N° d'ordre:
THESE
Présentée à
L'UNIVERSITE SCIENTIFIQUE
TECHNOLOGIQUE ET MEDICALE
DE GRENOBLE
pour obtenir le grade de
Nagnin SORO
CONTRIBUTION A L'ETUDE GEOLOGIQUE
ET HYDROGEOLOGIQUE
DU SUD-EST DE LA COTE D'IVOIRE
Bassin versant de la
Soutenue, le 14 Octobre 1987, devant la commission d'examen:
R. BARBIER
Professeur émérite, USTMG
Présldent
J. SARROT-REYNAULD Professeur,
USTMG
Rapporteur
P. ELOUARD
Professeur, Université de Lyon 1
Examinateur
J. ROCHAT
Professeur, Pharmacie, USTMG
Examinateur

AVANT - PROPOS
Au terme de ce mémoire, qu'il me soit pennis d'exprimer, l'instant de
quelques lignes, mes remerciements à tous ceux qui ont contribué à
l'aboutissement de ce travail.
Que tous ceux que j'ai pu côtoyer tout au long de ces années de
labeur, et à qui je ne puis m'adresser individuellement, trouvent ici
l'expression de ma profonde gratitude.
Ma reconnaissance va spontanément au Professeur J. SARROT -
REYNAULD pour la confiance qu'il m'a faite en m'accueillant dans son
Laboratoire d'hydrogéologie. Son attention à mes difficultés matérielles, tant
au laboratoire que sur le terrain, a permis un heureux dénouement. Ses
judicieuses critiques et conseils m'ont pennis d'aboutir à des interprétations
cohérentes des faits.
Je garderai de lui des qualités humaines.
Mes remerciements vont également à :
Monsieur le Professeur R. BARBIER qui me fait l'honneur de Présider
ce jury ;
.
Monsieur le Professeur P. ELOUARD de l'Université de Lyon 1 qui a
accepté de sacrifier son temps en particulier à ce jury ;
Monsieur le Professeur J. ROCHAT de la Faculté de Pharmacie de
Grenoble pour sa participation au jury et pour avoir permis les analyses
chimiques;
Monsieur A. DJOUKA, Directeur de la Direction de l'Eau sans qui
cette étude aurait été impossible et surtout pour l'intérêt qu'il a porté à ce
travail.
Ma reconnaissance va également à Monsieur P. SERY, Responsable
de l'Hydraulique Villageoise pour sa sollicitude de sa disponibilité.
J'exprime mes remerciements à :
Monsieur N. ATSE, Responsable des Antennes de l'Hydraulique
Villageoise auprès de qui j'ai eu conseils et encouragements;
Monsieur E. KOUADIO, Responsable de l'Antenne d'Hydraulique
Villageoise d'Abidjan. J'ai pu méner ce travail sous sa bienveillance et son
soutien moral.
Il m'est agréable de remercier Monsieur SACKO A. Mamadou t
Responsable de la Division des Ressources en Eaux de Surface. Sa
sympathie et son aide m'ont été précieuses.
Ma reconnaissance va à toute l'équipe de l'Hydraulique Villageoise
d'Abidjan dont le soutien inconditionnel m'a permis de franchir certaines

épreuves. Je pense surtout aux techniciens et chauffeurs qui m'ont
accompagné sur le terrain et aux populations de la région d'Adzopé dont
l'hospitalité reste légendaire.
Ma gratitude va spécialement à Monsieur le Professeur J. CAMIL et à
tout le corps enseignant du Département des Sciences de la Terre de
l'Université Nationale d'Abidjan.
Je remercie le personnel du Laboratoire de Géochimie et de Lames
minces de l'Institut Dolomieu.
Je remercie mes amis et collègues DJEUDA T. H. et JOURDA J. P. et
ceux de 3è cycle dont la collaboration m'a été très précieuse. A tous mes
amis de cité je dis Merci.
Comment puis-je oublier Mademoiselle Annick FAUCON qui a
assuré, avec talent, la frappe de ce mémoire.
Ces dernières lignes sont consacrées à ma Mère, à mes Frères aînés, à
mes Parents qui ont fait preuve de patience, leurs conseils et
encouragements m'ont permis de mener à bien mes études.
A tous j'adresse ma reconnaissance.

A la mémoire de :
Mon Père
Mon Oncle

A
Mes Parents
Mes Amis

"Obstinément parce qu'un secret instinct le pousse
et qu'une longue expérience l'a instruit,
l'h<;lmme croit qu'aucune parcelle de vérité n'est stérile, ...
La terre était liée à lui comme un monstreux problème.
Il s'est jeté sur elle.
Qui oserait dire que de ce contact avec l'inconnu
il n'est pas sorti grandi ?"
P. THEILHARD DE CHARDIN

9
RESUME
Le bassin versant de la Mé, situé au Nord-Est d'Abidjan, comporte
une
couverture
végétale
abondante
du
fait
de
l'importance
des
précipitations, en baisse régulière du reste, et de l'existence d'une très
épaisse frange d'altération du substratum.
Ce substratum est constitué, pour l'essentiel, des formations
schisteuses, quartzitiques ou arkosiques du Birimien
et intrudé de
granitoïdes. La partie aval du bassin est occupée par les formations
sédimentaires côtières.
Métasédiments et granitoïdes ont un chimisme bien distinct.
Les données de terrains et images satell1taires mettent en évidence
plusieurs directions de fracturation qui jouent un rôle hydraulique majeur
en créant des conditions d'infiltration et d'emmagasinement des eaux.
Ces eaux souterraines correspondent soit à des nappes superficielles
d'altérites soit à des nappes profondes localisées dans les fractures et
fissures du substratum. Elles peuvent communiquer entre elles du fait des
diff~rences de charge hydraulique.
La localisation des points d'eau se fait par géomorphologie et par
photographies aériennes.
L'étude des propriétés physico-chimiques des eaux permet de mettre
en évidence d'une part l'influence des conditions d'alimentation des nappes
sur la composition de leurs eaux et d'autre part l'étroite relation entre cette
composition et celle des roches dans lesquelles elles circulent.
Les teneurs isotopiques traduisent des difficultés de recharge des
nappes et posent ainsi le problème d'alimentation des populations locales.
La Mé : Substratum: Birimien : Métasédiments ; Granitoïdes:
Fracturation ; Nappes; Charge hydraulique; Physico-chimique: Teneurs
isotopiques.

1 1
Les déficits pluviométriques enrégistrés ces dernières années ont été
diversement ressentis en Afrique. L'effet conjugué de la sécheresse et des
facteurs anthropiques, que sont les déboisements abusifs des forêts et les
feux de brousse, ont contribué à aggraver ce problème, rompant du coup
l'équilibre des écosystèmes.
Cette situation continue d'affecter encore nos campagnes où
hommes, femmes à une certaine période de l'année, doivent parcourir de
longues
heures
de
marche
et dépenser
beaucoup d'énergie
pour
s'approvisionner en eau pas toujours potable.
L'eau est devenue une ressource rare.
Sa recherche et son exploitation durable ne sont pas toujours aisées.
En Côte d'Ivoire la baisse régulière des pluies depuis 1973 a eu des
conséquences désastreuses sur l'agriculture, principale vocation des
populations, et partant fut à
l'origine d'un courant migratoire des
populations rurales vers les villes.
La Direction de l'Eau (D.E.) a été investie de la mission de trouver
cette eau en abondance, de bonne qualité et de l'intégrer dans le décor
quotidien des populations rurales et urbaines.
Au cours de nos études de terrain nous avions été associés à la
section de l'hydraulique villageoise et avions bénéficié du concours des
différents services de la D.E. La présente étude nous a permis donc de
constater que, malgré le volume des travaux réalisés en hydraulique,
beaucoup d'efforts restent encore à acccomplir dans le domaine de la
recherche des eaux souterraines.
Nous tenterons, à partir des observations faites dans le bassin de la
Mé et de sa bordures orientale, de mettre en lumière certains problèmes qui
nous ont paru importants surtout au niveau de la géologie et de
l'hydrogéologie et essaieront d'y apporter des ébauches de réponses. Ces
problèmes sont:
- l'hétérogéonéité pétrographique du socle schisteux malgré sa
relative monotonie d'ensemble;
- le mode de gisement des eaux.
~ ~
Nous traiterons également dans ce mémoir.e-erkplus de la géologie,
l'hydroclimatologie, l'hydrogéologie, l'hydrochimi.e.~;;'d'un aspect de la
recherche encore nouveau dans le Sud-Est de la"Côte d'Ivoire, à savoir,
l'isotopie des eaux.

13
l - GEOGRAPHIE PHYSIQUE
2 - APERCU GEOLOGIQUE
3 - HYDRAULIQUE VILLAGEOISE

1 5
1 - GEOGRAPHIE PHYSIQUE
1-1 Situation géographique
La Côte d'Ivoire est un pays côtier de l'Afrique Occidentale, comprise entre
les latitudes 4°30 et 10°30 Nord et les longitudes 2°30 et 8°30 Ouest. Elle
occupe ainsi une superficie de 322 000 Km2 et est limitée au Nord par le
Mali et le Burkina-Faso, au Sud par l'océan atlantique, à l'Est par le Ghana
et à l'Ouest par la Guinée et le Libéria.
1.2 Géographie physique
1.2.1 Le relief
A l'image de toute l'Afrique de l'Ouest, le relief de la Côte d'Ivoire est
assez monotone et très peu contrasté. Seules les régions Ouest, Nord-Ouest
présentent des altitudes supérieures à 1000 mètres et dont le Mont Nimba
1752 mètres en constitue le point culminant à la frontière de la Guinée.
C'est en fait la continuation de la dorsale guinéenne. Les zones de plateaux
se rencontrent au Nord au-délà de 200 mètres d'altitude. Cette uniformité
d'ensemble est interrompue par des alignements de collines telles: les
collines Baoulé (500-600 m) dans le centre du pays ; les collines de
l'
Bongouanou (400-600 m), de direction SW-NE, se suivent sur des dizaines
de kilométriques, des buttes tabulaires à sommets plats et versants raides et
1
par des dômes granitiques isolés ou groupés (Mont Niangbo). Au Sud, le
relief est fort contrasté de l'Ouest à l'Est. C'est ainsi qu'on distingue une
zone de falaises à l'Ouest, région de Fresco, et une côte sableuse à l'Est
jusqu'à la frontière du Ghana entrecoupée d'un système de lagunes (Ebrié,
Aby ... ) à plan d'eau navigable sur plus de 300 kilométriques.
1.2.2 Le réseau hydrographique
Le pays est drainé par quatre grands fleuves, à savoir le Cavally, le
Sassandra, le Bandama et la Comoé. Aucun de ces fleuves n'est navigable et
seul le Bandama prend sa source à l'intérieur du pays.
Les petits fleuves côtiers non moins importants sont: le Néro, le San-
Pédro, le Boubo, l'Agnéby, la Mé, la Bia .. , Ainsi, le pays bénéficie d'apports
d'eau considérables. Les pentes et les vitesses d'écoulement de ces fleuves
sont faibles en raison de la planitude du relief.
Pays au relief modeste, la Côte d'Ivoire est marquée:
- au Nord par une longue saison sèche qui favorise une intense
évaporation dont la conséquence est la réduction de certains cours d'eau à
des chapelets de mares qui survivent rarement durant les fortes saisons
sèches;
- au Sud l'alimentation est bien entretenue, ce qui confère à cette
région une plus grande ramification du réseau hydrographique.

16
1.2.3 .La végétation
Malgré une diversité des fonnations végétales deux grands types de
paysages se dégagent nettement. La moitié Sud du pays est occupée par la
forêt tropicale caractérisée par la présence de grands arbres dont certaines
essences sont recherchées: Bété, Iroko, samba. Cette formation dessine un
grand "V" au niveau de Dimbokro. Le reste du pays est couvert par la
savanne. C'est le domaine soudanais fait d'une suite de forêts claires, de
savannes arborées, et de savannes herbeuses.
Au Nord, le paysage est
dominé par la présence de baobabs parfois centenaires, de Néré, Karité qui
sont d'une grande utilité pour les populations. Depuis quelques décennies
l'écosysème est de plus en perturbé à la suite d'une déforestation abusive et
des feux de brousse incontrôlés. Cette action de l'homme sur son milieu
influe de façon considérable sur la densité et la reconstitution du couvert
végétal et partant sur les régimes climatiques.
1.2.4 Le climat
·Le climat de la Côte d'Ivoire est déterminé par la confluence de deux
masses d'air de nature différente: l'Hannattan (air chaud et sec) qui souffle
du Nord-Est vers le Sud et la Mousson (air froid et humide) provenant de
l'atlantique et pousée vers le Nord. Ces deux masses d'air se différencient
par leur humidité et non par leur température. La zone de confluence est
appelée Front Intertropical (FIT). La navette effectuée par celui-ci devient de
plus en plus longue et rude au fur et à mesure que l'on va vers le Nord.
Il convient, cependant, de noter un déséquilibre de plus en plus
marqué des régimes climatiques dû à l'effet conjugué de. la sécheresse et
l'impact de l'homme sur le couvert végétal. La zone forestière jadis soumise à
de très fortes précipitations connait actuellement une baisse régulière de la
pluviométrie.
2. Al)ERÇU GEOLOGIQUE
2.1 Introduction
L'Afrique est le bloc le plus stable de l'histoire phanérozoïque du
monde. Un regard sur le schéma de sa structure d'ensemble montre quatre
grands cratons dont celui de l'Ouest africain, connu en Côte d'Ivoire sous
l'appelation de dorsale de Man ou Léo, dans lequel s'imbrique l'histoire
géologique ivoirienne. Celle-ci assez longue, du reste, est jalonnée par une
série d'évènements qui aboutiront à la mise en place des unités géologiques
(fig. 1)
L'évolution géologique du craton Ouest africain en Côte d'Ivoire est
marquée par la constitution d'un socle libérien (3000-2500 Ma) repris dans
une orogénèse dite Eburnéenne 2500-1800 Ma). Celle-ci va lui donner
l'aspect structural qu'elle connait aujourd'hui.
Au Sud du pays, le bassin côtier, fait de séd1ments tertiaires et
quarternaires, constitue un long ruban qui va de Sassandra jusqu'à Axim,
au Ghana.

17
Fig. 1: LOCALISATION ET ESQUISSE GEOLOGIQUE
DE LA COTE D'IVOIRE
GHANA
LIBER A
LEGENDE
Qua''''"o11'e
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18
2.2 Pr·écambrien inférieur ou Archéen
Le précambrien inférieur est connu à l'Ouest et au Sud-Ouest du
pays où il est représenté par un ensemble de quartzites ferrugineux - roches
métabasiques (amphibolites. amphibolo-pyroxénites) liés et interstratifiés
dans la chalne du Mont Gao qui se prolonge au Libéria. On observe
également des gneiss à
hypersthène schistosés et des
migmatites
disséminées sur l'ensemble du territoire. Toutes ces roches sont affectées par
un métamorphisme intense qui varie entre le faciès amphibolite et granulite
et puissamment plissées. Ensuite viennent des roches d'origine profonde
anorthosites, norites, granites, à hypersthène (chamockites) très résistants
fonnant le massif montagneux de la région de Man qui prolonge au Nord les
formations du Sud-Ouest. Une grande discontinuité tectnoique, zone
mylonitique de Sassandra, sépare le aomaine Archéen du reste du pays.
2.3 Précambrien moyen
Il est marqué par un ensemble de roches d'origine vocanique,
volcano-sédimentaire et des fonnations détritiques grossières déposées dans
des sillons ou bassins intracratoniques (ARNOULD M.,
1961). Ces
fonnations au sein desquelles se sont mis en place des granites éburnéens,.
portent le nom de Birtmien.
2.3.1 Birimien
La stratigraphie et l'extension géographique des unités birimiennes
restent encore imprécises, comme nous le verrons par la suite et sujettes à
révision. Cependant deux ensembles géologiques occupent l'essentiel du
birimien.
Les jormations volcaniques et volcano-sédimentaires.
Il s'agit de métasédiments étroitement associés aux métavulcanites,
quartzites, schistes d'origine pelitique, roches carbonatées, laves résultant
d'un magma basique. La puissance de ces formations est estimée à 4 000
mètres (B. TAGINI, 1971).
'
Les formations détritiques de comblement.
Elles sont caractérisées par des dépôts détritiques plus moins
grossiers, peu déformés et localement métamorphisés. Ce changement de
faciès ainsi opéré permet de différencier les schistes et les méta-arkoses, des
conglomérats, grauwackes, subgrauwackes. Cet ensemble repose en
discordance sur les formations précédentes. Il est très largement représenté à
l'Est du pays, dans la Haute-Comoé.
Les formations birimiennes constituent des bandes de terrains,
étroites et orientées NNE-SSW.
Elles ont très souvent
influé
sur
l'orientation du réseau hydrographique. L'extension du birtmien dépasse les
frontières ivoiriennes, ses différentes unités s'intègrent dans un domaine dit
Baoulé-Mossi connu également au Burkina.
De
récentes
études
pétrographiques,
structurales
et
géochronologiques ont conduit certains auteurs à proposer un nouveau

1 9
schéma du protérozoïque inférieur de l'Mrique de l'Ouest (Birimien). Selon
P. TEMPIER (1986) le protérozoïque inférieur est affecté par deux cycles
orogéniques dictints :
- le cycle burkinien (2400-2100 ma) concerne les formations aussi
bien magmatiques que sédimentaires de l'ensemble inférieur auquel il donne
le nom de Dabakalien ;
- le cycle Eburnéen (2100-1600 Ma) se limite aux phénomènes
tectoniques et aux manifestations magmatiques associées.
2.3.2 Granitoïdes éburnéens
Ces roches affleurent sur la majeure partie du pays. Le regroupement
de ces formations sous l'appelation de granites éburnéens peut être entaché
d'erreur dans la mesure où certaines de ces roches datent de l'orogénèse
libérienne mais ont été reprises dans la phase éburnéenne. Compte tenu de
leur complexité une grande prudence est nécessaire pour définir les types et
les groupes. Ausi, distinguerons-nous les granites des zones plissées et les
granites des massifs intennédiaires.
.
Les granites des
zones
plissées
sont
soit
des
intrusions
granodioritiques ou
granitiques parallèles aux structures et de grandes
dimensions (régions de Sassandra, Bouaké) soit des stocks circonscrits,
discrets, discordants de faible extension.
Les granites des massifs intermédiaires occupent d'immenses
.surfaces. Leurs enclaves sont peu ou pas orientées.
2.4 Permien et plus ancien
Le permien se manifeste sur le terrain par de hautes buttes
tabulaires de dolé rites alignées quelquefois sur de grandes distances. On les
trouve fréquemment à l'Ouest du pays. Les venues doléritiques datent du
protérozoïque inférieur. La limite supérieure reste encore indéterminée.
probablement
mésozoïque.
On
conn ait
également
des
champs
kimberlitiques, d'âges variés (1400-1364 Ma), dans les régions de Séguela,
Kanangono, Bouna.
2.5 Secondaire et Tertiaire
Ils sont représentés, au Sud du pays, par un ensemble de sédiments
appélés wContinental Ternùnal", altérés et rubéfiés, d'âge mio-pliocène mais
en réalité plus anciens car composés, en partie, de crétacé supérieur d'après
les mollusques et les ostracodes non marins. La séquence la plus fréquente
est faite d'une alternance de sables et d'argiles versicolores. On y trouve
également des grès et des conglomérats. Ils sont traversés d'Ouest en Est par
une faille - accident des lagunes - liée à l'ouverture de l'atlantique (140 Ma).
Son rejet à pendage Sud. peut atteindre 4 000 mètres. Au Nord de cet
accident les sédiments sont peut épais (3 000 mètres). Par contre au Sud
l'épaisseur peut atteindre 5 000 mètres.
L'origine de cette fonnation et son extension chronostratigraphique
sont controversées.

20
2.6 L.e Quaternaire
LocaHsée généralement au Sud de la faille des lagunes. à proximité
de la mer, cette formation comprend des sables grossiers formant des
cordons littoraux anciens ou récents, des sables vaseux et fluviatiles,
2.7 T'ectonique
En Côte d'ivoire. le craton Ouest-africain est affecté par deux
systèmes d'accidents subverticaux que certains auteurs (A.F. WILSON 1967
: R. GABY.
1973 ; J.P. BARD, 1974)) à des décrochement de grandes
amplitudes postérieures à la tectogénèse éburnéenne. Ce sont l'accident du
N'zi. la discontinuité de Sassandra d'orientation Nord-Sud et les accidents
de Man. Gui-glo, Dimbokro et Alépé ENE-WSW. A l'Est, un autre accident à
été mis en évidence (M. VIDAL et Ph. GUIBERT, 1984), il. s'agit d'un
décrochement ductile N-S qui a affecté les métasédiments birimiens de la
Comoé suivant un couloir de quinze kilomètres.
L'ensemble du territoire est sillonné ainsi par un système de
fractures qui ont débité le socle en blocs marquant le rôle important joué par
la tectonique cassante.
3. HYDRAULIQUE VILLAGEOISE: HISTORIgUE
DES RECHERCHES HYDROGEOLOGIQUES
Les travaux hydrogéologiques entrepris en Côte d'Ivoire avant
l'indépendance, étaient surtout destinés à l'alimentation des centres
urbains. Les premières études furent ménées par M. BOLGARSKY (1941), J.
PRUNET (1949) et J . ARCHAMBAULT (1950) dans le cadre d'un
projet
d'adduction d'eau de la ville de bouaké. Dès lors. plusieurs campagnes ont
été entreprises dans ce sens par le service de l'hydraulique
de la Direction Fédérale des Mines et de la Géologie de l'AOF*.
Le Problème de l'eau
~4I~~~.
L'assècheIJt~r;!---d,es_,poil\\!~traditionne,ls, d:approvisionnement en e~u
dans les camp4rtes s eS('I?o~~ avec acculte a partir de 1973. De falt.
l'orientation d~s (rêc·tI~Fche\\\\~\\ers l'exploitation des ressources d'eau
souterraine va Je d~ifiét::en tnltieu rural.
Les difféz;èn'ts services!gÔ&vernementaux qui se sont succédés (SAH,
DCH, DE) ** avafuft,èp0ur~66j,êèfif "équiper tous les villages de plus de cent
habitants cl'un po~K~p0fubleavec une moyenne d'un point d'eau par
* AOF' : Mrique Occidentale Francaise
** S,AH: Service Autonome de l'Hydraulique Huamaine
DCH: Direction Centrale de l'hydraulique
D.E. : Direction de l'Eau

21
tranche de siX cents habitants". La réalisation d'un tel programme a pris un
essor considérable avec l'exécution de 12 000 points d'eau (puits et forages)
et il est prévu de porter ce nombre à 15000 d'ici 1990.
Les nombreux résultats obtenus ont permis non seulement de cerner
la technologie des points d'eaux mais également de localiser les principaux
types
aquifères dont les potentialités hydrauliques sont as~ujetties au
contexte géologique et pluviométrique.
Les principaux aquifères sont:
- les aquifères du socle cristallin et métamorphique: Ce sont de loin
les plus importants et les plus intensément exploités;
- les aquifères du bassin sédimentaire côtier:
En raison de la nature du matériau poreux, ces formations offrent
des capacités d'emmagasinement très élévé par rapport aux précédents.
Toutefois cette unité est très limitée, environ 2% du territoire. Les débits
sont supérieurs à 5 m 3 /h.
- les aquifères d'altérites :
Ces aquifères sont connus des puisatiers. Ils ont été les premiers à
être sollicités. L'expérience de terrain montre que ces aquifères sont plus
adaptés à des zones géologiques données. Cependant ils ne se présentent pas
toujours comme des sources d'approvisionnement fiables.

23
ETUDE REGIONALE
DU BASSIN VERSANT
DE LAME
1-1 CADRE GEOGRAPHIQUE
1-2 GEOLOGIE DU BASSIN VERSANT
DE LAME
1-3 CLIMATOLOGIE - REGIME - HYDROLOGIQUE -
PIEZOMETRIE

25
1.1 Cadre géographique
1.1.1 Zone d'étude
La Mé est un fleuve côtier du Sud de la Côte d'Ivoire qUI draine un
bassin versant de 4140 Km2 . Ce fleuve prend sa source au Nord d'Adzopé
sous l'appelation de "Min" ou
Mé puis s'écoule du
Nord au Sud
parallèlement au cours inférieur des fleuves Comoé et Agnéby. Il traverse
successivement les formations birimiennes et sédimentaires du basssin
côtier où il se jette dans le système lagunaire Aghien. Le bassin versant est
compris entre les latitudes 5° 30 et 6°20 Nord et les longitudes 3°30 et 4° 10
Ouest (fig. 2).
De part cette situation, la Mé est totalement comprise dans la basse Côte
d'Ivoire forestière où la pluviosité est supérieure à 1400 mm/an. Son débit
en période de crue est de 200 m 3 /s et de 1 à 2 m 3 /s en période d'étiage.
L'apport en eau douce de la Mé à la lagune est de 3 m 3 / s.
.
Cette zone connait une forte densité environ 25 habitants/km2 en raison
du climat favorable et d'énormes aptitudes culturales : palmier à huile,
caféier, hévéa, bananier, manioc, riz pluvial, ananas, etc.
1.1.2 Géomorphologie
A l'exception de l'inselberg du Mafa-Mafou dans la localité de Bécédi-
Brignan et des dômes granitiques au Nord, l'ensemble du bassin versant
présente un paysage pénéplané. Au Sud. le continental subaffleurant est
matérialisé par de petites collines entaillées par des vallées. C'est sur une
couche d'altérites. résultant de la décomposition des roches sous-jacentes,
que se développe un sol présentant plusieurs niveaux géomorphologiques :
- sur les sommets des plateaux: se sont des sols ferrallitiques
fortement désaturés qui prédominent. L'érosion y est moindre; de ce fait,
leur épaisseur est importante et peut atteindre dix à trente mètres. Ces
sommets, à l'air libre, s'indurent et forment des carapaces souvent fissurées
sous l'effet conjugué des variations de température et de l'air ;
- sur le bas des versants: on rencontre des sols remaniés reposant
généralement sur un horizon sableux. Ce sont des argiles tachetées qui
traduisent des conditions de drainage médiocre et quelquefois imparfaites en
profondeur;
- dans les bas-fonds: ce sont des sols hydromorphes. On note la
présence de sables reposant sur un horizon argUo-sableux.
En général la proportion d'argiles et de sables fins est nettement plus
élevée dans les sols issus de schistes que de granites.
1.1.3 Végétation
Cest le domaine privilégié de la forêt dense. Au Sud de l'isohyète 1500
mm la forêt ombrophile faite de grands arbres, Laphtra alata, atteignant

26
type hyperombrophile qui prend le pas sur toute autre forme de végétation.
Cependant. avec la croissance de l'habitat humain, la pratique des cultures
de rente (hévéa, café, palmier à huile, ananas) et l'exploitation abusive de la
forêt, cette végétation a été réduite à de petits îlots dont certains ont été
classés.
1.1.4 Réseau hydrographique
L il aperçu sur le réseau hydrographique montre plusieurs directions
d'écoulement dont celle, Nord-Sud, du cours d'eau principal. La densité du
réseau hydrographique varie en fonction de la nature du substratum. En
effet. au niveau des métasédiments qui constituent le fond géologique, le
chevelu hydrographique est relâché : les petits affluents rectilignes et
parallèles entre eux, à l'Ouest du bassin, soulignent davantage la texture
fine de ces schistes. Le réseau se moule donc sur la direction des bandes
schisteuses marquant ainsi les principales directions de schistosité N30 et
N60.
Cette configuration change lorsqu'on passe aux quartzites et arkoses.
Le réseau est dense, entre Mafia et Kodioussou, et présente des affluents
parfois courbes indices d'une zone moins fracturée et d'une proportion plus
élevée d'élements détritiques.
Au niveau des intrusions granitiques, le réseau est souvent polygonal
et désorganisé à certains endroits. Ceci èst lié sans doute à la présence des
granitoïdes éburnéens qui ont influé sur l'organisation et l'orientation du
réseau.
1.1.5 Paramètres géométriques et morphométriques
Les bassins versants se différencient par un certain nombre de
caractéristiques (physiques, morphométriques, etc.) dont la détermination
s'impose.
1.1.5.1 Paramètres géométriques
Indice de compacité
Cet indice qui définit la forme est représenté par le coefficient de
compacité de Gravelius qui s'établit par:
K = 0,28
.e
vA
avec P : périmètre du bassin = 308 km
A: sa surface = 4140 km2
d'où K= 1,34
K = 1,00 pour un cercle; 1, 12 pour un carré et 1,51 pour un rectangle.
Notre bassin versant a une forme allongée.

27
e1L--------r-----~~~~~~-----------I------:-Î
fig.
2
BASSIN
VEr.SANT DE LA MÉ
réseau
hydrographique

28
Dimension du rectangle équivalent
Le rectangle équivalent sera caractérisé par ses dimensions:
L = longueur en Km
1 = largeur en Km
La formule qui permet de déterminer les dimensions fait intervenir la
surface et le coefficient de Gravelius :
L = Kv0\\" [1+ /\\ _ ~ \\,\\2)2 ]
l.I:~
K
on obtient:
L = 119,03 km
1 = 34,97 km
1.1.5.:2 Paramètres morphométriques
La détermination du nombre de thalwegs et leur longueur a pour
objectif le calcul de la densité de drainage et le rapport de confluence.
Classffication des thalwegs
Le tracé du chevelu hydrographique a été réalisé à partir des cartes au
1/200 000. Cet procédé peut entrainer des imperfections inhérentes à
l'échelle de travail. En effet, vues certaines remarques que nous évoquerons
ultérieurement. les résultats obtenus peuvent être tronqués.
Pour Horton tou t cours d'eau sans affluent est d'ordre l, il est d'ordre
X+ 1 s'il possède un affluent d'ordre X. La première loi de Horton montre que
dans un bassin, le nombre de thalwegs (Nx) d'ordres successifs croît suivant
une série géométrique inverse. Ainsi, le nombre de thalwegs d'ordre 1 est NI,
celui d'ordre 2 est N2, etc.
Ce qui donne :~.l = N2 = ... =Nx-I = Rc (1)
N2
N3
Nx
Rc étant le rapport de confluence.
Nous trouvons un ordre 6 pour le cours principal de la Mé. Les
résultats du décompte des thawegs par ordre et la mesure des longueurs* au
curvimètre sont consignés dans le tableau suivant:
* Nous avons fait un décompte des thalwegs des ordres 4, 5, et 6. Le
nombre des autres a été déduit graphiquement. De même nous avons
mésuré au curvimètre les longueurs des thalwegs d'ordre 4 et 5. La longueur
moyenne lx de chaque ordre a été également déduit à partir de la droite lx =
{(x).

29
Tableau 1 : Paramètres morphométriques du bassin
Ordre x
Nombre de
Longueur Lx
Longueur
thalwegs Nx
moyenne des
thalwegs lx
6
1
145
145
5
4
156
39
4
15
210
14
3
60
300
5
2
248
496
2
1
950
760
0,8
Longueur totale des thalwegs du bassin Lx = 2 067 km
Les couples Nx, x ont été reportés sur un graphique semilogarithmique
(fig.3). On obtient une droite d'équation 10gNx = ax+b dont la pente est
10gNx - 10gNx -1 ce qui correspond à 10gRè en application de la formule (1).
Re l = N3 = 60 = 4 ; RC2 = N4 =3,75
N4
4
N5
Rc l et Rc2 sont presque égaux; nous retiendrons la valeur Rc = 4.
La deuxième loi de Horton et SCHLUM, qui dit que "Les longueurs
moyennes des thalwegs suivent une loi géométrique directe", permet
d'aboutir à lx = Lx dont les valeurs sont portées sur une échelle
Nx
logarithmique en regard des ordres x.
Densité de drainage
Elle est définie par la relation Dd = Lx
A
avec Lx = longueur totale des thalwegs =2067 Km
A =superficie du bassin versant = 4 140 Km2
Dd = 0,5 Km-l
Cette densité concerne aussi bien les thalwegs à écoulement
permanent que ceux qui sont intermittents.
Remarques
La détermination des indices morphométrtques souffre d'un certain
nombre d'erreurs et d'imprécisions qui altèrent considérablement les
résultats obtenus. Ce sont:

30
Fi g.
j
D~r>?rrnn.ation dr?s indicl?S morphom~quE'S du bassin YErScrt c» 10 NÉ
~
10
1
..:
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1
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31
- l'échelle d'établissement du chevelu hydrographique. En effet, le
tracé du chevelu hydrographique doit se faire à partir de photographies
aériennes ce qui suppose que "l'opérateur possède une bonne vision
stéroscopique". La présence de dépresssion, de thalwegs, etc ... constituent
autant d'anomalies qu'il faut surmonter. Aussi, les cartes à grandes échelles
sont-elles plus pratiques;
- le décompte et la mesure des thalwegs. la mesure des thalwegs ne
restitue pas la réalité, certaines sinuosités sont souvent négligées;
- l'évaluation du rapport de confluence (Re). Les rapports de
confluence ne sont pas toujours égaux et cette sous-estimation de Re
résulte surtout d'un mauvais tracé de la droite d'ajustement.


33
1.2. GEOLOGIE DU BASSIN VRESANT DE LA ME
La géologie du bassin versant de la Mé à l'instar de celle du Sud-Est de
la Côte d'Ivoire est encore, hélas, mal connue. Comme informations nous ne
disposons que des levés de carte géologique au 1/50 000, effectués par
ARCHAMBAULT J.(1934-1935J, D. BONNAULT (1933-1935) et P. TIBAULT
(1936-1937) pour le service des mines de l'A.O.f., une étude de J.
LETALENET (1961) qui précisa la géologie des granites du Sud-Est. La note
explicative de la carte géologique au 1/200 000 du Sud-Est élaborée par H.
ADAM( 1970) dans le cadre d'une prospection générale de cette zone et les
travaux de B. TAGINI (1972) ont contribué, par contre, à éclaircir les idées
sur la géologie de cette région.
Si ces énormes efforts réalisés par ces précurseurs ont permis de jeter
les bases d'une plate forme de travail il importe de ne pas perdre de vue les
nombreux problèmes qui restent encore non resolus, objets de recherches
actuelles et futures.
Aussi, est-ce avec un intérêt soutenu que nous accordons une large
place à ce chapitre et dans ce cadre plusieurs lames minces ont été réalisées
à l'Institut Dolomieu à partir d'échantillons prélevés sur le terrain. Cette
étude pétrographique nous permettra non seulement de définir les
différentes séries géologiques et leur extension possible mais aussi de
comprendre
J·ar
la suite l'hydraulicité de ces formations
et
leur
comportement hydrogéologique.
1.2.1 Carte géologique
Cette carte a été dressée à partir d'un fond géologique existant (fig.4).
Nous avons complété ces données par nos propres observations sur le terrain
et l'étude des lames minces au laboratoire.
En raison de l'extrême rareté des affleurements sur le terrain et de
l'importance du couvert végétal, les contours géologiques ont souvent été
déduits des résultats de différents forages quand cela était nécessaire. Aussi,
dans certains cas, prendront-ils un relief assez approximatif.
1.2.2 Les formations de socle
Le bassin versant de la Mé présente une hétérogénéité pétrographique
masquée par une relative monotonie d'ensemble. L'ossature géologique
régionale est constituée de schistes b1r1miens qui passent localement à des
quartzites, arkoses ou à des grauwackes avec une tendance schisteuse.
En intrusion dans ces séries apparaissent des granitoïdes éburnéens
dont la mise en
place s'est acompagnée d'un plutono-métamorphisme (B.
TAGINL 1971) qui a transformé les grauwackes respectivement en minces
auréoles de micaschistes et de gneiss entourant ces granites.
Ce sont des granites subalcalins à deux micas de forme elliptique et
des granodiorites indifférenciées à biotite et amphibole.

34
ESQUISSE GEOLOGIQUE
FiO. 4
OU BASSIN VERSANT DE LA ME.
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35
1.2.2.1 Les schistes et quartzitesfeldspathiques
Nous engloberons sous l'appelation de schistes-pour plus de
commodité-des roches finement grenues d'aspect schisteux à chlorite,
muscovite et même séricite en profondeur.
Ils occupent la plus grande partie du bassin versant et en raison de
leur texture fine s'altèrent rapidement. De ce fait ils s'obseIVent rarement en
surface. Ils sont plus connus au niveau des sondages.
Les schistes présentent des variations latérales importantes liées à
une lithologie très hétérogène. Il n'est pas exclu de supposer que celle-ci soit
due, sans nul doute, à des conditions de dépôt pas toujours uniformes dans
le bassin.
Le faciès schisteux est représenté par des schistes de teintes très
diverses qui vont du rouge (présence d'hématite) au jaune verdâtre ou
violacée en surface. Ils sont visibles plus à l'Est que notre bassin à ml'entrée
d'Alépé, le long de la route, où un niveau de galets les surmonte en
discordance (la puissance de ces schistes n'est pas connue, elle est variable).
Compte tenu de leur forte altération il n'a pas été possible d'en tirer des
lames minces.
En intercalations lenticulaires dans ces schistes, on peut obseIVer des
niveaux quartzitiques. Ce sont des roches massives, compactes, à grain fin
de couleur gris-clair à sombre. Ils affleurent sous forme de dos d'âne, au Sud
de Yakassémé, au niveau de l'affleurement Mafou, sur une dizaine de
mètres.
L'examen des lames minces au microscope permet de noter une
abondance de quartz (60%) corrodés, ternis accompagnés de plagioclases
(albite).
Quelques rares paillettes de muscovite, de sérécite et quelques
lamelles de chlorites baignent dans le ciment quartzeux.
Sur le terrain les quartzites marquent la transition entre schistes fins
et arkoses schisteuses.
Ces différentes formations proviennent d'épaisses accumulations de
sables, d'argiles qui ont subi un métamorphisme peu intense.
1.2.2.2 Les arkoses et grauwackes
Les arkoses (ou arkoses schisteuses ou encore schistes arkosiques
selon les différents auteurs) et grauwackes affleurent généralement le long
des rivières. Ainsi au Sud-Est du village Mabifon, on les trouve en travers de
la rivière. Ils sont également visibles sur l'axe routier Biéby-Mabifon où
altérés ils prennent différentes colorations: gris-jaune à brunâtre. Dans la
localité d'Assikoa on les obseIVe sous forme de champ de blocs le long de la
rivière Elobo (affiuent du Massan) très diaclasés, sur au moins un kilomètre.
Au Sud-Est du bassin, région de Mafia-Allokoi, ces roches émergent des
altérites sous forme de sillons discontinus avec des injections de quartz.
Elles présentent par endroit des géodes ferrugineuses.

36
Sur le terrain, il est difficile de dissocier arkoses et grauwackes. Ce
sont des roches compactes, dures lorsqu'elles ne sont pas altérées, gris
sombre avec des passages verdâtres. Les minéraux sont noirs, fins et
présentent souvent une très faible stratification, pas toujours visible.
Les grauwackes à la différence des arkoses, contiennent des éléments
de roches volcaniques. DUCELLIER J. (1963) les définit au sens du mot
anglais "greywackes" comme étant "des grès d'origine volcano-sédimentaire
contenant des éléments détritiques et pyroclastiques comprenant en
particulier des micro et macro fragments de roches volcaniques". Nous
adopterons ce point de vue car l'observation de certaines lames minces
semble corroborer cette définition par la présence de quartz d'origine
volcanique (Rhyolite).
Les arkoses se caractérisent, par contre, par une abondance de
minéraux quartzeux formant le ciment. La structure est variable mais
souvent en mortier dans certaines lames minces. la biotite et la muscovite
sont abondantes. Certains phénocristaux sont corrodés ou percé~ et remplis
de veinules de biotite, chlorite ou d'épidote. On note la présence de
feldspaths (a.lbite, orthose) et de calcite. Le caractère arkosique se manifeste
par l'augmentation de la tendance feldspathique. Les éléments détritiques
par exemple albite ou oligoclase des roches volcaniques sont presque
absents.
Si les ;3.fkoses et grauwackes semblent occuper de grandes surfaces à
l'Est du bassin, elles sont cependant traversées par des quartzites et
amphiboles auxquelles il faut associer les schistes qui demeurent présents
presque partout. Cette omniprésence transparait en lame mince avec
l'écrasrement. parfois de certains grains de quartz.
Ces formations se poursuivent à l'Est au délà des limites de notre
bassin où elles ont été mises en évidence dans le cours de la Comoé par H.
ADAM (1970). Cet auteur note plusieurs directions principales de schistosité
- une direction principale de schistosité N30° E matérialisant la ligne
de contact schistes-grauwackes ; c'est également celle de la stratification
quelquefois;
- Une deuxième direction principale de schistosité N60° E postérieure
et qui correspond à la direction de la terminaison Nord-Est du masif
d'Adzopé. Celle-ci est oblique sur la stratification.
Les affleurements
permettant de
mesurer,
avec
certitude,
la
stratification dans notre basin versant sont peu nombreux. Mais il est
possible d'admettre les observations ci-dessus avancées étant entendu que le
secteur Est du bassin s'intègre dans l'unité d'Alepé-Aboisso.
1.2.2.3 Les granites
Ces granites à deux micas dénommés granites d'Adzopé -car cette ville
se situe au centre des formations-s'alignent sur le même axe (N30° à N400)
d'orientation éburnéenne. que les granites de Niablé au Nord-Est du pays.

