q
ÉCOLE
PRATIQUE
DES
HAUTES
ÉTUDES
VIE
SECTION - SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES
SORBONE - PARIS
REGIONALISATION ET DEVELOPPEMENT
AGRICOLE DU
- - - ' + < - - -
lrIHIE~IE
Présentée et publiquement soutenue devant la Faculté des Lettres et Sciences HurIlaines de l'Université de Paris.
SORBONNE
par
MACHIOUDI
DISSOU
Ingénieur d'Agriculture,
Diplômé de l'Ecole Nationale d'Agriculture d'Alger-Section d'Agriculture Africaine, Maison Carrée.
En vue de l'obtention du grade de «DOCTEUR de spécialité -
3" cycle» en Etudes Africaines (Economie Rurale).
TOME 1
MARS 1910

LA FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUl'JAnmS DE PARIS, ET
L'ECOLE PRATIQUE DES HAUTES E1'UDES l'PENTENDENT DOT'TI'TER AUCUNE
APPROBATION, NI HlPROBATION AUX OPINIONS EtlI8ES DANS CE'rTE
1'I-illSE ; CES OPINIONS DOIVENT ETHE CONSIDEREES COtfIl'/ΠPROPRES
A LEUR AUTEUR.

A ma fem.iTIe
A mes enfants
A tous mes professeurs
Et à tous ceux qui oeuvrent pour que
chaque jour apporte une à.TIélioration dans la vie
du paysan dahoméen.'

II
A
NOTRE ]KAITRE DE RECHERCHES MONSIEUR PIERRE COUTIN g DIro~CTEUR
D'ETUDES (ECONOMIE RURALE) A L'ECOLE PRATIQUE DES HAUTES
ETUDES - (PARIS)
Pour tous les fructueux et enrichissants conseils
qu'il nous a prodigués -tout le long de nos travaux de rocher-
ches~
Pour son inlassable dévouement et ses encourage-
ments réconfortants par lesquels ils nous a assurés une assis-
tance permanente,
Qu'il veuille bien trouver ici l'expression et
l'assurance de notre profbnde gratitude et de notre respec-
tueux attachement.

III
A
MONSIEUR PAUL tIEnCIER, DIRECTEUR D'ETUDES A· L'ECOLE P1L~TIQUE
DES HAUTES ETUDES - PARIS -
Qui a accepté pronlptcfficnt de nous assister dans
nos recherches,
Pour les avis très éclairés et autorisés qu'il nous
a donnés et qui nous ont permis d'orienter correctement nos
travaux,
Pour tous les précieux conseils qu'il nous a prodi-
,
gues,
Qu'il veuille bien trouver ici l'expression de
notre profonde gratitude~

IV
A
MONSIEUR L. VELAY, DIRECTEUR D'ETUDES, CIMRGE DU SECRETARIAT
1/
ADHINIS~"RATIF A L'ECOLE PRATIQUE DES HAUTES E'J.:UDES,
Pour tous les conseils dtordre administratif qu'il
nous a donnés, les contacts qu'il nous a aménagés,
Qu'il veuille bicn accepter nos remerciements défé-
rents, et trouver ici l'expression de notre profonde grati-
tude.

v
Nous adressons également nos vifs remerciements à
.... r/IT"~. I.1orse r,mNSAH s ancien Président-Directeur Général
de la SO.NA.DE.R., ancien Ministre de l'Agriculture au Dahomey
Directeur régional de ia F.A.O., qui, nous a vivement exhortés
à entreprendre le travail dont nous exposons ici les résultats.
- Bruno AMOUSSOU, Président-Directeur Général de
la Société Nationale pour le Développement Rural du Dahomey,
pour le concours matériel et le soutien moral qu'il nous a
e..pportés,
- VARISSOU Salaou-Dine, Directeur du Service de la
Coopération au Dahomey, pour l'aide matérielle et les encoura-
gements dont-il nous a gratifié.
A tous les collègues, amis, notàffiffient le Chef
dfopérations du C.A.R.DE.R~ du MONO, qui noùs ont assistés
,
de leur concours matériel ct ùloral par les renseignements,
les conseils, et avis dont le présent travail est le fructueux
résultat.

VI
S
0
r,I
LI
A
l
R
E
Pages
AVANT -
PROPOS
1
2
INTRODUC~~Ion
3
4
1TIRE PAHTIE : L}~ DAHOT.illY (Généralités) - DIVERS ASPECTS
DE LA l1EGIONAIJI~)ATIOl'T
DU DEVELOPPETŒENT
AG·llICOLE PENDANT I,J\\. PEIHODE COLONIALE.
ChaJ?itre 1
• LE DAH01'iillY :
Aperçu géographique, hThnain et économique
Chapitre 2
• POLITIQUE Err STHUC~L'URES DU DEVELOPPErI:8r'T'l1
AGRICOLE PENDANT LA PEûIÔDÉ 1906-1916
A) Quelques rappels historiques et lOorga-
nisation de la colonie
25 - 26
D) La période de tâtonnements (1906-1916)
26 - 29
C) Comment furent traduites dans les faits
les données de cette polit icme
29 - 31
D) Quelques objectifs
31 - 32
E) Le cadre des actions
32
F) Les Boyons mis en oeuvre
32 - 33
Chapitre 3
• I!IISE EN OETJVFŒ D'UN VAS~[iE PROGRAIITm DE
DEVELOppmTÊNT DES CÜJJTDRËS DVEXPORTATION :
Du Gouverneur FOUPJ~ au Gouverneur RËSTE
(1917-1931)
*

VII
Pages
A) Les options
34 - 35
B) l\\Ioyens mis en oeuvre ct organisEd;ions
35
41
C) Le cadre des actions
42 - 44
D) Or~~anisation territoriale du Service
de l'Asriculturc
E) Conséquence de la politique aGricole
des Gouverneurs FOUHN et RCS'I']';
45 - 46
Chapitre 4
• 1931-1952 : PERIODE SANS GRflNDS C}UJ'~G:cT~r:NTS
47 - 53
Chapitre 5
• 1952-1960 OU Le GHLND BOND DES ORGLI'TISN1.1IOnS
COOPI':llL.TIV:CS
A) Naissance des sociétés mutuelles de
production
54 - 55
B) Les coopératives proprement dites
55 - 58
C) Réflexions
58
59
2EUE PARTIE: ASPECTS DE LA RE(';IONALISATION APllES LVINDE-
PEND!d'JCE •
Chapitre 6
• NOUVELLE DEFINITION DE T.,A REGION AGRICOLE
LE DEPARTET.mNT
.Il) Caractéristiques du département et ses
possibilités en matière de développement
60 - 64
B) Principes d'action: Des coopératives
libres a~~ coopératives des périmètres
d vaménagement - rural
64 - .71
C) Les structures du Service de l'Azricul-
turcs
72 - 73
*
*

VIII
Chapitre 7
• LE CONCEP~: DE LA HEGIONLLISI'/I.'ION PENDANT LA
PERIODE DE EISE EN OElTVRE DU PLAN QUINQUENNAL
1966-1970
- -
A) Formule dVintervbntion dos sociétés
d'assistance technique étrangère
74 - 84
B) Formule dVintervention de la 30.NA.DE.R.
84 -
90
Chapitre 8
• REFLEXIONS SUR LES DEUX PRIWlmENTES FORUES
D9INTERVENTIÔNS
A) Sur la formule d 9 intervention des sociétés
d'assistance technique étrBnc~rc
91 -
93
B) Sur la formule d'intervention de la SONi'...DER 93 - 96
Chapitre 9
• UNE NOUVELT.JE EXPERIENCE DE DEVELOPPEf.ITiNT
REGIONAL : LE CENTRE DI AC'rION HEGIONALE POUR
J..JE DEVELOPPETIEWr RURAL : LE "CARDER"
97 - 100
A) Principes dVaction et structures du
CARDER du LlONO
100 -
111
.3EHE PARTIE
PROPOSITIONS BT CONCLUSION
Chapitre 10
• FAISONS LE POI~~
'113
117
Chapitre 11
• PROPOSITION DVUN tlODELE DE DEVEIJOPPEUENT
RURAL REGIONAL AU DAHOlillY
A) Principes d'action et étude opération-
nelle dos program.n1e3 intégrés
118 -
128

IX
1- Principes d'action
2- Etude opératiollilClle des 'pro:~;ral1lmes
intégrés.
a) progra1BDe ac;ric ole
b) programme"élevage"
c) programme éducatif
B) Principes organisationnels
128 -
136
1 -
l'orcane de coordination
l'AGEZPRODER
2 - lOorganisation des groupemcnts
pré-coopératifs et des coopératives
3
l'or:,;anisation du crédit agricole.
Chapitre 12
• mOYENS A rIE~e~rRE ml OEUVRE
137
CONCLUSIONS
143

A V A N T - P TI 0 P 0 S
1l11 9 0ricntE),tion
de l ç éconoclie ost une des manifesta-
tions los plus oriGinales du Génie or~~nisateur dont fit
preuve la dynastie dahoméenne rt
(P. IIImCrEH)
Extrait de "Tr8'vail et Service Public
dans 1 9 Ancien DAHOIIEYll
IN Présonce Africaine N° 13 - (1952)
Pourquoi une étud8 intitulée "Récionalisation et
développeI"lent agric ole au Dahoù1ey" ?
ilLe c1éveloPPoillCnt a(;ricole accéléré est désorü1ais
re?OilllU c?nllDe,v~.préalable et un adj~v2~t indispensable de
1 9 1ndustrH:3 il ocr1 t
le Professeur Rene mL. ONT (1)
Les productions 8.c,Ticoles constituent dans une pro-
portion importante les ressources éC0110[lüques du DahoDey.
Aussi, le développement de IVAzriculture devient-elle tU1e
priorité à lacmelle s 9 att2.che la I\\üss8nce PubliC1ue :Jour Dro--
voquer IV a D1orc·e du "d.6collaGc ll éconooio1-18 de cc pays:
~
c
Dans cette cléIi12,rche? plusieurs voies ont été sui-
vies. Des nOI'lbreuses expériences entre]?rises découlent des
échecs et des succès dont i l convient d'étudier les raisons
afin de déGager des nouvelles oriento,tions.
POl,U'
être bien conc1uit ~ le développement doit repo--
ser sur un plan. l'.Iais, "tout plan est d'abord un classement,
priori taire" a dit encore le Professeur René DUT:IONT (1) qui
poursui t
: "De tels choix ne peuvent se faire SlU' des cri·-
tères Se'lÜei;1ent rationnels, sëientifiques ; ni être l'oeuvre
de tech.."ücicns ~ indépendants des politiques : ils deviendrai-
ent de ce seul f2it, des technocrMtes. Ccv~c~ci peuvent réunir
des élésents utilos pour faciliter le choix, la rédaction du
plan. rIais i l est Lnpo:Jsi bIc dl 61nborer till plan "apolitiC1ue".
(1) LV Afrique noire est mal pç~rtie. Edition revue et corri:;ée
en 1969.

2
Depuis ces dornières ,::mn.Gos 1 ml choix a été f2,i t
:
celui d ~ asseoir le d6veloppC:[ilent ae;ricole FjUr des strl'_ctures
région21es 01\\ vienncnt s9inscrire plusieurs C'cctions en vue
dVassurcr la pro~otion sociale et éconoGique de la paysanne-
rie.
Dans cuelle D1esure ce'etc oi,tion fonc13Jl1ent2.1e en matière
de poli tic,-ù.e Cl-:,;ricolc s 9 ac.1spte-.:(;-ellc 2.1.;8: ré2.1i tés cl1.l DahoülOY '?
Quelles 1[1,C1.,11'18S préseüt a-t-elle ? Et cl2.nS quelle direct ion
doit-on orienter les efforts pour attein~re par elle les objec-
tifs fixés ?
C g est à ces questions que voudrait s g efforcer de
rGpondre cette étude.

3
IN T R 0 DUC T l ON
_ _ _ . . . . .
~ _ _ ._c
_
Le développement conçu pour assurer à 19honm1e le
progrès et le bien-être dvi~ sOopérer dans un cadre aménagé
en fonction des options faites au départ et compte tenu des
objectifs quOon cherche 3 atteindre. LOaménagement de ce ca-
dre approprié se traduit par la mise en place d 9 un ensemble
de structures appelées à "accueillir" les actions Èt entre-
prendre.
Si nous pouvons définir en ces termes o une struc-
ture dOaccueil o nous sommes aoenés [L admettre que celle-ci
peut être le reflet d'une politi~ue de développement mis en
oeuvre ~ une époque donnée et en même temps lOexpression des
moyens et méthodes dOintervention en milieu rural.
Au Dahomey? la corrélation entre la "politique de
développeIilent li et les "structures d 9accueil" a permis de dis-
tin~er trois périodes distinctes dans l'histoire du dévelop-
pement agricole de ce pays ; ce sont ~
• la période coloniale au cours de laquelle la mise
en oeuvre du progra(M~e asricole e~t totalement assurée par
des organes administratifs dont lOor~anisation identique dans
tous les territoires anciennement sous-dépendance française
est calquée sur le schéma des services agricoles de la nlétro-
pole selon la trilo::~ie ~ A(.;riculture - Eaux et Forêts - Ele-
vage.
La politique de développement agricole appliquée
pendant cette période a imprimé une orientation très marquée
aux proc,Tafl11!leS ultérieurs grâce à. la rigidité des structures
alors mises en place.
~ la période de l~aube de lVindépendance qui a main-
tenu la précédente trilogie a été essentiellement une pério-
de de tâtonnements, de recherches et dVessais dOadaptation
locale de multiples for!I\\ules de développement importées soit
par des stagiaires dahoméens formés à IVétran~er, soit par
des experts expatriés venus trEtvailler sur place dans le ca-'
dre des accords bilatér~ux•
• la troisièma période caractérisée par cc ~uvon peut
dénommer les "tendancef> actuelles!! qui se concrétisent depujp
1964 et sous IVimpulsi~n de jeunes ministres agronomes 0 par

4
de nouvelles formules de régionalisation permettent d'une
part la mise en ~lace de structures d'accueil pour assure~
un développement intégré 9 d'autre part ~ la Jjjise en oe"lwr,:}
de moyens matériels et financiers de plus e11 plus iJTIportaf'.t,j
{~râce à des sources de financert1cnt extérieures, 'le F.ÂoC. d8
la République Français8
le PoEoD, de la C.E.E.
et la Ban-._c'J
9
Llondiale pour le Développement et la Rec onstruction (B. 1, EL De )

•.~
P R E'I! 1ER E
P A R T I E
"
...

'.,
5
CHA PIT R E l
.;
Le Dahomey
Généralités
aperçu :'sé0i:;raphique p humain et
économique
Ancien territoire du grou~e de IVex-A.O.F.? le
Dahomey entièrement situé dans la zone inter-tropicale de
l'hémisphère Hord
se présente comme un long couloir de 700
p
km évasé dans sa partie méridionale et perpendiculaire à la
côto· qu'il longe sur 70 km environ (Océan Atlantique). D'une
superficie estimée à 112.600 1<..m2 p soit 5 fois plus petit que
la France p il est situé entre le Togo et le Nigéria (anglo-
phone) et parta~e des frontières politiques communes avec le
Nip,er au Hord et la Haute-Volta au Nord-Ouest.
Son étalement en latitude lui confère uno certaine
hétéro~énéité climatique, qui avec les.variations des fac-
teurs pédolo~iques détermine é:;alement des productions a~ri­
coles variées.
A. RELIEF
Le relief dans IVensemble peu mouvementé permet de
distin(~uer du Sud au Nord cinq ré'jions naturelles présentant
les caractéristiques suivantes ~
La ré.·;ion c ôtière ~ Basse p constituée par un cordon
littoral sabîonneux sVétend de la frontière du !1i Géria (lvIle
de Dja) à celle du Togo (Hilacondji) sur une lonc~eur de 125
..
km. Cette bande étroite dont la largeur n g excède pas Lill ou
deux km en certains endroits est bordée dVun réseau de bras
la:~Daires. Jouissant dVillî climat semi-équatorial à qL~tre
...
saisons? et dVinfluences océaniques? cette région est le do-
- ..
maine privilézié du cocotier •
La ren;lon des plateaux ~ Au Nord et à l vEst de la
zone côtière, se situe une ré{Sion que constitue une série de
plateaux dValtitude léGèrement élevée (150 à 200 m). Ce sont
les plateaux de Porto-Novo? Sakété
Pobé, Allada, Abomey et
p
Zae;nanado y dérivés du Continental Terminal, formation r;éolo-
gique composée dVéléments présentant deux termes. Le terme
supérieur qui a dorll1é naissance à la "terre de barre" par
processus de ferrallitisation repose sur un niveau très Gros-
sier formé de cailloux et de galets.
Cette formation tnl'lersée d vEst en Ouest par une
• 00/•••

6
Mpr006üm f«c.réoet·,3oU'Oe #
(La LAtlA) et é3:alement dominé par
lm climat seilli-équatorial corrc3pond au domaine privilégié
de la palmeraie naturelle.
• Au Nord des plateaux d vAbomey et de Za,,':Çlanado, se
succèdent une série de collines dValtitude variant entre 250
et 350 ID et formés d'éléments silico-ar~ileux composés de
grF,lnit
et de r;neiss. Cette ré,:;ion qui c onsti tue une zone de
transition entre le Nord et le Sud du pays présente déjà à
certains égards les caractéristiques dl un cliDlat tropical,
malrsré l'existence de qua tr.e saisons quelcLue peu distinctes.
Elle est couverte de forêts galeries clairsemées situées le
lons des cours d'eau.
• Au Nord du 10e parallèle (Bembèr~kè et Nikki) o~
rècne un climat typiquement soudanien, une série de plaines
descendent progressivement vers le fleuve Niger où leur al-
tituùe atteint 160 mètres. Ici, les terrains silico-argileux
sont très fertiles.
• Au Nord-Ouest le massif monta(~neux de lVAtacora,
véritable chateau d'eau alimente les fleuves O,ui descendent
vers l'Oc éan et les rivières qui coulent vers -le l'Tiger'.
La chaîne de l'Atacora, d'orientation NNE.-SSO.,
d'oriGine volcanique et recouvert de dépôts quartzites se
caractérise par des précipitations plus abondantes que le
reste de la partie septentrionale du Dahomey.
B.
GEOGRAPHIE HlJl,~AIITE ET DBLOGRAPHIQUE

La physionomie du relief, les implications du cli-
mat, et le passé historique constituent parmi tant d'a~tres,
les éléments qui ont déterminé le visage actuel de l'occupa-
tion du sol par l'homme. La population totale du Dahomey
estimée 2,2.106.000 halJitants, soit une densité de 18,7 habi-
tants au km2, est inéGalement repartie sur l'ensemble du pays.
En effet, plus de 70 %de cette ~opulation se trouvent con~
centrés dans le Sud et le TI,ayen-Centre du pays sur un terri-
toire qui représente moins de 27 %de la superficie totale.
Ainsi, les zones les plus favorisées sur le plan climatique
et les plus accessibles à cause de leur relief constituent
des centres de fortes concentrations humaines où la densité
dépasse parfois 90 habitants au vJn2. Le Nord du Dahomey, à
cause de la rudesse de son climat, et dé sa situation c;éoe;ra-
phiclue ne regroupe que 29 1~ de la pooulation totale sur un
territoire constituant 73 % du pays avec une densité moyenne
de 8 habitants au km2.
00./.00
JO,

...
7
Au sein des deD~x grands ense',bles ainsi définis, la
population n 9 est l)as w1Ïîorlllérnent rôpartie. Danq le Sud, les
zones de dépressions lllaréca'";euses (La LAI\\lA) et de savanes dé-
pourvues dVeau (Canton de Lonkly) forment des îlots de déserts
b, faible peUple['lent hUlYlain. Par contre, dans le Nord-Ouest, le
massif [:lontagnemc de 1 9 Atacora qui a lonJ'teIl1pS servi de refuge
am: populations cl v ethnie IlSomhe,", et à cause de sa pluviomé-
trie relative~ent abondante se caractérise par ~me densité de
10 habitants au 1V112 contre 6 habitants au IDn2 pour le reste de
la partie septentrionale du pays •

La population citadine représente 11 % de l'ensemble
le tau;{ do natalité 55 ~·~o pour tout le Dahomey, atteint 57 %0
dans le Sud est un des nlus élevés de lV AfriClue. Le tal'c.-~ de
lllortali té général 27 %CI: reste encore importânt. Il en résulte
un ta~u de crois8ill1ce de 29 %0, chiffre élevé qui correspond à
un doublement de la population en 25 ans •
• Répartition ethno:5Taphique
Des Groupes ethniques dVimportance numerlque très
inégale se partagent la population du Dahomey: (2). En dehors
de Cotonou o~ le mélange des races est total, il y a lieu de
noter une certaine répartition des etl1nies par région •
..•
• Répartition de l'emploi
Au 1er Janvier 1967, la population active était de
1.102.310 personnes dont 586.050 ho~nes et 516.260 fen~es. La
répartition par secteur d 9 activité était la suivante: (3)
(2)
Une trentaine environ de groupes ethniques selon le
code des populations du Dahomey rédigé par J. LOMBARD
(Document Centrifan du Dahomey - I.R.A.D. Porto-Novo.
(3) Source :' Enquête dém0t';raphique au Dahom.ey - 1961.
(INSEE - Paris 1964)
.../ ...

8
...
,
,
,
r
iPOPULATION;POPULATION;
A C T l
V l
T E
.
.
TOTAL
J
,
, LIASCULINE; J.i'ELINIlŒ
,
,
; SECTEUR PIlULAIRE
r
! A!~riculture
1
471.270
109.530
580.800!
,
,
Eleva5e
6.890
-:
6.890!
r Pêche
1
16.000
16.000!
,
,
Chass8 p forêts
480
480!
,
,
.,
,
TOTAL
494.640
109.530
604.170;
1
,
,
; SECTEUR SECONDAIHE
1
,
Artisanat
5.490
48.870
54.360 !
Industrie B:'" Artis. n'JOd. 1
28.040
4.460
32.500!
,
,
Bâtiment? Travaux Publ.
8.120
220
8.340!
,
,
1
TOTAL
,
41.650
1
53.550
95.200;
,
!
!
; SECTEUR TERTIAIRE
,
1
,
i
Commerce Banque Assur.
18.540
350.710 1
369.250!
1
Transport
!
7.020
500 !
7.5201
,
,
,
Services Publics
15.000
1.710
16.710!
1
Divers
1
9.200
260 !
9.460!
-,
!
1
- 1
,
TOTAL
r
49.760
353 •.180 ,
40 2.940;
!
r
1
r
,
TOTAL GENERAL
, 586.050
516 .. 260 ;1.1 0 2.310;
La plus .grande partie d8 la population est dans le
secteur rural: soit plus de 80 %. 1e reste travaille dans
l'industrie et lQartisanat très développé de même que dans
le commerce.
On compte environ 30.000 salariés. Sur le plan syn-
dical? on note lVexistence de trois ,grandes centrales:
(Union Générale des Travailleurs du
Dahomey)
- la CDTC
(Confédération Dahoméel~e des Travail-
leurs Croyànts)
(Union Générale des Syndicats du Dahomey)
Le mouvement miGratoire a beaucoup ralenti. Cepen-
dant 50.000 dahoméens trQva~llent à l'extérieur •


9
• Education
Le taux de scolarisation est de 33 etb, l Vun des
plus forts dVAfrique. Sa répartitio.n est la suivante pendéint
lVannée scolaire 1968-'1969 (4)
EnseiGnement primaire
161. 465 élèves dont
47.208 Filles
- EnseiF~neillent secondaire 15. 124 élèves dont
4.435 Filles
- Ensei~nelÎ1ent technique :
811 élèves dont
202 Filles
Ensei~,,;nement supérieur
906 Etudiants dont
110 Filles.
On compte en tout 588 établissements dont 321 ap-
partiennent au privé et avec un effectif de 4.245 lllaîtres ;
l'ensei.:snement p:rülJ.airc utilise 2_ lui seul 3.582 enseignants
dont 2.269 (à lVEcole Publique).
• Santé
LVétat sanitaire en voie dVamélioration :
- De~cr Hôpitaux principaux à Cotonou et Porto-Nova
- Un hÔfital 8 Parakou
- Plus dVtme quarantaine centres médicavx~ et près
de 50 maternités et 160 dispensaires et infirmeries.
- 9 Léproseries
soit 1 lit pour 2.000 habitG,nts environ.
• Reli:,~ion,
---Le Dahomey compte
- 1.200.000 d'animistes
350.000 de catholiques
35.000 de protestants
"',
300.000 de musulmans.
(
(4) Source
Ecole Dahoméenne ~ Revue de lVIPN-CRAP N° 8
Octobre 1969 p. 20.
•. o!.. C

10
LES DIVISIONS ADLTNISTRATIVES
Depuis son accession à 1~indépendance1 la Républi-
que du Dahomey a procédé à une réfonte de ses circonscrip-
tions ad[ünistratives. Cette réorr;anisation administrative a
conduit à la formation de six départemo.nts qui 1 constituent
des unités présentant une homo~:;énéité assez satisfaisante
sur les plans géo,r;raphique 1 éconon'lique et hUInain.
• Le Bas-Dahomey comprend trois départements
- le Département de 190uémé ~ dont la seule ville est
Porto-Novo comprend des populations Gouns le long du fleuve
Ouémé en ~énéral pêcheurs 1 Yorubas concentrés dans la palme-
raie de Sakété et de Pobé.
l
- le Département de 19Atlantique ~ avec de~u villes
Cotonou et Ouidah comprend des populations en majorité Aïzo 7
en:~énéral pêcheurs du Lac Hokoué et de la lae;une de Ouidah?
et Fon (Ouidah)
- le Départeœent du Bono : réGion située au Sud-Ouest
du Dahomey ne possède-auc~me ville; la population est en
majorité constituée dVAdja - Ouatchi qui vivent dans la pal-
meraie des plateaux. Les Pédah? population de pêcheurs dans
la résion côtière et sur les bords du fleuve lIono.
• Le Centre du Dahomey est constitué en un seul
département ~ celui du Zou comprenant des populations Fon-sur
les plateaux d 9Abomey et de Zagnanado 7 Yoruba à Savè 1 tIahi à
Sava10u et Dassa-Zoumè.
----
• Le Nord-Dahomey ~ comprend deux départements :
- le Département du Borgou : qui? situé au Nord-Est
du Dahomey; est peuplé de Bariba? Dendi et de Peul. Parakou?
sa capitale est une ville cosmopolite.
- le Département de IVAtaeora ~ au Nord-Ouest du
Dahomey? peuplé de Dendi et de Somba ; Djou~ou la seule ville?
a été recemment érizée en corunune ; mais elle n g est pas la
capitale ad;ninistrative de ce département 0
,
.,
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1
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11
L 1i':..:7,TicultETc doninc 116con01.1ie dahorJéclli'1.o ; go 1[,-
do la DODula-bon totale exerce une activité runÜe. Les nro--
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duits a~;rlco_LoS re]Jrosen em~ ::;,
/' au 'to.nna~;e Ges ex)o:r; a-
tions (75.224 tonnes environ sur 82.410 en 1965) et 91 7'-' de
leur valeur (3.065 millions de fr2flcs CFA sur 3.367 millions).
La production 22ricole es't liée tr~s ~troitement au
climat qui varie du Sud au Nord. Ces cultures sont réparties
selon la latitude.
-
l,a zone des salJles li ttorav.x dos trois départeIIlents
du Sud est le domaine du cocotier.
- JJa zone de la Hterre de barre ll
(sols rou'-:es) du Bas··
DahoIl18Y constitue l v cùre de }')euplenlCnts naturels de })abüers
à huile; on y cultive aüssi du maïs 9 du ti1anioc 9 de liarachide
de lli!pame et de patatc 9 et du coton.
- D2-ns le Centre où disparaissent PC"o. E:\\ peu d ~s pal-
miers à huile au profit du karité, la maïs au profit du mil
et du sor::;ho. On cultive surtout de lVaraclüde9 du ricin 9 du
tab2-c et du coton.
-
h::s basses plaines du bassin ni:~;érien conviemwnt
à. la cultl.-'.re du karité 9 de l ~ arachide v du coton, du llül et du
sorcho •
LJiS CULTURES VIVin~:s::{::-;S
Constituant essentiellcment 9 la base de lialimenta-
tion hwilaine v los cultures vivrières? font lv01Jjet dVwîc at~
.
tention particulière de la part du pays dahoméen •
----_.
- Le [Janioe 9 principale culture vivrière du Sud où i l
couvre l.,Ule 81..J.rface assez importe.nte ~ plus de 130.000 hectares ~
est aussi cultivé dans le Départei'1ent du Centre (Zou) et se
développe dans le Hord du pays. :La production est depuis ql.:lel~.
ques années en nette ré(';rcssion.
C v est une tubercule robuste do culture facile ser-
vant d?appoint ou de soudure 8n cas do disette 9 car il présen-
te li avanta;"i;e de pouvoir rester en terre pendant plusieurs
LilOis au c ours desquels on ne le retire 0.l.-'. vau fur et È~ mesure
des besoins.
-

12
_ LOI!~na~8 est cultivé surtout d2ns le Pord et le
DéDarteL18l1t d-ii'--Zou. Sa culture s' étend vers le Sud C12.1.18 les
..
rr'.~lOnf"j cl'AthiéD.é
Pobé et Kétou.
COest l'une des deux prin-
9
"
cipales cultures vivri~r8s du ~ord du Dahomey.
- Ia Dé.',tate _.. Elle se renc ontre surt oU.t cl2.ns le i:îud
en i)articulicr~dans les départeDcnts de IVOuémci et de lOAt-
lant iqi.18 et dans le Zou.
C~ est en f:'énéiral lUle culture des
'.,
bas~-fonds •
~ J.Jo !lIais - Il a DJaintenant perch.l la place ou v il oc-
cupén 1; dans--re"mouvew:mt des eXllOrtationso En ci'fet 7 pendant
la seconde .guerre il10ndüüe ~ 18 flaïs était exporté vers le
3êné=e.1.
J.J2. rouille a
entrs,vé sérieuseJl18nt la proe.uction 1
par ailleurs 9 lU clxtension dc cette cl.üture qui appauvrit les
sols nIa pas été encourUJée ; les exportations ont donc dimi-
nué pU.is furent interdites cm 1946. Des variétés ]Jlus résis-

tantë~3 ont été oises atl point par ln. station de l QnUT :
(Institut de Recherches AGronomiques Troricales et de cultu-
res vivrière[3) si tuée à Niaotùï. T'éÙS li utilisation des se-
mences sélectionnées nlest pas encore généralisée 9 elle se
limite h un nombre très restreint de paysans. Les vari~tés
cultivées dans le Sud sont blanches et donnent W1e farine de
boœ-ie c~ualité. Au l';ord on cultive surtout le maïs jaune.
Tous les sols du Dahomey sont en cénéral favorables
à sa culture sauf ceux de la zone littorale et des marécages.
Les eülb12,Vures sont cO:i.'lcentl.~:::es principalecwnt dans 18 Sud où
la pluvio:O!létrie peri'~et deux. récoltes par an. Dans le Zou et
le nord du pa.ys, on effectue une :Jeulë récolte dans liannée.
- Le nil et le Sorc;ho entrent pour une part très im-
porta1'1te dans l v aliIû.entation des da 1.10méens notamfJent ceux du
Nord. La culti.lre se loca1ise dans le Zou ct dans 1(3s deux
départeLwnts du Daho{l.ey septen'trionalo
-
Le Haricot - Ci Gst liJ.'1C léc;u.mineuse tradi tionnelle-
ment cultivee-m:lr de (TEtndes étendu~s ? elle joue un rôle pré-
pondérant dans lialülcntation des ·'JoDl.üations dans tous les
:' ,;.. 'l'l ........ ..,..'-
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-l.
..-
a'=-l-,ar LJ e,,,8~'l1;S.
,
- ~e.Riz - Feu répandu au Dahomey il y a quelques an-
nees 7 la rlZlC1.ùture prend m'le cztension de plus en plus im-
portant c. Un im;!ortant l)ro j ct de la mis e en valeur de la val-
~ée . do l i.O~:éil1é f~nal:c é ën, part ie par le fonds spéc ial des
~atlons-Unles prevolt enVlron 1.800 hectares de culture de
riz dans les trois aWlécs à venir.

13
Par ailleurs, une t~is8ion Chinoise installée dans
la reglon du Zou doit créer 1.500 hectares de riz au Dahomey
cVest dire que le Dahomey pourra, dVici quelques années sub-
venir à ses besoins pour cc qui concerne le riz.
- Le Fonio - Sa culture ne se rencontre Que dans le
départc[Jlent de l vAtacora : Bouko"Luubé, Eatitingou -et Tansuiéta.
Culturc de soudure, elle aP.::1Orte "LU1e production précoce ct
régulière.
Ba LES CULTUhES DVEXPORTATION
Quelques chiffres de l ~ ann'2e 1965 permettent d vavoir
très rapic1eü'cnt une idée de IV i!Ylportante place que tiennent
les produits du palmier 8 huile d2ns lVéconomie du Dahomey_
1
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Quantité
;Valeur CL;
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en tonne
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Exportations totales du Dahoüley
, 82.410
3.367
1
Exportations des oléasinei..l-x
1
72.905
2.844
,
Pourcentage des exportations totales;
88,3 %
82 ~~
a Le palmier s huile constitue encore actuellement
la richesse fondamentale du Dahomey. Son domaine dvélection
couvre les sous--préfectures de PO:qTO-NOVO, SA~=ETE, ADJOHON,
ATHIEVE, ALLADA, ZAGNAl'TADO ct f...BŒ:EY. Il occupe environ
400 000 hectares dont 2250000 seulement sont exploités. Le
0
reste improductif sert CL la :fabrication d Vun alcool (5) dont
la consommation est loin dvatre négliGeable.
Depuis plusieurs années, les exportations ont con-
sidérableL1Cnt re:~ressé. Il faut remarc!uer que la palmeraie
dahoméclI..ne est constituée en majeure partici de vieux peuple-
ments (60 ans ou plus) dont certains sont en voie de dispari-
tion ; par ailleurs, aucwl soin nVest apporté aux peuplements
naturels de palmiers à huile oui sVétendent sur des terres
souvent appauvries. Le parasitisme et le mauvais état phyto-
sani taire c ontri buent Èt diminuer la product i on à un moment où
(5) Le sodabi, alcool obtenu par fermentation du vin de palme
.00/000
r

14
la poussée démoGraphique; tend 'précisément ~1, accruître d lune
manière très sensible le pourcentacçc de l vaut o-c ons oIDlJa tion
de cette production.
Sur le plan économique? il faut convenir c~ue le
palmier è, huile se trouve au Dahomey? dt'. fait du réGime plu-
viométrique? à la limite de son habitat normal. La production
y est très 8.cnsible aux varintions des précipitations annuel-
les. Des variétés résistantes à la sGcheresse dont sont sélec-
tionnées par lVI.RoB.O. Elles ne peu~ent assurer des rende~
ments convenables et réGuliers que sur des terres favorables
offrant des possibilités de rétention dVeau.
Depuis plusieurs années? l vaction ébauchée et fi--
nanc ée pe.r le FIm:~S 9 puis par le Il' .A. C. a ét é poursuivie par
le Gouvernement du Dahomoy ; cllo avait permis p ::srâce èc l vuti-
lisation des plants à haut rondement obtenus à partir des ~rai­

nes germées fournis par la station de l~I.R.H.O. à Pobé v de
constituer des blocs homogènes de palmeraie .sélectionnée v
cette action avait été accolllpagnée de la construction de qua-
tre huileries modornes (AVR./iNKOU-GBADA-BOHICON-AHOZON).
Puis le Gov~erneffient a' mis en oeuvre un proGra~TIe
pc.!'t8,nt sur la cré8,tion de p8,lmeraies nouvelles.
Devant IVabsence dVinitiatives des masses paysannes
IVEtat a été amené à prendre au cours de 1~arll1ée 1961 d~impor­
trultes mesures réGlémentaires pour permettre la réalisation
de ce proGramme ~
Les dispositions léGales (6) préconisent
- la pos3ibilit~ accordée par la loi du 10 Aoat 1961
d 9 ériger certaines zones déterminées en périmètres dVam~nage­
ment rural "déclarés dVutilité publique, où le remembrement
des terres v leur IJisc en véüeur et leur exploitation ration-
nelle, collective auront un caractère obliGatoire.
- la possibilité offerte par la 86me Loi de cr~er des
coopératives obligatoires pouvant sTou~er des propri~taires
et même des non propriétaires.
(6) La loi 61-27 (Août 1961).

15
- la crécttion le 29 Décel,lbro 1S61 de IlSo c iété F8.tio-·
na10 pol,:.r le DévcloP:0el:,wnt n.ural (lu Dahomeyll (1"1..11 9 entre au--
...
tres activités de Giso en valour rvrsle, reprendra à son
cormtc le nro':raÛW1C clVaction do 11::'.ncien 1i8octcur Palmeraie
OU(~~16n
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CP ec-;t ainsi que la SOITADER él .)ris en [Jain le pro-
3raroffie de:2réation dos pa12eraics sélcctioilllécs au Dahomey.
Grâce au cr6di t
du P. 1.;;. D. ct du P .L. C. ct au prêt de la BrRD
d P ifJ.Dortcmtes sunerficic.:s ont été nL:mtécs voir tablcl(lu ci-·
dessous. On prevoit la C onstructi on c1 111uilcriGs de palme CL
Eouin, Hinvi 9 A(~onv'Jr pour le traitc!'lont do la 'production de
CGB palmeraies séloctionncies •

,

PLANTATIOns INDUSTRIELLES DE PALl'HERS SELECTIONNES
CREES pp.:] LE S'.R.P. (de 1955 à. 1961) PUIS PAR LJ.l SQ}1ADER (de 1962 à 1969)
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TOTAUX
i 480, 486; 653, 205; 181; 21 5; 50; 293;1.140i2.539i2.592;1.052;1.856;3.898;4.300;19.946i 19.765
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(1) 85 Palmiers/ha.
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17
• Le cocotier
La coco'ceraic dahon.1éorm.e occunc lmc frsn'-c do c:ucl~
o.ues kilomètres de 12.rgeul~ en borclL1Tc dë l Q Oc éan v ë'onsti,t"L'..éo
par du sable. Elle c ouvre environ '13.000 hectares.
La plus Brande partie de la production do noix ost
consorDJüée sur place sou_s formo d V améuld.e OE d1huile.
Quant B-UX
noix exportées ~ ellcs le sont SOUG for{~lC: de coprah
une partio
7
est vendue par fraude au T030 ct au Ni:éria.
En 1965 les e~:port2"tions sont les suivantes
Coprah
49.525 Tormcs

Coco râpé
62.717 Tonnes
Noix fraîches
15.012 Tonnes
La production e2t en diminution par suite du vieil-
lisseù1ent des- cocot8raics. 'l"iais le }')roblème majeur eE'::t ecù1.ü
de la fl18..1sdio do ICaïllcopé qui sévit av.. To:~o(l AllCl.U1. reùlèdc cf-~
ficace n v est encore trouvé pour enrayer cette maladie qui L1C-'
naec la cocoter~ie dahoméenne.
Il existe un projet de jardin zrainicr qui .Jorrnet·-
tra de fournir des plants sélectionnés pour 19(tablissement
de nouvelles :Jlantations dans le c8"dre du projet cocotier •
• Le karité
Il constitue pOi.Ir la populEtion du Nord la princi.-
pale source de ûlatière ~:;rasE;c ct lille partie non né,~ili;seabl~
du revenu monétaire. Los ex:,?ortéo:tions sont irré~'SUlièrcs :
elles sVélèvont G, 4.964 Tonnes en 1965 contre 7.398 en 1964.
• LV arac'.lide
-
.
En 1960 lVaraci.lide re])résentait 14 2 %
p
du tonna:~;e
des exportations ct 15 %de leur valeur avec 15.046 tonnes.
Depuis cette date il a ét6 constaté une nette régression dans
les exportations de l [oT8..chidc au profit du coton dont
Q
12 ~l~:'O"­
duction sc développe tr~s rn:idcmcrrt. En 1965 I v exportation
est tOHbée [i, 2.269 tonnes soit 2 8 % du tonna:;e et 2,8 cj.; de
7
la valeur dcs exportations. La ~roductiDn qui était aupara-
vant absorb8e en-' totali té ,'JcT lâ France et -b. 1..ill prix :;p,ranti f
supérieur au C01I:tS Dondial est depuis 1965 vendu au CO"L1..ro
[i1ondicù.

0
.., / ' • • •

18
Cepanda,nt le ~J:c'ix de l v:::'.r8,c;'üde eut ,\\ ;Jr~;s(;nt SOV.-
tenu dé3'j.'efJ':;ivcnent d va;'Uléc en annéo [';Ll. nivc~-:.u d~l 'proG.uctct~r
dans le cadra d'u ')rO,"T2,i,Y1Cl cV..ülClucnna,l cl 1 Aides ~1, lé~ Froch~c-'
tion consenti p2cr~lc'C.E.E. ~?::. c~;lntor de 1965. 5n outre l'arG~­
chide :ceçoit a~l titre de ce pro-;r;~JJ1:iC deo crGdi tfJ d ' 8nélio·-
ration strl..lcturcllc. JJ'O.C.A.D.
(Office de COll1J.wrcialisation
deo produits 8.,;ricole:J) El dermis ces dorni(~2:'cs snn6cs 9 le
[üono~)Qlc COnl{l.1Crcial de l vc;rachide •
• j~c coton
l,a cultlŒc dL coton 2V2,it été entreprise au Da~loDlcy
en 1 ~20 ;:
co fut alors 1..li1.8 c1.:1.1 turc flol~issantc. Harement ::)l'8."·
tiqué 831. cult'LJ.rc pure 9 i l éta,i t
SlT'Gout associé avec les Cl.1.1--
turcs vivri~res (mats
igname otc ••• ). '1a production coton
9
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';r2.i,nc 2:i:;tci~;nsit 7.000 tonnes en 1S/:.1, Dais cette culture
f
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Ut; nec; l~;ec après
a secon e ,:;ucrrc [,10n la c cc qU.l cn-creu--
na une baisse de production ~ 580 tonnes en 1950.
JJC~8 prix trop fluctuants et ~Jé1.8 du coton n~as8ur::lnt
pas un revenu appréciable aux paysans ont contribué au. déclin
d.e sa product ion au profit de l v 2\\r3,cllidc .
A partir de
1951 une action cOJübinée du 3ervice de
l ' "Il.. ~;ricul turc et de COic1pa:::;nic Ii'rançaise ~lour le Développement
des Fibres Textiles (CoJ:i'.D.'l'.) a été en;~acée pour proDouvoir
le développciJlc;nt de la c1.üturc du co'Con.
l,es autorité,::! c;ouver-
ne,:nentalcs ont estLl1é cp'.c dans les conditions éJValors~ 190z-
tcnsion de cotte culture devait 6tro encoura~~o parce qLielle
est 1.1118 des rares cultures industrielles possi blos dEns les
r6gions d~ rord en particulier; Dais aussi parce que cVest
une cult1..lrc 3.nnuellG 9 les rt~st:lta'i:;s porceptibles peuvent être
obtenus d~ns 188 o2illeurs délais.
IJe coton autrefois utilisé 10c,::t1eDwnt pour 10.. con-
fec'non des vôtewents er::::t ~ actuellement un produit d 9eXlJOrta--
tian oui r01Jr(~sente enviror.. 5 ~ de la valeur dos exnorta:tions
en 1966.
-
.'.
Deux espècc~s sont cultivée::: ; le "1,:lONOII souvent en
associa'~~ion avec les cultures vivri2rcs ne neccsc!i te aUClU1
soin culture.l ~ son rondeDJcnt est rc12:Givencnt bas oticillc
autovr do 150 lcilo '~Te_;:llmes à 1 9hectare.
IJ y Il ALL~lTlI qui
sc fêÜ t
P;::\\Y'
contre en cultu..rc pure
,~
prend peu. ;\\ peu la place du IIL:OITOII.
C9ost W10 r.Üante e:~i­
é-:;-eetnte dont le renc1em.ont peut dépasr3cr la t onnè ù l ' hectare
si les travaille sont bien conduits.

-
Le coton'intéressa toutes les préfectures du Dahomey
mais les dénartemants du Dor~ou ct du Zou viennent en tôte
.#
pour cc; oui" concerne les sU'Jerficics 8m~lavées en 1966 : envi-·
ron 1. 50Ô hect,:~rcs C:'è8cun. ,.
Le c8f6 occupe environ 5.000 hocta:r-cs dè,ns le Sud s
dans los Sous-Pr{fectures de Pobé~ Allada ct Athi6mé.
Les conditions cliülatiql;'cS dr~ Dahoü10Y ne sont Cuère
favorablcf3 8. cette culture qui exic;e au [,wins 1.500 [llillil11è··
tres d ~ eau par an. l'T éanL.loil1s le Da,homo JT peut r.lOl1orer le quota
de 2.000 t OrL'CG cle café dont i l b6néficie en ré:'~énérnnt la
ca:féier~J,ic existante. La proc1uc'bon est d ~ environ :

800 tonnes en 1966 2,vec un rcnc1enent noyen de
160 kiloc;ram(Je;::~ de ce..ié [l, l ç hec'tarc.
I,e F.!~.D. a accordé ,3 705 millions de francs CFA [',U
1
titre de lOamélioroction structurelle de la culture du café.
Cette o~Jércd)ion ost ùlOn60 par le Service du Candi tiOlli"Î,oLlcnt •
• Le t2,bac
Le développoment de lE culture d.u tabac rODlOnte c"
1942 à la ,-nü'cc des difficultés rencontrées par les manufactlJ,--
riers Gl:-;ériens ]Jour alimenter leurs usines pondant la :;'Uerr8~
Ils créèront c::l1, Dahomey lUl,C; Société 1 la SOCOTAB 1 chargée avec
1. °accord du Gouvernoment ct l vaidu dos Servic es do l Q Azricul~.
turc 1 dO entreprendre lille \\:lction en favollr du développO[118nt du
Tabac m~)rès des pélysans.
Le tlary12nd fut al on:: vulGarisé dans le Zou. En
1961, la C.A.I.T.A. qui a pris la succession do la SOCOTAB
~)énéficie actuello:,wnt du :llOnopolc' de la COfllrIlcrc ialisation du
Tabac.
En dehors do la cul'cure: du tab2c inc1ustrie1
i l
1
existe 1-illC prodl'.ction de t,?JJClC destinée à la COnSOlD.r:lation 10-
'1
l.
11
"
./
d
t

t '
,
.
oa. C flour
aqr,e
COL!. 118 Q1SPOS0 ,pas
G
s [', olS -lquCS preclsos 0
Les cultures se localisent dans les r6;ions do
Kétou, d OAplahoué
du Zou ct d.u Nord-Dahomey.
1
IJêt production oscille entre 600 et 800 tonnes par
an.
/

0

/

Il'


20
HmUSTRIBS
ITmUS~:Rr,~s AGRICOIJ::S
Elles furent les preffileros implantées au Dahomey
en vue de la trensfor0a~ion des produits a~ricolos. Elles
sont c,.:;sc;nticllC:,:lcnt représentées ";.J2T los huilo:C'ics :::érées
Dar la Société If2,tionalc des Huilci:"ie8 du Dal10[11ëYTSÏ(l\\.I·IDll)
;
-.
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, l
" ' 1 '
-
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cc son - nO·C8,[:l.ùleTn::
eC'; C'U2\\.-r;re m.n orles d.e pa-me reDar les sur
l~~ürc "o;éor:r2:phique qui c01.1stitU8 le c1o;naÙlC priviîé:;ié du
pal;üer Èt J:'rLlilc (Avr2nkou~
Gbada oP,ni3 le Départcr:'.ent de
IVOu é[;lé
Ahozon <18.n8 IVAtlanticLue et Bohicon dans le Zou). A
9
celles-ci s~ajoutc l'rmilerie de p8.1üfJte qui fonctionne 8-
Cotonou depuis 1965. Sa c~pacité de traitement dépasse 43.000
Tonnes de palmistes; celle des huileries de palme s'61~ve à
140.000 TOllil.os •
..
Il existo pOlJ.r l ~ 8,'~rcnnce du coton~ cinq usines qtÜ
sont (~érées par la Comp2.[;nie Françaiso po1}.r 10 DévelopP8Jlwnt
des Fibres Textiles (C.F.D.T.)
; celles-ci sont localisées à
Bohic Ol1~ Kandi v Savalou, Dj oU2~oU et l'ara1c01.1. Une sixièmo
usine d9égrcna3e de coton est en voie d'achèvement dans le
Département du l:.ono. Elle est localiséo à A~;Olliilé (près de Do~;bo)
II:DUSTRIES ALILEHTAIRCS
LVindusirio des ~oissons ost rODr~sentée au Daho-
mey par les Brassories du Daho~oy (SO.BRt:DO.) (bièro
oois-
9
sons:?:CtZCn1scs? :;laoe hydriqLw) ot la Société OVERSJ:':AS (vin).
A cotonou fO.nctionnont dcl.,U',: boulan:series industriel-
les dont la production anrlUelle de farine panifiéo est de
1.200 Tonnes environ.
Une f2briqua de pâtas ali8ontaires, dVuno capaci-
té annuellc de 200 Ton..."1.oS est entréa en activité à Cotonou en
T.:~ai 19G8.
• La Société CRUSTA~EL~ installée à Cotonou depuis
19G5 avec l.U1C capaci t6 de trc-:'citctô.1.ent de 200 Tonnes de crc'vet--
tes con,:;elées destinées à l ve:i':::jortation ne fonctionne qu ~ à
75 %.
INDUS~::RI:::::S L:~CANI QU1:;S
"
Ila Société de Construction Automobile du Bénin
(SOoCAoB.) conte en Dctitc séric depuis février 1966~ des voi-
tures lécères Citro~~ (2 CV ct 3 CV). La production est de
500 véhicules en 00yenne par an.

21
Il existe é:;aleli wnt quelques inêLnstrics spéciali-
sées dam,; la charpenta 111étallique, la ferronnerie ~ la chau-
;)I~oV"lY'cri"'"
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DAFRI) •
o
La Compagnie Françai:3e de 1 9 Africy.c Occidentale
:3èro ~c Cotonou une usine d'une capcccité de 7 000 cycles et
0
1.500 cyclomoteurs par an.
(IHDACY) 0
INDUSTTIIES DU BOIS
DClUC entreprises de
scieries installées dans le
Centre du pays travaillent le bois (4.000 m] de 3rwncs envi-
ron).
Quelques entreprises de dimensions Dodestes (Am8u-
bloi'ùent Coffi et Savi) fabricluent des meubles 2. Cotonou et
Porto-Novo.
Outre l~imprimerie nationale implantée à Porto-Novo
fonctionnent trois imprimeries privées d 9 importance moyenne
(La Grande Imprimerie Dahoméennc~ l~Impri~erie Centrale ct
A.BoE.).
INDUZ~TRI ES CHlt:IODES
---"--
Elles sont représent éos au Daho;ncy par l vAir Liqui·-
de dont les profuctions sont l ~ oxy·:;8ne et l vacétylène (sou--
dure) et quelques savon~eries.
nmusc"RIES DE::] tf.ATERIAUX DE CONSTRUCTION
Quelques êtablisscmonts (Brossettes Valor, la Cie
F.AO, la SO.Clor.IAT) constituent les principaux représentants
de cette branche d~activité industrielle au Dahomey.
La Société Dahoméenne des Ciments du Dahomey (SCD)
a entrepris ~~ projet de construction à Cotonou d~Gmc usine
de broyaGe de clinkers importés ; l~usine aura tU1C capacité
de 100 000 Tonnes de ciGent.
0
/
.O./.Q.

