RltPU9Ll0UE DE COTE D'IVOJRE
Union - Discipline - Tlël\\laiI
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
CHARGE DE L'ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE ET SUPERIEUR
# ' ...,~
~
FACULTÉ DES SCIENCES ETTECllNlQUES
Avril 1987
N"107
THESE
présentée en vue de l'obtelltion du grade de
DOCTEUR ES-SCIENCES
(Océanographie biologique)
par
Madame FANTODJI Agatlle
BIOLOGIE ET PHYSIOLOGIE
soutellue publiquement le 9 avril 1987
Composition du Jury:
Président:
Madame TAHIRI Zagret, Professeur à l'Université NatiOfllJ/e de Côte d'Ivoire
Membres:
Monsieur A.S. N'DlAYE, Professeur à l'Université NatiofllJle /k'Côle d1voÎre
Monsieur E. rolLENlUS, Professeur à l'Université L. Pasteur, Strasbourg
Mademoiselle M, OLIVEREAU, Maître de Recherche au C. N. R. S., Paris
Monsieur D'AJDARA, Mai/re de Conférence à J'Université NarioMle de Côte d'Ivoire
Monsieur F. X. BARD. Maitre de Recherck DRSTOM (eRG, Abidjan)

A mes feux père et mère

REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, il m'est particulin-ement agréable d'exprimer ma profonde
gratitude ê Monsieur Je Professeur N'OIAYE Alassane qui m'a acceptée dans son laboratoire de
Biologie cellulaire li la faculté des SeeRees et Techniques de J'Universite d'Abidjan. Mes pre-
miers pas en histologie et en cytologie ont été effectu~s sous ses hospices apTés qu'il m'ait fait
l'honneur de me confier ce sujet sur la biologie et la physiologie de la reproduction chez la
carpe blanche. Son acharnement au travail, 98 patience et !Ion sens humain m'ont permis de
bénéficier d'un parfait encadrement et d'hériter de son sens aigu du travail blen fait.
Qu'il me soit permis de tui e~pritner mes sincères reLUerciement~.
Je voudrai!; remercier Madame le Professeur TAITIRI Zngret, chef du IRhOl"i\\!oire de
Diologle Géuélïlle el de la Reproduction d'avoir accepté de présider le jury de ma lhèse.
Je rcmercie Monsieur le Professeur AIDARA Daouda qui, malgré ses mulliples
occupnt;ons, a acceplé de corriger je manuscrit et d'être membre de mon hlry de thèse. Qu'il
houve ici l'expression de mon amitié et de ma gratitude.
Mes premiers pas en immunologie ont été accomplis sous )a direcrion de MQlISieur le
proresseur Crnest FOLLBNIUS, chef du laboratoire de cytologie animale de l'Univen;jlé
Louis Pas leur de Strasbourg. Ses suggestions et remarques m'ont permis de mener il bien la
rédaction du manuscrit qu'il a accepté de corriger. Sa présence dans ce Jury atleste de la
grande collnboration et de la grande amitié qui lient le laboratoire de cytologie animale de
l'Université Louis Pasteur de Strasbowg au laboratoire de biologie cellulaire de l'Université
d'Abidjan. Que Monsieur le Professeur FOLLENIUS veuille trouver ici fexpressioJl de ma
tl'ès vive reconnaissance el de ines slncè~ remerciements.
Je suis redevable au Centre de Recherche Océal1ogmphique (CRO) d'Abidinn grâce
nuquel j'ai pu erfecluer des sorties en mer et en lagune pour la récolte d'une partie du malériel
animal qui a fait l'objet de ce lravnil. Monsieur DARD F.X., Maître de Hechcrchc à
rORSTOM et Directeur du cRo a bien voulu accepter de corriger le manuscril ct de
participer il ce Jury. Qu'il trouve ici J'expression de ma gmtilude,
Je remercie: également tous mes collègues et ~mis chercheurs du CRO pour leur
sollicitude el leur collaboration pour la bonne marche de ce travail.
Toute ma gratitude va all Docteur Madeleine OLIVER EAU du laboratoire de
Physiologie de "Institut oeénnograpliique de Paris, MaÎlre de recherche lUI CNRS. AIJrès
m'nvoir accueillie dans son laboratoire pour un stage pratique, eUe m'a fail bén~ficicr dc ses
suggestions, de se~ cOlISeils et a accepté de corriger mOI1 manuscrÎt. Qu'elle soir assurée de
mon estime ct de Ina profonde reconnaissance.
",.
~---"---------~-------~-

Je remercie également le Groupe d'étude et de Recherche en Microscopie Electronique
(\\3ERME) d'Adiopodoumé, notaminent MOllsieur TANüH KüFFI et Madame Cécile
N'GAliA pour leur dévouement et leur sollicitude. Nous avons partagé les mêmes espoirs.
1;~:> mêmes joies et les mêmes peines lors de nos manipulations. Ceue thèse est aussi la leur.
ïcnds hommage à leur courage et à leur conscience professionnelle. Qu'ils soient as~urés
. ;~. mon amitié et de ma. profonde gratitude.

SOM MAI R t
INTRODUC110N ••••..••..•••••.••••••.•.••••••••••••••.
1
A.
SYSTEMATIQUE REPARTITION BIOGEOGRAPHIQUE .••••••••.
:J
DES POMADASYDAE ET CONDITONS DU MILlEU
1, Position Systématique de Pomadasya
jubelini ~t
répartition
biogéographique des Pomedasyrlne
1-1 CarB~tères g~néraux des Pomodasydae
1-2 Répartition sfotiale des Pomndesydee
1-3 Le genre Pomadoeys (= Prlstjpoma~ •..•. , ....
5
l-q Pomedssys
jubelinl ou Carpe Blanche .•••.....
G
2-
Cond:l.t:ton du milieu
..
2-1 Milieu marin ••.•••••.•••••••••....•••••••..•
7
2-2 Miliet! 1s8unaite
,
la
B.
MATERlELS ET METHODES
16
1-
Techniques hydrobiologiques .•••.......•.•... 16
1-1 Techbiques de p~che ......•.•.•..•••......... t6
1-2 Elév8ge des Poissons au laboratoire •••••...•
19
1-) Hensuret10n et
Pesée •..•••••....••••.••.. " •.
19
] -ft Méthodes de détermination
de l'âge •••••••...
19
1-5 Dissection et prél~velllent ùes or82l1es
••••••.
24
2-
Techniques phyaloloBiques!
endocrinologie.
14
2-1
Htstolosie •••••••••.•••••••• ; ....•••••.•••••
25
2-2 Cyto1ogie •.••••••••• '.~'._ ••••..•••••••.•..•..••
25
2-3 Techni(jue immtJnocytochillliq(;e ••.•••••••••••..
26
C.
RESULTATS
CHAPITRE 1 : ETUDE ECOLOGIQUE ET
•••••.•••.... "
29
BIOMETRIQUE DE POMADASYS JUBELlNl
EN COTE D'IVOIRE
1-
Biotope macin .••..••..••...••.•.•••••••••••. 2Q
J -1 Température •..•..•.•.••.•••.•••••.••••••••.•
29
1-2 Solinité .••.••••••••..••••••.••••.•.••••••..
29
1-3 OXYQ~ne dissous ••.••••.••••.•••••••.•.••.... )0
2-
Biolope leg.naire
30

3-
~nalJse biom~triq'le de Pomadsys Jbbelini
33
en 1agune et en mer
3··1
Relation Jongueur totale/longueur â le fourche.
33
3-2 Relation
longueur â la fourche/Poids...........
35
)-3 Coeff1cient
de condition
Ml
Conclusion et Discussion
02
CHAPITRE Il : AGE ET CROISSANCE DE POMADASYS JUBELINI
1-
Méthodes de diterminstion del'§ge ••••...•..... ,
4J
2
Résultat8 .. ~ •...••......•..•..•.•••••..•.......
q3
2-1
~ge et croiseance des Pomadasys jubelin! en
l a g u n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
q3
2-2
~ge èt croissance des Pomadssys jubelini en mer. q6
Conclusion et Discussion . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . • . . 51
CHAPITRE III: SEXUALITE ET REPRODUCTION CHEZ LES
POMADASYS JUBEUNI
.•••••••••.•.•••. ; • • • • • • • • • • • • . . . .. 5q
Introductiort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • . . . • . . . . 5 /1
Méthodes
.• ~•........ " " " " " " " " " " " " " "
55
Résultat. • . . . • . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . • • . • • . . . . . . . • . 56
1-
Distinction des Se.xes et Sex-ratio . . • . . . . . . • . . . . 56
1-1
Influence de 1a taille stlt le eex-ratio
56
1-2
Variation sa1~6nnière du Sex-retio ••............ 57
Conclusion et Discussion ••••.....••••••....•.... 58
2-
Organisation et évoiution deR gonades eu cours
de l·ennée ••••..•..••••..••.••••••..•••......... 60
2-1
~natomie des gonedes mêles et femeiles
60
2-2
Stades de maturité des gonades mAles et femelles.61
Conclusion et Diecussion ..•..•.•••••••.......... 64
3-
refile à 1e 1ère reproduction ....••.•••....••... 65
Conclueion et Discûasion .......•••••....••... '"
65
0-
Phiode et lieu de ponte
66
Conclueion et Discuseion ••....••••••.•...•...... 66
CONCLUSION .•••.•••...•..•. ; •..••••••.•.•..•••... ~68
CHAPITRE IV :CONTROLE ENDOCRINIEN DE LA
.•••••••••• , • . . . .
69
REPRODUCTION CHEZ POMADASYS JUBELINI

Introduction . . • . . . • . . . • . . . . . . . . . . . . . . • • . • • • . . . • . • . . . . . . 6g
M6t.hodes ..•..••.••••••.........•.••...•••••........• 71
Résultatfl' ..•.•.••.•••.••...•..•....•.••.••••...•..... 71
1- Evolutton histologiqUe et cytologique des 8oned~s
71
8U cours du cycle sexuel
1'·'1
O.. ogenèee . . • . . . . • . . • . . . . • • . • • . • . . . . . . . • • • • . . • . . . . . . . 7J
1-2 SperlIIotoRenèse •.•.••.•...••.....••••.••.•••.••...... 74
2-
Etude J)iB~ologiQue el cytologique . . • . • . . . . . • . • . . . . . . 77
de l'hypo~hyse chez les. PomQdaBY~ juhelin! edultes
2-1 Organisation de i 'hypophyse
77
2-2 Localts6ttoh des diff~rentes
cathgor!es • . . . • . . . . . . . 78
cellulsires de t1atlhnohypophyse
2-3 Etude monographique de le s~ructure•.••..••......... 79
et de llultrastructure des
catégories cel1u18ir~~
de l'8d~no,hy~ophyse
J-
Etude Immunocylochimiqtie de ......•••.••• ~ ••..••..... 83
qu~ltJues catl!l;~orles cellulaires de IIBdénohypophyse .... 83
3-1 Cellules productrices de l'hormone gonadotrope
3-2 Cellules ~roduc~t!ces de llhormone méienotrope .•... 8A
3-3 Cellules productrices de l'hormone corticotrope ••.• 85
4-
Corre1Btion hypophy.o-.onBdique . . • . . . • . • • • • • • . . . . . . 85
4-1 Les cellulÇ1s gonadotropes hypophysaires él1ez les ••.. 85
poissohs immatures (Stades O. 1, 2. 3)
4-2 Les cellUies gonadotropl'?s hypophysaires.; .••••••••.. 86
chez les Pomadssys
jubel!ni matures (stades 4 1 5)
et en ponte
Conclusion et DiscUssion ....•.•••..•.• ; ••••••• j ••••• 87
CONCLUSIONS GENERAUlS
•.••.•••.•..••••••••.•.•••••••.... 98
BIBLIOGRAPHIE ••.•••••••.•••.••••.•.•••••••. ;. •.••.•••.•.• 103

INTRODUCTION

-1-
INTRODUCTION
Plus d'unè eentaiJie d'èspêces différentes de pois-
sons conSommables fréquentent les eaux rnatiflmes et lagunaires de la Côte d'1vaire.
Malgré cette diversité et malgré l'abondance relative des ressources halieutiques. la quan-
tité de poisson pêchée par méthode industrielle ou artisanaJ!} et vendue suc les différents
marchés demeure très insuffisLlnte pour satisfaire les besoins de la consommation. Cette
ÎnsufI1same .peut étre expliquée par ln méconnaissance des facteurs et pafi'lmètres qui
déterminent la vie des poissons ; elle peut tout aussi bien être liée à l'insuffisance des
moyens mis en œuvre pour leur gl3stiQn et leur exploitation rationnelle. Ces contraintes
se traduisent dans les tonnages débarqués dans les ports de pêche, et qui montrent une
tendance à la baisse d'année en année. Dans les rapports du Ministêre-du développement
rural (1982 - 1983), il apparaît une baisse du produit de la pêche industrielle de 12.7 %,
passtlntde 51.478 Ten 1979.à44.931 Tell 1982.
En outre, une disproportion très importante est observée entre la produc-
tion totale annuelle de poissons (92,000 tonnes) et la consommation annuelle (190.000
tonnes). En effet, la Côte d'Ivoire importe chaque année, environ 100.000 tonnes de
poissons représentant une sortie de devise nationale d'environ 15 milliards de francs
C.F.A. La pêche continentale qui Coumit 10 % de la consommation annuelle ivoirienne,
ne suffit pas à combler le déficit. Devant cette situation préoccupante, les autorités
administratives et politiques encouragent depuis Quelques années la pisciculture lagunaire
et en eau continentale. Grace à {'intervention de certains orgarusmes internationaux
notamment !il F .A.D., différents projets de développement de ta pisciculture et de l'aqua-
culture ont été mis en œuvre et laissent augurer de résultats prometteurs. Ces projets
comportent un important volet Recherche - DéveJoppement Qui doit permettre l'élabo-
ration de techniques sÎmples à mettre en œuvre. La sensibilisation des paysans et ta

- 2 -
vulgarisation des différentes techniques d'élevage déjà éprouvées pourraient contribuer à
résoudre, tout au moins en partie, le probh!me de l'au(o-suffisance alimentaire.
La récente oonférence mondiale organisée par la F.A.O. sur t'aménage-
ment et le développement des pêches, tenue à Rome du 27 juin au 7 juillet 1984, vient
de lancer une fois de plus, un appel pressant à tous les pays, notamment aux pays en voie
de développement, pour l'adoption d'une stratégie mondiale d'aménagement et de déve-
loppement des pêches et de la pisciculture.
Or la maftrise de la pisciculture et de t'exploitation I1ltionnelle des cessour·
ce~ halieutiques est indissociable de la compréhension de l'écologie, du comportement, et
de la physiologie de reproduction des espèces les plus courantes de poisson. Parmi celles
qui fréquentent les eaux marines et lagunaires de la Côte d'Ivoire, la carpe blanche ou
Pomadasys IllbeU,,; occupe une place de choix. Très appréciée par les consommateurs,
elle constitue environ Il % du tonnage débarqué par les c1lalutiers. L'importance alimen-
taire et économique de ce poisson pour la Côte d'Ivoire justifie la présente étude qui s'ar-
ticule autour de trois points;
- la systématique et la répartitîon biogéographique
- les conditions de vie dans le milieu
- la biologie et la physiologie de la Reproduction.
Notre objectif est de rassembler des connaissances scientifiques dont J'ex-
ploitation pourrait garantir la pêche ou l'élevage de l'espèce afin de contribuer à la
maîtrise de la gestion de cette importante source de protéines.

2 bis
Parmi les technologies nombreuses impliquées dans le contrôle de la repro-
duction chez les poissons, l'une d'entre elles s'appuie sur l'administration dllormones
principalement hypophysaires, aux adultes en de1'1ors de la période d'activité sexuelle. Ce
traitement peut se faire seJon deux modalités;
1 -
L'administration d'extraits phypophysaires
2 -
L'administration d'honnones polypeptidiques synthétiques.
L'action recherchée dans chaque cas est une stimulation des fonctions de
reproduction ct l'obtention de pontes.
La première des modalités de traitement pose une série de questions et de
problèmes dont quatre nous lemBI .. nl importants.
1- quels 80nt les types d'hormones qui composent l'extrait hypophysaire
administré?
2 - QLJeI est l'état fonctionnel des cellules hypophysaires utilisées?
3 - QueUe (s) est ou sont la ou les honnone (s) directement responsable (s)
de l'effet jnduit et enregisfré ?
4 - Quel est l'état fonctionnel des organes cibles, principalement les gona-
des: ovaires et testicules?
La seconde modalité de traitement évoquée ne peut être appliquée que
lorsque des réponses sont au préalable trouvées à ces quesHons. Sinon, l'entreprise man·
QueraH de rigueur et semblerait quelque peu aléatoire.

A
SYSTIlMATIQUE, RÉPARTITIoN BiOGÉOGRAPlIlQUE
DES POMAiJAsYiJAE
ET CONDITIONS bU MILIEU

-J-
A
SYSTEMATIQUl!;, REPARTITION nJOGJWGRAPI!iQIJll DES
i'OMAOASYDA E ET CONDITIONS /lU MILIEU
J -
POS1110f'l sr,n't'MATJQue }JE J'OMAIlf!SYS lUJ/ELlNI ET ,u.'J'AR"ftl1QN
BIOGi:OGRAl'HIQUE DES POftJADASJ'1JAfî
Pomadasys JubelJ"i (c) appartient A la famille des Pomadasydae. Cette famil-
le appelée parfois Haemulidae est composée de poissons téléostéens de l'ordre des Perci-
[ormes. La systématique et la description de ces poissons ont été réalisées par plusieurs
auleurs (FOWLER, 1936 ; SMITH, 1950 ; 1953 ; BLACHE et (XlLL ; J970 ;GONZALEZ,
1972 ; ALDRIN et COLL., 1972 ; ROUX, 1973. Ces études ont permis d'établir les cacae·
tères généraux. des Pomadasydae ainsi que leur répartition.
1· 1 -
CAltACTEtttS GI!NI!RAUX DES l'Or,IADA$YDAE
Le corps des rOl1H\\(I.,.~ydac est fUsiforl1le cl allollgê. JI c!ôl recouvert d'ècnillcs
clénoïdcs. Le menton qui pu!sehlc 2 fi 6 porcs est p:IITais crc\\1se d'ull sillon médi:Hl. Ocs
pelite::: dcnts cOlllqllcs fol1ilent Hile bande étroite sur elJ:lqllc IlHfclloire, Pil/Tois l'opcrcule
csl garni d'tille épine. Le bord du IltéopcJ"cu/e esl denldê.
L<l Il<lgeoire dorsale présenle une (Jarlie ull(éficure forliléc de 10 à 14 rayolls
épineux cl Ulle parUe posterieure formée de II à 1t) myolls bralll;hus. La nageoirc allale
porle invariab1cment 3 rayons êpilletlx suivis de Cl il 13 rayons branchus, La coloration
VlHic ;Jvet: les e:::p~ccs: elle peut être grise, blallche, rose Olt J.llln<Îlre:
1·2 --
RêJ'ARTITION SPATIALE f}ES rm,IA1)A.'iYDAE
Les Pomadasydae :::c rem:ontJ'ent (bns tOllles les l11ers tropicales cl sublro-
pic;lles d\\1 globe.' Quelques r:llcs espèces (l'olluu}asJ's ille/sm", l'olll(J(I{/"~ys .HJ"idr'm) "Î\\'ent
d;JIlS b
l."lllX ch:llldcs de ln Méditerranée. Des 108 espèces colin lies, JO % rClllOlllcn(
tians les lagunes cl ,llltres eallX S<l\\ll1l<Îtrcs oùellcs ViVl~l1t. Une seule espèce d'cau douce,

-4-
/'0/1/(1(/(1.1-".5 "(lJ'alllls,c~l
rencontrée ft l'Ouc.~t C!U territoire Américain. Des 17 ~cl1fe~
qlli corl1pOscllt la famille des l'omadasydac, seuls 4 sont fréquents dans les t;atlX Afri-
cailles. Il S'<I[\\tt des genres Potl/at!asy.f, Ph:.cforby"chtIS, l'orupriS(;/loma. JJrOd,yflWI("rtlS.
1-3 -
lE GENRE POMADASYS (= rmSTIrOMA)
Les Poissons appartel1<tllt à cc genre présentent un corps COl11primé I:ltéra.
;clllC'tlL La bouche moyenne, protaetile esl portée pal tin museau. L'opercule e5t d~rour-
vu t1'cpinc. La Ilageoire c;tuu"Je est fourchue. Sm l:liaque Onnc du poisson, \\llle ligl\\{"
lalt'I,lle complète ';f' poursuit (\\qmis l'opercule jusqu';). mi·chemin de la IlHgcvirc caudale.
Les ailcs d~ prédilecliOll du genre POrll(ula,5J'$ sont ;tes océans Atlantique cl
Inl!il'll.la i\\léditcn'an6e aÎlI!'ii que les laglll1e~ el b:tÎes cuntinentales ..
QU:ltre espèces apparten:lnt à ce genre. vjl/cut dans les e:JUx. marines ef lagu.
naires de Cote d'Ivoire. 11 s'agit des espèces Pomadasys jubelin; (CUVIER, 1830) Pornado.
s)'.{ roger; (CUVIER, 1830) encore appelé Pomodosys SlIil/um (VAL, 1830). POllfudasys
il/ci5us (BüWDlCII, 1825) connu encore sous le nom de Pomadasys henlleti (LOWE,
1841) et enfin PO/1/aoasys peroleN (CUVIER, 1830) également dénommé /'omaflosys
l't'fIlffH'i (CU Y/ER. /830) (Fig. 1. a, b, c et cl.)

FiglllC J -.
Les quatre espèçes du genre P9madflsy,s qtli fréquenlenlles cali,'.; IlJali-
Iles et lnguJlaires de Côte d'ivoire (D'après DLACHE e.t colt ,1970).
0)
Jioll/ndasys ;lIbelil1i (Cuvier, 1830) caractérisé Jlar des taches à lli~po­
sitiol1 irrégulière sur I~ corps el une 2e épine ,male très forte,
b)
Pomadnsys mgeri (Cuvier, 1830) c:uaclérisé pnr la prêscllL:c de \\"clles
régulièrement
rang.ées slIr le cmps.
c)
/'omadasys illcisIIs (Dowdich, J825) prescnle LIli (;I)rps dépourvu
de
spot.
li)
/'omatlasys perofeti (Cuvier, 1830) présente Url corps l<l(;heté

-5-
1-4 -
rOMADASYS JUDELINI OU "CARPE" BLANCHE
Les appeilaUons locales varient d'tille ethnie à l'nutrc(Tflb. 1). Ce pois~on
sc distingue des nuhes Pomadasydae par ln hauteur du corps qui [l:présontc 1/3
~ de la longueur à la fourche, et le museau qui représente 1,3 fois te Jiamètre orbilaire.
Contrairement ft POl1lodosys peruleti, PomodosJ's jube1ini a Uli os maxillaire robllste et
massif (GONZALEZ,1971). La longueur Je la tête représente 1/3 de la longueur à la four·
che. Unl." tache noire s'observe sur l'opercule. L'unique ligne latérale sur chnl1ue nnnc
pénètre Ja nageoire çallUalc. Elle esl conslituée de 56 H (i0 écailles tubulaires sur sa IOll-
guelte standard. Ce nombre peut atteindre 69 en comptant les écaiUes Qui pénétrcnt sur
la (pleue. La nageoire dorsale porte 12 rayons épineux dans sa partie antérieure. Le dernier
rayon épineux est plus long que l'avant dernier rayon. La partie postérieure de la nageoire
dors;',lc cst constituée de 14 à 15 lnyons mous. La base de la mèmbrane de la lIag~oire
dorsa!{' porte une ou parfois deux séries de pelUes laches. La nageoire pectorale très lon~
gue av('.C 17 rayons mous, arrive jusqu'au niveau de l'orifice anal et représente lin peu plus
du 1Ft de la longueur clu Poisson. La nageoire ventrale ou juguLaire possede un seul rayon
épineux qui fait corps avec les autres rayons mous. La nageoire anale porte 3 wyons épi-
lieux 'iuivis de 8 à 9 rayons mOlls. Le premier rayon épineux est très réduit, le second re·
marquablement développé, e:"t plus fort et plus long que le plus long rayon mOllo Cette
lHlg{'oire anale portée par une caréne finement écaillée constitue un organe important
,
dans 1<1 systématique et l'identification des quatre espèces de PomadusJ's.
En- ;rr~~ïa nagoire anale compte 9 à la rayons mous chczPomadasys pero-
teti, lOchez Powadasys rafler; et 13 aLl maximum chez POl1ladasys Înc;slIs. Ce nombre
éleVl~ d{' raYOllS malis distingue Pomodosys ilJc;slls des trois autres espèces.
1\\ l'état vivant, ruisselant d'call,l'omadosys jtlbelini présentc un corps d'un
blanc Il;]Clé, ârgenté, parsemé de létchcs brillantcs Hm(ticolores. Ces taches en fonne de
Sl'ols occupent les flancs de j'anîmal de part ~t li'antre Je la ligne latérale. La ZOIlC VCII·
traie du poisson demeure uniformémcnt blanche. A l'air libre non humidifié ou fixé
dans tlu formol, toutes le.'> taches devienncnt
sOJllbras et le Poj~son perd

Tableau 2 : COMI'ARAISON ENTRE LES FORMULES RADIAIRES ET LES CARACTEIUSTIQUES
DES 4 ESPECES OUEST AFRICAINES DE POMADASYS
~ Pomndllsys Pomadasys Pomadllsys l'omlldllsys
C;u:Jctères
jlil1t'lini
peroleti
rogeri
illQisIl5
FOrllIlJ1C'
radi:IiJc
(Nb tic rayons)
N.D.
XII - 15
XII - 16-17
XII--15
XII - 16
NA.
m - 8(9)
I1I-9-10
III _. 10
HI - 12-13
N ,1'.
17
17
14-15
Plus longue que la
Egale ta la 3è épine
Egale 11 la 3e épine
Egale à la 3e êpinc
3e épine et plus
cl moins longue
et tgale ou llloim
el au plus long
2c épillc anale
longue que le plus
que le plus long
longull que le plus
rayon mali
long raYOlllllOU
rayon mOll
long r.lyon mou
Museau
Pointu
Pointu
Raocolltci
Moyen
O~ lll:1xJlI.dre
Massif
Allongé
-
-
Opercule
Taehe noire
Tache noire
Tache noire,
Taclle noire
et jaune dorée
Aspect du Corps
Petites taches
Petiles lllclies
Petites taches
Pas de tache
sans ordre
sans ordre
en ordre régulier
ni de raie
Nombre {rteailles
sur la ligue
56 -60
51 - 53
55
52·53
latêrall'
N.D = n:lr,l'nire dor.~ale
N./\\ = rl~gl.'{ljre anale
N.P = 11:11;C\\,jlC pectorale
Chi(fre wnmill = nombre de r:ayons épineux
Chiffre arllbt'
= nombre tle rayons mous.

-6-
l'éclat que nous venons de décrire. La jJrésencc ou non de ces taches et !cur disposition
cOllslilllcnt également des crllères de détermin:ltion des quatre espècc.<;. En effel, elles
forlllcnt dcs SllOls ,j dlSposHioll irrégulière chez Pomndasys iubeU,,; et chez Pomadasys
!,('rOIl'li, et régulière dlez Jiomada.fJ's I"oge,.i (Fig. j. a, b, dl. Chez cette derni~re espèce,
les 1:1Ches cie couleur brulle dorée forment des lignes obliques :lu-dessus de la ligne laté-
talc ri des lignes horizon1<lb Inesque iJarallè1cs ell dessous. Quant à l'espèce Pomatlasys
/IIC'i.flH. <'lie
iJossède un corps ullïroflllément gris argenté dépourvu de spot (fig. J. cl.
De ces quatre c:'ipèces dont les cilrnctères distinctifs son! résumés dans le
tableau na 2, Pomar!asys jubdin; est la plus l'épandue dans les eaux Ouest·Africailles
110l,1Jllll1Clll ivoiriennes (fIg. 2). Elle est régulièrement capturée dans la baie du J)iafra,
au COllgO, au Gabon (WILLIAMS, 1968). LONGHURST (1963) signale sa préponùl;rallee
(137<') dans les captures effectuées dans J'estuaire du fleuve Sierra~Léone. Elle est égaie-
ment pêchée DU Ghana, au Bénin (GRAS, 196) ;PLlYA 1980), au Cameroun (GROSNIER,
1964) en Angola (GONCALVES, 1966) et au Sénégal où elle représente 23 % des captu-
reS (CHAMPAGNAT, 1967).
COlllme dans les autres tégions du globe où l'espl!ce PO/1lad(]sys jl/f,elir,; est
I~P:1I1dllC, Cll Côte d'JvOJrc, les mJlieux bglUlaÎre et marin constituent ses iJrîl1cipaux
bjo!()pc.~. L'étude des conùitions du 1II11ieu s'avèl"e donc nécessaire pour l'téciscr les par·
licul;lriLés de l:l systématique de l'cspl!ce loc:Jle.
2 -
LES CONDITIONS 1)U MIllEU
PomadasJ's jllbe/in; vît dau!> deux milieux: le milieu marin, habitat d'origine
1.'/ le Illilieu lagunaire. DilJlS cc jJilrilgrilplie, IIOUS nollS altilcllcrons à définÎr les cilractérb-
tiquc~ topograplliques, lIIOlpllOlogiques el physico-chimiques \\de J'habitat de l'espèce.

------7.7J(.---:--~~-___y_0·---
E = 1;500000
Fig.
1
- Ail~lJ de· dislri!Jlllioll géogr"phiqlfc des /'om{/(!n-f)'.'1 jl/bc'lilli slir la
Côlc Ollcsl-i\\lricaÎlIc (Ex.Lrait FAü : "ishillg ilre<lS 34,47. !\\llall(Jl'. 1\\.1131)_

Fig. 1 a> Pomadasys jubelini
b .. Pomad<lsys rogeri
20m
Fig. 1 c.pomadasys
I--------l
illC1SUS
Fig. 1 d. Pornadasys
peroteti

Tableau 1 : APPELLATIONS LOCALES DE LA CARPE BLANCHE
1
1
NOMS LOCAUX
ETHNIES
PAYS
,
Assiman
Ebrié
Saboué
Appolonien
Côte dI'Ivoire
Kprékpré
Alladian
Kokoui
Fon, Mina
Bénin
Dossouê
Pédah
Il
Fig. 1e. : Pomadasys jubelini (Ca rpe blan che)
le corps eSI garni de petites taches disposées sur le nanc en rangées irrégulières danS' l'e sens
ros 1ro-Caudal,ropercule port e une ! ache noire.

-7-
2· t -
MILlEU MARIN
2-1-1
LB CADRE PHYSIQUE
TOPOGRAPHIE
Le plateau continrnldl1vouien est situé entre les}ê et Bè méridiells ouest et
couvre ulle superficie d'environ 7.000 km 2. Sa largeur varie entre 9 et 18 milles"'. Il est
\\Iocalisé. sur deux régio~s- géoiogjqu~ bien dis~~.~ctes - la moitié Est est située sur un
bassin sédimel.1taire secondaire et tertiaire. - La moitié Ouest est située Sut lIlI socle an.
cien. Ces deulC sites géologiques correspondent à deux types de côtes: à l'Est, la côte
basse bordée de lagunes, s'étend de la frontière du Ghana jusqu'à Fresco. A l'Ouest,
une côte rocheuse, formée de faJaises et qui va de 'Fresco à la frontière du Libéria
(TRICART, 1962 ;MARTIN,I969).
NATURE DU FOND
Un bassin sédimentaire et un socle ancien constituent les deulC sites géologi-
ques du plateau continental en Côte d'Ivoire. Les travaux de DUGAS (1968), de LE
LOEUFF el INTES (1968), de MARTIN (1969) préeisent la composition du sol et du
sous-sol de ce plateau continental.
D'Est en Ouest, une couche de vase fine en surface couvre un fond dur de
fiable ou de grès coquillier grossier. Dans la zone Esl, le sol et le· sous-sol sont formés essen~
liel!ement de sable fin ou moyen, de sable vaseulC el de vase sableuse. Dans la zone
Ouest, la couche .s~perficielle\\de sable moyen fait suite en' profondeur à un m.assif ro~
cheux entrecoupé de granite et de schiste. Comme le fond, Je littoral est bordé de fa~
laiseset de vallées, ce qui contraste avec le littoral plat et sableux de la zone Est.

1 milt~."
J853 m

-8-
2·1~2
CYCLE HYDROCLl~fATJQUE
2·J-2-1 LES SAISONS MARINES
Deux grandes périodes climatiques dominent le plateau continental de Côte
d'Ivoire: lUte période froide allant de Juillet à octobre et une période chaude de Novem-
bre à Mai. Il est à signaler qu'au mois de Janvier, intervient une courte période froide.
Chaculle de ces grandes périodes saisonnières agit sur fétat physico-dumique de J'eau.
PERIODE CHAUDE
Cette période est subdivisée en deux saisons:
La petite saison chaude s'installe de Novembre à Décembre. Elle est assez stable. Quel-
ques précipitations et cruefi' des neuves entrafncnt une légère dessalure de l'eau de mer au
1
.
,
(
voisinage des côtes·
S rco (35 %0 J. La température de l'eau est éte-vée {T ) 26 C.)
La grande saison chaude, de fin Janvier au mois de'.Mai, présente une eau à tempéra-
,
turc élevée en surface (T~ 28° C.)
PERIODE FROIDE
La petile saison froide est très breve et dure à peine trois semaines au mois de Janvier
(KüNA, 1977). La température de l'eau est comprise entre 20° et 24· C. La salinité se
maillLÎcnt nutour de 35 %0.
La grande saison froide dure de Juillet à Octobre. EUe est le résultat des effets conju-
gués des moussons qui provoquent d'abondantes précipitations et d'un puissant Upwel·
ling· causé par les vents de S.W. (MORLIERE et REBERT, (972) qui fait remonter en

Upwclling "" remontée d'e=!ux froides due aux venls

-9-
sur[;Ice l'eau froide des profondeurs. Cette eau pauvre en oxygène mais riche Cil sels nu-
tritifs a une température d'environ IBoC et une salinité élevée (35,8° /00).
Lil lllallireslaUoJl de ce phénomène d'Upwe.lJJng est favorable à la proliférillioll f:lllllis-
lIqu. (LACOMBE, 1965).
Deux pclites llériodcs de lransition, l'UllC de Mai à Juin cl l'autre cn fin Décembre,
.~olll r;lraclérisécs J1ar des préciJ1ilalions qui provoquent Lille des~alure des C;JUX de sur[;tcc'
,,, salinité durant ces périodes tombe en effet à 33-34%0'
2.1·2.2 U~') MASSES D'EAU
QUOIIIC couche.~ sllcccssivrs d'E"1ll c<lf;,ctéIisées chaculle par leur salinité, leur
lCl11IH\\r;l!lIIC cl leur Irllellf ell oxygène di.~~:;ous circulent sur le lliatcau contincllt:ll. De la
SlIIl;we l'n profondeur 011 distingue:
l!ll(' couche homogènc dc 20 à 30 III d'épais::;cur caractérisée 'J1ar unc lempéralurc
~llpl:ricllrc :) 24°C cl Ulle S<llillilé inférieurc à 35°/
, Cclte couche superficiellc COI1-
00
li"llt t1 à 4.5 Illl/l d'oxygène dissous.
Ulll' couche lhcrll10clÎne t d'éJlais"icm variable el dont la temJ1éralure passe dc 25°C à
p~(Ic. C'est LIlle couche tle trallsilioll entre les caux de surface et les caux froides de
Il HlfOndcur.
IJnc couche d'e,HI sublropicale de 16° à 20°C dc tcmpéralure et 35,8°/
de ,"ialinilé.
00
r:nlin (lIlC couche d'cali profonde slriclo-s~JlSU ayallllllle tempéraLure de 140 à \\ Soc.

1 h"llIlnclillc =
couche Il 'cnu Jl1~ rine donl I~ lemIH!r~lllre lliminuf. r~pilJl'rnent ~vr.c la profontll:Uf .