37
Ils constituent une intrusion masquée à certains endroits par les altérites et
la végétation.
Au centre de ce dispositif, ces granites sont exploités en carrière à
Abousekakoi à deux kilomètres environ au Nord d'Adzopé. Ils forment un
petit massif largement fissuré à l'Ouest de cette localité sur la route Adzopé-
Nkoupé où ils furent jadis exploités également.
A Boudepé ils se présentent sous forme d'un amoncellement chaotique
marqué par de nombreuses fissures ouvertes ou tapissées de quartz. Ces
fractures ou fissures jouent un grand rôle hydrogéologique.
Sur la bordure Sud de cette intrusion granitique, dans le secteur de
Diapé, on observe une altération en boules de ces roches. La présence du
massif Mafa-Mafou, non loin de Bécédi-Brignan, le plus haut d'ailleurs du
bassin versant donne un cachet particulier à cette région. Ces granites à
deux micas renferment quelquefois des lentilles de pegmatites que nous
décrirons plus loin.
Ce qui saute aux yeux sur le terrain surtout dans la localité de Bécédi
Anon-Boudépé, c'est l'abondance des paillettes de muscovite dont certaines
peuvent atteindre une taille de six centimètres.
En lame mince, ils ont une texture grénue, les minéraux présentent
fréquemment une orientation préférentielle. Les cristaux de quartz sont
abondants, craquelés, de forme xénomorphe à subautomorphe formant un
amas dans lequel se différencient de grosses paillettes de muscovite et de
biotite. Les feldspaths alcalins sont représentés surtout par l'orthose et le
microcline, les plagioclases par l'albite accompagnée faiblement de chlorite
et amphibole (hornblende verte).
Si nous nous en tenons à la présence des feldspaths alcalins et
plagioclases calciques, dans de nombreuses lames minces, nous les
qualifierons de granites calco-alcalins. Selon la définition qu'en donne
LACROIX. Mais il apparait, au vu de l'ensemble des lames minces que cette
composition est variable à l'échelle du massif. La tendance générale est
plutôt subalcaline voire alcaline.
Ils sont de type Ferkessédougou co~cordants, syntectoniques. A ce
sujet ARNOULD M. (1961) les définit comme étant des granites de teinte
blanche
à
muscovite
dominante,
alcalin
orthosique
mais
aussi
monzonitique et même akérttique sur les bordures. Leur texture est équante
ou gneissique ; le grain est fin ou moyen. Ils sont concordants avec
l'encaissant, ils contiennent des enclaves de roches métamorphiques.
Il convient de noter que la position de ces granites dans la
stratigraphie fait l'objet de controverses; selon H. ADAM (1970) Us seraient
liés à l'orogénie éburnéenne mais d'autres auteurs pensent qu'Us seraient
issus d'un vieux socle précambrten D. Pour BESSOLES B. (1971) certains de
ces granites anciens se sont mis en place au cours du précambrten inférieur

38
et ont subi un rajeunissement en particulier à l'orogénèse éburnéenne. "Les
phénomènes de métamorphisme de contact sur les roches birimiennes
constituent une preuve de cette réjuvenation". Cette dernière hypothèse peut
ètre retenue si l'on s'en rapporte, tout au moins, aux granites à deux micas
de type Ferké auxquels on les rattache. Ceux-ci occuperaient une position
identique aux granites du domaine baoulé-mossi type Sasca du Sud-Ouest
ivoirien et notamment la série de Grabo (A. PAPON, 1973). Mais seules des
datations poussées, sur les encaissants et les granites qui les intrudent,
apporteraient des débuts de réponses.
1.2.2A Les granodiorites
Ces formations, les seules d'ailleurs, affleurent entre Yakassé-
Attobrou et Fiassé sous forme d'un dôme intrusif dans les schistes et
grauwackes qui occupent l'essentiel des terrains.
A l'oeil nu on observe du quartz déformé, de l'amphibole en abondance
et qui donne une teinte foncée à ces rpches.
Au microscope on note de la biotite en quantité non négligeable. Elle
contient des inclusions de zircon. En altération, elle donne quelques
lamelles de chlorite.
Les feldspaths sont faiblement représentés par l'albite et le microcline. On
note l'apparition fréquente de petits bourgeons de mynnékite. L'ensemble des
minéraux est enchevètré, craquelé. Comme minéraux accessoires nous avons
de l'épidote (allanite) et du sphène.
Le trait marquant de ces granodiorites est qu'elles ont une texture non
orientée à grain fin. Ce qui les différencie totalement des autres roches de la
région et en font des formations à part.
1.2.2..5 Les Pegamatites
Il s'agit plus exactement de mons de pegmatites mis en place dans des
encaissants granitiques. dont la composition minéralogique peut varier
localement permettant de différencier plusieurs types.
La puissance est généralement inférteur à 60 centimètres,
A Bécédi-Anon on retrouve, un kilomètre à l'ouest du village dans un
talweg, un moutonnement de blocs altérés masqués par la végétation
présentant de grosses lames de muscovite (cinq centimètres) et de gros
cristaux de quartz. C'est une pegmatite à biotite-muscovite mais les
conditions cl'affleurement, très mauvaises, reduisent nettement les
observations. Nous pensons qu'elle est l'équivalent de celle de la carrière
.d'Adzopé largement décrtte par H. ADAM (1967). Il Y distingue
microscopiquement:

39
-"du quartz mozaïque ;
- de la muscovite abondante;
- de la biotité chlorotisée ou léssivée ;
- de l'albite à 8% d'AN ;
-du microcline albitisé."
ce qui concorde bien avec l'étude de nos lames minces dans cette localité,
bien que l'obseIVation de ces pegmatites dans notre cas soit limitée. Selon
cet auteur, la composition minéralogique et la nature des contacts entre
cette pegmatite et son encaissant seraient des critères suffisants de
consanguinité et de contemporainéité. 11 décrit également une pegmatite à
tourmaline-apatite-grenat dans la même carrière,
une pegmatite à
muscovite-béryl dix kilomètres au Nord d'Adzopé, zone située plus au délà
que notre bassin versant mais toujours dans le même encaissant et une
pegmatite à spodumène quatre kilomètre au nord-Ouest d'Ahuikoa. Cette
disposition des pegmatites à l'intérieur de massif lui confère une zonalité
qu'on ne retrouve pas à l'échelle régionale.
1.2.2.6 Lesfilons de quartz
La présence constante des filuns de quartz dans les formations
géologiques du bassin versant de la Mé prend un certain carctère particulier
en ce sens qu'ils Jouent un grand rôle hydrogéologique.
En quantité réduite dans les massifs
granitiques
et souvent
accompagnés de toumaline, ils sont largement développés dans les autres
formations. Par exemple à Attiékoa ces filons de quartz disloqués ont permis
l'implantation d'une arrière de graviers.
Ils sont visibles généralement dans les zones décapées, secteur
Yakassémé-OPé-Massandji. Dans les formations schisteuses Us ont souvent
la même orientation que celle de la schistosité (N30° à N600). Ils s'agit, en
général, de quartz laiteux, de faible puissance. Ces filons peuvent se
présenter sous forme d'amas quartzeux ou s'étendre sur des dizaines de
mètres.
Les fissures associées aux filons de quartz sont des lieux d'infiltration
des eaux, aussi, les meilleurs débits obtenus sont-ils liés à la présence de
ces filons quartzeux.
1.2.3 Les fonnations sédimentaires
Ces formations occupent la frange Sud du bassin versant soit environ
5% de sa superficie. Ce sont des
formations
en
majorité
tertiaire
communément appelées ~ContinentalTerminal"* recoupées occasionnement
par des lambeaux d'argUes récentes déposées dans les zones plates à basse
altitude.
:+: Le terme de MContinental Terminal" a été introduit par C. KILIAN (1931)
pour désigner le Tertiaire Continental du Sahara. Actuellement il a été
étendu à l'Mrique occidentale et désigne, d'une manière générale, tous les
dépôts continentaux ou limnofluviatUes d'âge Mio-pliocène.

40
Sur les bordures Sud du bassin versant, les sédiments tertiaires
montrent une discontinuité marquée par la présence de la lagune Aghien qui
recueille les alluvions quaternaires provenant de la Mé et de la Bété. Des
études récentes réalisées par le Ministère des Mines-Direction des
Hydrocarbures, ont montré que la fracturation du socle qui s'est repercutée
à travers les sédiments tertiaires a déterminé la convergence de ces rivières.
Les exigences du moment ne nous permettent pas de vérifier la validité
d'une telle hypothèse nous l'admettrons sans être trop affirmatif.
Grâce aux sondages électriques et villageois on sait maintenant que le socle
s'approfondit
du
Nord
vers
le
Sud
selon
un
plan
incliné.
Cet
approfondissement est peut être lié à la présence de la faille des lagunes.
Ce qui entraine dans le même sens un épaississement souvent considérable
des séries sédimentaires dans la zone littorale. L'extension du continental
terminal peut atteindre vingt kilomètres depuis les affleuremenrs du socle
jusqu'aux lagunes. Dans notre bassin versant il repose sur le birimien
schisteux. Les sédiments y sont moins épais. La côte observée dans les
forages est de +8 m à brofoudoumé, + 10 m à Ahoutoué et +32 m à Grand-
Alepé.
Les nombreuses collines entaillées de vallées matérialisant ces
formations, ne favorisent pas une bonne mesure de leur épaisseur. Plutôt
que de chercher à connaitre celle-ci avec précision il nous a paru hautement
préférable de réaliser quelque coupes d'affleurements (fig.5). Celles-ci
restituent mieux les différents sédiments à
l'ensemble du
bassin
sédimentaire côtier car celui-ci n'apparait pas dans toute son entité du fait
de la disposItion qu'il occupe.
Les coupes ont été réalisées sur l'axe routier Ahoutoué-Alépé :
- Coupe 1
on y distingue du haut vers le bas:
5. grès fins avec concrétions ferrugineuses. Le passage à l'horizon
inférieur n'est pas très net;
4. argiles sableuses. Ce niveau, très peu consolidé, se détache
facilement;
3. grès grossiers lités formant des plaquettes;
2. argiles finement sableuses. Elles présentent par endroits des teintes
violettes;
1. argiles ocres. A cet endroit il n'est pas possible d'observer le socle.

CSt.
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66
Coupe 1 sur l'axe Ahoutoué _ Gd Alepé
Coupe II à l'entrée d'Alepé
. Fig. 5
COUPES 1. ET II. DU CONTINENTAL TERMINAL. AXE AHOUTOUE _ ALEPE

42
Dans cette localité les pentes sont souvent soumises à un ravinement.
Coupe 11
Elle jouxte l'extrême Sud-Est du bassin versant. Cette coupe permet
d'observer l'émergence progressive du socle et la discordance des galets le
surmontant.
On observe de haut en bas:
6. sables gravillonnaires de couleur brun-foncé. Ce niveau présente de
nombreux grains de quartz anguleux. Le sol est de plus en plus sombre;
5. sables fins ;
4. argiles sableuses très indurées;
3. argiles rouges violacées contenant des passages quartzeu?, ;
2. niveaux de galets de quartz grossiers, ferruginisés. discordants sur
l'horizon schisteux ;
1. schistes altérés présentant des filons de quartz décimétriques. Plus
en profondeur, les schistes sont vraisemblablement sains et redressés.
Ces coupes permettent de noter que les sédiments tertiaires sont très
hétérogènes. Les argiles proviennent surtout de l'altération des schistes
birimiens. Leur composition est variable d'une zone à une autre. C'est ainsi
qu'on note parfois une dominance des argiles sur les sables ou inversement.
Cette couche argileuse peut s'intercaler localement entre deux niveaux
sableux permettant d'individualiser deux nappes mais généralement la
nappe superficielle est vulnérable à la pollution. par exemple. à Kongofon le
niveau de l'eau dans le puits villageois est à moins de un mètre de la surface
du sol. Il est évident que la qualité ,ie l'eau est plus que jamais sujette à
critique.
Notons enfin la présence de nombreuses sources dans les formations
du continental terminal. C'est ainsi que nous avons pu observer à l'Est de
Ahoutoué une source appelée "Ahoundjo" et à Brofoudoumé, la source
"Modjou". Elle est permanente, c'est le point d'approvisionnement en eau
des villageoi.s. Les débits de ces sources sont très faibles en raison de la
faiblesse des pentes.
Ces sédiments côtiers sont par endroits recouverts par les dépôts plus
récents (cuirasses et carapaces).
1.2.4 .~ formations de recouvrement
1.2.4.1 Argiles latéritiques - Altérites
Elles sont très importantes dans le bassin versant. Leur épaisseur peut
atteindre trente mètres mais dépend surtout de la nature du substratum
lequel détermine la proportion d'argUes et de sables fins.

43
Les altérites reposent sur le socle altéré ou sur le socle sain. Elles
résultent de l'altération ou de l'accumulation de matériaux résiduels. On
note la présence de quartz épars dans la masse d'altérites au fur et à mesure
que l'on va en profondeur.
1.2.4.2 Cuirasses et carapaces
Si elles ne sont pas aussi repandues que dans le Nord du pays il est
cependant fréquent d'observer, sur les plateaux là où la forêt a été
complètement dégradée, quelques fines pellicules de cuirasses développées à
la suite d'une longue exposition des sols à l'air libre.
En zone de forêt elles sont, en général, remplacées par des formations
gravillonnaires. Selon M. DERRUAU la présence de cuirasses que l'on peut
observer dans la zone dense tropicale, comme c'est le cas dans notre zone
d'étude, doit s'interpréter comme des relictes d'un climat ancien. En effet,
elles courronnent des plateaux témoins que l'érosion actuelle a tendance à
détruire. Ce qui veut dire qu'elles sont l'indice d'une période de .climat plus
contrasté que le climat actuel. Notons également la présence de nombreuses
fissures qui constituent des lieux d'infiltration des eaux de pluie.
1.2.5 Etude géochimique
A la suite des données de terrain et de l'étude pétrographique il nous a
paru nécessaire de compléter ce travail par l'analyse géochimique de
quelques échantillons de roches, portant sur les élements majeurs. Les six
analyses ainsi obtenues ont été faites au Laboratoire de Géochimie ( Mme F.
KELLER et G. VIVIER) de l'Institut Dolomieu. Nous disposons également de
huit analyses tirées des travaux de H. ADAM (1967), sur le massif granitique
d'Adzopé.
Il est utile de rappeler que nous abordons ce travail en nous gardant
bien avec un aussi petit nombre de résultats, de vouloir procéder à une
étude géochirnique approfondie. nous voulons simplement avoir une idée de
la composition chimique des roches et, ce faisant, comprendre par la suite
l'impact de celle-ci sur les eaux qui les imprègnent.
Résultats des analyses
Les analyses réalisées par fluorescence X, sont données en pourcentage
d'oxydes. Les différents paramètres que nous avons pu en tirer sont
consignés dans les différents tableaux suivants et en annexe. Ils ont été
obtenus à raide de programme mis au point par le Laboratoire de
Géochimie.
- Les granitoïdes
Il faut y distinguer les granites à deux micas d'Adzopé qui forment
l'intrusion granitique. la plus importante et. au niveau de laquelle se

44
différencient des pegmatites. Nous disposons de neuf analyses sur ces
roches.
Les granodiorites constituent un petit massif autour de Yakassé-
Attobrou. Une seule analyse géochimique a été réalisée sur cette formation
(YK) de laquelle il se dégage une teneur en Si02 voisine de 68% et une
augmentation des teneurs en ferromagnésiens.
Les granites à 2 micas présentent des teneurs en Si02 variable de
l'ordre de '70 à
74%. Elles peuvent atteindre des pointes de 75%
(AD66/504b). S'il n'existe pas de différences énormes entre ces teneurs, il
n'empêche qu'en un même lieu on peut relever des écarts très sensibles
(AD66/ 500).
Les teneurs en Al203 sont presque les mêmes entre 14 et 16 %.
Na20 varie entre 3 et 6 %. Son augmentation coïncide avec une
diminution des teneurs en Si02. Celles de K20 sont presque toujours
inférieures à Na20.
FeO, MnO, Li20 et Ti20 sont représentés sous forme de traces dans
certains échantillons de roches. L'absence presque totale de Fe, Mn se
manifeste au niveau des granites qui sont les moins colorés.
A l'inverse dans les granodiorites Ja teneur en ferromagnésiens est
nettement plus élevée. Ce qui est tout à fait normal car dans cette formation
les amphiboles sont très abondantes. Cette constatation est confirmée par
l'étude de lames minces.
-
La composition chimique des différentes roches est bien hétérogène.
Celle-ci est liée probablement à un phénomène de cristallisation. En effet,
selon que le matériel provient des bordures externes ou de l'intérieur du
massif, il présente des variations de chimisme. Ainsi, les
éléments
ferromagnésiens absents des granites vont se "recombiner à d'autres
élements sous forme de grenat et de tourmaline" et réapparaitre dans la
constitution des pegmatites.
Le diagramme de J.JUNG, S= {{si) avec S= lOOK,
K+Na
permet de comprendre le comportement des alcalins.
On obseIVe deux nuages de points distincts:
. Le premier nuage montre un enrichissement en' potassium (surtout
l'échantillon AD66/ 502b) ;
- Le second se caractérise par une augmentation de sodium (4 à 6%).
Le faciès granodioritique indique des teneurs en Na20 et k20 intermédiaires
entre ces deux pôles.
L'indiividualisation de deux nuages est la conséquence d'une éventuelle
zonalité, signalée par H. ADAM (1967), à l'échelle du massif d'Adzopé.
L'alcalinité du granite augmente du centre vers les bordures.

45
Dans les diagrammes *Q = ftF) et B = ftF) de H. DE LA ROCHE (1964,
1966) les points figuratifs des granites à deux micas présentent une
dispersion très marquée.
Dans le diagramme Q = ftF) ces points se distribuent depuis l'aire de
l'adamélite à celle de la tonalite (DM66/ 147) en passant par la granodiorite.
Ainsi l'échantillon YK se positionne bien dans la zone des granodiorites.
L'évolution des échantillons vers une composition de tonalite est le signe
d'une influence prépondérante des roches basiques (GAMSORE P.E., 1975).
Dans notre cas, il est possible que cette influence soit due aux formations
sédimentaires encaissantes.
Seul l'échantillon AD66/504b, qui est une pegmatite à spodumène, se
démarque nettement de l'intervalle de distribution. Elle est plus riche en
Si02 et relativement pauvre en CaO.
Sur le diagramme B = f(F) à l'exception de l'échantillon YK tous les
autres échantillons sont pauvres en minéraux colorés. Cette observation est
illustrée par les différentes positions des points figuratifs où les valeurs de F
sont, dans leur ensemble, négatives.
De ces différentes analyses il apparait que les granitoïdes du bassin
versant de la Mé sont surtout sodiques et peu calciques. Les minéraux
ferromagnésiens sont très peu représentés d'où le caractère leucocrate des
granites.
Dans une étude géochimique et minéralogique réalisée sur les
granitoïdes éburnéens de Côte d'Ivoire, R. CASANOVA (1973), cité par P.E.
GAMSORE (1975), arrive aux sutxliv1sions suivantes:
-
les
granitoïdes
abroniens
éo
et
syncinématiques
ont des
compositions de tonalite ;
- les granitoïdes abroniens· tardi et
post-cinématiques
sont
granidioritiques ;
- les granitoïdes des zones miogéosynclinales plissées ont des
compositions granitiques; ceux des massifs intermédiaires sont à la fois
granodioritiques et
granitiques;
- les granitoïdes tardt et post-tectoniques sont monzonitiques.
* Les calculs des trois paramètres Q. F. B sont faits à partir des
milliatomes grammes de chaque élément dans 100 grammes de minéral ou
de roche.

46
(,1)


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0
0
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10

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l o
••
..oz-1',;:;1'"
/1
o
1
J
300
200
100
Fig,
'7
Diagramme Q = f(F)
: proJection de3 roches communes
:-1. os LA ROCHE (1964,1966)

Tableau 2a
Granitoides d'Adzopé.Composition chimique en % d'oxydes et en milliatomes
(
---~
l .
(
VI<
:
AOC
:
'"ADG6/500a
:
·AD66/500b
:
·AD66/500c
:
-AD66/502b
:
-AD66/S04a
:
-AD66/S04b
:
-AD66/S07b
:
'-DM66/147
1
(\\ d'oxyde MAT:% d'oxyde MAT:% d'oxyde MAT:% d'Qxvde HAT:% d'oxyde MAT: % d'oxyde HAT:% d'oxyde MAT:% d'oxyde HAT:% d'oxyde MAT:% d'oxyde HAT)
. .
. . .
)
(
:-------------~-------------~------------- ------------- -------------~-------------~-------------~-------------------------- ------------ )
(SiO
:68.151134.13:73.37
1221.00:72.40
lZ04.86 74.16 1234.15 70.69
1176.40:73.65 1225.66:72.011198.37:75.19 1251.29 70.771177.7371.66 1192.69)
Z
)
(
(A1 0
:14.02
275.0&: 14.68
288.01 :14.97
293.70:14.29
280.36:15.3L
300.57: 14.39
28Z.32:14.60
286.44:14.97
293.70:15.80
309.99:16.62
326.07)
2 3
(
:
1
(Fe 0
:
4.05
50.7Z:
1, 44
18.03:
1.04
13.02:
0.76
9,52:
2.02
25.30:
0.93
11.65
1.25
15.65:
0.51
6.39:
0.91
11.40 :
T
1
Z 3
( .
:
1
T
l'
( FeO
T
T
T
0.27
3.76:
0.27
3.7&:
0.45
6.26)
(
~
(MQO
1.09
Z7. 03:
O. OZ
0.49:
0.40
9.92:
0.1
9.92:
0.60
14.88:
0.40
9.92:
0.49
12. 15:
O. 26
6.45:
0.3&
8.93:
0.11
2.73)
)
cc
(
.:::t
(CaO
Z.8
49.93:
0.59
10.62:
1,88
33. 52:
1.40
24.96:
1.96
34.95:
1 • 1 Z
19.97:
1.5Z
27.10:
0.78
13.91:
0.84
14.98:
0.78
'3.91 :
(
)
(NazO
4.06
131.01:
4.06
131.01:
4.05
130.69:
5.50
177.48:
4.55
14&.82:
3.70
119.39:
3.95
127.46:
4. 00
129.07:
6.25
201.68:
6.20
200.061
(
)
(l<zO
3.66
77.71:
4.42
93.84:
4.10
1:J7.05:
3.15
&&.88:
4.50
95.54:
5.35
113. 59:
4. 75
100.85:
l.Z0
Z5.48:
Z.85
&0.51:
1,80
38.22)
(
)
ITiZO
0.65
8.13:
0.013
1. OU:
T
l'
T
l'
T
T
T
T
)
(
)
(HnO
0.40
0.56:
0.03
0.42:
l'
l'
l'
l'
0.01
O. 14:
0.09
1.27:
0.11
1.55:
0.09
1 • ;:. 7 )
(
)
0.24
J. 38:
O. 15
2. 11:
O. 24
3.38:
0.14
1.97:
0.16
2.25:
0.16
(PZ05
2. Z5:
O. Zo
2.82:
0.14
1.97:
0.29
4.08:
0.0';
O.SE)
(
( P . Feu:
O. 81
0.7e
0.76
0.32
0.67
0.67
0.59
0.35
0.95
0.9'3
(
(Total:99.57
:99.62
:99.84
: 100. 12
: 100.26
lUO.37
:99.37
: 97.76
:99.40
:95.35
(
L
_
...__._--~----
.-,
- - - - - - - - - - - - - - -
, S'_Juree in H . .~DAM (1967)
pour'
les pout-centaqes
pondecc1ux d'oxYdes seulement

49
Fig.
8. 1
Diagramme Q = f(F) de H. DE LA ROCHE.
Granitoïdes région d'ADZOPE
200.
.
d
n
- 200
-100
o
Fig.
8.2
Diagramme B = f(F) de H.
DE LA ROCHE.
Granitoïdes d'AùZOPE
-200
-100
o
awliY147
AOC
".
AD(f/EIJ7b
• A


AD6~~b
~.66/
AD
SQ4a

AO~500<;
~
+
Il,.
CD
-100
o
Légende

Granites à 2 micas
• Granodiorites à
Amphibole
DM 66/147
Références des échantillons et
leur localisation sont mention-
née;! en annexe.

Tableau 2b
Granitoldes d'Adzopè.
Paramètres de H.
DE LA ROCHE
(
:
:
:
)
t YK
:
AOC
:AD66/500a:AD66/500b:AD66/500c:AD66/502b:AD6~04a
:AD66/504b:AD66/507b:DM66/147
)
:
:
:
:
.
:
:
:
:
:
)
(-----:-------:-------;-------------------------------------------------:---------:---------:---------)
(
Q
:
136.07:
175.17:
161.57:
150.42:
126.50:
i62.29:
153.11:
253.31:
120.44:
150.10)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
B
:
127.69:
29.05:
56.47:
44.41:
75.13:
41.54:
54.91:
30.50:
39.06:
22.90)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F
: - 1 03 . 24:
- 4 7 . 69 :
- 7 7 . 1 7
:
- 1 35. 57:
- 8 6 . 24 :
- 25. 78:
- 53 . 72
:
- 1 1 7 • 51
:
- 1 56. 1 5
:
-1 75. 76
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(NaK:
208.72:
224.85:
217.74:
244.336:
242.36:
232.98:
228.31:
154.55:
262.19:
238.28)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(-----:-------:-------:---------:---------;._--------:---------:---------:---------:---------:---------)
(
A
:
-33.57:
42.06:
8.86:
-13.98:
-11.76
9.34:
3.87:
111.27':
17.78:
59.91)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
V1
o
( ALK:
13.96:
2.14:
10.83:
25.56:
4.63:
-19.50:
-5.38:
72.40:
42.80:
70.45)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AL.Na:
-39.34:
-35.03:
-32.81
:
-84.05:
-46.65
-25.31:
-32.00:
-31.20:
-98.37:
-91.40)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AFïK:
33.58:
8.48:
15.18:
29.73:
13.06:
-15.61:
-0.17:
75.79:
47.85:
72.50)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(AFTNA:
-19.72:
-28.68:
-28.47:
-80.87:
-38.22:
-21.42:
-26.78:
-27.81:
-93.32:
-89.31)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(-----:-------:-------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------)
( P l
:
87.21:
113.17:
107.40:
10.00:
64.74:
109.25:
98.42:
193.40:
24.59:
54.71)
(
:
:
. :
:
:
:
:
:
:
:
)
(P2
:
-37.73:
17.81:
-11.82:
-46.83:
-12.82:
33.92:
10'.01:
-52.91:
-55.31:
-75.73)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Ql
:
58.86:
19.04:
13.03:
9.52:
25.30:
11.65:
15.66:
10.15:
15.15:
6.26)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(Q2
:
24.91:
69.90:
49.98:
39.24:
16.81:
53.49:
44.20:
144.39:
17.29:
46.05)
(
:
: :
:
:
:
:
:
:
)
(Rl
:
628.66:
352.07:
514.63:
44'.1.93:
539.38:
421.94:
4"73.32:
389.99:
417.66:
414.92)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(R2
:2123.31 :2372.97:
2398.70
:
2230.05
:
1989.42
:
2316.98
:
2251.17
:
3285.20
:
1796.94
:
2138.27
)
(
: : :
:
:
:
:
:
)
(Al
:
-88.40:
-85.45:
-57.89:
-141.13
-99.09:
-71.83:
-72.89:
6.32:
-160.17
:
-115.88
)
(
:
:
:
:.
:
:
:
:
:
:
)
( A 7 .
21
27'
169 57'
75.60:
113,16:
75.58:
90.52:
80.62:
216.23:
195.72:
235.69)

Té:lbleau 2c
Granitoldes.
Parametres H.
DE LA ROCHE
.
.
.
.
.
.
.
.
"
YK
:
ADe
:AD66/500a:AD66/500b:AD66/500c:AD66/~Olb:AD66/504a:IAD66/504b:AD66/507b:DM66/147)
(
:-------+-------+---------+---------+---------f---------+---------+---------+---------f--------;
(
ss: 907.24: 941.84:
963.07:
990.92:
919.10
969.06:
947.75:
974.51:
881.81
:
888.79
(
:
:
:
: :
:
:
:
:
)
(
AA:
528.30:
441.13:
426.80:
557.82:
507.93:
389.25:
424.13:
414.28:
645.46:
616.91)
(
:
:
:
: :
:
:
:
)
(
MM:
88.22:
347.11:
255.91;
153.23:
222.92:
337.87
282.46:
282.38:
192.99:
225.4"7)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
CC:
230.03:
33.89:
127.03:
101.35:
144.54:
86.38:
113.73:
58.913:
68.75:
49.00)
VI
....
(
:
:
:
:
:
:
:
)
(
T
:1753.78:1763.96:
1772.81
:
1803.32
:
1794.50
1782.55:
1768.08
:
1730.09
:
1789.01
:
1780.17)
(
: :
: :
:
:
:
:
)
( CC'
:
27. 17:
4. 12;
15.69:
12.48:
1 €?' 51
10.62:
13.86:
7.80;
7. 5 8 :
5. 50)
(
:
:
:
:
: :
)
(AA'
:
62.41:
53.66:
52.71
68.66
58.02.:
47.85:
51.70:
54.83:
71.15:
69.21>
(
:
:
:
: : :
)
( MM'
:
10 . 4 2 :
4 2. 22 :
3 1, 6 0 :
18 • 8 6 ;
25 • 4 7 :
4 1 . 53:
34 . 4 3 :
3 7 . 3 7 :
2 1 . 2 7 :
25 . 29 )
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
(-----~-------~-------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~--------l
«55)::
861.74:
692.93:
847.91:
754.17:
7'/3.20:
824.73:
816.63:
776.89
543.17:
542.86)
(
:
:
:
: :
: : :
)
«AC) :
690.08:
101.66:
381.09:
304.06:
433.62:
259.13:
341.18:
176.78:
206.25:
147.01)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
«55)':
52.54:
60.69;
57.10:
62.25:
54.08:
58.01;
56.70:
62.85:
57.64:
59.31)
(
:
:
:
:
:
:
: :
:
i
«AC)':
42.08:
8.90:
25.66:
25.10:
30.33:
18.23;
23.69:
14.30
21.89:
16.06)
(
:
:
;
:
:
:
:
:
:
:
)
( (MM) , :
5. 38 :
30 • 40 :
1 7 . 2 3 :
1 2. 6 5 :
1 5. 5 9 :
23 • 7 6 :
19 • 6 1 :
22 . 85
20 . 4 8
24 . 63 )
(
:
:
: :
:
;
:
;
)
(QH
:
18.01:
35.70;
30.12:
21.74:
31.53:
34.13:
32.41
30.CiO:
32.24:
33.64)
(
: : -
!
- - - - - 1 - - - - - - .. __. - )

Tableau 2d
Granitoldes.
Paramètres H.
DE LA ROCHE
:
~
.
.
)
YK
:
AOC
:AD66/500a:AD66/500b:AD66/500c:AD66/502b:AD66/504a:AD66/504b:AD66/507b:J)M66/147)
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
------~(-------:-------;---------:---------:---------;---------;---------;---------;---------;--------,
(NA/AL:
0,48:
0,45:
0,45:
0,63:
0.49:
0,42:
0,45:
0,44:
0.65:
0,61)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(K/AL
:
0,28:
0,33:
0,30:
0,24:
0,32:
0,40:
0,35:
0,09:
0,20:
0,12)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(K/ALNA:
0,54:
0.60:
0,53:
0,65:
0.62:
0.70:
0,63:
0,15:
0,56:
O,JO)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(FI1/ALNA:
0,54:
0,12:
0,14:
0,19:
0,26:
0,13:
0,17:
0,10:
0,22:
0.0"1)
~-------~-------+-----~-+---------+---------~---------+---------~---------+---------+---------+--------;
(SI.NAK:
169,36:
182.18:
183,92:
167,06:
149,80:
175,61:
171,18:
262,58:
130,42:
159,38)
(
:
:
:
: :
:
:
:
:
)
(AL.NAK:
66,29:
63.10:
75,91:
35,95:
58,14:
49.29:
58,08:
139,09:
47,73:
37.72)
(
:
:
:
: :
:
:
:
:
,
VI
(SI,AL
:.
1.37:
1.41:
1.37:
1.47:
·1,31:
1.45:
1.39:
1,42:
1,27:
1.22)
N
(
:
:
:
:
:
:
:
: :
)
(NAK/AL:
0.76:
0.78:
0,74:
0,87:
0,81:
0,83:
0.80:
(j.53:
0,85:
0,73)
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
(FM/AL;
0.28;
0,06;
0,08;
0.07;
0,13;
'0,08;
0.10;
0,06;
0.08;
0.03)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
M/FM:
0.35:
0.03:
0,43:
0.51:
0,37:
0,46:
0,44:
0.39:
0.37:
0.30)
~-------~-------+-------~---------+---------+---------~---------~---------+---------+---------+--------:
(
03
:
290,74:
672.72:
515.71:
402,32:
338,37:
519,58:
472,87:
1149.37:
423.52:
659.98)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
63
:
346,54:
-95.12:
30.19:
100.78:
148.30:
24.82:
60.63:
-345,20:
2.01:
-185.69)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F3
:1116,50:1186.37:
1226.91:
1300.22:
1307.83:
1238.15:
1234.58:
925.92:
1363,47:
1305.88)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
03'
:
16,58:
38.14:
29,09:
22,31:
18,86:
29,15:
26,74:
66,43:
23.67:
37.07)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
83'
:
19.76:
-5.39:
1.70:
5.59:
8,26:
1.39:
3.43:
-19,95:
0,11:
-10,43)
(
.:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F3'
:
63,66:
67.21:
69,21:
72,10:
72,88:
69,46:
69,83:
53,52:
76,21:
73.36)
(
:
)

Tableau
2e
:
Grani t'.:)).d'3S cie
la
reglon ci' Ac12:c,pè.
N':-Jn;leS
CIP\\v et
paramètres SI, AFivJ
(

;U
U
)
(YK
AOC
;AD66/500a:AD66/S0Ub:AU66/500c;AD6b/SU2b:AD66/S04a:A066/504b:A066/507b: DM66/147)
(
;
;
;
;
:
:
:
;
:
)
(------~;------:----------------:----------:---------:---------;---------;---------;---------;---------)
(
QZ
:24,22
;31,93:
29,14
;
2.7,12
22,5J
2'9,06
n , 3 8 :
45,63
21,.;Jl:
26,92
)
(
:
:
:
;
)
(
OR
:21,63
:26,12:
27,23
:
18,61
26,5';1
31,62
28,07
7 , 0 9 :
16,34
:
10,&4
)
(
:
:
:
:
)
(
AB
:34,36
:34,36;
34,27
:
46,54
J8,50
31,31
3 3 , 4 2 ;
33,85
:
52,89
5 2 , 4 6 )
( ;
: :
:
: ;
)
(
AN
:
9, 22
:
2 , 0 4 :
7 , 9 2.
:
5, 00
:
8 , 09
:
4 , 6 2
6 , 3 6 :
3 , 0 5
:
2 , 4 6
:
j , 63
)
(
:
;
:
:
)
(
CO
:
0,00:
2.47:
0,97
0 , 0 0 ;
0,00
0,82
0.63
':>,9'7
1,53
3 , 1 4 )
(
:
:
:
:
)
(
MT
:
0,00
:
0,00:
0,00
:
0,00
:
0,00
0,00
0 , 6 3 :
0,2';1
:
0,36
)
(
:
:
:
:
;
;
)
(ILM
:
0,09
:
0,06:
0,00
:
0,00
:
0,00
:
0,00
0 , 0 0 :
0,00
0 , 0 0 :
)
(
:
:
:
:
;
)
(HEM:
4,05
:
1,44;
1,04
:
0,76
2,02
0,93
1 , 2 3 :
0,31
0,66
)
(
:
;
:
: :
;
:
;
)
(
AP
:
0,57
:
0,36;
0.57
:
0,33
;
0.50
0.38
0 , 4 7 :
0.33
0.69
0 , 0 9 )
(
:
:
:
: :
; :
)
(
RU
:
0,60
:
0,05:
0,00
;
0.00
:
0,00
0 . 0 0 :
0.00
0 , 0 0 :
0,00
)
(
:
:
:
: :
: ; :
)
(OIOoJO):
1,36:
0,00:
0,00
0 , 4 7 :
0,17
0 . 0 0 :
0,00
0 , 0 0 :
0,00
:
)
(
:
:
:
: :
:
:
)
V1
(OI(EN):
1.18:
0,00:
0,00
:
0.48
0 , 1 4 :
0,00
:
D,DO:
0,00
:
0,00
;
)
'vi
(
:
:
;
: ;
:
:
;
:
)
(
EN
;
1,54
:
0,05:
1,00
:
0,59
:
1.35
:
1,00
;
1 , 2 2 :
0,65
:
0,30
;
0,27
)
(
:
:
:
; :
: : ;
)
(
:
:
:
:
; :
:
;
;
)
(Totql:38,81
:98,87:
99,12
:
99,83
:
99,8':1
:
99,73
;
98,82
:
97,17
:
98,24
:
97,16
)
(
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
)
(------~------~------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~---------~---------)
(
SI
: 8,752:
0,204:
4,217:
4,109:
5,232:
3,888;
4,750:
4.393;
3,502:
1 . 2 9 )
(
:
:
:
:
:
:
;
:
:
:
)
(
A
:61,983:86,566:
85,916:
88.864:
78,915:
87.915
84,343:
87,853:
88,530:
93,46
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
)
(
F
:29,265:13,230:
9,867:
7,027:
15,853:
8.136:
10,906:
7,755:
7,968:
5 , 2 6 )
(
:
:
:
:
:
:
:
:
;
:
)
(
M
:
8,752:
0,204:
4.217:
4.109:
5.232:
3.e88:
4.750:
4,393:
3,502:
1 , 2 9 )
(
:
:
1

54
Nous nous garderons bien à partir de l'étude sommaire de nos
échantillons de roches de les positionner avec certitude dans une de ces
su bdivisions.. D'ailleurs, l'appartenance du bassin de la Mé à une zone
miogéosynclinale plissée (?) envisagée par certains auteurs n'implique
nullement l'alignement de la composition chimique des granites à une
quelconque subdivision ci-dessus.
- Schistes et métasédiments
A l'échelle du bassin versant ce sont les formations les mieux
représentées. Les teneurs en 5i02 varient de 60,25% (MB) à 72,45%(Al). Le
caractère alumineux, 12,08% à 17,69%, se retrouve tant au niveau de ces
rohes que clans les granites qui les intrudent. Cependant, une des
caractéristiques de ces formations est leur richesse en ferromagnésiens.
L'abondance de ces éléments exprime la tendance sédimentaire des schistes
et métasédirnents. Elle se traduit, en lames minces, par la présence de
chlorite, sériclte dans la matrice de ces roches.
Dans les métasédiments, les teneurs en alcal1ns (Na20 + K20) et en
alcalino-terreux (CaO + MgO) sont presque homogènes. Cette homogénéité
s'estompe lorsqu'il s'agit de granitoïdes. Dans ce cas alors, les alcalins
prennent le pas sur les alcalino-terreùx comme on peut le voir sur le
diagramme de la figure 9. La présence très remarquée des alcalins est à lier à
une proportion élevée de feldspaths dans les granites.
Le défaut d'alcalinité au niveau des métasédiments, s'il peu t
s'interpréter comme un indice de dégradation chimique comme le faisait
remarquer
B.
MOINE
(1974)
à
propos
des
grauwackes
d'
Ambatofinandrahana du centre de Madagascar, ne siginfle certainement pas
que les grauwackes dérivent de granodiorites. Les évènements qui ont présidé
à la mise en place des grauwackes sont, certes complexes, mais surtout,
antérieurs à la formation des granodiorites. Il est toutefois possible que
cette dégradation ait été acquise lors de la mise en place de l'intrusion
granodioritique. A ce propos, il convient de remarquer que celle-ci pose un
problème de rapprochement à un type donné, vu sa spécificité (Cf. 1.2.2.4).
1.2.6 Etude de lafracturation
En teITain cristallin et métamorphique la productivité hydraulique des
aquifères est intimement liée au développement important du système de
fracturation lequel favorise l'infiltration en profondeur des eaux et leur
mode de gisement. Ainsi l'épaisseur relativement importante des altérttes,
dans notre bassin versant, témoigne de l'extrême densité des fractures en
profondeur au dépens desquelles l'altération s'est généralisée. Il est certain
que la présence d'un tel réseau de fractures va engendrer au sein de ces
fonnations une pennéabillté de fissure.
L'intérêt pratique de cette démarche n'a pas pour but d'expliquer
l'histoire génétique des fractures quoique celle-ci soit indissociable de leur
rôle hydraulique, mais d'avoir une vision plus nette sur la distribution des
différentes directions dans le bassin versant de la Mé et leur incidence sur le
comportement hydrogéologique des aquifères.

