UNIVERSITE DU BENIN
FACULTE
DES
SCIENCES
MEDICALES ET BIOLOGIQUES
(TO GO)
ANNeE
1985
THÈSE N°_ _
CONTRIBUTION A L·ETUDE
DES COLOPATHIES fONCTIONNELLES
A PROPOS DE 26 CAS
THESE
DE DOCTORAT EN MEDECINE
(Diplôme d'Etat)
Présentée et Soutenue publiquement le
25 Juin 1985
Par
REDAH Datouda

en
1955 à Siou
(Doufelgou)
TOGO
INTERNE
DES HOPITAUX
~~~o~~~
Président d'honneur
: Professeur Y. B. BEDA
Président
du Jury
: Professeur A. AMEDOME
Membre du Jury
: Professeur Ag. AGBETRA ( Directeur de Thèse)
: Professeur N. NAKPANE
: Professeur K. ASSIMADI
r

LIS'I'E NONIN,TIVE DU PERSONNEl, ENSEIGN;'NT
*- ~-*-~'-"-'. -*-*-*-*-~
PHOFESSEUHS
Professeur
K.
KEVElI
ChirUJ:gie GénéralE-
Professeur
11.
VOVOH
Gynécologie-Obstétrique
Professeur
A.
fJ"IEDOII:Ii;
Naladi€s
Infectieuses et Pneumologie
Professeur
K.
ASSUJADI
Pédiatrie - Génétique
Professe1..tr
1..
KPODZRO
Anatomie Pathologique
Pr'ofesscur
N.
NA!', PANE
'rraurna.tol ogi e - Orthopédie
ProfeSS8ur
J. L. PLESSIS
llnat,.mie Orgn.nogenèse
MAITTIES DE CONFERENCES bGIŒDES
Professeur Ag. A. D'ALMEIDA
Micrc,biologie
Professeur Ag. Il. AGEE'I'RA
I·]édecine Interne
Professeur Ag. K. J,.!"ENII~IN
Biochimie
Professeur Ag. ri; • EDEE
Biophysique
Pr0f,-,ss8ur t.g. K. GNAf.'IIIT
Pédiatrie - Génétique
Professeur l\\.g. Y, • HOlltcv!OO
Chirurgie Gén8rale
Pr"fesscur j\\ g. P. MORmO'I'
IInesthésie - Réanimatiün
CHEFS DE TRAVAUX
Ml'
r~ax
DUF.'HENOT
Irrdüunologie
Mme CL
'l'OlID'l'F,-SCHAEFER
ParasitoJo::;i.e
ASSISTA1~'.m-CHEFS
DE CLlJ:HQUE
Dr
A.
f,BAGLO
Médecine du Travail
Dr
E.
[,GIŒSIUE
Tnwmat.:,lorie - Orthopédie
Dr
A.
i\\!jQ1]\\llC;r.EVI
fin8sthésie' - Réanimation
Dr
M.
[lril'~B.;!'1\\ TO
l'ip.dedne In terne
..~ /...

DI'
C.
META (r'1me)
Pédiatrie
DI'
e-
oJ.
N E'1'JI
Gyn0c r .lo(!;ie -
Obstétrique
Dr B. ('1_' 0 BOUCI'JiJ
Histologie - EmtIyclçgie
Dr
K.
GHUiHTZKY
NeurGlcgie
Dr A. K. HOlJONOlJ
Dr K. 1. JAii!ES
Anatomie
Dr
Y.
!'.ASSf.NRCGNO
Santé PubliquE:
Dr
K.
n;~;SH:
P(,diatrie
Dr
H.
KOLilNI
Physiolugie
Dr 1. B. SOU~,SOU
Cardiclogie
Dr
K.
TA'I'AGAN
Pédi8.trie
Dr
K.
'('CHANGAI (H'lIe)
DErmatologie
Dr
O.
1'IJ),TANI
Pneumc, phtis iclo;!;ie
A S S l
S T i> N 'JI S
Dr
[.
BLOT (i'1me)
Hématologie
Dr J. 1. CHllUVIN
O. R. 1.
Dr
K.
OHJ:n
Stomatolugie
ENSLIGNANTS DE 11\\ FACULTE DES SCIENCES
PROFESSEUHS
MI'
~1.
ADJANGEA
Chimie
MI'
K.
KEKL:H
Physique
î1AITHES DE CONFEIŒNCES
HI'
C.
GOUJON
Physique
HI'
C.
JOHNSON
Physiolcgie
.../...

I-1AITRE:':l ASSI3~'j,HTS
Ml.'
c. t:CGE1,
Parasitologie Entomologie
Ml.'
K.
KOVIGAN
Eiologie
Hl.'
K.
SliP1\\.
Physiologie
AS8ISThNTS
Ml.'
E.
EKOUHOHO
Mathématiques - Statistique
Ml.'
K.
KPEGLO
Informatiques
ENSEIGNANTS NON RESIDENTS
PROFESSET.mS
Professeur
C.
MIlON
Anatomie et Sémiologie Railiologique
Professeur
P.
Cil.RTEIŒ'I'
Physiologie
Professeur
G.
CHIUS'l'OPHOHOV
Al'IJareil digestif
Professeur
P.
DOUm
Appareil locomoteur
Professeur CL L.
GALLIEN
Biologie
Professeur
J. P.
GlHOUIl
Pharmacolo;;ie
Professe'JT
J. M.
IDÙ~'TE
Néphrol ogie
ProfeGseur
J.
LAPIERIŒ:
Parasitolcy;ie
Professeur
FURON
!"Iédecine du travail
ProfesGeur
H.
PEQUIGNOT
MEédecine Interne et Neurologie
ProfBsseur
JI!.
RENûUX
Imnmnologie
Professeur
SALES
biolJ1ysique
Professeur
BASSABI
ophtalmol ogie
Professeur
K. F.
SCHALLER
Dermatologie
Professeur
L.
WEV!EAU
Urologie
PROFESSEURS AGHEGES
Professeur
l'g.
r·l0UTON
Maladies Infectieuses
Professeur
Ag. D. Ili\\.J3INEAU
Histologie - Embryologie
P.rofesseLir
A{!.,e
M. TADm
Anatomie
Professeur
Ag. C. TREllY
Al;p[ireil cardio-vasculaire
Professeur
Ag. J.C. VALCKE
Enn.ocrinolop;ie
Professeur
Ag.
AHYI
Psychiatrie
CHEFS DE TMVlIllX
Dr
J. F.
DESSANGES
Physiologie
*-*-*-*-*-*-*-*-*

. . z : ) E D I C / i C E S
*-*-*-*-*-*-*


- I I -
DE HA Gl:JJ~D-J'fi8RE
/,TEJfUl
DE ]'>;ON GI-U\\.ND-I'Elœ
GBAMRA.
Pour tCJus les s:".crifices cCJnsentis pour fai re de moi un "hcmme"
G.ue vos ârfll:'s re)Jc'fJEmt .jans la paix du Seignl'lur.
A IV, E N
A J'iA MERE
A l'ION PERE.
En térr10ignage de mon affection et de ma reconnaissance.
A MES FREfŒS ET SOEURS
A l'lES COUSIUS Erp COUSINES.
Avec toute mon affection.
Que ce tl'avai! vous incite à faire Llavan tage.
li. MON ONCLE REDAH M'BA.
En reconnaissance de vetre soutien JIIftt(irieL
A r~ FILLE KOUFINA
Pour toi mon affection paternelle est sans limites.
Puisse ce travail te servir d'exemple.
11 MLLE AKHOLOR
Ton affection Et ta tendresse ne m'ont jamais fait dôf'1.ut.
Je te demande du courage pour J'avenir.
11 MON ONCLE rrANTA TEKOULA, PHOVISEilll. DU LYCEE D'ANEHO.
Ton aide matériElle et morale à mon égard est spontanée.
Tes ccnseils n' "nt cess8 de Pole grandir.
Veuille t:rouver ici IDes sincères remerciements et mon profond J
11 r'~LE DEMSAGA KOTOLWENA
il vec toute l;1on affection.
Sois rassurée de men soutien sans faille.

_ III -
A r.m ET MlIIF,
DJASSOA
Avec toute notre reconnaissance ct notre profonde affection.
Ce travail est aussi le vôtre.
II. U DOCTEUH
KPlNSAGA
Tu n: l ,,],s tcujours précédé et donné l J eXEmple.
N('Ui'. n'avons cessé dt' partager ensemble nos moments difficiles
st heureux.
Cc travR.il est éiusl"i le Erui t dE tes effc·rts.
}. UX INGEHIE1JhS KPAMBOHGA ET TCHAGOLE
li tili
ALEDil.
Avec toutE mon affection. N(Jtre chelllin est encore long à parcotrr
et je sais que vous ne faillirez au soutien sur tous les plans
que vous ne cessez de m'entourer.
Veuillez trouver ici mon amour fraternel.
A ~m KOUGNlMA
TILENA.
Tu m'as donné le goût du travail par tes conseils et ton courage
Tu w'as toujours trace le chemin à suivre; tes efforts n'ont pa
éte vains. Ce travail en est le tér;;oignage.
V~,uillez trouVEr ici l'expression de ma reconnaissance et mon
affection frnternelle.
il U DOCTBUH BllWE NAFJU'EI
AU DOCT1~UR YIBOR Ar'il.TSU •
En térr.oignal~e de notre sincère ami ti~ et notre franche collabur~
tian. Que la grâ.ce du S<3igneur Eloi t toujours avec nous. A 1'1 E N
·.. /...

- IV -
r'(JUr notre collal·oratioIl éll';issarli't' ; 'lue ce tr2vail vüus a,)[,orte
10 courage pour la suite Je la lutte.
vuus tr<'uverez ici mcn sincè!.'e "Wloür fr'l ternel.
JiU DOCTET;;(
sousson
V'ms rr: 1 é1vez tnujcuI'S al'portÉ' conseil s, reccnfort Qcral et mat8rie
En témcüpal;e .le mon <'.ffection fraternelle et ma profonde sympath
A MON nEllE E'l' iII'':I ATAKOUHII. YJ\\ WO, INTEHNE DlI;S HOPITAUX.
Ce travail est aussi le tien.
AU !"JEDl!:GIN-LT. SONGNE, INTEiiNE DE.:S HOiITAUX.
il U l>1EDEC IN- U['. TOfViTil.
Avec toute notre symiathie.
AU DOC'rEUh WEBIKE
DADJl,
AU DocrrElf1~ J'AKOUNIJI
AU DOC'rEUH YJ.KFA
PJillDl~

AU DOCTEUi, N r:uùKEN;.
AU DOCTEUR AKPliDZA KOFFI.
Fn tCmoir';nage de notre collaLc'ratic,n et cle nos ami ti,js.
A MIt YAG1J\\
't.'ENSfL, DIHEC'rF.:Ul{ DE LA FACUL'rE DE DiiOlT
li. r-m BADJO, DIriFXTF:1fd NA'l'IONAL DE kl RR;n~ DES EAUX TI11 TCGO.
En recCJnn:üss.1JlCC 0 votre aide matérielle l'0ur la rualisation de
ce travail.
Veuillez trouver ici l'exrression de notre ;Tofonde gratitude.
A TOUS J'IE,S AMIS
A 'l'OUS GEUY. qUI r,"}, SOH'r CHEES ET QUF: JE N' /,1 FAS ru GITEll.
Nos reconnaissances.
.../...

- v .-
A NOTRE l'iAITiΠLE FilOFESSEUH AGJlEDE ~~f!JEDB:;UATO
ri.
SEhVICF; LiE r-miJECINE INillliNE, I"hOFESfm:lFt Hi 'l'IillRAFEUTIQUE.
Vl)U;~ n 1avez cess: d' Dttirer netre a:lmira.ticn pa.r 1;:1. richesse .Je
VeS
cc,nrmissances t,~nt the: uri Lue que r.ratLlue. Vous avez su rrettre
notre 'i"ün ?1. l' en:k,scoric 1ii'.est.ive et nous vcus devons nos rremiers
pas '.lems ce domaine.
Veuillez lien trouv~)r ici l'ex}:ressicm.-le notre rrofonde reconnais.-
s'mc
sance Et notre désir de travailler À. vos côt~s.
ATJ l'ROFESSEUh iiGHR;E
JAHES K.
Au ~"ROFESSEUl, AGrtFr:E
HOIJONOU
,'lU d(O}i'F;S~;ETJIl AC:I(EGE
KESSll~
I,U .tEOFESSEUh AGJŒr~E
HOMAWl10
AU DOCTEUI;
mlJCAHI.
En rccon!1:üssance !.,cur les c('llnaiSS3fLCGS m,;dicales que nous avons
il NO'l'llE MAl'l'!Π: LE rHOFESSEPH AGEJ!DE NliJ'~EY E.
SEliVICE m: M'~.DECINE HJTEllNF DU C.ll. U. DE 'rREICHVILLE (h.C.1.).
Vous nous <Nez surr:ris V'3.r votre simplicité et v0tre I(entillesse
Ù notre (j,Tard. Vous nous avez, aidé: à recruter et q explorer des
r:lalades l'our la réalisation de ce travail.
Nous avons Leaucou-;.' j,'I'ofi té de vos de curnen t:;itions , conseils et
encadrement.
Veuillez croire en notre infinie reconnaissance.
Hommace reSI,ectueux.
AU DOCTELm COUZIGOU P., CHEF DU SEllVICE: :CB LA CLnnQUE MEDICALE C.H.U.-LOME:.
V'jUS nous ::J.Vez dccu."lent.? et suivi au ccurs de ce travail.
Veuillez trouver ici le t,;mci i .')18.I,e de notre rrof.mde grati tmle
et l'exrression :ie notre reconnaissance.
.../. .
"

- VI -
11 MES COLLH;'JE KorroE rr. ErJ' MIJ IYAvIJ, M., INI'EllNES DES HOPITAUX.
AVFC
lcutes mes amitiés.
il TOUS LES INTJ%NES 'l'I'l'ULllIRES
I~POSSO, l~l~GOE, vTI}~y, SODJI, KPOSSOU,
A'!E1:'LA, NANDI:EIWU.
AUX CAMARADES DE H101\\1O'l'l0Il.
A l'lH
MIOS
J)j~LOl'l'CHA.
Nos relations amicél.les font de nous des frGres. Ce jour est le
vôtre ..
A NOTfΠ1'"111 ITHE
1'10NSIEUH LE PROFESSEUR J -
L.
PLESSIS
HWFESSEUH D'AHiJTOmE ORGANOGENESE.
Vous nous EJ,vez 1 ien dOcUInenté et conseillé pour la réalisation
de ce travail.
De].uis notre j'rerrïr..re annc,e de médecine, nous n'avons cessé de
[Teil ter de votre ensei,;nement trè:s préd.s et plein de talent.
Veuillez trouver ici notre affection et nos sincères remerciements.
A MIl
llMOUZOU ETSE.
Grltce ~. tci, nous "cuvons lire facilement ces lignes.
Sois assuré de notre ami ti6 et notre reconnaissance.
*
*
*

- VII -
A NOTliE GlLU'JD MA l'fIlE
f'lü"!Sn:Uù LE: .f'fiOFESSElfTI r"Jl.WUPE
VüVüH
PHOF'ESSEUF DE GYNECOLOC n:-Ol'STETliHlUE
C;UIifJHCIE":\\l DES HOFITùUX
}1Ef111ΠDE L' i,CADE1'1IE DE CHIHUEGIE
COlVf10;JlDHJH DE Lf~ LEG ION D' HOHHEUH
GliJ\\ND 0FFICIEll DE' L'OIillEE DU ;'~ONO
PIŒr~ IDEWr li L 1ASSEMELSE Nji TIONl,LE..
Nous c1drnirons la facilit6 et la clél.rt{~ de votre cmseienement. Votre
I:ranile rcnornrr,é na tionale et in t.ern:'ltionale est connue de tous ; votre saGesse
est sans vr~c6dente.
Puisse l'Eternel vous l:ardEo'r encore lcnldemr's rarmi nous afin -1ue
nous l-rofi tians de vos mul ti l'les expériences et conseils !
Veuill ez trouver ici. Cher Grand Maitre. l'expression de notre
profond resl,ect et notre considération.
A TOUS lIES pj\\fcENTS QUF: JE N'AI PAS PU CITEll.
Sincères reconnaissanoes.

- VIII·-
_11=1. NOS
J U G E S
*_*_*_*_*_"1(_")1-_*
/j

-
IX. -
A NOTIŒ; JVlAITHE ET JUGE
MONSIEUR LF: PROFEf3SEUll
K.
ASSIMADI
FROFE~SSEUR DE PEDIATT,IE-GENETIQfJE
CHEF D~S SEhVICES DE PEDH'J'RIE AU C.lI.U. DE LOME
JlIREC'rElJT: llF L'ECOLE NATIONi·.LE D1'~S SAGES-FE!"WIF;S DU TC(;O.
Ma!tre modeste, consciencieux, rif'cureux, à. qui nous devons une
grande partie de notre formation m&dicale.
Vos qualités pédagogiques et hume.ines sont connues de tous. NO,lB
avons eu le 1,riviEi.:;e tic l'",néfici'"r de votre enseic:nerncnt on ne peut plus clair
et concis de IR pédiatrie.
Vous avez, attaché une importancet.,articuli~Te à notre stage pratique
dans votre Service.
Aujourj'hui, vous nous faites un grand honneur en accûptant de
ju~er notre modeste travail.
Veuillez trouver ici l'expression de nos sincères reconnaissance
et attachement.

- x -
A NOTHE l'1.UTHE El' JUGE
MONSIEUR LE PROFESSEUR
N.
NAKFANE
PHOFESSEUR. DE TRAlWJATOLŒIE - ORTHOPEDNUE
CHEF DES SERVICES CHIRURGICAUX
CHIRURGIEN DES HOPITAUX.
Ma!tre Ia~ orieux, consciencieux, minutieux et modeste, pour qui
ne compte ni le temps ni la fatigue.
~ous avons leaucoup profita de vos connaissances clini1ues à
travers votre rr.&cieux ensei€nement.
Notre passage dans votre Service nous a permis d'admirer la rigueur
et la précision de vos Il;estes et de bJn",ficier de votre encadrement pratique.
Vous nous fai.tes un très grand honneur en siéf,eant dans notre jury.
Veuillez trouver ici. l'assurance de notre estime et notre attaohe-
ment indéfectille.
)


- XI -
Il NorrEE l'J\\.ITRE ET DIRECTEUR DE THESE
NONSIElJI, LE FROFESSEUH AGRH;E
Il.
AG}î1""TRA
MiOFESSEUR AGHEGE: Fl~ l'IEDECINE n!TERNE
CHEF DES SEHVIC:C,S f"iSDICl,.UX DU C. If. U. DE LOl'iE
DIR.E:CrI'EUH DE L' ECOLE DES ASSIST,i.NTS NEDICllTrX DU TOGO
NINIS'l'RE DE Iu\\ SJù'lTE PUBLn,UE, DES AFFAIRES SOCIALES
E'l' DE LA CONDITION FEJ'1llHNE.
Vous ~t8S reur neus plus qu'un Martre, plus qu'un Jur;e, mais un
frère aupr\\;s de lJui nous aprrenons.
Vos qualit~s humaines, vos connaissances scientifiques sans limites
font de vous lm
"/Srand homme "
Nous gardons encore en DJ<?moire les f)aroles prononcées quand vous
nous proposiez ce travail : "ce sujet me tient beaucoup à coeur et je sais
qu'il t' apjJrendra beaucoulJ de choses". il.ujourd 1 hui nous ne pouvons prouver le
contraire.
Vous avez suivi de bout à Lout ce travail sans relâche, malgré vos
multiples occupatIons.
Nous espérons avoir atteint les ol.jectifs escomrtés en nous inspi-
rant ce travail.
Veuillez trouver ici l'hommage de notre profond respect et notre
a. ttachement indéfeeti tle.

- XII -
A NormE GRAND MAITRE E'l' PRESIDENT DU JURY
NONSIEUR LE PROFESSEUR
A.
AMEDOŒ
f'HOFESSEUR. m,s NALADIE8 IilFECTIEUSES ET DE PNEUMü-PHrrISIOLOGIE
CHEF DE SEHVICE DES M1\\LiiDIES llIFECTIEUSES AU
C.H.U. DE 10MB
DOYEN lJE L;, FACULTE DES SCIENCES f1EDICliLES ET BIOLOGIQUES
DU TOGO.
Naître devoué aux '~ualitGs humaines et scientifi~lues vastes.
Vous nous avez fait bénéficier de votre riche enseignement et de
votre long-ue exrérience en ratholo,';ie infectieuse.
Vous ~tes toujcurs occupé aussi bien de notre formation médicale
que morale.
Vous nous faites un tr8s r;rand honneur en président notre .iury et
le travail lue vous jugez ce jour n'est qu'une étape sur le long chemin que
vous nous tracez.
Veuillez trouver ici, Monsieur le Professeur et Cher Grand Maître,
la profonde I~ratitude et l' eXi)ression de notre sincère reconnaissance.

- XIII -
Ji NOTRE CHI,ND MAITi1E ET MiESli)EN'I' D'HONNEUR
!"IONSIE;TJR LE FROFESSEUR
B.
Y.
