FACULTE
DE DROIT ET DES SCIENCES
ECONOMIQUES
U. E. R.
DE
SCIENCES ECONOMIQUES
FIL.IERE
Ce>TC>NNIEAF
E T
DEPENDANC:::E
EC::C:::>""""<J"""IQUE
A U
B E N I N
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Version
révisée
et
condensée
."
de
la
THESE D'ET AT
soutenue
en
JUILLET
1976
à
la
F ACUL TE
DE
DROIT
ET
DES
SCIENC!::S
ECONOMIQUES
de MONTPELLIER
par
Grégoire PEqRQ
\\
.......
,
l
'
1
Jury:
....
Président:
M. Robert BADOUIN, Professeur
Asaenseurs : M
Louis MAL,t..SSIS, Professeur
M. Jean OUSSE', professeur
M. André DUM·\\S
MaÎlrp.-ô,ssistant
/\\.1 André DU:~O::< VI;;I;-Pr'''sirlent I~'; lUniver si t é
"/\\UL VALEHY
JUII.LET
~976

PLA N
* Intruduction
*'Chapitre l
4
De l'indépendance politique à la dépendance économique dans le
domaine textile
* Chapitre 2
22
Identification technico-économique de la Filière Cotonnière Béninoise
1°/ Identification morphologique de la Filière
23
11°/ Identification par les entreprises
3
* Chapitre 3
48
Identification socio-économique de la Filière Cotonnière Béninoise
1°/ Caractères quantitatifs de la consommation vestimentaire
50
A - Analyse des flux d'importation et d'exportation
50
B - Analyse des dépenses d'habillement à l'aide d'une
53
Enquête Budget-Consommation
11°/ Caractères
qualitatifs de la consommation vestimentaire
55
A - Facteurs non quantifiés
B - Facteurs non quantifiables
* Chapitre 4
61
Régulation de la Filière Cotonnière Béninoise
et dépendance financière
1°/ Modalités théoriques et pratiques de régulation
61
de la filière
A - Modalités théoriques de régulation :
61
(régulation libre, régulation commandée)
B - Modalités pratiques de régulation (centre de
63
commande unique, centres de commandes multiples)
11°/ Dépendance Financière de la Filière
65
* Conclusion générale
70
* Bibliographie
les tableaux
73

l
INTRODUCTION
L'histoire
des
faits
économiques
révèle
que
l'industrie
textile
a
joué
un
rôle
de
premier
plan
dans
les
pays développés.
En Angleterre et aux Etats-Unis par exemple,
elle a permis de
fabriquer des produits qui étaient auparavant
importés,
assurant
ainsi
en
partie
une certaine
indépendance
économique
par
rapport
à
l'extérieur.
En
outre,
par
effet
d'entraînement,
elle
a
joué
un
rôle
moteur
sur
toutes
les
autres branches de l'économie nationale.
Au
lendemain
de
leur
accession
à
la
souveraineté
internationale
en
1960,
la
plupart
des
pays
africains
ont
tenté d'emprunter cette voie.
La démarche était d'autant plus
justifiée que le coton,
matière première essentielle poussait
sur place,
et que la demande intérieure était
forte.
Le Bénin
devait rentrer un
peu plus tard dans cette foulée à partir de
1969.
Nous
avons
donc
voulu essayer
de
VOIr
à
travers
ce
travail,
si le Bénin a pu approcher cet objectif d'indépendance
économique
sectorielle
par
l'analyse
de
la
filière
agro-
industrielle cotonnière.
En
effet,
dans
une
optique
globale,
la
notion
de
filière
permet
de
mieux
mettre
en
évidence
la
dépendance
ou
la vulnérabilité d'un
pays
à
l'égard
de
l'extérieur.
(1)
Sur
le
plan
intérieur,
la
notion
de
filière
constitue également
un cadre pour toute analyse qui privilégïe
des
interdépendances
existant
au
sein
du
système
productif.
Cette analyse peut
révéler des rapports de conflit,
d'entente
ou
de
domination
~1
travers
des
échanges
de
produits
ou
de
facteurs de production.
Jean
MOmLJf~r
"
A
la
recherche
des
filières
de
production"
Economie
et
Statistique.
INSEE.

151.
Janvier
1983
Page 4.

2
Au delà de son opportunité,
la notion de
filière
se
réfère
à
l'idée
selon
laquelle
un
produit
(bien
ou
service)
est
mis
à
la
disposition
d'un
utilisateur
final
(ménage,
entreprise,
administration,
extérieur)
au terme d'un cheminem
ment plus ou moins complexe.
Une
filière
est
donc
une
chaîne
d'activités
complémentaires
les
unes
des
autres,
et
liées
par
des
relations d'achats et de ventes.
Cette chaîne se décomposé en
"segments",
l'amont de la chaîne étant constitué des activités
extratives
(matières premières) ou
fabriquant
des outillages,
le
centre
de
la
chaîne
des
activités
de
transformation,
l'aval
des
activités
commerciales
et
de
service
liées
au
produit.
Toutefois,
dans
cette
définition
générale
de
la
filière,
il
faut
distinguer
deux
acceptions
essentielles
* La
conception
restrictive
se
limite
à
n'étudier
que
les
activités
directement
liées
au
produit
considéré.
Dans
la
filière
cantonnière
en
l'occurrence,
on
n'étudiera
que les activités relatives à la culture du coton,
à l'égrena-
ge,
à la
filature,
au
tissage,
à la confection,
à l'impression
et enfin à
la distribution.
*
La
conception
extensive
inclut
les
activités
de
fabrication
de
biens
d'équipement,
d'engrais,
et
de
produits
dérivés
du
coton. On
peut
citer
comme
exemple
les
huiles
issues des graines de coton et leurs emplois multiples.
Etant
donné la structure réelle de l'économie béninoise,
nous avons
écarté
cette
conception
extensive.
En effet,
les machines
et
les
produits
d'entretien
sont
importés,
tandis
que
les
graines
de
coton
sont
en
partie
exportées pour
être
traitées
ailleurs.
En
définitive,
dans
le
cadre
de
notre
étude sur
le
BENIN,
nous
avons
retenu
la
conception
restrictive
de
la
filière.
En
amont
figure
la
culture
cotonnière,
au
centre se
placent
les
activités
de
transformation
(égrenage,
filature,
tissage,
cunfection,)
enfin en aval se situent les
activités d'impression.

3
Compte
tenu
de
la
structure linéaire de la
filière
et
de
l'objectif
qui
lui
est
assigné,
nous
avons
adopté
simplement le plan suivant
Après un premier chapitre consacré au constat de la
dépendance
économique
en matière
d'approvisionnement
textile
au
lendemain
de
l'accession
à
l'indépendance
politique
le
second chapitre permettra l'identification technico-économique
de la filière,
tandis que le troisième facilitera l'indentifi-
cation
socio-économique.
La
régulation
dp
la
filière
fera
l'objet
du
quatrième
chapitre
qui
en
révèlera
la
dépendance
financière
comme
résultat
négatif.


CHA PIT R E l
DE L'INDEPENDANCE POLITIQUE
A
LA DEPENDANCE ECONOMIQUE TEXTILE

5
Dans
ce
chapitre,
notre
objectif
est
de
voir
la
situation
économique
telle
qu'elle
se
présente,
notamment
dans le domaine textile de 1960 à 1969 avant l'implantation
de la première usine d'impression sur tissu.
L'un
des
caractères
essentiels
des
pays
sous-
développés est leur situation de dépendance.
Cette dernière
se
manifeste
à
deux
niveaux
au
niveau
politique
et
au
niveau économique.
Au niveau politique c'est la dépendance coloniale
qui est la forme constatée de dépendance.
(2)
Mais dès 1960
la
plupart
des
pays africains ont
accédé
à
la
souveraineté
internationale.
Néanmoins
la
dépendance
économique
fruit
de
la
dépendance
politique
antérieure
continue.
Cette
situation
est
d'autant
plus
renforcée
que
les
nouveaux
Etats
se
retrouvent
avec
de
nombreuses
charges
(représentation
diplomati~ue dans
tout
le
monde
entier,
défense
nationale,
budget
de
fonctionnement
etc)
sans
grandes
ressources
financières.
Les anciennes puissances assurent alors l'aide
financière
et
militaire.
Et
en
compensation
les
rapports
antérieurs
de
dépendance
économique
sont
donc
maintenus.
Le
Bénin
devenu
indépendant
le
1er
Août
1960,
n'échappe
pas
à
cette
règle
du
jeu,
et
pendant
longtemps
son
budget
de
fonctionnement
a
été
subventionné
par
la
France.
La
dépendance
économique peut
revêtir des
formes
diverses,
dont
la
première
est
la
dépendance
commerciale.
Celle-ci
se
ma ni I e s t e
par
le
fait
que
l e
volume
et
le
montant
du
commerce
extérieur
d'un
pays
soient
étroitement
dépendants
des
exportations
d'un
nombre
limité
de
produits
vers
un
rlUflIIJ!'C
q a l e men t
l imité
de
pays.
é
( 2)
Cha r I.e s
BE TTLEI M :
" l' 1ii Il i 1 1 C a t ion e t c r 0 1 ~) ~5 il n c e a c c l
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Coll e c t ion Mas p r o .
rl
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il j' l~,
l ') 71.
Pa g e 31.

6
Ainsi
dans
le
cas
spécifique
du
Bénin,
à
côté des
produits
du
palmier
à
huile,
le
coton
tient
une
place
importante
dans
les
exportations
des
10
premières
années
d'indépendance politique comme le témoignent les statistiques
suivantes.:

TABLEAU N° 1
Evolution des exportations des principaux produits agricoles en guantités
de
1961
à
1969
Unité:
1 tonne
Années
(
(
1 Cj
1 9 6'1
1962
1963
1964
1Y6S
6 [,
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_
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:
:
:
:
é
,
795
061
:
597
:
700
:
1 417
(
:
:
:
( Café
.
2 085
1 728
1 002
065
891
203
:
1 086
:
51 1
:
1 594
(
:
:
:
(
Arach ides
.
:12
522
4
303
6 593
3 988
2 269
3 287
:
5 692
:
8 039
:
1 1 623
(
:
:
:
( Palmistes............
:48 482
:43 901
:50 558
:56 159
16 743
') 7(j2
:
3 971
:
7 1 ') 3
:
9 000
(
:
(
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.
:
2 891
2 572
953
:
7 398
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(
Huile de palme
.
:11
050
9 292
9 256
:12 707
29 948
9 907
:
8 514
:10 067
:
12
591
(
:
:
:
( Huile de' palmiste . . . .
1 1 698
:16 736
:22 715
:
26 752
(
:
:
:
(
Tab ae bru t
.
507
486
425
291
153
702
:
318
:
679
:
813
(
:
( rD t on ég rené
.
1 330
655
1 425
1 069
1 275
2 595
: 2 640
: 4 771
6 435
:
(
:
G l' el i 1"1 l"
de
co t 0 il • • • • • .
: 3 ') 4 ')
. 10
718
2 270
')
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Tourteaux-palmiste ...
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( K8pok
.
49
29
3
22
18
(
( Autres produits
.
:13 163
:10 753
;11
438
: 5 018
~23 866:
-
:
-
:
-
:
-
~
(
;-------- ;-------- ;-------- :--------~ ------- ~-------- ~-------- ;-------- ;-------- ~
(
Total des
produits
(
agr icoles
.
.93 469
.75 005
.83 298
·89 789
'82 411
. 52
718
. 71
007
: 91
406
:110 158
)
._------- ._------- ._------- :-------- :-------- :-------- :-------- :-------- :--------)
(
(
t~~R~.~~~.~~~~:~~~"
: 59 345
: 79 972
:100 634
:120 104
)
Source
:
"
Cinq années de commerce extérieur
1961
-
1965 "
(page 26)
"
Cinq années de cpmmerce extérieur
1965 -
1969 " Direction de
la statistique du
Bénin.
-1 n ï
..,
r rv ~ _ _
1"')
1.
\\

TABLEAU N° 2
Quantités en pourcentages des principaux produits agricoles exporté~.
de 1961
à
1969
Années
)
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
)
)
(~~~~~!~~----------~:_------_:_------_:_------_:_------_:_------_:_------_:_------_:_------_:_-------~
~ Coco r ap coprah .••• ~ 0,9 :
1
:
1,2
~ 2.
:
2,2
:
1,7
:
0,7
~ 0,7 : 1,1
)
é
,
(
( Café
.
2,2
2,3
1 , 2
1 , 2
1 , 1
2
1 , 3
0,5
1 , 5
(
( Ar ac hi des
.
13,4
5,7
7,9
4,5
2,8
5 , 5
7 , 1
7 , 9
9,6
(
( Pa l mi st es
.
51 ,9
58,5
60,7
62,5
20,3
9,7
4 , 9
7 , 1
7,4
(
( Kar i té
.
3,1
3,4
1 , 2
8,2
6
4,7
8
8
4,7
CD
(
( Huile de palme
.
1 1 , 8
12,4
1 1 , 1
14,2
16,6
10,9
10,4
(
1 °
( Huile de palmiste . . . .
20
19, 7
20,9
22,5
22,2
(
(
l ab a c
bru t
.
0,6
0,7
0,5
0,5
0,2
1 , 1
U, j
LJ,ô
U,ô
(
)
( Co ton ég rené
.
1 ,4
0,9
1 , 7
1 , 2
1 , 5
3,8
3,3
4, 7
5,3
)
(
)
( Graine de coton
.
3,8
4,9
5
8,9
)
(
)
(
Tourteaux-palmiste ...
1 9 , 7
26,4
23,3
1 9 , 5
)
(
)
( Kapok
.
)
(
)
( Autres produits
.
: 14,1
:
14,3
:
13,7
:
56
:
_
:
_
:
_
:
_
:
_
)
-------- --------
- - - - - - - -
---~---- - - - - - - - -
- - - - - - - -
- - - - - - - -
- - - - - - - -
- - - - - - - -
(
·
.
.
.
.
.
.
.
.
)
·
.
.
.
.
.
.
.
.
(
Total des produits
)
(
agr i co l es
.
:
-
:
-
:
-
:
-
:
88,3
:
88,7
:
90,3
: 91
)
(
:1~~-----:-1~~----:1~~-----:--------:-1~~----:-~~~----:-1~~----:-1~~----:~~~-----)
(
t~~~~.?~~.~~~~:~~:.
·
.
.
)
Source:
" Cinq années de commerce extérieur
1961
-
1965"
",~inq années de commerce extérieur
1965 -
1969"
Direction de 18 s/-rl/-is/-in •• p
ri ••
!=lé,,;

TABLEAU N° 3
Evolution en valeurs des principaux produits exportés
de 1961
à
1969
Unité
1000 F.
CFA.
Années
n3
:
1964
:
1965
:
:966
:
1967
:
1968
538:
77
441:
89
767.
71
545:
25
357:
39 285:
275
741:
242
159;
127 216;
153 356;
108 883:
107 471:
139 353:
67
624:
334
762
549
906:
194
591:
286
515:
141
499:
95
770:
113
326:
229 616:
274
337:
264
1 53
:'1'58447:1155153:1632302:1748114:
598617:
225960:
139998:
331
079:
28Y
n i«
,
"
59
162:
55
326:
23
992:
105 696.
100
544:
44480:
170865
2YJ
6C]3:
196
(32 ')
552515:
468265·
470495.655568.1726419:
446311:
263692"
431
742:
431
10U;
·
. .
.
)
330)
598
244:
895
226:1778
220'1569
)
\\
62 678:
60
758:
56 854.
43 837:
37
666:
98488:
106
131:
158
366:
208
240:)
182411:
45
387.
163 877.
122
577:
155 445:
271
577:
331
435'
680
886:
786
828'
·
.
.
36 08'4:
64
347:
6U 583:
152 413;
J
97
9~9: 250 823: 349 59'1: 368 ~26')
)
3 725:
2
297:
76.
8 033:
1 514:
)
)
495 601.
415
317.
324 517:
185 903:
438
887:
....:....--.:......:....-.
.
.
.
. - - - -
- - - )
Total Général des
·
)
exportations
.
·3 5 7 9 004.2 698
600:3 1 54 982:3 2 54 0 2 5 ;3 336 82 3 :2 585
349:J 7 74
2 24 :5 50 7 909:7 067
.
.
.
459)
..
.
.
.
.
)
)
)
Source
Idem.
tableaux précédents.