Tableau 3d
:
Schistes et mètasédlments.
Bassin de
l a
Mé.
Composition chimique en % d'oxydes et en mllilatomes
(
" . )
( f o i B
:
A1·
h2
:
AL
)
~% d'oxyde
M.A T~% d'oxyde
M.A T:% d'oxyde
M.A T:% d'oxyde
M.A Tl
(
:
:
:
~
( , - - - - - : - - - - - - - - - - - - - - - - -: - _. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -: - - - - - - - - - - - - - - - - ~
(Si0
:
60,25
1002.66:
72,45
1205.69:
69.36
1154.27:
63,2~
1052.59)
2
( : :
)
(AI 0
:
17.69
347.07:
12,08
237.00:
13.62
267.22:
16,25
318.el)
2 3
( : :
)
(fe 0
:
8,01
100,31:
4,15
51.'37:
5.19
64,99:
5.5
68,88)
V1
2 3
V1
( :
:
:
:
)
( MgO:
2,2
54.56:
1,55
38.44:
1.4
34.72:
2,25
55.80)
(
:
:
.
:
)
( CaO:
2,17
38,69:·
2.72
48.50:
3.4
60,63:
4.25
75.78)
(
:
:
:
)
(Na 0 :
2.75
88,74:
2.60
85.51:
3.45
111.33:
3,65
117,78)
2
( :
:
:
:
)
( K 0 :
2,25
47,77:
0.n9
14.65:
1.3
27,60:
2.25
47,77)
2
( :
:
:
:
)
(Ti 0 :
0.75
9,39:
0,46
5.76:
0.57
7.13:
0.59
7.39)
2
( :
:
:
:
)
(
MnO:
-0, 1 2
1 , 69:
0, 08
1 . 13 :
O. 12
1 .69:
O. 08
1 , 13)
( :
:
:
:
)
(P 0
:
0,17
2.39:
0.02
0.28:
0.19
2.68:
0.16
2.25)
2 S
(
( PF
2,98
2,32
0.79
1 . 4 .,
(
(Total:
99,34
99.17
99,39
99.70
(

(CaO~I1

...;taMdimenta
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+
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Gran; ro;de~
.....
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...
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1
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1
1
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10
(HaZO .K2
Fig.
9
Teneurs en alcalins et alcaline-terreux
du socle granita-schisteux
du bassin versant de la M-

Tableau:.:sb
Schiste::;
é t
mètasèdirnenLs,
Bassin de
la fl-Iè Pa.ramètres
d.e H,
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ROCHE
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7 6 . 00 : 190. 19 )
)
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39.79:64.34:
-6.53:
83,58:12.72:242.84:-76.61:
57.73:152.78:604.81:3(,05.92:
37.75:
41.82)
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6.98:61.45:-22.27:
135.50:
1.77:169.99:-68,69:
72.13:
89.04:700.39:2944.98:-13.37:
27.32)
)
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83.90:13.89~10\\,19:-86.91: 76.27:
21.83:385.09:2237.11:
22.35:-1'1.09)
-....;....---....;....----.,;..------------..;..---------------_----:_-_---:----.:
)
Tableau 3c
Normes
CIPW
Tableau 3d
:
Paramètres
SI et AFM
(
:
:
:
)
:
:
)
(
HB
:
Al
:
Ml
:
AL
)
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MB
:
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AL
)
(
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)
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)
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OZ
:
28. 1 5
:
46 . 3 1
:
35.43
:
21.35
)
(
SI
:
15.268
:
17.971
:
lL.9J8
:
17.176')
)
( :
:
:
:
)
O:t
:
13.30 :
4.08
:
1,68
:
13 . 30
)
(
A:
34.701
:
38.725
:
43.896
:
45.038
)
)
( :
:
:
: .
)
V'
AB
:
23.21
:
22.42
:
29.19
:
30.89
)
(
F :
50.031
:
43.304
:
43.166
:
37.786
)
......
)
( :
:
:
:
)
Alf
:
9.11
:
13.38
:
15.15
:
20. 14
)
(
M:
15.268:
17.971
:
12.938:
17.176)
)
(
: ,
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:
:
)
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:
1.15 :
2.01
:
0.11
:
0.43
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:
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:
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)
)
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:
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:
O. 11
:
0.26
:
O. 11
)
)
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:
8.01
:
4.15
:
5.19
:
5.50
)
)
AP
:
0.40
:
0.05
:
0.45
:
0.38
)
)
(
RU
:
0.61
:
0.31
:
0.43
:
0.50
)
(
:
:
:
:
)
(
oI(WO)
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
)
(
:
:
:
:
)
(
ilI(EN)
:
0.00
:
0.00
:
0.00
:
0.00
)
(
:
:
:
:
)
(
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:
5.48
:
3.86
:
3.49
:
5.60
)
(
:
:
:
:
~
( Tot.al
:
96.39
:
96.86
: 98.64
: 98.26
)
(
:
:
:
:
)

Tableau
3e
Schistes
et
IIlet.ase(j iments.
pal-alOètl-es
de
H,
DE
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0;60
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197,74:210,49::
0,96:
0,39
:0.45
:0,35)
( :
: :
:
:
:
:
:
:
)
(Al:
0,36:0,06:
0,60
:
301,11:136,79
:
1,'10
:
0,42
:0,39
:0,43)
( :
: :
:
:
:
:
:
:
)
(Hl:
0.42:0,10:
0.10
:
245.86:128.23
:
1,44
:
0.52
:0.37
:0.35)
( :
: :
:
:
:
:
:
:
)
(AL:
0.37:0.15:
0.62
:
183.34:153.20:
1.10:
0.50
:0.39
:0.45)
(
:
1
,
)
1
(
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F'3
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MM
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(
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:
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:
:
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623. 38: 533. 13 :
(MB: 9 9 1 . 61 : - 21. 76: 735. 31 : 58. 1 1 : - 1 . 64 : 43, 53
~ 54. 61 : 2. -; 1 . 01 : 1689. 23: 25. 58: 50 . 38: 24. 03
635. 40:
813. 02: 37. 31 : 47. 74 : 14.95: 73. 16)
:
:
:
'
:
)
<Al:947.56:117.23:62Z.80:56.15:
6.95:35.90 1000.5&:395.14:
33.10:253.80:1687.59:37.21:57.94:
4.851080.53:
761.40:57.53:40.61:
1,77:
5.46)
( :
:
: :
:
:
)
<M1:640.15:260.15:826.é5:37.08:15.08:47.84
941.97:507.32:
-2.97:281.63:1727.95:35.83:64.55:-0.38
979.27:
844,89:53.ï7:46.~9:-0.16:-0.72.)
< :
:
:
:
:
)
(AL:410.16:346.52:98ô.17:23.51:19.85:55.€3
802.36:537.03:
21.87:382.58:1744.84:40.70:56.98:
2.32
955.70:1150.74:44.91:54.07:
1.03:10.39)
( :
:
: :
:
:
, 1

59
Cette étude que nous avons réalisée s'appuie sur les données
suivantes:
- les mesures de fractures à l'affleurement;
Les relevés de fractures à l'affleurement ont la particularité d'atténuer
l'importance des résultats obtenus. En effet, à cette échelle d'étude il n'est
guère facile d'apprécier l'extension possible des fractures ni de les observer
toutes.
- les images de satellites
pour cette étude, nous ne disposons que d'une seule photographie en
noir et blanc, canal 4 au 1/500 000. cette prise de vue, obtenue auprès de
EOSAT, a été réalisée le 20 décembre 1986. Elle concerne la scène 195/56.
Celle-ci est légèrement décalée à l'Est, par rapport au bassin versant de la
Mé, de sorte qu'elle ne couvre que la partie Est du bassin versant.
1.2.6.1 Les mesures à l'a.tfleurement
A l'exception des carrières de granite d'Abousekakoi et d'Adzopé les
affleurements rocheux permettant des mesures de fracturation sont
médiocres. La densité du couvert végétal et le recouvrem~nt des grands
ensembles géologiques par les produits d'altération sont autant de freins à
la !:éalisation d'une telle étude. A la limite, la microfissuration et le
diaclasage qui affectent certains blocs rocheux ont été pris en compte
lorsque cela était possible.
En définitive il s'agissait,
pour nous,
de mesurer toutes les
discontinuités observées (fractures, fissures, diaclases) sur les différentes
unités géologiques et dont la longueur excédait le mètre .
. Carrières et environs d'Adzopé
Les mesures, reportées sur rosace (pas de 10°), permettent de
différencier plUSieurs directions (fig. 10) dont les principales sont:
- N130 - N140 et N120 - N130. Ces deux familles tranchent sur les
autres;
- de façon moins visible, les familles N90 - N100, NIlO - N120 et N140
- N150.
Le bati géologique dans cette localité est constitué de granites à deux
micas présentant de nombreuses fractures très ouvertes qui jouent le rôle de
voies de communication des eaux. Ainsi dans l'ancienne carrière d'Adzopé
sur la route de N'Koupé nous avons pu observé des suintements qui, bien
que faibles, sont des exemples éloquents du rôle joué par ces fractures, à
savoir qu'elles permettent la percolation des eaux dans ce massif. L'intense
microfissuration qui accompagne les fractures dans tous ces terrains

60
fig
10
Dir'e<:tions œ fractur~, de fissur~
i't Œ filons œqLOf"1'Z à l'~IC
dans I<? bassin VE'rSOnt ~ la Méo
Carri~r<?s E't env iror6 d' Adzopé
Filons dt? quartz

61
o <l Xl Xl ltJ 50 60 70 eo 90 1Xl ro 120 1!0 \\ID «l 110 110 «l
D~t~.n~
1 [Jsrribution dÇ?5 dir~crions ~ fractur~s :COrN~ rout~ Nkoup~
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oreclDns ~ "-;...;
Il Distri but/on d~ diN?Ctionsd~ fradurE'S carriè~ d' Abou~akoi
C Dir~rions d~ Froctur~ à J'affl~rl'1'?nr E'rwirons d'Assikoi
Fig.
11
:
Distl-ibution des directions
de fractures à
l'affleurement

62
expliquerait le taux de succès relativement élevé lors des forages, même si
les débits ne sont pas très élevés.
Les pendages relevés sont presque tous subverticaux.
Un réseau de dlaclasage affecte également ces fonnations mais dans
certains cas, il! est associé à un remplissage quartzeux.
Au niveau des deux carrières séparées d'environ deux ou trois
kilomètres, il ressort que la principale direction N90 - NI 00 est constante
mais secondairement les familles de fractures associées à celle-ci ont des
directions loin d'être voisines.
- dans la carrière située sur la route de N'Koupé, la seconde famille est
0 0 - NlOO (fig. 1 la) ;
- celle d'Abousékakoi est N120 . N130 (fig. 1 1bl
Il Y a donc un déphasage de 1200 entre ces deux secondes familles de
directions .
. Secteur de Boudépé
Dans cette zone située plus à l'Ouest que la précédente c'est la
direction Nl:30 . N140 qui prédomine. L'aspect chaotique de cet affleurement
et l'ouverture assez large des fractures nous amènent à supposer que les
mouvements responsables de ces fractures n'ont pas connu la même
intensité dans la région.
Ces différentes observations montrent qu'au niveau de cet ensemble
granitique l'omniprésence d'une famille de directions de fractures ne
s'affirme pas nettement lorsqu'on pase d'une zone à une autre .
. Région d'Assikoi
Les directions relévées sur les granites des secteurs précédents se
démarqent sensiblement des zones arkosiques (fig.llc) où c'est la famille
NlOO - NIlO qui ressort. Elle est accompagnée par les familles NIlO - N120
et Nl20 - N130.
Ces légères variations de directions au niveau des différentes séries
géologiques soulignent la multiplicité des réseaux de fractures qui affectent
les affeurements. La fracturation n'est pas uniforme dans le bassin versant
tout comme la mise en place des différentes unités géologiques. La rosace
d'ensemble du bassin versant fait ressortir différentes familles qui s'affichent
par couple:
- N120 - N130 et N130 - N140 ;
- N90 - NlOO et NlOO - NIlO
Au niveau des filons de quartz qui jalonnent tout le bassin la
direction N120-N130 s'individualise très clairement. Ces filons de quartz
tapissent des fractures qui dans ce cas jouent un rôle hydraulique mineur.
Il est remarquable de constater qu'au niveau de l'ensemble du bassin
la distribu tion des directions de fractures et fissures n'épouse pas celles des
grands sillons éburnéens. Il s'agit de fractures que nous qualifierons de

63
locales, l'échelle d'étude empêchant de suivre les fractures de grandes
extensions.
Ces grandes fractures d'amplitude hectométrique à kilométrique qui
affectent le craton Ouest- africain sont également connues en Côte d'Ivoire.
En milieu forestier il est difficile de les mettre en évidence à l'affleurement.
Selon NGUESSAN A. (1985) cette difficulté repose sur le fait que ces failles
sont le plus souvent matérialisées sur le terrain par la présence de thalwegs
mais le recouvrement pédologique réduit les possibilités de les observer
directement. Cependant, nous admettrons que certains élements visibles à
la surface du sol, vallées très étroites, alignement morphostructuraux
lesquels sont facilement repérables sur images de satellite, soient assimilés
à des directions structurales.
1.2.6.2 Les données des images de satellites
A cette échelle d'étude, 1/500 000, les détails sur les images ne sont
pas trop précis de sorte qu'il est pratiquement difficile de relever toutes les
fractures. Cependant, dans cette approche de la fracturation un certain
nombre d'alignement morphostructuraux ressortent (fig. 12).
Les alignements N20 - N30 et Nl20 à Nl30 sont les plus nombreux.
Sur la moitié Sud de la carte de linéaments selon images de satellite -
entre Diasson et Nzodji - les directions comprises entre N20 et N30 figurent
en bonne place. Les unités géologiques de ces secteurs sont constituées de
schistes et métasédiments birimiens. Il apparait donc que la famille de
dir~ctions N20 - N30, qui était oblitérée sur les rosaces des fractures relevées
à l'affleurement, s'affirment plus nettement. Ce couple de directions
correspond à l'orientation des grands accidents birimiens.
Dans la moitié Nord de la carte, la priorité revient au couple de
directions Nl20 - N130. Cette famille de fractures se retrouvent bien à
l'affleurement, sur les fronts de carrières de granites. Elle représente non
seulement l'orientation prédominante des filons de quartz mais également
celle des grandes fractures du bassin versant.
Les directions NIlO - N120 apparaissent secondairement.
Les couples N30 - N40 et Nl30 - Nl40 sont également fréquents mais à
un dégré moindre.
La famille de directions N90 à NlOO absentes ici et sur le réseau
hydrographique se dégage largement sur les observations de terrains.
Ces différentes directions défmissent la géométrie des aquifères.
Il aurait été plus intéressant de disposer de photographies à grandes
échelles afin d'obtenir le plus de renseignements possible entre autres, les
directions à forte densité locale.
A la lumière des résultats actuels et vu les nombreuses remarques
antérieures formulées, il apparait impérieux d'utiliser plusieurs méthodes,
entre autres, images de satellites à grandes échelles (l/20 000, 1/100 000),
.photographies aériennes, rélévés aéromagnétiques. La conjonction de ces
divers procédés contribuerait à compléter et à affiner les données obtenues
et de les caler à l'échelle régionale.

64
.MOntuo
:~t1_AI;P;
.....
Fig.
12
:_L;-:eame~-;ts selon irr.age de satelllte au!/SOO 000
1u bassln versant de
la Mé

65
1.2.7 Relation entre fracturation et réseau hydrographique
L'obseIVation de la carte d'ensemble du réseau hydrographique de la
Côte d'Ivoire pennet de noter que l'orientation de celui-ci n'est pas le fait du
hasard. En effet, les principales directions fréquentielles
épousent
généralement les directions des ensembles géologiques.
Sur les terrains birrimiens les fonnations géologiques se disposent en
bandes alternées, les roches résistantes étant plus en relief de sorte que les
cours d'eau empruntent fréquemment les bandes schisteuses. Elles
correspondent à des lieux de moindres résistances et prennent souvent
l'orientation N30° qui coïncide avec la tendance du drainage (fig. 13 et 14).
Lorsqu'on
se ramène à l'échelle du bassin versant de la Mé,
l'orientation N 120 - N 130 du réseau hydrographique s'affirme plus
nettement (fig. 13). Autrement dit une tendance générale peut soit se perdre,
soit devenir secondaire à l'échelle locale comme c'est le cas de la direction
N30. Il faut toutefois souligner que toutes ces directions se retrouvent dans
le système du réseau de fracturation. Il est alors tentant d'emboîter le pas
aux auteurs qui pensent que les accidents majeurs
commandent
l'orientation du réseau hydrographique. A ce sujet, BERNARDI A. et
MOUTON J. (1980 ) cités par SAVADOGO A.N. (1984 ), n'écrivent-ils pas
"Dans les roches cristallophyliennes la fracturation du rocher accompagne
les dislocations tectoniques qui peuvent avoir plusieurs kilomètres de
longueur. Ces fractures ont souvent conditionné le réseau hydrographique
qUi_ reflète en partie sa distribution. Elles constituent d'excellents drains
pour la circulation d'eau souterraine".
A la suite de nombreux forages réalisés dans les régions cotonnières de
Côte d'Ivoire, BOURGUET L. et al. (1981) montrent que l'altération et le
système
de
fissuration
conditionnent
la
distribution
du
réseau
. hydrographique. Ainsi, dans la prospection des eaux souterraines si le
réseau hydrographique devient un critère important dans le choix et
l'implantation des points d'eau il est de plus en plus reconnu que les
résultats obtenus ne sont pas toujours probants. Les échecs rencontrés
témoignent donc que certaines directions de fracturation ne sont pas
toujours favorables sauf si elles sont accompagnées d'une microfissuration.
Cette analyse n'est peut être pas suffisante mais elle montre la
prudence que l'on doit obseIVer lorsqu'on associe le réseau hydrographique à
la fracturation. D'ailleurs SAVADOGO A.N. (1984 ) note .que "L'expérience de
ces dix dernières années montre qu'il existe en effet des zones fissurées mais
sèches" ce qui revient à dire que si des discontinuités profondes sont
soulignées éventuellement en surface par un réseau hydrographique la
relation entre les deux système n'est pas toujours évidente.

66
fig.
13
Alignements du réseau hydrographique
du Bassin Versant de la Mé
1
14
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67
1.2.8 Conclusions
Les formations birimiennes doivent leur compleXité à des conditions
de dépôt non encore élucidées totalement. la majeure partie des formations
du bassin de la Mé qui appartiennent au birimien supérieur, illustrent bien
ce contexte.
Les
observations de
terrain,
les
études
pétrographiques
et
géochimiques ont montré l'extrême variation de faciès lithologique d'une
zone à une autre. Ceci parait signifier que celle-ci soit le reflet de leur mise
en place. Les conditions de sédimentation locale du bassin de la Mé peuvent
se résumer de la façon suivante:
- Une phase de sédimentation lente et calme qui assure le dépôt des
élémen ts fins argileux;
- une phase d'érosion lui succède ensuite et permet aux grauwackes,
arkoses, quartzites de se déposer. Parallèlement des ouvertures de fractures
ont permis la montée d'un magma. Cette dernière phase qui a été répétitive
va se matérialiser visiblement sur le terrain par une alternance entre les
différents faciès.
L'hétérogénéité lithologique enrégistrée dans les schistes peut être
attribuée à la diversité des terrains érodés et déposés. Ce n'est que plus tard,
au cours de l'orogénèse éburnéeenne, qu'ils seront plissés.
L'étude géochimique des roches met en évidence la pauvreté en
éléments ferromagnésiens des granites à deux micas du bassin de la Mé.
Dans leur ensemble, les granites sont plus sodiques que calciques.
Leur acalinité varie du centre vers les bordures du massif.
A l'opposé des granites à deux micas, les métasédiments sont plus
riches en minéraux ferromagnésiens confirmant ainsi que ces formations
dérivent de roches de nature différente et probablement plus anciennes.
L'âge de la mise en place des granites à deux micas est encore loin de
faire l'unamité de tous les auteurs. En effet, la présence de lambeaux de
micaschistes et gneiss mésozonaux signalés par H. ADAM, au contact de ces
granites est peut être le témoin de formations antérieures au cycle éburnéen
comme le remarquait BESSOLES B. (1977) pour les granites à deux micas
de la ride d'Aboisso. Il n'est pas exclu dè supposer que les âges obtenus
concernent le rajeunissement de ces roches et non leur mise en place. Enfin
seules des études géochronologiques poussées sur des roches totales
permettront de confirmer ou d'infirmer leur appartenance ou non au
birimien et de lever définitivement les incertitudes qui subsistent.
Les mesures de discontinuité sur le terrain ont pennis de noter, malgré
la rareté des affleurements, qu'il n'apparait pas une nette prédominance
d'une famille de fractures ou fissures. Sur le terrain deux couples de familles
apparaissent fréquemment:
- N120 - N130 et Nl30 - Nl40
- N90 - NlOO et N NlOO - NIlO

68
L'adjonction des images de satellite permet non seulement
de
confirmer l'existence du premier couple de fractures N120 - N130 mais aussi
fait apparaitre les directions N20 - N30 des grands accidents biIimiens.
Ces principales familles se retrouvent dans l'oIientation du réseau
hydrographique dont certains auteurs pensent qu'il soulignent ou suggèrent
des fractures profondes par son tracé rectiligne.
L'hétérogénéité des directions de fracturation à l'échelle du bassin
traduit bien le caractère discontinu des aquifères dont l'extension est liée à
l'importance des fractures. Les réseaux de diaclases subordonnées à ces
fractures constituent des relais où transitent les eaux pour rejoindre les
nappes profondes. Une continuité hydraulique semble donc exister entre
couverture et su bstratum.

69
1.3 CLIMATOLOGIE - REGIME HYDROLOGIQUE - PIEZOMETRIE
1.3.1 CLIMATOLOGIE
Le bassin versant de la Mé à l'instar de tout le reste du pays, connait
des perturbations pluviométriques liées sans nul doute aux facteurs
climatiques sur lesquels nous jetterons un regard.
Nous disposons pour cela d'observation effectuées par le service de
l'ASECNA*. Les lacunes ou erreurs constatées sur certaines mesures ont été
complétées ou corrigées, si possible, grâce aux données recueillies à la
ORES ** et à l'IRHO***.
1.3.1.1 La température
Dans le tableau ci-dessous sont consignées les moyennes des
températures enrégistrées sur vingt-neuf ans par le service de l'IRHO. Nous
étendrons ces valeurs à l'ensemble du bassin versant compte tenu de
l'absençe de donnée,s disponibles au niveau de~ autres stations.
Tableau 4 : Moyenne mensuelle des températures mesurées à la
station IRHO-la Mé. Période 1957-1985.
J
f
M
A
M
J
J
A
S
0
N
0
Moy.
ann.
Temp.
moy
26.3 27.3
27.5
27.5
26.8
25.6
24.6
24.5
25.2
25.9
26.2
25.9
26.1
en oC
Les températures mensuelles présentent de très faibles écarts 1 et 2°C
environ. Ce qui suppose qu'elles restent voisines presque toute l'année.
Cependant il faut remarquer' qu'elles sont plutôt locales et peuvent varier
sensiblement d'une zone à une autre. Ainsi la moyenne annuelle qui est de
26,loC ne donne seulement qu'une idée globale de la température de la
région.
1.3.1.2 L'humidité relative
L'abondance de la végétation et le tapis de feuille qui recouvre le sol
atténuent l'ensoleillement permettant ainsi de maintenir l'humidité
constante (80%) dans le temps. Par conséquent, à l'exception de certaines
zones dégradées, le phénomène d'altération est bien entretenu.
* ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en
Afrique et à Madagascar.
** DRES : Division des Ressources en Eaux de Surface.
*** IRHO: Institut de Recherches des Huiles et Oléagineux.

70
Tableau 5 : Moyenne mensuelle de l'humidité relative (%) sous abri à
la station IRHO la Mé. Période 1957 - 1985
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
0
~
a
Humidité 80,8 79,6 80,1 80,9 84,5 88,1 86,5 86,1 85,2 84.8 84,6 83,9 8~
relative
sous abri
(%)
Ces moyennes mensuelles ne nous permettent pas d'apprécier
correctement les variations journalières. Toutefois, l'observation du tableau
montre que le mois de juin présente le taux d'humidité le plus élevé. Ceci
s'explique stmplement par l'abondance des pluies en juin par rapport aux
autres mois.
1.3.1.:31 Les précipitations
Le bassin versant de la Mé est marqué par un régime pluviométrique
de type équatorial caractérisé par quatre saisons:
- une grande saison de pluies d'avril à mi-juillet avec une pointe en
juin. C'est d'ailleurs la plus intense;
- une petite saison sèche de mi-juillet à septembre;
- une petite saison de pluies de septembre à novembre et centrée en
octobre. En réalité, celle-ci est imprévisible, elle peut être très brève ou
relativement longue d'une année à l'autre; .
. enfin, une grande saison sèche de décembre à mars.
Il faut souligner qu'en plus de ces différences saisonnières ce régime
équatOrial est soumis à diverses variétés régionales. De ce fait, sile Sud jouit
encore de ce type de climat, il n'en est pas de même pour le Nord du pays
qui s'intègre au fil des années au climat tropical humide.
Nous avons sélectionné quatre postes pluviométriques à l'intérieur du
bassin versémt dont les mesures et les périodes d'observation (4 à 63 ans)
nous ont pa.ru représentatives. A ceux-ci nous avons adjoint quatre autres
qui jouxtent le bassin versant.
Les données annuelles
L'irrégularité interannuelle des pluies est un fait de plus en plus
marquant à l'échelle de notre bassin versant au regard de la carte
pluviométrique (flg.15).
Elle est marquée par une alternance d'années sèches et d'années
humides. A ce titre, l'examen de la figure 16 montre une période sèche de
1948 à 1950, suivie d'un cycle très pluvieux entre 1951 et 1963, à
l'exception de l'année 1958, avec des maxima jamais inégalés en quarante
ans et sooomte ans d'observation à ces deux postes 'lut sont situés l'un au
Nord du bassin versant Adzopé et l'autre au Sud: IRHO la Mé.

7 1
fN
/
12LJ\\.4._ _~----~--..J_
~300
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F'ig.
15
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CARrE
PLL.J\\IOMETRIOlE 00 ~N VER5ANTΠLArvE
~ ~èI\\> rt~(> -œJ_'004
(157,Q F\\Nicrnén-W Vfl 1985 (rrm)

F'19.16
PLUVIOrvlETRIE ll\\ITERANNUELLE FERüOE
19.c;~ _1984
~.~
- __ ADZOPE
~~2000
_IRHO_LA MÉ
112600
t::'
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~1
2400
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1
1

73
Adzopé : Maximum : 2 054 mm en 1963
IRHü la Mé : Maximum: 2869 en 1962
Cette cassure de la pluviométrie à partir de 1983 correspond à la
période d'assèchemenr quasi généralisée des eaux de surface et partant des
nappes phréatiques dont l'alimentation en eau est de moins en moins
assurée. Les écarts-types relativement élevés corroborent bien ces variations
interannuelles (tableau 6)
Tableau 6: Caractéristiques des précipitations (mm) aux stations:
Adzopé. Alépé, IRHü la Mé.
Période
Moyenne
Ecart-type
Coefficient de
(mm)
a (mm)
variation Cv
(mm)
Adzopé
1945-1984
1362
267
0,19
Alepé
1956-1984
1606
435
0.27
IRHü la Mé
1945-1984
1809
440
0.24
L'ajustement de la pluviométrie annuelle à la loi de Gauss (fig. 17, 18)
aux postes d'Adzopé et IRHü la Mé, qui offrent de longues séries
d'observations, pennet d'évaluer les hauteurs suivantes:
Adzopé
IRHO laMé
Année décennale sèche:
1086 mm
1222 mm
Année décennale humide:
1640 mm
2340 mm
Ce qui correspond à un coefficient d'irrégularité K = 1,5 pour Adzopé et
K = 1,9 pour IRHü la Mé. L'année 1984 a une période de retour théOrique de
cinq ans à Adzopé et de huit ans à IRHO la Mé. 1983 a une probabilité
d'apparition de 0,9875 à Adzopé tandis que celle de 1984, toujours à la
même station, est de 0,7575. Par contre la valeur maximale observée en 1963
a une probabilité d'apparition de 0,0125 soit une période de retour80 ans.
De tout ceci, il apparait qu'il y a plus de probabilité d'avoir des années
sèches que des années humides. Cette annalyse, assez pess1m1ste du reste,
montre le contexte défavorable de la pluviométrie au niveau du bassin
versant. Nous verrons par la suite que cette situation aura des incidences
sur la recharge des nappes.

74
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A
M
J
J
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M
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M
J
J
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1
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ADZOPE
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1
.
~
L
_

77
Données mensuelles
L'évolution des précipitations moyennes mensuelles (fig.19) permet de
faire les remarques suivantes :
- une hétérogénéité spatiale de la pluviométrie. Déjà LAFFORGUE A.
(1974) dans une étude hydrologique de la Mé à Nyan mettait en relief cette
situation. Certains postes accusent un déficit pluviométrique mensuel alors
que d'autres, plus voisins, sont excédentaires. C'est le cas de la station de
IRHO la Mé et de celle de Montézo ;
- la petite et la grande saison de pluies sont très marquées en 1984.
surtout à Montézo, puisqu'on y enrégistre des hauteurs très élevées par
rapport à la moyenne sur cinq ans. Ces excédents pluvtométriques sont
exceptionnels et ne doivent
pas
masquer pour autant le déficit
pluviométrique enrégistré sur tout le bassin durant la période 1983-1984.
Tableau 7 : PluviométIie moyenne mensuelle (mm) 1983·1984
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
0
Total
Période
(mm)
1980-
1984
Adzopé
0
25.1
56
72.3
185.9
203.9
104.8
97.8
53.2
100.9
59.2
14
973
1049,8
Agbov111e
1,5
19.4
40.4
99.2
163,8
198.3
122.9
56
43.2
107.7
73,4
56.7
982
1057.2
Alépé
18.9
8,7
83,3
79,7
256.7
250.5
73.9
34,1
123.1
179,3
66.7
104,2
1279
1459.2
Azaguié
3
18
140
114
202
213.5
144
71
84,5
156
94,5
81
1317
1424
IRFAC
lRHO
7
21.5
53,5
80.5
3,08.5 262.5
66
48.5
76,5
105
62
83
1174
1446.8
La Mé
Montézo
3.2
22.2
86
119.1
274.2
371, 1
52.5
68.2
142.6 269,9
59,1
126.7
1596
1598.8
Yakassé
1
47
75.4
106,5
137,6
259,4
37,4
75,5
115
232.1
61.9
80
1229
1146.3
Attobrou
Yapokoi
3.7
34.5
116.8
114.9
102.2
318.4
203.2
56.9
72,4
205.4
101.1
122
1451
1490.9
En 1985, on enrégistre une amélioration sensible de la pluvtométrie à
certains postes par raport à l'année moyenne (tableau 8) et pour l'ensemble
des stations l'amélioration en 1985 est très nette par rapport à la période
1983 - 1984. Ceci est dû au fait que la saison des pluies a été excédentaire.
Cependant, 11 faut garder à l'esprit que les conditions climatiques peuvent
varier d'une année à l'au tre voire d'une région à une autre car les facteurs
déterminant la possib1lité de pluie sont changeants dans le temps et dans
l'espace.

78
Tableau 8 : Pluviométrie moyenne mensuelle (mm) 1985
J
/""
M
A
M
J
J
A
~
0
N
0
Total
Année
Imm)
moyenne (rI
Adzopé
9
30
159
120
167
124
609
1179,9
1944-191
Agboville
37
34
102
121
148
196
156
95
124
83
129
39
1264
1151.9
1972-191
Alépé
75
108
107
103
269
275
189
102
61
106
176
22
1593
1603.8
1956-191
;\\ .:guié
83
46
147
177
216
285
72
107
92
190
138
78
1629
1603,8
1960-191
IRHOla
146
70
67
99
213
301
193
59
67
74
280
6
1574
1817,9

1922-191
Yakassé
92
36
81
152
102
191
124
81
32
145
37
15
1088
12 1 1
Attobrou
1976-191
Yapokoi
7
55
108
102
245
237
260
164
201
163
105
32
1679
1484,3
1976-191
La lame d'eau précipitée sur l'ensemble du bassin pour la période 1983
- 1984 a été déterminée arithmétiquement. Elle correspond a une hauteur
d'eau de 125,0 mm. Cette moyenne accuse un déficit de 84 mm, soit 6%, par
rapport à la période 1980-1984. Il Y a diX ans, cette région était comprise
entre les isohyètes 2000 mm et 1500 mm. Le bassin de la Mé, comme on
peut le constater tout au long de cette étude, n'a pas échappé à la vague de
sécheresse qui a touché le pays.
-
1.3.1 A Evapotranspiration
En région tropicale, soumise à une forte chaleur, l'évapotranspiration
tient une place de choix après les précipitations. Elle exprime les pertes en
eau par évaporation des nappes superficielles et souterraines et par
transpiration des végétaux.
Les méthodes qui permettent l'évaluation de ces paramètres sont
nombreuses et variées, entre autres, les méthodes de Turc, Thornthwaite et
Coutagne pour ne citer que celles-ci. Elle peut se faire également à partir
d'appareils de mesures appropriés.
1.3.1.4.1 Evaluation de l'évapotranspiration potentielle {ETP}
Méthelde de Turc
Cette méthode qui est utilisée par de nombreux instituts de recherches
agronomiques a donné des résultats probants en Afrique. Cette formule
s'exprime comme suit :
- pour Hr > 50 %
ETP = (lg + 50).0,40
_t_
t + 15
avec Ig = lAA (0,18 + 0,62) l!
H

79
- pour Hr < 0,50 %
ETP = (Ig + 50). 0,40 ----::...t_ ( 1+ 50 - Hr)
t +15
70
Hr : humidité relative
t : température moyenne mensuelle mesurée à 12 h
Ig : radiation solaire globale exprimée en petites calories par cm2 de
surface horizontale et par jour.
IgA : énergie de la radiation solaire qui atteindrait le sol en l'absence
d'atmosphère exprimée en cal/cm 2 /jour. Elle ne dépend que de la latitude
du lieu et est fournie par les tables d'Angot.
h : l'insolation relative où :
H
h = durée d'insolation en heure mesurée à l'héliographe
H == durée astronomique du jour exprimée dans la même unité que h.
La valeur de H ne dépend que la latitude du lieu et est donnée par la table
d'Angot.
Ig est déterminée à la station de l'IRHO la Mé. Ces valeurs permettent de
calculer l'évapotranspiration potentielle pendant l'année hydrologique 1983
-1984. Les résultats sont mentionnés dans le tableau 9.
Tableau 9 : Valeurs de l'ETP selon la méthode de Turc (mm) 1983 - 1984
Année
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
0
1983-
1984
ETP
99
112.6
117
123.8 107.9
90
87.9
83
90.5
109.6 107.1 95,6
(mm)
La valeur moyenne interannuelle de l'ETP s'élève à 1224 mm. Elle
n'est valable que si l'on considère que le sol est mouillé en permanence. Ce
qui est loin d'être le cas en toute saison. Cette valpur de l'ETP calculée est
légèrement supérieure à celle de l'évapotranspiratlon mesurée à l'IRHü la
Mé. à partir d'un lysimètre à drainage total et qui est de 1094,4 mm.

80
130 ~
-j
- -
1
1
•1
125 ilETP Turc
........
120 ,1
b /
1 15 j
.1r

i
()I~
11 a 1

:Y'


r
= 0,83
105 11
/
100 1
/

95 1 •
/ '
/
1
..
90 1
/

/ '
35 1! /

Evaporation
80
1
1
,
1
50
70
eo
90
100 110
1 LoO
130
~O~3RE D'ANALYSES 12
fig. 20 Correlation entre évapotranspiration lysimètre à drainage total
et évapotranspiration Turc mensuelle.
La corrélation entre évapotranspiration Turc et évapotranspiraUon,
déterminée il IRHO la Mé à partir d'un lysimètre à drainage total, à l'échelle
mensuelle est bonne r = 0,83.
Méthode de Thornthwaite
C'est une méthode empirique basée sur la température
ETP = 1,6 (l0 l )a
1
12
avec 1 = ~ i et i = ~ ...I...}1.514
1
5
a:= 0,49239 + 1792.10-5 1 - 771.10-7 12 + 675.10-9 13
ETP : évapotranspiraUon potentielle en mm
T : température moyenne en oC
1 : indice thermique annuel
1 : indice thermique mensuel
Les valeurs mensuelles de l'ETP, obtenues et consignées dans le
tableau ci- dessous, sont lues sur l'abaque de Thornthwaite d'après les
températures recuell1es à la station IRHO la Mé (1983 - 1984 ). Ces valeurs
sont corigées par un coefficient K qui tient compte de la latitude, c'est à dtre
de la durée de l'ensoleillement et du nombre de jours dans le mois.

81
Tableau la : Evapotranspiration potentielle mensuelle (mm) méthode
de Thomthwatte.
A
M
J
J
A
S
0
N
0
J
F
M
Total
-roc
28
27.1
25.8
24.8
24.7
25.2
26
26.2
25.6 25.7 27.9 28.6
i
1.36
13.5
11.9
11.3
11.2
11.6
12.1 12.3
1l.8 11.9
13.5
14
148.7
ETP mens.
non corrigée
148
141
123
102
102
III
120
123
114
114
146
153
(mm)
K
1.02
1.06
1.03
1.06
1.05
LOI
1.03 0.99
1.02
1.02 0.93
1.03
ETP
151
149
127
108
107
112
124
122
116
116
136
153
1526
corrigée
(mm)
200
1
-;--
'-r-
1
-------r--···--"r
190
HETP Thornthwait.e
1
;
1
i80
j
1
!
170
i
160
J
1
*.....
1
150
i
1
*
.ft*/
;....
1
440
....-:.otP
-1
7*
1
130
j
.,/'
r = 0,78
1
*
/
.....
120
1
*
110
~
..........
*
, , /
*
* --
**
r
/
1
100
,..-
----r--~apQr. aC-l on-LY&-i-Rlè\\;-t'e--J.
50
70
80
90
100
110
120
"30
140
150 160
NOMBRE n'ANALYSES 12
Fig.
21
Corrélation
entre
évapotranspiration
lysimètre
et
évapotranspiration Thomthwatte mensuelle
La
correlation
entre
l'évapotranspiration
lysimètre
et
l'évaporatranspiration Thomthwaite mensuelle est acceptable r =0,78 mais
significative. Elle montre ainsi que l'ETP Turc se rapproche plus de la réalité.
La connaissance des valeurs de l'ETP nous permettra d'accéder au
calcul de l'évapotranspiration réelle dans le bilan hydrique de Thomthwaite
Il convient de remarquer que la moyenne de l'ETP selon Thornthwaite
trouvée est élevée par rapport à celle de Turc. Ceci s'explique par une
surestimation des valeurs de de l'ETP dans le premier cas.

82
1.3.111.~2 Evaluation de l'évapotranspiration réelle (ETR)
Selon l(1 méthode de Turc
Cette formule, est applicable à tous les climats et proposée par Turc,
tient compte de la pluviométrie P et T la température moyenne au dessus de
la surface.
ETR =
P
';=O='l)=+=p~2
,
-L:2
avec P := précipitation moyenne annuelle en mm
L = 300 + 27 T+0,05 T3
T = température moyenne en oC
P = 1250 mm pour l'ensemble du bassin versant en 1983 - 1984
T = 26°C
ETR = 1076,5 mm soit 86 % des précipitations
Selon lIa méthode de Coutagne
ETR : P - l.p:2 avec A =
1
D,~ + D,14T
P : précipitation moyenne annuelle en m
T : température moyenne annuelle en oC
Cette fi::>rmule n'est valable que si :_1_< P < l
8/.
Z"A
L'application à la période 1983 - 1984 conduit à :
0,560 < P< 2,242 avec P = 1250 mm
f._ = 0,223
P 2 = 0.3484 m
ETR = 902 mm qui représentent 72% des précipitations.
Ces deux méthodes donnent des résultats contrastés. Si ces fonnules
tiennent compte des précipitations et des températures, elles ne prennent
pas en compte la repartition journalière des pluies dans le temps ni la durée
des pluies.
Evaluation du bilan d'eau par la méthode de Thornthwaite
Pour la période 1983 - 1984 nous avons choisi le mois d'Avril comme
point de départ de l'année hydrologique. C'est en fait le mois où les réserves
d'eau dans le sol sont épuisées. Cette méthode est intéressante à bien des

83
égards, surtout dans notre région donnée où l'activité principale des
populations est l'agriculture, elle permet de donner un intervalle de
grandeur des différents paramètres qui concourent à l'estimation des
réserves du sol.
Selon Thornthwaite la quantité d'eau que peut emmagasiner le sol
pour porter ses réserves superficielles à saturation est de 100 mm.
Aussi, plusieurs cas de figures peuvent-ils se présenter:
10 cas: P > ETP, alors ETP = ETR la reconstitution des réserves d'eau
est amorcée. le surplus de la réserve utile fixée à 100 mm servira à
l'écoulement de surface et souterrain.
2 0 cas: P < ETP, l'évapotranspiration réelle est réalisée aussi bien sur
les précipitations que sur .les réserves d'eau emmagasinées par le sol.
Lorsque celles-ci seront totalement épuisées alors l'évapotranspiration se
fera sur les précipitations.
Analyses et critiques des résultats
Au mois de Mai, les précipitations qui s'élèvent à 204 mm sont
supérieures à l'évapotranspiration potentielle (149 mm) : 204 - 149 = 55
mm. Cette quantité servira à reconstituer le stock des réserves qui étaient
épuisées.
.
En juin, la saturation du sol est atteinte et même dépassée de 88 mm.
La moitié de cet excédent servira à l'écoulement de surface et l'autre moitié
entrera dans l'alilnentation de la nappe souterraine.
_ Il apparait, alors, que la grande saison des pluies a été très déficitaire
puisque sur quatre mois de pluies, on a enrégistré un excédent uniquement
sur un seul mois.
A partir de juillet. nous assistons à un épuisement du stock. Celui-ci
est nouveau renforcé par l'apport de la petite saison des pluies d'Octobre
mais de façon discrète car il n' y aura pas d'eau disponible pour
l'écoulement.
En Novembre, la réserve d'eau est totalemennt épuisée. Le "déficit
agricole" (water deficiency) annuel, 364 mm, est plus que significatif des
besoins en eau supplémentaire qui manquent aux plantes. N'oublions pas
que nous sommes en présence de végétaux ombrophiles "qui aiment l'eau".
"L'excédent agricole" (water surplus) annuel s'établit à 88 mm. Cette valeur
est égale à l'écoulement annuel (runoff). Le déficit d'écoulement (P - Q) =
1250 - 88 = 1162 mm est égal à l'évapotranspiration réelle soit 93% des
précipitations.

84
Tableau Il : Bilan hydrologique du bassin versant de la Mé (1983 -
1984 à partir de la méthode de Thomthwaite
A
M
J
J
A
S
0
N
D
J
F
M
T
ETP corrigée (mm)
151
149
127
108
107
112
124
122
116
116
136
158
1
P moyenne (mm)
98
204
260
lOI
63
89
169
72
83
5
24
82
1
Réserve d'eau
0
55
100
93
49
26
71
21
0
0
0
0
utile
98
149
127
108
107
112
124
122
104
5
24
82
1
ETH (mm)
Déficit agricole
53
0
0
0
0
0
0
0
12
III
112
76
ETP - ETR (mm)
Excédent
("water surplus"
88
de Thornthwaite)
Ecoulement {~
"run orr de
0
0
44
22
II
5
3
2
1
0
0
0
Thornthwaite
P - ETP
- 53
55
133
- 7
- ..,4
- 23
45
- 50
- 33
111
112
-76
CoefT. mensuel
d·humldité...f:.j:TP - 0.35
0.37
1.05 -0.06 -0.41 -0.20 -0.36
0.41
0.28
0.96 0.82 0.48
Erp
Cette valeur se rapproche plus de celle obtenue à partir de la méthode
de
Turc
(][ 076
mm).
Dans
une
étude
réalisée
en
Côte d'Ivoire,
ARCHAMBAULT J. (1960) trouvait une valeur de 1250 mm en forêt tropicale.
En affectant ce résultat à notre terrain, cela équivaudrait à un équilibre
entre précip:itation et évapotranspiration donc pratiquement il n' y aurait pas
d'infiltration. Ce qui reflète mal la réalité.
La méthode de Thornthwaite montre que l'excédent d'eau dans le
bassin, runoff, se repartissant entre l'écoulement et l'infiltration, est très
faible. Ce qui signifie donc que les conditions de recharge des aquifères
souterrains, telles qu'elles se dégagent de ce bilan, sont mauvaises.
Cette méthode, cependant, demande beaucoup de prudence dans
l'appréciation des résultats :
. d'abord le choix de la lame d'eau saturante du sol est assez
arbitraire. Elle est fonction de la nature du sol, du climat et même de la
profondeur de la nappe phréatique;
- enfin l'application de cette formule demande une longue période
d'observation.
Malgré les réserves émises sur les résultats obtenus, il convient de ne
pas en sous- estimer la portée.

85
~:r
,
1
c
'LL
o
1
~
)
1
c
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o
1
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zl
1
Oa"
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C
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o
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CJl
·ri
u..
ww ua
(=LL3)
nEa ua
sutosag :+a
(cl)
SUOr:+E:+tdr:J<;l.ld

86
Nous avons. pour la suite. retenu pour l'ETR la moyenne des trois
méthodes soit une valeur de 1 407 mm. Ce qui constitue 84 % des
précipitations.
Approche du bilan global de l'eau du bassin versant de la Mé.
L'expression du bilan hydrologique peut s'établir par l'égalité:
P = E+ll+1
Dans cette équation chaque terme représente successivement les
précipitations, l'évapotranspiration, le ruissellement et l'infiltration. La
quantification exacte du bilan parait dérisoire compte tenu des résultats
illusoires qu'elle peut entrainer par suite des imprécisions relevées sur
certaines données relatives aux précipitations et surtout à l'étendue du
bassin versant. Aussi. dans cette approche, s'agira - t - il d'estimer le terme
de l'infiltration nécessaire dans l'évaluation de la recharge des nappes.
Pour l'ensemble du bassin versant:
P = 12!30 mm ou 5 175 106 m 3
E = 1 047 mm soit 84 % des précipitations
(R+I) =203 mm ce qui correspond à 16 % des précipitations.
Cette estimation de l'infiltration demande une connaissance du
coefficient de ruissellement ou d'écoulement. Ce faisant, il conVient donc de
suivre le régime hydrologique de la Mé et d'en dégager les principales
caractéristiques.
1.3.2 .REGIME HYDROLOGIgUE DE LA ME
Le cours principal de la Mé. long de 145 Km enViron. est un véritable
collecteur qui reçoit les eaux de ses principaux affluents primaires (Mafou,
N'Zo) et secondaires dont certains sont intermittents. Nous verrons par la
suite que le lit,
qui est également pérenne, est tombé à sec au cours des
étiages sévères enrégistrés en 1983 et 1984. Il est Jaugé à Lobo Akoudzin où
transite une grande partie des eaux et au pont de la Mé. Cette dernière
station étant fortement perturbée par la lagune Aghien, nous avons retenu
les Jaugeages effectués (par les servtces de la DRES). à la station de Lobo-
Akoudzin pour établir la courbe de tarage et suivre le régime hydrologique.
Celui-ci est beaucoup influencé par l'abondance de la végétation qui amorti
l'écoulement.