BEDA
PROFESSEUR DE Jv":EDECINE IN'l']:HNE
CriEl" DE DERVICE DE NLDECJNE GENERALE AU C.H.U.
DE TItEICHVILLE
(AliIDJAN)
OFFICIER DE L'OHDIΠNhTIONhL DE COTE-D'IVOIRE
CHEVALIER DES PAL!"'iES ACi\\DEMIQ.UES
COM[\\1ANIJELJR DE LI ORDIΠ]U LION DU SENEGAL
VICE-PlŒSIDENT DU CONSEIL ECONO!"lIQUE DE COTE-D' IVOIRE.
Vous nous avez particulièrement encadré et formé dans votre ServicE
Les moments passés ensemble avec vous nous ont permis de découvrir vos immen-
ses connaissances et expériences, et nous avons eu le privilège de profiter
de votre enseignement tant théorique que pratique.
Vous nous faites un I;laisir et un très grand honneur en acceptant
de juger notre modeste travail.
Veuillez trouver ici l'expression ùe notre profonde i;ratitude et
notre attachement respectueux.

- XIV.-
.>
"
o Seigneur, si les ibTIorants me raillent et me èlâment, fais
que l'amour de mon art, oomme une cuirasse, me rende invulnérable pour
que je puisse persévérer dans le vrai, sans égard au prestige, au r€nom
et à l'âee de mes ennemis.
AME N
MAIMONIDE
(XII ème
Siècle).

.--e-OHMA IHE
*_-lf_*_ *_-I:-_*_*_*_"l(-

P AGE S
INTfiODUC'l'IOH
QHLi'ITlill
l
:
GEBE:H;,LI'I'ES
--------------------------------------
3
1. - :IIS'l'OHI:iUt:
-------,-•.-------------------------------------,----
I~
11.- HAl'.t'BW Ej\\:HiY()LOGlQTP~). [,j~11TOMIQUF,l}r PHYSIOLOCIQ1JE DU C01ON-
5
A.- R'd:,J~i Er'ŒnYOLOGIQlŒ
-----------------------------.-------
5
1.- Hctabo:1 E,t f.lxation dE: l' inte~~tin mOYEn ----------'"
6
".- Caecum et al'pendice ---------------------------,------
7
5.- L'intestin rost~rieur -------------------------------
7
D.- W\\l)t'liJ:, ilH1;'rmUQUE ---------------------------------------
1ff
1.- l'1()rrh'J!ol!ic Gôn{rale du côlon ----------------------
14
2.- Structure --------------------------------------
19
3.- Vascularis8.tirm du cûlon ---------------------------
20
'1.- L'innervation ,1;; cSlon -----------------------------
22
C.- lt\\l'l-EL PHYS fOLG'C;r'-)Ur ]JU COLon
25
1.- Phys.iolor?;ie de la I!Jotricitl~ -------------------------
25
2.- R"R'ul.1.tiol1 0e la motricité colif-lue ------------------
25
3.- Physiologie de la digGstion -------------------------
26
nI.- ETUDE; GEI'ŒHALEi uES COLC).?ATHIES POtjC'l'IONlIELLES ---------------
27
b.. -
LES F'i\\C'l'r~U1<S E'I'IOLOGIQI'!E;) ----------.----------------------
27
1.- Les f;i.cLeurs socio-cul lurels ------------------------
27
2.- Les f'1cteurs hérf~'ditaircs ------------------...--------
27
5.- Le~; [,'le teurs ;tl irnell tai.res ---------------------.---.---
28
,1.- Les facteurs toxi-infectieux ------------------------
28
5.- Les [8cteurs allerfiques ----------------------------
28
6.- L88 [:lCtellrS IIIédican'entem: --------------------------
28
7.- Les [acteurs neuro-psychiqucs -----------------------
28
.../ ...

B.- LA Sl1'J'TONi~'rc'LCX:;IE cLrnquE '-----.-.--------------------------
29
1.- Le" r1()ulc:urs -----------------_._----_._-----------------
29
;::>.- L0.8 tI'cul1ES du "Lra.n:ü t -----.--------------------------
30
3.- LU3 trül1~les fonctionnels aS~'ociés --------------------
31
C.- LES SI';iŒS PHYSI9iJLS ---------------------------------------
31
1.- L' CXiJJ:lClJ de l'aLdoD>l:D ---------------.-------------------
32
2. -
L t examen gônérul --------------,-.-..----------------------
32
D. - LES E1J~~'U~S COi'tlcLEi"Œ;rif'l'AlllES ------~------------------------
33
1.- Les eXéLrcnS rac1ioloq,i~ues --.----------------------------
33
2.- L,o's eX<l,')('ns endoscopi']ues ----.--.-----------------------
35
;;.- L'examen lJarasi tüloiSique des EellE.s ---------------------
36
4.- l,es exa[iJ(ms biolo/;i·.J.ues ------------------..--------------
36
E.- LA COHDUI'!'E j, 'rEiHIi DEVi,I'J'1' mJE COLOH'lHIE .FONCTIOm~ELLE: ----
36
1 .-- l,e tr,jj tem011 t ----------------------,---------------------
37
CHA.FITHE
II
'IlL'Iii ux :;)1HSOiJNELS -----------------------------------
41
1.- ms J'ilAL:.iJES l'j' 1J~ :'~,'IaODE ---------------------------------------
42
ft.- LE~) f'jj.L;im:s -------------------------------------
!..2
r. -
NE'l'HODES J) 1ErtJDES --------------.-------------------------
45
1.- Cri tèTe de recrutement ----.--------------------------
45
2 • - l·' en'l uê te ---------------------------------------------
~)
II.- lŒS:JîlES DES O:bSEllV.~ TI01'TS
--------------------------------------
47
Il 1.- ETU1JE, MJJ.1:r'l'l;lm. lll':S DONNEES CL l.i'!LJ.lIK'> ------------------------
77
L1'8 SIGN!,::; FOHCTION,IELS
77
1. La rlonlt1il' ------.-----------....---.-------------------------
78
2.- La riCJuln...r --------------------.--------------------------
81.
3.- La constipati on ------------------------- ..---------------
81
4.- Le Lallorl.l'Jemcnt ----------------------------------------
81
.. .f ...

81
c.- LES SlGHES IJ 1ACCO~'.C"J~In~Jr..!"}~T~3 ----------------------------__
82
D.- Là JFHEE Dr' .Li. SY1·ITTorlATOLO(~IE ----------------------.------
83
E.- L' EX.Al'lEN PIIY8IQ,UJ.> ---------------------.--------------------
83
F.- LES E.i:M-:l<dS COI',?LEMEl~'rAIhE:S -------------------------------
84
1.- La filroscopü digestive haute -----------------------
84
2.- La rcctC[)igllloïdoscupi c? -------------------------------
84
3.- ),'eXéLJ""'11 ~arasitoLlique (ks selles -----------------
85
I~.- Le bV€Elen t taryté ----------------------------------
85
G•-
[',,'mOIl)!; lE: AS;'; OelEE --------------.•.---.--.-------------------
86
IV.- ?};OFIL SO'.~lo_ECONOn,;UE: ET !)SYCHOLO ;C,UE lJF nos l'~ÙLÙDES .------
87
rI. - U\\ P!1:0!i'ESS ION --------------------.-.--------••--------------
87
13.- LE ]tY'rm':E IlES CON;3UL'rilTiONS --.-----------------------------
88
C.- LES MUlETS DB TRAVAIL --------------------------.-----------
88
D. - LES 1\\CTl!:S rF1JIC1.UX ----------------------------------------.
89
1.- L(os .J.nalyses Liolo(.Î lues --------------.---------------
89
2,- Les ("Xill;iè;J1S rE,Jiologirlu8s ----------------------------
89
5.- Les ordonn::l.I1ces --------..----------------------,-------
90
f.- L' autolJ!édicél tion ----------•.---.-----------------------
91
E.- FièCFIL PSYCHOLOGIqtm DE NOS l'IiILI,DES -----------------------
91
li'.- I;~ONOGBA.i_'HlE ----------------------- ••---------------------
93
CJL\\JTrf,E
IlI.- corr,.rnlTAIRES COf>ll'j,)-iI:S ,,"UX nOHlJEES DE Lh LITTEHATUIiE--
99
11..- SIjjt LE f'LLN .bTlOfNrfIOGE1-:IQUE ------------------------------
100
B.- LA Fi:I~((\\JT:!CE -------------------------..-------------------
101
c ...· AGE ET SEXE ---------------------.-- ..-.------------------------ 102
D.- LA SYl··.t"iOfiil'l'OL<X; LE; -----------------.-----------------------
102
.../' ..

1.- 18- ,louleur ------.-------------------------------------
102
2.-La diarrh~G -------------------------------------------
105
3•- La. c un 8 t i jJél t.ion ---------------------------------------
105
cf.- Les si ,o;nes cl' accu;8pavnlcDllcrIt --------------------------
106
E.- 11\\ li·.'rIi010GIE ASf,OCIE} -------------------------------------
106
F.- L'INCIDENCE SOCI0-FJ:;CNOnQUE
------------------------------
107
CIU.PI'l'hE
IV
CONCLUSION ------------------------------------------.
110
10 l B LlO C ;"[ A. r HIE
-----------------------------.-------------
11 3
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LI~jTE DES LBIŒVHTIO!lS UTILISEES D;\\NS LE; TIXTE
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gletules tIn.nes
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gloLules rouges
TA
tension artdl.'ielle
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

INTRODUCTION
*-*-*-* -*-*-*-*-*
Les troutles fonctionnels intestinaux représentent en pathologie
digestive, le motif de consultation le plus fréquemment retrouvé. Le praticien
généraliste, l'interniste comme le gastro-entérologue, se trouvent ainsi confrŒ
tés chaque jour à un nombre non négligeable de patients se plaignant de sympt~
mes abdominaux divers, isolés, associés ou alternants, au premier rang desquels
se placent douleur, ballonnement, diarrhée ou constipation.
Ces différents symptômes constituent le plus souvent les signes fon-
damentaux d'une affection pour laquelle la thérapeutique n'a pratiquement
pas
évolué depuis de nombreuses années (FREXINOS (42».
Cette affection digestive, actuellement connue dans la littérature
sous le nom de colop'l.thie fonctionnelle-n a reçu jusqu'à ce jour aucune défini-
tion exacte; ceci est illustré par la multiplicité des termes longtemps utili-
sés pour la désigner : celon spasmodique, colopathie spasmodique, c~lon hyper-
réactionnel ou instable, névrose colique, colite spasmodique etc. Dans la littf
rature, on retrouve plus de 70 dénominations (EMERIT (38»).
En réalité, chacun de ces termes met l'accent sur une des p~:ticula­
rités de ces troubles coliques, que ce soit son expression clinique cu une de
ses hypothèses étiopathogéniques.
D'après la définition de QUINTON (85), n les colopathies fonction-
nelles désignent tous les états pa.thologiques se manifestant par un ou plu-
sieurs symptemes coliques, ne relevant pas d'une affection organique (tumorale
diverticulaire, ulcéreuse) se différenciant des colites par l'absence de signe
inflammatoires, sans traduction anatomopathologique, et considérés comme les
conséquences de perturbations dynamiques et/ou sécrétoires coliques n •
... / .. .

- 2 -
1e terme colopathie fonctionnelle a l'intér~t de souligner un point
fondamental du diagnostic de ces troubles coliques: l'absence de toute lésion
organique.
L'objectif de cette thèse n'est pas d'apporter un élément nouveau
sur le di~gnostic ou la thérapeutique des colopathies fonctionnelles mais de
• contribuer à cette étude dans nos milieux où le sujet semble
~tre rarement abordé et où les parasitoses intestinales, en l'occurence l'ami-
biase, sont florissantes et pourraient influencer l'incidence de cette affec-
tion.
• dégager à partir de nos observations le polymorphisme clini-
que et les conséquences socio-économiques chez les colopathes fonctionrlels.
Notre pl~l de travail est le suivant
CHAPITRE
l
GENERALITES
CHAPITRE
II
TRAVAUX PERSONNELS
CHAPITRE III
COMMENTAIRES COJV;PARES 11. UX DONNEES DE LA
LITTERATURE.
CHAPITRE
IV
CONCLUSION.
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

- 3 -
~ li API T REl.
*_*_*_*_,~_-J(-_*_*
G E N E R ALI TES

- 4 -
L- HISTORIQUE
1'ère de définition des colopathies fonctionnelles ne semble pas bi.
établie dans la littérature.
QUINTON (85) dans l'histoire des colopathies fonctionnelles, part d
"diarrhées nerveuses" qui semble-t-il, furent décri tes la première fois par
TROUSSEAU ; mais la relation entre les troubles émotionnels et les troubles
intestinaux a été faite par DA COSTA en 1871.
C'est donc à partir des" diarrhées nerveuses" que près d'un demi
siècle après, la question a été reprise, notamment par les auteurs anglosaxon
sous le terme déjà étonnant de " côlon irritable ".
Dès 1922, HUR8T parle de " sins and sorrows of the colon" (péchés
et chagrins du c810n). Créé en 1929 par JORDAN et KIEFFER, cités par Q.UINTON
(85), le " irritable bowel syndrome " (côlon irritable) a été traduit en Frar
en " côlon irritable ".
En 1935, HURST intitule un article" the unhappy colon" (le cOlon
malheureux), pour désigner la même affection.
En 1963 HEFFERNON trouve à ces états une " common mimic " (mimique
commune) et en 1965 il écrit: " the irritable colon - the - great imper -
sonator " (côlon irritable - le - grand farceur).
En 1967 BUSSON (16) parle de colopathies fonctionnelles et distin-
gue dans sa classification les colopathies fonctionnelles avec diarrhée et c
les avec constipation.
PARIS, en 1970, dans sa classification, considère deux groupes : l
colopathies fonctionnelles primitives et les colopathies fonctionnelles seC0
daires.
.../...

- 5 -
En 1972, PAINTER se demande si on doit parler d' " irritable " ou
d' "irritated bowel " (de clHon irrité) ; ce que BLUNCKAERT définit encore en
1975 .. chez l'enfant, comme "diarrhée rebelle.,; ".
Il.- RAPPELS EMBRYOLCGIQUE, ANATOMIg,UE ET PHYSIOLCGIQ,UE DU COLON
A.- RAPPEL EMBRYOLCGIQ,UE
L'intestin primitif se forme pendant la 4ème semaine, aumOlllent où
les inflexions céphalique, caudale et latérale incorporent la partie doraale
du sac vitellin dans l'embryon. L'intestin primitiî est divisé en trois parti.
PinteBtin antérieur, l'intestin moyen et l'in,eBtin postérieur.
-'l'intestin meYEM donnera
• l'intestin grêle, éxcepté le duodénum depuis l'estQm&
jusqu'au.point d'abouchement du canal cholédoque,
• le caecum et l'appendice
• le cOlon asoendant
• et la moitié ou les deux tiers de la partie droite. ou
partie proximale du cOlon transverse
- les dérivés de l'intestin postérieur sont
• le tiers ou la moitié de la partie ~uche ou partie
distale du cOlon transverse
• le cOlon descendant
• le sigmoIde
• le rectum et la partie, supérieure du canal anal
• et une partie de l'apparsil uro-génital.
Nous nous ,limitexans au dével@pement de II intestin moyen et de l'.
testin postérieur.
•.•1•.•

- 6 -
1.- Rotation et fixation de l'intestin moyen
Initialemënt, l'intestin moyen est suspendu à la paroi abdcminale
dorsale par un court mésentère (figure 1) ; ce mésentère s'allonge rapidement
a)- Hernie de l'intestin moyen
Au fur et à mesure que l'intestin s'allonge, il se forme une anse i
testinale ventrale en forme de U qui s'avance dmls le cordon ombilical (figu-
re 2). Cette hernie reprpsente la migration normale de l'intestin dans le coe
lome externe qui se produit parce qu'il n'y a pas assez de place dans l'abdo-
men. (Ce manque de place est surtout dn au foie et aux reins relativement vol
mineux).
L'anse de l'intestin moyen a deux branches: une br~che proximale
ou crâniale et une branche distale ou caudale. Le pédicule vitellin est fixé
au sommet de l'anse, à la jonction des deux branches. La branche proximale
croit rapidement et forme les anses intestinales, mais la branche caudale ne
bit que peu de changement, excepté le développement d'un diverticule caecal.
Dans le cordon ombilical, l'anse de l'intestin moyen effectue une è
tation antihoraire de 90 degrés autour de l'axe de l'artère mésentérique supé
rieure ; cette rotation conduit la branche proximale de l'anse de l'intestin
moyen vers la droite et la branche distale vers la gauche (figure 3).
b)- Réintégration de l'intestin moyen
Pendant la 10ème semaine, l'intestin retourne rapidement dans l'ab-
domen ; ce phénomène est souvent appelé la fi réduction de la hernie de l'inte
tin moyen fi. Au fur et à mesure que l'intestin réintègre l'abdomen, il subit
, .
une rotation supplémentaire de 100 degrés, dans le sens antihoraire, ce qui
fait un total de 270 degrés (figure 4). On ne sait pas ce qui provoque la réi
tégration de l'intestin dans l'abdomen.
.../ ...

- 7 -
c)- Fixation de l'intestin moyen
L'allongement de la partie proximale du celon donne naissance à
l'angle hépatique et au côlon ascendant. Il en r8sulte une " descente" du
caecum et de l'appendice de l'hypochondre droit à la fosse iliaque droite
(figure 5). Au fur et à Œesure que les ll1testins prennent leur position final(
leurs mésentères sont pressés contre la paroi postérieure de la cavité abdomi-
nale. Le mésentère du côlon ascendant fusionne avec le péritoine pariétal et
disparaît ; par conséquent le celon ascendant devient retropéritonéal. Les
autres dérivés de l'anse de l'intestin conservent leurs mésentères.
2.- Caecum et appendice
L'ébauche du caecum et de l'appendice, le diverticule caecal, appa-
raît pendant la 5ème semaine. Cette poche conique apparaît sur le bord opposé
au mésentère de la branche caudale de l'anse de l'intestli1 moyen, juste en
arrière du sommet de l'anse. L'extrémité distale ou apex de ce sac borgne ne
croît pas aussi rapidement et ainsi, l'appendice se forme.
3.- L'intestli1 postérieur
La jonction entre le segment du côlon transverse dérivé de l'intes-
tin moyen et celui provenant de l'intestin postérieur est indiquée par un chF
gement de la vascularisation, de l'artère m8sentérique supérieure (intestin
moyen) à l'artère mésentérique inférieure (intestin postérieur).
L'intestin postérieur s'étend de l'intestin moyen à. la membrane cl,
cale. Cette membrane est composée de l'entoblaste du cloaque et de l'ectobla:
te du proctodoeum ou dépression anale. La partie terminale élargie de l'inte
tin postérieur, le cloaque, reçoit l'allanto1de ventralement et les canaux
mésonéphrotiques latéralement.
A la fixation de l'intestli1 postérieur, le côlon descendant devien
retropéritonéal lors~ue son rr~sent8re fusionne avec le péritoli1e de la parOl

-
8 -
abdominale dorsitle gauche et ensuite disparaH. Le mésentère du côlon sigmoI-
de (celon pelvien) est conservé, mais il dirnlllue de longueur pendant la fixa-
tian •
..
..
•q
.../...
G •
1"

- 9 -
~'octo
il r lè Il:.:
/
ac.e
nll,.;~(:nte';q;Jt;
u rr.
;nft:, ;euro
inte~t;n
mornbrune CIÙdcale
po~tér;CUf
Figure 1
Coupe sagit tale médiane d'un cmlJryon de 4 semaines montrant
l'appareil digestif précoce et sa vascularisation (53).

-----..
<lItere cœlioque
mé~enlt"e ventral
--
'"
Lr."1C.hl:S
\\t~I.., In~sentcriquu 'up "

c: ICUII
ln~c de
t.
t;W1tt:~1,r,
r prV"rTI"I(;
1
et ci,~t.:.I/t:
mc.Yf:n
1
L_
cor.,,1 f:t ,.
o,lf:IC v;tcllm,
plon de
Id COupe A,
Int...:~ttn
posl",rieur
Figure
2
A.
Coupe d'un embryon au voisinage de la fin
'1>
de la 5ème semaine montrant l'anse de l'intes-
tin moyen située
en partie dans le cordon
ombilical
Al -
Coupe transversale de l'anse de l'intestin
moyen montrant les rapports initiaux des
branchœde l'anse de l'intestin moyen avec
l'artère mésentérique supérieure (53).
Il.

'"

-
11 -
.
.
. ._------
'.
p\\Jn de
le) coupe B,
cu rlCl \\ vitellin
~rl ot.;'jenéIBsCenc.e
Pigure
3
B
Coupe d'un embryon à un stade plus tardif
montrant le sens de la rotation de l'intestin
moyen
;
B
illustre la rotation antihoraire de
1
90 dégrés
qui déplace vers la droite la branche proximal'
(53) .

-
12 -
Figure ~
C
Coupe d'Wl embryon de 10 semaines environ montrant l'intestin
réintégrer] 'abdomen ';
C( illustre wle
rotation supplémentaire de 90 dégrés;
---...
"'oI,t",
u'h'\\l·
1I1",·~,.. nt,.••~
~"'P~"fJloI'"
D : la même coupe W1 peu plus tard après la réintégration de l'intestin dans
l'abdomen;
-'---petit· tOC::
~~""'iI.~
1I,té.o
m...nt.,jqy,e
.upé,4ul.
o
,. .
