FACULTÉ DE MÉDECINE DE. PARIS
ANN~E 1961
THE5E
389
POUR
LE DOCTORAT EN ,MËDECl,NE c
(DIPLOME
D'~TAT)'
.
~ 4)
'AR
~
.. -
Raymond, Messanvi JOHNSON
~~
."
- -<.
né le 29 Juin 1925 à ANEC1!o' .... Togo-
Présentée et soutenue publiquement le
L r A.C.T .H. El' L-\\ CORrISCNE DANS LbS PRorOZOCSI:.13
ET LES }fEUil nIT HIASES
Président : llionsieur le Professeur GALL1ARD
Lisle des
Professeurs
oEferte
par
L'IMPRIMERIE
R.
FOULON
-
29. RUE DEPAReIEUX. PARIS-Xive

l N T R 0 DUC T ION
-----------------------
-----------------------
L'action des hormones corticotropes a déjà été
étudiée dans les maladies bactériennes.
D~ns les maladies parasitaires notamment les
protozoo;es et les helminthiases, il a p~ru intéressant à
certains auteurs de rechercher avec l'A.C.T.H. et la corti-
sone quels résultats expérimentaux pouvaient être obtenus
par leurs effets anti-inflam~atoires et anti-allergiques.
L'action h6matologique, la plus notable, porte sur
les éosinophiles qui caractérisent souvent l'évolution des
maladies parasitaires.
Cette propriété de l'A.C.T.H. surtout
d'abaisser l'éosinophilie a été proposée dans le test de
.
Thorn comne moyen diagnostic de parasitoses.
Plusieurs essais ont été également faits pour
déterminer ole rôle de l'A.C.T.H. et de la cortisone dans
l'établissement de l'immunité et son maintien dans certaines
parasitoses et voir si ces hormones pouvaient modifier les
réponses des tests sérologiques ou cutanés employés dans le
diagnostic de ces maladies.
Du point de vue thérapeutique, les fortunes ont
été très variées et parfois même contradi~oirGs.
Toujours

-2-
1
1
est-il qu'une courte durée du traitement des parasites perme~
..
d'éviter les incidents qui peuvent survenir au cours de trai
ments intensifs et prolongés.
En particulier l'action de
rétention du sodium et d'élimination du potassium, les effet
métaboliques de catabolisme protidique et l'effet hYPOPhYSai~1[
ne sont guère à redouter.
L'expérience nous manque en ce
qui concerne les parasitoses, sur les effets de nouveaux
corticoïdes anti-inflam~atoires.
Il est bien évident que l'A.C.T.H. et la
n'ont aucun effet parasiticide mais c'est par leurs propriét
anti-inflâmmatoires, anti-allergiques qu'elles peuvent.
'
.
l'C > ;~~~!
''''' ~.,:..~~~~.
au cours d'un épisode aigu et saUV2r un malade.
(0 i)~;~;:
IJI
l ..~ ......
\\~ '4~
0..!7.
\\~~ ··1IJc",~~'
AVqnt d'arriver à une conclusion nous allons'
;:
considérer l'action des parasites sur l'organisme, les faits
expérimentaux avec les helminthes, les protozoaires, et les
observations cliniques.
Ensuite nous discuterons de l'éosi-
nophilie dans les maladies parasitaires, le test de Thorn
t1
et les réactions sérologiques en parasitologie sous l'influef
i
ce de l'A.C.T.H. et la cortisone.
[
1
1
o
t
r
f
o
0
1

-3-
J
II - ACTION DES PARASITES SUR L'OR~~ISt/Œ
==========~==================~======
Les parasites peuvent exercer sur l'organisme des
actions divers~s, quelquefois isolées, généralement associée
qui rendent souvent complexe la pathogénie des maladies
parasitaires.
Ainsi tous les parasites s'accroissent plus ou
moins directement aux dépens de l'organisme auquel ils
dérobent une partie des substances assimilables qui lui
étaient destinées.
Dans certains cas cette action est in- i,
signifiante (Ascarides, Oxyures) dans dlautres cas elle est f
très importante (AnKylostomes, Plasmodium etc •.• ).
Les mé~abolites de certains parasites, ainsi que
certaines substances secrétées par dlautres ont une action
toxiques ou allergisantes qulil est parfois facile de mettr
en évidence par l'expérience.
Les réactions variables de
llorganisme aux larves d'helminthes pénétrant par la peau
f
(Cercaires, Ankylostomes, Strongyloïdes) sont dQes à lrino~
culation de substances toxiques spéciales à ces divers
1
animaux.
De nombreux parasites traumatisent plus ou moin
l'organisme.
Grâce à la résistance habituelle de l'organi r
et une phagocytose intense, tous ces traumatismes sont en f
général assez bien supportés.
1
J

-4-
1
1~

1
Il est facile de comprendre que certains parasltei
relativement anodins lorsqu'ils sont peu nombreux, produisen
des troubles mécaniques lorsqu'ils pullulent dans 1lorganis-
me ou bien lorsqu l ils cherchent à
émigrer par suite de cond
[
tions particulières qui leur sont peu favorables dans le mi-t
lieu où ils habitent.
C'est le cas en particulier pour les
Ascarides qui peuvent oblitérer le canal de Wirsung, le cana
cholédoque, la cavité appendiculaire ou encore produire par tt
leur accumulation de l'obstruction intestinale.
C'est en
l<
arrêtant le cours de la lymphe que la filaire de Bancroft
produit la stase lymphatique qui aboutit peu à peu à l'élé-
phantiasis et aux autres manifestations filariennes (chyluri
lymphorragies etc ...
C'est au~ embolies causées par les
'parasites du paludisme dans les capillaires viscÉraux que l'
attribue la production des accès pernicieux.
Certains parasites occasionnent par leur présence
une irritation plus o~ moihs intense.
Les Trichines produi-
sent une irritation gastro-intestinales qui peut entraîner
1
la mort dans les premiers jours de l'infestation.
1
1
Les réactions de l'organisme diffèrent suivant le~
1
i
infestations et l'action du parasite.
Certaines d'entre ell~
sont nette~ent dCofensives.
L'organisme lutte contre la nocivit~ des parasite~
en utilisant ses Éléments cellulaires, mobiles ou fixes et

-5-
ses propriétés humorales.
Les éléments cellulaires s'opposent souvent par la \\
phagocytose à l'infestation chez les êtres en état d'immunité
naturelle ou acquise.
La première représente-un état spon-
tanément réfractaire à un ou plusieurs parasitismes donnés,
l!
la seconde est le fruit d'une immunisation active provoquée,
1
par le cqntact plus ou moins prolongé avec un parasite ayant
~
!
1
un pouvoir antigénique.
t
Si la phagocytose constitue dans la pluI3art des
1
cas, un moyen de défense de l'organisme il est juste de signa- 1
1er que dans d'autes cas, ce phénomène favorise l'évolution
de redoutables parasites dont l'habitat très strict est
constitué par le protoplasme des macrophages.
C'est ainsi que les jeunes éléments de l'Actino-
myces is .raeli vivent dans les mononucléaires qui les dissé-
minent.dans l'organisme.
Les cellules lépreuses bourrées de
Bacilles, les cellules du Kala-azar d~ns lesquelles les
Leishmania se reproduisent, les cellules de la Verruga du
pérou ainsi que celles où se multiplient l'histoplasma capsu-
latum sont des macrophages.
Les parasites de l'ho~~e et des animaux peuvent êtrE
le point de d6part de r~actions diverses : inflamlnatoires,
métaplasiques, hyperplasiques et néoplasiques.
Des rÉactions inflam~atoires p9uvent se produire à
J

-6-
distance, sous l'influence de toxines parasitaires.
1
On obser,
ve alors des modificati ns cytologiques sanguines qualitative~f1
et quantitatives d'unge grande importance.
Certaines infec- !~
tionsproduisent une augmentation des leucocytes éosinophiles!1
,
!
(éosinophilie) d'autres une diminution notable du nombre des t
1
globules blancs (leucopénie) ou encore une diminution consi- !i
rable des globules rouges (anémie).
Certaines produisent
arfois de l'hyperglobulie.
o
o
0
L'EOSINOPHILIE qui semble dûe à une réaction de
l'organisme en présence de divers produits n'est pas spécifi-
que des maladies parasitaires dans lesquelles elle e~t souven
fort élevée et_qu'elle permet de soupçonner.
Le pourcentage d'éosinophiles varie d'ailleurs
beaucoup au cours de l'évolution d'une maladie déterminée: il
peut être très élevé au début, comme dans les bilharzioses et
diminuer progressivement.
C'est surtout dans les helminthia-
ses que l'éosinophilie est marquée.
Dans l'ônguillulose
intestinale par exemple, on a pu observer de 25 à 85 %
d'éosinophilie (de Langen 1928).
L'éosinophilie est moins
élevée dans les autres infections (10 dans les bilharzioses).
Elle est p~us ou moins absente dans les protozooses.

