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BORDEAUX
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ADn,. 1172 - TbJ...·.O
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A .PROPOS DE 500 CAS DE FlBUES
A l·...ITAL CElIRAL DE yMlllllf
Tbt.. pour le Do~tor.t .. M6deciDt
présentée et Soulen.le pc.bllqucJllel1t
le Mercredi 77 Juin 1971
\\
Par Louis ABOLO MllMTI
~ le 21 Jui t tet 19"" à BIDJOBJ {CanerounJ
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EXAMINATBURS DB LA THISS
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DAlMAILLACO. hofe88eur..................
Pré.lcleDt
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Cl.~IB, Professeur ••••••••••••••••••••••• 1
G.'.
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Juges
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Aarégé ••••••••••••••••••••••••
.......
Editions Berleret. 2. rue 8erg.ret - BOKDIADX
-
Tél. 91.12.59 -

1
INTRODUCTION
Nous avons mis à profit nos 10 mois de stage
interné dans le Service de Chirurgie générale du Pro -
fesseur RENE ESSOMBA pour réunir 500 cas de fibro -
me utérin,
statistiques des années 1967 à 1971 à l'hôpi-
tal Central de Yaoundé.
A ce taux déjà fort élevé, avec une moyenne de
100 cas par an s'associent 2 aspects particuliers:
1°) L'un clinique: c'est le masque que peut re-
vêtir le fibrome pour faire parler de lui,
56 % viennent
pour tumeurs pelviennes, 22 % pour douleurs, 10 % pour
8 té rili té B,
3 0/'0 pou r hémo r rag i e .
2°) L'autre anatomo-pathologie c'est l'associa-
tion avec les différentes affections du petit bassin et en-
docriniennes,
salpingiennes :175 cas, lésions ovariennes
150 cas, thyrol'diennes : 10 cas, de telle sorte qu'il
est
rare d'intervenir pour fibrome et de n'avoir à s'occuper
que de l'utérus et de l'utérus seul.
Ainsi donc les fibromes qui se définissent com-
me des tumeurs bénignes développées au dépens du mus-
cl.e uté r inep r é s e nte nt un intérêt considérable car elles at-
teignent surtout ici la femme jeune, en pleine activité gé-
nitale ; 72 % des malades dont nous avons retrouvé l'âge

2
sur nos observations ont rnoins de 40 ans, et la sanction
thérapeutique qu'on leur propose a souvent une incidence
sur leur vie génitale ulté rieure.
Nous aurons donc à suivre au cours de l'exposé
le plan suivant:
!lJ GENERALITES SUR LES FIBROMES
a) Ethiopa togénie
b) Ana to m ie - pathologique
c ) Aspects cliniques
d) Aspects thérapeutiques classiques .
.!LI ASPECTS CLINIQUES ET ANATOMO-PATHOLOGI-
QUES DES FIBROMES A YAOUNDE
a) Signes d'appel
b) Association lésionnelles salpingiennes, ovariennes
et thyrotdiennes
o ASPECTS THERAPEUTIQUES
a) Médical
b] Radiotherrapique
c) Chirurgical (']
In te rventions cons e rva trice 6
les tnyornectornies.
Inte rventions radicales
les hys té re c to rrri.e s .
Nous r e me r c io n s notre Maître, le Profes seur
R. ESSOMBA de nous avoir permis de puiser dans ses
nombreux travaux, l'essentiel de ce travail.
La statis-
tique que nous présentons est celle de son Service,
et
nous sommes sensible à l'honneur qu'il nous a fait
de
nous adopter et de nous conseiller dans l'élaboration de
ce travail. Qu'il soit donc une fois de plus remercié.

' )
,J
GENERALITES
SUR
LES
FIBROMES

E T I O L O G I E
l (J)
FREQUENCE:
Bien qu 1 il soit difficile de se faire une
opinion chiffrée à ce sujet, les fibromes utérins chez la
jeune fille de moins de vingt-cinq ans sont assez rares.
La plupart des statistiques confirment en gros cette ap-
pré cia t io n,
STATISTIQUES
.-
AUTEURS
AGE
FREQUENCE
%
Sa rn C'Ia s o n
rrio i n s de 20 ans
1/1000
l
10
Montaigne
15 à
20 ans
2/51
3, 910
Dupuytren
15 à
20 ans
1/51
i , 710
Clais se
20 à
24 ans
1/68
i , 410
Pinard
14 ans
1/68
1,410
Baudet
moins de 25 ans
2/84
2,4%
Si l'âge de la malade est rarement infé-
rieur à 30 ans en Europe par exemple nos statistiques
donnent la répartition suivante sur les 260 cas d'âge con-
nus.

5
AGE
C AS
POURCENTAGE
f_ _
10 à 20 ans
8
l, 6 %
r - - - - - - - - - . - - - . - ~--.-..- -------._. -
20 à. 30 ans
'7 1
14,2 o~
. - - - - - - - - - - - - - / - -
._--
-
30 à 40 ans
10 7
21,4 %
-_.- _._-
40 à. 50 ans
5 Cl
11, 2 %
-_ _-
..
> 50 ans
l 3
2,6 10
--_._-_. ~-
Ob.person-
{3 0
29 0/0 <30 ans
nelles
:II"f'.
260 cas soit
186 cas
=
64 % au dessous de 40 ans
Les f ibr o rn e s sont généralement décou-
verts cliniquement dans les dernières années de la pério-
de d'activité génitale de la femme: dans la majorité des
cas, entre 40 et 50 ans. Ma l s le début anatomique précè-
de sûrement, de plusieurs années le début clinique.
Chez les jeunes filles de moins de vingt-
cinq ans, les troubles en général f ont leur apparition au
début de la puberté.
Age d'aPrarition des prernières règles
va rie entre 12 à 1 5 ans,
âge no r rna I de fille s de notre
époque; Au Ca.rrie r-oun 10 à 13 ans) .
Paraît être un facteur favorisant d'après
les observations faites aux U. S. A. au cours d'autopsies
chez des femmes de plus de 30 ans,
il existerait des fi-
bromes sur une f errirn e blanche sur 5 et chez 3 femmes
noires sur quatre.
Cette constatation nous fait d'ailleurs
poser la question de savoir si cette grande fréquence ne
serait pas liée à un hyperfonctionnement de l'axe hypotha-
lama ovaire comme l'attestent la grande fréquence de cas
de goitres des K. O. de puberté précoce chez la femme de

6
",
race no
.
i r e ,
; J
1,(
En effe t, chez l'africaine la puberté es t
d'apparition précoce, la lumière agissant sur l'hypotha-
lamus et entrainerait une stimulation précoce du fonc -
tionnement hypophyso ovarien expliquant donc vraisem-
':
blablement l'apparition du fibrome dont le point de dé-
;,
\\
~
part serait des vestiges e mb r yo nna i r e s ,
PATHOGENIE
! .
' \\ .
S'il est un point obscur dans l'histoire
des fibromes utérins, c'est bien certainement le mode
de fo r mati o n de ces turn e u r s .
Et bien que nous n'ayons pas l'intention
de faire ici une étude approfondie de l'origine de s fibro-
m e s utérins en général, quelques mots sur leur pathogé-
nie nous s e rrrb l e n t indis pe nsable s.
Dea no rnb r-e u s e s théories nous n'en re-
tiendrons que deux; qui nous a e rrrbl e n.t en relation avec
l'âge de nos malades: l'hyperiolliculinie et l'hérédité.
!:!:J HISTOGENESE DES ELEMENTS GENERA TEURS
De nornbreuses théories ont été propo-
sées
l 0) Le tis su rnyo rna teux aurait pour point de dépa rt
des vestiges e rnb r yo nria i r e s . C'était la thèse de CONH-
EIM (1890). Ce dernier assurait que les lTIyolTIes tiraient
leur origine des cellules m e s e nchvrne nteu s e s r est é e s

7
inactives lorsque s'est formé l'utérus rna i s qUI sont de-
meu rée s groupée s en i Iô t s ,
2°)
Théorie vasculaire
ROESLER en 1890 et PRILLET en 1894 soulèvent
l'hypothèse d'une théorie vasculaire.
l<NAUER (1904) cité par Iv1ARSCHALI rapporte 4 cas
de fibromes d'aspect banal associé à des formations myo-
ma tcu s e s polypoJ'des
et plexiformes retrouvées dans
de
nombreuses veines béantes de l'utérus. Ces formations
revêtues d'un épithélium apparaissent comme des paquets
en provenance de la Mé d i.a ,
3 0 )
Iv1ALPAS donne une o p i n i o n originale en disant
que da n s certains utérus porteurs de norn b r e ux myomes
l'un d'entre eux est invariablernent plus gros que les au-
tres cornme étant une sorte de "tumeur mère ou primiti-
ve", les tu m eu r s secondai l'es diminuant de volume au fur
et à m e s u r e qu'elles s'éloignent de la tumeur principale.
La multiplication des turne u r s se ferait ainsi de proche en
proche cornme une réaction en chaine.
Pour cela MALPAS fait intervenir la présence de
"stress localisés" provoqués soit par des contractions de
l'utérus, soit par des rencontres de pression et contre -
pression causés par le d év cloppe rne nt d'un myorne.
4")
De BRUX (Thèse de S.
PLOUIN) invoque le rôle
de certains gonocytes primordiaux qui arrêtés dans leur
migration peuvent demeurer en c e r ta i n t s points de la sphè-
re génitale à l'étatquiescent et enkystés, pouvant un jour
manifester à nouveau leur activité comme facteur d'induc-
tion en déclenchant dans le rn yorn èt r e une réaction
léio-
rnvorna te u s e .
Malgré la multiplicité de ces différentes théories, il
apparaît aujourd'hui que les f ib r o m.yo m e s se développent
à partir des cellules utérines proprement dites. Ce sont
surtout des cellules jeunes, encore mal différenciées qui
seraient appelées à se transformer, comparables à
ces
éléments récemment décrits par DE SNOO (1943)
sous le

;;,.l •
j'
,
8
nom de génitoblastes qui sous Ll i n fl.u e n c e d'un processus
s ti mu la nt seraient déviées de leur destination normale et
se t ra ns Io r m e r a ie nt en rnyolue, puis en fi b r orrryorrie .
.!LI THEORIE DE L'HYPERFOLLICUNIE
Depuis d éjà plusieurs dizaines d'années,
la théorie ho r mo na.Ie de l'hyperoestrogénie est
la
plus en
faveur.
Le fait que le développement des fibromyomes
co in c ide avec la période da c t.iv i té génitale de la femme,
le fait qu'après la ménopause les fibromes n'évoluent plus
ct subissent m
rne une certaine involution; le fait qu'on
ê
trouve des I'i b r o rne s chez les jeunes filles qui font souvent
l'h ypc rfo l l in i s rn e du rno i n s an début de la pube l'té tend
à
p r ouv e r de façon indiscutable que le développement de ces
tumeurs est au rno in s part:icllernent sous la dépendance
d'un facteur endocrinien.
La constatation qu'en clinique humaine
l'on a pu constater le développement de myome, à la sui-
te de t ra i te rn e n t i nte mp e s tif par les œstrogènes,
contri-
bue à renforcer cette h ypo t.h e s e .
Cependant, d
s que l'on essaie de préci-
è
ser les choses dans ce do rria i n e , on se heurte à des dif -
ficulté s cl' inte l'pré ta t io n,
Tou te une série de s faits clini -
gues ou biologiques contribue effectivement à rendre le
p r o bl m e plus complexe.
è
a) L~~te..§!..s_d'hyp'e!..fol1iculigie: sont inconstants
chez les fibromateuses.
Les stigmates cliniques, d'hy-
pe rfo l l i cul i n i s rn e s'ils sont fréquents,
ne sont pas tou-
jours présents.
Les tests d 'hyperfolliculinémie dans la
thèse de
MUKOKO
Pierre faite sur 20 malades jeunes
ont été positifs sur? observations.
b) On ne saurait non plus tirer d'argument péremp-
toire de la rareté relative_c1esJés:.idive~après myomec-
tomie, alors que la prétendue hyperfolliculinie est de -
meurée entière. Dans nos statistiques nous avons relevé

9
9 Cas de récidive soit p r è s de 2 0/0.
c) Ma i s la critique la plus justifiée, que lion puisse
oppose r il la théorie hyperoe s t r o génique dans la genès e
des fibromes utérins est que l'on ne peut transposer sans
la plus grande réserve, les résultats de l'expérience sur
l'anin1a.l en clinique humaine.
.
,.t
Il est en effet indéniable que les tumeurs e xp é r i rn e rr-
,l'
talcs sont loin d'être toujours comparables aux tumeurs
Hl:
1.\\
huma inc s.
~'
0
THEORIE Dr~ L'HEREDITE
1.
: ~
Nous avons trouvé un irnportant travail
su r le s myome s uté rins en tan t que maladie hé r é d i ta i r e
par MM. L. E. WEAR M. B. I\\1EEDS, D. C. H.
L'utérus f ib r o ma te ux n'est pas considéré
généra.lement cornme héréditaire, rna i s l'apparition des
fibromes de l'utérus dans plusieurs rn e rnb r e s d'une rnê m e
famille a été r e ma rqu ée o c ca s io nne l lc me nt.
LOCKERS en 1918 écrivait: il est ce rtai-
jrt.
ne me nt frappant de voir co rnrrre nt le f ib r o rrie se propage à
l'intérieur de la rriê rrie fa.rn i l l e . Une de ses rrra La d e s avait
5 sœurs dont 4 avaient eu un f ib r orn e utérin et la SèlTIe re-
fusait de se faire e xa rn i n e r , n'lais on pensait qu'elle était
il ttein te de la rn
rn e affe c tio n.
ê
LAGROMA décrivait 2 sœurs âgées
de
19 et 22 ans avec les rnê m e s caractéristiques cliniques,
dues à des multiples petits Lib r o m e s i nt r a mu r a ux. On
c
ne donnait pas les antécédents farniliaux.
Tous les rn e rnb r e s de la farn il Ie décrits
sur le tableau avaient des f ib r orne s utérins, produisant
une tumeur a bdo rn i na l e pa.lpable rna i s pas d ta no rna l ie s du
cycle menstruel.
Ces tumeurs restèrent cachées jusqu'à
ce qu'elles aient déterminé des complications, ou
b i e n

Or"~ ":'\\
,
.~:}i1 ,':
,
?
l
?
II
2
3
4
5
6
7
8
9
la
III
i
2
3
4
5
6
7
8
;
9
la
1 1
•,
\\
o
t
D Garçon normal
Fille normale
<~~yt
<,.•
atteinte
1
i
i
? on ne connaît pas s~ la ferune était atteinte de fibrome
!~
utérin.

l 1
qu'ellcs aient été diagnostiquées au cours d l e xa rn e n s sys-
tématiques.
Au rno in s 9,
des 15 filles dans la généra-
tion 1 à III avaient de s fibrorne s uté rins.
Un cas typique est celui de IIl/3 où
le
diagnostic fut fait par un examen de routine: une tumé-
Ia.c tion abdominale dure SI étendait jusqu 1 à l'ombilic. Le
toucher confirrnait l'existence de plusieurs fibromes uté-
r in s .
Au cours de l'opération en Août 1956 011
trouva un grand fibrome i n t r a rnu r a I et deux fibromes de
e
taille rno ye nne sous-séreux et l'on fit l'hystérectomie sub-
totale.
1/1 dans la première génération avait
7
enfants avant de subir l'hystérectomie à l'âge de 44 ans.
Ce nombre de 7 enfants est inhabituel pour un utérus ma-
lade.
D'après l'a.rbre généalogique on dirait
que cette maladie peut être transmise par les hommes
aussi bien que par les femmes.
Exemple: II/4, un hom-
me a eu une fille qui a eue un fibrome utérin (III/6). Ce-
ci peut expliquer l'apparition de fibrome utérin chez les
filles dont les rn r-e s n'on n'avaient pas et chez les fem-
ë
mes qui ont un arbre généalogique vierge de tout fibro-
me utérin.
La présence des myomes utérins dans la
2ème génération nous suggère une hérédité Mendélienne
d'un
type qui se limite au sexe déte l'miné qui transme t
la maladie. Cette condition là étant attribuée auxfemmes.
Il peut y avoir là un exemple (du fait qu'on saute une gé-
nération) parce que le lI/10 appa remment normal a trans-
i
!
,
mis le germe de son pèse 1/4 à sa fille III/lO.
!}
1
Cette théorie de transmission héréditaire
du fibrome utérin par LOCKERS et LAGROMA est très in-
téressante, quant à nous, vue la lenteur avec laquelle
la

12
médecine occidentale s'établit en Afrique, car à ce sujet
nous ne pouvons que louer l'effort des pionniers de cette
implantation tel, JAMOT,
SWITZER etc ... , nous n'a -
vons pas pu étudier cet arbre généalogique de certains de
nos rna la de s, peut- être le te rnp s aidant et a ve c le con -
cours des gens dynamiques comme notre Maître le Pro-
fesseur René ESSOMBA, et surtout l'Installation sur pla-
ce d'une école de Médecine, notre travail deviendra-t-il
un peu plus scientifique.

l 3
~,
,
J:
ANATOMIE
PATHOLOGIQUE
t
l - ASPECT 1vlACROSCOPIQUE :
,:
Le nombre de fibromes est très variable.
Certains sont solitaires; d'autres sont multiples.
Le siège des f ib ro rne s est le plus souvent le
corps utérin. Nés dans l'épaisseur de la paroi, ils évo-
luent dans de s sens diffé r e nt s , comme chez l'adulte :
- Fibromes sous-muqueux sessiles qui font saillis sous
la muqueuse.
Fibromes pédiculés: polypes fibreux de l'utérus qui
peuvent re s te r dans la cavité uté rine ou sortir dans
le vagin, par l'orifice cervical.
- Fibromes intertitiels : développés enplein muscle et
déformant plus ou moins la paroi musculaire.
- Fibromes sous-séreux sessiles ou pédiculés, plus ou
moins expos é s à la ta l'sion, à la gangrène ou à la rup-
ture.
C~r~téri~~~~~d~Jibr~~~~àY~~uEdé
Au point de vue macroscopique,
tous les ty-
pes de fibromes peuvent se voir:

14
1°) Que ce soient les vo Iu rn i ne ux utérus l'truffés de
noyaux f r ib r o ma te ux!' (oLs.
] 38) Ol1 on a compté en tout
36 noyaux (obs. 301) 20 noyaux.
2°) Que ce soient des fibromes pédiculés de taille
va. ria hlc :
- a bdo m ina ux,
- enclavés dans le souglas (015.
301, 469, 471,
48~, 490),
- enclavés dans le l.i ga.rne nt rond (obs.
192),
- enclavés dans le Ii g arrie nt large (o b s . 80, 247).
IH.
3°) Les plus caractéristiques sont les m yorna to s e s
:::;
diffuses à tout l'utérus dont le poids varie de 3 à 10 kgs
r;
(obs. 217
5 kgs) (obs. 236 : 6 kgs) (obs. 276 : 10 k g s )
~
(obs. 384: 6 kgs chez une jeune fille de 18 ans).
4°) F'ib r o me calcifié: ob s . 63.
5°)
Fibrome dégénéré avec extension au corps uté-
r in : 2 cas (ob s , 132) (obs. 108).
1
Il est évident que le but de notre travail n'est pas de
f
f,
montrer que le fibrome chez la femme africaine est tel-
f
lement diffé rent de celui qu ' il peut être chez la blanche
ou mê rne llasiatique, tout ce que nous r e cher cho n s c'est
de détecter certaines différences qui en font leur origi-
nalité.
II -
ASPECT MICROCOPIQUE :
Il se compose com.me toujours de fibre s m.us-
culaires lisses agglomérées en spirales et de tissus fi -
breux. Suivant leur proportion, on dit que la tumeur es t
un myOlue, un fibrome ou encore un Eib r o m yo me ,
On trouve quelques vaisseaux sanguins et
lymphatiques, et aussi, assez souvent, des nots épithe-
Haux; on a considéré ceux- ci, tantôt comme des débris
Wolffiens ou Mullériens, tantôt comme des glandes pro-
venant de la muqueuse utérine et enclavées dans la rna s s e ,

, '
15
Soulignons que de notre côté les recherches
histologiques ne sont pas souvent poussés avec le grand
nombres des cas à étudier et l'histologiste est vite lassé
de faire
différentes
coupe s sur diffé rents plans afin de
rechercher par exemple d'autres lésions (endométriose).
Nous reviendrons sur ce p r o blèrne.
f11
1
l!,!
1
1
,
1
1
!
1

.. ;
1
16
ETUDE
CLINIQUE
I -
SIGNES D'APPEL
y
Signes fonctionnels
1
,
L~hémo.!:.ra.Eie constitue le plus constant et le
plus important des symptômes 71 10 pour DUCUING et
83 % pour BUG UIER.
f
1
1-
Ménorragies:
Il Si agit presque toujours de ménorragie
1
1
règles abondantes et prolongées.
1
1
Plus souvent l'abondance et la répétition des
pertes sont telles qu'elles finissent par entraîner un état 1
d'anémie grave.
i
r
1
2-
Métrorragies:
1
Lt h érno r ra g i e est plus abondante que le noYau~
fibromateux est plus près de la muqueuse. Les métrorra
gies se rencontrent le plus souvent en cas de fibromes so
muqueux et surtout des polypes fibreux.
3- Méno-Métrorragies 22 10 pour BUGUIER.

17
4- La leucorrhée :
S'observe parfois entre les pertes de sang.
Elle est le plus souvent sans caractère spécial.
5- L'hydrorrhée : 1,8% des cas pour DUCUING.
Perte de sérosité claire.
6- Stérilité
Il arrive que chez une femme qui consulte
pour stérilité on découvre un fibrome lors de l'examen
clinique. Le motif constitue l'un des plus fréquents dans
nos régions.
7 - Les douleurs :
Elles sont variables. Elles sont plus fréquen-
tes chez les jeunes filles que chez les femmes adultes.
Elles sont dues le plus souvent à la compression. C'est
ce qui explique que dans le fibrome non compliqué elles
constituent l'apanage de ceux de l'isthme, l'énorme fibro-
me abdominal étant indolore ou gênant simplement par sa
1
masse.
1
f
8- Pesanteurs pelviennes: 21 0/0
f
Les douleurs sont tantôt des poussées congesti-
ves p r é men s tr ue Il e s s la ccornpa.g nan t d'un accroissement
momentané du volume de l'utérus; tantôt des véritables
crises dysménorrhéiques,
tantôt encore des pesanteurs
ou des irradiations assez violentes et continuelles.
9- Les troubles de compression:
peuvent être
révélateurs d'un fibrome mictionnels : 27 % pour DU -
CUING et 55 10 pour HUGUIER
pollakiurie ++
1
.!l.J Signes physiques:
1
1
Le s signes communs à presque tous les fibro-
1
1
mes
la tumeur fait corps avec l'utérus.
fi,~!!
1

18
Les autres signes physiques dépendent du siège
du fibrome et des modifications qu'il a subi.
Dans les fibromes hauts, abdoITlinaux pelviens,
l'inspection révèle une a ugrn e nta tio n plus ou rno iris sy-
métrique ùu volume du ventre. A la palpation on sent tan-
tôt une tumeur globuleuse u n i fo r rn e , tantôt une rna s s e bos-
selée irrégulière.
Dans les fibroITles intra utérins: le toucher,
si
la tumeur, n'est pas accouchée au col (polype) ne révèle,
bien souvent, qu'une simple a u grrie nta t ion du vo lurn e de
la Ina tri ce.
Dans les fibronles basses pelviennes, le toucher,
plus difficile découvre bo rnbarit dans le cul de sac refou-
lant ou non l'utérus, une ou plusieurs rna s s e s latérales,
généralement indolores à la pression et i mrriob i.Le .
Toucher vaginal et toucher re c ta l cornp l te nt
ë
l'examen physique recherchant les cornbl ern e nt s des culs-
de-sac et du Douglas.
y
Signe s géné rélUX
Ils sont dans les fo r'rn e s non cornp l iq ué e s très
inconstants.
La fatigue, Ilessouf1eITlent, les troubles gastri-
ques, les palpitations se voient surtout dans les fo r me s
abdominale s.
l'ii
La te rnp é r a tu r e : se voit dans les cas de fibro-
mes infectés, annexite,
récrobiosé,
sphacélé.
II -
FORMES CLINIQUES
FibroITles abdorninal : vo Iurnine ux.
Fibrome interstitiel: f ib r o rna to s e diffuse.
L'u-
térus est à pein au g m en té de vo lurn e et dur.

19
Fibrome à développement pelvien: leur siège
conditionne des signes de compressions, troubles vési-
caux ou rectaux (complication
).
Fibrome sous -rnugueux
deux types
hémorra-
gies et douleurs.
a) Sessiles et de petite taille: les fibromes
sous muqueux se traduisent le plus souvent par des mé-
norragies, souvent abondantes et prolongées.
b) Pédiculisés : (polypes fibreux) ils donnent
lieu, en outre à l'hydrorrhée et à des coliques du type
expulsif ou même lorsqu 1ils ont acquis un certain volume
ou qu'ils s'implantent, ce qui est rare au niveau du col,
à de la dysménorrhée.
Intra-cavitaire : le fibrome n l e s t peut-être
diagnostiqué qu'à l'hystérographie.
Extra - ca vitai re:
le polype est év id e mrn e nt
diagnostiqué à l'exarnen direct, au toucher, le doigt con-
1
tourne une turneur lisse, ovoi'de ou piriforme autour de la-
quelle le col forme un a.nneau plus ou moins serré.
Ce f'ib r o me pédiculé se traduira bientôt par
des hémorragies alternant ou co în c i da nt avec une leucor-
rhée abondante quelquefois fétide, lorsque le sphacèle en-
t ra îne de s phénomènes d'infection.
1
!
Fibrome sous-séreux pédiculé, ne saigne pas,
{ait plus ou rno i n s corps avec l'utérus.
Fibt'ome de la portion vaginale du col: rare,
siè-
1
~:ge tantôt sur une des lèvres, tantôt à l'intérieur de la cavi-
,:~!t' cervicale; dans l'un et l'autre cas il peuvent se pédicu-
1
j
: J.f.11er.
!
'.
,
1
1
f
1
!!

20
III -
EVOLUTION
Très variable et irrégulière.
Lorsqu'on
veut suivre l'évolution d'un fibrome,
il faut pratiquer
l'examen autant que possible à la même date du cycle.
Un grand no rnb r e de f ib r orrie s utérins ne se
compliquent pas et lais sent une vie normale à celle qui
en est porteuse. Cela explique en partie la rareté des
fibromes utérins chez les jeunes filles,
ceux-ci restant
méconnus en l'absence des symptômes de la complica-
tion.
IV - C01vIPLICATIONS
1°) Complications locales
L ~anéIEie_K.ra:Y.~.ê:.igut.2."':!..E..hr.2nÏB~~ : le s hémo r-
ragies par leur abondance et surtout par leur répétition,
peuvent mettre en danger la vie de la malade. Anémie sou-
vent aggravée par le polyparasitisme en Afrique.
!
~
La.somE..ression: s'observe surtout dans le fi-
i
brome pelvien, surtout chez les jeunes filles chez les -
!
quelles il y a rno in s de place que chez les femmes adul-
1
tes.
!
La compres sion inte s tinale entraîne exception-
nellement une occlusion i nte s tdna.Iej ve l.l e se traduit par
une constipation, ou du rnétéo'risme intestinal. 2 cas d'oc-
clusions dans nos observations.
1
î
La to rs ion du fibrome : est beaucoup plus ra re ,
1
elle atteintgénéraïem~t~;-fibrome sous séreux pédiculé.
1
i
1
La Eé(~...r.2bio§..~a~e.l?ti9..ue_:
c'est une complication
1
latente.
1 cas sur nos observations.
1
~
f
L.ê:..~P..ha..fèle:
est une complication assez fréquen-
s
te dans le s polype s fibr eux.
Elle est souvent la cons équence
d'une torsion ou compression du pédicule.
..

21
Fibrome et lésions annexielles : kyste de l'ovai-
!!:.' dont le volume s e mb le peu de chose à côté du volume
de la tumeur principale. As sociation très fréquente 153
cas = 30, 6 %.
2 0 )
Complications gêné l'ale s
On peut voir une affection cardio-vasculaire as-
sociée sans rapport é vi de rn rrie nt avec le fibrome: rétré-
cissement mitral.
Par contre la fièvre qui se voit souvent dans
le
f ib r orne peut être due ~l une complication dire cte de celui-
ci : né c r ob i o s e , spha c le , ou association à une annexite.
ë
v - MOYENS D'EXAlVIEN
La prudence veut de n'examiner les vierges,
quel que soit leur âge, qu'en présence d'une tierce per-
sonne, que celle-ci soit au chevet de la patiente ou, en
cas de refus de celle - ci, dans une pièce communicante.
1
!
ii
1 0 -
Inspection et la palpation de la paroi abdo-
1
minale
n'offrent aucune difficulté.
1
\\
2 0 -
L'inspection vulvaire:
peut être quelque-
1
fois rno in s facile et nécessite dit BINET, le narcose. On
exam.inera toujours l'intégrité et le calibre de l'orifice
hyménéal.
3 0 - L'examen du vagin et du col utérin: se fait
dans les hymens annulaires à l'aide du spéculum virginis,
du calibre approprié à la dilatabilité de l'orifice.
PAU -
LIOT conseille de procéder au préalable à une dilatation
digitale lente progressive et douce de l'orifice hyménéal.
On y introduit, à cet effet, par des petits mouvements de
vi r ille s , d'abord l'auriculaire puis l'index, garni d'un
doigtie r lub rifié.

,
22
L'introduction est en général facile l'écartement des val-
ves est moins bien toléré.
La découverte du col n'est pas
toujours aisée il faut s'éclairer d'un bon éclairage.
4 0 -
Pour le palper manuel: on a recours le
souvent au toucher rectal. Il est généralement mieux sup-
porté par la jeune fille, que par la jeune femme .. Il pe r-
met de sentir d"abord le col qui bombe dans le r e c turn ,
d'a.pprécier ensuite plus ou moins distinctement l'existen-
ce de l'utérus petit et vertical et de vérifier enfin l'état
des ovaires avec leur sensibilité spéciale et des t r o mp e s
qui no r ma le rne nt, ne doivent pas être senties.
Nombres d'auteurs conseillent le toucher va-
ginal unidigital, rn rn e au risque de faire saigner un peu
ê
l'hymen. Il est beaucoup plus précis. C'est évidemment,
question d'espèces, d'âge, de forme de l'hymen.
Ce r ta iris hyrnc n s sont suffisamment "complai-
sants" pour autoriser une hystérométrie, voir une hysté-
rographie.
Lorsque la situation est assez sérieuse pour
qu'il soit nécessaire de faire toute la lumière, l'examen
sous anesthésie s'impose.
Dans quelques cas la forme de l "hyrrie n (JA Y-
LE) membraniforme obturant (cribiforme, en carène) où
la situation grave (comme souvent le cas dans le fibrome
qui saigne) (DOUA y) réclament l'hyménotomie préalable,
intervention simple pratiquée bien entendu avec l'autori-
sation écrite de la famille de la malade.
Dans tous ces cas où l'hymen n'est pas sauve-
gardé, il est bon d'établir un certificat médical indiquant
que la rupture a été faite clans un but thérapeutique (DOU-
AY).
50 -
L'examen général: doit être systématique.
Il présente une importance beaucoup plus grande. Il porte-
ra sur l'organisme tout entier.

·,,
23
•!
.,;,
EXPLORATION INSTRUMENTALE
L'exploration intra-cavitaire:
après la dilata-
tion douce de l'hymen par un petit spéculum cylindrique,
de préférence de Modèle Collin, on fera l'hystérométrie
avec un fin stylet ou une sonde de gomme.
La cœlio scopie : apporte un pré cieux moyen
d'observation plus précis encore que le précédent, il
permet de voir directement l'aspect et le volume du fi-
brome.
La biopsie : sera possible par le canal d'un tro-
cart et donnera la certitude anatomo-pathologique, seule
"
r •
~'
valable.
Le curetage : dans certains cas d'hémorragies
graves, permettra un e xarrie n plus complet, un diagnos-
tic pré cis.
La laparotomie exploratrice: est indiquée lors-
qu'on constate une anomalie dans la morphologie ou le vo-
lume des organes génitaux internes, elle reste également
le dernier recours des cas rebelles au curetage.
EXAMEN RADIOLOGIQUE
a) Pelvigraphie sans préparation: il convient de
prendre des radiographies sans préparation qui peuvent
révéler la présence de calcification en tâches régulières
ou pommelées, arrondies; elles témoignent généralement
de 11 exis tence d'un fibrome calcifié.
b ) Hystéro-salpingographie . Elle est sans contes-
te en l'absence de contre-indications l'examen le plus pré-
cis, du moins pour le fibrome intra-cavitaire,
(sous mu-
queux, ou pédiculé).

24
INVESTIGA TIONS SANGUINES
La numé ra tion globulaire et la fo l'mule leuco-
cytaire, on y adjoindra la numération des plaquettes et
l'étude de leur porphologie.
Les tests habituels: temps de coa gu Ia t.io n,
temps de saignement, taux de prothrombine, test de ré-
sistance à l'héparine,
signe de Lacet, etc . . .
VI -
DIAGNOSTIC POSITIF
Bien souvent difficile dans de nombreux cas, il
[
i
i
peut conduire à des erreurs grossières qui sont presque
toujours évitables.
i'
1
~' .
,.-
\\'
Nous répétons ici qu'il faut se mettre en toutes
"
circonstances et d'emblée dans les meilleures conditions
d'examen pos sible. Ceci tant pour recueillir le s rensei-
gnements les plus valables que pour éviter la multiplica-
tion d'examens inutile s.
La malade sera installée sur une table gynéco-
logique la vessie évacuée, par sondage éventuellement,
s'assurer de l'évacuation du rectum par un lavement.
Il faut obtenir un relâchement mus culaire aus SI
complet que pos sible de la paroi abdominale.
Rappelons encore gue le T. R. est généralement
mieux supporté par les jeunes filles,
et il donne des ren-
seignements aussi précis qu'au T. V. à moins que la fille
soit déflorée,
condition qui permet de faire le T. V. dans
les meilleure s conditions.
1 - Exarnens radiologigues :
a)La~elvi~a~hi~~an~~r~ar~ion:
voir chapitre e xarn en radio.

, '
25
b)L~~~é~~~a~ingogr~hie
Remarquable cornp lé me nt de l'examen clini-
que, c'est le meilleur procédé d'exploration de la cavité
utérine et c'est le seul rno y c n d'investigation des cavités
tubaire s.
Innocuité de la méthode: réunissant les ob-
servations de COTTE, de DALSACE, de LE GOFF et les
siennes, C. BEC LERE déclare, en parlant de 700 cas,
que les injections intra-utérines de lipiodol sont "d'une
remarquable innocuité ".
Contre - indica tions
1. L'infection
l'examen sera différé
pendant 4 ou 5 mois s'il ya eu poussée inflammatoire
récente d'annexite ou de périmetrite, ou s I i l existe des
signes de cervicité,
surtout d'endocervicité.
2.
La Tube rculose péritonéale ou génita-
le. Les lésions tuberculeuses ou reliquats de lésions tu-
berculeuses tolèrent mal la présence de lipiodol.
3.
La grossesse. On fera, autant que
possible, l'examen peu après les règles; si elles sont
modifiées et que l'on soupçonne une grossesse,
soit uté-
rine, soit extra-utérine, il faut de toute nécessité sur-
seoir à l'exploration et attendre que toute suspicion soit
levée (courbe thermique pendant 3 semaines ou diagnos-
tic biologique).
4.
La phase aiguë d'une hémorragie:
d'une part, les images obtenues dans ces conditions sont
souvent 11 fa us sée s '1 et risquent d'induire en erreur;
d'autre part, le liquide injecté risque plus de pas ser dans
les veines.
Indications :
Premier cas:
il s'agit d'une masse ré-
gulière, paraissant faire corps avec l'utérus.