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Système I:\\gUll<lÎrC Ivoirien (tl',lprès DURANI) ct SKUDIC/1. 1(JH~)

-10-
2·2
MiLlEU LAGUNAIRE
Le système lagunaire lvoirjen e~t situé clans le Golfe de Guinée entre 2°50
el 5025 de longitude Ouest et entre 50 et 5025 de laW ude Nord. Il est constitué essen-
tiellement de trois lagunes principales el leurs annexes qui sont rassemblées le long de
la moitié orientale de la façade littorale. Ces lagunes et leurs annexes couvrent une su-
perficie d'environ' 1200 km1. D'Ouest en E.!it on distingue = la lagune de Grand·Lahou,
la lagune Ebrié et la lagune Aby (Fig. 4)
2-2·,
CARACrErJSJ1QUES DE /...11 LAGUNE DE GRAND-LAIIOU
Cette lagune mesure 55 km de longueur. Elle est en communication avec J'es-
tuaire du plus grand neuve de Côte d'lvoire,le neuve Danclama qui mesure ID50 km de
longueur. Elle reçoit également les eaux du fieuve Douba.
1·1·']
CARACTtRlS17QUES DE LA LAGUNE AaY.
Avec ses 60 km de longueur, la lagune Aby couvre une superficie de 430
km 2 et s'étend jusqu'au 30 km du cordon littoml (CHANTRAINE, 1980). Ses échan-
ges avec la mer sont relativement réduits. Elle est alimentée par deux rivi~res. La Bia
et la Tanoé.
2-2-J
CARACTtRISTIQUES DE LA lAGUNE tORIt ET SES ANNEXES.
2-2·3-1 TOPOGRAflllE ET MOJU'HOLOGIE
Localisée entre les longitude:; 3040 et 4050 Ouest, la lagune Ebrié occupe
ulle l'0silion centrale dans le système lagllnajre de Côte d'Ivoire. Elle est la pLus vaste des
trais lagunes. Cette lagune et ses annexes Adjin ct Palou s'étirent sur une longueur de
130 km pour 7 km
':- de large et lllle profondeur moyenne de 4,8 m. On y rencontre
quelques grandes fosses qui dépassent 20 nt (VARLET, 1978). En outre, la lagune Ebrié ::
est jonchée de nombreUSe! baies; la baie de Cocody, la baie d'Abou-Abou, la baie du

Baneo,la baie de Marcory, la baie de Bietri. L'ensemble de ces baies couvrent environ
20 % des 566 km2 de superficie occupée par cette lagune (DURAND et CHANTRAINE,
1981). L'ouverture en 1950 du Canaille Vridi (300 m de largeur, 20 m ue profonlleur)
permet une communication permanente avee la mer et favorise une influenee eonsidé·
fable lies marées semi-diurnes sur cette lagune. Elle reçoit par ailleurs les eaux eonti·
nentales du fleuve Comoé et des rivières Agnéby et Mé. Le volume de la lagune en
saison sèche est d'environ 2,650 x 109 1113 lCHANTRAINE, 1980).
2·2·.1.2 CI.lMA rEl' Il\\'OIWLOGIE
Quatre saisons marquent Je c1imal ivoilicn. Deux saIsons de pluies ct deux
.~;lIs()ns seches c;u<letérisécs par des précipitations, des cours fluviaux, la tempé)'"tlrre,
l'PI':llllll:llin)1 ... etc. Ces llifférents facleurs illtel'vïclllleill directement slIr le système
l'WIIII;lirT.
1.;1 gl:llllle saisoll seche se situe entre Décembre el fin Mars. Une période de lnlllsi-
linll :iI!:Jnl d'Avril à mi-Mai la sépare de la gralllle saison des pluies (jlri va du Illois de
r\\bj :11I Illois de JuilleL
[,~l petite saisoll sèche sc déroule de Juillcl ;\\ Septembre ct la petite saisclIl des pluies
d'(klnhIC Ù Novembre.
Dans la lagune Ebdé, les facteurs écologiques sont influencés p:lr la S\\1cces-
sion tI\\' ccs quatre s:lisons. raI' nillcurs, le régime hydrologique de la lagune e.~( régi par
1':11'1"'11 ll'eau plOvcllant de diverses origines
2-2-)-2·1
AI'roln D·r.AU DOUCE ET D'EAU MAnlNE
LES P1\\ECll'ITATIDNS
Elles sont d'iJl1]lorfallCe variable d'une saison à l'autle. rendant la grande
sai~(," dc~ pluies, ie!! précipltaliolls très abol1danle.~ atteignent 408 lUlli/mois Cil Illoyelllle
~I\\'\\'l" 1111 pic de G781l1111 all mOls de juin.
Ln Jletite saison des pluies, lIloins intense que la première {l GO mm/mois)
ne représente que les 15,3 %du totnl des pluies annuelles (DURAND et CHANTRAINE,
1982). Les deux autres saisons, quoique dites sèches, ne sont pas totalement privées de
plllies. On relève en effet environ 71 nun/mois et 41 mm/mois respectivement pour la

70U

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1910 1911, 1912 1913 1914 1915, )U," ,1911 1918 m9 1980
"nnées
Fig. 6
VaJl;\\fIOIlS ,1I111!H:I!~s (Ie~ /iITUllll;IIIQIlS ~lç j970) J'JHO ~lallS \\:J lOllC c~lllrj,re
de la 1<'I1;1I11C 1:llIlc (Ahlt p1l cl 1~IlYll"oll){1 Olllll'CS ASI',( NA ( allies lJu {AND
d CIlI\\NTRAINF

-12-
grande et la petite saisons sèches.
(Fig. 5).
Les précipitations connaissent non seulement des variations mensuelles mais
également annuelles. Pour chacune des zones de la lagune, la plus basse pluviométrie en-
registrée se situe au mois de Janvier (29 mm).
Par ailleurs. au cours des dix demiéres années
J.'
- ' tes valeurs pluviomé-
triques les plus basses (139~ mm) et les plus élevées (2524 mm) ont été respectivement
enregistrées en 1977 et 1976 (Fig. 6).
Les précipitations',assurent non seulement un apport d'eau douce à la lagune,
mais aussi un apport d'éléments nutritifs tels que le phosphore. l'azote et le nitrate. En
1982, la quantité de chacun de ces éléments apportés à la lagune Ebrié par les précipita·
tions s'élève à 131,4 x 106 gr de phosphore, 331,2 x 106 gr de nitrate et 261,4 x 106 gr
d'azote ammoniacal (LEMASSON et PAGES, 1982). Ces éléments nutritüs rentrent
' dans la constitution des matériaux indispensables au cycle biologique et à l'auto-régu-
\\ lalion de la chafne alimentaire au niveau de l'écosystème lagunaire.
1
LES APPORTS FLWIAUX.
La C6te d'Ivoire est baignée par quatre grands fleuvel : le CavaUy, le Sassan·
dra, le Bandama, le Comoé, et cinq rivières principales qui sont: la Boubo,I'Agneby,
hi
Mé, la Bia et ·laTanoé. L'ensemble de ces rivières et les fleuves CDrho~ 'et 'Bandama sont
Hés all réséau lagunaire (Fig. 3 - 4)
Leur régime hydrologique est i:ie deux types:·....;. un régime tropical-de trlÛÜition pour le
Bandama et le Comoé Qui connaissent une seule période annuelle de crue (AolÎt à No·
vembre) et une période de basses eaux (Janvier à Mai).
-
Un régime équatorial de transition pour les cinq rivières cotières. II est caractérisé
par deux crues annuelles qui al'rivent en lagune avec un léger décalage d'un mois sur

-13-
la répartition des précipitatjons (GIRARD et COLL, 1971 ; DURAND et SKUDICH.
1982).
Par ailleurs, la lngunc Budé est alimentée par le Ileuve Comoê et le:; ri\\'ièrC'~
I\\glll~by et la .Mé. Le COinoé peut drainer à lui seul 9,6 x 109 m 3 d'cau pm ,111. hlais la
$éc1Jercsse de celte dcmièrc déccllilic il. entraîné une regrcssioll Ilotnble dans le niveau
cl Ir débit de tous les neuves. Ainsi, pour le Comoé, le volume d'cali drnÎné vels la 1a&\\I-
ne Ebrié est descendu à 4,7 x IrfJ nd/an (DURAND et SKUBICH, 1982).11 est à noter
3
'1u'av<ltlt la période de sécheresse, l'Agnéby et laMé, apportaient respectivement O,7x 1oy m
et 1,1 x 10 9 0\\3 cJ'eau à la lagune par nn. Cela permet d'estimer pOUf celte période
llll nppolt d'eau nuviale s'élevant ù JI,4 x 109 m 3{all à la lagune; soit plus de <1 fois
WIl prupre volume d'cnu.
N'PORT D'EAU MARINE
L 'npporl d'eau m:lfiue dans la lagune Ebrié se [nit e~sentiC'lI('lllent par le
Canal de VridL Elle est estimée à 38 x 10 9 m 3/an (VARLET, 1978), soit plus de 14
3
fois le volume de la lagune Ebrié qui est de 2,65 x 109 m .
2-2-3-2-2 EVArORATION
Le rayonnement solaire, la température de l'air et le vent cnlratnenl une
éVap0f<ltiol1 importanle au nÎveau lagullaÏre. La perte est estimée à environ 1179 mm à
l'Est de la lagune et à 1307 mm à l'Ouest (VARLET, 1978).
La bïlie d'Adiopodoumé seule subit une évaporation de 1356 mm par an (MONTENY
el LHOMME, 1980),

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cour. ,1.. ".ute. 193U· 19111.
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"l~f~Iï~l----"-J'-'l-'l-,I-'.--.'.c---mo;,
foig. 8
V";.I;',,, d. 1. Tcmn"IOI"'. (To) ,1. lUlf",.t d. rOIl.1 d'n.l. h«une
Ebrit 011 ,,,,, .. <1•••"n/e,' 1980 _ 19~ 1.

-15-
SALINITE
Contrairement à la température, la salinité dans la lagune Ebrié subit des va-
riations sttisonniéres et spatiales importantes en cours d'année. La salinIté de surface (20 à
30%0) est maximale de Janvier à Avril dans les régions d'Abidjan où la: Iqune est directe-
ment sous influènce marine. Au cours des années 1980 et 1981, Jo salinité très forte à
l'étiage (27°/00 ) a présenté deux minima respectivement en Juin (4°100) et en Octobre
_.
~--
(3% 0). Ceci parait dO aux précipitations et aux crues du Comoé. Ce profil (Fi~.7) se rap-
proche de l'image obtenu par DAGET et DURAND, 1968. La salinité enproCondeur de-
meure quant à elle toujours supérieure à 16°/00 en toute saison. Elle est de l'ordre de 30°
/00 pendant la saison sêche et de 16 - 17°/00 pendant la saison des pluies. C'est dire que
l'adoucissement provoqué par les précipitations et les crUes reste asse% superficiel et ne
perturbe pas beaueoup les couches d'eau profonde. Dans les autres réglons situées à l'Bst
et à l'Ouest de la lagune, l'influence marine est réduite et la salinité maximale n'y dépasse
pas 10% 0 pendant l'étiage. De Juin à Novembre, les précipitations et les crues des fleuves
provoquent une baisse considérable de ta salinité da.ns toutes les réglons de la lagune. les
valeurs relevées avoisinent 3°/00 et peuvent descendre à 0% 0 dans tes lagUnes Potou
et Ariiin qui sont adoucies par les crUe3 abonClantes de la Mé et du Comoé.
_..
----- - --- _.- - - ,-" _.- -- ,.-
- ._--,---
Par rapport aux lagunes voisines : Aby et Grand~Lahou, la lagune Ebrié a l'avantage
d'<lvoir un taux de salinité plus élevé avec des variations saisonnières et spatiales assez
prononcées. La température de surface relativement élevée, accuse trés peu de variation
en coUtS d'année.
Les Pomadasys Jubeiini\\lagunaires qui font l'objet du présent travail provien-
nent essentiellement de la lagune Ebrié.

B
MATERIEL
ET
METHODES

-16-
B
MATERIEL
ET
METHODES
Le présent travail est ordonné autour de deux principaux types de techni·
ques : les techniques ,hydrabiologiques et les techniques physiologiques. Les premiéres
ont permis de disposer et de connaître le matériel biologique, les secondes ont précisé
sa physiologie de la reproduction.
1 -
TEÇ'HNIQUES HYDROBIOLOGIQUES.
Les techniques hydrobiologiques porteront sur les techniques de péche,
j'échantillonnage et le traitement des poissons.
1-1 -
TECHNIQUES DE PECHE
Différentes méthodes de pêche sont utilisées en mer et en lagune pour la
capture du Poisson.
J.J.J
CAMPAGNES DE CHALUTAGE ET D'ECHANTILLONNAGE
EN MER
Les pOÎssons d'origine marine qui ont servi à la réalisation de cette étude
proviennent des différentes campagnes de pêche organisées par le Centre de Recherche
Océanographique d'Abidjan: CRO (1979 -1983).
La plupart des campagnes se sont déroulées avec le bateau de recherche
NIO André NIZERY.--Ce navire fait 24,75 m de longueur, 6,50 m de largeur, 3,20 m
de tirant rJ'eau moyen. Il est propulsé par un moteur carterpillar de 425 C.V. If dis-
,
pose d'appareils performants de navigation ~~adar,Sonar, Sondeur, Sippican, Zodiaque,
,Satellite paur le positionnemen t ... etc)
• Lu caraet'rl,lIque8 de ee nlvile nou, onl Mé communiqufos par le capitaine Rou aqui noulldrellonl nOI ~jr.
rOJtllrcleJtlenh.

-14-
2·2-3-2-3 BILAN HYDJUQUE
L'importance de la lagune Ebrié réside dans l'importance des apports d'eau
(50,95 x 109 m3/an) et des pertes d'eau (50,7 x 109 m 3/an) Qu'elle subit. Le bilan qui
peut être établi, montre que la lagune s'enrichit de 0,25 x 109 m3 d'eau par an. De fait, il
ressort que la lagune Ebrié jouit d'un bon équilibre hydrique puisque des compensations
se réalisent dans les mouvements d'apport et de perte. Le renouvellement constant d'eau
lui confère un pouvoir d'auto-épuration et un certain équilibre.·
2·2·J·) FAcrEURS PIIYSICO-cHlMIQUES
L'analyse de ces facteurs portern essenUelJement sur la température et la sa-
linité.
TEMPERATURE
Les relevés mensuels de la température de surface de la lagune Ebrié à Abi-
djan réalisés' par le c.R.a. au cours des années 1980 et 1981 font apparaître une tempf·
rature moyenne d'environ 290 C en Avril et 240 C au mois d'AoQt :'
(Pig. 8J. Paf
contre TA5TEl, 1974, 1979 ; PAGES et COLL.. 1979 ont relevé au cours des mêmes
périodes respectives, une température de l'eau de surface de 340 C et 2SoC. De fait, on
constate une légère baisse générale de la température de surface de la lagune.
Les températures de fond sont quant à eUes. toujours inférieures 1\\ celles re-
levfes en surface. A~ tours des mêmes périodes, les valeurs extrêrn~ sont ici de 290C et
de 15 0 C.
De ces résultats, on peut retenir que la variRtion saisonnière de la tempéra-
ture de l'eau est assez faible en cours d'annfe. Elle est de l'ordre de 3 1\\ 40 C. Par contre,
la variation bathymétrique qui est supérieure à 1DOC est jmportante'.

Différentes techniques de pêches sont réalisées par ce navire.
Le chalut de fond. Ce chalut permet de descendre jusqu'à 1700 m
de profondeur.
Le chalut à Crevette.
Le chalut semi-pélagique et pélagique.
La senne à Sardine
La palangre.
Ce navire est également équipé pour la pêche thonnière. Le chalut
de fond de type Picard utiljsé lors des différentes campagnes a 24,6 nt de corde de dos
avec une ouverture des mailles du cul de 39 mm. Le chalut est tiré par un treuil d'environ
Cinq tonnes de traction_
Chaque trait de chalut dure environ 30 Imn. La vitesse de pêehe est d'environ 3,2 nœuds"'.
Le chalutage est pratiqué à diverses immersiom à chaque station. Les profondeurs généra-
lement prospectées sont de 15 à 40 m par paliers successifs de 5 In et de 40 à 80 m par
patiers de la 111. Au délà de ces profondeuls, les paliers sont de l'ordre de 100 m. Les
prospections sont rblisées dans les eaux de Grand-Lahou, SassandrJ, San-Pédro, Abidjan
ct Grand-Bassam.
D~s que le chalut est remonté sur le pont, les poissons provenant du même
trait sont mis dans des bacs. Le contenu de chaque bac est ensuite vidé sur la table de tri
où se fait l'identincation et la séparation des différentes espèces capturées. Tous les Poma-
dasys jubetini capturés sont comptés et pesés. C'est de celle popu13tion que sont prélevés
au hasard les échantillons pour les é\\udes sur le bateau ou en laboratoire.
)·)-2 ECHANTILLONl\\'AGE AU PORT DE PECHE
Quelques Pomadasys -jubelini ont été recueillis au port de pêche d'Abidjan.
Plnsieurs chalutiers commerciaux débarquent en effet leur prise au port. Ce qui_
nous a permis de disposer en dehors des périodes cie sorties de recherche en mer, du
'" 1 nœud = unîlé de mesure de ."jte~~e qui correspond à l mille par heure

-18-
matériel biologique. L'échantillonnage est pratiqué selon les mêmes critèrcs qu'en mer en
veillanl à l'identification précise des secteurs de pêche.
1-1-]
PECHE EN LAGUNE
Senile tOllrntlnte et chalu.t
Des sorties mensuelles en lagune Ebrié, en collabora.tion avec les chercheurs
du Centre de Recherche Océanographique d'Abidjan nOlis onl permis, en plus de la pêche,
de recueillir les données écologiques du milieu rapportées dans la présente étude.
Les instruments de pêche utilisés en lagune sont nombreux et de nature di-
verse (BRIET. 1965 a et b ; BRIET et COLL., 1975). On peut citer notamment:
Les filets:
met m:1ÎUant, filet épervier, la senne.
Deux nouveaux types de filets sont d'utilisation courante: la senne de plage
et ln senne tournante.
--
Les lignes et les pièges :
le casier, la nasse.
Nous avons essentiellement utilisé la senne tournante et le filet épervier pour
nos pêches expérimentales.
La senne tournante est un engin constitué d'un filet d'environ 600m de lon-
gueur sur 20 m de chute. Cette nappe de filet ne comporte pas de poche mais une partie
centrale: raite de maiHe fille (6 mm) alors que les ailes sont en mailles plus gronde (13 mm).
L.1 senne est servie par une dizaine de pêcheurn. Mise à l'eau autour de bancs de poissons,
clle fonctionne selon un système coulissant.
Des chalutages ont été effectués également en lagune selon l~ même procédure
qu'cn 111er.
Filet Epervier
Une fois par Setnaine, nolL'i avon!; pratiqué une pêche au filet Epervier tout le
long du canal de Vridi. Le met utilisé est constitué de mailles de 2,5 cm de côté et mesure
5 m de hauteur.

-19-
Les poissons provenant de ces différentes pêches ~ont ou bien étudiés ilnmédia-
tement sllf,place9u en laboratoire après leur transport dans des conditions requises de sUl\\Iie.
J·2
ELEVAGE DES POISSONS AU LABORATOIRE
Les poissons pêchés et ramenés au laboratoire sont gardés en élevage dans des
aquariums Constitués de bacs el.l_pl~xiglass de i,5 à 2 cm d'épaisseur.
Les dimensions (Longueur, largeur et profondeur) sont respectivement de
75 X 50 X 50 cm. Une pompe à air alimentée par un petit moteur électrique permet
d'assurer ['oxygénation permanente de l'eau qui, en général, est prélevée en lagune. Il est
important d'assurer périodiquement le renouvellement de l'eau d'élevage des llquariums.
,
Les poissons sont nourris avec de petits mollusques bivalves et gastéropodes
(Mytulis, Littorina) et d'Annelides (Polychètes) ramenés des lieux de pêche el mis vivants
- - - - - - - - - - -
dans les ba.cs.
Les poissons mis en aquarium y séjournent jusqu'à troÎs mois avant d'être
sacrifiés.
1·3
MENSURA TION ET PESEE
Les poissons sont mesurés au mil!i~lètre près à J'aide d'une latte graduée puis
pesés au décigramme près avec une balance de précision.
Plusieurs mensurations ont été réalisées. Parmi celles-ci, c'est la longueur à la
fourche qui sera prise en compte dans nos nnalyses.
14
METHODES DE DETERM1NATlON DE L'AGE
Deux méthodes ont servi à la déternùnation de l'âge et de la croissance des
poissons:

La méthode utilisant des marques de certaines pièces du corps.

La méthode statistique utilisant la tnille des individus.

-20-
} ..4-}
LA METHODE UTILISANT LBS MAR.QUES DES PlECES
Cette méthode est basée SUr le fait que les poissons présentent des marques
qui s'inscrivent sur les formations osseuses et les écailles. Ces marques correspondent à
des zones de croissance saisonnières lentes ou rapides. EUes sont imprimées sous l'effet
des facteurs physiologiques et des conditions du milieu. Dans ce cas~ la détermination de
l'Age du poisson revient à identifier et à compter le nombre de zone de croissance. Les
organes couramment utilisés sont les écailles (HOFFBAUER, 1898), les otolithes (REI-
f
BISe", 1899 rapporté par DAGET et LE GUEN, 1975). Mais les opercules, les vertébres
et les rayons épineux des nageoires peuvent aussi servir de critères de détennination de
l'.IIge. Pour notre étude, nous avons utilisé les marques des écailles.
Des écailles sont prélevées sur le fianc du poisson dans la région médio-dorsale.
Ces écailles nettoyées à l'eau savonneuse sont montées entre deux lames porte objet et
étiquetées. Elles sont observées à la loupe b.Ln(lcuiaite.
/
Après avoir compté le nomJj're des: al1l1eauX, je rayon Ede l'écaiUe et la dis-
tance
an. de chaque anneau au nucléu& ·ont été m è s u r é s ' - a u micromètre ocu-·
laIre afin d'étudier l'allométrie Taille-Ecaille. Pour déterDÙner la périodicité d'apparition
des anneaux de croissance, nous avons meSuré la dist.ànce entre la dernière marqueobser-
vée et le bord de l'écaille. Cecl sur des échantillons prélevés mensuellement. la figue. 9
montre l'aspect de l'écaine cheZ. Pomadasys jubelini et les différentes mesures effectuées.

-21-
1-4·2
LA METHODE STATISTIQUE
PETERSEN, 1891 est l'un des premiers Il l'avoir utilisée. C'est une méthode basée
sur la distribution des fréquences des longueurs. Elle permet d'obtenir l'âge moyen des
pbissons en suivant dans le temps l'évolution des modes des histogrammes de fréquences
des tailles. Cette méthode ne peut être utilisée que pour les effectifs élevés de poissons
de toutes les classes d'âge de la population, repartis sur une courte période. Sur l'h.isto~
gramme, chaque mode correspond à une classe d'âge donnée.
La méthode est fiable pour les trois prem.iêres classe d'âge. A partir de la
quatri~me année de vie, les pics des histogrammes deviennent flous. La mise en évidence
de'! modes cortespondanl à ces pics nécessite souvent l'utilisation de procédés graphiques
tels qu'ils ont été rapportés par HARDING, (1949) et CASSIE, (1954). Qu'elles soient
analysées directement ou par méthode graphique, les courbes polymadales se résolvent en
une suite de courbes unimodales dont les sommets ou pics sont théoriquement distants de
un an.
Après avoir regroupé les mensurations individuelles en classes de taille de
la mm, nOliS avons inscrit la fréquence des poissons dans chaque classe de taille et cal·
c111~ les pourcentages respectifs _
' Ces données nous ont permis de construire
l'histogramme de distribution des fréquences de taille. Pour les poissons de lagune,
l'analyse de cet histogramme suffit pour apprécier les différentes classes d'âge. Pour les
Poissons de mer plus âgés, nous avons dO compléter la méthode de PETERSEN (1891)
par celle de HARDING (1949) et de CASSIE (954) en analysant la courbe des pour-
centages cumulés portés sur le «papier à probabilités». Nous avons obtenu une courbe
polymodale avec des points d'inflexion qui délimitent des segments de droite. Chaque
segment de droite correspond à une classe d'âge et les zones d'inflelltion de la courbe
al1llt zones de chevauchement dc deullt classes d'âge successives.
J -4.J
EXPRESSlON MATlfEMATlQUE DE LA CROISSANCE
Chez la plupart des vertébré's et notamment chez les Poissons, la croissance
se fait en deux phases. Une phase de croisSftllCe rapide suivie d'une phase de croIssance
lente. Chez les Poissons, ces deux phases sont séparées par un phénomène physiologi-
que qui correspond généralement à ]a première maturation sexuelle. La couroe de crois-
sance présente alors un point d'inOexion qui matérialise ce phénomène physiologique.

-22-
Pour t'étude mathématique de la croissance, nous avons analysé séparément les
deux phases de la croÎssance compte tenu du fait que Pomadasys jubelini vit dans deuK
biotopes différents. Les équations suivantes ont été adoptées: (in HUREAU, 1966)
Lt =: Aek't
pour la première phase qui concerne les jeunes Poissons
Lt " B_Ce-kt
pour la deuxième phase qui concerne tes Poissons plus agés.
Dans ces deux équations,
LI = longueur du Poisson au temps t.
k' et k = taux de croissance sp~cifique
A, B et C = constantes.
La deuxième équation de la croissance peut encore s'écrire sous la forme propo-
sée par VON BERTALANFFY, 1938 (in DAGET et LE GUEN, 1975 ,in FANTODJI,
1977): Lt " Lc.{I-e -k(t-ta) J.
Cette équation exprime la longueur L
du corps en fonction de l'âge t.
L""",= Valeur maximale de la taille de l'espéce
to
"" Temps hypothétique au moment aù le Poisson a la taille 0
k
= Cœfficient de croissance.
La détermination de l'équation de VON BERTALANFFY nécessite la connaissance des
trois paramétres de croissance L.o, k et ta.
- Estimation des Paramètres de Croissance 1..-, k, la.
En supposant que l'intervalle de temps entre deux classes d'âges successives
est régulier et égal à l'unité, nous avons, pour trouver LoO, établi l'existance d'une forte
correlation entre Lt et Lt + 1 et avons déterminé la droite de regression
Lt + n = ex Lt + n - 1 + b

-23-
Cette droite dite droite de WALFORD (I946) s'obtient en pintant sur les
coordonnées d'axe rectangulaires les longueurs Lt à l'age t en abscisse et les langueurs
Lt + 1 è l'âge t + 1 en ordonnée.
L'équation de cette droite de regression est une suite récurrente linéaire dont la solution est
Lt + Il ""a"Lt + brB" - 1
.-1
etcommeO(a(l
an a L-= lim
Lt + n --..h.-.
,
11"""''''''
1-0
Les Paramètres k et ta sont déterminés à partir de la formule de VON BERTA·
LANFFY en faisant les transformations suivantes:
Lt = r.-[l .•ok (Ho)J
Elle peut encore s'écrire
Lt = Loo- I..e'·kl • kto
et encore
En prenant les logarithmes népériens des deux. membres, J'équation devient :
Log(l.oo- Lt) = Log IJ>,,+ kto - kt
Cette équDtion est celle d'une droite de regrcssion de log (1_- Lt) en t dont - k est la
pente de la droite et log L:-+ kto l'ordonnée à l'origine.
Le paramètre ta s'obtient par Ja formule
to _ (kto + log 1-) - log r-
k

-24-
/-5 DISSECTION ET PRELEVEMENT DES ORGANES
J·j·l GONADES
Après men~uration et pesée, une dissection de l'abdomen permet le prévélement
des gonades, la détermination du sexe et du stade de développement.
1-j-2 HYPOPHYSE
Les deux machoires du poisson sont séparées grâce à une incision latérale des
commissures\\ lO~~iUaire; et le ccine est isolé du reste du 'COrps. La dissection du crine
.
,
est faite à partir de Ja\\voOté\\dli palais. Pour atteindre le cerveau, il est nécessaire d'entai!-
- 1er, les couches d'os et de cartUage qui enveloppent les otoUlhc' et de sortir ces dernJers qui sont assez
,développés chez Pomadasys jubellnl. On découvre alors dans cette cr~sse. l'extrémité
"n-'
,{.
postérieure du sac vasculaire qui oriente vers l'hypophyse encare protégée par la selle
turcique. Quelques gouttes de fixateur sur Je cerveau et le sac vasculaire mis à découvert
permettent de les préserver contre la dessication et la lyse. L'hypophyse est atteinte
après que les muscles et les os environnants aient été dégagés. Elle est prélevée avec ou
sans le cerveau après section du chiasma optique et immédiatement fixée.
2· TECHNIQUES PHYSIOWGIQUES : ENDOCRINOLOGIE
En recherche expérimentale et appliquée, l'analyse physiologique et morpho~
fonctionnelle de l'hypophyse et des gonades nécessite l'application de techniques d'étude
variées (GIROD, 1976).
Actuellement, les techniques utilisées et que nous avons pratiquées en partie
peuvent étre classées en trois groupes. Il s'agit:
- des techniques\\de coloratio~ histologiques et histochimiques pour la micros·
copie photoIÙque
- des techniques cytologiques avec la microscopie électronique
- des techIÙques Immunologiques et de radiodosage.
Il faut ajouter à cette liste, les techniques expérimentales d'injection d'hor-
mone naturelle ou synt~étique, des techIÙques de greffe ou d'ablation teUes que rl1ypq-=.
physectomie ou la gonadectomie.

-25-
Pour notre étude, nous avons utilisé les techniques lûstologiques, cytologiques
et immunocytochimiqiJes.
2·1 HISTOLOGIE
Après mensuration et pesée, les Poissons sont anesthésiés au MS 222- (Sandoz)
à 2 %a~Les différents organes, gonades et hypophyses sont prélevés, fiXés au Bouin et
traités selon les techniques classiques d'histologie.
2-1-1 GONADES
Les ovaires et les testicules sont fixés dans le Bouin Hollande pendant sept jours.
Après inclusion dans la paraffme, des coupes de ~m sont réalisées et colorées
au glychémalun-éosine selon Mayer, au glychéma1un • Piero-indigo ~ Carmin ou au rouge
solide picro-indigo-carmin.
Les coupes airisi colorées sont observées au microscope optique.'
2·1·2 HYPOPHYSE
Ble est fixée dans une solution de Bouin Hollande sublimé pendant cinq l
sept jours. Après lavage de la pièce à l'eau de robinet pendant 24 heures. l'hypophyse
est déshydratée dans des bains successifs d'alcool à degrés croissants et imprégnée au
,toluène. L'inclusion est faite dans la paraffme à 56 "C.
Des coupes sagittales de ~U1 d'épaisseur sont effectuées aU",microtome Minut
ou Jung.
Les coupes sont colorées selon la méthode de Cleveland Wolfe, ou par le Tétra- .
chrome de Rerlant, à l'Azan selon Mallory ou selon Heidenhein, à l'hématoxyline au
plomb (H .Pb) de MacEhonail au PAS seul, ou associé au bleu Alcian, à l'orang~ G ou
,
'
encore à l'orange G-bleu-alcian.
Les. préparatio~"ainsi obtenues sont observées au microscope optique WILD.
2·2 CYTOLOGIE
Les gonades et hypophyses sont traitées selon les techniques cytologiques
classiques (REYNOLDS, 1963) avec toutefois de légères modifications dues 'à la nature
de notre matériel. L'hypophyse entière ou ses différents lobes isolés sont fixés dans du
glutaraldéhyde à 3 % dans du tampon Cacodylate de sodium à 0,2 M de PH 7,4 ; Post-
fixés dans une solution à 1 % de tétroxyde d'osmium dans du tampon Cacodylate à
D,lM de PH 7,4. La fixatioh s'effectue à 4" C. péshydratée!; à l'éth~o1.et incl!Jes dans
l'araldite, les différentes pièces cytologiques sont débitées en coupes fines et semi-fines
gr5ce à un ultramicrotome PORTER·BLUM Mf2 ou REICHERT-ULTRACur. Les
MS 222 = m'Ihyllulronatll d'Ilhylllllicr bllnzolqulI m'tn-omlnll.

-26-
coupes ultra-fines sont contrastées par double coloration à l'acétate ct 'uranyle·citrate
de plomb selon REYNOLDS (1963) après avoir été re~ueÎllies sur grilie de CUIVre. Elles-
sont ensuite observées au microscope électronique SIEMENS ELMISKOP 102 du Groupe
d'Etude et de Recherche en microscopie Electronique (GERME) d'Adiopodollmé.
Les gonades découpèes en petits morceaux ont subi les mêmes traitements
que l'hypophyse.
2-3 TECHNIQUE IMMUNOCYTOCHIMIQUE
Cette technique a été utilisée dans le but de préciser la nature hormonale des
sécrétions produites par chaque catégorie cellulaire décrite dans j'hypophyse. Elle n'a
dOliC été appliquée que sur ,'hypophyse.
Les coupes d'hypophyse obtenues par méthode histologique classique précé~
demment décrite ont été soumises à une réaction immunocytochimique spécifique, celle
décrite par NAKANE en 1970. Cette méthode est basée sur la réaction anticorps-antigêne
par l'intermédiaire d'une enzyme marqueur qui est dans notre cas la -péToxyclase. Elie
consiste à coupler de façon covalente l'enzyme à l'anticorps avant de mettre ce dernier
en réaction avec l'antigéne cellulaire. L'activité enzymatique est ensuite révélée par
méthode cytochimique appropriée en prés~nce de diaminobenzidine. La réaction est la sui-
vante:
PérDxy()~!e+D1H1 +H1N~H2~HN~NH
llenlllline
Uen111llne
~olu"le lncolort
in~oluble
coloré (brun)

-27-
-
LES ANrICORPS
L'anticorps alltigonadotrope a ét6 prépnré chez le lapin par BURZAWA~
Gérard et KERDELHllE (1978) à partir de l'hormone gonadotrope hypophysaire puri-
fiée de Carpe (BURZAWA-Gérard, 1971). La sou~-unité ~ de l'anticorps anti-gonodo-
trope de carpe (IS~CGTH) nous a été gracieusement offerte par les Professeurs FONTAINE
et BURZAWA-Gérard. Nous l'avons utilisée à la dilution finale de t/200o'~
Les anticorps anti-mélanotropc (anti Cl -
MSH) et anti-corticotropc (anti ~
(1-24) ACTH ont été préparés par DUBOIS (1971 et 1972) à partir des antigènes CI' -MSH
et {3 (1-24) ACTH synthétiques de mammifères.' Ils nous ont été offerts par le Professeur
FOLLENlllS.
,
Ces anticorps ont été utiliés à la dilution finale·, de l/100lli!..dans du tampon de
Mayer.
-
lMMUNOCYTOClllMIE PROPREMENT DITE
Après déparaffinage et blanchiment, les coupes sont rincées trois fois 5 mn
dans du tampon de Mayer dilué au lj5 e dans l'eau distillée. Elles sont séchées et recou-
vertes par l'anticorps spécifique à la dilution convenable dans du tampon de Mayer.
LI spécifîté des différents anticorps est établie par incubation de coupes témoins soit
avec du tampon seul, soit avec de l'anticorps anti a - M5H ou anti ~ (1-24) ACfH
iJÙlibé avec 1Op· g d'antigène pour lcc d'anticorps.
Les coupes recouvertes des anticorps spécifiques respectifs sont incubées
pendant 24 heures à l'obscurité dans une chambre humide à une température de 40 C.
Les coupes sont ensuite lavées trois fois dans du tampon de Mayer, puis séchées avant
d'être soumises à Ime deuxième incubation (1 h) en présence d'anticorps de mouton
antl immunoglobuline de lapin couplé à la péroxydase (Inst Past. 75011). Cette deu-
xième incubation se fait dans les mêmes conditions que précédemment mais à la tem~
péralurc ambiante. Elle est suivie d'un rinçage (3 fois) au tampon de Mayer. La révéla-
tion de la péroxyc1ase, agent marqueur est faite par la méthode dc GRAHAM et KARNOS-
KY (1966). Elle consiste à transférer les coupes dans une solution de diaminobenzidine
(3-3' diaminobenzidine tétrahydrochloride) (Sigma) dans du tampon Tris O,SM de
pH 7,6 additionnée d'eau oxygenéc. La réaction qui se déroule à ('obscurité dure envi-
ron IOmn.

-28-
Les coupes sont de nouveau lavées 3 fois au tampon de Mayer avant d'ëtrc
soumises à une coloration de fo~d, soit dans .une solution de bleud'E~ans àl71Û.OOOè d'dns
,
l'eau distillée, soit dans une solution d'éosine à 1 %dans l'eau distillée. Les cOllpes déshy·
dratées à l'alcool et au toluène sont montées au baume du Canada. Les préparations ainsi
obtenues peuvent se conserver indéfjniment. EUes sont observées au microscope optique
,et photographiées.
-
TEST
DE SPECIFICITE
Nous avons réalisé des tests de spécificité SUT chacun des anticorps utilisés en
inhibant chaque anticorps (l ml) par l'antigène (l0 y-g) correspondant.

C - RESULTATS

CHAPITRE 1
ETUDES ECOLOGIQUES ET
BIOMETRIQUES
DE POMADASYS JUBELINI EN COTE D'IVOIRE

-29-
CHAPITRE 1
ETUDES ECOLOGIQUES ET BIOMETRlQuEs
DE POMADASYS
JUBEUNI EN COTE D'IVOIRE
Les données sur la systématique des Pomadasydae et leur répartition z.oogéo-
graph.ique nous ont permis de préciser le biotope de Pomadasys jubelini. En Côte d'Ivoire,
I~Jpl!ce se rencontre aussi bien en mer qu'en lagune.
Les différentes sorties dans ces deux milieux (chapitre B) nous ont permis de
disposer du matériel animal et des données hydrobiologjques caractérisant chaque milieu.
1 BIOTOPE MARIN
Quatre couches successives d'eau ont été identifiées en mer (chapitre A).
Pomadasys jubelini vit essentiellement dans la prenûère couche dite eau de surface,
ainsi que dans la seconde qui correspond à la couche de transition. C'est par conséquent
les fonds de 10 Il 40 m (Fig 10,1 1)lui constituent l:habitat_I?~ri~_del·e~?~ce. Cet habitat
:est caractérisé par des variations saisonnières de température et de salinité. "
[.[ TEMPERATURE
Pendant la saison chaude, la couche d'eau à Pomadasys présente une tempéra-
ture assez élevée. Celle-cj est comprise entre 28° et 30° C, (KONAN et CISSOKO 1982),
_...-_.._ - -
-
-
mais peut descendre jusqu'à 23° C aU cours de la période qui marque la transition entre
la grande saison chaude et la grande saison froide. Pendant la saison froide, cette masse
d'eau connalt une température faJble voisine de 18°C.
[·2 SALINITE
Durant la période chaude la salinité de la nappe d'eau dam les 1040 m est peu
élevée (33 0 /00 à 34,5 0 /00) aVec des dessalures voisines de 300 /00' Pendant la période
de transition celte sallnité peut augmenter légèrement jusqu'à 35~2°100 dans les profon-
deurs de 20 m et peut atteindre 35,6° 100 dans les 35 m.