-7-
Donc les parasites sont nocifs par leurs actions
!
spoliatrices, toxiques, traumatiques et infectieuses, méca-!
t
niques, irritatives et inflammatoirœs.
Llorganisme se défe1•.•.•.
ou s'adapte à son hôte; 11éosinophilie étant une manifesta-
.
{
~
tion de ces processus.
t
~
On sait que peu de maladies dûes au parasitisme ~
1
185 helminthes pT<Jselltent un C2Tact~'re de sTé:vité.
Les
ti
,
,
~pisodes i~flammatoires, augus sont exceptionnels bien que
1
dans certains cas clin~ques particuliers dûs à un parasite 1
::n::: ~:n::::r:u::::o:: ::::u::: :::t::::o:::P::~:::::~:~ 1
dans les bilharzioses et surtout la trichinose.
1
Ces dernières constituent donc un matériel de
1
choix pour l'expdrimentation avec l'A.C.T.H. et la cortisoni
!
o
o
0
;,
J

-8-
HEL MIN T HIA SES
=========================
ACTION EXPERIMENTALE
A- Effets de lIA.C.T.H. et de la cortisone dans la trichinose
expérimentale.
La trichine est un parasite qui s'adapte à tous
les mammifères sans distinction.
LIA.C.T.H.
accroît légèrement la réceptivité de la
souris pour la trichine.
L'éosinophilie apparait la 3ème
semaine aussi bien chez les non traités que les traités.
Les
anti-corps apparaissent dans les deux groupes en même temps
le 25 è
" 1
me jour, et atteignent le meme taux.
Il n y a
~"",
p~~~!
différences histologiques concernant le degré d 1 infilwt~~i:!~:
\\~ ~:.;~ .
cellulaire et le nombre des larves encapsulées.
\\1'&:~~ï:
~
La cortisone au contraite provoque une réceptivité
beaucoup plus grande et une mortalité beaucoup plus élevée
que chez les témoins.
L'éosinophilie n'apparaît pas chez la
souris traitées par la cortisone •
..,
Dans les deux cas l'association du traitement par
les hormones avec les antibiotiques n'a aucunement réduit
la mortalité.
Les mêmes autemrs ont constaté aussi que la corti-
sone inhibe la résistance acquise par une primo-infestation.

-9-
Par contre, l'A.C.T.H. chez les souris immunisées et réinfes-
tées ne provoque pas une augmentation significative_de la
mortalité.
·Pour C.M. COKER la cortisone détermine une forma-
tion chez·la·souris d'un nombre plus grand et plus persistant
d'adultes de trichine dans l'intestin et plus de larves dans
les muscles.
De plus la cortisone supprime l'infiltration
cellulaire et la myosite généralisée, int~nse dQe aux larves
à condition que le traitement dure 30 jours.
S'il est plus
court, l' inf lamtnation se produi t mai s le nombre de larves
n'en est pas réduit, ce qui prouve qu'elle est allergique et
n'a aucune influence immunisante contre les larves.
QUènd
les souris sont déjà immunisées par une primo-infestation la
~cortisone supprime cette immunité et empêche d'autre part
chez la souris neuve d'acquérir la résistance à la surinfec-
tion que présentent les témoins non traités dans un délai de
10 à 14 jours après l'infestation.
Pour MARKELL et LEWIS, les rats traités pendant
30 jours par la cortisone étaient légèrement plus infectés
que les témoins; mais au bout de 60 jours, l'infestation
.,
était considérable.
De plus, si les rats infestés une première fois
étaient surinfestés le parasistisme musculaire des témoins
n'est pas augmenté alors qu'il est massif chez les rats
traités.
On a pu constater aussi qu'après 30 jours de trai
ment par lacortisone le taux des anticorps était très élevé

-10-
alors qu'il était nul après 60 jours.
~
Les auteurs expliquent l'absence d'immunité contr1
1
la surinfestation, malgré la présence d'un taux élevé d'antii
\\
corps circulant après 30 jours de cortisone, par le fait que~!t
l'hypersensitivité tissulaire, intéressant la muqueuse intes~
%
tinale, qui joue probablement un rôle important dans la ré-
sistance à l'infestation, est marquée par la cortisone.
R.A. LORD (1958) a comparé les effets de l'AoC.T.J,,
i
et de~la~tortisone sur la trichinose expérimentale du rat pa~
l'observation du changement de poids et de l'évolution de
1
l'éosinophilie, de la durée de survie et de la réaction
1
tissulaire au parasitisme.
1f~.
.
l
En ce qui concerne le poids l'A.C.T.H. ne produ~t i
r'
aucune modification et le développement est absolument norma~
1
alors que les témoins infestés mais non traités perdent du
'
poids.
Quand l'infestation est plus intense, l'A.C.T.H. est 1
- '
moins capable d'empêch~z l'amaigrissement.
IAais il s'agit
if
~.
,
t
en réalité de différenCes minimes avec les témoins non infes-fl~
tés, èar la perte de poids n'est que de 6 ~6 avec l 000 larves!
1
,
,
alors qu'elle est de 30 % chez les rats infestés et non
traités.
Quand la dose atteint 5 000 larves, il n'y a plus
de différence significative entre les animaux traités et non
trai tés.
i
Dans le cas de la cortisone, la ~rte de poids es~
!
,
la même que chez l'animal non traité quelle que soit la dose!

-11-
1
1
r
dé larves infestantes.
Quand cette dose s'élève, lleffet
f
1
toxique. de la cortisone se r~vèle et slintensifie.
Joint aU 1
1
parasitisme il finit par provoquer une mortalité considérablel
~
LIA.C.T.H. réduit efficacement la mortalité exPéril
~
mentale même si elle est appliquée au plus au haut point de
1
~!
llinfestation.
Tous les animaux survivent alors que la cor- !
tisone tue 50 % des sujets par sa toxicit~ et n'a aucun effetlE
protecteur contre la trichinose.
Elle réduit la durée de
survie et dans les infections intenses son effet toxique
contribue à aggraver les effets du parasitisme et accélérer
,
l'évolution fatale.
Quoi qu'il en soit, lorsque les rats ontl
~
franchi le cap du 60 ème jour le parasitisme est devenu mor- fi
bide le poids augmente chez les traités et la thérapeutique
i
est sans ebjet.
1
t
.
1
L'éosinophilie dans la trichinose du ·rat non trai~
atteint 10 à 12 % du 10ème au 30 J. et retourne gradUellemen,
~ O.
Le taux d'éosinophilie est légèrement réduit par
1
1
f
l'A.C.T.H. en ce sens que ~e maximum de la courbe est retar-!
dé de 5 jours.
Par contre la cortisone supprime l'éosino-
!
1
phi lie dans tous les cas.
i!
i
La réaction tissulaire est également différente.
1
1
Dans le cas de l'A.C.T.H. l'inflam~ation se traduit par la
pr~sence de monocytes et d'éosinophiles; sauf lorsque
1
l'infection est massive le nombre de larves est inférieur à !
celui des témoins.
1
1
J

Mais avec la cortisone la réaction infla~~atoire
est inexistante et le nombre de larves est 10 fois supérieur
pénétration des larves.
Et le défaut d'encapsulement permet
,
peut-être à l'fiôte d'avoir ses tissus plus longtemps exposés
aux métabolites de la larve.
H. GALLIARD pour expliquer la différence d'action
de ces' hormones qui lui parait surprenante, émet l'hypothèse
que l'A.C.T.H. met probablement en jeu non seulement la cor-
tisone mais aussi d'autres hormones que la cortisone injectée
~eule est incapable de faire apparaître.
Quoi qu'il en soit,
ces expériences montrent que l'A.C.T.H. doit être utilisé à
l'exclusion de la cortisone dans la trichinose humaine.
B - Effets des hormones dans la bilharziose expériment2le
r
Mais la cortisone ne semble pas toujours favorise~
f
le parasitisme.
Ainsi dans le cas de Schistosomo mansoni.
1
COKER a essayé l'effet de la cortisone chez la souris infect~
Un traitement com:rencé avant l'infestation et poursuivi long~f
temps ~~rès n'a pas semblé avoir augmenté la réceptivité de 1
l'animal à en juger par le nombre de vers adultes retrouvés
dans le foie.
On peut penser cepend~nt que le traitement

-13-
peüt avoir accru la résistance naturelle si l'on en juge
comparativement avec les témoins par le faible nombre de
parasites re~rouvés.
WEISSWAN et HUNTER (1959) ont observé que..
quelle
que soit la dose, le nombre d'injections et le moment, en se
basant sur le nombre des vers retroJvés dans la veine porte
et le foie 6 semaines après l'exposition à 50 cercaires, on
pouvait estimer que les souris traitées étaient moins para-
sitées que les témoins.
La Cortisone a souvent un effet toxique dans la
bilharziose expérimentale.
Ainsi ont été étudiés les effets
produits par les injections de cortisone chez des souris
infestées par Schistosoma japonicum et la répercussion du
traitement sur le tissu hépatique.
Il a été constaté une
perte de poids rapide et une mortalité augmentée.
Le foie
perd de son poids, sa réserve de glycogème, mais les réserves
graisseuses augmentent considérablement.
C - Effet de la Cortisone et de l'A.C.T.H. sur la soécificité
parasitaire et l'immunité d'âge.
Il existe des trichines qui présentent une spéci-
ficité très stricte pour un hôte donné.
Dans ce cas la
Cortisone et l'A.C.T.H. peuvent supprimer cette spécificité
et rendre sensibles des animaux normalement réfractaires.

