UNIVERSITÉ DE NANCY
FACULTÉ DE MÉDECINE
o
1969
N
·':PRELIMINAIRES D'UNE ETUDE LONGITUDINALE
DE LA CROISSANCE ET DU DEVELOPPEMENT
DE l'ENfANT AU DAHOMEY
présentée et soutenue publiquement
\\
le 31 Mai
1969
pour obtenir le grade de
DOCTEUR
EN
MÉDECINE
par
Félix
Adjai
HAZOUMÊ
Ancien Externe des Hôpitaux
né le 4 Août 1938, à LOMÉ (Togo)
Examinateurs de la Thèse:
MM. N. NEIMANN , Professeur
Président
R. SENAULT, Professeur
M. PIERSON, Professeur
Juges
G. CUNY, Professeur sans Chaire

UNIVERSITE DE Nf~CY
fACULTE DE l'·1EDECINE
===================
Doyen
M. A, BEAU
Assesseur
M,C,
BURG
Doyen honoraire
M. SIMONIN
Professeurs honoraires
MM.
SAJ.\\JTENOISE~
CHAILLEY-BERT, HAMANT ~ r.1UTEL, FR.A.NCK~ MELNOTTE~
HOUPERT~
BODART, J, HARTEMANN,
Professeurs titulaires
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M. CAYOTTE
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Anatomie pathologique.".", ... " . , . , .. , ... ,
M. FLORENTIN
Bactériologie et parasitologie~"."",,.".
M. HELLUY
Ch im i e b i 0 log i que . ,
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M. WOLFF
Clinique chirurgicale A,., .. ,. ,., . " . " ' , . , '
r··f''':' 0 CHALNOT
Clinique chirurgicale B . " . , ,.,', .. ,.,"
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M, BERTRAND
Clinique chirurgicale infantile"
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BEAU
Clinique chirurgicale C,., .. " " "
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~·L GROSDIDIER
Clinique èermato-syphil~graphique." ' , . " , ..
M, BEUREY
Clinique médicale A... " .... , .. , " " , .. , ' , . ,
M, HERBEUVAL
Clinique médicale B . " . , . , . , . " " " " , .. ,."
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KISSEL
Clinique de neurologie et psychiatrie, .,., .. ,
M. ARNOULD
Clinique de neuro-chirurgie""", " . , . , ""
M, LEPOIRE
Clinique .... stétricale, . , .. , . " . , , ,'"
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Clinique ophtalmologique .. , .. ,., " .. .. , ... ,.
M. THOMAS
Clinique oto-rhino-laryngologique,., .. , . , ' , .
M. GRIMAUD

Clinique de pédiatrie et de Puériculture
.
M. NE IMAl'TN
Clinique de pneumo-phtisiologie
.
M. LAMY
Clinique de rhumatologie
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M. LOUYOT
Clinq iue stomatologique
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M. COSSEREZ
ClinIque des voies urinaires .. ,
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M. GUILLEMIN
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M. ROUSSEL
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M. I-IEULLY
Médecine du travail et réadaptation
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M.
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Pathologie médicale
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M. EARTEMANN
Physiologie li.
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Physio-pathologie respiratoire
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Clinique chirurgicale traumatologique
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M.
SOM.MELET
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N O O O O l l O O l l O
Clinique des maladies cardio-vasculaires
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M.
Fll.IVRE
Professeurs à titre personnel
Maladies infectieuses et réanimation neur~
respiratoire
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Bactériologie, virologie, immunologie
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M. DE LAVERGNE
Anatomie et cytologie pathologiques
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M;, RAUBEP
Puériculture et génétique
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M. PIERSON
Nutrition et maladies métaboliques
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H. DEBRY
Exploration fonctionnelle ophtalmologi~ue
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1\\'1. CORDIER
Professeurs sans chaire
MM.
CUNY, GROSS; LARCAN, PAYSANT, RIBON~ RICHON, Scm:lITT~
TRIDON ~ BOUVEROT.
Maitres de conférences agrégés
Anatomie et chirurgie générale
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Anatomie pathologique
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AIlesthésiologie
M. PICARD
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Bactériologie
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M. BURDIN
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Médecine et thérapeutique
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Médecine et thérapeutique
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Médecine et thérapeutique
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Pharmacologie
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Pédi~trie et Puériculture
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Oto-rhino-laryngologie
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M. WAYOFF
Agrégés libres
MM.
l'INDRE - ARNULF ~ ALGAN -
Secrétaire : M. SEUraT
La Faculté a arrêté que les opinions émises dans
les dissertations qui lui seront présentées doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elle n'
entend ni les approuver~ ni les improuver.

A notre Maitre et Président de Thèse
Monsieur le Professeur NEIMANN
Professeur de la Clinique de Pédiatrie
et de Puériculture
Chef de service de Hédecine Infantile
Médecin des Hôpitaux
Chevalier de la LéRion d'Honneur
Votre haute valeur morale i
votre sens de clinicien lié à votre ri-
gueur scientifique et pédagogique avaient
déjà trouvé en nous un disciple fervent
bien avant notre arrivée à Nancy
Vous nous avez fait l'hon-
neur ensuite de nous accueillir dans vo-
tre service pendant notre externat et ~e
nous instruire durant nos études de spé-
cialité. Vous avez bien voulu accepter de
présider ce jury.
Nous partons nanti d'une se-
mence morale et intellectuelle que nous
vous devons. Notre attachement à la fai-
re fructifier sera le gage de notre fidé-
lité à votre enseignement.

A NOS MAITP~S ET JUGES
Monsieur le Professeur R. SENAULT
Professeur d 'Hygiène et de r·~édecine Sociale
Prés~dent de l'Office d'Hygiône Sociale de
Meurthe et Moselle
Votre compétence, votre ex-
périence des problèmes du Tiers ~funde et votre
réputation d'Eminent l~gieniste ont suscité en
nous l'honneur de vous voir parmi nos juges
et c'est en toute simplicité et avec amitié que
vous avez bien voulu accepter è2 vous pencher
sur notre travail.
Nous vous en remercions
très respectueusement.

Monsieur le Professeur M. PIERSON
Professeur à titre personnel
Nous avons bénéficié de
la richesse de votre enseignement.
D~s le début de nos tra-
vaux~ vous n 1 avez cessé de nous pro-
diguer vos enseignements et de nous
fournir un appui constant et effica··
ce. Vous en avez repris la direction
et vous avez toujours su nous consa-
crer avec une généreuse spontanéité
une partie importante de votre temps.
Nous vous en devons une gratitude tou~
te particulière.

Monsieur le Professeur J. CUNY
Hédecin des Hôpitaux
Votre présence au sein de
ce jury nous honore. Nous n'avons pas eu
le privilège de bénéficier de votre en~
seignement.
Mais votre interêt pour
les problèmes africains, et votre ami-
tié nous ont toujours soutenu
Nous vous assurons de notre
respectueuse gratitude pour avoir accep-
té de juger notre travail

Monsieur le Professeur Agrégé M. MANCIAUX
Maitre de Conférence Agrégé de Pédiatrie et Puériculture
Médecin des Hôpitaux
Vous avez voulu prendre
une part active à ce travail en inspi-
rant~ dès le départ, la rédaction des
chapitres fondamentaux et ce faisant
vous avez voulu affirmer les liens qui
unissent la pédiatrie dans les Pays en
voie de développement et les Pays hau-
tement industrialisés.
Vous nous avez prodigué
tout le temps de nombreux témoignages
d'amitié et de sympathie, aplanissant
beaucoup d'obstacles et soutenant nos
efforts de votre bienveillante auto -
rité.
Soyez assuré de notre res-
pectueuse gratitude et de notre cordial'
souvenir.

Madame le Docteur N.P. ~1ASSE
Ancien chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris
Directeur de l'Enseignement au Centre International de
l'Enfance
Vous vous êtes employée
d'abord à nous instruire, à nous aider
ensuite à surmonter nombre de difficul-
tés matérielles. C'est une grande joie
pour nous aujourd'hui, de vous remer-
cier, pour cette sympathie qui a tou-
jours présidé à nos séances de travail

A toute l'Equipe du Centre International de l'Enfance
A tout le service de Pédiatrie et Puériculture du C.H.U.
de Nancy
A tous nos anciens Maitres de la Faculté de Médecine de
Dakar

Nous tenons à remercier
Monsieur le Docteur J. NIVEAU
Médecin Chef du Travail des Houillères du Bassin de
Lorraine (H.B.L.)
Pour son amitié, et dont
l'autorité nous a permis d'avoir re-
cours aux services mécanographiques
des H.B.L.
Feu le Docteur E. CM1PBELL
Lauréat de l'Ecole Nationale de la Santé Publique de
Paris
Ancien Médecin-Chef de la Section Dahomeenne d'Alimen-
tation et de Nutrition appliquée (S.n.A.N.A.)
Nous ressentons chaque jour
le vide causé par sa précoce disparition.
C'est l'occasion pour nous de renouveller
ici à sa veuve éplorée, à ses enfants et
à sa famille lVexpression de notre immen-
se tristesse.
nlus
Il consacra le précieux de
son temps, lors de notre enquête à pren-
dre lui-msme les paramètres les plus
importants. Son expérience de nutrition-
niste ne nous a pas fait non plus défaut.
Le Docteur MARCHAL
Ancien chef de cl inique à la Faculté de r'1édccine de Nancy
A qui nous devons beaucoup
et qUi nous a fait l'amitié de s'inté-
resser à cette étude.

Monsieur CHABERT
de l'Institution Nationale de la Statisfique et des
Etudes Economiques
qui s'est chargé de
nous initier aux méthodes statistiques.
Les services mécanographiques des H.B.L.
particulièrement
Monsieur BERNOT, ingen1eur
Monsieur P. COILLARD, ingénieur
leur
.
q~i nous ont apporté
toute
contr1but1on dans le dépouil-
lement de nos dossiers.
Toute l'Equipe du Centre de Médecine du Travail à Merlebach
Les Instituteurs et Institutrices
dont l'obligeance nous
ont permis de réunir les dossiers de no-
tre enquête sociale.

A Feu mon Pè re
Ancien Ouvrier, Hors classe
des Chemins de Fer du Togo.
Ravi très précocement
à notre affection~ qui a su nous tracer
la voie du labeur.
Ce modeste ouvrage, je
le dédie à sa mémoire.
A ma Mère
Pour ce sacrifice de
tous les instants.
A mes Frères et Soeur,
Bien affectueusement
A mon oncle Léon
qui nous a recueilli
depuis notre rude adolescence et à
qui nous devons beaucoup.
A tous mes oncles, mes tantes, mes cousines

A mon Epouse
Chère amie, Chère Com-
pagne,
Voici donc le fruit de
tant de sacrifices. Ce travail est
bien l'oeuvre de nos deux inspirations
de notre commun effort.
Avec toute ma tendresse.
A mes Fils,
- Jean-Yves Thierry
- Serge-Claude
- Gilles-Eric
A tous ceux qui me sont chers
A Mesdames J. CHATON et C. VALENSI
Pour leur vivante amitié
leur attachement et leurs services à
la cause africaine
A tous ceux et à toutes celles qui nWont jamais cessé de
nous apporter leur soutien et leur encouragement tout au
long de notre route.

S E R MEN T
Sur ma conscience, en présence de mes Maîtres
et de mes condisciples, je jure d 1 excercer la médecine
suivant les lois de la morale et de l'honneur, et de
pratiquer scrupuleusement tous mes devoirs envers les
malades, mes confrères et la société.

Préliminaires d'une étude longitu-
dinale de la croissance et du dé -
veloppement de l'enfant au Dahomey
(Etat de santé d'un échantillon de
population lors de la scolarisation)

1 N T RaD U C T ION

-
l
-
L'intérêt porté aux problèmes de la croissance
de l'enfant a suscité pendant ces dernières années, de mul-
tiples enquêtes dont les résultats ont été particulièrement
fructueux.
On a pu démontrer ainsi que de nombreux facteurs
interviennent dans sa génèse~ et singulièrement les facteurs
socio-économiques.
Si des études de ce genre ont été effectuées
dans certains pays africains~ il n'en est pas de même du
Dahomey.
Le sujet est vaste. Aussi n'apporterons nous dans
cette étude que les résultats d'une enquête concernant l'en-
fant d'âge scolaire.
Notre travail n'a pour ambition que de servir
de point, de départ à-' une étude longitudinale ultérieure et
plus poussée de l'enfant au Dahomey
Malgré les limites que nous nous so~~es imposées,
cette enquête nous paraît particulièrement importante et jus-
tifiec puisqu'elle prend pour objet l'enfant dans une situa-
tion gé'ographique, familiale sociale et économique donnée.
Dans un bref rappel
nous exposons les notions
1
communément admises de nos jours sur la croissance de l'en-
fant de 0 à 7 ans 1 en insistant plus particulièrement sur
les différents facteurs qui l'orientent; puis nous indi-
quons les grands traits qui paraissent marquer le développe-
ment physique de l'enfant.

-
2 -
Sur l'enquête proprement dite, il nous a paru
indispensable de décrire les méthodes utilisées avant de
nous pencher sur les résultats obtenus.
En conclusion, nous avons dégagé les divers
éléments qui semblent conditionner, à notre avis, les en-
quêtes ultérieures.

