UNIVERSITE
DE
PARIS
VII
rACULTE
DE
CHIRURGIE
DENTAIRE
5, Rue
Garancière
-
75006
-
PARIS
Année
1979
IlCONSEIL AFRICAiN ET MAi.Gi-'.Oi::
. POUR L'ENSEIGNEMENT SUPElllELdhèse
nO
1
: C. A. M. E. S. -
OUAGADOUGOU
. Arrivée .' .2.1. AOUT·l~~~ .. ,,'Ii
THE 5 E 1Enregistré s~us ::·-ttiLt 'It· 0' '3_,
Pour le DIPLOME D'ETAT
DE
DOCTEUR
en Chirurgie
Dentaire
de la
République
DE
COTE
D'IVOIRE
présentée
et
soutenue
publiquement
le
par
TOU R E
Siaka
Contribution à l'Etude de Certaines
Réhabilitation
Occlusale
J URY
""re
R. ROLLAND
Président
H. HERBERT
Assesseur
P. PELLETIER-DUTEMPLE
Assesseur
P. ORLOVETSKY
Assesseur
PARIS, r.B.M. - Editions
l.f.D.A.S.-
45, Avenue Trudaine
75009 - PARIS

UNI VER S l T E
PAR l S
VII
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Président :
M.
le professeur
Y. LE CORRE
Doyen de la Faculté de Chirurgie Dentaire
M.
Guy PENNE
Secrétaire Général
M.
BELOT
J URY
M. R. ROLLAND
Mlle
H. HERBERT
~.
P. PELLETIER-DUTEMPLE
M.
P. ORLOVETSKY

PLAN
DE
LA
THESE
-=-=-=-=-
1 - Introduction
p.l
II - Anomalies héréditaires de la morphogénèse
dentaire et anomalies de la structure
p.2
21 - Les hypoplasies de l'émail
p.2
210 - hypoplasie de l'émail généralisée des
dentitions
p.2
211 - hypoplasie de l'émail non généralisée
p.4
212 - hypoplasie de l'émail associée à d'autres
anomalies héréditaires
p.4
22 - Les hypoplasies de la dentine
p.6
220 - maladie de CAPDEPONT
p.6
221 - dentine opalescente héréditaire de
HODGE
p.7
III
p.7
r.8
300
p.8
3001 - hypoplasies
p.8
3002 - hypoplasies cuspidiennes
p.8
301 - hypoplasie complexes
p.9
3010 - la dent d'HUTCHINSON
p.9

3011 - la dent de MOZER
p.9
31 - Les dystrophies
la mélanodontie
p.lO
IV - Carie dentaire
p.ll
40 - le terrain
p.ll
410 - situation de la dent
p.ll
411 - localisations sur chaque dent et imper-
fection de strcture
P .12"
412 - malpositions dentaires
p.12
413 - usure
p.12
414 - hygiène bucco-dentaire défectueuse
p.13
~l - les hydrates de carbone
p.14
42 - les germes
p.ll
~3 - conclusion
p.lS
V - Rôles des arcades dentaires temporaires
p.20
51 - introduction
p.20
52 - notiôns fondamentales
p.20
520 - arcades dentaires dans leur ensemble
p.20
521 - migration dentaire et développement des
arcades
p.23
522 - détermination de la longueur des arcades
p.24
53 - rôles des arcades dentaires
p.24
530 - introduction
p.24
531 - la petite enfance:de 0 à 6 ans
p.25

5310 - mastication
p.25
5311 - déglutition
p.28
532 - la grande enfance
de 6 à 12 ans
p.30
5320 - dentition permanente
p.30
5321 - position mandibulaire et la mise en oc-
clusion des dents de 6 ans
p.31
5322 - esthétique et psychologie
p.32
54 - conclusion
p.34
VI - couronnes préformées
p.35
60 - introduction
p.35
61 - dentisterie conservatrice
p.35
610 - région incisivo-canine
p.35
611 - région molaire
p.35
6110 - sur dents vivantes
p.36
6111 - sur dents mortifiées
p.37
612 - dentition temporaire
p.37
6120 - polycarie au niveau du groupe incisivo-canin
p.37
.
6121 - risque d'effondrement de la dent apres un
traitement end odon tique
p.38
6122 - perte d'une ou plusieurs cuspides
p.38
613 - dentition mixte
p.38
6130 - éviter les mouvements proximaux des dents
adjacentes
p.40

614 - dentition permanente
p.43
6140 - maintien en place des produits de coiffage
p.43
62 - orthodontie préventive ou inter-
ceptive
p.43
63 - prothèse conjointe
p.44
64 - indications particulières
p.44
640 - traitements sous anesthésie générale chez
les handicapés et épileptiques
p.44
641 - bruxisme
p.45
642 - hygiène défectueuse
p.45
65 - Techniques de préparation des couronnes
préformées
p.45
650 - notions fondamentales régissant la prépa-
ration de la dent et de la couronne
p.45
651 - examen radiologique
p.47
652 - instrumentation
p.48
.
.
653 - préparation des couronnes préformées par
la méthode directe
p.49
6530 - préparation de la dent.Soins préalables
p.49
6531 - préparation du moignon
p.SO
6532 - ajustage de la couronne
p.51
6533 - scellement
p.53
6534 -
conclusion
p.S6
66 - contre-indication des couronnes
préformées
p.56

67 - matériel proposé
p.57
670 -
définitions
p.57
671 matériel
p.58
VII - conclusion
p.59
VIII - index bibliographique
p.6l

/-)
mon épouse
-
Qui par ses qualités de coeur a su comprendre
et partager pendant ces cinq années d'études
les contraintes d'un père de
famille étudiant;
-
Veuilles
trouver à travers cette page l'amour
de ton époux.
,...'
,.

/-)
mes
enfants
-
Vous qui avez souvent souffert de mon absence
physique
et moral ;
-
Vous qui par votre présence avez apporté la
chaleur et la
joie de vivre dans la cellule
familiale
;
-
Tout notre amour paternel.

/-) ma mère ET à mon père
-=-=-=-=-=-=-=-
/-) ma belle-mère
ET
à mon beau-père
-=-=-=-=-=--=-=-
-
Vos exemples ont toujours guidé nos pas
;
-
Nous vous remercions pour les études que vous nous
avez permis de faire
;
-
En témoignage de notre gratitude et ~e notre affection.

1-)
OUATTARA Tiéba
-
Député-questeur à l'Assemblée Nationale
-
Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA
-
Toi
qui me guida dans cette voie
-
Toi
qui m'apporta le soutien moral et
financier
-
Toi
qui reste le soutien de toute une région sans
jamais te dérober,
et avec toujours désintéressement;
Trouve ici la reconnaissance de tout le peuple
Djamala.

/-} Gbon Dolo COULIBALY
- Directeur Commercial de la R.A.N.
/-} COULIBALY Tiémoko Issiaka
- Administrateur Financier du P.A.A.
/-} leur épouse respective.
-
Vous nous avez toujours encouragé et entouré de votre
chaude amitié
;
- Nous avons toujours trouvé auprès de vous un accueil
chaleureux et un soutien moral
;
- Toute notre reconnaissance.

/-}
tous mes /}/}aîtres
Qui ont contribué à ma
formation
,
/
-=-=-=-=-=-=-
/-} tous
mes
/-}mis
de
:
l'I.O.S.
d'ABIDJAN
-=-=-=-=-=-=-=-
La Faculté de Chirurgie dentaire de CLERMONT-FERRAND
-=-=-=-=--=-=-=-
La Faculté de Chirurgie dentaire
de
PARIS
VII
-=-=-=-=-=-=-=-=-
En souvenir de ces années d'étude.
..

/-)
Monsieur G. Penne
-
Docteur en sciences odontologiques
;
-
Doyen de la Faculté de chirurgie dentaire
de Paris VII
- Chevalier de la légion d'honneur;
Toute notre gratitude et notre
reconnaissance.

/-}
Monsieur R. ROLLAND
Docteur en Sciences Odontologiques ;
Vice-Doyen de la Faculté de Chirurgie dentaire
de l'Université PARIS
VII;
Chef du Départemen~ de Dentisterie Opératoire ;
Chevalier de l'Ordre National du Mérite.
- Qui nous a fait le grand honneur d'accepter la présidence
de cette thèse ;
- Nous le prions d'accepter nos remerciements pour la bienveil-
lance avec laquelle il nous
a accueilli ;
- En témoignage de notre respect et notre gratitude.

/-)
Mademoiselle
B. HERBERT
- Docteur en Science>Odontologiques i
- Professeur à la Facul~é de Chirurgie Dentaire
de l'Université
PARIS VII.
Qui nous a accueilli dans son service d'endodontie ;
Qui a bien voulu accepter de participer au jury de cette thèse i
- En témoignage de notre gratitude.

/-)
Monsieur
P. PELLETIER-DUTEMPLE
- Doyen h. de la Faculté de Chirurgie Dentaire
de l'Université
PARIS VII ;
- Officier de la Légion d'Honneur.
Qui nous a fait l'honneur de participer au jury de
cette thèse ;
- En témoignage de notre considération.

/-)
Monsieur P. ORLOVETSKY
- Docteur en Sciences Odontologiques ;
- Professeur de pedodontie à la faculté de chirurgie
dentaire de
PARIS
VII.
- - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - -
Qui nous a accueilli dans son service de pédodontie et nous
a pas menagé les marques d'intérêt ;
- Il nous a confié ce sujet, il nous a dirigé dans notre
travail en nous prodiquant ses précieux conseils ;
- Nous sommes heureux de lui offrir cette thèse en témoignage
de n9tre attachement.

/-)ucune de nos maladies ne demeure isolée
dans l'organe qu'elle atteint, car nos tissus ne
sont pas étroitement compartimentés et tout se
tient dans les phénomènes de la vie.
(LERICHE).

