REPUBLIQUE DU CAMEROUN
UNIVERSITE DE YAOUNDE
CENTRE UNIVERSITAIRE DES SCIENCES DE LA SANTE DE YAOUNDE
Année académique
_
,', -. rr ~nl ') .... -
PROFILS EPIDEMIOLOGIQUES ET
THERAPEUTIQUES DES ANKYLOSTOMOSES
URBAINES ET RURALES AU CAMEROUN.
~ ESSAI THERAPEUTIQUE AU FLUBENDAZOLE -
THESE DE DOCTORAT D'ETAT DE MEDECINE
PRESENlEE ET SOUlENUE PUB1·~~~~T.nl·CA'N ET MALGACHE 1:'\\-
1 CONSE[ ",,1"1-..
RI
l.e
Î."POUR l'ENSEIGNEMENT SUPERlEU .
par
: C A. M. E. S. -
OUAGAQOUGOU
LE DOCTEUR Paul AMtsv\\\\e .2,5. SEP.· ~';j_~:>~·._~·0· \\
\\ Enregistré sous n° ft. {t .~ .~. '_.. _~.' .
i_
_
- .
- - .
;.;;;...-_.~-----..;.~,.,.,:;;;;;;:;;:.-
. . ..,....~.~......- - .
r
Directeur de Mémoire :
Professeur Agrégé Michèle DENIAU
Co-Directeur
Doctor SAME-EKOBO
JURY:
Professeur GANDJI
Professeur ALBERT
Professeur JATO
Professeur NTCHINDA.

1
1
1
1
1
1
1
A Mademoiselle BItO'O Anastasie,
1
1
POUX' tout ce qu'l, fût.
1
1
1
1
A Mademoiselle AMBADIANG AYANGMA Mariette Jacqueline,
1
1
POUX' tout ce qui est.
1
1
1
1
1
l,
." .'" '.~'

A la famille AYANGMA MBOUSSI Martin Aurélien
"Ne sont pas frères seuZement ceux qui
sont n~s du même ventre".
A mes cousins et amis BIKOUN,
BALLA,
ETABA,
OLINGA,
ELOUNDOU,
MODO ASSE,
MVOGO,
MVONDO,
NGOUMOU,
ABENE NGA,
ZOA.
A mes amis et amies NDONG,
YAKANA,
ADAM,
NDANDO,
ADAM MATE,
MBONDA,
Mme AMADOU ALI,
TSOBE,
EBOT,
MANGUELE,
BOYOMO,
EROUNG.

A mes enfants Dorette,
Armelle,
Marie-Josée,
Stephane.
A mes neveux et nièces.
A MINT8A,
AKOLATOU,
AYISSI 13ILEGUE ~
TSOUNGUI,
EMANYE,
BODO
Po~ tous les services qu'ils m'ont rendus.
A toutes les populations d'Azegue et de Bandongoué.

A NOS MArTRES

Le Professeur E.. EBEN MaUSSI.
Professeur de Pharmacologie,
Directeur du Centre Universitaire
des Sciences de la Santé :
Vous nous faites l'honneur d'aooepter
la pr~sidenoe de notre thèse.
PuislJiez-vouB trouver dans oe travail
l'expression de notre profond respect
et de notre plus vive reoonnaissance.

Le Docteur Madame M. DENIAU,
Professeur de Parasitologie
au C.U.S.S.
Nous avons eu le p~vilège de travailler
dans votre se~)ice et nous avons to~jour8
apprécié vos grandes qualités humaines et
scientifiques.
Veuillez trouver ici le témoignage de notre
plus profonde reconnaissance.
Le Docteur Sfu~ EKOBO,
Chargé de cours de Parasitologie
au C.U.S.S.
Nous avons pu apprécier tous les jours
votre disronibilité~ votre dynamisme~
votre sens aigu du travail bien fait.
Vos connaissances précises nous ont
profondément marqué.
Quels mots pour vous remercie~ ?

Au Professeur D. N. LANTUM,
Directeur-Adjoint du C.U.S.S.,
Coordonnateur de 6e année ;
Votre rigueur en matière de Santé
Publique nous a marqué.
Soyez assuré de notre indéfectible
attachement.
Au Pr0fesseur P. HAGBE,
Professeur de Cardiologie
Comme un père, vous nous avez légué
les fondements de la Médecine.
Nuus vous en sommes très reconnaissant.
Au Docteur T. N~H1NDA,
Chargé de cours de Santé Publique
Vos remarques et vos suggestions au
cours de ce travail ont été constructives.

Aux Professeurs GANJI François,
NA8AH Boniface,
NGU LIFANGI Jacob,
OBOlmOU AKONG Dominique,
ZOUNG KMJYI Jimy,
ABONDO Antoine,
KOUEKE Paul,
~J\\K,'\\.NG !,~ MBOG Mathias.
Veuillez trOU1.'er ici l'expression
de mon plus grand respect.

Au Docteur Gladys ~ffiRTIN,
Professeur de Santé Communautaire
Nous avons eu le privilège d'admi~er
votre dévouement.
Vous serez toujours pour nous l'image
même du Médecin.
Au Docteur BE:bJANGA.
Aux Professeurs L. KAPTUE NOC~~,
H. NKOULOU,
J. MBEDE,
ETOUNDl ESSOMBA,
TSALA MBALA,
t--lALONGA ElMO,
En témoignage de reconnaissance pour
tous les enseignements reçus au cours
de notre formation.

j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
A NOS JUGES
j
j
14r
Ce
fl.'}- N ~ Li r"H
j
G-[
{€.
f'rtJj
6-1rN1Ji
j
le.
PrO;
j
f( 8~,..
l~
nt"
N:ïChtN
j
iWJ-
le
br
J"frTo.
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j
j

RESUME

XI
L'anky16stomose ou ankylostomiase
(Hookworm disease en Anglais) est une verrninose provoquée par
1'un des ~matodès suivants: Anèylostoma dURden.ale et Necator
amertcanus , par-asites hématophages du duodenum ~sti"'ictement
adaptés à l'espèce humaine.
Les statistiques de rnor'bidtté pa~ l'an-
kylostomose reflètent qu' elte prend un aspect endémique dans les
pays tropit;:l\\ux et une a.llure de maladie professionnelle dans les
pays à climat tempéré lorsque sont rassembl~es tes conditions
écologiques favorables à son cycle biologique. L'Organisation
Mondi.ale de la Santé (O. M. 5.) (34) estime à 600 mUlions d'in-
dividus le nombre de porteurs d'Ankylostomes.
Au Cameroun, "les données disponi-
bles ne révèlent que partiellement le retentissement réel de l'an-
kylostomose sur l'état des populations" (RIPERT 1976 (38) en rai-
son du polyparasiti5tl"le décrit par cet auteur et dans les travaux de
aRAy ZOUA (3)>> GHOGOMU (8), KEOOUM (28) et aussi très vrai-
semblablement en raison des différences notables quant aux profils
épidémiologiques en zones foresttère, sahélienne et montagneuse du
Cameroun.
Atnsi les travaux exéa.Jtés dans la
vall~ de la Sanaga:Czone forestière) par RlPERT et COLL (37)
montrent que l'ankylostomose est nettement plus importante et
plus "bruyante" cliniquement en fo~t que dans la région de Maroua
(zone sahélienne du Nord) ol) FOBA PAOOU (35) trouve seulement
une prévalence de 5,8 %, avec la l"J!4iii:€ ;"@eZ&20§lb.(,"Q&\\I)~)
1;'~,w. ~''r''"
~

I I I
D'autre part, lesCDndttions socio-
éConomiques ayant à priori une înctdence certaine sur les moda-
A·cj\\ lleu
lités d'infestation de cette maladie des "V~-riU~Pi.eds'" nous avons
.
.
'-\\.. " " f\\t.t ,
voulu ~ri.fier cette hypothèse en étudiant k maladie simultanément
en milieu urbain et en milieu rural, d'autant plUs que cet aspect
épidét"niotogtclt..le est mat conhU dans notre pays.
Par aUleurs, si Necator americanus
i
est l'esp~ce bien connue au cameroun, les différents laboratoires
des services de santé n'ont pas porté toute l'attention requise pour
l'autre espèce, Ancylostoma duodenale, distincte de la précédente
par la morprologie, la répartition géographique et par le degré de
patrogénicité.
Et s'il ya eu un regain d'inté~t pour
A. duodenale, c'est sans doute parce que les résultats obtenus
par BRAY ZOUA 1977 dans la vallée de la Sanaga (3) ont permis
à cet auteur de dtre que "cette zone est par-mi les plus infestées
par l'Ankylostome, qu'il s'agisse de l'espèce A. duodenale ou de
N. americanus ". Aussi, SAME EKOBO (40) a trouvé depuis 1900
au Centre I-Iospital ier et Universitaire de Yaoundé des oeufs de type
AtW<yl.oW:nme à 4 blastom~res ; d'après ce dernier auteur, l'idée selon
laquelle N. americanus serait la seule espèce d'Ankylostome en
Afrique Centrale devrait ~tre reronsldérée. Pour cela, nous avons
jugé utile d'inclure dans nos investigations des recherches per-met-
tant de trouver les éléments de réponse à cette question,
!
'


1
1
IV
1
1
Enfin, sur le plan thérapeutique, bien
que le traitement de l'ankylostomose soit bien rodifié de longue date,
1
il reste ~sé le problème émariant des services de Santé AJbltque
des pays en vote de développement; demandant quten médecine de
1
masse le traitement de choix en matière d'helminthiase rep:>se
sur une médication à prise unique. Un tel traitement permet en
1
effet de palher à certai.ns inconvénients de l'analphabétisme et du
manque de motivation. Les laboratoires Le Brun ayant mis à la
1
disp:>sitton du service de Pharmacologie du Centre Universitaire
1
des Sciences de la San~ une molécule nouvelle répondant à cette
posologie, nous avons étudié son efficacité avec toute réserve quant
1
à son prix de revient, d'autant plus qu'actuellement cette sp6ciaHté
n'est pas encore commercialisée au Cameroun
1
Les principaux objectifs de notre
1
trava t 1 sont donc :
1
- Déterminer et comparer la prévalence des sujets
atteints de vers intestinaux dans deux populat:l.ons
1
choisies, une rurale et une urbaine, par l'examen
systématique des selles.
1
- ~terminer la prévalence de ceux qui émettent les.
1
oeufs d'Ankylostomes.
1
- Connattre l'espèce de ver responsable de l'infestation
à partir de l'étude morphologique des larves obtenues
par la coprocul1F're.
r
- Préciser l'action d'un nouveau antihelmintlque, le
1

v
Flubendazole, sur cette vermi.rose en tenant compte
de l'efficacité et de la tolérance.
Deux sîtes ont été choisis : Azegue,
bloc urbain de Yaoundé et Bandongoué, village rural. Le compte
des rtlaisons a é~ Fait dans les blocs retenus; des F1acons sont
d6posés chez tous les chefs de familles et sont récupérés le len-
demain matin à huit heures trente, avec eux sont collectés les
noms, professions des sujets concernés par l'enquête. Les selles
seront examinées au laboratoire. Nous procédons su~çessivementà :
- un examen direct des seIles,
- un examen de seIles seIon la méthode de Kato,
- une coproculture selon la méthode de Ho Thi sang
des selles positives,
- une coloration des larves obtenues à partir des cultures
au 10e jour, puis leur photographie,
- une première identification est faite sur pla~ puis les
échantillons litigieux sont envoyés au Musée des Sciences
Naturelles à Paris pour confirmation.
Enfin les sujets reconnus infestés par
l'Ankylostome sont alors traités au Flubendazole de 1500mg pour
les sujets de plus de 10 ans et de 1000mg pour les sujets de moins
de 10 ans.

1
1
VI
1
1
1
RESULTATS
1
1. Résultats parasttologiques
1
1. Les prévalences glo~les
Elles sont de 5,8 o/c, à Azegue et de 31,6
1
à Bandongoué ; les paysans de Bandongoué sont donc 6 fois plus in-
festés que les citadins d'Azegue. Nous pensons que cette différence
1
d'infestation est liée au fait que le port de chaussures est unè habi-
tude acquise à Azegue, ce qui n'est pas le cas à Bandongoué.
1
2. Les prévalences selon le sexe
1
L'étude des prévalences en fonction du
sexe montre une infestation plus élevée du sexe masculin à Bandon-
1
goué et l'inverse à Azegue. Mais si l'on o::msidère chacun des sites
séparément, la différence d'infestation par rapp::>rt à l'autre est non
1
stgntfi cative.
1
3. Les prévalences selon les tranches d'âge
A Azegue, le taux d'infestation o:::>nnaft
1
un pic dans la tranche d'âge de 5-14 ans puis décroft raptdem4llnt
1
A Bandon~, l'infestation par l'Ankylostome se fait de façon plus
large sur les différentes tranches d'âge. L'étude des prévalences
1
dans les différentes tranches d'~ge permet de dire que st l'ankylos-
tomose est la maladie des enfants en ~ge scolaire et préscolaire à
1
Azegue, à Bandongoué, elle est l'affection de toute la population.
r
r
1

VII
4. Les charges parasitaires moyennes
A Azegue, elles vont clè 0 à 163 oeufs
par gramme de selles avec un pic dans la tr'aricrae d'~ge de 10-14 ans.
A BandOn~'_ les charges parasitaires
moyennes s'étendent de 0 à 1420 oeufs par gr-amme de seHes.
II. Résultats thérapeutiques
Nous avons obtenu :
- 90 % de guér'tsons dans l'ankylostomiase,
- 88 % de guérisons da.ns là tri cho céphalose ,
- 94 % de guéri.sons dans l'ascari.diase.
III. Résultats des coprocultul"es
La variété dtAnkylostome l''etrouvé est
Necator americanus.
CONCLUSION - RECOMJV.ANDATIONS
La pl"emièl"e consta~ion est que nos
zones dtéb.Jde présentent une forte infestation par l'ankylostomiase
sur'tout~ong:>u~_.
i ,
.
i
.. f
.r:

1
1
VIII
1
1
Le polyparasitisme est de règle ;
1
l'ankylostomose ne s'observe jamais seule.
1
,
J
Les paysans de Bandongoue sont plus
infestés que les citadins d' Azegue.
1
Le Necator am~ricanus est l'An~los­
1
tome retrouvé dans nos deux sites.
1
Le Flubendazole aux poso logies que
nous avons utilisées: 1500mg et 1000mg est un antihelminthique
1
efficace dénué de tout effet secondaire et d'administration facHe.
1
Des campagnes d'éducation sanitaire
doivent ~tre entreprises pour amél iorer les oondittons de vie des
1
populations étudiées.
1
1
xxxxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxx
xxxxx
XXX
1
x
x
1
1
1
1
1
1