-14-
De m~mes, ces hormones peuvent annuler l'immunité conférée
par l'âge et créer chez les animaux âgés le terrain réceptif
des jeunes.
L'effet de la cortisone sur la réceptivité du chien
à la Strongyloïdose humaine a été montré en 1953 par
H. GALLIARD et BERDONNEAU.
Dans un cas il s'agissait d'un
chien âgé, à qui on avait appliqué depuis 2 ans des doses de
larves infestantes sans résultat.
Il reçut 25 mgr. de
cortisone par jour pendant 8 jours avant l'infestation. Puis
!
2 000 larves lui furent appliquées sur la peau.
La cortisone
l
!
l
f!
larves par gramme de selles.
Le 40ème j. le résulta
l'examen fut négatif.
L'éosinophilie atteignit 14 %
et le taux redevint normal le 45ème j.
Le résultat du
de Thorn fut négatif le 3ème j. positif le 93ème jour après
guérison.
Dans un second cas un chien fut infecté avec 20 ooOf
larves le 14ème j. 500 à 800 larves le 30ème j.
Du 27ème
1
!J
au 33ème j. on lui donne 25 mgr. de cortisone par jour.
Les
!
1
larves sont trouvées jusqu'au 180 j.
Trois autres chiens du
1
,f
même âge infectés dans les mêmes conditions, mais non traités,1
1
perdent leur infection du 35ème au 40ème jours.
Notons que
1
les tests de Thorn donnent un résultat négatif le 602me j.,
positif le 180ème jour.
Il Y a eu dans ces deux cas un efîet certain de la

-15-
Cortisone.
Dans le 1er cas un chien âgé résistant à tous les
inoculations, a pu être infecté et présenter une infection
massive, mais temporaire.
Dans le second' cas, un chien plus
jeune conserve son infection jusqu'au 180ème jour alors que
les témoins furent stérilisés le 40ème jour.
On a réussi à infecter avec des doses de Cortisone
allant de 100 mgr. à 12 mgr. des souris blanches, habituell
ment refractaires avec strongyloïdes ratti.
En ce qui concerne les filaridés on sait que le
rat blanc présente un état refractaire absolu à l'infection
par Litmmosoïdes carini, parasite du "coton rat" et que lors~
que l'on introduit des larves infestantes chez cet hôte anor-r[
mal il se forme des anticorps dont la présence est démontrée
par la formation de précipités à l'orifice buccal des larves
plongées dans l'anti-sérum spécifique.
La cortisone admini
trée à la dose de 30 à 50 mgr par jour pendant 6 à 10 jours
avant ou le jour même de l'infestation supprime l'immunité
na~urelle du rat blanc, ou on retrouve chez lui, au bout de
25 joùrs, un ~ombre de vers adùltes ~ péu~~rès égal à celui
qu'on aurait trouvé chez l'hôte spécifique le "cotton rat".
Cependant les vers ne parviennent pas à un d~veloppement
complet.
D'autre part, le sGrum des rats traités pr2alable-
ment par la cortisone ne contient pas d'anticorps qui sont
au contraire pr~sents si la prgnière dose est donnée le jour
m~me de l'infection.

-16- \\
!f~;
i
Il a été constaté que dans le CaS de Litomosoïdes
r
!
carini, parasite du cotton rat, la cortisone, injectée jour- 1
nellement à 30 mgr par kilog. inhibe la réponse cellulaire,
lfi
empêche l'encapsulation des larves dans la cavité pleurale
,,
des rats blancs, mais n'augmente pas le nombre des larves
t
accomplissant un cycle complet de migration.
La cortisone
i
f,
supprime également l'im~unité du rat blanc.
~'
~"
Des rats et des souris âgés traités avec l'acétate 1
de cortisone, à la dose de 10 à 25 mgr par Kg de poids,
t
préalablement pendant une semaine et pendant toute la dur~e
1tt
de l'observation, ont pu être infestées avec le cestode
1
Hymenolepis fraterna comme si l'hormone avait créé chez lui
un terrain de jeunes.
L'étude expérimentale des effets de la cortisone·
sur la trichinose montre que les animaux traités présentent
une réceptivité accrue au parasitisme qui peut devenir consi-
dérable et ne contractent pas l' immdluni té solide acquise par
les témoins en quelques jo~rs.
1
Sous les effets de la cortisone les animaux soli-
dement immunisés par une primo-infestation perdent cOffiplète-
1
ment leur résistance à la surinf~station.
1
Et pourtant s'il est une maladie parasitaire qui a 1
!
bénéficié au premier chef de la thérapeutique hor~onale c'est 11!
la trichinose.
Ce que nous verrons dans les résultats
1
!
cliniques.
1i
1
i1

-17-
l - RESULTATS CLINIQUES
-------------------
-------------------
DAVIS et MOST, les premiers ont utilisé en 1950
l'A.C.T.H. pour le traitement de la trichinose dans un ças
très grave.
La dose fut de 200 mg par jour en inj~ctions
intra-musculaires, 50 mg toutes les 6 heures pendant 10
jours.
Puis 10 mg par jour 3 jours, puis 200 mg par jour
pour le reste de la cure ; en tout 2 950 mg en 17 jours.
Il Y eut une am~lioration remarquable de l'état
général et une s~dation presque complète des symptô~es
r
fièvre, vomissements, inapétence absolue, oedème de la face i
et des extrémités, état confusionnel, délire, excitation.
t
Seul persiste un état de fatigue intense, d'épuisement.
Le 1
taux d'éosinophilie qui é~ait de 45 % au début du traitemen~
(
tomba à 5 % le 17ème jour.
!
Les biopsies musculàires furent faites à trois
f
reprises.
Le 7ème jour de traitement, on trouva de no~breu4
1
ses larves vivantes, 216 larves par gram~e.
L'exa~en hist01
1
logique montra un oedème interstitiel considérable et une
1
f,
infiltration cellulaire considérable.
Le 17ème Jour, les
'
larves étaient encore plus nombreuses 980/gr mais l'oedè~e

-18-
, !
et l'état inflammatoire avaient diminué.
Mais 12 jours apresl
la cessation du traitement, il y avait encore des larves
vivantes mais en
plus petit nombre 12/gr.
Par contre la
~
r
myosite diffuse et l'infiltration cellulaire étaient redevenue
î
intenses.
Magré cela, l'amélioration clinique observée au
cours du traitement persista.
15 jours après "la fin du
tr2itement le malade rentrait chez lui et 3 mois après, il
reprenait "son métier de chauffeur de taxi.
Notons également que la fièvre avait remonté ~~rès~
la cessation de l'A.C.T.H. pour vaisser de nouveau progressi-I
1
,
vement, de même que le taux d'éosinophiles qui passe de 5 % 1
à 55 % sans que l'état clinique s'en ressente.
i
1
i
D'autres auteurs ont fait des observations sembla-ii
bles avec l'A.C.T.H. et la cortisone.
Les doses varient
suivant les cas, entre 40 et 300 mg par jour.
Chez l'adulte
en 4 injections intra-musculaires.
Il y a pùrfois rechute
et le traitement doit être repris avec des doses fortes.
Les effets de la cortisone et de l'A.C.T.H. sont
remarquables.
Les symptômes les plus graves, co~~e la myo-
cardite, cédant en quelques heures.
L~ température cède
,
~
f
ainsi que les douleurs, l'état général s'améliore.
L " .
1
eOSlnO-1k,
philie remonte après arrêt du traitement, mais sans qu'il y
ait modification des symptô~es ni hausse de température.
!
i
1
Cette persistance de l'éosinophilie s'explique par la présenc~

-19-
de larves vivantes et l'état inflamnatoire qui a d'ailleurs
tendance à disparaître après encapsulement définit[ des larves
On peut c~nstater aussi que les hormones n'interviennent pas
sur le développement de l'im~unité.
Il y a, en effet, chez
les malades traités une élévation progressive du taux des
1
i1
anti-corps.
Par contre com~e on peut s'y attendre, il y a
! 1
Il
suppression de l'allergie cutanée et les tests donnent des
1 (
. t
. ,
l
'
résultats négatifs.
~~t,.
1
;
Î
r
Le mode d'action de l'A.C.T.H. et la cortisone,
f
,.
selon H. GALL lARD peuvent trouver leur explication dans le
1 Î
1!
,i
mode d'évolution de la trichine.
Lmrsque les larves observées
avec la viande sont libér2es d~ns l'intestin leur maturation
se~uelle nécessite un métabolisme intense.
Ceci entraîne
un
~tat de sensibilisation extrème, et la mort au début de +a
1
trichinose, a été attribuée à un choc an?phylactique.
1 1
Mais si le cycle se poursuit, les femelles vont
1
Il
pondre dans la paroi intestinale et les larves vont gagner les l'
muscles.
Avant de s'enc~psuler àt de venir à l'~tat de vie
~
;
: f
"
ralentie, elles vont provoquer une infiltration leucocytaire
!
Il
et une myosite intenses.
C'est cette localisation qui provo-
!
que ces myalgies atrocement douloureuses, entraînant une gêne
de la mastication, de la déglutition et de la respiration.
, t
Ces §Ymptômes allergiques sont également el'lpêch6s ou supprimés
par l'A.C.T.H. et la cortisone.