Introduction
Il n'est pas rare de nos jours d'observer chez cer-
tains enfants un état dentaire défectueux malgré les pro-
grès réalisés par les thérapeutiques utilisées en pédodontie.
En effet la présence et le maintien des dents sur
les arcades dentaires sont sous la dépendance de nombreux
facteurs dont certains comme l'hérédité et la nature du
germe causal échappent encore à notre influence.
Notre objectif n'est pas de chercher ll~tlologl~
de ces facteurs mais d'évoquer certaines altérations congé-
nitales et acquises et de proposer certains moyens de réha-
bilitation occlusale.
Dans cette optique nous aborderons dans la première
partie les maladies héréditaires avec les amélogenèses et
les dentinogenèses.
La seconde partie est consacrée à certaines maladies
acquises telles que les dysplasies et les dystrophies.
Dans la troisième partie, nous nous proposons
d'analyser les principaux facteurs intervenant dans la
,
genèse de la carie; essayant de montrer l'importance des
interactions réciproques des quatres facteurs de l'équation
de Vannier à savoir : "Terrain + germes + hydrate de
carbone + contact = carie
" •

Dans la quatrième partie, nous rappelererons le
rôle de premier ordre joué par les dents temporaires.
Elles assurent une bonne mastication, une bonne phonation
et le passage de la déglutition primaire à la déglutition
secondaire ; elles garantissent le maintien des espaces,
ainsi que l'équilibre et le développement harmonieux des
maxillaires.
Enfin la dernière partie est consacrée aux indica-
tions, aux contre-indications et à la techRique de prépa-
ration de la couronne préformée.

II
ANOMALIES HEREDITAIRES DE LA MORPHOGENESE
DENTAIRE ET ANOMALIES DE LA STRUCTURE.
Il ne s'agit pas d'anomalies quantitatives portant sur
le nombre des organes dentaires, mais d'anomalies portant
sur la structure même des dents, émail
dentine ou les deux
7
associés, ainsi que sur le volume et la forme. Ces anomalies
peuvent toucher i~olement le système dentaire ou être asso-J
ciées à d'autres anomalies.
21 - LES HYPOPLASIES DE L'EMAIL
210 - L'HYPOPLASIE DE L'EHAIL GENERALISEE DES DEUX
DENTITIONS
C'est le syndrome de Sydney
B. Finn dans lequel les
dents temporaires et définitives sont atteintes.
L'émail des couronnes est brun de façon à peu près homo-
gène; cette teinte étant due à un pigment fonce avec l'âge.
Elle est surtout marquée chez l'adulte et l'adolescent.
Cette coloration brune évolue. Elle est plus importante dans
la région où l'épaisseur est faible.
L'émail recouvre la dentine par plage. Certaines parties
de la dentine restent dénudées
Les dents ont une taille normale ou un peu plus petite
mais le rapport couronne clinique et racine clinique est
conservé.
2

En radiographie: les lésions de l'émail peuvent se
retrouver sur des dents permanentes qui n'ont pas encore
fait leur éruption.
La sensibilité de la dent n'est pas pertubée.MCKU5ICK
cite cinq types d'hypoplasie isolée de l'émail:
a) amélogénèse imparfaite type hypocalcification
(hérédité dominante autosomique)
C'est pour lui la plus fréquente des amélogénèses.
L'émail est friable et peu calcifié.
b) amélogpnèse imparfaite, type hypomaturation (hérédité
récessive liée au sexe).
Email blanc opaque, mou, s'usant rapidement, d'épaisseur
normale dans les dents non égressées.
c) amélogenèse imparfaite, type hypomaturation pigmen-
tée (hérédité récessive autosomique). La dent a une
apparence de gelée brillante; l'émail est plus mou
que normalement.
Il existe un pigment brun.
d) amélogehèse imparfaite type hypoplasique (hérédité
dominante liée au sexe).
Email très dur mais anormalement
mince
Surface rugueuse
Les ho~mes ont seulement une mince couche d'émail
qui parait presque homogène.

Les femmes ont un émail qui, en partie seulement, est
très épais, donnant une impression de rainures verticales.
e) hypoplasie de l'émail localisée (hérédité dominante
autos ami que à pénétrance incomplète et à expressi-
vité variable).
L'anomalie se borne à l'aspect vestibulaire des dents
antérieures et peut affecter seulement la première dentition.
Des trous et des fissures ont été décrits, orientés horizon-
talement autour de la couronne des dents.
211 - hypoplasie de l'émail non généralisée
Il existe des cas d'hypoplasie de l'émail avec teinte
brunâtre qui paraissent transmissibles (cas de deux généra-
tions).
Il semble dans ce cas s'agir d'une ànomalie identique
à la première mais dont l'expressivité est moins marquée.
212 - hypoplasie de l'émail associéé à d'Autres
anomalies héréditaires
a) Mckusick cite une hypoplasie de l'émail associée à
des cheveux très frisés,
l'ensemble étant béréditaire
en dominance autosomique;
b) Arlt et Davidsen ont écrit une hypoplasie de l'émail
associée à des anomalies occulaires (cataracte
lamellaire) et à l'épilepsie.

c) Goltz a décrit un syndrome ou l'hypoplasie de l'émail
s'associe à de nombreuses autres anomalies
- trourles de la pigmentation cutanée ;
- des tél angiectasies
des nodules lipomateux au niveau des lésions atrophiques
- une syndactylie ;
- parfois des anomalies occ~laires colobome, microphtalmie;
d) syndrome occulo-dento-digital (syndrome ODD), transmis
en hérédité dominante autosomique avec une expres-
sivité variable.
Ce
syndrome associé à une hypoplasie de l'émail:
- des anomalies occulaires (microphtalmie, microcornée)
- un nez anormalement petit ;
- des anomalies des extrémités
- un défaut de modelage des os longs
_. Une r~~ottichose.
e)
Syndrome de Naegeli transmis par hérédité dominante
autosomique (avec atteinte égale des deux sexes).
Ce syndrome Comprend :
- une pigmentation cutanée reticulée
- une hypohidrose avec malaises provoquées par la cha-
leur -
(les glandes sudoripares fonctionnent mal)
une hyperkeratose palmo-dentaire ;
les dents de mauvaises qualités avec des tâches jau-
nêtres de l'émail.

f)
Syndromes de Rieger et Goltz
Dans celui des pterygia poplités et dans la dysostose
cleido-cranienne.
22 - LES HYPOPLASIES DE LA DENTINE
220 - MALADIE DE CAPDEPONT
Elle frappe les deux dentitions
Il existe des anomalies de tout ordre dans le système
dentaire :
- anomalie de nombre
- anomplie de volume
- anomalie d'implantation
- anomalie de direction.
La dent est très vulnérable. Cette vulnérabilité s'ac-
compagne de l'usure de l'émail facile et importante de la par-
tie libre des dents. Cette usure peut affecter tous les
dégrés
- simple effraction de la cuspide
- usure de la couronne
véritable nivellement de la couronne au niveau de la
gencive
- la teinte est de'sucre d'orge
- la couronne est translucide ou epalescente
- le volume
est anormal
Les racines petites contrastent avec la couronne et donne
une image radiologique en clou de girofle, particulièrement
nette sur les prémolaires.

La cavité pulpaire se rétrécit et s"efface au fur et
à mesure
de la fonte coronaire.
- la dentine est peu minéralisée
- la maladie est transmise par hérédit6 dominante
avec atteinte égale des deux sexes.
- la dent est peu sensible à la chaleur et aux acides.
221 - DENTINE OPALESCENTE HEREDITAIRE DE HODGE
- la couleur varie du brun gris au brun bleu
- la dent est hautement transparente et opalescente
- la dent est molle, il en résulte une usure rapide
et excessive ;
Il existe une anomalie de la
jonction amélo-dentinaire
d'où l'émail
s'effrite.
- la dent est sensible et sujette à une atteinte
carieuse ;
la radiographie révèle des racines courtes et émous-
sée, la chambre pulpaire et les canaux sont plus ou
moins ~blitérés
- la sensibilité de la dent est atténuée aux agents
thermiques.
- les dents n'ayant pas fait leur éruption ont une for-
mation adamantine normale ;
- la maladie est transmise par hérédité dominante.
III -
MALADIES ACQUISES
7

Avant d'aborder ce chBpitre il nous parait fondamental
de faire une mise au point entre dysplasie et dystrophie :
- les dysplasies sont des lésions cicatricielles et sta-
bles de l'émail. Elles s'observent essentiellement sur
les dents permanentes.
les dystrophies sont des lésions évolutives qui intéres-
sent la dentine. Elles s'observent surtout sur les
dents temporaires.
- Toutes les conceptions pathogeniques ne sont que des
hypothèses.
- De nos jours la dystrophie est une maladie métabolique
alors qu P la dysplasie est le résultat d'une maladie
plutOt qu'une dystrophie.
(Professeur VILASCO)
30 -
DYSPLASIES
300 - les hypoplasies partielles
3001 - les hypoplasies coronaires
Elles sont fréquentes sur les faces vestibulaires rares
sur les faces interiti~lles, jamais sur les faces linguales
ou palatines.
- lésions cupiliformes avec un fond jaunâtre ou brunâtre ;
lésions disposées parallèlement au bord libre de la dent
- lésions linéaires parallèles au bord libre ;
- lésions en sillon
-:lésions en nappe;
3002 - Les hypoplasies cuspidiennes
8

En général sur les premières molaires dont la face trit-
turante est rétrécie 1
- "dent en gâteau de miel"
Au niveau des incisives :
- dent limée sur le bord triturant
extrémités enserrées dans le mord d'une pince
- dent en clou de girofle.
301 - les hypoplasies complexes
3010 - la dent d'Hutchinson
Siège :
-
incisives centrales supérieures permanentes
- incisives latérales supérieures rarement
- incisives latérales et centrales inférieures rarement
- lésions bilatérales symétriques
- dimensions réduites ;
- le bord incisif plus réduit
- la face triturante creusée
d'un sillon
- les apex des deux centrales écartés
- diastème anormal entre l'incisive centrale supérieure
et l'incisive latérale supérieure
- les incisives latérales font souvent défaut
3011 - la dent de Mazer
Siège : les molaires
Caractéristiques :
- dimensions réduites : face occlusale étroite

