UNIVERSITE D'AIX-MARSEILLE II
FACULTE DE PHARMACIE DE MARSEILLE
THESE
présentée et publiquement soutenue devant la
FACULTE DE PHARMACIE DE MARSEILLE
le 13 Juillet 1982
par
BAMBA DIENEBA
née le 4 décembre
PHARMACIEN
pour obtenir le grade de
DOCTEUR D'ETAT ES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
Examinateurs de la thèse
:
Mr. BALANSARD G. Professeur
Président
Mr. ATTISSO M. Professeur
Mme LE MEN-OLIVIER L. Professeur
Assesseurs
Mr . TIMON-DAVID P. Professeur
totr. BABADJAMIAN A. Maître assistant

Uni versité d'Aix-Marseille
FACUL TE DE PHARMACIE DE MARSEILLE
ADMINlSTRA TION
Doyen ~ J.P. CANO
Assesseurs: C. BRIAND- P. TIMoN-DAVID
Attaché Principal, Responsable des Services Administratifs! C. AVENl
PROFESSEURS HONORAIRES ~ F. MERCIER: M. MOURGUE, F. PELISSIER
PROFESSEURS:
Biologie Humaine ~
M. LANZA
Biophysique ~
A. CREVAT
Botanique et Cryptogamie
P. REGLI
C. VENOT
Broma tologie Diététique et Analyse appliquée à l'expertise
A. GA YTE-SORBIER
Chimie Analytique:
J. PASTOR
A.M. PAULI
Chimie Biologique :
J. REYNAUD
F. LUCCIONI
D. GARCON
Chimie Générale :
R. BARET
Chimie Minérale,
Hydrologie et MoJysmologi e Aquatique ~
A. ARNOUX
J. BARBE
Chimiè Organique :
C. GHIGLIONE
J. MALDONADO
Chimie Thérapeutique, Droit cie Economie de la Pharmacie:
B. CRIST,'\\U
J.c. SOYFER
Matière Médicale:
G. BALANSARD
Microbiologie, Hygiène Microbienne cie Immunologie ~
A. CREMIEUX
Microbiologie, Hygiène, Parasi tologie &: Zoologie:
C. GREBUS
P. TIMON-DAVID
Pharmacie Galénique :
A. BOVTS
J.P. REYNIER
Pharmacodynamie
J. MERCIER
Physique Pharmaceutique cr Mathématiques!
C. BRIAND
M. BOURDEAUX
Toxicocinétique :
J.P. CANO
Toxicologie Générale et Biotoxicologie :
A. VIALA
F. GOUEZO

A toUs mes parents
en témoignagne de ma
reconnaissance et de
ma profonde affection.
A mes Amis
A mes Maîtres
À mon Pays

A la mémoire de Monsieur le Professeur P. BERNARD
qui fût pour nous un maître dont
la bienveillance nous a toujours
profondément touchée.

A notre PRESIDENT de THESE
Monsieur le Professeur G. BALÀNsARD
Nous vous remercions très vivement
pour votre
disponibilité,
votre soutien et pour l'intérêt que
voUs avez accordé à nos recherches.
VoUs avez été pour hous un exemple de rigueur et
de minutie sans lesquelles il n'est pas de travail
efficace.
VeUillez trouver ici le témoignage de notre respec-
tueuse gratitude.
A MonsieUr le ProfesseUr P.
TIMON-DAVID
Nous vous exprimons notre profonde reconnaissance
pour la chance que houS hOus avez donnée en nous
accueillant dans votre laboratoire.
Votre bienveillante sollicitude nous a appris à
découvir agréablement la Parasitologie.
Veuillez trouver ici le témoignage de nos sincères
remerciements.
A Monsieur le Docteur A. BABADJAMIÀN
Vous n'avez pas ménagé votre temps pour nous aider
dans l'édification de ce travail.
Votre amabilité et votre disponibilité nous ont
permis de découvrir ce domaine complexe qu'est la
Chimie structurale.
Nous vous assurons de notre profonde gratitude.

\\
1
1
A Madame le ProfesseUr L.
LE MEN-OLIVIER
c'est Uh grand honneur que vous nous faites en
acceptant de faire partie de notre Jury de thèse.
Nous conservons un excellent souvenir de votre
enseignement de Matière Médicale.
(
Soyez assurée de notre grande admiration et de
notre reconnaissance.
A MOhsieur le ProfesseUr M. ATTISSO
NoUs vous remercions d'avoir bien voulu accepter
de juger ce travail malgré les charges multiples
qui vous incombent.
Nous avons maint~s fois bénéficié de vos précieux
conseils.
Soyez assuré de notre respectueuse reconnaissance.

Nos remerciements vont également à
MonsieUr le DocteUr ARE ÀSSI
Votre collaboration a été pour nous des plus
utiles puisque vous nous avez approvisionné
régulièrement en échantillons végétaux tout
en nous foUrnissant de précieuses informations.
VeUillez trouver ici l'expression de notre
respectueuse reconnaissance.
Madame le DocteUr M. LALLEMAND
Votre compétence en histologie végétale a été
déterminante dans l'élaboration de cette thèse.
Nous vous en remercions et nous vous prions
d'accepter le témoignage de notre gratitutde.
Mademoiselle M. GASQUET
Au laboratoire de Parasitologie nous avons
apprécié le travail avec vous.
Vous êtes devenue très rapidement une amie dont
le soutien nous a permis de surmonter des périodes
difficiles.
Soyez assurée de notre sincère amitié.

A Monsieur le ProfeSseUr c. GRE BUS Doyen Honoraire
Laboratoire de Microbiologie, Hygiène
Parasitologie et Zoologie.
A Monsieur le ProfesseUr À.
GAYTE-SORBIER
Laboratoire de Bromatologie Diététique et
Analyse appliquée à l'expertise.
A Mademoiselle le ProfesseUr A. CREMIEUX
Laboratoire de Microbiologie,
Hygiène
Microbienne et Immunologie.
A Madame À. REYNAL j
Monsieur HALLE j
Monsieur JOLINON
Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.
A Monsieur le Docteur MONSARAT
ORSTOM d'ADIOPODOUME.
qui nous ont facilité l'élaboration de ce travail.
Nous ne saurions oUblier
Monsieur G. BOU DON , Monsieur R.
NOVARETT! et Madame M.
DANY
pour leur aide technique.
Madame C. PINAUD et Madame M. DUFOUR
dont les efforts conjugués ont permis la mise
en forme de ce travail.
Enfin,
tout le Personnel des Laboratoires de Matière
Médicale,
de Microbiologie et de Parasitologie.

SOM MAI R E
Page
INTRODUCTION
1
l
ETUDE BOTANIQUE
TRAVAUX ANTERIEURS
------------------
4
A
LE GENRE VERNONIA
4
Al
Description
4
A2
Répartition géographique dans le monde
4
A3
Les espèces rencontrées en Côte d'Ivoire
5
A3-1
Etude botanique et usages empiriques
5
A3-2
Origine géographique
16
B
VERNONIA COLORATA
17
B1
Synonymies
17
B2
Noms vernaculaires
18
B3
Etude botanique
19
B4
Répartition géographique
21
B5
Usages en médecine traditionnelle
22
TRAVAUX PERSONNELS
Etude histologique de ,=:;.:.:::::..:.~~~.=..::::=
26
Etude histologique de
26
Etude histologique
28
Etude histologique
29
I I
TRAVAUX ANTERIEURS
30
A
SUBSTANCES CHIMIQUES ISOLEES DES VERNONIA
A L'EXCEPTION DE Vernonia colorata
30
Al
Les lactones sesquiterpéniques
30
Al-1
Répartition des lactones sesquiterpéniques dans les Vernonia31
Al-1-1
Vernonia d'Afrique et d'Asie
31
Al-1-2
Vernonia d'Amérique
31

A2
Les carrposés flavoniques
33
A2-1
Les flavonoïdes isolés des Vernonia
33
A2-2
Réparti tion des flavonoides dans les Vernonia
34
A2--2-1
Vernonia d'Amérique
34
A2-2-2
Vernonia d'Afrique et d'Asie
35
A3
Les tri terpènes et les stérols
36
A4
Les alcaloïdes
36
A5
Les autres constituants
37
AS-1
Les composés lipidiques
37
AS-2
Les cycli tols
37
A5-3
Les carrposés acétyléniques
37
8
SUBSTANCES CI-ID1IQUES ISOLEES DE Vernonia colorata
37
EN FONCTION DE L'ORGANE
81
Substances isolées des graines
37
81-1
Les 1actones sesquiterpéniques
37
81-2
Les composés lipidiques
38
82
Substances isolées des racines
38
B3
Substances isolées sans précision de l'organe
38
C
VERNONIA AYANT FAlT L'OBJET DE TESTS PHARMACOLCCIQUES
39
TRAVAUX PERSONNELS
40
A
MATERIELS ET METHODES
40
Al
Matériels et méthodes d'extraction
40
Al-1
Lixiviateurs
40
Al-2
Chromatographie sur colonne
40
Al-3
Chromatographie préparative sous pression
41
A2
Matériels et méthodes de caractérisation et d'identification 42
A2-1
Réactions colorées et réactions de précipitation
42
- rel
42
- Cyanidine
42
- Réactions des phénols
42
- Réactions des alcaloïdes
43
- I€actions
des saponosides
43
- Réactions des polyterpènes et des stérols
44

A2-2
Sys tèmes chromatographiques
45
- Chromatographie sur papier
45
- Chromatographie sur couche mince
46
A:3
Appareils d'étude physico-chimique
49
A4
Tests pharmacologiques utilisés
49
8
FRACTIONNEMENT ET ESSAIS PRELIMINAIRES
55
81
Fractiormement préliminaire
55
81-1
Schéma du fractiormement
55
81-2
Quantités obtenues
55
82
Essais préliminaires
57
82-1
Taux d'humidité des feuilles
57
82-2
Essais préliminaires sur les différentes fractions
57
82-3
Chromatographie sur couche mince
57
C
RESULTATS DES TESTS PHAR~ACOLOGIQUES
58
DES DIFFERENTES FRACTIONS ISOLEES
o
ETUDE CHIMIQUE DES DIFFERENTES FRACTIONS
59
Dl
Extrai t dichloranétl1ane ~ fractions soluble et insoluble eau 59
01-1
Frac t iomement
59
01-1-1
Fractiomement de soluble eau
59
- Essais
59
-
.
- Isolement des substances à l'état pur
62
01-1-2
Fractiomement de l'insoluble eau
62
- Essais
63
- Isolement et purification des substances
64
01-2
Caractères physico-chimiques et identification des
65
substances A et 8.
Dl-3
Caractères physico-chimiques et identification
74
de la substance L
Dl-4
Carac~è~s physico-chimiques et identification
79
de la substance ~

02
Extrait méthanol 80'10 ~ fractions soluble et insoluble eau
82
02-1
Recherche d'un gain d'activité
82
02-2
Fractionnement
85
02-2-1
Fractionnement de l'insoluble eau
85
02-2-2
Fractionnement du soluble eau
87
02-3
Isolement - Purification - Identification des
96
différentes substances
96
02-3-1
Les acides phénols
96
02-3-2
Les dérivés flavoniques
99
E
ETUDE PHARMACOLCCIQUE
109
El
Biologie des parasites
110
El-l
Biologie d'Entamoeba histolytica
110
El-2
Biologie d'Hymenolepis nana var fraterna
112
El-3
Biologie de Syphacia obvelata
113
El-4
Biologie de Plasmodium berghei
113
E2
Essais "in vitro"
115
E2-l
Essais "in vitro" sur Entamoeba histolytica
E2-2
Essais "in vitro" sur Hymenolepis nana var fratema
E3
Essais "in vivo"
117
E3-1
Essais "in vivo" sur souris blanche parasitée expérimentalement
par Hymenolepis nana
var fratema
117
E3-2
Essais "in vivo" sur souris blanche parasitée expérimentalement
par Syphacia obvelata
119
E3-3
Essais "in vivo" sur hamster doré parasité expérimentalement
par Entamoeba histolytica
120
E3-4
Essais "in vivo" sur souris b'.anche parasitée expérimentalement
par Plasmodium berghei
138
E3-5
Etude de l'activité antiparasitaire
de quelques acides gras
143
E3-6
Etude de la toxicité aiguë des substances isolées de Vemonia
colorata.
147
CONCLus!o~r
GENERALE
149
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

!
ll
1NttRODUCTION
\\
1
!

- 1 -
lNTRonUCTIoN
Le terme pharmacopée a été utilisé pour la première fois au
IIIème siècle de notre ère par DIOGENE DE LAERTE qui la définissait conrne
l'art de préparer des médicaments
s j il n 'y a plus aucun doute de l'existence des pharmacopées
traditionnelles africaines, leur étude est cependant très récente.
En
effet, jusqu'à ces dernières aDnées, cette étude a été effectuée par des
botanistes dont le but principal était un recensement de toute la flore
africaine en vue de son exploitation sur le plan forestier et agricole.
Si on note, d'une part, qu'à 1 'heure actuelle, malgré l'essor
important de la thérapeutique moderne; chaque jour en Afrique, plus de 75%
de la population continue de se soigner avec les plantes, et d'autre part,
que les recettes de cette thérapeutique sont transmises de génération en
génération par la tradition orale, on canprend la nécessi té et l'urgence
d'établir des répertoires écrits de ces recettes et de vérifier dans quelle
mesure cette thérapeutique se justifie.
En effet, il ne faut pas a priori sous-estimer l'oeuvre de nos
anciens qui, à partir d'observations minutieuses, ont dégagé les proprié-
tés thérapeutiques de nombreuses plantes, mais il est nécessaire,pour faire
passer de l'usage traditionnel à la médecine scientifique qui se pratique
actuellement, de la dégager de toute notion mystique.
Or, 's'il est un domaine dans lequel les honrnes de tous les temps
et toutes les races ont, dans tous les pays à l'origine de leur histoire,
fait intervenir le sacré, le mystique, le religieux, c'est bien celui de
l'art médical né de l'inquiétude humaine en présence de la maladie et de
la mort."

- 2 -
LI un des problèmes majeurs de l'approche de l'étude des plantes
africaines est la grande diversité des propriétés d'une même plante selon
les groupes ethniques et aussi le caractère ésotérique qui entoure cette
médecine.
Très souvent, une même plante possède des propriétés apparem-
ment contradictoires selon la logique de la médecine occidentale.
Devant un problème si canplexe, i l est nécessaire de définir une
méthode dl étude.
Pour cela, nous pensons que l'étude des plantes africaines
devrait se faire de la façon suivante :
- dans un premier temps, i l faut préparer à partir du végétal
des extraits en respectant si possible les méthodes d'extraction préconisées
par la médecine traditionnelle;
- dans un second temps, tester les propriétés prédominantes et
régulièrement retrouvées dans diverses ethnies;
- dans un dernier temps, rechercher le ou les principes actifs.
C'est dans cette optique que nous avons étudié une plante afri-
caine Vernonia colorata (Willd.) Drake, qui est très utilisée en médecine
traditionnelle pour diverses propriétés.
La première partie de ce travail a été consacrée à une étude
bibliographique relative au genre Vernonia et en particulier à Vernonia
colorat~ (Willd) Drake, étude au cours de laquelle nous avons essayé de
faire le point sur les connaissances médicinales et botaniques des verno-
nia rencontrés
en Côte d'Ivoire.
Nous avons en outre canplété l'étude
botanique de Vernonia colorata en effectuant une étude histologique de
cette plante.
Dans la deuxième partie, nous abordons l'étude chimique et phar-
macologique: après une étude bibliographique à propos des substances chi-
miques isolées des vernonia et des tests pharmacologiques déjà réalisés,
nous abordons la partie expérimentale.

- 3 -
Cette partie expérimentale consacrée à l'étude chimique et
pharmacologique de Vernonia colorata a été réalisée en trois temps :
- dans un premier temps, noUS avons présenté les matériels et
méthodes d'extraction, de caractérisation, d'identification, et les tests
pharmacologiques préliminaires utilisés en vue d'orienter le fractionne-
ment: puis noUS avons effectué un fractionnement préliminaire à partir de
la poudre de feuilles de Vernonia colorata; les différentes fractions ont
fait l'objet d'essais antiparasitaires "in vitro";
- dans un second temps, nous avons procédé à l'isolement, la
purification et l'identification des substances pures des feuilles de
Vernonia colorata.
Enfin, nous avons réalisé l'étude de l'activité antiparasitaire
sur Entamoeba histolytica (protozoaire). Hymenolepis nana var fraterna
(cestode). Syphacia obvelata (nematode), et Plasmodiun berghei (sporozoaire),
des substances isolées de Vernonia colorata, ainsi que l'étude de leur
toxicité aiguë et de l j aetivité antiparasitaire
de certains acides gras.

ETUDE
BOTANIQUE
1
!
l1
i.i,~
i,\\,i
1
1
:,

- 4 -
TRAVAUX ANTERIEURS
A.
LE GENRE VERNONIÀ Schreb
Al -
Description ( 9) (58)
Le genre Vernonia appartient à la tribu des Vernoniées et à la
famille des Composées ou synanthérées.
Cette tribu renferme, selon
Samuel B. JONES (38), 70 genres et 1456 espèces.
Le genre Vernonia
est l'un des plus importants de cette tribu; il comporte un grand nombre
d'espèces africaines,
américaines et asiatiques.
- Ce sont des planœs herbacées,
des arbusœs,
plus rarement de
petits arbres.
-
Les feuilles sont alœrnes 1 entières,
dentElées.
-
Les inflorescences sont en capitules paniculés
rarement solitaires.
Les fleurons sont pourpres, rougeâtres oU blancs.
L' involucre
est de forme variable : cylindrique, campanulé,
hémisphérique.
Le réceptacle est nu.
1
1
La corolle est tubulaire ou cam panulée.
1
Les anthères sont soudées en un tube.
1
Les filets sont libres.
1
-
Les akènes, en colonne ou en turbine, ont 8 à 20 côœs, ils sont gla-
i
bres, ou poilus uniformément, ou en séries longitudinales.
Dans
~
beaucoup d'espèces,
les akènes possèdent des glandes sessiles entre
1
les côtEs.
j
j
Les aigrettes des akènes sont bi ou plurisériées, rarement unisériées.
1
Les séries extErnes sont plus courœs que les séries inœrnes.
1
A2 -
Réparti tian géographigue dans le monde
Le genre Vernonia est l'un des plus importants de la famille
des Com posées.
Selon DRAKE, 1899,
(22) j
il possède plus de 500 espèces, touœs
propres aux régions tropicales et subtropicales.
Sur ce nombre,
plus
de la moitié appartient à l'Amérique:
une centaine d'espèces appartient

- 5 -
au continent africain; de plus, l'île de Madagascar seule en comporte
plus de quatre-vingt.
Une cinquantaine d'espèces appartient au conti-
nent asiatique.
Il en existe un petit nombre en OCéanie.
Une récente monographie selon SarrnJel B. JONES, 1977, (38) donne
la répartition suivante:
- 100 en Asie du Sud-Est
50 en Inde
- 200 en Afrique
- 100 à Madagascar
- 250 en Amérique du Sud
- 24 en Amérique Centrale
- 40 au Mexique
- 17 dans l'est des Etats-Unis.
Il signale aussi que le genre Vernonia
est limité aux zones tropi-
cales et semi-tropicales de l'Asie du Sud; en Afrique, on le rencontre
en savane au sud du Sahara, jusqu'en Afrique du Sud.
En Amérique, i l est
rencontré au centre de l'Argentine jusqu'au sud du Canada.
A3 - Les espèces rencontrées en Côte d'Ivoire
A3- 1 - Etude botanique et usages empiriques
Grâce à l' herbier du Jardin Botanique d'Abidjan, à celui de l' Orstom
d'Adiopodourné et aux ouvrages de
HlJI'CHINSON, 1963 (32)"
de AUBREVIlLE,
1950 ( 5 ), nous avons répertorié 24 espèces de Vernonia en Côte-d'Ivoire.
Nous nous proposons de rapporter la description dê toutes ces
espèces du point de vue botanique, à l'exception de Vernonia colorata
qui fera l'objet d'une étude particulière, et de signaler leurs utilisa-
tions éventuelles en médècine traditionnelle; ceci grâce aux fichiers des
herbiers et aux ouvrages
de
BERHAUT, 1974, (10);
~HINSON, 1963,
(32), KERHARO
et
BOUQUET, 1950 (42); KERHARü
et
ADAM, 1973,
(41); IRVINES
, 1961, (33); AUBREVILLE
,1950 (4 ): OLIVER
,1877,
(58) et BASlLEVSKAIA
,1969 (7 )

- 7 -
-
Les feuilles sont alternes, lancéolées,
plus rarement ovales ellip-
tiques.
Les capitules ont environ 20 fleurons blancs
et sont campanulés.
Les
écailles de l'involucre sont plurisériées.
Le réceptacle est glabre.
- Les akènes ont la côtes et des glandes sessiles.
Les aigrettes sont
barbe lées, unisériées.
En médecine traditionnelle (7 ), les racines sont utilisées comme
cure-dents ou mâchées comme tonique, stimulant
l'appétit; elles sont
mangées en cas de troubles gastro-intestinaux.
Associées aux racines de
Rauwolfia vomitoria Af'zel, le décocté est diurétique, purgatif et vomitif.
La peau est frictionnée avec les feuilles pour soigner les maladies d'origi-
ne parasitaire.
Les feuilles sont anthelminthiques chez les chevaux.
4. Vernoma andohii C. O. Adams (32)
--- -- - - - - - - - - -
C'est un arbrisseau grimpa,nt de 9 m de haut, poussant dans les
forêts découvertes.
- Les feuilles sont alternes, ovales et arrondies vers l'apex.
Elles
sont entières avec un pétiole long de 1 cm.
- Les fleurs sont nombreuses et forment d'abondants panicules campa-
nuJ..iîormes, les pédoncules sont courts, les fleurs sont blanches.
Aucune utilisation en médecine traditionnelle n'est signalée à
propos de cette plante.
5.
Vernonia biafrae ailv. et Hiern (33) (58)
--- -- ----------
C'est un arbuste grimpant de 3 à 4,5 m de haut, les branches sont
subangulaires et striées.
- Les feuilles sont alternes ,ovales , étroites au niveau du pétiole.
- Les capitules sont campanulés
et possèdent 12 à 15 fleurs.
Le
réceptacle est glabre, les bractées involucrales sont colorées et
plurisériées.
- Les akènes ont 5 côtes, les aigrettes sont blanches.
Cette plante est utilisée en médecine traditionnelle (7 ).
Les
racines sont broyées, fermentées et utilisées contre l'irritation de l'oeil.

- 8 -
Le décoctÉ de feuilles est fébrifuge.
Les feuilles broyées sont mises
dans le nez pour provoquer des étErnuements qui soigneraient les maux
de têtE.
6.
~ernol]ia ~~~ e~E~~ A. Chev. (10)
Cest une herbe possédant de petitEs branches pubescentEs et pâles.
Elle est hautE de 1 à 2 m.
-
Les feuilles sont altErnes à limbe elliptique ou obovale-elliptique, long
de 10 à 15 cm, large de 4 à 6 cm.
Vers le milieu ou dans le tiers
supérieur, il présentE 7 à 8 nervures latÉrales arquées.
A la face
supérieure, le limbe est à peu près glabre,
mais légèrement rugueux,
la face inférieure est pubescentE,
gris-blanchâtre.
Le pétiole ne dé-
passe guère 4 à 7 mm.
Les capitules sont groupés
en grappes tErminales; ils sont longs de
10 mm,
pubescents et blanchâtres.
Dans le bouton du capitule émer-
gent les bractées filiibrmes.
Les fleurs sont tubulaires et rouges.
-
Les akènes sont pubescents et· surmontés d'une aigrettE de deux sortEs
de soies; les soies intErnes sont plus longues que les soies extErnes.
Les ouvrages que nous avons consultÉs ne rapportEnt pas d' utili-
sation empirique pour cettE plantE.
C'est une herbe naine vivace.
Les feuilles sont alternes, lancéolées,
pétiolées et à bords dentés.
Le limbe possède de nombreuses nervures latérales.
Les capitules sont solitaires et ont un pédoncule court.
Les bractées
involucrales sont pourpres.
Les fleurs sont pourpres.
-
Les akènes sont pubescents, les aigrettEs sont courtEs.
Cette plante n'est pas utilisée en· médecine traditionnelle.
8.
Vernonia cinere a (1 inn.)
Less. (10 )
--- -- ---- ------ -
C'est une plantE annuelle ou bisannuelle,
hautE de 30 à 80 cm.
La tige est finement cannelée et pubescentE.

- 9 -
-
Les feùilles sont alternes: le limbe elliptique, lancéolé, est long de
3 à 8 cm, large de 12 à 40 mm.
La base est généralement rétrécie.
Le limbe qui présente un bord denté possède 4 à 5 nervures latérales.
Le pétiole est long de 2 à 10 mm.
- Les fleurs sont mauves ou rougeâtres, toutes tubulaires et entourées
de bractées linéaires, étroites.
-
Les akènes sont linéaires. longs de 1 mm: ils sont cannelés et possè-
dent une aigrette de soies blanches, longues de 5 mm.
BERHAUT (10) signale que cette plante est utilisée après cuis-
son com me plante potagère.
L'infUsion de plante sert à laver les nou-
veaux-nés et soigne l'incontinence d'urine des enfants.
Les fleurs et
les feuilles sont stomachiques.
Le macéré des feuilles apporterait un
soulagement aux douleurs intercostales et aux points pleuraux.
La dé-
coction des feuilles est utilisée contre l' herpès,
l' eczém a et le "m auvais
rhume".
Les feuilles broyées sont appliquées sur les dartres.
Les ra-
cines sont vermitUges et elles sont utilisées en décoction contre la diar-
rhée et les maux de ventre.
9. Vernonia conferta Benth. (33)
(34)
(58)
-----------------
c'est un arbre de 6 à 7 m de haut,
avec des branches tomenteuses
et striées.
- Les feuilles sont alternes, obovales ou elliptiques.
Le limbe est rétréci au niveau du pétiole.
Il est membraneux et
très denté.
-
Les capitulés ont 10 à 18 fleurs et un pédoncule court.
Les bractées
involucrales sont pubescentes et multisériées.
Les bractées internes
sont linéaires et les bractées externes sont plus petites et ovales.
Le
réceptacle est glabre.
Les fleurs sont blanches ou mauves.
-
Les akènes ont env:lron 10 côtes et sont glabres.
Les aigrettes sont
unisériées.
Selon BASlLEVSKAIA
( 7 ), les écorces de cette plante sont utilisées
contre l'ophtalmie, les abcès, la diarrhée, les vers intestinaux, la toux
et les maux d'oreille.
Le décocté d'écorces est bu pour augmenter le
lait chez les femmes accouchées.
Les feuilles sont aj::Jutées aux écorces
et utilisées en décoction contre les maux de ventre des enfants et comme
laxatif.
Les feuilles en bain de vapeur traitent l'orchite gonococcique.

- 10 -
10. Vernonia doniana D.Co
(32) (58)
c'est un arbuste d'environ 2 m de haut.
Les branches sont
tomenteuses.
Les feuilles sont alternes, elliptiques plus ou moins pointues aux
deux extrémires~ elles sont entières, glabres et pétiolées.
- Les capitules ont 10 fleurs et sont campanulés.
-
Les akènes ont 4 à 5 côtes et sont glabres.
-
Les aigrefus sont blanches.
Aucune utilisation n'a été signalée en ce qui concerne cette
plante.
C'est un sous-arbrisseau élancé,
de 0,3 à 2 m de haut,
pubes-
cent seUlement sur les parties :,eunes.
-
Les feuilles sont finement réticulées,
pétiolées, ovales ou lancéolées.
Elles ont 10 cm de long et 3 cm de large.
Elles sont étroites à la
base.
Elles sont parsemées de points glanduleux.
-
Les capitules sont très petits et possèdent environ 5 fleurs blanches
ou rose pâle.
-
Les akènes sont très côtelés, les
Cette plante n'est pas
i tionnelle.
C' est une herbe possédant une tige provenant d' une partie sou-
terraine vivace.
- Les feuilles sont alternes; elles sont lancéolées et grossièrement
dentées.
Le limbe est rétréci au niveau d'une base subsessile.
-
Les capitules sont campanulés et possèdent 20 à 30 fleurs.
Les
bractées de l'involucre sont pubescentes.
Le réceptacle est nu.
-
Les akènes sont oblongs, côtelés et pubescents.
Les aigrettes sont unifbrmes.
En médecine traditionnelle, Vernonia guineensis Benth. est
tr~s utilisé ( 7 ).

- 11 -
Les racines mâchées sont aphrodisiaques.
Les écorces sont
émétiques sous forme de décocté.
Le décocté des feuilles est antidy -'
sentérique,
purgatif,
antigastralgique.
La plante entière est utilisée contre les morsures de serpent.
Elle est antipaludéenne, antiictérique, fébrifuge et antiasthénique.
13.
~~E~~~~~_~li~~ü O. Hoffm. et Huschl. (32 )
C'est Une plante herbacée.
La tige est striée et pubescente par
des poils blanchâtres; 0,3 à 2 m de haut.
Cette tige provient d'une
partie souterraine vivace.
- Les feuilles sont alternes, sessiles, elliptiques et pubescentes;
elles ont la cm de long et 4 cm de large.
Elles possèdent de nom-
breuses glandes.
-
Les capitules sont en corymbe terminal ou parfois en un simple bou-
quet dressé.
-
Les üeurs sont pourpres.
Aucune utilisation n'a été signalée à propos de cette plante.
14.
~~E~~~~~_~:rE~~~~~~ Hook. (58)
C'est un arbre de 6 m de haut possédant des branches angu-
leuses, striées et glabres.
Les branches sont pubescentes seulement
vers les extrémités.
-
Les feuilles sont alternes; mem braneuses et elliptiques.
Elles sont
ré-
trécies au niveau du pétiole.
-
Les capitules ont 4 à 5 fleurs,
ils ont un pédoncule ou sont sessiles.
Ils sont en panicules corymbiformes ter~linaux.
Les fleurs sont blan-
ches.
-
Les akènes ont 9 à 10 côtes.
Les aigrettes sont sub-unisériées.
Aucune utilisation n'a été signalée à propos de cette plante.
15.
Y~!:~~~~~_.!:~~!:iti~~~ Oliv. et Hiern (10)
C'est une plante herbacée,
vivace par une partie souterraine.
La üge est annuelle et haute de 25 à 75 cm.

- 12 -
-
Les feuilles sont alternes, le limbe obovale, elliptique est large
de 3 à 5 cm et possède 5 à 10 nervures latérales.
Le bord du
lim be a des dents aiguës.
Les feuilles sont pubescentes par des
poils rigides et courts.
Le pétiole pouvant atteindre 3 à 7 rTlr; est
parfois peu distinct.
-
Les fleurs sont termihales et regroupées en capitules.
-
Les akènes sont linéaires et surmontés d' une
aigL~ette de soies rous-
sâtres longues de 12 à 15 mm.
En médecine traditionnelle, selon
BERHAUT (10), la plante est
emmenagogue, fébrifuge et purgative.
Associée à Lippia chevalieri Mol-
denke et Cassia occidentalls L.. on l'emploie dans le traitement des
ictères graves et de la fièvre jaune.
La plante bouillie soigne les
maladies des yeux.
La racine en usage interne est aphrodisiaque, ver-
mifuge,
béchique,
antientéralgique; antiblennorragique,
antirhumatis-
male, émétique. antidysentérique
et fébrifuge.
En décoction, les ra-
cines soignent la constipation, les coliques et les hémorroides.
C'est un sous arbrisseau sans ramification ou présentant des
branches près de la base.
-
Les feuilles sont lancéolées,
alternes et possèdent des glandes;
elles sont pubescentes à la face intérieure,
-
L'inflorescence est en capitule avec des fleurs nombreuses et blanchâ-
tres.
-
Les akènes sont pubescents.
Les aigrettes sont bisériées.
C'est une plante herbacée annuelle,
haute de 30 à 60 cm,
plus
ou moins ramifiée et parfois à tige unique.
-
Les feuilles sont elliptiques,
alternes.
Le limbe est long de 10 à
15 cm, large de 2 à 6 cm: il est rétréci aux deux extrémités.
Il
possède 10 à 15 nervures latérales légèrement arquées.
Le limbe est
pubescent et denté.
Le pétiole n'est pas distinct.

- 13 -
Les fleurs sont bleu-pâle, en capitules terminaux: elles sont tubu-
laires.
Les bractées de l'involucre sont nom breuses, fil.iformes,
souvent à moitié étalées.
-
Les akènes oblongs sont surmontés d'une aigrette de soies finement
denticulées.
Cette plante est considérée comme lnxique.
'Elle le serait par-
ticulièrement pour les termites.
On s'en sert à cet effet,pour protéger
les: palissades, les bois de constructions. etc.
18.
~~E:~~~~~---.E~E:~ttetiiSc Il. Bip (10)
C' est une plante herbacée annuelle,
haute de 50 à 80 cm,
géné-
ralement assez ramifiée dès la base, mais pouvant avoir aussi une tige
unique.
-
Les feuilles sont alternes, linéaires, sessiles,
nombreuses.
Le limbe
a un sommet obtus.
Seule la nervure centrale est visible.
Les bords
du limbe sont souvent recourbés en-dessous: il est finement pubescent.
-
Les nombreuses ramifications sont toutes terminées par un capitule
unique, ovoïde.
Les fleurs sont violettes, toutes tubulaires.
-
Les akènes côtelés sont pubescents et surmontés d'une aigrette de
soies blanc hes.
Les feuilles de cette plante sont parfois employées comme potagères.
1
Elles seraient légèrement purgatives.
1
!
19.
~~E:~~~!~_E~~~ea.09- var elegantissima C.D. Adams (10)
-~
1
C'est
une plante herbacée annuelle très grêle,
haute de 15 à
40 cm,
plus ou moins ramifiée,
mais pouvant n'avoir qu'une tige simple.
-
Les feuilles sont alternes, linéaires ou oblancéolées.
La base est
atténuée et ne laisse pas de pétiole distinct.
Le limbe possède 2 à
3 nervures latérales et sur ses bords quelques dents courtes espacées
et à peine perceptibles.
Les poils sont rares mais rigides:
à la face
inférieure, le lim be est criblé de petits points glanduleux vert foncé.
-
L'inflorescence es: terminale.
Les capitules ont des pédoncules filifor'-'
mes.
Les bractées de l'involucre sont linéaires, les externes sont très
co' trtes , les bractées tnternes sont lancéolées et longues.
I l y a

- 14 -
10 fleurs par capitule, ces fleurs sont toutes tubulaires et rouges.
-
Les akènes sont linéaires, longs de 1mm, pubescents, couronnés
d'une aigrette de soies longues de 6 mm.
C'est une plante de souche vivace,
à tiges herbacées annuelles,
hautes de 50 à 80 cm.
Les tiges sont cannelées, pubescentes et peu
ramifiées.
-
Les feuilles sont alternes.
Le lim be est elliptique, lancéolé, long
de 8 à 15 cm, large de 2 à 3 cm; la base est courtement cunéiforme.
Il possède 8 à 12 nervures latérales, ses bords sont à peine ondulés
ou ont quelques dents très espacées.
A la face inférieure, le limbe
est pubescent et criblé de glandes.
-
Les fleurs bleu-violacé toutes tubulaires, sont en capitules isolés
au som met de la plante, ou disposés en panicule corym biforme.
Les
bractées de l'involucre sont lancéolées et pubescentes.
A la base du
capitule, il y a plusieurs bractées foliacées,
plus ou moins longues
ayant l'allure de feuilles.
-
Les akènes sont linéaires,
quadrangulaires,
à pubescence très longue;
au sommet,
une aigrette de soies roussâtres et longues.
Aucune utilisation n'a été signalée à propos de cette plante.
Cette variété répond à la même description que la précédente,
sauf qu 1 elle a moins de touffes et que les fleurs sont mauves.
Elle ne semble pas
avoir une utilisation en médecine traditionnelle.
22.
Vernonia smithiana less.
(32) (58)
--- -- ---- - - ---- --
C'est une plante herbacée vivace de 0,3 à 1,5 m de haut.
-
Les feuilles sont alternes, étroitement elliptiques ou lancéolées, sub-
sessiles.
Le limbe rétréci à la base est glabre.
-
Les capitules sont hémisphériques avec 15 fleurs qui sont rosâtres ou
i~)ugeâtres.
Les bractées de l'involucre sont elliptiques.

- 15 -
Les akènes sont pubescents et possèdent 8 à 10 côtes.
Les aigrettes
sont bisériées et blanches.
23.
Vernonia undulata Oliv. et Hiern (58)
- - -- ----- - - -----
C'est une herbe vivace de 1m de haut,
à tige striée et pubes-
cente.
- Les feuilles sont lancéolées, rétrécies aux deux extrémités.
Elles
sont mem braneuses et pubescentes.
Le pétiole est court.
-
Les capitules ont 20 fleurs, ils sont hémisphériques ou campanulés.
Les bractées de l'involucre sont lihéaires, uniformes et pubescentes.
Les fleurs sont rose-bleu.
-
Les akènes sont côtelés.
Les aigrettes sont blanches et bisériées.
Aucune utilisation en médecine traditionnelle n'est signalée à
propos de cette plante et de la précédente.