26
Deuxième cas:
Mas se irrégulière,
paraissant faire corps avec l'utérus.
Troisième cas:
Mémorragies ou méno-
métrorragies avec légère augmentation du volume utérin.
Technique:
On emploie surtout actuellement les produits
hydra-solubles, car ils donnent des contrastes plus fins,
cependant le lipiodol est encore de te mp s en temps utili-
sé.
Puis on prendra des clichés en série sous diffé-
rentes incidences à plusieurs stades de la réplétion et
après évacuation.
Aspect radiologique
La cavité utérine peut conserver sa forme trian-
gulaire dans les petites tumeurs très souvent quand elle
nl e s t pas déformée par un myome.
Dans d'autres cas (Myomes sous muqueux de
grand volume).
La cavité peut apparaître globuleux ou déformé
en crois sant.
En cas des myomes sous muqueux de petit volu-
me : la déformation est caractéristique; il s'agit d'un dé-
fect arrondi , bien tracé,
régulier, pouvant atteindre la
taille d'un œuf.
De myomes sous muqueux multiples : peuvent
entraîner un ensemble d'images de type juxtaposées,pou-
va nt à l'extrême donner l'iInage d'un myomatose sous en-
dométriale,
coriflue nte ,
Les polypes fibreux: donnent des images encore
plus caractéristiques, sous forme d'un défect arrondi, au
centre de la cavit'é utérine.
Lorsqu'ils sont sessiles, leur

l '
27
zone cl 'implantation se traduit par une interruption de la
ligne bordant la cavité.
Les polypes fibreux: donnent une image lacunai-
re arrondie, à l'intérieur d'un utérus agrandi,
globuleux,
à l I i s th me dilaté, image retrouvée centrale aussi bien
sur les clichés de face que sur ceux de profiL
Au niveau de l'isthme,
ils élargissent le défilé
isthmique, donnant une lacune remplissant toute la lar-
geur de l'isthme.
J
1
2 - L'hystérométrie :
i'1f
L'hys térométrie, excellent moyen pour le dia-
gnostic de fibrome, doit être pratiquée avec prudence
avant d'introduire un hystéromètre, il faut éliminer la
grossesse. Ceci fait il faut enfoncer l'instrument avec
douceur, non seulement pour recueillir des renseigne-
ments précis par la délicatesse de l'exploration, mais
encore pour éviter une perforation.
Pour les jeunes filles l'hystérométrie se ferait
avec une sonde semirigic1e en gomme sus ceptible de s' in-
sinuer plus facilement dans une cavité irrégulière.
Le s renseignements recueillis sont importants
le premier est l'agrandissement de la cavité utérine, ex-
cellent signe de fibrome.
Le second est la direction de la
cavité qui peut indiquer si la tumeur est régulièrement dé-
veloppée autour de l'axe utérin. Le troisième est l'irrégu-
larité de la cavité utérine qui peut renseigner sur la pré-
sence d'un fibrome sous muqueux et même d'un polype in-
tra-utérin.
3 - La cœlios copie
La cœlioscopie est l'exarnen endoscopique de la cavi-
té abdominale sous pneumopé ritoine artificiel,
examen qui
peut se faire à travers la paroi abdominale antérieure (Coo-
lios copie transpariétale).

28
La cœlioscopie a un double intérêt:
Led i a g 11 0 s tic
en rriont ra nt l'aspect des lé-
sions , elle pe r rrie t de porter un diagnostic précis pour
le fibrome sous séreux, ou Interstitiel.
~.
Thérapeutique: elle p e r m e t d'apprécier. très
exactement les indications respectives et les rrro da l it é s
du traitement.
Malgré ces précautions il arrive f r éq ue mrne n t que
l'exploration clinique s'avère difficile: rna.Ia d e obèse,
mauvais r e Iâ ch e rn e n t pariétales. Il faut alors revoir la
malade dans des rne i Ile u r e s conditions, après repos, au
lit.
Dans tous les cas on aura avantage à dessiner un
schéma des lésions qui pourra toujours servir d t é l.é rne n ts
comparatifs. D'autres fois,
les difficultés de diagnostics
tiennent au caractère as s e z contingent des signes fonction-
nels :
- d'une part ceux- ci peuvent faire to ta Ie m e nt défaut et
nous avons vu la relative fréquence des f ib r o rne s rnu e ts ,
- d'autres fois, il faut savoir rapporter les rné no r r a g ie s
à leur juste signification; sont-elles s e u.l e rn.e nt en rap-
port avec un fibrome sous -ITluqueux ou traduisent-elles
un état fonctionnel hypéroestrogénique.
enfin, il faut toujours penser aux associations lésionnel-
les possibles, le cancer Iui rnê rno étant susceptible d'ê-
c
tre rencontré chez les jeunes.
1
(
1

,
!
t ,'~
'-
.:
;~
29
,
VII -
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1°)
Fibrome à évolution abdominale :
i
...
a - Un diagnostic capital: la grossesse dans
ses premiers mois surtout si elle s'accompagne de mé-
trorragies. Elle peut être confondue avec les fibromes
intra-muraux surtout s'ils sont mous.
Il faut pratiquer systématiquement les épreu-
ves biologiques.
b - .!.<..Y~te~..9~l'ovair~:
Dans les fibromes œ-
démateux à dégénérescence pseudo-kystique, le diagnos-
tic est parfois cliniquement itnpossible avec les kystes
de r mo ide s.
c - T~meur~yolid~s_de_~~vair~:
lorsqu'elles
englobent l'utérus elles s i mu Ie nt d'autant plus le fibrome
qu'elles s'accompagnent fréquemment d'hémorragies. El-
le sont cependant précocement douloureuses et immobiles.
2 0) Fibromes à évolution pelvienne :
a - Postérieure. Ils peuvent être confondus avec
une rétroversion, un kyste de l'ovaire adhérent.
\\
Il
b - Latéraux. Ils peuvent donner de confusion
avec un kyste inclus du ligament large.
J!!
C
1
3°) Fibromes sous mugueux, fibrome interstitiel:
C'est alors,
en réalité, le diagnostic des hémorra-
gies utérines sans modification notable du volume de l'u-
térus.
En pratique le diagnostic se fait par élimination,
lorsque les signes cliniques sont insuffisants, l'hystéro-
graphie permettra de différencier les fibromes sous-mu-
queux pédiculisés ou n011 : (image lacunaire à contours ar-
rondis,
sans bavures).

30
4 0 ) Fibromyome sous -lTIUqUeux pédiculé s vagInaux
(polypes fibreux)
Le diagnostic est difficile à l'examen clinique
de la différenciation entre certains polypes fibreux sur-
tout infectés et sphacélés qui cependant, sont en quelques
sortes, libres dans la cavité cervicale, saignant moins fa-
cilement au contact et un cancer du col utérin, en parti -
culier dans sa forme pol ypo îde ,
5°) Fibromes compliqués:
Sont l'occasion de graves erreurs et des lour-
des fautes thérapeutiques. D'une façon générale, la dou-
leur doit faire soupçonner une complication: torsion, né-
crobiose, ou s'il ya fièvre et atteinte de l'état général,
annexites.
Le changement de la consistance doit faire redouter
la dégénérescence œdémateuse ou kystique, la nécrobiose
et même dans quelques cas la gangrène.

1*--
1
,
3 l
TRAITEMENT CHIRURGICAL
C'est,en fin de compte, le traitement le plus
habituel des fibromes utérins chez les jeunes filles.
"
Relèvent en effet de l'intervention chirurgica-
le
Le fibromes volumineux multiples, irrégu-
liers' les fibromes sous-séreux pédiculés, les fibromes
pelviens avec des signes de compression, les fibromes
(polypes fibreux) intra-cavitaires, seuls ou associés
à
cl 'autre s noyaux, enfin tous le s fibrome s compliqué s (né-
crobiose aseptiqu.e, coexis tence de s lé s ions annexiel1e s,
sphacèle ).
Certaines complications peuvent même donner
lieu à des interventions d'urgence (tol"sion, occlusion in-
testinale, hémorragie intra-abdominale, suppuration
et
gangrène).
Deux sortes d'interventions sont possibles:
Les interventions CONSERVATRICES et les
interventions RADICALES.
Pour les jeunes filles, à moins de cas de force
majeure, on ne fait que les interventions CONSERVA TRI-
GES.

32
a - Le curettage:
traitement d'urgence de l'hé-
morragie.
Le curettage a un double but:
- Il permet l'examen anatomo-pathologique, et arriver
ainsi au diagnostic plus précis, du moins pour les fi-
bromes sous muqueux, et polypes fibreux i.n t ra' cavi-
tai re s.
- Il p e rrne t l'ablation du polype fibreux intra-cavitaire
de petit volume et pédiculé.
b - L'hystérotomie: elle permet d'enlever écono-
miquement des polypes intra-cavitaires sessiles ou pé-
diculés.
Elle n'est possible qu'à la condition expresse d'a-
voir fait par l'hystérographie un diagnostic précis de la
lésion: sa forme,
son volume, son siège, son ilnplanta-
tion.
Voies d'interventions: l'hystérotomie abdominale
serait préférable pour les jeunes filles à l'hystérotomie
vaginale.'
c - La myomectomie:
la rnyo rne c to m ie a été par-
ticulièrement défendue au IXème Congrès Français de Gy-
nécologie par l'Ecole Lyonnaise (COTTE et E.
PALLaS).
La rn yo m e c to rn i e consiste en l'ablation chirurgicale
des seules tumeurs fibromateuses,
la capsule conjonctive
en permet l'énucléation,
sans destruction du parenchyme
utérin.
Pratiquée pour la première fois en..1840, la myomec-
tomie reste longtemps en défaveur et ce n'est qu'à partir
de 1920, avec les congrès des techniques chirurgicales,
qu'elle prit définitivement son essor pour eh arriver
au
point d'efficience et de sécurité qu 1 elle connaît aujourd 'hui
BRINDEAU, MOCQUOT, puis COTTE, FUNCK-BRENTANO,
PALMER, en France, LOURaS à Athènes, RUBIN aux U.S.A.
se sont montrés les meilleurs défenseurs et les plus ardents
propagandis te s.

33
La myome ct o m ie Si ad re s s e à la plupa rt de s fibro-
mes quels qu'en ~oient en principe le volume et le nom-
bre.
En présence d'infection annexielle Incu ra b le , l'im-
perméabilité des trompes,
s'opposant définitivement
à
toute fécondation.
En présence d'un néoplasme en un point quelconque
du tractus génital; le fait n I e s t pas exceptionnel chez la
jeune fille.
Ainsi, grâce aux progrès des moyens d'explorations
on peut arriver au diagnostic précis de fibrome utérin chez
la jeune fille quel que soit son âge, diagnostic qui autorise
l'ablation de la tumeur tout en respectant l'utérus et ses an-
nexes.
i
1

34
ASPEC TS
C LINIQ U ES
1
DES
FIBROMES A
YAOUNDE

35
1
',.
1
Ce ne sont pas souvent le s plainte s d'une ma-
lade qui se croyant enceinte depuis plus de 2 ans, voire'
plus, qui nous a la rrne ront,
sur la possibilité d'un fibro-
me, aspect certes fréquent à l'époque coloniale où la fem-
me africaine peu ins truite ne venait à l'hôpital qu'une fois
tous les deux ans est actuellement très rare.
Les signes
qui nous permettront de penser au fibrome seront classés
en deux rubriques
:
1 - L'aspect classique,
i
2 - LIa s p e c t 0 ri gi na1.
t
;;,
!::.J SIGNES D'APPEL DES FIBROMES ET LEUR
t
POURCENTAGE
t~!
l - Hémorragie génitale
Parmi les signes d'appel d'un fibrome au début
:,:1
nous retrouvons dans les ouvrages classiques en tête
l
'
Les hémorragies génitales, ménorragie ou rné t r o r »
ragie,- 3 0-;0 soit 14 cas seul'ement contre 83 %pour HUGUIER..
La ménorragie constitue assez fréquemment le si-
gne d'appel du fibrome.
Les hémorragies sont rarement
graves. Ce qui inquiète surtout la femme c'est les règles
qui habituellement durent trois à cinq jours, atteignent
sept et dix jours, et cette répétition finit par le s inquiète r
et les obligent à venir consulter.
I~e~~~toi~~e~siRn~Jo~~ionn~~:
Pre s que
toujours réalisable nous précise le début
la femme s'en rend bien compte et peut dire avec précision.

36
a) L~~ébutje~e~trouble~
,
Pou l'les rna Ia de s jeunes ou relativement
jeune s (infé r i e u r e s à 3 a ans) qui cons tituent le gro s de
notre clientèle, on peut app rendre que cela dure depuis
trois,
cinq voire six rnois.
Chez la femme un peu plus
âgée le s délais sont le s même s,
cependant a ve celle s
on peut avoir les renseignements peu précis.
b) L~~a@ctèr~2e~e~hémorra.~e~
En effet ces règles sont abondantes obligeant
la fe mrne à se changer trois,
cinq fois,
longue en durée
et fait caractéristique. Il s'agit d'un sang noirâtre,
sou-
vent mélangé à des caillots de sang. On observe rare -
rne nt de s h é m o l'l'agie s extrêmement abondante s menaçant
la vie et qui ne peuvent être traitées que par l'hystérecto-
n'lie d'urgence ou le curettage hémostatique.
Plus souvent
l'abondance et la répétition des pertes sont telles qut e Il e s
finissent par entraîner un état d'anémie profonde.
c ) Leuco!.rhée
S'observe parfois entre les pertes de sang.
Elle e st plus souvent sans caractère spécial.
Dans cel'
tain cas elle revêt le type de l'hydrorrhée intermittente
s'agissant alors de l'écoulement brusque d'une certaine
quantité de liquide clair due probablement à une hyper -
trophie de la muqueuse utérine.
d ) Phénomèn~s_douloureux
Les douleurs sont souvent complètement ab-
sentes en dehors des complications et compressions qui
peuvent atteindre le fibrome.
Autrefois,
ce sont les pe-
santeurs pelviennes plus ou rnoins accentuées avant et
pendant la période menstruelle.
Plus souvent ce sont les
coliques utérines probablernent dues à l'ovarite scléro-
kystique concomitante ou encore des douleurs de type né-
vralgique

37
II - Douleur s pelvienne s
110 cas soit 22 %.
,
Douleurs pelviennes
habituellement c'est le
motif qui amène la malade à consulte r son méde cino Que
ce soit les douleurs pré, post ou In te r rne ns t r ue Lle s à ty-
pe de torsion, de corrip r-e s s i.on ou de pensanteur, la ma-
lade sien inquiète assez tôt après avoir essayé va irierrie nt
les vertus médicinales, des guérisseurs du quartier, vil-
lages et arrière village. Ici généralement ce n'est pas le
fibrome en lu ivrnêrne qui fait rna l c'est plutôt les affections
génitales associées qui déclenchent les douleurs, soit2l,2%.
Pour ces malades le diagnos tic opé r a to i r e constitue un ac-
te salvateur puisque à l'entrée de notre office la malade
nous annonce "Docteur j'ai une ma Ia d ie opératoire je veux
me faire opérer". Si par hasard Iron s'oppose alors àl'in-
tervention sous prétexte d'un t r-a i te rne nt médical, elles
reprennent généralement leur chemin à la recherche d'un
autre médecin qui accepterait ainsi de l'opérer
Comme p r
c cle rrirne nt expo sé dans notre intro-
é
é
duction le s femmes qui souffrent de leur petit bas s in sont
parmi les plus nombreuses de nos consultantes. Ces dou-
leurs pouvant être pré, pet' ou post menstruelles.
L'on
cornp rend que ces douleurs ne puissent être attribuées au
fibrome et au fibrome seul. Il s'agit le plus souvent des
associations lésionnelles que nous décrirons dans un cha-
pitre plus loin.
L'interrogatoire de ces malades, toujours
réalisable nous apprend presque toujours qu'elles ont épui-
sé les vertus m.édicinales indigènes. - des docteurs en tné-
decine indigène -
Ces rria la de s déçues sont presque toujours prê-
tes à vous narrer leur aventure. Je reproduis ici un pas-
sage de Fentretien que nous avons eu avec l'une d'elle.
Médecin' - Chez qui avez-vous été et que vous a-t-on
fait?
Malade
J'étais allée voir "Ngono" dans un village
non loin de Yaoundé pour qu'elle me fa s se
le "Nfonbo " (1) car j'avais déjà essayer de
(l) Examen en eworido ,

38
me faire soigner clans les dispensaires des en-
virons sans succès.
Médecin - Que vous a-t-elle fait quand vous êtes allée
la voir ?
Malade
- Dans un premier temps "Ngono" m'a demandée
d la l le r me faire examiner dans un dispensaire
OtI l'infirlnier avait porté
le diagnostic de fi-
b rorne , Ensuite elle m'a demandée d'avoir des
rapports avec mon mari de me laver et de lui
ramener le produit de ma toilette qu'elle a pris
et qu'elle a m é la ng
à des comprimés et à des
é
herbes sauvages et qu'elle a fait bouillir; le
produit obtenu devait me servir à faire le "Nso-
ba n " (2)
matin et soir des lavages vaginaux.
Ces séances durèrent trois s e rna irie s et la bon-
ne fernme rna de rna nd ée 5000 F ; après m'a-
voir balafré le ventre mon état n l a pas changé
c'est pour cela que je viens vous de ma nde r de
m l aider,
ce que je vous demande c' es t de lTI 10 _
pérer".
Cet extrait ne diffère pas trop de ce qu'on peut
entendre de la bouche des autres rna la d e s au cours de nos
consultations. Chez nous l'on croit encore tellement aux
pouvoirs des guérisseurs qu'il n'est pas rare d'avoir des
intoxications à ces produits pour lesquels il n'existe pas
de posologie. Cette affirmation est d'autant plus grave
qu'il s'agit parfois d'enfants en bas âge qui nous arrivent
toujours en dernière minute dans un tableau d'intoxication
a iguë.f'éb r ile ou algi que.
III - Tumeurs pelviennes: 58 % = 280 cas
Bon nornb r e de nos malades viennent consulter
pour une tumeur pelvienne plus ou moins as sociée à des
signes Infla.rnrna to i r e s dans les annexes. Dans ces cas
l'on voyait dans les années 1950 voire même plus ta r d
1 955.
':T
(2) Nsoban
Lavage utérin

