalage
entre
les
besoins
cu
le
désir
de
disposer
tout
de
suite
de
~roduits corresponGant
au~
techniques
l~s plus
m:::lderrles
de
c~tte couch.:'
ete
populatio'l
et
une
caj?acit.ê
de
production
in~xistante po~r
ce~
biens
ont
induit un
cour2nt

-220-
Qua~i~ent inconnues
~es
consommateurs
au
début
des
années
1960,
le3
~arques SONY,
HI?ACHI
pour
les
a~pareils de
té lécc-J:;;.
les
voitures
HONDA,
TOYOTA et NISSA~
les
wontres
SE!~C ~ont aujourj'hul
plus
connues
et
plus
ds~andées de
la
clientèle
africaine
que
celle
de
THOMSON-
BF.ld'DT ..
GRU:lDINS,
T3LEFUNKEi-J
des
FIAT
italiennes,
des
L MJ DR 0 V:::: R S
a. n ç lai SOli des
VOL KS IV' AGE NS
" C 0 cci ;j e :'.. les"
Aus~i r.'est-il
pas
(,'.::-::nï13nt
d'observer
que
~an.3
l'enscnbl.e
des
exp 0 r t a t i.. 0 i: s
d 1]
J &. pc n
v ~ ::: 5 l',,. f ::- i cr '..i. €
en
1~) 8 3, 15, 0/ %
s 0 a t
co;") 5 t i t '''; é e 5
ë. 2
': é hic u les
a u tOI;) 0 b i les,
1 7 , 3
%
d 1 il P ? ? -
reils
âe
téléccc. ,2,2
% d'optique
photo,
de
mesure
e~ dt~
précisioi1
les
machines
et
appareils
méc~niq~Gs ne
CGn~-
tituant y'u~
16,3
%
des
e~:po~t.('it.ic.;!s totales
vers
l'P.friquE:
dont pl~s des
deux
tiers
vers
l'Afrique
~u
Suj.
La
logique
du
choix
ce cette zo;")e peur illustrer la concur-
renca
CEE-Japon
sur
les
marchés
t i e r s
3e
dégage
ai;")si
de
l ' e n s € mb l e
è. ê S
ç 0 Il S i dé rat i 0;1 s
éÜ n s i
pas s ~ e s
e i1
r e v 11 e
-
zone
sous
hégé~onie oes
pays
àe
la CEE
-
percée
récente
du
Ja[on
s~r ces
marchés
conC-.ll:re:lce
cO:;:lE~:-c;iale plus
vive
pour
certains
produits
japonais
~ont
l'importatio~ est
limitée
a~ niveau du
Marché
CoœGunautair~.

-221-
- - - - - - - ---- - -
CHAPITRE
I I
============
LES PAYS
AFRICAINS
"ACP-CEE"
ET LA CONCURRENCE CEE-JAPON
L es
relaticns
ACP-CEE
sont une
illustration particuliêrement
nette
de
l'intensité
des
liens
commerciaux entre
la CEE
et
les cinq pays
de
la zone ~
(Afrique
subsaharienne)
repérés
dans
le
chapitre
I I
de
la
1êre partie.
De
nombreux accords
commerciauy. ou
autres,
lient
la CEE
et
les pays
d'Afrique
Subsaharienne
qui
sont
choisis
ici
et en
font
une
"chasse
gardée"
de
la
comlilunauté.
Si
cette
zone
a
été
choisie,
-faut-il
le
rappeler ?- pour
illustrer
la concurrence
japonaise
vis-à-vis
de
la CEE
sur des
më\\rchés
tiers,
c'est non pas,
tant en
raison de
La
solvabilité"
actuelle
de
ce
marché
que
de
l'importance
de
sa taille
reflétée par
la croissance démographique
et
1
par
conséquent
celle
â
terme de
ses
parts
d'importation en
produits
manufacturés
dans
le commerce
extérieur
de
certains
pays membres;
mais
du fait que
l'absence ou
la quasi-
absence
de
liens
tant
historiques que
linguistiques
de

-222-
cette
zone
avec
le Japon,
n'a pas empêché
ce
dernier
d'amorcer
une percée
significative
dans
ce
marché.
La pénétration
récente
du Japon
dans
cette
zone
illustre
la
stratégie de
conquête
de
marchés
extérieurs fropre
à
ce
pays
par
rapport et
aux dépens
de
ses
concurrents.
Elle
traduit un phénomène
non pris en
compte par
notre
équation de
régression
du Chapitre
III
de
la première
partie
et qui
s'explique par d'autres
facteurs
que
nous
analyserons
dans
le
dernier
chapitre
de
cette
deuxième
partie.
-
La
Section 1
du chapitre
présente
brièvement
les
accords
ACP-CEE et s'interroge
sur
l'incidence
des
restrictions
quantitatives
par
la CEE
des
exportations
japonaises
au niveau de
la concurrence
en
Afrique
Subsaharienne.
-
Dans
la
Section II,
nous
montrons
comment se
fait
la
pénétration
japonaise
et
la concurrence
vis-à-vis
de
la CEE
pour
les produits
et dans
les pays
choisis dans
le
chapi~re 1
de
cette partie.

-223-
SECTION
l
-
LES
RELATIONS COMMERCIALES CEE- AFRIQUE
SUBSAIlARIENNE
Notre
but dans
cette
section sera simpleœent
de
rappeler
quelques
traits
fondamentaux qui
ont caractérisé
et
caractérisent encore
la coopération entre
la CEE
et
les
pays de
l'Afrique
Subsaharienne et de
faire
observer que
malgré
la solidité
des
liens
de
tous ordres,
l~ percée
japonaise dans
cette
zone
est particulièrement illustrative
des méthodes
japonaises de
concurrence
et que
dans
certains
cas,
i l bénéficie de
l'appui
des
maisons de
commerce
eurcpéennes.
De plus,
les
restrictions
d'importations
japonaises
au
niveau du ~arché commun
sont certainement une
des
raisons
de
ce
redéploiement commercial du Japon
vers
cette
zone.
l
-
1 -
Les
accords
ACP-CEE
avec
les
pays
choisis
Les accords
commerciaux de
la communauté
européenne
avec
les pays
de
l'Afrique
Subsaharienne
sont régis par
le
Titre
1
de
la convention
de
Lomé qui
organise
le
commerce
de
la CEE
avec
tous
les pays
d'Afrique
des Caraibes
et
du Pacifique qui
lui
sont associés.
L'objectif poursuivi
ic~ qui
est simplement
l'illustration
de
la concurrence CEE-Japo~ n'oblige pas
â
entrer
dans
les
détaiJs techniques
des
différentes conventions
CEE-ACP dites
de
Lomé.

-224-
Il
nous
semble
cependant essentiel de
rappeler dans
ce
cadre
d'étude quelques grands principes des
relations
commerciales entre
les pays
choisis et la CEE.
L'idée
sous-jacente
à
toutes
les
conventions de
Yaoundé,
L0 mé
l,
I l e t
l l l ,1 i an t
1 aCE E e t c e spa y s ,e s t
1 a
p ris e
de
conscience
de
l'interdépendance entre
les Economies
du
Nord et du Sud.
Si
les
conventions
de
Yaoundé
avaient pour objectif de
multilatéraliser
les
relations
existant entre
la CEE
et
les
AC~, en déchargeant la France du poids économique de
ses
anciennes
colonies et en permettant à
la RFA de
revenir
dans
cette
"chasse gardée"
de
l'Afrique
depuis
son
départ en
1918,
la première
convention
de
Lomé
signée
en
1975
avec
46 Etats d'Afrique,
des Caraibes et du
Pacifique
consolidait les
relations
commerciales dans
son
Titre
1.
Ce
Titre
comprend quinze
articles
consacrant le
principe
de
non-réciprocité
des obligations
commerciales
concernant
l'accès
des produits
ACP
au marché
communautaire
et
réglant
divers
autres problèmes
de politique
commerciale.
Les
dispositions
commerciales
contGnues dans
ces
conventions
successives de
Lomé
paraissaient
trés
favor~bles
aux ACP
et
comportaient depuis Lomé
l ,
"l'engagement à
ne
pas
dis-
criminer entre
les
Etats membres
et
à
accorder
à
la
commu-
nauté
un
traitement non moins
favorable
que
celui
qu'ils
accordent
cl
la
nation
la plus
favorisée".

-225-
Autrement dit,
les Etats
ACP,
00r.t
ceux
choisis
ici,
sont
apparemment
libres
de
choisir
les
moyens
de
leur
politique
commerciale
tant
à
l'égard de
la Commullauté
que
des
pays
tiers
comme
le Japon
ou
les
Etats-Unis,
à
condition que
ceux-ci ne
soient pas
discriminatoires.
A l'inverse,
la
communauté
s'engage
à
leur
assurer
de.s
recettes
~'~xrcrtations stables ~ar le
mécanisme
du
Stabex cL
â
cffrir des
débouchés
à
leurs
industries
naisse.ntcs.
L'esprit
de
la
coopération Nord-Sud,
ainsi
symbolisé r~r
Lomé
rest~ exe~plaire et montre
la
solidité
des
liens
commerciaux ertre
les pays
de
la CEE
et
ceux
de
la
zone'~ de l'Afrique SubsahùrieDne.
Le
fait
néùnmoins que
le
Japon,
qu'aucune
convention
c1 e
Cle t t e s 0 rte
ne
1 i e
a v c c c e t t c
:<:. (\\ r. l:,
vie n ne
Il con cu r r e n ce r Il
la CEE
sur
ce
marché ,semble
illustrer
la portée et
l ' e f f i -
cacité
limitées
de
ces
conventions.
Er.
effet,
malgré
le
libre
accês
au marché
communautaire,
la majorité
des
exportations
des
proGuits
de
l'Afrique
Sùbsillnaril!nœdans
la CEE
régréssent.
On
a
reproché
notamment
aux
conventions
de
garantir
les
~ecettes d'exportation et non le pouvoir. d'achat des
exportations
or
le
phénomêne
le plus
grè.ve
enregistré
dans
ces pays
depuis
1973
est
le
recul
des
cultures
vjv~iêres

-226-
non
compensé par
les
revenus
tirés des exportations.
L'effondrement des
cours des produits
exportés par ces
pays
(cf.
tableau)
sur
le marché mondial
a
entrainé
une
dégradation
des
termes
de
l'échange et la montée
de
l'endettement.
L'efficacité
limitée
de
l'impact des
conventions
succes-
sives sur
le
développement des
ACP,
semble
aussi
découler
de
la tendance
à
la baisse
de
l ' APD des pays
membres
de
la communauté
et de
la renationalisation effective
des
aides qu'ils
octroient à
ces pays
au détriment de
l'aide
m~ltilatéra19 de l~ CEE. Q~ çettè bilatér~Lis~tiQn de l'aide
introduit un
critère de
choix des
fournisseurs
lié
au
montant de
l'aide
accordée.
Plus précisément entre plusieurs
exportateurs
de
biens
mallufactur~s de
même
tyre Farmi
les pays
inoustrialisés,
compte
tenu de
la clausê de
non
réciproci~é et de
la
faiblesse
des
ressources
financières,
le pays
africain
ACP
importera
davantage
de
produits manufactur?s
0u pays
industriel
dont
le
montant d'aide
est relativemeIlt
le
plus
élevé.
A ce niveau
jouent deux choses
la compétitivité
-prix
des produits
manufacturés en question et
ln
liaison
de
l'aide.

-~ 27-
Si
"la.
lia.iso,.
de
l'aide
a pour
effet C'obliger
le pays
bénÉflciaire
à
acquiérir
dans
le
pays
donateur,des
biens et des
services
iwportés
et
de
les
payer avec
le
montant de
l'aide"
1 ) '
la
compétitivité
prix des
produits
importés demeure
l'élément déterminant
du
choix des
fourni.s~eurs èans ces pays à
bas
revenus.
Cette
compétitivité-prix,
non prise
en
compte
èans
notre
équation
de
régression du Chapitre
III
de
la 1ère
Partie
et
la
tendance
à:·la
bilatéralisatioll de
l'aide
des
pays
membres
de
la CEE
semblent expliquer
en partie
la percée
japonaise
en
Afrique
Subsaharienne,
comme
nous
le
verrens
au Chapitre
III
de
cette parti.e.
Hais
on peut
également se
cle[lcnc~cr f.'i
les
tresuref:·
de
restrictions
quantitatives
aux
irnpoTtatic~s japonaises
n'ont pas
été
le
principal
facteur
du
redéploiement
commercial
du
jafon vers
cette
zone et eu une
incidence
~ur la concurrenc~
CEE-JAPON
au
niveau de
l'Afrique Sub~~harip.nne.
C'est
ce
que
nous
voudrions
aborder
dans
le paragraphe
suivant.
1
-
2
-
Les
effets des
restrictions
communautaires aux
exportations
jaE~naises sur
la
concurrence CEE-
Japon
en Afr!S~~ Subsa.hüri~llne
Dans
le
Chapitre
introductif
à
cette
étude
nous
avions
abordé
l'inêfficacité des
restrictions
comQerciales
communautaires
face
à
la
concurrence
des
produits
japonais
(1
)
Saint-Marc
M.
"Commerc:e
extérieur
de
dévclcl-'fement.
le
cas
de
la
zone
Fre.nce"
SEDES,
Paris,
1968,
p.
192

-228-
Nous
avions
en particulier
souligné
leur
aspect négatif
sur le prix payé par
le
consommateur
européen.
Dans ce paragraphe,
nous
voudrions essayer de
soulever
le problême
que
ces
restrictions
quantitatives posent
cu peuvent poser
â
terme
-indirectement peut être-
sur
la concurrence
sur des
marchés
tiers
et
sur
le
niveau
et
la distribution
géographique
des parts
de
marché
du Japon.
Les restrictions
quantitatives d'exportation
sont utilis~es,
depuis quelquesannées,pour
contr61er ou
limiter
les
impor-
tations et protéger les
industries nationales
de
la
concurrence
étrangère
sur
le
marché national, notamment pour
la CEE
vis_à-vis du Japon
dans
les
secteurs
de
l'automobile,
des appareilf:
de
télécomr.HJnicat.ion
(principalement cTèr
724-1
réceptp.urs
ûe
télévisions
et 724-2
radios
et magnétoscopes)
l'acier,
l'horlogerie,
etc . . .
Ces restrictions peuvent @tre
négociées
officiel~~ment
(accords
de
commercialisation
ordonnée)
o~ conc~ues entre
Sociétés priv~es avec ou sans parrainage
gouyernemental.
Elles
indiquent ou
fi:-:eEt
If:'
novbre
de
produits
et d'appareils
du produit que
le pays exportateur vendra/mais
elles peuvent
aussi
fixer
un prix plancher en dessous
duquel
le pays
visé
ne
peut vendre
sur
le
marché
protégé.