- 16 -
A3- 2
Origine géographgue des échantillons de Vemonia de
.
.
Côte d' Ivoire observéfl- ~. l f herbier-du j8rdin botanique d'Abidjan
Nous avons répertorié 24 espèces de Vernonia en Côte d' Ivoire.
Les échantillons de l' herbier d f Abidjan ont été récoltés dans diffé-
rentes régions, cela permet d'avoir une idée de la répartition géo-
graphique de ces Vernonia.
E S P E CE S
R E G l
0 N S
Vernonia ambigua Kotshy et Peyr.
Odiéné
Vernonia ampla O.
Hoffm.
-
Vernonia amygdalina Del.
Sakré
Vernonia andohii C.D. Adams
Bouroukrou
Vernonia biafrae Oliv. et Hiern.
-
Vernonia camporum A. Chev.
Odiéné
Ver no nia chthonocephala O.
Hoffm.
Odiéné
Vernonia cinerea ( Linn.)
Less.
Abidjan
Vernonia colorata (Willd.) Drake
Abidjan,
o dié né
Vernonia comerta Benth.
Adiopodoumé
Vernonia doniana D.C.
-
Vernonia glaberrina Weho.
Abidjan
Vernonia guineensis Benth.
Toumodi
Vernonia klingli O.
Hoffm. et Muschl.
Sipilon
Vernonia myriantha Hook.
Man
Vernonia nigritiana oliv. et Hiern
Korhogo
Vernonia oocephala Bak.
Odiéné
Vernonia paucillora (Willd.) Less.
-
Vernonia perrottetti Sch. Bip.
Bouna
Vernonia poskeana
C.D. Adams
-
Vernonia purpurea var.
purpurea Sch.
Bip.
Odiéné
Vernonia purpurea var. Schnellii C.D. Adams Odiéné
Vernonia smithiana Less.
-
Vernonia undulata Oliv.
Hiern
-

- 17 -
B - VERNONIA COLORATA (Willd.) DRAKE
B - 1
Synonymies
Vernonia colorata a été désigné sous plusieurs noms par
divers botanistes.
La dernière révision parue dans le bulletin de la
Société Botanique de France en 1899 retient une seule synonymie valable
Vernonia senegalensis Less.
Il nous paraît cependant utile de rappeler
ici ses anciennes dénominations.
B1-1
Synonymie selon De Candolle
Dans le prodromus 5 P 68, De Candolle signale l'appelation par erreur
de Vernonia colorata : Decaneurum senegalense.
Bl-2
Synonymies signalées par
"Le Bulletin de la Société Botanique de France"
Vernonia colorata Willd.sp III (1748)
Eupatorium coloratum Willd.sp III 1768 (1803)
Vernonia senegalensis Less. Linnaea IV 265 (1829)
Baccharis senegalensis Pers. synops II : 424'
Decaneurum drande D.C.
Decaneurum senegalense D.C.
Bl-3
Synonymies signalées par
"Herb. Inst. Bot.
Univ. brasileensis"
Baccharis senegalensis Pers. synops II : 424
Chrysocoma amara Schum et Thann Guin. Pl. 383
Conyza aurea Perr
Conyza frutescens Perr
Co~yza radiata D.C.
Conyza rutilans Pair Lam. Dict. Meth. SL~pl. II
314
Decaneurum senegalense D.C.
Eupatorium coloratum Willd.sp. Pl. III 1768 (1803)
~themum cupulare Casso Dict. Sc. nat. XX : 109

- 18 -
Gymnanthemum quercifolium Steez; Peters, Mossamb. bot. 334
Vernonia quercifolia Vatke, Oesterr. bot. Zeitschr XXVII : 194 (1877)
Vernonia senegalensis Less.
Dans son ouvrage "Flore de Madagascar",
HUMBERT (31 )
affinne que "Vernonia colorata Drake ou Vernonia senegalensis Less.est
une espèce exclusivement africaine et qu r elle a été citée par erreur par
De Candolle dans le prodromus V (1936) 68 sous le nom générique de Deca-
neurum et par Drake dans le Bulletin de la Société Botanique de France,
XLVI (1899) 230, comme une espèce venant de Madagascar, ceci par confusion
avec Vernonia grandis".
L'index Londineensis donne les ouvrages où il y a une icono-
graphie de Vernonia colorata Drake.
D'autres ouvrages (4,5,7,10,41 r 42)
donnent une description de Vernonia colorata Drake qui est appelé Vernonia
senegalensis par De Willdeman E.· (92)
B
2
Noms vernaculaires de Vernonia colorata
Nous signalons que certains dialectes se retrouvent dans
plusieurs pays et que parfois ils changent d'appellation en fonction de
la région, des prononciations ou du groupe ethnique.
Ainsi, en Afrique
OCcidentale, Bambara, Dioùla, Malinké, sont synonymes, de même Baoulé et
Agni sont très voisins.
Les noms vernaculaires de Vernonia colorata sont consi-
gnés dans les tableaux
1 et 2 .

r - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - - - - - - - - - - - . '
DIALECTES
NOMS VERNACULAIRES
En Côte ct' Ivoire
(enquête personnelle)
Dioula
Ko-safouna
Bambara
Kossafiné
Baoulé.
Abey,
Agni
Abowi
Ouebé
Wouhan-neon
Allié
Todzo
(42)
Maho
Dakouna
Tagouana
Anna
Shien
Oukopo
Beté
Kougopo
Krou
Bitali
Guimini
Kpo
Au Cameroun
Lindea
Atet
En Guinée ( 7.)
Foulah
Dacouna
Madingue
Kossafuna
Au Mali
Malinké ou bambara
Kouossafina ou Kossafina
Au Congo (13)
Laadi
Munduu-ndudi wagata
Beembe
Mundudi ndzazi
Vili
Ndunduli nti
Ndasa
Gwama
Bomitaba
Mukusa
Swahili
NtDukoutDu
- Tableau 1 -

DIALECTES
NOMS VERNACULAIRES
Au Sénégal ( 10 )
Badiaranké
Nkonœ
Bambara
Ko-safuna
Bassari
Atataluf atataluf
Coniagui
Pasa tan;
Tutakiri,
Ndara
Créole portugais
Oafuy;
Podesabom
Oiola
Kasipa;
Bulahas;
Buntas
Floup
Au 0
fotené
Foulla
Bantaratb-uruné
Nabi,
Oakuna
Malinké
Kossa-fina,
Kosafuné,
Oamba
1-1 andjaque
Bantaha Bururé;
Nabikoso
r~iominka
Kdubarkas;
Ndubarkat
Peul
Kofesa funa
Serère
Ndumbarkat;
Man
Toucouleur
Uroko
Français
Quinine des Noirs
Wolof
Ndumburhat;
Zidor
En Afrique Orientale ( 90)
Boude i
Msungumpili
Kimbundu
Mululu
Lobedu
Ledapa delo
Nyamwezi
Kilulam kunja
Nyanja
Msayo
Shona
Myamepo
Swahili
Mtukutu
Umbundu
l tum bu-njeje
Zezuru
S ika- uakadzi
- Tableau 2 -

1
- 19 -
1
8 - 3
Vernonia colorata
Description botanique
(fig. 1 et 2)
!
i
,
1
La plante est vivace,
héliophile
elle pousse dans
f'
les formations secondaires en forêt humide et en savane.
Elle porte
des feuilles route l'année sauf quelques specimens en forêt et en
savane qui ont tendance à perdre leurs feuilles après la fructification
au mois de fevrier,. qu'ils renouvellent dès les premières pluies en
mars ou en avril.
Vernonia colorata est un arbuste de 4 à 6 m de haut,
buissonnant, ligneux,
pouvant former des rouf'fes hautes;
l'écorce de
la tige est grisâtre,
les rameaux jeunes sont tomenteux.
-
Les feuilles sont alternes.
Le limbe est ovale, long de 15 à 20 cm,
large de 6 à 10 cm, il est atténué en coin et souvent diss.ymétrique
à la base.
Le lim be possède 7 à 10 paires de nervures latérales,
la nervure médiane est proéminente à la face inférieure.
La face
supérieure est généralement glabre,
mais la face inférieure du lim be
est romenteuse et blanchâtre.
Le pétiole est long de 2 à 3 cm, il
est pubescent.
Les inflorescences sont en panicules corymbiformes, terminales de 10
à 20 cm de large.
Les capitules ont 1 à 1,5 cm de long,
ils sont
~
pauciflores (6 à 12 fleurs);
les bractées involucrales sont ovales,
oblongues,
longues de 3 à 4 mm et larges de 2 mm.
Ces bractées
1
sont vertes,
pubescentes et ciliées.
Le pédoncule floral est pu-
1
1
bescent, long de 1 à 1,5 cm
(fig. 1 a-b-c.).
1
!
f
-
Les fleurons sont blancs et présentent une corolle tubulaire, clavi-
~,
forme,
à tube recourbé de 8 mm de long.
Les lobes sont étrcitement
1.
i
lancéolés et glabres,
!
ils ont 3 mm
de long.
i
,
Les étamines au nombre de 5 sont épipétales à anthères soudées
entre elles autour et vers le sommet du style (fig. l-d.).

- 20 -
- L'ovaire a 3 à 4 rrin de long, il est couronné par un style filifonne, et
des stigmates bifides. (fig. I-d.).
- Les akènes sont glabres, longs de 4 nm et portent une dizaine de côtes
fines couvertes de petites glandes blanchâtres.
Ils ont à leur sommet
une aigrette de soies bnmâtres ou jaunâtres, simples mais barbelées
de dents très fines dirigées vers le haut. (fig. 1 e-f.).
1
1
1
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1
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1
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c
l
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L.
1
,
L
- Figure 1 -

1
i
t1
1
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1
!
1
1
;
3

- 21 -
B
4
Vernonia co1orata Drake est une espèce spécifique du
continent africain.
Elle est commune dans les forêts caduques et secon-
daires et dans les savanes forestières.
Nous pouvons dire de façon schématique qu'elle se
rencontre dans toute la zone au sud du Sahara, allant du Sénégal à
l'Afrique du Sud, en passant par la Guinée, le Mali, le Congo, l'Angola
et la Rhodésie.
Grâce à l'herbier du Museum d'Histoire Naturelle de
Paris, nous pouvons citer avec précision les pays et régions où Vernonia
co1orata a été recensé et de ce fait, établir une carte de répartition
géographique de Vernonia co1orata (Wi1ld) Drake.
En Côte-d'Ivoire, Vernonia co1orata se rencontre depuis
le littoral maritime au Sud jusqu'à la frontière avec la Haute-Volta, au
Nord.

P A Y S
REGIONS
Afrique du Sud
Prétoria
Angola
Cameroun
Yaoundé,
Adamawa,
Monts Mandara,
Mbalmayo,
Nangaeboko,
Bidemi
Congo
Côte d' Ivoire
Ferké,
Bouna,
Bondoukou,
Adiopodoumé,
Agboville,
Bouaké,
Abidjan
Dahomey (Bénin)
Porto-Novo
Gabon
Gambie
Ghana
New-Jafo,
Kwapon,
Accra
Guinée
Ko uria,
Bara, Iles de Los,
Timbo,
Kouroussa,
Friguiagbé,
Kindia,
Fouta-Djalon
Libéria
Mali
Sikasso,
Koulikoro,
Dioubeba
Niger
Banguineda
Nigeria
Obeokuta,
Olakemeji
Kenya
Nairobie
Sénégal
Kanemeré,
Thies,
Kaolal,
Cap Vert,
Casamance,
Bissagos, Iles Saint-Louis,
Ile de Safal
Sierra Leone
Tchad
Togo
Zaïre
Kisatr\\:u
Zanzibar
- Tableau 3 -

1
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' -,"
1J c

J \\
o
1. Sénégal
2. Gambie
3. Guinée Bissau
4. Guinée
5. Sierra Leone
6. Libéria
7. Côte-d'Ivoire
8. Haute-Volta
9. Ghana
10. Togo
11. Bénin
12. Cameroun
13. Gabon
14. Congo
15. République Centrafricaine
16. Rhodésie
17. République
Sud-africaine
18. Sanalie
- Figure 3 -

- 22 -
B -
5
B5-1 -
En CôtE d'Ivoire
Vernonia colorata est
très utilisé . en médecine
traditionnelle.
La décoction des feuilles est conseillée en bains de
vapeur, en bains et en boisson comme fébrifuge.
Contre le même
symptâne, on emploie en instillation oculaire l'extrait des feuilles
fraîches.
Comme cicatrisant, on utilise pour le lavage des plaies
le décocté de feuilles et d'écorces de tige de la plante, ensuite on
met dans la plaie le jus de feuille exprimé et on la recouvre en
guise de pansement d'une portion de feuille préalablement ramollie
au feu.
Les jeunes feuilles sont consommées comme plante
potagère après cuisson.
Vernonia colorata est très utilisé
en médecine
locale.
Son amertume prononcée
ie'fait passer pour fébrifuge,
mais
il
est plus souvent employé
comme vermifuge, surtout con-
tre les ascaris et dans le traitement des ictÈres.
De plus
il
est utilisé
sous forme de déc6cté en boisson comme diurétique,
r
purgatif et vomitif.
Associé à Argerrone mexicana 1. le décocté soigne
la pneumonie et avec Rauwolfia vomitoria. AiZel, il soigne la blenhor-
1
ragie.
1
Il préserverait de la variole comme plante fétiche
1
r
1
pul vérisée sur les routes et sur les places du village.
t{
[
i
Nous avons rétrouvé nous-mêmes ces utilisations
comme fébrifuge,
vermifuge
et
plante potagère, ceci grâce à
une enquête que nous avons menée auprès de guérisseurs des grands
groupes ethniques de Côte d'Ivoire (Dioula,
Baoulé,
ouébé):
* M. AKE ASSI, Directeur du Centre National de floristique d'Abidjan

- 23 -
Nous avons pu observer d'autres utilisations, en particulier:
- les feuilles sont utilisées en lavement cœme antidysentérique
et
verm ifUge:
- la décoction de feuilles est utilisée en bains et en boisson comme
antipaludéen et
pour faciliter
la montée laiteuse;
le jus
amer de feuilles fraîches exprimé
est mis sur les seins
pour faciliter le sevrage:
la tige en décoction est utilisée contre les maux de dos;
la
tige mâchée est tonique.
85-2 - Au Sénégal ( 10 )
-
La plante est très utilisée comme purgatif en boisson et en lavement.
-
Les feuilles sont utilisées en alimentation et possèdent des proprié-
tés antiscorbutiques,
digestives et toniques.
-
La décoction de feuilles est employée en lotion chaude en cas de
t'iè vre, contre les éruptions cutanées de toute origine et de toute
nature.
La décoction est associée à celle des feuilles d' Argemone mexicana L.
en boisson"pourlè traitement de la pneumonie.
Les feuilles servent à faire des frictions contre les
douleurs, les
démangeaisons, les mycoses et les affections parasitaires de la
peau
-
La décoction de feuilles sert aussi en boisson comme vermifUge.
- Après l'accouchement, les femmes boivent la décoction de feuilles
pour favoriser la montée laiteuse et agir comme préventif contre
les vers qui risqueraient d'être transmis à l'enfant.
En usage externe, les feuilles séchées et broyées apaisent les
douleurs du ventre.
-
Les feuilles fraîches sont pilées et appliquées sur la tête contre
les migraines.
Les femmes les frottent sur la poitrine pour faciliterle sevrage;
on les emploie aussi pour préparer une lotion antipsorique.
Le jus de feuilles sert au traitement des affections gastro-intesti-
nales et de la b lElînarragie.
-
Le bain de vapeur de la décoction des feuilles et d'inflorescences
soignent les crises d'épilepsie et les syncopes.

- 24 -
-
Le macéré de feuilles soigne les entéralgies.
-
L'écorce de tige et de racine est utilisée pour le traiœment des
fièvres avec diarrhée.
Ces écorces sont em ployées aussi en pré-
paration avec les épis de mais (variété rouge) dans le cas de
bilharziose,
d' im puissance masculine et de stérilité féminine.
Les
rameaux sont mâchés pour leur action stomachique, tonique et ex-
citante.
B5-3 - Au Congo
- Le décocté de feuilles détruit la vermine.
B5-4 - En Afriquedu Sud
- La plante est utilisée pour le traitement du pian.
B5-5 - En Guinée
(7)
- Les racines ont la même utilisation que celles de Vernonia amygda-
lina, c'est-à-dire qu'elles sont employées comme cure-dents ou
mâchées'
elles sont alors un tonique pour. l'estomac en stimulant
,-
l'appétit.
Avec les racines fraîches, on prépare une pâte pour les
dents.
Bue plusieurs fois par pur, la décoction des racines,
aux-
quelles on a,puœ des racines de Rauwolfia vomitoria, est utilisée
contre la gonorrhée.
En plus de ces utilisations; les racines de Vernonia colorata sont
employées comme antidote, comme astringent, et contre la fièvre
associée de diarrhée.
Les racines sont très amères et elles sont
considérées comme contenant de la quinine.
- Les feuilles sous forme de décoction sont purgatives et diurétiques;
elles sont très amères et avant usage, elles sont trem pées ou bouil-
lies dans l'eau, changées successivement pendant plusieurs heures.
Leur action est antiscorbutique et tonique pour la digestion.
Les autres formes d'utilisation sont les mêmes que celles de Vernonia
amygdalina.
Les feuilles sont fébrüuges, la décoction est diurétique,
purgative
et vomitive.
Le corps est frictionné avec les feuilles pour lutter.
contre les démangeaisons.

- 25 -
De même
contre les maladies de la peau provoquées par les parasites,
elles sont utilisées comme lotion sous forme d'infusion.
Les femmes
boivent la décocti~n pendant la lactation pour augmenter le lait;
elles
supposent que
1
Cf est une mesure préventive contre les vers parasites chez
les enfants.
1
î
En Guinée, les feuilles sont connues sous le nom de "quinine locale" et
1
;
elles
ont un effet tonique après la fièvre.
1
Les feuilles macérées sont utilisées comme purgatif.
En médecine vétéri-
naire, les feuilles sont utilisées contre les troubles internes chez les
chevaux.
Les feuilles servent aussi comme anthelminthiques pour les chevaux.

- 26 -
TRAVAUX PERSONNELS
Etude histologique de Vernonia colorata
Vernonia colorata est llIle plante très répandue en Afrique
tropicale, et i l semble qu'il Y ai t eu des confusions avec des plantes
toxiques, notamnent des solanacées qui avaient occasionné des accidents
très graves.
Nous avons effectué lU1e étude histologique de Vernonia colorata
afin de compléter l'identification botanique.
i
i
Nous avons pratiqué des coupes transversales au niveau de la
1
feuille, de la tige et de la racine d'lU1 échantillon de Vernonia colo-
rata récolté dans le jardin botanique d'Abidjan et d'autres échantillons
1
récoltés par nous-même dans diverses localités: Abidjan, Korhogo, Tias-
t
salé (Côte-d'Ivoire).
Un échantillon acheté sur le marché d'Abidjan à
1
l'étalage d' lU1e herboriste-guérisseuse a fait aussi l'objet d' lU1e étude
t{,,
histologique.
!i
Etude histologique de la feuille
1
Les coupes ont été réalisées au niveau de la nervure centrale
~i,
et au niveau d'lU1e nervure secondaire loin de la nervure centrale. D'lU1e
façon générale, nous avons retrouvé la même organisation caractéristique
1
,,
d'lU1e feuille de Dicotylédone dans les 5 échantillons qui ont fait l'objet
t
de notre étude.
1
Toutes ces feuilles sont caractérisées par la présence de très
1
nombreuses macles d'oxalate de calciun et par la présence de très nombreux
1
poils tecteurs serrés les lU1S contre les autres et d'aspect particulier.
~1
1
1
,
En effet, ces poils sont pluricellulaires et lU1isériés et
,
possèdent lU1 élément terminal en forme de navette.
Nous avons noté
qu'il existait plusieurs stades d'évolution de ces poils.
Les poils
jelU1es sont de petite taille et au fur et à mesure qu'ils vieillissent,

-
27 -
1
les cellules siallongent et l'élément terminal devient très important
et donne un poil qui a l 1all ure d'un "T".
1
La taille de ces poils varie aussi selon la partie concernée.
1
En effet! les coupes pratiquées aU niveau de la nervure centrale pré-
1
1
sentent des poils tecteurs de taille relativement petite
(ftg.4) , par
t
contre, les coupes aU niveau d1une nervure secondaire (loin de la nervure
1
centrale) présentent de très longs poils tecteurs ( fig. 5 a ).
1
A côté de ces poils tecteurs, nous avons de nombreux poils
sécréteurs à pied court unicellulaire et à
tête globuleuse bicellulaire.
( fig. 5 b).
Les figures
6
et
7
représentent une coupe de feuille
au niveau de la nervure centrale.
On note la présence
- d'une couche épidermique avec une cuticule;
- d'un collenchyme angulaire qui double l'épiderme inférieur;
i
- de faisceaux libéro-ligneux toujours en nombre impair, disposés
1
sur un cercle et présentant une symétrie bilatérale; le détail
r
d'un faisceau libéro-ligneux est représenté sur la figure 7 b
!
on distingue le bois et le liber et deux calottes de tissus d'ac-
compagnement en voie d'épaississement.
1
~.
i
Au niveau du limbe, on distingue à la face supérieure, en-dessous de
1
l'assise de cellules épidermiques, des cellules allongées constituant
.~
1
~
le tissu palissadique et à la face inférieure, nous avons un réseau de
1
tissu
lacuneux.
[
Etude micrographique de la feuille
L'étude micrographique de la poudre de feuille de Vernonia
colorata a montré la présence de nombreux poils de taille très variée,
de cristaux d'oxalate de calcium et des fragments de cellules épider-
miques.
Au niveau de ces derniers, nous avons observé la présence de
quelques stomates anomocytiques.

poils tecteurs
poils sécréteurs
-cuticule
cellules épidermiques
Coupe transversale au niveau de la nervure centrale
de la feuille de Vernonia colorata
- poils tecteurs et sécréteurs -
- Figure 4 -

poils tecteurs
poil
sécréteùr
cuticule
-+---cellule épidennique
,..................,<..,;;:~
collenchyme angulaire
a. - Coupe transversale au niveau d'une nervure
secondaire de la feuille de Vernonia colorata
- poils
tecteurs et sécréteurs -
tête du poil sécréteur
~P::;:~=(=;~~f1~~~;;:=:;:~pied du poil sécréteur
b
Détail d'un poil sécréteur
- Figure 5 -

poil
tecteur
poil
sécréteur
., '
parenchyme palissadique
parenchyme lacuneux
faisceau libéra-ligneux
IO<~~~~----parenchyme
collenchyme angulaire
cellules épidermiques
cuticule
Coupe transversale de la feuille de
Vemonia colorata au niveau de la nervure centrale.
- Figure 6 -

--"",~TffI\\-- parenchyme
palissadique
,
parenchyme
lacuneux
~~7----.f=7JI----faisceau
libéra-ligneux
M'----collenchyme angulaire
~~------- épiderme
~~~...-
a
- Schéma d'une coupe de feui 11e
au niveau de la nervure centrale
tissu d'accompagnement
vaisseau du bois
macle d'oxalate de calcium
liber
tissu d'accompagnement
b - faisceau libéra-ligneux d'une feuille de
Vernonia colorata
- figure 7 -

- 28 -
Etude histologique de la tige
La coupe a été réalisée dans une région jeune; pour une
raison de carmodité.
Les cinq échanti1lons étudiés présentent la même structure
au niveau de la tige.
L'écorce se décolle très facilement du cylindre central.
Nous avons là aussi observé des poils sécréteurs et de nanbreux poils
tecteurs dont la taille est semblable à celle des poils tecteurs ob-
servés dans la coupe transversale de feuille au niveau de la nervure
centrale.
La figure
8
représente le schéma de la tige et d'un fais-
ceau libéra-ligneux au niveau de la tige de Vemonia colorata.
Nous
avons noté, de l'extérieur vers l'intérieur
- Une couche de cellules épidermiques.
Un parenchyme cortical.
Un cylindre central avec une moelle abondante; à la périphérie, on
note une trentaine de faisceaux libéra-ligneux disposés sur un seul
cercle, et au centre du parenchyme médullaire, des cellules scléreuses
et de nanbreuses macles d'oxalate de calcium.
- La
figure
8a,
montre.
le schéma d'un faisceau libéro-ligneux
qui possède des vaisseaux de bois très développés.
Le bois et le liber secondaires sont très abondants, tandis que le liber
primaire est relativement réduit.
La présence d' une calotte de cellules
d'accompagnement est régulièrement observée.
Ces cellules sont de petite
taille et parfois sclérifiées (fig. "9).

a -
Faisceau libéra-ligneux
calotte de tissu d' accompagnement
liber l
liber II
vaisseau du bois
bois
parenchyme médullaire
faisceau libéro--ligneux
parenchyme cortical
épiderme
- Coupe transversale au niveau de la tige de Vernonia colorata
a.
Détail d' un faisœau libéra-ligneux
b . Schéma d 1 ensembl e
- Figure 8 -

cellules
~5~o:::::::::~=~~~[;;:ei~r;;---d'accanpagnement
~~~~~~
sclérifiées
liber l
liber II
......,..~~~~~--bois II
vaisseau du bois
Coupe transversale au niveau de la tige de
Vernonia
colorata
Faisceau libéro-ligneux
- Figure 9 -

- 29 -
Etude histologique de la racine
La racine de Vernonia colorata présente une structure clas-
r
sique de racine de Dicotylédone : sans formation particulière; la
f•[
coupe a été pratiquée dans la région si tuée au-dessus de la zone pilifère.
!
On observe; de l'extérieur vers l'intérieur
!
,
,
,
Une assise de cellules à parois subérifiées ~ c'est l'assise
!\\
subéreuse.
Ensuite, i l Y a une assise phellodennique qui est très
rédui te ici.
Nous avons ensuite le parenchyme cortical formé de cellules à parois
minces cellulosiques.
Au niveau du cylindre central; très développé
le liber primaire n'est plus visible,
le liber secondaire est très développé,
le bois secondaire envahit toute la moelle, seuls quelques vaisseaux
de bois primaire demeurent au centre (fig. 10 et 11).

~~~~----~~~---rayon médullaire
--~~---\\.~'-bois II
~~~~s~~;:§§~---UITL",aisseaudu bois
H-----i-...""I-- liber I I
phé11ode rme
suber
Schéma d'une coupe transversale au niveau de la racine
Figure 10 -

-1=~~~~~~~~~~~~~~'-#----suber
~~~~
phélloderme
parenchyme cortical
liber II
du bois II
'\\l----rayon médu l1aire
~---sclérenchyme
f#--:dG---moëlle
~~+--vaisseaudu bois l
Coupe transversale au niveau de la racine
de Vernonia colorata
- Figure Il -

- 30 -
TRAVAUX ANTERIEURS
A - Substances chimiques isolées des Vernonia
à l'exception de Vernoniacolorata :
Le genre Vernonia est l'un des plus im portants de la
tribu des Vernoniae.
En effet i l possède à lui seul 500 des
1456
espèces de cettE tribu.
Les espèces du genre Vernonia sont essentiellement tro-
picales,
américaines
,africaines et asiatiques.
Leur étude chimique a
débuté seulement i l y a une vingtaine d'années lorsqu'on a lancé le
programme de recherche à propos des plantes antitumorales.
Auparavant peu de travaux avaient été consacrés à ces espèces.
Les constituants
principaux des Vernonia selon Jeffrey B.
HARBORNE et
Christine A.
WILLIAMS
(29)
sont les lactones sesqui-
terpéniques et les composés flavoniques.
Les autres constituants retrouvés sont :
les triterpènes,
les stérols,
- les alc aloides,
- les lipides,
- les cyclitols et composés acétyléniques.
La plupart des lactones sesquiterpéniques des Vernonia
sont du type germ acranolide dont 5 ont été isolées et identifiées dans les
espèces afric aines ce sont
vernom ygdine,
ver no li de , hydrcxyvernolide,
pectorolide, confertolide.
Trois ont été identifiées dans les espèces américaines
ce sont
marginatine,
glaucolide .ô, et glaucolide B.
De plus trois élém anolides : vernolépine,
vernodaline et verno ménine
ont été trouvés dans les espèces africaines et asiatiques (29).

- 31 -
A 1 - 1
Al-l-l
: Vernonia d'Afrique et d'Asie :
Vermilla amygdalina Cel.
Selon KUPCHAN
et Coll.
(45 ) i l contient la
vernodaline
et la vernomygdine.
Vernonia hymenolepis A.
Rich.
Selon KUPCHAN
et Coll.
(46 ) i l contient la vernolépine
et la vernoménine.
Vernonia pectoralis Baker
r,jC1'1PON
et Coll.
(53) Y ont isolé et identifié le pectorolide.
Vernonia conferta Bentham
TOUBlANA
et Coll.
( 89)
Y caractérisent le confertolide.
Vernonia subJutea
Scott Eliott
Cette espèce contient le sublutéolide
selon
MOMPON
et Coll.
(54 ).
Al-1-2 : Vernonia d' Amérique :
L'étude des lactones sesquiterpéniques de ces espèces a été faite
essentiellement par PAOOLINA
et Coll.
(59), ( 60 ).
Ils ont isolé la marginatine
de
V. marginata oliv. et Hiern
V. fasciculata Michx.
V.
arkansana
D.C.
Ils ont trouvé le glaucolide A dans
V.
acaulis
(Walt.)
G L.
V.
angus-dfolia Michx.
V.
gigantea (Walt.) W.
V.
glauca (L.) Willd.
V.
Letterm anii Engelm.
V.
missurica Rafin
V.
noveboracensis (L.) Willd.
V. texana (gray) small
V.
gregii
Gray
V.
alam anii D. C.
V. capreaefolia (Sch. Bip.) G L.

- 32 -
V. llatroides
o.c.
V.
incana Less.
V.
nidiflora
Less.
V.
unifolia Sc h.
Bip.
Les mêmes autEurs
(60)
ont isolé le g:!-aucolide B
de
V.
baldwinii
Torre y
V.
brevifolia less.
V. canescens
H. B.K.
V. diavaricata
SW.
V.
duncanii S. B. Jones
V. fruticosa (1.) S W.

Vern O dàline
Vernomyg dine
... oH
, .-
,
. ne
i
,
. ne
Vernolepl
Vernomenl
CHpH
Pectorolide
• Confertolide
- Figure 12 -

7
Subluteolide
à
Marginatine
---OR

R=~
G1auco 1 ide A
R=OCC~
Glauco 1 ide
B
- Figure 13 -

- 33 -
Les
flavonoldes ont été largement étudiés dans les espèces
du genre VernoniA. plus particulièrement dans les espèces américaines
1
par PAOOLINA
(59) et MABRY
(50) .
!!
Ces auteurs ont identifié 26 flavonoldes de 41 espèces
1
de Vernonia. Ils ont constaté que la plupart des flavonoldes méthylés
détectés lors de cette étude sont rares et ne se retrouvaient pas dans
les autres genres de la tribu des Vernoniae.
1
1
,
De plus MABRY
(50) fait remarquer que les espèces
f
évoluées possèdent très peu de flavonoldes : (1 à 4) et que la présence
!
d'un grand nombre de flavonoldes : (10 à 17) doit être considérée
[
comme un caractère primitif.
Les espèces américaines possèdent des
flavonoldes complexes tandis que celles d'Asie et d'Afrique
ont des
flavonoldes sim pIes.
Une étude faite par WILLIAMS et HARBORNE
(non publiée)
montra que certaines espèces africaines sont dépourvues de flavonoldes
mais en revanche les espèces suivantes africaines et asiatiques
V. Jugulas Oliv. et Hiern. Var. lanuginosa : V. leptalepis Baker
V.
perrottetii Sch.
Bip. ; V. senegalensis Lam.
; V.
theophrastifolia
Schweinf possèdent toutes des dérivés flavoniques (des Flavones).
A 2 - 1 : Flavonoides isolés des Vernonia (29 )
--- -- ------- ------------ -- ---
1
Lutéoline 7,3' -
climéthyl éther
2
Apigénine 7
3
Lutéoline 3'
- méthyl éther
4
Lutéoline 7
-
méthyl éther
5
Apigénine
6
Lutéoline
7
Quercétine 7,3,4 ' triméthyl éther
8
3-Q-Acyl quercétine 7,3 ' diméthyl éther
9
Kaem pférol 3 méthyl éther
10
Quercét.ol
11
Kaem pférol
12
Apigénine 7-Q-glucoside

- 34 -
13
Luœoline 7-0-glucoside
14
Luœoline 7-0- arabinoglucoside
15
Luœoline 7-0-galacwglucoside
16
Luœoline 7-0-glucoglucoside
17
Luœoline 4'-0 glucoside 7-0-galaetoside
18
Kaem pIerol 3-0- glucoside
19
KaempIerol 3-0-rhamnoglucoside
20
Quercétine 3-0- glucoside
21
Quercétine 3-0-rham noglucoside
22
Quercétine 7-0-glucoside -3-0-rhamnoside
23
Quercétine 7-0-diglycoside 3-0- glycoside
24
Quercétine 7-0-diglycoside 3-0-diglycoside
25
3,3/-0-diacyl quercétine 7-0-g1ucoside
26
Hespéridine.
A 2 - 2 : ~~e~titio~_~~_~~~_fl~::~~~~~~~_~~~_le~_~~!:~~~~~_~~~ié~
A2-2-1
: Y~!:~~~!~_~~~~~!:!9~~
Espèces de Vernonia
Numéros desFlavonoides correspondants
V.
acaulis (Walt.)
GL
1,2,3,4,12,15,16,18,19,20,21.
V.
alam ami D.C.
1,2,3,4,5,6,12,13,15,16,20,21.
V.
angustifolia Michx
5,18,19,20,21-
V.
arbuscula Less.
5,11,21,22.
V.
ar kans ana D.C.
1,2,3,4,5,6,12,16,18,19,20,21,22.
V.
baldwinii wrr ssp baldwinii
1,2,3,4,5,6,12,16,17,19,20,21,22.
V.
baldwinii ssp inœrior (sm ail)
1,2,3,4,5,12,13,14,15,16,17,20,22.
Faust
V.
brasiliana Druce
1,2,3,4,5,12,13,16,18,19,20,21.
V.
brevllolia Less.
1,2,5,6,7,8,9,10,11,12,18,19,20,21,22,
23,24,25,26.
V.
blodgetti Sm ail
1,3,4,18,19,20,21.
V. canescens H.B.K.
5,12,13,16,20,21,22.
V. capreaefolia (Sch.Bip.)Gl.
5,12,13,15,16,18,19,20,21,25.
V.
diavar'icata SW.
1,2,5,12,13,16,18,19,20,21.
V.
duncanil S.B. Jones
2,5,6,12,13,16.
V.
fascicula ta Mic hx.
1,2,3,4,5,6,12,13,14,15,16.

- 35 -
V. Uaccidifolia Small
18,19,20,2l..
V.
gigantea ssp gigantea (Walt)
1,2,3,4,5,6,12,16,18,19,20,21.
1re1
V.
gigantea ssp ovalifolia Urbatsch 3,4,5,6,12,16,18,19,20,21-
V.
g1auc-a (L.) Willd.
1,2,3,4,12,15,16,18,19,20,21.
V.
greggii Gray
1,2,3,4,5,6,12,13,14,15,16,17,18,19,
20,21,22.
V. inc ana Less.
1,3,4,5,6,18,19,20,21,22,25.
V. 1arsenii King
1,2,3,4,5,6,12,13,15,16,18,19,20,21.
V.
1ettErm annii Enge1m.
1,3,4,6,18,19,20,21.
V.
liatroides D.C.
1,2,3,4,5,6,12,13,15,16,18,19,20,21,25.
V.
lindheimeri Enge1m.
1,2,3,4,5,6,12,13,15,16,18,19,20,21.
V.
marginata Oliv. et Hiern
1,2,3,4,5,6,12,13,14,15,16.
V.
missurica Rafin
1,2,3,4,6,12,16,18,19,20,21.
V.
noveboracensis (L.) Willd.
1,2,3,4,6,12,13,16,18,19,20,21.
V.
nudiflora Less.
1,3,4,5,6,18,19,20,21,22,25.
V.
panicu1ata D.ë.
3,4,5,6,12,13.
V.
pulchella Small
5.
V.
rubricaulis H et B
3,4,6,20,21.
V. salicifolia Sch.
Bip.
5,12,13,16.
V. texana (Gray) Small.
1,2,3,4,5,6,12,13,14,15,16,17,18,19,
20,21,22.
A2-2-2
Espèces de Vernonia
Numéros dES Flavonoides correspondants
V.
abyssinica Sch.
Bip.
5,12,13,16,20,21,22.
V.
adoensis Sch.
Bip.
3,4,6,12,13,15,18,19,20,21.
V.
afromontana R. E.
Fries
6,18,19,20,21-
V.
anthelmintica (L.) Willd.
12, 13, 15 , 16.
V. cinerea (L.)
Less.
13,15,16,20,21,22.
V.
g1abra Vatke
12,13,16.

H
i li
Luté aline
Ho
(
)
OH
Ilo
fi
Apigénine
oH
Quercétnl
H
OH
Ho
o
U
Kaempféral
- Figure 14 -

- 36 -
Leur recherche a été faite sur trois Vemonia seulement.
f
En 1962, RAO ( 72) a identifié dans Vemonia cinerea less.
1
,
des tri terpènes : le lupéol. l'acétate de lupéol et l'a
amyrine, ainsi
1
fi
que des phytostérols
le sitostérol, le stigmastérol et l'a spinastérol.
t,
En 1968, FROST et WARD ( 26) ont identifié dans les graines
de Vemonia anthelmintica (L.) Willd, six stérols, parmi lesquels le
l
~
1
avenastérol. représentant 7Cf'/o de la totalité des stérols.
f
r
En 1970, FlORETTl et coll.
(25) ont caractérisé dans
f
1
1
Vemonia anthelmintica (L.) Willd· un autre phytostérol dérivant du
,
vemostérol.
En 1972, ARENE (2
) a mis en évidence dans Vemonia
amygdalina Del. la présence d'un phytostérol.
A 4 - Les alcaloides
Les alcaloides des Vemonia n'ont pas fai t l'objet d'une
étude approfondie.
En 1959, PERNET (66) étudia 12 espèces de Vemonia de
Madagascar et i l nota que les plantes étaient riches en alcaloides.
probablement en alcaloides indoliques.
En 1964, PATEL et coll. (62) n'ont pas trolNé d'alca-
loides dans des Vemonia d'Afrique; ce sont
Vemonia amygdalina Del.
Vemonia guineensis Benth.
Vemonia nigritiana Oliv. et Hiem
Ils ont signalé cependant dans ces plantes la présence
de cardenolides toxiques.

- 37 -
A 5 - Les autres constituants
(fig. 15)
A 5 - 1
Les composés lipidiques
De nanbreux Vemonia possèdent un certain taux d'acides
oX'Jgénés, 8 à 90";C;, en particUlier l'acide vemolique qui est un epoxy-
-acide en C
contenu dans les huiles de leurs graines; ceci a été
20
confirmé par de nanbreux auteurs (29) qui l'ont trouvé dans Vemonia
amygdalina Del., Vemonia cinerea Less., Vemonia biafrae Oliv. et
Hiem , Vemonia nigritiana Oliv. et Hiem et Vemonia camponrn A.
Cheval.
Selon HEGNAUER (30 ), certains Vemonia ne possèdent pas cet
acide ve mo lique , par exemple : Vemonia missurica Rafin, Vemonia
baldwinii torr.
Cette recherche a été faite uniquement sur Vemonia
altissima Mutt. par ROWE et coll. (77); ils y ont trouvé le L. inositol
et le scyllitol.
En 1973 BOHLMANN
( 12)
trouva le Pentaynene r:lms les
racines de Vernonia anthelmintica Willd.
Vernonia brevifolia Less.,
Vernonia megapotamica sprengel, Vernonia noveboracensis (L.) Willd.,
Vemonia cinerea Less., Vemonia echioides Less.
B - Substances chimiques isolées de Vernonia colorata
en fonction de l'organe
(fig. 15).
B 1 -
~~bstanc~~_'=~~9~~~is~lées_des_gr~!:~~
B 1 -
1 :
Le~ lacto!:~~ ~~9~t-.erpé!:~9~~s.
1967 -
1970 TOUBIANA et Coll.
(87)
(88)
( 89 )
ont isolé des
graines de Vernonia colorata Drake deux com posés lactoniques cristal-
lisés qu'ils ont identifiés au Vernolide et à l' hydroxyvernolide

- 38 -
L' huile des graines de Vernonia colorata Drake contient de nom breux
acides oxygénés parmi
lesquels
on a pu identifier l'acide vèmoliCjue.
B 2 - ~~bsta~_~~~gues is~lées jes ~ac.0e~
BOHLMANN (12)
en 1973 a trouvé '.ln composé acétylénique dans
les racines de Vernonia colorata.
B 3 - Su~sta_~c_~~c~ iq ue3__~..?_~~~__~~ Vernonia colorata
sa~J~~c~iEn d~_l-~~E:~.§i_~e :
PATEL et Coll.
(62)
ont cherché sans succés la présence d' alca-
loides dans Vernonia colorata,
par contre ils ont trouvé l'existence
de cardénolides
toxiques dans
cette
plante.

Acide ver-noIiQue
H
Ho
j
2
L-inosi toI
Scylli toI
Pentaynene
CH~
1/
-""""--OCOC-R
~ = CH j ==
Vemolide
R= CHzOH == Hydroxyvemolide
- Fïgu..."e 15 -

- 39 -
c - Vernoilla ayant fait l'objet de. tests pharmacologiques.
Très peu de Vernonia ont fait l' ob."jet de tests pharm a-
cologiques :
C 1 -
~~tio~_~~~~9~~:
PATEL et ROWSON (62)
ont trouvé une action cardiotonique
dans l'extrait de feuilles et de racines de Vernonia colorata Drake
et Vernonia nigritiana Oliv. et Hiem.
Cette action serait due aux
cardénolidesprésents dans ces plantes.
C 2 - Action antiinflammatoire :
NARRAIN
( 56)
en 1977
a
montré que l' Cl'
amyrine
et la B amyrine qui sont deux composés terpéniques présents dans
Vernonia fasciculata Mich~. possèdaient une action anti-inflammatoire,
ils inhiberaient "in vitro" l'hydrolyse de l'albumine du serum de
bovin par la trypsine.
C 3 - Action antitumorale :
L'étude chimique des Vernonia a été lancée par le programme
de recherche de substances antitumorales dans ces plantes. Certaines
ont donné un résultat positif ce sont :
Vernonia cinerea (L.)
Less qui possède selon PATEL
(62)
une
activité anticancéreuse vis à vis de l' hépatome de la souris de
même que Vernonia colorata et Vernonia nigritiana.
Selon ETOY Rodrigues (23)
et d'autres auteurs (46
Vernonia hymenolepis et Vernonia guineensis par la vernolépine
et la vernoménine sont de puissants inhibiteurs enzym atiques.
La vernolépine possè de une action antitumorale "in vitro" contre
les cellules dérivées du carcinome du nasopharynx hum ain.
Vernonia anthelmintica a été utilisé contre les nématodes
En ce qui concerne Vernonia colorata Drake aucun test antipara-
sitaire n'a été fait.

- 40 -
II
TRAVAUX PERSONNELS
A
MATERIELS ET METHODES
Al
Matériels et méthodes d' extraction
Al-l -
Lixiviateurs
Le lixiviateur est soit une colonne de verre ordinaire pour
chromatographie sur colonne, ceci pour les quantités de poudre de drogue
inférieures à 500 grammes, ou un récipient en acier inoxydable dont la
partie inférieure est munie d'un robinet permettant de régler le débit
d'écoulement du solvant.
Ce deuxième type de lixiviateur est utilisé
pour les quantités supérieures à 500 grammes.
Technique
La poudre de drogue est humectée par le solvant et placée dans
le lixiviateur, puis la poudre est recouverte de solvant.
Après une ma-
cération pendant 24 à 72 heures, le solvant est récolté goutte à goutte
et il est renouvelé au fur et à mesure par du solvant neuf jusqu t à ob-
tention du volume désiré de lixiviat.
Al-2 -
Les supports
La nature du support varie en fonction de celle du corps re-
cherché.
Les supports que nous avons fréquemment utilisés sont
- La silice normale : silice Kieselgel 60 Reinst Merck dont le
diamètre varie de 63 à 200 pm.
Le gel de polyamide MN SC 6 de diamètre 160)lm environ.
- Le gel d'alumine neutre W 200
Technique
Elle consiste à utiliser une colonne de verre de diamètre varié
dont l'orifice est muni d'un tampon de coton: dans cette colonne, le sup-
port mouillé dans le solvant de départ est introduit: ensuite, l'échan-
tillon solubilisé dans le solvant de départ est mis dans la colonne,
l'élution se fait avec des mélanges de solvants appropriés, généralement
de polarité croissante, et les fractions sont récoltées dans des Erlens.

- 42 -
Le débit est réglé en manoetNrant la pression d'azote.
Les différentes
fractions sont détectées au moyen d'un réfractomètre différentiel relié
à un enregistreur et les fractions sont séparéès au moyen d'un collecteur
de fractions.
A2
Matériels et méthodes de caractérisation et d'identification
------------------------------------------------------------
A2-1
~~~~!~~~~_~~!~~~~~_~~_~~~~~~~~~_~~_e~~~~e~~~!~~~
- H::::l à chaud
Cette réaction permet la recherche qualitative des dérivés flava-
- noliques. Quelques milligrammes de poudre ou d' extrai t sont introduits
dans un tube à essai et addi tionnés d'une solution à 25 % d' HCl .
On chauffe
ensuite jusqu'à ébull Hion.
Une coloration rouge du surnageant est en
faveur de la présence de dérivés flavanoliques.
- Réaction à la cyanidine
Quelques milligrammes d'extrait additionnés de 2 ml de métha-
nol contenant 0,5 ml d'acide chlorhydrique concentré et de quelques co-
peaux de magnésium; une coloration rouge signe la présence de dérivés
flavoniques (flavones, flavonols, flavanones).
Réaction des phénols
Le réactif est du perchlorure de fer à 5% dans le méthanol.
1 ml d'une solution d'environ la % d'extrait dans l'eau, additionné
d'une goutte de FeCl à 5 % donnant une coloration verte ou bleue, signe
3
la présence possible de dérivés phénoliques.
- Réaction de Stiasny
Elle permet la recherche des tanins condensés.
Le réactif
est constitué de formol à 4(f'/o, 25 vol. et H::::l concentré 25 vol.
2 g de poudre de drogue ou 200 mg d' extrai t sont mis à sécher
dans l'étuve à 100° jusqu'à poids constant, puis on laisse en contact
pendant 2 heures, avec 180 ml d'eau à 80°.
On fil tre et on lave le résidu
à l'eau chaude jusqu'à obtention d'un volume final de 200 ml.
100 ml de filtrat correspondant à 1 g de poudre sont précipités
par 50 ml de réactif de Stiasny.
Après repos de 24 heures, le précipité est recueilli sur un
filtre taré, puis lavé jusqu'à élimination de l'acide.
Le précipité
bien lavé est séché à l'étuve à 100° pendant 24 heures et pesé.