-30-
La période froide est caractérisée par une salinité élevée au niveau de l'eau de
surface 011 observe un gradient allant de 34,4 à 35,2° /00 à 10 m et 35,6° 100 à 20 m.
Au-délà de cette profondeur, la salinité varie autour de 35,8° /0 o, L'él~vation du degré
de salinité est plus importante au large que vers les côtes en référence aux mémes couches
d'eau. La stratification de la salinité est présente sur tout le plateau continental.
1-3
OXYGENE DISSOUS
Pendant la saison chaude, l'eau peut contenir de 4 à 4,5 ml d'oxygène par litre
dans les 10 - 30 m. Ces valeurs baissent au fur et à mesure que l'on descentlen profondeur.
Entre 30-40m, la teneur en oxygène est d'environ 3,5 mIl!.
A la saison froicle, la teneur en oxygène est très faible et ,n'e~xcède'pas 2 mil!
même en surface.
2 - BIOTOPE LAGUNAIRE
Plusieurs fa...:teurs tels que l'étirement de la lagune d'Est en Ouest sur 150 km,
l'influence permanente de la mer par l'ouverture du canal de Vridi, les apports fluviaux
et Its par.amètres physico-chimiques variables d'une zone à l'autre ont nécessité le décou-
page de la lagune Ebrié en six secteurs (HIE DARE, 1978) (Fig.- J2)..
SECTEUR 1
Situé à l'extrême Est, ce secteur couvre la zone des lagunes annexes Adjin et
Patou où l'influence de la mer et des eaux de la Mé s'affrontent. Les variations saison-
nières de la salinité sont négligeables.
Pendant les saisons des pluies, les préeipitl)tions et les crues de la Mé et du
Comoé rendent presque douce l'eau dans ce secteur. La salinité reste proche de 00 /00'
Pendant la saison sèche, elle peut atteindre 90 /00. La température moyenne de l'eau
est d'environ 28"C. On y rencontre peu d~ Pomadasys jubelini, par contre les Chysichtys
Sont relativement abondants dans cette zone.
L'éthnie M'Batto qui vit dans ce secteur pratique surtout l'agriculture. Les ae-
tivités de réehe y sont peu développées.

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POMADASYS JUBELINI (carpe blanche)
Poids P€thÎ
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AVRIL 1 MA 1
1 JUIN
1 JUIL.
1 AOUT 1 SEPT 1 OCTO. 1
NOV. 1 DEe
1 JANV. 1 FEVA.I
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Fig:J 0 - Répartition bathymétrique tt saisonnière de_PE~dasy.~j~~~~_~n rnr'l".
(d'aprœ J.P~TROADEc.U. BARRO et P. BOUILLON 1969)
.
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@lit:3
Fig. Il. Ré[rnttltlon bnthymétriryue de PomndRsys JUbellnl e.t rt1e~ (1980 ·1981) (2067 J>oig~n~)

5HcrlWR Il
Cc ~cctcllr ~\\'Ielld du (';111;]1 (l'i\\~~illi juqu'à l'E~I J'i\\bidjan. 1\\ ('.,t 5nU~ l'il!-
Ilurlln' de.~ CIIlc"$ dll COIll{)~. Ile juillel à Nnvellllne, \\;1. ~;Jlinilé ~e ~itlle entre 0 d J O / Oll '
11
1\\ l'Ni;,r,r, ellc 111(1I1te jmrJu'à 20 /"". l.c~ rll'llJdJsy~ 110 ~'y rcllContrell\\ qu':) 1'(otj.1~t' ('nl[('
.I;lIlVi('r cl i\\vliI ql1<1l1d 1" ~;dinité est au v(Ji~<Igc de 20%.0. LeS gro~:l~es é~!J1iqur~ i\\l'pniJoni(,ll
cl i\\houré qui (Cil ~(.lld riverains se cons;lCle.nl plll~ à la (,CiTe qU'à la laJ;unc.
'EcHuR III
Il ('llf~lohe loutc la zone urb;Jille (l'I\\bidj;J[l (i\\hidjml, Vritli; Ill! Houley, i\\iliuJlo"
dOIIlIH! etc). Som Jïlll1ucncc directc de la mer qui est d01llÎW1l11e 1lf"1f ral'Iwl"l ,1lI'l: nncs du
('o11lnl', c'csl Jc .~cclcLlr I::stUlnÎen typiquc. La salinité Jll'ésenlc (les varia tio ilS sa i.s(JnJli\\~rc.s
illll't\\lL111Ics. Ellc est J'cnviron 3011 / 011 pcmlJJ1t Jn snison sèchc cl n'csl )lJS inrttic\\HC à
.1° /"" cn .~t1rrnc:e cntrc juillet ct odoore au cours dcs périodes de crllc~. C'cslln 7.onc de
1';IS:;;l/-:e
1)0111"
l(lllle~ les CSllèccs aJ1lJ)hilJiotique~ ri l11arlncs (1~lhl11:tlosa;. l'ol1l:Jdn~Y5,
~;ndjl.\\~ll!:1, EI<~[J1 ... dc) qui vicntlcnt Cil 100J;1lIle, La pêche artisanalc y e~t très dévclol'Iléc.
(hl .... [('lKOllllc loulcs [CS tcchniques tic pêche, nol:Jl11tlleut Irs SCI1t1es L0l1111JI1!('~ hicn
ad;II'Il'('~ ,) cc sedC"ul' donl les lJ,ofondeurs attcignent 20 - 25 Ill. C'cst la 7.0[lC de l'ddi-
1rdiol1 des l'OI11,lJJSY~ jllbdini.
S[CTEUIl IV
Situé cnlle AdiolJOIlolll11é et l'I\\gnéby, ce secteur esl égalclllent salis rode
iuflllCIlCC m"rine. Lcs variations sajsollnÎère.~ de salinité salit lllllJor(anlcs. Ellcs rluc-
tuent entre 2 et 15%0 (DURAND et COLL, 1978 ; DURAND et SKUllICH, 1982).
Duns ce secteur, on rencontre des Pomadasys qui sont exploités par les ethnies Ebriés el
All;ldians,
SECTEUR V
Cc secteur s'étenJ Je l'AgnélJy au 'Vohinage (lu Canal d'A.".~O\\gJlY, Il est le l'ilis
".1.~t(' de IlllIS et Ile subit IJ:JS les forles Influenccs marines cl oontillenl.. lc~. La salinité
fuible et peut variable est toujours comprise entre 3 et 5%0 (DURAND et SKUBICH,
1982), Les eaux sont caractérisées par une homogénéité et une stabilité peu favorables à
certaines espèces. Les Alladians et Appoloniens riverains, pratiquent. une pêche active. Lcs
<]\\1l'lques POll1aclO1sys l\\ui y vivenl provlellllcnL principalement Je la zone de Jacqucvillc et
de jl;dlOU.

T~ hl c~ \\1 3: AlIuntinll cc Ile rlllll~lhsys j ubelill i en rOll ct il'Il tic b s31inilé ûam Il' secl cur
tic CllC(Jtly (1980.1981)
-- -----
-~
-SALINITE
NüMIHŒ DE
l'OURCl:NT.\\(;I'
0/00
l'OISSONS
.
--
~
0-1
7
0,40
-----
1 - 3,5
26
l,50
-
-
3,5 - 7
68
3,92
--
7 - 12
75
4,33
----
12 - 17,5
\\30
7,50
J7,5 - 25
402
23,2
-
25-35,5
\\024
59,\\
-~

-32-
SECTEUR VI
Cc secteur situé à l'extrême ouest de la lagune Ebrié, présente les mêmes (~1rac'
térisliqucs hydrologiques et elim.3tiqucs que le secteur V à savoir; salinité très faible, cau
st;tblc ct homogène. Le groupe ethnique Allizi qui exploite ce secteur pratique les tcclllli-
qlll'S de péchc individuelle. Les Pornadasys julJelini y sont rares.
Dans ces différents secteurs prospectés lors des pêches expérimentales, J'nxy-
gène dissous dans les eaux de surface varie entre 4 ct 7 1111/1 au cours des Illois de février
jusqu'nu mois de Jécembre. De Décembre à finlallvier, 011 observe dans presque tous [cs
secteurs une élévalion de la valeur de l'oxygène dissous: 6 à 10 011/1 (DURAND et
SKUBICH 1982).
La lagune Ebrié est caractérisée par la grande variabilité des factcurs écologi-
ques d'lIll secteur à l'autre. Aussi, la température, l'oxygène dissous, et la salinilé consti-
tuent des facteurs déterminants dans l'abondance de la faune notamment Ichlyologique.
NOll~ avons pu constater que l'abondance dcs Pomadasys Jubelini varie avec la s;]linilé
jusqU';'l\\" lilllite de 35 Q 100 (Tab. 3), \\
La l11l'r ct la lagune, biotoJles naturels de Pomadasys jubelini présentent cer-
taines caractéristiques écologiques propices au développement de ceUc espèl.:e. En effet,
[es aires de fréquentation de ce pojsson sont caractérisées par une températl\\fC' v;JnanL oc
20 ~ 29 0 C. Ln salinité optimale de J'eau est comprise entre 20 et 34°/00_ Outre ces fac-
tems, l'oxygène dissous dans les couches d'eall prend des valeurs qui fluctuent entre 35
et 4,5 mi/l.
Ces valeurs peuvenl atteindre 7 ml/l.
Dans la Iller, ces conclitions sont réunies notamment en période chaude. lJi\\l1S
la I:1f~1lIIe, cc sont les secteurs Il, 111 et jV qui montrent ces caractéristiques en co ms
d·:llllll\\e.

lT
r - - - - - - - " - - - - - - - - - - ,
lF
- -
T
Pornadasys jubelini
Fig. [3.
Mensurations faites sur Pomadasys jubelini
LT : longueur totale
lF' longueur à la fourche
l
. tête
m ' musedU
0 : diamètre orbibire

-33-
3 -
ANALYSE mOMETRIQUE DE POMAUASYS JUDEL.INI EN LAGUNE
ET EN MER
La systéinatiquc descriptive ne suffit pas toujours pour résoudre le pl'Oblème
de. In sép:lmUon entre espèce, sOlls-espèce ct population. Aussi, <I-t-on souvent l'ecours
~ 1;1 biométrie qui apporte des prédsiolls sur la taxinomie des poissons. L'étude hiorné-
Ir;qllL' est basée sur l'utilisation d'une part des cmflctèrcs métriques qui expriment les
changements dnns les ptoporUons du corps ct d'autre part, ùes caractères llllmcriqllc'\\
qui révèlent les variations dans le nombre des organes sériés.
L'analyse biométrique de Pomadasys jubeJini a déjà [ait l'objet de quelques
tf;l";1l1X TOlltefois, les compléments J'information que nous npporlolls ici ~ont Ulle mndcs-
te conl ribution à la compréhension de ce probll!me. Il s'agira en effet, à l'aide des don-
nées hiométriques, d'étnblir si des différences liées au biotope ou au sexe peuvent exister
clin Ll'S poissons.
N'ayant pas obscn'é de différence numérique au lü\\'cau dcs organes Séril'S
elltrL' les poissons pëchés ell mer et ceux pêchés en lagunc, nous nous cOlltenterons uni-
qm.'llJl'llt de l'étude des dOllnées métriques établies.
Nous avons allalysé sur différents lots ùc poissolls pf.chés soit en lagune sail en
mer, les relations suivantes:
Longueur totale (LT) 1longueur à la fourche (LP): LT/LF
Longueur à la fourche (LF) 1Poids.
: LFjP
Les coefficicnts de c;orrelatlon ont été calculés et les équations des droitcs de
JCI~Tl's~ion établies. L'indice d'clllbonpoint encore appelé coefficient de conditlOll a été
call'ul« 110llr les poissons de chaque milieu. La figure 13. montre les différentes mesures
effectuées .~t1r le poisson .
././ RELATION I.ONGUEUR TmALE / LONGUEUR A LA FOURCIJE
Les données et les résultats des calculs sont regroupés dans le tableau 4.

LF
mm
35






25
150
."
50
u:----.-0----1'b-O----l,-~-o---2--,-6-o---2-5r' -o~--:l:-r:6-:0-----=3-:5ro=--;-;LTm~1
5
Fig. 14.
1)roite~ de rcgrl"s.,lon repré~elllarU Je~ vari:tlons de la longueur;'t 13 rourche (LF) en fonction
tIr b [nugveur tolale (LT) chez les Ponl'ldasys jubelini de met el de I:tgllne.

-34-
Tableau 4: Correb.tion entre longueur lotale ct longueur ta la fourche chez les POlllatl~~~~
juhelini pêchés en mer cl en lagune
POJn:lda9YS jubelini
romadasys jllhclini
péch~s Cil mer
pêchés en lagune
Nombre d'individus
200
200
tlloyenne des LT(mm)
303,04
231,33
1----
t-.loycnne des LF(mm)
280,52
215,31
V<lrianœ de LT
1942,55
1777,68
Vari:lIIce de LF
1707,52
1490,21
Cll'fficicnt de
0,9987
0,9930
Correlation r
Droilc LIe rcgression
LF = 0,9364 LT-3,250
LF = 0,909 LT + 4,979
Lr=f(LT)
Les valeurs des coeffidents de correlation sont très voisines dO' 1 quel que soit
le Illilieu de provenance des poissons (mer ou lagune). Les deux. longueurs, tot<llc (LT) et
:) Ir! fourche (LF) sont donc étroitement liées et peuvent être utilisées lInns la pratique
indifféremment l'une à la pince de l'autre. La figure 14 représente les ùroiles de f(:'grcs-
sion qui expriment les varintions de LF en fonction de LT pour les poisssons de mer ct
de lagnnc.

T;lbleau 5 - Calcul des constantes et des équations de regression de log P en fonctiol1 de
loS: L chez POll1adasys jubelini des deux sexes et des deux milieux (mer,lagune).
-
Milil"u
Me.
l..1gune
._-_._~-
Groupl' de
Immature
M:Ue
Femelle
Imrmture
Mâle
r"llldlc
rois'on,
i
d
9
i
ô
7
N\\lIllhl,'
68
316
552
121
100
Url
._----
,
0,9873
0,9952
0,9970
0,9968
0,l)556
0,951)<}
"
2,8rl32
2,8rl05
2,9739
3,12 •
2,rl628
Jfl1 <; 1
- - - -
1>
34,6 x JQ-6
37,03 x 1O~6 19,17 X 10-6 8,4 x 10- 6
1 958 X 10'-0 3,(,.\\ \\e 6
,
---
V(lo[!, Pl
0,2~8~
O:~794
0,7414
0,2295
0,0841
0,1'\\82
-
~~-------.
V(I"r. L)
0,0295
0.0580
0,0604
0,0234
0,DI22
0,0( 27
_.
Fqll~!ipT1 de
log r '" 2,8632
log p:ri: 2,86
log P = 2,97
10gP=3,12
log P = . 2,6(1 log l' = ],01
rrgressi011
log L
\\Qg L
log L
log L
log L
log L
log!'= ft 10RU
~IO,2715
--10,2035
~10,86
~ Il ,68
-8,53
--12,5.3
.b
-,
-6
-G
-r,
Eqll~lioll de
l' = 34,0 x to
P=37,03 x 10 P=19,J 7 x 10 P=84x10 Ip=I,95 1;10 l=o3,6x10
6
l'en fOll(,'
x L1 ,86
x L2,86
\\
; x L 2,97
"xL3,12
'
L 2,
1 3.!)j
x
,
x _
lion de L
,
p= I1U
cœfIjcient de cone!:tlion
cr
= cœfIjcient d'alloJllétrie
h
'" COlls(~nte
V(log Ll
= variance du logarithme de la longueur
V(log l')
~, variance du logarithme du poids

-35-
3-2 RELATION LONGUEUR A LA FOURCHE 1POIDS
Chez la plupart dr~ poissons, la relation entre longueur et poids est représentée
par une formule mathématique de type.
p"" bL Ct
où P désigne le poids exprimé en grammes et L la longueur exprimée en millimètres.
b est une constante et et le cœfficient d'allométrie Longueur 1 Poids caractéristique de
chaque espèce Les valeurs de et varient entre 2,5 et 4 suivant les espèces et les sous-
espèces (LE CREN, 1951). Elles sont souvent proches de 3. En passant au logarithme, la
formule précédente devient une relation linéaire de la forme:
log P = et log L + log b.
Il suffit par conséquent de calculer l'équation de la droite de regression de log P
en log L. Il s'agit donc par cette formule, de déterminer les paramètres 0: et b pour chaque
groupe de Poisson. Les résultats sont consignés dans le tableau ~i. :

-36-
Le cœfficient d'allométrie a a pour expression
COY (log P, log L)
Q
=
V
(log L)
Il serait indiqué depouvolr comparer par des tests de la statistique inductive
les différentes valeurs qu'il prend suivant Jes groupes de Poissons. A défaut de pouvoir com~
parer deux valeurs de a, certains auteurs comparent les valeurs correspondantes des cœffi-
cîents de correlation
COY (log P, log L)
l'
C7(log P) xa-(Iog L)
dont l'expression est notablement voisine de celle de Cl: tant du point de vue de J'homo-
généité que des factc-llrs constitutifs (HUREAU, 1966).
En cc qui nous concerne, nous avons comparé les matrice!; des variances et cova-
rianees au moyen du test de BARTLETT (in DAGNELlE, 1975). Ce test Qui implique plu-
sieurs par~mètres, est plus apte à rendre compte des différences, mêmes les plus secon-
daires.
Le but de ces tests est de vérifier à partir de ces groupes de poissons si les
Pomadasys jubelini pêchés en mer et ceux pêchés en lagune appartiennent ou non à la
même population. Ils pourront rendre compte éventueliement de l'influence du milieu
sur le poisson ainsi que des différences atlométriques liées au sexe.
Les mesures et les calculs ont été effec"tués à partir d'un premier groupe de
936 poissons pêchés en mer dont 68 sont de sexe indéterminé (i), 316 mâles et 552
femelles. Le matériel de lagune qui constitue le second groupe de poissons est composé
de 357 individus dont 121 de sexe indéterminé 0) 100 mâles, et 136 femelles. Nous avons
divisé chacun des groupes en classes de taille de 5 mm. La moyenne des tailles observées
- - - -
par elasse de taille a été calculée de même que la moyenne des poids correspondants.
Etant donnés El et E2 deux tels groupes, nous notons ni et n2 les nombres de classes
intervenant respectivement dans chacun des deux groupes. Nous nous sommes Limités aux
classe de tame suffisamment représentées aussi bien dans El que dans E2.

-37-
J·U COMPAlU.ISON DES MATRlCES DES VARlANCES ET
CORA VIANCES (Test de BAR1'LET1: 11/ Daglltfit. 1975)
Le test des variances ne prenant en compte qu'un seul caractère: le poids, il
n'c:-! pas suffisant pour apprécier de manière complète les différences éventuelles liées
all lllilieu et au sexe pour les deux groupes Je poissons pêchés. Le test de Dmt!clt (in
DAGNELIE, 1975) par contre, peut porter sur plusieurs groupes comportant un nombre
fini quelconque de caractères quantitatifs.
Il s'agit pour nous de comparer les matrices des variance~ ~t coVari[ltJ(Tsdedeux
groupes El et E2 avec ici deux caractères log P ct log L. Log L est considéré comme le 1cr
caractère et log P le second.
Les matrices à comparer sont:
A
cl
B .(sl'
Sl,~

~1,2 S21 )
Ci'
Variance de log L pour El
Variance de log P pour El
~
=
Covariancc de log L et log P pOlir El
S~
=
Variance de log L pour E2
S~
=
Variance de log P pour E2
SI,2
Covariance de log L el log P pOlIr E2.
Soit ni et n2 les nombres de classes considérés dans chaque groupe.
Il']
-. ni - 1
Il'2 = n2 - 1
n'
Il'I + n'2

-
Inrluence du milieu (mer jlagune)
Tableau (, - TEST de BARTLETT.
Calcul de l'estimateur du khi deux (~) relatif à l'influence du milieu.
-
l·,'J
Groupe
Mer
L.'lgune
M3lrice
M3(rice
ni
n2
A
X ~lll tbu> la,)I!
"
oh.~.
de PF,\\I~S
Sous-
groupe
95 %
99 ';i.
0,0295
0,0845
0,0234
0,073
Ind~(CTJI1il1é
20
16
15,17
>
7,81
!
(i )
0,0845
0,2484
0,0731
0,2295
-
0,0580
0,1660
0,0123
0,0311
Malt,
43
13
7,9 L
1._\\
>
7,81
1
d
0,1660
0,4795
0,0311
0,0842
~ - - ~ - ~
0,0304
0,0972
r,060S
0,1797
FeJlI~lI~,
25
48
14,40
l , 1
>
7,81
1
9
0,0972
0,3218
0,1797
0,5379
J
Nous olm:rvons i'l. travers tes tësuitats que pour les cœffieienls de sécurité de 9570 et \\)9'/~,
il existe llrlC différence significative dans l'nllométrie Longueur 1Poids enlre \\cs pois';"I':;
provcnant de la mer et ceux provenant de la lagune. Ceci nous amène dans la s\\lill' de ('(.
tr:I\\<Iil à considérer séparémcnt les poissons provenant de chaque milicu.
- Influence du sexe
T<lble.1U
7 - TEST de BARTLETT
c<llcul de l'cstimateur du khi deux (X 1 ) rclatif à l'influence du sexe.
MoUe
Femelle
M:llriee
M:\\lrÎce
;t~lls. 21~ls dans la h.
Groupe
..""
"'
n2
A
"
95%
0,0580
0,1660
0,0605
0,1797
Mer
43
48
3,28
(
7,RI
Il.
0,1660
0,4795
0,1797
0,5379
'
,
----
0,0123
O,0311
0,0128
0,0421
Lngllilc
!
Il
13
4,57 \\ ( '},81
Il.
! 0,0311 0,0842 0,0421 0,1482
_1

-38-
On calcule la matrice moyenne pondérée de A et D, soit:
0'1
0'2
H=~A +--B
0'
.Notons dét, le déterminant d'une matrice,
DI
log
dé' (A)
,D2
log
dé' (B)
D
"log
dé' (H)
On peut alors calculer l'estima telle:
n'D - n'l DI - n'202
obs.
13 ~I
1
1 )
I+r -
-+---
t8
n'l
n'2
n'
X est un estimateur du khi deux dont le degré de liberté s'écrit pep + 1) Ck -1)
2
et où k désigne le nombre de matrice et p le nombre de caractères impliqués. Une lecture
des tables des distributions dÙ''t de PEARSON (in Dagnelie, 1975) permet de comparer
la valeur du ---.v observé après calcul, et le"Xthéorique consigné dans la table ct de con-
clure. ~es tati~de PEARSON donnent pOUf des eœfficients de séewité de 95 et 99 %les
valeurs limites du KHI deux au dessus desquelles il faut considérer les groupes El et E2
comme significativement différents. ,_,
En ce qui concerne les Pomadasys jubelini étudiés où k = 2, P = 2 et le degré de liberté
égale 3, nous avons obtenu les résulta ts consignés dans les tableaux 6 et 7.

'0) PJ
J,LO
o
J,Jo

J.lO
o
000
J,OO


-
" j 0
,o

-00
•?
'l,JO
~.
h
...o••o
..... i~df1"",i'"
~ ",;1.
o I,m,\\\\o

J ,1 0
1
'1.00 -1
• ."1\\
Il
·0
'"oojI~.~~:
,
2,10
1.70
LlO
2.?0
'l.1lO Log. L,F.
15 Y.ri.lion du loç,rrthm~ 6~ P @Il fonction du log~;;thm" d_ l
Pom.d.sys June!;'" (Her)

l "
,
..... '~"'l.,~:..
o
o
0
o o
é?
o
00
o
'"
,0
d'
.. o
ç,
o
'.
',-
,
...
',.

1,70
o
l,bO
,.
,
1~
2Z
IY
lSO
,~
'" LQg LF
Fig. ,16Vlr;~li~n du lc:q~r;thrno d.. P ln fonc',iQn du 1"9.rithm~ d' L
f'tl1'1~d.~~! jùll!tinl (:.gu"" 1

2000
1500
M

100

500
l
1
l
1
,
1
1
,.
,
1
1
,
150
200
2~0
300
350
400
LF
mm
Fig. [7 - Variation clu poids en fonction d~ la longueur chez P-omaclasysjubelini pcchés en
mer et en lagune.

-39-
Pour des cœfficients de sécurité de 95 % et 99 %, les valeurs du X observées
sont inférieures aux valeurs de la table des ,Iistributions du -X. Il n'y a donc pas de dif-
férence significative dans j'aUométrie Jongucm/Poids entre les sexes chez Pornadasys
jubelini.
Puisque Pomadasys jubclini ne présente pas une allométrie Poids/Longueur dif-
férente suivant le sexe, nous avons adopté une seule équation de regression pour j'ensem-
ble des individus mâles et femelles provenant du même milieu et tracé une seule droite de
regression représentant ch<lque équ<ltion (Fig 1'5'-16 -). Les caractéristiques ct les équLI-
tions de regressions sont consignés dans le table'HI R . La figure l7 représente les varia-
tion du poids en fonction de la longueur des poissons d<:Jns chacun des mmeux. Le cœffi-
dent de regression 0: pour les poissons de lagune (2.96) est supérieur à celui des poissons
,~n mer (2,94), Cela,vJ\\ldrait dire qÙe le tilU)'; dl~ croissance des Raids par rapport à la lon-
.
,
gueur est plus élevê en lagune qu'en mCL
Tableau 8. ,cleul des comtnnles et de l'équation du poids en fonction de la longueur che;,; POlnadasys
- - - - - -
.i!Jbclini
en mer et en I<lgune.
----
Caractéristiques
M"
L:tgune
Pois;;on~ des dellX ~xes
Poissons de5 deux sexes
,
0,9754
0,9585
"
2,9489
2,960 7
b
22,9 x lO-6
19.19xlO- 6
Equation dc rcgression
log P ""' 2,94 log L - 10,682'1-
logP=2,96IogL-10,8610
logP=f(logL)
Equation de P en fonction
P=229xlO-6 L2,94
P = 19 x ta - 6 L2,96
,
en L
P = r (L)

Tabl<.'_au 9
. Comparaison entre les Poids calculés et [es Poids mesurés et Valeurs des
cœfficients de condition des Pornadasys jubelini en mer et en lagune
Mel
L-'lgune
1
wogueur
Poids
Poids
Cœfficient de
Poids
Poids
dO·~
Cœffkicnt
LF
Calculé
mesuré
Condition
Calculé
mesuré
Condition
(mm)
; (gt)
(gr)
K
(gr)
rg<)
K
120
27.25
28.5
1.64
.
140
43.01
44
I.tîO
ltiO
69,17
74
1.80
63.85
67.3
1.64
j 80
97,79
107.4
1.84
90.97
95
1.62
200
133,3
134.7
1.68
124.26
J32_7
1(1 5
220
17(J.42
204
1.91
164.76
167.7
1.57
240
227.85
238
1.72
213.16
228.8
1.65
2.60
288.30
295
lo67
270.16
290
1.64
280
358.49
352.6
l.fiO
.
-
300
439.10
443.8
1.64
412
422
1.56
320
530.85
512
1.56
1,
34D
634.42
639.7
1.62
1
,
360
750.52
792.5
I.li9
1
380
879.82
%6
1.76
400
1023.03
1075
L68
1
,
1
420
1180.83
J 297.5
1.75
1
440
l353.80
1457
1.71
460
1542.91
1605
1.64
480
-
..
l 500 1971.54 2]70
1.73

-40-
Pour voir si les équations mathéJnatiqncs mises en œuvre traduisent em~clive­
ment l'état phY!iiologique des Poissons d:ll1s chaque milieu, HOUS avons mis en parallèle
dans le tableau.9 les valeurs des poids calculés à partît de ces équations et celles mesu-
rées à partir des individus. Il en ressort que Ics moclèJ('s m:tthél1latiques adoptés donnent
des résultilts asseZ proches, notamment en lagune. Cepclldünl. pour les Pomadasys jubelini
de mer, l'équation trouvée sous estime quelque peu l'état réel des poissons puisque les
poids mesurés dépassent légèrement les poids calculés.
3·3 COEFFICIENT DE CONDlTION
Afin d'apprécier davantage J'évolution du poids par rapport tla longueur, nous
avons complété notre étude par cell~ du cœIIicient de condition.
Encore appelé eœfficient d'embonpoint ou indice de nutrition, ce cœITicient
permet d'apprécier le degré de finesse ou de corpulcnce du poisson. Il nous a permis de
comparer la corpulence desPomadasys jubelini selon qu'il est Je mer ou de lagune. Le
cœWcient de condition est défini par la formule suivante:
p x 10 5
K
(LE CREN, 1951)
L3
où le. poids (P) est donné en gramme et la longueur (L) en millimètre. Les résultats de nos
caleuls sont inscrits au tableau 14. Il en ressort que le cœfficjent j:l'embonpoint des pois-
sons de mer est légèrement supérieur à celui des poissons de lagune. Cê résultat qui semble
contredire celui du paragraplie 3~2~l(page J ~ Y s'explique et nous le verrons plus loin.
DISCUSSION ET CONCLUSION
L'étude biométrique nous rév~le une tr~s forte correlaUon (r '" 0,99) entre la
longueur à la fOUIche et la longueur totale che~ Pomad~sys jubelinl de mer et de lagune.
ECOUTlN, 1977 obtient Un résuitat similaire avee les poissons de la lagune Aby. Par ailleurs
ehez ec{(e espêce, on n'observe pas de différence dans la relation d'allométric longueur!
l, Poids selon le sexe. ~~es cleux- paramètres, longueur et poids fortement correlés : r = 0,97.
évoluent de la même fa~on chez les mâles que che~ les femelles. BERT et ECOlTTIN, J982
déeêlel\\t aussi une forte correlation de 0,99 entre le (laids et la 10ngueur che~ ces pois~
sons.
1\\ existe par contre une légère différence liée à l'influence du milieu dans l'al·
lométrie longueur/Poids chez ces poissons. Le cœfficient d'allométrie 0: plus élevé chez les
Pomada~ys jubelini de lagune indique que dans ee milieu, le taux croissance du poids par
rapport à la longueur est plus élevé qu'en mer.

-41-
Cependant, il apparatt que les valeurs calculées des poids ~ partir de la formule
P = bLcr indiquent des quantités qui en valeur absolue sont plus élevées en mer qu'en lagu-
ne. On serait tenté de penser qu'on se trouve en contradiction avec la supériorité du
cœfncienl biologique cr chez: les Pomadasys jubelini en lagune par rapport ~ celui des
Poissons en mer. Il n'en est rien. Sous l'hypothèse suivante: traiter de Pomadasys ;ubelini
en lagune et de Pomadasys Jubelini en mer, c'est traiter de Pomadasys jubelini jeune et de
Pom;tdasys jubelini adulte puisque c'est le même poisson qui migre d'un mileu vers ,'autre
à partir d'un certain !ge. C'est ce que confirment une fois de plus encore ces résultats
apparemment contradictoires. En effet, dans J'équation P '" bL0:, le cœfficient 0: étant
toujours supérieur ~ 1 et plus précisément de l'ordre de 3, la courbe représentative est
convexe autre'T'ent dit, elle tourne sa concavité du côté des ordonnées (P) positives. La
valeur 0: plus élevée pour les individus jeunes en lagune indique que le taux de croissance
en poids est plus élevé chez ceux-.ei. En adoptant le même modèle mathématique pour hi
croissance en poids tout en séparant les individus pêchés en lagune de ceux péchés en mer,
c'est introduire pour les derniers une situation fictive dans leurs plus basses classes de taille.
En effet, si on se donne
P·bl L·'
(1)
P=b2La2
(2)
avec b1 (b2
0:1>0:2
(L'équation (1) correspond au cas de la lagune et (2) au cas de la mer).
Il existe L 1 unique tel que la courbe représentative de (1) est nécessairement au
dessous de celle de (2) pour L4L 1 puis passe au dessus pour L1 (L. C'est ce qui s'observe
d'ailleurs sur la courbe 17. Le point de rencontre des deux courbes se ,produit donc à une
taille autour de L1 correspondant à la taille de la migration.
Dans la réalité, il se produira une situation floue autour de cette taille si les
poissons ne migrent pas au même moment à une taille précise. Nos données indiquent
que le point de rencontre des deux courbes, en d'autres termes, la taille de migration se
situe entre 250 et 260 mm.

-12--
L'CXjJrcssioll IHillhélll.lliquc du cœfricÎenl de conditioll élant de même natute
q\\l(' (('Ile dt! IJOicJs Cil [ollcli(l11 Je lil [;tille, l'évolutioll de l'indicc,k pt-ésenlc les mêmes
c;n:lrh:1 is(icjtles e( c'est cc qui s'observe IlcltelTlcnt dans 110S résultats.
COl1lllle l'ilç; bien 1'\\Pllc1é MOUNEIMNE (1981) dans ses Irav~ux sut IJoops
hoop~, l'lllilisilliQI1 des I-ei<ltions Longucur/poic!s ct cœrricienl.s de condilion pnur la culTI-
t'l,'I.\\j~r)ll des IH1!1ul"lioI15 nécessite J'avoir des échantillons ayant les rnêmes moyennes et
COlllP"'iiljoll de Longueurs (DURAND, 1978). t)ans l10lre cas, la composition des tailles
des POlll;HI.1SYS ju!lclini en Iner est elirfércnle dl' celle observée Cil lagune el en est précÎ-
50111('111 1:1 '>lIlle'. C'esl dire que c'cst la Illêrne popul,llioll qUI se distribue dans les cieux
l11iliC'IIX (IOllc la ll1ême espèce Je roisson.
L'inl1uence Ju hlilieu à peille tJerceptible el le faible éC;lrt observé el1l~e I~s
cœrricienls de cOhditiohs des poissons Jes {lelJ;.t mHielJx hous lllJlorisenl à arfirll1er qtle
les Pomadasys jubelini Dédiés en riler et ceux péchés ch lagune appartienneht à la même
population. Les éléments cités ci-dessus cohstihlanl également la t'l~euve Je la gtande
adaptalioll Je celte espèce aIl miliell lag:unaire, hotamment à certains secteurs de la
lagune Ebrîé qui présentent des conditiohs écologiques assez. pioches de celles observées
en Iller.
Eh effet, en met, t'ornadasY!..-Îubellni vit essentlel1ehleht dahs la couche d'eau
Je surface des 40 mètres de profondeuL Cette hl:lSSe d'eau est ca~adérisée par une tem-
pérature élevèe : 28 ( t ( 30· C, pendant la tJériode challde et pat une salinité Inoyehl1e
cOlll11rise ehtl'e JO %0 et 34 %0'
bal15 les eaU/\\: P~OfOll(les de 200 ln et aU delà, la tehlpératuie est très basse
(14° C) et la salinité est élevêe (35,8 %). Les ~olnâdâSY5 Iubelint y sont presque Inexis-
tant. En outre la telnpét,üure, l'oxygèhe diSSOUs joUe a1.1!;si Uh ~ôle impottant dallS la sur-
vie de ce poisson.
Alors que l'espèce est abondante da ilS 1<1. couche d'eaU de surface !Jendaht la
saison chaude où la teneu~ ell oxygèhe est d'environ ~m1/I, elle se ~aréfie dans celte méhle
lnasse d'eau pehdant la saison froide où la telleut en oxygène n'e.Jt:cèl\\c pas 2ml/l.
En lagUne, dans les secteUrs 111, tv el V, 1<1 lempêrature moyenne de l'eaU est
d'environ 29°C à l'étiage et la saHnltê avoisine les 30 %0. L'oxygène dis.~olJs est d'el1vIroH
4ml/l et !Je ut aHeindre 7ml/i. On observe !iloU dan~ ces secteUrs Une abondal1ce de
~oh1ad",sys lubellnl dont leS condlHohs écologiqtle.~ dans ce tnllleu ~oht alors voisir1e~
de celles 0 bse~vêes eH hler.

CHAPITRE II
AGE ET CROiSSANCE DE POMADASYS ',JUBELINI

%
IZ
B
6
Z
50
Z 0
3 8
l F tntn
Fig. 18 -llistogmmme de distribution des fréquences des tailles de Pomadas:vs jllbelfllÎ
en lagune.

-43-
CHAPITRE II
AGE ET CROISSANCE DE POMADASYS JUnELINI
INTRODVLTlON
Ln connaissance de l'âge constitue un élément primordial pour l'étude de la
productivité, de la croissance et de la reproduction de\\ l'espèce. Aussi, avant d'ahorder
les chapitres suivants sur la physiologie et Yendocrinologie dt" la reproduction, avons nous"
jugé indispensable d'estimer l'âge et d'étudier la croiss<lnce de cette espèces. Cette étude
n'ayant à notre connaissance jamais été faite de façon approfondie cl précise sur cette
espèce Ouest Africaine.
1 -
METHODES DE DETERMINATION DE L'AGE
Pour déterminer l'âge et étudier la croissance de Pomadasys jubelini, nous
<lvons utilisé la méthode statistique de c1istribution des fréquences de tailles et celle des
marques sur les écailles. (Chap. B)
\\. La croissance en longueur et en poids a été quantifiée par une expression
mathématique.
2 - RESULTATS
2. J - AGE ET CROISSANCE DES POMADASYS JUbEUNI EN LAGUNE
2.1.1. - METHODE DE PETERSEN
La longueur des Poissons provenant de la lagune varie de 40 à 350 mm.
Aucune différence liée au sexe n'ayant été observée dans la distribution des
longueurs (Tab.IO), nous avons construit l'histogramme des fréquences de taille sur l'cn·
semble des échantillons.
Nous avons observé trois pies principaux bien distincts sur l'histogramme
(Fig 18) et dont les modes sont respectivement: 85 mm, 135 mm et 185 mm. Un dernier
, pic peu apparent, présente également un mode à 285 mm. Ces différents modes correspon-
dent aux différentes classes d'âge que nous avons numérotées de O' à 3.