-229-
L'objectif
explicite
ou
implicite de
ces
mesures
est
de
donner
aux
secteurs protégés
les
moyens
et
le
temps
de
s'adapter
à
la concurrence
internationale
et de
devenir plus
cc~pétitifs.
Certains
comme
J.M.
JEANNENEy(1
parlent d'un
protection-
nisme
à
l'échelle
communautaire Four
"c:ol'.trôler
les
concurrences
en
vue
de
maintenir
la diversification
de
l'économie"
;
d'autres
comme
J.
MISTRAL
(.2.-)
parlent de
"reconquête du marché
intérieur"
dans
le
ca.dre
de
l'économie
française
par
une
action
discriminatoire
contre
les
iwpor-
tations.
Cepend2nt
tout
le
raisonnement
repose
implicitement
sur
une passivité
du pays
exportateur visé quant
à
la
politique
commerci81~ Ext~rieure qu'il est
susceptible
de
redéfinir en
fonctior,
de
ces
nouvelles mesures
de
"protection".
Or,
même
dans
l'hypothèse
d'une
autolimitation
d'exporta-
tion à
la suite,
par
exemple,
d'un
accord de
commercialisation
ordonnée,
le pays
exportateur
ne
reste
pas
passif
aussi
bien pour maintenir
sa part de
marché
déjà conquise
dans
le
pays protégé,que
pour
chercher d'autres
dfbouch~s sur
les
marchés
tiers pour
son
surplus exportable,accentuant
a.insi
la
concurrence
vis_à ~is des
secteurs qu'on
cherchait à
protéger
au nivEau national
sur
les
nouveaux marchés.
(-1
)
J./-1.
JEANNENEY
: "Pour
un
nouveau protectionnisme"
Seuil,1985
( }.)
J.
MISTEAL
" l·: ait ris e du marc h é i n t é rie ur,
C 0 fI; P é t i t i vit é
et
redéfloiement",
1981,
op.
cit.

-230-
L'incidence
des
mesures de
restriction
des
importations
sur
le
comporteD~~t du pays visé est rarement prise
en
compte
au moment où
un pays
importateur
réclame
des
limitations
ou dresse
des barrières
à
l'entrée pour
les
produits
des
pays
concurrents.
Non
seulement
"ces dispositions
soustraient les
secteurs
protégés
aux effets
stimulants d'une
concurrence
effcc-
tive"(1), maiE
elles peuvent les
rendre
moins aptes
à
se
développer
sur
le plan national
et à
soutenir
la
concurtrence
sur
les n:archés
tiers.
L'étude
de
Turner et Tuveri
(2
)
révèle que
les ffiesures
de
restrictions
à
l'égard des
exportations
du Japon
n'ont
pas
entrainé
une
perte
de
compétitivité des prix
japonais
à
l'exportation pour
les
automobiles, ~ais qu'elles se
~ont
traduites
a~
contraire par une
hausse
des prix et une
aroélioration
de
la gamme
des
produits
exportés
sur
le
marché de
la
communauté.
Les
principales conclusions
de
cette
étude
sont
que
"les
exportations
se
sont effectuées
à
des prix plus
élevés
vers
les
grands pays européens qui possèdent
une industrie,
qUQ
v~~s lQs petit8~pays Gù c@tt~ indùst~~~ ~oit n'existe pas~
soit se
spéciali.s6 ~a,ns un créneau différent".
Dans
les
pays
africains
à
fortiori

cette
industrie n'existe
pas et où
le
Japon est
faiblement
implantée,
cela
se
traduit
par
une
compétitivité-prix absolue
et
une
croissance
en volume
des
exp 0 r t a t i 0 r. :-
s u :r
ces il: ê' r c Il é s
a u
d é t r i men t
(; e
cel les des
pays de
la
CEE
Concurrence
et Protectionnisme,
l'Observ.
de
l'OCDE,
nO
1":3 0,
sep t
1 984
( 1. ) Turner et Tuveri
"Effets
des
restricticns
à
l'exportation
sur
le
comporteme~t des
ents
japonaises,
R.
éco.
OCDE,
19

- 231-
I,e
bOIl
r;:arcbé
des
prodv.its
est
partout
un
imfortant
facteur
dv.
succês
c05mcrcial,
particulifrement dans
une
zone

la
clientèle
est
pauvre.
I l permet
ôlors,
non
plus
seulement d'exercer
une
concurrEnce
fructueuse,
mais
également
d'attein~re de
nouvelles
couctes
de
clients
qui
n' a v é: i e Il t
j 2 lï. ais ; c' v.
peu
jus qu' a l 0 r S , e u
0 e
COll t ct c t s
a ve c
le
commerce
~'i2pCT~aticn en
provenance
du
Ja~on.
En
outre,
face
ô
une
que si-saturation de
la
àemande
d~ns
les
Fays
industrialisés,
12 deman6e
m~Ee marginale
au
niveau
~o~dial, des
pays
de
l'Afrique
subsaharienne
jo~€
le
redéploiement
commercial
vers
de
nouveaux
débouchés
des
pays
fournisseurs.
Les
mesures
de
restrictions
quantitatives
des
exportations
japonaises
d'autc~cL~les prises en 1975 par certains pays
membres
de
la C~E incitèrent
le
Japon
à
rechercherde
nouveaux
~archés en Afrique
Subsaharienne.
Ainsi
au
Sénégal,
la
pénétration
japcnaise
automobile
é t a i t quasiment nulle
en
197~, dix ans plus tard, la part du Japon refrésentait
2 6 , 1 % d u Di a r cflE::'
( 1 ) .
Sur
l e
1:1 ê, rel: É'
i \\ 0 .: rie n,
les
ven tes
d'a u tom 0 b i les
j a p 0 n ais e s
ont dépassé
celles
des
français
dés
1976,
en
1980 le Japon
vendait
sur
CE:
cé'.:rcbé
àeux
fois
plus
de
voitures
que
la France
et
dé-ci.cLt
en
1'0[,4,51,2
%
du marché.

-232-
Au Gabon,
au Cameroun et
au Nigéria
sa
part
du oarc~é
automobile
reste.supérieure
à
40
% depuis
1980.
Dans
l'enseoble
de
la zone
Afrique
Subsaharienne
pour
l'automobile,
la part du marché
détenue par le
Japon
est
passée
de-32,S
% en
197~ à 54,6 % du marché en 1984.
Même
s ' i l est difficile
d'établir une
relation
causale
directe
entre
les
restrictions
des
exportations
japonaises
sur
le
marché CEE et la percée
nipponne
en
Afrique
Subsaharienne
de
manière
absolue,en
raison
du manque
de
statistiques,
on peut
se
demander
si
ces mesures
n'ont
pas
contribué à
activer
la
concurrence entre
les pays
de
la
communauté
et
le
Japon
sur
cette
zone.
Les
restrictions
quantitatives
des
export8tlons
japonaises
sur le
marché
CEE
semblent être
une
des causes
du
r€df~loiement
commercial
du Japon vers
l'Afrique
Subsaharienne
en particulier.
Elles
se
traduisent pour certains produits par des
pertes
de
marché
à
l'exportatiolL pOUl:
cerl,d_Jl~; r.-ë-Ys
de
la
CEE.
En dépis
de
la
solidité des
liens
entre
cette
zone
et
la CEE,
symbolisée
par
les différentes
conventions
de
Lomé
et
que
traduit
le
coefficient Iij
de
1,76 observé pour
cette
zone
dans le
tableau A du Chapitre
l
de
la
1ère partie,
la
concurrence
japonaise en Afrique
Subsaharienne vis-à-vis
des
produits de
laC E-E
ris que
d' ê t r e
v ive
dan s i e s
pro cha in e s
a Il 11 é es.

EXPORTATIONS TOUS PRODUITS CONFONDUS
DES PRINCIPAUX
CONCURRENTS
EN
AFRIQUE
SUBSAUARIENNE
19;~
(er.
millicns~)
Came::::oun
:Cête
d'Ivoi:
Gabon
Nigéria
Sénégal
ZaIIle
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - -
----------- ----------- ----------- ----------- -----------
CEE-10
:
229
:
443
:
129
:
1
136
:
218
:
476
:
:
:
:
FRMJCE
:
158
:
J 1 1
:
~6
:
1'3 1
:
167
:
68
:
:
:
:
:
RFA
:
3 1
:
54
:
15
:
276
:
17
:
104
:
UEEL
:
6
:
12
:
:3
:
SC
:
5
:
142
}
1
1\\..)
w
ROYAur-m UNI
:
9
:
11
:
5
:
500
:
4
:
41
)
w
1
:
)
:
)
JAPON
:
6
:
19
:
2
:
169
:
2
:
57
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
USA
:
30
:
62
:
14
:
191
:
26
:
50
!".ONDE
3"34
157
158
1
222
359
7 66
S 0 II r ces
:
0 NU,
y e a. r
Boo k
0 f
Ir: t € r na t ion a I T r a Q e 1
li e w - Y0 r k , l 97 2
Chiffres
arrcnèis

EXPORTATIONS
TOUS
PRODUITS
CONFONDUS
EN 1984
PAR PAYS
(Millions
de
$)
Sources:
F.M.I.
,
Dj.rectioD of Trade
Statistics
Yearbook,
9185

-235-
SECTION
Il
-
LA PERCEE
JAPONAISE
SUR LES MARCHES AFRICAINS
Face
à
des
limitations
imposées
ou négociées
de
ses produits,
de
fermeture
ou
tout
simplement de
saturation des
marchés
essentiels,
un pays exportateur actif ne
regarde
plus
ni
la
distance
géograF~ique, ni ia solvabilité à court-terme du
client,
mais
bie~ d'autres facteurs,
comme
par exemple
la
taille~même réduite
du marché
étranger non
encore
exploré.
Il
choisit alors
une
stratégie
d'exportation
lui
permettant
de
concurrencer
efficacement des pays
déjà
bien placés.
Si,
de plus,
dans
cette
tentative
de
conquête,
i l
est aidé
par des
structures
ccmmerciales
favorables
à
sa pénétration
dans
ce
marché,
l'ampleur de
la stratégie
à
déployer
sera
faible.
Ainsi
lù pénétration
japonaise
en Afrique
n'a
été
entravée
ni par la distance
géographique,
ni
par
la présence des
pays
de
la CEE
initialement bien placés,
ni
par

fRiblesse
de
son
aide
à
c~tte
zone,
mais
a
été
facilitée
par
les maisons
commerciales
européennes bien
implantées et
ayant
une
bonne
connaissance
du
marché et par
la compétitivité-prix
relative
des
produits qu'il
exporte
dans
cette
région.
Alors que
les maisons
cOQ~erciales japonaises implantées
principalement dans
les
grands
marchés
des pays
industriels
restent étroitecent
intégrés
aux
groupes
industriels
japonais
qu'elles
reprêse~tent, les sociétés commer~jales européennes
i~plantées en Afrique
ne
semblent être
représentantes exclusives
d'aucun groupe
industriel européen.
La CFAO par
sa
filiale

-236-
~Francap-Technique" détient l'exclusivité des ventes des
micro-ordinateurs sharp
japonais en Afrique
,
produits
qui
"concurrencent"
ceux de
la
société
française
SMT-Goupil
sur
les marchés
gabonais et ivoiriens.
La SCOA représente
les Sociétés
japonaises Bonda,
Toyota concurrentes des
"Renault et Peugeot"
français.
II
-
1
Percée
~naise et
concurrence
pa.r pays
Si
l'on
regarde
la distribution
des
parts de
marché
de
la
CEE
du Japon et des
USA par pays destinat~ires de
la
zone
3
(tableau page
sui°.-aIlte)
on
constate
c;.ue
la CEE globalement
prise
fournissait en 1973,et en
moyenne,65
% du
marché
contre
3 % pour
le
Japon et 8
% pour
les
Etats-Unis.
En
1984,
la CEE ne
fournissait
plus
que
55
% du
œarché
alors
que
le
Japon doublajt sa part
(6,3
%)
et
les USA gagnait
1 point 9,1
%.
Sur
l'ensemble
de
la zone
3,
la forte
croissance
des
parts
du Japon
semble
compenser la forte
diminution
(10 points)
de
celles de
la CEE-I0 et la
légère
c~oissance des parts
des Etats-Unis.
La concurrence
au niveau de
l'enseœble de
la
zone
apparait
plutôt
favorable
au Japon
au détriment de
la CEE.
Au sein des
pays de
la CEE,
la France
apparait comme
la
plus grande perdante dans
la compétitio~ en Afrique
Subsaharienne

PENETRATION
JAPONAISE
LT VARIA~ION DES
PARTS DE M~KCHE
GLOBALES FAR PAYS
ENTRE
I973
ET
1984
Gabon
Caroeroufl
:CôtE:
G'Ivoi:
Nigéria
Sénégal
Zalre
..
..
.
..
..
..
..
..
..
..
..
..
---------------- ------------ ----------- ----------- ----------- ----------- -----------
CEE-I0
:
81 , E.
:
(,8,5
:
62,1
:
61,1
60,9
60,9
:
:
:
FRANCE
:
60,8
:
47 ,4
:
t.~ , 7
46,5
8,8
RFA
:
0,8
:
9,5
:
1 , 7
'.
~4,B
4,7
13,3
UEEL
:
2 ,3
:
1 ,9
:
1 , [3
:
2 , -/
18,3
ROYAUEE
er~ I
:
3,6
:
2 ,9
:
1 , C
:
26,9
5,3
:
:
:
JAPON
:
1 ,4
:
2 ,0
:
2,7
:
9, 1
t 5 , 7
,
1
:
:
:
~
w
USA
:
9,1
:
9,0
:
8 ,7
:
10; 3
7 ,5
6,4
)
....,
:
~
Source
:
ONU,
1973
:
56,S
:
51 ,6
:
43
:
57
:
:
:
:
:
39,8
:
14 , 7
:
2'.',4
:
9
3 ,7
:
6,8
:
3 ,0
:
9
(\\
, -'
2 ,0
:
:
2 , 1
:
17 ,4
2 ,6
:
16,9
:
2,2
:
4,8
:
~
:
:
6,3
:
13,4
:
2,3
:
2,9
:
:
:
.'
5,3
:
9,9
:
5,0
:
12 , 1
:
,
19f14

-238-
VARIATlml
DES
PARTS
DE
11ARCHE
GLOBllLES
1 97~
-
1984
GABON
- 5,8
+ 5, 3
- 5
CMIEROUN
-
o 1 1
+ 4 1 1
-
0,6
COTE
DI IVOIRE
- 5,6
+ 4, 1
-
3 , 11
t1IGEIUA
-.
9,5
+
4 , 3
-
0,4
SEN2(iAL
-1 7 ,9
+ 2 ,3
- "
r
L
,
.:-;
ZAIRE
- 3 , 9
-
2.- 8
+ '5 , 7
Le
signe
+ traduit un gain
Le
signe
-
traduit
une
perte

-239-
~s plus
grandes
pertes
étant enregistr~es sur
les
Inarchés
ivoiriens,
sénégalais
et
légèrement au
Gabon,
alors
que
les
parts
restent stables
au
Cameroun,
augmentent
légèrement
au
Nigéria et au Zaïre
on
note
une
poussée
corrélative
des
parts du Japon,
forte
au
Gabon
(1,4
à
~,7
%)
au
Cameroun
(2,0 à
6,1
%)
en
Côte
d'Ivoire
et
au Nigéria.
Sur
le
marché
Zaïrois
en
revanche
la concurrence
qui
s'exerce pl~svivement sur
la CEE
est
le
fait
des
Etats
Unis
qui
accroissent
leurs parts
de
marché
au détriment de
la
Communauté Européenne
et du Japon.
L'Allemègne
subit une
forte
baisse
de
ses
parts
globales
dans
les
cinq pays
choisis
sans qu'on
puisse
affirmer que
celle-ci
s'est
faite
au profit des
autres
pays de
la CEE,
des
USA ou du Japon.
La
légère perte
de
marché'ellregistrée
?our
la
Belgique,
au
Zaïre
semble
être
compensée
par
les
gains
réalisés
sur
les
autres
marchés
comme
au Nigéria,
en
Côte
d'Ivoire
et
au Sénégal.
Les
parts
de
marché
du
Royaume-Uni
résressent partout
sauf
au Gabon
où elle
obtient un
gain
d'un
point.
Au
total,
sur quatre
des
pays
de
la
zone
(Cameroun,
Côte
d'Ivoire,
Nigéria,
Sénégal
et
le
Gabon
dans
une
moindre
mesure)
la
croissance
des parts
de
marché
du
Japon
semble
compenser
la
stabilité de
celles de
la CEE et dans
une
moindre
mesure
celles
des
Etats-Unis,
ces
derniers
demeurant
le principal
concurrent au
Zaïre.