39
rares cependant de nos jours, la patiente s'amener avec
une soi -disant "grossesse" qui n'était jamais à terme
depuis plus de trois, voire cinq ans, dont la hauteur uté-
rine dépassait largement les 32 cm classique.
Autrefois, le fait était plus frappant car on se
trouvait devant une femme dont la tumeur simulait à s'y
méprendre une grossesse de 5,
6 ou 7 mois. Actuelle-
ment ils 'agit de volumineuses tumeurs pelviennes dépas-
sant souvent l'ombilic. Ce signe n'est pas souvent seul
il est presque toujours associé soit à des douleurs soit à
des hémorragies génitales.
IV - Stérilité
5 10 = 25 cas
17 cas de stérilité primaire et 8 de stérilité
secondaire. Ce signe d'appel en lui seul a une importan-
ce capitale car plus de 75 10 de cas de s malade s dont a
pu retrouver l'âge sur nos observations ont moins de 40
ans donc en pleine activité génitale, donc des femmes
qui peuvent avoir des enfants. Si en Europe et dans les
Pays Occidentaux un couple peut vivre sans enfants ici,
chez nous, nous pouvons a ff i r rn e r sans hésiter que c'est
presqu'impossible. Bien souvent lorsque le mari a atten-
du 3, 4,
5 ans sans avoir dl enfants a ve c son épous e
ce
sont des querelles de ménage qui commencent à ne plus
en finir.
La femme est obligée d'aller consulter le gué-
risseur et en cas d'échec, le médecin. Dans le cas où
ça ne marche pas c'est la voie ouverte à la polygamie.
Le mari oubliant qu'il pourrait être aussi la
première cause de stérilité, refusant donc de venir con-
sulter sous prétexte que "tout fonctionnait normalement
I~,; chezlui, lafertilité estliéeàlapuissance". Contraire-
ment à l'opinion répandue la femme est loin d'être la seu-
"'.'.'.'1:
,
le cause. On peut dire en effet, avec BEGUOIN que le ma-
,
ri est reponsable directement de la stérilité dans 1/3 de
cas environ par oligo, astheno ou azoospermie et que un
,J,"
-1:""', "
"
autre 1/3 de cas, il est indirectement la cause des lé -
-'i"1
sions de cervicité ou d'annexité qu'il a provoquées
chez
1
..
,l'
sa partenaire. Ces fe rnrne s ainsi déçue par l'incompré-
'Ii
l~"/ hensiondeleurépouxirontdoncde médecinenmédecin
à la recherche du remède miracle.
',.'..',..,'...•.'
j '
"
".1:,
1:J']"

40
En réa.lité, nous pouvons déclarer tout haut
que la femme africaine et no ta mrne nt la femme Came-
rounaise a une telle hargne à consulter en ce moment,
qu'elle abattrait un baobab si on le lui demandait.
Il
n'est pas rare d'avoir devant soit une femme multi-opé-
rée réclamant une autre opération, ceci d'autant plu s
qu'à l'examen on retrouve souvent un fibrome.
Ce der-
nier cons tituant alors leur planche de salut car dl après
elle une fois le fibrome enlevé elle devrait concevoir.
v - Urgences chirurgicales
....
4 cas actuellement se sont présentés avec des ven-
tres chirurgicaux:
- 2 avec le diagnostic de rupture de G. E. U.
sur tumeur
pelvienne,
le s
- 2 autres par occlusions.
1
.
SIGNES D'APPEL DES FIBROMES A YAOUNDE
Nombre
SIGNES
POURCENTAGE
de cas
;
1
1 - Tumeurs
280
58 %
1
pelviennes
(
1
2- Douleurs
110
21,5 '10
pelviennes
3- Stérilité
25
5%
4- Hémorragies
15
3 0/0
5- Réci dive
la
2 %
fibrome
6- Autres cas
60
12 0/0

41
1LI' SIGNES PHYSIQ DES
Ils dépendent du s r e g e et du volume du fibrome ;
ma i s l'un d'eux est à peu près constant et c'est la conti-
nuité de la tumeur et de l'utérus.
a) I~2.ec.1ion
A l'inspection de l'abdomen l'on est tout de suite
frappé par la distribution androïde de la pilosité pubien-
~, reposant sur un abdomen balafré tribut des séances
metlicinales des bas-quartiers. Chez la plupart des fem-
mes porteuses de fibrome,
à telle enseigne qu'à peine la
malade installée sur la table on a la présomption du dia-
gnostic de f i b r o rne en voyant la répartition de sa pilosité
pubienne.
Aspect contrastant d'ailleurs avec l'aspect gynoïde
de leur bassin et des seins souvent bien développés
de
ces malades. Nous savons gue chez la femme la pilosité
pubienne est triangulaire à s o rnrne t pubien, chez l'hom-
me losangique dépas sant lornbilic et revenant sur la poi-
trine. Cette pilosité nous fait poser la question de savoir
t
t
'.
;
s'il n'y a pas inter action entre les"surénales et les ovai-
,
r e s ."
b ) La J?alJ?a tion_
Cet t e
palpation ne constate rien de particulier
dans le cas de petit fibrorne. Dans le cas de volumineux
f ib r orne qui sont les plus fréquents le diagnostic se dis-
cute avec les affections du petit bassin qui constituent
leurs principales associations c'est-à-dire pyosalpinx
kyste ovarien notamment qui atteignent fréquemment la
taille de la tête d'un enfant d'un an.
Permettent d'apprécier aisément qu'il s'agit d'un
gros utérus, tantôt lisse et régulier tantôtmultilobé.
En effet, la tumeur fait corps avec l'utérus qu'elle défor-
me : tous les mouvements qu'on lui imprime se commu-
niquent au co I.
Chez la femme grasse, les renseignements

42
obtenus sont parfois imprécis. Il est donc recommandé
,
de recommencer l'examen en position de tredelendurg.
i
Celle-ci facilite l'accès aux viscères pelviens
en re-
i.
,
foulant vers le diaphragme la masse intestinale.
J
1
"
On doit apprécier l'état du col utérin: s'il est nor-
! '
mal ou hype r tr oph ié , métritique ou suspect de rna l ignâ té ,
1
1
Ce sont des éléments importants dans la décision théra-
peutique.
1- Dté rus
Il précise un peu plus les choses car il s'agit
d'une tumeur utérine qui suit les mouvements du col
souvent multinodulaire donnant au toucher l'impression
d'une dureté ligneuse ferme et non dépressible. Dans le
cas de fibrome pédiculé la tumeur est reliée à l'utérus
par un cordon étroit avec un sillon s épa r-a teu r-, le dia-
gnostic devient alors plus difficile que plus haut avec les
autres tumeurs annexielles. C'est dans ce temps d'exa-
1
men que l'on peut explorer les annexes et nous pouvons
i
donc explorer notamment les parties suivantes:
2- Les
troITlpes
,.
Au toucher vaginal se présentent des caractè-
1
l'es va r i a bl.e s , simple hypertrophie œdémateuse épaissie
et indurée,
scléreux dans les formes chroniques, présen-
tant par place des nodules fibreux, fait constant, le "tou-
cher dans ces régions est douloureux", ~2...~as_l.~~_.È~
SalE.in,gite s-:
3 - Les
0 v a i r e' s
Ils cons tituent l'un de s pôle s attractifs de notre
examen car souvent ces ovaires sont tumoraux porteurs
des kystes s Irnp Ie s ,
140 cas = 28 % ou Infl.arnrna to i r e s
10 cas
d'ovarites.
Dans le p r e rn i e r cas il s Ia g it d'un tumeur an-
nexielle non douloureuse dans le second ce toucher vagi-
nal combiné est enco re ici douloureux.

43
,
~
Donc distribution androi'de de la pilosité pubien-
::r
c,'
ne sur abdomen souvent balafré, à l'inspection tumeur uté-
~;
rine associée à des annexes douloureuses constituent
les
t
signes fréquents des fibromes utérins.
~.
r"
."
'"l
0
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Nous répétons dans cette rubrique que les examens
ne sont pas différents de ceux que l'on pratique dans les
autres hôpitaux que ce soit en Afrique qu'en Europe, mais
ce qu'on recherche c'est l'originalité dans ces examens.
I - Hémogramme et I-lématocrite
Régulièrement fait en pré -opé ratoire nous donnent
l'état de la masse sanguine et les possibilités de réani-
mation post-opératoire. Ces derniers pouvant être nor-
maux, mais il n'est pas rare de trouver ces tests pertur-
bés en raison de l'infection associée et du polyparasitis-
me déterminant souvent anémie (ankylostomiase), hyper-
éosinophilie sanguine (parasitoses
intestinales et san-
guicoles). Dans les cas de polyparasitisme accentué nous
sornme s dans l'obligation de réaliser la cure de déparasi-
tage avant d'opérer la malade car souvent ces parasites
retardent la cicatrisation des plaies opératoires.
II - T. P.
T. S.
et T. C.
--'--"-----"---'---~-~
Sont pratiqués généralement et nous sont très utiles
pour la réanimation.
III - H. S. G.
Indispensable s ce rte s mais très coûteux pour une
population dont le revenu moyen est au-dessous de 15000
frs par an.
Cet examen a été pratiqué seulement 7 fois sur les
500 cas de notre travail soit 1,40/0. Ce dernier montrait :

;
. l
44
i
('
- au niveau de l'utérus : l'allongement d'une corne uté-
!
rine ou la déformation de la cavité utérine.
~
au niveau des annexes: soit une obstruction tubaire,
un kyste de l'ovaire, ou un pyosalpinx ou une dilata-
tion des trompes.
Mais répétons que c'est un examen trop long
car il y a une forte clientèle et les délais de réalisation
sont de 2 à 3 mois. Cependant si nous disposions de plus
de personnel et d'appareils,
cet examen reprendrait l'im-
portance qu'il a dans les pays occidentaux à fort pouvoir
d'achat, car dans la région du centre - sud qui a plus de
500 000 habitants, il
1
11 y a q uun seul grand hôpital,
c'est
l'Hôpital Central de Yaoundé qui doit répondre à la deman-
de des habitants du centre -ville et de ses environs incapa-
bles de disposer d'appareillage aussi cher, le matériel ne
pouvant être amorti vu le faible revenu de ces populations.
Nous croyons que l'Etat ne devrait pas tellement tenir comp-
1
te du côté financier de ces dépenses fort utiles, mais il de-
i-
l
vrait plutôt s'occuper de la santé de ces citoyens car tout
sujet malade a son r e nd e me nt diminué.
IV - Dosages hormonaux
Ici encore la collaboration de l'INSTITUT PASTEUR
est défaillante alors que nous nous sommes entendus avec
eux dès notre arrivée dans le service de chirurgie pour le
dosage des hormones notamment les 17 cetos,
17 OH sté-
r o îd e s etc. ..
Cet examen n'a pas connu de fin heureuse
car se rnble
t i l c'est un e xarne n qui revient très cher et
c
c
qui nécessite de la part de ces techniciens beaucoup
de
manipulations, cet examen n'a pas pu être réalisé alors
qu ' il aurait pu nous a.rne ne r d'importants renseignements
qui nous aurait permis de définir la place de l'encocrino-
logie dans les fibromes à Youndé. JULLIEN dans le con-
cours médical du 6 ma r s 1965, s'aidant des travaux
de
GRANJON, utilisa
les dosages fluorométriques dans
le
sang et divers tissus des œstrogènes après séparation ,,')
par chromatographie de l'cestriol, l'œstrone, l'œstradiol,
cette méthode de dosage dans le sang tenant compte de la
fixation des œstrogènes par les globules rouges.

ri
45
Cette méthode qui a été utilisée dans le servi-
ce du Professeur VARANGOT pour doser chez les fibroma-
teuses les œstrogènes
dans le sang, la muqueuse utérine
et les ovaires. Et en r
s urn
é
é
il conclut que "du point de
vue pathologique l'hyperoestrogénie est permanente chez
la fib ro ma teu s e , qu'elle persiste après la ménopause
et
porte principalement sur l'oestriol".
En dehors de ces
anomalies hormonales, les travaux portant sur la proges-
térone ne sont pas concluants.
Les essais de dosage de la
progestéronémie sont en cours.
La F. S. H.
et la L. T. H. ont été dosées chez les
fibromateuses et ces fractions ne sont pas augmentées.
Les 17
cétos sont dans la plupart du temps nor-
maux.
Du point de vue examen complémentaire, en réa-
lité peu sont utilisés en vue d t é ta bl i r le diagnostic de fibro-
me. Nous espérons que l'acquisition du matériel nous per-
mettra de répondre à cette question dans les années à venir
et surtout d'essayer de trouver le lien qui existe entre la
sécrétion ovarienne et surrénale et hypophysaire dans
le
déterminisme des f'ib r-orne s .

46
,
LES ASSOCIA TIONS LESIONNELLES A YAOUNDE
ASPECTS ANA'l'OMO-PATHOLOGIQUES
Ici, c'est le ventre ouvert souvent qu'on est
amené à les établir. Nous redisons qu'il est rare d'a-
voir à intervenir pour fibrome utérin et de n'avoir
à
toucher que l'utérus et l'utérus seul.
- l -
(
ASSOCIATION FIBROME ET AFFECTIONS GYNECOLOGIQUES
L'association utérus annexes revêt ici son im-
portance capitale en raison de la fréquence des maladies
vénériennes, l'absence d'hygiène,
car si celles-ci sont
en voie de disparition dans les pa ys occidentaux, celles-
ci connaissent un essor considérable en raison de la re-
prise d'une forme de prostitution libertine sans contrôle
. i
permanent comme cela était de règle. Il est certain que
l'ensemencement se fait par voie utérine, les a nne xe s
n'étant touchées qu'en seconde phase. D'autre part, il
n'est pas rare de ne voir consulter les jeunes gens qu'au
stade de rétention d'urine alors qu'ils ont traîné pendant

-p
i "
47
"
plusieurs années leur uretrite continuant donc à essai-
mer leur maladie à leur partenaire. Ici l'enquête remon-
l
tante est pratiquement impossible à mener car la con -
,i \\'
i
,
s omma tion sexuelle est de règle sous les tropiques.
Par
'
ailleurs certaines femmes ne prennent pas suffisamment
soin de leur hygiène et la leucorrhée constitue certaine-
ment le premier motif de consultation chez les gynécolo-
gues et chirurgiens et il est presque courant d'avoir
en
résultat par l'institut Pasteur, après prélèvement vagi-
nal la présence des bacilles gram-type NEISSEIRIA intra
et extra cellulaire, terme qui ne Ia i s s e pas indiférents
ces malades.
La découverte de fibromes seuls,
repré -
sente 150 cas soit 30 10.
Fibrome et association = 7010
donc parmi celles-ci association infectieuses 175 cas
),
soit 35 % de cas représentent comme suit:
- Fibrome 'salpingite
' ,
,', ..
60 cas
- Fibrome pyosalpinx
..
30 cas
- Fibrome pyo salpinx Ka
..
25 cas
-Fibrome annexite Ka.
..
15 cas
r
-Fibrome ovarite sclérokystique
+ hydrosalpinx
,' ,
..
10 cas
!
-Fibrome pyosalpinx Ka
..
14 cas
Autres associations:
-Fibrome Ka
..
85 cas
-Fibrome hydrosalpinx
..
40 cas
-Fibrome goitre
..
10 cas
-Fibrome + Ka + hydrosalpinx ..
20 cas
-Fibrome + hémosalpinx ....., ......
2 cas
-Fibrome + grossesse tubaire
gauche salpingite et Ka
..
2 cas
-Fibrome + endométriose
,
.
2 cas
Lésions infectieuses et inflammatoires
Il n'est pas rare de retrouver des énormes fibro-
mes dont les dimensions atteignent facilement celles de
la tête d'un enfant de 3 à 4 ans.
Les formes s'accompa-
gnent souvent d'une inflammation importante du petit
bassin, créant des multiples adhérences, notamment

48
intestinales (rectuITl ++) nécessitant donc une certaine
habitude opé ratoire et surtout un contrôle pe r ma.ne nt et
minitieux de L'Jrérno s ta s a.
Le p r o bl èrne de ces adhéren-
ces est d'ailleurs à préciser car COITlITle les africains
développent fa c i Ie rne nt ces adhérences de rn m e ils font
ê
facilement des cicatrices kélloi'des de telle sorte qu'on
se pose la question de savoir s'il n'y a pas un facteur à
la base de cette hyperplasie conjonctive. Les salpingi-
tes sous toutes les formes sont courantes jusqu'aux gros
pyosalpinx contenant plus de 500 cc de pus où parfois on
isole le B. 1<.
Autres associations
Les associations fibromes tUITleurs ovariennes sont
assez
fréquents dans notre région. En dehors des kystes
lutéiniques et des ovarites scléro-kystiques qui sont d'o-
rigine hormonale et infla mrna to i r e il y a une quantité non
t,
négligeable des kystes de r mo îde s . Cette forme qui con-
tient différents dérivés, dent, poils, etc ... , a très
mauvaise réputation auprès du public, car les rnala de s
à qui une telle tumeur a été extirpée, jouis sent auprès
du public de la réputation de sorcière. "Ces dérivés du
derme né ta n t que les restes des corps qu'elles avaient
}
1
avalés pendant leur existence" et habituellement ces
malades sont stériles et cela se comprend bien surtout
si ces kystes bilatéraux, comme c'est souvent le cas.
A propos de deux associationsG. E. U. Salpingite-Fibro-
rrie ,
Observation 399
-----------
Ei.b r-orne g r o s a e s s e tubaire salpingite
e
hypertrophique K. O. D.
Observation 451
G. E. U.
gauche.
Ces cas rné rite ro nt de retenir quelque temps no-
tre attention car ils
sont uniques dans nos annales, rai-
son pour laquelle nous le s publions ici. En effet, d'après
la thèse de Bengono Obé Luc, les grossesses extra-uté-
rines sont très fréquentes à Yaoundé. En effet, ce dernie

49
a publié 440 cas en 7 ans ce qui fait une moyenne de 64
cas par an alors que dans 15 ans aux Hôpitaux Bichat;
la Pitié, et Te ron on a dénombré seulement 149 (Minga-
Ion). Cependant l'association grossesse tubiaire fibro-
me salpingite et K. O. D.
est exceptionnelle et s'explique
pourtant car les affections salpingiennes entraînent un
rétrécissement de la lumière expliquant donc la .nida tâon
abérrante de l'oeuf favorisée par ces coudures néo-créées.
Quant à l'association K. O.
fibrome nous en avons parlé'
plus haut.
L'association fibrome endométriose K. O.
salpingite
~,
L'endométriose peut se définir comme étant la pro-
f
lifération de la muqueuse utérine en dehors de celle-ci.
Celle-ci suivant remarquablement bien les variations hor-
1
monales et pouvant se manifester du point de vue clinique
~ soitpardes douleurs atypiques soitpardes hémorragies.
Cette association représente 2 observations sur nos 500
cas, elle e s t donc rare en Afrique comme le prouvent les
travaux des Professeurs R. D. ZINSOU et QUENUM
de Dakar dans leur r appo ,
f
t sur l'association endométrio-
.
,
se-fibrome en pathologie gynécologique de Dakar. Ces
l'
deux auteurs n'ont retrouvé que 7 cas sur les 243 opérés.
t
Tout comme à Dakar cette rareté s'explique par le ma-

riage et la maternité précoce et l'absence presque tota-
le de "Birth Control" . Cette rareté dans notre pays ne
nous permet pas de conclure hâtivement à la thèse com-
mune qui dit que l'endométriose serait une affe ction ra-
re chez la femme noire peut-être qu'une recherche sys-
tématique nous pe rtnettrait de trouver un pourcentage
plus important si le chirurgien en Afrique pourrait avoir
moins de surcharge et surtoufun anapathiste qui ferait
1
l
.
"
P us leurs coupe s.