Tnblcau 10 Distribution des fn'qllcnees el des puurccntages de taille chez Pomadnsys Jnbelini
en bgune
Classe de T:lîIle
hrquenee
POlUcentage %
Pourcentages
l.lF mm)
CUlllulés
55
8
0.559
0.55')
65
9
0/i29
1.188
75
18
1.259
2.447
85
51
3.5fi8
6-010
95
33
2.309
8.319
105
55
3.848
12.167
115
92
6.438
t 8.605
125
103
7.207
25.812
1
135
109
7.627
33.439
145
8G
6.0l8
39A57
155
88
6.158
45.615
lOS
n
6.438
52.053
!
175
133
9.307
61,360
185
171
11.966
7:1.326
1() 5
139
9.727
83.053
205
90
6.306
89.359
215
55
3.848
93.207
225
"'
2.93()
06.146
235
18
1.259
97.405
::<15
15
1.049
98.454
i
255
7
0.489
98.943
265
6
1
DA19
99.362
275
1
0.069
99.431
1
285
5
0.349
99.780
1
295
3
0.209
99.98
j
.305
--
1

44-
COmme nous le montrerons au ch~pitrc III,Pomadasys jubelini ne connait qu'une
seule période de ponte annuelle. Aussi l'intervalle de temps entre deux classes d'âge consé-
cutives est-il d'un an. Ainsi donc, les individus supposés de classe cl'âge 0 dont Je mode se
situe à 85 mm regroupent les Poissons juvéniles d'âge inférieur à un an.
Les poissons dont le mode sc situe à 135 mm constituent ceux cc la première
classe d'âge et sont âgés d'un an révolu. Nous les désignons 1+. Le mode 185 mm est
celui des poissons de la 2e classe d'âge et qui ont deux anS révolus soit 2+. Les Poissons
dont le mode esl situé à 285 mm seraient de la 3e classe d'âge. Mais leur effectif est trop
réduit pour être représentatif en lagune. Nous rappelons que la taille dans flotre étude est
représentée par la longueur à la fourche.
Il ressort de DeS résultats que Pomadasys jubclinÎ demeure en lagune jusqu'à
la fin de sa deuxième année de vie er y entame également la 3e année.
2.1.2. -
MARQUES SUR LES ECAILLES

ReL1tion entre le rayon dc l'écaille et la taille du Pois:son
Une loi de croissance linéaire lie lc développement du Poisson à celui,
dc~ Ecailles. La mise en œuvre de cette loi ct J'analyse ùes marques de croissance inscrites
sur les écailles peuvent permettre la détermination de l'âge chez le Poisson. Il est néces-
sau-c dans ces conditions d'étnblir la corr~lation entre ces ùeux vnriables afin d'établir si la
valeur ùe l'une peut être .~ubstituée à celle de l'autre.
Cette relation qui lie \\n taille du Poisson à cclle de l'écaille peut s'exprimer sous
III forme:
E
J. L -1- b
,
(LAM
HOAl
THONG,
1971)

L = Taille (LF) du Poisson
E
Rayon de l'écaille
, Cœfficient d'allométrie entre L et E.
b
ordonnée à l'origine
Chez Pomadasys îubelini, la tnille et le rayon de J'écaille sont liés par la relation:
E = 0,O.18L - 0,82

T:1hleall 11- V.lri::l{ion du f:lyon de r~l';lilk eJl fonction de LI t~iI1e du poisson en lagune et ell mer
(Valeurs moyennes)
Rnyon de l'Ecaille
1{IOml'n
T3i1le (LF)
mm
L1gulle
Me<
105
35
115
-
125
41
iJ5
-
145
47
j S5
52
165
50
175
6U
185
60,3
195
66.16
205
73
69
215
--
' 7833
225
81.66
78.78
235
-
83.78
245
-
84.68
255
-
93.41
265
93
89.11
275
91.45
285
99.88
295
111.11
305
120.25
J 15
112
325
129
335
13633
345
140.80
355
144.83
365
143.85
3) 5
164.33
385
170
395
153
405
1775
415
-
425
188
4]5
166
445
-
455
175

ft1YOll Ecaillr
RE
. 1;10 lm
200
+
180
+
+
+
+
+
160
+
+
140
+
+
120
+
+
100
'!-+
80

.\\-

60
••

40

L
20
,
1
1
100
200
300
400
500
LF
tnm
Fig. 19 _ Relation ell1re le rayon de l'écaille (RE) el b 1:lill<' (LF {1cs f'o/!Wd(lS)'I ill/Jlelini en lagulle et en mer.

T:dl\\C:lIl 12 -. f{~l'ar(iLioll de, 1'()\\~~UI\\S ]lnr c1a~se d';igc clllngullc
Classe d'âge
(année)
0'
"
"
Taille l1lc)oak
mm
~~
lJS
185
(Mélh. PETERSEN)
Taille llloyelll1l'
(mm)
[ 54,8
[96,4
(Scnl i Illélric)
Taille c<1!culée (mm)
à partjr (h~ hl forillule
r;r,,7!J
12H,75
[91
,le croiss<1IlGe
- - - -
V<1\\eur moyenne
du l'nids (gr)
[0
36,85
103
par dasst' d';ig~

Fig: 20 a Ecaille dej)omadasys j. (lagune)
LF 120u c_t: çtenle x 25
Fig: 20 b
Ecaille de pomadasys j
(mer)
lF: 402 R:radius
C: circulus
a: anneau x 25

-45-
L'équation de cette droiLe de regression est obtenue à partir des données du tableau 11.
On observe une forte correlation r=0,9827 'entre 'Eet ·:L.Cette relation nous permet de
dire que les écailles croissent depuis leur <lppatition, proportionellement à la taille. Par
ailleurs clle permet d'obtenir la taille· théorique des alevins à J'apparition des écailles. Cette
faiJIe est de 21.57 mm. ~a repréSentation graphique de cc-tte rel.ation et son équation est por-
tée à la figure 19 .
• Lectnre des marques sm les écailles
Les écailles prélevées sur des poissons de taille aHant de 100 à 260 mm ne por-
tent jamais plus de deux anneaux. Les Poissons dont les écailles présentent un seul anneau
ont une taille mOyenne de 154,8 mm. Ceux dont les écailles portent deux anneaux ont
une taille moyenne de 196,4 mm. Chaque anne~u de croissance observé correspond à une
classe d'âge annuelle. Nous sommc" donc en présenœ de Poissons ayant un an ou deux
anS révolus. (fig. 20)
Le tableau 12 résume les résult;Jts obtenus par la méthode de PETERSEN et
par la méthode
Scalimétrique.
2.1.3 - CROISSANCE EN LONGUEUR ET EN POIDS
L'ét ulle de l'âge des Poissons indique que l~ population lagunaire comporte des in-
dividus âgés de un à deux ans révolus. Il s'~git de' jeunes poissons qui sont dans leur phase de
croissanee ra pide. L';w<Jlysc de leur croiss<ll1ce en longueur et en poids peut par conséquent se
faiT<.' à partir d'une formule relative à la phase de croiss<Jnce rapidc. Celle-ci est la suivante
k't
Lt F Ae
Une transformation log<Jrithmique de cette formule donne
log Lt = log A + k't
L'étude de la regression de log Lt en t sur les v<J!eurs observées, et inscrites .--
d<Jm le tableau 12 nous donne:
k' " 0,3944
A ~ 86,79
Le cœfficient de correlation r est égal,' à 0,9978.

li
p
(rorn J
g
400
riJ
1
,
1
i
1
1
1
1
1
300
1
1
,,
1
1
1
i
1
/1
zoo
1
!
,
1
1
1
/1JJ
100
l
•,
,
1
1
1
1
1
,
1
, P
1
o
Il
III
Anllée~
fit::
21 - Courbes de croissance en Longueur (L) et en Poids (P) chez Pomadasy.!
jubelini en lagune.

-46-
L'ex~ression théorÎQ\\le de la courbe de croissance de Pomad<tsys jlJbelini en
lagune s'exptÎme donc de la façon suivante:
0,39441
Lt = 86.79 e
Nous avons représenté par la figure 21, les courbes de ctoissance expérimentale
en longueur et en poids. On peut observer dans Je tableau.12les valeurs calculées de L
pOUf les différentes classes d'âge.
Nous constatons que le modéle adopté traduit assez bien la croissance de ces
, poissons dans leurs ptemiètes années. On peut observer sur la courbe de croissance en lon-
gueur un point d'inflexion situé à 183 tnm, taille correspondant aux poissons de la le classe
2.2 - AGE ET CROISSANCE DES POMADASYS JUBEUNI EN MER
2.2.1 - METHODES DE rETERSEN (1891)
1:.11 mer, la distribution de taille observée s'étend de 150 à 500 mm.
La représentation graphique de la distribLltiOh des fréquences de tailles (tab~
leau 13) donne un histogramme (Fig22) dont les sommets he sont pas nettement tran-
chés. Ceci noUS amène à utiliser la méthode de I-lARbING (1949) et CASSIE (1954)
pour distinguer les différents modes et partant tes classes d'âge corresporidahl.
Les pourcentages cumulés des fréquences sur te papier à probabilitês nous
donne une courbe poJymodale sur laquelle nous avons distingué trois points d'inflexiohs
qui dêlimitent ainsi quatre groupes d'âge (Fig 23 - Tab. 14 - 15 ~ 16 . 17).

Tableau! 3 _ Dislribution des fréqueuces et des pourcentages des tailles des POm.1daSYS Jubelini
en mcr
Classe de Taille
Fréquences
Pourcentages
Pourcentages Cumulés,
LF mm
155
1
0.1319
0.1319
165
4
0.527
0.658
175
12
1.583
2.241
185
38
5.013
7.254
195
55
7.255
14.509
205
49
6.464
20.973
215
52
6.860
27.833
225
58
7.651
35.484
235
60
7.915
43.399
245
49
6.464
49.863
255
48
6332
56.195
265
53
6.992
63.187
275
45
5.936
69.123
285
40
5.277
74.400
295
26
3.430
77.830
305
2i
2.770
80600
315
23
3.034
83.634
325
18
2.374
86.008
335
16
2.110
88.118
345
9
1.187
89.305
355
19
2.506
91.811
365
12
1.5 83
93.394
375
12
l.S83
94.977
385
7
0.923
95.900
395
6
0.791
96.691
405
9
1.187
97.878
415
7
0.923
98.800
425
3
0395
99.196
435
1
0.1319
99.327
445
1
0.1319
99.459
455
0
0.2638
99.723
"
465
1
0./319
99.855
475
-
-
99.855
485
-
.
99.855
495
...
-
99.855
505
1
0.1319
99.987

E
E
~
;;
E
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0
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1
1
1
1
1
1
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...
~
'"
~
~
~
-

"U1. (25) ~-----------------
---
'"
----------------
--
""
""
'""
Pourcentage cumulé
Fig. 23
Courbe dt' Cassie rl'lll'éSellt<lllt les pourcentages CUl11ulés des heqllçnœs de tailles
des Pomada51'S /rf/Jrlilli ell 111er. Les ligl1e.~ droites obliques repré~l'nll'nl les pour-
centages clll11tdés des rréquellCl:s dl" ladies de c11l1CjIH' groupe d'~î~l'

Tableau .14- Distribution des fréquences et des pourœntage~ des tailles dans le 1er groupe d'age
Taille
L mm
155
165
175
185
190
frtqll8ncc
1
4
12
38
24
~
79
Pourccnt:lgc
1.265
5.063
15.189
48.101
30.379
- Pourcent:lge
1.265
6.328
21.517
69.618
99.99
Cumldés

Tableau J 5- DistrÎblrtion des fr<,quences et des pourcemrlges des taille.~ d;ln~ le:::e groupe d'âge
,
1
1
Taille
1
1
,
1
1
L
191
205
215
225
235
245
255
1
265
275
285
295
1 305
315
325
1
335
345
mm
1
1
i
Fréquences 1 31
49
5:::
58
60
49
48
53
45
40
26
21
23
18
16
6
L 595
,
- - -
Pourcell rage
5.91
8.235
.'g.739
9.747
10.0&
S.235
8.067
8.907
'7.563
6.722
4.369
3.529
3.865
I~O"~
...
.::'
~
:::.689
1.00S
1
1
%
1
1
1
Pourcentage
67.22 174.783
85.874 1 89 .403
L2 5.21 13.445 ?2.184 31.931 42.011 50.246 58.313
81.505
93.:::'68
93.293
98.982
99.99
%
1

Tabletlll 16- Distribution des frNtuencl:!i et des pourcentages (les tailles dans le 3e groupe d'âge
Taille
346
355
365
375
385
395
405
415
425
1
L
mm
Fréquence
a
19
12
12
7
6
9
7
5
r~77
Pourcentage
-
24.675
15.584
15.584
9.090
7.792
11.688
9.090
6.493
%
Pourcentages
-
25.333
41.333
57.333
66.66
74.66
86.66
95.99
99.99
Cumulés
%
1
.
Tableau 17 - Distrihution des fréquences et des pourcentages des Lailles dans le 4e groupe d'âge
Taille
426
435
445
455
465
475
485
495
505
L
mm
Fréquence
0
1
1
2
1
-
-
-
1
r = 6
Pomccntage
-
16.66
16.66
33.33
16.66
-
-
-
16.66
%
Pourcentages
16.66
33.33
66.66
83.332
-
-
-
99,99
Cumulés
%

-47-
Le premier point d'inflexion situê à 10,5 % fixe la proportion du 1er groupe
dans les limites de tailles de 155 à J 90 mm. Le nombre total d'individus dans j'échantil-
[on traité étant de 757, ce premier groupe d'âge (Tab. 14) est donc constitué d'un effectif
de 79 Poissons. Le second point d'inflexion situé à 89 7c, donne la proportion du 2è
groupe d'âge (Tao.!:;) dans les limites de taille de 191 à 345 mm. L1 proportion de ce
groupe est de 78 % soit un effectif de 595 Poi~sons. LI;" troL<:ième point d'inflexion à
99,2 % nous donne la propOition du 3e groupe (Tab. 16) (soit 10,2 %) correspondant à
un effectif de 77 individus et la proportion du quatrième groupe (Tab.t?) qui est de
0,8 % est représenté pnr 6 Poissons.
Le traitement statistiqœ de chacun de ces groupes définis sur le papier à
probabilité nous donne quatre droites qui représel1tcnt chacun un groupe d'âge, Nous
pouvons lire au point d'intersection de çllncune de ces droites avec la vertical~ menée à
50 %, la moyenne de taille de chacun des groupes d'<.î.ge. Le premier groupe a lIne moyen-
ne de 183 mm. Le second, une moyenne de 257 mm, le troisième une moyenne de
357 mm ct le 4e une moyenne de 452 mm. Chaque groupe corrcspond à une dasse d'âge
séparée d'un an de la précédente~ Le premier groupe d'âge observé dont la nloy~nlle de
tiliJle est de 183 mm correspond à la classe d'âge 2+. Cette classe représente les Poissons
âgés de deux ans révolus. Nous avons donc en mer, respectivement par rapport aux grou-
pes dégagés, les clas~e;; d'âge 2\\ Y, 4' et 5+. Les poissons de la classe d'âge 5+ étant donc
dans l.u,6e année.
2.2.2. MARQUES SUR LES ECAJLLES
.• Relation entre le myon de l'éœille et la taiDe du Poisson
Comme '"précédemment, nous avons d'abord déterminé la relation d'allométrie
entre le rayon de ['écaille et la taille du poi~son. Les données traitées par sexe ne mon-
trent aucune différence signiricative (le test du X 1 donne 0,1840 <2) aussi, avons nous
considéré tous les poissons sans distinction de sexe dans la suite du travail.
A partir des données du [;lblt'èlU.ll, nous avons défini l'équation de la droite de
regrcssion qui traduit la relation eetre le mY0tl d~ l'écaille ct la taille du Poisson. Cette
équation est la suivante:
E = O,049L - 3,32
.. Comme on le verra plus loin au chapitre DI.

-48-
Le cœfficient de corrélation est égale à 0,9746. Ecaille el taille du Poisson
peuvent donc être indifféremment utilisées pour la détermination de l'âge ehn Pomadasys
jubelinL La droite de regression est representée par la figure 19.
Nous avons comparé les cœfficients de regression de la relation Taille/Ecaille
des Poissons en lagune et en mer par le test d'égalité de DAGNELIE (in DAGNELIE,
1975) qui utilise ['estimateur t distribué suivnnt la loi de StudenL
avec
" z (SCEY)j - SPEf / (SCE",,\\ + (SCEY)2 - SPE~ jSCE.,)2
GY.
n1+n2-4
bl ct hl == cœfficients de rcgrcssion
y == E == Rayon de jl,écaille
1 = L == Taille du poisson
nl el 02 == nombres de classes de taille.
Nous avons obtenut obs == 0,36 ( 1,69 == t théorique donné par ln tnble de
Stuelent pour un degré de liberté à 30 <Hl seuil dc 95 %.
Cela nous incliq ne Cl Ile la différence entrc la croissance des écaHics cn Hlcr et
en lagune n'est pas significative.

15
10
\\ \\
1
\\
1
5
1
1
1
1
1
1
,
1
,
1
,
1
,
-~I-----.-.-~---~-,-~-I
e l
'----J~h
A
J A S O N O J
f mois
f----
------+
- - - - 1
rig.24
Périodkill' d'nppariliol1 dl'S <lll)lC'<IUX de croissnnce stlr les écailles: vari,,{iolllllCllS11dk
de 18 lar~cllr du boni de l\\'c,li\\1c.
F
:= 1\\.1}'OIl de l 'l:Glllk
<In -= distance dtl foclis i l';Inl1~all
~;-an - laq~cl1r du bord de I\\;c~ilic

-49-
En ce qui concerne le traitement des écailles, les mesures de la largeur du bord
des écailles nous ont permis d'obtenir des moyennes mensuelles dont la variation au cours
de l'anli~e nous permet de déflJ1ir la période de formation de5 anneaux. La figur-e 24 fait
apparaître une chute am1Uelle de croj,ssance. La chute débute au mois de février pour
atteindre son mnximwn au mor. de juillet. L'obscf;'ation des écailles à la loupe et au
microscope montre une petite résorption de circulis qui indique le début de la chute de
croissance suivie d'une forte résorptiol1 qui mnrque la chute maxiJ~!Ûe de la croissance
nt:ttérialisée parun anneau
bien visible (Fîg 9 et 20bJ
Sur les 147 écailles retenues nous avons compté de 2 à 6 anneaux de chute de
croissance. Deux anneaux successifs sont sépares par une marque bltehnédi1Ùre peu visible
que nous d~signon:s par ai. Le tableau 18 représente une clé ~ge ~ longueur et montre le
nombre d'anneaux obsenés sur les écailles. Tout poisson p§ché en mer porte au moins
deux anne:lUX. Au nJvealJ dlJ 2è anneau .'l'observe gén<!r.1Iell1cnf une démarcation assez:
nette qui donne à J'~caiUe l'ospect d'Un raccoroement de deux poussées différentes à la
manière d'Une repousse d'ongle cassée.
2.2.3. CROISSANCE EN LONGUEUR ET EN POIDS
Au cours de Jo deuxièlle phase de croissance chej'. certains poissons, la tll.ille en
fonction du temps ohe;rgénéralement à la Jol de VON DERTALAN FFY (1938) qui est de
la forme:
LI -
L ~[ 1 - e k(l-la) 1
La déte:rmination des valeurs des paramètres et des constantes Loo, k et to per-
met d'estimer cette loi.
L'intervalle de temps entre deux classes d'âge successives étarlt fixé à un an,
nous avons ajusté par la méthode des moindres carrés, la regression de Lt.~ en Lt. L'équa-
tion de cette droite de regression représentée sur la figure 25 (droite de WALFORD,1946)
et obtenue à partir de nos données e:;t la suivante:
Lt +1 ~ 0,7517 LI +140,465
d-.~ 0,7517
b~ 140,465
Le cœffieient de correlation r est égal à_Q,9810. La récurrence linéaire indique
que Looest solution.de l'éqUation de premier degré: -'L OO+b "'" Loo
,r ,I.or' --\\
1404651
.
b .
_..;,'-,.,..;=
d'où Loo=-- ::::1'-07517
1 - 0(
,
L 00== 565,88 soit 566 mm au millimètre près par excès.

lt +1
(~~JI- _ _--,---
---;;
500
400

300
zoo
zoo
300
4ua
500
Fig. 25 - Vari<'ltion de Lt + 1 en fonction de Lt ehez Pomadasys /ubelini en mer.

T::.blt':l.tl 18 - Clé Age _ Longneur de~ Pomadnsys Jubelini pêchés elllTIer (Sc.nlimélric)
-
"
Clas~c
1
36l-
d'lîgc
30
4'
48
54
60
66
72
78
(mois)
~~cmiîUc
-
Nom!)[c
,
....~SS:l.llce
clai~~u(~~';'r
31i:
3
<1 ai
4
Sai
5
6ai
6
7ai
l'l" . - ___
(2+)
195
3
3
205
2
2
215
5
1
(,
225
7
2
235
JI
3
"
14
245
12
4
16
255
2
4
1
7
1
265
6
7
2
1
16
275
2
5
3
-
10
285
3
3
-
1
7
1
295
4
3
-
-
7
305
2
1
-
3
315
2
1
-
3
325
6
2
1
9
335
1
1
-
2
~~45
-
1
1
1
3
355
3
1
1
-
5
%5
2
2
2
1
7
375
1
2
-
-
3
1
385
1
"-
1
2
395
-
-
-
cl 05
1
1
2
1
415
-
-,
1
425
-
1
1
435
-
1
1
,
1
,
445
1
-
1
455
1
-
1
465
1
1
475
-
-
485
-
- "
495
-
-
505
1
1
Effectif
58
51
17
8
3
J
1
3
J
147
Tûllc moyenne
242.1
284.5
314
334,5
3683
403
424
445
4t'i7
-1
Classe 'd'âge almées
3
4
5
6
" .
.
1

-50-
Loo = 566 e:;t clone d'après nos données, la longueur à la fourche IJJJxÎlllntc que
petll ntlcilldrc ['espèce Pomüdasysjubclini.
Nous <lH'ln.~ oh tenu K Ù J1nrtir de l'expl'cssion de ln rcgrcssioll de log (L 00 - U) l'Il t.
En clfe[ r6quaLion de VON BERTALANFFY étant:
Lt = L C>"[ 1--1.' - k ((-10) J, elle peut encore s'écrire
LI = L ""'-L = l'-kt ckto IJour aboutir à
L oo-LL = L en c-ktckto
En prenant Ic<; lugarillllllcS népériens des delLl( membres, ['0qU;ltioll devient:
Log (1. 00 -,_ Lt) =
Log Loo +klo -
kt où -- k est la pente de la droiLe el kto -1- Log Loo
ronJollnr..n
il l'origine.
L'cxprc.'isiull lltllllériquc de cetle équation est la suivante:
Lot' (L = - LI) ~ -- 0,28561 +6,5274
J'Oll k :--- U,2856.
EII pm\\:1I11 de l'expression de cette droile de rcgrcssioll, nom avons:
lo..=!-kll! +Lo~ Loo)-
Logoo
k
soit ('JI \\';lIcur 1H1lllériqlle : ta = U,661O
L'équation de ln WlIrbc de crohsançc des PomadnsY5 jubclilli en mer peut alors s'écrire:
LI ~ 566 [ l-c -0,2856 (1-0,66) J
Tahle;, li 1~l. Réparlitioll {k~ :'il'l1;:(bsys .J IIhdilli p:lr ch1ssc d':îgc cn mcr
----
-"-- · - l
-
1
Cla~~e (Lige
,
(;lIln~l')
2 '
3 •
"
5 '
'
Taille (Illm)
1l1oyellm'
182
.257
J75
452 !
(Melh l'ETEf{SEN)
'bille (mm)
moyetl!le
28".5.
334.5
403
445
(Scaliméllic)
Taille c;I[clllr-'-e
à Ilnrllr de la
180
276
3"8
402
442
forlll\\llc de
clojs~allce
Vaklll IlH)yCllllc
du Pojùs
10G.57
364.52
(iOSA2
1138.6
1500
~ar clnssc ù'nge
([lr)

l
p
{mm 1
( 9 )
500
1500
1
,
,
1
1
1
,
1
1
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1
1
1
-',
-'
,
1
1
"
.
1
, .. •..
, .'
.
:Joo_ 1000
.;,,
.'
1
.
1
,,•
1
1
1
1
f
1
f
1
200
1
,
l
500
Cuurbc, théorique
.........
Scalimüdc
p
,
-0
Mr:thode dl: rch~1 wrr
,
-~.,-----r----'Ir----TI----~-l-
'
•'v
V
VI
années
o
Il
III
Fig.26, - Courbes de croissance en longueur ct Cil Poids des Pomadasys Jubeli"; en met.

-51-
Les moyennes de taille par c1a~se d'âge annuelle calculées à p,u'tir de cette
équation et indiquées dans le tableau 19montrent que la formule théorique trouvée
exprime relativement bien la croiss<lnce chez les Pomadasys jUbelini. Nous avons repré-
senté sur la figure 261es courbes de croissances en longueur et eu poids.
CONCLUSION ET ,rDISCUSSION
De cette étude de l'âge ct de la croissance chez Pomadasys juhelini nous pou-
vons retenir plusieurs points.
-
li existe en lagune 3 classes d'âge de Pomadasys jubelini. La distribution
des tailles des poissons dans ce milieu s'étend de 40 à 350 mm. La méthode statistique et
celle de l'étude des marques sur les écailles nous ont perfiÙs de défuür la taille moyenne
pollr chaque classe d'âge.
Les poissons qui n'ont pas atteint une ::mnée d'existence n'ont aucun anneau
sur leun é<:a.illef C'est le cas pour-In plupart des p-olssons de moins-de ï2bm~. Cette classe
d'âge 0+ a pu être mise en évidence par le 1er pic observé sur l'histogramme de distribu-
tion des fréquences de tailles et dont le mode est situé à 85 mm. Cette elasse d'fige O·
est suivie par les individus de la classe d'âge " dont la moyenne de taille est de 135 mm.
(méthode statistique). Ces poissons âgés de plus d'un an porte un seul anneau sur leurs
écailles.' Les Poissons de la classe d'âge 2' portent deux amlCaux.
En mer où la limite inférieure de taille est de 150 mm,' il apparaît que les
classes ct 'âge 0' et 1· de modes respeetifs 85 mm et 135 mm observées en lagune ne sont
pas représentées.
Le premier groupe d'âge observé en mer et dont la taille moyenne est de
183n1l11 corre~p-~~d -do-n-c-àJ!1 cl~~~_-d'âg~ 2+. Gq~~~.~Ei(i971-) n'obs~·~~p;s-de tailï;
inférieure à 200 mm en mer. La moyenne du 1er groupe d'âge d'ap~ês ~~;trnvaux se situe "
à 230 mln. L'aspect des deux premiers anneaux observés sur les écailles, anneaux raccor~
dés à la manière d'une repousse d'ongle, renforce l'idée que c'est en lagune à l'âge de 1 an
et de 2 ans qu'ils sont formés. Quand le poisson arrive en mer, il est déjà dans sa 3e année.
Dans ce milieu nous avons identifé les classes d'âge 2" 3+ 4· et 5·. La figure :;27;il1ustrc la
distribution de taille des.Poma dasys jubclini en mer el en lagune.

%
12
1
10
L
1
8
L
L
L
IL
~M
M M
J
L
.JL
L
M
M
6
~L LLM MM M
L
L
r:L
L
L
L M ~_ M M M
M
M
M
M
4
~
ML~ L M M
L
L
M L
ili L
Ml M LM
M
M
L
L
L
L M L LM M
M
M
---c, lM
2
L
LM L
M
I I
L~M1LMML
M M
M
L
ML
L
M
M
L
L
M L MM L M M L L Ml
'--,
M
1
1 0
2 0
300
4ào
560
L~m)
Lagune
:c=r:::::r::=cl 1 L
Mer
M.
Fig. 27 - Histogramme de distribution des fréquences des tailles de Pomadasys jubelini en lagune et en mer.

-52-
Pour cette étude de la ~éterl11inatioll de l'<Îge, les deux méthodes utilisées,
c'csl à dire celle stntistiqlle de PETERSEN et (,lO'lIe de la llO'clurc des marques SUT Jes
écailles se complètent.
En effet si la méthode statistiqtllO' nous a pemlis de mettre ell évidence les
différentes classes d'üge existantes en lagune elle n'a pas permis de préciser les classes d'nge
des poissons adultes en mer. n a rallu la méthode de HARDING (1949) el CASSIE (1954)
pour distinguer les modes floues obtenus ù partir de la distribution des fltquences des
tailles. Le caractère un peu subjectif de cette derrllère méthode :nène d'ailleurs à des résul-
tats approximatifs. Par cUlltre, la méthode de lecture des marques sur k5 ér.<li\\les quoique
délicate et f<lstidieuse a donné pour les Pomad<Jsys jubelilli en mer des résultats plus précis
partant plus fi<lbles.
En ef:-et. sur ces écailles, les cireulis Llits de dépôts fibreux je sel de caJcium
(SlMKISS, 1973; SIRE et MEUNIER, 1981), présentent des zulles Je résorp1ion qui
pruvoquent Jes discontinuites appilrentes au niveau des circllii. Ces discontinuités deU-
mitent l~s :mlle;llIX nt" noissanee, L<J conrbe de la périodicité d'apparHion de œs anne.aux
a montré que la chute du mois cie j;dllet qui est marquée sur les écailles est en fait le résul-
tat d'Un r:l[entlssement progressif cie la croissance. Ce ralt'ntissement qui débute au mois de
Févri::-r atteint son maximum <Ill mois de juillet. Cette période de cinq mois curre:;pond
donc à 1<1 période de faible croissance du Poisson et au COurS dc laqllelle les sels de calcium
furl1lant 1c~ circuli sont en parties résorbé,. Cette période correspond en lagune, nous
l'avons vu au chapitre A, à la saison des basses eaux (saison sèche) où les apports continen-
taux et fluviaux sont négligéables. Les appOl'ls nutritifs sont par conséquent réduits, Pour
rétablir son équilibre sang.lÎn en ion calciwll! le poisson';1- probable'm~nt recouI{; aH ion.s,
calcium contenu<; dans les éc<:dlles (CRICHüN, 1 9 3 5 ) . '
,-
Pm contre, la périuJc allant ùu mois d'aJût nu mois de janvier et qui pst lfl
périudc dc croissance rapide inscrite sur les écailles correspund en lagune à la saison des
crues précédee par la saiwn des pluies avec son cortège d';1ppurl de matières nutlitives.
En mer, on )lote que cette pério.:1e correspond audcbut de rUpwelling dans la
zone catière (DCRAND etSKUHILH, 1982)
L'ab()ll([allf.:"e de nourriture pend:111t cette période dans les deux miüe'JX stimu-
lerait èOHe ta croissance. L'alternance de zones dc croissance lente et de ZOM~ de
croissance rapide pennet de définir les annuli ."iur ces écailles.

-53-
Du point de yue cie la structllfC t1émogrLlplliquc, nous pouvons dire qu'il existe
IIne partition ùe Pomadasys jubelini Cil difféj"ent~s classes d'âges qui ÛCCUpCllt successi-
vement deux milieux différenls. Lcsjeunes de 0 à J ans peuplenll~ bgune elles adultes de
3 ,ms à 6 ans vivent en mer. JI f:lllt noter que les poissons qui sont dans leur 3e classe d';ige
sc rencontrent aussi bien en Lagune qu'cn mer. Ceci s'explique par le fait que la migration
do poisson débute après l'âge de 2 <ll1S et se poursuit Jusqu'à 3 ans.
Ce phénomène migratoirl' non génétique, contrairement à ce que ['on observe
chez les espèces ~ migration gonadrome oblig<Jtoire telles que le Saumon ct l'Anguille est,
nous pensons, essentjl'lJemcnt dicté par les facteurs écologiques.
Ces poissons de classe d'dge 2~
et 3 affectés par ce phénomène mig.ratoire et
qu'on rencontre aussi bien en lller qu'cn lagune ont ;l1tl?int 1<1 taille commerciale de 150 à
300111m. Ils représentent un pourccnt<:lge assez impollllilt dans les poissons observés sur lcs
marchés ivoiriens. Selon CONZALES (l 971, 1972), les Pomoclasys jubelini seraient
recrutés pour la pêche commerciale au cours de leur 3è année de vie. Cette évaluation con-
firme nos ré sul tats. Pomadasys jubelini peut donc être commercialement exploité en lagune
comme en mer.
En mer, ces poissons atteignent la taille maximale à la fourche de 566 mm, ce
qui corres'pondrait à llne longueur total d'environ 596 mm d'aprè;B~onnées. Ces résultats
sont conformes à ceux rapportés pe.lf DACET et ILTIS (J965); BLACHE et COLL. (1970);
ALDRIN ct COLL. (1972). De fait, il ressort que Poma:iasys j:Jbelini peut vivre jusqu'à 7
<lns, 11 n'est pas rare de rencontrer ces gros specimcns dans les prises des chalutiers
débarqués dans nos ports.
L'étude ùes conlenns stomacaux des poissons provenant de la mer et de la
lagune nous a indiqué que ces poissons se nourrissent en ce qui concerne ceux de me r, de
Mollusques bivalves (Corbula trigona, Cardium edule); de Gastéropodes (Natica), de crusta~
cés: nanes, crevettes; et de petits poissons. Quelques débris végétaux sont également
prést:nts.
Les specimen recoltés en laguue présentent dans leur estomac de petits Mollus'
ques bivalves et Gastéropodes (Mytilus, Uttorina) ainsi que des Annelides.
Ce régime aJimentaire essentiellement ~mivore fait de Pomadasys jubelini un
prédaLeur de la communauté benthique marine et lagunaire. De fait, la grande adaptation
de ce poisson en milieu lagunaire où il rencontrc des conditions écologiques ct alimentaires
favorab les à 53 croissance j usqll 'à Jal aille co I1ll1lercia le, <lugl..lle dc la possibilité de l'élevage
de cette eSJlè.::cs en l8gune.

CHAPITRE III
SEXUALITE ET REPRODUCTION CHEZ
POMADASYS JUllEUNI

-54-
CHAPITRE 111
SEXUALITE ET REPRODUCTION CHEZ
POMADASYS JUBELINI
INTRODUCfION
Les résultats précédents nous indiquent la présence de différent.es classes d'âge
de Pomadasys jubelinî en fonction des différents milieux.
La lagune abrite les individus de la classe d'âge 0 à la dasse d'âge 3. A partit
de la classe d'âge 2, on observe dans cette population lagunaire des Pomadasys en pieine
maturité sexuelle. Ceci indique que la 1ère reproduction pourrait intervenir dans ce mi-
lieu. Cette reproduction peut être appréciêe par divers types d'études biologiques ct phy-
siologiques.
Dans ce chapitre, après avoir analysé le sex-ratio, nous allons montrer l'évolu-
tion des gonadl~s au cours du cycle sexuel, l'âge et la taille de la 1ère maturité, la période
et Je lieu de la reproduction des Pomadasys jubelini.
Le sex-ratio est par définition. la proportion de males et de femelles dans une
population. Il peut être influencé par Un certain nombre de facteurs qui font que le nom-
bre cl 'individus mâles ct femelles n'est jamais rigoureusement égal. C'est ainsi que PHILIP-
PART (1975) en considérant le sex-ratioacertaiit.~ périodes du développement des pois-
sons, distingue un sex-ratio primaire à l'éclosion, un sex-ratio secondaire pendant le
stadejuvéjUJe" et un sex-ratio tertiaire au stade adulte. 11 est impartant de distinguer ces
différents sex-ratio car chez la plupart des Poissons Téléostéens, les gonades subissent un
développement cyclique (MATTHEWS, 1939 ; OLIVEREAU ,",1967). Les cellules germi-
nales qu'eUes contiennent évoluent en passant par plusieurs stades où des modifications

-55--
phY~I'''()f:iqll('!> cl .~trl1eh;ralcs les ç0l1dui~('11l ~I la llIaturité. La I~re Illalllfité s'cllcv(llc
qll:lllll Il' poisson" :lllein1 llllt' œrlaim' bille appelée laill... il 1<1 Il\\rc n~[lrudllc!j(),1. ('die
lailk ;"1 l,11ère rcproduclillil v'Hi!.: d'une csp(:t:c il l'au(re cl pl'llt être diflércnk sl'lulllr:s
La périude et les lieux de la reproduction sont CliX-ll1l~I11CS v;lIiabks d'ulle
CSPL'l"(' ;1 l'alllre. (W01'NARüV1CII cl ![ORVATII, 1<J8I). Alem que les lins pcuvC'llt
pondrT Ioule l'aJlnée 1J'<lutrcs présentent une ponte saisonnière. La ponte peut sc tk;roliln
cn L'olll (lllll,mll', Cil l'nll ferlllée. en C'Hl dDlICt' ou Cil 111er Unll'; ccrlnÎns cas, lin p11éllo-
1ll\\\\II\\' 1I1igl;lloirc est consl:llé all moment de la ponle. Cita Ils à cd égard le cas Ilt'5 typÎ-
qllt' tk~ Anguilles, pOi~.SOl1S d'l'.ml dollte qui fC'1ll0n(elll en 111er des Sargasses ,HI,I( J\\lIlillt~s
pCI1II;I111 1" période de rC'prodnc!ioll. (B/\\UCllOT cl IlI\\LJCll0T, 1964; BOUC;JS, 1%9).
('c~l Il' phénolllène inverse qui s'ollsC'rve cllez le Saumoll. 1:11 dTct te poisson de Iller
lnl~n' \\l'rS les rivières pendant la période de feproduclioll ct de ponle. (ll/\\UC!tOT el
BAlI( Ilt)T. 19(jr!; BOUG1S, I{)m).
A l'inslar (ks espèces 5u~dl(;es. POInauasys jubelini 1110111 a' dcs Iwhiludcs
lllip,lal(liH'S que nous analy.serons ù cc slnde de Ilo!re étude.
~IETIlOlJE
l'OUI" l'ml<llyse du sex-ratÎo, 110\\1S avolls calculé le pourcenta~e IleS 111;lles, des
I"citlelll."; cl des poissons jllllllatrnes de sexe indétermillé sur l'ensemble dl' 1;1 pU[llll;lliOIl
L'innuence de la taille sur le sex-ratio a été observée sur les poissons lies deux milieux,
Nous ,Ivons suivi l'évolutÎon saîsOlll1iè.re du sex-raUo, plus parliculi~rel1lC'J11 t!;111S It's sec-
lelll~ de Cocody ct de l'Ile Bouley qUI pnr;1Îssenl les plus riches Cil l'oll1a(tl~y~ jllbt::lini.
L\\\\lllde des gOll<ldes a été f<lite sur observation directe ct ,1pn\\s dl.~scditlll des
OII';I111:S. Le sexe cl les stn(ics de maturité SQllL déterminés d'nprôs J'01Ppml.'nCe IIHJrplloln.
!"iqw' des gonades,
Les méthodes d'cy;dtl;l(ioll de la L;lille Ù 1" 1ère reprodudion varient se!tll1 lc.s
:Ju(etll" el les bllls visés
Les d('l1,,< prillcipales J11~lhodes consistent fi rechercher soit 1;1
l"illl' L'dl pl1l1r l"qllelle les 50 pour 1(JO au l\\1oins des 1'oissons sont malures, soit la !<lilic
Llon!,!'lt)" laqul'lle tous les individus SOllt Illatures. l'OUf ce fnire, nous avons réparti ks
pOiS~lllI~ p;l!" sexe cl cn fOlldioll de l'daL de maturi(é de lellrs gonades. /\\insi sOlll rcglUu-

bHr.lll:W Sex-ralio en roncHol\\ de L"\\ taille chelles Ponladasys JubeLini de 101 lagune Ebrié
(1980-1981)
Ch~~r ur l:lilk
Nomhre
Nombre de
Nombre de
l'ourccnlage
Pourcentage
(I1\\JIJ l
Tol~1 dc
femelle~
• ma\\e~
dC$ femelles
des Inâles
Poissons
_. -
.., -
lOI --- 1]1)
111
12n
5
2
3
40
60
l~\\ -DU
II
5
6
45,45
44,55
!JI
110
15
5
10
33,3
6fi,66
1<1 1 - 1~I)
43
16
27
37,20
62,80
! ~ 1 -- 1I,()
66
22
44
33,33
66,66
1(,} -- \\7'\\
128
40
88
3J ,25
68,75
171 -- 1SI)
253
74
179
29,24
70,76
1RI -- 19n
323
ll6
207
35,91
64,09
1!) 1 - 200
269
137
J32
50,n
4';l,œ
20\\ - ,'1 (\\
162
84
78
51,85
48,15
211
.' ,",'
91
59
32
64,83
35,17
221
Z,l()
67
56
11
83,58
16,42
2::1 - 2.1(1
24
21
3
87,50
12,50
~,Il - 2511
17
13
4
76,47
23,53
2~ 1
:'(,f)
Il
8
3
52,89
47,11
26:-2711
8
5
3
62,50
37,5Q
271 - .:'ilO
9
6
3
66,66
33,33
281 - 291\\
5
5
0
100
0
7. ') 1 • :< 0' 1
5
2
3
40
60
.'01 - 31'1
7
2
5
28,57
71,43
.) Il _. ::1,111
1
-
-
-
-
1520
682
838
44,86 %
55,14%
1

-56-
pés:
• les individllS immatures m5.Jes (ô-) et femelles (9-) des stndes l et 2
• les individus InLitures miles (ô+) et femelles (9+) des stades 3, 4 et 5.
Nous avons déterminé la tame à laquelle les 50 % des poissons sont matures
et celle à laquelle la majorité des poissons atteignent la maturité sexuelle.
La période et le lieu de reproduction ont été définis à partir des poissons
matures au stade 4 et 5 pêchés en lagune et en mer. Deux méthodes sont souvent utilisées
pour déterminer la période de reproduction. Il s'agit soit de suivre l'évolution de la matu-
rité sexuelle et de déterminer la proportion des individus matures, soit de suivre l'évolu-
tion du rapport gonado-somatique (R.G.S.). Nous nons sommes fondés sur ILl première
méthode en ne considérant uniquement que les poissons matures pour chaque sexe.
Soulignons qu'il s'agit plus de l'état de maturité que de la nature du se:'l:e. En ce qui con-
cerne la deuxième méthode, nOllS avons suivi l'évolution mensueUe du R.G.S de quelques
indivirJus en mer à titre de comparaison.
RESliLTATS
1 - DISTINCTION DES SEXES ET SEX-RATIO
L'établissement du sex-ratio est rendu difficile du fait qu'il n'existe pas de
caractères sexuels secondaire~ apparents chez les Pomadasys jubelini pouvant permettre
de clistiuguer le mâle cie la femelle. Une observation directe des gonades après ouverture
de ['abdomen est nécessaire pour distinguer le sexe.
}-1 INFLUENCE DE LA TAilLE SUR LE SEX-RATlO
- En L1guue
La nature des gonades ne peut être distinguée à l'œil nu que chez les indivi·
dus ayant atteint au moins 9 cm de longueur. Sur un' écbantillon de 1520 individus
examinés, on dénombre 682 femelles contre 838 mâles, soit 55,14 %de mâles et 44,86%
de femelles.

