ECOLE
INTER·ETATS
DES
SCIENCES
ET
MEDECINE
V.ETERINAIRES
DE
DAKAR
CONTRIBUTION A L'ETUDE DE LA PRODUCTION ET DE
LA COMMERCIALISAIION DES ŒUFS DE CONSOMMATION
AU TOGO
devant la Faculté de Médecine et de Pharmacie de DAKAR
pour obtenir le grade de DOC T E U R
V ETE R 1N AIR E
D 1 PLO M E
D' E T A T
pa r
TCHALIM
Tchaa· Kozah
ex
Lucien
Président de Thèse:
Hervé de LILLE DE LAUTURE:
Professeur à la Faculté Mixte de
Médecine et
de
Pharmacie
de
DAKAR

Au Doctour Ganyou SALAMI, Dir8cteur do l'O.F.A.T.
Vous avOz acce~té ~uu co travail s'enrichisse de
votre expérience ct de vos conseils.
Bion vifs remerciemonts.
il.. Madamo SAL.A!H
Çui a su nous donnor le goût de la Biologie,
Notre admiration.
A M. Dt ~~o Médiouno DIOP et M. Bakary DI.~IE
Nous vous prions de trouver ici,
10 témoignage de notre profonde gratitude pour votre
constante attention à notre égard.
A Monsieur SALOMON Amoussou, Directeur Adjoint
du Service de l'Elevaee,
illxemplo de gentillesse et do courage
~ui nous a apporté un grand secours dans l'élaboration
de ce travail.
Au Docteur YABOURI Konsatidjaf Directour du Sorvico des Feches
Vifs remerciements pour Sa précieuse contribution •


A Monsieur SOUL~ et Monsiour KUZ1~T
Avec tous nos romorciements.
Toute notra roconnaissance.
Au Togo ot à l'Afriquo,
Pour un moilleur devenir

A nos jugos
Monsiour 10 Profosseur Hervé do LAUTURB
Vous nous ~VQZ fait 10 grand honneur dtaccoDtor la présidonco
do notre jury.
Nous sommuS très houreux do Douvoir vous eXDrirïler notre
gratitude et notre profond raspect.
Monsiour le Profosseur Jean B~~WEY
Directeur de l'Ecolo Inter-Etats des
Sciencos ot Médocine Vétérinairos
Nous avons toujours été consciont du rôlo capital quO vous
aVOZ joué dans la bonna marche do l'~co10.
Vous aVOZ bion voulu aCcODtor d'âtre notre juge. Nous en
sommes Darticulièrement sonsiblo et nous vous oXDrimons nos sentimonts
do roconnaissanco.
Mada~o Moniquo CASTBTS
()ü nous a fait l'honnour d'être membro do notra jury
Nous tonons ~ lui exprimor nos romorciamonts los plus
rospoctueux ct los IJlus vifs.

Monsieur Jacquos ROZI~R
~i nous a inspiré le sujet de cotte thèso ct a bien
voulu en suivre l'élaboration.
Qu'il nous soit permis de 10 remorcior pour ses judicioux
consoils ct de l'assurer do nos sentiments rospoctieux.
Monsieur Jean CHANTAL
VOQS nous aVOz manifesté uno sollicitudo ot une ~niti6
qui ne so sont jaffiais démonties.
Vous avOz accepté de faire partie de notra jury.
Croyoz en notre sinc~re gratitude.

"Far délïb6ration, la Faculté ct l'Ecole ont arrêt6 que los
opinions émises dans los dissertations qui lour sont présentées,
doivont ôtro considéréos commo propros à lours autours ot qu'olli::s
n'ontendant lour donnar aucuno é'vppro Dation ni impro bation" •

INTRODUCTION
====:=::::::::::::====t:::==
La malnutrition protéique se manifeste nettement dans plusieurs
parties du continent africain et aU Togo 9 elle soulève des problèmes socio-
économiques et médicaux qui provoquent de grandes inquiétudes dans les p~rs
intéressés 0
Les enquêtes de la F.A.O. sur la disponibilité de protéines révèlent
,
que, "pour satisfaire l'augmentation des besoins dans 13 monde, la productiop,_
animale devra augmenter deux fois plus vite peridant la décennie 1975-1985 quo,! L'..
dans le passé récent".
C'est diro qu'il se pose le problème d'approvisionnement en pro-
téines animales et que dos mesures immédiates et rapides sont néceSSaires
pour maîtriser cette carence alimentairo. Or, si l'on considère l'importance
croissante des problèmes économiques posés par l'exploitation des animàûx
productours do viande (boeuf, mouton, chèvre), la faiblO prolificité et la
longueur du cycle biologique de ces animaux, la science et la raison comman-
dent, entre ~utres solutions, do s'orienter vers la production dos volailles
et plus particulièrement dos ooufs do consommation, considéréo comme l'une
des productions animales les plus efficientos.
D'autres avantages importants sont signalés et justifient ~lplemont
10 choix do notre sujet.
En effet, la poule pondeuse peut ôtreélevée tout aussi bien par.
l'amatour que par le paysan ou l'élGveur. De son rythma de croissance accélé-
rée résulte uno mise do fonds rolativement modeste aU départ, une disponibi-
lité financière peu importante et uno rotation rapide des Capitaux investis,
donc ùne d~minution des risques oncourus.

-
2 -
De plus, si lloauf a contra lui l'inconvéniont d'Otre une donr~o
périssable, il présente
par contra un intérGt nutritionnel de premier ordro.
A poids égal, la valeur nutritive de l'oouf est supérieure à celle du lait
ou de la viande. L'oeuf, considéré aujourd'hui Comme un produit de choix, est
un aliment complet, voire reconstituant, parfaitement assimilable et de Saveur
agréable, dont la production ~ grande échelle mérite d'être encouragée.
Le plan do notre travail comprend quatre partios
La première partie présente le cadre géographique du Togo et fait
un inventaire systématique du disponible alimentairo, facteur important dans
l'élevage avicole.
La deuxième partie fait le point de l'état actucl de l'aviculture
aU Togo avant de parler des facteurs qui influencent la production des oeufs.
La troisième partie porte sur 10 bilan de la production des oeufs
de consommation et los systèmes do commercialisation.
~fin la quatrièmo partie expose les problèmes actuels que connait
la production des oeufs et les solutions susceptibles de lui donner un visago
nouveaU.

- 3 -
PRk~1IER
CHAPITRE
========~=======
CONnITIONS
DE
L'AVICULTURG
AU
TOGO

- 4 -
A) CONSIDERATIONS GEOGRAPHIQUES
======~================~~===
1 - ~itUation
Situé dw1s 11Hémisphèro Nord, en Afri~uG Occidentale, 10 Togo est
limité aU nord par la Haute-Volta, aU sud par le Golfe de Guinée, à l'ost
par le Dahomoy ct à l'ouest par le Ghana. Il a une superficie do 56 000 km2,
une longueur d'environ 600 km, sa largeur variant de 45 km à 140 km. Lo ro-
censement de 1973 lui donne une population de 2.100.000 habitants. Il est
divisé en cinq régions économiques (carte n 0 1) s'échelonnant du nord aU sud
régions dos Savanos, do la Kara, Centrale, des PlateaUX ot Maritime.
2
Bs~~ (voir carte nO 2)
Une chaîne de montagnes anciennes traverse le PaYs en écharpe d~~s
Sa partie centrale : c'est le massif de Tchaoudjo, les Monts Earba-Eassari
et le Mont du Fazao. Plus aU nord, ce sont les Monts Kabyè et au sud-est de
Palimé se trouve 10 Mont Agou (986u)constituant avec son pic le point cul-
minan t du 'Togo.
On distingue deux grandes plaines: une aU nord et l'autre aU sud.
Enfin le Togo dispose d'une côto rectiligne, basse et sablonneuse, s'éten-
dant sur 50 km.
Lo Togo a un climat intertropiCal qui sc modifie du sud vors 10
nord.
3.1 - Los températures
Du sud vors le nord, les températures moyennes maximales augmentent
alors que los températures moyennes minimales diminuent comme le montre 10
tableau nO 1.

- 5 -
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~bloau nO 1
Variations de la température solon dif-
férentes régions du Togo (Sourco : Géo-
graphie du Togo par ATTIGNON (6))
Les mêmes résultats so retrouvent sur la carte nO 3.
Pour tout le territoire, Aoüt est le mois le moins chaud do l'année~
3.2 - Les saisons
Los différences de climat aU Togo permettent de distinguor 3 zonos ~
- climat do type équatorial caractérisé par deux saisons pluvieuses
la grande Saison pluviouse de Mars à Juillet et la petite Saison pluvieuse de
Septembre à Octobre.
- climat do type tropical so renoontre aU nord de Blitta ct ost mar-
qué Par une seule saison pluvicuso d'Avril à Octobre.
le contro constitue une zono de transition.
Notons quo l'Harmattan, vent sec, poussiéreux et un peu froid, souf-
fle du nord au sud do Novembre à Janvier.
Enfin, il existo aU sud du Togo co qu'on a communémont appelé "ano-
malie climatiquo du sud Togo"
une relative séchoresso affecte la région cô-
tière, et fait do Lomé 10 point le fi10ins arrosé du Togo (776 mm do pluie)
alors quo les régions los plus arrosées ~ Akposso et .tUédjo reçoivent 1 500 mm
d'eau.

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- 8 -
B) INVENTAIR~ DTIS PRODUITS ALI~~SNTAIR~
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POUVANT ST;;RVIR EI'~ AVICULTUR;~
~====~============~=====~==
Aujourd'hui, nous demandons à nos animaux, dos taux do production
plus élevés quo la nature n'avait prévu. Pour arriver à cos résultats, les
volailles ont besoin de trouver dë~s leurs rations de l'énergio apportée par
les glucidos et les lipides, dos protides d'origine animale ot végétale, des
matières minérales et des vitamines.
Or le Togo, pays essentiollement agricole, possède toute une variété
de produits alimentaires susceptibles do contribuer aU développement harmonieuJ~
de son aviculturo, et qu'il convient d'inventorior ici. Nous avons rapporté
les principaux produits agricoles sur la carte nO 4.
1 - Los aliments d'origine végé~~~~
Ils sont pour la plupart riches en glucides et de co fait considérés
le plus souvent comme des aliments énergétiquos.
1.1 - Les céréales
Les céréales sont des aliments essentiellement énergétiques. Ellos
sont relativement pauvres en matièros azotées. Leur Carence en acides aminés
essentiels ost importante, notamment on co qui concerne la lysine et le trypto-
phane ou la méthionine à un degré moindre.
Le déséquilibre phospho-calcique est très marqué ct se manifeste aU
détrimont du calcium.
Notons que les céréales sont pauvres en vitamines, à l'exception du
maïs jaune qui est riche en Carotène.
-'- Le maïs
La culture du maïs se pratique surtout aU sud du Togo où il constituu

9 -
la base de l'alimentation humaine. La production nationale annuelle a été de
115 000 tonnes en 1973. La variété la plus fréquemment rencontrée est le maïs
blanc ct tondre. Il contiont 8~36 ~s de matières protéiques bYUtos, 1942 %do
cellulose, 3,77 %do matières grasses at 1,44 %de matières minérales, d'a-
près los analyses de MONGODIN et RIVIERE (66). Grâce à son facteur lipotrope,
il joue un rôle important dans l'engraissement des poulets de chair. Son taux
d'incorporation dans la ration vario de 30 à 60 ~~. Il est distribué sous for-
me de graines entières ou concasséos et sous formo de farina ou de pâte.
Los mils
~ Le petit mil (34 000 tonnes en 1973).
C'est le mil pénicillaire, appelé aussi mil chandelle. Espèce
Pennisetum typhoïdum ou Pennisotum-Elaucum ; en Kabyè : missi.
~ Lo gros milou sorgho (66 500 tonnes on 1973). t~pèce
f-.J1dro-
~~orghum. ~ en Kabyè
mila
Les régions du nord produisent la plus grande partio des mils. Ils
sont distribués aux volailles sous forme do grains entiors, de son ou do
grains germés. On utilise de préférence le sorgho car 10 petit mil, riche en
enveloppes, diminue la digestibilité globale du régime.
- 1e fonio (15 000 tonnes en 1972)
Il est produit aU nord (Niarntougou, Kandé) et aU contre (Akposso)
espèce
pigitaria oxilis. Son intér~t nutritionnel est marqué Par Sa hauto
tenour on méthionine, facteur protGique limitant chez los céréalos.
-
10 riz
Il ost cultivé dans plusieurs régions du pays, principalement dans
les plateaux ot dans la savane, Son tonnage pour l'année 1972 a été do
18 297 tonnes. C'est généralement los sous-produits de riz, qui sont utilisés
dans l'alimontation dos volailles Car la production nationale en riz décor-
tiqué ou riz cargo est insuffisante pour la consommation humaine.

-
10 -
1.2 - Les issues de cCréalos
Elles sont très riches en cellulose, co qui limite leur incorporation
à 15 %de la ration. Par contre, elles apportent les vitaminos du groupe B. Cc
sont généralement los farines basses du riz, los sons do maïs, les germes de
maïs, de riz et do sorgho.
Ces issues présentent un important déséquilibre phospho-calciquo. Le
calcium est très peu abondant. Il faudra toujours songer à l'apport du calcium
dans la ration.
1.3 -
Les tubercules
Le manioc (Manihot utilissima)
La récolte a été de 386 000 tonnes en 1973
la plus gr~lde partie
provient do la région maritime.
La récolte du manioc pout se faire à n'importe quel moment de l'année.
Les protéiries, les minéraux, les vitamines sont prosque absents do Sa composi-
tion. Par contre, il est riche on amidon.
La digestibilité et l'appétibilité sont accrues par différents trai-
tements ;
~ Le rouissage du manioc (séjour do 2 à 3 jours dos tubercules en-
tières dans une
0aU stagnante) élimine l'hétéros~~L~ë~~ogénétiaue~ la maniho-
OXlne C]Ul os
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~ La transformation du manioc en f ~intL' ~gari) paJ:.\\la cuisson.
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Son utiliSation dans la ration des ~~Qaiïlè~'eEt.P.7ur l'instant limi~
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- L'igname :
'Ie rnen \\ :,'-'''' /
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La production annuello a été de 421 000 tonneè en 1973. Elle est sur-
toùt destinéo à la consommation humaine. L'igname contiont un amidon très diges-
te et erviron 2 %do protéinos. Elle pourrait btre utiliséo en alimentation do
volailles, sous fo l'me do farina ou do pâte.

- 11 -
- La patate douce ( 9 160 tonnes en 1972)
;~pÜCG : Ipomea bata)a~
Il oxiste plusieurs variétés do patate douce : bl~1cho, rougo ou
violotte. Elle est constituée prosQue exclusivement d'a~midon, les minéraux ot
los vitamines étant pratiQuement absonts. JJllo pourrait ôtro utilis ée sous
forme do farina sèche dans la ration des volailles.
1.4 - Les fruits
Los bana11es (29 000 tonnas en 1972)
Los bananes sont cultivées pour la consommation humaine. L'amylase
contenue dans la fruit favoriso choz los jeunes mammifères, la digestion pré-
coce dos amylopectines, constituants ossentiels dos &~idons d8 la banano.
C'est pourQuoi on a pensé à l'emploi do la farine do b~~ano dans 10 sevrage
précoco des veaUx ot en diét8tiC]uo infantile.
Dos rochorches concornant la Valeur alimentaire de co fruit pour-
raient aboutir à l'utilisation du surplus de Sa production dans la ration dos
volaillos.
Les avocats (8 300 tonnes on 1972)
Lour utilisation dans la r~tion do la poulo pondouse doit être très
limit6e ~i. Cause de leur richesso en matières grasses : 30 56 ; ils contion-
nent pou do protéines.
Ce sont dos alimonts d'origine végétale riches en protides. Asso-
ciés aux protides d'origine animale,ils apportent un supplément d'énergie,
mais surtout ils constituent le substrat sur 10Quol l'organisme opèro dos
transformations permettant 10 remaniemont ot l'édification do différonts tis-
sus.
1.5.1 - Les léguminouses
- Lo haricot ou niébé (Vigna unguiculata)
:11 oxiste los variétés rougo ct blanche do niébé. Les 1 300 tonnes

-
12-
produi tes annuolloment (1973) scrvemt à la consommation humaino. Il renferma
23 %do protides ot ost cultivé aU nord (Lama-Kara~ Dapango, Niamtougou). Seuls
les sons do niébé, richos en protides ot on vit~ninGs sont utilisés dans l'ali-
mentation des volailles.
-
Lo voandzou (Voandzoia subtorranea) ou pois do terre ou pois bam-
- - - - - - - -
- - - - - - -
bara ou Soue on Kabyè.
C'est uno graine qui so développe dans 10 sol. Ello a une forDo ar-
rondie et est do taille légèrement supérieure à collo du mais. La production
nationalo a été de 2 000 tonnes en 1972. Cultivé essentiellemont aU nord, il
peut ôtre utilisé sous forme de farina on CaS de disponibilité, pour l'alimen-
tation do volailles. Il contient 19 ~ do matières azotées et 6 %do matières
grasses.
1.5.2 -
Les oléagineux
- L'arachide (23 000 tonnes on 1973)
~lle est cultivée surtout aU nord du pays; 0110 ost utilisée sous
forme do graines hdchécs lorSqu'il y a pénurie de tourtoaux do Cacavolli dont
la production annuello ost de 13 000 tonnos.
-
10 Palmiste (66 000 tonnas on 1972)
Il est très riche on glucides et peut remplacer 10 %de mais et 5 )0
do tourtoaux dans la ration dont il abaisse 10 prix. Il ost utilisé sous forme
do tourteaux (résidus solides quo l'on obtient après traitement d'extraction
de l'huile dos fruits oléaginoux ontiers ou décortiqués).
-
Lo coprah (6 000 tonnes on 1972)
La zono dos cocotiors so trouve dans la région maritime ct plus parti-
culièremont sur le cordon littoral sablonneux. Il est uxilisé sous formo do
tourteaux, mais il diminue la ponto.
1.6 -
Los drOchos desséchéos do brasserie
Los drOches desséchéos do la brassorie du Bénin sont très intéressan-
tes pour l'alimontation des volailles. La production a été do 2 000 tonnes en
1971. Choz los pondeuses, on pout en incorporor jusqu'à 20 %dans la ration.

- -
13 -
Il existe également les "drOches" do brassorie artisanalo qui sont
obtenues aU cours do la fabriCation du Tchoukoudou, bière lOCale. Ces dreches
sont riches en extraits non azotés (n.N.A.) et proportionnellemont moins riches
en celluloso.
2 - Les aliments d'origine animalo
Co groupe d'aliments fournit dos acidos aminés indispensables aux
volailles: ar[inine , lysine, méthionino, cystine et tryptophane.
2.1 - Farine de poissons
Les poissons séchés sont achetés chez los p~cheurs puis broyés sous
forme de farine. Celle-ci ost incorporée n 5 %dans la ration des pondouses.
2.2 - Termites et vers de terre
Los termites sont récupérées dans les termitières à l'état larvaire
et sont distribuées do préféronce aux poussins ct aUX poulottes.
Eh nous inspirant des travaux de MONGOnIN et RIVI7illE (66), ossayons
do regroupor dans 10 tabloau nO 2, los compositions moyennos dos matièros pro-
mières do l'Ouest-Africain, en particulior collos de la côto du Bénin.
3 - Les matières minérales ot los vitamines
----_._._------------------
Ces substances sont on génôra~
importées de Franco. NÔ2~meins, on
trouve sur place des matioros minérales toIles los coquilles d'huîtros consti-
tuant 2 ;,; do l?- ration des pondeuses ct apportant ainsi 28 à 30 7~ de calcium.
~~lt aux vitamines, il ost reconnu que le pimont, la tomate, la go-
yave, les or~lgos sont riches en vitamines C. L'avocat, 10 maîs contiennent los
carotènes tandis quo l'huile do palme ronferme une grande quantité do vitami-
ne A et des traces dos vitamines D et 1~.

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2
CO~~OSITION
MOl3NNE
DES
PRINCIP1~S
MATIEBES
PREMIER~S
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D~
LA
COTE
DU
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-
16 -
DEUXI~Œ
CHJ~ITlli~
ELlmTAGE DE LA POUh~ PONDEUS~ ~T PRODUCTION
DE L'OEUF D3 CONSOfTI~ATION

- 17 -
A) ELEVAGB TITI LA POUh~ POND1J)SE
,
1 - Dlevago traditionnel
1.1 -
Les ospèces üt..._var2-_ôtés locales
1. 1.1 -
La poule
On ne peut paS parler de raGO pure pour les poules locales en Afri-
que Car, UllO race est dite pure ct fixée seulement lorsqu'olle roproduit
exactement ses caractères d'une génération à la suivante.
Les poules localos résultent do nombreux croisements incontrôlés
ct les caractères morphûlogiquüs sont par conséquent mal définis.
Cependant, on peut présonter la poule locale comme ét~1t un oiseau
de petite taille, trapu, pesant entre 1 kg et 1,6 kg. Elle a uno tete forto
et un bec court et dur
la creta ost simple, petite
sos tarsos sont on
général gris-noirâtre:
et compronnent quatre doigts, quelquefois un cinquE)-
me toujours atrophié. La coulour du plumago est très variée.
Il existe une variété de poulo localo bien connue aU nord Togo gen
pays Kabyè,sous le nom do "ébidié" ou "yoou" ~ son plumage frisé et retrous-
sé ost presque toujours brun-noirâtre.
Du point do vuo aptitude, la poule localo fait cinq à six couvées
de 10 a. 16 oeufs par an, soit on ftloyenne 60 à 85 oeufs blancs de 35 à 45 g
c'est uno bonne couvouse. Sa chair Savoureuso est très appréciée.
1.1.2 - La pintade
Comme la poule lOCale, sos Caractères morphologiques ne sont paS
bien .défil1is. Ella· a uno petite teto surmontéo d'une petite "corne" (casque)
légGroment recourbéo vers l'arriore. 10 boc est court et dur. Les barbillons
sont blonds à la base puis rougos ensuite. Les joues sont b18~ches ot los
tarses gris-ardoise.
Le plumage ost généraloment ardoisé ou gris-cendre

-
18 -
avec do petits points blancs. Cetto ospèce comporte plusieurs variétéc dont
los désignations en Kabyè sont los suiv2ntos :
- So~ -Gbèdou : 3110 so distinguo par son plumage gris-noirâtre ~ cllo ost
très rechorchée da.Y18 los cérémonies de fétiches. C'est la variété reconnuo
comme nerveuso. IUle pond ses oeufs dans une cachette difficile à répérer.
- Kadjaza : Son plumage est strié de gris ct do b12~c.
Sou-Kouloum
G'ost la variété blanche avec un plumage ontièrement blanc.
Ello est très rare, mais également très rechorchée pour préparer des gris-gris.
La pintade ost très rustique ot résiste aUx infections. Sa chair
est .très apprécioc. Son poids adnlte est do 1,5 kg à 2 kg ~ Sa maturité so-
À~elle ost tardive: environ 9 mois. Elle pond 100 à 120 ooufs roux par an
mais olle ost trGs mauvaise couvouse. Los oeufs sont ramassés ct confiés à
des poules couveuses ou bion sont vendus.
1• 2 - ~9 s loc aux
Les locaux utilisés en milieu rural sont très variables dans lour
forme et d8~s lour nature. Ces locaux sont en général do potites tailles et
comprennont ies poulaillers et les paniers.
1.2.1 -
Los poulaillors
Le poulailler est inséré ontro les Casas do la concession. C'est
généralement un gronier à milou à maïs dont 10 rez-de-chaussée ost aménagé
pour rocevoir los oisoaux : poulos, pintados, canards, tous à la fois. Cepen-
dant, la poulo pout pondre partout : dans dos Casas abandonnées, dans un coin
du poulaillor ou de la chambre à coucher, sous una jarre, dans la brousso,etc~
Les pondoirs, lorsqu'ils existent, servent cn mÔme temps do couvoir
et sont confectionnés à partir do paille hachée ou de kapok.
Ces poulaillers, qui sont en fait des bâtiments dortoirs,sont uti-
lisés par les oiseaux adultes.