LA CROISSANCE DE L'ENFANT DE 0 à 7 ANS

- 3 -
A) Croissance normale de a à 7 ans
L'étude et l'appréciation du niveau de santé
des enfants d'âge scolaire suppose une connaissance appro-
fondie des différentes étapes de la croissance. Cette con-
naissance est d'autant plus indispensable que l'enfant, é-
tiqueté débile ou hypotrophique va porter la marque de sa
condition. Les soins ultérieurs seront tous orientés selon
la gravité de cette appréciation.
En excluant le prématuré de nctre étude, nous
subdiviserons celle ci en trois parties
- la période néo-natale,
- le premier âge
- le deuxième âge (d'âge préscolaire)
La période néo-natale couvre arbitrairement
le premier mois. C'est la période d'adaptation aux condi-
tions atmosphériques : respiration, circulation, thermo-ré-
gulation, lutte anti-infectieuse ... On sait qu'elle est
surtout dominée par la révélations des maladies congénitales
et héréditaires.
Le premier âge correspond à peu près aux trente
premiers mois de la vie. La mère en est le centre et le mo-
teur. Grâce à elle et à travers elle, le contact s'établit
avec le monde environnant, l'autonomie nait et s'affirme.
Au point de vue somatique, on assiste à un ac-
croissement des différents segments corporels en même temps
qu'à une maturation des organes.

- 4 -
c'est au cours de la dernière période~ le second
âge que l'indépendance s'acquiert, la personnalité se déga-
ge, le langage s'enrichit. Tous les éléments de la Vle com-
munautaire se trouvent rassemblés à la fin de cette période.
Nous laissons volontairement de côté le dévelop-
pement sensoriel et psycho-affectif pour ne considérer que
l'aspect physique.
- Poids
Si la moyenne de poids de naissance admise
actuellement est de 3 250 g~ on sait que ce chiffre subit
d'énormes fluctuations compte tenu des régions, des condi-
tions économiques, des saisons ... Toujours est-il qu'après
la perte de poids des premiers jours (qui ne doit pas dépas-
ser le dixième du poids du corps), l'enfant démarre sa crois-
sance pondérale.
L'augmentation est en moyenne de
25 g par jour le 1er trimestre
20 g par jour le 2ème trimestre
15 g par jour le 3ème trimestre
la g par jour le 4ème trimestre et la
deuxième année
Ces chiffres, des moyennes, répétons le, ne cons-
tituent que des éléments de base~ et de référence ; étant en-
tendu que chaque enfant suit une _courbe précise. Celle des
filles peut être en dessous et celle des garçons au dessus.
La courbe de poids s'avère néanmoins comme un bon critère
d'appréciation eutrophique.

-
5 -
On trouvera au Centre d'Etudes sur la Croissance
et le Développement, les tableaux de référence des normes
théoriques calculées à partir des données semi-1ongitudina1es,
- Taille
Difficile à mesurer pendant les premiers
mois de la vie, elle se révèle le fidèle reflet des accrois-
sements segmentaires : ce qui lui
confère une grande impor-
tance dans des enquêtes de croissance
Avec la plus grande circonspection, on
peut admettre aujourd'hui pour chaque tranche d'âge les nor-
mes suivantes
1
Garçons
Filles
- - - - - - - - - - - - - ---1 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Naissance
1
50 cm.:. 1,7
1ère année
74,5
.:. 2,5
72~ 8 .:. 2,5
,
2eme année
85, 6 + 2,9
84, 2 + 3,0
-
-
3ème année
94, 2 + 3~3
92, 8 + 3,2
-
-
r - - - - -
.4;ème année
101, 3 + 3,6
99, 7 • 3,6
-
-
5ème année
107, 5 + 4~1
106, 6 + 3,8
-
-
6ème année
114, o + 4~1
112, 4 + 4,3
-
7ème année
119, 8 + 4,6
1
118, 4 + 4,7
-
-
!

AGE
DENTAIRE
DE
L"ENFANT
PREMIERE
DENTITION (dents de lait)
AGE
ERUPTION
TOTAL
5- 9 mois
4 Incisives
médianes
=
4
7,..11 mois
4 + .4 lricisiv~s
laté:'ales
::.
8
10-18 mois
8 + 4 Pr-~m ièr- es
molair-es
::.
12
16-24 mois
12 +
4 Canines
::.
16
20-30 mois
16 + 4 Deuxièmes
molair-es
::.
20
PREMIERE
DENTITION
DEUXIEME DENTITION
TOTAL
(dents de lait)
(dents définitives)
DES
AGE
CHUTE
Ifotal
ERUP1ïON
!rota DENTS
6- 7 ans
20- 2 Œncisives médian~
6 ~ pre":,i~res m~lc:'ir~
=18
= 6
.= 24
+2lnCISlves medlan
7- 80ns
18- 4 ~ Incis.i,,:es mœd!ane~ =14
6+ 4 ~Incisives médianœs
:10
= 24
+2 IncISives laterale
+2 Incisives latérales~
8- 9 ons
14- 6 ~ Incisi~_es latir~~ = 8 10... 6 ~ Inci~ives 'a~!ra'es.~ =16 = 24
4 Premieres molal
Premieres premolal
.
.
9-11 ans
8- 2 ~anine~
= 6
16+ 2~anine~
:18
= 24
"
~ canines + 2 oeuJ
4~'ccihine~ + 2 ~eU)(J
10-12 ans
6- 4 )tièmes molaires = 2 18+
=22
= 24
emes premolaires
11-13 ans
2- 2 [?eux ièmes rnolaire~ ::. 0 22+ 6 ~ t U)( i~._ pr';lTlo.lair~ =28 = 28
. • 40eux"•. molaires
17-25 ons
28+ 4 [!roisièmes rnolair.~. :32
= 32
..
.-

- 6 -
Les autres paramètres suivent chacun leur pro-
pre vitesse de croissance.
Il en est ainsi du périmètre crânien et thoraci-
que~ des périmètres des membres~ de la dentiti~n dont nous
représentons une détermination théorique d'après C.E.C.D.E.
Paris. (Centre d 6tudcs sur la croissance et le d6velonpement
de l'Enfant).
Telle.est donc en règle générale l'évolution
que suit l'enfant jusqu'à 7 ans.
Différents facteurs entrent cçpendant en jeu
pour accélérer ou freiner ces phénomènes dynamiques. Nous
allons nous pene~er sur quelques uns de ces éléments.
B)
Influence des divers facteurs
Tout être vivant est le produit de son hérédi-
té et de l'ambiance dans laquelle il se développe. Il est
soumis en effet à un ensemble de facteurs endogènes et exo-
gènes qui déterminent son poids et sa taille. Parmi ces fac-
teurs les plus caractéristiques semblent être les facteurs :
- gé né t i q ue s ,
- endocriniens,
- ethniques,
- socio-économiques,
- nutritionnels~
- métaboliques.
Nous allons briévemen t passer en revue chacun
de ces éléments et voir dans quelle mesure ils influent ré-
ellement sur la croissance de l'enfant.

Ecole milieu urbain
Garçons
Filles

, r

-
8 -
L'appréciation de ce caractère par ll exam inateur
semble difficile à priori~ du fait de l'impossibilité d'obser-
ver à la fois la croissance de plusieurs générations.
Néanmoins~ comme l'ont bien démontré Galton et
Pearson, le facteur familial joue un rôle certain dans la
détermination de la taille d'un individu. Ce facteur familial
serait proportionnel au degré de parenté et en ligne directe:
sa transmission, obéissant aux lois de l'hérédité multifac-
torielle ou polygénique. Les gènes qui déterminent la crois-
sance interviennent dès la naissance. On pense cependant que
beaucoup exercen~ leur action plus tard et que leur rôle
ou leur pénétrance, ou mieux leur expressivité varient avec
l'âge. L'étude des jumeaux confirme ce caractère essentiel
sinon unique du génétique dans la détermination de la taillo
Le rôle de ces facteurs génétiques a été minimi-
sé par ce~tains auteurs au profit de l'environnement. Gal-
ton lui-même reconnaissait l'influence de ce dernier. Le
poids serait une 'variable dépendant fort de l'environnement.
Il apparait cependant que les facteurs génétiques gardent
par eux mêmes un rôle prépondérant. Quoiqu'il en soit toutes
ces données reposent sur un jeu d'hypothèses.
L'analyse des facteurs génétiques serait plus
fructueuse si elle portait sur la croissance des os longs
plutôt que sur la croissance mesurée par la taille. La tail-
le en effet~ est faite d'un grand nombre de variables qui
ont leur propre loi de croissance : croissance relative des
divers segments osseux, ordre variable selon lequel se sou-
dent les épiphyses ... C'est pourquoi l'âge squelettique re-

- 9 -
tient plus l'attention des généticiens. Ainsi Garn et ses col,"
laborateurs (1958-1960)
ont démontré le rôle des
facteurs génétiques dans la transmission des"modalités d'os-
si ficat ion.
Ce contrôle génétique serait particulièrement
prépondérant dans le développement dentaire : la taille des
dents~ leurs séquence chromologique de calcification, leur
éruption, la fraction minérale présenteraient les similitudes
entre les membres d'une même fratrie.
La masse musculaire serait égalc~ent sous la
dépendance de facteurs génétiques (Garn~ 1960-1962)
Les facteurs génétiques contrôleraient donc la
composante ectomorphe de l'organisme humain tandis que les
facteurs liés au seKe controle raient les composantes endo-
morphes et mésomorphes (Osborne et De George 1959)
2) ~~~_!~S!~Yr~_~ggQS!!gi~g~
Les glandes endocr::>liennes règlent également
la croissance de l'individu. Cette influence se traduit par
l'intermédiaire des hormones.
Il faut distinguer deux actions :
- l'action commune aux deux seKes~
- et l'action spécifique des hormon~s sexuel1e~

- 10 -
a) action commune
L7 hypophyse en est le chef de file et
l'hormone somatotrope l'élément primordial. De toutes les
hormones qui modifient la croissance et la taille des orga-
nes. Seule~ l'hormone somatotrope fait croître l'organisme
entier par une action constante. Elle agit d'abord au niveau
des cartilages de conjugaison. Secondairement~ elle augmente
la synthèse des protéines (élévation de la teneur en proté-
ines du plasma) en présence d'une quantité suffisante d'insu-
line et en vitamines~ diminue la teneur en lipides des tissus
par une oxydation accélérée de ces corps - augmente la teneur
en sels et en eau des tissus, en mêmG temps que la glycémie
- et enfin, inhibe le catabolisme des glucides musculaires.
L'hormone somatotrope parait donc indis.
pensable au développement normal de l1organisme. Si elle en-
traine la croissance, elle ne semble pas intervenir dans la
maturation, rôle dévolu à l'hormone thyroidienne.
L'hormone thyroidienne outre son action
sur la régulatinn du métabolisme basal est indispensable à
la croissance harmonieuse du premier âge. Il semble que son
rôle ne puisse s'exercer qu'en présence de l'hormone de crois~
sance.
Parmi ses propiiétés, il en est une qui
revêt une importance particulière : son effet de maturation
sur le cortex cérébral aux périodes critiques du développement.
L'équilibre métabolique assuré par les
glucocorticoides uient compléter l'action commune de l'hor-
mone somatotrope et ae la thyroxiua.