22

• La Société DAr.nSTOn monte cle~:)lüs 1964 t~ Cotonou,
des réce;:rtcurs·-radio ZI, transistors.
• Une fcdJrù1ue de cJv:L"ussures a été oV.verte par la
Société BATA de.ns le êourant de l'année 1969.
• Un 2telic~r pour le rc;g8.Chél,J';e des 'pneL"!..Dl8.tic~ues est
égalcùlCnt cntrée en ac-civi té 18. .l:01ême année.
• Une usine po"l'..r la fabrication de peintures en
:Joîtes métalliques est en cours de réalisation ~t Cotonou.
L~ n-iDUST~~I:S rrm~TILE démarrera bientôt avec l v8.chè-
vement de IVusine d~impression de cotonne..d2 "Îancy" dVunc
capacité aW1uellc de 4 millions de mètres •
• LES RESSOUEWES IIINIE~illS
Le sous-sol nVa jamais fait l'objet d'exploitation
importante au Dahomey. Les rCSSOlITCeS minières sont cependant
variées.
.- Le Calcaire d v Onigblo ~ le r;isenlCnt , situé à 18
km au lT ord de Po bé renferme; au m.ini1l11)J,1 '10,5 millions de ton~
nes de céücaire avec Lmc teneur de 75 8, 95 C;~ de caco. 3. Son
exploitation en vue de la fabrication de ciflent sc heurte à
Wl
prohlèIl18 de drainZ\\,?:e (le ::;iseLlcn-c. est situé au fond d'm'le
cuvette) et :,~ \\.'..11 problème do tl~an~iport.
Le r'larbre de Dadjo : deux bancs affleurants de
marbre (~is b"leut G sTtL'.28 de part üt c; vaL:.trcc de l' Ouémé près
de Dadja renferL1cnt au Dini~1UI!1 près de 2 fllillions de tonnes
de marbre. Un autre gisement sur la rive droite de l'Okpara
renferme du marbre blanc en quantités plus faibles.
L'Or de la Por.ma ~ de l'Ors principalemont allu-
vionnaire Gst produit cn féüble qV.2.ntit;é au Sud-Est de l'Tati-
tinc~ou. Les réserves scn.l~Jlel1t épLiisécs.
Le fer du W : le gisement contient 250 millions
de tonnes de minerais de fer à 50 %de teneur. Son exploita-
tion se heurte actuellc;:,u:mt [t sa faible teneur et de son éloi-
(snement cles licUt"'C d'évacuation.
,,
_1 0 0 0

23
,.
- Le Diamant : la Société Diamond Corporation Ltd
1
Côte-dvIvoire )roc~dc ~ des rechorches sur tout le réseau
hydro2raphique. Il n'y Cl pas encore eu de résultats promet-
teu:::'s.
.- ~{)tasse - Phos;:hates ~ la Société SHELL poursuit
ses reeherehot:~ c1anf: le bc:>ssin sediLlcmtaire côtier. Les analy-
ses de la1Jorat oire c1étcrE,L10ront l 9 int Grêt des couches rencon-
trées.
- Ar{~ile : le :,;iS81118nt de ~::iakété :i'ournira l vessen-
tiel des mati~re8 premi~rcs pour le Centre National de Céra-
mique.
- Le Pétrole ~ en 1964"un permis lioff shoren cou-
vrant l'ensoublo du bassin sédimentaire côtier a été octroyé
èt l'Union Oil Company du DahoJncY9 filiale de l~Union Oil of
..
California. Les premiers résultats de recherches ont dénontré
l'c;}~istence cPl.m-l)<lssin relativc.i!.lc'llt profond (4.000 m) au lar-
ge de la côte du Dahomey. Del..lA fora;'jos ont été effectués qui
laisf.3Cnt prévoir des perspectives encourageantes.
Le DahomcèY fonde de (srands eSlJoirs sur l ' exploi ta-
tion du iJ8trole 9 qui pourrait être un stimulant préciemc pour
son éconoLüe •
• L'ENEHGIE
L'électricité thermique: une centra18 installée
à Cotonou ali@8ntc Ouidah~ Cotonou et Porto-Nova. Une autre
centre,le alimente AboL<ley ct Bohicon ct une troisiè[;le Parakou.
Toutes les distributions ont été confiées 2 la
C{)mpa:~;nie Centr:::tle de Distrihution d'Energie Elcctricl"ue '
(C.C.D.E.E.) •
~..' '-,' -....--..-~--
Li énergie électriQue d' oris~ine hydrauli9-uc :
dans l'iilvilédiat 9 il est surtout envisaGé de faire benoficicr
le DahoBey du courant électriçue qui sera conduit du barrage
ghanéen di Akossombo 2 Cotonou via le To~~o. t~ais ~ il eJciste
aussi U__lJ. important pro j et d' a[i1éna:~cD1Cnt hyélro--a~,;ricole du
Cono CllÜ est en cours di étudo.
Les autres sources di éU8r r ';ie : Le Dahomey importe
son cc~rburant liquide j' ]:Jrès de 100. OOC tonnes ont été débar-
quées on 1967 dont 40.000 tonnes ont été réexportées vers le
Nirser •
.00/00<:1"

24
r.'
1 V objcctif du DahoD.1GY est de s9assurcr une source
énerg6-cic~"Lw bon i!larché ~ le prix d.t, ICw consti tU2nt présentc-
memt U..fl véritzJJJlc ::;oulot d ~ étr8.n:;lo.:....:-:::lt pour l v industrialisa--
tian du pays.

25
r.'
CHA P I T TI TI
2

POLITIOUE l~T STl1UCTm1ES DE DEVI:10PFEL}~I:T
AGRICOLE
---,."--_._-.._.
__.
"-
--
.
.
,~.
PE~'mAHT LA E:;RIODI: COLONIALE (1906-1 (16)
A)
QUEI,QU1:::S l1AFPELS HI~TORI ÇLUE§_ ET LV ORGANISATI,ON
DE LA COLONIE
Après la chute de l~intr~pide roi Gb@hanzin
,.;.
(Béhanzin)? le royawùe d QAb08ey tomba définitivement aux
mains des fran9ais qui sous la conduite du lieutenant gouver-
neur Victor B.AJJLOT or~;anisèrcnt
alors l Q exploi t2(cion du Haut-
Dahomey. Après une série d~expéditions (missions Décoeur à
Thkki? Baud vers le Nï:;er? Deville 2\\ Kandi) et IVécrasement
de la révolte des Bari bas mal::;ré l Q héroïque résistance de
SAICA Yérima? la Fra.nce aym.exe le Bor:;ou au Dahomey et organi-
se le8 frontières.
La liColonie du Dahomey et dépend'3.nces" a été orcsa-
nisée par Décret en date du 22 Juin 1894 du t~inistre des Co-
lonies. Les décrets du 2 mars 1901 et du 18 Octobre 1904 rat-
tachèrent défini tiveü1ent le Dahoü1ey 2 l Q Afrique Occidentale
Française ayant il ca t St e un :;ouverneur :;énéra.l dont 12. ré-
sidence était à Dakar.
..
La Colonie divisée d'abord en 13 Cercles puis rame-
'
née ~~ 8 à partir de 1936, était placée sous l'administration
directe des autorités coloniales reprêsentées par le lieute-
nant ~zouverne1..'..r et les administrateurs cODlID.andants de cercles
sous les ordre's desquels évoluaient les chefs de subdivision.
1a subdivision regrou',)ai t un certain nOù),bre de cantons dont
l~administration était confiée ~ des chefs de cantons en géné-
ral des indi.,·çènes parfc:ütei~lCnt dociles et possédant une assez
(;rande influence sur les populations locales. l,e canton com-
prenait des villaces.
Quant am~ anciens Grands chefs ou souverains déchus
de leur a-rLt ori té ~ ils asswnaient parfois un rôle Durement ho-
norifique dont on n~osait pas encore les destituc~ du fait de
IVappui !noral dont ils jouissaient auprès de leurs compatrio-
tes.
Certains centres ~ notalll[ücnt les villes de Port o-T'Tovo ~

26

chef-lieu de 12 Colonie d ~ où p2rt2,ient les ordres du liet~te­
nant-c;ouverneur? Cot onou, Ouidah puis Al)omey furent. é;ri(:;6~s
en comL1l.J.nes r'.lixtes dont l ~ addinistration était conflee a des
administrateurs maires de colonies.
Vinc;t trois ~~ouverneurs sc succédèrent à la tête
de 1:S.. Colonie ou du Territoire: du De.hoilley jusqu ~ 2 l ç inc1épen-.
dance (1er Août 1960).
Le Licuteno..nt-c;ouverneur nanti d ~ un pouvoir absolu
qui couvrait tous les domaines,
Qélé2vait tille partie de ce
pouvoir aw( adDinistrateurs des colonies qui~ aidés des tech-
niciens de l ~ a:-;riculture, des tnwaux publics? de la s8nté
ct de l v em.::ei::;ncI,wnt ~ représcnto.icnt le pouvoir exécutif 8,
l ~ échelon du cercle. Il étéüt 8,ic1é dans ses fonctions par un
..
sccrétaire:~'énéral et assisté d ~ 'Lm conseil d ~ adElinistration
au sein duquel sié;eaient seulement trois notables dahoméens .
C~est dans le cadre ainsi tracé que devaient s~ins­
crire les différentes actions des Autorités alors en place
en vue de promouvoir la production a~ricole dans la colonie
du Dahomey.
B) LA 1?ERIODE DE 'l'ATQj'Tlm~',::ENTS
(1906-1916)
L~or~anisation des productions a3ricoles et des
forêts reposait sur lUl.e stn}.cture adü1inistrative dont la mise
en place découlait des prCScrilJiions repercutées d ~un pouvoir
central? en l~occurrence le Gouverneur général, chef de l~exé­
cutif de cet cmscf:1ble colonial qui constituait l vAfriClue Oc-
cidentale Française (A.O.F.) dont le siè'~e se trouvait à
Dakar.
• L8 service de l ç A:;ricult:)J'c et des Forêts de la
colonie du Dahomey a été créé confonâément av~ dispositions
du Décret (7) or~anique du 5 Déce:mbro 1905 du Ministère des
Colonies à PARIS.
Sa vocation essentielle ~t~it :
"De rensei:rner les colons européens et les culti-
vateurs indiGènes sur toutes les ~uostions a~ricoles et fores-
tières ;
(7) DOCUIilent LJroVenant des Archives du Service de l ~ Agricul.-
turc.

-
27
"De recl18rehoT les aüléliorations [) apporter aux sys-
tèmes de culture suivis jusquVà ce jour ct dVor:;;::uüser toute
cxpérience nécessaire à ce sujet ;
llD~étuder les dispositions à prendre en vue de
lVutilisation des es.v_x pour l~ irri:';ation et de collaborer ~1"
le"LIT application ;
"De faciliter le déveloPJJC'ftwnt des ple.ntations ar-
busti vos diverses par l ' or:-;'anü3fdion de p::pinières 9 de plan-
tations 8od~los ct de centras de cultures arbustives ;
IiDe donner l ' enGcicnei:Jent aGricole sous les formes
de vul~arisation ct d'apprentissaGc a~ricole
..
"De traiter toutes les questions relatives à la con-
servation ct l t exploi ta'cion des forôts ~ de trai ter~ concurre[ù-
ment avec le Service des DOnléünes ~ les questions de conces--
sions a,:;-ricoles ~ en a8S1JTa~1t l v instruction techniq'Lle des de-
mandes de concessions~ rédi;eant la partie du cahier des char-
ges relatives aux conditions de ctise en valeur imposées au
conccssionnaire et en veillant ŒL leur exécut ion. De rechorc,:lCr
les maladies et insectes nuisibles au.x cultures et cl v organiser
la défense de ces dernières contre cos DalG.dies et insecter; ;
"De partiei pel' à l v or{~anisation ct al'. fonctionnement
des Sociétés indi~ènes de prévoyance et des prêts Butuels a2ri-
coles. Il assure la vérification, au double point de vue ql.l2-
li té et quanti té ~ des ;grcniers de réserves de scmences et
alimentaires. Il donne o1.ùi:;atoirement son avis sur les pro--
jets de statuts et le~: comptes rendus ammels des opérations
de ces Sociétés SOUilÜS :lU Lieutei1ant-G0"\\1verneur ;
I:D'étudier los améliorations Èl, apporter 8. l'exporta-
tion des produi ts sponté,~nés et los débouchés que ces produits
peuvent en Europe 9
"D~ or~~;aniser la IJarticipation de 12 Colonie aux
oxpositons et concours 8cricoles~
"Et g d'une r..mnière ~~énéralo9 dVétudier toutes les
questions concernant lVAc"ric1J~ture~ l'Horticulture et la Syl~
viculture au Dahomey et de concourir ~l l'application de tOl,'.te
mesure propre à on faciliter leur c1évelop~eillento
"Il classe et conserve les dossiers relatifs à ces
quast ions 9 s2uf ceux. concernant les conc essi ons domaniales
territoriales".

28
- De cet c;~tr2it ~ on peut dé r ,,'2t,.ser les tr2,i ts essen-
tiels de la politique qu'allQient mettre en oeuvre les Auto-
rités coloniales.
- Au seul service de l ~ A:~riculturc étaient confiées
de ü1'lütiples aetions qui sc répartissent aujourd i hui entre
plusieurs adLlinistrations~ 110taiill:.Jent :
2ection de vL~1~~ar1sat1on a:-;ricole (service de l~A:-;ri~­
culture) •
- action de rechercher li or:~anifJ8r toute expérience
nécessairc lI ,
action normaleIllcmt dévolue at1JC or(,;anismes de
recherches.
- amélioration foncièrc et irri,:;ation, "étudier les
dispositions à prendre en vue de l'utilü;8,'Cion des eaux" 1
activités relevant du service du Génie Rursl et des amélio-
rations foncières.
- enseiGnement agricole "donner 1 9 cnsei(';nemcnt él:::;ri-
cole sous les forines de vuL-:;arisations ct d'appr r ntis:3a,ge
Wsricole".
- conservation et e::qJloit2tion des forôts~ IIde trai-
ter toutes les questions relativcG à l'exploitation des fo-
rêts ll 1 rôle aujourdV'mü dévolu au service cles Eaux et Forêts
t
'
"
.
,
, l'
,
G
EL CLes
or:::;an1smos speCla 1SGS.
- action phytosani téüre "rechercher los maladies et
insectes nuisibles alX;~ CL1.ltures ct dl organiser la c1~fense de
ces dernières contre ces J~;\\êüadies et insectes".
..
-
for,~lation et c.Jntrôles des or:sanisê::.tions mutualis-
tes "particulier à llo:.~:;anisation ct au fonctionnement des
Soei~i~s indi~~nes de pr~voyances••• 'l, action normale~ent
d~volue au service de la coo~ération.
-
lIétudicr les aü~liorations à ap'portcr à IVexporta-
ti :::'11. des prociui ts sDontanés Il, e.cti on du service du c ondi tion-
nement.
Le fait de confier de si lourdes tBches au seul
service dé 1 9A·zricul'ture ~;G justifiait par 1 9inexistence de
structure sur laquelle pouvait sc (;roffer cette série dO ac-
tions. Par ailleurs
19énu8~ration
y
do ces différentes attri-