Dl
montre qu'il y a W1e nouvelle rotation de 90 dégrés de l'intestin
faisant W1 total de 270 dégrés (53).

- 13 -
foromE:n
épiploique
angle
hépatique
gros
intestin
C«:cum
E.
Figure 5
E
période foetale tardive après descente
du caecum à sa place finale et fixation
de l'intestin
(53).

- 14 -
B.- R:\\PPEI; AllArrOMI~~"§.
Le côlon, c1ernE-re poruj.œl l1u tube digesU.f, f;:J.i t sui te à :' intcstjn
grêle et s'jtc:lcl <.le, 1;:, T~l'.'ule iJéo--coeci'.le à l',mlw3.
~)- JliE;:,_~tiOIl t!'~,iet et segmentaL.ion
I,e côlon faisant suite à. l'iléon, commence par une ampoule; le
C::lecum, disposé en diverticule au-dessous de la valvule de BAùlIDl et située
dans la. fosse iliaque (hoi te.
De cette région, il monte obliquement crl haut et en arrière, appliq'.l
con tre 18. fosse lombair.e, vers l' hypochondre drc'i t. Là, il se coude une premiè
re fois en un angle dont la br,mche proximale E.st plaqu';e contre le 1-ôle :infé-
rieur du rein droit et la br"tllche distale contre la deuxième pcc-tion (lu duod-:-
num l
c'est l'angle c010-col ique droit ou <'.ngle hépatique.
Du bord gauche du duodénum au pôle supérieur du rein gaucl'e, le côlc
traverse l'épigastre obliquement de bas en haut et de drc:i_te à gauche. Ayant
atteint son point culminant, i l change U11e deuxième fois de direction, se COUé'
en ur. angle splénique ou angle colique gauche et descend dans le [Jane gauche,
appliqu{ contre 1<, paroi lomè'lire.
l, la itauteu': de la cr/He il iaque getuche, il s'infléchit pour tr;wer--
ser, obliquGn,c;nt de lnut En bas et de gauche à droite la fosse iliaqu.e, d0c-:i J
une anse DDuvelle à concavité sup0ro- interne pour s'accrocher au flanc gauche
de 1;, colonne '.'ertébL'p.le, s' e·'1gage enfin dn.IJS le petit bassin verticalement p,
gagnant la face ant:Tieure dL; Séicrum, tr~verse le périnée et s'ouvre à l'ex-
térieur par l' anus~

- 15 -
Les brusques changements de direction du c~lon d'une part, l'alter-
nance de ses moyens de fixité d'autre part, impcsent à la description anatomi-
que une division en cinq segments qui sont :
a .- Le calan ascendant: étendu de la valvule iléocaecalE
1
à la bissectrice de l'angle cola-colique droit, il comprend lui-mllme le caecum,
l'appendice et le calan lombaire droit j fixe, il est généralement vertical et
court j mobile, il est flexueux et long.
a .- Le calon transverse : étendu de l'angle droit ou hépE
2
tique à l'angle gauche ou splénique, il développe entre ces deux angles, dis-
tants de 30 centimètres en moyenne, une anse longue de plus de 50 centimètres.
Il est lui-mllme divisible en une portion droite fixée et en une portion gauche
mobile.
a .- Le côlon descendant étendu de l'angle splénique à la
3
crllte iliaque, il est profond et fixe, de calibre inférieur à celui du côlon
ascendant.
a .- Le calon ilio-pelvien, comprenant deux parties:
4
l'une iliaque, fixe, courte, oblique en bas et en dedans, de la crllte
iliaque
au bord interne du psoas gauche, et l'autre pelvienne, mobile, mais variable
dans dans sa longueur comme dans sa mobilité, et étendue du bord interne du
psoas ga.uche à la troisième pièce sacrée.
a .- Le rectum- est étendu de la troisième pièce sacrée à
5
l'orifice anal.
b)- Dimension
La longueur moyenne du calan est égale à la taille d'un individu no~
mal
elle est comprise par conséquent entre 160 et 180 centimètres ma~s elle
est sujette à des variations extrêmes qui tiennent surtout aux inégalités des
segments sigmo!de, transverse et ascendant.
.../...

- 16 -
Le calitre du côlon va en diminu~nt du caecum dont la circonférence
moyenne est de 28 centimètres au côlon pelvien, dont la circonférence tom1:e à
11 centimètres pour s'accroitre au niveau de l'ampoule rectale jusqu'à 18 oen-
timf'tres.
c)- Confir,uration extérieure
Le côlon se différencie de l'intestin gr~le par sa grosseur, ses bos-
selures, ses incisures, ses Landelettes et ses appendices épiploiques.
c .- Les bandelettes sont des rubans qui brident longitu-
1
dinalement le gros intestin suivant son grand axe et paraissent enchassées dans
les tuniques superficielles. Lisses, blanchâtres, rectilignes et comme tendues,
elles tranchent par leur aspect sur les parois cosselées. Elles sont au nombre
de trois. En les suivant d'amont en aval, elles sem1:>lent diverger à partir d'ur
point commun si tUl~ à. la base ùe l'aprendice. De ce point les llandelettes diver-
gent h la surface du caecum et se r8J1artissent sur le côlon ascenrlant en 1:ande-
lette antérieure large, bandelette postéro-externe de largeur moyenne, bandele'
te postéro-interne étroite.
Sur le côlon transverse, la bandelette antérieure devient inférieure
la bandelette postéro-externe devi0nt antérosupérieure, la bandelette postéro-
interne devient postéro-supérieure.
Sur le côlon descendant, m~me situation et même dénomination que pou
les bandelettes du côlon ascendant.
Sur le côlon pelvien les trois bandelettes se réduisent peu à peu à
deux, une antérieure et une postérieure. Sur le rectum, les bandelettes restm
tes s'éparpillent pour former une couche continue de fibres longitudinales.
02.- [os sel ures et sillons : les trois 1:andelettes brider
la surface du côlon et la divicent en trois colonnes renflées. Des sillons pe:
pendiculaires transforment ces renflements en bosselures ou ampoules et don-
nent finalement au côlon l'aspect d'un chapelet de tomates •
..'/...

- 17 ...
c .- Appendices épiplo!ques : ce sont des houppes grais-
3
seuses appendues au côlon sur toute sa hauteur, mais développés surto~t sur
le côlon descendant et sur le cÔlon ilio-pelvien. Ces appendices épiploïques
sont polymorphes
- siml,les et pédiculés en flamm~ches, en cristaux de lustre, en
cr~tes de coq, en massues, en cérises, en T, etc •••
- simples et sessiles, de type conique, avec une longue implan-
tation et des bords frang~s et festonnés
- mixtes.
Q,uelle que soit leur forme, les appendices épiploïques s'implantent
sur la surface du côlon entre la bandelette postéro-inte~e et la bandelette
antérieure. Ils sont exceptionnels le long de la bandelette postéro-externe.
c ,- Diverticules: les diverticules sont des €vaginatiol
4
en doigt de gant de la muqueuse à travers la musculeuse de l'intestin. Ils siÈ
gent sur des points très divers de la paroi colique, à l'exclusion des bande-
lettes, avec élection au niveau des appendices épiploIques, mais tout spécial.-
ment sur le segment ilio-pelvien et le long de l'insertion du méso-sigmoïde •
.../...

F'igure fj
Configuration extérieure du
c6lon
L(:gl:lIdl:
;
1.- Angle Colique dl'üi.t ou hépatiqul:
ï.- Annus
2.- Côlon transverse
8.- C610n descendant
3.- Angle colique gauche ou splénique
9.- C610n ascendant
4.- Bandelettes coliques
10.- Appendice
5.- Sigmolde
11. - Caecum.
6.- Rectum
••

- 19 -
d)- Configuration intérieure
La surface intérieure du c~lon est en négatif, la réplique de la sur-
face extérieure.
Aux bandelettes de la surface externe correspondent trois saillies
ou brides rubannées, lisses et unies.
Aux sillons correspondent des replis falciformes ; en certains POintE
ces replis prennent la valeur de véritables valvules, diaphragment la lumière
colique et peuvent gêner le transit intestinal.
A côté de ces valvules, on trouve encore sur la surface intérieure
du c~lon des plis ou rides coliques qui s'effacent dans la distension.
2.- Structure
Le côlon est constitué comme l'intestin gr~le de quatre tuniques su-
perposées qui sont de l'extérieur vers l'intérieur: la séreuse, la musculeus~
la sous-muqueuse et la muqueuse.
a)- La séreuse
Elle est mince, entoure la surface libre du tube intestinal pour se
réfléchir sur les faces des mésos et manque, par conséquent sur les surfaces
adhérentes.
b)- La musculeuse
Elle comporte delΠcouches l'une superficielle, longitudinale, inCOD
pIète, épaisse, seulement au niveau des bandelettes, l'autre profonde formée
des fibres circulaires.
c)- La sous-muqueuse
Elle est analogue à celle de l'inte~tin gr~le.
.."/...

- 20 -
d)- La mUqueuse
Elle est disposée en plis longitudinaux et transversaux. Elle est
sans valvules con~ivtntes, s~ns villosités, sans plaques de PEYER ; son épithé-
lium présente une rangée unique de cellules cylindriques et caliciformes.
Elle possède un chorion reticulé, des glandes tubuleuses analogues
aux glandes de LIEEERKUHN ne sécrétant que du mucus.
3.- Vascularisation du côlon
Deux artères mésentériques, supérieure et inférieure et deux veines
mésaraYques, grande et petite, se partagent le territoire vasculaire du cÔlon.
Deux branches de l'artère hypogastrique, les artères hémorro!dales
moyenne et inférieure s'y ajoutent pour irriguer le rectum et complèter la vas·
cularisation du côlon.
a)- Les artères
a .- L'artère mésentérique supérieure, axe vasclùaire de
1
l'anse ombilicale primitive, demeure l'artère de tous les segments du tube di-
gestif dérivés de cette 'Ulse. Son territoire colique s'étend donc au caecum,
à l'appendice, au côlon ascendant et au côlon transverse.
Ses collatérales coliques sont en nombre variable d'après les indivi
dus et l'on compte deux, trois ou quatre artères coliques droites. La plus cor
tante de ces branches est l'artère iléo-bicaeco-appendiculo-colique qui assurE
l'irrigation du caeclli~, de l'appendice et d'une partie du celon ascendant en 1
raccordant aux territoires d'amont et d'aval.
La plus inconstante est l'artère du celon ascendant, dite parfois
artère colique droite moyenne qui peut manquer ou naHre soit directement de
l'artère mésentérique supérieure, soit de l'artère iléo-appendiculo-colique
·../ ...

-
21 -
soit de l'artère colique droite supérieure. Elle irrigue la colonne ascendante
du dilon droit.
La plus variable de situation est l'artère colique droite supérieu-
re qui, née du flanc droit de l'artère mésentérique supérieure au-devant du
duodénum, se dirige soit vers l'angle droit du c510n et mérite, dans ce cas,
lE nom d'artère ùe l'angle droit du côlon, soit vers le côlon transverse et
m8rite alors le nom d'artère du calon transverse ou colico média de FRANTZ.
a .- L'artère mésentérique inférieure, destinée !J. la vas-
2
cularisation des segments du côlon dérivés de l'anse terminale, irrigue l'ang:
splénique, le côlon descendant, le côlml ilio-pelvien et le rectum. Elle fo~
nit séparément ou par l'inter~édiaire d'un ou de deux troncs collatéraux deux
ou trois artères coliques gauches.
La plus const,Ulte est l'artère colique gauche supériEure ou artère
de l'angle gauche ; elle se détache du flanc gauche de l'artère mésentérique
inférieure, monte obliquement vers l'angle splénique du côlon et contribue,
par l'anastomose d'une de ses branches avec la colico média, à former l'arcad
de RIOLAN et à irriguer le côlon transverse.
La plus inconstante est l'artère colique gauche moyenne qui nait
soit isolément de l'artère mésentérique inférieure, soit en qualité de colla-
térale de l'artère colique gauche inférieure; elle irrigue le côlon descen-
dant.
La moins variable de situation et de dictribution est l'artère col
que gauche inférieure ou tronc des artères sigmo!diennes destinée à la vas cu-
larisation du côlon sigmoïde.
a ,- L'artère hypogastrique ou artère iliaque interne e
3
la branche de bifurcation interne de l'iliaque primitive; elle est destinée
aux arganes intrapelviens et aux parois du bassin. Elle se termine le plus
·../...

- 22 -
souvent un peu au-dessus du bord supérieur de la grande échancrure sciatique
en donnant douze branches qui naissent tantôt directement de l'hypogastrique,
tantôt par deux troncs, l'un antérieur, l'autre postérieur.
b)- Les veines
Les veines du côlon sont disposées comme les artères qu'elles accom-
pagnent et se rendent à la veine porte par les veines grande et petite mésa-
raIques.
Les veines du rectum appelées veines hémorro1dales suivent à peu
près le m~me trajet que les artères ; les veines hémorroIdales supérieures se
jettent dans la veine porte par la petite veIne mésaraIque ; les veines hémor-
roIdales moyennes et inférieures vont à la veine cave inférieure par l~s veineE
iliaques internes.
c)- Les lymphatiques
Les lymphatiques vont successivement en sautant certains reJ.~is aux
ganglions épicoliques placés dans la paroi à la base des franges, aux ganglion.
paracoliques situés le long de l'arcade artérielle et aux groupes ganglionnai-
res intermédiaires et principaux placés le long des artères coliques.
Les lymphatiques du rectum se distinguent en trois groupes
infé-
rieur, moyen et supérieur.
4.- L'innervation du côlon
L'innervation du côlon est sous la dépendance des plexus mésentéri-
ques supérieur, inférieur et hypogastrique. Les plexus contiennent à la fois
fibres sympathiques et des fibres parasympathiques.
Pour aboutir au côlon et à la partie supérieure du rectum, les
nerfs se groupent en quatre pédicules principaux :
.../ ...

- 23 -
- le premier provient du plexus mésentérique supérieur et il
est satellite de l'artère iléo-caeco-appendiculo-colique et de ses branches.
Un filet nerveux volumineux bien individualisé accompagne les vaisseaux ascen-
dants, pour innerver le côlon ascendant et s'anastomoser avec son rameau venu
de l'angle droit.
- le deuxième pédicule comprend les nerfs coli~ues transverses
ils proviennent du plexus mésentérique supérieur et suivent l'artère colique
droite et la colique moyenne
- le troisième pédicule provient du ganglion ou plexus mésenté-
rique inférieur. A l'origine de l'artère mésentérique inférieure existe un
plexus dense, serré, présentant de petits amas ganglionnaires, uniques ou more
lés. Ce plexUB est grossi par des filets provenant du plexus mésentérique su-
périeur et même parfois du plexus caeliaque, filets qui suivent la veine méser
térique inférieure. Puis des filets indépendants se dégagent pour péné~rer
dans le mésosigmo!de et s'y anastomoser en arcades, avant de se terminer sur
l'intestin
- le quatrième pédicule accompagne l'artère hémorroïdale infé-
rieure. Arrivés au niveau du mésorectum, certains filets s'anastomosent avec
les nerfs sigmo!diens et avec les filets provenant des nerfs hypogastriques,
branches de division du nerf présacré. Le ganglion hypogastrique lui-même
peut fournir des rameaux récurrents, qui aboutissent à ces nerfs sigmo!diens
ou rectaux supérieurs.
Tous ces filets nerveux se terminent dans les tuniques intestinales
en formant deux plexus; l'un situé dans la tunique musculeuse, le plexus mé-
sentérique ou plexus d'AUERBACH, l'autre situé dans la sous-muqueuse, le
plexus de r~ISSNER.
'"/'''

- 24 -
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Figure 7
Coupe histologique de la paroi intestinale montrant les plex
d'AUERBACH et de MEISSNER.
(d 1 après Claude MOURIQUAND) .
..

- 25 -
C.- RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
1.- Physiologie: de la motricité coligue
La fonction motrice du côlon sert au stockage, au malaxage du conte-
nu intestinal d'une part et au péristaltisme: propulsif d'autre part. Les phé-
nomènes moteurs diffèrent selon les segments coliques.
Les aliments passent dans le caecum par le sphincter iléo-caecal
dont le relachement se produit lorsque les aliments arrivent dans la partie
supérieure de l'intestin gr~le : c'est le reflexe gastro-iléal.
Dans le cOlon ascendant, les contractions de segmentation sont moins
fréquentes que dans le transverse. Il existe par contre une activité intense,
péristaltique autant qu'antipéristaltique qui a pour effet de brasser et de
malaxer énergiquement le contenu caecal qui peut rester ainsi longtemps in sit.
Dans les côlons transverse et descendant, il se produit des mouve-
ments péristaltiques particuliers, déplaçant vers l'aval le contenu colique
sur (le longs segments en quelques secondes. Ces mouven,ents appelés " mouve-
ments de masse " apparaissent seulement deux à trois fois par jour et semblent
~tre déclenchés par l'alimentation évoquant le classique reflexe " gastro-
colique ", et par l'exercice physique. Ces mouvements sont également favorisés
par de nombre~es substances bactériennes, toxiques ou chimiques telles que
les laxatifs.
Le bol fécal, ar~ivé au rectum, est expulsé par le mécanisme parti-
culier de la défécation qui met en jeu un système de mouvements complexes par-
faitement synchronisés mi-automatiques et mi-volontaires.
2.- Régulation de la motricité coligue
Le rôle du système nerveux autonome est primordial dans la =égula-
tion de la motricité colique. D'une manière générale le système nerveux par~

- 26 -
sympathique, donc cholinergique stimule la motricité colique et le système
nerveux ortho-sympathique, adrénergique l'inhibe.
L'équilibre fonctionnel du côlon dépend donc de l'équilibre entre
les deux systèmes neuro-végétatifs ; l'anxiété, l'émotion ont tendance à sti-
muler la motricité colique et l'ataraxie et le sommeil la ralentissent.
La motricité colique est également sous l'influence de certaines
substances humorales, les unes stimulantes telles que la gastrine, la cholé-
cystokinine_pancréozymine, la sérotonine ; les autres inhibitrices : le gluca-
gon, les prostaglandines.
3.- Physiologie de la digestion
La digestion est limitée dans le côlon à la réabsorption de l'eau,
aux échanges électrolytiques et aux processus bactériens.
a)- L'absorption de l'eau
L'eau du contenu colique est réabsorbée de telle manière que le
poids des matières fécales est réduit de 50 à 15 % (DEVALS (31». Cette réab-
sorption se fait principalement dans la partie ascendante du côlon.
b)- Les échanges électrolytiques
Sur toute la longueur du côlon le patassium et les bicarbonates
sont excrétés vers la lumière intestinale alors que le sodium est réabsorbé
en suivant le mouvement de l'eau.
c)- La prclifération microbienne et la dégradation
des résidus alimentaires.
La prolifération microbienne est très intense et 15 à 35 %du poids
des selles sont constitués par des micro-organismes, Elle assure la dégrada-
tion des résidus alimentaires ayant échappé à la digestion intestinale. Dans
.../' .~

- 27 -
le caecum, il y a une prolifération de la flore de fermentation avec acidifi-
cation du chyme et une attaque en particulier de la cellulose et l'amidon 1 il
Y a production de gaz (gaz carbonique, méthane, hydrogène).
Dans les cÔlons ascendant et transverse, il y a prolifération d'une
flore de putréfaction qui domine aux dépens des résidus protidiques.
Les produits de dégradation sont des amines (tryptamine, histamine,
putrescine) et des produits de réduction de la bilirubine. Les gaz de putré-
faction sont composés de gaz aromatiques et d'ammoniac.
111.- ETUDE GENERALE DES COLOPATHIES FONCTIONNELLES
A.- LES FACTEURS ETIOLOGIQ,UES
Jusqu'à ce jour, aucun facteur étiologique n'a été retenu de façon
évidente ; cependant, les facteurs ci-dessous ont été scuvent incriminés.
1.- Les facteurs socio-culturels
Les colopathies fonctionnelles ser~ient plus fréquentes dans les so-
ciétés développées nais avec une prédominance chez les citadins, les intellec-
tuels, et moins observées chez les ruraux, les manuels, partageant ainsi l'idée
que la colopathie fonctionnelle est une maladie de la civilisation (DEVALS (31))
Dans ces groupes socio-culturels, les femmes sont plus touohées que'
les hommes, et les sujets jeunes sont les plus concernés.
2.- Les facteurs héréditaires
Il n'est pas rare que l'on retrouve dans la proche parentée directe,
la notion de troubles analogues. Ce qui laisse penser qu'une susceptibilité
particulière à ce type de t~oubles pourrait être transmise (SAn,T LOUVENT (95)) •
.../...

- 28 -
3.- Les facteurs alimentaires
Les régimes riches en féculents
et mal équilibrés sont incriminés
(DEVALS (31».
4.- Les facteurs toxi-infectieux
L'amibiase intestinale, qu'elle soit chronique ou aigu~,peut ~tre le
point de départ d'une colopathie fonctionnelle; il en est de m~me pOUl' toute
parasitose ou infection colique (CONTE (26)).