1
Un certain nombre d'observations viennent illus-
l'
trer notre exposé.
t .
1
l
j.
1

50
O B S E R V A T I O N S
i
~
1
i
,.
t
~ OBSERVATIONS SUR LES HEMORRAGIES
GENITALES
1- Observation Mme METa .. Agnès
La malade rentre dans le Service avec le diagnostic d'hé-
mo r ra.g ie s provoquées. Pas d'antécédents à signaler pas
de précision sur les m a te r ni té s antérieures.
f
- Intervention (Dr RE8ILLO T).
!
. Fibrome utérin sur col suspect.
1
• Hystérectomie totale i nte rfa c ia.Ie ,
..
. Suites opératoires excellentes.
1
,
2 - Obs ervation n° 71 HEBG. . Jacqueline 27 ans
La malade rentre dans le Service pour fibrome hémor-
ragique.
Pas de précisions sur les maternités.
- Intervention (Dr KESSENG) .
. Myome hydrosa1pînx droit K. O. G .
. Hystérectomie fundique avec annexectomie gauche.
3- Observation n° 1 02 ANGUE Elisabeth
La malade entre dans le Se l'vice pour métrorragie s
.
abondantes ayant entraîné une arié rn ie grave avec à ia.s.c

51
une image lacunaire évoquant un myome sous -muqueux.
- Inte rvention (Dr RAMIARA).
· Myomatose diffuse avec salpingite gauche.
1',

· Subtotale avec annexcectomie gauche.
~.' .
".
t:
,1.·'
4- Observation 11. ° 151
NGON. . . Isabelle 52 ans
La malade entre dans le Service pour métrorragies.
- Intervention (Dr A TANGANA Suzanne).
· Fibrome + hydrosalpinx gauche + K. O. G.
· Hysterectomie fundique avec annexcectomie gauche.
5- Observation n0188 LETSI Claudine
La malade est admise au Service pour tumeur annexiel-
,
le, récidive fibrome avec rné t ro r ra g i e s.
1
"
- Intervention (Dr RAMIARA).
· Myome pédiculé fixé au corps utérin à sa face posté-
rieure à dé ve lopp e rne nt abdominal.
6- Observation n0228 MBA Dorothée 29 ans
rI,
La malade nullipare e st admis e dans le Service par le
Profes seur ESSOMBA pour métrorragies.
- Intervention (Prof. ESSOMBA).
· Fibrome sous -muqueux.
· Hystérectomie s ub to taI e ,
7- Observation n0287
MESSO Delphine 45 ans
La malade est admise en chirurgie B par le Dr DJAPOM.
- Intervention (DJAPOM).
· Fibrome + pyosalpinx bilatérale.
· Hystérectomie subtotale.
8- Observation n °290
AGAB Anne 45 ans
La malade est admise en chirurgie B par le Docteur
GOURILLON pour rné tr o r r a g ie s chez une multipare.

52
- Inte rvention (Dr GOURILLON).
· Fibrome + hydrosalpinx droit + Salpingite gauche +
K. O. G.
• Subtotale avec annexectomie bilatérale.
9- Observation n° 470
TIT Thérèse 40 ans
La malade est admise dans le service pour métrorragies.
-Intervention (Dr TCHINOU).
• Polymyome.
· Myomectomie.
10- Observation n029l NGO Julienne
La malade est admise dans le service pour Métrorragies
rebelles chez une multipare de 38 ans.
- Intervention (Dr OBOUNOU).
· Fibrome et K. O. B.
· Hystérectomie s ub to ta le .
11- Observation n047l
NGUE.. Marie 25 ans
La malade est admise dans le service pour métrorragies
che z une femme jeune.
- Intervention (Dr TCHINOU)
· Fibrome avec envahissement important de tout l'utérus.
Sub to ta Ie ,
· Suites sans problème .
1 :
ij:!
j
,. rI
1,'
~
1
"
"

53
1LI ASSOCIATIONS ET LESIONS ANNEXIELLES
Nos observations partent des années 1967 à 1971
compris.
1- Observation n° 1
Mme MBET Marguerite'
La malade rentre pour des douleurs pelviennes sévères.
Le T. V.
combiné montre l'as socia tion tumeur u té rine
d'un K. O. D.
Le toucher étant très douloureux le bilan pré-opératoire
est fait à l'intervention (Dr RESILLO T).
· Salpingite hypertrophique bilatérale.
· Adhérence multiple péritonéo-ovarienne
· Volumineux fibrome multilobé.
· Fibrome. Hystérectomie totale intra-faciale.
· Suites sans histoire.
2- Observation n° 5 Mrne EDANG Brigitte 23 ans
La malade entre dans le Service avec le diagnostic
de
tumeur pelvienne avec stérilité primaire chez une jeune
femme mariée depuis 2 ans.
"
";'il'
Examen: tumeur utérine et para-utérine douloureuses
t
:\\~ "
1
à l'intervention (Dr MINKONDA) .
. Pyosalpinx gauche myome K. O. G .
. Myomectomie annexectomie gauche.
3- Observation n06 ADAMA 17 ans
La malade entre dans le service pour stérilité primaire
à l'examen pilosité pubienne losangique à bord supérieur
sus -ombilical.
Tumeur utérine bilan pré-opératoire fait.
-Inte r verrtion Dr SIMO
• K.O. B. + 5 noyaux fibromateux intra-
kysectomie avec myomectomie fermeture en trois plans
• Suites opératoires bonnes.

54
4- Observation n° 18 ABO .. Xavière
La malade entre dans le service pour tumeur pelvienne
à l'examen pilosité publienne losangique tumeur utérine
douloureus e.
- Intervention (Dr MINKONDA) fibrome sous muqueuse
antérieure .
. Myomectomie .
. Suites excellentes.
5- Observati on n° 30
METO Agnès
La malade entre dans le service pour hémorragies pro-
".
voquees.
T. V. tumeur utérine. Col suspect. Le doigtier ramenant
du sang.
- Intervention (Dr RESILLO T)
. Fibrome col suspect hystérectomie totale interfaciale
'.ç
\\
; ..
.. ~
6- Observation n° 40
BILOU Eugénie 36 ans
La malade entre dans le service par des douleurs pel-
viennes.
A l'examen, tumeur polaire supérieure T. V.
tumeur
utérine et annexielle douloureuse .
• Intervention - gros noyau du pôle supérieur - pyosal-
pinx droit hydrosalpinx gauche .
• Myomectomie salpingectomie droite.
7- Observation n° 58
MAN.. Christine 38 ans
":La malade entre dans le service pour des douleurs pel-
l.jlviennes à l'examen pilosité à répartition arid ro rde T. V.
~.
:.!,K. O. B.
r:r Intervention (Dr PENSY).
~:~ K. O. B. =annexité bilaté r a Ie + fib rome du fond
;~~r Subtotale.
' , j

55
8- Observation n077 NDZI Thérèse
La malade entre dans le service pour tumeur utérine
infectée avec pelvialgie - vomissements pas d'arrêt de
matière ni de gaz. La température est de 39°5.
A L'examen dépense du petit bassin T. V.
très doulou-
reux note la présence d'une tumeur utérine.
On fait un hémogramme d'urgence qui montre une leuco-
cytose à polynucléose et on se décide à intervenir sans
refroidir pour pel vi-péritonite.
• A l'intervention (Dr RESILLOT)
· Adhérences multiples pus dans le petit bassin
· Gros fibrome multilobé salpingite bilatérale.
• On referme et l'on applique à forte dose antibiotiques
et anti-inflammatoires.
· Suite s as s ez bonnes .
. Subtotale en 2ème temps.
9- Observation n° 85 Mme MBONG Christine
La malade entre dans le service avec le diagnostic de
fibrome et de tumeur pelvienne douloureuse avec phé-
nomènes subocclusifs alternance de diarrhée et consti-
pation depuis plus d'une semaine.
T. V. Tumeur utérine douloureuse.
- Intervention (Dr RESILLOT).
• Polymyomes du fond + Pyosalpinx droit
• Myomectomie salpingectomie annexectomie droite.
10- Observa tion n° 92
AD..
Jeanne 16 ans
La malade entre dans le service pour douleurs pelvien-
nes à l'examen tumeurs utérine et arine xie Ile s doulou-
reuse s.
Devant cette association malgré l'âge de la malade on
décide d' inte l'venir.
- Inte rvention (Dr SIMO )
· Associations des lésions.
· Pyosalpinx droit fibrome utérin K. O. G.
hydrosalpinx
myomectomie annexectomie droite salpingectomie
gauche.
1

- -
r'·
r.
1;'
56
11- Observation n° 136
Sœur VER...
La malade entre dans le service pour tùmeur utérine.
Inspection tumeur sus-pubienne + répartition androi'de
de la pilosité pubienne.
- Intervention (Professeur ESSOMBA)
. Après bilan et confirmation du diagnostic
polypes et
fibrome utérin hystérectomie totale avec conservation
de l'ovaire gauche.
12- Observation n° 206 Sœur Ang.
La malade entre dans le se rvice pour douleurs pelviennes
à l'inspection répartition androi'de de la pilosité pubienne
avec tumeur à développement sus -pelvien.
Le T. V.
confirme le diagnostic.
- Intervention (Dr RAMIARA).
· Myome pédiculé du fond. Myomectomie.
Suites opératoires borme s .
13- Observation n0219 TAMB .. Christine 28 ans
La malade entre dans le service pour des douleurs pel-
viennes permanentes à l'inspection tumeur pelvienne
arrondie à con cav i té supérieure pilosité pubienne de ty-
pe androl'de.
Au T. V. deux tumeurs utérine et para-utérine très dou-
loureuse s droite.
Intervention (Dr GOURILLON)
· Myome du fond + Pyosalpinx droit
· Myomectomie + Salpinjectomie droite.
14- Observation n° 265
MENG.. Cecile 30 ans
La malade entre dans le service pour des douleurs pel-
viennes avec altération profonde de l'état général chez
une malade multipare.
A l'examen on retrouve au T. V.
combiné la présence de
3 tumeurs utérine et para-utérine bilatérales.
- Intervention (Dr GOURILLON).

57
. Pyosalpinx bilatéral rnoris tr-ueux sur fibrome utérin .
. Annexectomie bilatérale - hystérectomie subtotale.
15- Observationn o309 ATE Jeanne 30ans
La malade entre dans le Service pour des douleurs pel-
viennes,chez cette malade stérile, l'examen montre
à
l'inspection une répartition de la pilosité pubienne
de
type androïde une volumineuse tumeur à développement
sus -pubien. Le T. V.
confirme le diagnos tic de fibrome
avec des annexes hypertrophiées
t très douloureuses
ë
au toucher.
- Intervention (Dr KODO) .
. Fibrome salpingite chronique bilatérale K. O. D.
Mycrne ctorni e kystectomie.
16- Observation
MENG Josephine 36 ans
La malade est admise dans le service pour tumeur géni-
tale avec pelvialgies à l'examen répartition de la pilosité
publienne T. V. fibrome tumeur annexielle bilatérale.
- Intervention (Dr TCHINOU)
Fibrome pyosalpinx gauche K. O. G .
. Myomectomie hystérectomie subtotale avec annexecto-
mie
bilatérale.
1 7- Observation n° 342
MEN Maris 18 ans
La malade entre dans le Service avec le diagnostic d'une
volumineuse tumeur génitale chez une jeune fille stérile
L'examen montre à l'inspection une répartition de la pi-
1
losité pubienne de type androi'de sur une voussure sus-
~ :
pubienne.
T. V.
Très volumineux fibrome de tout l'utérus.
Intervention
(Dr TCHINOU).
Fibrome monstrueux envahissant tout l'utérus .
. Hystérectomie subtotale.

58
o A PROPOS DE FIBROME CHEZ LES FEMMES
QUI VIVENT CLOITREES
Notre Maître le Profes seur ESSOMBA a longue-
ment insisté sur la fréquence des fibromes chez les fem-
mes qui vivent cloîtrées. Parmi nos 500 cas nous .avons
trouvé 15 cas ce qui n'est pas négligeable étant donné
qu'elles ne représentent qu'une infime partie parmi nos
consultantes. Les motifs de consultation ne sont différents
des autres seules les associations lésionnelles
les diffé-
rencient.
Y-a-t-îl une relation entre l'abstinence
et l'apparition des fibromes.
En effet, sur ces 15 cas on n'a pas trouvé d'associa-
tion, les f'ib r crrie s sont toujours seuls ce qui confirme en-
core notre opinion que ces associations lésionnelles sont
plutôt dues aux maladies vénériennes.
Voici donc quelques observations illustrant cette re-
marque.
1- Observation n° 1 01
Soeur JEAN..

La malade entre dans le Service pour turn e u r utérine
Inspection: tumeur sus -pubienne avec répartition an-
droi'de de la pilosité.
- Intervention (Dr RAMLARA).
· Polymyome : 5 noyaux.
· Myomectomie.
· Suites excellentes.
2 - Observation n° 136
Soeur VER. . . .
La malade entre dans le service pour douleurs pelvien-
nes. A l'inspection répartition a nd r o rde de la pilosité pu-
bienne a ve c turne u r sus -pubienne.
T. V. confirme le diagnostic.
- Intervention (Dr RAMIARA).

r '
,
59
· Myome pédiculé du fond.
· Myomectomie.
· Suites sans problème.
3 - Observation n° 206
Sœur ANG ...
La malade entre dans le Service pour méno-métrorra-
gies. Inspection: tumeur sus-pubienne: pilosité andro-
ide.
T. V.
Tumeur utérine et para-utérine droite.
Col suspect au spé culurn.
- Intervention (Pr ESSOMBA).
· Polype - fibrome utérin - Cancer du col stade II.
· Hystérectomie totale avec conservation ovaire gauche.
- En 2ème temps
· Ovariectomie gauche.
· Suites excellentes.
Q}
A PROPOS DE DEUX OBSERVA TIONS DE·, "GROS-
SESSE EXTRA- UTERINE'I et FIBROME
Comme nous l'avons souligné plus haut la femme
Africaine semble être un terrain favorable au dévelop-
1
pement des fibromes ou des grossesses extra-utérine
l
comme nous le dit le Dr BENGONO dans la conclusion
1
sur la thèse 440 cas de G. E. U. à Yaoundé.
i.1
Cette notion du terrain n'est pas à négliger car
autant le s malade s qui font de s G. E. U. d'un côté ris-
1
,
quent d'en faire, de l'autre, autantde fibromes ont aUs-
si tendance à récidiver. Dans notre pays 10 cas de ré-
1
cidives sur les 500 observations. Dans le cas de cette
association c'est en pleine rupture avec les signes d'hé-
morragie interne que ces malades nous arrivent. Le
diagnostic de rupture est as s e z aisé dans nos régions
grâce à deux signes décrits par le Professeur ESSOM-
BA qui sont à la palpation:

60
1.,
"
l,
li.
C'est la sensation de flot liquidien à l'intérieur de
l'abdomen. On le perçoit en imprimant les petites se-
l'
,. :
cousses répétées sur l'abdomen à l'aide des extrêmités
î
digitales d'une main, l'autre étant posée bien à plat sur
le flanc.
C'est celle-ci qui perçoit la sensation de flot.
La positivité de ce signe évoque de façon certaine une
inondation péritonéale.
C'est une douleur provoquée par la palpation dou-
ce au niveau de la région ombilicale.
"La palpation douce,
la main à plat et confiante sur
la région ombilicale provoque une douleur vive qui fait sur-
sau te r la malade" (R. ESSOMBA).
Pour le rechercher il ne faut pas se précipiter en
pointant les doigts, en effet, la peau abdominale est par-
fois hyperhestésique,
ce geste risque de faire croire qu'il
s'agit plutôt d'une contracture abdominale. Il faut donc
mettre la main bien à plat. Ces deux signes palpatoires
joints aux signes d'hémorragie interne à l'aménorrhée,
aux modifications du col et au cri du Douglas, nous per-
!i
mettent de poser le diagnostic de rupture de G. E. U. Dans
le 2ème cas, le diagnostic de fibrome n'était pas évident.
t:
l" ~,,'11,'Îil;
1- Observation n° 399
NGO. . . Colette 30 ans
La malade entre dans le Se rvice pour de s douleur s pel-
1,'1
viennes chez une femme en amenorrhée depuis un mois.
A l'examen
l'utérus est gros, le col un peu mou, les
t ro mpe s hypertrophiées et porteuses de 2 tumeurs.
Intervention (Dr BELINGA).
1 :
l'
Salpingite bilatérale - grossesse tubaire gauche
1
rompue et enkystée, hyste hématique droit - noyaux
!
fibromateux du corps.
1i!
Salpingectomie bilatérale - kystectomie - myomecto-
mIe.
\\:
. Suites opératoires sans problème.
r :

61
2- Observation n 0451
NGO . . . Crésence 30 ans
La malade rentre dans le Service pour rupture de G. E. U.
l
'
sur tumeur génitale. Malade en arné no r rb ée depuis deux
mois, pré sente aub i te rne nt le s signes d "h é rno r r a g i e inter-
ne, choc, collapsus cardio-vasculaire. A l'exaITlen on se
trouve devant un tableau de rupture G. E. U. avec:
Ballottement a.b do rni na I,
· C ri ombilical,
· Cri du Douglas,
( ' ,
,
!
La ponction du douglas est positive.
lnte rvention (Dr EKINDI)
G. E. U. gauche rné d io vtuba i r-e po lyrrryorrie s ,
· Abcès ovarien droit - hydrosalpinx droit.
Sa lp inge c torni e gauche - rn yo rne c to rn i e o va r i e c tornâ e
droite - salpingolyse droite.
Ces deux cas illustrent la diversité des c ornp le xe s
gynécologiques africains plus connus sous le te rrne
de
C. G. A.
de telle sorte qu'il n'est pas rare de voir
les
chirurgiens non a ve rtis et non ro mpu s à ce genre de tra-
va il, se heu rte r à de s difficulté s opé ra toire s te r rible s .
. "
~ ~ <
KJ ASSOCIATION CANCER - FIBROME:
:j
1 0 )
Obs. n° 108
NGO .. Barbare 40 ans. entre
pour douleurs pelvienne s.
Examen:
· Répartition de la pilosité sur type androi'de.
· T. V.
vo lum ineu s e tum eu r uté rine.
Intervention: (Dr BYTHA).
· Myomatose bourgeonnante en choux fleurs + K. O. G.
· Hys té re ctornie totale sans conservation des annexes.