0
(} /

0


29
butions perJ:lct de preC1SGr 188 contours de la politique qu'~
cntcnc1ai t
S1.:üvrc 10 ~;ouver.nG;wnt de tut elle dans ces nouvol-
les colonies.
- [(ct trG 8. la c1isposi ti on Iide s colons européens et
des cultiv2:tGurs indL;ènes li lm instrtüüGnteL:îcace qui leur
permettrait l'Paccroître la prod.uction 2,~;ricole de la colonie.
- Assurer la mise en valeur des terres en friche cn
attribuant de vastes conces:Jions agricoles é'.,UX aGriculteurs
ayant accédé aux tec;miqucs de culturcs aùlÉiliorées ; comme
on le verra plus loin~ les grands bénéficiaires de cette mc-
sure seront les colons européens.
-
organiser dans des conditions 82tisfaisantcs~ l'é-
coulGment VCrf.3 l~Europe des productions a:-;ricoles tropicales~
existantes (spontanées)
(8).
I l est bien vrai que cette politique générale dont
19énoncé ressort de llanalysc des tGxtes organiques quelque
peu imposés par le pouvoir central établi 2.l Dakar ~ n 9a pas
fait 190bjGt d 9 une applicRtion identique d8,nG toutes les co-
lonies du (~rOUp8 de 19A.0.F. I l y (Jut C:èu81ques variations
essenticl1cDlent liées 0,01.-'<. c ondi tions locales dont 1 9apprécia-
tionest l:':'.ü':Dée aux lieutenants-~:;'ouvcrneurs~ qui se trouvai-
ent à la tôte des colonies. T~2is~ COü1ne nous 18 verrons plus
loin les éléDwnts Clue; nous venons de définir constituaient
les constantes de la politic~ue de développenwnt applicI"uéc par
la France dans son empire colonial.
C) COtILEN1i PUREITT TRADUITES DAnS T,ES F},IT'S LES DON-
..
NEES DE CETTE POLITIQUE •
Nous étudiorons la mise en application de cette
politiquc~ et le cadre de son évolution au DahoLc1ey è. travers
une serle d 92ctes officiels (9)
(cirC1.112ire du lieutonant-
gouverneur p. i. GAUDART sur le rôle des 8J;ents du service de
l'Asriculturc dans la colonie, et divers arrôtés d 9applica-
tion.
Le Lieutenant-Gouverneur p. i.
GAUDART y a ~ dans lme
note c ircu1::',ire en date du 31 Juillet 1908 ~ 8.dressée aux
aGents du service de 1 9Asriculture? défini un véri té.\\ble pro--
~~~af:l!j~e ,a:;r~c~le pluriannu81 s 9inspirant des objectifs essen-
tHùs enUJ.~18res plus haut
~
(8) selon le terttle utilisé cl.211S le c10cuElcnt Dwntionné plus
haut? voir note (7).
(9) dOCtllilent provenant des Archivos du Service de 19Azricul-
ture.

30
.,.
• AccroisseLlOnt de la pro(~.l~ction a"~;ricole en vue de
satisfaire aux l)e::;oins alincntairescles liopulations indigè-
nes s et h ceux de la France par la fourniture de produits

·
,
.
"
. : ) , .
t rOIJlcsuX neCCS8fürcs a son lnCLJ.S"'Grle •
Pour -parvenir à ces buts ~ le [-;ouverneur GAUDATIT
prévoyait oluc:iütu's Gtapes
• Tout d 9 abord
la cOlliîais88ncG du milieu était chose
1
indispensable pour préparer lVévoluticn. Aussi, le zouverneur
recoffiBandai t
: "Pour e~~ercer aUDrès de ces dernières (il
SV ë,gi t
des pO~Jul8.tions indi~~èl1e~3) lU'le action efficace, il im-
porte d~abord que vous fassiez lli'le étude approfondie du mi-
lieu dans lGqucl alles vivent, que vous appreniez ÈL connaître
leurs beBJins, que vous observiez eJ;tontivement leurs cultu-
res et leurs traditions agricoles afin da rechercher les mo-
difications susce)ti oles d vy être utilo!l1Cnt apportées" •••
Il
liEn prer'lier lieu, une prospection azricole minuti-
euse de votre circonscription sera de la plus grando utilité.
Vous la pratiquerez proGressivement sur le plus grand nombre
de )Joint j'Josai 1ùe en ravol1-l1ant aut our de votre lieu de réai-
denëe 1 et·~ pour faire f:5néficicr les autres de votre étude 1
vous la réstunerez sous forme do @on03raphie des régions que
voùs aurez parcourues en évaluJ3..nt tous los éléf,18l'lts de la
richesse de la productivité indiGène (popu12tion~ sol, flore,
cul turcs, bétail). Cette docur:10ntation vous pcnilettra de dé-
terminer sûremont le SGns vers lequcù doivent être dirigés
vos efforts pour accroître la prospérité de votre zone 9 vous
mettrez ainsi i~ûédiatement sous los yeux do vos successeurs
des com1_füsr3ances qui SUPYiosent tille 10n~,,1.1e étude préa1çl.llle clu
pays ~ elle lour fera évitor los pc~ctes·de tO[;}PS correspon-
<1ant à lt3. période do tâtonnements quo traversent toujours les
déhl.lt2.n-ts clnns lli'l pays nouveau".
PeL"ldant cette phase de 11 étude du r,ülieu l'él.,zent de
l'Aericulture no pourra sc prononcer qnVavec réserve sur les
problèmes azricolos de sa réGion; 2ussi lors~uvil est appelé
à donner des conseils GW: c oIIL'JOrçants (en génér2.1 des Europé-
ens) et aille colons, i l évite de se prononcer de façon catéGO-
rique, et veille r;à ne point laisser supposer qu C i l a:,"~it au
nom de IVAdministration, ~uand il fOTflule des opinions ou ap-
préciatiol1i::i ll •
Il apparaît ~:" travers de telles dispositions
Clue le personnel de vul,::;-aris2.tion a::-;ricole était essentielle-
t
t ·"
d r '1 .
t
'
,
,
filon
cons l"GUe
e (.;DJcn s e"L~ropeens c ompletement etrangers
au milieu. D'ailleurs, CO~TIe on le vorra plus loin, la créa-
tion dü premier cadre local dg élGents indi~,;ènes du service da
l'Agriculture e"~ des Forêts dola Colonie du Dahomey date du
30 Août 1913.
..
/

0
01 • • •

31
o
La phase d 9 étuële du I,ülieu a été suivie p2,r celle
de la vulDi:1risation de certO-ins procédés de cult"l're à l~aide
'rs::
_
-_..
'
.'
.~--,.--
--~---~
.
de J/cha1l1DS d 9 e~c')érience Ciui ne devront point eXlster selùe-
..L
1..:
.~
ment au lieu de résiden~e des aGents~ nais dans tous les cen-
tres iùmortants de la circonscription (agricole) et autcmt
que possible en des points fréc~uent8s p2r le~ indigènes p sur
les bords d'u..."le route~ d 7 un chemin de fo.çon à attirer leur
attention et 8, les décider È1. suivre ces expériences". Et com-
DJe moyens d~action~ il est recommandé dVutiliser pour lIétn-
blir ces champs, le concours de chefs intelli~ents aptes à
saisir raIJidcnent l'intérêt qU'ils e.uront 8, s'inspirer des
conseils "des ac!,'ents".
-&
TI) QUELQUES OBJECTIFS
S v i l étcli t
im.oo:Jui ble? c1anf~ 18. fJ.écon.n..qissance du

milieu, de fixer les objectifs quantitatifs (lU' i l fallait at-
tendre, 1 7 Autorité (;ouvernementEüe put préciser, compte tenu·
de la nature des 1)e30ins de la D1(itropole, un cert2.in nombre
d'objectifs qualite.tifEJ qu V il convenait de vi8er~ not2J~1ment :
- développer :::. court terme la production du coton, du
[üafs (qui étéÜ t
alors exporté 8. l v époque) et des cultures vi-
vri~jres~ (mil ~ flw,nioc, i:~l1ame etc ••• ) Il qLÜ sont Èc la base de
l valimentation ilJ.d.i:~·(me et dont cert:=ünes donnent lieu à un
co~TIerce d~exportation.
-
conduire à moyen terme des recherches agronomiques
sur "d ve.utres cultures intéreSS8Jltes peu ou lloint connues dans
la colonie~ tels que le riz, le ricin~ lVindi,zo" dDnt la pro-
duction sera acheIlinée vers l'Europe.
T'o.rmi les cuH;ures inc1ustrielles d 7 exporté'dion à
dévelop.~)er
..
9
le paüüe:c ~', l1L-~ile oCCulJe évidefilinent la bonne
place ; aussi, la circulaire recollu'.1ande-t--elle aw~ agents
ch2rgés de 18. vul::;aris2,tion " une exploit",tion plus méthodique
et plus complète des lJCmplemel'lts (de palmier è~. huile) 7 leur
aménagement et leur entretien, IVétude des diverses variétés
au point de vue de leur rendement en huile, 12 suppre;::;sion des
feux de brousse c18ns les nalmeréües"
7 tout ceci constitue
l'les lJuts que (ces ac;ents ) doivent avoir le soue i
cl' atteindre Il •
TI ve.utres cultures tra Dicsües présentant un int érêt
certain sur le marché européen ;', cloivent - é(;e..leùlel1t ret enir
l'attention des vul~arisateurs'l~ cVest le cas du cocotier, des
caoutchoutiers, du sisal p et surtout du karité Qui fait déjà
lVobjet d~un commerce assez développé dans la colonie britan-
niaue du Nigéria •

.../ ...

32
DC:U:lS
ce progr':'tIi1Iile mim.'..tieu:: v rien 11. ~ Q, ét é laissé
..
c1Ens lVombre ;
tilVimporti:lnce de la conservation des peuple-
ments forestiers de 13. colonie:! y (ost 10n~~l.,'.e('}Gnt éVOc:'l1E'~e ;
'lme repres:Jion est instituée en vue de la protection des res-
sources forestières du .')2-Ys et d'éviter l'érosion des sols.
J~i~Heve':Se9 é~)J,lelilent (lu ressort de l'A::;riclüture
fait l'objet dVulJ. pro.~;nu]]llle bien défini: II Eun éliorr\\tion des
races locales de cros et petit b~tail par sélection m~thodi­
que ou par croisement v l vr:1,liùlenté'.tiz:m rcd:;iollnclle des animaux
fVutilisation deo bovidés Dour la tr~ction et les transports v
le développeiJent de leur aptitude r:\\ 12 IJToduction dl'. lait e't
de la vio.nde ll sont gutcmt de ;.Joints c!ui étaient alors éVOfiUés
et qui conservent encore a\\..ljollrd'hui"toute leur actualité'
dans le Dahomey de la fin du XXe siècle.
-v) Li:' C'i\\DFI? D:C'S' ACTIl''',nco
J...J
~..J
~"l.
_ L..l...J
) . .
• _ , t':>
Pour l v exécution de ce ::;rozraIrlll1e v 12, Colonie du
Dahomey est provisoireDlent divisée en trois circonscriptions
a'ê;ric oles pourvues chaclmes d QS'-U 1!wins deux. aGencs européens.
1ère CIRCOnSCRIPTION du Bas-Dahomeyv comprenant les
cercles de Porto-,Novo, Cotonou, Ouic1ah y Grand-Popo et du Nono.
2ème CIRCONSCHIPl'ION du ~~.oyen-·Dahomeyv co.mpren::tnt
les cercles d PAll::to.a
Ab01l1eY9 Zagn:.:w<::c10
1
v Savalou et Savè.
3ème CIl1COESCHIPTIŒ:r du Haut-Dahomey v
..
13 omp:::'enant
les cercles du Boi20Uv Djou~ouv Atacora et lloyen-Niser •
. Dctns clKtCUne de ces circonscriptions y Wl. a.~;ent cl.ésisné CODlme
Chef de circonscription est ch2r3~ de 1 Q 6tude -de toutes les
questions et de la dil~ection des tn:W8.UX a:;Ticoles à entre-
prendre dans Gon sectelIT.
Ce découpu18 territorial résultant des dispositions
de l'grrêté du 30 Août 1913 déji~ cité
ne correspond-pas aux
9
li.rü tes des circonscril)tions ac1rlinistrf\\tivcs ; en effet, ln
colonie était en cette époque, divisée en 13 cercles.
F) LES nOYENf:i TirS }J·r OI:UVIŒ
A la l'luùière de ce qui précède y nous avons pu pré-
ciser les contours du cadre dans lequel cllaient sVinscrire
les actions de lQAutorité v et définir le contenu global de
ces actions.
.../ ...

33
ConüDe po~u~ toute politiqLG? cel18~ci nécessitQit
10. [:üse en oeuvre de Iil.Oyens dont 1,7.1-\\1aturc et l v ampleur ont
varié jJr6cisénlent en fonction l v évolution enrc(;istrée to.ut (lU
nive.:2.u des besoj_l1s locaux. qu v 20 celui d.e 1::1. üétropole.
LVensemble des Lcwyens lil.is en oeuvre pend9.nt 18. dé-
cennie 1S06~1916, avait trait élU lJei"GOnXlel~ à. IVor::-;gnisG.tion
de l v cD.Dei:!:neD_1Cli1t a,:-;ricole et L leL for:~':ation professiormelle.
o
LVé1,J:,rôtô du 30 Août 1913 vis;?.. it Ù aom'l-rcr un ren-
forceD1ent du personnel cPencndr8ùwn-c par 18.. créi?..tion d'un
c2.ch~e local de,,:; A:3'ents indi(sènes clu services éle l' A::.;riculture.
En ef:::et, au c O'lE'8 de 121, prcr:ü è-':Te:Jhe,se oi>? la c onnil..issance
du cilieu était indiopensable, 12 Dénétrction dans ce oilieu
indiGène ne pOt'.v2it s°s.ccomplir qL,,--o'J..vec l'aide d'éléments
..
8.ut ocht orres qv.i de Guccroît devaien.t pel" ,ettre de renforcer
l vRct iop des vul/_;;2,ris~tteurs eUTO }léens.
Vapp:rel1'tis'::;a:~e et ln v'v1l:-·;,:>..rL.:12.tion acricole ét8.ient
institu~s par Wl autre arr&té du 13 AoGt 1913.
Quant ~~ l' ensci:;noment aGricole s il fut orco.nifJé S-l,'.r
la base de l'2rr~té du 24 Juin 1914 qui ~ créé IVEcole Profes-
sionnelle d vA{~Tj,cul ture de Porto~Novo qui 2. recruté Ges prc-
flliers élèves pc,rrùi los chefD ouvriers ou contre--[ùé1îtres de
certaines sections (30 ~ des places) et parmi les c8.ndid~t8
indi:;ènes PO't,lYvU8 du ccrtific2,t de fin d 9 étuéles cOD..cGerciales
et E1.,·Iric ales (jui subiss8.icnt é(;o..lenent 'lm c onc ours.
Comne nous venons de le voir
la preDuere décenrlie
9
a été l? époque GU cours de 12..c:uelle ont été for::éé> ct rüs Èl
IV épreuve le cadre ot les divers instruments qui devront ))er-
mettre la r~alisation de la partie la plus importante du pro-
(~r2.[Q[!le de développeIl12nt 8..~3'ricole dc la colonie du Dahomey 9 ce,
confornément Q.ux o:Jjectifs énoncés plus haut.
Les 8..ctions de dévcloppeIllent entreprises pendant 12.
période que nous allons étudier (1917-1931) @2rqueront par
leuTs caractères et leur enver2;ure la future or.1.t:'lntation c~e
la politique cénérale de développe@cnt 8..3ricole du Dahomey.

34
CHA PIT Pc E
3

DE DEVELOPJ?EEEWC DES CULrrURE3 D'EXPOHTP/.nOn
Du Gouverneur Ii'OURN au Gouverneur RI~~c;TE (1917-1931)
Cette gi::;antcsque oeuvre de c1éveloppement agricole
Duse en route par le Gouvernev..r nOrnYF1ARD (1912-1917) a été
essentiellement conduite lXΠFOUEN (1917-1928) 9 puis RESTE
(1929-1931).
-.
..
A) LES OPTIOnS
Le prO[;r22lIile compo:ctai t
surtout le développement
des cultures d~exnortation en vue Qe fournir la mati~re pre-
iüère 2UX industries européennes.
• Il a ét~ établi à par~lr des résultats des essais
Qui ont été conduits d~ns pJusieurs stQtions de la colonie.
Et p cOITJ~e lVécrivait le Gouverneur FOUPJi dans tu~e
circulaire sur le IJTogr,9IillllC d 1 act ion a{~rie ole au DahoùleY 111es
études poursuivies (jusqu valors) ont rlénJ.Ontl~é les possi bili-
tés de ci.évelolJpencnt d vtU1 trGG (,Tand nombre de cultures 11. Pen~
dant la période précédente? en dehors des cultures dont on
11 v2.vai t
clu v à constater l r existenc 13 9 lJrospère? È\\ savai,r 9 le
palmior à huile? le cocotier? le üJ.aïs p le cotonnier
le tabac?
9
le ]:;:arité? la kapokier 9 l v indigo 9 le m.ani oc? l v i3narùe 9 la pa-
tate? le ni1
le riz et c. •• le seI"vice de l v aGriculture a im-
9
porté avec un St~CCè8 certain los 1Jl'inciD.8-les
_.
-
cultures suivan-
tes : caoutchoutier
le cacaoyer
le caféier
le; kolatier? le
1
9
9
ricin
le sisal? le filn0
et le teck ct diverses essences
i
9
fruitières ct forestières.
Il ét2i t
absolUil1ent iœpossi ble de c1évelolJIJer en
même ter!lpS toutes ces cultures ~ C!,u8si un choix étc=ü t néccs-
sfürc et i l appa.rtient au Gouverneur de le fo.ire 1 et voi12
CG
qu'il en pense:
llDcvons-l1ous entreprendre le développement
simultané de ces nombreuses plantes ? Je ne le pense pas. Cc
serait disDcrser les efforts et risouer de les renùre v2ins.
En tout ét;'t de cause 9 la :::l.~l:lerficiê de l v étroit couloir que
forille le Dahomey nVy suffirait point.

35 -
Il f::.:.:üt·· donc f~ürc un choi:: et intensifior dç~,ns
chaque ré?"ion 10 produit CfL'.i hÜ cOl:lvicnt~[:Uow~ en AB1.Jmœ\\j-

NAl';9: réf;oîuLlCl'lt le~__s.2:~~res1i ( 10)
A\\)rès Cl,voir nris 1 9 :'vis (lu service de l ' A'Ticulturc
ct des perf:l;nfl..alit éo c oi!lpétcnt cs ~ ct c onfornément 8~lX c1ircc ti--
vcs du Gouvorneur Gén{nl1 de l'A.O.Ji'.
(circul2.irc N°' 218 du 28
Avril 1922), le (}ouverncur :0'OURlT ;)ort;c~, son CllOix s"ür sL.,: cul--
turcs ~ ~). savoir : c oc ot ier ~ Llaïs, c8,caoyer, cG.féier, cotünrlicr
et t.é'Lliac ~ bien. Oll.tcnc.1u une ::,',tto.ntiol1 p[Tticulièro a été pOl~'-~
tée sur 12. cU.lturu de palmier s hl'.i18 ~ 8.r~Jre tracli tionnel du
Dahomey, ct Qont l? :~tll.de ost confiée à des ét2.blisseil18nts
scientifiques re:l;t?,chés Cl,U GouveJ:'nc~;:lent Génér21 (11)
Cette nouvelle option ClLÜ 8,ura. do lourdes conséqtwn·.
ces sur l"écono!.:üc clahoméen.c"!.e, in.priûlero.. son c2,chet sur 19 0r-
:;anis2.tion. territorinle c1u service (~C l'év;riculture et déter..·
;:ünera c1c.:'118 lmo cert;0..inc [;leS1L:::'e ct sur 1.U1e lon,r;uc période, 18.-
poli tique 2c~~ricolc du DechoI!ley ülêmc 2,pr8s 1" inc1épencb..nce de co
pays.
B) f:IOYEHS crs EN O::;UVRE E'II ORC;},.lUSP5'ION En VUE DE
LA PRODUCTION
Après la définition Ge la n:~:1.'velle oricntaticm, cc
fut 18. .r:lise on :plo,ce élof3 strl,'.c'Gu,res c1 r C1.ccueil.
IJa pJ~incillale 8.ri!Jature de ces structures ét2.i t
cons-
tituée jJEŒ les st""tions d'essai dont lrinplantJ.tion avait été
r6~lis~e en différents points de la colonie pendant la phase

dVe.j).::Jrochc. CVes'c ;;:~. partir et mxtour de ces }Joints d'essai Que
devront ra~rO~ll1.cr les cultLlres dont on voulait ol'c;2cl'liscr l ~ ex-
tension .
..
Le pro:7ranll18 dont l ' or,')?,ni sO.ti on clans l ' CSpe.C8 était
ainsi conçue s'appuyait sur U.lle Rction coordonnée orientée
dans trois directions :
action foncière
action c1 vc,ssistancc tec.llnique
action d'assist;~ce fin~ncière.
(10) Ce passa,ze eut souli~;né par nous.
(11) Il s'aGit de l'Institut de Recherches pour les Huiles
ct Oléa(~incux (Ln.H.O.)

36
• ACTION FüITCIERE
Après lu d~li8itation de l'nire d'cxtension possi-
ble des )rinci~2103 cultures dont on veut assurer le aévclop-
pCL18nt 9 ceci 9 ~rRce GX!.X essais i:cntérieurs ~ il rcstéü t ~t défi-
nir les noyons néccssaiTes l)Ol.,U' la r(~alisation clu l)To:;raü1me
.... , ,
arre-ce.
Pour faciliccr 19cxpD.n~3ion des n~)"l~velles clJ.ltur8S~
l ,
' "
.,
"
t '
t
l
' ·-t '
Autorl'Ce prlt Q 9 1mpor-an'Ccs Dosures concernan-
a proprle-e
des terras. Ces iJ.CSUTes. fone ièrcs 8' inspiraient cl? l.mel'olit i-
que qu'a adoptée la France dans la plupart de ses colonies 9
dél1artenents et autres dépendances et' outre-·mer, (pays de
l'Afriq'LlC Nord notaCljJ\\ent ) •
Cv est l Q in.stitution do "concessions tcrritorië',lcs ll
qui perDüt
d6 jà au Gouverneur nOUf'FLARD en 1912 de ff.voriser
l'extension de ln cocot8rc:üe (~2JlO!l1éenne.
Qu'est-cc qU?-l-me concession territoriale?
AV2cnt 1;::: colonisation les rois étaient les maîtres
absolus du sol ; et ils en disposaient à leur gùise.
Sous la réeime oolonial, la propri~té se constitue
pa.r vDie cl Q iIilC 1..?,tricul::"tion. Afin cl Q accélé~-er la mise en va-
leur des terres ~ on instj.tue "lU1e procÉdure spécüüc qui par·-
t
T'
,
"
) .
. , .
-.
l Q
' l '
, ,
me
aŒ~ ~uropeens
e~
a cercalns lnul;enes ( ncce èrcr raplae-
tiiCnt ~\\ 1::'. proprirHe'i de (;rc.ndes ~~)'::J.rccl1cs cl v <lprès un contr2.t

qui 0 blitse l v ncquéraur à. ace oinplir 1111 C ertaiE nOi!l1Jre de tra-
V2.UX cl ~ c1l1énasemc;nt 8.:sric ole suivD.nt des clc1.uses et des délais
fi~:és. Le titre d.c pro)riété cbtcnu provisoireTJent no devient
définitif aue si les stipulations prescrites au cahier des
okmrges sul)issent v.ne réalis2ction.-·
La su~erfici8 des concessions territoriales ne
dépasse pas 200 ha.
La plupélrt de celleE; qui furent o.ttri buées au Daho·-
Dley éti:üent revenu.es C1.UX Grandes c ompo.;:~nies c olonüües de COEl-
merce 9 noto.J:1f.t1ent? 18 cDnrpaq1ie industrielle et cOIllIJlerciale de
lVAfrique (C.I.e.A.) (;ui détient encore de nos jours dc~r?,n­
des pl:::mt2tions de cocotie:cs dans le, ré!'~-j_c'n de Porto-Hava. IJa
plupart cles autres fs,cGureries européennes établies à l Q époclue
au DO,ho[Jey, et qui ont_ é";8.1cment acquit de vastes conccssions
a~ricQlos~ les ont d~jG c6dées.

37
Les compa-:-nies COIl1Iilerciales européennes qui possé-
daient des concessi~ns se sont surtout intéressées 2. la cul-
ture du cocotier à lEtc{l1811e elles étaient attirées~ scmble-t-
il~ par les faibles fr~is dVentreticn de la culture? et par
la rusticité de la plante.
En effet ~ il appsœaît qu'une fois? la promière mise
de fonds effectuée 1JOUr l' établis~:;em(mt de la plantation la
concession n'eJ~i:3e plus qU'lme main d'oeuvre réduite.
En 1932? la Colonie du Dahomey comptait 10 conces-
sions agricoles mises en valeur représentant une superficie
de 1.350 ha. La plupart dVentre elles étaient des plantations
de cocotiers; une seule concession de 150 ha a été complantée
en palmiers t huile en association avec le caféier ; enfin
quelques concessions plus modestes le sont en caféiers •
• ACTION D' ASSISTANCE ~J.1ECHNIQUE
Malgré? la mise en oeuvre des ffieSlITeS foncières
ci-dessus décrites? les travaux de mise en valeur des terres
démarèrent assez difficile~ent.
En effot? 1gen~ouement initial des quelques indigè-
nes et colons auxquels furent attribuées les concessions? con-
nut un ralentissement du fait que ces agriculteurs se trouvai-
ent dans l'obliGation soit dVétablir etU-mêDles des pépinières
de plants et d'attendre asscz lon~jtemps pour obtenir de résul-
tats incertains? soit de faire venir de fort loin des plants'
dont ils avaient besoin pour la mise en valeur des terres qu V_
..
ils venaient de recevoir •
C'est en vue de remédier à ces difficultés que
d'autres mesures furent prises pour assurer a~~ intérossés
l'assistance technique qui leur faisait défaut. Des pépinières
aWùinistratives flITent créées au sein des st2tions d'essai
afin de fournir des plants ou des semences aille agriculteurs.
CVest ainsi que 40.000 cocotiers furent plantés en quelques
aru~ées.
-
Le personnel chargé de la vul:-;aris2.tion agricole
assistaient également les azriculteurs dans les différents
travaux et leur apportaient c1iv·:;rs conseils pour 1 0 entretien
des plantations •
• ACTION D'ASSISTANCE FIIIANCn.':RE
L'assistance financière qui s~inscrivait dans le
.0./.0.

38
même cadre quc les deŒ: forBes dVintervention précédemrùent
décrites~ revêtait plusieurs formes:

a) Institution de primes cP enc.C)"Llro,:so~lcnt
Cette mesure prit effectivement corps sur lVinitia-
tive du Gouverneur RESTE qui mit en oeuvre une série de dis-
positions rèclcmentaires en vue dVattribuer des priwes dVen-
cO~ITagemcnt aLu asriculteurs et aux industriels qui consa-
craient des ca,ü t8.UX pour la transformation des productions
o..{;ricoles dontJ"lvAutorité voulo..it favoriser lVexpansion.
- Cv est 8,insi que furent proIJlulGLlés à la Dlême époque
une série dVarrêtés réglementant lVattribution de primes~
notaIilli1ent

lVarrêté N° 1.240 du Gouverneur de la Colonie du
Dahomey en date du 3 Septembre 1929~ concornant lVattribution
de primes aux agriculteurs ou industriels utiliso..nt des moyens
mécaniques pour la préparation de lVhuile et le concassa~e des
amandes de paLle.
DValJrès 18s dispositions de CG texte ~ "Tout agricul-
teur ou tout industriel qui justifiera de lVemploi dVun ou
plusieurs pressoirs ou conC8.sseurs ou autres appareils mécani-
ques acceptés par lVAdillinistro..tion 10cal0
pour le traitement
1
des fruits du palmier à huile pourra bénéficier dVune prime
dite prime dVacO,uisition" dont le montant ne pourra en aucun
cas dépasser 2.600 F.'~ ni être supérieur au 1/3 du l)rix d va_
chat tel quVil résulte de la facture dVachat majoré de 25 %
pour tenir compte des frais de transport~ dVas~urance~ dVem-

ballage."
Le but que vise ce texte est tres clair. En effet 1
de"toutes les cultures dVexportation retenues dans CG proGram-
me, seuls les produits du paltiüer à huile nécessitent une
transformation sur place avant letIT écoule[lent sur les marchés
eu..ropéens. Or~ non sculcr,lOnt ~ les mét.!:lodes artisanales d v ex-
traction dVhuile de palme occasionnent beaucoup de pertes~
mo..is aussi~ elles provoquent tille fortc acidité de lVhuile fa-
briquée.
* Francs CFA.

39
- LVarrêté N° 1.241, portant attribution de primes
aux aGriculteurs c12hoùléens pour les plCl,n-k',tions nouvelles de
palmiers à huile et de cocotiers vi:::lai t eSf:!cmtiellemcnt tille
certaine rénovation de la palocraic naturelle du Bas-Dahomey
dont le vieiller:lCntcntraînc:üt l.mc clL:ünution très sensible
c1(1,ns le rendemcnt en frui ts ~ ce qui a pour conséquence Ddes
moins values dVannée en année plus considérables dans los ex-
portations c1'aI!.landes ct èl 9 huile T1e P[ÙD1C".
- L9 arrêté N° 1.242 étend aux plantations nouvelles
de cacaoyers et de caféiers les dispositions du toxte précé-
c1snt.
b) Institution de-prêts Gratuits ou la cession à titre
remboursable d 9 équipeLlent, notaw:!ent les pressoirs à huile et
les concasseurs d 9 amandes.
1
La réalisation de cet objetif a entraîné la mise en
place de deux nouvelles institutions.
- La caisse centrale de crédit agricole Gutuel du
Dahof:1ey et
- Les Sociétés IndiGènes de prévoyance? de secours et
de prêts 1D.utuels au Dahomey •
• ,l,a Caisse centrale de crédit aCsricole dutuel du
Dahomey (12).
tnstituée par arrêté général du 8 Septembre 1S31,
..
cette caisse a fonctionné conforiJ.!ément au:;~ disClosi tions des
décrets des 26 Juin 1931 et 21 Novembre 1935, réorganisant le
créc1it él:.S"ric ole Hutuel en Afrique Occ ic1ent2vlc Française.
La CaissecentrELle de crédit [I,gricole n veut une
existence de fiat quVnprès pro~ulg2tion de lVarrêté local du
25 Novelllbre 1931, notai1J..ülent le Direct eur de c et organisme et
complèt2nt son conccil c1 vadministration par la désignation
rèGlcmcntairc de cert2ines personnalités.
.
Pour remplir son rôle de prêteur, la Càisse centrale
de créâit aGricole f!lUtuel doit elle-même ciDprunter les fonds
nés à sa disIlosi tion et versés d2,ns un. compte spécial ouvert
(12) Source: Bulletin d 9 inforuation et de renseignement
N° 179 du 17 Janvier 1938.

40
dans les services hors budGet c1u (;onvernement gGnéral de
l'Afrique Occidentale Fro.,nçaise sous le titrc, ilDotaticn du
crédit 8.(?;ricole". Cette SoülIilC destinée au fonctionnement du

crédit acricole et qui nCcst donc pas diroctenont détenue par
les caisses centr&les locales du groupe de IVA.O.F. est répar-
tie entre celles-ci au fur et 3. nesure de leur besoin par le
gouverneur gén2r~1 après avis de la cO~ffii8sion consultative du
crédit ~gricole.
.
LVavance consentie, la CRisse centrale répartit à
son tour le montant entre les agriculteurs et les sociétés
aGricoles de prévoyance ayant sollicité des prêts.
LV avance doit âtre rel!.:bour:::.;ée paJ~ la cai sse centr:::üe,
au fonds de dotatiOn 8, mesure que ses propres e.Dlprunteurs ll.ü
remboursent les prêts consentis ml DlOyen de cette même avance •

Les fonds avancés CL 12 caisse centrale ne 0roc1uisant
pas d v intérêt 7 et au contraire 7 les elT'_prunteurs versant È~ la
caisse clos intérêts dVun taux variable suivant leur qualité et
la nature des prôts (13), les sommes provenant du versement
desintérêts bénéficient à la caisse centrale qui est, en con-
tre-partie, responsablc envers le fonds de dotation du reBbour-
seu1Cnt des avances. La caisse centrale dispose donc de ce fait
de ressources, Qui hü servent après rè.~sl(;Jl1ont aYl..l1uel de frais
généraux à constituer et à accroître un fonds de réserve sur
lequel i l peut être effectué des prél~vements en vue de consen-
tir de nouveaux prêts.
En 1932, la caisse centrale de crédit aericole mu-
tuel du Daho1TI8Y~ disposait dVune S0111[,}e [j'lobale de 655.000 F.
...
dont 500.000 F. ~rovenant du gouvernODGnt général, 100.000 F•
du budget local, et 55.000 F. prélevés sur les fonds de réser-
ve de la caisse depuis le début de son fonctionnement.
Plusieurs prêts à court terme furent consentis, no-
ta~lcnt à des sociétés de prévoyance dont nous allons étudier
le fonctionnoment.
(13) 6 %pour los prêts à court terme 9 4 %pOlIT les prêts à
moyen et lon:~ te;'J:lO sémf exccption pour les prêts à lones terme
conscntis aw~ bénéficiaires de prôts collectifs, aux anciens
combattants ou aux inc1iE~ènes <::Lui justifient avoir suivi régu.-
lièrement tUlû école dVazriculture : pour les catégories dVem-
pruntcurs le talcr d'intérêt est réduit ou peut être réduit
exceptionnellement à 2 %-.
- .
.0./00.

- 41 -
o
Le fonctionnOL1cnt dos sociétés indigènes de prévo-
yance de sccouss et de prêts mutuels a(ricoles au Dahomey cst
..
régi par l?arrêté N° 10244 du 3 Septembre 1925 •
Ces sociétés sont diricées par Ulî conseil d~ad8inis­
tration élu composé de douze me8bros~ ct président dOoffice
par 10 con.r12nrlcwt de cercle.
- L 9assenblée ::sénérsle est c onst i tuée de délégués spé-
.
d ' "
l
. 11
, .
~
l
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,
Claux
eSlgnes par _os Vl
a~~cs ~
8,
rslS on ne un (te 8[;,11e par
village atteiGnant la population do 250 adhérents ; les peti-
tes ag;:slomération.s pouvent so rec;rouper entre elles afin de
réunir le chiffre G.ünimUI:l do 250 sociétaires.
Les cotisaticns ;sont recouvrées CO[;1[10 s 9il s9 a .0;is-
sait de centimes additionnels à 19impôt de capit~tion de la
population a&ricolc~ adulte ct valide du cercle.
- Les prêts [llutucls a{;ricolos consentis par les socié~­
tés de prévoyance sont soumis aux rèGles suivantes :
1 0 ) ·Les prêts Gutucls agricoles ÈJ. court tenne ne peuvent
être consentis qub pour une année au ;,laximuil1 9 leur montant ne
saurait dépasser 2.000 F. CFA.
20 )
Les prêts mutuels à I,lOyel1 terme ne peuvent être con-
sentis pour une durée supérieuTe ü cinq ans et leur montant
doit toujours être inférieur à 50000 F. CFA.
3 0 ) Except ionnelleI-tent, pourTant être consentis des prêts
pour dos durées supérieures à cins ans, mais qui ne sauront
dépasser dix ans et c10nt le [Jontant devra être inférie1,IT à
10.000 F. CFA.
Tous les prêts en ospèces porteront intérêt à 5 %ou
donneront lieu cU verseülent c1 g W1 SUP1)léùlOnt égal audit intérêt
à titre de frais de gestion.
Les ])r6ts r:t court terne devront toujours pouvoir être
couverts par la valeur des récoltes ou le revenu préswJé de
lOexlJloitcoliion qui a notivé lieLlpru.!.'1.t.
1es prôts 8. Doyen t erme doivent être garantis par le.
caution de deux sociétaires solvables ou PQr un gage suffisant.
Quant aux prêts ~'c lcm.~~ terme 1 ils ne seront consentis
que pour une preillière hypothèque.

42
C) ~:c CADRE DES ACTIOW::;
..
12 n8~turc des interventions ét8nt connue 9 examinons
maintené:1nt le caùre c1[:.n8 lequel ces différentes opérations ont
été c~mduites.
- Rappelons tout d'8bord que la principale armature do
cette nouvelle politique clér':18urait les st.J-tions cl' essai illlplan-
tés dans cliff6rentes localités de la colonie pendant la phase
cl°approcho.
Ces point;; dO eau ir:lplantés compte tenl,1. des résultats
des pronières ë:;~périences 9 c cnst ituaicnt des points d °Ülp[1~ct
à partir desquels devaient sVeffectuer l'extension progressive
des six principales cu.ltures ï:'Ot enues.
COest ainsi que les stations d'essai ont été répar-
ties sur IVensemble du territoire de la colonie, confor~é8ent
à ce qui suit
10 ) Station de coootier
1a région la plus propice au cocotier est la bande c8tière.
Aussi, la station de Cotonou, située au centre de cette région
se trouvait dési~née pour sVoccuper du cocotier.
1e mars était déjà cultivé dans toute la colonie ; mais il est
particulièrenont abond:::~nt dêlns la région cl' Allada, de S2..kété
et cle Pobé. Il était cultivé par les indigènes depuis fort
10ne:;te!21ps. 1a récolte était a 1Jol1chnte 9 et excédentaire, puis-
quo le Dahomoy est arrivé certaines années à exporter 30.000

tonnes ; mais cet effort n'a DU 6tre poursuivi par suite de la
constation Qu'avaient pu f2ire les exportateurs, que le pro-
duit 9 sain sur la plante
se charançonnait rapidement et per-
9
d8.it ses qualités marchandes.
Aussi, désigne..-t-on lE station de Sakété noins pour
intensifier la culture
mais pour perfectiolliler et rcchercher
9
les Boyens pratiques de conservŒtion de la récolte. Il s'azis-
se..it
selon le pr05rauliDe confié à cette ·stQtion de trouver
9
"le traitefllent facile
à la portée cles indigènes et pouvant
9
6tre appliqué, sinon par chacun 9 du moins pe-r des :~ rou})ements
réduits~ puis d~en surveiller 11 élpplication. Un Gutre perfec-
ti onnement c ollsistera ~\\ introduire un syst ème mécanique d v égre-
nRc;e, clestiné à remplacer 1° égrenaGe à la illEün, qui absorbe
une main-cl' oeuvre trop considérable."
Il

43
3°) Ste,tion c:'u CCLC;J,oycr ct caféier
Ces cl.Cl..1X pL1.ntcs ont donné des résulcgts excellents po..rticu-
li~re8ent dans les cercles dVAllada ct du ~ono.
La st?,tion d v cSt32i de Niaouli p la plus ülports.nte clu
Dahomey n été ch2rsée exclusivcncnt dos expériucntations sur
ces doux cultures.
4°) Station de cotonnier
Le coton était cultivé dans le l.îoyen ct le HC'>1..lt-DahoGey.
Voici le prOcraillQC assigné ~~Œ stations d'Abomey et
de Se..valou concernant cotte culture.
"Le coton du Dahomey? 82.ns êtrv S2ns valeur p est
déprécié sur les f.12rchés d'Europe par suite de son [l1o.nQue
cl ~ ,
"
.
,
L
. 't '
l
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nono~enelte.
,cs varle 8S
Dca cs a Gralnes
-eu recs on
e-e
~
.
améliorées ùéjR PQr IVi11.troducticn dVautres variétés ~ Graines
lisses et à longueur suffisante de fibre.
Ces c~raines })rovü~n­
nent surtout de variétés 2.cclimatéos pE.'-r les Allemands d2.11S la
réGion de Noua~ja. Elles ont été répandues par nous avec suc-
cès c12.11.s les récions dPAbomcy et de Savalou. Il importe mai11.-
tenc':.nt de r2.ssecblcr chaque o.l':.née les .graines fournies par les
plants p de los sélectionner et de laisser disparaître peu à
peu les I:12UV;:ÜS plants locs,vx. Les stations de cotonnier
(Abof11ey et Save.lou) [curant donc cotJ1ù18 but essentiel do stocker
1)2.tier,üùent au cours dG Il Q.l'1."lée los .0.T2incs lisses choisies
..J~
• -'
..
pour les distribuer au l~lCL18nt des seùlailles~ 2W(: cultivateurs •
Dans ces c onc~i tons, on peut espérer que dans peu
d'années
il sera possiblo Qe présenter un produit homogène
7
dont la valeur {J2,rch8.nde ser2 consiclér2'l,blc!Jent 8.ccrue l1 •
5°) Station du tabac
Le tabac était cultivé dsns tout le H~ut-Dahomey dont le sol
et le C1Ùl2.t lui sont éuin8i,i.!fwnt f2,sorables. AlJrès plusieurs
essais conduits Grâce 8~U{ efforts de llAdBinistrateur des colo-
nies, BIDAnm p alors cor!1Tllcmc1ant de cercle de P2.ral~ous la preu-
ve était faite de la possibilité d?évolution des différentes
e;::lpèces propTes à la c onsoill1l1ation tant européenne <iu 'indigène.
Diailleurs cette certitude découlait de l'appréciation très
favorable dont les échantillons envoyés en France ont été
IVobjet.

44
Afin de ]Joursuivre le trnvail déjà 2,ccoülpli, on
rcréa une station du tab2.c à Parakou.
Enfin, la station centrale de Porto-Novo, la plus
iLlportante, fut Ü(;.,intenuo 8..fin de poursuivre les anciens es-
sais.
• ORGANISATION TERRITORIALE DU SERVICE DE l'AGRICUL-
TURE
La création do ces stations dVessai desquelles
devcÙGnt désormais rayonner les princip21es cultures d v expor~
tation rctenucs
entraina systématiQuement une nouvelle répar-
p
tition des circonscriptions agricoles sur le territoire de la
colonie.
Ccci fut lVobjet de lVarrêté N° 887 du 2 Octobre 1923
(14) qui stipule que : la colonie du DahoBoy désoroais divisée
en 4 circonscriptions azricoles
1ère CIRCON~)CRIPTIO:f\\T c oillprenant les cercles de Port o-Novo et
de Holli-Kétou ; elle enclobe la station de Sakété dVoù rayon-
nera la culture du maïs ; cette circonscription ngricole cor-
respond aujourrl? hui à 1 0 ensemble du départenent de l v OUErm.
2ème CIRCONSCRIPTION cosprenant les cercles de Allada, Cotonou,
Ouidah, ct dTL Uono. Elle enGlobe les actuels départements c~e
lVAtlantique ct du llono, et se spécialisera dans la culture du
caféier, du cacaoyer ct ùu cocotier lsY2CC à la station de
Niaouli, située près dVAllada, et à celle de Cotonou •
..
3ème CIRCON~WRTPTIOH com.prcmant les cercles cl vAboncy de SEwo.lou
ct de Zae;nanado ; cllo cor!.'osponèJ. aujourdVhui QU département
du Zou et conprcnd los stations cl vAbo!!lOY ot de S2.valou d v
partira lOextension de 12 culture du coton.
4ème CInCONSCRIPTION cOQprensnt les cercles du Borgou~ de Djou-
GOu de lOAtacora ct du hoyon-Niger ; elle correspond au terri-
toire des actuels clépartcGcnts de lVAtacora et du Borgou où so
trouve loc21isée 12 station de Parakou spécialisée dans 12 cul-
ture du tabac.
(14) Docu.ment provell2.ll.t des Archives du Service de lOA::;ri'cul-
turo.

45
• EN GUISE DE CONCLUSION
D) CONSEQUENCE DE LA POLITIQUE AGRICOI~E DES GOUVERNEURS
FOURN ET RESTE
Le prograrücle de cléveloppeIl1ent agric ole axé sur
lVextensicn de cultures c1 vexportation implantées par reglon
eut de ~:;randes conséquences dont certaines subsistent encore
de nos jours.
Selon ce progrrunme~ la réGion agricole corres~ond
à ll~ire dVextension de la principale culture. Cette donnée
a pour résultat :
- lVinstitution de la monoculture oui persiste encore
aujourdVhui et dont la République du Dahom~y à~lvinstar cl 1 au-
tres anciennes colonies frsnçaises~ subit les graves consé-
quences économi~ues.
- le gros effort porté sur les cultures dlexportation
a entraîné systématiquement lVabandon des cultures vivrières~
base de lValimentation des populations autochtones
- les cultures nouvellement introduites et non rete-
nues dans le proGramme n 9 0nt pas été lVobjet de lVattention
particulière quVil fallait pRr une multiplication dVessais
illultilocaux ; ainsi leur chance d1extension était compromise.
- la décision hâtive de "spécialiser" chaque circons-
cription agricole dans une culture déterminée eut pour consé-

quence de compromettre par la suite le dévéloppement de ladite
cul turc cl:::ws la ré:;ion préswnée cor~~espondre à son aire d vex-
tension d Vune p2.rt ~ et sa chrmcG de pouvoir être introduite
..
dans une autre circonscription où elle a~rrait miewc réussi
dIantre part.
- enfin~ fait non moins ülportant ~ CODlIile on le verra
par la suite ~ le découDage de let colonie en quatre circonscri-
ptions agricoles ne correspondait pas au découp2~e administra-
tif qui 2_ ériGé 13 cercles qui à l vépoque n 9 ét:olient nullement
rc~roupés au sein dVun enseoble COÏ1lIùe le département et qui
dépendaient chacun du pouvoir central~ le Gouverneur.
..
Cet état de chose entraîna de Graves cnlentendus et
des conflits dVautorité entre le con~andant de cercle repré-
. sentant local -de lVexécutif et les chefs do circonscription

1

46
acricole (15).
Pnr ail18urs~ le contrôle des a~ents subalternes de
11 a(;ricul turc dont le secteur cl 9 intervention chevauchait sou-
vent sur deux ou trois cercles sVavérait difficile CO.G11ne en
font foi rJlusieurs corresponcl.o.nc os de c oT:1J11am1ants de cere le •
..
..
(15) voir noie nO 17. Rapport du Gouverneur TRUITARD au
Haut Commissaire de l~A.O.r.

47
....
CHA PIT R E
4
1931-1952 : m'TE PERIODE SANS GRANDS CHANGEEENTS
Pendant plus d'une vinc~aine d'aruiées? il y eut peu
de chansements dans la politique acricole du Dahomey. La ligne
directrice tracée depuis les gouverneurs FOURN et RESTE fut
maintenue. Les structures~ adwinistrc.tives notamment subirent
quelques [~odifications qu'on peut considérer c amine les réper-
cussions des réor~anisations intervenues au niveau du gouver-
nement général afin de mieux raffermir et de wieux contrôler
la politique déjà mise en oeuvre.
C'est ainsi que l'arrêté général N° 1127/AE du 19
Nai 1931 réorganisait le service local de l'Agriculture du
Dahoaey? en application des arrêtés générc.ux N° 3012 et 3017
du 26 Décembre 1929 qui apportaient certains réaménagements au
sein des services chargés de la production et du crédit aGri-
cole au niveau du gouvernement général de lCA.O.F.
Ce texte de même que la décision locale du 11/12/38
qui proDJulga une nouvelle réorg-?nisation du service de l' Ac;-ri-
culture du Dahomey? peuvent être considérés convae des inter-
ventions de routine qui ont permis dCnctualiser lVancien pro-
graDWle. tIême à certains égards 7 la politique de régionalisa-
tion à partir des productions retenues fut renforcée •
• Sur le plan de l' or·~;anisation des masses paysannes
en vue d'aider ces derni~res à accro!tre la production a~ri­
cole notaDwent les sociétés de prévoyance? on note quelques
transformations mineures qui en réalité n'ont pas touché leur
mode de fonctionneDent et celui de la constitution de leurs
ressources financières qui continuaient de provenir des coti-
sations qui étaient perçues sous forme de centimes addition-
nels à l'impôt.
La gestion de cos sociétés confiée aux cownandants
de cercle laissait plutôt à désirer du fait que certains admi-
nistrateurs confondaient trop souvent la caisse des sociétés
de prévoyance avec celle do leur cireonscription
car on assis-
7
tait alors à des dépenses qui étaient éloignées des besoins
du paysan (16) •
• Par ailleurs, les difficultés il~1érentes aux struc-
(16) DVaprès les rapports du Service de l~ Coopération •
..

fi
. / • • •

48
tures Dises en nlc.ce comùloncèront à Si amplifior. Un nombre de
plus on plus croissant do COl:lùlanclnnts do cGrcles se plai,7,"l18.i-
ent des diverses "incohérences ll qui carsctérisaient le servi-
ce local ùe lVAgriculture et déclaraient ne plus être on me-
sure de contrôler le trc.vail des agents des services agricoles
qui pourtQnt devaient collaborer étroitemont avec eux.
Face à cette 8itu~tion qui devenait de plus on plus
alQrmante~ Monsieur TRUITARD 1 alors Gouverneur du DahomeY1
convoqua Èt Parakou les 24/2/41 et 1579/41~ une conférence réu-
nissant les CO®nanGBnts de cercle et Chofs ùe services locaux
afin dlétudier le problème de la réorganisation du service de
lVAgricultureo
A la suite de cette réunion 1 le Chef de la Colonie
adressa au Haut Commissaire de llA.O.F. url projet de réorsani-

sa tion acc ompac;né d v un "exposé des wotifs Il qui évite tout c OJ}1-
mentaire ~ et dont nous rel)roduisons ci-dessous un extrait (17)
"Nal(~Té la bonne volonté 1 10 c1évoUOIl1ent des uns et
les autres~ la collaboration des fonctionnaires d~autorité et
des agents du Service Technique ne donne pas tous les résul-
tQts que lVon en pourrait attendre. La raison en est essentiel-
lement dans lVorsanisation actuelle de lVAgriculture au Daho-
mey~ accessoirement et temporairement aGGravée par le manque
de moyens ct de persolli101.
Un arrêté local du 11/12/38 0. 1 on offet~ partagé la
Colonie en deux secteurs de production reportés en 4 circons-
criptions Agricoles suivant plan schématique ci-joint en com-
merce (pièce nO 1).
Cette organisation est basée sur une spécialisation
des circonscriptions dans lVEtuùe et le contrôle d~une ou plu-
sieurs culturos
ccci S2ns tenir compte de lVorGanisation ad-
9
ministrative et les besoins dos cercles.
Sous lVautorité du Chef de Service le personnel
européen est ainsi réparti :
(17) (Rapport du Gouverneur TRUITARD au Haut CO~ilissaire à
Dakar ais réorganisation du service de lV 2 Griculture du Terri-
toire du Dah08ey) DocThucntation - Archives du Service de
lVAGriculturo de Porto-Nova.
/0 ..
o
• •

49
a)
10 Circonscription j·v·'ric ole
Porto-Fovo
1 Inr:éni e"llT'
..~
Européen
b) 20 Circonscription Ae;ricolo
Ouid?,h
1 Conducteur
c) 3e Circonscription A~:;ric 010
r'
,
l.J8..ve
1 Conducteur
Européen et
l VAc1joint
cl) 4e Circonscri~tion Azricolo - Benbéréké
aUClUl
personnel.
"t
' l'
,
C Il
• •
"
t
elJ'Ge or:;Qln~j8,1JlOn apparEtJ- - cOLl1IJe rec- lsee ûeaucoulJ
plus d.·~tns ml but tJurc[:tent SCiG.i.ltificLue de recherches techni-
ques ~ que pour 18,- réG,lisat ion· et le contrôle d Q"\\)JJ. prO[sT2JilLle
pratioLue cl' extension do certaines cultl:res ~ de vulr;8..risation
des Dloilleures rnéthoc1os ~ de fi c1rossQ:\\"e Il de l v indirsène aux meil-
leures ü.",çons cul"Gurzües, en somDle de rendement.
L'étenc1tle des circonscriptions agricoles ne Jler[11et
paS a~{ foncticm~aireG européens du service d'effectuer lm
tre..véül pratique efficace. Les chefs de circ onscripti ons et
leurs adjoints sont cles spécüùistes .portant tout leur intérêt ~
toute leur activité à la culture c1e leur ressort? ne circulant
c1é:ws un mêD18 cercle que quclClucS jours I!2X an. Le service
techni~ue n'est renrésenté ckns Ch8.C11,1.8 unité terri toirElle qHe
par de~ moniteurs Indi~~n8s.
-
Cette orsanisation ne tient aUC"lill compte de lOor~a­
nisation administrative et des besoins de cha~ue cercle. Les
résultats peuvent en être ainsi énurùérés'
l'étendue des circonscriptions asricoles ne permet
pas aux fonctionn2ires européens c1u service cl o effectuer un
travail efficace. l,ol).rs cont",cts avec le cultivateur sont ra-
res et peu suivis. l,cul" inciéDenc1n.nc e vis-·à~vis des c oillillanc1ccxlt s
de cercle eGt renforc~c, tot~le ; ils semblent inspecter ct
contr61er au lieu d'6tre les conseillers techniques vivant sur
placc
au courant des conditi2ns locales particulières de cha-
9
que ré::;ion. Il lour est facile do sc soustraire aux dcmandes
des fonctiD11l1c:ùros cl v autorité en faü::::wt ressortir que des
besoins technioues ou des instructions du chef do servico les
appllent dans ÜJ.l0 rér;ion 2,utre qne celle où leur présence
serait nécessaire. Les difficultés de c1éplacembnt que nous cDn~
naissons depuis l'Armistice g.:-{;ro-vent di a'l.ltant ce manque de
contacts: sauf dans le cercle do leur résidence, les-conduc~
t eurs
'
CUTopeens ne
.
t
1)arr::tlSS2n
que
'üe l '
Olll
en 1"
Olll.
L ours "
ClC-
placements è. l ' e..ic1o cles ICloyens exist.?nts (chenün de fer) sont
lonts, longs et onéremc .

2° trop grande liberté dVaction des moniteurs au agents
de cultures inc1i::;ènes qui conservent on outre toute la resron~

50
sZ:\\.bilité c1ll choix c1cs tC:trains~
C108
répartitions de SCinc:l1.CCS,

cles distributions de 'J1fm-cs. T.Jcs fO.1J.ctionnr:üres de COfùüli]"nc1e-
;.ncnt 11 ~ ont DO"S cl 1 2ut ori té sur eux. Les c;rc1rcs de service sont
étc,11lis <:tU ;Joins un ùlOic ~~ l ç 2,Vo.,HCe 122er les chefs (le circons-·
criDtions a:~;rj_colos et sou:clis à l'o.,n}:lro])ation du comr.lQ.l1(lo..nt Ge
ccr~le qui l}cut c.1if:f:ïcileùlent pr:::·valr tout co qu V il y 2.ur2. à
faire un ûlOis rJl"t.ls 'Co"rd. En fin de Dois ~ l' 2,~';cnt indi(;ène rend
compte de son activité en un rapf10rt assez lonz qui i l not T'lu-
sieurs jours ~~. établir ct recopier. Cc r8"PIJOl~t est fourni au
Chef de Circonscription Agricole a)r~s simple visa des Comman-
dants c.1e cercle.
i
)0
ceux-~ci ct les Chefs de m.lbdivision ne jouent qU lJ1'l
rBle des plus restreints dans la ~ise en valeur du tcrritoire
quiils commandent 7 ils ne sont qu i iDlpgrfo.ite!i.lent tenus EU cou-
rant de cotte mise en valeur par les rapports mensuels des
iilOni tours. Ils voientpf:tsser 'lm 8..(sent européen dont ils can-
rlc'"lis:3ent vaguGacnt l ~ cm.ploi du tCi'.1pS par les notes de services
mensuelles qu V i l leur trancDlet 8..Ilrès visa? [,léÜS ils i,:-,;no.;:'ent
ce qu'ils font 2U COurs de leurs tournées? et le résultat de
leur activité leur est inconnu? 10 rapport établi ne leur
étant j&nais commill~iqué.
Il ne reste dans les archives du cercle aUCQn docu-
ment sur la [üse en valeur.
Les azcnts européens du service peuvent circuler sur
"lm territ;oire, c10iUler des instrllct i;""ms ClUX chefs et aux indi-
Gènes i\\ liinsu du ch8f de subc1ivi::üon ou de l v RdfJlinistrateur.
Nanquant de l v':'.r?pui do l v adr!linistrC'.ti on 10c210, leurs instruc-
..
tions et leurs conseils ne sont qui üJp8..rfaitement suivis par
les populo.tians •
4° 18. dU2.1ité dcs techniquGs [l::ms un illêD.1e cercle nVest
pas pour faciliter la tâche de f V[l"c1üinistrgtcur. Sauf Ouidah,
les cercles du Bss-.Dahomey qui réuiüssent la quasi~tot2.1ité de
12, proc1ucti on lace,le
cl i eX~I<Jrtp:,tioll relèvent à la fois de deux
secteurs (2c et 3e circonscriptions 8..z~icoles).
Prenant IVcx.emple dVAthiémé, le COülD.l8.ncbnt <.1e cette
unité territorio..le a affaire: à la 2e cj.rconscription aGri-
cole (Ouid2h) Dour le caféier et le };:>ulnicr à huile ~ à la 3e
circonscription 2..c;ricc.le (So..Vf~) pour le ricin, le coton ct
IV cŒac hic1e. Chac!ue circorlscriDtion coit1])ortant 2 fonctiorL."1airos
(un seulonent È'.-Ouicbh depuis-- plusieurs lilOis) 1 l v Ac1ministr0..-
teur di Athiéi11.é a l v ?"vanta~'e do Douvoir thooric!Uement c1isDos8r
de 4 conseill.ers techniC1u~so La'" nratiC'ue est bien c1ifférênte ~
povr le coton r pe.r excf:l1)lc, QUCUD. a.:;ent européen de la circons-
cription acricolo de S2V~ ne siest rendu sur placo de Nai 1939
1
•• 0/.06

51
È'. Février "1940,
et ~OUT l.~. C8J.1:x).'~ne 1940-~~-1 (tLc'crs 1940 à Fé-
vrier 1941) seul jusqu'~ fin Novc8brc 1?40, l'Adjoint au chef

de secteur a effect"l'..é un cJ.éplac()['lCDt de 8 jours a.u clébut
d'Octobre.
L2. clis Jcri1Jution des seIiwnces?
le choix et la. prôp2,-
ration des terrQins ~ los conseils aux cul"i:;ivé.l.teurs ont été as-
surés par le3 :30ins ëlu CO[!1D18nU:lnt de c orcle, alors que le rôle
do l? agent (1' a.~;riculturc en tourn6e s ~ est borné à constEter
l? étG.t des lJlant2ti c;ns et 2, si,;smücr les indigènes qui n' 2,v2.i-
ent pas suivi les conseils de l'adillinistratcur ;
les rôles
sont cGmplètenent TGnvcrsés.
5° il en résulte que le chc;f ële ci:cconscriIJtion a:sri-
cole s' emploie ~l des déIùacCE1ents stériles j)our suivre un pro-·
c1ui t
à tr2vcrs 12. colonie. Le fonctionnaire fixé à Savè ins-
pecte par cxomple le coton et 10 ricin dc Pobé ou de Parahoué.
Résult,?,t
~ Cc même fonctionn8.iro arrivc à fG.ire 10 jours ëte
voyaGe par chcL'lin de fer sur 13 ou 15 do déplacement.
Cetto orgQnisetion aboutit, en f~it, à couvrir le
Dahomey d'un certain no[ûbre cl' organisùles sci8ntificlues très
sp~cialisés : elle n'ost pas pratique ct laisse les fonction-
naires européens de l ' A~riculture beaUC01.lp tror! loin clos réC'.-
l i tés loc.,ües. Il Y Llc.nque u.n échelon, au ni ve2U des cere les.
Cert es 1 le;;3 agc.nts du service technique n Vont p8.S chômé, les
r~sultats obtenus aussi bien ]Jour l'extension du caféier que
pour colle d.u cotonnier en t~nlOi:~~nent.
r.,.his i l ost dovenu absolufl1Cnt nécessaire dO 8L1éliorer
cc qui existe
de créer cc qui Llanque pour obtenir lOorg2nisc.-
1
tian en profondeur désirable,
LOarticle 4 de lVarrôté général du 19 Mai 1931 per-
met de résénérer suiv::,nt la forDmle utile 1.111 service absolu-
ment nécessaire au déveloP9cment écononique du pays. Il fe.ut
~
t
l " t
f~
.
,.,
t"
,
que
Gane
CJl2~UC carc C SOl - a":J:cctè "lm Ionc lOl'h'l::üro european
de 1 9 n(;ricul ttIre qui ne soit pas UITIQlJEtIENT LB SPECIL\\JJI8TE DU
COr;'
-
or..,1.r SI DU CfI.c..LTi'F
-
_J
OU DT:'S'
.. ,J,
O-.LT:' ~ ('1
..:..J.h..l.T II\\TE'U'Y
1
_ ~ SI Il~
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BI;"'T':i
. ..J J,.
Li'
• •. J
rpPCLINI
__ .l.J
l
J ~
CIT:\\î'J
J.J,l ,
PLACE
A Id!. Dr;POSITION DU COHI'~AlTDAl-:T
D3 CERCL:8 QUI POmmA LUI DONNER
LES INSTnUC'I'IOnS r-mCE::-;SAIRES POUR I;' EXECU':::iICN DU SERVICE G:C~TE­
HAL AGRICOLE (18). Le conducteur européen, conseiller techni-
que dG 1?2.c.1[ünistr;:"t8yr~
fera véritableülOnt oeuvre d i itinérs.nt 1
i l c onservero. le c on-cact plus néc essairc quc
j8Luais cvec los
populations ruralos indicènes1 i l pourra redresser les erreurs 1
conseiller p c1énontrer et assurera pour les diverscs cultures
ùu cercle la liaison entre la pratique et la sciencc 1 il con-
tribuera réellci~1Cnt au développement économique et social. Il
(18) Ce passage est souligné par nous.

52
fera p8xtio de nl; équipc fl ô.'. ccrc18
cliri.~;ée et actionnée pn,r
1
le foncti onmüre c1' -3.t~t cJl~H; é dont votI'e circuléüre J>To 600/C du

21 Août dernier demancle È~ si juste r2..ison 12. crée,tion. Une
lüùson .~Jlus étroite et plus féconc1c; existera entre les repré-
sent3.nts loc.s.ux des diverses branches de l ' ;.?,c1nil1istration~ los
Dopul~tions seront enfin suivies et aiélées y les fonctionnaires
indif;ènes efficaceL!.ent enc8.clrGs ll •
Il s' en suit ~].. l()rs UJ1 c onfli t
ouvert entre le C:;ou-
verneur et le directeur clu service de 1 f 2..'jricul ture 1 qui pro-
testa contre cet eXDosé
de motifs qui'il jugeait émaillé
y
d'erreurs ct d'inexaetituGes. Le prejet de. réorganisation qui
pourte..nt ne c onsti tU8.it PG.s tl.~.1.e~~r:::cl1de innovD..tion par rc..pport
à ce qui existait ne fut
jasais signé.
Il a fallu attendre la fin de cette période pour que
parût 1 0 arrêt cS N° 1970/SG/Ai;TO du 4/9/52 qui déc oupait
le
Dahomey en qUt:'J.trc secteurs de l)roduction. Outre les t rois al'~~
ciens secteurs céo:~TalJhiqtLes (nord y Centre y Sud) 1 on créa le
, .
. "
f"l0 liT
D"'R*
Secteur Renovatlon Palmerale
ancetre de lOactuellc
1
0
.1~A. ~~
En rait
si le projet de réorganisation du ~ouver­
9
neur TRUITARD ne put être 2dopté~ il a copendQnt connu tUl dé-
but d'application~ puisqu!on a conünencé à pourvoir chaque cer-
cle cl' un reoponsable a:~ricolc. Cette disposition a été confir-
mée et consolidée par l02rrôté du 4 Septc0bre 1952 prGcité.
• EN GUISE DE CONCLUSION
La réorganisation objet de l?arrôté de 1952, appelle
une reL.l2rque es;:;entielle :
-
13 zone cl? intervention du secteur Rénovation PalJi1e-
r8.ie nouvellement créé est confondue avec celle des secteur
Sud et Centre-Sud qui c orrGsjJondont au dOl~laine du palLüer à
huile spontané. Nous retrouvons donc à ce niveau en partie, la
persistan.c e du ]lhénOClène de ehcvauchcDlent de s secteurs cl q acti-
vités. Cette forne de 8'Cruct1;.re verticale axée sur tU1e li 2c tion"
lJ<?rticulièrc 9 a connu Ul.le extension rapide dG.us le cou.rant des
années "60" lorsque le c1éveloppeJlent ch c ert?Lines C1Ùtures
dOexportntion ou la conduite de certaines opérRtions ont été
confiés à des orzanisDes spécialisés oui orèrent dans une même
région. l'Tous touchons là du doi:;t l'urie des principales SCL~r-

* SO.NA.DE.R.
Société Nationale pour le DévcloppeLlent Rural
créée en 1962.
.0./ .. '"

53
ces de difficultés qui )cTsistsnt encore do nos jours vont
provoquer les profondos rôfor"~lCs c10nt nous analyserons plus
loin le contenu et ln forf:.lco

54
CHA P l
T TI ~
5

1952-1960 z ou LE Gl~lND BOND DES
OJ.GANI SATI ons
COOF;~;}A~~IVES
Quoiqu'il ne constitue nas encore le fondcmont ou
l'un des éléIilCllts des structures ré::;ion2.1cs de c1éveloppeDent
a:;ricole
le systè/;l(; coopér?tif rOJ}résentc ]Jour les diri3,'eants
9
él.ahoiuéel1.s un instr-urë18nt ct un cadre IJour 8.SSlU'er la proJilOti on
des Basses rurales. Aussi l'étude des différents aSDects du
1l10UVeGent coopérs.tif peut pern.cttre de [lettre en luÎÏüèro los
Dotifs de certains insucc~s de J.a Dolitiouc de dévelonnement
c,sricole notaL1[tlent pends.nt los )relüères .Lo.ill'lôes de l ' Inclélkn-
d2l1.Ce du Dahomey.
A la lULlièrc de cette unalysc~ il est )ossiblc de
dég8.:ser le3 élcDlents caractéristiques propres è. faciliter l v in-
tégration du système eoopérstif è2ns les structures régionales
c:~fin qu 1 il se trElîsfornc au Dahomey on un instruncnt véri tablc-
ment au service (.1e l? 118.ysann.erie.
AVEl,nt de passer 8. 1; étude du GOUVeillcnt cOOllérêl,tif
