Université Cheikh Anta Diop de Dakar
FACULTE DES SCIENCES
CONTRIBUTION A L'ETUDE DES ANOPHELINAE
(DIPTERA, CULICIDAE) ET DE LA TRANSMISSION
DU PALUDISME
DANS LA ZONE DU BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA
(ZIGUINCHOR, SENEGAL) , ..
. • <."
,. ";'"
? li ,'''. ~ :.......
.
;
. . . .
~
"
• • ~
. : •• "
b '

THESE
présentée pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE TROISffiME CYCLE DE BIO~~~N~t.~E
t .. -
.,
r .
' , '
_' _ J
..
;:.j ,'~i'~ r-
t ..
,'~ .
~ .;
par
~), -
Ousmane FAYE
Soutenue le 17 juillet 1987 devant la commission d'examen
MM. X. M'ATTEI
Faculté des Sciences
Président
S. DIALLO
Faculté de Médecine
Directeur de thèse
B. MARCHAND Faculté des Sciences
Directeur de thèse
J. TROUILLET
Faculté des Sciences
Examinateur

D E DIe ACE S
=================
-
A Abdoulaye DIOP,
Infirmier au S.L.A.P.
de
THiès.
Ta
rigueur scientifique et ton amour pour
l'ento-
mologie m'ont été
indispensables au cours de ce travai 1
qui
est en partie
le tien.
- A Sédhiou CISSE,
chauffeur à
la Faculté de
Médecine et de Pharmacie dont
l'ardeur au travai 1 et
la
conscience professionnelle sont venues à
bout d'inombra-
bles difficultés
rencontrées sur
le terrain.
-
A Mamadou DIEDHIOU qui
fut
un excel lent auxi 1-
1 iaire sur
le terrain et au
laboratoire.
A ma femme Ndèye
Fatou et à mes enfants Ablaye
et Kh a d y.
Se u 1 c e t r a v ail
é t ait à
l 1 0 r i gin e de me s
10 n gue s
absences.
- A Madame Khady Ndoye FAYE qui
remplace vala-
blement ma mère à Dakar.
-
A Mat y Gueye FAYE et
Fatou Samb GUEYE
- A tous mes amis et
parents nombreux, mais qui
sauront se
reconnaître dans ce travai 1.
- A mes cousins diola de Tendouck et Tenghory.

REM E Rel E"M E N T S ---
=========================

Ce travai 1 a pû être mené à bien grâce à
ta com-
préhension et à
la collaboration de tous ceux qui,
à dif-
férents
niveaux ont
bien voulu m'apporter
leur soutien,
leurs consei ls ou
leur aide.
Ainsi
m'est-il
particul ière-
ment agréable d'adresser mes vifs
remerciements à
:
-
Monsieur
le Recteur Souleymane NIANG pour
les
faci 1 ités qu' i 1 a bien voulu m'accorder au cours de
la
réal i sat ion de ce trava il.
- Monsieur
le Professeur Samba DIALLO,
chef du
Service de Parasitologie de
la Faculté de Médecine et
de
Pharmacie qui
a guidé mes premiers pas en Entomologie
médicale,
m'a permis de bénéficier de sa haute compétence
et de sa
longue expérience.
J'ai
toujours trouvé au moment opportun,
les
mei l l e u r s consei l s et
l'aide
la plus appréciable.
- Monsieur
le
Professeur Xavier MATTEI
qui
m'a
initié à
la biologie,
qui
m'a
réservé
le mei 1 leur accuei l
au Département de
Biologie animale
(Faculté de Sciences)
et qui
a accepté de
présider
le
jury de cette thèse.
- Monsieur
le
Professeur Bernard MARCHAND,
chef
du Département de
Biologie animale qui
m'a
réservé
le mei 1-
leur accuei 1 dans son
laboratoire et qui
n'a ménagé aucun
effort tout au
long de
la
rédaction,
pour ses conseils,
ses commentaires pertinents et son aide
inestimable dans
l'exploitation des
résultats.

-
Monsieur
le Docteur
TROUILLET qui
a
bien voulu
participer au jury de cette thèse.
-
L'Organisation mondiale de
la
Santé qui
a
supporté ma formation en Entomologie médicale.
-
Tous
les chercheurs de
l'O.R.S.T.O.M-;--et de
l 'O.C.C.G.E.
qui
ont
encadré avec compétence mes stages
à Bondy
(France),
à
Robo-Dioulasso
(Burkina
Faso),
à
Boua-

(Côte d'Ivoire) et à Dakar (Sénégal).
-
Messieurs
les Doyens de
la
Faculté des Sciences
et de
la
Faculté de Médecine et
de
Pharmacie pour
toutes
les facilités accordées.
-
Monsieur
le
Docteur Fodé DIOUF,
Médecin-chef
des Services des Grandes
Endémies du Sénégal
avec qui
j'ai
eu
le plaisir de travai 11er au S.L.A.P.
de
THiès
pour
appréc i er ses qua 1 i tés sc i ent i fi ques et
huma i nes.
-
Messieurs
les Médecins de Bignona pour
leurs
aides efficaces au cours de ce travai 1.
-
Monsieur
Fodé DIOUF du Service de
la
Coopéra-
tion qui
fut
notre tuteur dans
le département de
Bignona,
qui
n'a ménagé ni
son temps ni
ses moyens pour nous aider.
Messieurs
les
préfets qui
se sont
succèdés
à Bignona et
particul ièrement Monsieur
le Gouverneur Séni
Male.
-
Tous
les chefs de
Services du Département de
Bignona qui
ont eu à nous "dépanner l1 •

Je voudrais aussi
témoigner toute ma reconnais-
sance à c e u x qui
ont
participé de
façon étroite à
la
réali-
sation pratique de ce travail.
-
Monsieur
le
Professeur M. COLUZZI
de
l'Université
de Rome qui
m'a
initié à
la cytotaxonomle-aT7C:-Çjambiae s.1.
-
Monsieur
le Docteur M. NDIAYE,
Directeur de
l 'O.R.A.N.A.
où nos premiers prélèvements d'eau ont
été
analysés.
-
Tous
les chefs des villages
pour
l 'accuei 1
chaleureux et
les facilités.
Enfin,
je ne saurais oublier tous
les amis auprès
de qui
j'ai
eu
le plaisir de travailler
-
Au personnel
du S.L.A.P.
de THiès qui
a
effectué toutes
les enquê~es sur
le terrain (Techniciens
médicaux,
Infirmiers,
Aides-techniques et chauffeurs),
-
Messieurs NDAO et
COLY pour
la microscopie
électronique.
Mme
Rokhaya DIOP qui
a mené à
bien
la
fasti-
dieuse tâche de dacty!oQrar~ie.
-
Mes col lègues de
la Faculté des Sciences et
ceux du Service de
Parasitologie de
la
Faculté de Médecine
qui
m'ont
à
divers niveaux aidé et
permis de
travai 11er
dans de meil leurs conditions.