- Il -
b) Action spécifique
G O O . Q O O G o G O O O O O O O
Les Androgènes accélèrent la vitesse
de croissance staturale et la maturation osseuse. Ils as-
surent également le développement de la pilosité~ la mue
de la voix, le développement des masses musculaires, de la
verge. Chez la fille? ces mêmes androgènes d'origine exclu-
sivement surrénalien~~ontrôlent le développement du cli-
toris et des grandes lèvres.
Les oestrogènes - leur action sur la
maturation mammaire et l'installation des règles n'est plus
à démontrer ; elles tiennent également sous leur dépendance
la maturation osseuse et la maturation morphologique.
3) Les facteurs ethniques
L'influence des facteurs ethniques parait mOIns
précise et moins objective que celle des facteurs génétiques
A chaque race est liée cer:te·s une certaine anthro-
pologie, une somme de caractères somatiques héréditaires.
Mais à chaque etnie et à chaque communauté sont aussi atta-
chés un mode de vie, un comportement social? des meeurs, des
coutumes qui influent d'une façon ou d'une autre sur le dé-
veloppement de l'enfant. L'action concomittante ou conjuguée
de tous ces facteurs peristatiques doit être soulignée. Car
l'individu est forcément le fruit de tout cet ensemble. Les
enfants d'une même ethnie élevés dans des conditions ou
dans des milieux différents présentent une croissance diffé-
rente
. Ceux élevés dans un milieu favorable pré-
sentent une meilleure courbe de développement

- 12 -
.l~,situation géographique de l'ethnie accentue
également la courbe. A cet effet, l'unanimité est forte, de.
puis les travaux de M. MOURIQUAND (
) sur la météoropathie
des enfants, à propos de l'action du climat sur l'organisme
humain.
Les facteurs ethniques semblent donc jouer un
rôle relatif. Les facteurs de milieu seraient plus détermi-
nants.
4) Les facteurs socio-économiques
Autant l'influence des facteurs génétiques et
ethniques semble difficile à démontrer, autant la prépondé-
rance des facteurs socio-économiques est indiscutable. Beau-
coup de données ont été établies, fondées sur un lot impres-
sionnant d'enquêtes. Cette assertion de Villermé résume le
problème: "La taille des hommes, écrivait il devient d'au-
tant plus haute, et leur croissance s'achève d'autant plus
vite que, toutes choses égales d'ailleurs, le pays est plus
riche, l'aisance plus générale que le logement, les vêtements
et surtout la nourriture sont meilleurs, et que les peines et
les fatigues, les privations éprouvées dans l'enfance et la
jeunesse sont moins grandes. En d'autres termes, la misère
c'est à dire les circonstances qui l'accompagnent, produit
les petites tailles et retarde l'époque du développement
complet du corps"
Dans un même pays des individus de classes dif-
férentes ont été compC'~~·>;::~. Des correlations ont été établies
entre le niveau socio-économique de la mère et le poids de
naissance du nouveau né. On a comparé la taille et le poids

-
13 -
moyen d'enfauts travaillant à l'usine et ceux d'enfants ne
travaillant pas, onacomparé des enfants de familles aisées
à ceux de familles pauvres. On a comparé les enfants d'après
la profession exercée par lés parents
Partout, les conclusions sont identiques. La
crOlssance des classes riches l'emporte sur la croissance
des classes pauvres; et cette croissance s'accélère quand
le milieu socio-culturel s'améliore
On peut faire jouer un rôle dans cette différen-
ce de croissance à l'élément morbide : il 'apparait en effet
que les maladies infectieuses, susceptibles de retarder la
croissance, sont d'autant plus nombreuses et sont contractées
à un âge d'autant plus précoce que le milieu professionnel
de la famille est plus bas.
Les autres éléments que l'on englobait dans cet-
te différence de croissance sont
l'alimentation
- le travail de l'enfant
- la qualité du logement
- les soins médicaux et hygièniques.
Si dans le Tiers Monde on assiste toujours à
l'opposition et à la persistance des deux classes sociales
nettement définies, riches et pauvre~ dans les pays hautement
inàustrialisés la disparition progressive de cette limite en-
traine une hièrarchie socio-économique complexe. Les éléments
d'appréciation aujourd'hui retenus sont alors:

- 14 -
- le montant ou la source de revenu principal
- le niveau d'instruction des parents
- la profession exercée par le chef de famille
- le rang de l'enfant dans sa famille.
Malgré cette complexité des nouvelles classes
sociales~ les enfants des catégories socio-professionnelles
supérieures continuent à dépasser en taille et en poids les
enfants dont les parents exercent les métiers des catégories
inférieures. Cette différence atteint en moyenne les chif-
fres respectifs de 2, 4 on à 5 cm pour la taille définitive
et 1, 500 à 4 kgs pour le poids
. La maturation
osseuse et dentaire, l'apparition de la puberté seraient
également plus avancées
_
dans les classes favorisées.
Toutefois, les inégalités s'atténuent de plus
en plus puisqu'on assiste d'une façon générale à un accrois-
sement progressif de la taille moyenne des enfants et des
~
adultes. Ce phénomène, beaucoup d'auteurs l'ont relevé:
Meredith, 1941 aux U.S.A.~ Trémoliers et collaborateurs 1950
en France, Abramson et Ernest en 1954, Keddie en 1956,
Boyne, Ritken et Leitch en 1957, Tannen en 1958 en Suède.
Il serait dû non seulement au prortès des conditions de vie
confort, hygiène, alimentation mais encore à des causes
génétiques par selection naturelle, des individus
. Il
parait donc très ~ifficile de dissocier l'effet des facteurs
sociaux de l'hérédité et vice versa.
5) Les facteurs nutritionnels
L'alimentation influe aussi de son côté sur la
croissance staturo-pondérale : protides, lipides, glucides,
vitamines, sels minéraux, associés dans une proportion défi-

- 15 -
nie assurent harmonieusement le bien être physique de l'indi-
vidu. Que l'un deux vienne à manquer ou qu'il y ait carence
globale, aussitôt apparait un ralentissement de la croissan-
ce. De même, l'amélioration de l'alimentation d'une population
entraine ipso-facto une accélération de la croissance.
En effet que les progrès de l'hygiène et de
la Médecine Infantile aient été pour beaucoup dans l'accélé-
ration du développement, que l'évolution sociale, en particu-
lier, le niveau intellectuel des parents, le nombre d'enfants
par famille, l'urbanisation, en un mot, le micro-climat
aient contribué à former des hommes de poids et de taille St
périeurs, il est indéniable que le rôle de la nutrition parait
capital et déterminant ; après tout cette améli~~ation des
conditions de vie entraine par ce fait même un régime alimen-
taire plus équilibré.
La nutrition (et non plus l'alimentation) j'oue
donc un rôle certain mais c'est surtout l'accroissement de la
fraction protidique qui en est la base (
). L'équilibre entre
les divers nutriments permet ainsi à l'~nfant d'atteindre la
taille maximale à laquelle il est destiné héréditairement.
~} Facteursmétaboligues
Quant à ces derniers facteurs, nous les laissons
volontairement de côté. Pathologiques, ils n'entrent pas dans
le cadre des enquêtes statistiques et sont plutôt à la base
des retards de croissance : citons les aminoacidopathies,
les néphropathies, les cardiopathies ....

- 16 -
En conclusion, si l'action des facteurs socio-
économiques et nutritionnels parait indiscutable, celle des
influences génétiques et etHiques, quoiqu'admissibles, res-
tent scientiquement à démontrer.
Compte tenu de l'importance de ces facteurs, on
peut déjà supposer que leur intervention ne doit pas être
négligeable dans la croissance et le développement de l'en··
fant au Dahomey.

Cadre géographique, sociologique
et économique de l'enquête:
le DAHOMEY

- 17 -
Il n'est pas ~nutile de nous arrêter ici pour
présenter briévemcnt les aspects géographiques et socio-éco-
nomiques du Dahomey
A) Géographie
Limité au Nord par la Haute Volta et le Niger,
à l'Est par le Nigéria, et à l'Ouest par le Togo,
le Dahomey
s'étend sur 122 000 km2 environ. Une bande côtière d'une lon-
gueur de 125 km constitue l'ouverture sur l'Océan Atlantique;
De vocation d'abord agricole, le Dahomey est do-
miné par deux zones de climat :
- au Sud, le type âquatorial, fortement hwnide
avec une température oscillant entre 20 et 30° ;il comporte
deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses
- au Nord, le type tropical avec une saison sè-
che et une saison humide.
Du Sud au Nord, cinq zones ou régions naturelles
s'offrcnt à l'étude
- une zone côtière de 2 à 5 km de profondeur,
limitée par des lagunes
- un plateau d'argile dite terre de barre où
se situe notre enquête ; ces deux zones portent une immense
plantation de cocotiers et de palmeraies ;
- un pla.teau silico-argileux
- le massif de l'Atakora orienté Nord-Est, et
Sud-Ouest.
- les plaines silico-argileuses très fertiles
du Niger.

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- 19 -
B) Population
Si la population atteint actuellement 2 500 000
habitants (2 300 000 au recensement de 1965), elle est très
inégalement répartie au point de vue géographique. La densi-
té en effet de l'ordre de 19 habitants a.u km2 dans le Nord
et sur les plateaux, dépasse 115 habitants au 1m2 dans le
Sud et dans les agglomérations urbaines.
Ces agglomérations urbaines renfermant Il %
de ~a population, constituent les principales villes : Porto-
Novo la capitale historique, Cotonou, Abomey, Ouidah, Para-
kou, Djougou et Natitingou.
Elles regroupent la masse salariée. Le revenu
annuel par tête d'habitant est de l'ordre de 20 à 2S 000
francs CFA.
La population, jeune, à croissance rapide compor-
tait en 1964
- 4S !!:a de jeunes de moins de lS ans
6 % de personneB agees de plus de 60 ans.
- Taux d'accroissement annuel · 2, 8 !!:
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0
- Taux de mortalité .. 26 pour mille
- Taux de mortalité infantile · 110 pour mille
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- Taux
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de scolarisation . 25 à 30 %
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Nombre de salariés . 29 000 environ.

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- 22 -
Les groupes ethniques comme dans toutes les
contrées africaines présentent une telle diversité qu'un re-
groupement s'avère nécessaire:
- les Fans~ les Gouns~ les Torris au Sud:
plus de
700 000
- les Yoruba ou Nagots
160 000
- Les Adj as
220 000
- Les Baribas
175 000
- les Aizos
92 000
- Les Sombas
90 000
- Les Penti1s
68 000
C) Economie
Aux cultures vivrières destinées essentiellement
à satisfaire les besoins locaux : mais~ manioc, igname~ sorgho 9
patates douces, taro, petit mi1~ s'ajoutent les cultures in-
dustrielles : palmistes, dont on extrait l'huile de pa1me~
arachides, amandes de karité, café vert~ coton.
L'agricu1ture~ la pêche et l'élevage constituent
les trois principales activités. Le secteur industriel apparais
sant de très faible importance.
Les projets industriels se situent dans le domai-
ne minier en particulier l'exploitation pétrolière. L'essentiel.
de l'infrastructure est representé par les huileries~ les sa-
vonneries, les usines de décorticage de l'arachide, de fabri-
cation de coco râpé, de boissons et les boulangeries ... Les
autres secteurs son~ en vQie de développement : matériaux de
construction, scieries, briqueteries~ tôleries ...

- 23 -
D) Equipement sanitaire
- 2 hôpitaux principaux
Porto-Novo et Cotonou
- 1 hôpital à Parakou
-
31 centres médicaux ou hôpitaux de subditision
-
50 maternités
- 154 dispensaires
-
6 léproseries, 4 réprésentent la structure de
base.
Il faut y ajouter les cliniques privées d'accou-
chement dont 5 dans le Sud.
La Protection Maternelle et Infantile est assu-
rée dans les centres de Cotonou et de Porto-Novo. La cais-
se de Compensation des Prestations Familiales participe
pour une grande part à cette surveillance de la mère et de
l'enfant. La P.M.I. est pratiquement inexistante pour l'en-
fant rural
E) ALIMENTATION
Une enquête sur la consommation alimentaire dans
le département du Sud Est avait été menée sous l'égide de la
F.A.O., avec le concours de la Section Dahomeenne d'Alimenta-
tion et de Nutrition appliquée (S.D.A.N.A.)
520 000 personnes vivent dans ce département
dont 445 000 en milieu rural, sur une superficie correspond~~t
à 5 % de celle du pays.
Les principales ressources sont représentées par
la pêche et l'agriculture.

- 24 -
L'enquête a été effectuée simultanément sur un
ensemble de 450 familles dans cinq zones différentes pendant
13 mois consécutifs. Les enquêteurs ont vécu dans les familles
et pesé tous les aliments mis à leur consommation. Les ali-
ments achetés et consommés en dehors du ménage~ lorsque le
cas s'est produit~ ont été estimés et valorisés. Des visites
journalières ont permis de déterminer exactement le nombre
des personnes composant le ménage et prenant ensemble les
repas ai~si que celui des hôtes. Il a été tenu compte de la
composition des plats et des restes des repas.
Les résultats onté été exploités mécanographi-
quement et traités selon la méthode préconisée par la F.A.O.
La valeur nutritionnelle des aliments a été éta-
blie d'après les tables de composition de la F.A.O. Celle
des plats cuisinés locaux avec le concours de la S.A.A.N.A.
On sait que le menu traditionnel n'est pas aussi
structuré qu'en Europe. Il comprend deux éléments principaux
- la"pâte 11
faite de céréales: mais, mil
ou de féculents : manioc~ igname
- la Il sauce ll dans lac'P!elle rentrent plusieurs
ingrédients et nutriments : eau~ piments~ sel~ viandes ou pois-
sons~ huile~ crevette. Les tomates
oignons et légumes divers
9
entrent souvent dans la préparation.
L'asu de puits constitue pour la grande majorité
la boisson courante.
Dans les centres urbains~ l'introduction des
produits importés : boites de conserves~ pomme de terre, trans-
forme le profil de l'alimentation autochtone.

- 2S -
Il ressort de cette enquête que la ration jour-
nalière alimentaire moyenne) individuelle est de 1030 g dont
7S0 g sont assurés par les dfrivés des céréales. Le mais re-
présentant l'aliment prépondérant. Dans les villes, le r1Z
commence à prendre une relative importance par rapport au
mais.
Parmi les féculents
le manioc occune la pre-
3
mière place
suivi par l'igname et le taro.
j
La consommation du lait est réduite. Celle
des viandes est faible par rapport au poisson.
Milieu rural
Villes
---------------~---------------------------- ----------------
Céréales (grammes)
7S6 g
710 g
Féculents (grammes)
118 g
123 g
Légumes (grammes)
S7 g
10Ll- g
Viandes (grammes)
3 g 6
18 (Jb
Oléagineux (grammes)
I~. 5 g
2S g
Poissons (légumes)
16 g
t1-S g
Fruits (grammes)
12 g 8
22 g
Régime alimentaire moyen journalier et individuel

- 26 -
En ville~
les aliments énergétiques (céréales)
sont légèrement moins consommés tandis que les viandes et
les poissons rentrent plus abondamment dans la ration jour-
nalière.