- 41 -
L'appareil que nous avons utilisé est le chromatographe
liquide préparatif : "Chromatospac prep la" des Etablissements Jobin Yvon.
Le principe est de préparer une colonne dont le support est le
lichroprep Si 60 Merck qui est une silice dont le diamètre des particules
est de 15 à 25 pm
c' est la silice normale, ou le lichroprep HP 8 Merck
qui est une siiice greffée par des radicaux carbone en Cs et dont le dia-
mètre moyen des particules est de 25 à 4O)1ITl et qui sert à faire les chro-
matographies préparatives dites en phase inverse.
En ce qui concerne la silice normale, le support est mélangé
sous agitation avec l'éluant de départ et versé dans la colonne - la
colome est ensui te obturée à sa partie supérieure et tassée à la pres-
sion de la bars par montée d'un vérain.
Cette montée permet, d'une part
d'éliminer le surplus de solvant nécessaire pour introduire la silice
dans la colonne, d'autre part, de déterminer le volume de rétention de la
colome:
La silice pour chromatographie en phase inverse est montée dans
la colome avec du méthanol, puis elle est tassée comme précédemment et
lavée abondamment à l'eau.
on verse dans le réservoir-échantillon l'échantillon solubilisé
dans un minimum d'éluant de départ; ensuite sous pression d'azote, la
charge est placée en tête de colonne.
Al-3-3 - Elution
Les vannes sont alors inversées et la tête de colome est mise
en contact avec le réservoir éluant.
L'éluant est poussé vers la tête de la colome sous une pression
d'azote de 6 bars, ce qui assure un débit variable en fonction de la na-
ture de l'éluant.