5.- Les facteurs allergigues
Des accidents allergiques à type d'eczérra, d'urticaire ou d'asthme
vont quelquefois de pair avec les colopathies fonctionnelles; l'origine alle~
gique reste cependant très difficile à affirmer (DEVALS (31)).
6.- Les facteurs médicaœenteux
L'abus des laxatifs, les lavements irritants, la phénolphtaléine,
donnent à la longue une irritation colique décrite par CA'l'TAN sous le r.om de
" maladie des laxatifs" (DEVALS (31 )).
7.- Les facteurs neuro-psychigues
Pour tous les auteurs, les facteurs neuro-psychiques jouent un rôle
important. Certains auteurs (26, 31, 85) pensent que ces facteurs sont essen-
tiels et joueraient m~me un rôle déterminant plutôt que favorisant. Tous les
neurovéi1;éta tif
colopathes ont un équilibre.
e t psychique plus ou moins déficient:
terrain rlépressif, anxieux, émotif avec une tonalité phobo-obsessionnelle et
psychasthénique (31).
Les malades projettent sur leur côlon leur anxiété, leur émotion,
leur énervement; ce qui leur permet de masquer une agressivité plus ou moins
marquée. Tout se passe comme si le côlcm des colopathes fonctionnels, doté
d'une sensibilité et d'une receptivité particulière à l'égard des incitations
.../ .. ,.

- 29 -
neurovégétatives ou corticales exté;ieures à lui-même, possédait une aptitude
spéciale à les amplifier et à les organiser pour donner naissance aux trouble~
moteurs, sensitifs et sécrétoires qui définissent cliniquement la colopathie
fonctionnelle (DEVALS (31».
B.- LA SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
Elle est dominée par les douleurs abdominales, les troubles du trazr
sit, qu'accompa.gne de façon variable un certain nombre de signes fonctionnels
dits troubles fonctionnels assooiés. Cette sympt5matologie clinique débute
généralement tôt dans le jeune âge ; dans tous les cas, les signes cliniques
évoluent de façon chronique, en poussée entrecoupée de périodes de rémission.
1.- Les douleurs
Elles sont évocatrices par leurs caractères.
a)- Leur siège
Il est variable : fosses iliaques droite et gauohe, hypochondre
droit ou gauche, région épigastrique. Parfois il s'agit de douleurs pelvien-
nes ou en barre sus-ombilicales. Elles sont volontiers migratrices, pouvant
irradier selon le cadre colique, dans le dos, parfois à l'anus où elles don-
nent des épreintes.
b)- Leur type
Elles peuvent prendre tous les types possibles
brOlure, torsion,
crampe, picotement, pincement, broiement etc •••
c)- Leur intensité
Elle est variable mais en règle modérée ; exceptionnellement, elle
est forte, pouvant évoluer par crise paroxystique mais sans aucun rapport
avec l'alimentation, sauf en oas de notion d'un facteur déclenchant alimen-
..... / .....

- }O -
taire qui peut ~tre cité par le malade. Ces douleurs cèdent souvent avec
l'exonération ou l'émission des gaz, orientant ainsi vers leur origine coli-
que.
d)- Leur périodiuité
Elle est très variable dans le temps, d'un épisode à un autre et
chez le même malade ; les douleurs surviennent exceptionnellement la nuit. Les
poussées des troubles coincident souvent avec les perturbations de la vie
affective, le surmenage professionnel et les épisodes de tension psychologi-
que.
2.- Les troubles du transit
Ils représentent le deuxième grand motif de la consultation. Cepen-
dant, ils ne sont parfois retrouvés qu'à l'interrogatoire.
a)- La constipation
Elle est facilement reconnue lorsque l'émission des selles est es-
pacée dans le temps et surtout lorsque la consist~~ce des selles est évoca-
trice : selles dures, fragmentées en scybales avec exon8ration laborieuse.
b)- La fausse diarrhée
Elle est fréquente et de diagnostic faoile si l'on y pense. Elle su.
en règle une période de constipation et est faite de selles inhomogènes mélan-
gées ou suivies de selles liquides ; point capital, ces selles inhomogènes
sont pr8cédées d'un bouchon de RelIes très dures.
Mais la fausse diarrhée peut aussi prendre le masque d'une diarrhée
faite de selles molles mélangées à des fragments durs ou de selles homogènes.
c)- Les diarrhées
Elles sont beaucoup moins fréquentes et ne sont pas accompagnées
.../...

- 31 -
d'évacuations anormales comrr~ des glaires, du pus ou du sang. Cepend~lt on
peut observer dans quelques cas des dépôts blanchâtres parsemant les selles.
Elles peuvent comporter :
- une diarrhée de putréfaction en règle faite de selles foncéeE
très nauséabonùes. Elle est brève
- une diarrhée de fermentation faite de selles mousseuses, aci-
des, entrainant une irritation de la muqueuse anale après émission; elle sur-
vient par poussées brèves.
Les diarrhées de fermentation et de putréfaction sont associées à
l'émission abondante de gaz;
- une diarrhée motrice impérieuse et post-prandiale ; elle
n'entra1ne pas d'augmentation du poids des selles lorsque celui-ci est mesuré.
Au total les tableaux cliniques ci-dessus présentés sont rarement
isolés; ils peuvent s'intriquer de façon variable chez le même malade et
d'un moment à l'autre. C'est ainsi que l'alternance de constipation et de fau[
se diarrhée est souvent décrite dans la littérature et que l'association de
douleur et de constipation est très fréquente.
3.- Les troubles fonctionnels associés
Ils sont nombreux et pour la plupart très caractéristiques d'une
manifestation somatique de l'anxiété (EMERIT (38)).
Dans la littérature, on rapporte : les ballonnements abdominaux,
les nausées, les flatulences, les céphalées, l'asthénie, l'insomnie, l'ano-
rexie, de m@me que la fétidité de'r'haleine, les myalgies, les palpitations,
les proctalgies.
C.- LES SIGNES PHYSIQUES
L'examen physique est indispensable dans tous les cas même si le
...1...

- 32 -
diagnostic de colopathie fonctionnelle a été suspecté par l'interrogatoire
il permet de mettre le malade en confiance. Il doit donc être méthodique
sans précipitation ni hâte.
1.- L'examen de l'a1domen
a)- L'inspection
Elle permet quelquefois de retrouver des cicatrices d'interventions
antérieures : appendicectomie, cholécystectomie voire hystérectomie. Mais ces
interventions n'ont pas amélioré la symptomatologie préexistante et pour la-
quelle le malade revient consulter.
b)- La palpation
Elle est un temps important de l'examen et doit être attentive.
Elle permet de noter les signes négatifs qui sont l'absence:
- de défense pariétale
- de masse abdominale palpable
- de douleur lors de la palpation sous costale droite.
L'abdomen est souple, parfois météorisé. Quelquefois on note une
sensibilité de l'épigastre associée ou non à une sensibilité de l'une ou des
deux fosses iliaques et/ou de la région vésiculaire. Ceci est d~ à la sensi-
bilité des plexus iliaque aortique et épigastrique qui réalise le signe du
lambda douloureux.
c)- Le toucher rectal
Il est systématique et il doit ~tre normal; le doigtier revient
non taché de sang. Parfois l' au,poule rectale est remplie de matières fécale:s.
2.- L'examen général
Il complète obligatoirement l'examen ~linlque abdominal. Il
.../....

- 33 -
vise à éliminer une cause de dysfoncticnnement colique par 1
- la palpation de la thyroïde
- l'examen neurologique
Il permet de retrouver les signes de dystonie neuro-végétative dont
on oppose
• les sujets vagotoniques avec pouls lent, peau moite.
lipothymie, tension artérielle basse
• des sujets sympathico-toniques 1 sujets longilignes à
peau sèohe, à peuls rapide avec de fréquentes palpitations et des bouffées de
chaleur.
Ainsi. l'interrogatoire et l'examen clinique permettent d'évoquer le
diagnostic de colopathie fonctionnelle. Mais les examens complémentaires doi-
vent être demandés surtout dans le but d'éliminer une lésion organique.
D.- LES EXAMENS Cm'IPLEMENTAIRES
Il n'y a pas d'examens complémentaires pour le diagnostic de colopa-
thie fonctionnelle. Tous les examens demandés ne servent qu'à éliminer une cau-
se organique.
1.- Les examens radiologiques
Seul le lavement baryté est systématique pour tous les auteurs. Il
est utile au début de la symptomatologie et sa répétition n'est pas justifiée.
Néanmoins à la moindre arrière pensée, il faut savoir le refaire pour ne pas
méconna!tre une lésion organique dont la symptomatulogie pourrait reproduire
celle de la colopathie. Passé la quarantaine, le lavement baryté en douvle con
traste ne se discute pas car avant cet dge. les lésions tUD~rales du c510n son
exceptionnelles (38).
.../...

- 34 -
a)- La préparation du nalade
Elle doit ~tre soigneuse car d'elle dépendra la ~ualité de l'examen.
Elle doit associer un régime sans résidu la veille de l'examen, du sulfate de
magnésie et surtout des lavements évacuateurs à savoir : un lavement la veille
de l'examen et un autre deux heures avant l'examen. Le lavement évacuateur pou
~tre efficace, doit ~tre abondant (au moins 2 litres d'eau tiède) et conservé
au moins dix minutes. Un dernier lavement évacuateur doit Iltre fait au cabinet
du radiologue pour s'assurer d'une parfaite préparation.
b)- La technique
Elle doit être rigoureuse; un cliché sans préparation est d'abord
nécessaire pour vérifier la vacuité colique. En cas de stase stercorale, m~me
minime, l'examen devra ~tre repoussé et la préparation poursuivie. La baryte
doit ~tre épaisse, l'insufflation est faite sous contr5le. Si l'examen est mal
supporté, les modificateurs du comportement peuvent ~tre utilisés.
c)- Les résultats
L'interprétation des images radiologiques doit ~tre suffisamment
nuancée. Si tous les auteurs s'accordent à dire qu'il n'y a pas de signes
spécifiques aux colopathies fonctionnelles, il est cependant fondamental et
c'est là la notion essentielle, de noter l'absence d'anomalie de la m~ueuse
colique. Parfois on retrouve certains signes évocateurs :
- troubles de la segmentation et/ou de la progression ou de
l'évacuation du produit de contraste; aspect atone, pseudo-tubulé ou au con-
traire aspect spasmodique avec nombreuses haustratio~s anarchiques réalisant
au maximUIil les images en " pile d'assiettes" principalement au niveau du sig-
mo!de. Certains auteurs utilisent l'indice de CHAPMAN qui désigne le nombre
d'haustrations par unité de longueur pour préciser ces anomalies (EMERIT (38):
_ ou dolicho-sigmo!de, incriminé d'~tre à l'origine de certai-
nes constipations.
.../...

- 35 -
d)- Autres examens radiologigues
Un transit gastroduodénal et une cholécystographie peuvent être
demandés pour éliminer une cholécystite calculeuse ou une affection gastro-
duodénale à l'origine du syndrome douloureux, de même l'éventualité d'une af-
fection rénale peut amener à demander une urographie intraveineuse. Pour la
plupart d",s a.uteurs, ces examens radiologiques spécialisés ne sauraient rentrer
dans le bilan systématique d'une colopathie fonctionnelle.
2.- Les examens endoscopigues
a)- L'anuscopie
Elle est précédée d'une exploration attentive de la marge anale à la
recherche de fissures éventuelles. Elle retrouve parfois des hémorro!des qui
ne présentent aucune valeur diagnostique particulière. Dans tous les cas, elle
représente le premier temps de la rectosigmo!doscopie.
b)- La rectosigmoIdoscopie
Elle permet d'éliminer une lésion organique de l'ampoule rectale
voire du sigmoïde. Elle permet également le dépistage systématique des poly-
pes. Pour EMERIT (38) il ne semble pas nécessaire d'aller jusqu'à la colonos-
copie et la biopsie colique n'est pas nécessaire sauf s'il existe des polypes
rectaux ou un doute sur le lavement baryté. C'est un avis qui ne semble pas
être partagé par tous los auteurs. Cependant l'indication de la colonoscopie
devient systématique au-delà de la cinquantaine pour tous les auteurs.
c)- La fibroscopie oesogastro-duodénale
Elle permet d'éliminer les lésions ulcéreuses, inflammatoires ou
tumorales gastriques, duodénales ou oesophagiennes •
../...

- 36 -
3.- L'examen parasitologigue des selles
Il prend toute sa valeur en cas de diarrhée. Il est indispensable
dans nos régions où les parasitoses digestives sont florissantes et permet
le dépistage des formes végétatives ou pathogènes des amibes.
4.- Les examens biologiques
- La numération formule sm1guine, la vitesse de sédimentation
sont en règles normales.
- L'hypokaliémie, l'hypercalcémie peuvent témoigner d'un abus
de laxatifs.
- Le dosage de la cholestérolémie perlnet dt~liminer une hypo-
thyroldie.
- L'intérêt de la coprologie fonctionnelle ne semble pas être
établi (EMERIT (38)), opinion que refutent certains auteurs car elle permet
de faire le diagnostic des fausses diarrhées.
E.- LA CONDUITE A ~~IR DEVANT UNE COLOPATHIE FONCTIONNELLE
Il n'y a rien de plus irritant et de plus difficile que de pres-
crire un traitement à un colopathe fonctionnel et de bien le suivre (38).
Cette difficulté pratique se justifie par deux faits
les nombreux médicaments proposés et les inconnus qui per-
sistent sur la physiopathologie de cette entité fonctionnelle
- le comportement psychologique très affecté des malades, lié
soit à la chronicité des symptêrr.es, soit aux échecs thérapeutiques répétés,
comportement qui fait qu'ils se présentent souvent comme des anxieux ou des
agressifs, parfois ID~W.€ indifférents à tout ce qu'on leur propose.
Le médecin doit justement éviter cette attitude indifférente, car
d'une bonne relation psychologique médecin-malade dépendra la réussite du
traitement. Ceci appelle à l'observance des règles essentielles suivantes
(DEVALS (31»
:
.../...

- 37 -
- écouter: dans l'écoute le médecin laissera le malade s'ex-
primer aussi longuement que possi.ble afin de créer une atmosphère de confiance
et de détente favorable
- examiner : quand bien m~me le diagnosti.c de colopathie fonc-
tionnelle est posé en écoutant simplement sen patient, l'examen clinique, mé-
thodique ccmplet et minutieux sera indispensable en s'aidant à la demande
d'examens complémentaires; ceci. afin de permettre non seulemE:nt d'éliminer
une cause organique mais aussi de renforcer la confiance du patient
- expliquer : il est très utile de faire comprendre au malade
que son anxiété, sa tension nerveuse, ses problèmes personnels ont certaine-
ment plus de responsabilit0 dans la génèse et l'entretien de son affection,
que par une meilleure compréhension de ses troubles il sera lui-m~me en partie
l'artisan de sa guérison. Le traitement prescrit sera également expliqué au
malade
- rassurer : c'est le moment essentiel de l'entretien. I,e mala-
de doit absolument prendre conscience que sen affection est en réalité béni-
gne quelle que soit la g~ne qu'elle lui procure. Il faut également faire com-
prendre au .malade que m~Jl'.e si son affection ne le protège pas contre toute
autre affection grave comme le cancer, elle ne l'en expose pas plus qu'un au-
tre
- surveiller : car lors des rechutes il est nécessaire que le
malade retrouve la m~me attitude compréhensive à chaque consultation. La sur-
veillance aura surtout pour but de dépister toute greffe d'affection organique
Slœ le syndrome fonctionnel dans l'évolution de la maladie, qu'il serait re-
grettable de confondre avec une crise du processus colopathique.
1.- Le traitement
a)- Les mesures hygiéno-diététigues
Elles scmt très importantes
.../...

- 38 -
a - Le régime : les cas particuliers sont trop nombreux
1
pour que l'on puisse envisager toutes les mesures répondant à tous les mala-
des. Nous n'insister,ms que sur quelques principes généraux
- le régime doit éviter le~ aliments riches en cellulose non
digestible : choux, h~ricots secs, lentilles, les plats épicés, les fruits
insuffisarrunent mûrs, les fromages fermentés. L'absorption de boisson ?lacée
sera également évitée car elle entI~tno le déclenchement du reflex gastro-
colique.
- dans tous les cas, le régime ne doit ~tre ni monotone, ni
triste, ni fondé uniquement sur des interdictions ; il sera essentiellement
varié, Équilibré et non restrictif.
a - Les principes d'hygiène
ils consistent à recomman-
2
der au malade
de bien mastiquer soigneusement et lentement les repas qui
doivent être pris autant que possible régulièrement et dans le calme
- la suppression des boissons gazeuses ou alcalines qui peuvent
aggraver le ballonnement abdominal
- la rééducation de l'intestin qui sera favorisée par les
exercices physiques adaptés à l'âge : ~runastique, ~BIche
- enfin la suppression, sinon l'usage modéré du tabac, du café,
de l'alcool.
b)- Le traitement médicamenteux
Les spécialités sont très nombreuses :
b - Les modificateurs du comportement du muscle intesti-
1
nal
on fait appel à deux groupes de molécules:
- le grcupe des anticholinergiques à action neurotrope dont
le chef de fil est l'atropine c'est le seul produit pour lequel l'efficacité
sur la motricité colique semble ~tre prouvée (LABAYLE D. (56». Ce groupe de
médicaments est contre indiqué en cas de glaucome, d'adénome prostatique

- 39 -
- le groupe des antispasmodiques à action musculotrope dont le
produit de référence est la papavérine.
b - Les mc,di ficatellt's du transit:
2
- les laxatifs : tous les auteurs condamnent les laxatifs irri-
tants. On fait appel aux huiles non absorbées et aux mucilages extraits des
algues marines, des gommes et des graines à cause de leur efficacité et de
leur innocuité. Le son qui a l'avantage d'augmenter le bol fécal est t~ès bé-
néfique en cas de constipation
- les ralentisseurs du transit: le diphéloxylate (diarsed *),
le chlorrhydrate de lopéramide (imodiulll *) peuvent être utilisés dans les forme
diarrhéiques; l'élixir parégorique est également utilisé. Mais il est d~conr
seillé d'utiliser ces produits à long terme (EMERIT (38».
La cholestyramine aurait prouvé son efficacité dans les diarrhées
motrices (EMERIT (38».
b - Les absorbants et pansements intestinaux : le bismuth qui
3
était indiscutablement le plus efficace et prescrit dans ce groupe de médic~
ments est malheureusement interdit de nos jours à cause des risques de surve-
nue d'encéphalopathies bismuthiques dont on rapporte que certaines mêmes sont
survenues après seulement 15 jours de traitement (EMERIT (38». Les autres
spécialités, très nombreuses, n'ont pas l'efficacité du bismuth (EMERIT (38».
b - Les antibiotiques, les antiseptiques intestinaux, les anti-
4
parasitaires: ils sont de prescription tra~itionnelle mais ils n'ont fait
l'objet d'aucune étude contrelée dans l'indication des colopathies fonction-
nelles.
Il en est de même des modificateurs de la flore intestinale comme
les colibacilles, l'acide lactique ou encore les antimycosiques.
b - Autres médicaments : les enzymes pancréatiques, les pro-
S
duits contre le ballonnement, la flatulence tels que le charbon, les silicones •
.../...

- 40 -
n'ont fait l'objet d'aucune étude contrôlée.
b - Les anxiolytiques : ils sont parfois utilisés, de
6
même que les antidépresseurs, mais à doses minimes. Ils permettent de renfor-
cer la psychothérapie indispensable.
c)- Le thermalisme
Il est parfois utile et est indiqué en complément du traitement
m~dical. De nombreux cclopathes fonctionnels sont am~licrés par les séjours
en cures thermales (de SAINT LOUVENT (95». Deux centres sont le plus souvent
conseillés : Châtel-Guyon et Plombière./-
*
*
*

- 41 -
II: HAPITRE
II
*-*-*-*-*-*-*-*
TRAVAUX
PERSONNELS

- 42 - •
1. - LES MALADES Err LA METHODE D'ETUDE.
A.- LES Mll.LADES
Netre travail porte sur 26 rralades recrutés en consultation ~xterne
de médecine ou de chirurgie, ou a.dressés par un médecin. Ainsi
14 malades ont été recrutés à la consultation du ser\\,ice de
médecine interne du Centre Hospitalier Universitaire de Lomé (Service du
Professeur Agrégé AGBETRA)
-
10 malades proviennent du Service de médecine interne du
Centre Hospitalier Universitaire de Treichville à Abidjan (Service du Profes-
seur BEDA) en République de CCte d' Ive,ire
-
1 malade nous a été adressé par le ffi0decin du Centre Médico-
Social de l'Université du Bénin (Docteur TSOGBE)
- et 1 malade était hospitalisé dans le Service de Chir'urgie
Générale du Centre Hospitalier Universitaire de Lomé (Service du Professeur
A. NAKPANE).
La répartition de nos malades selon l'~ge et le sexe est consignée
dans le tableau Ici-après.
.../...

- 43 -
Tableau
l
Répartition selcn l'~ge et le sexe.
AGE
HOM1"IES!FEMMES
TOTAL
POURCENTAGE
,
,
10 à 19 ans
20 à 29 ans
5
5
10
38,46 %
30 à 39 ans
6
3
9
34,62 %
40 à 49 ans
2
3
5
19,23 %
50 à 59 ans
2
2
07,69 %
Au-delà de 59 ans
TOT A L
15
11
26
100 %
15 de nos malades sont de sexe masculin soit 57,69 %contre 11 de
sexe féminin soit 42,31 %.