PLA N
G E N E R A L ---
=========================
CHAPITRE l
INTRODUCTION
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
1.
SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE
2.
GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE
3.
HYDROGEOLOGIE
4.
HYDROGRAPHIE
5.
CLIMATOLOGIE
6.
VEGETATION
7.
POPULATION
8.
ACTIVITES ECONOMIQUES
9.
INFRASTRUCTURES SANITAIRES
10. DONNEES SUR LE BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES
1.
CHOIX DES VILLAGES D'ETUDE
2.
ETUDES ENTOMOLOGIQUES
2.1.
Introduction
2.2.
Bio-écologie
des
larves
de
Culicidae
2.2.1.
Prospection
des
gîtes
larvaires
2.2.2.
Analyse
de
l'eau
des
gîtes
larvaires
2.3.
BIO-ECOLOGIE DES ADULTES DE CULICIADAE
2.3.1.
Collecte
des
données
cl imàtologiques
2.3.2.
Echantillonnage
de5 adultes
de
Cul icidae
2.3.'1.1.
Ca c t :..n-e
s u r
a p p
t
i.urna i n
â
2.3.2.2.
Capture
à
l'aide
de
piège
avec
appât
an i rrla l
2.3.2.3.
Collecte
de
la
faune
résiduelle
par
pulvérisation
de
pyréthrine
2.3.2.4.
Capture
aux
pièges
lumineux
2.3.2.5.
Capture
à
J'aide
de
pièges
de
fenêtre

4.4.
Lieux de
repos
4.4.1.
Récolte après pulvérisation de pyréthrine
4.4.2.
Capture par
les
pièges de
fenêtre
4.4.3.
Capture à
l' asp i rateur à bouche
4.4.4.
Recherche des
femel les au
repos à
l'extérieur
4.5. Age physiologique des
femelles
d'~_~élmbiae s.l.
4.5.1.
Age moyen (Taux de
parturité)
4.5.2.
Variations saisonnières du taux de
parturité
4.5.3.
Variations du taux de parturité selon
la méthode de capture
4.5.4.
Variations
locales du taux de parturité
4.5.5.
Variations horaires du taux de parturité
4.6.
Indices sporozoitiques des femelles d'~ gam-
b i ae
s. l .
4.6. l.
Indice
sporozoitique
moyen
4.6.2.
Variaitons de
l'indice sporozoitique
4.7.
Préférences trophiques d'~ gambiae ~
5.
ETUDE DE
LA TRANSMISSION DU PALUDISME PAR A.
GAMBIAE S.L.
5. l.
Taux dl inoculation entomologique
5.2.
Taux quotidien de survie et probabi lité de
survie pendant n jours
5.3.
Espérance de vie et espérance de vie
infectante
5.4.
Capacité vectoriel le
r
r
)
• .J •
l n d l c c
de
stabi j ité
6.
IDENTIFICATION DES ESPECES DU COMPLEXE A.
GAMBIAE
6.1.
Méthode cytotaxonomique
6.2.
Détermination de
l'index palpal

~
:.-
. . . . . . . . . <
( H API T R E
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1 i'~ T R 0 DUC T 1 0 iJ
=======================

--
MARIGOT DE BJ~NONA
CARTE
DE SITUATION
LEGENDE
.s
~ Mangrove
~~::~j Zone'Inondable
5,
ftf
1
16"20 •
16"'0'
1
_
...L
1
1
- - - -

-
3 -
1.
SITUA TlON GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRA TlVE DE LA
ZONE D'ETUDE
Le
Département
de
Bignona
qui
couvre
une
superficie
de
5
295
km 2
occupe
près
de
1/5 de
la
superficie
de
la
Région
de
Ziguinchor
dont
il
dépend
administrativement.
II
est
limité à
l'Ouest
par
l'océan Atlantique,
au
Sud et
à
l'Est
respectivement
par
le
fleuve
Casamance
et
par
son
affluent
de
la
rive
droite
le
Soungrougrou qui
le
sépare
également
du département
de
Sédhiou et
au
Nord
par
la Républ ique
de
Gambie.
Administrativement,
le
département
est
subdivisé en
quatre
arrondissements
et
15 communautés
rurales
(Tableau
1).
Le
bassin du marigot
qui
a
servi
de cadre à
notre
étude
appartient
aux
arrondissements de
Tendouck et
Tenghory.
II
est
exactement
situé
entre
12°35 et
13° de
lattitude Nord,
16°10 et
16°25 de
longitude~t (carte). Cette zone qui appar-
tient
à
la
Basse Casamance est
le
déversoir
du marigot
de
8ignona,
affluent
de
la
rive droite
du
fleuve
Casamance
qui
le
reçoit
à
55 km environ de
l'Océan Atlantique.
Le marigot
qui
prend
sa
source
à une vingtaine
de
ki lomètres au
Nord de
la
vi 1 le
de
Bignona a
une
longueur
totale
de 65
km.
Son
bassin
ve-rsant
de
u20
km 2
ressemble
grossièrement
à
un
rectangle
et
la
surface brute des
bas-fonds
en
amont
d'Affiniam (site
du
barrage)
est
est l mé e
à
12
200
hectares
(MH/DER/1982)::
2.
GEOLOGIE fT GEOMORPHOLOGIE
L'organisation générale
du
paysage ainsi
que
les
principales étapes
de
l'histoire
géomorphologique
de
la
Basse
Casamance
peuvent
être
subdivisées
en cinq
grands ensembles
correspondant
aux différentes
formations
de
surface
identifiées
le
plateau s . s . ,
l'ensemble
des
terrasses marines,
les
basses
terrasseset
les colluvions dans
le
fond
des marigots,
les
bas-
fonds
(IllZlnyroves et
tannes) et
enfin
les
sables et
cordons
1 it-
toraux.
•• M i 11 i J L ..; r e
(J(~
1 1 1-1 Ycl r ,; i IIi li IH! 1 [) i r « c Li,) 1 1 U '.: :.:.
l::.LlIU,:',
( ; l ,
, j . : I , 1
1',;<":IH?r'~II,!/l'JoL'

-
4 -
En ce qui
concerne
le
plateau casamançais,
il
est
constitué d'une
série détritique du Mio-pl iocène,
d'origine
marine sauf dans
la
partie méridionale de
la moyenne Casamance
(au Sud de Kolda) où un haut
fond de
l 'Eocène moyen a entraîné
une
lacune de sédimentation.
L'érosion
intense des
rel iefs du continent,
qui
s'est
produite depuis
le
Lutetien,
a
provoqué
la sédimentation des
matériaux détritiques dans
les dépressions du bassin de l'éocène.
Au Quaternaire ancien,
ces sédiments détritiques ont
été affectés par une altération chimique,
1 iée â
la période
humide qui
régnait
à
l'époque,
la
précipitation du fer et
sa
concentration ont
formé
les niveaux de cuirasse
latéritique
et
donné
la teinte
rouge bariolée â
la
partie supérieure de
ces sédiments.
C'est cette série
rouge bariolée qui
est
appelée
"Continental
Terminal" (appellation consacrée par
l'usage qui
n'est
pas un terme stratigraphique).
Au Quaternaire moyen,
â
la
faveur d'une transgression
la mer a e nv a h l
les zones déprimées de
la
Basse Casamance et
provoqué
le d~D:C de sédiments sabla-argileux.
Le
retrait de
la mer a ensuite
formé
le glacis supérieur d'érosion
le vaste
plateau tabulaire du "Continental
Terminal"
dont on observe
actuellement
les témoins découpés et modelés par
l'érosion
recente.
Les changements cl imatiques du Quaternaire qui
ont
provoqué
les grandes glaciations des pays s e o t e n t r l on a ux se
sont manifestés dans
la zone
tropicale par deso5d 1 lations du
du niveau de
la mer
(transgressions et
regressions qui
ont
modelé
le paysage.