- 42 -
Le débit est réglé en manoelNrant la pression d'azote.
Les différentes
fractions sont détectées au moyen d'un réfractomètre différentiel relié
à un enregistreur et les fractions sont séparées au moyen d' un collecteur
de fractions.
A2-l
~~~~~~~~~_~~!~~~~~_~~_~~~~~~~~~_~~_e~~~~e~~~~~~~
- OCI à chaud
Cette réaction permet la recherche qualitative des dérivés flava-
- noliques. Quelques milligrammes de poudre ou d'extrait sont introduits
dans un tube à essai et additionnés d'une solution à 25 % d' HCl.
On chauffe
ensuite jusqu'à ébullition.
Une coloration rouge du surnageant est en
faveur de la présence de dérivés flavanoliques.
- Réaction à la cyanidine
Quelques milligrammes d'extrait additionnés de 2 ml de métha-
nol contenant 0,5 ml d'acide chlorhydrique concentré et de quelques co-
peaux de magnésium; une coloration rouge signe la présence de dérivés
flavoniques (flavones, flavonols, flavanones).
- Réaction des phénols
Le réactif est du perchlorure de fer à 5% dans le méthanol.
1 ml d'une solution d'environ 10 % cl' extrai t dans l' eau, additionné
d'une goutte de FeC1 à 5 %donnant une coloration verte ou bleue, signe
3
la présence possible de dérivés phénoliques.
- Réaction de Stiasny
Elle permet la recherche des tanins condensés.
Le réactif
est constitué de formol à 4CPh, 25 vol. et Hel concentré 25 vol.
2 g de poudre de drogue ou 200 mg d'extrait sont mis à sécher
dans l'étuve à 100° jusqu'à poids constant, puis on laisse en contact
pendant 2 heures, avec 180 ml d'eau à 80°.
On fil tre et on lave le résidu
à l'eau chaude jusqu'à obtention d'un volume final de 200 ml.
100 ml de filtrat correspondant à 1 g de poudre sont précipités
par 50 ml de réactif de Stiasny.
Après repos de 24 heures, le précipité est recueilli sur un
filtre taré, puis lavé jusqu'à élimination de l'acide.
Le précipité
bien lavé est séché à l'étuve à 100° pendant 24 heures et pesé.

- 43 -
Le filtrat additionné de FeC1
permet de mettre en évidence
3
éventuellement la présence de tanins galliques.
- Réaction des alcaloïdes
Réactif de Bouchardat
2 ITÙ. d'une solution d' extrai t à 10'/0 environ dans l'eau additionnée
d'une goutte de OCl concentré et 3 gouttes de réactif de Bouchardat.
Une
précipitation signe la présence d'alcaloïdes.
Réactif silicotungstique
2 ITÙ. d' une solution d' extrai t à environ 10'/0 dans l'eau addi tion-
née d'une goutte de OCl concentré et 3 gouttes de réactif silicotungstique;
un précipité signe la présence d'alcaloides.
Réactif de Dragendorff
3 gouttes de iodo-bismuthi te de potassium addi tionnés à 2 ITÙ.
d'une solution d'extrait à 10'/0 dans l'eaU et une goutte de Hel concentré.
Un précipité signe la présence d'alcaloïdes.
- Réactions des saponosides
Indice de mousse
En milieu aqueux dilué, si les extraits présentent par agita-
tion une mousse très nette persistante après 15 minutes de repos, cela
signe la présence de saponosides.
. Réaction avec le sang de boeuf
On recouvre les chromatograrrtnes avec une solution de sang de
boeuf défibriné dilué au 1/8 dans une solution aqueuse de chlorure de
sodiUl1 à O,go/o.Apres, les plaques soht m:i.s:sdans ur,e chambre saturée de
vapeur d'eau pendant 6 he~s, puis séchées à la température ambiante.
Dans les endroits des hétérosides triterpéniques d'indice hémolytique
supérieur à 1/10 CCO, des taches roses apparaissent sur un fend rouge
bnm.

- 44 -
- Réactions des stérols et des polyterpènes
Réaction de Salkowski
Lorsqu'on ajoute une goutte d'acide sulfurique concentré à
une solution d'un composé triterpéniQJe dans le chloroforme, celle-ci
prend une coloration d'abord jaune ensui te rouge foncé.
. Réaction de Liebermann-Burchard
On ajoute quelques gouttes d'anhydride acétique à la solution
d' extrai t dans le chloroforme ensui te on introduit une couche diacide
sulfurique concentré: la solution chlorofonnique se colore en rouge
intense puis en violet, en bleu, enfin en vert foncé.

- 45 -
Elle est pratiquée sur papier Whabman n 0 1 où nO 3 MM en migration
descendante.
Elle permet la séparation des produits, mais aussi leur ca-
ractérisation.
Les principaux systèmes
Système 1
Papier Whatman n 0 1
Solvant = T B A *
Système 2
Papier Whatman n 0 1
Solvant = Acide acétique 15 %
Système 3
Papier Whatman n 0 1
Solvant = Partridge **
Système 4
Papier Whatman nO 3 MM
Solvant = T B A
Système 5
Papier Whatman nO 3 MM
Solvant = Acide acétique 15 %
Système 6
Papier Whatman nO 3 MM
Solvant = Partridge
*
TBA
mélange Butanol tertiaire - Acide acétique - Eau / 3-1-1 v/v
**
Partridge
N Butanol - Acide acétique - Eau / 4-1-5 v/v.
Le solvant de migration est la phase supérieure.

- 46 -
A2.-2-2
Supports
Le support estconstitué par une couche mince de silice Merck
60 F 254 sur une plaque d'aluminium 20 x 20 ou une couche mince de cel-
lulose sur plaque d' aluminium.
Principe
Les différentes solutions sont déposées à 2 cm du bord de la
plaque en quantité proche de 5 à 1O)-l1 et la migration est réalisée sur
une distance de 10 à 15 cm.
Les substances se déplacent plus ou moins
vite selon leUr polarité.
Après migration et séchage. on pulvérise le réactif de révé-
lation choisi.
Cette méthode permet de vérifier rapidement la pureté d'un
produit.
Principaux systèmes utilisés en couche mince
Système
7
CCM Silice
Solvant : Benzène-Méthanol 50-6 vol/vol
Système
8
CCM Silice
Solvant ~ Benzène-Méthanol-Acide acétique 45-8-4
Système
9
CCM Silice
Solvant : Benzène-Méthanol-Acide acétique 70-30-10
Système 10
CCM Silice
Solvant : Benzène-Dioxane-Acide acétique 90-25-4
Système 11
CCM Silice
Solvant : Partridge
Système 12
CCM Silice
Solvant : Isopropanol-Acide borique M/30 85-15
Système 13
CCM Silice
Solvant : Dichlorométhane-Méthanol 100-3
Système 14
CCM Cellulose
Solvant : Isopropanol-Acide borique M/30 85-15
Système 15
CCM Cellulose
Solvant : Partridge

- 47 -
A2-2-3
Méthodes de révélation
- U.V. 253 nm :
mise en évidence des produits conjugués oU aromatiques.
U.V. 366 nm :
mise en évidence des fluorescences.
Solution à 1% de trichlorure d' aluminium dans le méthanol :
après séchage et examen en U. V. à 366 nm,
il y a apparition ou intensifi-
cation de la fluorescence jaune avec les dérivés flavoniques.
Solution à 5% de perchlorure de fer dans le méthanol
mise en évidence des dérivés polyphénoliques.
Solution à 0,1% de permanganate de potassium dans l'acide sulfurique O,lN
mise en évidence de substances réductrices.
Solution de tTItalate dt aniline; bombe pressurisée Merck
mise en évidence des oses.
Solution de bleu de bromophénol
Bleu de brornophénol
50 mg
Ethanol à 96 0
100 ml
Soude N Q.S.P.
coloration pourpre
Mise en évidence des acides organiques et des bases.
Solution de ninhydrine
Ninhydrine
0,3 g
Acide acétique
2 g
N-butanol
100 ml
Mise en évidence des acides aminés.
Réactif phosphomolybdique
Acide phosphomolybdique
5 g
Ethanol à 96 0
100 ml
Mise en évidence de composés réducteurs.
Vanilline sulfUiique
Vanilline
1 g
Acide suIf. concentré
100 ml
révélateur des terpènes, stérols, iridoides.

- 48 -
- Réactifs d'identification des alcaloîdes
Réactif de
Dragendorff:
solution A
0,85 g de sous-nitrate de bismuth
10 ml d'acide acétique
40 ml d'eau
solution B
8 g d'iodure de potassium
20 ml d'eau
solution de pulvérisation:5 ml de solution A
5 ml de solution B
20 ml d'acide acétique
70 ml d'eau
. Réactif à l'Iodoplatinate
100 mg de tétrachlorure de Platine
2,5 g
d'iodure
de potassium
50 ml d'eau
. Réactif de Bouchardat
2,5 g d'iode
5 g d'iodure de potassium
100 ml d'eaU

- 49 -
A3
Les spectres d' absof1)tion en ul tra-violet . sont enregis-
trés sur un spectromètre Beckman Acta III.
- Les spectres infra-rouges sont enregistrés sur un spec-
tromètre Perkin Elmer modèle 125 en phase solide dans KEr.
- Les spectres de masse sont réalisés à l'aide dl un spectro-
graphe AEI MS 50 sous un impact électronique de 70eV.
Les spectres O-I-C
sont
réalisés avec un spectrographe Nermag R 1010 C : le gaz ionisant
est l' arrmoniac.
Le spectrographe est accanpagné d'un Soft Sidar 1l0A.
- Les spectres de résonance magnétique nucléaire du proton
sont
effectués à 250 MHz avec un spectrcmètre Caméca.
Le solvant est
le CDC1 .
Les déplacements chimiques (8 ) sont relatifs au TMS et ex-
3
primés en p p m et les constantes dU couplage (J) en Hz.
Les conventions
sont les suivantes : S = singulet, 0 = doublet, T = triplet, H = septuplet,
DO = doublet de doublet, M = multiplet.
- Les spectres de résonance magnétique nucléaire du carbone 13
sont
effectués sur un spectrcmètre Varian F1' 80 A.
Le solvant est le
CDC1
Les déplacements chimiques (8) relatifs au TMS sont exprimés en
3 "
ppm.
A4
Les tests pharmacologiques en vue d'orienter le fractionnement
chimique 'font aPpel à deux tests :
test antiamibien in vitro sur Entamoeba histolytica,
- test
anthelminthique in vitro sur liYmenolepis nana var. fraterna.

- 50 -
A4-1
A4-1-1
Milieu de cul ture
Au cours de nos travaux antérieurs (6 ), nous avons recherché et
essayé le milieu de culture convenable pour les tests d'activité amoebicide
"fn vitro".
Le milieu que nous avons retenu est le milieu "Marmite" dont la
composition est la suivante
Solution saline pH 7,2
phosphate di sodique 0,95%
375 ml
phosphate monopotassique 0,9()O~
125 ml
chlorure de sodium 0,9()O~
2250 ml
Solution "Marmite" à 1 %
. extrait de levure à 1 %
Sérum de cheval stérile
Composition du milieu final
solution saline
8,5 ml
solution "Mannite"
1
ml
Sérum de cheval
0,5 ml
+ une pincée d'amidon de riz.
A4-1-2
Méthode d'entretien de la souche d'amibes
La souche d'amibesest entretenue sur milieu diphasique cons-
titué par du sérum de cheval coagulé en pente; le surnageant est le li-
quide de Ringer additionné d' amidon de riz.
Ce milieu diphasique est
appelé "Milieu Pasteur".
Le repiquage des amibes sur ce milieu se fait toutes les
quarante-huit heures.
Quelques gouttes diantibiotique : pénicilline
et streptomycine ou gentamycine sont ajoutées au cours d'un repiquage sur
cinq de façon à réduire la flore associée.

- 51 -
Nous rappelons que cette flore bactérienne associée est néces-
saire à la survie des amibes dans nos conditions de culture; en effet, il
faut des conditions particulières pour le maintien des amibes en culture
axenlque (20).
Cette cul ture axénique est intéressante dans le mesure où
elle permet la connaissance des relations du complexe amibes-hâte-bacté-
ries et l'étude des facteurs influençant la pathogénicité.
A4-1-3
Méthode de dilution des extraits - plusieurs conditions:
- le solvant choisi doit solubiliser parfaitement l'extrait étudié;
- le solvant doit avoir une activité nulle, sinon il doit être utilisé
seulement à des concentrations inactives;
- la prise d'essai doit être négligeable par rapport au volume du milieu
de culture.
Comme diluant, nous avons utilisé le diméthylfonmamide : D.M.F.
et l'eaU. 50 g de produit à tester sont dissous dans 5 ml d'eau distillée
stérile de façon à avoir 10Jlg de produi t par pl de prise d'essai.
La prise d'essai étant ajoutée à 10 ml de milieu, le volume enpl de prise
d'essai donne directement la concentration en }lg/ml de produit.
Les frac-
tions insolubles dans l'eau sont dissoutes de la même façon dans le D.M.F.
Test d' inhibi tion de la mUl tiplication au départ de la cul ture
Il permet de déterminer la concentration minimale inhibitrice (CMI),
soi t la concentration minimale de produit qui, mise dans un tube de
milieu neuf en même temps que l'inoculum, empêchera celui-ci de se
mul tiplier.
Mode opératoire
On prépare une batterie de c..lbes remplis de 9,7 ml de milieu "Marmite"
auquel on a ajouté de l'amidon de riz et du sérum de cheval.
Les tubes
sont ensemencés avec 0,30 ml d'une suspension contenant environ 20 000
amibes/ml.
On ajoute ensui te dans chaque tube une dose du produi t à tester.
Le
volume et la concentration initiale de la dose déposée dépendent de la
concentration finale choisie, mais le volume rajouté ne doit pas dépasser
0,3 ml de façon à ne pas influer sur le milieu de culture.

- 52 -
Nous avons utilisé quatre tubes par dilutioh et pour chaqœ série d' es-
sais quatre tubes-témoins.
Après agitation, le tube est fenné et placé à
à l'étuve à 37°C.
Lecture
Elle est effectuée 48 heures après l'incubation.
0,05 ml du culot de
chaque tube est prélevé et observé entre lame et lamelle.
Les tubes
contenant des amibes ont une concentration en produit inefficace, alors
que ceux exempts d'amibes ont une concentration en produit efficace.
Contrôle
Le contrôle se fai t par rétrocl.J1 ture, c'est-à-dire : on prélève après
agitation 1 ml dans les tubes s'étant avérés négatifs et on ensemence
un nouveau tube contenant 10 ml de milieu de culture neuf.
Ces tubes sont mis à l'étuve pendant 48 heures, puis on procède à la
lecture comme précédemment.
Une dilution sera dite efficace si la rétroculture est aussi négative.
Test de destruction d'une culture d'amibe
Il pennet de détenniner la concentration létale
(CL).
C'est la dose
minimale qui, ajoutée à une cul ture de 48 heures, pennet la destruction
de cette cul ture en 48 heures.
Mode opératoire
10 ml de milieu de culture sont ensemencés avec 0,3 ml d'une suspension
contenant 20 000 amibes par ml.
Les tubes sont incubés 48 heures à 37°C,
ensuite 0,05 ml des culots sont prélevés et vérifiés : on trouve environ
100 000 amibes par ml.
Les dilutions de drogue sont ajoutées à ces tubes et les tubes sont re-
placés 48 heures à l'étuve.
La lecture se fait comme précédemnent et un contrôle par rétrocul ture
est effectué.
Une dose
sera dite efficace si la rétroculture est né-
gative.

- 53 -
A4-2
-
Méthode du test anthelminthique "in vitro"
------------------------------------------
~~_~~~~!~e!~_~~_~~~_!~~!~~a_i~l
Principe
Cette expérimentation consiste à faire agir sur Hymenolepis nana var.
fraterna (un cestode intestinal de la souris) maintenu en survie, divers
produits à doses décroissantes, et à observer l'action de ces drogues
après 24 heures à l'étuve.
Mode opératoire
On util ise dans ce protocole la technique décri te par SEN et HAWKING (78 ) ,
CAVIER et LEGER (16).
Obtention du matériel parasitaire
Les oeufs d'Hymenolepis nana var. fraterna obtenus à partir de fèces
de souris spontanément parasitées sont ingérés par des souris blanches
au laboratoire.
Par la suite, les souris sont infestées par la technique qui consiste
à écraser finement les derniers anneaux du strobile d' Hymenolepis adulte,
prélevé de l'intestin de souris artificiellement ou spontanément parasi-
tées.
Les oeufs sont entraînés avec l'eau physiologique dans le fond
d'une boîte de pétri et maintenus à l'étuve à 37°C pendant 1 heure.
Après ce temps, on décompte les oeufs mûrs à la cellule de Nageotte et
la suspension est ramenée à la dilution convenable en eau physiologique
de façon à obtenir environ 200 oeufs dans un volume de 0,25 ml.
On fait
ingérer cette suspension aux souris au moyen d'une sonde intra-stomacale.
Trois semaines après l'infestation, les souris sont sacrifiées et on pro-
cède à la recherche des Hyrnenolepis nana var. fraterna.
L'autopsie est
réalisée: les souris sont incisées suivant la ligne ventrale.
On prélè-
ve une grande partie de l'intestin grêle jusqu'au coecum.
L'intestin
est alors ouvert délicatement et les vers, détachés et prélevés à la pi-
pette Pasteur ouverte; sont déposés dans le milieu de survie.
peptone
la
g
extrait de levure
2,5 g
chlorure de sodium
5
g
eau distillée
1000
ml
le pH est ajusté à 8,5 par addition de 2 ml de soude à 4()O~.

- 54 -
Ce milieu est filtré sur membrane mil1ipore et au manent de son
utilisation on ajoute :
- pénicilline
2.CX)() UI/ml
- streptomycine
1 mg/ml
~~l!!~~9~~ - Le milieu peut être stérilisé à l'autoclave 30 rm. à
120°C, et au moment de son utilisation, on ajoute des
antibiotiques comme précédemment.
Conduite de l'expérimentation anthelminthique
Le milieu de survie est réparti dans les boîtes de pétri à raison de
10 ml par boite.
On place dans chaque boîte 3 Hymenolepis nana var.
fraterna dont la vi tali té est contrôlée à la loupe binoculai~.
On introduit dans les boîtes les produits à essayer à des concentrations
décroissantes.
Ces produits sont mis en solution, soit dans l'eau distil-
lée soit dans le D.M.F. suivant leur solubilité dans l'un où l'autre sol-
vant.
On imprime à ces boîtes des mouVements de rotation de façon à réa-
liser une meilleure homogénéisation.
L'ensemble des boîtes est mis à l'étuve à 37°C: au bout de 24 heures
d' incubation, on contrôle à la loupe binoculaire la vitali té des vers
et on affecte les signes +
- , + , selon le cas :
+ = vers vivants
vers morts
+ = vers vivants mais abtmés

- 55 -
B
FRACTIONNEMENTS ET ESSAIS PRELIMINAIRES
Le but de ces travaux a été de rechercher une acti vi té anti-
parasi taire à partir des feuilles de Vemonia colorata et de mettre en
évidence la ou les substances responsables de cette activité.
Notre choix s'est porté sur les feuilles, car en médecine
tracli tionnelle africaine, SOLNent les feuilles sont préconisées carme
possédant une activité antidysentérique, anthelminthique et antipaludéenne.
Nos travaux antérieurs ( 6 ) nous ont confirmé cette hypothèse;
en effet, nous avons testé des extraits aqueux des feuilles, des racines
et des écorces de tige de Vemonia colorata: seul l' extrai t aqueLL"< de
feuilles a montré une activité amoebicide significative in vitro.
Selon JULIEN
(40 ), les trois extraits ont une très faible activité
anthelminthique vis-à-vis d'Hymenoleois nana var. fratema.
Dès lors, nous avons effectué un fractionnement à partir de
la poudre de feuilles de Vemonia colorata en vue d'améliorer cette
activi té.
B1-1
Schéma du Fractionnement
(Voir figure 16)-
Les extrai ts que nous avons étucliés proviennent de deux lots
de feuilles de Vernonia colorata récoltées en Côte d'Ivoire: l'un en
Cécembre 1977 et l'autre en Décembre 1979.
Ces deux lots ont été récoltés
dans la région de Bouaké.
Il faut noter que cette époque de récolte correspond à la pé-
riode de floraison de la plante.

- 56 -
Principales Fractions
Quantités
lot noi Décembre 77
lot n02 Décembre 79
Poudre de feuille totale
3200 g
4400 g
Extrai t CH C1
global
185,2g - 5,8 %
308g
- 7 %
2
2
Extrait CH2C12
27
g - 0,84%
40g
- 0,9 %
soluble eau
Extrai t CH~C12
132
g - 4
%
233g
- 5,3 %
insoluble
au
Extrai t CH~OH 80',,6
347
g -
10,8 %
612g - 13,9 %
insoluble
au
Extrai t CH30H 80 %
201 g - 6,3 %
289g
- 6,5 %
soluble eau
L'extrait méthanol 40'~ est obtenu en quantité relativement faible
(0,4 % environ).
Nous avons fractionné selon le schéma de fractionnement que nous avons
décrit précédemment 4 lots de feuilles de Vennonia colorata récoltés à
la même période, mais dans des localités différentes.
Ce sont:
KORHCX:;O, BOUAKE, TIASSALE, ABIDJAN.
Ces localités correspondent respectivement au Nord, au Centre, au Sud
et au littoral maritime de la Côte-d'Ivoire.
Nous avons utilisé 200 g de poudre de feuille pour chacun des lots.
Les proportions de fractions que nous avons obtenues sont mentionnées
dans le tableau suivant :
Pourcentage des différentes fractions
Lot
de
Lot de
Lot de
Fraction
Lot
Korhogo
Bouaké
Tiassalé
d'Abidjan
Extrai t CH2C12
6
%
5,8 %
6
%
5,9%
Extrai t CH2C12
0,9 %
0,9 %
1 %
1,3%
soluble eau
Extrai t CH2C12
,t
%
3,7 %
4,5%
5,ti%
insoluble eau
Extrai t CH30H 80'10
6
%
6,5 %
5 %
6
%
soluble eau
Extrai t CH30H 80',,6
9,5 %
7,4 %
5,5 %
8,8 %
insoluble eau

- 57 -
82
Essais Préliminaires
82-1
Taux d'humidité des feuilles
Le taux d'humidité a été déterminé par la méthode de perte
de poids à la dèssication
jusqu'à obtention d'un poids constant à
partir de feuilles fralches.
Nous avons obtenU 74 % de taux d' humidi té.
Nous avons réalisé sur les 5 fractions que nous avons obtenues
à partir de la poudre de feuille de Vernonia colorata, un certain nanbre
de réactions de caractérisation.
Les résul tats que nous avons obtenus sont consignés dans
le
tableau 4.
Les fractions obtenues ont été chromatographiées sur couche
mince de silice dans un solvant de développement relativement peu po-
laire
(système 7).
Le chromatogramme obtenu est représenté sur la figure 17.
Les Rf des principales substances que nous avons obtenues,
soit sous lumière lN à 253 ou 366 nm, soit après révélation par la
vanilline sulfurique sont consignés dans le tableau 5.

RESULTATS DES ESSAIS PRELIMINAIRES
Extrait CH C1
Extrait CH C1
Extrai t CH 0H SCf,.6
Extrait CH 0H 8CJl,.6
Extrait OH 011
2
2
2
2
3
3
3
soluble eau
insoluble eau
soluble eau
insoluble eau
4CY,.6
Recherche des saponosides
- indice de lnousse
-
-
+
-
-
- test d'hémolyse
-
-
-
-
-
Recherche des stérols
et des polyterpènes
- réaction de Salkowski
-
-
-
-
-
- réaction de Liebermann
-
-
-
-
-
Recherche des alcaloïdes
- réactif à 11 iodoplatinate
-
-
-
-
-
- réactif de Bouchardat
-
-
-
-
-
- acide silicotungstique
-
-
-
-
-
Recherche des
dérivés
flavanoliques
- f-C l à chaud
-
-
-
-
-
Recherche des dérivés
flavoniques
- cyanidine
-
-
+
+
+
Réaction de Stiasny
- tanins condensés
-
-
-
-
-
- tanins galliques
-
-
-
-
-
Recherct1e des dérivés
phénoliques
- FeCl3
-
-
+
+
+
- Tableau 4 -

CHRoMÀTCCRAPHIE SUR COUCHE MINCE DE SILICE
Solvant de développement : Benzène-Méthanol 50-6
Révélateur : Vanilline sulfurique
~
~
~
~
@
0,5~
C!lIIDD
o
' 8
<lIIDrb
lÛillJ)
œIiID
0C)
c::>
,
1
1
~
1
~
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(1)
Extrai t CH2C12
soluble eau
~
i:
Marron
f:f
(2)
Extrait CH2C12
insoluble eau
@
f
Vert
1.
(3)
Extrai t CH30H
80'h
soluble eau
0
Jaune
(4)
Extrai t CH30H
80'h
insoluble eaù
(5)
-
Extrai t CH30H
4O'h
©
Brun
" -"
- Figure 17 -

--
Rf
Extrait CH Cl
Extrait CH C1
Extrait CH 0H 8lY,.6
Extrai t CH 0H 8lY,.6
Révélateur
2
2
2
2
3
3
Extrait CH 0H 4Cf,.6
soluble eau
insoluble eau
soluble eau
insoluble eau
3
U.V. à 253 nm
0,07-0,15-0,18
0,11-0,15-0,18
0,28
0-0,01-0,18-0,21
néant
0,21-0,31-0,5
0,31-0,85-0,91
0,31-0,77,0,85-0,91
U.V. à 366 nm
néant
0,11-0,15-0,18
0,28-0,4
0,07-0,11-0,14-0,18
0,07
0,31-0,85-0,91
0,21-0,31-0,77-0,85
0,88-0,91
Vanilline
0,15-0,18-0,21 0, 11-0, 50-0 , 52
0,28-0,4
0-0,07-0,11-0,18
0-0,07
sulfurique
0,31-0,5
0,55-0,58
CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE DE SILICE
solvant de développement
: Benzène-Méthanol 50-6
- tableau 5 -

- 58 -
C -
RESULTATS DES TESTS PHARMACOLOGIQUES DES DIFFERENTES
FRACTIONS ISOLEES
Voir tableaux 6, 7, 8, 9, 10.
Interprétation des résultats :.
Nous avons resté l'activité amoebicide et anthelminthique des
5 fractions isolées et nous avons trouvé que les d:i.fterentes fractions
présentaient une activité antiparasitaire in vitro.
Nous les avons classées par ordre d'activité amoebicide décroissante.
- Extrait CH C1
soluble eau
2
2
-
Extrait CH C1
insoluble eau
2
2
-
Extrait CH 0H 80% insoluble eau
1
3
i
-
Extrait CH 0H 80% solUble eau
1
3
L
- Extrait CH 0H 40%
1.
3
1
l
1
1
!
r
1
!
!t
1
~
t

Vemonia : poudre de feuille
Evaporation
CH Ci
Poudre résiduelle 1
2
2
CMI/amibes
100 )lg/ml
CMI/Hymenolepis
200 )lg/ml
Reprise à chaud
H 0
2
Extrai t CH C1
Extrai t CH C1
2
2
2
2
soluble
eau
insoluble
eau
CMI/amibes
50 )Jg/rnl
CMI/amibes
= 250 )lg/ml
CMI/Hymenolepis
200 )Jg/ml
CMI/Hymenolepis = 200 ).lg/ml
Activités amoebicides et taenicides d'extraits
à partir de la poudre de feuille de
Vemonia colorata
- Tableau 6 -
1
1
!
1
!
i.
f

Poudre Résiduelle
l
lixi viatim
CH,3JH 8CPA>
Extrait hydro-alcoolique
Poudre Fésiduelle II
évaporatim du
Lixiviation par-
Mé th arol
CH 0H 40'10
3
Extrait CH 0H 80%
Extrait CH 0H 80%
3
Extrait Hydra-
3
Poudre
soluble eau
insoluble eau
alcooliq ue .
Résiduelle III
C M l
C M l
Amibes
).500 jlg/ml
>
Amibes
500 fIg/ml
>
Extrait CH 0H 40%
3
Hymenolepis> 500 /ug/ml
Hymenolepis
500 flg/ml
soluble eau
C J\\1 l
Amibes
)
500 jlg/ml
Hymenolepis )
500 jlg/ml
Activités amoebicide et taenicide "in vitro"
d'extrait de poudre de feuille de
Vemonia colorata
- Tableau 7 -
~~'''''''''''<''''''''_~~'''''''''''''_'_',_''-·-_ _''''''''~'_~''"~'''''F'·"'··''''''···'"
'i.''i:·IT...''''-7'."r,·_\\~''''_··--'··''·'";'''''''r·fic>'-'_'''''"''~,","":",;",,,.,'."""~·"'-"-""'-'",~,"~""'h··~""'N·'~'··.'\\"%"""'~.~""~I"'>*'''''''''''"'''''("''''''"'''·''l"'''''''''"':''''''
_ _r'"",---'''''''''''''<I'''''''''''''!"'·.'''''''''_''''~~_·""""',""""I:''''''_,_.''!''.'''·''''.r·_'''''''''''''''_·'"'''~''''''''')C''''~'~'''''''_'",'·'r~''''''''l'~~'~',
__~$''''''''''''''''''''W'~''''''''V=~~~''''~~~
_

- tableau 8 -
Doses )Jg/ml
Hymenolepil:
Entamoeba histolytica
nana
Inhibition
Destruction
Action
de la
Ré troc ulture d'l cul1:l..Ir'e
Ré troc ulture
létale
culture
de 48 h.
5
+
0
0
0
0
10
+
0
0
0
0
15
+
0
0
0
+ + +
20
+
0
+
0
+ + +
50
+
0
+
0
+ + +
100
-
-
-
-
+ - -
200
-
-
-
-
- - -
250
-
-
-
-
- - -
+
= parasites vivants
C M l
parasi tes morts
Entamoeba histolytica
100 ug/ml
o
test non effectué
Hymenolepis nana
200 ug/ml
Extrait CH2Q12 soluble eau
lot Cécem bre 1977
Doses )J g/ ml
Entamoeba histolytica
Hymenolepis
Inhibition
Ré troc ulture Destruction
Ré troc ulture
Action
l,:,t-e:>lQ'
5
+
0
0
0
+ + ...
15
+
0
0
0
+ + +
25
+
0
0
0
+ + +
50
-
-
-
-
+ + +
100
-
-
-
-
- - +
200
-
-
-
-
- - -
250
-
-
-
-
- - -
C r~ l
Entamoeba histoly~ica
50 j1g/ml
Hymenolepis nana
200 }lg/ml

lot de feuilles récolté en Decembre 1979
Entamoeba histolytica
Hyml'molepis
nana
Doses jJg/ml Inhibition de
Destruction
Action
Rétro-
Rétro-

d' une <tu l ture
létale
nul tiplication culture
de 48 h.
culture
10
+
0
0
0
+ + +
25
-
+
+
0
+ + +
50
-
-
-
-
+ + +
100
-
-
-
-
+ - -
150
-
-
-
-
- - -
200
-
-
-
-
- - -
250
-
-
-
-
- - -
C M l
Entamoeba histnlytica =
50,Li g/ml
Hymenolepis nana
= 150 lU g/ml
Extrait CH2C~ insoluble eau
Entamoeba histolytica
Hyme no le pis
nana
Doses )J g/ ml lI'JUbitio n de
Destruction
Action
la
Rétro-
d 1 une cul ture
Rétro-
mul tip1 ication culture
culture
létale
de 48 h.
10
+
0
0
0
+ + +
15
+
0
0
0
+ + +
25
+
0
0
0
+ + +
50
+
0
0
0
+ + +
100
+
0
0
0
+ + -
200
-
-
+
+
- - -
250
-
-
-
-
- - -
C M l
Entamoe b a histnlytic a
250 Y g/ml
Hymenolepis nana
200 )..l.g/ml
- Tableau 9

1
j
1
Extrait CH 0H 80% soluble eau
1
3
Hyrrmole pis
Entamoeba histolytica
nana
Doses }Jg/ml
Inhibition
Destruction
Action
Rétro-
-Rétro-
,
de
la
d 1 1 cul ture de
létale
rrn.l1tiplicatio '1 cul ture
cul ture
48 h.
15
+
0
0
0
0
25
+
0
0
0
0
50
+
0
0
0
0
100
+
0
0
0
+ + +
200
+
0
0
0
+ + +
250
+
0
+
+
+ + +
500
+
0
+
+
+ + +
C M l
Entamoeba histolytica > 500 fI g/ml
Hymenolepis nana
>500 yg/ml
Extrait C~OH 80% insoluble eau
Entamoeba histolytica
Hymenolepis
nana
Doses }J g/ml
Inhibition
Rétro-
Destruction
Rétro-
Action
de la
-
d ' 1 cul ture de
létale
mul tiplieatior culture
48 h.
culture
15
+
0
0
0
0
25
+
0
0
0
0
50
+
0
0
0
+ + +
100
+
0
0
0
+ + +
200
+
0
0
0
+ + +
250
+
0
+
0
+
+ +
500
+
0
+
0
0
C M l
Entamoeba histolytica> 500 }J g/ml
Hymenolepis nana
)
250 }Jg/ml
- Tableau 10 -

- 59 -
D
-
ETUDE CHIMIQJE DE S DIFFERENTES FRACTIONS
Dl
-
EXTRAIT DICHLOROMETHPNE: FRACTIONS SOLUBLE ET rnSOLUBLE EAU
01-1 -
FRACTIONNEMENT
D1-1-1 -
Fractionnement du soluble
-- - - - - -- - - --- - -- ------
Essai 1
Nous avons réalisé une chromatographie sur colonne.
L'échantillon
est constitué par 1 g du soluble eau.
Le support est la silice
KIESELGEL 60 Merck.
L'éluant est du dichlorométhane progressive-
ment enrichi en méthanol (2%, 3% .. , etc.).
Les fractions sont recueillies dans des Erlens et étudiées en chrom a-
tographie sur couche mince dans le système 7.
Après révélation par la vanilline sulfurique puis chauffage 1 mn à
1100,
nous avons noté la présence de 7 taches que nous désignons
par les lettres A,
B, C,
D,
E,
F et G;
les taches présentent les co-
lorations et Rf respectifs.
Coloration
Rf.
A
marron
0,50
B
marron
0,25
C
vert foncé
0,21
D
marron foncé
0,20
E
vert foncé
0,35
F
marron
0,31
G
vert foncé
0,30
Les différentes taches sont représentées sur la fig. 18
Ce tt:e
c hro-
matographie sur colonne nous a permis d' obtenir des fractions enri-
chies en
chacune de ces substances.
Essai 2
A la lumière de l'essai 1,
nous avons réalisé une chromatographie
liquide préparative sous pression.
-
L'échantillon est constitué par 5 g du soluble eau.
-
Le support est du lichroprep Si 60 Merck.
-
L'éluant est du dichlorométhane à 3%,
puis 4%, 5%,
de méthanol,
enfin du méthanol pur.

- 60 -
Une chromatographie de contrôle sur couche mince des différentes
fractions obtenues au moyen du collecteur de fractions est réalisée
dans le système 7.
Les plaques sont observées en U.v. puis révélées
par la vanilline sulfurique.
Cette chrcmatographie nous a permis de regrouper les éluats en 10
fractions parmi lesquelles nous avons repéré les 7 corps déjà énoncés
A, 8, C, D, E, F, G. (cf. tableau ci-dessous).
FRACTIONS
POURCENTAGES
COMPOSITION
F
3
%
produits de front
1
F
6
%
A en majorité
Z
F
9
%
mélange complexe
3
F
2,6 %
E + F
4
F
13
%
F + G + B
S
F
S
%
mélange complexe
6
F
14
%
B en majorité
7
F
6
%
B + C
S
Fg
4
%
C + D
F
20
%
mélange complexe
lO
Les fractions F3' F6' F10 sont très complexes.
En effet, après sépara-
tion par chromatographie liquide préparative, nous voyons apparaître
dans ces fractions des substances en très faible quantité que nous
n'avions pas décelées auparavant.
Nous pOlNons conclure de ces premiers essais que les substances A et 8
sont isolées en quantité relativement importante et sont obtenues à
l'état assez pur respectivement dans les fractions F
et F .
2
7

CHRONATCGRAPHIE SJ)R COUCHE MINCE DE SILICE
A
0,5
o
E
,.- -- .....
,
.
_--'
....
F
o
B
0,25
o
c
_.- ...
o
,....
'\\
1

o
........ ---'
Solvant de
~ Benzène 50
0
= tache marron
développement
Méthanol 6
, - - ...
1
"
,
tache verte
__
......
... 1
Révélateur
Vanilline sulfurique
- Figure 18 -

- 61 -
Essai 3
En fonction des résultats obtenus lors des essais 1 et 2,
nous avons
adopté pour mute la fraction soluble eau une technique endeux temps.
Nous avons réalisé une chromatographie sur colonne classique
-
Le support est la silice Merck
-
L'éluant est du dichlorométhane enrichi en méthanol.
Nous
avons ainsi séparé des fractions enrichies dont les pourcentages
et l'aspect en chromamgraphie sur couche mince sont représentés
dans le tableau ci-dessous.
Fractions
aspect en ccm
pourcentage
F
produits de front
2
%
1
F
A presque pur
0,15 %
2
F
A impur
2,7
%
3
F
A + E + F + G
3,5
%
4
F
E + F + G + B
14
%
5
F
G + B
1,5
%
6
F
B presque pur
5,5
%
7
F
B + C + 0
4,4
'%
8
Fg
C + 0
11
%
Fla
produits ne migrant
presque pas dans le
28
%
système 7
Chaque fraction enrichie et en particulier celles contenant les sub-
stances A et B sont soumises à la chromamgraphie liquide prépara-
tive sous pression en utilisant successivement le dichlorométhane pur
puis des mélanges contenant 3, 5, 10 % de méthanol, la colonne étant
ensuite rincée au méthanol pur.

- 62 -
Isolement à l'état pur des différentes substances
Chaque fraction est à nouveau soumise à une chrom amgraphie liquide
sous pression dans les conditions suivantes. :
- Charge : 1 g
- support : 200 g de silice lichroprep 5i 60 iVlerck
Produits obtenus
Eluants
A
pur
Dic hlorométhane- Méthanol 3 %
B
pur
Il
Il
5 %
C
pur
Il
Il
5 %
D
impur
"
Il
5 %
Les produits E,
F,
G sont élués avec le mélange dichlorométhane-mé-
thanol 4%.
Ils se trouvent en très faible quantité dans cet extrait
l
et ni ont pu être isolés à l'état pur.
1
l'l,
Par ailleurs, il faut noter que : les produits A et B sont stables,
le produit C est très instable; le produit D est im pur et mélangé à
de petites quantités de produit C.
01-1-2 -
Fractionnement de l'insoluble eau
Cette fraction a présenté une faible activité amoebicide et anthelmin-
thique lors des essais prélim in aires ; cependant cette fraction étant très
complexe,
nous avons essayé d'isoler les substances effectivement
actives.
L'extrait dichlorométhane insoluble eau est une masse visqueuse et
verdâtre qui en chromamgraphie sur couche mince dans le système 7
et révélation par la vanilline sulfurique présente en plus des produits
A et B et d'une quantité importante de chlorophylles, quatre substan-
ces que nous désignons par les lettres L,
H, l, J et qui dans le sys-
tème 7 présentent les colorations et Rf. respectifs.
. Substances
Coloration
Rf.
L
brune
0,50
H
marron
0,55
l
brune
0,56
J
brune
0,59

CHROMATOCRAPtUE SUR COUCHE MINCE DE SILICE
J- -,
",;
H
l
,...
1
..... - .....
,
,,"
L
o
"" - '.
-,'
, - - ....
,"
..
0,5
1
"- -.,,/
0,25
,
o
tache marron
Solvant de
~ Benzène 50
,,---
=
....,
,
tache brune
,
développement
) Méthanol 6
'- -.,.;
Révélateur
Vanilline sulfurique
- Figure 19 -

- 63 -
Essai 1
Les produits A et B siavérant
peu solubles dans l'eau, cela explique
qu'ils se retrouvent en quantitÉ importante dans cette fraction.
La fraction est reprise par trois fois, 300 ml de benzène à chaud,
après refroidissement et filtration nous avons obtenu deux fractions
une fraction soluble benzène et une fraction insoluble trenzène.
Une chrom a1:Dgraphie sur couche mince dans le système 7 de ces deux
fractions est réalisée;
après révélation par la vanilline sulfurique,
nous avons constaté que :
Les produits A et B sont présents uniquement dans l'insoluble benzène
.
et les produits L,
H, l, J sont entièrement extraits par le b~nzène.
La fraction soluble benzène est donc enrichie en substances L,
H,
l
et J.
Essai 2 : Fractionnement du soluble Benzène.
Nous avons réalisé une chrom a1:D gr ap hie sur colonne classique.
-
La charge est constituée par l'extrait dichlorométhane insoluble
eau et soluble
benzène qui a été débarrassé d'une grande partie
de ses chlorophylles par agitation avec du charbon pH 7 puis
filtration.
- Le support est la silice Merck.
-
L'éluant est le benzène.
Nous avons collecté plusieurs fractions dont l'aspect en chrom a1:Dgra-
phie sur couche mince dans le système 7 après révélation par la va-
nilline sulfurique nous a permis de les regrouper en trois fractions.
F1
correspond aux substances de Rf supérieur à celui du
produit J,
notamment les chlorophylles.
F
correspond à un mélange de L,
H, l, J.
2
F3
correspond à L en majJrité et d'autres substances de Rf
inférieur à 0,50
Essai 3 : fractionnement de F2
Cette fraction est reprise à chaud par la soude norm ale et placée
au bain marie bouillant pendant 1 heure.
Après refroidissemen4

- 64 -
1
1
1
1
elle est épuisée par l'acétatE d'éthyle qui extrait dans ces conditions
!
les produits non acides.
La phase aqueuse est acidifiée et épuisée
l1
plusieurs fois par l'éther.
J
Une chrom alngraphie de contrôle sur couche mince dans le système 7
1
montre la présence des produits H, l et J dans la fraction soluble
l
;
acétatE d'éthyle et celle du produit L uniquement dans la phase éthérée.
!
Nous avons donc obtEnu des fractions très enrichies en produit L et
l
F
mélange H, I, J.
Isolement et purification des différentes substances
Nous avons réalisé une chrom atographie liquide sous pression
-
La charge est constituée par les fractions enrichies en produit L,
c'est-à-dire la fraction F3 et l'extrait éthéré obtenus respective-
ment lors des essais 2 et 3.
-
Le support est du lichroprep Si 60 Merck: 200 g.
L'éluant est du dichlorométhane progressivement enrichi en méthanol.
Le produit L pur est élué par le mélange dichlorométhane-méthanol
97-3 vol/vol.
Les fractions contenant le produit L impur sont soumises dans les mêmes
conditions que précédemment à une chromatographie liquide sous pres-
sion,