Li!. colopathie fonctionnelle apparalt comme une maladie du sujet
jeune autour de la trentaine.
Le plus jeune de nos malades a 20 ans
il s'agit d'une femme.
Le plus ~gé est un hc~~e de 51 ans.
L'âge moyen est de 35 ans.
.../...

- 44 -
Nombre de cas
H 15TOGRAMME
REPARTITION
DES
C,AS
SE LO N
L' AGE
ET
LE
SEXE
6
c=J Hommeç
~ Fcmm~..,;
5
3
oL-----+---1LLLI---I---f-L-.439--+---fL-....L-LJ:----:S+O:----t---,S9r-----II...
10
29
'30
40
hanche
d' a~

- 45 -
B.- METHODE D'ETUDE
Notre étude est donc prospective, fondée sur ùes critères de recru-
tement et une enqu~te.
1.- C~itères de recrutement
Nous avons retenu pour ce travail les malades se plaignant d'une
symptomatologie digestive (douleur, constipation, ballonnement ou diarrhée)
évoluant depuis plus de 3 mois, sur un mode continu ou par poussées, sans no-
tion d'aggravation.
Ont été exclus de ce travail tous les malades
- dont la symptomatologie était de début récent (depuis moins
de 3 mois) ou survenait après la quarantaine
- avec une symptomatologie fonctionnelle d'évolution chronique
mais associée à une altération de l'état génJral
- présentant une symptomatologie fonctionnelle chronique et un
état fébrile non justifié. cu avec Ille vitesse de sédimentation accélÉrée
- porteurs d'une lésion organique digestive révélée par les
explorations complémentaires
- enfin dont l'enquête n'a pas été suffisante avec un minimum
d'examens compl,;mentaires exécutés.
2.- L'engullte
Une anamnèse nous a permis de :
- préciser l'~ge, la profession, le début des troubles, leurs
caractères et leur )ériodicité avec pour:
• la douleur : le siège, le type, le caractère continu
ou intermittent
• la diarrhée
l'aspect des selles, leur coule~', la
.../ ...

- 46 -
présence ou l'absence de fragments durs
- rechercher les signes d'accompagnement, la notion d'ur. fac-
teur déclenchant (choc affectif, émotif ou échec professionnel) j les antécé-
dents personnels et familiaux
- se rensei~er sur :
• le rythme des consultations antérieures j les médica-
ments pris, leur quantité, leur mode d'administration et posologie
• le nombre d'hospitalisations ou le rythme des repos au
l i t
la régularité au service
les habitudes alimentaires, le tabagisme, l'éthylisme
• la notion d'automédication, de prise de médicaments
indigènes.
Cette enqulHe a [Hé toujours complètée par un examen physique et
des examens complémentaires.
.../...

- 47 -
II.-
RESU}reS
DES
OBSERVATIONS.

- 48 -
* Observation 1.- DIE. Cad. sexe féminin, 33 ans, enseignante Ivoirienne.
Consulte pour douleur abdominale à type d'écrasement, non rythmée
par les reIas, siégeant dans l/hypochondre gauche 1 cette douleur irradie de
façon variatle, mais surtout vers le flanc gauche, et s'accompagne de nausées
et vomissements. La symptomatologie évolue par poussées depuis 1 an.
Antéc6dents.
- persC'nnels
• médicaux : néant
• chirurgicaux : cholécystectcmie en 1983
- familiaux : néant.
Examen physigue
- cicatrice médiane sus et sous-ombilicale de cholécystectomie
- toucher rectal normal.
Bilant fait
- examen parasitologique des selles : négatif
- vitesse de sédimentation 15 mm à la 1ère heure, 20 ~J à la
2ème heure
numération formule sanguine
• taux hémoglobine 10g/100 ml
3
G.B. 6.300/ mm
3
• G.R. 4.500.000/ mm
- anuscopie normale
- rectosigmoldoscopie normale
- fibroscopie digestive haute normale
_ lavement ba.ryté : pas de lésion organique visible. l'olicha-
celon développé aux depens du sigmoïde et du c610n gauche.
Résumé : Femme de 33 ans, Ivoirienne présentant des douleurs abdomi-
nales non systérr~tisées depuis 1 an. Cholecystectomie, Dolichocôlon sigmoïde'
ailleurs examen normal.
.../...

- 49 -
* Observation 2.- ACH. Jos., sexe féminin, 45 ans, comptable
Ivoirienne.
Consulte pour douleur abdominale, pulsatile, localisée dans la fos-
se iliaque droite, à irradiation diffuse à tout l'abdomen, sans périodicité
particulière et souvent accompagnée de nausées sans vomissement. Le début de
la maladie remonte à 6 mois et elle évolue par poussées.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal.
Bilan
- examen parasitologique des selles: négatif deux fois de suite
- vit~sse de sédimenta.tion : 35 mm à la. 1ère heure, 45 mm à la
2ème heure
numération formule sanguine
• taux d'hémoglobine 12g/100 ml
3
• G.B. 9.400/f'.JIJl
• G.R. 5.000.000/mm3
- a.nuscopie : hémorro1des internes stade II
- rectosigm01doscofie normale
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté nonnal.
Résumé : Femme de 45 ans, Ivoirienne - Douleurs abdominales non sys-
téma.tisées depuis 6 mois. Pas de facteur d~clenchant évident - Hémorroïdes
internes stade II. Bilan paraclinique normal.
.../...

- 50 -
* Observation 3.- OKO. Jea., sexe masculin, 34 ans, comptable Ivoirien.
Vient rour ballonnement abdominal post-prandial, accompagné de :'1a-
tulence, évoluant depuis 6 mois.
Antécédents
- personn€ls
nGant
- far.Jiliaux
néant
Examen physique
- normal
- toucher rectal normal.
- examen parasitologique des selles : négatif
vitesse de sédimentation: 8 mm à la 1ère heure, 12 rrnn·à la
2ème heure.
numération formule sanguine
• taux d'hémoglobine
11g/100 ml
• G.R. 10.700/mrr.3
• G.R. 4.700.000/mm3
- anus cepie normale
- rectosigmoYdoscepie normale
- fibroscopie digestive haute normale
- laverr;8nt baryté : discret dolichoc1Hon développé aux ciépens
du transverse et du cOlon droit. P'3.S de lésion organique visible.
Résun~ : Homme de 34 ans - Ivoirien - avec ballonnement abdominal
post prandial et flatulence depuis 6 mois. Dolichocôlon développé aux 1épens
des côlons droit et transverse. Rien à signaler par ailleurs •
.../....

- 51 -
* Observation 4.- CAM. Fat. sexe féminin, 22 ans, coiffeuse
"Ivoirienne.
Consulte pour douleur abdominale diffuse à type de brO.lure modérée
sans périodicité particulière avec ballonnement abdominal post-prandial ; le
tout évolue par poussées depuis 1 an.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal.
- examen parasitologique des selles négatif
vitesse de sédimentation: 25 Iron à la 1ère heure, 30 mr~ à
la 2ème heure
numération formule sanguine
• taux d'hémoglobine
11g/100 ml
3
• G.B. 6.400 / mm
• G.R.
3
4.500.000 / mm
- anus copie : hémorroïdes internes stade II
- rectosigmoldoscopie normale
- lavement baryté : delichosigmelde et dolichocÔlon gauche
pas de lésion organique visible.
~ : Femme de 22 ans, Ivoirienne avec brro.ure abdoDÙnale diffu-
se associée à un ballonnement post-prandial dopuis 1 [m. Hémorro!des internes
stade II. Dolichoc~lon gauche, dolichosigmolde.
. . .1. ..

- 52 -
* Observation 5.- DOR !'Trtr., sexe féminin, 20 ans, étudiante
Ivoirienne.
Consulte pour douleur abdominale à type de picotement frustre, mais
tenace, localisée dans l'hypochondre gauche, sans irradiation précise, sans
périodicité particulière. Cette douleur évolue par poussées depuis 6 mois.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen Rhysique
- normal
- toucher rectal normal.
~
- examen paxasitologique des selles : négatif
- vitesse de sédimentation: 18 mm à la 1ère heure, 26 mm à
la 2ème heure
numGration formule sanguine
• taux d'hémoglobine
14g/1oo ml
• G.B. 5.300 /
3
mm
• G.R.
3
4.900.000 / mm
- anus copie normale
- rectosigmo!doscopie normale
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté : dolichosigmo!de avec anomalies haustrales
sur les celons transverse et descendant.
~ : Jeune femme de 20 ans, Etudiante Ivoirienne présentant des
picotel:lents d' intensi té frustre de l'hy!,ochondre gauche
depuis
6 mois. Le
bilan paraclinique note un dolichosigmo!de avec des anomalies haustrales sur
les cOlons transverse et descendant.
.../...

- 53 -
* Observation 6.- TRA. Ami., sexe féminin, 36 ~~s sans profession,
Ivoirienne.
Consul te pour picotement abdominal siégeant dans la fosse iliaque
gauche à irradiation inconstante, avec constipation. Cette symptomatologie
évolue par poussées depuis 17 ans et s'accompagne de palpitation avec sudation
profuse.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physi.que
- normal
- toucher rectal normal
~
- examen parasitologique des selles négatif deux fois de suite
- vitesse de sédimentation: 15 mm à la 1ère heure, 20 mm à la
2ème heure
- numération formule sanguine :
• taux d'hémoglobine
10,5g/100 ml
G.F. 7.200 /
3
mm
• G.R. 4.650.000 / mm3
- anuscopie normale
- rectcsigmo!doscopie normale
- fibroscopie digestive ha.ute normale
- lavement baryté : c810n spasmodique avec hyperhaustration sur
les c810ns transverse
et
sigmoïde. Pas de IGsion organique visible.
Au total : Fe~~e de 36 ans, Ivoirienne, se plaint de picotement de
la fosse iliaque gauche avec palpitation et sudation profuse depuis 17 ans.
Celon spasmodique avec hyperhaustration sur le transverse et le sigmoïde. Le
reste du bilan est normal.
.../...

- 54 -
* Observation 7.- OKO. Ode., sexe féminin, 36 ans, commis de
bureau, Ivoirien.
Consul te pour brmure hypogastrique irradiant pa.rfois vers la fosse
iliaque droite, et accompagnée de nausée; cette douleur évolue depuis 6 mois.
Antécédents
- persOlmels
neant
- familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal
- examen parasitologique des sE;lles négatif
vitesse de sédimentation: 4 mm à la 1ère heure, 12 lrun à la
2ème heure
numération fornlule sanguine
• taux d'hémoglobine
13g/100 ml
• G.B. 3.200 / mrn3
• G.R. 3.740.000 / mm3
- anus copie normale
- ~ectosigmo!doscopie normale
- fibroscopie digestive haute normale
lavement baryté : dolichocelon gauche. Pas de lésion o=gani-
que visible.
En conclusion : Fe~le de 36 ans, Ivoirienne présentant depuis 6 mois
des brnlures hypogastriques, irradiant parfois vers la fosse iliaque droite.
DolichocÔlon gauche. Examen normal par ailleurs.
.../ ...

- 55 -
* Observation 8.- TH. ~hé., sexe f{minin, 46 ans, agent technique
de santé, Ivoirienne.
Consul te pour picote!J!<ont de l 'hypochondre droit sans périodicité
particulière, cl' j ntensi t8 modérée, irradiant parfois clanE' le dos. Cette dou-
leur s'accompagne de c"phalée à type d 'hémicrfulie gauche. Le début de cette
symptoma.toloGie renlonte à 18 ans.
Antécédents
- persurmels
• médicaux : néant
chirurgicaux : cholécystectomie en 1978 pour calculs
vésiculaires, appendicectomie en 1970
- far;ùlia.ux : néant
Examen physigue
- cicatrice de laparotomie médiane sus et sous-ombilicale de
cholécystectomie
- cicatrice d'appendicectomie au point de Mac Burney
- toucher rectal normal.
~
- examen parasitologique des selles négatif
- vitesse de ssdimentation : 8 lrJD à la 1ère heure, 20 mm à la
2ème heure
numération formule sanguine
taux d'h0ffioglobine
12.5 gl 100 ml
1
3
• G.B. 4.300
mm
. 1
3
• G.R. 4.750.000
mm
anus copie normale
- rectosigmo!doscopie normale
fibroscopie digestive haute nornale
.. ·1 .. ·

- 56 -
- lavement baryté: dolichocôlon gauche. Pas d'anomalies haus-
traIes, pas de lésion organique visible.
En conclusion: Femme de 46 ans, Ivoirienne avec picotement de l'hy-
pochondre droit et hé,ücrfule gauche, ,~voluant par poussées depuis 18 ans. Cica-
trices médianes sus et sous-ombilicales de cholécystectomie en 1978 et d'appen-
dicectomie au point de ~lac Burney. Dolichocôlon gauche par ailleurs •
.../...

- 57 -
* Observation 9.- BDl. Kou., sexe masculin, 51 ans, commis de
bureau, Ivoirien.
Consulte pour brûlure de l'hypochondre gauche, irradiant tantôt
vers le flanc gauche, tantôt vers la région périomtilicale, associée à une
constipaticn i le tout évolue depuis 10 ans.
Antécédents
- persünnels
• médicaux : hypertendu connu
• chirurgicaux : néant
- familiaux : néant
Examen physique
- normal
- T.A.
18/10
- toucher rectal normal
Bilan
- exrunen parasitologique des selles négatif
- vitesse de sédimentation: 12 W~ à la 1ère heure, 20 mm à
la 2ème heure
numération formule sanguine
taux d'h8moglobine
14,5 g/ 100 ml
3
G.B. 7.500 / Inm
3
G.R. 5.200.000 / mm
- anus copie normale
- rectosigmoYdoscopie normale
- fibroscopie digestive haute norwale
_ lavement b~rytG : dolichosigmoYde ; pas de 18sion organique
visible
- urée 0.3 g / l
.../...

- 58 -
- fond d'œil normal
- radio du thorax normal
- électrocardiogramme normal.
En r8sum6 : Horrune de 51 ans, Ivoirien, hypertendu COll."lU, se plaint
de crOlure de l'hypochondre gauche à irradiation variable associée à une cons-
tipation depuis 10 ans. Le bilan paraclinique note, un dolichosigmo!de •
.../' ..

- 59 -
* Observation 10.- DJE. Sen., sexe fÉminin, 40 ans, comm€rçante
Ivoirienne.
Consulte pour brQlure abdominale diffuse, intense sans périodicité
particulière évoluant par poussées depuis 10 ans et accolIJpagnée de céphaHes,
palpitation et fourrJliller;lent dans tout le corps.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
- herni8 de la ligne blanche
'r.ll. 12/7
toucher rectal normal.
- examen parasitolofjique des selles nÉgatif
vitesse de sédimentation: 20 mm à la 1ère heure, 35 mm à
la 2ème heure
numeration formule sanguine
• taux d'hémoglobine
11,7 g/ 100 ml
G.B. 5.700 / =3
• G.R. 4.850.000 /
3
JllUl
- anus copie normale
- rectosigmo!doscopie normale
- lavement baryté : progression normale du lavement baryté
jusqu'au caecum. P~s de l~sion organique visible. Hyperhaustrations diffuses
sur le transverse.
- électrophorèse de l'h0moglobine : hémoglobine normale (AA).
En conclusion: Femme de 40 ans, Ivoirienne avec bro.lure a:jdominale
intense, non systématisée, depuis 10 ans, accoffipagnÉe de céphalée, palpitatic
et fourmillement diffus lans tout le corps. Le bilan paracllnique note une
hyperhaustration diffuse sur le transverse.
'"/'''

- 60 -
* Observation 11.- SOU. sexe masculin, 35 ans, enseignant Cotocoli,
Tcgolais.
Consul te pour brll1ure abdCJI!linale diffuse, intense avec alternance de
diarrhée ct d.e constipation. La symptomatologie est d.éclenchée surtout quelques
heures après la prise d.e boisslm sucrée, et elle évolue depuis 9 ans.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Exal;,cn physig ue
- normal
- toucher rectal normal
~
- eXalJien parasi tologique d.es selles
kystes d'enta~oeba
histolytica
- vitesse de sédimentation
7 ml;1 à la 1èn; heure, 12 mm à la
2ème heure
numération formule sanguine
taux d'hémoglobine
11g 1 100 ml
G.B. 8.100 1 =3
• G.R. 4.950.000 1 mm3
- anuscopie, rectosigmo!doscopie : non faites
- fibroscopie digestive haute normale
lavement baryté : dolichosigrnoIde. Pas de lésion organique
visible
_ électrophorèse de l'hémoglobine
hén'oglobine normale CM).
Au total : Homme de 35 ans enseignant Cotccoli, Togolais, se plaint
de br111ure abdominale non systématisée avec alternance de constipation et
diarrhée. Cette symptomatologie est déclenchée par la prise de boisson sucrée
et évolue depuis 9 ans. Kyste d'entamoeba histolytica. DolichosigmoIde •
.../...

- 61 -
* Observation 12.- NYA. sexe masculin, 46 ans, Ingénieur Losso,
Togolais.
Consul te pour douleur abdolf,inale à type de pincement, siégeant dans
l'hypochondre gauche avec diarrhée de survenue Datinale, faite de selles li-
quides et gargouillement abdominal iiffus. Ce tableau évolue par poussées
depuis 16 ans.
Antécéclcnts
- personnel s
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
sensibilité de l'épigastre à la palpation profonde
- toucher rectal normal.
- examen parasitologique des selles négatif
- vitesse de sédimentation: 12 !IlITI à la 1ère heure, 20 mm à la
2ème heure
numération fvrmule sanguine
• taux d'hémoglobine
14g/100 ml
• G.E. 8.000 / w~3
3
• G.R. 4.550.000 / mm
- anus copie , rectosigmoldoscopie non faites
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté : hyperhaustration du cadre colique. Pas de
lésion organique visible.
En conclusion : Hon~e de 46 ans, Losso, Togolais. Accuse une douleur
abdominale à tYlJe de pincement de l'hypochondre gauche avec diarrhée matinale
et gargouilleront Jiffus depuis 16 ans. Sensibilité épigastrique à la palpa-
tion. Hyperhaustrations diffuses du cadre colique.
.../ ...

- 62 -
* Observation 13.- ZAT. Ass., sexe masculin, 22 ans sans profession,
Cotocoli, Togolais.
Consulte pour douleur atdominalG à type de pincement, localisée
dans le flanc gauche, fruste, évoluant par poussées depuis 8 ans, à la suite
d'Ill licenciement. Cette douleur s'acconlpagne de brÙ-lure sus-pubienne lors des
mictions.
Antécédents
- personnels
néant
- far.Jili.aux
néant
.Examen physigue
- normal
- touch8r rectal normal
Bilan
- eX~nen parasitolvgique des selles n~gatif
- vitesse de sédimentation : 16 mm à la 1ère heure, 20 mm à
la 2ème heure
numération formule sanguine
• taux d'hémoglobine
10,5 g/ 100 ml
• G.B. 5.400 /
3
rnrn
• G.R. 4.250.000 /
3
wn
- anuscopie, rectosigrno!doscopie : non faites
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté normal
examen cyto-baetériologique rIes urines négatif.
En résumé: Homme de 22 ans, Cotocoli, Togolais, signale un pince-
ment intermittent du flanc gauche, évoluant par poussées depuis 8 an9 à la suj
te d'un licenciement, et accompagné de brnlure sus-pubienne lors des mictions.
Bilan IJaracliniquG normal par ailleurs.
..,,/...

- 63 -
* Observation 14.- LOG. Edi., sexe masculin, 39 ans, joul~~liste
Ouatchi, Tcgolais.
Consulte pour rrâlure de l'hypochondre gauche sans périodicité par-
ticulière, acco'npagnée de bouffées de chaleur, de c8phalée et de gargouille-
ment abdominrü diffus. Ce tableau évolue depuis 4 ans, à la suite d'un licen-
ciement.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher recta.l normal
Eilan
- examen parasitologique des selles
kystes d'entamoeba
histolytica
- vitesse de sédimentation
15 mm il la 1ère heure, 34 mm à
la 2ème heure
numération fonf.ule sanguine
• taux d'hémoglobine 14,4 g/ 100 ml
• G.P. 5.500 / mm3
G.R. 3.520.000 / mm3
- anuscopie, rectoscopie : non faites
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté nornoal.
En r<'!sumé : HomIlle de 39 ans, Ouatchi, Togolais, accuse une bctllure
de l'hypochondre gauche, accompagnée de bouffées de chaleur, de céphalée et
gargouillement abdominal diffus ; ce tableau évolue depuis 4 ans à la suite
d'un licenciement. Bilan paraclinique normal par ailleurs en dehors des kys-
tes d'entamoeba histolytica à l'examen parasitologique des selles •
.../...

- 64 -
* Observation 15.- NEJ~. ~Iaw., sexe ma~cul'~ 26 ans Inue'nl'eur Ewe'
_ .
-
~"
' c o
,
Togolais.
Consulte pour épigastralgie à type de pincement, à irradiaticn im...
prôcise, non rythmée \\Jar les repas, calmée pe.r l'émission anale de gaz et la
défécation. Ce tableau "volue par poussées depuis 8 ans et s'accompagn2 de
nausées et vomissements.
