MINISI'ERE DE L'ENSEIGNEMENr SUPERIEUR
ET DE lA RECHERCHE SCIENllFIgUE
........
~
Co
_li!
'1'
N 0 d'Ordre: 204/94
CENTRE UNIVERSITAIRE DE COCODY
,
THESE
Présentée à l'Université d'Abidjan
pour obtenir le Diplôme de
Doctorat ès-Sciences Naturelles
Spécialité: Entomologie Médicale
Par
Mamadou DAGNOGO
Soutenu le 02 Juin 1994 devant la Commission d'examen
Président:
Professeur B. SERI Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques
Directeur de Thêse:
Professeur K. FOUA-BI Université d'Abidjan
Rapporteur:
Professeur N. KOUASSI Université d'Abidjan
Examinateur:
Professeur G. JAUGE Université d'Orsay
Examinateur:
Professeur J. SARACINO Université d'Abidjan
Invité :"
Professeur A AOun

Ce travail a été réalisé avec l'appui financier du Programme
Spécial PNUD /
Banque Mondiale /
OMS de Recherches et de
Formation concernant les maladies tropicales.

Je dédie cette Thèse à
mon Père
ma
Mère
mes Frères et Soeurs
mon Epouse
mes Enfants

1
!,
r
,
~
A LA VEILLE DU 21 ème SIECLE,
LE PUBLIC RESSENT UNE
GRANDE ANXIETE AU SUJET DU DEVELOPPEMENT, DE L'ENVIRONNEMENT
ET DE LA SANTE. EN MEME TEMPS,
IL DEVIENT DE PLUS EN PLUS
EVIDENT QUE LA SANTE EST INTIMEMENT LIEE AU DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE ET SOCIAL.
IL IMPORTE MAINTENANT DE CHERCHER A
SAVOIR LA GRAVITE DE LA MENACE A LA SANTE,
COMMENT REAGIR,
ET A QUI INCOMBE LA TACHE.
HIROSHI NAKAJIMA, DIRECTEUR GENERAL DE L'OMS
( ANONYME,
1991 )

AVANT PROPOS
Le présent travail sur les Glossines et la maladie du
sommeil a été réalisé en Côte d'Ivoire grâce à l'aide technique
et
financière
de
l'Organisation
Mondiale
de
la
Santé
(OMS)
notamment
du
Programme
Spécial
PNUD/Banque
Mondiale/OMS
de
Recherche
et
de
Formation
concernant
les
Maladies
Tropicales
(TDR) .
Cette étude a pu être menée à bien par la bienveillante
compréhension
et
par
la
collaboration
de
tous
ceux
qui,
à
différents niveaux, ont bien voulu m'apporter leur soutien, leurs
conseils ou leur aide. Aussi, il m'est particulièrement agréable
d'adresser ma profonde gratitude et mes sincères remerciements
à
:
- Monsieur le Directeur du Programme Spécial de l'OMS-
TDR pour le soutien moral, technique et financier,
nécessaire à
la réalisation de
ce travail.
- Monsieur le Docteur T.C. NCHINDA de l'OMS-TDR pour
son amitié,
ses encouragements et pour son soutien.
- Monsieur le Professeur S. BIALLI, Doyen de la Faculté
des
Sciences
et
Techniques
de
l'Université
Nationale
de
Côte
d'Ivoire,
pour ses conseils,
son aide et pour avoir accepté de
présider le Jury de cette Thèse.

II
- Monsieur le Professeur
K.
FOUA- BI,
Directeur du
Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences et Techniques
de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire, pour son amitié,
sa
grande
sollicitude,
ses
encouragements,
ses
conseils
et
pour
avoir accepté d'assurer la Direction Scientifique de ce Mémoire.
Monsieur
le
Professeur
N.
KOUASSI,
Directeur
du
Laboratoire
d'Hydrobiologie
de
la
Faculté
des
Sciences
et
Techniques de l'Université Nationale de Côte d'Ivoire pour ses
conseils et ses encouragements. Il a bien voulu avec beaucoup de
bienveillance revoir la mise en forme définitive de ce Mémoire.
-
Mademoiselle le Professeur G.
LAUGE,
Professeur à
l'Université de Paris-Sud XI,
pour son aide,
ses encouragement
et pour avoir accepté de siéger dans le Jury de cette Thèse.
Madame
le
Professeur J.
SARACINO,
pour
l' honneur
qu'elle m'a faite en acceptant de participer au Jury chargé de
juger ce travail.
- Monsieur A. AOUT l , Professeur à la retraite, pour son
amitié et auprès de qui, lorsqu'il était Directeur du Laboratoire
de Zoologie,
j'ai toujours trouvé compréhension et aide.
-
Monsieur le Docteur C.
LAVEISSIERE,
Entomologiste
médical
de
l'ORSTOM
pour
sa
sympathie,
ses
conseils,
ses
encouragements et les facilités qu'il a bien voulues m'apporter
pour
la
réalisation
à
l'ordinateur
de
certaines
figures
présentées dans ce Mémoire.
- Messieurs les Auxiliaires de laboratoire
(L.KOUASSI
,
G.TRAORE,
S.DIABATE
,
M.KONE)
et Chauffeurs
( A.TRAORE
,
L.
TRAORE, B. SAKO) , qui m'ont constamment aidé dans ce travail.

III
Monsieur
A.STAAK,
Professeur
à
l'Institut
fûr
Veterinarmedizin à Berlin en Allemagne,
pour avoir bien voulu
accepter
de
déterminer
les
origines
des
repas
de
sang
des
glossines.
Je
lui
adresse
ici
l'expression
de
mon
infinie
reconnaisance.
- Monsieur N. DEMBELE, Secrétaire à l'Institut Pierre
RICHET de Bouaké, qui,
avec amabilité et dextérité,
a assuré la
dactylographie de cette Thèse.
- Messieurs les Enseignants et Chercheurs du CEMV, pour
leur amitié,
leur encouragement et pour leur aide
inestimable
apportés à la réalisation de ce travail.
- Monsieur le Professeur J.BRENGUES, membre fondateur
du CEMV de Bouaké,
pour m'avoir fait bénéficier de ses vastes
connaissances en entomologie médicale et pour son amitié.
A tous mes Camarades et Amis,
je leur adresse
l'expression de mon infinie et profonde gratitude.
Enfin,
je voudrais avoir ici une pensée par~iculière
à
la
mémoire
du
Très
Régretté
Professeur
T.
DIOMANDE
membre
fondateur du CEMV de Bouaké. Cette thèse est la récompense de son
amitié,
de ses encouragements et de ses judicieux conseils.

SOMMAIRE
INTRODUCTION
1
Position du problème
2
PREMIERE PARTIE
Généralités
7
1.1.
Généralités sur la zone d'étude
8
1.1.1.
Secteurs de contact entre les secteurs
pré-forestier et sub - soudanais
8
1.1.2.
Secteur mésophile
10
1.1.3.
Secteur ornbrophile
18
1.2.
Sites d'étude
23
1.2.1.
Critères de choix des sites
23
1. 2.2.
Carte des sites
24
1. 2.3.
Biotopes étudiés
25
1.3.
Glossines
27
1.3.1.
Position systématique
29
1.3.2.
Espèces de Glossines vectrices
de trypanosomes humains
36
1.3.3.
Répartition géographique
39
1. 3.4.
Lieux de repos
43
1. 3.5.
Cycle de développement
43

v
1.4.
Trypanosomes
53
1.4.1.
Position systématique des trypanosomes
des mammifères
53
1.4.2.
Méthodes d'identification
57
1.4.3.
Réservoirs de Trypanosomes humains
59
1.4.4.
Cycle biologique
60
1.5.
Trypanosomiase humaine africaine
62
1.5.1.
SYmptômes
64
1.5.2.
Techniques de dépistage
64
1.5.3.
Traitement
68
1.5.4.
Maladie du sommeil en Afrique de l'ouest
68
1.5.5. Maladie du sommeil en Côte d'Ivoire
69
DEUXIEME PARTIE
Matériel et méthodes
73
2.1.
Matériel
74
2.1.1.
Matériel technique
74
2.1.2.
Matériel biologique
80
2.2.
Méthodes d'étude de G.p.palpalis
83
2.2.1.
Méthodes de capture des Glossines
83
2.2.2.
Protocole expérimental
85
2.2.3.
Méthodes d'évaluation des relations
homme - glossine - maladie du sommeil
96
2.2.4.
Méthodes d'évaluation statistique des
résultats
97

VI
TROIXIEME PARTIE
Résultats et discussions
102
3.1.
Répartition numérique des différentes espèces
de Glossines
104
3.2.
Aperçu taxonomique sur la sous -
espèce
de G.p.palpalis
108
~i
;
3.3.
Etude comparative des différents engins
l '
d'échantillonnage
111
3.3.1.
Captures de G.p.palpalis avec le piège
biconique et le captureur
111
3.3.2.
Captures de G.p.palpalis avec différents
pièges biconiques
120
3.3.3.
Captures de G.p.palpalis avec différents
pièges monoconiques
126
3.3.4.
Captures de G.p.palpalis faites avec le
piège biconique et les écrans
126
3.4.
Répartition spatio - temporelle de G.p.palpalis
133
3.4.1.
Prise par Unité d'éffort de capture
133
3.4.2.
Taux de féminité
154
3.4.3.
Structure de la population de G.p.palpalis
157
3.5.
Dynamique de la dispersion de G.p.palpalis
166
3.5.1.
Comportement dispersif de G.p.palpalis du
village de Batéguédéa l vers les plantatons
166
3.5.2.
Comportement dispersif de G.p.palpalis des
plantations vers le village de Batéguédéa II
169

VII
3.5.3.
Comportement dispersif de G.p.palpalis du
village de Zougouria lâché dans les plantations
172
3.5.4.
Comportement dispersif de G.p.palpalis
des plantations lâché dans le village
de Noumousséria
172
3.6.
Variations du comportement alimentaire
de G.p.palpalis
177
3.6.1.
Comportement alimentaire de G.p.palpalis
177
3.6.2.
Variation du contact entre l'homme
et G.p.palpalis
190
3.6.3.
Mesure de la recapture de G.p.palpalis
sur l'homme et sur le porc domestique
199
3.7.
Parasitisme de G.p.palpalis par les trypanosomes
202
3.7.1.
Localisation des Glossines parasitées
202
3.7.2.
Groupes de Trypanosomes rencontrés chez
G.p.palpalis
202
3.7.3.
Lieux de capture des Glossines infectées par
T.brucei
205
3.7.4.
Relation entre le parasitisme et le sexe de la
Glossine
207
3.7.5.
Relation entre le parasitisme et l'âge de la
Glossine
210
3.7.6.
Relation entre le parasitisme et les saisons
211
3.7.7.
Problématique des réservoirs animaux de
trypanosomes humains
211

VIII
3.8.
L'Homme, G.p.palpalis et la Trypanosomiase
217
3.8.1.
Structure de la population humaine
217
3.8.2.
Relation entre la population humaine
et la Trypanosomiase
226
CONCLUSIONS GENERALES
232
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
249
ANNEXES
274

INTRODUCTION

- 2 -
POSITION DU PROBLEME
L'introduction
et
le
développement
des
cultures
industrielles
et
d'exportation
telles
que
le
caféier,
le
cacaoyer,
l'hévéa,
le
palmier
à
huile
et
le
cocotier
ont
profondément dégradé le paysage écologique forestier de la Côte
d'Ivoire.
A
cette
dégradation
massive
du
couvert
végétal
s'ajoutent les effets conjugués d'une urbanisation galopante,
d'une
exploitation
industrielle
anarchique
du
bois,
de
la
création
de
grands
barrages
hydro-électriques
et
de
la
diversification
des
cultures
vivrières
associées
à
l'action
néfaste des feux de brousse.
Il
est
vrai
que
cette
dégradation
ne
date
pas
d'aujourd'hui. Dès le début du siècle, certains auteurs avaient
déjà signalé des dégâts causés à la forêt par la pratique de la
culture par brûlis
(CHEVALIER,
1908 et 1909 ; AUBREVILLE,
1932
et 1934; MANGENOT et al., 1948; MANGENOT , 1954). Du fait de la
faible densité de la population humaine,
ces modifications ont
gardé un caractère très limité pendant une longue
période . Avec
l'explosion démographique ayant entraîné une importante migration
des populations humaines vers les zones forestières méridionales
du
Pays,
la
forêt
a
changé
d'aspect.
Ces
migrations
sont
pratiquées :
1)
soit par des populations originaires de la Côte
d'Ivoire; elles sont dites internes et elles concernent surtout
les Abrons, les Agnis, les Baoulés, les Koulangos, les Malinkés,
les Sénoufos;

- 3 -
2)
soit par des populations en provenance des pays
limitrophes de la Côte d'Ivoire notamment du Burkina Faso,
du
Ghana,
de la Guinée,
du Libéria et du Mali.
Cet important exode humain va entraîner une plus grande
occupation des terres avec pour conséquence l'utilisation
progressive des zones encores vierges.
Une autre conséquence de l'implantation humaine dans
les zones forestières est la création d'un réseau très dense de
voies de communications:
routes, pistes rurales,
sentiers qui
favorisent une circulation et un brassage intensif des différents
groupes ethniques.
Les modifications apportées à
la végétation par les
pratiques
culturales,
l'exploitation
forestière
et
les
,.
1
plantations
industrielles
ont
une
grande
influence
sur
la
1
diversification des peuplements d'Arthropodes
( AOUTI,
1977
t
DIOMANDE, 1981 ) parmi lesquelles les glossines ou mouches tsé-
!
tsé.
Glossina
tachinoides WESTWOOD,
1830
est
une
espèce
de
f
savane.
La
limite
sud
de
sa
répartition
se
situait
en
Côte
f
d'Ivoire à
la latitude 8 0
(
RICKENBACK,
1961 );
actuellement
1
1
elle est capturée à la latitude 6 0 55'
(LAVEISSIERE et CHALLIER,
1981; DAGNOGO, 1984; KUZOE et al.,
1985).
1
1

- 4 -
Cette descente de G. tachinoides vers le Sud, en milieu
anthropisé et déboisé a été également observée au Nigéria par
BALDRY ( 1966 ).
Selon leur source de nourriture,
les glossines
sont
reparties en zoophile ayant des affinités avec les animaux et ou
en anthropophile se nourrissant sur les hommes. C'est notamment
le cas de Glossina palpalis palpalis ROBINEAU-DESVOIDY
(1930).
Au début du siècle,
la forêt ombrophile était surtout
peuplée par des glossines strictement zoophiles appartenant au
sous-genre
Austenina
LAVEISSIERE
et
BOREHAM
1976
LAVEISSIERE et al.,
1979 ).
On
assiste
de
plus
en
plus
au
remplacement
des
glossines
zoophiles
par
des
mouches
tsé-tsé
anthropophiles
appartenant
au
sous -genre Nemorhina
DUVALLET
et
al.,
1979;
STANGHELLINI et DUVALLET, 1981; CHALLIER,
1982; GOUTEUX ,
1982 a
; SEKETELI et al.,
1985; LAVEISSIERE et HERVOUËT,
1991 )
Ainsi,
la zone forestière de Côte d'Ivoire devient de
plus en plus un gigantesque gîte pour Glossina palpalis palpalis
qui
possède
un
grand
pouvoir
d'adaptation
biologique.
L'expansion de cette mouche tsé-tsé risque d'alourdir les charges
sanitaires
des
populations
rurales
et
de
compromettre
les
productions agricoles.

!
!
- 5 -
1!
t!
Des études réalisées en Côte d'Ivoire par différents
!
chercheurs
montrent
que
la
prévalence
de
la
trypanosomiase
1
t
humaine est mal
connue
LE BRAS,
1969;
LE MAO et al.,
1972;
1
1
LEGAIT , 1974; MEDA,
1989 ).
1
1
Les résultats obtenus par LAVEISSIERE et al.
(1986)
1
dans le secteur forestier mésophile peu dégradé de la région de
Daniafla apportent des éléments sur les modalités de rencontre
entre l'homme et la glossine.
Cependant,
du
fait
de
la
complexité
du
paysage
forestier ivoirien, la question suivante peut être posée: existe-
t-il des différences locales de comportement de la glossine ou
de l'homme qui peuvent induire divers schémas épidémiologiques
? Cette interrogation nous a
amené
à
entreprendre
le présent
programme de recherche.
Cette étude sur les glossines, en englobant les
zones
bio-géographiques
de
la
savane
à
la
forêt
sempervirente,
se
propose d'apporter des éléments de réponse sur les modifications
1
t
des rapports entre l'homme et la glossine dans le cadre de la
1
transmission de la trypanosomiase humaine.
1
r
,
1
i
1
t'
~
f

- 6 -
Pour ce faire,
nous avons étudié
-
le mode d'occupation
de l'espace par la
glossine
selon l'âge,
l'habitat et l'activité de l'homme;
les
variations
du
comportement
alimentaire
de la
glossine selon son habitat;
- la dynamique de la dispersion de l'Insecte dans le
processus de dissémination de la maladie ;
- le parasitisme de la glossine par les trypanosomes
selon les lieux de capture.
Après avoir situé dans une première partie ,les zones
d'étude en Côte d'Ivoire et donné les considérations générales
sur les glossines et la trypanosomiase humaine africaine,
nous
traiterons dans une deuxième partie,
des techniques utilisées
dans ce travail pour échantillonner les mouches tsé-tsé. Dans une
troisième
partie,
nous
présenterons
les
principaux
résultats
obtenus et dégagerons les conclusions qui s'y rapportent après
discussion de ceux-ci.
Enfin
dans
une
conclusion générale,
nous
ferons
la
synthèse
de
ce
travail
et
proposerons
des
schémas
de
la
transmission
de
la
trypanosomiase
humaine
caractérisant
les
secteurs étudiés.

PREMIERE PARTIE
GENERALITES

- 8 -
1.1.
GENERALITES
Les
travaux
de
recherche
ont
été
réalisés
en
Côte
d'Ivoire dans les zones bio-géographiques suivantes situées sur
un transect Nord-Sud
(figure 1)
- Secteur de contact entre les secteurs pré-forestier
et sub-soudanais i
- Secteur mésophile i
- Secteur ombrophile .
1.1.1.
SECTEUR DE CONTACT ENTRE LES SECTEURS PRE-FORESTIER
ET SUB - SOUDANAIS
La reglon de Biankouma (figure 2) est située au Nord-
Ouest de la Côte d'Ivoire, à la frontière avec la Guinée
(8°-9°
o et 8°-7° N) .
Le relief assez accidenté est fait de successions de
collines
entrecoupées de plateaux,
de plaines
et
de vallées.
L'altitude
moyenne
se
situe
entre
600
et
700
mètres,
avec
quelques sommets s'élevant aux environs de 1000 mètres ( AVENARD,
1971 ).
La pluviométrie annuelle varie de 1100 à 1600 mm
(
figure 3 A ).
Le climat comporte 2 à 4 saisons avec une période
d'harmattan de 1 à 3 mois
( ELDIN, 1971 ). L'humidité relative
moyenne est de 74 pc
(figure 3 B)
et la température moyenne
annuelle est de 25 ° C (figure 3 C)
Les
îlots
boisés
sont
rares
et
l'ensemble
de
la
végétation
est
constituée
par
des
savanes
pré-forestières
comportant un couvert végétal de hautes graminées.

- 9 -
8
7
5
4
3
-
-
10
·•
••
10
•·
9
9
,,••,
8
8
7
s
5
Zone
d'étude
Secteur soudanais
Secteur mésophile
Hydrographie
Secteur sub-soudanais
• Ville
1
Secteur pré-forestier
o
50
100
150
Secteur ombrophile
fig. 1
localisation des zones d'études en Côte d'Ivoire.

- 10 -
L'hydrographie
très
dense
comprend
les
rivières
Férédougou,
Ira,
Nzo,
Méné
et
Bafing
qui
sont
toutes
des
affluents du fleuve Sassandra.
La
population
humaine
comprend
des
autochtones
Yacoubas,
Mahous
et
Touras
associés
à
des
migrants
surtout
Guinéens.
La
rareté
des
sols
cul ti vables
et
celle
des
îlots
forestiers dans la région semblent être les causes d'une faible
immigration
d'ethnies
étrangères
s'adonnant
à
la
culture
du
caféier et du cacaoyer.
Les villages sont généralement peu peuplés (environ 150
à 250 habitants) à l'exception de Gbablasso (1500 habitants) . La
population
humaine
pratique
un
peu
l'élevage
traditionnel
de
bovins et surtout la riziculture dans les bas-fonds humides
Les habitats agricoles ne sont pas dispersés; le plus
souvent ils sont regroupés en fermes de 20 à
30 habitants.
La
densité moyenne en habitats agricoles est de 0,3 par km 2 •
Les voies de communication carrossables sont peu denses
et comprennent l'axe bitumé Man-Odienné et deux pistes rurales
aboutissant à la frontière avec la Guinée.
La regl0n de Biankouma-Touba est incluse dans le foyer
historique
de
la
maladie
du
sommeil
de
Man-Sipilou
et
se
caractérise actuellement par une absence quasi-totale de données
sur l'état de l'endémie sommeilleuse.
1.1.2.
SECTEUR MESOPHILE
Les études ont été réalisées dans les régions de Daloa
et d'Abengourou.

- 11
.t==
N
e Chef lieu
0 Y-i llage
-- ..,
0 Autres fermes
fil Fermes Yacoubas
Route bitumée
. -...
Piste cerrosseble
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1
1
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7' 40
Fig. 2
Zone d'étude du aecteur de contact entre la forêt et la aavane (Biankouma).
(Carte réalisée entre 1989 et 1990 par Monsieur O. Guesbéogo à l'IPR de Bouaké
source carte Michelin N° 175, 1989).

-
12 -
Hauteur d'eau mm
300
Biankouma (1522,2mm)
250
200
150
100
50
J
F
M
A
M
J
J
A
s
o
N
D Mois
UR (pc)
Biankouma
90
85
27
80
26
75
25
70
24
65
23
60
55
22
Janv.
Fév.
Mars
Avr.
Mal
Juin
Juil.
Ao(}t
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Fig. 3
Pluviométrie (A), Humidité relative (B) et Température (C) moyennes
du secteur de contact entre les secteurs pré-forestier et sub-soudanais :
Source : Agence Nationale des Aérodromes et de la Météorologie (ANAM);
(Moyenne calculée sur Jans: 1985 - 1991).

- 13 -
1.1.2.1.
Région de Daloa
(figure 4)
La région de Daloa ( 7°- 8° 0 et 7°-6° N ) est située
dans le Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire.
Le relief de cette région est aplani et relativement
déprimé, avec un ennoyage généralisé correspondant au bassin de
la Lobo
(AVENARD,
1971).
L' hydrographie
peu
dense
comprend
le
bassin
de
la
rivière
Lobo
affluent
du
fleuve
Sassandra
sur
lequel
a
été
construit un important barrage hydro-électrique à Buyo.
Les villages sont généralement peu peuplés
(200 à 300
habitants)
à l'exception de Guessabo (2000 habitants) ; ils sont
tous situés le long des routes bitumées. Les habitats agricoles
nombreux et dispersés ont une densité moyenne de 1 par km 2 •
Le réseau des voies de communication carrossables est
dense.
Il comprend les portions de routes bitumées Daloa-Man et
Issia-Man auxquelles s'ajoutent de nombreuses pistes servant à
l'évacuation des produits agricoles.
La reglon de Daloa a été atteinte par une importante
épidémie de
trypanosomiase humaine de
1940 à
1958
SGAMS et
SGHMP,
1960
).
Depuis
cette
période,
la
maladie
y
sévit
actuellement,
la prévalence de cette endémie serait de l'ordre
de 5 à 7 pour mille
(MEDA,
1989).
1.1.2.2.
Région d'Abengourou
(figure 5)
l,a région d'Abengourou (6°-7° E et 4°-3° S) est située
à l'Est de la Côte d'Ivoire dans une aire frontalière avec le
Ghana. Le relief se compose de lambeaux sub-horizontaux de glacis
qui passent progressivement de 300 à
200 mètres d'altitude et
occupent les interfluves du fleuve Comoé
(AVENARD,1971).

- 14 -
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Fig. 4
Zone d'étude du secteur mésophile (Daloa).
(Carte réalisée entre 1989 et 1990 par Monsieur O. Guesbéogo à l'lPR de Bouaké
source carte Michelin N° 175,
1989).

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Fig.
5
Zone d'étude du secteur Clmbrophile (Abengourou).
(Cartes réalisée entre 1989 et 1990 par Monsieur O. Guesbéogo à l'IPR de Bouaké
""""C',· .. .,rl .. Mi .. I",1 in N° 175, ICJIl'l).

- 16 -
L'hydrographie peu dense comprend le fleuve Comoé avec
son affluent Manzan.
Dans la région d'Abengourou, la dégradation du couvert
végétal est plus importante que celle de la région de Daloa. De
la forêt semi-decidue préexistente il ne subsiste actuellement
que les seules parcelles de la forêt classée de Bossématié.
Dans cette région,
on note l'existence de la piste
carrossable Aboisso-Abengourou longeant la frontière de la Côte
d'Ivoire
avec
celle
du
Ghana.
Cette
piste
comporte
deux
bifurcations, une allant au Sud vers Adzopé et l'autre au Nord-
Est vers Niablé.
Les villages sont peuplés
(1000 à 1500 habitants)
et
sont
situés sur
l'unique piste Aboisso-Abengourou.
La densité
moyenne en habitats agricoles est de 0,8 par km 2 •
De
nombreux
auteurs
ont
rapporté
que
la
région
d'Abengourou a été un foyer historique bien connu de la maladie
du sommeil (BOUET, 1916; BOUFFARD, 1930; DOMERGUE-CLOAREC, 1984) .
Cependant, la prévalence de la maladie y est actuellement presque
nulle
( MEDA,
1989 ).
1.1.2.3.
Caractères communs aux régions de Daloa et
d' Abengourou
Les reg~ons de Daloa et d'Abengourou sont localisées
dans le secteur mésophile respectivement
au Centre-Ouest et
à
l'est de la Côte d'Ivoire.
La pluviométrie annuelle varie de 1200
à
1800 mm
(
figures 6 A et 7 A ).
Le climat comporte quatre saisons avec une
période d'harmattan variant de 15 jours à 2 mois
( ELDIN,1971 ).
L'humidité
relative
et
la
température
moyennes
sont
respectivement de 25,8 0
C et de 78 pc à Daloa
(figures 6 B et
C),
de 26,2 0
C et de 75 pc à Abengourou
(figures
7 B et C)

-
17 -
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Hauteur d'eau (mm)
300
Daloa (1311,2mm)
260 4
250
A
200
150
100
50
o J F M A M J J A s o N D Mols
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Daloa
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85
27
80
26
75
25
70
24
65
60
23
55
22
Janv.
F~v.
Mars
Avr.
Mal
Juin
Juil.
AoOt
SepL
OcL
Nov.
DK.
Fig. 6 : Pluviométrie (A), Humidité relative (H) et Température (C) moyennes du
secteur mésophile : Source : Agence Nationale des Aérodromes et de la
Météorologie (ANAM); (Moyenne calculée sur 7 ans: 1985 -
1991).

- 18 -
Le climax prédominant est la forêt dense humide semi-
décidue
qui
n'occupe
pas
tout
le
secteur mésophile.
En
Côte
d'Ivoire, une grande partie du secteur mésophile est constituée
de savanes guinéennes
( GUILLAUMET et ADJANOHOUN,
1971 ).
Le secteur mésophile a été couvert d'une forêt dense
jusqu'à ces dernières années.
Actuellement ,selon l'importance
de la surface de la forêt
, ce secteur est soumis
à une forte
colonisation humaine.
Ces
populations
humaines
denses
et
cosmopolites
comprennent des autochtones (Niabouas, Niédebouas, Bétés, Kouyas,
Gouros
au
Centre-Ouest
et
Agnis
au
Sud-Est),
auxquelles
s'ajoutent des ethnies migrantes ivoiriennes et d'autres venant
des pays limitrophes de la Côte d'Ivoire.
L'activité
agricole
dans
le
secteur mésophile
est
intense. Aux vastes plantations de café et de cacao s'ajoutent
des champs de vivriers et des jachères disséminés dans les bas-
fonds ou dans les lisières des galeries forestières.
1.1.3.
SECTEUR OMBROPHILE
La zone d'Aboisso
( 5°-6° S et 4°-3° E ) est située
dans la région Sud-Est de la Côte d'Ivoire
(figure 8).
Les vallées
des
fleuves
Comoé
et
Bia découpent
des
interfluves de faible altitude mais très vallonnées en une série
de bandes méridiennes
(AVENARD, 1971).
Ces reliefs accusés s'ordonnent suivant quatre bandes
rocheuses parallèles que
séparent
de
larges
couloirs
à
fonds
occupés par les schistes.
Le climax dominant est la forme sempervirente de
la
forêt
dense humide.
Cette forêt
est morcelée en de nombreux
îlots suite à la pratique de l'agriculture itinérante.

-
19 -
Hauteur d'eau (mm)
250
A
Abengourou (l967,6mm)
206 7
200
150
100
50
o J F M A M J J A s o N D Mois
HR (pc)
Abengourou
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85
27
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25
70
24
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23
60
55
22
Janv.
F~v.
Mars
Avr.
Mal
Juin
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Sept.
Ode
Nov.
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Fig. 7 : Pluviométrie (A), Humidité relative (D) et Température (C) moyennes du
secteur mésophile : Source : Agence Hationale des Aérodromes et de
la
Météorologie (ANAM); (Moyenne calculée sur 7 ans: 1984 - 1990).

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Vers Aboisso
30 10
Fig. 8
Zone d'étude du secteur mésophile (Abaissa)"
(Carte réalisée entre 1989 et 1990 par Monsieur O. Guesbéogo à l'IPR de Bouaké
source carte Michelin N° 175, 1989).

- 21 -
Le
climat
de
type
équatorial
ou
sub-équatorial
est
caractérisé par une saison sèche peu marquée,
une pluviométrie
annuelle
élevée,
supérieure
à
1700
mm
figure
9
A )
et
un
déficit hydrique annuel ne dépassant pas 300 mm ( ELDIN, 1971 ).
L'humidité relative est de 80 pc
(figure 9 B) et la température
moyenne annuelle est de 26,3° C (figure 9 C) .
L' hydrographie
est dense et comprend les fleuves Comoé
et
Bia
et
leurs
affluents.
C'est
sur
ce
dernier
qu'ont
été
construits les barrages hydro-électriques d'Ayamé l et II.
Le réseau routier comprend à partir d'Aboisso la seule
piste carrossable Aboisso - Abengourou longeant la frontière de
la Côte d'Ivoire avec celle du Ghana.
L'habitat humain est très dense avec plusieurs grands
villages où se côtoient des populations cosmopolites. La densité
moyenne est de 30 habitats agricoles par km 2 •
Cette
région
est
actuellement
très
touchée
par
la
maladie
du
sommeil.
Selon
les
auteurs,
la
prévalence
de
la
maladie serait de 5 pour mille
(PENCHENIER et al., 1987; MEDA,
1989) .

-
22 -
Hauteur d'eau (mm)
400
3S0
A
300
2S0
200
ISO
100
SO
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Aboisso
90
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Janv.
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J .
Jd
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~
~
Fig. 9 : Pluviométrie (A), Humidité relative (H) et Température (C) moyennes du
secteur ombrophile : Source : Agence Nationale des Aérodromes et de la
Météorologie (ANAK); (Moyenne calculée sur 7 ans : 1984 -
1990).

- 23 -
1.2.
SITES D'ETUDE
Les études n'ont pas été faites sur toute l'étendue des
secteurs.
Dans
chaque
secteur,
des
si tes
ont
été
retenus
en
raison de certains critères.
1.2.1.
CRITERES DE CHOIX DES SITES
Les critères qui ont été utilisés pour le choix des
sites d'étude sont les suivants
1.2.1.1.
Foyers de trypanosomiase humaine en Côte
d'Ivoire
La trypanosomiase humaine existe actuellement surtout
dans les régions du Centre-Ouest
(Bouaflé, Daloa, Vavoua)
et du
Sud-Est
( Aboisso ) de la Côte d'Ivoire.
Le nombre de malades dépistés
chaque année dans ces
reglons varie de 100 à 250
( Anonyme,
1990 ). En revanche,
très
peu de données existent sur l'état de la maladie dans les anciens
foyers de trypanosomiase humaine de l'Ouest ( Man) et du Sud-Est
Abengourou ) de la Côte d'Ivoire.
1.2.1.2.
Absence de données scientifiques
Les études réalisées en Côte d'Ivoire jusqu'à présent
sur les glossines ont été surtout conduites dans les foyers de
maladie du sommeil de Bouaflé, de Gagnoa et de Vavoua
(DUVALLET
et al.,
1979; GOUTEUX,
1984; KUZOE et al.,
1985
NEKPENI,
1989;
LAVEISSIERE HERVOUËT,
1991)

- 24 -
Pour ces deux raisons,
il nous est apparu intéressant
de conduire cette étude dans des sites qui présentent l'avantage
d'être situés dans le secteur de contact entre la
forêt
et la
savane, dans le secteur mésophile et dans le secteur ombrophile.
Pour
ce
faire,
nous avons
retenu
Biankouma pour le
premier secteur,
Daloa et Abengouroupour le deuxième secteur
et Aboisso pour le troisième secteur.
Notons que les sites étudiés sont situés à 24 km, à 65
km,
à 48 km et à 85 km respectivement des villes de Biankouma,
de Daloa,
d'Abengourou et d'Aboisso.
1.2.2.
CARTE DES SITES
Pour bien connaître ces sites nous avons établi une
carte
détaillée
de
chacune
des
zones
bio-géographiques
figures 2 ,
4,
5 et 8 ).
Celles-ci couvrent environ 500 km 2 à
Aboisso et à Daloa
et 1200 km 2 à Abengourou et à Biankouma. Pour
leur
confection
nous
avons
tenu
compte
des
voies
de
communication, des villages, des fermes et des espaces cultivés
ou non.
L'élaboration des cartes avait pour but une meilleure
connaissance de l'espace étudié en permettant
- le choix et la répétition des différents faciès;
- la pose et la numérotation des pièges de capture de
glossines;
- la classification et la définition du type d'habitat
de l'homme.
Enfin, l'établissement des cartes nous a permis la pose
et la
visi te rapide
des
cages
de
capture des
pièges
sans
en
oublier.
* Cartes réalisées entre 1989 et 1990 par O.Guesbéogo de
l'IPR de Bouaké; source carte Michelin n0175,1989.

- 25 -
1.2.3.
BIOTOPES ETUDIES
Dans chaque site , des biotopes ont été identifiés à
partir de leur situation géographique,
de leur couvert végétal
et de
la présence plus ou moins permanente de
l'homme ou des
animaux qui attirent les glossines. Ce sont
:
1.2.3.1.
Les bas-fonds
Ce
sont
des
endroits
humides
ou
des
endroits
temporairement secs utilisés surtout pour la culture du riz.
La
végétation
est
généralement
du
type
galerie
forestière
ou
arbustif.
1.2.3.2.
Les points d'eau
Ce sont des endroits où l'homme est en contact plus ou
moins
permanent
avec
l'eau
une
portion
du
fleuve,
de
la
rivière, du barrage, de la source naturelle ou du puits.
1.2.3.3.
Les champs de vivriers
Ce sont des étendues de terre labourable.
Les champs
sont soit regroupés autour des villages ou des habitats agricoles
soit disséminés à des distances plus ou moins éloignées de ceux-
ci. Ils existent en très grand nombre et ont des superficies qui
varient de 1/2 à 1 ha.
1.2.3.4.
Les jachères
Ce sont des portions de forêt préalablement cultivées
puis abandonnées soit temporairement soit définitivement.

- 26 -
1.2.3.5.
Les forêts
Ces biotopes comprennent le forêt ombrophile, la forêt
semi-decidue
et
la
forêt
dégradée
avec
des
faciès
qui
s' y
apparentent.
1.2.3.6.
Les voies de communication
Les voies de communication comportent les routes,
les
pistes
carrossables
et
les
sentiers piétonniers utilisés
par
l'homme dans l'accomplissement de ses tâches quotidiennes.
1.2.3.7.
Les villages et les fer.mes
Ces lieux sont habités en permanence ou temporairement
par l'homme.
Les habitats agricoles ont été identifiés selon
leur emplacement et selon les groupes ethniques qui y habitent.
Les villages ont
été classés par rapport
à
la présence ou à
l'absence du Porc domestique.
1.2.3.8.
Les plantations de cultures industrielles
Nous
avons
retenu
comme
plantations
celles

le
caféier et le cacaoyer sont cultivés sur des espaces contigus ou
séparés.
Les
plantations
de
caféier
ou
de
cacaoyer
ont
été
identifiées et classées selon leur site et selon leur âge.
La
superficie des caféières et des cacaoyères est en moyenne plus
grande dans le secteur forestier
(3,7 et 6,4 ha
que dans le
secteur de
contact
entre la
forêt
et
la
savane
( 1,8 et
2,7
ha) .

- 27 -
1.3.
GLOSSINES
L'étude biologique des glossines,
celle de leur rôle
dans
la
transmission
du
trypanosome
agent
de
la
maladie
du
sommeil ne date pas de nos
jours
(ROBINEAU -
DESVOIDY,
1830;
BRUCE 1895;
ZUMPT,1940 ).
Des travaux de recherche ont permis
aujourd'hui
de
connaître
ces
mouches
tsé-tsé
répartition
géographique, lieux de repos, cycle de développement etc ... ) et
les
espèces
qui
sont
ou
non
vectrices
de
la
trypanosomiase
humaine (WIEDMAN, 1930; BRUCE et al., 1954; l TARD , 1968; CHALLIER
,1973;
POLLOCK,
1982;
MOLOO
et
al.,
1992;
GOUTEUX
et
al.,
1993) .
Les glossines ou mouches tsé-tsé ( planche l ) sont des
Insectes hématophages qui se nourrissent sur des hôtes vertébrés.
Elles vivent exclusivement dans la région éthiopienne
(Afrique
au Sud du Sahara,
avec une petite enclave à
l'extrême Sud de
l'Arabie).
La zone de répartition des glossines couvre environ
une superficie de
10 millions de km 2
comprise entre
le 14ème
parallèle Nord et le 29ème parallèle Sud (FORD et KATONDO, 1973).
Les mouches tsé-tsé sont les vecteurs des trypanosomes
responsables des
trypanosomiases humaine et animale.
C'est en
1895
que
BRUCE
a
découvert
l'agent
causal
de
la
Nagana
(trypanosomiase des bovidés)
au Zululand et a
établi
le
rôle
vecteur
de
Glassina
marsi tans
dans
la
transmission
de
cette
maladie.
La découverte de trypanosomes dans le sang des sujets
humains atteints de la maladie du sommeil a été faite par DUTTON
et TODD en 1902, mais il a fallu attendre 1903 pour que BRUCE et
NABARRO montrent que cette affection est entretenue et transmise
par les glossines.

Planche l
Glossine ou Mouche tsé-tsé : Insecte hématophage
(Echelle
x 14)
(QLossina paLpaLis paLpaLis).

- 29 -
1.3.1.
POSITION SYSTEMATIQUE
Les
glossines
sont
des
Diptères
brachycères
cyclorrhaphes qui appartiennent au seul genre Glossina
(Tableau
II)
de
la
sous-famille des
Glossininae
et
de
la
famille
des
Glossinidae
(BRUCE et al.1954j HAESELBARTH et al.,
1966).
Ce sont des mouches (tsé-tsé) robustes de couleur brun
noirâtre à brun clair n'ayant pas de reflets métalliques et dont
la taille, proboscis non compris, varie entre 6 et 16 mm (Planche
1).
A la différence d'autres Diptères d'importance médicale et
vétérinaire, tels que les moustiques, les simulies ou les taons,
les glossines des deux sexes sont hématophages
WIEDMANN
(1830)
a défini le seul genre Glossina que
NEWSTEAD et al. (1924)
ont divisé en 3 groupes communément admis
comme sous-genres
(ITARD,
1966,
1970 a
j RIODAN,1968j
MAUDLIN,
1970)
sous-genre
Nemorhina
ou
groupe
Palpalis,
sous-genre
Glossina ou groupe Morsitans et sous-genre Austenina ou groupe
Fusca.
Les
critères
de
différenciation
des
3
sous-genres
de
glossines portent sur la morphologie des génitalia externes
absence ou présence de membrane connective réduite ou développée
et
sur
la
coloration des
segments
des
tarses
postérieures
(Tableau l
).
Tableau l
: Caractères distinctifs des 3 sous-genres de glossine
Sous-genre Austenina
Ss-g.Nemorhina
Ss-g.Glossina
Taille
: 11 à 14 mn
:
8 à 10 mm
:
8 à 10 mm
2 derniers segments
: tous les
des tarses de la
segments sont
: 2 derniers
3 ème paire de patte
noirs
segments
sont noirs
sont noirs
Génitalia du mâle
: membrane
sont libres :pas de
: membrane
réduite
membrane connective
développée
Génitalia de la
: 3 plaques
femelle:
5 plaques
: 6 plaques
signum
plus signum
signum absent
absent

- 30 -
C'est l'aspect de l'extrémité postérieure de l'abdomen
de la glossine qui permet de distinguer son sexe. En effet, chez
le mâle
planche II A), à la différence de la femelle
( Planche
II B)
les genitalia externes au repos sont
repliés en une
protubérance sur la face interne de son extrémité abdominale.
Actuellement,
le genre Glossina compte 30 espèces et
sous-espèces de
glossines
( MACHADO,
1966,
1970;
NASH,
1969;
CURTIS, 1972; POTTS,
1973; JORDAN,
1965 ; 1974 ; tableau II A )
dont
les
aires
de
répartition
sont
bien
délimitées
avec
un
minimum de chevauchement
(KATONDO, 1984).
POLLOCK (1982) a divisé l'Afrique en cinq grandes sous-
reglons,
chacune caractérisée par la prédominance de quelques
espèces particulièrement importantes (Tableau l I B ; figure 10) .
Ainsi,
selon la classification de cet auteur la Côte
d'Ivoire est située dans la sous-région 1.
Parmi
les
espèces
de
glossines
présentes
en
Côte
d'Ivoire
(G. fusca,
G.nigrofusca,
G.medicorum,
G. tabaniformis,
G.pallicera,
G.palpalis,
G.tachinoides,
G.longipalpis,
G.morsitans) , nous avons surtout étudié G.p.palpalis, principal
vecteur
de
trypanosomiase
humaine
due
à
Trypanosoma
brucei
gambiense DUTTON ( 1902 ).

A = Mâle
(Echelle
X 8)
B = Femelle
(Echelle: X 8)
Planche II
Morphologie de l'extrémité abdominale de la Glossine selon
le sexe (g. p. palpalis>'

- 32 -
Tableau II A
Espèces et sous - espèces du Genre Glossina
( d'après JORDAN ,1974 et adapté par DAGNOGO
*
Espèces et sous - espèces de glossines présentes en Côte
d'Ivoire.
**
Sous - espèces de glossines récoltées
(planche III)
*** Sous - espèce de glossine étudiée
Embranchement
:
Arthropode
Classe
:
Insecte
Ordre
:
Diptera
Sous - Ordre
:
Brachycère
Famille
:
Glossinidae
Genre
:
Glossina
Sous-Genre Austenina
Ss-Genre Nemorhina
Ss-Genre Glossina
12 espèces avec
5 espcèces avec
5 espèces avec
4 sous - espèces
7 sous-espcèces
3 sous-espèces
- G.brevipalpis
-
G. caliginea
- G.austeni
- G.fusca
- G.fuscipes
G.f.congolensis
G.f.fucipes
G.f.fusca*
G.f.martinii
G.f.quanzensis
- G.longipalpis*
- G.fuscipleuris
- G.nigrofusca
- G.pallicera
- G.morsitans
G.n.hopkinsi
G.p.newsteadi
G.m.centralis
G.n.nigrofusca**
G.p.pallicera**
G.m.morsitans
G.m.submorsi-

- G.haningtoni
tans*
- G.palpalis
- G.longipennis
G.p.gambiensis*
- G.medicorum*
G.p.palpalis***
- G.nashi
- G.pallidipes
- G.schwetzi
- G.severini
- G.tabaniformis*

- G.swynnertoni
-
G. vanhoofi
- G.tachinoides*

- 33 -
A
glossina
ni g7..0fusca
nigr..ofusca
(Eche lle
X 3)
( 11 à 14 mm)
B
gloss ina
pallicer..a
pallicer..a
(Echelle: X 3)
(8 à 10 mm)
C
glossina
palpalis
palpalis
(Echelle : X 3)
(8 à 10 mm)
Planche III
Les trois sous-espèces de Glossines récoltées au cours
de notre étude.