TABLEAU N° 4
Pourcentages des valeurs des exportations des principaux produits agricoles
de 1961
à
1969
,..,.,.,;;::

-
_
.
-
-
r
-
Années
(
(
1961
1962
1963
196 !I
1965
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:
1967
:
191:,8
;
1') 6 'J
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2,7
:
0,6
;
0,7
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(
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:
:
( Café
.
7 , 7
9
4
4,7
3,2
4 , 1
:
3,7
:
1 , 2
:
4,7
(
:
:
:
( Arachides
.
15, 3
7<2
9 , 1
4, 7
2,9
4,3
J,
:
6
:
4,9
:
3,7
(
:
:
:
..
( Pa Imi stes
.
38
43
.
;,.
51 , 7
53,7
17 , 8
8, 7
:
3, 7
:
6
:
4
"
(
:
:
:
( Kar i té • . . . . • . . . . . . . . .
1 , 7
2
0,8
3,2
3
1 , 7
:
4,5
:
4,3
2,7
:
(
:
:
:
( Huile de palme
.
14,6
1 7 ,4
14,9
20,2
51 ,3
1 7 , 3
:
7,7
:
7,8
6
:
(
:
:
:
( Huile de palmiste . . . .
23 , 1
:
23,7
32,2
21 ,2
(
:
(
Tab ac brut
.
1 , 8
2
1 ,8
1 ,4
1 , 1
3,8
:
2,8
2.fJ
2,9
(
:
( Co t on ég rené
.
5, 1
2
5,2
3,8
4,6
10,5
8,7
1 1 ,
:
12, 5
1
:
:
(
:
:
:
( Graine de coton
.
1 ,4
1 , 7
:
:
1 ,9
2, 1
:
(
:
:
:
( Tourteaux-palmiste . . .
3,8
6,6
6,3
5,2
)
(
)
( Kèpok . • . . • • . . . . . . . . . .
o? 1
)
(
)
( Autres produits
.
13,8
15
10,3
5, 7
13
17, 7
28,6
19,4
35,2
)
(
----~:..
- - - )
(
Total
Général des
)
(
Exportations
.
100
100
:100
100
100
HJO
100
100
100
(
(
Source
,
Idem.
(tableaux précédents)

TABLEAU Nil 5-
Il
Importance
relative
des
2
principaux
produits
agricoles
dans
les
exportations
globales
entre
1961
et
1969
)
1961
1 9 6 9 )
)
:---------:---------:---------:---------)
: Quantité:
Valeur:
Qu~ntité:
Valeur)
:
:
:
:
)
:---------:---------:---------:---------)
Ensemble palmistes
(1)
63,7
52,6
59,5
3 6 , 4 )
)
Ensemble coton
(2)
1,4
5,1
14,2
1 3 , 2 )
)
(1)
Palmistes,
huile de palme,
huile de palmiste,
tour-
teaux de palmistes.
(2)
Coton et graines.
A la lumière des informations statistiques précéden-
tes,
on
constate
que
le
coton
et
ses
graines
tiennent
la
seconde
place
dans
les
exportations
béninoises
de
1961
à
1969,
après
les
palmistes.
Pendant
que
l'importance
relativ~
de l'ensemble-palmiste a chuté en quantités
(de 63,7 % à 59,5
%) et en valeurs (de 52,6 % à 36,4 %) ; l'importance relative
de l'ensemble-coton a plutôt augmenté aussi bien en quantités
(de 1,4 % à
14,2 %)
qu'en
valeurs
(5,1
~~ à 13,2 ~n. En outre
c'est un
produit dont le commerce est pratiquement dominé par
la
France
comme
le
prouvent
les
statistiques
suivantes

TABLEAU N° 6
Exportation
en valeur du coton égrené par pays clients
Unité
1 000 F.
CFA
. (
Années
(
1965
1966
1967
1968
1969
(
(Pays clients
:
:
:
:
:
(-------------------------:---------------:---------------:----------------:---------------:---------------
( TOTAL COTON EGRENE
:
155 445
:
271
577
:
324 980
:
680 886
~
786 828
(
(
dont
(
(
Maroc . . • . . . . . . .
33 426
37
871
(
Al gér ie
.
10
426
(
Malaisie
.
14
857
(
Japon . • . . • . . . . .
65
717
(
Congo Kinshasa.
.
20
438
(
France ... -....••
123 460
~
257
305
:
255 713
:
414 293
:
543 266
(-----.-r:::~....._=~
--------:----~~:r--t:.
~i"",.,.,-------=--------=-----:-
L
ou 1

-

Z 418

6'1
300
.
4
633
.
.
.
.
(
'"-i (
9 443
1 575
13 623
66
710
3 381
(
1t al ie
.
20
208
21
066
(
Royaume Uni •••..
19 935
2 261
99 194
58
375
(
Grèce .••••.....
6
799
(
Sénégal ••...•.•
12
750
1 496
(
Togo .•...•. '.' .•
6 744
17
685
(
Nigér i a . . . . • . . .
106
(
Hollande .....••
10
436
(
. . .
.
.
.
.
.
Source
"Cinq années de commerce extérieur du Bénin
1965 -
1969"
Page 33
Direction de la statistique du Bénin -
1971

TABLEAU N° 7
Exportation du coton égrené en quantité et par pays clients
Unité:
1
tO[lIlr:
- - - -
(
Années--: ----
:
:
:
:
--)
(
~
1965
~
1966
~
1967
~
1968
~
1969
)
(
. . . . .
/
(Pays clients
:
:
:
:
:
)
(-------------------------:---------------:---------------:---------------:---------------:---------------)
( TOTAL COTON EGRENE
:
1 275
:
2 295
:
2 590
:
4 770
:
6 433
)
(
:
:
:
:
:
)
(
dont:
:
:
:
:
:
)
(
:
:
:
:
'
:
)
(
Maroc. . . . . . . . . . :
-
:
-
:
258
:
-
:
263
)
(
A l g é r i e . . . . . . . . :
-
:
-
:
-
:
-
:
98
(
M a l a i s i e . . . . . . . :
-
:
-
:
-
:
-
:
100
(
Japon. . . . . . . . . . :
-
:
-
:
-
:
-
:
645
(
Congo Kinshasa.:
-
:
-
:
-
:
-
:
170
~ (
France ... ~ .....
:
1 002
:
2 176
:
2 062
:
2 880
:
4 187
)
(
Belgique. . . . . . . :
21
:
-
:
20
:
447
:
37
)
(
Allemagne Occi-
:
:
:
:
:
)
(
denta le. . . . . . :
81
:
15
:
100
:
475
:
104
(
Italie. . . . . . . . . :
-
:
-
:
-
:
150
:
224
(
Royaume U n i . . . . :
172
:
20
:
-
:
665
:
555
(
Grèce. . . . . . . . . . :
-
:
-
:
-
:
-
:
53
(
S é n é g a L . . . . . . . :
-
:
-
:
100
:
10
(
T0 go. . . . . . . . . . . :
-
:
-
:
50
:
1 LI 2
(
Nigéria
.
(
H o l l a n d e . . . . . . . :
-
:
84
(
Source
"Cinq années de commerce extérieur du
Bénin
1965 -
1969" Page 33
Direction de la statistique du BENIN -
1971

14
Toutes
ces
informations
mettent
en
évidence que
le
mouvement de l'économie béninoise est principalement influencé
par
les
faits
extérieurs.
Ces
derniers
déterminent
la
structure même de l'économie et l'ampleur des investissements.
Cette
situation
de
dépendance
aboutit
à
l 'hypertrophie
du
secteur
primaire
et
du
secteur
tertiaire
exprimée
par
les
statistiques ci-après
TABLEAU 8
Produit intérieur brut par branche d'activité
(en millions de
francs CFA)
)
:
1963
1964
1965
1 9 6 6 )
------------- ------------- ------------- -------------)
~ Valeur
~ % ~ Valeur
~ % ~ Valeur
~ % ~ Valeur
~ % )
--------------:---------:---:---------:---:---------:---:---------:---)
Agriculture..
15
510
:37
17147
:40
18 074
:39
19 226
:40)
)
Industrie . . . .
1 300
3
1 964
5
2 829
6
2 733
6 )
)
Construction.
2 800
7
2 235
5
2 158
5
2 292
5
)
)
Commerce . . . . .
11
690
:28
9 751
:23
11
184
:24
11
723
)
)
1\\dministration:
5 400
: 1 3
5 802
: 1 3
6 055
:13
5 823
:12)
)
3ervices
)
(transport
)
et autres) ..
5 100
: 1 2
5 820
: 14
6
175
:13
6 355
:13)
)
Source
Annuaire statistique du
BENIN 1969 Page 272

TABLEAU N° 9
PRODUIT INTERIEUR BRUT
PAR BRANCHE D'ACTIVITE ECONOMIQUE AU PRIX COURANT
(Millions francs CFA)
~
~
1970
~. 1971
1972
1973
~
1974
1975
~
1976
1977
~
(
:-COMPTËS--:--------------------------------:---------------------:-----~~~Ï~~~Ï~~~-----)
(
:NATIONAUX
:
ESTIMATION
:
COMPTES NATIONAUX:
PROVISOIRES
)
(
: REVISES
:
:
:
)
(
:----------:----------:----------;----------:----------:----------:----------:----------)
( A g r i c u l t u r e :
:
:
:
:
:
:
:
)
( Elevage Sylvi-
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( culture Chasse
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( et pêche
:
28 577
:
30 139
:
34 093
:
36 098
:
37 705
:
38 983
:
50 050
:
56 500
)
(
:
:
:
:
:
:
:
:
)
( Industrie et AF-:
( t i sana t
.
5 189
5 660
6 250
6 820
9 206
9 576
9 880
10 100
)
(
)
( Eau,
Electrici-
)
(

.
351
380
425
480
715
763
790
826
)
(
)
( Construction ...
2 072
1 380
2 410
2 850
4 863
4 666
4 810
4 920
)
(
)
( Comme rce
.
11 062
12 360
14 340
16 650
22
180
26 081
29 560
33 500
)
(
)
( Transport et
)
( Communications.
3 546
3 780
4 360
4 810
7 041
7 932
8 82U
9 500
)
(
)
( Administrations
)
( pub l i ques
.
6 386
6 648
7 860
8 270
9 732
10 960
10 895
13160
)
(
)
( Autres services
4 025
3 060
3 625
3 840
4 536
4 275
4 206
4 250
)
(
)
( Total PIB au
)
( coOt des fac-
)
(
teurs
.
61 208
63 407
73
363
79 818
98 359
103 176
119 011
132 756
)
(
)
(
Impôts indirects:
)
(nets de subven-
)
(tians
:
7 503
8 295
8 713
9 181
9 278
9 604
14 503
15 724
)
(
:
)
( P 1Bau x p r i x du rr
)
( marché
:--2ê_Zll __ : __ Zf_ZQf __ :
82 076
:
88 999
: 107 637
:-11f_ZêQ __ :_122_212__ :_1~ê_~êQ __ )
(
~----------:----------:=========
==========
:----------:----------:----------)

16
En
1970,
la
structure
de
l'économie
béninoise
n'est
pas
tellement
di fférente
des
années
antérieures.
En
gros,
elle peut se résumer comme suit
:
- secteur primaire
46,7 % du
P.I.B.
-
secteur secondaire 11,9 % du P.I.B.
-
secteur tertiaire 41,4 % du
P.I.B.
L'importance des investissements diffère également
selon
les
secteurs
d'activité
et
selon
la
nature.
C'est
ainsi
que
pour
127
entreprises
recensées
en
1966,
sur
un
montant
total
des
investissements
de
1
424
millions
de
F
CFA,
le
secteur
tertiaire
reçoit
81 , 7
01
10 •
La
part
du
secondaire
n'est
que
de
17,6
~~
en
tenant
compte
des
activités
de
construction,
tandis
que
le
secteur
primaire
r ecu e i Ile l a p 0 r t ion
con g rue d e 0, 7 ~~.
TABLEAU N° 10
ELEMENTS CONSTITUTIFS DES
INVESTISSEMENTS REALISES PAR SECTEUR
r
SECTEURS:
ENSEMBLE
(
PRIMAIRE
." SECONDAIRE
TERTIAIRE
(tous sec-
(
:
:
:
:
teurs)
(INVESTISSE-
:--------:----:--------:----:--------::---:--------:;---)
( MEN TSPA R CA_
: Ab sol u : ~~
: Ab sol u : ~~
: Ab sol u : %
:
Ab sol u : %
)
~IEGOBIE------_--:--------:----:--------:----:-----_--:
:
:
)
~ Bâtiments.....
. .
85415;31,4:
680326:58,5:
765
741:53,8~
~ Terrains ... '"
21
076:
8,4:
64 497:
5,5:
85573:
6,oi
)
(
Matériel de
)
~
transport....
6 232
:62,7:
22551:
9,0:
227003:19,5:
255786:18,0)
( Matériel et
)
(
outillage . . . .
3700
:37,3:
121391:48,5:
191947:16,5:
317038:22,2)
: - - :
: - - :
: - - :
: - - )
TOTAL
INVES-
)
TISSEMENTS ...
'-)
'J 3 2
;l 0 0 , 0:
2 50 43 3 ~ 00 , U :"1 1 63 7 73 :10 0 , 0:1 424 1 3 8 ~ 0 0 , 0 )
U, 7
~~
/
1 7 , 6 ~~:
/
81,7 %:
/
100,0
/
Source
"Activités des
t
en reprises 1965-1966" page 8
Direction de
la statistique du Bénin.
Mars 1971

17
En
observant
les
investissements
selon
leur
nature,
on
remarque que dans le tertiaire 60 % des dépenses
sont consacrés à l'acquisition des bâtiments.
Le secondaire
emploie
près
de
la
moi ti;é aux
outillages,
pendant
que
le
secteur
primaire
engloutit
près
de
63
%
du
total
des
investissements qu'il reçoit,
dans le transport.
Tout
cela
témoigne
à
suffisance,
le
caractère
peu
productif
de
l'économie
béninoise
au
cours
des
années
60.
Par ailleurs,
la
faiblesse relative du secteur
secondaire,
et
précisément
l'inexistence
au
cours de cette
période
d r industrie
textile
ont
pour
conséquence
un
fort
courant
d'importation
de
textiles.
Celle-ci
est
soutenue
par un grand mouvement de commercialisation observé dans le
secteur tertiaire.Ccf Statistiques ci-après)

TABLEAU N° 11
Importations en valeurs de
textiles du
Bénin de 1961
à
1969
112 053
97
523
122 512
121
435
132 558:
91
638:
l 21
5'J6:
li')
,)9'l.:
JOU
.5 / 'J ;
..
;
84 042
64 617
108 716
96 408
112 996:
79 5e8:
94 9')0:
1U4 633:
:
-
.
-
~
20 873:
13 659:
20 523:
25
033:
17,78
16, 18
19,96
22,58
24,34
23,47
1 8
21 ,64
Source
(Idem tableaux 1 à 5)

19
A partir
du
t a b l e a u
statistique
précédent
on
peut
constater
que
de
1961
à
1969,
les
importations
en
valeurs des textiles représentent en moyenne le cinquième
des
importations
totales
annuelles.
Sur
cette
même
p é r iode
on
peu t
é gal e men t
dé d u ire
que
les
i mp 0 r ta t ion s
en
valeurs
textiles
ont
connu
un
taux
moyen
annuel
de
croissance de 14,18 %.
En effet
:
Mn = MO (1 -r r ; fi.
Mn = Importation à
la nième année.
MO = Importation à
l'année de base.
r
= Taux moyen annuel de croissance.
3 683 809 = 1 116 250 (1+r)9
Log
3 683
809
= Log
1 116 250 + 9 log
( 1+ r )
Log
( 1+ r )
= Log
3
683
809
Log
1
116
250
9
= 6,566 297 -
6,047 776
0,057 613
9
=
1+r=1,1418
r
= 14,18 ~~
Ainsi
donc,
l'importance
relat ive
notoire
des
importations de textiles et leur
taux élevé de croissance
attestent
la
situation
de
dépendance
dans
laquelle
se
trouvait
l'économie
béninoise
en
matière
textile.
En
outre,
les
o r i q i n e s
de
ces
importations
reflètent
la
position dominante de
la France.

20
TABLEAU N°12
PAYS FOURNISSEURS DE TEXTIL~AU
BENIN Unité
1000 F.CFA
24.810
~.467
vrt
1.002
746
Egypte
2.597
'.
Sénégal
4.176
1.034
3.994
cOte d'Ivoire
9.938
3.566
493
382
Hong-Kong
Bulgarie
o-
2.521
Espagne

•,0
147
Pologne

,
,
9.700
179 ,
Chine
,
,.
79 ,
Afrique de l'Est
,
,
54 ,
Kenya
,
34.033
Autriche
88
Suède
74
Hongrie
701
370
Formose
,
207
Maroc
,,
67
U.S.A.
,
,
.L
6
1
Allemagne Eet
:
1
,
T c h e c o s l o v a q u i e :
86
t
l
~
l
~
~
!2~__1
SOURCE
"Cinq annees de commerce extérieur du Bénin
1965-1969.