SOMMAIRE
Pages
INTRODUcrION,u;r.OEJECI'IFS.DU.TB.AVfl:IL...............................
1
1. INTRODUcrION ............•........•.....•........... ;......
2
II. OBJEcrIFS................................................
5
CHAPITRE l : HISWRIQUE~' RAPPELS EPIDEMIOLOGIQUES, PHYSIOPAW-
IOOIQUES El' THERAPEUTIQUES SUE L' ANKYIDSIDMOSE. . . • . . . .
7
1. HISWRIQUE................................................
G
II . EPJ:DEIV[[OLOGTE. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
9
CHAPITRE II : MATERIEL El' METHODES............................... .••
27
1. CADRE DE NarRE TRAVAll,.. . . . • . . . . . • • • • • . • . . . . • . . . . . . . ... . . . .
20
II.. MA~
"................
33
III. Mfm10DES ET TECHNIQUES DE TRAVAIL.... . . . . • . • . . . . . . . . . . . .
34
CHAPITRE III : RESULTATS.... •.............•....••.............•....
39
1. EClIANTllJ.DN...............................................
40
II. PREVALENCES..............................................
40
III. CHARGES PARASITAIRES....................................
45
IV. RESULTATS DES CULTURES...................................
46
V. RESULTATS THERAPEUTIQUES..................................
47
CHAPITRE IV : COMMENTAIRES ET DISCUSSION...........................
51
1. COMMENTl\\IRES SUR L'ECHANTllJ.DNNAGE DES MALADES.... ••.... .•
52
II. COMMENT1\\IRES Er DISCUSSION SUR LES METHODES Er MATERIEL. .
53
III. COMMENI'AIRES DE NOS RESULTATS PARASTIDLOGIQUES. . . • . . . . • .
54
IV. RESULTATS THERAPEUTIQUES.................................
58
V. COMMENTAIRES El' DISCUSSION DE NOS CULTURES................
59
CONCLUSION •••.•.••.....•....••.•.•.... , •••...••••..... '. . . • . • . . . • . . .
61

INTRODUCTION
ET
OBJECTIFS
DU
TRAVAIL

2
1. INTRODUCTION
L'Ankylostomose ou Ankylostomiase,
(Hookworm di$ease en Anglais) est une verminose provoquée par l'un
des deux nématodes suivants : Ancylostoma duodenale et Necator ame-
ricanus, parasites hérnatophages du duodenum et strictement adaptés
à l'espèce humaine.
Souvent paucisymptomatique, cette af-
fection se caractérise en cas d'infestation massive par une anémie
hypochrome et des troubles digestifs dont les conséquences dominent
le tableau clinique.
Les statistiques de morbidité par l'An-
kylostOlIDse reflètent qu'elle prend lm aspect endémique dans les pays
tropicaux et une allure de maladie professionnelle dans les pays à
climat tempéré lorsque sont rassemblées les conditions écologiques
favorables à son cycle biologique. L'Organisation Mondiale de la

3
Santé (O.M.S.) (29) estime à 600 millions d'individus le nombre de
porteurs d'Ankylostomes.
Les pays les plus frappés se situent
en zone chaude et humide, c'est-à-dire essentiellement en ~~lieu
tropical et équatorial ; en fait, elle déborde souvent cette zone
pour sévir dans les pays tempérés, notamnent dans les milieux à
micro-climat où se trouvent réalisées les conditions de chaleur
et d'hu~dité propices au développement des larves dans le sol
(travaux souterrains : mines, tunnels ... ).
Au Cameroun, "les données disponibles
ne révèlent que partiellement le retentissement réel de l'Ankylos-
tomose sur l'état des populations" : RIPERr 1976 (38), en raison
du polyparasitisme décrit par cet auteur et dans les travaux de
BRAY ZOUA 1977 (3), GHOGOMU 1976 (8), KEGOUM 1977 (29) et aussi
très vraisemblablement en raison des différences notables quant
aux profils épidémiologiques en zones forestière, sahélienne et
rrontagneuse du Cameroun. Ainsi les travaux exécutés dans la vallée
de la Sanaga (zone forestière) par RIPERT et COLL 1977 (3e) mon-
trent que l'Ankylostomose est plus importante (72 %des cas en
rroyenne) et plus bruyante cliniquement que dans la région de Ma-
roua (zone sahélienne du Nord) où FOBA PAGOU en 1978 (36) trouve
seulement une prévalence de 5,8 %à techniques égales.
D'autre part, les conditions socio-
économiques ayant à priori une incidence certaine sur les rrodalités
d'infestation de cette maladie .~8. 'Va-nus-pieds", nous avons voulu
vérifier cette hypothèse au Cnmeroun en étudiant la maladie simulta-
nément en milieu urbain et en milieu rural) d'autant que cet aspect
êpidémiologique est mal connu dans notre pess.

4
S'il y a eu un regain d'intérêt pour
Ancylostoma duodenale, c'est sans doute parce que les résultats ob-
tenus par BRAY ZOUA 1977 d,ms la vallée de la Sa.naga (') ont permis
à cet auteur de dire que "cette zone est parmi les plus infestées
par l'An~lostome, qu'il s'agisse de l'espèce A. dùodenale ou N. ame-
ricanus·'. D'autre part, SAME EKOBO ('~(j) a trouvé depuis 1980 au Cen-
tre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé des oeUfs de type Anky-
lostome à quatre blastomères. D'après ce dernier auteur, l'idée selon
laquelle N. americanus serait la seule espèce d'Ankylostome en Afrique
Centrale devrait être reconsidérée. Pour cela, nous avons jugé utile
d'inclure dans nos investigations des recherches pennettant de trouver
des éléments de réponse à cette question.
Sur le plan thérapeutique enfin, bien
que le traitement de l'Ankylostomose soit bien codifié de longue
date, il reste posé le problème émanant des servic€s
de Santé Pu-
blique des pays en voie de développement, deJ:l'E.Ildant qu'en médecine
de masse, le traitement de choix en matière d'helminthiase repose
sur une médication à prise unique. Un tel traitement permet en ef-
fet de pallier à certains inconvénients de l' anaphalbétisme et du
mmque de rrotivations. Les Laboratoires Le Brun ayant mis à la dis-
position du service de Pharmacolo~ie du Centre Universitaire des
Sciences de la Santé une molécule nouvelle répondant à cette poso-
logie, nous avons étudié son efficacité avec toute réserve quant à
son prix de revient, d'autant plus qu'actuellement cette spécialité
n'est pas encore commercialisée au Cameroun.

5
rI. OBJECl'IFS
1. Obj ectifs généraux
Tenter d'apporter des éléments de
réponse aux trois questions suivantes :
- Necator americanus est-elle la seule espèce d'An-
kylostome humain de nos régions ?
- Quels sont les profils épidémiologiques de l'Anky-
lostomiase en milieu urbain comme en milieu rural ?
- Le Flubendazole est-il capable d'assurer un dépara-
sitage complet en une seule prise ?
2. Objectifs spécifiques
- Déterminer et comparer l~ prévalence des sujets at-
teints de vers intestllL~ux dans deux populations
choisies, une rurale et une urbaine, par l'examen
systématique des selles
Déterminer la prévalence de ceux qui émettent les
oeufs d'Ankylostomes;
- Connaître l'espèce de ver responsable de l'infesta-'
tion à Pél.rtir de l'étude morphologique des larves
obtenues par la coproculture ;
- Préciser l'action d'un nouveau .~tihelmintique, le
Flubendazole, sur cette verminose en tenant compte
du rapport efficacité/tolérance.
000

CHAPITRE
l
HIS'lDRIQUE ,
RAPPELS EPIDEMIOLOGIQUES, PHYSIOPATHOLOGIQUES
ET THERAPEUTIQUES SUR LI ANKYLOS'lDIDSE
l..-t•./""'~
.........
f.J{
1
!

7
1. HIS'IDRIQUE
L'Ankylostomiase est connue des
Egyptiens depuis la haute antiquité. Dans le papyrus d'Ebers en
effet, BLANCHARD a trouvé une description de cette verminose.
Les médecins arabes AVENZOAR et AVICENNE en parlent également.
Ancylostoma duodenale a été décou-
vert (avant Necacor arnericanus) à Milan en 1830 par DUBINI au
cours d'une autopsie d'une femne rrorte de pneumonie (10).
Son rôle pathogène a été suspecté
pour la première fois en 1854 par GRIESlliGER en Egypte che - les
individus atteints de "chlorose égyptienne".
La connaissance de l'Ankylostorrose
date en réalité des travaux de PERRONCITO qui, en 1880, établit

8
la corrélation entre l'Ankylostomose et l'anémie pernicieuse qui
éclate ~~~ les ouvriers occupés au percement du tunnel de Saint
Gothard. En 1882, il se rend à Saint Etienne en France et IIDntre
que liAnkylostomose est également la cause de l'anémie des mineurs,
fait qui fut confirmé par de nombreux autre~ travaux.
In. preuve la plus rationnelle du
pouvoit' pathogène de ce ver' a été faite par MII1.ER. (J8) sur l 'hé-
matophagie et par WELLS (~3) sur la spoliation sanguine. Les re-
cherches de ~ŒlIS ont en effet établit que l'Ankylostome absorbe
une grande quantité de sang qu'il rejette presqu'à l'état pur par
l'anus et qui dépasse de loin son exigence pùrement alimentaire.
WELLS souligne ainsi que la spoliation sanguine a un rôle plus dé-
bilitant pour l'hôte que le sang absorbé pour la digestion du ver.
Quant aux travaux de MILLER sur lesquels nous reviendrons plus loin,
ils consistent à injecter aux chiens artificiellement infestés des
hém-'J..ties msrquées par le chrome 51 et de mesurer tous les j ours la
radioactivité dans l'urine, les fèces et le sang afin d'apprécier
la perte sanguine occasionnée par les vers.
En 1887, LOOS observe le mode de conta-
mination à la suite d'un incident de laboratoire et dérrontre expéri-
mentalement chez le chien que les larves pénètrent par la peau et
suivent les vaisseaux sanguins jusqu'aux poum::ms, pour passer ensuite
dans le tube digestif.
Quelques années plus tôt, en 1868,
MARECHAL (la) découvre en Guyane française Necator americanus.
Un autre fait historique remarquable de cette maladie revient à
TENHOLT en 1903 ; cet auteur souligne qu'à côté des malades, il
existe Q~ nombre de porteurs sains d'Ankylostomes encore plus
grand, fait retrouvé par GARIN (la) dans le bassin minier de saint
Etienne en 1932.

9
II. EPIDEMIOLOGIE
1. Répartition géographique
L'existence d'une endémie ankylos-
tomienne est conditionnée par la convergence d'un certain nombre
de facteurs sans lesquels le cycle biologique des parasites ne
pourrait s'effectuer dans sa totalité.
Or, ces conditions sont présentes
dans les régions chaudes et humides du globe.
Cependant, la répartition des deux
espèces d'Ankylostomes ne serait pas la même. Ceci tient au fait
que les deux espèces d'Ankylostomes ne réclnrnent pas toutes deux
les mêmes conditions de température. Les larves de Necator ameri-
canus se développent à des températures élevées de l'ordre de 20 à
3~C. Cette espèce sévit donc principalement dans les
--
régions tro-
picales et intertropicales d'Afrique, d'Asie, d'Amérique, d'Océanie.
Les oeufs d'Ancylostoma duodenale s'ernbryonnent à des températures
plus basses (~2). Il serait donc plus répandu sous les climats
doux du MJyen-Orient, de l'Inde du Nord, de la Chine, et dans cer-
taines régions d'Afrique où il peut d'ailleurs coexister avec le
Necator americanus. Mais un facteur non rroins important est le. corn-
portement de l'homme; le cycle parasitaire ne peut s'accomplir sur
le sol que si les matières fécales humaines riches en oeufs y sont
déposées. L'Ankylostornose est donc une màladie due au péril fécal
et entretenue par l'homne.
2. Les Parasites

H•..
_Pl.
OM Olt ~ . -. _..
·_·
LL.
Mdf<..
Fig. A bis Tête de Necator americanus
H : lèvres recouvrant les lames Pl qui
remplacent les dents ventrales de l'An-
kylostome duodenal ; OM.Vlt.: dent pha-
ryngienne ; Mdk : bord dorsal de la capsule.

Fig. Al Bourse copulatrice de Necator americanus
d : bord dorsal; V : bord ventral.
Fig. A Ankylostome femelle

%:M}~~ \\\\ ~ ".
IV-o-'·c f ~L1~..L?t VA.t
-elU\\~
N~o~Jç
1
- ~~cl~\\\\
~"'-ùJ~~~
10
{j\\ &~L
~hCth ~\\Î J.~
1
Ir-\\~ \\'''':\\~'. t~litt1 der;..
1
2.1 Les vers adultes (Fig. A et B)
Y~~.v(I\\ \\t ~0-t \\f) Ù'l5Th.1.\\..-J.~ "
1
Les vers responsables de l'Ankylosto-
rose sont Ancylostorra duodenale et Necator arœricanus. Ils appar-
1
tiennent à la classe des nématodes, à la sous classe Scernentia, à
l'ordre des Strongylida, à la super famille des Strongyloides, à la
1
famille des Ancylostomatidae, aux genres Ancylostoma et Necator. Ces
parasites sont différents sur le plan IlDi'pholoFtique :
1
- Ancylostoma duodenale (DUBINI 1830) (10) : la femelle
1
mesure 10-13mm x ü,60cm ; la vulve est située en arrière de la moitié
du corps. Le mâle mesure 8-1lmm x O,45cm et se termine par une large
bourse copulatrice cél...ractérisée par une côte dorsale tridigitée (Fig. C).
1
Les AncylostOl1"R ont la bouche entourée par une capsule buccale rrn.mie
de deux paires de dents crochues ventrales et d'une paire de plaques
1
dorsales tria.rJfSUlaires (Fig. B bis).
/"~~'"'-.""
1
- Necator americanus (STIIES 19~~'I..(1ü)'~":;~q.. ferœlle
.-
1:....... ~~ "\\
rœsure 9-11mn x ü,35cm avec la vulve qui I.s~I~Qvre en avp.n"b~ de la. rroi-
l~
"\\ "~
. .-.
~
n
(' A
r-
_."'