~24C-
6i,
dans
cette
brève
analyse
d'ensemble,
la
concurrence
japonaise
n'apparait pas
tellement
dangereuse
à
court
terme pour
la CEE ,qui détient des
parts
de
marché
au
n~yeau global encore assez élevées en Afrique Subsaharienne,
elle
mérite
néanmoins
une
vigilente
attention
au
niveau
de
certains produits manufacturés.
II
-
2
7
Concurrence par produit
et par marché
de
destination
Si
l'on
s'interesse
à
la pénétration
commerciale
japonaise
par produits
de
la CTCI dans
les marchés de
destination,
on
constate
une
réelle percée
dans
certains
secteurs,que
~'analyse globale présentée précédemment ne
f~isait pas
apparaître.
II
-
2
-
1 -
Le
marché
automobile
Ainsi
la part
japonaise dans
les
importations
d'automobiles
a dans l'ensemble de l'Afrique Subsaharienne régulièrement
~rogressé bien que sa part dans les OX~9rt~tions Japonaises tot~l
ait baissé
(5,8
% ~n
73)
à
2,7
% en
1984.
Ses ventes
dans'ces produits ont dépassé
celles
des
français
dés
1976 sur
le
marché
Ivoirien,
C~erounais.
En nombre
d'unités
sur
les
cinq pays
le
Japon,el}
83,
ci
vendu 75E~
automobiles.
Les positions
françaises
semblent plus menacées
plus particulièrement sur
la Côte
d'Ivoire,
le
Cameroun
(2
fois
plus
de
voitures),
le
Sénégal où
la percée
japonaise
est
trés
forte.

.
. : - - -
-- -- --
:---~--
1-.\\
~
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C:
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. . .
.. :--::--------
'
..,.-j!'= .
-:H~~~?jt~~~~:-

PARTS DE MARCHE DES PRINCIPAUX CONCURRENTS AUTOMOBILES
1973
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
Caméroun
: Côte d'Ivoire:
Gabon
:
Nigéria
:
Sénégal
:
Zaïre
)
(
.
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
)
---------------- -------------- -------------- ------------- -------------- -------------- --------------
(
:
:
:
:
:
:
)
( CEE-l0
:
95
:
83,4
:
95,4
:
76,2
:
96
:
74
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
FRANCE
:
55,7
:
50,3
52, 1
:
14,5
:
75,3
:
22,8
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
RFA
:
26,9
:
22,8
:
35,4
:
30,0
:
10, 7
:
31
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
UEBL
:
2, 1
:
0,8
:
1, 2
:
1, 7
:
2,0
:
5,2
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(
ROYAUME UNI
:
5
:
0,8
:
4, 1
:
24,5
:
5,6
:
7,8
)
1
1'0
(
:
:
:
:
:
:
)
~
(
:
)
1'0
:
:
:
:
:
1
( JAPON
:
3,8
:
8,7
:
2,2
:
17,8
:
0, 1
:
14,3
)
(
:
:
:
:
:
:
)
( USA
:
1
:
5,7
:
2,0
:
1,5
:
1,0
:
10,6
)
(
:
:
:
:
:
:
)
.......

-243-
Sur
le
marché
nigérian et gabonais
les
positions
de
la CEE
semblent encore
solides ,alors
que
sur
le
Zaïre
e.lles
sont
menacées' plus Far
la
concurrence
a~éricaine ~ue iapon~ise.
Pour
les produits cTèr-724
équipements
de
télécommunications,
la part du Japon dans
l'ensemble
des
importations de
l'Afriq~e Subsaharienne de ces produits est passée de 2 %
eh 73
à
plus
de
5
% en
1984~
Lapénétration
japonnaise pou~ çe produit est três différencjé~
selo Il les ni al:" ch é s e t sui, Va fi t
les po ste s
é\\ e
l b. CT ~1 ~ 7 2 4 .
Ainsi ,au Nigéria ,le marché
d'importation
est nettement dominé
par les X pour
les
récepteurs
de
télévision
(CTCr-24)
et
les
:t;écepteurs
radio
(CTC1-724-2).
Au Gabon,
la part
du Japon
dans
les
importations
de
télévisions
passe
de
23
%
en ':1973
à
86
% en
1980,
celle
de
la France
décroit dé
75
\\
à
8
% entre
1975 et 1979.
Dans
les
autres
pays
francophones,
bien que
l'inversement de
tendance
ne
soit
pas
aussi
marqué,
le
surplus
de
demande
est
toujours
absorbé par
le
Japon.
Entre
1975 et
1979,
sa part passe de
16 à
3~
% alors
que
celle
de
la France
baisse
de
64,8
% en
1'975
à
3~,8 % en 1979.
Par produit,
la concurrence
japonaise
en Afrique
Subsaharienne
vis~à~Vis de
la CEE
est
"trés vive
dans
les
secteurs
habituels

s'exerce
cette concurrence
dans
les pays
indus-

PARTS
DE
MARCHE
DES PRINCIPAUX CONCURRENTS POUR LES
EQUIPEMENTS DE TELECOMMUNICATION
(en
%)
(
(
:
Cameroun
:Côte
d'Ivoi:
Gabon
:
Nigéria
:
Sénégal
:
Zaïre
(
:
:
:
:
:
:
--------------- ---------- ----------- ----------- ------------ ----------- ----------
(
(
CEE-IO
:
61 ,6
:
59,1
:
88 ,5
:
60,3
:
85,8
:
81,8
(
(
(
FRANCE
:
55 ,1
:
46,4
:
78 ,6
:
2 ,4
:
62,5
:
24,2
(
(
RFA
:
1 , 9
:
6 , 1
:
7. , 1
:
28,1
:
11 , 9
:
24,3
(
:
:
:
:
0,0
(
UEBL
:
:
o, 1
:
:
:
0,5
:
2~,7
(
1
:
:
:
:
:
:
)
!'.,
..
(
ROYAUME
UNI
,
:
2 ,2
:
1 ,7
:
0,5
:
26,9
:
6,0
:
2 ,2
)
,c.
(
:
:
:
:
:
:
)
1
(
:
:
:
:
. .
(
JAPON
:
36,8
:
37 ,8
:
o . ':1
:
28,9
:
5 ,5
:
1 2 , 4
(
(
(
USA
:
1 , 4
:
2 ,3
:
2 ,8
:
., , 7
:
1 , 1
:
4 ,4
(
Source
:
Calculs
d'aprés
le s
données
de
l'OCDE
échanges par
produit.s
1

·-245-
trialisés" (
1)
comme
les automobiles,
les
équipements
de
télécommunication,
l'horlogerie
notamment.
Sans
doute
faut-il
voir
lâ~l'illustration de
la
spécialisation
du
Japon en
ses
produits et
l'évolution plus
favorable
de
s~s prix relatifs,due à
la
forte
productivité
de
l'économie
nipponne.
En
revanche,
on
peut
affirmer que pour les
autres
produits
e x ami n. é s
dan s
l a pre mi ère par t i e
d e i ' é tu d e J les
p 0 s i t ion s
4~s ~~ys de l~ CEE ne semblent pas encore @tre menacées par
l~ pénétration japonaise. La France demeure
toujours
le
premier fou~nisseur pour le matériel pour chemin de fer dans
les pays
francophones,
les matériaux de
construction(tubes,
tuya4x et accessoiresde
tuyauterie,
les produits
chimiques,
la
RFA pour
les
machines-outils,
les
machines pour
le
travail
des
métaux,
etc . . .
(1)
La
concu~rence entre
la France
et
le
Japon
sur
les
march~s
è t ra n g ers,
f· E
No.
2. 7 6,
f é v.
Pl,
à 0 c.
F r 3. n ç .

-246-
CHAPITRE
III
===========~
FACTEURS
EXPLICATIFS DE LA PERCEE
JAPONAISE
EN
AFRIQUE
SUBSAHARIENNE
Les
résultats
de
l'estimation
de
notre
équation
de
régression
du dernier chapitre de
la première partie
avaient montré
une
trés
forte
sensibilité
des parts
de
marché
globales
détenues
par le Japon
sur
la zone
Afrique
Subsaharienne,
notamment à
la
distance
géographique
et à
l'aide
éccnomique.
Cependant,
au
niveau de
certains produits,
la percée
japonaise
et
la
concurrence qu'il
exerce
sur
les Fays
CEE ;présents
sur
cette
zone ,ne
semblent avoir été
entravées
ni
par l'éloi-
gnement géographique ,qui
augmente
les
coùts
de
transport
et pèse
sur
les
prix à
l'exportation,
ni
par
la
faiblesse
de
son
aide
économique
à
cette
zone.
Il
faut donc bien
admettre que
d'autres
facteurs ,non pris
en
compte par notre
équation de
régression
et non
répertoriés dans
la première partie ,expliquent la percée
japonaise
en Afrique
Subsaharienne ,tout
au moins dans
les
six pays
et
les
deux
produits
choisis pour
illustrer
la
concurrence CEE-Japon

--247 -
Plusieurs
facteurs
explicatifs qu'on
peut
classer
en
deux
catégories
peuvent être
distingués
Ceux
liés
à
la demande
émanant
des
marchés
destinataires
et aux
soucis
de
diversification
des
fournisseurs.
Ceux
liés
à
l'offre
des
produits
japonais et aux
conditions
de
cette
offre.
SECTION
l
-
LES FACTEURS EXPLICATIFS
LIES A LA DEMANDE
Les
facteurs
qui déterminent un
pays exportateur
à
s'iœplanter
sur
un
marché
donné sont à
priori
conditionnés par
l'importance
de
la demande
exprimée
ou potentielle
de
celui-ci.
Celle-ci
peut être
appréciée
à
deux
niveaux
-
le
degré
de
développement
économique
qui
fait
référence
au
niveau de
vie que
l'on peut approximer par
le PNB par
tête.
Seule
est alors prise
en
compte
la
solvabilité
réelle
apparente
du marché.
C'est une
approche de
court-terme
du
marché,
la solvabilité
actuelle
pouvant à
moyen
terme
se
transformer en
facteur
d'endettement.
-
la dimension démographique,
le
chiffre
de
la population
ou
la
taille du marché
actuelle
et
future.
C'est une
approche
de
long-te~me où
la
solvabilitén'est pas déterminante
dans
un
premier
temps
ce qui
importe
c'est de
s'implanter
dans
une
perspective ultérieure
d'élargissement des
débouchés
extérieurs.

-248-
Nous
analyserons
les
motivations du
Ja;on
qui
ont
conduit
à
une
croissance
rapide
de
ses
ventes
sur
cette
zone
(nécessairement au
détriment des pays
CEE)
selon
l'un
ou
l'autre de
ces
niveaux d'appréciation
àe
la demande
extérieure.
l
-
-
Niveaux
de
revenus
et perforoances
du Japon
L es
produits
nationaux bruts par
tête
èans
l'ensemble
des
six pays
choisis
au
cours de
la période
1973-1984
se
sont
situés
entre
400 et
500 $ par habitant
relativement faibles
par
rapport
à
ceux des
autres
zones.
Pendant
la même
période
les
importations
en
provenance
du Japon
de
biens
manufacturés
ont plus
que
doublé
dans
certains pays
comme
en
Côte d'Ivoire,
au Cameroun
ou Nigéria,
alors que
les
recettes
d'exportation
chutaient considérablement.
L'endettement ~ui
s'en
est suivi
a
encore
comprimé
la demande
solvable
s'~sceptible d'interesser
à
court
terme
les
pays exportateurs.
o~
cocprend
ainsi
que
~'a~rr2ciation de
cette
demande par
les
niveaux
de
revenus
n'a pas été
la variable
principale
de
la pénétration
japonaise
en Afrique
Subsaharienne.
Dans
la période
1965-1973,
le PNB/tête
a certes
augmenté
dans
les
6 pays
de
la
zone,
mais
trés
vite
i l
a
chuté dans la
période
1973-1984
et
les
importations
èans
l'ensemble
de
l'Afrique Subsaharienne ont continué
au
mêce
rythme
qu'antérieu-
re~ent entrainant
ainsi
la montée
de
l'endettement.

-249~
Or
c'est précisément au
cours
de
cette période
que
la percée
japonaise
a
été
fulgurante.
La
forte
croissance
des
ventes
du Japon
dans
cette
zone
a
coincidé
trés
étroitement avec
la détérioration
des
cours
mondiaux
des produits primaires
exportés par
ces pays.
L'efficacité
limitée
des
conventions
successives de
Lomé
a
entrainé
un
effritement des
anciens
couloirs
bilatéraux
d'échanges
des
pays d'Afrique
Subsaharienne
avec
les Pays
Industrialisés
d'Europe.
L'accroissement de
l'aide publique
japonaise
sur
la période
1973-1984 vers
cette
zone
(de
moins
de
0,23
% du
PNB en
t973
à
0,27
% en
1984)
explique
également
le
souci
de
ces pays de
ne
pas
discriminer entre
les
fournisseurs
de
produits
manufacturés.
Le
Japon
aurait
alors profité
de
cette
tendance
pour
accroître
sa pénétration
sur
ces ~archés.
L'aide
des
maisons
commerciales
européennes
a été
également
déterminante.
l
-
2
-
L'attitude
des
Sociétfs Commerciales
fLançaises
face
à
la pénétration
japonaise
En Afrique
Subsaharienne,
le
com~er=e d'importation de produits
manufacturés
reste
principale8ent dominé
par les
maisons
com-
merciales
e~ro~2enn~s et frança~ses en particulier dans
les
pays que
nous
avons
choisis
S.C.O.A.
(Société Commerciale
de
l'Ouest Africain) ,C:F.A.O.
(Compagnie
Française
de
l'Afrique
Occidentale)
et plus
récemment
OPTORG,
regroupeqent ~e
d~veLses
petites
maisons
comwerciales
coloniales.