19
Ils sont trossés à l'aida de lattas do branchafJ do palmier ct af-
fectent clos formas diverses dont la plus fréquanto
conique, ost dGsignéo sous
1
le nem do poussiniè)rc. Elle comprond doux orificos dont l'uno ' plus grande,
1
ost à bord ronforce.
IJa poussinière sart li- parquor transi toiromont los oisoaux nouvol-
loment achotés ou à protêgor los poussins contre los éperviers.
Una autre variété de paJ1ior, de forme sub-sphêrique, abrito géné-
r2"lomont la poule ct sos poussins. Coux-ci y sont élev6s avec uno attention
particulièro jusqu'à l'âge do 5 semaines environ avant d'etre lâchés dans la
navJ.ro.
cotto deuxièmo variété de panio:..
a un orifico' pourvu d'un systèma
do formoture. Bllo cst conçue de manièra à permettro aU paysaJ1 do traJ1sportor
sos poussins jusqu'au champ.
1.3 - L'alimentati~n
La poulo localo compto uniquemont sur la "bonne nature". Tet le
matin, olle est abémdonnée à elle-m~me, tout GU plus reçoit-olle une maigre
poignée do mil ou cle mais. Toute la journée, ello épie le grain qui gît sur le
sol? ello chercha, elle gratte, remUO la terre ot les herbes pour y trouver uno
lexve ou un vermissoau.
L1abreuvoir fait également défaut et la poule doit chercher son OaU
Q~ pou partout dens la mare, dans los canaris abandonnés ou même dans les jarres.
1.4 -
La sitUation sanitaire
crest lr un des facteurs limitants clu développement de l'aviculture
traditionnelle. La poulo localo est constamment monacée P2~ dos maladias infoc-
tieuses et parasitaires. La Vaccination qui peut contribuer aU maintien do leur
survie, fait défaut. Les maladies comme la poste, la variole, 10 choléra1 viennent
décimor d'importants troupoaux do volailles déjà débilités par des maladios
parasitairos (coccidiose, ascaridiose, téniasis). Par aillours~ les animaux sont
souvent victimes do prédateurs commO los serpents et les éperviers.
Vu los conditions do l'alimentation
de logoment ct l'état s2~itGire,
9
10 rendement no peut etro que trGs b~s. Lo taux d'éclosion n'est que de

- ?C
35 à 55 1:: et s0 trouve 0.ggr2vé pé1I' la forto morktli té do s poussins. Sur 13 rous-
sins~ à peine 6 peuvent accéder à l'âge adulte. L'absence totale
de prévention
des maladies infectiouses ost Si::1llS douta la CélUSO la plus import2Jlte du manque
de développement do ce type d'élevage.
Nous désignons sous ce terme~ tout élevage qui utilise soit des races
améliorées~ soit un aliment éQuilibré (provende) et des locaux viables~ soit les
deux à la fois. L'élev~e semi-industriel compte généralement 100 à 5 000 t~tes
et de ce fait~ se différencie de l'élevage industriel où l'on enregistre des
chiffres allant de 5 000 à 20 000 tôtes de volailles et plus.
On compte une trentaine d'élevages semi-industriels sur tout le
territoire. Lour répartition régionale est inégale car ils sont concentrés uni-
quement aUX environs de Lomé et dans la région de Palimé. Cet élevage est très
varié dans ses concoptions et cl21'l~ l'importance de son troupeau.
Les eÀ~loitations qui comptent 1 000 à 2 000 pondeuses dépassent à
peine la dizaine. On rencontre surtout de petites fermes de .500 à 1 000 pondeuses.
Notons que ces exploitations pour la plupart propriétés de hauts
fonctionnaires, sont entretenues par des ouvriers mal formés aUx techniques de
l'élevage.
2.1.1 - Los races
- - - - - - -
Ce sont
de France ou du Ghana.
De nombreuses races sont
que les principales
la Leghorn blanche, la
erminée~ la bleue de Hollando,
la souche Kath-line B. 70.
2.1.2 -
Les locaux
Dans l'élevage moderne, les oiseaUX ne sont plus en liberté dans la
nature? des abris sont construits à leur intention. Ces abris utilisent en
général des matériaux locaux (bois de teck, d'anacardier, feuilles de palmier
ou de cocotier~ paille de (Loudetia togoensis). Les normes de construction de

- 21 -
poulaillers no sont pas respectées. Le plus souvent~ il s'agit d'un lOCal oxigu,
à peino aéré, tout juste suffisant pour contenir toutes les poules. Seules
QuelQues ra~es fermes (Bétania, Centre avicole Saint-Patrick, la Grande FermO
du Bénin
(G.F.B.), Station
avicole d'Avétonou) offrent dos cond~tions satis-
faisantes pour leur cheptol.
Autrefois, la Station avicole cl'Avétonou fournissait l'alimont
équilibré e.,ux r,oti ts
éleveurs do L" région do Palimé. D'autres éleveurs exploi-
tant un cheptel do volailles beaucoup 1Jlus important, fabriQu,J,ient lour propr2
provende. :Mais depuis 10 mois de SerJtembro 1974, la Forme avicole de 13?"guidc~ a
pris la rolève On s'affirmant dans son rôle national en co Qui concorno It ap-
provisionnoment en provendo. Grâco à cette alimentation, la production est net-
tOmant ~~éliorée. Cepend?nt, signalons QUo certains êleveurs~ du fait de lour
~loignement des cantres d'approvisionnement, ou tout simplement par souci
d'économie, préfèront fabriquer leur provende uniquement à partir des matières
premiàres localos
maïs, poissons séchés, verdure, COQuillage.
2.1.4 - La situation sanitairo
- - - - - - -
Elle est moins dramatiQue QUo dans 10 Cas -do l'élevage traditionnel
puisque les vaccinations sont pratiQuéos régulièrement dans plusieurs fermos.
Mais les éleveurs qui bénéficient de soins ot de vaccination sont ceux Qui habi·-
tent dans la région do Lomé. La plupart dos aviculteurs sont abandonnés à lour
propre initiative et ignoront le plus souvent, le bion fondé des vaccinations.
D'une façon générale, l'oncadrement sanitaire ost insuffisant et
plusieurs règles d'hygiène restent inappliquées.
La soule mesure d'hygièno constatée dans presQue tous los élevagos
concerne la sépetration des lots d'oiseaux cl' i1ges différents.
2.1.5 - ~os résul!at~
Les résultats no sont pas coux Qu'on devrait obtenir d'un élevago
semi-industriel. Los conseils d'hygiène ne sont pas suffisamment observês ot il
n'est pas rare de trouver des mangeoires vides. Par consé~uent, le taux de ponte,
(rapport entre la nombra total d'ooufs pondus pondc~t un temps déterminé, ct 10
nombre do poulos pondeuses, rapporté à 100) ost dans l'ensemble bas et so situa
autour de 45 à 50 %.

- 22 -
Situéo à 18 km de Lomé sur la route dlAnécho, la Ferme avicolo de
Baguida n'est qu'à quelques 300 mètros de la mer. Elle fut créée en 1955 mais
no devint opôro.,-cionnelle qu'à partir do 1956.
La première étape de son fonctionnement était mé~quée par l'impor-
tation des poussins d'un jour que la station élovait jusqu'à l'âge de 8 somaines
avant do les livrer aUx éloveurs p2X l'intermédiaire des centres de transit
créés par le Service de l'EleVage. pour suivre de pres los poulettes, uno
équipe d'éducateurs sO déplaçait de temps on temps pour donner des conseils.
Finalement, la Ferme COSsa l'importation dos poussins d'un jour? ello recevait
alors les oeufs de lE; formo CREATO et les couvait sur place. La vulgr;risa,tion
connut un large succès, la demande en poussins d'un jour devint do plus en plus
grande, d'où l'iclêe
-d'a;granclir at de modernisor 12. station. C'est l'ék:.t élctuol
qui fera l'objet clos paragraphes suiv3J1ts.
2.2.2 - Présentation do la formo
La ferm0 avicole do Baguicla, annoxe du Service do l'Elevage, a été
construite gr~ce à un financement consonti pè~ le F.E.D. (Fbnd Européen do
Développement). Son plan général, représenté par la figure nO 1, comprend dos
installations ultra-modernes, quO nous allons nous contenter d'énumérer;
14 poulo.,illers de 15 m X 8 m se répartissent de la façon suivanto
~
2 poussinières pour poussins-ponte ; 1 500 poussins par poulailler
::K
4 poulaillers abritant los parontales ; 550 p;:;):' poulailler
::K
2 battorios pondeuses d'une Capacité de 1 500 poules chacune.
Chaque batterie pondeuse comprend 3 rangées de Cages (figure nO 3)
et chaque rangée compto 500 poules. Les mangeoires et les abreuvoirs linéaires,
sont pourvus dlun système automatique qui leur permet
de circuler à niveau
constant.

- 23 -
~ 6 poulaillers-chair : 600 poulots par poulailler
couveuse pouvant contenir 10 000 oeufs
1 éclosoir ayant une capacité de 3 442 oeufs
1 abattoir qui comprend des compartiments d'abattage et de déplu-
mago9 dt~mballage9 de congélation (figure nO 2)
broyeur-malaxour pour la fabriCation des alimonts
mi~asin do stockage des aliments
- Dos buronux ot logoments pour le directeur et le personnol.
1 chatoau d'eau qui alimonte toute la Fermo
10 projet d'extension prévoit une 3e poussinière, un hangar do
15 X 8 m pour le stockage des déjoctions ot copeaUx enlevés dos poulaillers.

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26
2.2.3 - Los buts
La fonctionnement de la forme a 3 buts principaux
diffusion dos races amélioréos
préparation de la provende ?
formation dos éloveurs avicoles.
La diffusion dos races améliorées a été rendue néceSsaire par
le bosoin urgent d'augmenter la production nationale en oeufs do consommation
ot poulots rlo chair. Ces races soront distribuées sous forma de poussins d'un
jour.
La ferme avicole de Baguida produira annJellement 25000 poussins
ponte d'un jour dont 3 000 soront élavés à la ferme \\pour la roproduction ct
los 22 000 restants iront aUX formes avicoles privées (tableau nO 3).
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Mari timo
8 000
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Créato-Olympio-ntsi-Fermto-Navi togo
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" Bal avonir - Duchbach - Agbonohovi-Raphaël J

"
- - - - - - - - -
- - - 0
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(
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Los PlateaUX
6 000
I.1onastèro do Dzogbégan-C .A.S. do Dayos
)
(
Apeyémé.
)\\
(
I~JA do Tove - C.A.S. do Nuatja - Centra
J)
(
avicole dll~ié - I.R.C.T. Contre avicolo
(
g
:
d' AtakParné.
)
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)
(---------------~---------------~------------------------------------------.-\\
(

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J
>
Cuntrale
:
3 000
: 5 centres avicoles à Sokodé ct à J3assari
)
y----------_.:._------------:..-----------------------------------,--j
(
Do la Kara
~
3 000
~ SORAD de la KARA - Centre avicole do Yad6
)
(
:
~ et Collège Chaminade
)
~--
----~_------------i----------------------------------------~~-)
(
Forme: avicolo
Pour élevago ~ destinés aUX H8pi taux (CHU) !
(
do Baguida
3 000
aUX Hôto~s (Bénin.- T~opic2~a -.Miramar ~
~
(
do la Palx - Contlnon-cal) Etabllssomonts
i
(
secondaires (Lyc~o do.T~koin~,C?llègo St
~
(==
= ===-=~==
== ====~~~_~~~=:=:~~::~s~t:~~~~nln~========)
&
Tableau nO 3_
Répartition des poussins-pont~ par région
(établi Par la Direction de la Fbrmo de
Baguida)

- 27 -
Signalons quO 50 000 poussins-chc:dr seront répartis dans les mÔmos
conditions.
L2" ferme ,:'1" Commencé la préparation de la provende depuis le mois dG
Soptembre 1974. Elle est appoloo à se substituer aUX centres de fabrication
déjà existants (Bot~nia, GFB y CREATO).
La station a déjà mis aU point dos formules alimentaires Jont voici
celles qui nous concernent
Maîs ou mil ••••••••• 000 •• 000 ••••• 00000.000 •• 0
45 ic-
DrCche 0000000.0 •••• 0000000"0 DODO 0 00 0.0.0000.0
25 %
Tourteaux d f arachicl0
0
III
0
0
0
. 0 0 0 . 0 0 0 0 . 0
• • • •
0
0 0 0
li
20 %
Farine de poissons
~
0 0 0 . 0 . 0 . 0
0
0 0 0 0 . 0 0 0 . 0 0
• •
0
• •
7 %
Coquilles d'hu1tres ••••••••••••••••••••••••••
1 %
Vitamines et minéraux
2 et,
• • • • • • • • • • o o o o o o • • • • o o a .
f
100 %
2 0 ) Provende Elevage Poulettos 8 à 16_~~ine~
Mais
51 %
Drêcho o ••• o ••••• o ••• o.o.ooo~o •• ooooooo ••• oo.
25 %
TOUI'tcaux d'étraChidc
. 0 "
• •
0 0 0 0 0 0 0 . 0 0
• •
0 0 0 0 0 0 0
15 %
Farine do poissons
•• 0000000000000 •• 0000000 ••
5 %
Co quille s d' huî tre s •••••••••••••••••••••••••
2 %
Vitaminos et minéraux 0000000000 ••• 00000.00.0
2 ~
100 cl

- 28 -
3°) Provende Pondeuses
1ia1. s
•• 0 •••• " 0 ••• " •••• 0 • 0 0 •• 0 •••••••• 0
57 %
Drêche 0 •••••• 0 •••••••• 0 ••• 00/20 •• 00 •••
20 40
1
Farine de poissons •••••••••••••••••••
5 a1
/0
Coquilles d'hü1tres ••••••••••••••••••
2 %
Vitamines et min6raux ••••••••••••••••
2 c1,
1
Tourteaux d'arachide •••••••••••••••••
8%
Far ine d r 0 S
• • • • • • • • • 0 0 0 Cl • • • • • • • • • • • • •
4 ~
/0
Loucena (verdure) ••••••••••••••••••••
2 %
- - -
100 %
- Formation des éleveurs avicoles
La ferme n'est qu'à ses débuts et n'a pas encore entrepris d'actions
concrètes d2~s ce domaine. Nous essayerons de faire certaines propositions
dans notre exposé.
2.2.4 - ~on rele dans l'économie togo~iso
L'estimation du revenu annuel sur la vente do volailles et d'oeufs
pour la première, année do fonctinnnement do la ferme s'établit Comme suit ~
- Vente d'oeufs: (1ère année) == 240 oeufs x 1 500
360 000 à 10 Fr l'oeuf
== 3 600 000 Fr
Poulet de chair
275 ~ x 31 674 (prix de gros)
8 710 000 Fr
Poussin d'un jour chC1.ir : 75 Fr x 20 000 ••••••••
1 500 000 Ft
Poussin d'un jour pondeuse ~
100 R x 22 000 •••••••••••••••••••••••• ~ 2 200 000 R
16 010 350 Fr
2eme année
Vente de 1 200 pondeuses : 350 ft x 1 200 •• 0 ••••
360 000 Fr
Vente de vieux reproducteurs (mortalités prévues)
350 Fr x 1 000
350 000 Fr
Total ••.••••
16 720 350 Ë

-
29 -
RVOC le projet d'oxtonsion do la fGrme~ il ost possible d'espérer
un revenu annuel de près do 50 000 000 Fr au termo dos cinq prochaines annéos.
Comma nous 10 constatons, les perspectives d'avenir sont très encourage~D­
tes pourvu que les actions sanitaires et hygiéniques soient renforcées.
La ferme avicole do Baguïda est très jeune et il est trop t6t pour
parlor do résultats. Elle n10st rentrée en fonction effective quo le 3 Août
1974, date à laquello la station roçut los premiers poussins d'Allomagno.
Pour l'instant, seuls les poulots de chair sont vendus à
1,8 kg à l'âgo de
3 mois. Plusieurs demandes pour l'achat do la provendo ont été déjà onre-
gistréos ct 10 kilogramme de provonde s'achète à 50 rro Ce prix doit tendre
à baissor.
Los conditions hygiéniquos et sanitaires sont bonnes.
Le programme do vaccination a été mis au point 8t suit le proces-
sus quo nous indique 10 tableau nO 4
(=====~~~~~=====~====~=~~=~~=C~Cf=~===~=~==========~==~~====~===~=======)
(
A g e :
:
:
Méthodos
)
(
(on somaino)
Affections
:
V a c c i n s :
vaccinales
)
((------------~---------------------~------------------~--------------------»
0
0

~
1
Peste aviaire
Postos
Eau do boisson
~
( : :
)
(----------------------------------------
-------
(
:
_ SJ.,,->~
:
~
(
2
:
- Variole aviaire
~
Triavia
Scarification)
(
:
_ ltG.. tCl4
~ N.Qv"co...f.4.. :
)
(------------:-----------------------.---------
~
( 0
0
J
( 6
Peste aVlalro
itY~IHih:-
Injc3ction intra- )
( :
:
t~
musculaire
)
(----------------------------------------------
----------)
(
)
( 1 6
:Diphtérie aviairo:
Injection intra- )
(
:
eiï!3
;;kl'!'û
:
Avimix
:
musculaire
)
(============~=====================~==================~====================)
Jableau nO 4
Programma de vaccination mis au point par la
Fermo avicole do Baguida.

-
30 -
B) LES F!cCTDURS INFLUElJ~l;NT LA PRODUCTION DE LI OEUF
.' _-_.__- -~--_. --=...:....::--..,r-:::.-.-----....->-_~--~.- _.-""'--__ -~-- - --::;- --"~--......-:~ --~__
L'éleveur d'aujourd'hui,
soucieux de rentabilité, n'exploite ~uo des
souches de ~ondouses h~utement ~roductives. Mais ces souches n'extériorisent paS
leur potentiol dans n'im~orto ~uelles conditions. Il leur faut une ambi2~co
favorable et une alimentation adaptée. Elles ont des exigencos précises, géné-
ralement bien connues ct ~u'il faut satisfaire.
1.1 -
L'e,?,u
Les volailles résistent plus longtemps S2~S manger ~ue sans boire
elles boivent deux fois ~lus ~u'elles ne mangent.
Le besoin en eau est fonction de la tem~érature, de l'âge, et de la
matière sèche de la ration. Il faut 300 g par jour en moyenne.
D'une façon générale, il faut assurer un abrouvomont continu, à
volonté et dans des conditions hygiéni~ues satisfaisantes. La restriction- en
eaU entraine dos d6sordres graves: "ello diminue l,e rendement des animaux,
elle favorise le piCage et le griffage" FERRANJ)O (38)
9 elle s'accompagne d'une
diminution de l'a~pétit et d'une réduction de la ponte.
1.2 - Lo~ besoins énergéti~ues
Ces besoins sont fonction du poids. Ainsi, on a été conduit à dis-
tribuer les aliments los ~lus énergétiques 2,UX souohes légères, leurs bosoins
relatifs étant plus élevés ~uo ceux des souches lourdes.
Les besoins en énergie dotvent être rattachés à l'ensemble de l'ali-
mentation 7 en moyenne, il faut 2 800 kCal d'énergie métabolisablo par kilo-
gramme d'aliment.
Lors~u'il y 0 déficit énergéti~ue, une partie de protéines ~ui devait
être utilisée pour la formation de l'oeuf, est brülée pour suppléer les graisses
ou les lipides faisant défaut. Au contraire, si lIon a un excès d'énergio dans
la nourriture, l'animal engraisse de façon excessive ce ~ui entraîne dans les
2 Cas une baisse de ponte.