-
5 -
TAULEAU
1
Subdivisions administratives du départe-
ment de Bignona
1
1
Département
Arrondissements
1
Communautés rurales
1
__________________________I
J
_
Ba 1 i ngo re::
Diègoune
TENDOUCK
Kartiack
Mangagou 1ac 1<.::
Thionck-Essyl
L
J
_
Coubalan
Ni arnorie "
TENGHORY
Ouonc k
B
G
N O N
A
Te riq ho r v "
Djibidione
Oulampane
SINDIAN
Sindian
Suel
~-----------------------~--------------------------
1
1
1
1
1
1
Diouloulou
1
1
:
DIOULOULOU
:
Djinacki
1
1
1
1
Kafount i ne
1
1
1
1
1
1
.. communautés rurales traversées
par
le martigot de Bignona

-
6 -
La
fig.
1 montre
une
schématisation des
principales
étapes de
l'évolution géomorphologique
de
la
Basse Casamance.
Les
cinq
formations
de
surface
représentées
dans
le
paysage
actuel
sont
-
Le
plateau s.s.
qui
correspond
à
la
surface d'érosion
du
"cont i nenta 1 Termi na 111 est
souvent
recouvert
par
1a
forêt
ou correspond aux
points
d'implantation des
vi lIages.
l'ensemble des
terrasses marines
constitué de
sédimente.
sablo-argi Jeux
gris ou
beiges est
occupé
par des
c u l t u r .
des
palmiers
à
hui le,
des
rôniers ou
l a
forêt - galerie
bordant
les
vallées.
Les
vi lIages
riverains des
marigots
sont
en général
implantés
à ce niveau.
-
les
basses
terrasses situées en
bordure des
zones
inondables constituent
l'essentiel
des casiers
rizicoles.
El les
sont
constituées
par
des
imons
sableux
plus
ou moins compactés
par
les cultures et
sont
issus du col luvionnement
provenant
des
terrasses supérieures.
-
les
bas-fonds:
ce
sont
les
zones
inondées et
souvent
influencées
par
la marée.
Ils constituent
de
vastes
vasières
plus ou moins
sableuses,
colonisées
par
la mangrove.
Ces vasières
peuvent
évoluer
pour
devenir
des
schorres
(localement
appelées
tannes) qui
sont
des
sols
salés
sulfatés acides
(tannes
nus)
ou parasulfatés acides
(tannes
herbacés).
-
Sables et
cordons
1 ittoraux
ce
sont
les
sables des
plages
actuel les
et
les cordons
1 ittoraux
anciens modelés
en
dunes
vives.
On
n'en
trouve
pas
dans
la
zone
d'étude.
J.
HYDROGEOLOGIE
Nous
nous
intéresserons
uniquement
à
j'aquifère
super-
ficiel
(nappe
phréatique)
qui
peut
jouer
un
rôle
dans
la
bioéco-
10 Y i e
des
mo u s t i que s
( cf.
Ch.
1 1 ) •

- 7 -
Cette
nappe
est
renfermée
dans
les
sédiments
du
"continental
Terminal"
et
sa
profondeur
est
fonction
de
la
topographie du
sol
(el le affleure
dans
les
bas-fonds et
peut
se
trouver
jusqu'à
20-25 mètres
sous
le
plateau).
En général
Il eau de
1a
nappe
est
de
bonne
qua 1 i té
;
très
peu mi néra 1 i sée
sous
le
plateau
(où de
nombreux
puits
sont
foncés)~ el le se
charge
en
sels
à
l'approche des
zones
basses {où sont
creusées
des céanes).
A proximité des marigots
(dans
leur cours
soumis à
'influence d e
la me r
e ) ,
la
teneur
en chlorure
de
sodium aug-
é
mente
sensiblement
surtout
en
saison
sèche
à
cause
de
la
pollu-
tion des eaux
saumâtres
(front
salé)
et
de
la
faiblesse
de
la
charge <:le
la
nappe.
Dans
les conditions cl imatiques
actuel les~
la
nappe
phréatique
joue
un
grand
rôle dans
1 bpposition à
l'avancée du
front
s a l
dans
l'al imentation en
eau
des
cu l t u r e s ,
de même
é
,
que
dans
la
satisfaction des
besoins
en eau des
populations.
S'agissant
de
l'al imentation en eau
des
populations~
il
existe des
réserves dans
les
sédiments détritiques de
la
base
du Mio-pl iocène où
un niveau
sableux continu
recèle
un
aquifère
la
nappe
semi-profonde.
Il
existe
également
dans
les
dernières
séries du
Secon<:laire <:les horizons
sableux
du Maestrichtien
qui
renferment
l'aquifère
le
plus
important
du
Sénégal
la
nappe
profonde.
4.
HYDROGRAPHIE
Le
paysage
de
la
Basse-Casamance
est
caractérisé
par
un
réseau
hydrographique
très
dense
qui
a
donné
naissance
à
de
véritables
petitesvallées(drainées
par
un
chenal
central)
se
terminant
souvent
par
des
plaines marécageuses.

-
8 -
Ces vallées sont
entai lIées dans des
formations
sableuses ou sablo-argi leuses du "continental
Terminal".
Le
long du
fleuve
Casamance ou de ses affluents
Soungrougrou,
8ignona,
Diouloulou/Baila,
Kamobeul,
etc . . .
Ces affluents
sont
appelées marigots et
drainent
les
plateaux avec un
régime géné-
ralement
temporaire.
Ces marigots ont
un écoulement
très faible
du fait
de
la perméabi 1 ité des sols,
de
l 'évapotranspir~tion
tL.T.P:'
l mpo rt a n t e
et
de
lé! faible
pente des bassins.
Ces écoulements sont en général
1 imités aux mois
d'hivernage tandis que pour
le
reste de
'année (saison sèche),
l'influence de
la marée se fait
sentir
sur une grande partie
du cours des marigots
dans
le marigot du Soungrougrou,
par
exemple,
jusqu'à 80
km à
l'amont
de
la confluence avec
le
feuve
Casamance,
dans celui
de
Baila,
à
20
km à
l'amont du pont
de
Balla et dans
le marigot de Bignona,
jusqu'à
la vi 1 le de
Bignona
à environ 50
km de
la confluence avec
le fleuve,
etc . . .
A proximité de
l'océan,
les affluents de
la Casamance
ne sont
plus que des c an au., -d e marée appelés "bolons" qui
s'in-
sinuent dans
les vases plus ou moin3
récentes colonisées par
la mangrove.
5.
CL/MA TOLOGIE
De nombreuses études
réal isées ces dernières années
en Basse Casamance
traitent des aspects cl imatologiques dont
la connaissance est
très
importante dans tous
les projets de
pla nif i ca t ion
a gr i col e
( M. U . H/ 0 . U. A .,
l 98 5 . ::
Cette étude
portant
sur
la bioécologie des Anophèles
se
1 imitera à
l' illustration des aspects principaux du cl imat
ayant une
incidence directe sur
les populations de moustiques.
Pour cela,
les données brutes provenant de
la station
synoptique de Ziguinchor et
des
stations pluviométriques de
Bignona,
Tendouck et
Tenghory de même
que
les mesures (tempéra-
ture et
humidil.{~
relative) effectuées au cours de cette étude
.. Ministère <Je
'Urbanisme et de
'Habitat/
Direction de
'Urbanisme et de
'Aménagement

-
l)
-
seront
prises en compte afin de mieux
situer
le climat du
département dans
son contexte
régional.
S.I.
PLUVIOMETRIE
La Basse-Casamance est
local isée au Sud de
l'isohyète
1000 mm et demeure malgré ses variantes côtières et maritimes,
une zone caractéristique de
l'Afrique
tropicale boréale.
Le cl imat
local
est du type soudanien sud ou soudano-
guinéen caractérisé par une saison pluvieuse unique allant de
Juin à Octobre.
La saison des pluies débute timidement en Mai-Juin
et
les précipitations augmentent
progressivement
jusqu'au mois
d'Août
et
Septembre où on enregistre un maximum général isé puis
el les décroissent
rapidement
en Octobre.
Les variations
inter-
annuel les de
la pluviométrie sont
importantes et
témoignent
de
l'irrégularité des précipitations et de
leur diminution dans
le temps (fig.
2).
Depuis une dizaine d'années,
un
important déficit
pluviométrique est enregistré à
la station de Bignona.
La
mo yen n e an nue 1 l e de pré c i pit a t ion s cal cul é e e n t r e
1 9& 2 e t
1 9 8 1
est de
1140 mm alors qu'entre
1975 et
1984,
el le ne s'élève
qu'à
996,7 mm.
La distribution mensuel le des pluies à
la sta-
tion de Bignona est
présentée pour
la
période
1983-1986) dans
le tableau 2.
5.2.
TEMPERATURE ET HUMIDITE
Les variations annuel les de températures dépendent
aussi
bien de
la position zénitale du
solei 1 au cours des sai-
sons que de
la nébulosité,
du degré d'humidité de
l 'atn~sphère
(qui
réduit
l'insolation) et
de
l'éloignement
par
rapport
à
la mer (qui
provoque des écarts thermiques plus
prononcés).

fI6. j.
- 10 -
SCHEMA DE L'EWLUlioN GEOMORPHOL06iQUE
DE LA BAS5E CASAMANC E .