-20-
Il est cependant difficile d'analyser exactement
les effets des hormones car cette division pathogénique en
période est forcement un peu ~hématique.
Les symptômes de
la première période hypertoxique dûs au développement des
làtvës en adultes, peuvent se prolonger pendant longtemps
car les larves nlatteignent pas toutes à la fois le stade de
maturation génitale.
Il est interessant de constater la différence entre
la clinique humaine et l'expérimentation à propos de la
trichine et des hormones hypophysaires et cortico-surrénale.
Si l'on slétait 'basé sur des résultats expéri~en­
taux on ne les aurait jamais utilisées.
Chez la souris elle
rend le sujet plus réceptif à l'infestation et le parasitisme
plus intense; elle sup)rime l'im~unit~ acquise par une primo-
infestation et elles empêchent les souris neuves d'acquérir
11 imil1uni té.
Il est possible que de tels effets se produisent
chez l'homr:1e; mais il suffit p'9~t~Te-s-a.,uver de neutraliser
/
--
.
~.
pendant la période hypertox~qùe les effèt~ cliniques résul-
i
tant de llinflam~ation et de l'ail~rgie aussi bien dans
l'intestin que dans les muscles.
La trichinose estoonc une
1
,
·1
maladie où l'on peut nGgliger le parasite, mais on sauve le
malade en traitant les symptômes.

-21-
I l est évident que toutes les affections dQes aux
helminthes, surtout les trématodes et les nématodes qui sont
plus allergisantes, peuvent bénéficier du traitement par
l'A.C.T.~. et la cortisone.
C'est le cas des Schistosomoses ou bilharzioses.
On observe en effet assez fréquemment des crises aiguës avec
fièvre él~vée, atteinte grave de l'état général qui ne répon-
dent absolument pas au traitement antimonié.
Des auteurs ont
Dapporté en 1956, 13 cas d'individus ayant une infection
probable récente, présentant tous des oeufs dans les selles
et qui souffraient de fièvre à 40°, cyanose hépatomégalie
et splénomégalie, douleurs abdominales, toux avec des ombres
labiles pulmonaires visibles à la radiographie.
LIA.C.T.H. fut employé à la dose de 5 mg; la dose
totale fut 40 mg par perfusion.
M@me d~ns un cas particuliè-
rement grave la fi~vre tomba en 3 jours.
Mais le traitement
ayant cess~, la temp~rature remonte ~ 40° pour redescendre
en 4 jours ~ 37° à la reprise du tr~itc~2nt dnti~oni0 b2au-
coup l)lus pr~coce":I~r1t, à la période f2brile, sans danger.
Naturellement, les accidents infectieux qui peuvent se mani-
fester, phlébite par exemple dans un cas, sont traités et
guéris par la pénicilline.

-22-
6REINSTEIN et STEINGERG en
t
1958 ont appliqué la
i
corticothérapie à 3 m~lades de trichinose issus d'une même
Il
famille.
Les réusltats ont été spectaculaires aussi bien sur
i l :
.•
les douleurs musculaires que sur les complications myocar-
.
diques ou encéphaliques.
Il convient d'utiliser des doses
fortes, la duréè du traitement n'excédant pas quelqu~s jours.
Le mode d'action du traitement restant encore obscur, l'action j
anti-allergique des corticoïdes n'expliquant pas à elle seule,11
l'excellence des résultats.
i
~~RKELL a montré en 1955 qu'en traitant avec la
. .
cortisone l'élephantiasis dû au Wuchereria bancrofti, on
provoque une diurèse et une augmentation du nombre de mic=o-
filaires dans le sang.
Ces deux effets pourr~ient ~tre
attribués à la diminution de la réaction inflammatoire qui
entoure les filaires adu~tes.
Ceci permet un libre drainage
,..
des lymphatiques de la Jambe mal~de.
Les microfilaires
sortent ainsi plus facilement des vaisseaux lymphatiques.
Mais chez cinq des six malades ainsi améliorés, l'induration
reparaîtra dès l'arrêt du traitement.
L'auteur pense que la Cortisone pourrait être
employée dans les cas douteux de filariose en l'absence de
microfilair2s dans le s~ng.
Un traitement à la cortisone
de 2 à 3 jours aiderait à confirmer le diagnostic, en plus
du soulagement marqué des symptômes qui est très souvent
ooservé.

-23-
Cette action anti~inflammatoire serait également
responsable de la disparition des douleurs et autres symptô-
mes dans les tricbinos2s.
La propriété des corticoïdes de libérer les micro-
filaires a été observé par P. JOURDAN à Tasiti chez des
malades hospitalis6s.
Les fem~es en fausse couche et les
grands traumatisés, souffrant par ailleurs d'une filariose,
présentent une plus grande microfilar~nie que les autres
malades.
Il est probable que ce soit dû à une sécretion
d'hydrocortisone accrue dans les traumatismes et doublée
pendant la grossesse.
Un cas d'hémato-chylurie filarienne guérie par une
association notésine-cortisone a été signalé par VIC-DUPONT
et MEGARBANE.
Le CaS est d'autant plus interessant qu'il a
déjà été traité à la not~sine seule.
La nobésine-cortancyl
a apporté la guérison.
Le rôle anti-allergique de la corti-
sone parait ici encore seul insuffisant pour expliquer l,effet/II
favorable de cette hormone, car les anti-histaminiques étaient.
!
1
1
déjà demeurés sans effet.
La cortisone, en réduisant le
ilinn;
bloquage infiam~atoire des lymphatiques, a exposé les micro-
,If'l
1!
filaires à l'action de la notésine.
Il faut pourtant accorder 1
~
une importance à l'action anti-allergique dans le soulag&~ent
des oedèmes, des céphalées et des vertiges dûs probablement
aux toxiqes libérées par la lyse des micro-fi12ires.

-24-
CONCLUSIONS SUR LES HELMINTHIASES
Pouvons-nous espérer les mêmes résultats dans les
autres helminthiases ?
Ces études ont port~ surtout sur la trichinose,
il
:'é
la filariose et la bilharziose, dans lesquelles les réactions i~1..
inflamrJatoires et toxi-allergiques sont plus importantes.
IR
Dans les ascaridioses, strongyloïdioses, ankylostomoses etc •••
les exp~riences sont rares pour être conclusives sur les
effets de l'A.C.T.H. et de la Cortisone.
Mais
slattendre à soulager le malade sans atteindre
avec ses hormones.
Ces dernières offrent une possibilité de
des parasitoses en extériorisant les parasites, dans les
filarioses et en permettant de différencier entre les diver-
ses éosinophilies.
Mais dans les protozooses, la propriét~
hématologique de l'A.C.T.H. et la Cortisone, fait prévoir
des résultats encore plus variables.
:1
i

·-25-
PRO T 0 ZOO SES
---------------------
---------------------
Dans les affections parasitaires à protistes lion
1
a cherch6 avec l'A.C.T.H. et la cortisone quels résultats
'i
expérimentaux pouvaient ~tre obtenus par leur effet à la fois ~lh
exaltant sur le germe et anti-inflammatoire sur les tissus et II
de voir dans quelle mesure ces effets pouvaient recevoir une
application thérapeutique.
Nous considérerons les faits expérimentaux dont
les résultats sont ~ès variables et ensuite les observations
cliniAues.
l - Faits expérimentaux.
Les protozoaires réagissent différemment suivant
leurs hôtes.
Ces derniers peuvent présentor, plus encore
que dans les helminthiases, une immunité acquise ou naturelle. 1f
Ainsi les noirs résistent au paludisme infiniment mieux que
',1~
les' autres races.
l~
Il\\'
Il est donc necess~ire de faire des essais sur
différents animaux
avec des souches variées de parasites.
Chez les primates, le Macacus rhésus infect~ par
Plasmodium cynomolgi, l'administration de cortisone lOmg/j.