-
34 -
Tableau II B
Espèces de glossines caractéristiques des
différentes sous- régions africaines
N° des Sous-
Nombre d'espèces
Espèces
régions africaine
caractéristiques
caractéristique
G.palpalis,
G.medicorum,
G. tachinoides,
1
8
G.pallicera,
G.fusca,
G.nigrofusca,
G. fuscipes,
G.longipalpis.
2
3
G. fuscipes,
G.longipennis,
G. tachioides.
3
4
G.pallidipes,
G.brevipalpis,
G.austeni,
G.morsitans.
G.pallidipes,
4
3
G.brevipalpis,
G.morsitans
G.swynnertoni,
G.longipennis
5
4
G.brevipalpis,
G.morsitans.

- 3S -
1000 km

-l
Etats
Sous-région N° 1
Afrique Centrale et Occidentale.
Sous-région N° 2
Soudan - Ethiopie - Somalie.
Sous-région N° 3
Ouganda - Kenya - Tanzanie.
Sous-région N° 4
Sud et Sud-Est de l'Afrique.
Sous-région N° S
Côte orientale de l'Afrique.
rig. 10
Aire de distribution des Glossines en Afrique, (POLLOCK, 1982,
adaptée par OAGNOGO).


- 36 -
1.3.2.
ESPECES DE GLOSSINES VECTRICES DE TRYPANOSOMES
Les
espèces
de
glossines
vectrices
de
trypanosomes
responsables de la maladie du sommeil sont classées selon les
deux types de trypanosomiase humaine rencontrés en Afrique.
La
forme
chronique
de
la
trypanosomiase
existe
en
Afrique Occidentale et Centrale alors que la forme aiguë ne se
rencontre qu'en Afrique Orientale.
1.3.2.1.
Afrique Occidentale et Centrale
En Afrique Occidentale et Centrale,
G.
palpalis,
G.
tachinoides et Glossina fuscipes sont les principaux vecteurs de
la
trypanosomiase
humaine
due
à
Trypanosoma
brucei
gambiense
(BUXTON,
1955; WEITZ,
1963; BAKER,
1974). Ces trois espèces de
glossines appartiennent toutes au sous-genre Nemorhina ou groupe
Palpalis.
a)
Glossina palpalis
L'aire de répartition de G. palpalis ( figure 11 ) est
comprise entre la Côte Atlantique de Dakar ( Sénégal ) à Benguela
Angola
et
une
limite
Nord-Est
qui
atteint
le
15ème
parallèle vers Dakar, mais s'infléchit lentement puis brusquement
à partir du fleuve Niger au Mali.
Un second infléchissement vers
le Sud se situe au niveau de la Volta noire au Burkina Faso.
La
limite traverse ensuite le reste de l'Afrique Occidentale pour
atteindre
l'Adamaoua
au Cameroun où elle prend une
direction
Nord-Sud en se rapprochant progressivement de la côte.
G.palpalis
vit
en
zones
de
savanes
dans
les
îlots
forestiers
et
dans
les
galeries
forestières
MACFIE,
1912 i
POTTS, 1953; CHALLIER,
1973 ).
En zones forestières,
G.palpalis occupe pratiquement
tous les biotopes
(VAN WETTERE, 1975; CHALLIER et GOUTEUX,
1980
iLAVEISSIERE , 1988 ).

- 37 -
b)
Glossina tachinoideB
La limite nord atteint le 14ème parallèle au Mali et
au Burkina Faso.
L'aire de répartition
(figure 12)
s'étend au Nord du
Cameroun et au Sud du Tchad (MOISER, 1912; BALDRY, 1964; GRUVEL,
1975) .
Sa limite Sud, en Afrique Occidentale, est celle de la
grande forêt dense.
Elle envahit cependant la zone forestière
aux endroits où la forêt est dégradée,
notamment au Nigéria où
cette mouche tsé-tsé a progressé jusqu'à la zone côtière.
c)
Glossina fUBcipes
G.
fuscipes
est
une
espèce
de
glossine
d'Afrique
Centrale
( figure 11).
Elle occupe la cuvette du Congo et les
bassins
hydrographiques
adjacents
entre
les
8ème
et
9ème
parallèles Nord et les 10ème et 12ème parallèles Sud, du Cameroun
au Lac Victoria et au Lac Tanganyika.
Ecologiquement, Glossina
fuscipes
fuscipes NEWSTEAD
( 1920 ) et G.p.
palpalis diffèrent
peu.
L'allure de l'aire de répartition de ces espèces suggère
qu'il existerait une forme de compétition entre elles
(MACHADO,
1954; MOUCHET et al.,
1958).
1.3.2.2.
Afrique Orientale
En
Afrique
Orientale,
Glossina
morsitans
WESTWOOD
(1830), Glossina swynnertoni, AUSTEN (1923), Glossina pallidipes
AUSTEN
(1903)
et
G.fuscipes
sont
responsables
de
la
trypanosomiase à
Trypanosoma brucei
rhodensiense
STEPHENS et
FANTHAN
1910
chez
l'homme
(MACKICHAN,
1944;
ONYANGO,
1969) .

- 38 -
Dakar
QLossina paLpaLis
1000 Km
_
QLossina fuscipe.s
~ Chaine montagneuse
_______ Limite des Etats
• Villes
Fig. 1'1
Carte de la répartition de Qlossina palpalis sensu lato et de
glossina fuscipes (CHAllIER, 1973; ROOHAIN et PEREZ, 1985;
adaptée par OAGNOGO).

- 39 -
Notons que G.fuscipes transmet aussi la trypanosomiase
due à T.b.gambiense en Afrique centrale.
Les
trois
premières
espèces
de
mouches
tsé-tsé
appartiennent au sous-genre Glossina ou groupe Morsitans.
a)
Glossina morsitans
G. morsi tans (figure 13) se trouve en Afrique Orientale
dans les zones de savane.
Le
déboisement
des
zones
primitivement
forestières
favorise
l'extension
de
cette
espèce,
notamment
en
Ouganda
(ATKINSON,
1971).
b)
Glossina swynnertoni
G.
swynnertoni
(figure 13)
a une répartition limitée
aux savanes d'Afrique Orientale, au Sud de l'Equateur,
à l'Est
du Lac Victoria en Tanzanie; elle déborde peu sur le territoire
Kenyan
(MOLOO et al., 1972).
c)
Glossina pallidipes
L'aire
de
répartition
de
G.
pallidipes
s'étend
de
l'Ethiopie au Mozambique et de l'Est du Zaïre jusqu'à la Côte
Orientale de l'Afrique.
La distribution de cette glossine est
morcelée en "taches" innombrables
( ALLSOPP et BALDRY, 1972 ).
1.3.3.
REPARTITION GEOGRAPHIQUE
L'aire de distribution des mouches tsé-tsé en Afrique
( figure 10 ) est donnée par les cartes détaillées établies par
FORD et KATONDO
(1973).
Notons que les limites de répartition
des glossines ne sont pas immuables dans le temps.

- 40 -
1000 km
glossina tachinoides
_:.. - - - .. - -_. Limite des Etats
Fïg. 12
Carte de répartition de glossina tachinoldes (POLLOCK, 1982;
RODHAIN et PEREZ, 1985; adaptée par DAGNOGO).

- 41 -
On remarque que les mouches tsé-tsé désertent de plus
en plus les zones sahéliennes arides et se répandent par contre
dans
les
régions
humides

elles
n'existaient
pas
il
y
a
quelques années
HUTCHINSON
1953;
BUXTON
1955
MUMBA,
1980; MAWUENA et ITARD,
1981
LAVEISSIERE et HERVOUËT,
1981 ;
KUZOE et al.,
1985).
1.3.3.1.
Aire de distribution géographique du sous-genre
Glossina
Les
glossines
de
ce
sous -genre
(f igure
13 )
vivent
essentiellement dans les zones de savanes boisées.
On ne les rencontre pas dans les régions arides, dans
les régions de plateaux ou de montagnes.
Leur aire de répartition se présente donc sous-forme
de taches très discontinues.
Leur
localisation
dans
les
régions
agro-pastorales
riches en mammifères sauvages les rend dangereuses non seulement
pour l'économie pastorale mais aussi pour la santé de l'homme.
1.3.3.2.
Aire de distribution géographique du sous-genre
Nemorhina
Les espèces de ce sous-genre
(figures 11 et 12)
sont largement répandues en Afrique.
On les trouve aussi bien
en
zone
forestière
qu'en
zone
de
savane
dans
les
galeries
forestières . La plupart des espèces de ce sous-genre fréquentent
le même espace que l'homme,
ce qui en fait une menace pour sa
santé .

- 42 -
_ _ _ Limite des Etats
1000 Km
o
<;]lossina mO'lsitans
<;]lossina swynne'ltoni
Fig. 13
Carte de répartition de gLossina l11o~sitans et de gLossina
swynne~toni (POLLOCK, 1982; RODHAIN et PEREZ, 1985; adaptée
par DAGNOGO).

- 43 -
1.3.3.3.
Aire de distribution géographique du sous-genre
AUBtenina
Les
mouches
tsé-tsé
de
ce
sous-genre
(figure
14)
fréquentent surtout la forêt dense à l'exception de deux espèces
de
Glossina
longipennis
CORTIE
1895
et
de
Glossina
brevipalpis NEWSTEAD ( 1910 ) . G.longipennis vit dans les fourrés
d'épineux des régions semi-désertiques.
G. brevipalpis,
par
contre,
se
trouve
soit
dans
les
fourrés de plantes sempervirentes en bordure des cours d'eau,soit
dans les îlots forestiers de la savane.
Très
sensibles
aux
modifications
de
leur
habitat
(déforestation,
disparition
de
la
faune
sauvage
etc ... ),
les
glossines de ce sous-genre tendent à disparaître dans les régions
activement mises en valeur.
Le
sous-genre
Austenina
n'a
pratiquement
pas
d'importance médicale. Par contre, il transmet la trypanosomiase
aux mammifères domestiques et sauvages.
1.3.4.
LIEUX DE REPOS
Les glossines passent la majeure partie du temps au
repos consacrée soit à la digestion soit à la gestation (BURSELL,
1959)
. Il existe une différence entre les lieux de repos diurne
et
nocturne.
La
nuit,
la
mouche
tsé-tsé
se
repose
presque
exclusivement sur les feuilles tandis que le jour, elle se repose
surtout
sous les parties ligneuses de
la végétation
(CHORLEY,
1944; JORDAN et al., 1966
HADAWAY et al., 1977; LAVEISSIERE et
al.,
1979; GOUTEUX et al.,
1981; CHALLIER,
1982).
En général, pour leur repos, les glossines choisissent
de préférence les endroits ombragés et frais
(JEWEL,1956;
MAC
DONNALD,
1960;
GLASGOW,
1963
MAC
LENNAN
et
COOK,
1972;
LAVEISSIERE, 1976 ; 1977 ; GOUTEUX , 1984 ).

- 44 -
1000 Km
,
.---- -- -- Limi te des Etats
Sous-genre ~stenina
Fig. 14
Carte de répartition du sous-genre ~stenina (POLLOCK, 1982,
adaptée par DAGNOGO).

- 45 -
Plusieurs auteurs ont observé que quand i l fait chaud
et sec les mouches tsé-tsé se rapprochent du sol et de l'eau
(
JOHNSON et LLOYD,
1923 ; YVORE et al.,
1962; ABDULLAHIM,
1971;
SCHOLZ et al.,
1976; BOIS et al.,
1977).
1.3.5.
CYCLE DE DEVELOPPEMENT
1.3.5.1.
Appareils génitaux, accouplement et fécondation.
L'appareil génital mâle
(planche IV A)
comprend deux
testicules prolongé chacun par un canal déférent. Les deux canaux
déférents se réunissent en un seul canal déférent qui aboutit à
l'appareil
phallique.
En
plus
de
ces
éléments,
on
note
l'existence de glandes accessoires qui débouchent dans le
canal
déférent commun
(MINCHIN,
1905; ROUBAUD,
1909).
Les glossines
mâles,
comme
certains
autres
Diptères
éclosent
avec
leur provision de
spermatozoïdes
définitivement
constituée ( l TARD , 1970 b ).
Les mâles sont sexuellement aptes
à l'accouplement vers le 6ème jour après la mue imaginale (NASH,
1955; JORDAN,
1976).
Les
organes génitaux de
la
femelle
(planche
IV B
)
comprennent deux ovaires contenant chacun 2 ovarioles ( SAUNDERS,
1962).
Les oviductes de chaque ovaire se réunissent pour former
l'oviducte commun qui
débouche dans
l'utérus.
L'utérus
reçoit
dans sa partie antéro-dorsale les canaux des spermathèques et des
glandes utérines (H.Z\\GAN, 1951)
. Les spermathèques sont au nombre
de deux .
Lors de l'accouplement, le mâle dépose un spermatophore
dans l'utérus de la femelle.
Le sperme est alors emmagasiné dans
les spermathèques qui sont en général remplies à l'occasion d'un
seul accouplement
(BUXTON et LEWIS,
1934).

L E G END E S
Planche IVA
Glandes accessoires
2 = Testicules
3 = Canal déférent
4 = Appareil phallique.
Planche IVB
5 = Spermathèques
6 = Ovaires
7 = Oviducte commum
8
Utérus

A : Mâle
(Grossisse-
ment 40)
B : Femelle
(Grossisse
ment 40)
Planche IV
Appareil génital de Glossine.

- 47 -
Dans
les
heures
qui
suivent
l'accouplement,
les
spermatozoïdes remontent de l'utérus jusqu'aux spermathèques en
utilisant les conduits spermathèques
(PINHAO , 1966).
POLLOCK
(1970)
et
JAENSON
(1979)
ont
observé
au
laboratoire que la femelle
inséminée expulse le
spermatophore
vide 24 heures après l'accouplement avec le mâle.
Cependant,
les
avis
de
certains
auteurs
sont
très
contradictoires en ce qui concerne l'existence d'accouplements
multiples chez la jeune glossine.En effet dans les laboratoires,
différents auteurs ont observé des accouplements multiples (0,69
pc ) entre les glossines d'élévage
( MELLANBY ,
1937 ; DAME et
FORD, 1966; CHALLIER, 1973; PINHAO et GRACIO 1973; ROGERS, 1973;
JAENSON , 1980). Sur le terrain les accouplements multiples sont
encore plus rares. Sur 37281 glossines capturées nous n'avons pu
observer que 0,004 pc d'accouplements entre les glossines prises
dans les pièges.
Les
spermatozoïdes
stockés
dans
les
spermathèques
suffiraient à assurer la fécondation des ovules successivement
émis par la femelle durant toute son existence.
La fécondation
de l'ovule par les spermatozoïdes provenant des spermathèques a
lieu
au
moment
de
son
entrée
dans
l'utérus
PINHAO,
1966;
;ROBERTS et PELL, 1972).
Les femelles sont aptes à être fécondées dès le 3ème
jour qui suit l'émergence
(NASH,
1955).
La moyenne de la durée de vie des différentes espèces
de glossines,
calculée à partir des expériences de marquage
-
lâcher
-
recapture,
va de
8 à
134
jours.
Pour une espèce
de
glossine donnée, différents auteurs ont observé que les femelles
vivent plus longtemps que les mâles ( CHALLIER 1973; GRUVEL 1975;
BEGON 1979; GOUTEUX,
1982 a et b) .

- 48 -
1.3.5.2.
Larve
L'oeuf se développe dans l'utérus.
Il est enveloppé
d'un chorion et son développement aboutira à
la larve stade 1
(HOFFMAN, 1954, CHALLIER, 1973).
La larve s'alimente aux dépens
des
sécrétions des glandes utérines
(ROUBAUD
,
1909;
JACKSON,
1948;
BURSELL
et
JACKSON,
1957;
ROBERTS
et
PELL,
1972) .Elle
augmente de taille et subit deux mues successives qui
la font
passer du stade 1 au stade III. La durée moyenne de chaque stade
larvaire est de
2
à
4
jours ( SAUNDERS,
1962;
CHALLIER,
1965;
ITARD,
1966).
La larve est déposée sur le sol avant la fin du stade
III.
Il s'agit donc d'un
Insecte larvipare
(BRUCE,
1895).
La
larve émise
( planche V
se présente
sous l'aspect d'un ver
blanchâtre,
mobile,
au
corps
segmenté
muni
de
deux
grosses
saillies postérieures
noires qui
sont
les
lobes
respiratoires
(lobes polypneustiques) .
La première larve est émise vers le 20ème jour après
l'émergence
de
la
glossine
femelle
le
rythme
de
la
larviposition
à partir de cet instant est en général de 10 jours
(CHALLIER,
1965).
Les glossines riveraines et savanicoles déposent leurs
larves surtout au pied des gros arbres et des touffes des jeunes
arbustes, sur les surplombs des rochers, dans les cavités du sol
ou sur les feuilles mortes (BALDRY, 1970; CHALLIER, 1973; GRUVEL,
1975; GEIGY et al.,
1975; LAVEISSIERE,
1977).
La
larve
libre
se
déplace
par
des
mouvements
péristaltiques
(FINLAYSON,
1967)
à
la surface du sol pour s'y
enfouir
rapidement
entre
les
élements
de
l ' humus,
puis
se
transforme en pupe (BURTT, 1952; PARKER, 1955 ; planche VI ) . La
durée de la transformation de la larve du stade III émise en pupe
varie de 1 à 2 heures
(MELLANBY,
1937; HOFFMANN,
1954).

- 49 -
Planche V
Larve stade III de Glossine
(Echelle
x 18)
Planche VI
Pupe de Glossine
(Echelle
x 13)

- 50 -
La profondeur d'enfouissement
varie de
2 à
8
cm et
dépend surtout de la structure, du compactage, de l'humidité du
sol
et
de
la
température
(SCHWETZ,
1922;
PARKER,
1956;
LAVEISSIERE et al.,
1984).
En zone forestière,
les pupes se trouvent surtout à
l'aisselle des feuilles de palmiers à huile
(YORKE et BLACKLOCK,
1915; SCHWETZ,
1917; NASH,
1948; GOUTEUX et al.,
1983)
ou dans
les sols des plantations de caféiers ou de cacaoyers
(SEKETELI
et KUZOE,
1984).
G.tachinoides et G.p.palpalis péridomestiques
déposent leurs larves sous les buissons autour des villages, au
pied des
murs et
sous
les bananiers
(BALDRY,
1970;
EOUZAN et
FERRARA,
1978; SEKETELI et KUZOE,
1984).
La durée de la nymphose chez la glossine varie de 20
à 80 jours
et elle dépend essentiellement, de l'espèce, de la
saison et de la température.
( POMEROY et MORRIS,
1932;
NASH,
1937;
BUXTON,
1955;
BURSELL,
1960;
LAVEISSIERE et al.,
1984).
Elle dépend également du sexe de la glossine.
En effet, pour chaque espèce,
la durée de la nymphose
peut être augmentée de 2 à 4 jours chez le mâle
( PINHAO , 1966
,1969
DENLINGER et MA
1974;
GRUVEL,
1974 i
LAVEISSIERE,
1976) .
Selon
la
température,
la
durée
de
la
nymphose
de
G.p.gambiensis varie de 31 à 47 jours
( CHALLIER,
1973 ; figure
15) .
Pour G.p.palpalis , MELLANBY (1936) a obtenu à 24°C une
durée de 31,1
jours pour les
femelles
et
33,1
jours pour les
mâles.

-
51 -
Durée (jours)
47
43
39
35
31
22
24
26
28
30
Température (0 c.).
fig. 15
Durée du stade pupal de glossina palpalis gambiensis en fonction
de la température (CHALLIER, 1973).


- 52 -
1.3.5.3.
Imago
L'émergence de l'imago se produit grâce à une rupture
circulaire de l'extrémité antérieure du puparium sous la poussée
rythmique du ptilinum.
La mouche tsé-tsé se débarrasse de son
enveloppe pupale (PRATT, 1899; HARDENBERS, 1929).
Le jeune imago
nouvellement sorti de la nymphose
est dit ténéral
jusqu'à ce
qu'il prenne son premier repas de sang (JACKSON, 1933).
Tant que
la
glossine
ne
s'est
pas
encore
nourrie,
il
subsiste
dans
l'intestin moyen un sac résiduel d'origine larvaire qui contient
les
déchets
de
l'alimentation
et
des
mues
intestinales (LAVEISSIERE,
1975).
Situé au centre de l'intestin
moyen,
ce
sac
se
retrouve
peu
à
peu
rejetté
vers
la
partie
postérieure, en among des tubes de Malpighi sous la poussée de
la membrane péritrophique.

- 53 -
1.4.
TRYPANOSOMES
Les
trypanosomes
sont
des
parasites
unicellulaires,
microscopiques,
à corps fusiforme effilé en avant et arrondi en
arrière. Leur locomotion est assurée par un seul flagelle dirigé
vers l'avant
(planche VII).
Outre les trypanosomes des mammifères,
i l existe des
trypanosomes
de
poissons
(transmis
par
les
sangsues),
de
batraciens
(transmis par les moustiques), de reptiles
(transmis
par les mouches tsé-tsé notamment G.palpalis et G.tachinoides)
et d'oiseaux (transmis par des moustiques, des mouches pupipares,
des mouches tsé-tsé,
des simulies et des acariens) .
1.4.1.
POSITION SYSTEMATIQUE DES TRYPANOSOMES DES MAMMIFERES
Les
trypanosomes
des
mammifères
tableau
III
appartiennent à deux grandes sections : celle des Stercoraria et
celle des
Salivaria
( HOARE,
1964;
1972
).
Les
trypanosomes
pathogènes existant sur le Continent africain appartiennent à la
section des Salivaria.
Dans
le
sous-genre
Trypanozoon
LUCHE
1906},
on
distingue
les
trypanosomes
transmis
indirectement
après
tansformation chez les glossines
(T.
brucei)
et ceux transmis
directement,
soit
par
des
Insectes
hématophages
(tabanides,
stomoxys)
autres
que
les
mouches
tsé-tsé
(Trypanosoma
evansi
BALBIANI
,1888),
soit
lors
de
rapports
sexuels
(Trypanosoma
equiperdum DODLEIN ,1901).
- Trypanosoma brucei brucei PLIMMER et BRADFORD (1899)
est parasite des animaux domestiques et des animaux
sauvages;
l'homme est réfractaire.

-
54 -
Tableau III
Les espèces et sous-espèces de trypanosomes des
mammifères (d'après HOARE,
1964, 1972 et adapté
par DAGNOGO).
* Trypanosomiase humaine (maladie de Chagas
Amérique du
Sud) .
** Trypanosomiase humaine (maladie du sommeil
Afrique
Occidentale et Centrale).
"-k** Trypanosomiase humaine (ma lad ie du sommeil
Afrique
Orientale)
============================================================================
Embrachement
Protozoa
Classe
Zoomastigophorea
Ordre
Kinetoplastidia
Sous-Ordre
Trypanosomidae
Famille
Trypanosomatidae
Genre
Ttypanoscma.
A. Section
Stetcotatia
1. Sous-Genre
Megat typanum
Espèces
Ttypanosoma ingens;
T. melophagium;
T. thei Led;
T. ttagephi •
2. Sous-Genre
Jietpetosoma.
Espèces
T typanoso m al ewi s i;
T.muscuLi;
T.nabiasi; T.tangeLi.
3. Sous-Genre
Sch i zot t ypanu m
Espèce
TtlJpanosam ctuzi*
B. Section: Salivatia
1. Sous-Genre
'Jj uttone l la
Espèces
Ttypanosoma unifotme;
T.vivax.
2. Sous-Genre
Nannomonas
Espèces
Ttypanosoma congolense;
T. sim i ae.
3. Sous-Genre
Ttypanozoon
Espèces
Ttypanosoma btucei (T. b. btucei;
r. b. gambiense**;
T. b. thodesiense***).
Espèces
Ttypanosoma evansi (T. e. equinum; T. evansiJ.
Espèce
Ttypanosoma equipetdu m
4. Sous-Genre
'Jycno m onas
Espèce
Ttypanosoma
suis.
============================================================================

- 55 -
- T.b.gambiense,
est responsable de la maladie du
sommeil chez l'homme en Afrique Occidentale et
Centrale
(MINCHIN et al.,
1906).
T.b.rhodesiense ,presque identique à T.b.brucei,
en
diffère cependant par sa capacité à transmettre la
maladie à l'homme.
Les animaux sauvages,
particulièrement les bovidés dont le guib harnaché
constituent un réservoir naturel
(HEISH et al.,
1958 i
GEIGY et al.,
1972).
Ces
trois
sous-espèces
sont
morphologiquement
indiscernables
entre
elles.
Le
seul
moyen
pratique
de
différencier T.b. brucei de T.b. rhodesiense serait l'inoculation
à des volontaires humains. En effet l'homme est sensible à T.b.
rhodesiense
et
non
à
T.b.
brucei.
T.b.
gambiense
pose
des
problèmes d'identification bien plus difficiles car sa latence
clinique rend impossible l'essai sur des volontaires sans risques
maj eurs pour ceux-ci.
Depuis
des
années,
les
Médecins
et
les
Chercheurs tentent sans succès de trouver des techniques fiables
d'identification.
Actuellement, trois techniques sont à l'essai : le test
de résistance au sérum humain,
l'électrophorèse isoenzymatique
et l'analyse de l'ADN kinétoplasmique. Chacune de ces techniques
amène
à
des
présomptions
d'identification sans
conduire
à
la
certitude taxonomique.
Les différentes espèces de trypanosomes rencontrées en
Côte d'Ivoire chez G.p.palpalis sont: T.b.brucei, T.b.gambiense
(planche VII A ), Trypanosoma congolense (planche VII B)
BRODEN
( 1904 ),
Trypanosoma vivax (planche VII C ) ZILMAN
( 1905 ) et
Trypanosoma simiae (planche VII D ) BRUCE et DAVEY
( 1912 ).

A : T'l.ypanosoma b'l.ucei gambiense
(Grossissement 2000)
B
T'l.ypanosoma congolense
(Grossissement 2000)
C
T'l.ypanosoma tlitlax
(Grossissement
2000)
D
T'l.ypanosoma simiae
(Grossissement 2000)
Planche VII
Les différentes espèces de trypanosomes rencontrées en
Côte d'Ivoire (STEPHEN,
1986).

- 57 -
Cette identification a été faite en se basant soit sur
la localisation du trypanosome chez la glossine soit sur la mise
en évidence du parasite chez les mammifères malades (équidés très
sensibles
à
T.b.brucei;
porcins
très
sensibles
à
T.simiae;
bovidés très sensibles à
T.congolense et à T.vivax;
in RODHAIN
et PEREZ,
1985)
1.4.2.
METHODES D'IDENTIFICATION
1.4.2.1.
Test de résistance au sérum humain.
(B1ood Incubation Infestivity Test
BIIT)
Ce test mis au point en 1970 par RICKMAN et ROBSON pour
différencier T.b.brucei de T.b.rhodesiense repose sur le fait que
le
sang ou
le
plasma
humain
a
un effet
trypanocide
sur
T.b.
brucei mais pas
sur T.b.rhodesiense.
Ce
test
utilisé
dans
la
vallée de Lambwé a permis d'isoler T.b.rhodesiense et T.brucei
à partir de G.pallidipes ( ROBSON et RICKr~, 1973 ; RICKMAN et
al.,1984 ).
L'interprétation de certains résultats de ce test est
rendue
souvent
difficile
par
le
fait
que
le
BIIT
donne
fréquemment des résultats variables en qualité et surtout peut
se positiver ou se négativer au cours des passages, même dans des
populations clonées
. Pour certains auteurs,
cette inconstance
dans
les
résultats
serait due
à
la présence dans
le
matériel
testé de populations mixtes d'agents pathogènes
(GEIGY et al.,
1975). Notons que ces observations n'ont été faites que sur le
complexe T.b.rhodesiense ; les stocks de T.b.gambiense isolés de
sujets
humains
ont
toujours
présenté une
grande
stabilité
de
résistance au sérum humain
(RICKMAN et ROBSON,
1974;
JENNI
et
BRUN,
1982 ; RICKMAN et al.,
1984).

- 58 -
1.4.2.2.
Electrophorèse isoenzymatique.
L'électrophorèse
isoenzymatique
permet
la
mise
en
évidence d'enzymes de même fonction qui migrent différemment à
cause de leur capital enzymatique.
La séparation des enzymes
repose
sur
la
différence
de
charge
(migration
sur
un
tamis
moléculaire,
comme le gel d'amidon).
GODFREY ET KILGOUR
(1976)
ont séparé
T.b.gambiense de
T.b.rhodesiense et de
T.b.
brucei
grâce à une amino-transférase.
Il est important de savoir que
des enzymes isofonctionnelles peuvent avoir la même charge.
Par
conséquent, deux enzymes n'ont pas nécessairement une structure
identique lorsque leur mobilité électrophorétique est la même et,
donc,
deux
échantillons
ne
proviennent
pas
obligatoirement
d'organismes
apparentés
parce
qu'ils
ont
un
profil
électrophorétique semblable pour une enzyme.
Il
est
donc
nécessaire
d'analyser
un
grand
nombre
d'enzymes
différentes
afin
de
pouvoir
les
comparer
convenablement.
Les travaux de GIBSON et al.
(1980)
et de MEHLITZ et
al.
(1982) permettent une nette séparation des trois sous-genres
de Salivaria ( Trypanozoon, Nannomonas HOARE ,1964 , Duttonnellas
CHALMER ,1918 ).
Les résultats de ces auteurs suggèrent qu'il
n'existe
qu'une
seule
espèce
de
T.
brucei,
di visée
en
deux
souches géographiques
(Ouest africaine et Est africaine)
toutes
deux ayant pour hôtes l'homme et les animaux.
1.4.2.3.
Analyse des séquences d'ADN kinétoplasmique.
Cette technique complexe consiste à scinder une chaîne
d'ADN kinétoplasmique (KDNA) par action d'une endonucléase, puis
à analyser les séquences obtenues par migration électrophorétique
sur gel d'agarose
(GIBSON et al.,
1978).

- 59 -
Comme pour les isoenzymes, on arrive à caractériser des
populations géographiques de trypanosomes les unes par rapport
aux autres plus que des sous-espèces entre elles.
1.4.3.
RESERVOIRS DE TRYPANOSOMES HUMAINS
1.4.3.1.
Trypanosoma brucei gambiense
Le seul réservoir actuellement connu pour cet agent de
la maladie du
sommeil
en Afrique Occidentale
et
Centrale est
l'homme.
La transmission s'effectue donc de
l'homme malade à
l'homme sain par l'intermédiaire de la glossine infestée.
Cependant différentes études permettent de penser qu'un
réservoir
animal
pourrait
exister
dans
la
trypanosomiase
à
T.b.gambiense (MESNIL et BLANCHARD, 1912; VAN HOOF et al., 1942,
WATSON,
1963
; MOLYNEUX,
1973
; ROBSON et al.,
1972; MEHLITZ,
1982 ; 1985 ).
Ce réservoir impliquerait les animaux domestiques
(porc)
et sauvages
(guib harnaché) .
1.4.3.2.
Trypanosoma brucei rhodesiense
La preuve indiscutable de l'existence d'un réservoir
animal pour
T.
b. rhodesiense a
été
apportée par HEISH
et al.
(1958),
qui ont identifié le parasite sur un guib harnaché.
Des études ultérieures ont prouvé définitivement que
les animaux domestiques (moutons, chiens, bovins) et des animaux
sauvages
(hyènes et lions)
hébergent T.b.
rhodesiense dans les
conditions naturelles
(GEIGY et al.,
1972)

- 60 -
1.4.4.
CYCLE BIOLOGIQUE
1.4.4.1.
Développement des trypanosomes dans les glandes
salivaires chez la mouche tsé-tsé.
S'il est admis que pour des raisons physiologiques
(
traversée
de
la membrane
péritrophique
des
glossines
par
les
trypanosomes
),
l'infestation des glossines
ténérales par les
trypanosomes ne peut se faire qu'au cours du premier repas et à
la condition qu'il soit pris suffisamment tôt
(HARMSEN,
1973)
, i l faut cependant mentionner que les glossines âgées sont elles
aussi capables de développer des trypanosomes dans les glandes
salivaires
(HARLEY,
1970; GINGRICH et al.,
1982).
Les trypanosomes prélevés avec le sang lors de la prise
de
repas
gagnent
l'intestin
de
la
mouche
tsé-tsé

ils
se
multiplient
(forme trypomastigote procyclique) .
Après migration à travers l'oesophage,
le pharynx et
la cavité labiale de la mouche tsé-tsé,
ils gagnent les glandes
salivaires et se fixent
au niveau de l'épithélium.
Cette voie
n'est
certainement pas
la
seule puisque des
auteurs
tels
que
MSHELBWALA (1972)
et OTIENO (1973) pensent que les trypanosomes
peuvent cheminer à travers l'hémocèle pour atteindre les glandes
salivaires.
Dans les glandes salivaires,
les trypanosomes
se
multiplient et occupent toute la cavité des glandes. En quelques
jours,
les
formes
épimastigotes
se
transforment
en
métatrypanosome (forme métacyclique infestante ) . A partir de ce
moment,
la mouche tsé-tsé est infestante durant toute sa vie.
Le cycle de développement des trypanosomes salivaires
varie de 15 à 35 jours (VAN HOOF et al., 1937; WIJERS, 1958; VAN
DER BERGHE et LAMBRECHT,
1962 ; FOSTER , 1964 ) et implique des
changements morphologiques et physiologiques considérables qui
seraient une réponse à une adaptation à l'intestin moyen de la
mouche tsé-tsé
(VICKERMAN,
1971).

-
61
-
La sensibilité à l'infection d'une souche de glossine
n'est
pas
d'ordre
génétique
elle
est
en
relation
avec
la
présence de micro-organismes ressemblant à des rickettsies (RLOs
= Rickettsia - like organims ) présents dans le tube digestif de
l'Insecte et transmis par la femelle à sa larve
(MAUDLIN,
1985;
MAUDLIN et ELLIS,
1985;
MAUDLIN et WELBUM,
1988).
Le sang de
certains animaux peut inhiber le développement des trypanosomes
chez la glossine
(WILSON,
1966).
La
transmission
cyclique
n'est
pas
la
seule
voie
possible car les travaux de GINGRICH et al
(1982)
montrent que
la transmission mécanique n'est pas un fait exceptionnel.
1.4.4.2.
Evolution des trypanosomes chez l'hôte vertébré.
Lorsqu'une mouche tsé-tsé infestée pique un homme, elle
introduit avec la salive injectée les trypanosomes sous la forme
métacyclique
infestante.
Chez
l' homme,
les
trypanosomes
se
rencontrent
dans
le
sang
et
dans
les
ganglions
lymphatiques
cervicaux ( première phase de l'infestation) ou dans le système
nerveux central
( deuxième phase de l'infestation).
La nutrition des trypanosomes s'effectue par osmose à
travers la surface de la cellule et la reproduction par division
binaire
longitudinale.
La
capacité
de
transmission
de
trypanosomes
par
les
glossines
serait
sous
la
dépendance
de
divers
facteurs
encore mal
connus
( ROGERS
et
BOREHAM,
1973;
MAUDLIN et ELLIS,
1985;
STEPHEN ,1986; MAUDLIN et WELBUM,
1988
).
Le nombre de trypanosomes injectés à l'hôte détermine son
infection : on estime que pour infester un homme il faut entre
300 et 500 trypanosomes. Or des glossines infectées sans que l'on
sache pourquoi n'injectent pas systématiquement cette quantité
de parasites
( FAIRBAIRN et BURTT,
1946 ).
Après le rappel de ces éléments de connaissances sur
les
trypanosomes,
nous aborderons maintenant l'aspect maladie
causée par la présence de ceux-ci chez l'homme.

- 62 -
1.5.
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE OU MALADIE
DU SOMMEIL
La trypanosomiase humaine africaine
(THA)
existe sous
deux formes
(figure 16).
-
La
forme
chronique
de
la maladie
du
sommeil
dont
l'agent
causal
est
r.b.
gambiense.
Les
infections
à
r.b.
gambiense évoluent plus lentement avec un temps de latence qui
varie de quelques mois à plusieurs années
( BRUCE et al.,
1911;
BOUET,
1908;
LAPEYSSONIE,
1960
;
VAUCEL et al.,
1963
;
GINOUX
et
FREZIL
1980) .
Cette
forme
sévit
surtout
en
Afrique
Occidentale et Centrale.
-
La
forme aiguë de la maladie du sommeil est
due à
r .b. rhodesiense et elle sévit surtout en Afrique Orientale.
Cette forme de la maladie très virulente présente des symptômes
sévères qui aboutissent au décès du malade en quelques semaines
ou quelques mois
KLEINE et FISHER,
1911
;
HEISH et al.,
1958
; WILLETTE,
1965
GEIGY et al.,
1975 ).
En l'absence de tout traitement, la maladie du sommeil
évolue en deux phases. La première période est caractérisée par
la présence du parasite dans la circulation périphérique et la
seconde par la présence des trypanosomes dans le système nerveux
central.
Dans les 36 pays africains touchés par la maladie du
sommeil,
on
dépiste
chaque
année
25.000
malades
dans
une
population à risque estimée à
50 millions de personnes ( KUZOE,
198 9
; OMS,
199 1 ).

- 63 -
_ _......
1000Km
• Maladie due à Lb. gambiense
o Maladie due à T.b. thodesiense
Limite entre les 2 formes de maladie.
Limite des Etats.
Fig. 16
Carte de la répartition actuelle de la Trypanosomiase humaine
en Afrique (POLLOCK, 1982; RODHAIN et PEREZ, 1985).


- 64 -
1.5.1.
SYMPTOMES
Les phases évolutives de la maladie du sommeil sont
- La première période
Cette phase est caractérisée par l'altération de l'état
général
du malade.
Des
symptômes
très
variés
apparaissent
et
s'aggravent au fur et à mesure que la maladie évolue:
fièvre,
céphalée,
asthénie,
prurit etc . . . .
- La deuxième période
Cette phase constitue l'évolution finale de la maladie
qui conduit à la détérioration mentale,
au coma
(planche VIII)
et à la mort
(LAVERAN et MESNIL,
1912; DUTERTRE,
1968; BERTRAND
et al.,
1973; EDAN,
1979).
1.5.2.
TECHNIQUES DE DEPISTAGE
Les différentes techniques utilisées dans le dépistage
de la maladie du sommeil sont les suivantes :
1.5.2.1.
Techniques parasitologiques
Il existe plusieurs méthodes pour la mise en évidence
du parasite :
- Examen du suc ganglionnaire.
Cette technique consiste à examiner au microscope le
suc
ganglionnaire
prélevé
dans
les
adénopathies
cervicales
(planche IX)
pour la recherche des trypanosomes.

Planche VIII
Stade de somnolense de
la maladie du sommeil.
Planche IX
Dépistage de la maladie du sommeil par la recherche
des adénopathies cervicales.

- 66 -
- Examen du sang après coloration.
L'examen porte sur
le sang étalé,
séché,
coloré au
Giemsa
sur
lame.
Pour
la
mise
en
évidence
des
parasites
on
utilise soit le frottis sanguin soit la goutte épaisse.
- Examen du sang frais.
Cette méthode utilise la concentration des trypanosomes
par différentes techniques de centrifugation :
. centrifugation en tube capillaire
(WOO,
1970);
. filtration, centrifugation sur colonnes échangeuses
d'anions
(LANHAM ET GODFREY,
1970; LUMSDEN et al.,
1979).
- Examen du Liquide Céphalo-Rachidien CLCR).
L'examen du LCR porte non seulement sur la recherche
du parasite mais aussi sur les techniques de mesure du LCR altéré
à
cause
de
sa
présence (
décompte
des
cellules,
dosage
des
protéines ).
La recherche des
trypanosomes dans
le LCR peut
être
positive à l'examen direct. Mais, dans la pratique, la recherche
des parasites porte sur le culot centrifugé coloré ou non du LCR.
Pour le décompte des cellules on utilise la cellule de
NAGEOTTE. Les résultats obtenus par différents auteurs montrent
qu'une cytorachie supérieure à 100 cellules dans le LCR signifie
la maladie dans 92,1 pc des cas ( SEKETELI, 1984; BRaNNER et al.,
1985) .
Le dosage des protéines consiste à mesurer la hauteur
du précipité obtenu après chauffage du tube de SICARD contenant
un mélange de LCR et d'acide trichloro acétique.

-
67 -
Selon différents auteurs une protéinorachie supérieure
à
400 mg
/
l
serait
signe de maladie dans
85,5 pc des
cas
DUVALLET et al.,
1979; DOUA et al.,
1987}.
La mise en évidence des trypanosomes dans le LCR est
l'unique critère pour déterminer la seconde phase de la maladie
chez l'homme.
1.5.2.2.
Techniques immunologiques
Ces
techniques
sont
basées
sur
les
principes
de
l'immunologie c'est à dire que: lorsqu'un antigène (trypanosome)
est
injecté
à
un
homme,
celui-ci
réagit
en
produisant
des
anticorps.
Les
sujets
présentant
de
tels
anticorps
sont
des
suspects immunologiques.
Donc
les
techniques
immunologiques
permettent
de
sélectionner
les
suspects
sur
lesquels
on
utilisera
les
techniques de mise en évidence des parasites.
Les techniques immunologiques utilisées dans le dépistage
de la maladie du sommeil sont
:
- L'immunofluorescence Indirecte
(IFI).
Cette méthode mise au point par WERY et al.
(1970) est
basée sur la recherche des anticorps anti-trypanosomes à l'aide
d'un microscope à fluorescence.
La méthode de l'IFI se pratique
soit sur du sang sec pélevé sur du papier buvard
méthode des
confettis}
soit sur le sérum soit sur le LCR.
Cette technique a été largement utilisée au Congo et
en Côte d'Ivoire
(DUVALLET et al.,
1979; FREZIL,
1983).

- 68 -
- Testryp - CATT(R) :
"Card Agglutination Test for
Trypanosomiasis".
Il
s'agit
d'un
test
immunologique
d'agglutination
directe sur carte
(MAGNUS et al.,
1978).
Le test est réalisé sur une carte plastifiée jetable.On
place sur un cercle de la carte une goutte de sang et une goutte
d'antigène.
Ensuite,
on mélange cet ensemble pendant 4 minutes
à
l'aide
d'un
agitateur
circulaire.
Une
réaction positive
se
traduit par la présence d'une agglutination bleue à la périphérie
du mélange.
1.5.3.
TRAITEMENT
Un
traitement
distinct
pour
les
deux
phases
de
la
maladie existe.
Les médicaments utilisés dans le traitement des
stades tardifs de la maladie ont souvent des effets secondaires
très graves tels que les encéphalopathies, les cardiopathites et
les diarrhées.
Ces effets secondaires sont mortels dans 5 à 10
pc des cas
( ROBERTSON,
1963
; SINA et al.,1980;
FREZIL,
1983
; BRONNER et al.,
1985 ; DOUA et al.,
1987; OMS,
1984).
1.5.4. MALADIE DU SOMMEIL EN AFRIQUE DE L'OUEST
La maladie du sommeil serait signalée pour la première
fois en Afrique au 14ème siècle par IBN KHALDOUN
(HUTCHINSON et
WATSON, 1965) dans la boucle du Niger.
Les premiers malades ont
été dépistés en Côte d'Ivoire en 1904 dans les Cercles Baoulés
et de Kong
( DOMERGUE-CLOAREC,
1984 ), mais ce n'est qu'en 1906
que l'on confirme l'existence de la maladie du sommeil en Côte
d'Ivoire
(MATHIS,
1946). BOUET
(1916)
signale l'existence d'un
petit foyer dans les Cercles de Bouaké et de Bouaflé.
SOREL et
RONINEAU
(1932)
constatent
la
rareté
de
la
trypanosomiase
en
Basse Côte d'Ivoire.