de façon à obtenir le produit L pur en quantitÉ plus importante.
En ce qui concerne les produits H-I-J,
nous avons réalisé une chroma-
tographie sur colonne classique dans un premier temps :
La charge est l'extrait acétatE d'éthyle obtenu lors de l'essai 3.
Le support est la silice Merck.
-
L'éluant est l'éther de pétrole progressivement enrichi en benzène
Nous avons obtenu 7 fractions dont la 6ème est particulièrement riche
en produit H.
Dans un second temps,
nous avons réalisé une chromatographie prépa-
rative liquide sous pression
La charge est la 6ème fraction riche en produit H.
-
Le support est du lichroprep ~i 60 Merck.
L'éluant est du benzène progressivement enrichi en méthanol.
Le produit H pur est élué par le mélange~mzène-méthanol98-2 vol/vol.
Les produits l et J sont en très faible quantité et nous n'avons pas
pu les obtenir purs.

- 65 -
- 01-2
CARACTERES PI-NSICO-CHIMIQUES
"
ET IDENTIFICATION DES SUBSTANCES A ET B
Aspect
C'est Une poudre blanche, cristallisant en aiguilles.
La cristalli-
sation est obtenue dans le mélange méthanol-dichlorométhane.
Solubilités
- Très soluble dans le méthanol, l'éthanol, l'acétate d'éthyle,
l'éther.
Soluble dans le chloroforme et le dichlorométhane.
- Peu soluble dans l'eau.
-
Très peu soluble dans le benzène.
- Insoluble dans l'éther de pétrole.
Réactions d'identification
Réactions colorées
Une solution méthanolique à 0,5 % est placée dans un tube à essai:
on laisse glisser le long du tube 1 ml d'acide sulfurique concentré.
Il se forme un anneau brun.
Une solution chlorhydrique à 0,1 % ne conduit à aucun précipité
avec les réactifs généraux des alcaloi des (Bouchardat, Dragendorff
et acide silicotungstique).
Chromatographie sur couche'
mince
Support gel de silice GF 254
Solvant des systèmes 7, 8, 10.
Révélation par UV 253 nm et la vanilline sulfurique avec
passage à l'étuve à 110° C pendant 1 mn ..
Nous avons obtenu une seule tache dans ces dif'férents systèmes de
Rf respectif 0,5 , 0,65 , 0,75.
Cette tache est de couleur bleue
en
UV à 253 nm et marron après révélation par là vanilline sulfurique.
Aspect
C' est une poudre blanche très amère, cristallisant difficilement dans
l' ~ther et l'acétate d'éthyle en paillettes.

- 66 -
SolubilitÉ
-
Très soluble dans le méthanol, l'éthanol, l'acétate d'éthyle et
l'éther.
- Soluble dans le chloroforme et le dichlorométhane.
-
Peu soluble dans l'eau.
-
Très peu soluble dans le benzène.
Réactions d'identification
- Réactions colorées
Une solution méthanolique à 0,5 % est placée dans un tube à essai;
on laisse glisser le long du tube 1 ml d'acide sulfurique concentré.
Il se forme un anneau brun.
Une solution chlorhydrique à 0,1 % ne conduit à aucun précipitÉ
avec les réactifS généraux des alcaloïdes (Bouchardat, Qragendorff
et acide silico-tungstique).
Chromatographie sur couche mince
Les systÈmes utilisés sont le 7, 8, 9 et 10.
Puis nous avons révélé
par U. V.
à 253 nm et la vanilline sulfurique avec passage à l' é-
tuve à 110°C pendant 1 mn.
Nous avons obtEnu une seule tache
dans ces différentE systÈmes de Rf respectifS : 0,25 , 0,43 , 0,38 ;
0,85, et de coloration marron avec la vanilline sulfurique et donnant
une
couleur bleue- en UV à 253 nm.
1) Etablissement de la form ule brutE
La détErmination de la form ule brutE d' une molécule peut se faire
grâce aux résultats de la microanalyse et à la mesure de la masse
moléculaire du composé inconnu.
En effet, soit C H ° la form ule brutE d'un corn posé inconnu, le
x y z
pourcentage de chaque élément (C,
H,
0) du composé est donné par
la formule suivantE :
nom bre d'atomes de C x masse atom iq ue de C
%C
x
100
masse moléculaire du composé

,
- 67 -
d'où
% C
x
masse moléculaire
x
12
x
100
% H
x
masse moléculaire
y
=
1
x
100
% a
x
masse moléculaire
z
=
16
x
100
la)
Résultats de microanalyse
Les rés ultats de microanalyse des produits A et B sont donnés
dans les tableaux suivants
Résultats de microanalyse de A
Essais
Elément dosé
Moyenne
1
2
C %
63,05
63,19
63,12
H%
5,95
5,98
5,96
pas
N%
0,86
0,67
s ignific atif
0%
30,92
Résultats de microanalyse de B
Essais
lElément dosé
1
2
Moyenne
C%
58,44
58,29
58,37
H%
5,64
5,80
5,74
pas
N%
0,67
0,73
significatif
0%
35,89

- 68 -
lb) Mesure de la masse moléculaire
Parmi routes les méthodes de
mesure
de masse moléculair'<=, la
spectrographie de masse permet d'obtenir des mesures dl une façon
plus précise et rapide;
nous avons choisi cette méthode.
Sous l' im pact électronique, la masse moléculaire est donnée par le
pic moléculaire s'il existe.
A 70 ev.,
nos composés A et S ne présentent pas de pic moléculaire;
une alternative consiste à bombarder la molécule par une substance
chimique : nous avons utilisé l'ammoniac par la méthode de diffusion
chimique, ionisation (cf. spectres de A et S,
fig. 20 à 27) .
Fésul~t_de-l§_.Q1_~thOt!~_9~__d~.!-2~~hi~iq~~.LJon~~ti<2.~'
poids moléc ulaire de A
362
poids moléc ulaire de S
378
Nous établissons donc les formules brutes des produits A et 8
A ::: C19H2207
B ::: C19H2208
Ces form ules brutes sont celles de deux lacrones sesquiterpéniques
isolées par TOUBIANA et coll. (87) (88)
à partir des graines de
Vernonia colorata : le vernolide et l' hydroxyvernolide.
fi
CH,
l i
17
CY-1.
~
tb
R = - C ,.
"cH,OH
1
la
vemolide
lb
hydroxyvernolide

SIDAR
Del NH3 Al
FICHIER:
SESOl
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TABLE D'ACQUISITION;
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- Olffusion chimique. ionisation -
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SPECTRE NO.
94
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63
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·1'..·,',··I...·,...·I...·,..··I....,....I..·,'....I..··,....
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120
140
160
180
200
220
240
260
280
300
320
340
360
380
1
1
1
128
364
380
ih..1"",...,1'''''''''1'''''1""F'T""f""T"'nl'"'"'""l""",.•,...''"ï""'l....,""\\'"'1.. "1•...1....1"'.,•••.1.'.•'....,....,'...'•.•.1"••' ....,....,..,." .." ...." ...,..." •• ,.,....,....,....,..,.,...." ...,"'.,....,.,..,....'·..·l·'..'·..·,,···!',..,...,',···,.. '
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420
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460
480
500
520
540
560
5E:0
600
620
640
660
680
SPECTRE DE MASSE DU COMPOSE A
- Diffusion chimique, ionisation -
- Figure 21 -

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OCI
NH3 A-::
SESOI
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SPECTRE NO:
95
FOND:
63
S.F.= 1
R . T .;: 0: 0: 41
1001.- 16646144
SI GMA-- ~01.
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120
140
160
180
200
220
240
260
280
300
320
340
360
380
1
1
364
380
1
1
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400
420
440
460
480
500
520
540
560
580
600
620
640
b60
680
396
SPEC'rnE DE MASSE DU COMPOSE A
- Diffusion chimique, ionisation -
- Figure 22 -
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212 217
239 249 260
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- Diffusion chimique, ionisation -
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177
194
212.
316
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400
420
440
460
480
500
520
540
560
580
600
620
640
660
6&0
Il
396 398
SPECTRE DE
MASSE DU COMPOSE I3
- Diffusion chimique, ionisation -
- Figure 26 -

SIDAR
ocr NH3 B
SESQ2
.DA
SPECTRE NO:
141
FOND:
80
S.F.= 1
R.T.~ 0:0:56
100Xa
8028160
SIGMA" 20%
,j'lytMr.ljI,I,IIIHfl'III'I,III'4'HI'I~'rrittl'll'k,th1lt".t~t~lHtl'htt»'ftt1lht.ytt~lhTfklr"1Htl~"IIIII'II·"'I·h~ltl'rnl"j""~I.II""I''''I'···1
..··,··"1""1...'1'...'·'''('·,'''...''''·1''1·1''''1·...,... 1
100
120
140
160
180
200
220
240
260
280
300
320
340
360
380
1
1 1
1
Il
1
1
1
1
1
1(12
1 16 12ü 134
l5';'
160 176
2(14
224
248
266 '276
294
312
j"")""I'''''''''I''''I'''','''''''''I''''I''''I'''''''''1',,·,·...l''''I·'''r,,,p'··I'··'I..''l''''I..''I....'·'''J''..,''''''''''·...1...·1"'·1·...' ..··'...·1"..1...."··"'...'...'1·...'·"·"'·'1'..."·" ....'1·......"1"'·'...'1'·"1'...1'..·" ..·,...·,...,""',...·,....,·· 1
400
420
440
460
480
500
520
540
560
580
600
620
640
660
680
3'16
SPECl'RE DE f.lASSE DU COMPOSE I3
- Diffusion chimique, ionisation -
- Figure 27 -

- 69 -
2) Spectres infra-rouges (IR) et de résonance ,magnétique nucléaire (RMN)
Les spectres infra-rouges et de résonance magnétique nucléaire du
proton des deux composés sont très proches, ce qui laisse
suppo-
ser une certaine ressem blance structurale entre A et B (cf. figures
28 à 31 ).
Les points saiJlants en infra-rouge
et en résonance
magnétique nucléaire sont en accord avec ceux mentionnés par
TOUBIANA et coll. (87) (88)
à propos du vernolide la et de l'hy-
droxyvernolide 1 b.
Le tableau 11 résume les principales absorptions infra-rouges de A et B.
-
1
A
-1
B
-1
cm
Litt. la ( 87)
cm
Litt.
lb (88 )
Attributions
3450
3380
3380
3440
vOH
épaulement
3400
1765
1780
1750
1760
vc=o lactone com.

1720
1721
1710
1720
vc=o ester
mé thac ryliq ue
1650
i665
1650
1660
vc==c conj.
1630
1630
vc=c conj.
ester méthacrylique
- Tableau 11 -
absorptions IR de A et B
Le spectre de R~1 N protonique de A présente les signaux caractéris-
tiques qui avaient permis d' établir la structure du vernolide 1 a.
Cependant,
nous ne pouvons pas conclure quant à leur identité, car
les deux spectres n'ont pas été effectués dans les mêmes conè.itions .
.
-
A
( a)
Vernolide (87 )
Attributions
1,97 (S) 3 H
1,96 (S) 3H
méthyle vinylique
14
3,69 ( 0) 1H
3,65 ( 0) 1H
-
CH -OH
4,60 ( 0) 1H
4,60 (0) 1H
1
2
15
4,56 ( 0) 1H
4,56 (S) 1H
- CHOH
5,95 (0 ) 1H
5,90 ( 0) 1H
1 "c
13
6,37 ( 0) 1H
6,33 ( 0)
==
CH
1H
/
2
Principales absorptions RMN,
H de A
(a) 8 ppm,~ultiplicité, nombre de protons.

- 70 -
Le spectre de RMN de B présentE les mêmes signaux que ceux de A,
en particulier ceux des protnns H
et H' 13
(-C!::!-OH),
13
1
du protnn H15
èes arotons H. q et H'. _.
On trouve de même les deux ècut'lets du
grou~e --t~2-o~~par co~-=tre, le signal du méthyle vinylique a disparu
et on trouve
à
8 = 4,40 ppm
un signal dû aux protons du groupe
-CH -OH porté
par le carbone 17.
Le tableau ci-dessous résume les·
2
principales absorptions RMN,
H de B.
B
Hydroxyvernolide
(88)
Attritutions
19 ..
4,40 (M) 2H
4,34 (M) 2H
-CH -OH
2
15
4,62 ( 0) tH
4,65
-CH-oH
6,32 (s) 1H
6,28
} 17 18
C = CH2
6,04 (s) tH
6,02
4,64 (0 ) 1H
4,02
} 14
-CH -O
2
3,71
(0)
1H
La similitude des spectres IR et RMN montre que la différence entre
les deux structures réside uniquement au niveau de la chaîne latérale.
L'examen des spectres de masse et de 13C de A et B confirme ce point
de vue.
On trouve en effet dans les spectres de masse à 70 ev.
une
fragmentation analogue pour les deux corn posés;
les cii.fférences se
.tu
t
ti li

.
d
.
,
m
4
m
69
Sl
en
essen e
emen
au mveau
es pICS a
- = 1, - =
pour A et
e
e
~ = 57 m = 85
B
e
.
' e
pour.
b
a
b
a
oIl
C
va
A,
vernolide
B,
Hydroxyvernolièe
Ces pics proviennent respectivement des coupures a et b.

- 71 -
13
De même, les spectres de RMN
C montrent des structures identiques.
Les deux composés ne diffèrent que par la nature de la chaîne latérale
portée par le carbone 8.
On trouve en effet pour A,
un signal à
18,36 ppm attribuable à un carbone de groupe méthyle.
Ce signal
est absent dans le spectre de B , par contre,
à 61,18 ppm, on observe
un signal dans le spectre de B correspondant à un carbone méthyléni-
que.
La position anormale de ce signal,
vers les champs faibles, (91)
indique la présence sur ce carbone d'un groupement électro-attracteur.
Cette position est com patible avec celle d'un groupe CH -OH-.
Cette
2
absorption est absente dans le spectre de A.
13
Nous avons interprété tous les signaux
C à partir des spectres de
découplage partiel.
Les résultats sont rassem blés dans le tableau
ci-<:iessous :
Carbone nO
ppm A
ppm B
- -
1
1
,
66,30
64,00
2
33,56
33,92
3
22,99
24,17
,
4
143,76
143,46
5
1
128,97
130,63
6
77 ,56
78,33
7
52,00
51,90
8
70,90
71,52
9
41,36
41,51
10
!:'9,09
59,73
11'
135,13
136,78
12
169,54-
169,94
13
127,12
124,92
14
64,38
64,46
15
99,33
99,66
16
167,10
165,52
17
135,56
141,71
18
125,98
124,92
19
18,36
61,18
13
RM N
C du D,rodui t A et du produit B

- 72 -
Nous avons tenu compte des facteurs affectant les glissements chimiques
( 87,48 ) et des données de composés ayant des analogies structurales
avec A et B (86,37 ).
Les carbones 5, 19 et 10 dans les produits A et B sont attribués sans am-
bigüité après analyse du spectre de découplage partiel.
Les glissements des carbones 14 et 15 sont déterminés en tenant compte
du fort effet Ct' de l'oxygène.
Le résidu méthacrylique de A est attribué, compte tenu des valeurs four-
nies par la littérature pour le méthacrylate de méthyle (37).
Dans le cas de B, l'introduction d'un groupe hydroxyle sur C
doit se
19
manifester par un effet de blindage sur C-16 et C-18 et par un effet de
déblindage sur le carbone 17, par rapport aux mêmes carbones de A.
Quant à C-ll, C-12 et C-13, on note une valeur de déplacements chimiques
plus grande pour le carbonyle lactonique comparé au carbonyle
de la fonction ester (61).
Ce dernier garde un glissement chimique cons-
tant avec un environnement magnétique identique, aussi bien dans A que
dans B.
La faible différence de glissement des carbones 11 dans A et B semble
traduire une interaction à longue distance entre le groupe CH 0H porté
2
par C-17 et C-13 du fait de la proximité
de ces deux groupes.
C2- et C-3 se manifestent dans A et B par une figure de couplage carac-
téristique de l'enchaînement
- CH -CH - le carbone 2 est le plus déblindé
2
2
à cause
de l'effet fJ de l'oxygène époxydique.
C-6 et C-8 sont soumis
à un effet a important des oxygènes qui leur sont liés et sont plus dé-
blindés que C-7 et C-l.
La distinction entre ces deux carbones n'est
pas aisée; toutefois, à partir des incréments disponibles dans la litté-
rature (63,79) nous estimons le glissement chimique de C-l entre 61 et
65 ppm.
Celui de C-7 ne devrait pas dépasser 58 ppm si l'on se réfère
aux valeurs fournies par la littérature pour des composés ayant des motifs
structuraux lactoniques ( 86 ) .

- 73 -
C-6 et C-7 sont liés à l'oxygène d'une fonction lactone et d'une fonction
ester.
La différence de glissement entre ces deux carbones est d'environ
6,7 ppm.
TORI et coll. (86) ont observé une différence du même ordre pour quelques
furanosesquiterpènes ayant une fonction lactone et une fonction ester,
nous attribuons la valeur la plus grande au carbone lié à l'oxygène lac-
tonique.
Nous avons donc conclu que ce produit A est le vernolide, le produit B
est l'hydroxyvernolide.
Pour compléter l'attribution des signaux du vernolide réalisée par TOU-
BIANA et coll. (87), nous avons analysé et mesuré à l'aide du découplage
de spin, les différentes constantes de couplage impliquées dans le spec-
tre de RMN protonique à 250 MHz du vernolide.
A cette fréquence et dans notre cas, les figures de couplage sont analy-
sables au premier ordre. Etant donné la quasi identité structurale de
l'hydroxyvernolide et du vernolide, nous faisons une attribution semblable
pour l' hydroxyvernolide.
Les résultats sont résumés dans le tableau
12 .

~ . vruOlI0E(i)
é. Il y 0 ROX YV [ R Ir 0 un [( i )
ATTRIBUTIOIS
6,37
( 0 )
t Il •
-3
Il
J Il
Il
- 3
6. JQ
( 0 )
1 Il • J Il 7li 1j
1 3
7 1 3
6.15
( S )
1 Il •
6. j 2 ( S) 1 H
Il 18
5. 95 ( 0)
1H.
J
5. 97
( 0)
1 Il.
J
Il '
Il
H'
-2
5
H H·'.
- j
13
7
t 3

7
1 3
J
J
H H -IO,5
HaHg-IO
à g
5,73(00)
1 H,
5,83
( t )
1 Il
H
J
J
e
H
H H -8
H -9
8
7
8
7
5 • 7 1 ( s )
1H•
6. 04
( S )
1 Il
H' 18
H
5.58
( 0 )
1 H;
5,62
( 0)
1 H •
J
JH5H6-10
H H6 - 9 ,5
5
5
!
J
,
J H H -10
II
H -g
5
5
6
5 6

5.26
( DO)
1 H,
5,30
( T )
1 fi
H
J
J
6
H H -9
H H7- 9 ; 5
,
6
7
6
:
1. .98
( 0)
1 Il ,
J HlsOHls-\\O
°HIS
!
,
1. .60
( 0 )
1 H,
J
H
HI4 H'II.- 13
1. .61.
( 0)
1 H.
J H H'
-II.
1 ~
11.
1 ,.
1
;
1. , 56
( 0)
1 H.
1. • 6 2
1 H
H
1
JH1s0H15-10
1 5
1
3 , 69
( 0)
1 Il.
J
3 , 7 1 ( 0)
1 H.
J
H
1
H
H'
-13
HII. H ' 14- 11.
1 4
!
14
14
1
J
J H
H H -S
H -9
1
,
è 7
8
7
J
J
1
,
H H -9
H H7- 9 • 5
6
7
6
H
3. 09
( H)
1 H.
3. 1 ° ( H) 1 H. J
7
J H H'
H H'
·3
7
1 3
-2.5
7
1 3
J
J
H H
H
13 - 3
H
- 3
7
7
\\ 3
1
r
J H
H H'
- 1 2
H' 2- 9
1
H
2,75
( 00)
1 H
1
2
2,77
( 00)
1 H
• J
J
1
H
H H _1.·5
H - 1.
t
2
1 2
2 , 67
( 0 )
1 H ,
2.12
( 0)
1 H •
J
H
JH9Hlg-15
H H'
-14
5
9
9
9 "
,
Cl
Z.39
( M )
3 H
Ca
2,42
( M )
3 H
H
H
Il
Z •
3 •
3
l ,97
( s ) 3 H
CH 3
i
Ca
1 .65
( 1 H)
Ca
1 .66
( 1 H)
H'2
J
'
J H
H
-15
H'
- 14,5
g Hg
9
9
H'
1 .4 ° ( DO)
1 H
l , 44
( DO)
1 H
J
J
9
H
Hg Hg "IO.5
H - 10
8
9
19
Ca
4.40
( li )
CH,OH
Tableau 12
R~ N. H du V!rnolid~ la et d! )'hydroxyvunolid! !~
(dl
h pp ••
(.u!tiplititêln
noibr~ d!
protons.
constant~ d! couplap
J
!n
Hz.

é .l
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~
CD
. ,

- 74 -
Dl-3
CARACTERES PHYSICO-CHIMIQUES
, ET IDENTIFICATION DE, LA SUBSTANCE L
Aspect
le produit L se présente comme une huile jaune orange de point de fusion
très bas (solide à 44°C) et possédant une odeur de savon.
Il est peu sta-
ble; en effet, il se dégrade à la lumière; cette dégradation se manifeste
par la disparition du spot normal
en chrcmatographie sur couche mince, avec
appari tion d'une traînée bnmâtre.
Solubilité
- Insoluble dans 1 t eau.
- Soluble dans l'éther de pétrole, l'éther éthylique, le dichlorométhane,
l'héxane, le benzène et le méthanol.
- Il
ne-cristallise dans aucun de ces solvants.
Réactions d'identification
- Réactions colorées
On laisse glisser le long d'un tube à essai contenant une solution
méthanolique à 0,5 % de produit L 1 ml d'acide sul furique concentré.
le produit L ne donne pas de coloration caractéristique.
Une solution chlorhydrique à 0,1 % ne condui t à aucun précipité avec
les réactifs généraux des alcaloïdes.
- Chromatographie sur couche mince
Des chromatographies sur couche mince du produit L ont été réalisées
dans les systèmes 7, 8 et 10: nous avons obtenu après révélation une
tache unique de Rf respectifs 0,50 - 0,63 - 0,72 - et de coloration bnme
avec la vanilline sulfurique.
Identification spectrale :
La détermination structurale de L n'est pas aisée du fait de la complexité
des spectres de masse et de RMN qui suggèrent la présence d'un mélange.
Résul tat de la microanalyse
Le point de fusion et l'analyse élémentaire de L sont indiqués dans le
tableau 13.

- 75 -
FUSION
oC
ANALYSE
ELEMENTAIRE
Eléments
Essais
Moyenne
1
2
C%
71,26
71,04
71,15
44-46°
l-l%
10,23
10,32
10,28
0%
18,51
18,64
18,57
- Tableau 13 -
Spectrographie infra-rouge (fig. 33 et 34).
Le spectre infra-rouge dont les principales bandes sont résumées dans
le tableau
14
sont caractéristiques d'un acide gras saturé (67 ).
ABSORPTIONS Cm-1
ATTRIBUTIONS
3500 - 2500
LJOH d'un acide carboxylique
1710
Uc = 0
1460
8CH2
1410
8CH3
1280
8c-0
930
~déformation hors du plan
720
des CH, des CH
et CH
2
3
Absorptions IR de L
- Tableau 14 -

- 76 -
Spectre RMN 13C
(fig. 48 et 49);
Ne,us obtenons la même conclusjon qu'en
spectrographie infra-rolRe (c'est-à-
cfire:lesprincipales bandes sont caractéristiques d'un acide gras SE.turé),
ceci en comparant le spectre de RMN du 13C de L avec celui d'un échantil-
lon authentique d'acide gras à longue chaîne (acide laurique).
Les glissements chimiques en ppm par rapport au .'TMS ainsi que les attri-
butions sont consignées danE; le tableau ci~dessous.
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h
c
d
f
e
g
b
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COOH - CH
- CH
- CH
-
- CH
- CH
- CH
2
2
2
(CH2>X - CH2
2
2
3
Acide. laurique (37)
Produit L
Carbone
14,22
14,31
a
23,13
23,23
b
25,35
25,52
c
30,02
29,77
d
30,02
29,99
e
30,02
30,32
f
32,53
32,58
g
34,13
34,13
h
176,22
174,80
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RMN
C
de L et de l'acide laurique

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SPECTRE INFRA-ROUGE OU PRODUIT L
APRES PASSAGE EN MILIEU ALCALIN
- Figure 34 -

- 77 -
Spectre de masse
Le spectre de masse à 70 ev
(fig. 35) donne une fragmentation caracté-
ristique d'un acide à chaîne grasse.
Ce spectre montre la présence de
plusieurs produits, car d'une part on note des valeurs de ~ jusqu'à
e
environ 400, d'autre part, le spectre de L à 12 ev montre que le mélange
est constitué d'au moins deux produits de masse moléculaire 256 et 280.
Par ailleurs, les spectres obtenus en désorption-ionisation chimique avec
le gaz arrmoniac (fig. 36 à44) sont significatifs d'une situation évolutive
qui provient du fait d'un mélange ou d'une dégradation de l'échantillon;
toutefois, nous observons d'une manière constante un pic très abondant à
m
274; il est le pic moléculaire
d'un composé de masse moléculaire
e
256 : le constituant majeur du produit L.
Dans le spectre à 70 ev, la configuration isotopique du PiC:
~ 256 est
comparable avec la formule C16H3202 de l'acide palmitique: CH (CH )14-COOH .
3
2
Le spectre de masse d'un échantillon authentique d'acide palmitique (fig.45)
est superposable à celui de L.
Nous interprétons la fragmentation de la façon suivante :
Les pics à ~ ~ 127 , 113 , 99 , 85 , 71 , 57 , 43 , 29 , représentent
e
les ions (CnH2n + 1J +'; chaque ion se déduit du précédent par la perte
de CH~.
Les pics à ~ ~ 125 , 126 - 111 , 112 - 97 , 98 - 83 , 84 - 69 , 70 -
e
55,56 - 41 , 42 - 27 , 28 se déduisent chacun des pics précédants par la
perte, soit d'un hydrogène, soit de deux hydrogènes.
c H l +.
[ n 2r:]
fc H
ln 2n-
Les pics à ~ = 241 , 227 , 213 , 199 , 185 , 171 , 157 , 143 , 129 ,
115 , 101 , 87 , 73 , 59 , 45 , représentent les fragments de fomnJle
générale (C H
_ 1 02J
n 2n
+.
chaque fragment se déduit du précédent
par la perte de CH '
2

- 78 -
L'identification du produit L à l'acide palmitique n'est pas confirmée;
en effet, il existe des différences selon d'autres analyses.
1°/ La microanalyse indique des pourcentages en carbone et hydrogène
plus faibles que ceux calculés pour l'acide palmitique.
2°/ Par la RMN du proton (fig. 46)
qui comprend, outre les signaux
caractéristiques d'un acide gras à
8 = 0,91 ppm (multiplet) = a
CH
- CH
(CH )n - CH COOH
3
2
2
2
a b c
ct
b = 1,28 ppm (singulet)
; c = 1,66 ppm (multiplet) ; d = 2,38
(triplet), des signaux à 8 = 1 ppm (triplet); 2,08 ppm (multiplet);
2,82 ppm (multiplet) et 5,38 (multiplet).
Ces signaux sont carac-
téristiques de ceux d'un acide gras insaturé comme l'acide élaidique
(68) .
3°/ Par le point de fusion que nous mesurons et qui diffère de 17°C de celui
de l'acide palmitique (61-62,5°C).

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SPECTRE DE MASSE DU PRODUIT L
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DE
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- 79 -
01- 1
CARACTERES PHYSICO-CHIMIQUES ET
IDENTIFICATION DE LASUSSTANCE H
Aspect
La substance H est une poudre blanche cristallisant dans l'éther de pétrole,
le dichloraméthane et le benzène.
Réaction d'identification:
- Une solution chlorhydrique à 0,1 % de produit H ne conduit à aucun
précipité avec les réactifs généraux des alcaloïdes.
- Une solution méthanolique à 0,5 % de produit H additionnée d'l ml
d'acide sulfurique concentré ne donne pas de coloration caractéristique.
Chromatographie sur couche mince
La chromatographie sur couche mince dans les systèmes 7, 8, 10 du produit H
conduit après révélation par la vanilline sulfurique à une tache unique de
Rf. respectifs
0,55 : 0,64 : 0,87 et de coloration brune.
De plus, en milieu sulfurique, il y a apparition d'une fluorescence brune
à 366 nm et à 253 nm.
Cette tache est violette.
Identification spectrale du produit H
Nous avons établi la fonnule brute de H à partir de la microanalyse et de
la spectrographie de masse.
Les résultats de la microanalyse sont indiqués
dans le tableau ci-dessous.
Analyse élémentaire
fusion oC
C%
H%
(flo
146-149°
83,40
10,63
6,02
83,34
10,60
6,02

- 80 -
L'étude du spectre de masse de H à 12 ev a permis la détection du pic
moléculaire qui se situe à ~ = 412.
Ce résultat nous conduit à postuler
e
pour H la formule brute suivante: C
H 0
présentant 7 centres d'insa-
28 44 2
turation.
Le spectre infra-rouge de H (fig. 53 ) ne présente pas de bandes
relatives au groupe carbonyle ni au cycle benzénique.
Les insaturations
ne peuvent être que des cycles ou des doubles liaisons éthyléniques.
La
présence d'une bande large et intense à 3400 cm-1 suggère une (ou plusieurs)
fonction alcool; la classe de l'alcool peut être déterminée en examinant la
région HXX)-1250 cm-1 : on y trouve une bande à 1045 cm-1 attribuable à la
vibration
VC-O d'un alcool primaire.
La présence d'une très faible bande à 1650 cm-1 suggère la présence d'une
(ou plusieurs) double liaison éthylénique de conformation trans-absorption
à 970 cm-1 .
On remarque dans le spectre de H des bandes très intenses à
2950 - 2860 cm-l, 1380 - 1368 cm-l, caractéristiques d'une substance com-
portant un grand nombre de
CH2 et de CH3 .
Toutes ces remarques sont confirmées par le spectre de RHN à 250 ~1Hz qui
montre un massif très complexe entre 0,55 ppm et 2,4 ppm caractéristique
des groupes hydrocarbonés saturés aliphatiques ou cyclaniques; un massif
situé entre 5 ppm et 5,4 ppm caractéristique des CH éthyléniques.
En sup-
posant l'intégration de ce massif équivalente à deux protons, le massif
des groupes saturés équivaudrait à environ 41 protons, ce qui est, compte
tenu de la précision des mesures, proche du résul tat de la microanalyse.
Le signal à 3,6 ppm pourrait être celui d'un proton alcoolique.
En l'état actuel de nos recherches, nous ne pouvons pas préciser davantage
la structure de H.
Une étude plus complète du spectre de masse, ainsi que
des spectres de RMN du proton (découplage par double irradiation) et du
13C permettra une meilleure approche du problème.

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- 81 -
02
EXTRAIT METHANOL 80%
ETUDE
DES FRACTIONS SOLUBLE ET INSOLUBLE EAU (M et M')
' . - _ .. _ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
02-1 -
RECHERCHE d'UNE ACTIVITE ANTIAMIBIENNE
Les essais préliminaires ont montré que ces deux fractions possédaient
une très faible activité antiparasitaire,
nous avons essayé d'améliorer
cettE activité en effectuant une hydrolyse de ces frac'dons.
Cette hy-
drolyse a pour but la libération des substances actives telles que les
produits A et B qui existeraient dans la plante sous forme liée.
Pour
cela nous avons opéré une hydrolyse acide et une hydrolyse ale aline.
02-1-1 - ~l ~!l~~_~~~~~' (fig. 55 )
Echantillons
Fraction soluble eau 1 g.
Fraction insoluble eau 1 g.
Technique
20 ml dIacide chlorhydrique norm al sont aj:)Utés à chacun des échan-
tillons.
Dans un premier temps nous avons effectué une extraction par l'éther.
Les phases aqueuses résiduelles sont alors portées au bain marie
bouillant pendant 30 mn.
puis filtrées après refroidissement.
Dans une second temps les phases aqueuses sont épuisées par l'éther.
Puis elles sont neutralisées par la soude 2 N et lyophilisées.
Les lyophilisats sont épuisés par du méthanol.
La phase méthanolique
est séchée et testée sur amibes de même que les parties insolubles
après hydrolyse.
les résultats sont consignés dans le tableau
15
Echantillons
Fraction soluble 1 g.
Fraction insoluble 1 g.

- 82 -
. Technique
20 ml de soude normale sont additionnés à chacun des échantillons,
puis les échantillons sont portés au bain marie bouillant pendant
30 mn.
Après refroidissement nous avons effectué une extraction
par l'éther puis par l'acétate d'éthyle.
Après filtration,
les phases
aqueuses sont acidifiées et nous avons extrait à nouveau par l'éther
et l'acétate d'éthyle.
Les phases aqueuses résiduelles sont enfin neutralisées et lyophilisées.
les lyophilisats sont épuisés par le méthanol, l'extrait méthanolique
est séché et testé sur amibes de même que les fractions insolubles
après hydrolyse.
(voir résultats tableau
15).

Extrait r·1éthanol 80%
Extrait Méthanol SCPIa
Soluble eau = M
Insoluble eau = M'
f-
20 ml
HCl
N
+ 20 ml HCl N
bain-marie bouillant 30 rn n.
bain-marie bouillant 3U III n.
1
fil",o l.ion
1
1
fiUration
1
~olul)le après
insoluble après
soluble après
insoluble après
tlydl'O lyse
hydrolyse
hydr-olyse
hydrolyse
M
M'
3
3
extractlon par
extraction par
l'éther
l'éther-
phase' aqueuse
soluble éther
phase aqueuse
soluble éther
résiduelle
= Hl
residuelle
= M '1
ne u te alis a tio n
neutralisation
lyop Ililisa tion
lyophilisation
Lyopt> J lisaL
Lyo P hilis a t
r-epr'lse
par le méthanol
reprise par Je méthanol
puis évaporClbon du méthanol
puis évapocation du méthallol
M'
1'1"
2
"-
Hydrolyse ;,cÜ1e
: sc hÉ:m a
des e xu-ac tions
- Figure 55 -

Extrait r.léthanol SO%
Extrait Méthanol 80%
fraction
soluble eau
fraction
insoluble eau
~~
M'
+ 20 ml NaOH N
+20
ml NaOH N
bain-marie bouillant 30 :n n.
bain-marie bouillant 30 mn.
1
fiU;ation
1
fiUtration
soluble
pas de résidu
soluble
résidu insoluble
insoluble
après hydrolyse
=
M '9
extraction
e xtrac tion
par l'éther
par l'éther
extrait éthéré
M4
1
extrait éthéré
M' 4
phase
extraction par
phase
extraction par
aqueuse
acétate d'éthyle
aqueuse
acétate d' éthyle
f - - - e x t r a i t A.
d'éthyle
M5
1
extrait A.
d' éthyle
M' 5
phase
Acidification
phase
Acidification
aqueuse
extraction par l'éther'
aqueuse
extraction par l'éther
~
. extrait éthéré • M6
1
.. extrait éthéré
M' 6
phase
extraction par
phase
extraction par
aqueuse
acétate d'éthyle
r-
aqueuse
acétate d'éthyle
extrait A.
d'éthyle
M7
1
extrait A.
d'éthyle
M' 7
phase
neutralisation
phase
neutralisation
aqueuse
lyophilisation
aqueuse
lyophilisation
LLYOPhilisat = MS
1-Lyophilisat = M' S
Hytirolys e
alcaline
Schéma des extractions
-
Figure 56 _

- 83 -
RESULTATS PHARMACOLOGIQUES
Essai in vitro sur
Entamoeba histnlyticé?:
FRACTIONS
Doses pêI
Inhlbition de la
COII~6Ie
ml
multiplic at:i.on des
TESTEES
amibes
par'
au départ
de la culture
r:.§ troc ul ~
F. soluble eau
hydrolyse acide
1 mg
+
0
lyophilisat
M
2
F. insoluble eau
Hydrolyse acide
1 mg
+
0
lyophilisai::
M' 2
f.
soluble eau
Hydrolyse acide
1 mg
+
0
tnsoluble
M3
F. insoluble eau
0,50 mg
-
+
Hydrolyse acide
insoluble
M'
1 mg
-
-
3
f.
soluble eau
Hydrolyse alcaline
1 mg
+
0
lyop hilisat
Ma
F. insoluble eau
Hydrolyse alcaline
1 mg
+
0
lyophilisat
t'1 ' 8
F. !.nsoluble eau
0,25 mg
-
+
Hydrolyse alcaline
0,50 rrg
-
-
insoluble
N'
l
mg
-
-
9
Nous n' avons pas obtEnu une
amélioradon de l'activité atnoebicide.
;'101..':5
pouvons conclure qu 1 aucune substance acb'-v'e existant dans la plailte sous
forme liée n'e~t extractible par le méthanol à 80% apcès épuisem,=r.t: èe 13.
,
pouct~ de feuille par le dichlorométhane.
- tableau 15 -

- 84 -
- Chromatographie sur couche mince -
(fig. 57 et 58)
Une chromatographie sur couche mince des différentes fractions
dans le système 9 a été réalisée.
Après révélation par le perchlorure de fer,
le bleu solide B et la
vanilline sulfurique,
nous avons noté la présence' de substances
pouvant correspondre aux dérivés polyphénoliques notamment des
acides phénols et des dérivés flavoniques.
Par contre aucune tache ne correspond aux produits A ou B.

FRACTION
SOLUBLE
EAU
M
. 6
Ma
A
8
1'-- ....'
'" --'
08
.~,
tache brune
Z--,'
c=:> tache jaune
®
tache marron
CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE DE SILICE
Solvant de développement : benzène - méthanol - acide acétique 45-8-4
Révélateur : vanilline sulfurique
Figure 57 -

FRACTION
INSOLUBLE
EAU
M'
M'
M'M'
M'
M'
M'
M'M'
1
2
3 4 5 6 7 8 9
o
o
0,5
o.
1
1
10.
\\
1
1
c:> tache jaune
<OID
tache marron
~
tache brune
CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE IVIINGE DE SILICE
Solvant de
développement: benzène-méthanal-acide acétique 45-8-4
Révélateur
vanilline sulfurique
Figure 58 -

- 85 -
02-2 - FRACTIONNEMENTS
Les fractions solubles et insolubles de l'extrait méthanol 800/0 respecti-
vement désignées par M et M' sont inactives "in vi tro"sur amibes. En revanche
les essais chimiques préliminaires ont montré la présence de quantités
importantes de dérivés phénoliques notamment, flavoniques et acides phénols.
Nous avons essayé de séparer ces dérivés à partir de M et M'et de les
identifier.
D2-2-1 - Fractionnement de Mt
(insoluble eau)
essai 1
1 g de la fraction M'est repris par 20 ml d'une solution saturée de bicar-
bonate de sodium et placé au B.M. à 80°C pendant 30 mn.
Après refroidissement nous avons effectué une première extraction par 2 fois
15 ml d'éther et une seconde extraction p1r 2 fois 15 ml d'acétate d'éthyle.
Chaque phase est lavée à l'eau distillée, déshydratée avec du cécagel
et séchée.
La phase aqueuse résiduelle est acidifiée et épuisée par l'éther. Cette
phase éthérée est lavée, déshydratée et séchée.
La chromatographie sur couche mince dans les systèmes 8, 9 et 10 de ces
différents extraits montre à l'examen sous lumière ultraviolette et révé-
lation par le perchlorure de fer à 5% la présence de taches pouvant
correspondre aux acides phénols dans l'extrait éthéré en milieu acide.
Dans les deux premières fractions nous notons la présence de corps non
acides.
essai 2
A la lumière de l'essai 1 nous avons mis au point un deuxième essai.
Nous avons réalisé une hydrolyse acide de 20 g de la fraction M' ,puis nous
avons ajouté du bicarbonate de sodium jusqu'à saturation et nous avons
épuisé successivement par l'éther et l'acétate d'éthyle. La phase aqueuse
a été ensuite acidifiée et épuisée par l'éther.

- 86 -
Une chromatographie sur couche mince a révélé cOmme lors de l'essai 1
la présence d'acides phénols dans l'extrait éthéré en milieu acide.
Les témoins acides phénols que nous avons utilisés sont l'acide
caféique,
protocatéchique, syringique et vanillique.
Les principaux acides phénols dont nous pouvons supposer la présence
dans notre extrait grâce à ces deux essais sont l'acide caféique, chloro-
génique, vanillique, gentisique, protocatéchique et synapique.
En effet leurs colorations et Rf en couche mince dans les systèmes 8 et 10
correspondent sensiblement avec les acides phénols présents dans notre
fraction
(fig. 59 )
~~~b~~b~_~~~_~!~~~~~~_f!~~~~9~~~
Au cours de l'essai 2 relatif à la recherche des acides phénols nous
avons effectué Lme hydrolyse acide de la fraction M'.
Une partie de
cette fraction reste insoluble après hydrolyse.
Cette partie est isolée
par filtration et elle est épuisée à chaud par l'acétate d'éthyle. Nous
avons réalisé une chranatographie sur couche mince dans le système 10 de
l' extrai t acétate d' éthyle que nous désignons
M ' e t nous avons remar-
ac
qué la présence de plusieurs substances jaunes présentant une fluorescence
brune en U.v. à 366 nm qui devient jaune fluorescente après pulvérisation
de chlorure d'aluminium.
Fractionnement de M'ac
Nous avons réalisé une chromatographie liquide préparative sous pression.
La charge est constituée par 5 g de M' ac
Le support est constituée par 200 g de lichroprep Si 60 Merck.
L'éluant est du dichlorométhane progressivement enrichi en acétone.
La chromatographie de contrôle sur couche mince dans le système 10 des
fractions ainsi séparées sur colonne nous a permis de les regrouper
en 8
fractions. (fig. 60)
Nous notons que certaines' fractions sont très riches en dérivés
flavoniques. De plus la chromatographie sur
couche mince de ces
fractions réalisée
avec comme témoin le quercétol , a montré une iden-
tité de Rf et de fluorescence d'Lme tache avec ce témoin.