-26-
14' à 21 j. pendant l'attaque primaire produit une recrudes-
grande sévérité.
Que ce soit dans les infections récentes
ou anciennes, les résultats du traitement par la cortisone
semblent être exactement calqués sur ceux de la splénectomie.
Il se produit de la lymphopénie, les ganglions axillaires et
inguinaux diminuent de volume.
Il Y a des modifications très
importantes de la structure histologique de la rate : régres-
sion et épuisement des éléments lymphoïdes à la fois dans
les nodules et la pulpe, avec blocage de l'activité proli-
fératrice qui aboutit normalement à la production des macro-
phages.
Les auteurs en concluent que cette réduction est
responsable, plutôt que l'inhibition de phagocytose, de
l'aggravation de la maladie produite par la cortisone.
En ce qui concerne les rongeurs c'est au Plasmo-
dium berghei que l'on s'est adressé, car sa conservation au
laboratoire est particulièrement aisée.
Il provoque une
infection qui ~st toujours mortelle, sans exception, chez la
souris alors que le rat meurt rarement mais conserve long-
temps l'infection.
Chez le rat, FA3DIJ\\IH et ILLO avec une seule in-
jection (2 mg) d'A.C.T.H. ont vu la parasitémie augmenter.
FRIDLÀND et HOWARD ont constaté chez la
la cortisone (5 mg) avant l'inoculation (6

-27-
provoque une apparition plus précoce des parasites que chez
les témoins dans le sang périphérique et une ?ugmentation
t
de l'intensité de la parasit0mie.
La mort survient plus tôt
1
~
(5j. aU lièu de 9 jours).
L'atrophie de la rate observée chez 1
la souris suggère llidée que la réponse cellulaire à l'infec-
i
1
tion est inhibée par Ilhormone.
Mais dlaprès SCHNEID.~R,
1~
la cortisone (la mg/kg par jour) nia aucun effet sur l'infec-
tion chez la somris.
Recherchant l'effet de la cortisone sur le cours
de cette infection chez la souris et le rat
H. GAL~IARD
M. LARIVIERE et J. LAPIERRE ont constaté que la mort survient
plus tôt
6 jours au lieu de 9 avec des doses journalières
de 0,5 à 5 mg.
L'augmentation de la parasitémie varie avec
les sujets.
Mais chez le rat, lorsqu'en raison de son âge
et de son poids, il doit normalement survivre, la cortisone
ou lIA.C.T.H.
(5 à 12 mg) n'apportent que des modifications
légères et sont incapables même à des doses fortes, de provo-
quer une parasitémie intense et mortelle.
Chez des rats de
100 gr, à la période de latence (1 mois) lIA.C.T.H. et la
cortisone à des doses n'ont provoqué que rarement une rechute
temporaire.
Signalons également les recherches faites avec les
Plasmodium d'oiseaux.
Chez le pigeon infecté de Plasmodium
relictum et traité par la cortisone (5 mg par jour) le degré
de parasitémie passe par un maximum plus élevé et la mort
s'ensui t fri quer.lf:1ent, alors que la guéri son est la régIe chez

-28-
les témoins.
Quand le traitement par l'hormone est tardif,
i l se produit une rechute mortelle.
Certains antimalariques, comme le Proguanil gùéri
sent les animaux traités par l'hormone, ce qui signifie que
la cortisone n'agit pas directement sur les parasites mais
intervient dans le processus de l'immunité.
D'ailleurs
lorsque la période de latence est suffisamment longue, la
prémunition est assez forte pour· que la cortisone devienne
incapable de produire des rechutes.
Ainsi l'infection à
Plasmodium peut être aggravée par un traitement à l'A.C.T.H.
ou la cortisone.
Dans le cas de la toxoplasmose avec les souches
hypervirulentes qui sont utilisées dans les laboratoires et
qui tuent les souris en 5 jours, il est difficile d'apprécier
l'hyperparasitémie si elle existe.
FINDLAND et HCwâiD ont
constaté la même exaltation qu'avec P.
BERGHEIR en traitant
à la cortisone.
Il existe également un autre hématozoaire Babesia
Rhodaini (Piroplasmidé), pathogène pour la souris mais qui
peut donner une infection chronique d'emblée et même inappa-
rente.
Dans ces cas, H. GALLIARD et J.
LAPIER~E ont pu
avec
l'A.C.T.H. reveiller l'infection qui provoque almrs la mort
en 9 jours avec 90 % des hématies parasité-es et hémoglobinu-
rie reproduisûnt exactement ce que l'on obtient par la sp16-
nector:lie seule.

-29-
Les Trypanosomes se comportent différemment en
présence de cortisone et d'A.C.T.H. suivant leur virulence.
Ainsi dans le cas de Trypanosoma brucei qui tue les souris
et les rats en 5 à 7 jours, l'A.C.T.H.
(0,10 mg à 5 mg par j.:
peut provoquer la mort à partir du 4ème jour.
Par contre,
l'hormone nIa donné aucun résultat dans l'infection à Trypa-
nosoma gambiense récem~ent isolé d'un cas humain (souche
vaucel) chez le rat la souris et le cobaye.
\\
En ce qui concerne le Trypanosoma cruzi, agent de
la maladie de Chagas on constate des dibergences d'opinion.
1
Pour ~ŒGHUNE et ses collaborateurs au Chili (depuis 1951),
!
1
la cortisone à haute dose exerce une action exaltante, aug- f
.
f
mente la parasitémie, écourte la vie, accroît le pourcentage 1
,
1
de la mortalité.
Cependant il n'y a pas de modification che~
f
la souris surrénalectomisée, ce dont les auterus tirent
t
argument pour conclure que l'aggravation déterminée par la
!
. ~
1
cortisone serait la conséquence de 11involution de la surré-;
1
nale par suite de 11 ac tion frénatrice de l'hypophyse.
~..
1
'1IaJ.S
1
r
pour PIZZI et Coll. ll action aggravante n'est pas constante ,/
1
elle serait dûe à des doses trop élevées (0,5 mg) pour Itan~
!
mal donné et cette action serait variable avec la nature de j,
1
l'hôte et la période de la maladie.
Par contre les doses
!
1
réduites (0,05 et 0,1 mg) auraient plutôt une action favora~l!
ble sur le COl~S de la ma~adie.
L'action aggravante s'explf
1
;:
que par les modifications intenses, involutives des élé~entfi~
ly~phoïdes, et non pas par une r2duction de l'activité
phagocytaire.

-30-
5ENECA et JOYCE (1959) ont pu exalter une souche
peu virulente de Trypanosoma- cruzi et la rendre mortelle,
avec deux injections de 6 mg25 en 24 heures.
Mais il s'agit
de rats nouveaux-nés.
Par contrà PIZZI n'observe aucun
changement chez le rat adulte, 2,8 à 5,5 mg pour 100 gr).
Chez des Macacus rhésus venant de Malaisie WOLF, KABAT, BE5A
et FOUSECA 1951 ont pu cependant obtenir la recrudescence
d'une .infectio~ latente à Trypanosoma cruzi.
Toutes ces divergences d'opinion tiennent apparem-
ment à la virulence de la souche parasite surtout,mais aussi
à la sensibilité de la souche des animaux d'expérience et à
leur âge, beaucoup plus qu'aux doses d'A.C.T.H. et de
cortisone.
f
1
~
!
Avec une souche de Trypanosoma cruzi de virulence
~
atténuée conservée depuis 10 ans sur le vecteur Triatoma
r
infestans, H. GALLIARD a réussi avec l'A.C.T.H. chez le rat
t1
(1 à 12 mgr) et la souris (0,5 à ~ mgr) qu'à obtenir une
!
réduction de la période prépatente et une accélération de
1
!
l'évolution aiguë avec une légère augmentation du taux de
f,
f
parasitisme.
~ais à un moment quelqonque de la période de
!
1
latence
on peut provoquer une recrudescence de la parasitémi~ff
comme par splénectomie.
Ces faits expérimentaux démontrent que, sur les
infections à Plasmodium et Trypanosoma cruzi, les fortes
i
doses d'A.C.T.H. et de Cortisone agissent de façon défavorabl~,

-31-
1{11
probablement par atrophie et involution àu système lymphoïde
1
et aggravation de la parasitémie, alors que les doses faibles!
sont capables de réduire l'inflam~ation sans augmenter la
1
1
parasitémie et ont donc plutôt un effet favorable.
Dans les autres protozooses, ces hormones ont une
action. èxaltante dans le cas des protistes virulentes
~
:t
(Toxoplasme) Trypanosoma brucei, souche virulente du Trypa-
1
nosoma cruzi.
Mais sont sous action sur des germes à v±ru-
f
lence atténuée.
(Trypanosoma cruzi peu virulent, T. gambiense!
réèem ,'ent isolé de l'homme.
Mais l'A.C.T.H. peut être utilisée non seulement
pour tenter d'aggraver une infection mais aussi comme test
de foncti0nnement du cortex surrénal dans le test de Thorn.
Nous discuterons d8 ce test, qui porte sur la
réductibilité ou non de l'éosinophilie, après avoir passé
en revue les effets de l'A.C.T.H. et de la Cortisone dans les
cas clinique de protozooses.