- 69 -
ROUBAUD
(1920)
précise
que
la
distribution
de
la
maladie est très limitée si on la compare à la distribution de
Glossina palpalis son vecteur.
En 1934
on a
dénombré plus de
28.000 trypanosomés dans l'AOF (Afrique Occidentale Française) .
De 1941 à 1957,
le nombre de trypanosomés décroît de 20.000 à
5.000
malades
(
figure
17
LEGAIT
1974
LAVEISSIERE
et
HERVOUËT,
1991).
La
décroissance
de
l'endemie
sommeilleuse
observée est due au dépistage et au traitement systématique de
tous les cas de maladie.
Actuellement, les données sur la maladie du sommeil de
l'Afrique occidentale sont fragmentaires.
Ceci
est dû au
fait
que
les
archives
ne
sont
plus
centralisées
et
traitées
régulièrement par le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso au Burkina
Faso .
1.5.5.
MALADIE DU SOMMEIL EN COTE D'IVOIRE
1.5.5.1.
Secteurs forestiers
En 1941,
plus de
5.000
cas
sont
découverts
en Côte
d'Ivoire. Ce nombre passe à 7.000 en 1953. A partir de 1960, on
assiste à une relative accalmie dans les foyers historiques de
maladie du sommeil
( LE GALES et STEMMELEN , 1981 i PENCHENNIER
et al.,
1987).
En
1977,
on
observe
une
importante
flambée
de
la
maladie dans des régions apparemment indemnes.
Ainsi,
plus de
500 malades ont été dépistés dans les seules régions de Vavoua
et de Bouaflé ( ANONYME, 1990 i LAVEISSIERE et HERVOUËT, 1991).
De 1980 à 1990, dans les foyers forestiers ivoiriens,
le nombre de malades dépistés décroît de 400 à 175 (figure 18 ) .

- 70 -
Nombre de malades
3ù.OOO
25.000
20.000
15.000
10.000
5.000
1932
1937
19Lj·2
1947
1952
1957
Années
.
-
Fig. 17
Evolution du nombre de trypanosomés dépistés de 1927 à
1957 en
Afrique de l'Ouest francophone.
(Les données proviennent des archives du Centre Muraz (OCCGE) de
LAVEISSIERE, 1971).

-
71 -
Aujourd'hui, la maladie du sommeil sévit dans la reglon
de Sinfra. En effet, l'on y a découvert en décembre 1992 plus de
30 cas de maladie sur un échantillon de 2000 personnes examinées (
DOUA,
comm.pers.).
1.5.5.2.
Secteurs étudiés
En 1988,
la maladie du sommeil
apparaît
brutalement
dans la région d'Aboisso. Cette année, on y enregistre 68 cas de
maladie,
alors
que
10
ans
auparavant
cette
région paraissait
indemne de la maladie
(PENCHENNIER et al.,
1987; ANONYME,
1990;
MEDA et al.,
1991).
Par contre, dans les anciens foyers de trypanosomiase
humaine du Sud-Est
(Abengourou)
et de l'Ouest
(Man)
de la Côte
d'Ivoire la maladie du sommeil a disparu
( figure 19 ).
En revanche, la maladie existe encore dans le foyer de
trypanosomiase humaine de Daloa.
Cependant,
dans cette région,
le nombre de cas de maladie décroît de 300 à 107 de 1980 à 1990
( DOMERGUE-CLOAREC, 1981 ; PENCHENNIER et al., 1987 ; LAVEISSIERE
et HERVOUËT,
1991; MEDA et al.,
1991).

-
72 -
Nombre de malades
400
200
100 ! - - . , . . - - - - - - - - - - - r - - - - - - - - - - - . - - - - -
1980
1985
1990
Années
Fig.
18
Variation
du nombre de trypanosomés dans le secteur forestier de
Côte d'Ivoire de 1980 à 1990 (ANONYME, 1990; LAVEISSIERE et
HERVOIŒ:T, 1991).
Nombre de malades
300

Daloa

Man
o Aboisso
200
o Abengourou
1980
1985
1990
Années
Fig. 19
Variation
du nombre de trypanosomés dans les sites étudiés de
1980 à 1990 (PENCHENIER et al., 1987; ANONYME, 1990; MEDA et al.,
1991 >.

DEUXIEME PARTIE
MATERIEL ET METHODE

- 74 -
2.1.
MATERIEL
Pour mener cette étude nous avons utilisé différents
pièges qui
nous ont permis de capturer les glossines dans
la
nature afin de les étudier.
2.1.1.
MATERIEL TECHNIQUE
2.1.1.1.
Pièges
L'utilisation des pièges pour capturer les glossines
a commencé avec MALDONNALDO (1910) et depuis, différents engins
ont été mis au point (HARRIS, 1930; LEWILLON, 1945; ROGERS, 1969;
HARGROVE,
1977; OKOTH,
1984 et 1985).
Parmi les différents pièges actuellement utilisés pour
la capture des glossines
( LANCIEN,
1981;
VALE,
1982 a
et b;
GOUTEUX et LANCIEN,
1986; BRIGHTWELL et al.,
1987; planche X :
A,
B, C et D), nous avons opté pour deux types.
Ce
sont
le
plege
biconique
à
cône
inférieur
bleu
(CHALLIER et LAVEISSIERE,
1973; CHALLIER et al.,
1977; planche
XE) et son dérivé le piège monoconique "Vavoua"
( LAVEISSIERE
et GREBAUT,
1990 ; planche X F ).
Ces
deux
pièges
ont
été
mis
au
point
en
Afrique
occidentale
et
ils
se
sont
avérés
efficaces
dans
l'échantillonnage de G.palpalis et de G.tachinoides ( GOUTEUX et
al.,
1981;
DAGNOGO et GOUTEUX ,
1985;
FOUNDOHOU,
1987;
NGORAN,
1987; YAO,
1989; ITOUA,
1992).

L E G END E S
Planche X
A. Piège de LANCIEN, 1981.
B. Piège Bêta de VALE,
1982 a et b.
C. Piège pyramidal de GOUTEUX et LANCIEN,
1984.
D. Piège NG2 de BRICHTWELL et al.,
1987.
E. Piège biconique de CHALLIER et LAVEISSIERE, 1973; 1977.
F. Piège Vavoua de LAVEISSIERE et GREBAUT,
1990.

~~anche X ; Différents Pièges utilisés dans l'échantillonnage des Glossines.

- 76 -
Les pièges sont généralement composés de
:
- un corps de forme et de couleur variable;
- de panneaux ou chicanes qui renforcent l'attractivité
du corps du piège et empêchent l'Insecte de
ressortir;
- un système de capture composé de cage et de
dispositif empêchant la mouche tsé-tsé de ressortir
du piège;
et des accessoires qui servent à maintenir le piège
en place.
L'attraction visuelle des pleges peut être améliorée
par l'emploi de différents appâts olfactifs constitués par des
animaux
( SWYNNERTON,
1936; VANDERPLANCK,
1944;
CHORLEY,
1948;
LANGRIDGE,
1961;
CHAPMAN,
1961)
par des
extraits
d'animaux
(PARK,1965; PERSOONS, 1967 et 1968) ou par des produits chimiques
(HUGHES, 1957; MAC OWEN, 1959, 1979; HARGROVE et VALE,1975; VALE,
1980;
VALE
et
HALL,
1985;
GALEY
et
al.,
1986;
MEROT
et
al.,
1988) .
a)
piège biconique de CHALLIER et LAVEISSIERE
(1973
1977)
Le plege biconique (planche X E) comprend une armature
métallique recouverte de tissu. La partie métallique se compose
d'un
axe
en
fer
qui
supporte
à
son
extrémité
une
cage
de
capture.La partie en tissu
se
compose
d'un
cône
supérieur en
tulle moustiquaire, d'un cône inférieur en percale bleue percée
de quatre ouvertures et de cloisons intérieures noires.
Le piège biconique a été mis au point au Burkina Faso
pour la récolte de G.palpalis et de G.tachinoides.

-
77 -
b)
Piège Vavoua de LAVEISSIERE et GREBAUT
(1990)
Il s'agit d'un piège monoconique en tulle moustiquaire
avec des écrans intérieurs noir et bleu.
Ce piège utilisé dans
la lutte contre G.palpalis en Côte d'Ivoire a été baptisé "piège
Vavoua"
(planche XVIII) .
2.1.1.2.
Moustiquaire
C'est
à
partir
des
travaux
réalisés
sur
les
cages
tombantes que nous avons expérimenté pour la première fois
la
capture des glossines sous moustiquaire
(planche XI A )
Le
tulle
blanc
utilisé
dans
la
confection
de
la
moustiquaire
est
le
même
que
celui
du piège biconique.
Les
dimensions d'une moustiquaire sont
: 200 cm de longueur,
80 cm
de largeur et 150 de hauteur.
Les
bords
inférieurs
et
le plafond sont
en percale
blanche.
La moustiquaire,
tendue sur quatre piquets en fer à
béton,
a
les
bords
relevés
de
10
cm
au
dessus
du
sol
pour
permettre l'entrée des glossines.
2.1.1.3.
Ecrans
L'écran
utilisé
pour
attirer
G.p.palpalis
est
en
percale bleue; il mesure 120 cm de hauteur et 90 cm de largeur.
Il est maintenu en place par un dispositif en fer à
béton de 8 mm de diamètre. Cet dispositif comprend trois barres;
deux horizontales dont une
l'extrémité est
soudée
à
la barre
verticale dont l'autre bout est enfoncé dans le sol. Trois fentes
verticales maintiennent l'écran fixe et l'empêchent de balancer
sous l'effet du vent
( planche XI B ).

L E G END E S
Planche XI
A. Capture de Glossines à l'aide de moustiquaire.
B. Ecran
bleu.
C. Ecran électrique de VALE (1974).
D. Cage
d'animaux.

- 78 -
Planche XI
Différents engins
utilisés dans l'échantillonnage des
Glossines.

- 79 -
Les écrans sont des surfaces planes attractives pour
la mouche tsé-tsé.
Ils sont fabriqués avec du tissu ou avec de
la matière plastique.
Les écrans peuvent être fixes ou mobiles
enduits de glu ou inclus entre deux rangées de
fil
électrique
(VALE,
1974 ; planhe XI C) .
L'écran électrique de ROGERS et SMITH (1977) est porté
à dos d'homme;il tire son efficacité de l'attractivité visuelle
du leurre,
de l'attractivité olfactive du porteur et de l'effet
du mouvement.
2.1.1.4.
Grilles électriques
La grille électrique a été mise au point par VALE en
1974. Elle mesure 150 cm de hauteur,
100 cm de largeur et 5 cm
d'épaisseur
planche
XI
C).
Elle
comprend
deux
panneaux
métalliques entre lesquels est inséré un écran en percale bleue.
Chaque panneau de la grille électrique se compose d'un cadre en
fer relié horizontalement par des fils de fer noirs de 1 mm de
diamètre,
qui sont invisibles pour les glossines.
La distance entre 2 fils de fer noirs est de 8 mm.La
grille est électrifiée à l'aide d'une batterie de 12 volts. Les
mouches tsé-tsé attirées par l'écran bleu sont électrocutées au
contact de la grille et tombent dans une cuve contenant de la
glu.
2.1.1.5.
Cages d'animaux
Les
cages
tombantes
sont
des
dispositifs
constitués
d'une
enceinte
en
fer
recouverte
de
tulle
moustiquaire
et
suspendue à un arbre à 2 m au-dessus d'un appât. On abaisse la
cage tombante à intervalles réguliers sur celui-ci.
Les mouches tsé-tsé attirées par l'appât et enfermées
dans cet dispositif sont alors capturées
(GOINY,
1967;
PHELPS,
1968) .

- 80 -
Nous avons modifié et adapté pour la première fois la
technique des cages tombantes à la capture sur homme assis sous
moustiquaire
(DAGNOGO et al.,
1987).
Par
la
suite,
nous
avons
adapté
la
capture
sous
moustiquaire
à
différents
animaux
domestiques
utilisés
comme
appâts olfactifs pour attirer les glossines.
La
cage
d'animaux
utilisée
comprend
une
partie
inférieure
cubique
de
1
m de
côté
et
une
partie
super:Leure
conique qui supporte une cage apicale servant à recueillir les
glossines.
Pour la confection des cages,
nous avons utilisé le
fer à béton de 8 mm de diamètre. La partie supérieure de la cage
est supportée par 11 barres soudées à la base et au sommet.
Ce
dispositif est entouré par le tulle moustiquaire blanc relevé de
10 cm au-dessus du sol pour permettre l'entrée des glossines
(
planche XI D ) .
2.1.2.
MATERIEL BIOLOGIQUE
2.1.2.1.
Glossines
Le matériel technique ci-dessus décrit nous a permis
de
capturer
des
glossines
représentées
par
les
sous-espèces
suivantes :
- Glossina nigrofusca nigrofusca,
NEWSTEAD,
1910
(planche III A) i
- Glossina pallicera pallicera BIGOT,
1891
(planche
III B) i
- G.p.palpalis
(planche III C)
L'espèce
G.palpalis
comprend
les
sous-espèces
G.p.palpalis et G.p.gambiensis,
qui sont toutes deux présentes
en Côte d'Ivoire.

- 81 -
La
limite
géographique
entre
G.p.palpalis
et
G.p. gambiensis
est
une
étroite
bande
qui
traverse
la
Côte
d'Ivoire d'Ouest en Est
( figure 20 A ).
Les deux sous-espèces
donnent des descendants hybrides qui occupent cette zone limite
(CHALLIER et al., 1983; GOUTEUX et DAGNOGO, 1985; NEKPENI, 1989;
NEKPENI et al.,
1989).
2.1.2.2.
Trypanosomes
G.p.palpalis capturé dans les différents biotopes a été
trouvé
porteur
de
trois
espèces
de
trypanosomes.
Ce
sont
T.brucei,
T.congolense et T.vivax (planche VII) .
2.1.2.3.
Homme
L'homme
a
été utilisé
comme
appât
pour
attirer
les
glossines
sous
la
moustiquaire.
Le
captureur
assis
dans
ce
dispositif a le torse nu et porte une culotte.
2.1.2.4.
Mammifères et oiseaux domestiques
Les mammifères et les oiseaux domestiques utilisés dans
les cages comme attractifs olfactifs des glossines sont : le porc
domestique
( Sus scrofa ),
le mouton
Ovis aries ),
la chèvre
( Capra hircus
),
le chien
Canis
familiaris
)
et
le
coq
Gallus gallus ) .
Ces différents animaux à l'exception du coq,
ont été
attachés par les pattes à l'aide d'une corde qui a été fixée à
un piquet placé au centre de la cage. Les animaux ont été nourris
deux
fois
par
jour
au
début
(Il
heures
et
à
la
fin
de
l'expérimentation (16 heures)
La volaille, par contre, a été nourrie chaque jour tout
au long de la période expérimentale de cinq jours.

- 82 -
M
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Fig. 20 a: Aire d'occupation de glossina palpalis gambiensis et de glossina
palpalis palpalis, (CHALLIER et al., 1983; GOUTEUX et MILLET, 1984;
GOUTEUX et DAGNOGO, 1985; NEKPENI, 1989).
____ Limite entre les aires dl occupation.
A
Secteur soudanais
B
Secteur sub-soudanais
Qlossina palpalis gambiensis
"_.-6
 Q l o s s i n a palpalis palpalis
C : Secteurs mésophile et ombrophile

- 83 -
2.2.
METHODE D'ETUDE DE GLOSSINA PALPALIS PALPALIS
2.2.1.
METHODE DE CAPTURE DES GLOSSINES
Les différentes méthodes utilisées pour la récolte des
glossines sont la capture
sur homme, sur Animaux, aux pièges et
sur écran.
2.2.1.1.
Sur homme
Pour capturer Les glossines qui venaient se nourrir sur
l'homme,
nous avons eu recours aux moustiquaires à l'intérieur
desquelles se trouve un captureur.
Les moustiquaires utilisées
dans la récolte des glossines sur homme sont disposées dans des
endroits dégagés mais à l'abri du soleil. Le captureur assis dans
ce dispositif surveille attentivement l'entrée des glossines dans
la moustiquaire.
Les mouches tsé-tsé qui entrent dans ce dispositif sont
attirées
tout
d'abord vers
la
lumière du plafond où elles
se
réfugient; le captureur sous la moustiquaire les récolte donc au
fur et à mesure de leur entrée à l'aide d'un tube à essai.
2.2.1.2.
Sur animaux
Les cages d'animaux sont visités toutes les 30 minutes
afin
de
récupérer
toutes
les
glossines
attirées
par
les
différents
appâts.
Ce
temps
relativement
réduit
a
permis
à
l'observateur de récolter les mouches tsé-tsé entrées dans
ce
dispositif et qui n'étaient pas encore montées jusqu'à la cage
apicale.
Ainsi
nous
avons
pu
récolter
les
glossines
avant
qu'elles ne se nourrissent sur les Animaux.

- 84 -
Suite à la mort par déshydratation du premier porc mis
en expérimentation, nous avons humidifié l'animal présent dans
la cage par arrosage trois fois par jour avec de l'eau.
Depuis
nous n'avons plus eu de décès de Porc.
2.2.1.3.
Aux pièges
Les mouches tsé-tsé attirées par le contraste du corps
du piège sur le fond de la végétation entrent par les ouvertures
du cône inférieur et, attirées par la lumière, remontent jusqu'à
la cage de capture.
Chaque
jour,
les
cages contenant
les glossines
sont
prélevées
et
mises
dans
un
bac
recouvert
de
serpillières
humidifiées avec de l'eau.
Cette méthode a permis de maintenir
les glossines en vie jusqu'à 4 jours.
Pour empêcher l'entrée des fourmis dans les cages de
capture, nous avons enduit le piquet du piège avec de la graisse.
Quelques rares fois, nous avons trouvé de petites grenouilles et
margouillats
dans
la
cage
des
pièges.
Ces
batraciens
et
ces
reptiles ont été éventrés pour récupérer les glossines qu'ils
avaient avalées.
Pour que la cage des pleges ne tombe pas sous l'effet
du vent, nous avons attaché son manchon de tulle moustiquaire au
piège avec des bracelets en caoutchouc.
2.2.1.4.
Sur écran
L'écran
enduit
de
glu
est
d'un
maniement
assez
difficile. Il se salit très vite au contact de la poussière. Pour
atténuer
cet
inconvénient,
nous
avons
placé
l'écran
dans
la
galerie
forestière
de
la
rivière
Lobo.
Un
observateur
passe
chaque heure pour récolter les glossines et enlever les feuilles
mortes collées à l'écran.

- 85 -
2.2.2.
Protocole expérimental
2.2.2.1.
Collectes des glossines dans les secteurs
Dans chaque secteur, les pièges ont été placés dans les
biotopes suivants: bas-fonds, points d'eau,
champs de cultures
vivrières,
voies
d'accès,
jachères,
cacaoyères,
caféières,
villages,
habitats
agricoles
et
lisières.
Ainsi
nous
avons
sélectionné 272 points de capture dans le secteur
ombrophile
(Aboisso), 569 dans le secteur mésophile ( 294 à Abengourou, 275
à Daloa ) et 305 dans le secteur de contact entre les régions
guinéenne et soudanaise. Dans tous les points d'échantillonnage
le piège a
capturé les glossines chaque mois durant 3 jours
consécutifs.
Les glossines récoltées ont été étudiées de la façon
suivante
2.2.2.2.
Identification des mouches tsé-tsé
Les
mouches
tsé-tsé
capturées
chaque
jour
dans
les
différents biotopes sont dénombrées par espèces et par sexes.
a)
Etude de G.p.palpalis
Détermination de la sous-espèce
Les génitalia mâles ont été sectionnés et trempés dans
une solution de potasse à 20 pc à la température de 35°C pendant
15 à
30 minutes.
Ils ont été ensuite rincés et
éclaircis au
liquide
de
Marc
André
pendant
une
heure.
Les
paramères
ou
forcipules inférieurs ont été disséqués et montés entre lames et
lamelles dans l'Euparal.
Les mesures de la largeur de la tête
des paramères ont été faites au microscope au grossissement 250
à l'aide d'un Micromètre.

- 86 -
L'analyse statistique des échantillons a été faite à
l'aide
du
test
F
de
Snedecor et
de
l'écart
réduit.
Le
seul
critère anatomique actuellement disponible pour différencier les
deux sous-espèces de G.palpalis
G.p.gambiensis,
planche XII
A i G.p.palpalis, planche XII B,) est la mesure de la largeur des
paramères des mâles de glossines (MACHADO, 1954; POPHAM et TENABE
,1972; CHALLIER et al.,
1983).
Age physiologique
SAUNDERS
(1962)
a déterminé l'âge physiologique moyen
des glossines en recherchant chez les femelles la présence et le
nombre
de
reliques
folliculaires
dans
les
ovaires.
CHALLIER
(1965) a perfectionné cette méthode en repérant en plus la taille
et la position des deux ovarioles dans chaque ovaire.
La détermination de l'âge consiste à repérer la taille
des ovarioles et leur position dans chaque ovaire. si on numérote
de 1
à
4 par ordre de
taille décroissante on obtient
chez
la
glossine ténérale le schéma suivant : 4 - 2 - 1 - 3
(groupe 0
,
nullipare)
. Le numéro 1 arrivé à maturité descend dans l'utérus
en laissant à
sa place une relique folliculaire et devient
le
numéro 4.
Le deuxième
schéma de
la
numérotation est
alors
le
suivant
: 3 - 1 - 4 - 2
(groupe I) .
Le cycle se poursuit de la même manière et l'on obtient
le groupe II
( 2 -4 - 3 - l,),
le groupe III
(1 - 3 - 2 - 4),
le
groupe IV
(4
-
2 -
1 -
3).
Le schéma est donc revenu au stade
initial, mais chaque ovariole possède une relique
(figure 20 B) .
Ainsi cette méthode a permis à CHALLIER de classer les
femelles
en
huit
groupes
d'âge
classés
de
0
à
VII
et
correspondant
aux
nullipares,
jeunes
pares
et
vieilles
pares
(tableau IV) .

- 87 -
OVAIRES
OBSERVA TIONS
AGE E51lME
GROUPES D'AGES
EN JOURS
Gauche
Droit
Le follicule A n'a pas de
o
relique folliculaire.
1 -
9
42 13
(A = 1; 8 = 3; C = 2; D = LI) •
Le follicule A a une relique
folliculaire. Le follicule C
l
10 - 19
est le plus grand.
31 42
(A=4; 8=2; C=1; D=3).
Les follicules A et C ont
une relique folliculaire
II
chacune. Le follicule B est
20 - 29
24 31
le plus grand.
(A=3; b=1; C=4; D=2).
Les follicules A, B et C ont
une relique folliculaire cha-
III
30 - 39
cune. Le follicule D est plus
13 24
gr and. (A =2; B =4; C =3; D =1) .
Les follicules A, B, C et D
ont une relique folliculaire
IV
40 - 49
chacune. Le follicule A est
42 13
le plus orand.
Les follicules A, 8, C et D
ont une relique folliculaire
V
50 - 59
chacune. Le follicule C est
31 42
le plus grand.
Les follicules A, B, C et D
ont une relique folliculaire
VI
60 - 69
chacune. Le follicule B est
24 31
le plus grand.
Les follicules A, B, C et D
ont une relique folliculaire
VII
70 - 79
chacune. Le follicule D est
13 24
le plus grand.
fig.
20 b : Schéma montrant les modi fications des ovaires au fur et à mesure
que la Mouche tsé-tsé avance en âge (Glossines de 1 à ao jours).

A
Tête de paramère de glossina palpalis gam6iensis
(Grossissement
100),
B
Tête de paramère de glossina palpalis palpalis (Grossissement
100).
Planche XII
Morphologie des paramères des mâles de glossina palpalis.

- 89 -
Tableau IV
Données sur les groupes d'âge des femelles de
glossines selon CHALLIER (1965)
Etat des ovaires
Groupes
Nombre de
Ages
d'âge
reliques
(jours)
Nullipares
0
0
0 -
9
l
1
10 - 19
Jeunes pares
II
2
20 - 29
III
3
30 - 39
IV
4
40 - 49
Vieilles pares
V
4
50 - 59
VI
4
60 -
69
VII
4
70 - 79
C'est le nombre de reliques folliculaires qui permet
de distinguer le groupe l du groupe V, le II du VI et le III du
VII. Au delà du groupe VII, la distinction des groupes n'est plus
possible car le plus souvent les reliques folliculaires sont
évacuées.
C'est
cette
méthode
que
nous
avons
utilisée
pour
déterminer
l'âge
physiologique
des
femelles
de
glossines
par
dissection de leurs ovaires .
Collecte de repas de sang de glossine
Nous
entendons
par
repas
de
glossines
le
sang
de
Vertébrés contenu dans son tube digestif.
Tous les repas identifiés proviennent d'échantillons
de
glossines
capturées
durant
quatre
années
soit
au
piège
(planche XIII),
soit sur captureurs dans les différents faciès
écologiques de la zone forestière de Côte d'Ivoire.

- 90 -
Planche XIII
9Lossina paLpaLis paLpaLis prIs dans la cage de capture.
Planche XIV
9Lossina paLpaLis paLpaLis ayant pris un repas de sang.
(Photo:
J.P.
HERVY).
(Echelle
X 9).

-
91 -
Les
mouches
tsé-tsé
obtenues
(planche
XIV)
sont
disséquées et le sang contenu dans l'intestin moyen est étalé sur
disque de papier filtre. Les repas répartis en sang frais (rouge)
et
sang digéré
(noir)
ont
été
analysés
par identification de
l'origine du sang à l'Institut für Veterinarmedizin à Berlin en
Allemagne par le Docteur STAAK.
Au
cours de
la récolte
des
repas
de
glossines,
les
renseignements portant sur l'espèce,
l'âge,
le sexe,
le lieu et
le mode de capture ont été notés
.
Recherche de trypanosomes dans la glossine
La
recherche
des
trypanosomes
a
été
faite
dans
les
différents organes des mouches tsé-tsé capturées soit aux pièges
(CHALLIER et al.,
1977; LAVEISSIERE et GREBAUT,
1990)
soit sur
appâts animaux dans divers habitats de l'Insecte.
La dissection des pièces buccales a été réalisée selon
la méthode de
LLOYD et
JOHNSON
(1924)
et
celle de
l'intestin
moyen et des glandes salivaires selon la technique de PENCHENIER
et ITARD (1981).
Les pièces buccales, l'intestin et les glandes
salivaires
ont
été
montés
séparément
dans
une
goutte
d'eau
physiologique à 9 pour mille entre lame et lamelle puis examinés
au microscope.
Les groupes de trypanosomes ont été déterminés selon
leur localisation dans l'Insecte.
Les trypanosomes parasitant
les pièces buccales appartiennent au sous-genre Duttonella, qui
comprend Trypanosoma vivax ZILMANN (1905) et Trypanosoma uniforme
BRUCE, HAMARTON et BATMANN (1911) . Les trypanosomes infestant les
pièces buccales et l'intestin moyen appartiennent au sous-genre
Nannomonas qui renferme T.congolense et T.simiae .

- 92 -
Les
trypanosomes
colonisant
les
pièces
buccales,
l'intestin moyen et les glandes salivaires appartiennent au sous-
genre
Trypanozoon
qui
compte
T. b. brucei
T. b. gambiense
,
T.
rhodesiense ainsi que quelques autres trypanosomes voisins
(T.
evansi ; Trypanosoma equinum VOGES , 1902;
T.
equiperdum).
Le taux de mouches tsé-tsé parasitées (P) est donné en
pourcentage et calculé de la façon suivante :
Nombre de mouches parasitées
P
X 100
Nombre de mouches disséquées
L'analyse statistique
des résultats obtenus sur les
trypanosomes a
été
faite
à
l'aide
des
tests
suivants
écart
réduit,
coefficient de corrélation,
F de Snedecor et Chi 2 •
b)
Intensité du contact entre l'homme et la glossine
L'étude de
l'activité humaine et glossinienne a
été
faite durant une année dans le secteur mésophile au point d'eau
situé à 800 mètres du village de Zobia
(Daloa). Chaque mois ,un
plege biconique placé à cet endroit a capturé les mouches tsé-tsé
pendant
3
jours
de
7
heures
à
17
heures
avec
des
relevés
horaires.
Deux observateurs placés assez loin du piège ont noté
l'intensité
de
la
fréquentation
humaine
par
heure
à
ce
lieu
pendant ces 3 jours.
Chaque observateur a travaillé durant une
heure d'affilée et se reposait pendant l'heure suivante et vice
versa.
c)
Capture - Marquage et Recapture des glossines
Dispersion de G.p.palpalis
L'étude
de
la
dispersion
de
G.
p.palpalis
a
été
conduite
durant
une
année dans
le
secteur mésophile
de
Daloa
selon quatre modalités expérimentales
:

- 93 -
dispersion de G.p.palpalis péridomestique vers les
plantations
(janvier à décembre 1988);
dispersion de G.p.palpalis des plantations vers le
village
(janvier à décembre 1988);
dispersion de G.p.palpalis péridomestique lâché
dans les plantations
(mars à décembre 1989;
dispersion de G.p.palpalis des plantations lâché
dans le village
(mars à décembre 1989) .
Dispersion de G.p.palpalis péridomestique
Les glossines sont capturées au cours de 4 opérations
de
3
j ours
de
piégeage
par
mois
avec
6
pièges
placés
à
la
périphérie du village de Batéguédéa 1. Elles sont marquées avec
de la peinture gouache sur le scutum et lâchées aussitôt . Trois
séances de marquage sont réalisées chaque jour à Il heures,
15
heures et 17 heures avec différentes couleurs selon les mois.
Après
chaque
3
jours
de
marquage
une
séance
de
recapture
d'un
jour est
organisée
à
différentes
distances
du
village de 0
à
100 ,
101
à
500,
501
à
2000
et à
plus
de
2001
mètres avec 90 pièges disposés en cercles concentriques sur les
voies d'accès dans les plantations de café ou de cacao, dans les
galeries forestières et dans les bas-fonds humides.
Les glossines marquées recapturées sont notées sur une
fiche et lâchées aussitôt à leur lieu de recapture.
Dispersion de G.p.palpalis sauvages
L'expérimentation a été faite dans différents biotopes
à environ 2500 mètres du village de Batéguédéa II.

- 94 -
Les
mouches
tsé-tsé
capturées
quotidiennement
par
plegeage durant 3 opérations de 5 jours par mois sont marquées
à I l heures et à 15 heures et lâchées sur place.
Pour
suivre
le
mouvement
des
glossines
sauvages
marquées
vers
le
village,
cinq
pièges
ont
été
placés
en
permanence
à
sa
périphérie
chaque
mois
durant
les
15
jours
expérimentaux.
Dispersion de G.p.palpalis péridomestique
lâché dans les plantations
L'expérimentation a
été conduite dans
le village de
Zougouria.
Les mouches tsé-tsé capturées quotidiennement durant
3 opérations de 5 jours sont marquées et lâchées le même jour à
la
tombée
de
la
nuit
(18
heures)
à
environ
2000
mètres
du
village.
Cinq pièges mis à la périphérie de Zougouria ont servi
pour
quantifier
le
mouvement
de
retour
vers
ce
village
des
glossines
péridomestiques
marquées
et
déplacées
de
leur
lieu
d'origine. Les expériences ont été réalisées chaque mois durant
15 jours.
Dispersion de G.p.palpalis sauvage lâché
dans le village
Chaque
mois,
des
mouches
tsé-tsé
ont
été
capturées
pendant 2 opérations de 5 jours avec 50 pièges placés dans les
plantations
à
2000
mètres
du
village
de
Noumousséria
1.
Les
glossines des lots de captures quotidiennes ont été marquées le
même jour puis lâchées à 18 heures dans le village.
Leur dispersion a
été
suivie
chaque
mois
durant
10
j ours
avec
20
pièges
placés
sur un
rayon
de
1
km
autour
de
Noumousséria.

- 95 -
Comportement de G.p.palpalis vis-à-vis de
l'homme et du Porc domestique
Les glossines prises sur homme sous moustiquaire et sur
Porc
au
cours
d'une
année
ont
été
marquées
différemment
et
relâchées aussitôt à leur lieu de capture.
L'expérimentation a
été faite à la périphérie du village de Noumousséria II durant
2 opérations de 4 jours par mois de la heures à 16 heures. Les
glossines recapturées quotidiennement ont été disséquées pour la
recherche de trypanosomes.
d)
Captures des glossines faites au piège et sur
captureur
Au village
de
Zomenin comme à
la
rivière
Lobo,
les
captures
des
glossines
ont
été
faites
dans
deux
endroits
différents durant 4 jours par mois avec permutation chaque jour
du piège
et
du
captureur.
Les
captures
ont
été
faites
de
la
heures à 16 heures
,
chaque jour avec des relevés horaires
(1
captureur de la heures à 13 heures, l'autre de 13 heures 05 à 16
heures ).
Les glossines capturées chaque jour sont dénombrées par
espèce et par sexe. L'examen a porté aussi sur l'état alimentaire
des
mouches
tsé-tsé
état
gorgé
ou
affamé
).
L'âge
physiologique des femelles de G.p.palpalis a été déterminé par
la méthode ovarienne de SAUNDERS
(1962)
modifiée par CHALLIER
(1965) .
e)
Captures des glossines faites aux pièges et sur
écrans
Le
plan
expérimental
utilisé
pour
comparer
les
différents pièges biconiques et monoconiques est la méthode du
carré latin de taille 5 ou 6. Les pièges
(5 ou 6)
sont permutés
au hasard pendant
5 ou 6 jours en 5 ou 6 lieux différents du
village de Batéguédéa 1.

- 96 -
Les paramètres du piège étudiés sont
la taille,
la
maille du tulle moustiquaire et les couleurs.
Nous
avons testé l'efficacité de capture d'un écran
enduit
de
glu
avec
celle
d'un
écran
entouré
d'une
grille
électrique.
L'expérimentation a été faite en 2 endroits durant
4 jours,
de 10 heures à 16 heures.
L'analyse de variances a été faite après transformation
logarithmique
des
données
(Test
de
normalité
et
Test
de
non
additivité de Tukey) .
f)
Captures des glossines faites sur différents animaux
La méthode du carré latin de taille 5 a été utilisée
pour comparer les captures de glossines faites
sur les appâts
suivants: porc, mouton, chèvre, chien et poulet, à la périphérie
du village de Batéguédéa II dans la région du Centre-Ouest de la
Côte d'Ivoire.
2.2.3.
METHODE D'EVALUATION DES RELATIONS HOMME - GLOSSINE -
MALADIE DU SOMMEIL
L'étude des éléments qui mettent
l'homme en contact
avec
la glossine a
été menée dans
les
différentes
zones
bio-
géographiques. Elle a porté sur le :
2.2.3.1.
Recensement de la population humaine
Les
paramètres
pris
en
compte
dans
l'étude
de
la
population humaine des villages et des habitats agricoles sont
: le nom et prénom,
le sexe,
l'âge,
l'ethnie,
l'habitat et les
activités humaines
(Annexe 1)

- 97 -
2.2.3.2.
Questionnaire sur la trypanosomiase humaine
Un
quest~onnaire
plus
élaboré
a
été
soumis
aux
planteurs.
Il
a
porté
sur
les
occupations,
les
activités
agricoles, le site de l'habitat agricole, l'approvisionnement en
eau et les connaissances des enquêtés sur la maladie et sur la
mouche tsé-tsé
(Annexe II).
2.2.4.
METHODE D'EXPLOITATION STATISTIQUE DES RESULTATS
Pour analyser nos observations, les méthodes utilisées
portent
à
la
fois
sur
la
statistique
classique
( analyse
de
variance
comparaison
de
moyennes,
régression
. . . . )
et
les
aLalyses multivariées spécifiques. Nous donnons quelques rappels
sur les méthodes statistiques employées ici.
2.2.4.1.
Statistique classique
Les formules présentées ici sont tirées des théories
exposées
par
différents
auteurs
(SNEDECOR
et
COCHRAN,
1957;
DAGNELIE, 1975; SCHWARTZ,
1987).
a)
Moyenne
- Comparaison
La comparaison entre deux moyennes mA et ma observée
sur deux échantillons de nA et na cas est donnée par
t
==
S2
S2
112
1
+ --1
nA
na 1
où S2 désigne la variance

- 98 -
Si
Itl
est < à t
lu dans la table de t
pour d.d.l.
=
(nA
+
n B)
2
et
au
risque
choisit,
la
différence
n'est
pas
significative; dans le cas contraire elle est significative.
- Test de Tukey
Selon
Tukey
deux
moyennes
mA
et
mB diffèrent
significativement si leur différence mA-mB > qxsm avec
S2 = variance résiduelle
K
nombre de moyennes
K
q
=
range studentisé
-
Intervalle de confiance
L'intervalle de confiance d'une moyenne m est donnée
par la formule
( n > 30 )
n = nombre d'observations
m ± 1,96 s
s
= écart type
( n) 1/2
Si n < 30
la formule devient t l _ x
s

t l _x
est donné
( n) 112
2
2
dans la table de Student.
hl
Variance
L'analyse de variances a été faite à l'aide du test F
dont la formule est
F
où S2 désigne les variances

-
99 -
La valeur du F est lue dans la table pour un risque
donné à l'interception de C-1 et de L-1i
C= nombre de colonnes;
L = nombre de lignes
Si Fcalculé> Flu '
la différence est significative
Si Fcalculé< F lu , la différence n'est pas significative.
c)
Test de l'Ecart réduit
La comparaison entre deux pourcentages a été faite à
l'aide de l'écart-réduit dont la formule e s t :
PA et PB = pourcentages observés sur nA et n B échantillons
- si
< 1,96 la différence n'est pas significative à 5 pc
- Si
>
1,96 la différence est significative à 5 pc.
d)
Test du Chi 2
Le
test
du
Khi 2
est
donné
par
la
formule
générale
suivante:
( Q - C ) 2
Chi 2
=
C
Q = Effectif observé
C
Effectif calculé > ou = 5
l
= nombre de lignes
n = nombre de colonnes.

-
100 -
Pour les séries appariées nous avons utilisé la formule
( a - b ) 2
et pour les
a
+ b
valeurs d'effectifs calculés compris dans l'intervalle 3 et 4
I( 0 - C) - 0,51 2
Chi 2 ==
C
Le Chi 2 t
est lu dans la table pour le nombre de degré
de liberté
( ddl ==
(
l
- 1 )
n - 1 )
) pour un risque donné;
- si le Chi 2 > chi 2 t
, les effectifs observés ne sont
pas significativement différents;
- si le Chi 2 < Chi 2 t
,
les effectifs observés sont
significativement différents.
2.2.4.2.
Analyse multivariée
Il existe plusieurs méthodes d'analyse multivariée dont
les plus utilisées aujourd'hui en écologie sont
:
- l'analyse en composantes principales
- et l'analyse des correspondances.
a)
Analyse en composantes principales
Elle s'aplique aux données quantitatives. L'analyse en
composantes
principales
se
propose
de
mettre
en
évidence
des
facteurs biologiques qui sont à la base des caractères observés
(HOTELLING,
1933; PHILIPPEAU,
1986).

-
101
b)
Analyse des correspondances
L'étude des relations entre les caractères a été faite
à l'aide de l'Analyse des Correspondances. Cette méthode permet
le regroupement des donnés selon les axes.
Elle a été mise au
point par BENZECRI en 1973.
Pour
l'ensemble
des
méthodes
d'analyse
multivariée,
nous renvoyons le lecteur aux nombreux ouvrages qui traitent de
ces différentes
( DE LARGARDE,
1983; BENZECRI en 1984; FENELON,
1985; ESCOFIER et PAGES,
1988).

TROISIEME PARTIE
RESULTATS ET DISCUSSIONS

-
103 -
Après
avoir
présenté
les
différentes
espèces
de
glossines récoltées dans les sites étudiés, nous donnerons les
résultats
acquis
sur
G.p.palpalis.
La
discussion
de
nos
différentes observations sur cette glossine nous permettra de
dégager des conclusions au fur et à mesure.

-
104 -
3.1.
REPARTITION NUMERIQUE DES DIFFERENTES SOUS -
ESPECES DE GLOSSINES
Trois sous-espèces de glossines ont été capturées dans
les secteurs d'étude. Ce sont:
- Glossina palpalis palpalis ROBINEAU - DESVOIDY, 1830,·
- Glossina nigrofusca nigrofusca NEWSTEAD,
1910;
- Glossina pallicera pallicera BIGOT,
1891.
En secteur forestier comme en secteur de
transition
forêt-savane,
G.p.palpalis
est
numériquement
la
sous-espèce
dominante
Elle
représente
99
pc
de
la
récolte
totale
des
glossines prises dans le secteur de transition forêt-savane,
97
pc dans le secteur mésophile et 98 pc dans le secteur ombrophile.
G.n.nigrofusca et G.p.pallicera existent en très faible quantité
( tableau V ) .
Sur 48.254 G.p.palpalis capturés, 13 pc proviennent du
secteur de contact forêt-savane,
46 pc du secteur mésophile
(6
pc à Abengourouj 40 pc à Daloa) et 41 pc du secteur ombrophile.
La moyenne
journalière des
captures de
G.p.palpalis
calculée sur une année
est de 0,8260 ± 0,2600 à Abengourou, de
1,6860 ± 0,1030 à Biankouma , de 5,9120 ± 0,8774 à Daloa et de
6,0220
±
0,7970
à
Aboisso
tableau VI
).
La moyenne
a
été
calculée de la façon suivante
Nombre de glossines
Nombre de pièges X Nombre de jours

Tableau
V
Nombre de spécimens des sous-espèces de Glossines récoltées durant une année dans les différentes
zones bio-géographiques de la Côte d'Ivoire (1990).
1 = Début de saison des pluies (Mai-Juin); 2 = Pleine saison des pluies (Septembre-Octobre);
3 = Saison sèche (Novembre-Décembre); 4 = Fin de saison sèche (Février-Mars).
(A = Effectif;
B = Pourcentage
de femelles;
C = Capture moyenne mensuelle/piège/jour).
------------~-~=====-===================~--~~~---~--------~~-~~=-=======================-===---~~-~==-======
========
SEC T E URS
Sub-soudanais
Mésophile
Ombrophile
Glossines
Biankouma
Abengourou
Daloa
Aboisso
1
2
3
4
1
2
3
4
1
2
3
4
1
2
3
4
A
1389
2026
1914
845
812
12 11
537
355
5243
8365
3317
2586
5861
8258
3535
2003
g.p.palpalis
o
1
B
69,00 77 ,00 74,00 71,00 73,00 77,00 74,00 72,00 68,00 72,00 71,00 69,00 66,00 71,00 68,00 67,00
VI
C
1,52
2,21
2,09
0,92
0,92
1,37
0,61
0,43
6,36 10,13
4,02
3,13
7,18 10, 12
4,33
2,45
g.n.nig'l.ofusca
A
5
13
3
0
3
5
2
0
213
321
113
20
69
73
23
9
Ç].p.pall ice'l.a
A
2
5
0
0
0
3
0
0
52
91
33
7
56
81
21
7
Variance
73.487,42
34.662,73
1.665.198,00
1.871.226,00
==================== =======================:======================= ======================= =======================

-
106 -
La
comparaison
des
variances
des
échantillons
de
G.p.palpalis ne montre pas de différence significative entre les
secteurs
forestiers
de
Daloa et
d' Aboisso
(
F = 1,124
non
significatif à 0,05 à l'interception de 1 et de 3).
Par
contre,
dans
le
secteur
mésophile
la
moyenne
annuelle des captures de G.p.palpalis est 7,2 fois plus élevée
à Daloa qu'à Abengourou
Dans
le
secteur
forestier
de
Daloa
la
capture
annuelle de G.p.palpalis est 3,5 fois plus élevée que celle dans
le secteur de contact entre la forêt et la savane
( F = 22,664;
significatif à 0,05 à l'interception de 1 et de 3).
Tableau VI
Variations de la moyenne annuelle des captures des
sous - espèces de glossines récoltées en Côte
d'Ivoire au cours d'une année
( Cf
: tableau V
Secteurs
G.p.palpalis
G.n.nigrofusca
G.p.pallicera
Sub-
soudanais
1,687 ± 0,103
0,006 ± 0,002
0,00191 ± 0,00062
Biankouma
Mésophile
0,826 ± 0,260
0,003 ± 0,001
0,00085 ± 0,00031
Abengourou
Mésophile
5,912 ± 0,877
0,202 ± 0,033
0,05545 ± 0,01436
Daloa
Ombrophile
6,021 ± 0,797
0,053 ± 0,016
0,05055 ± 0,00817
Aboisso

-
107 -
Alors que dans la forêt ombrophile, on n'observe aucune
différence significative entre les effectifs annuels (tableau V)
de
G.p.pallicera
et
de
G.n.nigrofusca
(Chi 2
~
0,239;
non
significatif à 0,05 pour ddl ~ 1), en secteur mésophile dégradé
de Daloa,
par contre,
G.n.nigrofusca domine G.pallicera
( Chi 2
~ 305,080; significatif à 0,001 pour ddl = 1).
Ces résultats montrent que G.p.palpalis est capturé en
plus grand nombre dans les secteurs forestiers que le secteur de
contact entre la
forêt
et
la
savane.
Notons
cependant
que sa
répartition
n'est
pas
la
même
dans
le
secteur mésophile.
En
effet, nous avons récolté 7,2 fois plus de G.p.palpalis dans le
secteur mésophile de Valoa
que dans
celui
d'Abengourou
( F
24,311; significatif à 0,05 à l'interception de 1 et de 3)

-
108 -
3.2.
APERCU TAXONOMIQUE SUR LA SOUS - ESPECE
GLOSSINA PALPALIS PALPALIS
3.2.1.
ASPECT MORPHOLOGIQUE
La tête des paramères de G.p.palpalis
(planche XII B)
forme un V asymétrique, plus ou moins évasé. La branche la plus
épaisse du V est formée d'un lobe charnu,
l'autre branche porte
l'assise des soies.
Le nombre des soies céphaliques des paramères est de
3 en moyenne
( ZUMPT,
1940; MACHADO,
1954).
3.2.2.
ANALYSE BIOMETRIQUE
Les résultats portent sur la mesure de la largeur de
la tête des paramères de 156 mâles de G.p.palpalis récoltés en
Côte d'Ivoire (Tableau, VII) dont 26,9 pc proviennent du Sud-Est
(Aboisso), 25,6 pc du Nord-Ouest (Biankouma), 24,4 pc du Centre-
Ouest
(Daloa)
et 23,1 pc de l'Est
(Abengourou).
La
valeur
moyenne
de
la
largeur
de
la
tête
des
paramères de G.p.palpalis est 0,1109 ± 0,0098 mm à Biankouma ,
de 0,1115 ± 0,0093 à Abengourou , de 0,11086 ± 0,0074 à Daloa et
de 0,1109 ± 0,0079 à Aboisso .
L'étude
biométrique
de
la
largeur
de
la
tête
des
paramères
de
G.p.palpalis
provenant
des
secteurs
ombrophile,
mésophile et sub-soudanais de la Côte d'Ivoire n'a pas permis de
mettre en évidence une différente significative entre les divers
échantillons.