21
Au cours
des
années
60,
la
cul ture
du
coton
destiné
exclusivement
à
l'exportation,
la
faiblesse
relative
de
l'industrialisation
et
les
flux
considérables
d'importations
de
textiles,
traduisent
en
partie
la
dépendance
économique
~xterne
du
Bénin.
Telle
est
la
situation
qUI
a prévalu
après
l'indépendance politique.
Et
c'est
en
réaction
à
cette
situation
que
dans
le
plan
quinquennale de 1966-1970,
les responsables économiques ont
envisagé
de
jeter
les
bases
d'une
industrie
textile
substitutive
des
importations,
et
capable
d'absorber
la
production
locale
de
matière
première
que
constitue
le
coton.
En
1969,
la
tête
de
pont
de
la
filière
agro-
industrielle cotonnière s'établit à Cotonou par la création
d'une usine d'impression sur tissu écru importé.
Au fil
des
années 70,
la
filière
complète
s'est
constituée
grâce
à
l'implantation
d'un
complexe
de
filature,
de
tissage
et
de
confection à Parakou au Nord du
pays.
Si
l'usine
d'impression est près de l'aval de la
filière
(Cotonou
est
le
plus
grand centre
de
distribution)
l'unité de tranformation
intermédiaire
se
situe
auprès
de
l'amont
(le
Nord
est
la
plus
grande
zone
de
culture
cotonnière).
Il
importe
~l
présent
d'identifier
la
filière,
d'appréhender
sa
r
qu l a t. i o n
pour
voir
si
elle
pourrait
é
d é b l 0 que r cet t e s i tua t i o n d e dép end a n c e man i f est e .

22
CHA PIT R E
II
IDENTIFICATION TECHNICO-ECONOHIQUE DE LA FILIERE

23
I l s ' agi t
ici
de
rechercher
les
segments
ou
éléments
de
la
filière
telle
qu'elle
est
constituée
danns
la
réalité,
afin
d'en
cerner
la
nature
et
les
caractéristiques.
Ceci
implique qu'à la suite d'une identification morphologique,
nous
puissions
procéder
à
l'identification
par
les
entreprises.
1 0 /
Identification morphologique de la
filière.
La
filière
cotonnière
béninoise
s'est
formée
en
réalité
de
façon
décousue.
Le
segment-Amont
constitué
par la
culture cotonnière était mis en place bien avant
l'indépendance
politique.
L'essentiel
de
ses
activités
était
de
fournir
la matière première destinée exclusivement à l'exportation.
Il
l
a été~pratiquement
le
monopole
de
la
C.F.D.T.
jusqu'en 1972,
2
année de création de la SONAC0
.
Du segment-Amont,
on
est passé
directement
au
segment-Aval
par
l'implantation
en
1969
d'une
3
usine
d'impression
sur
tissu
écru
importé
dénommée SOBETEX
Au
centre
de
la
filière,
bien
que
les
activités
d'égrenage
soient
en
grande
partie
assurées
par
la
C.F.D.T.
ce
n'est
que plus tard en 1974,
que la plus grande unité de transforma-
tion
a
été
créée
à
PARAKOU
pour
la
filature,
le
tissage
4
et
la
confection
c'est
l'IBETEX,
qui
sera
remplacé
en
5
1986
pour
cause
de
faillite,
par
COTEB.
Entre
temps,
en
1984,
une
autre
unité
de
filature
et
de
tissage
a
vu
le
jour à LDKOSSA sous la dénomination de CITEX~ Alors que l'IBETEX
ou
son
substitut
COTEB
travaille
pour
l'exportation en grande
partie,
la
CITEX
est
plutôt orientée vers
le marché intérieur,
précisément pour l'approvisionnement de
la SOBETEX,
en support
d'impression
(tissu écru).
1.
C.F.D.T.
:
Compagnie
française
des
textiles.
2.
SONACO
: Société Nationale cotonnière
(située à COTONOU)
3.
SOBETEX
Société
béninoise
de
textiles,
initialement ap-
pelée
ICOOA
(Industrie cotonnière déhoméenne)
4.
IBETEX
Industrie béninoise de textiles,
initialement
appelée
IOATEX (Industrie dahoméenne de
textiles)
5.
COTEH
Complexe textile du
BENIN.
6.
CITEX
Complexe
industriel
textile.

24
Schématiquement,
on
peut
visualiser
la
filière
cotonnière
béninoise
comme
suit
(cf
diagramme
et
localisation
pages
:
25' et 2") •
La
constitution
de
la
filière
cotonnière
béninoise
telle que
nous la
voyons appelle
un
commentaire
:
L'idée
de
linéarité
interne
implicitement
contenue
dans
la
notion
de
filière
ne
correspond
pas
à
la
réalité du
tissu économique béninois.
Cette dernière
est
plus complexe
et
comporte
des
boucles
au
regard
de
l'extérieur,
compte
tenu
de
la
situation
de
dépendance
du
pays.
Ainsi,
en
dehors
des
équipements industriels qui
sont
importés sur
toute
la
filière,
en
Amont,
l'agriculture
cotonnière
s'approvisionne
à
l'exté-
rieur
pour
ses
consommations
intermédiaires,
telles
que
les
engrais,
les
insecticides
et
autres
intrants.
En
outre,
elle
exporte
une
partie
du
coton,
qui
n'est
pas
absorbé
par
l'intérieur.
Au centre,
on constate
un
autre
mouvement
centrifuge:
L' IBETEX
travaille
en
grande
partie
pour
le
marché
extérieur.
En
aval,
la
SOBETEX
achète
du
tissu
écru
à l'extérieur,
mais
une
grande
partie
de
sa
production
est
écoulée
sur
le marché
local
et .sous-régional
(Nigéria
et
Togo).
En
définitive,
bien
que
la
finalité
initiale
soit
de
satisfaire
les besoins
internes,
diverses
contraintes
(étroi-
tesse
du
marché,
dépendance
financière
et
technologique)
im-
priment
à
la
filière
béninoise
un
caractère ouvert
sur
l'exté-
rieur.
Par
ailleurs,
la
filière
cotonnière
peut
présenter
une
certaine
continuité
avec
d'autres
filières,
en
l'occurrence
celle
des
corps
gras
grâce
à
l'utilisation
des
graines
de
coton.
A ce
propos,
une
usine
est
en
projet
de
construction
à
BOHICON
pour
le
compte
de
la
SONICOG. 6
Par
conséquent,
constituer
des
filières
disjointes
peut
paraître
arbitraire,
mais
la
finalité
de
départ
et
la
délimitation
de
notre
sujet
nous ont obligé
à
un
tel
découpage.
6.
SONICOG
Société Nationale
ind-strielle
des
corps
gras.

25
Ainsi
donc,
cette
filière
apparaît
constituée de
façon
disparate
au
fil
des
années.
Néanmoins,
il existe mani-
festement des liaisons techniques linéaires sur le plan inter-
ne,
bien
qu'elle
soit
en
partie
ouverte
sur
l'extérieur.
le
parti
adopté
a
été
d'admettre
l'existence
d'une
filière
dis-
jointe.
Cette
nature
et
ces
caractéristiques
déterminent et
orientent
les
activités
des
entreprises
qui
opèrent
le
long
de
la
filière,
en tant qu'unités élémentaires des segments.
Diagramme de la filière cotonnière
Segments
Activités
Entreprises
....
M10 NT :
r
Culture cotonnière ~
C.F.D.T.I
'""
T
-ti-
SCiNACO[
..
....
Centre
,
Egrenage
,Export
Filature
~
T IBETEXI
"
... tissage
" confection ~
COTEB[
1
"
filature
~
CITEXI
.,
tissage
'" ~
l
AVAL
~
...
impression ~
1
SOBETEX f--)o txport
-
...
~
,1.1
/
Distribution
/ Marché intérieur
~
\\ Import

26
LOCALISATION DES UNITES ELEMENTAIRES DE
LA FILIERE COTONNIERE BENINOISE
'ft.c~\\nct.S :
l
~Hr1V\\l'~~.
JI lt\\OtlO
Ut ï!av
\\ , .
...........- - - :
~ani\\<.041'<:S
"',
,
J
1
1
,
v
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,
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1
1
(

..Q.~r"V\\Q~e .
,

o
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~ _..--
li IM~f~\\Of\\.
......-""_ ........1
,.-
1
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. \\\\
1
\\
)
Ab\\C\\hoo.e •
'
1
lI' .....1 - -""',
loKossa
0
'J.. ~
n;

27
TABLEAU N°13
~volution de la Er~d~c~i~n_c~t~n~i~r~
- - - - - - - -
(
coton - graine
)
- - - - - - - - - - - - - - - -
T---------T---------T---------T-------------------T---------T
" Année de' Coton
::
Année:
variétés
:
TOTAL
:
,
. '
"
,
,
,, "Mono·" ", 1 de
,-------------------
1
l
,
,
:aemis
: t onne s ::
Semis
: n Mono n: n Allen":
:
,
,
1
l
' t
1
t '
t ,
'
,
,
l '
, .
1
. ,
,
~---------~--------LL---------~---------f---------f---
,
1 1
1
------f
~"
:
1
1936
~
1.074"
1953
1.383 1
82 1
1
1 l
' 1
1.465
1
1 l
"
1937
:
1.857 ::
1954
1.500 1
361:
1.861
1
1
1938
:
3.776
1955
1.500
374 :
1.874
,
1
1939
:
3.108
1956
1.500
604 :
2.104
1
1
1
1
1
1
1940
:
5.643
1957
2.320
906 :
3.226
,
1
,
,
1
1
1
1941
:
4.615
1958
1.461
621 :
2.082
,
II
,
1
~
' 1
1
,
1942
,2.264
1959
2.558:
335
2.893
,
1

1
1
1
1
,, 1943
3.211
1960
1.985:
890
2.875
1
1
1
,
,
1944
1.464
1961
1.098:
319
1.417
,
,
1
1
1945
1.298
1962
2.772
1.535
4.307
1
1946
2.479
1963
2.352
1.600
3.952
1947
3.710
1964
1.837
1.399
3.236
1948
1.660
1965
2.344
4.017
6'.361
1949
2.880
1966
1.881
7.427
9.308
1950
1.320
1967
1.700
Il.200
12.900
1951
2.533
1968
959
22.101
23.060
:
1952
1.936
1969!
190!
24.526! 24.716
1
1
1
1
,
1
1970:
88:
35.967: 36.055
;
,
1
1
1
1
1
1971:
:
: 46.793
,
,
1
1
1
"
-~---------~--------~----------~---------~---------~---------~
Source: r.R.C.T.:
(Institut de Recherches du Coton
et des iextilee Exotiques) - statistiques mondiales
de production de fibres textiles végétales exotiques,
1972 - page 14.

EVOLUTION DE LA PRODUCTION GLOBALE DE COTON-GRAINE DE 1963 à 1973
unité
= une tonne.
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1979
1971
1972
1973
3.800
3.600
7.500
8.700
12.100
23.600
24.716
36.055
46.793
47.566
49.910
1
!
Sl1LJrc"
::\\rmIJ~IJï.(' s tnt i stLque du Bénin 1973. page 72.
"III!
:
[J l 1
F'l'lirlllct- i or i ~I
la nième armée
N
CG
['1)
= f' ro.Juc t ion à 1 1 année de référence
r
= taux annuel moyen de croissance
n
Pn
=
Po (1 + r)
10
49.910
3.800 (l + r )
log 499 Hl = log 3800 + 10 log (l+r)
_ log 49910 - log 3800 _ 0 114
log (1+r) -
10
-
,
-+
l'
= 1,29)/
r
=
29, 3rr.
--;
:t:>
CJ:J
r
rn
:t:>
C
zo
~
po

TABLEAU NDiS
29
.1. TnveRtissementa
·
1
· en millions Fra CF_:"
1966
1967
1968
1969
1970
·
'1
·
----
......'----
:
Encadrement
:1'12,115
.. 123,090
126,325
133,750
147,975
1
Hatériel
5,511
· 5,390
8,877
10,252
13,453
..
..
'1
Bâtimenta et véhi-
·
·
-1
:
'r
cules
74,950
7,575
0,130
0,030
'r
..
..
·
Entretion bûti-:
1
1
1
..
:
monta
·
2,25
a
5,1
:
5,55
5,55
5,55
1
·
·
:
:
· Fl~ais généraux
15,826
18,463
18,949
20,812
22,196
..
:
·..
..
Centre de multirli-
·
·
cation des sementes
1,325
0,775 1
0,775:
0,775
0,115
: - - -
'1--
- 1 - - - - - 1
C.I.D.R.
27,055
'1
30,855
26,455 'r
22,°55
18,205
-'~I'
-1--
:--~--:
.•
.
I.R.C.T.
29,336
28,860
43,439 1
451162
47,892 1
· .
- ' 10
'~:'
-a-·-·-
1
-
.
'roTLUX
:269,428
1 220 108
230,370 1 243,486 1 256,076
:-
·
·-_._-~_._,
.2. Main d'oeuvre
----------------._------
_.... -.. _ - - - - - -
MONO
I.LLEN
trai té
lJ:1lTIES ~
; Surfa-
:}Tomb~e de
• journées
ces
(HA)
: de travail:
·
.
-~._--
·
·
1566
:27 400 :1 096 000 :3 350 :301 500
5 980
837 200 :2 234 700
1)67
~28 400 ~1 136 000 ~2 850 :256 500
7 050
9G7 000 ~2 379 500 :
:1 225 000 :1 050 :166 500
8 750 :1 225 000 :2 619 500
· 1968 :30 700
· 1$69 ~31 600 :1 264 000; D50 76 500 ~10 800 :1 512 000 :2 852 500
:~ 264 000
0
o :13 550 :1 097 000 :3 161 000
· 1$70 :31 600
·
__________.....
0·.
.. _.
.__..:.-.
_
~.

1
-----.
. ...•
_--_._-----
~ .....~._------_. -- _
..
1968
-
1970
-- -..~- ._---
~ Journées de
; travail
~2 234 700 ~2 37~ 500 ~2 619 500 ~2 8]2 500 :3 161 000
:-_ ..... ..- ......- ' - - - -----.-:-_... _......._-:-------:---- .... - . - - : - - _ . - :
:
Dqui.vaâ en t
en
: homnoa
8 940 .
_
:
9 520
10 480
11 410
12 640
..-- .._-----
. .
- --
,.
SOURCE
Plan de développement économique et social 1966-1970 (pages 76 et 78)

30
11°/ Identification
par
les
entreprises.
La
filière
que
nous
étudions
constitue
un
ensemble
finalisé,
et
les
entreprises
sont
des
unités
élémentaires des
sous-ensembles
constitués
par
les
segments
Amont,
centre
et
aval.
La
tâche
essentielle
de
chacune
de
ces
entreprises
est
de
mettre
en
oeuvre de
multiples
facteurs
pour
produire.
Ains~
par
leurs
activités
respectives,
elles
contribueraient
à
la
réalisation
de
l'objectif de
la
filière
Autosuffisance
"ves-
timentaire"
et
.i n d é p e n d a n c o
économique
par
transformation
locale
d' une
matière
première
jusqu 1 alors
entièrement
expor-
tée.
Théoriquement,
les
entreprises
peuvent
être
identifiées
par
leurs
niveaux
de
production,
leurs
chiffres
d'affaires,
leurs
effectifs,
leurs
investissements,
etc.
Mais
en
réalité,
les
disponibilités
statistiques
nous
ont
obligé
à
n'appréhen-
der
que
partiellement le
problème
au
niveau
des
différentes
entreprises.
Mais
en
dernier
ressort,
un
tableau
portant
sur
la
filière
nous
a
permis
de
retrouver
les
paramètres
d'iden-
tification
pour
toutes
les
entreprises
de
transformation.
A/ Les
entreprises
d'Amont
Ce
sont
des
entreprises
d o r i t
les
activités
se
ramènent
à la
cul ture
cotonnière
en
vue
de
fournir
la
matière
première
essentielle
le
coton.
A
ce
n i v e a u ,
plusieurs
entreprises
et
organismes
de
recherche,
a i n s t
què
des
sociétés
de
dévelop-
pement
rural
interviennent
La
C.F.D.T.
Depuis
la
période
rnloniale
jusqu'en
1972.
La
SONACO
créée
à
partir
de
1972,
'est
une
entreprise
ri 1 [ t a t
qui
pre ri 11
l a
l' l' L
v e
de
laC. r . D . T •
è
L' IRCT.
(Institut
de
recherche
d u roton
et
des
textiles
exoti-
ques)
constitue
un
SUPI1II!'t
scientifique
et
technique
très
Important
pour
l e s i , l i v i t é s
cotonnières.