.
..u
QUQ.T~J(H1JiRG McY€N
o
(_ tOO.C)C)o Qw\\~ )
1 0 5<>h1"!7 ~ ",,..,ile,,... rOllj"$ du C.T.
.
g
A. 9" le> !: ~",I.JUJ~«~ 'J"';5e_~
-
+Z5
-:
""" -- -5 ..,
o
{l.o-<Jorc.i J 'or:« imrort ... rt/"-
r.'J,~~s,j Dit "",,-r;n~.
-30 -
2.
t}O .
.fZS
-
.'0
{{Fit", r"4.rtsgression: 1,. "ill~t:v...
"-
c!<i: 1,,- ,.. C:' ",-""o"te .c: !.IOn : J...f6f
......
"
-5
o
Je f... re,.,-~~~Q. :,,,pl(.,-;evrv .
3
-jO
O6OÙEM
-(_ f."~'f_15.00~ QJts, )
4- Re:Jres:,/o'l ùntortqnte.: le ........,<:"-'-1
Je 1... /"ll:r Q
- SOI)t..
+3° -
+-zs
~Akdto1TÏ&t\\ (-S.500_"'~)
+.0
~.LD.
+L
/
T,a.n.> JreS.5ion u-""fortq""tç:
~
o
/
~<k ........J.,J..~ ci..., Ter r..'JeI
'"";J'
-30
-50
-
5
n>t«d '<.Î ~r.·r:·..",', 5
U"""',U
)w~'''i...,,,
foIO\\
AcTUEL
.f) ...,. nÛ!..,. .zr i :' udf: 1''1re~"' if
<ttJ= "
oe.-1c,,1 ci _'0 .... ,
r......J "j..J.;." ../ll-tro" V«<.11!:.U.:1e-,
(3
c~/"·u..J<.é fa. Ic~ fY/o,n:J.roll'e..s,
-30
J-<UJ'f'A' ~ hrV(j;;tM. ci.,. la rrt e:«:....etù d.
(
Nt " I A
L" f' 1\\ IfU~

-
I l
-
F'6. 2.
l>i!>T~'6VTioH MEN~V~lLE DES PLuiES
~TATio~ Bi6NONA. (Ajb~-82)
. .
MAI-Jui~
-
-
r - -
~
-
.
r - -
,...--
""--
-
Juint.t
f - -
,...-
,...--
- ~
-
1 - -
-
~
~
r
o

nt""
~
&00 -
.....--
""--
~
-
-
r-- ........
--
-
p....-
p---
AOUT
-
1--
~
""'"""'"
-
""--
-
1.••
-
f - -
-
o
j
If>O
~TollltE-Hov.f~
1.".

TABLEAU 2
Répartition
mensuelle des précipitations dans la zone d'étude en 1984,
1985 et 1986
: Année:
Mai.
:
Juin
:
Juillet.
:
Août
:
Septembre .
:
Octobre.
:
Novembre:
Total
:
: q
J
:
q
j
:
q
J
:
q
j
: q
J
: q
J
: q
J
: q
j
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:1984 :
o : - :
196,8 : 11 :
348
:
17 :
213,3 : 17 :
157,4 : 15
: 38
: 2
: 17,8:
1 :
971,3
:
63
·
.
:
·
.
:
:
:
BIGNONA
:1985 :
o : -
112,6 :
4 :
301,2 : 15 :
285,5 : 18 :
356,1 : 17
: 74
: 3
: 00
-
1129,4
57
·
.
:
·
.
:
:
:
:1986 :
o : - :
33,6 :
5 :
164,2 : 11 :
380,7 : 21 :
316,4 : 23
: 63,2 : 8
: 00
:
- :
958,1
:
68
..
..
. . . .
. . ,
..
..
..
..
.
. . ,
. . . .
..
.
..
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
..
..
' "
..
..
. . . .
...
:1984 :
o : -
170,9 : 11
261,4 : 16 :
152,3 : 15 :
213,1 : 13
· 67 6 . 6
: 42,7:
1 :
907
62
:
:
·
.
.
.
·
.
·
'
·
.
.
.
TENDOUK
:1985 :
o : - .
91 ,4 :
3 :
329,1 : 21 :
342,1 : 22 :
301 ,8 : 16
: 65,1 : 3
:
0
~
- : 1129,5
:
65
~
:
·
.
. .
:
:
1986 :
:
:
:
o . -
23,5 .
4 .
190,5 .
9 .
340,3 . 21 .
345,8 . 19
81
. 6
0
-
981 , 1
59
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
:1985
o
90,1
4
265,7
17
310
20
288,4
16
63,5
4
o
1017,7
61
TE~OHORY
:1986
o
29,6
4
174,2
12
295,5
18
353,4
23
45,3
9
o
898
66
q : quantité
j
: nombre de jours
N

lS
-
Lil F i (1.
3 1110 Il t r e
b i end e s
v a r i a t ion s
the r III i que s I e
1OIl~J
de
'année et
l'influence
sur
les
températures ma x i ma et
min i ma .
En saison sèche,
les
températures maxima sont
les
plus élevées de
l'année et
les écarts
thermiques
importants
(15
-
IGo
C).
En saison
humide (hivernage),
on constate une diminu-
tion des maxima et
une augmentation des minima entraînant de
faibles
écarts thermiques.
Les températures moyennes mensuelles varient
entre
23 U
C et
28 u
C.
La
température
interannuelle moyenne est de
27 u
C pour
la période
1973-1982.
S'agissant de
l 'humidité,
el le varie comme
la tempé-
rature
suivant
les saisons.
En saison sèche,
les moyennes des maxima
journal iers
de
'humidité sont
les plus faibles de même
que cel les des
minima néanmoins
les écarts
les plus
importants sont enregis-
trés.
En
saison des pluies,
on constate une augmentation
des maxima mais également
une
importante augmentation des
minima,
réduisant de
façon
sensible
les écarts.
5.3.
EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE CE.T.P.)
L'E.T.P.
représente
la quantité d'eau évaporée
par
.....
le sol
et
la végétation.
JI
s'agit
d'une valeù·r"t.héorique qui
permet
d'évaluer par exemple
le seui 1 pluviométrique minimum
nécessaire
pour assurer
la croissance des cultures sans besoin
d' irrigation d'appoint.

-
14 -
FIG. J
VA~ATlON ANt-JUELL E DE LA TEMPERATURE A ZIGUINcHOR
~bECAVE
IYl! - 50)
36
28
AMPLiTuof.
MOYf:NNf.
._e
._._.
.
_.'
--_._e_.
..'
....
' .. '
..
2.0
_
.....
..- . .- .
- 20
_.--
.....
_.--
.....
-_.-.--
'.-.
12.
12
1
J
F
A
M
J
J
A
5
o
N
D
VAR1ATION ANNUE L LE ()~ l' HU",",'DiTE A Zi6ûIMLHtH{
(DECADE
1971-80)
70
AM PLI TIJfit-
f1 ("l Y/:"!i"t F.
.-.-'-.-
70
......
.....
'
,
.....
.
,
/
.
/
'.,
50
50
.
1
.
.
1
• "
"." ".....
;50
,..,
<.
.30
.....
.
.....
........
"
----_._- -.-.---
10
~ 10
1
J
f=
M
A
M
J
J
A
5
0
N
J)
+ ...... MO'fenn .... de:> Ml1",i n l Lt jovyna.l<'e.r::. _
_ • _. - MOY....'1.ne des l'1'IIi"HI. J~urn€t/,.QI"..j -