-250-
L'histoire
de
ces
sociét(s
est pleine
d'enseig~ements
sur
l'actuelle
sit~atior. des pays
d'acc~eil quar.t
à
leur
intégration
dans
la
Division
Internationale
du Travail
(1)
Perçues
sous
l'angle
de
leur
contribution
au
commerce
extérieur
français,
elles peuvent
~tre
considérées
comme
un
vecteur ~rincipal des
exportations
de
la
métropole
dans
les
anciennes
colonies et donc
ont
une
grande
incidence
sur
la concurrence
CEE-Japon
en Afri~u~ 5ubsaharienne.
Elles
ne
sont donc
pas
restées passives
devant
la percée
japonaise
sur
ces
marchés.
La
caractéristique
commune
à
toutes
ces
scciétés et
l~urs
t rai t s
dis tin c t i f s
vis - à - vis
des
" 50 ç 0
S :->:> :3 as"
j a p 0 n ais e s
est
leur
relative
auto~omi~ par
rappcrt
aux
entreprises
industrielles
ou
de
production du
pays
d'origine.
Si
jusqu'en
1982,
les
"50go Shoséis"
C"J
(~lutôt certaines
d'entre-elles
Mits~bishi Corporation,
Sumitumo)
pouvaient
être
considére2scomme des
départements
"exportation"
des
grandes
entreprises
nippones
de
prod~cticn,dont elles
assurent
la promoticn
des
ventes
sur
les
marchés étrangers,
pour
les
Sociétés
Commerciales Européennes
en
Afrique
Subsaharienne,
"il
s'agit moins
de
raire
la proffiotiop. des
produits
de
l'industrie
françüise
(et
européenne en général)
que
de
défendre
leur place
sur
les
marchés
africains

e l les
s on t i n s t a 11 é e s "( 2) .
(1)
E.
ASSIDOK
"La Cf<'AO,-:"3. SCOA et
OP~')RG; Sociétés
françaises~e CO~Qerc@ ca?tif"
Thès~, 3e
cycle
1984
(2)
Ibidem

-251-
Elles
assurent
un
r6iede
distribution
des
produits
pour
lesquels
elles
bénéiicient
de
marges
commerciales
im90rtantes
et
qui
se
vendent
mieux.
Elles
peuvent
donc
être
considérées
comme
des
entités
particulières
travaillant
pour elles-mêmes.
Le
critère
de"nationalité"
des
produits
commercialisés
semblent ê~r~
le
Doindre
de
leur
soucis.
La
fonction
commerciale
qui
est
une
constante
de
ces
sociétés
et
la
recherche
acharnée
de
profits
toujours
plus
croissants,
les
ont obligé,
face
& la nouvelle
concurrence
japonaise,
â
assurer
la
commercialisation
des
produits
nippons
sur
lesquels
elles
tirent
des
"surprofits"
considérables
au détriille~t des
consommateurs
africains.
c ' e s t
ainsi
que
depuis
1981,
s'observe
cans
ces
sociétés
un
processus
d'internatlonalisation
de
leurs
approvi-
sionnements
en
vendant
les
marques
japonaises,
anglaises,
Le
Japon,dont
la
compétitivité
relativ8
des
produits
est
particulièrement élevée,
a
profité
de
ce
mouvement pour
pénétrer
les
marchés
afric~ins.
Pour
l'automobile
par exemple,
les
deux
tiers
environ
des
marques
vendues
par
les
f i l i a l e s
africaines
de
la CFAO
sont
japonaises,
le
tiers
restant
è-es
"Peugeot et des
Laàa
soviét.iques"
(1).
AU
Sénégal,
face
â
une
récession
qui
touchait
l'ensemble
de
l'économie
dès
1981,
le
prix
des
voitures
japonaises
(1)
E.
ASSIDON,
op.
c-it.

-252-
a
été
le principal
facteur
de pé~étY3tion ~ipponne
dans
ce
ma~ché grâce
fi
u~e
filial~ de
la
SCOA,
la
Société Sénégalaise
de
Distribution Automobile
(SOSDE~).
Ainsi
on peut dire
qu'au
niveau des
rnarch~s africains

les
Sogo
Shosas
sont
relativement
absentes,
leur
~le dans
la promotion
des
ventes
des
produits
manu-
facturés
nippons
j
cette
zone
et d'importations
de
produits primaires
nécessaires
â
l'i~àustrie
japonaise
est assuré par
les
sociétés
comrr.erciales
européènnes
et
françaises
en
particulier.
Leur manque
d'incitation
a
des
investissements pro~
ductifs européens
en
Afri~ue les
confine
à
un
raie
d'intermédiaires
comeerciaux accélérant
l'intégration
des pays d'accueil
â
une
division
internaLiDn~le du
travail par
le
seul
t i a i s
du
commerce
sans
promouvoi~
une
base
industrielle.
La
faiblesse
de
leurs
investissements
productifs
(moins
de
6
~)
dans
l'ensemble
des
investissemen~s étrangers
térnoiS:lIent
de
cette
tendance.
En
ce
sens,
elles
sont
tYés
différentes
des
sociétés
cor.lI:lerciales
japonaises qui,
" co n.sté'.t.ant
la
diminution
de
l'avantage
comparatif du Japon
dans
des
biens pour
la
production
desquels
i l
faut
une
main
d'oeuvre
abondante
~t 2eu qualifiée
dans
les
années
1960,
ont pressé
les
industriels
japonais
de
transférer
cette
production
Gans

-253-
les i)ays
du
Sud-Est asiatique
(zone
4)
ayant des
niveaux de
salaires plus
bas
et de
se
procurer
ces
biens
en question
dans
ces
pays"(j).
Ce
;~énomêne a
servi
à
poser
les
jalo~s d'une
indus~
trialisation
de
ces pays.
~n
exemple
de
ce
comportement
typique
des
Sogo Soshas
observé
au
début des
années
1960
au
Kenya
la
cons~
truction
grace
â
Mitsubishi
Corpora~ion de
l'aéroport
international
de Monbasa enti~rement fin~ncé par
le
J~po~ qui
fournit
ainsi équipements
et matériaux.
La percée
japonaise
en Afrique
est
ai~si également
s~utenue par les
sociétés
com~erciales européennes
et
françaises
en particulier,
qu~
profitent des
b~s prix
à
l'iillportation des
produits
japon~is mais
qui
ne
le~
ré?ercutent que peu ou pas
sur
l~s pr~x de
yen te.
l
-
-3 -
L'importance
de
la demande
reflétée par
le
chiffre
de
la population
On pense
généralement
à
la solvabilité
du
client importateur
plutôt qu'à
la dimension démographique
reflétant la
taille
potentielle du marché
1
conquérir
or
celle-ci est détermi-
nautel long
terme
pour
l'élargissement des
débouchés
extérieurs.
Lorsqu'un exportateur
vise
le
marché
chinois,
c'eslnon en
raison
â
priori
de
la
solvabilité de
ce
marché,
mais de
sa
taille
(un demi
milliard d'habitants)
(1)
KOJH1A
et OZAWA,
op.
cit.
1984

-254-
Il
semble que
le
Japon
suive
ou
ait
suivi
la
même
logique
lorsqu'elle
a
amorcé
sa percée
en
Afrique
Subsaharienne.
En
effet, .face
à
la
saturation des
marchés
considérés
comme essentiels,
aux
restrictions quantitatives
des
importations
dans
les
marchés
dynamiques,
un
pays
fournisseur
dynamique
ne
regarde plus
la solvabilité
du
client
impon-
tateur,
mais
bien
le
chiffre
de
la populationAindicateur
à
priori de
l'importance potentielle
de
la
demande
d'impor-
tation.
Or,
par
la
jeunesse
de
sa population
et le
taux de
croissance
de
sa démographie,
le
marché
de
l'Afrique
Subsaha-
rienne est apparu aux
japonais
-qui
importent
la quasi-totalité
de
leurs matières
premières-
comme
un
marché
essentiel
à
conquérir.
Alors que
la
croissance
démographique
aurait
dû,
selon
la
logique
des modèles
démo-économiques
malthusiens,
comprimé
les
ressources disponibles
pour
les
achats
de
biens
importés
dits
"non nécessaires",
on
a
observé plutôt une
augmentation
des
demandes
de
biens
importés
même
dans
les
plus pauvres
des
PVD d'Afrique
Subsaharienne(l
).
En
réalité
la
croissance
démographique
engendre
une
augmenta-
tion
des besoins. et par
conséquent une
demande
supplémœntai~e
qui
s'adresse
toujours
nécessairement dans
le
cas
de
l'Afrique
Subsaharienne au marché
mondial.
( 1)
J.
COUSSY
"Pression démographique
et structure
des
échanges Nord-Sud",
Mondes
en développement,
198L

-255-
La
diversification
de
la demande
en
résultan~ face
à
une
offre
de
produits manufacturés
inexistante, entraine une
croissance
des
importations
de
ces
produits.
Cette
situation
reste
typique
des
Economies
Subsahariennes

l'accrois-
sement de
la demand~ due
aux nouvelles
couches
de
popula-
tions"fonctionnarisées"
â
la pression
di~ograp~ique à
l'arrivée
de
nouveaux
consommateurs
urbain~ a
été
une des
causes
de
la hausse
des
importations
des
biens de
consomma-
tions
durables
(donc
favorisé
la percée
japonaise)
observée
depuis
une
dizaine d'années,
mais
également de
la montée
de
l'endettement de
ces
pays.
Il
semblerait donc que
le
Japo~ dans
sa stratégie
commer-
ciale,
a i t
anticipé
cette
évolution
du
marché
pour
amorcer
son
redéploiement commercial
vers
cette
zone

i l
est venu
bouleverser
les positions
acquises
héritées
d'un
passé
colonial
des
pays membres de
la CEE.
Si
ces
pays
prenaient
conscience
que
la
compétitivité de
leurs
secteurs,
surtout
celui
des
biens
d'équipement,
passera
de
plus
en
plus
par
une
politique
de
coopération
industrielle
avec
ces pays
au
niveau
des
investissements productifs
(1)
et pas 'seulement
par d~s
achats
de
matières premières et des
ventes
de
produits
finis,
la
concurrence
avec
le
Japon
serait moins
menaçante
à
terme.
(1 )Ch.
STOFFAEtS
"La
grande menace
ir.dustrielle';
Calman7Levy,
197~.

- 2 5 E: .-
Les
positions
quasi-inébranlables
du
Japon
f'n
Asie
dl!
Sud-Est
('t'aiwan
Indor.ésie,
etc . . . )
s'e"[·.1iqup.nt
certai-
nement
beaucoup
par
les
politiques
de
d~locùlisation d'une
partie
de
ses
segments
de
proùuction
dans
cette
zone.
Sur
cette
zone,
le
Japon
a
ainsi
pu,
non
seulement
accroitre
ses
exportations
et
maintenir
ses
parts
de
marché
durant
toute
la
périodê 73-84
en
dépis
de
l'intensification
de
la,
concurrence,
mais
également
i l
a
favorisé
ta naissallce
d'une
industrialisation
de
ces
~ays.
Pour
les
pays
de
la
CEE,
aucun
ou
~resque, n'a cherché
à
délocaliser
en
Afrique
Subsaharienne,
une
partie
des
pro-
ductions
à
forte
intensité
de
tri'l.vaiJ
pa!:
exemple,
rcurt.::.nt
trés
menacées
sur
le
marché
intérieur
de
la
Communauté
par
l a c 0 n cu r r e n ce
des
no u v e a'-l x p a y s i n -:1. l; s t r 1. e l s
(N PI) .
Or
l'objectif
de
cette
d~localisation esL précisélli~nt
d'améliorer
les
positions
concurrentielleE
des
fi~mes et donc
l a c 0 fi P é t i t. i vit é
d u
p a y s
â 1 0 r i gin e
( rh: c chi e l J i
j
S'E: S ) ,
l'implantati~d'une
fir~e perruet ainsi
non
seulement
d'effectuer
des
exportations
complémentaires
à
lél
production
r~élücalisée,
mais
également
SL:r
d'autres
pl'oduits
ë.e
la
garr.mc
011
sur
des
parties
ou
pièces
détachée~
ccntribuant
ainEi
à
&ccrc!tre
la part
de
nJô'rché
glC'bale
dÉtCIIU!:'.
elltrc
le. CCI':I,uni.. \\..;~.I:
f:t.
le.
ZCEe
3,
rualgu~ l'ir.solvélbilité
MUCCHIELLI
(1985
"les
firmes
multini'l.tionales
françaises
et
la
hiérarchie
des
nations".
R.
Eco.
pol.
nOS,
1985
pp.
611-626

-'L57-
actuelle
de
ce
marché,
le
Japon
vient
grignoter
des parts
de
marché
aux
pays
CEE,
c'est bien qu'il
anticipe, à
terme/un
élargisssement de
ses débouchés
extérieurs
vers
cette
zone
en
rapport
avec
la
croissance
démographique
qui
y est
observée
depuis
une
dizaine
d'années.
La
saturation
des autres
m~ch~sdynamiques, les mesures de
restrictions
quantita~ives d'exportation qui
le
frappent
dans
le
marché
communautaire
et dans
les marchés
américains
sont
des
raisons
majeures
qui
l'ont conduit
à
aller
concurrencer
les produits
CEE
sur
cette
zone.
1
- 4 - La recherche de matières premières
~n ~es
facteurs
explicatifs
import~nt du
redéploiement
cOlOlnercial
japonais
en
Afrique
Subsa!l.::ll"ienne
est
1<1
recji(~rche
tous
azirlluts
de
Dléltièloes
premièl-es nécessaires
à
l'inùustrie
japonaise.
Ainsi,
parmi
les pays
africains
choisis
dans
cette
zone,
la
concurrence
vis-à-vis
de
la CEE
a
été plus
vive dans
ceux
disposant
d'aborù oe
ressources énergétiques
c'est le
cas
du Gabon,
du
Nigéria,
du Caméroun

ses parts
ont beaucoup
progressé
entre
1~7~ et 1984
puis
ceux
disposant de
ressources
min i ère s
(1 e. Z aIr e
es sen t i el Lem e nt),
e n f i, n
d an s
ce u x
gui
exporteJdes produits
agricoles
et
alimentaires
(C6te d'Ivoire,
Sénégal)

ses
parts
ont
aussi
beaucoup progressé de 1973
à
1979 puis
semblent se
stal.>iliser depuis, non
pas
en
raison
de
la

-258-
résistar,ce
concurrentielle
des
pavs
::'e
121
CEE 1
m<::is
nl \\:tôt
à
caè.:sP
des
difficultés
financières
de
ces
pays
qui
ont
ralenti
leurs
importations
aussi
bien
ell
provenance
de
la CEE,
ùu
Japon
et
des
Etats-Unis.
Cette
hiérarchisation
des
économies
est
confirmée
par
le
nomb:re
de
filiales
iaponaises
implantées
de.ns
ces
pays
(fvlucchielli
(1984).
On
remarque
par
exemple
45
f i l i a l e s
japonaises
implantées
au
nigéri~, 33
en
c6t~ d'Ivcjr~:
66
au
Sénégal,
33
au
Zafre.
Dans
ces
pays,
outre
les
matières premières,
il semble également que parmi les principaux
critères d'implantation
des
firmes
japonaises,
on
trouve
la population
du pays
concerné,
significative
selon
Mucchielli
a Q7,5 %, la croissance du PIB, la distance vis-à~vis du
Japon
et enfin
l'irr.portance
des
relatior:s
d'échan<]c
(exportù.tion
el
importation
du Japon)
du pays
avec
le
Japon.
Si
cn
f a i t
ab~traction de
la
croissance
du
PIB,
on
~eut affirmer
que
plus
le pays
dispose
de
matières
premipres
indispensables
au
Japon
et plus
i l
est peuplé
et
éloig~é qéographiquement du
Japon,
plus
la
concurrence
~u Jacon
est
vive
~is-~-vis ~e
l~
CEE
puisqu'elle
pùusse
le
Japon"
implanter une
fili.ale
de
de
montagp.
ou de
comlcercialisat.ion.
Le
redéploiement commercial ou
l'o::::ientation
géographique
~eut ainsi
fitre
indirectement
expliq~ée par la population,
l'importance
des
matières premières
exportées par
le
pays
aQus-d~velùppé et l'éloignement
géographique par rapport
au
(+
)
HUCCHIELLI
(1984),
op.
c i t .
p.
281