."
~. i ."
62
2 0) Obs. 11° 132
Mme BEYA... , entre pour méno-
métrorragies chez une malade de 45 ans.
Intervention: (Dr BYTHA).
Volumineux fibrome à gros noyaux et dégénérescence
bourgeonnante en choux-fleurs.
Hys tére ctomie subtotale.
S it
d ~ ...

UI es:
eces.
1 0)
0 b s. n° 30 ME TO ... Agnès,
rentre pour
hémorragies provoquées.
Spéculum - col suspect
le
doigtier ramène du sang + tumeur utérine.
Intervention: (Dr RESILLO T).
· Fibrome
Col suspe ct.
Hystérectomie totale avec curage ganglionnaire.
Le diagnostic de néo du col est confirmé par l'histolo-
gIe.
· Suite s excellente s.
2 0) Obs. n° 204
TSA. . . Simone, entre pour
métrorragies chez une malade de 40 ans multipare.
Examen:
· Tumeur utérine et para-utérine + col suspect.
Intervention: (DrRAMIARA).
Col métritique très suspect
néo du col est de II.
· Hydrosalpinx gauche.
Polymyomes.
· Hys té re ctomie totale a ve c salpinge ctomie bila té r a.l.e.
· Suites sans histoires.
1 Cas de fibrome intra-cavitaire en nécrobiose
aseptigue.
./
Observationn 0471
NGO...
Thérèse, entre pour'
"
tumeur utérine doulou r e us e . Le T. V. est douloureux.

63
Intervention: (Dr TCHINOU) .
. Enorme fibrome intra-cavitaire en nécrobiose aseptique .
. Hystérectomie subtotale.
Suites sans problèmes.
2 cas de fibrome endométriose :
1°) Obs.
n° 9 EYE ... Marie - Thé rèse 36 ans, entre
pour tumeur pelvienne et pelvialgies.
Examen:
tumeur utérine et para utérine gauche doulou-
reuse.
Intervention: (Dr BELINGA).
5noyaux fibromateux sous-séreux.
· Pyosalpinx gauche.
· Endométriose utérine. Obstruction tubaire droite.
Myomectomie enlevant les 5 noyaux. Annexectomie gau-
1
che.
\\
Suites - traitement hormonal pour l'endométriose.
j
1
~
t
2°) Obs. n0127
AKA...
Lydie, entre pour récidi-
1
l
'
ve fibrome et douleurs pelviennes à l'examen tumeur uté-
1
!
rine - trompes douloureuses. K. O. D.
Inte rvention (Dr RE5ILLOT).
· K. O. G.
+ endométrios e ovaire droit.
· Salpingite bilatérale - polymyome.
Hystérectomie subtotale sans conservation des annexes
ni des ovaires.

64
ASSOCIA TION AVEC UNE AFFEC TION
NON GYNECOLOGIQUE
FIBROME ET GOITRE:
La coexistence d'un fibrome et d'un goitre est
depuis longtemps signalée (BROMALL, JOUIN, VILLARD,
TIXIER et LABR Y).
Dans 22, 8 % de cas il y aurait une
hyperplasie thyrol'dienne associée (LABR Y).
Il semble
s 'a gir d'un syndrome hormonal goitre -fibrome dont les
travaux de Marcel PERRAULT, VIGNALON et CASTIL-
LON ont déclaré la pathogénie : cliniquement: tous les
types de goitres s'observent, aussi variable dans leur
anatomie que dans leur comportement fonctionnel: goi-
tre simple, goitre avec hypo ou hyperthyréose, maladie
de Basedow.
Pathogénie
En dépit d'une telle diversité d'aspects, ces
états trouvent une explication logique commune si l'on
admet l'existence habituelle d'une hypérfolliculinie chez
les fibromateuses. Cette hype rfolliculinie entrainerait
à son tour l'hypothyroxinie qui déclencherait elle-même
','1
une tendance réactionnelle à la production accrue de thy-
...
, "
roxine. Si cette hyperproduction est possible dans les con-
ditions normales de fonctionnement du corps thy ro rde , il
rr'appa ra ît pas de goitre. Mais s l i l existe une certaine ca-
rence iodée, il en ré suite rait une mise en travail cl'un plus

65
grand nombre de cellules thyrotdiennes d'où i.nturne a ce n-
ce thyrotdienne diffuse ou nodulaire selon le cas.
Si la carence iodée est très marquée, s'il exis-
te d'autres raisons d 'hypothyroxinie,
si l'liype rfolliculi-
,:
l,
1
1" ,
nie est brusquement élevée, la sollicitation neuro-hypo -
t.p..'
1~
physaire sera encore plus ilnportante et entraînera une
'
\\..~..
1-
! l l
~~ :
imposante i n turn e s cente thyrotdienne, as sociée cette fois-
"1
'. :
ci à l'exophtalmie.
Ainsi s'explique (M. PERRAULT) la variabilité
de l'état goitreux susceptible de poussées ou d'améliora -
tions, de passage d'un état anatomique à un autre suivant
les circonstances et les causes déséquilibrantes qui in -
fluent sur l'état hormonal du sujet.
,
LE POINT A L'HOPITAL CENTRAL DE YAOUNDE
Notre Maître le Professeur René ESSOMBA a
déjà beaucoup insisté sur la fréquence de cette as socia-
tion lésionnelle goitre -fibrome. Toutes les tentatives d'ex-
ploration fonctionnelle du corps thyrotde à l'hôpital Cen -
t ra l étant impossibles, ceci d'autant plus qu'on ne peut
les réalis er dans aucun autre hôpital de la République fé-
dé ral.e du Cameroun, il n'existe pas plus de moyens qu'à
Yaoundé, toutes nos observations vous nous en excuserez
ne sont pas appuyées d'arguments paracliniques, seule la
clinique ici nous permet de juger sur l'état anatomique de
la thyroi'de, ceci d'autant plus que l'histologiste souvent
submergé de travail ne peut donner dans des délais rai-
sonnables les résultats des prélèvements qu'on peut faire
en per ou post-opération.
Comme nous l'avons dit dans notre étude étio-
logique, le fibrome est une affection fréquente chez la Ca-
merounnaise et l'âge d'apparition de celui-ci tend à s'a -
baisser, probablement dû à la puberté précoce dans les
régions tropicales où la stimulation hypothalamo-hypo -
physo - ovarienne se fait plus précocement (action des ra-
dia tions solaire s ],

66
Quant à la fréquence du goitre, elle n'est pas
à mettre en doute dans la région du centre-sud, car c'est
une région d'endémicité goitreuse. Je n'en veux pour
preuve que le résultat de cette expérience que nous li-
vrions en mi-avril 1972 au Professeur ESSOMBA à pro-
pos d'une cotncidence curieuse que nous avons observée
à la sortie de la messe dans mon village natal situé à
120 km de Yaoundé. Nous nous sommes mis à compter
un camarade et moi
le nombre de goitres tant chez
l'homme que chez la femme.
Nous vous livrons les ré-
sultats de cette observation.
Sur les 500 habitants constituant le total des
populations de mon propre village (Eyakémé) et des en-
virons on a dénombré :
30 Cas de goitres chez les femmes, je dis bien 30 sans
l'exploration clinique.
3 cas chez les hommes qui représentaient à peu près
les 3/5 de la population adulte.
En fait,
ce chiffre ne nous étonne pas beau-
coup car ces goitres sont certainement dû s à des caren-
ces en iodes d'origine alimentaire
par manque d'apport
iodé. Ceci a une explication, c'est que dans les arrières
pays, on mange peu salé, ou plus souvent pas salé, car
le régime es t à base de légume s qu'ils consomment fades
c'est-à-dire sans sel, le sel n'est ajouté qu'en des cir-
constances assez rares où on a de la viande sauvage sou-
vent fumée dépourvue de sels minéraux et d'iode et de
poisson qu'ils consomment souvent à l'état frais.
Quant à l 'a.s s o c la t lon fibrome goitre qui réali-
se lO cas dans nos statistiques soit 2 % , elle SI explique
fort bien et généralement, la malade qui vient se faire
hospitaliser avec le diagnostic de fibrome subit un exa-
men associé de son corps thyrotde à la recherche d'un
goitre. Cet examen est assez succinct pu i sq ui.l n'explo-
re que le corps thyroi'de qui e st souvent hype rtrophié dans
son lensemble, de consistance élastique et non dur, élimi-
nant la possibilité d'un cancer thy ro îd i e n et surtout cette
tumeur ascensionne lors de la déglutition ce qui signe son
"
·~f•.1

fr1,)
67
1
originalité ... On complète souvent cet examen à la re-
cherche d'une exophtalmie, d'une atteinte cardiaque, afin
d'éliminer un Basedow évolutif avec parfois ses poussées
a iguë s de cardiothyréoses, un amaigrissement massif
étant une contre -indication opé ratoire, de même que le s
signes de compression oesophagienne.
~ .
Au total donc pourront bénéficier d'une thyroï-
1
dectomie ou d'une hémi-thyroïdectomie, les malades pré-
sentant un goitre simple sans amaigrissement, c 1est-à-
1
dire en bon état général sans exophtalmie, et sans signes
1
de cardiothyréose (notre cardïologue nous est d'un grand
J
secours). Pour cette association lésionnelle mon Maître
le Professeur ESSOMBA commence toujours par faire une
hystérectomie dans un premier temps,
suivie d'une thyroï-
dectomie en 2ème temps, après un délai variable et les ré-
sultats as sez bons en géné r a I comme vont nous le confir -
mer ces 8 observations :
1
t
1- Observation NGO ... Bernadette 36 ans, en-
tre dans le service pour un énorme fibrome polynodulé
avec adénome thyroïdien.
Intervention: (Prof. ESSOMBA) énorme fibrome utérin.
1
t,
· Hystérectomie subtotale classique au premier temps
Thyroïdectomie partielle au deuxième temps.
!
· Suites excellente s.
1
1
1.
2- Observation MBA... Jacqueline, entre pour
i,
fibrome et goitre.
Intervention: (Prof. ESSOMBA) volumineux fibrome uté-
! :
i
rin - hystérectomie subtotale - laborieux en premier temp
1
!
et thyroïdectomie partielle en 2ème temps.
1
· Suites opératoires très bonnes.
3- Observation EKON.. Dorothée 45 ans, entre
pour adénome thyrotdien et goitre - le bilan pré -opé ra-
toire e st fait.
iilj,
Intervention: (Prof. ESSOMBA)
i
· Subtotale et thyroïdectomie facile en 2e temps.
1
L

68
4- Observation MENY.. .
28 ans, présente
fibrome et goitre.
Intervention: (Prof. ESSOMBA).
Hystérectomie subtotale + lobectomie facile par l'inci-
sion classique en cravate de Kocher.
5- Observation NKE Anne 55 ans, entre pour
très volumineuse tumeur utérine avec adénome thyroi'-
dien.
Inte rvention : (Prof. ESSOMBA)
. Enorme kyste ovarien englobant tout l'utérus porteur
de quelques noyaux de fibromes.
Hystérectomie sub to taIe thyrol'dectomie partielle.
Suites opératoires bonnes.
6- Observation KANANG Yabé .. 50 ans, entre
pour fibrome et goitre.
Intervention: (Prof. ESSOMBA)
Hystérectomie subtotale en 1er temps.
Thyro1:dectomie sub to tal e en 2ème temps.
7- Observation
ABO ... Lucie 30 ans, présente
fibrome et goitre.
Intervention: (Prof. ESSOMBA)
Hystérectomie subtotale et thyroi'dectomie subtotale en
Zème temps.
Suites passables.
8- Observation n0465 NYAN... Pauline, entre
pour l'as sociation fibrome et goitre.
Intervention: (Prof. ESSOMBA)
Hystérectomie subtotale en 1er temps.
Thyrol'dectomie subtotale faite 2 semaines plus tard.
La malade d é c èd e dans les 24 heures - arrêt cardiaque
brutal.
Au total
l dé cès sur 8 observations.

,
,._,.•..~
....
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69
ASPECTS THERAPEUTIQUES
r
DES FIBROMES A A YOUNDE
11 1 1
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70
RAPPEL DU TRAITEMENT CLASSIQUE
DES FIBR OMES
Le traitem.ent de s fibrom.e s uté rins peut être
présenté en 4 rubriques :
tJ Le traitement médical
!LI Le traitement radio thé rapique
9.J Le curettage hémo s ta tique
P.J Le traitement chirurgical.
1- Opérations conservatrices: Avantages et in-
convénients
2 - Opérations radiales: Avantages et inconvenients.
~ LE TRAITEMENT MEDICAL DU FIBROME
Il a été très bien codifié dans l'Endocrinologie des fi-
bromes. CR de Monsieur JULLIEN concours médical
6 mars 1965.
1°) Le fibromes isolés sans hypéroestrogénie :
ne posant rarement d'indication, né justifie aucun trai-
tement :
~~
• ni médical, les androgènes sont inutiles.

71
- ni chirurgical "il faut laisser le fibrome t r a nqu.il l e ".
Néanmoins, on peut être amené à intervenir
dans deux conditions pa rticulière s :
- augmentation considérable du volume.
- association fibrome-stérilité.
Les femmes de 35 à
40 ans présentant un gros fibrome unique pouvànt bé-
néficier de la myomectomie qui est assez souvent sui-
vi de grossesse.
2°) Les fibromes avec hyperoestrogénie, faisant
partie d lurie maladie utéro-ovarienne posent des problè-
mes thérapeutiques plus complexes. Les thérapeutiques
mutilantes qui "stérilisent le te r r a in " sont certes effi-
caces, mais ne sont pas le traitement idéal,
chez la
jeune femme.
Maintenant, à la lumière des résultats des enquê-
tes endocrinologiques, et en se basant aussi sur des mé-
thodes empiriques, on utilise les traitements hormonaux.
a) Lê:..Er~~térone _enJin_de_9'::cle
Lorsque l'oestrogénie est importante, les cy-
clesprolongés (40j.), les règles anormalement longues
(15 j.) l'administration de progestérone à partir du 20è
jour du cycle à raison de 100 mg par cycle déclanche
fréquemment une désaramation au 26ème jour et les rè-
gles sont moins abondantes souvent qu 1elles ne l'étaient
spontanément.
b] L~~andro&..èEe~ n'ont pas d'après l'auteur
l'intérêt qu'on leur accorde classiquement leurs inconvé-
nients sont certains (pilosités) leurs avantages très dis-
cutables en dehors d'une circonstance spéciale. Les hé-
morragies abondantes où ils doivent être administrés à
doses importantes en cures courtes.
c ) Plus récemment on a proné l'emploi des
P!.~~tatifs_de_~nthè~~. Certes le blocage de l'ovula-
tion peut être intéressant chez 1 es fibromateuses, mais

72
les produits dont on dispose actuellement ont aussi une
action oestrogénique et ils ne sont pas toujours supporté
(augmentation du volume des seins, métrorragies, voi-
re virilisation à la longue).
Dans les fibromes ils donnent des résultats
divers selon les auteurs. GRANJON n'a pas obtenu pour
sa part d'amélioration considérable, et a même observé
parfois une augmentation du volume du fibrome,
surtout
lorsqu'ils ont une action œstrogénique. Pour bloquer l'o-
vulation, il faudrait une hormone dénuée d'action généra-
'
:,1
le, qui ni entraîne pas de retention d'eau, et qui n'ait pas
ii
(
d'action secondaire. Ce produit n'existe pas encore.
! 1
! :
/'
1 :~
d ) L~s_~~troK.èn~~ seuls peuvent eux donner
de bons résultats dans certaines indications.
1
1
- après la ménopause,
en cas de troubles de castration.
Les oestrogènes ne provoquent pas d'augmen-
tation du volume des fibromes.
- Le traitement médical est mal accepté che z la Came-
rounaise. Nous le faisons en post-opératoire si on n'a
pu enlever toutes les lésions chez des malades jeunes
désirant encore accoucher.
T.
: androgènes.
~ LA RADIOTHERAPIE
Elle ne doit être utilisée que dans les fibromes
très hémorragiques sans phénomènes infectieux sura-
j
joutés (annexite en particulier) de petit volume, de dia-
gnostic certain, et pour lesquelles on ne soupçonne au-
\\
cune complication. Elle agirait par la castration qu'elle
1
réalise plutôt qu'en faisant fondre la tumeur elle-même.
1
o CURETTAGE HEMOSTATIQUE
Rarement fait.

73
LE TRAITEMENT CHIRURGICAL
1 -
Méthodes conservatrices:
li!!,
M'y012.1~ctoIEie_43_~.
C'est la méthode de choix
,'i
chez la femme jeune, avec un ou quelques noyaux peu
IH~r nombreux, situés près du fond utérin et proches de la.
!::ir léreuse.
, Li
Leur avantage, c'est une intervention rapide,
con-
11:t, .ervatrice par excellence, laissant à la malade ses chan-
'I\\! ces pou r de s fé conda tions ulté rieure s,
et surtout lais sant
~Y1a possibilités des règles.
Leur
inconvénient,,: c'e st autant le risque de ré -
:!,,' cidive
,'(!,I '

'(:',
En principe, les femmes jeunes '40 ans' présen-
'l,d', tant un gros fibrome,
unique peuvent bénéficier de la
,'J.11
myomectomie qui est assez souvent suivi d'une grosses-
,Il:! , l .e
I, ' ,

il ,'!
!,l:
:
J
'
L'ablation du myome en laissant en place l'utérus
,-'1
,i,j,
est l'intervention la plus satisfaisante à condition d'avoir
1::~
JI ji bien pesé ses avantages et ses inconvénients.
f"( i
A) Parmi ses avantages:
le premier est de
conserver
a) le..2-p'o~sibilités_de_g]"o~~e..2~~'et dans
certains cas de stérilité et d'avortement à répétition, de
permettre une gestation allant à terme. Les résultats de
la myomectomie sur la stérilité ont été évalués quelque
peu différemment. Citons ENGSTROM 26,4 10 de guéri-
son de la stérilité, MOLLER 10 1o, HUHLER 27 10, po-
LA!< 33 %, MA YO sur 504 malades suivis de 9,2 % pour
les seules malades mariées, HILLIARD, E. MILLER
36, 5 10 de gué r i soris .
Quant à nous, la notion de grossesse après
myomectomie pour stérilité est difficile à apprécier, car
une fois l'opération faite, la malade part définitivement,
il est très rare qu'elle revienne nous faire part des sui-
tes opératoires afin de réaliser un résultat comparatif.