-
l ') -
L'E.T.P.
est calculée â
partir des valeurs d'évapo-
ration sur bac et
des
formules empiriques qui
veulent
rendre
compte du contexte
régional
de
la nature des sols,
de
la végé-
tation
etc . . .
La
Fig.
4 met en
relation des valeurs d'E.T.P.
adoptées
pour
la vallée de Baila (proche de celle de Bignona) avec des
moyennes pluviométriques mensuel les de
lu station de
Bignona
dans
la période de
1962-1982.
(M.U.H./D.U. A,
1985).
Cette
relation permet de Gonstateren ce qui
concerne
les gîtes poten-
tiels des stades préimaginaux des moustiques,
que dans
les mois

l'E.T.P.
est
supérieure â
la pluviométrie (saison sèche)
seuls subsistent
les gîtes artificiels tandis que
les mois à
pluviométrie excédentaire,
les gîtes naturels sont
formés.
[1
est évident qu'une tel le schématisation n'a aucune
valeur quaI itative et
ne
reflète pas forcérnent
la
réal ité car
la distribution des pluies est
très
irrégul 1ère dans
le
temps
et dans
l'espace.
Il
est aussi
évident que
les valeurs d'E.T.P.
valables
dans un secteur peuvent être bien différentes ~ans un autre.
Cette schématisation donne cependant des
indications uti les
qui
permettent de comprendre
les
importantes variations obser-
vées dans
la
répartition des gîtes de moustiques au cours de
l'année.
6.
LA VEGE TA TlON
-. :~.
El le est constituée par
la savane dite guinéenne ou
savane boisée conséquence de
la dégradation de
la forêt
dense
xérophi le dont
les vestiges persistent
le
long des cours d'eau
formant
des galeries
forestières
parfois très épaisses.
La végétation est
très diversifiée et dominée dans
l.a
v a l.J
e de
Bignona par
le
palmier
hui le (Elaeis guineensis)
é
à
le palmier
r ôri l e r
(Borassus flabell i fer),
le fromager (Ceiba
pentandra),
le cailcédrat
(Khaya senegalensis).
On y décèle

FIG. 4
-
16 -
EVAfOTRANSPÎRATioN
POTENTiELLE
(E.rp.)
PlUV;OMETR iE
(rn ojen'1e.s "Tl'lT\\.Sudl...) /962-62 Je let ~)raf;OtL Je P>'9non~)
~(JO
PLUIE
ti,o
ETP
Erp
«;0
/
.:
210
1
1
1
1
0
1
t
1
J
1=
M
i~
M
J
J
~
S

fi
D
E.r. R fRc.JQ.n.tcr~' J ~~ 4Vt4f0 r~.c. ,....r III S'o 1~t 10\\ V".ot.J-e-tca.f; 0" for 5~U'l /.Il Sc 1
J2.:.t .;. .,4Q.. C"'tQ.clt~ J. n:.ten.f.·on.

- 11 -
éyalement
de
nombreuses autres
espèces
végétales
en dehors
des
q r aru i n
e s
et
de">
légumineuses
qui
occupent
le
sous-bois.
é
La
zone
influencée
par
la marée
est
constituée
par
les
vastes
vasières
plus ou moins
sableuses,
colonisées
par
la mangrove ou ayant
évolué
vers
le
Tanne
ainsi
qUI~ par des
i lôts
sableux
supportant
une
végétation
arbustiv
Dans
la
zone d'étude,
les
surfaces occupées
par
la
mangrove correspondent
respectivement
à
25,4
% et
14
% de
la
superficie des
arrondissements de
Tendouck et
Tenghory
et
les
sols des
tannes
représentent
respectivement
7,6
% et
7,2
% des
superficies de
Tendouck et
Tenghory.
Le
réseau de mangrove
essentiellement constitué
par
Avicennia
nitida
et
Rhizophora
racemosa
est
entretenu
jusqu'à
la
vi 1 le
de
Bignona alors que
des
tannes
sont
trouvés
plus
au
Nor~, vers
les
local ités
de
Takème
et
Ousseuk.
7. POPULA TlON
En
1983,
le
département
de
Bignona comptait
183
384
habitants
avec
un
taux
annuel
de
croissance de
2,77
pour
la
période
1976/1983.
La
population de
la
zone
d'étude
est
estimée grossiè-
rement
à
20
000
habitants
et
est
composée
essentiellement
de
Diola
(90
%).
Le
reste
de
la
population est
constitué
de
Mandingues,
Peuls
et
de
nombreux
autres
petits
grou~~s eth-
niques.
Malgré
l'existence
d'une
émigration
temporaire en
sai-
son
sèche,
le département
de
Bignona contrairement
à une opinion
diffuse
ne
semble
pas connaitre
actuellement
de
graves pertes
démographiques.
La
structure
de
la
population
par classe
d'âges et
par
arrondissement
n'est
pas
homogène.

-
18 -
Si
10
commune
de
l3ignona
se
présente
nettement
cumme
urie
zone
il
pupulation
jeune,
l'arrondissement
de
Tenduuck
est
une
zone
à
population
vieille
alors
que
celui
de
Tenghory
se
présente
comme
une
zone
à
population d'5ges
centraux.
Cette
hétérogénéité est
due
au
fait
que
la
commune
de
Bignona
au détri-
ment
des
arrondissements
connaît
un
afflux
de
populations
très
jeunes
(élèves
et
jeunes
à
la
recherche d'occupation
en
vi 1 le).
Tendouck connaît
également
une
émigration
accentuée
dans
les
groupes d'âges
intermédiaires qui
peut
être mise en
relation
avec
la
diminution
importante
des
terres
rizicultivables.
Dans
la
zone
d'étude,
le
recensement
de
la
population
que
nous
avons effectué en
1983 a
permis de
dresser
dans
les
différentes
local ités
la
1 iste
des
habitants
par
âge
et
par
sexe.
12,2 % de
la
population sont
âgés
de
0
à 4 ans alors que
le
taux moyen
national
a
été évalué
en
1976 à
17,6 %. Le taux
des enfants de
5 à 9 ans s'élève à 15, 0 % très proche de
la
moyenne
nationale
estimée
à
14,6 %.
Il
est
ainsi
possible
de
dire
que
la
tranche
d'âges
de
0
à 9 ans
la
plus
intéressante
pour
les
enquêtes
paludomètriques
représente
27,2 % des habitants
de
la
zone.
S'agissant
des
adolescents de
10 à
14 ans,
ils
repré-
sentent
14,0 % de
la
population
totale contre
11,8 % sur
le
plan national.
Au
total,
enfants
et
adolescents
(0-14 ans)
représentent
41,2 % des habitants alors que sur
le
plan national
ce
taux
est
de
44,2 %.
En
ce qui
concerne
la
répartition
selon
le
sexe,
on
a
dénombré
5
309 sujets de
sexe mascul in contre
5
180 de
sexe
féminin
dans
les
vi lIages
prospectés
soit
des
pourcentages
respectifs
de
50,6 % et 49,4 %. Cette différence s'explique
par
la
tendance
plus marquée
des
jeunes
fi 1 les à émigrer
à
t i t r e
temporaire
en
saison
sèche
vers
les centres urbains.