- 27 -
Consommation moyenne journalière
individuelle et principe alimentaire
Calories
1908
calories
apportent
Protides taux
= 51,3 grammes
10,; 7 % de caL
dont 10,3 animaux
~., 3végétaux
Lipides
= ~.6, 2 grammes
21 % de calories
Glucides
=
32)2 grammes
68,3% de calories
aTmortés
Calcium
= 342 mg/j
nar les poissons
Fer
= 15 ml)"
(mais, féculents)
' ••:J
Vitamine A
= 4 é07 ui
(huile de palme)
Vitamine BI
= 1~036 mg
(mais)
Vitamine B2
= 0,588 mg
(mais)
Vitamine PP
8~90 mg
Vitamine C
39, 3 mg

- 28 -
On voit que le taux de couverture des besoins
est nettement insuffisant. Ces besoins selon les e,\\~':"·i:matic:!'<;
locales sont évalués à 2 634 calories par jour pour un indi-
vidu de 20 à 35 ans. L'alimentation est essentiellement hy-
perg1ucidique.
Si les appc~ts en sels minéraux et en vitami-
nes tels que le fer la vitamine A et la vitamine B1 sont
satisfaisants, ils sont largement deficitaires pour les
autres nutriments.
La couverture en besoin de protéines est à
la limite inférieure de la satisfaction : le mais représente
la source la plus importante.
Comparées à celles de l'adulte que nous
venons d'étudier, comment se présentent les habitudes alimen-
taires de l'enfant?
F) Habitudes alimentaires de l'enfant 1j
Nous n'avons pas la prétention de présenter
l'ensemble des habitudes alimentaires infantiles retrouvées
dans nos milieux.
En effet, ces enquêtes d'appréciations doivent
être fondées sur des bases statistiques et scientifiques.
Elles doivent être pratiquées sur des groupes homogènes,
selon leur origine : urbaine ou rurale selon leur ethnie,
selon leur classe sociale, selon l'époque de l'année.

- 29 -
Ces immenses travaux, demeurent inclus dans
les projets de la Section Dahomeenne d'alimentation et de
nutrition appliquée (S.D.A.N.A.) et ils orienteront à coup
sûr les conditions nutritionnelles futures de l'enfant au
Dahomey
On peut cependant tracer sans 'risque de se
tromper, les grand.s·lignes de cette alimentation: en tenant
compte de témoignages, d'observations d'expériences vécues.
A la naissance, l'allaitement maternel est la
règle on le sait. Sans pério~icité définie, de jour cow~e
de nuit, au m~indre désir
, l'enfant retrouve, deux ans
durant, le sein de la mère.
Néanmoins, l'introduction pro~ressive d'une
alimentation solide se fait dè~
la première ~née, souvent
à 6-8 mois. Elle n'obéit à aucune loi précise et se fait sous
forme, de bouillie de mais, de sorgho, de tapioca, de petit
mil, en un mot d'éléments locaux.
Elle sera bientôt plus substantielle: sauce,
ilpâté ll , poissons, viandes que la mère donne à l'enfant après
les avoir préalablement mâchés.
Cet apport insuffisant, souvent déséquilibré
à un moment où l'enfant est en pleine croissance est géné-
rateur des gastro-entérites et des désordres métaboliques,
sur lesquels se sont penchés beaucoup d'auteurs. Le lait
maternel assurera encore pend.ant quelques temps, mais par-
tiellement, la couverture nroté iaue et des autres iil!.nents.
-
.

- 30 -
Dans les familles relativement aisées, le re-
cours au biberon de lait concentré sucré prend le pas surtout
si la mère sent tarir son lait. Ce recours parfois précoce
tend à se ?énéraliser et sert exclusivement de complément à
l'allaitement maternel. Mais, en milieu rural, le lait de
vache et les laitages sont pratiquement ignorés.
A partir de 3 ans, l'alimentation àevient
standardisée
le régime aliment~ire est en tout point sem-
blable à celui de l'adulte. Bientôt les repas ~e prendront
en commun avec les frères, autour d'un plat central. Si
tous consomment du poisson, la viande et les oeufs se trou-
vent restreints sinon supprimés. Ces deuxa aliments en effet
sont considérés à tort comme un luxe. ilresponsables d'une
certaine accoutumance que l'enfant pourrait dévelopner à leur
égard, ils conduiraient ce dernier au vol et à la délinquance
dès qu'il s'en trouverait privé.lite poisson constitue ainsi
donc,du moins dans la région étudiéc'la principale source
de protéines animales.
Ces protéines animales ne manquent pourtant
guère
la volaille par exemple fait partie intégrante des of-
frandes habituelleSdestinées aux fétiches. Plats préférés des
jours de fête, c'est avec elle que l'on reçoit les hôtes.
Pour donner une idée plus nette et plus maté-
rielle de l'alimentation de l'enfant, voyons le menu jour-
nalier type dl un"
enfant de fJ.-S ans en milieu ur1'nin tradi-
tionnel.

- 31 -
Petit déjeuner
Haricot en purée
Huile
Farine de manioc
ou
Bouillie de mais + sucre
ou
nPâte li + sauce de la veille
en milieu aisé :
pain, thé, lait
ou
bouillie de tapioca
Déj euner
"Pate': + sauce de légumes renfermant du poisson
frais ou séché, des oignons, de l'hui1e~ du piment
en milieu aisé
riz + sauce
Goûter
Friandises
Cacahuetes ou beignets
Diner
Même menu quià midi.
Tout est en fait lié comme on le voit aux tra-
ditions et aux cQ~t~mes. C'est pourquoi les campagnes d'ali-
mentation et de nutrition, les concerts diététiques dans les
centres de P.M.I. ou à la radio trouvent une larr,e audience;
les mères se communiquant les recettes pour élever au mieux
leurs petits.

- 32 -
Les besoins en calories des enfants ont été
calculés sur la base de recommandations de la r.A.O.
Couverts dans les mêmes proportions Que ceux
des adultes c'est à dire à 60-70 % ils se situent entre 1570
et 1680 calories.
4
C'est dans cc déséquilibre nutritionnel que 12
majorité des enfants aborderont l'âge scolaire: le milieu
ayant eu pour sa part son influence bénéfique ou néfaste com-
me nous allons le voir.
G) Conditions de vie de l'enfant 1
-----------------_.-....
Il est presque impossible dans le cadre res-
treint d'un chapitre de définir l'ambiance dans laquelle évo-
lue l'enfant dahomeen. Celle ci en effet se trouve s~bordon­
née à plusieurs facteurs
: la fortune~ la religion des pa-
rents, leur ethnie, leur situation soci~Le, leur présence ou
leur absence aux côtés de l'enfant~ enfin. l'entourage.
Il existe d'autre part~ ~es couturi~s spécifiques
à chaque cl~~, et qui marquent profondément le dévelop~ement
de l'enfant.
Faire la nomenclature de chacune de ces habi-
tudes serait une entreprise gigantesque. Aussi n'indiquerons
nous seulement ici~ que, les grands traits caractéristiques.
Si en ville le comportement de la future mère
face à sa grossesse dépend essentiellement du bien aise fami-
lial et de son niveau d'instruction, en milieu rural, les

-
33 -
choses sc présentent de façon toujours différente : inexis-
tance de la surveillance prénatale~ innombraThlcs interdits
alimcntaires~ absorption d'infusions médicamenteuses de la
pharmacopée locale. L'accouchement sc passe le plus souvent
à domicile,
Cette séquence sera aussi celle des milieux
traditionnels urbains. On a recours au dispensaire peut être
plus spontanément ~ès que le besoin s'en fait sentir (par
exemple, en cas d'oedèmes~ de malaises.,,) et plus fréquem-
ment à la maternité lors de l'accouchement, Seule une mino-
rité d'enfants vont pouvoir bénéficier dès la naissance~
de mesures hygièniques,
Quoiqu'il en soit~ cette période de gestation
ne comporte aucun changement de régime destiné à couvrir les
besoins nouveaux, bien au contraire~ elle s'accompagne de
préjudiciables restrictions alimentaires".
Dans les classes aisées, tout ~d désormais con-
courir au bon développement de l'enfant, Ces classes ne nous
retiendront pas~ d'autant plus que dans notre échantillon de
population, elles ne réprésentent qu'une faible pl~C"Dort~'--
Selon la tradition~ la chute du cordon ombili-
cal marque l'entrée réelle du nouveau-né dans ;rIe monde
des humains 1]. C'est pourquoi ~ pour les mères ayant eu leur
bébé en milieu hospitalier~ le retour à domicile se situe
à cette période, ou alors plus tôt par manque de place.

- 34 -
Dans ce nouveau milieu, l'enfant partagera
avec sa mère la même
natte de couchage étendue dur le sol
ou le même lit. Jusqu'à trois mois pour l'un et l'autre~
la claustration sera la règle. Le monde des adultes l'accueil-
le ensuite, plus spécialement celui dos femmes. Les sorties
fréquentes dans le dos des voisines, les longues visites à
l'extérieur, (le sein d'une tante remplacera au besoin celui
de la mère attardée au puits) ne perturbent pas la symbiose
désormais établie entre mère et enfant.
Au marché~ en visite, au cours des menus travaux
domestiques, sous le soleil et la nluie, celuici se retrouve
en toute sécurité dans le dos de sa mère. Son développement
psycho-moteur s'en trouve plus imprégné et à juste titre, d?
une façon pénéfique. Beaucoup de travaux ont d'ailleurs sou-
ligné le rôle bienfaisant de ce contact précoce et permanent.
L'équilibre pourtant se trouvera rompu dès
l'apparition du tonus axial et de la position assise. Poser
l'enfant sur le sol~ dans le sable, libère grandement la ~ère.
Mais à cet âge, l'inexistance du contrôle sphinctérien, la
présence de nombreux détritus: peau de bananes~ bouts de bois
etc ... transforment ce milieu en une considérable réserve
microbienne. C'est la période des infections, des rarasitvsp.~
Bon gré mal gré~ on se demande parfois comment
le cap du premier âge est dépassé. C'est donc un grand enfant
que nous allons maintenant suivre.

- 35 -
3) ~~gg~_~r§:êSQ!g!rg
A
'"
" 1 '
,.
h
. cet age encore~ c est a
a mere qu Incorne
l'éducation de l'enfant. C'est d'elle qu'il reçoit ses pre-
mières notions de propreté~ d'hygiène de civilité. On les
retrouve toujours dans la même chambre.
Dans la grande famille polygame~ chaque mère
forme avec ses enfants un petit noyau rattaché à l'autorité
du père. Si celui-ci conserve ses prérogatives de chef de
famille, si toutes les décisions requièrent son approbation,
en fait~ son intervention reste négligeable dans les éléments
directs influant ~ur la croissance de l'enfant : il ignore
tout des conditions, du régime alimentaire, du climat hygié-
nique, de la salubrité, du lieu d'habitation de sa famille
puisqu'il vit~ séparé de ses épouses, en chambre individuel-
le.
Après les parents, il revient au milieu de fa-
çonner l'enfant. C'est l!âge aù il fait ses propres expérien-
ces~ laissé à lui-même dans la journée~ avec pour compagnons
de jeux, ses frères et soeurs, les amis du quartier, faute
de jardins d'enfants.
Aux approches de la scolarisation, l'affection
maternelle est considérée comme néfaste. Un ami de la famil-
le, une tante ou un oncle prend le relais de la mère. On corn
prend l'allégement budgétaire qu~ entraine le transfert de l'
enfant. Il devra dans sa nouvelle famille aider à mille tra-
vaux domestiques souvent au delà de ses forces, porter de
lourds fardeaux ... L'incidence nutritionnelle d'un tel état
de chose, la rupture brutale avec le bien aise relatif et la
sécurité morale de la maison paternelle, les multiples priva-
tions alimentaires, la réduction des heures de scrr.meil con-

- 36 -
courent à fléchir à vue d'oeil son état de santé. La moindre
fugue vers les bras maternels entraine d'impitoyables chiti
ments corporels.
Cette soustraction à la tutelle maternelle con-
sidérée comme bénéfique~
destinée initialement à rendre plus
viril ce petit être~ en fait finalement un craintif et un
amaigri.
Les fillettes par contre, bénéficient de toute
la protection de leur mère. Elles apprennent, ~7ès tôt, à ses
côtés leur rôle de future épouse et d'éducatrice.
Nous niavons cité qu'une partie des habitudes
ayant trait à l'élevage de l'enfant. Chaque ethnie possède
ses propres interdits dans le détail desquels nous ne sommes
pas volontairement entrés. Il nous suffit de savoir que c'est
dans ce milieu spécifique que la majorité do notre population
infantile a abordé la scolarité.
L'enquête sociale et l'examen médical nous per-
mettront de mif~x apprécier ce contexte.