74
u) Par ailleurs la rn yo rn e c to rn i e permet à
la malade de conserver ses règles,
ce qui est d'intérêt
certain sur le plan psychologique, particulièrement chez
les femmes encore jeunes qui constituent la majorité de
notre clientèle.
B) Certains inconvénients sont mIS en balance
ma i s ils sont d'importance variable.
a) on a souvent reproché à la myomectomie
sa plus grand~gravité, tenant aux difficultés techniques
aux signes d'infection et de la maladie th r ornbo embolique
post-opératoire. Il est certain qu'une rn yo rn e c to rn i e mul-
tiple est plus hémorragique q uun e hystérectomie,
mais
l'amélioration des techniques et l'emploi facile des trans-
fusions rendent le risque opératoire identique dans ces 2
types d'intervention.
L'emploi des antibiotiques a fait
reculer le risque infectieux. Quant au risque de thrombo
embolie, il est réduit grâce aux précautions habituelles
il savoir lever précoce et recherche de signes de phlébite.
*Quant à nous, on a jamais observé de cas
mortels après rrryo rne cto m i e que ce soit en pel' ou post
opé ra toire.
,
b) Le ..Eis-9u~d~ récidix.~d,:!-fibrome_et_de
i
!çp.!i-seYe.1~hémo!.ra..gie..!.. FINN et MULLER, de LAR-
li,
DARO le situent entre lO et 20 10, il est évalué 2,65 %
~f~I,I~
~~I:' par COTTE et 4 % par BONNEY, quant à nous ce risque
\\i.. est de 1,8 10, en réalité ce pourcentage doit être rema-
\\11';
nié et ne corresp6\\1d pas à la r é a l i té car la plupart
des
),1 malades une fois opérée s'en vont dans leur village et
;~ en cas de reprise hémorragique elles préfèrent bien sou-
vent aller consulter de nouveaux médecins sous prétexte
.que ceux-là amenaient une nouvelle technique qui les
!.uérirait de leurs maux ou bien encore,
ce qui est enco-
:;;:e plus fréquent, elles vont raconter que le médecin qui
'ille• a opérées n'est pas un bon rnédecin à travers villages
~~.t campagnes amenant donc en un temps record l'abaisse-
~ent de la popularité du dit-médecin.

75
Néanrnoins,
les chances de grossesse
après myomectomie sont de 1 r ordre de 30 à 50 % après
chirurgie conservatrice (DAVIDS,
BONNEY,
RICKFORD).
La grossesse évolue jusqu'à t e r m e , la rupture en cours
d e travail est exceptionnelle (RICKFORD,
DAVIDS,
MEI-
GER) n'en ont jamais observé et s'il est conseillé la cé-
sarienne après po l yrn yo rne c to rn i e , il faut savoir' qu'un
utérus porteur d'une ou deux cicatrices d'énucléation
conserve intact ses capacités de contraction et d'expul-
SIon.
Quant à nous,
215 malades soit 43 0Z0 ont
bénéficié de cette méthode cependant, les résultats à long
terme restent très difficiles à apprécier car une fois
la
malade sortie de l'hôpital,
on perd sa trace,
en cas de ré-
cidive, elle va consulter bien souvent un autre médecin.
Nous la pratiquons volontiers pour des lésions peu éten-
du e s , d'abord facile,
et surtout chez des sujets jeunes, la
majorité de notre clientèle a moins de 40 ans et compte
très souvent sur le s ma te rnité s ulté rieure s po s s ible s.
Pour nous donc, et pour nos rna l.a d e s ,
c'est une interven-
tion, facile, physiologique rn rn e car respectant les fonc-
ê
tions naturelles de la femme,
et surtout donnant à la fem-
me la satisfaction d'avoir ses règles qui constituent le
caractère féminin par excellence chez la f e rnrn e après la
puberté.
II - l\\,1éthodes radicales: hystérectomies
Qu'elles soient totales ou sub-totales,
les hysté-
rectomies enlèvent de toutes les façons l'utérus,
elles
pnt donc le triste privilège d'emporter avec elles le Ina-
~,riel de la rn e n s t r ua t io n. Pour cos malades, tout est
ini, les r è g l e s étant parties, elles n'auront plus ni les
., ssihilités de fécondation,
ni la possibilité de revoir ce
"ng qu'elles veulent tant revoir à la fin de leur cycle
nens t ru e.l, et tout le monde sait avec quelle appréhen-
)on une femme envisage cette aménorrhée tant soit peu
,mporaire, encore plus,
si est est définitive,
comme
'est le ca s dans ce genre d' inte l'ven tion. Il nIe s t pas
~.
l'

76
rare d'être interpelé par la malade juste avant l'anes-
thésie et de s'entendre dire presqu'avec une voix suppli-
ante l'docteur faites que je puisse continuer à avoir mes
règles". Ce cri d'alarme constitue pour nous une mise
en garde et un gage du respect que nous devons avoir le
ventre ouvert du respect de la génitalité. Je vous cite là
un fait vécu par le Professeur ESSOMBA à Yaoundé, à
propos d'une jeune'Jemme à qui il avait fait une hystérec-
tomie subtotale quelques années auparavant et qui avait
réussi néanmoins à se marier sans dire son état à son
mari. D'une manière cyclique, la dame mettait des ser-
viettes hygiéniques qu'elle imprégnait d'encre rouge pour
faire croire à son mari qu'elle avait régulièrement ses rè-
gles. A première vue cette histoire nous donne envie
de
rire, mais après le rire on ne peut s'empêcher de juger
de l'importance que cela peut avoir à une femme en plei-
ne activité génitale de se voir privée de ses règles et de
ses possibilités de fécondation ~
Nous n'en voulons pour
preuve que le cas d'une de nos malades qui ayant bien
donné ces avertissements à son médecin traitant s l e s t vue
enlever son utérus par un autre médecin de l'Hôpital Cen-
tral en l'absence du chirurgien qui devait l'opérer. Cette
dernière a quitté l'hôpital 4 jours après son opération son
premier pansement non défait, les fils non enlevés, nous
ne l'avons plus revue. Je crois que nous devons éviter ce
conflit car ni le malade ni le médecin, personne n'en est
bénéficiai re.
Après cette entrée en matière quelque peu longue
nous allons envisage r :
~ Les indications absolues de l'hystérectomie.
!LI Indications et contre-indications respectives de
l'hystérectomie totale ou subtotale.
o Conclusions générales.
~ LES INDICATIONS CHIRURGICALES OU L'HYS-
TERECTOMIE S'IMPOSE
a) Dans les lésions de myomatose multiple ou diffu-
se où la myomectomie multiple laisserait un utérus trop
altéré.

77
b) Dans les lésions associées de métrite invétérée,
dfendométriose diffuse.
c) Dans les lésions annexielles bilatérales sérieu-
ses où aucune conservation des ovaires n'est concevable
ni partiellement.
d] L'âge déjà avancé de la malade
45 ans multi-
pare, des conditions difficiles de vie.
e ) Associations avec canc er du col, du corps, dé-
générescence sarcomateuse.
Ceci dit, c'est le ventre ouvert que le type d'hysté-
rectomie est envisagée
- subto ta Ie ,
- totale.
·
V INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS RESPEC-
'
TIVES DE L'HYSTERECTOMIE TOTALE OU SUB-
'l,
.i
li
TOTALE
!l
il.~,~
'j',
La dis cusion peut être pas sionnée à ce sujet. Mais
,
1
)fi'
avant toute prise de position, il faut corma ît r e l'état du
col utérin, des examens nous aident pour cela.
1- Toucher vaginal et toucher rectal.
Z- Ll e xa rne n.e.u spéculum: qui permettra de pré-
ciser l'existence possible d'un prolapsus du col, d'une
1
lésion inflammatoire ou d'une dystrophie bénigne de ce-
r
lui-ci.
3- Frottis de dépistage avec le test de Lham Schil-
ler au
Lugol et la biopsie en zone douteuse.
\\
r:
,
I - Argument en faveur de la subtotale
,
1- C'est la facilité d'exécution et la rapidité de la subto-
1-
tale.
Z - Ils insistent avec Jean-Louis FAURE sur la simplici-
té et la sécurité de l'hémostase du col réduite
à
la

78
ligature des deux utérines en un point ou elles sont
facilement accessibles c'est-à-dire loin des uretè-
res.
3
De plus le temps septique de l'intervention est réduite
à la seule section isthmique ou cervical, la ferme-
ture du col est des plus aisées, et le délabrement
pelvien pratiquement nuI.
Certains gestes à vrai dire plus ou rno in s heureux
sont encore associés à la subtotale.
a) Evidement co no îd e du col emportant toute la mu-
queuse endo-cervicale indiquée en cas d'endocervicité as-
aoc iée .
b ) Suspension du col au moignon des ligaments ronds.
Arguments contre la subtotale :
Cancer du col restant c'est-à-dire développé sur le
moignon cervicaL
Z- Le cancer oublié du col ré sultant d'une insuffisance
des examens pré -opé ra to i r e s ,
Ce dernier cas est en fait assez fréquent au Came-
roun où les malades qui ayant subi une subtotale dans des
dispensaires de brousse où souvent l'infirmier assistant
i
Jf:,:
joue au méga-chirurgien et se croyant tout permis va la
;~r réaliser sans examiner la malade afin de détecter un cari-
(\\,1

1f';', cer du col. (Pr. ESSOMBA).
tk' 3- L'existence d'endo, exo-cervicité, des lésions dystro-
j;\\; "
phiques ou infectieuses dont ont ne vient pas toujours
à bout par des traitements locaux.
II - Hystérectomie totale
Arguments contre:
1- Dyspareunie après suppression du co I,

l"'
1
l,
iL1
79
L
"
2- LI existence de cicatrice douloureuse au fond du vagin.
1
3- L'atrésie vaginale qui suivait souvent la totale.
1;!::
4- La section de l'urétère : ce danger est certain, même
i~i',~,
parmi les mains exercées, il demeure réel, à Yaoundé
i r
on a eu l'occasion de l'observer 2 fois au cours de mon
stage, la réparation est facile pourvu qu'on s "e n aper-
1/'1
çoive en cours d'opération. Mais il n'est pas rare
de
faire partir la malade en oubliant de la faire revenir
afin d'enlever la sonde uretériale. Ceci s'est passé
une fois et nous avons perdu la malade de vue, les
adresses ne sont pas souvent retrouvables.
Arguments en faveur:
- Ceux des arguments contre des sub to ta.l e s ,
CONCLUSIONS: Une conclusion ferme et des directives
trop absolues ne peuvent être apportées dans cette dis-
CUSSlon
a) Indépendemment des cas où une lésion maligne
est présente, ce qui constitue un
problème à part, il
est des cas où la totale ne saurait se discuter.
gros col métritique,
- col cicatriciel,
col porteur d'un épithélioma ln situ
ou une lésion sus-
pecte,
- col porteur lui-même de nodules fibromateux.
';
b ) L'hystérectomie totale semble déraisonnable
chez une femme obèse au bassin étroit, porteur d'un
fibrome volumineux. Il faut alors avoir la sagesse de
ne pas s'obstiner à poursuivre des manœuvres opératoi-
res rendues difficiles par des conditions anatomiques et
renoncer aux positions de principe que l'on peut avoir
prises.
"
Dans l'ensemble cependant, il ressort des statis-
tiques actuelles une tendance marquée à préferer la tota-
le malgré certaines oppositions. HUGUIER (Hôpital Broca
à Paris) l 'a adoptée comme attitude de routine.

l'!i~
,
:';
1 i
sa
LE PROBLEME DE LA CONSERVA TION OVARIENNE
DANS LES HYSTEREC TOMIES
Le prob lème de la conservation ovarienne a sou-
levé de nombreuses discussions.
Cette épineuse ques-
tion de l'ovaire restant a été remise à l'ordre du jour
du lSème Congrès de la Fédé ration française de gynéco-
logie et d'obstétrique,
Paris Juin 1959 (FUNCK-BREN-
TANO) dont nous résumons les conclusions.
l - Les troubles de la castration chirurgicale et leur
. ::·''tra
_
r
·
.
He
_
~
m e nt
Ces troubles sont loin d'être négligeables et com-
me l'ont souligné CHALLIER et POLLOSSON des consé-
quences plus lointaines qu'il apparaît à l'interrogatoire
hâtif.
1 0) Consé9..uen.E.es_tr2.E...hi<Lu~~
de la carence hormo-
nale sur les récepteurs sexuels restés en place se tra-
duisant par une involution de s glande s de la muqueuse
vulvo-vaginale qui s'assèche et s'amincit, les petites lè-
vres régres sent et se dépigmentent, l'acidité vaginale
disparaît, le s cellule s ne compo rtent plus de s cellule s
basales. Ces troubles risquent de créer une vaginité
atrophigue et peuvent perturber les relations sexuelles
chez ces femmes dont la libido peut rester intacte.
2°) TE.~ble~_!!!.étabo.!i.slues_ en particulier l'ostéo-
i'
porose de castration qui serait d'autant plus accusé que
ï
l
la mutilation génitale est plus précoce.
1:,
3 0) Cons é9..u eE .f.e s_J::!.y.E2.E...h'y~ai.E.~s_, sont le reflet du
1l'
découplage du système hypophyso-ovarien qui normale -
ment est un couple de stimulation-freination équilibré. Il
1
l,
en résulte une hyper -production d 'hormone gonadotrope
1
biologiquement traduite par une hype rproduction urinaire
1
de F. S. H. et s'exprimant cliniquement par des bouffées
l:
de chaleur.

81
4°) Autre~consé9...uegces
- Obésité - hypertension,
- arthrose et goitre,
Quoi qu'il en soit l'atrophie vulvo-vaginale et les
bouffées de chaleur sont les reflets indiscutables du syn-
drome ovarioprive et leur disparition est un moyen fidè-
le de juger de l'effet du traitement.
Toute thé rapeutique
devrait en outre comporter un côté psycho -affectif
sur
lequel ont insisté L. de GENNES et R.
TARANEUR.
Le traitement a base dl implants cl'ho rmone retard,
':';:
et aux médicaments actifs pel' os dont les plus usuels sont
l'éthynyl-·oestradiol, le cyclœstrol et le dinoestro1.
Ce t r a i te rne n t est substitutif et devrait être ITlainte-
nu le plus longtemps possible.
II
Echecs et dangers de la conservation ovarienne:
a) E che cs: les troubles les plus f r équ ernm e nt
rencontré s sont:
1- Les bouffées de chaleur: qui apparaissent
dans 54,4% des cas dans les statistiques de VAN BON-
WDIJK - BAS TIAANSE (367 cas) et 2 a % dans celles de
FUNK-BRENTANO.
2 - DI autre s trouble s ont été signalé s : ne rvo-
s i srne , anxiété, dyspareunie et douleurs pelviennes. 2510
de cas FUNK - BRENTANO.
b) Les
dangers
1- Kyste de l'ovaire restant. En fait sur 734
cas observés par FUNK-BRENTANO,
la fois s'est déve-
loppé un kys te sur l'ovaire re s tant,
soit l, 3 %.
DESMARAIS sur 150 hystérectomies,
1 kyste sur 150.
- FEREY : 1 %
donc, en gros c'est un accident rare.

82
2- Cancer de l'ovaire restant: l'influence de
l'hysté re ctomi;- préalable-appa rait-nulle dans sa surve-
nue et ce n'est pas un argument sérieux pour prêcher la
castration
9 fois sur 4 500 cas à l'hôpital Universitaire
de Cleveland et 2 fois sur 734 cas soit 0,2 % dans les
statistiques de FUNK -BRENTANO.
Différentes théories ont été invoquées pour ex-
plique r ce s trouble s :
a) L'apparition d'une hormone utérine appe-
lée relaxine par HISAW (1927) ou endométrine de Max CHE-
VAL. Cette hypothèse ne repose sur aucune base sérieuse.
b ) Par contre les troubles ovariens provoqués
par une hypo vascularisation de l'annexe restant après hys-
térectomie a été plus discutée. A ce propos, on siest ef -
forcé de savoir si dans les différentes modalités techniques
de la conservation annexielle il pouvait y avoir des retentis-
sements variables sur la vascularisation des ovaires.
Les
études faites par (MOURE et FUNK-BRENTANO) répondent
par la négative.
III- Indications et contre-indications de la conservation
ovarienne:
A.I Indications absolues
1- Ce sont des cas associés à une tumeur ma-
ligne de l'appareil génital. Néo du col, néo du corps, le
problème du fibrome devenant secondaire par rapport à
celui du cancer et les tumeurs à potentiel malin de l'ap-
pareil a nrie x ie I,
La notion de cancer du sein dans les an-
técédents proches ou lointains de la malade.
2- L'âge de la malade.
La conservation ova-
rienne chez une femme à proximité de la ménopause est
peu justifiée. Par contre sa conservation est impérative
chez la femme jeune.

83
Ji.! Indications d'après l'état des annexes
- La conservation se jugera encore "le ventre ouvert",
d'après l'état anatomique des annexes.
Si dans la période post-ménopausique, l'existence
des lésions annexielles bénignes ou dystrophiques consti-
tue un argument de plus pour l'annexectomie, par co'nt r e
en période pré-ménopausique l'on s'efforcera d'être con-
se r va teu r ,
- En ce qui concerne les dystrophies scléro-kystigues
chez la femme jeune s'accompagnant de troubles fonction-
nels gynécologiques,
certains y voient là à l'occasion
de
l'hystérectomie d'une ovariectomie associée. En réalité
HUGUIER et SCALI pensent que pour quelques succès que
quelques uns ont pu obtenir,
il faut aussi tenir compte des
échecs et même des aggravations provoquées par une cas-
tration associée.
y
Autres indications
- D'autres lésions de l'appareil génital peuvent fai-
re nuancer l'attitude: l'épithélioma in situ,
s I i l ne s'ac-
compagne d'aucune autre lésion invasive ne constitue nul-
lement une indication à la castration, surtout chez la fem-
me Jeune.
- En ce qui concerne l'endométriose intra-utérine,
on sera évidemment large dans l'indication de l'ovariec-
tomie aux environs de la ménopause, par contre chez la
femme jeune si la lésion cliniquement reconnue peut être
accessible à l'exérèse chirurgicale, si cette myomecto-
mie est réalisée, on peut défendre le principe de la con-
servation.
NOMBRE D'HYSTERECTOMIES A YAOUNDE
285 cas
Boit: 57 % , répartis c ornrn e suit
subtotale : '246
près de 5.0 %
totale
39
soit 7,8 %.