1
-32-1
II - FAITS CLINIQUE
i.:
~'
Après les résultats en général si décourageantsi!
&
faits expérimentaux, certains auteurs ont proposé de bannif1.~
l'A.C.T.H. et la cortisone du traitement des protozooses
et d'éviter leur usage dans les régions malariques.
t.l
Un cas de paludisme traité avec de la cortison4
r;:
publié par LINDLEY ADN~S donnait plutôt une note très optu
R
mis~e ..
Un petit garçon yoruba de 19 mois est amené à
;
l'hôpital, moribond avec une fièvre à 40° et hémoglobinur~
1
Il a dijà présenté depuis sa naissance plusieurs épidoèes 1
t
de pàudisme favorablement traités avec la quinine.
l:1ais.ll
quinine est devenue sans effet et l'anémie était sévère~ JI.•
Une première dose de 100 mg de cortisone a amorcé la guer _
k
1
!
KASS, GEIrAAN et FINLAND 1951 ont essagyé l'A'ci
(200 mg journellement, 3 jours 1/2 à Partir du 5ème jour) f
!
chez 3 humains infectés expérimentalement avec Plasmodiumf
vivax.
La durée de la période fébrile a été légèrement
1
i
réduite au moment des paroxysmes, mais ni le rythme de lat
périodicité ni le degré de température n'ont été affectéel!
Cependant la parasitémie fut nettement plus élevée que chi
les sept témoins.
l
WARL, GILLESPIE, BEISEL 1952 ont traité six Qaj
~
des présentant une rechute de tierce bénigne avec la cortf
ne, journellement pendant 3 à 6 jours.
!
Chez 4 d'entre eu!,

l'évolution fut normale.
Chez l'in, les symptômes furent
atténués sans que la prasitémie fut modifiée.
Le 6ème fût'~
plutôt amélioré.
J. SCHNEIDER (1953) constate que deux malades
inoculés avec Plasmodium vivax recevant de la cortisone
l
(l'un 100 à 200 mg pendant 12 jours, l'autre 300 mg par jot
pendant 13jours) n'ont présenté aucune modification des
i
,
symptômes, du rythme fébrile ni de la parasitémie, ni aucut
!
action sur les manifestations fonctionnelles de l'hépatite!
palustre.
,
Cependant LŒ/E (1953) a observé une fem;ne blandi
pren8nt de la paludrine depuis 3 mois, n'ayant jamais eu d~
1
paludisme clinique, présenter un accès grave à P. falcipar~
3 jours après une injection de 50 mg d'A.C.T.H.
L'accès f~
jugulé par la quinine intra-veineuse et 18 chloroquine.
DARBON et PORTAL ont signalé (1959) un cas
d'amibiase intestinale, vraisemb18blement aggravé par la
corticothérapie.
,
Il n'y a pas d'antagosnisme entre l'A.C.T.H. etl
f
la chimiothérapie spécifique.
,Pour certains, la cortisone 1
.
1
et l'A.C.T.H. en raison de leur effet anti-inflammatoire,
1
r
pou~raient entEer dans la thérapeutique courante non spéci~
fique symptômatique de l'accès pernicieux paludéen.
!i
Il est donc exa~éré d'affirmer que l'utilisatiorl\\
de ces hormones est à éviter dans les régions malariques e~

i
l
,
L'emploi de l~ cortisone et de l'A.C.T.H. corn.'i1e!
nous venons de le voir a des résultats très variables dansl
1
les parasitoses notam~ent les helminthiases et les proto- 1
t
zooses.
Dans les pre~ières les propriétés anti-allergiqUef
1
et anti-inflammatoires des hormon2s sont bén6fiques, mais i1!1
sans effet sur les parasites eux-mêmes.
Dans les protozooj
1
la prudence est reco~mandée dans les essais en clinique
if
humaine, à cause de l'effet exaltant que peut avoir ces
..'
i
hormones sur les germes.
t
f
-.
Dans tous les cas, en éliminant les barrières
1
inflam~atoires l'A.C.T.H. et la Corti~one permettent
1
d'extérioriser les parasites pour un diagnostic plus faci4
1
L'effet de l'A.C.T.H. sur les éosinophiles a
proposé dans le test de Thorn comme moyen de diagnostic
des parasitoses.
t
Nous allons donc discuter brièvement des diffé~t
'-
rentes sortes d'éosinophilies et les effets de l'A.C.T.H.'
de la Cortisone dans ce domaine.

E OS l N 0 PHI LI E
=======================
On dit qu'il y a éosioophilie quand le nombre !
absolu des cellules éosinophiles du sang circulant dépass~
f
environ 200 éosinophiles par 1'.1.',13 de sang circulant 0,5 à
2 % environ.
Le problème de l'origine, de la nature et de
1.
l'interprétation de l'éosinophilie demeure, malgré le nom~
important des travaux que cette question a suscité, parmi!
~
les plus obscurs de l'hématologie.
'.
En restant dans les limites àes faits d'observJ
"'1
tion ou d'expérimentation, on constate que l'hyper-éosinoJl
philie ap~araît dans des états pathologiques dont l'étiol~
r
gie est très avariée, interessant : les infestations parai
sitaires (helminthiases), les infections bactériennes ou
1
1
virales (scarlatine~ les états allergiques, les affection~1
cutan~es, {dermatose bulleuse, gale) les intoxications
enàogènes et exogènes (benzol, sels d'or, streptomycine),
les états diathésiques (asth~e), les maladies du sang
!
-,
(Hodgkin), des manifestations com~e l'~osinophilie fa~ili~,
des leuc2mies di tes à "éosinophiles 11 généraleIïlent ai} uës Q
subaiguës qui sont, d'ailleurs exceptionnelles.
L'étude comparée des hyper~osinophilies sangui~t
en fonction :

1° de leur fréquence par r~pport à l'incitation éOSinOPhi!
logène.
1~
2° de leur évolution chronologique et épisodique;
3° de leur résistance aux actions hormonales (A.C.T.H.
,
*
,
cortisone ou médicamenteuse (pipérazine) conduit dans unel
certaine mesure à leur discrimination étiologique.
Les discordances constatées permettent de cons!
f
dérer deux groupes.
Hyperéosinophilies parasitaires et
hyperéosinophilies non parasitaires.
Nous ~llons considirer surtout le rSle de l'A.4i:
et la cortisone dans cette différenciation.
-.
!
,
••
1
1
[
1
Effets de l'A.C.T.H. et de la Cortisone sur lléosinoOhili1
d'origine parasitaire.
f
1
1
t
On sait que la stimulation de la cortico-surré~
!
provoque de nombreuses modifications, métaboliques ou aut~f
qui se font par l'intermédiaire de la secrétion de corti-!
'-
;
coides du type de l'hydro-cortisone, et dont la plus app a1
.)
rente est l'éosip0nie.
L'A.C.T.H. la corticostimuline
1
,
1
excitant physiologique de la surr.nale est le ty'pe des
1
substances éosipéniantes.
L'éosinopénie est donc un sign1
i
d'hypercorticisme.
1
1

!
Ainsi l l irréductibilité de l'ébsinophilie obser1
souvent après injecti:n d'A.C.T.H. se comprend dans une
f
!
certaine mesure puisque cette hormone doit agir sur un cori
• 1
surrénal normal pour provoquer l'éosinopénie par secrétionlf
de cortisone.
Par ailleurs, l'injection de cortisone devrJ
!1
toujours provoquer l'éosinopénie du moins tempo»airement.
,
1
On a cherché à savoir, d'une part, s'il était
~,
~
possible de distinguer les éosinophilies d'origine parasi-!
~
taire d'après les effets de 1IA.~.T.H. et de la cortisone t
- ~
et si, d'autre part les résultats du test de Thorn , 1'/\\ C'
a
.""\\.
'"~f
était suffisam:nent constante et sig,üficatifs pour per:nett11i
une telle différenciation d'origine.
t
Dans la trichinose grave ou bilharziose aiguë
,.
traitée par l'A.C.T.H. il Y a toujours réduction d~ l'éosi1
!
nophilie pendant toute la dur~e du traitement et remontée 1
l? courbe à un taux supérieur ensuite malgré la cessation q
1;
la fièvre et des autres symptômes de la phase aiguë sans q4
~
l'état clinique s'en ressente.
En ce qui 'concerne la cortisone, DESCHI2NS et
~~UZE à la Guadeloupe, par un traitement continu, ont
constaté l'irréductibilité du nombre des éosinophiles dans ~
i
~
un cas d'anguillulos2 et un d'ascaridiose, et l'éosinopéniq
~
dans les cas d'éosinophilie dite tropicale.
MQis il s'agi~
d'un~ritable traitement: 5 à 7 injections intramusculairJ
f'
de cortisone à la dose de 100 mg par injection 3 48 heures 1

1
-38- ~!
d'intervalle pour atteindre une dose totale de 500 à 700 mg.
t
Traitant un cas de filariose et un cas d'anguillu1
1
t
lose par la cortisone per os à dose de 200 mg par jour pen-
i
t
;
dant 20 jours, ils n'ont pas pu obtenir l'éosinopénie.
Chez des Africains, H. GALL lARD a observé que
l'effet de la cortisone à 200 mg par jour per os était
extrêmement variable.
Par contre chez six cas européens
observés, la cortisone a provoqu6 toujo~rs une éosioop~nie
considirable tant que le traitement persistait avec remont§e!,1
de"la couhe aussitôt après cessation.
Dans le cas de larva migrans
nichols beaver carrera et staggers, l'enfant fut
pendant 40 jours. sous l'effet de la
Jour per os.
Le 2ème jour l'éosinophilie tombe de 54 5~ à 4 71
et ce taux persiste jusqu'à l'arr@t du traitement.
La courb~tf
remonte alors neuf jours après à 32 %.
Cet effet te.:lporaire dû à la risistance et au
caractère rebelle de l'éosinophilie per~et-il d'affirmer
avec certitude l'existence d'une parasitose?
L'on ne peut
pas généraliser car nombre d'éosinophilies non parasitaire
pr~sente ce m@me caractère de r~sistance.
L'effetest
temporaire chaque fois que la cause de l'éosinophilie persis
te.
Il n'est définitif que si la cortisone agit co~~e
agent thérapeutique sur un état allergique et c'est
exceptionnel.