ç,L-.. ,J..." 4~cJ" T
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"""""'~. (e-L' ~ C.f\\Q.L,~tL.)
'J)' ~VïC.HltJ~~
O~ c:. A tt- LI ~tL)

dent conique
- dent en bouton fleuraI.
31 - DYSTROPHIES
LA MELANODONTIE
D'après Beltrami et Romieu, qui ont été les premiers à
décrire cette maladie, il s'agit d'un mode de destruction
des dents, différent de la carie. La mélanodontie se mani-
feste comme une perte de substance, noire, au centre de la
face vestibulaire des incisives supérieures temporaires, le
bord incisif étant toujours idemme. L'extension se fait sans
douleur, en surface et non en profondeur. L'évolution aboutit
à la fracture
coronaire, laissant des moignons noirâtres.
Le diagnostic differentiel de la mélanodontie infantile
dans la littérature est très aléatoire. Le caractère essentiel
de la maladie varie selon les auteurs ; pour certains, le
caractère
essentiel de la maladie réside dans la pigmentation,
pour d'autres, dans la localisation de la lésion au centre de
la face vestibulai!e, pour d'autres, enfin, dans son début
précoce et la rapidité plus ou moins grande de son évolution.
L.J. Baume pt J. Meyer estiment que l'un et l'autre de ces
caractères peuvent se retrouver sans pour autant suffire à
établir un diagnostic précis. D'après eux, seul un certain
nombre de critères cliniques, lorsqu'ils sont réunis, contri-
buent à individualiser la mélanodontie ;
- le début précoce ;
la localisation sur la surface vestibulaire des incisives
temporaires supérieures ;

la pigmentation noire uniformément répartie et sans parti-
cipation d'autre teinte;
- l'aspect propre, net et franc.
Il existe une certaine symétrie des lésions la totalité
de la denture peut être atteinte, les incisives inférieures étant
les moins susceptibles. Les accidents douloureux et infectueux
sont rares.
Le diagnostic clinique de la mélanodontie infantile ne
saurait être posé qu'à partir du moment où la dentine est at-
teinte.
IV
- LA CARIE DENTAIRE
Nous savons que les causes de cette maladie des dents
sont multiples. Schématiquement on peut les résumer par l'équa-
tion de Vannier : "Terrain + germes + contact + hydrates de
carbone
= carie".
Nous nous permettront de faire une brève
analyse de l'ensemble des éléments de cette équation.
41 - Le terrain
410 - La situation de la dent
Les dents sont inégalement atteintes par la carie. Les
dents du maxillaire supérieur sont plus fréquemment atteintes
que celles du maxillaire inférieur. Les canines présentent une
immunité relative; les incisives inférieures sont moins sou-
vent atteintes que les incisives supérieures.
l l

les dents les plu~ les~es sont les premi~res et secondes
molaires inférieures et la premi~re molaire supérieure.
411 - Localisations sur chaque dent et imperfection
de strcuture
Le manque d'homogéneité de l'émail, de la dentine ou
des deux à la fois, peut être une prédisposition à la carie.
Certaines dysmorphies dentaires peuvent également favo~
riser l'apparition des caries
sillons profonds, pui~ para-
cingulaires etc •••
412- Malpositions dentaires
D'après certains auteurs tels que N. Shafer, M. Hine
et B. Levy, les malpositions dentaires jouent un raIe, mais
un raIe mineur, dans l'éthiologie des caries. Les rapports des
dents entre elles peuvent être modifiés par des malpositions:
1) Lorsque deux dents sont accolées par une large sur-
face une carie peut se développer au niveau de cette
surface ..
2) Lorsque le point de contact n'existe plus, les dé-
bris alimentaires pén~trent dans l'espace interden-
taire et provoquent une carie.
413- l'usure
,
L'usure physiologique est lente
elle est compensee
par la formation de dentine secondaire.
12

L'usure pathologique peut aboutir à la carie.
La présence de certains appareillages tels que les main-
teneurs d'espaces les appareillages d'orthopédie, fixes ou mo-
biles entraînent souvent la rétention des débris alimentaires
et la formation de la plaque dentaire, augmentant la population
bactérienne. Peu de patients maintiennent leur bouche dans un
état de propreté méticuleuse.
414 - L'hygiène bucco-dentaire défectueuse
A tous les stades de la prévention et sous toutes ses
formes,
l'hygiène bucco-dentaire est l'élément primordial. Son
but est l'élimination des débris alimentaires et des dépôts sa-
livaires plus ou moins mélangés de microbes.
(plaque dentaire).
Or nous savons que si la plaque bactérienne est épaisse, le
taux de fermentation est important au contact de l'émail, et la
valeur du pH au contact de l'émail est basse. ta chute du pH
favorisant la carie au niveau des surfaces. dentaires après la
consommation de sucres chez nos jeunes patients, peut être modi-
diée par divers procédés, et constituent de bons moyens de pré-
vention
:
,
Le brossage des dents, immédiatement après la consom-
mation des aliments constitue le procédé le plus ef-
ficace
- Le brossage des dents élimine les substances alimen-
taires adhérentes à la surface des dents ;
- Le brossage des dents, effectué après chaque repas,
évite la formation de la plaque bactérienne;
- Le brossage du soir est indispensable, car le temps
pendant lequel le sucre reste en contact avec le
milieu.

salivaire
ct les dents, est plus important que la quantité
de sucre absorbée.
A défaut de brossage des dents, le simple rinçage à
l'eau de la bouche, pratiqué immédiatement après consommation
de sucre, réduit le taux des caries (Finn et ses collabora-
teurs).
Cette hygiène bucco-dentaire peut être complétée par
l'ingestion de certaines substances telles que le fluor qui
confère une cario-résistance.
En conclusion d'autres facteurs interviennent dans la
notion de terrain à savoir :
- la race
- l'hérédité
- le sexe
- les glandes endocrines
hypophyse-thymus etc ••••
- les maladies générales
la tuberculose - diabète.
42 - les hydrates de carbone
Selon Sharpenak, "c'est l'alimentation qui est le fac-
teur le plus important dans l'étiologie et la prévention de la
carie". Le fait que les enfants acquièrent leurs habitudes
diététiques et hygiéniques de leurs parents fait la carie den-
taire est plus une maladie de l'environnement qu'une maladie
héréditaire.
Les aliments de base de l'alimentation sont les aliments
énergétiques: glucides, protides et lipides. Il semble qu'un
d~séquilibre alimentaire entre ces trois catégories d'aliments,

et notamment au profit d~s hydrates de carbonne, puisse favo-
riser la carie. D'après Held : "une nourriture unilatérale,
renfermant une quantité excessive de l'un des constituants or-
ganiques, entraîne des manifestations dystrophiques se tra-
duisant entre autres par de la carie et
des lésions para-
dentaires".
Il faut surtout redouter un excès d'hydrates de car-
bone et ces derniers sont d'autant plus nocifs qu'ils se pré-
sentent sous forme solide, pSteuse ou collante, qu'ils ~estent
plus
longtemps dans la bouche et qu'ils sont pris en déhors
des repas.
Tous les sucres ne sont pas cariogènes de la même
manière, ceci dépend de leur plus ou moins grande facilité de
fermentation ; le
sucrose
qui est entièrement et rapide-
ment hydrolysé par les bactéries, est sans doute, le plus cario-
gène.
A l'heure actuelle, il est souvent question d'un cer-
tain nombre de sels minéraux et de vitamines qui auraient une
action favorable, d'autres, au contraire, une action néfaste
dans la prophylaxie de la carie :
a) - Le fluor présente une action anticariogène. A
petites doses, il transforme les hydroxyapatites de
l'émail en fluoroapatites, plus dures et plus résis-
tantes aux agents chimiques et mécaniques.
15.

b) - Les sulfites, d'après Causeret et BruneI, auraient
également des propriétés anticariogènes ;
c) - La présence du plomb favoriserait la carie
d) - Les vitamines A, C, 0, ne semblent pas intervenir
dans la carie, ni en bien ni en mal; par contre la vitamine
BI, d'après Sharpenak, et la vitamine B6, d'après Kerebel, au-
raient un effet cariostatique.
En conclusion l'observation d'un certain nombre de règles
qui, si elles étaient observées, contribueraient à réduire
considérablement le nombre de caries à savoir :
- Au cours du 1er trimestre de la vie du nourrisson l'al-
laitement maternel est le mode d'alimentation le meil-
leur ;
- Au cours du 2è trimestre, le lait maternel n'est plus
suffisant, on lui adjoint des farines et des produits
de fabrication industrielle à base de légumes riches
en potassium, et de viandes contenant du phosphore
ainsi que des' fromages riches en calcium.
-Dès que les vingt dents de lait sont sur l'arcade, il
faut que l'enfant mastique des aliments solides. C'est la meil-
leur façon de lui conserver une denture en bonne santé.
En outre il doit manger à des heures régulières.
- Vers six ans ;
1) la ration des hydrates de carbonne doit rester au
dessous de 4 à 7g par Kg de poids corporel •

2) - El~miner toutes les boissons cariogènes entre les
repas (sirop de fruits etc •.• )
3) - Ne jamais consommer le moindre aliment glucidique
en dehors des repas
4) - Il serait préférable de terminer les repas avec un
aliment non sucré, râpeux et détergent comme le proposait
Kerebel.
:43
- Les Cermes
On admet actuellement que la carie est une affection
bactérienne. Par contre les chercheurs ne sont pas d'accord
sur la nature des microorganismes responsables de la carie
dentaire.
Mac Clure et
Hewitt ont montré, que la pénicilline em-
pêche l'apparition des caries dentaires chez des rats nourris
avec un régime cariogène.
Fitzgérald et ses collaborateurs ont montré qu'un strep-
tocoque spécifique provoque des caries lorsqu'il est inoculé
à des rats stériles, et, ultérieurement, ces auteurs ont prouvé
que deux autres espèces de streptocoques peuvent également pro-
voquer des caries dentaires.
Les lactobacilles, si longtemps incriminés dans l'étio-
logie de la carie, ne sont pas nécessaires au déclenchement des
caries dentaires. En effet, Orland et ses collaborateurs, ont
pu produire des caries expérimentales chez des rats élévés
aseptiquement, par inoculation d'enterocoques et de bacil)es
~
l
-

f
1
,f1i
1
·protéolytiques dans la"cavité buccale.
1
!
Malgré les désaccords sur l'identité du germe causal
1
nous pouvons admettre avec Shaw : " les micro-organismes sont
1
sans doute, la cause primaire des caries dentaires ".
1
44 - Conclusion
l'étiologie de la carie est mieux connue depuis quel-
ques années
- Les facteurs exogènes sont plus déterminants que les
facteurs endogènes ;
- Les facteurs endogènes constituent le terrain, qui
est
dominé par l'hérédité
La carie dentaire apparait comme une maladie des
hommes civilisés, et, paradoxalement, elle sévit dans les po-
pulations les mieux nourries.
Toutes les
dents n'ont pas la même prédisposition.;
les differentes surfaces d'une même dent ne sont pas égale-
ment affectées.
Un milieu salivaire riche en glucides est nécessaire
pour la production des caries dentaires ; en effet les glucides
en fermentant, constituent une source d'énergie pour les micro-
organismes responsables des lésions de carie dentaire et
favoriseraient leur développement.