- 31 -
1.3 - Los bosoins On pràtéines ot acides aminés
Les besoins d'une poulo ponueuse On protéines sont intenses. Le t2UX
de protéines présont dans la ration alimontqiro doit être de l'ordre de 15 à
16 %comme l' inè'd. que le tableau nO 5.
=~===================================~========================~============:
(
)
(
~
Dém2,I'rage
g
Croissance
g
Ponte
)
(--------------------------~---------------:-------------_._g----------------)
(
)
( Pintade ••••••••••••••
: 27 -
28 1:
22 -
23 cf
15 -
17 '1:
)
(
)
(
: - - - - - - - - - g - - - - - - - - - - - - :--------------- )
(
)
( Poule pondeuse........
20 -
22 %
16 -
18 %
15 -
16 '(i.~
)
(
)
(
.
.
.
.
.
, .
)
========================~====================~~=====================~======
Tableau nO 5
T2.uX c.l0 matière protéique brute nécessaire dans la ration de 12
poule pondeuse et de la pintade.
Il est à noter que los acidos éUIlinés essentiels, éléments constitutifs
des protéines, doivent Ctre présents en proportion suffisante aU même moment de
leur utilisation métabolique. Cotte condition ost capitale 8n alimente,tion do
va lai lle s.
1Gs meillours résultats sont obtenus avec une adjonction do 2 à 3 %
de graisses dans la ration. Les graisses végétalos (huilos do gormes do maïs
principalement)
SO
montrent en tout état de Cause supérieures aUX huiles ani~
malos.
Une augmentation excessive du taux de matières grasses dans le régime,
plus de 5,7 %, ontraîne
une baisse do la, ponte consécutive à la diminution do
l'ingéré moyen quotidien. Donc en mOrne temps qu'on augmente le taux de matières
grasses, il faut augmontor les autres nutriments, d'où l'on constate que la
teneur en protéines et 10 taux énergétique d'un aliment sont liés entre eux dans
un rapport calories/protéinos (Rcp) déterminé
calories métabolisables Kg
Rcp
taux matières a.zotées

- 32 -
Autrement dit, plus le niveau-calories ost élevé, plus le niveau protéines
doit être élevé pour que l'animal ait 10 tomps d'ingérer les protéines.
1.5 - Les besoins
en matières minérales
Outre 10 rOlo qu'il joue dans l'équilibre humoral, l'apport des ma-
tières minérales (surtout le calcium et le phosphore) est capital en ce qui
concerne la solidité de la coquille, facteur commercial important.
Le National Research Council de Washingten
conseille le taux de
2,25 ~ de calcium dans la ration pour les pays d'Europe.
Or dans les pays tropicaux, les fortos chaleurs diminuent le mét~~
bolisme du calcium. Il semble que dans ce cas, un supplément de 100 g de vita-
mine C par tonne d'aliment, permet d'activer le métabolisme du calcium. C'est
ce qui ressort de certaines expérionces faites à Bingerville (13).
1.6 - ~soins en vitamines et en adjuvants
Les poules ont besoin de vitamines et les carences se manifestent par
des si{snes cliniques qui surviennent à un stade avancé do cette carence d' où
"il vaut mieux prévenir que guérir".
Quant aUx adjuvants (antibiotiques, coccidio-statiques et antioxydants),
ils jouent un rOle anti-stressant et favorisent la ponte.
2 ~ Le climat
Les recherches de l'Institut d'Elevage et de Médecine Vétérinaire des
pays tropicaux (I.E.M.V.T.) révèlent que 10 rythme climatique de la zone tro-
picale, à savoir une saison humide et fra1che qui suit une saison chaude et
sèche sans transition, agit sur la ponte.
Ainsi, on zone soudanienne la période de Juin à Décembre (saison des
pluies, humide et fra1che et le début de la saison frâ1che qui est sèche) est
favorable à la ponte. Au contraire, la période Janvier-Mai avec S0S fortes
chaleurs est défavorable.
3 - La température
La poule n'é1 pas do glandes sudoripares et c'est par polypnés thermic;':'
que se fait l' évapo-transpiration au niveau des voios respiratoires. Toute éle--
vation ou diminution excessives do la température extérie~e entraîne '~

- 33 -
rupture de la régulation.
Au dessus Qe 30°C la respiration de la poule s'accélère pour lutter
contre la chaleur. DQns co Casy la consommation d'oxygène et d'eau augmente,
la taille et la qualité de l'oeuf diminuent 9 les coquilles d'oeufs deviennent
minces parce qu'il y a élimination excessivo de CO
nécessaire à la fabriCation
2
de la coquille.
Le fait do lutter contre la chaleur implique une évacuation d'eau qui
mouille littéralement les litières.
D'un autre côté, toute diminution excessive de la température favorise
la surconsommation. La température optimum doit se situer entre 14 et 16° C.
4 - L'é~oment
De nombreuses expériences ont été faites pour déterminer les effets
de la lumière sur le taux de la ponte des poules. L'éclairement joue un rele
important sur le développement sexuel de la poule. Cetto influence est due à
l'intensité de la lumière d'une part et à la durée d'éclairement d'autre part.
Examinons les principaUX facteurs :
4.1 - La durée de l'éc~air~~!
4.1.1 - Pr~E~mme en poulaillers obscurs
4.1.1.1 - Description des méthodes
Méthode de KING (Si)
Elle consiste à élever los jeunos poussins sous nne durée d'éclaire-
ment constante de 6 hauros pc~ 24 hQures, puis à appliquer quelques semaines
avant la date présumée d'entrée en ponte un éclairement croissant de 18 minutes
par sOmaine. Toutefois, on ne dépassera pas 14 heures de lumière par 24 heures.
- Méthode des programmes en~ lumière décroissant~ (10)
Dans cette méthode, les poulettes sont soumisos à une photopériode
continuellement décroiss2~te de la naissance à la maturité saxuelle puis à
une stimulation lumineuse à partir do l'entrée en ponte.

- 3if -
4.1.1.2 - Résultats
Comp~i.rGe aUx programmes en lumière décro issante, 1c:l. méthode de
KING donne une maturité sexuelle plus précoce, une production d'oeufs plus
importante, un poids do la poulotte inférieur à l'âge de 18 semainos et un
poids d'oeufs plus bas.
Ainsi, on préfère utiliser los programmes intormédiaires entre la
méthode do KING at 12. méthode dG clécroissnnce progressive de la longueur de 1::\\
photopérioc1e. Cos progré~mes comportent dur2œt les 4 à 6 premièros somaines
de la vie du poussin une période c10 durée d'éclairement élevé
destiné Èt
favoriser au maximum la croissance de s animaux de manière à co qu'il s par-
viennent à maturité sGxuelle à un poids plus élevé et produisent des ocmfs do
calibre plus important.
Notons que dans tous les t~~es de programme, il est nécessaire de
fournir aUX poussins une durée d'éclairement de 24 heures, aU moins c1ur,ant los
8
à 10 premiers jours, de manière à leur permettre de reconnaître sans diffi-
culté la localisation dos mangeoires et des abreuvoirs.
C'est la méthode appliquée p3~ MORRIS et FOX (68)
4.1.2.1
- Doscription de la méthode
- - - - - - - - - - - - -
~cndant los 8 à 10
premiers jours, on fournit aUx poussins un sup-
plément de lumière artificielle, de façon que l'éclairement soit de 24 houres
sur 24, pour permettre un bon démarrage.
Ensuite, on diminue la duréo d'éclairage en formant los ouvortures
do 20 à 30 minutas par semaine, do manière à co qu'on ait un éclairement do
14 h()ures par 24 heures à l'âge de 20 semaines, maintenu à ce débit pendant b.
période de ponte.
4.1.2.2 - Résultats
Cetto méthode permet de retarder l~ maturité sexuelle trop précocement
induite par le jour croissant et d'améliorer la production qui était médiocre.

Ce facteur est moins important que l'effet do la durée do la lumière
sur la ponte.
L'intensité lumineuse a très peu d'action sur la maturité sexuelle.
Cependant, on peut noter son influence non négligeable sur la ponte. En effet
on remarque que lorsque l'intensité croit, la production totale des poules
augmente jusqu'à un plafond qui se situe entre S et 25 lux. Au-dessus de
10 lux, l'intensité do ponte de la poule n'est plus déprimée par l'intensité
lumineuse.
En éclairage artificiel, l'intensité lumineuse correspondant à
l'éclairement normal d'un poulailler, est celle fournie par une lampe de 30 à
2
40 watts à 1,80 m an-dessus du sol, pour 10 m
de surface.
5 - Au~s fàcteurs
Nous avons déjà examiné dans les paragraphes précédents, différents
facteurs favorables à la ponte, mais aussi l'incidence négative qu'ils peuvent
avoir sur la production de l'oeuf si des conditions précises ne sont pas obser-
vées.
D'aU±res facteurs par contra interviennent uniquement par leur phéno-
mène morbide et déterminent des chutes de ponte et des baisses de production 9
il s'agit des maladios infectieuses et peYasitaires.
Nous serons très bref dans l'exposé de ces maladies, voulant seulement
souligner les pertes énormes qu'elles provoquent dans les élevages de poules.
5.1 - Lcs-2nfestations parasitaires
Ces infestations sont favorisées par les conditions climatiques (cha-
leur, humidité) et l'absence d'hygiène.
- Les octopeYasites : ce sont essentiellement certains acariens hé-
matophages (Dermanyssus
avium)
et les puces. Leur attaque intense provoque
une anémie et un épuisement nerveux profond qui induisent une chute brutale et
importante de la ponte.

- 36 -
Les endoparasites parmi lesquels on retiendra:
~ Les téniasis provoqués par certains Cestodes
~ L'ascaridiose due à la présence dans l'intestin grêle de néma-
todes de la famille des hétérakidés. Lors d'infestation massive on observe des
troubles digestifs et nerveux.
~ Los coccidioses : ce sont des maladies déterminées par des
coccidies, parasites microscopiques vivant dans les cellules intestinales dont
ils provoquent des lésions irréversibles.
Chez les pondeuses, cette infestation se traduit par des chutas de
ponte, MONTLAUR (67) constate que le tracé de la courbe reste ~irrégulier et
franchement insuf'fisant par rapport à la courbe réelle" (figure nO 4) lors de
la cocc idiose chronique.
5.2 - ~~aladies infectieuses
Les maladies infectieuses aviaires sont très meurtrières. nes
formes subaigu~s ou chroniques fréquentes même après vaccination, interviennent
chez les pondeuses pour diminuer le taux de ponte.
5.2.1 - Les maladies microbiennes
- Lo choléra aviaire
Il est provoqué par un germe spécifique : Pasteurella multocida.
La maladie provoque à la suite de l'amaigrissement et de l'affaiblissement des
sujets; une chute souvent importante do la production.
- Les salmonellos0s aviaires
Elles sont provoquées par Salmonella pullorum gallinarum. La
maladie évolue sous différentes formes, mais crest essentiellement la forme
aigu~
qui entraine une chute brutale et aonusée de la ponte.
5.2.2,- ~~s maladies à virus
- Maladie de NEWCASTLE
C'est une maladie hautement contagieuse, virulente, déterminée par un myxovirus.
Elle se manifeste sUrtout par une chute de ponte importante et soudaine.
- La variole aviaire
Elle est très contagieuse. Les poulets importés y sont très sensibles.

- .37 -
Cou r:-be r~f:ul tan~ :ie l' infestn.tic~
pott'
les coccidit1:'l
1
\\
:
do Ponte
1
1
90 1
80 Ir
, , " - -
-
_
70 1
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60 1 :
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~~ l1 N
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.
.
_
_~~o~
16
20
24 28
32 36
40 41
48
52
56
60 64 68
72
S~aINES
FIGUP.3 nO 4
~;O:>IFlCATlaNS l'le l ~ COURBE de PONTE
LORS DE LA COCCIDIOSE CHRO~IQUE

- 38 -
TnOISIi~1E
CHAPITRE
====~=~==~=======~=
BILAN
DE
LA
PRODUCTION
l;;T
co~mERCIALISATION
DDS OEUFS DE CONSOWll~ATION

- 39 -
A)
BIL1W
DE
PRODUCTION
1 - Structures do l'élevage avicole
Deux typos d'élevage se partagent aujourd'hui le marché d'oeufs aU
Togo: l'élevago rationnel et l'élevage traditionnel qui fournit essentiel-
lement les oeufs de pintades. ~inons le bilan de production de volaillos
et d'oeufs issue de ces deux types d'élevage tout en acceptant avec la plus
grande réserve les chiffres ci-dessous avancés par les documents officiels.
1.1 -
L'élevage traditionnel
Cet élevage rassemble environ 99 %des effectifs de volailles soit
2 221 333 sujets selon les statistiques de 1971, ce qui représente un capital
approximatif de 444 266 600 n. Au cours de la même ~1néo on comptait senaible~
ment 60 millions d 1 0eufs d'tille valeur de 290 000 000 ft.
Cet élevage, de typo familial, se pratique dans tous les villages.
Il n'existe aucune infrastructure avicole et le fermier considèro son élevago
comme une entreprise mineure incapable d'être pour lui une source appréciablo
de revenus. Des poules, il y on a toujours eu et il y en aura toujours ••• Ca
qu'elles rapportent? personne ne s'en inquiète. C'est cet état d'esprit qui
explique la sitUation lamentable de notre aviculture. Le marché lui-mÔme est
inconstant du point de vuo du ravitaillement en oeufs. Le paysan qui VG sc
procurer des oeufs sur le marché les réserve à là couvaison, l'autoconsomma-
tion étant négligeable.
1.2 - L'élevage rGtionnel
- - - - - - - -
Il progresse très rapidement et a l'avantage de ravitailler cons-
tamment le marché en oeufs. Il a connu une évolution non négligeable aU cours
de ces dernièros années: c'est ce qui apparaît à la lecture du tableau nO 6.

- 40 -
(===========================~===========~===========~===========)
(
Ann60s
~
1971
~
1972
~
,1973
)
(
...
- - - )
(
)
~
Effoctif do volaillos..
18 263

13 825
33 763
~
(
- - - - - - )
(
g
)
(
Nombro do formas avico-
)
(
los •••••••••••••••••••
17
13
2 7 )
(===============================================================)
Evolution dos affoctifs do volaillos et formes avi-
colos do 1971 à 1973 (Sourco ~ Direction du SorvicG
do l' Elovago) •
Los effoctifs indiqués concernent los poulots de chair et les pon-
deuses, mais cos dernières constituent 70 jS do l' offectif global.
La valour des ooufs produits par l'élevago modorno en 1971 s'élève
à 38 352 000 ~ pour un total do 1 917 000 ooufs.
2 - Répa~ion géographique
Lo tableau nO 7 nouS montro l'importance do l'élevage traditionnel
solon los régions éconqmiquos.
-' (============:::::::=.================,============-==:===::::::sc======::::::====r:::::::=======)
,
.
(
R'
.

Effectifs
. Effectif total )
(
eglOn
g
~
en %
)
~-
- - - - - - - - -
- - - -
~
(
Mari t imo ••••••••••
227276 6-3863
1 0 ) )
(
Platoaux ••••••••••
9
12
~
Contrale ••••• 0....
355 000
15
~
(
Kara •••••••••••••
501 315
2 2 )
0
~
Savanes •••••••••••
860 399
41
~
(
~
~
)
I~==o==e==========~==~~~==~=========~---o=====~==~==:=~======
Tabloau nO 7
Effectif total dos volaillos en 1971 g
Répartition solon les régions économiques
(Sourco g Diroction du Service do l'~ovagü)

- 41 -
On remarquera la progression des pourcentages de l'effectif aU fur
et à mesure que l'on Va du sud vors le nord. La répartition des oeufs suit
le m~me schéma que celui dos effectifs.
~ant à l'élevage rationnel, il se concentre dans la région maritimo
(les 3/4 du cheptel) et dans la région des plateaux conformément à la Car-
te n O 5.
3 - Evolution de la. production des oeufs de consommation
Les chiffres que nous rapportons dans le tableau nO 8 et qui sont
fournis par l'annuaire do production de la F.A •. O. pour l'année 1971 ne sont
paS très représentatifs à l'instar de ceux avancés par les documents offi-
ciels. Nous les aCcepterons avec beaucoup de réserve. Néanmoins, ils indi-
quent l'évolution de-la population, de la production d'oeufs et de la con-
sommation d'oeufs par habitant au Togo, de 1948 à 1971.
(=========~~=~~c==~===:~=======~===c~=~==~============~==~~========~==~)
(
Production
:
Population
Consommation)
(
l~nées
:
d'oeufs
:(en milliers
par habitant
)
(
:(en millions) : d'habitants)
)
(
:
:
:
)
( - - - - - - - - - - -: - - - -
: - - - - : - - - - - )
~
1948 -
1952
3
1 190
2
~
(
1961 -
1965
19
1 563
1 2 )
( 10 67
40
1 680
2 4 )
(
-'
)
( 1 968
35
724
2 0 )
(
)
i ;:~~
:~
;~~:
:~
j
( 1 9 7 1
58
1 857
2 6 )
(
.
.
.
)
.
.
.
=========:===~===~~==c==========================~============~========
Tableau nO 8 : Evolution de la production d'oeufs aU Togo
Rassemblons dans le tableau nO 9, l'évolution de la production
d'oeufs pour los autres Etats de la C6te du Bénin:

A~J '.rOGO
BAGUIDA

.... 43 -
(=============~=============~=============~=============~=============)
(
l~nées
.
Ghana
.
Dahomey
. Côte-d'Ivoire'
Nigéria
)
(
~
~
:
~
)
(-------------;-------------g------------~-------------;-------------)
~ 1948 1952
38
13
42
818
~
( 1961 -
1965
122
22
110
1 831
)
~ 1967
160
34
134
2 100
~
( 1968
175
33
140
2 184
)
(
)
( 1969
180
30
146
2 240
)
( 1970
198
34
149
2 296
)
( 1971
214
36
154
2 357
)
(
:
g
:
:
)
(
:
~
g
~
)
==~====~====o==o~c=c=========~~=====c=======c===============~c=======
Tableau nO 9 : Production d'oeufs (en millions)
Prenons l'année 1971 comme référence et essayons de comparer 10
niveau do consommation par habitant dans les 5 Etats de la Côte du Bénin.
- Nigéria 000000000000000000000000000000 35
- Afrique
30
0 0
" 0
0 0 0 0 . 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0
0 0 0
0
QO
-
Côte-d'Ivoire
31
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
-
Ghana
28
0
0
0

0
0
Q
0

0
0
0
0
0
0

0
0
Q
0
0
0
0
0
0

0
0

CI
0
0
-
Ta go

26
0
0
0
0
QI
0
0
0
0
lb
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0

0
0
0
-
Dallomey 0 0 0 0 0 0 0 0 • 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 o.
13
A la lumière de ces chiffres, il apparaît clairemont que le Togo
n'est pas en bonne position 9 il est même au-dessous de la moyenne généralo
de l'Afrique. L'une dos Causes évidentes de ce retard s'explique par l'impaS-
se chronique qu'a connu le Togo dans l'installation do la station avicole
d']~tat alors que son voisin, le Ghana, disposait de cet instrument stimulateur
dos los années 1950-1952.
Pourtant, si nous nous référons aUX statistiques d'importation
dioeufs, celles-ci sont passées de 8 638 kg en 1960 à 16 884 kg d'oeufs en
1971, co qui constitue un accroissoment de près de 50 %.

-
44
C'est dire qu'il exista une demande dG consommation d'oeufs, du
moins par uno certaine couche do la population. C'est pourquoi des efforts
doivent être faits immédiatement pour augmenter la production nationale.
B) CO~TI~SRCIALISATION DES Oj~FS DE CONSO~IT~ATION
Le commerce des oeufs est d'apparition récente dans l'économie
togolaise.
Autrefois, l'éleveur do poules bénéficiait de la solidarité qui
régnait entre les habitants d'une môme communauté pour s'approvisionner en
oeufs destinés alors uniquement à l'incubation.
Le produit de l'élevage n'était ni destiné aU commorce ni à la
consommation. Le père de famille élevait des poules pour gar9~tir la santé
de ses enfants ou de ses femmes. Ces poules jouent un rôle principal dans
les cérémonies de fétiches rendues obligatoires lorsqu'une femme ou un en-
fant tombe malade.
Plus tard apparaît le système du troc où l'oeuf pouvait être échan-
gé contre une poignée de sorgho ou de fruits de néré.
Ensuite, une nouvelle notion intervint qui modifia les structures
économiques et sociales jusque là en vigueur: la monnaie. C'est elle qui
contribua à la création des premiers courants commerciaUX et l'on devait
aller aU marché non plus pour échanger son produit contre un autre mais pour
vendre ou pour acheter. Très rapidement, l'attrait culinaire dont bénéficie
l'oeuf chez les jeunes fonctionnaires augmenta l'importance commerciale de
cette denrée qui naguère était entourée de maints tabous. A côté des zones
traditionnelles d'élevage se créèrent alors quelques ,rares nOyaux d'élevage
d'alluro moderne pour tenter do satisfaire la demande.
i'.. vrai dire, Ir importation des volailles aU Togo date de 1956'9 la
gâtinaise fut la première race introduite. Cetto période coïncide avec l'a~
rivée d'un nombre plus élevé d'expatriés et la montée dos cadres locaux. Les
circuits commerciaux de l'oeuf prennent alors une importance considérable,
mais eD meme temps, ils so compliquent par l'apparition dos intermédiaires
entre le producteur et le consommateur.

45 -
1 - Commercialisation des oeufs de poules de race et de pintades
La demande de plus en plus forte en oeufs de consommation a créé
des coure.-l1ts commerciaux très variés. Nous rettendrons seulement un certain
nombre d'entre eux.
1.1 - Les circuits courts
C'est gÉnéralement les circuits qui font passer les oeufs directe-
ment du producteur aU consommateur~
tout au plus admettent-ils de petits
détaillants dont les champs d'action sont limités.
Ce type de vente s'observe surtout dans les petits marchés du nord
commo Rodo à Pya~ Kouméa~ Koudjouka~ etC ••• Les oeufs do pintades sont em-
ballés dans un petit chapeau de feutre et sont commercialisés par l'éleveur
lui-m~me, dans la même aire de vente que la volaille. Le revenu de la vente~
toujours modeste~est dépensé Sur place.
Dans le CaS des petits éleveurs de poules améliorées, le produc~
teur se donne la charge de ravitailler directement ses abonnés (fonctionnai-
res, commerçants). Il peut arriver qu'il cède ses oeufs à des revendeuses
qui les commercialisent sur les marchés environnants.
Cette modalité de vente garantit la fraîcheur des oeufs et accorde
un prix avantageux aU consommateur. Les circuits courts admettent peu d'in-
termédiairœ et le producteur accumule ainsi le maximum de bénéfices.
L'inconvénient~ c'est quo les ventes directes par le producteur
lui-même exigent du temps et des dépenses pour transporter les oeufs à la
ville, o~ les livrer (cas de l'élevage moderne). Le bénéfice qu'il est pos~
sible d'obtenir par cette méthodo est très minime si l'on tient compte du
prix de revient à la production et de la valour du temps perdu qu'entraînent
les livraisons.