- 109 -
Tableau
VII
Mesures de la largeur de la tête des paramères des mâles de
g.p.paLpaLis dans les secteurs de Côte d'Ivoire.
-=-====-=---=========---- ---------------=-=----=------=-=-=----=-=----=-=-
Glossines
Unité micrométrique
Secteurs
( 1 D.M. = 4,65. 10-3, mm)
Ombrophile
Mésophile
Sub-soudanais
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
20
0
0
3
1
21
2
3
3
5
22
7
3
3
4
23
11
8
6
5
24
7
8
9
7
25
7
8
7
12
26
4
4
3
4
27
3
2
3
2
28
1
0
1
0
Effectifs de Glossines
42
36
38
40
========================= ============ ============~======= ===============

-
110 -
En effet, les comparaisons statistiques par le test du
Chi 2
ne
montrent
aucune
différence
significative
entre
les
paramères
(tableau VII) de G.p.palpalis des diverses régions de
Côte d'Ivoire
( Chi 2 = 5,970
jnon significatif à
0,05 pour ddl
= 12) .
On peut donc en conclure à 1 'absence de sous-population
selon ce critère morphologique. Il semble donc probable qu/en Côte
d' Ivoire
les
populations
de
G.p.palpalis
soient
toutes
panmictiques et ne présentent pas de barrières géographiques ou
écologiques entre elles.

-
111 -
3.3.
ETUDE COMPARATIVE DES DIFFERENTS ENGINS
D'ECHANTILLONNAGE
Notre étude sur les différentes techniques de capture
de G.p.palpalis a porté sur les récoltes faites
:
- au piège biconique et sur captureur;
- avec différents pièges biconiques et différents
pièges monoconiques;
au piège biconique et sur différents écrans.
L'analyse
des
résultats
obtenus
par
les
différents
pleges devra nous permettre d'en choisir un pour notre étude sur
le comportement de Glossina palpalis palpalis.
3.3.1.
CAPTURES DE G. P. PALPALIS AVEC LE PIEGE BICONIQUE ET LE
CAPTUREUR
3.3.1.1.
Prise par Unité d'Effort de Capture
(PUEC)
Nous entendons par
a)
Effort
de
capture
le
nombre
total
de
jours
(n)
utilisés pour la capture des glossines pendant M mois;
b)
Capture total : l'effectif total de glossines récoltées
(T)par N pièges dans un endroit pendant n jours;
c)
Prise par Unité d'Effort de Capture
: le nombre moyen
de glossines prises dans un piège pendant un jour de capture.
Elle est donnée par la formule suivante
T (total femelles + total mâles)
PUEe
N (pièges)
X n
(jours)
X M (mois)

-
112 -
Selon les cas, nous avons exprimé la PUEC soit en unité
de volume
(m) du piège ou de la moustiquaire)
soit en unité de
surface
(m 2 du piège) .
Nous avons utilisé la PUEC comme élément de comparaison
des différentes techniques de capture de la mouche tsé-tsé
3.3.1.2.
Aspect quantitatif
Sur une année,
le nombre de G.p.palpalis capturé est
de
1600 à la rivière Lobo et de 1654 au village de
Zomenin pour le piège;
- 673 à la Lobo et de 406 à Zomenin pour le captureur.
La moyenne annuelle de la Prise par Unité d'Effort de
Capture
du
piège
(volume
=
0,374
m)
calculée
à
partir
du
tableau VIII est de
89,33 G.p.palpalis / m) /Jour à la Lobo et
de 92,46 au village
La
récolte
moyenne
du
captureur
sous
moustiquaire
(volume = 2,400 m) ) pendant la même période est de 5,84 mouches
/ m) / Jour au point d'eau et de 3,53 au village
( tableau VIII
) .
Le
rapport
captures
annuelles
sous
moustiquaire
/
captures au piège est de 0,065 à la Lobo et de 0,038 au village.
Si on admet que les mouches tsé-tsé ont un comportement
identique par rapport aux techniques de capture dans les deux
biotopes,
il apparaît alors que G.p.palpalis est plus agressif
pour
l' homme
au
point
d'eau
qu'au
village.
Les
résultats
ne
permettent
pas
de
montrer
une
différence
entre
les
captures
annuelles
(tableau VIII)
faites au piège au village et
celles
faites à la Lobo (Chi 2 = 0,896; non significatif à 0,05 pour ddl=
1).
Il apparaît donc que l'attractivité globale du piège n'est
pas
modifiée
dans
un
lieu

les
hôtes
de
glossines
sont
abondants.

Tableau VIII
Variation
du nombre de g. p. paLpalis pris au piège et sur captureur sous moustiquaire en fonction
du biotope, dans la région de Da10a (1987).
* Effectif inférieur à 30.
-------- ------~~~~-=======-===--=====~=-~-~---------~---==~~~~======================~~==~=----=----=~-~~=~==========
-===-=
Techniques
Secteur mésophi1e de Daloa
Biotopes
de
Glossines
MOI S
Total
capture
Janvier Février Mars Avril Mai
Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Mâles
30
24
15
64
65
120
41
34
38
56
29
14
530
Rivière
Piège
Femelles
48
50
34
100
171
240
54
56
105
111
38
63
1070
Lobo
Pourcentage
61 ,5
67,6
69,4
60,9 72,5 66,7
56,8
62,2
73,4
66,5
56,7
81,8
66,9
(pauvre
de femelles
Mâles
20
22
19
33
42
56
20
28
21
43
8
13
325
en faune
w
Captureur
sauvage)
Femelles
23
26
24
30
45
52
23
32
23
50
5
15
348
Pourcentage
53,5
54,2
55,8
47,6 51,7 48, 1
53,5
53,3
5 1, 1
53,8
-
-
51 , 7
de femelles
vi llage
Mâles
20
28
22
28
36
84
75
52
47
1
95
3
28
518
de
Piège
Femelles
42
62
53
40
79
206
164
118
99
232
17
24
1136
Zomenin
Pourcentage
67,7
68,9
70,7 58,8
68,7 71,0
68,6
69,4
67,4
70,9
-
46, 1
68,7
(riche
de femelles
1
,
en porcs
Mâles
16
2
9
5
23
13
7
27
34
1
34
3
13
186
domesti-
i
gues)
Captureur
Femelles
20
17
4
17
14
15
3
22
27
t
64
3
14
220
Pourcentage
========:========== de femelles
===========: ==~~~~= ===:===:==:= ==:==:~~~~ ===: ===:=== ~~~~:====~~~:=l==~:~:= ====:=== ===:====:=~~~~

-
114 -
Par contre, dans les endroits où les hôtes sont rares
et dispersés, G.p.palpalis devient opportuniste et s'attaque très
fréquemment à l'homme
(Chi 2 = 76,316; significatif à 0,001 pour
ddl=l) .
3.3.1.3.
Aspect qualitatif
a)
Sous - spèces de glossines
Des trois sous - espèces de mouches tsé-tsé couramment
capturées à la Lobo G.p.palpalis est la plus anthropophile.
Sur un effectif de 675 mouches tsé-tsé prises par le
captureur,
673
sont
des
spécimens
de
G.p.palpalis
contre
seulement 2 de G.p.pallicera.
Aucun spécimen de G.n.nigrofusca
n'est venu au captureur sous la moustiquaire. Par contre,
les 3
espèces
ont
été
capturées
au
piège
en
montrant
une
nette
différence d'abondance
( 1654 G.p.palpalis ;
16 G.n.nigrofusca
et 7 G.p.pallicera).
b)
Etat alimentaire
La quasi-totalité des spécimens de G.p.palpalis pris
soit par le captureur
(99,7 pc),
soit par le piège
(98,5 pc)
sont des individus affamés.
Cependant,
nous avons remarqué que le pourcentage de
mouches
tsé-tsé
gorgées
est
beaucoup
plus
faible
dans
les
échantillons du captureur que dans ceux du piège: à la Lobo, sur
un effectif de 1654 G.p.palpalis récoltés,
1,5 pc ont un résidu
volumineux de repas de sang.
Par contre,
seul 0,3 pc des 696
mouches tsé-tsé prises par le captureur sont gorgées de sang.

-
115 -
c)
Taux de féminité
Le taux de feminité est calculé de la façon suivante
Nombre de Femelles
Taux de féminité = - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - X 100
Nombre de Femelles + Nombre de Mâles
Le
taux
de
féminité
annuel
(tableau
VIII)
des
échantillons pris sur captureur aussi bien à la Lobo qu'à Zomenin
est proche de 50 pc ( Chi 2 = 0,786; non significatif à 0,05
pour
ddl= 1 pour la Lobo; Chi 2 = 2,847; non significatif à
0,05 pour
ddl=l pour le village ).
Par contre dans les deux biotopes,
le
nombre de femelles pris annuellement au piège (tableau VIII) est
plus élevé que celui des mâles capturés dans les mêmes lots{ Chi 2
= 182;
significatif
à
D,DOl
pour ddl=l
pour la
Lobo;
Chi 2
=
230,909;
significatif à D,DOl pour ddl = 1 pour le village).
Les
résultats
montrent
que
les
femelles
sont
beaucoup
plus
attirées par le piège que les mâles.
Notons aussi que l'emplacement a une influence sur la
qualité des échantillons de glossines.
En effet,
les endroits
ensoleillés sont très fréquentés par les femelles alors que les
mâles dominent les femelles dans les biotopes ombragés (CHALLIER,
1973) .
d)
Age physiologique
La
comparaison de
la
composition par
groupes
d'âge
(nullipares, jeunes et vieilles pares) des échantillons femelles
de G.p.palpalis pris sur captureur et au piège à
la Lobo,
ne
permet pas de montrer une différence significative (Sigma = 1,931
<
2 pour les nullipares,
1,480 pour les jeunes pares et 1,130
pour les vieilles pares) .

-
116 -
Nous avons trouvé en effet pour le piège:
31,7
(339
glossines)
de nullipares,
24,4 pc
(261)
de jeunes pares et 43,9
pc
(470)
de vieilles pares correspondant respectivement pour le
captureur à 39,1 pc
(126)
à 29,2 pc
(94)
et à 31,7 pc
(102).
Au village nous avons observé une différence entre la
composition par groupes d'âge des glossines du piège et celles
prises par le captureur.
Le piège
capture moins
de
femelles
nullipares et plus de femelles vieilles pares que n'en prenne le
captureur ( Sigma = 3,353
> 2 pour les nullipares et 2,628 pour
les vieilles pares). Nous avons trouvé pour le piège: 1,5 pc de
nullipares
(17)
et
36,1
pc
de
vieilles
(410)
contre
respectivement pour le captureur 7,7 pc
(17)
et 26,8 pc
(59).
e)
Variations dans les captures
L'allure de la courbe des captures mensuelles du plege
de la Lobo est comparable à celle du captureur
( figure 21 A )
avec
deux maxima
qui
se
situent
pour
les
deux
techniques
de
capture en saison des pluies
(Juin; octobre).
A Zomenin,
la courbe du piège est quadrimodale avec
deux maximum situés en saisons des pluies (Juin; Octobre) et deux
pics en saison sèche ( février;
décembre).
Par contre,
la courbe du captureur bien qu'elle soit
quadrimodale montre une différence avec celle du piège. En effet,
les deux premiers pics du captureur sont situés en janvier et en
mai alors que ceux du piège sont placés en février et en juin (
figure 21 B ).
Dans une zone riche en Porcs domestiques
( périphérie
des villages ) comme dans un habitat à hôtes dispersés et rares
( bas-fonds humides
,
galeries forestières plantations de café
ou de cacao)
le piège est très attractif pour G.p.palpalis.

-
117 -
A=Lobo
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
B =Villa e
90
80
70
60
50
40
30
20
10
o..p==::'~=r--'===T-~T--==r--==r-==:'--=T--"=r==r-==r-=O-f
J
F
M
A
M
J
J A S
0
N
D Mois
Fig. 2J : Variations des captures de Glossina palpalis palpalis pris
au piège et sur captureur en fonction du biotope (J9B7).
_ P i è g e
........~captureur

-
118 -
En effet , à la rivière Lobo comme dans le village de
Zomenin , aucune perturbation, due à la présence ou à l'absence
des
hôtes
nourriciers
des
glossines
n'est
perçue
sur
le
rendement du piège
( 89,33 mouches /
Piège /
Jour à la Lobo ;
92,46 à Zomenin)
Par contre, en présence du Porc domestique
, G.p.palpalis a tendance à délaisser l'homme,
ce qui minimise
considérablement le rendement du captureur
( 5,84 à la Lobo
;
3,53 à Zomenin ).
Il est a priori logique de penser que le piège , qui
intercepte
les
glossines
est
une
bonne
méthode
d'étude
de
l'activité de vol
(BURSELL, 1961; BURSELL et TAYLOR, 1980) quels
que soient les facteurs qui l'ont déclenché: recherche de l'hôte
(faim: SWYNNERTON 1933 ; JACK, 1939 et 1941; LLOYD,
1940; FORD
et
al.,
1972;
FALANA
1974)
des
lieux
de
repos
ou
de
larviposition
d'un
partenaire
sexuel.
En
revanche
un
captureur prendra plus facilement les glossines qui l'attaquent
et cherchent à le piquer que celles qui viennent , attirées par
le mouvement
(KOLBE,
1972 ; BRADY, 1972; GATEHOUSE,
1972; OWAGA
et
CHALLIER,
1980;
GOUTEUX
et
al.,
1981,
LAVEISSIERE
et
HERVOUËT,
1981
et
1991).
Dans
tous
les
cas
la
capture
des
glossines sur appât humain permet une évaluation de l'agressivité
pour l'homme.
Nos
résultats
montrent
que
les
mâles
sont
plus
agressifs que les femelles. En effet le pourcentage de femelles
dans les échantillons pris sur captureur aussi bien à
la Lobo
qu'à Batéguédéa l
est proche de 50 pc
( 51,70;
54,20
et ne
montre pas de différence significative
(Chi 2
Lobo = 0,786;
Village = 2,847
;
non significatifs à
0,05 pour 1 ddl
).
Par
contre dans les deux biotopes,
le nombre de femelles dans les
collectes du piège est plus élevé que celui des mâles
66,90 pc
; 68,70 pc ;)
comme l'indique le test du Chi 2
(
Lobo = 182,250;
village = 230,909 ; significatifs à 0,001 pour ddl = 1).

-
119 -
C'est soit l'agressivité des mâles pour l'homme soit
parce que les femelles à la différence des mâles de glossines
sont capturés surtout dans les endroits ensoleillés qui explique
leur
surnombre
dans
les
captures
sous
moustiquaire.
D'après
BURSELL
1961
les mâles viendraient à
l' homme
sans être
forcément affamés et sans nécessairement chercher à le piquer.
Ces mâles seraient des individus en appétit sexuel à la recherche
de partenaires, alors que les femelles ne viennent à l'homme que
pour se gorger.
La capture sous moustiquaire donne de bons résultats
car
la
possibilité
pour
les
glossines
entrées
sous
la
moustiquaire d'échapper au captureur , est très faible.
L'inconvénient
de
cette
méthode
est
sa
grande
sélectivi té
(
glossines
uniquement
anthropophiles
)
et
la
mobilisation permanente du personnel.
L'utilisation du piège,
par contre,
permet la capture simultanée de plusieurs espèces
coexistantes aussi bien strictement anthropophiles que zoophiles
,C'est
un
avantage
important
car les
espèces
de
glossines
cohabi tantes inter-agissent entre elles ( BURSELL , 1973 ,. BALDRY
et
MOLYNEUX
1980,.
OKIWELU
1982)
et
négliger
ces
interactions serait un non-sens en écologie. De plus,
le piège
peut être utilisé à la fois en grand nombre et dans une mul ti tude
de
biotopes
ce
qui
permet
de
minimiser
les
facteurs
liés
à
l'environnement du piège.
En effet
les
travaux de
différents
auteurs montrent que l'emplacement du piège a une influence sur
son rendement ( HENRAD, 1934,. HARRIS, 1938,' MACAULY, 1942,' MORRIS
et MORRIS, 1949,. GLASGOW et DUFFY, 1961,. TURNER et INVERST, 1973,'
DAGNOGO 1984),

-
120 -
3.3.2.
CAPTURES DE GLOSSINA PALPALIS PALPALIS AVEC DIFFERENTS
PIEGES BICONIQUES
3.3.2.1.
Influence de la taille de la maille du cône
supérieur du piège biconique sur son rendement
L'emploi de plastique transparent à la place du tulle
moustiquaire diminue le rendement du plege par un facteur 3
figure 22
).
En effet,
un piège dont le cône supérieur est en
plastique ne capture que 20,92 mouches /
jour contre 66,67 pour
le
piège
en
tulle
moustiquaire
(tableau
IX).
Ces
résultats
pourraient
s'expliquer par l'augmentation de la température à
l'intérieur du piège en plastique ( figures 23 A et C). En effet,
pendant
les
périodes
d'ensoleillement
l'effet
de
serre
et
la
mauvaise circulation de l'air ambiant surchauffent l'intérieur
du piège. Cette augmentation de la température entraine aussi un
abaissement
de
l ' hygrométrie dans
le piège
ce qui
diminue de
façon significative son rendement.
L'utilisation
de
tulle
à
maille
de
0,5
mm
diminue
également
le
rendement
du
piège par un
facteur
4.
Ce
faible
rendement du piège de maille 0,5 mm est probablement dû à une
augmentation de la température et de hygrométrie à l'intérieur
de celui-ci
(figures 23 B et C) .
Ainsi l'ascension des glossines vers la cage apicale
serait
pertubée
de
façon
importante
par
la
diffusion
de
la
chaleur vers les ouvertures situées en bas du piège.
Un piège de tulle moustiquaire de maille 2 mm
( 800
glossines; tableau IX ) a le même rendement que le piège témoin
(849) de maille 1,5 mm ( Chi 2 = 1,456 ; non significatif à 0,001
pour ddl=l ; figure 22 ).

-
121 -
Pourcentage de captures
100
A
Plastique
a mm
B
Tulle moustiquaire
0,5 mm
C
Tulle moustiquaire
1 • 5 mm
50
D
Tulle moustiquaire
(témoin)
2,0 mm
a.1-
...I......:---I._...I...----L.-"'---
A B C
D
Fig. 22
Influence de la taille de la maille du cône supérieur du
piège biconique sur le nombre de q.p.palpalis capturé.
Degré C
Degré C
Haut 50
Haut
50

0

o Bas
o Bas
A
45
45
40
40
8 9 1a 11 12 13 14 15 16 lï 18 He ure s
8
9 10111213]t. 15 1617 18 Heurps
50
Degré C

Haut
0 - - - 0 Bas
45
C
8 9101112131415161718 Heures
Fig. 23
Températures relevées à l'intérieur de différents pièges
biconiques pendant une journée ensoleillée (Avril 1994,
Bouaké, Côte d'Ivoire).
A
plastique (maille = a mm).
B
moustiquaire (maille
0,5 mm)
C
moustiquaire (maille = 1,5 mm; standard).

-
122 -
D'un point de vue pratique,
l'attractivité du plege
imprégné d'insecticides, s'est avérée suffisante pour obtenir la
destruction de 99,99 pc d'une population de glossines riveraines
en savanes d'Afrique de l'Ouest ( LAVEISSIERE et COURET, 1981 ).
L'utilisation du plastique transparent à
la place de
la moustiquaire aurait l'avantage d'éviter le lessivage important
de
l'insecticide
lors
des
campagnes
de
lutte
contre
les
glossines.
Ce qui entraînerait une augmentation de la rémanence
de l'insecticide surtout en saison des pluies.
Mais nos résultats montrent que le piège avec le cône
supérieur en plastique est totalement inefficace pour la capture
de G.p.palpalis.
3.3.2.2.
Influence de la taille du piège biconique
Un piège dont la surface visible est augmentée de 2
capture 1,8 plus de glossines que le piège témoin.Un piège réduit
de moitié prend 2,5 fois moins de glossines que le piège standard
(tableau X) .
Une réduction de 1/3 de la surface du piège affecte
significativement le nombre de glossines capturées ( Chi 2 = 72,04
1
ddl significatif à D,DOl ; tableau X ).
Si l'on prend comme élément de comparaison des pièges
la Prise par Unité d'Effort de capture (PUEC) exprimée en volume,
la figure
24
réalisée à
partir du tableau X nous a
permis
de
montrer qu'il
n'y a
pas
de
différence
significative
entre
le
témoin ( 272,19 mouches / m3 /jour)
et les pièges réduit
( Sigma
= l,OS < 2) et agrandit (Sigma = 1,33 < 2) de 1/3. Par contre,
les PUEC sont significativement différentes entre le témoin et
les pièges réduits
( Sigma = 2,45 > 2) et agrandit
(Sigma = 2,79
> 2)
de 2.

-
123 -
Tableau
IX
Influence de la taille de la maille du cône supérieur
du piège biconique sur la capture de Q. p. paLpaLis
(1986 : 6 moi s).
---------------------------- -------------------------- --------=----=-==
Secteur mésophile de Daloa
Capture
Cône supérieur du
piège
Carrés Latins
Moyenne
Cl
C2
C3
(Mouches/jour/m3)
Tulle maille
+
2,0 mm
245
250
305
66,67 -
9,66
Tulle maille 1,5 mm (Témoin)
249
+
279
321
70,75 - 10,25
Tulle maille 0,5
+
mm
72
57
81
17,50 -
2,54
Plastique maille
+
°mm
84
70
97
20,92 -
3,03
8,52
14, 18
17,04
F piège 0-6)
Analyse
S à 5%
S à 5%
S à 5%
F ( 1-5)
5,22
6,47
6,32
statistique
Non additivité
NS à 5%
NS à 5%
NS à 5%
de
Tukey
============: ===============: ==:====== ~======== c========: =================
Tableau
X
Variation du nombre de Q. p. paLpaLis
capturé
en
fonction de la taille du piège biconique (1986 : 6 mois).
-------------._-------------- -------------------------- --------------===
Secteur mésophile de Daloa
Capture
Dimensions
du
piège
Carrés Latins
Moyenne
Cl
C2
C3
(Mouches/jour/m3)
+
Réduites de 1/2 (0,187 m3)
242
361
269
48,45 -
6,52
+
Réduites de 1/3 (0,249 m3)
394
757
360
83,95 -
16, 13
+
Témoin (0,374 m3)
772
734
574
115,56 - 11 .67
+
Témoin (0,374 m3)
654
652
644
108,33 -
13,87
+
Augmentées de 1/3 (0,499 m3)
875
1189
810
159,67 - 28,60
+
Augmentées de 2 (0,748 m3)
1238
1310
994
196,77 - 21,44
.,
9,75
13,02
8,67
F p~ege (5-20)
Analyse
S à 5%
S à 5%
S à 5%
statistique
F (1-19)
3,05
2,97
4, 17
Non additivité
NS à 5%
NS à 5%
NS à 5%
de
Tukey
============: ==::============= ======== --------
-------- ======== =================

-
124 -
3.3.2.3.
Influence des surfaces noire et bleue du piège
biconique
La
comparaison
des
pleges
porte
uniquement
sur
le
rapport des surfaces bleue et noire perçues par la glossine, les
mensurations des pièges testés
restant
identiques
à
celles du
témoin.
a)
Augmentation de la surface bleue du piège
Un piège à cône inférieur noir et à écrans intérieurs
bleus capture 3 fois plus de mouches tsé-tsé que le piège témoin
(cône inférieur bleu; écrans intérieurs noirs).
L'augmentation
de la surface bleue de ce piège le rend moins efficace pour la
capture des
Insectes.
En effet,
un piège biconique unicolore
bleu ne prend plus que la moitié de la récolte du piège témoin
( tableau XI
; figure 25 ).
b)
Diminution de la surface bleue du piège
La
diminution
de
la
couleur
bleue
au
profit
de
la
couleur
noire
rend
encore
le
piège
plus
performant
pour
la
récolte des glossines.
Ainsi, un piège dont la surface bleue est diminuée de
moitié capture 2 fois plus de mouches tsé-tsé.
Les pièges dont
la surface bleue est diminuée de 3,
de 4 et de 5 fois ont une
grande performance et capturent
respectivement 4
,5 et 6 fois
plus de glossines que le piège témoin.
La disparition de la couleur bleue diminue l'efficacité
du plege
. Ainsi,
un piège biconique unicolore noir ne capture
que la moitié de la récolte du piège témoin bicolore
( tableau
XII
; figure 26 ).

-
125 -
Glossines/jour/m3-----------------------,
360
Taille réduite
Grande taille
320
280
240
A
B
c
c
D
E
Fig.
24
Influence de la taille du piège biconique sur le nombre
de gLossina paLpaLis paLpaLis capturés.
(A = taille réduite de 1/2;
B = taille réduite de 1/3;
C = taille normale;
D = taille augmentée de 1/3;
E = taille augmentée de 2).
1
2
3
4
Fig.
25
Influence de llaugmentation de la surface bleue du
piège biconique sur le nombre de qLossina paLpaLis
paLpaLis capturés.
(1 = piège témoin = 0,23 m2 de surf~ce bleue;
2 = 0,02 m2
de bleue;
3 = 0,06 m2;
4 = 0,08 m2;
5 = 0,10 m2;
6 = 0,25 m2).

-
126 -
3.3.3.
CAPTURES DE GLOSSINA PALPALIS PALPALIS AVEC DIFFERENTS
PIEGES MONOCONIQUES
Le piège biconique ( 47,78 ± 3,82 mouches /Piège /Jour)
a le même rendement que le piège monoconique à écran bleu ( 49,78
± 6,44
; tableau XIII). En effet,
la comparaison par le test du
Chi 2 du nombre de glossines pris par ces deux pièges ne montre
aucune différence significative ( Chi 2 = 0,584 ; non significatif
à 0,05 pour ddl = 1).
Les pièges monoconiques à écrans violets ( 35,22 ± 5,63
mouches/piège/jour)
et à
écrans noirs
( 30,89
±
6,44;
tableau
XIII)
ont un rendement significativement inférieur à
celui du
piège biconique (Chi 2 = 39,300; significatif à 0,001 pour ddl=2).
En
effet, les
pièges
monoconiques
à
écrans
noirs
et
à
écrans
violets
ne
prennent
respectivement
que
65 pc
et
74
pc
de
la
récolte totale du piège biconique
(860 glossines) .
Le piège monoconique à écrans blancs
( 5,61 ± 1,09 )
est peu rentable pour la capture des glossines.
En effet,
ce
piège prend 8,33 fois moins de glossines que le piège biconique
(tableau XIII
; figure 27 ).
3.3.4.
CAPTURES DE GLOSSINA PALPALIS PALPALIS FAITES AVEC LE
PIEGE BICONIQUE ET LES ECRANS
Les résultats du tableau XIV montrent qu'un écran bleu
entouré de grille électrique
( 34,20 ± 4,20 mouches/Piège/Jour
capture 1,6 fois plus de glossines que le piège biconique (Chi 2
47,335 1 ddl significatif à 0,001 ).
Ces résultats s'expliquent par le fait que toutes les
glossines qui rentrent en contact avec l'écran électrifié sont
tuées. Alors que 2 à 5 pc des glossines qui sont attirées par le
piége n'y pénètrent pas
(VALE,1974).

-
127 -
Tableau XI
Influence de l'augmentation de la surface bleue visible du
piège biconique sur la capture de g.p.palpalis (1987 : 8mois).
-=-=---------------------------- ------------------------------- -----------------
Secteur mésophile de
Daloa
Capture
Pièges
Carrés
Latins
moyenne
1
2
3
4
(Mouches/jour/m2)
+
Témoin
(0,23 m2)
38
37
27
98
9,01 - 2,82
+
Cône nOIr - écran bleu (0,02 m2)
134
104
83
273
26,90 -
7,83
+
3 fois plus de bleu (0,06 m2)
53
68
40
137
14,79 -
3, 15
+
4 fois plus de bleu (0,08 m2)
44
45
30
102
13,54 -
2,66
+
5 fois plus de bleu (0, 10 m2)
31
38
24
77
11,90 -
2,04
+
Tout bleu (0,25 m2)
24
22
15
46
4,46 -
1,37
6, 130
5,610
8,283
4,746
F piège (5-20)
Analyse
S à 5%
S à 5%
S à 5%
S à 5%
F
(1-19)
3, 15
4,02
4,21
3,87
statistique
Non additivité
NS à 5% NS à 5% NS à 5% NS à 5%
de
Tukey
============= =================== ======= ======= =============== =================
Tableau XII
Influence de la diminution de la surface bleue visible du
piège sur la capture de g.p.palpalis (1987 : 8 mois).
------------------------=-=-=-=--===============================-=================
Secteur mésophi le de
Daloa
Capture
Pièges
Carrés
Latins
Moyenne
1
2
3
4
(Mouches/jour/m2
+
Témoin
(0,02 m2)
204
212
117
86
30,70 -
9,59
+
2 fois plus de noir (0,04 m2)
412
401
218
137
64,03 - 13,03
+
3 fois plus de nOIr (0,06 m2)
639
686
375
275
121 ,02 - 21,06
+
4 fois plus de nOIr CO,08 m2)
764
778
411
263
154, 10 - 23,87
+
5 fois plus de nOIr (0, 10 m2)
856
756
415
276
184,52 - 25, 16
+
Tout nOIr
(0,25 m2)
105
103
44
51
13.73 -
3,03
8,361
7, 193
8,045
10,232
F piège (5-20)
Analyse
S à 1%0 S à 1%0 S à 1%0 S à 1%0
F
( 1-19)
7,42
8,09
6,97
5,93
statistique
Non additivité
NS à 1% NS à 1% NS à 1% NS à 1%
de
Tukey
============ ==================== ======= ======== ======= ======= =================

-
128 -
Glossinesljour/m2
200
160
120
80
40
o
1
2
3
4
5
6
Fig. 26
Influence de la diminution de la surface bleue du piège
biconique sur le nombre de glossina palpalis palpalis
capturés.

(1 = témoin = 0,23 m2 de surface bleue;
2 = 0, 19 m2
de bleue;
3 = 0,17 m2;
4 = 0,15 m2;
5 = 0, 13 m2;
6 = ° m2 de bleue).
Glossinesljour/m2
120
Bleu
Témoin
Violet
80
40
o
A
B
c
o
E
F
Fig. 27
Influence de la couleur des écrans du piège monoconique
sur le nombre de glossina palpalis palpalis capturés.
(A, B, C, D, ! = pieges monoconiques;
E = piège biconique
(témoin) : cone inférieur bleu, avec des écrans intérieurs
noirs).

-
129 -
L'écran bleu enduit de glu
( 2,80
±
0,71
)
est peu
rentable pour la capture de G.p.palpalis
.
En effet,
un écran
enduit de glu capture
13
fois
moins de glossines qu'un écran
électrique
( tableau XIV )
Si l'on admet que la glu ne modifie pas l'attractivité
de l'écran pour les glossines, ces résultats s'expliqueraient par
un fort taux d'échappement des mouches tsé-tsé de l'écran enduit
de glu.
Une capture numériquement importante des glossines est
très utile en écologie, notamment pour suivre les phénomènes de
dispersion, de variation saisonnière de la densité apparente et
du sex-ratio de la population glossinienne.
Depuis longtemps, il est admis que les couleurs sombres
at tirent
les
glossines
plus
que
les
couleurs
claires,
qu'il
s'agisse d'écrans
(MALDONALDO, 1910; BARRAS,
1970) ou d'animaux
(HARLEY,
1963 et 1967; SAUNDERS,
1964).
Au laboratoire,
les glossines préfèrent les couleurs
suivantes dans l'ordre décroissant: ultra-violet, bleu,
rouge,
blanc et jaune (DEAN, 1969; BARRAS, 1970; GREEN et COS ENS , 1988).
Dans la nature,
les conditions d'éclairement peuvent
modifier l'ordre de préférence des couleurs.
Au Botswana,
des
spécimens de G. morsitans ont été attirés plus par les panneaux
unicolores que par les panneaux bicolores
( LAMBRECHT,
1973
).
La
couleur
bleue
attire
plus
G.
tachinoides
que
la
couleur
blanche
(CHALLIER et al.,
1977; GOUTEUX et al.,
1981)
L'attractivité des glossines par les couleurs est un
phénomène complexe,
qui n'est pas encore bien expliqué
( JACK,
1939; SMITH et RENNISON,
1961 a et b;
DEAN et al.,1969;
GREEN,
1987) .

-
130 -
Tab leau XI II
Influence de la couleur des écrans intérieurs des
pièges monoconiques sur la capture de g.p.palpalis
( 1985 : 6 mo i s ),
---------------------------- --=--=-=-==-==============-===============:=
Secteur mésophile de Daloa
Capture
Pièges
Carrés
Latins
moyenne
Cl
C2
C3
CMouches/iour/m2)
+
Biconique (Témoin)
296
272
292
47,78 -
3,82
+
Ul
Ecrans noirs
175
158
223
30,89 -
6 44
(l)
::l
+
CT'
Ecrans bleus
288
287
317
49,56 - 7,71
.~
~
+
0
Ecrans blancs
28
34
39
5,61 - 1,09
u
0
+
~
Ecrans rouges
130
118
109
19,83 - 4,72
0
::>::
+
Ecrans violets
206
167
261
35,22 - 5,63
6,71
10, 13
9,92
F piège (5-20)
Analyse
S à 1%0
S à 1%0
S à 1%0
F
(1-19)
10, 18
7,84
8,05
statistique
Non additivité
NS à 1%
NS à 1%
NS à 1%
de
Tukey
============:=============== ========: ======== ======== =================
Tableau
XIV
Variation du nombre de g.p.palpalis capturé au piège
biconique et sur écrans (1985 : 10 mois).
=========================-========-==-====-==-=--=--=-- -----------------
Secteur mésoph i le de
Da10a
Capture
Pièges et écrans
Nombre
d'expériences
moyenne
l
I I
III
IV
V
(Mouches/jour/m2)
+
Piège biconiQue (témoin)
127
54
61
12
99
19, 14 - 6,43
+
Ecran
bleu
avec glu
17
6
4
7
8
2,59 - 0,71
+
Ecran
bleu
avec gri lIe
155
93
89
53
17 1
34,69 - 4,20
========================= =====: ----- ----- ===== ----- =================

-
131 -
Certains auteurs ( GREEN et COS ENS , 1983 ) pensent que
c'est
la
réflectivité
aux
rayons
ultra-violet
qui
incite
la
mouche tsé-tsé à s'approcher d'un leurre.
Les couleurs les plus
sombres
ne
sont
pas
nécessairement
les
plus
attractives
SAUNDERS,
1964; LAMBRECHT,
1973).
Les différents modèles de pièges exercent en général
des attractivités variées sur les diverses espèces de glossines.
Glossina palpalis gambiensis Vanderplank
(1949)
vient au piège
de CHALLIER et LAVEISSIERE ; mais moins bien que G.
tachinoides
et
que
G.longipalpalis
(MORRIS
et
MORRIS,
1949;
CHALLIER
et
LAVEISSIERE,
1973; DAGNOGO et GOUTEUX,
1985)
Glossina
brevipalpis
NEWSTEAD
(1910) ,
glossine
essentiellement crépusculaire, n'est presque pas attirée, voire
pas du tout par les pièges ( MORRIS, 1946, 1960, 1961; LANGRIDGE
,1968; MOLOO,
1973 ).
Un
bon
outil
d'échantillonnage
doit
être
simple,
robuste, léger et démontable pour être transporté sous un faible
volume.
Il doit pouvoir être mis en place rapidement.
Pourvu
de ces qualités,
il présente l'avantage de pouvoir être utilisé
en grand nombre par un minimum de personnel.
Nos résultats montrent que l'augmentation de la taille
du piège
ne
répond
à
aucun de
ces
critères.
Par
contre,
ils
révèlent
que
le
piège
monoconique
à
écrans
bleus
a
le
même
rendement
( 49,56 glossines /
jour
que le piège biconique
(
47,75 ).
D'autres résultats acquis sur G.p.palpalis confirment
les nôtres en montrant que les pièges biconiques à écrans bleus
peuvent
être avoir un rendement
égal
ou supérieur à
celui du
piège biconique témoin
(FOUNDOHOU,
1987).

-
132 -
GOUTEUX
et
al. (1981)
ont
observé
une
diminution
du
nombre de glossines capturées proportionnelle à la réduction de
la
taille
du
piège.
Nos
résultats
acquis
avec
des
pièges
de
petite et de grande tailles confirment cette proportionnalité.
L'utilisation du plastique transparent dans
la confection des
pièges donnent des résultats contracditoires au Congo ( GOUTEUX
et LANCIEN,
1986)
et en Côte d'Ivoire.
Au Congo,
le plastique
n'affecte
pas
signif icati vement
le
rendement
des
pièges.
Les
différences observées entre nos résultats et ceux acquis au Congo
peuvent être dues à
l'effet de serre mais aussi à
l'espèce de
glossine. En effet, nos observations ont porté sur G.p.palpalis
alors que celles du Congo ont porté sur G.fuscipes. Les résultats
acquis en Côte d'Ivoire par différents auteurs confirment cette
hypothèse
D'ALMEIDA,
1985; YAO,
1989). En effet,
ces auteurs ont montré que le piège biconique qui est efficace
dans
la capture de
G.p.palpalis et de
G.fusca(
NGORAN,
1987;
GNAHO,
1989;
DOUATI,
1990
ne
l'est
pas
dans
la
récolte
de
G.longipalpis.
Ces
résul ta ts
mon tren t
que
l'a t tracti vi
du p~ ege
biconique
dépend
de
sa
taille
et
de
la
maille
de
son
cône
super~eur . La variante du piège monoconique à écrans bleus s'est
révélée
efficace
pour
la
capture
de
G.p.palpalis.
Cette
simplification de la structure du piège permet de diminuer le
coût
par
une
économie
de
tissu
mais
aussi
de
facili ter
la
confection du piège.
C'est pourquoi nous avons utilisé dans la
suite de notre travail le piège Vavoua
(monoconique).

-
133 -
3.4.
ETUDE SPATIO - TEMPORELLE DE GLOSSINA PALPALIS
PALPALIS
L'écodistribution
est
l'étude
de
la
répartition
spatiale des mouches tsé-tsé dans leurs différents habitats. Ici,
nous avons utilisé la Prise par Unité d'Effort de Capture
( PUEC
) comme indice de comparaison des divers habitats de la glossine.
3.4.1.
PRISE PAR UNITE D'EFFORT DE CAPTURE (PUEC)
3.4.1.1.
Villages
( tableau XV ).
Dans les villages où le Porc domestique n'existe pas,
la PUEC de
G.p.palpalis est de 2,80 mouches
/
piège
/
jour â
Aboisso
,
de 1,90 â
Daloa,
de 0,70 â Abengourou et de 0,30 â
Biankouma.
Par contre,
dans les villages où le Porc domestique
est abondant, la PUEC de G.p.palpalis est de 18,90 mouches / jour
â Biankouma,
de 10,10 â Aboisso , de 7,80 â Daloa et de 2,10 â
Abengourou.
Ces
résultats
montrent
donc
que
la
capture
de
G.p.palpalis est lié â la présence des Porcs. En effet,
la PUEC
dans
les
villages

les
porcs
existent
est
3
fois
Abengourou), 4 fois
( Aboisso; Daloa) et 63 fois plus élevée que
dans les habitats qui en sont dépourvus.
La différence obsevée
entre les PUEC est significative â Abengourou
(Chi 2 = 11,828
significatif â D,DOl pour ddl=l ) , â Aboisso
( Chi 2 = 38,694)
,
â Daloa(Chi 2 =197.663)
et à Biankouma ( Chi 2 =809,319) .

Tableau
XV
Variation de la Prise par Unité d'Effort de Capture (PUEC) de g.p.palpal is à la périphérie de villages dans
différentes régions de Côte d'Ivoire en fonction de la présence ou de l'absence du porc domestique.
----------- ======================================================
===============================~==============
SEC T E URS
Ornbrophile
Mésophile
Sub-soudanais
Glossines
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Porc
Sans Porc
Porc
Sans Porc
Porc
Sans Porc
Porc
Sans Porc
Mâles
82
61
30
13
123
29
263
6
Femelles
221
107
96
64
324
85
596
11
W
+"
Total
303
168
126
77
447
114
859
17
Pourcentage
72,9
63,7
76,2
83, 1
72,5
74,6
70,2
de femelles
+
+
+
+
+
+
1 PUEC
10,10 +
-
1,28
2,80 +
- 0,20 2,10 - 0,10 0,70 - 0,07 7,80 - 0,97
1,90 - 0,09 18,90 -
1,92 lO,30 - 0,09
===========-=============:=========== ===========:=========== ============ =========== ============= ===========

-
135 -
3.4.1.2.
Points d'eau ( tableau XVI)
a)
De villages
Dans
les
points
d'eau
de
villages
du
secteur
ombrophile,
nous avons capturé respectivement 2,5 et 21,3 fois
plus de G.p.palpalis que dans ceux du secteur mésophile de Daloa
(6,00 mouches/jour;
Chi 2
= 256,411
;significatif à
0,001 pour
ddl= 1)
et d'Abengourou
( 0,70 ). La PUEC de G.p.palpalis dans
ces lieux en secteur sub-soudanais est de 1,30 mouche/jour.
b)
D'habitats agricoles
(tableau XVI)
Dans les points d'eau des habitats agricoles, la PUEC
de G.p.palpalis varie en fonction des secteurs forestiers avec
4,00
mouches/jour à
Daloa et
5,7
à
Aboisso
Chi 2 = 34,132
significatif à 0,001 pour ddl= 1).
Par contre,
dans le secteur
sub-soudanais
elle
est
très
faible
avec
seulement
0,90
mouche/jour .
c)
De bas-fonds
(tableau XVI)
En secteurs forestiers, on capture dans les bas-fonds
humides 4,7 (Aboisso) à 9,7 (Daloa) fois plus de mouches tsé-tsé
que dans ceux dépourvus d'eau
(1,20 mouche/jour à Aboisso; 0,90
à
Daloa).
La différence observée entre les PUEC des bas fonds
humides
et
secs
est
significative
à
Aboisso (
Chi 2 =91,124
significatif
à
0,001
pour
ddl=l)
et
à
Daloa
(Chi 2 =95,727j
significatif à 0,001 pour ddl=l).
Les bas-fonds secs d'Abengourou et de Biankouma sont
dépourvus de glossines.
Ces
différents
résultats
montrent
qu'en
secteur
forestier
comme
en
secteur
de
trans i t ion
forêt - savane 1
G.p.palpalis est présent dans les lieux pourvus d'eau.