31
7:
La
SONADER
à
partir
de
1966.
Elle
s'occupe
accessoirement
de la culture cotonnière sur les blocs de palmier
à
huile et de cocotier.
S
Enfin,
il
faut
citer
les. actions
de
la
SATEC
et de
9.
CIDR
Toutes
ces
entreprises
et
sociétés
ont contribué effi-
cacement
à·
l'essor
remarquable
de
la
culture
cotonnière au
Bénin
comme
le
témoignent
les
statistiques
de
la
page
27
Come
on
peut
le
constater,
la
culture
cotonnière
a été
florissante
sous l'administration
française au Bénin.
J.
RABEIL 10
note
"En
france,
l'industrie
devrait
souffrir du problème des approvisionnements en coton.
Dès 1914,
d'éminents
techniciens
dégagent
les
principes
directeurs de
la
culture
du
coton
et
les
possibilités
d'intensifier
cette
culture
dans
nos
territoires
d'outre-mer ...
Les
cultures
du coton ont été effectuées un
peu partout en Afrique occiden-
tale
française ...
Le culture sèche donne des
résultats encoura-
geants partout où
l'humidité est suffisante:
en Côte d'Ivoire,
au Bénin ... ".
Après
la
second~
guerre
mondiale,
la
culture
du
coton a connu la désaffection des paysans due à
la chute des
prix
liée
à
la
fermeture
des
débouchés européens.
Elle ne re-
prendra
son
souffle
que
bien
après
l'indépendance
politique.
Il afallu 25
ans pour atteindre et dépasser
le niveau de 1940.
En
effet
depuis
1965,
avec
le
premier
plan
quinquennal,
l'Etat
béninois
a
souligné
sa
détermination
de
redévelopper
la
production
cotonnière.
On
remarque
a i n s i
que
l'accession
à
la souverainRté
internationale n'a
pas entrainé une modifica-
tion des structufPS économiques.
En ce qui
concerne plus préci-
sément le coton au sein de
l'agriculture,
on peut dire qu'il
a
7.
SONADER:
Socj~té nationale de développemrnt
rural.
8.
SATEC
Société d'Assistance
technique et de coopération.
9.
C.I.D.R.
Compagnie
internationale
de
Développement
rural.
10.
J.
RABEIL
"L'industrie cotonnière
française".
Page 190.
[dition Genin.

32
connu
une
crOlss~nce très
forte.
Rien
que
sur
la
période allant
de
1963
à
1973,
on
enregistre
un
taux
de
croissance
annuel
moyen
de
29,7
pour
la
production
globale
de
coton-graine.
(cf.
Tableau statistique
page
:28
).
Cette
performance est
due
aux
importants
moyens
prévus
par
le plan
quinquenal
1966-1970.
(Cf
tableaux
d'investisse-
ments,
d'enplois,
d'engrais
et
de
pesticides
de
1966
à
1970,
page
:
29
)
A
la
fin
du
premier
plan
quinquenal,
la
situation
se
caractérisait
par
une
forte
production
cotonnière
face
à
une
industrialisation
très
faible.
Celle-ci
se
ramène
à
une
concentration
des
industries
à
Cotonou
et
à
une
tendance

l'implantation
d'industries
constituant
le
dernier maillon
de
complexes
industriels,
ce
qu i
réduit
la
valeur
ajoutée
locale . . . "ll
C'est
pour
remédier
à
cette
situation
que
le
"plan
d'urgence
de
développement
1971-1972"
prévoyait
"que
les
orientations
du
développement
industriel
concerneraient
la
valorisation
des
ressources
naturelles,
tant
végétales,
animales,
que
minières,
la
répartition
rationnelle
des
indus-
tries
à
travers
le
pays
la
substitution
des
importations
,,12
C'est
dans
ce
contexte
q l o b a L,
que
pour
absorber
en
partie
la
production
cotonnière
croissante
et
jeter
les
bases
"d'indépendance
textile",
d e s
industries
de
transforma-
tion
ont
été
créées
au
centre
le
la
filière
pour
combler
le
v ide
e n t r e l ' é q r e n age
e t
l ' i mp l' P ~; s ion
sur
t i s s u é cru
i mp 0 r té.
B /
1 p~,
l' f1 t r e p ris e s
duc l' n t r e .
L e s
~l {' t 1 \\j i tés
des
en t l' r> P ris e s
duc e n t r e
d f'
] a
ri 1 i ère
son t
suc ces s 1 \\ l' IIW nt
l '
9 r
é
C Il a 9 f' ,
la
fil a t ure,
l e t i ~3~:l age
et
la
c o n f e c t i o n .
Il.
Bu Ll e t i n
de
l'Afrique
No i r r -.
N°681
du
l e r
ma r s
!972
page 13.336
"Plan
d' u r q e n r c-
cie
développement
197]·! '172
du
Bénin".
12.
Bulletin de
l'Afrique
Noire
NfJ
d u
Lr r
mars
1972.
:l~IIJI
!3.337.

33
11
a)
L'égrenage.
La
c. F. D. T.
a
assuré
pendant
de
nombreuses
années
l'égrenage
conjointement
à
la
culture
du
coton,
avant d'être
relayée
par
les
entreprises
d'Etat
précitées
(SONACO,
SONADER).
Au total 8 usines d'égrenage
réparties dans 4 provin-
ces
(cf carte
de
localisation,
page
24)
assurent
la
produc-
tion du coton-fibre
:
Ll.}calisations
capacités de production et investissements
des usines d'égrenage.
Provinces
Villes
Capacités de production
Investissements
(en tonnes)
(en millions de F.)
MONO
Aplahoué-Hagoumé
15 000
ZOU
Bohicon
12 000
Dassa-Zoumé
16 000
300
(û l azoué )
Savalou
8 000
BORGOU
Parakou
18 000
Kandi
14 000
Banikoara
250
ATACORA
Djougou
2 ')00
La
concentration
d'usines
d'égrenage
dans
la
?OU
et
le
BORGDU
s'explique
par
le
f a i t
qu'ils
constituent
l c s
deux
grandes
zones
de
production
cotonnière.
Globalement,
ces
us i nes
trai tent
en
moyenne
80.000
tonnes
de
coton-graine
par
an.
Les
activités
d'égrenage
sont
saisonnières
et
jouenl

34
de
ce
rai t
sur
la
mobilité
de
la
main
d'oeuvre.
La
saison
pleine. débute
à
la
mi - déc e mb r e
pou r
fin i r
v er s
mi - a v r i l e t
voit
employer
près
de
200
personnes.
En
revanche,
la
saison
morte
qui
occupe
le
reste
de
l'année
enregistre
à
peine
20
personnes.
Le coton-fibre,
une
fois
libéré de ses graines,
can-
nait un cheminement plus long au centre le la
filière.
b)
La
filature,
le
tissage et la confection.
Ces
activités
de
transformation
résultent
de
deux
grandes
entreprises
IBETEX
ou
son
substitut COTEB et CITEX.
* IBETEX
-0- Crée
en
1971
à
Pakakou
(voir carte de localisa-
tion
page
26
dans
le but de
réduire
les
inégalités
régiona-
les de développement,
elle a démarré ses activités en décembre
1975.
C'est
une
société
mixte
au
capital
de
600
millions
en t r e l ego u ver n e men t
( 4 m~) e t
d i f f é r e n t s i n v est i s s e urs
don t
le
groupe
VOYER-ARBATEX
(37?O,
le
groupe
français
SCHAEFFER
de Mulhouse
(16%)
et M. RENARD
(7%).
-0-
Dès
le
départ,
IBETEX
a
tablé
sur un
traitement
annuel
de
3
675
tonnes
de
coton-fibre,
soit
9
500
tonnes
de
coton-graine.
La
capacité
de
production
de
la
filature
est
de
8
millions
de
mètres
par
an.
Elle
a
envisagé
une
production
destinée
en
priorité
à
l'exportation
de
tissus
de
travail
(4 millions de m.),
de
drap de
l i t
(1,25 millions),
de
tissus
de
cretonne
et
éponge,
de
couvertures
(250.000
unités)
et d'articles de bonneterie
(720
tonnes).

3Y
-0- Les
investissements,
y
compris
les
fonds
de
rou-
lement,
sont
évalués
à
4.350 millions de F.CFApour un chiffre
d'affaires
de
3.043
millions
en
régime
de
croisière.
Le
financement
proviendrait
en
dehors
du
capital,
d'un
apport
des
associés
privés
(600
millions),
d'un
prêt
à
long
terme
(750 millions)
et
de crédits
fournisseurs
(2.500 millions).
-0-
Pour
parvenir
à
ces
objectifs,
IBETEX
comptait
offrir
2.500
emplois
dont
un
tiers
d'emplois
féminins.
En
effet,
le
travail
dans
les
usines
cotonnières,
s ' i l
exige
beaucoup
de
soins,
de
minutie
et
une
incontestable
adresse
manuelle,
ne
requiert
ni
une
très
haute
technicité,
ni
des
efforts
physiques
très
durs.
D'où
le
recours
à
une
main
d'oeuvre
féminine,
à
qui
on
verse
un
salaire
d'appoint.
En
réalité,
IBETEX
n'a
démarré
qu'avec
1200
personnes
dont
une
très
forte
proportion
d'hommes,
compte
tenu
du
sous-emploi
qui
caractérise
l'économie .béninoise.
- 0 -
Ver s
l 9 8 0 ,
I BETE 5
n' u t i lis ait
que
4 0 ?~
d e s a
cap a c i t
d e
pro duc t ion .
L' 0 p t ion
d' exp 0 r t a t ion
à
9 5 ?~
ver s I e
é
marché
européen
a
contribué
largement
à
sa
vulnérabilité,
et
l'entreprise
a
connu
des
hauts
et
des
bas
jusqu'en 1981,
année
du
dépôt
de
bilan.
Toutefois,
plusieurs
facteurs
expliquent
cette
faillite.
La
radicalisation
du
régime
politique
après
1975
a
freiné
l'enthousiasme
de
certains
partenaires
dont
le
groupe
ARBATEX.
Le
retrait
de
ce
dernier
q u i
q a r a n t Ls s a i t
le
parché
allemand,
a
e n t r a i n
l'obstruction
d' u n e
très
é
grande
partie
de
l'écoulement
des
produits.
l_a
cible
3
été
mal
choisie
car
elle
était
perméable
à
d'autres
cuncurrents
plus
compétitifs.
Les
prob10mes
financiers
(insuffisance
d e
f 0 n d s
d e r 0 u lem e nt)
dus
à
U Il e
rn il U l' ri i s e
g est i 0 ri
0 n t
pré c i p i -

la
chute
de
l'entreprise.
face
à
cette
s i t u a t lor-I.
'Etat
béninois
;J
prls
la
résolution
de
concevoir
un
nOUI/(';lIJ
p ro j e t
viable,
partir
des
vestiges
de
l'IBETEX
C'('é,t
Il'
ro mp Le x e
t c x t Ll e
du
8ENIN.

36
* COTEB
-0-
Créé
en
décembre
1986,
(COTEB
a racheté
les im-
mobilisations
de
l'IBETEX
à
500
millions
de
F.CFA
réglés
par les modalités suivantes
290
millions
par
l'Etat
(part
q u i
lui
revient
à
la suite de la liquidation
judiciaire de l'IBETEX)j
110
millions
par
UCO
(Union
Cotonnière
un
groupe belge)
-- 100 millions par
facilités
de
paiement consenties
à COTEB.
-0-
Les investissements d'élèvent à un
montant global
de
3.045
millions
de
F .CFA
(y
compris
fonds
de
roulement et
acquisition
des
immobilisations
de
l ' IBETEX).
Les
sources de
financement sont
Capital social:
810 millions
répartis comme suit
BOAD
(Banque Ouest-Africaine de
Développement)
1000 m.
Crédit
fournisseur
belge
450 m.
Crédit à court terme:
125 m.
Subvention
240 millions.
Contrairement
à
l'IBETEX
dont
la
participation
del'E t a t
a
été
rem 0 n t
e
à
4 8?~ a p r ès 1975
CO TEB pré s e
é
il t e
une
participation
nettement
majoritaire
du
groupe
privé
64?~ du
capital
social.
Cela
correspond à
une
certaine libéralisation
du
régime sur
recommandation du
Fonds Monétaire
Intern~tional.
-0-
Le
plan
de
production
du
COTEB
s'établit
comme
suit
Ti s ~,LA
po
é
n g e
820.000 mètres
d ri l 1
600.D[)D
mètres
drélp
;
200. O()[l i'](~ tres
(pour
le marché local el
sous-régional)

37
toile
1.900.000 mètres
(pour
l'exportation -
achetés
par
UCO)
La
structure
des
débouchés
apparaît
ainsi
plus
équilibrée.
En
outre,
impliqué
d a v an t a q e
dans
la
participa-
tion
au
capital
social,
UCO
garantit
l'écoulement
des
produits
en
Europe.
A
l'heure
actuelle,
l'étude
du
projet
est
déjà
faite,
et
le
plan
de
financement
bouclé.
Il
ne
reste
plus
qu'à
passer
à
la
phase
opérationnelle.
IViais
entre
temps,
un
autre
projet
a
déjà
été
mis
en
route
dans
la
province
de
MONO
à
Lakossa
(cf
carte
de
localisation
de
la
filière)
c'est
le
complexe
industriel
textile
(CITEX).
* CITEX
L'objectif
du
CITEX
est
d'approvisionner,
l'entre-
prise
d'Aval
(SOBETEX)
en
support
d'impression
(tissu
écru)
jusqu'ici
importé.
Il
rentre
dans
le
cadre
de
la
stratégie
d'indépendance
par
la
substitution
des
importations
et
la
valorisation
des
ressources
naturelles
locales.
Lorsque
l'on
sait
que
la
Campagne
1983-1984
a
fourni
une
production
de
coton-graine équivalente
à
44.912
tonnes,
on
comprend
l'op-
portunité
de
la
cré~tion du CITEX.
La
construction
des
usines
a
démarré
en
1984
et
le
complexe
inauguré
en
mai
1987.
Les
investissements
s'élèvent
à
7
milliards
de
F.CFA
avec
une
possibilité
d'emploi
de
1.120
personnes.
La
capacité
de
production
est
de
13
millions
de
mètres
de
t i s r.u
p a r
an.
Dans
rr
nrojet,
l'Etat
b0ninois
est
associr
a\\/ec
des
art e n air e s
c h j 11U j ~, ,
q U l
0 n t
e u
I ~l
cha r g e
de
l'étude,
de
l a c 0 n s t r u c t ion
;, \\' 1.' ('
un
con t rat
de
q est ion
de
deux
ans
renou\\/e-
lable.

38
Le
problème
actuel
du
CITEX
est
la
non
maîtrise
du
prix
de
revient.
Son
coût
de
production
est
supérieur
au
coût
mondial.
Ceci
s'explique
par
les
opérations
de
dumping
effectuées
par
des
groupes
Pakistanais
et
Chinois
qui
maîtri-
sent
le marché mondial
à
partir
de
leur
propre
terrain à
l'aide
d'une
technologie
au
point
et
d'une
main
d'oeuvre
habile
et
bon
marché.
En
attendant
la
remontée
du
prix
mondial
du
produit,
CITEX pourrait
assurer
l'approvisionnement
de
SOBETEX
en
tissu écru,
rendant
ainsi
la
filière
plus
étanche à
l'inté-
rieur
et
plus autonome.
cl L'ENTREPRISE D'AVAL.
La
SOBETEX
est
la
grande
entreprise
d'AVAL.
Créée
en
1969
à
Co ton 0 u ,
e Il e
a
pou r o b jet
l ' i mpre s s .i.o n
sur
t i s s u
écru.
-0-
Le
capital
social
initial
de
150
millions
de
F.CFA
était
réparti
comme suit
BENIN
13,33
%
SHAEFFER
&
CIE
16.,66?~
ICODI
2 O?~
INDUSTRIE
TEXTILE
TOGOLAISE
3,3%;
CFA 0
:
l 6 , 6 6
?~.
Mai s
de p u i s
l 9 7 5 ,
l ' E t a t
b n i n
é
0 i s
dé t i e n t
4 9 ?~ e t
l e
g r 0 u p e p r i v
5 l ?~
( c f
r é par t i t ion
a c tue Il e
à
l a
p age
é
-0-
SOBETEX
emploie
actuellement
près
de
321
personnes
réparties
selon
le
tableau
de
] a
page
41
La
distribution
des
salaires
était
caractérisée
par
une
grande
disproportion
entre
Expatriés
et
Béninois.
AlrJsi
en
1973,
la
somme
des
salaires
des
Il
Expatriés
était
s n p
r r e u r e
é
à
la
somme
des
sa-
1 3
laires
des
177
Béninois.
Mais
h
présent,
l'écart
est
réduit
et
le
nombre
des
expatriés
est
paHH~ à
3.
-0-
L'évolution
de
la
production
des
quatre
premières
anéées
s'est
effectuée
comme
Cl-aprps
13.
"1 n dus t r i e
et
Dé v el 0 p p (~111 e nt"
(R ev u e
du
min i s t ère
d e I ' in dus-
trie)
r
f
r e n r e
231-6.
DéC'(;rlnie
1971-1980
de
l'industrie
é
é
béninoise.