ENQUETE PROPRIn'ŒNT DITE

- 37 -
A) Methodes d'Gtudcs
On distingue actuellement deux méthodes d'étu-
des de la croissance ct du dével,J~}pement :
- la méthode transversale : elle est la seule
méthode de pratique courante. Longtemps utilisée, elle consis-
te à déterm.iner à un moment donné ct simultanément les carac-
téristiques staturo-pondérales et nutritionnelles de groupes
d'enfants pris aux divers âges de la vie.
Cette méthode a pour avantage sa facilité : en
effet, menée selon cette modalité, elle est restreinte dans le
temps, n'immobilisant une équipe de travail que pendant un
temps très réduit.
Elle permet très bri6vement d'obtenir un instan-
tané d'une population prise à un moment précis.
- la méthode longitudinale: s'avère Dar con-
tre beaucoup plus complexe en raison de sa longueur et de la c
somme de travaux nécessaires à réaliser par l'équipe de re-
cherches.
Elle consiste à étudier un groupe d'enfants,
échantillonné selon des critéres définis et pris souvent à un
même âge~ puis de suivre dans un intervalle régulier ces mê-
mes enfants.
A la différence de la précédente qui étudiait
des enfants différents aux divers âges de la vie, celle ci
porte toujours sur les mêmes enfants. On conçoit ainsi qu'el-
le est beaucoup plus satisfaisante puisqu'elle permet une

- 38 -
approche plus rigoureuse du nroblème en dégageant l'importan-
ce de certains facteurs i~tervenant dans la croissance. L'é-
tude de l'évolution de la croissance~ des corrélations entre
les divers processus d'une part, l'étude des accroissements~
d'autre par~ à la fois pour chaque individu et pour le grou-
pe dans son ensemble est alors possible.
Cette méthode demande par contre une coopération
des parent~ astreints à une fréquentation régulière du centre
de santé, car il faut êtr.e sûr cl' examiner régulièrement les
-
.
sujets. Le prix de revient en est considér~lle~ on le devine.
Universellement appréciée~ elle est la seule u-
tilisée clans les travaux menés depuis plus d'une dizaine d.' an-
nées par les différentes équipes du Centre International de
l'Enfance.
(C.I.B.)
Les bases communes de recherche préconisées par
les équipes sont :
- le milieu social de l'enfant,
- la période prénatale-accouchement~ période
néo~natale et antécédents familiaux~
- le développement psychologique : tests~ in-
terrogatoire·"dçs parents, observations
- l'état de santé et l'alimentation de l'enfant
depuis la naissance et ensuite depuis la der-
nière visite
- l'examen clinique de l'enfant à chaque visite
- les mesures somatiques (anthropométries) y
compris radiologiques
- les influences génétiques inclus en théor~~.

- 39 -
Méthode utilisée et raisons de notre choix
!',Je disposant que d'un temps réduit, nous n'avons
la possibilité d'entreprendre qu'une étu~e selon le mode trans
versaI d 1 enfants scolarisés de 6 à 14 ans. Cette étude, aurait
eu pour avantage d'apporter des résultats ~ynaDiques mais
n'aurait permis qu'une approximation grossière~:du nroblème
spécifique de la croissance de l'enfant au Dahomey. Car com-
pte tenu de l'a~élioration du niveau de vie dans notre Pays~
nous pensons que les plus jeunes enfants de notre enquête
grandiront dans des conditions plus favorables que leurs ai-
nés.
Il n'était pas dans nos possiblités d'effectuer
une enquête longitudinale. C'est pourquoi, nous a~ons dû nous
contenter de poser les jalons à une telle enquête en étudiant
à un moment précis~ un groupe d'enfants déterminés selon des
critères choisis~ pouvant servir de base à une étude longitu-
dinale ultérieure.
Certes les équi:nes de Dakar et de Kampala du Con--
tre International de l'Enfance (C." .E.) participent aux
enquêtes sur la croissance en Afrique. Les résultats peuvent
être valablement généralisés à toute l'Afrique Noire. Mais
nul n'ignore combien restent prépondérantes sur le dévelop-
pement d'un groupe d'enfants les diverses habitudes, moeurs et
coutumes d'une ethnie et d'une région données.
B) Echant ilIons 1
Notre premier souci n;était pas d'aboutir à
cette systématisation commune de deux classes à savoir la
classe riche et la classe nauvre. C'est pourquoi notre échan-

- 40 -
tillonnage s'est fait dans la classe moyenne~ représentative
d'un ensemble de caractères. Malhsureusement~ l'enquête n'a
pu porter à ce premier stade que sur la région de Porto-Novo.
Deux populations ont fait l'objet de l'étude.
Dans cette région~ nos deux populations infanti\\
les choisies se côtoient
l'une résidant en ville et l'autre
en milieu rural ~ d.istantes è. i une dizaine de ki lomètres l'une
de l'autre.
La population urbaine prise dans une école en
plein centre de la capitale résume par ses habitudes selon
llavis des personnalités consultées et selon la nôtre l'en-
semble des çaractéristiques et du mode de vie du milieE
(photo 1)
Quant à la population rurale, relativement
moins favorisée certes, par l'alimentation et les conditions
sanitaires (photo 2), elle se rapproche de la précédente au
point de vue ethnie~ coutumes et diverses croyances relatives
à l'enfant.
Tous les enfants ont été pris 8 leur entrée cD.
classe maternelle.
C) L'enquête sociale
~f·
r. ln d'
" .
ar:rrJrecJ_er à leur juste valeur les con-
ditions sociales qui entourent l'enfant d'âge scolaire~ nous
avons élaloré un Questionnaire destiné aux narents. Nous en

- 41 -
reproduisons le modèle dans les pages suiv~~tes.
Ces fiches ont été remises aux enfants pour
leurs parents. Il a été d.emandé à ces parents de rameJ'1.er eux-
mêmes les fiches pour vérifiGktisn et compléments de réponse
éventue Ile. Dans la;' campagne ,: J.es parents ont été purement
et simplement convoqués par groupes. non sans quelques diffi-
.
.
cùltés.
Il nous parait nécessaire ici de faire quelques
remarques
pour soeligner les difficultés inhérente~ à
une telle entreprise~ surtout en milieu africain: difticul-
tés ayant trait à un certain nombre d 1 éléments
- date exacte de naissance~
- dialectes
exactitude des réponses etc ...
Nous avons éliminé pour notre part les dossiers
comportant une marque d'imprécision.
Contrairement ~ ce qu'on aurait pu penser~ il
a été plus facile d'obtenir ~a collaboration de la population
rurale. Celle ci est en effet moins dispersée sur le plan
géographique que la population urbaine. Moins favorisée,
moins méfiants que leurs compatriotes de la ville,:7l es villa-
geois l1 se sont prêtésv::~lontiers et de bonne grâce à nos inves-
ti~ations. Ces investigations~ il faut le reconnaitre étaient
suivies d'un examen médical de l'enfant et servaient de pré-
texte à une consultation il leur propre endroit. Les institu-
teurs y furent pour beaucoup clans cet accueil~ les préparatifs
ont en effet nécessité des visites au domicile des familles

Ecole milieu rural


- 42 -
pour expliquer le but de nos questionnaires. La collaboration
du chef de village n'a pas été moindre.
Ainsi menée, et contrairement à l'expérience
de l'équipe du C.I.E. de Dakar
lienquête sociale a été plus
9
facile dans les centres ruraux à partir du moment où les fa-
milles mises en confiance
ont compris l'interêt de notre re-
1
cherche, après, il faut y insister une large information col-
lective et individuelle, patiente et lon~uc.
Ce contact humain et fructueux, nous n'avons
pas pu 1 \\étab~ir en ville en raison de la dispe{sion p;éop;ra-
phique des families, de l'activité sociale des parents. La
majorité, lettrée a pu remplir les questionnaires. Il a cepen-
dant été plus difficile ~_ un certain nombre de rérondre à nos
convocations répétées. C'est pourquoi bon nombre d~ dossiers
ont été annulés quant à la partie denquête sociale " faute
de contrôle des réponses.
Une telle exigence n'aurait peut être pas été
de mise dans un milieu assez homogène tel que le nôtre. Mais
elle apporte plus de rigueur aux résultats obtenus.
Nous nous sommes heurtés de part et d'autre
à une certaine lenteur dans le déroulement des opérations,
entrecoupées par le rythme périodique des jours de marché.
Nous voudrions encore ~ouligner la nécessité
dans des enquêtes analogues de l'adaptation des questionnai-
res à l'esprit de la masse. Une telle adaptation exige une
simplification à l'êxtrême du texte des questionnaires et
une fragmentation qui Du:ira.
peut être à l'exploitation et à

- 4.3 -
la catég~risation de la foule de renseignements obtenus ..... lest
pourtant par cette simplification à l'extrême qu'on parvient
à !ti~ir le cliché voulu
Enfin, le concours et la collaboration de diffé-
rents services et de divers groupes de personnes paraissent
nécessaires : chacun jouant un rôle précis avant, pendant,
et après l'enquête.
2) 1~~_~!~~~~!~_g~_!~~~g~~!~_§QÇ!~!~
Nous inspirant de l'étude sociale utilisée par le
Centre International de l'Enfance (Graffar, Bruxelles) nous
avons retenu 4 points :
- renseignements d'ordre général,
- le niveau d'instruction des parents,
- la profession des parents,
- le logement.
Tout ce qui peut imprimer d'une façon profonde
la vie familiale et sociale des individus a été mentionné :
nombre d'épouses du père, ethnie, religion, nombre de per-
sonnes vivant dans la maison, instar.ations sanitaires, mode
d'éclairage •..
D) L'enquête médicale ;
L'enquête médicale a comporté
- des mensurations somatiques,
- l'appréciation objective de l'état nutritionnel,
- Lm examen clinique.

- 44 -
Celles ci ont été réduites au minimum. Le maté-
riel comportait;
- une toise~
- une balance ~
- un mètre souple
- un appareil à pression constante pour la mesu-
re du pli cutané.
mis gracIeusement à notre disposition par la Sec-
tion Dahoméenne de Nutrition Appliquée (S.n.A.N.A.) rattachée
à la F.A.O.
La technique a été surveillée de très près~ fort
de l'expérience que nous avions rapportée des différents sta-
ges de travail effectués au Centre d'Etudes sur la Croissance
et le Développement de l'Enfant (Ecole de Puériculture - Bou-
levard Brune - PARIS )
Cinq personnes dont deux médecins composaient
l'équipe de travail~ chacun s'occupant d'un même paramètre du
début jusqu'à la fin de l'enquête: ceci pour éliminer l'in-
tervention des facteurs personnels d'appréciation.
a) Paramètres étudiés
- poids~
- taille,
- périmètre crânien,
- périmètre du bras gauche~
- tissu cellulaire sous cutané
- pré-bicépital
- rétro-tricipital
à gauche
- dorsal sous scapulaire
- abdominal supra-iliaque

- 45 -
,b)
b) Description de la méthode
Tous les enfants ont été nesés le matin~
lVincidence dVun repas substantiel préalahle étant ainsi é-
liminée. La balance de type automatique à plateaux' a été rete-
nue en raison de lVâge des enfants. Elle a été vérifiée éga-
lement tous les matins.
- taille
""T
l'.U 1

n 19nore que ce
'
paramet 1
re es t e t
--
e -
moin fidèle des phénomènes de la croissance. C'est pourquoi
nous y avons particulièrement porté nos efforts pour enrayer
le maximum dVerreurs. Les enfants ont été mesurés debout
en raison de leur grand âge~ avec une toise murale à équerre
mobile, les talons joints~ les fesses appuyées à la planche
murAle ainsi que les épaules et la tête, les pieds formant
un angle de 45° environ. Il est demandé à l'enfant de se
faire aussi grand qu'il peut~ tont en lllaissant ses talons
par terre îl •
Il faut avoir le soin de sc baisser et de véri-
fier que les talons touchent effectivement le sol et qu'ils
sont en position correcte. Précisons~ du;reste que cette me-
sure a été entièrement confi8c à lV un des médecins de l'équi-
pe.
Ce périmètre a été pris à l'aide dVun
ruban métrique souple et plastifié que nous avons soin de
n'utiliser que pendant un nombre limité de jours. La techni-
que est celle préconisée par Falkner : le ruban passant sur
la région frontale, au dessus du rebord orbitraire et con-
tournant la tête au même niveau; à droite et à gauche, vient
se placer postérieurement au niveau de lVocciput.

-
46 -
Il est pris sur l 1 enfant assis, les mains
posées sur le~ c~dsses. Le ruban est passé autour de la cage
thoracique de manière à former un angle droit avec la colonne
vertébrale. En avant, il passe au niveau de l'appendice xy-
phoide, en arrière, en dessous des pointes des omoplates. La
tension doit amener le ruban en contact ferme avec le périmè-
tre du thorax et la mesure enregistrée est celle du chiffre
moyen au cours de la respiration normale ou lorsque l'on
demande à l'enfant de se mettre en apnée.
- ll~!!~~!!2_g~_~r~~_g~~Sh~
Sa mesure permet d'apprécier globalement
les tissus osseux, musculaires et graisseux. Nous l'avons
pratiquée sur l'enfant assis, l'avant bras fléchi à angle
droit et reposant sur les cuisses, le ruban métrique appli-
qué au milieu de la distance entre l'acromion et l'olécrâne,
pratiquement au niveau du périmètre maximal du bras.
'1
Mesuré grâce à .. un plicamètre-.le Harpenden
/ '
Skinfold Caliper Gange· qui a été décrit par Edward en 1955.
Cet instrument exerce quelque soit l'écart de ses 2 branches
(entre 2 mm et 40 mm) une pression constante de 10 rnm2. La
distance entre les deux branches est lue sur un cadran circu-
laire à O,lmm près.
La mesure se fait en prenant fermement
tout le tissu cutané entre le pouce et l'index gauche et en le
plaçant entre les branches du compas. Ajoutons que la manoeu-
vre est absolument inodore.