v - RDLES DES ARCADES DENTAIRES TEMPORAIRES
51 - Introduction
Le temps n'est pas encore si éloigné où ces questions
ne suscitaient pas grand intérêt, la solution à ces problèmes
étant l'acte irrévocable d'extraction de toute dent de lait
présentant une certaine atteinte carieuse.
Actuellement on a découvert et mis en évidence le rôle
essentiel de la denture de lait en tant que précurseur des
dents définitives, stimulateur du développement des maxillaires,
influençant la phonétique et l'esthétique, permettant une bonne
fonction de la mastication. Nous considérons donc le problème
des grands délabrements et des mainteneurs d'espace dans le
but de conserver le plus possible l'intégrité de la denture de
lait et de lui permettre d'accomplir toutes ces fonctions.
52 - Notions Fondamentales
520 - Les arcades dentaires dans leur ensemble
L'harmonie des arcades dentaires est conditionnée par
l'ensemble des forces susceptibles d'agir sur elles, forces
qui doivent normalement s'équilibrer. Parmi elles, l'élément
musculaire et plus particulièrement la langue (Biourge),réalise
une force primordiale qui conditionne pour une grande part
l'équilibre dentaire vestibulo-lingual.
On peut cependant négliger les facteurs dentaires qui

sont susceptibles d'influencer l'harmonie des arcades.
1) - Les dents contribuent au maintien des dimensions
horizontales interproximales. Toutes les dents
sont maintenues en place dans le sens mesio-
distal par leurs points (dents permanentes) ou
surface (dents temporaires) de contact. C'est cet
élément qui situe l'utilité d'une restauration
correcte.
Lors de grande destruction, une restauration s'op-
posant à la force qui tend à serrer mésialement
toutes les dents, surtout lors de la poussée d'érup-
tion des dernières molaires en évolution.
2 - Les dents contribuent au maintien des dimensions
verticales. Dès qu'elles n'ont plus d'antagonistes,
elles manifestent une tendance spontanée à l'égres-
sion.
3)- Les dents contribuent à l'équilibre de chaque ar-
cades et à l'équilibre interarcade.
L'équilibre des arcades peut donc se réaliser
grâce à l'équilibre entre d'une part les forces musculaires
opposées (langue et muscle buccinateur et orbiculaire) et
d'autre part la résistance des structures dentaires solidaires
les points de contact et l'engrement de leurs faces occlusales.
21

Cet équilibre peut donc aisément se rompre par
la
défaillance des composantes de la résistance dentaire
cré-
tian d'une solution de continuité interproximale, perte de
relations occlusales interarcades. En effet, la fixite d'une
dent prouve son état d'équilibre, acquis par le fait que la
résultante de l'ensemble des forces qui s'appliquent sur la
dent est nulle. Par contre la dent se déplace dès qu'on y ap-
plique une force qui est plus importante que les forces d'équi-
libre.
Aussi l'équilibre de la seconde molaire de lait est
régi pendant la période de dentition mixte par :
- La dent de 6 ans : force de mésialisation
La première molaire de lait
force de distalisation;
La langue et le buccinateur
forces musculaires
et linguales
Les procès alvéolaires et les tissus parodontaux
force d'extrusion;
- Les dents antagonistes: force d'intrusion.
Lors de la perte prématurée de la première molaire
de lait la force mésiale peut devenir active. La seconde mo-
laire de lait peut se déplacer et ceci surtout si on se trouve
dans une période d'éruption de la molaire définitive.
On sait, en effet, que la force de mésialisation
des molaires varie en intensité ; elle est importante lors de
la poussée d'éruption de la dent, elle diminue lorsque la dent
77

a fait son évolution et se trouve en occlusion, elle augmente
à nouveau lors d'une nouvelle poussée éruptive de la molaire
suivante.
Dans ces cas, on pourrait donc observer des mésio-
positions qui ne se produisent pas d'emblée, mais sont si elles
existent l'expression d'une dysharmonie ainsi que d'une rup-
ture d'équilibre. On ne peut donc en aucun cas dissocier le
problème du mainteneur d'espace de l'analyse morphologique des
arcades et des differents facteurs conditionnant leur harmonie.
521 - Migration Dentaire et Développement des
Arcades
De
4 à 6 ans les arcades ne se modifient pratiquement
pas, les dimensions sagittales et transversales restant prati-
quement inchangées.
l'éruptio~ de la dent de 6 ans s'accompagne par contre
d'une augmentation de la hauteur d'occlusion ainsi qu'une
croissance verticale de l'os alvéolaire. L'éruption de cette
dent peut soit se faire d'emblée dans un plan d'occlusion
normal soit en rectocclusion. Ceci s'observe surtout dans les
arcades primates. Grâce à la migration physiologique de la
dent de 6 ans, cette rectocclusion se transforme en occlusion
cuspide à sillon.
l'éruption des incisives permanentes s'accompagne d'une
augmentation du périmètre de l'arcade. les incisives définitives
sont plus volumineuses que les incisives temporaires.
23.

traction n'est plus que le cas extrême, comme pour les dents
définitives d'ailleurs.
Les parents s'interrogent souvent sur le bien-fondé de
soigner des dents qui ne vont pas tarder à tomber, et quelque-
fois aussi hésitent devant les frais occasionnés par ces dents
fûgitives. C'est donc à nous de leur expliquer des raisons
valables naturelles et physiologiques qui nous ont fait adop-
ter cette formule. L'orthopédie dento-faciale, autrefois con-
sidérée comme exceptionnelle, est bien devenue un acte cou-
rant, et admis par tous les praticiens et les parents. Les
soins des dents temporaires n'en sont parfois qu'un complément,
une préparation du terrain, mais même sans but orthopédique,
ils doivent devenir systématiques pour plusieurs raisons que
nous allons énoncer. Nous considérerons volontairement deux
périodes :
- La petite enfance de
o à 6 ans ;
- La grande enfance de
6 à 12 ans ;
531 - la petite enfance de : 0 à 6 ans.,
5310 - La mastication
Les profanes et même certains medecins ont pu dire qu'on
peut extraire les dents temporaires sans perte sensible. Ces
dents disent-ils sont appelées à être remplacées_ Nous pen-
sons que cette thèse n'est pas justifiable. L'enfant doit
avoir la possibilité de mêcher aussi bien que l'adulte.
25.

Nous devons·veiller à ce que la mastication conserve
toute son efficacité. Premier temps de la.fonction de la nu-
trition, elle est à la base d'une bonne assimilation et par
là du développement normal de l'enfant. Son efficacité est
liée au nombre de dents et à la surface des contacts occlu-
saux en intercuspidation maximum. Chaque dent extraite ou
mal reconstituée entratne une diminution du coéfficient mas-
ticatoire, cette diminution est fonction de la valeur de
chaque dent. Ainsi la dent de 6 ans représente le 1/4 de la
table occlusale.
La diminution de la mastication aura des répercussions
locales, régionales et générales.
1) - Locales
Une mastication défectueuse peut entraîner :
a)
Une mauvaise hygiène : normalement la friction des
dents les unes contre les autres, l'action de la
langu~ et des joues permettent un nettoiement de
chaque dent qui loin d'être complet et suffisant
présente un certain intérêt : si ce nettoiement
ne peut s'effectuer en totalité, il risque de se
former un dépôt tartrique et des retentions ali-
mentaires favorisant de nouvelles caries ;
b)
Une mauvaise habitude : la mastication unilatérale,
une extraction, un délabrement important ou une
26.

-
obturation mal conçue amèneront l'enfant à une masti-
cation du côté opposé afin de retrouver une plus gran-
de table occlusale et par là un certain confort.
2) - Régionales
Pour Marley, en cas de malocclusion l'efficacité de la
fonction masticatoire est diminuée de moitié par rapport à
celle des enfants du même âge en occlusion normale c'est le
cas :
a) - Oe l'édentation unilatérale: elle peut provoquer
l'installation d'une latéro-déviation, une dévia-
tion du développement normal alvéolaire par un
étalement lingual unilatéral
b) - De l'édentation molaire symétrique: elle amène
une nette tendance au proglissement mandibulaire,
rappelant celle du nourrisson en remettant l'en-
fant dans les conditions de déglution'initiale
infantile, qui s'était normalement transformée au
moment de l'apparition des surfaces dentair~s de
mastication.
3) - Cénérales
Si la mastication est douloureuse ou impossible, les
repas deviendront pour les parents et surtout pour l'enfant
un véritable cauchemar. Le bol alimentaire ne sera ni suffi-
sament broyé, ni correctement insalivé, des affections gastro-
27

intestinales pourront s'installer et le développement de l'enfant sera
pertubé.
Ces enfants mal nourris dans leur jeune âge, chétifs
et mal développés, présentent souvent des septicémies et des
bactériémies latentes chroniques, très souvent méconnues, qui
sont dues aux dents temporaires infectées. La medecine géné-
rale ne peut pas sans l'aide du chirurgien-dentiste, soigner
un enfant pour une maladie de nutrition ou pour une maladie
nerveuse, lorsque l'enfant ne peut pas mastiquer ou lorsqu'il
présente une pyophagie.
En conclusion : les arcades dentaires temporaires per-
mettent la mastication qui favorise la croissance normale de
l'enfant. Le jeu des muscles masticateurs contribue au déve-
loppement harmonieux des maxillaires.
5311 - La déglutition
Normalement la déglutition de la salive ou d'aliments
solides s'effectue ies' arcades dentaires étant en contact, la
langue prenant appui sur les parois latérales de la voûte pa-
latine par ses bords,sa pointe appliquée sur la papille pala-
tine, puis son dos se relève d'avant en arrière chassant ainsi
le bol alimentaire vers le pharynx. Pendant ce temps les lèvres
restent au repos. Il faut noter que la déglutition initiale
persiste et demeure pour les liquides.
28