- 136 -
Tableau
XVI
Influence du facteur eau sur la Prise par Unité
d'Effort de Capture (PUEC) de 9.p.palpalis dans
différents faciès écologiques de Côte d'Ivoire.
===============-=========-=============================================
S E C T E U R S
Points
d'eau
Glossines Ombrophile
Mésophi le
Sub-soudanais
Aboisso
Daloa
Abengourou
Biankouma
Mâles
159
50
8
13
Femelles
378
75
13
26
Vi lIages
Total
537
125
21
39
14,90
6,00
0,70
1,30
PUEC
+
+
+
+
-
1, 18
- 0,97
- 0,13
- 0,41
Mâles
162
107
8
48
Femelles
314
205
11
62
Fermes
Total
476
312
19
110
5,70
4,00
0,20
0,90
PUEC
+
+
+
+
- 0,82
- 0,60
- 0,04
- 0,13
Mâles
34
45
4
7
Bas-fonds
Femelles
118
85
5
8
Total
152
130
9
15
humides
5,60
8,70
0,30
0,50
PUEC
+
+
+
+
- 0,64
-
1,01
- 0,05
- 0,13
Mâles
9
5
0
0
Femelles
16
8
0
1
Bas-fonds secs
Total
25
13
0
1
1,20
0,90
0,0
0, 11
PUEC
+
+
+
-
0,16
- 0, 19
- 0,02
===============: --------- ========== ========= ==========
---------
=============

-
137 -
3.4.1.3.
Sentiers et pistes
(tableau XVII a)
La PUEC de G.p.palpalis le long des pistes est très
élevée dans
le
secteur ombrophile avec
15,10
mouches/j our et
moyenne dans le secteur mésophile de Daloa avec 6,90 mouches /
jour.
Elle est faible dans le secteur mésophile d'Abengourou
avec 0,90 mouches/jour et dans le secteur sub-soudanais avec 0,30
mouches/jour (Chi 2 = 263,630; significatif à 0,001 pour ddl= 3).
3.4.1.4.
Jachères
(tableau XVII b)
Dans
les
jachères,
nous
avons
capturé
moins
d'une
mouche par jour à Daloa
(0,90
,
à Biankouma
0,30)
et à
Abengourou
( 0,10 ). Par contre, dans celles d'Aboisso la PUEC
de
G.p.palpalis
est
de
4,10
mouches/jour
(Chi 2 =
42,920
significatif à 0,001 pour ddl=2).
3.4.1.5.
Champs de vivriers
(tableau XVII c)
La PUEC de G.p.palpalis dans ces biotopes des secteurs
forestiers
est différente à
Daloa
( 2,90 mouches/jour)
et à
Aboisso 3,60 i Chi 2 = 58,074 significatif à 0,001 pour ddl=l). A
Abengourou et à Biankouma par contre, G.p.palpalis est rare dans
ces habitats
( 0,1 mouche/jour).
3.4.1.6.
Galeries forestières
(tableau XVII d)
En secteurs forestiers comme en secteur sub-soudanais,
G.p.palpalis
est
omniprésent
dans
les
galeries
forestières.
Alors
que
sa
PUEC
élevée
est
la
même
dans
les
galeries
forestières d'Aboisso avec 8,60 mouches/jour et de Daloa avec
8,10
(Chi 2 =3,25 ; non significatif àO,05 pour ddl=l),
elle est
par contre faible et de même ordre de grandeur à Abengourou avec
2,70 mouches/jour et à Biankouma avec 2,60 mouches/jour
Chi 2
= 7,259 i
non significatif à 0,001 pour ddl=l)

- 138 -
Tableau
XVII
Variation de la Prise par lInité d'Effort de Capture
(PUEe) de g.p.palpalis dans différents biotopes en
Côte d'Ivoire.
a) Sentiers.
====================-====================================================
S E C T E U R S
Glossines
Ombrophile
Mésophile
Sub-soudanais
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Mâles
11 7
15
50
6
Femelles
290
22
135
33
Total
407
37
185
39
Pourcentage feme lies
71 ,3
59,5
73,0
84,6
+
+
+
+
PUEC
15, 10 - 0,86
0,90 - 0, 11 6,90 - 0,64
0,30 - 0,06
====================, ============= ----------- ============
-----------
-------------
b) Jachères.
-------------------- ------------- ----------- ------------ -------------
Glossines
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Mâles
15
0
6
6
Femelles
92
2
28
10
Total
107
2
34
16
Pourcentage femelles
82,9
82,3
+
+
+
+
PUEC
4, 10 - 0,25
0, 10 - 0,04
0,9 - 0, 12
0,30 - 0,02
==================== ============= ===========, ============ ===============
c) Champs de Vivriers.
====================-============= ------------ -=-=-=-=-=-= -------------
Glossines
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Mâles
35
0
11
1
Femelles
129
3
41
6
Total
164
3
52
7
Pourcentage femelles
78,6
78,8
+
+
+
+
PUEC
3,60 - 0, 19
0, 10 - 0,03
2,90 - 0,35
0, JO - 0,05
====================, ============= ~===========~=========================
d) Forêts.
====================-==============-===========-====-=------ -------------
Glossines
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Mâles
57
10
39
13
Femelles
149
30
132
55
Total
206
40
17 1
68
Pourcentage femelles
72 6
75,0
77,2
80,9
+
+
+
+
PUEC
8,60 -
1,05
2,70 - 0,22 8, 10 - 0,93
2,60 - 0,30
==================== =============== =========== ============= =============

-
139 -
3.4.1.7.
Habitats agricoles
a)
Analyse globale
(tableau XVIII a)
La PUEC de G.p.palpalis dans les habitats agricoles est
de 3,00 mouches/jour à Aboisso et de 3,60 à Daloa
Par contre, elle est de seulement 0,50 à Abengourou et
de 1,00 à Biankouma . La différence observée entre ces 4 PUEC par
le test
du Chi 2
est
significative à
0,001 pour ddl=3
( Chi 2 =
885,220)
b)
Analyse détaillée
Selon les ethnies
(tableaux XVIII
b,c,d,e)
A Abengourou
( tableau XVIII d)
comme à
Biankouma
(
tableau
XVIII
e
)
la
PUEC
de
G.p.palpalis
dans
les
habitats
agricoles est faible. A Abengourou elle est de 0,40 mouche/jour
dans les habitats agricoles des Agnis et de 0,70 dans ceux des
Burkinabés.
A Biankouma
la
PUEC de
G.p.palpalis
est
de
1,00
mouche/jour dans les habitats agricoles des Yacoubas et de 0,90
dans ceux des Mahous.
Ici,
la PUEC de G.p.palpalis ne semble pas avoir de
relation avec les ethnies ( Chi 2 =9,047; non significatif à 0,001
pour ddl = 1).
Par contre à
Daloa
( tableau XVIII
c
),
nous
avons
constaté que la PUEC de G.p.palpalis dans les habitats agricoles
des
Sénoufos
est
2,5
fois
plus
élevée
que
dans
les
habitats
agricoles des Niabouas, des Baoulés et des Mossis
(3,10 mouches
/jour;Chi 2 -
302,400 i
significatif à 0,001 pour ddl -
3).

Tableau
XVIII
Variation de la Prise par Unité d'Effort de Capture (PUEC) de g.p.palpalis dans les habitats agricoles
en Côte d'Ivoire.
~----------- ~~~=~~====-==-==--=======================--------
------------------------------=-----~--------------------------~----~==-
Analyse globale (a)
Analyse en fonction des ethnies
Secteurs
Glossines
Secteur ombrophile
Aboisso (b)
Ombrophile
Mésophile
ISub-soudanais
Aboisso
Daloa
Abengourou
Biankourna
Non
habité
Agni
Baoulé
Senoufo
Mossi
Bété
Mâles
246
414
42
42
18
98
5
62
39
18
Femelles
721
1026
105
197
50
270
28
186
140
63
Total
967
1440
147
239
68
368
33
248
179
81
Pourcentage
75,0
71,3
71,4
77 ,8
73,5
73,4
84,9
75,0
78,2
77 ,8
de femelles
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
PUEC
3,00 - 0,08
3,60 - 0,17'
0,50 - 0,04
1,00 - 0,05
5,60-0,96
4,50-0,76
2,80 - 0,37 2,90-0,41 2,10 - 0,58 9,00 - 2,23
=========== =========== ============ =========== ============= =========== =========== =========== =========== ========================
===========T========================================== ================================================~===== ==========================
Analyse en fonction des ethnies
Secteur
rnésophile
Secteur sub-soudanais
Glossines
Daloa (c)
Abengourou (d)
Biankourna (e)
Niaboua
Baoulé
Mossi
Sénoufo
Agni
Mossi
Baoulé
Sénoufo
Yacouba
Manou
~lâ les
50
141
175
17
20
12
10
1
98
°
30
12
Feme Iles
285
321
27
57
33
8
7
99
48
Total
148
426
496
44
77
45
18
7
129
60
1
'Pourcentage
66,2
67, 1
64,7
61,4
74,0
73,3
1
1
1
1
76,7
1
80,0
de feme Iles
PUEC
l
l
1
l
l
l
+
+
+
+
l
+
+
+
+
1,00 -
1
+ 0,20
0,90 +
- 0,19
=========== :~:~~~~2~ :~~~~~~~~ :~2~~~~~: ~~~~~~~~~= =~~~~=:=~~~~ =~~~~=:=~~2: =~~~~=:=~~22 =~~~~=:=~~2~ ============ ============
-
~
C
1

-
141 -
A Aboisso ( tableau XVIII b ), nous constatons la même
chose
dans
les
habitats
agricoles
des
Bétés

la
PUEC
de
G.p.palpalis est 2,0 et 4,3 fois plus élevée que respectivement
dans les habitats agricoles des Agnis (4,50 mouches/jour) et dans
les
habitats
agricoles
des
Mossis
(2,10
mouches/jouri
Chi 2 =215,020
isignificatif àO,OOl pour ddl= 4).
Ces résultats s'expliquent par le fait que certaines
ethnies (Bétés, Sénoufos) bâtissent de préférence leurs habitats
agricoles plus près des biotopes où la PUEC de G.p.palpalis est
élevée
marécages,
bas - fonds
humides
, lisière
de
la
forêt
etc ... ) .
Habitats agricoles habités ou abandonnés
(
tableau XVIII b )
Dans
les
habitats
agricoles
habités
du
secteur
ombrophile,
la PUEC de G.p.palpalis varie à Aboisso de 2,10 à
9,00 mouches/jour alors qu'elle est de 5,60 mouches/jour dans les
habitats agricoles qui ne le sont pas
.
Selon le site de l'habitat agricole
(tableau
XIX)
La PUEC de G.p.palpalis varie selon l'emplacement de
l'habitat agricole.
Ainsi, lorsque l'habitat agricole est situé
dans
une
caféière
ou
dans
la
forêt,
nous
avons
capturé
respectivement 4,50 et 6,20 mouches/jour
( tableau XIX).
Par
contre,
dans
les
jachères
1,00
mouches/jour),
dans
les
cacaoyères
( 1,60 ) et dans les champs de cultures vivrières
1,40 ) la PUEC est plus faible
( Chi 2 = 1173,430 isignificatif à
0,001 pour ddl= 4).

-
142 -
Tableau
XIX
Variation de la Prise par Unité d'Effort de Capture
(PUEC) de g.p.paLpaLis en fonction de l'emplacement
de la ferme.
----------- -------------------------------------=-=-=====================
Secteur ombrophile
Glossines
Champs de
Jachères
Caféières
Cacaoyères
Forêts
VIvrIers
Mâles
80
514
62
34
15
Femelles
190
948
128
70
34
Total
270
1462
190
104
49
Pourcentage
70,4
64,8
67,4
67,3
69,4
de femelles
+
+
+
+
PUEC
+
1,00 - 0,06 4,50 - 0,91
1,60 - 0,07 6,20 - 1,31
1,40 - 0,32
===========b============ ========;;::==== ============ ============ b===========
Tableau
XX
Variation de la Prise par Unité d'Effort de capture de
g.p,paLpalis dans les plantations.
a) Caféières.
------------- ------------------------------------------------------------
S E C T E U R S
Glossines
Ombrophile
Mésophile
Sub-soudanais
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Mâles
71
19
173
15
Femelles
15 1
32
383
26
Total
222
51
556
41
Pourcentage
68,0
62,7
68,9
63,4
de femelles
+
+
+
+
PUEC
3,70 - 0,76
0,70 - 0,04
4,00 - 0,80
0,30 - 0,03
============= ============== ============== ============== ===============
b) Cacaoyères
=========-=-=-==-==-=-====-=-==-=--=-=--=---------------------------------
S E C T E U R S
Glossines
Ombrophile
Méso )hi le
Sub-soudanais
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Mâles
19
9
47
Femelles
60
24
136
°2
Total
79
33
183
2
+
+
+
+
PUEC
1,2O - 0,42
0,50 - 0,04
2,00 - 0,65
0, 10 - 0,03
============= ============== "============== ====:::========= ===============

-
143 -
3.4.1.8.
Plantations de caféiers et de cacaoyers
(tableau XX a,b)
a)
Analyse globale
La PUEC de G.p.palpalis dans les caféières est de 3,70
mouches/jour à Aboisso et de 4,00 à Daloa. A Abengourou comme à
Biankouma,
elle est faible et correspond respectivement à 0,70
et à 0,30 mouches/jour ( Chi 2 = 371,940; significatif à 0,001 pour
ddl = 3).
Dans les cacaoyères,
la PUEC est de 2,00 mouches/jour
à Daloa et de 1,20 mouches/jour à Aboisso.
Dans
ces
biotopes,
à
Abengourou
0, 50
comme
à
Biankouma
0,10),
la
PUEC
est
inférieure
à
1
mouche/jour (
Chi 2 =60,090; significatif à 0,001 pour ddl = 2).
Dans les zones de Daloa et d'Aboisso
( tableau XX a,
b), la PUEC de G.p.palpalis est respectivement de 2 et de 3 fois
plus élevé dans
les
caféières que dans
les
cacaoyères
(Chi 2 (
Daloa) = 67,937; Chi 2 (Aboisso) = 217,229 ; significatifs à 0,001
pour ddl=l) .
Par contre, dans la zone d'Abengourou
(tableau XX a,b
),
il ne semble pas y avoir de différence entre les plantations
de
caféiers
et
de
cacaoyers

la
PUEC
de
G.p.palpalis
est
toujours
inférieure
à
1
mouche/jour
Chi 2
3,857;
non
significatif à 0,05 pour ddl = 1).
b)
Analyse détaillée
Age de la plantation (tableaux XXI a,b)
Dans la région de Daloa,
il existe une relation entre
l'âge de la plantation et la PUEC glossinienne.

-
144 -
Ainsi,
dans
les
caféières,
nous
avons
capturé
en
moyenne 6,6
fois plus de mouches tsé-tsé dans
les plantations
âgées
de 7 à 9 ans que dans les jeunes plantations de 0 à 3 ans
(0,70 mouches/jour i chi 2 = 81,410 significatif à 0,001 pour ddl
= 3 ).
Dans
les
cacaoyères,
nous avons observé le phénomène
inverse.
En effet,
nous avons capturé plus de mouches tsé-tsé
dans
les
plantations
jeunes
3,70
mouches
que
dans
les
plantations âgées
de 7 à 9 ans ( 0,50 mouches/jour; tableau XXI
a
; Chi 2 = 57,330
significatif à 0,001 pour ddl = 2 ).
Dans la zone d'Abengourou, la différence de peuplement
glossinien en fonction de l'âge de la plantation est peu marquée.
En effet, dans les caféières
Chi 2 = 15,680 i non significatif
à 0,001 pour ddl = 3 ) comme dans les cacaoyères
( Chi 2 = 4,170
non significatif à 0,20 pour ddl = 3 )
, de différents âges,
la
PUEC
de
G.p.palpalis
ne
dépasse
pas
1,20
mouches/jour
tableau XXI b) .
Lisière et centre de la plantation
(tableau XXII )
La PUEC de G.p.palpalis dans la région de Daloa est de
7,30 mouches/jour à la lisière
des caféières contre seulement
1,00 mouches/jour au centre
(Chi 2
=
320,290
significatif à
0,001 pour ddl = 1 ).
Dans les cacaoyères
( tableau XXII),
le
nombre
de
mouches
tsé-tsé
capturé
par
jour à
la
lisière
des
plantations est de 5,40 contre 0,70 au centre
( Chi 2 = 108,639
significatif à 0,001 pour ddl = 1 ).
Les
résultats
obtenus
dans
les
différents
secteurs
forestiers indiquent que la PUEC de G.p.palpalis ( tableau XXII
) est plus élevée à la lisière des plantations qu'au centre de
celles-ci
( Aboisso:
Chi 2 (café)
145,950;
(cacao)
=
44,063
i
significatifs à 0,001 pour ddl = 1 ).

-
145 -
Tableau
XXI
Variation de la Prise par Unité d'Effort de capture
(PUEC) de g,p.palpalis en fonction de l'âge de la
plantation.
a) Daloa.
-----------------1-----------------------------------=-=--=-============
Secteur mésophile
Plantations
Ages
° - 3 ans 4 - 6 ans 7 - 9 ans
10 ans et
plus
Pièges
18
15
13
9
Caféières
PUEC
0,7
0,9
4,6
5,2
Pièges
9
11
7
6
Cacaoyères
+
+
+
+
PUEC
3,70 - 0,98
1,8O - 0,67 0,50 - 0,04
0, 10 - 0,02
========== ~======= ============ =========== ===========~=================
b) Abengourou.
----------------- ------------------------------------------------------
Secteur mésophi le
Plantations
Ages
°- 3 ans 4 - 6 ans 7 - 9 ans 10 ans et plus
Pièges
9
8
9
13
Caféières
PUEC
0,5
0,4
0,9
1,2
Pièges
7
11
11
10
Cacaoyères
+
+
+
+
PUEC
1, 1O - 0,36 0,90 - 0,06 0,60 - 0,04
0,40 - 0,03
========== ======= ============ ~=========== =========== =================
Tableau XXII
Variation de la Prise par Unité d'Effort de Capture
(PUEC) de g.p.palpalis à la lisière et au centre des
plantations de caféières et de cacaoyères.
------------------ -----------------------------------------------------
S E C T E U R S
Ombrophile
Mésophile
Sub-soudanais
Plantations
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
1
2
1
2
1
2
1
2
Lisière
6,7
201
1,2
47
7,3
489
0,5
35
Ca féières
Milieu
0,7
21
0, 1
4
1, °
67
0, 1
7
Lisière
2, 1
69
1,2
32
5,4
162
0, 1
2
Cacaoyères
Milieu
0,3
10
0,03
1
0,7
21
0,0
=========== ======= ~======= ----- ====== ~===== ----- ===== =======
°
=======
Prise par Unité d'Effort de Capture.
2 = Effectifs de Glossines.

-
146 -
En secteur forestier, G.p.palpalis est omniprésent dans
tous les biotopes. Mais cette colonisation des différents faciès
écologiques montre une très grande variabilité dans l'espace
(
chi 2
à Aboisso = 896,910
;
à Daloa 1600,660
;
significatifs à
0,001 pour ddl = 11; Chi 2 à Abengourou = 190,460;
significatif
à 0,001 pour ddl = 10 ).
Dans les secteurs forestiers d'Aboisso
et de Daloa , G.p.palpalis existe en grand nombre à la périphérie
de village où le Porc domestique est abondant
( 10,10 mouches /
Jour à Aboisso
;
7,80 à Daloa ),
dans les bas-fonds humides
(
5,60
8,70)
dans les sentiers
( 15,10 mouches /
Jour;
6,90 )
et à la lisière des forêts galeries
(8,60
; 8,10 ).
Alors que dans les champs de cultures vivrières la PUEC
de G.p.palplais est comparable à Daloa
( 2,9 mouches/jour)
et
à Aboisso
( 3,6 mouches/jour)
par contre,
dans les
jachères
nous
avons
noté
une
nette
différence
En
effet,
dans
les
jachères du secteur ombrophile d'Aboisso nous avons capturé 4,5
fois plus de G.p.palpalis que dans celles du secteur mésophile
de Daloa
( 0,9 mouches/jour)
Ces différences observées dans le peuplement glossinien
des
jachères
pourraient
être
dues
à
la
localisation et
à
la
taille
de
ces
biotopes
Dans
le
secteur
ombrophile
les
jachères sont de petites superficies
( environ 1 ha ) et sont en
grande majorité situées à la lisière des différents faciès de la
forêt. Or c'est à la lisière des faciès forestiers d'Aboisso que
nous avons rencontré les fortes concentrations de G.p.palpalis
( 8,60 mouches /
Jour).
A Daloa comme à Aboisso la PUEC de G.p.palpalis est en
moyenne 2 à 3 fois plus élevée dans les caféières que dans les
cacaoyères.
De plus la PUEC de G.p.palpalis est 6,6 fois plus
élevée
dans
les
vieilles
caféières
que
dans
les
jeunes
plantations. Dans les cacaoyères par contre, nous avons constaté
le phénomène inverse

-
147 -
Les
hypothèses
suivantes
pourraient
expliquer cette
différence observée dans le peuplement glossinien:
- nous avons remarqué que le cacaoyer se cultive surtout sur
un
sol
lourd
et
humide
alors
que
le
caféier
préfère
un
sol
graveleux et
sec
Ainsi
les
jeunes
cacaoyères
sont
le
pl us
souvent installées sur sol humide où des pentes basses.
Or ces
biotopes sont en général riches en glossines
8,60 mouches
/
Jour à Aboisso i
8,10 à Daloa )
- en vieillissant,
le cacaoyer à la différence du caféier
empêche le développement d'un sous-bois servant de gîtes ( lieux
de repos , de larviposition ) à G.p.palpalis.
De plus,
ce manque de sous-bois dans
les cacaoyères
entraîne une rareté des hôtes nourriciers sauvages des glossines
( bovidés,reptiles etc ... ) dans ces lieux.
Dans le secteur mésophile d'Abengourou par contre, la
PUEC de G.p.palpalis est presque nulle dans tous
les biotopes
exceptés les villages avec Porcins
( 2,10
)
et les différents
faciès de la forêt
( 2,70 ). Dans ces deux derniers habitats
la
PUECde G.p.palpalis est inférieure à 3 mouches/jour .
Par
contre
dans
ces
mêmes
habitats
du
secteur
mésophile de Daloa la PUEC de G.p.palpalis est élevée. En effet
, nous avons capturé respectivement 3 et 4 fois plus de glossines
dans les villages avec Porcins et dans les faciès forestiers de
Daloa que dans ceux d'Abengourou.
Ces
différences
que
nous
avons
observées
dans
le
peuplement
glossinien
de
la
zone
forestière
peuvent
être
expliquées par les facteurs liés aux conditions de survie de la
glossine. G.p.palpalis trouve dans les régions d'Aboisso et de
Daloa les conditions favorables à sa survie,
notamment
:

-
148 -
une végétation favorable
Dans
la région d'Abengourou,
au contraire de celles
d'Aboisso et de Daloa , le couvert végétal a été très dégradé par
l'homme.
De cette forêt
il ne reste actuellement que quelques
lambeaux de la forêt classée à Bossématié.
Cette dégradation massive du couvert végétal pourrait
expliquer le faible nombre de glossines récoltées dans la région
d'Abengourou
En effet ,
les travaux de différents auteurs montrent
que
l'abondance
ou
la
rareté
du
gibier
ont
beaucoup
moins
d'impact sur le peuplement glossinien que les variations dues à
la végétation ( JACKSON, 1933; NASH et PAGE, 1953; BUXTON, 1955;
VAN VEGTEN,
1971; TERRIBLE,
1979 );
Une glossine ,
immédiatement après un repas de sang,
s'envole pour se poser aussitôt dans un endroit où elle pourra
excréter pendant quelques minutes,
l'excédent d'eau.
Une fois
allégée, elle partira ensuite à la recherche d'un lieu de repos
plus favorable où elle pourra digérer son repas ( BURSELL , 1961;
BARRAS, 1970; GRUVEL, 1975; SCHOLZ et al., 1976; HADAWAY et al.,
1977 ).
Le
choix du
lieu
de
reproduction,
c'est-à-dire
les
endroits où la glossine dépose les larves obéit à des conditions
très strictes d'humidité, de luminosité et de protection contre
les prédateurs
( PARKER, 1956; WILLET,
1963; NASH et al.,
1976;
EOUZAN et FERRARA,
1978; SEKETELI et KUZOE,
1984).
En zone de transition forêt
/
savane de Biankouma
,
nous n'avons rencontré les glossines que dans des gîtes qui leur
sont favorables essentiellement en rapport avec l'eau ou avec la
forêt galerie
( Chi 2 = 1118,300 ; significatif à 0,001 pour ddl
=
la ). Cela réduit considérablement les lieux de capture de
G.p.palpalis à la différence des zones forestières de Daloa ou
d'Aboisso.

- 149 -
Nous avons rémarqué que l'occupation de l'espace par
G.p.palpalis dans la zone forestière dégradée d'Abengourou est
différente de celle observée à Daloa. Par contre,
les résultats
d'Abengourou sont comparables à ceux obtenus dans le secteur de
contact forêt /
savane de Biankouma.
une faune accessible
.
Dans les villages,
c'est le porc qui sert surtout de
source alimentaire pour les glossines.
Différents travaux ont
montré que les glossines péridomestiques préfèrent se nourrir sur
le porc plutôt que sur les animaux domestiques et la volaille
(
BALDRY,
1964;
GOUTEUX et al.,
1982 a)
. Nos résultats obtenus
dans le secteur forestier de Daloa concordent avec les travaux
de ces auteurs
.
En effet
,
81 pc des glossines capturées sur appâts
animaux proviennent du seul porc contre seulement 7 pc du mouton
, 5 pc de la chèvre et du chien et 2 pc du coq
La conséquence
immédiate de l'inféodation de la glossine à cet hôte est qu'en
l'absence
de
celui-ci
la
mouche
tsé-tsé
a
tendance
à
disparaître
( CHALLIER,
1971; CHALLIER et GOUTEUX,
1978).
Nos différents résul tats indiquent que G.p.palpalis est
régulièrement capturé dans tous les biotopes du secteur forestier
mais avec des PUEC variables.
En effet,
G.p.palpalis existe en
plus grand nombre dans le secteur mésophile de Daloa que dans
celui
plus
dégradé
d'Abengourou

les
hôtes nourriciers
des
glossines sont rares.
Dans le secteur de contact entre la forêt et la savane,
G.p.palpalis
n'est
pas
présent
partout.
Cette
glossine
est
absente
dans
les
jachères
et
dans
les
champs
de
cul tures
vivrières.
Par
contre,
elle
est
présente
dans
les
endroits
pourvus d'eau,
dans les sentiers, dans les galeries forestières
et dans les villages les Porcs sont nombreux.

-
150 -
De nos observations qui prennent en compte l'amplitude
des PUEC, nous avons classé les biotopes dans le tableau XXIII.
L'analyse
de
ce
tableau
montre
une
similitude
de
l'occupation
de
l'espace
par
G.p.palpalis
à
Biankouma
et
à
Abengourou.
En
effet
dans
ces
deux
régions,
la
PUEC
de
G.p.palpalis dans tous les biotopes, exceptés les villages avec
porcs
et
les
points
d'eau,
est
toujours
inférieure
à
1
mouche/jour.
A Daloa
et
à
Aboisso
par
contre,
G.p.palpalis
est
présent
dans
tous
les
biotopes
avec
une
PUEC
supérieure
à
1
mouche/jour.
La dégradation massive du couvert végétal à Biankouma
et
à
Abengourou
associée
à
la
rareté
des
hôtes
nourriciers
sauvages seraient la cause de la disparition des glossines dans
presque
tous
les
biotopes.
En effet,
pour
que
les
glossines
puissent survivre il leur faut une végétation adéquate
(lieu de
larviposition,
de répos,
etc .... )
et une source de nourriture
adéquate
( CHALLIER,
1971;
CHALLIER et GOUTEUX,
1978;
PARKER,
1956; WILLET, 1963; NASH et al., 1976; EOUZAN et FERRARA, 1978).
3.4.1.9.
Variations saisonnières de la Prise par
Unité d'Effort de Capture
( PUEC )
Hormis les villages du secteur sub-soudanais
,
nous
avons observé que la Prise par Unité d'Effort de Capture
(PUEC)
diminue
de
la
saison des pluies
à
la saison
sèche dans
tous
autres
biotopes
(bas-fonds,
sentiers,
jachères,
caféières
cacaoyères ; tableau XXIV ) .
Cette augmentation de la PUEC en saison des pluies peut
être
expliquée
par
une
amélioration
générale
des
conditions
climatiques qui
induisent alors une plus grande longévité des
glossines.

Tableau XXIII
Classification des biotopes de Q.p.paLpaL is selon l'importance de la Prise par Unité d'Effort de Capture (PUEC).
=...... --=---~= ...... ==--- -----~-~=~==~============================--~---------~-----~
...... __......_~---~~~=====================================
=======
SEC T E URS
PUEe
Ombrophile
Mésophile
Sub-soudanais
(Mouches/jour)
Aboisso
Daloa
Abengourou
Biankouma
Jachères
Villages sans porcs; points
Villages sans porcs; points
d'eau de villages, de fer-
d'eau de villages, de fer-
mes; bas-fonds; sentiers;
mes; sentiers; jachères;
o - 1
. champs de vivriers; fermes;
champs de vivriers;
forêts, caféières;
Icaféières; cacaoyères.
cacaoyères.
o Biotope
1 Biotope
10 Biotopes
8 Biotopes
Points d'eau de fermes;
Vi llages sans porcs.
Bas-fonds; fermes.
1 - 2
cacaoyères.
2 Biotopes
1 Biotope
o Biotope
2 Biotopes
Champs de vivriers; fermes;
Cacaoyères; fermes; champs de Villages avec porcs; forêts. Forêts.
V1
caféières; villages
2 - 4
sans
VIvrIers.
porcs.
4 Biotopes
3 Biotopes
2 Biotopes
1 Biotope
Bas-fonds; Jachères.
Villages avec porcs; points
4 - 8
d'eau de villages, de fer-
mes; sentiers; caféières.
2 Biotopes
5 Biotopes
o Biotope
o Biotope
Points d'eau de villages;
Bas-fonds; forêts.
8 -
forêts; villages
16
avec porcs;
sentiers.
4 Biotopes
2 Biotopes
o Biotope
o Biotope
Villages avec porcs
16 et plus
o Biotope
o Biotope
o Biotope
1 Biotope
Chi 2
896,910 significatif à
1600,660 significatif à
190,460 significatif à
1118,300 significatif à
0,001 pour 11 ddl.
0,001 pour 11 ddl.
0,001 pour 10 ddl.
0,001 pour 10 ddl.
============== ============================ ============================:============================ ============================

Tableau
XXIV
Variations saisonnières de la Prise par Unité d'Effort de Capture de g.p.paLpaLis récolté durant une
année (1990) dans différents habitats en Côte d'Ivoire. (1 = Prise par Unité d'Effort de Capture;
2 = Effectifs de Glossines).
1--------------1------------------------1-------------------;~~::-~:~-~~~~~-~~;;;:~~-~:-~~~~:~:-------------------
Saisons
Villages Bas-fonds
Pistes
Fermes
Caféières Cacaoyères Forêts
Jachères
l
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
1
2
Début saison des pluies
3,3
692
5,6
152 15, 1 407 4,5 368
1,3
88
0,5
30 8,6 206 4, 1
111
0)
......
• ,-l
0
..c::
<n
Pleine saison des pluies 4,4
902
5,3
143
9,6 259 5,4 439
2,5
148
1,8
78 8,6 206 3,9
106
0-
<n
0
',-l
~
0
~
~
Saison sèche
0,6
131
1,6
44
2,6
69 0,9
76
1, 7
116
0, 1
1 2,6
63 1,5
41
e
<
0
Fin saison sèche
0,5
109
0,3
7
1,8
49 0,3
27
0,2
9
0,2
1 4,2 100 0,4
11
Début saison des pluies
1,6
339
8,7
26
6,9 185 2,9 148
6,2
93
1,9
59 8, 1 17 1 0,9
17
CI)
'Il
Pleine saison des pluies 3, 1
635 18,7
56
7,6 205 5,5 281 10,0
150
6,9
208 8,0 118 6,3
113
0
\\.Il
0::
......
N
'Il
::J
Q
Saison sèche
1,3
259
6,3
19
3,3
88 1,6
82
2,4
36
1,5
45 1,4
30 1,2
22
0)
w
......
• ,-l
::J
..c::
Fin saison sèche
0,2
37
0,0
a 0,6
16 0,8
43
0, 1
2
0, 1
3 0, 1
3 0,0
a
0-
f-<
0
<n
U
'0)
Début saison des pluies
0,2
48
0,3
9
0,9
37 0,4
77
0,2
8
0,3
la 1, a 15 0, 1
2
::<::
::l
w
0
~
CI)
::l
Pleine saison des pluies 0,4
77
1,3
47
1,5
64 0,5
97
0, 1
3
0,7
28 2,7
40 0, 1
2
0
CD
:::
0)
Saison sèche
0, 1
27
0, 1
9
0,5
20 0,2
38
0,0
a
0, 1
2 1,3
20 0,0
a
~
<
Fin saison sèche
0, 1
22
0, 1
4
0,2
8 0,2
27
0,0
° 0,2
9 0,2
3 0,0
a
<n
Début saison des pluies
1,9
289
0,5
15
0,3
20 1, a 129
0,2
17
0, 1
2 0,3
21 0,3
11
''-;
'Il
'Il
:::
e
'Il
::l
Pleine saison des pluies 1, 5
223
0,6
18
0, 1
8 2,2 276
0, 1
12
0,2
4 0, 1
4 0, 1
4
"0
0
::l
~
0
:::
<n
'Il
Saison sèche
2,2
337
0, 1
3
0, 1
5 1, a 124
0,0
a
0,0
a 0,0
a 0,0
a
1
.,-l
~
l:O
::l
CI)
Fin saison sèche
0,2
23
0,0
==== ==== ==== ======================== --- ====
° 0,2 12 0,6 78 0,0
a
0,0
====:====:====: === === === ====:====
° 0,0
=====:==== ===
° 0,0
°
===~===:====

-
153 -
AXE 1
*
AXE 2
AXE 2
----------------------MASS-----------------------------------------
1
.4
OAFS
1
SBFS
forê
basf
MAPP
OADP
MADP
pist
campMDFS
SBPP
OASS
MDDP
.0
+------------------OAPP---------------------------------------------1
MAFS
saDP
vill
Jach
SBSS
cafe
MDSS
MDSP
---+------caca-----+---------------+---------------+---------------+
-.3
.0
.3
.6
.9
AXE 1
Fig. 28
Représentation simultanée des biotopes et des saisons sur le plan
de l'Analyse Factorielle des correspondances (AFe).

OADP : Ombrophile, Aboisso, Début saison des Pluies; OAPP : ombrophile,
Aboisso, Pleine saison des Pluies; OASS : Ombrophile, Aboisso,
Saison
Sèche; OAFS : Ombrophile, Aboisso, Fin saison Sèche.
MD : Mésophile, Daloa; MA : Mésophile Abengourou; SB
Sub-soudanais,
Biankouma.

-
154 -
En effet, diiférents auteurs ont montré que le taux de
survie des glossines est maximum en saison des pluies
( NASH,
1937; FOSTER,
1964; VAN WETTERE,
1975; GOUTEUX,
1984).
Comme
le
montre
la
figure
28
l'Analyse
de
correspondances
( AFC )
indique que la PUEC évolue au cours de
l'année de la même manière dans les galeries forestières,
dans
les bas-fonds et dans les sentiers. La figure 28 nous permet de
constater aussi que les variations saisonnières de la PUEC sont
aussi
comparables dans les
jachères et dans
les caféières.
En
effet, la PUEC de G.p.palpalis est maximale en saison des pluies
dans les bas fonds,
dans les sentiers et dans les jachères.
Par contre, ses variations saisonnières observées dans
les villages des secteurs sub-soudanais s'opposent à celles des
fermes du secteur mésophile de Daloa. En effet, dans les villages
du secteur sub-soudanais, la PUEC est maximale en début de saison
sèche. Puis elle diminue pour atteindre sa valeur minimale en fin
de
saison
sèche.
Cette
decroissance
de
la
PUEC
est
due
aux
conditions climatiques défavorables de la saison sèche.
En secteur de contact entre la forêt et la savane corrune
en secteur forestier,
la PUEe de G.p.palpalis croît de la saison
sèche à
celle des pluies dans
tous les biotopes sauf dans les
villages du secteur de transition entre la forêt et la savane.
3.4.2.
Taux de féminité
3.4.2.1.
Analyse globale
Le
pourcentage
annuel
de
femelles
de
G.p.palpalis
calculé à partir du tableau V est de 68,00 pc dans le secteur
ombrophile,
de 72,12 pc dans le secteur mésophile
(70,83 pc à
Daloa,
74,
56 pc à Abengourou)
et de 73,
07 pc à Biankouma.

-
155 -
Pourcentage de femelles
90
Villages
Campements
80
70
60
Pourcentage de femelles
90
Sentiers
Forêts
80
70
A
B
c
D
A
Pourcentage de femelles
90
Caféières
Cacaoyères
80
70
60
A
B
c
D
A
B
c
D
Fig. 29
Variation du pourcentage de femelles de glossina palpalis
palpalis en fonction du biotope.
(A = Biankouma;
B = Abengourou;
C = Da10a; D = Aboisso).

-
156 -
La comparaison statistique du pourcentage de femelles
obtenu aux villages
(Sigma = 0,125), dans les caféières
(Sigma
= 0,385), dans les galeries forestières (Sigma = 0,782), le long
des
sentiers
(Sigma
=
1,503)
et
dans
les
habitats
agricoles
(Sigma = 1,121 < 2)
ne montre aucune différence significative
entre les secteurs forestiers et sub-soudanais
( figure 29 ).
CHALLIER
et
LAVEISSIERE
(1973)
ont
montré
qu'à
l'émergence le rapport entre le nombre de mâles et de femelles
est voisin de un.
Cependant,
dans la population imaginale nous
avons
trouvé un rapport mâles
/
femelles
supérieur à
un.
Ces
résultats peuvent être expliqués par une plus grande longévité
femelles, mais aussi par une plus grande sensibilité des femelles
au contraste piège / végétation. En effet, nos résultats sur la
capture
de
G.p.palpalis
sous
moustiquaire
montre
un
taux
de
féminité proche de 50 pc.
3.4.2.2.
Analyse détaillée
Tandis que les femelles de G.p.palpalis sont capturées
dans les endroits ensoleillés et bien dégagés des points d'eau
( 66,04 pc ), des sentiers ( 73,34 pc ) et des caféières
( 72,56
pc
),
les
mâles,
par contre,
dominent
les
femelles
dans
les
habitats
ombragés
avec
respectivement
comme
taux de
féminité
32,76 ; 47,45 et 42,08 pc.
Ainsi la différence de localisation observée entre les
deux sexes est très significative (piste Sigma =
2,875; caféière
Sigma = 4,286; point d'eau Sigma
= 5,667
>
2;
figure 30 ).
3.4.2.3.
Variations saisonnières
Tandis que le pourcentage de femelles de G.p.palpalis
du secteur ombrophile
augmente de la saison sèche à la saison
des pluies dans les villages
( 57,05 à
72,38 pc ) et dans les
habitats agricoles
( 66,48 à 73, 34 pc),
il reste au contraire,
à peu près constant dans les galeries forestières (Sigma = 1,200)
et dans les sentiers
( Sigma = 0,943 < 2; figure 31 ).

- 157 -
La comparaison des taux de
femelles
de G.p.palpalis
obtenus dans les habitats agricoles de cultures ne montre aucune
différence significative entre les secteurs forestiers et sub-
soudanais
(Sigma = 0,190 pour la saison sèche et 0,500 pour la
saison des pluies < 2; figure 32 ).
Le taux de femelles de G.p.palpalis croît de la saison
sèche à celle des pluies surtout dans les endroits habités par
l'homme. Dans les autres biotopes,
nous n'avons pas observé de
variations saisonnières.
Selon
différents
auteurs,
la
capture
élevée
des
femelles dans une population de glossines correspond à la réalité
car les femelles vivent en général plus longtemps que les mâles
( CHALLIER et LAVEISSIERE, 1973; CHALLIER et al., 1977). Dans les
endroits
habités
par
l'homme,
les
glossines
trouvent
les
conditions adéquates pour leur survie
( végétation,
source de
nourriture).
De
plus,
nous
savons
que
l'amélioration
des
conditions climatiques en saison des pluies favorise une plus
grande longévité des glossines
( GRUVEL,
1974).
Ces différents
éléments expliquent donc que l'augmentation du taux de féminité
en saison des pluies dans les habitats de l'homme.
3.4.3.
Structure de la population femelle de G.p.palpalis
3.4.3.1.
Secteurs forestiers
Selon l'importance numérique des très jeunes glossines
(ténérales)
nous
avons
classé
le
secteur
forestier
en
3
catégories d'habitats:
a
}
Villages
(tableau XXV)
Dans
ces
biotopes,
le
pourcentage
des
glossines
ténérales est faible et ne dépasse pas 3,00 pc.
Ici, on trouve
surtout des
femelles
jeunes
(47,00 pc
)
et vieilles pares
34,00 pc) .

-
158 -
Pourcentage de femelles
100
Pistes
Café
Points d'eau
N = 185
N = 150
~ Ombragé
N = 312
o Ensoleillé
50
N = 81
o'-_............."'"-_--'_ _L..ol.............._ ......._---L..4./l;....I.J.L-
_
Fig. 30
VRriation
du pourcentage de femelles de g. p. palpali~ en
fonction du dégré d'ombrage du biotope.
Pourcentage de femelles
100
Sentiers
70
~4Vil:,g",
Forets
5 a L--T-----r-----r-----....------------~s~aii~s~o:n S
IV
l
II
III
Fig.
31
Variations saisonnières du pourcentage de femelles de q. p.
palpalis en fonction du biotope.
Pourcentage de femelles
90
_----,o.----;:: Abengourou*
r
Da loa-k
Biankouma ~;*
70
Aboisso'~
50 L--,
"""T"""_ _- - , r - - - - . - - - - - - - -
- : - -
Saisons
l
II
III
IV
Fig.
32
Variation
du pourc~ntage de femelles de q. p. palpali~ dans les
fermes.
l
= Début de salson des pluies;
II = Saison des pluies;
III = Saison sèche;
IV = Fin de saison sèche.
* Secteurs forestiers
** Secteur sub-soudanais

-
159 -
L'analyse
statistique de
la composition par groupes
d'âge des secteurs forestiers révèle une différence significative
entre les nullipares,
les jeunes et les vieilles pares
(Chi 2 =
25,953; significatif à 0,01 pour ddl=2).
b
)
Habitats agricoles et sentiers
(tableau XXV)
Le pourcentage de glossines ténérales dans les habitats
agricoles et le long des sentiers des secteurs forestiers
( 9,00
pc ) est plus élevé que celui observé dans le village
(3,00 pc
) .
Dans
ces
biotopes,
nous
avons
constaté
un
déf ici t
numerlque en femelles nullipares et une égalité de représentation
entre
les
femelles
jeunes
et
vieilles
pares
(Chi 2
=
10,647;
significatif à 0,01 pour ddl = 2 pour les sentiers et 14,164 pour
les habitats agricoles) .
c )
Bas-fonds et galeries forestières
(tableau XXV)
Dans ces habitats des secteurs forestiers,
nous avons
observé une représentation équilibrée entre les 3 composantes de
la
population
de
glossines,
c'est -à-dire
les
glossines
nullipares, les jeunes
et les vieilles pares (Chi 2 = 0,727 pour
les galeries forestières et 4,673 pour les bas-fonds; tous les
deux non significatifs à 0,01 pour ddl=2)
et un taux très élevé
de glossines ténérales
(14,00 à 20,00 pc ).
3.4.3.2.
Secteur suh-soudanais
a
)
Habitats agricoles et villages
(tableau
XXV)
Ces
deux
biotopes
du
secteur
sub
soudanais
sont
caractérisés par une abondance de glossines pares ( 84,00 à 91,00
pc
)
et par un net
déficit
numérique en glossines
nullipares
(8, 00 à 11, 00 pc ).