1
tle du corps. Le mâle mesure 5-9mn x 0,3lDGm
...Y" sa~e c0pulatrlce
a une côte dorsale bidigitée (Fig. Al). ~,.~apsule/J,J~eest .
IlDins développée avec des larœs simples à
'&?PJ:aee---de~,I?:d'ents ven-
1
'''i9nemel'l":l
trales (Fig. A bis).
.'
1
2.2 Les oeufs (Fig. C')
1
Les oeufs dans les deux genres sont
ovales ou elliptiques ~ ils présentent une coque finJ,et transpa-
1
rente. ils rœsurent 60u sur 40u environ et sont se"Y:ntés à la ponte
en quatre blastonères chez Ancylostam duodenale contre 70U sur 40u
chez Necator americanus avec huit blastomères à IR ponte. Nais ces
1
caractères ne sont pas imnuables ; d'évolution rapide, ils sont à
l'origine d'erreurs multiples, notarrment lorsque l' ex...qmen microsco-
1
pique n'a pas étp. fait aussitôt après la défécation.
~k~ ~
~. ?rra~~K. }. (la...,.
1
1 fl~ k
-l- ~~ tfQ
5.~(~~ de.-
1
tlJ1v~
~J-
~

~ rJ
01
C/-«! LQdc<
)~OohJ ir:r for/Cl
+1:4 J il'j
le ((cv.--
fu 1j h )C Ik1( [-eJ'cL {"111-6j'- )
." .
.: ~
',.' ~;~
Af)L~ loùomo ' Sta'de 4
,Ne.Lat o,-
.: Stade. p\\urILeH",b1re.
B b\\05lo('()ère~
4
b\\a~lol'Y)è.re~
Fig C : Les deux types d'oeufs d'Ankylostomes

11
2.3 Biologie et cycle évolutif (Fig. E)
Les Ankylostomes sont des vers héma.-
tophages de gr'ande longévité, vivant environ 3 li 5 ans pour Ancylos-
tarm duodenale et 15 ans pour Necator americanus. Ils parasitent la
première partie de l'mtestiri grêle. Le cycle presque identique l:'lOur
les deux espèces comporte une phase d.aris le milieu extérieur et une
autre dans l'organisme hUI1E.in.
.
(~~1)
2.3.1 Phase dans le milieu extérieur ~
V4.JU(
C'l.~·~)
Les femelles 80ndent ctes oeufs (30 000
par jour pour l' J\\ncylostoma duodenale etl~ °600 b8r jour pour le Neca-
ter americanus) G~S (9). Ces oeufs ne sont pas infestants à l'émis-
sion. Ils doivent suivre un développement complet dans le milieu ex-
térieur. En effet, dans les corriitions optimales (température de 16 à
20° pour A. duooenale et de 25 à 30°C pour N. americanus, atmosphère
humide et obscure, oxygénation suffisante), l'oeuf éclot en 24 heures
et libère une larve dite rhabditoide mesurant 250u de long sur 16u de
large. Cette larve très active se nourrit de bactérie. I\\u 3e jour,
elle atteint 400u et subit une mue. Lorsqu'elle atteint SOO-700u,
elle se Trnle et garde son ancienne enveloppe .. Elle est alors une larve
dite "filarifo:r'lm." (strongyloide) ~ c'est la forme infestante pour
l' hOlTJTle. Elle ne se nourrit plus~, sa longPvité est de 3 à 6 serraines.
2.3.2 Phase dans l'organisme htmJain
......~'iÎ
Lorsque la larve strongyloide se trouve
au contact d'une peau hUl'lRine, elle devient très active, se libère de
sa gaine et pénètre à travers les téguments. Elle gagne la circulation,
le coeur, le poumon au 3e jour, traverse la paroi des alvéoles pulmo-
naires pour atteindre la trach0e au 4e jour. Elle passe ensuite dans
"
1
! .- ,--, l ,r, J ! li ,
~',:•. : " <.-.'--" ~'\\1(. .....
~'-'
. !
': . ! . }
.. /
", i
..
;
~!
!
(
1
. i~

..
..
i
Fig. E
Cycle évolutif des Ankylostomes (A. duodenale et N. americanus) ,
1. Les adultes vivent dans le duodenum
2. Les oeufs (à 4 blastomères pour A.d. et à 8 blastomères pour N.é
sont éliminés dans les selles.
3. Ils s'embryonnent dans le milieu extérieur et éclosent en donnar
4. Une larve rhabditoide (oesophage à double renflement) qui mue 5
5. Pour devenir une larve strongyloide (oesophage à renflement uni-
que terminal) qui, après une nouvelle mue, devient 6.
~
6. Une larve strongyloide dite "enkystée", c'est-à-dire restant cOL
tenue dans l'enveloppe de mue tout en étant extrêmement mobile.
7. C'est la forme infestante qui pénètre chez l'Homme par voie
d
transcutanée.
8. Gagne le poumon par voie circulatoire, passe dans l'arbre res-
piratoire, mue remonte la trachée et est déglutie.
9. Elle devient adulte dans le duodenum.

12
l'oesophage, l'estomac et parvient dans l'intestin (duodenum) au
8e jour. Dans l'intestin les larves vont encore se trrmsforrner De fT1L; )
pour devenir des jeunes adultes le 30e jour. Ceux-ci vont grandir, s'ac-
coupler et commencer à pondre des oeufs 40 jours environ après la con-
tamination, c'est-à-dire après la pénétration cutanée des larves infes-
tantes.
2.3.3 Physiopathologie
Les mPcanismes ph,ysiopathologiques de
l' lmkylostomose s'expliquent d'une part par les rrd.grations des larves
à travers l'organisme (au cours desquelles les larves élilninent des
produits d'excrétion-secrétion toxiques pour l'organisme), d'autre
part par la spoliation sanguine occasionnée par les vers adultes. Nous
décrivons successivement les mécanismes des lésions au niveau des dif-
férentes étapes de IJ1igration du ver :
- Etape cutanée : Contemporaine de la pénétration cutanée
des larves infestantes -' on note parfois des lésions rampantes serpigi-
neuses) des érythèmes papuleux) un prurit. Du fait du grattage) ces
lésions peuvent s'infecter.
- Etape trachéo-broncho-pulmonaire
Le passage des larves
à travers l'arbre respiratoire et au niveau du carrefour aéro-digestif
détermine des rmnifestations respiratoires à type de toux quinteuse-,
d'enrouement, d'angine et de dysphagie légère. Ces différentes manifes-
tations sont cornnunément désimées sous le terme de "catarThe des gourmes".
- Etape digestive : Elle débute par la dysphRg,ie au 5e jour.
Au 30e jour survient la duodénite, avec des douleurs abdominales à type
de crampes) de torsion prenant parfois l'aspect de faim douloureuse,
accompagnée de nausées et de vorrcissements. Parfois on peut noter une
émission de selles tachées de sang noirâtre au cours des épisodes de

13
diarrhées. De cette étape digestive dpcoule l'anémie microcytaire
hypochrome (anémie très sévère au-delà de 500 vers), celle-ci étant
accompagnée d'hypoalbuminémie et d'oedème dans les cas les plus sé-
vères. On note par ailleurs unè hyperéosinophilie sanguine atteignant
son maxirrum vers la 13e sermine.
2.3.Q Physiopatholofie expéri!nentale
Les mécanismes d'action des vers adultes
ont été élucidés par de nombreux travaux parmi lesquels nous avons re-
tenu les expériences de HILLER et de BROWNEL (-:' 3). Les travaux de
MILLER consistent à injecter aux chiens artificiellement infestés des
hématies marquées par le 51 Cr et de mesurer tous les jours la radio-
activité des urines, des fèces et du sang des a.nirPaux. L'auteur cons-
tate que la perte de sang corrmence huit jours après l'infestation ex-
périmentale et dépasse 1ml/ver/jour au stade de la ma.turation sexuelle.
Ce qui semble établir que les vers ne deviennent héma.tophages qu'au
stade sub-adulte. En effet, l'infestation par les larves irradiées pro-
voque une perte de sane inférieure 8. 1ml/ver/jour, car elles ne peu-
vent atteindre leur mâturité sexuelle.
A ces études s' aj oute la découverte de
BRO\\-lNEL. Celui-ci a mis en évidence dans les cellules intestinales, la
présence de ribosomes et de très nombreuses mitochondries qui plaident
en faveur d'un métabolisrœ aé~o~ie des Ankylostomes qui trouve~!.-_~o~-
.~----- --.--------- ..,.~--_.._-- .
.
gène indispensab]:-e _~~~~~~,es grandes ~9.1J-Mj;J~éo~LQe sang absorbé. il

14
III. NarION SUR L' ANKYLOSTOMI1\\...~E-MAL!lDIEEr SUR L' ANKYLOSTOMIASE-
INFE..STATION
Il existe une relation de cause à effet
entre la charge parasitaire et les troubles observés. Le seuil au-
dessus duquel la maladie se manifeste cliniquement varie d'un sujet
à un autre. Cette notion du seuil à laquelle GARIN (32) a fait al-
lusion depuis 1932 explique pourquoi nombre de suj ets tolèrent leurs
Ankylostomes (ankylostomiase-infestation), alors que d'autres pré-
sentent des troubles plus ou moins sévères (ankylostomiase-maladie).
Toutefois chez les suj ets ayant une ankylostorniase asyrnptOl'!k3.tique,
l'équilibre peut être rompu par des réinfestations massives ou par
la sOITl113.tion d'autres facteurs intercUITents d' ordre nutritionnel,
infectieux, métabolique .•.
La patholo~je ankylostomienne(asympto-
matique ou symptormtique) dépend donc de plusieurs facteurs :
- Facteurs liés à l'action spoliatrice et traumatique
du ver et dépendant d'une substance hémolytique secrétée par les
vers adultes ;
- Infection bactérienne des plaies provoquées par la
IIDrsure des vers ;
- Résorption intestinale des substances toxiques pro-
duites par les vers ou d'oriFÇine aliInentaire au niveau des érosions
de la muqueuse duodénale entraînant des réactions locales et géné-
rales chez l'hôte.
--=- .'
,
;
l
1 :
:
>~
".
- .
~
"
"-
.;

'\\ \\
. ..--;
~'Q ciC(tLIJ e-Q/L~~
hQ/~
C<.'
tV-'-(i: Cl G>i hl~Qv~_
l
"-J, () ~
U'
.
.
I~,
P
\\
/ '
.
!
Je
~ttb«5ll/2 t~ (f/.-Vlf: -ku-.(- t(;ft QAJ.!-ph-tY
!/;\\y7FI)-( UV
L U I
(/ .1 t
'. rU;
-,
fJt fh;yJ 1.;;It-~ ~- ~ pvrruA ;J,5.-o
?I) !A)J~
/]
.
~ r (J~() COl/~
1\\
f-e/l/J-, ob r ))du. .
;/
;,QAtY\\.-tl0;
'-} /
il
Cependant notons que l'action spolia-
trice du sang domine le tableau : O,2cm3 pour Ancylostorna duodenale
contre O,02cm3 pour Necator arnericanus (L. BBUMPT) (4).
Il n'y a pas d'immunité conférée par
l'Ankylostamose même au cours de plusieurs réinfestations : un sujet
porteur d'Ankylostomes peut donc touj ours se r6infecter, d'où l'effet
cumulatif des charges parasitaires caractéristiques des pays tropicaux
où les habitants par l'absence d'hy~iène, s'exposent à des continuel-
les contaminations (BRUMPT) (5). hQ(,\\~ a ..vd<',-\\{D':>. h:;i-'Y'lle(,\\..'I..Ç'
Cl) \\ljo\\JW (5lM ~ hc~tc~k~~ (.fb'~~) ~
0/ 1LV/) I/ÙJJ feUiL anz?tl~ Neeal-t-r
( 1 DGiJ)
IV. LE CONffiOLE DE L' JlNKYLOS'IDMIA...C)E
Il nécessite à la fois des mesures
curatives et des mesures préventives.
1. Les mesures curatives comportent l'administration d' anti-
helmintiques efficaces sur l'~lostomose tels:
- le tétrachloréthylène,
-1~ 1-1.:1:''ir
7
- l 'hydroxynaphtoate de béphénium,
S1 (or J ,
le pam:>ate de pyrantel, .<}-)~ Q
.
- le lévamisole,
"VI- i l!'\\..-
l
'bndal
cr cl-
-
e thia e
zo e,
2 >_ ~ ;ç;;-
- le m§bendazole.
'L C y. ~ / }-
Nous décrivons avec plus de détails
le nouvel antihelminthique, le Flubendazole, qui a fait l'obJet de
la recherche thérapeutique dans le· cadre de· notre travail.
'.
/

16
Le Tétrachloréthylène (Didalcène) (19)
Mécanisme d'action: Son mécanisme d'action sur les nématodes
est mal connu et ce produit est habituellement classé parmi les poi-
sons protoplasmiques à action narcotique. Il semble qu'il soit plus
efficace contre Necator americanus que contre Ancylostoma duodenale.
Dans les selles des sujets traités et soumis ~ la purgation, les ~­
kylostornes sont mobiles. Le Tétrachloréthylène aurait donc une action
paralysante réversible mais suffisante pour que les vers se détachent
de la parois intestinale et soient expulsés par la pur~tion.
Métabolisme: En l'absence d'alcool ou de lipides dans le
tractus gastro-intestinal, l'absorption est minime et la substance
absorbée est excrétée avec l'air respiré.
Posologie : L. e. BRUMPI' et HO TRI SANG (1953) (5) préconisent
la dose unique de 6 capsules de lcc chacune.
Schéma : - Suppression du repas du soir la veille du traitement.
L' observation de ce j eûne conditionne en grande par-
tie le succès de la cure.
- Ingestion à partir de minuit toutes les 5 minutes
d'une capsule de Gélatine contenant lcc de T.e.E.
jusqu'à un total de 3 à 6cc.
- Purgation saline au lendemain matin qui n'est pas
indispensable chez les malades fatigués "(L. C. BRUMF'I'
1953) .
- Reprise éventuelle de l'alimentation vers midi en
évitant l'excès d'alcool et de graisses.

17
N.B. Chez les enfants de 10-12 ans, on donné 3 capsules,
6-10 ~, on donne 2 capsules.
Le T.e.E. est déconseillé chez les enfants de rroins de 6 ans.
Effets secondaires : Vertiges, sensation ébrieuse, parfois
perte de connaissance, céphalées, somnolence, vomissements, néces-
sitent que le sujet reste couché, au repos le soir de la cure.
A noter qu'en cas d'ascaridiase associée, le T. C.E. peut avoir un
pouvoir stimulant sur les ascaris entraînant ainsi des migrations
aux conséquences redoutables.
Indication
L'_~lostome (en particulier la Necatorose)
Contre-indication : Mis à part, les états ulcéreux du tractus
gp.stro-intestiœl, l'emploi du Tétrachloréthylène ne comporte pas de
contre-indication formelle ws il est reco!J'll1'E.ndé de réduire la po-
sologie chez les hépatiques (+++), l~s rénaux, les cardiaques et chez
la fentre enceinte.
L'Hydroxynaphtoate de Béphénium (Alcopar) (19)
Mx1e d'action : Il n'est pas connu de façon certaine. Son spectre
s'étend. de l' Ankylo'stonnse ~t> i' ascarid~e, encore qu'il soit connu
coume inconstarmnent actif sur Necator americanus.
Posologie et m:xle ct' administration : Le rœctical"'lênt flrésenté S6US
t
.
".
'
forme ,de r;r-anuJ.ps s"arlnû.nistre'par la voie buccale _à la dose UlÙ.que
de 5g, soit 2,5~de -base; et la cure peut être-renouvelée en cas de
besoin à plusieur reprises après quelques j ours de repos. Chez les
enfants de rroina de 20 kg la dose doit être réduite de rroitié. Le nnde
d'administration est donc facile et ne nécessite ni préparation du ma-
lade, ni purgation ultérieure.