AntécÉdents
- personnels
néant
familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal
- examen parasitologique des selles: oeufs d'ankylostome
- vitesse de sédimentation : 8 IPJn à la 1ère heure, 15 mm à la
2ème heure
numération formule sanguine
taux d'hémoglobine 14g/ 100 ml
"i
.. G.E. 8.300 / Inm'
3
• G. n. ').100. 000 / IlllTI
- anuscopie, rectosigmo!doscopie : non faites
fibroscopie digestive ha~te normale
_ lavement baryté : anomalies haustrales du sigmo!des remon-
tant jusqu'à l'angle colique gauche évoquant un côlon irritaole. Pas de lÉsion
organique visible.
Au total : Homme de 26 ans, Ewé, Togolais, présente une épigastral-
gie non rythmée par les repas, calmée par l'émission anale de gaz et la défé-
cation. Cette symptcmatolugie s'accompagne de nausées et vomissements et évo-
lue devuis 8 ans. Bilan par'aclinique : oeufs d'ankylostome. Anomalies haustra-
les du sigmoîde rel~!ontant .jusqu' à l'angle colique gauche.

- 65 -
* Observation 16.- M~A. Sim., sexe féDinin, 20 ans, Etudiante
Kabyè, Togolaise.
Consulte pour douleur abdcrJina.le, fulÉ:urante à type de broiement,
localisée dans le flanc drcit, à irradiation diffuse à tout l'abdomen, évoluant
poussées depuis 6 mois, avec alternance de constipation et diarrhée; et
accompagnée de vomissements.
La malade était à sa troisième hospitalisation en chirurgie en ,
mois pour la m~me syr,1ptomatologie.
Antécédents
- pers0nnels
l'éan t
- far.liliaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal
- examen parasitologique des selles négatif
- vitesse de sédimentation : 14 mm à la 1ère heure, 20 n~ à
la 2ème heure
numératiûn formule san~uine
• taux d'héooglobine
11g /100 ml
• G.B. 6.800 / mm'
• G.R.
3
4.000.000 / mm
- anuscopie, rectosigmo!doscopie : non faites
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté: dolichocôlon droit avec caecum pelvien.
Pas de lesion organique visi,le
- électrophorèse de l'hémoglobine
hémoglobine normale (AA).
... /'"

- 66
En résumé: Jeune femme de 20 ans, Kab:lè, Togolaise, admise en
chirurgie géncrale pour ùouleur abdominale ful~LŒante avec alternance de
constipation et de diarrhée, accompagnée de vomissements. JI'I"llade plusieurs
fois hospitalisée pour la mêh16 symptomatolcgie depuis 6 mois. Le bilan para-
clinique note un Cilecum 1-'elvien avec dolichoc~lon droit •
.../ ...

- 67 -
* Observation 17.- HON. Afa.. sexe masculin~ 31 ans, cOllllllis de
bureau, Ewé, Tcgolais.
Consulte rour épigastralgie, irradiant tant8t ùans le flanc gauche,
tantôt dans 1 'hypochondre dr(,i t, non rythmée par les reTas, associée à une
cnnstipation. Ce tableau clinique évolue depuis 4 ans.
Anti-cédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physique
- normal
- toucher rectal normal
- examen parasitologique des selles: oeufs d'ankylost0me
vitesse de sédimentation: 5 mm à 131ère heure, 9 mm à
la 2ème heure
numération formule sanguine
• taux d'hén1oglobine 10,5 g/ 100 ml
3
• G.1". 7.000 / rmn
• G.R. 3.800.000 / mœ3
- anuscopie, rectosigmo!dcscopie : non faites
- f::.broscopie ùigestivE haut", normale
lavement baryté : de:l ichosigmoIde pas de lésion organique
visible.
~ : Homme de 31 ans, Ewé, Togolais, présentant une épigastral-
gie associée à une constipation évoluant par poussées depuis 4 ans. Le bilan
paraclinique note : oeufs d'ankylostome, dolichosigmoIde. Le reste d", l' examer:
est norma.l.
.../' ..

- 68 -
* Observation 18.- AGE. Kok., sexe masculin, 50 ans, commis de
bureau, Ewé, Togolais.
Consul te pour douleur abdominale vague, diffuse, modérée avec conEr
tipation. Ce tableau évolue depuis 10 ans et s'accompagne de nausées, vomisse-
ments et anorexie.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal : sensibilité modérée de la face antérieure du
canal anal. La prostate est de taille et de consistance normales.
Bilan
- examen parasitologique des selles négatif
vitesse de sédimentation: 20 mm à la 1ère heure, 32 rnrn à
la 2ème heure
numération formule sanguine
• taux d'hémoglobine 10,5 gl 100 ml
• G.B. 10.500 1
3
wn
G.R. 4.750.000 1 w~3
- anuscopie, rectosigrno!doscopie
non faites
- fibroscopie digestive haut€
normale
- lavement baryté : dolichosigmo!d e , anomalies de la motricitÉ
haustrale du sigmo!de et du côlon gauche.
En conclusion : Homme de 50 ans, Ewé, Togolais, avec douleur abdomi-
nale vague diffuse associée à des nausées, vomissements et anorexie évoluant
depuis 10 ans. Toucher rectal douloureux. D<..,lichosigmolde avec anomalies haw::-
traIes du côlon gauche et du sigmoïde.
.../' ..

- 69 -
* Observ~tion 19.- AMO. Tah., sexe masculin 40 ans, agent technique
de santé, Kabyè, Togolais.
Consulte pour brlllure épi.gastrique, à irradiation diffuse, non ryth-
mée par les repas, évoluant depuis 15 ans. Cette douleur s'accompagne de cé-
phalées et de crll1ure sus-pubienne lors des mictions.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physique
- sensibilité de l'épigastre à la palpation profonde
- toucher rectal modérément douloureux
- exalflen parasi tologique des selles : Trichomonas intestinalis
- vitesse de sédimentation : 16 mm à la 1ère heure, 30 mIn à la
2ème heure
numération formule sanguine
• taux d'hém0globine
12g/10C ml
G.B. 8.400 / mrn3
• G.R. 4.720.000 / mm3
- anuscopie, rectosigmoldoscopie : non faites
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté : c~lon atone, avec réduction de son calibre
Pas de lésion organique visible
- examen cyto-bactériologique des urines
pas de germe patho-
gène.
En résumé
Homme de 40 ans, Kahyè, Togolais ; épigastralgie 'lepuis
15 ans, accompagnée de céphalée et crll1ure sus-pubienne lors des mictions. Sen
sibilité épigastrique; et toucher rectal douloureux à l'examen. Le bilan par8
clinique note des Trichomonas intestinalis, un calon atone avec réduction de
son calibre.
.../ ...

- 70 -

* Observation 20.- COM. Kok., sexe féminin, 24 ans, Commerçante,
Mina, Tog01aise.
Consulte pour constipation chronique évcluant depuis 5 ans.
Antécédents
- personnels
• médicaux ; néant
chirurgicaux : césarienne en 1983
- familiaux : néant
Examen physigue
cicatrice médiane sous ombilicale de césarienne
- toucher rectal normal.
- examen parasitologique des selles négatif
vitesse de sédimentation: 15 mm à la 1ère heure, 25 nun à la
2ème heure
numération formule sanguine
• taux d'hémoglobine
12,4 g/ 100 ml
3
• G.B. 3.800 / nun
• G.R. 4.000.000 / nun3
- anuscopie, rectosigmo!doscopie : non faites
la~ement baryté : dülichosigmo!de, pas de lésion organique
visible.
En résumé : :F'emme de 24 ans, Mina, Togolaise ; constipation
depuis 5 ans. Cicatrice de césarienne en 1983. Dolichosigmo!de •
.../...

- 71 -
* Obs8rvation 21.- MAT. Dod., sexe masculin, 24 ans, Etudient,
Mina, Togolais.
Consult8 pour douleur abdominale, diffuse, intense à type de pince-
ment non rythmée par les repas, évoluant par poussées depuis 1 an à la suite
d'un divorce.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physique
- normal
- toucher rectal normal
~
- examen parasitologique des selles négatif
- vitesse de sédimentation: 14 mm à la 1ère heure, 20 mm à
la 2ème heure
num~ration formule sanguine
• taux d'hémoglobine
• G.B. 5.300 / n~3
• G.R. 4.520.000 /
3
mm
- anuscopie, rectosi5cmo!~'copie : non faites
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté : hypermotricité et haustrations spasmodiques
diffuses. Pas de lésion organique visible
- électrophorèse de l'hémoglobine
hémoglobine normale (AA).
En résumé : Homme de 24 ans, Mina avec pincement abdominal jiffus,
intense, évoluant depuis 1 an à la suite d'un divorce. Hypermotricité et
haustrations diffuses. Examen normal par ailleurs.

- 72 -
* Observation 22.- KOU. Ako., sexe féminin, 24 ans, Etudiante,
Ewé, Togolaise.
Consulte pour brnlure de l'hypochondre droit sans périodicité par-
ticulière, d'intensité modérée, accompagnée de céphalées et palpitations.
Antécédents
- personnels
néant
familiaux
: néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal
- T.A.
13 / 8.
~
- examen parasitologique des selles négatif
vitesse de sédimentation: 35 mm à la 1ère heure, 48 mm à la
2ème heure
numération fcrmule sanguine
• taux d'hémoglobine
12,88/100 ml
3
• G.B. 4.800 / mm
• G.R. 4.780.000 / mm~
- anusco~ie, rectosigmoIdoscopie : ncn faites
lavement baryté : dülichosigmoIde, pas de lésion organique
visible
- électrocardiogramme normal.
~n conclusion; Femme de 24 ans, lwé, Togolaise. BrOlure do l'hypo-
chondre droit accompagnée de céphalées et palpitations. Le bilan paraclinique
note un dolichosigmoIde.
.../...

- 73 -
* Observation 23.- Tt~. Kod., sexe masculin, 24 ans, Etudi~~t,
Ewé, Togolais.
Consulte pour une alternance de constipation et de diarrhée 1e sur-
venue ~~tinale et faite de selles liquides. Cette sympton~tologie s'accompa-
gne de céphalées et elle évolue depuis 8 ans.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal.
- examen parasitologique des selles négatif
- vitesse de sédimentation: 25 rrm à la 1ère heure, 35 mm à
la 2ème heure
numération formule sanguine
taux d'hémoglobine
13,6 gj100 ml
• G.B. 3.300 / mm3
• G.R. 4.380.000 / mm3
- anuscopie, rectosigmo!doscopie : non faites
- fibroscopie digestive haute normale
- lavement baryté : pas de lésion organique. Nombreuses haus-
trations sp~sffiodiques sur le sigmoIde et le transverse.
En conclusion : HCrlllle de 24 ans, Ewé, Togolais ;
de
avec
constipation et de diarrhée /
céphalées depuis 8 ans. Nombreuses haustra-
tions sur le sigmo!de et le transverse.
.../...

- 75 -
* Obscrv~tion 22'- SAM. Wen., sexe masculin, 25 ans, étudiant,
Losso, Togùl~is.
Cons'.tl te pour douleur abdominale diffuse, à type de pincement in-
.'e et C'onstip2.tion. Ce tableau évolue par poussées depuis 4 ans, accompa-
gné de gargouillement abdominal diffus, de palpitation, d'anorexie et de som-
nolence post-r;randiale.
An té ~,'., ~~ 1,~
- personnels
néant
- famili"'.lX
néant
Examen physique
sensibilité de l'épigastre à la palpation profonde
- toucher rectal normal.
Bilan
- examen parasitologique des selles négatif
vitesse de sédi~entation : 14 ~n à la 1ère heure, 20 mm à
la 2èrne heure
numér,d.i.on formule SaI1:"üne
• taux d'hémoglobille 141" "'0 ml
• G,P. 8.600 / mm:
G.R. 5.000.000 / mm3
anuscopie, rectosigmoïdoscopie : non faites
lavement baryté : dolichosigmoïde. Pas de lésion organique
visible
- fibroscopie digestive haute normale
- électrophorèse de l'hémoglobine: hémoglobine normale (AA).
Résruné : Raffine de 25 ans, Losso, Togolais, présente une douleur
abdominale diffuse à type de pincement avec constipation,gargouillement dif-
fus, palpitation, anorexie et somnolence }Jost-prandiale. Sensibilité de l'é-
pigastre à l'exallien. Dolichosigmoïde.
. .. / ...

- 76 -
lE- Observation
26.- SOU. Ama., sexe masculin, 35 ans, enseignant
Cotocoli, Togolais.
~'msulte pour douleur abdominale diffuse, à type de pincement, in-
tGllSe avec diarrhée de survenue matinale
cette symptomatologie souvent dé-
clenchée par la prise de boisson sucrée, évolue depuis 9 ans et s'accompagne
de vomissements.
Antécédents
- personnels
néant
- familiaux
néant
Examen physigue
- normal
- toucher rectal normal.
- examen parasitologique des selles
kystes dlEntamoeba
histolytica
- vitesse de sédimentation
10 mm à la 1ère heure, 16 mm à la
2ème heure
nwaération formule sanguine
• taux d'héJ'ilcglobine
13,5g/100 ml
• G.B. 5.700 / ~~3
3
• G.R. 4.000.000 / mm
- anuscopie, rE'ctosigmoîdoscopie : non faites
lavement baryté : dolichosigmcîde;
pas de lésion organique
visib-le
- électrophorèse de l'hémoglobine: hémoglobine normale (AA).
Résumé : Honune de 35 ans, Cotocoli, Togolais, se plaint de douleur
abdominale diffuse avec diarrhée de survenue matinale. Cette symptomatologie
déclenchée par la prise de boisson sucrée évolue depuis 9 ans? Le bilan para-
clinique note un dolichosif,ffioIde.
... / ...

- 77 -
III.- ETUDE ANALYTIQUE DES DONNEES CLINIQUES
A.- LES SIGNES FONCTIONNELS
Ils ont toujours été le motif de ccnsultaticn ; dans la majorité des
cas, ils sont associés entre eux, avec ou SffilS signes d'accompagnement.
Le tableau II
dcnne
- la répartition de nos malades en fonction
du motif de consultation.
Tableau II
Répartition d0 nos malades en fonction du motif de
consultation par ordre de fréquence décroissante.
,
SIGNES FO~CTIONN8LS
NOMBRE DE CAS; POURCENTAGE
Douleur
22
83,08 %
Constipation
9
34,61 %
Diarrhée
4
15,38 %
BallonneJ7.ent
2
07,69 %
La douleur est le maître symptôme et elle se trouve dans 22 cas
soit 83,08 ~.
Le ballonnement abdominal a été rar8ment signalés
2 cas aoit 07,6~
Nous avons retrouvé les associations suivantes :
- alternance de constipation et de diarrhée
2 cas soit 07,6~
- douleur et constipation 5 cas soit 19,23 %
- douleur et diarrhée
3 cas soit 11,53 %
- douleur et alternance de constipation et de diarrhée
2 cas soit 07,69 %.
CHAUDHARY (21) sur 130 dossiers trouve:
- 11 cas soit 08,46 %de douleur et constipation
.../...

- 78 -
- )9 cas soit 45,38 %de douleur et diarrhée
- 21 cas soit 16,15 %de douleur et alternance de constipation
et de diarrhée
- aucën cas d'alternance de constipation et de diarrhée n'a
été noté dans sa série pourtant importante,
1,- La douleur
Elle constitue le symptôme que nous avons le plus fréquemment re-
trouvé
83,08 %des cas.
Elle évolue par reussées chez tous nos malades avec des périodes de
rémission de durée variable pour chaque patient.
a)- Le siège de la douleur
La répartition selon le siège de la douleur figure dans le tableau II
ci-après
.../...

- 79 -
Tableau
III
Répartiticn selon le siège de la douleur.
L'hypochendre gauche a été le siège de la douleur le plus fréquent
la douleur abdominale diffuse est également fréquente dans notre série :
22.76 des cas.
b)- Répartition selon le type de la douleur
En général, nos mala.des ont été assez précis dans la description du
type de leur douleur Ii!ais en utilisant des terr,]es banals tels que : Il 'ia piqul
" ça broie " etc.
Un seul cepenumt, comme le montre le tableau suivant a été imprécic
.../...

- 80 -
Tableau
IV
R~partition selon le type de la douleur.
Le pincement et la brnIure représentent les types de douleur les
plus fréquemment décrits par nos patients.
c)- L'intensité
Elle a été l'élément le plus subjectif
elle est
- fruste dans 4 cas soit 19,16 %
- modérée dans 12 cas soit 54,54 %
- intense dans 5 cas soit 22,72 %
- fulgurante à type d'écrasement d2~s 1 cas.
Dans 7 cas soit 31,34 %, l'émission de gaz ou la défécation la diroin~
d)- L'irradiation
Elle a été l'éléIllent le plus variable décrit par nos malades ; elle
change de topographie d'un moment à un autre et à cha.que consultation chez le
même malade.
.../...

-
81 -
Des termes tels que :
" ça marche Il dans 6 cas
Il
ça rampe Il dans 9 cas soit 40,90 %
" ça roule " dans 5 cas ont été utilisés pour la décrire
e)- La périodicité
Aucune particularité n'a été signalée quant à la périodicité dans
notre série.
2.- La diarrhée
Il s'agit d'une dia.rrhée de survenue matinale chez nos 4 malades,
faite de selles liquides et peu fétides; l'aspect et la couleur n'ont pu ce-
pendant ~tre précisés chez aucun d'entre eux.
3.- La constipation
Les 9 malades constipés ont signalé une selle en moyenne par semaine
et cela au prix de lavement ou de prise médicamenteuse (laxatifs de nature im-
précise).
4.- Le balloID1ement
Il apparait surtout après chaque repas et persiste longtemps. Pour
les 2 malades qui en ont souffert, nous avons pu retrouver une notion de sou-
lagement après émission anale de gaz et/ou éructations.
B.- LES
FACTEURS DECLENCHANTS
Il a été nûté quelques facteurs déclenchants chez 5 malades. Ge sont
- échec professionnel: 2 cas; il s'agit d'un licencie-
ment et la symptomatologie a débuté dans 1 cas une semaine après celui-ci et
dans le deuxième cas au cours de la troisième sen:aine suivante
.../...

....
-
22 -
-
chec aff",ctif
d?~s la se~aine du diverce
- l'rise de tlisscn s'J.croo?e : 2 cas i dans CE: dErnier cas,
1,,- douleur sui-rie:'e di?rrhée survient qc.;"lques heures ar,rès l'ingestion de la
s\\.;crerie. la ;,érer.nis?ticn de css trcutles f()ncticn.~.cls 2. perr.üs d'Ecarter
l'éventualité j'ur." i::.tc:lérél.;1c:e 'l1ir::entaire (intcxication).
C.- LES SIGNES D'ACCOMPAGN"è~~T
Le tableau V indique leur r~partition.
r ·
Tablep.u
V
Les signes d' acc~r.pa'gnerr,ent.
SI~NES D'ACCO}~AGNE~THT
Flatulence
Palpitation
Céphalée
Fourmille~ent dans tout le ccrps
Gargcuillement atdccinal diffus
VSDisse~ent :u na~s6e
Sudatijn pre fuse
Anorexie
3
So~nclence pest-prandiale
P·ouff"e dé ch"leur
2
Br\\l.l urs sus- p,-,t ienne le,rs ies
2
rnictisns
Ces sigr:es s(.nt très vari3tles chez nes Irl,,-lades d''J.l1 ::;O~E,:t à l'au-
...;...

- 83 -
La variabilité des signes d'accompagnement et leur association 'lUX
signes fonctionnels intriqués chez le ml}me malade et à. chaque consultation
illustrE; le polymorphisme clinique chez le colopathe fcnction.'1el.
D.- LA DUREE DE Li\\ SYMFTOr-",ATOLffiIE
La répartition selon la durée do la symptomatologie est présentée
dans le tableau VI ci-dessous.
Tableau VI
Répartition selon la durée de la symptomatologie.
DUR E E
NOMBRE DE C[,S
POURCENTAGE
Moins de 6 mois
de G mois à 1 an
7
de 2 à 3 ans
03,84 %
de 4 à 5 ans
4
15.38 %
de 6 à 7 ans
03,84 %
de 8 à 9 ans
5
19.22 %
10 ans
4
plus de 10 ans
4
TOT Â L
26
100
%
Tous hs i::Jéi.laies dont le début de la symptomatologie remontait à
plus de 10 ans avaient plus de 35 ans ; ceux dont la symptomatologie évoluait
depuis moins de 3 ans avaient un âge compris entre 20 et 30 ans. Ce qui véri-
fie l'opinion d' .\\l'10URETTI (5) selon laquelle le dia.gnostic initial se situe
autour de la troiEième d8cade de la vie.
E.- L'EXAr~~ HIYSIQUE
Nous avons noté à l'exronen physique
- à l'inspection:
.../...