Tableau XXV
Variation de la composition par groupes d'âges des femelles de g.p.paLpaLis dans les
biotopes des différentes zones bio-géographiques de Côte d'Ivoire.
(Pourcentage).
---------------- -------~==~~=~~======~~=~-~=====~-=----------------------------------=~~=============
SECTEURS
Forestiers
Sub-Soudanais
Villages
Fermes
Sentiers
Bas-fonds
Galeries
Villages
Bas-fonds
Fermes
Ténérales
3,00%
9,00%
8,00%
14,00%
20,00%
1,00%
17,00%
5,00%
(pourcentage)
0'
o
Nullipares
16,00%
11,00%
10,00%
17,00%
11,00%
8,00%
10,00%
11,00%
(pourcentage)
Jeunes pares
47,00%
40,00%
43,00%
46,00%
40,00%
37,00%
37,00%
50,00%
(pourcentage
Vieilles pares
34,00%
40,00%
39,00%
23,00%
29,00%
54,00%
36,00%
34,00%
(pourcentage)
Effectifs de
261
133
102
98
99
111
59
75
Glossines
================ ==========J========: ==========: =========== ========== ========== ===========: ========

-
161 -
Cependant les résultats indiquent que la proportion de
jeunes glossines est plus élevée dans les habitats agricoles
5,00 pc ) qu'à la périphérie des villages
(1,00 pc ).
b
)
Bas-fonds humides
(tableau XXV)
Les différentes proportions de glossines nullipares,
jeunes et vieilles pares capturées dans les bas-fonds humides
sont respectivement de 27,00 pc, de 37,00 pc et de 36,00 pc
L'analyse statistique des résultats montre qu'il n'y
a aucune différence significative entre les proportions des trois
catégories de glossines
( Chi 2 = 1,02 ; non significatif à 0,05
pur ddl=2) .
3.4.3.3.
Variations saisonnières
a )
Secteurs forestiers
Points d'eau
Dans
ce
biotope
des
secteurs
forestiers,
les
pourcentages de glossines
jeunes pares varient très peu de la
saison sèche
( 16,00 pc ) à la saison des pluies
( 26,00 pc
Sigma
= 1,67
<
2
).
Par
contre,
nous
avons
remarqué
que
la
proportion de vieilles pares diminue de la saison de pluies
24,00 pc ) à la saison sèche pour remonter par la suite
( Il,00
pc ; Sigma
2,17 > 2; figure 33 a ).
Villages et habitats agricoles
Dans ces deux biotopes des
secteurs
forestiers,
les
femelles
jeunes pares sont abondantes en toutes saisons; elles
représentent plus de 40,00 pc. Le taux de femelles vieilles pares
diminue
de
la
saison des
pluies
à
la
saison
sèche
dans
les
villages
( 41,00 à 28,00
pc) et dans les habitats agricoles
(
40 , 00 à 24, 00 pc ).

Secteur
forêt/savane
Secteurs
forestiers
Pourcentage de femelles
Fermes (c)
Bas-fonds (d)
Villages (b)
Points d'eau (a)
30
/\\V
~
101
IV
1
1
1
~
40
~ III
20 1
1
1
1
'"
N
30
~
~
I I
~
~
10 1
1
1
1
20
~
J i , i , II~I~I/"o Saisons
A
B
c
D
Variation
de la composition par groupes d'âge
des femelles de 9.p.palpalis selon les 88180ns
Fig.
33
(1 = ténérales; II = nullipares;
III ~ jeunes pares; IV = vieilles pares).
A = début de saison des pluies; B = saison des pluies; C = saison sèche; D = fin de saison sèche>.

-
163 -
Le pourcentage des nullipares comme celui des ténérales
varient très peu de la saison des pluies à la saison sèche )dans
les habitats agricoles ( 12,00 pc
14,00 pc
)
et au village (
11,00 pCj10,OO pc
jfigure 33 b et c)
b
)
Secteur sub-soudanais
Dans les habitats agricoles du secteur sub-soudanais,
les glossines
jeunes pares
sont
abondantes
en saison sèche
55,00 pc ) comme en saison des pluies
( 50,00 pc ).
Le nombre de glossines ténérales diminue de la saison
sèche ( 13,00 pc ) à celle des pluies ( 5,00 pc ) alors que
chez
les vieilles pares c'est l'inverse qui se produit.
Les
différences
observées
dans
la
structure
de
la
population sont dues
à
la localisation des gîtes à
pupes des
glossines.
En effet,
dans
les habitats
de
l'homme
les gîtes
à
pupes
de
G.palpalis
ne
sont
pas
situés
dans
les
environs
immédiats de ces lieux
(NASH,
1948j
GOUTEUX et al.,
1983) .Les
glossines ténérales se déplacent donc des gîtes de larviposition
vers les habitats de l'homme à la recherche de nourriture.
Par contre,
dans
les autres biotopes
(points d'eau,
galeries forestières,
caféières)
les gîtes à pupes sont proches
( EOUZAN et FERRARA, 1978; SEKETELI et KUZOE, 1984). C'est ce qui
explique le fort taux de glossines nullipares récoltées dans ces
endroits.
La
proport ion
de
glossines
ténérales
est
élevée
en
saison
sèche
dans
les
points
d'eau
aussi
bien
en
secteur
forestier qu'en secteur de contact entre la forêt et la savane.
Durant
les mois pluvieux on constate une nette diminution de
cette catégorie de glossines.

-
164 -
Le lessivage important du sol et l'excès d'humidité en
provoquant
une
mortalité
élevée
des
pupes,
en
seraient
probablement les causes.
Dans
les
différentes
zones
bio-géographiques,
la
composition par groupes d'âge des
femelles de glossines varie
selon
les
biotopes.
Dans
les
villages,
dans
les
habitats
agricoles et dans
les
sentiers,
il
existe moins de glossines
nullipares que de glossines pares. Par contre, dans les bas-fonds
humides,
il
existe un équilibre numérique entre les glossines
nullipares,
jeunes et vieilles pares .
Les
fluctuations
observées
dans
la
population
glossinienne sont dues à différents facteurs de l'environnement
dont les principaux sont:
- Facteurs climatiques
Nous avons observé au cours de ce travail que la PUEC
de G.p.palpalis est plus élevée en saison des pluies qu'en saison
sèche. Ainsi nos résultats sont comparables à ceux obtenus par
d'autres auteurs au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire,
au Libéria,
au Nigéria et au Zaïre
( NASH,
1937; FOSTER, 1964; VAN WETTERE,
1975; CHALLIER,
1973; GOUTEUX,
1984; NEKPENI,
1989).
Cette augmentation de la PUEC en saison des pluies est
due
à
l'amélioration
des
conditions
climatiques
(basse
température:
25° à 26° C;
forte humidité relative = 80 - 85),
qui a une grande influence sur la longévité,
la mortalité et la
natalité
des
glossines.
En
effet,
les
travaux
de
GOUT EUX
et
LAVEISSIERE
(1982) montrent que le taux de survie des glossines
est maximal en saison des pluies avec une température se situant
entre 25 - 27° C et une humidité relative de 70 pc.

-
165 -
- Facteurs humains
La dégradation du couvert végétal par l'homme agit sur
la population glossinienne.
En effet,
la déforestation détruit
ou modifie les lieux de repos et de larviposition des glossines.
Or des travaux montrent que le choix de repos et de larviposition
obéit
à
des
conditions
très
strictes
(SCHOLZ
et
al.,
1976;
SEKETELI
et
KUZOE,
1984).
En effet,
les
observations de
FORD
(1962) montrent qu'au cours des périodes très chaudes de l'année
G.pallidipes
change
de
lieu de
repos
et
se
refugie
dans
les
recoins les plus frais
.
Cette dégradation du couvert végétal expliquerait le
faible nombre de glossines récoltées dans le secteur mésophile
d'Abengourou mais aussi le fait qu'une grande pmartie du secteur
de contact forêt/savane (Biankouma) soit dépourvue de glossines.
La déforestation agit aussi sur l'abondance des hôtes
mourriciers
des
glossines.
En
l'absence
d'une
source
de
nourriture,
la glossine disparaît
(CHALLIER,
1971; CHALLIER et
GOUTEUX,
1978).
Ainsi,
l'abondance des porcs expliquerait les
fortes PUEC que nous avons obtenues au cours de ce travail.
A ceux facteurs
climatiques et
humains,
il convient
d'ajouter l'action des ennemis des glossines qui agissent sur la
population glossinienne
(FORD, 1940; ROGERS,
1974).
Différents
facteurs
régulent
la
population
flossinienne. La dégradation du couvert végétal et la rareté des
hôtes nourriciers des glossines seraient les principales causes
des
fluctuations
que
nous
avons
observées
dans
l'occupation
spatio-temporelle des biotopes par G.p.palpalis.

-
166 -
3.5.
DYNAMIQUE DE LA DISPERSION DE GLOSSINA PALPALIS
PALPALIS
L'étude du comportement dispersif de G.p.palpalis a été
faite dans le secteur mésophile de Daloa i elle a porté sur les
glossines péridomestiques, sur les glossines des plantations et
sur des glossines déplacées de leurs habitats d'origine.
3.5.1.
COMPORTEMENT DISPERSIF DE G.P.PALPALIS DU VILLAGE DE
BATEGUEDEA l VERS LES PLANTATIONS
3.5.1.1.
Taux de recapture
Des 8389 G.p.palpalis péridomestiques marqués et lâchés
au village,
64,90 pc sont des
femelles
.Le taux de
recapture
calculé est de 14,10 pc pour les mâles et de 18,60 pc pour les
femelles
( tableau XXVI
). L'analyse statistique des
résultats
montre
une
différence
significative
entre
ces
deux
taux
de
recapture
(Sigma = 12,162 > 2
).
3.5.1.2.
Intensité du flux dispersif selon la
distance à partir de Batéguédéa l
Les droites de régression linéaires obtenues
( figure
32)
montrent
que
le
taux
de
recapture
de
G.p.palpalis
péridomestique
varie
avec
la
distance.
Il
est
maximum
aux
alentours du village
(O - 500 m)
avec 13,80
pour les mâles et
18,04
pour les
femelles.
A partir de
2001 m du village
le
niveau de recapture de G.p.palpalis mâles comme femelles est très
bas
avec
seulement
0,30
mâles)
et
0,51
femelles)
de
mouches tsé-tsé prises à cet endroit. Ainsi nous avons remarqué
que plus
la distance
est
grande
plus
le
nombre
de
glossines
péridomestiques marquées recapturées est faible.

Tableau XXVI
: Dispersion de g.p.paL~aLis du village de Batéguédéa I
vers les terroirs villageois lointains (1988).
---------------- ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------1-------1
Secteur mésophile de Daloa
1
Glossines
H 0 I S
Total
-
Janvier
Février
Mars
!
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
1
1
Lâchés
392
339
401
310
203
156
89
101
77
51
87
100
69
100
79
49
60
53
42
29
37
31
31
12
2941
C1'
1
-....J
i1
<Il
QI
- Recapturés 54 37 31 22 32 19 37 40 18 10 26 20 22 13 15 7 7 4 1 0 0 1 1 0 416
<t1l
:1:
Pourcentage 13,8 10,9 7,7 7,1 15,8 12,2\\41,6 39,6 23,4 19,6 29,9 20,0 13,0 13,0 19,0 14,3 11 ,7 7,6 2,4
0,0 0,0 1,5
2,3
0,0
14,1
recaptures
1
Lâchées
582
477
639
376
474
2101
235
180
103
203
230
225
403
300
200
104
163
100
69
70
49
109
50
30
5448
<Il
1
QI
-CI Recapturées 118 89 79 33 66 35 100 84 30 58 79 69 40 21 51 23 19 12 4 3 0 1 1 1 1015
E
QI
1
t.<..
Pourcentage
1
20,3 18,7 12,4
8,8 13,9 16.ï!42,6
52,5
29,1
28,6
34,4
30,7
9,9
7,0 25,5
22,1
11,7 6,0
5,8
4,3 0,0 ~::=J~:~== 3,3 18,6
recaptures
,
- - - - ===========
=:::===
===:=======
=====
====::===== ===== ====
===== ===
=======

-
168 -
Effectif
o MALES
1000


FEMELLES
800
600
400
200
I!J
o +---------....-----------------.,.:!.~--------
0-500
501 -2000
> 2001
Distance (mètres)
Fig. 34
Variation
du nombre de recaptures de q.p.paLpaLis péridomestique
marqué
lâché
à Batéguédéa 1 (0 m).

-
169 -
3.5.1.3.
Variations saisonnières du comportement
dispersif
Le taux de recapture des glossines croît de la saison
sèche à celle des pluies.
Il est minimum en saison sèche
0,90
pc
et maximum en début de saison des pluies
(
30 à 37 pc ,
figure 35 A ) .
3.5.2 .
COMPORTEMENT DISPERSIF DE G. P. PALPALIS DES PLANTATIONS
VERS LE VILLAGE DE BATEGUEDEA II
3.5.2.1.
Taux de recapture
Sur
1545
mâles
et
2443
femelles
de
G.p.palpalis
sauvages
marqués
et
lâchés
dans
les
plantations,
le
taux
de
recapture
obtenu
est
respectivement
de
3,90
et
de
2,40.
L'analyse statistique montre une différence significative liée
au
sexe
de
la
glossine
(Sigma
11,538
>
2).
Le
taux
de
recapture selon le sexe de G.p.palpalis est de 4 à 8 fois plus
petite que celle obtenue avec G.p.palpalis du village.
Dans
les plantations
contrairement
aux observations
faites
au village,
nous avons
recapturé plus de mâles que de
femelles de glossines
( tableau XXVII) .
3.5.2.2.
Intensité du flux dispersif de
G.p.palpalis sauvage
Sur 3988 glossines sauvages marquées et lâchées dans
les plantations,
aucune n'a été recapturée au village situé à
2500 m des lieux de lâcher des mouches tsé-tsé (tableau XXVII ).

Tableau XXVII
Dispersion de g.p.palpalis des terroirs villageois lointains vers le village de Batéguédéa II (1988).
(p) = Pourcentage de recaptures : Plantations;
(V) = Pourcentage de recaptures : village (2500 mètres).
------------------------ -----------------------~--~~--------------------------------------------------~===-==~===--==-------T-----I
Secteur mésophile de Daloa
Glossines
MOI S
Total
Janvier Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre Octobre Novembre Décembre
Lâchés
20
33
32
50
33
29
64
46
67
48 160 141
74
36
38
44
42
50
79
46
81
73
83
76
1545
Recapturés
° ° ° 1 1 2 6 3 4
5
9
8
2
1
1
1
2
4
2
1
4
2
° 2
60
Mâles
Pourcentage
0,0 0,0 0,0 2,0 3,0 7,0 9,4 6,5 6,0 10 ,4 5,6 5,7 1,4 2,8 2,6 2,3
4,8
8,0 2,6 2,2 4,9
2,7 0,0
2,6
3,9
recaptures (p)
Pourcentage
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
0,0
0,0 0,0 0,0 0,0
0,0 0,0
0,0
0,0
recaptures (V)
Lâchées
41
42
48
81
31
43 131
91 141
101 164 205
99
55
74
52
97
101 149
49 125
253 120
200
2443
Recapturées
° ° ° 3 ° 2 5 4 6 3 5 10 2 1 1 1 1 2 3 1 2 4 1 3
58
Femelles
Pourcentage
0,0 0,0 0,0 3,8 0,0 4,7 3,8 4,4 5,0
3,0 3, 1 4,9 2,0 1,9 1,4 2,0
1, ° 2,0 2,0 2,0 1,6
1,6 0,8
1,5
2,4
recaptures (p)
Pourcentage
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
0,0
0,0 0,0 0,0 0,0
0,0 0,0
0,0
0,0
recaptures (V)
=========: ==============: ===: ===: --- ===: --- ===: --- --- ===: ---- --- --- --- ===: ===: --- ---- ---- --- ===: ===: ---- --- ---- -----

-
171 -
Pourcentage de recaptures
c===J 1998 mâles marqués
g.p.palpalis du
~3786 femelles marquées
40
village.
A (1988)
20
l
II
III
IV
Saisons
Pourcentage de recaptures
c===J 1382 mâles marqués
g.p.palpalis sauvage
~2206 femelles marquées
8,20
6
B (1988)
4
2
l
II
III
IV
Saisons
Fig. 35
Variations saisonnières de la dispersion de q.p.palpalis.
(1 = fin de saison sèche : Février-Mars;
II = début de
saison des pluies : Mai-Juin;
III = pleine-saîson des
pluies : Septembre-Octobre;
IV = saison sèche : Novembre-
Décembre).

-
172 -
3.5.2.3.
Variations saisonnières de la dispersion
de G.p.palpalis sauvage
Les
variations
saisonnières
observées
dans
le
comportement dispersif des mâles et des femelles de G.p.palpalis
sauvages suivent la forme d'une courbe unimodale avec un pic se
situant en début de saison des pluies
( figure 35 B ).
3.5.3.
COMPORTEMENT DISPERSIF DE G.P.PALPALIS DU VILLAGE DE
ZOUGOURIA LACHE DANS LES PLANTATIONS
3.5.3.1.
Taux de recapture au village
Sur un effectif de 5081 G.p.palpalis péridomestiques
marqués
et
lâchés
dans
les
plantations
à
environ
2000
m du
village,
seulement 0,60 pc sont revenus à leur lieu initial de
récolte
La quasi-totalité des glossines revenues au village
sont
des
femelles
En
effet,
sur
32
mouches
tsé-tsé
recapturées,
nous avons dénombré 31 femelles
contre seulement
un mâle
( tableau XXVIII ).
3.5.3.2.
Variations saisonnières
La comparaison statistique des
résul tats montre que
l'intensité
du
mouvement
de
retour
vers
le
village
de
G.p.palpalis péridomestique lâché dans les plantations est 3 fois
plus marquée en saison des pluies qu'en saison sèche
( Chi 2
=
14,225 1 ddl significatif à 0,01).
3.5.4.
COMPORTEMENT DISPERSIF DE G.P.PALPALIS DES PLANTATIONS
LACHE DANS LE VILLAGE DE NOUMOUSSERIA
Sur 2350 glossines capturées dans les plantations et
lâchées dans le village de Noumousséria , aucune mouche tsé-tsé
n'a été reprise à 2 km du lieu de lâcher ( tableau XXIX) .

Tableau XXVIII
Etude du comportement de g.p.palpalis capturé
au village de Zougouria
et lâché
à 2500 mètres (1989).
--------------------- --------------------------------------------------------------------------------]-----1
Secteur mésophile de
Daloa
Glossines
MOI S
Total
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Septembre Novembre
DécembreL
- -
Lâchés
35
50
82
42
45
50
102
200
184
177
81
45
79
67
59
60
1358
-....J
Mâles
Recapturés
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
1
W
Pourcentage
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,30 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,07
de recapture
Lâchées
64
102
129
100
187
104
522
498
385
400
235
200
284
200
100
200
3723
Femelles Recapturées
0
1
0
0
1
0
3
4
4
6
5
3
2
1
0
1
31
Pourcentage
0,00 0,98 0,00 0,00 0,53 0,00 0,57 0,80 1,04 1,50 2, 13 1,50 0,70 0,50 0,00 0,50
0,83
de recapture
========: ============
====:
====:
====:
c====
=====1

Tableau XXIX
Etude du comportement de g.p.palpalis capturé
dans les plantations et lâché
dans le village de Noumousseria (1989).
~=--~--~--------~=-=~-=~~~-=~-=~~~~=~=================~==------------------
--------------------------------
Secteur mésophile de
Daloa
Glossines
MOI S
Total
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Septembre Novembre
Décembre
Lâchés
27
30
22
37
37
40
52
47
32
46
65
40
32
60
39
34
640
Mâles
Recapturés
° ° ° a a a a a a a a a a a a °
a
-...1
~
Pourcentage
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00
de recapture
Lâchées
69
82
58
50
134
100
204
97
79
91
160
102
137
158
89
100
1710
Femelles Recapturées
0
0
0
0
° a a a a a a a a a a a
a
Pourcentage
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00
de recapture
========: ============: ---- ====: ====: ---- ====: ---- ---- ---- ====: ====: ====: ---- b====: ====: ---- ====: -----

-
175 -
G.p.palpalis lié au Porc domestique a tendance à rester
sur place en ne se dispersant que sur un espace réduit autour du
village.
Ce
comportement
dispersif
explique
le
bas
niveau
d'interpénétration avec les glossines sauvages des plantations
lointaines. En effet, en zone forestière de Daloa seules 1,6 pc
des glossines marquées et lâchées au village de Batéguédéa l ont
été prises à 2.000 m de celui-ci.
Ce comportement dispersif des glossines péridomestiques
s'explique
par
le
fait
qu'elles
trouvent
aux
alentours
des
villages tous les éléments nécessaires à
leur survie
(lieux de
repos
et
de
larvipositioni
sources
de
nourriture
etc ... ). Les
quelques glossines (1,6 pc) recapturées à 2000 m du village sont
celles qui ont quitté leur habitat d'origine et ont certainement
suivi
le
déplacement
des
hommes
se
rendant
à
leurs
lieux de
travaux champêtres.
Les glossines sauvages par contre doivent se déplacer
très souvent pour la recherche de la nourriture. En effet, dans
les plantations les hôtes nourriciers des glossines sont très
dispersés. De plus, dans ces habitats, G.p.palpalis se trouve en
présence
d'autres
espèces
de
glossines,
et
donc
probablement
confronté à la concurrence interspéficique. Ce sont ces faits qui
expliquent certainement nos observations.
En effet,
le taux de
recapture de G.p.palpalis sauvage est 8 fois plus bas que celui
de G.p.palpalis péridomestique.
Des études réalisées en Côte d'Ivoire ont montré que
G.p.palpalis sauvage se disperse sur une distance qui se situe
entre
4
et
6
km
( GOUTEUX
et al., 1982 b).
Dans
les
galeries
forestières des savanes soudanaises, la distance sur laquelle se
disperse les glossines est encore plus grande et varie de 8 à 12
km (CUISANCE et al.,
1985).

-
176 -
Nos
résultats
obtenus
en
secteur
forestier
sur
le
niveau d'échange des glossines péridomestiques avec celles
des
plantations semblent concordants avec ceux obtenus par GOUTEUX
et al.
( 1982 b ) en secteur pré-forestier de Vavoua . En effet
, ces auteurs ont trouvé un taux d'échange de 5,0 pc mais ils ne
donnent pas d'indication sur la distance et sur les limites de
fluctuations des taux de recapture.
Or
la
distance
du
lieu
de
recapture
des
glossines
marquées a une influence sur le taux de recapture. En effet nos
travaux montrent que
4,7 et 1,6 pc des
glossines marquées et
lâchées au village sont recapturées respectivement à 501-2000 et
à plus de 2001 m du lieu de lâcher.
Ces
résultats
sur
le
comportement
dispersif
de
G.p.palpalis révèle que les glossines péridomestiques et celles
des
plantations
ne
se
dispersent
pas
de
la
même
manière
G.p.palpalis
péridomestique
à
l'inverse
de
celui
des
plantations
,se disperse peu
Cette catégorie de glossines a
tendance à
rester à
proximi té des
villages en effectuant des
allées et venues entre le village et la végétation environnante.
G.p.palpalis péridomestique et G.p.palpalis sauvage des
plantations semblent se comporter comme deux sous-populations
distinctes avec un très faible niveau d'interpénétration.
GOUTEUX et al.
( 1982 b ) ne semblent pas partager cet
avis.
Pour
ces
auteurs,
G.p.palpalis
présenterait
une
seule
population
colonisant
à
la
fois
un
habitat
péridomestique
(village) et un habitat moins modifié (plantation). Ce qui selon
GOUTEUX
et
al.
1982
b
demande
une
grande
souplesse
d'adaptation,
car
la
périphérie
de
village
avec
les
hôtes
concentrés
(porc)
contraste avec les plantations où les hôtes
sont très dispersés.

-
177 -
3.6.
VARIATION DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DE
GLOSSINA PALPALIS PALPALIS
L'étude des différentes relations existant entre les
Vertébrés
et
G.p.palpalis
a
porté
d'une
part
sur
le
comportement alimentaire des glossines et d'autre part, sur les
modalités de contact entre l'homme,
le Porc et G.p.palpalis.
Ces travaux de recherche ont pour but
:
- d'identifier les animaux sur lesquels se nourrit
G.p.palpalis
- de comprendre les variations de son régime
alimentaire en relation avec la transmission de la
maladie du sommeil;
- de donner des indications sur l'orientation de la
recherche sur les réservoirs animaux de trypanosomes
humains;
3.6.1.
COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DE GLOSSINA PALPALIS PALPALIS
L'étude du comportement
alimentaire
des
glossines
a
porté
sur
la
détermination
de
l'origine
de
leurs
sources
de
nourriture.
Les collectes de repas de sang ont été faites,
sur
des glossines capturées soit au piège soit sur captureur, de 1986
à 1990 dans la région de Daloa, de 1989 à 1990 dans les régions
d'Abengourou,
d'Aboisso et de Biankouma.
3.6.1.1.
Analyse globale
Cette
étude
porte
sur
696
repas
de
sang de
mouches
tsé-tsé
dont
683
recueillis
sur
G.p.palpalis,
10
sur
G.p.pallicera et 3 sur G.n.nigrofusca.

-
178 -
Pour G.p.palpalis , 530 repas ont été récoltés à Daloa,
86 à Aboisso,
44 à Biankouma et 23 à Abengourou.
Sur 683 repas de G.p.palpalis ,
73,74 pc proviennent
des hôtes domestiques ( porc domestique: 46,12 PCi homme: 26,0
i
chien: 0,73 PCi poule: 0,29 pc ), 26,26 pc des hôtes sauvages
(guib harnaché
:14,06 pCi
potamochère:
3,37 pCi
céphalophe
3,37 pCi
phacochère:
2,78 pCi varan:
2,78 pCi
rat palmiste:
0,44 pc i
tableau XXX) .
Tableau XXX : Liste des hôtes alimentaires de G.p.palpalis par
ordre décroissant
(1986 - 1990)
Hôtes
Nombre de repas
pc de repas
de glossines
HÔTES DOMESTIQUES
500
73,74
porc
315
46,12
homme
178
26,06
chien
5
0,73
poule
2
0,29
HÔTES SAUVAGES
183
26,66
guib harnaché
96
14,06
céphalophe
23
3,37
potamochère
23
3,37
phacochère
19
2,78
varan
19
2,78
rat palmiste
3
0,44
Nous avons réalisé dans le tableau XXXI
la position
systématique des hôtes sur lesquels G.p.palpalis a pris un repas
de sang dans nos sites d'études.

Tableau XXXI
Position systématique des hôtes potentiels de g.p.palpalis en Côte d'Ivoire.
-==============~============;===============;=========
=========================================================
Embranchement
Classe
Ordre
Famille
Genre
1
Espèce
Nom usuel
Primates
Homnidés
Homo
1
Ji. sapiens
Homme
OlJis
O. az.ies
Mouton
Bovidés
Tz. age l aphu s
T.scz.iptus
Guib-harnaché
Cephalophus
Cephalophus spp.
Céphalope
1
Mammifères
1
Artiodactyles
Sus
S. sez.ofa
Porc
Suidés
--.J
\\0
Vertébrés
1
'Jhacochoe ws
'J.aethiopus
Phacochère
(porcins)
'Jotamochoez.us
'J.pOz.cus
Potamochère
Fissipedes
Canidés
Canis
1
C.familiaz.is
Chien
- -
Rongeurs
Sciuridés
At lantoxews
1
Atlantoxez.us spp.
Rat-palmiste
Oiseaux
1
Ga 11 i formes
1
Phasianidés
gal lus
1
g.gaLLus
Poule
===============:=~:~~~~::===l=:~~:::~::=====l=~:::~~~::===l=~:~::~~========l=~:~::~~=~~~~======l=~:::~=========

-
180 -
3.6.1.2.
Analyse sectorielle
a)
Hôtes de G.p.palpalis
Glossines péridomestiques
G.p.palpalis péridomestique se nourrit essentiellement
sur le Porc domestique, l'homme ne vient qu'en seconde position.
Sur 349 repas de sang recueillis dans la région de Daloa ,
80,0
pc proviennent du porc contre 18,0 pc pour l'homme.
Les 2,0 pc restant se repartissent entre les animaux
chiens et poules
.
Ces résultats sur l'origine des repas de G.p.palpalis
péridomestique confirment ceux obtenus pour les captures de cette
glossine sur appâts animaux en carré latin dans
le village de
Batéguédéa II
( Daloa ). Sur 134 G.p.palpalis récoltés,
81,0 pc
ont été pris sur le Porc domestique.
Le nombre de mouches tsé-tsé capturées sur mouton (0,30
mouches/Jour), chèvre
(0,23)
ou chien (0,20)
est très faible et
se situe entre 5,0 et 7,0 pc
(tableau XXXIIi
figure 36 ).
Glossines non péridomestiques
Sur 181
repas
sanguins
collectés
dans
la
région
de
Daloa,
44,00 pc sont pris sur
l'homme,
23,00 pc sur le guib
harnaché,
13,00
pc
sur
la
céphalophe
et
également
sur
le
potamochère.
Le nombre de repas pris sur varan
( 5,00 pc ) et
sur rat palmiste
( 2,00 pc ) est beaucoup plus faible.
Ces résultats montrent donc que les hôtes nourriciers
de G.p.palpalis sauvage sont plus variés que ceux de G.p.palpalis
vivant à la périphérie de village le Porc domestique existe.

TE..bleau
XXXII
Variation
de la capture de g.p.palpalis sur différents mammifères et oiseaux
domestiques à la périphérie de Batéguédéa II (1988)
=~=====~=~=---~-~~-~~--=~-=~-~---~--=~-~==============
=======-----------------------------
---------------
Secteur mésophile de
Daloa
Capture
Appâts animaux
Carrés Latins
moyenne
(Mouches/jour)
Cl
C2
C3
C4
C5
C6
+
Porc
10
13
22
23
22
18
3,00 - 0,48
+
Mouton
1
2
3
3
°
°
0,30 - 0,05
+
Chèvre
2
3
1
°
1
°
0,23 - 0,07
+
Chien
°
3
3
°
°
°
0,20 - 0,05
co
+
Poule
°
°
2
2
°
°
0,13 - 0,03
F piège (4-12)
18,72
12,66
8,82
14,42
22,94
6,00
Analyse
S à 1%
S à 1%
S à 1%
S à 1%
S à 1%
S à 1%
F
(1 - 11
statistique
Non additivité
7,65
7,74
1,56
4,72
5, 1O
8,35
de Tukey
NS à 1%
NS à 1%
NS à 1%
NS à 1%
NS à 1%
NS à 1%
============= ================ ========= ========= ========= ========= ========= ========= ===============

-
182 -
Pourcentage
100
Total = 134
Porc
Mouton
Chèvre
Chien
Poulet
Hôtes
Fig. 36
Variation du pourcentage de (j.p.palpali s capturé en fonction des
différents appâts animaux dans le secteur mésophile
de
Daloa
(Batéguédéa II).

-
183 -
b)
Variation alimentaire selon la région
La comparaison des origines des repas de sang obtenus
au Centre-Ouest
131)
et au Sud
(51
de la Côte d'Ivoire
montre
qu'après
l'homme,
G.p.palpalis
sauvage
se
nourrit
principalement sur le guib harnaché avec
plus de 37,00 pc de
repas pris sur ce bovidé.
Le 3ème hôte est variable selon la
zone.
Ainsi les céphalophes à Daloa ( 17,00 pc ) sont remplacés
par les phacochères à Aboisso
( 20,00 pc ).
c)
Variation alimentaire selon le mode de capture
Bien
que
les
effectifs
de
mouches
tsé-tsé
gorgées
soient faibles
( 20 pour le piège et 4 pour le captureur ) nous
avons constaté que les origines des repas de sang de G.p.palpalis
pris au piège à la Lobo sont plus variées ( 6 hôtes ) que celles
récoltées sur captureur ( 2 hôtes i tableau XXXIII )
d)
Lieux de capture des glossines gorgées sur homme
Sur 111 repas de glossines ayant pris leur repas sur
homme
dans
la
région de
Daloa
,
38,00
pc
sont
capturées
aux
points d'eau,
27,00 pc dans les plantations et 22,00 pc le long
des sentiers et des pistes.
Les proportions de mouches tsé-tsé ayant pris un repas
sur homme dans les galeries forestières
( 9,00 pc ) et dans les
jachères ( 4,00 pc ) sont faibles
( figure 37 ).
Ces résul ta ts mon tren t une différence d' agressi vi té de
G.p.palpalis selon son habitat.
Cette glossine attaque l'homme
surtout quand celui-ci se déplace ou se
trouve à
son lieu de
travail
champêtre dépourvu
d'animaux nourriciers dont
le porc
domestique.

Tableau XXXIII
Nombre de g.p.palpalis capturé
sur
captureur et au piège après avoir pris
un repas de sang (Janvier -
Décembre 1989).
======================;==================================================================================
Secteur mésophile de Daloa
Techniques de capture
Total
Hôtes
0:>
~
Homme
Guib-harnaché
Céphalope
Potamochère
Varan
Rat-palmiste
Piège
5
8
3
2
20
Captureur
1 1
3
o
o
o
o
4
======================-=========~ ================ =========== ============= ======= ============== =======1

-
185 -
~ Galeries forestières
o Jachères
Fig. 37
Répartition par biotope de glossina palpalis palpalis ayant pris
un repas sur homme dans la région de Daloa.
(N = 111 Glossines).

-
186 -
e)
Variations saisonnières du régime alimentaire de
G.p.palpalis
Le pourcentage de repas pris sur homme est plus élevé
en saison sèche qu'en
saison des pluies.
En effet,
l'analyse
faite à partir du tableau XXX montre que sur 67 repas recueillis
à
Daloa,
60,00
pc
proviennent
de
mouches
tsé-tsé
capturées
pendant
la
saison
sèche
contre
seulement
40,00
pc
en pleine
saison des pluies
( Chi 2 = 5,970 1 ddl significatif à 0,05).
Ces résultats
s'expliquent par le
fait
qu'en saison
sèche, l'homme est le plus souvent présent dans les caféières et
dans les cacaoyères pour la récolte des cérises et des cabosses
mûres.
Cette présence dans ceux lieux favorise une plus grande
possibilité de rencontre entre l'homme et la glossine.
f)
Variation alimentaire liée au sexe de
G.p.palpalis
L'analyse de 109 repas de sang de mâles et 355 repas
de sang de femelles recueillis dans la région de Daloa montre que
27,00 pc des repas des mâles de G.p.palpalis sont pris sur homme
contre 16,00 pc pour les femelles
(Sigma = 2,750 > 2 ).
Par contre, les pourcentages des repas pris sur Suidés
( 52,00 pc pour les mâles et 57,00 pc pour les femelles)
sont
équivalents
(Sigma = 0,769 < 2 ).
g)
Variation alimentaire liée à l'âge de
G.p.palpalis
Glossines péridomestiques
Les
167
femelles
de
G.p.palpalis
dont
l'âge
physiologique a été déterminé
nullipares = 15; jeunes pares (
groupes d'âge l,
II,
III)
= 65 i vieilles pares ( groupes d'âge
IV et
plus
=
87,
ont
toutes
pris
leur
repas
sur
le
Porc
domestique dans la région de Daloa.

-
187 -
Glossines non péridomestiques
La comparaison des pourcentages de 69 repas pris sur
homme par G.p.palpalis et 42 pris sur Bovidés dans la région de
Daloa montre une différence aussi bien chez les jeunes que' chez
les vieilles glossines.
Les pourcentages de repas des nullipares sont de 30 %
pour l'homme contre 12 pc pour les Bovidés
(Sigma = 4,50 > 2
, ceux des vieilles pares sont de 20,00 pc pour l'homme et 37,00
pc pour les bovidés
(Sigma = 3,41 > 2 ).
Les glossines vivant loin des habitations, à l'inverse
de celles intimement liées au porc domestique,
ont des sources
variées de nourriture.
L'analyse
de
l'origine
des
repas
de
sang
de
G.p.palpalis sauvage que nous avons collectés dans le secteur
forestier
ivoirien
montre
que
cette
glossine
se
nourrit
principalement
sur
l' homme
sur
le
guib harnaché
sur
les
Phacochères et sur les Céphalophes . Les pourcentages de repas
de sang provenant des Rats palmistes
( 2 pc ) et des Varans
( 7
pc ) sont très faibles
.
A Daloa G.p.palpalis péridomestique prend 80 pc de ses
repas sur porc domestique , 18 pc sur homme et 2 pc sur chien et
poule
L'inféodation
des
glossines
au
Porc
avait
déj à
été
montrée au Nigéria par
BALDRY ( 1964 ) . Notons cependant qu'en
Côte
d'Ivoire
le degré
d'inféodation de
G.p.palpalis au
Porc
domestique est variable. En zone forestière il est de 13,4 pc
à Daniafla
LAVEISSIERE et al.,
1985 ) et de 77,8 pc à Vavoua
GOUTEUX et al.,
1982 a
Dans
les
savanes
Guinéennes
du
Centre
de
la
Côte
d'Ivoire G.p.palpalis est pratiquement inféodé au Porc avec 98
pc de repas pris sur ce Suidé .

-
188 -
Seulement 2 pc des repas de G.p.palpalis
proviennent
de l'homme, du mouton et de la chèvre ( DAGNOGO et al.,
1985 ).
La
liste
des
hôtes
potentiels
nourriciers
de
G.p.palpalis en Côte d'Ivoire n'est pas encore totalement connue.
Des auteurs ont cité l'Eléphant et l'Hippopotame comme hôtes de
cette glossine ( GOUTEUX et al., 1982 a i LAVEISSIERE et al.,1985
), il faut cependant noter que c'est la première fois que le rat
palmiste a été identifié comme servant de source de nourriture
aux glossines.
Nos résultats sur les lieux de récolte de G.p.palpalis
ayant pris leur repas de sang sur l'homme montrent que la grande
majorité des glossines sont capturées surtout dans
les points
d'eau
( 38 pc )
, dans les plantations de café et de cacao
( 27
pc ) et dans les sentiers piétonniers
( 22 pc ).
Le nombre de mouches tsé-tsé provenant des jachères
4 pc ) et des galeries forestières est très faible
( 9 pc ).
Ces différents résultats mettent donc en évidence une
nette
différence
d'agressivité
de
G.p.palpalis
vis-à-vis
de
l'homme selon le lieu de capture.
Plus le nombre d'animaux est
faible plus la glossine est agressive vis-à-vis de l'homme qui
vient à
son contact
( chasse
,
culture
,
pêche
,
recherche de
l'eau, déplacement,
etc,
. . . . ).
Ainsi, dans ces situations, le contact homme / mouche
tsé-tsé est très étroit
i
toutes les conditions semblent alors
réunies
pour
que
le
cycle
complet
de
la
transmission
de
la
maladie du sommeil à T.b.gambiense puisse se dérouler,
car dans
ces habi ta~s la population glossinienne est équilibrée ( présence
de nullipares , de jeunes pares et de vieilles pares ).

-
189 -
Ces
zones
constituent
donc
de
ce
fait
des
endroits
épidémiologiquement dangereux pour l'homme où l'on dépiste
le
plus
grand
nombre
de
malades
(
STANGHELLINI
et
al.,
1985
LAVEISSIERE et al., 1986; HERVOUËT et LAVEISSIERE,
1987 ).
L'étroite
inféodation des glossines
au
Porc diminue
considérablement les risques d'une transmission cyclique par les
glossines.
En effet, nos résultats montrent que dans les villages
la population de mouches tsé-tsé est déséquilibrée au profit des
femelles pares. La proportion de très jeunes glossines, c'est
à
dire
les
glossines
pouvant
s'infecter
lors
de
la
prise
du
premier repas de sang est très faible
( 3 pc )
Quelques éléments de notre étude sur les habitudes
alimentaires de G.p.palpalis peuvent orienter la recherche sur
le réservoir animal de trypanosomes humains.
En effet, l'analyse de l'origine des repas sanguins de
G.p.palpalis
,
sans être exhaustive
,
nous permet de faire le
classement suivant
:
1. HOTES MAJEURS
· glossines péridomestiques
porc domestique , homme
· glossines sauvages
homme ,
antilope
, buffle,
potamochère
,
phacochère
;
2. HOTES MINEURS
· glossines péridomestiques
mouton , chèvre , chien ,
volaille.
· glossines sauvages
rongeur , reptiles
,
oiseaux

-
190 -
Les résul ta ts obtenus sur la détermina tion de l'origine
des repas de sang de G.p.palpalis montrent que cette glossine
modifie son comportement alimentaire selon la disponibilité des
habitats
en
hôtes
potentiels.
Ainsi,
les
populations
péridomestiques de G.p.palpalis se nourrissent principalement sur
le
Porcin
domestique
au
détriment
de
l'homme
et
des
autres
Animaux domestiques.
Les
hôtes
nourriciers
de
G.p.palpalis
sauvage
sont
beaucoup plus diversifiés. Ces mouches tsé-tsé prennent une très
grande proportion de leur repas sur l'homme,
sur les Bovidés et
sur les Suidés sauvages.
Elles se nourrissent très peu sur les
reptiles et sur les rongeurs.
3.6.2.
VARIATION DU CONTACT ENTRE L'HOMME ET GLOSSINA
PALPALIS PALPALIS
3.6.2.1.
Mesure de la recapture de G.p.palpalis sur homme
Le
taux de recapture des mouches
tsé-tsé prises sur
homme dans la région de Daloa est très faible
( 1,20 pc ).
Sur
763 G.p.palpalis récoltés sur homme, seulement 9 sont revenus sur
celui-ci.
Nous n'avons observé aucune différence de comportement
lié au sexe parmi les glossines revenues à l'homme
( 4 mâles,
5
femelles ). Sur les 9 mouches tsé-tsé recapturées ( tableau XXXIV
), aucune n'a été trouvée porteuse de trypanosomes.
Ces résultats limités ne nous ont pas permis de voir
dans quelle mesure la présence des trypanosomes chez G.p.palpalis
modifie son comportement agressif vis à vis de l'homme.
3.6.2.2.
Intensité de contact entre l'homme et G.p.palpalis
Nous entendons par activité humaine
la mesure de la
fréquence de passage des personnes au point d'eau du village.

Tableau
XXXIV
Variation
de la recapture de g.p.palpalis marqué
pris sur captureur sous moustiquaire
au point d'eau de Zomenin (région de Daloa, 1986).
-------------~~------ -----------------------------~-~-~~~------------------
------------------------------------------------
Secteur mésophile de
Daloa
Capture
Glossines
MOI S
moyenne
(Mouches/
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Septembre Novembre
Décembre
jour)
+
Mâles
9
16
18
21
10
15
10
12
21
28
32
44
21
30
22
30
23
25
2,68 - 0,69
Glossines
+
Femelles
16
20
20
21
8
12
10
13
20
24
30
33
22
35
21
31
19
22
2,62 - 0,44
marquées
+
Total
25
36
38
42
18
27
20
25
41
52
62
77
43
65
43
60
42
47
5,30 -
1, 16
\\0
+
Mâles
0
1
° ° ° ° ° 1 ° 1 ° ° ° ° ° ° ° 1 0,03 - 0,01
Glossines
+
Femelles
° ° ° ° ° ° 1 ° 0
1
0
0
0
0
0
2
0
1
0,û3 - 0,01
recapturées
+
Total
° 1 ° 0
° 0
1
1
0
2
0
0
0
0
0
2
0
2
0,06 - 0,02
Pourcentage de
0,00 2,78 0,00 0,00 0,00 0,00 5,00 4,00 0,00 3,85 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 3,33 0,00 9,36
1,20
recapture
===================== ---- ---- ---- ---- ==== ====,==== ==== ==== ====,====,====,====,==== ====,====,==== ==== =============

-
192 -
a)
Activités humaines
(tableau XXXV)
En
toute
saison,
la
courbe
d'activité
humaine
est
bimodale avec un pic le matin de 7 heures à 8 heures et un autre
le soir de 16 heures à 17 heures.
En saison sèche froide,
les
deux pics sont identiques
(Sigma = 0,346
<
2 ; figure 59 a
).
Par contre,
en début
de saison des pluies le pic vespéral de
l'activité
humaine
est
plus
élevé
que
celui
du
matin
(Sigma
3,027 > 2 ; figure 38 b).
b)
Activités des glossines
(tableau XXXVI)
La courbe d'activités des glossines est unimodale en
saison des pluies avec un pic (20 pc) entre 14 heures - 15 heures
(figure 38 c). Par contre, elle est bimodale en saison sèche avec
le pic
(25 pc)
du soir
(15 heures
-
16
heures)
qui
est plus
important que
celui du matin
(10 pc;
Sigma =
3,302
>
2;
figure 38 a ).
c)
Comparaison des courbes d'activités humaines et
glossiniennes
Matin ( 7 heures -
9 heures)
En saison sèche
froide
et
chaude
le pourcentage
de
l'activité
de G.p.palpalis le matin est de 20. A ce moment de
la journée l'activité humaine au point d'eau est importante et
se situe à
30,00 pc du taux de fréquentation de ce lieu.
Par
contre, en saison des pluies l'activité des glossines
4,00 pc
) est plus faible le matin par comparaison avec celle de l'homme
( 30,00 pc ; figure 38 a, b,
c,
d).
Mi-journée
(11 heures - 14 heures)
En saison sèche, nous avons constaté un décalage entre
l'activité humaine et celle des glossines.