18
Effets secondaires: Ils sont en règle bénins. Le produit est
réputé bien toléré, sans doute parce que très faiblement résorbé dans
l'intestin.
A noter que classiquement, on utilisait l'association Alcopar-Didakène.
Le Pamoate de Pyrantel (Combantrin) (19)
M:x:le d'action : Composé de synthèse de la série de la Tétra.-
hydra-pyrimidine, il est actif sur l'Ascaris, l'Ankylostome et l'OXyure.
Il bloque la transmission neurornusculaire par dépolarisation et para-
lysie des vers.
Métabolisme: Il est très peu soluble dans l'eau et n'est pra-
tiquement pas absorbé par voie digestive. TI parvient aussi à forte
concentration dans le coecum, ce qui explique son efficacité vis à vis
des OXyures.
Posologie : Il est prescrit par voie orale en une seule prise
de 75Qmg chez l'adulte en cas d'ascaridiase et d'oXyurose; en cas
d'ankylostamiase, on utilise une dose double que l'on répète les deux
j ours suivants.
Indication: Il est indiqué dans le traitement de l'ascaridiase
et de l'oxyurose où son efficacité selon certains auteurs est de 90 %.
Gt\\cC-UfhU
9Jt-~7u fo-ltf IIO\\AIi'rlcd-vI1(\\CVl..P 1()I'hJ/~J'
. Contre-indication: Epilepsie.
-
Le Lévarnisole (Solaskil) (19)
MOde d'action: Isomère lévogyre du Tétramisole dérivé de
l'Amidothiazole larg~ment utilisé en médecine vétérinaire, il est
actif chez l'homme sur l'Ascaris (+++) et l'Ankylostome. Il agit

19
par blocage de la succino deshydrogenase, conduisant à la paralysie
- - .. ~ .,."._-"- .... -'....~.. "--_.,.
du ver et par la suite à son expulsion.
Métabolisme: Il est soluble dans l'eau et l'alcool. Mais son
absorption ne permet pas une concentration sanguine suffisante à dose
thérapeutique, pour que se manifestent des troubles par blocage enzy-
matique chez l' homme •
Posologie : Il est prescrit per os en une seule prise de 3mg/kg
chez l'enfant en cas d'ascaridiase, 6mg/kg en cas d'ankylostomiase,
150mg chez l'adulte.
-..-:::::=
Indication: Il est indiqué dans l'ankylostomiase (75 %), dans
l'ascaridiase (95 %de guérisons dans les infestations modérées).
Effets secondaires : Les effets secondaires sont mineurs et ~~
sont observés qu'en cas de forte posologie (plus de 6mg/kg). On peut
avoir des nausées, des vomissements, des vertiges, et plus exception-
nellement des tremblements généralisés qui disparaissent à l'arrêt du
traitement.
Le Thiabendazole (Mintezol) (19)
Mode d'action: In vitro et in vivo, le Thiabendazole est actif
sur un grand nombre de vers ronds. Il est efficace sur l'Ascaris. Sur
les larves int:rarrRlsculaires de trichine, bien qu'incomplètement, il
est actif sur les OXyures, les Anguillules, et partiellement sur le
Tricocéphale. In vitro, il empêche le développement de certains charn-
pignons denmtophytes, m:Us cette action n'a pas encore été confirmée
chez l' homne .
Métabolisme : L'absorption après prise orale est rapide puisque
la concentration sanguine marimale est atteinte au bout d'une heure.

20
L'excrétion sous forme de glycuro ou sulfoconjuguée se fait en 24
heures presqu'exclusivement dans les urines.
Posologie : L'administration se fait en une seule prise orale
après les repas à la dose de 25rrg/kg deux fois par jour, la dose
maximale journalière étant de 3g. Selon l'espèce de vers, le trai-
tement peut durer un à six jours. ( ~ ') l
-
1'1'
'Çb (}jJ )
Iniication : Chez l' horrme, la principale indication est~­
guillulose. Le vaste spectre d'action en fait un médicament de choix
en cas de polyparasitisme, bien que son efficacité sur l'Ascaris et
l'Ankylostome soit bien moins grande. Il est aussi utilisé dans le
traitement des larva migrans cutanées.
,~p..IC4/VE<9
"fl-.
t~
Le Mébendazole (Vermox) (20)
~0
7", .
Ct
C
'-~~
,,"!~, ~~1
Mode d'action : Il est act:ilfi v.is à vis ëP unl1grand nombre de
nématodes intestinaux. Il inhibe ~(~~0rt2tiG ~%lucose par les
~"'~~.
S'>~
vers et réduit ainsi leur forrration'à\\!fiTP.2:saJ;is perturber le méta-
bolisme glucidique de l'homme. Il est très actif en cas d'oxyurose
et d'ascaridiase. Son activité sur l'ankylostomose et l'anguillu-
lose est à réapprécier.
Métabolisme: Il est insoluble dans l'eau et n'est que très
peu absorbé par voie digestive; l'excrétion est surtout fécale,
une légère proportion étant éliminée par voie urinaire.
Posologie : Il est administré sous forme de comprimés de 10Orng.
Selon l'affection, les doses s'étendent de 100 à 200mg pendant 3 jours.
Indication : La simplicité de son administration, sa parfaite
tolérance et l'étendue de son action en font un médicament de choix
en cas de polyparasitisme intestinal.

21
Effets secondaires : Aucun effet tératogène ni toxique n'a été
décélé chez l'homme et l'animal aux doses usuelles lors de l'expéri-
mentation du produit. Cependant il a dû être retiré du corrmerce en
France à cause de son effet tératogène (dysgénésies osseuses à fortes
doses) "chez la souris.
Le Flubendazole
Ce nouvel antihelminthique n'a pas encore
été comnercialisé au Cameroun, et compte tenu de sa facilité d'emploi
à dose unique, nous l'avons testé sur les ankylostomiens dépistés au
cours de notre enquête.
a) .. Chirnie (20)
Dénomination conm.me
FLUBENDAZOLE.
Présentation: 1 comprimé fait 10Orrg. Dérivé fluoré du Mében-
dazole, le Fluororœbendazole conserve son large spectre antiparasi-
taire et sa pharnncologie. Il est mieux toléré expérimentalement que
le premier; son absence absolue de toxicité dans les conditions ex-
périmentales pratiquées s'exerce même chez les a.ninnux les plus sen-
sibles au Mébendazole.
Nom chimique
p-fluoro-4 benzoyl-5 benzimidazole-carbanate-2
de méthyle.
Fornule développée :