-
1 9 -
H. ACTIVITES ECONOMIQUES
LCl v a l I o e de
Bi{Jnon<l couvre
1'2 200 ha de bas-fonds
dont
environ b OOU hectares de
terres salées pour un bassin
versant de
62 000
ha.
Les
ressources en
terres de
la vallée sont
importantes.
L'agriculture occupe plus de
90
% des actifs de
la zone d'étude.
Les populations vivent
principalement de
la
culture de
riz bien qu'il
existe des cultures de plateau (ara-
chides,
mi 1, mais,
sorgho).
Il
faut
également
signaler
le nouvel
intérêt des pay-
sans pour
les cultures vivrières secondaires (manioc,
patate,
production maraichère) qui
compensent
parfois
la baisse de
la
production de
riz ou de mi
(production qui
subit
de
fortes
variations
interannuelles).
Il
existe également
une
importante
production frui-
tière (oranges,
mangues,
mandarines,
citrons,
bananes,
noix
de coco etc . . . )
L'élevage occupe une
place
importante dans
la zone
d'étude.
Dans
le département
de
Bignona,
l'évolution du cheptel
montre une croissance assez constante des bovins,
de
l'ordre
de
3 % par an depuis
1976.
On y dénombre également des ovins,
des caprins et des porcins.
La valeur sociale du cheptel
en mi 1 ieu diola (comme
dans presque tout
le Sénégal) prend cependant
le
pas sur sa
valeur économique.
Le
troupeau est essentiellement uti 1 isé
lors des
cérémonies fami 1 iales ou vi 1 lageoises.
L'entretien de ce cheptel
est cependant
rendu diffi-
cile par
les problèmes de
pâturages en saison sèche,
le manque
d'eau et
les endémies
(brucellose,
c h a r b o n
etc . . . )

-
2ll
S'agissant
de
l'exploitation halieutique dans
la
zone
d'étude,
el le
intéresse principalement
la zone fluvo-Iagunaire
c on s t l t uee par
'ensemble des
bolons qui
pénètrent plus ou moins
profondément
il
l'intérieur des
terres et qui
sont
riches en
crustacés et
poissons.
L'exploitation est
traditionnel le avec
les pêcheurs
locaux Qui
délaissent
souvent
la
pêche au profit des activités
agricoles pendant
'hivernage qui
correspond cependant à
la
période favorable.
La production de poissons frais
est consommée ou
transformée en partie (poisson séché) et
"en
partie
exportée
vers d'autres marchés de consommation (Dakar,
Gambie).
9.
INFRASTRUCTURES SANITAIRES
En ce qui
concerne
la santé,
il
existe deux
réseaux
d'intervention
identifiables
la médecine traditionnel le et
1a médec i ne moderne.
Si
le second réseau peut être bien quantifié (infras-
tructures,
personnel,
rayon d'action,
etc . . . ),
le premier n'est
pas bien étudié même
si
son uti 1 isation est
un fait
bien connu.
Nous nous
1 imiterons, ici,
à une
présentation de
la
médecine moderne.
Les équipements de santé
les plus
importants
sont concentrés dans
la commune de Bignona où on dénombre
-
1 centre
de santé avec
une
trentaine de
lits d'hos-
pitalisation;
-
1 centre de
Pr o t e c t ion maternelle et
infant i le (P.M. 1)

avec une maternité urbaine d'une vingtaine de
1 its
-
1 secteur
des Grandes Endémies
1 pharmacie
privée
-
3 postes de santé urbains.

21 -
Au
niveau des
communautés
r u r a 1es,
il
ex i ste des
postes
de
santé
ruraux
(ltO)
dont
huit
(8)
cases
de
santé,
des
maternités
rurales
(GO)
et
des
po i n t s
de
pharmacie
(9).
Il
exis-
te
également
4
postes
de
santé
privés.
S'agissant
du
personnel
sanitaire,
l'insuffisance
en
nombre
et
en qual ification est
frappante.
Pour
l'ensemble
du
departement
on
dénombre
deux
(2) médecins
basés
à Bignona
ville
(C.5.
et
G.E.)
et
une
trentaine
d'infirmiers
répartis
dans
les
différentes
structures.
10.
DONNEES SUR LE BARRAGE ANTI-SEL DE BIGNONA
Le
projet
comprend
la construction à Affiniam d'une
digue contre
la marée
de
3,97
km de
long,
d'un
barrage
de
cou-
pure de
100 m sur
le
marigot
et
d'un ouvrage
vanné
(avec cinq
passages
d'eau de
la m chacun) rel ié au marigot par un chenal
d'amenée de
2
km.
Le
barrage
s'opposera
à
la
remontée des
eaux
salées
du
fleuve
et
pourra
retenir
les
eaux
douces
venant
de
l'amont.
Les
terres ainsi
protégées du
sel,
seront
aménagées
pour
l'agri-
culture.
L'objectif du
projet
est
de
récupérer
5 600
hectares
de
terres
salées
rizicultivables
et
d'intensifier
la
riziculture
existante
sur
6
000
hectares.
a
o
o

CHAPITRE
III
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
~iATERIEL
ET
MET H 0 DES
==========================================

-
:2 'L -
1. CHOIX DES VILLAGES D'ETUDE
Une opération de
reconnaissance géographique effectuée
en Avri 1 1983 avait
permis dl identifier
14
vi liages
riverains
du marigot de Bignona dans
la partie de son cours soumise à
l'influence de
la marée et deux vi liages
riverains situés dans
la partie non concernée par
la
remontée
sai ine.
Un autre vi liage non
riverain du marigot mais
implanté
près d'une
zone de mangrove a été également exploré à
titre
comparatif.
Les études prél iminaires ont
intéressé tous ces vi liages
et ont consisté à
fai re
une enquête o a l udomé t r l que et une
prospec-
tion entomologique en fin de saison pluvieuse (Octobre-Novembre
1983) et en
fin de saison sèche (Av r I l-Mai
1984).
Compte tenu
des
résultats obtenus et des modifications de
l'environnement
pouvant
résulter du fonctionnement
du barrage anti-sel~ quatre
zones ont été
identifiées et dans
lesquel les des vi liages ont
été choisis pour servir de cadre à une étude
longitudinale de
la bio-écologie des vecteurs du paludisme à partir de Septembre
198/L
Il
s'agit de
ELANA~ vi liage non
riverain du marigot de Bignona~
duquel
il
est distant
de
5 km environ.
Il
est situé près de
la mangrove mais ne sera en aucune
façon
influencé par
le
fonc-
tionnement du barrage.
Il
sera
remplacé à
partir de Janvier
1985 par Kdndiou
et
DIANDIALATE qui
sont deux quartiers d'un même
vi liage
riverain
du marigot et situé à
l'amont du barrage mais dans
la zone soumisq
à
la remontée saI ine.
AFFINIAM et DIAGOBEL~ riverains du marigot et situés
à
l'aval
du barrage.
Ces vi liages sont dans une zone qui
sera
toujours soumise à
l'influence de
la marée et qui
connaitra
donc
peu de modifications écologiques
1 iées au fonctionnement
du barrage.

-
2 3 -
-
TENDIMANE,
situé à
l'ilmont du barrage dans
la zone
soumise à
l'influence de
la marée.
Comme KANDIOU et DIANDIALATE,
Tendimane est dans une
zone où
les modifications écologiques
1 iées
au fonctionnement
du bilrrilge seront
importantes.
-
TAKEME et OUSSEUK,
riverains du marigot et situés
à
l'amont du barrage dans
la zone non concernée par
la remontée
sai ine où
il
n'y aura que peu de modifications écolo9iques suite
au fonctionnement
du barrage.
Ces vi liages sont en général
installés
de 500 m à
1500 m des
rives du marigot ou de cel les de ses affluents au
voisinage de
leur embouchure.
Ce sont
les abords de ces cours
d'eau qui
constituent
le domaine
réservé à
la riziculture
irri-
~u~e qui
se pratique en petites parcel les séparées
les unes
des autres par des chemins d'exploitation.
Leur ensemble cons-
titue
le casier rizicole du vi lIage excel lent gîte
larvaire
de moustiques en saison pluvieuse.
Les vi lIages choisis ont été répartis dans deux zones
écologiques distinctes:
une zone dite zone d'eau salée ou zone
de mangrove subissant
'influence de
la marée qui
va de
l'embou-
chure du marigot
jusqu'à
la
local ité de Bignona et une zone
dite zone d'eau douce située au-delà.
La
1ère zone comprend
les vi lIages d'Affiniam,
Diagobel,
Tendimane et Kandiou-Diandialate et
la seconde ceux de Takème
et OusseuK (voir carte).
2.
PROSPEC TlONS EN TOMOLOCI<)UES
2. 1.
Introduction
Selon R.
L~berre (1966), "étant donné l' impossibi 1 ité
dans
laquel le se trouve
l'écologiste de terrain d'étudier
la
total l t
des
individus composant une population,
le premier
é
problème a
résoudre est d'obtenir par un procédé quelconque