87
F'ig.
2j
:
COURBE DE TARAGE DE LA ME A LOBO-AKOUDZIN

7
5
3
2
1

88
Taleau 12
Jaugeages réalisés à la station de Lobo - Akoudzin
Nombre
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
de
jaugeage
Daœ
5/06 pg/07 pg/O7 ~/07 11/08 ~5/OQ 8/11 ~3/12 1/01
4/05 b5/06
0/07
5217 b2110/ pa/Ol P8
183
183
/83
183
183
/83
183
/83
184
/84
184
184
184
/84
/85
1
Hauteur
d'eau à
7fJ
86
88
134
100
88
l'échelle
136
154
152
89
83
87
n
n
125
(cm)
Débits
~.474 8.24 8.10 10.827 0.300 P,690 10.085 P.046 P.OO3 10.236 11.486 ~.945 4,44 1,24 ~.450 10.
(m31s)
Courbe de tarage
On observe une dispersion nette des points vers le bas de la courbe
(fig. 121. Cette irrégularité peut être attribuée à des travaux sur le cours de la
rivière ou à un étiage sévère ou encore à des erreurs expérimentales. Le
redressement de la courbe est 1'1llustration d'un retrécissement du cours de
la Mé :' phénomène fréquent dans les régions à goulets.
1.3.2.1 Variation des débits moyens mensuels
Tableau 13
Débits moyens journaliers de la Mé à Lobo-Akoudzin
1984 et 1985
(_.'_0._: ..... :


• •

(
J
: r : Il : " : "
J
J
A:
S
0 : . :
D: J
. : ,
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A
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J
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J
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A:
S :
r---~---~(------~---~---~---~----~-----~----~----~----~----
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1
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( D 6 b i t s :
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:
:
:
:
:
~ ~~
:0.01: ° : ° : ° :0.57:11.3 :6.79:1.91:7.06:8.76:1.45:1.79:0.41 :0.097:0.69 :0.11 :3.03:30.8 :11.1 :9.85:3.48:5,
~------------7------f---f---7---f----f-----f----f----f----f----f----f----~-----f-----f-----f-----f----f-----f-----f----f----f-·
(Coefficients:
: : : :
:
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(
aenauel.
:0.0018: ° : ° : ° :0.16: 3.44:1.90:0.81:1.97:1.45:0.68:0.78:0.057:0.013:0.096:0.017:0.41: 4.30: 3.09:1.38:0.49:0
(
de d.bi t :
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lU.9
115.8
( - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ' - - - - - - - . _ - - - - - - - - - - - -

89
De ce tableau il ressort que les débits de pointe ont lieu en Juin.
Juillet et Octobre qui correspondent aux épisodes pluvieux de la grande et la
petite saison des pluies. De janvier à mai 1984, un étiage s'installe, il devient
plus prononcé de février à avril. Il est donc synchrone de la grande saison
sèche. Durant les quatre premiers mois de l'année le lit a tari. Cette
situation n'est que la suite logique de l'étiage sévère observé en 1983. On
note ensuite un redressement progressif des débits en 1985. Les coefficients
mensuels et annuels de débits (tableaux 13 et 14) étayent plus que jamais ce
contexte alarmant.
Tableau 14 : Débits moyens annuels de la Mé à Lobo - Akoudzin
1983
1984
1985
Moyenne
m3 /s
Modules annuels
2,20
3,58
7,16
4,28
m 3 /s·
Coefficients
0,49
0,84 -
1,67
annuels de débits
L'année 1985 est une année relativement humide avec un module
annuel de 7,16 m 3 /s et un coefficient annuel de débit de 1,67 tandis que
1983 avec un module de 2,10 m 3 /s et un coefficient de 0,49 se révèle être
une année très sèche. durant ces trois années d'observation le rapport:
7,16
=3,41
2,10
montre une irrégularité du régime des débits d'uné année à l'autre. Cette
irrégularité est d'ailleurs accentuée à l'échelle mensuelle.
Le
régime
hydrologique
du
cours
d'eau
est
tributaire
des
précipitations.
1.3.2.2 Débits moyens journaliers
Le classement des débits moyens journaliers 1985 par tranche de 5
m3 et leur pourcentage (ftg;24) permet de faire les remarques suivantes:
- 70 % des débits sont compris entre 0 et 5 m 3 / s ;
- 16% des débits sont dans l'intervalle de 5 et 10 m 3 /s ;
- 2% seulement des débits sont supérieurs à 55 m 3 /s.
L'année 1985 est relativement humide par rapport aux autres années.
C'est ce qui se dégage d'ailleurs de l'observation des débits caractéristiques
dans la même année dans le tableau qui suit.

90
i-
,..
51

i
..
III
'.~u
a J!
'.lI
10
'-3
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51
o
0
...
..

91
Tableau 15 : Débits caractéristiques de la Mé à Lobo-Akoudzin 1985
sv
Module
Débits caractéristiques m3/s
Débits caractéristiques l/s/km2
Km 2
m3 /s I/s/km 2 OCM
OC1
OC3
DC6
DC9
OCE
OCM
OC1
OC3
OC6
OC9
OCE
1274 7,16
5,62
51 ,1
12,9 6,24
2,18 0,132 0,102 40,11
10,13
4,9
1,71
0,1
0,08
- débit caractéristique maximal (DCM) : le débit dépassé 10 jours par
an ;
- débit caractéristique moyen (DC6) : le débit dépassé 6 mois par an ;
-
- débit caractéristique de 1 ; 3 ou 9 (OC 1 ; DC3 ; DC9) : les débits
dépassés respectivement 1 ; 3 ; 9 mois paf an ;
- débit caractéristique d'étiage (DCE)*.
1.3.2.3 Déficit d'écoulement
Exemple: Station de Lobo - Akoudzin
L'examen du tableau 16 pennet de faire les remarques suivantes:
93 % de l'écoulement est fourni par les seuls mois de Mai, Juin, Juillet
et Août correspondant à la grande saison des pluies.
Sur les huit mois d'observation, le mois de juin fournit à lui seul le
quart de l'écoulement, par contre les quatre derniers mois de l'année sont
presque insignifiants puisqu'ils ne représentent que 7% des écoulements.
1983 a été exceptionnelle du point de vue ruissellement. La saison des
pluies, qui a été en déçà des espérances, a succédé à un étiage sévère.
D'ailleurs l'année 1984 qui lui succède ne bénéficie pas non plus d'un
soutien de la petite saison des pluies et l'effrondrement des débits se
poursuivra.
Q83
2,10 = 0.74
Q83-84
2.84
Dans la même année la station pluViométrique de Yakassé-Attobrou, dans le
sous-bassin, enrégistrait une hauteur annuelle de 871 mm. Ce chiffre
correspond à la plus faible valeur enrégistrée en dix ans d'obseIVation, La
moyenne interannuelle dans le même laps de temps, à cette station, est de
1210mm.
• En raison de l'absence d'un relevé complet sur toute l'année, nous
avons prts comme débit caractértstique d'étiage celui dépassé 282 Jours par
an.

Tableau 16
Débits moyens
jounlaliers
,
3
lm
/s).
Statlon Loba Ai<oudziu (19dJ et
1985)
Station
LOBa AKOUDZIN
Codification
09701508
2
Bassin

Bassin versant
00001274
Km
3
Débits moyens
journaliers (m /s)
1983
Débits moyens journaliers
3
(m /s)
1985
JAN
fEV
MAR
AVR
MAI
:;UI
JUI
ROU
SEP
OCT
NOV
Dle
1



o
4.70
5.43
.597
.172
1.29
.216
(.030 )
2




li
2.83
4.41
.,23
.231
(1.20
.174
.030
JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUI
JUI
AOU
SEP
OCT
NOV
DEC
3


lI·


·. • o 3.7B 3.31 .512 .262. 1.14 .168 .032


o
3.72
2.72
.451
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12




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13
.697
.027
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15



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.025
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.153
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3.03
30.8
22.1
9.85
3.48
3
Débit moyen annuel
2,10 m3 /s
Débit maximal
journalier;
139 m /s
3
nAhit moyen annuel:
7,16 m /s

93
L'année 1983 accuse un déficit de 339 mm, soit 28%, par rapport à la
moyenne sur dix ans. Cela n'a rien de surprenant car c'est la période de
grande sécheresse. O'ailleurs le mois de Juillet qui vient ensuite connait une
chute brutale des précipitations 8,9 mm d'eau se situant très largement en
dessous de la moyenne pour ce mois qui est de 89 mm.
La lame d'eau à la station de Lobo-Akoudzin en 1983 est de :
Hmm = Q x 31.6 . 106 = 2,1 x 31.6. 10 6 = 0,052 m = 52 mm
S(Km2)
1274.106
La moyenne de la hauteur d'eau précipitée en 1983, dans les deux stations
(Lobo-Akoudzin et Yakassé-Attobrou) du sous-bassin, s'élève à 789 mm.
Le déficit d'écoulement sera donc: 0 = 589 - 52 = 737 mm soit 93% de
la hauteur d'eau précipitée dans le sous bassin.
Pour la période 1983 -1984 dans le sous bassin. nous avons:
Q = 2,84 m 3 /s
V = 179,3. 106 m 3
P = 1086 mm
Nous abou tissons donc à :
- une lame d'eau écoulée de 141 mm
- un déficit d'écoulement 0 = 1086 - 141 =945 mm soit 87 % des
précipitations
- un coefficient d'écoulement R % = 100 H = 141 x 100 = 13%
P
1086
La valeur du coefficient d'écoulement parait réaliste si l'on admet que
la densité du couvert végétal et la topographie très peu accusée limitent
l"écoulement. En extrapolant cette valeur du coefficient d'écoulement à
l'ensemble du bassin versant, la lame d'eau écoulée serait de :
1250 x 0,13 = 163 mm
d'où un coefficient d'écoulement 0 = 1250 - 163 = 1087 soit 87% des
précipitations.

94
1.3.3 INFILTRATION- PIEZOMETRIE - RECHARGE DES NAPPES
1.3.3.1 Infiltration
- Estimation de l'infiltration à partir de l'équation du bilan.
Nous ne retiendrons que le reliquat d'eau une fois déduit le
ruissellement.
Le coefficient d'écoulement, de 13 % étendu à l'ensemble du bassin
versant, donne pour une précipitation de 1250 mm une lame d'eau écoulée
de:
1250 x 0, 13 = 163 mm
d'où une infiltration 1 = 203 - 163 = 40 mm soit 3 % des précipitations.
- Estimation de l'infiltration à partir du bilan de Thomthwaite
Dans le bilan selon la méthode de Thornthwaite l'excédent (Water
Surplus de Thornthwaite) s'élève à 88 mm.
Si l'on considère que la moitié de ce surplus entre dans l'écoulement
de surface et l'autre moitié s'infiltre pour alimenter les réservoirs
souterrains, l'infiltration serait donc:
1 :: 44 mm ou 182 10 6 m 3
Les valeurs de l'infiltration, trouvées sont concordantes. Leur faiblesse
est liée certainement à la nature des formations géologiques en place. En
effet, nous avons vu que le fond géologique est constitué de schistes
birimiens dont l'altération donne de grandes épaisseurs argileuses très peu
perméables. Toutefois, la complexité de ces schistes (sens large) nous incite
à plus de modération quant à la validité des résultats trouvés car si ceux-ci
semblent être corrects pour une zone donnée l'extrapolation à l'ensemble du
bassin versant conduit certainement à des erreurs.
il est probable que l'intensité des étiages soit le signe des faibles
réserves emmagasinées <:fans le bassin versant ou tout au moins dans les
formations situées au dessus du niveau de base géographique.
1.3.3.2 Piézométrie
Une étude piézométrique à l'échelle d'un bassin versant grand comme
celui de la Mé rend imprécis tout tracé de cartes piézométriques. Cette
imprécision est d'autant plus grande lorsqu'il s'agit de terrains cristallins ou
métamorphiques. En effet, la difficulté repose ici sur le carctère discontinu
des principaux aquifères qui à la limite correspondent à des "poches d'eau".
Ainsi un tracé de cartes piézométriques ne sera que fictif. C'est à dire ne
. donnera qu'une approximation schématique de la réalité.
Toutefois, nous pensons que l'état très fissuré des formations, comme
l'attestent du reste les nombreux forages effectués, des communications
inter- nappes sont envisageables.

95
L'inégale repartition géographique des points d'observation - non
nivelés - pose problème.
Toutes ces contraintes nous ont emmené à limiter cette étude au sous-
bassin de la Mé à Lobo-Akoudzin où nous bénéficions d'un certain nombre
de points d'observation qui sont en majorité des puits forés.
Certaines zones de captage des nappes qui sont, somme toute, des
zones relativement basses, se singularisent par une pérennité des eaux dans
les ouvrages. Par exemple à Miadzin, le puits Sud-Est du village se distingue
par la permanence de l'eau et la régularité de son débit en toute saison.
Les fluctuations des niveaux piézométriques, très faibles, constatées
au niveau de certaines localités (fig.25 ; 26) nous amène à faire plusieurs
remarques à savoir:
- les fluctuations sont très peu tributaires du régime des précipitations
- certains forages sont marqués par une stabilité des niveaux
piézométriques et même subissent ane baisse des plans d'eau durant la
grande saison des pluies.
L'amplitude des variations piézométriques dans les localités suivantes
sont très éloquentes:
Adonkoa = 0,1 m
Abradine 1 = 0.0 m
Oiasson = - 0,46 m
En général nous n'avons observé que très peu de grands écarts
saisonniers. Ils dépassent rarement quelques mètres. Il est possible que
cette faiblesse .soit imputable à une forte augmentation du déficit d'humidité.
Les observations piézométriques
Aucune étude piézométrique n'a encore été faite sur ce sous-bassin et
d'une façon générale sur l'ensemble du bassin versant. Cependant certaines
forages de reconnaissance, entre autres, ceux de Moapé, Abradine l, ont été
érigés en piézomètres et font l'objet de relevés mensuels. Travail que nous
avons poursuivi dans le cadre de cette étude en y associant les piézomètres
situés à Attobrou. Soffi et qui Jouxtent les bordures Est et Nord du bassin
versant. Nous avons adjoint enfin un nombre de puits forés et villageois
pouvant permettre d'établir un document de base qui, fut- il sommaire,
gagnerait à être affiné au cours de prochaines études par une densification
et un nivellement des points d'eau.
Les niveaux statiques dans les ouvrages par rapport au sol
Les campagnes piézométriques réalisées en hautes et basses eaux
montrent que la profondeur. sous la surface du sol. des niVeaux d'eau est

96
comprise entre 9 et 24 m au niveau des puits forés et de 4 à la fi dans les
puits traditionnels. D'ailleurs ce sont ces derniers, dont les plans d'eau sont
les
plus
proches
de
la
surface,
qui
sont
les
plus
sensibles
à
l'évapotranspiration. Celle-ci est à l'origine de l'assèchement des couches
superficielles des altérites (SAVADOGO A.N., 1975).
Au
sein d'un
même
village
le
niveau
de
l'eau
peut varier
considérablement lorsqu'on passe d'un puits à un autre (plus de 6 m d'écart)
ce qui montre le rôle joué par la morphologie du substratum qui détermine
la puissance des altérites.
Par contre au sein d'un même ouvrage, les écarts de niveaux excèdent
rarement 5 m. En 1985, malgré l'apport d'eau, non négligeable par rapport à
la moyenne, de la petite saison des pluies les niveaux d'eau n'ont réagi que
très timidement (fig. 25 ; 26). Dans certaines localités on note une variation
négative des niveaux piézométriques entre basses et hautes eaux.
Les cartes piézométriques
Pour illustrer les mesures effectuées, _nous avons tracé des cartes
piézométriques, en basses eaux (Janvier 1986) et en hautes eaux (Juin
1986). Suivant les altitudes approximatives des villages, déterminées d'après
les cartes au 1 /50 000 ème et 1 /200 000 ème ; ces mes ures ont été
ramé nées en côtes de niveau piézométrique.
L'allure des courbes isopièzes montre que si les différents puits sont
diff!cilement corrélables, il ne se dégage cependant pas un hiatus entre les
différentes unités hydrogéologiques.
Les nappes des arènes argileuses au Nord du bassin (région de Moapé)
et dans la localité de Yakassé-Attobrou sont topographiquement situées plus
haut et orientent la direction générale d'écoulement. Celle-ci est presque
Nord-Sud et correspond au lit principal de la rivière. Ceci nous amène à
envisager une alimentation des nappes par le cours principal de la Mé. Les
affluents de la Mé drainent, Par contre, les nappes.
Le gradient hydraulique au Nord du bassin est faible (i = 0,25 %)
Les régions de Fiassé, Diangobo, Ahuikoa, ... qui sont à la limite des
intrusions granitiques et granodioritiques sont des zones d'infiltration
importante des eaux. Ces remarques sont confirmées par les observations
faites au niveau des ouvrages visités. Dans ces localités, relativement
basses, le niveau piézométrique est assez haut et de ce fait les eaux infiltrées
profondement à la faveur du contact schistes - granites, remontent et noient
les formations superfiCielles. Cette remontée des eaux engendre, souvent en
surface, la formation de mares temporaires, mais comme nous l'avons noté
déjà, ces formations sont sujettes à l'évapotranspiration qui entraine leur
dénoyage et conduit à un rabattement rapide des niveaux d'eau.
Une zone d'alimentation apparait dans le Sud-Est du bassin dans le
secteur de Mabifon. dans cette zone, on note la présence d'abondantes et
épaisses formations de sables et de graviers. Celles-ci résultent de la
fissuration et de l'altération de nombreux bancs de quartzites alternant avec
des schistes grauwackeux. Ces roches affleurent en travers de l'axe routier

97
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basses eaux (Janvler
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1986)

99
Mabifon - Biéby et dans le lit de la rivière. Cette localité qui jouit d'un
microclimat favorable bénéficie donc d'apports en eaux considérables à
partir de nombreuses rivières et des pluies. L'infiltration dans le socle fissuré
y est aisé du fait d'une meilleure perméabilité des terrains. Les nappes se
mettent plus rapidement en charge mais il est probale qu'elles soient
soumises à des transferts latéraux vers le Sud pouvant entrainer leur
vidange progressive.
De ces nombreuses constatations nous sommes enclins à envisager les
hypothèses suivantes:
- le raccordement des différentes unités hydrogéologiques est possible;
- l'infiltration directe est médiocre. Elle n'est sensible que dans les
zones de contact entre encaissants et inrtrusions granitiques (à Fiassé le
battemen t de la nappe dépasse 2 m) et dans les zones intensément fissurées
- l'alimentation per ascensum des nappes superficielles, à partir des
fonds des rivières, n'est pas à écarter. Elle pennet ainsi leur mise en charge;
- les faibles variations des niveaux piézométriques dans les ouvrages
profonds plaident en faveur d'une alimentation des nappes par drainage
latéral.
.
La relation entre la topographie et la morphologie du socle est encore
difuse. L'absence de mesures géophysiques ne nous pennet pas de préciser
l'allure
du
bedrock
dont
la
multiple
fissuration
commande
l'emmagasinement des eaux. De même l'implantation de nombreux
piézomètres pourrait fournir plus de renseignements dans la compréhension
de ce phénomène hydrodynamique.
1.3.3.3 Etude de la recharge
Relation
entre
pluviométrie
et
variations
des
niveaux
piézométriques
Au niveau du bassin versant, le temps de réponse de la nappe aux
pluies n'est pas encore connu avec précision. Il faut pour cela une longue
période d'observation et un relevé continu des niveaux d'eau avec une un
pas hebdomadaire ou même journalier.
Il semble toutefois que l'infiltration de l'eau depuis la surface du sol
jusqu'à la nappe, ne soit pas systématique après un épisode pluvieux.
L'importance de l'épaisseur de terrain imbibé entraine un déphasage entre
précipitations et recharge des nappes. Les fluctuations piézométriques
observées à Moapé, Soffi et Attobrou (fig. 28) montrent que la recharge
s'étale sur plusieurs mois et les maxima des amplitudes ne sont atteints que
vers la fin de l'année.
Dans ces travaux sur le bassin expérimental de Korhogo, DEGALLIER
R. (l963) notait qu'en fonction de la profondeur le début de la rémontée se
déphasait du début à la fin Août dans les puits de 10 à 15 m. Par contre au

100
delà de 15 m de profondeur elle ne commençait qu'en septembre pour
atteindre un maximum en fin d'année. Ces remarques s'accordent avec nos
propres observations.
Recharge de la nappe - Localité de Moapé
L'étude de l'évaluation de la recharge ne peut être circoilscrite sans
que les principaux paramètres qui conditionnent celle-ci, à savoir les
précipitations, l'évapotranspiration, ne soient cernés.
Le Sud-Est de la Côte d'Ivoire comme bien des régions du pays connait
une faible densité de stations de mesures (pluviographes, limnigraphesl.
Cette difficulté est accentuée par des lacunes observées sur les relevés quant
les stations existent.
A la suite des mesures piézométriques mensuelles effectuées à Moapé,
il nous a paru souhaitable de dégager les grandes lignes de la recharge dans
cette localité. Il convient de garder en mémoire toutes les remarques
formulées ci-dessus à savoir les difficultés qui ont contrarié cette étude .
. Contexte géomorphologique et g~ologique
Situé sur un plateau, dans le département d'Adzopé, le village de
Moapé repose sur un socle cristallin. Il s'agit de granites su balcaltns à deux
micas d'orientation NE-SW et intrusifs dans les schistes birrimiens. Ces
granites sont généralement recouverts par les arènes argileuses dont
l'épaisseur oscille entre 10 et 20 m. Ils affleurent cependant Sud-Ouest du
'illage à Abousekakoi où ils sont exploités ~n carrières. Les granites y sont
fissurés en surface constituant ainsi des zones privilégiées d'infiltration des
eaux.
. Recharge par infiltration des précipitations
La hauteur pluviométrique moyenne de la sous-région est de 1300
mm. En admettant que l'infiltration représente 3 % des précipitations (cf.
1.3.3.1) et que ce coefficient soit représentatif de tout le bassin, on
obtiendrait pour les six premiers mois de 1985 (tableau 17) à Adzopé, une
lame d'eau infiltrée de :
1 = 609 x 0,03 = 18,27mm
Par contre par rapport à la hauteur pluvioIl:étrique moyenne de la
sous région, la lame d'eau infiltrée serait :
1 = 1300 x 0,03 = 39 mm
soit un volume de : 49,7.1Q6 m3

101
Tableau 17 : Hauteurs mensuelles des précipitations à Adzopé en 1985
Adzope
J
l"
M
A
M
J
J
A
~
U
N
0
lotal
(mm)
1985
9
30
159
120
167
124
609
Moyenne
18
51
110
152
199 260
152
62
112
163
83
29
1391
(40 ans)
1
Au délà du bilan, c'est la nature du contenant - c'est à dire du
substratum rocheux - qui commande les possibilltés d'infiltration de l'eau
précipitée. De ce fait les conditions morphologiques locales (zone de
plateaux) et l'épaisseur plus ou moins importantes des altérites font que
cette lame d'eau qui s'infiltre servira d'abord à combler le déficit d'humidité
ensuite s'effectuera la recharge proprement dite.
Les relevés des niveaux d'eau réalisés, tant au niveau du piézomètre
que du puits foré, distants d'environ trois cent mètres l'un de lautre,
montrent qu'il eXiste une remontée du niveau dans les nappes. Celle-ci se
fait de façon discrète en fin d'année avèc le soutien des eaux de la petite
saison des pluies. Elle accuse un retard de 4 à 5 mois avec des amplitudes
très faibles. Les causes dé cette remontée fugitive sont de plUSieurs ordres:
- les déficits pluviométriques enrégistrés ces dernières années: les
précipitations entrent incontestablement pour une grande part dans
l'alimentation des nappes, or notre période d'étude se situe
dans un
conteste défavorable où le comblement du déficit hydrogéologique des
années antérieures entrave la remontée des niveaux de l'eau;
- un écoulement souterrain. En effet l'état de fissuration du
substratum est un fait connu. Aussi, n'est~il pas aberrant de penser que les
sources - bien que temporaires - observées au Sud de cette localité soient
liées à un drainage latéral. Nous avons pu par exemple, observer une source
au Sud de Diapé au pied d'un dôme de granite. Les eaux infiltrées, plus au
Nord, sont restituées à la faveur d'un écoulement souterrain.
- la nature des formations. Les niveaux argileux, de porosité élevée et
de très faible perméabilité, attenue la percolation des eaux. Ceci peut
s'expliquer par le fait que les forces capillaire qui sont élevées ici, par
rapport aux forces de gravité attirent l'eau de la frange humide vers la frange
sèche empêchant donc les réserves d'eau souterraines de se reconstituer
correctement.
. Recharge par les nappes superflcielles
Une autre hypothèse de recharge des nappes profondes serait que celle
- ci s'effectue à partir des nappes superficielles. En effet, si nous estimons
que l'évapotranspiration n'agit que sur 5 à 6 mètres de profondeur, cela ne

102
Fig.
27
PL~ies mensuelles 1985 a Yakassé-Attobrou
_._,_,_ Attobrou
---- Sorri
... Moo~
_.-.-'-._-
.-'-'-'-..-
-._.-
-' -'
-
- ' - . . - '
" j1-'-'- -'-.- --'-. _. -. -' -. - .- ._._.-.-
:1
_.-.--~
-----
---
--- ---
- - ----
-- - - - - - - --- - --
17
......
J
A
J
A
[
Fig.
28
Fluctuations des niveaux piézométriques observées en

103
Site Moapè 1986

...... puits forè
. . ..
pièzomètre
9
13
j
.... # . . . .
.... "
.•
.
#
~
.
...... . .,.
:
...... ..
..
'1" . . . .
~
~
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, ...

.,. •• <1.,..,..,. • .-
." ..
17
'
"
. . . .. . . .
. .
. .
..
. . .. ..... . .
. .
. .
.. .
J
F
[ M r A
M
5
0
~ N D
1
1
1
J
1 J
A
1

104
saurait justifier les variations négatives des niveaux d'eau dans certains
ouvrages en pleine saison de pluies. Il est donc plus vraisemblable qu'en
périodes pluvieuses il y ait une nappe généralisée. Cette disponibilité des
nappes d'altérites à alimenter les réseIVoirs inférieurs, s'estompe au fur et à
mesure que les pluies s'amenuisent.
1,3.4 Conclusion
L'inexistance d'un véritable réseau d'obseIVation très dense, couvrant
notre bassin versant, ne nous permet pas d'apprécier correctement la
hauteur d'eau précipitée. Il n'en demeure pas moins que la valeur moyenne
de 1 250 mm par an trouvée reflète, à juste titre, les conditions précaires des
précipitations.
L'étude des données disponibles, pour incomplètes qu'elles soient,
permet de souligner une irrégularité spatiale de la pluviométrie. Ce facteur
important pour le renouvellement des eaux, aussi bien de surface que
souterraines, est en baisse ces dernières années. Cette situation est certes
due à la mousson, génératrice de pluies et dont les caprices sont difficiles à
élucider, mais aussi aux facteurs anthropiques et leur impact sur la
végétation.
La stabilité si ce n'est la baisse des niveaux d'eaux en pleine saison
des pluies, si l'on minimise l'influence du facteur humain, nous emmène, au
demeurant, à envisager une possible intercommunication entre les
différentes nappes souterraines. La nappe superficielle n'est qu'une zone de
transition ; les eaux qui ne sont pas reprises par l'évaporatranspiration
peuvent ensuite migrer graduellement en profondeur mais les eaux des
nappes superficielles peuvent provenir dans d'autres secteurs d'apports des
nappes profondes en charge.
L'infiltration, à partir des lits de rivières, participe à l'alimentation des
nappes superficielles ou profondes.
Les conditions de recharge de ces nappes profondes, décrites plus
haut, ne sont que de simples hypothèses qui méritent d'être approfondies
par d'autres investigations qui passent nécessairement par une évaluation
correcte du ruissellement, de la recharge occulte et de l'infiltration.
Par ailleurs si l'étude piézométrique nous permet d'appréhender
grossièrement la recharge des magasins aquifères elle soulève par contre un
certain nombre d'interrogations concernant:
- le temps de transit des eaux infiltrées ;
- le taux de renouvement de ces eaux; c'est à dire en fait le véritable
mode d'alimentation des nappes.
Nous tenterons dans la troisième partie d'y apporter quelques
éléments de réponses.

105
HYDROGEOLOGIE
DU BASSIN VERSANT
DE LAME
2-1 RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES-
IMPORTANCES DES PRINCIPAUX AgUIFERES
2.2 RECHERCHES ET IMPLANTATION DES POINTS D'EAU
2.3 CARACTERISTIgUES HYDRODYNAMIQUES:
POMPAGES D'ESSAI
2.4 CONCLUSION

107
2.1 RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES -IMPORTANCES DES
PRINCIPAUX AgUlFERES
Le développement important de l'altération en terrains birimiens
schisteux ne permet pas de suivre en surface les formations du socle sur de
grandes distances. Cet état de fait a contribué, depuis des temps, à conférer
à la tranche altérée du socle un intérêt particulier au niveau des recherches
et de l'exploitation de l'eau. Cette prédisponibilité des altérites à fournir de
l'eau est d'autant plus renforcée qu'on y trouve un nombre assez élevé de
puits villageois dont la profondeur excède rarement 20 mètres. Toutefois il
est important de souligner que ces puits arrivent difficilement à survivre en
saison sèche "oire à la suite de fortes sollicitations.
C'est ainsi qu'un nombre d'ouvrages réalisés, qui interceptent cette
partie, sont devenus inexploitables par suite d'un dénoyage mettant alors en
exergue l'insuffisance des ressources en eaux de tels aquifères. Il restait
alors, comme solution, à s'orienter vers les aquifères profonds.
Une telle démarche, tout en améliorant les connaissances sur la
géologie du socle, fait entrevoir maintenant d'énonnes possibilités aquifères
que recèle la tranche fissurée ou fracturée du socle.
.
2.1.1
Phénomène d'altération
Ce phénomène a été largement décrit par de nombreux au teurs.
Cependant pour les besoins de notre étude nous rappelerons les grands
traits propres à notre bassin versant non sans avoir apporté les corrections
utiles grâce aux coupes lithologiques des forages et aux observations de
terrain dont la plus grande partie a été effectuée le long des tranchées
routières.
L'altération est un phénomène prépondérant qui est lié à l'effet
conjugué de la forte humidité, de la chaleur et de la pluviométrie.
L'eau et la température sont les élements clés.
L'eau facilite l'hydrolyse des minéraux, les mises en solution et
également les exportations ou les déplacements des produits. Elle a besoin
d'un contact prolongé et intime pour pourrir la roche (AVENARD J.M. 1976).·
Il se produit alors, en profondeur, une poursuite plus intense de l'altération
qui est entretenue par l'humidité croissante. Elle progressera d'autant plus
vite que le sol est broyé ou fracturé.
Le processus de cette altération se fait par l'intermédiaire
de
l'hy irolyse dont l'activité augmente avec la chaleur. Elle procède par
l'élimination des alcalins (K, Na) et alcalino-terreux (Ca. Mg). Selon
DERRUAU M., si le milieu est mal drainé ces cations restent sur place et la
réaction reste basique; s'il est bien drainé toute la zone situé au dessus de
l'horizon de contact roche-mère / sol se trouve appauvri en cations et
alcalino-terreux et accuse une réaction acide. Du fait du régime triopical à
quatrre saisons qui règne sur notre bassin d'étude c'est l'altération
ferrallitique qui prédomine. Selon que l'on se trouve en milieu granitique ou
schisteux, l'altération va donner respectivement des arènes grénues ou
argileuses et ces différents élements auront leur comportement en présence
d'eau.

Fig. 29
BLOC _ DIAGRAMME SCHEMATIQUE
SECTEUR ABlE
GEOLOGIE ET CIRCULATION DES EAUX
..d4
Formation orOlilllonnalre
~~
aroile micacée
OJ
o
'~I
.chl.te
altération arglleu.
..
Frocture
'':l''~-"-;--...i';),.
a _ infiltration de l'eau à partir de. lit•. de. rivière •.
b _ Pénétration en profondeur à porllr de. banc. rocheux .ubaftleurent. dM pas.ée. quartziqu81 et fillures.

109
Le profil d'altération le plus fréquent au niveau des schistes est le
suivant:
o - 5 m : gravillons latéritiques et cuirasses ferrugineuses sur les
plateaux. A l'Est du bassin versant, entre Biéby et Mabifon ils sont
abondants. Cet horizon peut atteindre, quelquefois, une grande: profondeur.
L'aspect rouge - brique du sol est dû à l'oxyde de fer ou hématite (Fe20 3).
5 - 20 m : schistes altérés en argiles rouges avec présence de filons de
quartz fréquents ou de grès. Cet horizon entretient un drainage qui permet
l'altération en profondeur.
20 . 30 m : le passage progressif au substratum sein est marqué par
des:
- argiles sableuses souvent verdâtres et micacées. .
- argiles plastiques mauves à bariolées et très compactes. A ce
niveau l'épaisseur est souvent importante. ce qui entraine
des conditions de drainage médiocres.
30 - 60 m : schistes sains. Un horizon fissuré ou fracturé repose sur
des schistes sains.
Les produits qui résultent de cette altération s'organisent en système
aquifère dont la puissance est déterminée par la nature de la roche-mère et
les possibilités aquifères par sa granulom~trie. La figure 29 résume notre
conception de l'organisation de ces aquifères.
2.1.2 les aquifères supérieurs d'altérites
Le manteau altéré qui comprend, ici, des produits divers: grains de
quartz, de grès, de quartzites ou d'arkoses est dominé par une phase
argileuse très importante : on sait que la porosité s'accroît avec une
granulométrie décoissante. Elle va donc favoriser la retention de l'eau.
Ces formations sont sensibles à la sécheresse aussi, présentent-elles
des fentes:e dessication qui constituent des points d'absorption des eaux
surtout en début d'hivernage avec les p'remières tornades. les premiers
mètres du sol sont alors imbibées d'eau et une faible partie participe à
l'alimentation de la nappe.
La puissance de cette tranche varie entre 20 et 30 mètres en
profondeur en fonction de la nature pétrographique de la roche-mère. C'est
donc elle qui va déterminer la présence de l'eau selon la position du niveau
hydrostastique. certaines nappes localiées dans cette tranche peuvent
remontée en surface si elles sont barrées par une intrusion. C'est un tel
exemple qui nous a sauté aux yeux entre N'Koupé et Andé. En effet, nous
avons pu noter, au milieu d'une mare, la présence d'une intrusion
granitique faisant saillie en surface. Ce qui porte à penser que cette
intrusion joue un double rôle:

110
1° rôle : elle joue un rôle de barrage souterrain créant ainsi des
conditions favorables à l'accumulation d'eau ;
2° rôle : on peut admettre qu'il s'agit d'une remontée de la nappe
profonde par les fissures du granite.
Nous avons vu que le niveau d'eau dans les puisards oscille entre 3 et
10 m, en général, en fonction des régions et des saisons. Ce qui signifie que
la tranche saturée ne peut jouer qu'un rôle aquifère réduit l'essorage
important que subissent les formations somitales entraîne un rabattement
des eaux en saison sèche. Les possibilités aquifères se trouvent ainsi
limitées en ces périodes.
2.1.3 Aquifères discontinus
L'hétérogénéité lithologique des terrains birimiens est un trait
essentiel qui se retrouve au niveau des aquifères profonds du bassin versant
de la Mé.
Au niveau de ces terrains la direction principale de schistosité ( 20°-
30°). la plus nette dans ces formations, se confond généralement avec la
direction de stratification. Il n'est pas exclu qu'elle puisse coïncider avec une
directionde fissuration à la suite d'efforts tectoniques. Ce qui peut favoriser
l'infiltration de l'eau en profondeur.
Les débits obtenus sont généralement faibles: 0,7 m3/h à 5 m3/h
La présence de pasage quartzeux ou grèseux peut améliorer la
productivité hydraulique. Exceptionnellement les débits peuvent atteindre
15 m3/h en hydraulique Villageoise. Ces débits relativement élevés sont le
plus souvent liés à une fracture ou à un couloir broyé.
Par exemple à Abié les sites F7, F6 et F4 ont fourni respectivement:
9,26 - 12,96 - 15,84 m3/h. Les arIivées d'eau communes sont à 50 m de
profondeur. Il est de plus en plus vraisemblable qu'une poursuite en
profondeur permettrait d'obtenir de grands débits.
Ce contexte favorable montre le rôle joué par les fractures au sein des
séries birimiennes. Ces formations peuvent être de grands réservoirs. Il
conVient de noter que les fractures s'expriment mal sur le terrain par suite
de mauvaises conditions d'affleurement. Elles sont bien traduites par
l'orientation préférentielle du réseau hydrographique. Celui-ci illustre bien
le style tectonique cassant qui compartimente les formations générant alors
des aquifères localisés dont l'alimentation est assurée par les nappes de
fissures.
La direction biIimienne NE - SW est la plus exploitée. A cet égard les
résultats du projet coton; en terrain schisteux, sont revélateurs. En effet,
sur cette direction, 21 % des ouvrages ont pu être réalisés avec des débits >
0,6 m3 /h.
Les transmissivités sont comprises entre 10- 4 et 6 10-6 m 2 / s, Les
fissures ouvertes peuvent être bourrées de produits d'altération ainsi
l'acquisition d'une perméabilité n'est pas définitive. Les nombreux échecs
rencontrés sont à attribuer à la présence de nombreuses fractures colmatées
ou sèches.

111
2.1.4 Importance hydrogéologique des düférentsformations
géologiques du bassin versant de la Mé.
La quantité des données disponibles sur les forages 5° FED (1100
points d'eau), 1er projet BOAD et les reçents travaux relatifs à l'hydraulique
urbaine permettent de faire une approche sur quelques aspects de
l'hydrogéologie du bassin versant de la Mé.
Nous avons vu que les ressources en eaux souterraines de notre bassin
d'étude étaient contenues dans les deux systèmes aquifères superposés. La
relation hydraulique entre ces deux aquifères est ralentie par la nature
argileuse des formations sus-jacentes et par leur grande épaisseur.
2.1.4.1 Le manteau altéré
L'infiltation au niveau des formations supeneures est d'autant plus
aisée qu'elles sont sableuses. C'est le cas des horizons surmontant le bed-
rock granitique de la région d'Adzopé. Les puisards rencontrent l'eau à
moins de trois mètres sous la surface du sol. Les altérites issues des
métasédiments,
par contre,
se
singularisent
par
des
propriétés
hydrodynamiques médiocres résultant de l'abondance des produits argileux
fins.
'
Longtemps considérés comme réservoirs potentiels les aquifères du
manteau altéré posent le problème de pennité d'exploitation et cela pour
diverses raisons :
. la productivité, aléatoire, est liée aux conditions pluviométriques. On
comprend d'ores et déjà que, dans ce cas, le fonctionnement des puits soit
saisonnier :
- l'évapotranspiration joue un rôle non négligeable dans l'abaissement
du niveau de la nappe superficielle. On rencontre généralement l'eau à
moins de 3 m. Or il semble que la reprise de l'eau par évapotranspiration
puisse atteindre 6 m de profondeur, sinon plus, selon les saisons. Par
ailleurs dans cette tranche les nappes sont à surface libre. Il est donc
certain qu'une bonne hauteur d'eau est reprise pendant les périodes diurnes,
l'évapotranspiration étant doublée par la transpiration des arbres également.
L'altération de cet horizon favorise donc la pénétration, en profondeur, des
racines qui vont pomper une certaine quantité d'eau;
- La perméabilité est faible. dans les fractions très fines, les gorges
entre les pores, sont plus étroites ; de ce fait l'attraction capillaire, plus
élevée, restreint l'écoulement en profondeur. Cependant, la présence de
graviers de quartz souvent diaclasés peut favoriser la circulation des eaux et
améliorer la perméabilité.
2.1.4.2 Les schistes, quartzites, arkoses et grauwackes
La capacité hydraulique des aquifères contenus dans ces formations
est de loin la plus importante. La variation lithologique souvent imprévisible
dans ces formations et l'abondance des filons de quartz auxquels est
associée une porosité de fissures favorise le drainage d'importantes

1 1 2
quantités d'eau et leur stockage dans les réservoirs profonds. Toutefois,
l'alternance des différentes séries de roches entraine la constitution d'un
ensemble d'aquifères morcélés dans l'espace et dont les carctéristiques
hydrodynamiques
varient
localement.
D'ailleurs
l'importance
des
rabattements observés au début des pompages d'essai, comme nous le
verrons plus loin, abonde dans le sens d'un cloisonnement de ces aquifères.
L'hydrogéologie des arkoses et grauwackes s'apparente à celle des
granites. Ces roches à l'état sain, sont, d'aspect massif, très résistantes
n'offrent aucune pOssibilité aquifère. Celle-ci n'est acquise que lorsqu'elles
sont fissurées ou fracturées. Ce qui augmente leur perméabilité.
L'altération de ces formations donne des niveaux grossiers moins
argleux qui facilitent l'infiltration de l'eau (région de Mabifon).
Tableau 18 : Fréquence des venues d'eau en fonction de la profondeur
dans quelques forages
Profondeur (m) Nombre de venues d'eau
Pourcentage des venues
Toutes roches confondues
d'eau
20 - 30
8 .
30,8
30 - 40
3
11,5
40 - sa
5
19,2
sa - 60
7
26,9
60 - 70
3
11 ,5
Total
26
Malgré le nombre restr~int de mesures pour une étude statistique on
peut tirer, avec réserves, certaines conclusions à partir du tableau 18.
- les venues d'eau entre 50 et 60 m sont aussi importantes que celles
obtenues entre 20 et 30 m ;
- si nous considérons que l'altération s'effectue sur 40 mètres de
profondeur à partir de la surface il vient, alors, que 57,6% des venues d'eau
sont localisées dans des niveaux profonds. Ces derniers, au cours des
pompages, bénéficient du concours des nappes d'altérites qui se vident alors
dans ces réservoirs profonds par l'intermédiaires du système de fissures.
Les venues d'eau, non négligeables, souvent obtenues dans les
altérites, montrent que le taux de succès généralement élevé dans les
schistes birimiens est imputable à une tranche d'altération mouillée
importante.