22
Poids moléculaire: 313,28.
Point de fusion : 290-295°C.
Description : Poudre blanche jaunâtre.
,. \\
Solubilité : Sa solubilité est presque nulle dans l'eau, de
l""'\\}' Il' ordre de 50 %dans l'acide formique, de l'ordre de la %dans le ~ Jv lJ \\)
'-~ ? benzaldéhycle et moins de 0,01 %dans l'eau distillée acidifiée Ctu..·~
\\" ~ 0-
?\\
- 1
~', ,~~
analcalinisée. Enfin, la solubilité dans le chloroforme, le métha.-
~~~~
nol, le benzène, l'éthanol et le propylène glycol avoisine celle
,\\j \\
.
,
de l'eau.
, QÙ)0ekcL
_ /
~CJ..~;");,1~"q d" /),"'1
'.JO. ~\\.
""""
Stabilité : Le Flubendazole ~'es
pas hygroscopique. Il est
stable à l'air.
b) Pharrmcologie (21)
b.l) Mécanisme d'action
Le mécanisme d'action du Flubendazole
a été étudié au niveau de trois parasites dont les lieux et les con-
ditions d'existence sont tous différents : Ascaris suum, néImtode
intestinal du cochon, Syngamus trachea, nérratode hérmtophage vivant
dans la trachée du canard, larves cysticerques du Taenia '.:~
ankystées dans les muscles d'une souris.
Que ce soit au niveau de l'endothélium
digestif pour les deux premiers parasit~s corrme au niveau de la cap-
sule pour le troisième, les lésions provoquées sont les mêmes : il
se produit peu de temps après l'absorption du Flubendazole une accu-

23
rnulation des substances secrétées par blocage de leurs transports.
Cette désorganisation cellulaire entraîne la mort du cytoplasme par
un processus irréversible, dégénératif et lytique. Comparativement
à cette grande vulnérabilité des rnicrotubules de l'endothélium diges-
tif du parasite, l' hôte ne présente aucune altération de ces mêmes
structures.
b. 2) Propriétés anthelminthiques
b.2.1) Matériel et méthodes
Le Flubendazole est administré à des
doses et suivant des techniques qui varient selon l'animal et le
parasite en cause.
b.2.2) Résultats
efficacité du Flubendazole sur
les différents parasites
Le produit a été expérimenté sur divers
trichines et nématodes intestinaux du rat, de la souris, du poulet,
du dindon, du cochon, du chien et du mouton. Tous les résultats ont
été excellents, atteignant 80 à 100 %.
b.2.3) Métabolisme: absorption-élimination (23)
L'absorption est très faible par voie
orale; elle est inférieure à celle du Mébendazole. Chez l'homme,
après une prise de 10Orng, les méthodes chrorratographiques dont la
précision est de O,02ppm ne retrouvent le produit ni dans le plasrra,
ni dans les urines, pendant les trois jours qui suivent la prescrip-
tion ; ce qui témoigne du taux plaSImtique et urinaire inférieur à
0,1 %de la dose absorbée. La plus grande partie du produit (80 %)
est éliminée par les selles en trois jours, principalement les deux
premiers.

24
c)Toxicologie (24)
c .1) Toxicité" aigiie par voie orale
Trois espèces différentes participent
à cette étude
- Rats Wistar : 15 a.nirrE.ux, 5 jeunes rrâles, 5 jeunes
femelles, 5 adultes mâles
- Souris albinos
5 a.nirrE.ix adultes mâles
- Cochon d'Inde
5 animaux adultes.
Le Flubendazole est administré par
voie orale, les a.nirrE.ux sont mis en cage séparée et les comporte-
ments, les effets secondaires et les décès sont reportés les 1, 3,
6, 24, 72 et 168 heures après la prise de la drogue. La valeur de
la dose léthale supérieure à 250Omg/kg représente plusieurs fois la
dose thérapeutique nécessaire chez ces a.nirrE.ux. Ceci met en évi-
dence l'innocuité du Flubendazole qui possède une large mqrge de sé-
curité d'errploi. 01)).(.. \\..eA--{Ao.Qe
:=
\\)D~ ~eu.~YO-I~. p9"t-t.1
~ (b~, ~ c..(v0- ~~
U\\ \\ç Y- ~ '(Y\\Q \\A.\\ ô f<..-Q1 ,
c .2) Toxicité chronique par voie orale
Cette expérimentation a duré trois
mis et a porté sur 80 jeunes rats Wistar répartis en 4 groupes de
20 (10 IlÊles et 10 femelles). Les trois premiers groupes reçoivent
du Flubendazole aux doses de 10-40 ou 160mg pour 100g de nourri-
ture tous les jours ; le quatrième groupe sert de téllDin. La sur-
veillance est clinique et biologique, l'autopsie concluant l'ex-
périmentation.

25
Résultats : Tous les animaux ont survécu, sauf un du deuxième
groupe (4Omg/l00g de nourriture) dont le décès est survenu à
la sixième semaine. Les résultats ont été très satisfaisants,
car comparativement au lot témoin, il n'y a eu
- aucune atteinte de l'::lppétit, du poids, de l'état
général du comportement ;
- aucune modification des paramètres biologiques,
sanguins et urinaires ;
- aucun effet secondaire indésirable
- aucune atteinte macroscopique et histologique des
organes et des tissus.
Ainsi administré chez le rat pendant
trois mois, aux doses respectives de lOmg, 40mg et 160mg pour 100g
de nourriture (ou, ce qui revient au même, par kg de poids corporel),
le Flubendazole est totalement dépourvu de toxicité.
d) Action tératogène
d.l) Chez le rat Wistar : 80 rattes reçoivent du Flubenda-
zole par voie orale aux doses de 2,5, 10 ou 4Orng/kg de poids du 6e au
15e j our de leur gestation. Les animaux sont sacrifiés le 22e jour.
Résultats : Comparativement au lot télIDin, il n'y a pas eu de dif-
férence significati....e; quant aux nombres de grossesses, de morts
foetales et de résorption in utérà aux anomalies foetales.
Le Flubendazole est dépourvu d'embryo-
toxicité et n'a pas d'effet tératogènè.

26
d.2) Chez le lapin blanc de Nouvelle Zélande : 60 femel-
les réparties en 3 groupes de 20 reçoivent par gavage du 6e au 18e
jour de leur gestation du Flubendazole aux doses de la et 4Orng/kg,
un groupe étant témoin.
Il n'ya pas de différence significa-
tive entre le lot témoin et les lots d'animaux qui ont reçu du Flu-
bendazole aux doses de 10 et 4Orng/kg du 6e au 18e jour de leur ges-
tation : aucune ernbryotoxicité ni d'effets tératogènes n'ont été cons-
tatés.
2. Les mesures préventives comportent essentiellement
- le port de chaussures,
- la construction et l'utilisation de latrines selon
les normes retenues par les services d' hygiène publique.

CHA PIT R E
I I
MATERIEL
Er
METHODE

28
1. CADRE DE NarRE TRAVAIL
Le cadre de notre travail a été choisi
en tenant compte non seulement des facteurs étio-écologiques favorables
à l'infestation dans deux foyers d'ankylostomose situés dans des zones
différentes à la fois sur le plan géographique et sur le plan socio-
économique, mais aussi cn fonction de nos possibilités de travail.
1. Description des lieux
1.1 Azegue (Fig. 1)
Azegue est un vieux quartier Eton§ que
le nouveau plan cadastral de Yaoundé a partagé entre les quartiers
M:l.dagascar et Mokolo. Il se situe donc à cheval entre ces deux quar-
tiers, en contre-bas de l'axe central Messa-Carrière.
1.1.1 Population
Elle est de l'ordre de 900 habitants.
Les orJ.gmes ethniques sont très variées ; on y rencontre les Etans,
les Yarnbassas, les Bassas, les Ewondas, et même des expatriés pro-
venant notamnent du Nigéria, du Tchad, du Niger. .. Les professions
sont aussi diverses; à l'inventaire, on passe du chauffeur à l'em-
ployé de bureau, du cuisinier à l'étudiant.
1.1. 2 Habitat
L'habitat est celui que l'on rencontre
dans la plupart des faubourgs des grandes villes africaines : mai-
sons quadrangulaires en terre battue plus ou IDJins crépies, sol ci-
menté. Les latrines sont situées à prcximité des habitats et posent
sous-groupe de l'ethnie Fang Beti, peuplant le département
de la Lékié.

(
1>
"
o
~
o•
__ D
_ .
,,-=--- - ~-'_..-=- ~
,
~
Fosse
::,ç~T.-- l''idœ'CèI~S
Pi~~ dt 9~,.her
• • • •
IldbLtatio715
@
case d«. chel d~ ~rl:itJl
~ /?"'-"'iùe.


F,~ .-=d=--_=-.1!>A_'D.-O_N_G_O_U_E·
Leg'tr-rzd.e: 4 A
ca"'feme.,t.
@
Ca~t d...... c~1
d... v;ll~j~
• •
H31,;tal-.""",

29
de sérieux problèmes d'assainissement, surtout pendant la saison
pluvieuse. En effet, leur modalité de construction et d'utilisation
ne correspond à aucune norme recomma~dée par les services de Santé
Publique.
D'autre part, le nombre assez élevé
des "va-nus-pieds" surtout chez les enfants (le port de chaussures
paraissant être une habitude acquise chez les grandes personnes) et
la nature du sol (boueux et humide) constituent des facteurs favora-
bles à l'infestation dans ce quartier (Photo n~ 19, 20, 21).
1.1.3 Problèmes de l'eau à Azegue
Le problème de l'eau dans le quartier
est crucial et au juste rrot lM.lheureux. La seule pompe publique qui
ravitaillait le bloc a été supprimée, laissant la place aux puits et
à un trafic vil qui consiste à revendre un seau de 20 litres d'eau
à 30 francs CFA, alors que le prix officiel de 1000 litres est de
95 francs CFA.
Par ailleurs, aucune canalisation des
eaux usées n'ayant été prévue, celles-ci s'écoulent en surface, lM.-
jorant ainsi la dissémination des parasites ; elles se déversent
enfin dans le cours du Mfoundi (Photo nO 1 Dis et 2 bis) , véritable
égoût en plein air.
1.1.4 Climatologie
Le climat du bloc Azegue est celui de
Yaoundé; c'est un cliImt de type équatorial avec cette nuance que
la ville se retrouve relativement en altitude (70Om à 1000m au-
dessus du niveau de la mer). On connaît une alternance de deux sai-
sons des pluies et deux saisons sèches. Comme autre trait caracté-

Page 1
Photo NO 1 f;
Photo NO 2 P
Azegue : Vue générale.

Page?
Photo
19
Azeglle
Rigole et 'iepCSW)'i'?
.'...~'-.
•:.-<-•. ,.."",.,. ~ ..•~W/i'"
'..
-,,~~.~.,~.'''••.•~'~1-~' _.,~\\-,
- ' ......
",,'"
.. 'c••·.;.:.".•
··
. ' : '
!
i.-~.":':._,
...~~~'.; ~:.' ••~.,
.'
... .•~-z.;.~:!"" . ."., ~ ~.~.". •-;
.' ", ..f~.~:.~''1. ,.3
. "
l. k:<'
::-.~4·..:...~-·t.".. .. -'<.,!~.
-
.. r.q..:.
"';:,:'''''1,'.. ",P~·,:..:'t.ttv"

1
:'~.~-l)..;-~..:.~~_"',
.<:
.\\.~i~.-=_1
'Ç"a;;!....
>::>-::~~.'.- .-'
.,_ .. :r_

_
~
/~.v~~ .~;.I~V (~~":~
.. ""
_ ~fiSS'~~" .... _.
.
'..#"
Photo nO 20
Jeux d'enfants sur un sol souillé

30
ristique de ce climat, on note la faible variation annuelle de la
température rroyenne (24°) et de l 'htunidité rroyenne.
1.2 Bandongpué (Photo nO 1, 2, 3)
C'est un village qui se situe en bor-
dure de la route nationale nO 5 (route Bertoua-Batouri). Mention-
nons l'extrême difficulté que nous avons eu pour joindre régulière-
ment ce village. Les cars en partance pour Bertoua dédaignant en
effet les passagers de Bandongnué qui ne leur rapportent presque
rien et, inversement, les cars qui reviennent de Bertoua refusant
de s'arrêter quand on les "stoppe" à fundongoué.
1.2.1 Population
Le chiffre avancé lors du dernier
recencement général est de 900 personnes environ réparties en.@
familles pratiquement toutes sédentaires et originaires des ethnies
de l'Est Cameroun (Kakas et Makea), à part les Bororos et de rares
originaires d'autres provinces. Ces derniers étant surtout des agents
de la Société Camerounaise de Tabac.
1. 2.2 Habitat
Il se distingue par deux types de cases
(Photo nO 3) : celles en terre battue recouvertes de tôles et celles
avec les toits de natte. Certaines familles disposent de deux cases,
mais la plupart des familles ont en tout et pour tout une seule case
qui leur sert à la fois de cuisine, de chambre à coucher et d'étable
(pour le petit élevage et la volaille). La promiscuité est ici rraxi-
male : 10 à 15 personnes dans un même logement de 3 pièces, cuisine
comprise. Les repas sont pris à même le sol et dans un plat commun,
contrairement à Azegue où il sont pris à table.

Photo nO
BANDONGOUE; (vue génPTè. 'c,
caractéristique des villaaes de l'Est)
Photo nO
BANDONC:OUE (Centre de Santé Dévelopné)
Phnt-n
nO

NO 19
Pho ta nO 21
Enfant
nu-pieds
NO 20
P110[0
na
22
BADONGOUÉ
.. Savane boisée

31
Le port de chaussures est très rare
à travers toutes les tranches d'âges, sauf chez les commerçants et
les musulmans qui sont fréquemment chaussés. La construction de la-
trines a été encouragée par les volontaires du Projet Public Trai-
ning Health Education : on en trouve 38 dans le village, mais celles-
ci sont peu ou pas utilisées.
1.2.3 Climat et hydrographie
Le clinnt à Bandongoué comprend quatre
saisons comme partout à l'Est Cameroun
- une grande saison de pluies (septembre-décembre)
- une grande saison sèche (janvier-avril) ,
- une petite saison de pluies (avril-mai)
- une petite saison sèche (juin-août).
La température annuelle rroyenne est de
23°C environ, et les précipitations annuelles sont de 16oOmm. Il
n'y a pas de cours d'eau important dans les environs immédiats de
Bandongoué, mais les sources d'eau potable sont ITnlltiples.
Le sol latéritique évoque celui du
quartier Azegue à Yaoundé, mais le relief ici est relativement plat.
1. 2.', Organisation du village
Il Y a un chef Kaka et trois sous-
chefs (un Makea, un Kaka, un Bororo). Notons la présence dans le
village de deux personnages importants: celle de l'ex-président
de la Section Départementale de l'U.N.C. de la Kadey, et celle d'une
volontaire du Public Training Health Education.

32
Comne structure socio-économique, il
existe à Bandongoué une école publique, un poste agricole, un cen-
tre de la Société Camerounaise de Tabac.
A l'examen du registre du Centre de
santé, on se rend compte que l'essentiel des consultations est men-
tionné comme suit:
- m:ùadies de la peau (ga.le~ •. ) ;
- fièvre, cormnmément interprétée COnIne paludisme
- douleurs pelviemes chez les femmes ;
- coliques (parasitoses).
2. Echantillonnage
2.1 Choix de l'échantillon
Par souci de réaliser une étude com-
parative, nous avons choisi deux lieux de travail diamétralement
opposés : Azegue, quartier urbain de Yaoundé et fundongoué, vil-
lage rural situé près de Batouri.
Un décompte des maisons a été fait
dans les deux sites choisis. Les flacons de recueil des selles ont
été déposés chez le chef du quartier et chez le. cheff des Centres
de Santé, puis distribués ~'habitan~le soir j les selles sont ré-'
cupérées le lendemain matin.
2.2 Taille de l'échantillon
Compte tenu du temps qui nous a été
imparti et pour que les résultats soient utilisables, nous avons
pensé que la taille de l'échantillon serait de l'ordre de 250 à
500 habitants répartis équitablement dans les deux lieux choisis.

33
Notons que seules les selles posi-
tives à l'examen'u microscope ordinaire ont été cultivées et
seuls les mlades porteurs d' oeufs d' Ankylostomes ont été traités
au Flubendazole.
II. MATERIEL
1. Matériel pour examen de selles
- Examen direct
· Lames et lamelles
· Eau physiologique (Nacl 9 pour mille)
• Microscope (binoculaire et rronoculaire)
- Examen selon la méthode de Kato
· Lames et lamelles
Spatules
· Filtre
· Moule de papier
Eau glycérinée à 50%
· Cellophane
• Microscope
2. Coproculture
Charbon activé ou charbon naturel
· Eau distillée, verres à pied
Boîtes de Pétri
Etuve à 25°C
· Loupe binoculaire

34
3. Coloration et photographie des larves
· Alcool à 95°