Mesure du tissu cellulaire sous cutané
et de
la
taille

,. ,(),
, -..
- ~~. .'
;..- .,.....,-..
......
.-
..
~.
"
:• •<"
"
':",'."
< • . • :/~

- 47 -
Siêge des mesures:
- la zone bicipitale : à mi hauteur du bras,
sur la face antérieure.
- la zone tricipitale : à égale distance en-
tre l'acromion et la pointe de l'olécrâne sur la face posté-
rieure du bras.
- la région sous-scapulaire en dessous qe
la pointe de l'omoplate (cf photo 5) selon une direction
d'environ 45° par rapport à la colonne vertébrale.
- la région sus-iliaque sur la ligne axil-
laire moyenne au dessus de la crête 'iliaque, la direction
du pli formant également urt angle d'environ 45° avec la li-
gne axillaire moyenne.
2)
l' ~J2J2r~f.!~!iQ~LQ~i~.Ç1U~._gLJ~.§!~.t
..U~1!!~~QmlQl
Cette recherche a été effectuée par le médecin
nutritionniste de l'équipe, le Docteur CA1\\1PBELL (t) et a
porté sur
- les lésions cutanées :
- troubles de la pigmentation
- sécheresse
- desquamation
- hyperkératose
- ulcération
- les lé*ions oculaires
hypervascularisation de la cornée
- cercle péri-cornéen
- taches laiteuses
- conjonctivite.
3)
~~~~~~~~_ç1!~!g~~
Examen systématique des différents appareils

Mod~le de questionnaire utilisé
- 48 -
ENQUETE SUR LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT DE
L'ENFANT
AU DAJ-Immy
Date
N° du dossier
I - Renseignements généraux
NOM de Il enfant
Prénoms
Sexe
Date de naissance ou âge
Ecole fréquentée
Rang de Venfant dans la famille
du côté du père
du côté de la mère
Groupe ethnique ou race du père
Groupe ethnique ou race de la mère
Religion du père :
Religion de la mère
Age du père
Age de la mère
.
Nombre de femmes du père
Rang de la mère
(s i le père a plusieurs femmes)
Nombre de garçons total du père
de la mère
Nombre
-. filles
total du père
de la mère
.
Nombre de personnes vivant sous le
....
meme toit .
Nombre de personnes vivant en tout dans la maison

II - Niveau d'instruction des parents
Mettre une croix dans la case correspondante
Diplômes
-- Père
t1ère
-------------------------------------- ------- -------
N'est pas allé à l'école
Ne sait pas lire
',:Est allé il 1 'école~ mais nia pas ob-
tenu le CEPE
Sait lire - comprend le français
A ottenu le CEPE
A poursu.ivi ses études après le CEPE
A obtenu le B.E.P.C.
,
B.E.
A obtenu le Baccalauréat
A obtenu un diDlôme d'Etudes su-
périeures

- 50 -
III - Profession des narents
Inscrire la profession ci-dessous
ou
bien mettre une croix plus loin dans la case correspondante.
Profession du père
Profession de la mère
Profession
Père
Mère
Sans profess ion
Petits commerçants (étalage)
Bij outiers
Forgerons - Maçons
Cultivateurs
Pêcheur
Blanchisseurs
Tailleurs
Menuisiers
Tisserands

- 51 -
III - Profession des parents (suite)
Profession
P~re
M~re
Infirmiers locaux
Moniteurs
Employés de bureaux
Employés de com~erce
Fonctionnaires du cadre inférieur
Ouvriers salariés
Chauffeurs
Mécaniciens
Manoeuvres
Instituteurs
Infirmiers d'Etat
Sage-Femme
Fonctionnaire cadre moyen
Commerçant
Maîtres ouvriers
Grands co~~erçants (véhicules
boutiques)
Autres
Fonctionnaire cadre supérieur
Ingénieur
Professeur
Autres

- .52 -
IV - Logement
Répondre par oui ou par non ou bien mettre une croix
OU-l
non
-------------------------------- ----- -----
1) Maison en bois
2) M2.ison en terre de barre
3) r,~aison en ciment
,
t
!
Toiture
oui
non
-------------- ----- -----
Paille
Tôle

Tuile
Maison basse (rez de chauss€e
?
Maison à étages ?
oui
non
-~-----~----------------- -----
-----
Lampe à hui!:
Lampe à pétrole
""E"!ë"ct'Tl cité
,
,

- 53 -
IV - Logement (suite)
Installation sanitaire
----------------------
oui
non
------------------------------------ ----- -----
Pas de puits nl l'f, C.
Il y a seulement un puits
Il y a seulemt3nt un W. C.
Puits + W. C. (il y a les 2)
,
1

-
Sil -
ENQUETE SUR LA CROISSANCE ET
LE
DEVE LOPPm-ŒNT DE Li ENFJ.j\\JT
N° du àossier
Date
v - Mensurations
Périmètre
Périmètre
Périmètre
Poids
Taille
crânien
thoracioue
bras gauche
--------- ---------- ----------- ----------- -------------
j
-
-
_.
-7-------------:~=:~-=:::~::~:~-:~~=-=~~:~~------------ __J
'Bicipital
. Tricipital
sous scapulairo
Abdominal
'.
, "
Rapport
Rapport
P.
C.
P. T.
P.
C.

-
5S -
VI - Etat nutritionnel
r---
i
j
Lés ions cutanées
Lésions oculaires
Pigmentation (troubles)
Hypervascularisa-
Sécheresse
tion de la cornée
Desquamation
Cercle péricornéen
Hyperkératose
Système pileux
Tache laiteuse
Ulcérations
Conjonctivite
Oedèmes
VII - Examen médical
Etat général
Rachis
Coeur-Poumons
Foie
Rate
Vaccinations reçues
Autres constatations

-
RES U L T A T S

-
56 -
Au terme de notre enquête, nous nous sommes trou-
vés devant une quantité de documents. Le dépouillement manu-
el préalablement
_
envisagé
__
fut abandonné au nrofit
A
de l'ana-
lyse mécanographique pour la raison capitale déjà donnée~
que ce travail est le point de ~épart d'une étude ultérieu-
re.
J 1\\.) Trai temen t des ré sul tats
Une initiation préalable de quelques mois a été
nécessaire pour acquérir les notions et les méthodes statis-
tiques. Cette initiation assurée par l'Institut Nationa1~ de
Statistiques nous a permis de
- choisir une méthode
- de codifier nos paraBètres'
- de les transcrire ensuite selon le code éta-
bli pour la perforations sur cartes.
1) ~~!hQ~~~_~~_!r~!!~~~g!
Notre choix siest porté sur l'I.n.M. avec
son~système de cartes perforées. Ces cartes comportent qua-
tre vingt colonnes de dix chiffres. Ce système nous a paru
relativement simple. D'autre part~ les machines I.B.~1. cou-
vrent actuellement tous les continents et sont déjà instal-
lées dans la plupart dos villes africaines.
Béné fic iant de l' expé r ionce de r10ns ieur
CH1\\.BERT de l'I.N.S.E.E., il nous a été facile de nous li-
miter dans la codification à la série nO"_lôgl:. f.insi par
exemple pour le paramètre "religion!1 nous sviôns :

-
57 -
R 1·
.
chiffre de code
. ~~._l$.!.9:11;
o ..... OOOOOCllll •••••••••••
non déclaré (r~D.)
1
• • • • • t ' . O o . O . " • • • • • • • • • •
catrolique
2
protestante









CI




0







.,
3
musulmane
• • • • • • •
1 1 0 0 0
• • • • • • • • • • • •
• • • • • •
a
• • • •
4
I)
• • • • • • •
• • • •
fétichiste
5
s ans rel igion
• • • • • •
0 .
0
• • •
0
• •
0
• • • • • • •
6
autre
• • • • • •
0 0 . 0 0 0
• • • • • • •
• •
• •
Nous reproduisons en page suivante un mo-
dèle (e fiche nous ayant servi pour la transcription et un
modèle de carte I.B.M.
4)
~g_Œ~~h!ll~
Il s'agit d'un ordinateur de tyue I.B.M.
1130 comportant comme organes principaux :
- un lecteur perforateur de cartes 1442
(organe d'entrée)
- une unité de traitement (cerveau de l'
ordinateur)
- une imprimante 1132 (organe de sortie)
- langage de pro~rammation : Fortran IV
Pour ré soudre un problème sur un ordinateur ~
l'utilisateur décompose les calculs en opérations élémentai-
res qui prennent le nom de programme. Ces instructions sont
enregistrées dans la mémoire au moyen des unités d'entrée :
elles peuvent être exécutées un nombre indéfini de fois sous
le contrôle de l'unité de traitement. Ce dernier élabore les

!lD du dossier
!
Instruction
,..,
des parents
Examen -géné~
, .. ~.
J,
i __ .'
Sexe
4
1..._1
Père, r:lère
25
Etat' général
47 1 ,l'
'---'
Age
5
Î
j
Etat-nutritionnel
48 U
~§.~~gO!J:~_~.Q9J:9;;;2!.Q!5!~sio~elJ:5!
,
Ecole
6
U
Rachis
49 1
Père
27 _!_!__!
' - - '
Rang de l'enfant
,
Poumons
,
50
Mère
29
LJ
1
père, mère
7 ,_I_!_!
~
Coeur
~1
1
1
:..-.-.:
Groupe ethnigue
père, mère
~~~'~~~nt
9 _!_!__!
Foie
52 U
Religion
fIIatériaux
31
LJ
Rate
53 "
1
~
. père, mère
11
L..Ll
Toiture
32
_!_!
Ganglions
54 1
1
~
Age des parents
Niveau
33
1
1
père, mère
13 i
,
,
- ' - '
Vaccinations
55
- ' - ' - '
LJ
, ,
Nombre d'épouses
Eclairage
34
U
Autre constatation
56 ~
père
15
_!_! 1 Puits WC
35
_!_!
Rang de la mère
16
L.J
1
i 11ensurations
Collatéraux
~
l' ~
36
U
Nbre d'en!. total
1
,
, Taille
37
du père
LJ
17
U
1
!
Périmètre crânien
38
1
1
Nbrede garçons
.........
du père
18
L..J
Périmètre thoracique '39
LJ
Nbre de filles
Périmètre du bras
du père
19
LJ
gauche
40
!__!
Nbre d'enf. total
FC
de la mère
20
L.J
Rapport -'
41
L...J
PT
Nbre de garçons
de la mère
21
,
PT
LJ
Rapport
42
LJ
PC
Nbre de filles
Tissu cellulaire sous-cutané
de la mère
22
L..J
Nbre de personnes
bicipital
43
'
1
-'-'
'du "mén"lee"
23
U
tricipital
44
L.J
Nbre de personnes
sous-scapulaire
45
Ll
de l'immeuble
24
l
,
:..-.-.:
abdominal
46
LJ
MODELE AyANT SERVI A LA TRANSCRIPTION DES DOSSIERS

r TYPE
NUMfRO~
ORDRE
f O'R1' R,A:N
IDENTIFICATiON
~uu
0
00011'0'0.000000000' 00000000000000 000000000000000 OU DO,lI no.oo D, 0,Q.D.a:OA,D:(lO~p(1J~rrfUH}
~ 2 3 li- 5 6 7 8 9 ID lI'll 13 14 15.15 Il lB 19 20 21 2l 23 2425 262Ut 2a,J0 3132.3JJ4 J~,3li 37 ~..lt-411 410243 44 45~,': 4i4l:51151~~' S4 55 ~ S7,5Il'StliOlll 62 63 64 65 6lf 6111unon. 72 73 7475.7671 18 79 80
1~ 1 1 11 ,. 1 LI LhP Fl1 1'1 11"1 1 t 1ftt fil' 1 11 n ln" 1 , , 1 , 1 11 11 1 l 1 l 1.1 11 1'1 111 1 1 1 1 1 11H11 II 1 1 1 1 1
:~22 2 2 2 2 2 222'2L222:2.22,;2'2;22..-2:{l'i 2if2'l222222222 !Z2 2222:~'2-':'222 22 2 2 2222 2222 2 2112212 2 22 2 22 2
,~ 3~, J 3 33 J J .lJ"a:a3.J,3r3l'.l.3 33UJ,~{:J,lJ3'Hi3-3:33~:f3j3:j'33·~t3-:r333 3 33'3333,3333333333333/33 ,333 3·33
4- 444444444'4(444'4444444444
Ord ina tellrslBM
44444444444444,4414444 4 4 4 4
~ 55515155 5555·55,55555555:5555 l A'.:N, G:A GE
f O'R IR AN ,5'!5':55·5:555 55.5 5 5,5,5".~.- ~5,5 55555
-_.
'
. ,..~
,
'
.
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~ 6 6 61F IS S 6 6 6 6,66 666 &61i"6'GS' ~6,'66,6,6::6:6,:6$:6-:6..6,6'6,.;G,-':!U) G,661i1i:6:6'66'6'~:6.tjiî&Jj ii 6 6 66 666.:'66:,,6.,6:.6 s:ns 6 6 6 S~.
~ 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 77 7J r 7 7'7 7·77 7 777 n 7 rr 7 7 7 7 77 ,71 7 n 7 7 7 7 77.17 7 17 -771717 7 7 7 7 1 771 n 7J ~lJ-n 7 77 7
"B8 8 8 B8 BBB8 8 B8 88.B lB .88 8 8,8 ;8888 8 8,8,BB881'8 8 8·'8 8 8 888 8,8,8 8 8 B8 8888'8 U8 8/8 88 'Bè88'8B'i 8 8 388 8.8'8 8 8
99,999' 999 9 999"99ê!f99·99'9999·S 9:~999 9'9:9'~ 99~'9~1!~'9'1'99999:99999;~9 9,99999999,9999'99'99'9,9'9 99 9~
J
,~
:aJ.JIl~l'II'C1'42
~57 61~:iJ
,2 J 4
6 7 a 9 10. 1\\
13 1415 16 17 18 19202\\ 21 2J 14 25 ,1>21,28 :Ii :Ill.JI'U 1I34:!li 1&
U,"45 4& 4H:. 4151151:52 5:lS4 55
58 58 60
6465 66 6.7 68 69·l0 11 72 73 74 75 76 17; 78 79'80
... 344059
"
,
' IBM