proprerJcl1t dit ~ voyons cl vQbord ~ cc que sont devenues les socié-
tés de prévoyance.
A) NAISSANCE DES SOCIETJ~S riUTUEL1ES DE PRODUCTION
RU1~,LE (S.N.P.R.)
L' évoluti on poli ticlue enrcGistrée dans les territ oi-
res d90utrc-~er dev~it nécGssairCDont conduire ~ vne réforme
cles struct'lITes ct des Drinci ')8S de fOilctiolli)Güent do sociétés
do J)révoyance. Cett 0 r6forELc -- ( 19) qui intervient en 1953 vise
essentielleIl1ent à introduire 10 llrincipe do 12 c1éclOcratie éGa-
litaire ct favoriser ainsi l'~volution des sociétés de prévo-
yS,nce vers 18. forme cooLJérative 9 ll~~,r ailleurs on G.istin~w
c~éSOrf118.is trois secteurs bien c1éfinis couvrGnt respectivcoent
10 domaine de la production dont le but d 9améliorer 1['. C]ualité
ct la quantité des IJroduits~ celui du crédit 9.gricole ct celui
de la cow~lercialisation pour assurer l?écoulcillent des produits
aGricoles.
,.
(19) Elle fut présentée par le HG.ut ConFëlissairo en A.O.F. en
cc qui concerne les anciens territoires de ce groupe •



/ .
Q


55
Enfin p 10 Gcuvcrnour~ Chof du territoire, no~~é le
directeur de la nouvelle or:(~Hnise.tion dont le c ontrêle revient

à un CeùlDIÜ332,ire du GouverneDlcnt •
LVapplication de cot·~c nouvelle r~forD.e nu DahoDley
se tn:l.dui t par 12. mise en route d v essais·-pilotes en doux
points du territoire? illalhoureusefJcnt ceux-ci se soldent rapi-
deiücnt par un échec p2r suite d lune mauvaise 'S'cstion (carence
du personnel de directicn? aV2nccs inconsidérées aille paysans
sans tenir compte de crit~res techniques en matibrc Q~nttribu­
tion de crédit etc •.• )
B) LES COOPEP..ATIVES P110PRI::EEHT DITES
Les prom.ièros orc~f1nis.'l..tions coopératives firent leur
appari tion au Dahomey pendant la 20 f:.,'Uerro D.lonùiale (probablo-~
mont on 1942), dont les évèneJllcmts (rareté ct contingentement
cles denrées) imprinèrent nettutllent l v oricntv:tion do ces grouJ)C-·
monts. Aussi, les princiJales activités do cc~~[-ci concern~i­
ent ossontiellenont 10 ravi t8.illoacnt en COffi[olUTI en produits de
cons Olllitlatian.
La fin de la guerre entraîna la disparition de cer-
tains c.1 1 ontre eux v Quant ~). coux qui subsist8icnt, 8.près 2.voir
évolué vers la foriaa dG coo)éro..tives de consolliilation, ils
orientèrent leurs activit68 vors la production aGricole.
La création vers 1947-1948 d'uno Inspection Offi-
cielle cles Coopératives, provoqua une r2.pide pro;5ression du
système c oOl')ér8.t if, par 18 iŒultiplication l1 v associatians c Dopé···
ratives p (on général des coop6ratives agricoles d~approvision­
nODlent et cLO cOilliilercialisation) qui ont surtout 110rLlis aux
paysans de se libérer de la suj~ticn trop -étroite des sociétés
de prE5voyance.
Ces coopér8.tivcs sc {';roupè::rent en 1951 en l.Ule Union
c1énOll1illée "Union des Coonér8..ti'les Dahomécnn.cs ll -
U. CO. DA. - qui
avait pour l'lUt lVorc;aniËm..tion de la collecte ct de la vente
à l'exportQtion des proèuits de cru (palDistes)
Après trois ans de fonctiolli1ement p l'U.CO.DAv, mal-

56
sré lill dépûrt ful~rurant (20) présenta en 1953 un bilcn qui ac-
cus8.i t 'Lm ù6fici t ioport?ènt.
Ce mauv8..is résultnt était évidemment la conséquence
l1 9lU1e nl2uV8.isc (~e8tion assurée ~)ar un directeur peu hOl:1l1.8tc
qui nvait dilapidé les fonds.
Cc fut Dourquoi~ en 1954
19Assembléc Territoriale
9
decréta la DÜSG en falLlite de 19U.CO.DA.
Cet échec de 19U.CO.DA. en~enùr~ une méfiance chez
les ]!ayse.ns qui ne voulurent plus entonc1re de coopérative.
Cependant, crâce nux efforts lle la Banque du Bénin
(8.ctuclle{jlent Bnnque Dahoméenne de Dévelop~eG1Cnt), plu::;ieurs
mutuolles aGricoles vill2.(~eoises connurent le j our dans le
départ (,;Gent du Zou, noto.,[l1!Jent (1<:'1.11s les régi ons de Savè, Dass8.,-
ZOlWlé et Savalou. LVaction de la Banque du Bénin siappuya sur
un systèmG de c~istribution de crech t de souèlure qui pcrmctt8.it
aW~ ~aysans de trGverscr la ~ériodo des cultures en terre. Les
nutuelles villageoises rü.:;roupées 2.U sein d 9Unions se CGnsa--
créùcnt essontielloLlent à la collecte primaire et o. 18, vente
des productions agicoles de leurs adhérents.
Une nouvelle i.mpulsion fut donnée au ülOUVCL.lOnt coopé-
r2.tif on 1957 par 19 a doption c1 9un nouveau statut, o:"}jet de l'zœ-
rêté N° 2918 du 18 Novembre 1957. Uais, lVinterprétstion fan-
taisiste (21) de ce texte contribua, contrG.irencnt ~1 toute Et-
tente, à jeter encore ln confusion dans lVesprit des p~ysans.
Par ailleurs, aUCl~~ effort ne fut ontrepris en vue d V2,u81iorer

l'éducation coopérative des paysans •
(20) Selon les rapports du Service de la Coopération, IVUCODA
très active la prenièro année de son exercice grou)ait en
1<]52 13 coopératives qui cOùlprenGiont 6.625 GeD.lbrcs. Elle cL
cODlIl18rcialisé 5.318 tonn.es de )roc!..uits agricoles. JJcs pal-
mistes coml1lercialisés p2.r cet or'~;anisD.1e rel1résent:~üent
30, 7 1~ de li eXIlort'2tion de cc proc1uit et pour une véùeur de
97.720.000 F. CFA.
En 1953
le nombre de coopér2.tives passait à 18 avec
J
8.915 adhérents.
(21) En effet~ des personnes peu avisées parHi lesquelles l~e
partie du personnel dVencadrement firent répandre lVidée
selon laquelle~ il suffisait ~ chaauo adhérent de souscrire
lill capital de 1.000 F. CFA pour obtenir de la Banque un prêt
ele
10.000 F.

57
L'exF;oue[,lCn-'c qui s' e{·.1)8,ra de c eux-·c i, èo l'époque
s 9 est trf'cdui t
~)ar W'le ElÜt iplicZ'.:b.'Jn anarcl1iq.'u.e des associQ-
tians coopératives dont bon nOübre ne purent jC1IJ2.is vala1J1e-
ment fonctionner.
C 9 est alors Cll,l'une nouvelle intervention clu minis-
t ère de 1 9 EL~riculturc ct du pays2.nat (22) parmit Èt nouveau c.~c
rcü1Cttrc de l'ordre c12.n8 ln chose. De nouvelles conditions de
créo,ti on dG coopéro,t ive furent c.léi'inics, notC1l1Inen-c :
10 principe dtvne coopérative par village.
l'obligation po~~~ chaoue associution coopérative de
posséder un chillDp collectif composé de parcelles individuelles
[ai ses en c OiTh1l1,U1 •
... LES COOPERATIVES D'EXPLOITATION EN CO@ŒOI'i DES TERRES
La mise en ~pplication des nouvelles dispositions
précitées devaient éG'aleûlcmt permettre d'atteindre certains
objectifs, en particuler :
• Provoquer l'accroisscdent de la production e.cricole
par ~me utilis~tion rationnelle ùes facteurs do production
disponible (personnel d'cncadre1lcnt, terres, crédit aGricole)
La seule façon d 9 y parVenir dé~eure 1 9 éducation pro-
gressive (lu paysan en vue d 9 une utilis.?.t ion judicieuse de ces
moyens. Aussi 1 compte tenu do la densité du perso~~cl dVonca-
drcment qui ne pen:!Cttai t qu 1 une vulc;'ariso.:tion diffuse ineffi-
" L ' I l " " "
l ' t '
l
, , '
cace, IU'u'-l
ceC1CèC (lG pronOUVCllr
a crea lon cc cooperC;(;lVCS
cPc}:ploioi:;p,.tion en COD.11!lun de terres, dont le fonctionne:ü1cnt cst
.,
"
,
l '
d
' t '
,
t'
d
lClOn-ClqU8 Et cc Ul
. es OrS8.111S8, lons coopere, lVOS
0
type clas-
sique.
Les ad.hérents trav2.ilJ_<:mt sur un ch8.fùp collectif
issu du rcgroUlJcüwnt des parcelles individuellcs.
Parlois, les membres dVune coopérative dlexploita~
tion en conulun des terrcs
perçoivent au début une petite rému-
1
nér2tion 2 titre d 9 avsncc leur permettant de vivre en atten-
dant la r~colte de leurs productions agricoles.
(22) Une COliilllission de la cooDér~tion siest réunic le 18 Août
1958 sous la l)résic1encc du-llinistre de l ' A{sTicul ture
(Monsieur ADAr-mE).
.

58
Cette fOYL,mIe ~ quoique judicieuso connut ccponGn..ùt
Cluelques clifficul tés à l ~ 2,~)plic2ticm? notarJlncnt ~
des problèmes fonciers?
lrs'nüt;~tiQn et l~éc1ucation coopérative dcs pCcysc~ns
CLos problèmes dc fin':lJJ.c8DlOnt.
Les difficul tes fenc ièrcs surt O":xt ressenties cl2,lJ.S le
Sud du DahoD1oy 7 résultont de la pression clélllo~;raphiC}ue qui C2,~'
ractérisc cette ré~ion7 ct do Ivéts,t de dégradation des terres
surcul ti vées selon des méthodes de l y 2,:,"';riculturc tradi tiolU181-
le. Les propriétaires voisins nVaccelitënt lJas toujours f9.-cilc-
!flent de reGrouper leurs terres y)our en f;:",ire un bloc unique.
1 vanimatiort et l~éducation coopérative des paysnns
cléùleurent é(~aleL1ent le problème clé dont-la solution cJ.oi t pey--
mettre li C'..ccroissenent de la procluct ion 8-,;ric clo. Elles exi~
gent la i'lise en place ditlll encadrCfllOnt étoffé et compétent.
Les difficultés de financescnt se traduisent par
l ' ifnpossi bili té de couvrir financièrement les besoins de ces
or:,g2.nisG.tions coopérc~tivcs dont le fonctionneœcnt n~ offre petS
toujours les zaranties qu10n est en droit d90xi3er des oxploi-
t2.ti ons éc onomiquoLlent viables.
OVost ~ourquoi1 on s~efforçG. de sVorienter vers lille
autre formo de coop(~rativ(; dont le fonctionnement permot de
trouver dos solutions aux. problènes ci-·dcssus soulevés •
..
De ce survol de 19histcire c1u c1éveloppenent agricole
du DahoIiley, pendant la période cclonüüe, i l ressort cc qui
suit
:
• La politique 8.:,;ricole de la Fr2,l'1cc au D~homey, et
dans les ::J.nciennes colonies ~ é-t::li t conçue en fonction des be-
soins dos ])01m12tions autochtones en PQrtie? et en fonction
surtout de ceux de la métropole ; ~insi> IVéconoDie du DshoweY1
conmle celle des anciens pays coloniaux démoure complémentaire
aux éc onOi:ü cs dos métropoles curo),iennes 0
La üÜsc en oeuvre de cet Ge politique G.,.;ric ole eut
D
pour conséquence 1~individv21isation de différentes circons-
cript ions 22:ric oles spécialisées cl 'J,l1.S des cultures ct ~ exporto,-
tian cléter[ünécs. Cet état de C10S() aboutit G. 12. nüse en ?Jlace
cP une nonoculturo qui accroît l:c~ faiblesse de l i (~c onanie ëlos
pays anciennemcnt
colonisés.
1


_ /
<1'
0


59
• Les reorganis2:Gions successives intervenues au cours
de cettc périoclo~ et qui s~ins:,i:'('c:üont êl~un 1llêmo princi;le ont
?cbouti à un c.léc,')upa:;e teTl~itoriD.l en socteurs 83'ricoles cUri-
3és pe,r des a3cnts dont les activités éch2.ppaicnt au contrôle
8ouhc!'it2.ble~ 2.UX fins cl~'I.1..ne cc,ordination au nive2.u des circons-
criptions 2.c1ninistr2.tives 9 cles COLLl2.nclQ.nts c1e corcle.
• Si on peut ainsi tirer Dne première conclusion de
cotte ]lreLÜ2rc l'Jartie do nC'itre étude 9 on l)Oll..t dire que 10 ré-
,
1 ' 1
'
Dh
t
" .
~'Sl!l1e co onla
Cc
el1~;a(;;e
au
::t o'LleY9 cel" cs non pas El cessel.n~
l.me !?oli tique do cléveloppeül<:mt e.gricole qui 9 a abouti c12:.11S 'lm
pro[ilier tC.G.lpS ~\\ la oise en place de structures pré·,·rét-sicJll[',les
à base de Donoculture.
Plus tard
sous l~effet do contradictions internes,
9
ces structures ont évolué 9 à l ~ appui de ccrt;:ünes corrections ~
vers dcs ensembles résionaŒc plus différenciés qui 1 malcré les
tc~res héréditaires qui les accablc.at encore ~ prr5figuront le
c?,c1re de déveloll.pcment dont ser2. doté le Daholiwy inclé})enc1ant.
• Au sein de ces structures réi'<ion;::ùes définies c12.ns
l~csp8.cG à ~')8.rtir des sta.tions c1~cssai--d'oü ont rnyo;:mé les
l1rinciJ)é11es cultures Cl' export2ti on ~ le IllouvCfllcnt cocpér2.tif
tient une plEce peu iIilportante.
libis l' int érêt dont jouit cc dernier auprès des diri-
{!;c2.nts politiques va favorisor son extension et en fera 1).11 élé-
ment de plus en plus déterclin2,nt: cle.ns l ' él:::tborc.tion d iune poli-
tiClue Q~ricole ~xée sur IR réci0nalisation.

DEUXIEME
PAR T l E

60
CHA P I T TI E
G
NOUVELLE DEPIrTITION DE LA ''1:8GION AGlU COL):;
J...JQinstitution du 12- Hé,:nl:.ùiciue(23)0. conduit 2. la nise
en ~:Ü8,Co e1c nouvelles structures ~ 2Jlnil~i8tr(:.tiv8S9 not"~DJJent ~\\
v..n nouvecm Cec 8upage du pé:cYs en six circ onscript üms Q,c1Binis-
trntivos divisées en sous-préfoctures sujdiviséos en nrrondis-
..
SCillonts •
LQ nécessité de Ji18'Gtre fin 8.U ((12.,n(1UO do coordination
qui c2.ro.ctérisai t
les nncienl1.e'.~ structures ac1LJ.inis-l;r(~tivcs9 ct

CfLl'2.VCÜt
c.léj~~ rovélé ct stignê'.tisé le Gouverneur TRUrCARD (24)
a senblé inciter los nouvc:::.UX c1iri(;'oo.nts c12.holnéens ~\\ instituer
le principe de l 'unité de COJllîlC',nc1eL1Emt 8..U niveau clCS structures
ac1üinistr8,tivos nouVClrCÜlcnt~iÜscs'en-place. Ainsi) les 'Pré-
fets et Sous-Préfets sont les Dremiers resnonsables ct les rc-
présent2.nts du pouvoir contr81~3u niveau c1ês circonscriptions
dont ils 8..SSUiüent le COL1f:l2.ndcLlcnt • I l est bien vrci que cette
option ré~lDl1c1 égalcncnt il 1...111 sO,uci 1!oli tÜlue do cos cUrigeants
pOlIT
qui 19unité de COTil[:1nnÙCD.1cnt 2sf:mréo par un personnel rtcJn.i-
nistrs,tif pp,rfois de cOLlpétcn.ce médiocre constitua "Lille G2r8ntie
,our le [Jaintienc1.e 12 "s6curi té intérieure".
Ainsi~ à partir de ce principo cle 19unité de COfi1üo.ll-
c1CDent l1Qi t une nouvelle: c1éfinit ion de la réGi on o.;;ric ole dont
le torroir correspond alE: limites strictes du dc5part8Dcnt~
port ion du tc~:'ritoirc n::lti on21 2c1rünistrativeD1cnt nl2.c cS sous
lQ2,utorité Gu Préfet.
..
A) cARJ~CTERISTI9uES DU J?É..?ARIJ.'ElJ3NT
Le cléDarteLlcnt est une circonscription {llé',cée sous
l',?'r.lainistr.:::.tion cl v"LU1 Préfet ct dont les lii:ütes et le nom.
sont cléterrünés p8r un décret l1u ';ouvcrno[;lent. Il ost divisé
en Sous-Préfectures. IJe De,hoooy c~L1pte six clépgrtcD1ents,8.:u
chef-lieu desquels r6side le Préfot.
(23) 1e 4 Décembro 1958.
(24) cf. chapitre 4.
. .. ! ...

61
''',
Le Départe.ment -{le l J o.u..éüé ~ ohef~~1ieu
ponTO-NOVO
Le Départenent de IVAtlaJ.1tique~ chef·~lieu
COfJ:ONOU
-"-
du tIono
LOKOSSA
_ 1 1 -
-"-
du Zou
_11_
ABü1:1EY
_"-
du Borgou
_11-
PARAKOU
_"-
de l~Atacora
_11-
NATITINGOU
Que représente la région ainsi définie '?
• Sur le plan a':~TonoEÜque
Sans corres)ondre in extenso alU[ Grandes aires d~ex­
tension des cultures dUexportation~ le terroir acricole de
chaque département en=~lo:)e (;énéraleLlent la zone de développe--
Bent dUlUle c~lture inportante et se caractérise par une hété-
rogénéi té qui adüet l ~ in'croducticn ou li extension d vautres

plantes.
Ainsi, dans le département de lVOuéD6 o~ domine le
palclier ~ huile et où sont Dis en oeuvre ct t Ülportants program-
mes en vue de son extension existent de vastes possibilités
de déveloPl')e;JLCl1t de la cultuTe du c ot on v notaf;lDlent dans les
r '
d
Ir'
P ,r
C'
l '
,
rG(';lOnS
e '',.otO"lJ. s
008 s >.:lacetr::;.
De mêmes le département du Borgou dans le Dahomey
septentrional s as par SefJ performances dans la culture coton-
nière s adDünistré la preuve de rapides proGrès auxq"L~els on
est désorLlais en droit de s Vattendre {;râce ~1, Q1'l effort achar-
né dans cette zone pr6-soudanienne dont les habitants tiraient
dans lill passé récent l'essentiel de leur revenu dVvne culture
de cueillette COLlT18 le kari'CrS.
Le départenent de l~Atlantique flanqué d1un riche
cordon littoral for0~ de sables narins
le domaine privilégi6
9
du cccotier~ a un arrière-pays dont les terres se rattachent
à la forLlation :zéolo~:siqu_e du IIContinent5.1 Terr;ünal" ~ support
des terres de barres aire dVélection des paloeraies à huiles
et du caféier qui s v est rayol1n~ autour de la station d vessai
de Niaouli : (25)
.
• Sur le pla~ hwuain
Les départe2ents du DahOmey sont hétérogènes sur le
plan ethnique. Cepenêh~nts il existe souvent au niveau de la

(25) cf. chapitre 3.
. .. ! ...

...
62
re{;lOn 'Lille ou deux ID..l1C~uOS qui ecmstituent le vél':l.ic'L'.le verna-
cul::üre, contri bu·ant Ct fRcili ter le problèr,}e de la Vl.,ü(;[1.Tis2.~·
tion et de IV 2 niB2tion.
,
Ainsi 1 c.1û.l1S le c1élJarte;L1cnt do l Q Ouéné 1 les lo. n:;11es
les plus usitées sont: 10 Nago dans la partie scptentrionalc 1
(Kétou, Pobé, S.akété) 0'(:; le Goun clans 10 reste de 12. rogion.
DO-ns le c1ép:1rtcocnt du Zou (Dahof.t1CY central) 1 on
p2.1'le surtout 10 Fon 0:\\..1 Sud
le N2.:~0 dans le Zou Horc~. Dans 10
1
Hono 1 l Q Adio, est ïa 1,';1.n~;l.le des cultivateurs des IÙo.te2.UX 1 ct
le l2i§ ce le c1es pêcheurs riverains ; c12.ns le üépartefJent du
Borgou
le Bariba est la lanC~l.le la plus usitée.
1
Le de::~ré de technicité 1 llal'ti tuc1e ~'<. 2.ssüülcr c~e

nouvelles céthodos de travail 1 la réceptivité vis-à-vis de
nouvcnux progranlù1cs ou e1c n:)uvalles forDulcs cl Q intervention
varient suivnnt les ethnies. Co est pourctuoi ~ il est indispen-
sable èe tenir compte des conditions sociales et hlli~ainos du
Bilieu aValiG c1°entreprendre IVex6cution des proGrD~rJes ré~io­
né1UX de c1éveloPl:JeLlOnt rurcÙ.
Cette nécessité a été forteillent souli~née p2r Gecr~es
BALANDIT::R qui écrit (26)
: "Au DOflont où. tant do6tudes sont
consacrées aux füoyens )rop}.~es à 2.Sf:;urer le développement des
pays éconoLliquefJent o,ttarclés 1 les vieilles sociétés i.n(~ustri8l­
les s'interrogent sur 12. finalité du prcgrès. Elles cO!ill~encent
à douter que ce dernier soit continu üt créc.teur d'effets seu--
lCli1Cnt positifs. Cependant que d'un autre c ôté ~ elles ne peu-
vent échapper au c1yn0.11ÜSlilC que recèlent leurs techniques et
leurs activités économiques. Cette incertitude est le résult~t
cl' un déséq1üli bre?
cl °lli"1 -désas justeli1Cnt entre les D.oyens et les
fornes de proclucti::m, entre le )rocsrGs .û.1Ettériel et les é:'.JJén2.~~e­
ments sociau..i'c que ce dernier rend nécessaire."
'Ct l'aute'L'.r Iloursuit plus loin en ci tant un passQge
dOul1 rapport des e~~pGrts c1c: l~ONU qui " so 'Lùigne avec force
cOHbien le contexte socio--culturel joue Ul1 rôle détcrmin2.nt ct
peut être un frein ~'- 1° innonvation
: ilLe prOGrès (27) éconofèli-
que ne sc proùui t
que si l v8.thmosl)hère est favor?ble ~ c~ue si
(26)
Le ccntcxte socio-culturcl et le coC1t social du pro-
(jrès 1 IN Il Le Tiers Eonc~oIl svus~c1évelol1pemcnt et développe-
ment - Travaill~ et dOC'L~lents cahier nO 27 ~UF 1956 •

(27)
Ce passa:;e cité par G. BALAITDIER émane dl'. rapport eUt
des cinq experts? publié en 1951 p~r l'ONU.

63
la popul2.tian est éprise de pro ';;rès ~ et si les institutions
sociales, éconoDiques juridi~uos ct politiques sont favorables
.
U
. ' ) '
v
~,.
r:l
, .
8,U
J,lro.:~rès......
ne SOCle ce n aurc. Q,ucml CLcslr LLO J:lro~re8 Sl
Ise elle ne/rend pas cODpte que le progrès est posr:üble. Le pro-
grès ne sc produit ~UG si la ~;oImlcLti on est persuadée C,lte
IV.hOffi[:lO
peut par un effort conDcient, c10Ininer 12:. nature."
Le peu de consiclér8.'ci.:.;n attachée à ces c1onn6es Q.
souvent été la c::"use de l v échec c19w1?,T2.nd nombre c1' expérion-
ces tentées en Bilieu rural au DahoBeY.
Il en ost ainsi de l'expérience des "C&'V.J.ps collec-
tifs" qui a été ontrcpr ise S2.n8 aucune prchx:tration IJsycholoéSi-
~uc et en absence d'une structure ù'aniillation 8.déqR~te qui au-
raient conditionné les Basses rurales.
Do même, bon nORbre de coopérGtives ont périclité à
cause du support d'aniBation inadapté a~x conditions sociales
et hunaines du m.ilieu.
• Sur le plan déi"Jo,'S!'Euhique
D' importance c18f.1o,~ral)hiClUe iné(;alG, los c1ép2.rteDents
c1u Dahomey 108 plus étendus (28) sDnt les J!loins peulùés.
11"
l '
' t . t .
. ,
l
.,
l"
t é ·
')
1
da Gre une repp.r ~ lon lnec;e.. e ieJ.
ln" rlC'L.1T cc
8-
région~ en fonction du site et clos c·:::·nclitiCins naturelles, la.
Bisc en valeur régio~~le ne pose peS de problèmes insolubles
sur le plan cléffiosra.~hique Gr~ce aux possibilités offertes sur
le plnn de la (1obilité des populations (29). mais, commc cela
e..
été souligné plus haut, de telles aes~rres exiGent, une étude
préalablo du r'ilieu ..
(28) Les cleux départements septentrionaux.
(29) La SO.NA.DE.R. ~ déjà eu à réaliser des déplaceLlents de
population afin ae~satisfairc les besoins de la main-
dt oeuvre c1c~ns la ré;,;icn de H1nvi (At12.ntique) •
..

64
..
Iüportance déi1lO<-;raphi que des départeL1ents du
DahofJey (30).
,
!
!
!
1
,-
POPULATION
SUPERFICIE
DEPARTEl;lmTS
1
!
r DENSITE ,
(Unité)
(Km2 )
Hab/KD12
1
!
!
!
r
,
!
!
!
t
OUELlE
463.500
4.720
98,6
!
!
!
!
t
t
- 1
!
t
,
ATLANTIQtm
3.220
, 96
t
309.400
.
!
,
!
!
!
NONO
,
289.900
3.800
76,1
!
r
!
,
,
!
t
!
ZOU
424.800
18.700
!
!
r
22,7
,
,
!
!
BORGOU
304.600
, 51.000
6
!
t
!
,
,
!
!
!
t
ATi\\.CORA
10
t
304.000
t
31.000
!
i
,
!
t
!
!
ENSETIBLE DU DAHüT!iEY
,
!
!
t
DVaprès ce qui précède, compte tenu de son étendue,
de ses structures, de son importance? dénographique et du vo-
lWCie de ses diverses producti ons» le départem.ent c onsti tue un
cadre physique, huoain et économique au sein duquel il est pos-
sible de conduire des progra~TIes régiona~~ en vue du dévelop-
pement économique et social des populations intéressées.
Afin de garantir la réussite de toute intervention,
il apparaît indispensable de procéder préalableülent .à une étu-
de du l1'.ilieu (éc ononique? physique et hUil1ain) Au Dahomey, la
négliGence ou lVimportance relativement faible dont la connais-
..
sance du milieu h~lain est lVobjet semble à lVorigine d'mî
grand nombre dVéchecs enreGistrés au niveau des expériences de
développeaent.
B) PRINCIPES DVACTION
• "Les coopératives dans leur lancée"
La politique a&ricole enGagée à l'aube de lvindépen-
dance s'appuie essentiellewent sur 19 a ction coopérative.
En effet, les nouveaux diriGeants du Dahomey ont
convenu dVétablir et de maintenir le contact avec les Basses
rurales, dans un cadre plus rapproché? au sein de

If or,o'anisa-
tion territoriale déjà en place.
~
.../ ...
(30) Source INSEE (Recensement de 1961)

65
La cooDérative constitue évideLE18nt le cadre le plus
indiqué pour attêindre le but sus-visé.
C'est pourquoi~ les orcanisations coopératives qu'on
a considérées sous le ré(~ine colonial ~ plut ôt uniC'Lueülent COfl,Cle
des instruments de distribution de crédit 8<;ric ole (Société de
prévoyance), serviront pendant la nouvelle période~ de cadre
où les paysans apprendront à [;'lettre en cOIWun les facteurs de
Droduction et à travailler en cOüinun suivant les [Jéthodes
d' une a~7iculture Lloderne. C' était du moins le but qu q on
s'était assigné en créant les coopératives agricoles d~exploi­
tation en connun des terres~ organisations paysannes faisant
penser à une forDule dahoùléenne du "TJoshav Chi toufi" certainc-
TJent ülf)ortés d v Israël par les preiüers stagiaires qui ont ac~·
cOillpli un voyaee d'études dans ce pays en 1959.
La première coopérative ~u'on a tenté de faire fonc-
tionner suivant cette forn.1Ule fut celle de Dodja (dans la ré-·
Gion de Calavi), qui, malheureuseDcnt gérées sur des bases
absLrrdes~ périclita peu de teDps après sa création (31).
Le cas de Dodja~ ne devait cependant pas perùlettre
de conclure à un échec de cette forDule qui dans d'autres 10-
calités~ à une échelle plus ffiodeste~ certes~ a servi à tirer
quelques enseisnements.
CVest ainsi qu'il a été donné de constater que la
mise en exploitation cOLwlune des terres posait un certain n02-
bre de problènes pari:ü lesquels ~ les problèm.es financiers. En
effet~ lVintervention financière la Puissance publique appa-
raissait indispensable ; la réalisation de celle-ci entraîna
systématiquement un ré~Jénageffient du cadre d'intervention .pour
Garantir les futuminvestissements publics. Ce fut l'objet des
Lois 61-26 et 61-27 votées à l'Assenblée Nationale en Août 1961
C'est de ces dispositions législatives que naîtront les pre-
nières coopératives dites oblir;,atoires plus tard aP.Delées
coopératives d'aDénagement rural~ organisations dotées de cer-
/a
taines particularités, et dont on/Si souvent parlé.
Des coopératives d' a1:18nagement rural
La création des coopératives dites "oblL::satoires"
résulte de la nécessité de sauvegarder les investissements pu-
blics effectués pour la Dise en place de certains blocs de
(31) Voir plus haut~ les raisons profondes de cet échec.

66
palLleruies sélectionnées au profit des .;)opulations qui en :;61'16-
raI nPont ni le souci, ni les tloyens d1entretenir ces planta-
tions. Par ailleurs, les difficultés financières av....'Cctuelles se
hp.urtent les cooDératives "li ~Jres" de wise en c C.D1.!11Ul1 de terres
constituées suivant la forcl'L1.1e classique, exiGent pour être
résolues, ~llie intervention financière de lPEtat qui se doit de
protéGer de nouveau~ investisse8ents Quvil est appelé à faire
dans ce dODaine •
• Procédures de création
Sur rapport du Ministre chargé de l'Agriculture et
de la Coopération et après une étude cOLlplète du Tüilieu, le
Conseil des Lïinistres prend un décret qui décide
et définit
l' ail1éna:~e[l1ent et la [;lise en valeur du périmètre alors déclaré
d t utilité publique sur leq·u.el sera installée la coopér2tive
d'aBénagewent rural (32)

Un arrêté du tünistre de l ' Agriculture définit
ensuite la nat~Te et le volw~e des travaUj~ à entreprendre sur
ce péri111ètre.
La caractéristique fondamentale des coopératives
d 9 aména.:zenent rural réside dans le fait Clue "leur création,
par arrêté du Ministre de l'Asriculture et de la coopération
emporte l'adhésion obli::;atoire de toutes les personnes physi-
ques ou .GlOrales ayant des droits de propriétés sur les terrains
situés à l'intérieur de cette partie du périmètre, attribuée à
la société.
A l'intérieur de cette partie du péri~ètre, il ne
peut subsister auctme propriété faisant l'objet d'une gestion
individuelle li~Jre •.• " (3)
Cette disposition appelle les observations suivan-
tes
- Le caractère obli(;atoire qui en apparence senble en
contradiction avec le nrincine de la libre détermination 0,ui
régit les coopératives" de tyïJe classique s ne concerne Ciue-
19 a pport obligatoire des terres dont les propriétaires ne se
(32) Articles 2 et 3 de la Loi 61-26 du 10 Août 1961.
(33) Article 13 de la Loi 61-27 du 10 Août 1961.
eoo/.o.

67
trouvent nullci!wnt dC',118 l'obligation (en V8l~tU de cette loi)
(34) do .!;larticipcT 8.:l}':'~ travaux· de i:ÜOC en valcn,1r du périnètre
déclaré d'utilité publique.
- En compensation de cet apport le propri6taire ter~
rien ainsi devenu oblic;at oirenent tJcùlbrc du périITIètre d 9éU'1éna~
geaent rural, reçoit une part sociale dite liA" dont la valeur
est déterriinée en fonction du ])rix couraü!]cnt nratio.uo dans la
ré 0ion lors des transactions f;ncieres (35).
-
-
~ La liberté laissée av~ propriétaires terriens de par-
ticiper ou non av_x travaux de {lise en valeur des périmètres
d9aIJénazencnt rural entraîne la nrSccssitcS de recruter des per-
sonnes physiques valides non propriétaires fonciers~ [Jais
fournissent le travaiL Ccci nOl18 c ondui t à envisaGer 1 9exis-
tence d V une autre catéc~orie de coop6rateurs faisant éGaleaent
un apport en nature sous farDe de parts dites "B". L'attribu-
tion dG la part I1BII quj.. ne peut être effectuée que pendant la
phase d' investissGûlent, intervient généraleDent sur la base de
200 journées de travail par an et par hOîm.ùe (36).
(34)
En effet~ en dehors des Lois 61-26 et 61-27
il exis-
9
te d'autres dispositions législatives qui pcrDettcnt en
cas de pénurie de la Bain-d'oeuvre acricole de mobiliser
les populations valides dos zones rurales pour la réalisa-
tion 18s travaux. de crande inport8.nce économique. Il faut
reconnaître qu'on fait rarement usaJc de ces textes (Ordon-
nance N° 62/PR/HDR du 29 D6ceobre 1966.
(35)
Dans los zones rurales du Bas-Dahone~ qui démeurent
encore ~ l'abri des spécv~ations fonci3res que connaissent
les secteurs urbains~-le taux couranlnent pratiqué est de
20.000 à 30.000 francs IVhectare.
(36)
La journée de travail est estimée 2 275 francs en
nilieu rural. La loi a institué un salaire ùJ.inimwl1 a;5ri-
cole zar8nti d'investisscDcnt qui s'élève Èt 125 francs par
journée. Ce t~lcr actuellement pr~tiqué sur les périD8tres
d 9 anénageli1ent rural ne constitue pas 1.,'n salaire pOUT les
pré-coopérateurs, Bais une avance que leur consent la coo-
pérative. La différence entre le taux journalier cstiflé à
275 F. et le ST~~G d'inv8sti8se[18nt~ soit: 150 Fe sert à
constituer pour le futur coopérateur sa part sociale
(part "B") dont 10 r'lOntant éc~ale à la part liA 11 est ~énéra­
leillcnt fixée à 30.000 F. D'où, povr acquérir une part so-
ciale liB" lli'1. pré':·coopératcur non propriétaire de terre doit
fouxnir : 30 • 0g0 F= 200 journées de travail.
15
. 00/...

68
- En cas de cessation des activités de la coopérative
intervenue par dissolution? les sociétaires ne sont r8sponsa·-
bles quVà concurrence do lOlITS p8..rts sociales (37) ta.ndis crue
les membres des coopéré?/civos libros sont ros;Jonsables pour
dix fois cc lJOntant.
A partir de ces reL.1arclues, on note deux points es~
sentiels qui permettent de faire lUW distinction entre une
coopérative "libre!; et l;tne coopérative dVaI:lénagoGlont rural
QUé3.nt à la constitution du capital social:
0.)- LVadhésion obligatoiro des propriétaires des terres
. . : J
'
.
"
d"
t
l
(
1..
cOillprlses Llans lm perlfJe'Gre
. aaonC',geBen
rura
parL.S so~
ciales "Ali)
b)- Nécessité dVadnettre dos travailleurs non proprle-
taires do terres pour la uise en valeur du périf:i.ètre (parts
sociales "B")
• r:lodalités do fonctionn8Llent des coopératives des
périmètres d~w~énagemont rural:
Les principes de fonctionnenent des coopératives
dVanénaGement rural sVinspirent de ceux des associations coopé-
ratives de formule classiQue.
• LVAssoDblée Gén6rale des coopérateurs est l'org~~e
suprême çui décide les grandes orientations ~'suivre, contrôle
la Gestj.on du directeur, ot élit Wl C onsoil.Ld vadninistrationo
Les Llodalités do sa convocation et celles au vote sont confor-
mes au principe do la désocratie ézalitaire (38). Une léGère
difléronce cependant, en ce Qui concerne le consoil dVadwinis-
tration auquel sont adj oints d voffice des adi.ünistratcmrs en
surn08Dre nonw1és p~r le rJinistre de tutelle des organisations
coopératives qui par ailleurs proposa 10 dirocteur.
• JJes excédents du' résultat de IVexcrcice consti-
tuent des ristournes à distribuer en principe urliquenent aux
porte1..lrs de pE'.rts liB" au prorata du nombre de j ournéos de tra.
vail fournies par les adhérents.
(37) Article 65 de la Loi 61-27 déjà citée.
..
(38) Un honWlO = une voix •
.../ .. ~

69
• Quant aux parts liA" constituées par des apports
de terres 7. ell08 reçoivent un int6rêt dont le ]JlaÎond est
fixé à 3 1" sans doute B.fin dl Gvi ter toutes tentatives de spé-
culations en la oatière (39).
Les deux précédentes dispositions soulisnent assez
éloquenuJent
le désir du 16~islateur de faire dos coopératives
7
des périnètros d v8.il1ônagenen'c rural UIl instruüent efficace de
colonisation des terres et partant de développement agricole.
En effet
une nette prioauté a été dorillée al~ tra-
7
vailleurs porteurs de parts "BI' qui font fructifier le capital
foncier
si 'souvent [lal exploité au Dahomey.
7
L
.-
t'
,
, .
'.
d"
t
l

es coop8ra l.ves aes perlùle'cres
ar1ena,gemen
rura
instrunent de réforme agraire adaptable au contexto social des
régions du Bas-DahoDey.
A la suite d'tille enauête conduite on 1966 dons la ré-
gion d' Agonvy, dans le départeLlent de l' ouéné ~ . nous avons {;~on­
tré dans une étude (40) que la coopérative d'aüénagenont rural
pl"'ésente de réelles possi:Jilités d'intéGration au contexte so<-
cial grâce à scs caractéristiques essentielles nota~ncnt :
- l'obliLcsation faite aux propriétaires terriens d'ap-
porter à la coopérative leurs biens fonciers présente des rap-
ports intéressants avec les pratiques des populations de la
réGion étudiée, essentiellement en ce qui concerne
• la tenure des terres sur lesquellos sont effectuées
dViffiportants investissements que nécessite la 3is8 en place
des palmeraiGs s61ectioru~ées.
• le nlOde de faire-v3-1oir de cette caté,::;orie de biens
fonciers
• la zarantie accordée à l'investisseur dans ce donai·-
ne.
• les intérêts (;énéralenent perçus et les obli(;2:tions
(39) Il semble que do telles craintes ont été justifiées au
niveau de la COOPAHA
la grosse unité coopérative du noNO où
7
on a noté certaines transactions foncières entre les paysans
qui 7 nourrissaient des craintes injustifiées d'expropriation

et des fonctior...naires pour Qui l'opération apparaissait comme
'Lill bon "plac eE1C:mt ".
.../ ...

70
.
,
.
du locataire V1S--a--VlS du propri(;taire.
Cependant? pour être valables les conclusj.ons de
cette étude doiv8nt ô'cre confirnées par des enquêtes analo::;1.10S
à conduire dans d'autres ré~ions du DahoDoy.
, Le rôle social que joue la coo)6rative do 8..lJ.lénagei:teut
rural en tant qu' instr"LliclCnt de réforile aGraire trouve sa jus-
tification dans le fait que cotte fonJule perLlGt de lini tor
l ~ exode rural en fixant à la caJ;.1pac;.üe de j euncs C;ons facilo-
Dent séduits par 1 0 a-ctnüt des villes. en leur fournissant un
cadre de travail où. ils peuvent acc o1Jlplir assez rapideûlent

dVimportants proGTès •
Ainsi 7 tout en perùlettant de revaloriser le capital
travail~ d'assurer WîC Bise en valeur correcte des terres sou-
aises R lille agriculture itinér2nte (41) la for~ule de coopéra~
tive d'aménagogent rural constitue égaleoent W~ moyen dVintro-
duction dam] le secteur de l vAgriculture tradi tionnellc ~ des
techniques .f.lodernes de production on rentabilisant un encadre-
mont dense et efficace.
Enfin~ "LUîe étude oinutieuse de leur implantation per-
met ~ du fait de la nature et du volUIJe des investissencnts que
nécessite leur Bise en place
d'on faire des pôles attractifs
7
de développement écono2iquc et social d~uno région •
• Quelques résultats
Traduits en chiffres
les résultats obtenus à ce
7
jour figlITent au tableau ci-joint.
(40)
Structures et coutWùes foncières dana la ré~ion
d~Agonv~ IN Etudes Dahooéeru1cs - Nouvelle série ~ N° 8
Oct obro 1966 ~ dOC"Ll1Jent publié par l'Institut de Recherches
Appliquées du DahoBey (paGG 75 ct notaLl~ent page 83)
(41)
Selon la définition du Frofesseur G. SAUTTER - Les
structures agrcùres en Afrique tropicale. IN "IJcs Cours de
la Sorbonne il publié Ile.r C. D. U.
(page 10).
. ..! ...

PLANTATIONS INDUSTRIELLES DE PAU'1IERS SELECTION1ŒS
CREES PA2 LE S.R.P. (de 1955 à 1961) PUIS PAR LA SONADER (de 1962 à 1969)
-:-=-=-=-=-=-=-~-=-=-
!
!
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!
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!
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19.765
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(1) 85 Palmiers/ha.
'7
..


72
...
Les structures du Service de l'Azriculture
Forts sLlples? elles so.nt liées aux struct·ures adDi-
nistratives décritc::'l plus haut (42).
La direction est localisée à Porto-Nova réside le
directeur assisté d9w~ adjoint.
A la tête des départem.p .•.ts erlgGS en régions aGrico-
les sc trouvent des chefs de ré~i0n en princi~e des ingénieurs
agronoù1.es.
La région esto.ivisée en circonscriptions a~~Ticoles
correspondant eIl ~énéral au territoire des Sous-Préfectures?
et diricée par un charGé asricole.
Il Y avait donc six régions et UJle trentaine de cir-
conscriptions agricoles.
Le pro::>;raIl1Il1C d 9 acti on de c es agents concerne la VlÜ~
garisation de toutes les cultures vivrières et d g exportation?
la création et l'animation des coopératives agricoles libres.
Le patronas-e des coopératives d'aménagement rural a
été confié à la SociétG Nationale pour le Développement Rural
(SO.NA.DE.R.) (43)
Cependant, afin de favoriser 19introc1uctlon ou l~ex­
tension de certaines cultlu~es c1' e::portation, notal1lftlent 1 le
coton Allen dans les c1éparte1l1ents du Bas-Dahomey? on confia la
direction de cert2.ines actio.l}.s à des organismes spécialisés
qui opèrent.sur le terrain à côté des cadres traditiolli1els du
service de l~Asriculture. Ciest ainsi quien ce qui concerne la
culture du coton, IVI.R.C.T.
(Institut de Recherches du Coton
et Textiles exotiques) eut ]Jour tâche essentielle, la conduite
des essais sur les variétés à introduire sur la lutte phytosa-
nitaire, les doses optimales de f~~ure à appliquer etc •••
Quarre à la C.F.D.T.
(Compagnie Française pour le Développement
des Fibres Textiles) elle se vit confier la vulgarisation de
la culture du coton? avec 1 9 appui du service de liAgriculture.
(42) Voir chapitre 6~
(43) Voir chapitre 8.

..
73
'
Telle était la sit~ation jusquVen '965? à la veille
du démarrage du nouveau plan Quinquennal de développement éco-
nomique et social (1S66-1970).
Cette situation peut se résumer comrne suit ~
- Un service de IVAgriculture avec un personnel insuf-
fisant?' sans pro:;raTilDle précis? confiné dans les circ onscrip·-~
tians ad[,ünistratives ~ et se consacrant à une action diffuse
difficilement contrôlable. La ~lodicité dos Doyens mis à la
disposition de ce service? et la lourdeur de sa structure?
parce que celle-ci est adD1inis-crc1tive? ont contribué à amenui-
ser son efficacité.
A ses côtés~ ont bientôt apparu daErutres or:;anismes
(C.F.D.'I. s notamment) dotés de moyens rllus puissants que les
siens et dV~LDe structure plus sDuDle? quis après une ère de
cohabitation sur le terrain~ sont devenus l,es véritables maî-
tres de céans.

74
LE CONCEPT DE LA REGIONALISA~:ION
PENDAN'I' LA PERIODE DE l'ISE EN OEUVRE
DU PLAN QUrT QUENNAL 1966-1 970
• VeIs la régionalisation ju dévelo2pement ag~icole
Le plan quinquennal de développement écono[ilique et
social (1S66-70)1 du reste? CO~ùe son prédécesseur accord ~me
:.:;rande importance au d8veloppement du secteur a~~ricole aucruel
devrait être consacrée pendant cette période ~me somme de pr28
de 10 Milliards de francs CFA. ,
• Principe d~action dans le dowaine agricole
• Les structures d ç accueil qui existaient au dê 1Jut
de l~exécution de ce plan comprenant essentiellement ~
- les organisations coopératives dont les plus via-
bles étaient S1.1rtout les coopératives d qal1lénagement rural pla-
cées sous la tutelle de la SO.NA.DE.R. (Société Nationale pour
le Développement Rural) et certaines coopératives libres béné-
ficiant directement d qune assistance tech.nique et financi8re
étrangères? not~lwlent les coopératives parainées par 19Union
Suisse des Coopératives.
- les circonscriptions agricoles dont le ressort ter-
ri torial coïncidaient avec les liDü tes des Sous-Préfectures et
département.
• Le pro(i.!2,a[Mle et les moyens
Il n g existait pas de progranW:8 précis? et celŒ qu 90n
mettait en oeuvre cà et 12
ne se concordaient pas toujours.
9
Par ailleurs? le persop~el peu éoffé mis en place et
la ffiodic i té des moyens dont cehli~ci. disposait ne permettaient
qu 91.1lle action diffuse; IVabsence d 9Wl prO~TaDùTIe coordonné ren-
dait cliff'icile tous contrôles du personnel et des actions ;
aussi» l ~ ap~)réciation des résultats était quasi impossi blc.

..
75
CVest dans ces conditions cuoon vit intervenir sur
le terrain i\\ c ôt é du service de l UA~;'riculture ~ certains orga-
nismes, tels que la C.F.D.T.~ la SAT~C (Soci~té d'Ai~e Techni-
Gue et de Coopération) le B.D.P.A. (Bureau pour le Développe-
il~ent de la Production Agricole) qui dotés de moyens Illus puis-
sants (personnel, moyens techniques et financiers) prendront
peu à peu la relève.
Alors, de"lC:c~ nouvelles fonnes d'intervention vont
être mises ù l'épreuve dans le cadre des ré:;ions précédeJ111nent
définies
- la formule d'intervention des Sociétés d'assistance
technique étrangère~Llise en oeuvre dans les deux départements
du Nord Dahomey et dans celui du Zou.
- la formule de la SO.ID~.D~.B. (Société Nationale pour
le DéveloppeDlent Rural du Dahomey) dans les trois départ e1l1ents
du Bas-DahoIJ.ley.
A)- De la formule d~intervcntion des Sociétés dites
d'assistance technique étran,zère.
La réalisation de cette experlence a été confiée à
trois organismes différents appelés société dUintervention
dont le rôle est d'assurer l'exécution du pro3ra~ùe agricole
régional. Ainsi, le développement de la région du Zou fut con-
fiée à la Société d?assistance technique et de coopération
(SATEC) celui du Borgou à la Compasnie Française pour le Déve-
loppement des Fibres Textiles (C.P.D.T.) tandis que da,ns le
Bureau pO"lIT le DéveloppeDent de la Production Agricole (DDPA)
qui fournit une as:::Jistance technic.~ue clans le cadre de l v opéra-
tion agricole de I vAtacora.
Le but que poursuit le ,::;ouvernewent par cette poli-
tique de régionalisation est de substituer llile action cohé-
rente parfois ponctuelle al.lX actions diffuses et sans impact
sérieuK sur la population qui constituaient l'essentiel du pro-
graJilfl1e du Serv1ce de 19A9ric1J.lb.:Tc. Cette nouvelle forme dVin-
tervention doit également lJermettre de {;arantir 1 9efficacité
des Œoyens financiers l1latériels ee en personnel dont on dis-
pose Grâce à une meilieure coordination sur le terrain •
• Principe d'action
Les soc iét és et f interveŒL~i on sont chargées de If e:;(écu-
tion du pro-;raü1!Je rG(:,;ional qui constitue la partie régionali-
sée de l'ensemble des actions de développement a~Ticole ins-
/
..-; ...

76
cri tes au nlan auincuennal. }Ules sont placées sous le contrô-
le direct du Préfet ~ (mi dis 00~\\e di "LUl Ad j oint au cléveloppe1ilent
(19ancien chef de la·rigion-agricole).
Au niveau des secteurs ou circonscriptions agricoles
dont le ressort terri torial CO"l-lVre en général une sous-préfec-
ture sont ~Offiffiés des contrôleurs (d'anciens charGés a&~icoles)
qui sont G, cet êC.helon les corres])ondants de 1 9Adjoint au déve-
loppeme"nt.
Le Dersonnel et le Il1atériel dont disposait le Servi-
ce de l' A?ric~üture aVEnt la réforme sont alors affectés à la
société d1 intervention qui peut les utiliser i
sa guise •
• Un exemple d'B-ssistance technique étranGère : Le
pr00rNiliTIe r~onal du Zou
Nous allons étudier la formule dVintervention des
sociétés dVassistance tecbnique étrangère en prenant conwe
exemple l'intervention de la SAT~C dans le Zou
o
Aperçu sur le département du Zou
Situé entre le 7e et le 80 5 de latitude Nord~ le
département du Zou~ qui constitue la partie centrale du Daho-
mey~ a Lille superficie de 18.700 mu2 soit 17 %de la superficie
totale du Dahomey et une \\)Qpulation rurale q.-u von peut estimer
à 356.630 habitants en 1970.
Il svétend sur 200 km du Nord au Sud et ne dépasse
pas 130 km d'Est en Ouest.
Il esi composé des Sous-Préfectures dUAbomey (chef-
lieu du département 1 Zagnanado 7 Dassa-Zoumé 7 Séwalou~ Savè.
Climat
Il constitue une zone de transition entre le climat
côtier dahoméen de tY.1?e semi-équatorial caractérisé Pélr deux
saisons pluvieuses et de~u~ saisons sèches et le climat soudano-
guinéen caractérisé par une saison sèche et une saison de
pluies. La pluviométrie aillluelle de 1.000 à 1.200 mm est faible
et répartie en deux saisons~ ce qui nVautorise que des cycles
culturaux courts.

77
Les sols
La région d'Abomey est un plateau de terre de barre
qui par suite de la population dense est surcultivée et pose
actuellement des problèmes de régénération pour relever le
niveau de sa fertilité.
La ré;;ion du Zou-Nord correspond à une pénéplaine
granito-gneissique. Ses sols par opposition aux terres de
barre ne sont jamais profonds 9 et sont de ce fait forte8ent
influencés par la nature de la roche-mère.
L'hydromorphic est le facteur limitant de leur utili-
sation par la plupart des plantes annuelles •

• La mise en oeuvre du progranwle réGional de develop-
Eement agricole (44)
La Société d'Assistance Technique et de Coopération
(SATEC) a été chargée par le gouverneJl1ent dahoméen de détern:i-
ner les données ae;ronomiques et sociolo:::;iques en vue de la
mise en oeuvre d'une action de vulgarisation dans le départe-
ment du Zou.
Après cette phase d'approche (juillet 1964 - Décem-
bre 1965) la SATEC se vit confier la réalisation du programme
régional de développe111ent a(j~ricole du Zou dans le cadre du
plan développement économique et social (1966-1970) •
• Les objectifs de ce progra~Je sont :
Réaliser un proe;ra1Il1l1e agricole sur la vul(-~arisation
de techniquffiwûéliorées pour les culttœes de coton,
du maïs et de l'arachide.
former le personnel mis à la disposition de la SATEC
par le Gouvernement dahoméen.
participer aux opérations de crédit agricole et de
commercialisation.
s'assurer le conCO'L'_rs des or-:::;anismes et instituts
spécialisés suivants :
(44) Source ~ Docllinent de synthèse de la CFDT pour l'élabora-
tion du progra&Je cotonnier - Juillet 1969 •
.../ ...

78
- C.F.D.To y chQrgé du soutien logistique du déve-
loppement de la culture cotonnière, de la conduite de
lOaëtion sur le coton l'mnO, des centres de première
multiplication, de la fourn~tl1.re des semences, etc •.•
et df la cOffiI'lercialisation.
- l oR.A.T. 9 char?'é de 1gexpérimentation sur les
cult~ITes vivrières, IVarachide et le tabac.
- 1. R. C. T. 9 chargé de 1 9 expériùlGntat i on sur le
coton.
- O.R.S.T.O.N o , char,'Té de IVétablissement d V1.Ule
/
Cl
carte pédologique au 1/200.000e •

o Or~anisation et personnel
En vue de faciliter la coordination de IVensemble
des actions de dévelop:Dement rural conduites à l'échelon du
département, de nouvelles mesures sont instituées:
Le principe de lOunité de comrùandement est réaffir-
mé 7 le préfet est le seul responsable en lllatière de dévelop-
pement ; dans la ligne de cette politique, on crée un comité
départemental de développement présidé par le Préfet, qUO assis-
te par ailleurs un Adj oint au développement (ingénieur a(:;ro-
nome) dans les mêmes conditions que l'Adjoint chargé des pro-
~lèIDes administratifs.
1e prosranvùe est conduit par 'lm chef d'opération
in::~énieur agronome e:'~patrié de la SATEC assist é dO un adj oint
expatrié, incénieur formateur •
• Le "porsonnel
Le personnel d'encadrement réparti sur le terrain,
conformément au schéma d v org,,,-...nisation territoriale décrite
plus haut, comprend au 1er Janvier 1969 :
4 Chefs de secteur expatriés
3 Chefs de secteur dahOlnéens
19 r.Ioni t eurs

111 Encadreurs •
De plus, en dehors des Sociétés ou Organismes oeu-
vrant dans le cadre de l'opération intégrée confiée à la SATEC
(C.F.D.T., 1.R.A.T., 1.R.C.T .. , ORSTOl1), de nombreux organismes
nationaux ou étrangers interviennent dan.s le département .. Il
s9 agit entre autres de :

79
La CAlTA
: Compagnie A,c.;ricole et Industrielle des
Tabacs Africains
La SNAHDA
Soci~t~ Nationale dos Huileries du
Dahomey
La SODAK
Société Dahoméenne Agricole et Indus-
trielle du Rénaf.
La HISSION AGRICOIJE DE LA J.lEPUBI,IQTJE DE CHlj\\Œ
Les PIONNIERS
L'UNION SUISSE DES COOPEPillTIVES
L'EDUCATION NATIONALE (Champs scolaires)
La F.A.O.
Club de jeunes/culture attelée
L~I.F.A.C. Institut Français de Recherches Fruitières
Outre-Eer
Différents orzanismes confessiollilels •
• Héthode d'intervention
La IJléthode d intervention repose sur
Q
- la vulgarisation de tecrmiques améliorées pour
la culture du coton~ maïs, arachide
12, formation de c::roupements prô-coopératifs
- IVoreanisation des opérations de cO~TIercialisation
avec le concours de la C.F.D.T. et de l'O.C.A.D.
- la formation et le recyclase du personnel d'enca-
dreIllent.
Dans l Q ace omplisseù1ent de ce pro ';raill1l1e la SATEC doit
recevoir le soutien technique et lo:;istic;ue de la C.F.D.T. et
de divers instituts et offices de recherches déjà cités.
LVaction de vulgarisation de techniques est réalisée
au niveau des villa:ses par les encadre1.lTs ruraux placés sous
le contrôle des moniteurs responsables des sous-sections •
. . 0/...

80
Le Dersormel dgencaC~rell18nt directe.m.ent en contact
avec les paysans opèTent suivant "Lm pro~:;ra[f11ne bien précis dosé
en fonction du de~ré d'évolution technique des exploitants
a:'Ticoles
.~J
et rérmïièreùlent
0
contrôlé Dar
.:..
les resDonsables
---
hié-
rarchiques. Cette action de vulGarisation a co~ne support es-
sentiel ~
l'organisation de ré~mions de formation et d'infor-
mation des paysans 9
- des démonstrations
- la diffusion de conseils
-- l 9 assistance aux paysans par le crédit a(~ricolc•
• Résultats obtenus
On peut apjlrécier les résultats
obtenus à travers ce qUl suit
Coton Allen : de production de
500 kg en 1963-1964
- 7.935 kg en 1964-1965
puis 258t 061 en 1965-1966 obtenues avec le concours des Ser-
9
vices agricoles traditionnels, et de la C.F.D.T. les tonnages
t
'
,.
,
Lt
'
t'
,
son
passes Grace a ce~ e opera-lon a :
326t,985 en 1966-1967 avec un rendement de 880 ka/ha
827t,057 en 1967-1968 avec un rendecwnt de 800 ka/ha
-3.4JOt,365 en 1968-1969 avec un rendement iiloyen d'environ
800 ka/ha.
Au cours de cette dernière Ca!i1pat."ne p la SATEC a
encadré 5.700 exploitants qui ont cultivé 3.957,5 ha de coton,
produisant 30050t,63 avec un rendement Dloyon de 770 kO par hec-
tare.
Il est à noter qllV au cours de cotte dernière campagne 9
les rendements obtenus à l~hectare ont été de
sur les groupements pré-coopératifs
969 KO
à la coopérative de Logozoé
918 KO
- aux villa,-es de Pionniers de Bantè
et Ouassa"""
967 KO
au village de Toui
678 KO
.../ ...

~.
81
Les résultats paraissent tous encotITageants compte
tenu~ en particulier? de lU é1"u:r,aentat i on du nOL11bre de paysans
encadrés qui est passé de 1.385 en 1967 2 5.700 en 1968.
• Cot on Wiono
La production a été do 765t,624 en 1968 contre
709t,521 en 1963-64 et 1.132t,310 en 1967-68.
Elle est donc stationnaire et constante, ce qui était
190bjectif recherché.
• Arachide
En 1968-69 sur 61.D66 ha la Droduction estimée est
de 31. 911 T. Coques dont 5.100 T. ont 6té commercialisées par
l'O.C.A.D.
Sur cette superficie, 7.527 ha ont été encadrés dont
3.156 ha en première saison. L9 a ugmentation de production sur
ces surfaces a été d'environ 150 k{s/ha.
• IVlaîs
Sur 370600 ha, la production 1968-69 a été d g environ
22.000 T.
Lg encadrement a contrôlé 5.276 ha sur lesquels on
estime une aw;mentat ion de rendement de 200 kg/ha.
Il est à noter l~évolution de la production des prin-
cipales oultures vivrières de 1S67-68 à 1968-69 suivant le
tableau ci~après
!
1967/1968
f
1968/1969
IGNAME
213.500 m
!
.L.
252.682 T•
!
mANIOC
129.000 T.
97.000 T.
!
HAIS
25.580 T.
22.000 T.
!
SORGHO
5.024 To
1
3.967 To
HARICOT
5.597 T.
3.647 To
,
!
Les diminutions de production sont dues at~ baisses
de rendement, consécutives à lli~e climatologie exceptionnelle
à la réJTession des surfaces cult~vées.

82
• Evolution des revenus
-
*
Det1X zones ont éts considérées pour déterminer cette
évolution qui varie suivant le stade et intensification de la
culture.
Sur les quatre stades quo provoi t
le r)ro'~raJ11me1 les
cultivateurs de la zone Qui en étaient au stade 1 au début de
1° opération
en sont tous 2.ctuellenlont au stade II.
1
Lg évolution de leuTs revenus
est estüilée et présu-
mée CO~TIe suit :
ZOU l
SAV.AI,OU-DASSA-ZOŒ·,J~~ABOT.!?;Y 7 Personnes dont 3 , 5
actives
1
S T A D E S
!
. !
,
,
1
,
2
3
,
4-
i
,
,
. !
RI~v:r:;rm
( BRUT
,
,
87.226
89 .. 706
101.121
1450313
PAR
(
,
!
12:PLOI-
(
41e 196
41. 745
48.648 !
75.482 1
TATION
( NET
,
!
,
1
REVENU l\\~ONr;TAIRI;
,
1
PAR PERSONNE
11. 771
110927
130900 ,
21.567 1
ACTIVE
1
!
ZOU II
SAVE - ZAGNANADO
7 1 7 perSOl1JleS dont 4 actives
!
S T A D .... S
!
J':'
!,
1
2
3
4
1
1
R~-:;VENU
( ,BJ1UT
!
PAR
(
85.214
87.694
99.109
143.301
! KLPl,OI-
(
37.777
38.326
45.229
72.063
! TATION
( NET
!
! RIWEHU 'LlO NETAI nE
! PAR PEnSOTTNE
9. 44 t!.
9.582
11.308
18.016
! ACTIVE
,
Les prix retenus Dour lOévaluation des rovenus ont
été les suivants pour les 2"- zones :
.
' .. /.00

83
, --.,c------------------
----------------,
FRAI;:-) CULTUI1AU\\ PAn :SXPJI)Ilj\\\\~.lION PAR STADE
,
! PRIX
PRODUITS
!AU KO
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350;
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135; 3.360; 2.670 ;
MillLI OREE
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,, COTON
,
• Coût de 1 9 op'ération
1es aiàes extérietTes~ du Fonds dVAidc ct de Coopé-
ration Française? sc sont ,(..on'bées [:1. l.ill. total de :
323.000.000 Francs CFA.
ainsi réparti par cWùpaCne
1966-1967
134.300.000 Francs CFA
1967-1968
76.000,,000 Francs CPA
1968--1969
.
112.700.000 Francs CFA •
'
A ces aides sVajoutent les soldes du personnel

84
dahoméen ùlis è. la disposition de 1 9 opération soit environ
4 Chefs de secteur Èt 855 000
=
3.420.000
0
19 Nonit eurs
à 389.500
=
7.400.000
111 Encadreurs
à 109.000
12.099.000
22.919.000
soit pour 3 années environ
68.757.000
::::========:===
Le,total des crédits nécessaires au fonctionnement
de cette opération s v est donc nonté 2" environ
391.757.000 Francs CFA
======~==~=====~==~===
B) FOm:ULE DVINT:'ë:RVENTIOI'f DE LA SO.NA.DE.R •
• Lvexpérience de la SO.NA.DF..R. en matière de déve-
12Ppement a~ricole
1a mise en valeur des terres élaeicoles (45) du Bas-
Dahomey et le réaménagement des plantations de palFlier à huile
sélectionné créées à lVaide des crédits du FIDES (46) ont posé
des pro 1Jlèmes particuliers notamDwnt sur los plan de la gestion.
- AU niveau des preltÜers blocs créés grâc e à'l v aide
financière de la p1üssance publique ~ et; gérés par des coopéra-
tives libres ~ on avait enre~:;i8tré certaines difficultés [l1éri-
tant Ul1e attention particulière.
- Il apparaît impossible de maintenir les plantations
en lignes jUBelées à lVintérieur desquelles sont installées
des cultures vivrières~ à cause des pratiques culturales appli-
qué espar les péwsans (Dut i la t i on de s palmi ers) •
- Les paysans sont incapables de faire face aux dépen~
ses qu'exigent l'entretien et lVapport de fUinure pendant la
phase de non rapport de la plantation (4 à 5 ans).
(45) propres à la culture du palmier à huile (elaeis) •

(46) fonds de développelllent écono.:uique et social.
1
•• O/_Cl.

85
- Ceux-ci nVoffraient pas ~U1C zarantie sérieuse pour
IVobtcntion de prêt.
Par ailleurs pour l~affiéna~eillcnt de nouveaux blocs,
qui ne [.louvait sc réaliser que G}:"'âce à 1 0 aide e]~térieure? il
convient de; trouver des solutions sa;i:;isfaisantes aux problèmes
ci-dessus soulevés. Dès lors? il a appan.l.. que l v indispens8.ble
intervention financière de l vEta,t doit s ~ opérer dClns un cadre
où les investissem.ents Imblics trOl.1V8jl'G 'Lme utilisation et