Carmin chlorhydrique
Eau de robinet
Salicilate de méthyle
Baume du Canada
· Pellicule Tri-X-Pan
Microscope ''Nachet'' avec appareil photo monté
4. Matériel utilisé dans le chapitre thérapeutique
· Flubendazole en comprimés de 1500mg et 10Omg.
III. METHODES ET TECHNIQUES DE TRAVAJL
1. Examen physique
Il a été sommaire et limité à l'examen
des conjonctives et à la mensuration ; le rapport taille/poids a
été noté pour chaque malade. L' inteI'Togatoire est pratiqtlé après
l'examen de laboratoire.
2. Examen de selles
2.1 Examen direct
Il est pratiqué de la façon suivante
une petite quantité de selles à laquelle nous ajoutons une goutte
d'eau physiologique pour étaler les selles est déposé~ sur la lame
porte-objet. Enfin, une lamelle est apposée sur la selle et la lec-
ture est faite aux objectifs 10 et 40.

35
2.2 Examen selon la technique de Kato (2~)
La technique que nous avons utilisée
est celle du film épais de Kato rrodifié par RIPERT ()3).
Technique: Appliquer énergiquement sur l'échantillon de selles un
carré de treillis en acier inoxidable à mailles très fines. On ra-
cle la partie de la selle ayant traversé le treillis. Sur une lame
porte-obj et, un carton glacé de 0, 26mn ct' épaisseur percé en son cen-
tre ct' un trou de 4, 72rrm de diamètre est ensuite posé. L'orifice du
moule ainsi constitué est rempli avec des matières fécales tamisées.
Le moule en carton est ensuite enlevé ; il reste sur la lame une pas-
tille de selles calibrée correspondant à un prélèvement standard pe-
sant 1Omg. On dépose une lame de célophane mouillable, immergée dans
l'eau glycérinée à 50 % depuis 24 heures. La lame portant le prélè-
vement est appliquée doucement sur un buvard pour obtenir une prépa-
ration translucide. Tous les oeufs présents sont identifiés et comp-
tés. Leur nombre est multiplié par 100 pour trouver le nombre d'oeufs
par gramme de selles.
2. 3 Coproculture
Elle est entreprise pour obtenir des
larves dont la morphologie permet de faire le diagnostic différen-
tiel entre Ancylostoma duodenale et Necator arnericanus. Nous avons
utilisé deux techniques
2.3.1 Culture sur poudre de charbon : (Ho Thi Sang (t--)
Technique : Dans un verre à pied, on rrélange le même poids de selles
et de charbon végétal stérile en poudre. On aurait pu aussi utiliser
la braise pilée. Ajouter de l'eau stérile pour former une pâte molle.
Verser cette pâte au milieu d'une boîte de pétri en laissant le pour-
tour de la boîte libre, et tout en formant un petit dôme (1crn2 par
exemple de sommet) assez haut pour toucher le couvercle de la boîte.

36
Porter à l'étuve pendant huit à dix j Jurs à la. température de 25°C.
2.3.2 Culture sur buvard en tubes d'essais
Technique
Découper dans un buvard assez épais et rigide une lan-
guette de 12cm environ de longueur et dont la largeur est légèrement
inférieure au diarrètre dl un gr,'lnd tube à essais. Mettre dans le tube
5ml d'eau stérile. Etaler sur la surface du buvard 19 de selle en-
viron tout en respectant les deux derniers centimètres. Introduire
le buvard dans le tube de rranière que les selles n'entrent pas en
cont~ct avec l'eau. Bien fermer le tube et le porter à l'étuve à 25°C.
Disons tout de suite que cette deuxième technique ne nous ayant pas
donné satisfaction pendant notre phase expérimentale, nous l'avons
abandonnée pour notre travail.
2.3.3 Recherche des larves dans les cultures
2.3.3.1 Dans les cultures sur charbon
Dans notre technique, il suffit de
retourner le couvercle de la boîte de Pétri sous la loupe pour voir
les larves à l'endroit où le couvercle a été au contact avec la cul-
ture. Cette méthode est extrêmement rapide et facile. Si on ne trou-
ve rien sur le couvercle, on recherche les larves dans le fond de la
boîte. Pour cela, on verse 1 ou 2ml d'eau stérile sur la surface de
la culture comme pour laver. Cette eau entraîne les larves vers le
pourtour de la boîte de Pétri qui n'est pas recouvert par la culture.,
2.3.3.2 Dans les cultures en tubes
Il existe un dispositif spécial qui
permet de chercher directement les larves dans le fond du tube en
l'éclairant fortement sous une loupe.

37
3. Coloration des larves
La coloration utilisée est celle au
Carmin chlorhydrique m:x:lifié par SAME EKoro. Elle comporte les temps
suivants :
- Alcool à 3 à 10°
- Carmin chlorhydrique
- Alcool chlorhydrique
- Lavage à l'eau de robinet
- salicilate de méthyle
- M::mtage dans une goutte de baume du Canada et d'une lamelle.
4. Critère de différenciation des larves (Fig. Cil)
Les oeufs ne permettent pas de déter-
miner de façon sûre les espèces Ancylost0ffi'3. et Necator. Pour une
identification précise, on a recours à la culture. On obtient ainsi
au bout de 8 jours au minimum des larves strongyloides ankystées
ayant ~e morphologie définitive et nette très différente chez les
deux espèces.
(
)
(
: ANCYLOSIDMA DUODENALE
:
NECA'IDR AMERICANUS
)
(---------------------:------------------------:------------------------)
(
)
( Taille semblable
500-600/25-30
500-600/25-30)
( Gaine :
)
(
- longueur
Dépasse peu le corps
Dépasse beaucoup,
)
(
- STRIATIONS
Peu nettes
TRES NEITES
)
(
:
:
)
( Extr. post. du corps: EF'FTI.EE à somnet arrondi: CONIQUE à soumet pointu )
(
)
( Tête
Large et applatie
Petite et arrondie
)
(
)
( srYIEI'S BUCCAUX
Peu développés
BIEN DEVELOPPES
)
(
)
( :rnTESTIN l\\NTERIEUR
ffiINS LARGE que le
DE MEME LARGEUR que
)
(
bulbe oesophagien
le bulbe oesophagien
)
(
)
( EBAUCHE GENITALE
Postérieur à la 1/2
Postérieur à la 1/2
)
(
du corps, loin du
du corps, mais plus
)
(
milieu
près du milieu au-
)
(
c o r p s )
( - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - )

"Spear"
nerve
IJHT---~esophagea
bulb
sheath
inconspi-
cuously
-+t+----i.. n tes t in.e------;:Iofj-
striated
genital
primordia
anus
sheath
conspicuously
striated
tail-end sharply
sheath
pointed
ail-end
blunted
ANCYLOSTOMA
NECATOR
FlLARIFORM LARVA OF A. duodenale AND N. amer1canus

38
5. Traitement dés rralades
5.1 Posologie
Aux adultes nous donnions 1500mg par
jour en une seule prise. Cette pbsologie a été choisie compte tenu
d'un travail fait par LABARIERE en 1977 (17). Au cours de ce travail,
1800rng de Flubendazole'administré à la posologie quotidienne de 600rng
par j our x 3 j ours entraînaient une guérison de 100 %dans l' ascari-
diase et de près de 90 %dans l'ankylostomiase. Mais ce traitement
avait un inconvénient] c'est qu'il obligeait le rmlade à prendre le
médicament trois j ours durant. Connaissant tous les aléas qu'un tel
traitement comportait, nous avons pensé qu'une dose unique assez lID-
portante réaliserait un déparasit,~e acceptable
000

40
1. ECHANrILLON
Parmi les 400 personnes visitées, 305
ont pu nous remettre leurs selles : 149 à Bandongoué et 156 à Azegue,
soit un taux de participation de 74,5 %à Bandongoué et 78 %à Azegue
(Fig. 5). La répartition globale de l'échantillon en fonction du sexe
et de l'âge est figurée par les pyramides des âges (Fig. 3 et 4) et
par les tableaux (Tab. A et B).
II. PREVALENCES
1. Prévalences globales (Tab. 4, Fig. 6)
Cliniquement, les manifestations de
l'ankylostomose observées au cours de notre travail sont discrètes,
mais assez fréquentes, notamment les deux principaux signes cliniques
qui sont les douleurs abdominales et la pâleur. En effet, 50 %des sujets
diagnostiqués présentent une paIeur suspecte ou/et des douleurs abdomi-
nales à type de faim douloureuse. Par ailleurs, 25 %se plaignent de lé-
sions de grattage qu'on ne peut formellement attribuer à l'ankylostomose.
Parasitologiquement, à Bandongoué, sur
149 sujets dont les selles nous ont été remises, 47 émettent des oeufs
(Fig. 6) d'Ankylostomes, soit une prévalence de 31,5 %. A Azegue, sur
156 sujets examinés, 9 sujets éliminent des oeufs d'Ankylostomes, soit
une prévalence de 5,8 % (Tab. 4 et 5 et Fig. 6).
Par ailleurs, en analysant les diffé-
rentes associations vermineuses, nous constatons que l'ankylostomose
est toujours associée à une autre nématode (Tab. 5).

70
65
60
1
1
55
50
45
40
35
30
25
20
15
_
10
.........
1
5
r
18
16
14
11
9
6
3
1 0
o 1
3
6
9
11
14
16
Fig. 3
Pyramide des âges à BANDONGOUE

r
70
f - -
65
1 - -
':'0
f - -
55
f - -
50
4<:;
' - -
0
40
l
35
30
1
1
25
1
20
15
1
1
10
5
1
1
1
17
15
12
9
3
1 (1
o 1
3
9
12
15
Fig. 4
Pyramide
des
âges
2
AZEGUE

41
2. Prévalence en fonction du sexe
Quand on calcule les prévalences en
fonction du sexe, on retrouve 4,2 %et 7,05 %respectivement chez
les femmes et les hommes à Azegue, 33,3 %et 29 %chez les femmes
et les hommes à Bandongoué (Fig. 7 et 8).
3. Prévalence en fonction de l'âge
Elle a été calculée à partir du taux
d'infestation à travers les différentes tranches d'âge de manière
à connaître l'âge le plus exposé à l'affection en zone urbaine et rurale.
Nos résultats sont exprimés sur le graphique de la figure 9.

42
(
)
(
SEXE
)
(
TRANCHES D'AGES
:-----------------------------:
TOTAL
)
(
:
)
(
:
mwm
: ~~lli:
)
(-----------------------:--------------:-------------- :-----~--------)
(
)
(
0 - 4
6
13
1 9 )
(
)
(
5 - 9
7
8
1 5 )
(
)
(
10 - 14
5
4
9 )
(
)
(
15 - 19
6
2
8 )
(
)
(
20 - 24
10
3
1 3 )
(
)
(
25 - 29
11
4
1 5 )
(
)
(
30 - 34
8
3
1 1 )
(
)
(
35 - 39
8
4
1 2 )
(
)
(
40 - 44
0
0
0 )
(
)
(
45 - 49
13
5
1 8 )
(
)
(
50 - 54
6
2
8 )
(
)
(
55 - 59
1
7
8 )
(
)
(
60 - 64
4
5
9 )
(
),
(
65 - 69
2
2
4 )
(
)
(
)
(TOTAL
87
62
1 4 9 )
(
)
Tab. A Répartition des sujets examinés selon leur âge et leur sexe à
Bandongoué.

(
)
(
SEXE
)
(
TRANCHES D'AGE
:-----------------------------:
'IDI'AL
)
(
FEMININ
MASCULlli
)
(
:
:
:
)
(-----------------------:--------------:--------------:--------------)
(
)
(
a - 4
13
13
2 6 )
( .
)
(
5 - 9
16
10
2 6 )
(
)
(
10 - 14
16
6
2 2 )
(
)
(
15 - 19
10
12
2 2 )
(
)
(
20 - 24
8
10
1 8 )
(
)
(
25 - 29
7
7
1 4 )
(
)
(
30 - 34
4
4
8 )
(
)
(
35 - 39
3
3
6 )
(
)
(
40 - )14
a
a
0 )
(
)
(
45 - 49
1
2
3 )
(
)
(
50 - 54
3
1
4 )
(
)
(
55 - 59
0
1
1 )
(
)
(
60 - 64
0
1
1 )
(
)
(
65 - 69
3
1
4 )
(
)
(
)
('IDI'AL
85
71
1 5 6 )
(
)
Tab. B Répartition des sujets examinés selon leur âge et leur sexe à
Azegue.

44
(
)
(
WCALI'FtS
)
(
NEMNIDDES
:-------------------------------------------)
(
:
AZEGUE
:
BANrONGOUE
)
(
:---------------------:---------------------)
(
)
(
- Ankylostomes
5,8 %
31,5 %
)
(
)
(
- Ascaris
59,6 %
70,5 %
)
(
)
(
- Tricocéphales
71,8 %
71,8 %
)
(
)
(
- AnGuillules
o %
2 %
)
(- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - )
Tab. 4 Prévalences globales des différentes verminoses à Azegue et à
Bandongoué.
(
)
(
ANKYLOSTOME SANS
ANKYIDSTOME ASSOCJE )
(
lDCALITFS
AumES NEMA'I'ODES
AD' AUTRES
)
(
:
ASSOCIES
:
NEMA'I'ODES
)
(------------------------:---------------------:----------------~----)
(
)
(AZEGUE
0
5,8 %
)
(
)
(BANOONGOUE
0
31,5 %
)
(
)
Tab. 5 Pourcentage de sujets atteints d'Ankylostome associé et non
associé à d'autres nématodes.

100 7
-
-~-
78
74,5
~
+ +
-+ -+ -+
+ +
.......
+ +
: .. ':.
-t"-+ ...
+ ...
.. ... ...
50
... +
.........
++
-+ ... ..
... +
.. -+ ..
-+ +
...... t
.....
... -+ ..
.. ...
-+ ... t
-+ -+
... + 1-
-+ ..
....
-+ .. +
... +
..': . : .
... .. ...
... ..
a
+ .....
Fig. 5
Taux de participation des sujets ayant remlS la selle
1:.tt' BANDONr;OUE
k:>.l AZEr,lJE
100 :;
50
31,5
1+ -+ ...
... ...
.......
-+ 1-
+ ... 1-
... +
~ ...... ,
... ~I
......... 1
... ... .,.
...... :1'
n
.. ...
.........
::-ig. 6
Prévalence glohale des sujets ankylostomés
~
LJ AZEr.lJl=':

Ioa ':'
- - - -
50
- -
.... ~
.. +
... .. ..
... ...
........
+ ...
.. + +
.. ..
o
1,9
. . . .
t
Fig.
7
Prévalence chez les femmes
m
D
BANDONGOUE
AZEGUE
100 %
r - - - -
50
~ 12,1
... t
+ ... ...
.. +-
o
.. ... +
:s7l@
Fi 2;.
8
Prévalence chez les hommes
o AZEGUE

100 'Z.
75
50
25
a
5
10
15
2n
25
35
40
4-')
sn 55
60
Fig.
9
Prévalence par tranche d'âge
[2] .AZEGIJE

100 '7
-
50
33,3
~
......
... + ...
....
+ ... ~
... ...
+
...
+ ...
... ~+
+ +
+ ... +
4,7
... ...
a
+ + +
Fig.
la
Atteinte parasitaire chez les femmes
r+:+l
.L.=....:J BANDONGOUE
1:·:··.·:··:1 AZEGUE
100 Ï,
50
'+"""++
29
... ...
+
...
.. ...
.... +
... +
+ .. +
...
...
7
...... t
~
+ ..
... ... ..
+ t
......
a
.. ..
Fig. Il
Atteinte parasitaire chez les hommes
D···
.. , .
. " .
AZECllE

45
III. CHARGES PARASITAIRES (Tab. 8, 10
Fig. 10, 11)
9
1. Charges parasitaires globales
Déterminées respectivement à Aze~e
et à Bandongoué, les charges parasitaires globales reflètent le phé-
nomène de réinfestation qui à priori est plus important en zone ru-
rale qu'en zone urbaine. La comparaison de nos résultats dans les
deux localités nous permett~a de vérifier ces données épidérniologi-
ques (voir chapitre IV, Fig. 10," l
2. Charges parasitaires moyennes en fonction des tranches d'âge
Elles sont exprimées par gramme de selles
et révèlent les tranches d'âge les plus intensément infestées et les
plus sensibles à la réinfestation (Fig. 12, 13).
3. Charges parasitaires en fonction du sexe (Fig. 14)
A Azegue
les charges parasitaires
\\
9
rroyennes en fonction du sexe sont de 57 oeufs par gramme de selles. :L d
chez les sujets de sexe féminin, de 26 oeufs par gramme de selles \\,~
chez les sujets de sexe masculin.
"'-..
A Bandongoué, elles sont de 416 oeufs
le LU
par granrne de selles chez les suj ets de sexe féminin et de 533 oeufs'; -\\ j
, .. _, /.
par gramœ de selles chez les suj ets de sexe ITBsculin.

1500
oeufs/g
1001)
500
2
1
o
5
10
15
20
25
30
35
40
45
')0
55
60
Fig.
12
Courbes des charges parasitaires moyennes en fonction de l'âp.
CD AZEGL'E

1500
1000
500
o
5
15
20
25
30
35
40
45
50
Fig.
13
Histogramme des charges parasitaires en fonction de l'âge
D R....!W0.NGnUF

1000
1
500
2
o
1
1
1
Fig.
14
Charges parasitaires moyennes en fonct~on du sexe
[JJ R.ANDn~lGOUF.
.W AZEr,UE

46
ri. RESULTATS DES CULTURES
Rappelons que ces cultures ont été
entreprises dans le contexte ct 'une polémique qui s'était établit sur
la variété d'Ankylostomes que l'on retrouve au Cameroun, alors que
certains auteurs excluaient Ancylostorra duodenale de notre zone
GOLVAN (11), MELI (32). D'autres au contraire faisaient état de son
existence : BRAY ZOUA (3), SAr<1E EKoro (40).
Réalisées sur le milieu de Ho Thi Sang
ces cultures nous ont permis d'obtenir les larves rhabditoides (2e jour)
puis des larves strongyloides (10e jour) dont la morphologie coincide
avec celle de Necator americanus.
En effet, la larve rhabditoide de Necator
americanus au 2e j our est une larve de 250-300u de long sur 15u de
large, avec un double oesophage, un pharynx long, une extrémité pos-
térieure très effilée, une ébauche génitale petite et [leu nette.
La larve strongyloide obtenue au 10e jour