-259-
pays
ind~3trialisé. Ainsi
dans
une
étude
récente
consacrée
au
commerce
intra-branche
des
Etat~-Unis et
l'int~9~ation
des
pays
en
voie
de
développement dans
l'~conomie m0ndiale
B.
BALA3SA
(1986)
a
estimé
la
relation
liant
les
exportations
américaines
et
les
variables
PNB du pays
sous~développé
Yj,
la population
du pays
j t'.pj,
] es
exportations
de
m
matiêres premiêres
minérales
vers
les
Etats~Unis x j
et
la distance
moyenne
ùij
du
marché
du pays
e~portateur !
au pays
sous-dévelo2pé
j.
La
relation
estimée
donne
des
coefficients
pour
les
rnatiêres
premiêres
tous
significatifs
au
seuil
de
1
%.
Log
(Xij/Pj)
0,1864
+
0,9212
Log
(Yj!Pj)
-
0,3541
Log
Pj
(-::-0,38)
(15,02)
(-6,38)
+ 0,0251X~/Yj + 0,0~98 Yi/Dij
0,9
J
Yi
Si
la
variable
X~ (matières pren·.i.ères) joue un roJ.<:! important
J
pour
les
Etats,Unis
dans
l'orientation géographique
de
ses
~;sportations, on peut e~tilJler qu'ell'l ~'e51tvà fortiori PQur leJapc
qui
ne dispose
pratiquement pas
de
matiêres
premières
et qu'elle
a
été
la principale
varitlble
explicative
èe
l~ pénftration
japonaise en Afrique
~t de
l'accuité
de
la
concurrence
qu'il
exerce
vis-à-vis
des
pays
membres
de
la CEE.
(
+)
B.
BALASSA
"Intra-Industry Trade
and
the
Integration of
Developping
countries in
the
world Economy"
Oxford
Economie
Pùpcr,
nO
2
j u i l l e t 86,
vol.
38
pp.
220-232

-260-
Malgré
la
faiblesse
de
son
aide
et
son
éloignement géogra-
phique,
la
compétitivité
des prix de
ses produits par
rapport
à
ceux des
concurrents explique
aussi
e~ r8pide
percée
sur
les principaux marchés
de
cette
zone.
SECTION
II
-
LES AUTRES
FACTEURS
EXPLICATIFS
LIES A L'OFFRE
II
-
1
-
La
compétitivité-prix des
exportations
japonaises
Parmi
les
autres
facteurs
explicatifs
de
la
concurrence
japonaise
en Afrique
Subsaharienne,
la compétitivité-prix
joue
certainement un
raIe
de premier plan.
Plusieurs
éléments
concourent
à
une
évolution
favorable
des prix
relatifs
(rapport prix du pays/prix des
concurrents).
Il
convient
cependant
ici
de
distinguer deux
séries d'effets
de
prix
( 1 )
-
Les effets Frix de
long
terme
qui
trouvent essentiellement
leur origine
dans
les
conditio~s de
production
du pays
et
des
caractéristiques
des produits
exportés.
Une
modification
favorablé
du niveau des
prix relatifs
est
ainsi obtenue
grâce
à
l'augmentation
de
la productivité de
l'économie,
réalisée
grâce
à
des
investissements productifs
incorporant
le
progrés
technique
(niveau de
Recherche
développement,intensité en
travail
qualifié),
spécialisrttion
(1)
D.L.
PHAN
(ll967)
" E f f e t s
de
s truc tu r e
et mé c éll' i S ID e
de s
prix dans
la
demande d'exportation"

-261-
que
nous
avons
seuls
considérés
dans
la
1ère
partie ùe
ce
travail.
ces
gains
de
productivité
se
traduisent par
une
diminution
des
coUts par
rapport
aux pays
concurrents
et
ramène
donc
les prix
relatifs
rlus
favorables
aux
pays.
Ce
qui
a
pour effet d'accroitre
sa puissance
concurrentielle
sur
le
marché
extérieur.
Or,
au Japon
sur
la période
considérée,
les
gains
de
productivité
ont
été
plus
élevés qu'en Fra~ce, en
Allemagne,
au
Royaume-Uni
et qu'aux Etats~Unis.
Ainsi
selon
Rey
(1984),
en 1979 si
l'-:m prend
la base
100 en
1969,
l'indice
de
productivité
était
en France
de ~72,
,
en
RFA de
167,
au Royaume-Uni
de 131,
aux Etats-Unis
de
123
e':
au
Japon de "217.
Ces
gains
de
productivité
et
leur
partage
favorable
à
l ' i n -
vestissementcontr~buentbeaucoupà
l'explication
de
la
compé-
t i t i v i t é
des prix à
l'exportation
du
Japon par
rapport
aux
prix des
concurrents.
En
Afrique
Subsaharienne,
cette
évolution
favorable
des
gains
de
productivité,
outre
les
caractéristiques des
produits
qui
renvoient
à
la qualité
de
la
spécialisation
du Japon
de
1973
à
1984,
a
permis
le
maintien
des
prix
à
l'exportation
à
un
niveau
relativement bas
et par
conséquent
facilité
la progression
rapide
de
ses
ventes
au détriment
de
ses
concurrents
surto~t
pour
les
automobiles.
" ~. " ' '-. <:: c:; ( c:: <:: ç
( 1 )
~EY
(lS34)
"la protection par
~e
change,
Une
analyse
écc~owi~rique du
~as
]"'l.ponais
"
i "
Le
Protectic~n~3~eD~ ~2onomicê, J 984

Cette
explication
de
la compétitivité-prix des
produits
japonais
rcnvoit
aux
facteurs
explicatifs
structurels privi-
légiés
dans
cette
étude
et inventoriés
èans
la 1ère
partie
(Chapitre
III).
L'effet prix
sur
les pRrts de marché du
Japon
est encore
plus
sensible
en Afrique
Subsaharienne,
cela
tenant au désir
de
con,=:!uérir
une
zone
relativement
"protégée"

les
concurrents
occupent la quasi-totalité
du marché
et

les niveaux
de
revenus
sont extrêmement bas.
Ainsi
dans
les pays
de
la zone
(Côte
d'Ivoire,
Sénégal,
Cameroun,
Gabon)

les positions
françaises
étaient
trés
solides,
les produits
japonais arriv3.ieilt
à
des
prix
"bradés"
défiant toute
concurrence,alors que
dans
les
autres
pays,
Nigéria et Zaire
notamment,
les prix
ja~onais avaient
tendance
à
s'aligner
sur
ceux des
concurrents.
-
Les effets-prix
conjoncturels qui
renvoient aux mesures prises
en
matière de
vente
et
aux comportements
de
marge
des
exportateurs,
ont également eu
un effet positif
sur
la
concurrence
japonaise
vis-à-vis de
la CEE
en Afrique
Subsaharienne.
Ainsi,
jusqu'en
1980,
les marges
à
l:e~portation
étaient quasiment
nulles pour
les
industriels
japonais qui
s'implantaient en Afrique
Subsaha-
rienne,
mais
bénéficiaient aux Sociétés
commerciales
européenn~s
qui
les
représentaient.
En effet,
les prix des produits
japonais
étaient si
compétitifs que
ces sociétés
n'avaient
plus de
choix
i l
fallait
accepter de
vendre
les produits
japonais et bénéficier

-263-
ainsi
des
marges
commerciales ou disparaître.
Ces
Sociétés
ont
ainsi permis et facilité
la pénétration
japonais~ mais
aussi,
à
l'inverse,
elles
ont
atténué
l'ampleur de
la
con-
currence
qui
autrement engendrerait de plus
grosses
pertes
de
parts de
marché que
celles qui ont été
observées pour
la France
en
particulier.
Ainsi,
:3~lon le CEPII
(1984),
pour
la période
1975-1981,
l'avantage
obtenu en
terme
de
prix hors
taxe
pour des
automobiles équivalentes,
a
été
compris entre
22
à
44
% selon
qqe
la valeur
du Yen était élevée
comme
en 1978 ou
faible
comme
en
1979~80.
En Afrique
Subsaharienne,
ce
cycle
du
Yen
a
eu peu d'effets,
sauf
au Cameroun,
sur
la
tendance
à
la progression
rapide
des
ventes
du Japon
au détriment de
ses
concurrents.
On peut donc dire
que
sur
la
zone
3,
la
concurrence
japonaise
vis~à-vis de
la CEE
se
fait
plus par
les
prix que
par
les
autres
facteurs
structurels
de
compétitivité.
Or,
si en
fait
abstraction des
liens privilégiés, les écarts
de
prix à
l'expor-
tation
sont eux~mêmes déterminés par
les
différences
de
produc-
tivités.
Ainsi,
selon
B.
BALASSA
(1963)
à
élasticité de
substitution égale
à
l'unité
entre
les exportations du Japon
et ùe
la CEE par exemple,
les
écarts de productivité déterminent
les
succés des
pays
tiers
et procurent de
plus
grandœparts de
marché
au pays
qui bénéficie
de
l'avantage
relatif par
rapport
à
sûs
concurrents.

- 2 6':'-·
Considérant
la compétitivi.té
relative
des prix
japonais
sur
le
marché
de
l'Afrique
Subsaharienne
par
rapport
à
la mcyenne
des prix des
concurrents
(RFA et France
essentiellement),
nous
avon~ voulu !JleS'.lrer la sensibilité
d~s parts
de
marché
japonaisp.s
aux prix pour
les
auto-
mobiles
sur
la période
1973-1384.
Pour
introduire
l ' e f f e t
d'appel
exercé
par
les
importations
africaines
sur
l'orientation
des
exportations
japonaises,
nous
retenons
k
également
l'indice volume
des
importations
d'autooobiles
11 .•
J
Nous
nous proposons
d'estimer
la
relation
k .
k
Log X . J
a _ Log M
+ a
Log Pc/Pja + C
~
1
j
2
avec
k
:-
~1.
Indice
Voume
des
importations
d'automobiles
J
ne la zone 3.
Pc
Indice prix des
concurrents
pour
les
mêmes
produits.
Ici
c'est
la moyenne
des
indices prix
à
l'cxPQr-
tatian de
la RFA
et de
la
France
pour
les
auto-
mobiles.
-
Pja =Indice prix à
l'exportation
des
automobiles
japonaises.

-265-
PC/p.
Compétitivité
relative
des
prix
jrtponais par
Ja
rapport
à
ses
concurrents.
(
Indices
Pj
Pc
Pc/Pj
(
Mauto
(
_
j
100
= 80
10C
=1~90
(Annees
)
(--------------:-----------:-----------:-----------:----------)
(
)
(
1973
70
58,6
46,9
0 , 0 0 )
(
.
)
(
1974
73
65,3
51,2
D , 7 9 )
(
)
(
1975
84
69,5
59,6
C , 8 5 )
(
)
(
1976
88
71,9
62,6
0 , 8 7 )
(
)
(
1977
101
77,3
70,2
0 , 9 0 )
(
)
(1973
108
94,8
83,8
0 , 8 8 )
(
)
(
'1 97 9
88
96 , 2
9 -4 , 4
C , 98
)
(
)
(
1980
100
100
100
1
)
(
)
(
1981
109
108,2
84,9
0 , " 1 8 )
(
)
(
1982
98
102
83,3
0 , 8 1 )
(
)
(
1983
87
104
81,0
-0,7"1
(
( - - - - - - - - - - - ' - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ' - - - - - - -
(
(
1984
75
106
74, 7
0,70
(
So ur ce
CNUCED,
supplément 1985,
nO
York,
ONU
Plus Pj
est
faible
ou
baisse
relativement plus
que Pc,
plus
la compétitivité
relative
du
Japon
est
forte
et
inversement.

-266-
La
re13ticn
estimé~ donne
les
résultats
suivants pour
les
a u t 0 la 0 b i les
(CTCI-732)
k
k
Log Y-ij
0,93
Log
M
+ 1,06 Log Pc/Pj
j
2
coéfficient de
détermination
R
0,936
coéfficient ùe
corrélation
0,877
D vI
= 1,4
écart-type
résiduel ~
7,5
On voit
ainsi
que
la
compétitivité
relative
des prix
japon3is
semble
jouer
un
r~le
plus
important
dans
la
détermination
ou
l'augmentation de
ses parts
de
marché
en Afrique
Subsaha-
rienne
que
pour
celle
de
ses
concurrents,
ce
que
traduit
l ' é l a s t i c i t é
estimée
de
1,06 pour
les
prix.
Cependant
cette
conclusion
doit être
modérée
par
le
fait que
l~s
r~tards
éventuels
de
prix
japonais
sur
ceux des
concurrents
sont
vjte
rattrapés
(à la
hausse)
du
fait
même
des
~olitique3 de
COffi-
mercialisation
des
maisons
européennes
de
négoce qui
augmentent
un
peu
les
prix pour bénéficier
des
marges.
L'effet d'appel
des
importations par
la
zone
3
semble
modeste
(élasticité
inférieure
à
1),
tout
se
passe
comme
sj
le
Japcn
ne
tenait
pas
compte
de
l'ampleur
de
la
demande
d'imporcation
émanant de
la
zone
3 pour pénétr~r le marché ,mais se basait
simplement
sur
la compétitivité
supérieure
de
ses prix espérant
ainsi
"grignoter"
les parts
de
ôarché
des
concurrents
euro-
pfens.
L'~ffet prix
joue
à
court-terme pour
la
conquête
du
m3rché
(stratégie
de
pénétration~ la
fidélité
à
une
marque
fait
le
reste
à
long
terme.