- 46 -
1.2 - Los circuits longs
Ce sont ceux par lesquels les produits transitent, des zones produc.....,
tives vors les régions consommatrices plus éloignées. Nous distinguerons deux
formes do circuits longs : la forme "intégrée" et la forme linon intégrée".
- La forme "intégrée"
Cette forme suit une chaîne verticale de production,de conditionne-
ment ot do commercialiSation. L'intégration n'est paS assurée par une coopé-
rative comme c'est le CaS aUx Etats-Unis et en Europe Occidentale.
Dans ces pays, il existe des entreprises bien organisées, ayant
réussi à créer des réseaux Commerciaux importants et avec lesquels les éle-
veurs cherchent à conclure des contrats susceptibles de leur assurer une ga-
rantie de rémunération minimale par la vente de leurs oeufs.
Ici, l'intégration est faite par l'éleveur lui-môme qui s'occupe
des trois opérations (proùuction, conditionnement et commorcialisation) par
le truchement des employés qu'il a engagés à différents niveaux.
Les opérations d'emhallage sont effectuées aU centre de production
situé à une centaine de kilomètres de Lomé. Les oeufs sont d'abord triés et
calibrés .~ ils sont ensuite placés sur des plateaux à alvéole, vertiCalement,
le pettt p51e on bas pour éviter la margination du vitellus. L0s plateaux
peuvent contenir 12 à 24 oeufs. Un service régulier de transport assure le
cheminement des oeufs jusqu'aux bureaux de vente ~ le stockage so fait dans
de petits réfrigérateurs ot la denrée est livrée aU fur et à mesure de la
demande.
,Au Togo, deux f~rmes privées réputées pratiqutnt cette forme d'in-
tégration : :Bétania et le centre avicole Saint-Patrick. Leurs bureaux d.e ven-
te sont ouverts à Lomé. "Au Frais" par :Bétania et Caspat par le contre avi-
cole Saint-Patrick. Les oeuls sont vondus aUX détaillants ou aUx consommateurs
eux-memes.
-Il est à. noter que ce type de Commerce n'est possiblo que conçu
dans 10 cadre d'un élevage tr~~s important, bénéficiant déjà. de meilleures
conditions de production. Dans 10 contexte actuel d'un marché togolaiS insa-

- 47 -
turé en oeufs, llavantage est certain Parce Qu'il Va permettre à l'éleveur
d'accumuler 10 maximum de bénéfices. Le consommateur de son côté ost assuré
non seulement do la fraicheur des oeufs, mais aussi de la régularité do lours
livraisons.
-
La forma "non intégréo"
C'est un long circuit qui s'adresse surtout aU marché d'oeufs do
pintados. Les intermédiairos y jouent un rôle important.
La conduite de la commercialisation entre deux partenaires loin-
tains, producteur d'une part et client de l'autre, est assurée Par cos inter-
médiaires.
C'est un type de Commerce adapté aUX marchandages et aU "dialogue'!
il permet quelquefois de conclure des échanges entre intermédiairCE _.st pro-
ducteurs, SaJ1S mÔme avoir vu la marchandise, qui d'ailleurs nlest paS tou-
jours prêto à l'expédition. C'est un phénomène frôquemment observé entre les
revendeuses (venues do Lomé ou de Sokodé) et les éleveurs du nord (Niamtou--
gou, Dapango). Outra les ooufs qu'ils sont sÜrs de vendre, ces élevours re-
çoivent en échango de leur bonne volonté, pantalons démodés ou usés, viGil--
les Chaussures, otc •••
...
Certains grossistes préfèrent choisir des correspondants dans cha~
que zone d'élevage, ceux-ci ayant pour tâche principale de rassembler préa-
lablement le maximum d'oeufs destinés aU marché.
- L'emballage et 10 transport
L'emballage ost improvisé g paniers tressés à l'aide de lattes do
bambou ou de branches de palmier à huile, caissos vidos garnies de paillo,
SaC en toile de juto contenant une certaine quantité do sable etc •••
Pour prévenir des portos fréquentes résul tnnt do lil, C2.080 _rloo o,__ni:rs.~ co
"
taines fommos prennent le soin do los bouillir sous forme d'oeufs durs prôts
à être consommés.
1,0 vOyage souvent long (700 km de ])apango à Lomé) s'effectue dans'
des camions poids lourds. Uno fois à destination, los ooufs sont vendus di-
rectement aU consommateur ou à des détaillants.

- 48 -
Co systomo permot uno adaptation plus rapido do la production aux
nécessités do la daman_do. L'intermédiaire a l'ultimo rôle do pressontir les
oxigoncos du consomm~teur 9 c'ost d'aillours pourquoi les rovondouses do Lo-
mé préfGrûnt los oouIs do pintados aUX oeufs do poules locales Qui no sont
PaS appréciéos par 10 consommateur.
Par contra, on peut déplorer un trop grand nombre de manipulations
Que doit subir l·'oeuf du fait d'un nombre de plus en plus important d' intor-
médiaireo,sans oublier l'incidence sur los prix.
1.3 - Conclusion
A la lumièro de ces systèmes de commercialisation, il ressort QUo
los courants d'échango inter-régionaux sc font pratiQuemont dans le sons
Nord
__ :-~
Sud en co Qui concorna les oeufs de pintades. Néanmoins, Quelques
faibles échangos sont signalés ontre los différentes villes de la région
économique de la Kara. Lo circuit est schématisé comme suit
KAl'JDE
NIAlv1TOUGOU
......
-......,--.... -,
./
::,-
LA.MA-KARA
-'/
-~-~
~ant aU co~nerco des oeufs do poulos de raCOs, les courants
d'échange sont concentrés dans le sud, la grande convergence s'offoctuant
sur Lomé.
La carte n~ 6 indique un circuit particulier qu'on pourrait Quali-
fior de circuit à "contre courant" ot Qui part dos plateaux de ])aYGS aU Sud
pour ravitailler la S.G.G.G. (Société Généralo do Golfo do Guinée) do Sokodé
située aU centro du PaYs.

r.:-,
l I( JI:
'-
1
i~
OEUFS DE PINTADE~S
B!~ COURANTS COlcllŒRCINH DSS
OElJ~ ~ Pp'JLES A.:·;EtIn~S;:-;S

- 50 -
On distingue
* Les grands magasins de la place
S.G.G.G., S.C.O.A. (Société Commerciale de
l' Oue st afric ain) •
* Les bistrots en nombre élevé et disseminés dans toute la ville do Lomé.
* Les bureaux de vento ("Au frais", Caspat).
Ces points de vente utilisent des moyens modernes d'emballage (pla-·
tOaux à alvéoles) ot los oeufs sont vendus selon leurs poids.
~ Vontoau détail
L'oeuf est vendu partout: sur 10 m~~ché, dans les parcs d'automobiles,
devant les mai?ons, aU bord des rues, etc •••
3 - Les prix
Les prix subissent dos oscillations très grandes suivant les époques
et les régions.
3.1
Oeufs de pintades et de poules locales
Les prix fixés ne tiennont pas compte du Calibrage de l'oeuf, ni do
Sa salubrité. Cos prix sont consignés dp~s le tableau nO 10.
===================================:=~==============~=======================;
( A n n é e s
Oeufs
de
pintades
: Oeufs de poules locales
l'
(-
: - -
:---
~ 1960 - 1965
Norcl
2 pour 5 F~'
Nord
3 pour 5 .Fr
"
(
: Sud
: 3 pour 25 Y:
: Sud
: 2 pour 5 F,
)
(
:
:
)
(------------------------7------------------------7--------------------------)
(
1966-- 1971
Nord
1 pour
5 n
Nord
2 pour 5 IT
)
(
Sud
3 pour 25 Fr
Sud
1 pour 5 Fr
)
(
:
:
)
(-----
----------~-----------------------7--------------------------1
(
1971 -
197,l1è
Nord
1 "
5 Fr
Nord
3
"
10 Fr
).'
(
Sud
: 3 "
25 Fr
Sud: 1
"
5 Fr
)
(
:
:
)
(
:
:
)
=============~==========================~==================================="
Tableau nO 12 : Evolution des prix de l'oeuf en ~/CFA

- 51 -
Les prix signalés sont ceux rencontrés lors~ue la production est
maximum~ c'ost-à-dire è 1 Avril à Juin et d'Octobre à Novembre.
D'autre part~ le décalage des prix entre les oeufs de poules et ceux
de pintades est dü à la préférence accordée à ces derniers par le consommateur.
On remar~uera aussi la progression des prix dans la zone productive
(Nord) 9 c'est là une consé~uence logi~ue de l'envahissement de leur marché pé~
les grossistes du Suù.
3.2 - Oe~fs do poules a~él~~rée~
Les prix sont fixés en fonction du calibrage. Pour l'année 1974~ les
oeufs de 60 g et plus ont coüté 25 F,' l'unité~alors
~ue les oeufs pesant
moins
de 60 g coütaient 20 N l'unité.
Pour léè m~m8 année, le prix dl un oeuf de 55 g était de 15 pese,,3,S
17 Fr C.F.A. aU Ghan,,,.
(Le pesewas est l'unité de la monnaie ghanéenne).
Cotte comparaison est très intéressante dans la perspective du déve~
loppement de l'aviculture togolaise. Les années précédentes~ l'oeuf ghanéen nq
coÜtait ~ue 11 N environ si bien ~ue le marché togolais se trouvait saturé
d'oeufs provenant do ce pays. Les frais de douane imposés à ce trafic étaient
de 24 ~ la douzaine d'oeufs et n'influaient paS sur le bénéfice de la revendeuse
locale.

- 52 -
QUA'TRIEi\\jIE
CHAPITR:J
===~=~===========~==
LES
PROBLEMES
PRODUCTION
ACTUELS
ET
LES
SOLUTIONS
POSSIBL:8S

- 53 -
li) L~S PIWBLE1ŒS DE PRODUCTION ;\\.C'J:Tl.:ŒLS
~===~==~===~===~=========~===~====
Nous avons déjà évoqué les multiples problèmes qui se posent à l'éle-
vage traditionnel. Nous insisterons sur quolques points qui nous paraissent
ossentiels.
D'abord l'hygièno dos poulaillers. Lorsque ceux-ci existent, 10 nettoyage n'est
jamais fait régulièrement et les parasites peuvent sa développor à loisir
les pondoirs deviennent vite une réserve d'acariens.
Les poules dévor6es par ces différent.s parasites veient leur ponte baisser.
Quant à la pullorose, ses ravages oont d'autant plus sournois qu'elle
provoque de 12, morta:lité embryonnaire et lé1 mort des poussins dans los premiors
jours de lour existence.
Le problGme, c'est que la pays2,n, con~idér'lnt 1GS poussins morts comma dos "non
valeurs" ne s'inquiète pas, outra mesure, de leur disparition.
D'autre part, los tentatives de sélection oxistont chez le paysan J
olles sont basées sur l'esthétique et la couleur du plumage nécossaire à cer-
I
taines cérémonios. On garde plusieurs 2~nées lIDe poulo m~me médioore pour la
ponte parco qu'ello ost ontièrement bl~che. Un coq sera de mêmo consorvé pour
son bOau plumago 82l1S tenir compte de soa aptitudes réolles de reproduc~our,
et de sGs qualités ou défauts qu'il pourrait transmettre à Sa descendôwce.
Un point non moins négligeablo concerna l'importence relativo de
poules qu'exploite chaque paysan. En effot, il se pose le problème d'amor-
tissement du prix du vaccin pour un formior qui n'élève que 10 à 15 poules.
Ce problème ne pout réellement trouvor de solution que dans le cadre d'un
élevage plus importo'nt, pélI' conséquent plus rationnel.
'Me.lgré l'objectif économiquo qUO Si ost fixé 1'éleveur moderne, do
sérieux problèmes menacent encore son élevage. Examinons cos principaux
problèmes.

- 54 -
1.2.1 -
Lt~limentation
C'est le plus important facteur de la production. Son rôle ost essen-
tiel et il est impossible d'obtenir do bons rondements sans e,pporter aux pon-
douses uno nourri tura saina, équilibrGe ct abondé1J1te d.ans b"quolle eLles trou-
veront tous los éléments indispcns~bles à leur entretien, leur croissance et à
l'élaboration des oeufs. Or, on remV'que quo dans le prix de revient do l'oeuf,
c'est l'aliment qui co~te 10 plus cher (tableau nO 11) malgrG la disponibilité
localo on matières premières de base. En conséquence, l'exploi:tant moyen dispose
de peu de possibilités pour s'approvisionner régulièrement en provende. Cotto
sitUation conduit l'éleveur à concevoir Sa propre combinaison dos produits
locaux (céréalos, poissons séchés, coquillages ) constituant ainsi la rottion
normale de ses poules. Résultat ~ le taux de ponte baisse, la plus-value dé-
coulant de la Commercialisation des ooufs est maigre pour songor à couvrir los
dépenses qu'exigerait l'achat de provende. Tout le problème réside d2Ds le
corcle vicieux ainsi constitué.
==~=====~==~====~====~=========~=====~=====~=====~===========~==============
Facteurs do Pro0uction
Poulet
Poulette
'0
Oeuf
)
pondouse
)
~
(
- - : - - - - - )
)
Achat
62 ~,
63-64
~
%
)
(
)
:J.chat de poussin 000 •••• 0 •• 0
20-21 %
20 %
(
)
(
Achat de poulette
19 ';f
)
(
Fac teur s gonér "o.,ux
3 8 dÎ~
O 6 ci
)
,
l'·
2,2 %
, ; '
)
(
(
Frais vétérinaires •••••••••
1,4 %
3,6 %
0,3 %
)
(
JUnortissement
8 %
12 %
6
(
%
~
(
Main-d'oeuvre
4 %
4,5 %
6,5 %
)
(
:
:
:
)
(
:
:
:
)
======~~=;===========================~~==========~=========================~
Pourcentage des dépensas de différents facteurs de production
du poulet, do la poule pondeuse et de l'oeuf.

- 55 -
1.2.2 -
L'adaptation dos ~~uchos importées
Pour ropoupler son troupeau1 l'éleveur togolais est obligé d'importer
les poussins d'un jour do France. Or la soucho choisie 1 bion qu'ayant los qUa~
lités de ponte 1 doit ûtre acclimatée aU milieu tropiCal.
Il ost vrai que la vie économique du poulet importé sous forme de
poussin d'un jour ost courto pour agir sur ses performances réolles 1 mais il
est reconnu quo cos races1 du fait du perfectionnement et des modifications
qu'ellos ont subios "ont une tendance réelle à la ilégénérescence dans le formst
et à la production dos ooufs petits". LIillA'Œ et MARCQ (52).
L'impasse créée par 10 mauque d'infrastructure a conduit l'entrepro-
nour à importer les poussins do France ou du Ghana. Cette situation soulève
les problèmes do frais de douCiJ1e qui rostent aSsez élevés 1 de retard pour le
repeuplement du chaptel et de la perto du temps résultant dos voyages multiplos
à Accra (capitale du Ghana).
1.2.4 - Les méthodes dl~le~~~
Jusqu'à co jour 1 aucun programmo de formation avicole n'a jamais été
organisé à l'intontion dos éleveurs si bion que leur qUalité technique s'on
rossont
de mtme quo les résultats issus de leurs éleVages.
1
En effet, be2ucoup d'éleveurs se préoccupent plus des profits immé-
diats que de l'amêlioration des méthodes d'élevage. Il y a enCore boaucoup à
apprendre sur la nécessité d'avoir dos fiches de contrôle de pont0 1 dos sta-
tistiques montrant l'évolution des élovagos ••• etc
•••
L'éleveur doit disposor de comptes précis ot Clairs pour savoir à tout momant
si son élevage 0 st viablo. En un mot 1 il :faut quO l ' élevour arrive à vendro
pour produiro, c'est-à-dire quO 10 rovonu découlant de la vente de sos ooufs
lui pormotte de dévolopper davantago son élevage.
Malgré l'état peu avancé do l' étvicul ture togolaise 1 un certain nombro
do problèmes se pose sur le plan do la commercialisation dos ooufs de consom-
mation.

- 56 -
2.1
Lo.-!~~port
Les 80 ~ des ooufs produits aU Togo sont consommés à Lomé et à un
degré moindro à Sokoclé. P3r contre los zones procluctivos alimentéos po.r l8s
oeufs de pintados sO trouvent essentiollement concentrées dans le nord du
pays. Or los moyens usuols de transport n'offrent aucuno sécurité dans la
cheminement do ces denréos.
L'absence dos cé~ions isothormes et leur remplacemont p,qT des Camions
"transport en commun ll , pose le problème do 120 l'casse" des oeufs et de leur
salubrité par suito de mauvais emballages ou du temps anormalement long mis
pour le transport. L2, v2,leur commercialo (1e l'oeuf se trouve parfois diminuée
à Cause do certains traitements consisté~t à cuiro les oeufs avant de l~s
transporter. Le vOY2,ge par train pouvait Otre une solution, malhuureusement
la voie ferrée ne traverse que la moitié du pays.
2.2 -
~bsGnce de coop~rative~
Le problème d'écoulement des oeufs se poso à certaines périodes de
l'année, du moins pour une c2,tégorio d'éleveurs. Les mois de juin, juillet
et aofit co1ncident avec les grandes vacances et le départ massif des lycéens,
étudiants et européens, ceux-là mOm~qui constituent les grandes collectivités
consommatrices.
Il y a aussi que cette période ost celle du déferlement des oeufs gh2,l1éens sur
le marché togolais sans compter la concurrence non moins négligeable entretenuo
par le marché des ooufs de pintades. Cette situation critiquo a motivé c1es
tentatives visant à créer des coopératives d'éleveurs. La COOPENU (coopérative
des éleveurs de NU2,tjé') dont l'histoire l'emonte aUx années 1968-1969, ,~, f,?it
les premières tentativos. Malheureusement, cette belle initiative ne connut
que "l'espace d'un matin" puisqu'olle devait disparaître en 1971-
La raison de cotto dislOCation est essentiellement la mauvaise gestion, cer-
tains dirigeants essayant de détourner des poussins ct des oeufs sur le m2~ché
noir. Les m~mes problèmes ont conduit à la désintégration de la coopérative
des éleveurs de Lomé qui nO connut que quelques mois d'existence.
Pourtant, l'essor que promet l'élevage rationnel aU Togo doit contrain-
dre les éleveurs à plus de cohésion. Pour la seule année 1974, une somme do
17 millions de francs a été mobilisée pa,r la C N C A (Caisse Nationale de
Crédit l~ricole) afin de satisfaire les 23 dGmwldes de crédit ponr l'élevage

- 57 -
do volailles. Il se confirme donc
l'hypothèse qui féLit (10 l'aviculturo mo-
derne, un élevage fascinant ct de ce fait en extension. Des mosures urgentes
doivent être prises pour joter los bases solides d'une véritable coopérative
à portée nationQl0 afin d'éviter les consé~uences désastreuses pouvant décou-
ler d'un égolsme avougle, et assurer ainsi une garantio do rémunération mini~
male à l'éleveur.
Le prix (le vente de l'oeuf issu de l'élevage traditionnel ne tient
pas compte du prix do revient à la proùuction. Los fonctionnaires ayant los
plus gros revenus, qui sont les principaux consommateurs, acceptent les prix
élevés 7 à l'autre extrémité de l'échelle, l'ouvrier paierait la douzaino
cl t oeuf s d'une journée de sal aire. Ain si, aU pr ix de 10 à 15 fr anc s, l' oouf do
pintado roste inQccGssible aU salarié moyen, encore moins l'oouf de poule
améliorée qui coüte 20 à 25 rr. Beaucoup do ménages préfèrent so contonter de
poissons fumés ou tout simplement de lôgumes, l'oouf étant considéré Comme
l'aliment dos gons aisés. Les tabous ne sont donc pas les seuls facteurs li-
mitant la consommation do l'oeuf, il y a surtout quo cet alimont envié par
tout 10 monde caüto chor.
2.4.1 -
Los tabous
- - - - -
S~1S Otre à proprement parler un interdit rituol, la consommation
d'ooufs 0 st frainoo en milieu rural. Lo s parents interdisent aUx onfants cet
al~ment et ils en donnont plusieurs raisons.
L'enfant qui consomme dos oeufs devient un voleur ou aura des abcès
sur tout le corps.
Pour d'autres, l'enfant qui consomme clos oeufs devient allergiquo
à la pluie ~ui provoque chez lui frissons et vertige.
On rcconte aussi que si une femme réussn à donner 10 enfants aU
moins dans Sa vio,olle doit s'abstonir do consommer les oeufs do pintados. Une
simple question (10 solidarité semble-t-il, car la pintade est considérée drl11s
nos pays commo la moilleure pondeuse ct il serait contradictoire que deux
êtres présentant clos points Communs se détruisent.

- 58 -
A promiore vue, cette interdiction peut pé~aitro regrettable, l'oeuf
conven2~t parf~itement aux besoins de croissance de l'enf~t. On explique cet
interdit P2~ un respect de la fécondité. C'est surtout à notre avis une preuve
de sagesse paysanne ùictée par le souci d'assurer la pérénité des volailles.
En effet, il est bicm certain que si les enfants procédaient sans fin à L,:-
collecte des oeufs pour les manger, l'61ev2"ge do volaillos disp~2.itrait.
Les effets pathologiques résultant de la consommation de l'oeuf no
sont p8.s fréquents.
A côté des phénomènes d'intolérance individuelle se traduis2~t psr
11 urtiCaire et c1e s accidents à ~llurc cho16riforme ou Gé'1.:::t~intG8tinalorJu ':ils
peuvent provoquer, les oeufs sont contre indiqués dans les affections hépa-
tiques, les entérites, l'azotémie.
L'oeuf pout ôtre pathogène en ce sens qu'il pout transmettre à
l'hommo le bacille tuberculeux typo aviaire et le bacille paratyphique B qui
est plus nuisible.
B) LES
SOLUTIONS
POSSIBLES
=============~=====~======
Certains éleveurs pratiquant l'élevage semi-industriel, doivent Com-
prendre aujourd 'hui que leurs procédés aléatoires d r élevage ne leur rapportent
rien et qu'ils auraient de multiples avantages à laisser le "bricolage!! de
côté pour adopter résulument des méthodes dont l'effiCacité est maintenant
prouvée. Quant à l'élovage familial, il n'est pas question de prôner sa dis-
parition en faveur de l'élevage moderne. Au niveau du village où la production
avicole se résume aUx quolques oeufs pondus par la poule ou la pintade locales,
il est préférable de chercher des moyens ten~ant à l'améliorer.
Quelles sont donc los transformations qui pourraient rénover l'avicul-
ture togolaise ? Nous envisagerons successivement des solutions sur les plans
technique, sanitaire et sur le plan de la commercialisation.

- 59 -
L'habitat
Un poulaillor construit rationnellement ménage la santô dos oiseaux,
augmente leur production ot épargna la main-dloouvre.
- L' OIJIÜ acomont
Choisir un sol l)Orri1Gable de préférence 10 sable.
Eviter les lieux trop humidos Car l'humidité entrotiont los parasitas. Dans
los régions particulièroIJont humides, il faudra draîner ou oonstruiro d.os
poulaillors sur pilotis. L'emplacement se fait sur un endroit dégagé pour
permettre uno bonne aération car n'oublions pas QUo 10 soleil est le meilleur
hygiéniste par son pouvoir bactGricido incontestable.
Au Togo où les vents dominants sont orientés du nord vers le sud
(Harmatt~~) et du sud vors le nord (mousson) il est proférable d'oriontor
le bâtimont selon"l'axo nord-sud, c'est-à-diro que la gr~1de façade s'ouvre
du côtG ost. Dans co Cas, les endroits boisés ;],brités dos vents dominants
sont excellonts. Il faut prévoir los possibilités d'alimentatien 0t d'abrou-
vement en eau potable. TI:nfin, il faut aussi prévoir l'accès: routes, chemins
de- for.
- Los dimensions
La surface couverte sera c;],lculée de façon quO chaque oisoau puisse
disposer d'un tiors de m2. La hautour Gera voisine do 2 m. Los fonôtros auront
une sur~"aCo d'éclairement du 1/5~- aU 1/100 do la surfaco aU sol du bâtimont.
La construction
Il n'ost pas logiquo do construire dos poulaillers coüteux qu'on
est mt'Juo tenté do transformer en habitation humaino. On trouvo des matériaux
partout dans la village ~ bois ùo tock, paille de Lou_(~l.ot_ia tOE.oensis, plan-
ches do rôniers (:Borass~ aethioPllm), chauma, pierros, qui pouvent contribuor
à résoudre 10 problème des lOCaux.
Lo planchor en torre battue ou en cimont, aura uno épaisseur d'en-
viron 20 cm pour éviter l'humidité.