11 3
2.1.4.3 Relation entre épaisseur de la zone d'altération et débits
Il est connu qu'une altération très avancée donne en général des
gravillons alors qu'inversement on aboutit à des cuirasses alvéolaires.
L'importance de l'épaisseur des altérites dans les terrains birimiens pose le
problème de la relation entre ces produits et les débits des ouvrages.
Tableau 19 : Profondeur du socle et venues d'eau sur les différentes
unités géologiques
Site
lProfondeur
Niveau
Profondeur
débit
Profondeur des
Unité
totale (m)
statistique
du socle
(m3 /h)
venues
d'eau
géologique
(m)
(m)
(m)
83 ou P4j*
Abié FI
72.56
10.87
44.37
0.744
50 - 64.61
83
F2
54.44
7.31
25.75
4,628
26.82 et 38.41
..
F4
63.21
5,32
25.46
15,840
50,05 - 57.93
..
F5
67.37
14.71
40.51
1.012
57.45
..
F6
48.87
6.92
22.40
12.96
24 - 27 33 42
..
FI
67.03
4.19
25.86
9.257
55.36 et 59.41
..
Ahokoi
54.07
9.77
37
0.7
42 et 45
B3
Annépé F2
40.35
5.40
3,168
..
8iéby F2
65.39
23.17
46.54
0.8
..
Diapé (AG 13)
57.07
13.40
13.54
1.042
22 - 29 à 33
P4
Diasson FI
70.14
19,71
35.85
4,5
56 et 61
B3
Lobo - Opé
74.66
16,17
46.22
2.5
65
..
Lobo· Ak. FI
55.12
12.32
7.2
..
F2
50.45
13.27
2.7
..
Massandji
47.76
13,08
25,37
3.046
40,97
..
APl2
42.74
9.40
19.99
1.4
23.12 et 27.45
..
pk -
54.63
13.37
34.05
10.8
42,02
..
Yakassémé F3
76.97
26.35
25.57
1.028
B3/GD
Fiassé (Ya 1 1)
42.77
4.32
24.58
2
27
?
SCAF
85
8.9
30
7.2
60
P4
Boudépé
65.31
6.1
17.51
2.7
34
P4
Nkoupé
75,3
18
42.9
2
70
B3
Biasso
28.4
3.72
12.56
2.7
13
P4
Zodji
67.5
13,6
52
3.2
62
B3
Nvan
42.56
9.4
28
1.8
37
P4
A~anguié
* - 83 : Schistes et quartzites ou arkoses et grauwackes : 8irimien.
- P4 : Intrusion de granites à 2 micas.
A partir du tableau 19 il est intéressant de noter de façon générale que:
- plus le forage est profond, plus le niveau statistique l'est également:
- aucune relation ne semble se dégager entre l'épaisseur de la zone
d'altération et le débit (fig.30).
Il est remarquable de constater, cependant, que tous les débits
observés au cours de la foration sont modestes. Si la faiblesse des débits est
. une caractéristique propre à la majorité des forages d'hydraulique
villageoise, elle n'est pas établie avec certitude sur les terrains birtmiens.
En effet, les profondeurs ont rarement franchit le seuil de 100 m. Il est
certain qu"une investigation plus poussée peut permettre d'obtenir de

114
~elaLion entre deblts e~ 8Poisseurs
j'alteration saturée
o
1
21
Q(


10
••




2





• •


30

11•
1
1

1

AO
EPaÏueur de 10
Zone d'oltéro';Clr)(rn)

11 5
meilleurs résultats. C'est le lieu de souligner qu'un débit de 45 m 3 / h a été
obtenu à Bettié, plus à l'Est, dans la région qui jouxte notre bassin versant,
lors de la réalisationd'un forage pour alimenter une fu ture usine SAPH. La
profondeur totale du forage est de 91,9 m. Le fond géologique (arkoses,
grauwackes) de cette zone est similaire dans ces grands traits à celui de la
Mé.
Certains auteurs ne manquent pas d'avancer qu'une certaine épaisseur
optimale d'altération surmontant le socle fissuré peut améliorer sa
productivité. Si cette hypothèse ne satisfait pas pleinement l'esprit elle n'est
pas à rejeter a priori. Nous avons vu, plus haut, qu'une bonne hauteur
d'altération saturée peut être drainée par les fissures lors des pompages. Les
nappes d'altérites ont donc une fonction capacitive.
Il faut signaler qu'une grande épaisseur d'altération est souvent le
siège d'un important déficit d'humidité qui est rarement comblé. En effet,
l'évapotranspiration est si intense que les pluies hivernales parviennent à
peine en profondeur.
2.1.5 Conclusion
L'hétérogénéité des formations du socle dans le bassin de la Mé et la
fissuration, très intense, qui affecte celles-ci font qu'elles se prêtent bien à
un stockage des eaux. Cette disposition est limitée toutefois par la
pluviométrie en dents de scie et par la proportion très élevée d'argiles dans
l'horizon d'altérites.
En effet l'alimentation des réservoirs profonds se fait en grande partie
par les précipitations mais leur apport en eau se ralentit et même s'attenue
au - contact des formations argileuses très épaisses. Ce qui entraine une
recharge tardive de la nappe. Au cours de ce transfert une partie de cette eau
est reprise par l'évapotranspiration. Au bout du compte il est difficile
d'apprécier la part, due aux précipitations, de l'eau qui arrive en profondeur.
Dans ces formations la frac tu ration qui est associée à la superposition
des différentes phases tectoniques conduit à un morcellement des roches
rigides en blocs et par conséquent à une diversité de systèmes aquifères.
Seuls ceux-ci sont exploitable avec des garanties de succès plus élevé et
régulier. Par contre les niveaux argileux surmontant ces aquifères inférieurs
sont le siège d'un important déficit d'humidité ; de ce fait, ces horizons
offrent des potentialités hydrauliques très réduites.
La productivité des aquifères inférieurs est grandement améliorée
lorsqu'ils sont accompagnés de fractures kilométriques et les intercalations
quartzeuses ou grèseuses.
En définitive, il ressort que la localisation des ressources en eaux
souterraines ne peut être cernés sans une bonne connaissance de la
géométrie des aquifères. La compréhension progressive de certains
paramètres de ces milieux : pétrographie, fracturation etc permettra
d'éliminer les errements et les échecs rencontrés lors de l'implantation des
points d'eau.


117
2.2 RECHERCHES ET IMPLANTATION DES POINTS D'EAU
L'aspect compact et rigide des roches cristallines et métamorphiques
limitent l'emmagasinement seulement dans les fractures du socle et dans la
zone altérée qui le surmonte. L'existence des eaux souterraines est donc liée
au développement important du système de fracturation
Le relief généralement plat et monotone, en Côte d'Ivoire, accentue les
difficultés de décéler en surface, les discontinuités sous-jacentes du socle.
Les méthodes permettant de mettre en évidence les accident: sont variés, les
plus classiques démeurent la géomorphologie et les photographies aériennes.
Dans le cadre du programme National de l'hydraulique villageoise
l'emplacement du village conditionne de près le choix du forage. En effet
l'implantation d'un forage a lieu généralement dans le village ou dans ses
environs, dans un rayon de 500 m au maximun. Cette condition a pour
corrollaire le retrécissement du champ
d'investigation.
Aussi.
les
emplacements choisis ne sont pas toujours les plus favorables. Ce qui
inéluctablement à des répercussions sur les débits obtenus - si le forage
n'est pas déclaré négatif* - et sur la pérennité-de l'ouvrage.
Une approche de ces études consiste à recuellir, auprès des villageois,
des informations sur la géomorphologie ( zone d'innondation par exemple) et
sur le choix du site envisagé car l'inplantation d'un puits ou forage ne va
pas sans heurts. Certains lieux tabous (abords de cimétière, arbres à
palabres ... ) sont déconseillés. Il est donc important de tenir compte de ces
considérations sociales afin de ne pas blesser la sensibilité des habitants du
terrroir. Une autre démarche en aval de la précédente, consiste à intégrer
définitivement le point d'eau dans la vie quotidienne des populations
rurales.
L'analyse des photographies aériennes
Elle demeure aujourd'hui la méthode la plus usitée dans la détection
des linéaments en hydraulique villageoise. Elle nécessite pour cela une
mosaïque de clichés pour couvrir une étude régionale afin de mieux faire
ressortir les principales directions de fracturation.
Les principaux indices révélateurs de la fracturation sont fournis par
le réseau hydrographique, la géomorphologie.
Le réseau hydrographique emprunte les zones de moindre résistance se
superposant ainsi aux grandes fractures. Il est facilement repérable sur
photos aériennes. Il faut toutefois souligner qu'en basse Côte d'Ivoire, la
densité du couvert végétal. l'importance de la couverture nuageuse et
l'échelle des clichés disponibles atténuent quelque peu son utilisation. La
détection des fractures par cette méthode laisse une certaine incertitude
qu'il faut lever par une étude de terrain.
*Généralement le forage est déclaré négatif lorsque son débit est inférieur à
l m 3 /h. 'Mais il arrive que, pour l'urgence du moment, ce seuil ne soit pas
respecté. Certains forages peuvent avoir des débits en déçà de cette limite et
sont déclarés acceptables si le forage compte moins de 100 habitants.

118
- Géomorphologie
Ces études viennent compléter les données des photographies
aériennes et permettent, dans bien des cas, de lever certaines équivoques et
de positionner définitivement le site retenu au préalable.
Nous avons constaté au cours de nos différentes enquêtes de terrain
que les puits traditionnels étaient situés dans les bas-fonds. quand il
n'étaient pas foncés dans de petites dépressions.
Ce qui entrainait généralement au cours des périodes pluvieuses des
accumulations d'eau parfois des risques de pollution. Si cette technique
empirique adoptée par les villageois répond à leurs moyens il n'est pas
certains qu'elle gagne l'adhésion _de l'hydrogéologue. En effet, la nappe
interceptée par le puisard est généralement contenue dans les formations
superficielles; il se pose le problème de viabilité de ce point d'eau. Il s'est
avéré donc important pour les techniciens de l'hydraulique villageoise
d'orienter l'implantation des forages vers des débits suffisants et de
pérennité certaine. Ce qui signifie le choix d'un bon site malgré les
nombreuses contraintes, relevées antérieurement, a~xquelles ils. sont
assujettis.
Nous avons vu qu'en basse Côte d'Ivoire la présence du couvert végétal
constituait une limite à la recherche et à l'implantation des points d'eau. Il
'la sans dire qu'en l'absence de bonnes cartes géologiques, aéromagnétiques
et topographiques exprimant nettement la fracture et de bonnes conditions
d'observation des affleurements certains indices tels: les ruptures de pentes,
les alignements
morphostructuraux sous-tendent la recherche des
discontinuités pénétratives. Ces indices sont, en général, soulignés par le
réseau hydrographique. Lequel a d'ailleurs servi de guide à l'implantation de
nombreux forages dans le cadre du "projet coton" du pays.
La figure 31 donne une idée des différents aspects que peut prendre le
réseau hydrographique en fonction du modélé des terrains. Le projet coton
montre, par exemple selon les types de réseaux, qu'il faut rechercher:
- sur le type 2 : les linéaments sécants larges, les ruptures de pente
avec les changement de végétation;
- sur le type 3: les sites bas (altitude C 5 m). les petits thalwegs;
- sur le type 4 : les interfluves érodés, les replats, les linéaments.
Le type 1 se prête plus aux puits tradionnels. C'est une zone
facilement inondable dont les bordures présentent, pour le puisatier, un site
favorable permettant d'atteindre facilement l'aquifère superficieL
Les réseaux en zone birimienne mettent en relief une forte altération
constituant un handicap à la réalisation de puits. Le taux d'échec élevé en
dit long sur la capacité
aquifère
de
ces
altérites.
Les
indices
géomorphologiques repérables sont généralement rares.

R(H.iU TYPE 1
,
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Ex.emples de types de réseaux hydrographiques en Cote-
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d'Ivoire ( BOURGUET L .1980
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ment la variation
de la deDlit~ du réseau en fonction
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, . , . , . . . . . . .rl108. .t, sW' ,.otat
'"dly" .u ,...
,rdrotrlOllt.....
des f aci ès p4!trographiques
Figure
3'
Ré~cau" en zone vanilo-gncissique

120
La conclusion qui se dégage de cette étude géomorphologique que nous
venons de rappeler brièvement est que les critères révelés ci-dessus ne sont
pas absolus. Il est donc nécessaire d'adjoindre aux méthodes précédentes la
géophysique comme outil déterminant dans
la localisation précise des
fractutres. Si l'on veut obtenir des débits élevés quand on sait que, avec la
nouvelle politique de regroupement des villages, les besoins en eau vont en
croissant.
- Géophysique
Dans le progamme de l'hydraulique villageoise son utilisation n'est
pas systématique car le taux de succès réalisé à partir des seuls méthodes
précédentes la fait réserver pour les cas difficiles: recherches de gros débits
pour les grandes agglomérations, géologie tourmentée.
Nous ne disposons pas de données à partir d'une telle technique. Il
faut cependant reconnaitre que si cette méthode ne présente pas toujours
un caractère novateur elle a le mérite de localiser avec précision les points
propices à l'implantation des ouvrages de captage en terrain cristallin et
métamorphique.
Son
utilisation
serait d'un
grand
secours
dans
l'amélioration des résultats.
Les deux méthodes classiques d'implantation utilisées en hydraulique
villageoise, à savoir la photographie aérienne et la géomorphologie ne
garantissent pas toujours du succès d'un ouvrage car les indices observés
peuvent présenter des ambiguités qu'il convient d'éclaircir par la
combinaison de plusieurs techniques de recherches. C'est en cela que réside
l'intérêt de la géophysique et maintenant des images de satellite. Cette
dernière méthode ouvre de nouveaux horizons dans la recherche des eaux
sou terraines.

1 21
2.3 CARACTERISTIgUES HYDRODYNAMIgUES :
LES POMPAGES D'ESSAI
2.3.1 Introduction
L'exploitation des aquifères pour usage domestique et agricole
nécessite une évaluation des quantités d'eau disponible et un suivi de ces
ressources dans le temps afin de prévoir les effets d'une sur-exploitation.
Pour ce faire il importe donc de connaitre
les
caractéristiques
hydrodynamiques de ces réservoirs. Une telle démarche est rendue complexe
par le caractère discontinu des milieux fissurés dans lesquels sont contenus
ces aquifères. Leur cloisonnement impose au contenu liquide une repartition
inégale et rend hasardeuse toute circulation des eaux souterraines.
La détermination exacte de ces caractéristiques est également difficile
à réaliser, tant il apparait qu'il n'existe pas de méthode qui puisse donner
avec une précision absolue ces paramètres. surtout si l'on ne tient pas
suffisamment attention à la nature de la nappe: libre, captive ou semi-
captive, isotrope ou anisotrope.
Chaque cas de figure
peut
présenter des
particularités dont
l'interprétation nécessite beaucoup de rigueur et de discernement dans le
choix de la méthode.
.
2.3.2 Les ouvrages de capture
La réalisation L.:un puits ou forage doit tenir compte de la nature du
substratum si l'on veut augmenter la durée d'utilisation de l'ouvrage et
augmenter sa productivité hydraulique.
Les nombreux travaux réalisés sur l'ensemble du territoire ont montré
que les puits et! ou les forages sont plus adaptés sur les zones granitiques et
les forages seuls sur socles schisteux. L'abandon des puits au profit du
forage, en zones schisteuses, est dû principalement à :
- un problème de réalisation. Les arrivées d'eaux y sont discrètes en
raison de l'altération profonde. Elles ne sont visibles que lorsqu'elles sont
liées à des filons de quartz ;
- la pérennité de l'eau, dans l'ou~age, n'est pas assurée en toute
saison;
- la potabilité de l'eau est sujette à critique. L'eau est presque trouble
à cause de l'abondance des sables argileux.
2.3.3 Les pompages d'essai: interprétations
Les forages villageois demandent généralement des débits très
modestes (Q :::J 1 m 3 / h) et les pompages d'essai réalisés sont généralement de
courte durée : 8 H de descente et 4 H de remontée. Il s'agit d'essais en
général, par paliers enchainés. Par contre les récents projets d'adduction
d'eau, dans certains villages (Montézo, Ahoutoué) où la population est
importante, ont nécessité des débits plus élevés (supérieures à 4 m3 /h) et

122
des pompages d'essai plus longs 20 à 26 H. Tous les pompages ont été faits
sans dispositifs d'observation. L'abondance des travaux, les contraintes
économiques mais surtout le souci de réaliser les projets dans les délais
exigés ont prévalu sur l'aspect pointilleux de la recherche.
Les interprétations des mesures ont été faites selon diverses méthodes
qui se rapprochent des cas pratiques mais il va de soi que les résultats ne
correspondent que rarement à la réalité.
2.3.3.1 Site Abié (F4)
2.3.3.1.1 Géololgie et hydrogéologie
L'aquifère principal est contenu dans une zone très hétérogène
constituée de schistes et de quartzites reconnus à 25,46 m de profondeur par
un forage dont la coupe litholgique est la suivante:
°-5 m : cuirasses latéritiques
5 - 15 m : altérations sablo-argileuses
15 - 20,46 m : argiles plastiques mauves
20,46 - 63,21 m : schistes sains ± fissurés
Les venues d'eau ont été constatées' à 50,05 et 57,93 m.
La nappe est captive. Son niveau statique est égal à 5,32 m de
profondeur.
2.3.3.1.2 Données techniques
- caractéristiques techniques du forage
La profondeur équipée est 63 m. Le forage est muni d'un tubage dont:
. le diamètre (0) interne == 5" sur 51,26 m;
. la profondeur crépinée : Il,74 m
- pompage d'essai
Le pompage a duré 7 h 35. Il a été exécuté par paliers enchainés à
débits croissants. Il n'y a pas de dispositifs d'observation.
la rémontée a été suivie pendant 4 h.
Les données sont consignées en annexe.
2.3.3.1.3 Interprétation
Trois paliers ont été exécutés. Chaque palier a duré en moyenne 2 H.
Nous présentons dans le tableau 20 les résultats obtenus.

123
Tableau 20 : Essais par paliers de débits - Abié (F4)
N° du
Débit: Q (mJ 1h)
Rabattement non
Rabattement
palier
stabilisé S (m)
spécifique: S/Q
m/(m3 /h)
1
5,28
3,72
0,704
2
10,56
9,55
0,904
3
15.84
15,71
0,992
L'allure rectiligne de la courbe caractéristique s = f(Q) (fig.32) montre
que les pertes de charge sont encore tolérables.
Le rabattement observé dans l'ouvrage à un instant, t, peut être
considéré comme étant la somme de deux composantes:
- la perte de charge linéaire: BQ
- la perte de charge quadratique: CQ2
Le rabattement toatal est: S = BQ + CQ2. B et C sont déterminés à
partir du graphique S/Q = f(Q).
Nous obtenons:
B = 0.54 m/(m3 /h)
C = 2,8 10-2 ml (m 3 /h)2
Calcul de la transmissivité
Pour un pompage de courte durée LOGAN a montré que le facteur RI r
(Dupuit: S/Q = 1
InR/r, S = BQ + CQ2 et B = l
ln R/r)
2~T
2~T
est compris entre 103 et 105 , donc log R/r
entre 3 et 5. Si on transforme
InRI r et log R/ r
on aura: B = 0,37 logR/r
T
donc 0,37 log R/r est compris entre 1,1 et 1,8
ainsi T = 0,37 logR/r
B
d'où T = 2,26 m2 /h =6,3 10-4 m 2 /s

124
..., -.
Fi:)".
Essal par palle~s de débIt
J:'"
10
10
- - - - ~ - - -----~----:: . - - -
5 (m)
20
::---- ~--------=-==- - - - - - - - - -
--.
-------_ ..
-_._._-_._.-
"-- .. __.
~
-- -- - - - - - - - - - - - - - - -- - - -
51
1

125
Evaluation des pertes de charges
Q (m)
5,28
10,56
15,84
BQ (m)
2,85
7,70
8,55
CQ2(m)
0,78
3,12
7,02
Pour un débit de 15,84 m 3 /h les pertes de charges quadratiques
représentent 7,02 m soit 44,68% du rabattement final. Elles peuvent
s'évaluer également par la méthode de MOGG (1969) :
J =
d (Q 1S)
= 0,4 1 = 0,44
(Q/S) moyen
0,93
avec ~ (Q IS) : variation du débit spécifique au cours de l'essai entre le
premier et le dernier palier.
Les pertes de charges sont élevées mais acceptables.
L'équation de la droite représentative est:
S = 0,54 + 2,8 10-2 g2
2.3.3.1.4 Remontée
Nous
utiliserons la méthode de COOPER- JACOB
relative
à
l'interprétation des pompages par paliers ce qui· nous amène, pour la
remontée, à faire une correction sur le temps (soit t ce temps corrigé).
tn-ti
log(tn-ti)
~Qi
dQi x log(tn-ti) 2:{ Qi.1og(tn-ti) }/ViQi
t
465
2,667
5,280
14,082
340
2,531
5,280
13,364
125
2,097
5,280
11,072
5,840
38,518
2,432
270,4
Les mesures, rabattements résiduels en fonction de (fi t')*, reportées
sur diagramme semi-Iogarithmique pennettent d'obtenir une courbe dont la
* t = temps auquel se serait produit le rabattement dans un certain
piézomètre sile débit de pompage était resté constant depuis le début et égal
au débit réel au temps t (mm).
t' = temps écoulé deuis l'arrêt du pompage (en mm).

Fig.
33
Abié
(F4)
Pompage d'essai
par palier de débit.
Remontée
~
E.:
20
---
M
0)
;:1
't1
d
III
,0)
......
\\..0
N
CJ'\\
+!
c:Q)
v~
E
V-
QI
, /
, /
~
V
;
.j.J
ru
/ '
.0

({1
10
.v
L
v V
i
= 7,20 m
-4
2
T = 1,1.10
mis
~
5
~
i
= 7.2 m
~ l.It'
~
~
~
tl t '
(mn)
a
3
10
10"
10

pente i = 7,20 m (fig. 33).
d'oÙ T = 0.183 Q = 0,183 x 15,840
i
7,20
Q
étant le débit du 3° palier où on observe une stabilisation des
rabattements. En réalité rien ne prouve que celui-ci ne puisse pas évoluer si
le forage se poursuivait.
2.3.3.1.5 Conclusion
Nous retiendrons comme valeur de T, caractérisant
l'aquifère, la
moyenne des valeurs obtenues.
Tm = 3,7 10- 4 m 2/s
L'absence d'un point d'observation ne nous permet pas de déterminer
le coefficient d'cmmagasinement. Cette valeur sera évaluée ultérieurement.
2.3.3.2 Site Ahoutoué (FAH1)
2.3.3.2.1 Géologie et hydrogéologie
Il s'agit de formations sédimentaires tertiaires du "Continental
Terminal" recouvrant le socle dont la profondeur augmente du Nord vers le
Sud. Deux systèmes d'aquifères s'individualisent :
. le premier système est constitué de sables recouverts par la terre
végétale;
. ensuite vient l'aquifère semi-captif. profond, formé par le socle
fissuré très hétérogène latéralement.
Ces deux systèmes aquifères sont séparés par une couche d'argiles
sableuses.
Les venues d'eau ont été obtenues à 26 : 57,5 ; 59 et 62 m de
profondeur.
2.3.3.2.2 Données techniques
Pompage d'essai
Le forage a été réalisé dans le cadre d'une adduction d'eau. Aussi, le
pompage .d'essai. exceptionnement, a - t - il duré 26 H. Il a été fait par
paliers à débits croissants.
Il n' ya pas de dispositif d'observation.
La remontée a été observée pendant 2 H 40.

1 28
2.3.3.2.3 Interprétation
Tableau 21 : Essai par paliers de débit - Ahoutoué (FAH1)
N° du palier
Q (m3/h)
Rabattement non
S/Q m/(mo/h)
stabilisé s (m)
1
33
8.65
2,88
2
6
25,54
4.26
3
9
43.14
4,79
Les paramètres B et C déterminés graphiquement (fig.34) donnent:
B = 1.35 m/(m3 /h)
C =0,48 m/(m3 /h)2
d'où T =~ = 1,22
= 0,9 m 2 /h =2,5 m 2 /s
B
1.35
Evaluation des pertes de charges
3
6
9
BQ (m)
4,05
8,1
12,15
CQ2
4,32
17,28
38,88
Les pertes de charges quadratiques sont exagérement élevées au niveau
du dernier palier. Elles représentent 90 % du rabattement fmal.
Compte tenu du temps suffisamment long du dernier palier (420 mn)
l'idée nous est venue de reporter les mesures de ce palier, rabattements en
fonction du temps, sur diagramme semi - logarithmique. On y voit une
progression lente des rabattements entre 10 et 420 mn. Il est possible que ce
ralentissement soit lié à un apport d'eau provenant des formations sus-
jacentes. Ce qui nous amène à une interprétation relative "aux nappes semi
- captive en communication à travers leurs épontes semi - pennéables avec
une nappe à niveau d'eau constant" selon ·la méthode de Walton.
Méthode semi - logarithmique de Jacob (fig.35)
On note deux phases :
- 1° phase: le début de la descente accuse une pente très forte
il = 6,2 m soit Tl = 2,5.10-5 m soit Tl = 2,5 m 2 / S
- 2° phase: i2 = 1,8 m = i1/ 3,5
Pour le calcul des paramètres nous retiendrons la 2 è phase où l'allure
du graphique commence à devenir rectiligne (7 à 420 mn). Cette phase
confirme le mieux de l'hypothèse de JACOB.

129
fig.
34
Ahoutoué (FAH)
Essai par paliers de débit
5 0
5
25
35
45
s
(rn \\ '
=
f
-
F--:
s; q~~~1~Il:m:=~~--~
- - -
1
- - - - -
a =
3
1.35 rn/(rn /h)
1
3
C = 4,8.10-
m;(rn /h)2

130
c:
E
\\.,
E
,
:0-
.,...
il
\\"'1
; .~
"'Jo
1

1

01
4
.
\\
o
,
\\
\\
E
'\\
N ,
'\\
<.D
'\\ Il
-.\\ .,...
.~
\\
E
\\ o
o
lf)

1 31
f l g .
36
Pompage d'essa:.
Ahoutoue.
Descente
S
! m)
...,
~O~
1
1
1
1
1
1
1
1
:0
1
1
r-
,..,.-
~ .....
r-...-.
1
--"""'"
~Jl'J'
!
r/8
0,2
1
V
=
1
1
V
FUj,r/B)
= ::;,8
1/
U =
- -
..):J
1
l/~
s .:: S,dm L. = 0,,36 ~
-- 5
1
T
-
2, Î. 10
m<- / s

i
V
,
t
(mn)
1
10

132
T2 = 0,183 Q = 8,3.10-5 m2 /s
i2
Méthode bilogarithmique de WALTON
La courbe obtenue (fig.36) a été tracée sur papier de même module
logarithmique que la courbe théorique. La superposition a été faite sur la
courbe type de r /8 = 0,2
F(U,r/B) = 2,8
U =3,5
S = 6,8 m
t = 0,36 h
T = 0,08 Q F( U ,r / B)
S
T = 0,088 x 3 x 2,8 =0,099 m 2 /h = 2,7,10- 5 m 2 /s
6,8
l'évaluation de JL n'est pas possible
b'
Remarque: La valeur de T, obtenue, est légèrement inférieure à celle
détenninée par la méthode de JACOB par contre elle est
largement inférieure à la valeur trouvée à partir des essais
par paliers de débits. Cet écart de résultat est imputable à
de très fortes pertes de charges enrégistrées au niveau du
premier palier. Celles-ci représentent 80,5 % du
rabattement du 10 palier.
2.3.3.2.4 Remontée
La durée relativement brève du temps de remontée ne pennet pas d'en
tirer des résultats sastisfaisants.
2.3.3.2.5 Conclusion
Le modèle envisagé à savoir l'existence d'une communication entre
nappe supérieure et profonde est possible. Cependant les différences
enrégistrées au niveau de certains résultats obtenus peuvent être attribuées
à de fortes perturbations (pertes de charges non linéaires) au voisinage du
forage.
L'aquifère sera caractérisée par :
T = 2,5.10-4 m 2 /s

133
2.3.3.3 Site de Fiassé (YA.11)
2.3.3.3.1 Conditions géologiques et hydrogéologiques
L'aquifère à nappe captive est constitué par les schistes (s.1.) fissurés.
Le toit du substratum sain schisteux est limité latéralement à î'Ouest par
des granodiOrites constituant une barrière étanche. C'est une zone de
transition granodiorites-schistes-arkoses. L'aquifère est très hétérogène. Ce
substratum est recouvert par une altération argileuse dont l'épaisseur est
25,57 m. La profondeur du forage est de 76,97 m.
Le niveau statique est à 26,35 m.
2.3.3.3.2 Données techniques
- Caractéristiques techniques
Profondeur équipé: 76,97 m = 77 m
Tubage:
plein
0 : 5" sur 61,74 m
crépiné 0 : 5" sur Il,69
. Pompage d'essai
Le pompage a duré 6 H 45 avec un débit moyen de 1,114 m3 / h. Le
débit initial qui était de 1.200 m 3 /h s'est stabilisé à 1.028 m3 /h après 25
nm de pompage.
La remontée a duré 4 H.
Il n' y a pas de dispositif d'observation.
2.3.3.3.3 Interprétation des données du pompage d'essai
Descente
Les données du pompage d'essai, rabattements (S) en mètres en
fonction du temps de pompage en minutes, sont reportées sur diagramme
semi-logarithmique (fig.37) et bilogarithmique. L'allure des courbes obtenues
permet de noter un aplatissement des courbes' qui correspond à un
ralentissement des rabattements.
Méthode semi - logarithmique de JACOB
La droite représentative du pompage donne deux pentes:
il = 7,6 m
i2 = 2,5 m

Fig.
37
Pompage ct' essai.
Fiassè
t .\\;A..11). Descent.;;
S
(m)
20
,-
......
--,-1-
~
~v~v
p
,
v
~~ ~~ ~
15
i
= 2,5 m
Z
-[:;~
V
/ i = 7,6 m
1
10 .
v /
V
V
V
V
t
(rnn)
5
1 .
2
3
1 0
10
1U

135
Les transmissivités obtenues sont:
Tl = 0,183 Q = 7,4.10-6 m 2 /s
12
T2 =0,183 Q =0,183 x 1, 114 = 8,15.10-5 m2 /h
12
2,5
=2,3.10-5 m2 /s
La première pente il = 7,6 m qui représente le début du pompage est
négligeable. Par contre la deuxième pente i2 = 2,5 m représente le tiers (i/3)
de il. Elle donne une transmissivité de 2,3.10- 5 m 2 /s. Celle-ci reflète le
schema hydraulique proposé qui est le suivant:
Après une descente normale, pendant un certain temps, on note une
stabilisation des niveaux d'eau. L'allure que prend la courbe permet de
relever certaines remarques à savoir:
- une partie ascendante, celle -ci souligne la présènce d'un premier
réservoir bien circonscrit de faible profondeur (dans les altérites) et dont la
tfansmissivité est de Tl = 7,4.10- 6 m 2 / s. Ce réservoir libère progressivement
son contenu d'eau d'où sollicitation d'une autre fracture.
- une partie
presque
horizontale
(palier)
marquée
par
un
ralentissement des rabattements. Elle correspond à une fracture profonde de
grande extension. Elle supporte le régime de pompage qui devient permanent
avec un débit de 1,028 m3 /h et une transmissivité égale à 2,3.10- 5 m2 /s.
Méthode bilogarithmique de Boulton
La baisse des niveaux d'eau dans les couches supérieures (altérites)
suivie
d'un
ralentissement
des
rabattements
permet
de
donner
l'interprétation suivante: la stabilisation observée entre 20 et 420 mn est en
fait un palier de descente correspondant à un phénomène d'alimentation
différée. Un tel schema justifie l'emploi de la méthode de BOULTON.
.
Les résultats de la superposition, de la courbe expérimentale sur la
courbe théorique r / B = 0,4 de la famille A, sont les suivantes:
F( U, U / B) = 1,7
U = 1,5.10-2
S = 22 m
t = 25 mn = 0,37 h
T =0,08 Q F( U, r / B) =0,08 x 1, 114 xI, 7
S
22
= 6,89.10- 3 m2 /h= 1,9.10-6 m 2 /s

136
Fig.
38
Pompage d'essai
-
Fiassé (YA 11).
Descence
"T
-
,...ir-'
~
~
V
~
1 0
iV
l.-n
l/
i
1
V
1
1
Il
.
-2
1
1
!
1
FCU,r/B)
= 1 , 7 U = 1,5.10
i
s = 22 m
1
1
1
t
= 0,37 h
!
0,08 Q
, 1
::
F(U,r/B)
1
1
;
S
1
1
1
-6
2
= 1 ,9. 10
m /s
1
1
t
~mn)
10

137
E
,
("J
I.D
a
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-
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\\
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ûJ
o
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\\
p.

E

o

0..

••••••
(W)
-pT S';U
~ uaw~q ~ EqE..l
a
o

138
2.3.3.3.4 Remontée
L'établissement de la courbe de remontée, rabattements résiduels en
fonction de t/t', sur diagramme semi-logarithmique (fig.39) accuse une pente
très forte au début de l'observation.
i = 7,6 m
Elle donne:
T = 0,183 Q =0,183 x 1.114 =0,68.10- 2 m 2 /h
i
7,6
=7,4.10-6 m 2 /s
La valeur de la pente trouvée par l'tnterprétation de la remontée
correspond à celle obtenue au début de la descente. En d'autres termes le
début de la remontée est conforme à celui de la descente. Cependant ces
valeurs ne peuvent être retenues en raison des pentes qui s'écartent de la
réalité.
2.3.3.3.5 Conclusion.
Le sch~ma de BOULTON proposé à savoir l'existence- d'un phénomène
d'alimentation est bien plus probable, étant donné que les rabattements
observés à la descente permettent d'aboutir à un palier horizontal.
Nous retiendrons comme paramètre hydraulique :
T = 2,3.10-5 m 2 /s
2.3.3.4 Site de Diapé (AG 13)
2.3.3.4.1 Cadre géologique et hydrogéologique
L'aquifère est contenu dans les granites, fissurés
passant en
profondeur à des granites sains. L'horizon aquifère peut être considéré
comme illimité latéralement. La profondeur totale du forage atteinte est de
56,76 m.
La coupe lithologique est la suivante:
o - 2,5 m : revêtement latéritique
2,5 - 13,54 m : argiles sableuses
13,54 - 56,67 m : granites ± fissurés.
Les venues d'eau sont observées à 22 m, 29 ID et 33 ID de profondeur.
La nappe est captive: le niveau statique se situe à 13,40 m.

139
2.3.3.4.2 Données techniques
- Caractéristiques techniques
La profondeur équipée est de 57,07 m munie d'un tubage dont:
le diamètre plein: (2) = 5" sur 42,44 m
le diamètre crépiné : (2) = 5" sur 14.63 m
- Pompage
Le pompage a duré 6 H 5 mn à débit constant (1.042 m 3 /h). Il n'y a
pas de dispositif d'obseIVation.
La rémontée a été très brève et et les mesures n'offrent aucun intérêt.
Les résultats sont mentionnés en annexe.
2.3.3.4.3 Interprétation des données du pompage d'essai
Descente
Malgré le temps relativement court nous utiliserons la méthode semi-
logarithmique de Jacob.
Méthode semi-logarithmique de Jacob
Nous obtenons:
i = 4,;)5 m
T = 0,183 Q = 0,183 x 1,042
4,95
4,95
= 3,85.10- 2 m 2 /h = 1,1.10-6 m 2 /s
L'allure de la courbe, rabattements en fonction du temps, obtenue sur
diagramme semi-logarithmique (fig. 40) nous conduit à soupçonner l'effet
d'un "débit retardé" qui provoque un ralentissement de la progression des
rabattements entre 40 et 365 mn. Nous appliquerons la méthode de
BüULTüN.
Méthode bilogarithmique des "courbes types" de BOULTON
Le report des rabattements en fonction du temps est fait sur
diagramme bilogarithmique (flg.41) de même norme que celui de l'abaque.
La meilleure superposition est fatte sur la courbe théorique r / B =
0,316 (courbe de type A). ce qui donne:

140
C
E
...,
a
,
-

Q)
.w
·•
C

aJ

U
;Il
Q)

a
••••
,

\\.
'\\

E
.
'\\"".
li)
0'\\
~
-
, "1'Il
~ ri
~~
o
"- '\\.
'\\
'\\".
U1
a
a

141
Fig.
41
P~mpa~e d'essai. Dlapé (AG 13). Descente
1
1
riS = 0_.316
U =
-1
- ,
2,5.10
F(U,rIS) = 2,4
t
= 40 rnn
S = 8 m
1
T = O.~8 Q FCU,r/B)
-2
2
-6
2
= 2,5.10
m Ih = 6,9.10
m Is
10
1
1 1 1
1
1
1
1
1
1
1
1 1
,
...
1
! 1
~
,
'
1
./1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
. / "
1
1
1
1
1
1
1
\\

1
1
1
1
J1
1
1
1
V
'1 , J Il
\\l ,
1
1
t
(rnn)
1
10

142
F(U, r/B) = 2,4
U = 2,5.10- 1
S = 8 m
t = 40 mn
T = 0,08 x Q F(U, r/B)
S
T = 0,08 x 1,042 x 2,4 = 2,5. 10-2 m2 Ih = 6,9.10- 6 m 2 /s
8
2.3.3.4.4 Remontée
L'insuffisance du temps d'observation ne nous permet pas de
l'interpréter.
2.3.3.4.5 Conclusion
Les divers résultats trouvés sont presque concordants. Le schéma
proposé est conforme à celui de BOULTON.
L'aquifère aura pour caractéristique:
T = 2,5.10- 2 m 2 /h = 6,9.10- 6 m 2 /s,
Faute de piézomètre nous ne pouvons pas déterminer le coefficient
d'emmagasinement.
-
2.3.3.5 Site de Lobo-Opé
2.3.3.5.1 Cadre géologique et hydrogéologique
L'aquifère à nappe captive (niveau statique à 16,17 m) est contenu
dans les formations hétérogènes du substratum. Le socle schisteux est
rencontré à 42,62 m. Il passe localement à des quartzites. Le toit de la nappe
est constitué d'une altération argileuse.
La profondeur totale du forage est de 74,66 m.
On note une seule venue d'eau à 65,00 m de profondeur.
2.3~3.5.2 Données techniques
- Caractéristiques techniques du forage
Profondeur équipée: 73,80 m. Le forage est muni d'un tubage dont:
le diamètre plein 0: 5" sur 67,90 m ;
le diamètre crépiné 0 : 5" sur 5,90 m.
- Pompage d'essai
Il s'agit d'un essai par paliers enchainés de débits croissants.
L'essai a duré 8 H 40 mn = 520 mn.
La rémontée a été suivie pendant 4 H.
Les résultats sont consignés en annexe.

2.3.3.5.3 Interprétation
Essai par paliers de débit.
3 paliers enchainés, de durée inégale, ont été observés.
Tableau 22 Essai par paliers de débit: Lobo-Opé
N° de
Q (m3 /h)
Rabattement
S/Q m/(m3 /h)
palier
non stabilisé S
(m)
1
0,833
6,03
7,24
2
1.685
19,78
11,74
3
2,5
29,82
11,93
Sur la droite représentative de S / Q = f(Q) tous les points ne sont pas
alignés (fig;42). Les mesures du 3° palier ne sont pas correctes. elles
s'écartent de la droite.
L'allure de la courbe caractéristique S = f(Q) montre que le régime
turbulent est fortement prédominant dan.s l'aquifère et dans le forage.
Nous trouvons:
B = 5,45 m/(m3 /h)
C = 5,14 m/(m3 /h)2
donc T = 1,22 = 1,22 = 0,224 m 2 /h
8
5,45
= 6,2.10- 5 m2 /s
La droite représentative aura pour équation:
S = 5,45 Q + 5,14 Q2
Evaluation des pertes de charges
Palier
Q (m3 /h)
BQ (m)
CQ (m)
S (m)
1
0,833
4.54
3.57
8.11
2
1.685
9,18
14,59
23,77
3
2,500
13,68
32,12
45,74
Les pertes de charges quadratiques CQ2 sont élevées. Elles peuvent
s'évaluer selon la méthode de MOGG (1969) :
Ll (Q/S)
= 11,93 - 7,24 =0,45 soit 45 %
(Q/S) moyen
10,30

144
Fig.
42
: Lobo-Opé.
Essai par paliers de débit
0,5
1,5
- &."0-
1 0
~-
=
20
30
S/Q~
15
10
5
~
3
.
B -
5.45 m/(m /h)
3
C = 5,14 m/(m /h)
a

145
Les valeurs de rabbatement, correspondant à chaque palier, sont
calculées selon l'équation:
S = BQ + BQ2 et portée sur le graphique S = [(Q). La courbe observée
n'est pas non plus parfaite. Un doute subsiste alors sur le relevé de ces
mesures surtout celles du 3° palier.
2.3.3.5.4 La remontée
Pour calculer la transmissivité, nous appliquerons la méthode de
COOPER-JACOB. Pour ce faire, il est indispensable de faire une correction
sur le temps. Soit T (mn) le temps corrigé.
tn - ti
log(tn - ti)
~Q
6QLlog(tn - ti) 2',{ ÂQi log(tn - ti)}/2,ÂQi
T
520
2,716
0,833
2,262
330
2,518
0,852
2,145
.
190
2,279
0,815
1,857
2,5
6,264
2,506
320
_
L'antilogarithme du quotien de 2:{ 6Qi.log(tn - ti) }/2,6Qi donne la
moyenne logarithmique pondérée T
La courbe rabattements résiduels en fonction du temps de t/t' (fig. 43)
donne une pente i = 8,0 m
T = 0,183 Q = 0,183 x 2,5
i
8,0
=5,72.10- 2 m2 /h = 1,6.10-5 m2 /s
Le débit utilisé est celui du 3° palier. Il donne un résultat plus proche
du précédent.
Le débit moyen pondéré Qmp obtenu à partir de la relation:
Qmp = 2:Qi. ti/~ti = 1,624 m3 / h donne le résultat:
T = 6,9.10- 6 m 2 /s qui s'écarte sensiblement des deux valeurs
précédentes.
2.3.3.5.5 Conclusion
Les mesures très peu satisfaisantes des essais, surtout celles du 3°
palier. paraissent aberrantes. Par ailleurs les pertes de charges quadratiques
élevées laissent planer un doute d'une part sur la qualité de réalisation de

146
r.w
-
1
il
Q.
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o
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1
o
o
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••••
(W)
F;npT 5'9-1 ~uewe~~eqeJ
T
o
o
o
o
,""1

147
l'ouvrage et d'autre part, par voie de conséquence, sur la valeur de T que
nous obtenons. Aussi, sommes-nous amenés à retenir la valeur de la
remontée qui reflète le régime d'écoulement naturel.
T= 1,6.10- 5 m 2 js
2.3.3.6 Site Brofoudoumé
2.3.3.6.1 Géologie et hydrogéologie
L'aquifère est un système multicouche. Il est constitué par les
formations sédimentaires du continental terminal qui forment l'aquifère
superficiel. Ces formations reposent sur le socle schisteux, localement
fissuré et, qui représente l'aquifère profond. La coupe lithologique se résume
ainsi:
o - 12,5 m: argiles ocres
12,5 - 18 m: sables moyens
1'8 - 24 m:
sables grossiers + filons de quartz
24 - 37,5 m:
graviers de sables
37,5 - 45,5 m : sables très grossiers
45,5 - 69,85 m : schistes sériciteux ± fissurés
Les arrivées d'eau se situent à 60,0 met 64,0 m de profondeur.
2.3.3.6.2 Données techniques
- Caractéristiques techniques
Le forage est équipé d'un tubage dont le diamètre intérieur est de 7"
jusqu'à 45,80 m.
- Pompage d'essai
Le pompage d'essai a été exécuté à débit. constant (Q = 1,056 m 3 j h)
durant
5 H 20 mn.
Il n'y a pas de dispositif d'observation. La remontée a été suivie durant
4H.
Les résultats sont consignés en annexe.
2.3.3.6.3 Interprétation
Descente
L'évolution progressive des rabattements pendant la descente montre
qu'aucun
phénomène
ne s'est produit.
L'interprétation
sera
faite
conformément à la théorie de THEIS.