Certains auteurs ont-étudié les conséquences de la
persistance de la déglutition infantile:
- En 1952 Cauhepe a rapporté à la persistance d'un
mode de déglutition au-délà de l'âge normal, une entité noso-
logique, constituée par une endo-alvéolie supérieure symé-
trique avec une latéro-déviation mandibulaire fonctionnelle.
- En 1953 Bouvet dans une analyse a conclu que 211
des anomalies dento-maxillaires rencontrées chez les enfants
d'une consultation de stomatologie infantile paraissaient
être en rapport avec la persistance du mode de déglutition
infantile.
- A. Coutand et J. Fieux ont conclu dans leur étude
phonation et odonto-stomatologie qu'en déhors des grandes
malformations faciales comme les bec-de~li~vre, les fissures
palatines, le coloboma, que c'est beaucoup plus parce qu'un
enfant articule mal et déglutit mal qu'il a des arcades
dentaires déformées •.
En résumé nous pouvons dire que la persistance du
mode de déglutition infantile au cours de la grande enfance
peut être considérée dans une certaine mesure comme un trou-
ble de croissance affectant la morphogénèse alvéolo-dentaire.
5312 - Langage et Phonation
La denture temporaire permet l'acquisition du lan-
gage et de la phonation car la langue s'appuie sur les dents
29.

-
pour la prononciation de certains phonèmes.
Netter après Dechaume a étudié les repercussions de
la phonation chez l'adulte dans un rapport au 19è congrès
de stomatologie en 1965 : il considère que certaines conduites
articulatoires anormales, jouent un rôle dystrophique sur
.les procès alvéolaires de l'adulte, de même qu'elles jouent
un rôle dysmorphogénétique
chez l'enfant.
Parmi les défauts d'articulé pouvant amener une ac-
tion néfaste sur la phonation, nous citérons
- La béance incisive verticale
- le décalage incisif ou béance latérale
La surocclusion qui modifie le tim~re de la voix,
en lui donnant une tonalité étouffée avec une réson-
nance anormale de cavité fermée. Nous devons donc
éviter les effets iatrogènes lors de la réconsti-
tution de nos arcades temporaires
532 - La grande enfance : de 6 à 12 ans
5320 - La denture
permanente.
Pendant toute la période de dentition mixte de 6 à
12 ans
l'occlusion varie du fait de la stabilité relative
de l'occlusion et de l'articulé de la denture de lait. En
règle normale, toute dent temporaire doit être remplacée
dans les semaines qui suivent sa chute par son homologue per-
manente. Ainsi la denture temporaire joue un rôle de pro-

tection pour les germes sous-jacents, elle permet aussI la
maturation des germes. En outre elle guide l'éruption des
dents permanentes et maintient leur place.
Toute dent temporaIre doIt conserver son intégrIté
tissulaIre. Combien de malposItIons n'ont-elles pas été en-
gendrées par des pxtractions précoces sans raisons valables
ou par des caries mésiaies ou dIstales ? les arcades den-
taIres forment un tout équIlibré et où l'absence d'un seul
maIllon risque de rompre totalement le bel équIlibre.
Donc le premier traitement orthopédique valable est
bien que souvent on ne s'en rendre pas compte, la conservatIon
de l'intégrité dentaire. Ce qui revIent à dire que l'ortho-
pédie commence avec les soins. Ce qui surprendra certains, mais
préventive ou curatIve le but est Identique.
5321 - PosItIon mandIbulaire et la mIse en oc~lusion
des dents de 6 ans.
la denture temporaire sert de plan d'appui et de mas-
tIcatIon donnant ainsI une position normale à la mandibule
et des condItIons optima pour l'égression des dents de 6 ans
et leur mise en occlusIon normale.
la denture temporaire favorise la croissance des ma-
xillaires. Aussi l'arrêt de croissance des maxillaires (au
niveau alvéolaIre mais non basal) peut être consécutif à l'ex-
3] .

'traction prématurée des dents temporaires. On peut même
observer un arrêt de développement staturo-pondéral de
l'enfant par insuffisance masticatoire.
5322 - Esthétique et Psychologie
Les phénomènes esthétiques psychologiques ont une place
nonnégl~ge~ble~, car ils permettent de motiver et surtout de
cerner l'enfant.
Les problèmes de psychose peuvent apparaltre aussi
bien au cours de la petite enfance qu'au cours de la grande
enfance. Ainsi le professeur J. Ailianos a constaté à la
clinique universitaire d'Athènes que les enfants, aussi
bien les garçons que les fillettes commencent~ dès l'âge de
quatre ans, à avoir déjà un complexe quand ils
ont des
dents carIées. Après une étude de 7 ans quelques uns des en-
fants font même des psychoses à cause de ce complexe. Nous
devons donc faire face à ce problème psychosomatique
en soi-
gnant les dents temporaires.
D'après le professeur Lejoyeux : l'apparItIon de la
première de"t donne à l'enfant une arme naturelle, un moyen
d'agresser le sein maternel dIspensateur du plaIsIr. Elle
est à l'origine de l'éveil du premier sentiment de puIssance;
elle coincIde avec le sevrage, avec la première frustration.
D'autres dents viendront viriliser la cavité buccale d'une
façon plus complète.

Cette sensation de plénitude ne va pas durer. La chute de
chaque dent temporaire va se traduire par autant de frustra-
tion et de microtraumatisme. Elle apparattra comme autant de
brèche dans l'intégrité physique, et inconsciemment dans
l'inté9~ité psychique du sujet. La première extraction d'une
dent définitive va prendre l'aspect d'une véritable castration.
Elle va raviver une plaie qui ne se fermera jamais.
La dent est une parure, elle symbolise la jeunesse
et l'esthétique parfaite. La dentition nous montre, les liens
multiples entre la bouche et les dents et l'individu tout
entier dans sa personnalité et son univers relationnel tels
qu'ils sont présentés et vécus dans le monde psychique de
chacun. L'enfant ressent manifestement la perte de se dents
comme une dépréciation de sa personne.
La dent symbolise la puissance et la plénitude.
Aussi la perte de dents· chez certains enfants se traduit par
un sentiment de faiblesse et de frustration, tant sur le
développement physique·qu'intéllectuel. J. Ailianos, rapporte
que certains petits malades qui avaient un retard scolaire
parce qu'ils avaient de multiples caries infectées. Après
leur avoir donné les soins appropriés, ces enfants se met-
taient à redevenir normaux et à suIvre facIlement leur clas-
se et à mieux se nourrir.
Le sentiment de faiblesse et de frustration se traduit
33.

par certaines mimiques
- D'après Rix
il est facile cliniquement de cons-
tater, chez l'enfant affectif et ému, une mimique se renou-
velant à chaque période d'inquiétude ou à la moindre contra-
riété. Il aspIre ou joue avec sa lèvre d'une manière gour-
mande. " la tetée atypique" qui en résulte met en ~vldence
l'action de succion: l'enfant ému, inquiet s'abandonne à
son plaisir.
Pour Gudin, une pertubation psychique ou affective,
même très légère qui s'inscrit sur un fond caractériel émo-
tif, peut être à l'origine d'un trouble psychomoteur et se
personnalise par une "mimique de refuge".
54 - Conclusion
Nous nous efforceront toujours chez l'enfant à denti-
tion lactéale ou mixte de rétablir le volume de chaque dent, en
fonction des dents définitives et surtout en fonction des ar-
cades dentaires, des rapports inter-maxillaires, des normes
de croissance. Notre but sera d'assurer le bon équilibre oc-
clusal et psychique de l'adolescent et de l'adulte. Les
dents lactéales seront d'autant que possible conservées dans
leur intégrité anatomique et bio-morphologique jusqu'à la
période normale de leur chute.

VI - COURONNES PREFORMEES
60 - Introduction
Les indications des couronnes préformées se trouvent
essentiellement dans le domaine de la dentisterie opératoire
et dans celui de l'orthopédie préventive. Ces couronnes ne
peuvent pas remplacer de façon systématique les obturations
de type classque et les mainteneurs d'espace dont les varié-
tés sont déjà grandes.
61 - Dentisterie Conservatrice
Le traitement des dents temporaires doit tenir compte
non seulement de l'âge de la dent notion primordiale de
J. Chatellier, mais aussi de la zone dento-maxillaire en
cause qui s'inscrit dans un cadre de croissance régionale. Le
praticien qui néglige d'ajouter ces deux faits au contexte
pathologique n'a pas en main tous les éléments pour prendre
la décision thérapeutique.
610 - Région Incisivo-canine
Pour des raisons esthétiques, les couronnes entière-
ment métalliques sont à éviter dans la région incisivo-canine.
Il s'agit donc surtout des indications sur molaires
temporaires.
611 - Région molaire
35.