lli1e garantie efficiente. Ce cadre est rappclons--le est lCl coo~·
pérCltivc d'aménaGement rural (47) dont la tutelle a été con-
fiée à la SO.NA.DE.R.
(Société Nationale pour le Développement
Rural).
La Société Nationale pour le Développement Rural du
Dahomey (SO.NA.DE.R.) qui succède au secte'lU' palmeraie ouémé
est créée en 1962. C~ est 11.[10 société cl v économie mixte sO~ùY1ise
aux dis3:wsi tions rè:-;leiilCntaires de la lé~sislation dahoméenne.
Dotée de la responsabilité iilOrale et dVunc ::estion antonoille?
elle a 'Lill capital social de 150.000.000 de: francs CFA.
Assurant la tutelle des coopératives des périmètres
d'aménagement rural~ la SO.NA.DE.H. Et ézalement pour objet
dvêtre soit IV~m des instr~liûents, soit IVinstrument préféren-
tiel de la Puissance publique en vue de la réalisation des
prograD.1!l1CS de développG.G.10nt cm .milieu rural •
• Direction et administration
La SO.NA.DE.R. comprend ~
vne di~ect~on 3én6rale installée à Porto-Novo
- des operatlons corres;Jondant aux différents chantiers.
LV orc;ani~;raù1I!1e
se présente comme suit au niveau de
la direction Générale :
..
(47) Voir supra chapitre 7•
..(1/.0.

86
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1 - - -
~
!'
Conseil dVAdillinistration
Contrôün,,1T
- - - - - ! - - -
Conseiller
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d V3tat
Technique
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Président-Directeur Général
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,
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Etudes ,Tecëmlque,clale ct
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,Dosslcrs
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Principe d'action
.-
Succédant au secteur de rénovation de la palmeraio v
la SO.NA.D}~.R. 8.
dès sa création, consacré IVessentiel de ses
7
act i vi tés au dévelolJpOment de la cult'UrE:: de palmier à huile
dans le cadre des pérülètrcs d' aménagcment rural dont nous
avons exposé plus haut le principe de fonctionnement.
Nais, l vaména3eIJWJJ.t de ,r~rands blocs de palmeraies
séloctionnées dans une ré,gi on· surpeuplée et surcul t ivée c~u' est
le Bas-Dahomey posa très tôt de difficiles problèmes auxquels
il convenait d'apporter rapidement d8s solutions efficaces
sous lesquelles tous les efforts entrepris dans le domaine de
l'élaeiculture étaient voués Q Ivéchec.
En effet, la Bise on place de vastes plantations de

palmiers È1. huile sélectiorl...'1és exige l v iIüIJlObilisation au pro-,
fit de cette culture d'iJnnortantc:s superficies de terres sur
lesquelles les paysans installaient lGS cultures vivrières
sous les ,géants pal.01iers spontnn.és.

87
Par aillevrs
la technique do plantation en lic~es
9
jumelée qui permettait le maintien de ces cultures (maïs,
aracllide? haricot etc ••• ) b" l Vint érieur des blocs de pH.lme-
raies sélectionnées a été abandonnée en raison des déprédations
que causaient les paysans alL'e ariJrcs par les fréqt;~ents feux
de brousse.
Il sVensuit que le manque de terres cultivables ag-
gravé par la pression démograQhiquG (48) a contribué à l'amoin-
drissement de l'autonomie alimentaire des 'populations des ré-
gions touchées par lVaction de la SO.NA.TIE.R.
Ainsi apparurent à ce stade des difficultés qui, en
l'absence de solutions urgentes et adéquates auraient provoqué
des échecs présentant de graves conséquences sociales et éco-
nomiques.
Pour faire face à cette nouvelle situation, la
SO.NA.DE.R. a orienté ses actions vers la mise en place d'uni-
tés coopératives comportant chac~YJ.e en général un bloc do
palmeraie sélectionnée dont la sUDerficie vari9 entre 400 et
600 ha (49) auquel est adjointe une zone do cultures vivri-
ères et annuelles (maïs? arachide, Dlanioc, haricot ct coton)
afin dVassurer aux paysans lliLe-autonomie alimentaire et dVac-
croître leur revenu .monétaire par la vente du coton.
Pour assurer la conduite des coopératives des perl-
j~l.ètres dVaménage!il.ent rural? la SO.NA.DE.R. doit résoudre
d'importants problèmco cn tête desquels sc trouve celui de
lVanimation.
En effet v si Grâce av~~ financements extérieurs v il
est possible de mettre en place en lVespace de quelques mois
de vastes plantations de palniors 2" huile 9 par contre ~ 1 9 en-
"
tretion? l'exploitation? et la gestion de ces grosses unités
coopératives posent de c;-ravcs problèlÎles au niveau du paysan
qui très souvent considère C88 entreprises comme vne affaire
de la Puissance publique. La coopérative nVest pas "sa chose"
et mal~ré toutes les garanties (50)qui lui sont fournies 9 il
(48) Près de 100 hab/km2 dans la banlieue de Porto-Novo.
(49) Exceptionnellement la coopérative de Houin-Agamé située
dans le département du Mono est tmiauement comnosée dVune'
palmeraie de 4.000 ha d 9 un soul tenânt. Ce fut~la prer,üère
créée.
(50) En effet? avant les travaux dVaménagemcnt? et à la suite
du cada;stra7,e et dl une enquê·ce administrative v le Sous-Pré-
fet délivre à chaque propriétaire terrien ou à ses ayants-
droit un titre de propriété.

88
s'estime spolié car déDosséd~ de ses biens fonciers.
Aussi? la SC.HA.Dj~.H. a·-t-~elle été a(;1enée dans lCcxé-
cu'Gion des pror;ra.crunes dont il a la char:-:;e Èt concevoir une ac-
tion narticuli;:'ère sur le r:lilieu hl-Vlmin en vue d Céveiller chez
les tri:w;:üllcnn"s le sens de la ref-3ponsabilit~? le désir de
promotion économique ct sociale et la volonté de vaincre les
difficultés pour y parvenir, de créer des conditions nov.velles
do vie en Pilrticulier par la iJisG en place cI v infrastructure
éc ono[~üque (pistes, divers 6q1.,üpenents soc ir-ùes (forac;e de
puits? constrüction cJ.9écoles ct de formations sanitaires).
• Réalisat ion de 18. SO. NA. DE. R.
Au tableau reproduit plus haut (5'1) fig1..lre la sU'per~'
ficie des plantations inèlustrielles de palmiers sélectionnés
créés par le S.R.P. de 1955 à '196'1 puis de la SO.NA.DE.R.
(de
1962 à,- '1968).
-
• Projet en cours de réalisation
1a SO •l,TA. DE. R. tient un rôle de preI.!lier lJlan dans le
cadre drex~cution du plan quin~uennal (1966-1970).
En effet? elle devra mettre en place et continuer la gestion
de trois ,grands projets Agro-Industriels qui feront date dans
l'histoire économique du Dahomey.
-
• Le Complexe du l'~ano com1')ortant actuellement 4.000 ha
de palmeraies sélectionnées ct drUne huilerie de palDo d'une
capacité initiale de 30.000 T. de régimG en cours de construc-
tion. 1e F.E.D. assure le' financement de ce projet.
• Le COŒ]Jlexe du Grand-Hinvi g financement conjoint
F.A.C.
Bol:.R.D.-< comporte la l.lise en place de :
9
6.000 ha de palmiers sélectionn.és qui s~ajouteront au
2.600 ha déjà existants.
6.000 ha de cultures annuelles (coton? mars 9 ara-
chide)
une huilerie de palme.
(51) Tableau des superficies plantées par le S.R.P. et la
SO.NA.DE.R.

89
"
Ce pro j et prévoit é,3,'ale01ent :
le reboisement de 1.000 ha environ
- le développement de IVélcvage (effectif de 3.000
têtes)
- lVaménagemcnt de villages coopératifs.
a
le Complexe Agro-Industriel d 9 Agonvy ~ financé par
le F.E.D. porte sur la création dV~u~ ensemble comprenant
7.000 ha de palmeraies sélectionnées
7.000 ha de cultures annuelles
- le développement de IVélovaGe
- l'aménagenent de villages coopératifs.
L'énumération des réalisations de la SO.NA.m':;.R. et
de ses projets pCrll18t de saisir d8.118 toute son étendue d v impor-'
tant rôle que joue cette société dans le développement écono-
mique du Dahomey. Quand toutes ces plantations industrielles
entreront en production~ on estiF18 à plus de 206.000 tonnes
de régimes v la production aIlQuelles du Dahomey à partir de
1979.
.'
• Réflexions
L'expérience de la SO.NA.DE.R. a permis de constater
une fois de plus ceci ~
• Il est difficile de prom011voir le développement
d'une seule culture sans provoquer une rupture de l'équilibre
du milieu. Aussi? comme pendant la période coloniale? le déve-
loppement relativement exagéré des cultures dVexportation? en
l'occurrence le palmier à huile en ce qui concernait la SO.NA.
DE.R.? avait restreint l'autonomie alim.entaire des populations
locales. D'où~ il fallait réaménaser la structure en veillant
il l' équilibre culture pérenne (pali'nier) - cultures annuelles
(vivrières ct coton qui étant égale[;lent une culture d' exporta-
tion constitue un appoint au revenu du paysan) •

• Il est également difficile? compte tenu de l'absence
de coordination qui en résulie v de confier dans une même ré-
gion des actions de développement à des organismes différents.

go
C'est IVoxoéricnce vécue dans les départements du ZOU du BOR-
GOU et plus particulièrement dëWS celui du LONO, où l'inte'r-
vention simultanée dVun nombre de plus en plus import2nt d'or-
?;anism.os de vul.c;arisation a parfaiteD1ent mis en lumière les
L!lperfoctions que nous avons si.r~:nalées plus haut et qui appel-
lent los réformes que nous allons exposer dans les prochains
chapitres.

91
CHA P I T R E
8
ReFLEXIONS 8ùli IJES DE]X PRECEDENTES FonEES
DV INTERVENTIOn EIT HATIERE DJ~ DI~VELOPPETL8NT REGIONAL
A)- Sur la formule dVintervention de la Société dVAssis-
tance Technique Etrê_n,,;ère
1. Le succès relatif remporté par cette expérience
s Vexpliqu8 surtout par les faits suivants
- le renforceD18nt des Doyens mis en oeuvre par rap-
port à ce~~ du système précédent R savoir ~
.. IV a ccroissoIl18nt du personnel par la jonction du per-
sonnel dalloIaéen existant affecté à ces différentes opérations
et le persorm.cl expatrié de 1 9 assistance technique.
. l'accroiSSeIl1ent des moyens fii1anc iers grâce Èt une
aide accrue des sources de finanCe.:ilent Gxtérieures (F.A. C. et
F.E.Da)
• 19 accr oissoment de moyens techniques.
1 9 existenc 0 d 9 un prograiTh.118 dont 1 9 exécut ion est régu-
lièrement contrôlé ct la mise en place dQill~ réseau droncadre-
ment plus dense.
la structure plus souple dVlli~ organisme privé permet-
tant une intervention plus prompte compara,tiv8mcnt à la struc-
ture lourde drun appareil administratif lent·
20 Les critiques formulées contre cette expérience
sont de plusieurs ordres
sur le plan du fonctionn~nent
a
En fait? les Adjoints au développement? nVont pu
contrôler COJr1Jùe cela .se devait? los actions des Sociétés d 9 in-
tervention. Des conflits surcissaient parfois entre l~organe

de coordination et la société au sujet IVexécution de certains
points des proc';raII'JIles régionaux dont le contrôle échappait aux
autorités administratives. De même? le8 relations entre les
.00/.00

92
contrôleurs de 19Adilllnistration au niveau des Sous-Préfectures
et les Agents de terrain des Sociétés laissaient parfois à
désirer.
• Souvent, certaines critiques, sans mettre en cause
le principe de la régionalisation du développemont agriso~e,
visaient El attaquer le choix des orge_nes au~(quels 1 9experlence
a été confiée.
-
En résUIl1é
• La structure mise en place dans le cadre dc lOexpé-

rience comporte des avanta::~;es notamment :
-
GO est une strtlcture souple permettant une interven-
tion ranide et efficace. Elle ne connaît ni la lenteur ni la
lourdeur des structures administratives dont lOintervention
obéissant des règlos strictes entrave toutcs initiatives indi-
viduelles. Les sanctions disciplinaires parfois indispensables
pour rcprimer les agents défaillants interviennent au moment
opportun sans qui on ait rec ours aux lon~;;u.es et fastidieuses
procédures administratives.
La nature même de la structure (organisme doté diUlle
autonomie financière) garantit une saine gestion recherchant
une bonne rentabilité des investissements, donc plus apte à
attiror la confiance des diverses sources extérieures de fi-
nancement quoune structure adrünistra.tive.
• LOexpérience a cependant révélé certaines imperfec-
tions dont notamment :
- LVexécution du programme rét~ional de d.éveloppe1l1cnt
confié à une seule société dVintervcntion siest déroulée avec
la collaboration dOautres or~anismes qui dans leur interven-
tion sur le terrain sont également en contact permanent avec
les masses rurales.
- Ainsi, dans le ZOU où intervient la SATEC, dVautres
sociétés sont 6galement chargées des actions de vul~arisation
auprès du ~aysan, la SODAK (Société Dahoméenne Agricole du
Kénaf) pour lOexpansion de la culture du Kénaf~ la CAlTA (Com-
pagnie Industrielle du Tabac Africain) pour la culture du
tabac, etc ~ ..
Ains~ le paysan reçoit des conseils de plusieurs
agents relevant dVorganlsmes différents et dont la coordina-
tion des actions sOavère difficile sur le terrain .
.. CJ/.OO

93
Le mancmc de coordination tant au niveau.des Autori-
tés préfect orales qu v 8. celui des divers a,csents relevant d C orga-
nismes différents qui opèrent sur le terrain~ constitue le
principal défaut do cotte structure de régionalisation confiée
aUX sociétés dVintervention (SATEC~ dans le ZOU~ CFDT dans le
BORGOU) 0
Cegendant~ dans le département de l'Atacora où le
BDPA ne joue quvun rôle de conseiller technique et où l'ensem-
ble des actions est coordonné par W1. chef d'opération~ les
résultats semblent plus encourar;eants.
C'est précisément à la lillùière des données concerp~nt
ce cas et de l'expérience menée par la SO.NA.DE.R. dans les
départements du BAS-DAH01'IEY que seront précisées les données _
diune nouvelle structure de développement rézional à mettre en
place.
B)- Sur la formule dVintervention de la SO.NA.DE,.R.
L'expérience de la SOoNA.DE.R. en matière de dévelop-
pement a~ricole a connu des succès qui dépassent les frontières
du Dahomey.
Cependant~ sa.mise en application soulève encore
diverses difficultés
1.
kuroblèmes gue posent les coopératives des péri-
mètres do aména,,'eùlCnt
. 1
rural
Ils relèvent de det~ catégories.
les problèmes hu-
-mains et techniques
• Problèmes humains : Ils naissent du choc Clue ressen-
tent les paysans qui~ COffilile nous lVavons mentionné plus haut se
considèrent spoliés 10rsqu C ils perdent l'initiative de IVexploi-
tation de leur propriété foncière du fait de l' obli(:;ation q1.~e
prescri t la Loi en ce qt:'..i concerne l'apport des terres.
Par ailleurs ~ les inévitables :)ouleversements qu' in-
troduit dans les structures tradition.nelles~ la mise en ~ppli­
cation des techniques améliorées de culture contribuent a ren-
forcer ce choc ~ et è, entretenir chez le pajrsan un scepticisme
qui constitue un frein à IVaction d'animation ainsi rendu dif-
ficile.
La difficulté de vaincre assez rapidement cet obsta-
,.
cle qu'est le scepticisme que nourrissent certains paysans

94
oblige parfois la Puissance publique à utiliser la fOTce de la
Loi pour permettre IV 2.ttlorce ou l' ~:'.vanceD1ent des travaux St~r le
terrain au iJO{,~,ent où l'action de la SO.NA.DEoR. commençait z;,
s'étendre.
Il faut cependant recon'.iaître c,ue l'intervention des
notables ou de ~)ersonnalités poli tic~ues inflt1..entes a souvent
permis dans beaucoup de régions d'amener les paysans à se dé-
partir du moins pour W1 laps de temps de ce scepticisme que
seule une vigoureuse action scr le milieu hU111ain peut parvenir
à éliminer :~râce à la persuasion.
Gais? celle-ci ne conUûence à gagner l'esprit des
masses paysaru~es qu'au prix de 8ros efforts d'animation à
laquelle les premiers résultats des réalisations concrètes peu-
vent servir de support. Cet aspect du problème est abondamment
~voqué par H. L'loïse T!illN8AH (52) d.3,ns une conférence qu'il a
prononcé au cours d'un stage organisé par la F.A.O. au Dahomey.
Le premier Président-Directeur Général de la SONADER
déclarait alors ~ IIPour montrer È, cfuel point ils (les paysans)
peuvent être déroutés, et scep'l;ic;uês au" départ, il peut être
intéressant de décrire l'évolution des esprits quant à l'appré-
ciation des travaux decüse en valeur réalisés Èt Houin, dans
le Gono (Département du Sud-Ouest).
Les paysans de Bouin ont d'abord estimé que l'aspect
le plus valable du projet réside dans les pistes tracées qui
raccourcissent singulièreü1ent leu,r trajet. Puis ils ont appré-
cié le foraze qui leur apportait l'eau potable. C'est après
deux années de plantation, que voyant les jeunes palmiers de
deux ans portant des ré.:;ime::"
ils se mirent à croire sérieuse-
ment 'alJX possibilités.éconoaiques offertes par l'opération.
Cet exelüple indique qu v il faut une bonne dose de
tenaci té Dour réussir à convaincre notre clientèle paysarli"le".
2. La deuxième catégorie de difficultés que soulèvent
la création et le fonctiollilement des cooDératives
•.
dOaména~ement
~J
rural est d'ordre tecl~ique.
Celles-ci sont liées à la nature même de ces coopé-
ratives généraleJllent créées sur lOinitiative de la Puissance
Publique 1 et sont également les conséquences de l'absence de
préparation technique de ceux au profit desquels les actions
sont entreprises. Ce wan~ue de préparation implique au départ
la nécessité Que la plupart des décisions relevant de la compé-
( 52) ~:I. noïse lIEN8AH ingénieur a~cric ole ,ancien Président-Direc-
teur Général de la SONADER
et ancien Einistre de l'Agriculture
1
au Dahomey, promoteur en 1966 de la formule de résionalisation
décrite plus haut
est actuellement Directeur réGional de la
1
F.A.O. en Afrique.
La conférence dont il est O,'l,'lestion a été prononcée au
cours d'tm sem.inaire F.i...... O. organisé à Ootonou. .en 1965.
."

95
tence de l ~ asseil1blfSe Gén6.rale et du conseil d vadministre,tion,
soient prises par le personnel d'encadrefj1ent. Une telle situa-
tion e~ci{;e pour la réussite de c et te expérience que les respon-
sables techniques soient foncière8ent honrlêtes
et capables de
9
conduire les représentants des coop6ratives (meabres du con-
seil d Vad8inistration et coopérateurs en cénéral) à ass~~er
pleinement et correctement leurs devoirs dans les délais les
plus courts.
Ainsi
les probl~mes que pose la diffusion des tech-
9
niques améliorées de culture dans le Bilieu de 19 a9riculture
traditiollilelle
sont doublés par ce~~~ que soulève la formation
9
et l'éducation des paysans en matière de gestion.
Comme? nous IVavons Lilentionné plus haut beaucoup
dVexpériences de développement agricole ont échoué parce que
les responsables ont négli~é ou accordé peu dVimportance à
cette derni~re catésorie de problèmes •
• Lvexpérience de la SO.NA.DT:~.}1. a égaleD1en'c prouvé
une fois de plus, dans sa première orientation, qu Vlme action
de développement a~ricole concentrée sur le développement
dVune seule culture (ici? le palmier à huile) est génératrice
dVéchecs.
Rappelons que la SO.NA.DE.R. a pris la relève du
Secteur Palmeraie Ouémé organisme administratif dont les acti-
vités couvr2ient l v ensemble des t rois départements formant le
Bas-Dahomey, domaine de la palmeraie naturelle. Le Secteur
Palmeraie Ouémé a souffert des vicissitudes des structures
dont le point dVappui reposait sur une régionalisation déter-
minée en fonction des aires dVextension des nrinciDales cul-
tures d Vexportation(53).
~
-
r,1ais? les responsables de la SO. NA. D:S. R., confrontés
avec les réalités du terrain ont asse z tôt modifié la li-,-ne de
conduite par 19 a doption de la formule de blocs de paliller~ie
sélectionnée et de cultures vivrières annuelles de sunerficie
éq.uivalente. Par ailleurs, dVimJJortants pro::~ramüles d'action
sociale et économique qui vie~~ent sVajouter aux opérations
agricoles proprement dites tendent à faire concevoir les acti-
vités de la SO.NA.DE.R. sous forme de projets de. développement
intégré qui visent à transforBer les zones d Vintervention de
cet or3'anisme en véri ta~ües pôles attractifs de développe;:o.ent.
(53) Voir supra: première partie. Aspects de la régionalisa-
tion pendant la p8riode coloniale.

96
Cg est à la lumière de cGtte exuerlcnce de la SONADER
dans le Bas-Dahomey et de celle des sociétés d 9 intervention
él9assiste,nce technique étrangère ('ue naîtra une nouvelle for-
mule de c1évc:lo)pC!i18nt régional : Le "CARDER".

97
LE CENTRE D'ACTION REGIONALE P01~ LE
DEVELOPPErIENT RURl1L (Le CARDER)
Les précédentes expériences en matière de développe-
ment ré,::ional (54) ont laissé apparaître quelques lacunes dont
notamment
. La coordination de l'ensemble des actions n'est pas
encore assurée de façon à faciliter le contrôle des opérations 9
mal~~ré la concrétisation du principe de l'unité de commande-
ment par la nomination dl}. Préfet comme premier responsable du
pro'~affi[ùe régional de développement.
En effet~ le cas du département du Zou étudié nous
permet de constater les faits suivants
• au niveau de la production
la disparition du service de l'agriculture, de la
scène de vulgarisation azricole a permis [1 la Société d' Assis--
tance Technique et de Coopération (SATEC) do prendre une relè~
va qui,mal~ré les apparences ne corri5e pas les effets néfas-
tes de la Qultiplicité des organes de vulgarisation auprès de
la clientèle paysaill~e. En effet~ on sait qu'à côté de la SATEC,
certains organisJ11es ~ notarilID.ent la CAlTA pour le tabac, la
SODAK pour le kénaf ont maintenu leur intervention sur le ter-
rain lë plus souvent par l'intermédiaire de leur propre per-
sonnel d'encadrement.
Par ailleurs, le caractère ponctuel des actions de
la SO.NA.DE.R. dans les départements du Bas-Dahomey, et l'im-
portance de ses programmes en matière de développement écono~i­
que et social tendentà aboutir à la création de petits "îlots
de prospérité" qui, pour jouer de façon profitable le rôle'sou-
haitable de pôle attractif de développement doivent correcte-
ment s q intégrer dans lm enseDlble réGional harmoniev'x.
Ainsi, la SO.NA.ru~.R., parvient de nouveau à une
étape où une nouvelle orientation s'avère indispensable. LIais,
mieux que les précédentes pour être efficace la nouvelle réor-
ganisation entraînera des réformes structurelles en dehors même
de cette société. dont on ne peut Dlus im~orer la présence dans
le Dahomey méridional
'.
U
-
(54) Voir chapitres 8 et 9.
. .. /0 ..

98
~.
• au niveau de la co~~ercialisation
La production cotonnière a été stinulée ces dernières
années~ au Dahomey par ~ille organisation rationnelle de la com-
mercialisation de ce produit
Loexpérience a par ailleurs con-
0
firmé le fait que les produc~ions agricoles dont on organise
les marchés, ou dont on assure la collecte primaire, accusent
le plus souvent une évolution. rapide.
A part l'O.C.A.D~:5~uquel a été confié le monopole
de la cO[{lfüercialisation de l'arachide et la C.1i'.D.'r. (56) qui
conunercialise le coton, les structures de développement régio-
..
nal mises en place jW3c~u' à présent, accordent un intérêt rela-
tivement mince Èt l'écoulement des productions agricoles notam-
ment celui des productions vivrières dont la c0nU11ercialisation
est abandonnée au.x femmes qui sillonnent les marchés suivant
un cycle déterminé et réallsent de gros bénéfices sur le dos
des paysans.
Aussi inorganisé que l'écoulement des produits de la
terre, le ravitaillement des populations rurales en denrées
de première nécessité ou en produits manufacturés constitue
l'essentiel des activités des cOlr.merçants ou "traitants" qui
tiennent des boutiqlles de détail dans les principaux centres
co~ûcrciaux des zones rurales.
Ainsi~ doublement exploités, à cause de l'absence
quasi-totale d'une organisation rationnelle de la cOilmerciali-
sation et de circuits comlllerciaux~ les paysans sont peu stüm-
lés à accroître la production •
• au niveau de l'assistance financière aux paysans
le crédit agricole:
Actuellement assurée par la Banque Dahoméenne de Déve-
loppement (B.D.D.), la distribution du crédit à l'agriculture
n'est pas pleinement en mesure d'accomplir la principale tâche
qui peut être la sienne : promouvoir l'accroissement de la pro-
duction agricole en servant de support 2 l'action de vulzarisa-
tion et d'animation en milieu rural. l~is,la réalisation d'un
tel objectif appelle des réformes importantes tant au niveau
de l'organisme char~é du crédit agricole qu'à celui des struc-
(55) O.C.A.D. : Office de Conilllercialisation des Productions

Agricoles du Dahomey •
(56) C.F.D.T. : CompEtc,rnie Française pour le Développement des
Textiles.

0

/
• • •

99
tures régionales d'animation. En effet~ les ~ifficUltés qui
caractérisent la situation actuelle touchent trois points es-
sentiels
- les ressources qu'utilise la B.D.D. pour le finance--
ment des opérations agricoles sont grévées d'un taux élevé.
- les modalités d'attribution du crédit ne permettent
pas de garantir efficacement le remboursement ; une organisa-
tion coopérative aurait permis par exemple d'engager la respon-
sabilité collégiale de tous les membres; on pOtITrait également
subordon.Yler l'attribution des crédits à l'accord technique du
persolliLel d'encadrement.
les modalités de récupération des fonds sont inadap-
tées au degré d'évolution des paysans dahoméens qui sont en
principe invités à effectuer eux-mêmes les versements à la
caisse de la Banq.ue à Cotonou~ ou à env'oyer des mandats par la
poste.
Ainsi~ conune on peut le constater?
jusqu'au stade
actüel? les structtITes de développement ré&ional mis en place
au niveau des sociétés d'intervention.;
- permettent difficilement d'assurer la coordination
du pro:'çramme réGi onal de développement agric ole.
- maintiennent la multir:>1icité des ore;anes de vulgari-
sation a-uprès de lallclientèle ll paysanne.
contribuent de ce fait, au maintien des actions sec-
torielles avec leurs conséquences néfastes.
laissent complètement dans l'ombre les problèmes de
la commercialisation des productions vivrières? la transforma-
tion de certaines productions agricoles qui aurait permis un
début d'industrialisation? (57) l'approvisionnement des popu-
lations rurales en denrées de première l1C§cessité? autant de
facteurs positifs qui contribueraient à promouvoir l'accrois-
sement de la production? et du niveau de vie de la masse pay-
sanne.
( 57) cf. René DUTvIONT ? l'Afrique Noire est mal partie (édi tien
'969) op. déjà cité.
.0./.0.

100
..,
- ne permcttent pas "lille intégration efficace du crédit
a,crricole, dont .le rôle est pourtant décisif 9 il l vappo.reil dc
..:;J
.
. "
•.•.•. ~: .. ~.,. ~ ':,'-0_
. .
:
:":
déve loppenient"r8Gi onâl.
A la lwnière de ces considérations, et de IVexpéri-
eDce de plus en plus rayoDnante de 19 a ction de la SO.NA.DE.R.~
dans le Bas-DahoI11ey, le :.':'~ouverne[:lent a décidé de tcnter v.ne
nouvelle formule de développemcnt réGional : Le "CARDER" ou
Centre d'Action Ré~ionale pOLIT le Développement Rural.
A) PrinciJ')es d vaction et structure du CAl1DER
Les principes dVaction du CARDER sVinslJirent des
considérations énoncées plus haut, ~1. savoir:
o '
• La coordination technique de toutes les activités
agricoles ei3t' désormais confiée au :niveau du dé~lartement ÈL un
chef d 9 0pération (eD principe "lUl ingénieur aGronome), direc-
teur du CARDER.
"
Le CARDER <58) est "lm organisme public à caractère
individuel et commercial jouissant de la person::lali té civile
et de l'autonomie financière.
Il doit assurer plusieurs fonctions nota~lent, pro-
mouvoir
• IVaccroissement de la production agricole par la
diffusion des thèmes techniques auprès des paysans individuels
ou dos groupements de producteurs en vue de généraliser les
méthodes améliorées de culture.
• une or2;anisation rationnelle de la cowüercio.lisation
de toutes les productions a:;riccles (d 9 e::portation et vivri-
ères) par une action dVanimation visant 8. susciter la forma-
tion de groupcinents de producteurs~ par un aménagement correct
des circuits cOlllnerciaux de façon 8. réduire au mini111UIn les
frais d vapproche, ÈL permettre l'approvisionnement des paysans
en moyens de production (en0Tais, insecticides, pesticides)
ct en produits de première nécessité
(58) DVaprès les statuts du CARDER et la note de service N° 69/
1.091/DG/SD du Président··.Dirccteur Général de la SONAD!.m
en date du 23 Août 1969.
.../ ...

101
• illle orGanisation adéc:uatc des structures d'accueil.
du cr~dit_asricole.
l
, - .
• illlG action dOindustrialisation par la création et
l'expIai tation d v installations de tram•.formation des pr')duc-
tions a:-:ric oles.
• Structures du CARDER
Les organes du CARDER sont
la direction centrale
et le conseil dVadministration.
• Le CARDER est animé par une direction centrale com-
posée comille suit
a) un chef d 90pération qui~ en liaison avec ses collabo-
rateurs membres de fa direction centralc~ assure la mise en
oeuvre du pro~ra~lle d'action ré~jonale~ 19administration et le
fonctionneaent du CARDER. Il établit au début de chaque Cai"llpa-
gne le plan de canlpar;ne qtÜ après avis du directeur du service
de lVaGriculture et approbation, est exécuté sous sa responsa-
bilité.
b) illî ad 'oint char~é de la cO~!1ercialisation Qui a'pour
attribution
g e tude
de tous les problemes relatlfs à IVorga -
nisation de la commercialisation des produits a:;ricoles-.
- la prévision des matériels de commercialisation et
des moyens' financiers nécessaires.
- 1 9organisation prédique de la commercialisation des
produits et de l'approvisionnement des paysans en moyens de
prod.uction.
c) un adj oint chargé des gr0l?::;Jements villap.;eois qui est
responsable de la conduite de toutes les actions sur le facteur
hlli~ain ; il suscite la formation des croupements villageois
dont il assure l'animation et l'éducation coopérative.
~) un adjoint responsable des cultures dont le rôle con-
siste a :
- établir le prograIIl!;1e des cuJtures à développer 9 la
prévision des fournitures (engrais, insecticides~ matériel de
traitcil18nt) en 'vue de la réalisation de ce programme.
oc../.oo

102
- assurer la supervision du déroulement des opérations
concernant ces cultures par IV 8_cco mplissemcnt de tournées de
contrôle dans les différents secteurs.
- veiller à la lionne application des techniques cul-
turales recommandées.
e) 18 responsab18 financier ct comptable est chargé de :
la tenue de tous les livres financiers et comptables
du CARDER.
- l'établissen.cnt des documents exigés en fin dVexer-
cice
bilan, compte d'e~(ploit::/Gion génér21e, compte de pertes
et profits etc.o •
• Le second organe du CARDER est le Conseil dVAdminis-
tration composé comme suit
- le Préfet du département représentant le Ninistre du
Développement Rural et de la Coopération (Président).
- le Directeur du Service de lÇAgriculture ou son re-
présentant.
- le Secrétaire Général de la Prospective et du Plan
ou son représentant.
- le Président-Directeur Général de la SO.NA.DE.R. ou
son représentant.
- le Directeur du Service de la Coopéra,tion ou son
représentant.
- le Directeur du Service de l'Elevage ou son représen-
tant.
- le Chef du Service des Pêches ou son représentant.
le Chef du Service des Eaw~ et Forêts ou son repré-
sentant.
le Directeur Génsral des Affaires Economiques repré-'
sentant le lliinistre de l'Economie des Finances.
- le Directeur Général de la Société Nationale des
Huileries du Dahomey (SNAHDA) ou son représentant •
.../ ...

103
- le Directeur Général de l~Office de Conlilercialisation
des Produits AGricoles du Dahomey (OCAD) ou son représentant.
- le Directeur Général de la BanQue Dahoméenne de Déve-
loppement ou son représentant.
- deux représentants du ',:roupeD1ent départemental des
producteurs.
- des Sous-Préfets du département.
IJe Conseil d vAdmirlistrat i on (59) "délibère valable-
ment sur toutes les questions concornant la gestion du CARDER.
A co titre~ il est informé des conditions de mise en oeuvre et
de réalisation des plans de campa~ne, des méthodes d'interven-
tion employées etc •• o".
Il émet dos observations sur les réalisations? fait
des recommandations pratiques S1,lr le dérouleoent des pro~-;ram­
IDes. Il approuve les rapports a!llluels de gestion? et les comp-
tes de fin d'al~îée.
o
Les rossources du CARDER sont constituées par ses
recettes propres et, les ressources e~ctraordinaires provenant
des subventions de IVEtat.
B) Un exemple : Le CARDEn du MONO
organisation? 20~
yens, premiers résultats ~
Le premier CARDER constitué suivant les principes
énoncés plu3 haut est celui du Nono entré officiellement en
fonction depuis le ~er Janvier 1969 (60) •
• Or'-';anisation du CATIDER du 1·.101'1"0 (61)
~e Centre d'Action Régionale pour le Développement
R'LITal du F:lono, LJlace par décision gouvernementale sous la tu-
telle de la SO.NA.DE.R. se compose do dix secteurs: Aplahoué?
(59) Article 15 des Statuts du CARDER du MONO
(60) Il est cependant intéressant de rappeler quVWî modèle de
développement homologue au CARDER fonctionne depuis 1966
sous l'appelation de IVopération Atacora. Financée par le
F.E.D., elle est dirigée par un chef d'_opér8.tion et- reçoit,
l'assistance technique du B.D.P.A. (voir supra)
(61) Sour~e : Note de Service N° 6S/10S1/DG/SD du P.D.Go de la
SO.NAeDE.R. déjà cité.
..0/.11.

104
..
Bopa, DoC;bo, Grand-Popo, Koulilmnmè, et Lokossa. Chaque sec-
teur qui recouvre en principe une Sous-Préfecture, ou selon le
cas un arrondissement diriGé par lUl chef de secteur? est sub-
divisé on sous-soctours placés sous la responsabilité do chefs
de sous-secteurs. Cewe-ci coordonnent les activités des enca-
dreurs rura~~ directement au contact des paysans au niveau des
villages •
• La composition de la direction centrale et les attri-
butions do ses membres sont conformes awe indications énoncées
ci-dessus (cf. supra § A.) Le Consoil dVAdministration nVest
pas encore officiellement constitué.
a) Personnel
Le personnel mis à la disposition du CARDER du MONO
se compose de l?ancien personnel du service de l'agrièulture,
et de celui qu'utilisait la C.P.D.T. Il comprend:
1 Ingénieur agronome
(Chef dVOpération du CARDEn)
1 Adjoint responsable de l v e:x.écution du pro.'·;ramme "coton"
1 Adjoint responsable de la commercialisation et de
l'approvisionnement
1 Adjoint chargé des organisations sociales
6 Conducteurs des traV8J1X a'];ricoles (Chofs de secteurs)
20 1Ioniteurs des services agricoles (Chefs de sous-secteurs)
2 Encadreurs auxiliaires )
.
80 Encadreurs ruraux
(responsables au nlveau des villa-
8 Conli2is de bureaux
ges.
3 Chauffeurs
95 Aides--Encadreurs (62)
7 Manoeuvres pour l'entretien des bâtiments
7 Hanoeuvres pour les travaux des pépinières d'Athiémé et
de Grand-Popo.
b) ~:Io'yens de transport
1 véhicule "403 bâchée"
3 véhicules "3 CV"
10 mobylettes
43 vélos
(62) Personnel embauché à titre occasionnel en vue d'accélérer
les opérations de piquetaGe et de seillis do coton pendant les
péri~des de pointe.

105
c) B8_timent~
- 3 1030ments
bureaux~
d) Eguipements
- 2 rizzeries dont une ambularrte~
• Les premiers résultats
Des objectifs avaient été assignés par priorité au
CARDER du ~!lONO compte tenu de la situation qui régnait dans cc
département avant l'installation du nouvel organisme qui, Quoi-
qu'officiellement mis en place le 1er Janvier 1969, n'a effec-
tivement démarré ses activités Que dans le courant du 2e tri--
mestre. Aussi la cam~agne aGricole 1S69-?0 fut elle conduite
selon les priorités suivantes:
cODuJercialisation des productions agricoles
formation de groupements de producte~ITs \\
- vulcarisation des techniques de cultures
crédit aerieole.
a) • Commercialisation
Lbsorbé par les premi~res difficultés d~s son instal-
lation, le CARDER a assuré la co~nercialisation de deux pro-
duits seulement : le riz paddy et le coton •
• D'introduction récente, la culture du riz a assez
rapidement conquis la f2vcur des paysanD du T'.lono. La pluvio-
sité abondante de lOalll""ée 1968 qui a permis 3 à 4 récoltes
dans certaines localités a été à 1° origine d °lme surproduction
qui dépassait lar{,;cülent les prévisions les plus raisonnables •.
Aussi, le matériel de décorticage existant s'avéra-t-il insuf-
fisant pour répondre au~ exigences de la situation que d'au-
tres difficultés vinrent aGgraver, notamment les pannes fré-
quentes des de~Œ
rizories disponibles, du camion qui trans-
porte habituellement la rizerie ambulante, les difficultés
d'approvisionnement en pi~ces de rechanges, et surtout le mau-
vais état des pistes. Malgré tout ceci, le CARDER a pu commer-
cialiser pros de 50 tonnes de riz paddy •
• La conmlercialisation du coton qui est habituellement
effectuée par la C.F.D.T. ef;t, depuis l'installation du CARDER,
assurée par celui-ci.

106
Le CARmm du nONO doit assurer égaleùlcmt l'égrenar;-e
du coton à l'us·ine actuellement en construction à HaCOU.111è S
Quelques kilomètres au Nord-Ouest de DoCbo •
...
Ainsi~ le meme organisille~
assiste le paysan pour :
• l'amélioration de la nroduction du coton (conseils
techniques ~ apport de la fUI;lUre·· minérale)
• l'organisation de la cOûwlercialisation (triage et
achat du produit)
• transformation du produit (égrenage)
• conditionnement pour l'ex~)ortation (63).
Pour intensifier
ces activités dans le même scns~
9
le CARDER envisage l vinstallation dans W1 proche avenir d'un
matériel de traitement de manioc pour la fabrication de cos-
settes dans le sccte~IT de Bopa. Par ailleurs
des études en
9
cours perDlCttront d' or::;aniser la comnwrcialisation des pal-
mistes.
b) ~vorGanisation des groupements de producteurs
Les groupements de producteurs sont des organes sur
lesquels, le CARDER doit s'appuyer pour promouvoir une série
d'actions dans les domaines de la production, de la cOLuJercia-
lisation et du crédit agricole.
La formation ct l'éducation des groupements villa-
~eois se sont effectuées avec l'appui technique du service de
la coopération.
Durant la campagne 1969-70
une quinzaine de groupe-
9
ments villageois ont été nis sur pied dont 10 pour hommes et
5 pour fe11lnleS o
(63)
En effet, le coton est vendu à la C.F.D.T. en balles
livrées au port de Cotonou. LVO.C~A.D. organise à l'expo~
tation, la cOfivilercialisation des grainas de coton•

0

, / • • •

107
Klouékalliü~ qui paraît 10 secteur le plus réceptif
du CARDER .abri te la 1Jlupart des .~;roupemQnts jusqu ~ ici consti-
tués l)armi lesouels ~ on distin;cm8 notal11[,18nt (voir carte) 0
l : . . . .
, . j
• YENAï\\!A qui :;-roupe 105 membres dont 55 hOffirn.GS et 50
feJi1LleS ~ le capital social souscrit est de 105" 000 francs dont
10,,500 francs déjà lih~rés ; le reste du capital est libérable
par versements hebdomadaires de 25 francs. Le cons6il d~adGi­
nistration est composé de 9 men.lbres dont 3 feillilles.
o
HOUNTOHOUE ~ 90 membres dont : 61 hommes et 29 fem-
mes. Capital social: gO.OOO francs dont 9.000 francs déjà
libérés-; le conseil dQadministration comprend 9 membres dont
4 femmes.
• AVEGAtŒ : 92 membres dont 63 hommes et 29 fewùes. 1e
capital social s'élève à 92.000 francs dont 9.200 francs déjà
libérés" Conseil dVadministration de 9 membres dont 4 femmes.
o
NIGBO : 89 membres dont 61 hOfuùes et 28 fe~~es. Capi-
tal social: 89.000 francs dont 8.900 francs libérés. Le con-
seil d'administration se compose également de 9 membres dont
4 femmes.
" DJOTTO : 107 membres dont 76 hommes et 31 femmes o
Capital social : 107,,000 francs. Conseil d'administration 9
membres dont 3 fe~ilos.
• HOUEDOGLI : 110 membres dont 43 hOmJù8s et 67 fG~ilcs.
Capital social: 110.000 francs dont 11 000 francs libérés" Le
0
conseil d' ad[;ünistration comprend 9 membres dont 4 femmes.
Il n'y a pas dG doute que ces Groupements de produc-
teurs dont certains sont déjà officiellement enreGistrés au
service de la coopération accoillpliront rapidement des proGrès.
LVintervention du responsable de ces groupements au
s(ün du CARDER s'est concrétis4ie par une action éducative (te-
nue de réunions au cours desquolles ont été expliqués les GO-
tifs de la création des groupements villa:geois, le fonctionne-
ment de c es organismes 9 los aV8.ntaries que peuvent en retirer
les paysans etc.o o )
c) Vulr;arisation des tcchnig..ues
Les difficultés que rencontre la vulgarisation des
thèmes techniques varient suivant les localités. Ainsi, les
.0./.0.

108
..
secteurs d' Aplahoué et do Klouélcaninè qui paraissent les plus
avancés, appliquent déjà avec facilité la technique, de serJis
en ligne, et à bonne densité; tandis que les paysans de Bopa
ot de Grand-Popo so trouvent encore ÈL cc clu v çm peut appeler le
stade Ilzéro". Les localités qui ont déjÈ!. accédé à. un certain
de~ré dVévolution dans lVacquisition des premiers éléluonts de
la tec11nique de culture ùloc1e:cno t
correspondent à peu de choses
près au triangle IlAplahoué - Klouékcu1ii1è - Dogbo ll aire d' élec-
tion do la culture cotonnière.
La vulgarisation de ll'utilisD.tion, de la fumure miné-
ralo, se heurte à plusieurs difficultés ffial~ré la baisse du
prix des enzrais ; on effet, l'hostilité traditionnelle des
paysans à l'utilisaticJl des on:;Tais est renforcée par certaines
calartli tés naturelles, on part iCl-üier, les inondat ions dont est
responsable l'abondante plusiovité de l'année 1968.
Les récoltes d'un grand nombre de champs inondés ont
été perdues et les paysans qui avaient fun1é
durant cette cam-
pagne leur culture de coton, se sont endettés pour re1l1bourser
les onc~rais et on ont e;ardé un mauvais souvenir.
d) Résultats chiffrés
Nous reproduisons au tableau ci-joint, los objectifs
et les réalisations du CARDER du MONO pendant l Pannéo a{,'Ticole
19690
• • • /
• •
0

_ OBJECTIFS m~ PRODUCTION DES CAT1PAGNTIS 1968-69 BT 1969-70 -' (SUPERFICIES PREVUES EN HA)
REALISATION PENDANT LA cAtœAGNE 1969-1970
(SUPERFICIE tiISE EN CULTURE EN HA)
!
!
l'iTAIS EN LIGNE
;
C 0 TON
-
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R I Z
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110
- OBJECTIFS DB PRODUCTION DES CAThŒAGNES 1968-69 et 1965-70
(Superficies prévues en ha)
- REALISATION PENDANT LA CANPAGNE 1969-1970
(Superficie mise en culture en ha)
(Suite)
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DEPARTEÎ\\J.J~NT;
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1
en cours
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1
* RenseigneBents non parvenus.

111
L'analyse du précédent tableau appelle les observa-
tions suivantes :
a) Les objectifs imposés au CARDER (campagne 1969-70)
sont on Général déDésuremcnt élcvé~ par rapport à ceux de
précédente campagne, (plus de 100 %) dans certains cas. Cepen-
dant, si la nouvelle structure perme'!; au CARDER des ülanoouvres
plus larges qu'auparavant, les moyens mis àsa disposition
n'ont pas augmenté dahS les mêmes proportions.
Aussi, outre les prcbières difficultés d'adaptàtion,
que connatt en général toute structure qui "démarre" l'inadap-
tation dos moyens aille objectifs paraît également constituer un
lourd handicap pour cet organisoe. Ce dernier argunl0nt est sur-
tout valable pour la culture du coton dont la réussite ost lar-
gement conditIonnée par la mise en place d'un encadrement de
base pnrfaiteD1ent rodé, et consciencieux ; ce qui n'a malheuse-
ment pas toujours été le cas dans le CARDER du MONO durant la
campagne 1969-1970.
b) Toujours en ce qui concerne la culture cotonnière,
l'incinération des vieux cotolliliers conditionne égalesent la
réussite,; en effet les anciens champs de coton constitue un
refuge pour les parasites qui attaq'l..wnt les récoltes des années
suivantes.
La aise en place tardive du personnel d'encadrement
du CARDER a été la cause dans certaines localités du retard de
l'incinération que toutefois quelques paysans récalcitrants
Si obstinent à ne pas effectuer en teIl1pS opportun. Quoiqu'il en
soit, la. chute des rendel:nents constatée au cours de cette pre-
mière campagne du CARDER est fortcillont liée au parasitisme qui
n'a pas été assez vigoureusement cOll1battu (nombre de traitements
phytosanitaires insuffisants, l'absence ou l'inefficacité des
dernières intGl~entiûns antiparasitaircs). L'accroissement de
l'attaque des parasites pO~ITrcit également résulter du fait de
la mise en culture d'une mêillü variété pendant doux campagnes
successives.

T ROI SIE li E
PARTIE

113
C li API T R E -lQ
FAISONS LE POINT
L; anàlyse des données cui caract Grisent les r~'randes
étap~s de l vhistoire du développement a:gTicole du Dahomey a
permis de dégager ~ill certain nombre de constatations :
1°/_ Le développement asricole du Dahomey s'est reposé 1
depuis la période~coloniale sur le principe "des actions secto-
riellès~ qui a conduit à un'developpell1ent régional dont la
.
structure et IVorientation ont été déterminées par des fac-
teurs variés.
2° /- La période coloniale a été surtout InarcrLlée Par la
mise en place d?illLe série de structures qui ayant servi de
creuset aux premières étapes du développement a:sricole a impri-
mé à celui-ci une orientation dont il porte encore les II s équel-
les".
3° /- Le passage du système de dévelopjJement 8, t'caractère
sect oriel ll essentiellement L1,::',rCiué Dar une interventLm détermi-
née à partir des aires d' extemjion~des cultures (notamr.lent les
cultures d?exportstion) au système de développement régional
fondésur.des critères objectifs (géographiques, ethnographi-
ques? sociologiques? et économiques) s~est effectué sous la
pression de certains facteurs résultant de contradictions inter-
nes.
4°/- Ainsi, s'il est possible de traduire en un schéma
simplifié le développement agricole du Dahomey depuis la pério-
de coloniale jus~u?à nos jours, on peut proposer IVévolution
suivante :
.../ ...

114
o
1
2
,
,
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t
Mise au point ct qUGlquesj
j Developpemen
on-,
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;perfectionnements des don-j
;dé sur le principe;
Période;
;nées culturales concernant;
ides "actions secto-;
d'essaii--P jlcs cultures dOexportation~ jrielles" orientées T---P
;
;nouvelles et anciennes
;
Ivors cultures d'ex-j
iPortation~
i
!
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'
- - - -
La région correspon
dant à l'aire d'ex-
tension de la cul-
ture d'exportation
3
!
'
,
,Développement régional avecj
, Apparition de;
; persistances des "actions sea-;
----e.~ !? ontradictions i
j torielles". (mise en place
..;----1>
! l.nternes.
"'!"!--l>? j des sociétés d'assistance te- j
!
!
iChniqUe)!
i
La région définie suiVant
des critères objectifs :
relief~ cliillat~ ethnie, écono-
mie (le département)
4
5
i
t
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Développement agricole"
,
jrér;ional suivant le prin- j
;
Développement
i
---~~ ,cipe de la "Centralisation~l--..;:::>jruralrégionalisé;
; et de la Décentralisation ;
.
et inté,qré.
j
i
t
"CARDER"
,
! ; . 1
0
;
Région = Departement.
.~ RéE~ion =
.
Département.
Le schéma proposé ci-dessus ne reflète qu'uno évolution his-
torique simplifiée du développeDlent agricole régional du Daho-
mey. CO~lle on peut en faire la constatation, on se trouve ac-
tuellement au début du 4e stade de cette évolution.
L'étape suivante qui sc caractérise par la (uise en
place d'un ensemble de structures devant permettre dOassurcr
de façon {~lobale un-pro,c;rès rapide des masses rurales ~ envi-
sage le problème du développement non seulement sous l'angle
de l'accroissement de la production
mais dans tous les aS-
i
pects.
.'
Elle se compose de phases qui comportent une série
d'actions intégrées de plus en plus complexes.
. . .1. ..

115
L9~volution vers cette prochaine étape est l'objet
de la derni~re partie de notre ~tude.
• Le d~ve~oppement rural régionalisé et intégré
Notre étude sur cette étape doit partir dOune ana-
lyse de It~volution possible des structures du stade préo~~
dent, cOest-à-dire, celles du CARDER.
Une t elle analyse appelle les observations suivantes
• Sur le plan or '5anisationIle;1.
i
,
LVorganisation actuelle du CARDER en se référant à
1 9 exemple du NONO, nO englobe pas enc ore t 'ous les organes dont
les activités couvrent le secteur agricole. C'est ainsi que
le personnel de la CAlTA (Compagnie Industrielle du Tabac
Africain) ne relève pas encore de IVautorité du chef d'opéra-
tion directeur du CARDER du MONO. Il en est de même de ceux
du service de l'Elevage et de la Coopérative de Houin-Agamè
(4.000 ha de palmeraie sélectionnée) dont le contrôle échappe
compl~tement au CARDER. Par ailleurs, la composition du Con-
seil d'Administration du CARDER dont 90 % des membres sont
des fonctionnaires, permet de supposer qu'on laisse peu d'ini-
tiatives aux paysans; certes, cette clause pourrait se justi-
fier par l'incapacité de ces dernières à assumer pour le mo-
ment de telles responsabilités.
Mais, quoique l'Etat doit jouer un rôle déterminant
dans l'orientation des prograIT'mCS
de développement, il appa-
raît souhaitable de mettre tout en oeuvre pour permettre une
participation consciente et efficace des producteurs à la dé-
finition des lignes direct~ de ces plans.
• Sur le plan fonctionnel
Si la formule d'affectation du personnel au CARDER
paratt judicieuse, il reste à adopter certaines mesures appro-
priées pour renforcer l'autorité du chef d'opération en ma-
tière disciplinaire.
• Les moyens
.
Les moyens matéri~ls et financiers, quoique plus
lmportants que dans le passe sont cenendant encore insuffi-
sants pour répondre aux besoins actuels.

116
Il reste que le CARDER doté dO~me structure qui lui
confère une lar~e autonomie et qui lui permet d 9assllifier Lille
responsabilité financière doit faire preuve de vitalité afin
d'attirer vers son secteur dOactivité dOimportantes ressources.
Qu'entend-on par développement rural llré;:;ionalisé"
t
. t '
' ?
e
ln egre .
Lg ensemble des problèmes que pose le progrès ou lOac-
croissement du niveau de vie des populations l~ales sont liés
entre eux, et peuvent de ce fait trouver leurs solutions dans
un cadre COil1illUn.
L'existence dOtme telle inter-dépendance entre ces
problèmes conduit à eavisazer des solutions égalements con-
nexes. Le degré de connexion des solutions est déterminé par
la nature des problèmes et le cadre dans lequel on veut les
résoudre.
• Choix du cadre
Le cadre est l'espace dans lequel vient sOinscrire
une série dOactions coordonnées et liées entre elles. La liai-
son des actions déter[;Üne lOi1l1portance des projets et consti-
tue ml élément qui permet de définir la t aille du cadre.
LOétude des différentes régions du Dahomey nous per-
met de, constater que les départements constituent des cadres
homogènes valables pour conduire des actions de développement
• L'intégration des actions
LOintégration des actions est une nécessité qui
résulte de la connexion existant entre les problèmes variés,
mais dO~me origine co~murle, qui se posent au monde rural.
Au Dahomey, la nécessité de cette intégration se
fait beaucoup sentir. LOanalyse des modèles de développement
agricole du Dahomey, nous montre l'inorganisation qui caracté-
rise le développement centré sur des "actions sectorielles"
et 19inefficacité partielle Qui frappe le développement régio-
nal non intégréo
Tandis que l'absence de coordination qui D:larque la
formule de développement à caractère sectoriel conduit à pla-
cer le paysan devant lIDe multitude de conseillers agricoles
inopérants, celle du développement non intégré qui néglige
.1.
..
0
0


117
d'intervenir dans tous les secteurs d'activité de l'agricul-
ture, provoque de facto en "aùlOnt" l'annulation des résultats
obtenus "en aval". C'est par exelople, le cas d'un schéma d'or-
ganisation qui prévoit un dispositif uniquement pour accroître
la production agricole dont la cOililllercialisation est ensuite
laissée aux mains des "traitants n (64) qui réalisent de gros
bénéfices sur le dos des paysans.
-
Par ailleurs? il apparaît nécessaire que les program-
mes de développement concernant les populations rurales soient
conçus en fonction de l'ensemble des besoins de celles-ci. Il
n'existe jusqu'à présent de projet conçu suivant de tels prin-
cipes.
Le CARDER constitue précisément une étape vers ce
modèle de développement qui considère l'ensemble des problèmes
qui se posent au monde rural, et qu'on se propose de résoudre
dans un cadre ré&ional.
(64) Commerçants autochtones.

118
CHA P I T RE 11
PROPOSITIon D'UN UODELE DE DEVELOppmn::NT
RURAL REGIONAl; ET INTEGRE
AU
DAHOLŒY
"Le paysan n'est pas lJn producte1},r de coton, puis
un producteur de tabac, puis "Lill producteur de maïs etc •••
Toutes les interventions doivent concourir à un même but :
le développement harmonieux de la production".
B. Ar.1OUSSOU (65)
(Note sur le CARDER)
Le cadre de ce modèle de développement est la ré-
gion ou le département tel qu'il a été décrit plus haut. Les
actions à entreprendre ont pour but d'assurer un progrès con-
tinu des populations rurales et un accroissement de leur ni-
veau de vie.
Ce sont des actions irrtégrées et coordonnées sui-
vant le principe de la centralisation suivie de la décentra-
lisation. 1
Répertoire des secteurs d'activité en milieu rural
(65) Actuel Président-Directeur Général de la SO.NA.DE.R.

119
l
,
1
Services ou organismes
i
Hinistères de tutelle
Secteurs d'activité,
intéressés
!
,
, - - - - - - - - - - - - - -
,griculture •.••••..•.• jService de l'Agriculture~ jMinistère du Développement
,CFDT - CAlTA - SONADER
jRural de la Coopération
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_11_
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tation des forêts •• o. ! SNAFOR •••••.•.•.•••.••
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?olice forestière ...... jService des Eal.L"'<: et Forêts;
·
.
1ydraulique agricole~ !
amélioration foncière!Service du Génie Rural
,
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~oopération agricole
jService de la Coopération
Nutrition •.•.••.••..•• !Service de la Nutrition
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1
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1