84
Au vue de ces chiffres l'on peut dire qu'on est
loin d'être conservateur en dépit des restrictions que
nous avons faites à propos du devenir de ces jeunes " s a n s
utérus" et sans règles. C'est là, p r obabl.e me nt un trait
caractéristique de la fe mrn e africaine peu érria nc ip e , Cel-
é
le-ci ne vient consulter que tard lorsque les lésions sont
déjà très évolutives, nous n'en voulons pour preuve que
la fréquence de ce s gros f ib r o rne s de 5 à 10 kgs, non rare
de nos jours et qui bien souvent forcent la rna in du chirur-
gien à réalis e rune subtotale ou en pous sant plus loin une
totale. Car en réalité c'est aussi le ventre ouvert que l'on
se décide oui ou non à conserver les annexes qui sont sou-
vent porteuses des lésions i nfIa mrna to i r e s ou turno ra Ie s
ayant gé né r a lerne nt entraîné un r erna.nie m ent i.nf la.rnrna -
taire tout autour de ces lésions, l'utérus et les annexes
ayant perdu leur rapports ana torn.iq ue s , Ll e n s e rnbl,e for-
mant dans les cas e xt r ê rn e s un co ngl orné r a t de lésions
tumorales et i nfla mrna to i r e s accrochant en arrière
le
r e c turri, en avant la vessie et en haut aux anses grêles
par l' inte r-rné d ia i r e dl une celluli te pelvienne. C' est ce
que mon Maître ESSOMBA désigne sous le nOITl de "COITl-
plexes gynécologiques Africains". Dans ces conditions là
il est difficile d'être très conservateur et c'est en pareil
cas qu'on associe, lorsque les lésions sont très étendues
aux annexes, à l'hystérectonlie totale ou subtotale une an-
ne xe ctorni e bilatérale.
VUE D'ENSEMBLE DES INDICATIONS THERAPEUTIQUES
A L'HOPITAL CENTRAL DE YAOUNDE :
Il n'est pas facile d'aborder en toute objectivité
le
p robl ërne thérapeutique. Il n'est pas inutile de rappeler
que la plupart de notre clientèle e st jeune 64 % ont moins
de 40 ans., ce sont des rna Ia d e s en pleine activité génitale
et souvent désireuses d'avoir des enfants et de continuer
à avoir leurs règles. Sur les 500 cas de nos observations
150 ont un fi b r orrie isolé, les 350 ont toujours associé
soit des infections génitales, soit à des turneu r s ovarien-
nes de nature très diverses. Beaucoup plus qu'autre cho-
se, nos indications sont fonctions de l'âge de nos rna Ia de s .

85
i'
Place de l'abstention thérapeutigue ou des
traitements médicaux
La fréquence des fibromes muets, découverte
fortuite d'examen gynécologique ,de routine justifie sou-
vent l'abstention thérapeutique sous réserve bien enten-
du d'une surveillance prolongée pendant toute la période
d'activité génitale et tout particulièrement près de la mé-
nopause. C'est ainsi qu'en cas de modification évolutive
de la tumeur: accroissement rapide, danger compressif,
il ne faut pas hésiter à changer d'opinion et de recourir
au traitement chirurgica.l.
Mais en réalité cette attitude d'expectative est
mal conçue par la femme camerounnaise et c'est souvent
elle qui est la première à nous proposer l'opération.
~ Les indications sont beaucoup plus fonction de
l'âge +++, des associations lésionnelles, du
volume et du siège du fibrome.
a) Chez la femme jeune c'est-à-dire au rna xi -
,
m-gm de ses possibilités et de ses désirs de maternité; en
l
moyenne avant 35 ans: 64 % de cas,
1
1- Devant des lésions myomateuses d'abord,
facile, peu étendue.
- c'est la myomectomie que nous réalisons. Si la malade
est venue consulter pour stérilité, on élimine toutes les
autres causes. Cependant, si des raisons locales doivent
au cours de l'intervention, faire rejeter la rnyornectomie,
le souci de conserver un état fonctionnel aussi voisin que
possible de la normale, les fonctions gestatives étant ex-
.,
"
clues, on réalise volontiers des,
t
i
t
- hystérectomies subtotales avec conservation ovarienne.
)
b) Chez la femme à l'approche de la méno-
pause
l'intérêt d'une conservation ovarienne et endomé-
triale fonctionnelle est en principe moins grand. Cependant

86
d'autres facteurs peuvent jouer en faveur de conserva-
tisme : femme sans enfant désireuse de garder ses pos-
sibilités de maternité, risque d'incidences psycho-af-
fectives de la castration ou de l'intérêt de la menstrua-
tion par exemple.
D'autres arguments plaident en faveur du radica-
lisme : l'éloignement d'un centre hospitalier (les mala-
des peuvent venir de 300 kms pour se faire opérer à l'hô-
pital Central), le niveau de vie souvent bas de cette caté-
gorie souvent peu instruite à qui un traitement palliatif
ne peut réussir car très tôt elles s'en lassent.
QUant à nous, il est rare de s'abstenir d'ouvrir ce
ventre pour enlever ce fibrome qui jouit d'une si mauvai-
se réputation.
y
En phase ménopausigue et post-ménopausigue,
On est plutôt radical c'est dans ces cas où vo-
lontiers on enlève utérus en entier et annexes et souvent
les malades sont d'accord car pour elles ce qu'on leur
enlève ne leur sert plus à rien. Et en général ces mala-
des nous reviennent pour des bouffées de chaleur et atro-
phie vulvo-vaginale. Dans ce cas on leur associe aux oes-
trogènes per os de s sédatifs nerveux type valium, librium
ou autres . . . .

\\
1
l
1
1
)
)-
~l
87
R E S U L T A T S
Les résultats peuvent être divisés en deux
parties :
y
Imrnédiats,
.]j Eloignés.
~ RESULTATS IMMEDIA TS
LIs sont assez bons en général.
- Sur 500 cas, on a observé 5 cas de décès soit
en per soit en post-opératoires. 2 cas en per-opératoire
étaient certainement dûs à des 'fautes d'anesthésie car
nous ne disposons d'anesthésistes diplômés à l'hopital
Central que depuis août 1971. Avant cette date, il n'y
avait que des infirmièrs
anesthésistes qui avaient par-
fois des points de faiblesse, néanmoins, ces derniers
nous ont rendu d'innombrables services car même
en
cas de grosses interventions, ils assuraient une surveil-
lance correcte des principaux temps opératoires et agis-
saient en conséquence.
Les 3 autres cas de décès ont été dûs à des arrêts
cardiques brusques, la réanimation n'ayant pas pu réus-
sir à leur faire reprendre vie. Les autopsies sont rare-
ment faites dans ces cas de telle sorte qu'il est difficile

88
de répondre par quel mécanisme cet arrêt cardiaque a
"t"
e e
"
provoque : b
em 0 l'le ?. . . . . .
- Hormis ces cas, les résultats sont bons, les
malades en dehors des complications infectieuses, sep-
ticémies, abcès, fistules vésico-vaginales, fistules cu-
tanées surtout chez les femmes obèses nécessitant des
opérations itératives, regagnent leur domicile au lOème
jour après l'intervention, elles reviendront chaque se-
maine pour le pansement et après pour l'ablation des fils.
!U RESULTATS LOINTAINS
~
Ils sont difficiles à apprécier car une fois la mala-
de guérie, elle prend la clé des champs habituellement
1
sans laisser d'adresse, ou parfois elle la précise si va-
guement qu'il est impossible de la retrouver même avec
1
!
toute notre bonne volonté.
\\
(
- Quant aux rn yo rne c torn ie s SUIVIes de grossesse,
i
on nepeut guère donner un pourcentage, le Pl'. René ES-
SOMBA affirme en avoir eu mais le chiffre est difficile
à avancer étant donné que lorsqu'elles sont enceintes
c'est au village qu'elles accouchent, soit à la maternité
et le lien que vous pouvez avoir avec elle est presque
inexistant.
- Parfois les malades reviennent nous voir pour
des éventration post-opératoires ou des récidives de fi-
brome, ceci est rare car elles préfèrent dans ce cas
consulter un autre médecin.
- Les conséquences lointaines qui peuvent retenir
notre attention sont la possibilité fréquente des cicatri-
ces kéllotdes chez certaines ,:I;emmes qui ont subi des in-
terventions au niveau du petit bas sin, non seulement pour
les fibromes, mais pour toute autre affection génitales.
Cette cicatrice disgracieuse oblige la malade à revenir
souvent voir son chirurgien pour qu'il puisse la lui enle-
ver. Il faut souligner que les kéllotdes sont assez fré -
quents
au Cameroun. A quoi cela est-il dû ?

89
Le Professeur
JUHAN est en train de faire des
études la-dessus au C. U. S. S. à l'Hôpital Central, peut-
être trouvera-t-il une explication à cette prédilection
chez le noir en général, car il semble qu'il Y en a autant
à DAKAR.
1
'i1
.

90
C O N C L U S I O N S
1
1
II
1
1
li
Nous avons à propos des 500 cas de fibromes
utérins recueillis à l'Hôpital Central de Yaoundé dans le
Il"'
l,
..
Service de chirurgie générale du Professeur René ES -
1,
SOMBA étudié:
j:
t
1 0 ) La grande fréquence de cette maladie: 500 cas
1
i
en 5 ans, soit 100 cas par an, chiffre à comparer avec
! les statistiques que viennentde publier le ProR.ESSOM-
BA et le Dr OBONNOU sur "Le bilan de la chirurgie gé-
nérale en 10 ans, et la place des infections génitales"
dont nous donnons ici les statistiques comparatives, ré-
~
duites aux 5 années correspondantes à notre travail :
..
",
i
Nombre
Nombre de
%
Nombre
Nombre de
%
; d'interventions
de
cas
N
b
t
t
l
\\
.
om re
d'infections fibromes
0
a
1
à l' Hôpital
de f i.b rome Nb
f' b
Infectio
génitales
en
Central
en 5 ans
r , 1. romes
f i.b r omet
en 5 ans
5 ans
de Yaoundé
,~-----I-----..-----+-----.....----t----'i
9 224
500
5,6 %
754
500
66,10 %
111'"------""-----------1--------11
!":
i

91
2 0) Du point de vue étiopathogénie
a) L' âge: la grande fréquence chez les fem-
mes jeunes: 29 %ont moins de 30 ans, statistiques à
comparer avec celles de BAUDET 2 cas sur 84 soit 2,4%
celles de MONTAIGNE 2/51 soit 3, 9 10 . Tout se passe
comme si la stimulation ovarienne se faisait plus tôt
chez la femme noire.
b ) La
ra c e : la femme noire fait plus de fi-
bromes que la blanche, ceci n'est pas à mettre en doute
les statistiques américaines sont assez formelles
là-
dessus. En effet, les autopsies systématiques réalisées
aux U. S. A. chez les femmes de plus de 30 ans ont mon-
tré qu'il existerait chez une femme blanche sur cinq et
chez trois femmes noires sur quatre.
3 0) Au point de vue de la mac ra s copie de s lé s ions
utérines
Il s'agit le plus souvent soit de très volumineuses
tumeurs, dont le poids varie entre 4 et IO kgs, lorsqu'il
s'agit de noyaux, leur nombre varie entre 10 à 40, voir
observations.
4°) Du point de vue des aspects cliniques:
Il y a un polymorphisme des tableaux contrastant
quelque peu avec ce que l'on a l'habitude de voir ici en
France. Les tumeurs pelviennes 58 10 viennent en tête
des motifs de consultation pour fibrome contrairement
aux hémorragies qui en France constituent 83 %
pour
HUGUIER, 71 10 pour DUCUING, elles représentent à
Yaoundé 3 % des signes d'appel, les douleurs pelviennes
représentant le 2ème motif de consultations 21,5 10, cer-
tainement dues aux infections génitales associées.
5°) Les associations avec d'autres affections géni-
tales ou thyrotdiennes
1- le-êJ.!si~Il8_~a1.ei!!.gs>.:2.y"arieE!!.~s_infe...fti~':!..s~!.
sont favorisées chez la femme africaine par les mauvaises

92
conditions d lhyg i ène patentes dans certaines couches
sociales, la recrudescence des maladies vénériennes
favorisées par une forme de prostitution due à l'exode
rural des femmes qui ne disposant pas d'assez de mo-
yens pour vivre en campagne viennent les chercher en
ville où il y a plus d'argent (les paysans n'ont l'argent
qu'une fois par an lors de la vente du cacao et du café).
2-L'association fibrome-goitre s'explique fort
bien car souvent certaines régions environnantes de Ya-
oundé sont de s zones d' e ndé rn i e goitreus e où la carence
iodée est principalement due à des erreurs alimentaires
(en campagne on mange souvent fade c'est-à-dire sans
sel) carence à laquelle peuvent s'associer d'autres fac-
teurs psycho-somatiques.
6°) Les différents aspects thérapeutigues qu'on
peut proposer à ces malades souvent jeunes 60 % ont
moins de 40 ans et désireuses de maternité; tous ces
aspects pouvant avoir une incidence sur leur vie génita-
le 'Ultérieure, le drame psychologique d'une femme jeu-
ne qui se retrouve san s utérus et sans règles alors
qu'elle est en pleine activité génitale.
Toutes ces crain-
tes constituant pour le chirurgien un avertissement sur
les conséquences que ses gestes peuvent avoir et le con-
viant à une chirurgie conservatrice à outrance chez ces
femmes désireuses de maternité!
Il est vrai que ces lésions salpingo-ovariennes in-
fectieuses as sociées aux fibromes sont dues à un manque
d'information des malades, à une insuffisance d'encadre-
ment médical, à un niveau de vie au-dessous de la moyen-
ne admis sible et à un défaut de surveillance de sa person-
ne.
On conçoit ici une fois de plus l'intérêt d'une pro-
phylaxie de n'lasse, elle comporte la politique sanitaire du
pa ys, un développement rapide de l'encadrement médical
(ce qui est d'ailleurs en train d'être fait par la créationdu

t
1
l
;
93
1
1~,
c. U. S. S.). Par ailleurs, la malade devra aller consul-
1
ter rapidement le médecin au lieu d'aller perdre son
. 1
1
,,
temps chez le guérisseur des bas-quartiers, en outre,
i
le médecin devra facilite r le contact méde cin-malade
pour oue s'établ:sse au !J2'",:,~ :6t un d ia Io zue o u; s e r a bé-
...
-
~
-
-
~~::.~~::- ~ ::-"..::.= -:-: a; ~<:_-_: :::-= -.-"':'~ =.-ié:':=.2 -;:"~=- =-=..== _-==
G er: : t: ;; E" -: -~ : ~.: ::;.c: =-: :--=. r: : -:::- ::~:: _= : :;:-:: ~ =- ::=.. :: :- -= = i :z.: .-: i':~ -..: :._
il devra s'aider des rno y e n s simples pour :ai.re le ciL::.g::os-
tic et traiter en fonction des données modernes de la méde-
cine.
L'on conçoit sans peine que la tâche est dure,
le
f
chemin long à faire, il faudra une génération de sacrifiée,
1
i
cette génération c'est nous dont la lourde charge est de
)
servir de pionnie r à l r i rr.p l a r; ta tian de la médecine oS cien-
tifique et à la formation des cadres nationaux capables de
relever le niveau général de la Santé au Cameroun.
Cette tâche ne peut s'accomplir qu'en étroite colla-
j
1
boration entre l'Etat par le financement des études longues
et coû teu s e s que sont celles de la médecine, de nous doter
de quelques hôpitaux assez modernes,
et l'effort des Came-
rounnais eux-mêmes qui conscients des responsabilités qui
sont désormais les leurs doivent s'atteler au travail en se
1
.~
mettant rapidement au service de l'Etat, pour la réalisa-
1
tion de If édifice National dont parle tant le Président HA-
!
MADOU AHIDJO dans ses discours à la jeunesse.
l1

SERMENT
En présence des maîtres de cette Bcole, de mes condisciples,
je promets et je jure d'être fidèle aux lois de J'honneur ct
de la probité dans l'exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins à l'indigent et n'exigerai jamais
un salaire au-dessus de Illon travail. Admis dans l'intérieur
des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe; ma
langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état
ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
Reconnaissant envers mes Maîtres, je tiendrai leurs
enfants et ceux de mes confrères pour des frères, et s'ils
devaient apprendre la médecine ou recourir à mes soins
je les instruirai et les soignerai sans salaire ni engagement.
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit
donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession,
honoré à jamais parmi les hommes. Si je le viole et que
je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire.
-

B I B L I O G R A P H I E
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juvénile s .
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\\,
1
1
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\\
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,
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~I
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ii" '
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j~i
ce, Av.
1913.
,
,',
...
~.;

99
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et DARMAILLACQ R. - Fibrome intra-
cavitaire hé rno r r a g iq ue diagnostiqué par le li-
piodol chez une jeune fille de 20 ans ; hystéro-
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J. Médie. Bordeaux, Oct, 1948, 125, n010-468.
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,
t'iorme Il.e a i ncoe r cdble a.
Gyn
--
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Paris, im. Caris 8 48 P.
Thèse médecine Université Paris 1935.
"
55 - SAM CLASON - UTERUSMYOM bei jugendlicken
unter 20 jahren (Fibrome avant la 20ème an-
née).
Acta ob s tetrica et gyne colo gia s candinavica
,
,
Vol. XV. , fa s c , I - p. 39.
n;·"
'
..:'1 ... \\ '
~~ '1 " , '
56 - SERMENT H., RUF H. et FELCE A. (Mlle)-
l":, ' , : '
A p r opo s des fibromes des jeunes filles -
!~!r~« :
Bull. Féd. Soc. GyP. Ob s t, Avr. Mai 1962.
'l ' , , , ( ,
1 4
° 2
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