39
Année
Mètres vendus
Chiffres d'affaires
1970
5.60 millions
833 m.
F.CFA
1971
8,90
1386
1972
10,20
1576
1983
11 ,50
1806
Source
:
Enquête directe à SOBETEX en 1974.
Les
statistiques
relatives
aux
années
récentes
(cf page
:42
montrent que de 1970 à 1981,
la production
(mè-
tres
vendus)
et
le
chiffre
d'affaires
de
la
SOBETEX
ont
connu
respectivement
un
taux
de
croissance
annuel
moyen
d e I 2 , 6 2 ~~
e t
d e
2 0 , 2 9 ~~ .
Mai s
dès
l 9 8 2,
ces
tau x
var i a b les
ont
connu
une
baisse
sensible
de
leurs
valeurs
absolues à
la
suite de la
fermeture
des
frontières du
Nigéria.
Qu'on ne s'y
trompe pas!
Les statistiques que nous
venons
d'exploiter
distinguent
les
ventes
locales
des
ventes
à
l'exportation.
Mais
en
réalité
une
grande partie des
ventes
dites locales est destinée au
Nigéria
(près de 80%).
Cette
fermeture
provisoire
des
débouchés
a
eu
des conséquences néfastes sur la situation
financière de l'en-
treprise.
Ainsi,
de
1982
à
1984,
le
cash
Flow
et
le
solde
de
trésorerie
sont
négatifs.
Au cours
de
la
même
période,
la
situation
nette
a
connu
une
variation
négative
(voir
tableaux
pages43-44
pour tous ces
résultats).
Depuis
1985,
i 1
y
a
une
reprise
des
activités
( r é 0 u ver t ure
des
f r 0 n t j l' r cs)
e t
des
p ers p e c t ive s
s' a n non c e n t
bonnes
pour
l' e n t r e p r i s o
Le
tableau
de
financement
affiche
une
v a r i a t i o n
positive
du
fonds
de
roulement
de
1986
à
1987.
( cf
page
45
) .
C'est
l l'
signe
prévisible
dl une
situation
financièrp
saine.
Mal gré
t 0 ut,
1 p~;
i lT1 pô t s e t
t a x e spa y é s
p Cl r I a S 0 BE TEX
sont
dérisoires.
Elle
b o n o fi c i e
d'un
régime
t r
s
favorable
è

40
du
code
des
investissements
qui
lui
accorde
des
a v an t a qe s
fiscaux
énormes.
La
filière
textile
béninoise
a
un
té'lUX
d'impôt
et
taxes
très
bas
(0,63?~).
Cela
constitue
un
manque
à gagner
considérable
pour
l'Etat,
même s ' i l est
actionnaire.
Mais c'est peut-être le prix à payer pour un
démarrage d'indus-
trialisation cohérente.
D'Amont
en
Aval,
nous
avons
essayé
d'identifier
la
filière
au
niveau
des
entreprises
de
façon
parcellaire,
compte ·tenu
des
statistiques
dont
nous
disposions
Toutefois
une
vision
globale
de
la
filière,
saisie à
travers les varia-
bles
caractéristiques
d'identification
apparaît
dans
le
tableau de la page
46
A
la
lecture
de
ce
tableau,
on
constate
que
de
1971
à
1975
(période
d'implantation
des
premières
unités
de
transformation
t e x c t i Le )
la
valeur
ajoutée
engendrée par
la
filière
a presque doublé
de même que
les salaires distri-
bués
aux
travailleurs
béninois.
Néanmoins
un
gros
effort
d'intégration
de
la
filière
3
l'économie
nationale
reste
à
faire.
En
effet,
en
1975,
la
valeur
des
matières
premières
importées
était
3454
fois
supérIeure
à
la valeur des matières
premières
locales.
Nous
pensons
que
c'est
ce
qui
justifie
largement
la
création
de
COTEB
et
de
CITEX
pour
renforcer
la
filière au centre.
En
fin
de
compte,
il
importe
de
savoir
su
déjà
la
filière
avec ses moyens et ses
activités commence par
~bor­
der
son
objectif
la
satisfaction
des
besoins
I o c a u x
en
matière textile.
C'est
l'objet
du
chapitre suivant.

TABLEAU N°l7
SO.BE.TEX
MAIN D'OEUVRE EMPLOYEE
-
--- _..•--,-. - _._h_ --~_._------ -~- --" .._- ----------..-rOtMiERS~ T-----------r
MAIlRISffi
1
r
i
ASSli-,lILEES
CADRES
1 EMPLOYES
OS ET OP
i...1AN08J\\,flCS
TOT A L
EMP.
SUP.
1
:
-
. __._- .-.-
-

> -
• • • • •
_ .
. -
-
------ t--- -----------
E
8
E
8
1
Direction
Générale
1
1
1
3
Direction Administration
2
7
Î
10
Direction Financi~
2
2
6
10
Direction
Technique
2
3
28
2
198
3
236
,.....,
-er
Direction
Commerciale
1
,
6
19
11
38
Chauffeurs - Gardien:.;
9
15
24
3
9
36
35
218
2G
321
1
1
1
1
!
i
1
!
j
,
1
;
!
,
._--
Salaires Horaires ~.layon
13 Manoeuvres Jour~liers
Ouvriers FCbricEltilm
.................. 174 CFA
312 Jours soit 24 Jours/Manoeuvre
Duvr'Lers Entretien
.................. 207 CFA
2024 Heures soit? Heures/Jour
Agonts D'Encâdrement
•••••••••••••••••
478
CFA
MANO ElJVR p:;

TABLEA:, N° 18
50.BE.TEX.
DETAIL
DE 5
VENTES
N
-er
1978/79
1979/80
1980/81
1981/82
1982 (6 mois)
1983
1984
1985
Ventes locales T.T.C 5 707 954 297 4 634 781 583 6 127 911427 7118895701 2 613 024 478
4 928 569 799 2 288 698 no 5 301 536 174
Taxes sur Chiffre
d'Affaires
146 607 796
120 225 121
161 982 647
184 915 289
67 780 004
119 982 589
54 085 047
265 209 347
CT.S.A. - I.C.A.I)
Ventes locales
-
hors taxes
5 561 346 501 4 514 556 462 5 965 928 780 6 933 980 412 2 545 244 474
4 808 587 210 2 234 613 723 5 036 326 827
Ventes à l'expor-
-
-
394 870 175
108 480 900
60 880 000
477 193 300 1 879 937 380 1 173 691 210
tation
-
C.A. Total
5 561 346 501 4 514 556 462 6 360 798 955 7 042 461 312 2606124474
5 285 780 510 4114551103 6 210 018 037
mètres vendus
20 928 152
16 009 742
20 702 412
21863755
7 089 746
13 421 239
10 028 877
13 562 245
. prix de vente
265, 73
281,99
moyen/mètre
307,25
322,11
367,59
393,84
410,27
457,89

SO.BE.TEX.
TABLEAU DE FINANCEMENT ET EVOLUTION DE LA TRESORERIE
TABLEAU N°19
1982
1978/79
1979/80
1980/81
1981/82
(6 mois)
1
1983
1
1984
1
1985
1
l
-
RESSOURCES
-
Cash Flow
41 7, 8
147, 9
340,2
134,2
-
226,7
-
771,1
-1
058,4
589, 3
-
Réserve F.N.l.
109,0
26,4
105,9
20,7
-
38,4
1 s , 7
1 1 , 4
-
Désinvestissement
2, 7
4, 2
67,9
87, 6
0, 5
3, 4
-
Capital
500,0
-
Réserve de
réévaluation
350,0
529,5
1 78,5
514,0
242,5
-
264,6
-
749,0
-1
047,0
1 439,3
II
-
EMPLOIS
-
Remb.emprunts
M.T.
52,0
-
-
-
7~0,0
~90.21 420,8
-
Besoins
en
F.R.
6 15,5
-
60,0
324, 3
932, 9
-
-
1
1: 9, 3 1
1-1
200. ~
- lnvestissem. autres
14, 5
50,9
149 , 3
53, 6
Immobilis.
1
9,9 1
19, 6 1
6,01
6 J 7) 0 i
1
,
\\
682.01
- 9, 1
473,6
986, 5
- 159, 4
- 700.41 -1 084.21
1 258,0
1
1
1
~IIII - SOLDE TRESORERIE
1
- 152,5 + 187,6
+
40,4
-
744,0
- 105, 2
- 48, 6 +
37, 2
+
181 , 3
1
t
POSITION DU DECOUVERT
Découvert
1
-
590,6/ -
403,0
1 -
362,6
1 -1
106,6 1 -1
211,81-1
260,41 -1
223,21-
1 041, 9

<r
SO.BE.TEX.
TABLEAU
DES
VARIATIONS
DE
LA
SITUATION
NETTE
-er
TABLEAU ND2rl
30-6-79
31-12-82
30-6-80
30-6-81
30-6-82
31-12-83 31-12-84
31-12-85
(6 mois)
ACT
l
F
Immobilisations nettes
28 1
250
303
265
232
1 7 1
109
42.7
Autres
Valeurs
Immobilisées
303
329
435
456
4 1 7
436
448
473
Valeurs d'exploitation
1 053
1 092
1 149
1 693
1 8 1 2
1 623
96 1
1 359
Valeurs
réalis.
et disponib.
1 823
1 295
1 413
1 2 1 1
1 '547
945
862.
669
P A S S l F
Provo
pr pertes et charges
7
1
1
2 1
2 1
2 1
-
-
Dettes
à
moyen
terme
52
0
0
-
-
-
521
100
Dettes à court terme
2 083
1 742
1 783
2 191
2 837
2 863
2 499
2 322
Situation nette
1 3 18
1 223
1 5 16
1 4 13
1 150
291
-
640
-r-
505
Variations
+
266
- 95
+
293
- 103
- 263
-
859
-
931
+ 1
145
Résultats
avant affectation
+
310
+
65
+
244
+
43
- 270
-
851
- 1 126
+
295
Réserve F.N.I.
+
109
+
26
+
106
+
2 1
+
7
+
18
+
1 1
-
Provisions à long terme
-
-
-
- 20
-
-
-
350
Dividendes
- 153
- 186
-
57
- 147
-
- 26
-
-
Augmentation du capital
-
-
-
-
-
-
+
184
+
500

SO.BE.TEX.
TABLEAU
DE
FINANCEMENT
L1"'\\
TABLEAU NDZI
<r
o P E RAT 1.0 N S
DE
L'E X E R C l
C E
1986
1987
1988
1989
1990
r - RESSOURCES
Capacité d'autofinancement
247
448
523
575
634
Prêt à moyen terme sollicité
500
-
-
-
-
747
448
523
575
634
II -
EHPLOIS
Investissements
:
programme
1986
250
Investissements
:
renouvellement/modernisation
1 10
200
250
250
Remboursement prêt à moyen terme sollicité
125
125
125
125
250
235
325
375
375
III -
VARIATIONS DU FONDS DE ROULEMENT
+
497
+
213
+
198
+
200
+
259
IV -
FONDS DE ROULEMENT NET
-
au début de l'exercice
- 250
+
247
+
1. c: "'"'
~vv
+
658
+
858
-
à
la fin de l'exercice·
+
247
+ 460
+
658
+
858
+
1 1 17
..

46
TABLEAU DE REALISATIONS DES INDUSTRIES TEXTILES
~NNEES POSTES
1971
1972
1973
197~
1975
TOTAL
nvestissements
651 737073
698629684
719565486
929466496
953374512
953374512
.hiffre d'affaires
1 694773767
1 895615542
2 119425962
2 677 262164
3 402701 703
11789 779 138
ventes locales
1 620374337
1 878708 225
2 118211 462
2 663096164
3 394 207 391 11 674597579
exportations
74399430
16897317
1 214500
14166000
8494312
115171559
'ap. prad. Tot. (tissus
9000000m
10500 OOOm
12000000m
15000000m
16500 OOOm
63 000 OOOm
(chaus.
900000
900 000
900 000
900000
900000
4500000
(seme!.
150000
150000
150000
150000
150000
750000
ap. prad. uti.
(tissus
100%
100%
100%
100%
100%
100%
(chaus.
50%
61 %
43%
21 %
27 %
40,40%
(semel.
10%
10%
10%
10%
10%
10%
rad. Tata. (quantité)
tissus
8919716
10179644
11 542797
14034 859
16 119462
60796478
chaussures
445811
549198
387329
192964
240482
1 815784
semelles
15900
15900
ontant matières lères
785920235
914816347
1 181 352344
1 824943679
1 685955010
6 392987615
ocales utilisées
120760
487961
608721
mportéesutilisées
785920235
914816347
1 181 352344
1 824822019
1 685467049
6 392378894
'feetif
296
310
316
375
395
395
léninois
282
296
302
365
385
385
.xpatrlés
14
14
14
10
10
10
laires distribués
140617933
159008003
171 378508
182900235
216478444
870383123
iéninois
81296513
91 808286
96393623
110497641
140502313
520498376
.xpatriés
59321420
67 199717
74984885
72 401 594
73976 131
349887747
néfice net
275268076
322383622
257041 840
105878491
617644760
1 578216789
xes et Impôts
5648484
8311 140
7852960
26012236
26555866
74380686
nortissements
142472 152
162914614
167649628
190176357
178924217
178924217
uveeux emplois créés
14
6
59
20
99
éninois
14
6
63
20
103
xpatriés
. 4
.
·4
rge brute
662142093
694685866
556183332
1 281 446436
3 837311 863
lisfinanciers
29942484
22071 152
20473294
43538770
29532175
145557875
sur ajoutée globale
471919439
532216379
461 481 616
380856461
878959105
2 725433000
SiJurr:e
"Industrie et névelnppernent" Revue du Mini5tè!'e de l'indu5trie
Référence: 23i.g2

SOBETEX
TABLEAU N°n
REPARTITION DU CAPITAL SOCIAL
RECONSTITUTION
r·l0UVEMENTS
R=:PA2TITION
DU CAPITAL
A.G.E. 17-9-1985
+
-
31.2.2.2.985
Rép. Pop. du Bénin
24.500
24.500
Schaeffer Engineering
8.699
5035
3.544
Schaeffer et Cie.
3.000
3. 'JC')
M. Vrinat
l
l
r--
<r
M. Jaquet
l
i
C.F.A.O.
6.900
850
7.750
SERFIM
1
1
C N F
6.900
850
7.750
ICODI
2.998
2.998
S.C.O.A.
335
335
1
Nombre d'actions
50.000
+ 5.035
-
5035
50.000
1
Valeur nominale
500.000.000
500.000.000
,.1.,.1. 20.2.1986

48
CHA PIT R E
III
IDENTIFICATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA FlLlERE

IMPORTATIONS EN VALEUR DE TEXTILES ET HABILLEMENT DE 1970
TABLEAU N°24
à 1975
(en millions F.CFA)
années
1970
1971
1972
1973
1974
1975
articles
1
[
tissus de coton
3.603,2
4.284,4
3.338,2
3.424
3.310,6
4.534,2
1
autres tissus et fils
-
-
810 ,6
789,7
701 ,]
-
vptements et
,
1
J'-
.:j"
bonnetterie
1
630,5
1.404,6
862,3
1 .387 ,2
5.14CJ,(,
i
:c' • Ti 'J, 1
1
i
,
Total Textiles
4.233,5
5.689
5.011,1
5.600,3
7.162,6
7.)15,3
j
J
j
Source
"Les Comptes de
la Nation:
1974-1975".
page 51
(Institut national
de
la statistique et de
l'analyse économique -
Août
1978).