- 60 -
La litière sera constituée par la paille, les CopOaux de bois tendre
ou de préférence les cosses d'arachide. On la changera fréquomment pour éviter
le s ma12,die s.
Le s mangeoire s en bois ou en métal, emptkheront la souillure ou le
gaspillage des aliments.
Les abreuvoirs circulaires ou linéaires distribueront à volonté une
eau propre et saine.
Les perchoirs seront disposés paréülèlement à 13 façade principale et
situés dans le fond du poulailler, à 1 m du sol. Sous cos porchoirs, les
planches à déjection devront être facilement enlevées en VUo de leur fréquent
nettoyage.
Il existe plusieurs types d'élevage, mais nous retiendrons uniquement
l'élevage en batterie et l'élevage aU sol.
L'élevago en batterie
Nous signalorons cette méthode d'élevage à titre indicatif car olle
nécessite des investissements trop coüteux et des techniques délicates ne
correspondant en rien aU nivoau do formation de nos éleveurs.
L'élevage dn batterie est un élevage, qui réalise unO claustration
complète pour les poules pondeuses. Los animaux sont dans de petites cages
individuelles ou comprenant aU maximum 3 poules.
Mangeoires et abreuvoirs sont à l'extériour, mobiles et à niveau const2~t.
Les avantages
Ils sont Gssez importants. Toute poule en cage ~ui ne pond pas ost
repérée immédiatement ct remplacée alors qu'olle e st encore en excellont 6t2.t
pour la consommation. Ge type d'élevage
permot aussi d'obtenir une moilleuro
2
croissance des anim,),ux et url revenu aU m
plus élevé. Etant donné qu 1 il s' 2.gi t
d'un élevage sur grillage, loquel laisse paSser les déjections entre sos
mailles, il est facile de comprendre qUO les infestations sont plus rares et
plus faibles quo dans l'élevage aU sol.

-
61
Les inconvénients
Ils sont dûs essontiellement aU coOt élevé des installations et à
l'ennui des animaux trop limités dans leur d.éplacemcnt.
-
L'élev2,g8 aU sol
...
C'est la pratique la plus répendue en élevage avicole. C'est aussi
le type d'élevage qui So prête mieux aUX possioilités de l'éleveur togolais.
Il existe deux mo~alités d'élevage aU sol: l'élevage aU sol avec parc et.
l'élevage au sa 1 s?ns parc.
1(
L'élevago aU sol .1leY$.fL D.a.:!:9__
Des bâtiments serVeJ1t d'abris aUX oiseaux ouvrent sur dos parcs
c16turés. Le sol est en terre battue ou en ciment recouvert de copeaUx dG
bois ou de cosses d'2rachide. Les avis sont partagés aU sujet de l'utilis2~.
tion cles parcs pOlU' la simple raison que l'on ne connaît pas oxactern0nt
la
richesse en matières assimilaoles de l'horba consommée par les poules. Mais
les avantages sont cortains, Car l'heroe apporte des vitamines, do l'eau,
de la cellulose. Do plus le jaune de l'oeuf est mieux coloré et l'action du
soleil bnnéfique surtout pour les poussins.
:Il: L'éleve,go
aU sol sa,::s J2arc
Les poules sont enfermées dwns dos poulaillers et ne bénéficient pas
de parcours extérieur.
Avantages do l'élevage aU sol
L'intérêt cé~ital de l'6levage aU sol s0 situe avant tout aU niveau
des frais d'installation qui sont nettement moins élevés que dans l'élevage::
en oatterie. Il y a ~ussi que dans cet élevage on obtient un bon omplum8ment
et une meilleure carCasse. Le nettoy~ge des loc~ux est de surcroît plus
facilo et plus rapide.
, ,
Inconvénients
Dans Ir élevage aU sol, où on comptG quelquefois
dGS troupeaux im,..
portants, s'établit souvent une hiérarchie. Los oiseaux les plus hardis im-
posent leur "volon té l1 , en particulier pour l'accès aUX mangeoires et aux
abreuvoirs. Finalement, les plus timides maigrissent et s'affaiblissent.
De plus, les animaux sont oxposés aUX parasites (coccidioses) et leur crois-
2
sance est un peu plus longue. En définitive, le revenu aU m
est moins
important.

-
62 -
1 .2.2 -
Le s normO s
Nous ne donnerons que les normes de l'élevage aU sol.
Dans tous les Cas éviter le surpeuplement
Surface :
2
10 poussins aU m
8 à 10 poulots èle chair 2"U ['2
2
-;; 3 'poulo s pétr m
litière: 30 à 35 Cm d'épaisseur
mangeoire
1 m do mangeoire double pour 30 poule s
abreuvoir
1 abreuvoir linéaire de 2 m pour 100 poules
pondoirs : Le nid est individuel ou collectif
0,60 m x 1 m pour 40 poules.
D'une faç~n générale, tout éleveur devrait donner une importance
particulière aUx abreuvoirs et mangeoires car on const2,te que "chaquo fois
qu'un animal est obligé àe lutter pour manger, boire, pondre ou se percher,
on voit baisser son rendement et, de même, celui des sujets auxquels il
s'oppose". (17)
- Les mangeoires
Elles sont posées directement sur le sol, cu montêes sur pieds, ou
suspendues soit aU plafond, soit aU mur.
Les mangeoires doivent être légèros, maniables et démontables.
Il ne faut pas que les volailles puissent sauter dans les mangeoires
C3~ elles souilleraient la nourriture. Il ost indispensable de protéger les
aliments contre les intompéries et les gaspillages. CHE8NAIE (17) a conçu
plusieurs systèmes 8nti-gaspillago représentés dans la figure nO 5.
La mangooire 1 est recouverte d'un grillage à maille carrée. La
poule est donc obligée de puiser délicatement la nourriture entre les mailles.
Dans les systèmes de mangeoires 2 et 3, les rebords tournés vers
le haut ou vers le bas, retionnent l'aliment afin d'éviter L
débor(~ement.
- Enfin d8ns les systèmes 4, 5 et 6, l'adjonction d'une contre
augette, juxtaposée à la mangeoire, est dostinée à recueillir les p2~ticules
projetées par la poulo.
En milieu rUT.al, il est préférablo d'utiliser le s mangeoires creusées
dans du bois, conform€mcnt
aU schéma de la figure nO 6.

63 -
- Les abreuvoirs
Les abreuvoirs utilisés doivent êtro économiques. Il est possible
do confectionner les abrouvoirs avec des troncs d'arbres ou dans un pneu
coupé Gn deux. Mais un système dl abreuvoir simjJle et pr2,tique, représonté
par la figure nO 7, illustre trGs bien le modèle utilisé On Côte d'Ivoire.
C'est un léger bâti On bois qui peut servir à lEc fois de perchoir et de sup-
port à une bassine remplie d'e~u.
Les abreuvoirs seront placés à l'ombre car la volaillo n'apprécie
pas l'eau chaude.

... 64-
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- 66 -
~~\\.;
1.2.3 -
L'élevage planifié
Il faut Que la notion de rentabilité soit présenta dans l'o~prit
do chaQuo éleveur. Cette rontabilité repose sur 10 choix dos meilleuros con-
ditions on éliminant toute "fanta,isio" et toute conception instinctive. Tout
doit ~tre calculé: valeur de la souche, dos aliments, du plan do prophylaxie,
du logoment, du débouché, etc •••
Lo vulgariSateur aidora l'aviculteur à établir 10 prix de revient
do l'oeuf en calculant les dépenses ot les recettes conformémont aU tableau
nO 12.
( ====~===cc~==~c============~====~=============~=======)
o
.
(
Dépenses
Recettüs
~
~-
--:--------------------)
o
(
)
Achat de poussins ou poulct-;
(
tes 3 mois
Ventes d'oeufs:
)
~
~
Achat d'aliment
~
)
Achat chauffage
)
Produits vétérinaires
Poules de réforme)
Main d'oeuvre
)
LoCation torrain
Entretien matériel
~
Amortissemont dos instal-
Total
Total
---------
:-
i Prix de revient de l'oeuf ~
j
~--==:::::~=:::=:================:=cc===c======c======'
Tableau nO 12
Excmplo oontrant le calcul du prix do revient
de l'oouf.
En ce qui ooncerne les dépenses pour l'aliment, il suffira de
récapituler los quantités consommées depuis l'achat des poussins.

- 67 -
L'amortissement des installations sera ré~arti sur 2 ans.
- Pour les recettes~ l'aviculteur prendra soin de les enregistrer ~­
semaine par semaine
dans un cahier.
Le revenu net est la différence entre les recettes et les dépenses.
Pour obtenir le prix de revient do l'oeuf, on déduit des dépenses,
les sommes encaissées lors do la vente des poules de réforme.
Par aillours~ un registre de contrôle doit permettre de déceler toute
anomalie dans l'élovage. Nous reproduisons par le tableau nO 13~ un exemplaive
de fiche
do contrôle de ponte.
~==============~====~=====~============================~=================~=~
(
- 'Joul aillor nO......
.Age de s pondeuse s
•••••••
)
(
-
Race
0 0
• • •
0 0
• • •
0 0 0 . .
-
Provonanco
0 . 0
• •
0 . 0 0 0 . 0 . 0
)
(
- Date cl' entrée en ponte ••
)
~;~:~~~~;;~~~;~~~~~-~~=--~-~:~=-~-~~~~~~-~~:;~-~:~:~~~~---~Q~~-~~:=~~~~~~=-~
(
~ tif
=
:
tifs : cin
~
~liments ~ V2~
)
(
~
~
:
~
g
gen Kg
gtions)
(-----: - - - - :-----.~----:----- :-------...----------------"r------: ------- )
(
~entiersl cassés!
total ~
)
(
~-------!-------!-------g)
(
1 :
! !
)
(
2
! !
)
(
3
1
)
(
4
!
)
(
5
)
(
6~
)
(
7
)
(
8
)
( 9 ·
)
( 10
)
( 11

)
( 1 2 :
)
( otc.:,
)
( :
)
(
.
.
.
.
.
. . )
o
0
...
0
0
0
0
==~================~==============================~=====~=====~==~========
Tableau nO 13 - Exemplaire de fiche do contrôle dû ponte.

68 -
Le choix de la poule pondeuse doit aussi fairo l'objet d'uno étudo
préalablo. La pondeuse idéale doit avoir uno Cavité abdominalo spacieuse, un
indice pelvien élevé 9 0110 doit transformaI' on ooufs toute la partio do Sa
nourriture oxcéda~t ce qui ost nécossaire à ses besoins organiquos d'entrotion
elle no doit rien conserver pour son engraissemont. Una précocité trop grande
ne doit pas ~tro recherchée.
Ce choix doit aussi tenir compte do l'exigence do la clientèlo. La
préférence pour los oeufs colorés ost un préjugé le plus seuvent rencontré chez
los consommateurs. Il ost certain que sur 10 marché, les ooufs roux s'onlovont
avant les ooufs blancs et que chez le détaillant, l'acheteur dirige son choix,
instinctivement, vers los oeufs roux, auxquels il attribua uno qualité supé-
rieure. Simple question d'esthétique, l'oeuf roux est plus plaisant à l'oeil.
On dit aussi quo Sa coquille est d'excellonte qualité et résiste auX chocs.
La souche Wyandotte blanche produit beauCOUp d'oeufs blancs. Par con-
tre, si l'éleveur envisage une production intenso des oeufs colorés, c'est la
souche Rhodo et la lignée à partir du croisement ~ Rhodo X Loghorn, qui con-
viennent.
Pour uno production moyonne d'oeufs très foncés, utiliser le Star-
cross 266 et 10 Star-cross 585 ou les croisemonts
Maran X Rhode et
Maran X Rhodo - Wyandotto.
Enfin, pour suivre l'état do santé du troupeau, il ost nécossairo de
construire une courba de ponte.
Par 10 graphique de la figura nO 8, RAVAUD (79) nous montre l'allure
d'une courbe de ponto normale.
Cotte courbe représente le pourcontage de ponte d'un troupeau do pon-
deuses en fonction de son âge.
Le pourcentage de pontc est 10 rapport du nombre total des oeufs
pondus dans la semaine multipliô par 100, à la somme des journées pondeusas.
Pour illustrer cette définition, nous prenons l'exemplo d'un troupOau do
500 pondeuses ct nous calculerons 10 pourcentage de pontc. Tous les résultats
sont présents dans 10 tableau nO 14.

'f ,,,",,
i \\j
\\
.t
1
i
!
!
50
'r--'" -- .~- -- _... - -
24- semaine~'3
entrée en POi} te
30
<r·
1_
o 1n
20
24
28 32
36 40
4J
48 52
~~ 60 64 68 72 A~9 en
Courbe de Po~te normale

-
70 -
-~~~=\\================~============~=============~=============~=============)
(
:
Nombre
:
Poules
:
Poulos
:
Journées
)
(
,
d'oeufs
'
vGndues'
mortes
'pondousos)
(
:
:
:
:
y
(-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - '- - - - - - - - - - - - - - - )
(
)
(
Dimanche
425
0
0
5 0 0 )
0
0
0
(
Lundi
410
1
498
)
0
0 0
0
0
0
(
Hardi.
400
49 8
)
0
0

0
0
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1
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Vondredi o..
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Samedi o....
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2
0
49 1
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f~:::r:::e$:~:H:..!!lll!c_:"1OWaiIDDlel!l!_s2E3E3<5:IlIII°Il!E~;.,e!ll5~'""~""u1""""'=1""0"'0=..,~,..,:="",""",=8O_~""e==_==""""iI!l!R!' ~21l!1Oj
...
e::es
...
...""..,""=::2:I...
}'ableau nO 14
Calcul du pourcentage de ponto.
Tracer la courbe de ponte est indisponsable ~ c'est
l'imago fidèle
de l'état do santé du troupeau. Tout inconfort ou phénomène morbido so tra-
duit Par des modifiCations du tracé représentées Par des oscillations ou va-
riations de ,ponto.
Il faut que 10 début do ponte se traduise par une montée régulière
ot rectilign8 et la fin do la ponte par uno pente on lysis
Si ces conditiens
o
ne sont pas ebservées, cela signifie que quelque chose no marche pas at qu'il
faut intGrvenir.
1.3 - Solutions cnvisagô8s peur l'alimentation
----------------------------
D~~s un pays Commo le Togo où la production des céréales suffit
tout juste à la population, faire en plus l'élevage de volailles, c'est in-

- 71 -
troduire des consomQatours de plus. Ainsi, l'objectif dos chorcheurs sur
l'alimGl'.tation de la poule ost essentiellement économique. Il s'agit do dé-
torminer los dépenses minimum à conSacrer à la période d'élevage, compatiblo
avOC une bonne ponte. Pour atteindro co double objoctif, il est possible
d'onvisager 3 selutiens :
intensification dos recherches agronomiques on vue do trouver
de nouvelles variétés de cérûales oU8ceptiblos do donnor do moilleurs rendo-
mont s.
- augmentation dos surfaces cultivables afin d'obtonir uno produc-
tion nationale quantitativement plus importante.
rochercho des alimonts plus économiques dont l'utilisation ne
modifie Pas 13 taux de ponte.
1.3.1 - Rechorches agronomiques
L'Institut de Recherche AgronomiquG Tropicale (IoR.A.T.) section
de Lomé, a entrepris des travaux de recherche do nouvelles variétés de cér6a-
los. Ainsi, une nouvelle variété de maïs, appeléo variété 1~1 F
a été mise
1
aU point. C'est un hybrido simple entre la souche A.T.C., originaire d'Israël
ot la souche Gnaouli 7 originairo du Dahomey. Cette variété est plus produc-
tive do 25 %que la variété locale. Actuellement, elle est ~~lgariséo dans
los régions maritimes ct deo plateaux.
Nous souhaitons que ces recherches s'étendent à d'autros céréales
tals que le riz et le sorgho.
1.3.2 - Augmentation des surfaces cultivables
L'augmontation des surfaces cultivables paSse nécessairement par la
réforme agraire. Il est regrottable, veiro écoeurant de censtater que 10 Togo,
pays à vocation agricole, vit encore à l'heure d'un système aussi rétrogrado
qu'ost 10 métayage. Cette pratique de l'exploitation de l'hommo par l'homme
doit disparaitre s'il existe uno conscionco nationale décidéo à oeuvrer hon-
nôtemont aU développemont agricole de notre pays. Une lueur d'espoir nous

72 -
est copondant autorisée dans co sens car, l'ordonnance nO 12 dat2~t du 6 fé-
1
vrier 1974 et fixant le régimo foncior ct domanial, nous rassuro par l'arti-
cle 4 du chapi tro II qui dit: "los torres incul tGS à co jour app2_rtionnent
à la nation dont elle constitue 10 domaine foncier national mis à la dispo-
sition dos citoyens".
1.3.3 - Recherche d'alimonts plus économiques
Certaines expériences sur l'alimentation de la poule pondeuse se
sont révéléos particulièrement intéressantes et pourraient constituer une
approche do la solution aU problème dG l'alimentation des volailles dans los
pays en voie de développement. Parmi ces expériences, on peut citer
1.3.3.1 - L'expérience sur les rations sans protéines animales
BRA..T\\JCKJJSRT et VALLER.A.ND (12) ont mené leurs oxpériences à l':::!:colo
Nationalo Supérieuro Agronomiquo de Yaoundé sur dos rations pour poules pon-
deuses, à protéines exclusivement végétales, et supplémentées cn acides ami-
nés de synthèse. Ils ont prouvé l'efficacité de cos régimes par l'heureuse
conclusion que le prix de reviont de l'oeuf est significativement infériour.
C'est l'objectif principal qu'il faut se fixer en élevage avicole.
Cette expérience est très intérossanto pour le Togo quand on sait
que le maïs, alimont de bcso dos poules coüte en moyenna 30 fr le kilogramme
alors que le prix du poisson séché est de 45 fi le kilogramme. Avec la seule
condition que la supplémentation en acides aminés indispensablos doit ôtro
limit~G aU seuil minimal pour éviter un accroissement du prix de revient,
le régime sans protéines animales semble être la ration d'avonir pour poules
pondeuses dans les pays on voie do développemont.
1.3.3.2 - Utilisation des drÔches de brasserie et du contenu du
rumen de bovins dans l'alimontation do poules pondeuses
- - - - - - - - - - -
L'oxpérience a été faito on République Contro Africaine (R.C.A.)
par LAURENT et m~ VANSSAY (53). Plusieurs lots de poules pondeuses ont été
utilisés. Le premier lot, témoin, recovait l'alimentation habituelle.

- 73 -
Doux rations oxpérimc:ntalos contonaiont 5 et 10 '% do drÔchos do bras-
serio.
l,' incorporation dans los rations de cos résidus sans vé'Jlour conuncrcial",
réollo, a permis cepondant d'obtenir dos résultats économiquoment avantagoux. ~~
effot, on El constaté qu'avOC un tel régime, la production normalo des oeufs
n'était pas modifiée ct que 10 prix do revient do l'oeuf avait sensiblement bais~
86. fufin, le contonu du rumen, grâco aux xanthophylles qu'il contiont, colora
le jaune, co qui augmente l'intérêt commercial do l'oeuf.
Autres oxpérioncGs
Il ost possiblo d'utiliser la poudre de la graine de mangue dans l'ali-
mentation des volailles. JEAN-BLAIN (46) ci tant BOS:S, TH1LKBAL ot Np.,RAY.AJ.lT.àN qui
ent fait leurs recherches en Inde, a retenu les résultats suivé'~ts :
On pout romplacer 20 I~ de maïs Par la farine de mangue dans la ratien
cles poussins. Comparée aU lot témoin qui a reçu un régimo normal, la différenco
do poids n'était PaS significativo. Cela veut dire quo plusieurs milliers do
tonnos de manguos pordues Par pourrituro chaque année, peuvent Otre utiliséos
rationnelloment e"i; épargner le surplus céréalior qui sera destiné à la consom-
mation humaino.
- L'avocat
Co fruit riche en matiàros grasses, pout donner sans aucun doute, dos
tourtoaux caPablos de remplacer uno quantité notable de cé~éales.
Il oxista uno quantité assez importanto do graminéos non cultivées
rentrant d2,Yls l'alimontation normalo do la poule locale: certains PannjSutum,
BracÈiari_él""_ruziz~nsis. Ces graminéos pourraion t faire l' 0 bj et d'uno étude par-
ticulière conduisant à leur utilisation dans l'aliment ation des animaux, afin
de libérer les céréales cultivées. D'autre part, los termitos sont très appré-
ciées ut il ost possible de concevoir une "tormicul turo". (84).
~1 milieu rural, la culturo du maïs, du sorgho et du millet dovrait
6tre encouragée et l'on devrait donner 'une priorité spéciale à la création d'ins-
tallations pour 10 séchage et le stockage de ces récoltes.