3
0-
-ri
0-
.r:
Q)
·ri
()
g.
~
Q)
Q)
c:
'Q)
:J
'~ "Cl
,Q)
+.J
Q)
-ri
0-
DO
(Ij
g.
·ri
'ri
rn
r i
-ri
'Q)
iïJ
8
15
:ri
·ri
r i
@-
..c:
+.J
'Q)
+.J
-ri
...,
0
c:
'Q)
:J
r i
ffi
~
8
~
Q)
(1.J
.r:
>
rn
..., -ri
U
0.
U
DO
-ri
r i
Q)
Q)
jll
-ri
il
Q)
~
~
"Cl
....
E
"Cl
"Cl
-ri
·ri
·ri
'ri
·ri
.w
·ri
~
.2!
><
c:
~
.2!
~
~
w
1)
.
Frmt ",
rolvart
0,5
~
~
\\:-..:J
~
~
0,25
C )
I:Êp3t
\\
1
\\
tache marron
tache violette
tache bleue
tache jaune
CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE DE SILICE
Solvant de développement : benzène - méthanal - acide acétique 45-8-4
Révélateur
perchlorure de fer
- Figure 59 -

CHROMATŒRAPHIE SUR COUCHE MINCE DE SILICE
CH?C'2
acetone40 %
acetone50%
acetQne
quercétol
r
"
r
"
FI
FIl
FIII
FlV
FV
FVI
FVII
FVIII
<I.1IID <!IIlD'
«[[D
<tIIID
c:::>
c:::>
0,5
tache bleue
tache marron
Solvant de développement : benzène-dioxane-acide acétique 90-25-4
Révélateur : perchlorure de fer à 5%
- Figure 60 -

- 87 -
02-2-2 - fractionnement de la fraction M (soluble eau)
Cette fraction s'est révélée elle aussi très peu antiparasitaire lors
des essais préliminaires. Comme en ce qui concerne la fraction précédente
nous avons essayé de déterminer sa composition chimique. Nous avons
réalisé une chromatographie sur couche mince, après migration et révé-
lation dans les mêmes conditions que la fraction M' nous avons remarqué
la présence d'acidesphénols et de trois composés flavoniques.
essai 3
Eh rais::n du procédé extractif utilisé pour obtenir cette fraction nous
avons émis l'hypothèse que les sucres, les tanins, les acides aminés
et les acides organiques existant dans la poudre de feuille de Vernonia
colorata pourraient être présents dans cette fraction; c'est la raison
pour laquelle nous avons réalisé sur cette fraction une chromatographie
préparative liquide sous pression 'en phase inverse.
L'échantillon est constitué de 2 g de la fraction M,
le support est 200 g de lichroprep RF 8 Merck,
l'éluant est de l'eaU progressivement enrichie en méthanol, sachant que
l'élution par l'eau
entraîne
les sucres et une partie des acides
aminés et or~,3niques, le gradient eau jusqu'au méthanol 3ry/o élue'
le reste des amino-acides, des acides organiqueset des tanins condensés.
L'élution par le méthanol à 7ry/o et à 800/0 entœîne les dérivés
fl avoniques.
Enfin l'élution par le méthanol pur les aglycones flavoniques.
Après évaporation du méthanol les phases aqueuses sont lyophilisées
puis nous avons réalisé une chromatographie sur couche mince des différentes
fractions dans le système 11.
Cette cç1:I'omatographie après révélation nous a permis de regrouper les
èluats en 16 fractions (fl
... f16 ), parmi lesquelles nous avons étudié
les plus intéressantes.
Nous avons recherché comme prévu les sucres, les acides aminés, les
acides organiques, les tanins. les acides phénols et les dérivés flavoniques
dans les fractions correspondantes.

- 88 -
Recherche des sucres.
Les fractions concernées sont fI et f2 éluées par l'eau.
Ces deux fractions sont déposées sur couche mince de silice en présence
d'un témoin glucose après migration dans le système 12 nous avons révélé
par le phtalate d'aniline.
Nous notons la présence de glucose dans ces deux fractions·
La révélation par du permanganate de potassium conduit à la même
interprétation
(cf. chranatographie ci-dessous).
- Système 12
- Système 12
Révélateur : phtaléte d'amiline
Révélateur : KMnO4
1
i
1
1
i
f
f
1
f 2
1
f 2
glucose
glucose
1
2
3
1
2
3
0
<l1JI[]I[)
~
• 0
0
0
0,5
0
0
0
c::::>

- 89 -
Recherche des acides organigues
Les fractions utilisées sont fi et f "
2
Nous avons réalisé une chromatographie dans les systèmes 12 et 6 avec
l'acide quinique comme témoin.
La révélation par le bleu de bromophénol montre la présence d'une tache jaune de
même coloration que l'acide quinique mais de Rf très différent, et d'une tache
bleue (cf. tableaU ci-dessous).
Th rais:n de la très faible quanti té de ces substances, nous n' avons pas appro-
f ondi 1eur étude.
Système 12
Révélateur
bleu de bromophénol
acide
quinique
1
2
3
bleu
0,5 "
jaune
jaune
c([[jJ)
@JJj)

- 90 -
Recherche des tanins condensés
Cette étude a été effectuée sur les fractions f 5 et f6 éluées par le
méthanol 3ala; elles n'ont donné aucun précipité avec le réactif de
Stias~y.
Il faut noter que les extraits méthanol sala soluble eau et
insoluble eau n'avaient donné eux aussi aucun précipité avec le réactif
de Stiasny lors des essais préliminaires.
Donc nous pouvons dire que l'extrait méthanol sala obtenu par la lixivia-
tion de la poudre de feuille de Vernonia colorata ne contient pas de ta-
nins condensés.
Recherche des acides aminés
La fraction concernée est le mélange fi et f
que nous appelons FI.
2
Pour connaître approximativement la teneur en composés azotés d'un échan-
tillon, il suffit de multiplier par un coefficient adéquat sa teneur en
azote total.
Nous avons dosé l'azote total de notre échantillon par la méthode de
Kjeldahl.
La matière organique est détruite par oxydation grâce à l'action combinée
de l'acide sulfurique concentré et des catalyseurs de minéralisation.
L'azote présent est libéré de ses liaisons et se transforme en azote am-
moniacal qui est dosé par acidimétrie après entraînement par la vapeur.
Matériels
Appareil de Martin
Natras de 250 ml
Rampe à minéralisation Prolabo type macrcméthode réactifs
Acide sulfurique concentré (d = 1,83)
Catalyseur de minéralisation B D H au sulfate de sélénium.

- 91 -
soude 10 N
phénolphtaléine à 1%
indicateur de Tashiro (AFNOR) composé de
0,25 g de rouge de méthyle
0,12 g de bleu de méthylène
125 ml d'éthanol 95%
10 gouttes d'acide borique à 4CPko '
Dans un matras de minéralisation de 250 ml, on introduit la prise d'essai
d'environ 0,5 g, on ajoute 5 ml d'acide sulfurique concentré, 0,5 g de
catalyseur BDH et 3 billes de verre et on chauffe à feu doux sur une rampe
à minéralisation pendant 3 heures.
La minéralisation terminée, on ajoute 30 à 50 ml d'eau distillée dans le
matras et on verse le contenu dans l'appareil d'entraînement.
On ajoute quelques gouttes de phénolphtaléine"
on ajoute alors la soude
jusqu'à virage au violet, on fait barboter dans le liquide un courant de
vapeur d'eau surchauffée, l'entraînement de l'ammoniac se fait et l'indi-
cateur vire au vert.
On ajoute en excès la soude titrée et le distillat
est titré par l'acide chlorhydrique 0,05 Njusqu'au virage bleu-violet de
l'indicateur de Tashiro.
Soit N' ml d'acide chlorhydrique titré versé et
N ml de soude 0,05Nprécéderrment ajouté.
Sachant qu'un litre de soude 0,05 N
correspond à 0,7 g d'azote, la quantité x d'azote de l'échantillon est donnée
par l'équation:
xg = (N-N') x 0,7 10-3 .
La moyenne de deux essais nous donne la teneur en azote pour cent grammes
de substances égal à 13,6%.
Dosage de l'azote aminé
L'effet de l'ion amphotère des acides aminés ne permet pas leur titrage
direct par la soude, mais on peut masquer la fonction aminée en la faisant
réagir avec le formol on obtient alors un acide que l'on peut titrer par la
soude.
R - CH
COO-
+
HCHO~R - CH - COOH
+
~O
l
1
NH+
N
CH
3
2

- 92 -
Nous avons utilisé un potentiographe
tritmat Tacussel avec enregistreur
à 7 gmmes muni d'une électrode de verre type TB/HS et d'une électrode
de référence au c alcmel type C7.
Cet appareil est pourvu d'une burette autcmatique de 5 ml, on réalise la
mesure sur l'échelle 1-13.
Réactifs.
- formaldéhyde Merck à 35% stabilisé avec 10'10 de méthanol.
- soude ti trisol Merck 0,1 N.
1°) on neutralise la solution de formol au pH mètre
jusqu'à pH 7 à
l'aide de la soude 0,1 N
2°) On pèse exactement 1 gramme de fraction FI qu'on délaie dans la ml
d' HCl 0,01 N.
On agi te à l'aide cl' un barreau aimanté pendant la mn. à 3000 t. /mn.
3°) On prélève 5 ml de surnageant qu'on ajoute à 20 ml d'eau bidistillée.
4°) On amène la solution au voisinage du point iso-électrique
(pH=7)
par addition de soude 0,1 N.
5°) On ajoute ensuite 15 ml de la solution de formol précédemment neutra-
lisée pour être en présence d'un excés de formol. La fonction acide
se trouve ainsi libérée et on dose cette fonction à l'aide de la soude
0,1 N jusqu'à pH = 7.
Résultat.
Nous avons obtenu 0,456 g %d'azote aminé.
Conclusion
Le dosage
de l'azote total montre la richesse de la fraction FI en
produits azotés (13,6%) ; le dosage complémentaire de l'azote aminé libre
(0,455'10) montre que cette fraction FI contient une quantité importaniè
d'azote non libre.