50
l'objet
de
ce
chapi tre
est
de
cerner
la
filière
dans
son
rôle,
du
moment
qu'elle
est
effectivement
constituée,
afin
d'en
apprécier
l'efficacité.
En
d'autres
termes,
i l
s'agit
de
voir
si
les
structures
et
les
moyens
analysés
dans
les
chapitres
précédents
lui
permettent
d'atteindre
son
objectif
satisfaction
des
besoins
vestimentaires
locaux
et
contribution
à
l'indépendance
économique.
Les
besoins
vestimentaires
qui
sont
initialement
des
besoins
objectifs
(physiologiques)
se
doublent
de
besoins
subjectifs
(symbole,
rite,
mode,
coutume).
Ces
besoins
peuvent
être
plus
ou
moins
satisfaits
par
la
filière
dont
le
flux
part
de
la
production
à
la
consommation
en
traversant
les
différents
segments.
Les
caractères
quantitatifs
et
qualita-
tifs
de
la
consommation
vestimentaire
constituent
les
axes
que
n 0 u s a von s
r ete nus
pou r
cet t e
ide n tif i c a t ion
soc i 0 - é con 0 -
mique
de
la
filière.
1 0 /
CARACTERES
QUANTITATIFS
DE LA· CONSOMMATION
VESTIMENTAIRE.
L'essai
de
quantification
que
nous
faisons
de
la
consommation
vestimentaire
au
Bénin .e s t
basé
d'une
part
sur
l'analyse
des
flux
d'importation
et
d'exportation
de
textile,
d'autre
part
sur
] 'étude
d'une
Enquête
Budget-
Consommation.
A/
L'eHlalyse
des
f l u x d'importation
et
d'exportation.
Le
commerce
e x t
r i e u r
peut
de
manière
q
n
r a l e
é
é
é
e x c e r c e r
u n e f f e t
d ' e n t l' eJ î n e rn e n t
0 u
d e
f l' e i n age
sur
l p s
éléments
constitutifs
d'une
filière.
Ainsi,
une
baisse
des
importations
de
produits
s i t u r- o
en
Amont
d'une
filière
t.olale-
ment
intégrée
peut
se
traduire
par
des
difficultés
d'approvi-

51
visionnement
en
Ava 1.
d'autre
part,
les
filières
sont
à
des
degrés
divers
tournées
vers
l'extérieur.
La
filière
cotonnière béninoise
l'est en grande partie.
l
Théoriquement
trois
indicateurs
peuvent
permettre
de
mesurer
l'engagement
international
d'une
filière
et
d' en
déduire la dépendance ou
l'indépendance du
pays.
Le
degré
d'internationalisation
:
Exportation -
Importation
(en
francs
courants)
D • 1 •
2
pr odur-L ion distribuée + importation + exportation
La
performance extérieure
__
Exportation -
Importation
P • E •
production distribuée + importation - exportation
Le
taux
de pénétration étrangère
T • P =-
Importation
production distribuée + importation - exportation
5 u r l a
bas e des don née s
des
ta b l eau x des
pa g e s
46 et 49).
por 1975
(année d'intégration de
la
filière).
__ 8,494 millions + 7.513,3 millions
D. I.
: 89, 7l?~
878,959 + 7.513,3 + 8,494 millions
_ 8,494 millions
-
7,513,3 millions
P.E.
: - 89,51?~
878,959 + 7.513,3 - 8,494 millions
7.513,3 millions
T • P •
: 818,959 + 1.513,3
EL~I)-,+ mUlIons
Ces
di f f
r e n (~,
l'
sul ta t s
mon t r e nt
que
le
filière
é
é
c 0 ton n i ère
b n i n
é
0 i ~; e
f' ~) (
b i e n
loi n
des 0 n 0 b j e c tif d' i n dép e n -
d a n cee t
qu' e 1 l e
n e
p o :; ~; l' d e
m me
pas d e
c
ê
Cl p a c i t é d ' a d a p t a t ion
à
1 Cl con c u r r e n c e
i Il ter Il; 1 t ion ale
(P. E.
:
- 8 9 , ') 1 ?~)
en 1975.
Les
p r e rn i
r e s
a n n
e s
lir
m i s c
en
activité
de
l'IBETEX
n'ont
è
é
1.
Alaill
MONfORT.
"Le~;
rlJières
et
la
d r-rn n n d e
intérieure".
D,1 r1 ~;
"Economie
et
~; ( a t i s t i que s "
N° J " l .
Janvier
1983,
p a qr-
11.
2.
Prouuction d t s t r i b u o +
importation
-
e x p o r t n t ion
= demande
é
intérieure.

52
pas amélioré la situation.
De 1975 à 1978 la
filière
a présenté
un
déficit
commercial
permanent
comme
le
prouvent les statis-
tiques ci-dessous
:
Evolution
des
valeurs
des
importations
et
des
exportations
de matieres textiles et ouvrages en ces matières de 1974 à 1978.
(en millions de F.CFA)
TABLEAU N°24
1974
1975
1976
1977
1978
Exportations 4 827.4
l
908.2
2 256.5
2 467.2
l
927.6
Impor ta ti ons
6 213.1
9 525.4 12 015.2 19 837.7 19 048.3
SOLDE
- 1 385.7 -7 617.2 -9 758.7 f-17
370.5 -17 120.7'
iJ
Source
"Cinq
années
de
Comrn e r c e
extérieur
du
BENIN.
1974-
1978".
p a q e s
115
et
123
(Institut
national
de
la
statistique
et
de
l'analyse
économique
juillet
1983).
Néanmoins,
il
faut
attendre
les
conséquences
externes
de
l'intégration
pour
mieux
apprécier
l' e f f i c a c i t é
de la
filière.
La
demande
i u t
r i e u r e
qUI
est
la
cible
v i s
e
par
é
é
la
filière
peut
t r e
peJalement
étudiée
à
partie
des
Dépenses
ê
d'habillement au
vu
d'une Enquête
"Budget-Consommation".

53
BI
L'analyse
des
Dépenses
d'habillement
par
une
Enqête "Budget-Consommation".
L'enquête
"Budget-Consommation"
est
une
approche
plus
approfondie
du
comportement
des
ménages
dans
leurs
dépenses
de
consommation.
Elle
permet
de
mettre
en
évidence
les
structures
de
consommation
(Alimentation,
Habillement,
Santé,
etc.)
et
d'étudier
leur
rapport
avec
l'évolution du
niveau
de
VIe.
La
méthode
employée
pour
cerner
la
liaison
consommation-niveau
de
vie
est
celle
des
analyses
de
régres-
sion
en
se
fondant
sur
les
"Lois
d'ENGEL".
De
celles-ci,
il
résulte
que
les
dépenses
d'habillement
sont
fonction
du
niveau de vie saisi généralement par le revenu du
ménage.
L'enquête
sur
laquelle
nous
avons
travaillé
a
été
faite
en
1972
par
J.F.
RICHARD
et
R.
VILADEGAS
dans
le
département
du
ZOU
(grande
zone
cotonnière)
pour
le compte
l
de
la
SATEC.
La
date
de
cette
étude
peut
sans
doute
choquer
par
son
ancienneté,
nous
en
sommes
conscient.
Mais
SI
nous
persistons
à
la
présenter,
c'est
qu'elle
est
particulièrement
remarquable
par
sa
clarté
et
demeure
la
seule
effectuée
jus-
qu'à ce
jour en milieu rural.
Une
enquête
Budget-Conseommation
est
en
cours
en
ce
moment
à
Cotonou,
mais
il
faut
attendre
longtemps
pour
les
résultats définitifs dans
l'espoir d'une
exploitation
possible.
Par conséquent,
si
les chiffres donnés dans
l'enquête
de
la SATEC n'ont que
peu d'intérêt
actuellement,
au contraire
les
méthodes
d'exploitation
ont
retenu
notre
attention
dans
la
perspective des dépenses d'habillement
au Bénin.
L'enquête
a
été
menée
sur
32
exploitations/ou
familles
dans
le
contexte
béninois/.
Les
caractéristiques
de
cet
échantillon
sont
présentées
dans
la
thèse
originale
1.
SATEC
Société
d'Aide
technique
et
de Coopération
(franç~lisp).

54
de
la
page
33
à
la
page
40.
Les
résultats
de
l'enquête
sont
retracés
dans
les
tableaux
des
pages
57
el
58~
Toutefois,
pour
l ' exploi tation
et
le
trai tement
des
données,
nous
avons
jugé
opportun
de
suppr i me r
les
points
aberrants
(correspon-
dant
aux
dépenses
d'habillement
infimes
-( 1000
F.CFA).
Nous avons donc cherché à mettre
en évidence l'influ-
ence
du
revenu
(dont
48~~ est
imputable
aux
activités
coton-
nières)
sur
les
dépenses
d'habillement).
C'est
le
modèle
double-logarithmique
qui
convient
généralement
à
l'étude
des produits non alimentaires que nous avons
retenus.
La
tech-
nique
de
régression
emplo~ée présente
les
résultats consignés
au
tableau
des
pages
59
et 60.
Nous
nous
trouvons
devant
une fonction
de la
forme
Yi =
0,19
xi + 2,76
yi =
dépenses d'habillement
xi =
Revenu.
La
pente de la Droite de
régression des
yi
en
xi
a y t x)
= 0,19
correspond à
l'élasticité
(E)
de
la
dépense
d'habillement
par
rapport
au
revenu.
Dans
la
fonction double-logarithmique comme
celle-ci,
elle présente
la
caractéristique
d'être
constante.
En
outre,
dans
le
cas
que nous étudions,
elle présente la spécificité d'être
faible
o L. E
_ 0,19 L.
1.
Théoriquement,
face
à
un [;
situation,
Cl 1)
con c lut
qu' u n
p h é nom n e
d e s a t u rat i
è
0 r 1
~c; e
p r () ciu i t .
~1 a .i s
d a Il ';
l e
cas
d' e s p ce,
n
è
0 u s a von s u n
c 0 e f fic l P Il l
d e
cor r é l il t i 0 Il
également
très
faible
R = 0,22.

55
La
faiblesse
de
ce
coefficient
de
corrélation
ne
veut
pas
dire,
qu'il
n'existe
pas
de
lien
de
cause
à
effet
entre
dépense
d' h a b i llement
et
revenu.
Ce
constat
s' expl ique
tout
simplement
par
l'existence
de
facteurs
non
quantifiés
et
des
facteurs
non
quantifiables.
D'où
le
recours
à
une
piste
complémentaire
d'investigation.
lIai CARACTERES
QUALITATIFS
DE LA CONSOMMATION
VESTIMENTAIRE.
L'analyse
quantitative
précéden~révèle que
le
marché
interne de
la
filière
béninoise,
ne
saurait
être
saisi
unique-
ment
à
partir
du
revenu
monétaire.
L' interférence
d'autres
facteurs
qui
sont
d'ordre
qualitatif
est
à
prendre
largement
en
compte
dans
le
contexte
béninois.
AI Les facteurs non quantifiés.
Parmi
ceux-ci,
l'autoconsommation
vierit
en
tête.
L'avantage
de
l'échantillon
qUI
a
servi
à
l'enquête
est
d'être
représentati~
de
la
population
béninoise
dont
80%
est
rurale.
Et,
en
milieu
paysan,
ce
phénomène
d'autoconsom-
mation
prend
une
grande
importance
du
fait
du
faible
degré
de
monétarisation
de
l'économie
villageoise.
OR,
i l
n'est
nullement
tenu
compte
de
cet
aspect
dans
les
données
de
l'Enquête
effectuée.
Pourtant,
les
agriculteurs
concernés,
cultivent
à
la
fois
du
coton
et
des
produits
VIVIers.
C'est
surtout
sur
ces
derniers
que
l'autul'r)nsommation
porte.
Cette
part
autoconsommée
est
un
revenu
non
monétaire
qu'il
aurait
fallu
intégrer
pour
p c r c e v o r r
un
me i Ll e u r
ajustement.
Les
services
rendus
par
c e r t a i n s
groLJ[Jf's
communautaires
à
leurs
membres
(construction
d'habitatIon,
labourages
collectifs,
des
cha mp s i n div .i d LI (' l s)
con s t i t u r- lit
a u tan t
d e
f a c t e urs
non
quantifiés
qUI
jouent
sur
la
:;t ru r t.u r e
de
consommation.
Mai s i l
e n
s u b sis t e
b i e n
ri' ,) 1J t l' f' S
Cl r1 l
n e
s e p r ê t e n t
nul lem e n t
à
la
mesure.

S6
BI Les facteurs non quantifi~blps.
1 l
s'agit
essentiellement
des
facteurs
d'ordre
sociologique
propres
au
milieu
béninois.
A l'occasion de cer-
taines
circonstances,
qui
accompagnent
la
vie
d'un
homme
(naissance,
fiancailles,
marIage,
décès)
et
de
nombreuses
fêtes
religieuses
la
coutume
veut
que chaque
indiVIdu
(mem-
bre
de
la
famille
ou
ami)
se
fasse
coudre
un
v e t.e men t .
Le
c h 0 i x d u t i s sun ' est
pas
fa i t a u h a s a rd.
I l e s t
0 r (; r é
m tic u -
é
leusement
par certains membres avisés de
la
famille
en contact
avec le milieu professionnel
des
"vendeuses" du
"Grand marché".
On
devine
aisément
l'influence
considérable
des
groupes
de
pression
consitués
ainsi
par
ces
commerçantes.
Elles
interviennent
non
seulement
pour
orienter
le
rn a r c h
i n t
r i e u r
é
é
en
Aval
du
circuit
de
distribution,
mais
également
en
Amont
auprès
des
fournisseurs
tels
que
SOBETEX
et
les
grandes
sociétés
commerciales.
Ce
faisant,
elles
jouent
en
partie
sur la
régulation de
la
filière.
A
la
lumière
de
l'analyse
des
flux
d'importation
et
d'exportation,
et
de
l'enquête
Budget-Consommation,
il
ressort
que
la
filière
a
en
face
d'elle
un
marché
intérieur
et
sous-régional
qu'elle
n'arrive
même
pas
à
satisfaire
entièrement.
Des
perspectives
intéressantes
s'offrent
à
la
filière
avec
la
mise
en
activité
de
COTEB
et
ci,
ClTEX.
Mais,
dans
l'état
actuel
des
choses,
on
est
bien
loin
de
l'a u t 0 s u f fis a n c e
v est i men t air e
d <J n s
1 a
sou s - r
9 Ion .
(' t
don c
é
de
l'indépendance
économique,
Au-delà
du
revenu
monétaire
béninois
somme
toute
modeste,
d ' ;J lJ l r l' s
fa ete u r ~;
ln x 1 l' .i c a b les
inteviennent
également
dans
ln
r (; Cl 1J J a t ion
ci e
1a
t J J il" r e don t
il
faut
tenir compte,
en
jetnf11
Ll' é:
b ;] ses
des CI ~; t r lJ r t ure .

57
:ZlECErTES
DES
EXP LOI ·r A T ION 8
SOR
UNE
PERIODE
Dr::
12
1:018
(JUIll 1972
A
HAl
1973)
-
--
1:°
9
10
11
12
13
1:'r
ProÎcsnion
Produits
Produits
Servicüs
Dont
r.?L.
.AgTicoles
Artisanaux
Dons
TarAL
AnirlûUX et
de consomma-
Prôt.s
Einprunt
Annexe
Chasse
tion directe
_.__._.6- ___
---_.. --.-.--
~ ~ . _ ~ ~ ~
.--- .-..- ......-..-.---
----.._-
11
22.320
0
19.550
41.870
-
-
12
127.)60
0
4.500
131.860
4.500
-
13
53.709
0
2.800
56.509
2.800
-
14
34.184
0
20.265
54.449
2.800
tRéparateur ®o
21
217.726
0
0
217.726
-
-
22
77.220
0
358
77.578
-
-
23
21.:-. 431~
15. 331:~
0
39.765
-
-
24
28.340
2.213
327
30.880
-
-
41'
119.370
245
1.885
122.000
-
-
42
15.360
640
0
16.000
-
-
43
1~6. 822
23.382
4.296
74.500
3.500
COlJlUcrçante
44
79. 1-,30
7.851
4.219
91.500
-
Coutur'Lère
51
236.506
55.650
50
,292.206
-
Ncnuisicr
52
65.811
11.610
4.390
81.811
3.000
Tisscrc.nd
53
94.170
250
6.000
100.420
6~000
-
54
127.677
0
6.000
133.677
6.000
-
51
69.229
25.140
8.400
102.769
l~. 500
Collecte bois
h"')
17.786
1.655
3.300
22.741
1.500
-
-'-
G3
28.056
4.470
1.250
33.776
500
E13vcm' vo'lai.l .
,: l}
8.6 /}0
1.935
550
11.125
500
-
.:;~
2 /:-.150
0
0
24.150
- -
-
~..,
16.300
1.150
0
17. 1f50
-
-
1 -
75
4.982
11.093
725
16.800
-
-
'('4
17.290
0
4.360
21.650
4.000
-
81
72.880
57.120
0
130.000
-
Ileunâcl'
82
41.565
2.435
0
44.000
-
-
(,3
1}5. 1:l:-5
2.925
1.630
50.000
-
-
'"c..
13.l}l~5
0
1.555
15.000
-
-
Source: J.F. RICHARD
et R. VILADEGAS "Enquête Budget-Consommation dans le
département du ZOU". S.A.T.E.C. 1972.