148
Flg.
44
FomJ:..'age d'essai
Brofoàoumè.
Descente
~
/
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46
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Remontée
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__-'--- l~u~ll ~
5
o---C _J_I _LI Lili J,J.J,l,:-_l_LllJl~
1
1
1
1
1
1
1
«
1
2
, 0 3
7
10
10

1 51
Méthode bilogarithmique de THEIS (fig. 44)
La superposition de la courbe expérimentale sur la courbe théorique de
THEIS donne les résultats suivants:
W(U) = 0.84
U=3
S = 6.8 m
t = 30 = 0,5 h
T = 0,08 Q W(U)
= 0,08 x 1,056 x 0,84
S
= 1,04.10- 2 m 2 /h = 2,9.10- 6 m 2 /s
Méthode semi-logarithmique de JACOB
Bien que le temps de pompage soit
insuffisant nous avons eu à
vérifier le comportement des rabattements en fonction du temps sur le
graphique semi-Iogarithmique de Jacob (fig. 45) afin de reviser,
au
demeurant, notre hypothèse.
La pente de la droite i = Il m
d'oÙ T = 0,183 x Q = 0,183 x 1,056
i
11
= 1.76.10- 2 m 2 /h 4,9.10- 6 m 2 /s
2.3.3.6.4 Remontée
Les rabattements résiduels ont été reportés en fonction de t/t' sur
diagramme semi-Iogarithmique (fig.46). La courbe obtenue présente deux
pentes:
- une pente il = 9,5 m au début de la remontée, elle donne:
- une pente i2 = 15,5 m plus forte à la fm de la remontée, elle donne:
T2 = 0,183 Q = 0,183 x 1,056 = 1,25.10- 2 m 2 /h
i2
15,5
= 3,5.10- 6 m 2 /s
On note que la moyenne de la transmisslvité trouvée à partir des
valeurs de Tl et T2 est assez proche de celle de la descente obtenue selon
l'interprétation de Jacob. A partir de ce constat il apparaît qu'on ne peut
exclure le début de la remontée. C'est donc la moyenne des deux résultats
qui est conforme à la remontée.
Tm = 4,6.10- 6 m 2 /s

152
2.3.3.6.5 Conclusion
Les observations faites lors de la descente sont conformes à
l'hypothèse émise. Celle-ci se trouve confortée par la convergence des
résultats. Il est à remarquer que cette hypothèse, a priori, ne semble pas
s'imposer au regard du schéma d'ensemble de la coupe lithologIque qui est
assez éloignée des conditions théoriques d'utilisation de cette formule de
THEIS. Un pompage de 72 H aurait permis de confirmer ou d'infirmer ce
point de vue.
Nous retiendrons comme caractéristique de l'aquifère la valeur
suivan te de la transmissivité :
T = 4,9.10- 6 m2 /s
En complément nous résumons dans le tableau 23 quelques valeurs de
transmissivité obtenues dans notre bassin versant. Cette détermination
supplémentaire de T permet de cerner tous les cas de figures qui peuvent se
présenter dans le bassin versant de la Mé et ce faisant donner un ordre de
grandeur des valeurs de transrnissivité.
L'observation de ce tableau permet de souligner que les valeurs de
transmissivité trouvées s'intègrent dans ~e même intervalle (6,5.10-6 à 10-4
m 2 / s) que ceux obtenus précédemment. Pour une telle étude il est était
nécéssaire d'utiliser plusieurs méthodes qui s'adaptent de près aux schémas
hydrauliques des aquifères. Ainsi à partir de ces différentes méthodes on
peut espérer trouver des résultats significatifs.
2.3.3.7 Evaluation du coefficient d'emmagasinement
L'absence de dispositif d'observation lors des pompages d'essai limite les
mesures de l'évolution des rabattements uniquement dans les forages. Ce
qui a réduit notre champ d'interprétation. Aussi, n'a-t-il pas été possible de
déterminer le coefficient d'emmagasinement à
partir des
méthodes
d'interprétation utilisées. Cependant, d'autres méthodes permettent de faire
une approche de ce paramètre à partir des simples mesures relevées dans le
forage.
a. Méthode de VIGUIER
On assimile le "rayon efficace" à celui d'un cylindre de hauteur h = ~
et de volume équivalent à celui du cône de rabattement. Ce volume est égal
à celui qui a été extrait depuis le début du forage. Soit:
q : le débit pompé à un instant t
il : le rabattement induit.
Le volume d'eau extrait du forage est alors:
V=qxt
il ~Re2 : q X t = le rayon efficace est Re = ,,t(]'Xf
Vu

Tableau
23
lnterpr~tation des pampd~es d'essaI de quelques foragessupplèmentalres
i
)
(
.
T
2/
R e m a r q u e s )
(
Donn~es de f o r a Q e s :
Transmlsslvit6
m
s
.
.
)
(------------~----------~--------:----------:------------:-----------------------------~:--------:------------ -------------------------- ----)
(

.

.
1 22'
: ! !
(
:
:
:
:LOGAN T='-B:JACOB (seml-10Qarith.LOOULTON : WALTON :CC:.?ER-JAC05
)
(
:
:
:
:----------------------------------t--------t--------t------------t

(
:Profondeur: Niveau :Profondeur:
Essai par
:
:
:
:
: :
)
(ForaQe
:
totale
:5tatique:·des venue5:
palier de
:
Descente:
Remontee
:Descente:Descente:
Remont~e
:
)
(
:
(m)
:
(m)
:d'eau (m):
d~blt:
:
:
:
: :
)
(------------.----------t--------.-·--------.------------t----------t-------'---t--------t--------t------------t-------------------------------)
(
:
:
: . \\ :
:
6:
6:
:
:
:r/b=O.2
f(U.r/B)
.. 2.1
)
6
(
Abie F1
:
72.56
:
10.87:
50.0
: :
2.1.10-:
3:0.10-:
:1.2.10-
:
:U" 13
5 " 29.5. t
.. 55 mn
)
(
:
:
: 6 4 . 6 1 . :
:
:
:
:
:
:
3
)
(
:
:
:
:
- 4 :
: : :
:
:
_ 5 : B = 2.4
m/(m 3/h)2
)
(
Ab16 F2
:
54.44
:
7.31:
26.82
:
1 . 4 . 1 0 :
:
:
:
: 2.1.10
:C = 0.41 m/(m th)
2
)
(
.:
:
:
3 8 . 4 1 :
:
:
:
:
:
:5 '" 2.4 0
+ 0.41 0
)
(
:
:
:
:
:
-6:
-6:
-6:
: :
3
)
( Able Il YS:
61.31
:
14.11: 5 7 . 4 5 :
:
3.9.10
:
3.3.10
:1.1.10
:
:
:Déblt constant:
1.012 m /h
)
(
:
:
1
:
:
:
:
:
:
: r / B "
O. 1
( f" am 111 e
A)
)
(
:
:
:
:
- 4 :
:
:
:
:
- 5 :
3
)
(
Abi6 F6
:
48.87
:
6.92:
24.0
:
2 . 8 . 1 0 :
:
:
:
: 3.3.10
:IJ
1.2
m/(m 3/h)2
)
(
:
:
: 2 1 . 0 :
:
:
:
:
:
:C=0.10m/(m/h)2
)
(
:
:
: 3 3 . 0 :
:
:
:
:
:
: 5 = 1 . 2 0 + 0 . 1 0 0
)
(
:
:
: 4 2 . 0 :
:
:
:
:
: :
)
(
:
:
:
:
- 4 :
:
:
:
:
:
3
)
(
Abi6 F7
:
67.09
:
4.19:
55.36
:
3.1
10
:
:
:
:
:
:
:B .. 1.10
m/(m /h)2
)
3
(
:
:
:
59. 4 1 :
:
:
:
:
:
: C .. O. 192 m/ (m / h )
2
1
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: 5 - 0 . 1 0 0 + 0 . 1 9 2 0
,
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: '
)
(
Ahoutou6
1
:
:
:
: .
-5:
-4:
:
: :
)
(
5- FED
:
51.05
:
13.93:
4 1 . 0 :
:
6.4.10
:
1 . 5 . 1 0 :
:
: :
)
(
1
:
:
: '
:
-6:
-6:
:
: :
)
~
(
Ahokoi
:
54.07
:
9.77:
4 2 . 0 :
:
4.6.10
:
3 . 2 . 1 0 :
:
: :
)
\\JI
(
:
:
:
4 5 . 0 :
:
:
:
:
: :
)
~
(
:
:
:
:
- 5 :
:
:
:
:
- 5 :
3
)
( Ann6p6,.2
:
40.35
:
5.40:
:
7
. 1 0 :
:
:
:
: 3.6.10
:B:o 4.85 m/(m /h)2
)
3
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: C = 0.64 m/ (m /h)
2
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:5:o4.B50+0.640
)
(
:
:
:
:
:
-6:
-6:
-6:
:
:
3
)
(
Bi6byF2
:
65.39
:
23.17:
:
:
6 . 1 0 :
3.9.10
:1.9.10:
:
: 0 = 0 . 8 m / h
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:r/B=0.4~1u.r/B)"I.B)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:U"I.1.10
:5-11111:t-501l:\\)
(
:
:
:
:
:
-6:
-5:
:
: :
)
( Diasson FI
:
70.14
:
19.71: 5 6 . 0 0 :
:
5 . 1 . 1 0 :
1 0 :
:
: :
)
(
:
:
: b 1 . 0 0 :
:
:
:
:
: :
)
(
L o b o - :
:
:
:
- 4 :
:
:
:
: :
)
(Akoudzin F I :
55,12
:
12.32:
:
1 . 9 . 1 0 :
:
:
:
:
lOurée de pompaQe:
11 H 15
)
'(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:4 pallers ont 6t6 realises
)
(
l o b o - :
:
:
:
:
-5:
-5:
:
: :
)
(Akoudzin F2:
50.45
:
13.21:
:
:
6.5.10
:
1 . 1 . 1 0 :
:
: :
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
: :
)
(HassandJi
:
:
:
:
-5
:
:
:
:
:
:
3
)
(
(AP 12)
:
47.76
:
13.08:
40.97
:
6 . 2 . 1 0 :
:
:
:
:
1.4.10- 5
:B:o 5.5
m/(m 3/h)2
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:C-3.51m/(m/h)
)
(
PIC 1 1 :
:
:
:
:
_ 5 i
:
:
:
:
,
)
« A d z o p 6 ) :
4 2 . 4 1 :
9 . 4 0 : 2 3 . 1 2 :
:
2.1.10!
:
:
:
:Laremont~enestpasinter-
)
(
:
:
:
2 7 . 4 5 :
:
:
:
:
:
:pr6table/dur~e tr65 court.
)
.:
:
:
, : :
:
: :
)
3
(

• •
-4
:
:
:
:
:B-4.85m/m 'h)
)
~Vakass6m6 F3:
54.63
:
12.37: 42.02
2.6.10
:
:
:
:
:C _ 0.64 m/(m 3 /h)2
;
.
.
.
.
. .
(
.
.

154
Les termes ~, t, q correspondant à la fin de la phase qui précède le
début de la stabilisation (Palier). Au délà de cette phase, il se produit un
phénomène de recyclage du débit pompé qu'il faut éviter. La connaissance de
Re donne accès au calcul du coefficient d'emmagasinement.
Il ressort. en définitive que l'utilisation de cette méthode nous donne
des résultats aberrants. Les valeurs trouvées sont trop élevées pour de telles
formations et par conséquent n'offrent aucun intérêt.
b. En conformité avec les schémas proposés antérieurement pour le
calcul de T (BOULTON, WALTON, THEIS) nous avons, à partir des formules
d'identification des courbes types des fonctions, supposé que r = 1 m.
S = 4Tt
r 2 U
Seuls les résultats que nous avons retenus sont,
peut être,
siginificatifs. Ils varient entre 1.2.10-3 et 1.9.10-3 . Ces valeurs sont obtenues
sur les sites suivants:
Abié [FI): 1.2.10-3
Ahoutoué : 1.9.10-3
C. Validité des résultats de S
Nous ferons remarquer que la formule utilisée pour déterminer S n'est
pas satisfaisante, elle donne des résultats illusoires.
L'existence de
piézomètre aurait permis de les affmer.
Peut-être aurait - il été plus logique de nous passer d'un tel calcul?
mais pour une telle étude il parait suffisamment important de donner un
ordre de grandeur de paramètre. Il est certain que chaque grandeur trouvée
n'est que ponctuelle mais en aucun cas ne peut être représentative de
l'ensemble du bassin versant, encore moins d'une zone proche du lieu
considéré. Enfin et surtout ces résultats sont à prendre avec beaucoup de
prudence en raison de leur fondement hypothétique.
2.3.3.8 Corrélation entre débit spécifique et transmïssivité
Cette démarche est menée dans le but de retenir un intervalle
acceptable des valeurs de transmissivité (coefficient de corrélation suffisant)
car les conditions d'application des méthodes sont souples et de ce fait ne
dépeignent forcément pas la réalité.
Selon COOPER-JACOB le débit spécifique, en régime de non équilibre,
peut s'exprimer par relation la suivante:
q = Q =
4~ T
~
2,3 log 2,57 Tt/r2 s

155
De nombreux auteurs leur ont emboîté le pas et ont abouti à divers
résultats.
Ainsi ASTlE, BOURGEOIS et TRUPIN, 1969 sont arrivés à déterminer
un coefficient de corrélation général: T = 3,5 q dans la région de Gironde
pour une nappe captive.
Pour l'application nous avons utlisé certaines certaines valeurs de
transmissivité obtenues avec les séries de débits spécifiques correspondants
(voir tableau 24). La calculatrice de poche Tl 66 donne à cette méthode
simplificité d'application.
Tableau 24 : Débits spécifiques et transmissivités
x
y
Méthode
Forage
q = Q(m2 /s)
T(m2 /s)
S
2,56 10- 2
2,5 10-6
Jacob
Abié FI
1.2 10-6
Walton
3 , 14 10- 2
3,6 10-6
Jacob
Abié Il F5
1.2 10-6
Boulton
2.33 10- 1
2,1 10-5
Boulton
Abié F2
2,66 10- 1
1,1 10-4
Jacob
Ahoutoué (5è fED)
4.12 10- 2
1,9 10-6
BouHon
Biéby
-
4,9 10-6
Jacob
9 10- 2
3.8 10-5
Jacob
Lobo-Akoudzin F2
1.16 10- 1
1.4 10-5
Cooper-Jacob
Massandji
1.1110- 1
2,1 10-5
Jacob
PK Il
1.46 10- 1
3,6 10-6
Cooper-Jacob
annépé
3,81 10- 2
3,9 10-6
Jacob
Ahokoi
5,99 10- 2
1,9 10-6
BouHon
ftassé
4.65 10-2
6,9 10-6
bouHon
Diapé
8,3. 10- 2
1, 1 10-5
Cooper-Jacob
Lobo-Opé
1,61 10- 1
7,610-6
Jacob
Diasson FI
Le rapport r appelé coefficient de corrélation permet de savoir si les
caractères étudiés sont liés l'un à l'autre ou s'ils sont indépendants. Nous
indiquons ci-dessous les grandes lignes des différentes formules de ces
paramètres.
r =
I/nz xi 7
Plus le rapport est proche de 1 en valeur absolue et plus les deux
caractères sont liés. Nous admettrons, pour la suite de nos calculs, que si

1 56
r est compris entre 0,80 et 0,90 en valeur absolue les deux caractères sont
liés.
L'équation générale est définie par: y = ax + b (b étant négligeable).
a = '2 xi yi
avec xi = Xi - X et Yi = Yi - Y

·2
.;;...Xl
Nous avons retenu les résultats du tableau 25 susceptibles de
présenter un intérêt pour notre étude.
Tableau 25 : Corrélation entre débit spécifique et transmissivité
Méthode
r
a
Boulton
0,96
1,0
Jacob
0,96
1,16
Cooper-Jacob
0,03
5,41
La méthode de COOPER-JACOS donne en valeur absolue un
coefficient de corrélation très faible. Nous attribuerons cette faiblesse d'une
part aux conditions d'application de cette méthode (correction sur le temps)
et d'autre part à des perturbations autour du forage.
Par contre si la méthode de Jacob donne un résultat acceptable. Celle
de BOULTON parait la plus réaliste r = 0,96 (fig.4 7). En effet, le schema
qu'elle illustre: nappe captive représentant une stabilisation des niveaux
correspondant à un phénomène d'alimenta~iondifféré est plus que possible.
La relation que nous pouvons retenir entre débit spécifique et transmissivité
peut s'inserrer entre T ::::: q et T :::: 1,16 q.
2.3.3.9 Influence de la situation géologique sur la productivité
des ouvrages.
La figure 48 donne une coupe géologique du site d'Abié, déduite à partir
des forages. Les formations du substratum (schistes et quartzites) sont
hétérogènes au regard des niveaux d'eau, au repos dans les différents forages
réalisés à Abié et aux nombreuses venues d'eau que l'on enrégistre. Celles-ci
augmentent considérablement les débits obtenus, Au niveau du forage F6 les
débits passent progressivement de 4,05 à 7,2 m 3 ; h pour atteindre 12,96
m 3 ; h. Ces débits sont élevés pour de telles forma[Îons quand on sait que
généralement les schistes présentent des débits faibles. Il en va de même
pour les quartzites lorsqu'ils sont fracturés. Ceci renforce l'hypothèse selon
laquelle les formations cristallines ou métamorphiques ne sont aquifères
que lorsqu'elles sont fissurées. De même s'il est reconnu que la nature
pétrographique joue un rôle prépondérant dans la productiVité hydraulique.
il est important de souligner que celle-ci est souvent aléatoire
en
. profondeur. Certaines fissures sont sèches ou colmatées entrainant des
résultats négatifs. C'est d'ailleurs un des schémas les plus fréquents dans la
région de la basse Côte d'Ivoire.

157
fig . .p
Currélation entre débits
SpéCIflqUes
~t transmlssivité
-4

iU

1
l~
j
* * *
3
_
1:
lm
/s)/m
')
1:1
-
10

Fig.
48
; Courbes caractéristiques des pompages d'essai
site Abié
o
10
20
r - - - - - - - - - - - ' - - - - - - -..............---=-
10
20

E
l..
:l
..1J
c:
o
20
~Il.
30
40
50
60
FIg.
49
Abié - Coupe géologique des forages

1 59
Les coefficients de transmissivité trouvés sont très variables. Les
valeurs de T observées au niveau des forages F2, F6 et F7 suggèrent la
présence d'une zone fissurée ou/et broyée. Par contre, toujours dans la
même zone, le site Abié F5 permet de noter de faibles valeurs de T. Ce qui
peu t signifier un passage latéral à des terrains plus homogènes.
Les nappes contenues dans ces formations sont généralement captives
ou semi-captives comme le démontre d'ailleurs la linéarité des courbes de
rabattement en fonction du dénit (fig.48).
2.3.4 conclusion
Les conditions d'application des diverses méthodes d'interprétation ne
peuvent, dans la majorité des ca~, s'appliquer en toute rigueur. C'est
pourquoi leur utilisation s'est faite avec beaucoup de souplesse. Les valeurs
des paramètres obtenus ne sont que des approches étant donné que les
conditions pratiques (nappes hétérogènes et anisotropes, débits souvent
variables,
temps de pompage insuffisants ... ) introduisent déjà des
imprécisions.
S'il ne fait pas de doute, pour nous, que les valeurs' de transmissivité
trouvées s'inscrivent dans une plage de validité, somme toute correcte, il en
va
peut être
au tremen t
en
ce
qui
concerne
les
coefficients
d'emmagasinement qui sont surestimés et prêtent donc à discussion.
La dispersion très marquée des transmisssivités témoigne de l'extrême
complexité de la géologie du bassin versant et des variations de puissance
des couches aquifères interceptées qui se repercutent sur les conditions'tles
nappes. Ces résultats tendent à prouver également qu'il est rare d'obtenir
une homogénéité de résultats au sein d'une localité a fortiori pour un bassin
versant aussi grand que celui de la Mé. Aussi. retiendrons - nous, sur les
principales zones, les résultats suivants:
- 1,9.10-6 à 7.10- 5 m 2 /s dans les niveaux arkosiques et schisteux.
- les schistes quartzitiques très fissurés présentent des valeurs
comprises entre 1,4.10-4 m 2 /s et 3,7.10- 4 m 2 /s.
- les séries sédimentaires, situées sur la zone de transition entre le
socle cristallin et les formations côtières, présentent généralement une
alternance d'argiles et de sables. Cette séquence surmonte des aquifères
profonds, exploités préférentiellement, dont les transmissivités sont faibles
en raison de la présence d'argiles. Nous avons retenu les valeurs autour de
2,5 10- 4 m 2 /s.
Les changements souvent imprévisibles de la lithologie des terrains
d'une zone à une autre nous amènent à insister sur le caractère ponctuel de
ces résultats. Ils concernent uniquement un volume de terrain limité aux
abords immédiats du forage. De sorte qu'il n'est pas impossible d'envisager
l'existence de plusieurs nappes certainement en relation hydraulique. Les
changements mentionnés plus haut sont sources de phénomènes divers que
l'on rencontre fréquemment et qui sont:

160
- des rabattement importants (Lobo-Opé) pour des débits très faibles et
qui conduisent inévitablement à une sous estimation de la transmissivité. Il
est possible que le caractère même des
terrains,
peu
perméables,
hétérogènes, anisotropes soit à l'origine de tels phénomènes:
- des pentes trop fortes. Cela est certainement une réaction à des
directions préférentielles d'écoulement liées à la tectonique:. Le régime
d'écoulement, complexe, est souligné par l'allure de certaines courbes qui
présentent:
. une première phase qui correspond à un écoulement
laminaire;
. une deuxième phase due à un écoulement turbulent qui
suit une loi quadratique.
- le phénomène d'alimentation différée est fréquent. Les corélations
effectuées entre débits spécifiques et transmissivités étayent cette situation.
Enfin, il se dégage de cette étude que le système hydraulique général
est un système aquifère bicouche qui comprend:
un aquifère d'altérites en communication avec un aquifère profond
discontinu à nappe captive ou semi-captive. Ce schéma est bien traduit par
la flexure ou brisure des courbes caractéristiques. L'aquifère profond est très
fissuré comme le prouve l'importance des rabattements au début de chaque
pompage.

161
HYDROCHIMIE - ISOTOPIE
3 - 1 HYDROCHlMIE
3 - 1 -1 PROPRIETES PHYSIQUES DES EAUX
3 - 1 - 2 CHIMIE DES EAUX
3 - 2
COMPOSITION ISOTOPIQUE DES EAUX
SOUTERRAINES
3 - 2 - 1 GENERALITES
3 - 2 - 2 PRESENTATION ET ANALYSES DES
RESULTATS ISOTOPIQUES
3 - 2 - 3 TENEURS DES ISOTOPES: 180 ET 3H
3 - 2 - 4 CONCLUSION


163
3-1 HYDROCHIMIE
En vue du dosage des ions majeurs deux campagnes d'échantillonnage
d'eau ont été effectuées dans les forages et les puits forés en Avril et début
Octobre 1986. Ces ouvrages étant profonds, on peut minimiser l'effet d'une
pollution. De plus nous avons procédé à une vidange préliminaire de la
pompe, avant chaque prélèvement, afin d'assurer un renouvellement de
l'eau. Parallèlement à ces prélèvements sur le terrain, des mesures de
température ont été faites sur les eaux à chaque point.
L'analyse chimique de certains élements a été réalisée à Abidjan
(SODEC!); des analyses supplémentaires ont été réalisées à Grenoble
(Institut Dolomieu et Faculté de Phannacie).
3.1.1 PROPRIETES PHYSIQUES DES EAUX SOUTERRAINES
3.1.1.1 Ten1péra~re
Les température sont en général comprtses entre 25 et 29°C quelle que
soit l'heure de mesure. Il n'y a pas de grandes variations de température
dans l'espace. La moyenne au niveau du bassin est de 27 oC.
Elles sont presque voisine de la valeur moyenne annuelle de celles de
l'atmosphère qui influence beaucoup plus les eaux des nappes superficielles.
Il y a lieu de signaler que les mesures ont été faites immédiatement à la
sortie des forages. Il va de soi que l'erreur enrégistrée au cours de la
remontée, si elle existe, est insignifiante.
3.1.1.2 pH
Le pH moyen des eaux est de 7,04. Ce sont des eaux qui avoisinent la
neutralité. L'écart-type est de 0,68. La valeur maximale du pH : 8,3 a été
atteinte à Biasso Ecole et la valeur minimale de 5,6 provient des eaux de
Danguira II marché. Ces mesures montrent que nous sommes en présence
d'eaux contenant des ions bicarbonatées, les carbonates étant totalement
absents. Cette remarque est d'ailleurs confortée par la très bonne corrélation
positive qui existe entre TAC et les ions HC03.
3.1.2 CHIMIE DES EAUX SOUTERRAINES
3.1.2.1 Etude des principales caractéristiques des eaux
Nous avons réalisé une étude statistique des eaux souterraines. Elle
porte sur 8 variables et 56 échantillons.
La matrice de corrélation de l'analyse en composantes prtncipales ne
permet pas de dégager de grandes relations significatives entre les différents
ions (exprimés en m.éqll). La non prtse en compte du potassium. des
sulfates (absence presque totale) et le nombre, relativement peu élevé,
d'échantillons nous amène à être prudent dans les interprétations. Toutefois
on peut observer au passage qu'il semble se dégager une corrélation, assez
forte, entre HC03- et Ca2+. Ce qui transparait bien dans la classification
des eaux où il apparait une forte proportion d'eaux bicarbonatées calciques
(47 % des échantillons d'eaux).

164
Tableau 26 : Caractéristiques moyennes des eaux
du bassin versant de la Mé
ETUDE STATISTIQUE DU FICHIER .
ETUDE PORTANT SLR 8 VARIABLES ET 56 ECHANTIllONS
l'IOYENNE l VARIANCE l EC-TYPE l
MAX
MIN
pH l
7.04 l
0.46 l
0.bS l
8.30 l
5.60 l
lHl
5.68 l
8.28 l
2.88 l
13.00 l
1.50 l
TAC l
6.54 l
12.43 l
3.53 l
14.58 l
1.10 1
Cal
0.00 l
0.27 l
0.52 l
2.24 l
0.151
11g1
0.32 l
0.08 l
0.29 l
1.24 l
0.01 l
Nal
0.63 l
0.09 l
0.29 1
1.21 l
0.13 l
Cl l
0.51 l
8.03 l
0.18 l
1.00 l
0.es l
HC03 l
1.37 1
0.49 l
B.70 l
2.99 l
B.34 1

165
2.
MATRICE DE CORRELATION DU FICHIER
La Mé
(8 VAR,56 ECH)
----------------------------------------------------------------------------------------
pH
TH
T~
Ca
Mg
Na
Cl
HC03
---------------------------------------------------------------------------------------------------
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~.17~ 1
~. 197 1
0.2~5 1
~.~27 1
0.019 1
-~.~29 1
0.152 1
pH
1.0~0 1
0.867 1
0.865 1
~.445 1
~.~29 1
~.147 1
0.889 1
TH
1.000 1
0.783 1
0.348 1
~.322 1
0.108 1
~.904 1
TAC
1.000 1
-~.041 1
0.022 1
~.087 1
0.805 1
Ca
1.~~~ 1
0.027 1
0.172 1
~.356 1
Mg
1.00~ 1
~.174 1
0.379 1
Na
1.~00 1
0.064 1
Cl
1.~~ 1
HC03 1
b.
MATRICE DE COVARIANCE DU FICHIER
La Mé
(8 VAR,56ECH>
pH
TH
TAC
Ca
Mg
Na
Cl
HC03
~.462 1
~.333 1
0.471 1
0.073 1
0.005 1
0.004 1
-0.004 1
0.072 1
pH
8.276 1
8.795 1
1.302 1
0.369 1
0.024 1
~.076 1
1.794 1
TH
12.426 1
1.443 1
0.353 1
0.332 1
0.068 1
2.235 1
TAC
~.274 1
-0.006 1
0.a03 1
0.008 1
0.295 1
Ca
Tableau 27
Eaux du bassin versant de la Mé

166
La corrélation entre bicarbonate et sodium est très faible (r = 0,379) :
celle de l'ion chlore et de l'ion bicarbonate est en déçà d'un seuil de
signification. Cette obseIVation montre que la mise en solution de l'ion
chlore ne souffre
pas de
l'absence des autres éléments.
Ce
comportement du chlore est justifié vraisemblablement par son origine que
nous évoquerons plus loin.
3.1.2.2 Classification etfaciès chimiques des eaux
Les eaux souterraines du bassin versant de la Mé sont marquées par
une prédominance des ions bicarbonatés (92 % des eaux analysées). Ceux-ci
présentent, pour chaque échantilon d'eau appartement à cette classe, en
moyenne 68 % de l'ensemble des anions. D'ailleurs les 3/4 des échantillons
se situent dans cette série.
Cependant au sein de cette famille se différencient des sous-classes
dues à la marque distinctive que leur impriment les cations. C'est ainsi
qu'on y distinque :
- des eaux bicarbonatées calciques;
- des eaux bicarbonatées sodiques;
- des eaux bicarbonatées magnésiennes;
En sus de cette catégorie d'eau s'adjoint une faible proportion d'eaux
chlorurées.
La traduction de la minéralisation sur diagramme logarithmique de
Schoeller permet de donner une vue d'ensemble de chaque eau et de bien
individualiser les faciès chimiques existants. Ces grandes familles ressortent
nettement sur diagrammes losangiques de Piper (fig.50).
Eaux bicarbonatées
on distingue ainsi:
- Eaux bicarbonatées calciques
avec
rCO 3H- > rCI- < rS04- -
et
rCa ++ > rNa + > rMg++
ou
rCo 3H- > rCI- > rS04- -
et
rCa ++ > rMg++ > rNa +
Elles présentent la moitié des eaux bicarbonatées (fig. 51). Ce sont les
eaux de Lobo-Akoudzin Ouest, N'Koupé API0, Abié II marché, Fiassé Sud.
Kong 1 Dioulakro, Biasso Ecole, Kodioussou Sud, Danguira NW, Yakassémé
Ecole.
Ces eaux sont très abondantes au niveau des fonnations schisteuses.
Elles proviennent également des nappes d'altérites (Ahuikoa puits) et des
granites. On note d'ailleurs une corrélation significative entre ions

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Les eaux du bassin versant de la Mé
dans le diagramme de Piper

168
bicarbonatés et calcium (r=O,805). Il est possible que la mise en solution de
ce cation soit commandée par l'ion HC03-·
- Eaux bicarbonatées sodiques (fig.52)
rHC03- > rCl- > rS04 -
et
rNa+ > rMg++ > rCa++

ou
rCOn- > rCl" > rS04-
et

rNa+ > rCa++ > rMg+
On les rencontre à Biéby Marché, Zodji, N'Koupé AP09, Assikoi AP 23,
Lobo-Akoudzin Est, Diapé Ecole, Nyan Est, Diasson Ecole, Ananguié centre,
Ayalo, Yakassémé Djema. Les eaux de ces deux groupes présentent une
dispersion géographique très marquée. Elles sont issues, en majorité, de
formations birimiennes : schistes (s.1.), quartzites, arkoses mais aussi des
intrusions granitiques.
- Eaux bicarbontées magnésiennes (fig.53)
avec
rco~ > rCl- > rS04--
et

rMg++ > rCa++ > rNa+
ou
rco~ > rCl" > rS04-
et
rMg++ > rNa+ > rCa++
Ce sont les eaux de Biasso Harris, Danguira II Ouest, Kodioussou Est,
Yakassémé dioulakro, Lobo-Akoudzin 07. Elles ne représentent que 13 % des
eaux bicarbonatées. On les trouve dans les formations schisteuses. Il semble
que l'association HC03 - Mg ne s'affirme pas nettement dans les eaux. A
l'appui de cette remarque on trouve un coefficient de corrélation entre
bicarbonate et magnésium, r = 0,356, assez faible.
- Eaux chlorurées mixtes (fig.54)
rCl- > rco~ > rS04- -
et
rCa++ > rNa+ > rMg++
ou
r Cl- > rCo~ > rS04- -
et
rMg+ > rNa+ > rCa++

169
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54
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173
ou encore
r Cl- > rCo~ > rS04- -
et
Na+ > rCa++ > rMg++
Celle de Bécédi Anon Sud. Lobo-Akoudzin 09, Annépé Sud, Bécédi -
Brignan dioulakro. Le faciès chloruré n'est pas répandu dans le bassin
versant de la Mé. 11 représente seulement 7 % de l'ensemble des échantillons
analysés. Les teneurs en chlorures atteignent rarement l m.éq/ l (Bécédi-
Anon Sud, Diasson Ecole). Il est reconnu que la solubilité du sodium est
plus grande que celle du calcium et du magnésium en présence d'ions. Le
calcium et le magnésium
libérés en même temps que le sodium sont
maintenus en solution dans des proportions variées.
3.1.2.3 Diversité chimique des eaux
Les eaux souterraines du bassin versant de la Mé présentent une
hêtérogénéité
chimique dans leur ensemble. Cette variation de la
minéralisation reflète bien la complexité hydrogéologique des formations
dont elles sont issues. Il est difficile de rattacher une famille d'eau à un
faciès géologique donné. Cet exemplé nous est donné par l'analyse chimique
des eaux de Biéby village.
Elle est caractérisée par une pluralité de faciès chimiques au sein des
formations constituées de schistes grauwackeux et arkosiques dans lesquels
coexistent des eaux bicarbonatées calciques et sodiques. Au sein d'une
même unité géologique ce chimisme peut varier à l'image des eaux de Bécédi
. Anon. Il est possible que cette multiplicité de faciès chimiques soit liée à
une différence de profondeur des points d'eau ou tout simplement à la
nature géologique locale. Pour fixer les idées nous avons fait une analyse en
composantes
principales
(ACP).
Elle permet de noter que certains
échantilons. fig.55 (partie hachurée), s'alignent suivant un axe d'orientation
N30° - N40° qui correspond approximativement à la direction de l'intrusion
granitique. D'ailleurs à l'exception de l'échantillon 35 (village de Kong 1)
tous les autres sont issus de cette formation sus mentionnée.
Les particularités de tous ces échantillons, le 35 inclus sont, en plus de
leurs fortes teneurs en calcium, leur appartenance au faciès bicarbonaté
calcique. L'idée d'une relation entre éléments majeurs et le contexte
géologique semble a priori vraisemblable. Mais la forte opposition marquée
par la géochimie des roches qui montre que ces granites à deux micas ne
sont pas riches en calcium ne permet pas d'associer ces fortes teneurs à
cette série géologique. Nous pensons, cependant, que celles-ci ne peuvent
être le fait d'un simple lessivage des formations granitiques. A moins
d'admetre alors l'existence de filons basiques (Dolertte ou Amphtbolite par
exemple) en profondeur. Ce qui pourrait fournir une explication plus
logique.

174
3.1.2.4 Origine des ions majeurs
Le mécanisme d'acquisition de la minéralisation se fait selon plusieurs
processus dont la mjse en solution des éléments constitue certainement le
premier stade (SCHOELLER, 1962). Les roches traversées par les eaux sont
le siège d'une dissolution et attaque des éléments constitutifs. Il s'établit
entre la roche et l'eau qui l'imprègne des échanges d'ions.
Par ailleurs l'importance de la minéralisation est fonction du temps de
contact eau- roche. Ainsi plus que la nature chimique de l'eau c'est celle du
réservoir qui prend une grande importance.
Certaines de nos eaux présentent un déséquilibre entre alcalins et
chlore:
r(Cl . (Na + k))/Cl < 0
Il est permis de penser que ce déséquilibre est la conséquence de
phénomènes modificateurs, entre autres, les échanges de bases. Cette
opinion butte contre la réalité car un tel déséquilibre n'implique pas
forcément un échange de bases et Schoeller (1962) montr.e un rapport r(Cl .
(Na + k))/Cl > 0 pour l'eau de mer. Dans nos eaux les échanges entre Ca et
Mg contre Na et K des terrains sont très limités.
L'abondance relative des alcalins est en harmonie avec la nature
. géologique des terrains traversés : la décomposition des silicates libère
sutout des alcalins qui constituent la fraction dissoute la plus importante.
Les eaux sont peu chargées en chlorures; elles circuleraient dans la
frange fissurée et altérée des roches cristallines. Lors de sa circulation en
profondeur, l'eau s'enrichit en minéraux portant les empreintes des terrains.
Pour comprendre le chimisme des eaux on est en droit de se demander quel
est le degré d'influence de la composition chimique des roches, de notre
bassin d'étude, sur leur contenu liquide?

175
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55
: Analyse factorielle.
Eléments majeurs.
Pro-
jection dans le plan des axes F1 et F2
(8 variables,
56 échantillons)

176
TH>Ca>Hg
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Cl
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I :
TRC<Na<pH
fig.
56
:Analyse factorielle.
Eléments majeurs
Projection dans le plan des axes F3 et F2
(8 variables,
56 échantillons)

177
3.1.2.5 Apport de la géochimie des roches à la compréhension de
l'étude des eaux du bassin de la Mé
Tableau 28 : Composition chimique de quelques roches du bassin
versant de la Mé
MgO
CaO
Na20
K20
Mg
Ca
Na
K
p-Mg/rCa rMg+rCa IrNa/rK
( Milli
(M.ATl
(M.AT)
(M.AT)
(m.éql
(M.éql
[m.éql
(m.éql
rNa+ rk
Atome)
54.56
38.69
88.74
47.77 109.12
77.38
177.48
95.54
1.41
MB*
0.68
1.86
Al
38.44
48.5
85.51
14.65
76.88
97
171.02
29.3
0.79
0.87
5.84
Ml
34.72
60.63
111.33
27.60 69.44
121.26 222.66
55.2
0.57
0.67
4.03
YK
27.03
49.93
131.01
77.71
54.06
99.86
262.02
155.42
0.54
0.37
1,69
ADC
0.49
10.52
131.06
93.84
0.98
21.04
262.12
187.68
0.05
0.05
1.4
AL
55.80
75.78
1 17.78
47.77
1 1 1.6
151.56 235,56
95.54
0.74
0.79
2.4
* MS : la signification des références est indiquée en annexe.
Selon Klan (1929) cité par 5choeller (1962) le rapport Mg/Ca de l'eau
serait le même que celui de la dolomite lorsque ce minéral est dissous seul.
Bien qu'ici nous travaillons dans un contexte géologique totalement différent
nOlJs pouvons avancer que lorsque l'hydrolyse est importante, en milieu
cristallin et métamorphique, Mg et ca sont ionisés et passent dans l'eau en
"proportion égale à celles qu'ils ont dans le minéral". On peut donc
envisager, au niveau du rapport rMg/ rCa de la roche et celui de l'eau, un
équilibre en l'absence de phénomène modificateur. Dans le tableau
précédent les rapports des valeurs de rMg/rCa sont inférieurs à 1 à
l'exception de l'échantillon MS (prélevé dans les grauwackes) où on trouve
une valeur supérieure à l'unité.
Les raports rMg/rCa de la majorité des échantillons d'eau (75 %)
penchent dans ce sens, même si on note dans certaines eaux des rapports
atteignant 3 (Sécédi-Srignan dioulakro). Dans la plupart des cas les teneurs
en calcium sont supérieures aux teneurs en magnésium.
Les plus fortes teneurs en Mg viennent soit d'une roche plus basique
soit surtout d'un temps de séjour et de circulation plus importants.
En revanche il est à remarquer que les teneurs en 5i02 sont
importantes dans toutes les roches. La silice présente plus de la moitié de la
composition chimique totale de chaque échantillon. La silice n'ayant pu être
dosée dans nos eaux les élements pour apprécier sa teneurs nous font
défaut. Toutefois on peut noter que cette silice étant pratiquement insoluble
va s'éliminer difficilement du silicate.
L'analyse des pourcentages pondéraux d'oxydes donne une corrélation
positive acceptable entre Na20 et K20 (r = 0,794) d'une part et entre CaO et
MgO (r = 0.745) d'autre part (voir matrice de corrélation de la géochimie des

178
roches en annexe). Il y a donc dans les minéraux constitutifs des roches une
dépendance entre Na+ et K+ mais également entre Ca2+ et Mg2+ d'ailleurs
ces éléments sont les premiers à passer en solution.
Cette
corrélation
positive
entre
MgO
et
CaO
signifie
que
l'enrichissement de l'un devrait accompagner l'enrichissement de l'autre. Par
contre elle n'apparaît pas clairement dans les eaux où on trouve une
corrélation négative r = - 0,041 qui peut se traduire par des différences de
comportement dans leur évolution. La relation de ces deux élements avec les
bicarbonates est indubitable. Ceci se traduit par deux corrélation très
distinctes mais significatives qui sont respectivement, pour HC03 - Ca et
HC03-Mg, r = 0,805 et r = 0,356. La signification qui se dégage de ces
observations est que la mise en solution de ces deux élements est en
relation avec la présence de bicarbonates:
Mg(HC03)2 étant plus soluble que Ca(HC03l2.
En définitive nous dirons que la minéralisation des eaux est
indissociable de l'altération des roches. La composition de l'eau reflètera
donc celle du faciès géologique le plus représenté. Toutefois le nombre très
limité d'échantilons de roches étudiées ne permet pas de pousser très loin
les interprétations.
3.1.2.6 Les ions Sodium - PotassIum et Chlore
L'ensemble des eaux analysées donnent des teneurs en Na +
supérieures à celles de K+. La relative abondance des alcalins permet la
fixation du gaz carbonique. Il y a donc une tendance des eaux, à l'orignie,
acides à devenir basiques. C'est ainsi qu'on constate un pH moyen égal à
7.04.
Le potassium est présent dans les feldspaths (Orthoclases) et les
micas. La prédominance de Na+ sur K+, dans les eaux, trouve une
explication par la grande stabilité des feldspaths et des micas potassiques
mais également par une absorption de K+ dans les minéraux néoformés lors
de l'altération. L'analyse géochimique des roches corrobore bien cette
situation comme nous l'avons vu plus haut. Une autre explication qui
paraît également vraisemblable est l'absorption de cet élement K+ par les
plantes (SAVADOGO A.N., 1975). Cet ion est introduit dans le cycle de la
matière au niveau du sol. En effet compte tenu de l'abondance, somme
toute, relative de la végétation et vu et les besoins en eau grandissants des
plantes (pluviométrie rare) une telle hypothèse peut être envisagée. A ce titre
nous ferons remarquer que la végétation dominante est faite de forêt
ombrophile. Le potassium, issu de la biotite, libère K20 et Fe203. Mais en
tout état de cause il est hautement probale qu'il soit issu du lessivage des
granites.
La teneur moyenne du sodium est de 0,63 m.éq/1. La plus forte valeur
0,21 m.éq/l) est obtenue à Biéby SW. Le rapport rNa/rK est largement
supérieur àl. On peut dire que le mauvais drainage de certains horizons du
sol, surtout dans la zone de transition qui marque le passage progressif vers
le substratum sain en est la principale cause. Par ailleurs nous constatons
que les forts rapports sont obtenus aussi bien dans les forages situés sur les

179
terrains schisteux tels Danguira II Ouest, Biéby Marché que sur le socle
granitique: Ananguié, Diapé. La présence de mica blanc et la décomposition
des plagioclases (Albites) vont fournir l'essentiel du sodium. Son abondance
dans les eaux de certaines localités (Bécédi Anon) serait liée à la présence de
pegmatites. Ceci peut s'expliquer aisé men t. En effet. il faut se rappeler ce
que H. ADAM (1967) note à propos des pegmatite de la région ~au voisinage
des pegmatites albitisées, les granites deviennent subalcalins. 11 apparaît
que l'alcalinisation des pegmatites se repercute sur les formations
encaissantes". Cette observation semble pouvoir éclairer la présence de
sodium dans les eaux provenant des terrains schisteux par suite d'un effet
de contamination.
L'ion sodium est lié aux bicarbonates et, à un faible degré, à l'ion
chlore. Le rapport rNa/rk varie de 0,97 à 46.
Les teneurs en chlorures sont relativement peu élevées dans nos eaux
en comparaison des terrains schisteux de Tera du Liptako - Gourma au
Niger
(B.OUSMANE et al., 1983) où on observe une charge saline élevée.
Ceci semble raisonnable puisque nos terrains ne sont pas salifères. Le faciès
chloruré apparaît dans quatre forages seulement. Dans l'ensemble, les eaux
sont moyennement chargées en chlorures avec des pointes de 1 m.éq/l
(Diasson Ecole, Bécédi-Anon Sud). Il semble que l'importante ~bouillie
kaolinique" surmontant les terrains soit à l'origine de cette mobilisation de
Cl-. Cette façon de voir est partagée par'SAVADOGO A. N.(l984) qui pense
également que les concentrations exceptionnelles en chlorures seraient le
fait d'une épaisse couverture argileuse recouvrant le substratum et
entrainant des difficultés de circulation des eaux. Mais à l'instar de
TRAORE A. Z. (1985) nous serons plus prudents sur l'idée d'une
surconcentration en chlorure par suite d'une forte évapotranspiration. Une
telle hypothèse paraît peu vraisemblable sur notre bassin. Les forages étant
profonds, ils sont à l'abri d'une reprise évaporante.
Nous pensons que les chlorures pourraient être d'origine profonde. Les
observations faites dans les Boucliers canadiens et scandinaves viennent à
l'appui de cette hypothèse.
3.1.2.7 Calcium et Magnésium
Les rapports rMg/rCa dans la majorité des eaux dépassent rarement
l'unité. Ces résultats semblent s'accorder avec ceux des roches que nous
avons mentionnés plus haut.
Dans les niveaux grauwackeux on note des proportions notables de
chaux et de magnésie.
Le rapport rMg/rCa varie d'une zone à une autre confirmant ainsi, que
nos terrains ne sont pas homogènes dans toute leur étendue. Il est donc
certain que ce rapport va se démarquer de la théorie qui prévoit son
augmentation de l'amont vers l'aval.
L'irigine du magnésium est à rechercher dans les ferromagnésiens
(mica noir, pyroxène). On peut donc associer les fortes teneurs en
magnésium (Biasso Harris, Diasson Ecole) à des roches basiques (dolértte)
comme nous l'avons signalé antérieurement.