- 93 -
Identification des amino acides.
Des chromatographies sur couche mince de silice et de cellulose de la
fraction FI dans differents systèmes de migration ont montré la présence
de substances ninhydrine réactives fig (6 1 ).
L'utilisation de l'amino analyseur CARLOERBA type 3 A - 27 B selon la
méthode de Mooffi et STEIN , décri te par MOLlA P. permet une appréciation
quantitative et qualitative des acides aminés présents.
~~~~~9~~_~~_~~9~_~e~~~~~~~~:
on utilise des résines aminex A 5 de type sulfonique de 13 + 2 ~m de
diamètre de "Cross linkage" 8.
Analyse des acides aminés neutres et acides
on utilise des lits de résine de 53 cm dans des colonnes de 0,9 x 65 cm.
La charge est effectuée à pH 2,5 et on élue par un tampon citraté à
pH 3,25 à une température de + 28°C.
Au bout de 100 minutes i on élue avec un tampon de pH =' 4,25 à une tempé-
rature de 55°C avec un pffisage de température à 62° C au bout de 120 mn.
Le débi t du tampon est de 1 ml/mn .avec une pression de 20kg/cm2 .
Le
débit de la ninhydrine est de 0,5 r'nl/mn avec une prèssion de 1.5 kg/cm2 .
. -
La durée totale de l'analyse, régénération comprise, est de 380 minutes.
Analyse des amino acides basigues
on utilise des lits de résines de 21,6 cm dans des colonnes de 0,9 x 35 cm
on élue par un tampon citraté à pH 4,25 à une température de 30°C puis
au bout de 140 minutes par un tampon citraté de pH 5,28, à une température
de 62 oC
La durée de l'analyse est de 360 mn.
Echantillon :
- Pour la détermination des amino acides libres on utilise l'échantillon
sans hydrolyse.
- Pour la détermination des amino-acides liés on effectue une hydrolyse
de l'échantillon par l'acide chlorhydrique 6 N pendant 14 heures à 140°
dans un bain d'hUile.

- 94 -
Résultats
L'amino acide analyseur est relié directement à un intégrateur calculateur
type ICAP 5 (LTT) qui permet dl obtenir les quantités de chaque acide aminé,
exprimées en micromoles à partir d'un étalonnage préalable, réalisé avec
une solution étalon(marque Hamilton type P.AN et P.B.).
Après injection de 0,5 ml dl une solution de fraction FI à 25 mg/ ml
(soit 12,5 mg de FI) on note la présence
de leucine et d' isoleucine carme acides aminés libres dans les proportions
consignées dans le tableau ci-dessous.
Acides aminés
pmoles/P.E.
moles/1oo g
g/lOOg
Leucine
0,04237
0,000338
0,04433
Isoleucine
0,0656
0,000524
0,0687
Soit un taux d'acides aminés libres de
0,11% .
Après hydrolyse chlorhydrique6N, élimination sousvide de toute l'acidité
et injection de 10 mg de la fraction FIon note la présence d'amino acides
~ide aspartique, thréonine, sérine
proline, acide glutamique, glycine
alanine,
~ valine, isoleucine, leucine, tyrosine et p hé l1ylalanine
dans les proportions indiquées dans le tableau suivant.
Acides aminés
jJ rnole/P.E.
mole/1oo g
g/loo g
Acide aspartique
0,2228
0,002228
0,296 %
Thréonine
0,0710
0,000710
0,084 %
Sérine
0,0961
0,000961
0,100 %
Proline
0,3125
0,00312
0,359 %
Acide glutamique
0,3270
0,003270
0,481 %
Glycine
0,1150
0,001150
0,086 %
Alanine
0,1627
0,001627
0,145 %
Valine
0,1295
0,001295
0,151 %
Isoleucine
0,0690
0,000690
0,090 %
Leucine
0,0424
0,000424
0,055 %
Tyrosine
0,00614
0,0000614
0,011 %
Phénylalanine
0,0106
0,000106
0,017 %
Soit un taux d'acides aminés de 1,87%

- 95 -
Amino acides basiques
Notre échantillon est très pauvre en acides aminés basiques car même après
hydrolyse nous n'avons pu mettre en évidence qu'une faible quantité
d' ac ide ~ a mi no-butyrique .
. ~~~~~rc0~_~~_~~!~~~~~~~Hi~~~~~~~_~~_!~!~~~~
Cette recherche se fai t après hydrolyse alcal ine par la soude 10 N car ces
acides aminés sont détruits par hydrolyse acide. Nous n' avons pas retrouvé
ces acides aminés.

Solvant dé développement
Isopropanol 85
Acide borique CM/30) 15
Révélateur
Ninhydrine
05
@
tache rose
o tache jaune
CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE DE SILICE
- Figure 61 -

c::
crE
1 f-
\\
I
1
1 0
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0
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1
1
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Cl
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U
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oQ

- 96 -
D2-3 - ISOLEMENT; PURIFICATION ET IDENnIFICATION
DES DIFFERENTES SUBSTANCES
Isolement et Purification
- Chromatographie préparative sur papier.
Nous avons déposé dans les systèmes 4 et 5 des quantités relativement impor-
tantes des fractions enrichies en acides phénols, c'est à dire l'extrait
éthéré
en milieu acide provenantde la fraction M'et la fraction F8 obtenue
par fractionnement 'par chromatographie liquide préparative de la
fraction M.
Après migration les papiers sont séchés et observés en u.v. à 253 et 366 nm.
Cela nous a permis de repérer les fluorescences des différents acides phénols
présents. Nous avons ensuite élué chaque tache par le méthanol puis concentré
la phase méthanolique.
Une chromatographie sur couche mince de ces éluats est réalisée dans le
système 8, après révélation par le bleu solide B et le perchlorure de fer
nous avons constaté que certains éluats ne présentaient qu'une seule tache.
Nous avons alors refait une chromatographie sur couche mince dans les systèmes
8 et 10 en présence de témoins dont le choix a été guidé par le Rf des diffé-
rents acides phénols que nous avons rencontré dans notre échantillon.
Nous avons ainsi utilisé carme témoins les acides caféique, paracoumarique,
syringique, vanillique, synapique, chI orogénique , protocatéchique , gentisique
et parahydroxybenzoique.
L'une
de ces chromatographies est représentée sur la figure 63.
- Nous notons en définitive que l'extrait éthéré en milieu acide présente
de nombreuses taches pouvant correspondre à des acides phénols en particulier
il existe une identité de Rf dans plusieurs systèmes différents et de colo-
ration de certaines taches avec les acides protocatéchique, caféique, genti-
sique et vanillique.

C1IRa.1I\\'IŒRAPHIE sun COUCIIE MII'CE DE SILICE
- Système 8
- névélateur Fec1
5%
3
1
2
3
'1
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Front du
,
solvant 1
ctl.TI1I'
c:=>
~
<fil) <IIII1b
mID
~O(---';t
0,50
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- - - .,
CC)
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.
eQI!IDl r.=':'I
~
~
0,25
'l;JJ..lV
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~
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,

,
.
_1
,
\\
l
\\
~
jaune
1 à 10
-
Eluats
provenant du système 5
11
-
Acide vani.lliC]ue
~
marron
12
-
Acide caféique
13
-
AcIde synapique
~
violet
~
1<1
-
Aci.de chlorogénique
15
-
Acide pf'otocatéchic]ue
,- - '"
orange
16
-
Acide gentisique
'--'"
17
-
Acide syringique
bleu
18
-
Acide parahydroxybenzoique
f@
19
-
Acide paracounarique
- Figure 63 -

- 97 -
Identification des acides phénols.
Les acides phénols ont dans un premier temps été purifiés par chromatographie
préparative sur papier successivement dans les système 4, 5 et 3.
Leur identification a été réalisée au moyen de la chromatographie sur papier
et sur couche mince de silice en les comparant à des témoins ainsi que par
spectroscopie en U.V. (voir spectres U. V.
fig. 64, 65, 66).
Quatre acides phénols ont pu être ainsi séparés par chromatographie sur
papier à l'échelle préparative.
L'un de ces acides phénols
présente dans les système 1, 4, 5, 8 et 10
le même Rf
que l'acide protocatéchique, de plus après pulvérisation du
perchlorure de fer et de la vanilline sulfurique les colorations sont iden-
tiques à celles du témoin et leurs spectres U.V. sont comparables.
De la même façon un autre acide phénol est identique à l'acide caféïque et
un troisième semblè êtrè l'acide gentisique, mais les quantités que nous
avons obtenues pures ont été insuffisantes pour obtenir des spectres U.V.
interprétables.
:
Rf
U.V.
Systèmes
1
4
5
8
10
À max (nm)
Tache l
0,62
0,78
0,62
0,28
0,28
260, 295
Ac. protocatéchique
0,62
0,78
0,62
0,28
0,28
260, 295
Tache II
0,63
0,78
0,72
0,30
0,30
219, 290, 32C
Ac. caféique
0,63
0,78
0,72
0,30
0,30
219, 290, 32C
Tache III
0,68
0,83
0,65
0,32
0,34
Ac. gentisique
0,68
0,83
0,65
0,32
0,34
237, 335

SPEeT RE
U. '1.
-
Figure 64 -
DO
ACIDE PRŒCCATECHIQUE ISOLE
ACIDE PROï'CCATECHIQUE TEMOIN
DE VERNONIA COW.RATA
.ij~
(\\
o.4L-J-Ul--+--I-J~--+---H-t---tIT-1
v
v
v
\\
i
2CC
250
3CC
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2CO
250
?CO

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H
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-
~ u~
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w
H
a..
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.....
o
o

- 98 -
Isolement, purification et identification d'acides phénols dans
la fraction solublee~u de l'extrait méthanol 8cr,~.
La chromatographie sur couche mince de silice dans les systèmes 8 et 11 a
montré la présence de quantités relativement importantes d'acide cafélque
et chlorogénique. Nous avons isolé et purifié ces deux acides phénols par
chromatographie préparative successivement sur papierWhatman 3 MM dans
les systèmes 4 et 5.
Leur identification a été réalisée par spectrographie U.V. dans les mêmes
conditions que précédemment. Nous avons donc isolé l'acide caféique, et
aussi l'acide chlorogénique dont les caractéristiques figurent dans le
tableau (15 ). Pour compléter l'identification de l'acide chlorogénique
nous avons identifié les constituants libérés après hydrolyse acide.
Hydrolyse de l'aCide chlorogénique.
L'acide chlorogénique est hydrolysé au moyen d'acide chlorhydrique normal
porté au bain marie bouillant pendant 30 mn. Après refroidissement nous
avons épuisé par l'éther, la phase aqueuse est neutralisée et lyophilisée
puis déposée en chromatographie sur couche mince de cellulose dans le système
15. Après révélation par le bleu de bromophénol nous notons la présence
d'acide qui hique , l'~trait éthéré est chromatographié dans le système 8.
L'acide caféique est présent dans cette fraction.
Rf
U.V ..Amax
nm
Système
4
5
11
Essai
0,55
0,55
0,40
220 - 247 - 330
Acide chlorogénique
0,55
0,55
0,40
220 - 247 - 331
Témoin
- tableau 15 -

DO
SPECTRE u.v.
ACIDE
TEMOIN
ACIDE
C--IT..OECœUQlÎE
ISOLE
DE VERNONIA CO
RATA
0.8~-------+---------+-
- - - - - - - - - J - . - - - -- - - -
330
....
220
331
...
0.4J---------+--1-----.-Jf-----+-+-~r_+_-_t-t_---___t-
\\
1----...L----!..--:----.L.----02...urlc,,~---:i~---Ti=i---~J::::;'v~-~_'ll'm
- Figure 66
-

Ho
CH=CH-too~
Acide caféïque
HO
CH=CH-coo
01-1
Acide chI orogénique
HO
cooH
Acide protocatéchique
H
cooH
Acide gentisique
ACIDES PHENOLS ISŒ,ES DE VERNONIA COLORATA
- Figw=e 67

- 99 -
D2-3-2 - Les 'Jérivés flavoniques
isolement et pUrification.
Lors du fractionnement de la fraction Mj ac par chromatographie liquide
préparative sous pression, nous avions noté que la fraction F III étai t
très enrichie en dérivés flavoniques.Cette fraction F III nous a servi
d'échantillon pour réaliser une autre chromatographie liquide prépara-
tive sous pression, l'éluant étaht du dichlorométhane à 1%, ~~, ~~, 5%
et 1()P~ de méthanol. Les fractions séparées au moyen du collecteur de
fractions ont été chromatographiées sur couche mince dans le système 8.
Nous avons noté après observation en U.V. et revélation par le chlorure
d'aluminium et le perchlorure de fer la présence d'une substance pres::jue
pure que nous avons désigné Flav. 1 ; nous avons réalisé une chromato-
graphie sur couche mince de cette substance dans le système 8, avec comme
témoin la lutéoline et la quercétine. Nous avons obtenu une identité de
Rf avec la lutéoline. Cette substance a été purifiée d'abord par chroma-
tographie sur colonne de silice avec comme éluant le dichlorométhane
à 1%; ~~, ~~ et 5% de méthanol, puis par chromatographie préparative
sur papier.
Identification du Flav. 1
- Aspect
C'est une poudre jaune cristallisant dans un mélange
méthanol-dichlorométhane.
- Solubilité
soluble dans le méthanol, l'éther et l'acétate d'éthyle,
insoluble dans 1"1 eaù.
- Chromatographie
Flav. 1-
Lutéoline
AlClit
AlCl~+
Système
Rf
UV 366
'N 3 6
Rf
UV 366
UV 3 6
Jaune
jaune
CCM système 8
0,33
marron
fluorescent
0,33
marron
fluorescent
CCM système 10
0,32
marron
"
0,32
marron
"
papier \\Vhabnan
0,77
marron
"
0,77
marron
"
1
Système 4
1
1
papier vlnabnan
1
0,07
marron
"
0,08
marron
"
Système 5
1
1

- 100 -
=E..::.tu=d=..:e::......::s:.r::p-=e.=..c..:.:tr:..;:al=.:e~_s::Jp~e:...:c:....:t:.::.re-=--U:=...:.-;V:.....:.... (fig. 68 et 69)
*
**
***
Méthanol +
Méthanol +
Méthanol +
À max nm
Méthanol
Acétate de
AlCl
Ac. borique +
3
sodium
Acétate de
sodium
Flav. 1
253-267-349
269-384
273-420
260-371
Lutéoline
253-267-349
269-284
273-419
260-372
témoin
--
Conclusion :
Ces résultats nous permettent d'identifier le Flav. 1 à la lutéoline.
*
On ajoute l'acétate de sodium en excés directement dans la cuve
contenant 2,5 ml d'une solution méthanolique à 0,1 % de produit.
**
on ajoute 0,5 ml d'une solution d'AlCI
à 0,6% dans le
3
méthanol à 2,5 ml de solution.
***
8 ml de solution + 2 ml d'acide borique à saturation dans le
méthanol + 1 excés d'acétate de sodium anhydre.

DO ,
- Figure 68 -
\\
;
;
\\ ,
SPECTRE
U. W.
,
Lutéoline i ~olée de Vernonia colora a
\\':\\~
-
CH OH
3
_ i _
CrsOH + AlC1 3
• • ••
~OH ... 1fj303 + CH3CCON.:
\\
1
~
273
~~
\\. i 1

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3
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1
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371
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J

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1
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1
\\,
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i , \\1
l~
1
1
,.., ...,
LfO
::.-n
.1 rm

- Figure 69 -
oo~
.,....
,--
-;-
SPErI'Ft: U. v .
Lutéoline témoin
CH 0H
3
- - . - -
CH30H
+
À1C13
• • • •
CH 0H
3
+
H3OO3
+
Œ:30x.Na
o.al---~---+--_-"::"-::"'_-+-------I
\\
\\.:
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\\'.'( i
\\ i \\
O'4L--~--:+-+\\-+--I--~~--+-~\\---1
. \\
\\
\\.\\•\\
".•

\\


\\

\\
. .\\.,..-
450

- 101 -
D2-3-3 - Recherche des dérivés flavoniques sous forme liée
- Essai 1 -
Nous avons opéré une chromatographie liquide préparative sous pression
de cette fraction qui s'est révélée riche en dérivés flavoniques.
l'échantillon: 40 g de la Fraction M
le support : 200 g de lichroprep RF 8 Merck
l'éluaht : méthanol 2CPIa, SCPIa. 7CPIa et méthanol pur.
Nous avons obtenU 4 fractions FI, FIl, FIII, FIV correspondant respective-
ment
aux quatre· solvants d'élution que nous avons utilisés.
La chromatographie sur couche mince de silice de ces fractions a révélé
la présence de dérivés flavoniques notamment dans la fraction FIl.
- Essai 2 -
Nous avons réalisé Une chromatographie préparative sous pression
l'échantillon est FIl
le support est du lichroprep RF 8 Merck 200 g.
l'éluant est du méthanol 2CP/o, 3cP/o, 4CP/o, 5CP/o. 6CP/o, 7CP/o.
Les fractions ont été séparées au moyen d'un collecteur de fraction et leur
chromatographie sur couche mince de silice dans le système 11 a révélé une
fraction (correspondant à l'élution par le méthanol 3cP/o) très enrichie en
un dérivé flavonique de Rf 0,47 que nous avons appelé Flav. 2 et une autre
correspondant à l' élution
par le méthanol 5CP/o
enrichie en un dérivé de
Rf 0,65
appelé Flav. 3.
- Essai 3 -
Nous avons purifié ces 2 substances
F'lav 2 et Flav3 par
chromatographie
préparative sur papier Whatman
3 MM dans le système 5.
Le Flav 2 élué et concentré sous vide présente une tache unique en chro-
matographie sur couche mince dans les systèmes 9 - 11 et 12 de même que
leflav 3; nous avons appelé le Flav. 2 lutéovernoline.

- 102 -
Identification de la lutéovernoline.
- Aspect et solubilité
La luteovernollne se présente sous forme d'une poudre jaune cristallisant
dans le méthanol.
Elle est peu soluble dans le méthanol et l'eau, mais soluble dans le
méthanol à 2CP/o dans l'eau.
- caractères chromatographiques
Révélateurs et colorations
SystÈmes
ChronB.to-
"rtf.
Lumière
lN 366
AlC1 + LN 366
Ninhydrine
3
graphiques
visible
CCM système
;(]l,47
Jaune
Marron
Jaune
pas de
11
fluorescent
fluorescent
tache
colorée
CCM système
0,34
"
"
"
"
12
CCM système
0,14
"
"
"
"
9
Whatman
3 Mf'!
J,11
"
"
"
"
Système 5
Dans chacun de ces systèmes chranatographiquesla lutéovernoline
présente une tache unique.

- 103 -
Spectres U.V. de ia lutéovernoline. (fig. 70 et 71)
Solvants
Àma.ximum (nm)
CH 0l-I
255
351
3
CH 0H + AlC1
274
432
3
3
CH 0H + NaOAc + H B0
259
372
3
3
3
CH 0H + NaOAc
259
403
3
Remarque.
Les pics présentés par la lutéovernoline dans les trois premiers solvants
sont identiques à ceux présentés par le rhamnoglucoside de la lutéoline respec-
tivement dans les mêmes solvants. Cependant dans le quatrième solvant
la lutéovernoline ne dome pas le dédoublement du pic A::: 403nm comne le rham-
-noglucoside de la lutéoline selon la littérature (49).
Fractiomement de la lutéovernoline.
Nous avons réalisé une hydrolyse acide de la lutéovernoline.
50 mg de produit solubilisé dans 10 ml d'acide chlorhydrique 2 N sont
portés au bain marie bouillant sous réfrigérant à reflux pendant 1 heure.
Ensui te nous avons extrait par l'éther puis neutralisé la phase
aqueuse au moyen d'une solution de l''l'-méthyldioctylamine
à 10% dans le
chloroforme. La. phase aqueuse est alors lyophilisée.
- Analyse de la phase éthérée -
Une chromatographie dans le système 11 de la fraction éthérée montre la
présence de deux taches jaLrrl.e de Rf 0,90 et 0,48.
tJous avons essayé de séparer ces deLLx substances; pour cela nous avons
effectué une chromatographie préparative sur papier Whatman
3 MJVI dans le
système 5. Après séchage, on observe deux taches de Rf 0,07
et 0,13
Ces deux taches sont éluées et nous avons déterminé leurs caractéristiqu~s
chromatographiques et spectrales.

- 104 -
Tache (1)
Tache (2)
Systèmes
Rf
UV 366
AlC1 3
Rf
UV 366
A1C13
chromatographiques
UV 366
UV 366
CCM système
0,90
0,4,8
11
CCM système
jaune
jaune
0,33
marron
0,12
marron
8
fl uorescent
fl uorescent
CCM système
0,58
"
"
0,35
"
"
r
12
"
i
papier Whatman
. ,
1
0,075
"
"
0,13
"
"
i'
Système 5
_ ..
-
papier Whatman
0,77
"
Il
Il
Il
Système 4
Solvants
Tache (1)
Tache (2)
CH 0H
253-267-349
3
351-253
CH 0H + AI Cl
273-420
274-420
3
3
UV
CH 0H + NaJ)Ac
269-384
268-384
3
CH 0H + NaOAc + H B0
260-372
262-370
3
3
3
CARACTERISTIQUES CHROMATOGRAPHIQUES ET SPECTRES U.V.
DES SUBSTANCES CORRESPONDANT AUX TACHES (1) ET (2)

- Figure 70 -
b 0 f - - - - - r - - - - - - - - , - - - - - - - - - - , - - - -
SPECTRE
.V. de la Lutéovern line
.
CH 30H
\\
CH 3 0H + CH3CCûNa

\\•
~
\\
O.8~---\\+-.....
-200-------t----/7~,:-\\ -----j----
i
( \\

1 i \\
/
\\
• •

1 \\
/
\\
.
\\
/
\\
\\
1
\\


\\
/
\\


\\
\\


\\
\\
0 . 4 1 - - - - - - - 1 - - - + - - - - - + - - + - " - - - + - - - - - - - - ' ' - - + - - - -
\\
.
\\
•\\
1

\\
)
..
\\
\\•\\
\\.
À nm

- Fig.rre 71 -
DO
SPECTRE u.v.
Lutéovernoline iso14e de v. colorata
cH30H
CH 0l-t ~A1C~
3
CH 30H + HJ303 1 + CH§coNa.
432
..-
/\\
/; \\

.\\.
..274
1
A
/
\\
~\\

372
.- •
... .;, /
',/.
r.
1
\\.
.
\\
1

.

/
\\
• •
/
\\
"'.-.
\\,

\\
• ; • .\\.
\\
300
350
400
 nm

- 105 -
- la tache
1
est donc identifiée à la lutéoline,quant à la tache
2
elleprésente beaucoup de similitudesavec la lutéovernoline;cette tache
serai t un intennédiaire dl hydrolyse de la lutéovernoline car ses carac-
téristiques en spectroscopie V.V; sont très proches de celles de la lutéo-
vernoline et une hydrolyse oxydative en présence de perchlorure de fer
conduit à la lutéoline.
- Analyse de la phase aqueuse provenant de l'hydrolyse acide de la
lutéovernoline -
. Recherche des sucres.
Elle a été négative par chromatographie sur couche mince de silice puis
révélation par le phtalate d'aniline.
Après avoir vérifié l'absence d'oses au moyen de l' hydrolyse acide par
OCt 2N ; après neutralisation de la phase aqueuse par la N-méthyl-
dioctylamine à lœ6 dans le chlorofonne, nous avons pensé à la p~sence
d'un C Hétéroside. L'hydrolyse acide oxydative réalisée par OCl 2N en
présence de FeC1
ne nous a pas pennis de mettre en évidence la pré-
3
sence de sucres.
. Recherche des acides aminés.
La chromatographie sur couche mince de silice dans le système 11 et
révélation par la ninhydrine révèle
la présence de plusieurs substances
ninhydrine réactives
- En raison de la faible quantité de produit pur dont nous disposions,
nous n'avons pu détenniner l'azote total.
- Nous avons vérifié au
préalable
l'absence diacide aminé libre par
une chromatographie sur couche mince de silice dans le système 11, puis
pul vérisation de ninhydrine. L'analyse des acides aminés liés a été
réalisée sur 10 mg de lutéovernoline pure après hydrolyse acide par 10 ml
d'acide chlorhydrique 6 N à 140 0 pendant 14 heureset injection de 0,5 ml
de cette solution dans l' amino acide analyseur Carbo Erba type 3 A - 27 B.
L'évaluation qualitative et quantitative des amino acides a été faite
selon la méthode de Moore et Stein.

- 106 -
Nous avons pu identifier
8 acides aminés neutres; l'acide aspartique,
la thréonLne, la serine, l'acide glutamique,
la
glycine
, l'alanine,
la leucine et l'isoleucine. (fig. 72)
- Nous ni avons isolé aucun acide aminé
basique avant et après hydrolyse.
De même nous n'avons mis en évidence aucun acide aminé sur l'échantillon
de lutéovernoline pur non hydrolysé en opérant dans les mêmes conditions.
CONCLUSIONS :
La lutéovernoline pu..re ne présente aucun acide aminé libre mais
par hydrolyse, libère la lutéoline comme aglycone et 8 acides aminés.
Luteovemoline
Hel
6 N
1
l
Luteoline
Jl..mino Acides
.Amino Acides Neutres
1 A cide aspartique
2 Threonine
3 Serine
4 Acide glutamique
5 Glycine
6 Alanine
7 Leucine
8 Isoleucine

c
E
cc
1-
o
o
C'I
w
~
H
...:l
a
z
cc
t
w
a
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...:l
a
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Cl
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~
Cf)
::>
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w
E-<
ça
a
0
0
Cf)
...
w
Z
H
:E
«
Cf)
w
Cl
H
U
«
o
1.0
o
1.0
.0
o

- 107 -
Identification du Flav. 3
- Aspect -
C'est une poudre jaune.
- Solubil ité -
peu soluble dans l'eau:
soluble dans l'acétate d'éthyle et le méthanol.
- Caractères chromatographiques -
~~us avons utilisé comme témoin la lutéoline 7-0-Glucoside.
Flav. 3
Lutéoline 7-0-Glucoside
lumière 1
AlC13
lumière
AlC13
RF
visible U. V. 366
U.IJ.3 66
RF
visible U.V.366 U. V.366
Système 11
0,65
Jaune
r·larron
Jaune
0,65
Jaune
t'larron
Jaune
flua-
fluo-
rescent
rescent
1
Système 12
0,55
"
"
"
0,55
"
"
"
1
1
Système 9
0,38
"
1
"
"
0,38
"
Il
Il
Système 5
0,11
Il
Il
Il
0,11
Il
Il
Il
1
Spectres U.V.
Solvant
Flav. 3
À max·
Lutéoline 7-~GlucosideÀ max .
nm
nm
ÇH 0H
3
255-351
255-351
CH30H + lUel
274-428
274-428
,
3
C~OH + H 80 + NaDAc
259-374
259-373
3
3
CH30H + NaOA c
260-409
261-410

- FigEe 73 -
0
o
·
SPEC fr.RE U.V.
rlav.
3 isolé de Vernoni e. color3.ta
-
CH~OH.
..j
- - -!-
CH30H .... A1C1 3
. . . CH 0H + H:}03 "- CHpCCCNa
3
0·8

\\\\ •.
\\
428
..
t
259
~


.'.
Î \\.
.

\\

.. ~ •
...

374
/ \\
,
1
'274



.....
. .
\\
..
"/\\

1
\\
\\ '. .

0·4
.
.
.
'"'51•
, '
\\ I~I". \\
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1
1
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1

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- - ' , -

\\•
• • .
\\
.
•"
. .
r
• .
\\
1
1
1
L@
.,lm
23J

- Figure 74 -
DO.
t--
+-
+-__~
SPECTRE U.V.
Lutéoline 7 Glucoside témoin
CH 30H
CH30H + AICl3
CH3 0H + H] tb + CH3CCGNa
3
0,8 J...-.
+--
+-:-
+-
+_
\\
.iil
\\
0
,
i
.•
:
0,
f
,
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\\
1261
l
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\\
O. 4 I--_"':+-~'--!..'~,.,,;;.'---.:.-----......;nr_--=.--.!-----:-+----_+
\\\\;. ~~ \\
1\\
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.--
\\ 1
' .
1
""1\\.
1
ID
)nm

- figure 75-
1
DO
SPECTRE
U.V.
flav.
3
·salé
de Ve rna nia.
cak rata
-
CH OI-
3
0.8
- . - CH OH + CH CCXJNa
~
3
\\
\\,
\\
\\•
\\
\\.
\\
3 1
Q. 4
255
...t: iiJ-
U~:60
..409
\\~/ \\.
\\
.-",,- .
.
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\\
\\
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\\
"1\\\\"--/
./
\\
.
"
,
\\
f\\.
/ "
.
\\
--
\\
'"'".-
1
200
230
350
4S0
_lrm

- Fïgure 76
0 0 + - - - - - -
- - - - - - - - - 1 - - - - - - - - - - + - - - - -
SPECTRE U v.
Lutéoline 7
Gl ucoside témoin
CH OH
0.8
_ 0 -
CH 30H + CH3CCONa
.
\\
\\.
\\•,.
\\
0.4 t----+--+""'""'---------'~---------+_----
\\
..410..-,\\.\\
\\
,/'"
_.
\\
45:)
Ànm

- 108 -
Conclusion
Ces résultats montrent que le Flav. 3 est de la lutéoline 7-o-Cluco@de
- Essais complémentaire s:
Hydrolyse acide (l-Cl ZN baih-marie bouillant pendant 30 mn de Flav. 3)
Extraction par l'éther.
Neutralisation de la phase aqueuse par laN-méthyldioctylamine
à 10';& dans le chloroforme.
Analyse des deux phases.
. phase éthérée .
Chromatographie sur couche mince dans le système 8
en présence de
lutéoline, nous avons obtenu le même Rf.
Purification par chromatographie préparative sur papier Whatman
3 MM suivie
d'une élution par le méthanol.
Les spectres U.V. de ce corps sont identiques à ceux de la lutéoline .
. phase aqueuse.
Elle est neutralisée par une solution de N-méthyldioctylamine
à 10';&
dans le chloroforme puis lyophilisé@.
Nous avons réalisé une chromatographie sur couche mince dans le système
12 avec comme témoin le glucose, la révélation par le phtalate d'aniline
montre la présence de glucose dans la phase aqueuse.

- 109 -
E
ETUDE PHARMACOLOGIQUE
Les propriétés antiparasi taires des différents extraits
et principes isolés de Vernonia colorata ont été évaluées sur Enta-
.
- -
moeba histolytica, Hymenolepis nana var Fraterna, Syphacia obvelata
et Plasmodium berghei.
Ce choix a été guidé par les principales
utilisations de Vernonia colorata en médecine africaine.
En ce qui concerne Entamoeba histolytica et Hymenolepis
nana, nous avons réalisé deux séries de tests : une série d'essais
"in vitro" pennettar.t d'orienter le fractionnement chimique, et une
série d'essais "in vivo", en vue de confinner l' activi té antipara-
sitaire des fractions s' étant révélées actives "in vitro".
Par ailleurs, pour Syphacia obvelata et Plasmodium berghei,
nous avons effectué d'emblée une série d'essais "in vivo", car les
essais "in vitro" sur ces parasites ne sont pas faciles à réaliser.
Cependant, les essais "in vivo" sont très fiables.
Avant d'aborder
l'étude de cette activité antiparasitaire, il nous a paru utile de
rappeler très brièvement la biologie des parasites utilisés, afin de
justifier la méthodologie de nos essais.
L'étude des différentes activités antiparasitaires a fait l'objet
d'un travail réalisé en commun avec Mlle GASQUET, assistante du
Laboratoire de Parasitologie.

- 110 -
El
BIOLOGIE DES PARASITES
E1-1
Biologie de l'Amibe
E1-1-1
~~ryh~~~~!~ (GENTILLINI
,1977)
(27)
Entamoeba histolytica est un protozoaire rhizopode, c'est-
à dire, unicellulaire, se déplaçant grâce à des pseudopodes.
On distin-
gue essentiellement trois formes : deux formes végétatives et une forme
kystique.
- La forme végétative : Entamoeba histolytica histolytica
C'est la forme pathogène: elle mesure 30 à 4gum de diamètre.
Son noyau
visible après coloration contient un caryosome central et une chromatine
périphérique: elle se déplace en émettant un pseudopode rectiligne.
Elle est hématophage.
- La forme végétative : Entamoeba histolytica minuta
Cette forme est saprophyte de la lumière colique : elle a 10 à 15 pn
de diamètre.
Son noyau est identique à celui de la forme histolytica.
Elle se déplace par pseudopod~ elle n'est pas hématophage.
- La forme kystique
C'est la forme de résistance et de dissémination de l'amibe.
Le kyste est arrondi et immobile.
Sa paroi est épaisse et réfringente.
Le kyste liTImature ne possède qu'un ou deux noyaux et renferme une vacuole
et quelques bâtonnets qui sont les corps sidérophiles.
Le kyste mûr possède
quatre noyaux et mesure 12 à 14 pn.
El-1-2
gy:::~~_~~~~~!~! (ARMENGAUD
,1968, GENTILLINI
,1977) (3 ; 27)
Deux cycles sont connus : un cycle non pathogène et un cycle
pathogène.
- Cycle non pathogène
Les formes minuta vivent dans la lumière colique, se multiplient par
scissiparité et se nourrissent de bactéries par phagocytose : dans certaines
conditions, elles se transforment en kystes.

- 111 -
Ces formes sont rejetées dans les selles; seules les formes kystiques
survivent.
La contamination se fait par l'eau et les aliments souillés.
Si un homne absorbe un kyste, celui-ci par division cytoplasmique va
libérer hui t amoebules qui donneront les fonnes minuta.
- Cycle pathogène
Il résul te de la transfonnation des formes minuta en formes histolytica,
ceci sous l'influence de facteurs multiples encore mal connus.
Ces for-
mes histolytica possèdent un équipement enzymatique important.
Elles
créent des ulcérations dans la muqueuse et dans la sous-muqueuse intesti-
nale.
Elles se multiplient et donnent des abcès qui se surinfectent en
provoquant les troubles de l'amibiase intestinale.
Dans certains cas, les fonnes histolytica passent dans la circulation
mésentérique et gagnent le foie où elles exercent un pOlNoir nécrosant
qui condui t à l'amibiase hépatique.
A partir du foie, l'amibe peut gagner
par contiguité ou par voie sanguine le poumon, plus rarement d'autres or-
ganes tels que la peau et le cerveau.
L'amibiase intestinale peut être
aiguë ou chrcnique.
Répartition géographique (BOUREE
et coll., 1978) (15)
L'amibiase asymptomatique est cosmopolite.
Par contre, l'amibiase maladie
sévit presque uniquement dans la zone comprise entre les isothermes 25~C
Janvier et 25°C Juillet.
A l'heure actuelle, l'amibiase reste l'une des parasitoses les plus ré-
pandues : selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 1ry/o de la population
mondiale serait infectée.

,
métastase
cérébrale
amibiase intestinale-
..
muqueuse et
sous-muqueuse
lunière colique
mil ieu extérieur
intestinale
amibiase
..
pul monai re •
~
0000
0000
kyste
amibiase
,
forme histolytica
forme minuta
(âO\\ ingéré par
hépatique
\\.E.V l 1 horrrne
/ "
~E)
./
,.
./
.,-
/ '
amibiase
,
cutanée
~'-.
-ev'
/' '-
4ft
/'
Cycle pathogène
Cycle non pathogène
CYCLE EVOWrIF D' ENTArv'OEBA HIS'fOLYTICA CHEZ L' HCtilME
Figure 75

REPARTITION GECGRAPHIQUE DE L' AMIBIASE
Figure 76

- 112 -
El-2
Biologie d'Hymenolepis nana var fraterna
El-2-1
Hymenolepis (Vampirolepis) nana ou Taenia nana est un cestode
de petite taille de 0,7 à 10 cm Sl.tr 500 à 8oopn.
Il possède Lm scolex
granuleux. de 300 à 400 )-ID armé d'une couronne de 20 à 30 crochets fourchus
de 15 à 20)-lm de long; des segments ovjgères à utérus sacciforme remplis-
sant tout l'espace délimité par les canaux. osmorégulatel.trs longi tudinau.:<.
On distingue deux. variétés
Hymenolepis nana, SIEEOLO, 1853, pOl.tr le ver observé chez l'hcmme.
Hymenolepis nana var. fraterna, STIUES, 1906, qui est le parasite
hébergé par les
muridés.
POl.tr certains autel.trs, (40) ces deux variétés d'Hymenolepis al.traient
une origine commune et ils se seraient par la suite adaptés à des hôtes
différents.
El-2-2
Hymenolepis nana évolue selon deux modalités de cycles dif-
férents : Lm cycle direct et un cycle indirect.
-
Le cycle direct
Dans ce cycle, les hôtes définitifs sont le rat, la sol.tris, le cobaye,
rarement et expérimentalement, le mulot et le campagnol
(24).
Chez les rongel.trs, et en particulier chez la sol.tris blanche, les oeufs
ingérés libèrent des embryons hexacanthes qui donnent naissance au bout
de 5 à 6 jours à des cysticercoldes dans les villosités intestinales;
arrivés à maturité, ces cysticercoides rompent la membrane des villosités,
se fixent Sl.tr la paroi intestinale, grandissent par bol.trgeonnement
et
donnent des vers adultes en une quinzaine de jOl.trs.
- Le cycle indirect
Il se produit chez des hôtes intermédiaires qui sont Tenebrio molitor,
Pulex irritans ou Tribolium confusum; les cysticercoides se développent
dans la cavité générale et ils ne se transformeront en vers adultes que
chez un hôte définitif.
Il faut noter que le cycle direct est plus ccm-
mode pOl.tr l'obtention du matériel parasitaire en 'lUe de la réalisation
des tests de pharmacologie antiparasitaire.

- 113 -
El-3
Biologie de Syphacia obvelata
Syphacia obvelata est un nématode qui mesure 1,2 à 5,8 mm
x 4OO~m, selon le sexe: les mâles sont plus petits que les femelles.
Chez les mâles, l'extrémité caudale est nettement individualisée.
Chez les femelles, la longueur totale est 12 à 20 fois la longueur de
l'oesophage.
Les oeufs mesurent 120 à 150 ~mx 35 à 55 )-lm; ils sont ovoides mais asy-
métriques avec une face plane ou même concave.
Ces oeufs renferment au moment de la ponte une morula.
Ils sont donc
en partie déjà segmentés.
Syphacia obvelata a son habi tat si tué dans le coecum et le colon de la
souris blanche.
Il s'agit d'un oxyuridé de la souris dont la biologie
est très proche des oxyuridés humains.
Le cycle de Syphacia obvelata est monoxène; il s'agit d'un
développement direct sans migrations particulières dans l'organisme de
la souris.
Tous les stades du développement se situent au niveau du
tractus intestinal.
El-4
Biologie de Plasmodium berghei
Plasmodium berghei est un hématozoaire des rongeurs de vJPe
muridés.
Il présente une prédilection pour les globules rouges irrmâtures
au stade érythrocytaire.
Le cycle cc~let du plasmodium nécessite de~x hôtes :
- un hôte vertébré chez qui s'effectue la multiplication asexuée
- un hôte invertébré chez qui une partie du cycle est se~ée.

- 114 -
L'hôte invertébré du Plasmodium berghei est l'anophèle.
L'anophèle est un insecte hématophage; quand il prélève du sang chez un
rongeur parasité par Plasmodium berghei, i l prélève en même temps le
parasite qui existe sous différentes formes : gamétocytes (macrogamétocytes
et microgamétocytes), trophozoites, schizonteset oorps en rosace; seuls les
gamétocytes résistent à la digestion; ils subissent une réduction chrcma-
tique et se transforment en gamètes mâles et gamètes femelles et donnent
un zygote qui se développera en ookinète, qui est un oeuf fusiforme de
10 à 12}JT1de long.
Ce dernier s'enkystera ensuite dans la paroi gastrique
pour dor~er un oocyste, lequel, après plusieurs mitoses donnera naissance
à de nombreux sporozoites de 10 à 12pn de long.
Ces sporozoites migreront dans les glandes salivaires et seront injectés
à un rongeur lors d'une piqûre par l'anophèle, et chez l'hôte vertébré,
on observera deux stades
- un stade tissulaire ou exoérythrocytaire,
- un stade érythrocytaire.
Les sporozoites injectés lors de la piqûre vont gagner les cellules hépa-
tiques en 50 heures et se transformer en schizontes.
Les schizontes à maturité mesurent 20flITl de diamètre et contiennent des méro-
zoites de 1,3 )-ffide diamètre; ces mérozoites seront libérés dans la circu-
lation sanguine et
vont envahir
les hématies; c'est alors que commencera
le stade érythrocytaire.
Le mérozoi te se transforme en trophozoite uninucléé qui augmente de dimen-
sion et déforme l'hématie.
La chromatine se divise en masses chromatiques
qui s'entourent d'un fragment de cytoplasme pour donner des mérozoites.
L'ensemble constitue le corps en rosace qui contient aussi un amas de pig-
ment noir provenant de la dégradation de l'hémoglobine.
Après rupture de
la membrane de l'hématie, le corps en rosace va libérer 6 à 8 mérozoites
qui pourront réinfecter d'autres hématies ou des réticulocytes, ou se trans-
for.ner en gamétocytes qui se localisent uniquement dans le sang.

CYCLE EVOLUTIF DE PIASMJDIUM BERGHEI
·
t corps en rosace
schlzon e
@..!~
troP.hoZOite
... ~
~
f;;;:\\ _
., 0 :~~~
_
~e tSl
~s~zo~~
~~
0
~
O,
..
G.R.
e mérozoite
~
mérozoite
f!QJ
......
microg_tocyte ® /
"r0\\mac;o-
U gametocyte
~ cellule hépatique
HCYI'E VERTEBRE : RONGEUR
t
e~~
e6~ sporozoites
HOTE INVERTEBRE : ANOPHELE
microgamétocyteO
G
~~ ~
1
mac rogame te
...
oocyste
~
ookynète
n
-\\::.:;/ If
_~
;~s /#J
~f
CV
· 0
~.
zygote
Etape asexuée dans les glandes salivaires
Etape sexuée dans l'intestin
Figure 77

- 115 -
E2
ESSAIS
.tIN VITRO"
Les essais in vi tro ont été effectués confonnément à la métho-
dologie des essais "in vi tro" sur Entamoeba histolytica et Hymenolepis nana
var. fraterna que nous avons précédemment décrite dans nos essais préli-
minaires (16), (40), (78).
Les produits témoins que nous avons utilisés sont le métronidazole, la
santonine et l' cr hélénine.
En ce qui concerne les différentes fractions
de Vernonia colorata que nous
avons testées, i l faut signaler que les essais ont été effectués parallèle-
ment au fractionnement chimique de façon à retenir pour une étude plus ap-
profondie les substances se révélant actives.
C'est ainsi que les tableaux (17 , 18, 19 , 20 , 21 , 22 , 23 )
représentent les grands extraits de Vernonia colorata et les modalités de
leur fractionnement en vue d'obtenir une activité antiparasitaire améliorée.
Nous signalons aussi les substances prédominantes dans ces fractions que
nous avons isolées par la suite à l'état pur; ces substances sont dési-
gnées par les lettres A, B, C, D, E, F, G. pour l'extrait dichlorométhane
fraction soluble eau, H, l, J, L, pour l'extrait dichlorométhane fraction
insoluble eau.
Ce sont,en effet,ces deux fractions qui ont montré une activité amoebicide
et taenicide significative "in vitro" lors de nos essais préliminaires.
De plus nous avons testé l'activité antiparasitaire "in vivo" d'un décocté
obtenue à partir de feuilles fraiches de Vernonia colorata. Le décocté
a été lyophilisé.

Essais "in vitro" sur Hymenolep1s nana var fratema (H)
et Entamoeba histolytica "
(A)
Vernonia colorata
CMI = concentration minimale inhibitrice
CL
= concentration létale
- feuilles -
1
> Poudre résiduelle
Extrait dichlorométhane global
1
>- Fraction insoluble eau
Fraction soluble eau
1
Chranatographie liquide
l
l
FI
[0'
F
[0'
F
F
F
2
3
4
5
6
7
A
= A + E + F
"... F"+ G + B
B
= B + C
= C + D
A
CML 250 ffi/ml
A
CMI=5 )-lg/ml
A
CMI=25 )-lg/ml
A
CMI:100 )-lg/ml
A
CMI=50 )-lg/ml
A
CMI=l00 pg/ml
A
CMI':> 250 ,ug/ml
-
Il
CL= 250pg/ml
H
CL= 15 )Jg/ml
H
CL = 50 )-lg/ml
H
CL = 250 )-lg/ml
H
CL=150 }-lg/ml
H
CL = seo )-lg/ml
H
CL > 500 )-lB/ml
- tableau 17 -

Essais "in vi tro" sur
Hymenolepis nana var fraterna (H)
et Entamoeba histolytica (A)
Extrait dichlorométhane
Insoluble
eau
1
reprise par le benzène à chaud
l
+ J
H
L
A
CMI::>
500 pg
A
CMI '> 250)-lg
A
CMI > 250}.lg
H
CL
>500 j.1g
H
CL
=
500)-lg
>
H
CL
100)-lg
- tableau 18 -

RESULTATS DES ESSAIS Il IN VITRO,II
SUR
ENTAMOEBA HISTOLYTICA ET HYMENOLEPIS NANA VAR. FRATERNA
Fraction F1
Amibes
Hymenolepis
Destruction
Inhibition de
Action
Doses en ~/ml
~étroculture ~
la multiplication
1 une
cul ture Rétrocul ture
létale
de 48 h.
5
+
a
+
a
+++
10
+
a
+
a
+++
15
+
a
+
a
+++
20
+
a
+
a
+++
50
+
a
+
a
+++
100
+
a
+
a
+++
200
-
-
+
a
++-
250
-
-
+
a
++-
Métroni-1
-
-
+
0
a
dazole
5
+
0
-
-
a
5
a
a
a
a
H§1élire
++-
la
a
a
a
a
-
Amibes
CMI
2oo,,4S CL) 250 yg
Hymenolepis
CL? 250 yg
Fraction F
Amibes
Hymenolepis
2
Destruction
Action
Doses en yg/ml
Inhibition de
Rétrocul ture ~ 1 une cul ture Rétroculture
létale
la multiplication
de 48 h.
1
+
a
a
a
+++
2
+
a
a
a
+++
5
-
-
-
+
+++
15
-
-
-
-
--
25
-
-
-
-
-
50
-
-
-
-
-
100
-
-
-
-
--
200
-
-
-
-
--
Amibes
CMI = 5 yg
CL= 15~
Hymenolepis
CL= 15 ug
/
LEGENDE
=
+ Paras i te vi van t
- Parasite détruit
a test non effectué
- tableau 19

RESULTATS DES
ESSAIS Il IN VITRO"
SUR
ENTAMOEBA HISTOLYTICA ET HYMENOLEPIS NANÀ VAR.
FRATERNA
Fraction
F3
Amibes
Hymenolepis
Inhibi tion de
Destruction
Doses en~/ml
Rétrocul ture
Rétrocul ture
Action
la multiplication
d'une cul ture
létale
de 48 h.
5
+
0
+
0
+++
8
+
0
+
0
+++
10
-
+
-
+
+++
,
15
-
-
-
-
+++
25
-
-
-
-
+++
50
-
-
-
-
+--
100
-
-
-
-
-
200
-
-
-
-
-
250
-
-
-
-
-
Métro- 1
-
-
+
0
0
nidazole_5
-
-
-
-
0
Hélé-
S
0
0
0
0
+
nine
10
0
0
0
0
-
Amibes
CMI
15 ;;g
CL
25}Jg
Hymenolepis
CL
1CO }Jg
Fraction
f
Amibes
Hyrnenolepis
4
Destruction
Inhibition de
Action
Doses en }Jg/ml
Rétrocul ture d'une cul ture Rétrocul ture
la multiplication
létale
de 48 h.
5
+
0
+
0
+++
8
+
0
+
0
+++
10
+
0
+
0
+++
15
+
0
+
0
+++
25
+
0
+
0
+++
50
-
-
-
+
+++
100
-
-
-
-
-+
200
-
-
-
-
-+
250
-
-
-
-
--
.Amibes
CMI
50 pg CL
100 j1g
Hymenolepis
CL = 250j1g
- tableau
20-

RESULTATS DES ESSAIS "IN VITRO" SUR
ENTANOEBA HISTOLYTICA ET HYMENOLEPIS NANA VAR. FRATERNA
Fraction F5
Amibes
Hymenolepis
Destruction
Inhibi tion de
Action
Doses en )Js/ml
Rétrocul ture
d
la multiplication
1 une
cul ture
Rétrocul ture
létale
de 48 h.
5
+
0
0
0
+++
10
+
0
0
0
+++
15
+
0
0
0
+++
25
+
0
+
0
+++
50
-
-
+
0
+++
100
-
-
-
+
+++
150
-
-
-
-
--
Amibes
CHI
50}Jg CL
150 yg
Hyrnenolepis
CL
150 pg
Fraction
F6
Amibes
Hymenolepis
Destruction
Inhibition de
Action
Doses en lJ.g/ml
Rétroculture
d'une cul ture Rétrocul ture
1
la multiplication
létale
de 48 h.
50
+
0
+
0
+++
100
-
-
+
0
+++
200
-
-
+
0
+++
250
-
-
+
0
+++
500
-
-
-
-
0
.Amibes
CMI = 100pg CL
5CO)-lg
Hymenoleois
CL) 250 yg
Fraction
F7
Amibes
Hymenolepis
Destruction
Inhibition de
Action
Doses en }Jg/ml
Rétrocul ture
d
la multiplication
1 une
cul ture IRétrccul ture
létale
de 48 h.
100
+
0
0
0
+++
200
+
0
0
0
+++
250
+
0
0
0
+++
LEGENDE
+ Parasite vivant
- Parasite détruit
o test non effectué
- tableau 21 -

roSES yg/ml
Produits testés
5
10
15
25
50
~oo 150 200 250 500
A =
+
-
-
-
-
-
-
-
-
-
vemolide
B =
hyctroxyvemolide
+
+
+
+
+
-
-
-
-
-
Produit H
+
+
+
+
+
+
+
+
+
-
Produit L
+
+
+
+
+
-
-
-
-
-
Produit C
+
+
+
+
+
+
+
+
+
-
Produit D
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Hélénine
+
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Santonine
+
+
+
+
+
-
-
-
-
-
Acti vité taenicide "in vitro"
sur Hymenolepis nana var. fratema
+
vers vivants
~
dose inefficace
vers morts
dose efficace
- tableau 22 -

- 116 -
Interprétation des Essais "in vitro"
Les produits A (vernolide) et B (hydroxyvernolide) présentent une activité
amoebicide "in vitro" significative comparativement au témoin métronida-
zole.
Ces mêmes produits et le produit L présentent une activité taenicide" in
vitro "significative par rapport aux témoins hélénine et santonine.
Par contre, les produits C, D, E, F, H, l et J, purs ou en mélange,
possèdent une activité antiparasitaire n'ayant qu'une signification
très limitée, ne nécessitant pas d' êtrè repris lors des tests "in vivd'.

- 117
E3
ESSAIS "IN VIVO"
E3-1
Essais "in vivo" sur la souris blanche parasitée
expérimentalement par Hymenolepis nana var. fraterna
On étudie l'action, sur souris expérimentalement infestées par Hymenolepis
nana var. fraterna, des substances isolées de Vernonia colorata ayant pré-
senté
une activité anthelminthique "in vitro" sur Hymenolepis nana var.
fraterna.
Nous n'avons retenu pour ces essais que les fractions les plus intéressan-
tes s'étant révélées actives "in vitro".
On utilise un lot de souris par produit et par dose.
L'infestation des
souris âgées de 3 semaines est réalisée en faisant ingérer à chaque souris
0,25 ml d'une suspension d'oeufs en eau physiologique au moyen d'une sonde
intra-stomacale (les oeufs sont obtenus en dilacérant des vers adultes en
eau physiologique, la suspension est ajustée de façon à dénombrer 200
oeufs/ ml dans une cellule de Nageotte).
15 jours après l'infestation, on vérifie l'efficacité de l'infestation
par la recherche d'oeufs dans les selles.
Les souris parasitées sont laissées à jeun pendant 24 heures et le trai-
tement débute en leur donnant une dose orale quotidienne unique de produit
à tester pendant 2 jours.
Le 4ème jour à partir du début du traitement, les souris sont laissées
à jeun et le 5ème jour on recherche dans les fèces la présence d'oeufs.
Puis les souris sont sacrifiées et on prélève l'intestin grêle que l'on
dépose dans une boîte de pétri contenant du milieu de SEN et HAWKING (78 )
pour Hymenolepis.
Le contenu de l'intestin est chassé à l'extérieur à
l'aide d'une seringue remplie du milieu de survie.
On décompte le nombre
de vers et on détermine le pourcentage de souris complètement déparasitées
en fonction des doses.
Ce pourcentage est donné par la relation
nombre de souris totalement déparasitées
x 100
nombre de souris traitées

- 118 -
Un lot de 10 souris parasitées sans traitement sert de témoin.
On dé-
nombre-la quantité de vers chez ces souris.
Pour chaque dose, on utilise un lot de 10 souris parasitées.
Si l'on désigne par N le nombre moyen de vers tt'Ouvés dans les animaux
témoins et n le nombre moyen de vers trouvés dans les lots d' animaux
traités, le pourcentage de réduction de l'infestation est donné par
la formule:
N - n
%
x
100
N
Un taux de
réduction
de 5a/o est significatif. (40)
Résultats des Essais "in vivo" sur souris blanche expérimentalement
parasitées par Hymenolepis nana var. fraterna
Pourcentage
nombre de souris
Produits testés
Doses en mg/kg
de réduction
parasitées traitées
de l'infestation
Mépacrine
750
10
1ro/o
Hélénine
300
10
6a/o
Produit
A
500
10
2a/o
= vernolide
Produit
B
= Hydroxy-
500
10
40'/0
vernolide
Vernonia
colorata
1000
10
1a/o
décocté de
feuilles
Produit L
500
10
a/o
Interprétation
Il ressort de ces résul tats obtenus que dans aucun cas nous n' avons eu
confirmation "in vivo" de l'activité taenicide que nous avions constatée
"in vitro" avec ces fractions. Aucune souris n'a été totalement déparasitée.

- 119 -
E3-2
Essais "in vivo" sur souris blanche parasitée
expérimentalement par Syphacia obvelata
Le matériel parasitaire est constitué par des souris blanches âgées de
4 à 5 semaines, infestées par contact pendant 5 jours avec des souris
blanches intensément parasitées.
On vérifie la présence d'oeufs dans les selles. Les souris parasitées sont
mises à jeun pendant 24 heures puis reçoivent une dose de produit à tester
par voie orale.
2 jours après le traitement, les animaux sont sacrifiés, les contenus du
coecum et du rectum sont vidés dans une boîte de pétri contenant du mileu
de survie de SEN et HAWKING (7S) et on procède à la numération des
syphacia à la loupe.
- Le pourcentage de souris complètement déparasitées est déterminé pour
chaque dose de produi t essayé.
- 10 souris témoins ne recevant aucun traitement constituent le lot de
référence.
Résultats des Essais "in vivo" sur Syphacia obvelata
rbre ... cE
rbre. cE s:::uriS
pourcentage de
Produits testés
Doses
pgrasitéEs
~téEs
déparasitation
mg/kg
trait-.é€s
Citrate de
200
10
9
9CP/o
Pipérazine
HéléniBe
300
10
S
SCP/o
Produit A
500
10
2
2CP/o
= vemolide
Produit B
= Hydroxy-
500
10
6
6CP/o
vemolide
Produit L
500
10
1
1œ6
Vemonia
décocté de
500
10
1
1CP/o
feuilles

- 120 -
Interprétation
Ces résUltats montrent que les fractions de Vernonia colorata que nous
avons testées ne possèdent pas d'activité significative, à l'exception du
produit B.
E3-3
Essais amoebicides Itin vivo"
E3-3-1
Pour pouvoir affirmer qu'un produit possède des propriétés
antiamibiennes, i l faut déterminer son activité "in vitro" sur culture
d'amibes et surtout rechercher son activité "in vivo" sur des animaux
de laboratoire parasités expérimentalement.
Cette infestation est utilisée car elle permet une meilleure interpréta-
tion de l' activi té antiamibienne
d'une substance.
Pour cela, i l faut que l'infestation expérimentale chez l'animal
soit comparable à l'amibiase humaine, de sorte que les résultats obtenus
soient significatifs.
De nombreux animaux et différentes voies d' infes-
tations ont été utilisés.
Nous nous proposons d'exposer ici quelques
unes des techniques utilisées.
L'amibiase expérimentale du rat
De nombreux essais ont été pratiqués sur le rat et on a montré que l'in-
festation expérimentale du rat par Entamoeba histolytica dans certaines
condi tions était comparable à l'amibiase humaine.
Trois
voies dl inoculation ont été utilisées selon TAZI, 1970 (82)
- la voie intracoecale,
la voie cutanée,
- la voie intrahépatique.
Inoculation par voie intracoecale
C'est la technique de JONES
, 1946 (39).
L'injection des amibes dans
la paroi du coecum après laparotomie chez des rats âgés de trois mois ne
produit pas l'amibiase, même si avant l'infestation on effectue une purge
des animaux avec du sulfate de magnésium ou si on provoque l'occlusion de
l'3nuS par un tampon de collodion.

CMI
CL
Doses ~/ml
1
1,5
5
15
50 150 250
1
5
15 100 150 250
Produits
testés
A =
+
vernoI ide
+
-
-
-
-
-
+
+
-
-
-
-
B =
OH vernolide
+
+
+
+
-
-
-
+
+
+
+
-
-
Produit ri
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
ProdUit L
+
+
+
+
+
+
-
+
+
+
+
+
+
r-1étronidazole
+
-
-
-
-
-
-
+
-
-
-
-
-
Activité amoebicide
"in vitro"
sur Eritamoeba histolytica
CM[
= concentration minimale inhibitrice
CL
concentration minimale létale
dose efficace
+.
= dose inefficace
- tableau 23-

- 121 -
Mais JONES trotNe que le poids du rat joue un rôle primordial dans l'in-
festation.
Ainsi, chez les rats âgés de quatre semaines et pesant 20 à
35 g, l'infestation se produit après 11 à 24 jours.
Les rats pesant moins
sont d'autant plus infestés.
La méthode de JONES n'est pas utilisée à l'heure actuelle pour les essais
"in vivo" de substances antiamibiennes.
En effet, d'autres méthodes plus
fiables ont été miSéS au point.
Inoculation par voie cutanée
On sait que Entamoeba histolytica peut causer déS lésions stériles dans
presque tous les organes des mamnifères.
WILSON (93) a montré que des
amibes inoculées par voie sous-cutanée à des souris et à des rats, avec
leur flore bactérienne associée, se multiplient ét migrent vers d'autres
tissus de l'organisme où elles prodUisent des lésions.
L'inoculum est une suspension dans du sérum physiologique d'environ 50 000
à 70 000 trophozoites par ml.
Pour la recherche déS amibes aU nivenu des lésions, les tissus sont écrasés
ou dilacérés dans une solution saline physiologique stérile que l'on met entre
lame et lamellé, et on les observe au microscope à contraste de phase.
Ces
lames petNent être colorées en utilisant des colorants nucléaires de MELANDER
et WIGSTRAND (Hématoxyline et Eosine).
Pour la cul ture, les tissus sont lavés aseptiquement sur plan incliné et
l'eau de lavage sert à ensemencer des milieux de culture.
WILSON affirme donc d'après son étude que les amibes associées à des agents
infectieux microbiens brisent les barrières dé l'organisme.
Inoculation par voie intrahépatique
Technique de YOSHIMURA - 1952-1953
(96)
(97)
Des rats de 70 à 130 gramnes sont inoculés directement dans le lobe gauche
du foie avec 0,2 à 0,3 ml de culture mixte d'Entamoeba histolytica.
Ces
animaux sont sacrifiés dans des intervalles de temps différents.
Quand
l'abcès est décotNert, on recherche les amibes dans le tissu réactionnel.
Le tableau suivant indique les proportions d'abcés amibien par cette
méthode en fonction du temps.

- 122 -
Jours
Rats chez lesquels
Nombre de rats
après l'inoculation
Abcès produi ts
les amibes
inoculés
jusqu'à
liautopsie
sont détectées
2
7
5
4
3
4
3
2
4
3
1
1
5
4
3
3
6
4
2
0
7
16
8
0

Par ailleurs différents essais (82) ont conduit à Lm certain ncmbre