SeJl-ratio
%
188
cf
50

'-~~~'-Il
I l
1 1 1 1 1 1
1Z
14
Hi
18
ZO
Il
Z4
Z6
28
3.
32
"aille
(U Cm)
Fig.2S' - Variation du sex-r~tjo par classe de taille des Pomadasys Jubelinf
dans la lagune Ebrié (1980 -1981).
--~-~...,.~-..,..-...,..---

-57-
L;l différence cons talée par ce dénombrement peut être (lllalys0c de manière
beaucoup plus fine. En effcl. les fréquences dcs pourccntilgcs pour chaque .~cxe ct les llis-
togra\\llllh'S rcvèlcnt lIne différence dans les proportiom entre 1ll,î1es ct femelle!'. scion les
gal11l111'S de taille. Ainsi dOlle, de la taille 10 CIIl Ù la laille 20 ClB, les m,îles sonl plus
IlOluhrCllX qlle les fcrucHes puisqu'ils représentent 54,5 % de 1:t popuJ<l.tion. Dc 20CI11 ~
27cI11, b proportion (les IIli:Îlcs devient faible. !,,1r contre, on observe ulle présence l1l:lr-
, ,
quéc \\k', individus femelles qui peuvent constituer jusqu"à 80 % de la pop~11ation. A l,;-rrlir
de C'.'II'.' LI;llc el jusqu'à 30 cm de longueur, l'êq\\lilibrc du scx-r:ltio se rét<lblit prorlcssiH'-
Illent.
L'observation du phénomène Ile peut plus se poursuivre en lagune à eal\\~e de la
r<Jr~'fadj()1l rhlllS ce milieu des individus de taille supérieure à 30 cm (rab. 20, Fig_ 28 J.
-
Eu mer
Les résultats oblenllS en llIer, SOl1t similaires à CCliX enregistrés en lagune. Un
efrct, un l;dtal1tillon de 271 POllladasys jubelini pêellr:5 sur les côtes d'Abidjan et de
Grand Dassam se décompose Je ta manière suivante: 49,5 % Je femelles pour 50 % Je ~
m:îles. L'élude du sex-mUo cil fOl1rljoll de ln taille, révèle qu'il existe les mêmes Ouclua-
lions qu'cil lapllle (Tab. 2,l Fig. 29',
Ile 20 à 24 cm, la proportion des femelles atteint 70 %. Dans la gamme (ks 2~
cm de l;tille, le sex-ratio est il l'av~ntage des Jl15\\es qui représentent environ 66 % de la po~
pulalion. L'équilibre de C{'. sex-rntio s'établi! chez les individus mesurant de 29 cm :, 38cl11
de taille. t\\tHlr~SUS de 39 et jusqu'à 50 CIll, les f{'.melles sont beaucoup plus JlOmbLTlIS~~
que b lll:iks (sex-ratio 160 %).
/·2 l'AR/AnON SA/SONNIERE DU SEX.UAT/O
Enlagnne, l/:tllS le secteur de Cocndy
1 es éehantillolls pêchés en !<lgune dans Je Sec/eur Je Cocody comprennent des
individus tll,iks elfelllell~s lllatures ainsi qlle des individus immatures de sel{e indéterminé.
l " ~ex-ralio iei s(~ révèle en fnveuf des poissons femelles qui représentent 50,q %
de la population contre 40,8 % d'individus mâles et 8,3 % d'inJividus immatures indéter-
minés.

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J
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Nornhc dç mâlç5_
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3
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l i
-
j

:\\OJnbrc Total
108
l2'
134
110
'1"68
la
ç+ô
Nombre total
1 t3
t ? 5
137
12/1
246
la
9-ô+i
POllICcnlnge des femelles sur
45,1
64,8
51,09
4',21
34,9
••
l:9+ô+i
Pourcentage des mMes sm
50,7
35,1
46,7
39,69
33,3
40
l:9+ô+i
'\\-'urcentagc (k i sur
4,1
a
2,18
tLl
31 J
0
L;9+ô+i
Pourcentage :les fernere, sur
47
64,8
52,24
55,3
51,2
60
:9+6 -, .
Pourcentage des m<l:les sur
52,9
35,1
47,76
44,65
48,7
40
Z; ç + <:5
_.
.
?
0.89
UI.5
1.09
1.24
6
~
LOS
.
-
--.-1-.
'.' =- [elndle
o - indic
j
~")Jl1nlntuu: illù6\\nmin~
L; = Emçmble

se"-ratlOll
%
100
50
l>
i
CI.-J
1 - - . - --~~~---Y'--- , - - - -
o
.J
F M A M . J
.JLnois
fig 30 - Variatioll lllCIlSUCI[C du ~ex·raljo des l'ol!wdl/I)'S jll/wlilr! cillagunr.
dl\\n~ le sCTlcllr de Cocody (191'1).
100
c(
50
1
1
1
1
1
1
mois
o
F
M
A
M
~
A
S
Fig. 31
V nria 1iu 11 me 1l511d le cl LI sex-ra 1in des Pomadas)'s jube/iI,i ..
Cil lagunc dans le seclrllr de J'Ile Bouley (1981).

Tahleau : 23 - Emlulion mensuelle du sex-ratio dans le secteur de l'Ile Bouley en 19BJ
1
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24
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(les 9 sur
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7
12.5
13,5
30,4
62,5
56,6
20,45
25,9
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Pourcentage
des 9 sur
88,8
92,8
87,5
76,47
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40,96
79,5
74
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0,12
0,07
0,14
0,30
0,43
2,14
1,38
0.25
0,35
d
9 '" lcmelles
cl =m5.les
j
'~immature indél['rnriné
I: = ensemble

-58-
li est tOlllerols importanl de noter [cs r1uetllaliom; mensuelles <lui s'étllblisl'icnt
dam lT ~CIi.·rat\\o. En effet, Cil Janvkr, la pl'OportiolJ tles mâles, légèrement sllpérielJle à
celle dcs illdividus feimdles s'inverse Cil Février rOllr Ile correspondre qU'à 35 % de la po-
!Juln!joll cOlltrc 65 % pOlIr les femelles.
QlIallt aux il1di~'idtJ.5 jhllll<lture~, km proportiOIl resle faihle de Jnnvier il. Mats
(environ 3 %). C'est à pnrtit du mois d'Avril, nOlall1mcnt cil lllaH1.Jin qlle les ifldivjdus
Îllllll'llllJC','; dcvÎcllJlellt nbolldailts (t.,lu,~ de 30 % tic la population), a une I)érioclc ollie
SC;X-Hllio reste en faveur des individus felllelles (55 % de la !10pulation). (Tab.22~ FigJO).
- Enl:lgllllt, Jans le sec!l'l1t de l'Ile Bouh~y
L'observation de l'cll5CI11ble des Poissolls échflnfillotlllés révèle tin sex-mtio
lld (,Illent ell favell.- des mâles. Ceux-ci I"cprése.lltcllt de 60;\\ 65 % de la tJo\\lulaliol\\ Ç{\\fltre
30 il ,15 '"%> polir les individus femelles.
Une élude lIIellsuclle ddailléc montre {IIIC œl\\c prçdolllln:mce de m~lcs n'est
pas permanente tout Je Jang de ('année, En effet, dans ce secteur, la proportion des femel·
les ('~l laillie dmnllt les Illois de Janvier à Avril. Elle s'élève ensuite progressivellleilt pOlir
atteindrC' 60 à 70 % de 1<1 population dans la pérIode (le jilin-Jumet. Dn mois d'AoOt l'U
Illol.~ de Décelllbre, le scx-ratio passe en filVt~lIr des individus J1l.1les qui correspondel1t
alors:'l 7Q % de la populntion contre seulement 21 % pour les individus femelles (Tl'b.2~
Fig.JI)
Comllle dalls la baie de Cocody, [es individus indéterminés imlllatllres restent en
In':-- f:lib!l" proportion jmqu'aiJ lllois de Juin où leur présence d;lIlS Iii popiJlation vilrie Je
CONclUSIoN ET DISCUSSION
Il ressort de cette étude ell 111er CO/llllle en lagune qlle le sex-ratio d.:...Pol1l;ldasys
jubelilli variç, scloll1es gamllles de tailles, selon les saisQlls et scion les ~ecteurs.

-59-
Il ~'C dé(!:!1gc deux périodes où 1<1 proportion des femelles est nettement ,~upérictlre
à celle des m~Il'S. La première période, observée dans le secteur cie Cocody correspond il.
la s~ison rhaudc tlui \\'a de j;lllvicr ù avril. Au cours de cette période où hl salinité de la
l<lgunc est <l son Ill;lxÎmUll1, la proportion des femelles est d'environ 55 %. La dCllxîèllle
période, ohservée dans j'Ile Houley collyre les Illois de Juin Juillet où la proportion des
femelles pe\\ll :lIleilldre 70 %. On a pu cOllstntcl' que le sex-ratio dtlllS le secteUr cie Cocody
el d<lns l'Ile Il'lll[CY .~'inversc au cours de 1J même période.
La f111ctllatiOJl, ainsi que la disproportion dans les deux sexes correspondent
à des phénolllèncs déjà (iéCfils chez d'autres espèces de Poissons. C'est ainsi ([tleALBARET
(1976) ; CARCIA ct ALUi\\RET (1977) ; GERLOTTO (1979) avancent pltlsj('urs causes
pouvant cxpii'IIlCf Jes variations du scx-ratio. Ces cali ses pe-llvent ëtre :
1.' intcrven tio n li 'url phénomène ct'in version sexu e-J1e.
- - La croissance différentielle liée au sexe.
L(' Cf) III porte ment physiol( 19i'l ue sexuel différent selon les classes d'âge ct de taill es.
Le schéma mif',r:ltoire clifférrnt suivant le sexe et SUiV<lllt les classes de taille.
l:l lllor[,dité nalurelle différente suivant le sexe.
-- La l1l'Ht:llité par pêche c1irfêreule suivanlle sexe.
l'Ill;"! l'omadasys jubelini en particulier et chez les PO/TladasyjÛ> en généraL il
n'existe pas d'inversion sexllClle chez l'espèce. Celle hypothèse n'est donc pas vnlabie pour
éclairer nos résultaIs.
(101lJ" cc 'lui e-st de la croissance différentielle liée <lU sexe, il ressort trois séries
successives (il' gamme cie taille de PQissons. Au nlvcau de chaque série, le :lex-ratio est
différent. Da!ls les petites I;:JiIli?s (10 à 10 cm), le .scx-ratio est légèrement en faveur des
m~Jrs. J)"IlS la dCllxÎème gaml1le cie taille (2J-27 cm) la proportion des femelles e-sl très
élevée. CC's (kllX Sl~fic, de tailles comportclll respectivement des poissons des classes d'âgc
2 et 3 'lui sonll(,5 plus rcprésenblives dans les milieux bgun<tire et ImlrÎn. Chez Pomadasy$
jubclilli, IlI)(JS 'i:IVOIlS qu'il n'existe aucunc croissance différentielle- liée nu sexc.
Celte- Sl"CIlIHle raison expliquant les f1ucluatiolls du sex-ratio ne peut par consé-
quent être l'cl l'Ill It'

L'hypothèse la plus plausible est le schéma migratoire différent suivant le sexe
et suivant les classes de taille. Nous avons en effet vu dm15 le chapitre II que les poissons
commencent <1 migrer en mer après l'âgede deux Ems quand ils ont une taille comprise entre
20 cm ct Yi cm.
De plus, la mortalité naturelle et par pêche, liée non seulement au sexe mais
aussi aux gammes de tailles peut être également prise en compte. En effet, les Pomadasys
Jubelini se déplacent généralement par bancs semi-pébgiques. par groupe de taille, par
sexe. et par stade de maturité.
Cette organisation en bnncs semi-pélagiques les rend très vulnérables aux sen-
,
\\ neurs (GONZALEZ, 1972). GERLOTfO et COLL., (1976) ont pu par Echo-intégration
évaluer l'abo]1l1ance et la répartition des bancs de Pomadasys jubelini sur le plateau conti-
nental de la Sén~gambie.
Les Pomadasys jubelini, vivent aussi dispersés sur le fond, menant ainsi une vie
démersale qui les rend accessibles aux chaluts de fonel.
La polyvalence dans î'éthologie et dans l'habitat de cette espèce de Poisson se
traduit de ce fait pal' une forte fluctuation ùu sex-ratio dans les captures.
Dans tous les cas, que cc soit en mer ou en lagune, quelles que soient les tailles
et les saisons, les différences de proportions observées entre mâles et femelles ne consti-
tuent pas un ,facteur de déséquilibre du sex-ratio, préjudiciable à la reproduction de
l'espèee.
2 -
ORGANISATION ET EVOLUTION DES GONADES AU COURS DE L'ANNEE
2-/ - ANATOMIE DES GONADES MALES ET FEMELLES
Localisées dans l'abdomen, les gonades mâles (Testicules) et femelles (ovaires)
sont allongées et adhèrent à la vessie g~zellse très développée chez Pomadasys Jubelini.
All stade immature, les gonades correspondent à de très fines languettes occu-
pant les 2/5 de la longueur de la vessie.

Colonne vcrt(:hr:llc
Rein
~-~-~-
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Ovaire
Mésentère
Ulélèrt'
Oviducte
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\\s\\r~.I:L----~.~---
Pere Urin,lirc
Fig. 12

-61-
Chez les individus adultes et matures, l'lies peuvent en occuper toute la lon-
gueur et s'étendre alors de la partie antérieure jusqu'à la partie postérieure de la cavité
abdominale.
2-/-/ - LES OVAIRES
Les ovaires sont cylindriques, allongés, translucides chez les jeunes individus
immatures. Chez les poissons adulte!;, ils sont de couleur jaune pale ou jaune rosé suivant
J'état de maturité. Ils se prolongent à leur extrémité postérieure par deux oviductes très
courts qui fusionnent allant de s'ouvrir à l'extérieur dans une papjJle génitale (Fig 32).
Les ovaires matures ou Cil voie de Jnnturation présentent des ponctuations et des
granulations. Ils peuvent mesurer de 2,5 à 6 cm de longueur pOUT un diamètre variant entre
let3cm.
2-/-2 - LES TESTICULES
Les deux testicules allongés ont une forme vaguement cylindrique. Leur face
ventrale cst bombée et la face dorsale présente une échancrure tournée vers la vessie gazeu-
se. Cette échancrure correspond â lin sillon présent sur toute la longueur du testicule. Ce
dernier garde un aspect blanc laiteux aussi bien chez les jeunes quc chez les individus
adultes. C'est Sa taille, son poids et son volull1c qui varient en fonction de l'état de maturité
sexuelle.
2·2 - STADES DE MATURITE DES GONADES MALES ET FEMELLES
Un examen dtrect de plusieurs gonades prélevées sur les poissons pêchés: à dif-
férentes périodes de l'année nous a permis d'établir une échelle pratique des stades de ma·
turité. Nous avons mis en évidence 7 stndes caractéristiques numérotés de °à 6.
STADE ZERO (0)
Les ganac/es filiformes et incolores ont un diamètre de 0,5 mm ct mesurent
de 2 à 2,5 cm dc longueur. Il est impossible de distinguer le testicule de J'ovaire à ce
stnde.

-62-
STADE 1
Les gonades toujours filiformes ont un diamètre d'environ 1 mm et mesurent
3 cm de longueur. Elles sont transluddes. La forme caractéristique des ovaires et des testi-
cules commence à peine à être perceptible. A ce stade, la distinction macroscopique entre
gonades mâles et femeUe~,est toujours difficile. Le rapPOlt gonadosomatique (R.G,S.) pour
les deux sexe.'> est de l'ordre de 0,1 à. 0,3.
STADE 1
A ce stade, le sexe est bien identifiable. Les ovaires, nettement cylindriques
ont une couleur jaune-plUe. Leur diamètre mesure 1,5 min et leur longueur ne dépasse
toujours pas 3 cm. Les ovogonies vues par transparence se présentent comme de petits
points à la surface de l'ovaire.
L~s testicules présentent une échancrure bien visible suc la face dorsale. D'abord
translucides, ils prennent progressivement une teinte variant du blanc-erême au blanc~
laiteux.
Les rapports gOllallosomatiques toujours faible."i aussi bien chez les mâles que
chez les femelles sont inférieuJS à 1.
Les stades;' 0,'. 1 et 2 correspondent à des stades immatures.
STADE J
Chez la femelle, l'ovaire augmente de volume et de poids. Il peut peser de 0,8 à
3 gr, mais garde la mêmé longueur (3 cm). Son diamètre atteint 3 mm. Il prend une couleur
jaune·rosé. Les ovteytes bien visibles par transparenc~s donnent à la gonade un aspect
granuleux. A ce stade, le R.G.S, atteint 1 et parfois même 2 à. 3 chez certains individus.
Chez les mâles, les testicules augmentent aussi de poids et de volume. Leur
gouttière devenue plus profonde leur donne une forme irrégulière. Ce stade correspond
à un début de maturation.
STADE 4
Les gonades présentent les mêmes aspects morphologiques qu'au stade 3, avec
cependant un accroisaement sensible du volume, du poids et de la longueur. Ovaire comme
testicule mesurent de 3 cm à. 5 'cm de longueur. Ils peuvent peser 5 gr.

-63-
La couleur de l'ovaire devient plus vive et ses granubtions plus nombreuses et
plus visibles.
STADE 5
Les gonades très grosses, occupent Jans hl cavité abdominale toute la longueur
de la vessie gazeuse.
Les ovaires volumineux et turgescents sont entourês J'une enveloppe très vaseu-
larisée. Ils mesurent de 5 à 7 cm de longu('ur avec un diamètre de l à 2 cm.
Chez les Pomadasys pêchés en mer et qui mesurent 35 à 50 cm de longueur, Je
dinmètre des ovaires pellt atteindre 3,5 cm et la l(Jngucur R cm. Les ovocytes bien indivi·
dualisés S'ObSCfwot par transparence ct peuvent être expulsés hors de l'organisme à la
moindre pression de l'abdomen du poisson. L'état de.s gonades au staùe 5 indique que la
ponte est imminente ou qu'clic peut 1l1cl11e avoir commencé chez certains individus.
Le R.C.S. à ce stade est d'environ 8 à 12. Les œufs mûrs que l'on peut obtenir se déta-
chent facilement les uns des autres. Chez: certaines femeHes pêchées en cours de ponte en
lagune et observées en aquarium au laboratoire, il, apparaît que la ponte se fait par pous-
sées brèv~s'ct répétées. Les œufs obtenus dans ce cas sont ronds et transparents au contact
de l'eau. Ces ovocytes très nombreux mesurent environ 0,5 mm à 0,6 mm.
Les testicules ont atteint aussi un développement important. Ils présentent
les rnêmes dimensions que les ovaires.
Les stades 4 et 5 cürrespondenl ~ des stades de maturation.
STADE 6
Chez: la femelle, les ovaires après la ponle perdent l'éclat de leur couleur et
deviennent moin~ . turgescents. Ce sont deux sacs presque vides en ovocytes dans lesquels
on aperçoit cependant quelques traînées d'œufs résiduels.
Chez les mâles, les gonades diminuent également de volume et deviennent flas-
ques.
Cc stade correspond au stade de post-ponte.

-64-
CONCLUSION ET DiSCUSSION
L'évolution des gonades pendant la période de reproduction nous per~et de
d~finir chez la carpe blanche une écllelle de maturité de 7 stades.
Les différentes pêches expérimentales effcctut>es nous revèlent la distribution ey-
, clique de.ces staries au cours iJe l'année.-
En effet, durant les mois de juin, juillet ct Août, les poissons pëchés en lagune
sont immatures pour la plupart. Quelques individus dont les gonades pr~sentent des signes
d'un début de maturation s'obscrv~nt dans le secteur cIe l'Ile Bouley. En mer, à la même
saison, les poissons sont en début de maturation. Du mois d'Octobre au mois de Décem-
bre, le processus de maturation s'accentue, et on observe des poissons au stade 4 _?aI1s ~~~
prises. Aux mois de Fèvrier, Mars ct Avril, les poissons pêchés sont en majorité au stade 5.
En mer, les Pomadasys pêchés au mois de Mars sont tous aa stade 5 de maturité.
Ces obscrvntions confirment les données de GONZALEZ (1971) sur la biologie
ues Pomadasys jubelini de la Sén~gambîe. Cet auteur signale en effet dans les prises Sén~­
galaises la présence des poissons maturcs penuant la période de Novembre à Avril.
ABU-HAKIMA ct COLL (1983) ; ABU-I-1AKJMA (1984), observent également
ane distribution saisonnière des 8 stades de maturation des gonades qu'ils ont définis chez
Pomadasys argenteus'du KOWEIT. Ces auteurs signnlcnt la présence d'illdividus immatu-
res au stade 2 durant les mois de Juiliet à Septembre. Les poissons au stade 3 S011t frê-
quents aux. mois de Novembre et Déc~mbfe. Les Pomadasys matures de stade 4 s'obser-
vent de Janvier à Avril. Ceux de stade 5 sont abondants de Février à Avril. Ces obser-
vations sont conformes à no~ ré~ultats. Mais les auteurs précités définissent en plus chez
Pomadasys argenteus un stade 6 de mnturité qui serait le stade de ponte. Les individus
ayant (ltteint ce stade s'observent durant les moi:- d'Avril à Juin dans le Golfe Persique.
La similitude de nos résultats obtenus en lilgune ct en mer avec ceux obtenus par
d'autres auteurs nous permet d'affirmer que les cycles sexuels de Pomadasys aussi bien en
mef qu'en lagune sont identiques. Somme toute, nons pouvons affirmer que Pomadasys
jubelini atteint le stade maximum de maturité en lagune et qae la première ponte peut
éventuellement s'y dérouler.

%
100
............ cf'

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rig.H - Taille de 1ère maturité sexuelle,clcs POllliJdasys jl/belim' dans l.11agune Ebrié (1980)
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Fig, 3"'- - Taille de 1ère maturité sexuelle desPomodasy~ [ubelini dans la lagune Ebrié (1981)

3 - TAILLE A LA 1ère REPRODUCfION
Les pourcentages des individus immatllres et matures ont été calculés pour cha~
que elasse de t[lille et ceci sur ùeux années successives.
L'analyse du tableau 14 ct des figures 33 ct 34 [ait ressortir que 50 % cles mâles
sont sexuellement matures lor~qt1'ils ont une longueur ùe 12 cm. Chez les femeHes, cette
taille correspondant à la maturité sexuelle v8rie rle 15 à 16 cm. Dans les deux sexes, la
majorité ùes pOLssons sont sexuellement maturcs lorsqu'ils ont une taille de 19·20 cm
(Fig.33 eUH
P<lradoxalement, ccrtains indiviùus dont la taille est supérieure à 20 cm présen-
tent des gonades imma tures.
CONCLUSION E1",D'SQUSSIQN
Il ressort de ces obscrlations Clue les ll1~iles arrivent plus vite à maturité sexuelle
quc les femelles. Par ailleurs, nous avons VIl dans Je chapitre précédent que le sex-ratio
en fonction de la taille montre un nombre importun t de mâles dans les gammes de taille
de 13 à 20 cm. En outre, il apparaît pendant la période de reproduction que la majorité
des poissons en maturation sexuelle représente 90 % de la population. La taille 19-20 cm
déterminée correspond donc en réalité à VJO ct non à LIaO. Les 10 % de poissons im-
matures sont probablement constitués d'individus à maturation sexuelle retardée p.ar
rapport au cycle normal. C'est du reste J'hypothèse que nous retenons pour les pois-
sons dont la taille est supérieure à 20 cm mais qui demeurent immatures.
Cette observation est conforme à celle~ de TRüADEC (1971) ehez Pseudotolithus
senegalensis et de DURAND (19781 chez Alestes baremoze du Tchad. Ce dernier auteur
indique par ailleurs que la taille de 1ère maturité est sujette à des variations selon les aires
géographiques et les milieux.
Chez Pomadasys jubelini, (chap. II Fig. 21), nous avOns montré la présence d'un
point d'inflexion à environ 18,3 cm. Ce point d'int1exion pourrait être interprété comme
marquant un changement physiologique du poisson ou Une modification dcs conditions
écologiques. Ces conditions écologiques ne variant pas de manière significative, c'est
l'hypothèse du changement pllysiologique Ji~ à l.a première maturité qui parMt satisfai~
sante chez les poissons mesuran t 18 - 19 cm.

,
Tableau2'4 _ Proportion des males ( 8) el des femelles (9) m.1tures en attivilé sexuelle dans la
lagune Ebrié en 1980 et 1981 pendanl la période de reproduction
,
,
1980
1981
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FIG.]9 . Nrlod~ ,I~ roprc><lucU<>n : :VuuUon du rlpporl . gorudolOmlUqu. (R.C ,S) d" /'o,..od:JJy' J.
~nl""r(l'i"19J

Des travaux réalisés chez d'autres espèces de poissons, PARKER et LARKlNG
(/959), BUREAU (J 966) dollllellt du phênomêne c!'in/lexi011 de la courbe de CroiSS<1l1Ce
une explic"llioll fondée SUr des modificalions physiologiqtws. En définitive, la taille de
1ère 111111 uri lé de J>omadasys est atteinte en lagune. C'est égulGment le cas ehe7.I'EI hllla lose
(ALDARET et GERLOr1·o. 1976) qui effectue sa prcmière tepfOductJoll en lagune.
4 . PEiuODE ET LIEU DE PONTE
- l'êriode de ponte
Les pêches mensuelles dans tous les secteurs de la lagul1e au coUrs de l'allllée nOlis ont
permis d'apprécier l'état de ntaturit6 sexuelle des l'oissDns scion les p6riodes. Les figtires 35,36,
37 ct 38 Îlldiquel.lt une forte proportion de mâles et de remeHes mn{ures ou eours de 1<1 période
all:1I11 de Décembre à Mai dans les deux milieux. Les courbt's quî rqaésentent J'évolution de la
proporHon des mâles et des femelles tnatures amOreent ulle descente qui se mailllÎcnt d'Avril à
Octobre avanl d'accuser une reinontée progressjve à parlir du Illois de Novembre. L'<lJlure de
ces courbes d'évolution indique que la lJériode de teproductîon couvre Ja saison allant de
Décclllbre à Mai. Elle moJltre atlssi que la période la plus ravorable pour la ponte se situe entre
le Illois de Jan ....icr cl le mois de Mars. Daus les secteurs de Cocody et de "He Douley Cil l<lglltle,
tout comllle en mer, les courbes obtentlc.~ révèlent le même ph6nomènc.
La vari<ltion du tapport gonadosolllalique au coms de l'année en Iller (r.ig.39) in~
diql1c l';;al(,lIlelll que la période de ponlt' se situe de Janvkr;\\ Mars. Les courbes rclati\\'t'~ à cette
....ariation présente la même allure que celles oblellucs cn calculant Jl': IJolircentnge mensuel des
individus m:lhlres. La similitude des ré~u1tals obtenus il partir tics deux hlélhodes 1l0US amène Il
arrirlller qu'il existe Hile seule période annuelle de pOille chez les J>omad<Jsys jubelini étudiés.
~ Lil'U de ponLe
En cc qui cOlleeme le liell de reproduction, la rOJ'tc concentration d'individus ;H1 d,Hie
5 dc 11Wl1ll"ilê ohservée :H1 eours de la IJériodc de reproducUon dans le secteur lJI de la lagune
nOI<ll1Hllell( dans la z:one d'Abidjnn. de VrldÎ, de l'Ile B(wlcy cl dans le sectcut JI, indique llue la
ponle peut s'y défOuler.
En cffcl, la récolte de mâtes coulants el de femelles ell l'on le 1111 niveau de canal de Vridi au
eours des Illois de Mars atteste que ln reproduetion :;'y déroule. L, pêche dnns ces l11ëll1e~ sec-
teurs de Pomadasys jubellni juveniles d'env.iron 4 cm de taille au cours des mois de luillet-AoQt
Septemhre Îndique également qt1e l'aire d'alevillage Ile snurail êlre êloignée des mêmes secteurs.
Pilr ailleurs. le camd de Vridi abrite d'inno1l1br<lblcs ..devins de Poissons de diverses espèces qui
forlllt:l1t de petits bancs bicn visjble.~ à la sllrrace de l'ellu.

66 bis
Ces secteurs Il et III de la !<lguilc Ebrié consti!lIcnl b; embouéhures du Comoé, prin-
cipill neuve qui déverse ses caux cn mer par l'intclm0di:J.i:-<:·. de 1:1 Iflgune. L'embnuchure du
Comoé localisée à Grand-Bassam est cOlnprj~;e dans le secleur II cie la Jagune. Le callal cie Vridi
qui transporte l'eau du Comoé vers la filcr rcprésente \\Ille cmbouchure artificielle située dans le
s"cleur III de la lagune.
Pendant la période de 'reprol!m:<ion des rOlllmlasys jubelini, .période qtd correspond'à :1
la saison chaude et à l'étiage, l'eau de Se1'i embouchures localisées dans les secteurs Il et 111 de la
lagune Ebrié est caraetérisée dans le secteur If par Ulle Température qui varie enlre 29Ç et 320.
La salinité de l'eau oscille entre 20 %0 et 32 %0. Les poissons en maturité et en ponte S'y rencon-
trent. Dans le secteur III, notamment dans la zone du canal ùe Vridi, la Température ùr.l'eau au
cours ùe la période de reproduction est dc 25 0 à 30°, la salinité de l'eau de surface esl de 29 9'""" à
34o/ctI .
Dans ces deux secteurs le Plr de l'cau varie entre 7,5 et 8,2.
Au total, les Pomadasys juhclilli observés ell reproduction dans la nature, l'ont été
d'une pllrt dans la périodê allant de llInvier à Avril,'périodc correspondant lia saison chaude et à
l'étiage des fleuves et 'd'autre part dans les Wlles lagunaires correspondant aux embonchures des
neuves.
C'est pcndant celte même période et dlll1S les mêmes 1.{)Jles qu'on observe des bancs d'alevins suivis
quelques illois plus tard de Pomadasysjubelinηjuveniles ùe J'ordre de 4 à 5 cm.
CONCLUSION ET DISCUSSION
Les résultllts obtenus en lllgulle cl en Illcr nous montrent que la reprociuction
des Pomadasys jubelini se déroule durant la période all,lJ1t de Déccmbre à Mai pOllr les
deux sexcs. Cette période correspond ù III saisoll chaude ail cours de laquelle en me; corn-
Ille dans certains secteurs de la lagune, les valetlCs des différents facteurs du milieu à sa-
voir,la température, I~ salinité et l'oxygène dissol/s se rapprochent (Chap.l).
En ce qui concerne la lagune, ce sonl les 1.ones d'Abidjan, notamment les sec··
tetJ.r!; de Cocody el de J'Ile Bouley qui lIbrilenl le5 plus forles proportions d'indivi~us
lll.1lures au cours cie la période de reprodll~lj{)n. Le strrde de maturité atteint par les

--67-
Pomadasys jubclini dans ces secteurs suggère que la ponte peut s'y, dérouler. Dans les
autres secteurs de la lagune où. toutes les conditions favorables du llÛlieu ne sont pas
réunies, l'espéce est en général aux stades immatures, même pendant la période de repro-
duction.
La répartition de ces poissons en lagune et en mer scion les dasses d'age, l'ab·
seuce des individus juveniles en pleine mer (chap.ll) el leur présence le long des côtes au
voisinage des lagunes nous font également penser que les individus adultes vivant en mer
effectuent probablement leur ponte au niveau des embouchures. Bien qu'aucune étude
n'ait été faite pour définir avec précision l'aire d'alevinage de cette espèce, les observa-
tions précédente~ nous font suggérer que l'alevinage ,s'installe probablement dans l'em-
bouchure, à l'entrée de la lagune, Le canal de Vridi abrite en effet, d'innombrables
alevins appartenant à diverses espêces. Il n'est pas exclu CJue des alevins de Pomadasys
jubelini s'y troUvent.
GONZALEZ (1971) et LONGHURT (1963) situent la période de reproduction
de Novembre à Avril chez celte espèce. Cette reproduction se déroulerait dans les petits
fonds près des embouchures. ABU-HAKIMA (1984) indique quant à lui, que la période
de maturité des Pomadasys argenteus s'étalle de Janvier à Mai pour les deux sexes.
Mais la ponte se déroule du mois d'Avril au mois de Juin. S'il ya similitude dans la pério-
de de maturité, nous notons néanmoins un décalage dans la période de ponte entre les
Pomadasys jubelini de l'Océan Atlantique et les Pomadasys argenteus du Golf Persique
nu KOWEIT.
Alors que chez les P, jubelini ulle seule période de ponte a été définie, ABU-
- HAKIMA (1984) décèle chez P. Argenteus, une seconde période de ponte située au mojs
d'Octobre. Chez cette dernière espêee, une étude précédente menée par HUSSAIN el
ABDULLAH (1977) et rapportée par ABU-HAKIMA (1984) révéle la présence d'un
seul pic au niveau de la courbe de variation du rapport gonado-somatique correspondant
à une seule période de reproduction. Il en est de même pour
Pomadasys hasta de
l'Océan Indien (DESHMUKII 1973). KONCHINA (1977), rapporté par ABU-HAKIMA
(1984) signale qu'en général Il existe une ou deux pérIodes de reproduction au cours du
cycle anlluel cez les ',Pomadasys,
,

-68--
CONCLUSION
L'étud~ macroscopique de la sexualité et de la reproduction chez Pomadasys
jubelini a permis de préciser les points suivants:
-
Les gonades suivent le même cycle de développement aussi bien en mer qu'en
lagune. Une échelle de maturité Je 7 stades a été définie. Ces stades sont répartis de fllÇQo
saisonnière le long de l'année.
-
Une seule période annuelle de reproduction a été mise en évidence par l'étude
de l'évolution men:5llefle des individus matures et de la variation du rapport gonadosomati-
que. Elle s'étale de Décembre à Mai. Le, maximnOl ct 'individus matures s'obsetve de Janvier
à Mars. Pendant cette saison, les poissons au stade 5 de maturité sont en périodede ponte.
Certains ont même déjà frayé. La reproduction se déroule pendant la période chaude
quand les conditions écologiques favorables (température, salinité oxygène dissous, pK:
Voir ehapitre 1) sont réunies aussi bien en mer qu'en lagune.
-
La taille de 1ère maturité des jeunes se situe entre 12 et 16 cm où 50% des
poissons arrivent à maturité. La majorité des poissons (90%) atteignent leur maturité
lorsqu'ils mesurent environ 19 cm de longueur. Ces tailles de 1ère maturité s'observent
en lagune où les mâles arrivent plus vite à matnrHé sexuelle que les femelles .
.-
Le sex-ratio varie selon les gammes de taille, les saisons et les secteurs de
pëche. Les causes de cette évolution du sex-ratio seraient d'ordre biologique, &thologique
et écologique.
-
Pomadasys jubelinî effectue une migration d'un milieu à J'autre selon les
e.xigences écologiques dictées par leur état physiologique du mOment.
La concordance de nos l"ésultats av cc ceux obtenus par d'autres auteurs chez
différentes espèces de Pomadasys nous perme l de conclure qu'il exis te une relative homo-
généité dans la physiologie de la reproduction de ces Poissons.