180
Le calcium provient des feldspaths (plagioclases calco-sodiques) et
amphiboles; granodiorites à amphiboles de Yakassé-Attobrou par exemple.
Les teneurs ~n calcium peuvent avoisiner 2 mg/1.
Elles sont
généralement supérieures à celles du magnésium.
3.1.2.8 Bicarbonates
Les bicarbonates représentent l'élement ionique principal dans les
eaux souterraines. Leur teneur moyenne est de 1,37 m.éq/1. La plus forte
teneur est de
2,9 m.éq/l (Fiassé Sud, Abié II marché). Le pH des eaux qui
est compris entre 5,6 et 8,3 montre que HC03- est dominant devant C03-.
Ce dernier étant donc absent des eaux.
La prépondérance des bicarbonates indique qu'Us ne peuvent provènir
que du C02 dissous, originaire de l'atmosphère et des sols (SCHOELLER,
1962). Mais l'ancienneté des eaux, tel qu'U ressort des analyses isotopiques,
nous amène à écarter l'existence d'eaux plus anciennes et bicarbonatées.
Les bicarbonates peuvent provenir également des feldspaths.
A ce stade d'étude seuls les isotopes 14C et 13C pourraient apporter
des élements de réponses.
3.1.2.9 Les Sulfates
Une des particularités des eaux souterraines du bassin versant de la
Mé est l'absence, presque totale, dans la majorité des points d'eau, de
sulfates. Certaines eaux présentent, par contre, de faibles teneurs. La plus
forte est de 0,5 m.éq/l (Abié II Sud).
Les teneurs anormalement faibles ou nulles reflètent le caractère non
pyriteux des terrains que nous avons étudiés car les sulfates sont
généralement issus de la pyrite présente dans les schistes.
Les traces de sulfates observées dans certaines eaux sont à attribuer à
une possible
réinfiltration d'eau usée dans les localités où les abords
immédiats des ouvrages ne sont pas cimentés.
Il faut toutefois tenir compte du rôle joué par certaines bactéries dans
la production de sulfate en milieu anaéorobie même si laur activité paraît
dérisoire dans le contexte de notre étude. ainsi Thiobacillus den trif1cans
produit de l'azote à partir de N03- (BATCHELOR, 1978 ; MARTIN, 1979).

1 81
3.1.2.10 Conclusion
Les eaux souterraines du versant de la Mé sont peu minéralisées.
Cette minéralisation est variée dans l'espace.
L'hétérogénéité de la composition chimique des eaux d'un secteur à
l'autre nous interpelle à plusieurs remarques:
- l'hypothèse
d'aquifères fissurés discontinus se trouve confortée et
montre ainsi la complexité d'un schéma hydraulique qui répond très peu à
la dynamique souterraine ( la théorie prévoit une augmentation du rapport
rMg/ rCa de l'amont vers l'aval; ceci n'est pas respecté) ;
- la présence de filons basiques (dolérite par exemple) en profondeur,
non relevé par la cartographie géologique locale, pourrait être à l'origine de
certaines fortes teneurs en magnésium.
Dans leur ensemble les eaux sont bicarbonatées calciques ou
bicarbonatées sodiques ou encore magnésiennes. Elles contiennent une
faible part d'eaux chlorurées. L'abondance des bicarbonates dans les eaux
milite en faveur d'un apport d'eau par les précipitations. Mais les analyses
isotopiques ont tendance à contrarier l'idée d'eau recente.
Cette étude géochimique des eaux souterraines ne permet pas encore
de répondre aux multiples questions qui se posent à savoir :
- les relations entre la chimie des eaux d'altérites et celle des nappes
profondes. La compréhension de ces rel,ations peut permettre de lever
l'incertitude qui subsiste sur une probable stratification des eaux;
- le degré d'influence des roches sur leur contenu liquide.
Il reste que seules plusieurs campagnes d'échantillonnage d'eau,
échelonnées dans le temps, suivies d'analyses chimiques rigoureuses
contribueraient grandement à donner une idée plus précise de la chimie des
eaux souterraines.
Les études isotopiques, que nous abordons dans le chapitre suivant,
n'apportent qu'une ébauche de réponse.


183
3.2 COMPOSITION ISOTOPIgUE DES EAUX SOUTERRAINES
3.2.1 GENERALITES
L'utilisation des isotopes du milieu connait un essor de plus en plus
croissant dans différents domaine de la géologie appliquée et notamment en
hydrogéologie. Les plus couramment utilisés sont: 3H, 14c, J80,2H,34s, ...
Parmi ces isotopes il faut distinguer:
. les isotopes naturels de la molécule d'eau tels:
. les isotopes stables: Deutérium (Dl. oxygène 18 (180)
. les isotopes radioactifs : le tritium (3H)
- les isotopes contenus dans lés sels dissous dans l'eau 14c, t5N, 34S
Il n'est donc pas inutile de faire quelques rappels sur le tritium et
l'oxygène-18, les deux isotopes, utilisés pour la présente étude, qui
constituent de bons traceurs de la molécule d'eau.
Oxygène-18
L'atome d'oxygène-18 existe dans la nature sous forme d'isotope dont
la concentration dans l'eau s'exprime par rapport à
un standard
international de référence établi par H. CRAIG (1961). Le SMOW (Standard
Mean Ocean Water) est l'étalon utilisé pour représenter la composition
isotopique moyenne des eaux océaniques, soit 98 % de l'hydrosphère.
ô = R échantillon - R standard x 1000 avec R = 180
R standard
160
Le delta ( ô ) du SMOW est égal à O. L'enrichissement en isotope lourd
conduit à ô positif.
Les teneurs en t80 sont très variables dans les eaux naturelles. Elles
dépendent du fractionnement isotopique lors d'un changement partiel de
phase (au cours de l'évaporation ou de la condensation) ou de réaction
d'échanges avec des composés oxygénés ou hydrogénés. Les teneurs en 180
sont également liés à la latitude et à l'altitude d'une région.
Le Tritium
Cest le seul isotope radioactif constitutif de la molécule d'eau.
L'origine du tritium présent dans les précipitations est double: naturelle et
artificielle.
Sa présence naturelle dans les eaux de précipitation résulte de
l'interaction entre les neutrons provenant du rayonnement cosmique et de
l'azote atmosphérique. Dans l'atmosphère, le taux de production a été
estimé à 0,25 atome/cm2 /sec (LAT et PETERS, 1962 - LAT et SUESS, 1969).
Dans les précipitations, la concentration en tritium atteind 5 à 20 UT B.R.
PAYNE (1972 ) selon les endroits et les saisons.

184
1 UT ou unité tritium = 1 atome de 3H pour 10 18 atomes de IH soit
une activité de 3,28
10-3 picocuries/ ml avec une curie = 3,7 10 10
désintégrations/ seconde.
La production du tritium est devenue abondante depuis 1952 à la
suite de nombreuses explosions thermonucléaires dans l'atmosphère.
11 a une période T = 12,43 ans et sa demi-période de vie convient à
l'hydrogéologie de nappes de surfaces et semi-profondes.
L'étude du tritium occupe une grande place dans l'examen des
phénomènes dynamiques associés au cycle de l'eau. On l'utilise:
- comme traceur: il permet dans ce cas d'étudier des mélanges mais
aussi d'apprécier l'importance des réserves par rapport aux infiltrations
(FONTES, 1976; S et J. SARROT - REYNAULD, 1981).
- comme
dateur
:
FONTES
J .C.
(1976)
admet
pour
l'étude
d'identification des eaux souterraines les critères suivants:
o à 2 UT : la contribution du tritium thermonucléaire
est
insignifiante, la composante ancienne et antérieure à 1952 domine;
5 à 20 UT : le prélèvement de l'eau représente un mélange entre eau
ancienne (antérieure à 1952) et apports récents;
20 à 50 UT : la composante contemporaine domine.
Cette règle concerne les teneurs moyennes annuelles et non les valeurs
ponctuelles et doit être assouplie depuis
l'arrêt
des
expériences
thermonucléaires (comm. orale de J. SARROT-REYNAULD).
3.2.2 PRESENTATIONS ET ANALYSES DES RESULTATS
ISOTOPIgUES
Les données isotopiques sur les eaux de la Côte d'Ivoire sont rares.
Ceci doit être souligné, dans l'état actuel des recherches l'application des
isotopes à la compréhension du mode de réalimentation des nappes fait
encore défau t.
On conçoit aisément l'intérêt qui motive une telle étude. Signalons à
ce propos que dans le cadre du présent travail nous disposons de 8
échantillons d'eau dont les analyses ont été réalisées au Centre de
Recherches Géodynamiques de Thonon. Ces mesures portent essentiellement
sur l'oxygène-18 et le tritium.
Le tableau 29 regroupe les résultats obtenus.

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186
Tableau 29 : Teneurs en 180 et tritium des eaux souterraines du
bassin versant de la Mé
Localité
() 180 0 /00 SMOW
Tritium
Longitude
Latitude
Date
ouvrage
(UT)
:±: 0.2 écart-type
Danguira II
- 3,37
7:±: 1
3° 46' W
5° 31' N
03/87
Forage
marché
Yakassémé
- :3.57
::; 3.7
3° 51' 25" W
5° 48' N
03/87
Forage
Ecole
Bécédi-Anon
- 4,35
6:±:1
3° 59' 30" W
5° 55' 45" N
03/87
Forage
marché
-
Diasson
- 4.47
::; 3,6
3° 43' 33" W
5° 58' 27" N
03/87
~orage
école
Assikoi AP
- 3.59
::; 3.7
3° 48' 25" W
5° 59' 20" N
03/87
~orage
23
Diapé AG 13
- 3.89
::; 3,7
3° 55' W
6°00' N
03/87
Forage
Sud
Kong 1
- 4.47
6:±:
3° 38' W
6° 09' N
03/87
Forage
dioulakro
Ananguié
- 4.14
::; 3,8
3° 46' 30" W
6° 13' 20" N
03/87
Forage
Ecole
Isotope stable: 18 0
Une diminution des teneurs en oxygène-18 semble s'établir des
bordures
du' golfe
de
Guinée
vers
l'intérieur
du
continent,
Cet
appauvrissement progressif en isotopes lourds montre une dépendance des
isotopes vis-à-vis du régime des précipitations (l'élévation des précipitations
entraîne une baisse de la teneur en 180) de la latitude et de l'altitude,
FONTES et al (1976) trouvent un gradient de - 0,16° /00 par 100 mètres
pour le mont Cameroun.
Les teneurs en oxygène-18 dans le bassin versant de la Mé varient de -
3,37 à la latitude 5° 31' N à - 4,14 à la latitude 6° 13' 20" N.
La figure 57 montre qu'il est possible, à quelques exceptions près, de
lier cette évolution à un effet de continentalité, Mais le phénomène principal
est l'apparition d'une discrimination au niveau des eaux dans la mesure où
celles-ci sont issues de formations différentes:

18-7
- le groupe II est formé d'eaux récentes provenant des granitoïdes.
Elles forment un groupe distinct d'eaux infiltrées avec des teneurs
intermédiaires entre eaux fossiles et eaux actuelles (Kong Il. Ces eaux
présentent des indices d'eaux météoriques (HC03 - élevé) dont l'infiltration
se fait à partir d'un système de fracturation plus développée visible en
surface.
- le groupe l comprend des eaux issues des schistes et métasédiments
birimiens. L'effet de continentalité est plus net à ce niveau par rapport au
groupe II. Les teneurs varient de façon horizontale et où, parallèlement, on
observe un enrichissement progressif de la teneur en oxygène-18 qui tend
vers un pôle de moins en moins négatif. Ce qui peut être la manifestation
d'une évaporation des eaux
pendant leur infiltration entrainant leur
appauvrissement en 160 et par conséquent une augmentation de la teneur
en 180. Comme cela a été observé, dans les pays limitrophes, au Nord de la
Côte d'Ivoire. L'épaisseur des altérites peut atteindre 40 m d'où l'effet non
moins important de l'évaporation.
La différenciation des eaux issues de ces formations pose problème.
Elle peut signifier, a priori, que ces eaux ont des comportement différents.
Mais un examen approfondi
montre qu'il n' y a pas de dualité entre ces
types d'eaux, bien au contraire, les zones de transition constituent une
courroie de transmission entre les eaux des différentes unités géologiques .
. La figure 58 : 180 en fonction de la profondeur semble bien le prouver.
Isotope radioactif: 3H
Les activités en tritium dans les forages sont très variables (fig. 59).
Elles sont souvent voisines du seuil de détection. Ainsi, il apparaît que:
- les eaux très pauvres en tritium « 3.6 UT) sont rencontrées dans les
forages profonds;
- les eaux moyennement pauvres en tritium 6 à 7 ± 1 UT sont obtenus
dans les forages relativement moins profonds. Dans ces denlÏers forages. les
teneurs en tritium suggèrent un soupçon de mélange entre eaux actuelles et
eaux anciennes.
3.2.3 TENEURS DES ISOTOPES 180 ET 3H : INTERPRETATION
Les variations souvent négatives des niveaux piéz'ométrtques dans les
forages concordent avec les teneurs isotopiques qui reflètent la présence
d'eau peu tritiée dans certains forages. Ceci portent à croir.e qu'ils
connaissent rarement des remontées des niveaux d'eau et que nous sommes
en présence d'eau ancienne ou même fossile. Les eaux dont les teneurs en
tritium oscillent autour de 3 UT se sont infiltrées avant les exploisions
thermonucléaires. Leur âge peut être estimé à 30 ans. On peut s'attendre à
un épuisement des eaux souterraines. Toutefois certaines remarques
viennent à l'encontre de cette hypothèse:

188
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59
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en Tritium avec la profondeur
100

189
- du point de vue isotopique.
L'activité en tritium des eaux souterraines est très variable d'un point
à un autre du bassin versant. En effet. la présence dans certains forages, de
teneurs voisines de 6 ± l UT à Bécédi-Anon marché et Kong 1 dioulakro, de 7
± 1 UT à Danguira II marché montre bien qu'il y a un faible mélange entre
eaux anciennes et eaux récentes. A l'appui de cette remarque, on constate
que la localité de kong 1 est située dans une zone de transition
granodiorites-schistes birimiens où il se produit une infiltration notable
d'eau. L'étude piézométrique confirme une remontée sensible des niveaux
d'eau dans cette localité.
- du point de vue chimique
Il apparaît une prédominance des bicarbonates, certaine d'origine
atmosphérique puisque l'année 1986 a été positive du point de vue
précipitation, et une absence de sulfate dans la majorité des échantilons
d'eau.
La participation des précipitations à la recharge des nappes est une
donnée hypothétique à ne pas écarter.
De ces observations il vient, alors, que l'alimentation des aquifères
peut être envisagée sous différents aspects:
. Au cours de leur percolation, en profondeur, les eaux sont piégées
dans les différents réservoirs. En relation avec le caractère anisotrope et
hétérogène des formations. les circulations des eaux sont
rendues
incertaines et leur mode de gisement reflète, en partie, ce schéma. Aussi une
stratification des eaux, en fonction des variations de perméabilités
.-erticales, reste -t - elle possible d'autant que les remontées des nappes sont
déphasées dans le temps (4 à 5 mois) par rapport aux précipitations. Cette
situation semble mieux expliquer les âges variés obtenus dans les eaux.
Les eaux prélévées dans les trois villages mentionnés plus haut, par
leur origine, montrent qu'elles se seraient infiltrées au niveau des zones
d'affleurement des différentes formations visibles généralement à proximité
ou même dans les lits des rivières. Les aft1eurement de bancs quartzitiques
ou même d'arkose qu'on observe peuvent créer des couloirs privilégiés pour
les circulations des eaux. La fissuration qui leur est associée constitue en
cela un élement déterminant dans l'infiltration.
Celle-ci peut aussi avoir lieu à la faveur de l'altération en boules des
intrusions granitiques (Bécédi-Anon, Diapé) générée par les multiples
diaclasages. L'accumulation de l'eau se ferait lentement accumulant un
retard compte tenu de l'altération profonde, dans les zones de broyage ou
fracture.
Enfin si on admet que la recharge des nappes enrégistre un retard qui
augmente
avec
l'amortissement
des
variations
saisonnières
des
précipitations, on est en droit de minimiser une réalimentation per
descensum. D'ailleurs l'étude chimique des eaux montre que la drainance
verticale des eaux est très faible (rNa/rK élevé). Il reste, alors, à envisager
que l'alimentation soit le fait d'une onde de pression qui se transmet
latéralement à partir des nappes en charge dans les multiples réseaux de
fissures ouvertes.

190
Le problème qui se pose est l'évolution des nappes dans le temps
malgré la pauvrété en tritium
Les dosages de tritium ont relevé des teneurs très faibles qui
supposent que la présence d'eau ancienne est incontestable. Mais les faibles
valeurs de rMr/rCa donnent des assurances
quant à une possible
reconstitution des nappes avec un redressement de la pluviométrie depuis
1985. Les rabattements des niveaux d'eau dans les forages sont justifiés par
les périodes de sécheresse que presque tous les pays situés au Sud du
Sahara ont connues Le rapport rMg/ rCa est un indicateur du temps de
séjour de l'eau dans les terrains (BLAVOUX B., 1978) ; les fortes valeurs
indiquent un écoulement lent profond (Biasso Ecole, Assikoi AP 23 par
exemple) et inversement les faibles valeurs un écoulement rapide et moins
profond comme on le voit à Danguira II. Dans l'ensemble des eaux, les
rapports rMg/ rCa sont presque toujours inférieurs à 1. Ces résultats
suggèrent un écoulement de l'eau dans les terrains. Or dans notre contexte
les valeurs sont dispersées dans l'espace. Ces résultats sont en contradiction
d'une part avec la théorie qui prévoit une augmentation de ce rapport de
l'amont vers l'aval et d'autre part avec le sens d'écoulement approximatif
donné par la piézométrie.
11 est plus vraisemblable d'associer un possible écoulement à une
surexploitation illustrée par des rabattements très élevés au début des
pompages. Ce qui expliquerait peut être la faible teneur en tritium obtenue à
Diasson école (::; 3,6 UT) et les variations négatives des
niveaux
piézométriques observées à Diasson dispensaire(-0,46 ml. Ces deux ouvrages
sont distants de 50 m environ.
L'évolution de ces nappes dans le temps est loin d'être résolue mais,
quoiqu'il en soit. il est certain que cette évolution dépend, en partie, des
précipitations.
Relation socle - bassin sédimentaire
L'observation de la figure 60 permet d'individualiser plusieurs
ensembles en fonction de leur composition isotopique.
- l'ensemble II correspond probablement à des eaux évaporées ou
infiltrées à une époque. différente ou même à un climat différent des
conditions actuelles;
- l'ensemble l correspond à une évolution de !'oxygène-18 en fonction
de la latitude. On voit bien que les teneurs en oxygène diminuent du Sud
vers le Nord.
Les teneurs en tritium montre de façon plus nette:
- en B : des eaux récentes ;
- en A : des eaux plus anciennes.

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192
La nette proportion de l'activité en tritium au Sud du bassin versant
montre qu'une part d'eaux, aussi bien anciennes que récentes, participe à
l'alimentation du bassin sédimentaire côtier même si le pôle le plus enrichi
en 180 ne se définit pas dans cette zone.
Cette alimentation se ferait par drainage des eaux contenues dans le
système de fractures régionales et qui permettraient leur remontée en
surfac·. Cette constatation est validée par les nombreuses sources: Attiékot,
Memni (cf. Géologie) que l'on retrouve dans la zone de contact du socle avec
le bassin sédimentaire et par les débits suffisants obtenus dans le cadre des
forages, réalisés en hydraulique urbaine (Ahoutoué, Montézo) et destinés
aux adductions d'eau.
Dans la zone de transition socle cristallin - bassin sédimentaire, les
plateaux sont entaillés par de profondes vallées et laissent apparaître le
socle. Il est permis de formuler l'hypothèse d'une recharge par paléothalweg.
A l'image de certains bassins côtiers du golfe de guinée, l'aquifère profond
icL est constitué par la nappe des sables Maestrichtiens dont l'alimentation
se fait par infiltration à travers un système de nappes du Continental
Terminal. A l'origine de cette alimentation on a la paléomorphologie qui
modèle les structures des nappes.
3.2.4 CONCLUSION
L' hétérogénéité des temps de séjour est la manifestation d'une
. circulation d'eau
dans
un
système
hydraulique
discontinu
dont
l'alimentation per descensum est retardée par l'épaisse couche argileuse qui
constitue une zone de transition avec les réservoirs profonds.
L'alimen tation se fait de façon plus nette par drainage latéral à la
faveur des fractures créées par certaines structures qui émergent en surface.
Ce drainage permet d'établir une liaison entre socle cristallin et bassin
sédimen taire côtier dont l'alimentation se fait vraisemblablement par les
paléothalwegs.
Les faibles teneurs isotopiques indiquent la présence d'eaux anciennes
ou même fossiles.
Ces eaux anciennes pourraient avoir eu des compositions originelles
ou des conditions d'infiltration différentes de celles des eaux actuelles d'où
des valeurs en 180 particulières.
Cette présence d'eaux fossiles augure donc un épuisement possible des
eaux souterraines, Toutefois, la composition en 180 intermédiaire entre un
pôle fossile et une recharge actuelle rassure quant à une faible participation
des précipitations à l'alimentation des nappes souterraines sous réserve de
conditions climatiques favorables.
L'étude du mode de réalimentation des nappes, à partir de la
composition isotopique n'est qu'à ses débuts, aussi, la validité d'un modèle
quelconque ne peut être retenue qu'à la suite d'une longue série de mesures
incluant tous les isotopes possibles. La conjonction de tous ces paramètres
permettra d'aboutir à de meilleurs résultats.

193


195
CONCLUSIONS GENERALES
La présente étude nous a permis, à partir d'un fond géologique
sommaire, de présenter certains points essentiels et surtout d'apporter des
résultats, somme toute, importants pour la compréhension hydrogéologique
des systèmes aquifères en présence.
Les observations de terrain et les études pétrographiques, permettent
de noter, dans un contexte plissé et métamorphisé, une lithologie assez
variable d'une zone à une autre.
Les schistes alternent avec des grès, des conglomérats et des bancs de
quartzites, d'arkoses et de grauwackes.
Cette hétérogénéité lithologique des schistes birimiens montre bien
que ces formations sont, non seulement issues de terrains divers érodés et
déposés, mais elle pose également le problème de l'histoire géologique du
bassin versant qui peut se rapprocher dans les grandes lignes à celle de
l'ensemble birimien.
-
Ces formations sont intrudées par des granodiorites : granites à deux
micas du type ferké, granodiorites indifférenciées à amphibole et biotite.
A sa partie aval, c'est à dire au Sud, le bassin versant de la Mé est
implanté dans les formations sédimentaires datées essentiellement du
"Continental Terminal" qui correspond à la bordure septentrionale du bassin
sédimentaire de la Côte d'Ivoire.
L'étude géochimique des différentes roches, constituant le substratum,
fait ressortir :
- une pauvrété en élements ferromagnésiens des granites d'où leur
aspect leucocrate. Ces ferromagnésiens sont plus abondants dans les
granodiorites ;
- le chimisme et l'étude minéralogique des granites montrent leur
tendance subalcaline voire alcaline. Cette alcalinité augmente du centre vers
les bordures dans le massif d'Adzopé ;
- les métasédiments sont plus riches en ferro.magnésiens confirmant
ainsi quïls dérivent de roches différentes et probablement plus anciennes.
L'âge de la mise en place des granitoïdes soulève encore bien des
controverses et nécessite donc des études géochronologiques poussées.
Cependant la présence de lambeaux de micaschistes et gneiss mésozonaux,
au contact de ces granites, est peut être le témoin de formations antérieures
au cycle éburnéen.
L'ensemble de ces roches à été fracturé à des degrés divers. Ainsi,
malgré les difficultés d'observation, l'étude de la fracturation nous a permis
de mettre en évidence plusieurs directions de fracturation, à pendages
subverticaux, dont certaines jouent un rôle hydraulique majeur N120° -

196
N 130° et surtout la direction birtmienne (N20° - N300) qui correspond à celle
des fractures kilométriques.
Cette direction, qui est oblitérée à l'échelle du terrain, se retrouve au
niveau des images satellite.
L'hétérogénéité des directions de fracturation. à l'échelle du bassin.
traduit bien le caractère discontinu des aquifères dont l'extension est liée à
l'importance
des fractures et les potentialités hydrauliques sont souvent
assujetties aux conditions climatiques.
Celles-ci sont marquées, dans le bassin versant. par une irrégularité
spatiale qui est ressentie au niveau de la lame d'eau précipitée. Elle s'élève à
1250 mm dont
3 % seulement sïnfl1trent et participent vraisemblablement
à la recharge des nappes. Cette recharge est déphasée dans le temps (4 à 5
mois) par rapport aux précipitations et cela en raison de l'épaisse couche
argileuse qui est souvent le siège d'un important déficit d'humidité.
L'infiltration est plus nette dans les zones de contact entre les
intrusions granitiques
et leurs encaissants à la faveur des réseaux de
diaclases. Par contre celle qui se fait à partir des lits des rivières participe à
l'alimentation des nappes superficielles et profondes.
.
Une paléomorphologie, cachée sous les dépots d'altérites, et latérites,
souvent liée à des accidents tectoniques permet le transfert inapparent des
eaux souterraines du socle précambrien vers les assises du bassin
sédimentaire.
L'hétérogénéité lithologique ds formations va se répercuter sur les
systèmes aquifères en présence permettant é;linsi de différencier des aquifères
superficiels localisés dans les altérites et des aquifères profonds localisés
dans les fissures et fractures du substratum en relation hydraulique. Les
aquifères profonds sont d'ailleurs les plus exploités. Les débits obtenus son t
généralemen t faibles et illustrent bien les difficultés de localisation et
d'implantation des points d'eau qui s'appuient uniquement sur la
géomorphologie et les photographies aériennes.
L'interprétation des pompages d'essai souffre du caractère hétérogène
et anisotrope des formations. Ce qui nous amène à utiliser diverses
méthodes pour l'évaluation des paramètres hydrodynamiques.
Les valeurs de transmissivité sont variables dans le bassin versant.
Elles sont comprises entre 1,4.10- 4 et 1,9.10-6 m 2 / s. Les coefficients
d'emmagasinement sont estimés et voisins de 1,9.10-1 .
Malgré la faiblesse des débits unitaires, généralement inférieurs à 10
m 3 /h, il existe une corrélation très signficative entre débits spécifiques et
transmissivité.
La dispersion très marquée des valeurs de transmissivité souligne bien
la complexité de la géologie et des conditions de gisement des nappes. Les
changements souvent imprévisibles de la lithologie des terrains d'une région
à une autre sont source de phénomènes divers tels: des rabattements élevés
au début des pompages, des phénomènes d'alimentatiuon différée, des

197
pentes trop fortes dues à des directions préférentielles d'écoulement liées à
la tectonique.
La minéralisation des eaux souterraines du bassin versant de la Mé est
variée dans l'espace. Elle corrobore ainsi le contexte diaclasé et morcélé des
aquifères.
Les eaux dans leur ensemble sont peu minéralisées. Elles sont
caractérisées par une pluralité de faciès chimiques dont les principaux types
sont:
- des eaux bicarbonatées: calciques, sodiques, magnésiennes;
- des eaux chlorurées mixtes.
Cette diversité de faciès pose le problème de la relation eaux - roches.
Eu égard aux résultats des analyses géochimiques des roches, il
apparaît une étroite relation entre la composition des eaux et celle des
roches dans lesquelles elles circulent. Cette composition des eaux a permis
de soupçonner la présence de filons basiques, (dolérite, par exemple) en
profondeur, non relevés par la cartographie géologique locale et qui
pourraient être à l'origine des fortes teneurs en magnésium.
Les analyses en tritium permettent de distinguer des eaux récentes qui
. participent à la recharge des nappes qui est trop lente et des eaux anciennes
ou même fossiles dont le renouvellement est difficile. Ce qui entraine une
baisse constante des niveaux d'eau et conduit inévitablement à un
épuisement de ces eaux. Il se pose, par conséquent, un problème grave pour
l'alimentation future des populations.
Les teneurs en oxygène-l8 viennent à l'appui des résultats précédents
et montrent que ces eaux anciennes pourraient avoir des compositions
originelles partiellement. Elles se seraient évaporées partiellement ou
infiltrées sous des conditions climatiques très différentes de celles actuelles.
Au terme de ce travail nous pensons avoir, dans un contexte assez
délicat, soulever un certain nombre de problèmes, non sans avoir apporté
quand cela était possible, des réponses. Toutefois, il nous paraît important,
pour une meilleure connaissance des ressources en eaux souterraines,
d'insister sur la nécessité de créer et de densifier les points d'observation des
nappes et de quantifier ces ressources pour une meilleure gestion.
Nous osons croire que cette espérance deviendra une certitude afin que
le puits ou le forage, qui est devenu un pôle de convergence, de rencontre et
de regroupement, puisse assurer l'union de l'Eau - la Terre - la Vie.


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SCHOELLER H. (1962). - Les eaux souterraines 1ère partie
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TAGINI B. (1971). - Esquisse structurale de la côte d'Ivoire. Essai de
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TILLEMENT B. (1972). - Hydrogéologie du Nord Cameroun. Thèse docteur
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203
TRAORE A.Z. (1985). - Géologie et Hydrogéologie des plateaux Madingues
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VIDAL M., GUIBERT J.L. (1984). - Un nouveau décrochement ductile Nord-
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Thèse de d'Etat ès Sc. Nat. Univ. d'Abidjan.


205


207
ANNEXE 1 - l
Localisation des échantillons de roches
MB grauwackes - secteur de Mabifon
Al sch~stes arkosiques - Secteur Assikoi (rivière Elobo)
Ml Arkoses - a.xe routier Mafia - Allokoi
AL Grauwackes amphibolitique . Plus à l'Est que le bassin versant (entre
Alepé et Kossandji)
YK Granodiorite à Amphibole· Yakassé Attobrou
ADe Granite à deux micas· Massif d'Adzopé (Route de NKoupé)
AD66/500 a ApHte à deux micas
AD66/500 b Pegmatite à muscovite (biotite) beryl
AD66/500 c Granite à muscovite. biotite d'Adzopé
AD66/502 b Pegmatite à biotite, muscovite
AD66/504 a Granite encaissant à spodumène
AD66/504 b Pegmatite à spodumène
AD66/507 b Pegmatite à muscovite
DM66/l47 Pegmatite à spodumène

208
ANNEXE 1·2
Composition géochimiq~ed~s ro~hes issues
des grandes unites geolog1qu,es
du Bassin versant de la Me
..... ,
"
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,.
N8 D'ANALYSES SiDerEES 6
liDM 0U rIC~IEH : PEiRO
• • • • • • • • • • • • • • • • • • •
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• • • • • • • • • • • • • • • •
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• •
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• • • • • • • • • •
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• •
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• •
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• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
,
• •
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• • • • • • •
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-0.87, 1
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-0.772 1
-a.541 1
-8.374 1
-a.523
1.B~0 1
B.585 1
8.434 1
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-0.018 1
0.292 1
0.352 l
0.276 1
B.425 1
~.374
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0.897 1
0.49'1 1
-0.616 1
-ê.5~S 1
v.Be2 i
~.830 1
@.134 1
0.68:
1.000 1
0.745 1
-0.685 1
-B.639 l
B.832 1
B.724 l
-B.078 [
v.64i
US0 1
-U48 1
-i1.587 1
8.664 1
B.458 1
0.890 1
0.B2:
1.0B0 1
0.794 1
-9.398 1
-9.703 1
0.649 l
-8.68:
UB9 l
-v.439 1
-9.751 1
B.556 1
-9. 4B~
1.000 l
9.626 r
0.313 1
il.Hi
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-8.B82 l
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1. eilB l
-B.49:
U01

209
ANNEXE Il
Données de pompage d'essai

210
ANNEXE 11-1
POMPAGE D'ESSAI
Localité: ABlE (F4)
Date: 19/02/84
S/P :AGOU
Coordonnées: X :
3°57'
y : 5°52'
z: 80 m
Descente
Heure/ minute
Temps de
Débit Q
Niveau
pompage
(m3 / H)
dynamique
t (mn)
(m)
7h 10
0
5.38
5
5,280
6,60
10
7,11
15
7,42
20
7.65
25
7,86
-
7 h 30
30
8,01
35
8,14
40
8,26
45
8,36
8 h 00
50
8,45
55
8,55
60
8.63
8 h 30
80
8,93
9 h 00
110
9,04
9 h 15
125
9,04
135
10,560
Il,50
9 h 30
140
Il.89
10 h 00
170
13.25
10 h 30
200
13,97
I l h 00
230
14,52
I l h 30
260
14,81
12 h 00
290
14,87
300
15,840
15,98
12 h 30
320
18,57
13 h 00
350
19,60
14 h 00
420
20,83
14 h 45
465
21,03

211
ANNEXE II· 2
POMPAGE D'ESSAI
Localité: ABlE {F4}
S/P
:AGOU
Remontée
Heure/minute
Temps
depuis
Profondeur du
écoulé
le début du
l'arrêt du
niveau (m)
pompage t (mn)
pompage t' (mn)
14 h 45
465
0
21.03
1
,
470
5
17.30
15 h 00
475
10
15.42
480
15
14,12
485
20
13.21
490
25
12.51
495
30
11.93
500
35
Il,45
505
40
Il.03
15 h 30
510
45
10,68
515
50
10,38
520
55
10,10
525
60
9,88
535
70
9,43
16 h 05
545
80
9,09
555
90
8.84
565
100
8.58
575
110
8,35
585
120
8,16
17 h 00
600
135
7,90
615
150
7.69
630
165
7,47
645
180
7,35
18 h 00
660
195
7.22
675
210
7,10
690
225
7,00
18 h 45
705
240
6,92

21 2
ANNEXE II - 3
POMPAGE D'ESSAI
(Adduction d'eau)
Localité: AHOUTOUE
Date: au 5/10/86
S/P
: ALEPE
Coordonnées: X: 3° 48'
Y: 5° 28
Z :
Descente
Heure/minute
Temps de
Débit Q
Niveau
pompae:e t (mn)
(m3 /h)
dynamique(m)
5 h 50
0
2,40
1
3,00
3,83
2
4,76
3
5,83
4
7,14
6 h 00
10
8,36
14
8,58
6 h 30
40
9,60
.
7 h 05
75
10,08
105
10,33
8 h 05
135
10,50
9 h 05
195
10,77
225
10,90
10 h 05
255
10,96
285
10,99
12 h 50
420
11,05
12 h 52
422
6,00
12,17
13 h 00
430
15,99
13 h 30
460
24,14
14 h 05
495
26,09
15 h 05
555
27,11
16 h 05
615
27,71
645
27,87
17 h 05
675
27,88
18 h 52
782
9,00
30,70
19 h 100
790
38,86
20 h 05
855
47,89
21 h 05
915
47,90
22 h 05
975
47,91
23 h 05
1035
47,94
24 h 05
1095
47,94
1125
47,94
1140
47,94
1 h 50
1200
47,94
2 h 50
1260
47,94
3 h 50
1320
47,94
4 h 50
1380
47,94
5 h 50
1440
47,94
6 h 50
1500
47,94
7 h 50
1560
47,94

213
ANNEXE II - 4
POMPAGE D'ESSAI
Localité: BROFOUDOUME
Date: 4 au 5/10/82
S/P
:ANYAMA
Coordonnées: X : 3° 56' 20"
Y : 5° 30' 55"
z: 40 m
Descente
Heure/ minute
Temps de
Débit Q
Niveau
pompae:e t (mn)
(m3 /H)
dynamique (m)
6 h 40
0
29.13
5
1.056
31.50
10
32.62
15
33.71
7 h 00
20
34.34
25
35.22
30
36.00
35
36.67
40
37,23
45
37,92
7 h 30
50
38.38
60
39,65
8 h 00
80
41,95
8 h 30
110
44.39
9 h 00
140
1.056
46,44
170
48.35
10 h 00
200
50.30
210
50,85
10 h 30
230
52,06
Il h 00
260
53.28
275
53,93
Il h 30
290
54.51
12 h 00
320
55,88

214
ANNEXE II - 5
POMPAGE D'ESSAI
Localité : BROFOUDOUME
S/P: ANYAMA
Remontée
Heure/ minute
Temps
depuis
Profondeur du
écoulé
le début du
l'arrêt du
niveau (ml
pompa~e t (mn)
pompa~e t' (mn)
12 h 00
320
0
55.88
325
5
53,78
.
330
10
52,84
335
15
51,72
340
20
50,69
345
25
49,85
12 h 30
350
30
49,00
355
35
48,65
360
40
48,08
365
45
47,59
370
50
47,16
375
55
46,82
13 h 00
380
60
46,42
390
70
45,82
400
80
45,19
13 h 30
410
90
44,50
420
100
43,98
430
110
43,54
14 h 30
440
120
43,23
455
135
42,50
470
150
41,80
485
165
41,44
14 h 00
500
180
40,91
515
195
40,38
530
210
39,89
545
225
39,44
16 h 00
560
240
39,01

215
ANNEXE II - 6
POMPAGE D'ESSAI
Localité: Diapé (AG.13)
Date: 12/04/84
S/P
: AGOU
Coordonnées: X: 3° 55' 40"
Y: 00' 40"
z: 100 m
Descente
Heure/minute
Temps de
Débit
Niveau
pompage t (mn)
Q (m3 ;H )
dynamique
(m)
0
13,35
7 h 35
5
'1,042
17,24
10
18,35
15
19,15
20
19,90
25
20,52
30
20,95
35
21,19
40
21.40
45
21.55
50
1,042
21.68
55
21,89
60
21,90
9 h 00
85
22,14
100
22,18
9 h 30
115
22,21
10 h 00
145
22,27
160
22,30
10 h 30
175
22,33
I l h 00
205
1,042
22,39
220
22,41
I l h 30
235
22,41
12 h 00
265
22,41
12 h 30
295
22,41
13 h 00
325
22,41
340
22,41
13 h 30
355
22,41
13 h 40
365
22,41

216
ANNEXE II - 7
POMPAGE D'ESSAI
Localité: FIASSE (YA.ll)
Date
: 17/04/84
S/P
: YAKASSE - ATTOBROU
Coordonnées: X : 3° 38' 08"
Y: 09' 54"
Z: 100 m
Descente
Heure/minute
Temps de
Débit
Niveau
pompag:e t (mn)
Q (m3 /H)
dvnamiQue(m)
19 h 50
0
26.34
5
1.200
33.40
20 h 00
10
..
35,43
15
1,028
37,06
20
37,58
25
38,23
30
38,90
35
39,52
20 h 30
40
40,08
45
40,38
50
1,028
40,66
55
40,86
60
41,20
21 h 00
70
41,47
85
41,68
21 h 30
100
41,86
22 h 00
130
42.11
145
42,25
22 h 30
160
42,37
23 h 00
190
42,63
23 h 30
220
42.83
24 h 00
250
43,00
265
1,028
43.08
275
43,14
24 h 30
280
43,17
01 h 00
310
43,30
320
43,33
330
43,37
01 h 30
340
43,41
02 h 00
370
43,49
380
43,51
390
43,52
02 h 30
400
43,52
02 h 35
405
1,028
43,52

217
ANNEXE 11- 8
POMPAGE D'ESSAI
Localité: FIASSE (YA.ll)
S/P
: YAKASSE - ATTOBROU
Remontée
fieure/minute
Temps
écoulé
depuis
Profondeur
le début du
l'arrêt du
du niveau
pompa~e t (mn)
pompa~e t' (mn)
(m)
2 h 35
405
0
43,52
410
5
34,47
415
10
32,03
420
15
30,30
425
20
29,51
3 h 00
430
25
28,95
435
30
28,53
440
35
28,27
445
40
28,09
450
45
27,95
455
50
27,81
3 h 30
460
55
27,75
465
60
27,68
475
70
27,60
485
80
27,56
4 h 05
495
90
27,52
505
100
27,47
515
110
27,44
4 h 35
525
120
27,42
540
135
27,40
5 h 05
555
150
27,37
570
165
27,35
5 h 35
585
180
27,34
600
195
27,33
6 h 05
615
210
27,32
630
225
27,32
6 h 35
645
240
27,31