Tableau XXXV
Activités humaines au point d'eau de Zobia (1987).
--------------- -------------------------=~~=====================--~------------------------=~~===
Secteur mésophile de Daloa
Horaires
MOI S
Janvier Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet Septembre Octobre Décembre
7 h. -
8 h.
138
237
231
93
103
60
40
93
161
280
8 h. -
9 h.
141
106
66
40
26
53
49
46
21
254
9 h. - 10 h.
52
30
48
44
16
42
7
25
4
20
10h. - 11 h.
59
30
68
12
2
21
10
21
23
69
'"
w
11h.-12h.
74
34
27
4
81
10
25
14
13
30
1
12 h. - 13 h.
15
58
19
5
48
27
25
57
29
53
13 h. - 14 h.
34
35
47
4
25
34
16
27
72
26
14 h. - 15 h.
58
38
50
36
25
30
42
52
89
170
15 h. - 16 h.
144
71
136
86
50
56
57
93
134
265
16 h. - 17 h.
233
166
134
80
130
99
61
119
190
268
TOTAL
948
811
826
404
506
432
324
547
735
1435
=============== ======= ======= ======= ======= ======= ======= =======: ========= ======= ========

Tableau XXXVI
: Activités des Glossines au point d'eau de Zobia (1987).
,--------------- ----------------------------------------------------------------------------------
Secteur mésophile de Daloa
Horaires
MOI S
Janvier Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet Septembre Octobre Décembre
7 h. -
8 h.
0
7
7
5
0
4
4
0
2
13
8 h. -
9 h.
0
4
0
4
1
13
10
1
6
9
9h.-1Ûh.
1
0
1
1
1
16
6
10
10
3
10 h. - 11 h.
3
2
3
2
2
11
15
8
8
3
'"
..,..
11h.-12h.
17
3
4
0
4
13
11
8
16
6
12 h. - 13 h.
12
0
5
3
0
7
8
9
22
20
13 h. - 14 h.
24
7
6
3
3
20
7
6
31
15
14 h. - 15 h.
20
7
6
4
1
12
11
13
35
28
15 h. - 16 h.
22
5
6
2
2
11
18
13
17
32
16 h. - 17 h.
14
5
8
0
1
26
17
2
17
5
\\ TOTAL
113
40
46
23
15
133
107
70
164
134
=============== =======: ======= ~=======: ======= ======= =======~=======
========= ======= ========

-
195 -
Pourcentage
30
a) Décembre (saison sèche)
EJ Hommes

61oss1nes
20
10
o
7-8
&-9
9-10
10·11
11·12 12-13 13·14 14·15 15-16 16·17
Heures
Pourcentage
b) Mai-Juin
(début de saison des pluies)
30
l2J Hommes

610ssines
20
10
o
7-8
8-9
9-10
10-11
11-12 12·13 13-14 14-15 15-16 16-17
Heures
Fig. 38
Comparaison des courbes d'activités
de l'homme et de g.p.palpalis
au point d'eau de village
de Daloa.

-
196 -
Pourcentage
30
c) Septennbr~etobre (pleine saison des pluies)
~ Hommes

Glossines
20
10
7-8
8-9
9-10
10-11
11-12 12-13 13-14 14-15 15-16 16-17
Heures
Pourcentage
30
d) Février-Mars
(fin sa1SOD sèche)
r.a Hommes
Il Glossines
20
10
o
7-8
8-9
9-10
10-11
11-12 12-13 13-14 14-15 15-16 16-17
Heures
Fig. 38
Comparaison des courbes d'activités
de l'hoDDlle et de (j.p.palpalis
au point d'eau de village
de Daloa.

-
197 -
De Il heures à 14 heures, l'activité des glossines est
généralement faible et se situe autour de 8 pc alors celle des
hommes atteint
25,00 pc
figure 38 a, b,
c, d ).
En début de
saison
des
pluies,
la
courbe
des
activités
humaines
et
glossiniennes est identique
(16,00 à 17,00 % i
figure 38 b)
Soir
(15 heures - 17 heures)
En
toute
saison,
l'activité
humaine
reste
encore
importante
à
17
heures
19,00
à
24,00
pc
).
Au
delà
de
16
heures,
en saison des pluies et 17 heures en saison sèche, nous
avons constaté une chute d'activités des mouches tsé-tsé
( 5,00
à 8,00 pc ) alors que l'activité humaine reste
encore intense
20,00 pc) .
La fréquence des contacts entre l'homme et G.p.palpalis
au point
d'eau
varie
selon
les
saisons.
En
saison
sèche,
le
contact est important et présente deux pics très prononcés; le
premier, celui du matin se situe entre 7 et 9 heures et le second
en situe entre 15 et 17 heures. Par contre en saison des pluies,
le contact
entre l ' homme et G.p.palpalis
est maximum dans
le
large intervalle de 12 à 17 heures.
La rareté de l'eau en saison sèche peut expliquer ces
différences de comportement de l'homme au point d'eau. En effet,
pour la collecte de l'eau en saison sèche, la population doit se
rendre très souvent au point d'eau. Ce qui n'est pas le cas en
saison des pluies où l'eau est abondante. Ainsi, le plus souvent,
les
populations
rurales
pour
leurs
travaux
domestiques
recueillent
l'eau
de
pluies
et
stockent
le
surplus
dans
des
récipients.

Tab l eau XXXV II
Variation
de la recapture de Q.p.palpalis marqué
pris sur
porc
domestique et sur captureur (1988).
=========j=======================f===============================================================================================
Techn~quesi
1
Secteur mésophile de Daloa
Capture
de
Glossines
MOI S
Moyenne
captures
(Mouches/
JanvieriFévrier
Mars
Avril
Mai
1
Juin
Juillet 1 Septembre IOctobre 1 Novembre
jour)
Mâles
9
8
2
3
a
+
01
5
101
111 301 39
50 1 55
20
27
61
la
4
6
2,96 - 0,87
Glossines
Femelles
20 1 21
8
7
2
7
41 201 331 64110012041240
70
60 1 221 20
16\\
14\\ 9,33 ~ 2,99
Capturées
Total
291 291
101 la
2
2
7
91 301 441 9411391250!295
90
871 281 30
201 201 12,29 ~ 3,89
+
Porc
Mâles
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
2
4
a
a
a
a
a
a 0,06 - 0,01
+
Glossines
Femelles
a
a
a
a
o
a
a
a
a
a
a
3
a
a
a
3
a
a
a
a 0,06 - 0,U1
recapturéeslTotal
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
a
3
2
4
a
3
a
a
a
a
+
0,12 - 0,02
Pourcentage
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
1,29
0,73
1
1, 70
0,00
0,00
0,98
'.0
recaptures
00
Mâles
1 1
20
6
7
6
6
15
20
15
16
la
19
16
20
1 1
9
13
la
7
9
2,46 ~ 0,49
Glossines
+
Femelles
13
la
5
3
6
6
15
10
10
19
18
15
32
30
28
20
12
9
6
6
2,73 -
0,87
capturées
Total
24
30
1 1
la
12
12
30
30
25
35
28
34
48
50
39
29
25
19
13
15
5, 19 ~ 1,36
Homme
IMâles
a
a
a
a
a
a
a
° a 01 ° a ° ° ° ° a ° a °
i
Glossines
IFemelles
° a ° ° ° ° a a ° 01 a a a ° a ° a a a a
recapturéeslTotal
a
° a ° a ° a ° a ° ° ° ° ° ° a a ° a a
Pourcentage
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
recaptures
========= =========== ===========:======= ======= ======= ======= ======= ======= =========================:======== ============

-
199 -
3.6.3.
MESURE DE LA RECAPTURE DE G.P.PALPALIS SUR L'HOMME ET
SUR LE PORC DOMESTIQUE
3.6.3.1.
Aspects quantitatifs
Nos différents moyens de capture nous ont permis de
récolter, pour
les
deux
sexes
de
glossines,
1229
spécimens
de
G.p.palpalis en la mois sur Porc domestique et 519 sur captureur.
Nous avons remarqué après estimation que la récolte des
mouches
tsé-tsé
sur
Porc
domestique
12,29
mouches
/
Jour
i tableau
XXXVI I)
est
2,4
fois
plus
importante
que
celle
sur
captureur
( 5,19 mouches /Jouri
Chi 2 = 288,387 i
significatif à
0,001 pour ddl = 1).
3 • 6 • 3 .2.
Aspects qualitatifs
Le
taux
de
féminité
annuel
(tableau
XXXVII)
des
speclmens de G.p.palpalis pris sur captureur
( 246 mâles ,
273
femelles)
est proche de 50 pc ( Chi 2 = 1,405 i non significatif
à
0,05
pour
ddl
1).
Par
contre
le
nombre
de
femelles
de
G.p.palpalis pris sur porc domestique
(933)
est beaucoup plus
élevé que celui des mâles ( Chi 2 = 330,162 i significatif à 0,001
pour ddl = 1) .
Ains,
nous pouvons remarquer que la capture au plege
et sur porc domestique donnent un taux de féminité élevé.
Ces
résultats rendent donc comparables ces deux méthodes de capture.
3.6.3.3.
variation dans les captures sur Porc et sur
homme
La courbe des captures mensuelles sur Porc domestique
est
bimodale
avec
un
pic
très
prononcé
en
saison
des
pluies
(juillet).
A cette même
saison,
le
nombre
de
mouches
tsé-tsé
capturé sur Porc est en moyenne la à 13 fois plus élevé que celui
de la
saison sèche.

-
200 -
600
.,
1)

Sur Porc
'! 500
~
~ Sur Homme
i'"., 400
1)
~
';:;
., 300
c
"a-
I )
"CI
200
!,g
e 100
c
Z
0
J
F
M
A
M
J
J
s
o
N
Mois
Fig. 39
Variation
du nombre de {j.p.palpalis capturé
sur h01llllle
et sur
Porc
à
la périphérie de villages de la région de Ualoa (1988).

-
201 -
La courbe du captureur est identique à celle du porc
avec cependant de faibles amplitudes de variations saisonnières
( figure 39 ).
3.6.3.4.
Taux de recapture des glossines marquées
Sur 1229 mouches tsé-tsé capturées sur Porc domestique
en 10 mois,
seulement 0,98 pc est revenu sur cet animal.
Par contre aucune mouche tsé-tsé des
519 prises
sur
captureur n'a été recapturée. Aucune glossine prise sur le Porcin
domestique n'a été recapturée sur homme et vis-versa
( tableau
XXXVII
)
Ces résultats sur la capture de G.p.palpalis faite sur
le porc confirment sa préférence alimentaire pour ce suidé.
En
effet,
sur un effectif de 1748 glossines récoltées 70,3 pc ont
été prises sur porc et 29,7 pc sur homme.
Nos observations sur la détermination de l'origine des
repas de sang donnent quant à
elles 80,0 pc de repas pris sur
porc et 18,0 ~ sur homme.
Du point
de vue qualitatif nous
avons
remarqué
une
similitude entre les échantillons du piège et du porc. En effet
la moyenne des pourcentages de femelles des captures du piège
(
69,76 pc)
et du porc
(75,92 pc)
est plus élevée que
celle de
l'homme
(53,18 pc).
Ainsi,
pour détecter les
très faibles populations de
G.p.palpalis nous suggérions l'utilisation du porc comme appât.

- 202 -
3.7.
PARASITISME DE GLOSSINA PALPALIS PALPALIS PAR LES
TRYPANOSOMES
3.7.1.
LOCALISATION DES GLOSSINES PARASITEES
Les mouches tsé-tsé parasitées par les trypanosomes ont
été capturées dans les habitats suivants
- les voies de communication;
- les bas-fonds humides avec ou sans eau;
- les habitats agricoles
- les caféières;
- les cacaoyères;
- la
périphérie de villages;
- les sources d'eau;
- les rivières saisonnières;
- les lisières;
- les galeries forestières.
3.7.2.
GROUPES DE TRYPANOSOMES RENCONTRES CHEZ G.P.PALPALIS
Trois groupes de trypanosomes
( tableau XXXVIII ) ont
été
trouvés
chez
G.p.palpalis
en
secteurs
sub-soudanais
et
forestier de Côte d'Ivoire.
Ce sont:
-
T. vi vax ;
- T.congolense
- T.brucei
.
Tous
trypanosomes
confondus,
le
taux d'infection de
G.p.palpalis est de 9,50 pc à Aboisso,
de 9,88 pc à Abengourou,
de 8,93 pc à Daloa et de 10,76 pc à Biankouma.

Tableau XXXVIII
Nombre de femelles de g.p.paLpaLis parasité
par les trypanosomes dans les différents
secteurs dela Côte d'Ivoire durant une année.
Nmpv = Nombre de Mouches tsé-tsé parasité
par T.IJiIJax.
Nmpc = Nombre de Mouches tsé-tsé parasité
par T.congoLense.
Nmpb = Nombre de Mouches tsé-tsé parasité
par T.b'l.ucei.
Tmp
= Total
àe Mouches tsé-tsé parasité.
Tmd
= Total
de Mouches tsé-tsé disséqué.
---~~===================-==================================================~~~------------------------~-~====~~~~-~-~-I
SEC T E URS
,
Ornbrophile
Mésophile
Sub-soudanais
SAI SON S
Aboisso
Abengourou
Daloa
Biankouma
Nmpv Nmpc Nmpb Tmp Tmd
Nmpv Nmpc Nmpb Tmp Tmd Nmpv Nmpc Nmpb Tmd Tmd
Nmpv Nmpc Nmpb Tmp Tmd
N
o
w
Début saison des pluies
41
8
1
50
472
14
5
1
20 177
15
54
0
69
743
3
21
1
25 235
(Mai - Juin)
Pleine saison des pluies
30
17
0
47
474
26
0
0
26 231
9
22
0
31
410
19
11
0
30 248
(Août - Septembre)
Saison
sèche
21
3
0
24
305
5
3
0
8
81
6
28
0
34
330
21
17
0
38 300
(Novembre - Décembre)
Fin saison sèche
1
4
0
5
75
0
2
0
2
78
0
2
0
2
39
1
9
1
11 192
(Février - Mars)
TOTAL
93
32
1
126 1326
45 l 10
1
56 567
30
106
0
136 1522
44
58
2
104 975
=========================
==== === ==== ==== ====
====
==== ====~==== === ==== ==== =====
====

- 204 -
En secteur forestier comme en secteur de contact forêt-
savane,
le taux de parasitisme de G.p.palpalis par T.brucei est
très faible
0,08 pc à Aboissoi 0,18 pc à Abengourou et 0,21 pc
à Biankouma
tableau XXXIX ).
Tableau XXXIX
Variation du taux de parasitisme de
G.p.palpalis par les trypanosomes en Côte
d'Ivoire durant une année
( cf
: tableau
XXXVIII )
Trypanosomes
Secteur
Secteur
Secteur
Secteur
sub-
mésophile
mésophile
ombrophile
soudanais
Biankouma
Abengourou
Daloa
Aboisso
T.brucei
0,21
0,18
0,00
0,08
T.vivax
4,50
7,90
1,80
7,00
T.congolense
5,90
1,80
7,00
2,40
Bien que la loi de POISSON existe et permet de comparer
les petits effectifs des échantillons
( cas de T.brucei
) nous
avons
pris
le
couple
T. vi vax /
T. congolense comme élément de
comparaison. Ainsi selon l'abondance relative du couple T.vivax
/T.congolense, on peut subdiviser la Côte d'Ivoire en 3 régions:
3.7.2.1.
Sud et Est de la Côte d'Ivoire
Dans les reglons d' Aboisso et d' Abengourou , nous avons
constaté
une
nette
prépondérance
de
T. vi vax
Son
taux
de
parasitisme
7,00 pc à Aboisso;
7,90 pc à Abengourou)
est en
moyenne 3 fois plus élevé que celui de T.congolense
( 1,80 pc à
Abengouroui
2,40
pc
à
Aboisso
).
La
différence
d'abondance
relative
observée
entre
T.vivax
et
T.congolense
est
très
significative dans ces 2 localités
(Sigma = 5,480
>
2 pour le
Sud;Sigma = 4,720 > 2 pour l'Est).

- 205 -
3.7.2.2.
Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire
Contrairement
à
ce que nous
avons
observé dans
les
reglons du Sud et de l'Est,
la zone Centre-Ouest
( Daloa ) est
caractérisée par une dominance des infections à T.congolense. En
effet,
sur 1.522 glossines récoltées,
7,00 pc ont été trouvées
parasitées par T. congolense contre seulement 1,80 pc pour T. vi vax
(Sigma = 6,540 > 2 ).
3.7.2.3.
Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire
Dans cette zone
( Biankouma
les deux groupes de
trypanosomes ont un taux de parasitisme sensiblement égal ( 4,50
pour
T. vi. vax
et
5,90
pc
pour
T. congolense
La
différence
observée n'est pas significative
(Sigma = 0,96 < 2).
Des variations du taux d'infection ont été observées
dans
les
régions nord et centre de
la Côte d'Ivoire
(DOUATI,
1990; NEKPENI et al., 1991). Au nord de la Côte d'Ivoire,
T.vivax
avec
4,69 pc de taux d'infection domine T.congolense
( 1.53) et
T.brucei
(0,76).
Par
contre,
dans
la
région
de
Gagnoa
c'est
T.congolense qui parasite le plus les glossines
(10,13 pc).
Ces observations montrent que les taux d'infection de
G.p.palpalis par les 3 groupes de trypanosomes ne sont pas les
mêmes dans les secteurs étudiés. Nous pensons que les différences
apparues dans le parasitisme de cette glossine sont probablement
dûes
à
l'abondance
rela ti ve
des
réservoirs
animaux
de
ces
parasites.
3.7.3.
LIEUX DE CAPTURE DES GLOSSINES INFECTEES PAR T.BRUCEI
Sur un effectif de 6078 mouches tsé-tsé capturées dans
différents habitats de G.p.palpalis dans la région de Daloa
tableau
XL
),
seulement
12
ont
été
trouvées
porteuses
de
T.brucei,
représentant un taux de parasitisme de 0,20 pc.

Tableau
XL
Nombre de g.p.palpalis
parasité par T.btucei dans les différents biotopes
colonisés par g. palpalis
durant une année.
========================r========================================================================================
Secteur mésophile de Daloa
Glossines
Total
Campements
LisièresCforêt-Jachère-Vivriers)
Points d'eau 1 Sentiers 1 Villages
Nombre Mouches tsé-tsé
mâles
°
°
°
2
Nombre Mouches tsé-tsé
3
2
2
2
10
N
femelles
a
0\\
Total Mouches tsé-tsé
4
2
2
3
12
infecté
Total Mouches tsé-tsé
1815
1326
1407
970
560
6078
disséqué
Pourcentage de
Mouches tsé-tsé
0,2
0,2
0, 1
0,3
0,2
0,2
=~:~:~~~:===============~===========~==================================±=============~=========%=========%=======

- 207 -
Les
mouches
tsé-tsé
infectées
par
T. brucei
ont
été
capturées
surtout
dans
les
habitats
agricoles,
à
la
lisière
(jachère,
forêt,
cultures vivrières)
et dans les points d'eau.
Nos observa tions sur le parasi tisme de G.p.palpalis par
les trypanosomes renforcent bien les conclusions faites sur les
lieux cette glossine agresse le plus l'homme.
En effet,
la
comparaison
des
résultats
obtenus
sur
la
localisation
des
glossines parasitées par T.brucei dans le secteur mésophile de
Daloa
montre
une
nette
différence
de
répartition
de
ces
dernières.
Les glossines parasitées par ce
trypanosome ont été
capturées surtout dans les lieux de déplacements et de travaux
champêtres de l'homme.
3.7.4.
RELATION ENTRE LE PARASITISME ET LE SEXE DE LA GLOSSINE
La
recherche
des
parasites
les
trois
groupes
de
trypanosomes) dans 3753 mouches tsé-tsé (tableau XLI) dont 50,20
pc de femelles
montre que les trypanosomes affectent plus les
femelles que les mâles
( Chi 2
= 22,284
;
significatif à 0,001
pour ddl=l).
En effet,
on constate que le nombre de femelles
infestées est 2,5 fois plus élevé que celui des mâles(76).
Des auteurs ont montré que dans la nature les mâles et
les
femelles
sont
également
infectés
par
les
trypanosomes
(PAGE,1959;
JORDAN,
1961;
HARLEY,
1967;
RIODAN,
1970;
MOLOO,
1971).
Cependant des cas d'inégalité du taux d'infection entre
les mâles et les femelles ont été observés par d'autres auteurs.
En effet, SQUIRE (1959) a trouvé que les mâles sont plus infectés
que les femelles. Nos résultats montrent par contre le contraire
et sont semblables à ceux obtenus par d'autres auteurs
<DOSSOU,
1983; DJITEYE,
1985; NEKPENI,
1989).

Tableau XLI
Variation de l'infection trypanique selon le sexe de la Glossine dans la région de
Daloa; (tous trypanosomes confondus,
1989).
--~-~~=================================================================~====================================
=====
Secteur
mésophile
de
Daloa
Glossines
MOI S
Total
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Septembre
Octobre
Décembre
Mâles
125
190
179
125
174
190
195
191
193
140
1772
disséqués
N
Mâles
o
2
11
7
4
8
11
13
9
8
3
76
ex>
infectés
Femelles
157
210
221
223
205
209
disséquées
200
200
207
149
1981
Femelles
7
23
27
24
12
16
21
20
22
9
191
infectées
Total
282
400
400
348
379
390
395
400
400
289
disséqué
3753
Total
9
34
34
28
20
27
34
29
30
12
267
infecté
=========== ========= ========= ======= ======= ======= ======= ========= ===========: =========1=========1=======

Tab leau XLII
Variation de l'infection trypanique selon l'âge de la Mouche tsé-tsé dans la région de
Daloa (village de Zobia, 1989).
P
Glossines parasitées par les trypanosomes;
NP = Glossines non parasitées.
o
5 jours;
l = 15 jours;
II = 25 jours;
III = 35 jours;
IV = 45 jours;
V
55 jours;
VI = 65 jours;
VII = 75 jours.
.. .... ..
-~-~~~~~~~~I~~~~~~~~~·~~~··~··~·····_~--------_···~···~----~-
~
~~.~
---------------------------~_._~~~~~~-~
Secteur
mésophile
de
Daloa
Glossines
1
MOI S
(groupes
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Septembre
Octobre
Décembre
Total
d'âge)
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
0
0
14
1
11
0
9
1
16
0
17
0
12
0
13
1
17
0
15
0
6
144
N
o
l
1
11
5
24
1
35
5
25
5
23
1
24
4
19
0
15
1
13
1
14
247
..0
II
1
28
0
7
0
5
2
8
0
1
1
6
0
12
2
6
1
14
2
13
98
III
1
17
1
21
2
14
0
6
2
9
3
8
1
9
1
11
1
10
2
11
126
IV
1
14
1
28
2
28
4
22
4
23
3
16
5
15
5
24
2
22
3
16
233
V
0
15
2
6
1
9
4
4
3
7
6
14
0
6
1
13
3
13
2
15
124
VI
0
3
3
5
0
2
0
5
1
7
1
8
0
7
2
3
2
2
2
12
65
VII
0
0
0
0
0
3
1
2
2
1
0
2
2
2
0
2
2
1
2
2
24
TOTAL
4
111
IJ
102
6
105
17
91
17
88
15
90
12
83
12
91
12
90
14
89
1061
===========: ====: ---- ====~====~=== === === === === === === === ==== ==== =====:===== ==== ==== ---- ~==== ~=======

-
210 -
3.7.5.
RELATION ENTRE LE PARASITISME ET L'AGE DE LA GLOSSINE
3.7.5.1.
Mouches tsé-tsé péridomestiques
L'analyse
statistique
de
l'âge
moyen
de
deux
échantillons
de
G.p.palpalis
parasités
42
jours
pour
un
effectif de 122 mouches tsé-tsé ) et de G.p.palpalis sains
36
jours pour un effectif de 939 mouches tsé-tsé
) prélevés à
la
périphérie de village
(tableau XLII)
montre que le parasitisme
n'est pas fonction de l'âge de la glossine
(F 1-9 = 1,39 inon
significatif à 0,05 à l'interception de 1 et de 9 ;Sigma = 1,26
<
2 non significatif) .
Ces résultats s'expliquent par le fait que les jeunes
comme les glossines âgées se nourrissent essentiellement sur le
même hôte en occurence le porc.
Or,
la
recherche
des
parasites
chez
les
animaux
domestiques
a
montré
que
la majorité
des
porcs
(61
pc)
sont
infectés par les trypanosomes
(MEHLITZ, 1986).
3.7.5.2.
Mouches tsé-tsé sauvages
Les résultats obtenus au niveau des points d'eau et des
bas-fonds humides
(tableau XLIII)
indiquent que l'âge moyen des
glossines parasitées est 2,3 fois plus élevé
49
jours)
que
celui des mouches tsé-tsé saines
(F 1-9 = 52,31; significatif à
0,001
à
l'interception de
1
et
de
9:sigma
=
2,27
>
2).
Ces
résultats paraissent logiques.
En effet,
dans ces habitats les
hôtes réservoirs de trypanosomes sont
très dispersés.
Donc
la
possibilité qu'ont les glossines de rencontrer un hôte infecté
de trypanosomes est beaucoup plus faible qu'à la périphérie du
village

presque
tous
les
porcs
hébergent
des
parasites
(MEHLITZ,
1986)

-
211 -
3.7.6.
RELATION ENTRE LE PARASITISME ET LES SAISONS
Chez les mâles comme chez les femelles, le parasitisme
de G.p.palpalis par les trois groupes de trypanosomes varie avec
les saisons
(figure 40 ). Le taux de mouches tsé-tsé infectées
n'est pas le même pour le mâle et pour la femelle en saison sèche
et en saison des pluies.
Il est en moyenne de 1,5
( pour les
femelles ) à 2
( pour les mâles
fois plus élevé en saison des
pluies qu'en saison sèche (Sigma = 17,10 > 2 pour les mâlesiSigma
= 10,18 > 2 pour les femelles). LLOYD et al,
(1924) ont observé
des variations saisonnières du taux de parasitisme de
T.vivax
contrairement
à
T.congolense
chez
G.m.submorsitans
et
chez
G.tachinoides.
Par contre,
LEGATE
(1961)
a observé en Rhodésie
des
variations
saisonnières
du
taux
de
parasitisme
de
T.congolense chez G.m.submorsitans et chez G.pallidipes. Notons
cependant que des résultats contraires ont été obtenus par SQUIRE
(1951, 1954) en Rhodésie. Cet auteur a trouvé que le maximum du
taux de parasitisme se situe en saison sèche.
Nous
pensons
que
la
hausse
du
taux
d'infection
en
saison des pluies est liée aux meilleures conditions de vie des
glossines durant ces périodes ce qui entraîne une plus grande
longévité
des
mouches
tsé-tsé.
Les
variations
du
taux
de
parasitisme
pourraient
également
être
en
relation
avec
la
disponibil i té
des
hôtes
et
de
leur
contact
étroit
avec
le
vecteur.
3.7.7.
PROBLEMATIQUE DES RESERVOIRS ANIMAUX DE TRYPANOSOMES
HUMAINS
Si comme GIBSON et al.
( 1978 ) l'ont supposé , le porc
domestique peut être un réservoir de trypanosomes humains ,
la
diminution
brutale
du
nombre
de
cet
hôte
(comme
par
exemple
l'abattage à l'occasion de grandes festivités)
pourrait amener
les glossines à se rabattre sur l'homme.

Tableau XLIII
Variation de l'infection trypanique selon l'âge de la Mouche tsé-tsé dans la région de
Daloa (point d'eau, 1989).
P = Glossines parasitées par les trypanosomes;
NP = Glossines non parasitées.
a = 5 jours;
l = 15 jours;
II = 25 jours;
III = 35 jours;
IV :;:: 45 jours;
V = 55 jours;
VI = 65 jours;
VII = 75 jours.
----------- -------~------------------------------------~-~~-~--~-~~~~-------------------------------------------
Secteur
mésophile
de
Daloa
Glossines
MOI S
(groupes
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Septembre
Octobre
Décembre
Total
d'âge)
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
P
NP
a
a
10
a
24
a
26
0
34
0
38
0
31
0
20
0
28
a
35
0
9
255
N
l
a
9
a
30
0
35
a
30
2
21
a
13
a
30
a
30
1
16
a
18
235
N
II
a
7
0
7
2
9
0
7
0
3
0
8
1
17
0
12
1
13
1
8
96
III
0
6
0
5
1
7
0
12
0
7
0
5
1
12
3
11
0
11
1
3
85
IV
1
3
1
19
0
19
5
18
2
21
1
12
1
16
1
la
1
15
0
2
148 1
V
1
3
0
6
1
5
0
8
1
2
1
10
1
4
1
9
a
6
1
2
62
VI
0
2
0
0
0
3
0
3
1
1
0
la
a
1
a
1
1
4
a
1
28
,
VII
a
a
1
2
a
2
a
1
1
a 3
1
1
a
a
a
1
a
a
a
13
TOTAL
2
40
2
93
4
106
5
113
7
93
5
90
5
100
5
101
5
100
3
43
922
=========== ---- ~===== ---- ==== === === === === === ===: --- === ==== ==== ===========:==== ==== ====:==== =======

-
213 -
Taux de parasitisme
12
Mêles
n = 1772
Femelles
n = 1981
10
8
6
4
2
A
B
c
A
B
c
Saisons
Fig. 40
Variations saisonnières du nombre de mâles et du nombre de femelles
de q.p.palpalis parasités dans la région de Daloa (1988).

A = Fin de saison sèche/début de saison des pluies (Février-Mars).
B
Saison des pluies (Mai-Juin-Juillet-AoGt-Septembre-Octobre).
C
Saison sèche (Novembre-Décembre).

-
214 -
Ce
risque
devrait
être
pris
en
considération
et
justifierait une lutte anti-glossinienne préventive
, du moins
quand on envisage l'abattage important et rapide des Porcs.
Le
déplacement
permanent
des
personnes
entre
les
différentes zones joue un rôle important dans l'épidémiologie de
la maladie du
sommeil
PROTHERO,
1963;
EOUZAN,
1980
i l
favorise la dissémination de la maladie vers les zones indemnes.
Une fois introduite, la maladie pourrai t être transmise
directement par les vecteurs anthropophiles vivant à l'intérieur
du village comme l'ont suggéré FREZIL et al.
(1980).
GREGGIO,
en
1917,
au
Congo
Belge,
attirait
déjà
l'attention sur les dangers pour l'homme de la présence de Porcs
domestiques trypanosomés.
Dès le début du siècle et par la suite , des infections
expérimentales avec T.b.gambiense ont été réalisées avec succès
sur divers animaux domestiques et sauvages
( BRUCE et al.,
1911
KLEINE et FISHER , 1911 ; FRASER et DUKE 1 1912 ; CORSON
1938
VAN HOOF et al.,
1940
, 1942 i WIJERS ,
1960 i WATSON
1960
YESUFU
1971 i MOLYNEUX , 1971 i GODFREY et KILLICK-KENDRICK
1976
FREZIL
et al.,
1979
ZILLMAN et
MEHLITZ
1979
MEHLITZ et al.,
1982 ).
Notons
cependant
que
toutes
ces
études
avaient
un
caractère
expérimental
et
n'apportaient
donc
pas
de
preuves
formelles sur l'existence d'un réservoir animal de parasites.
La seule manière réaliste de le prouver serait donc de
démontrer que le trypanosome de l'homme est
identique à
celui
isolé des animaux .

- 215 -
La mise au point,
le développement et l'amélioration
des méthodes
biologiques
biochimiques et
des
techniques de
biologie
moléculaire
de
caractérisation des
trypanosomes
ont
permis
à
certains
auteurs
d'affirmer
que
le
Porcin
est
un
réservoir de trypanosomes humains et que la maladie du sommeil
est
une
zoonose
en
Côte
d'Ivoire
et
au
Libéria
MESNIL et
BLANCHARD ,1912 ; MOLYNEUX et al.,
1984 ; MEHLITZ ,1979
, 1985
, 1986 )
L'existence
de
réservoirs
animaux
de
trypanosomes
humains modifierait totalement la stratégie actuelle de lutte
contre la trypanosomiase humaine par la nécessité de supprimer
ces réservoirs.
Il
conviendrait
donc
d'entreprendre
des
études
multidisciplinaires portant sur :
-
l'identification des souches de trypanosomes isolées de
l'homme, des glossines et des animaux;
- l'importance de ces réservoirs animaux dans le maintien
et dans le processus de dissémination de la maladie;
- l'identification exhaustive des réservoirs animaux;
le suivi,
dans la mesure du possible,
de la parasitémie
chez les animaux incriminés.
Trois groupes de trypanosomes ont été rencontrés chez
G.p.palpalis . Ce sont T.brucei,T.congolense et T.vivax.
Dans tous les secteurs étudiés,
le
taux d'infection
de G.p.palpalis par T.brucei est très faible. Par contre, selon
les différentes zones bio-géographiques le
taux d'infection de
G.p.palpalis par T.vivax et T.congolense est très variable.

-
216 -
A Da1oa, une très faible proportion de glossines ( 0,20
pc ) a été trouvée parasitée par T.brucei . Ces glossines ont été
rencontrées surtout dans les plantations,
dans les points d'eau
et le long des sentiers.
Nos
résul tats
semblent
indiquer
que
l'infection
de
IG.p.palPalis par les trypanosomes ne réduirait pas la longévité
des glossines vi van t dans les endroi ts non habi tés par l ' homme.

-
217 -
3.8.
L' HOMME , GLOSSINA PALPALIS PALPALIS ET LA TRYPANOSOMIASE
Cette étude a porté d'une part,
sur le recensement de
la population humaine des villages et des habitats agricoles et
d'autre part,
sur un questionnaire administré aux planteurs des
différentes zones bio-géographiques.
Les observations sur la population humaine devraient
nous
permettre
de
mieux
comprendre
les
divers
aspects
de
l'épidémiologie
de
la
maladie
du
sommeil
dans
les
secteurs
étudiés.
3.8.1.
STRUCTURE DE LA POPULATION H~~INE
3.8.1.1.
Villages
Sur 10.840 personnes recensées dans les villages 23,40
pc ont été enregistrées dans le secteur ombrophile
{ Aboisso
,
60,00 pc dans le secteur mésophile
( 29,50 pc à Abengourou
32,50 pc à Daloa ) et 16,60 pc dans le secteur de contact entre
la forêt et la savane
( Biankouma ).
a)
Ages
La structure selon les tranches d'âges de la population
des villages est donnée à la figure 41.
Dans les villages des secteurs étudiés
,
la pyramide
d'âges de la population humaine est bimodale avec un premier pic
situé dans la tranche d'âge 5 - 9 ans et l'autre dans la tranche
25 - 29 ans. La tranche d'âge 5 - 9 ans est prédominante parce
qu'elle est constituée soit par les élèves de l'école primaire
soit par les enfants non scolarisés qui n'ont pas encore émigrés
vers les villes.

- 218 -
A = Biankouma
B = Abengourou
0=1801
0=2979
(Hommes + Femmes)
(Hommes + Femmes)
%~=~~==~=~I%
25
20
15
10
5
0
5
10
15
20
25
D=Aboisso
C=Daloa
0=2537
0=3523
(Hommes + Femmes)
(Hommes + Femmes)
%~~~~~~;;i==~~%
30
25
20
15
10
5
0
5
10
15
20
25
Fig. 41
Structure de la population humaine des villages en fonction des
tranches d'âge.
(1 = 0 - 4 ans; II = 5 - 9 ans; III = 10 - 14 ans; IV = 15 - 19 ans;
V = 20 - 24 ans; VI = 25 - 29 ans; VII = 30 - 34 ans; VIII = 35 _
39 ans; IX = 40 - 44 ans; X = 45 - 49 ans; XI = 50 - 54 ans; XII =
55 - 59 ans; XIII = 60 ans et plus).

-
219 -
Le
premier
pic
est
toujours
significativement
plus
élevé
que
le
second
Chi 2
=
50,812
à
Aboisso
113,219
à
Abengouroui 126,990 à Daloai significatif à 0,001 pour ddl=l) .Par
contre dans le secteur de contact entre la forêt et la savane
(figure 39 A ) ,les deux pics sont comparables ( Chi 2 = 6,857i non
significatif à 0,001 pour ddl = 1).
Dans
les
villages
étudiés,
la
population
apparaît
jeune.
En effet,
51 % à Biankouma et 58 pc à Daloa ont moins
de 20 ans
.
La comparaison statistique entre les tranches d'âge 0 -
20
ans
et
20-
40
ans
de
personnes
recensées
à
Aboisso
à
Abengourou ,
à Daloa et à Biankouma montre une différence très
significative
( Chi 2
= 187,408
i
401,995
i
429,243
187,477i
significatif à 0,001 pour ddl = 1) .
b)
Ethnies
Les
pourcentages
des
différentes
ethnies
dans
les
villages sont très variables selon les zones bio-géographiques
( figures 42 A,B,C,D ) .
En général
dans
les
villages,
les
autochtones
sont
numériquement plus importants. Le pourcentage de représentativité
des autochtones est de 36,8 pc à Aboisso,
de 32,13 pc à Daloa,
de 64,01 pc à Abengourou et de 71,05 pc à Biankouma. Outre les
autochtones, les principales ethnies rencontrées sont les Mossis,
les Baoulés et les Dioulas. En zone forestière, les pourcentages
de représentativité des Mossis sont semblables à Aboisso ( 18,43
à
Daloa
( 17,51
)
et à Abengourou
( 18,11
)
. En
zone de
contact forêt
-savane par contre,
ce pourcentage est nettement
plus faible
( 1,06 i
figures 42 A,B,C,D,)

-
220 -
Malinké Burkinabé
4 pc
2 pc
Mahou
21Pcat.
Autres
3pc
Yacouba
'0 pc
(N = 1801 personnes)
Fig. 42A
Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les villages de Biankouma.
Baoulé
Autres
5
Burkinabé
pc
8 pc
18 pc
Malinké
4pc
Ailni
(N = 2979 personnes)
65 pc
Fig. 42B
Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les villages d'Abengourou.

-
221 -
Baoulé
Burkinabé
12 pc
18 pc
Malinké
19pc
Autres
13 pc
(N = 2537 personnes)
Fig. 42C
Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les villages d'Aboisso.
Baoulé
Burkinabé
14 pc
18 pc
Malinké
21 pc
Autres
14 pc
(N
3523 personnes)
Fig. 42D
Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les villages de Daloa.

- 222 -
3.8.1.2.
Habitats agricoles
Sur 2590 personnes recensées dans les habitats agricoles,
31,24
pc
ont
été
enregistrées
dans
le
secteur
ombrophile
Aboisso)
,43,51 pc dans le secteur mésophile ( 28,18 pc à Daloai
15,33 pc à Abengourou ) et 25/25 pc dans le secteur de contact
entre la forêt et la savane
( Biankouma )
a)
Ages
La structure selon les tranches d'âges de la population
humaine des habitats agricoles est donnée aux figur~~ 43 A,B,C,
et D .
Dans ces habitats,
excepté Abengourou,
la courbe de la
population humaine des habitats agricoles est bimodale dans les
secteurs forestiers d'Aboisso et de Daloa (figure 43 D et C). Le
second
pic
25
29
est
toujours
plus
important
que
le
premier ( 0-4 )
Dans le secteur de contact entre la forêt et la savane
(figure 43 A), par contre, les deux pics sont comparables ( Chi 2
= 6,472; non significatif à 0,01 pour ddl=l) .
b)
Ethnies
Dans les régions d'Aboisso et de Daloa, les Burkinabés
sont plus nombreux que les autochtones
(figures 44 C et D).
Ils
représentent respectivement 71,95 pc et 54,01 pc des personnes
recensées dans les habitats agricoles. Par contre, le pourcentage
de représentativité des Burkinabés est plus faible
( 30,18 ) que
celui des autochtones
(46,52)
dans
les régions d'Abengourou
Chi 2 = 13,852 1 ddl significatif à 0,001 i
figure 44 Al.
Dans le secteur de contact entre la forêt et la savane,
la
population
humaine
est
plus
homogène
avec
une
nette
prédominance
des
autochtones
89,65
pc
dans
les
habitats
agricoles
( figure 44 B ).

- 223 -
A = Biankouma
B= Abengourou
0=654
0=397
(Houmes + Feumes
(Houmes + Femmes)
% f----+----+---ç~~~~~J:_~~L--_+_--_f_--___lc---_____l %
2S
20
15
10
S
0
5
10
15
20
25
C=Daloa
D = Aboissa
0=730
0=809
(HODmIes + Femmes)
(HODmIes + Femmes)
25
20
15
10
5
o
5
10
15
Fig. 43
Structure de la population humaine des fermes en fonction des
tranches d'âge.
(1 = 0 - 4 ans; II = 5 - 9 ans; III = 10 - 14 ans; IV = 15 - 19 ans;
V = 20 - 24 ans; VI = 25 - 29 ans; VII = 30 - 34 ans; VIII = 35 -
39 ans; IX = 40 - 44 ans; X = 45 - 49 ans; XI = 50 - 54 ans; XII =
(55 - 54 ans; XIII = 60 ans et plus).

-
224 -
Baoulé
12 pc
Burkinabé
Autres
30 pc
Il pc
ASlni
(N = 397 personnes)
47 pc
Fig. 44A : Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les fermes d'Abengourou.
Malinké 1 pc
Mahou 9 pc
kinabé Ipc
(N = 654 personnes)
Yacouba 86 pc
Fig. 44B : Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les fermes de Biankouma.

- 225 -
Malinké
Baoulé
7
Ipc
pc
Autres
18pe
Asmi
2pc
(ft = 809 personnes)
Fig. 44C
Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les fermes d'Aboisso.
Autres
Spe
Baoulp.
33 pc
Malinké 3pc
Niaboua
Spc
(ft = 730 personnes)
Fig. 44D
Composition de la population humaine selon les ethnies
dans les fermes de Daloa.