-
2 4 -
une
fractiun
représentative de cette pupulatiun".
La présentatiun
des différentes mé t ho de s
d'échanti Ilunnage destinées à
l'étude
des pupulatiuns a ri l nia l e s
s o r t
du cadre de ce t r a v a l
aussi
110U'>
C U Il t e n Le r UliS - n o usd e
pré sen ter celle s qui
u n t
été u t i 1 i sée s
pu u r
les Cul icidae dans notre
zune d'étude.
L'échanti 1 lonnage des populations cul icidiennes notam-
ment des
alophèles doit
concerner aussi
bien
les stades
préimaqi-
n a u x que
1es
imagus notamment
1es feme Iles,
seu 1 sexe héma t op he qe
et d'intérêt médical.
11
fait
appel
à différentes techniques
qui
ont
été
'objet d'un examen
détai lIé
par Hamon et coll
(1959) et
Gillies et coll.
(1961).
Nous
rappellerons
leurs
principales caractéristiques et
ferons
état des modifications
que nous avons
introduites en vue de
les adapter à
la situation
locale.
Les prospections entomologiques et
les enquêtes palu-
domètriques ont
eu
1 ieu aux mêmes dates dans chacun des villages
visités.
2.2.
Etude de la bio-ecologie des populations larvaires
2.2.1.
Prospections des gîtes
larvaires
La
récolte des
larves de Cul icidae avait
pour but
d'une part d' étab 1 i r I a
i ste des espèces ex i stant dans
1es
différents vi lIages de
la zone d'étude et d'autre part d'étudier
la fréquence
relative des
larves d'~ gambiae s.l.
en fonction
des mois ou des saisons.
Au cours des enquêtes p r é l iminai res,
tous
les gîtes
larvaires potentiels ont
été
répertoriés.
Une plaque portant
le numéro d'identification est
fixé
sur un support à
proximité
pour en faci 1 iter
le
répérage.
Pour
les gîtes de grandes
tai Iles (mares,
rizières),
c'est
la
technique de
Rioux qui
a
été uti 1 isée.
Elle consiste

-
2 5 -
à effectuer
une série normal isée de prélèvements ,à l'aide d'un
fil e t c a 1 i b rée t
pOLI r I e s gît e s de t aille moyen n e (f 1a que s ,
céanes,
fossés . . . ) cel le du "dipping" avec un assortissement
de plateaux à pansements et de
louches de cuisine.
Ces dernières
ont surtout
servi
pour
les petits gîtes peu profonds ne permet-
tant
pas
l 'uti 1 Îsation du plateau.
La
recherche des
larves et des nymphes dans
les puits
est effectuée à
l'aide d'un seau attaché à une corde.
En raison des changements qui
affectent continuel le-
ment
les gîtes
larvaires,
l'évaluation de
la densité des
larves
par
les méthodes
indiquées nous est apparue aléatoire.
Il
il
donc été décidé de prélever
le maximum de
larves possible
dans
chaque gîte
positif pour dresser
la
1 iste des espèces présentes
et établ ir
leur fréquence
relative.
La prospection des gîtes
larvaires a
intéressé chacun
des vi lIages
retenus,
une fois
par mois durant deux
jours con-
sécutifs.
Les
larves collectées ont été transférées dans des
flacons étiquetés contenant du
lactophénol
Le montage sur
lame
avec du rhodoviol
et
la détermination de
l'espèce ont été faits
au
1a b0 r a toi r e .
2.2.2.
Analyse de
l'eau des gîtes
larvaires
Pour
l'étude de
l'écologie des
larves d'Anophèles
tous
les gîtes
larvaires potentiels des vi lIages retenus ont
été
inventoriés et numérotés.
Chaque gîte a
reçu une visite
mensuel.le au cours de
laquel le sont notés
les dimensions (lon-
gueur,
largeur,
profondeur),
les caractéristiques physico-
chimiques de
l'eau (température,
pH,
saI inité,
oxygène dissous,
conductivité,
dureté totale,
dureté carbonatée).
La composition
de
la flore,
éventuellement
la densité du peuplement
larvaire
et
les différentes espèces
rencontrées.

-
2 li -
La cunnaissance de ces données
relatives aux yites
larvaires devait
permettre de définir
les exigences écoloyiques
des
larves d'A.
yambiae dans
la zone d'étude.
S'ayissant des paramètres
physico-chinliques de
l'eau
des 9 i tes,
t 0 u tes
1es IlleS LI r e 5 un t
été fa i tes sur
1e t e rra i n 5 e 1o Il
les techniques ci-aprês
:
-
Salinité,
conductivité,
température:
ces
3 para-
mètres ont été mesurés à
l'aide d'un apparei 1 YSI
portatif à
pi les appelé SCT-Mètre. 1 1 est
équipé d'une sonde
rigide avec
un corps en PVC,
des électrodes en Nickel
platiné et un cable
résistant à
la majorité des solutions aqueuses.
Après
introduc-
tion de
la sonde dans
la solution à mesurer,
un simple commuta-
teur permet de
1 ire
la température,
la précision de
la mesure
est ± 0,2 0
C à
100 C et ± 0,9 0
C à
30 0
C.
La conductivité est exprimée en
~mhos/cm (micro-mhos
lem) et
la précision de
la mesure est ± 6 % entre 0 et
150 ~mhosl
cm et + 4,5 % au-delà de
150 ~mhos/cm.
La saI inité est mesurée comme une
fonction de
la
température et de
la conductivité.
Sa précision en fonction
de ces deux paramètres est de + 6, 5 % pour les s a l l n i t
s
é
a
inférieures à
10
1
et
inférieure à
6,5 % pour
les s a l l n l t
0 0
é
s
plus élevées.
-
pH (potentiel
Hydrogène)
:
il
est mesuré à
l'aide
d'un pH-mètre digital
CG 817 avec gamme mv et sortie enregis-
treur.
L'apparei 1 est
équipé de deux pi les de
9 volts et d'une
électrode en verre.
Avant
la mesure,
il
est "étalonné" (adapta-
tion à
la
fonction de
l'électrode).
-
Oxygène dissous
il
a
été mesuré avec un oxymêtre
digital
CG 867 permettant également de mesurer
la température
en degré Celsius.
L'apparei 1 est
équipé d'une pile de
9 volts.

-
'2 7 -
L'oxymètre digital
et
les électrodes correspondantes
fonctionnement
selon
le principe de Clark avec une cathode en
platine et une anode en argent.
La tension de polarisation
est de 800 mv,
l'oxygène existant est
réduit en
ions OH
à
la cathode.
Le courant
résultant de cette transformation
(de
l
à environ 100 nA) est
proportionnel
à
la concentration
en oxygène dans
la solution à mesurer.
Ce courant est ampl ifié
dans
l 'apparei 1 et affiché en mg/l
(mg d'oxygène par
1 itre
d'eau).
Avant
la mesure,
'électrode est polarisée et
étalonnée.
-
Dureté carbonatée:
El le a été évaluée en ajoutant
goutte à goutte,
tout en agitant,
un
réactif KH dans 5 ml
d'eau à analyser.
Le
réactif KH contient une solution de titrage
(Hel
di lué) et un
indicateur.
Au point
final
de
la titration,
la coloration bleue obtenue après
la première goutte de
réac-
tif vire au vert ou jaune.
Le nombre de gouttes ajoutées
correspond à
la dureté en bicarbonate exprimée en degrés dH
pour 5 ml
d'échantillon.
1° dH (deutshe Hâ r t e ) = I
786°
fran-
çais ou 0,1
786 mole/m 3 •
-
Dureté totale:
El le a été mesurée suivant
le
même principe en ajoutant aux 5 ml
d'échanti 1 Ion un
réactif
GH contenant un alcal ifiant,
un complexant,
un
indicateur
et
la solution de titrage.
Au point
final
de
la titration,
la couleur rouge
initiale passe au vert.
La dureté totale est exprimée en dH
1° dh pour un échanti 1 Ion de 5 ml
d'eau correspondant à une
goutte de
réactif GH.