(Photo nO 4 bis, 4 ter, 4 quart) est une larve de 500-60Ou de longueur,
25-30u de largeur, avec une t'Pme à striation nette et dépassant de
beaucoup le corps, aY~~QQst~~eure~niquê à ~ 1/
\\\\ po0tu ave~ tête petite et arro~~ie: L'intestin antérieur a la même .
largeur que le bulbe oesophagien; l'ébauche génitale est postérieure
à la m:::>itié du corps, mais plus près du milieu du corps. La. consta-
tation de ces caractères ID:)rphologiques dans la quasi totalité de nos
cultures (Photo nO 10, 11, 12, 13, 14, 15) ont perrrâs d'éliminer l'exis-
tence d'Ancylostorra duodenale. Cette différenciation a été faite à frais,
après coloration et sur films photographiques en nous basant sur les cri-
tères décrits au chapitre II et sur le schérra de la fii2}lI'c Cil.

"
d
.
.~
....

- '.
II·
Photo nO 4 bis
Moitié antérieure ch:· [a
larve strongyloide de N.
americanus
..
,
f{
~
•..
j
,
..
.4J'
..
~
.. .-"
Photo na 4 ter
Extrémité postérieure d~ la larve strongyloine de N. americanus
.. .1111
.~~
...
......
Photo n° ~ quart

Page 6
Photo n °4
Larve strongyloide de Necator americanus
Larve strongyloide de Necator americanus
NO 16
}JeUte fit pointue
Photo n06
Extrémité antérieure de- la larve de N.
americam1S

Page 7
Photo n °7
~
Larve atypique de N. americanus,
évoquant par son extrémité
aplatie,
une larve srrongyloide de A. duodenale
Photo n °8
Larve typique de N. americanus
Photon °9
Larve typique de N. americanus

HO'
Photo nOla
Extrémité postérieure d'une Jarve typique
de N. a.
Photo nO I l
Extrémité antérieure d'une larve de N. americanus
Photo n° 12
Extrémité postérieure d'une larve de N. americanus NO

Photo nOl]
Extrémité postérieure d'une larve évoquant A. duodenale
Extrémité postérieure d'une larve évoquant A. duodenale
Photo N°IS
Extr:émité -typique de la larve de N.
ameLicanus

Photo nO 16
Extrémité antérieure de la larve atypique de N. american~s
Photo n° 17
Tête large et aplatie évoquant celle d'une larve de A. duodenale
Photo nO 18
Extrémité antérieure d'une larve typique de N. americanus

47
Que10ues spécimens toutefois ont at-
tiré notr
attention par le fait qu'ils ressemblaient de près aux
larves strongyloides d'Ancylostoma duodenale (Photo nO 16, 17), ce
qui nous a conduit à les expédier au laboratoire des vers du Muséum
d' Histoire Naturelle de Paris pour confi.rrration taxonomique.
Nos comœntaires à ce proros se
fe~ont au chapitre VI.
v. RESULTATS THERAPEUTIQUES
1. Analyse de la population traitée
L'échantillon traité s'élevait à
52 personnes dont 2 de sexe féminin et 2 de sexe masculin, avec
une prédominance d'enfants de 5 à 9 ans (Tab. 6).
2. Etude des effets secondaires
Nous n'avons noté cliniquement aucun
effet secondaire aux posologies utilisées
notamment aucune des
personnes inteITogées au 4e j our et à la 4e semaine après l' admi-
nistration du Flubendazole ne s'est plaint d'un malaise quelconque.
3. Efficacité du Flubendazole (Fig. 15)
Nous avons pu noter que le Flubendazole
administré aux doses de 1500mg chez les suj ets ('le plus de 10 ans et de
1000rrg chez les sujets de rmins rIe 10 ans donne de hons résultats non
seulement vis à vis de l'ankylostomose dont les "victimes" sont guéries
à 90 %des cas, mais éGalement vis à vis de l'ascaridiase et de la tri-
cocéphalose avec des taux de cuérison respectifs de 94 %et 88 % (Tab. 7,
8, 9).

48
(
)
(
NOMBRE DE SUJETS
)
(
TRANCHE D'AGE
:
POSOLOGIE
:
TRAITES
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(
0 - 4
1noo l'Tlg
3 )
(
)
(
5 - 9
1000 mg
1 2 )
(
:
:
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(
10 - 14
1500 !Tl!
7 )
(
)
(
15 - 19
_If_
6 )
(
)
(
20 - 24
-"-
7 )
(
)
(
25 - 29
-"-
3 )
(
)
(
30 - 34
-"-
5 )
(
)
(
35 - 39
-"-
3 )
(
)
(
4n - 44
-"-
0 )
(
)
(
45 - 49
-"-
5 )
(
)
(
50 - 54
-" -
0 )
(
)
(
55 - 59
-"-
0 )
(
)
(
60 - 64
-"-
1 )
(
)
(
65 - 69
-"-
0 )
(
)
(
70 - 75
-"-
0 )
(
)
Tan. 6 Echantillon des malades traités au Fluhendazole

(
)
(DIFFERENTES
SUJETS
SUJETS
SUJETS
% DE
)
(VERrIDJOSES
: TRAITES
:NON GUERIS:
GUERIS
GUERISON)
(---------------------:--------~-:----------:--------- -:----------)
(
)
(
Ascaridiase
52
3
49
94 %
)
(
: : :
=
(---------------------:----~-----:----------:----------:----------)
(
)
(Tricocéphalose
52
6
46
88 %
)
(
: : : : )
(---------------------:----------:----------:----------:----------)
(
)
(Ankylostomose
52
5
47
90 %
)
(
)
(
)
Tab. 7 Taux de guérison globaux des différentes verminoses
(
)
(DIFFERENTES
POSOIDGIE
)
(
VERMINOSES
:
ADMINISTREE
:
% DE GUERISON
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(Ascaridiase
10nO mg
93 %
)
(
:
:
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(Tricocéphalose
1000 ~
86 %
)
(
:
:
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(Ankylostomose
1000 mg
86 %
)
(
)
(
)
Tab. 8 Taux de guérison à la posologie de 1000 mg de Flubendazole

100 :"
(2)
(3)
8R
50
n
fig.
15
Pourcentaqe de guérison
EÇficacité du Flubendazole sur
- l'ankylostoœiase (1)
- la tricocéphalose (2)
- l'ascaridiase (3)

50
(
)
(DIFFERENTES
POSOLOGIE
)
(
VERMINOSES
:
ADMINISTREE
:
%DE GUERISON
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(
Ascaridiase
150n mg
96 %
)
(
:
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(Tricocéphalose
1500 mg
92 %
)
(
:
:
)
(---------------------:---------------------:---------------------)
(
)
(Ankylostomose
1500 mg
93 %
)
(
)
(
)
Tab. 9 Pourcentage de guérison des différentes verminoses après
Itadrninistration de 1500 mg de Flubendazole.
000

~11 Dose t lOOO mg
Dose : 150(' mg
AGE
CHARGE
0-9
10-14
20-24
35-39
N
RESIDUELLE
IOn
0
1
1
1
3
200
1
0
0
f\\
1
600
1
0
0
0
1
TRCP
50 i,
94 i-
94 i,
°4 ~
Tab.
Détail des échecs du F1ubendazo1e sur l'anky1ostomiase
5 malades non guéris sur 52 traités

AGE
Dose : 1000 mg
Dose : 1500 mg
0-4
5-9
10-14
15-19
20-24
35-39
CHARGE/g
200
0
0
1
0
1
n
2
800
0
0
0
()
()
1
1
1000
0
1
0
(\\
0
0
1
1200
0
0
1
0
0
0
1
2400
1
0
0
0
0
0
1
TRCP
50 %
94 %
94 'J
94 7,
94 'J
Q4 (.
Tab.
2
Dêtai1 des êchecs du F1ubendazo1e sur la tricoc~Dha1ose
6 malades non guêris sur 52 trait~s

Dose : 1000 mg
Dose : 1500 mg
AGE
CHARGE/g
0-4
5-9
10-14
20-24
N
300
0
0
1
1
600
1
0
0
1
1200
0
1
0
1
TRCP
50 '"10
94 %
95 i,
Tab. 3
Détail des échecs du F1ubendazo1e sur l'ascaridiase
3 malades non guéris sur 52 traités

51
CHAPITRE
Dl
COMMENTAIRES
DIS CU S S ION

52
1. COMMENTAIRES SUR L'ECHANTIlLONNAGE DES MALADES
A Azegue comne à BandonF,oué, nous cons-
tatons que toutes les tranches d'âge sont repr€'sentées,
à l'exception
de celle des sujets âgés de 40 à 44 ans, sans que cela soit à priori
explicable. Les deux échantillons répartis en zone urbaine (Azegue)
et en zone rurale (Bandonr,oué) se prêtent à une étude descriptive et
comparative de' deux loc::l1ités différentes, ms portant sur des sujets
"recrutés" dans les mêmes conditions socio-écon0Iniques. Il faut en
outre préciser que les échantillonnages n'ont fcgB été conçus pour être
représentatifs des populations globales de Yaoundé et de Batouri, d'9.u-
tant plus qu'ils ont été volontiers réduits en fonction du temps dis-
ponible pour notre enquête.
S'ils ont §té plus petits que prévus, ceci
tient à un certain nombre d ~éa5 :
- d'abord l'éloignement des localités choisies en fonction
de nos objectifs de travail ; ainsi Bandongoué situé à 20 km de Batouri
est d'autant plus difficile à atteindre que nous ne disposions pas de
moyens de locomotion réguliers pendant la durée de notre stage qui du
reste a été très court (3 mis) pour ce Renre d'enquête.
- d'autre part la difficulté (malgré nos conseils) d'oh-
tenir les selles en quantitG suffisante pour pouvoir confectionner à
la fois un Kato et réaliser une culture sur milieu de chr....rhon, diffi-
cultés rœjorées par le fait que les sujets concernés par notre enquête
sont très mobiles en cette saison pour leurs activités agricoles, no-
tamment à Bandongoué ; c'est ainsi que nous avons dû constater que 25 %
des paysans environ disposent de 2 à 3 huttes (en dehors du village)
dans leurs plantations.

53
n. CDMMENTAIRES ET DISCUSSION SUR LES METHODES ET MATERIEL
1. La mêthode de Kato
Elle a été choisie co~ méthode de
diagnostic. Cette méthode à la fois qualitative et quantitative per-
met non seulement de comparer de façon plus valable les prévalences
des helminthiases, ma.is aussi d'évaluer l ' intensité du parasitisme
et de ccntrâler l'efficacité des mesures thérapeutiques et prophy-
lactiques mises en oeuvre pour l'éradication. La simplicité du ma.-
tériel et de la technique, sa sensibilité, en f0nt QDe méthode fa-
cilement applicable en épidémiologie comœ en témoignent les travaux
de noml)reux auteurs en l11L~ecine de rosse (KOMYA et COOL en 1966 (30),
MELI 1976 (32), KEGOUM 1977 (29), BRAY ZOUA 1977 (3).
I...3.
manipulation d'une quantité impor-
tante de selles à l'examen coprologique étant pénible au cours des
enquêtes de masse, plusieurs auteurs ont préféré modifier cette mé-
thode en réduisant la quantité de selles à examiner; c'est ainsi que
BMVER et COLL 1968, NOZAIS et COLL 1976., RIPEm' et COLL 1975 ont uti-
lisé respectivement dans leur méthode 5Orng, 3Orrg, lOmg. La méthode de
Kato modifiée par RIPERI' présente beaucoup d'avantages car elle utilise
très peu de selles à manipuler et sans balance. C'est donc une méthode
rapide et facile à utiliser en enquête de masse. C'est pour cette rai-
son-que nous l'avons adoptée au cours de notre travail; plusieurs 9.U-
teurs l'ont déj à adoptée. L' Orea.nisation de Coordination pour la lutte
Contre les Endémie~ en Afrique Centrale (OCEAC) l'utilise pour toutes
ses enquêtes coprologiques.
Cette méthode présente cependant quelque~
inconvénients : elle n'est pas utilisable pour le dépistage des proto-
zoaires intestinaux; par ailleurs, lorsque le nombre de préparations est
très élevé, pour être examinés en une heure, les oeufs de Necator americanu:

54
s'éclaircissent puis disparaissent; les oeufs de Schisc~soma mansoni
eux deviennent flous ; ces difficultés se présentent souvent lorsque
l'équipe possède peu de techniciens pour un nombre important de pré-
parations, ce qui a été notre cas où nous avons lu tout seuls nos pré-
parations.
Enfin, cette méthode n'est pas adaptée
à l' exarœn des selles liquides. Mais au total, elle offre plus d' avan-
tages que d'inconvénients et reste la technique de choix dans les en-
quêtes de nn.sse en ce qui concerne les helminthiases intestinales, bien
qu'elle présente peut-être des erreurs par excès.
III. COMMENTAIRES DE NOS RESULTATS PARASTIOLOGIQUES
1. Les prévalences
1.1 Les prévalences slobales (Tab. 4 bis)
(
)
(
NEMA'IDDES
:
AZEGUE
:
BANroNGOUE
)
(-------------------:---------------:---------------)
(
)
(
.~lostomose
5,8 %
31,6 %
)
(
:
:
)
(-------------------:---------------:---------------)
(
)
(
Ascaridiase
59,6 %
70,5 %
)
(
:
:
)
(-------------------:---------------:---------------)
(
)
(
Tricocéphalose
71,8 %
71,8 %
)
(
)

55
Le tableau 4 bis qui donne les pré-
valences :'71C'Lâles ,]. Azegue et 2. Bandongoué confinne l'hypothèse selon
laquelle l'ankylostomose est avant tout une maladie d'agriculteurs
dans les zones endémiques (RIPERT et COLL 1974, GILLES 1975).
En effet on se rend compte que les
paysans de Bandongoué sont six fois plus infestés par l'Ankylostome
que les citadins d' Azegue. Ceci peut être expliqué au fOC'Iins par deux
raisons : les paysans de Bandongnué sont plus près du sol que les ci-
tadins d' Azegue ; les citadins d' Azegue sont à près de 80 % toujours
chaussés contrairement aux habitants de Bandongoué.
Quand on compare la prévalence de 5,8 %
obtenue à Azegue aux prévalences relevées dans d'autres villes camerou-
naises ou africaines, on se rend compte que ce chiffre de 5,8 %est
proche de celui de 6,8 %obtenu ~ar FOBA PAGOU en 1978 à Maroua, et de
celui de 5 %obtenu par KEGOUM à Doualare en 1975 (29). Il est cepen-
dant très loin de ceux de 25 % observés à Douala (VOEKEL 1962), et 25 %
aussi à Tiebiesson (VIENS et COLL 1972).
Nous avons pensé que cette prévalence
relativement basse à Azegue serait liée au fait que malgré l'insalu-
brité JTE.ni.feste du quartier Azegue, ses habitants seraient très peu
exposés à l'ankylostomiase par le port de chaussures, ce qui n'est pas
le cas pour les autres verminoses telles la tricocéphalose et l'ascari-
diase pour lesquelles les prévalences sont voisines : 71,8 %de préva-
lence pour la tricocéphalose à Azegue comme à Bandongoué.
La prévalence de 31,5 %observée à Ban-
dongoué est très en deçà de celle obtenue par ROUSSELLE 1976 (39) qui
a trouvé une prévalence de 55 %dans la région de Nalassi, ou celle de
51 %de LUCAS 1980 (27) obtenue dans les monts Mandaras. Mais elle se
rapproche de celle de 34,8 %observée par MELI et COLL 1977 à Bornono
ba D j e d u . · "

56
1.2 Les prévalences en fonction du sexe (Fir;. 7, 8)
L'étude des prévalences en f0nction du
sexe rmntre une infestation i1lus élevée du sexe lffisculin à Bandonp;oué
et l'inverse à Azegue. Mais si l'on considère chacun des sites séparé-
ment, la différence d'infestation d'un sexe par rapport à l'autre n'est
pas statistiquement significativ~ i --
:..
: .1 \\ ._ \\
i ~! \\ .:. \\
; .
l
,
1.3 Les prévalences dans les différentes tranches d'âge (Fig. 9)
A Azegue, le taux d'infestation ankylosto~
mienne connaît un pic dans la tranche d'âge 5-14, puis il décroît rapi-
dement et se négative à partir de la tranche d'âge 20-24, jusqu'à 60.
A Bandongoué, l'infestation par l'Anky-
lostome se fait de façon plus large sur les différentes tranches d'âge.
Le taux d'infestation ne se nér;ative qu'à 49 ans, ce qui signifie en
effet une atteinte quasi glorale, la presque totalité de la population
examinée ayant moins de 50 ans.
Ainsi peut-on dire qu'à Azegue l'anky-
lostomose est la maladie des enfants en âge scolaire et préscolaire,
âge à laquelle ils se promènent nus pieds. A Bandongpué au contraire,
l'ankylostomose est l'affection de toutes les tranches d'âge retrouv~es
et ceci malgré l'action assez brillante d'un Chef de Centre de Santé
qui ne rœnage aucun effort dans la cure corrme dans la prévention. Cette
action qui se traduit par des cures répétées de déparasit~e serait à
l'origine de la née;ativation de la prévalence dès la tranche d'~e 50-54
en rmntant.
En effet, nous pensons que les sujets de
plus de 50 ans souvent écrasés par les durs travaux chc'lITÇ)êtres vont de
moins en m:üns dans les zones d'infestation et sont donc rmins suj ets à
une réinfestation après un déparasitage.

57
2. Les charges parasitaires de l'ankylostomose
Nous avons calculé les charges para-
sitaires moyennes (par tranche d'âge et par sexe) en additionnant