-
59 -
résultats et les restitue par l'intermédiaire des unités de
sortie, le plus souvent une imprimante.
Une fois le programme établi, l'utilisateur
peut recommencer les calculs autant de fois qu'il le désire
en modifiant un ou plusieurs des paramètres. C'est l'avan-
tage majeur de l'exploration mécanopraphique.
B) Résultats proprements dits
a) Nombre total d'enfants examinés :214
b) Répartition par sexe :_..,fig. 1
- 164 garçons soit 67 %
80 filles
soit 32 %
c) Répartition par milieu: fig. 2
-
.
Milieu urbain . 143 enfants
dont
77 garçons soit 58 %
66 filles
- Milieu rural
101 enfants
dont
87 garçons soit 41 %
14 filles

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1
1
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1

- 61 -
d)
Répartition par âge .. fig. 3
- 17 enfants soit
6 % de 5 ans
- 89 enfants soit 36 % de 6 ans
- 98 enfants soit !to % de 7 ans
- 23 enfants soit
9 !'<0 de 8 ans
6 enfants soit
2 % de 9 ans
e)
Détail de la rénarti-tJon par â.ge
i 5 ans
. 6 ans
, 7 a.ns . 8 ans
~
;
}.
~:
r------I------- i -------i
l
"
1
1
Garçons
f
18
15
1
58
1
0.9
!
f-------+-\\--1
1
Filles
5
l,
2
jl
31
1 39
1---------+!----
1
Total
! 17
89
1
98
23
I l !
!
;
La fréquentation scolaire ;e~t ~ettement
supérieure dans le sexe masculin. Le rapport étant au départ
de deux garçons pour une fille.
L'âge scolaire se situe à 7 ans pour la
majorité des enfant et 6 ans pour les autres. C'est l'âge
où, il faut le préciser, les enfants prennent contact pour
la première fois avec l'al~habet. C'est également à partir
de ce moment que les organismes de déristage scolaire les
suivront régulièrement. Les 6 % d'enfant débutant llécole à
5 ans corresponddnt bien aux 7 % des parents ayant fait des
études secondaires et supérieures, comme nous le verrons plus
loin.

-
62 -
f)
Détail de la répartition par âge et
Eil-r milieu
5 ans
6 ans
7 ans
8 ans
.
.
---------- ; ---------,
D!
ni
Vi
},\\.;
L
i
R
U
, R
U
R
,
,
)
~
.
,..--- ----1---- ;-_ .... -
:---- - --- _.... -.-
!
!
Garçons
!:.'
15
36
22
39
20
1
17
Filles
2
26
5
36
3
1
Total
par milieuj
0 i
17
62
27
75
23
5
18
1
Total gêné
17
89
89
23
raI
+ U
milieu urbain
R
milieu rural
En considérant exclusivement les tranches
d'âge 6 et 7 ans~ il s'avère qu'en milieu urbain~ le taux de
fréquentation scolaire des garçons n'est que légèrement supé-
rieur à. celle. des filles (36 % pour les garçons alors que
pour les filles il est de 26 % à 6 ans)
; 39 % pour les gar-

- 63 -
çons et 36 % pour les filles à 7 ans). Par contre, en milieu
rural, ce taux est 5 à 6 fois supérieur. Détail important à
signaler puisque l'on sait qu 1 en milieu rural les petites
filles d'âge scolaire sont très tôt appelées à seconder leurs
mères dans les travaux ménagers
(cuisine, soins des plus jeu-
nes frères et soeurs) et dans les activités commerciales.
L:]-
taux de fréquentation scolaire global
est 3 fois supérieur en milieu urbain par rapport au milieu
rural. Nous ne rapportons pas cette disproportion à une con-
cen~ration relative de la population en ville, mais à un cer-
tain retard dans la scolarisation. On retrouve, en effet,
dans nos classes maternelles une assez forte proportion d'
enfants de 8, 9 et 10 ans.
g) Ethnie des parent~ : fig . .~
- 33 % sont de race 11 Goun"
- T8 9.:0 sont de race Nagot-Yoruba
4
% sont de race Mina
tous ceux Cl en milieu ur~ain
- 34 % sont de race torris (tous en milieu
rural)
Ces chiffres traduisent l'homogénéité de
notre population infantile, étant en1çndu qu'il existe une
parenté très poussée entre les ethnies goun et torris (dia-
lecte simi1aire). Cet élément n'est pas négligeable car nous
ne pouvons ne pas tenir compte des coutumes, des moeurs et
des traditions qui influencent localement le développement
de l'enfant 0

- 64 -
h) Rel igion
fig.
S
catholiques
36 %
musulmans
17 %
en milieu urbain
protestants
9 q.~iJ
fétichistes
34 % en milieu rural
sans religion : 1 %
N, TI.
:
Ces chiffres ont trai~ uniquement aux en-
fants soumis à notre enquête ct ne sauraient s'appliquer à
l'ensemble de la population sans une vérification préala-
ble :' il existe de nombreuses écoles confessionnelles drai-
nant les enfants catholiques musulmans et protestants
Notons cependant que les mariages se font
'\\
dans une proportion non négligeable entre individus de même
ethnie~ de mêm8 religion pour des causes qu'il est facile
de comprendre.
i) Nombre d'épouses du père
fig. 6
- 28 % ont 1 femme
- 31 % ont 2 f eITLTJ1.e s
9 % ont 3 femmes
6 9,0 ont tJ. femmes
- 21 % Po ,?,
:~. ~
:lt rien voulu déclarer.
j)
Rang de la mère: fig.
7
- 50 % des mère de notre lot sont des
premières épouses
- 20 % ocuupent le second rang chez le
père
5 % occupent le troisième rang
- 2 % occupent le quatrième rang
- 22 % non déclarées.

, .
1
. i

1
J
i
\\
1
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1
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J
1
.. \\..
i
!
1
1
!.
!

- C7 ':.,"
Comme on le
voit~ la Boyenne d'épouses
dans les foyers polygames est de 2 ~ 3. Il est facile d'in-
terpréter les 21 % non déclarés qui comprennent : les foyers
comportant plus de Ij. é:nouses~
les enfants issus de femmes
répudiees etc ... Cet état de choses influe grandement sur
le développement harmonieux de l'enfant et sur sa scolarisa-
t ion.
Il découle de ces résultats que los enfants
des premières épouses semblent plus favorisés que ceux des
dernières puisqu'ils constituent 50 % ('e notre lot.
k) Age des parents
8 et 9
Père
Tranche d'Aage
l\\rIère
,
------
l
,
------
---'---~--~-----------1
!
25 %
non déclarés
2~· %
0 %
20 ans
4 %
3 %
25 ans
21 %
12 %
30 ans
20 l!-'0
15 %
35 ans
16 %
12 %
40 ans
8 %
10 %
45 ans
i].
%
6 %
50 ans
0 %
6 %
55 ans
0 !1,G
5 %
60 ans
0 %
En raison de l'absence d'état civil nous
n'avons pas tenu compte des données relatives a l'âge des

"::; ê+:'!
1.:.
1
, '1 :'C' , .:

';1
: :
':
.
T.
i 1
H ,t
+
>H+
+tt+t

- 69 -
parents, quoique du côté des pères, les résultats naraissent
significatifs. La majorité soit ~O % a entre 30 et 1S ans
et 60 % des mères ont entre 2S ct 3S ans.
Deux conclusions s'imposent
1) à 20 ans, 4 % des femmes ont déjà un
enfant d'âge scolaire et à ~0-4S ans~ la maternité semble
interrompue.
2)
après la cinquantaine t 17 % des frères
ont encore un enfant d'âge scolaire et 5 % encore de notre lot
sont âgés de 60 ans. Leurs enfants devonant orphelins à coup
..
-
sûr avant l'adolescence se trouveront perturbés dans leur
scolarité, ~~s lors, dans leur développement physique ct mo-
ral.
La moyenne d 1 enfants par épouse est de
<].
+
1 enfants. Quant à celle du père, elle s'élève à Il + 3
enfants.
nous n 1 insistons pas sur les a~pects de
la vie communautaire ; la famille se compose en moyenne de
la + 4 personnes et la mamson dans laquelle elle réside,
abrite 23 II> 10 personnes en moyenne.
1)
Instruction des parents
fig. 12
- Pères
15 % ne savent ni lire~ ni écrire
18 % sont allés à l'école, savent lire et
écrire, mais n'ont pas obtenu le cértificat d'études primai-
res.
8 % ont le niveau du certificat d'études
1 % sont titulaires du Brevet d'études
élémentaires
2 % sont bacheliers de l'enseignement sc-
condaire.

il 1
i
i
1.
1
t
.
~
fW'
~+
fh.'.H
ff
..
.
..
1
..
~
t
1.

INSTRUCîlÛN
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- 72 -
~. Mères : Prês de 70 % de notre lot ne
savent ni lire ni écrire (fig 13)
m)
caté~orie socio-professionnelle
fig.l~
- Pêres
~l % exercent un métier traditionnel
(forgerons, pêcheurs etc ... )
30 % ont un salaire mensuel régulier fai-
sant partie de la fonction publique. Ce sont des agents auxi-
liaires : infirmières locaux, moniteurs, chauffeurs, employés
de bureau etc ..
8 % sont du cadre moyen ou intermédiaire
infirmiers dip18més d'Etat, commerçants ayant des magasins.
- Hères
68 % n'exercent aucune activité salariale.
Ce sont des ménagères qui consacrent leur temps à leur,foyer~
à leurs enfants, mais de temps à antre, s'en libèrent en s'
occupant d'un petit commerce traditionnel : vente de beignets
pas trop loin
de leur lieu de résidence, des gâ-
teaux, tout ce qui concerne l'alimentation.
n) Habitation
- Mat6riaux de construction : fig 16
Maisons en terre de b .~.~ ~
.
~~ %
l',1aisons en ciment
'!en dur:! : 22 %
- Toiture
fig 17
Paille 35 %
Tôle : Il,0 %

(RTtGOR'ft
$0c.\\0 - ~Ro ra. <i.~tl1)~ L L E:'
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-
7/:· -
- Niveau : fig 18
Maison basse
68 %
Etage
8 %
- Eclairage: fig. 19
Lampe à huile
13 %
(beurre de Karité
huile de palme )
Pétrole
Electricité
17 %
Sont considérés comme mixtes~
les 21 à:~~
23 % non déclarés.
Po":· t n'est besoin de soulirrner le carac-
tère uniforme des log~ents : les maisons basses, en terre
d~arT0s avec toits en tôle ou en paille
éclairées par des
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Nous interprétons comme (élément) favora-
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e ectt.iClte.
L'éclairage électrique qui était un signe extérieur de riches
se (8 %) gagne de plus en plus les foyers les moins favorisés.
0) Éguinement sa~itaire : fig 20
39 % des maisons sont équinées

J
d'un puits
_
et d'un N, C.
25 % ont seulement un puits mais ne pos-
sèdent pas de N. C.
(milieu rural)
10 % n'ont ni l'un ni l'autre
(milieu ru-
raI)
3 % ont un 1\\T, C. mais n'ont pas de puits
(mil ieu urbain)
2
% non déclarés

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76 -
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Q),lCF'penser de ces résultats? Ils sont
éloquents nar eux mêmes et il est inutile de rappeler l'im-
portance de l'évacuation des matières fécales et leur inci-
dence sur les maladies endémiaues et infecti8uses des pays
africains. Cet état de choses influe douloureusement sur la
mortalité infantile, l'infestation parasitaire permanente
des enfants et leur bon développement physique et nutrition-
nel. 35 % de notre lot niant pas de lL C. sans compter les
21 % non déclarés. Ces chiffres sont exorh~tants.
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_'otro :"~~artltlon (,e pal s semD e trop eta-
168. Celle de la teille, par contre, parait plus grounée,
'~rtant plus si,r:nificative :
- 13 % des enfants mesurent 105 cm
- 26 % des enfants mesurent 110 cm
- 28 0,'0 des 8nfémts mesurent 115 cm
- Il % des enfants mesurant 120 cm
Dans les histogrê.mmes suivants, nous représen
tons pour chaque paramètre, les pourcentages obtenus. Nous
étudierons seulement en détail les tranc!".E's cl' â<Te
~••:..o
de 6 et 7
ans qui sont les plus nombreux.
~ ~ a!._;~~p'.~_ri1L
Tous les enfants retenus ne présentaient
aucun signe de mauvais état générél1. Nous avons cepAndant no-
té sur tout le lot :

- 77 -
porteurs de .
Mauvaise denture
6 enfants
- Subictère
2 enfants
- Hernie
ombilicale
3 enfants
- Sécheresse cutanée
6 enfants
- Taches dyschromiques
1 enfant
- Herpès labial
1 enfant
- Pied équin
1 enfant
- Chei1ite angulaire
5 enfants
- Maigreur
2 enfants
- Souffle cardiaque
4 enfants
- pâleur conjonctivale
2 enfants
- Gingivorrhagies
1 enfant
- Cyphose - scoliose
2 enfants
- Séquelles poliomyélitiques
(amyotrophie des M.I. droits)
2 enfants
- Bouffissure de la face
1 enfant
- Strabisme
1 enfant
- Trichiasis
1 enfn.nt
- Déformation thoracique
2 enfants
Tous ces enfant ont été exclus de notre lot.
Etat nutritionnel
Contrairement à ce qu10n aurai~ pu attendre,
aucun signe de déficit nutritionnel n1était objectivab1e dans
le lot des enfants définitivement retenus.
En milieu rural, 6 enfants sur 10 1 présentaient
une sécheresse cutanée, 5 une clwi1ite angulaire.