Hydraulique hwfiaine .... ;Service de l'hydraulique
;Ministère des T. P.
·
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Habitat, Urbanisme,
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routes et ponts ••.••• !Services des T. Po
!
,
1
Santé des populations iDirection de la Santé
iMinistère de la Santé
Condi tionne1i1ent des
!
!
produits aGricoles ••• !Service du Conditionnement!Ministère de l'Economie
1
1
Comrnercialisation des jOffice de CO[&Jercialisatio~
_11 ...
Produits Agricoles •.• ides Produits Agricoles •..• ;
A) PRINCIPES D'ACTION ET ETUDE OPERATIONNELLE DES
PRO GRA}ITIES
1. Principes dVaction
Le programme se compose d'une serle d'actions inté-
grées siappuyant comme c'est le cas du CARDER, sur des groupe-
ments de paysans producteurs constitués en organisations coopé-
ratives animées par des encadreurs ruraux ayant reçu une forma-
tion polyvalente. L'action du personnel d'encadrement de base
consiste dans la diffusion de thèmes techniques agricoles et
éducatifs élaborés suivant lm pro~ramme qui tiont compte du
degré de technicité et d'évolution des paysans (stade d'inten-
sification). Une telle action progressive s'exécute suivant
lille répartition des agriculteurs en plusieurs groupes; on
distingue deux progra~nes différents :
. . .1. ..

120
- le programme agricole qui comporte la diffusion de
thèü1es techniques auquel SV aj oute 1.,111 programme Il élevage Il •
- le progranuue éducatif qui, destiné aUX différentes
couches de la population est orientée vers une éducation coo-
pérative.
- 2. Objet et étude opérationnelle des, prO??Tammes
intégrés
Afin de permettre l'exécution complète des program-
mes qui se composent d'une série d'actions inter-dépendantes
il est souhaitable de les étaler sur une période de quatre ou
cinq ans. Dans le cas de ce modèle~ nous retiendrons la pério-
de quinquewLale.
a) Le prograûill1e agricole
Il a pour objet de faire pénétrer dans le milieu
a8ric ole traditionnel, les pratiques culturales de l va'::ricul-
ture moderne en vue dVun accroissement de la production. Il
sVappuie sur la diffusion de thèmes techniques suivant ~~ pro-
gramme étalés progressiveoent Sl~r la période quinquennale.
Dans cette prograffiL1ation, le passage d9~ill niveau inférieur à
un niveau supérieur dans lQacquisition des techniques agrico-
les constitue un stade .
• Etude opérationnelle du prografMle
Rappelons que la région dont le territoire corres-
pond à celui du département se divise en secteurs, (limites
d 9une Sous·-Préfecture) subdivisés en sous-secteurs regroupant
des villa:?es au sein desquels, les encadreurs ruraux polyva-
lents assurent l'encadrement des paysans réunis en organisa-
tions à vocation coopérative. LVaction pro~ressive du person-
nel d'encadrement de base se d(~veloppe à partir des milieux
réceptifs d~où elle gagne par une propagation continue l'en-
semble des paysans.
Chaque action, constituant une partie du prograrr.illle
se' déroule suivant un plan échelonné dans l'espace et dans le
temps en stades.
L'échelonnement graduel des actions inscrites au
prograilwe agricole est le suivant :
. . .1. ..

121
Le pro::::srcuIlme est subdivisé en trois stades
STADE l
: vulgarisation de thèùles techniques de :Jase en vue
d'une amélioration des pratiques culturales :
Obj et : semis en li:;nes p à bonne date et bonne den-
sité
sarclages et récoltes en temps opportun.
p
Durée de l'action : 2 ans.
STADE II : vul~arisation de l'utilisation des en~rais miné-
raux. Durée de 19 ac tion : 2 ans ou 4 campagnes agricoles.
STAFE III 1 début d'introduction de la cultLrre attelée dans
Tes régions où l'élevage s'adapte assez facilement.
Durée de l'opération: 1 an.
Pour le déroulement de l' ensefilble du prograL'1Jlle, les
paysans de la zone opérationnelle (délimitée suivant les
moyens disponibles en perso~~el et en matériel) sont divisés
en trois groupes. (66)
(66) (Cette méthode opérationnelle peut subir des modifica-
tions en fonction des dOl~ées locales, notailli11ent le degré
de technicité des paysans que le programme intéresse) - De
mê1l1e l vintroduction de la culture attelée qui ne peut être
généralisée dans toutes les régions tiendra compte de l'ap_
titude des agriculteurs en matière d'élevage bovin et des
possibilités d 9 adaptation des anima~~ au milieu•
. . .1. · ·

LVaction de vulGarisation pr6vue au stade l s'étale
sur deux ans parce que l'acquisition des connaissances techni-
crues de base prévues à ce niveau s 0 avère indispensable avant
le passage à l'application des engrais minéraux (stade II)
dont les effets bénéfiques ne peuvent être obtenus que si cer-
taines conditions sont préalablement établies.
La v\\ù:;arisation de la f'Ll1nUre minérale couvre une
période de deu~ ans ou 4 campa3nes.
Le systèine tradit ionnel de culture exir;e des jachè-
res de plusieurs années, voire dix ans pour permettre de façon
naturelle la régénération de la fertilité du soL Mais la pres-
sion démographique qui caractérise notamment le Dahomey méri-
dional conduit à une réduction de la durée de la jachère;
ainsi, les paysans se trouvent dans l'obligation de remettre
en culture des terres insuffisamllient régénérées.
Pour faire face à cette situation, il apparait indis-
pensable d'entreprendre une vulgarisation de la fumure miné-
(67)
,Stade l pendant la premlere campagne de la prewière an~
nee de mise en oeuvre du programme.

• • / .
0


123
rale dans le secteur d~ 19 a 9riculture traditionnelle.
Cette action consiste à fournir des engrais minéra~cr
aux cultivateurs ayant coorectement assimilé les connaissances
techniQues de base du stade l et appartenant à une organisa-
tion c60pérative ou à vocation coopérative.
Il est créé à cet effet, un Fonds dVEngrais.
LVensemble des paysans que cette action intéresse
sera réparti en 4 groupes.
Au cours de cette première phase de 190pération, on
ne retient que les paysans qui se sont déjà montrés réceptifs
et ouverts à IVévolution (passage du stade l
au stade II).
Ces derniers constituent des éléments "pilotes il qui
avec une action renforcée des encadreurs doivent assurer dans
le reste du secteur de IVagricult~ITe traditionnelle, une vulga-
risation très rapide de 19 utilisation correcte de fertilisants,
et 19introduction de procédés de cultures intensives qui per-
mettront dVobtenir un accroissement appréciable des rendements.
Nous reproduisons ci-dessous le schéma dVinterven-
tion dans le Temps du Fonds dgensrais et la participation cor-
respondante qui est ezic;ée de chaque groupe de paysans pendant
la période de 2 ans ou 4 campagnes agricoles que dure cette
action. L9 a nnée civile comprend deux campagnes agricoles.
!
PA~TICIPATION
1! PARTICIPATION
DU
PERIODE
!
DU PAYSAN
!!
FONDS D9ENGRAIS
,
!
2!
")!
4!!
1 !
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2
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.
(68)
PreQière campagne agricole de la 3e année de l'exécution
du programme agricole.
••• /0 0•

\\
,
124
L'action de vulgarisation de la fW'lure (c1inérale dans
le secteur agricole tradi tion...'1.el qui nO a pratiqué jusquv ici
qu'une agriculture extensive~ seDi-itinérante~ doit s'exercer
dans deu~ directions.
- L'apport d'une fUinure de fond qui doit permettre
d'homogénéiser autant que faire se peut, la teneur en éléments
minéraux de l'ensemble des zones mises en culture.
- L'apport à chaque culture des éléments minéraux
nécessaires à la croissance normale afin dVobtenir la produc-
tion optima,le.
Alors que la première action est un investisseBent,
la seconde est u..YJ.e charge d'exploitation.
Le stade III qui voit IVintroduction de la culture
attelée doit permettre d'accroître l'effet de résultats prévus
à l'issue dos dew{ précédents stades. Cette étape paraît néces-
saire du fait que IVintroductj_on de la mécanisation dans l'a-
griculture au Dahomey reste encore très discutée.
"La modernisation de l'élevage représente la plus
nécessaire~ mais aussi la plus difficile des transformations
aGricoles africaines. Elle risque donc d'être la plus longue,
alors qu'elle est la plus urgente".
R.
Dl.mmNT (69)
Le prof7anwle de l'élevage doit nécessairement sVap-
puyer sur les expériences déjo. entreprises et s'inscrire dans
le cadre de l'action coopérative. Son contenu et la forme qu'il
est appelé à revêtir varient en fonction de l'aptitude de cha-
que localité en matière d'élevage •
• En règle générale ~ ce pro(;ramme doit comporter une
série d'actions en vue de :
(69)
Extrait de "Développement agricole africain - Tiers
monde études - Essai sur les lignes principales du dévelop-
peInent africain et les obstacles qui le freinent".
PUF.1965.

125
l'éducatiou pastorale des éleveurs.
la sauvegardè de l'état sanitaire du cheptel
l'amélioration du milieu.
- l'organisation de la comrûercialisation du bétail.
la construction des abattoirs et leur équipement •
• 1a détermination des actions prioritaires doit s'ef-
fectuer en fonction de la place qu'occupe 19é1evagc dans la ré-
gion considérée.
Dans les régions où l'élevage constitue llactivité
principale des paysans, ou bien leur procure d1importantes res-
sources, les efforts doivent tendre à provoquer une sédentari-
sation des éleveurs pour permettre leur éducation pastorale et
conduire efficacement l'action sanitaire sur le cheptel.
1a sédentarisation sera surtout favorisée par l'exis-
tence de pâturages naturels de valeur, capables de fOUl~nir aux
animaux une alimentation correcte. De telles possibilités sont
surtout offertes dans les régions hlli~ides, où en particulier
on peut même prévoir IV~~énagement de ces pâturages (70).
Dans les régions où l'élevage ne constitue qu'une
activité secondaire du monde rural, si les conditions du mi-
lieu autorisent une extension, l'introduction ou l'extension
peut s'accomplir par le truchement des groupements pré-coopéra-
tifs déjà mis en place. Ici, corMle ailleurs, les actions prio-
ritaires porteront sur l'éducation pastorale des paysans, et
le contrâlesanitaire des animaux.
c) 1e progra~ne d1éducation
l ' éducation constitue la plece iJlaîtresse de l'enSeD.l-
ole du progranüil6 quVon se propose de mettre en oeuvre. En ef-
fet, contine 1 9 a souligné G. BAJ~ANDIER, citant l'économiste
(70)
Il est à noter que les couvertures de lé.-:;w~ineuses
e.mployées pour lutter contre l v envahisser.(lOnt des mauvaises
herbes sous les palmeraies sélectionnées des périmètres
d'aménagement constituent lm appoint f01.u~rager appréciable
ayant permis à la SO.NA.DE.R. l'introduction, d'lm élevage
rationnel dans quelques localités du Bas-Dahomey •
.../ ...

...
126
l
So H. FR01~L. La conversion (71) des sociétés traditionnelles
n'exige pas seulement une mobilisation du capital intérieur et
de l'aide extérieure indisI)ensable p le transfert de nOUVea'llX
complexes techniques» mais elle implique "nécessairement la
lente croissance ~e nouvelles aptitudes» de nouvelles manières
de faire, et de vivre et de penser".
Mais l'acquisition de ces nouvelles aptitudes p ne
peut résulter que d'une action coordonnée et efficiente sur le
milieu htilllain. Une telle action se traQuit par la mise en oeu-
vre d'un progra~ne d~éducation par lequel on vise à apporter
aux populations rUIales~ l'éducation qui lC0IT est indispensable
en vue de leur adaptation 8;1.1.<"'( nouvelles structures et de leur
aSsurer une promotIon sociale rapide. Cette éducation doit
également servir de support aux diverses actions entreprises
dans le domaine agricole.
Le contenu ct la forme de l'action éducative varie
en fonction de la catégorie d'âge et du sexe des personnes aux-
quelles elle sgadresse. Le programme est ainsi conçu:
• sous forme d'éducation coopérative.
Ce progranüfle qui s'adresse à l'ensemble des popula-
tions concernées doit, pour atteindre le but qu'on lui assigne
s'appuyer sur les principes organisatio~~els des structlrres
traditionnelles.
L'Afrique en général, le Dahomey en particulier sont
dotés de structures traditionnelles (associations de travail)
sur lesquelles peuvent être valablement assises des actions de
développement suivant les principes du collectivisme, COfMfle le
démontrent tour à tour, P. r1ETlCI:!~R qui écrit: (72) " LVaction
(71)
cf. Le "Tiers monde" Sous-Développement et développe-
Ù18nt
ouvrage réalisé sous la direction de Georges BALAN-
DIER
Op. déjà cité p. 293 - Cahier NO 27.
PUF 1956.
(72)
P. tŒRCITIR : Travail et Service Public dans lVancien
Dahomey. IN Présence Africaine N° 13 - Avril 1952 •
.. . ./ ...

127
(de l'TItat) s'exerce dans le domaine de la prod"\\~ction et du
travail par l'utilisation des associations de travail qui
jouissent d'lUle certaine autono.Düe" •••
et J. LOTŒBARD que nous citons : (73) "Si donc les
traval~~ collectifs étaient organisés selon une méthode qui ne
permettait pas la différenciation individuelle, la façon dont
le travail acco1l1pli, U118 certaine liberté laissée à chacun,
favorisaient les initiatives et l'affirmation de certaines
personnalités".
"Quant à l'efficacité de ces (;roupements, elle était
bien é-çrande, car ces sociétés contribuaient Èt maintenir la
conscience collective du villa(~e en faisant obstacle au,"'\\. ten-
dances de désinté,~ration et en assurc:mt son unité. Il
ilLe caractère ffiultifonctionnel de ces associations
sera encore l11ieux souliCné, si l'on ajoute quVelles avaient
dans le village un rele politique important Il.
"Les fonctions de ces associations étaient donc mul-
tiples et faisaient de cette institution LUl élément de valeur
de la société traditionnelle: fonction économique, fonction
sociale et politique, mais aussi moxen de coopération et d~en­
tr'aide et foyer de distractions, apportant à la vie villa-
geoiseses rares occasions de détente e~ de loisir ll
lISur le plan psychologique enfin, cette institution
contribuait à promouvoir IVesprit de cOnlpétition et le Goût du
tr8,vail, d; autant mieux accepté (lU 0 il était exécuté dans la
joio l1 •
• sous forme de cours dValphabétisation (persolliles
illétrées)0
• sous forlue de cours d' adul tes (aux personnes ac1ul tes
et jelmes ayant déjà acquis quelques connaissances dans le
maniement "de la langue à enseigner)
(73)
J. LOMBARD: Collectivisme, instrwnent de prOGrès
économique.
IN France Dahomey. N° 1 du 7 Janvier 1960 pages 3 et 4
et NO 2 du 14 Janvier 1960 page 3. Voir également Présence
Africaine NO XXvI de Juin-Juillet 1959.

..
128
• sous forme dVéducation civique.
- Pour les femInes :
• éducation sanitaire
• éducation ménagèrè
• alphabétisation
• éducation civique
Pour les enfants :
Prograllill1e spécial en vue de la formation des clubs
de jeunes agriculteurs. Cc progrrururre doit viser à .enseigner
assez tôt am: enfants les pratiques culturales de l'agricul-
ture moderne car, une telle intervention en teaps opportl.,ill per-
met d 9 0btenir plus rapidement des résultats positifs qu'auprès
des personnes adultes chez lesquelles sont ancrées de vieilles
habitudes difficiles à extirper.
B) PRINCIPES ORGANISATIONNELS
L'exécution de l'ensemble des proGra,wàes s'appuie sur
des zroupements coopératifs dont on cOilliilence à susciter la for-
mation à partir des milietcr les plus réceptifs.
1. L'organe de coordination
L'A{'1;once d'exécution du progra[l1[D.8 ré 2;ional de déve-
j
loppement rm~al (AGEXPRODER)
COIDfl1e
le CARDER (Centre dVAction Régionale pour le
Développement Rural) l'AGE}ŒRODER CGt un organisme à structure
pyr~nidale, constituant le centre de coordination de l'ensemble
des actions à conduire en vue de promouvoir le développement
économique et social des populations rurales d'une région.
L'AGE}ŒRODER dotée d'une autonomie financière est la filiale
de la SO.NA.DE.R. (Société Nationale pour le Développement Ru-
ral), Son intervention repose sur le principe de la "Centrali-
sation et de la Décentralisation ll •
,
ORGANISATION DE LtAGEJŒRODER
LtAGEJŒRODETI dont le sièpe est installé en principe
au Chef lieu du Département, compr~nd
•.. /.CI.

129
• au niveau du siè~;'e : une direction centrale Èt la
t§tc de la~uelle est nommé : un directeur, assisté :
- dVun directeur adjoint, qui remplace le directeur
en cas dVabsence, et qui est en outre chargé de la gestion du
personnel, et des affaires administratives.
.
- du chef du centre dVappui technique et social des
périmètres dVaménagement rural (CATESPAR)
dVun chef des opérations cO~Derciales et du crédit
- d'tm chef des opérations financières et comptables
d'un chef des organisations et des structures so-
ciales
d'un chef du prograJn.me "coton" ou autres cultures
d VlUl chef du programme "élevage"
- d'un chef du pro~;ramtne 'lformation des cadres"
d'une responsable du Centre d'Intervention pour la
Promotion Féœinine (CIPROEOF)
• au niveau des Sous-Préfectures ou de gros centres de
production sont no~~és des chefs de Centre dVExécution du Pro-
gra~lle de Développement Rural (CE~PRODER)
• au niveau des arrondissements
des chefs de ::;rou1Je d'Appui Technique et Social
(GATES)
• au niveau des villages
des encadreurs rurarur polyvalents.
ATTRIBUTIONS ET FONCTION
TechniC!ue
Le chef du centre d Q a Duic
soc~a-dï;)s
érill1ètres
d vam.énageLwnJG rural ( CATEXPAR
controle et coordonne
es acti-
vités des directeurs des coopératives d9anléna~eLlcnt rural ac-
tuellement placés sous le contrôle direct de la SO.NA.DI~.R. Il
est chargé de
~ superviser les diverses actions à conduire dans le
cadre des périmètres d çamén::'l..'?:ement rural (,ê'1'estion des uni tés
agro-industriels _ palmeraies _ huilerie) U
.../ ...

\\
,
130
-
Le chef des opéra.tions c0J11[nerciales et du crédi t
~
orr-','anise la cOIllmercialisation primaire ou la collecte des pro-
dui ts a.'Ticoles au niveau des uni tés coopératives de base ou
des gro~peffients pré-coopératifs de producteurs ; il est en
outre chargé de la distribution du crédit agricole ct de sa
récupération.
- Le chef des opérations financières ct comptables ~
est chargé de la tenue des documents cOD.1ptables~ et de suivre
toutes les opérations financières de l'AGEXPRODER.
- Le chef des organisations et des structures sociales
est chargé de susciter la formation des·grou,emsnts de produc-
teurs à vocation coopérative ~ de la ùüse en place des orB;anisa-
tions coopératives (coopératives priülaires et leurs 1.,mions) et
de l'animation de celles-ci en liaison avec le chef du procram-
me de la formation des cadres, notanilllent en ce qui concerne la
graduation de la diÎfusion des thèffies techniques.
- Le chef du
rOPTalDID.e "coton" ou autres culturcs
exécute le prograll1me cotonnier ou ce ui concernant d'autres
cultures (tabac, riz, cultures fruitières) ayant une place
importante dans le progranwle régional.
- Ile chef du pro~ramfl1.e "élevage 11
est char'·T,é de la
ilÜse en oeuvre du programme "élevage".
Le chef du programme liformation des cadres"
C'est
un ingénieur-formateur responsable de la formation et du recy-
cla[~e des cadres ; il est en outre chargé de l'élaboration de
progra1D1l1e d' animat ion et do diffusion des thèmes techniq·ues en
milieu rural f en collaboration Evec 12 chef des orc~anisations
et des structures sociales.
- La responsable du centre dVintervention DOur la Pro-
filOtion fémInIne (CIPROLIOF) est chars;ée de l v exécution du pro-
graIDille d'éducation féminine, et du contrôle des animatrices •
• Les chefs de centre d v exécution du prOê":'rall1me de déve-
loppement rural (CIDCPRODER) sont~ au niveau dës Sous-Préfec-
tures ou de ~~os centres de production~ responsables de l'exé-
cution de la coordination, et du contrôle des différentes ac-
tions inscrites au progranwle de développement régional. Ils
c~llecten~ également à l~ur niveau, les renseignements statis-
tlques qUl permettent l'elaboration des plans de campagne agri-
cole et la mise au point des programmes dVaction sociale •
.../ ...

131
• Les chefs de groupe d'appui technique et social
(GATES) exécutent au niveau des arrondissements ou des groupes
de villages les tranches de programIJles a,,~ric oles et d' éduca-
tion sociale par l'intermédiaire des encadreurs ruraux placés
sous leur contrôle direct et dont ils coordonnont los activi-
tés.
• Les encadreurs rura~Œ : ils constituent le dernier
maillon de la chaîne formé par le personnel d'encadremont. Di-
roctement au contact des paysans~ ils sont chargés de l'anima-
tion des groupements de producteurs dont ils provoquent la
constitution~ de la diffusion des techniques a~ricoles, de
l'élevage, et de l'éducation des paysans.
• Les animatrices sont chargées de la diffusion du pro-
.gralIL.'Ue d'animation et d'éducation féminine.
2. Organisation des groupements pré-coopératifs et des
or~anisatio~s coopératives
Les groupements pré-coopératifs et les organisations
coopératives (coopératives de base et leur union) constituent
dos cellules sur lesquelles s'appuie le persolli1el d'encadrement
pour conduire l'ensemble des actions inscrites au programme ré-
gional de développement rural.
Pour la mise en place de ces structures, nous préco-
nisons le schéma ci-dessous :
• Détection de points réceptifs
• Formation de sroupe.ments pré-coopératifs de produc-
teurs
• Transformation des groupenents pré-coopératifs en
coopératives primaires à fonctions multiples (approvisionnement,
production, cOIDfûercialisation) dont le rayon dtaction peut cou-
vrir un villaGe ou un groupe de villaces.
• Création d'union régionale de coopératives
soit à fonctions multiples
soit de production
ou de services.
Les coopératives primaires animées par le personnel
d'encadrement de base de l' AG"-CXPRODER sont lJlacées sous le con-
trôle du chef des organisations et des stru~tures sociales.
Elles sont dirigées par un Conseil d'Administration émanant de
IVassemblée générale des coopérateurs.

• • / .
0
e

-,
a
132
LOWlion régionale des coopératives peut avoir à sa
tête Wl directeur qui relève également de lOautorité du chef
,,
des organisations et des structures sociales ltAGEXPRODER.
3. Le brédit agricole
La distri bU.tian du crédit agricole est actuellement
-asGurée par la Ban~ue Dahoméonne de Développement (B.D.D.)
dont le sièCe est à Cotonou. Cet établissement ne fai t/unique-
ment du crédit à l'agriculture.
La mise en place de nouvelles structures régionales
pose le problème de la réorganisation du crédit a(!,Ticole compte
tenu du nouveau r8le que celui-ci est appelé à jouer. En effet?
en même temps que 1"9 éu1iffiation~
il doit servir de support à
1° acti on en.ga~sée en milieu rural pour provoquer l ~ accroissement
de la production agricole.
riIais, afin de lui permettre de remplir efficacement
sa nouvelle fonctiDn~ le crédit doit être judicieusement dis-
tribué, injecté dans le circuit de production au moment oppor-
tun ; ce doit être UJ."l crédit surveillé. -L'absence dVun contr8-
le adéquat risque de le détourner de son but, ou dVen faire un
instrwnent dVexploitation des ouvriers agricoles.
En effet., la nécessité du cr2dit apparaît en milieu
rural dahoméen, à un moment précis de lOaccomplissement de cer-
tains travaux_ que le potentiel de la main-d 0 oeuvre faailiale
de lOexploitant ne peut couvrir, compte tenu du calendrier
a3Ticole. Il apparaît alors nécessaire, pour éviter les incon-
vénients que nous venons de signaler, que le personnel dOenca-
drement doit être étroitement associé à la décision de lVoctroi
du crédit agricole.
.
Par ailleurs, afin de faciliter la récupétation des
fonds, le concours des agriculteurs sVavère indispensable. La
participation paysanne au niveau de la distribution et de la
récupération du crédit ne peut être obtenue que par Ulla éduca~
tion permanente qui doit s'insérer dans le prograwûe d'action
du ~ersDnnol dVencadrOillent o
Ainsi, apparaît-il indispensable de lier le crédit à
l'action de vulgarisation tant dans sa phase de distribution
çue dans sa phase de récupérationo Aussi, les structures du
crédit agricole doivent-elles être intégTées dans los structu-
res dVaccueil dont on prévoit la mise en place pour conduire le
développement régional.
-

133
Or:'Sanisation et fonctionnement du crédit aC-ÇJ:,icole
Le principe de la centralisation et de la décentrali-
sation doit être à la base du fonctionnement des oru;anes du
crédit agricole intégrés aux structures du développeille~t rural.
Ainsi, l'AGEXpnOm~R est le responsable de la distribrrcion du
crédit au niveau réGionaL Hais du fait que la récupération
des fonds est effectuée au mOillent de la co~mèrcialisation, il
convient d' envisa(:;er une c1écentr:'?,lir)Ettion au niveau de la dis-
tribution du crédit afin d~accorder une certaine responsabilité
aux groupeiüents de paysans ou aux coopératives de bases. Les
opérations de crédit a{;ricole se déroulent au sein de l' AGEX-
PROm~B. sous la responsa1lilH;é du chef d v opér2_tions COlll[;lerciales
et de crédit agricole.
La décentralisation doit également contribuer à assu-
rer l'éducation des paysans sur lVutilisation du crédit. Nous
proposons le schéma ci-dessous
a)- Au nivea.u du village ou de l'arrondissement, "lm COini-
té villa,c~eois composé uniquement des utilisateurs (coopéra-
teurs)
C,
b)- Au niveau de la Sous-Préfecture, est créé ~U1 comité
sous-préfectoral composé de représentants de comité villaseois
ou des arrondissements ;
c)- Au niveau départemental 'est créé le comité départe-
mental composé des représentants des comités sous--préfectoraux.
Par ailleurs,' les différents co.oü tés sont appuyés
techniquement par le service de l'AGEXPRODER chargés spéciale-
ment du crédit agricole.
a)- Ainsi, au niveau du cO[llité villageois ou de l'arron-·
disseillent, le responsable du groupe ,d'appui technique et social
(GATES) est le conseiller technique.
b)- Au niveau des comités sous-nréfectoral et déDartemen-
tal cette fonction revient au chef du~ CEXPRODER et au ëJ:",ef des
opérations co~nerciales du crédit agricole qui étudient 1 9 0p-
portunité du crédit, veillent 8 lVétablissement des dossiers
et à la récupération des créances.
c)- L'organisme suprê~e est le comité national dVattribu-
tion du crédit agricole siégeant à la B.D.D. au cas où les
f,onds nécessaires auront, été déposés à cette Banque qui jouera
le rôle de secrétaire permanent. Ledit comité peut être compo-
sé comme suit :
• • • /
• •
0

134
Représentants des services suivants
~ Prospective et Plan
- Agriculture
Coopération
Affaires Economiques (Représentant le Uinistre
de lVEconomie et des Finances)
- Eleva:;e
SO.NA.DE.R.
O.C.A.D e
Pêche
Banque Dahoméenne de Développement
Le schéma de distribution et de réc'Llpération des cré-
ances suivant résumé les propositions ci-dessous :
lCircuit de distribution -;:-];. Do ~
Comi té national ;
du crédit
1. )-;
- - " \\
!
Circuit de récupération
1
AGEXPRODER !----! Com~te reG~onal ,
des créances
1
- - - - - - - !
L-"
!---Comite
.!
CE:LCPRODER
-
!
! sou1-Préfectoral!
1
t
1
1
GATES
iComité villageois,
On doit par ailleurs être préoccupé par le souci de
laisser assez de préroGatives aŒ{ comités sous-préfectoraux et
départementaux dans l v appréciation des besoins S8,ns pour au-
tant né:~liger d vassurer la surveillance et le contrôle que re-
quiert une bOlli~e gestion finill1cière.
Ainsi, les demandes individuelles formulées et pré-
parées avec l ç assistance du chef (~oupe d vappui technique et
social sont adressées au comité sous-préfectoral qui les con-
tralise~ les étudie et les adresse avec avis motivé au comité
départemental.
Le comité départemental procède à lVétude technique
des dossiers et présente à son tO'Lœ par lVintermédiaire de
l vAGEJCPRODER un dossier Global dei? besoins au comité national
qui accorde en dernier ressort le crédit selon la quote part
des ressources revenant à chaque région. Là masse de crédit
octroyée est par ailleurs mise à la disposition de l'AGEXPRO-
mm.
ct
• • /
• • •

135
D'après ce schéma, IPAGEJ~PRODER est responsable du
crédit accordé 8 la région par son interQédiaire. Pour la. cau-
tion de ce dernier organisù~8 ::wit '\\ien valable, il convient
Que ses statuts lui permettent d'assurer une responsabilité
financière totale. (C'est ce que nous avons préconisé 'plus
haut) •
Avant de bénéficier de nouvelles avances, chaque
comité est tenu de présenter la situation antérieure des cré-
dits reçus ainsi quo celle de la récupération de ses créances.
COmJi1e indiqué sur le schéma, la r6cupération des cré-
ances se fait en sens inverse de celui de la distribution des
créditso Il va sans dire Que celle-ci s'effectue conformément
au principe du "stoppage à ~la source" au mOillent de la COfl1ïlGr-
cialisation dont on confie la charge aux coopératives elles-
~êmes, assistées bien entendu des services techniques compé-
tents de ''1 P AGEXPRODERII ou de l'Office de COi"ùJTIercialisation des
Produits Agricoles (O.C.A.D.). Dans ce dernier cas, les res-
ponsables de l'AGE)CPRODER assistent aLU opérations d'achat en
vue de la récupération des créances •
• Uécanis[!le de fonction...'1.ement (74)
1°) Objet du crédit: pour production cotoru~ière (thème
princ ipal et subsidiairOlilent p01.'..r d' autres cultures
2°) bIontant du crédit : à déterminer par le service spé-
cialisé de l'AG-RXPRODER COill"Dte tenu des besoins réels ainsi
que du quota de crédit attribué È1 chaque région (objectif fix~
1°) Termes et nattrre du crédit:
-
-
- Très court terme
(Quelques mois) pour payer la
main-d'oeuvre en cas de goulot
d'étranglement.
- Court terille
(1 an) pour l'approvisiolli1ement
(achat d'insecticides - FUU1ures
minérales ctc ••• )
- Long terme
pour équipement et grands travaux
etc ••• La durée est à. déterminer
suivant la nature des investisse-
ülents.
2,0) Rémunération du crédit' : par un intérêt ou par une
COllüaission fixe.
(74) Selon les propositions contenues dans ~m rapport de la
B.D. D.
.../ ...

136
3°) Taux d'intérêt du crédit: ceci est essentiellemont
lié au coût de l'argent? à la nature du crédit? à sa durée?
au.x. risques qu vimplique le crédit? aux. gatanties présentées?
a~~ frais généraux etc •••
Nous donnons 8. titre indicatif? les tau,'X pratiqués
par la B.D.D. suivant l'origine des ressourcos.
crédit US AID : MaximwD de 2 %
- crédit FRE~(Fonds de la Palmeraie) de 1 à 4 %
- crédit sur ressources B.D.D.
crédit de campagne
2,5 'f~ par semestre
court terme
6
%par an
moyen ter1i18
5
10 par an
-
.
long terme
4
% par an
4°) Garanties: Elles varient suivant le demandeur.
5°) Conditions d'utilisation du crédit
Elles doivent
être précisées au moment de l'attribution du prôt.
6°) Remboursement: par stoppage à la source contiùe indi-
qué dans le schéma.

137
C H API T R E
12
~ilOYENS A !:illTTRE EN OEU\\TRE
Les moyens à mettre en oeuvre se répartissent en
trois catégories ~
- le personnel
- les équipements, le matériel~ les bâtiments
- les moyens financiers.
- Le personnel
Le besoin en personnel est déterminé en quantité et
en qualité en fonction de plusieurs é18ments~ notamL1ont
• la nature de la nouvelle structure à mettre en
place
• la r~partition dans le temps et dans IVespace des
objectifs du prograûvne
• lVimportance exprimée en qUantité et en qualité du
personnel déjà disponible.
Pour un pays qui reçoit ill~e assistance technique
étranGère~ il convient dge:~primer les besoins selon IVorisine
du personnel, afin dVen déterminer les incidences ~inancièros
et de prévoir la relève par la mise en place d 9 homologues cons-
titués du personnel local formé pendant la phase de démarrage
du progra1llQe.
• Formation du personnel : pour pourvoir certains
postes, il est parfois nécessaire de procéder au préalable à
la formation du persor~îel de maîtrise. Dans ces conditions, il
faut en prévoir les incidonces financières de même que celles
du néces:'mire recyclar;e du personnel d v encadrement de base.
• Rémunaréation et indemnités : La rémunération~ les
indehmités, de même que les conditions d'utilisation du per-
sonnel doivent être strictement définies par rapport aux tex-
tes législatifs en la matière. (Conventions Collectives). Une
harmonisation entre divers projets et pr06Taffililes est souhaita-
hle en ce qui concerne la détermination des rémunérations et
d8s indemnités.
. .. ! ...

138
- Les é.s:uÜpeÜlents, le ülatértclJ les infrastructures et
les bâtiments.
La mise en oeuvre d Vun pro,:';ramm8 de développerlient
rural intégré exige lVutiJ.isation d'un important matériel, la
mise en place dVéquipements ct dVinfrastructures destinés à
pcrBettre ~a réalisation des àiverses actions prévues à cc pro-
gramme.
La nature et IVéno0ue dVinstallation du matériel et
des équipeIl18nts sont déternünés en fonction de la prograi1ùTIation
dans le temps et dans lVespace des divers projets.
a)- Le matériel
Le matériel peut êtrG collectif ou individuel selon
l'utilisation à laquelle il est destiné.
Selon la nature des actions on distin{sue
• le matériel a0ricole
- collectif: tracteurs, charrues à disques, appa-
reils do traitement phytos~litairep épandeurs d Vengrais ,
- individuel: houes, harrue pour la traction anima-
le, coupe-coupe, etc •••
• le ffi0tériel zootechni~ue
- collectif: aliments du bétail, matériel d'inter-
vention pour la lutte oontre les maladies du bétail, etc •••
- individuel : paire de boeufs pour la traction ani-
male.
• le matériel audio-visuel pour lVéducation des payans
- collectif :. appareils de projection de films, do
diapositifs, postes récepteurs pour les écoutes collectives
d'émissions de la radio rurale, matériel de radio-vision, etc •••
• le matériel de p~che
- collectif : pirogues Dlotorisées et divers û~tériels
pour la pêche maritime ou continentale.
.../ ...

-
139
b~ Les éauipements
t
. -
Cos équipeD.ents sont essentiellement destinés à une
utilisation collective. Ils sont constitués de matériels indus-
triels de services destinés à prolonger les activités tradi-
tionnelles des paysans. Selon leur naturo
on distin:~c :
7
• des éC1UipeJJ1~~.ts de trai toment des produits agricoles
séchoirs à filaïs ~ à. manioc ~ rizerie pour le décorti-
ca:;8 du riz~ équipements dVabattoirs.
• des équipements de transformation des produits agri-
coles
fabrique de jus de tomates y de fruits y meunerie, fabrique de
tapioca, de conserves de vi~lde, etc •••
• des équipements de conservation des produits agri-
coles
silos à cérsales.
• des équipements de trans20rt : c~llion et divers ap-
pareils de manutention.
Les infrastructures
comprennent essentiellement
• l'infrastructure routière ~ dont llétude et les pro-
jets confiés atuc servicos dos TravaüX Publics sont réalisés y
compte tenu de la nature et de l~i!t1portance dos programmes
agricoles et de llinfrastructure existante.
• l'infrastructure ferroviaire: dont la réalisation
doit tenir CD41pte de l~iDlJ)lantation de l'infrastructure rou-
tière.
• les infrastructures sWLitairc et scolaire qui sont
considérées COlIll11e des réalisations sociales sont mises en nla-
ce~ compte tenu des projets d'aménagement territorial réalIsés
suivant les sites géo?;raphiques et la répartition des popula-
tions. Les projets d1aménageillcnt aboutissent à un regroupement
rationnel des populations autour des points d~impact des pro-
jets industriels. Ils indiquent les zones urbaines (villapes
' )

-:>
regroures
qLU
englobc~1t dans leur secteur d vinfluence les
.. ,.!. \\SI •

140
infrastructures scolaires: (écoles), sociales (infirmerie),
maternit és , puits et forages) ~ éconolniques (lilarchés).
c) Les bâtiments : Ils comprennent :
• Les 10~~eIJlents du personnel d 1 encadrefJ.1ent
le direc-
teur et ses adj oints, -
• les bureaux du siège et des centres~
• les magasins : nlagasins centraux. et de villages pour
le stockage des produits au niveau des coopératives et de
l~Union des coopératives.
- Les moyens financiers
L'importance des moyens financiers qu'exige la mise
en oeuvre d'trn programDle est déterfllinée par le voluruG et la
nature des séries d'actions dont on prévoit la réalisation.
Les moyens financiers proviennent essentiellement de deux sour-
ces :
- la source extérieure et la source intérieure.
a) Les moyens financiers provenant de la source exté-
rieure sont soit des aides octroyées sous forme de subventions
(F.A.C.~ F.E.D. ou aides bilatérales), soit des prôts assortis
de tawt d'intérôt et de conditions variées.
b) Le financement intérieur peut être alimenté par
• l'investissement h~~ain,
• la participation des populations co~ne par excm~
pIc dans le cas d 'w.1. programme semi-subventionné.
• la participation de la puissance publique (bud~
~et national ou des colleëtivités secondaires).

141
CON C L li S l 0 N3
De cette étude? on peut dégager les données suivantes
• Le développement agricole du Dahomey peut être vala-
blement assis sur des structures régionales objectivement défi-
nies en tenant compte de critères tels que :
les conditions naturelles du (relief, climat, etc ••• )
- les conditions démographiques et humainos
les conditions écononiques.
• La nécessité d 9 8.rticuler entre elles l v ensemble des
actions prévues dans un programtle destiné à assurer la promo-
tion des populations rurales
de sorte à permettre une utilisa-
i
tion rationnelle des divers moyens dont on dispose et de tirer
le maxi/'lU1l1 de profits des diffGrentes actions 0
• Le programme doit être conçu de façon à porrtlettre
une intégration optill1ale des différents projets afin de cou-
vrir au maximum le champ des activités des populations intéres-
sées.
• Enfin p il convient d v établir une étude qui perD.lOt de
déterminer la rentabilité éconoI:1ique du progra.<TI.mc et l accrois-
Q
sement quVon peut cn attendre s~r divers plans (revenus moné-
taires{ accroi~~effientde la p~oductio~i ~es effets induits,
otc ••• ) au proIlt des populatlons quVlnteresse le prozrammc,
et do l v Etat.
Facteurs négatifs à la mise en oeuvre dVun prograftuue plurian-
nuel de développement rural régional intéEr~.
La mise en oeuvre dVun progranvùe do développement
rural régional intégré dans los conditions actuelles du Dahom~
peut se heurter à des difficultés de plusieurs ordres :
• Difficultés teclll1iques
On ne possède pas toujours toutes les données techniques néces-
saires à 19é1aboration d 9un procraDUlle régional plurialLnuel in-
tégré. Parmi ces genres de difficultés on peut citer IVabscnce
de donné~s sta~istiques, d8 ~ensci~11e~ents démo,T-Laphiques, de
cartes pedologlques~ de do~~ees concernant certaines cultures
dVintroduction récente.
. .. 1.0.

142
~.\\
• Difficultés humaines
Pour conduire llii pro~ra~llie de développement? il est indispen-
sable de Illencr au préalable une étude du milieu ayant pour
but de :
- faire l~inventairc des aptitudes sociales et du
degré de technicité dos populations rurales intéressées,
- mesurer IVattitude de ces populations face aux pro-
grammes de modernisation déjà introduits~
- apprécier leur réceptivité vis-à-vis des nouveaux
projets en faisant un recensement des facteurs hu~ains posi-
tifs et négatifs à la forme dvévolution proposée?
- déterminer les moyens à L1ettre en oeuvre pour agir
sur le milieu humain dans le cadre de la mise en oeuvre du
nouveau prograrillûe.
• Des difficultés humaines peuvent également surgir
du côté du personnel chargé de IVexécution du progranÜJle. En
effet? cowûe on doit sVy attendre? la mise en application de
toutes réformes engendre un bouleversement des structures~ non
seulement sur le plan de IVaménagement territorial, mais aussi
sur le plan administratif. L~&daptation aux nouvelles structu-
res ne se produit qu 9 après une période de transition plus ou
moins brève, selon le degré de corrélation existant entre les
deux formes de structures successives. Ainsi~ l'adaptation à
une structure de développement régional intégré sera facilitée
par le passage à la formule "CARDERIi qui représente une étape
inférieure à celle de li l' AGK~PRODER".
• Des difficultés politiques
LVélaboration ct la mise en oeuvre d~un programme de développe-
ment supposent le choix préalable d 9 une option politique. Car 1
co~ne le souligne René DilliONT :
IiTout plan e;.:;t do abord un classement priori taire.
De tels choix ne peuvent sc faire sur des critères
seulement ratior~lels1 scientifiques; ni être lVoeuvre de tech-
niciens indépendants des politio,ues : ils deviendraient de ce
fait des technocrates. Ceux-ci peuvent réunir des éléments
utiles pour faciliter le choix 1 la rédaction du plan. I!~is il
... /0 ..

143
est impossible dVélaborer un plan "apolitique". (75)
Mais, pour être efficace et servir de support au pro-
gramme de développenlent, 190ption politique doit tenir compte
des réalités psychologiques et hUBaines dos populations. Ainsi
pour avoir négligé cette donnée primordiale, la politique des
champs collectifs en 1962 a COlli1U un échec retentissant qui
jette les populations dans une méfiance totale vis-à-vis de
toutes expériences collectivistes •
• Les difficultés financières
Ce sont celles que cowlaissent tous les pays en voie
de développement. La faiblesse de l'épargne de ces pays ne
leur permet pas d Vau'tofinN1cer leurs projets de développement.
Certains dVentre eu~, conUle le Dahomey, arrivent à peine à
équilibrer leur budget de fonctionnemont", le budget dVinvestis-
seûlent étant pratiquement inexistant. Aussi la réalisation des
prO~TaWQeS de développement économique et social, est-elle con-
ditionnée par l'intervention des aides extérieures générale-
ment soumises aussi à des conditions politiques.
(75) L'Afriqu8 noire est [ilal partie - Edition revue et corri-
gée en 1969. René DillJONT.

RAISON DU CHOr::: DU DEFA:~TELŒNT DU LONO
Pourquoi une étude régior13.1e ~ et un programme quin-
quennal du département du üono ?
Les raisons de notre choix sont les suivantes :
• Le nono est le seul département où une exper1.ence
de CARDER est conduite ; ce crit~re tr~s important se justifie
par le fait que le CARDER constitue lVétape de développement
régi onal qui préc ède normaleùlent la .flDrnule- pour laquelle
nous proposons cette application•
• Par ailleurs~ dans le même département se déroule
une autre expérience non moins enrichissante dVenseignements
le projet agro-économique de Houin--Aga1l'lè qui coülporte une
série dVactions inté:q,rées concentrées sur la grosse unité
coopérative d'~nénagement yural de 4.000 ha de palmeraie sélec-
tionnée qui est en voie d~Jtre dotée dVune huilerie de palme.
Houin-Agam~ et sa zone dVinfluence doivent ils dé-
meurer un Ilîlot de prospérité ll d2.ns cette région de 4.000 km2
où se confrontent et sVaffrontent tant de probl~mes ? A cela,
nous répondons quvune coordination sVavère indispensable en
vue de parvenir à un développement sain et harmonieux.
CVest vers le but que tend le programme dont nous
allons exposer les principaux points.

146
,,
,-)
1. Cadre dUJ)rojet (77)
(Géogra:)hie physlgue, cadre démogrél.:?lüque, l1wnain et écononique)
Généralités
RéGion de transition entre le Dahomey et le TOZo,
le Département du Eono précéd-eDIJ1l.ent dénommé "Département du
Sud-Ouest" .créé en 1959 correspond aU:;~ circonscriptions admi-
nistratives des anciens cercles dVAthiémé et de Grand-Popo,
il est actuellement divisé en quatre sous-nréfectures : Athié-
mé, Aplahoué, Bopa, Grand-Popo~-
-

Le chef lieu Lokossa, localité de la Sous-Préfecture
d'Athiémé est 'Lille aGglof1ération de faible importance nouvelle-
ment créée de toute pièce, qui abrite déj~ les principal~( orc?-

nes adillinistratifs départementaux.
A) Cadre physiSEw
1. Géo>,~raphie physio,1.1.e
D~une superficie de 3.800 km2 de fort!1e al.i_onzée et
irréG~lière, le Département du Nono n 9 0ffre pas une illîité ~éo­
graphique; il s 9 étend de l'Océan Atlantique au Sud, sur une
façade mari tirüe de 4·0 Y.Jn environ à la réJ:i on où il se tormine
en pointe entre la frontière du Togo et le département du Zou,
sur la rive Gauche du lIono. La li.mite Ouest constitue la fron-
tière Dahoilley, TOGO, tandis qu'à l'Est il eTG bordé d'une sé-
,-
rie de cours d'eau, le Couffo, le Lac Ahémé et son exutoire
l'Abo qui représentent une frontiGro naturelle entre les dépar~
tements du Zou, et de l~Atlantique. nOtille lon~~eur totale de
130 km, (l'T-S) il est compris entre los parallèles Nord 6° 15
et 7° 30 ; sa largeur maximale de 48 lITù (E-W) à la hauteur de
Dogbo 10 situe entre les wéridiens·-Est 10 35 et 2° 10.
S':rois grandes zones natureJ.les le parta,::sent :
(77) Sources 1° Etude do synthèse sur le département du Nono -
Document élaboré par la Société d'Etudes pour le Dévelop-
ment Econor::ique et Sociéll. (SEDES) - 67 t Rue de Trille -
Paris VIle .. 1967.
20
Les Possi Dili tés d' 8.D.lénage.Olent hydro-agricole
de la Basse-Vallée du [\\:011.0 - SEDES et Société Centrale
pour l'Equipement du Territoire-Coopération - 1, Rue Euler
Paris 8e

147
_ DetL"C grande::; vallées Lnportantes ~ celle du Nono 8-
19Ouest~ celle du Couffo à l'Est sgévasant dans leur partie
infériel'..re (Lac Toho~ Bas delta du t,~ono et de la Sazué à l'Ou-
est ; lac Ahémé à l'Est) pour finalement se confondre en bor--
dure imrl1édiate de la mer.
~ Une srande dépression centrale orientée S.WeN.E. ;
(Dépression de la Lama) étranglée à l'Est d'Athiémé par les
~lateal~
g
de Comè et d A0amè.
- Une série de lJlateaux de terres roure;es compartimen~
tés par leo fleuves et les dépressions~ légèrëment inclinés
vers le Sud et dgimportance très inégale (plateau de Comè~
d1Aga(Jè~ dgAplahoué~ et de Lo1::ossa) •

a) Climat
Le département du [,':ono est essen·~;iellem.ent marqué
par le climat du Bénin, climat de type semi-équatorial carac-
térisé par de faibles variations des teDlpératures et par la
répartition des précipitations en deu."C 8aisons pluvieuses al··
ternant avec dewe saisons s8ches.
Les températures moyelliills mensuelles varient entre
27° et 31°.
, .. _.
,
La gr2nde saison pluviel1.se couvre trois nlOis ( l\\',!,al a
Juillet)~ et la petite sgétend de début Septembre à la mi...Octo-
'O.
bre ; entre elles s'insère la petite saison sèche Août tandis
que la erande saison sèche i~téresse la période allant de
Novembre à Avril.
Le ClÜl2.t du Bénin qui iln-;eresse 12. majeure partie
du département e::::t lilarquée pal:; une il10yenne de précipitations
de 1 m environ avec des variations régionales assez sensibles
Moyennes de précipitation;] annuelles établies sur 34
ans (1926 - 1960) (voir tableau ci-dessous).
Zone Sud
Grand-Popa ••••••
850 mm
Athiémé.oo •• oo ••
976 mm
.,
Bo pa.
872 mm
0
0
6

0
0
0
6
0
0
0
.Le,Nord du département (p1ateau d'Aplahoué et de
Lonkly) Sltue dans la zone sud··soudnnienne connaît d' ü!lportan-
0.0/.0.

148
tes variations de teffip~r2turcs (minimas de 21° en Novembre~
Iüaximas de 36° en mars). La hal.r'Geu:;_~ [D.oyenrw des précil'ü tations
observécs est da :
'
- 1. 102 J11It1 EL Aplahoué (Dloyentle de 34 ans) surHJrieure
a1.1X ü10ïfei1J,::es de 19 zone béninierme. Flus au Nord (plateau de
Lonkly) où le cli.01at est enc ore plus tmoüde (Î. 607 mm en mo-
yenne, avec un mininrwn aruluel de
'1.112 film et un maximum de
1.866 mrn) la grande saison pluvieusc qui couvre la période
allant de mai à fin octobre e~TG caractérisée par de violentes
averses rép8,rties sur moins d q 1}..rw soixantaine de jours.
TABLEAU Dl"';;} IHORl;ALES" FLUVIŒ;ŒrrRIQUES
(Hauteurs en nÜllÜ18tres - nombre de jours)
Doyenne sur 34 ans
l
'
,
tIois
i Gran.d,.;;.PopO,'
Bopa
- f
Athiémé
1
Aplahoué
1
1
r
1
i
r
f
r
1
1
J
IHaut. iJours ;Haut ; J ours ,Haut. ; Jours ;Hc.uteuri Jours.; ,
!J al1V i a r
!
8 ~ 4- !
°,9! 9~ 4 ! °,8! 17,3! 1, 2! 18,3 ! 1,3 !
1
t
f
r
,
l
,
,
l
,
jFévrier
j 29,1;
1~8i 27~4j
2,1; 33,7;
2,4j
46,2j
'3,2;
.
.
.
..
..
.
.
..
.
!r~,rs
! 58,5!
3,8! 60,6!
4,6! 84,4!
5,3!
91,8!
6,4!
,
1
t
,
,
,
r
1
1
1
jAvril
i 86,6!
5,6i 92,2i
6,1i107,5,
7,3,
123,7,
8,1,
nIai
!162,5!
9,1!127,7!
8,8!150 ,6!
9,11
155,4!
9,3!
,
l ' "
r
,
l
,
1
; Juin
i237,8i 10,0;185,4; 10,1 i166,5i 10,1!
162,9i 10,0,
!Juillet
! 70,1! 13,7!177,5!
5,5! 71,1!
5,1!
110,9!
6,8!
,
r " " "
,
1
"',
iAoût
,'12,2;
1,6,.34,2,' 3,3i 35,5,
3,5i
56,3i
5,4,
!Septembre
48,9!
3,7! 73,3!
7,0! 74,4!
6,6!
129,0!
9,4!
,
!
1
l
,
,
,
,
,
Il
iOctobre
! 95,6,
6,5,120,8,
9,1,147,6 1 9,9i 142,5i 10,0;',
!Novembre
! 33,1!
2,8! 53,4!
4,6! 74,8!
6,1!
43,1!
3 7!,
y
,
! '
l
,
t
,
,
,
l'
;Déce8bre
~
7,9i
0,7;
10
4,
y 1,
1,1i 12,,8,
1 v
13,7,
1 y 3,
!
!
!
!
! _ _ !
! !
f
!
TO~;.AIJ
!850,7! 50~2!872,5! 62,8!976,1! 68,0'!1.102,4! 74,9!
!
! ! ! !
1
!
!
!
!
Tableau extrait du docUJüent n° 7 Pédologie Sud--
Ouest (Office de ln Recherche Scientifique et
Techilic:!;l.:te) Outre-Ccr-P. Willainc - Noverubre 1960)
.../.-. .

1
1

149
b) Hydro(;raphie
Le réseau hydroGraphi~ue du Département du [(ono est
essentielleDent caract2risé par deu~[ crsndes unités d'impor-
tance inégale :
le système fluvio-lacustre Couffo - Lac
Ahémé.
Le Couffo : long de 125 km dPvn reGlme très irrégu-
lier prend sa source au Togo. Après avoir traversé le socle
précambien~ il déverse ses ea~~ dans le lac Ahénlé qui s'al-
longe sur près de 30 bù de Bopa à Guézin. LPexutoire du lac
IPAtto~ traverse la basse plaine sur une dizaine de lem et se
jette dans la la:;une à une distance entre Grand-Popo et Ouidah.
A IPOuest : le bassin du hono
Le l'Iono
long de près de 530 lml constitue l'armature
f
d'un bassin vaste de 25.000 km2 environ dont 3.000 seulement
se trouvent en territoire dahoméen. Seul le cours inférieur
concerne le Dahomey, les cours supérieurs et moyens se trou-
vant au Togo. Le commencemcnt de son cours inférieur se situe
au Dahomey à la hauteur dPAplahoué où le lit encaissé du fleu-
ve préscnte une série de rapides et de petites chutes. '
Le r·,10no pénètre alors dans la zone sédimentaire où
il sVétale dans une grande plaine où toutefois l'existence de
socles cristallins provoquc la formation de deux petits seuils
à Arandoulé et à Ahorna - Agbako replique de IPensemble fluvio-
lacustre Aho - Ahémé - Couffo - la Sazué, défluent du Nono~
situé sur la rive gauche du fleQve, constitue avec IPAho un
système lacustre quPon peut valablement rattacher au bassin du
mono.
En aval d'Adamé, le }Iono se jette dans la lagune qui
n'a qu'un exutoire instable larGe de 100 ffi, et dont la faible
capacité de décharcs-e provoque la submersion d Pune partie de la
zone lagunaire, et IPinondation de la basse vallée du fleuve
par refoulement dPaval en &nont.
Le l\\1ono a un ré&;ime tropical de transition à grandes
variations intérannuelles, étiage 10nl2" et sévère, ;::rénéralement
situé de Janvier à Avril avec minim~wloen Février, ~a période
.
de crue est parfois brutale de Juin à Novembre avec maximum en
Septembre •
'

150
c) La vé~étation
Le caractère ~énéral de la végétation est celui du
..
Bénin caractérisé par "I)..l.'1e absence de grand massif forestier •
_ Dans le nord sur le socle Précambien, on observe une
végétation de savane arborée plus ou flloins sèche.
Dans la zone sédiaentaire du nord 2,U sud, la savane
sèche fait place [" une s~wane arborée claire où dominent le
Lophira, le Bauhinia ct la Daniella.
Puis on passe à une savane plus dense ; "bush fores-
tier" 011 Ça et là sc dressent des îlots herheux ct des bos-
quets de palmiers à huile subspontanés.
Enfin? le littoral formé de sables des dép8ts allu-
viaux d~origine fluviale et marine constitl1e le domaine de
prédilection du cocotier.
2. Utilisation du sol
L~utilisation du sol est dans le département du
]:1ono lié à plusieurs facteurs. L~ inventaire dès "ressources"
en sols permet de noter l'existence de sols è. potentiel élevé
qui ne sont que partiellewent mis en valeur pour des raisons
d 90rdre technique, économique et social.
- d 9·ordre technique ~ l~ei1lprise du cultivateur du sec-
teur traditionnel sur les terres lourdes très argileuses est
limitée par la nature de ses outils ; sur les terres alluvia-
".
les du Nono et de la Sazué elle est limitée par les fantaisies
incontr81ées mais à coup sûr contr81ables des éléments natu-
rels que sont 1geau et le :L'eu? en effet les savanes herbeuses
brûlent généralement en saison sèche).
- d~ordre économique ~ 19irrégularité des circuits
commerciaux pouvant valoriser certains produits d gexportation'
(irrégularité duc en partie à l~éloignement des usines de
transformation obli~e le paysan du mono à se confiner dans une
exploitation de "subsistance" de caractère autarcique :
- d 90rdre social: la densité démographique varie
d 9une région à 19 autre :
Tous ces facteurs favorisent "lme occupation et une
. 0
0 /
• •
0

151
utilisation inégales du sol. Aussi à coté des zones de fortes
dcnsi tés où une 2:~riculture extensive et irrationnelle a fini
dVéDuiser le sol il existe des secteurs à sols peu évolués et
que' caractérise lm. faible ta"L1X dVutilisation.
.
3. §l.stèmes de. culture
Très E:ouvent les cultures vivrleres sont en associa-
tion ; on rencontre sur une D1ême parcelle du manioc et du maïs
ou 1üen du maïs ct du haricot. Seul le coton sc fait en cul-
ture pure p le tabac se rencontre autour des cases. Il faut
dire que IVa~riculture dahoméeru~e nVa pas évolué depuis des
.'
[~énérations. Les outils rudimentaires dont dispose le cultiva-
teur limite son action.
Les cultures sur brûlis sont largement répandues
exception faite du coton p cette a~riculture ignore la fumure.
Bref les terres sont mises en valeur selon les méthodes et à
IVaide des outils propres au secteur rural traditionnel.
..,

A IVissue des enqu~tes déffio~raphiques de IVINSEE en
1961
la population du Lono était estinlée à 290.000 habi ts.nts 1
1
elle s 9 élevait à 307.560 âmes en 1963
elle devait §tre de
1
l'ordre de 326.000 habitarits en 1965.
- Cette pODulation est essentiellement rurale. Aucun
des gros c entres- (Athiémé
Grand-Popo~ etc ••• ) nVest classé
1