6110 - Sur dents vivantes
Les obturations proximales (dont la plus utilisée est
l'amalgame d'argent) ne remplissent toujours pas leur rôle
qui est en stoppant le processus carieux, de conserver la '
dent vivante, avec une forme fonctionnelle jusqu'à la phase
de caducité. Outre les fautes de technique excusables avec
un enfant agité, il semble que l'ont doit incriminer surtout.
1) - L'extension de la carie distale souvent plus
importante que ne laisse supposer
la clinique d'où récidive.
2) - Le volume considérable du complexe pulpaire
souvent plus proche du fond de la cavité et des
zones de tailles retentives que l'on ne se l'ima-
gine d'où mortifications pulpaires secondaires
3) - Le peu d'élément de tissus dentinaire.
Or d'une part les récidives de caries proximales sont
souvent vues trop'tard et l'on sait d'autre part que la phy-
siologie de la résorption peut être modifiée qualitativement
et quantitativement sur une pulpe mortifiée.
4) - Enfin les reconstitutions coronaires ne sont
toujours pas parfaites malgré l'utilisation de
matrices.
Les classes II
sur molaires tempoaires constituent
une première
indication des couronnes métalliques qui permet-
tent :

1) - de laisser en place et sans exercer de pression
une substance désinfectante et calmante et d'éviter
ainsi une récidive de la carie ou une mortifica-
tion secondaire ;
2) - d'obtenir une reconstitution durable et indéfor-
mable avec des zones de contact non irritantes
pour les septa
et les dents voisines.
6111 - Sur dents mortifiées
La dent doit répondre aux critères physiologiques et
pathologiques de conservation. Très souvent les molaires lac-
téales mortifiées présentent des pertes de substance coronaire
importantes, la réconstitution par l'amalgame est alors parfois
impossible.
L'utilisation de "Pins" à condition qu'ils permettent
l'éruption normale de la dent successive permet de réaliser
des amalgames plus importants, mais il semble que la couronne
pré for mé e sur 1e moi gon 0 n r e con s t Hu é a ve cou san s " Pin s" soi t
tout à fait indiquée.
612 - Dentiton temporaire
6120 - Polycarie au niveau du groupe incisivo-canin
Cette polycarie a été définie par Hassler comme un type
de carie d'apparition soudaine, à évolution rapide, résultant
d'une involution de la pulpe et affectant celle des dents
regardées habituellement comme rarement atteintes par la carie.

l'échec et la difficulté des obturations conventionnelles
plaident en faveur de la coiffe préformée.
6121 - Risque d'effondrement de la dent après un
traitement endodontique.
Après un traitement endodontique il existe une fragi-
lité de la strcture coronaire. Ainsi une dent traitée avec
succès est souvent extraite à cause de la fracture de la dent
qui s'ensuivait. Aussi pour éviter le risque de la fracture
coronaire, nous ferons appel à la couronne préformée pour pro-
téger et restaurer la dent.
6122 - Perte d'une ou plusieurs cuspides
La destruction coronaire d'une dent temporaire dépulpée
en particulier de la IV entratne l'égression de la dent anta-
goniste. La couronne préformée permet non- seulement d' évi ter
l'égression de la dent antagoniste, mais encore de maintenir
la hauteur du plan d'occlusion.
"613 - Dentition
mixte
Il s'agit d'un rétablissement prothétique de la hauteur
normale d'occlusion dans le cas où de nombreuses dents tem-
poraires sont absentes, ou ayant perdu par carie l'intégrité
de leur volume.
Ces cas ne sont pas malheureusement rares de nos jours.
la diminution de hauteur qui en résultera,
dans les cas où
3 ;:;v •

toutes ou presquë toutes les dents sont atteintes, entraînera
une diminution de la hauteur de l'étage inférieur de la face.
La conséquence en sera une infra-alvéolie au niveau des pre-
mi ères molaires permanentes occasionnant une supraclusie in-
cisive.
Souvent les dents de 6 ans se carieront, compliquant
ainsi la situation. Si nous avons la chance d'intervenir il
sera nécessaire de procéder à la reconstitution des dents
cariées en établissant la hauteur normale d'occlusion. L'em-
ploi de couronnes préformées est indiqué dans ce cas.
Si nous sommes dans l'obligation d'extraire des dents
une prothèse sera confectionnée comportant des dents artifi-
ciel les ou des plans d'occlusion, maintenant les espaces dans
le sens antéro-postérieur et rétablissant également la hau-
teur normale d'occlusion.
Cette notion de hauteur d'occlusion comme nous l'avons
souligné est capitale et sa diminution est le point de départ
.
.
de nombreuses anomalies. Nous croyons utile de rappeler que
le développement vertical de l'arcade dentaire se fait en
s'élargissant vers la base, selon une trajectoire conique.
Si les procès
alvéolaires n'atteignent pas leur hauteur nor-
male, les dimensions de l'arcade
se trouveront réduites
et les dent ne pourront pas s'y loger d'où nous aurons une
dysharmonie dento-maxillaire. Il en sera de même pour les dents
mandibulaires par coaptation.

Une autre conséquence fâcheuse sera le proglisse-
ment mandibulaire par perte d'occlusion des molaires tempo-
raires, entratnant une diminution de l'étage inférieur de
la face.
6130 - Eviter les mouvements proximaux des dents
adjacentes.
Il s'agit là du chapitre le plus important pour le pra-
ticien de l'art dentaire. C'est par l'application scrupuleuse
de ces principes qu'il pourra exercer une excellente action
préventive.
Pour des raisons encore mal définies, malgré des tra-
vaux qui ont été faits et les controverses engagées, il n'est
pas douteux que dans de nombreux cas (une fois sur deux d'après
Fraudet) une réduction du diamètre mésio-distal des molaires
temporaires, par perte de substance due à la carie, ou leur
avulsion précoce, entratne un mouvement mésial des molaires
permanentes.
Théoriquement, si la croissance des maxillaires a été
normale, et si le rapport du volume dentaire et du volume os-
seux est correct, il ne peut se produire de déplacement, et
l'espace crée ne se modifiera pas. Pratiquement il y'a très
souvent des déplacements et il est important de le prévoir,
même avec une certaine marge de sécurité. Les éléments d'ap-

~~---------
précialion sont les suivants :
1) - L'âge de l'enfant et la perspective de voir ap-
parattre plus ou moins rapidement la dent perma-
nente de remplacement. L'indication en est four-
nie par la radiographie. Si la prémolaire est
engagée, les racines de la dent temporaire com-
plètement résorbées,
si elle a été extraite et
que la face tritturante de la remplaçante est vi-
sible, ou simplement recouverte par la muqueuse,
il est souvent inutile d'intervenir.
2) - La présence, après extraction, d'un emplacement
dont le diamètre mésio-distal est beaucoup plus
important que celui qui sera nécessaire à la
dent de remplacement,
rendra inutile la pose d'un
mainteneur d'espace à moins que cette extraction
ait lieu précocement ou qu'il y'ait des signes
évidents de la dysharmonie dento-maxillaire. Un
contr~l; clinique et radiologique doit itre fait
périodiquement. Ce cas se présente fréquemment
chez des enfants porteurs de molaires temporaires
ayant un volume important, particulièrement sur
l'arcade mandibulaire.
L'occlusion des premières molaires permanentes se pré-
sente avec des rapports de une sur une,
jusqu'à ce que la dis-
parition des molaires temporaires, remplacées par des prémo-
41.

laires permanentes-plus petites, permette un mouvement m~sial
des molaires permanentes,
r~tablissant ainsi une occlusion
normale.
3) - Il faut tenir compte du degr~ de r~sorption des
racines de la deuxième molaire temporaire. Si
elles sont r~sorb~es d'au moins 1/3 il n'est pas
utile d'intervenir.
4) - L'inclinaison de l'axe vertical des molaires per-
manentes doit être normale, une inclinaison exa-
ger~e ~tant l'indication de la pr~sence d'une dys-
harmonie dento-faciale, cause première du mouve-
ment m~sial des molaires permanentes.
5) - Au niveau des incisives et canines temporaires qui,
normalement, n'ont pas de point de contact entre
leurs faces proximales, il est peu utile d'inter-
,
venir apres l'âge de 4 ans. Cependant, un dés~qui-
libre entre les forces musculaires des lèvres, des
joues et de la langue, est une indication de rem-
placement prothétique des dents absentes. Il en
est de même dans les cas de déglutition infantile
a vec projection
de la langue entre les arcades,ce
qui entraîne une béance au niveau des procès al-
véolaires des dents absentes.
6) -Il faut penser également aux déplacements verticaux
des dents antagonistes. Rien n'est plus d~sastreux
42.

,
que la presence des dents temporaires ayant migr~ vertica-
lement, particuli~rement dans les cas o~ l'occlusion se fait
sous la forme dite de une sur une. Il se produit alors une
courbe convexe du plan d'occlusion, qui persistera dans la
denture permanente avec de fâcheuses cons~quences.
614 - Dentition permanente
6140 - Maintien en place des ~roduits de coiffage.
Fournir un revêtement d~finitif pour les dents tempo-
raires, provisoire pour les dents permanentes qui ont subi
des fractures de l'~mail et de la dentine avec ou
sans expo-
sition pulpaire.
62- Orthodontie Pr~ventive ou Interceptive
S'il est un domaine dans lequel l'importance de la pré-
vention est consid~rable, c'est bien celui de l'orthopédie
dento-faciale
(ODF). En effet, un grand nombre d'enfants se
trouvent porteurs de
déformations bucco-dentaires de causes
acquises et qui auraient pu être évitées, leur épargnant ainsi
les conséquences secondaires de ces déformations et les cor-
rections toujours longues et peu agréables. C'est pourquoi
nous devons dépister et traiter les caries dentaires et de ré-
constituer le volume initial des dents délabrées à l'aide d'é-
léments préformés. Les couronnes préformées permettent en ou-
tre de maintenir l'espace occupé par les dents temporaires
avant leur destruction totale ou leur extraction.
43.

Les coiffes' préformées peuvent être utilisées comme
un moyen d'ancrage pour un mainteneur d'espaces, mais aussi
pour un appareillage d'orthodontie dans le cas où le déla-
brement dentaire est important tel qu'aucun crochet ne peut
jouer son rôle primordial de rétention.
Cette indication est majeure lorsqu'il s'agit de dys-
morphoses graves •
63 - Prothèse conjointe
En partant des couronnes préformées, nous pouvons es-
sayer de construire de véritables restaurations de prothèse
conjointe.
Ainsi lors de la perte prématurée d'une dent temporaire
alors que sa date normale de chute se situe deux ou trois ans
plus tard, cette dent peut être remplacée par un élément de
bridge, constitué d'une couronne préformée transformée en
élément. La couronne joue alors le rôle de mainteneur d'es-
paces dans le sens antéro-pstérieur et dans le sens vertical.
64 - Indications particulières
640 - Traitements sous anesthésie générale chez
les handicapés et épileptiques etc •••
L'anesthésie générale est inquée sélon le compor-
tement particulier de l'enfant. Le bilan exact des dents à
conserver ou à extraire ne peut être posé que le plus souvent
sous narcose.
44.