218
ANNEXE II - 9
POMPAGE D'ESSAI
Localité : LOBO - OPE
Date
18/07 au 20/07/84
S/P
: ADZOPE
Coordonnées : X : 3° 52' 55"
Y : 5° 53' 40"
Z:
Descente
Heure/ minute
Temps de_
Débit Q
Niveau
pompage t (mn)
(m3 / s)
dynamique
(m)
I l h 55
0
16,09
12 h 00
5
0.833
19,42
10
19,97
15
20,35
20
20,62
25
20,86
30
21,00
12 h 30
35
21, 14
40
21,27
45
21,37
50
21,45
55
21,55
60
21,59
13 h 00
65
21,64
80
21,79
13 h 30
95
21,95
14 h 00
125
22,06
140
22,12
15 h 00
185
22,20
195
1,685
27,74
16 h 00
245
31,31
275
31,81
17 h 00
305
32,08
335
32.20
18 h 00
365
2,500
37,57
395
42,30
19 h 00
425
44,95
455
45.61
20h 00
485
45,94
20 h 35
520
45,99

21 9
ANNEXE Il - 10
POMPAGE D'ESSAI
Localité: LOBO - OPE
S/P
: ADZOPE
Remontée
Heure/minute
Temps
écoulé
depuis
profondeur
le début du
l'arrêt du
du niveau
pompag;e t (mn)
pompage t' (mn)
(m)
20 h 35
520
0
45,99
525
5
30,97
530
10
26,67
535
15
24,59
540
20
23,24
21 h 00
545
25
22,38
550
30
21,70
555
35
21,15
560
40
20,73
565
45
20,36
570
50
20,05
575
55
19,77
580
60
19,52
590
70
19,15
600
80
18,83
22 h 05
610
90
18,60
620
100
18,39
630
110
18,22
640
120
18,07
655
135
17,88
23 h 05
670
150
17,82
685
165
17,60
700
180
17,51
715
195
17,44
24 h 05
730
210
17,39
745
225
17,35
24 h 35
760
240
17,32


221
ANNEXE III
ANALYSES CHIMIQUES DES EAUX
Expression des résultats
. TH et TAC sont exprimés en degrésfrançaïs
. Les élements majeurs
sont exprimés en m. éq./l

LOUllité
PH
TH
TAC
Ca
Mg
Na
K
S04
CI
~03H rNa
rMg
rMg + rCa
2:-
2:+
K
Ca
rCa + rK
I-Abié 1Nord
7,4
7,'K
ln
0,9
n,67
0,77
n,5
2
0,74
2,34
2,5
2-Abié II AG 10
7,9
4
3,5
0,34
n,47
0,34
0,67
0,7
1,38
1,15
\\,37
3-Abié" marché
7,01
13
14,2
2,24
0,35
0,52
0,25
n,6
2,9
2,08
0,16
3,36
3,36
3,5
4-Abié Il Sud
8,2
1n,2
12
1,42
0,62
0,95
0,29
n,5
0,38
2,4
3,28
0,44
1,64
3,28
3,28
5-Ahouabo Ecole
7
7,0
7,6
O,'K
0,6
0,1 'K
0,42
l,52
0,75
1,70
1,94
6-Ahouabo Marché
7,7
8
8
1,48
0,04
0,26
0,34
1,6
0,03
1,78
1,94
7-Ahuikoa Puits
6,8
5,2
6
O,'K2
0,21
0,52
0,12
0,3
0,08
1,3
4,33
0,26
1,61
1,67
1,68
8-Ananguié Centre
7,2
3
4
0,22
0,05
0,93
0,02
0,28
0,9
46,3
0,23
0,28
1,22
\\,22
9-Anangié Dispcns
6,8
4,2
5
O,'K
0,04
O,'K
0,02
0,8
1
40
0,05
1,02
1,7
1,8
IO-Ananguié Ecole
7
6,5
7,2
0,95
0,34
0,03
0,63
1,4
0,36
1,92
2,03
II-Annépé Sud
6,8
3
2,5
0,6
0,01
n,43
0,63
0,4
0,02
1,04
1,03
12-Assikoi AP 23
8
4,5
4,5
0,43
0,46
0,84
0,04
0,3
0,63
0,9
21
1,07
1,01
1,74
1,83
I3-Ayalo
6,3
4,8
4,5
0,3
0,66
1,08
0,67
1,7
2,2
2,04
2,37
I4-Bécédi Anon marché
6,5
10
Il
1,68
0,32
0,95
0,04
0,77
2,2
23,7
0,19
2,02
2,99
2,97
I5-Bécédi Anon Sud
7,8
4,2
2,5
0,6
0,24
0,69
1
0,5
0,4
l,53
1,5
I6-Béeédi Brignan dioul.
5,8
3
4,6
D,15
0,45
0,44
0,05
0,56
0,52
3
1,04
1,08
I7-Biasso Ecole
'K,3
10
13,5
1,8
0,23
1
0,33
0,1
0,60
2,7
3,03
0,13
l,53
3,36
3,40
N
N
18-Biao;so Harris
6,2
9
8
0,55
1,24
0,49
0,1
0,56
1,6
2,25
2,28
2,26
N
19-Biéby Centre
8,15
3,5
4,5
D,33
0,44
0,52
0,45
0,9
1,33
1,29
1,35
20- Biéby Marché
6,7
2,8
5,5
0,21
0,35
0,93
0,03
0,05
0,35
1,1
31
1,67
0,58
l,52
l,50
21-Biéby Ouest
7,3
2,6
1,7
0,5
0,05
0,13
0,31
0,34
0,10
0,68
0,65
:?2-Biéby Sud
7,5
1,22
14
2,1
0,14
0,83
0,3
0,49
2,8
2,77
0,07
1,98
3,37
3,5
23--Biéby Sud-Ouest
7,8
4,8
9
0,83
n,m
1,21
0,22
1,8
0,08
2,11
2,02
24·Brofoudoumé Disp.
6
3,2
2
0,36
0,10
0,15
0,04
0,45
0,5
0,28
0,61
0,95
25-Danguira 1 Disp.
7,2
5,5
7
1
0,26
0,37
0,04
0,28
1,4
0,26
1,63
1,72
26-Danguira 1Nord
0,1
5,8
4
\\,06
0,10
0,3
0,3
b,8
0,9
1
0,09
1,93
1,76
1,7
27- Danguira 1 NW
7,2
6,8
8,2
1,30
0,06
0,54
0,25
0,5
1,64
2,16
0,05
1,72
2,15
2,14
28-Danguira" Marehé
5,6
3,2
6
0,27
0,24
0,9
0,32
0,5
1,2
2,8
0,89
0,42
1,73
1,7
29- Danguira Il Ouest
7
5
6
0,48
0,58
0,36
0,01
0,04
0,45
1,1
36
1,21
2,86
1,43
l,59
30-Diapé AG 13
6,2
3,5
6
0,02
0,08
0,95
0,35
0,83
1,2
2,71
0,13
0,54
2
2,03
31-Diapé Ecole
6
1,75
3,5
0,31
0,04
0,93
0,02
0,38
0,7
46,S
0,13
0,37
1,3
1,08
32-Diasson Dispensaire
7,5
3,7
2,3
0,66
0,05
0,15
0,36
0,46
0,08
0,86
0,82
33--Diao;son Ecole
7,4
7,8
Il,2
0,48
1,14
1
0,3
1
2,24
3,3
2,37
1,25
2,92
3,24
34-Fiassé Sud
6,6
12
14,5
1,45
0,95
0,9
0,03
0,67
2,9
30
0,65
2,58
3,33
3,57
35-Kong 1 DiouJakrn
7,1
10
8,5
1,16
0,73
0,3
0,5
1,7
0,63
2,19
2,2
36- Kong Il
7,4
8
9
1,42
0,18
0,58
0,6
1,8
0,13
2,18
2,4
37-Kodious."ou Sud
6
8
10
0,%
0,64
0,76
0,06
0,3
2
0,67
2,36
2,36
38- Kodioussou Est
7,6
3,7
3
D,34
0,4
0,28
0,42
0,6
1,18
1,02
\\,02

Lo.:alité
pH
TH
TAC
Ca
fvll!
Na
I<
S04
CI
C031-1
..Na
..Mg
rMg+rCa
2:-
2:+
K
Ca
..Na + ..K
40-Lobo-Akoud/.in 07
h,6
4
2,()
(l,3~
O,S
0,23
0,04
0,45
0,66
1,32
l,II
1,15
41 -Lobo- A kouu/.i n OX
7,2
2
' )
O,3S
o,m 0,6
o,m (),O4
0,75
0,4
20
0,2
0,67
l,OS
1, Il)
-
42-Lobo-Akouu/in E'.~l
7,5
2,1
4,5
O,2l)
(J,13
1,21
0,04
0,56
( 1,1)
0,45
l,h3
1,5
H-Lobo-Akoudzin Ouesl
X,I
5
X
1
O,OX
0,52
0,2
(J,h
1,2
2,h
O,l)X
1,5
1,8
l,X
44-LolXl-Opê
7,7
1,5
3
(J,21
o,Ol) O,Il5 0,05
0,4
0,6
13
U,43
(J,43
1
1
45- Massanuji Ecole
7
4,x
7,2·
(J,l)5
0, 1
ll,l)S
ll,3
ll,5
1,7
3,17
0,1
O,X4
2,03
' )
' )
4O-Massanuji Ouest
7,')
5,8
A,S
ll,42
0,64
ll,5h
0,45
1,22
l,52
l,h2
l,flX
47 -N guessankoa
h,3
h,2
'),2
1,15
o,m
I,I)X
0,3
0,3
(JA5
1,~4
3,A
(J,Oh
O,XX
2,h
2,5l)
48--NKoupé AP m
h,5
4
4
0,4
0,4
0,54
o,m O,Oh 0,52 O,~
18
1
1,4
1,37
1,3X
49-NKollpé AP 10
7,1
Il,7
13,5
' )
0,34
0,33
0,3
0,6
2,7
1,1
0,17
3,71
2,l)7
3,3
-
50-Nyan Est
7,5
4,7
h,5
O,X3
O,2h
0,43
0,44
0,45
1,3
O,'.J7
(l,3 1
1,25
I,()()
1,75
..., ...,
51-Yakassémé AG H
7,5
7,2
1)
1,4
0,04
0,52
0,25
0,4
l,X
2,O~
o,m
I,X7
2,2 J
-,-
52-Yakassémé Allabalé
h,8
6,4
Il
1
0,27
O,7h
0,42
' )
..., ')
0,27
2,21
2,M
..., ...,
53-Yakassémé uiolllakn)
7,7
8,5
10,5
O,7K
0, L)()
O,Xl)
0,12
0,35
-,-
1,23
2,63
2,h7
54- Yakassémé Djémian
()
l,X
5
0,2
0,17
O,l)
o,m
(J,3
1
30
O,X5
0,4
1,3
1,3
55- Y akassémé Ecole
h,5
h
Y
I,OX
(J,2X
(l,7
0,1 1
0,25
0,35
I,~
6,3h
(J,2rî
1,68
2,17
2,4
.56-Yakassémé Kpé
5,7
7
5,7
O,XX
O,3h
0,3
0,06
0,42
1,14
0,41
l,54
1,62
57-Zodji
h,7
2
3
(J, 1~
0,01
O,A
(J,35
0,53
(J,6
1,71
(J ,Oh
(J,2
1,14
1,13
N
N
\\.J<J

~CP VALEURS PROPRES/VT ET VECTEURS PROPRES ETUDE DU FICHIE
-----------------------------------------------------------
VARIANCE TOTALE DU SYSTEME =
22.1296
1 90.5657 1
6.1434 1
2.~125 1
0.5888 1
0.4474 1
0.1721 1
0.0585 1
0.0i151
VP/VT 1
20.042 1
1.~.60 1
0.445 1
0.1~.0 1
IU99 1
0.(l38 1
0.013 1
0.mE 1 !JAL.F'R.
1
0.0298 1 -0.0329 1
0.9961 1
0.0577 1
0.0460 1
0.0052 1 -0.0077 1 -0.0188 If
pH
1
0.610910.764310.00211
0.07121
-'Ul~681
0.05741
0.15321
-0.Hn~·11
TH
f
0.7707 1 -0.6178 1 -0.0379 1
0.0211 1 -0.1498 1 -0.0013 1 -0.0094 1 -0.0041 If TAC
1
0.0988 1
0.0952 1
0.0524 1 -0.6945 1 -0.0080 1
0.0911 1 -0.1171 1
0.6885 If
Ca
f
IU254 1
0.0499 1 -0.0292 1
0.7025 1
0.0255 1 -0.11757 1 -0.1894 1
0.6784 Il
t1g
f.
.
------------------------------------------------------------------------------------_.. _------------
0.0142 1 -0.1458 1 -0.0329 1
0.0580 1
0.6444 1
0.3854 1
0.6246 1
0.1419 If
Na
*
0.0051 1
0.0121 1 -IUl156 1
0.0725 1
0.0183 1
0.8438 1 -0.5156 1 -0.1273 If
Cl
1
-1
0.1459 1
0.0100 1 -0.0386 1 -0.0818 1
0.7477 1 -0.3494 1 -0.5205 1 -0.1355 If HC03 *
CONTRIBUTIONS DES VARIABLES
VARIANCE TOTALE DU SYSTEME =
22.12'76
1 90.5657 1
6.1434 1
2.0125 1
0.5888 1
0.4474 1
0.1721 1
IU585 1
G.\\JlI5 1 VF'/VT
1
FI
F2
F3
F4
F5
F6
F1
Fa
1 FACTEURS 1
0.1336 1 -0.0384 1
0.6647 1
0.0208 1
0.0145 1
0.0010 1 -0.0009 1 -0.0010 Il
pH
1
2.7350 1
0.8912 1
0.0014 1
0.0257 1 -0.~21 1
0.0112 1
0.0174 1 -0.0052 Il
TH
1
3.4502 1 -0.7203 1 -0.0253 1
0.0076 1 -8.0471 1 -0.0003 1 -0.0011 1 -8.0002 Il TAC
1
-------------------------------------------------
0.4422 1
0.1110 1
0.0350 1 -0.2507 1 -0.0025 1
0.0178 1 -0.0133 1
0.0348 Il
Ca
1
0.1139 1
0.0582 1 -0.0195 1
0.2536 1
0.00B0 1 -0.0148 1 -0.0216 1
0.0343 11
Mg
1
0.0635 1 -0.1700 1 -0.0220 1
0.0209 1
0.2028 1
0.0752 1
0.9711 1
0.0072 11
Na
1
0.0226 1
0.0142 1 -0.0104 1
0.0262 1
0.0058 1
0.1647 1 -0.0587 1 -0.0064 Il
CI
1
0.6534 1
0.0116 1 -0.0258 1 -0.0295 1
0.2353 1 -0.0682 1 -0.0592 1 -0.~069 If HC03 1

225
CCJUIÎ DUI\\II,II :F~:;
D[~3 [:[:11(11,11' 1 LL, UI\\I~;
Dili ,1:,
FI, l,: , l', 1 1 l, l" :;
FI
F2
F3
F4
F5
[ ABIE1N [ 4.08719 [ -0.51280 [ ~.1947~ [ 0.37564 1 0.05789 [ 1
1 AB2AGI0 1 -3.48421 [ 0.57017 [ 0.96965 I 0.33891 [ -0.16640 [ 2
A82~1 I 10.74175 [
l.\\E83 1 1 -(J.2'9078 1 -0.42433 I -1:1.12972 [ 3
ABSUD [ 7.22905 [ 0.08307 [ 0.92988 [ 1:1.20765 1 0.18628 1 4
AHDUrl I 2.65100 [ 0.95794 1 1:1.65337 1 -0.48887 1 -0.28152 [ 5
AHDUE 1 2.iH2'7'5 1 ~1.89738 1 -0.117707 [ ~.30717 [ -0.34\\.32 l 6
AHUIF' 1 -0.72928 [ -0.0155\\1 1 -0.20551 I. -0.18378 1 -0.05626 1 7
[ AtiArJGC [ -3. 7176~, [ -0.60116 [ 1:1.23628 [ 0.01577 [ 0.24619 [ 8
[ ArJAflG-Q [ -2.15336 1 -(J.20154 1 -0.17458 1 -13.28865 [ 0.iJ6547 1 9
I ANflriG-E [
1.0~,07q [ iJ.2'\\076 [ -0.il~217 [ -0.ÜI526 1 -0.\\)77.::.2 1 10
FI
F2
F3
F4
F5
HD
I AtU1E-S 1 -4.92737 [ 0.44501 [ -0.05383 [ -0.29372 I -0.24130 [ Il
I A5S-AF' [ -2.36\\1:,7 1 iJ.26797 [
UJl~,81 1 ~.34î61 I 0.1:;509 1 12
AYALO 1 -2.11521 I 0.52431 I -\\t 730~'4 I 0.44702 I 0.8'5448 I 13
I BECEA-M [ 6.27630 I 0.61647 I -Il. 7~184 1 -0.27250 [ 0.10702 I 14
[ BECEA-S I -4.13842 I 1.30836 1 0.91983 I 0.04471 l 0.il5150 I 15
I BECEB-D I -3.35472 I -11.84137 l -1.16991 [ 0.30022 I -0.49213 l 16
1 BIAS-E 1 8.33909 I -~.98463 [ 0.98681 1 -0.31275 l 0.21522 I 17
[ BIA5-H I 3.161111 I 1.71213 l -0.93346 I 1.01394 l -0.16715 I 18
[ BIEB-C I -2.7'8265 1 -\\1.46737 l
1.16'981 [ 0.30286 I -0.04~H0 119
I BIEB-M I -2.66253 I -1.64735 1 -0.33720 I 0.21075 l 0.15846 1 20
I BIEB-D 1 -5.79685 l 0.64875 1 0.48449 l -0.24837 l -0.33799 l 21

226
FI
F2
F3
F4
F5
NO
1 BIEB-S 1 9.47265 1 -~.3014q 1 0.19530 1 -~.56~52 1 ~.05~83 1 22
1 BIEB-SW 1 1.44912 1 -2.3074~ 1 ~.63629 1 -0.18724 1 0.36068 1 23
1 BROF-D 1 -5.226~9 1 ~.95437 1 -0.83834 1 -~.14378 1 -~.3~938 124
1 DANG-D 1 -2.04291 1 1.48109 l
0.27537 1 -1l.27383 1 0.24122 1 25
1 DANGI-N 1 -1.96193 1 1.75588 1 -1'-79834 i -0.37'549 1 -iJ.22546 1 26
1 DANH4W 1 2.05126 1 -~.12\\l99 1 0.12198 1 -~.4:,531 1 -1l.IIH17 1 27
1 DAlm-M 1 -2.04758 1 -1.60686 1 -1.44986 1 0.068301
0.08511 128
1 DANG2-0 1 -0.89926 1 -0.16303 1 -0'1l2814 1 0.34348 1 -~.27941 1 29
1 DIAP-AG 1 -1.81352 1 -1.37524 1 -0.83536 1 -0.20437 1 0.14209130
1 DIAF-E 1 -4.92248 1 -umm [ -0.93145 1 -0.19894 1 0.12567 1 31
{ DIASS-D 1 -4.62260 1 1.12641 1 0.66554 1 -i'î.262iJl 1 -0.32~,89 1 32
FI
F2
F3
,-C
CJ
1 DIASS-E 1 5.02329 1 -1.29573 1 0.08877 l
1.05278!
0.23035 1 33
1 FIASS-S 1 10.29277 1 0.0~229 1 -0.78519 1 0.48443 1 iJ.1l8107 134
1 KONGI-D 1 4.24300 1 2.19857 1 -0.00368 1 iJ.34214 1 -0.27406 1 35
I.mJG2 1:':.44621 1 0.:':0982 1 Il.28707 1 -0.:':21101 1 -0.IJ8051 136
KOD-E 1 -4.1l8027 1 0.66085 1 0.70096 1 0.227~9 1 -0.22307 1 37
LDD-O 1 -2.76'l26 1 ~.40887 1 0.10785 1 ~. 15664 1 -0.26264 138
1 LDBA-07 1 -4.22041 1 1.18723 1 -0.28126 1 0.21914 1 -~.19585 1 39
1 LOBA-08 1 -5.93185 1 -0.06776 1 0.33916 1 -0.11805 1 -0.02591 1 40
LOBAü 1 0.73120 1 -1.43072 1 1.02204 1 -0.25125 1 -0.36454 1 41
1 LDBA-E 1 -3.85884 1 -1.634b0 1 0.50200 1 0.02369 1 0.37832 1 42
1 LOBO-H 1 -5.43690 1 -1.10604 1 0.78636 1 -0.03123 1 0.02775 1 43

227
FI
F2
F3
F5
rIo
1 MA55-E 1 0.033~8 1 -1.11585 [ -0.0;878 1 -0.32028 1 0.35602 1 44
1 MASS-D 1 0.24888 1 -0.10596 1 0.82335 1 0.55558 1 -1'1.14244 1 45
1 tlGUE5S 1 2.nJ57 r -1.:5886 1 -0.8i654 1 -0.38630 1 ~.19'7'91 [ 46
[ UfOU-07 1 -3.11';82 1 il.27962 1 -1l.44672 1 iJ.17038 1 -Il. HJ708 1 47
1 NI DU-lll 1 9.3~,~92]
0.47649 1 -0.17561'1 [ -1'1.:,6147 1 -1'1.28219 1 48
[
NIAtH 1 -0.62566 1 -0.70853 1 0.46797 1 -0.11865 1 -0.14552 1 49
] YAf-08 1 2,'75~,\\l6 [ -0.311752 1 0.39.;,14 [ -0.47763 1 -\\l.1l611 [ 50
1 YA~-ALL 1 -3.61383 1 3.92~18 1 -0.05810 1 -i.32135 1 1.51822 1 51
1 YAK-DI 1 4.93~78 [ -O.31C8J]
0.45190]
0.72014 1 ~.22452] 52
1 YAf-DJE 1 -3. ~(JJ51 1 -2.08,sQ3 1 -1.mJ719 1 -IUJ2800 1 0.10841 1 5.3
'iAf-E 1 ·2.1661'1 1 -1.23716 1 -0.634:.6 1 -iL 2:, HJ 1 -\\l.IDJ28 1 54
F~
F3
F4
C"
, J
] YAK-KPE]
0.09135]
1.62968 1 -1.27916 1 -~.\\l3677 1 -0.32610 1 55
ZDDJ] 1 -5.16632 1 -0.68873 1 -0.20827 [ -0.08219 ] -0.05334 1 56

228
LISTE DES FIGURES
Fig. 1. Localisation et esquisse géologique de la Côte d'Ivoire
17
Fig. 2. Bassin Vt:rsant de la Mé. Réseau hydrographique
27
Fig. 3. Détermination des indices morphométriques du bassin versant
de la Mé
30
Fig. 4. Esquisse géologique du bassin versant de la Mé
34
Fig. 5. Coupes l et II du Continental Terminal sur l'axe
Ahoutoué - Alépé
41
Fig. 6. Diagramme S = f{Si) - Granitoïdes d'Adzopé
.46
Fig. 7. Diagramme Q = f{F) : Projection des roches communes.
H. DE LA
ROCHE (1960-1966)
47
Fig.8. 1 Diagramme Q = f{F) de H. DE LA ROCHE. Granitoïdes
du bassin versant de la Mé
.49
Fig. 8. 2 Diagramme B = f{F) de H. DE LA ROCHE. Granitoïdes du
bassin
versant de la Mé
.49
Fig. 9. Teneurs en alcalins et alcalino-terreux du socle granito-
schisteux du bassin versant de la Mé
56
Fig. 10. Directions des fractures. des fissures et des filons de quartz à
l'affleurement dans le bassin versant de la Mé
60
Fig. Il. Distribution des directions de fractures à l'affleurement
61
Fig. 12. Linéament selon image de satellite au 1/500 000 du bassin
versant de la Mé
62
Fig.13. Alignement du réseau hydrographique du bassin versant de
la Mé
66
Fig. 14. Extrait de la carte "Principales orientations préférentielles du
réseau hydrographique de Côte d'Ivoire" d'après
TAGINI. 1965 b
66
Fig. 15. Carte pluviométrique du bassin versant de la Mé
71
Fig. 16. Pluviométrie interannuelle période 1944 - 1984
72
Fig. 17. Ajustement à la loi de Gauss des pluies annuelles. Station
IRHO la Mé (1945-1984)
74
Fig. 18. Ajustement à la loi de Gauss des pluies annuelles. Station
d'Adzopé (1954 - 1984)
75
Fig. 19. Evolu tion des précipitations moyennes mensuelles
76
Fig. 20. Corrélation entre évaporation lysimètre et évapotranspiration
Turc mensuelle
80
Fig. 21. Corrélation entre évaporation lySimètre et évapotranspiration
Thornthwaite mensuelle
81
Fig. 22. Bilan moyen annuel de l'eau dans le bassin versant de la Mé
(année 1983 - 1984)
85
Fig. 23 Courbe de tarage de la Mé à Lobo - Akoudzin
87
Fig. 24. Débits moyens journaliers de la Mé à Lobo - Akoudzin
90
Fig. 25. Carte piézométrique en basses eaux (Janvier 1986)
97
Fig. 26. Carte piézométrique en hautes eaux (Juin 1986)
98
Fig. 27. Pluies mensuelles 1985 à Yakassé - Attobrou
102
Fig. 28. Fluctuations des niveaux piéziométriques observées
en 1985
102
Fig. 29. Bloc diagramme schématique: Secteur Abié. Géologie et
circulation des eaux
108
Fig. 30. Relation entre débit et épaisseur de la zone
d'altération saturée
114

229
Fig. 31. Exemples de types de réseaux hydrographiques en Côte d'Ivoire
(Bourget L. , 1980)
119
Fig. 32. Abié F4. Essai par paliers de débit
124
Fig. 33. Abié F4. Pompage d'essai. Méthode de Jacob (Remontée)
126
Fig. 34. Ahoutoué (FPH). Essai par paliers de débit
129
Fig. 35. Pompage d'essai. Ahoutoué. Méthode de Jacob (Descente) .. 130
Fig. 36. Pompage d·essai. Ahoutoué. Méthode de Walton ( Descente). 131
Fig.37. Pompage d'essai. Fiassé (YA Il). Méthode de Jacob
(Descente)
134
Fig. 38. Pompage d'essai. Fiassé (YA 11). Méthode de Boulton
(Descente)
136
Fig. 39. Pompage d·essai. Fiassé (YA Il). Méthode de Jacob
(Remontée
137
Fig. 40. Pompage d'essai. Diapé (AG 13). Méthode de Jacob
(Descente)
:
140
Fig. 41. Pompage d'essai. Diapé (AG 13). Méthode de Boulton
(Descente)
141
Fig. 42. Lobo - Opé. Essai par paliers de débit
144
Fig. 43. Pompage d'essai. Lobo . Opé. méthode de Jacob
(Remontée)
146
Fig. 44. Pompage d'essai. Brofoudoumé. Méthode de Theis'
(Descente)
148
Fig. 45. Pompage d·essai. Brofoudoumé. Méthode de Jacob
(Descente)
149
. Fig. 46. Pompage d·essai. Brofoudoumé. Méthode de Jacob
(Remontée)
150
Fig.:, 47. corrélation entre débits spécifiques et transmissivités
157
Fig. 48. Courbes caractéristiques des pompages d'essai. Site Abié
158
Fig. 49. Abié. Coupe géologique des forages
158
Fg. 50. Les eaux du bassin de la Mé dans le diagramme de Piper
167
Fig. 51. Eaux bicarbonatées calciques
169
Fig. 52. Eaux bicarbonatées sodiques
170
Fig. 53. Eaux bicarbonatées magnésiennes
171
Fig. 54. Eaux chlorurées mixtes
172
Fig. 55. Analyse factorielle. Eléments majeurs. Projection dans le plan
des
axes Flet F2 (8 variables. 56 échantillons)
175
Fig. 56. Analyse factorielle. Eléments majeurs. Projection dans le plan
des
axes F3 et F2 (8 variables. 56 échantillons)
176
fig. 57. Evolution des teneurs en 180
avec l'altitude
185
Fig. 58. Evolution des teneurs en 180
avec la profondeur
188
Fig. 59. Evolution des teneurs en tritium avec la profondeur
188
Fig. 60. Variation des teneurs en 180 et 3H du Sud vers le Nord du
bassin versant de la Mé (latitudes 5° 30' N et 6° 20' N) du pont
de la Méjusqu'à Ananguié
191

230
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Paramètres morphométriques du bassin
29
Tableau 2a. Granitoïdes. % d'oxydes et nombre de m1ll1atomes
48
Tableau 2b. Granitoïdes. Paramètres de H. DE LA ROCHE
50
Tableau 2c. Granitoïdes. Paramètres de H. DE LA ROCHE
51
Tableau 2d. Granitoïdes. Paramètres de H. DE LA ROCHE
52
Tableau 2e. Granitoïdes. Normes CIPW et SI AFM
53
Tableau 3a. Schistes et métasédiments. % d'oxydes et nombre de
mllliatomes..................................................
.
55
Tableau 3b. Schistes et métasédiments. Paramètres de H. DE LA RuCHE .. 57
Tableau 3c. Schistes et métasédiments. Nonnes CIPW
57
Tableau 3d. Schistes et métasédiments. Paramètres SI AFM
57
Tableau 3e. Schistes et métasédiments. Paramètres de H. DE LA ROCHE .. 58
Tableau 4. Moyennes mensuelles des temPératures mésurées à la station
IRHO la Mé. Période 1957-1985
69
Tableau 5. Moyennes mensuelles de l'humidité relative (%) sous abri à la
station IRHO la Mé. Période 1957 - 1985
70
Tableau 6. Caractéristiques des précipitations (mn) aux stations; AdzoPé,
Alépé, IRHO de la Mé
73
Tableau 7. Pluviométrie moyenne mensuelle (mn) (1983 - 1984)
77
Tableau 8. Pluviométrie moyenne mensuelle (mn) 1985
78
Tableau 9. Valeur de l'ETP selon la méthode de Turc (mn). 1983 - 1984
~79
Tableau 10. Evapotranspiration potentielle (mn) méthode de
Thornthwaite
81
Tableau Il. Bilan hydrologique du bassin versant de la Mé (1983 - 1984) à
partir de la méthode de Thornthwaite
84
Tableau 12. Jaugeages réalisés à la station de Lobo - Akoudzin
88
Tableau 13. Débits moyens journaliers de la Mé à Lobo - Akoudzin
88
Tableau 14. Débits moyens annuels de la Mé à Lobo - Akoudzin
89
Tableau 15. Débits caractéristiques de la Mé à Lobo - Akoudzin. 1985
91
Tableau 16. Débits moyens journaliers (m3/s). Station Lobo - Akoudzin
( 1983 et 1985)
;
92
Tableau 17. Hauteurs mensuelles des précipitations à AdzoPé en 1985
101
Tableau 18. Fréquences des venues d'eau en fonction de la profondeur dans
quelques forages
112
Tableau 19. Profondeur du socle et venues d'eau sur les différentes unités
géologiques
113
Tableau 20. Essai par paliers de débits. Abié (F4)
123
Tableau 21. Essai par paliers de débits. Ahoutoué (FAH)
128
Tableau 22. Essai par paliers de débits. Lobo - 0Pé
143
Tableau 23. Interprétation des pompages d'essai de quelques forages
supplémentaires
153
Tableau 24. Débits sPécillques et transm1ssivités
155
tableau 25. Corrélation entre débit sPécillque et transm1ssiv1té
156
Tableau 26. Caractéristiques moyennes des eaux du bassin versant
de la Mé
164
Tableau 27. Eaux du bassin versant de la Mé
165
Tableau 28. Composition chimique de quelques roches du bassin versant de
la Mé
177
Tableau 29. Teneurs en 180 et Tritium des souterraines du bassin versant
de la Mé
186

231
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
11
GENERALITES S UR LA COTE - D'IVOIRE
13
1. GEOGRAPHIE PHYSIQUE
15
1. 1 Situation géographique
15
1. 2 Géographie physique
15
1. 2. 1 Le relief
15
1. 2.2 Le réseau hydrographique
15
1. 2. 3 La végétation
16
1.2.4 Le climat
16
2. APERCU GEOLOGIQUE
16
2. 1 Introduction
16
2. 2 Précambrien inférieur ou Archéen
18
2. 3 Précambrien moyen
18
2. 3. 1 Birimien
18
2. 3. 2 Granitoïdes éburnéens
19
2. 4 Permien et plus ancien
19
2. 5 Secondaire et Tertiaire
20
2.6 Le Quaternaire
20
2. 7 La Tectonique
20
3. HYDRAULIQUE VILLAGEOISE: HISTORIQUE DES RECHERCHE
HYDROGEOLOGIQUES
20
PREMIERE PARTIE: ETUDE REGIONALE DU BASSIN VERSANT
DE LA ME
23
1. 1 Cadre géographique
25
1. 1. 1 Zone d'étude
25
1. 1. 2 Géomorphologie
25
1. 1. 3 végétation
25
1. 1. 4 Réseau hydrographique
26
1. 1. 5 Paramètres géométriques et morphométriques
26
1. 1. 5. 1 Paramètres géométrIques
26
1. 1. 5. 2 Paramètres morphométriques
28
1. 2 Géologie du bassin versant de la Mé
33
1. 2. 1 Carte géologique
33
1. 2. 2 Les formations de socle
33
1. 2. 2. 1 Les schistes et quartzites feldspathiques
35
1. 2. 2. 2 Les arkoses et grauwackes
35
1. 2. 2. 3 Les granites
36
1. 2. 2. 4 Les granodiorites
38
1. 2. 2. 5 Les pegmatites
38

232
1. 2. 2. 6 Les filons de quatz
39
1. 2. 3 Les fonnations sédimentaires
39
1. 2. 4 Les formations de recouvrement
42
1. 2. 4. 1 Argiles latéritiques· altérites
42
1. 2. 4. 2 Cuirasses et carapaces
43
1. 2. 5 Etude géochim1que
43
1. 2. 6 Etude de la fracturation
54
1. 2. 6. 1 Les mesures à l'affleurement
59
1. 2. 6. 2 Les données des images de satellites
63
1. 2. 7 Relation entre fracturation et réseau hydrographique
65
1. 2. 8 Conclusions
67
1. 3 Climatologie· Régime hydrologique - Piézométrie
69
1. 3. 1 Climatologie
69
1. 3. 1. 1 La température
69
1. 3. 1. 2 L'humidité relative
69
1. 3. 1. 3 Les précipitations
70
1. 3. 1. 4 Evapotranspiration
78
1.3.1.4.1 Evaluation de l'évapotranspiration
potentielle (ETP)
78
1.3.1.4.2 Evaluation de l'évapotranspiration
réelle (ETR) .:
82
1. 3. 2 Régime hydrologique de la Mé
86
1. 3. 2. 1 Variations des débits moyens mensuels
88
1. 3. 2. 2 Débits moyens Journaliers
89
1 3. 2. 3 Déficit d' écoulement
91
1. 3. 3 Inffitration - Piézométrie - Recharge des nappes
94
1. 3. 3. 1 Infiltration
94
1. 3. 3. 2 Piézométrie
94
1. 3. 3. 3 Etude de la recharge
99
1.3.4 Conclusion
104
DEUXIEME PARTIE: HYDROGEOLOGIE DU BASSIN VERSANT
DE LA ME
105
2. 1 Ressourc~s en eaux souterraines - Importances des principaux
aquifères
107
2. 1. 1 Phénomène d'altération
107
2. 1. 2 Les aquifères supérieures d'altérites
109
2. 1. 3 Aquifères discontinus
110
2. 1. 4 Importance.hydrogéologique des différentes fonnantions
géologiques du bassin versant de la Mé
111
2. 1. 4. 1 Le manteau altéré
111
2. 1. 4. 2 Les schistes, quartzites, arkoses et grauwackes
111
2. 1. 4. 3 Relation entre épaisseur de la zone d'altération et
débits
113
2. 1. 5 Conclusion
115
2. 2 Recherches et implantation des points d'eau
11 7
2. 3 Caractéristiques hydrodynamiques : les pompges d'essai
12 1
2. 3. 1 Introduction
121
2. 3. 2 Les ouvrages de captage
121
2. 3. 3 Les pompages d'essai: interprétations
121
2. 3. 3. 1 Site Abié (F4)
122
2. 3. 3. 1. 1 Géologie et hydrogéologie
122

·233
2. 3. 3. 1. 2 Données techniques
122
2. 3. 3. 1. 3 Interprétation
122
2. 3. 3. 1. 4 Remontée
125
2. 3. 3. 1. 5 Conclusion
127
2. 3. 3. 2 Site Ahoutoué WAH}
127
2.3. 3. 2. 1 Géologie et hydrogéologie
127
2. 3. 3. 2. 2 Données techniques
127
2. 3. 3. 2. 3 Interprétation
128
2. 3. 3. 2. 4 Remontée
132
2. 3. 3. 2. 5 Conclusion
132
2. 3. 3. 3 Site Fiassé (YA Il)
133
2. 3. 3. 3. 1 Géologie et hydrogéologie
133
2.3.3.3.2 Données techniques
133
2. 3. 3. 3. 3 Interprétation des données du pompage
d'essai
·
133
2. 3. 3. 3. 4 Remontée
138
2. 3. 3. 3. 5 Conclusion
138
2. 3. 3. 4 Site Diapé (AG 13)
138
2. 3. 3. 4.1 Cadre géologique et hydrogéologique
138
2. 3. 3. 4. 2 Données techniques
139
2. 3. 3. 4. 3 Interpretation des données du pompage
d'essai
139
2. 3. 3. 4. 4 Remontée
142
2. 3. 3. 4. 5 Conclusion
142
2. 3. 3. 5 Site Lobé - Opé
142
2. 3. 3. 5. 1 Cadre géologique et hydrogéologique
142
2. 3. 3. 5. 2 Données techniques
142
2. 3. 3. 5. 3 Interprétation des données du pompage
d'essai
143
2. 3. 3. 5. 4 Remontée
145
2. 3. 3. 5. 5 Conclusion
145
2. 3. 3. 6 Site Brofoudoumé
147
2. 3. 3. 6. 1 Géologique et hydrogéologique
147
2.3.3.6.2 Données techniques
147
2. 3. 3. 6. 3 Interprétation
147
2.3.3.6.4 Remontée
~
151
2. 3. 3. 6. 5 Conclusion
152
2. 3. 3. 7 Evaluation du coefficient d'emrnagastnement
152
2. 3. 3. 8 Corrélation entre débit spécifique et transm1ssivité.154
2. 3. 3. 9 Influence de la situation géologique sur la productivité
des ouvrages
156
2.3.4 Conclusion
~
159
TROISIEME PARTIE: HYDROCHIMIE - ISOTOPIE
161
3 ~ 1 HydrochiInie
163
3. 1. 1 Propriétés physiques des eaux souterraines
163
3. 1. 1. 1 Tem}Jérature
163
3. 1. 1. 2 pH
163
3. 1. 2 Ch1m1e des eaux souterraines
163
3. 1. 2. 1 Etudes des principales caractéristiques des eaux .. 163
3. 1. 2. 2 Classification et faciès chiIniques des eaux
166

234
3. 1. 2. 3 Diversité chimique des eaux
173
3. 1. 2. 4 Origine des ions majeurs
,
174
3. 1. 2. 5 Apport de la géochimie des roches à la compréhension
de l'étude des eaux du bassin versant de la Mé
177
3. 1. 2. 6 Les ions sodium potassium et Chlore
178
3. 1. 2. 7 Calcium et magnésium
179
3.1. 2. 8 Bicarbonates
180
3. 1. 2. 9 Les s1l1fates
180
3.1.2. 10 Conclusion
181
3.2 Composition isotopique des eaux souterraines
183
3.2. l Généralités
183
3.2. 2 Présentation et analyses des résultats isotopiques
184
3.2.3 Teneurs des isotopes 18 0 et 3H : Interprétation
187
3. 2. 4 Conclusion
192
CONCLUSIONS GENERALES
193
BLIBLIOGRAPHIE
199
c~.\\Nf. EtJl.t
\\
.
-1/
ANNEXES
K~~.~.".s./~~~
:
205
ANNEXES l - 1 : Localisa~l9n des échR-hU!!~ns de roches
207
ANNEXES l - 2 : Compos!t.!oh~~p.QJftrÏiiqu~11des roches issues des grandes
unités grotffi'~sclu~1t>assin versant de la Mé
208
AN'NEXES II . D
'
d'·'·.J \\
diF '7'-/1.
209
1 . .
.
onnees
e,pompages
essaI
..
\\'
S
A
l
0,
• "'-
. /
r.:~"<JI
. ANNEXE
III:
na yses chilJl1Slues-de~:-eaux
220
~.~f.!.\\>/
LISTE DES FIGURES
22 7
LISTE DES TABLEAUX
228
TABLE DES MATIFFŒS
229

~. '
:" .
THESE DE 3 e CYCLE
GEOLOGIE APPLIQUEE [Hydrogéologie)
2 '.
Titre de l'ouvrage:
.
CONTRIBUTION A L'ETUDE GEOWGIgUE
ET HYDROGEOLOGIgUE DU SUD·EST
DE lA COTE D'NOIRE
Bassin versant de la
Nom de,l'auteur : Nagnin SORO
.
Etabllssement :·Université Scientifique Technologique et
Médicale de Grenoble
RESUME
.
Le bassin versant de la Mé, situé au
Nord-Est
d'Abidjan, comporte une couverture végétale abondante du
fait de l'importance des précipitations, en baisse régulière du
reste, et de l'existence d'une très épaisse frange d'altération
du substratum.
Ce substratum est constitué, pour l'essentiel, des
formatlons schisteuses, quartzitlques ou arkoslques du
Birimien et intrudé de granitoïdes. La partie aval du bassin
est occupée par les formations sédimentaires côtières.
Métasédiments et granitoïdes ont un chimlsme bien distinct.
Les données de terrains ct Images satellitaires
mettent en évidence plusieurs directions de fracturatlon qui
Jouent un rôle hydraulique majeur en créant des conditions
dïniHtratlon et ŒenllTlagaslncment des eaux.
Ces eaux souterraines corresponcJent soit à des
nappes superficielles d'altérites soit à des nappes profondes
localisées dans les fractures et fissures du substratum. Elles
peuvent communiquer entre elles du· fait des différences de
charge hydraulique.
La localisatlon
des
points
d'eau
se
fait
par
géomorphologle et par photographies aériennes.
L'étude des propriétés physico-chimiques des eaux
permet de mettre en évidènce d'une part l'influence des
conditions' d'alimentation des nappes sur la composition ùe
leurs eaux et d'autre part l'étroite relation entre cette
composition et celle des roches dans lesquelles elles
circulent.
Les teneurs isotopiques traduisent des difficultés de
11
. recharge
des
nappes
et
posent
ainsi
le
problème
d'alimentation des populations locales.
.
"
La Mé ; Substratum; Birimien : Métasédiments ; Granitoïdes
; Fracturation ; Nappes ; Charge hydrauUque ; Physlco-
chlm1que ; Teneurs isotopiques.
/}r!,
L