dans les zones urbaines. Ce caract~re rural distingue la popu-
lation du Uono de celle des autres départements qui comptent
au moins un centre urbain.
- Sa densité moyenne? 80,9 habitants au bù2 dissinule
des différences assez nettes selon les diverses régions. A cô-
té des zones très faiblol11ent peuplées des plateau-x de Lonkly
et de Tohi, .~ rencontre des secteurs (Athiémé, Grand-Popo?
Bopa) dont la densité dépasse 100 habitants au ~Q2

- C'est une population jeune: 47 % d 9 habitnnts âgés
de moins de 15 ans: caractéristique d'une population jeune en
voie d'expansion. Comme dans IVensemble du Dahomey, la réparti-
tion des sexes est déséquilibrée 90 homrnes pour 100 fen~es,
cette proportion tombe à 77 homD1es pour 100 femmes pour les
générations âgées de 19 à 59 ans. Ce phénomène s'explique par
les migrations au niveau des jeunes adultes qui abandonnent la
campagne dans IVespoir de trouver un emploi dans los villes.
- L'agriculture occupe la majorité des femmes actives.
LV Lm:lOrtance de l ' activité féminine dans le secteur de produc-
tion-est un éléMent favorable qui tend à compenser les désé-
quili bres économiques résultant de l ~ insuffisance nll..rt1ériq"L~e
des hommes adultes. Le taux d'activité féminine est le plus
élevé 93 %.
- Le taux de scolarisation est relativement faible 1
inférieur à celui de l'ensomhle du Dahomey. Il est de 28 %
pour les garçons dVâge scolaire et de 8 % pour les filles con-
tre 30 %et 13 %respectivement conune moyenne nationale.
- Le taux de natalité corrigée est de 55 %0. Le taux
de fécondité est de 0,240 ; ils sont les plus élevés de tout
le Dahomey.
- Le taux de mortalité est l'un des plus élevés 20 %0
contre 26 %0 pour le Dahomey; le taux de mortalité infantile
bat le record dans tout le pays : 126 %0 contre (78) contre
(78) Taux non corriGé cf. Al~exe mortalité.

110,5 foo pour le Dahomey~
- Le t aux d 9 accroissement naturel corrigé est de 30 ,%0
(79). Il est; légèreiiwnt supérieur·8. la moyenne nationale 27 1~o
inférieur à celui de la popuhition urbaine du même ordre de
grandeur que celui de la popula'cion des autres départements du
Sud.
,
\\
!
!
POPULATION - SUPERFICIE ET DENSITE DES SOUS-PREFECTURES ,
! .·,'.DU· -DEPARTEI.nNT DU l'lONO EN 1961
SOURCE 1.1'1. S. E. E.
J
!
!
,
RESULTATS DEFINITIFS 1964
!
,
!
,
,
,
,
Population
Superficie !
Densité
Sous-Préfectures
,
,
,
,
!
unité
km2
1 hab./kIll2
,
,
! ...
,
!
1• ATHIEl.~E
l,
,
78.100
,
1~050
,
74,4
,
..
,"
,
,
o.
!
.
.
or
..
2. APLAHOUE
,
990300
,
1.600
,
62; 1
,
,
.
!
! -
!
! -
,
, 3. BOPA
!
54.600
,
700
78,0
,
!
!
-
! -
,-
,
,
.
,
, 4~ GRAND-POPO
,
57.900
,
450
,
128,3
,
,
! .
,
J
ENSETIBLE moNO
289.900
!,
3.800
,
76,1
,
;
L
!
!
'
!
DONNEES DE STRUCTURE-REPARTITION DE LA POPULATION DU
,
!
DEPARTELEWP DU MONO PAR GROUPE DV AGE E'I' PAR SEXES EN
!
!
1961
SOURCE I.N.S.E.E.
,
.,
! -
RESUL1INJ.1S DEFINITIFS 1964
!
!
!
! - - - - - - - - - - . - - ' S...c-x-e-
Sexe' !
'
,
masculiD
féminin!
Total
,
, .
"
-1
!
"
,
Groupe d v~ge
Unité i
1b
Unité;
~'o , Uni té , f{;. ,
,
" - . - - ,
,-
.
.. --,
! Noins de 15 ans
69.600j24
66.700 ,23
i136.300i
47;
!
,-,.--
,-.- - , -
,...."....,-,
! 15 à 59 ans
60~900i21
78.300i27
;139.200i
48i
!
,-..- - ,
, - ,
,-.--. ,
! 60 ans et plus
!
7.500 , 2,6i
7. 000 , 2,4, 14.500i
5i
!
, , - - ,
, - - ,
"
!
Total arrondi
i1J8.000i47,6i152~000i52,4i290.000i100j
(79) Balance aritThùétiQue inexacte cf. Annexe taux dVaccrois-
sement.
Il est clair QUO lVabaissement souhaitable de la morta-
lité augmenterait très vraissemblablement -le t aux d,V accrois..,.
sement naturel actuel.

154
!
"
!
EVOLUTION DE LA rOPULNHON DU DEPARTET'lEJ:IT T DU [cONO
!,
,
!
iANNEESi
SOURCES
ESTIlIIATION
IrIDICE
!
;i
,
!
1936 !
Recenseraent Officiel
! Estimation
Indice
1
1
,
,
1946 ! - Recenseiilent Officiel
! .. 213.000
74
!,
!
!
!
!
!
!
,
,
1956
RecensGment Officiel
' .. 240.000
! .
82
,
,
,
!
,
!
!
!
- ,
1961 ' .. Enq1.1..ête I.N.S.E.E.
! ..
290.000
! .. 100 .
,
,
i
!
,
i
!
!
! .. 1965 ! - Hypothès8 30 %0
!
326.000
!
112
!

,
,
1
!
!
,
!
!
!
!
,
! -1 966
Hypothèse 30 %0
! - 336.000
! ..
115
!
,
,
,
!
y
,
,
!
!
!
! 1968 !
Hypothèse 30 %0
,
357.000
123
1
,
,
!.
! 1970
Hypothèse 30 100
378.000
.. i
130
,
!
,
i,
! . 1972
Hypothèse 30 %0
401.000
139
!
y
,
!
i
,
,
1974
Hypothèse 30 %0
426.000
146
!
i,
!
~
, 1975
Hypothèse 30 $Z~o
452.000
i
162
!
!
..

155
1a population - Les nctivités
Dans la synthèse démoGrcphique, on a déjà esquissé

une anslyse de la population active, avec quelques indications
sur son L:J.portance ct sur sa r8parti tion par sexes et groupes
d v ....
age.
On essaiora dans ce chapitre~ de présenter une ana-
lyse de la structure socio-professionnelle de la population du
r.lono, telle qu ~ elle ressort des différentes études particu-
lières portant sur ce problème.
Les sources utilisGOS sont les suivantes ~
Enquête Démo:;ra.Dhiq,l..'.e au Dahomey 1<;61 - Résultats
définitifs X.N.S.B.E. 1954 •

Enquête sur l ~ Artisanat au Eono 1964 - srmEs 1965.
Enquête Agricole au Mono 1964 - B.D.P.A. 1966.
- Le cas échéant, on essaiera d 9 arbitrer certaines di-
vergences de détail entre les résultats de c es étu-
des d 9 0rigine et d'orientation différentes, qui con-
cordent d 9ailleurs dan::; leurs (:,Tandes 1i:.:;nes.
On exa"".ünera suceessivec;1Cnt? en essayant de si tuer
toujours les questions du 00no dans leur contexte
ré3io~31 et national :
1. LVA~riculturet culture et élevage
2. La pêche
3. La chasse et les forôts
4. L9Artisanat trô..ditionnel et moderne
5. Les bâtil11ents de travaux publics
6. Les Transports
7. Le Commerce
8. Les services publics
9. Les autres catégories.
On essaiera enfin de dresser un tableau approché de
la situation pour l~[mnéc de réfôrence 1965.
L~Agricultu.re
L'Activité a1ricole ~ ~ctivité pri~cipale ct secoE-
daire
L9A:?,iculture est l'activité principale de la majo-
rité de la population du r:Iono. En outre, elle représente une
.../...

156
activité secondaire non néglic;eable.
,
Il ne paraît pas inut ile d' indic,uer d j abord que le
term.e assez courant de "profession a,zricolefl ne paraît pas
très bien qualifier l'activité en question. Dans l'ensemble y
la pODulation rurale du üono est deDleurée paysaw1e, au sens
fort du terme, c'est-8rdire vivant traditionnellement dans le
cadre d'un pays défini. L'8ctivité a~ricole est pour elle, au
prewier chef, une activité obligatoire de subsistance familia-
le, et par voie de conséquence un genre de vie plutôt qu'un
métier. Il convient de sicnaler toutefois que nombreux parais-
sent être, parùü les agric'ulteurs du PJono, ceux qui cherchent
à diversifier leurs cultures et à cowDercialiser leurs pro-
duits, téBoignant ainsi d'une aptitude certaine à la profes-
sion,agricole, malgré l'absence à peu près corrplète de forma-
tion appropriée.
Il faut en principe distin~~er activité principale
et activité secondaire, celle-ci étant complémentaire. L'INSEE
note que l'agriculture est ~ dans 1 0 enseülble du Dahomey, l' ac-
tivité secondaire la plus importante, d'ailleurs plus répandue
dW1s le Sud que dans le Nord. Il paraît cepondant assez diffi-
cile de distinguer nettement, en pratique, uno activité agri-.
cole secondaire diune simple aide familiale occasionnelle. De
cefait, on trouvera dans divergences d'évaluation statistique.
Les résidents ayant l'agriculture COfM1e activité
principale ont été évalués par l'INSEE à 77.400 (80). Le BDPA
a évalué de son côté l'ensemble des actifs agricoles, activités
secondaires comprises, à 76.200 (81). Ces chiffres sont très
voisJns ; la qualification de Ifactivité ne pouvant être que
d'une prévision rélative, on est évidenwlent tenté de retenir
sans plus de recherche un chiffre moyen de 77.000 personnes.
Il Y a lieu d'observer toutefois que ces données ne
se réfèrent ni aux mêmes périodes d 9 0bservation, ni au même
échantillon de pOllulation. De ce fait, leurs valeurs relatives
sont sensiblement moins cohérentes que ne le laisserait croire
le rapprochement de leurs valeurs absolues.
(80) - INSEE - Enquête dé.û1o{;ra.;)hio ue 1961 - Résultats défini-
c
tifs.
(81)
BDPA - Enquête Agricole 1964.
Lg enquête agricole effectuée en 1964 par le BDPA
a porté sur 367 exploitations, soit un échantillon d'en-
viron 2.500 personnes pour une population rurale de
25?000 habitants. On peut en tirer les renseignements
su~vants, co~cernant les activités principales et sccon-
d8J.res cUllmlees.

157
,
,
!
!
1
r
Activités
Ensemble -
,
1
1 -
Hommes
. !
Femmes
!
Agricoles
,
!
!
!
!
,
!
!
!
1
Unités
49 .. 600
25.600
76.200
!
!
!
1
1
%actifs
!
92
1
33
!
63
!
%
!
!
population
41
20
!
30
!
,
!
!
!
L'enquête démographique de l~I.N~S~E~E.. a porté en
1961 sur 41 villages soit échantillon d'environ 28.000 person-
nes pour une population rurale de 290.000 habitants. D'après
les rés~~tats définitifs on peut calculer les éléments suivams
- concernant l' activité principale sel'..le ~ chiffres lézèrement
arrondis.
t
f
!
t
jActivité.pririoij-
H01ilmes'
!
Femaos
!
Ensemble
.-
i pale agricole i
t
t
-------- --~----_
!
!
!
.-------
.:..-'
t
Unités
51.800
25.600
77.400
!
!
t
!
! %actifs
!
7 9 '
3 1 '
52
i'% population ;
37
i
17
i
27
Les résultats de l'I.N.S.E.E. sont les plus anciens.
Néanmoins
en raison de l'importance de l'échantillon analysé,
t
ce sont ceux qui semblent devoir être retenus. On peut admet-
tre quo la différence des pourcent~ges résulte du cumul des
activités principales et second;:ùres dans l'estimation du
B.D.P.A. ~~is on doit retenir qu'en extrapelant les divers ré-
sultats de lOI.N.S.E.E., on trouverait en 1964, pour une popu-
lation voisine de 37.000 habitants~ un effectif de 85.000 per-
sonnes au seul titre de l'activité principale.
Il sOll1ble qu Ion puisse retenir c omIDe dOIU1.ée d' ana-
lyse les chiffres suivants pour 1S61 et pour 1964.
1
..... ,- ...

158
ANNEE 1961
POPULATION
290.000 HABITANTS
r
!
!
!
.. 1
. 1
Hbll1IJ18S
Femrnes
'E
' l
.
! Activités !
! 'nsemo e!
f
~1
! Agricoles 1 .
.
,
,. 1
. 1
1
1
.
·0/ actiflUnitési% actiflUnités; Unités
!
! /,0
.
.
.
!
,b;".,
!
t
1
1
1
1
f.
Principale! 79 % i52.000i 31 % i25.500i 77~500
!
!
! Secondaire!
2 % 1 1.500 !
2 % r 1.500!
3~000 !
!
!
f
f
r
r
!
Cwnulées
81 % !53. 5OO i 33 % ,27.000i 80.000
!
!
,
!
ANNEE 1964.. -- POPULATION $ 317.000 HABITANTS
!
! - .
1
f
HOIIlllleS
Femmes
iEnsemblei
! Activités !
, -
1
f
i-Agri coles i""'%""'.··-a-c-t-i-f--r!U-n-i-t-é-s';?o actifiUnitési Unités i

1
1
1
1
1
1
! Principalei 79 % i57.000i 31 % i28.000i 85.000
! Secondaire!
2 % ! 1.500!
2 % ! 2.000!
3.500
1 -
t - -
1
l-
- 1
f
i Curaulées i 81 % i58.500; 33 e;:, i3o.000' 88.500
Structures de IVA~ricole - Catégorie socio-profes-
sionnelle
On trouvera plus loin la répartition des agricul-
teurs par catégorie socio-professioru~elle et par sexe, en lliii-
tés et en pourcentage? dVaprès les statistiques de lOI.N.S.E.E.
pour 1961 léeèreDent arrondies. Le calcul des pourcentages
pour chaque caté,c;orie et pour l'ensemble des agriculteurs pa-
raît souligner clairement les principaŒc aspects de cette struc-
ture agricole.
a) Cultivateurs indépendants
Cette caté~orie est très nettement prépondérante?
avec près de 47.000 personnes? soit plus de 60 %des aJ~iCul­
teurs
L°agriculture au tlono est donc principalement le fait
0
de petits exploitants indépendants.
Parmi ces cultivEtteurs indépendants ~ on compte plus
de 5.000 fe~TIes, soit 12 %de la catégorie? soit encore l'équi-
valent de 7 %de la totalité des agriculteurs des deux sexes.
L'importance relative de ce groupe féminin paraît être une des
caractéristiques particulières de lOagriculture du Sud-Ouest.
On ne trouve dans tout le reste du Dahomey Qu'environ 7.000
fem!!les classées dans cette catégorie.
~/

0
• • •

159
b) Aides fa8iliaux
Les aides faùüliaux permanents sont beaucoup moins
nombreux çue les cultivateurs indépendants. On en compte envi-
ron 29.000, dont 20.000 femmes g soit environ 37 %de l'effec-
tif total des agriculteurs.
L'aide familiale est donc lOcct~vité la plus répan-
due parmi les fCf:1IüeS classées comme "A:s-riculteurs"
Par contre
0
l'importance relative des hOfilliles de cette catéGorie est assez
faïble g moins de 9.000 personnes contre près de 42.000 culti-
vateurs indépendants.
Ces rapprochements indiquent bien que lOactivité
agricole se situe pour 1~essenti81 au niveau du ménage et
incolilbe principale.ment au chef du .lhénage~ Elle est au premier
chef le fait de petits exploitants, ho~nes et fermnes g dispo-
sent souvent, mais non dans tous les cas, d'une assistance
familiale régulière g principalement féminine. Elle a donc un
caractère nettement individualiste.
c) Patrons et salariés
Il existe cependant une catégorie non négligeable
de "Patrons" environ 1.200 personnes g dont quelques femülOs g
soit 1,5 %de l'ensemble des agriculteurs.
Par contre la place du salariat est ~~e ; on
ne comptait en 1971 qu'une centaine de salariés agricoles
réC',v.li ers 0
Il est significatif que les agriculteurs classés
co~ne patrons? donc conuûe employaurs permanents? soient beau-
coup plus nombreux que les salariés permanents ; on compte
douze des premiers pour un des seconds. Il est donc évident
que la plupart des employés de ces patrons sont temporaires
ou saisonniers v soit qu'il s'agisse d'étrangers non résidents v
soit quOil s'a~isse de cultivateurs indépendants qui eher-
chent un compléDent de ressourees dans un travail salarié con-
sidéré co~ne emploi secondaire. Il semble que le seeond cas
soit le plus répandu au Hono et quOil soit notaiIlInent le fait
des jetmes cultivateurs.
d) Eleveurs

L'élevage ne tient qu'tille place négligeable dans les
activités principales. En pratique, lOélevage n'est pas dans
le 1"::::ono une activité autonome, mais tm des éléments de l'acti-

. .. /0.0

160
vité agricole ..
Au totEl, l'activité aGricole du Lono est essentiel·"
lemont une activité tré:~_ditionnelle, au niveau du {"roupe fami-
,
lial restreint, avec une participation féminine beaucoup plus
important e qu v ail1C1.:Ts. J~e natronat apparaît mais le salariat
est encore localeiilent insig!:lifiant comine activité pr:.ncipale ..
.
Une activité de cotte nature est donc bien différen-
te dVune profession agricole au sens moderne du terme, néces-
sairement axée sur la conwlercialis2tion des produits, et en-
traînant lill clivage social entre les entrepreneurs et les sala-
riés. La structure de lVactivité a'Ticole du ~.~ono est encore
celle dVUne société dVauto-con8onull~tion, sans divisions socia-
les sensibles. Il est possi blc qll ~ une certaine évolution S2
manifeste depuis, sans tO"L'.tefois f!1Odifier sérieusement cette
situation générale o
!
1
REPARTITION DBS AGRICUI,TEURS PAH'CATEGORIE SOCIO-PRO-
!
1
FESSIONlillLLE EN
!
1961
EFFÈCTl p-ïP APRES LVI. N• S 0E-:E:- . 1
!
i
-.
!
1
Sexe
l
Sexe
Ensemble
!
1
Masculin
Féminin
1
1
i
(unités)
1
,
(unités)
1
(unités) i
i
1
1
i
Indépendants
!
4L.550
1
5.350
46.9000
1
,
! Aides-fanüliaux
8<950
20.230
29.180
i
!
!
1
Patrons
1 .1 go
!
10
1.200
1
1
,
.~
Salariés
100
i
0
100
,-
i
. Eleveurs
10
10
20
!
!.
! .
1
Ensemble
510800
!
25.600
77.400
!
..

-. 161
Of
!
,
lmIAHTI TI ON D'"
.l:.J
L'ACTIVITE PRINCIPALE EN 1965 PAR
1
CATEGORIE PROFESSIOIFTEIJLE ET PAR S}~}~E
1
'!
1
!
!
!
1
!
HOill..mes
Fem.mes
Total
!
!
1
!
TOTALE
!
r
1
!
POPULP',.TIOH
, 155.000
171.000
326.000
!
!
!
POPULATION DVAGE ACTIF 1
69.000 1
88.000 ! 157.000 !
- 1 .
1
!
!
POPULATION ACTIVE
74.000
go.OOO
164.000
!
!
!
!
!
1
1
1
,.
! -AGRICULTURE
!
59.000 ! . 29.000' !
88.000 !
,
1
1
1
1
1
1
i
1
1
! PECHE'
- 1
6.500 t
Po tl.
!
6 500 !
0
~
1
1
1
1
1
!
!
t
1
!
,
1
CHASSE ET FOHETS
!
100 !
P.l'I.
1
,
!
1
1
1
f
!
1
!
!
! . ARTISANAT TR..A.DITIONtillL 1
500 1
2.500 !
3.000 1
f
1
1
!
1
1
1
!
1
1
! ARTISANAT LODBTINE
!
2.500 !
500 !
3.000 1
1
1
1
1
1
1
!
1
1
1
.BATIEENTS ET TRAVAUX
,
,
!
!
500' !
500
PUBLICS
,
!
!
!
!
..
!
!
1
~!
1
,
1 .TRANc)POR'l'S
1
600 1
1
600
,
,
,
,
1
,
,
,
!
! .. COmTIERCE
1 .
900 i ,. 53.000 ! - 54.000 !
,
,
1
1
1
1
1
1
1
! SERVICES PUBLICS
1
400 1
F.M.
' -
400
1
1
1
1
!
1
l'
1
1
DIVERS
1
3.000 1 .
5.000 1
8.000
1
1
1
1
,
1
!
1
,
! 'TOTAL (arrondi)
! . 74.000 1
gO.OOO
164.000
1
!
1

162
Le sous-cffiEloi acricole
.,
La seule analyse des données dé!.Gographiques a déjà
révélé lU1.e tendance au soüs-cmploi d2.ns le domaine de lOAgri-
cultu~e, du fait ~ue la pr01JOrtion d'2ctifs a~ricoles dans los
ménages dO eXJ:)10it2.nts agrie ales ost en moyenne; inférieure il la
proportion dO actiffJ de toutes caté(;;ories. En théorie, une
fro.ction des actifs appartenant ~l,lJl1 mén3.ge f10yen dO exploi-
tants agricoles doit nécessaireI:lont exorcer lille activité non
a~ricole. En prati~ue, on retiendra que dans 12 moyenne des
cas, le troisièDo actif d01Ul ménaGe d'a~riculteur de cinq per-
sonnes doit trolDTer ll11e occupation principale non agricole i
sinon, il doit éffii~rer ou ch8mer.
AUCl-ille qu.estion en relation avec les '(; ochnic:ues do
production n'est traitée dans cc chapitre. Afin de ne plus y
revenir, on se trouve néar~loins conduit à serrer de plus près
l'analyse du sou8~cmploi a~ricole. Dans cc but, nous allons
poser deux questions indépendal1tes. Quelle est la cape.ei té de
travail effective de cette popul<:ltion ? Quol travail effectif
demande lOagriculture 10c21e ? Le rapprochement des del~ ré-
ponses nous donl1ern lU1e vue asse?. 'clcüre de la situation.
On sc ~asera sur les norDes de T8.vail agricoles expo-
sées dans lOEtude de la SOFRELEC sur l'aménagement du Bassin
du r.1ONO. Il ne El' aGi t ni de capacité de travail théorique, ni
de temps dOoccu)2.tion de G.iverse nature, mais de journées de
travail D.sricole réel normaleItlent effectuées par los paysans
du BENIN, ct dont IPesti8ation est le fruit d~vl1e série de
..
rocherches. Les normos ainsi retenues sont:
De 180 à 200 jours par homme actif et par an, soit
doux hypothèses.
De 80 jours pe,T fe:l11ll1c active ot par an.
De 90 h 100 jours par ho~ne et de 40 jours par femme
ayant lQUl1 ct lQal-:.tre l-illC activité agrico;Lo secon-
daire.
Sur ces bases, la capacité de travail agricole nor-
male de la population du t'ono, serait, pour 1965, de
lOordre de 13 I\\'lillions à 14 r'1illions de journées de
travail, solon les hypothèses.
- Le décompte détaillé de ces journées est le suivant
..
.../ ...

163
!
!
!
, Activité nrinciDale
,
,
.J.
J . _
1èro hypothèse
2ème hypothèse
,
!
Hommes
59.000
10.620.000
11.800.000
!
!
-
. ~
!
Fem.ll1cs
29.000
,
2.320.000
2.320~000
!,
!
,
!
!
Total
88.000
·1 2. 940 ~ 000
14.120.000
!
!
!
,
,
Activité second"üre
!
,
,
!
HOmYl1es
1.500
,
135.000
150.000
,
!
.
,
,
!
Femrnes
2.000
80.000
80.000
,
1
!
!
Total
3.500
!
215.000
230.000
!
,
,
....
!, Total Génciral 0
t






0

~
13.155 .. 000
14~350.000
!
,
!
!
Les besoins en journées de travail agricole, rap-
portés évidefiliùent alD~ superficies cultivées et aux usages lo-
caux, et non ù des normes techniques, peuvent être évaluées à
D.lOins de 11.Millions de journées de tre.v2.il dont on trouvera
le décoJ:lpte dans le tableau suivant ; le chiffre eX8.ct peut
être arrondi à 10.900.000 jOUl~nées.
Le. différence entre la capacité de travail ae;ricole
de la population, et le tr2vEül nOrü18,leLlcmt effectué fait ap-
paraître au sous--efüploi dVenviron 2.265.000 journées dans
l'hypothèse faible, ct de 3.460.000 journées dans lVhypothèse
forte, qui reste évideR~ent de principe.
"
~ar rapport à 12. preGière hYJ20thèse la différence
est de 17 ~ par rapport à la seconde, Qe 24 ~o En chiffres
simples, on peut retenir que la population active ne consacre
au travail agricole que 75 %à 85 %du temps dont elle doit
pouvoir disposer normaleillcnt, compte tenu de son genre de vic •


164
C) Ca.dre HUIuain et PsychO,logique
1. Les .cadres sociaux du COll1portement
La région qui constitue aujourd~hui le département
du fuONO a été dans le passé une zone de refuge marquée
par une extrême hétérogénéité ethnique. On y distin~ue actuel-
lement une douzaine de groupes ethniques se repartissant sur
le plan de relations sociales en trois :-::roupes que caractérise
un mode de vie différent ) ce sont les pêcheurs riverains
(I-Ioueda et Bopa sur les rives d'lI lac Ahémé 9 les Houla sur le
cordon littoral) les po:?ulations des plateaux au sein desquels
prédomine le groupe ethnique? Adja (Adja Houé? Adja Dogbo?
Adja.·Sé, Sahoué) et les he.bitants des dépressions maréca euses
notamment (Adja Tado~-Kotafon? Tchl,
uatChl 0
Cette grande hétérogénéité ethnique se traduit moins
sur le plan de l~apPartenance ethnique que selon les différen-
ces dVhabitat et de Genre de vie.
Les groupes de parenté traditionnels ont largement
subi des altérations? notanwlent le clan a disparu, la famille
polygynique étendue est reIJlplacée par la famille polygynique
restreinte ; mais les caractéristiques du lignafe se maintien-
nent.
Du point de vue social et culturel, la rézion du
tiono se caractérise par des contradictions qui se traduisent
"
par l ç apparition des-- formes de progrès et dê modernisme dans
un cadre qui assure le maintien des ~odèles social~ et cultu-
rels traditionnels.
Les facteurs de transformation les plus remarqués
sont la scolarisation et IVextraordinaire
mobilité des habi-
tants de la ré~ion.
2. Cadre psycholo~ique
A la demande du gouvernement dahoméen, et grâce à un
financement F.A.C., le B.D.P.A. a réalisé en 1964 (Août-Octo-
bre) une enquête psychologique dans le département du Dono •.
DOaprès cette étude, le cadre psychologique de la région du
Ilono se présente cOIilIlle suit :
a) Attitude par rapport à la terre
"Les exploitants de la RéGion du ~~ono se déclarent
.OQ/OOO
~I

165
pour la plupart (74 %) satisfaits des superficies dont ils
disposent. Il apparaît cependant que les disponibilités en
surfaces cultivables varient considérablement d' "tille zone à

l'autre. C'est ainsi que 20 à 25%· des chefs d'exploitation
ressentent fortement la contrainte que leur impose l'exigüité
de leu:,:' eJ~ploi tation ; cette pénurie de surfaces cultivables
pose dans l'immédiat un problème localisé (notaùunent sur le
plateau de Corné au sud-est) ou limité à certaines catégories
d'exploitants.
.
Le regroupement ètes terres n'est guère souhaité
(61 '10 sont partis8,ns du maint ien de la situation actuelle)
bien que n08bre d'exploitant (62 ~) considèrent leurs parcel-
les co~ne relativement dispersées. Ce sont d'ailleurs les
exploitants qui détiennent-des parcelles dispersées ou très
dispersées qui se montrent le plus résolument hostiles au
regroupement des terres. (71 % et 65 %). La résistance è, un
remembrement des parcelles apparaît fort vive ; dans tous les
cas la confiance accordée à une intervention administrative en
matière foncière est fort limitée (9 %)0
Le retour à des formes collectives d'appropriation
et d'utilisation du sol semble aller résolument à l'encontre
des attitudes présentes des cultivateurs du Mono, 86 ~ des
exploitants se déclarent favorables à la solution des exploi-
tations individuelles.
Diverses expériences administratives ont tendu récem-
ment à restaurer l'utilisation collective d'une partie ou de
la totalité des terroirs villageois : expérience des champs
"
collectifs, implantation de blocs pré-coop8ratifs, création
d'une plantation industrielle 3. Houin. L'hostilité des villa-
geois par rapport à ces interven~ions est largement affirmée.
Sur l'ensemble de la région, 56 % des exploitants se montrent
défavorables à l'expérience de Houin ; les 'populations de la
strate 2 qui ont été les plus directement touahées par l'im-
plantation de cette palmeraie industrielle s'affirment pour
la plupart opposées (71 %)11 ..
b) Attitude par rapport au travail
"Le nombre moyen d'actifs agric oles par exploi t8,t ion
est de 2, chiffre relativefllent faible si l'on considère que
_.
les exploitations correspondent dans 54 % des cas à des famil-
les . pol.ygy~li9-ues. Les ~aibles capacités de travail de l'exploi-
...
t~~lon fan1111ale constltuent d'ailleurs une préoccupation pre-
mlere pour la plupart des exploitants.

166
56 %d'entre eQX désisnent la culture comme IVacti-
vité la plus rémunératrice
32 %le commerce; cependant on
f
relève dVimportantes variations d'une zone à l'autre ~ cVest
ainsi que dans la strate 3 qui correspond aux terres basses
et périodiquement inondées
62 %désignent le conunerce co~ne
f
l'activité la plus profitable.
La répartition rigide des activités entre hOlWiles et
femmes est largement adrüse par les EK.ploi tants : le com.merce
de petit détail, la transfor8ation et la revente des produits
agricoles sont reconnus comme étant des activités spécifique-
ment féminines. Il est de fait que, pour lVessentiel la force
de travail féminine est détournée des activités de production
agricole.
La rareté de la force de travail disponible dans le
cadre familial est déterminée essentiellement par ~me série
de facteurs de caractère sociologique et notaJTIJJlent : la disso-
lution de la frunille polygynique étendue
le maintien de la
f
femwle hors du lignage de son mari~ la dichotomie des activités
masculines et féminines au niveau du ménage
la volonté des
f
jelmes de s'embaucher COfiüne salariés
les progrès de la scola-
f
risation, la participation intense à des activités sociales et
religieuses.
LV entr vaide est largement prat iqué e (53 % des exploi-
tants déclarent faire partie dVvn 6roupe d'entrvaide), mais
revêt des formes restreintes. La majorité des exploitants
(86 %) se montrent résolument hostiles à toute organisation
collective du travail agricole. Le seul palliatif quVils per-
çoivent par rapport au manque de main-dvoeuvre est de faire
appel au travail salarié.
La pénurie de main.... d voeuvre sem1Jle poser des con-
traintes majeures à la réussite des projets de modernisation
agricole. Il paraît en effet illusoire de vouloir modifier
radicalement et dans un proche avenir le comportement des ac-
tifs agricoles ou celui des femmes. Une partie importante des
efforts devrait donc tendre à la création et au développement
dVune couche de jelilles exploitants, libérés des contraintes
traditionnelles et se référant dans leurs comportemenmà des
modèles nouveaux."
c) Attitude par rapport aille actions de modernisation
"Du fait de la généralisation de lVéconomie marchan-
de f il sIest produit da,ns la l'épi on du Wlono une déconmosition
décisive du mode de production traditionnel (disparition des

167
formes élargies de coopération, inclividualisation du travail
agricole et de l~&ppropriation foncière)
Cepcndant~ malgré
0
des transformations radicales cles conditions économiques, les
modèles socialJ]c ct culturels trHditionnels se sont maintenus

pour lQessentiel. Et les obli0"ations d~ordre sociologique ou
ri tuel continuent 8. imposer d'/ étroi tes contraintes aux ini tia-
tives individuelles.
Les exploitants de la Ré:S'ion du trono nVcnt pas une
conscience très nette de progrès in'cervenus au cours èles der-
nières années. 49 % dQentre e~IT estiffi9nt que la situation
économique sQest dégradée au cours des 10 dernières années.
Cependant 53 %recollilaissent que leur situation personnelle
sOest améliorée dans le m&me temps. Les oxploitants de la
strate 1 (plateau du nord) sont en majorité satisfait3 de
lOévolution régionale au cours des dernières années (80 %),
alors que 85 %des cultivateurs de la strate 2 (plateau de

Comé) et go %de la strate 3 (zones basses) estiment que cer-
tains problèmes se sont aggravés. La situation semble psrti-
culièrement cl'itique dans la strate ,2? ou du fait de la forte
densité de l~occupation du sol~ 71 ~o des exploitants consta-
tent une aggravation de la situatio;l éconocnique régionale au
COurs des 10 dernières aru~éeso
Les cultivateurs du Hono marquent leur adhésion
unanime à des interventions qui al.'.raient pour effet dO amélio-
rer l v équipement régional ou villageois. Par contre, ils re··
doutent des interventions touchanc c1irect;:;ment aux conditions
de travail de le1.1r exploitation aGricole.
Le problème de 1~organi3ation villageoise est lQvn
des plus Ülportancs ~l résoudre si l Von entend s Qappuyer sur
la participation des villa~geois a:.:t pro:zramIJ1e de modernisatior~'J

"Dans le p3.ssé~ IVinitintivG des exploitants,
1 0 élargissement ou le rétrécissG!lwnt des débouchés, l ~ action
de l~Administration, les efforts ues services agricoles, les
interventions d Qorg2nismes spécialLsés (IRHO, CFDT, SOCOTAB)
ont contribué diver.3sment à l Qévol ltion de la production agri-
cole ré:;ionale. Le p.r.énomène essenciel est lQextraordinaire
diversité des spéculitions culturales. Ces dernières sont iné-
galement valorisées 1ans le systèü1 e de représentation des ex-
pIai tants : le palmit'r Èt :i. ~huile ft l Q arachide sont désignés
comme les spéculations ~xigeant lE plus de travail et ésale-
[[lent co:m.üle celles dont La rémunsJ':d:;ion est la plus avanta-'
geuse.
0 0 0 / 0 0 0

168
..
Il ne semble pas que les interdits d'ordre sociologi-
que ni les habitudes aliaentaires de la population s'opposent
sérieusement à l'introduction de spéculations agricoles nou-
velles. La diffusion de cultures nouvelles est d'ailleurs vi-
vement sO"llhai tée par 22 % des e x}lloitants a!sricoles de la ré-
gion.
L'tille des caractéristioues les plus originales de la
Rég~on du Nono est IVextr6~e de~r~ de monétarisation de l'éco-
nOffile. Aussi le cours des produJ. ts est~-il l'une des préoccupa-
tions les plus importantes des cultivateurs du [,~ono. En: ce qui
concerne les cultures induDtrielles, l'amélioration de la com-
Il1ercialisation pourrait être obtenue par l'orGanisation ré:,;u.-
lière de la collecte des produits, par l'~nélioration des pis-
tes de desserte, par l'équipement en installations de trans-
formations des produits aGricoles. En ce qui concerne les pro-
duits vivriers, les femmes assurent avec une renmrquable effi-
cacité l'écoulement de la production. Aussi l'organisation de
la commercialisation ne saurait-elle rev6tir sur ce point que
des formes limitées (diffusion de petits équipements de t::cans-
formation artisanale des produits a,.?,Tic ales t constitution de
groupements de ferMJeS en fonction de leur activité commercia-
le 0 0 • ) Il •
e) Le problème de l'élévation du niveau technigue
IILorscu' ils s' interro,7ent sur d'éventuelles amélio-
rations, les eXJ;loitants agricoles de la Région du IIIono n'en-
trevoient C0f!1111e solutions que le fJaienent de manoeuvres afin
de cultiver des surfaces plus vastes ou la pratique de cultttres

nouvelles.
L'attitude des exploitants face aux innovations tech-

niques révèle une contradiction maje"l:re : l'information cir-
cule lar~ement et les principales forges d'élévation du niveau
technique des exploitations sont pariaj.tement connues des ex-
ploitants. Cependant, les cultivateurs du Nono, alors m6me
qu'ils s'affirment favorables fl certaines forüles de pro,:srès
technique, sont singulièrement lents à adopter les techniqt~es
nouvelles sur leur propre eX{Jloitation.
En ce qui concerne l'élevage bovin, 59 %des person-
nes interrogées [Llention.rlCnt le manoue d' ar.0'ent com.me obstacle
principal, 16 % les riqu~s de dégâts pour les cultures. Les
profits que les exploitants pressentent nouvoir retirer de
19é1evage constituent un facteur extrêille~ent favorable. Cepen-
dant, des conditions naturelles et éles facteurs sociologiques
défav~rables semblent freiner considérablewent le développement
de l'elevage bovin.
0/.•.
o


169
LOorganisation de crédita2,Ticole est viveillent sou-
haitée par les cultivateurs ~ ces derniers~ pour compenser
leur faible capacité diépargne~ se rasse~blent parfois sponta-
nément sous forme de sortes de mutuelles appelées tontineso
61 % des exploitants envisaGent dOutiliser le crédit au paie-
ment de manoeuvres 7 cependant Que 20 %seulement prévoient
1 9achat de 111at ério l a(~ric ole 0 "
f) Probl~mes posés par les actions de vulgarisation
IIDans sos principes~ lOaction e~Jt fondée sur la con-
centration des efforts de vul::>;arisation SlU' des secteurs limi-
tés d 9uné part, sur le rôle décisif d 9 asents dOencadrement
agricole d 9autre part.
Les expériences passées de vulgarisation~ dé par
leur trop grande dispersion~ n'ont eu que des efforts limités
sur les cultivateurs du Nonoo Deux actions récentes sont ce-
pendant pleines dOenseicnements : l'un tend au développement
de lOélovage bovin~ 19autre~ menée par la CFDT~ a trait à la
production cotonni~re.
Lorsqu 9ils sont préoccupés d'améliorer leurs techni-
ques culturales~ 53 % des exploitants de la Région du Mono
déclarent demander conseil auprès d 9autres cultivateurs. I l
semble que la diffusion du progr~s ne puisse se faire effica-
cement que par IVintermédiaire ~eXDloitants p~rticulièrement
entreprenants. Tous les efforts devront donc porter sur vn
..
nombre limité dOexploitants dans chaque secteur~ les améliora-
tions apportées par ces derniers sur leurs exploitations et
constatées par les autres villageois étant susceptibles de se
propager efficacement. Il est certain que ces cultivateurs ne
pourront jouer le rôle de véhicl~le dans la diffusion d'amélio-
tions techniques que dans la mesure où ils seront conseillés
et encadrés par un encadrement agricole spécialiséo
L90r ga nisation des cultivateurs ne manque Das de
souli~ner des problèmes délicats. Il apparaît quë da~s les
conditions particulières de la RéGion du tiono il faille ~ dans
1.-\\fle
prenière étape susciter des forDles soulÜes de regroupë"ffi"e'nt
des cultivateurs. J..Ja forme coopérative ne s °1t11POSC en aucun
cas.
Les actions dÇencadreroent agricole semblent devoir
rencontrer des conditions différentes dans la partie 110rd de
la réGion et dans la partie sud. LVon peut donc envisager de
répartir les secteurs dOintervention en 2 zones nrincipales
disposant chacune d V une direction technique.
..
-
,

170
- la zone nord: comprenant la dépression des Tchis p les pla~
teau~ Houé, la dorsale Lokossa Dogbo,
la zone sud et centre-ouest : englobant les vallées du Mono
et de la Sazué ainsi que le plateau de Comé.
Dans une première phase se déroulànt sur 5 années?
on pourrait prévoir IVimplantation de 8 secteurs de modernisa-
tion, 4 en zone nord (Tohi, Houegamé, Koulikamé, Toviklin), 4
en zone sud (Ouedemé, Sazué, Lobogo p Sé-Oumako).
g) Conclusion
Il résulte de ces données que les actions de moder-
nisation régionale à entreprendre dans le départenlent du Nono
doivent, pour'réussir être assurées de la participation de la
population et tenir compte du contexte socio-culturel.

c
D) Cadre Economique
Le départel!.1Cnt du Lono? est, COfilIne il a été souli:,;né 9
essentiellement 8.:;Tic ole. Un :;ranc1 nom.bre de cultures d 9 expor-
tations et vivri~res y ont été introduites et développées de-
puis de long~e date par le sel~ice de l'Agriculttrre et divers
organismes spécialisés.
Les terres sont mises en valeur selon les méthodes
et 8. 19 a ide des outils propres au secteur rural traditionnel.
Les cultures vivri~rcs
..
Maïs
Le maïs est concurreZilllent avec le manioc 19une des
cultures qui tient un rôle iI.nportant dans 1 9alimentation hu-
maine au sud-Dahomey en général, et notatTInent dans le départe-
ment du liono o~ il occupe la première place en superficie et
en valeur.
Quoique présent clans tout le c1éparteillent,la produc-
tion du maïs est surtout abondante dans les régions de plates.u
d vAp1ahoué, de Colué 9 et aut our de DO~5bo. Sa culture a connu
une grande extension dans la sous-]Jr6fecture de Bopa depuis
ces derniers t CiilpS.
Le maïs vient très souvent en tête d vassoleijjent 1 et
est tenu sur défrichement. Le ren.c1cùwnt varie suivant la nlu~
viométrie? le d(;:.~ré d 9épuisement des 801s. (car 1 9 utilisation
de fertilisants est pou répandue en Iltilieu rural tradi tionrwl).
l'lani oc
Culture importante, occupant la preüuere place en
vol~me produit, le manioc est aussi partout présent dans IVen-
sC[üble du dénartc:!":J.Cnt. Mais sa zone de Drédilection couvre les
localités de-Grand-Popo, Bopa, Dozno ainsi que la vallée du
. Couffo o
Le dévelopPGment de la culture de manioc est limité
dans le départe@ont d~~ono par plusieurs facteurs:
- Impossibilité de inettre en valeur les terres basses
qui pourraient lui convenir le mieux du fait de leur inonda-
t
tion périodique (vallée du l':Iono, dépression de la Lama).
- Inexistence de variétœaméliorées productives et
non sensi bles ~_ la mosaïque.
..../ ...

172
- NVét8.nt cOIrullercialisé quVaprès transformation C::sari)
le manioc exi:-"e une Jllain-d v oeuvre abondante parfois non dispo-
nible druîs certains secteurs de hautes productions.
Compte tenu des larges possibilités qui sont offer-
tes à cette production vivrisre (cossette fécule.) on peut en-
visa·,oer
.~.}
dans l vavenir l v installation de nouvelles formes de
tre.nsformation.
Igname
Cultivé en association avec le coton de variété Mono,
l'igname constitue un produit de substitution du manioc dans
1 9alimentation hl..1Dlaine surtout dans les locales septentrio-
nales du Département notaûvùent sv~ le plateau dVAplahoué,
autour de DoSbo et de Xlouékarunè.
LVextension de la culture de 19ie;name dans le Dépar-
tement semble être freinée par la désaffection des paysans
pour la culture du c ot on Liono et des difficultés de transport.
Le Haricot
Aplahoué, Do:~bo, Klouékanmè correspondent à l vaire
de culture du haricot; dans le reste du département, le hari-
cot est associé à d'autres cultl~e3 et occupe des superficies
relativement faibles.
Sa production ne posant pas de problèmes difficiles,
son extension est freinée par les difficultés de corwnerciali-
sation et de débouchés.
Le riz
La culture du riz fut introduite dans le département
du Eono en 1963 et connut dès le départ un vif succès.
La variété R66 a été mise en culture en 1967 (cul-
ture pluviale). Cette variété Qui donne du très beau riz au
décorticage a cependant l'inconvénient d'avoir un cycle cultu-
ral assez long (135 à 145 jours). Le rendement moyen est de
1.000 kG/ha.
Le Caféier
On estime que dans le département du I,~ono, la caféie-
raie oeuvre une superficie de 900 hectares environ dont 400 ha
en production. La zone à vocation caféicole correspond au tri-
an:;le Agamè - Azovè - AdjaglLl1è.
10
. . .1. 0 •

173
La cOffifl1ercialisation porte en moyenne sur 80 tonnes
par an ; il faut cependant noter que la presque totalité de la
production de la sous-préfecture de Bopa est vendue à Allada
ët qu'il existe un import2,nt trcdic clandestin entre le Daho-
mey et le TOGo par la sous-préfectlITe dVAthiémé.
Le Cotonnier
JJa culture du coton est trac1i tionnellement pratiquée
dans le département du Llono, essentiellement dans la sous-pré-
fecture dVAplahoué.
La variété généralement mise en culture est d'ori-
gine Barbadense, associée avec l'ignan1e.
La variété Mono obtenue par sélection massale dans
les variétés locales de G. Barbadense par la station IRCT
d'Anié au Togo à partir de 1950 comrnençai t à être diffusée
dans le département à partir de 1956-57. Sa culture est actuel-
lement en regression.
La variété Allen (G. Hirsutum) essentiellement la
variété A. 333-57 introduite dans le Dahomey méridional, à par-
tir de 1962-1963 connut un vif succes dans le d éparterllent du
Mono à la suite de 1g expérience concluante mécanique pratiquée
sur 183 ha dans la palmeraie de Houin. Les rendements consta-
tés en milieu traditionnel se sont étagés entre 600 kg/ha et
1.000 kg/ha.
Comp-'ce tenu de l' en~oueJÎ18nt que conn.aît la culture .
du coton Allen auprès du paysan du lIono, il convient d g entre-
prendre à court terme tille série dVac-'cions en vue de faciliter
l vextension progressive de cette cultu.re dont le développement
eu égard à la rotation cultlrrale préconisée dans le Sud-Daho-
mey, permettra à coup sûr un accroissement rapide de la cul-
ture du maïs qui par ailleurs devra bénéficier des arrières
effets de la fumure minérale que reçoit le coton.
Le Tabac
Culture principaleœent localisée dans la sous-nréfec-
ture d'Aplahoué plus de 90 %de la production du département,
le tabac est comme le café une production mineure du bono.
Uais, depuis ces dernières annéës il connaît une certaine ex-
pansion nota1I1fllent dans les sous-préfectures de Bopa, d' Athiémé,
autour de Do~sbo et de Klouékanmè.
La variété "Rio Grande" expérimentée en 1959 et dif-
fusée depuis 1960 est de plus en plus cultivée.
.00/.00

174
Les paysans sont encadrés par les agents de la CAITA
et du Service de lfA~Ticulture.
La culture du tabac peut prendre une extension plus
Grande dans le Mono nota~TIent d&~s la sous--préfecture d'Apla-
houé où elle jouit d'une certaine faVelIT auprès des paysans.
L'Arachid8
A la fois? culture vivrière et d'exportation l'ara-
chide détient une certc>ine importance dans le plateau d'Apla-
houé et dans la localité de Klouékanmè. Seule la production de
la 2e campagne est exportante compte tenu de la brièveté de la

sécheresse qui suit la prenière saison pluvieuse. Une partie
importante de la production est transformée sur place POLIT fa-
briquer de l'huile artisanale destinée à la consouwlation des
popu~ations locales.
La culture de l'arachide peut encOre connaître une
certaine extension dans le département du IIono. Ceci répond
d'ailleurs à une nécessité pressante compte tenu de l'évolu-
tion déDlographique de la région •


175
PROJETS EN COURS DE REALISATION
• Projet Agro-Industriel de Houin
Le principal projet en cours de réalisation dans le
dépariement du liono, est le projet agro-industriel de Houin
mis en chantier en 1962. Il comporte une plantation de pal-
miers sélectionnés couvrant une superficie de 4.000 ha dont
la mise en place Et été achevée en 1966~ et une huilerie de
palme d'lille capacité de 30.000 tonnes. L'ensemble de ses réa-
lisations financées par le F.E.D. de la Co~nunauté Economique
Européenne sera cOillplèté~ dans le cadre de la mise en oeuvre
du prochain plan quinquennal (1971-1975) par un programLle de
plantations villa,,;eoises Clui seront groupées au sein de coopé-
ratives "satellites tl pour alimenter l'huilerie de Houin-Agamè.
Le futur programme comprendra également la création de zones
de cultures annuelles~ cultures vivrières notamment~ afin de
permettre aux populations locales d'assurer leur autonomie
alimentaire.
L~enseffible du progranliùe au même titre que le projet
de Bouin, sera doté d~~lil encadrement rapproché en permanence'
au contact des masses rurales.
Rappelons que le programrùe dÇaména~ement de la pal-
meraie de Houin qui est considéré comme ml projet pilote est
établi suivant les principes des périmètres d'aménager1ent ru-
ral contrôlés et animés par la SOoNA.DE.R.
• Le CARDER du NONO
Depuis le 1er Janvier 1969 fonctiollile dans le Dépar-
tement du 11ono, un organisme à structure pyramidale chargé de
la coordination des diverses activités de développement agri-
cole. Cet organisme est le CARDBR (Centre d'Action Régionale
pour le DéveloppeMent Rural) dont le siège est à Lokossa (Chef
lieu de la Préfecture) et à la tête duquel se trouve un chef
d'opérations.
Le CARDER du HONO, constitue le nouvel exèmple d~or-
ganisme d
d ,
l
" .
1 ' ) '
,
e
eve oppemen~ reglona
lncegre •


176
LE PROGRALI.IE AGRICOlE
JJe l)rOC;1'"'aül1~~le
El :3'lnic ole s v inspire 'Cél11t dal1.S 88. c oncep~
tion Que dans son principe or~;anisationnel des grandes lignes
6nonc~es dans nos propositions~ objet de la 3e partie du Tome I .

Le présent pro,:::;ral!lme a:~ricole conçu pour être la Düse
en oeuvre dans le déDartement du TIono S'lU' tille période de 5 ans
( 1971-75) tient c o;<1p~te des structures préc édeIM1ent en place, du
niveau d'évolution des 0asses paysannes suivant les secteurs~ et
des vocations a~ricoles des sous-r6~ions.
Nous pr~conisons le maintien de la division actuelle
dl,: dé.parteù1ent en six secteurs à savoir
le secteur de Lokossa
le secteur de Do(Sbo
le secte1.J.r dOAplahoué
le secteur de Klouékalli1è
le secteur de Bopa
et le secteur de Grand-Popo.
• Données de base pour l'élaboration du prograil~lie a~ricole
Pour la mise au point de ces données, on sOest sel~i
des résultats de l' enquête a,:~ricole conduite par le BDPA (76)
dans le département du TIono en 1964. Ces résultats ont été cepen~
dant ~ remaniés pour tenir cOD1pte di.:l la nouvelle répartition des
secteurs.
~
Ainsi~ dOapr~3 la vocation a~ricole des sous-régions,
on distingu.e ~
Aplahoué
Strate
1
Klouékanmè.
Do{?;bo
Grand~Popo (Plateau de Comè)
Strate
2
1
Bopa P18.teau
LokosSR (Zone dVinondation du Lono)
Strate
3
Bopa
(Zone lacustre)
1 Grand-Popo (Zone lat~aire)
(76)
Le Bureau pour le Développement de la Production As;ricole
233, Bd St Germain - Paris 7e - Document N° 66/39/X/3 _
Opération N° 7-01-64.
,.
~ . .1. ..

..
'77
-
Superficie des différentes cultures è. l'intérieur de
1 0 exploi t8.tion moyenn.e de chaque secteur ou sous-région (en
are) ..
1
, . 1
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,
Grand-Popo i
Bop a ,
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273; 273 ,132
j ;279; 132!
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,- 279
1 -247
,exploi tatior~
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1
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1114,0' 114 ~ 0
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8, 9 !
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1
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1, 5 !
!
0 1 5 !
- !
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,
0,9 1·
1
Total
1134,01121,01127,31 58,3
1 43,11 58,4!118,7
1 134,2 1 143,9 !
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0 2 1!
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Total i ! 74,9
78,1!115,81 25,3
10,1! 85,4!
4,9
78,8 1
98,6
lCultures a8-1
, . , ,
~"
!
1
'sociées
,35,2
32,0; 50 ,1; 32,8
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15,7; 71,8*
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1
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Total:
i 110 ,1 110,1;165,9; 58,1
76,7;101,1; 76,7
118,3, 133,7 ,
lAutres cult.! 55,8
55,8!
O,O!
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76,71101,11 76,7
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1
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--Total: 1412,5 412,5!412~51181,0 1355,71222,2!355,7
397,3! 367,6!
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1

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178
-
Superficie des principales cultur~s
(pures et associées) à lVintérieur de l'exploitation,
moyenne de chaque secteur (en ares)
Mais
Manioc
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1re 1 2e
1re! 2e 1 1rel 2e ! 2e
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1
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, - - , - - , - - ,
Aplahoué
73
;28,0;47,8;
;12,5;5,5 ;63~0
229,8
KloUÉkaThuè
66,2;21,7;51~1
;
-
;13,3;4,7 ;70 ,0
227,0
Dogbo
, 68,5;66,1;49,0 ;20,7;12,1;8,6 ;63,0
288,'0
Grand-Popo (Plateau); 39,2;21,4;29,8 ;13,4; 6,3;1,2 ;20~0
133,3
Grand-Popo (Lagune) ;119,5;33,3;94,3*;26,4;23,5;6,6 ;10,0
313,6*
Bopa (Plateau)
. 44,4i47~3;28,4 ; 8,1; 6,2;2,1 ;43,0
179,5
Bopa (Lac)
84,8; 39,7; 64,1 ; 28,8; 16,0; 7,1 ;
240,5*
Lokossa
80,1 ;51,3;58,.4 ;16,1 ;14,4;4,8 ;43,0
268,1
Ensemble Mono
66,3i60,9i40,7 i15,1 i 9,9,6,5 ;44,5
243,9

* Résultats relativement élevés, fort .probablement par suite dVune
interférence des données concernant les sous-régions (Plateau et zones
lacustres ou lagunaires) des dewe secteurs do Bopa et de Grand-Popo.
Nombre dVexploitants par secteurs
,
!
INombre dVGtctlfs!Nombre totalINombre
total
! Popülation
Secteurs
,
!
agricoles
1
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,
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,
1
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·
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42.000
!
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17.516
27.782
,
8.410
,
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,
.
, Dogbo
·,
12.080
19.160
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,
5.800
40 000
0
!
1
, Lokossa
·,
12.080
19.160
·,
5.800
,
40.000
,
Bopa
·
16.610*
26.345
7.975*
55.000
!
- ,
,
!
- ,
Grand-Popoi
17.516*
27.782
·
8.410*
58.000
!
!
!
!
,
!
1
88.486
!
!
!
Total
!
140.347
,
42.485
293.000 .
!
*
On peut considérer que ces chiffres sont quelque peu élevés du
fait que ces sous-régions comprennent ézalement une importante popu-
lation de pêcheurs.

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(J\\
-r-
PROGRESSION DU NomBRE DVEXPLOITATIONS PENDANT LA PERIODE DU PLAN
(1971
1975)
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1975
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a,

OBJET DU PROGRJUICS AGRICOLE
Le progrwiline agricole comporte au niveau de chaque
secteur une culture "1ocomotive" déterminée en fonction de la
vocation a3ricole de la sous-région. C'est par cette culture
"pilote" sur laquelle s'appuie le pro::;ramme que l'on se pro-
pose dVorganiser la diffusion et l'application en milieu ru-
ral tradi tionnel des techniques améliorées de l' a::-;riculture.
Nous prol;osons de retenir les cultures pilotes sui-
vantes au niveau des secteurs du département du Mono t
Cultures
Secteurs
Autres cultures
pilotes :
Aplahoué
Coton
1,1aïs - arachide .:: tabac
Dogbo
Coton
t'Jais
riz - arachide
Klouélcal.1I!lè
Coton
l~is - tabac - arachide
Lolcossa
filaïs ...
Coton - riz - cultures marai-
chères
Bopa-Plateau
WIanioc
Maïs - coton
Bopa (zone lacustre)
maïs ...
Bani oc
Grand-Popo (Plateau-
Bani oc
Naïs - coton
Comè)
Grand-Popo (zone la-
maïs"
Coton - cultures maraichères
gunaire)
• Les stades d'intensification
Dans la réalisation du présent programme? on prévoit
le passage à des étapes graduelles qui constituent des stades
d'intensification correspondant à des différents niveaux de
productivité.
Nous préconisons une prozression en trois stades
dont ci-dessous les caractéristiques :
- Stade 0
C'est le stade qui caractérise les exploi-
tations agricoles qui ne sont encore marquées par aucune évolu-
tion technique et au sein desquelles les pratiques culturales
démeurent encore médiocres.
Stade 1 : C'est le premier stade-de l'évolution vers
les techniques agricoles illnéliorées. Il correspond à l'intro-
duction dans le secteur rural traditio~~el de l'application
des premiers thèmes techniques (semis en lignes? aux écarte-
. .. /0 ..

ments et aux dates convenables
démariage~ sarclages corrects
et traitements phytosanitaires~ qui permettront de préparer
les prochaines étapes. La durée de ce stade est de deux ans ou
quatre campagnes a~ricoles.
- Stade 2 : Après la consolidation des acquisitions
indispensables du stade 1~ on passe au stade 2 qui correspond
à l vintroduction et à la vul(;'arisation des fertilisants notam-
ment ~ la fUîl1Ure üünérale ~ pendant deux ans.
A ce stade~ IVutilisation des pesticides doit &tre
généralisée; la mise en application des dispositions précédem-
ment mentionnées doit corresDondre à un accroissement notable
des rendements~ et aussi à ~me libération des surfaces occupées
par les cultures,vivrières au profit de certaines cultures de
rente devant permettre IVaccroissement du revenu monétaire du
paysan.
Stade 3 : CVest le stade dVintensification qui pour-
rait correspondre à IVintroc1uction de la culture attelée dans
les régions dVélevage ; ce ~ui nVest pas le cas du dé9artewent
du Eono pour le moment y aussi, préconisons-nous la prolon3;a-
tion et la généralisation des actions ensagées dans le stade 2.
Les auléliorations qui interviendraient permettraient d v iülposer
et de généraliser.
- une rotation culturale propre à chaque sectclJ.r
- un regroupe!l1ent des parcelles en vue de la création

de blocs de cultures dont 12 mise en place facilitera la cons-
titution de coopératives. des a[üéliorations, peuvent perlllettre
une nouvelle augmentation des rendements
w~e léGère augmentation des superficies cultivées •
• Evolution des rendements pour les principales cul-
tures par stade dOintensification
. . .1.0.




183
Progression des surfaces des principah%..;;~ cultures
(pures at associées) par exploitaiion
par stade? par secteur (en ares)
- - -
-----_ .......- -
_-_....
f Secteur d ~Aplaphoué
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1
!
'
Surface par exploitation
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2'
! Cumulée!
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!
!
~re!
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, 365
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181
Progression des surfaces .des ~Jrinc.:LpaleB. c.ultures
.
.
(pures .ot [).i~DociéCQJ.l)hr cx)loitati-on [;L::;ricole
par stade
par secteur (en ares)
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- -
---_ -
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-
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, Surface par exploitation agricoie ,
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279
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Nombre d~exploitations agricoles à encadrer
par stade et par secteur
_=.....=_=r....=_:=_=_
Le degré dVassimilation par les paysans des techni-
ques améliorées dans les grandes zones cotonnières du Mono a
servi de base à la détermination de la répartition des exploi-
tations agricoles par stade diintensification et par secteur.
Ce critère permet de classer les secteurs on deux groupes net-
tement différenciés» à savoir ~
- groupe l
~ comprenant les secteurs de ICLouékanmè»
Dogbo» Aplahoué» qui dVaprès leurs caractéristiques initiales
en 1970 peuvent connaître 19évolution suivante: (% "dvexploita-