- 84 -
• trois cica.trice~ de laparotomie médiane sus et sous-
ombilicale pour une césarienne et deux cholécystectomies
• une cica.trice d' appendicectomie au point de 11ac Burney
dans 1 cas
, une hernie de la ligne blanche dans 1 cas
- à la palp<'ltion, la sensibilité de l'épigastre dans 3 cas
- un toucher rectal modérém8nt douloureux chez deux malades
dans tous les cas, l'aml,oule rectale était vide. Chez les 3 malades qui pré-
sentaient une cicatrice de laparotomie, la sympton~tologie clinique douloureuse
évoluait sur le mflrrJe mode et la m€rne
intensité qu'avant l'intervention chirur-
gicale. Ce qui exolut toute possibilité n'une pathologie adhérentielle doulou-
reuse.
F.- LES EXJl!'JENS CONPLEMENTAIRES
1.- La fibroscopie digestive haute
Elle il été systématique et normale pour les 26 malades retenus
elle nous a perlHis d'éliminer 4 malades de ce travail en révélant :
- un ulcère bulbaire dans 2 cas
- un ulcère de la petite courbure horizontale gastrique dans
1 cas
- et une gastrite érythémateuse diffuse dans 1 cas.
Les 4 malades se plaignaient d'épigastralgies non rythmées par les
repas, associées da~s 2 cas à une constivation.
2,- La rectosigrno!doscopie
Précédée d'une anuscopie, a été faite chez 10 malades.
A l'm1uscopie nous avons trouvé des hémcrro!des internes au stade II
dans 2 cas.
.../...

- 85 -
La ree tosigl"oYdoseopie nrjrmale chez los 10 malades nous avait par
ailleurs vermis cl 1 {liminer un mal:.lde de notre 6tude en lui découvrant une coli-
te ulcéra-membraneuse diffuse non h81110rragique d.' étiologie ind.?terminée
i l
s'agit d'un honm!e de 37 :ms qui souffrait de douleur abdominale diffuse avec
diarrhée et bal1c,nnemcnt et dont l'examen parasi t,)logique cles selles 0tai t
négatif •
. 3.- L'examen parasi toloRigue des selles
Cet exaren, répété chez certains de nos malades, a permis de truüver
des
- kystes d'Entamoeba histolytica dans 3 cas
- TrichcTaonas int€stinalis
dans 2 cas
-
oeuf ct 1 ankylostome dans 2 cas.
Ln. coprologie fonctionnelle n'a été faite chez aucun de nos malades.
La vi tel113e de sedimentation Eet la numérat.lon formule sanguine n'ont
présenté aucune particularité.
Par ailleurs, les 6 malades qui scuffraient de dculeur abdominale
intense et fulgurante ont fait une électrophorèse de l'h~mcGlobine qui est re-
venue normale, él iminant ainsi toute hypo thèse d'infarctus ;;,ésentérique d' ori-
gine drépanc)cytaire.
4.- Le lavement baryté.
Il Cl. été syst&rnatique paill' t;ms les malades. Le tableau III nous
donne les irrJages radiologiques rr-ncontrées.
Il est à sign2-ler qu'aucun lavement en dcuble contraste n'a pu être
effectué dans notre série.
.../...

- 06 -
Tableau VII
LES interpTl;t'1ti9ns radiologiques au lavement baryté.
U:AGES RMlIOL<xaQUES
HOMEliE:
POURCE1'jTf~GE
Nc,rmale
3
11,56 %
DCilichocôlün d8Vel0~pé aux
dépens du transverse
Dolicbocôlc'I gauche
15,38 %
Côlon atone
Dclichocêlc~ droit avec
caecum pelviEn
03,84 %
Hyperhaustrations spasrn0di-!
ques étendues SUl' le trans-!
4
verse et le sig~()!de
!
Dolichosigl"c,ïde
8
30,76 %
Dolichocôlon droit
Hyperhaustr~tions spasrnodi-!
ques diffuses sur tout le
!
3
11,56 %
côlon.
TOT A l,
26
100
Les dolichosigmoïdes sont pr0domin2l.l1ts B.vec 3 cas soit 30,76 % ; ils
sont suivis par les dolicbocôlons gauches et les hYl'Erhaustl'ations spasmodiques
étendUf)s sur le tranSVErse et le sigmcïde avec 4 cas soit 15,38 %.
Les lavements normaux reI~ésenteDt 11,56 %des cas.
La diversit6 des anomalies morphologiques et haustrale que nous
avons retrouvée semble confirmér l'hypothèse d'EMERIT (38) selon laquelle il
n'y a pas de signes radiologiques spécifiques des colopathies fonctionnelles.
G.- PATHOLOGIE ASSOCIEE
Nous avons noté :
- chez un rnalaJe de 51 ans une hypertension artérielle m':dérée
sans rétentissemen t réno-vasculél.ire ni cé',rdi:J.q ue

- 87 -
- oans 2 autres Gas ùes hÉmorroïdes internes stade II (il
s' agi t de deux femnes de 45 ans et de 22 ans).
IV.- PROFIL SOCIo-ECONONI;UE ET ?SYCHOLOC-IQUE DE NOS MhLADES
L'enquêt.e lJionôe auprès de nos rnala::if,s nous a fourni les renseigne-
ments suivants.
A.- LA PROFESSION
La rép'Jrtition de nos malades selon leur profeession est consign~e
dans le tableClu VIII suivant.
Tal:leé\\.u VIII
Réparti ti on sel en la ITofession.
PRO F E S S ION
NOfiiBRE
Sans profess:Lon
2
Comptable
3
Coiffeuse
Commis de bureau
4
Ccnnnerçant
2
Etudiant
6 (23,07 %)
Agent technique de sant{
2
2
Journaliste
Enseignant
3
TOT A L
26
Presque toutes les couches sociales sont touchées lET l'affection.
Nous retrouvons 1IDe IJrÉidoi'linance dans les rangs des étudiants avec 6 cas
(3 hommes et 3 i'c,ames) soit 23,07 "Ir.
. .. / ...

- 88 -
Il.- LE RYTHME DES CONSULTATIONS
Tous nos :I1"lad'-,s avaient consul tE' plusieurs fois et différents m?:ie-
cins avant de nous I,arvenir ; 6 malades ont crmsul té en plUE des guérisseurs
tradi tionnels.
Le tableau IX nous montre la n'parti tian selCJn le rythme des ccnsul-
tations faites avant de nous p2.rvenir.
'Télbleau
IX
Rf, jJartj. ticn sel en le r.[tlllT;e des consul tations
antérieures.
RYTHflJF; DES CONrmLTil'I'IONS :,NTER IEU-
NOMBRE
RES.
POURCENTAGE
Noins de 4 consultations par lilOis
13
50 %
1 à 2 consul bJ.tions par semaine
8
30,76 0/0
Plus de 2 consultations par selll2.ine
5
19,24 %
T 0 'l' il L
26
100
%
Le i;rolJpe de malades avûc m()ins de 4 consultations par mois a été
retrouvé dans la Jneitié des cas; mais dans CEtte tra.nche, la notion de con-
sultation chez les g:u.'.risseurs traditionnels était fréquEnte (6 malades SQ'!:'
13 ont oonpult(; 1(;8 r.:uérisseurs traditionnels).
Parnd les 5 .nalades avec plus de deux consul tations par semaine,
aucun malade n'aurait consultÉ un guÉrisseur traditionnEl ; nous avons Cep€ll-
dant constate. Ch0Z les mêmes i~;alades des ordonnances r('digées le même jour
par des médEcins cliff6rEnts : ce qui signifie qu'en un jour ces malades ont
consul tG au :ncins deux médec ins.
C.- LES ARRETS DE TRAVAIL.
La notion d'arrêt de travail est retrou-"ée chez 16 malades
notre
.../...

- 89 -
enqu~te nous i! ~mené à ,Ustinguer des arr/Hs Je travail
-
uniquement sur ordc1nna.ncs mAicale : c1 cas soit 15,38 % ; ils
sont variables Jans leur frt:'qu.ence et dans leur durée, allant j'larfois jusqu'à
3 mois (cas d'une de nos mal:;des)
-
SeUlEln""t volontaires: 19,23 % soit 5 cas; ces 3.rrêts sont
les l'lus vélriables selon leur r/thrfic et leur dur0e et cela en fonction den cri-
ses douloureuses
-
volontaires et sur (jrdonnnnce médicale
26,92 %soit 7 cas.
La noticn d'arrêt vol,)ntaire de travaH est la IJ1us fréquente et se
trouve donc dans 12 cas soit 46,15 %.
Au tot:ü, IGS arr~ts Je trav'l.il sont ret:::ouvés dans la majorité de
nos cas, soit 61,53 %
cette nction d'arr~t ùe trav~il illustre bien l'absen-
téisll1e des cclcp'ühes fonctionnels à leur j:.c'ste de travail.
D.- LES AC~~S ~~~ICAUX
Chacun cle nos rn,,-l'ldes il pr,Ssenté dès ne,tre premier contact un dossier
médical i:1;preslücnmLllt cOITl]Jortan t des analyses 'bi ologiques, des clichés radio-
graphiques et des c'rdunnallces.
1.- Les analyses biologiques
Un bilan ticlo:;iquE? c(J[']prenant le .plus souvent
- un hén.0gramme complet
-
une vitesse de sédimentation
- une urée-glycémie
-
et un examen parasitologique les selles était déjà fait a.u
moins une fois par nos malades.
2.- Les examens radicl(.'{;igues
Ils sont les plus impressiormants p2rmi les actes médicaux chez
.../...

- 90 -
certaL'1S de nos pationts.
I,e t:.~bleilu X sui van t donne le nombre cl' examens radiolol';iques enre-
gistrés chez nOf> 1Diili'cïes.
Table::m
X
1'1 lliIibre d' examens .radiolw;iques retI'ül.,tvés
chez nos malades.
TE.CHNNTJE
R/IDIOLcr: IQ.UE
NOMBRE
Abdomen S3.ns pré1J'l.ratian
29
( IiSP)
Transi t oeso-ç;astro-duodénal
( TO'':;O ) .
8
UrograI,hic intraveineuse
( UIV )
Rys te' 1'0 ,'1':1ph i e
2
Cholécystographie veineuse
LavGment tar;vté
13
Tous ces exan.cns l'an j.'~graphiques étaient normaux d' après l'interpré-
t'ltion du radiDlo:;w;.
Une (teE n:alaflt'8 avai t en 2 ans 1)ass€:
4 radios de l'abdomen ssns
préparéltion, 2 transi ts ceso"'gastro-d.uodén.~.l.lx,
cholécystographie veim.use et
1 échogral'hie ab<luIJlill'lll; ; ce biliJ.n <!enlandô par des médecins différents était
normal.
3.- Les o.cdonnances
Elles sont nomb.r€uses
chez chaque malade et les produits sont pres-
que tou;jours achetés.
Les 1i:6dlc';UlJEmts prescrils sont c1es lcuatifs, des anti-spasmodiques,
des pansen1ents intestinaux et des anxiolytiques.
.../...

91 -
Chez lL.'1 malade conservateur, GUI' une j:'2riode de 10 mois allant du
15 .Tanvier au 23 Octcbn 19011, nous avons compté 21 ordonnance s ; ce qui pré-
sage des conséquences LudgétairE:s sur le reve:m de certains de ceG patients.
4.- L'aU.tcroludication
Elle est retrouvée ians 15 cas soit 57,69 % ; elle est ~busive dans
le groupe des mal;:1.dcs é\\.vec moins de 4 consul tatians par lItais.
Fllo conCErne dE'S prorlui ts IlharmacEutiqu(,s au.ssi bien que la pharma-
copée.
Parmi l(eS [lrcduits phû.rmnceutiq ues, les m6dicaments les pl us utili-
sés sont
-
dES
ü_:.xatifs, 5 cas soit le 1/3 des automôdiqur;s
- des antispasmodiques 20 ~f, des autorr.ôdications soit 3 cas.
Da.ns l'~ pharmacopée, des infusions cl' hErbes et des décoctions sont
utilis6Es.
Chez nos malfl-ùes ivoiriens, nous ,wons retrouvé la notion de lave-
ments épicos d2ns 40 %des cas.
E.- PROlèIL l'f;YCHOLOCIQ,UE DE NOS MALADES
Un entrethm psychologique avec nos malades nous a permis de tirer
les conclusions suivantes:
- aucun malade n'a"Jait reçu élU cours des consultations anté-
rieures def:' ex~,lications sux le caractère bénin cie l'affection dont i l souf-
fre depuis des :nois ou des anl1';ES ; ranI' certains, l'atti tude de leurs mé::1e-
cins traita.nts ll's laissait croire qu'ils souffraj ent d'une maladie pour la-
quelle le diai::YlOStic étiolq;iCJ.uE sc ferait J'lm jour à l'autre. Pour CEla,
i l fallait mul tir,lier les examens complémenta.ires et surtout radiologiques
pour vite arriver à l'heureuse issue par la rr.ise en évidence de la fi maladie
.../ ...

- 92 -
grave " la tentE' l'U cach6e ; c'est ,ünsi qv' ils reclamaient aux médecins ih'
leur faire rasser uu [lutre examen r:uHol'Jn:1que lCl'sque le [Jrecédent était
normal
- 3 maladES vivaient dans l'angoisse d'un err,plJisonnement et
les rorsotmes sourçonné:ee .:\\taient : une t2.nte, une grand-mère et lme coépouse
u.:1e malade qui aceusoi t sa C08pouse nous ::1 décri t avec prôcisicn les clrcons-
tancGs de son emp'Jisonrleclé:nt et les symptt-mcs (dr)uleur à typE de piqÜre loc.a-
liséc ,hns l' hYIJ'.lctlOndrE: drai t accomF1gnée ,1.e c~ l'halée) évoluant depuis 16 ans
7 wÜéldes accuGaient un envoutement de la part d'une t2Jlte,
d'une marâtre ou d'un collègue
-
Fi mRJ:J.rlo8 Clvaient la hantise d'un cancer
Gt 8 malades sans toutefois conprendre l'origine de leur
mal n'évoquaient ,lUClll1e étiologiG.j-
if
if
if

- 93 -
F. -
I CON 0 G R A P il I E

Photo
N° 1 (Observation 24)
Segmentation haustrale importante sur le côlon gauche. l'ongle
gauche et le transverse;
A
Cliché de face
B : Cliché en oblique antérieur droit.

Photo
N° 2 (Observation 25)
Dalichocôlon (sigmoïde et côlon gauche) sans
anomalie pariétale.


Photo N° 3 (Observation 21)
Haustratlons spasmodiques dIffuses.

,·'''':
1"."
Photo N° 4 (Observation 18)
Dolichosigmoïde; anomalie de la motricité haustrale
du sigmoïde et du côlon gauche.

Photo N° 5 (Observation 23)
Nombreuses haustrotions sposmodiques sur le sigmoïde
et le transverse;
A : Cliché de face
B : Cliché en oblique antérieur droit.

- 99 -
tr= H API '1' R E
Ill.
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
CO!'TI'~Et1'l'AlTIES COIPll11ES AUX DOWŒES DR LA LITTEliATURE.

-
100 -
Ile nem"!jJ:cux aut,,;;rs, anglo-sa.xcns c(;[m~e francophones on t beaucoup
écrit sux les colcpa.thies fonctionnelles.
Nous nC;lS
~TOpc.sons dans cette partie il'? notre travail de faire
la revue dt le,. littér2.ture sur ce~·tains asr,ects du sujet.
A.- SUR LE PUN ETIOPA'IHOGENliUE
Dee nombreux tr'waux concem:mt l'étiopathogénie de la colopathie
fonct ionnelle, ,o>.ucun n'a V0TTTJis de cerner précisl~ment léS callses. Cela pro-
vient d'l [ait que 1'1 pl1ysiop2.tholoi!:ie de cette affection est lll8.1 connue même
si la pl Up:ll't dos 'll1teurs, d' après El'n<HIT (38), lu rapportent à des trcubles
de la li:otrici té colique.
En d'fet, l 'l1Y1,othèse cl 'une anomalie spécifique de la motricité co-
lique a été ral'Pc,rtéOe l'al' certains o.utE'i.ll'S tels que SNliPE, cité par FREXINOS
(41) sous la for;nc cl' url pourcentage élevÉ des ondes lentes ayant un cycle de
3 paT minute. PC,UT HiEXINOS (41) la valeur de ces r";sul tats ne pe~t ~tre
actuellement r(.'~('nnue et i l Il' est l'8S Tlüssirle de faire le diaffllostic de calo-
p"'othie fonctionnelle sur l'élcctromyograTilf'le C'O] ique CO(Tlme on peut porter le
di~~ostic de troutlcs du ryth~E' sur un 01cctroc~rdiogTamTIe' La méconnaissanCE
de la motricité cclique fait qu'une confusion existe autour du sujet.
D'ailleurs, con~(. le sculigne DEVROEDE cité par Ef~~IT (38), la
compréhension Je la 'i'otricité colique se cl'InT'li'lue par le fait que les riiffé-
rents sel~nents coliques ont Jes motricités diff{,rentes qui peuvent ~tre altées
pour les unes et nen IX'ur lE·s autres.
b coté des hypnthès'"s :notri.ces, j'a.utres hypothèses, notamment
une diminution (lu seuil de sensi bil i té coliqUE: aux pressions intral uminales,
une hyperréacti vi té du s~'stèmE: J' innervation intestinale extrinsèque cu in-
trinsèque aux différents stimulis Et pOl' Exerr,ple une sensibilité accrue à la
cholécyetùkinine, ont ét0 {'voquées (3 8 ).
1

-
101 -
Les facteurs ricchimiqu<2é' COITunl' une carence enzymatique telle que
la déficience, en 13ct;,sE', ou encore un facteur infecU eux, t'act(rien ou viral,
sont 0voquées p8T certains auteurs. La littérature insiste sQrtaut sur les
facteurs psycho-fc,nctilJnnels et SUI' les mü'lifications de 13 motricité colique
provoquée par un stress fsychologiqub (IvrISlEWICZ (BD)).
Ji côté rl(~ ces hypcthèses, les f<tctems diététiques sont à ne pas
perdre de vue c'1r, c\\.rranc: le sDuli,q;ne FJ'!EHIT (58), la délllinution par
exemple
des Libres alimcnt'liref:' dans l''llil:lenh..ti.ün occidentaJe serait responsable
d' une llul';T:1entatj c,n (les prussj ons segmentaires c\\.liques.
La fr'~qut'nc(' des colq.atJÜes fonctionnelles est diversémemt an',réciée
dans la littératUI'c pt j·uur de nc:r;',breux autellI'S, elle sE·rait la plus fréquente
deE) affections de l'al,pan:il diglOstif.
Dans llè,;-re s6rie, nC'us ne ].Jouvons ':v'11uer 1'1- fréquence étant dc,nné
que notre étude ~'I'osrectiv8 est fractionnêe (ôt no se ra{;pcrte pas à une popu-
laticjn dunr:<e. SO;JBEYHLND et coll (100), sur 690 patients suivis en c,jnsulta-
tien externe au Centre Hospi talicr Universitaire de Treichville colligent 100
dGssiers, évaluant i1.insi la fréquence de l'affection à 40 % en ct,te-d'Ivoire.
Four RIBER'l' (07), cm France, les sujetr-; porteurs de cIJlon irritable
sont rwmt-reu.x: rlctns les consultations de /!/nGralistes et constituent 60 % des
consultations de e:astro-enttJrolcgie.
Quant 8 LABAYLE (58) les colopathies fonctionnelles représentent 30
à 70 % des consul t'Jtic,ns rle gastro-éntérologie.
CIli,UDHARY (?O) donne U!1e estimation basse, 5,9 %;BORDIE (13) en Inde
sur 000 consul tants raVl)(lrte 11 % de co101'athics fC'notiennelles.
WHI'l'EH~.D (11 ,1) et r-mPlIE"l' R. G. c Hé par ill-1OURBT'rI (5) 0valuent la

- 102 -
C.- ,'cGE E'r SEXE
Notre tr:~vail j,orte sur une PCI-,ul2.tivn adulte. Seize de nos malades
soit 61,53 % 0nt un lige allant de 20 à 35 ans, deont G ferilmes et 10 hommes.
Dix-neuf de nos i:i.'-liGnts Süit 73,08 % ont mcins 'le 40 '1IlG partageant l'opi-
'1i.on de LACOUR1' (59) sol')11 laquello l'âge des '.üalades au !i1oment du diagnostic
est en I::':néral situ"; entre 2(1 ct ~10 ans. l'lais l ',U1cienuet,~ des trcubles re-
J'Jünte dans l'"nf'mcEl (95) l~t j'DUr la rlupart ,les 'tuteurs, tcutc symptom2.tolc-
gic survennnt chc7, un patient dt, rlus de 40 ans doit faire penoer à priori à
une !,athcloric' It'sic::nnelle. Fn effet, chez h's "1 de ncs malades qui avaient
plus de 39 ans, la synrtom,Oitolc',f',ie évoluait deruis ])lus d'une dizaine d'années.
Dans L: littér"ltllI'E;, l''Olffectil)n touche les deux sexes, mais avec
une prédr)LÜnc.nCG f',~r;,inina dans un sex rati<, le plus fréiquero1ment ci té de 2
femmes ]Jour 1 homTr,e (5e, 59, 111). De cc fai t, 1'3. ;'réd,_.ninant:e rrasculine
(57,69 %) dans w!tre s(rie, ne serrtle l"lS Sii;nificü.tive. En effet, bon nombre
de nus patü"nts non retenus, liaI' insuffisance li' enquête èt d' invcstif'ation
étaient P:jur la plupart 'les fer~mes.