IJ E P EN SES . DES B X r LOI T A T l 0 li S
SUR
UNE
FERIODE
D:-:
12
r:OIS
(JUIN
1972 ~ j~I
1973)
1
2
3
4
5
6
7
3
1 ·i·rtJ1.
DDPLACE-
Nourriture
Habille-
Santé
Equi.pcncnt
Cé réuonâcs
ï,.J.l.~~
tIEn'l'S
Boissons
Iilont
J:jntrcticn
Dons
rr(;'1'}..L
ïlOY"BHS
CULTUR1~ùA
DE TR!J~S-
liaison
Pr~ts
PüRT
Taxes
3.750
2.325
12.793
960
2.085
1.646
3.560
27.119
15.175
4.165
~6.~95
5.400. 1.530
i
39.685
4.510
87. Lf60
10.400
3.150
10.713
2.375 .
5lfO
2. 111
690
29.979
l~.675
2.200
12.389
0
1.485
2.986
5.000
28.735
32.406
13.Q70
24.500
]2.431
3.610
7.004.
5.3lf6
~8.367
16.538
2.253
15.180.
7.910
4.125
30.91 1f
9.070
85.990
76l~
284
21.750
5.378. 7.041
3.036
20.870
59.123
10.715
1.100
14.450
967
3.638.
1.395
2.275
31f.51fO
7 .l~OO
1.700
16.600
19.670
310
40.050
1lf.774
100.504
0
1.284
11.384
4.176··
336
3.05lf
630
20.864
9.865
4.025
60.131
2.155- 3.611
26.360
644
106.7S'1
9.321
13.511
14.965
10.238
1.784
5. lf75
7.685
62.979
22.080
41.970
15.565
495- 7.709
7.010
19.860
111f~689
1.750
9.000
6.910
10.400-
430
3.600
13.050
!+5.140
0
1.160
1.950'
5.760
1.260
1.2 lfO
6.535
17.<)05
i
3.773
lf.673
7.500 ••
1.210 11.700
12.320
23. lf20
6 l:-.5)6
26.1 1;-5
1Ü.770
13.733
4.000
1.960
5.865
38.770
109. 2lf 3
2.975
425
7.955
3.250
3.710
594
5.570
2!:~f 4{')
8.535
10.220
27.435
2.495
0
3.911
28.525
ü1.121
750
50
4.985
355- 1.675
486
1+.1 LfO
1,"2. I; l :- 1
11.600
3.000
3.000
10.000
125
1.675
3.700
33. Î 00
1.837
4.040
3.228
3. lf50
220
1.025
3.100
16.90;
4.903
1.064
5.035
4.1 l , O ·
384
22.882
3.232
41.6:f~
10.405
1.Olf8
7.809
6.332
1.032
3. 025
6.475
36.12 .;
23.412
17.556
5.495
1.698
2.916
17.970
11.270
80. ::Jo: ,7
1.104
2./-t60
3.348
3.828 .
564
2.887
21.218
35.409
3.816
528
2.293
1+.2bO·
294
49.886
6.398
67. 105
:
600
84
2.944
1.830
72
810
5.544
11.824
l
Source
idem page précédente

lAfH [AU
N°n
REVENUS
Déœnses d'baii l lereot
Yl = log H
xi = log R
xi.yi
1
xi 2
yi"
1
__l_
UI. 860
1
1
5.400
3,732
5,120
19,107
26,214
13,927
56.509
2.375
3,375
4,752
16,038
22,531
11 ,390
217.726
12.431
4,094
5,337
21,849
28,483
16,760
77.578
7.910
3,898
4,889
19,057
23,902
15,194
1
39.765
5.378
3,730
4,599
17 , 154
21,150
13,912
1
122.000
19.670
4,293
5,086
21,834
25,867
18,429
16.000
4.176
3,620
4,204
15,218
17 , 673
13,104
1
1
1
74.500
2.155
3,333
4,872
16,238
23,736
. Il,108
91.500
10.238
4,010
4,961
19,893
24,611
: 16,080
1
1
81.811
10.400
4,017
4,912
19,731
24,127
0\\
ItJ,136
U'I
100.420
5.760
3,760
5,001
18,803
25,010
14,137
133.677
1. 210
3,082
5,126
15,798
26,275
9,498
102.769
4.000
3,602
5,011
18,049
25,110
12,974
22.741
3.250
3?511
4,356
16,293
18,974
12,327
33.776
2.495
3,397
4,528
15,381
20,502
11 ,539
24.150
10.000
4.
4,382
17,528
19,201
16
17 .450
3.450
3,537
4,241
15
17,986
12,510
16.800
4.140
3,617
4,225
15,281
17.850
13,082
,
21. 650
6.332
3,801
4,33S
16.477
18,792
14,447
130. 000
1.698
3?229
5,113
16,509
26,142
1
10,426
1
44.000
3.828
3,582
4,643
16,631
21,557
12,830
50.000
4.260
3,629
4,698
17,049
22,071
13,169
15.000
1.830
3,262
4,176
13,633
17,438
10,640
~yi = 84,111
>xi = 108,567
~xi.yi = 367,550 Lx i 2 = 515,264 ~yi 2= 309,631
-
"-
y = 3,657
x=4,nO
-
1

TABLEAU N°27
(fin)
' y - .
.
Ay(x) =-XI YI - nxy
= 397.555 - 23.(4,72 x 3,657) = 0,19
1 0 /
~ xi 2 _ nx 2
515,324 - 23.(4,78)2
b = Y - ax
=
3,657 - (0,19 x 4,72)
=
2,76
L'équation de la droite Dy(x) =
yi = 0,19 xi + 2,76
logH = 0,19 logR + 2,76
_ ~ xi yi - mxy
20 /
ax(y)
yi 2 _ ny2
397,550 - 23.(4,72 x 3,657)
=
= 0,268
o
309,631 - 29.(3,657)2
'-0
R2 = Ay(x) • ax t y ) = 0,19 x 0,268
= 0,05102
~
R
= 0,22
(cOf,fficipnt
ric' C'()rrc'l<1! jClII'

-61-
REGULATION DE LA FILIERE COTONNIERE
ET DEPENDANCE FINANCIERE

62
La
régulation d'une
filière
est
le mécanisme condui-
sant à orienter les transformations de
la
filière
dans un
sens
fixé à l'avance.
Pour la
filière
cotonnière baninoise,
l'objec-
tif est
la
satisfaction
des
besoins
locaux
et
la contribution
à
l'indépendance
économique.
Il
importe
donc
de
savoir
dans
le
chapitre
présent
si
sa
régulation
est
compatible
avec
cet objectif.
l
MODALITES
THEORIQUES
ET
PRATIQUES
DE
REGULATION
DE LA FILIERE
AI Modalités théoriques de régulation.
On distingue
généralement
deux
modalités
de
régula-
tion
La
régulation
libre
ou
concurrentielle
et
la
régula-
tion commandée ou
monopoliste.
* La régulation libre
Selon
la
théorie
néoclassique,
la
régulation
est
assurée
par
le
marché
dont
le
fonctionnement
libre
conduit
à
un
équilibre
général

les
différentes
parties
atteingent
leurs
objectifs
profit
pour
les
producteurs
et satisfaction
pour
les
consommateurs.
En
somme
selon
ce
principe,
sur
une
filière,
d'Amont
en Aval
les
différents objectifs seraient
atteints spontanément.
* La régulation commandée
Celle-ci
correspond
plus
a u x
l'l'alités
c o n omi qu e s
é
contemporaines.
La
commande
ou
le
p i Lo t n n--
a
pout
but
dl'
faire
attejndr~ à
la
filière
ses
0 h .i f' C t i 1 ~;.
I-~ nef f et,
les
1 rn -
perfections de
concurrences
rno n o p o l o ,
o l i u o p o l e ,
et
i n t e r ve rr-
tian étatique caractérisent
les
s j t lJ a t i ()Il:;
;i c tue Ile s .

63
--
Le
centre
de
commande
peut
être unique
(monopole
privé
ou
monopole
d'Etat. Da n s
ce
cas,
l'objectif est claire-
ment défini et
l'efficacité peut être perçue sans ambiguïté.
Les
centres
de
commande
peuvent
être
multiples
(Etat,
entreprises,
distributeurs
et
consommateurs).
Dans
ce
cas,
les
objectifs
sont
parfois
contradictoires,
et
il en
résulte
souvent
des
situations
conflictuelles
dans
lesquelles
la
maîtrise
des
variables
stratégiques
confère
une
position
dominante.
La
régulation
se
fait
au
moyen de variables spéci-
fiques d'entrée et de sortie
o
Variables d'entrée
Capitaux,
comsommations
inter-
médiaires,
et
équipement
o
Variable de sortie
marché
externe,
marché
interne,
et bénéfice.
Dans
une
régultaiton,
à
centres
de
commande
multi-
ples,
celui
qui
"pilote" la
filière
ou
un
segment
de
la
filiè-
re,
doit
maîtriser
au
moins
une
variable d'entrée et
au moins
une
variable
de
sortie.
A
la
suite
de
l'identification
de
la
filière
cotonnière
béninoise,
il
apparaît
que
celle-ci
est l'objet d'une
régulation commandée.
BI R gulation pratique de la filière béninoise.
Dans
la
régulat ion
de
la
filière
béninoise.
les
centres
de
c o mm a n d e
ont
été
uniques
ou
multiples selon
les
segments et selon
les
périodes.
10) [n Amonl
de
la
filière
-0-
Jusgu'en 1972
~égulation à
centre
de
commande
unique.
Sur
le
pl ;IJl
r x t e r n e
monopole
privé
de
la
[.F .D. T.
grâce
à
la
ma
t r a s e
des
équipements,
î
des
capitaux
ct
du
marché
intérieur.

64
Sur
le
plan
externe
Domination
des
firmes
américaines
qui
fixent
le
prix
mondial
du
coton.
Le
mécanisme
a
été
étudié
dans
la
thèse
originale
de
la
page
169
à
la
page
174.
-0-
Après
1972
Régulation
à
cenlre
de
commande
unique.
Sur
le
plan
interne
monopole
d'Etat
(SONACO)
par
la
maîtrise
des
capitaux
et
du
marché
interne.
Sur
le
plan
externe
Domination
des
firmes
américaines.
2°)
Au
centre
et
en
Aval
Le
filière
a
été
le
terrain
de
jeu
des
centres
de
commande
multiples
aux
intérêts
tantôt
convergents,
tantôt
divergents.
La
régulation
de
la
filière
doit
être
perçue
à
travers
trois
phases
1960
1975
Centres
de
commande
multiples
avec
domination
des
entreprises
privées
étrangères,
par
la
maîtrise
des
capitaux,
des
marchés
externes
et
internes.
La
prépondérance
des
capitaux
privés
dans
la
SOBCfEX
et
l'IBEfEX
au
départ,
démontre
bien
le
phénomène.
1975
1980
La
filière
est
soumie
à
une
régulation
à
centres
de
commandes
multiples
avec
tentative
de
domination
de
l'Etat
par
la
maîtrise
des
capitaux
et
du
circuit
monétaire
nationalisé.
Mais
comme
il
ne
maîtrisait
aucun~
variable
de
sortie
(marché
externe,
marché
interne
ct
b
n
fLc e )
i l
en
é
é
est
résulté
un
conflit
et
un
échec.
La
f a i l Lr t e
de
l'IBETEX
illustre
à
merveille
le
p h
n o n.è n e .
é
l 9 8 0
-
l 9 8 7
L a
fil i ère
est
r P III l ;~ 0:
à
une
r
o u La t i011
à
centres
é
de
commande
multiples
ma r s
,1\\'Pl'
d
i
Li
d
t
p
Ls e s
o
m
n
a
o
n
e
s
o
n
r
e
r
pl' i v é es
et
des
gr 0 u p es
d p
IJI' p;, S J Cl Il
c o n s t i t u r- s
pa,
les
grandes
" C 0 mmer ç a n tes ",
9 r â c e
à
l ,1
III n i t r J ~ ~
des
C8p 1 taux
des
marchés

65
externes par les premières
(COlEB,
ClfEX)
et du
marché interne
par les secondes
(SOBElEX).
Comme
on
peut
le
constater,
l'analyse
en
terme
de
filière
révèle
effectivement
des
rapports
d'entente,
de conflit ou de domination,
à travers des échanges de
produits
ou
de
fateurs
de
production.
En
fin
de
compte,
la
filière
cotonnière
béninoise
semble
être
financièrement
dominée de
l'extérieur.
Cette situation est-elle compatible avec un
objec-
tif d'indépendance économique?
II
-
FILIERE COlONNIERE
BENINOISE El DEPENDANCE FINANCIERE.
La
dépendance
financière
est
un
autre
aspect de dé-
pendance
économique·
Comment
se
traduit-elle
concrètement
sur la
filière
cotonnière béninoise ?
Au
cours
de
l'identification
par
les
entreprises,
nous avons pu
mettre déjà en évidence
l'importance de
l~ parti-
cipation
des
capitaux
privés
étrangers
au
sein de la
filière.
Elle engendre des
coûts
(intérêts,
dividendes,
amortissement)
qui
peuvent
aggraver
la
situation
financière
globale.
au
regard
de
l'Extérieur
si
à
l'intérieur
les
ressources
dispo-
nibles sont insignifiantes.
A ce
niveau
d'appréciation du
pro-
blème,
seuls
les
comptes
nationaux
permettent
une
analyse.
C'est
ce
que
nous
avons
fait
à partir des comptes caractéris-
tiques extraits des Comptes de
la
Nation 1983
(cf
tableau p.
68)
La
situation
financière
de
la
filière
peut
être
tout
de
suite
perçue
dans
le
compte
Capital

apparaît un
besoin de
financement
de 9 1 6. 4
millions,
et
don~ un engagement
vis - à - vis
duR est e
d u
r·1 0 n de.
rel a j s
c e
b e soi n
d e
fin a n c e men t
est
lui-même issu d'un
processus cumulatif
que] 'on observe à

66
Capital
puisse
présenter
un
besoin
de
financement
de
916,4
milions
pour
faire
face
aux
investissements
et
aux
stocks.
La
situation
financière
ne
dépendrait
pas
de
l'Extérieur
si
les
capacités
de
financement
internes
des
autres
branches
étaient
suffisamment
excédentaires
pour
couvrir
le
déficit
apparu.
l"1alheureusement
en
1983,
le
solde
global
du
Compte
Capital
de
la
Nation
est
négatif,
traduisant
ainsi
une
dépen-
dance
financière
à
l'égard
de
l'Extérieur.
C'est
d'ailleurs
ce
qui
apparaît
dans
le
compte
des
opérations
courantes
avec
l'extérieur
(cf
tableau
page 69
).
Il
n' y
a
donc
plus
de
doute
que
la
filière
cotonnière
dépend
largement
du
finan-
cement
extérieur.
Au
fond,
ce
n'est
pas
une
ma uv a i s e
chose
en
soi,
mais
comme
il
n'est
pas
créateur
de
valeur
aprétée
interne,
en conséquence,
la
capacité
de
remboursement
s'amoin-
drit
et
la
dépendance
économique
ne
fait
que
s'accroître.

67
partir des soldes
des
autres
comptes.
Tout
d'abord,
le
compte
de
production
présente
une valeur .ajoutée
de
:
5725
-
4646
= 1079 millions de F.CFA.
Ceci
s'explique
bien
évidemment
par
le
fait
que
la
filière
dépend
en
grande
partie
des
importations
pour
ses
consomma-
tions
intermédiaires
(tissus
écrus
et
autres
intrants).
Cette
valeur
ajoutée
est
très
faible
au
regard
de
la
valeur
ajoutée
du
secteur
secondaire
(55,13
milliards
de
F .CFA
dont
34,40
milliards
des
industries
de
transformation).l
Elle
l'est
éqa Iement
par
rapport
au
Produit
Intérieur
Brut
de
la
même année
439,38 milliards.
On peut
en
conclure
que
pour
le
moment
la
filière
cotonnière
béninoise
est
plus
intégrée
à l'Extérieur qu'à
l'économie
nationale.
Ce
n'est
pas
un
sIgne
d'indépendance
économique
pour
la
filière
Ce
handicap
initial
en
ressources
internes
se
répercute
au
noveau
des
Comptes
d'exploitation
dont
le
solde
est
négatif
(-
8D
Millions)
à
cause
des
charges
en
Capital
(amortissements)
et
des
charges
salariales
relativement
importantes.
Le
Déficit
s'est
aggravé
au
n i v e a u
des
comptes
de
Revenu
et
d'utilisation
de
Revenu,

les
coûts
financiers
du
capital
(intérêts,
divid~ndes,
versés
à
l'extérieur)
interviennent.
Il
en
est
résulté
une
épargne
négative
(-
333,2
millions)
comme
solde.
Lorsque] 'on
sait
que
l'épargne
cons-
titue
la
part
des
r e s s o u r c e s
courantes
conservée
pour
accroî-
tre
le
patrimoine,
on
comprend
dans
ce
contexte
que
le
compte
1.
Source:
"Comptes
de
la
Nation
1983".
page
28.
Publiés
en
Janvier
1987
p a r ] 1 ]n~titut
national
de
la
statis-
tique
et
de
l'analyse
économique
du
BENIN.