CHAPITRE IV
CONTROLE ENDOCRINIEN DE LA REPRODUCTION CHEZ POMADASYS JUBELINI

-69-
CHAPITRE IV
CONTROLE ENDOCRINIEN DE LA REPRODUCTION CHEZ rOMADASYS JUBELINI
INTRODUCTION
Les phénomènes macroscopiques de la reproduction observés au chapitre précé·
dent, peuvent ëtre analysés de mmtière plus fine au niveau de la physiologie des glandes en-
docrines.
Che2; les poissons, comme chez les autres animaux, certains organes tels Que les
gonades et l'hypophyse participent aux phénomènes de la reproduction. La plupart de ces
organes Sont sujets à d'importantes variations morphologiques ct physiologiques au cours
c1es cycles d'activité sexuelle saisonnière (MATTHEWS, 1939 OLIVEREAU. 1967).
Dans les relations endocriniennes qui existent entre ces deux types de glandes,
l'hypophyse occupe une place centrale qui en fait le régulAteur des activités de reproducw
lion.
Petite masse blanchâtre située sous l'encéphale ~u niveau du plancher du Ille
ventricule, l'hypophyse est Une glande endocrine qui secrète des hormones. Ces hormones
correspondent en aval aux relais par lesquels le système nerveux central contrOle et coor-
donne toutes les fonctions physiologiques de l'organisme.
L'importance du rOle joué par l'hypophyse dans les phénomènes de la repro·
duction n'est plus a. démontrer. De nombreux travaux réalisés chez les poissons montrent
Que IR plupart des hormones synthétisées dans l'hypophyse des mammifères sont présentes
chez les poissons. (LEVENSTEIN 1939 ; KERR, 1942, 1948 ; OLIVEREAU, 1954,
\\1966; FOLLENIlJS, 1965 .et b; fOLLENIUS et PORTE, 1960 b; BALL, 1972,GOOS
etMARATHANOGLU, 1977).'
Les hormones sont sécrétées par diverses catégories cellulaires présentes dans
/hypophyse. Jusqu'en 1940, d'après la revue réalisée par OLlVEREAU (1954), seulement
trois types de cellules désignées sous les noms de cellules acidoplùles, de celluies basophiles
et de cellules chromophobes ont été décrits dans l'hypophyse des poissons. En 1949 cepen·
dant RACADOT fait une mise aU point critique de ces dénominations héritées de la termi·

-70-
nolagie classique. RûMEIS (in OLIVEREAU 1954) distingue par la suite cinq catégories
cellulaires dénommées Alpha, Beta, Gamma, Eta et EpsHon. Depuis les travaux de BENOIT
et DALAGE (1963) et surtout de HERLANT (1960) basés sur les teehniques ltistologiques,
hîstochimiques et des analyses expérimentales, on salt que les cellules dites Jcidophîles
comportent des éléments Alpha qui secrétcnt l'hormone somatotrope,\\les éléments Epsilon
qui produisent l'hormone corticotrope et les éléments Eta qui donnent ['hormone de type
prolactinique. Les cellules basophiles sont constituées par les éléments Beta et Gamma qui
produisent ['hormone gonadotrope, et les éléments Delta qui fournissent l'hormone thyréo-
trope. Ces éléments Delta,' constituent la G~ catégorie cellulaire identifiée dans l'hypopllyse
P" GOLDBERG et CHAIKOFF (1952).
Les hormones hypophysaires agissent sur de nombreux organes Cibles, notam-
ment sur les glandes endocrines dont elles modulent l'activité sécrétoire. Ainsi, la thy-
roïde, la glande surrenale appelée glande înterrenale chez les poissons ct les gonades, sont
elles des glandcs endocrines hypophyso-dépendantes.
En ce qui concerne les relations hypophyso-gonadiques, dc nombreux travaux
.
,
ont en effet montré que des hormones gonadotropes de type LHIf< et FSH* semblables à
celles des mammifèrcs, mais non identiques, cxistent chez les poissons (DURZAWA·
GERARD et FONTAINE, 1965; BURZAWA-GERARD, 1971, 1974; JOLLES et COLL.,
1977 ; FONTAINE ef BURZAWA-GERARD, 1978). Ces hormones de nature - glycopro-
téique sont, comme celles dcs mammif~res composées de deux sous-unités 0: ct tJ (BRETON,
1981) ou SU 1 et SU 11 (BURZAWA-GERARD, 1974; BURZAWA-GERARD et COLL.
1980). Elles interviennent dans la gamétogen~se, permettent la maturation des cellules
germinales,înduîsent la vitellogenèse, provoquent la spermiation et l'ovulation, c'est-à-
dire la ponte chez les poissons (BURZAWA-GERARD et FONTAINE, 1965 ; BRETON
et COLL., 1976, 1980; \\GIELEN et GOOS, 1983). Le cycle de la reproduction est donc
sous J'influence de ces hormones glycoprotéiques. Ce qui veut dire que l'état de dévelop-
pement des gonades est directement lié à l'état fonctionnel des cellules gonadotropes hypo-
physaires.
Or, dans cette littér3ture assez abondante, nous n'avons pu repérer d'étude
spéeifiquement consacrée à l'évolution histologique et cytologique des gonades et de
rhypophyse de Pomadasys jubelini au cours du cycle sexuel. Nos motivations telles imli-
LH
'=
Luteiniz.ing hormone
FSH = Follicle', t>ltimulating hormone

-71-
<]uécs dnns l'introduction générale exigent l\\tlC nou.'l consacrions à cette questioll lIll ex.a-
men assc·Z attentir. Tel est l'objet du présent chapitre qlll.": nuUS consacrons à l'étude mono-
graphique de l'ensemble des types cellulaires présents l\\ans l'hypophyse. Paf ailleurs, une
étude npPforondie des cellules gonadotropes du point <le vue de leur différenciation sécré-
toire et de leur variation cytophysiologique en fonction du ey~le de reproduction nolis
permettra d"lIppréllcnder la relation hypophyso-gonadiquc dans la physiologie de reproduc-
lion de POlOàdasys jubelin!.
METHODE
NOliS avons utilisé des I}omndasys jubelini à différents stades de malurité sexllel-
le provenant de ln mer et de la lagune (chap. D).
les techniques de dissection des orgnl1CS, les tethniqlles d'étude histologique,
cytologique el Îlllll1ullocytochimique que nous avons pratiquées sont exposées tlnns le cha-
pitre Il.
RESULTATS
1 - EVOLlTTlON HISTOLOGIQUE ET CYTOLOGIQUE DES GONADES AU COURS DU
CVCLE SEXUEL.
L'ovogenèse ello spermalogenèse ont été étudiées chez de~ individus pravell:m! des
milieux lagunaire el marIn l'fis à différents stades de maturité.
/ -/ 0 VOGENE'SE'
Chez les femelles au stade 0, J'ovaire contient des oyogonies de forme poJygo-
lmle conHgllës, nu eytoph:tsme fortement éosinophile nprès coloration au glychémalull-
éosine. Le" ditlll\\Nre de la gonie mesure elwÎl"01l 20 micromètres. Le noytlll spllériqtre est
soit Cil posilioll ceJltmie, soit parfois eu llQ.~Hioll légèremcnt excentrée. Oahs le cytoplas-
me halllogène, on obsetv~ quelques grosses taches montranl Ulle forle affinité pour tes co-
lor:1I\\ls bnsiqucs lotsqll\\lIle coloration létrachromique est pratiquée (PLI. Fig 1·2).

-72-
Au stade 1, les diamètres des ovocytes et de leurs noyaux sont respectivement de
40 à 50 lm et de 20,Am. Le noyau renferme de nombreux nucléoles répartis dans le nuc1éo-
plasmc avec ùes dimensions variables. (PL I. Fig 3).
Le cytoplasme ovocytaire est homogène. Des cellules folliculaires forment une
mince couche autour de chaque ovocyte.
-- L'ovocyte au stade 2 mesure de 60 mieromètres à 80 micromètres de dia-
mètre. Le rapport nucléocytoplasmique est d'environ 1/2. Les nueléoles commencent
à se disposer sous l'enveloppe nucléaire autour du nucléoplasme qui se eondense. Dans le
cytoplasme qui reste homogène, apparaissent quelques granulations. C'est à ce stade
d'évolution qu'il est possible de distinguer autour des cellules folliculaires une thèque ex-
terne. Celle-ci se présente sous la fonne d'une couche mince de cellules aplaties. (PL. l.
Fig. 3).
-
Au stade 3, un changement qualitatif et quantitatif s'observe au niveau des
ovaires. Leur aspect granulaire provient de la présence en leur sein d'ovocytes bien imlivi-
dualisés (PL 1. Fig. 4). Ceux-ci font partie d'un ensemble d'ovocytes ayant la stmclurc et
l'organisation que nous avons soulignées aux stades précédents. Les ovocytes caractéris-
tiques du stade 3 sont volumineux (120
à l40}m de diamètre:),....'"
Le noynu (40
à 60 Iflde diametre) a une forme parfois irrégulière. Le rapport
nucléoeytoplasmique dans ces ovocytes (l/3) est plus faible qu'au stade 2. Les nucléoles
sont tous disposés sous l'enveloppe nucléaire. L'ensemble enveloppe nucléaire et nucléoles
est séparé de la cllromatine par un e~pace clair. Le cytoplasme perd son homogéuéité. En
effet, les premiers grains de vitellus s'y constituent sous forme de vacuoles claires dis{X)sées
en périphérie (PL. Il, Fig. 1), La paroi ovocytaire devient épaisse. Entre la couche de cel-
lules folliculaires et le cytoplasme se forme une zone d'aspeet strié plus ou moins épaisse
qui correspond à la zona radial;), L'assise cellulaire formant la tlJèque externe double de
manière plus nette la couche des cellules folliculaires (PL. II, Fig 1).
Ce stade de l'évolution de l'ovocyte correspond au début de la vltellogenèse. Il
marque également l'entré'e en phase d'accroissement rapide qui se poursuivra jusqu'à la
ponte.

-73-
-
Au stade 4, les phénomènes observés au stade 3 s'accentuent, le diamètre
ovocytaire croît pour atteindre 300.
"', à 500) ru tandis que celui de.s noyaux varie de
60
"à SD} m. Le rapport llllcléocytoplasmique a considérablement baissé. Dans le
cytoplasme, les vacuoles vitellines plus nombreuses ont également augmenté de volume.
Certaines ont U Il aspeet globuleux. Dans le noyau, les nucléoles qui étaient préeéd emment
sphériques prennent une fonne ovoïde. Le cytoplasme périnuc1éaire plus condensé que
dans les autres régions montre une forte affinité aux différents colorants. Autour del'ovo~
cyte, ln zona radiata s'élargit, et fonne une bande légèrement éosinophile avec des stda-
tions bien visibles (PL. n, Fig. 2).
-
L'ovaire au stade 5 atteint son développement maXImum de même que les
ovocytes dont le diamètre mesure de ~O
:' à e:03Hm pour la majorité d'entre eux (PL.
II, Fig 3). Le cytoplasme ovocytaire est bourré de globules vitellins d'environ l<vJm de
diamètre. Le noyau a changé de forme et de position, De sphérique qu'li était aux stades
précédents, il s'allonge légèrement. C'est un noyau excentré. L'enveloppe nucléaire entre·
coupée de nombreux pores, est discontinue. Les nucléoles devenus petits sont pour la ptu~
part difficiles à discerner au microscope optiqne. Seuls ceux qui ont quitté la périphérie
nucléaire pour migrer vers l'intérieur de la. vésicule germinative restent visibles (PL. II,
Fig 4 ; PL. Ill, Fig 1J.
Les enveloppes de l'ovocyte renforcées par le développement de la zona radjata
sont constituées de plusieurs couches cellulaires. Aux coliches de cellules folliculaires dont
les noyaux aplatis ont une forme irrégulière, (PL. II, Fig 4), font suite les couches de la
zona radiata qui mesure environ 2?J'm d'épaisseur.
Le stade 5 correspond au stade de maturité maximale de l'ovocyte. Ce dernier
est libéré grâce à la rupture des enveloppl:'s folliculaires.
- Au stadc post~ponte, les ovaires changent d'aspl:'ct. A l'intérieur de chaqœ
ovaire, Oll observe des ovocytes semblables à ceux des stades 1 et 2. Les traces de ceux qui
ont été émis correspondent à des structures membranaires plissées. Ce sont en fait les corn·
posantes de la paroi ovocytaire à savoir: les couches folliculaire et thécale. Ces membranes
délimÎtent des lacunes disposées entre les ovocytes i'rnmatures ou atrésiques de l'ovaire.
(PL. 1II, Fig 2).

-74-
1 - 2 SPERMATOGENESE
Tout comme les ovaires qui présentent des stades d'évolution caractéristiques, les
testicules s'organisent de telle manière qu'il est également possible de distinguer différents
stades.
Chez les individus adultes, le testicule est composé de nombreux. cystes allongés
pour la plupart vers la gouHièrc. Leur contour est irrégulier. C'est dans la paroi des cyst_es
que s'observent tes cellules goniales', Celles-ci sont disposées de manière discontinue en une
couche qui emballe le cyste. Les gonies sont de ce fait présentes à la périphérie testiculaire.
(PL IV, FIg 1 - 2).
A l'intérieur d'un même cysle, des paquets de cellules germinales peuvent être
observés. Chaque paquet correspond à un stade typique de la spermatogenèse. Les grosses
spermatogonies arrondies, R noyau sphérique sant toujours situées à la périphérie du cyste.
Les spermatocytes 1 et 2 ainsi que 1cs spermatides et des spermatozoïdes occupent le cyste
sans une disposition particulière. Il est à souligner qu'une polarité nette n'est pas marquée
dans J'évolution des cellules germinales. En effet, des paquets de spermatozoïdes aux flage}·
les bien visibles peuvent se loealiser cantre la paroi cystique (PL. VI, Fig 2).
Dans la paroi des cystes richement vascularisés se trouvent des cellules germinales
et des cellules somatiques de type sertolien
VII, Fig 1).
Les ccllules de Sertoli ne présentent pas un contour net. Le noyau est polymor-
phl.'. Ll\\'i cellules germinales sont inclues dans le cytoplasme qui renferrne denombreuses
vésicules ainsi que de.'i vacuoles. (PL. VII. Fig. 1).
Dans la paroi des cystes, il est fréquent
d'observer 'ides éléments nerveux, no-
tamment au voisinage de la gouttière du testicule (PLYlI,Fig 2). L'espace inteJ;"cystaire est
·occupé. par des cellules interstitielles de forme irrégulière et à noyau polymorphe et l?bé.
'l L'ensemble baigne dans un tissu constitué de fais~e:1Ux. de fibres de coUagène (PL. vÏ1, fig. 2
et 3).
Au stade 0, les gonades son t immatures. Le testicule montre des cystes composés
essentiellement d'une couche de cellules goniales. La paroi cystique est festonnée tandis

-75-
que la faible lumière qu'elle délimite se montre vide. Dans certains cystes à ce stade. on
observe quelques paquets de spermatocytes (PL. V, Fig 1 et 2).
-
Au stade 1, quelques cystes contiennent des spermatocytes et des spermatides
avec des noyaux à chromatine dense. Certains spermatocytes sont en métaphase de la 2ê
division méiotique. Les spermatol.ofdes sont rares à cc stade (PL. V. Fig 3 et 4).
-
Au slilde 2 par contre, les cystes présentent une forme caractéristique. Ils sont
allongés et contiennent rassemblés en paquets, des spermatocytes 1 el 2, des spermatides et
des spennatol.o1'des aux flagelles longs constituant des bouquets (PL.VI, Fig J et 2)
-
Les stades 3 et 4 sont caractérisés par une augmentation des dimensions des
cystes qui rl1si~nnent entre eux.. A l'intérieur de ces énormes cystes, tous les types évolu-
tifs des cellules germinales s'observent. Les spermatozolrles sont reconnaisables à Jeurs
têtes fortement chromophiJes associées à des Oagelles réunis en faisceau. Cet ensemble
montre l'aspect caractéristique d'un bouquet que nous avons précédenurient décrit au stade
2 (PL.VI.:Fig. :let 3).-\\
Au stade S, les dimensions des cystes ont considérablement augmenté du fait
des fusions qui sont intervenues entre eux. La majorité de ces cystês sont disposés au ni·
veau de t'échancrure testiculaire et renferment essentiellement des spermatolOfdes (PL. VI,
Fig 4).
Chel. les mâles,l'organisation intente des cystes change peu d'un stade à l'autre.
Hormis le stade 0, où 011 n'observe que des cellules goniales tous les autres stades montrent
les. divers états évolutifs vers les spermatozofdes.
La formation des spermatozofdes au cours de la spernùogenése présente quelques
particularités que seule l'étude cytologique au microscope électronique pennet de mettre
en évidence.
].2.} SPERMIOGENESE
L'étude des différents stades de maturité des gonades mi11es indique que trés
tOt, dés le stade 2, les spermatozofdes sont présents dans les cystes.
Ceci indique également que la spermiogenêse débute assez tôt dans les cystes.

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(;o;IIIle. ",é]'''OlfQ('"'
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Ceil"los ,cn:.jhlo.\\ aH colcil"l1
Flg ..IO'
Le.
lobe.
de I"hypophyse
en
coupe
slIglttale
.1: les
sites de.
dlfferellto8
cGtég'orles
cellulaires.
X 50

-76-
La spermiogcnèsc comblllc hl phase au cours de laquelle la spermatide issue
du spermatocyte Il ne se divb:; plus mais sub,[ un mécanisme :1S5eZ comp:cxe dé dirrêren-
ci:ltion pour <lboutir au spermatozorde.
Le microscope ~lectrolliqt;e montr.: que chez Pomad:lsys jubelini, la jeune sper-
matide est une cellule sphéroidl:; an contClur iJrêgulif'T. SOIl cytClpiasme in6l;alemcnt répar-
ti autoL;r du noyau contient de nomhreuses mitochondries éparses. Le noyau sphérique
volmnineux présente une chromatine haêrog~(1c. (PL VUl, Fig 1). Cette jeune spenuatidc
prend tr~s tôt une forme un peu ;11longéc. L'allongement s'obs~rvc surtout ail nivcnu du
•.d "
noyau quî devient ovuÏde (PL VIII, Fig 2). A ce stade, le cytopl:1sme de la spermatide con-
tient toujours de ~rossc.~ et nombreuses mitochondries. On y observe beaucoup dc riboso-
-
1

mes lihres, un apNreîl cie Gol~ bien individunlisé ct des v;lcuoJes
(PL. IX, fig. 1 ('·t 2).
Une polarité bien visible s'observe au nivcau de la. spermatide avec l'apparition dans le cyto-
plasme d'un système cen:rio!aÎrc qui ::-,..: focalise dans la même zone qu,~ l'appareil de
Golgi. Les deux ccntdoles: proximnl el dis!al marquent le pôle pOSlfril::ur ùe b cdluJc.
L'extl'êmité du ccntriole distal s'appuie contre la membrane plasmique et différcI1CiC" le
IbgdJe illors qlle k œntriolc proximal r,·~te ill1ll1er~é dam Ic eytopl<]sme (PL. X, Fig. \\).
Au cou=s rie œtte évoiuliün, on note une condensation plus ac~tuc de la cJuo-
rH.1Unc au niveau du noyau (PLX, F:g. 2).
Au stade suivant, il: cyLoplasme de la ~pcl1natic1c se C\\l!lcent.rc dans la zone pos-
térieure de la cel lu]",. I.',lJlpareil de Golgi disparaît. Le compJex:- centrioJ:üre et le flagelle
évoluent vers le noyau. Au point d'impact, il se Cre,1se une fossette nucléaire dans la-
quelle se logent le œntriole proximal ct sa suite flagellaire portêe par Je centrîole dis-
toI. Le nOY<1U perd sa fl""lrme OYOÙ',t' allongé(' pour lIcvenjr réniforme. On y observe deux
zones bicn distinctes. Une zonc supérieure, réliuitc, constituée lI"e~chromatinehomogène,
peu dense :lUX électron:; el llllC plage d'h~télOchromatil1e infàieure très dens,~ ::Ha elec-
trollS. Le pfOC'Cssm de, eOlHlcJ1sation de la chromatine s'.1ccentlle ct le r:oyau présente un
:1~pect granuleux, (PL. XI Fig 1 ct 2). 'Au voisinage de J'enveloppe nucléaire, dans la p;]rtie
apicale de b ccl:u[c, apparaît un s~/~tè1l1e IllClll\\mlOaire formé d'un empilement de plusieurs
couche5 (PL. X, Fig 2 ; PL. Xl, Fi);. l ct 2).
Au dernier stade de Illaturation de [a spennatide,le noyau effeetlle une rolation
d'envjrc:>/1 90" amenant b fbgdk en position bnpentieHc. D:ms le noyau, la chromatine
comp'~cte, parfois sous forme llc nodules, occupe tout le nuc1éopbsmc «PL. XII Fig 1 ;
PL. xm, Fig 1 et 2).

-77-
La spermatide âgée commence à éliminer son cytoplasme en bourgeonnant des
vésicules. Jusqu'à ce stade, les spermatides sont généralement reliées les unes aux autres par
des ponts cytoplasmiques (PL. XIII Fig 1).
Quand le maximum de cytoplasme est éliminé, le jeune spermatozoïde est com-
posé essentiellement d'un noyau, d'un flagelle en position tangentielle, d'une ou de deux
mitochondries appendues à l'extrémité antérieure du flagelle. C'est cet ensemble qui cons-
o
' "
" , .
titue la pièce intermédiaire id très réduite (PL XIV, Fig 1).
Le spermatozoïde de Pomadasys jubelini est caractérisé par l'absence d'acroso- -
me; mais il est doté d'Lln système membranaire associé à l'enveloppe nucléaire.
2 -
ETUDE HISTOLOGIQUE ET CYTOLOGIQUE DE L'HYPOPHYSE CHEZ LES
POMADASYS JUBELINI ADULTES
2·] ORGAN/SA110N DE L11YPOPHYSE
L'hypophyse, localisée au niveau du diencèphale, se situe en avant d'un sac
vasculaire environ 2 fois plus développé qu'elle. L'existence de ce sac vasculaire permet de
repérer l'hypophyse. En coupe sagittale, la glande présente une forme de croissant ou une
forme de cœur selon les individus (PL. X V, Fig l ; F~ 40).
')
,
Mis à part le volume de la glande qui augmente avec la taBle du poisson, aucune
différence topographique ou anatomique n'est observée entre l'hypophyse des Pomadasys
jubelini pêchés en mer et celle des poissons pêchés en lagune. Aussi, les résultats exposés
concernent - ils la glande provenant des poissons p~c1Iés dans les deux milieux.
Chez les Pomadasys jubelini de taille moyenne, (25 à 30 cm) l'hypophyse mesu-
re. environ 0,5 mm de largeur sur l mm de longueur. Chez les poissons de taille plus élevée
(45 à 50 cm), elle atteind ? à 2,5 mm de longueur pour une largeur légèrement plus impor-
tante que précédemment. Sur l'lw_DQohvse en coupe sagittale, on distingue deux parties
la neurohypophyse dorsale ct l'adénohypophyse ventrale.
L'adénohypophyse est constituèe de 3 lobes:
-- La proadénohypophyse ou Pars distaHs rostrale qui occupe la région antérieure.

-78-
La mésoadénohypophyse ou Pars distalis proximale qui s'étend dans la région
médiane;
-
La métaadénohypophyse ou Pars intermedia qui correspond au lobe caudal
situé du côté du sac vasculaire.
Les lobes' de l'adénohypophyse sont très richement vascularisés et sont traver·
sés par les nombreuses rarifications de la pars nervosa (neurohypophyse).
Les teehniques histologiques utilisées ont permis de distinguer différentes caté-
gories cellulaires dans chacun des lobes de l'adénohypophyse (Fig 40).
Cette partie de l'hypophyse contient les principales cellules productrices d'hor-
mones. C'est par conséquent sur cette région que porlera l'essentiel de nos investigations.
2 • 2 WCALISATION DES DIFFERENTES CATEGORIES CELLULAIRES DF.
L'ADENOHVPOPHYSE
]·]·1 PARS DISTAUS ROSTRALE (P.D.Ri
EUe comporte deux: catégories cellulaires :
Les cellules à prolactine (PRL). Ce sont de petites cellules' rondes organisées
-_.
~
--~.
en masse compacte fonnant l'essentiel du lobe rostral.. (PL. XV, Fig. 2 et 3).
Les cellules corticotropes (ACfH). Elles occupent la région dorsale de la pars
distalis rostrale. Ene~ sont de forme allongées et se disposent autour d'un
tronc nerveux (PL XV, Fig 2).\\,Elleu'orgalli5ent parfois en petits îlots dans le
lobe.
2·2·2 PARS DISTALIS l'ROXTMALE (l'Dl')
Nous avons identifié dans ce lobe trois catégories cellulaires: les cellules 80ma-
totropes, gonadotropes et thyréotropes.
Les cellules de type somatotrope (5TH). Elles sont localisées dans la région
dorsale du lobe. Elles forment une assise ulùstratifiée palissadique bordant les
digitations de la pars nervosa\\(PL XVII, Fig t et 2).

-79-
Les cellules de type gonadotrope (GTH). C'est 1a catégorie cellulaire la plus
abondante dans ce lobe. Ces cellules forment généralement une large bande
dans la région ventrale de l'hypophyse, ou forment·
un massif compact
dans toute la région média-ventrale de la glande. Dans la région périphérique.
elles forment souvent une bande interrompue seulement dans la zone des
cellules de type pcolactinique. Leur taille est variable (Fig.. 40 PL. XVII,
Fig. 3).
-- Les cellules de typellhyréotrope. Ce sont de grandes cellules de forme étoilée
ou en raquette. Elles occupent les mêmes sites que les cellules gonadotropes
et se concentrent parfois à 13 frontière de la pars distalis proximale avec la
pars distaJis rostrale (Fig. 40 ; PL. XVII, Fig. 4).'
2·2·3 PARS INTERMEDlA (PI)
Elle comporte deux types cellulaires.
-
Le premier type cellulaire est en posilioll basale et forme une guirlande en
bordure de la pars nerv~s3 caudale. Ces cellules seraient les'cellules de type mélanotrope
(MSH)(Fig. 40 ; PL. XVIll, Fig. 1 et 2).
- Le deuxième type cellul3ire est situé plus en profondeur du lobe et dans la
zone centrale (PL. XVIII, Fig. 2).
i . 3 ETUDE MONOGRAI'HlQUE DE LA STRUCTURE ET DE L'ULTRASTRUCTURE
DES CATEGORIES CELLULAIRES DE L'ADENOHYPOPHYSE
2·3·1 LES CELLULES DE LA PARS DISTAL/S ROSTRALE
-
CelJules à prolactine (PRL)
Les cellules petites et ronde.'l mesurent de 3 à 4,5 pm de diamètre. Elles for·
ment une masse comp'aètè assez homogène. Quelqu~ mmifications du tissu nerveux et des
vaisseaux sanguins la parcourent. Leur cytoplasme est très réduit et forme un mince liseré
autour du noyau. 11 n'est pas coloré par le PAS et est teês faiblement coloré par le tétra-
.
---._..---_ .. - .-
--
-_.-
,chrome de HERLANT (PL-XVI'" Fig. 1). Il présente une teinte grisâtre hoh caractéristique'

-80~
avec le H.Pb.
Le noyau rond, parfois éclHmcré,~olumineux par rapport à l'ensemble de la
cellule occupe une position centrale. Il mesure de 2,5 à 3,Jlm de diamètre.
Chez les Pomadasys jubelini pêchês en mer, le diamètre des cellules PRL (~m)
est très peu différent de celui des PRL des poissons péchés en lagune (4,yrm). L'aire oc-
cupée par ces cellules à PRL varie de 20 à 25 % chez les poissons de lagune et de 15 à 20%
chez les poissons de mer.
Dans les cas extrêmes, cette valeur peut descendre jusqu'à 5 %.
Sur le plan cytologique, les cellules à prolactine presentent un cytoplasme
moyennement dense aux électrons et contenant de nombreuses mitochondries parfois très
allongées aux crêtes tubulaires.
Dans le cytoplasme, le reticululI1 endoplasmique est développé et présente des
citernes légérement dilatées. La zone golgiennc bien développée située à proximité du
noyau, montre au niveau des dictyosomes des vésicules à l'ex~rémité des saccules. Au
niveau de la face de maturation de ces dictyosomes, on peut suivre ia synthèse des grains
de sécrétion. Ceux-ci sont de forme arrondie ou étirée. Ils sont très nombreux et distribués
dans le cytoplasme autour du noyau. Leur diamètre varie entre 80 et 350 nm. Ces grains
de sécrétion correspondraient à la prolactine (PRL) {PL. XIX, Fig. 1)
- Cellules de type cortïcotrope (ACTIf)
Cellules de forme plus au moins allon~ée, eUes mesurent de 3
1ru
à
de diamètre
sur une hauteur d'environ 8 à 13)1m.
Le cytoplasme peu abondant, se colore en mauve par l'Azan de Mallory, en vio-
let par le Cléveland.-Wolfe et le tétrachrome de HERLANT. Il se colore el) bleu sombre par
t'hématoxylinc au plomb. Le noyau central de forme allongée également (2,S)lm sur 5}1m)
est constitué d'une chromatine hétérogène répartie en petits nodules{PL. XVI, Fig. 2 et 3).
Ce noyau baigne dans un cytoplasme ré(lllit qui contient peu de mitochondries.
L'appareil de Golgi est peu développé et ne montre que de courts saccules parfois dilatés.
Les grains de sécrétion que l'on voit rarement en formation dans la région golgienne sont
régulièrement distribués à la périphérie du cytoplasme. Ces grains de sécrétion denses aux
électrons, mesurent entre 100 et 250 -nm. Ces cellules ont tout à fait l'aspect de celles
précédemment décrites dans l'hypophyse des polssons:,(pL. XIX, Fig. 2).

-81-
2 -.1 - 2 LES CELLULES DE LA PARS DISrALlS PROXIMALE
-
Les cellules somatotropes (5TH)
,
E11es sont de forme ovoïde, tétraédrique ou vaguement cubique. Lem diamètre
varie entre 6 et 1fJfrn. Le noyau rond, généralement échancré et situé en position centrale
ou apicale mesure environ 2 à Vfm. Le c~_toplasme est chargé de nombreux granules de
sécrétion bien colarabics avec de l'orangé
G, et PAS négatifs, (PL XVII, Fig. 1 et 2).
L'étude ultrastructuralc révêle un cytoplasme ùense contenant de nombreux ribosomes
associés en polysomes.
Les granules de. ~écrétiol1 qui correspondent à l'hormone sont concentrés dans le
cytoplasme basal et autour du noyau. Ils sont arronùis très denses aux élèctrons ct mesuv '
rent entre 150 et 300 nlll. (PL. XX, Fig. 1 et 2).\\La formation ùes grains ùe sécrétion pc ut
être suivie au niveau de l'appareil de Golgi relativement,~_~y~~oppé '(PL. XXI, Fig. 1).
Les citernes du réticulum endoplasmique' sont rugueuses et légèrement dilatées.
Les grandes mitochondries possèdent des crêtes tubulaires (PL. XXI., Fig. 1).",Au niveau de
la membrane plasmique, il est fréquent d'observer des images de décharge de sécrétions de
ces cellules somatotropes chez cel1ains individus sous forme de vésicules
,
Cellulesgonadotropes (GTH)
Ce sont des cellules ovofdes ou rondes d'un diamètre de 8 à l6jlm. En mer, chez
les gros poissons d'environ 50 cm de longueur, les ce-Ilules gonadotropes peuvent atteindre
20 à 22)1m de diamètre, Le noyau central, ~ond, à e!1Tomati.L1e homogène contient un ou
plusieurs nucléoles. Il mesure entre 4 et ,o/ftn.II,,(PL. XVII.. Fig. 3 et 4).
Le cytoplasme de ces cellules, renferme des granules et des globules qui se colo-
rent en bleu violet par le Clevcbnd wolfe et le Tétrachrome de HERLANT. Les granules
sont fortement cyanophiles et PAS positifs.
L'ultrastructure révèle dans la région golgienne, des grains de sécrétion en for·
mrttÎon provenant de vésicules à contcnu plus ou moin.s dense. L'appareil de Golgi bien
développé Produit deux types de grains. Les premiers gfains de taille réduite rnesurent en-
tre 100 et 500 \\lm, Ils sont très ùcnses aux électrons et comparables en densité aux graills
de sécrétion des cellules somatotropes. Les seconds grains, plus volumineu.x, mesurent
entre 500 et 1000 hm. Ils sont peu denses aux électrons, peu eontmstés et de structure

-82-
moins compacte Que les premiers. Autour de cette région golgienne, tes citernes du réti-
culum endoplasmique sont di]iJtées. Sur leur membrane, on observe de nombreux riboso-
mes ainsi Que dans le hyaloplasme qui les entOUre. Les grosses mitochondries allongées ou
de fonne ovoïde sont en nombre réduit dans le cytoplasme (PL., XXII, Fig J).
Ces cellules gonadotropes, suivant qu'elles sont en phase de syntij,èse, de stoc-
kage, ou de décharge présentent une taille et une densité aux é\\èctrons très variables.
-
Cellules thyréotropes (TSH)
Ce sont des cellules assimilées de par les critèresmorphologiquesd'identification
aux cellules productrices de l'hormone thyréotrope (TSH).
Les cellules ont une forme légèrement allongée et parfois étoilée. Leur noyau
sphérique contient une chromatine homogène dans laquelle on distingue souvent un nu-
cléole. Ce noyau central et rond est entouré d'un cytoplasme qui présente ies mêmes affi-
nités tinctoriales que les cellules gonadotropes ,(PL. XVII, Fig. 4).\\Elles sont cependant
plus cyanophiles que ces derniè~es, Sur le plan ultrastructural, ce cytoplasme peu dense aux
,.
électrons contient de rares
ribosomes. Le réticulum endoplasmique est constitué de
citernes parfois très dilatées ressemblant à
des vacuoles dont les membranes portent peu
de ribosomes. Les grains de sécrétion sont nombreux et moyennement denses,aux électrons.
lis mesurent environ ~~~pm. Ces grains de sécrétion occupent la majeure partie du volume
cytoplasmique. (PL. XXII, Fig 2).' Quelques r:l.fes mitochondries peuvent être observées
,
entres les granules,
2" 3·3 LES CELLULES DE LA PARS INTERMEDIA
Deux types cellulaires existent dans ce lobe.
-
Les cellules mélanotropes (MSH)
Ces cellules sont 'volumineuses et de forme tétraédrique. Elles mesurent environ
3Jm de diamètre sur 9Jm de hauteur. Le nOya'l rond, en position centrale ou apicale fait
de 2,5 à 'jIm de diamètre (PL. XVIn, Fig. 3).
Sur le plan tinctorial, ces cellules sont fortement: H.Pb
positives et faiblement
,
cyanophiles (PL. XVIII, Fig l et 2). " Le cytoplasme très abondant est généralement con-
centré dans la région basale de la cellule.