GOliL81.'Oi'J (i: n clans une s',~rie Je 60 patients truuve 36 fm:ID18S (60 %)
contre 21 h'JLnes (-10 ~i;) ; dans cette série, 32 malarles soit 53,33 % dont 23
femmes et 9 horrjl1~S, flv:üent mcins den ans.
D•- LA SY]t'IP1'O!:ATOL(,'(; lE
Les ccl',)"athics functionnell':s se manifestent ])a1' un ou r-lusj eu~'s
symptôriles ùomin,;s surtcut par la d':.lu1eur abdominale, la constipation, la
diarrhée, le ùallonnemEnt.
1.- La dDuleur
Elle est l€
nn!tre symptôme r,our tous les auteurs •
.../...

-
10~-
Dans netre étude, cette opinîon se v,érifi.e puisque sur 26 mala;ies,
nous l'avons retrouv'~2 dans 22 cas soit 83,08 ~~ ; ce chiffre est lE IT,(lme que
celui. de LflmYIE (s6) qui l"3valueà 80 o/c des cns.
Pour Ql1INl'On (G~), la. dc,uleur est au premier plan de la symjJtomato-
1,)I"ie raI' sa rn~Ij11'"ncÙ estiliJlü il 90 % c!Ji[[rù (ga!E;;,,',mt retr',JUvù par E~:ERIT
(38) dans une S6ri.8 de 751 lil2.13des.
La r~p~rtition selGn le siècc de la douleur est la suivante
- hYI,()chc'ndre gauche 5 cas soHo 22, 76 ~f
- lJYi!ochondre dr,-,i t 2 cas
-
f] mJe go.UChE' 1 cq.s
-
fl anf~ r:iroi t 3 cas
- hYl,üg:è1.stre 1 cas
-
é1Jir-::w t,re 3 cas
-
fesse iliaque droite
cas
-
f(lsse iliaqu0 gauchE:
cas
-
cloul CUl' diffuse 5 cas (22, 7G %).
C(.tte rCl"artition r::c.mtrt< que le siège de la d.culeur est très varia-
ble et dans ll,.'tre s('rh le sHTe le rlns fr,'.qucnt est l'hYl'ochondre :~auche
dvec 22.76 %. L't d,wleur diffuSG est 8galcment fréquente dalls notre série :
22,76 %. Ce (j'Ji n' er; t ;'3S lE· 8::18 pour RUIZ d0 AGUIAH et c"ll (92) qui dans
ur](' 5(:1'1e impirtante (359 Cèl.S de cleu] eur) n,)us donnent une révartiti:m topo-
grarhiq ue III us cl~ taill';e et presque CC'!"l,lète. ,,,ais avec une :;Jréd ominanch de
l'hypochonclre drl'it,
suivis ,laI' 1'6[Jigastn', la réi·;ion ombilicale et la fosse
i l iaque dr0ite
leur .répartition selon le [lièlje est la suivante:
chuleurs abrlGnJinales diIfu8CS
17 cas
- hyj)Gchcndre cIf.'oi t
: 64 cas
-
épigastr6 : 58 cas
hypochondre l2.auche
27 cas
-
fl~.c droit : 25 cas
... / ...

-
101+ -
n~gi().n cll;tilicale : 4',1 cas
flanc gauche : 10 cas
-
fOGse ilinque dr0ite
39 c~lS
hYI'C'gastrc : 22 cas
["_'3se ili'lque gauclw
27 CilS
dCiUlew;-s Uwradques
.1 cas
-
lÎ(;ulem's lomtaires : 1/; cas
d,_'uleurs ,} 'allm'<è r~tChidienne
3 cas
douleurs rect8.1cs : 3 cas
(lcul€urs
des ép8.u12s : 2 cas.
DanG n0t1'e travail, l'al:-scncc Jes cJcule'.Œs theraciquE:s, lombaires,
rachidipnnes, l,,:'ri-od:'ilicalcs, rectales et scapulaires peut s' expliquer par
la taille r~'1nitr" de notrE' É'chantillon cu par la fnauvélise interpI'~tation ou
descril,t.ion du siÈc,;s 'je la douleur par nos '(tél1 'ldes ; (toutei'ois cette derniè-
rG riventualitô est l,eu vraisemblal:le car il ost tout (]e u:ême irr.jJossitle de con-
f,:,nJre une doul(;ur thoracique à une duul.eur lombaire par eX8;;,ple).
CHf,truHJci;Y (20) dans une série de 103 patients ne retrouve, comme
nous. ;:tue';ne d ')'Jl"uI:' theraciqu'?, lor:b<üre, rachidié.'nne, p"ri-ou;bilicale ni
scapulaire.
Quant à l' intl'nsi tG d8 la ',lou1cur, elle est en règle modérée pour la
IJlu.part des aL'teurs ; :f>'J-is il l'xi ste des cas de douleurs tr8s intenses surve-
nrtl1 t par parcX'fs:nC' et pouvcnt f2.ire évoquer une cause chirurgicale (85) ;
c'est le cas d' 'illU de nos malades de 20 ans qui avai.t été admise en chirurgie
pour duul l'ur a bd'.,i',in',ü 10 fulgurante r:.vec naus,'€ s et VOliÜ SSCI:lcm ts, chez laquelle
nous <J.vions trou-,',~ la notion de 3 hl'S1Ji talisations chms le n;~me service en 3
mois (observation nO 16).
..../ ...

-
105 -
Nous l'avons r8trC>i.JV8E dans il cas soit 15.38 % ccm..,e CHA\\J]}HARY (21)
qui sur 130 J'aU,- 11 ts CL'f'!j:,te 24 C<lS soit 113 .lfG % ; CHAT'IPlmf (18) : 4 cas sur
36 s:l.i t 11.11 50. Ces chiffres rliverlc;t'nt dlO ceux è.c:s autrEs autEurs :
LAL';.YLl': (53) ()stin,e q'.''' la dia,rrhéc est l'résente dans 45 % des cas
Er1ERIT (38) l' ';val1)( à 58 % des cas.
POUl' SA]J.l'I'-L01JVEi'l'T (9S) 13. 1iarrhée est beaucoup moins fréquer.te et
le protl èrrll:: est de nL' iJ3,S la. confcndrc aux fausses diarrhées qui au ccntraire
sont fréquentE:s ct suivent les pririL·rles dc constipation.
3.- La constikation
Sa fréquence ost divers€Gient
évaluée dans la Iltt0rature
- ;1,1 % J!our LilBl\\YLE (56)
- 5'1 % des cas j.our EI'JEHI'l' (36)
SOUBEYlUüm (100) à Al·idjan (CMe-d'Ivuire) sur Ille série de 100 ma-
lades. la retrouve dans 99 % des cas.
CHAMPION (18) et ClIAlJ1)Hi,P,Y (21) resp€ctivelilént
sur 36 et 130 mala-
des ne truUVE.nt aucurl cas de constipation.
Dans notnJ s~ri8. elle a été rctr'Juvée dans 9 cas s')i t 34.61 % et
ellE; conllti tllC !C. cranJ motif de cOll8ultation ::tTJrès la jOuléur.
La syn'l'tcJ:léü')loe:iü au cours ;IEeS coloVithies fonctiormelles est rare-
ment isolé" ; les cyn'lJ\\;âmE:s ci-dessus ci tiSs sont la f'lu~;art du te'c,ps intriqués.
Le tahlp"lu XI ci-arrès nous montre la rGparti tion 8(,1(.n la, frôquen-
ce des symlJtômcs.
.../ ...

- 106 -
ToJlc:1U
XI
1
~OTETms
: CH~~PIQ, (16)
CH!lLTDHARY (21); tfOS RESUL1'ATS t
SUR 130 ~~LA- . Still 26 M~h\\DESi
; SYJl'IFTmmS
~; SUB 36 l~Î\\LiDES
DE;S
!
T
Dc)ulcurs
3
15
13
DDuleurs et constiJ,aticm
13
11
5
Douleurs et diarrh8e
16
59
3
DoulEeurs et al t,:eITKlnee
21
2
CCJnstipatl'Jl1 et di.arrhée
Diarrhée
24
Constipabo!'1
AlternancE. cC'Dsti11'2 tion
2
et àiarrh,~e
Les si{mes associés, rencontrés chez nos mahides ont ~té l:onsignés
dans le tableau V. Dans la li tt"rature, les sign2s cl' aC(,Oi:-lf>aé~nel1l€nt sont très
WJiSTON (1'12) da.ns une ôtude. c,-nel ut qU€
51 % des cülopathes fcnc-
tionnr.ols il,ccueoni des sem,aiiuns de stricticD lharyng(e contre 30 % dCl! témoins
~t que leG eérh'J,lôes sont présent.Es dans 50 % des cas contre 18 % chez les
t~mQins.
ca s l' exi steneG ,'j'un (lU de ;Jl11s i€urs
signes d' acel)Inl'2l.[,'11eraent , cet te constata-
ti')11 est identique ü la nOt.re ]luisqu.e dans notre 801'ie l1::Jus avons retrouvé la
présence d., si,'!:nCE d' Clccor.,pagne:Je:nt c!wz 7.0 de nes malades soit 76, 92 9~ des
c::\\.s.
E.- LA l'NrIWLcx.aE ASSOCIEE
Dans notre travail, nous avons retrouv~ chez nos malades
... /'"

-
107 -
-
une hYJJ(!rVmsion artéI' j elle n(JdérGo sans retentissement réno-
vasculroire ni ca.riilq m: chez un homne de 51 ans h:'YJertendu connu
-
d8S
lJ,jn;()rr"Y(les in tf2nS8S stade Il chez ;.' fSTIlmes de 22 et 45 a.ns.
;-;OUEEYRliND (1 (10() 0 Abidjan (CiJte-d' Ivoire) dans sa s8rie de 100 ma-
la:1,;8 !lO(:" l'extrêm<? fr(,·qu ..,nce de~3 hÉmorrcîd"s l'xternes et/ou internes, retro\\r-
véeG dans 70 % des C'.l~; avec des wnnif(è:stc1ticns h,}rùurragiques dans 20 % des cas.
Ailleur,c, b
J',n;:senc( le kysteG fi 'entamoet:a histolytica chez 3 de
nos malades now,; ail,ene à ;:>cscr la quest L(n sui 'mn te : s'agit-il de colo'llathie
post-amibiGnne ? En eL'fr;t, l'amibiase intestitnle aigu~ (dysenterie amibienne)
est fr"qucntré ùans nos p:ilicux et sro:rü t ~1 l'l,rigine de colopathie post a.rni-
bic'nne.
Dell." d(~ nos ,,,aladE::s parasités avaient au laveül6nt baryté un dolicho-
sir;]~C'YjG ; le troisi (olill' ma18rle, un lav0iJl·2{; t ncrmal, li ucun de ces patients
n' ûvaj t dans ses aJlt(~r;éJ.ents la r.ution dE. 'liarrnée fai te de selles glair<.)-
sanguilOll" l:LO tes louvant f:1.iro GUS pcc ter uril:' d,YSE:D tGr ie !'initienne, encore
qU'811e peut [lasser inayerc;ue. Nous pensuns donc que b
cijlopathie fonction-
nelle peut coexister avec une amibiase intes ttcale ou i110rs en T&sul t.er ;
rdats l'Our 1" cas de nos malades, il nous es L difficile de trancher sur la
qUEstion car l' atsence d'aliolI/iüie haustrale au lavement baryté n'est pas suf-
fisante !Jelur écarter 18 diagncstic ùe colcpè'1tl:ü€
post-ar,libienne.
1".- mCIDIllCE SOC IQ-ECON onlqul:
L' incir1f. nce SlJci o-écr.nG;,üque Jes co1ol'""thios fonctionnelles est non
n'~gligeahl'o. Dalu 12. li ttÉTature, l(s conséquences socio-économiques sont im-
vutables aux ,jDurnèE's iJ 1 arrêts de trav:ül et aux actes médicaux: consul ta-
tic.ns, eXiUi:ens eCJilj·ll.:lnentaires, hospitalisations, ordonnances etc.
Dans notre série, l'enquête li:enÉe SUT les arrl'lts de travail auprès
..'/" .

-
108 -
ùe nos malades il donne: lEs renseir;nements suivants
• 15,38 ;\\':, soi t 4 cas d'arrêts de? travail sur ordonnance
rnr;dieale,)Jouvant 811E'r jusqu'à 3 viois (cas ,} 'èmE Je nos lr.alaJeG) ;
''},:?3 % d';nTêts volontaires de durée et de fréquence
très v"rüLblEs
• 26,92 %coit 7 cas cJ'nrrêts v01cntaires et sur orjon-
Soit ou tc-tal 16 malades (61,53 %) ont accusé des arr/Hs de travail
qu'ils soient volc,ntaircs et/ou sur ordo'1Ilancc médicale.
ConcerY'ant les cor.sul taticns, tous nes mal3.des avaient consul t6 plu-
si<:urs fois un If,~-decin avant de nOUG [,arvenir ; 50 % dt noo malades avaient,
dam' leurs OQrlcult'ltions ::mtérü:ures, un rythme cl(o consultation de 1 à 3 fois
par 'Doi G
30,74 !-G (8 cas) cunS1ü terai&nt au rf,oins 2 fois p?l.r semaine un rnéde-
cin.
57 eXal:1FnS radiolo{',iques ont été enrégistrés chez nos malades
(tableau
X).
t New--York (Etats-Unis), les colc;·athieo fonctionnelles seraient
la Jc.uxi8!'ie ln.Œ)C d'aj-sentéisme au tI"w:ül (BF5i11JCON (9».
l'our (.Ln (3), les colnnathies fonct,j onnelles et le rhume se d:'spu-
tünt la jJrcrnièrc pl:.LC(' cOlIlme cause d'atsent~isIf!c en rùilieu industriel e. une
s(Jci.Jté nOI-yorkaise (Etats-Unis) ,wrai t
,JerJu dans les ann~es 1957 un million
de dollars par '.ln [our cettei:Lffect.i.on.
WALLER (111) a d.:nombré chez ~O malades ayant posé des problèmes
di2,gnostiques les eXa!),ens çOlllplE'mentair':s effGctués ; aux: 28 examens radiolo-
giques pré al atleJj1[m t pré1tiqu8s, il ajoute
- 19 transits gastro-duodénaux
5 laveiilents barytt;s
..'/...

-
109 -
-
12 1. iligr'1phics clr:üf.~s
3 lJI'0cr(lr)hies intravcin,:.:;'uses
-
17 analyse~; de sell es
biopsie du grnle
Soi t au -Letal 67 examens radiologiqLlljs.
Ces 'JO naladEs dE' VIi'LLER ('111) qui ,it,aient réguliÈrement suivis tous
lES Jeux ]aoi;, dnns lu cadr.J d'üne enquete jJroGL.·ective ont en outre conGuJté
par an un autre r'<.,clccin
- ["'Ci.in::-; de 5 fuis jJcur 20 Hi"ladcs
-
entre (, ct 10 fois pour 5 m:!lados
- cl lJlus de 1() fois j)()ur 2 J~:üadus.
;'0 !,atients parrni hs 50 n'ent ras "'u tj':.urIH de travail
7
se S(1l1.t a.rl"êtés ,T,cins de 2 serraines, 5 plus de 2 semaines.
Il :v alJ.l'éti t en Fr:lncc une cC1nSOJriiiltion a-rmuel10 de 12.xatifs ci'un :!\\on-
tant Oe 120 iniUiémsle francs (85). Aux l':tatEi-Unis, fINDFR (10) estine la
H,êrr,e CCnSOITJlntLn ri. 130 millions de dollars.
Ces eXé ,niiles de la litt<3rature cŒlfirment avec notre travail que les
C010j"lthles [{):j(~tjdmelles ont des CC!!lSéq"J8'1I:l0S sc-cio-Gconomiques parfois
lourl(.;s chez le,; eclqjathcs fc,ncli,mne18 ct l'our la sc>ci"té par:
-
l'èLh"ent':isILE qu'accui::ent ln. I.lupart des colopathes à leur
pestE; de travail
-
la baü;sG d<: lour L'0ndeF.ent (en (,Ll'et lm<ô crise douloureuse,
une diélrrh,;E' l"'uvcn t a.:,ener à arrt.0tEOL' [;;onen tanun,en t le travail)
-
la surcOnSOrfJl,ati UI.! cl' actes ;j,,~,dicaux : consul taticns, examens
c cr:, ·10>11ent,üres, ordonnances, hos pi tal i satj "n, interventions chirurgicales
in:'I.. portunes (H')).
*
*
*

-
110'-
IlL::.- li ,\\ P l '1' 1; E
IV •
C 0 ft C LUS lOTI S.

- 111 -
Notre 3)]aly~)e rie 26 dossiers dl~ CClO;lé\\thies f0!Jctionnclles collectés
au Ceu tre Hc,sJ!i Lalier Univ (~rsi taire de LOI;:I~ et au CEntre Hospitalier Uni versi-
taire rie 'rrcichville (:\\ hidjan), Rl'rubljqu~' de Côte-d'Ivoire nous permet de
tirer le, ccnclwJiIJns 81Üv2ntes
-
la, ccl uJeatbi e fonc ti-innellE se retrouve en milieu africain ;
- elle touchE les üeux SelCeLl aVE;C dans netre séie une pr'2domi-
nance masculirlé' ncn s:i2;nificative : 57,09 % c,mtre 42,3'1 % peur les femmes:
dans lé! litt8rature, j '! prôd'~,"Jinar1Ce féminine est UI13,nime dans un sex' ratio
de 2 f OJ!i']E S l'l'Ur' un humE ;
les sujets jeunes sent ln: i)lus concernes (73,08 % de nos
malad8s ont Jnuins de 40 ans) Î
-
presquG toUtC8 IGS cuuches socialGs sont intéressées par
l'affectic'n
sur le plan cl inique, les si('ncs fonctionnels sont le ;>lus
sOu"0nt iWSlèCLés cu altern(~s (46,15 %) nvee ou S3.'18 signes d'accompagnement
-
l'ex8.l:Jen physique est l,;]'uvl'e ;
- les CiGl.;;'Cns compléi!lcnta,irc8 sont normaux ; mais il existe de
nor~blTUGeS élJlCmrÜÜ'S IfL()lïJholof,iqu'_s et fC'JlctionDEc'11es au lavement baryté
(88,46 %dos cas) ;
- lE'8 arr/Hs de trilvc",il sont frl!quents chez les eolopatlHcs
fonctionnels (61 ,55 ~:' de ncs cas) ;
-
lor' aotes r:lédicaux (cons1,ù t8hcns, ordonnances, examens cern-
pléDentaires) s"nt ccnstants ChEZ les malades;
-
;our 1," pl::m l,sychol'lf;:iquc, la h:cntise d'un cancer, d'Wl en-
von.ter,~ent ()1.J. (l'un el:'pcisonnem0nt est frE'quente chez, leG m:üades (69,23 % dt:l
nos cas).
Sur le plan ,Stiopatho€1/'l1ique,
de nombreux
f'wteurs 0tiologiquGS
sent incriminés, parr;i h;squels les autGurf; mettent l'a8cent surtout sur les
.../...

-
112 -
facteurs neu.rc'psychigu,;s. Mais jusqu 1 9. nos jours le nilÎcanisl'lG exact de l 'ex-
pressi on clinique ;xllY:lcrphe de la. maladie, reste encore imprpcis
et c'est
cette lItèconnaissi'.nce de 18. physiopathologie de l'affection qui fait que la
cd.opathie fonctic>nnclle reste un sujet d'actualité./-
*_*_*_ *_lf_*_*_ *_*_*_*_*_·x_~*_ ~_*_*_r,_*

- 113r
B l B LlO GRAP li l E

-
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CUITlmt conce,.ts flfficticnal gastrointestinal disorders.
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LEVRAT
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TRUCHO','
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ThRrap8uti'lue des fausses diarrhées et ccnstipati.on
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1973
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Faut-il faire suivre un rcgime ?
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SER~lliJ'; T
D 1 IlIPPOCRlcTE
(1Jéclar~tion dE Genève)
*-*-*-*-*-*
Au moment Je l'admission comlile Hombre rJe la profes:3ion médicnle,
je m'engage solennellement à G')nSiic:rer touLe ma vie au service de l'humanité.
Je réSE:TVenÜ à l~es Haîtr<.'s le res,kct ct 1::1 gratitude qui louT
sont (lus.
J'exercerai Gcnscienci0usement et avec di[1lité ma profession.
La san t.é du malade SECra ma première précccupation.
Je garderai les secrets qui me seront confies.
Je sauvet';arderai par tous IGS moyens possiblcE, l'honneur et la
tradi tion de la proft:'ssicn médicale.
Je ne i,erm;'t trai !Jas qUE' les consi<lér.2.tions d' ordre religieux,
naticnal, racial, politique cu social, aillent à l'encontre de llIon devo~r'
vis-à-vis du malade.
Hes collègues serr:mt mes frères.
Je respecterai av plus h'lut d8gré Iii via humaine et ceci dès ln.
concEption; WêIH? sous des mEnaces,
je n'utiliserai point mes conn,üssances
médicales cc'ntre lel'! lois de l 'Hwnanité.
Je m'engCl.ge solennellement sur mon honneur Et en toute liberté à
garù.e~' scrul'uleusemGnt ces promesRes.
-li
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