68
TABLEAU NDZe
CO~1PTES Ci,H;i[fChISTICUES DE Lr' BR,-.f'JCHE
INDUSTRIE HXTlLE, Ht.8[LLEi"ENT
1983
lJnité-
COMPTE DE PHUDUCTION - ExrlLOIT;iTHjl~
EMPLOIS
H[SSOUf-iCES
1.2.1. ConsùlTlllldtiun in te rm,.:id i:Ji r 8
46tl6
1.1.1.1. Production
5725
'"
1.3.1. RérnunéC'3tion des sa13riés
645
1.3.2. Excédent net d1exploiL,tO
- 80
1.3.3. Consommation dG IIc.p. fixe
321,}
1.3.4. Impôts Lnd i r ec t s
185
T 0 T H L
5725
T 0 T i-\\ L
5725
C[W'IPTE DE H[IJENUS ET DEPENSES
-
EMPLOIS
iŒSSOURCES
3.3.2. Ex~6dtent nët d'exploi-
3.4.6.
Intérêts
146,2
t a t i un
- 80
3.6.1.
Irnp ô t s directs
')5,8
3.4.7.
1nt0rêLs
117,0
3.6.13
Transferts co ur an t s
1 Lu,2
3.7.1.
Ep ar-qnu nette
- 333,2
T 0 T A L
j '(
T 0 T " L
37
COMPTE ~E C~PITAL
EI"/PL OIS
I,[SSOUHCES
5.2.5. Variation d8s stocks
418,5
5.7.1- EpélrLjne nt.!tte
- 333,2
5.2.6. F.B.C.F.
493,7
5.3.3. Co f1 sornma ti on de
329,0
ce-ipi Lü fixe
Besoin de financement
916.4
T 0 T A L
912.2
T u T "r L
912,2
SOURCE
Comptes de la Nation 1983 - page 28

69
T.29
COMPTE DES OPERATIONS COURANTES AVEC L'EXTERIEUR
=-=-=-=-=

SeN
1
Exportdtions de bit::ns et
services
6.2.10
58730
GS12S
2
Rémun~ration des salariés
provenant du reste du
monde
6.4.1
350
496
3
Revenus de la propriété
provenant du r~ste du
monde
6.4.9
200C
4
Autres transf0rts
courants provenant du
rest<.:: du rnond0
G.G.~
47 S42
RessourCQS ~ouranteS
de la Nation
102968
11 5.163
1
Importations d0 bions
et SE:rvices
6.6.l0
165134
130889
2
Rémun~ration des salariés
pay~e au r8ste du monde
6.3.1
155
258
3
Revenus dG la Propri~té
payés au reste du monde
6.4. S
3r:jùO
18400
4
Autres transferts
courants PdY~S au
reste du rnorid..
6.6.21
3303
2618
5
Solde des optirêltions
reste du rnond0
6. 7 . 3
-37002
Emplois COUrcll1ts dé la
Nation
102968
115163
Source
Comptes
de
]a
Nation
1983
-
paqe
]9.

70
CON C LUS ION
G E N E R ALE

71
Par
ce
travail,
nous
avons
essayé
de
voir
dans
quelle
mesure,
vingt
ans
après
l'accession
à
la
souveraine-

internationale,
la
filière
cotonnière
béninoise
a-t-elle
contribué à
l'indépendance économique du
pays.
Les
dix
premières
années
se
sont
caractérisées
par
une
dépendance
commerciale
remarquable
dans
le
domaine
textile.
Cette
situation
a
justifié
la
constitution
progres-
sive
de
la
filière
depuis
1970.
Face
à
l'objectif
initial,
on
peut
dire
que
jusqu'en
1983,
les
résultats
obtenus
sont
peu
probants.
Bien
qu'il
y
ait
un
début
de
satisfaction
des
besoins
locaux,
la
filière
paraît
très
peu
intégrée
à
l'économie
nationale.
Le
solde
négatif
permanent
de
la
balance
commerciale
textile,
la
faiblesse
relative
de
la
valeur
ajoutée
engendrée
par
la
filière
et
son
besoin
de
financement
externe,
traduisant
nettement
la
situation
de
dépendance économique.
Néanmoins,
conscients
de
cette
situation,
les
responsables
des
départements
économiques
du
pays
viennent
de
mettre
en
route
les
deux
projets
dont
nous
a v i o n s
fait
état
dans
la
phase
d'identification
de
la
filière
(COTEB
et CITEX).
Il serait
donc
prématuré de
porter
une
appréciation
judicieuse
sur
leur
impact
réel.
Toujours
est-il
que,
compte-
tenu des différents
problèmes perçus au cours de notre analyse
(maîtrise
des
débouchés,
des
capitaux,
des
équipements)
un
certain
nombre
de
points
mériteraient
une grande
attention
dans une stratégie d'industrialisation
textile
au
Bénin
-0-
Ce
SDn!
avant
tout
des
motivations
sociales,
qui
constituent
dans
ce
domaine
le
moteur
de
la
demande.
La
su p pre s s ion
des
c
r (>ln 0 n les
dit e s
fa mil i ale s e n t r al ne rai t
é
inéluctablement
l'étolJffprnent
interne
de
la
filière.

72
-0-
L'exploration
du
marché
sous-ragional
doit
être systématique quelles que soient
les
interférences politi-
ques.
-0-
L'appel
à
la
participation
aux
capitaux
des
entreprises industrielles textiles
dout être
fait
en direction
des
"grandes
commerçantes
béninoises"
du
circuit
de
distri-
bution,
afin de les impliquer
au centre de la
filière.
-0-
L'incitation
des
capitaux
externes
à
passer
par le canal de la
filière cotonnière pour prendre
ancrage
sur
d'autres
filières
internes
(bois
et
corps
gras
par
exem-
ple)
créant
ainsi
un
réseau
industriel
capable
d'engendrer
des valeurs ajoutées substantielles.
-0-
La
prudence
à
apporter
au
choix
des
technolo-
gies nouvelles pour ne
pas aggraver
le
problème de sous-emploi.
Tout
compte
fait
des
perspectives
intéressantes
.
2
s'offrent
à
la
filière,
car
selon
le Plan d'action de LAGOS,
la
consommation
de
fibres
textiles
en
Afrique
est
passée
de
952.000
tonnes
en
1971
à
1.231.000
tonnes
en
1979
avec
un
taux
de
croissance
annuel
moyen
de
3,3t.
Malgré
une
faible
consommation
de
textiles
en
Afrique
( 4?6
seulement
de
la
consommation
mondiale)
la
dépendance
des
importations
est
très
élevée.
Il
y
a
donc

assurément
un
créneau à exploiter
par des
zones
à vocation cotonnière
comme
le BENIN,
en manipu-
lant
habilement
les
multiples
centres
de
commande
de
la
filière,
dans
le
sens
des
I n t.é r
t s
è
socio-économiques
du
pays.
C'est
vrai
que
par
le
te rn p s
qui
court,
les
marges
de
manoeuvre
sont
difficiles,
ma i s
il
faudra
de
toutes
les
façons
fa i re
un choix et
s' y t e n i r ,
2.
Plan d'Action
de
LAGOS
-
paragraphe 66.

.J
- 73 -
BIBLIOGRAPHIE
La bibliographie est, ici, encore plus sélective.
Les ouvrages repérés par le signe * proposent une bibliographie
particulièrement riche.
Il faut faire mention particulière de deux ouvrages dont les
références bibliographiques sont indispensables pour compléter
la nôtre :
BYE P., COLLOMBEL B., SCHALLER O. -
Inventaire des recherches
sur les industries agricoles et alimentaires du département ESR,
INRA.
juin 1985.
ARENA R., RAINELLI M•• TORRE A.
-
Du concept à l'analyse de
f i l i è r e ;
une tentative d'éclaircissement théorique. Document
ronéoté LA 301, CNRS, GRESAP, août 1984, 30 p. + biblio.
Publié dans la revue l'INDUSTRIA n 0 3,
juin-septembre 1985.
Compte-tenu de l'existence de ces deux références présentant des
bibliographies très exhaustives, nous avons simplifié la nôtre
au point de
faire disparaître certains auteurs importants, que
le lecteur retrouvera dans
l'une ou l"autre des bibliographies
mentionnées.
...
... ...
ADEFI -
L'analyse de filière (actes du colloque CREA ESC Nantes), Economica
1985.
* ARENA R.,RAINELLI M•• TORRE A. - Du concept à l'analyse de filière: une
tentative d'éclaircissement théorique.
Document roneosté LA 301 CNRS,
GRE SAP , Août 1984, 30 p. + biblio. publiée dans la revue l'INDUSTRIA n 0 3 ,
luglio-settembre 1985.
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-
La hiérarchie des
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BASLE H., MAZIER J., VIDAL J.F. - Croissance sectorielle et accumulation en
longue période in Statistiques et Etudes financières,
année 1979, n 0 40.
BAUCHET P. -
Les mystères de
la mésoéconomie
:
l'exemple du
transport
maritime. Revue Economique, vol. XXVIII, n 0 4, Juillet 1977.
BERGMANN O. -
L'économie rurale en France. Economie Rurale,
n 0 160,
Mars-Avril 1984.
BERTRAND J.?
-
"Complexes" et "filières" ag r-o a Li men t.a i r-e s . Un essai de
présentation
généalogique
et
critique
de
ces
notions
in "Systèmes
agro-alimentaires".
Séminaire
de
doctorat, Université Paris L, Septembre
1982.
• BETOLAUD Y., MEO J. -
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BOMBAL J .• CHALMIN Ph. - L'agroalimentaire. Que sais-je? PUF, 1980.

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* BYE P., COLLOMBEL B., SCHALLER D. ~ Inventaire des recherches sur les
industries agricoles et alimentaires du département ESR, INRA, département
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CAVAILHES J. -
Bilan de 15 ans de leadership marxiste. Economie Rurale,
n 0 160, Mars-Avril 1984.
CHALMIN Ph. - L'analyse par filière. Revue des études coopératives, n 0 8,
2ème trimestre 1983.
CONBRIS P., NEFUSSI J. -
Le concept d'agroalimentaire
intérêt et limite.
Economie Rurale, n 0 160, Mars-Avril 1960.
COMBRIS P., NEFUSSI J. -
L'agroalimentaire : une catégorie qui ne va pas de
soi pour l'analyse économique. INRA Rungis, Septembre 1982, 44 p. + biblio.
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Coopération,
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GILLARD L.
Le secteur comme concept théorique. Thèse d'état non publiée.
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75 -
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INSEE-SUSE -
Système Unifié des Statistiques d'Entreprises.
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ISEA -
L'agroindustrie. Economies et S~~iétés. Cahiers de l'TSEA, Série AG,
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ISMEA -
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Colloque de Clermont-Ferrand "une nouvelle économie rurale",
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LACOMBE Ph. - Où va l'agriculture française? Questions et débats. Economie
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LAMBERT J.L. -
L'évolution des modèles de consommation alimentaire en
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Thèse de doctorat d'Etat en Sciences Economiques. Université de
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LANr.NER R. - Théorie de la dominance économique. Dunod, Paris, 1974.
LASSAUT B •• SYLVANDER B. - L'analyse qualitative des modes de consommation
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LAURET ~. - Sur les études de filières agroalimentaires in Filières et
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systèmes agroalimentaires. Cahiers de l'ISMEA, série AG, n
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LEUSIE M.
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L'évolution
récente des formes de commercialisation des
produits
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poissons et fruits
et légumes.
Thèse de 3ème cycle,
Paris l, Janvier 1983.
MALASSIS L. - Economie agroalimentaire. Paris Cujas, 1973, 437 p.
M~CHESNAY M. -
Pour un modèle d'hypofirme in Entreprise et organisations,
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MONTFORT J.
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A la recherche des filières
de production.
Economie et
statistique, n 0 151, Janvier 1983.
MONTIGAUD J.C.
-
Filières et firmes agroalimentaires. Le cas des fruits et
légumes transformés. Thèse de doctorat d'Etat, Mont~ellier T, Janvier 1975.
MORVAN Y.
-
Réflexions sur le contenu et
le destin d'un concept:
la
filière
in "Entreprises et organisations".
Mélanges en
l' honneur de J.
AUBERT KRIER, Economica, 1982.
MOUGEOT M.,
DURU G.,
AURAY J.P.
-
La structure productive
française.
Economica, Paris, 1977.
PATERNOSTER M.C. - L'analyse de la notion de filière inèustrielle,
thèse àe
3ème cycle, Université Paris-Dauphine, 1980.

-
76 -
PEREZ
R.
Introduction
méthodologique
sur
l ' a r t i c u l a t i o n
~filières-stratégies. Colloque ADEFI. Problématique et méthodologie en
économie industrielle, Lyon, 1981.
PEREZ R. - Représentation théorique de la firme
:
actualité d'un vieux
débat in Entreprise et organisations. Economica 1982.
RAINELLI M. - Structuration de l'appareil productif et spécialisation
internationale. Revue Economique, vol. 33, n 0 4, Juillet 1982.
SAUNIER P., SCHALLER B. -
Volume 1
:
l'aviculture 20 ans après:
quatre
études
sur
la portée et
les
limites
de
la
révolution avicole" INRA-ESR
- Volume 2 :
les déterminants de la concentration
dans les secteurs agroalimentaires. Le cas de la
volaille de chair. INRA ESR, Janvier 1982.
SCHUMPETER J.A. - Histoire de l'analyse économique, NRF. Gallimard, 1983.
r-
SOULIE O. -
L'analyse par filières in Marchésf~têrti.àtj,~mauxde matières
premières. Economica 1982.
.
.
" ,
STOFFAES Ch.
-
Filières et stratégies Ln dua t.r-Le Lkea, Anna:J:~s des Mines,
Janvier 1980.

LISTE DES TABLEAUX
1. Evolution des exportations des principaux produits agricoles en quantité de
1961 à 1969
2. Quantités en pourcentages des principaux produits agricoles exportés de 1961 à
1969
3. Evolution en valeurs des principaux produits agricoles exportés de 196; à 1969
4. Pourcentage des valeurs des exportations des principaux produits agricoles de
1961 à 1969.
5. Importance relative des 2 principaux produits agricoles dans les exportations
globales de 1961 à 1969.
6. Exploitation en valeur du coton
égrené par pays clients.
7. Exportation du coton égrené en quantité par pays clients.
8. P.I.B. par branche d'acitivé (1963-1966)
9. P.I.B. par branche d'activité (1970-1977)
10. Eléménts constitutifs des investissements réalisés par secteur.
11. Importations en valeur de textiles du Bénin de 1961 à 1969.
12. Pays fournisseurs de textiles au BENIN.
13. Evolution de la production cotonnière au BENIN (1936-1971)
14. Evolution de la production de Coton au BENIN (1963-1973°
15. Moyens matériels et humains de réalisation de la production.
16. Localisations, capacités de production et investissement des usines d'égrenage
17. Main d'oeuvre employée en SOBETEX
18. Détail des ventes (SOBETEX)
19. Tableau de financement et
évolution de la trésorerie (SOBETEX)
20. Tableau des variations de la situation nette.
21. Tableau de financement prévisionnel (SOBETEX)
22. Tableau de synthèse des réalisations des industries textiles.
23. Répartition actuelle du capital social de la SOBETEX
24. Soldes du commerce extérieur en textiles (1974-1978)
25. Enquête Budget-Consommation (Revenus des exploitations)
26. Enquête
Budget-Consommation (Dépenses des exploitations)
27. Tableau statistique des calculs de regressions linéaires
28. Comptes caractéristiques de la branche industrie textile et habillement
29. Compte des opérations courantes avec l'extérieur.