La pose de couronnes sous narcose chez les enfants
hypernerveux ou anormaux semble être pour eux le meilleur
type d'obturation si la technique a été réalisée correcte-
ment. L'intubation sera fait par voie nasale pour permettre
les manoeuvres d'adaptation des couronnes en position d'oc-
clusion.
641 - Bruxisme
Une autre indication d'ordre plus générale; le bru-
xisme. Il s'agit de bruxomanies importantes dont la cause
peut rester inconnue. La pose de couronne sur les molaires
temporaires permet de conserver la hauteur physiologique de
l'articulé temporaire et d'éviter une infra-alvéolie des
molaires définitives.
642 - Hygiène défectueuse
Les couronnes préformées sont indiquées chez les
enfants ayant une hygiène défectueuse.
65 - Techniques de préparation des couronnes
préfabriquées
650 - Notions fondamentales régissant la pré-
paration de la dent et de la couronne.
Il s'agit tout d'abord de la morphologie particu-
lière de la molaire de lait.

1) - Les faces vestibulaires ct linguales convergent
très rapidement vers la surface occlusale de telle
sorte que le diamètre vestibulo-lingual est plus
petit à la face occlusale qu'au collet.
2) - Les couronnes sont plus bombées et plus trapues.
3) - Il existe une crête plus marquée entre le 1/3
moyen et le 1/3 cervical de la couronne particu-
lièrement sur la face vestibulaire.
4> - Le collet des dents de lait est nettement étran-
glé. La dent de lait est donc au départ de dé-
pouille, ce qui signifie
qu'il faut être parci-
monieux en ce qui concerne l'ablation des tissus
afin de ne pas diminuer la valeur rétentive de la
préparation.
Il faut tenir compte de l'attache épithéliale de la
gencive qui diffère nettement de celui de la dent permanente.
Les dents de lait ayant des couronnes particulièrement
bombées les surfaces de contact étant situées plus près du
1/3 coronaire que gingival • La papille est plus nettement
importante,
plus volumineuse puisqu'ell~ comble
l'espace in-
terdentaire. La gencive libre arrive jusqu'au bombé de la
couronne. Le cul-de-sac gingival s'étend à l mlm en dessous
de ce bombé. Le sillon est très peu marqué,
la gencive papil-
laire très bombée, très compacte.
46.

652 - Instrumentation
Outre l'instrumentation classique
miroir, sonde n06
précelle, excavateurs, il nous faudra:
- Fraise carbure de tungestene 69L;
- Un compas à pointes sèches
- Des ciseaux à couronne .,
- Des meulettes diamantées
- Des meulettes caoutchouc pour pièce à main;
- Un coronographe
- Une pince 1-129
Une pince 1-114
Une pince i-112
- Un enfonce couronne en bois
- Un abaisse langue ;
- Le fil de soie dentaire;
- Une digue ou un porte-cotons salivaires
- De l'hydrox~de
de cal~ium (Ca(OH)2) ;
- Un ciment de scellement: polycarboxylate, eugenolates
modifiés (IRM) ou ci.ent à l'orthophosphate ;
- Un crayon
- Une boite de couronnes assorties. Les couronnes métal-
liques portent sur leur face linguale l'inscription
de leur taille et de leur indication suivant la no-
tion Palmer.
Les boites de rangement, et parfois les couronnes elles-

Ces diffefentes raisons morphologiques et anatomiques
ennoncées ont incité
certains auteurs à la méthode indirecte
qui permet d'opérer la majeure et plus longue partie du
travail au laboratoire sur le modèle. Cette méthode à l'avan-
tage de moins exiger la collaboration du jeune patient en
ce qui concerne les travaux délicats d'ajustage, de décou-
page, d'occlusion. Son inconvénient majeur est la notion de
temps car elle nécessite deux séances
651 - Examen radiographiqu5
Il est absolument capital car il nous renseigne sur
- Le stade de la résorption
;
Une morphologie anormale
La longueur de la racine
La direction des racines
Ceci pour les dents permanentes comme pour les
dents temporaires.
Pour ces ~ernières, la radio nous renseigne, en
outre sur l'existence du germe sous_jacent, sur sa contami-
nation possible par la lésion. On peut également, sur les
molaires temporaires constater une raréfaction osseuse inter-
radiculaire
due à l'existence d'un canal pulpo-desmodontal
relativement fréquent sur ces dents.
- On peut également déceler une fracture osseuse
ou radiculaire consécutive à un traumatisme.
47.

'mêmes portent en"outre les renseignements,
le chiffre cor-
respondant à la largeur mésio-distale de la dent et l'indi-
cation ee leur situation au maxillaire droit ou gauche et à
la mandibule droite ou gauche.
653 - Préparation des couronnes préformées
par la méthode directe.
Nous prendrons comme exemple la préparation et la pose
de la couronne préformée sur la première molaire temporaire.
6530 - Préparation de la dent. Soins préalables
La dent, choisie pour recevoir la couronne doit être
débarrassée soigneusement de tout tissus carié , puis recons-
tituée partiellement. Si aucune atteinte pulpaire ne s'est
produite, la cavité nettoyée et débarrassée de tissus denti-
naire infecté
est laissée telle que les contre-dépouilles
naturelles servent de rétention, les bords sont avivés, le
fond aplani.
En cas
d'atteinte pulpaire, on procède ra préalablement
au traitement approprié (coiffage, pulpotomie,
pulpectomie).
La dent ainsi traitée doit être reconstituée. Les ciments pré-
conisés à cette reconstitution sont soit les polycarboxylates,
soit les eugenolates modifiés type intermédiate restorative
matériel (IRM), soit les orthophosphates.
Si la perte de l'émail est importante ou s'il existe
une dentine secondaire de couleur brune, dure au contact de la

-
sonde n06, on pourra employer un ciment à base d'oxyde de
zinc_Eugénol qui servira à la fois de coiffage, de restau-
ration et de scellement. 5i la pulpe est proche et si la ca-
vité est profonde de l'hydroxyde de calcium sera appliqué.
6531 - Préparation du moignon
Phase l
fraise 69L
Placer la fraise 69L sur le rebord marginal mésial et
réduire la surface mésiale.
Commencer par la face occlusale du regard marginal et
par un mouvement de va et vient vestibulo-lingual, fraiser
par la partie cervicale . Attention de ne pas toucher la dent
voisine et de ne pas créer un épaulement ou un chamfrein
(fig. 1. et 2.).
Phase 2 : réduire la portion distale de la même fa-
çon en utilisant la fraise 69L. 5'il n'existe pas de
dent voisine, reduire le bord marginal en se dirigeant
vers la partie cervicale. Vérifier avec une sonde s'il
n'existe pas d'épaulement (fig.3).
Phase 3
Avec la fraise 69L, meuler les sillons oc-
clusaux à une profondeur égale à l m/m environ, sans
oublier les sillons vestibulaires et linguaux jusqu'aux
surfaces proximales obtenues précedemment ceci sert de
guide et permet de contrôler la profondeur constante et
uniforme (fig.5
).
50.

Phase 4
Avec les faces latérales de la fraise 69L,
réduire uniformément la surface occlusale
de 1 m/m en maintenant l'anatomie cuspi-
dienne s'il y a lieu. A la place de la fraise
on peut employer une meule diamantée, re-
froidie par pulvérisation d'eau (fig. 6).
Phase 5
Avec la fraise 69L réduire de 1 mim de pro-
fondeur la partie vestibulaire et linguale
du 1/3 occlusal des cuspides. Il est parfois
utile de tracer une ligne au crayon sur les
surfaces vestibulaires et linguales de la
dent à environ 2 ou 3 mlm au dessous de la
faite de la cuspide, elle est un guide pour
déterminer la surface du meulage.
Phase 6
Avec la fraise 69L, arrondir tous les angles
vifs, surtout du côté proximal.
Il est rarement nécessaire de réduire les surfaces ves-
tibulaires et linguales, exceptée pour la surface vestibulo-
mésiale de la première molaire temporaire inférieure.
Phase 7 : Finir la préparation en vérifiant à nouveau
qu'il n'exIste pas d'épaulement, ni de cham-
frein,
ni
d'angle vif.
(fig. 7).
6532 - Ajustage de la couronne
51.

Phase
8
Mettre en place la couronne choisie et v~ri-
fier que
a)
Les points de contact proximaux sont rétablis
b) - La hauteur d'occlusion est correcte;
c) - L'ajustage au collet vestibulaire et lingual est
parf.ait.
Si la couronne ne convient pas, il est nécessaire d'en
choisir une autre. Parfois, il arrive de meuler quelque peu
la dent pour avoir un ajustage parfait si la mesure superieure
est grande.
Phase 9
La couronne sera placée sur la dent et sa
hauteur vérifi~e afin de réaliser une exten-
sion de 1 mlm environ sous la muqueuse bouche
ferm~e.
Placer la couronne sur la dent et utiliser un corono-
graphe, éviter que la muqueuse blanchisse. Employer des ci-
seaux courbes et une meule pour diminuer la hauteur
de la couronne.
Phase 10 : La couronne sera galbée avec la pince 114
pour avoir un ajustage cervical serré. S'il
n'existait pas un point de contact au début,
ne pas combler le diastème vérifier à nouveau
avec une sonde n06 l'ajustage au collet.
Phase Il
Si un léger diastème existe, il peut être
comblé avec la pince 112. A l'endroit du
point de contact et galber ensuite la cou-
t
'")
)
/

ronne. Sur la denture-temporaire, contrairement à la denture
permanente la couronne doit agir à la manière d'un bouton
pression. Vérifier les points de contact avec du fil de soie.
La pince 112 devra être meulée à l'extrémité des deux
mors pour éviter un galbe excessif.
Phase 12 : Vérifier à nouveau l'ajustage cervical de
la couronne en bouche et utiliser des pinces
pour galber à nouveau.
Phase 13 : Finition du bord cervical de la couronne.
a) - Avec une meule diamantée, biseauter le bord de
la couronne dans le sens inverse de l'aiguille
d'une montre en tenant la couronne à 15° de la
meule
b) - Polir avec une meule caoutchouc.
6533 - Le scellement
- ôter, ne~toyer et sècher la couronne;
- isoler la dent avec des demi-rouleaux de coton
la nettoyer et sècher
placer de l'hydroxyde de Ca(OH)2) si nécessaire
ou du vernis sur la dentine découverte ;
- placer le mélange crémeux d'un ciment de scelle-
ment à base d'oxyde de zinc-eugénol dans la cou-
ronne par la méthode de l'essuyage pour éviter
toute bulle d'air.