toutes les charges parasitaires et en les divisant par le nombre
de suj ets examinés.
2.1 Charges parasitaires moyennes dans les différentes
tranches d'âge
A Azegue, elles vont de 0 à 163 oeufs
par gramme de selles avec un pic à 163 oeufs par gramme de selles dans
la tranche d'âge de 10-14 ans.
A Bandongoué, les charges para8itaires
moyennes s'étendent de 0 à 1420 oeufs, avec un pic à 1420 oeufs par
gramme de selles dans la tranche d'âge de 10 à 14 ans.
Les courbes tracées à partir de ces don-
nées ont une allure globale identique avec cependant la différence que
la courbe des charges parasitaires de Bandongoué a une amplitude plus
importante que celle d'Azegue.
Rappelons que le port de chaussures est
inexistant à Bandongoué, alors que c'est une habitude acquise à Azegue.
Ces courbes qui rrontrent une ascension
brutale dans les tranches d'âge de 0-5, 5-10, 10-15 ans connaissent une
baisse progressive, ce qui concorde avec l'hypothèse de MARCONI 1966 (31)
qui énonce qu'il s'établit un équilibre par disparition des vers ayant
atteint la limite de leur longévité et par "l'apport" de nouveaux vers.
Nous pensons que la négativation de la chare:e parasitaire observée dès
49 ans à Bandongoué serait la résultante de la rupture de l'équilibre
décrit par MARCONI 1966 par des cures de déparasitages répétés.

1:18
Enfin, la comparaison des valeurs des
charges parasitaires moyennes obtenue à Azegue et à Bandongoué entre
elles et avec d'autres travaux nous amènent aux remarques suivantes:
- les charres parasitaires moyennes sont plus élevées à
Bandongoué qu'à Azegue (à noter qu'il y a une similitude d'allure entre
les courbes des prévalences par tranches d'âge et les courbes des charges
parasitaires.
- les charges parasitaires observées à Bandongoué, région
de savane, sont plus basses que celles observées à Bomono ba Djedu par
MELI, région forestière à forte pluviosité.
- à Bandongoué comme à Azegue, à Bornano ba Djedu MELI 1976 (32)
comme dans la Lékié BRAY ZOUA 1977 (3), les classes d'âge les plus lour-
dement atteintes sont celles de 5-10 et 10-15 ans.
2.2 Charges parasitaires moyennes en fonction du sexe
Elles se superposent à l'évolution des
prévalences.
ri. RESULTATS THERAPEUTIQUES
Dans l'ensemble, les résultats obtenus
sont positifs. Notons cependant que la posologie pOUITait être augmentée
chez les enfants de moins de 10 ans, d' autant ~ue :le médicament traverse
difficilem::mt la barrière intestinale, et la dose de J-sonrrg pour 10kg
poids corporel est infime par rapport à la dose léthale 50 qui est de
250Omg/kg (20).

59
Notons par ailleurs qu'une posologie
unique ne tenant pas compte de l'âge a déjà été utilisée pour d'autres
spécialités telles que l'Hydroxynaphtoate de béphénium (Alcopar).
Nos résultats sont très proches de ceux
obtenus par LABARRIERE (17) en 1977 qui fait état d'un taux de guérison
de 88 %dans l'ankylostomiase ; cet auteur a utilisé oes doses fraction-
nées de 200rrg pendant 4 jnurs ; ils le sont aussi de ceux oe HAWAWDU 1977
(13) qui a trouvé ion %de euérisnn dans une série de 20 cas. HAWAWINI dans
une recherche de la posologie la plus efficace a utilisé des doses allant
de 2000mg en une seule prise à 4ümg x 4/jour. On peut donc penser que le
Flubendazole est un antihelminthique efficace sur l'ankylostomose et par-
faitement toléré aux doses testées. De plus, l'analyse de son action sur
les autres verminoses permet oe conclure que le Flubendazole est un anti-
helminthique polyvalent efficace et dénué de tout effet secondaire.
v. COMMENTAIRES Er DISCUSSION DE NOS CULTURES
Réalisées sur milieu de charbon selon la
technique de Ho Thi Sang, ces cultures nous ont permis ri 'obtenir des
larves strongyloides au 10e jour dont la morpho10~ie coincidait avec
celle de Necator americanus, avec la confirmation du Professeur CHABAUD
du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.
Nous tenons cependant à apporter un certain
nombre de réserves sur quelques spécimens dont la morphologie des larves,
sans être typiquement celle d' Ancylostoma duodenale, ne s'en rapproche pas
moins par la tête lar~e et applatie (Photo nO 17). D'autre part, ces larves
de morphologie assez miti~ée, ont été obtenues à partir des oeufs à 4 blas-
tomères type Ancylostoma duodenale observés dans des selles fraîchement re-
cueillies chez certains sujets de l'échantillon de Yaoundé.

60
Toutefois, notre enauête a péché par
la faible importance numérique des sujets positifs. Nous pensons
donc de notre part qu'on ne peut pas encore exclure formellement
l'existence de Ancylostoma duodenale au Cameroun, et qu'il faudrait
dans les temps à venir, effectuer une enquête portant sur un échan-
tillon de malades plus ~and permettant de lever le doute qui sub-
siste sur les deux espèces responsables de cette affection.

CONCLUSION

62
Au terme de cette enquête, nous pensons
devoir retenir un certain nombre de faits sur les plans épidémiolo-
gique, taxonomique et thérapeutique.
Sur le pl:m épidémiolof!,Ï.que
- L'analyse des données obteroles o~s les deux sites éco-
lO8:iques différents révèle que l' ankylostomse est plus endémique en
zone rurale (B:mdo!1fo'Oué) qu'en zone urbaine (Azegue).
- La classe paysanne paraît donc être Particulièrement
exposée ~ cette verminose avec des char~es parasitaires plus élevées
qu'en ville.
- Les tranches cl' âge les plus atteintes clans les deux
sites sont les suivantes: 0-4, 5-9, 10-14, c'est-à-dire les enfants
à l'âge scolaire et les jeunes adolescents.
Sur le plan taxonomique
La variété d'Ankylostome retrouvé est
Necator roœricanus, avec quelques réserves derœnd.ant d'effectuer des
recherches supplémentaires sur un plusç;rand nombre de malades avec
la même rnéthodolo~ie.
Sur le plan thérapeutique
Bien que testé sur un faible échantillon
de suj ets, le Flubendazole ~;it de façon satisfaisante sur la Necato-
rose par un traitement à dose unique.

63
D'autre part, sa tolét'ance étant parfaite,
son action sur les différentes verminoses étant excellente, le Flubenda-
zole nous semble être un antihelminthique indiqué dans nos réP-:',ions où le
polyparasitisrne est de rè~le.
Partant de ces constatations, nous pensons
que le présent travail devrait pouvoir être poursuivi dans le sens des
orientations suivantes :
- D'abord, la multiplication d'études épidémiologiques sur
l'ankylostamose et aussi sur les autres verminoses communes mériterait
d'être encouragée pour permettre de mieux connaître les différents pro-
fils épidémiologiques des verminoses au Cameroun.
- D'autre part, des études I1Drphologiques portant sur des
échantillons plus grands seraient souhaitables afin que les données
obtenues soient statistiquement fiables. Pour cela, les l1Dyens ma.tériels
plus importants devraient être mis à la disposition des étudiants, no-
tanrœnt en ce qui concerne leurs déplacements sur le terrain et les mi-
lieux de transports du matériel biologique récolté.
- Par ailleurs, un laboratoire-photo au sein de l'établis-
sement rendrait beaucoup de services aux chercheurs désireux d'expédier
ou de mél1Driser les cas spécifiques identifiés.
- Enfin la réalisation des études thérapeutiques cornparati-
ves doit être soutenue d'autant plus que rares sont actuellezœnt dans nos
rmrchés les médicaments adaptés au traitement de nasse des poptùations.

64
la diversification des études thérapeutiques orientées à la recherche
des médicaments antihelminthiques à la fois bien toY~aces à
Ic ~·
<: ' -
d
.
t
ose unlque e
peu
""
onereux
h " " t
l'
C'
""
<9
a.outlral
en
occurence q..-,un res
t·""
.at ap-
, .
L.
, \\ \\
"" •
" " . . . . , . . . ,
"--~ -<f ,-!
.\\
~-\\\\
preclable sur le plan econOOllque et samtalre. Le~ recher~~s,.;:.t'h~-
.
.
dant -
1""
. \\
À "
1. r, Q
peutlques devralent cepen
etre coup ees aux Jnts.,~ pre~l~s
simples et acceptables par les populations 10Cale~j\\:~~ut-ee-~a\\èr.1e~S-
.
i l
1
t'
d
.
... ··là·:nden!S\\1p~t·
sltant nature
ement l aUf1llenta lon
e rroyens ms R
:I!SPOSl lon
' C .
des étudiants ayant opté pour une thèse de recherche fondamentale.
xxxxxxxxxxx
xxxxxxxxx
xxxxxxx
xxxxx
xxx
x

ANNEXES

(
.
.
.
.
)
·
.
.
.
(
:
:
:
COEFFICIENT DE
:
)
(
:
AGrION
:
TERATOGENESE
:
SECURITE
:
'IDLERANCE
)
(
:
:
:
THERAPEUTIQUE
:
)
(-----_.._------------_._-------------------_._------
·
.
-------------_._-------------------_._--------------------)
.
.
(
.
.
.
.
)
·
.
.
"
(
FLU! ENDAZOIE
:
vermicide
:
0
:
plus de 250
:
excellente
)
(
.
.
.
.
)
·
.
.
.
(-------,--------------:---------------------:---------------------:---------------------:---------------------)
(
.
.
.
.
)
·
.
.
.
(
MEE! NDAZOIE
:
vermicide
:
+
:
plus de 250
:
excellente
)
(
.
.
.
.
)
·
.
.
.
( - - ._-.'--------------: --------_._-----------: ---------------------: ---------------------: ---------------------)
(
:
:
:
: excel. si 1 cure.
)
(œ:rrAMIZOIE
:
. f't ,,..
:
0 :
: ~ues trouhles si
)
(
:
vernu.... \\ A ( o e :
:
: traitement pIs jours)
(
:
:
:
:
consécutifs
)
--------------------_._-------------------_._-----------
.
.
--------_._-------------------_.~--------------------)
.
.
(
.
.
.
.
)
·
.
.
.
(lHIP.BENDAZOLE
:
v e r m i f u g e :
:
:
moyenne
)
(
.
- .
.
.
)
·
.
.
.
(---------------------:---------------------:---------------------:---------------------:---------------------)
(
.
.
.
.
)
·
.
.
"
(METRONIDAZOIE
:
v e r m i f u g e :
:
:
excellente
)
.
.
.
(
.
)
·
.
.
.
(---------------------:---------------------:---------------------:---------------------:---------------------)
(
PAM)ATE D E :
:
:
:
)
(
PYRANTEL:
vermifuge
:
0
:
plus de 200
:
excellente
)
(
.
.
.
.
)
·
.
.
.

EFFErS OOMPARES DE QUELQUES ANITPARASTIAIRES DANS CERrAINES PARASTIOSES
(
.
.
.
.
.
.
)
·
.
.
.
.
.
(
: TRICHOCEPHAIES
:
ANKYLOSTOMES
:
ANGUIILUIES
:
ASCARIS
:
TRICHlNES
:
OXYURES
)
,
,----------------_._---------------_._---------------_.----------------_._---------------_._---------------_.-----------------)
}
t





(
.
.
.
.
.
+ .
)
·
.
.
.
.
+
.
(FLUBENDAZOLE:
95 %
:
100 %
:
32 %
:
82 %
: 71 %24 %5-%:
92 %
)
(
.
.
.
.
.
.
)
·
.
.
.
.
.
(----------------_.:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------)
(
~
:
:
:
: 22 des 58 cas
:
)
( THIABENDAZOLE:
21 %à 33 % :
58 %à 75 %
:
98 %à 10n % :
70 %
: à lléos. conn~e :
84 %
)
(
.
.
.
.
.av. et aD. t1"a1t..
)
(
:
:
:
:
: 41 %41 %8 %
:
)
(-----------------,-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------)
(
:
: lOrng/k,r!: en 1 pri-:
:ln à 25rng/kg en 1:
: lOrng/kg en 1 cure)
(
:
:se : très bons: :
:fs : 10C %.12,5 :
:90 à 97,5 %
)
(
PAmArrE DE
: , /
:60" % ; bons : 37,:
:rr:g/kg, 1 cure:
:
:12,5mg/kg : 100 %)
(PYRANrEL
:
[
82 , 3/%~ _ ' :2~.. 2ÜIll:./ke pdt :
:66 , 6 ; 2 cures : :
:
)
(
: . . , :33 : 100 %, 12 ~ 5 :
:83,3
:
:
)
(
: . .
/
:rng/kg en 1 fs:
:
:
:
:
)
(
.
'"
/ , , / . 80 %




)

-------.~

J




(-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------)
(
PIPERAZTI\\1"1:',





)
...l-\\..... L : . J . .





(
( S i r c p } :
:
:
:
87 %à 100 % :
:
87 % àl00 %
)
(-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------)
(
:
:
:
:enf , : 3 m g / k g :
:
)
(
:
:
6-7~/kg:
:adul. : 15On:g:
:
)
(TEI'RAMISOL:
:
80 % en 1 ou
:
: 96 % - 100 %
:
:
)
(
:
:
2 c u r e s :
:tjrs 100 %en 2
:
:
)
(
:
:
:
:cures
:
:
)
(--------------------:---_._------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------:-----------------)
(
.
95 a t .




)
·
l ' ·
.
.
.
.
(DIPHETALZONE
: 2g/: pdt 10j
:
:
:
:
:
)
.
.
.
.
.
.
(
)
·
.
.
.
.
.

B l B LlO G R A PHI E
1. BAILENGER J.
Coprologie parasitaire et fonctionnelle
1re éd. Bordeaux. E. Drouillard 1965 pp 51-55
2. BAEVER P.C.
Quantitative hookworm diagnosis by direct smear
J. Parasitology ; 1949, 35 PP 125-135
3. BRAY ZOUA D.
Etude épidémiologique des nématodoses intestinales et résultats
du traitement de masse des populations dans cinq villages de la
vallée de la Sanaga' (Cameroun) 29cm 80 P
Thèse méd .. CUSS Yaoundé 1977
4. BRUMPT E.
Précis de parasitologie
62 éd. Paris Masson 1949, Tl, P 905
5. BRUMPT L.C.
Ankylostomiase
Rev. Prat. 1958 8 279-289
6. GENTILINI M., ROBINEAU M., DURR J.M., et DOMART A.
Résultats des essais thérapeutiques dans les helminthiases traitées
par le L. Tétramisole
Bull. Soc. Path. Exot. 1970 63 PP 734-740
7. GENIEU M.
Atlas du Cameroun
Yaoundé IRCAM 1958 150 P
J0- 8.
.
GHOGOMU NONGHO T.A.
/
i
The problem of ascaris and hookworm infection in Mvolye - Prevalence
and treatment 29cm 56 P
c y r : /
- 1
- -
/'.-7'" .J
l ,; ) /0'
1 r~.
. 1 ~.::.'\\.
.-L{ <, J .
~c :j!.l....b
c(~
f : ' \\~:.
9. GILLES H.M.
Houkworm infection and anemia
Tropical doctor 1975 ~, 2 PP 51-52
la. GUIART
Parasitologie 3e éd. Paris BUilluie et fils
1930 PP 368-377
11. GOLVAN Y.J.
Eléments de Parasitologie médicale
2e éd. Paris Flammarion 1976 580 P
12. GRAS G.
Les antihelminthiques intestinaux; aspects pharmacologiques
Méd. d'Afro Noire 1974, XXI, I, PP11-26
13. HAWAWINI
Contribution à l'étude rationnelle d'un nouvel antihelminthique,
le Parafluoromebendazole à propos de 167 observations
29cm 160 P Thèse Méd. Univers Paris Sud 1977

14. HO THI SANG
Cours de parasitologie de la pitié salpetrière
1962, Université de Paris PP 44-48
15. HO THI SANG
Cours de parasitologie de la pitié salpetrière
1962, Université de Paris PP 130-140
16. LABARIERE
Contribution à l'étude de l'action antihelminthique du Flubendazole
à propos de 339 observations
Thèse méd. Univers. Lille 1977 PP 70-75
17. LABARIERE
Contribution à l'étude de l'action antihelminthique du Flubendazole
à propos de 339 observations
Thèse Méd. Univers. Lille 1977 PP 78-79
18. LARIVIERE N., SATGE P. et DAN V.
Les parasitoses intestinales de l'enfant africain au Sénégal
Méd. Afr. N. 1965, numéro spécial PP 47-56
19. LE CHAT P.
Abrégé de pharmacologie médicale
3e éd. Paris Masson 1978 PP 176-182
20. LE BRUN (Laboratoire)
Notice historique et bibliographique du Flubendazole comprimés
Paris Laboratoire Le Brun 1980
Pl
21.
_"-
_"-
_tl_
-"-
PP 2-7
22.
_"-
-"-
_"-
_"-
PP 8-9
23.
_"-
-"-
_"-
_"-
P 10
~t~~
Jj'P
24.
-"-
_ I I -
_"-
_"-
PP 11-12
25.
_"-
_"-
_"-
_"-
PP 11-30
26 LEUGEN J.
Contribution à l'étude épidémiologique du foyer de Schistbsoma
Mansoni de Bafia (Cameroun) 29cm 116 P
Thèse Méd. CUSS Yaoundé 1978
27. LUCAS
Etude épidémiologique des helminthiases intestinales dans la
région de Koza (Mont Mandara Nord Cameroun) 29cm 81 P
Thèse Méd. Univers. Bordeaux 1981
28. KATa K. et MINKA M.
Comparative examinations
Jap J. Parasitol. 1954, 3
P 35
29. KEGOUM E.
Enquête coprologique dans le quartier de Doualare (Maroua) 29cm 85 P
Thèse Méd. CUSS 1977