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- 83 -
Vaccinat ions
S'il ne nous a ryas été nossible d'avoir
des renseignements précis sur.cet élément, nous avons cepen-
dant constatés que tons les enfants étaient vaccinés contre
la variole. Nous n'avons pu pratiquer de cuti-réaction sys-
témat ique qui aurait été cependant. cl 'l.m inté.rêt maj eur dans
la détermination 6c l'état d'immunité tuberculinique.

- 84 -
II - Etude des Tranches d'âge de 6 et 7 ans
Enfants de
6 ans
58 garçons
88 enfants
30 filles
t
Paramètres
Garçons
Filles
------------------------------- -------_ _-----
.....
~--------------
Poids
(kg)
19,58 + 2,2
18,38 + 2
-
-
Taille (cm)
112,2
+
4,1
111,3
+
4
-
-
Périmèt re crânien (cm)
51,4
ljI
1,2
50,4
+
1,1
-
-
Périmètre thoracique (cm)
55,5
+
2,6
53,4
+
2,4
-
-
Périmètre du bras gauche (cm)
1
16,2
... 1,3
16,2 +
1,3
-
-
Tissu cel1u1aire sous cutané
Bicipita1 (mm)
3,6
4,1
Tricipita1 (mm)
6
6,5
Abdominal (mm)
3,1
3,4
!,
Sous scapulaire (mm)
4,2
1Ï-,7
1
~
1

- 85 -
Enfants de
7 ans
59 garçons
98 enfants
39 filles
Paramètres
Poids (Kg)
Taille (cm)
116:··
~ !;.,4
Périmètre crânien (cm)
51
+ 1,3
Périmètre thoracique (cm)
56,5
+ 2,9
55,7
+ 3
-
-
r
Périmètre du bras gauche
16,5
+ 1,5
16,8
+ 1,7
-
-
t
-
, ..~
1
Tissu cellulaire sous cutané
!
Bicipital (mm)
3,8
4,3
Tricipital (mm)

- 85 -
Ces deux tableaux résument les différentes moyen-
nes obtenues dans chaque tranche d'âge étudiée. Nous estimons
l'effectif de chaque classe trop restreint pour en tirer des
conclusions définitives~ mais c~s chiffres serviront néanmoins
de référence pour les enquêtes ultérieures.
Si des comparaisons avec les enquêtes sur les
enfants de milieu européen sont inutiles, voire superflues,
il est cependant permis de rapprocher les moyennes obtenues
avec celles émanant d'autres enquêtes effettuées par le
Centre International de l'Enfance à Paris. En valeur absolue,
lion constatera que nos chiffres sont inférieurs.
Au sein de nos propres résultats certaines consta-
tations s'imposent
si les garçons ont une certaine avance dans les
paramètres suivants: poids, taille, périmètre crânien,
périmètre du bras gauche, il n'en est pas de même pour l'
épaisseur du tissu cellulaire sous cutané, où les filles
"-'C-··:~ ..... ,-;-,.
~".r,~-~t:-.S··~····:-.
Influence du milieu
Considérés par rapport aux deux milieux, les pa-
ramètres nutritionnels : périmètre du bras gauche, tissu cel-
lulaire sous cutané, présentent un c0rtain écart entre eux.
Ces différences ne sont pas très accentuées comme nous
l'aurions pensé. Elles militeront en tout cas en faveur
de l'homogénéité de notre milieu.

- 86 -
1
Paramètres
Milieu urbain
Milieu rural
------------------------------ -_ ... _----------- ---------------
Poids (kg)
19,42 + 2
19,33 + 2,7
-
-
Taille (cm)
113,6
+ 5,5
113,1
+ 5,1
-
-
Périmètre crânien (cm)
Sl~8
+
51;1
-
Périmètre thoracique (cm)
56,2
56,11-
Périmètre du bras gauche (cm
16,5
16,3
Tissu cellulaire sous cutané
Bicip ital (mm)
3,6
3,4
Tricipita1 (mm)
6,1
6
Sous scapulaire (mm)
4,3
4
Abdominal (mm)
3,1
3
1
Influence de l'ethnie et de la religion
Les différences obtenues par comparaison des enfants
entre eux ne semblent pas assez significatives pour ces deux
paramètres bien que nous ayons noté un certain retard des en-
fants l'torris" et de religion "fétichiste" par rapport aux
autres. Ces enfants représentent comme nous le savons, le mi-
lieu rural.

- 87 -
III - Etude des corrélations
De très fortes corrélations nous ont été révé-
lées entre cert~ins~ paramètres
- :)..e milieu
'\\1-
l'instruction du pè j:2 ,
et· ia ta ille
..
~
et de la mère
\\
des enfants
l'âge du père
\\
l'instruction du père
et l'habitation
le nombre d'épouses du père
et sa religion
etc ...
Etant donné l'extrême prudence qu'exige l'inter-
prétation des corrélations et pour ne pas trébucher dans
de trop hâtives conclusions, nous retiendrons seulement ces
données. Elles orienteront nos recherches sociologiques dans
un avenir proche.

SYNTHESE ET CONCLUSION

- 88 -
Au terme de cette étude, il nous parait utile
de dégager uc, vue ~ynthétique de nos résultats avant d'ana-
lyser les divers éléments qui nous paraissent conditionner
les enquêtes ultérieures.
Les limites dlespace et de temps forcent parfois
à se borner à l'étude d'un champ restreint et à la considé-
rer pour lui-même, En pareilles circonstances tout ce que
l'on peut faire, clest d 1 utiliser une méthode qUI attirera
au moins l'attention sur les problèmes. En ce qui nous con-
cerne nous avons voulu d'abord acquérir une technique et une
méthode de travail, Compte tenu alors des conditions socia-
les qui sont les nôtres au Dahomey, nous avons voulu juger
dans ce premier temps de l'état de santé des enfants à leur
scolarisation,
Deux cent quarante quatre enfants à leur entrée
en classe maternelle ont fait l'objet de nos investigations
population infantile certes réduite~ mais assez homogène
quant à leur origine.
Le début de leur scolarisation se situe en
moyenne à 6-7 ans et en milieu rural, pour une certaine pro-
portion d'enfants, à 9-10 ans
Si ces enfants ruraux sont défavorisés sur le
plan écologique et sanitaire par rapport à leurs compatrio-
tes urbains? tous subissent les inconvénients de quelques
traditions et faits locaux à savoir :

- 89 -
- la polygamie,
- l'analphabétisme,
- le déséquilibre nutritionnel,
- les rudes conditions de vie.
Il ne s'agissait pas pour nous de procéder à
un sondage statistique. Nous avons uniquement esquissé le
profil physique et nutritionnel des enfants d'âge scolaire
profil qu'il nous faudra reprendre avec de~ moyens techniques
plus complets.
L'état d'une relative hypotrorhie et de la sous
nutrition a été·
appréciée cliniquement par l'amincisse-
ment du tissu cellulaire sous cutané, et par l'insuffisance
du chiffre absolu des poids, tailles, périmètres crâniens
thoracique et du bras gauche: Ces chiffres, nous n'avons
pas pu nous empêcher de les comparer aux moyennes de réfé-
rence très valables du Centre International de l'Enfance.
Il eût été plus appréciable pour nous de les
comparer plutôt à ceux des autres enquêtes africaines pour
les mêmes tranches d'fige. Mais celles ci ont débuté à la
naissance des enfants étudiés et les objectifs visés semblent
différents. Nos valeurs actuelles sont des valeurs d'obser-
vation pure. Il serait mal venu de dire que les résultats
obtenus ailleurs sont anormaux ou VIce versa.
L'impression générale qui ressort de notre en-
quête ne rarait pas, dans l'ensemble, immédiatement drama-
tique ni alaramante mais est assez sérieuse pour situer les
facteurs sociaux, tels que le logement, les installations

-
90 -
sanitaires, la cohabitation, la religion, li instruction des
parents sur le même plan que les maladies infectieuses.
La différence sensible du profil des enfants
ruraux par rapport auxdmfants urbains confirme bien notre
hypothèse. Ceci impose une orientation prioritaire dans les
projets de déve1oppem~nt du Pays.
Nous pourrions, dans l'avenir, VOlr dans quel-
le mesure les modes de croissance de notre échantillon diver-
geront par rapport à un autre échantillon élevé, dès la nais-
s ance ~ dans des conditions amé 1iorées .
L'expérience que nous avons retirée de cette
enquête Cl nous permet de dégager les conditions de réussi-
te des études ultérieures
Avant toute chose, intéresser les pouvoirs
Publics aux projets de façon à pouvoir obtenir une aide
matérielle qui n'est pas nécessairement financière dans les
premières étapes ce qui demande un certain délai parfois ln-
soupçonnable.
former ensuite une équipe
dont l'activité principale sera tournée exclusivement vers
ce but.
choisir un lot assez impor-
tant de populations composées d'échantillons homogènes.
commencer par un travail
systématique: 1 i étab1issement d'un programme complet et
définitif interviendra par la suite. Grâce au contact per-
manent avec les programmeurs-analystes, il sera facile de

- 91 -
sortir par la suite tous les résultats voulus et les critè-
res de normalité.
Les facteurs conditionnant l'attitude psycho-
logique et la bonne collaboration des populations ont été
exposés plus haut.
Tels sont les éléments que nous avons retirés
de ce travail. Comme le souligne le Professeur Robert Debré,
u Rien sans doute n'est jamais définitivement acquis? rien
n'est,définitivement établi". Nous pensons~ comme lui, que
seules les études de ce genre, répétées à intervalles régu-
liers permettront l'approche des problèmes de la croissance
et du développement de l'enfant en Afrique.

- B l TI LlO G R A PHI E -

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CA.MPDELL
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o.R. /:. N. A • - S • D•A. ;'T• A. ~ Po r t 0 - I\\j C Y 0 :1
19G~)
12 p. dactylo
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mation 1965--19(;6
S.r.f.. N.A. et CRESTA, 19p. dactylo

- TABLE
des
MATIERES-
Introduction
La croissance de l'enfant de 0 à 7 ans
p. 3
A - Croissance normale
B - Influence des divers facteurs
P. 6
- Génétiques
- endocriniens
- ethniques
- socio-économiques
- nutritionnels
- métaboliques
Cadre géographique, sociologique et économigue de l'enquête
Le Dahomey
A - Géographie
p. 17
B - Populat ion
p. 18
C - Economie
p. 22
D - Equipements médicau~iês~~~aires
.
A'(~~- 'or
E - Alimentat10n
,(~(~ ". ~,
po· 23
F - Habitudes alime~té:!-~liqUéeS
à l'enfant.
\\ '. \\,<
l j !
\\ '
~~ll
Les conditions de vie à~'-fiBn~~~t
p. 32
' ~
""
Enquête proprement dite
p. 37
A - Héthodes
B - Echantillons

C - L'enquête sociale
po 40
1) conditions
2) éléments
D - L'enquête médicale
1) mensurations
2) état nutritionnel
3) examen cliniaue
Résultats
po 56
A - Traitement des résultats
po 56
B - Résultats proprement dits
po S9
Résultats d.'ensemb1e
1) paramètres sociaux
2) paramètres médicaux
Etudes des tranches d'âge 6-7 ans
1) enfnnts de 6 ans
2)
enfants de 7 ans
3)
influence du milieu
4)
influence de l'éthnie et
de la religion
Etude des corrélations
Il
87
0
Synthèse et conclusion
po 88

Vu~
Nancy, le Z4 mai 1969
Le Président de Thèse~
Professeur N. NEI~1ANN
Autorisé à soutenir et à imprimer la th~se
Nancy, le 27 mai 1969
Le Doyen,
Professeur A. BEAU