- 74 -
On oncouragerait cetto production locale cn fournissant des seli10nCCG
ct on garantiss~~t l'6couleli1ont de quantité minili1um de tous les produits agri-
colos locaux. La création dans cha~uo région d'uno coopérativo contrale do ven-
te de tüus los produits agricoles stimulorait la productiDn 10ca10
assurerait
9
des approvis iOnDements réguli<:Jrs de denréos , normaliserait lé'. prcJduction.
Il faudrait organisor aussi la collecte ot la transformation des
sous-produits d'abattoirs at dos huilorios.
1.4 - La forme avicolo de Baguida
Son râlo
Avoc l'avènemont de la Yonne avicole de l:3aguida, nous sommos convEdn-
cus qu'un élan décisif Va onfin donner à l'aviculture togolaise, la place qui
luj rovient dans l'économio nationale.
L'oxp2.Dsion de l'élevage avicole ne devrait donc plus dépendre d'im-
portations multiples, mais do la production li1assive de poussins commercialisa-
bles à prix réduit.
La forme doit pouvoir servir do station modèle pour la diffusion des
tochniquos et connaissances pratiques ut leur adaptation aUX conclitions 10calos.
'Sllo doit collaooror étroitomont avec 10 Gouvernemont at 10 Sorvica do l':Glo-
vage en apport~1t uno aide techniquo, un programme de vulgarisation auprès dos
productours locaux ot toute assistanco nécessaire pour QUo les diplélmés formés
en son sein puissent utilisGr aU maximum les connaissancos acquises.
C'ost clonc le cadre; id.ôal do formation zootochniquo et cl' expérimon-
tation on matière avicole. Car on fait~ il s'agit pour 10 centro~ do constituGr
un stock (lo connaissances suffiSamment sürGs ct suffiséJJIlfficmt oApôrimentôos pour
conVaincre beauCOUp plus facilemcmt 10 pays~~ qui Et besoin do démons traticns
officaccs. Co stock de connaissances existant, un deuxii'lmo aspect indispensablo
apparaît: l'édUCation des êloveurs.
1.4.2 - L'éducation dos éloveurs
C'ost un point très imp0rt~1t dans la perspective du développement

de l'aviculture aU Togo. Cotto éducation so révôle d'autant plus nécessaire
Que la connaissance techniQuo en matière avicole reste oncore peu élevée
parmi nos masses paysannes.
10 paysan doit pouvoir s'informer ot se former par l'éducation
avicole. La Saison sèche (Novembre à Avril) serait particulièrement favora-
ble à l'ouverture de cette formation car elle coïncide avec les momonts de
moindro activité du paysan dans sos travaux champôtres.
Ainsi, dos stages pratiques de perfectionnemont, do 2 mois environ,
pourraient êtro organisés pendant cotto périodo à l'intention dos élevours
Quel QUo soit lour niveau intolloctuol. Cetto formation mottrai t l' aCccmt sur
l'hygiùno ot la prophylaxie, do mtJme que sur l'amélioration do l'alimentation
et des môthodos d'élevage.
Ces stages devraient ainsi permettre aUx paysans de détector les
animaUX malados, los abattre puis los onfouir dans 10 sol, diminuant los ris-
quos de dissémination des maladies ou alors do reconnaître les CaS bénins
et los traiter.
Mais former un homme n'ost toujours pas uno tâche facilo, Car lors-
Qu'on introduit dans un miliou social ayant une certaine hiérarchie, dos
innovations techniQues, il ost bien certain Que ces innovations rencontreront
plusieurs résistances. Ainsi, nous ponsons que l'action dos vulgarisaieurs,
numériquement peu nombreux, ne serait pas suffisante pour sensibiliser lb
milieu l~ral. Il faut surtout promouvoir une politiQue d'alphabétisation des
masses et de scolarisation effoctive, soul moyen véritablo Capable d'exercer
uno influonce favorable sur le milieu rural. Lo gouvernemont pourrait aussi
contribuor à créer dos conditions favorables dans los cwnpagnos afin do limi~
ter l'oxodo rural qui fait QUo la diffusion' do nouvelles techniQues no so
pro dui t Pas.
1.4.3 - Les vulgariSations ot leurs rôles
------------_._---
~1 ce momant môme où 10 contra avicole do Baguida ost à sos débuts
et où aucJn pl~l d'intervontion on miliou rural n'est prévu, on pout bian so

- 76
clemaiiéter quels sont los buts clo la vulgarisation9 Qui sorai t 10 vulgaris2.tour
ot Cluel serait 10 rôlo do cc dornior ?
D'abord, signe,luns quo la vulgarisation consiste clans 12. diffusion
on miliou rural do nouvollos méthodes précédemment acquises dans un contra
Sl)écialisé do formation cm matièro avicolo.
, - - - - - - - ' - - - - - -
Les centres do rooherch08 ont oxpérimenté des m6thodos nouvollos ~
mais ils los ont expérimentéos dans des conditions particulières, avec un équi-
pomcmt adéquat. Il roste toujours des adaptations locales à effectuer ot il
n'os t pas évident quo ces adal)tations, les éleveurs les effoctuent oux-mêlElos
dans de bonnos conditions
L'llopération cOCJ." qui consiste à confier aUX paySG,l1G
0
dos coqs sélectionnés pour améliorer lour élovage, pratiquée dans certains
p~rs, serait un Gchec cortain si 10 soin était laissé aux paysans de contrÔlaI'
los croisements. De plus, l'élovour doit so convaincro do la nécossité do
vacciner sos poules ct c'ost seulement Par l'exemplo de l'oncadreur qu'il
comprendra le bien fondé do cotte: manoeuvre.
Par ailleurs, l'introduction do nouvellos méthodos aU sein d'une SG-
ciéto roncontre souvent des réactions hostiles parco que cotte société OStili10
oue sos fondements sont menacés. Si nous pranons de nouveau l'exemple de l'" opé-
ration co CiIl ~ il n'ost PaS cortain que le paysan accopteJ facilement do céder
son beau coq blanc dostiné à dos sacrificos ri tuals, memo aU prix do 10 cOc~:J
améliorés.
\\.
Dans ces conditions, la prés once du vulgarisatour est utilo en co
sens qu'il observera los réactions de la société et pourra prévenir à tamps
dos réactions défavorablos.
L'utilité d'un sO~Tico du vulgariSation ne fait donc ~as do doute.
1.4.3.2 - Le vulgarisateur
Qli pout etro vulgarisatour ?

77 -
:Dans un élan irréfléchi, on pourrait tout de sui to songer aUX fonc-
tionnaires de l'Etat, engagés dans le cadre de l'économie rurale. Mais l'expé-
rience a montré, avec los vulgariSateurs Qui interviennent dans le domaino agri-
cole, que ces fonctionnaires sont cm général acoaparés par des tâches adminis-
tratives, ou sontdévorés par 10 désir d'allor faire los "surveillants" devant IGS
paysans.
Compte tenu de ces oxpériences lament'1bles enregistrées dans 10 domai-
ne de l'agriculture, nous estimons que seul un orge.,nismo sGmi-autonome comme on
le souhaiterait pour la Ferme avicole de Baguida, serait on mesure d'assurer ell
permanence le service do vulgariSation. La Ferme avicole do Baguida pourrait
travailler de concert avec la C.N.C.A. chargée de résoudre los problèmes écono-
miques.
La délicate tâche consistant à organiser des stages à l'intention des
vulgarisateurs professionnels, dos maîtres d'écoles et des élèves de l'Ecolo
Nationale d'Agriculture de Tové, devrait donc ôtre confiée à la Ferme de Baguida
qui rassemble toutes les données techniques pour le succès de cette mission. Les
stages pourraient portor sur un programme plus élaboré d'édUCation avicole.
Avcc le temps, on pourrait élargir ce programme on créant dans chaQue
région des contres de vulgarisation zootechniques qui formeraient les techni-
ciens locaux et adapteraient la technique avicole aux conditions de la région
considérée.
1.4.3.3 - Le rôle des vulgarisateurs
- ~~_le_E~an_tactig~~, l'animateur devrait âtre un éleveur exomplairo.
Il appliquerait avoC intelligence ot succès les formulas proposées par le Ser-
vico do vulgariSation. Son comportemont aurait une valeur d'oxemple. Cet exem-
plo pourrait faire "tache d'huile" ct convaincre d'autres élevours.
Le vulgariSateur doit s'efforcer de conseiller los futurs avicultuurs
et d'intervenir effiCacement chez les aviculteurs s'inspirant de différentes
données :
los Parcours (dimensions, ombrage, clôture)
le matériel (mangeoiros,abreuvoirs, otc ••• )

78
Le vulgarisateur détaillera le coftt des installations et insistera
sur les principales Causes d'échec. Il pourrait aussi proposor uno formule
d'élovage raisonnable.
En bref, le vulgarisatour, pour gagnor la confiance dos éleveurs doit
avant tout, faire preuve d'officacité et non d'érudition.
Pour faciliter la vulgarisation, la ferDo avicole devrait élover uno
quantité plus grande de poulottes en âge do pondre afin de romplacer 18s trou-
peaux do pondeuses et d'oncouragor ainsi parmi los producteurs,la pratique du
renouvellement total du troupoau. Do plus, la production de poussins d'un jour
à l'échollo régionale plus que nationale a beauCOUp d'avantagos dans la mosure
où ces poussins seront vondus bon marché, co qui a pour conséquence d'augmenter
10 nombro do producteurs.
x Eh milieu rural, 10 développement de la poulo locale devrait pou-
voir so réalisor Sans investissements importants co qui n'exclut pas la néces-
sité chez los élevours de conSacror un minimum d'argent pour donner à leur élo-
vage un véritable intérêt économiquo.
Une politique d'oncouragement de la production agricole ay~1t pour
but de libérer le surplus do céréales, convaincra davantage los fermiers à l'iùoe
do construire des parcs à l'intérieur dosquels ils bâtiraient un abri pour leurs
poules. Cotte action épargnera la poule locale do diverses maladies et du vol.
La cession d'oeufs à couver est une formule tentante Car l'avicultour
le moins fortuné pourra acheter des oeufs.
Sur le terrain,
Chaquo vétérinaire,
responsablo de région d 1 élevago,
assisté d'un vulgarisateur,
fera preuve d'initiativo dans ce domaino.
~ A tous les nivoau~, los vétérinaires ,et les vulgariSateurs organi-
seront dos campagnes do vaccination systématiquo. L'Etat pourrait contribuer à
la réussi te de ce prograrllme on accordant à la ferme do Baguida et aUX co()péra-
tivos,
dos liconces d'importations particulièremont av~t8.gous0s, do produits
vétérinaires qui rlG sont pas produits sur placo.
J;nfin, 10 vulgarisatour doit contactor los coopératives, los agonts
des sorvices agricoles, los vétérinairos y qui de lour côta, entreprennent dos
actions do vulgariSation on vue d'uno coordination plus harmoniouse des opérationso

79 -
1.4.4 - Les actions zootechniquos do la Fermo de Baguida
L'amélioration génétiquo des performa,..Ylccs de nos poules locales doit
tltre uno constante dans la politique du développement avicole au Togo. Parmi
les espèces de la ferme, il est possible de sélectionner les poulos laoalos
pour élJllGliorer leur productivité.
Pour y parvenir, 10 Service de l'Elev2.ge c rganis o,ra des concours
do ponte dans les villages, ce qui aura pour principal but do créor une pré-
ciouso émulation parmi los éleveurs ët do pousser ainsi à uno sélection sévère
vors uno plus grando productivité ot uno plus grande rusticité. C'est seuloment
à, ce prix que les payS développés sont parvenus aujourd' hui à la notion do
race pure. C' est à Ce prix que los souches de poules tellos que la Leghc,rn,
la Rhode ou la Bleue de Hollande, ••• , aisées qu 1 elles s'ont dans leur miliou néè-
turel, extériorisant aux maximum leur potontiel génétique en pondant 10 m2A imum
d'oeufs possible. Cela est aussi bien réalisable choz nous.
Parall~lemont à cette tentative de sélection do races localos, une
solution à court termo consistera à introduire dos coqs améliorateurs dans les
villages, l'influence du géniteur mâle étant extrêmement impertante pour la
transmission des caractèrGs de fécondité chez la poulG. Cette opération a été
désignée sous le termo "d'opération coq" dans certains pays tels que la Côto-
d'Ivoiro, 10 Dahomoy et 10 Sénégal.
1.4.5 - Propositions pour uno autonomie de la l:;'ormo de Baguida
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Une action effiCace et scutenue dans los opérations de vulgariSation
ot de recherches avicoles doit néceSSairement passor par l'autonomie do la ferme
avicole de Baguida.
Cotte autonomie consisto à se libérer de la tutello do l'Etat on
matière do financoment. Tou tofois, elle rostera rattachée à la Direction (10
l' ~levago qui assurora la coordination do ses opérations.
Cette proposition ost dictéo par le souci do so libérer dos lontours
administratives uaractériséos et dos réticoncos souvent manifostéos par 10 Minis-
t0ro dos finances quand il s'agit do débloquer dos fonds jugés urgents pou+ cor-
tains projets.

80 -
Ainsi los bénéficos rée,lisés par la ferme on tant qu 1 organisme
semi-autonome serviront à opérer des rocherches dans la cadro do la station
ou à investir dans les autres domaines do l'élovage qui souffront encore
d'un oubli combien regrettable.
Trois points principaux rotiendront notre attention ~ los règles
d'hygiène a respecter dë~s un élevage, la lutte contre les maladios aviairos
et la contrôlo sanitairo des ooufs. Nous los développerons succossivoment
dans cot ordro
La première recommandation à donnor dans un élovago concorne le
rospoct do l'hygiène considéré comme le tout premior "vaccin". Dos règles
strictas doivont ôtre observéos ~
Manipuler le moins possible los animaux. Lo faire do préférenco
à la domi-obscurité (10 scir ou la nuit).
Vider los abreuvoirs ct los nettoyor tous los doux jours.
Séparer los animaux Par classos d'âges différents.
Avant-chaque nouveau repeuplement~ laissor rapeser 10 bâtiment
pendant 15 jours, portos et fenôtros ouvartes.
Nettoyer les poulaillers du sol au plafond à l'aide de désin-
foctants. Los désinfoctants usuels sent los suiv~~ts ~
Dérivés du phénol
- Crésols ou méthyl - phénols.
Ils sont actifs sur les bactéries, les champignons et los virus.
Ils sont utilisés sous forma d'érJ1ulsions à. 5 pour 100, chaudos de préférenco
ou sous forme de vapours ~ vapeurs de crésyl (locaux fermés aussi herméti--
quemont quo possiblo, puis évaporation de crésyl pur g 5 g Par m3 dans une
grande bassino à bords relevés).

- 81 -
Désinfoc~ants chlorés
Ils agissant sur la plupart do~ microbes sporulés ou non. La forme
d!utilisation la plus couranto est l'oau do Javol du commorce titrant 10 à
12° .chloromGtriquos(c!est-à-diro capable de dégager 10 à 12 litres do C12 p~r
litre de solution sous l'action du Hm) diluéo au '1/ 10e.
Chaux
C'ost un produit peu onéroux, très utilisé mais dont 10 pouvoir
microbicido est faiblc. La chaux est utilisable sous doux formos : la chaux
vive ct la chaux étointe. Cello-ci sort à blanohir les murs des lOCaUX. La
chaUX mérite diôtre utilisée on association avoc la soudo.
Soude ou lessiva do soude
Jill,lo a un pouvoir microbicide énergique. Elle agit sur les virus,
bacillos
gram
(soude à 1/1000), bacilles gram + (soudo à 1/100).
Elle connaît deux formes d'utilisation
Solutions a~lGUS08 ~ ~ 4 pour 1 000 (400 g de Na OH par litre)
destinées à la désinfection des mains, des pieds.
A 8 pour 1 000 : désinfection des lOCaUX ot objets.
Lossivo cie soudo
ùtilisée pour la dostruction des cadavres.
- Formol
Désigne, en pratique, la solution commercialo à 35 - 40 %de fo~al­
déhyde. C',est un excellent désinfectant. Un dos plus sÜrs. Il agit officacement
sur los virus, los toxines. Lutte contre los insectos ct los vermines. Par con--
tre le formol n'a qu'un pouvoir fongicido discrot. Son inconvénient, c'est
qu1il ost un peu irritant pour los muquouses oculairos et pituitairosn
Formes d:utilisation
~ liquide ~ solution a 1 % 1 litre de formol commercial dans
100 litres d'oau ~
x Vapeurs : li aldéhyde formique gazoux". Son pouvo il' do pénétration
est plus marqué 9 il sert à la désinfoction dos louauxo Rappelons que les va-
pouxs do formol sont inflammablos.

82
Pour lutter contre los fourmis magnans, sorpents, musaraignes, pla-
Cor autour des locaux uno coucha do sable assez épaisse, imprégné d'RCR.
2.2 - Lutte contre les maladies
~ matière de maladies, llil vaut mieux prévenir que guérirll surtont
lorsqu'il s'agit des maladies infectieuses aviaires qui sont de véritables
'désastres lorsqu'ellos pén8trcnt dans un troupeau de volailles. C'ost d~Ds
ce sens que l'importance accordéo à la prophylaxie en élevage avicoletrouvo toute
sa signification.
2.2.1 - Prophylaxio sanitaire
C'est la baso do la prophylaxio de toutes los maladies contagieusos.
:SIlo comprond dos mesures défonsives ot dos mesures offensives.
- Mesures défensivos
Elles visent à protéger les effectifs Sains. Pour cola, un certain
nombro de mesures obligatoires doivent être prises.
~ Toute unité d'èlovago doit être considéréo Par los éleveurs comma
uno unité d'isolemont. Il s'agit d'avoir aU départ uno unité d'élevage Saine
ot de drosser ensuite autour d'elle une barrière sanitaire destinée à la pré-
sorver do toute contamination.
~ Evitor d'introduire sans précaution dans l'élevage des volailles
étrangères qu~ risquent d'être porteurs sains.
~ Prévoir toujours un lOCal de quarantaine. Co sora un potit onclos
isolé où los oiseaux seront élevés aU moins un mois.
~ Prévoir pour llinstallaticn de toute nouvelle bande, un nettoyago
énorgiquo, uno désinfection soignée
un repos suffisant dos locaux.
7
~ Interdire l'accès aUX poulaillers à tous visiteurs et on principe
à toutes personnes étrangèros à l'élevage. Pour colles qui ont l'obligation
do ponétrer, prévoir un pédiluvo (bain antiseptique), bottes de Caoutchouc
qui seront chaussées à l'entréo et abandonnées dans 10 pédiluve à la sortie.
~ Evitor ~a pénétration de tous los autres vectours possiblos : VGC-
tours animô~ ou inanimés.

- 83
* Ramasser les oeufs dans un matériel facile à désinfecter.
* Avoir recours très tôt aux vétérinaires aU moindro signo de sus-
picion de maladie.
* L'eau et la ncurriture ne doivent pas être souillées
x obturer toute ouverture pouvant livrer passagc aux rats.
Très souvent, ces mcsures défensives aboutissent à l'échec à Cause
de la multiplicité des vecteurs de maladies, surtout lorsqu'il s'agit des
maladies virales Comme la peste aviaire. Ccci nous conduit à envisager des
mesures offensives.
Mesures offensives
Ce sont des mesures d'assainissement. Elles visent à détruire le germe
partout où il se trouve.
x Il faut chercher à détruire tous les vecteurs animés (rats, souris,
mouches, moustiques etc ••• )
~ ProcGder à 11 isolement total de s effectifs atteint s
~ Dans les maladies fortement contagieuses comme la poste aviaire, Sa-
crifier tous les oiscaux. Ensuite désinfecter tout le matériel ayant été en
contact avec les animaux malac'ces.
Malgré ces mesures, la prophylaxie sanitaire est insuffisante pour
faire disparaître une maladie dans un élevage avicole. Elle contribue seule-
ment à limiter la progression de la maladie. Donc il est nécessaire de Com-
pléter la prophylaxie sanitaire par la prophylaxio médicale.
C'est la vaccination 9 elle fait appel à Itimmunisation, c'est-à-dire,
la recherche chez les oiseaux de l'appaTition d'un état d'immunité solide
et durable o Le but de cette prophylaxie médicale est donc de rendre réfrac-
taire les organismes sensibles à un processus infectieux. La réussite de
cette opération est liée à l'utilisation des vaccins.
Le ta"1Jleau nO 15 donne un plan de prophylaxie mis aU point par la
Direction du Service do l'Elevage. Ce plan vise à lutter contre les princi-
pales maladies aviaires.

- 84 -
===============~==============================================:===========~:
( J o u r s
Vaccination
:Trai tement
: Trai tOment de :Observations ~)
(
:
:anti-stross
: déparasitage
:
i~)
(-----
:-----------:----------:---------:---------~)
(
, )
( 1ère selTIaine
v2,ccins buva- :
:)
(
blos contre la:
j
(
typha so et la :
.)
( p u l l o r o s e )
(---------------:--------------:------------:------------:-----------)
( 2 0
som aine
v2,ccin buvé\\blo:
)
0
(
contre la pes-:
.)
(
te, l~~ m 2 1 a d i e : )
(
cle, NOlf-C aS tle
:
)
(-------------:--------------:-------------:--------------:-----------)
( 3 0 semaine:
:Vitamines AD E:
:
. )
3
( - - - - - - - - - :
: - - - - - - - - - - - - : - - - - - - - - - : - - - - - - - - - - )
( 4- semaine:
:contre les né-:
~
(
:matoclo s
: an-
)
(
dhelmintiques :
)
(
:po lyvalent s
')
(
:(Stronglos, As:
)
~----
!
' : _ - - - - - - - :
~caris)
_ :
(
8 0 semaine
.
:contre los cC)~
.
( .
:ciclicses : les:
)
(
:
:
:sulfamicles
)
(------------:---
:--------------:-----------~-----------~
(
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mo l' s
V"CC iné"tion
),'
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contre lé', pos-:
J.
( : to ~ mûacho do:
i,••
(
NeHc?,stlo ~ Vq-:
J
( : riolù
:
)
(-------------:----------- :--------------':------------ :-----------)
(
6 0 mois
:Traitument an-:
)
(
:ti-stross pour:
l
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:stimuler la
.
)
(
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. '~'ontG·
0.1....
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l"
~-~;~~~~~----~-------------:;~:~~~:~~~=:------------:~~~:~ clo-;~~~
(
:ti-stro ss
: sins de rGm- j
(
:p12.ce mont
J
(
:---------------:--------------:-------------:-------------}
( n° mois
:Programmo de;)
(
:romplacoment ~
(
\\
(
:
:
:
:
)
=======================~============================~======~===============,
Tableau nO 1.5.
Ple~ de prophylaxie contre los principales maladios i
choz les poulottos.

- 85 -
Il faut trc:',itor los par2,sitos
n,scaris, céwillaires ou ténitès.
Détruire los esc,v'gots et tous los molluSQues des p~~cours1 hôtes intormé-
Qiaircs éventuels cos t6nias.
Parmi les m:-olilclios p,~asité1.,ires9 c'est 12, coccidiose Qui ost 12, plus
fréquente. Elle i;,\\ppi-,,:Caît souvent spontôèDément 12~'1s les éleveges sGmi-indus-
triols ~ on no s,?"i t comment. Aussi utiliso-t-on prévontiveillent 10 s eoce iclio s~
te,tique s on pormiènoncu c1c'.,ns 13, nourri turo.
D'une façon gônéralo1 il ost conseillé do no paS utilisor los ooc-
cidiostatiques choz los pondeuses pour évitor lour passage dans los oaufs.
Cetto supplémentation ne p0ut Otre effectuée que chez los poulettes ponl~Dt
les 12 premièros sOmi:'.ino8 de la vie. Chez los_
poulots <1e chair 9 Le! chimio-
prévention doit Otro 0TrOtée 4 jours aV2nt l'abattage.
Les coccidiostiltiquos utilises sont g
.AJnpro l iUm
o . 0
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• • • •
PP m
2.3 - Contrôle sanit,üro des oeufs
Comme toutüs los denrées d'origine animale: viando, poisson, 8tC •• ,
l'oeuf qui ost périssi'.blo s'altère lorsqu'il so trouvo dans de me,uv'),isos con-
di tons de consorvi~,tion.
Les ooufs ;:1"lt~irés peuvent êtro cl3-nger~'tux peur la santé du consomm2c-
tour. Un contrôle bion conçu doit ~tr0 ün liaison directe avec une production
chrigéG.
L'étude dos principales techniQuos do contrôle oxige Que l'on con-
naisso, aU moins sommGiroment, los modifications qui interviennent dans
l'oeuf après la ponta, ot les moyens permott2~t de limiter ces modifications.