-83-
L'ultrastructure montre dans ce cytoplasme, un réticulum endoplasmique r~l~
gueux très abondant autour du noyau et dans le cy10plasme périphérique (PL. XXIII,
Fig. 1 et 3). De nombreux ribosomes libres, organisés ou non en polysames sont présents
dans le hyaloplasme. Le système golgien, formé de saccules aplatis et de vésicules est mas-
qué par le grand développement du réticulum endoplasrnique. Les granules de sécrétion
d'environ 125 à 250 nm de diamètre sont peu abondants mais très denses aux électrons.
De nombreuses et grosses mitochondries baignent dans le cytoplasme de ces cellules. Dans
le noyau, la chromatine est hétérogène. Elle forme une bande pérlnucléaire sombre et
dense aux électrons. On observe également-quelques nodules chromatiques sombres à l'in-
térieur du nucléoplasme. Le nucléole relativement gros (7 nm) est bien visible (PL. XXIII,
Fig. 3). On observe entre ces cellules de type mélanotrope, de nombreux desmosomes.
-
Les cellules qui constituent le second type dans la pars intermedia ont les
mêmes dim~nsions que les cellules de type mélanotropc.
Elles prennent très faiblement les différents colorants utilisés dans les méthodes
trichromiques comme tétrachromiques. Elles sont notamment H.Pb. négatiYl(PL. XVIII,
Fig 1) et légérement PAS positif,. Elles sont essentiellement Clractérisées sur le plan ultras-
tructural par la présence de nombreus~s vésicules ct vacuoles d,-Uls leur cytoplasme. Ces
vacuoles bien individualisées mesurent de 200 à 450 nm et sont entourées d'une
membrane propre. Les grains de sécrétion sont par contre presque inexistants dans ces
cellules. Le réticulum endoplasmique e~t ici moins développé' que dans les cellules méla-
,
notrapes. Il est concentré surtout au niveau du noyau autour duquel il forme une gaine.
De petites citernes du réticulum endoplasmique ,~ugueuX"s'observent entre les vésicules
(PL. XXIII, Fig 2). La nature des sécrétions de ce second type ceIiulaice de la pars interrne-
dia nous est encore inconnue.
3
ET'iDE IMMUNOCYfOCllJ,MlQl1< ij~ Ql1ELQUES CATEGORIES CELLULAIRES
DE L~AD.ENOIÎYPOPRYSE
Les résultats porteront sur les cellules gonadotropes (GTH), méJanotropes
(MSH) et corticotropes (ACTH).
J - 1 CELLULES PRODUCTRIcES DE L'lIORMONE GONADOTROPE'
L'incubation des coupes de l'hypophyse contre la sous-unité ~ avec l'anticorps
de GTH de carp~ révéle dans la pars distalis proximale, des sécrétions fortement immu-
noréactives. Les cellules productrices de ces sécrétions forment une bande médio-ventrale

-84-
dans la glande. Quelques unes s'organisent en petits îlots à la périphérie de l'hypophyse
notamment au voisinage de la Pars intermedia (PL. XXIV,'·Fig l et 2). Les sécrétions abon~
dantes dans les cellules corres'pondent à ['hormone gonadotrope. La'"m~jeure partie de l'hy-
pophyse non sécrétrice de gOnJootropine ne réagit pas avec J'anticorps (PLXXIV, Fig 3
ct 4). Sur les coupes précédant ct suivant celles soumises à l'immunocytoclûmie les mêmes
cellules sont PAS positives ct réagissent au bleu Aidan de même Qu'au bleu Alizarine du
Tétrachromc de HERLANT. Elles occupent 1cs mêmes dispositions dans la Pars clistalis
proximale. Leur identification immunocytochimiquc. confirme les déterminations cytochi-
miqucs antérieures. n s'agit incontestablement des cellules productrices de gonadotropine.
3 - 2
CELLULES PRODUCTRICES DE L IIORMONE MELANOTROPE
Le traitement de l'hypophyse dc." poissons par l'anticorps anti 0' - MSIl montre
dans la Pars intermedia des cellules iJumunoré.actives dont [e contenu est fortement coloré
en marron chocolat par la péroxydase. Ces œllule$ forment une gaine autour de ln Pars
nervosa caudale (PL. XXV, Fig 2) en coupe sagittale de l'hypophyse. Cette gaine forme
un manchon doni le goulot s'ouvre dans la Pars nervosa dorsale (PL. XXV , Fig. 1l. Quel-
ques cellules «blanches» néga1ives à l'anticorps dans la pars intermedia fonnent la lisière
immédiate de la zone nerveuse. La réaction i1llmunocytologique à l'anticorps anti 0' - MSH
est intense, ce qui démontre un stockage important d'hormones mélanotrope (PL. XXV,
Fig. 3 et 4), Les colorations histologiques montrent une correspondance Topographique
entre ces cellules et celles qui sont hématoxyline au plomb positivcs(PL. XVIII, Fig 1 ct 2).
Le deuxième type cellulaire légèrement PAS positif
dans la Pars, intcrmedia renferme des
sécrétions non immuno réactives;) l'anticorps anti 0' - MSH (PL. XXV, Fig 4).
Par contre, dans la pars distalis rostrale, nous avons remarqué la présence de
quelques cellules immunoréactives à l'anticorps anfj 0' -
MSH. Mais cette réactivité est de
moindre intensité que cclle observée dans la pars intermedia (PL.' XXV, Fig. 1 et 2). Elle
concerne les cellules à ACTE de la partie rosfrale. Il s'agit d'une réaction croisée avec
,YACTH,moléeule qui eomporte la séquence 1-13 commune avec 0' -
MSH. Les coupes
témoin:> incubées sans anticorps et les coupes incubées avec l'anticorps anti - 0' -
MSH
inhibé ne montrent aucune cellule immunoréactive dans la pars intermeàia. Ainsi donc, la
spécificité de cet anticorps vis-à-vis de ['hormone mélanotrope de Pomadasys jubelini
est bonne.

-85-
3·3 CELLULES PRODUG'RICES DE l, 'I/ORMONE CORT/COTROPE ,
Dans la Pars distalis rostrale, l'incubation de l'hypophyse avec l'anticorps anti
Il (1 ~ 24) ACTH montre des cellules immunoréactives en bordure de la: pars nervosa. Ces
cellules pénétrent dans le lobe occupé en grande pllrlÏC' par les cellules à réaction négative
vis-à-vis de l'anticorps (PL. XXVI, Fig 1). Les cellules inllnunoréactives se trouvent
être
les cellules HPb +. Elles sont peu nombreuses dan~ le lobe par raPIlOrt aux cellules de type
PRL. Elles produisent néanmoins suffisamment d'hormone pour être mises en évidence
par l'anticorps (PL\\XXVI. Fig 2).
Pour des raisons indiquées ci-dessus, l'immulloréaclivité de l'anticorps (1·24)
ACTH ne se limite pas aux seules cellules productrices de l'hormone corticotrope dans la
pars distalis. rostrale, Nous avons constaté que les cellules mélanotropes mises en évidences
précédemment réagîssent légèrement aussi à cet anticorps (PL. ,XXVI, Fig 1).
4 - CORRELATION HYPOfIIYSO-GONADIQU[
4 - 1 LES CELLULES GONADOTROPES llYPOl'IIYSAIRES aJEZ LES POISSONS
lMMA 1VRES (smdes O. J. 2. 3)
Chez les poissons immatures aux stade 0 et l, les cellules gonadotropes sont
:de forme globulaire. Peu nombreuses, elles occupent une ah-~-'~ssez-réduite'cÎans Îapars-
distalis.
Elles sont colorées en rose pale par le PAS et J.a teinte bleue que leur confère
le bleu-AIdan est également assez faible. A ces sttlàes iml1latures, les cellules gonadotropes
ont de 5 à 1a;'m de dj~mètre et le noyau mesure de 2 à 4)1m. Le cytoplasme contient de
fjnes granulations dispersées '..dans le hyaloplasme.
L'ultrastructure montre les petits granules de 75 à 250 nm de diamètre éparpillés
dans le cytopiasme1et quelques rares gros grains de sécrétion dont la taille varie de 500 à
1000 11111.
Le réticulwn endoplasmique et l'appareil de Golgi·. sont en activité de synthèse.
On peut observer des grains de sécrétion en formation,

-86-
-
Les cellules gonadotropes des poissons aux stades 2 et 3 de maturité sont plus
fortement colorées que celles des poissons aux staùes précédents. La taille a légèrement
augmenté (S â 14!/m).
L'ultrastrueture révéle une présence plus accrue des petits granules de sécrétion.
Les gros grains de sécrétion dont le nombre a augmenté également constituent environ
le I/10ème de l'ensemble des granules cellulnires. Le réticulum endoplasmique rugueux est
développé. Les ribosomes sont également nombreux dans Je hyaloplasme.
~ vacuolisation de certaines eeHules gonadotropes entralne la présence de ccl-
Iules gonadptropes ,vésiculaires dans l'adénohypophyse. L'apparition de ces wcuoles
dans les cer1ules est ie signe de l'activité de stockage de l'hormone chez l'nnimal en phase
de maturation_sexuelle.,
4·2 LESCELLliLES GONADOTROPES Hl'POPIIYSAIRES CHEZ LES POMAOASl'S
JUBEUNI MATURES (Stades 4·5) ET EN PONTE,
Chez les poissons matures; les cellules gonadotropes envahissent toute la pars
distalis proximale. Elles' ont même tendance à faire intrusion dans les lobes voisins.
Alors Que chez les individus immatures les cellules gonadotropes occupent envi-
ron le 1/1 Oème ou le l/7éme de la glande, chez les poissons matures, elles s'étendent
sur plus du 1/4 de l'aire de la glande. Leurs dimensions ont presque doublé par rapport
à celles observées précédemment (10 à 22jln).
Les cellules gonadotropes vésiculaires observées au stade 3 ont augmenté en
nombre chez les poissons au stade mature. L'abondance de ces cellules vacuolées dans la
pars dis.talis proximale entrafne une baisse de l'affinité de ces cellules aux différents colo-
rants histologiques et histochimiques.
,.•
Au microscope électronique, on observe dans Quelques cellules gonadotropes
à aspect globulaire
qlaeJ les aranules de sécrétion ont beaucoup augmenté en nombre.
,
.
Quant aux cellules gonadotropes vésiculaires, la vacuolisation accrue dans ces cellules leur
confère une faible densité aux électrons. la déchllrglhormonalrsemble avoir atteint son
maximum. L'activité de dé<:harge par exocytose de l'hormone gonadotrope stockée dans
l'une ou l'autre des formations granulaires ou vacuolaires s'observe sur certaines images
notamment dans l'hypophyse des\\Püiss?ns en ponte.

86 bis
Nous voyons donc ulle corrélutifJlI cylofOllctionncllc ct physiologiq\\le entre les
gonades ct les cellules gonndob-opes hypophysaires.
C'est donc hi déch.,rge des hormones gonadotropes qui induit la mntlJrit~ et lA ponle
chez les pOiS.ÇOllS.
Il faut noter que l'f1ctivité des cellides gOllildolropcs hypophysaires sc Lrollvc clic-
même sous le conuôle de J'hypothalamus.
En effet, dans l'hypothalamus,dcs ncurolles cQlls[ituant le noyau laléral de Tuber
(NTL) et le noyau préoplique périvèntricubire (NPP) SOIl! le siège de neurosécrétions qui sont
véhlculées da ilS l'adénohypophyse.
Le.,> travaux de PETER t970, 1982 cl bien d'autres mOllIrent que ce.'t ncurohonnoncs
slimulent et contrôlent la Iibérmion des hormones hypophy.<:,ain:s. La gonadorropinc est qUllllt à {'.lIc
!:Iimulée par la Gn-RH et surtout par la fruclion Ui-RJI. Les Iravau;l[ de PETER 1970. 1983; tir.
DARNEIT ct al. 1982, de BRETON et al., 1984 Cl ('('lui plus récent de PETER 1986 montrelll
par des ledmiques immunofogiques,la nature les dirrércl1!cs 1<llmCS de Gn-RH et leurR nctJol1!l tic
conlrôle slIr la sécrétion des hormones gonndollopcs. Cc sont ces dernières qui srlmulent à leur
tour la produclion des hormones sférordes sexuclle'i dcs gonades qui provoquent l'ovulation ct la
spenllÎalioll chez: lcs polssorts.

-87-
CONCLUSION
ET DISCUSSION
Grâce aux techniques histologiques. cytologilJllcS et ÎJ1111lullocylochillliques,
nous avons étudié l'évolution des cellules germinales lies POnladasys jubclilli au cOllrs du
cycle sexuel et conelalivemeJlt ceUe des cellules hypopliysaires de ces poissons respon-
sables ÙII conlIôle des dirrérents stades de maturaliOl1 dc~ gOllnde.~, Notre étude comporte
all.~si une élude monographique originale des autres caLégorie.s cellulaires hypophysaires
qui pourrnicllt intervenir lors du ch'l1lgcmcnl de milieU.
Chez les femelles immatures, les ovogonies et ovocytes sont caractérisés pin un
cytoplasme homogène !le conten:1l1t pilS de granulation. Aucline présence cie vitellus n'est
décelée dans ces ovocyte..c;. Les nucléoles sont t1L<;[lt'lses dalls le nucléoplnsrnc nu slade 1.
Au slnde 2, ils JHcnncnt une disposit ion périlllldê:lil'c. Au .'ilnde 3, ln vilellogencse débute
ct les ovocyles amorcent UIlC phase de crolss,lIIce rapide. On Ilote l',,ppnrifioll de vncuoles
vildlilles d,lIls le cyloplasme. Les ovocytes au slade 2 ef 3 sunl car:lctéris6 \\lnr la présence
tl'Uil espace clair autour Je lem lloynll.
rlusienrs auleurs a\\'aient déjà signalé ce fait, notamment LAIIAYE (1960)
tians les ovocytes de Alosa alosa el J3ARNAnE (1976) dans ses études sur Dicentrarchus
hllHnx. L'apparition de cet espace clair esl probablemcnt le fait de modifienlions hislo-
chimiques atl nIveau des conslituants du nucléoplnslIle.
Au stade Jnature (4 et 5) les vacuoles vitcllilwS évoluent 110ur donner des glo-
buks et des plaquettes vitellines.
L'étude histologique et cytologique montrent que "ovaire évolue d'un stade à
l'aulre el!'ovocyle présente tille Image cn.radérislÎquc du stade consilléré.
Les Images de l'ovogenèse sont semblables fi celles observées gélléralemenl chez
tes poissons Têléustéehs. Seule la l:Jille des ovules peut varier d'tille cspécc à j'autre,
Alors qu'elle n'est que de G0rytlll chez les t'omaùasys jubclinÎ matut"es, elle mes me 70o/{m
chez les Pomadasys argehteus (AJ3U-HAKIMA 1984) el peut atteindre 1,5 mlll à 3,5 mm
de diamètre chez d'atl(rcs types tic poissons tels qlle Tilapia ct Chrysichlys (IIURIGOYEN
el l'ETEL, 1978; WOVNAROV1CH ct HüRVATH, 1981), de même que chcz Alestes
baremoze (kollassî, 1978).

-88-
, Chez les mâles, les testicules sont orga.t1Îsé,'i en cys tes, De forme irrégulière chèi.
les individus immatures, ces cystes prennent une forme allongée et s'orientent vers la gout-
tière chez les poissons matures ou en maturation.
les cystes sont séparés les lins des autres par un espace intercystaire qui renferme
:un ensemble de tissu cont~nant des cellules interstitielles, des réseaux de capillaires et des
faisceaux de fibres collagènes. Ce tissu étendu notamment dans la 'zone de ta gouttiêre du
testicule contient également des cellules nerveuses, des cellules de Schwann et des fibres\\
nerveuses myélinisées. Cet ensemble de tissu n'a pu être observé en détail qu'au miseras·
cope électronique.
Chez la plupart des Poissons étudiés: Lebistes (., Lampetra P. (FOLLENIUS,
1964 a et b) ; Gasterosteus a. (FOLLENIUS, 1968) ; Gobius j. (COLOMBO et DURI-
GHEL, 1974), les cellules interstitielles présentent une structure fine typique; elles sont
caractérisées par un cytoplasme dense, un réticulum cndoplasmique très développé consti·
tué de nombreuses vésicules, et des mitochondries munies généralement de membranes
internes tubulaires.
Chez Lebistesteticulatus, FOLLENIUS, 1964, signale une liaison étroite entre
les ceHules interstitielles et les fibres nerveuses qui sont amyélinisées. Les cellules inters-
titielles seraient comme les cellules de Leydig
productrices de substances stérofdogènes
(fOLLENIUS, 1964 b ; BARA, 1069 ; VAN DEN HURK, 1973).
La stlllcture interne des cystes varie peu au cours du cycle sexuel. Leur paroI
qui contient des cellules de Sertoli et des cellules goniales constituent avec fa périphérie
des testicules le point de départ de la spermatogenèse qui se poursuit à l'intérieur des cys-
tes. On y observe les cellules germinales à tous les stades de développement depuis les sper-
matogonies jusqu'aux spermatozofdes. La fusion progressive des cystes au cours de la
maturation des testicules aboutit à la formation de
larges plages de spermatozoï:des.
Unede.s caractéristiques\\~e Pomadasys jubelillÎ est la présence précoce de sperma-
tozofdes dans ces cystes. En effet, dès le stade 2, des bouquets de spermatozofdes sont visi·
bles dans les cystes. Cette observation est à rapprocher de celle de BILLARD (1979) sur
certains cyprinidés notamment chez Cyprinus carpio oÙ la présence des spermatozofdes
est quasi permanente dans les testicules au cours de l'année.

-89-
Par contre chez les Pornadasys argentcus, ABU-HAKIMA (1984) n'observe pas
de spermatozoïdes dans les cystes des testicules immatures.
Chez Pomadasys jubelini, ]a spermiogenèsc démarIe très tôt dans les cystes et
des transformations progressives assez complexes emmenent les spermatides jusqu'à l'état
de spermatozoïde. Ce spermatozofde dépourvu J'acrosome est Joté d'un système mem-
branaire qu'on ne rencontre que chez quelques rares espèces de poissons. En effet, MAT-
TEl (1969) dans ses études sur la spermlogenèse de divers poissons Téléostéens, signale
comme caractère eommun â ce groupe, l'absence d'aerosome au niveau des spermatozoï-
des. En 1976 et 1978 a et b, MA TfE! et MATTEI observcnt chez quelques espèces de pois-
sons, la présence d'un système
membranaire en position latéro-antérieure, associé à
J'enveloppe nucléaire. BILLARD (1983) signale aussi la présenee d'un tel système mem-
branaire dans les spermatozoïdes de la truite arc-en-det (Salmo gairdneri).
Nous pensons que te système membranaire décrit par MATTE! et MATTEI
(1976. 1978 a et b) et BILLARD (1983) et que nous avons observé chez Pomadasys
jubelini constitue une structure résiduelle de l'acrosome. Le développement de cet acro-
some a avorté à cause de la disparition précoce de l'appareil de Golgi dans la cellule gernlÎ-
nale mâle au cours de son évolution.
De fait, on peut se demander si ce système membranaire jouerait le rôle ',lytique
,
de la vésicule acrosomiale',lors de b piqure spermatique dans l'ovule.
Concomitamment à l'étude des gonades, l'observation microscopique de l'hy-
pophyse a révélé 13 présence de 7 catégories cellulaires dans l'adénohypophyse de Pomadasys
jubelini.
Dans la pars di5talis proximale qui comporte 3 catégories cellulaires, les cellules
somatotropes occupent une position caractéristique. Elles sont toujours disposées en un
chapelet unistratifié autour des ramifications de la neurohypophyse ( FANTODJl et
N'DlAYE, 1983). Une teUe disposition est également observée chez Poecilia (BALL et
BAKER. 1969) et chez Boaps salpa (MALO - MICHELE, 1978). Chez la carpe par contre,
elle forme des masses bien individualisées dans le lobe (OLIVEREAU, 1970). Quelle que
soit leur disposition, ces cellules présentent un cytoplasme fortement coloré par l'orangé
G et l'érytluosine.

-90-
La microscopie éJectronique révéle la présence de nombreux grains de sécrétion
très deilscs aux électrons dans leur cytoplasme.
Divers trav.ux (HAYASHIDA, 1973 ; SCAN ES et BALTHAZART, 1961) ont
montré que les produits de sécrétion de ces cellules somatotropes augmentent chez l'em·
bryon et chez les jeunes poissons en pleine croissance. Chez les tout jeunes Pomadasys
jubelini péchés en lagune, nous avons pu constater l'abondance des cellules somatotropes
dans la pars distalis proximale.
Dans ce même lobe, les cellules gonadotropes fortement PAS
positives pré-

sentent des caractéristiques cytologiqltes voi~ines des cellules gonadotropes de la pars
dislalis proximale de la plupart des poissons Téléostéens (BILLARD et COLL, 1971 ;
PElTTE et coLL, 1976).
La microscopie électronique a permis d'analyser les uitrastructures de ces cellu~
les. Ces cellules globuleuses assimilées aux cellules productrices d 'hormones gonadotropes:
LH et FSH présentent deux types de granules de sécrétion dans leur cytoplasme. La présen-
ce de ces deux types de granules dans la même cellule pose le probléme de la nature de la
,
sécrétion contenue dans chaque type. Du reste,la LH et F8H, hormones gonadotropes des
Mammifères sont-eJ/es toutes deux présentes dans lcs cellules gonadotropes des poissons
Téléostéens, Ni J'histologie, ni la cytologie classique n'ont pu répondre à <;ette question.
Seule J'immunocytochirnie nous a apporté quelques éléments de réponse,
Les cellules thyréotropes 3e catégorie cellulaire présente dans la pars distalis
proximale n'ont pu être idcntifiées que grâce à la microscopie électronique. Les critêres
topographiques et tinctoriaux utilisés en histologie, sont insuffisants pour dissocier les cel-
lules Thyréotropes des cellules gonadotropes qui présentent les mémes affinités tinctora-
les et occupent des sites voisins et semblables chez Pomadasys jubelini
Leur forme allongée, parfois étoilêe ou en \\raqueHe permet de les distinguer
des cellules gonadotropes qui sont globuleuses. Elles sont caractérisées par la présence dans
leur cytoplasme de nombreux grains de sécrétion de méme type entourés d'une membrane
ulÛtaire bien distincte.
Des controverses existent d'ailleurs sur la localisation exacte de ces cellules qui
semble différente d'une espêce à l'autre. Pendant longtemps, certains auteurs ont pensé
que les cellules thyréotropes correspondent uniquement aux ceHules basophiles observêes

-91-
dans la pars distalis rostrale et qui réagissent après la radiolhyroïdectomie(OLIVEREAU,
1962, 1963). Les travaux de NAGAHAMA et YAMAMOTO (1969) sur Carassius ont per-
mis de déceler la présence de cellules thyréotropes dans la pars disfalis proximale. Les
études de K-\\UL' et VOLLRATH (1974) sur Carassius',auratus indiquent la présence des
cellules thyréotropes aussi bien dans la pars distalis rostrale que dans la pars distalis proxi-
male.
Dans la pars distalis rostrale, les cellules à prolactine et les cellules corticotropes
ont été iùentiflées.
Les cellules à prolactine (petites, rondes) ùe Pomadasys jubelini ressemblent à
celles décrites chez le Muge (OLIVEREAU, 1968), chez Poecilia (OLI VEREAU et BALL,
1964 : BALL et BAKER, 1969) et chez Tilapia (LEATHERLAND et COLL, 1974).
Chez d'autres poissons Téléostéens, les cellules à prolactine forment des follicules autour
d'une lumière plus ou moins import<mte. Ce type d'organisation a été observé chez le
Saumon (OLIVEREAU,
1954), chez l'anguille (OLIVEREAU, 1969) et chez Alosa
(ElRAS DACOSTA, 1981).
11 a été montré que les grains de sécrêtion de ces cellules contiennent la prolac-
tine WALL, 1969 a et b : HALL ct BAKER, 1969 ; HANSEN 1983).
Cette
hormone
contrôle
principalement les phénomènes d'osmorégulation
(BALL et INGLETON, 1973: NAGAHAMA et COLL.,l981). En effet, le taux de sécré-
tion de prolactine dans l'hypophyse de Poecilia latipinna est six fois plus élevée en eau
douce qu'en eau de mef (BALL et INGLETON, 1973). Selon ces mêmes auteurs, ce taux
est inversement proportionnel à la salinité. En outre cette élévation du taux de sécrétion
est marquée par l'augmentation du nombre et de t'activité des cellules à prolactine. Ces
auteurs affirment également que les cell\\lles à prolactine sont les seules qui, dans l'adéno-
hypophyse, montrent des variations morphologiques importantes en relation avec la sali-
nité externe de l'eau. Les travaux de OLIVEREAU et, COLL. (1981) chez l'anguille et
ceux de DHARMAMBA et NISHIOKA (1968) chez Tilapia mossambica confirment ces
résultats.
Chez Pomadasys jubelÎni, les cellules PRL des poissons pêchés en lagune sont.
très peu différentes de celles des poissons pêchés en mer. Néanmoins, l'aire occupée par ces
cellules au cours de la vie lagunaire du poisson est légèrement supérieure (20 à 25 %)

-91-
à l'aire qu'cHes défînissent dans l'hypophyse des poissons vivant en mer (10 à 15 %).
Cette différence assez faible entre les Pomadasys jubelini de mer et ceux de la lagune
montre la grande adaptation anatomique et physiologique de ce poisson au milieu lagunai-
re. L'osmorégulation contrôlée par les cellules à PRL semhle se faire sans grand dommage.
La strllcture du rein chez Pomadasys jubelini montre cJ'ailleurs une organisation analogue
à celle du rein des poissons adaptés aux eaux dessalées. Le néphron est constitué de plu-
sieurs segments disposés à lit suite du glomérule (ATTENüUX-HüRENT, 198]). La pré-
sence de nombreux segments dans le tubule permet une forte réabsorption des solutés
quand le poisson se trouve en eau peu salée. Cette action d'osmorégulation du rein, OI~ane
effecteur. pourrait être en partie, sous la dépendance de certaines hormones hypophysaires
notamment de la prolactine (OLIVEREAU et lEMOINE, 1968).
Dans la pars intermedia de Pomadasys jubelini, nous avons observé deux types
cellulaires à affin.ités tinctoriales différentes et aux uitrastructures dissemblables. Plu-
sieurs a~üeurs les ont décrits (FOLLENIUS, 1963 ; FOLLENIUS et DUBOIS, t 976 a ;
OLIVEREAU, 1%7 ; OLIVEREAU et OLIVEREAU 1982 a, b, e, ; OLIVEREAU et
COLL}1976 ; 1981, 1983;BALL et BAKER, 1969 ; JASINSKI ct KILARSIU, 1970 ;
SAGE et BERN , 1971 : SCHREIBMAN et COLL.,J973). Des analyses biologiques ef-
fectuées poc BAKER (1965), SAGE et PURROTT (1969), FONTAINE et COLL(l969)
respectivement sur la truite, le poisson rouge, la carpe et le saumon, ont permis de locali-
ser l'activité mélanotrope dans la pars intermedia. Toutefois, OLIVEREAU (l971) et
BAKER (1972) émettent l'hypothèse que la fonction mélanotrope serait assurée par les
eellules hématoxyline au plomb positives chez l'anguille. FOLLENIUS et DUBOIS, 1974
confimlent cette hypothèse sur l'épinoche' grâce ',aux techniques immunocytoJogiques.
Nous avons mis en œuvre ces techniques pour définir et préciser la nature des
sécrétions hormonales contenues dans [es g.ranules de certaines catégories cellulaires.
La sous-unité p ùe l'anticorps anti e GTH perruet de révéler la gonadotropine
dans les cellules GTH. Malgré leur moindre spécificité antigénique, les anticorps anti Cl: -
MSH et anti {3 (1 - 24) ACTE permettent la mise en évidence respective des honnones
MSH et ACTH.

-93-
En utilisant la technique immunocytochimique avec la péroxydase comme agent
rnarqueur,SCHREIBMAN et MARGOLIS -KAZAN (1979) signalent que chez Xiphophorus
maculatus, les hormones de nature glycoprotidique il savoir, la gonadotropine et la thyrê-
atropine sont irnrnunoréactives à l'anticorps entier de truite de mérne qu'à l'anticorps
de Saumon. Selon ces mêmes auteurs, J'jmmunoréactivité à l'anticorps entier de carpe
(<Inti· c GTH) donne des résultats satisfaisants.
Les expériences de SCHREIDMAN ct MARGOLIS - KAZAN (1979) mcnées
avec la sous-unité a de l'anticorps de carpe montrent, de la même façon, une immunoré-
activité simultanée avec les cellules gonadotropes ct les cellules thyréotropes. Ces deux
types cellulaires présentent en effet en histologie les mêmes affinitês tinctoriales, ce qui
rend diffjcile leur identification respectiv(;'.. Seule l'utilisation d'anticorps plus spécifi-
ques permet de révéler sélectivement les cellules à gonadotropine d'une part et les cellules fi
thyréotropine d'autre part. Entre la sous-unité 0: et p de l'anticorps anti GTH de carpe,
seule la sous-unité p est spécifique à la gonadotropine (FONTAINE et DURZAWA-Gérard,
1977 ; SCHREIBMAN et MARGOLIS-KAZAN, 1979). Les études chez Pomadasys jube-
:: : ont été réalisées avec l'anticorps contre cette sous-unité (J de GTH de carpe. La sélee-
tivité et la spêcil1citê de cet anticorps, éprouvées par les auteurs signalés plus haut, nous
autorisent à affirmer que seule l'hormone gonadotrope a été mise en évidence. Il est
à remarquer d'ailleurs sur la figure 2 planche XXIV que les bandes de cellules gonado-
tropes sont par endroit interrompues par quelques t'~avées de cellules non immunoréac-
tives qui seraient vraisemblablement des cellules thyréotropes. En effet, dans la pars
distalis proximale qui contient trois catégories cellulaires, la localisation précise des
cellules somatotropes par la tecbnique histologiqne et celle des cellules gonadotropes pré-
_.__
_0.
_
cisée par l'immunocytochimle nous amènent à déduire en le précisant, l'emplacement
des cellules thyréotropes observées en microscopie électronique. Pour parvenir à distin-
guer les cellules gonadotropes des cellules thyréotropes, STEFAN et DUBOIS (1972)
incubent J'hypophyse de Etlobius Lutescent (Rongeur) avec un anticorps anti· T5H
bovine satur~ avec la LH ovine. Dans ces conditions, seules les cellules TSH restent
immunoréactives et fixent l'anlicorps rendu ainsi spécifique pour la TSH, alors que l'antjM
corps anti TSH brut de même que l'anticorps anti HCG révèlent la totalité des cellules
produisant une hormone de type glycoprotidique.

-94--
Chez la carpe et le Saumon, la gonadotropinc a été décéléc dans les cellules. go-"
tl<Jdotropt:s grâce à l'incubation avec l'anticorps anti LH ovine (OORDT, 1968 ; BALLet
BAKER 1969). Par contre J'anticorps anti FSH des _Mammifères ne permet pas de révèler
ta F5H de poisson. Donc seult: la fraction LH des gonadotropincs de poisson Téléostéen
semble présenter Ulle affinité de structure avec la LB-ovine.
Est-ce à dire que les poissons sont dépourvus de ]a fraction F5H dans leur
hormone gonadotrope? Les études menées chez la carpe (BURZAWA~GERARD, 1974,
DUFOUR et COLl~, 1979), ont permis de séparer deux sous-unités (SU 1 et SU lI) d'har·
mone gonadotrope. Les séquences d'acides aminés de ces sous-unités sont très proches
respectivement de celles des sous-unités (): et~ des gonadotropines ùes Mammifères. Mais
ces sous-unités (SU 1 et SU II) notamment la SU Il présente une affinité plus importante
avec la sous-unité {3 de la lutropine qu'avec œlle de 1<1 follitropine (JOLLES et COLL, 1977).
Ainsi, il apparaît que la fraction FSH existe bien chez les poissons Téléostéens
mais sa compositon en ncides aminés, enoore mal connue, est probablement différente
de celle: des Mammifères.
Dans la pars Întef1nedia de Pomadasys jubelini, seule les cellules HPb+ sont im-
munoréactives à l'anticorps anti Cl: -
MSH et produisent donc l'hormone mélanotrope.
LI:' second type cellulaire du lobe ne réagit pas à l'<lnticoff~ utilisé. Il ne sécréte donc pas
l'hormone
mélanotrope. Ce type cellulaire sensible au calcium serait impliqué dans les
phénomènes
d 'osmorégulation
(OLIVEREAU
et
OLIVEREAU,
1982
a,
b, c
OLIVEREAU et COLL.) 981,1983).
Dans la pars distalis rostr<lle, seules les cellules eorticotro pes HW réagissent à l'anti-
oorpS{3 (1
- 24) ACTH. Elles sont partant productrices de l'hormone corticotrope. La
majeure partie du lobe formée de cellules de type prolactinique, reste négative au contact
de cet anticorps.
Par aîlleurs, il ressort de nos résultats que les cellules productrices de l'hor-
mone mélanotrope peuvent présenter des réactions croisées aspécifiques avec l'anticorps
anti ~ (l ~ 24) ACTH. Une telle îmmunoréactivité est observée aussi entre les cellules

à
ACTH
et
l'antieorps
an li
0:
MSH.
Néanmoins,
l'immuno\\"~t:l:ivité est
plus intense
pour
l'hormone
recherchée
avee
l'~mtjcorps
spécifique
dans tous
les cas. Ainsi,
avec
l'anticorps
an1i
Cl:
MSH,
les
cellules méhnotropes
de
la pars intermedia sont fortement colorées à la péroxyd;lse alors que seuls quelques élé-
ments de J'aire des eellules productrices de l'hormone ACTH réagissent à cet anticorps
d:ms]<1 pars distalis rostra1L', Cette spécifîcité imparfaite des antic"~Jrps anti
0:
--
MSH et
{J ([ - 24) ACTH a été sign<Jlée chez les Téléostéens (FOLLENllJS et DUBOIS, 1980 ;
VAN EYS et VAN DEN OETELAAR, 1981) et plus particulièrement chez Tinca-Tinca
(ROMAIN d
COLL, 1974) et chez Carassim auratus et Salrno irid<'us (FOLLENIUS et
DUnOIS, 1976 b). Le même phém--,mènc s'observe chez les Mammifères (DUBOIS, 1971
<'t 1972) ct chez les Amphibiens (DOERR-SCHOTI, 1976). Cette absence de spécificité
des anticorps anti 0: - r-,·lSH et anti iJ (1 - 24) ACTII s'explique par le fait gue la synthèse
des hormones mélanotropes et corticotr0pes sc réalise à parUr d'un même précurseur
moléculaire (FOLLENIUS et DUBOIS, 1980). Les premières séquenccs d'acides aminés
1 - 13 sont communes aux deux hormones (DUnOIS, 197!). Mieux, ces deux hormones
font partie de la grande [amme des hormones polypeptidiques produisant à partir o·u....ne
même ct grosse molécule,1B ?11-0piomélanocortine, les hormones corticotrope, mélanotro-
pc, ainsi que la lipotroplline et l'Endorphine (FOLLENIUS et DUBOIS, 1980). Cependant,
des tests d'inhibition effectués à divers nive,lux des séquences polypeptidiques de l'ACTH
par radioimmunologie, ont permj,~ de donner des précisions sur la localisation et l'éten~
due des déterminants antigéniques (GELZER, 10G8).
La technique itnmunoeytoehimique nous a permis d'obtenir des informations
précises quant à la nature des hormones sécrétées par les cellules GTH, MSH et ACTH ct
de constater des parentés immunolo,giques prononcées avec les hormones homologues
d'autres poissons ct d'autres vertébrés. Elle uous a permis en outre de conrumer par déduc-
tion l'identification des <lutres catégories cellulaires présentes dans l'adénohypophyse de
Pomadasys jubelini
L'étude des cellules gonadotropes hypophysaires des Pomadasys jubclini à difM
férents stades de maturité sexuelle nous a montré que ces ce!Iules évoluent et se modi-
fient au cours du cycle sexuel.
Selon les stades sexuels, il a été observé dans l'adénahypophyse des cellules
gonadotropes d'aspect globulaire et lou des cellules gonadotropes d'aspect vésiculaire. Les
cellules gonadotropes globulaires sont marquées par l'absenœ de vaeuohsation de leur cyto~
plasme. Les cellules gonadotropes d'aspect vésiculaire. sont par contre caractérisées par la
présence de nombreuses vacuoles et vésicules dans 1;] cellule.

-96-
Chez les Pomadasys 'immatures, le') cellules gonadotropes sont e.ssentiellement
globulaires. Les individus en début de maturation possèdent des cellules gonadotropes
globulaires et quelques cellules gonadotropes d'aspect vésiculaire. Dans ['hypophyse des
poissons matures et en ponte, nous avons noté la préùominance des cellules gonadotropes
vésiculaires dans la pars distalis proximale.
Nous pensons que les cellules gonadotropes gobulaires et vésiculaires consti-
tuent et représentent deux états fonctionnels différents d'une même catégorie cellulaire
avec bien sûr des étapes intennéù1:lire-s. En effet, les cellules gOn:ldotropes globulaires pré-
sentes chez les individus immatures, évoluent en nombre et en volume concomitamment au
développement des gonades. Elles commencent à se vacuoliser chez les individus en prévi-
tellogenése, c'est-à-dire en maturation. La vacuolisation devient maxîmale dans les cellules
"onadotropes des individus' 'matures en ponte. La prése-nce et le développement des ecl-
ulèS ~l.mac1')tropes vacuolaires sont donc liés à la viteJlogcnèse.
Hous notofR' , Mi un parallélisme entre la maturation sexuelle des gonades et
'volution de l'état fonctr.onnel des cenules gonadotropes. EKENGREN et COU~ (1978),
PEUTE et COLL' (197~) ont fait les mêmes analyses respectivement cllez le Saumon de
l'Atlantique ct chez la ',truite arc-cen-ciel. Ils ont identifié un seul type de cellule gonado-
trope chez ces poissons. Dans ce genre Onchorynehus, les avis demeurent néanmoins con-
troversés car NAGAHAMA et YAMAMOTO, 1969 ct 1970 ; COOK et VAN OVERBEEKE
1972 ; rapportés par UEDA et HIRASHlMA, 1979 soutiennent l'existence de deux types
distincts de ce(Jules gonadotropes. OLlVEREAU, 1976,1978 ; UEDA,1980 ,font les
mêmes observations.
On retrouve à ce propos, l'expression de la grande llétérogénéité qui existe
dans cette super classe pes poi:i':ions, cc qui justifie l'étude détaillée de chaque espèce.
Quoi qu'il en soit, une eonstmlte demeure: les cellules gonadotropes des pois-
sons produisent l'hormone de type LH et FSH qui contrôle la phy:üologie de la reproduc-
tion chez ces animaux comme c'est Je cas chez lcslllalfllllifères et d'autres vertébrés.
Les travaux de JOLLES ct COLL, (1977) indiquent cependant que les FSH et
LH des poissons (liffèrent de celles des mammifères par la séquence de leurs acides ami-
nés. Néanmoins l'.1.lormone gonadotrope des poissons est en grande partie responsable du
développement des gonades qui grâee à leur hormone s!éroïde \\influent en retour sur les
cellules gonadotropes. On note un effet de FEED-BACK. entre ces différents organes.