-267-
En
Afrique
Subsaharienne,
la compétitivité des produits
japonais par rapport
à
celles des pays
européens
concurrents
est
le
facteur
explicatif principal
de
sa
rapide
percée
sur
les petits
marchés
africains.
I I
-
2 -
L'aide
économique
Parmi
les
autrp.s
facteurs
explicatifs
de
la percée
japonaise,
le
montant des engagements
d'aide
accordé
par
les pays
industriels
joue
également un
rôle
non
négligeable.
Sur
la période
1973~1974, les aides
aussi
bien
bilétarales
que
multilatérales
vers
cette
zone
se
sont
accrues
trés
fortement
la France,principale donneuse de
cette
région,
a
accordé
en
1984
(cf Tableau)
1
202,70 mds
de $ à
l'ensemble
de
l'Afrique Subsaharienne,
les plus
gros
montants
étant
destinés
au Zaire
(262,50)
au Cameroun
et
au
Sénégal,
pays
où également l'aide
japonaise a
été
la plus
forte
pour
la
même
année.
On remarque
de
la même
manière q 11e
ses parts de
marché
tous produits
ont
augmenté
trés
fortement
sur ces
marchés
corrélativement
à
une
stagnation ou
une
légère
dé-
croissance de
celles
de
la France.
Cela peut
s'expliquer par
le
fait
qu'une
augmentation
de
l'aide
peut provoquer
un
détournement
commercial en
faveur
de
la
région
donneuse ou
en
faveur
des
autres
pays
industriels
(1974).
Dans
le
cas où
le pays
bénéficiaire
aurait de
toute
façon
importé du pays
donneur
des
biens pour
ur.
montant
supérieur

ENGAGEMENT
D'A.P.D.
EN
AFRIQUE
SUBSAHARIENNE
DES
PRINCIPAUX
CONCURRENTS
E~ lSS4
(En
Millions
de
$)
)
TOTAL:
:
:
:
:
:
CES-I0
)
FRANCE:
R.
U N I :
RFA
:
USA
:
JAPON
: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - )
C A D :
:
;
:
:
:
;
:
)
FED
+
:
BEI
:Total
CEE)
(
:
:
:
;
:
:
:
:
:
J.'.'+ )
(----------:----------:----------:----------:----------;----------:----------:----------:----------;---------)
(
:
;
:
:
:
:
:
:
:
)
(Caméroun
:
261,40
:
79,00
:
0,40
:
19,20
:
J3,10
:
1 7 , 6 0 :
9 , 9 1 :
22,12
:
3 2 , 0 3 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Côte-d'Iv.:
157,40
:
1 1 1 , J O :
D,JO
:
I J , 2 0 :
0 , 4 0 :
3 , 5 0 :
6 , 1 0 :
9 , 9 5 :
1 6 , 0 5 )
(
:
:
;
:
:
:
:
. :
:
)
(Gabon
:
86,00
:
73,00
;
:
0 , 1 0 ;
1 , 2 0 :
0 , 1 0 :
2 , 5 9 :
7,~0:
1 0 , 4 9 )
(
:
; . :
:
:
:
:
. :
:
...
)
(Nigéria
:
3 0 , 9 0 :
4 , 3 0 :
7,50
:
4 , 8 0 :
1 , 6 0 :
3 , 4 0 :
7 , 4 3 :
_ :
7 , 4 3 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Sénégal
:
259,80
:
120,90
:
0,50
:
15,20
:
68,20
:
1 4 , 0 0 :
9 , 2 4 :
_ :
9 , 2 4 )
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
\\

..
..
..
..
..
..
..
..
f
(Zaire
:
262,50
:
49,50
:
0,90
:
13,90
:
5 8 , 0 0 :
7 , 0 0 :
9 , 6 0 :
11,18
:
2'0,78)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Total
AF.S:5
850,10
:1
20~,70
:
234,~0
:
660,60
:1
305,60
:
278,60
:
326,~0
:
119,25
:
446,15)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
Sources
OCDE
et
CEE
+
Le
t o t a l
CEE
concerne
les
programmes
d'aide
uniquement,
hors
stabe:.
,
sysmin,
etc . . •
1
1'-.)
+ FED,
engag~gement annuel
seulement
(tranche
de
1984)
G\\

1

-269-
ou égal à
celui
de
l'aide,
l'impact de
l'aide
sur
les
exportations
du pays
donneur
est
tr~s faible.
C'est
le
cas pour
les pays
de
la
CEE
et particulièrement pour
la
France
dans
ses
relations
avec la zone 3.
En
~ffet,
les
flux
d'aides accordés
par
la
communauté
dans
le
cadre
multilatéral
au par
les
pays
membres dans
le
cadre
hjlatéral
sont généralement financiers
et sont rarement
assortis de
clauses
limitatives
d'utilisation.
Or
pour
les pays
récipendaires
et pour
le
don~eu~ l'impact
de
l'aide
sur
le développement des premiers
et
sur
les
exportations des deuxièmes
dépend de
la
forme
sous
laquelle
elle
est reçue et de
l'utilisatj.an qui
en
est
faite.
Les
pays
africains
étant
trés
intégrés
aus pays
de
la CEE,
on pouvait s'attendre
à
ce
qu'une
augmentation
de-l'aide
assortie
de
la clause
de
limitation d'utilisation
soit
orientée vers des projets
industriels
productifs
qui
auraient
eu
un
impact aussi
bien
sur
le développement de
ces
pays que
sur
les
importations
en provenance de
la CEE.
Maiscetteaugmen~~~ion;de l'aide
a
simplement permis
une
moindre perte de
marché,mais
symétrique~ent elle s'est t~~duite
par
une croissance
des
ventes
du Japon
sur
la
zone.
L'accroissement de
l'aide
japonais~ sur
la
périodê
73-84
à
une
zone dont l'économie
est
fortement
intégrée
à
celle des
pays
membres de
la
CE~ a
été
simplement une
"semence"
commerciale dont
les
fruits
ent été essentiellement
une

- 2; 0-
aUgmentation de
ses
parts de
marché
sur
cette
zone
au
détriment
des
pays de
la CEE.
Celâ
est
d'autant plus
vrai
que
l'aide
japonaise versl'Afrique
Subs~harienne ~3t souvent
accordée
en
nature,
ce
qui constitue
une
formidable
opération
de
promotion des exportations
et
comporte ,de
fait ,une
clause
1i01i ta t i ve d' u t i l is a tion, pui sque
le s
pièce s
de
rechange
doivent être
nécessairement
japonaises.
Ainsi
l'augmentation de
l'aide
japonaise,
sa nature
sont
parmi
les
autres
facteurs
explicatifs
de
la poussée des
japonais
en Afrique,
au delà des
différences de productivité
observées
entre
1978 et
1984
entre
l'Europe
le
Japon et
les Etats-Unis.
En
conclusion,
on peut affirmer que
ccnfronté
aux
restrictions
quantitatives-dans
les marchés
dynamiques
des pays
indus-
trialisés/
tout en maintenant
ses
parts
de
marché
dans
les
autres marchés
du Moyen_Orient,
de
l'Amérique Latine
et
du Sud-Est Asiatique,
le Japon
a
amorcé
et est en
train
de
réussir
sa
conquête
des
"petits"
marchés
africains
jusque'
là dominés
par
les
fournisseurs
européens.

-2",11-
CONCLUSION
DE
LA DEUXIEM~
PARTIE
L'étude
d'un
cas
particulier pour
illustrer
la
concurren~e
j a p 0 n a i" s e s u r
une
Z 0 n e
pré r. i se, ~ t
pou 1." q U ~ l Ci U P. S F r 0 d 11 1 t s "
était nécessaire
compLe
tenu
de
l'accent mis
tout
au
long
de
cette
étude
sur
les
d~terwinants structurels
de
la
compétitivité ~ui comma~dent les ~ositions concurrentielles
ext~rieures des
pays
exportateurs.
Elle
nous
a
permis de
comprendre que,
si
pour
les
autres
marchés
des p~ys industrialisés ou des NPI,
la concurrence
CEZ-Japon
s'explique
plus par
des
facteurs
structurels
de
cumpétitivité,comwe
la
nature
des
produits
export~s et leur
caractéristique
qui
~envoicnt aux
spécialisations
respectives,
sur beaucoup
d'autres ~archés, des
PVD
nota~m~n~,
]a
cOllcurrence laponaise
s'exerce
et s'explique
par
des
écarts
de
prix favorables
au Japon
et qui
reflêtent
également des
différences
de productivité.
La
capacité
concurrentielle
de
la CEE
SUT
les marchCsétrangcr~
face
à
ses principaux concurrents
e~tfonction aussi
de
la
structure de
ses prix
l."elatifs
à
l'exportation
détermilJée,
à
court
terme,
par le partage
des
gains
de
productivité
favorable
au
réinvestissement et par
la délocalisation
de
certains
segments
de
production où elle
ne
dispose plus
d'avantages
comparatifs
vers
des
zenes
avec
l~squelles elle
a
des
relations privilégiées.

-272-
L'amélioration
de
sa
compétitivité
passe
aussi
par
la
prise
en
compte
de
ces
facteurs
au
niveau
international
et
par
l'accélération
des
restructuraticn~ industri~llcs 011
niveau interne
des pays
membres.
Enfin,
â
l'échelle communautaire,
l'efficacité économique
de
l'appareil
industriel
serait davantage
améliorée
par
la mise en
place d'une politique
industrielle
commune
(PIC)
qui
harllioniserai~ comme pour
la
PA~ les
diverses politiques
des pays
membres.

-27
3-
CONCLUSION
GENERALE
Si
la pénétration
japonaise dans
le
marché
commun suscite
de
vives
tensions et demeure préoccupante~ i l est apparu,
tout
au long de
l'étude,que
la concurrence
japonaise
sur
les
marchés
tiers est
aussi
un
aspect
important,qu'il ne
faut pas perdre
de
vue,dans
le problème
du déséquilibre
des
relations commerciales CEE~Japon. Cette
analyse de
la
concurrence
sur
les
marchés
tiers
a
permis,non seulement
qe
comprendre
les
raisons des
succés
japonais
à
l'expor~
tation,
mais
également de déceler
les
déterminants
~truc~
turels des
forces
et des
faiblesses
à
l'exportation de
la Communauté
au niveau mondial
et non plus seulement à
l'éche16n européen ou des pays
occidentaux industrialisés.
L'étude de
la concurrence
sur
la périQde
1973-1984
a
révélé,en particulier,les
mauvais
choix de
spécialisation
des
industries communautaires dans
leur commerce
extérieur
et principalement avec
les
zones
dynamiques de
l'économie
mondiale où la poussée
japonaise est
apparue
relativement
forte
sur la même période.
L'analyse
d'ensemble
de
la concurrence
vis-à-vis du Japon
sur
les principaux marchés-tiers
conduit ainsi
à
plusieurs
séries
de
remarques
Tout d'abord,
à
l'échelle mondiale
et tous produits manu-
facturés
confondus,
la CEE
a
enregistré,
sur la période
1973-1984, des pertes
de
parts
de
marché de prés
5
%,

-27~-
alors que
le
Japon
gagnait
12 points,
pendant que
celles
des Etats-Unis
régressaient
légèrement où
restaient
stables
entre 8 et 12,~ % entre 1973 et j984
(4,~ % de gains).
A l'intérieur des pays membres
de
la Communauté,
les
pertes
de
marché
à
l'exportation
ont été
inégalement
réparties
les
petits pays
comme
le
Danemapk,
les Pays7Bas
et l ' I t a l i e
ont mieux défendu-
leurs
positions extérieures
que
les
grands
pays
comme
la France,
le
Royaume-Uni et,
la RFA dans
une
moindre
mesure) qui ont été
les
plus
touchés
par
la
concurrence
japonaise
sur
les
marchés
tiers.
Au niveau des
zones de
l'économie
mondiale
et selon
notre
découpage,
la
concurrence
japonaise s'est exercée plus
vivement sur
la CEE dans
les
grands marchés
dynamiques,
comme
le Moyen~Orien~ en Amérique du Nord
(Etats-Unis,
Canada),
en Europe
non. CEE où
les
performances
japonaises
à
l'exportation
ont été
trés
fortes
et
se
sont
accompagnées
d'une
régression des parts européennes.
Depuis
1975,
cette
concurrence
s'exerce partout et sur
toutes
les
zones,
même
sur celles
de
l'Afrique
Subsaharienne,
,
du Maghreb et de
l'Amerique
Latine.
Cette poussée
rapide des exportations
japonaises
s'explique,
selon
les
ca~ par l'ouverture
croissante de
ces
zones
aux
échanges
internationaux,
l'accroissement des
investissements
directs
japonais et
l'action des
sociétés commerciales

et incidemment par
les
mesures
de
restriction
aux expor-
tations
japonaises prises par
les pays
industrialisés
qui ont
"poussé"
ce pays
A rechercher d'autres débouchés.
Au niveau des produits,
la
concurrence
japonaise~ vis-A-
vis de
la CEE
s'est excercée plus
viveDent,
pour
la
période 197J~1984, sur des produits
standardisés à
demande
moyennement progressive qui
représentent une
Part
impor~
tante
des
exportations
communautaires,alovs que
dans
les
produits à
fort
contenu
technologique,
l~ domination
japonaise est particulièrement nette
sur presqije
tous
les marchés
(appareils de
télécommQnicatiqn,
rn~mrmati~ue­
bureautique,
navires
et bateaux,
etc . . . ).
Ainsi
les
ventes CEE ont été moins
fortes
sur
le
marché
américain,
au Moyen-Orient ou en Asie
du Sud~Est que
celles du Japon pour
les produits de
haute
et moyenne
technologie
(CTC! 714,
715,
724,
862 par
exemple).
Les
spécialisations de
la Communauté
sont apparues mal
orientées
sur
les grands marchés des pays
industriels,
ce
qui
a
conduit A une
relative perte
de
compétitivité sur
ces marchés par
rapport
au Japon.
Pour
renforcer
sa capa-
cité
concurrentielle
à
l'exportation,
la Communauté
doit
engager de profondes, mutations
industrielles,
orienter et
valoriser son effort de
R~D vers
les grands
secteurs
porteurs comme
l'électronique
grand public,
l'informatique-
bureautique,
les machines
industrielles,
etc . . .

-276 -
En
ce
sens,
la mise
en place
"d'une
véritable
Communauté
Européenne
de
la
technologie"
idée
lancée
par
la
Commission en
juin
1985,devrait promouvoir
un
avenir
industriel
meilleur et
"combler
son
retard en
matière
de
compétitivité"
par
rapport
au Japon
et
aux
Etats-Unis.
L'illustration
de
la
concurrence
CEE~JapQn au niveau de
l'Afrique
Subsaharienne a
aussi
montré
l'importancé
de
la
compétitivité
en
prix dans
la
canquete
de
marchés
exté~
rieurs.
Pour
garder des marchés
importants,
0utre
le
renforcement
des
capacités
structurelles
de
concurrence
(spécialisation
dans
des produits
fortement p~o9pessi~s
et exigeant une
qualification
du
travail
élevée,
innovation
et valorisation
commerciale de
celles7ci),
l'effort doit
~tre porté
également sur
les
facteurs
directs
de
la
compétitivité
comme
les prix,
le
raccourcissement des
délais
de
livraison,
etc . . . ).