- 86
2.3.1 - !!~palOs altérations de~!~
2.3.1.1 - Lloouf vioux
Entre l'oouf fraîchemont pondu Qualifié d'extra-frais et son RIrivée
sur l~ table de la ménagère, s'écoule obligat9iroment un laps de temps nécos-
sairo aU ramassage, auX transactions commerciales et aU tr~sport. Cot inter-
valle de temps est IGYgement suffisent pour QUo sO déroulent dans l'oeuf, un
certain nombro do modifications physico-chimiQues aboutissant inévitablement
à son vieillissoment.
- L'évolution aseptique de l'oeuf
Cette évolution est marQuoe par des échanges d'air et d'humidité
entre le milieu de l'oeuf et le milieu oxtérieur, ainsi que par des trans-
formations observées dans l'oeuf.
~ Mécanismo do l'évolution
Immédiatement après la ponte, l'oeuf contient une quantité consi-
dérable de CO
et d'eau. Ceux-ci sont progrossivomont éliminés avec le
2
vieillissement.
• La perte d'eau sO fait par évaporation à travers les pores de la coquille
et dépend de cinq paramètres ~ la température, l'humidité et la durée de
conservation d'une p,~t, la taille de la porosité do la coquille de l'oeuf
cl' autre part.
• L~ porte do CO 2
Dans l'albumen do l'oeuf, 10 CO
est présent sous doux formes: gaz dissous
2
ot CO
combiné, essonticllement sous forme de bicarbonates (RC0 ). Cette
2
3
deuxième forme représente 96 %de CO
total.
2
• Dans l'albumen, 10 pH ost gouverné .pRI l'interaction entro les ions HC0
-,
3
les protéines et le CO
dissous. Le départ du CO
de l'oeuf entraîne une
2
2
élovation du pH du bLmc qui passe do 7,6 à 9,3 environ en 2 jours d:de
stockage.
~ Les tr,msforôé"tions observéos
Tous les échnngos ci-dessus décrits se traduisent p::>.r la perto cle
poids do l'oeuf et par l'augmentation cle la hauteur de la chambre à air.
Par oxydation des so-J..s (to calcium, la coquille dovient marbrée, étoilée • .!

87 -
On noto aussi uno d6graclation do l'al oumon. Cotte dégradation sorai t 12, con-
séquenco clo la ruptuTo clos liaisons êloctroste,tiques Ontro l'ovomucino oJc 12,
lyzozymo lors du vieillissoment do l'oeuf. Le blanc s'homogénéiso,devient p~us
liquide tandis que les chalazes
se distendont. Lorsque l'autolyse est aVGDcéO~
il y a distension de l~ membré~e vitellino ot le jaune deviont fl~sque. Au
stade oxtrême, la chQffibre à air tres agrandie peut so rompre et des bulles
d'air sont alors disséminées dans la masse entièrement fluidifiée.
L'oGuf nG t,tI'clo PéJ,S à acquérir tillO od.eur et uno
savour franchement
clésagré?,ble, par r'.111C issement de s graisse s. Tôt ou tard, l'envc::L1lissomont
micro bien et la putréfac t ion s'installent sur co torr 2,in idé,~J.
L'évolution microbienne de l'oouf
~ Origine dos microorganismes
L'origino dos microbos est le plus souvent oxogène parfois endogèno.
L'oeuf est souillé soit à la ponte aU contact des oxcréments, soit dans les
pondoirs salos, soit aU cours des mê~ipulations•• Les microorganismes ren-
contrés sont les p~~asitos (holminthes, coccidies, amibes, champignons) los
b2,ctéries (Sarcinos, stroptocoques, staphylocoques, protéus, coli, pasteu-
rella, bacilles pyocYaniques).
Les contaminations d'originG endogène sont surtout et malhoureusement los
salmono lle s.
~ Les effets dos microorganismes .
Ils sont divers ot portent sur la mombrane coquillèro, sur l'albumon
ou sur l'onsemblo de l'oeuf •
• Sur la faco intorne de la mombrano coquillèro, on observo des tachas
provenant do la contamina,tion par de s moisissure s (Penic illiuDl" Mucor, Asper-
gillus.fumigatus, Sporotrichum)
-
..-~ -=-~-.
.
• Sur l'albumen, excellont milieu 1e culture, plusieurs effots sont
observés
les ~aches : ollos sont dues 2~X parasites divers (coccidies) )
13 b12~c peut ~tre coloré: coloration verte duo à l'infostation
par los psoudomonc'ès ; tandis quo los entérobactéries sont respons~bles des
.
~
maUValses o~eurs.

88 -
• Sur l'ensemùle de l'ceuf, on parle de l'oeuf pourri. C'est une
~ltérRtion très d~ngerouso pour le consommateur, car l'oeuf pourri noir,
comme on l'appelle encore, est toxique 9 il recèle de nomùreux germes
anaérobies dont les principaux sont les b~cillus. L'oèuf pourri rouge précèdo
dnns le temps, l'oeuf pourri noir. En fait, l'odeur est si repoussante qu'
aUcun homme n'en mangerait l
2.3.1.2 - Les anome'::;,lies de la coquille et cles milieux do l'oeuf
Anomalies de la cOquille :
La coquille pout être ronde, piriforme ou e,bsente (oeufs "hnrdées"
qui proviennent dûs pondeuses c~encées en éléments calciques). Les oeufs
sales ne doivent Ctre ni lavés, ni brossés afin de conserver intacte la
pellicule albumineuse protectrice de la cuticule.
Anomalies de l'albumen
Au mir~lge, on peut déceler d21ls le blanc plusieurs corps étr2.ngers ~
~ragments do plumes, crins, ote. Dans IG majorité des cas, toutes ces inclu-
sions sont les vecteurs do microbes.
Quant aUX maUvaises odeurs, elles proviennent de certains aliments (farine
de poisson, tourteaux de coton en ~XGès).
Elles peuvent Ctre dues à un mauvais omballage des oeufs ou à leur proximité
avec certaines suùstnnces Comme les fruits, II ail, les poissons.
Anomalies du vitollus
Par suito du m~intion prolongé de l'oeuf dans la m~me position, il
peut y avoir adhérence du vitellus à la pc~oi interno de la coquille. Ce
phénomèno expose 10 j ",une à la contamination par les microorganismes. Pour
éviter cctte-margin2.tion, il convient de conservor l'oeuf, 10 petit pôlo en
bas.
Le jaune peut so briser ou avoir dos odeurs anormalos.
Anomalies de l'ensemble de l'oeuf
Il s'agit essentielloment de l'oeuf couvé: la coquille est lisso,
brillante et fragilo. Lo blanc et le jaune sont devenus fluides. A un st2.de
plus avoncé, un'.. oobryon est visible à l'intérieur. Cette altération appé.\\I'2,ît
surtout en saison chaude dans les colis qui ont subi un long transport. On
considère que l'oeuf est dit couvé après 24 heures d'incubation. Mais les
oeufs légèrement couvés ne seront pas rejetés ? ils sont même d'une

- 89 -
digestibilité supérieure aUX oeufs normaUx par suite du début de peptonisa-
tian qu'a subi l'albumine.
- Parmi le s oeufs conservés on coque 1 on trouvo "l' OGuf hâlél!. CIEl st celui
qu'on trouve dans les fonds des tiroirs dos ménagères, consorvés à l'abri do
l'air et de la lumière 9 la coquille p0Tait marbrée, tigrée, étoilée.
CommO on le romarque, il serait malaisé de produire les oeufs de
consommation si coux-ci doivont être placés dans des conditions ~ellos qu'il
est impossible de mattre à la disposition du consommateur, un produit irré-
prochable. Ainsi est posé le problème de la consorvation. Il convient donc
d'envisager les moyens susceptibles de protéger l'oeuf afin qu'il parvienne
à la ménagère en ne subissant que la minimum de détérioration.
2.3.2 - Ld conservation des oeufs
La conservation do lloouf est un stade de la chaine alimentaire qu'il
convient de prondre on considération aU mOrne titre que los techniquos do
production.
Dans le pL\\l'é,-grapho précédent 1 nous aVons dit que <1ans J!oeuf' frp"iche-
ment pondu, l'albumon contient une quantité considérable d'~hydride c~­
bonique. Immédiatement après la pont0 1 le CO
commence à s'échapper do l'oeuf.
2
La perto do ce CO
occasionna dos réactions chirniqu~s qui aboutisaont à la
2
décomposition de l'albumen épais.
La perto d'oau et de CO
pout Otro prévenuo on bouchant los poros
2
de la coquillo (silicates, huiles, chaux, ciros) ou en plaçant l'oouf dans
une élIIlbiance ell.o-m~mc enrichie on COQ'
On utilise l~ chaUX à raison do 4 volumes de chaux pour 20 diOau1
les ailicates do sodium (solution à 3 %).
!~voc lea huiles, on plonge los oeufs dnns un bain db p2~affino à 50~.
"
Conscrvàtion par le 00
c on mot Il oeuf dans une ~ttmosphère de
2
80 %de OQ2' afin que la t'H de l'albumen ra sto GU vo isinage do 718 - 8,2.
On peut aussi omployor los méthodos suivantes :
L'a aU bouillan:te
On plonge l'oouf dans l'eau bouillante pendant 3 secondas et on la
rossort aussito.t. Après ce traitoIDont, il ost indispons~ble do consor\\~r lloeuf
~
' , '
par le froid~ Cc traitomont a pour effet de tuer les microbos.
1

- 90 -
- La réfrigération des oeufs
Le froid ne rendant que ce qu'on lui a confié~ il ost indispens ab18
do ne soumettre à la réfrigération que des oeufs sains •
.APrès emballage dans des plateaux ÈL alvéoles~
petite pointe en bas,
los ooufs sont conservés à la température de 1°C. Dans tous les caS~ ne jamais
descendre en dessous do OOC pour évitor l'éclatement par congelation. Dans
los réfrigérateurs~ l'oouf pout se conserver pond~lt 6 mois. Toutefois~ il
faut aSsurer un r6chauffoment progrossif des ooufs. Leur commercialiSation dcJi t
SI effectuer dans un délai maximum de 8 jours. Pour avoir des ooufs sains,
l'élevour doit veiller surtout à la propreté des poulaillers et des pondoir8.
Sans ôtre luxueux
le poulailler doit êtro confortable, sec
bien exposé à la
9
9
lumièro. Les promières manipulations de l'oeuf doivent s'effectuer correcto-
ment. Les chocs, les ~rottements et les secousses seront évités.
Conclusion sur la conservation dos oeufs
La connaissance des techniques do conservation est intéressante ~
plus d'un titro :
- elle permet de stocker sans problème l'excès d'oeufs signalé à
cortainos périodes do l'année.
- elle inspire confiance aU conso~nateur qui est assuré de la qua-
lité des produits qu'il Va achetor.
Enfin~ pour ronforcor cetto politique de conservation des oeufs
il
9
ost indispensable d'améliorer le réseau routier, do modernisor los moyons do
transport (achat de camions isothermos par exemple) afin de permettre une cir-
culation plus rapide de cette denrée périssable.
2.3.3 - Inspection des oeufs do consommation
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Les oeufs vendus sur les principaux marchés ne présentent paS tou-
jours los qualités requises. Uno onquôte effectuée sur certains marchés situés
dans los zones consommatrices a abouti aUX conclusions suivantes:
Au grand marché do Sokodé par exomple~ sur 30 oeufs achetés chez
différentes revendeuses,
11 présentaiont des altérations diverses portant
ossentiollement soit sur l'ensemble de l'oeuf (oouf pourri aVOC ses mauvaises
odeurs), soit sur les milieux do l'oeuf (albumen at vitellus fluides). Cotto
situation alarmante exige des mesures urgentes afin de renforcer le contrôle

- 91 -
sanitairo de cotte denrée par les Servicos Vétérinairos.
Par ,ailleurs, un plan d'éducation do masso devra ôtre organisé dans
le but d'initier la population à roconnaître los oeufs altérés. Il existe plu-
sieurs techniques de contrôle des ooufs. Parmi olles, seuls 10 mirago ot la
donsimétrie, méthodes simples et rapides, correspondent au nivoau d'éducation
de la plupart dos paysans. C'est celles-là que nous étudierons on détail.
C'est une méthode optique qui consiste à interposer l'oeuf ontr8
l'oeil de l'obsorvateur et uno sourCo lumineuse et à oxaminer do façon qu'ap-
parais s eEliiil , par transparonce, la topographie des milieux internes. Cette métho-
de do routine a été parfaitement décrite Par THIEULIN et VILLAm~E et rapportée
par YEM-Ym~ (99) de la façon suivante
"Tenir l'oeuf à l'aide de 3 ou 4 doigts verticalemont, gros bout en
haut, devant uno sourCe lurninouse 9 l'oxarniner par transparenco on 10 faisant
pivoter assez brusquement, à trois, quatre roprisas, de gaucho à droito ot do
droit.oà gaucho, puis considéror la chambre à air on plaçant l'oeuf on biais con-
tro la sourco luminouse dans la position convonant le mieux à cotto e,ppréciation".
Mais l'inconvénient do cotte méthodo proviont de la difficulté do trou-
ver uno sourco lumineuse adéquate. De plus, los ooufs colorés, coux do la pin-
tado ou do la Rhode ne permottont pas uno observation très netto de la chambre
à air ot dos milieux do l'oeuf.
Au mirago, on voit so dessinor la silhouette du jauno, do la chambra
à air ot quelquofoiè
dos corps étrangors qui sont fixes ou mobilos.
Lo mirago permet do Savoir si l'oeuf ost frais ou non. Pour cela, il
faudra observer 10 jauno et la chambre à air.
Dans l'oeuf frais, 10 vitollus ost mobilo am maSSO dans la fllosuro où
los chalazos no sont pas distonduos.
L'appréciation de la hautour do la chambra à air pormot aussi do jugor
do l'état do fraîcheur do l'oouf.
Soit
h
la hautour do la chambro à air
L'oouf ost oxtra-frais si
h.(4 mm
L' oouf ost qual ifié do frais si 4 mm <" h é 6 mm
- Dans l'oeuf vioux
h > 6 mm
2.3.3.2 - La densimétrio
On immorge l'oouf dans l'eau ot on fonction do Sa densité il garda dos
positions précises correspondw~t a son état de fraîcheur. Deux CaS sont possiblos.

- 92 -
1er CE'vS'- On prend un se::\\u cl'eau clans loquel on plonge l'oEUlÎ do poulo ou clo
pint~de, puis on ox,~ino son grand axe.
- L'oeuf est extTa-fr~is si son gr~1d axe est pal'allèlo à la surfé1co
de l' GaU GU s'il féd t un éù1g1e de 30 0 par rapport à la surface do l' 0aU.
- L'oouf est elit frais si son grand axe fait un anglo dG 45 0 :p2X
rapport à la surLl,ce c~e l ' 02,U.
- L'oeuf est qua,lifiè clo vieux si son gréù1c: axe ost porpendiculairo
à la surface de l'e~u.
2 0 Cas -
On utilise QDe solution de sel à 12 %
- L'oeuf est extra-frais s'il plenge complètement dans l'eau le gré~c
axe parallèle aU fond du récipient.
- Si l'oeuf :1 qUntro jours, il plongo aU fond 10 grand A,xe perpen-
diculairo aU fond du T8cipient, ct nage à 12, sur~aco ~'il a plus de huit
jours.
Complétant le mirngo ot 1::1 donsimétrie, des méthodos de lal)or,:;,toirc
pormettent un eXamep plus approfondi da l'état sanitairo dos ooufs. Nous los
signalerons sommairomont :
2.3.3.3 - Méthodes do laboratoiros
- Examen à 12, lumiGre de Hooel
,La lumiGre clo ~Tood ost constituée p2X' l'ensemble dos radLltions
do l'ultra~violot, tmperceptiblos à l'oeil à CaUse do lour très courte
longueur d'onde.
Or l'oeuf frais possède souvent dans SGs couchos superficiellos, uno
Substéù1ce fluore scente, l' ooporphp: ine, qui tr"msforme les radiations invi-
siblos do Wood enr2,diations rouges visibles.
TIans l'oeuf vieux, l'ooporphp:ine a disparu et la fluorescence on
lumière do Wood devient bleue ou pourpro.
Malheureusement, les résultats sont négatifs pour las oeufs ConSeT-
vés pëY le froid, à la chaux ou aux siliCates et pour les ooufs lavés.
Mesuro de l'indox vitolliuigue
Ello se fait SlIT l'oeuf Casso.
Le rapport ontro la hauteur du vi tollus (h) ot son eLiamètre (cl) cli-
minue aU fur ct à mosure que l'oouf vieillit. 10 jaune s'étale par suite de
diminution do résist cJ1.co de 12" membrane vi tolline.

- 93 -
Si l'oouf ost extra-fr,J,is ou fr,'J,is on a h/cl~;
O~5
Si cie st un oouf vioux hld:::
0,3
--...-:>
L'inspection des oeufs importés~ ou des donrées alimentaires preve-
nant de l'industrie ùas oeufs~ vise los qualités organoleptiquos et bactérto-
logiques.
Examen bactériologigue
Il fait appel aUX techniques Cla$siques de bactériologie sur los-
quelles nous n'insisterons pas
prélèvement aseptique, dilution~ ensomon-
cement en boite do Petri ~ mise à l'étuva et numération microbienne des gorrnes
.'},érobies et clos germes an2érobios1 pathogènes ou non.
Mais cetto méthode pèche souvent par d8faut~ le pouvoir bactériosta-
tique de l'ovalbumine venant perturber la précision des résultats. Cepondant~
cette méthode est utilisée sur une gr2nde écholle pour situer 11 état sani-
taire général d'un élevage.
Les problèmes posés par l'élevage avicole sont inhérents aUX techni-
ques de production~ mais sont aussi liés aUx débouchés et à l'écoulement do
cotte production.
Nous avons déjà souligné le caractère attrayant de l 'aviculture 5 fait
qui se concrétiso p(~ de nembreuses demendes pour l'installation d'élevages
avicoles. Dès lOTS, une politique à long terme dans le demaine de la commer-
cialisation des produits avicolos~ devrait ètre envisagée avec beaucoup de
détermination et de sérioux.
Cette politique~ pour Ctro conclu2~te,
devrait se manifoster dens cleux sons
principaux
- d ' abord 1 créoT des structures favor2,l)los susceptibles de f2-ciliter l'écou-
lement cles produits et de gc.J'2ntir le minimum de bénérico pour le producteur
nous pensons à une coopér2,tivo pouvant regrouper les aviculteurs du Togo.
Stimuler la consommation des oeufs P2:.I' divors moyens.
3.1 - Crée,tion d'une coopérative
- - - - - -
L'idée de coopération est née de l'expansion économique~ ùe l~ nRis-
sance de l'esprit do monopole qui c~~ctérise le système Capitaliste ct qui
a abouti à une v6ritable sélection des éleveurs~ enfin de l'instabilité ma-
nifeste des prix agricolos issue des difficultés de commercialisation. Or,
nous l'avons déjà signalé, le Togo ost à l'heure d'une montée vertigineuse
d'avicultours et Va connaitro bientôt de sérieux problèmes de commercialisation

- 94 -
Des tontGtivos qui ont cu pour objectif de créer des coopératives
d'éleveurs ~u Togo aY2Dt Gchou8~ il nous parait indispensable de combler ce
vide regrettable en proposant un plan raisonnable en vue dlune future
coopérative.
3.1.1 - !:~~];;~~'un~::.oopérat~~
A travors notre exposé~ nous avons eu l'occasion de montrer les
aVêntages dlune coopérative. La question qui est posée ici nous permet tout
simplement de donner quelques précisions.
En assurant le maintien et le progrès des petits éleveurs, la coopé-
rative puurrait assurer une mission sociale.
De même, en amenant les éloveurs à s'initier aUX problèmes de gestion, à
enrichir leurs connaissGnces~ à agir collectivement, elle assurerait une
véritable action édUCative.
Son rôle sur les marchés pourrait sO manifester sur 2 plans:
- A long terme, elle réglementerait les productions pour adapter leur volume
et leur qualité aUX besoins de la consommation. Cette réglomentation aura
l'avantage de maintenir les prix dans uno fourchette raisonnable à la fois
favorable aU productour et aU consommateur.
- A terme plus court, 0110 régulariserait los marchés en effectuant un prélè-
vement lorsque la production est maximum, avec stockage et remise sur le mé1T-
chê en pariode de moindre production, ceci pour éviter les écarts de prix
trop grand.
Cola
suppose un minimum d'équipement on froid et dispositif de
manutention et do stockage.
Enfin 0110 facili ter~it la rocherche des débouchés nouveaUx et:,s-
surerait aU consommateur un label de garantie de produits sains.
3.1.2 - !:~~base~(l'u~~~pérat.!::~
Dans 10 typo de coopérativo que nous proposons, c'est la personne
de l'aviculteur qui est prise en considération ot non paS colle de l'apporteur
du Capital.
La coopération repose essentiellement sur la notion d'individu avec
ses deux corollairos indispensables ~
"
respect des droits de chacun
respect do l'ég?"lité de tous".

95 -
Il faut comprendre que si l'~dh6sion d'un aviculteur à uno COOpéT G-
tive entraine pour lui dos avantages cert~ins~ COs ~ve~tages so trouvent com-
pensés par un certain nombro d'obligations destinées à préserver l'intGr~t
général et le but poursuivi en Commun.
L'honnêteté doit être ~u-dessus de tout CeY il nous semble que c'est co point
'lui a m2J1'lué à nos entrepreneurs togoLüs et 'lui a f25 t péricliter leurs
tentatiVûs de So regrouper aU sein d'uno coopérative.
Au nive,o,u des sociétaires, les obligations sC présentent de la
façon suivante :
engLlgemont d' i'tpport d' oeufs ~ de poules de réforme,' etc •••
• Impossibilité de so retirer de la coopér~tive avant l'expiration
de la période d'engagement.
Obligation de souscrire le nombre de parts sociales prévu en fonc-
tion de l'engagement.
• responsabilité solidaire et illimitée
Au niveau des coopératives
Deux org,~es ossentiels doivent veiller aU bon fonctionnement des
coopératives: l'assemblée générale et le conseil d'administration.
* Assemblée générale
C'est l'orgp)le souverain. Les décisions 'lu'elle prend sont oblig.?,"7'"
toiros pour tous~ même pour les minoritaires et les absents.
* Le conseil d'administration
• Les membres du conseil d'administration doivent être élus par
l'assemblée générale parmi les sociétaires de la coopérative.
• Le mandat des administrateurs ainsi 'lue celui du Président d'ad-
ministration, doit être un mandat gratuit. Cette condition ne devrait pas
influer sur l' intégri té de leur honntHeté.
- Fonctionnement des coopératives
Partant des principes démocratiques, le fonctionnement des coopéra-
tives devrait être construit sur la notion do ristournes. Cela signifie qu'cn
fin d'exercice mensuel ou annuel~ les excéclents du compte d'exploitation se-
ront répartis entre les sociétaires proportionnellement aux opérations effec-
tuées par eux aVOC la coopérative en cours d'exercice.
Quant à la dissolution de la coopérCltive, ello peut se produire dans
cleux Cas
• Soit à Ir 0:1.'}liration du délai fixé peY les statuts pOUl' la durée
de la coopérative~

- 96
Soit peJ décision do l'Assemblée Générale à une majorité qui sera
fixée P2~ les statuts.
3.1.3 - ~ropositions pour un~ coopérative d'aviculteurs aU T~~
Il nous est impossible de faire ici une étude complète de ce que
doit Otre une coopérative d'aviculteurs aU Togo, aussi essayerons-nous seu-
lement d'en donnor une idée.
A notre avis, deux étapes nous paraissent nécessaires
1ère étape
Elle doit amener les éleveurs à se regrouper uniquement aU niveau
de la vente des oeufs. Chaque exploitant aura donc une certaine liberté pour
produire, mais s'engagera à ravitailler régulièrement la coopérative en oeufs
sans chercher à créer un marché noir lorsqu'il juge la situation favorable.
Pour des raisons d'effiCacité et de maitrise des opérations, il est
souhaitable que COs regroupements se fassent région par région. Ainsi, on
parlera de coopérative des éleveurs de la région maritime, coopérative des
éleveurs des plateaux, etc ••• toutes ces coopératives étant supervisées par
le Service de l'Elev.3,ge chargé d'en assurer le. coordination.
L'adhésion à la coopérative par un membre doit être précédée d'une
cotisation qui servira à constituer la caisse de fonctionnement.
Quant aU r~le de llEtat dans ces coopératives, non seulement il
devrait contribuer au démarrage des opérations, mais surtout il devrait s'
engager à apporter son concours on CaS do difficultés.
Toutefois, l'aide consentiopar l'Etat pourrait ~tre remboursée par
la coopérative après régularisation de la situation.
Pour faciliter la Commercialisation des ooufs, les bureaux do vente
seront ouverts dans los principaux centres (le consommation et seront g6rés
p2r les éleveurs eux-mOrnes, avec la participation effective du Service de
l'Elevage. L'association des éleveurs à la gestion de l'entreprise ost un
bon moyen pour les aider à comprendre les lois économiques qui régissent 12.
production et la commercialisation. Chaque membre percevra à la fin d'une
période de vente déterminée, le prix garanti de son produit.