Cerveau
IIyi'O lh~la11111 s
Organe
Fonction
Honnonc\\
,-----,
Rein
PRL
P[)R
Osmorég~l". \\
1-
Pigmentation
rca:)
Dranchic
tion
/
ACTIV
(~smoregll lI- 1 / '
Intenenale
"_'_'_.osmorégula-
Rein
1-- lion
f./'
Branchie
Mjgr~lio:l
tioll
!3ral1chk
~~---l
Croissance
Rcproduclio
Migration
GOllalks :
o\\iJire~ cl
Tcstkules
Fig.4 1 -
Réseau t'mlocrinien de l'hYPop:lyse (;Cs pois som et sel prJncJl1.tlesfonctlons.
I\\CTH::: Hormone l"ol'ticolrope. MSH= '-hotmof\\l' m~\\~notrope
eTH =' IIomlOne F0nadotropc rR L ",hormone probctinique
1
SnI
Hormone >omatolrope,rSH ± hormone 1hyr~otrol'e
POP _
·Pars
d:stalh ptlJxililale/DR '" Pars disla'is rmtralc
Pl
Pars In'f'rm~dia, PN", Pars ncrvœa
ca· s ""Cellules ~ensjnles au calcium

-97-
Plusieurs expériences et travaux ont été réalisés par de' nombreux auteurs pour
mettre en évidence la relation gonado-hypophysaire (MOITRA et SARKAR, 1977 ; OLI~
.
'.
, VEREA U, 1967). C'est ainsi que les hormones stéroïdes endogènes produites par lesgonades
,
.
des poissons, provoquent le développement des cellules gonadotropes (GIELEN et COLL,
1982 ; VAN DEN HURK 1982). Réciproquement, les hormones gonadotropes hypophy-
saires induisent la maturation des gonades chez les jeunes poissons et provoquent la pon-
te chez les individus matures (GlELEN et COLL., t 982). Des tests biologiques positifs
de spermiation sur la grenouille, la libération des spermatozofdes et la ponte des pois-
sons sont obtenus avec l'emploi de! hormones FSH et LH de carpe purifiées (BURZAWA-
GERARD e' ~ONTAINE 1965).
o HU.lI.o(, ~xppriences faisant intervenir des hormones hypothalamiques (LH •
FSH 1RH) provoquent l'augmentation de l'activité de synthêse et de décharge des cel-
lules gonadotropes (EKENGREN et COLL.,1978 ; N'DlAYE, 1976 ; N'DlAYE et
ANDRIEUX, 1980).
Des es!;ais d'injection d'hormone sexuelle et gonadotrope telle que l'œstradiol
et la gonadotropine chorionique à des Pomadasys jubelini immatures nous ont permis
d'observer dans l'adénohypophyse des poisso,ns traités des images de cellules gonadotropes
.
.
caracféristiques des individus matures.
Ces résultats montrent.q~e le contrôle endocrinien de la reproduction chez les
poissons comme c'est d'ailleurs le~cas chez les mammifères (AIDARA, 1982 ;SEMPERE,
1982), s'effectue par l'interaction de plusieurs facteurs. Les neurohormones, (LM· FSH/
, .
.
RH) 1 les hormones adénohypophysaircs notamment les gonadotropes (CTH ; FSH· LH)j
'--)es hormones stérofdêssexuelies;"androgènes, œstrogènes et progestérone sont tous im-
pliqués dans la physiologie de la reproduction.
Nous proposons dans la figure 41, le schéma du réseau endocrinien de l'hypo-
physe, scs différentes fonctions, et ses organes cibles.

PLANCHE 1
Etude histologique lie l'ovaire Je Pomadasys jubelini
Fixation: Bouin Hollande
Coloratil'n : Gly{'h~n12l\\ln Eosine ;Rougc solide Piero i1J(~îgi Célrmin
Prévitellogenèse
Fig. 1 --
Ovaire au stade 0 (X 4RO)
Les ovocytes ronds ou poly~onallx présentent un cytoplasme llûlllogène clair
et un noyau sphérique
N =: Noyau
C -' cytoplasme
Fig. 2
Ovaire au stade 0
(X 390)
Les ovocytes polygonaux présentent en coupes semi-fines un cytoplasme homo-
g-èlle altéré par quelques t<lc1Jes sombres
N "" Noyau
C ==- cytoplasme
='
tache
Fig. 3 -
Ovocyte au st:.lde 1 et au stade 2
(X 300)
Les ovocytes au stade 1 présentent des nucléoles (nu) de (ailles variables djs~
persés dans le noyau (N).
a : ovocyte 1.
D<lI1:s l'ovocyte au stade 2, les nucléoles prenol"nt une disposition périnuc1éaire.
h : ovocyk 2.
Début de vitellogenèse
Fig. 4 --
Ovaire;Hl staLle 3
(X 30)
Coupe transver5<lle dans un ovairc au stade 3 montrant les stades évolutifs des
ovocytes. Les ovocytes au stade 3 sont ùe taille n:lativement plus împort:::lnte~·
que les ovocytes des stades prêcédents.

PLANCHE

PLAI\\CHE Il
Début de vitellogenèsc
Fig. t -
Ovocyte au stade 3
(X 300)
Les vacuoles vitellines (VÇ) sont apparues ct3.ns te cytoplasme qui perd son
r..omogéneité, Un espace clair (e. c) intranucléaire s'observe dans les ovocytes.
Les nucléoles (nu) sont disposés sous l'enveloppe nucléaire Œ. N.). La zona
radjata (Zr) est apparente sous la première couche de cellules folliculeuses
(C.F.).
Cy = cytoplasme
Virellogenèsc
Fig.2 -
Ovaire au stade 4
(X 300)
On note (a présence de vacuoles vitellines (V.C) et de grains de vitellus (V)
dans J'ovocyte 4. Le cytoplasme pédnucléaire (CP) est dense. Les nucléoles
(n) deviennent app3l"Cnts dans k noyau (N) où l'espace clair intranucléaire se
résorbe.
Zr --' zuna radinta
Fig. 3 -
Ovaire au stade 5
(X 16)
La majorité des ovocytes ont att~int le stade 5 de maturité maximale, Ces
ovocytes contiennent des grains de vitellus et leur paroi est épaisse,
Fig. 4 -
Ovocyte au stade 5
(X 234)
La zona radiata (Zr) s'est considéra~)lement épaissie. Les,grains de vitellus (V)
en matuation envahissent le noyau (N).

PLANCHE
Il

PLANCHE III
Yite1Jogenèse
Fig. 1 -
Ovocyte au stade 5
(X 780)
La vésicule g.erminative est entourée de globules vitellins (V). Les nucléoles (nu)
ont migré de b périphérie vers l'intérieur ùu noyau (N) et sont nettement visi-
hies.
Post-Ponte
Fig. 2 -
Ovaire en post - Ponte
lX 250)
Les ovocytes matures déjà pondus ont laissé des lacunes (L) dans l'ovaire.
Une nouvelle généra lion d'ovocytes au stade 1 (a) et 2 (b) occupe l'ovaire.

PLANCHE
III

PLANCHE IV
Etude histologique du testicule chez Pomadasys jubelini.
Fixation: Bouln Hollande
Coloration: Glyclémalun Eosine.\\Rouge sotide piero indigi Carmin
Fig. 1 -
Schéma d'une coupe transvcn;alc de testiC'u!e ex 25)
Face ventrale (FV) bombée
Face dorsale (F.D) présentant une goultière (gt)
Fig. 2 -
Coupe transversale de testicule
(X 72)
Le testicule est formé de cys tes de formes variées. Dans ces cystes, les cellules
goniales sont à différents stades de leur évolution.
C = cyste.

PLANCHE IV

PLANCHE V
Spermatogenèse
Fig. l -
Testicule au stade 0
(X 480)
Les cystes sont mal délimités. Leur paroi est festonnée de go nies (SG). Quel-
ques cystes contiennent des spermatocytes (Spey).
Fig. 2 -
Testicule au stade 0
(X 1200)
On note de grosses gonles (SG) à noyau volumineux à la périphérie du cyste.
Fig. 3 -
Testicule au stade 1
(X 480)
Des paquets de grosses spermatognonies (SG) arrondies bordent la périphérie
du testicule. Certains cys tes contiennent des spermatides (SPD).
Fig. 4 -
Testicule au stade 1
(X 480)
Les cellules goniales (SG) forment un collier dans la paroi du cyste qui présente
ici une forme arrondie. On observe des spermatocytes et des spermatides (SPD)
à l'intérieur du cyste.

PLANCHE
V

PLANCHE VI
Spermatogenèse
Fig. 1 -
Testicule au stade 2
(X 480)
Les çystes présentent leur forme nllongée caractéristique. Ils contiennent des
pLiquets de spermatocytes (Spey) et des spermatides (SPD).
Fig. 2 -
Testicule au stade 3
(X 750)
En plus des spermatocytes (Spey) et des spermatides (SPO) les cystes renfer-
ment des spermatozoïdes (SPZ) pourvus de longs flagelles.
Fig. 3 -
Testicule au stade 4
(X 750)
Vers la fin de la spermatogenèse, les nombreux spermatozofdes (SPZ) forment
des bouquets à l'intérieur des cystes. Leurs flagelles (f.g) sont réunis en touffe
Spey '" spermatocyte
SPD = spermatide
Fig.4 -
Testicule au stade 5
(X 75)
Fusion des cystes formant de longes plages (LP) de spermatozoïdes notamment
au voisirut.ge de la gouttière (GO.

PLANCHE VI

PLANCHE VII
Fig. 1 -
Cellule de Sertoli (St)
(X 14.400)
Cellule sans forme ni contour net. Le cytoplasme abondant contient beaucoup
de mitochonuries. Le noyau (N) est polymorphe. Spey
::
spermatocyte.
Fig. 2 -
Cellu\\C interstitielle
ex 12.000)
Cellule à noyau polylobé dans l'cspaœ intercystaire, leur cytoplasme contient
de nombreuses vacuoles CV). Au voisinage des cellules interstitielles s'observent
des cellules nerveuses dont les axones sont entourés des gaines des celluies de
Schwan (CS).
Fig. 3 --
Espace intereytairc
eX 14.400)
L'espace intercystaire (El) contient des cellules interstitielles, des capillaires
et des faisceaux de collagène (Le).

PLANCHE VII

PLANCHE VIII
Spermiogcnèse
Fig. 1 -
Jeune spermatide de forme ~phérique au contour irrégulier. Le. noyau (N)
sphérique et volumineux contient une chromatine hétérogène
(X
9000).
Fig. 2 -
Jeune spermatide qui s'allonge
Le noyau (N) devient ovoïde (X 14.000).

PLANCHE VIII
.
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PLANCHE IX
Spermiogenèse
Fig. 1 -
Jeune spermatide
(X 45.000)
Noyau (N) ovoïde à chromatine hétérogène. Le cytoplasme contient quelques
mitochondries (mt) volumineuses.
Fig. 2 --
Jeune spermatide
(X 36.000)
L'hétérogénéité de la chromatine s'accentue. L'appareil de Golgi (AG) et les
centrioles (CL) proximal et distal de même que les mitochondries (mt) sont
bien visibles.

PLANCHE
IX
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PLANCHE X
Spermiogenèse
Fig. 1 -
Spermatide en maturation
(X 14.400)
Le centriole distal (cd) différencie le Cbgelle (Cg). Le centriole proximal reste
immergé dans le cytoplasme.
Fig. 2 -
Spermatide en maturation
(X 36.000)
On peut noter une condensation accrue de la chromatine (ch) et une accentu3w
tion de son hétérogénéité. Un système membranaire (Sm) apparaît au niveau
de l'enveloppe nucléaire.

PLANCHE
X

PLANCHE XI
Spermiogenèse
Fig. 1 -
Spermatide en maturation
(X 36.000)
Le noyau (N) devient réniforme et présente une zone supérieure euchromatique
(e.c) et une plage d'hététochromatine inférieure tets dense aux électrons.
Le eentriole proximal (CP) est logé dans la fossette nucléaire. Le système mem-
branaire (Sm) est bien visible au pOle apical du noyau.
Fig. 2 -
Spermatide en maturation
(X 27.000)
Le flagelle (fg) est bien visible. Le cytoplasme (c) sc rassëjnble au p61e inférieur
de la spermatide et renferme de grosses mitochondries (mt). Le noyau (N)
réniforme présente un aspect granuleux dO à la condensation de l'hétérochro-
matine. Veuchromatine a pratiquement disparu.

PLANCHE
XI

PLANCHE XII
Spermiogenèse
Fig. 1 -
Spermatide âgée
(X 22.500)
Le noyau (N) effectue une rotation d'environ 90" et le flagelle se trouve en
position tangentielle. L'euchromatine. a complètement disparu. L'hétérochro~
matine se condense en petits nodules. Le cytoplasme en position basale renfer-
me de grosses mitochondries (mt). Le système membranaire (Sm) est bien
visible.

PLANCHE
XII

PLANCHE XIII
Spermiogenèse
Fig. 1 -
Spermatide âgée (45.000)
L'hétéroemomatine se condense en petits nodules (nd). La spermatide élimine
son cytoplasme en bourgeonnant des vésicules (Vs). Les spermatides sont
reliées entre elles par des ponts cytoplasmiques (PC).
Fig. 2 -
Tête de spermatide âgée (X 18.000)
Le cytoplasme est complètement éliminé. Le noyau est constitué de nodules
cl 'hétérochroloatine.

PLANCHE
XIII
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PLANCHE XIV
Fig. 1 -
Jeune spermatozoïde.
(X 36.000)
Le cytoplasme est é.Jiminé. Le spermatozoïde est constitué d'un noyau (N),
d'un flagelle (fg) en position tangentielle, d'une mitochondrie (mt) appendue
à l'extrémité antérieure du Oagel1e qui est très long. On note l'absence d'acro-
some dans ce spermatozorde, mais la présence d'un système membranaire (Sm)
au pâle apical, contre la membrane nucléaire.

PL ANCHE
XIV

PLANCHE XV
Fig. l -,
Coupe sagittale, [\\;1 ilS une hypophyse entière
(X 60)
On peut observer la forme en cœur de cette hypophyse qui présente quatre
gr:lDdes aires:
PaIs distalis IOslr:ile (PDR)
Pars distalis proxinw\\e (PDP)
Pars intcrmedia (PI)
Pars nervosa (PN)
Coloration: PAS - OG - BA.
Fig.2 -
Cellules de la Pal~ distaJjs rostrale
~X 180)
Contre la pars nCIVOS:I (PN), les cellules 'corticotropes
(ACTE) forment une
aire bien distincte de celle des cellules prolactiniqucs lPRL).
Color<:ltion : Héll1atoxylinc au plomb.
Fig. 3 -
Cellules de la Pars distaHs rustra1e
(X 180)
Les cellules de la périphérie et du centre de la PDR correspondent aux cdlules
de type prolactiniqt1c (PRL). Se sont cie petites cellules rondes associées en
masse compacte altérée par quelques vaisseaux sanguins (V,S).

PL ANCHE
xv
1

PLANCHE XVI
Pars clistalis rostrale
Fig. i -
Cellules à prolactine (PRL)
(X 680)
CeS petites cellules rondes ont un noyau eentral. Leur cytoplasme est réduit.
Coloration: Tétrachrome de HerlanL
Fig. 2 -
Cellule~ corticotropes (ACTH)
(X 680)
Les noyaux sont allongés. 1" chr'Jmatine forme de petits nodules éparpillés
dans le nucléoplasme. Le cytoplasme peu abondant est coloré en violet par le
Tétrachrome de Herlant.
Coloration: Tétrachrome de HerJant.
Fig. 3 -
Cellules Corticotropes (ACTI-I)
(X 680)
Ces cellules bordent la «Pars nervoslI rostrale). L'hématoxytine au plomb colo-
re le cytoplasme et la lame basale.
Coloration: hématoxyllne au plomb.

PLANCHE
XVI

PLANCHE XVII
Pars distans proximale
Fig. 1 -
Cellules sOlnalotropes (STH)
(X nO)
Ces cellules bordent les digitations de la pars nervosa (PN), On observe dans
ces cel1ule~ les noyaux (N) en position apicale. Le cytoplasme (ct) abondant
contient des sécrétions érythrosinophiles et orangéophiles.
Fig. 2 -
Cellules somatotropes (5TH)
(X 720)
Les cellules sont disposées sous forme d'une strate autour de la Pars nervosa.
On peut voir en dessous des cellules somatotropes l'aire des cellules gonadotro·
pes (GTH) à noyau rond. Coloration: Cleveland· Wollè.
Fig. 3 -
Cellules de type gonadotrope (GTH)
(X 720)
Ce sont des cellules volumineuses oYordcs ou globulaires. Leurs noyaux (N)
sont ronds. Certaines cellules montrent un cytoplasme (ct) abondant de ma-
tière grmulaire fortement PAS positif.
Fig. 4 -
Cellules Thyréotropes (TSH)
(X 720)
Ces cellules occupent les mêmes sites que les cellules gonadotropes. Elles sont
peu abondantes dans le lobe et présentent une forme étoilée ou en raquette.

PLANCHE
XVII

PLANCHE XVIII
Pars Intermedia
Fig. 1 ...
Cellules mélanotropes (MSH)
(X 160)
Guirlande de cellules mélanotropes autour de la zone nerveu'-C caudale (PN).
Les cellules MSH fortement colorées à l'hématoxyline au pl,omb (H.Pb)
contrastent avec les cellules gonadotropes (GTH) qui sont'.H.Ph négatives
Fig. 2 -
Cellules mélanotropes (MSH)
eX 160)
Les masses de cellules mélanotropes sont colorées de manière différentielle
à ]'hématoxyline au plomb. Le second type cellulaire (t~) dans la pars inter-
media est négatif à la coloration.
Fig. 3 -
Cellules mélanotropcs
(X 640)
Après coloration au Tétrachrome de HeIlant, les limites des cellules mélanotro-
pes sont nettement visibles. N =: noyau
Ct "= cytoplasme.

PLANC'HE
XVIII

PLANCHE XIX
Cytologie
Fig. 1 -
Cellules à prolactine (PRL)
(X 13.500)
Le cytoplasme renferme un ré1icullim encloplasmique dilaté et de grosses
mitochondlics (mt). Les grains de sécretion de petite taille (100 3 300 nm)
sont denses aux électrons. Ces cellules à pTOlacline sont séparées les unes des
autres par des cellules étoilées (Ce) agI<lllUlaires
N = noyau
11 ",,' nucléole.
Fig. 2 -
Cellules corticotropes (ACTH)
eX 18.000)
Cellule de forme allongée renferme un noy;m (N) égalemcnt allongé. Les grains
de sécrétion relativement denses aux électrons sont généralement en position
périphérique dans le cytoplasme.

PLANCHE
XIX
:',. ..".
..",,~~ '. •


.-

PLANCHE XX
Cytologie
Fig. 1 -
Cellules somatotropes (STH)
(X 8000)
Les cellules bordent la P:lfS nervosa (PN). Leur cytoplasme (Ct) abondant,
concentré dans 11 zone basale, renferme de nombreux grains de sécrétion.
Leur uoyau (N) e~t généralemcn t échancré.
Fig. 2 -
Cellules somatotropes
ex t 8.000)
Le noyau (N) c,.'\\t très éehancré. Le cytoplasme renferme des grains de sécré~
tion très denses aux électrons (150 - 300 nm).

PLANCHE
xx

PLANCHE XXI
Cytologie
Fig. l -
Cellules somatotropes (5TH)
(X 24.000)
Le cytoplasme renferme de grosses mitochondries (mt) aux crêtes tubulaires.
L'appareil de Golgi (AG) relativement développé présente des phases de forma-
tion des grains de sécrétion. Les citernes du Réticulum endoplasmique (RE)
sont rugueuses et légèrement dilatées.
N = noyau.

PLANCHE
XXI

PLANCHE XXII
Fig. l --
Cellules gonadotropes (GTH)
(X 11.000)
Le cytoplasme de ces cellules contient deux types de grains de sécrétion. Les
granules de petite .taille (Pg) sont très denses aux électrons. Les grains de taille
plus importante (Gg) sont peu deuses aux électrons.
Fig. 2 -
Cellules thyréotropes (TSIl)
(X 12.000)
Les cellules de forme allongée en raquette porte un noyau (N) rond. Le cyto-
plasme abondant renferme de nombreux grains de sécrétion (300 nm) rela-
tivement dense aux électrons.

PLANCHE
XXII

PLANCHE XXIII
Cytologie
Fig. 1 --
Cellules mélanotropes (MSH)
(X 8000)
Le cytoplasme (ct) renferme un réticulum endoplasli1ique (RE) abondant
autour du noyau (N) et à la périphérie du cytoplasme. Le noyau présente une
chromatine hétérogène.
Fig. 2 --
Second type ceHulaire dans la PI
(X 10.000)
Ces cellules présentent de nomhreuses vacuoles (V) et vésicules d~,ns leur
cytoplasme (ct) pratiqnement dépourvu de grains de sécrétion. Le réticulum
endoplasmique (RF.:) qui entoure le noyau (N) et se 5it~le aussi à la périphérie
du cytoplasme est moins abondanl que dans les cellule~ mélanotropes.
Fîg.3 -
Cellules mélal1otropes (MSH)
(X 18.000)
La chromatine hétérogène du noyau (N) fOIme une bande périnucléaire (bp)
sombre. Les mitochondries (mt) sont relativement abondantes. Le nucléole (n)
est très visible dans le noyau entouré d'ull manchon de réticulum endoplas-
mi que (RE).

PLANCHE XXIII

PLANCHE XXIV
Immunocytochimie
Cellules gonadotropes dans la pars distalis proximale
GTH "" cellules productrices de gonadotropine
MSH :=; cellules productrices d'hormone mélanotrope
PDP "" Pars distalis proximale
PI
= Pars intermedia
PN
:=; Pars nervos::!..
Fig.l et 2 -- Cellules gonadotropes Jans l'hypophyse en coupe sagittale (1) et parasagit-
tale (2)
(X 50)
Les cellules gonadotropes révélées par l'anticorps (lS 13 c GTH) dans la pars
distalis proximale sont disposées en bande dans la région médio~ventrale de la
glande en ooupe sagittale. Des cellules sécrétrices de gonadotropine s'observent
à la périphérie de l'hypophyse et aut.our de la Pars .intermédia. Toutes les
autres catégories ceUulaires de l'hypophyse sont négatives vis-à-vis Je l'anti-
corps.
Fig. 3 et 4 - Cellules gonatotropes
(X 400)
D'abondantes sécrétions de gonadotropine s'observent dans les cellules gonado-
tropes, Les cellules M5H voîsines situées dans la pars intermedia ne sont pas îmmu;
noréactives à l'anticorps anti t3 c GTH.

PLANCHE
XXIV

PLANCHE XXV
ImmunOCYlOchimie
Cellules mélanotropes ÏInmunoréactives dans la P<lfS întermedia de l'hypophyse.
Fig. 1 -
Cellules mélanotropes dans l'hypophyse(x 50)
Les cellules mélanotropes (MSH) forment dans l'hypophyse en coupe sagittale
un manchon qui entoure la pms nervosacaudilly (PNc) et s'ouvre dans la pars
ncrvosa dorsale (PNd) Pl = Pars intermedia.
Fig. 2 -
Cellules mélanotropcs dans l'hypophyse
(X 50)
Les cellules dans la pars Înlermedia sont immulloréadives à J'i1nticorps œ··MSH.
Elles forment une grlÎlle autour d~ la pars nel'vosa caudille (PNc). Cn peu! ob-
server ég<llemcnt <1\\lelqucs cellules de b pars distalis rostrales (PDl<) qui réa-
gissenl à l'anticorps anti œ - lv\\SH. La Pars nerVOS;} tPN) nc réagit pas à l'anti-
corps.
Fig. 3 -
Cellules mélanotropes (MSH)
(X 400)
Les cellules productrices de l'hormone mélanotrope s'étendent jusqu'à la région
supérieure de l'hypophyse.
Fig. 4 --
Cenules mélanotropes (MSH)
(X 400)
Des cellules blanches négatives vis-à·vis de l'anticorps anti Cl • MSH s'observent
dans la pars intermedia à côté des cellules mélanotropes. Ces cellules blanches
seraient des cellules sensibles au c:llci1,1m (ca ~ S).

PLANCHE
xx V
\\

PLANCHE XXVI
Immunocytochimie
Cellules corticotropes dans la pars distaUs rostrale.
ACfH = cellules corticotropes
MSH = cellules mélanotropes
PDR = pars distalis rostrale
PN
= pars nervosa
PDP
= pars distalis proximale
Pl
= pars inter media
PRL = cellules prolactiniques.
Fig. 1 -
CelJules corticotropes dans l'hypophyse
(X 50)
Les cellules immunoréactives à l'anticorps anti
IJ (1-24) ACTH dans la pars
y
distalis rostrale sont des cellules corticotropes. Les cellules mélanotropes dans
la pars intermedia réagissent aussi à l'anticorps. Les cellules de la pars distalis
proximale et la pars nervosa demeurent négatives vis-à-vis de l'antjeorps utilisé.
Fig. 2 -
Cellules corticotropes
ex 400)
Dans la pars distahs rostrale, les cellules corticotropes en bordure de la pars
nervosa sont immunoréactives. Elles pén~rent parfois assez Qro{onefértrent .
dans le lobe qui est en majeure partie occupé par les eellules à prolactine qui
ne réagissent pas à l'an ticorps anti -13 (1·24) ACTH.

PLANCHE
XXVI

CONCLUSIONS GENERALES

-98--
CONCLUSIONS GENERALES
L'importance économique et alimentaire de POlnadasys ;ubelini a molivt le
choix de cette espèce dans le cadre de cette étuoe.
.
,
La récolte ;l grande échelle d'une- espèce de Poi~son aussi bien par la pêche que
par la pratique de l'élevage né<:essite une connaissance de son comportement dans le mi·
lieu naturel, de t'eg oondit-io119 de vîe et de sa biologie. Sur ce plan, peu de travaux ont été
réalisés sur PomadasyS jubelini. Le présent travail a dOllc été réalisé pour mieux ce~J1er
les facteurs principaux qui contrôlent le développement de cette espèce.
A l'issue de notre étude, nous pouvons dégager quelques points essentiels qui
carnctérisent l'écologie, la biologie et la physiologie de la reproduction de Pomadasys
jubelinf.
J - Poisson marin et lagunaire, Pomadasys jubelini 1mène \\une vie benthique et
semi-pélagique. Aussi le chalut et la senne coJlstituent·ils Jes instruments de péche les pius
appropriés. Pomadasys Jubellni se rencontre dans les tranches d'eau de 10 à 90 ln de pro-
fondeur.
En Côte d'Ivoire, il est péché dans les 10 à 40 m en mer et dan!lle.9 5-15 m en
lagune. Ce poisson vit dans les eaux chaudes dont la températurCi varie entre 2O~-êl ;28°.
IJ montre une nette préférence pour les eauX salées, mais la salinité ne constitue pM pour
nutant un facteur limitant pour sa survie. En effet, on peut Je rencontrer dans les eaUX
dessalées jusqu'à une teneur en sel de 5 %. Cela explique sa présence en lagune Ebrié oô
la salinité est très variable.
Parmi les quatre espèces du genre Pomadasys qui fréquentent les côtes Ouest·
Africaines, Pomadasys Jubellni est l'espéce la plus abondante. Elle se distingue morpholo~
giquement des quatre aulres espt!ces par son corps blanc nacré tacheté de petits points
sans ordre régulier. et par ta présence d'une deuxième épine anale très longue. Aucun
dimorphisme sexuel apparent ne permet de distinguer le mâle de ta femelle. La relation
d'alloméfrie longueur Poids ne révèle pas non plus de différence liée au sexe. Par contre,
l'influence du milieu se fait sentir sur ce.o; poissons. La val(':ur élevée du cœfficient d'allo~

-99-
mêtric poicisjtJillc des pOj.~SOflS en li:gUllc <l .révèle ~tlC les Pom<:dilsys jubelÎni en lagune
ont un taux de croissances plus élevé que celui des Pomadasys en mer. La l<lguneb~lléfj­
ci.'ln! (l0s élpforts d'eau flilvial\\'s et contim:ntales riches cn matières nutritives, elle offre
aux Poissons une r":'SSOlJfCe a)jmcll!,1irc aS5ez riche ~t variée. Ces factcuIS nutrîtionnels
ajoutés aux facteurs écologiqucs favorables pem1etlent (lU Pomadasys jubelini, P0i5S011
marin, de s'alap1er Ù in lagune. Les Pomadasys observés en mer et en lagune appartien-
nent â l:l même population clone ,) h même espèce. L'élude anatomique ct cytologique
dC's reins (Alî'ENOUX - HüRFNT, 1981) a révélé CQmm\\' cbez la pJupJrt des Poissons
Téléost~('ns <!mphibioliqucs, l'existence d'un système rénal mixte comtitué de plusieurs
segments dar.s le tubule el quj permet à l'anima! de résoudre sans difflcult.é le problème
de l'osmu.-'l"égulation cbns l'un ou l'autre d('s deux milieux. Ce (jui pourrait constituer UJI
facteur favorable pour des ess8i~ ,d'élùit4l.ge en lagune.
2 -
La vie de Pomadys jubelini se déroule selon les classes d'~gC' dans deux
lJiotopes différents mais voisins, Quel (j1JC soit 1('; mîlieu, nous n'avons observé aucune
CrOIssance difr6rcnlicLi? liée ail sexe, L~<; jeuJlcs Pomadasys pa'lsenl les deux premières
années de leur vie en lngune o':J ils atteigne.nt la t3.i\\\\'2 cOl11l1lerciü le de '15h 30 cm. Ils
dêpassent l<aellll:lit la taille de 3S cm d;tns ç~ milÎeu.
Celte phase de croissance qui constitue la pl!;lse de cl'Oiss:wcc r;)pide dE'sjeuIle,;
a été exprimée par J'équation sui vante; Lt = 86,79 e 0,3 y44 t
L'est au cours de Jeur 3e llllw(e de vie que ces poissons lTIigr~nt en /Jl<'f, l.es
Pomadasys jubfJlini Hassc.iü les cJ eu x..ou trois dernières' "'.: années en mE'r où ils peuvent
attE'indre la taille maximale théorique d~ 60 CJl\\. Les plus grands spêcimens que nous
avons pêchés mesurent 52 cm. Dans ce mjJje'u. l'fige des poissons vade de 2 â 6 ans alors
que (es individus d'un an son~ exclusivement en lagune. Le modèle mathématique de
VON BERTALANFY nn DAGt r et LE GUE~, i975) JlOIJS a permis de quantifier leur
croissance dont l'équ::ltion s'écrit: Jt = 566 [ 1 --- e - 0,2856 (t - 0,066) J'
Le tracé de la courbe à partir des dOluées recueillies représente la deuxième
phase de vie du poisson où la croissance est raJentie par Je vieillissement La cOJ.ïparaison
des deux rn~thodes de calculs de la q·oissance au moyen de leurs dl~riv\\(cs inùique un taux
de CJ"l)iss:mce nettement plus élevé pOUr !es jeune~ POiS:-;OllS localisés en lagune que pour
les plus âgés vivant ~J1 mer. l\\faîs prise ~lobillemenl, J'évolution de la taîlJe des poissons en
fcnctian de la LIasse d'âge indi(jue que Pomadasys Jubelini est une espèce à croissance
,
relatiwlnent lenle (5 à a t!ln(::u1.)

-100-
3 -- La physiologie de la reproduction a été abordée du point de vue maCros-
co piqllC et microscopique.
Les gJannes sexuelles suivent le même cycle de développement aussi bien en
lagune qu'en mer. Une éch~l1e de maturité en 7 stades nwnérotée de 0 à {} a été défînie,
Le rapport gonadosomatique (R.C.S.) très faible ChC7. les individus immatures - 0,1 à
3 -, atteint 8 Q {2 chez les poissons matures. Les études histologiques et cytologiques
indiquent chez les femelles, que corrélativement à l'évolution du R.G.S., la tnille des
ovocytes passe de 40-S0,tm au stade 1, à 60Q)m environ au stade 5. Chez les mâles, les
testicules sont quant à t'.nx constitués de cys tes qui renferment des cellutes sexuelles dont
révolution rapide eotraille un decaJagc avee les stades des testicules.
La taille de premiC:re m.1turité de:..: jeunes poissons (50 %) se situe entre 12 et
16 cm. A la ;ailic de 19 cm, 90 % des poissons ont atteint la 1ère maturité qui se déroule
en J<lgune.
Les jeunes m:Hes arrivent plus vite à maturité sexuelle que les jeunes femelles.
Les études histologiques et cytologiques nous ont par <lilleurs indiqué l'apparition précoce
des spermatozoi"des dans ks t.esticules dès le stade 2. L'ovoge.nè~e et la spermatogenèse se
déroulent Jans les gon<ldes tout le long de l'<Ulnée. Mais il n'existe qu'une scule période
de ponte annuelle qui s'ét::llc de décembre à mai avec les maximums de janvier j mars.
Les facteurs écologiques tels que la température, la salinité, de méme que
l'oxygène dissous constituent des facteurs importants dans la biologie notamment dans
la physiologie Je la reproduction de ces poissons.
4 - En (,lus des f(lctcurs écologiques, 13 reproduction est contrôlée par des facteurs
endocriniens principalement hypophysaires.
Les techniques histologiques, cytologiques et îmnlul1oeytochirniques nous ont
permis Je loeali~er et d'identifier diverses catégories cellulaires dans l'adénohypophyse
de Pomadasys jubelini et d'apprécier sommairement leur participation au contrôle flhysio~
logique. Les cellules productrices de l'hormone cort1cotrope (ACTH) et de l'hormone
prolactini.que (PRL) sont loc:llisées Jans la pars di.st?lis rostrale.

~ 10 J ~
Les cellules acidophiles productrices de l'hormone de croissance (5TH), cL le;.;
cellules basophiles sécrétrices de l'hûllllûne Thyréotrope (l'SB) et de 1'Jmnnone gO!1ndotropc
(GTH) sont identifiées dans la pars distalis proxîmale.
La pars intermedi;J contient les cellules mélauotropes (MSH) et un type cellulaire
sensible au calcium assurant des fonction.s d'osmon~gulation.
Concernant les corréla lions hypophysogolludiques, nos observations ont mOO1ré un
parallélisme entfe le développement des gon[jdes et le cycle des cellules gonadotropes de
l'adénohypohyse. Les cellules gonadotropes, cellules bHSOphilcs PAS'- ct DA-I-localisées dans la
pars disLaHs proximale, sont car<lctérisées par leur fom\\(: globuleuse et ovoïde. Elles contiennent
deux types de granules dans leur cytoplm;me. De nombreux petits granules lrès denses IIIlX
électrons dont la taille varie entre 75 et 250 nm, contrastent iwec [C:i gros grains peu nombreux,
peu denses aux électrons et dont Je diamètre mesure entre 500 el 1000 nm.
Selon les stades sexuels, on note la présence ou non de cellules gonadotropes
"vésici.11aires" à côté des cellules gonadotropcs "globulaires" dans l'adénohypophyse, indiquant
ainsi t'état fonctionnel de la glande.
Les cellule~ gonadotropes "globul<lires", sont. les seules présentes daus
l'adénohypophyse des Poissons immatures. Elles sont en phase de synthèse de l'hormone
gonadotrope. Les cellules gonadotropes "vésiculaires" sc constl!Uent progressivement par un
processus de vésiculisation de certaInes cellules gonadotropes "globulaires" dans l'hypophyse des
poissons en maturation. Elles sont dominantes en nombre dans 1a pms clistalis proximale des
poissons matures. La présence de ces vacuoles el vésicules dans les ecHules gonadotropes indique
qu'elles ont dépassé la phase de stockage de l'hormone secrétée ef que sa libératl011 a démarré
avec la ponte.
Les pelits granules-.etles gros grïlins de secrétioll J c mêmc que r..es vïlcuoles et
vésicules contiennent les homlOncs de Iype rSR ct LH dont la lihéralÎotl provoque la maturation,
l'ovulation et la spemliation chez les Poissons.
Les homlOnes LB et FSH sont elle~-mêJlles sous la dépenJnnce des hormones
GTIt-RH hypothalamiques qlll cOllfrôlcnt leur libénition.

-102-
En ré.'tumé nos !nlv;Hl.X souljgnt'J11:
1 -
Les Pomat!asys jubelini vivant en mer cl cn J<lgllilc app<ntîl;'llllent à ln même popula-
tion.
2
Leills conditions ccnlogiqucs dc vieS\\'cc:Jraetérisl'nt pnr le déveJoPl"n1ll~rlt ua:ls bs
ci\\1lx cil<JlIc1cs d'environ 20 _ 28".Ç lte temjx~ratHre, des caux salées de 10 <l 35% ct
d'une tellcllre!~.oxygèncde 3,5 ,17 mIl!.
3 -
La population e.,l répartie cn lagune d en Iller .~eloll les classes de taille.) el !cs eJas.,es
4
La croissallce genérak de l'esp~ce est relativement lente: 5 à 8 CIll par an.
S
La glande ildaptdtion de J'csp~cc à 1;) lagune lui perme( d'y atteindre la {aille COlll-
merciale ct l'age de la reproduction.
6 .- L'espèce possède lJne seule période de
ponte
annuelle qui s'étale du mois de
déo.::clllurc <Ill mois de Mal.
7 -
L"~llldc enuoclinologi(Jue révèle flue les ceIJulesgoJladotropes hypophy.saires pos...~è­
dent un cycle fonctionnel e11 étroite rclnUoll avcc Je développement des gonades
94~"tl[es cü))lrôlent.
Toutes ces données poun<ljenl servir de b<lse pour la réaHs,'1tioll de l'étevage de
Pomadasys jubelini Ilol<1mnJcnt en lagune comme c'est Je cas du mulet. dans œrl:lÏns pays
A f ricaills.
Cependant, si et' travail nous 1:1 apporté quelques éléments J':JppTéci~tion sur
les ..;:onùitiol1s des milieux de \\'ie de Pomadasys juuelini, slir sa ctolssunœ et sUr l:t physio-
logie de sa reproduction, beaucoup d"l.~pecls reslc'nl encore;) elucider.
En effet, nous pensOlls que l'aire de ponte se situerait d311S les embouchures
et l'<lire d'alevinage <I1l yoisillJlage du canal de vridi en cc qui COlll:t:fJ1C la lagll,l{' F.'.bl;é.
Mais cela reste à preciser !~Tâce à des ré.colleS d'œnfs et d'alevins aux endroits présumés.
La croissance lente de. l\\~~pèce nècessitC'r:llt Ulle redlCrche <!pprofondic afin de trouver
Ull régime JJj.ment~ife ~~'Vj()prié en vue d'auglllcntcr Je l:IUX de croiss:ll1l:c du pois50n.
Sur le plan endoerinologique, LUI': éLude du taux d~ production des hormones
slêroïdes JU niveau des gOfl<lues sentit néces'io1ire pOlir ([lieux 'WPI'Cckr 1.1 corrélatIOn [onc-
tionnelle enLre gonade <.;{ hY].JUphyse. L'étude des sécrètions thyroïdiennes cn relntion
avec les 11Ormoncs thyréotropes hypophysaires pourrait nous donner des précisions sur le
(!etcrJl1inisme et les causes dll phénomène migratoire üusef\\lé dlC7. cette espèœ.

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Abidjan.
18
1? Mars
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Le
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