tion par stade et par période) 0
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1
STADES d'intensification ,
1
1
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1
groue I I comprenant les secteurs de Lokossa» Bopa,
et Grand-Popo dont Ivévolution peut se présenter COlIlille suit 00
STADES
d 9intensification
Périodes
0
1
2
3
1-
1
%
%
cri..
1970
. 80
10
10
1971-72
60 %
25 %
5 %
10 1~
1973-74
30 %
35 cf!..iO
20 cf!..I~
15 %
1975
0 %
35 %
35 %
30 %


192
-
Nombre d'exploitations agricoles à encadrer
par stade et par secteur
_==_:_=.....__=....=......::=a...
Secteur dVAplahoué
---=-=.-.=.....
!
' . STADES D9INTENSIFICATION
!,
1
1
i -Périodes ! .
Total
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!
,
0
1
2
3
!
!
1
1
,
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i
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3.045 ,
1
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!
1.568
784 ,
470
!
1972
314
3.136 ,
!
!
!
! -
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1973
,
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807
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1974
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832
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1
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!
!
!
1.028
1.028
!
!
1975
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Secteur de Klouékanmè
- - - - -
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l -
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STADES
t
D'IN~ENSIFICATION
i _Périodes ,
, .
Total

,
0
1
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i
3
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i -
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1.052 ,
630
420 1 4.205
!
,
!
. 1 .
1972
2.166
1.083 ,
650
!
433 1 4.332
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1
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1
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!
1974
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1975
0
1.89.3
!
1.. 11-20
1• Ij- 20
, 11-.733
- -


193
Secteur de Dogbo
..... -
- - -
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,
STADES
D'INTENSIFICATION
!
Périodes
Total
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. i
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,
0
1
2
3
,
1
!
!
. !
,
1971
1.450
725 1
435
29Ô
2.900
!
1
i
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1972
1.479
2.958
!
739 1
444-
296 i
1
1
. i
1973
762
914
762
609
!
1
3.047
1
!
1
784
784
!
1
1974
941 1
627
3.136
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! -
1
i
1975
0
970
970
1.293
!
30233
!
1

194
-
•,
,
Nombre d'exploitations a:zricoles a encadrer
par stade et par secteur
- - - - - -
-------------
Secteur de Lolcossa
-=-=-::: .-:::..... =-
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STADES
D'INTENSIFICATION
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Périodes ,
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1
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,
0
1.131 , 1.131
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195
Secteur de BODa
(Zone lacustrel II
-=-==~.. = ......=-::::-
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1 .
1
STADES
DV Im~EN(;IP.ICNGON
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1
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Périodes ,
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!

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Nombre dPexploitaiions
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par stade et par secteur
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Secteur de Grand-Papa
(Plateau de Comè)Î-
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Secte~IT de Grand-Papo
(Zono lugtm2ire) II
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STADES
DVINTEDSIFICATION
! Périodes "
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197
Les objectifs
Les données précédemÙlent exposées permettel1.t de
déterDJ.il1Gr les différents 0 :)j ect ifs qu Q on viSG 8. atte indre
par le prorsraülL1e a~çric ole.
Ces différents objectifs figlITent atk: tableawc
suivants :


Objectifs de superficie par stade, culture, période et secteur
(en hectares)
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Secteu~
d VAplahoué
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(ha)
Sup.
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(ha)
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Sup.
1973
~.571 3.72:: ;>.4271.421 .147 ~ .200 12 0489 3.972 )0166 40312 ~.26( 4.841 ~009C pn641 2.. 301~.539 B.259 3.878 ~.47C ~.01é 19.463
(ha)
1974 SuP.• p.65C 3.837 P049t 10462 h.183 1.0229 12.859 4.093 fj.322 4.437 ~.3m 4.98é 5.22_ ~8.44( 2.371 ;2 .612 3.36C B.994 ~057~ 4.124 :>0.036
(ha)
Sup~
1975
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(ha)
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cultures (Ensemble l'1ONO)
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208
PLAN DE CAIJPAGNE
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e pro~ra@~e agrlco e es
execu e coniormemen
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plan de campagne élaboré au début de la 1ère caJ1!lJagne de l ~ an-
née agricole par le chef d'opération? directetIT du projet.
Les li,]nes directrices de ce plan de caùlpa;~ne se présentent
comrne suit :
-
Dérolüeillent des ctütures :
• Dans les secter'Ts où la culture 1I1oc omotive" est
le coton, on peut adopter la succession culturale suivante
1ère saison : • maïs en c~lture pure + ft~llUre
• manioc + maïs (associés)
2ème saison : • coton (pur) sur la parcelle précé-
de~TIent semée en maïs
• maïs + Illanioc (associés)
• arachide (82) (éventuellenent)
• Dans les secteurs où le manioc est la principale
culture, on préconise ce qui suit :-
1ère saison: • manioc (en culture pure ou associé
au 1l1ars)
-
• maïs (en culture pure, surface res-
treinte)
• riz (en culture pure éventuellement
dans les zones ayant une apti-
tude pour cette culture)
.
2èll1e saison . . coton sur la parcelle ayant été pré-.
cédenùnent semée en maïs
• manioc + li1<-'lïs
• arachide éventuellement.
(82) On cultive parfois de l~arachide en premlcre saison dans
certaïnes sous·-régions du tIono. Sa récolte donne un pro-
duit dont le taux d 9 humidité trop élevé en interdit l~ex­
portation.
. ..! ...

209
FICHE TECHNIQUTI COTON
SUD
DEPARTEtIFlTT DU CONO
1 - Dates de semis
a) Date de début des semis
1er Juillet
b) Période optimale
Première quinzaine de Juillet et de
préférence 3 au 10 Juillet.
c) Date limite
20 Juillet.
2 - Densité
62.500 plants/ha
Soit la densité de 0,80 x 0,40 x 2 plants
Soit semis intercalaire de maïs à 0,80 ID
Il
Il
en lig"nes jWl1elées : 1 intervalle sur
2 2. 0,60 111.
Soit dispositif 0,60 -
1 m - 0,60 ID -
1 m.
3 - Fumure
50 kg de Sulfate d 9 AmDlOniaque
50 kg de Phosphate bicalcique
100 kg de chlorure de potassium
+ à 50 jours
:
50 kg d 9 urée
à défaut d'approvisioru~ement suffisant, on maintien~
dra la formule utilisée en 1968 :
50 kg de phosphate d'a~noniQque
100 kg de chlorure de potassium
4 - Traitements insecticides
(Pour des semis du 10 Juillet)
Utilisation des })oîtes-doses de 250 cc à partir du
5ème traitement. Pour les pTemiers trai teülents, on utilise-
ra les Gobelets doseurs.
. . .1. ..

210
,
,
~'\\
!
1
,
, Traite- iNombre de;
jNièmej Insecticidesj
Insectes
Dates
ments
i
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s/Best.
i
ijour·i45-12ILindanei
majeurs
,
i
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t
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f
,
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,
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1er
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18
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1/9
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jHélioth::'s
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iEarias
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jArgy:.'oploce
1
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jHeliothis
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2ème
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jDiparopsie . .
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3ème
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1
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1
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4ème
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i .7/10
87.
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1
jVer Rose
1
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1
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,
iArgyrolÜoce ~
! - 5.ème
10 '. - f -14/1 0 - ! - ,. 94 !~2~5 ..)
1
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jVer rose
f
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1 -
10
1
21/10
101 ! 2,5 :q
1
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,
,
,
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1
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1
i
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108-i"2;5-~
- _Idem·.. ' .
!
7ème - - i
10
1
,
,
,
,
Dysdeycus
!
!
!
!
!
!
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8ème
10
!
' 4/11
115 1 2,5 ....1
,
,
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1
!
!
,
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!
!
!
!
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,
Idem-·
1
9èlJ1e (8]!
10
! 11/11
125
2,5 1
1
+i
,
,
Dysdercus
!
!
!
(83) Facultatif.
Une mention particulière doit être faite
La Quantité de
C
p 0
"
tion à 19hectare
est très importante.

211
CUL T U TI E
C 0 TON NIE R E
CAIJENDRIlm DE THAVAII, DAITS LE :::orw
(Les dates e'~ la IJériodicité des traitementsinsec-
ticides indiCluées ci·o·dessous seront éventuellement 2, modifier,
en fonction des indicQtiorts dOllilées ultérieurement et conjoin-
tement par lq.R.C.T. et la C.FoD.~e.)
,
FEvm:SR
- -Arrachage et brûlage des coton-
!
niers de la campasne précédente.
!
, Campa91e pour le reGroupement des
cultures.
!,
TiTARS
Délimitation et ~uadrillage des
-
1
champs de lliaïs cultivés en coton
,
en 2ème saison.
!
, Piquetage
AVRIL (Période de congé
!
Délimitation dans les cultures
du personnel)
,
d'arachides de parcelles cultivées
,
en coton en 2ème saison
!,
Quadrillage et piquetage
0,
Délimitation, quadrillage et pi-
!
quetage des terres de défriche.
!
JUIN
Contrôle de la préparation des
!,
terres à coton - Propagande pour
le houage sur la ligne de semis -
!
!
Recensement des terres prêtés en
,
vue des distributions de semences
!
de coton -
!
JUILLET
. !
Semis coton
DATE EOYENNE : 10 JUILLET!
Du 1 ~u 15 Juillet (dès la pre~­
!
mière pluie après le 1er Juillet)
.!
Après semis
f
La distribution des serl1encesest
. , 0
faite sur la base de 17 kilos hec-
!
tare plus trois en réserve au
!
·secteur.
!
16 JUILLET
6 à 7 jours f
Remplacerilents
f
25 JUILLET
15 jours
Dérnariage à deux plants.
.../...

212
1ER AOUT
20 jO'urs
!
1er sarclage
, -
(~inage) -
tO AOUT
30 jours
T:panda:ze d v en';rais.
-
!,
25
II
45
1/
;
2ème sarclage et buttage.
,
1ER SEP1'EI1BRE
50 jours
1er trsiteDent - 1 litre/ha de
!,
45-12.
15 SEPTET'iBRE
,
2èll1e traitement
1 ,5 -
de
· 65
Il

,
45-12.
25 SEPTEtiiBRE
75
Sarclage
"
!
,
30 SEP~~EhlBRE
80
Il
3ème traitement
1,51itre/ha"de
!
45-12
1
" d e
!
Linc1211e.
Il
7 Octobre
' f 87
u
!
4è(ne tr8.i tement
2
de
Il
45-12
1
de
!
IJindane.
!
10 OCTOBRE
, - Nettoyage des champs enherbés.
~,
14 OCTOBRE
94
- 5ème traiten1811t 2,5 litres/ha de
"
!r. 45-12
!
21 OCTOBRE
:
101
6ème trai teillent 2,5
de
"
!
"
4.5-12
!
,
28 OCTOBRE
108
7ème traitement 2,5
de
"
"
!
45-12
!
de
- 1
"
r
Lindane.
,
4 NOVET:IBRE
• 115
8ème traitement 2,5
de
"
"
·
!
45-12
!
11 NOVmmRE (Faculta tif)
!
de
- 9ème traitement 2,5
1/
!
45-12
!
de
- 1
"
!
Lindane.
,
211ME QUINZAINB DE NOVET.:~B. ! - Récolte réparée (1er et 2e choix)
,, Elabor[:,tion du projet de calen·-
drier des fr~rchés.
!,
DECmIBRE
Récolte et triarye
b
!,
Participation ~ la commercialisa-
tion.
!
, - Re;~roupement des appareils de
!
traitement et des produits insec-
!
ticides inutilisés~
,
JANVIER
Co~nercialisation.
!
FEVRIER
!
Arrachage et brûlage des vieux
!
c ot OllivÜ ers.
!

213

FICHE TECHNIQm~ DU EAIS
- Variétés
SCAR.III
variété de 1ère saison. Maïs farineux à
cycle de 115 jours.
NIAOULI 7 : variété de 2ème saison. Grain semi-vi-
treux ~ cycle de 105 jours.
Date de semis
SCAR III : du 25 Mars au 15 Avril
NIAOULI 7 : du 25 Août au 20 Septembre
-Densité
Environ
40.000 pieds à IVhectare
soit
v
80 cm entre les lignes
30 cm sur les lignes.
Semences à IVhectare
En culture rationnelle ~ (80 x 30 cm)
25 kgs de semences à l'hectare
3 graines par poquet.
Parasites et ennemis
Pyrale, oiseaux p rouille du maïs due au Puccinia
Polysera.
- Soins culturaux et traitements
• Remplacement des manquants 5 jours après
la levée
• Démariage à QD pied
• Engrais azoté 10 jours après semis
1er sarclage: 15 jours après la levée
2e sarclaGe: 21 et 30 jours après le 1er
sarclage
3e sarclage un peu avant la floraison •



/ .
Q
0

214
- Traitement
D.D.T. et H.CoH. IDouillables
4 kS de mélange
(2 kg DDT + 2 kg HeH) à l'hectare.
- Fumure (1ère et 2ème saisons)
• Sulfate d9An~oniaque : 125 kg à l'ha 15 jours
après la levée
• Phosphate bicalcique
75 kg à l'ha
épandage
au semis.
Date de récolte
Maïs de 1ère saison
du 5 Juillet au 10 Août
Thmïs de 2ème saison : du 5 Décembre au 10 Février.

215
Le département dv. t':ono n'est pas une reglon d' éle-
vage. Cependant
cette activité constitue une source de reve-
p
nu monétaire assez appréciable pour certaines populations,
agriculteurs du plateau de Comè. Aussi, le pro~~amffie de l'éle-
vage doit viser essentiellement à satisfaire les besoins
locaux et accroître les sources de protéines dont l'alimenta-
tion est déficiente. Les objectifs 1 atteindre sont :
l'éducation pastorale des paysans
le contrôle sanitaire des animaux
190 rganisation de la cOIllinercialisation du bétail
des centres de production vers les localités de grosse conSOffi-
fJ1ation.
Une telle action peut s'inspirer des principes de
l'opération américaine, financement US-AlDo Elle peut avoir
pour cadre, les groupements villageois dont on suscitera la
formation dans les zones possédant une vocation confirmée en
matière d'élevage.
Déroulement de l'opération
Le programme consiste à confier à une communauté
,
villageoise, en l'occurrence, le groupement villageois, un
troupeau de bovins dont les produits reviennent audit groupe-
ment qui après une cert~ine période (4 à 5 ans) restitue le
noyau primitif.
Dans les localités où l'élevage tient déjà une place
et où les paysans possèdent d9anima~~, on procédera au regrou-
pement de ces bêtes afin de constituer des troupeaux en vue
de faciliter le contrôle sanitaire, et de dispe'~er à leurs
propriétaires lli1e bonne éducation pastorale.
~
• Le contrôle sanitaire vise à prodiguer des soins
vétérinaires aux animaux, à mettre en oeuvre des mesures pro-
phylactiques en vue d'enrayer les épizooties •
.
• L'éducation pastorale doit permettre dVintroduire
au sein des groupements d'éleveurs des pratiques améliorées
,
d'élevage, et de gestion correcte des troupeaux •

• • /
• •
0

216
• L'or~anisation de la commercialisation du bétail
entre les différentes localités s'inspire des principes orga-
.
nisationnels de la cOmlli1ercialisation des produits agricoles
qu~on exposera plus en détail plus loin •
'
L'opération sera conduite au niveau des groupements
villageois par des infirmiers vétérinaires dont les activités
seront coordonnées par le chef du prograûune de l'élevage.
Pour l'implantation de cette opération on peut rete-
nir au départ certaines localités du secteur de Bopa, où les
paysans semblent manifester ~~ certain engouement à un projet
similaire financé par l'US-AID. Ces localités sont: Doutou
Lobogô et Sèbo. I l est par ailleurs possible de retenir égale-
ment certains villages où il existe déjà des groupements vil-
lageois, notam.ment dans les secteurs de Klouékanmè et d'Apla-
houé qui, selon lli1e enquête agricole (84) constituent les
sous-ré$ions ou l'élevage bovin s'était implanté aVBC le plus
40 .. sucees.
(84) Enquôte agricole du B.D.P.A. dans~le département du
Sud-Ouest (1964).

217
LA Cm:mIERCII\\~LISATION
LÇenquête psychologique a montré l'extrême mobilité
des populations du tiono ? le rôle c~pital que la commerci~li­
sation peut jouer dans l'économie régionale a été si viverl1ent
ressentie par les paysans eux-mêmes qu'ils la considèrent
comme l'une des activités prioritaires propres à déclencher
le développement économique de leur région.
En effet
beaucoup de productions asricoles connais-
9
sent une stagnation
faute de débouchés, ou de moyens de com-
9
mercialisation. Nous avons déjà fait remarquer que le dévelop-
pement extraordinaire de la production cotonnière a été large-
ment soutenu non seuleD.ent par l'appui losistique quI apporte
la CFDT à un personnel d'encadrement aSSEZ étoffé, mais aussi
par tU1e organisation rationnelle de la commercialisation.
La commercialisation des produits a~ricoles est
freinée dans le département du Mono par 'plusieurs facteurs
dont notaillI11eht :
- le mauvais état des pistes
- l'inorganisation des circuits commerciaux, cause
de l'élévation des coûts de transport.
- l'inexistence même d'un programine coordonné en vue
de trouver des débouchés sûrs aux produits agricoles et d'or-
ganiser leur écoulement.
Aussi, les efforts dans ce domaine doivent viser:
- à court terme à la réorganisation des circuits
commerciaux et à la {:lise en oeuvre d'l,ill prof\\T2lTIl11e en vue d'as-
surer l'écoulement correct des produits agricoles et de per-
mettre le ravitaillement des paysans en matériel de pl'oduction
et en denrées de premi~re nécessité.
- à moyen et à long teops, à mettre en oeuvre un
prograrnDe pour l'a0élioration de l'état des pistes existantes
en vue de les rendre praticables en toutes saisons et la créa-
tion de nouvelles. pistes pour relier les localités de grosse
production aux grands centres où ont lieu les échanges commer-
ciaux.
Si le progrWlliùe dont les lignes directrices sont
exposées ci-dessus Inéri te, pour sa réalisation, une interven-
tiQn énergique de la Puissance Publique (85), il n'en démeure
• • • / .
0


218
pas DlOins c:.u' il doit éHre 1 9 affaire des paysans eux.~f1êLleS
qu'il faudra regroUIJcr nu sein d v organis2-tions ~t vocation
coopérative à fonctions 1'.nü tiples (approvisionnetèent ~ produc-
tion et cO[,l[c1ercialisation). Cepende,nt ~ afin de i1ÜCUX sensi}Ji-
liser les populations int6ressées à cct~e action, il sera
nécessaire dans certaines sous-réGions où la production agri-
cole est assez iùlporta.i.'lte~ de susciter la forllJ.ation de groupe-
[;lents villageois avec la cOn1nercialisation comme centre d 9 in-
térât. CVest d 9 ailleurs lVun des objectifs que poursuit le
CARDER du Mono dans ~m premier temps (86). Une telle démarche
semble dVailleurs avoir porté ses fruits puisque les premières
organisations à vocation coopérative constituées dans le sec-
te~rr de KlouékaThTIè (87) s'apprêtent R organiser la commercia-
lisation du palmiste? lm produit dont le négoce est encore.
concentré (malgré lVexistence de lVOCAD) entre les mains de
traitants.
DESCHIPTION bu PROGRAtTLE
A la lumière des données précédentes et des objec-
tifs de production dans chaque sectelIT~ nous proposons ce qui
suit
• Commercialisation du coton
La cOffiIùercialisation du coton au niveau des paysans
et son écoulenent jusqu'au port de Cotonou seront en principe
confiés à l'union régionale des coopératives du Mono, éffi~1a­
tion des coopératives villageoises issues des groupements
Il
villageois. Dans un premier tenlps ~ et en attenda.nt la consti-
tu-tion de cette union régionale des coopératives ~ cette tâche
peut être effectuée par lVAGEXPRODER.
L'orGanisation des marchés pour l'achat de ce pro-
duit sVinspire des dispositions mises en oeuvre actuellement
(85)
La réorganisation des circui tscolIlJ;.lerciaux de l'ensemble
du Dahomey qui a déjà fait l'objet dVlme étude du SEDES,
n'a pas encore connu un début d'application dans la région
du mono.
(86)
Voir chapitre 9 § B.
(87)
Voir chapitre 9 § B.
1

219
• Les oarchés se tienn.ent suivant Ull. calendrier déter-
miné en accord avec les Autorités Adoinistr:::üives du secteur
considéré, et avec le concours d ~une équ:i_pe composée de 37 per-
SOIL'1.eS (par L1arché) dont les principal.l.x membres sont :
-
lli"l
payeur, resDonse)üe du tlarché qui assure le bon
déroulenent du travail S~lr le marché, contr61e tous les autres
agents et prend les décisions en vue de faire rèsner IVordre.
un contrôleur du service du conditiollil.ement et des
poids et IJesures qui vérifie les bascules, déterrnine la caté-
gorie du produit,délivre aux paysans les tickets selon la
classe du coton que ceux-ci présentent.
- le représentant de l vAdministration q1..'.5. règle les
liti?es qui peuvent surgir entre IVacheteur
(autrefois la
CFDT) et le vendeur, et veille au maintien de IVordre en fai-
sant appel en cas de besoin aux forces de sécurité.
- le peseu~ qui pèse le coton ~ue le paysan rassemble
dans un ballot
- les reDréserrbants des villageois pour qontrôler le
peseur désigné par IVacheteur i
- enfin vingt quatre manoeuvres répartis en deux grou-
pes ; chaque e:roupe dont huit assurent le translJort vers le
silo oll se trouve entassé le cotonaDr~füapesée et quatre SVoc-
cupent du détachelilent des ballots,' est au service d vllile bas-
cule.
(vair page 220 plan d'un marché)
Afin de faciliter le d6roule~ent de ces opérations
de gros efforts doivent être entrepris sur le plan de IVéduca-
tian coopérative pour amener les paysans à assurer la collecte
primaire et IVachat du coton au nives.u des groupertients villa-
geois. Dès lors le rôle de IVunion régionale des coopératives
du Mono se limitera à effectuer le transport à l?usine d'égre-
nage dVAgownè (en construction près de Dogbo) et 19écaulement
jusquOau port de Cotonou oll le cotan--fibre sera livré 8. la
CFDT et la graine (88) à 190CAD qui en assurent lVexportation
et la vente à IVextérieur.
(88) Jusqu 9 ici le coton-fibre et la ~raine étaient cOilllllerciali-
sés par la CFDT. L 9 0CAD conwercialise la graine de coton
depuis la c~pag.ne 1969-70.

220
PLAN DVUN fiIARCHE
j-"-=------+1-------1-::/
SILO
}
/
Bascule
Bascule
I~
~.
Y.r-...."..-~l--.J....,...----X-,.----.
--' ----7(
..
>.<- ~
-x--
' - - - ) . <
Servic8 de
Service
o
Secrétariat
payement
d'engrais
':>4~---------x---------,----x
Légendes
oplace du représent2nt des
~ piquet en bois. planteurs.
;D piquet en fer.
_~ _
corde.
t:l appatam.
I r tables.

221
• Corunercialisct~q~du maïs
Les principes organisationnels de la commercialisa-
tion du coton peuvent être retenus en ce qui concerne la com.-
mercialisation du maïs ; ainsi ce produit est acheté au niveau
des paysans par les groupements villa:,;eois ou ps.r les ·coopéra-
tives, l'union des coopératives étant chclrgée de l'évacuation
jusqu'au centre d'entreposage où le maïs est préalableD.ent
séché avant d'être ensilé pour permettre une bOllile conserva-
tion. En effet~ la conservation du maïs est une opération in-
dispensable pour éviter la chute des cours au début des récol-
tes~ et leur hausse en période de soudure (89).
• Commercialisation du palmiste
Le négoce des palmistes échelonné sur l'année est
en principe so~uJis à un contrôle du service du conditionnement
(contrôle des cours, de la qualité du produit). Pour être ache-
teur de palmiste, il faut être titulaire d'une carte profes-
sionnelle.
Mais ce contrôle n'empêche pas plusieurs irrés~lari­
tés. Aussi, i111e organisation rationnelle de la cowùercialisa-
tion permettra-t-elle de soustraire les paysans de l'exploita-
tion des traitants et sous-·traitants qui procèdent aUX achats
à domicile.
Le pro:sralilc'.e h mettre en oeuvre pour atteindre ce
but s °appuyera sur les groU1Jei!.18nts villageois. Les paysans

me["bres de ces groupements apportent leur produit au magasin
de la coopérative villageoise qui effectue ainsi la collecte
primaire. L'évacuation à lOusine de palmiste de la SNAHDA à
Cotonou est confiée à l'union régionale des coopératives.
• COmIJercialisation du manioc
Il n'existe jusqu'ici aucune experlence intéressant
la collecte primaire de la production du manioc.
(89)
Au début des récoltes le kg de maïs coûte parfois 3 à
5 francs, tandis que 7 à 8 mois aprè~ en période de sou-
dure? le cours monte à 40 ou 50 F/Kg •
..
.0./. 0.

222
Ce produit, qui }J2.r un tr.,ü teJ,lent artisanal sert R
fabri quer le c;ari (farine de Dlani oc) fai t l' 01) j et d'une c om--
mercialisation dont l'élément fésinin assure le monopole.
Afin de permettre la réali:::;ation des objectifs de
production il convient d~organiser le circuit de con~llerciali
sation et de ,garantir U.Il débouché sû_r à ce produit.
Aussi, apparaît···il indispensable oue le problène
de la c611ecte et du traitement du manioc s~it rés~lu par
les responsables de l vAGEXPRODER. Le programDle à mettre en
oeuvre ~ui doit écaleoent avoir pour cadre les coopératives
de base ou les sroupements villageois comporte
l'organisation de collecte priii:laire par les groupe-
Gents.
l'évacuation du manioc au centre de traitement (fa-
brique de cossettes)
l'exportation et la vente des cossettes (gO).
Le principal centre de production de manioc dans le
Uono est le secteur de Bopa ; on peut prévoir le preFüer
centre de fabrication de cossettes à Comè (91).
Le crédit agricole
D'apr~s IVen~uête psychologique à la~uelle nous
avons précédemment fait référence, un nombre important de

paysans du Mono considèrent que le crédit agricole doit jouer
un rôle de preHier rang dans IVaugmentation de la production
agricole de leur région. Quoique la taille des exploitations
paysannes est en général adaptée au volume de la nain-dO oeuvre
familiale disponible, la nécessité de faire appel à une main-
d'oeuvre salariée se fait généraleBent sentir pendant les
périodes de traV8JJX de pointe.
(90)
Solon une étude du ce-ntre do commerce international,
l'avenir du ffianio~ DQrQît-int~ressant dans le secteur
fourrager - Doc. FIPA voL IV', N° 4 - Décembre 1968.
(91)
Le coût du transport du manioc constitue le principal
goulot d'étrru~glement de la production du manioc. D'après
les expériences menées par l.,ille nission allemande instal-
lée au Togo, il apparaît ~ue le prix payé au producteur
ne devrait pas dépasser 2 F. le kg rendu à l'usine. Dans
ces conditions, seul l.,ill accroissement de la production
consécutive à une aUGmentation des rendements permettrait
au:. paysan
d'y trouver son compte et de garantir l'ap-
provisionneo8nt régulier de IVusine.

223
Et c'est en ce moment Clv.e le crédit agricole trouve
sa pleine justification.
En conséquence
les principes organisationnels du
p
crédit agricole doivent s'appuyer sur ces données
• octroi du crédit : quels que soient son objet et sa
durée
le crédit est accordé par l'intermédÜÜre d'une orga-
p
nisation coopérative (coopérative villa0eoise pour les crédits
individuels, "lmion régionale des coopéro,-;:ives pour les crédits
en vue de lVacquisition des équipeil1ents collectifs).
• objet du crédit: Les crédits individuels perf:1ettent
aux paysans de couvrir les dépenses que nécessite lVengagement
de la Jilain~dv oeuvre salariée en période de gros travaux et
pour lVachat de pesticides et d g engrais. CVest nécessairement
un crédit à court terme.
Le crédit il 1!lOyen et à long terü18 pour 1 9 équipe!;lent
collectif (tracteurs, silos de conservation de céréales
maté-
p
riel de traitement du manioc p camions p etc ••• ) sera octroyé à
l'union régionale des cooyératives.
• organisation et principes -d'action
Le 1-Jersonnel d'encadrement et les organisations coo-
pératives doivent être intimement liés à1 9 0ctroi et à la récu-
pération du crédit

..
.0./. 09

22.4
SCHELiA Dt ATTRIBUTION DU CREDIT AGH.ICOLE
( Comité National du crédit
( agricole~ détermine les
Fédêration Nationale ) quotas de cr8dit de chaQue
Banque Dahoméenne
des coopératives
) région et étudie en dernier
de
agricoles
( ressort les demandes de
Développement.
( l'Union Régionale des
) Coo}Jératives
) Comité régilnal d'attribu-
) tion de crédit agricole
( étudie les dossiers de
Direction de
Union Régionale des
( l'Union Régiop~le des Coo-
l'AGEXPRODf,R
Coopératives
) pératives (équipements col-
(chef du crédit)
) lectifs) et se prononce en
( dernier ressort sur les
( demandes individuelles.
f
Comité sous-préfectoral
d'attribution du crédit
Le chef de secteur
agricole rexaffiin~-les dos-
conseiller tecru1i-
siers individuels de l'en-
que dudit comité,
semble du secteur (caution)
( Conseil d'Administration
) L'encadreur déter-
) étudie les dossiers indi-
( mine les besoins
Coopérative
villageoise
( viduels et accorde sa cau-
) du paysan et pré-
) tion.
( pare le dossier
) du paysan

225
La récup~ration du crédit agricole accordé au pay-
san sVeffectue au moment de la commercialisation. Pour ce
faire~ il est fait obli~ation au paysan de faire vendre sa
production par la coopérative villageoise. Le jour du marché~
un a::J"ent dûment më,ndaté par l W
AGEXPRODER assiste aux transac-
,~
tions et retire du produit de vente de cha(ue paysan bénéfi~
ciaire dVwl crédit, le montant de la so~ne qu'il doit au ti-
tre du prêt qui lui a été consenti. En fin de campagne de COill-
ffiercialisation~ ~U1 ét~t récapitulatif de la récupération des
prêts individuels est adressé a~~ conseils dWadministration
des coopératives ou groupements villageois aux comités sous-
préfectorau..,'C et au conüté régional d'attribution du crédit
W'.;ric ole (92).
Constitution des orsanis~tions co02ératives
La constitution des r;roupell1ents villageois est entre-·
il
prise en priorité dans les villa6es les plus réceptifs. Le
centre de motivation à retenir est déterminé en fonction des
besoins les plus urgents des populations intéressées.
Après une période de formation pré-coopérative, les
groupewents villageois sont transformés en coopératives vil- .
la:'~eoises pouva.nt regrouper plusieurs villages. Celles-ci peu·--
vent avoir des fonctions multiples (crédit~approvisionneil1ent
et commercialisation). Ces fonctions ont été décrites à tour
de rôle dans les préèédents chapitres.
A~ niveau de la rézion les coopératives villageoises
forment une union régionale dont le rôle essentiel est la prés-
tation de divers services nécessitant la mise en peuvre d 9 équi-
pements pour le transport et la transformation des produits
agricoles.
"
(92)
Il existe 0Ul projet prévoyant une structure plus com~
plexe au sein de laquelle la conwlercialisation et 19 a p-
provisionnement des coopératives sont confiées à l'OCAD
qui, en même temps est chargé de la récupération du cré-
dit. Hous pensons CJuwune telle structure ne peut répondre
aux besoins actuels quVaprès de profondes réformes de
l'O.C.A.D.
..0/.0.

226
Action sur le milieu humain dans le cadre du
"
01"0-
d
er81lliJ1e a(-;ric ole
Elle se repose essentiellement sur la diffusion
des thèmes techniques dont l'évolùtion est graduée en fonc-
tion du stade d'intensificationo
Nous préconisons de retenir pour ie Mono, la métho-
de de vulg8,risation et de forc,lation que la SATEC a mise au
point dans le Département du Zou. Cette méthode a, en effet
permis dVenregistrer des résultats assez satisfaisants. Elle
se caractérise par un système qui permet d'intégrer à 19 a c-
tion conduite sur le terrain, ~me formation permanente qui,
organisée tout le long de 19 a nnée est dispensée à chaque ni-
veau par le responsable hiérarchique sur les lie~'...X mêmes du .
travail.
La diffusion des thèmes technicues repose sur la
méthode dite de 1I19 arc11e" dont l'objet e~t la transmission
des connaissances à partir de l v observation de la réalité •..
Cette méthode comporte plusie~u~s étapes à savoir
- observation de la maquette (observation des faits
réels suivie du choix des points pouvant être lVobjet d 9 amé-
liorations).
- discussion du schéma.
exécution sur maquetto.
exécution dans la réalité.
J'
Ce procédé peut être représenté par le schéma
suivant
( 93)
(93) Extrait du rappor~ de la SATEC. (projet cotonnier et
agricole du Zou) - Tirage provisoire Août 1969 •
.../ ...

227
"..
discussion
\\
du schém2.
~.
'0
~~
fr
,,~
"./
"~" '
!t
''0 .
t/
,
.
Observation
executlon sur
de la JJlaquette
D.18.quette
9
~
Il
\\\\
/1
\\\\
Il
\\\\
Il
\\\\
observation
exécution dans
de la réalité
la réalité
POl.lr aider le personnel d ç encadrement de base à ef-·
fectuer cor~,:'ec'cement le travail de diffusion~ on met t:, leur
disposition des fiches de vulgarisation élaborées par des
chefs de sect 8'LITS sous le c ont:L:'ôle de l ~ Ingénieur-formateur.
Cette procédure permet également~ 'Lille uniformisation
de la Héthode de diffu:-üon da.l'lS 1 9 enseùlble du départer:lent.
Au niveau du secteur, les encadreurs sont formés en
groupes par le chef de se6teur§
L'information et la· formation des paysans (par grou-
pe) sont effectuées par 17encadreur au niveau du villaGe. On
prépare en principe une fiche pour chaque thème (rotation,
semis en ligne du maïs, sécha:~'e du maïs 9 traitement du cotan
etc ••• ).
f.-'
Les observations effectuées aux différents niveaux
par le personnel d g encadrefJ.1ent perrüettent dVapporter des modi-
fications au contenu des fiches
de les améliorer, d 9 actuali-
9
ser certaines données, de 1<üs:::;er tO[D.ber les notions parfaite-
[:lent acquises par les paysans, de mettre 17 a ccent sur celles
qui passent difficilement •
• La diffusion des thèmes s g effectue principalement
Par les rél-uüons de Daysans
~
sous l v é.0'ide
0
de 1 9 encadreur. On
distin:~;ue trois types de réunions suivant la nature du thème
- la réunion d ~ inforJi12:Gion générale qui peut rassem-
bler un :srand nombre de .paysans. Exerl1ple : éducation coopér2~
tive = (principes de foncti on':.18.01ent d vune c oopérative a~ricole)
... ! .. CI

228
- la réw1Îon de déaonstr~xGion de techniaue dont il
est souhaitable de limiter le nombre de participants à 15 afin
que tout le monde puisse voir les gestes quQcffectue llenca-
dreur. Exemple : conservation du maïs.
- la réu..nion d'apprentissac;e avec la participation
limitée à 5 ou 6 paysans afin de permettre à chaCW'l de ceux-·ci
de rép~ter les gestes après l' eD.cadreur. Exemple : traitement
insecticide du coton~ier.
Enfin, l'encadreur doit suivre le travail du paysan
par des visites qu v il lui rend clans son ChaJllp.
A cette occasion~ il lui explique 18s points qui
n'ont pas été bien compris? réexécute en sa présence les dé-
monstrations qui n'ont pns été bien suivies; puis il consigne
sur une fiche individuelle établie au nom du paysan? les résul-
tats concrets de la vulgarisation. L'exploitation de c~s résul.---
tats permet de mesurer l'impact de la vulgarisation et de
déterminer les nouvelles orientations des actions.
La radio rurale, par ses émissions quotidiennes, de
même que les moyens audio-visuels (cinémav radioyision) peu-
vent servir de support à l'action de vulgarisation •
• La mise au point des fiohes est effectuée en colla-
boration avec les organisfües et instituts de recherches (IRCT?
l RAT v IFAC etc ••. )
~.-
• Moyens 8. mettre en oeuvre
o
Personnel
La prévision des besoins en personnel d'encadrement
est établie à partir d.es données habitl:'.ellement retenues pour
la culture cotollilière. (le coton étant la culture pilote) soit
1 encadreur pour 200 hectares en moye~~e•
• Matériel
Pour les traitements phytosanitaires v on prévoit 1
pulvérisateur pour 6 hectares •
..

229
\\
l'OIr L~nON DES C1UJ3~) DE JElJlmS
Dan::> le départe r!18nt du ["'ono ~ les jeunes de moins de
15 ans re:t)résentent 47 %de le, population. L V extrêDle mobilité
des habitants de cette ré,~ion accentue le phéno!iiène classique
de l t exode rural qui frappe t dans tille proportion inc:uiétante t
la j ellnesse rurale dahoüléenne en (,:énéral qui, 1.1. la fin des
études priel.aires désertent la carüpasne pour les villes.
Si diverses réforc.es en cours de réalisation dans.
le cadre de la ruralisation de li em-ieignement peuvent permet-
tre d'entrevoir l.m.e solution av. problè1ile de l'exode rural de
la population sc olarisée? il apparait
donc sOlLhaitable de met-
tre en oeuvre tLn pro~Tanüne concernant les jelli10.S rtlratUC illé-
trés sur qui sPexerce également l'attrait des villes. C'est
à cette nécessité que repond la formation des clubs de jetilleS
a;~icultours dont les preLüères expériences au Dahomey sem-
blent couronnées de succès.
Il existe déjà dans le département du Bono, U~ ou
deux clubs de jeunes à Kpodaha notannent •
• Principes de fonctionnement
IJes clubs de jeunes agriculteurs sont constitués de
jeunes gens de 10 à 15 ans,
(18 ans au maxün.;vn) tre,vaillant
soit en COü1Lmn sur le D!ême cnafnp. soit individuelleD.1ent sur
des champs distincts mais c onti(l~s de façon 2. former des blocs
culturaux de dÜlensions raisonnables. Il y a 10 à 25 1l1embres
par clulJ ? .i l est souhai table pour des raisons d v ordre psycho-
logique Q~'il nVeJciste pas tille grande disparité entre les mem~
bres d'un mêille club.
Chaque club nouvellement constitué reçoit au départ
du petit outilla3e pour travailler. L'appartenance au club est
subordonnée à l'accord des parents.
En vue de promouvoir la formation des clubs de jeu-
nes a~Ticulteurs, l'action à entreprendre doit sVexercer dans
deux diroctions essentielles :
- Créer un centre dVintérêt atcr jeunes rurawc en ~éné­
l'al en vue de parfaire leur fornation~ notamment dans le do-
maine agricole.
En effet, on sait que la jeunesse rurale n'hésite
.../ ...

230
plus Èl se lancer dans de nouvelles activités et ,\\ apprendl~e
~ \\
~uand la réussite est·~8.r8-l1tie.
Un grGnd projet pilote a{~To-industriel (94) est ac-
tuelle.ment en cours de réalise-tion d8.ns le nono. Par son im-
portance, il constitue 'LUl pôle attractif du développement éco-
nomique st social de la récion. Projet pilote, il ne :cesse
de poser continuellement des problèmGs d'une diversité dérou-
tante qui appellent cependant des solutions urgentes et effi-
caces.
Le prograwne d 1 aniffiRtion rurale Bise en oeuvre con-
tinue de faire ses preuves. Cais, si IVhostilité, voire
l'agressivité initiale des propriétaires terriens de la gros-
se coopéra,tive de Houin-Agamè a fait place à une collaboration
acceptée et confiante de ces derniers, d' ünportants problèmes
hUIl1ains restent à résoudre à moyen et long terme. Ces problè-
mes se poseront au niveau des "propriétaires terriens de
demain ll Cl est-à-dire les jeunes d Q 2.Uj ourd 'hui qui en fait sont
les futurs coopérateurs de ce périIaètre.
Dès lors, il convient dPaménac~er un cadre où une
forDlation essentiellement coopérative sera dis:Jensée à ces
jeunes. Cette action visera à"' amorcer assez tôt une tâhhe
d'animation, qui relativement moins pénible au niveau de ces
jeunes agriculteurs perinettra d'éviter à l vavenir les ohsta-
cles nés d v 'Lille tradition ancestrale qui lllarque essentiellement
les adultes et les rendent péniblement accc.œibln:8 aux méthodes
ülOdernes de mise en valeur du milieu rural •
..
Pour la réalisation d~une action concentrée, on
propose la création d'un centre de formation destiné aux jeu-
nes agriculteurs illétrés qui y reçoivent une instruction
préliminaire pendant quelques Gois avant d'intégrer les rangs
des clubs. Le régiùle pourrait être "LUle forme de deü1i-pension
01'.1. on donne seule.ment un repas (celui de midi ) aux jeunes
ruraux qui doivent rentrer chez el~~ le soir.
Les points d v iJllplantation de clubs de jeunes agri-
culteurs se localisent à la périphérie de la coopérative de
Houin-Aganlè où se repartissent précisément les propriétaires
de terres.
(94)
La palmeraie de 4.000 ha et IVhuilerie de Houin-Ag~nè
sur financement F.E.D.
.../ ...

231
,-
L'opération, peut é~3aleùlent s'étendre 8. d'autres
secteurs notamment aux liewc d' ilTIlJlantation des groupements
villageois; ce qui faciliterait lU1e coordination des actions.
Le centre de formation de jeunes ruraux illétrés
peut être situé sur le périmètre de Houin-Agamè •
• Animation féminine
Quoiqu'elle détienne un rôle important dans 1e cir--
cuit des échanges corM1erciaux des productions agricoles au ni~
veau de la campagne, la fecnr118 paysanne du Nono participe acti-
vement a"Ll."'C activités champêtres ~ notamDJent des travaux légers
(semis, sarclaGes, r~colte et triage des produits).
La mise en oeuvre du pro:;rarrune ac.;ricole (voir supra)
doi t tendre ~L réduire peu 8" peu l vactivité commerciale de la /,-
paysanne qui devrait alors se consacrer beaucoup plus 2 ses
activités ménagères.
Aussi, le programce de l vanimation fé[,ünine doit-il
mettre un accent particulier sur la formation rüénagère et
l'éducation sanitaire de la femQe.
La mise en place des preüüers (sTOUpeÙ1ents villar~eois
dans le liono a revelé certains indices particuliers.
- IVexistence de groupements villageois entièrement
constitués de feœ~es,
- l'en~oueffient de ces dernières qui se traduit par la
présence d'un fort pourcentage dvélGments féminins dans les
groupements mixtes,
- le
rôle actif qu'elles jouent au sein de ces grou-
pements (en effet, o,uand ml 'homille est président du conseil
d'administration le poste de vice-président revient dVoffice
à une fen1ine).
~
Ces données indicll,J,ent clairement le cadre et la
nature de programme de IV a ni1l1ation féminine.
Le cadre, c'est le groupement où la coopérative vil-
lageoise.

232
Le program.me comporte deu.x volet~3
- la formation ménagère
lvéducation sanitaire.
Le support de ce l}roc,;ra[{).me
les cours d vaJ.-phab6ti-
sation.
Le personnel dVencadrement : les animatrices dont
les activités sont directement coordonnées par le chef du
Centre dO Intervent ion llOUT la ProfllOtion Féminine (CIJ?ROLIOF) 9
collaboratric e directe du Directeur de 1 0 AGEiJ?RODER.
'"

233
,.
\\
PRINCIPES ORGANISATIONNELS
L'exécution du présent PTografMle quinquennal sera
confiée Èt l'organisme dont les .?rinc ipes organisationnels et
les structures ont été décrits dans la 3e partie de notre
premier dOCl.lùlent : l'AGEXPROD:CH ou AE;ence d'Exécution du Pro-
grafflEl8 de Développement Rural dont la tutelle sera assurée
par la SO.NA.DE.R. (Société Nationale pour le D8ve~oppement
Rural) •
L'AGEXPRODER du trono comprendra six secteurs ou
CEX~RODER (Centre d'Exécution du PrografMne de Développement
Rural) qui seront créés 8, :
- LOKOSSA
DOGBO
APLAHOUE
- KLOUEKANmE
BOPA
GR.A.lm.::POPO
A la tête des CEXPRODER
seront nom{Ilés des chefs de
CE)~RODER, en général des agents du niveau ingénieur des Tra-
vaux Agricoles •
• Au niveau des arrondissements administratifs ou des
groupements de villages seront créés des groupes d'appui
technique et social (GATBS) au nombre de 20 dans les centres
suivants :
CEXPRODER de Lokossa : comprend
GATES d'Athiémé
- GATES d'Agamè
- GATES de Ouèdèmè
GATES de TCHANNOU
CE:KPRODER de Dogbo :
- GATES de Dogbo
GATES de Lalo
GATES de IJougba
• • • / "
0
• .

234
GATES d~Aplahoué
GATES de Lonkly
H
'
_. ,
G(> mnCi
:::l
~rB_J.J':',)
Ge
ouega111e
- GATES de Yénahoué
CEXPRODER de Klouékani"l1è :
GATES de IGouékanmè
GATES d'Adjahorunè
- GATES de Toviklin
GATES dVAhouégbadja
CEXPRODEH de Bopa
GATES 'de Bopa
- GATES de Lobogô
- GATES de Sè
CEÀ~RODTIR de Grand-Popa
GATES de Grand-Popa
- GATES de Comè.
Les activités seront coordonnées au niveau des GATES
par un moniteur d~Agriculture, chef du GATES •
• Au-niveau des villages : 1~encaa.re;"1entdé-base est
constitué d~encadreurs polyvalents, et d~animatrices.
(voir organigriliMùe de l~AGEXPRDODER page 145).

-
235
lIOYENS .A L,:ES~TR:C :CN OElJVRE
.Le Personnel
Deux caté:;ories de personnel sont eJnployées à la
réalisation de ce projet :
- le persolll!el dVassistance technique dOorigine
étrangère qui sera doublé dVhoffiologues dahoméens qui devront
assurer la relève en général au bout dO~li1e période de deLŒ
ans.
- le personn.el dahoméen.
. -----
Les besoins en personnel se chiffrent cOJl1.rüe suit
dans le tew~s7 conpte tenu des objectifs et du personnel d g en-
cadrement déjà en place en 1970 •
..

236
,-
,
,
"
1 -
"1
!
1
i
postes~ées
1971 1 1972
1973 i 1974 1 1975 1
j===
1
!
1
iDirecteur du Projet
1
1
1
!
1
1
1
!
!Adjoint au Directeur
! 1+
1
1
!
1
1
1
!
1
1
!
1
!
jIngénieur formateur char-i
1
!
1
;gé de la fOri'llation des
1*+ 1+
1
t
1*1
1
,
1
!
icadres
!
!
1
1
!Chef des opératlons com- 1
!
1
1
!nie rc iale s et du
1
crédit
1
1
1
1
1
i
t
1
1
t
i
!
!
jChef des opérations finani" 1
1
t
1
i
1
t
1
icières et c;omptables
t
t
t
!
!Chef des pro:;raLllmes " cul-t
t
i
1
1* 1+
!tures pilotes"
!
1*1 !
1
1
1
i
!
,
1
!
1
1
iChef du progralnme ' l
'
e eV8-Cse, 1+
1
1
"
1
1
!
!
!Responsable de lVanima-
1
i
!
!tion
1+
féminine
1
1
!
!
1
t
1
1
t
1
!
iChef de "CEXPRODER"
6
6
6
!
!
6
6
i
,
,
!Chef de "GATES"
! 20
20
20
20
20
,
1
!
1
iEncadreurs
'SO
! 120
130
140
150
t
1
!
,
i
!
,
,
+ Personnel a recruter a partir de lVannée considérée
t-
* Personnel de lVassistance technique 'et
'
rarJ.'~ere 0

237
• Mat8riel et Eguipement
Le matériel et 19équipenent seront mis en place au
fur et à mesure des besoins.
Le matériel comprend essentiellement
• les engrais, les insecticides et les tracteurs.
Les équipements comprennent
le matériel de transport
les calTIions.
• les équipements pour
le traitement des produits
séchoir à manioc
la conservation des céréales
séchoir à maïs
et silo •
.,"-.,

238
LE PROGRATTrIE DES INFPJ-I.STRUCTURES ECONOHI QUES ET
SOCIALES
Ce progranuùe dont nous n'approfondissons pas les
données complètera ou servira de support au programme de dé-
veloppement rural dont l'objet et la description sont ci-des-
sus exposés.
Il" comportera ~me série d'infrastructures sociales
et économiques dont IVimportance doit être déterminée par
les services compétents, à savqir ~
- les Travaux Publics pour les pistes et les des-
sertes.
- les Services de Santé pour l'infrastructure sani-
taire et les équipements des hôpitaux.
- les Services de l'Education Nationale pour l'in-
frastructure scolaire.
Les points d'impact des différents projets d'infras-
tructure ainsi leur répartition dans le temps doivent tenir
compte des divers objectifs qu'on se propose d'atteindre par.
la üùse en oeuvre du pro,gram.m.e de développement rural.

239
~.
B l B LlO G R A PHI E
ASTiculture (Service)
• Organisation générale du service
du Développement Rural et de la
Coopération
• Arrêté sinD fixant les attribu-
tions et l'orJanisation du service
de l'élevaGe et des industries ani-
males au Dahomey.
• Arrêté portant organisation du ser-
vice territorial des Eaux et Forêts
du Dahomey.
• Decret nO 544/pR!lIDRC ülodifiant le
décret nO 63-3-PR-T.lAC du 14 Janvier
1963 portant réorganisation du
tJ.inistère de l vAgricultu.re et de
la Coopération.
• Diverses correspondances inter-ser-
vices.
• Rapports annuels 1963-64-65-66
B. A U 0 U S SOU
liT.Je Développement du péùmier à
huile au Dahomey" IN OLEAGINEU'.l
N° 4 d'Avril 1967
G. BAL AND l E R
• ilLe Tiers Ponde" sous-développement
et développement ~ cahier nO 27 -
PUF 1956.
• Sociologie des BRAZZAVILlES NOIRES
Banque Centrale des
• Note dVinformation et statistiques
Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAü)
Bureau pour le Développe-. Programme d'action régionale pour
ment de la Production
le département du sud-ouest
Agricole (B.D.P.A.)
- Enquête a~~icole
...
- Enquête psychosociologique
Tome 1 et Tome 2.
~ .. .1. ..

240
Compagnie Française pour
• Avant-projet de développement
le Développement des
agricole et cotonnier des départe-
Fibres Textiles (C.F.D.T.)
ments du Borgou, Zou et liono.
(Provisoire Nars 1969)
• Rapports annuels d 9 activité
t.1achioudi Idriss DISSOU
• "Etude des structures et coutwnes
foncières dans la région dVAbomey:l
IN Etudes Dahoméennes nouvelle
série N° 8 Octobre 1966.
René
D U li 0 N T
• 1 9Afrique Noire est mal partie -
Edition revue et corrigée en 1969
• Développement agricole Africain
Collection Tiers-Uonde - PUF 1965
1. N. S. E. E.
o
Enquête démographique au Dahomey
1961 (INSEE - Paris 1964)
Institut de Recherches
• Etude de la cocoteraie dahoméenne
DOur les Huiles et
et de ses possibilités de dévelop-
Ôléa::;ine"llX (IREO)
pement. (IRHO 1965)
1. R. C. T.
• Rapport d'activité 1966-67.
Institut de Recherches
o
Arrêté concernant divers règlements
Appliquées au Dahomey
pO"lIT 19A9riculture au Dahomey.
(I.R.A.D.)
IFOCAP
• Les groupements de producteurs et
1 9organisation des marchés agricoles
J. 1 0 r:r BAR D
• Code des populations au Dahomey
• 1e collectivisme, instrument de
progrès économique
IN France Dahomey du 7 Janvier 1960
N.
MEN S A H
• '~'action coopérative de la Société
Nationale pour le Développement
Rural lf Cotonou 1965

241
• "1 v expérience dahoméenn.e en i112,-
tière de production dans le cadr
des périmètres d vaménagement l'ur
Conférence prononcée en 1965 dana
le cadre des cours de perfection-
nement en gestion coop~rative -
Ii'. A. O. /DAHOIIEY
P.
MER CIE R
• Les tâches de la sociologie
(IFAN-DMDlR 1951)
• llTravail et service public dans
l vAnc ien DahoJi1eY" IN Présence
Africaine nO 13 de 1952.
• "Ioles Royawl1es Nago" IN Etudes
Dahoméennes nO 14
• "Notice sur le peuplement yoruba
au Dahomey-Togol; IN Etudes Daho-
i11éennes nO 14.
• "1es yorubas du noyen·~Dahomeyll
IN Etudes Dahoméennes nO 14.
Thssion d'Etude
• La mise en valeur hydro-agricole
de l vOuéJl1é
du Delta de l'Ouémé (Novembre 19~)
• Notes et comr.Jentaires agronomiques
de la région d'A~onvy - (1960)
Résultats des essais agricoles et
des enquêtes sociologiques en 195~ .
1956. (Novembre 1956)
• "j'lission ROSSIN" Janvier 1954
Rapports de t:JII. ROSSIN, tIERLIl\\T ~
et tIACHEFAUX et instructions
üJil1.ist érielles.
Office de la Recherche
• Aru~uaire hydrologique du Dahomey
Scientifique et Techni-
(Centre OR3Tml de Cotonou)
que Outre-îler (ORSTüTI)
o
Reconnaissance pédologique de la
Région Nord··Est de Kétou (Centre
ORSTOU de Cotonou - Nars 1965)
j

242
o
Notes sur les sols de la R6gion de
Dogbo et de Hinvi (Centre ORSTOE
de Cotonou - Octobre 1965)
• Les sols de la zone littorale du
Dahomey (Centre ORSTON de Cotonou
tIars 1965)
• Etudes des sols de la d~gression
de la LANA et de ses bordures
(Centre OR8TOtï de Cotonou - Novem-
bre 1966)
• Les sols à tabac du Noyen~Dahomey
Po WILAI~Π- AVRIL 1961
• Etude. pédologique de la vall~e de
IVouémé ~ Octobre 1954 - (ORSTOti-
TOGO)
Jean
PLI Y A
• Histoire du Dahoffiey~ de IVAfrique
Occidentale et Civilisation du
Llonde
J.
PAR IZE A U
• "Le problème du fin8.ncement int~­
rieur" IN BLe Tiers-lionde tl cahier
n° 27
pur 1956
• ilLe problème de lVaide extérieure"
IN "Le Tiers-·r,Ionde" cahier n° 27 -
PUF 1956
F o
R A Vif Y L E R
• Grande ligne de IVaide coop~rative
suisse au Dahomey - (Avril 1964)
Soci~té dVAssistance
• Etude des mutuelles agricoles de
Teclmique et de
la Région du Centre-Dahomey
Coopération (SATEC)
F~vrier-Avril 1963
• Avant-projet de d~veloppement
cotonnier et agricole dans la Pré-
fecture du Zou -
(Août 1969)
• Rapports annuels dVactivités.
ODD/.09

243
Il
Société dVEtudes pour le • Rapports de synthèse - Prograli1ille.
Développement Economique
dVAction Régionale pour le Dépsr...;
et Social (SoE.D.E~S.)
tement du Sud-·Ouest. (T.;~ar6 1967)
• E:ud~ d~ synthèse du même dOCUlllent
(L;'.ar.:> 1 ./67)
Circuits commercim.lx de produits
et hiens essentiels au Dahomey.
(Déce[!11Jre 1S64)
SEDES et Société Centrale. Les possibilités dVaménagement
pour IVEquipeoent du
hydro-agricole de la basse vallée
Territoire.
(1, rue Euler
du Nono (Décembre 1963)
raris~Oo)
Société Nationale pour le o Etudes agronomiques et sociologi-
Développement Rural
q"L'..es du Grand-Hinvi. (Janvier 1967)
(Avenue Victor Regis
Porto-Novo - Dahomey)
• Etudes azronomioues et sociolosi- ~
(SO.HA.DE.Ro)
ques dVAgonvy.
(Novembre 1966)
• Rapports de synthèse d'Agonvy et
du Grand-Hinvi.
• Note s~r le CARDER du DONa
(Avril 1969)
G.
S A U TER
• Structures asraires en Afrique
Tropicale (Les Cours de la Sorbonne)
,~
Jean
SUT TER
• "La valeur de la différenciation
raciale" IN "Le Tiers-I~onde" cahier
nO 27 - PUF 1956.
Léon
T A BAH
• "Le pro::üè.1l18 population - investis-
sement - niveau de vie dans les
pgys sons-développés" rH "Le Tiers-
Llonc1e Il cahier nO 27 - PUF 1956
Salaou-Dine
VARISSOU
• Si t'l'Lat i on généraJe du l'.Iouvement c 0-
opératif au Dahomey -
(conférence
FAO/DAHOrŒY) - Décembre 1965.
• Les coopératives agricoles au
Dahomey - Tendances - (conférence
>.
FAO/DAHOLŒY) - Décembre 1965.

TABLE DES MATIERES
>.,
Introduction
Le cadre du projet. . . .
· • 146 - 175
le cadre physque •• . • · · • · · · · · • · · · · 146 - 151
le cadre démographique 0

• • · · · · 0 · · · · 152 - 163
le cadre humain et psycholo~sique • · • •
· · 164 - 170
le cadre économique.
~

· · • ·
· • • • · ~ 171
175
Le programme agricole
· . .
.. .. · ..
.. 176 - 214

..
D
Le programme élevage.
215 -
216
·

D
.
La conill1ercialisation
o
o
217 -
222
0


Il
• • •
Le crédit agricole • • .. . .
• 222 -
225
·

0

Ct-
..
Les organisations coopératives.
o
225
· .
· . .
0
(1

Action sur le üülieu hlli1ain
o


• • 226
232
Formation des clubs de jeunes • • • .1. •
231


D


229
Animation féminine • •
· . · . ..
231
232

0


D



Principes organisationnels.
. . .
"
· .
• • • 233
234
troyens Èt mettre en oeuvre
235
237
Infrastructures économiques et sociales
. . .
238

ft


Bibliographie • •
0


0
Il
. 0 e o C l O
• •
· .
• 239 -
243