~
N
N
E
X
E
S
'"
l
E
L l O
G
R.
;\\
P
H
.i:
E
T
A
3
L
E
~
l
X
--~-----

-278-
A
H
E
x
E
s

-2;:,)-
ANNEXE
l ~
1
EXPOR'l.'ATIONS
GLOBALES
PAR
ZOiJES

EXPORTATIONS TOTALES MONDIALES
VERS
LES
ZONES 1
A 10
x.j
(millions
de
~
US)
(
;
;
;
;
;
;
:
;
:
:
)
(
:
Zone
1
:
Zone
2
:
Zone
3
:
Zone
4
:
Zone
5
;
Zone
6
:
Zon'e
7
:
Zone
8
:
Zone
9
:
Zone
10)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
------- -------- --------- -------- --------- -------- -------- --------- --------- -------- --------
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
1965
:
14
030
:
~ 028
:
1 702
:
5
186
:
21
348
:
1
692
:
1
681
:
4
650
:
2
925
:
5
152
)
(
:
,
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
1970

:
23
371
:
6 297
:
2' 472
:
9 514
:
~9 756
:
3
484
:
2 800
:
6 360
:
2
124
:
8 "717
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
1973
:
39 971
:
1 1 838
:
4
233
:
24
204
:
91
978
:
8
348
:
5 849
:
8
981
:
4
179
:
15
569
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
1975
:
57
901
:
2 O' 074
:
9 738
:
31 -127
:102
984
:
26
489
:
13
:387
:
8
120
:
6 3aO
:
29
448
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
:
(
1980
: 126
782
:
30 053
:
24
636
85
467
: 256
959
:
71
926
:
25
683
:
25
S07
:
1~ 785
:
66
140
)
t'-)
:
m
(
:
:
:
:
:
:
:
:
)
Cl
(
1983
:
82
480
:
17
660
:
18 640
:
640(lL3;
38
3862~ 55 110 : 25 260
:
11
420
:
5
590
:
52
970
)
(
:
:
..
:
:
:
:
:
:
)
(
1984
:
87
440
:
20
6.30
:
19 640
:
47
360(1~146 87 62 ~ 47 240 : 22 670
:
19 540
:
è 67~ : 59 910 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( 1 )
Le s
données pour
l'Indonésie
sont manquantes
( 2 )
Données pour
les
E.A.U.
manquantes
Sources
OC
DE
:
exportations par principaux partenaires
ONU
:
Trade
statistical,
year book
1973,
1982

TABLEAU
4
EXPORTATIONS TOTALES
DU JAPON ET DE
LA CEE-10 VERS
LES
DIVERSES
ZONES
IMPORTATRICES
(en millions de
$)
.
1
Zone
1
Zone
2
Zon~
3
Zone
4
7.one
5
Zone
6
Zone
7
Zone
8
Zone
9
Zone
10
1
;>
.
984
1984
1984
1984
1984
1984
1984
1984
~984
1984
1973
! 97 3
19:3
1973
19n
1973
1973
1973
1973
973
1
.
1424
797
635
')1241
60429
10673
1128
6333
1166
2260
JAPON
1265
379
261
6:365
10580
1130
1147
1508
375
189
USA
b776o.
~ 067.
b146,S
9()97
548t\\,2
b2 28 8 L
1189 E
5579
'247 3
6608
CEE-10
2~851
5764
13'57
2141
18138
2769
3654
2419,
833
4084
2669
b5831
3874
694
~240
16421
6454
2198
1514
922
RFA
10804
1802
411
710
6272
964
663
540
263
774
1378
6652
3708
2147
1368
7536
41. 7 7
447E
502
'383
FRANCE
2829
1321
909
212
1992
384
155E
109
107
582
..
;>
660
8569
~271
1175
1976
1~ 7 02
4373
86<::
2058
1 043
ROY UNI
3825
906
457
696
4592
654
27 ~
1346
312
54:3
2~ 0
3165
719
509
577
3083
11 18
587
1l] 8
'657
UEBL
1065
324
208
100
135 L
177
19 c
77
59
~2 57
1
,
1144
6107
1515
607
90E
794,1
5095
300 L
718
291
ITALIE
1956
763
155
158
212 c
330
741
18 '3
47
569
,
352
3687
938
356
887
331:
1563
53t
385
250
PAYS
B.
1603
511
188
213
95~
19C
16C
114
41
264
73
44
14
6E
E
9'3 E
19
75
132
001
IRLANDE
50
27
5
47
:237
63
15
0, 2
29
101
3569
18
48
13C
155 c
45
1 (
132
51
DANEMARK
1645
8S
21
4~
49 (
46
2E
31
65
1Jj 6
lOt
4
:;
381
40
20E
028
0:[ OOOt
1
GRECE
74
21
~
~
11
18
2 c
42
15
Sources
OCDE,
Echanges
par produits
vol.
1 exportations,
série C
1
t'o.)
1973,
Ed.
1975
p.
co
......
1984,
Ed.
1986,
micro-fiches
'1

-282-
AN~EXE l
-
2
EXPO~~ATIONE
TOUS PRODUITS
NANUFACTUR~S DU
JAPON
ET CE LA CEE
1973
-
1384

TABLEAU
6
EXPORTATIONS
TOUS PRODUITS
MANUFACTURES
DU
JAPON
ET
DE
LA CEE-la
EN
1984
(en
10 6
$
US)
1
i'..'
co
W
1
5
6
7
8
9
:
Total
Produits
Articles
manu-
Machines
et
Articles
Articles
et:
.
' t
produl.
s
facturés
clas-
Equipement
Manufacturés
Transactions:
chimiques
sés
par matière:
transport
divers
n.d.a.
:manufacturés
..
..
..
..
..
..
..
..
.
..
..
..
---------------- --------------- ---------------- ---------------- ---------------- ------------- ------------
JAPON
7
446
30
181
113.252
14
0~1
1
621
166
531
ct ci
ct ci
USA
(5+6+8+9)
=
85
641
: (5+6+8+9)
=
108
496
52
854
52
854
ct.ci
ctci
CEE-la
: (,5+0+8+9)
=
189
580
(5,+6+8+9)
437
076
'247
496
-247
496
RFA
23
369
~2 075
76
865
16
j14
3
909
152
532
FRANCE
12
574
18
178
31
2 08
8
452
443
70
855
ROYAUME
UNI
UE
BELG
LUX
6
448
15
972
ITALIE
6
202
1 7
130
22
795
PAYS
BAS
IRLANDE
DANEMARK
1
400
1
968
3
645
2
2 05
GRECE
:ctci
Monde
(5+6+8+9)
=
442 :533
422
683
:ctc.i,
865
216
. 5+6+8+9)
;:
442
5jj

TABLEAU
6
EXPORTATIONS TOUS PRODUITS MANUFACTURES CONFONDUS DU JAPON
ET
DE
LA CEE-la EN
1973
(en
10 6
$)
5
6
7
8
9
Total
Produits
Articles
manu-;
Machines
et
Articles
Ari:icles
et
?roduits
facturés
clas-;
Equipement
manufacturés;
transactions;
chimiques
par
matières
transport
divers
n.d.a.
manufacturés


a



.
.
..
.
.
..
--------------- --------------- --------------- ---------------- -------------- -------------- -------------
Japon
;
2
139
;
la
616
;
18
118
;
'j
863
:
398
:
35
127
:
;
;
;
:
.
;
:
;
USA
;
'5
749
:
7
161
;
'27
869
;
3 959
:
1
833
;
46
571
:
:
;
;
CEE-la
;
11
598
;
22
412
;
40
928
:
9
269
:
1
52 a
;
8~ '727
22
478
;
49
974
;
73
464
;
20
984
:
2
293
:
124
193
:
;
;
;
;
R.F.A.
;
7
944
;
14
742
;
3 1 525
;
;)
089
:
800
:
61
100
;
;
;
FRANCE
;
~
523
;
7
738
:
1 1
433
:
3
391
:
19
;
26
104
;
;
;
;
;
ROY.
UNI
:
3
119
;
7
949
;
11
708
:
2
819
;
785
;
26
380
:
:
:
;
:
:
UE
BELG r..u~
:
2 313
:
9 324
:
4
782
:
1
866
:
396
;
18
681
:
;
;
:
:
;
ITALIE
:
1 GS 1
;
5
044
:
]
714
;
4
203
:
5j
:
18
665
:
:
;
:
:
:
PAYS
BAS
;
3
412
;
4
143
:
4 447
;
1
712
:
95
;
13
809
:
;
:
:
:
:
IRLANDE
;
143
:
359
:
209
;
216
;
131
:
1
058
:
:
:
:
:
DANEMARK
:
~ 68
:
632
:
1 641
;
685
:
1 1
:
'j
337
;
;
:
:
:
GRECE
:
79
:
391
:
31
:
104
:
0, j 3
:
605
Source
:
?~~~: ECYîgges §>a+ produits,
Extra-communautaire
p.
et
U1V.
"
total
intra + extra communautaire
L:
(J)
le s
calculs
sont fai ts
sur extra
seulement pour CEE-10 et
sur
l'ensemble
des
X
pays
membres
(Intra+Extra)
.~
1

6
k
TABLEAU
7
EXPORTATIONS TOTALES MONDIALES
DE
PRODUITS MANUFACTURES
(10
$
PS)
= x n
(
(
1"Sl73
1-974
1975
1976
1977
! 978
1979
1980
1981
1982
1983
84
.
..
..
.
(
.
.
..
..
..
..
..
..
..
..
..
------------------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------- ------ -------
(
.
.
.
.
.
.
( 5 -
Pro du i t s
chi mi q. ; "'3 5
1 04;
5 5
700;
52 "3 1 7;
59
888;
67
8 93;
82
91 4 ; 1 08
45 4 ; 1 22
640; 11 5 . 97 0 ; 1 09783 ; 1113
33 4 :
(
(6- Articles manufac:
(
turés
classés
~ :
(
par matière
86
455: 1 2 2
728: 11 9 '1:2 7, : 1 2 7
94'3: 1 44
425: 1 7 4 856: 2 1 3
990: 25 C 1 05 : 22-1
47 6 : 206
2 28 1 99
4 0'3 :
(
(7- Machines
et équi:

.