En utilisant des extraits d'helminthes, STUDER et
FUST ont montré que la cortisone pouva~t réduire Ihyper-
éosinophilie et neutraliser la sensibilisation obtenues par
des extraits d'ascaris chez le cobaye.
Elle réduit aussi les
manifestations cliniques et le shock au cours de la ré-inocu-
lation.
Ils injectèrent à des cobayes 20 mg d'extrait aqueu~
!
par kg de poids.
Ils constatèrent que lorsque le traitement 1i
était préalable, l'éosinophilie tissulaire était réduite au
point de l'injection de l'extrait, bien que la réaction
leucocytaire et histiocytaire ne soit pas modifiée.
Les
t
1
symptômes'de choc chez les ani'1laux d6j à sensibilisés et sou- lff
mi~ à ,un aérosol d'antigène, la dyspnée, les frissons,
1
l'apathie se manifestèrent à peine.
Par contre la cortisonel
a peu d'influence sur le développement de l'éosinophilie,
f
mais le taux devi~nt moins élevé chez les animaux traités
f
1
que chez les témoins.
La cortisone injectée quand l'éosino-I
t
f
philie est déjà importante, r6duit son taux de façon propor~

f
tionnelle au dosage, mais il y a des variations considéra-
f
bles dans les résutats.
La chute de la courbe se produit entre l et 3
heur2s après l'injection.
Elle remonte au niveau originel
au bout de 2 jours.
I
f
Les autemns ayant voulu répéter ces exper1ences !
chez le rat n'ont pas pu susciter l'éosinophilie tissulairelt
ou sanguine par la méthode employée.

-4~
r
Par contre DESCHIENS, POIRIER et UVAY ont consta1
f
que chez cinq cobayes sensibilisés par l'extrait de Fascio11!
hépatica, l'éosinophilie n'était pas irréductible.
par les
injections de cortisone, 5,9 à l mg par kg comme dose total~
1
en 7 à 15 jours ni par l'A.C.T.H.
Les surrénales ont montr~
f
des lésions congestives et dégénératives étendues des cellui!
1
glandulaires èe la couche corticale et particulièrement de !
la zone réticulée.
Ceci a conduit les auteurs à penser que dans lesl
f
helminthiases, il existe une atteinte lésionnelle de la
surrénale qui participe à la production de l'hyperéosinophi!-
!rf
Cette labilité de l'éosinophilie à l'A.C.T.H. esl!
proposée dans les test de Thorn.
1
~i
r
[
~
f
Le test de Thorn se fait avec 25 mg d'A.C.T.H. ~t1
voie intramusculaire et numération de l'éosinophilie après ff~
4 heures.
Le test est normal, (positif) s'il y a labilité }~{
l'éosinophilie, (négatif) si cette dernière est irréductib~
i
F. DELBARRE semble avoir été le premier à signaler en 1950,f
!
un cas de Fllariose dGcelée par intra-dermo-réaction ou
l'éosinophilie fut irréductible.
TEKKA, WASHSTROM, ~OULU;J~f~
en 1951, en Finlande, l'appliquent à 33 individus, porteur~
"
;,
de bothriocéphales avec l'A.C.T.H. et l'adrénaline.
Dans ~
ma00rité des C3S, la chute fut de 50 ~6 (test positif).
LeJ!
résultats sont plus nets avec l'A.C.T.H. qu'avec l'adrénal~
r
r
Cependant chez les individus atteints d'anémie bothriocéph1

-41-
lique, une certaine irréductibilité du n;mbre des éos.,,'v~l
se manifeste.
Les autres se comportent comme des individus
normaux.
D'après les auteurs, chez des témoins injectés ave
du sérum physiologique, la chute de 22% et dans quatre cas,
plus de 5œ~ a été observée.
En 1953, H. GALLIARD, J. LAPIERR~, R. BERDO~mEAU
et M. LARIVIERE ont pratiqué systématique~ent les tests de
Thorn.
L'A. C. T. H. qui met en acti .:n un mécanisme hormonal
plus complet a semblé devoir en effet présenter plus de
garanties.
Les essais ont fait apparaître dans 24 cas de
parasitoses une éosinophilie irréductible et dans 7 cas une
éosinophilie labile.
MOLLARET dans une communication orale, signale le
cas de sept malades de trichinose, traités avec la cortisone
Chez l'un d'eux un test à l'A.C.T.H. fut négatif avec chute
de 24 % seulement de l'éosinophilie.
WARTER et MOISE ont vu dans un cas dè Loa loa le
nombre des éosinophileJ passer de 5 140 à 4 660 en 4 heures.
test négatif.
Dans un second cas - Filaria perstans, la
chute fut plus marquée de 9 200 à 6 140 - résultat négatif.
"'.
Signalons enfin que j;,~ORALES CASSAS et SAUR à
Porto-Rico ont utilis~ l'adrénaline (0,3 mg) pour effectuer
un test de Thorn dans 7 c~s de filariose (iV. Bancrofti) -
5 cas de bilharziose (S.Mausen).
Le test donna dans tous le
cas un risultat nettement positif, ce qui est normal puisque

l'adrénaline d'après les conceptions actuelles agit directe-I
1
ment sur les éosinophiles sauf deux fois
30 % de réduction 1
des éosinophiles dans la filariose et 17 % dans la bilhar-
1
ziose.
Avec des doses supérieures d'A.C.T.H. par un
traitement de plus longue durée H. GALL IARn , J. LAPIERRE
sont venus à bout des éosinophiles les plus irréductibles,
temporairement tout au moins.
D'après ces auteurs, il est
!
judicieux d'utiliser un test aussi bref que possible facile-!,1
ment accepter par le malade et exempt de tout danger, ce quil
,
f
n'est pas' le cas d'un traitement de longue durée.
Il faut
~
insister sur le fait que les variations consid0rables, lentel
f
ou brusques, durables ou temporaires de l'éosinophilie que
v
1:
l'on observe normalement dans les affections d'origine paral:
si taire échappent constam.rnent aux "lois Il les plus formelles ..
et prohibent l'emploi d'un test de longue durée.
ft
L'analyse des résultats obtenues permet-elle de
tier des déductions quant à l'influence du parasitisme sur ~
r
test de Thll:1rn.?
Dans le cas de la strongyloïdose,. les résultats
ont été sur six cas: trois négatifs, un douteux (chuté de 1
,
45 %) et un positif, chute àe 56 %.
D'autre part dans ces i
il ne semble pas y avoir de rapport entre l'irréductibilitélJ!'f
du nombre des éosinophiles et l'intensité ou l'ancienneté d~,
parasitisme.
Le degré d'éosinophilie n'intervient pas non 1
1
plus.
En ce qui concerne les autres parasitoses à NématodefF
t


-43-1
1
Tricocéphales et Ascaris les résultats étaient difficiles i
!
à interpréter.
1
1
Quelles pouvaient être les raisons de cette.
1
1
absence de réponse à l'A.C.T.H. dans certains cas de parasf
·1
toses par helminthes?
Il a paru hasardeux de parler d'unt!1
insuffisance surrénale même mod0rée.
Aussi H. GALLIARD etit
Coll. ont pratiqué sur une malade à Loa Loa qui aurai t
présenté au cours de 4 tests une éosinophilie irréductiblef
,
i
une perfusion de 4 heures avec 10 mg d'A.C.T.H.
Une éosint
pBL~e considérable sIest produite rapidement. A la âème [
heures il Y avait 593 éosinophiles contre 8 913 avant la
i
!
perfusion.
L'éosinophilie est remontée de 593 à 3 460 au ~
r
:: ::m::: ::: é::::::h:~::i<:~:t2:ej:~:::P::::: ::::u:::1
aussi de celui trouvé 135 jours auparavant, lors du premie{
test et avant le début du traitement par l'hetrazan
f
!
(4 268 mm3)
On peut rapprocher ceci du fait que COSTE,
l
1
DELBARR~; BASSET et CHABAUD (1953) ont montr~ que chez un t!
f
sujet consid~ré depuis 10 ans com~e addisonien, l'A.C.T.H. 1ir
par perfusion a provoqué une éosinopénie.
!~.
ti
!
On p~ut donc dire que chez tous ces patients à 1!
éosinophilie irréductible il y a non une insuffisance, mai1
une paresse dans la r2ponse du cortex surr0nal et qui est
1
~
1
mise en évidence par les résultats de la perfusion.
1
Notons aussi que chez un malade 37 jours après ~
perfusion l'irréductibilité de l'éosinophilie au test