- 97 -
Inconvénients de Id 1ère étape
• Los exploit:ltions SOl1t de taille.s inégales puisqu'elles corres-
pondent aUX possibilités do chacun. Ainsi, à long terme les petits exploi-
tants risquent do disparaître •
• Une liborté totale est laisséo aUX aviculteurs et chacun produit
autant qu'il veut d.'où risque (le mévente par surproduction. C'est l':Wp,=,,-ri-
tion de ces difficultés qui nous conduit à envisager la 2° étape.
2ème étapo
Il s'é~ira d'organiser les coopératives, non seulement aU niveaU
do la commercialisation, mais aussi aU niveaU de la production. Tous les
éleveurs mettront alors leurs efforts physiques et financiers en Commun pour
créer un élevago do poules pondeuses dont ils seront les employés. Dans ce
Cas, les Services vétérinaires réussiront à contrôler plus aisément les
productions en rationalisant la fourniture des poussins.
3.2 - Stimulation de la consommation
Produire n'est pas une fin en soi. La production des oeufs n'a guère
de raison d'être si olle n ' aboutit pas, do plus en plus rapidement à la con-
sommation de ce produit. De plus, la stimulation de la consommation n'ost pas
seulement une condition suffisante destinéo à épuiser les s~ocks d'oeufs,
mais elle ost surtout nécessaire dans la mesuro où l'oouf apporte à l'orga-
nisme tous los éléments indispensables à son équilibrG biologique et à son
développement harmonieux.
3.2.1 -
La valeur dG l'oeuf
---_.- - - - - - - -
Nous apprécierons cette valeur du point do vue du pouvoir nutritif
de l'oeuf et du point de VUG do son usage thérapeutique.
- Pouvoir nutritif do l'oeuf
Si l'on considère la VQTiété des éléments nutritifs (protides,
lipides, glucides, vitamines) et los principes biOChimiques qu'il renferme
en quantité suffisante, l'oeuf est à juste titre un aliment complet dont
l'importance ne doit pas être méconnue.

- 98 -
Ch~que fois que nous mangeons un oeuf de 60 g~ nous apportons à no-
tre organisme une énergie Calorifique de 95 calories environ. Par ailleurs 1 -
on estime que 2 oeufs pesant chacun 60 grammes peuvent avantageusement êtré
substitués à 320 grammes de lait~ 175 grammes de cervelle ou bien 165 g de
viande, d'autant plus que "la digestion en est facile et l' absorpt~on est
presque complète".
Le jaune de l'oeuf dont dérive la lysine
acide aminé do croissance,
1
et le tryptophane, acide aminé d'entretien, nous fournit une source alimen~
taire de haute valeur nutritive.
Quant aux vitamines, elles s'y trouvent presque au complet (excepté la vi-'
tamino C) fac ili t ..1nt ainsi l'assimilation de s substance s fondamentales qui
les accompagnent.
Les adolescents peuvent consommer 5 à 6 oeufs par semaine et les
vieillards 2 oeufs p<~ semaine.
Usages thérapeutigues
La présence dans la molécule du jaune d'une substance phospherée-
ct ferrugineuse,
justifie son usage thérapeutique dans les régimes alimen-
taires institués pour les enfants. L'oeuf contient également les graisses
phosphorées ou lécithines nécessaires aUX organismes en croissance et d~~s
lesquelles on a mis en évidence deux acides glycérophosphatiques A et B. Lo
second B étant 4 fois plus abondant que le premier A. Or il est prouvé aU-
jourd'hui, l'import211ce thérapeutique du glycérophosphate B dans les sur-
menages intellectuels ot dans los troublos nerveux à forme dépressive.
Les pédiatres recommandent que la ration des jeunes contienne une
certaine quantité d 1w1 aliment riche en phosphore, Comme le lait~ les oeufs
de poissons ou de gallinacés. Les oeufs de gallinacés étant d'acquisition
plus facile, ont fait l'objet de l'attention du corps médical, qui sIest
prononcé en leur favaur.
Ainsi le jaune incorporé à une bouillie peut être donné à l'enfant à partir
l
de 4,5 mois et l'oeuf ontier à, partir de 1 an.
Tout en n'ignorant pas l'action néfaste du blanc crù qui rend la
digestion difficile (à CaUse de la présence d'u..'1e anti-trypsine) et des
accidents allergiques chez certains sujets, on peut noter son succès théra-
peutique dans ~ertainos malaùies.

- 99 -
En effet, los ooufs crus sont utilisés dans los rogimos de sUT~limentation
institués pour les tuberculeux, les personnes affaiblies et les convalos-
cents de maladies gonéra18s graves. Lo blanc cru ost également utilisG dans
la trai tOment contre le s intoxiCations PL1I' les aC ide s, los caustiques,
l r élTsénic et los aTséni,c.aux.
Un usage thérapeutique récent est l'oeuf iodé obtonu par une ali-
mentation appropriée des volailles et qui peut êtro utilisé chaque fois
qu'il s'agira d'lill traitement iodé.
Comme on le remarque, l'aspect bénéfi~ue de l'oeuf est illimité et
l'on aurait tort de ne pas l'inclure dans sa ration quotidienne.
3.2.2 - E~~~hu~ains en protéines et pla~_~~_l'oeuf-2~~_la
ration al~~nt~~~_~~~togolaiE
D'une façon gônérale, le pourcentage de protéines d'origino animale
dans la ration do l'homme est très bas. Solon los enquêtes de la F.A.O., on
note que, sur 10 plan monc1iéll, l'offre moyonne par habitant et 1)aI' jour 9 de
protéines animalos ost (le 20 g. sUT 68 g do protéines totales (soit 29 pour
.
100). Las 20 g se répë;,I'tissont de la façon suvante
8,8 g apporté s par la viande
7,7 [!co paT 10 lait et ses dérivés
2,3 g paT le poisson
1,2 g par les oeufs soit 6 pour 100
D'un autre côté, d2~s une étude sur les budgets familiaux et la
consommation des ménil,gos aU Togo, la Société d'études pour le développement
économique et soci""l do Pexis, a fourni des chiffres sur la répartition cle
protéines animales dens la ration quotidienne de chaque togolais (tableau
nO
16).

-
100 -
====================================================== =========~==========
( ' - - -
-,
'
)
' Al'
.:--t~lons
.~M?t;ritime ~PlatGaux ~ Centrale ~ Savane
~Ensemble
)
( ....~ lmen
<)

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0
<)
(------------~~~:-----:--- ~-------~-------~----------~---------;)
(
, )
( viande de boeuf
0~4
3~8
4~4
3,6
2 9 9 )
(
)
(viande mouton-chèvrG:
0~8
2~6
1~6
10~4
3~1)
( .
)
( v o l a i l l e s ·
1~3
4~9
5~6
5~0
4~O)
(
\\
J
(
gibier
5~5
7~0
3~0
3~7
5~O
)
(
:
)
( oeufs + 2-utros
2~O
0~4
1,4
O~4
1 ~3
)
. (.~
)
(,poissons
27~9
12~5
2~6
4~2
13,2)
(
)
(
~::
: )
====================================~===========================~=========
TablGe.u nO 16 - Ration quotidienne moyenne par personne en grammG
(répartition par région: 1967)
En so référQnt
à d'autres enquetes de la F.A.O. nous avons
retenu les résultats suivants pour l'année 1962.
=========~=============~========================================~=========
(
: Région en
Ré Fi: ion
)
K
(
:dévGloppo- : dévelop-:
Togo
)
(
:
ment
:
p é e :
)
(--
--------:----------~---------:----------)
(
)
( Calories/personne/jour •••••••••••••
2 150
3 060
8 4 4 )
(
)
~ Protéine totalG : g/pGrsonno/jour ••
58
90
48~3 )
( Protéine animalG g/personnejjour
9
44
9
~
(
: :
:
)
(
.
: : : )
==============~====================================~==
====================
Tableau nO 17 - Comparaison ,~es quantit6s cle c201orics (en calorios!:pGrsonnc
/j) ct dG protéinos (g/pcrsonnG/j) dans lcs pays clévo-
lopp6s ot les pays On déveloPPGillent.
~ ScurCG : Société d'étudGS pour 10 dévoloppemon~ écono-
mique ot social do Paris (1967).

- 101 -
Ces chiffres appellent Quelques commentaires.
En effet, il apP8J:';:\\ît très évidont Que lé, consomm:l,tion des pretéines animales
est l'apanage des seuls pays riches et QUo les besoins humains pris dans un
ca~ro global sont loihs d'Otro satisfiits.
La malnutrition protéjQuoexiste à l'état endémiQue chez presQue tous
les enf2llts des pays en développement, associée ou non
à une carence en
calories. ~1ais le c16ficit protéique, plus marqué chez l'onfant et l'acloles-
cent, existe aussi c.hoz les femmes onceintes, les femmos Qui nourrissent
leur enfant ot bon nombra d'adultos.
Au Togo, on po,rticulier,
l'insuffisance de couverture de calorios
d'origine protidiQue ost très importante : 42,3 %do ménages ont une cou-
verture inférieure à 80 %, l'insuffisanco étant Dlus marQuéo dans les régions
centrale
ct des lJ1;"toaux. Or, il ost reconnu QUo des déficits en protidos
supériours à 30 %peuvent entraîner une incidence grave sur l'éQuilibre bio-
logiQue de l'homme. Une tolle tondance no saurait se poursuivre longtemps
sans offet sur ln, croissance et la SElllt6 des anf::1nts, l,::', capncité de travail
chez l'adulte, la résistance aUX agressions chez tous.
Par ailleurs, parmi les sources de protéines animales, l'oeuf ne
trouve paS encoro la place Qu'il mérite. Au Togo, moins de 4 %d'oeufs par
rapport aUX autros protéines 2~ima18s sont consommés dans l'année. Pourtant,
à notre avis, seul le développement do la consommation de volailles et d'ooufs,
peut jouer le rôle primordial dans le changement dos disponibilités de ~ro7
taine s animale s, si l'on considère lé:; précoc i té de leur s cyc 10 s biologiQue s,
leur Qualité nutritive oxceptionnollo et leur valeur biologiQuo inégalablo,
Comme le prouvant los chiffros contenus dans le tableau nO 18.
===~==================================================
=====================
(
;VLmde
Lait
Viande :Poisson
)
(
clo
oeuf
:entier
cle
)
(
: V o l ô l l o : : : bovin
:
)
(----------------------------:--------:--------:--------:--------:---------)
(r.1atières protéi:quos en cf
:
20
:
1 3 :
20
:
20
:
18
)
(----------------------------:--------:--------:--------:--------:--------- )
,(Valeur biologiCJue
75
g
94-97
85
74
)
(
: : : : : )
=========~============================================
====================
Tableau nO 18 - Pourcentage de matières protéiQues et valour biolo-
giQuo do différonts typos d.0 protéines animales •.

-
102
Dans l~ mesure où l'on souh~ite qu'uno politique do stimul~tion dq
consommation porte sos fruits? il ne suffit pas seulement cle v''1ntor l 1 oeuf
et Sa valeur nutritive ou de montrer à l'hommG scs besoins réGls on protéines.
Il convient surtout do donner aU consommatGur l'occasion d'~ccGcler à co
produit.
Le prix de l'oeuf en hi'1usse clans les cé',mp,,,gnGs restG rel",tivement Glevô pour
le pouvoir d'achat du togolais moyen. Il faut chercher par tous los mOJ~ns
- - -
"'1
à::cbaisser les prix idin cl' ELtteindre la clientèle de toutes les couches do
la sociâté et faire de l'oeuf une source de protéines dG consommation cou~ --,
l'ante •. La Fermo avicole de Baguida? en collaboration avec la Direction do
l'Elevage pourrait prendre l'initiative clé~S ce sons et fixer le prix de
l'oeuf en fonction du prix cle revient à la procluction~ do façon que L'~ marge
bénéficiaire
de l' 2,vicul teur no soit paS anormalement grande.
3.2.4 - La publicité
Do nos jours~ la publicité tient une place importante parmi les
branches spécialisées du commerco.
Ainsi~ pour f~ire conn~ître les aV2ntages multiples de l'oeuf et stimuler
S:'1. consommation, il fauclra organiser de vastes campagnes publicitaires par
des émissions racliophQniques~ télévision, grandes affiches éVOCatrices.
D'autre p,~t, il est souhaitable de multiplier IGS points devonte
Gt d'organiser cles ventes à la cri6e
ou aU porte à porte. L'Et,,:,-t pourra
m~me acheter un certain tonnage d'oeufs chaque année pour les programme s
cl'e.,ssistance 2"UX jeunes onfants pauvres ot malades? il pourra aussi opérer
lles clistributions griltui tes clans IGS écoles primaires et secondi'lires afin
de susciter chez los 81Gvos~ le go~t dos oaufs.
Quant aUX onseignements ménagers? leur programme de formation devr~it ré-
server une place importante aUX préparations culinairos dont l'oeuf offro
une gamme inépuisablo.
Uno alternative possible est d'établir de pGtitos.unités d'élevago
avicole dens les villagos où sO trouvant les écoles dotées de fonds de
cantine~ afin do payaI' los ooufs.

-
103 -
Certes~ lCè diffusion Ll..O la politique de stimulation do consomm:::,tion
d'oeufs soulève des problèmes do commercialisation ot do promotion d'une
c2-togorie de ccmsomma,teurs, liés aU c~actèr8 2-ssGZ conservateur d'habitudes
"limontaires et à Loc fi:dblesso do son pOllvoir cl' achat
Co handicap pout
0
~tro
- "*'! - .~ .~
levé si le gouvernement prend los mesures appropriées : amélioration du
résoê'u routier, 'lugmentation du nivoau de vio des p::':.ysans par une politiquq
d'oncouregement de la production ~vicole (déta~~tion sur l'équipement,
primes à la production, pr~ts éventuellement pour les installe,tions nouvellos).
Pour terminer, nous lé~çons un appel pressant aUx responsables poli-
tiquos, vétérinaires, nutritionnistes, médocins, sociologues~ à tous ceux
qui ont conscience des catastrophes qui, inévitablement, se produiront par
C2~ence protidique, tous ceux enfin dont le malheur des autres no laisse paS
indifférents, de contribuer, non seulement à la réussite d'un vaste progr2ill-
mO do production d'oeufs, mais aussi, à la stimulation, à tous les niveaUX
et par tous les moyens, de la conoommation de cette donrée alimentaire qui
peut beaUCOUp faire pour SaUver dos milliers de togoli;1Ïs menacés de la f2.im
do protéines.

-
104 -
CONCLUSION
Dans l'.état actuel de son développement, 11 avicul ture est aU Togo,
une richosse ignorée qui pourrait cependant jouer dans l'économie nationale,
un rôle de premier plan. Dans la majorité des régions, ello est encore à un
stade rudimentairo. Dans d'autres, on note une am61ioration sensible dos
méthodes d'élevage, mais partout oncore de Grands progrès doivent être
réalisés.
Dans le domaine de l'alimentation, l'accent devra 6tre mis sur la con-
naissance btomatoloC'iquo cles matièros premières locales et leur utilisation
judicieuse. Une politique en faveur du développement de l'agriculture aU Togo,
les recherches agronomiques de nouvelles variétés de céréales plus produc-
tives, la mise eU point de formules alimentaires plus économiques mais effi-
Caces, sont autant de solutions dont a besoin notre élevage pour sortir du
"bricolé'.ge" •
D'autre part, part2Xlt du feüt que l'oeuf est nécessaire, il apparaît
tout naturel que la poulo qui nous le donne soit entourée de soins attentifs
et soutenus. Or nous constatons qu'en éleVage traditionnel ct quelqu~ois
dans les élevages modernes, les animaux_::lbritent en perm""nence, une micro-
flore virale, fongique, parasitaire et bactérienne, ce qui entraîne une baisse
importante de la ponte et une diminution sensible de production. Une pc~fa~te
mâitrise de l'environnement senitairo ost indispensable surtout dans une
concentration de plusieurs centaines de sujets. Il n'est pas question d'at-
tendre pour soigner les malades car on intervient alors trop tard : une
épidémie est toujours désastreuse, los pertes sont définitives et les trai-
tements chers. Il faut c.1..onc prévenir et exclure d'emblée toutes CaUses de
perturbation sanitaire. A C8t effet, la Vaccination systématique et la
chimio-prévention sont nécessaires et doivent constamment venir à l'esprit
de l'éleveur.
Sur le p12n du contrôle sanitaire, il importe d'être strict, CRr les
accidents plus ou moins graves qui résulteraient d'une négligence trouve-
raient rapidement IIGudience d'un public déjà sensibilisé aUX prix élevés
des oeufs de consommation.

En ce qui concerne l'amélioration des performances de nes poules 10c21es,
une application rationnelle dos principes de la génétique devra aboutir à la
création de variétés de poules spécialisées d2l1s la production des oeufs.
Cotte démarche, dans le cadre du Togo ost d'autant plus nécessaire que la
tendance actuelle do la génétique s'orienta vers los caractères plus annexes
à la productivité telles que la résistance à des maladies propres au milieu
dans lequel l'individu vit, la sensibilité à certains stress inhérents aU
climat lac é1l.
En milieu rural, un accont particulier sera mis sur l'éducation des
éleveurs. C"est un devoir impérieux qui incombe aUX responsables de la ferme
2"vicole de Baguiclcè ot au Service de.
l'Elevage. L' 2yicul ture ne doit plus
~tre une activité intuitivo et non comptabilisée, ello doit prendro une
signifiCation do plus en plus économiquo.
Enfin, on remarquO
quO l'oeuf est un produit commercial de choix qui
pourrai t dovenir une richesso nationalo si deux conditions étaient remplies
- Promièrement, organisation de coopératives où viendront sO regroupaI'
los producteurs d'ooufs dens la même porspective do défendre leurs intérCts
et de sauvegarder lour pouvoir économiquo.
- Deuxièmoment, valorisation de l'oeuf dont l'importance dans la ration
du togolais n'a guère c~nnu d'amélioration si en le compare aUX autres pre-
duits d'origine RDimalo.
En effet, considéré comme un aliment cher et de ce fait qualifié d'aliment
de gens aisés, l'oeuf est passé hors des habitudes alimentaires quotidiennes de
la majorité de la population. L'oeuf manque finalement de pouvoir d' exci tation,
et l'homme qui ressent le désir do consommer un aliment d'origine animalo pense
plus volontiers à la viande de boeuf ou aU poulet
Ainsi, il ne suffit plus seu~
o
lement de produire, il faut faira connaître le produit, réveiller à tout prix
~
l'instinct dG consommation des oeufs aU niveau de toutes les couches de la sociét
Mieux, il importe d'accorder une place importante à la publicité. Cette science
nouvelle qui allie la technique à la psychologie de masse contribuera efficaccmeJ
à des prix raisonnables, à influencer le jugement et la décision de llacheteul~~
son choix. Tant qu'il n'existera aucun pl~1 visant à coordonner la politique de
nutrition généralo à celle de 1lexp~ision avicole, toute tentative de production
d'oeufs de consommation à grande échelle est vouée à l'échec.

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===========
Paf/es
IIJTRODUC TIüN
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1) Les aliments d'origino végétalo
8
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2) Les alimonts d'oriGine animale
13
EL:IVAGD DI; LA POUL:8 PONDEUSE
ET PRODUCTION DE L' O?lJF' DE CONSOlfJvIATION o
16
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AI - Elevage de la poulG pondeuse
17
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2) L'6levaGo sami-industriol et
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39
El
Commercialisation dos ooufs de consommation 000000
44
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ET LES SOLUTIONS POSSIBLFS
52
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AI - Les problèmos do production actuels 00000000(,,00000
53
1) Los problèmos techniques
53
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2) Los problèmos de la commercialisation
55
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BI - Solutions possiblos
53
o a o o o O o o o o o o a o o o O O O O O O C l O O O O O O O O O O
1) Sur 10 pla1'l tochniquG
0
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1. 1
L'wnélicration dos conditions d'élovago.
59
1.2
Les méthodes modernos d' ôlcvaeço
••••••••
60
1.3
Solutions envisagéas pour l'alimontation
70
1.4
La ~crmo avicolo do BAGUIDA •••• c •••••••
7il.
2) Sur 10 plan sanitaire
30
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
• •
0 0 0 0 0 0 0 0
2. 1
Les rôcles d'hYGiüno
80
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
2.2
Lutte contro los maladios
••••••••••••••
82
2.3
Contrôle S~1itaire des o3ufs
•••••••••••
85
3) Sur 10 lllan do la commorcialisation 0000000000
93
Création d'une coopérative
•••••••••••••
93
Stimulation do la consommation •••••••••
97
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106

Vu
Le Dirvcteur
do l'Ecolo Inter-Etats des Sciences
et Médecine Vétêrinaires ~
Li3 ProfossGur l1osponsable do
l'Ecolo IntGr-~tats des Sciences
Gt Médecino Vétérinaires
Vu
Lo fuyon
Le Présidant do la Thèso
do la Faculté do Médecino
ct do Pharmacie
Vu et pormis d'imprimer
DAKLR, 10
Le Recteur, Président du Conseil Provisoiro do l'Université