.
.
'
(
pement
de
transp:140
541':'177185:209705:2'37
77ff:270
727:324-67~:373 246:4"33 417:442 371:428 '.311425605:
(
(8- Articles manufac:
(
turés
divers
3'4 7 45:
4 2
646:
46
91 5:
5 :l
611:
64
124:"78
35~:. 95
977:112
623:108
218:105
113105
010:
(
(9- Articleset tran
:
:
:
:
:
:
:
:
(
s a t ion s,
n d a :
4
8 6 2 :
è 3 7 2 :
8
2 2 3 :
8
3 6 1:
1 0
2 à7 : 1 4
2 2 0:
1 7 '3 8 5:
1 9
6 1 3:
1 8
2 7 8:
1 8 11-3 6:
1 9
4 0 2 :
(-------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:------:-------:
(
~~~~~u~~~d~~~~o~:~~ ~301 707~404 990:436 287:487 581~557 576~675 '017~809 051~938 400~909 312:B67 871862 754
(
Source
OCDE,
Statistiques
rétrospectives
1965-1983
-1
I-~
œ
L.l
J

TABLEAU 8
PARTS DE MARCHE TOUS PRODUITS MANUFACTURES CONFONDUS DU JAPON ET DE LA CEE EN 1973
(Exportations en % des exportations mondiales)
(
5
6
:
7
:
8
:
9
)
(
Produits
:Articles manufac:Machines et Equi-:Articles manufac:Articles et tran-:Tous produits ma )
(
:turés classés
:pement de trans- :turés divers
:sations n.d.a.
:nufacturés con-
)
(
Chimiques
: par matière
: port
:
:
: fondus
)
(
:
:
:
:
:
:
)
(----------------:----------------:----------------:-----------------:----------------:-----------------:-----------------)
(
:
:
:
:
:
:
)
( JAPON
:
6,0
:
12,2
:
12,9
:
11 , 1
:
8,0
:
11 ,6
)
(
:
:
:
:
:
:
)
( USA
:
16,3
:
8,2
:
19,8
:
11,4
:
37,7
:
15,4
)
(
:
:
:
:
:
:
)
( CEE-l0
:
64,1
:
57,8
:
52,2
:
60,4
:
47,2
:
56,4
)
(
.
.
.
.

.
Î
1
~
( Extra. commun.;
* 47,8
;
* 27,8
;
* 37,9
;
* 40,2
;
* 37,1
;
* 32,6
)
O~
Cl'
(
:
:
:
:
:
:
)
1
( RFA
:
22,6
:
17,0
:
22,4
:
17,5
:
16,4
:
20,2
)
( FRANCE
:
10, °
:
8,9
:
8, 1
:
9, 7
:
0,4
:
8,6
)
( ROYAUME UNI
:
8,9
:
9, 1
:
8,3
:
8, 1
:
16, 1
:
8, 7
)
( UEB L
:
6 , 6
:
10, 7
:
3, 4
:
5,3
:
8, 1
:
6 , 2
)
( ITALIE
:
4,7
:
5,8
:
5,4
:
12, 1
:
1, 1
:
6,2
)
( IRLANDE
:
0,4
:
0,4
:
0, 1
:
0,6
:
2,7
:
0, J
)
(PAYS !.lAS
:
9,7
:
4,8
:
J,l
:
4,9
:
1,9
:
4,6
)
( DANEMARK
:
1, °
:
0, 7
:
1, 1
:
2,0
:
0, 2
:
1, 1
)
( GREeE
:
0,2
:
0,4
:
0,02
:
0,3
:
0 , 0 0 0 6 :
0,2
)
(
:
:
:
:
:
:
)
* Les parts de marché de la CEE-10 sont données Intra + Extra = 1er chiffre et Extra (2e chiffre)
Les parts de marché des pays membres sont données pour la totalité de leurs exportations
vers le monde intra-CEE compris

-'287-
ANN:::XS
II
-
1
~XPORTh~ICNS
PAK PROCUI~ C~CI-3 DU
JAPON
ET
02
LA
CEE-Je
1'073
-
19S/~

k
EXPORTATIONS PAR PRODUITS CTCI-3 DU JAPON ET DE LA CEE VERS LE MONDE EN 1973
x i ' x
1
1
~)
1
6
1
(en 10
$ US)
~
:
Lib ellé d e s :
:
:
:
:
:
:
:
: .
:
:
:
:
d O : MONDE
:
USA
: JAPON
: CEE-l0 :
REA
:
FRANCE: R. UNI
:
ITALIE:
VEBL
: oP.B.
: IRLANDE: DANEMARK:
GRECE
:
pro u~ t s :
:
:
:
:
:
:
:
:
-- - - - - - ---- ---- -
- ---- - - -
12 :Chimie organique :7 622,5 :2 337,5
621,9
4 706,4:
657,4:
556,8
610,5
350,9
539,9
886,8
33,3
70,9 :
2,5
·
o .
51
: Filés etfils texti.: 5 089, 1
261 ,2
577,1
3 577,3:
101 ,3:
593,5
464,3
459,2
404,4
447,1
70,6
36,9 : 75,6
·
.
75 : feuillard fer acier: 1 266,4
88, 1
188,8
847,2:
345,6:
162,4
56,4
22,8
217, 1
40,7
0,6
1,6:
1,7
·
.
78 :tubes, tuyaux et :4 092,5
340,7
882,8
2 403,5:
248,3:
381,3
218, 1
303,5
103,7
130,7
2,2
15,8 :
5,2
: accessoires
95 :Outils mains out.: 1 792,9
288,3
160, 1
952,9:
482,8:
115,6
164,8
69,8
46,6
53,7
2,6
16,9
0,8
: machines
12 :Mach. et app.agric: 3 766,5:
987,1
183,4
2 039,7:
632,5:
237,8
543,3
279,3
160,2
96,0
4,0
86,8
0,2
14 :Mach. bureau
:6 772,1 : 2 084,4
799,4
3 228,3:
255, 2~
574,1
698,4
344,3
105,2
201 ,5
23,3
26,4
:
: :
15 :Macn.trav.mét~ux :3 800,0:
488,8
306,8
2 427,8;
470,2:
222 t 2
285,3
283,6
102,9
41 ,9
1 ,0
20,8
0, 1
·
:
23 :Eqpt:; Distb. élect: 1 180,7:
141,1
152,3
706,3:
240,3:
128,8
158,7
68,9
47,4
53,3
3,2
5,6
24 ~App. télécommu.
: 8 189,4 : 1 040,2 ·2
·
647,9
3 347, ~
301 , ~
333,0
434,3
391,9
423,9
333,0 :
14,0 :
115,4
10,4
, :
.
25 :App.
élec. domie.: 2 633,4:
223,4
233,6
803,2:
691,5;
182,2
155,0 :
514,4
26,5
128,9
1 1 , 1
93,6
2,4
31
:Mat.roulant ch.fer: 1 067,1:
218,9
·
185,5
482,~
157, ~
208,6
38 6 :
, .
42,3
21 ,8
6,0
4,2
.3,5
: :
32 :Autamobiles
:3 787,7 :6 030,0 : 4 877,6
20 185,4:
9 107,2: 3 748,7.
2 701,4:
966,9
2 203,0 :
406,8
9,6
41 , 7
.. 2,8
35 ~N~v:i...res et batEBUx:9 660,7:
254,8:3 802,9
3 155, ~
170,6:
509,0 :
303,4 :
176,7
96,2
542, 1
49,7
332,3
4,9
61 ~p. ~ient médicx :5 805,2 : 1 214,5
963,3
3 082,2;
389,0:
349,0 :
579,7 :
196,4
65,7
391,0
49,9
61 ,8
0,3
: opti.que
62 :Pho~o et einéma
500,6
417,2
98 2 :
, .
914, ~
252,~
127, 1
187,3:
43,8
233,8
67,6
0,9
1 ,8
0,3
64 :Hortogerie
924,5
45,4
309,2 :
522,&
262,4:
135,0 :
50,6 :
59,3
4,7
7,6
1 , 4 :
1 ,9
91
:Jnst_ Musiqueo.enr.: 2 889,6
358,0
095,6 :
219,~
459,4:
110,4:
227,5 :
1 19, 1
128 ,8 :
153,3
1 ,4 :
. son
19,4
1 ,8
94 :jouets, jeux et
: 1 817,2
308,7
342,5:
888,6
232,Et
143,7 :
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des
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de
la
Commission
des
C.E.,
1982
"La
concurrence
entre
la
France
et
le
Japon
sur
les
marchés
étrangers"
PE

176,
fév.
81
-"La
concurrence
japonaise
est-elle
"déloyale"
7 "
In
politique
économique,
na
j ] ,
Avril
1984.
Du
livre
de
SCOTT
PALHER
"Panic
in
illicon
Wùlley
the
semiconductor
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cry
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cato
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na
31,
21
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par
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des
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pays
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et
du
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1979
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"Spécialisation
internaticnale,
Phénomènes
de
structure
et
taux
de
change
à
moyen
et
long
terme
en
F'rance
et
délns
les
pays
de
la
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C.R.E.I.
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1983
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économique
et
spécialisation
internéltionaJe
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long
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292-293,
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communauté
n'est
pas
protectionniste"
"Trente
jours
(:~'Eurcpe 1'0
2"97 ,
Avr.
1983:
"Vers

paix
c: CJ no rr e! c i a l ('
avec
le
Japor."
FP·
9
j j
7

--.3 0: -
TU RUE r.
e t
TU \\' E RI
" Les
t: f f {C '~r'
c! (: :.
y f ~ t r i ct ion s
d'e x [' 0 r :. é. t i (. fl
~ 1; l
l,~
« , r j ,.) l l" ni (' ri l
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c r i t è r e s
de
la
hiérarchie
[ccncr::iql:-:
ir.ternë\\tjonëlle
ct
] 'hypothèse
Ou
l'é:Y:
interrr.(diairl":"'
R.E.P
nO
5,
1~~: Ip.
544-555
F.
VELLAC
CI.:i'dific?tion
èu
tra\\"2il
f.t
structul'('
cJ\\l
cor;;rr,erce
extél'ieur
f r il n ç ;:, i s "
P,.
éco.,
janv.
1980,
p
3<1
-
M.
VILLI:TTE
"Demande
e):térieure,
èista,nce
éconor:.::.r.lUC
et
commer,!,
intcrr.é'tiol'al'·
Thèse '3e
cycle,
Lj,lJ ('
1,
'1 ~7 S
-
G.
ZIEBUPl\\
" J, e
ris Ci U ('
CO e
d f S é1 gré Çj li t i c Il
<'!'
1.:,
Cc r;-, !Til: n ï, u t (>
(. (. Cf' (' l,', i r l' C
européenne"
Internëltiof'ali :::ét.icfl
of
cëlpitél
cj \\'j ~;jC'li
cf
l<:bour
(JI'el
the
raIe
of
the
Europe l'fi
CClflrunj ti'''
Jou r fi id
('. f
CC' rr: Tl) Cl r.
1'-1" r k e t
s t u <3 i e s r
(-:. f C' Jo e:
f' f~' t - c1 é c.
j 9 e ;'
"Marchés
~rof,icaux et !1éditerrannéens"
Div~rs n'.lméros
(1973/-1986)
"J2far.
1:'cache9
eut
ü
survey"
The
Eco~omist, 7/l2/1985

-306-
T A BLE
D E S
r·1
A
T I L
R E S

TABLE DES MnTIERES
P ag~
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre préliminaire
LE PROBLEME DU
DESEQUILIBRE DES
RELATIONS COM~ERCIALES CEE~JAPON
section
l
L'organisation
institutionnelle
des
rela-
1
tions
commerciales
Section
II:
Le
fait
du déséquilibre
2
SectionIII:
Le
désir de
refoqler
les p~odyits japonais
et
la concurrence
sur
les marchés
tiers
Chapitre
II
METHODOLOGIE
GLOBALE SUIVIE
DANS
3.
CETTE ETUDE
P RE MIE RE PAR T lE
ANALYSE D'ENSEMBLE
DE
LA CONCURRENCE
5
CEE,..JAPON
Chapitre
l
LA CONQUETE
DES MARCHES PAR LE
JAPON
ET LA CONCURRENCE
SUR LES
MARCHES-::TIERS
Section
l
Observation
factuelle
de
la
croissance
des
5
parts de
marché
l
,.. 1
La concurrence par marché
tous
produits
confondus
l
-
2
-
La dispersion d'ensemble
en 1973
et 1984
Section
II:
Explications générales des
disparités.
entre parts
de
marché
l l
-
1
-
Le
rôle
des
multinationales
japonaises
dans
la conquête
des marchés
:i: l
-
2 -
PIB,
tarif douanier des pays
importateurs
le:
et parts de
marché
Conclusion
du Chapitre
l
.1(\\

-3:J.8-
Chapitre
II
LA CONCURRENCE
LIEE
A LA NATURE
DES
PRODUITS
ECHANGES
Section
l
Structure et évolution
des
échanges
par
113
produit
l
-
1
-
La concurrence
par produit
toutes
zones
115
confondues
l
-
2
7 .
Lac 0 n cu r r e n cep a r
ma r ch é
e t
par
pro d u i t
1 3 2
Section
II
Explications
liées
à
la nature des
échanges
J5n
II
7
1
Spécialisation et effort de
Recherche-
153
Développement
II
-
2
Qualification
du Travail,
intensité
capita-
159
lis tique
et parts
de
marché
'1
r
.'"
_.1_0 ~
Chapitre
III .
INVENTAIRE
DES
FACTEURS POUVANT
164
EXPLIQUER LE
SOLDE
Section
I
.'
Facteurs
explicatifs
liés
au
type
de
rela-
165
tions entre
"i"
et
"j"
l
-
1
-
La distance
Dij
entre
"i"
et
"j"
167
1 - 2
.,..
Les
liens
historiques
Hij
169
l
-
·3
-
L'aide
économique
Aij
171
Section
II
Explications
du niveau des parts
de
marché
174
et de
leurs disparités
liées
à
ces
facteurs
II
-::-
1
, ..
Présentation
d'un
modèle
explicatif
.175
II
- 2
Résultats
de
l'estimation
:
quelques
obser-
178
vations
II
- 3
Analyse et interprétation des résultats
179
Conclusion du Chapitre
III
182
CONCLUSION DE
LA PREMIERE PARTIE
184
DEUXIEME PARTIE
-
LA CONCURRENCE CEE-JAPON
ILLUSTREE PAR
187
LE
CAS DE
L'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE
Chapitre
l
LE
SCHEMA
D'ANALYSE
DE
LA CONCUR-
191
RENCE
CEE-JAPON
EN
AFRIQUE
SUBSA-
HARIENNE
Section
l
Le
choix des pays
193
1 - 1 -
Pays de
la
zone
et importations en prove-
193
nance
de
la CEE
et du
Japon
1 7 ' 2
-
Pays CEE concurrencés par
le
Japon
en
201
Afrique
Subsaharienne et leurs parts de
marché

-309-
Section
II
Le
choix des produits
concurrencés
21 j
11-
1
La
faibles3e
Jes
import&tiuns
d~
bi~~s
c1 1 é q 1.: j P (: m~ n t s,
C é'. l! ~ C
L: U
c: O!1 S é que E C e
d I~
1 1 ab 2 en ce
de
t. i 3 S ;1 s i n dus t. rie l ~;
II-
21 '
L
Les
habitudes
de
~ü~50~ffi~t.ion des flites
êl :i: rie a j. 1: es,
r e S l' 0;1 s ab les
·-:2 s
i ['. f-' G r t a t i 0 i1 S
des
proà:~its .'3.ir,2i
choisis
Chapitre
II
LES PAYS
AFRICAINS
"ACP!:.CEE"
DANS
221
LA CONCURRENCE
CEE-JAPON
Section
l
Les
relations
commerciales
CEE~Afrique­
Subsaharienne
l
-
1
Les
accords ACP-CEE
avec
les
pays
choisis
223
1 - 2 -
Les
effets
des
restrictions
communautaires
227
aux exportations
japonaises
sur
la concur-
rence
CEE-Japon
en
Afrique
Subsaharienne
Section
II
La percée
japonaise
sur
les
marchés
235
africains
II
-
1
Percée
japonaise
et concurrence
par pays
23E
II
~
2
Concurrence par produit et par marché
210
de
destination
Chapitre
III
FACTEURS
EXPLICATIFS
DE
LA PERCEE
246
JAPONAISE
Section
l
Les
facteurs
explicatifs
liés
à
la demande
1 - 1
Niveaux de
revenus
et performances du
2 4 ~3
Japon
L-
2
L'attitude
èes
Sociétés
Commerciales
fran-
çaises
face
à
la pénét~ation japonaise
0)
,
(1
.t. L, ..'
l
,"",3-
L'importance de
la demande
reflétée
par
le
chiffre
de
la population
l
-
4
-
La recherche
de
matières
premières
Section
II
Les
autres
facteurs
explicatifs
liés
à
2 (le
l'offre
II
-
1
La
compétitivité-prix des
exportations
26 C
japonaises
II
-
2
-
L'aide
économique
267
CONCLUSION DE
LA DEUXIEME PARTIE
271
CONCLUSION
GENERALE
27~
ANNEXE
27:"
BIBLIOGRAPHIE
LlS'J12
DES
Ti-'i.BLEAU4
JJ

- 310 -
LISTE
DES
TAB!EAUX

-31.1-
LIST~ DES
TABLEAUX
===============:===
Exportations
totales
80ndiales
~u
56
J.:J.PO~I de
la
CEE
e t
des
~SA
(mifs
$)
-
Tableau
l
-
2
Par t s
e ïl
% .:'l e s
exp 0 r t a t.:. 0 n s
d e
l a
\\ c; 7
CEE
et du
Jafcn
6a~s les ex?ortations
:r.o ri d i c1 'l..:2 S
-
~ .olt' l e -3 u
l
_.
2
h i s
Variati·::>n
dè3
lJarts
de
n~G.cilé
59
global~s
84/73
-:-
Ta2J::'eau
l
-
3
Exportations
tous
prodQits
rna~ufac­
turés
COEfûridus
61
-
Tablêa~
l
-
3
bis
Evolution
des
parts
de
marché
tous
produits
ccr.fondus
"c.
'l'ab.le au
l
-
4,
Parts
de
ruarché
~lobales par
zone
72
géog:r~phique
"C
Tableau
l
-
4
bis
Variation
des
parts
de
marché
globales
74
par
zone
84/73
Intensité
géo9~aphiquc des
ex?crtatior.3
35
-
'J.'
C"
é,' :~ l E'. Ô. u
l
:s
..J
vol u ";:. i c n
J. e s i n v e ~ T':' .'L 5 S t~ ru e 11 .~ s
di r E c 1.:. ~;
9C
japonais
â
l'étrar.ge~
.,.. cr û. 1) l è au l
-'
Répartition
g~ogra~hique des
inves~
'::2
tis3~ments japonais
. ,
' 1
~J. ~- 7
-
'1 aD .!..t~ ê.i U
R~partition
des
invc3t~ssements japo-
98
nais
pa~
s€c~eur d'~ctivités
_.
'1' G. b l e a ü
l
-.
8
Activité
des
nsuf
principales
Sogo-
1 () 0
Snos~as
-
'rablea.u
l
-
9
Evolution
des
exportations
en ~our­
1(;6
cen:.è.C]e
du
PIE
-
'l'able,;,,:·.
:1 --
1
?arts
de
marché
par
produits
CTCI-3
116
du
Japon
et
de
la
ceE
(j9 7 3)
-
T~bl~a~
II
-
2
Parts
de
marché
p~r ~roduits CTCI(84)
119
-
Tableau
II
-
3
Varia.tianJdes
parts

marché
pa.r
121
~:>r 0 dl' i t
't! 4/7 3

- 31 2 -
pél':Jf.:S
-
':'atle.:.tu
B
Coefficients
de
sp6cialisation
CEE
12[3
et
J i:.pon
-
Tat.leau
II
-
4
P é\\ r t s
è. '"
li1 arc h é
f' è. r
p r ü d'] i t
f~ t
::.' é! r
zone
du
Japon
en
1973
-
T2bleau
II
7
5
Pa~ts de
marché
p~r ~rodui~ et par
134
zone
du
Ja~on en 1984
T c. b 1 eau
l l
7
6
Parts
de
ffiarché
par
prod~il et par
zone
de
la CEE
e~ 1913
-
Tabl~au II ~- 7
Parts
de
marché
par p~cduit et f2Y
136
Z()i]~~ c1e
la
C2E
~n
j
~E:4
-
'1' êl b l eau x
-
c2
~Coefficienl2 rii '-1 l t i P les
Jélpon
~t. CSE
145/ l
1973
et
198,~
-
T ab l e a li - _ II
-. 8
160
36
7"
Gré..l)hique
2
103
Liaison
pdr~s de
mal=h~ ~t
i~diçateur
1 ') ,-,
_.1,-.
de
spécialisation
du
J~po~
Liaison
parts
de
march~ et
in~ic~~eur
131
de
sp~cialisation CSE
-
Tableaux
ADn~xe 171:
Exportations
globales
par
zo~~s
"
AI 7 2:
Zxpo~tations tous ~r2duits manufacturés
232
Japon
e~
CEE
pa~
catégori~ eTCI
~ ')! 3 - -1 98 4
- Tableau
"
AIl -1
E xpor ta t.i or:. par produit
C'l'C l
3
dL
287
:,- apon
et
de s
pays
de
la
CEE
- '1 able au
Il
AII-2:
Ex::>ortation far lJroduit CTCI
3
et
290
-
par
ZO;1G
~1 973 et 1984