~làssique existait encore.
Ce test ne présente donc pas une valeur absolue.
Il semble que c'est nettement dans la filariose à Loa loa
qu'il donne les résultats les plus constants.
D'ailleurs
1
1
DELB~RE, puis WARTER et MOrSE avaient eu l'attention attir~
sur l'irréductibilité de l'éosinophilie dans le cas de ce
parasite.
Dans certaines autres maladies parasitaires où
f
i
l'éosinophilie était anormalement élevée pour le parasite el
cause, on pourrait admettre que cette anomalie tra~duirait
l'existence d'une surinfection' par un parasite inapparent.
,
r
Il en est de même dans les cas d'éosinophilie
!
r
1
di te "tropicale It.
A ce propos FRIESS, PIERP.ON et SEGALLEN 1
!
ont montré que chez des rapatriés d'Indochine, l'éosinophi~t,(
tr~s élevée et sans cause apparente, étiquetée ltéosinophil4
tropicale" était dQe en réalité à une filaire Wuchereria
Malayi que l'on retrouve uniquement dans les ganglions.
1
Or dans trois cas d'20sinophilie essentielle, dont deux rei,,
venant d'Indoch~ne le résultat du test était négatif et il~~'
se trouve que, par la suite, CROSMIER et DARBOf~, chez un det

ces sujets, ont retrouvé cette filaire.
Ainsi l'on peut dire d'une part, qu'il est bon
f
porter le diagnostic d'éosinophilie tropicale avec la plus!
expresse réserve, et que d'autre part dans ces cas très paf
, 1
ticuliers, le test a r:v6l~ nettement l'existence d'un pa~
si tisme ignoré.

Pour un certain nombre d'auteurs, un résultat
[,
positif du test de Thorn - labilité de l'éosinophilie serail
r
un pronostic favorable, alors qu'un résultat négatif irrédul
tible serait le témoin d'une sidération du cortex surrénale!
i
Dans le cas de Plasmodium bèrghei, FALBIANI et IllO ont co~1
(
taté que le test devenait négatif à l'acmé de la parasitém~t
chez le rat.
!
~
f:
t
H. GALLIARD
J. LAPIERRE et M. LARIVIERE ont
(
~
étudié les résultats du test dans un certain nombre d'infe~1~t
tion à protistes sanguicoles.
Les résultats sont yrès net~
1
Lorsqu'il s'agit d'infections peu graves, cycliques se ter~r
nant normalement par la guérison et la latence, le test rei
.
~
constamment pos.i tif.
Tel est le cas des infections à P.
t
(
~:
Berghei chez le rat adulte, à trypanosoma cruzi chez le ra~~.
t
et la souris, T. gambiense (souche Vaucel) chez l
'
~
e cooaye,!,
la souris et le rat, Borrelia duttoni chez la souris.
Par cOiYlre s'il s' 2gi t de protistGs viru12nts,
tUùnt l'ani~al en quelques jours et sans exception on cons},
;j
te que l'ir~éductibilit~ de l'éosiàophilie ap)araît d2S qui
,
l'infection prend une certaine importance.
Il en est ainsilf
f
pour Toxoplasma et Plasmodium Berghei chez la souris, le
1
{-
TrYPanoso~a brucei chez le rat et la souris.
Les résul tatl
sont très nets et constants.
Ils témoignent probable~ent
d'une atteinte surrénale.
H. GAL~,INm a traité et guéri
avec le Moranyl deux rats à la période agonique 2vec un no!
!}.
bre incomptable de trypanosomes et dont l'éosinophilie étal
t
~------_.-._----------------

-46
devenue irréductible.
Ils ont survécu et ont été sacrifiés
4 mois après.
Mais cette irréductibilité cependant persist
jusqu'au 30ème et 40ème jour.
Le test est redevenu normal
ensuite.
Cet auteur en conclut que l'atteinte surrénale
n'est que fonctionnelle et qu'elle est réversible.
Le test de Thorn dans ces cas graves est d'une
certaine utilité.

-47-
RESUME
=====:::;===
..
L'A.C.T.H. et la Cortisone n'ont aucun effet para-
siticide sur les helminthes ou les protozoaires, mais leur
action anti-inflammatoire et anti-allergique rend les plus
grands services dans les cas où ces processus dominent le
tableau clinique.
La trichinose est évidemment le parasitisme où ces
~hormones ont rendu et doivent rendre les plus grands sèrvices
en permettônt de sauver le malade dans les cas d'infestation
grave qui étaient autrefois mortels.
Dans le cas des bilharzioses et des autres para-
sitoses, les effets de la thérapeutique hormonale sont effi-
f
caces dans les épidoèes aigus, mais ici l~inflamD.ation ne
1
<?onsti tue pas toute la maladie COfTl::je dans la trichinose, et
i
.
1
la ch~miothérapie spécifique reste indispensable.
L'étude expérimentale des effets de la cortisone
sur la trichinose ,montre que les animaux traités prisentent
une récepti vi té accrue au para si ti sme qui peut devenir con si- ~:
d'érable et ne contractent pas l'immunité solide acquise par
k
les t~moins en quelques jours.
Sous les effets de la Cortisone les animaux soli-
dement im~unisés par une primo-infestation perdent complète-
~-_.,.-..---,.-~

-48-
tement leur résistance à la surinfestation.
Cependant, la. Cortisone bien qu'inhibant la résis
tance n'entrave pas la formation des anticorps qui atteignen
le même taux que chez les témoins.
L'A.C.T.H. a chez l'animal, des effets analogues
à ceux que l'on observe chez l'ho~~e.
Elle n'a pas l'effet
toxique de la cortisone ; elle ne rend pas les animaux plus
fsensibles, elle réduit efficacement la mortalité expérimenta
le et malgré son effet anti-inflammatoire, l'infiltration
cellulaire reste suffisante pour o01iger les larves à s'en-
..
capsuler alors qu'elles rGstent libres avec la cortisone.
Expérimentalement, la cortisone et ,l'A. C. T. H.
peuvent dans une certaine mesure, supprimer la spécificité
d'un par2site pour un hôte donné et rendre sensible un hôte
normalement réfractaire.
Tel est le cas des strongyloïdes
humains qu'on peut adapter au chien, et celui du rat qu'on
peut adapter à la souris ; il est de même pour certaines
filaires.
On peut aussi dans certains cas, neutraliser
l'immunité d'âge en créant chez les animaux âgés le terrain
réceptif des jeunes.
L'éosinophilie parasitaire présente le caractère
.
particulier d'être dans une certaine mesure rebelle à l'A.C.
T.H. qui produit normalement l'éosinop(~i~ '.

-49-
,
La Cortisone réduit toujours le taux de l'éosinoi
.philie, mais il remonte toujours au chiffre antér{S~r dès
cessation du traitement.
Ce qui est naturel puisque la
cause de l'éosinophilie persiste.
Le test de Thorn classique, démontre le caractèrJ
rebelle aux faibles doses d'A.C.T.H. de l'éosinophilie para1
sitaire surtout dans les filariœes.
Mais il faut tenir
compte de la race humaine.
Quoiqu'il en soit cette éosino- 1
i
phi lie résistante à l'A.C.T.H. par voie intra-musculaire
peut toujours être réduite par l'injection intra-veineuse
surtout pJr perfusion.
------------------

.
CON C LUS ION
-------------------
----------~--------
. Dans les parsitoses, l'A.C.T.H. et la cortisone
n'ont, en définitive, d'indication formelle qu'en Trichinose
ou encore la chimiothérapie occupe toujours une bonne place.
Dans les autres maladies parasitaires ces hormones doivent
être manipul~es avec prudence.
Leur effet dans le test de Thorn peut aider au
d~agnostic.
Mais il perd beaucoup de son intérêt au
~ ice
f.~'iJ1~'\\-~
d
l ,

.
.
t d' '1"
l
t
r:...~·
e
examen c lnlque qUl perme
e J.ffiJ.ner
es au r c ~~~P.f5~ ~
causes d'origine toxique, allergique ou organique. ,; btJ.;1::
~ IY;.~JJ
~,,,,,,:.~i;

vu le Doyen
vu le Président
G.ALLIARD
vu le Recteur
SARRAILt{

-50-
B l B LlO G R A PHI E
-------------------------
-------------------------
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XL - 4 : 305
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~EGARBARE N.
Un cas d'hématochylurie filarienne guérie par une
associ~tion notésine et cortisone.
B. B. Soc. Hôp. Paris
1959 - 26-27: 878
36 - lNARB::R J. et :'.10rSE R.
Test de Thorn dans deux 0osinophilies massives de
nature parasitaires.
Sociét~ de M~decine de Strasbourg
Séance du Sa~edi 31 janv. 1953.
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