- 226 -
3.8.2.
RELATION DE LA POPULATION HUMAINE AVEC LA
TRYPANOSOMIASE
3.8.2.1.
Lieux de collecte de l'eau
En secteurs forestiers,
le lieu d'approvionnement en
eau est différent selon le type d'habitat de l'homme.
Dans les villages les pompes et les puits traditionnels
fournissent
la grande majorité de l'eau utilisée par l'homme
96,5 pc à Aboisso; 90,5 pc à Abengourou ; 78,4 pc à Daloa ). Dans
les habitats agricoles par contre, l'homme utilise surtout l'eau
fournie par les sources naturelles
( 83,6 pc à Aboisso; 71,9 pc
à Abengourou ; 89,5 pc à Daloa ; figure 45 A ).
Dans la zone de contact entre la forêt
et la savane
l'homme utilise surtout l'eau fournie par les sources naturelles
aussi bien dans les villages
76,5 pc ) que dans les habitats
agricoles
(96,7
pc
figure
45
B
).
Ces
résultats
sont
concordants avec ceux obtenus en Centrafrique et à l'ouest de la
Côte d'Ivoire
(N' GORAN, 1987; YAPI,
1988; GOUTEUX et al.,1993).
En effet, les travaux de ces auteurs montrent que dans
les villages même si les puits et l'adduction d'eau existent la
population rurale utilise surtout l'eau des rivières pour faire
la lessive ou pour se baigner.
3.8.2.2.
Connaissances des populations rurales sur la glossine
et la maladie
Le pourcentage des planteurs qui ont reconnu la mouche
tsé-tsé parmi d'autres Insectes ( figure 46 ) est de 69 à Aboisso
( 187 planteurs ), de 63 à Daloa
252
, de 79 à Abengourou
(
189 ) et de 93 à Biankouma
( 105
Si
la
maj ori té
des
planteurs
savent
reconnaître
la
glossine,
par contre
,
elle ne
fait
pas de
relation entre
la
glossine et la maladie

- 227 -
~ Puits traditionnels et Pompes
Pourcentage~(
c===J Points d'eau naturels
100
193
80
88
60
A) Village
40
20
OL1L:..L.LI==:::L-~L4..._LJILLLL--lJ.LL.L...l,
Aboisso
Abengourou
Da10a
Biankouma
~ Pui ts tradi tionne 1set Pompes
PourcE"ntage~(
o Points d'eau naturel s
100
153
87
143
80
97
60
B) Fermes
40
38
20
2
o
Aboisso
Abengourou
Da10a
Biankouma
Fig. 45
Comparaison du niveau de collecte de l'eau par la population humaine
selon le biotope.
* Pourcentage de l'utilisation de l'eau.
W21 Planteurs ayant reconnu la Glossine
c===JP1anteurs ne connaissant pas la Maladie
Pourcentage
100
229
88
90
84
80
70
60
Aboisso
Abengourou
0:110<1
Biankouma
Fig. 46
Connaissance de la population rurale sur la Mouche tsé-tsé et la
Maladie.

-
228 -
En effet,
le pourcentage de planteurs qui n'ont pas
fait de relation entre la mouche tsé-tsé et la maladie est de 93
à
Aboisso,
de
89
à
Abengourou,
de
91
à
Daloa
et
de
80
à
Biankouma.
Pour la majorité des planteurs ,la maladie du sommeil
est
causée
par
les
Moustiques
33
pc
à
Biankouma,
40
pc
à
Aboisso et 50 pc à Daloa et à Abengourou ), par la sorcellerie
( 33 pc à Abengourou,
0 pc à Daloa,
50 pc à Aboisso et 67 pc à
Biankouma
).
Enfin
17 pc
des
personnes
à
Biankouma,
10
pc
à
Aboisso et à Abengourou pensent que la maladie est causée par le
marigot.
3.8.2.3.
Lieux de contact entre la glossine et l'homme
Les figures 47 C et D montrent que,
dans le secteur
forestier
d'Aboisso
et
de
Daloa,
les
glossines
sont
très
agressives
pour
l'homme dans
tous
les biotopes
sauf dans
les
villages.
En effet, 5 pc des 167 planteurs interrogés à Aboisso
disent être piqués par les glossines au village et Il pc des 192
personnes
questionnées
à
Daloa
donnent
la
même
réponse.
Par
contre,
dans
le
secteur
forestier
d'Abengourou
les
taux
d'agressivité
des
glossines
pour
l'homme
obtenus
par
interrogation de 173 personnes sont de 29 pc dans les cacaoyères
,de
21
pc
dans
les
caféières
de
17
pc
dans
les
habitats
agricoles et de 5 pc dans les villages
(figure 47 B ).
Dans le secteur de contact entre la forêt et la savane
(Biankouma) comme dans le secteur mésophile dégradé ( Abengourou)
les lieux de contacts majeurs entre l'homme et la glossine sont
les forêts,
les points d'eau et les sentiers
(figure 47 A ) .
Ces
biotopes
ont
été
cités
par
les
105
personnes
interrogées sur les lieux où elles sont le plus attaquées par les
glossines.

- 229 -
100
A = Biankouma
80
60
40
20
o
Forets
Points d'eau
Sentiers
Caféières
F ennes
Cacaoyères
Villages
Pourcentage d'agressivité
100
B = Abengourou
80
60
40
Forets
Points d'eau
Sentiers
Caféières
Fennes
Cacaoyères
Villages
Fig. 47
Variations de l'agressivité de qlossina palpalis palpalis en
fonction des biotopes
obtenues par interrogation des populations
rurales.

-
230 -
Pourcentage d'aggressivité
100
C=Daloa
80
60
40
20
o
Forets
Points d'eau
Sentiers
Caféi~res
Fennes
Cacaoy~res
Villages
Pourcentage d'aggressivité
100
D= Aboisso
80
60
40
20
o
Forets
Points d'eau
Caréi~res
Sentiers
Fennes
Cacaoy~res
Villages
Fig. 47
Variations de l'agressivité de glossina palpalis palpalis en
fonction des biotopes obtenues par interrogation des populations
rurales.

- 231 -
Sur 105 personnes
interrogées
50 pc ont
ci té
les
caféières
comme
lieux de
rencontre
entre
elles
et
la mouche
tsé-tsé et 37 pc ont cité les habitats agricoles.
Seules 13 pc
des personnes ont cité les cacaoyères et 8 pc les villages.
Nos
observations
entomologiques
(détermination
de
l'origine
des
repas
de
sang;
capture
de
glossines
sur
homme
etc ... )
sont
en
accord
avec
les
réponses
données
par
les
populations rurales sur les lieux où elles sont le plus agressées
par
les
glossines.
En
effet
dans
les
zones
de
maladie
du
sommeil d'Aboisso et de Daloa , toutes les personnes interrogées
ont cité les sentiers,
les points d'eau,
les caféières,
les
cacaoyères , les habitats agricoles et la lisière des différents
faciès
forestiers
comme
lieux
d'agression
des
glossines
Seulement 5 et 11 pc des personnes interrogées respectivement à
Aboisso ( 167 personnes) et à Daloa ( 173 personnes) ont cité
le village. Contrairement aux glossines, les moustiques agressent
surtout l'homme la nuit.
Les gênes évoquées par les personnes
interrogées sont les piqûres
(47 pc),
les bruits
(32 pc) et les
maladies
transmises
(20
pCi
RAKOTOSON,
1991).
Alors
que
dans
notre enquête les personnes interrogées n'ont évoqué que la seule
piqûre des glossines.
Ces résultats sur les lieux d'agressivité des glossines
permettent
de
montrer
une
similitude
d'une
part,
entre
les
régions de Biankouma et d'Abengourou et d'autre part,
entre les
reg~ons de Daloa et d'Aboisso. Ces observation sur l'agressivité
confirment
donc
les
résultats
obtenus
sur
l'étude
spatio-
temporelle
de
G.p.palpalis.
En
effet,
dans
les
régions
de
Biankouma
et
d'Abengourou
les
glossines
sont
absentes
ou
confinées dans quelques biotopes.
Par contre,
dans les régions
de Daloa
et
d'Aboisso G.p.palpalis est présent dans
tous
les
biotopes.

CONCLUSIONS GENERALES

- 233 -
Glossina palpalis palpalis ( mouche tsé-tsé) est l'un
des vecteurs de la trypanosomiase humaine africaine ( maladie du
sommeil)
de l'Afrique occidentale et centrale.
IL est présent
en Côte d'Ivoire.
Sa limite Nord traverse la Côte d'Ivoire de
l'Ouest
à
l'Est
en
passant
par
Borotou,
Séguéla,
Katiola,
Koutouba
(latitudes 8° - 9°).
Les études réalisées en Côte d'Ivoire jusqu'à présent
sur
les
glossines
et
la
maladie
du
sommeil
ont
été
surtout
conduites dans les seuls foyers de Bouaflé et de Vavoua.C'est
pourqoi nous avons entrepris cette étude qui englobe les zones
bio-géographiques de la savane à
la forêt
sempervirente pour
apporter notre contribution sur les modifications des rapports
entre l'homme et la glossine dans le processus de la transmission
de la trypanosomiase humaine.
Pour
ce
faire,
il
nous
est
apparu
intéressant
de
conduire ce travail dans différents biotopes de 4 régions si tuées
dans 3 secteurs suivants. Ce sont :
1.
La région de Biankouma
La région de Biankouma est située du Nord-Ouest de la
Côte d'Ivoire dans le secteur de contact entre la forêt et la
savane (8° 9° 0 et 80 7° N). Incluse dans le foyer historique de
la maladie du sommeil de Man-Sipilou, cette région se caractérise
actuellement par une absence quasi-totale de données sur l'état
de l'endémie sommeilleuse.
2.
La région de Daloa
Cette
région est
située
au
Centre-Ouest
de
la Côte
d'Ivoire dans le secteur mésophile
(7°
-

0 et

-

N).
Depuis 1940,
la maladie du sommeil y sévit et actuellement la
prévalence de cette endémie serait de l'ordre de 7 pour mille.

-
234 -
3.
La région d'Abengourou
La zone d'étude d'Abengourou est située
(6° - 7° E et
4° - 3° S) à l'Est de la Côte d'Ivoire dans le secteur mésophile.
Ancien foyer de la maladie du sommeil, la région d'Abengourou est
actuellement presque indemne de cette endémie.
3.
La région d'Aboisso
Située dans le secteur ombrophile du Sud-Est de la Côte
d'Ivoire
(5°

S
et


E),
la
région
Aboisso
est
actuellementest très touchée par la maladie du sommeil avec une
prévalence de l'ordre de 5 pour mille.
Pour échantillonner G.p.palpalis,
nous avons utilisé
différents engins de capture qui sont
:
- les pièges ( biconique de Challier-Laveissière, 1973
et 1977 et monoconique Vavoua de Laveissière et Grébaut,
1990);
la
moustiquaire
(captureur
assis
sous
la
moustiquaire) ;
- les cages d'animaux;
les
écrans
électriques
ou
enduits
de
glu.Les
glossines capturées ont été étudiées par l'analyse de
:
leur
comportement
vis-à-vis
de
différents
engins
d'échantillonnage;
- leur occupation spatio-temporelle ;
- leur comportement dispersif et alimentaire;
- leur parasitisme par les trypanosomes.

- 235 -
L'homme
exerce
sur
G.p.palpalis
une
attractivité
variable selon le biotope
La capture moyenne de G.p.palpalis
est
5,84 mouches
/
homme
/
Jour dans
les habitats pauvres en
faune sauvage ( Lobo ) et 3,53 dans les villages riches en Porcs
( Zomenin )
Par contre, le piège présente la même attractivité quel
que soit le biotope
89,33 mouches /
Piège /
Jour à la Lobo et
82,46 à
Zomenin }.
Son emploi,
à l'inverse de la capture sur
homme,
permet
la
capture
simultanée
des
diverses
espèces
coexistantes, qu'elles soient anthropophiles ( G.p.palpalis ) ou
strictement zoophiles
( G.p.pallicera i
G.n.nigrofusca ).
Le rendement du piège biconique dépend de la taille de
celui-ci et
de
la taille de la maille du cône supérieur
Un
piège réduit de moitié prend 2,50 fois moins de glossines que le
piège témoin
Les pièges de grande taille
( 2 fois ) capturent
2 fois plus de glossines que le piège standard . Les pièges dont
le cône supérieur est en plastique transparent
( 0 mm de maille
) ou en tulle moustiquaire de mailles fines
( 0,50 mm ) ont un
rendement 3,38 et 4,04 fois plus faible que celui du piège témoin
( 1,50 mm ) .
Le
piège
monoconique
à
écrans
bleus
s'est
avéré
efficace
pour
la
récolte
des
glossines.
En
effet
le
piège
monoconique à écrans bleus
( capture moyenne = 49,56 mouches /
Jours
a
eu
le
même
rendement
que
celui
du piège
biconique
standard ( capture moyenne = 47,75 ). Cette simplification de la
structure du piège biconique par la suppression du cône inférieur
a
une
incidence
bénéfique
aussi
bien
sur
le
coût
que
sur
la
facilité
de confection du piège.
L'utilisation
des
couleurs
dans
la
confection
des
pièges montre
que
les pièges monoconiques
à
écrans
blancs,
à
écrans
rouges
à
écrans
noirs
et
à
écrans
violets
ont
un
rendement respectivement 8,83
,
2,50
,
1,61 et 1,41 fois plus
faible que celui du piège monoconique à écrans bleus.

- 236 -
L'utilisation des écrans enduits de glu s'est avérée
inefficace
pour
la
capture
de
G.p.palpalis
Nos
résultats
indiquent qu'un écran enduit de glu récolte 8 et 13 fois moins
de glossines que le piège biconique et l'écran électrifié
.De
plus ,l'emploi de cette technique est mal aisée.
En secteur forestier, G.p.palpalis est omniprésent dans
tous les biotopes.
Cependant sa répartition n'est pas la même
dans tout le secteur forestier. Nous avons rencontré les fortes
Prises par Unité d'Effort de Capture (PUEC) de G.p.palpalis dans
les bas-fonds humides
( 8,70 mouches /
Piège / Jour), dans les
sentiers
( 6,9 à 15,10 ), dans les galeries forestières
(8,60 )
et les faibles
PUEC dans les jachères
( 0,9 mouches /
Piège /
Jour),
dans les cacaoyères
1,2 à 2 ) et dans les champs de
cultures vivrières
( 2,90 )
Dans les zones très dégradées du secteur mésophile
,
la PUEC de
G.p.palpalis est
très
faible.
En effet
nous avons
constaté que la PUEC de cette glossine est 5,
7,
9 et 29 fois
plus
faible
à
Abengourou
qu'à
Daloa
respectivement
dans
les
caféières,
dans les habitats agricoles
,
dans
les
jachères et
dans les bas-fonds humides.
En
plus
de
la
végétation
, la
PUEC
de
G.p.palpalis
dépend
fortement
de
l'abondance
ou
de
la
rareté
des
hôtes
nourriciers et de la présence ou non de l'eau.
Ainsi la PUEC de cette glossine est 3,00 , 3,61 et 4,10
fois
plus élevée à
la périphérie de villages
riches
en Porcs
domestiques respectivement à Abengourou
, à Aboisso et à Daloa
que dans les villages où ces animaux sont absents. Dans les bas-
fonds
humides
nous
avons
capturé
4,67
et
9,67
fois
plus
de
glossines que dans les bas-fonds secs à Aboisso et à Daloa .
G.p.palpalis montre un comportement de l'occupation de
l'espace différent selon les zones bio-géographiques.

- 237 -
Par ailleurs, le secteur sub-soudanais se distingue du
secteur forestier par un peuplement glossinien réduit à quelques
endroits.
En effet, dans le secteur de contact entre la forêt et
la savane G.p.palpalis est presque absente dans les jachères
(
0,30
mouche
/
Piège
/
Jour
),
dans
les
champs
de
cultures
vivrières ( 0,10 ), dans les caféières (0,30 ), dans les villages
pauvres
en
Porcs
domestiques
0,30)
et
dans
les
habitats
agricoles ( 0,50 ) . Elle est présente surtout dans les galeries
forestières
( 2,60 mouches /
Piège /
Jour)
et à la périphérie
de villages riches en Porcs
(18,90
).
En secteur forestier comme en secteur de contact entre
la forêt et la savane, la PUEC de G.p.palpalis croît de la saison
sèche à la saison de pluies avec un pic qui se situe en pleine
saison des pluies ( août, septembre, octobre). Cependant, dans
les villages du secteur de contact entre la forêt et la savane
,contrairement aux autres biotopes,
le pic se situe plutôt en
saison sèche
( novembre , décembre ).
L'analyse
des
échantillons de
G.p.palpalis prélevés
dans
différents
biotopes
des
secteurs
étudiés
révèle
une
localisation préférentielle différente des mâles et des femelles.
Les mâles dominent numériquement les femelles dans les
endroits plus ombragés
( le pourcentage de femelles varie de 32
à
42
alors
que
c'est
l'inverse
dans
les
biotopes
très
ensoleillés
( le pourcentage de femelles varie de 66 à 73 ).
Le pourcentage de femelles de G.p.palpalis croît de la
saison sèche à celle des pluies surtout dans les lieux habités
par l'homme avec un pic qui se situe en pleine saison des pluies
août,
septembre
octobre).
Dans
les
autres
biotopes
le
pourcentage
de
femelles
ne
montre
pas
de
variations
saisonnières.

- 238 -
La
distribution
des
différentes
classes
d'âges
des
femelles de G.p.palpalis n'est pas uniforme dans l'espace et dans
le temps. Selon l'importance relative des jeunes glossines nous
avons distingué
- Les habitats pauvres en jeunes glossines
Ces habitats sont surtout représentés par des endroits
dégagés et très ensoleillés telle que la périphérie de village.
Dans
ces
biotopes,
la
population
glossinienne
est
très
déséquilibrée au profit des glossines âgés
( 81 pc )
- Les habitats intermédiaires
Dans les habitats intermédiaires le nombre de glossines
ténérales
est beaucoup plus
important
9 pc
)
que
dans
les
villages
3
pc
).
Ces
habitats
sont
représentés
par
les
habitats agricoles et les sentiers.
- Les habitats riches en jeunes glossines
Dans
les
bas-fonds
humides
et
dans
les
galeries
forestières nous avons observé un équilibre numérique entre les
glossines nullipares,
jeunes
et vieilles pares. Le pourcentage
des glossines ténérales est élevé et varie de 14 à 20.
La
composition
par
groupes
d'âge
de
la
population
glossinienne varie avec les saisons. En secteur forestier comme
en secteur de contact entre la forêt
et
la savane les
jeunes
glossines sont capturées en plus grand nombre en saison sèche
(
13 pc ) qu'en saison de pluies
( 5 pc ). Le lessivage important
des
sols
et
la
très
grande
dispersion
des
gîtes
à
pupes
en
seraient probablement les causes.

- 239 -
Au niveau du village, G.p.palpalis se disperse sur une
aire très réduite autour de celui-ci et montre un très
faible
niveau d'interpénétration ( seulement a ,la pc ) avec G.p.palpalis
vivant
dans
les plantations
lointaines du terroir villageois.
G.p.palpalis sauvage par contre, se disperse beaucoup plus. Ceci
paraît logique,
car les glossines sauvages doivent se déplacer
pour
la
recherche
d'une
source
de
nourriture
qui
est
très
dispersée.
Au village par contre, les glossines trouvent sur place
toutes
les
conditions
indispensables
pour
leur
survie
végétation et nourriture) .11 est donc normal que les glossines
péridomestiques n'éprouvent donc pas le besoin de se déplacer.
Pour
se
déplacer
cette
glossine
utilise
de
façon
radiaire les couloirs constitués par les sentiers et les lisières
des différents faciès écologiques du paysage. Ainsi, G.p.palpalis
du village et du terroir villageois semblent se comporter comme
deux sous-populations distinctes.
G.p.palpalis
montre
une
nette
différence
de
comportement alimentaire selon la disponibilité des habitats en
hôtes
nourriciers
des
glossines.
Ainsi,
les
populations
péridomestiques de G.p.palpalis se nourrissent principalement sur
le Porc domestique
( 80 pc des repas de glossines récoltés ) au
détriment des autres animaux domestiques
et de la volaille
( 2
pc ). Dans ces lieux,
l'homme est relativement peu agressé par
les glossines ( 18 pc ).
Celles-ci se nourrissent cependant sur
'l'homme
au
niveau
des
douches
et
des
latrines
qui
sont
généralement installées dans les broussailles ou dans les îlots
forestiers bordant les villages.
Le
régime
alimentaire
de
G.p.palpalis
sauvage
est
beaucoup plus diversifié que celui de G.p.palpalis du village qui
a un régime essentiellement lié au Porc domestique .

- 240 -
G.p.palpalis sauvage prend une très grande proportion
de ses repas sur l'homme,
les Bovidés
(Guib harnaché, Antilopes
et
les
Suidés
sauvages
Potamochère, Phacochère
).
Le
pourcentage de repas restant provient des Reptiles
( Varan ; 5
pc ) et des Rongeurs ( Rat palmiste ; 2 pc ) qui représentent des
hôtes nourriciers en plus faible proportion .
L'étude de la localisation des mouches tsé-tsé ayant
pris un repas sur homme révèle une nette différence d'agressivité
des glossines vis-à-vis de l'homme selon les biotopes.
Les glossines sauvages agressent de préférence l'homme
dans
ses
lieux
de
travail
champêtre
habitats
agricoles
caféières ,cacaoyères ,points d'eau, galeries forestières)
ou
de déplacement.
L'agressivité
de
G.p.palpalis
vis-à-vis
de
l' homme
varie
selon
les
saisons.
En
saison
sèche
, le
contact
est
important avec deux pics
7-9 heures;
15- 17 heures
En
saison
des
pluies
par
contre,
la
courbe
d' agressi vi té
de
G.p.palpalis est unimodale avec un pic situé dans l'intervalle
12- 17 heures.
Trois groupes de trypanosomes ont été rencontrés chez
G.p.palpalis. Ce sont T.brucei,
T.congolense et T.vivax .
Dans tous les secteurs étudiés le taux d'infection des
mouches tsé-tsé par T.brucei ( 0,08 à 0,21 pc ) est très faible.
Par contre,
selon les différentes
zones bio-géographiques,
le
taux d'infection de G.p.palpalis par T.vivax
( 1,80 à Daloa
;
4,50 à Biankouma ; 7,00 à Aboisso
7,90 à Abengourou
et par
T.congolense
1,80
à
Abengourou
2,40 à
Aboisso
5,90
à
Biankouma ; 7,00 à Daloa ) est très variable et plus élevé que
celui de T.brucei.

- 241 -
A Daloa ,une très faible proportion de glossines ( 0,2
pc ) a été trouvée parasitée par T.brucei . Ces glossines ont été
prises surtout dans les habitats agricoles de cultures,
le long
des sentiers, dans les points d'eau et à la lisière de la forêt
et des champs de cultures vivrières.
Nos
observations
sur
l'âge
moyen
de
G.p.palpalis
sauvage
montrent
que
la
présence
des
trypanosomes
dans
la
glossine ne réduit pas sa longévité.
En effet,
l'âge moyen des
mouches tsé-tsé parasitées est en moyenne 2,3 fois plus élevé que
celui des glossines saines dans les habitats agricoles et dans
les bas-fonds humides.
A la périphérie de village par contre,
nous n'avons observé aucune différence significative entre l'âge
des mouches tsé-tsé parasitées et saines.
Nos
résultats
ont
montré
que
le
parasitisme
varie
nettement selon le sexe de la glossine
( les femelles sont plus
parasitées)
et les saisons.
En effet nous avons capturé 2 à 3
fois plus de G.p.palpalis parasité en saison des pluies qu'en
saison sèche .
Le faible niveau de récapture des glossines marquées
sur homme
( 1,20 pc ) et sur Porc
( 1,00 pc ),
n'a pas permis
de montrer que le parasitisme des glossines par les trypanosomes
a une incidence sur l'agressivité de la mouche tsé-tsé vis à vis
des Hôtes.
La composition de la population humaine,
par groupes
d'âges n'est pas la même selon les habitats du secteur forestier.
Dans les villages,
la courbe de la population est bimodale avec
le premier pic
( 0 - 9 ans ) plus important que le second pic
(
20 - 29 ans )
Dans
les habitats
agricoles,
par contre,
nous
avons
remarqué l'inverse.
En effet,
la courbe est toujours bimodale
mais nous avons noté une nette prédominance de la tranche d'âge
apte au travail dans les plantations
( 20 - 40 ans ).

- 242 -
Dans le secteur de contact entre la forêt et la savane
nos
résultats
ne
permettent
pas
de
mettre
en évidence
une
différence
structurale
entre
les
villages
et
les
habitats
agricoles.
Dans les villages, comme dans les habitats agricoles,
la
population
humaine
est
cosmopolite
en
zone
forestière.
Cependant, nous avons remarqué que les populations d'allogènes
dominent celles des autochtones dans les habitats agricoles
(
53,48 pc à Abengourou i 94,65 pc à Daloa i
98,03 pc à Aboisso )
Dans le secteur sub-soudanais, la population humaine est plus
homogène avec une nette prédominance des populations autochtones
aussi bien dans les villages
( 71,50 pc ) que dans les habitat
agricoles
( 89,45 pc )
Le lieu de collecte de l'eau est très différent selon
les habitats de l'homme.
Dans les habitats agricoles,
quelle
que soit la zone bio-géographique, l'homme utilise surtout l'eau
fournie par les sources naturelles
71,90 pc à Abengourou
83,60 pc à Aboisso i 89,50 pc à Daloa
96,70 pc à Biankouma ).
Dans
les
villages,
selon
le
degré
de
modernisation,
l ' homme
utilise soit les pompes et les puits traditionnels
( 78,40 pc à
Daloa
i
90,50
à
Abengourou
i
96,50
à
Aboisso
soit
l'eau
fournie par les sources naturelles
( 76,50 pc à Biankouma ).
Nos résultats indiquent que la majorité des populations
rurales
sait
reconnaître
la
glossine
parmi
différents
autres
Insectes
( 63 pc à Daloai
69 pc à Aboisso i
79 pc à Abengourou
i
93 pc à Biankouma ) mais qu'elle ne fait pas de relation entre
la glossine et la maladie . Les populations rurales pensent que
la maladie est causée par la sorcellerie
( 33 pc à Abengourou i
50 pc à Aboisso i 67 pc à Biankouma ) , par les moustiques et par
les marigots .
Nos enquêtes par interrogation de la population rurale
sur
les
lieux
d'agressivité
des
glossines
montrent
des
différences entre les zones endémiques et indemnes .

- 243 -
Dans
les
zones
endémiques
d'Aboisso
et
de
Daloa,
G.p.palpalis est agressif dans
tous
les biotopes
>
50 pc
exceptés les villages
( 5 pc à Aboisso ; 11 pc à Daloa
Par contre,
dans les zones indemnes d'Abengourou et
de
Biankouma,
les
lieux de
contact
majeurs
entre
l ' homme
et
G.p.palpalis sont les galeries forestières,
les points d'eau et
les sentiers.
Ces
différents
résultats
obtenus,
d'une
part,
sur
G.p.palpalis
occupation de l'espace, comportement alimentaire
et dispersif,
parasitisme par les trypanosomes)
et,
d'autre
part,
sur
les
populations
rurales
habitats
activités
agricoles
et
de
collecte
de
l'eau
lieux d'agressivité
des
glossines ) , nous amènent à proposer des schémas épidémiologiques
de
la
trypanosomiase
humaine
qui
pourraient
caractériser
les
zones étudiées en Côte d'Ivoire.
Schéma épidémiologique en zone de contact forêt-savane
Dans le secteur de contact entre la forêt et la savane,
les gîtes de G.p.palpalis se trouvent surtout dans les galeries
forestières, dans les points d'eau et à la périphérie de villages

le
Porc
existe
en grand nombre.
Une
grande
partie
de
ce
secteur est dépourvue de glossines .
Ces
résultats
sur
l'éthologie
de
G.p.palpalis
confrontés aux réponses données par la population rurale sur les
lieux où elle est agressée par cette glossine nous permettent de
dire que le contact entre l'homme et G.p.palpalis est étroit à
la
lisière
de
la
forêt
dans
les
points
d'eau,
dans
les
caféières
et dans
les
habitats agricoles.
Dans
ces
habitats,
l' homme
rentre
en
contact
avec
G.p.palplais
lors
de
l'accomplissement de ses activités quotidiennes de culture, de
pêche,
de chasse,
de recherche de l'eau et de collecte de vin
de palme.

- 244 -
Dans les villages,
soit G.p.palpalis est absent,
soit
il existe en grand nombre et dans ce cas la glossine se nourrit
presqu'exclusivement sur le Porc domestique.
Le faible contact entre G.p.palpalis et l'homme dans
les cacaoyères s'explique par le fait que cette glossine y est
presque absente.
Schéma épidémiologique en zone forestière
Nos observations sur l'éthologie de G.p.palpalis et sur
les réponses données au questionnaire par les populations rurales
montrent que les endroits épidémiologiquement les plus dangereux
dans les régions d'Aboisso et de Daloa sont les caféières, les
cacaoyères
les
sentiers
les
points
d'eau
les
habitats
agricoles et les lisières des différents faciès de la forêt
Dans
ces
biotopes
les
populations
de
glossines
sont
presqu'équilibrées.
Les
trois proportions de mouches
tsé-tsé,
c'est-à-dire les nullipares,
les jeunes
et les vieilles pares
sont présentes.
Le contact entre l'homme et le vecteur est très
étroit.
L'habitat dispersé et la rareté des animaux amènent la
glossine à se nourrir sur l'homme qui vient à son contact lors
de l'accomplissement de ses activités de chasse,
de culture,
de pêche, de recherche de l'eau ou de déplacement
Les jeunes
glossines
peuvent
alors
s'infester
et
les
vieilles
glossines
pourront transmettre la maladie
La très grande hétérogénéité
et la mobilité de la population rurale faciliteraient ainsi la
dissémination de la maladie vers les zones saines
.
Les difficultés d'un dépistage exhaustif des malades
du fait de la dispersion de l'habitat, de la présence de malades
asymptomatiques,
de l'existence probable de réservoirs Animaux
de trypanosomes pourraient peut être expliquer la persistance de
la maladie dans les régions d'Aboisso et de Daloa . Il faut noter
que nos données entomologiques et humaines concordent avec les
observations médicales faites par différents auteurs.

_ . _ - - - - - - - - - - -
- -
- 245 -
En effet, dans ces deux zones, la grande majorité des
malades dépistés sont des travailleurs agricoles qui vivent le
plus
souvent
dans
des
habitats
agricoles
très
dispersés
CHALLIER
et
GOUTEUX,
1980
LAVEISSIERE
et
HERVOUËT,
1981
STANGHELLINI et DUVALLET,
1981
i
BRONNER et al.,
1985
i
MEDA,
1989 ).
Ce schéma épidémiologique n'est pas le même dans tout
le
secteur
forestier
ivoirien
Il
subit
d'importantes
modifications
locales
en
rapport
avec
l'environnement
de
la
glossine .
Ainsi dans les régions presqu'actuellement indemnes de
maladie de sommeil d'Abengourou , G.p.palpalis existe en nombre
très faible dans les cacaoyères , dans les caféières et dans les
habitats agricoles.
Ces observations entomologiques expliquent
le
très
bas
niveau
(17
pc)
de
contact
entre
l' homme
et
la
glossine constaté dans ces lieux par les 173 planteurs interrogés
Les glossines péridomestiques s'adaptent
au Porc
et
deviennent de ce fait peu ou pas anthropophiles . Ce comportement
adaptatif à un seul hôte diminue ainsi le risque de contracter
la maladie dans ces habitats.
PERSPECTIVE D'AVENIR
Certaines
interrogations
et
méconnaissance
sur
le
trypanosome et sur le cycle de la maladie du sommeil demeurent
encore
sans
réponse.
De
nouvelles
données
entomologiques,
médicales,
parasitologiques,
géographiques
et
sociologiques
à
certaines de ces questions devraient permettre de mieux cerner
tous les éléments de la chaîne épidémiologique de la maladie du
sommeil en zone forestière de la Côte d'Ivoire.

- 246 -
Ces interrogations portent sur
1.
LES TRYPANOSOMES
La détermination des trypanosomes par dissection des
différents organes de la glossine reste encore imprécise.
En
effet , cette méthode ne permet pas de distinguer les infections
mixtes
de
trypanosomes
et
de
différencier
T.b.brucei
de
T.b.
gambiense.
L'emploi
sur le terrain de méthodes plus élaborées,
actuellement expérimentées au laboratoire, devrait apporter des
solutions à ces problèmes (MASSAMBA et WILLIAMS, 1984; GIBSON et
al.,
1988; MAUDLIN et WELBURN,
1988; MOLOO et SHAW,
1989).
2.
LES GLOSSINES
Si beaucoup de données
( RICHET et al.,
1959; FORD et
al.,
1959;
SCOTT,
1970;
MSHELBAWALLA,
1972;
OTIENO,
1973;
GINGRICH
et
al.,
1982;
GINOUX
et
FREZIL,
1983;
MOLYNEUX
et
ASHFORD,
1983;
OTIENO et al.,
1983
) ont permis une meilleure
connaissance de la transmission du cycle de la maladie du sommeil
, très peu de données existent sur :
l'importance
de
la
transmission
mécanique
de
la
maladie du sommeil dans les zones endémiques;
les
modifications
du
comportement
agressif
des
glossines selon qu'elles soient parasitées ou saines.
3.
L'HOMME
Malgré la mise au point de nouvelles techniques très
élaborées de dépistage , des interrogations demeurent encore sur
les malades asymptomatiques et sur la période d'incubation de la
trypanosomiase humaine à T.b.gambiense .

-
-
-
-
------~~~~-,
- 247 -
L'impossibilité d'un dépistage exhaustif des malades
du fait de la grande mobilité et de l'habitat très dispersé rend
encore plus complexe le facteur humain.
4.
LES RESERVOIRS ANIMAUX DE TRYPANOSOMES HUMAINS
L'apport
de
preuves
formelles
de
l'existence
des
réservoirs animaux de T.b.gambiense et leur identification dans
les différentes zones bio-géographiques d'endémie de maladie du
sommeil
résoudraient
bon nombre
de problèmes
épidémiologiques
restés encore en suspens.

- 248 -
Au
tenne
de
ce
travail
i l
apparaît
qu'au
plan
de
l'épidémiologie de la trypanosomiase humaine la Prise par Unité
d'Effort
de
Capture
(PUEC)
des
glossines
n'est
pas
le
seul
paramètre
détenninant
pour
l'implantation,
le
maintien
et
l'extension de la maladie
.
Par contre
,
le
contact homme /
vecteur souvent favorisé par 1 'homme ( déforestation; création
de plantations, d'habitats agricoles ou de villages aux points
dangereux ,.
destruction de la
faune
sauvage etc.
. .. )
est le
principal élément qui pennet de mesurer le risque de contracter
la maladie du sommeil.
L'homme
et
la
glossine
peuvent
cohabiter
sans
la
maladie à
condition que le parasite soit absent. Pour diverses
raisons
( méconnaissance du réservoir animal
de
trypanosomes
humains, manque de moyens financiers ou de personnel qualifié,
multiplicité
des
problèmes
de
santé
publique,
déplacement
permanent de la population etc . .. ), les chances d'aboutir un jour
à l'éradication de la maladie du sommeil sont très faibles.
Aussi, dans l'immédiat, i l est urgent d'agir, dans le
sens d'une modification, sur le comportement de 1 'homme.
Ces modifications visant à réduire le niveau de contact
entre l'homme et la glossine porteront sur:
- l'habitat
( création de puits, regroupement des
habitats agricoles);
- l'aménagement des espaces cultivés
( sites et entretien
des plantations et des champs;utilisation des terres déjà
conquises
en
évi tant
de
créer de nouvelles
plantations à
la
lisière des
forêts ou des marécages;meilleure utilisation des
jachères);
- l'éducation sanitaire ( sensibilisation sur les modalités
de contraction et propagation de la maladie ,
les
attitudes à avoir vis à vis d'une présomption de cas de
maladie etc .. ).

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- 273 -
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et
FINELLE
(P.),
1962
-
Campagne
d"éradication
de
Glossina
fuscipes
fuscipes
Newst.
par
pulvérisation
de
dieldrine
en
république
Centrafricaine
CSIRT/CCTA,9 ème réunion,conakry,publ. N° 88 : 187- 195.
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Parasit.,
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ZUMPT
(Fi),
1940
-
Die
verbreitung
der
Glossina
palpalis
subspecies
im
Belgischen Kongogebiet. Rev. Zool. Bot.
Afr.,33
: 136- 149

ANNEXES

- 275 -
ANNEXE
Formule type de recensement de la population dans les sites
d'études.
NOM
ET
PRENOM
Sexe
Age
Affili. Ethnie Habita
Activ
;
xxx
(UR X
v ou c
et
1
Chef de fami lle
2
Epouse 1
3
Enfants épouse 1
4
Epouse 2
5
Enfants épouse 2
6
Epouse 3
7
Enfants épouse 3
8
Frères ou soeur cf ou Ep.
g
Neveu ou nièce cf ou Ep.
10
Cousin ou COUSlne cf ou EP
11
Parent ou parente cf ou Ep
12
Manoeuvre cf ou Ep
un = Unité d'habitation
!x
= Numéro de l'habitat du Chef de famille
* = v = village , c = campement
xxx: Activité (Agricole: planteur, manoeuvre, pêche, commerce, ménage etc •.. )

t
- 276 -
ANNEXE I~ : FORMULAIRE D"ENQUETE
SUR LE STATUT SOCIO-PROFESSIONNEL ET LES
ACTIVITES HUMAINES.
~ONE :
VILLAGE :
.
N- d'ordre:
.
~~om
.
1
Prt'110ms
.
fe~e .
M
F
Annee de naissance:
19
..
~ationalité :
Ethnie:
..
•our ceu) qui ne sont pas nés dans la région:
i
S/Préfeet ure de naissance :
.
Date d'install ation : J9
.
1
ttatul matrimonial: L:dibataire
marie
divorce
veuf
concubin
si marie combien d'épouses
..
combien d'enfants
..
Occupation principale.
1) Planteur
3) Fonctionnaire ou e ID ployé
2) Planteur métayer
4) Artisan. commerçant
11- Religion :
J ) Catholique
2) Musulman
3) Animiste
4} Harriste
.5} Protestant
6) Autre
H- Niveau d'instruction:
Illétré
Lettre
Nombre d'années de scolarisation
.

- 277 :-
.rï~------'----'
l~IVITESn~GR~OlES
j
1V- 1'-1 ype d'exp lottatlon agricole (coiJler parml les proposJ1ions tous les t'y'pes d'exp10lta!üm
::JlJficole pratiqués par la personnë).
hl Cacao
c) Caf e + cacao
d) Coton ou autre
Co) Cu ltures vivrieres
PreClser:
.
IV-2- Travallle-t-il lui-même dans sa ou ses plantations?
OUI
~JON (préciser pourquoi)
..
IV- 3·- CaractérisUques des plantations:
café
cacao
mixte
a) ~·Iornt)re de parcelles ulltlVées .
b) /"JP (le ]::1 plus ancienne parcelle (en années)
C) ~)uD{'rfICIt~ [otale (en neetares)
1V -4- Distance de l'habitat à la plantation la plus éloignée
krr)
.........................................'
(')l '-"1'1
;.
"lt
~.
au -'-rr-Der"
Cd 1 . 1 -,-t
jttl
"V'-
cl Ç 1
l . ceul
. .
-f1--n'c)
\\,,/ Q
1)
rv-
L~II
1(Cocher toutes les ..
act1v1t6s
.
OCCUPATIONS SECONDAIRES
pratiquées) .
• - Collecte du vin de palme
..
.
b- Peche
.
C· Chas~ .
d· RdJDaSSa~e du bois dans la forèl ..
.
e- Baignade dU PUJOt ù'eau na.turel...................................
.
.
f- ApprovlSlOnnement en eau dans pOlnts d'eau naturels hors village ..
1- Achat de denrée~ al1mcnt.aires dans les plantations
.
h- Travail sur chantiers non agriwles (rout.es. forêt... )
.
i- Commer Cl: ambulat.oire de villages a villages ..
j- Autres activitéS, preciser
.
1
1
VI - H;'BIT AT ET ENV IRONNEMENT
j
VI-)- Type d'habitat.
1) Commune I.Ville)
..
2) VilJage
..
3) Hameau
.
4) L'un des habitats ci dessus + campements
.
5) Campement uniquement
..
VI-2·- Dort-jJ au campement.
OUI
NON

- 278 -
VI- 3- Si oui. combien de temps au cours de l'année?
1) En per manence
2) Durant les périodes d'activités agricoles
1 preciser ces periodes et activités :
.
...............................................................,
.
VI «.. Emplacement du campement.
al Au milieu ou en lisiere de la forêt
.
b) Dans une savane ou en lisiere
.
cl Dans les plantations ou acôte
..
dl A proximite d'un point d'eau
..
(marigot. riviere. ruisseau, barrage. trou d'eau
preciser)
l VI··C)- Nombre de personnes résidant dans la même concession:
;
personnes
;
jl VI··6- Nombre de personnes travaillant avec lui sur la même plantation:
....................... personnes
Gonr
manoeuvre:·
lpr;~çl~·;:?'r leur n3tlOnalitE'
,
,
'
'
,'
,
.
IVI-7- S'il y a des manoeuvres, dorment-Us au campement?
1
1) OUI
2) NON
lV'-8- le planteur travaj l1e-t-i1 en groupe sur son champ ou sur ce lui d'un
,voisin?
1) OUI
2) NON
lVI-·(}-- Si oui, pour quel travail et à quelle période de l'année.
~
~
.
!VI .. JO- Y-a-t-jJ des porcs dans le village ou le campement?
1) ('.lUI
2) Nm~
V1- t 1- V-a-t - il d'autres animaux domestiques?
1) OVlrI<:,
2) Caprlrl~,
j) EOVIr()
4) ChIens
.,,
IVI' J 2-Approvisionnement en eau pour usage domestique.
,J
au VILLAGE
au CHAMP
a) PUIts traditionnel
aJ puits dans la plantatIon
bl Pompe
b) point d'eau naturel
c} POInt d'eau naturel

- 279 -
'VI- J 3- Si puits tradttlonnel ou point d'eau naturel. préciser sa ~ituat1on :
1) Li si 0r'e \\je vj 11 age
2) Dans savane mc 1use
village
3) Rivièrt" ruisseau
4) Dans la rorèt
5) Autre er,dr0it
prée 15er
,
,
.
1) Dans la plantatIon
2) Dans savane 1ncluse
Champ
J) RIvière" ruisseau
4) Dans la foret
5) Autre endroit
préciser .. ' , ,
..
1v 1-·14- Distance entre le point d'eau et le Heu de rés idence .
f
'.
.. ..,
kIlomètres l
JVII- DEPLACEMENTS DU SUJET.
r-..
1
-
WII- \\- Voyage-t-jJ au cours d'une année?
OUI
NON
CurntilHI ?
2 foL:,
3 f{Jis
plus
YII'-2- va-t-'il ?
JII-j- Combien de temps ct QU'y rait-Il ?
fvlll- CONNAISSANCÈS SUR lA TS-ETSE ET lA TRYPANO.
~
IIl-
J
::
••
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - .
fill-i - SaJt-j) comment on attrape la trypano ?
,',,
,
J)OUI
2) NON
t"I-2- St Oui, dernarJl.k '.1è r.lr-(.:clser le rnécanlsmf selon lequel, d'apr-es luI, on
bntrJ(tf]ëJ ni3L1ijJf (I)18rj :.jfl(:h(li~ parmi lt:·~ DrüpüsltlOnscl-dEfS~>t)Ij~I)
Prèclser .... , .. '."'"
111--3- Connait- i1 la mouche tsétsé (lui montrer tsétsé et tabani(jes)1
1) OUI
2) NON

- 280 -
VI 11-4- A-t- il été piqué par la mouche tsétsé ?
1) OUI souvent
2) OUI rarement
J) NON
( pas~;er à 7)
VIII- 5- Si oU'i, où est-ll te plus souvent piqué?
1) Dans le vil L:.tge
2) D::tns 13 caf eli~re
J"1 Dan':; 13 forét
4) Dans la cacaoyère
5) Galprle Torestlere
6") Sur routes et. (hem ms
7) Ailleurs
8) Point d'eau
PréClser ml ".."
""
.
.~
1 VIII-6- Ouelles sont ses activités à ce(s) moment(s) ?
Préciser saison/mois
a) Préparat lOn des crlarnps de v IVl'l ers
h) 1el' désher'tlaçw pl ant.at lOn
Cl 2éme rJé~iht:roage plantat lOn
d) f~ecolte Vlvrlèl'
eJ Récolte café/C:lCao
g) DétrlclwlIienl (,1e la forêt
hl Autre actpilCe (preC1Sèr)
__._---_._--.
'\\:
IX--D1VER5
.:
"~_6i!tI4Ui4JJ
!IX--l- Entre sa résidence et sa plantation traverse t-i 1 des marigots
I,JUI
NON
IX-2- Y-a-t-jJ eu des cas de trypano:
dans '~.a t anl1 j 1è
nH;:~Z ses VOISJnS
au village