de remarques.
L'abcès contenant des amibes est généralement de grande taille, sa
surface est lisse et mince, son contenu est gluant et de couleur jaune
brunâtre.
Par contre, les petits abcès durs à surface épaisse et dont
le ccntenu est vert crémeux ne contiennent pas d'amibes.
Liinoculation des bactéries associées(sans amibes) produit seulement
de petits abcès purement bactériens.
- L' inoculation des amibes dans la veine portale produit difficilement
l'abcès du foie.
L'inoculation d'amibes déjà passées dans l'intestin du rat favorise la
formation d'abcès contenant des amibes.
- L'inoculation dans la cavité abdominale du rat de 2 VI de pénicilline et
de 10 UI de streptomycine, immédiatement et 24 heures après l'inocula-
tion, empêche la formation d'abcès amibien.
Cela semble indiquer que la
croissance bactérienne est indispensable à la production d'abcès et que
lcrsqu'elle est inhibée par les antibiotiques, la croissance des amibes
l'est aussi.
- L'injection d'Lme culture monoxénique d'amibes avec Lmiquement Escheri-
chia coli ccmne germe associé n'entraîne pas la formation d'abcès.
Par
contre, l'inoculation d'amibes associées au Clostridium perfringens do~ne
Lm abcès sans amibes.
Donc, chez le rat, l'abcès ne peut pas être produit par une cul ture axénique
ou monoxénique d'amibes.

- 123 -
On a essayé de favoriser la formation d'abcès amibien soit en affaiblis-
sant la résistance du foie, soit en augmentant la virulence des amibes.
Dans le premier cas, on a utilisé le tétrachlorure de carbone qui entraîne
une dégénérescence graisseuse du foie: expérience négative, car les ani-
maux ne supportent plus l'inoculation d'amibes.
Dans le second cas, on peut, soit faire des passages préalables dans l' intes-
tin du rat; soit ajouter du cholestérol à la culture d'amibes en milieu li-
quide.
Nous avons pu vérifier l'efficacité de cette dernière méthode lors d'essais
de formation d'abcès amibien du foie chez le hamster.
Amibiase Expérimentale du Hamster
Le hamster doré est un animal sensible à l'amibiase hépatique.
Plusieurs
techniques ont été décrites pour créer un abcès amibien du foie chez cet
animal très utilisé dans des essais "in vivo" de drogues anti-amibiennes.
- Technique de REINERTON et THOMSON, 1951
(73)
Dans cette technique, les auteurs utilisent des hamsters dorés (Cricetus
auratus) des deux sexes, pesant entre 40 et 55 grammes et âgés d'un mois,
maintenus dans des cages individuelles (le sexe n'a pas d'influence sur la
formation de l'abcès et des lésions).
Pour l'inoculation, les auteurs ont utilisé une culture mixte d'Entamoeba
histolytica associée aux coliformes, Proteus et streptoccus fecalis.
Le
milieu de culture est celui de CLEVELAND-eOLLIER additionné d'amidon de riz
ou de fécule de riz finement moulu.
L'inoculum est constitué de 0,05 ml de
milieu de culture contenant 25 000 à 50 000 amibes en culture de 24 heures.
L'injection de l'inoculum se fait directement dans le foie après laparoto-
mie et anesthésie à l'éther.
L'inoculation est fai te avec une ai gui He hy-
podermique de calibre 27.
On referme par des agraffes et l'incision est
recouverte par une solution de collodion dans l'éther.

- 124 -
Le taux de mortalité de cette technique est élevé : 3QP~ des anlinaux meu-
f
#
rent au bout de 72 heures quand ils ne sont pas inmunisés contre les bac-
t
téries associées aux amibes.
L'immunisation se fait en injectant aux ham-
sters 0,05 ml d'une dilution de culture de 24 heures (sur milieu de CLEVE-
1
LAND et COLLIER) des bactéries associées.
L' injection se fait par voie
i~
intrapéritonéale et a lieU 3 à 6 jours avant l'inoculation intrahépatique
f!
de la culture d'amibes.
{
1
j
Remarques
1
1
Comme on a pu le noter au cours de liexpérimentation chez le rat;
1
1
L'injection d'amibes isolées n'entraîne pas de lésion hépatique.
t
1
Le rôle joué par les bactéries au cours de la création des lésions
!
hépatiques par Entamoeba histolytica a été le sujet de beaucoup de
travaux expérimentaux.
YOSHIMURA, en 1953, a montré l'importance des bactéries associées dans la
formation de l'abcès amibien du foie.
- Méthode de JARUMILINTA et MAEGRAITH, 1961 (35), 1962 (36)
JARUMILINTA et MAEGRAITH ont réussi à provoquer des abcès amibiens du
foie chez le hamster par inoculation d'une cul ture d' Entamoeba histolytica
dans la cavité péritonéale.
Ils provoquent une amibiase intestinale asso-
ciée à un abcès amibien du foie chez le même animal par inoculation par
voie intracoecale d'amibes.
- Technique de JARUMILINTA, 1966 (34)
C'est la technique de l'éponge de gélatine.
Les hamsters utilisés sont
âgés d'un mois et pèsent de 35 à 55 grammes.
La souche d'amibes et sa
flore associée sont entretenues sur l'un ou l'autre des trois milieux
suivants, auxquels on additionne de l'amidon de riz
Milieu L.E.S. (LOCKE-Egg/sérum salin)
Milieu de DOBELL et lAlDiAW
Milieu de l' Insti tut PASTEUR de Paris.

- 125 -
On utilise une culture de deux à trois jours pour ,l' inoculum.
On centri-
fuge le bouillon des cultures à 500 tours/mn pendant 5 mn.
Le culot con-
tenant les amibes est alors mis en suspension dans du sérum de cheval di-
lué à raison d'un volume de sérum de cheval pour neuf volumes de liquide
de Ringer, de sorte qu'un ml de suspension contienne 500 000 trophozoites.
L'inoculum ainsi préparé est maintenu à 37°C pendant toute l'opération.
Les morceaux d'éponge de gélatine sont coupés aux mesures approximatives
de 6 ou 4 rrm / 2 rrm.
Mode opératoire
Sous anesthésie à l'éther, une laparotomie est effectuée par une courte
incision longitudinale dans la région épigastrique.
On place à l'aide d'une pince fine l'éponge de gélatine entre le lobe
médian et le lobe gauche du foie, juste au-dessus de la vésicule biliaire.
Ensuite, on introduit dans l'éponge de gélatine, grâce à une seringue, 0,07
à 0,08 ml de suspension d'amibes, soit 35 000 à 40 000 amibes.
L'ouverture abdominale est refennée avec des agraffes MICHEL.
Avec cette technique, l'abcès amibien se produit dans 94% des cas, mais
le taux de mortalité au cinquième jour est de 20 %'
D'autre part, on a pratiqué la même opération en injectant dans l'éponge
de gélatine une suspension contenant seulement la flore bactérienne asso-
ciée.
Dans ce cas, il se fonne un petit abcès bactérien typique contenant
une matière liquéfiée jaunâtre et aucun animal ne meurt.
L'étude histo-pathologique de l'abcès amibien du foie a été effectuée :
Les hamsters inoculés sont sacrifiés à des intervalles de temps diffé-
rents.
Les lésions hépatiques sont fixées dans le liquide de Suza,
puis colorées avec l'hématoxyline et l'éosine.
Deux heures après l'inoculation, aucune lésion macroscopique n'est visible.
Mais l'étude microscopique du foie montre que les amibes ont déjà envahi
le tissu hépatique situé autour de l'éponge de gélatine, produisant de min-
ces bandes de nécrose dans le parenchyme hépatique.
L'infiltration leu-
cocytaire est prononcée à la fois dans la région nécrotique et à la bor-
dure des lésions.
Les lésions macroscopiques ne sont observées qu'après la sixième heure.

- 126 -
- L'image histo-pathologique des lésions observées jusqu'à la huitième
heure est semblable à celle de deux heures, mais les régions nécroti-
ques augmentent graduellement, de même que l' infil tration de polynu-
cléaires.
Au bout de vingt-quatre heures, on observe des petits abcès macrosco-
piques clans le tissu hépatique autour de l'éponge de gélatine.
Au
microscope, Oh note la présence d'amibes, une nécrose du parenchyme hé-
patique et une zone d'infiltration de leucocytes.
- Au bout de 48, 72 et 120 heures, 1 limage histo-pathologique est semblable
à celle de 2 heures, mais la nécrose a progressé et la zone d'infiltra-
tion des cellules polynucléaires est amincie.
Les lésions sont classées
corrme suit
Degré zéro
Pas de lésion, ou seulement un abcès dû aux bactéries; pas d'Entamoeba
histolytica, ni dans les parois, ni clans l'abcès.
Degré 1 :
Une petite lésion dure autour de l'éponge de gélatine s'étend à l'inté-
rieur de 1 à 3 mm, à partir de la surface du foie.
Degré 2 :
Lésion dure qui s'étend sur une région intermédiaire entre celle du degré
1
1 et celle du degré 3.
f
Degré 3 :
1
i
Lésion dure qui englobe une région inférieure à la moi tié, mais supé-
1
rieure au quart du lobe gauche du foie.
1
Degré 4 :
r
!
Une lésion dure qui comprend une région de surface supérieure à la
!
1
moitié du lobe gauche du foie.
!f
Les amibes sont responsables des lésions des degrés 1
1
à 4;
1
Groupe l :
Les hamsters sont inoculés par injection intrahépatique selon la méthode
1
de REINERTSON et THavlPSON.
ii,1
1
!
!t
!E

- 127 -
Groupe II :
Les hamsters sont inoculés par voie intrapéritonéale selon la méthode
de JARUMILINTA et MAEGRAlTH.
Groupe III :
Les hamsters sont inoculés par la technique de l'éponge de gélatine.
Injection
Injection
Eponge
de
intrahépatique
intrapéritonéale
gélatine
Taux
100 %
100 %
94 %
d'infestation
Degré moyen
3,8
3,8
4
d'infestation
Taux de
13 %
19 %
20 %
mortalité
Jour moyen
5ème
5ème
5ème
de mortalité
Conclusion
La lecture des résul tats précédents a fait préférer aux auteurs ayant ap-
pliqué ces trois méthodes celle utilisant l'éponge de gélatine, qui malgré
un taux de mortalité de 20 % s'avère la moins traumatisante pour les tissus,
et par conséquent la plus fiable pour l'interprétation de tests amoebicides.
Il est par ailleurs intéressant dl analyser ici les différents facteurs
favorisant l'abcès amibien du foie chez le hamster.
1°/ Association des amibes avec les bactéries
RAETHER, en 1971, (71) a montré que Entamoeba histolytica en culture
monoxénique avec Crithidia ne produit pas d'abcès du foie par injection
intrahépatique.

- 128 -
GOGLER et KNIGHT; en 1974, (28) ont étudié lieffet d'une lésion hépati-
que sur la fonnation de 11 abcès amibien chez le hamster.
Les hamsters utilisés sont des mâles de six à huit semaines, pesant
90 à 110 grammes, placés dans des cages individuelles.
L'inoculum est Entamoeba histolytica, obtenue en culture monoxénique,
en association avec des trypanosomes, selon la méthode de DlAMONO L.S.
(1968)
(20): après 48 heures à 1 i étuve, cette cul ture est refroidie 5
minutes dans l'eaU glacée et centrifugée.
Les amibes sont comptées et
ajustées de manière à avoir 100 000 à 200 000 amibes dans 0,15 ml, le
nombre de trypanosomes sous forme Crithidia étant minimal.
Mode opératoire
Les animaux sont anésthésiés par inhalation d'éther, et ouverts par
incision longitudinale.
L'inoculation des amibes se fait dans les veines mésentérique et coecale.
- La lésion du foie est produite par injection intraportale de 10 mg de pe-
tites particules de verre de 75 à 125)Jnde diamètre.
Cette lésion peut
être provoquée aussi par ligature d'une branche de la veine porte.
Anatomie du foie de Hamster
LG
lobe gauche
LD
lobe droit
LLG
lobe latéral gauche
il,lI)
lobe médian droit
P
veine porte
11-1
lobe médian
L
lieu de ligature

- 129 -
EstÜTIation des lésions
Certains animaux ainsi trai tés meurent pendant l'opération;
les sur-
vivants sont sacrifiés les 8ème et 14ème jours suivants.
Les animaux
morts pendant la période diobservation sont examinés dès que possible.
La cavité abdominale est oLNe rte , et on effectue Lm examen macroscopique
et microscopique.
Une partie des lésions est mise en cul ture et une autre
dans le formoi à 10 %, en vue d 'Lme étude histologique.
On utilise pour l'estimation des lésions les mêmes critères que JARUMILINTA
et MAEGRAITH
(35), (36) et les lésions sont classées du degré zéro au de-
gré 4.
Expérimentation
- Le groupe A de hamsters est inoculé avec Entamoeba histolytica dans
la veine coecale.
Le groupe B inocUlé de la même manière que le groupe A reçoit en plus
des particules de verre dans la veine porte.
Le groupe C subit Lme ligature d'une branche hépatique de la veine porte,
immédiatement après l'inoculation des amibes dans la veine coecale.
Dans une première expérience, les hamsters de ces trois groupes ont été
inoculés avec environ 100 000 trophozoites d'Entamoeba histolytica.
Résultats
Groupe A :
Pas de lésion macroscopique, ni d'amibes après cul ture, chez les hamsters
autopsiés après 8 jours et 14 jours après l'infestation (22 hamsters).
Groupe B
Pas de lésion hépatique malgré l'injection supplémentaire de 10 mg de
particules de verre (21 hamsters).
Groupe C
5 hamsters sur 18 ont montré une nécrose du lobe ligaturé, mais pas
d'amibes par examen direct et après cul ture.
Dans une seconde expérience, trois autres groupes sont formés dans les
~êmes conditions que précédemment et inoculés avec 200 000 trophozoites.

- 130 -
Résultats
Groupe A :
11 hamsters sur 13 n'ont pas de lésions du foie: 2 seulement présentent
une lésion ayant des amibes.
Groupe B :
12 hamsters sur 15 développent un abcès amibien du foie très sévère.
3 sont morts dans les 24 heures qui ont suivi ltopération.
Groupe C
7 sur 10 hamsters ont un abcès sur tout le lobe ligaturé, et il y a
présence d'amibes.
Conclusion
La. première expérience montre que 100 000 trophozoites d' Entamoeba histo-
lytica ne provoquent pas d'abcès amibien du foie chez le hamster, même si
le foie a subi une lésion.
La. seconde montre que la lésion hépatique favorise la formation de l'abcès
amibien.
Une expérience faite en associant à 100 000 trophozoites,
Escherichia coli
a permis la formation d'abcès. Ceci montre que l'inoculum d'amibes est
effectif et que la virulence de l'amibe peut être augmentée par l'associa-
tion microbienne.
D'autre part, en 1977,
CHAIA et collaborateurs (17) ont montré
que la symbiose avec les bactéries était nécessaire à la pathogénicité;
ils ont démontré que Bacillus subtilis et Clostridium perfringens étaient
efficaces.
Une cul ture axénique d' Entamoeba histolytlca ne donne pas
d'abcès amibien du foie.
L'expérience montre que les hamsters sont les animaux de choix pour l'essai
"in vivo" de drogue ~antiamibienne :cette espèce se parasite assez facile-
ment et l'abcès est bien visible.

t
- 131 -
f
!
SUBSTANCES ANTIAMIB;ŒNNES
(1 ; 8 ,11
, 19
, 41
,
55 , 69 )
Doses curatives de quelques substances utilisées
dans le trai teinent de l'amibiase expérimentale chez le rat
Substances testées
.
Voie
1
Amibiase
Amibiase
d'administration
intestinale
hépatique
4 mg/kg/j
orale ou
1 à 2 mg/kg/j
EME'fINE
pendant 4 jours
sous-cutanée
pendant 5 j.
guérison : 65%
1,25 mg/kg/j
DEHYDROEMETINE
orale
pendant 4 jours
guérison : 5CP,0
METRONIDAZOŒ
orale
100 mg/kg/j
ENTOBEX
sous-cutanée
100 mg/kg/j
500 à
CARBASONE
orale
1000 mg/kg/j
DIPHETARSONE
orale
150 mg/kg/j
CHIMIOfON
orale
1000 mg/kg/j
CHLOROQUINE
orale
sans effet
200 mg/kg/j

- 132 -
Doses curatives de quelques substances utilisées
dans le trai tement de 1 t amibiase expérimentale chez le hamster
Substances
Voie
Amibiase
Amibiase hépatique
utilisées
d'administration
intestinale
EMETINE
orale
3,1 à 7,8 mg/kg/j
pendant 5 jours
DEHYDROEMETINE
orale
1,25 mg/kg/j
pendant 5 jours
50 %de guérison
METRONIDAZOLE
orale
35 mg/kgf j
130 mg/kgf j
p::rrlmt 5 j.
pendant 5 jours
750 mg/kg/j
ENTOBEX
orale
perŒht 5j.
ROVAMYCINE
1 g/kg/j
orale
DIPHETARSONE
pendant 5 jours
200 mg/kg/j
CHlDRCQUINE
orale
pendant 5 jours
250 à
MEBnJOL
orale
500 mg/kg/j
1
t
1

- 133 -
AMEOBICIDES IN1ESTINAUX, DITS DE CONTACT
Substances utilisées
Activité
Elimination
Dysentérie
Dysentérie aiguë
des
kystes
chronique
Arsenicaux
CARBASONE
+++
++
+
DIPHETARSONE
+++
++
+
GLYCOBIARSOL
++
++
+
Hydroxy-8 Quinoleines
CHINIOfON
++
++
++
VIOfORME
++
++
++
DIIODOQUINE
++
++
++
Phénanthrolines
PHANQUONE
++
+++
+++
Dichloracétamides
DIlDXANIDE
++
++
+
DIlDXANIDE FUROATE
+++
++
++
CHLORPHENOXAMIDE
+++
++
++
CHLORBETAMIDE
+++
++
+
Antibiotiques
PAROf'I/OMYCINE
-
++
+++
OXYTETRACYCLINE
-
-
+++
ERYTHROMYCINE
-
-
+++
+++
très ac tive
++
active
+
peu active
sans effet

lM)EBICIDES TISSUIAIRES UTIUSES CHEZ L' HCM'IE
roSES
LIEU D1ACTION
D.C.
SPECIALITE
CHEZ
REMARQUES
Lumière intestinale Paroi intestinale Abcès hépatique
L'ADULTE
EMETINE
injectable
A ne pas utiliser,
-
1 mg/kg/j
+
+
trop toxique
DEHYDROEMETINE 2DHE
injectable
Faire E.C.G.
-
1 mg /kg/ j
+
+
.pendant le
traitement
---
NIRIDAZOŒ
Ambilhar
oral
Trop toxique
25 mg/kgf j
+
+
+
t-'
W
oral
~
CHLOROOUINE
Nivaquine
-
-
~
+
2g/j
AMODIAQUINE
Flavoquine
-
-
+
METRONIDAZOŒ
Flagyl
oral
Amoebicide complet
1,5 à 2 g/;
+
+
+
oral
TINIDAZOŒ
Fasigyne
2g/.i
+
+
+
oral
SECNIDAZOŒ
Flagentyl
1,5 g/j
+
+
+
oral
ORNIDAZOŒ
Tibéral
1,5 à 2,5
+
g/j
+
+
""'~"'''''''''~'''''.';_''''O''"''''''.''''~''_'''''_''''~'''~
'''''''''''",.."Y_....i;".,-"_""""'"..... .,·,_.~)'._'~~',',.r".'•.•·..".<,_:"'"·,.•.,.'."'_.~~~,","-"":,., ..,"_•.•",,,.~.<",..,,'"'.,,"'~.,,.."'~_'.'_"'.~~.,. __,,,-.._"",••!:""~,,·"',..,,~~·,_.,.".c',p-,~..,,,·"·,.'""f·, ..~"''''''''''';y_'''·#·ê'','i,...,....'· ..~,••,,"...-p>.."~,·'1'"'~··''''.~,~,.,,-,····.· ~,;y..~',":..••"........;~,"-,......~,~.."..",;'''',.~',''\\'_.....''''~..'''''.....~=,~..."""".~''"._",._,..,.",''''"Y~''.-" •.,.-.._ .•.''''-,.''''%-,...."'''''"'~,.....,..,...''''''""~,~'J."""'~ .....""....,..._"""-~"~~.,."',""','.,. ....."">!'?:~~[,.,..,.i.!,."'''..·".-·,..."""'~,.,._·:"'., ..,v..""<..-.-.;".,,,.,""'''''·.............'-''",_,_··"'·,.,,_·..'''~.......,'n' ...~

- 135 -
PRODUITS ACTUELLEMENT AL' ETUDE Cor.1ME ANTIAMIBIENS
D.C. ou N°
Activité
Na1 CHIMIQUE
PARTICUlARITES
d'exp§rirTm1iatim
Expérimentale
NIMORAZOLE
(N ~ éthylmorpholine)
>- à celle du Produit actuellement
1 nitro 5 imidazole
métronidazole
utilisé comme tricho-
monoacide (Naxogyn*);
activité kysticide
faible
PANIDAZOLE
( 6 pyrtlyl 2 éthyl) 1
méthyl 2 nitro 5 imidazole
->
Forte activité sur
"
E. histolytica
"in vitro"
FLUNIDAZOLE
(Hydroxy 2 éthyl) 1
>
Serait intéressant
(parafluoro phenyl) 2
"
dans l'amibiase
nitro 5 imidazole
hépatique
RONIDAZOLE
méthyl 1 carbamoyloxyméthyl
')
Serai t moins actif
"
2 nitro 5 imidazole
que le flunidazole
14041 RP
Acide (méthyl 2 nitro 5
imidazol 1 acétique)
<
Métabolite du métro-
"
nidazole; peu absor-
bé per os - effet de
contact
CL 75805
Amino 2 (méthyl 1 nitro 5
'>
Serai t aussi un bon
imidazolyl) 5 thiadiazole
"
trypanocide
1, 3, 4.

- 136 -
Mise au point de l'abcès amibien du
foie chez le HAMSTER
Pour notre étude, nous avons modifié légèrement la technique de
JARUMILINTA, 1966
(34).
Matériel
Les hamsters des deux sexes âgés environ de cinq semaines sont gardés
dans des cages individuelles; ces hamsters pèsent de 50 à 80
grammes.
- Le matériel infestant est le culot de centrifugation d'une culture d'a-
mibes dans le milieu "Mannite" additionné de cholestérol.
Cette souche
d'amibes qui provient d'un isolement fécal est entretenue depuis dix
ans au laboratoire sur milieu de l'Institut Pasteur à raison d'un repi-
quage toutes les 72 heures.
Nous avons constaté que l'addition de cholestérol favorisait la formation
d'abcès amibien du foie chez les animaux infestés.
Par la suite, le maté-
riel infestant est constitué par les amibes provenant des abcès amibiens
expérimentalement provoqués mises en culture dans le milieu "Mannite" ou
celui de "l'Institut Pasteur".
Après culture de 48 heures, la phase li-
quide du milieu de l' Insti tut Pasteur ou le milieu de "Marmite" est cen-
trifugé à 500 t/mn pendant 5 minutes dans des tubes à centrifuger stériles.
Sur le culot, on effectue une numération des amibes dans une cellule Na-
geotte (50 mm3 ) et on ajuste avec le surnageant de façon à avoir environ
500 000 amibes par ml.
Eponge de gélatine
Nous avons utilisé le "Spongel" : éponge de gélatine contenant 1 pour
la 000 de son poids de mercurothiolate sodique; il est délivré stérile.
L'éponge de gélatine est découpée stérilement en morceaux d'environ 5 x 5 mm
de dimension, et chaque morceau est imbibé avec 0,05 à 0,07 ml de la sus-
pension infestante, ce qui correspond à 25 000 à 35 000 amibes.
Mode opératoire
Les hamsters sont anesthésiés avec du Nembutal à raison de 50 mg/kg
Après épilation de l'abdomen et désinfection avec l'alcool iodé, une
incision longitudinale dans la région épigastrique est pratiquée.
A
l'aide de pinces, on place délicatement l'éponge de gélatine imbibée

- 137 -
d'inoculum entre le lobe gauche et le lobe médian.
On refenne l'abdomen
en pratiquant une couture au niveau du péritoine, puis des points isolés
au niveau de la peau.
La suture est désinfectée à l'alcool iodé et re-
couverte d'une solution de collodion dans l'éther.
L'opération doit se pratiquer dans des conditions rigoureuses d'asepsie.
Par cette méthode, nous obtenons dans pratiquement locPh des cas un abcès
hépatique contenant des amibes hématophages.
Ce protocole est particu-
lièrement intéressant, car il améliore considérablement l'efficacité de
la méthode.
E3-3-2
Nous avons utilisé le hamster doré.
L'infestation est réa-
lisée selon la technique que nous avons décrite précédemment.
- Le traitement débute
24 heures après l'infestation et dure 5 jours.
La dose est en une seule prise journalière orale, ou fractionnée du-
rant la journée.
Le huitième jour après l'infestation, les animaux: sont sacrifiés et on
procède à l'étude macroscopique et microscopique des abcès selon la mé-
thode codifiée de JARUMILINTA et MAEGRAITH
(35) .
On recherche les amibes en dilacéran.t le tissu hépatique qui borde
l'abcès.
On effectue une observation immédiatement en diluant un peu
de ce broyat dans du sérum physiologique et en cherchant au microscope
les amibes.
On met également un peu du broyat dans un tube de milieu
de cul ture et on vérifie 48 heures après.
Un produi t efficace à la con-
centration choisie évite la fonnation de l'abcès contenant des amibes.
Nous avons utilisé un lot de 6 hamsters par produit et par dose.
Pour chaque série d'essais, nous avons 6 hamsters-témoins infestés non
traités.
Le pourcentage de guérison est donné par la relation :
%
nomb~ de hamsters présentant le degré zéro d'infection x 100
de guérison
nombre de hamsters infestés

photo n Ol - Abcès amibien du foie chez le hamster
degré 4
photo nO 2 - Foie d'un hamster traité avec le produit 8
(Hydroxyvernolide)

- 138 -
Résul tats des Essais "in vivo"
sur l'abcès amibien du foie chez le hamster infesté expérimentalement
Pourcentage de guérison / Dose / kg
Substances
75 mg.
130 mg,
180 mg
250 mg
19
3g
testées
300 mg
Métronidazole
30'10
100%
-
-
-
-
-
Produit B '=
0%
0'10
60'10
90'10
90'10
-
-
Hydroxyve moli de
Produit A '=
0'10
0'10
5%
10'10
10'10
-
-
vemolide
Décocté de
feuilles de
-
-
-
-
-
0'10
50'10
Vemonia
test non effectué
Interprétation des résultats
Ces résultats montrent que le produit B qui est l'hydroxyvemolide pré-
sente une activi té amœbicide hautement significative puisqu 1 à 250 mg/kg! j
il entraîne 90 % de guérison chez les animaux présentant un abcès amibien
du foie confirmé.
E3-4
Essais "in vivo" sur souris blanche expérimentalement parasitée
par Plasmodium berghei
Une étude effectuée par NDOUNGA
(57) a montré que la sen-
sibilité du rat à Plasmodium berghei dépendait
de l'âge de l'animal.
Par
contre, la souris, quel que soit son âge, présente toujours une infection
aiguë qui se terminera par la mort en absence de traitement.
Par conséquent, la seule raisonde la diminution de la parasitémie chez la
souris est un traitement efficace; ceci justifie l'utilisation de la souris
blanche dans les tests "in vivo" sur Plasmodium berghei

- 139 -
Principe
Ces tests "in vivo" sur Plasmodium berghei pennettent la détennination
de la dose minimale efficace (DME) pour chaque substance testée.
C'est-
à-dire la dose minimale de produit qui, administrée quotidiennement à la
souris parasitée entraîne l'élimination totale du parasite de la circula-
tion sanguine.
Mode opératoire
Des souris de cinq semaines sont parasitées par injection intrapérito-
néale de 50)-iL
d'une suspension de sang contenant environ 2,5.107 tro-
phozoites/ml et provenant d'une souris parasitée.
Le traitement débute
4 jours
après l'infestation; chaque souris reçoit
une dose journalière de produit à tester pendant 5 jours.
L'évolution
de la parasitémie est détenninée en effectuant des frottis journaliers
avec le sang de souris traitées et non traitées, ceci au début du trai-
tement jusqu'à 6 à 8 jours après le traitement.
Le taux de parasi témie est détenniné
de la façon suivante
les frottis sont observés au microscope à immersion, et on décompte les
hématies , ceci dans quatre champs différents , on effectue ,ensuite la
moyenne d' hématies parasitées et la moyenne d' hématies par champ puis on
établit le taux de parasitémie
=
Nombre d'hématies parasitées
x
100
Nombre total d'hématies
Résultats
Comme nous l'avons annoncé, parallèlement à nos essais nous avons effectué
des témoins non traités et des témoins traités par 20 mg/kg/j de sulfate
de chloroquine, par voie orale.
Tous les témoins non traités meurent dans les 12 jours qui suivent l'in-
festation.
- Par contre, on note chez les témoins traités avec le sulfate de chloroquine
une diminution de la parasitémie qui devient nulle le 4ème jour après le
début du traitement.
Cependant, nous avons noté une rechute correspon-
dant à une augmentation de la parasitémie chez ces animaux à partir du
10ème jour (fig. 78).

- 140 -
Si on traite les souris par une dose journalière de 60 mg/kg, toujours
par la voie orale, cette rechute n' apparaît pas.
- Avec le décocté de feuilles de Vemonia et les produits A et B, nous
avons
tracé la courbe d'évolution de là parasi témie en fonction du
temps parallèlement à celle des souris-témoins non traitées
(fig. 78).

- 141 -
% de parasi témie
Infestation par Plasmodium berghei
B
"
.'
.'
"
6
5
c
4
5
6
7
8
10
11
12
jours
e
e
Début du traitement (4 jours après l'infestation); f=arrêt du traitement
A= S.ouris trai tées avec 250 mg/kg de produi t A
B = souris trai tées avec 250 mg/kg de produi t B
T = souris parasitées non traitées
D
souris traitées avec 500 mg/kg de décocté de Vernonia colorata
C
souris traitées avec 20 mg/kg de chloroquine
Figure 78 -

- 142 -
Infestation par Plasmodium berghei
EVOLUTION DE LA PARASITEMIE
Sulfate
de
Témoins
Produit B
Produit A
Décocté
Chloroquine
non traités
250 mg/kg
250 mg/kg
500 mg/kg
20 mg/kg
jour
1
0
0
0
0
0
*
jour
4
10'10
10'10
10'10
10'10
10'10
jour
5
14%
14%
14%
12%
8%
jour
6
18%
16%
17,5%
16%
5%
jour
7
30'10
17%
32%
32%
4%
jour
8
45%
18%
40'10
43%
1%
**
jour
9
54%
22%
50'10
46%
0'10
jour 10
60'10
30'10
57%
53%
0'10
jour 11
40'10
60'10
62%
0,2%
jour 12
52%
0,5%
jour 13
60'10
jour 14
64%
*
Début du Traitement
**
=
Décès de la plupart des souris non traitées
ou traitées avec des doses inefficaces.
Interprétation
On note une évolution de la parasi témie des souris traitées par 250 mg/kg du
Vemolide et 500 mg/kg de décocté de 'iemonia presque semblable à celle observée
chez les souris témoins non traitées.
Cependant, avec le produit B 250 mg/kg,
on note un ralentissement de la parasitémie et une augmentation après arrêt du
traitement: la survie de ces souris traitées avec le produit B est prolongée
de quelques jours.
Ces résultats montrent que les composants de feuilles de Ver-
nonia colorata ne possèdent pas d'activité antipaludéenne significative, puis-
qu'avec seulement 20 mg/kg de sulfate de chloroquine, qui est notre produit de
référence, on obtient une déparasitation totale.

- 143 -
E3-S
Etude de l' activi té anti parasi taire de quelques acides gras
Lors de l'étude de la structure du produit L, nous avons troLNé
qu'il présentait beaucoup de simil i tudes avec l' ac ide palmi tique.
Nous avions
étudié précédemment l' activi té antiparasi taire de ce produi t L et nous avons
pu mettre en évidence une activité sur Hymenolepis nana var fraterna "in vitro"
mais non "in vivo", et une légère activité antiamibienne
"in vitro".
C'est la raison pour laquelle, après une étude bibliographique de certains
acides gras saturés et insaturés proches de l'acide palmitique, nous avons
testé ces acides "in vitro" et "in vivo" sur Hymenolepis nana et "in vitro"
sur Entamoeba histolytica.
E3-S-1
Certains acides gras ont fait l'objet d'essais pharmacologiques
en vue de leur utilisation corrme antifongiques.
L'idée de leur utilisation possible comme antimycosique vient du fait que des
auteurs (74 ) ont remarqué que la teigne tondante rebelle de l'enfant, insen-
sible à tout traitement, guérissait spontanément à la puberté.
L'hormonothé-
rapie s'étant avérée dangereuse et inefficace, ils ont cherché les modifica-
tions nOLNelles apparaissant à la puberté; c'est ainsi qu'ils ont pu mettre
en évidence une sécrétion importante d'acide gras par les glandes sébacées
du cuir chevelu, ces acides gras étant capables à eux seuls dt empêcher la
croissance des champignons.
ClARK (18) signale l'effet inhibi teur des acides gras sur la pousse
de moisissure.
KISSEL (43) montre l'existence d'un rapport entre l'effet antifon-
gique et la longueur de la chaîne; selon lui, l'activité augmente
jusqu'à 11 carbones.
Les chaînes ramifiées sont moins actives par
rapport aux chaînes linéaires, de même nombre de carbone.
KITAJIMA et KAWAMURA (44), montrent que les acides gras possèdent
une toxicité vis-à-vis des champignons de la pourriture du bois
PuFia vaporaria
et Paxillus panuoides
Ils troLNent une forte
toxicité entre cset C
' et une toxicité moindre avec C
' enfin une
11
12
très faible toxicité avec C
.
14

- 144 -
- RarHMANN et collaborateurs (74) (75) (76) montrent que les cheveux humains
renferment t..rr1e substance éthéro-soluble inhibant la croissance de Microspo-
rum audoUini.
Les corps les plus actifs semblent être des acides saturés
des séries C à C
,
l'acide pélargonique étant quantitativement le plus
7
1l
important dans les cheveux.
- PECK et ROSENFELD (64) (65) notent que les acides gras à nanbre impair de
carbone sont plus fongicides que ceux à nanbre pair de carbone correspondant.
D'autre part, ils montrent que l'undecylénate de sodiun serait plus actif que
tous les acides gras essayés et leurs sels.
- WYSS, LUDWIG et JOINER montrent que l'optimum de la longueur de la chaîne
pour t..rr1e activité antifongique varie selon le microorganisme testé; ainsi
i l serait C
pour Aspergillus niger et C
pour Trichophyton purpureun.
ll
14
Plusieurs publications (21) (50) (70) (S3) ont indiqué que les acides gras
saturés de longueur
de chaîne jusqu'à C
sont toxiques vis-à-vis des
14
champignons;
- WOOLfORD (94) essaie des acides gras vis-à-vis de 34 cul tures pures de micro-
organismes représentés par des bactéries, levures, champignons.
Tous les
acides testés semblent avoir une certaine activité avec un potentiel plus
efficace aux alentours de C
-C
.
Il a été montré que la nature inhibi-
14
11
trice d't..rr1 acide gras en C
vis-à-vis des bactéries peut être inversée par
12
la présence de Ca++, Mg++, cholestérol, ergocalciférol.
Ceci indique que
l'inhibition par les acides gras peut être affectée par certains constituants
du milieU.
D'autre part, on note que l'action antimicrobienne est augmentée
par un pH bas.
Les acides gras en Cs et C
ont été utilisés canme termi-
lO
ticide.
- THORNTON, ROBINSON et FRENCH (S4) ont testé la toxicité des acides gras
aliphatiques contre des organismes de pourriture molle, et
Gloephyllum trabeum.
Ils ont testé 10 acides en CS' C ' C
6
7 ' CS'
Cg, C10 ' C12 ' C14 ' C16 ' C1S ' Ils ont noté que CS' C6 ' C7 sont toxiques contre
les microorganismes de pourri ture molle, Cs et Cg étant moins toxiques et C
'
10
C12 ' C14 ' C16 et C
étant inefficaces.
1S
Il faut enfin signaler que les acides gras ont fait l'objet de tests dans
d'autres danaines, entre autres, leur toxicité vis-à-vis des larves de diptères
ou de coléoptères, ceci en les incorporant dans la nourriture de ces insec-
tes.
On a noté que plusieurs sont toxiques.
Par ordre de toxicité décroissant,

- 145 -
nous avons
l'acide caprique
C10
l'acide caprylique Cs
l'acide caproique
C6
l'acide laurique
C12
L'acide myristique est sans toxicité apparente.
Activité antiparasitaire "in vitro"
sur Entamoeba histolytica et Hymenolepis nana var fraterna
de quelques Acides gras et de leurs dérivés
Entamoeba
Hymenolepis
Acides gras et dérivés
histolytica
nana
CMI )Jg/ml
CL)lg/ml
acide caprique
/'
250
;> 250
acide caprylique
/
250
)
250
acide laurique
--
250
= 100
alcool laurique
-
-
-
25
lauryl sulfate de soude
-
-
-
10
lauryl méthyl ester
-
--
500
acide linoléique
?
250
"/250
acide linolénique
---...
250
/250
/
acide myristique
"/
250
= 150
acide myristoléique
-
-
-
50
alcool myristoléique
-
-
-
10
acide nonanoique
-
-- 500
acide oléique
> 250
7250
acide palmitique
> 250
» 250
acide palmitoléique
-
-
25
acide pentadécanoique
> 250
"/250
acide ricinoléique
-
--
100
acide ricinoléique méthyl ester
-
"7 250
acide stéarique
' /
250
>250
acide tridécanoique
-
--
100
acide undécanoique
--
250
--
200
test non effectué

- 146 -
Les acides gras que nous avons étudiés ne montrent aucune activi té amoebicide,
à l'exception des acides laurique et undécanoique qui inhibent la croissance
d' Entamoeba histolytica à la concentration de 250 )-lg/rTÙ .
Par contre, certains
présentent une activité taenicide Itin vitro lt vis-à-vis d'Hyrnenolepis nana var
fraterna non négligeable.
En effet, la santonine que nous avons prise comme produit de référence est
active à la concentration de 100 ~/ml, tandis que l'acide laurique est ac-
tif
à 100 /Lg/ml, l'acide palmitoléique à 25 jJg/rTÙ et l'acide myristoléique
à 50 }Jg/ml.
Par ailleurs, certains dérivés de ces acides présentent des activités signi-
ficatives, notarrment le lauryl sulfate de sodium, l'alcool laurique et l'al-
cool myristoléique, dont les concentrations minimales inhibitrices sont
respectivement 10, 25 et 10 pg/ml.
Etude de l'activité antiparasitaire "in vivo lt sur Hyrnenolepis nana de guelques
acides gras.
Les résultats que nous avons obtenus lors des essais Itin vitro lt nous ont
permis de sélectionner un certain nombre d'acides gras dont nous avons re-
cherché l'activité taenicide "in vivo".
Notre étude a été effectuée sur l'acide laurique et l'acide palmitoléique.
Doses en
Nombre de souris
Pourcentage de
Produits testés
mg/kg
parasitées trai tée~ déparasitation
Mépacrine
750
10
lOCPIo
Hélénine
300
10
60'10
100
10
0'10
Produit L
250
10
0'10
100
10
0'10
Acide laurique
250
10
(Plo
Aride palmitique
500
10
(Plo

- 147 -
E-3-6
-
Etude de ia toxicité aiguë des produits A, B
et .du décocté de Yernonia colorata
Détennination de la DL 50
La IL 50 d' une substance est la quanti té de cette substance qui tue la
moitié des animaux soumis à son action.
Sa détennination pennet de con-
naître la toxicité aiguë de la substance.
Méthode
La substance est administrée à doses croissantes à un lot homogène de
la souris par dose.
Les souris sont âgées de quatre semaines et pèsent
environ 25 g.
Nous avons utilisé la voie orale et la voie intrapéritonéale.
On établit un tableau des résultats.
La méthode de détennination est simplifiée par l'utilisation de papier Log.
Probits sur lequel on porte en abcisse les doses (échelle logarithmique)
et en ordonnée les pourcentages de mortalité - échelle Probits.
En joignant les points expérimentaux obtenus, on trace la droi te de ré-
gression, et on lit la DL 50.
Nos ré sul tats sont consignés dans les tableaux 24 à 26.

DL 50 DU DECOCTE DE FEUILLE DE VERNON lA COLORATA
Voie d'Administration
Voie Orale
Voie lntrapéritonéale
Nombre de souris administrées
10
10
10
10
10
10
Doses
0,5 g/kg
1 g/kg
5 g/kg
0,5 g/kg
0,75 g/kg
1 g/kg
Nombre de morts après 30 mn
0
0
0
0
0
0
Il
"
Il
1 heure
0
0
0
0
0
0
Il
Il
"
2
"
0
0
0
0
0
1
"
"
"
12
"
0
0
0
0
0
9
"
"
" 24
"
0
0
0
0
4
-
"
Il
Il
2 jours
0
0
0
0
2
-
"
"
"
3
"
0
0
0
0
1
-
Il
"
Il
7
Il
0
0
0
0
-
-
% de mortal i té
(Y!o
(Y/o
(Y/o
0%
7(Y/o
100 %
DL 50
> 5 g/kg
> 0,5 g/kg
- tableau 24 -

DL 50 DU PRODUIT B = HYDROXYVERNOLIDE
Voie d'administration
Voie Orale
Voie Intrapéritonéale
Nanbre de souris administrées
10
10
10
10
10
10
10
10
Doses
0,100 g/kg
0,5 g/kg
1 g/kg
10 mg/kg
25 mg/kg
50 mg/kg 100 mg/kg 250 mg/kg
Nanbre de morts après 30 mn
0
0
0
0
0
0
0
1
"
"
"
1 h.
0
0
0
0
1
0
0
1
"
"
"
2 h.
0
0
0
0
0
0
1
8
"
"
"
12 h.
0
0
0
0
0
0
9
"
"
"
24 h.
0
0
0
0
0
0
"
Il
"
2 j.
0
0
0
0
0
0
"
"
"
3 j.
2
1
0
0
4
"
1.
"
7 j.
0
0
4
0
0
4
% de mortal i té
0%
20 %
60 %
0%
10 %
80 %
100%
100 %
0,95 g/kg
DL 50
40 mg/kg
- tableau 25 -
......""','""'.',-"..-",--....'"'..._",....,'.r-""~-~"''''-.~ ..,'''_''"'''f'••~_.,,··..-·..),""-~·"'·_'~, ..,,.--......'·····.,_··',-,.·D"",..7·".'"-_,,.,,,.,.:_.."..'""'':',''''''....,.'i:''.,",·.".._..."..'''''''~,',..én~_''-''._._'"'',.~.'',.,,, ..,.~~;>',""""';"y.,.~, .•"./,..."";"'"'''''_.:.",.,_,_',,,.'''..,. ...,~'~'i'"JO'__'''!......~-'".. ...,.,,,,'/:.."'.,~''':__',.,.~..,.''>:'''",<'''1',,:,''."~,,'''''''''''''••.'......,,••;,••~~"""""""."••,'-""~,_-""'"'.~~."p",." ........,."""~-.,.,':...".""~"'.Yvo:.~~~'!""~.I!"'j'_,,~',""",~>"',.."....~~''''..~~"..,~-''''''~.'''V' ...;!''''C''..,.<-"~.~,~ .......~..,.,..".,,.?:_ •.?''',.'''....,-.."..,_",.._
•.,.......'<-_~'t\\''''!~'': __..•~..,...~

DETERMINATION DE LA DL 50 DU PRODUIT A
VERNOLIDE
Voie dladministration
Voie Orale
Voie Intrapéritcnéale
Nombre de souris administrées
10
10
10
10
10
10
10
10
Doses
0,100 g/kg
0,5 g/kg
1 g/kg
10 mg/kg
25 mg/kg
50 mg/kg
100 mg/kg
250 mg/kg
Nombre de morts après 30 lm.
0
0
0
0
0
0
0
0
"
Il
Il
1 h.
Q
0
2
0
0
0
0
0
--
','
Il
.II
Il
12 h ..
0
2
1
0
0
0
0
0
Il
Il
"
24 h.
0
1
4
0
0
0
1
3
"
"
Il
2 j.
0
0
0
0
0
0
0
0
Il
Il
"
3 j.
0
0
0
0
0
0
0
0
Il
Il
Il
7 j.
0
0
0
0
0
0
0
0
% de mortalité
0%
;30 %
70 %
0%
0%
0%
io %
30 %
DL 50
0,65 g/kg
>250
mg;kg'
- tableau 26 -
'·M'~~""'~·r__ ,,,,,,,,..,..t.,.~~.·.,,~~_ _,",,,,·_,,,,~P-,"-'·'''''''''_·~·'''·~·'~''~",~.,,,,,,,,,;,,,.,..,,,,,,,,·~,,;,,,·,·",,,-,,",,,,,~,-~,~,·w,t't~.'''.'_~·~
.'<,""""""-~"""'''·~''''-'''~·~_·'-_''''''''·'''''''_'''''~''F''~"'''''.'·~'
.'_·.,.......·""'""~"""""'··~ ..;"-''''',''''.:!''·"'''''-~'-~·:f·~'''"-'~--<,<~:''O''''',!";b..,·""' ...".·.,.,·......,,·.._"":".!.,.-',_"""""'·............."'·."""-=",·_"',·"'~_,.,."','_.,- _~,~,....."""""'l"_~~"",...·".,..."""'·"~; ...,_~·""'"!'"I;~"'~"'.........~~·~'..._,..."",.·"~,..."~"__l.,..,"""'..._"II~r'"""""'·,. .._·"".......,.....'c"'.""'~"""'''''.~ .._--,~:·t'......'H',...'''''·v•.''r'....,.,~• ..,'''''''........_E_~'
. .."""....,',,~~

- 148 -
Interprétation des Tests de toxicité
Nous avons testé la toxicité aiguë du décocté de feuilles de Vernonia
colorata et des deux principes isolés à l'état pur : le vernolide et
l'hydroxyvernolide.
Nous avons constaté qu'il existe une différence de toxicité selon la
voie d'administration du produit.
En effet, le décocté de feuilles ne présente aucune toxicité à la dose
de 5g/kg par voie orale, alors que par voie intrapéri tonéale, à la dose
de 1 g/kg on note la mort de tous les animaux clans les 24 heures qui
suivent l'injection.
Les substances isolées pures, vernolide et hydroxyve rno1ide , présentent
une toxicité
nettement supérieure à celle du décocté, quelle que
soit la voie d'administration.

CONCLUSION


- 149 -
CON C LUS ION
En raison de l'intérêt qu'on lui porte en médecine tradition-
nelle africaine, nous nous scmnes intéressé
à Vernonia colorata (Willd.)
Drake. En effet cette plante très conmune en Afrique occidentale est
couramment utilisée pour ses propriétés anthelminthiques, antipaludiques,
antidysentériques et cicatrisantes.
L'objectif de ce travail a été de vérifier dans quelle mesure
les utilisations empiriques de cette plante s'accordent avec ses proprié-
tés antiparasitaires, en réalisant une étude botanique, chimique et phar-
macologique.
Dans un lJremier temps nous avons, dans le cadre de l'étude
botanique, rapporté les caractères du genre Vernonia qui appartient
à la tribu des Vernoniae, à la famille des Composées, et dont les espèces
sont pour la plupart tropicales.
Nous avons répertorié 24 espèces de Vernonia en Côte-d'Ivoire
grâce aux herbiers du Museum d'Histoire Naturelle de Paris, du Jardin
Botanique d'Abidjan et de l'Orstom d'Adiopodoumé (Côte-d'Ivoire). NouS
avons rapporté les caractères botaniques de ces Vernonia et leur utilisa-
tion en médecine locale. Parmi les 24 espèces rencontrées en Côte-d'Ivoire,
9 sont utilisées en médecine traditionnelle. L'une n'er.tre elles, Vernonia
amygdaUnaDel. possède les mêmes propriétés que Vernonia colorata ; ce
dernier a été décrit sous plusieurs dénominations, mais à l'heure actuelle,
la seule synonymie admise est Vernonia senegalensis Less. Cependant, en
Afrique, les noms vernaculaires varient selon les ethnies. C'est ainsi
que dans 6 pays (Cameroun, Congo, Côte-d'Ivoire, Guinée, Mali et Sénégal),
nous avons répertorié 38 ethnies qui le déncmnent différemment.

- 150 -
Par ailleurs, nous avons établi la carte de répartition géo-
graphique de Vernonia colorata. C'est une plante rencontrée exclusivement
dans le continent africain qù elle est commune dans les forêts caduques
et les savanes forestières.
Nous avons dans un dernier temps essayé de compléter ces éléments
de botanique en abordant l'étude histologique d'échantillons récoltés dans
des localités différentes. Nous avons pratiqué des coupes histologiques
au niveau de la feuille, de la tige et de la racine. Nous avons retrouvé
la même organisation générale quels que soient les échantillons. Cela
prouve que Vernonia colorata est une espèce bien définie.
Ces coupes histologiques montrent une organisation typique de
Dicotylédone. Vemonia colorata est caractérisé, d'une part par la pré-
sence de nanbreuses macles d'oxalate de calciLrn, au niveau de la feuille
et de la tige, d'autre part,
par
la présence de très nanbreux poils
tecteurs pluricellulaires, unisériés, avec un élément terminal en forme
de navette et aussi de nanbreux poils sécréteurs à pied court et à tête
globuleuse.
Etude chimique et pharmacologique
Dans un premier temps, nous avons
rapporté la composition chimi-
que des Vernonia en général. Les constituants principaux des Vernonia
sont des lactones sesquiterpéniques et des composés flavoniques. On a isolé
également des tri terpènes , des stérols, des alcaloïdes, des lipides, des
cyclitols et des composés acétyléniques. En ce qui concerne Vernonia colo-
rata, deux lactones sesqui terpéniques (vernoI ide et hydroxyve rnol ide ) ,
ainsi qu'un composé lipidique (l'acide vernolique) ont été isolés des
akènes de cette plante.
Très peu de Vernonia ont fait l'objet d'études pharmacologiques.
La principale activité testée est l'action antitumorale qui serait due
selon certains auteurs aux lactones sesquiterpéniques.

- 151 -
Dans un second temps, nous avons réalisé, une étude chimique et
pharmacologique des feuilles de Vernohia colorata.
Nous avons choisi les
feui lles, car lors de travaux antérieurs, nous avions fai t une étude ccm-
parative de l'activité amoebicide "in vitro" d'extraits hydroalcooliques
obtenus à partir des racines, des écorces de tige et des feuilles. Seules
les feuilles avaient montré une activité amoebicide significative.
Le fractionnement préliminaire a été conduit en réalisant des
extractions successives de la poudre de feuille par lixiviation, au moyen
du dichlorométhane et du méthanol 80 %.
Les essais préliminaires ont montré
l'absence de saponosides, d'alcaloides, de stérols et de substances triter-
péniques mais la présence de composés flavoniques et de nombreuses substan-
ces absorbant en U.V.
La fraction soluble eau obtenue à partir de l'extrait soluble
dans le dichlorométhane a été purifiée par chromatographie 1iquide prépa-
rative sous pression.
Nous avons isolé 7 substances que nous avons dési-
gnées par les lettres A, B, C, D, E, F, G.
Les substances A et B ont été
1
étudiées grâce aux méthodes classiques utilisées en chimie organique (micro-
r
af1.alyse, spectre de masse, de RMN' du proton et du 13C et infra-rouge).
f
Elles ont été identifiées respectivement au vernolide C19H2207
et à l'hydro-
i!
xyvernolide.
Nous avons mesuré à l'aide du découplage de spin les différentes
1
f!
constantes de couplage impliquées dans le spectre RMN' protonique à 250 MHz.
Nous avons de ce fait complété l'attribution des signaux du vernolide réa-
lise par TOUBlABA et coll.
La fraction insoluble dans l'eau provenant de l'extrait soluble
dans le dichlorométhane a été purifiée également par chromatographie li-
quide préparative sous pression.
Nous avons isolé à l'état pur deux subs-
tances désignées par les lettres L et H;
j
"t
Le spectre de masse du L obtenu par la diffusion-chimique-ionisa-
1
,
tion est superposable à celui de l'acide palmitique C16H3202' mais des dif-
1
férences existent selon d'autres analyses.
!
En effet, la microanalyse
(
~
donne un pourcentage de carbone et d 'hydrogène plus faible que ceux de
}
1
~
f!
î111
1
1

- 152 -
l'acide palmitique. En RMN, les signaux caractéristiques des acides gras
sont ceux d'un acide gras insaturé. Enfin, le point de fusion du produit
L différe de 17°C de celui de l'acide palmitique.
Par l'analyse spectrale, nous avons attribué au composé H la
formule C H 0 .
Ce composé ne présente pas de cycle benzénique mais
2S 44 2
7 ~entres d'insaturation. L'analyse par spectroscopie infrarouge, par
RMN protonique à 250 MHz suggère la présence d'une fonction alcool et
d'une double liaison éthylénique de conformation trans éthylénique.
En l'état actuel de nos recherches, nous ne pouvons pas préciser davantage
l~ structurè des produits L et H.
La fraction soluble dans l'eau
provenant de l'extrait obtenu au
moyen du méthanol serlo a été traitée par la chromatographie liquide prépa-
rat ive en phase inverse. Nous avons pu grâce à l'amino-analyseur Carlo-
Erba identifier 12 acides aminés: l'acide aspartique, la thréonine, la
sérine, la proline, l'acide glutamique, la glycine, l'alanine, la valine,
l'isoleucine, la leucine, la tyrosine et la phénylalanine; parmi ces
acides aminés, seules la leucine et l'isoleucine se trouvent à l'état libre
tous les autres sont libérés par hydrolyse acide 6N.
La fraction insoluble dans l'eau provenant de l'extrait méthanol
SO %est très riche en dérivés polyphénoliques. Nous avons effectué l'hy-
drolyse acide et ltextraction par l'éther et l'acétate d'éthyle, qui nous
ont permis de séparer les acides phénols des aglycones flavoniques. Les
fractions enrichies en acides phénols et en dérivés flavoniques ont été
analysées.
Nous avons isolé à l'état pur 3 acides phénols: l'acide proto-
catéchique, l'acide caféique et l'acide chlorogénique. L'identification
de ces composés a été réalisée par chromatographie sur papier et sur couche
mince, et par spectroscopie U.V. en les comparant à des témoins.
Nous avons isolé un quatrième acide phénol qui semble être
l'acide gentisique, mais les quantités obtenues ont été insuffisantes
pour obtenir des spectres U.V. interprétables.

- 153 -
Par ailleurs, nous avons isolé un aglycone flavonique, la
lutéoline, et un hétéroside flavonique
la lutéoline-70-glucoside.
Ces substances ont été identifiées par spectroscopie U.V. en les compa-
rant à des témoins.
Nous avons en outre isolé un dérivé flavonique complexe que
nous avons appelé lutéovernoline, qui par hydrolyse acide libère la
lutéoline mais aucun sucre, par contre, il libère 8 amino-acides qui ont
été identifiés à l'acide aspartique: la thréonine, la sérine, l'acide
glutamique, la glycine, l'alanine, la leucine et l'isoleucine.
Nous avons étudié l'activité "in vitro" sur Entamoeba histolytica
et Hymenolepis nana var. fraterna des fractions principales, des intermé-
diaires de purification et des substances pures isolées de la poudre de
feuille de Vernonia colorata, comparativement à trois témoins, le métroni-
dazole, l'hélénine et la santonine.
Nous avons obtenu une activité amoe-
bicide et taenicide "in vitro" significative avec les substances A (ver-
nolide) et B (hydroxyvernolide).
La CMI sur Entamoeba histolytica est de
5 ;.;g/ml pour le vernolide et de 50 )lg/ml pour l' hydroxyvernolide.
L'action
anthelminthique vis-à-vis d'Hymenolepis nana se manifeste également par
une dose de 5 pg/ml pour le vernol ide , et 50 pg/ml pour l' hydroxyvernolide.
Par contre, les produits C, D, E, F, H, l et J, purs ou sous forme de
mélange, possèdent une activité antiparasitaire n'ayant qu'une signification
limitée ne justifiant pas le passage aux tests "in vivo".
Le produit L
présente quant à lui une activité taenicide "in vitro" significative.
Les essais "in vivo" ont été effectués sur souris blanches
expérimentalement parasitées par Hymenolepis nana var. fraterna, Syphacia
obvelata ou Plasmodium berghei et sur hamsters dorés ayant un abcés amibien
du foie provoqué expérimentalement.
- En ce qui concerne Syphacia obvelata, nous n'avons pas obtenu
un taux de déparasitation significatif avec les produits que nous avons
testés à l'exception du produit BÛ1ydroxyvernolic:le) qui donne un taux de
déparasitation de 6QPh.
- Pour les essais taenicides "in vtvo", les résultats obtenus
montrent que dans aucun cas nous n'avons eu confirmation de l'activité
taenicide que nous avions constatée "in vitro".
Il faut noter cependant
que l'hydroxyvernolide entraîne ~h de réduction de l'infestation.

f
1
- 154 -
1

r
Par ailleurs, si les produi ts isolés de Vemonia colorata ne
présentent pas d'activité antipaludique significative, nous avons noté
que l'administration de l'hydroxyvemolide entraîne un allongement de la
survie des souris parasitées, comparativement aux témoins non traités.
En ce qui concerne l'abcès amibien du foie chez le hamster,
nous avons obtenu une activité amoebicide hautement significative avec
l' hydroxyvemolide.
Le vemolide pour sa part ne présente pratiquement
pas d'activité aux concentrations utilisées.
Lors de l'expérimentation
"in vitro", le vernolide avait montré une activité amoebicide à une con-
centration nettement inférieure à celle de l'hydroxyvernolide.
Nous avons donc vérifié une des utilisations empiriques de
Vemonia colorata : l'action amoebicide.
Pour ce qui est de son utili-
sation antipaludique et vermifuge nous n'avons pas retrouvé d'action
significative.
La raison en est peut..:.être que nos méthodes d'études ne
sont pas encore parfaitement adaptées pour tester des extraits de plantes
utilisés en médecine traditionnelle.
.x),,1>.fRIC4/'VE6'1'
;;'-:
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Notre attention a été att:il'ée, ~ ~appe ~ on de Vemonia
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colorata en medecine
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bara: "savon
des marigots", et en Baoulé : Abowi, \\t'c'é t
semblent
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justifiés, puisque nous avons obtenu uri"ext~f}
l'indice de mousse
est élevé, bien que la présence de saponosides n'ait pu être mise en évidence,
et par ailleurs, nous avons isolé deux lactones sesqui teITléniques qui pos-
sèdent effectivement une amertume prononcée.
Lu et approuvé
Lu et approuvé
Le Président du Jury
Le Doyen
G. BALANSARD
J.P. CANO

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