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~'~~ II~~ -L~ ~ ft.-e ~L~~
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••L\\~ML \\-vo ~ .1.-< A N\\I\\ 'Wt
1
~I~
(" r

Eviter un excès de ciment.
- placer la couronne en bonne position sur la dent
assèchée et appuyer avec la pression digitale ou un
enfonce couronne ;
ôter les rouleaux de coton et laisser le jeune
patient mordre normalement pour s'assurer que la
couronne est bien à sa place ;
- replacer les rouleaux de coton, faire mordre et lais-
ser durcir le ciment. Ceci doit être fait car l'en-
fant à l'habitude de mâcher ce qui pourrait entra!ner
un déscellement de la couronne
- enléver l'excédent de ciment particulièreme~t au
niveau proximal (fig 8.).
6534 - Conclusion
Si la dent est correctement taillée et si la couronne
est parfaitement adaptée, celle-ci doit accompagner la vie
de la dent temporaire.
Avec un certain entra!nement, les differentes phases
peuvent être exécutées en une seule séance chez l'enfant au
comportement normal ou peuvent parachéver les soins dentaires
sous anesthésie générale.
66 - Contre indications des couronnes préformées.
La couronne préformée est contre indiquée sur :

- Les dents proc!'e de leur chute physiologique
- Les dents mobiles ;
- Les dents présentant une destruction de l'espace
inter-radiculaire ;
- Les dents dont
la présence gêne l'évolution normale
de la dent successive.
67 - Matériel proposé
Les aciers
inoxydables
670 - Définitions
De nombreux alliages élaborés à partir de métaux ordi-
naires et transformés pour application en orthodontie sont
employés en dentisterie.
Pour qu'un acier soit inoxydable, il faut qu'il contient
au moins 12 ~
de chrome et une teneur en carbone d'environ
0,5 ~.
La principale action du chrome est de rendre l'acier
plus résistant à l'oxydation; du fait de la passivité (con-
dition
d'un métal dont, la corrosion électrochimique est em-
pêchée par certains états de surface
particuliers) de ce
métal et c'est ce qui justifie l'appellation d'acier inoxydable.
Nous croyons utile de rappeler une propriété mécanique
offrant, dans notre profession un intérêt considérable dans
le choix et l'utilisation des matériaux:
La ductilité.

La ductilit{ c'est la propriété d'un métal de s'al-
longer sous l'effet de traction jusqu'au point de rupture.
Les métaux dont
la ductIlité est minime sont appelés métaux
cassants. La ductilité d'un métal c'est à dire l'allongement
du fil jusqu,à
la rupture par rapport à la longueur primitive
s'exprime en $ - Plus ce chiffre est élévé plus le métal est
ductile.
671 - Matériel proposé
- couronnes pédiatrIques 3 M )
)
- uni tek
)
pour les dents
)
- rocky moutaln
)
postérieures
- ion
)
)dents antérieures.
)
- couronnes en polycarboxylate
.

Conclusion
La réhabilitation en pédodontie a pour objectif
principal de
conserver intact l'~tat de la dent temporaire,
de maintenir l'arcade dentaire temporaire et d'éviter plus
tard des anomalies et des malformations dento-maxillaires.
La statistique de Dechaume et Cauhepe montre que 25 ra
des anomalies sont dues à la carie. Un pareil résultat qui
montre la proportion considérable d'anomalies pouvant être
prévenues grâce à un traitement approprié doit retenir notre
attention.
Notre devoir est de faire comprendre aux parents
que les traitements préventifs des dents et des anomalies ne
sont pas une question d'esthétique mais une mesure nécessaire
à la sauvegarde non seulement de l'organe de mastication mais
aussi et surtout la santé physique et psychique de l'enfant.
Si nous parvenons à faire comprendre aux parents l'importance
de cette prophylaxie et le profit considérable qui en résulte
pour leurs enfants, nous
remplirons notre rôle professionnel
social et humain.

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pédodontie française- 1968
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RE 68 -
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- Vizioz N.
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- Cours de pathologie spéciale ; Abidjan 1974 ;
54
- Cours de pédodontie
; faculté de chirurgie dentaire
Paris VII
1978.
65

LEX l QUE
- - - - -
- - --
- AUTOSOt·1E
chromosomes qui ne sont chargé d'aucun des fac-
teurs qui déterminent la differenciation des
sexes, en cela distincts des hétérochromosomes
ou gonosomes. Sur les 23 paires de chronosQmes
du noyau chez l'homme, 22 sont des autosomes;
- CATARATE
opacification du cristallin;
- COLOSOME
Fissure congénitale des paupières, de l'iris,
de la choroïde ou de la rétine. Peut être étendue
à toute la face;
- DYSOSOTOSE Cleido-cranienne : affection congénitale fami-
liale héréditaire en dominance constant en une
ossification incomplète des os de la voûte du
crâne, de la face et de la clavicule, sauf à ses
extrêmités. Il en résulte une persistance des
f~ntanelles, un développement imparfait du mas-
sif facial, du prognathisme, une dépression mé-
diane de la voûte palatine, des malformations
dentaires.
- DYSPLASIE
troubles dans le développement d'un ou plusieurs
organes entraînant des difformités et des mons-
truosités compatibles ou non avec l'existence.
Cette malformation est congénitale ;
66

On observe donc une croissance alvéolaire latérale et fron-
tale, due à la position plus vestibulaire des incisives défi-
nitives. ~pt accroissement est particulièrement marqué lors
de l'éruption des incisives latérales à la mandibule et des
incisives centrales au maxillaire supérieur.
Les prémolaires plus étroites (dimension mésio-distale
que les molaires de lait qu'elles remplacent, laissent un es-
pace de 2 à 4 mlm comblé par la migration de place nécessaire
aux incisives et canines.
522 - Détermination de la longueur des Arcades.
Si l'on compare uniquement les longueurs mésio-dis-
tales du groupe molaires et canines de lait pàr rapport au
groupe prémolaires et canines définitives on obtient une
difference de 1,7 mlm appelée l'espace Leeway.
En réalité
il faut mes~rer toutes les dents temporaires, l'incisive y
compris. Dans ces mesures cet espace Leeway n'existe pas. On
peut donc dire qu'~u "total, l'arcade de remplacement est pra-
tiquement égale à l'arcsde temporaire.
53- ROles des Arcades dentaires
Grace à l'effort entrepris par la profession depuis
de nombreuses années, la notion ancienne "les dents de lait
ne s~ soignent pas" est maintenant revolue. De plus en plus
la thérapeutique des dents temporaires progresse, et l'ex-
24.

- DYSTROPHIE
troubles de la nutrition, aboutissant à
l'atrophie ou à l'hypertrophie d'un ou plu-
sieurs organes ;
- ENDOGENE
qui est produit dans l'organisme. Une intoxi-
cation endogène est provoquée par des substances
crées à l'intérieur de l'organisme.
- EXOGENE
une intoxication exogène est due à des substances
extérieures à l'organisme et absorbées par l'ap-
pareil respiratoire, digestif ou par la peau et
les muqueuses
- HYPOHYDROSE : sécretion moindre de la sueur ;
- HYPOTRICHOSE : développement anormal et moindre du système
pileux ;
PHONEME : élément sonore du langage
ation)
SYNDACTYLIE: union d'un ou plusieur .~
TELANGIECTASIE : ~ilatation des
67

Les opinions émises dans les dIssertations
présentées doivent être considérées comme propres
à leurs auteurs, sans aucune approbation ni
improbation de la Faculté de chirurgie Dentaire.

JURE
(Siak~) - Contribution à l'étude de cer-
lines altérations héréditaires et acquises et
~rtains moyens de réhabilitation occlusale /
par
)URE
Siaka 1
-
Paris
FBN-éditions IFDAS,
1979
7
f.;
i l l .
30 cm
.-(thèse
: chir.dent.Paris 79,1
rbrique de classement
: pédodontie .

~!!_f!~f! : hypoplasie-dysplasie-dystrophie
Irie dentaire-Arcades temporaires-coiffes pré-
Irmées.
IURE (Siaka).- contribution à
l'étude de certaines altéra-
ons héréditaires et acquises et certains moyens de réha-
litation occlusale.
(thèse chir.dent.
Paris 1979i n o l J
----------------------------------------------------------~
_ La première partie de ia thèse est consacrée à l'étude
s hypoplasies de l'émail et de la dentine,
les dysplasies,
s dy~trophies et de la génèse de la carie,
_ La deuxième partie: rôles des arcades dentaires dans
sticatidh, déglutition,
phonation,
mise en occlusion des
nts de
6 ans, esthétique et psychologie,
_ La troisième partie:
à
un moyen de réhabili~acion
les
iffes préformées
;
_ La conclusion: aux raisons de réhabilitation.-
JURY
:
'ésident
: M. Le Professeur
:
R. ROLLAND
Mlle
H. HERBERT
sesseurs
M.
P. PELLETIER-DUTEMPLE
M.
P. ORLOVETSKY
URE siaka sic de Mme TOURE Hama
nistère des Affaires Etrangères
B.P.
V.I09(ABIDJAN)
DPn
COTE D'TvnTD~