- 2.'-
2.3.
Etude de la bio-écologie des Culicidae adultes
2.3.1.
Collecte des données cl imatiques
La collecte des données
relatives au
cl imat a été
faite de
la façon
suivante
Pluviométrie:
nous avons uti 1 isé
les donn6es
des
3 stations chargées d'enregistrer
les précipitcitions dans
la zone d'étude à
savoir:
Bignona,
Tenghory et
Tendouck
(tableau 2) .
.
Température:
El le a été
relevée
toutes
les heures
à
'intérieur de
la case servant de
1 ieu de capture et à
l'extérieur dans chacun des vi 1 lages prospectés.
Pour ce faire,
des thermomètres à maxima et à minima de
type STORZ ont
été
utilisés.
(tableau
3) .
. Hygromètrie
: El le a été
relevée dans
les mêmes
conditions que
la
température à
l'aide d'hygromètres Bacharach
fournis
par Fisher Scientific and Co.
2.3.2.
Echanti 1 lonnage des adultes de Cul icidae
2.3.2.1.
Capture sur appât
humain
Pour évaluer
la population anophél ienne agressive
pour
l 'homme c'est
la capture sur appât
humain qui
a
été
uti 1 isée comme méthode d'échanti 1 lonnage.
C'est actuellement
la meilleure méthode pour étudier
le contact
homme-vecteur en vue de définir
le taux d'agressivi-
té et
le cycle d'agressivité
dans des conditions
les plus
proches possibles de
la
réal ité.
L'opération consiste à capturer des
femel les d'ano-
phèles se posant
sur
les
jambes nues d'un captureur jouant
en même
temps
le
rôle d'appât.

-
29
-
Tableau
3
Températures moyennes et humidité
relative
enregistrées dans
la zone d'étude
en 1985 et
1986
1 9 8 5
1 9 8 6
HR %
.
..
..
.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . --------- .. --------- .. --------- .. ------------
Janvier
24~78
Février
26~45
53~g5
Mars
29~20
47~97
27~63
4:> ~ 12
Avr il
27~35
49~99
Mai
29~63
69~30
Juin
29~32
72~40
Ju i 11 et
28~54
Août
L6~96
85~68
26~83
Septembre
28~21
84~83
27~8Lf
86~69
Octobre
L8~5
82~82
2 7 ~ 15
Novembre
L6~88
85~29
Décembre

-s()-
Les
femel les d'Il.:.- gambiae ayant
une activité essen-
t i e 11 ement
nocturne,
1es captures sont effectuées de
19
H
à 0/ H.
Les captures ont
été menées simultanément dans une
chambre à coucher (Intérieur) et dans
la cour ou sous une
véranda (Extérieur).
Ainsi
2 équipes de
2 captureurs chacune
opèrent
toute
1a
nu i t , l a
prend ère de
19
H à OOH et
1a
seconde
de
00
H à
07
H.
De Septembre
1984 à Mai
1986, deux séances de captures
à
l'intérieur et
à
l'extérieur ont été effectuées chaque mois
dans chacun des vi lIages
retenus pour
l'étude.
A partir de
Juin
1986,
la deuxième séance de capture mensuelle à
l'extérieur
a été
remplacée
par une séance spéciale de capture à
l'intérieur
au cours de
laquel le
le captureur opère dans une pièce où
fonctionne
un piège
lumineux.
Les
récoltes sont groupées par heure pour chaque
1 ieu de capture dans des sacs numérotés qui
sont
placés dans
des endroits frais.
Le matin,
les femelles capturées sont
déterminées et dénombrées.
Le
nombre de femel les d'A.
gambiae
~ capturées à chaque tranche horaire est noté pour la déter-
mination du cycle d'agressivité
(rythme de piqûre).
Ces femel les
ont été également
disséquées en partie ou en total ité pour
l'estimation de
l'âge physiologique et
la
recherche des sporo-
zoïtes de
Plasmodium.
Pour chaque vi lIage et mensuellement
les
résultats des captures sont
exprimés sous
la forme du
nombre de piqûres par homme et
par nuit (PHN).
Cette méthode d'échanti 1 lonnage d'un
intérêt capital
dans
le cas d'une étude sur
la transmission du paludisme est
insuffisante
lorsque
les populations ne sont
pas composées
de
femel les exclusivement
anthropophi les.
El le présente égaIe-
ment
l'inconvénient d'être
1 iée à des facteurs humains
répré-
sentés par
les captureurs.
Pour diverses
raisons,
le
rendement
de
la méthode peut
varier pour
le même
captureur au cours
d'une même
nuit ou d'une nuit à
l'autre.
Il
peut varier aussi

.5 l -
selon
les captureurs.On peut
réduire
l'impact de ces variations
en accroissant
le
nombre de captureurs mais cela
rend
rapidement
les opérations très onéreuses.
II
est aussi
certain que
le
captureur n'est
pas absolument
représentatif de
la population
humaine
locale.
Il
est en effet
beaucoup plus exposé et
son
emploi
tend à
surestimer
la quantité de piqares à
laquel le
l' homme
est
sourni s
dans une zone cons i d
r
e .
Il
est
d'a i Il eurs
é
é
évident qu'un captureur assis,
les
jambes exposées aux atta-
ques n'attire
pas
forcément
le même nombre de
femel les qu'un
habitant endormi
avec
les moyens de protection dont
il
peut
disposer
(couverture,
moustiquaire . . . ).
Il
faut
aussi
garder à
l'esprit que si
les
résultats
de ces captures peuvent être uti 1 isées pour une appréciation
quantitative et quaI itative des femelles agressives de densité
faible ou modérée,
ce n'est
plus exactement
le cas pour
les
fortes densités.
En effet,
le
rythme de capture et
de mise
en tube
ne peut dépasser une certaine vitesse et au-delà
d'une certaine fréquence d'attaque,
la proportion de prises
par
rapport
à
la population agressive diminue très vite.
On
obtient
plutôt
un taux de capture (1 ié à
la
rapidité du cap-
tureur) qu'un taux d'agressivité
réel
des femel les
pour
le
captureur.
2.3.2.2.
Capture à
l'aide de
piège
avec appât animal
Pour évaluer
le contact animal-vecteur,
nous nous
sommes servis d'un piège moustiquaire avec appât animal.
C'est
une méthode permettant d'évaluer
la densité des moustiques
en
rapport
avec
l'animal
et aussi
d'estimer
indirectement
les préférences trophiques des anophèles
lorsqu' i 1 est
possible
de disposer de plusieurs espèces animales pouvant
servir
d'appâts.
L'inconvénient majeur est
la présence possible de
moustiques qui
se sont
gorgés ai 1 leurs et de femel les à
jean
qui
ne sont
pas
forcément
zoophi les.

-
32 -
Le
piège est constitué par une cage en tul le mous-
tiquaire de
2 m de
long,
l,50 m de
large et
1,70 m de hauteur,
dépourvue de
face
inférieure.
Il
est maintenu en forme
par
4 piquets mis en place au moment de son uti 1 isation et
descend
jusqu'à 20
cm environ du sol.
L'animal,
chèvre,
mouton ou
veau est attaché
sur
un piquet
planté au mi 1 ieu du piège de
manière à
1 imiter
ses mouvements.
Les moustiques
pénètrent
par
le
bas du piège mais
leur
tendance à
remonter
les empêche de sortir.
Le dispositif
fonctionne dans
la cour d'une maison
à
une distance suffisante
des étables de
19 à 07
H.
La
récolte des moustiques s'effectue à
l'aspirateur
à bouche et
les femel les obtenues sont déterminées,
regroupées
par espèces puis dénombrées.
Après quoi,
les femelles d'A.
gambiae sont
examinées et
classées selon
l'état de
réplétion
en femelles
à
jeûn,gorgées et
gravides.
Un seul
piège a
servi
dans 4 des
6 villages étudiés
uti 1 isés comme
bases
logistiques de
l'équipe d'entomologie.
11
s'agit de Takème,
Tendimane,
Affiniam et
Diagobel
où se
sont
déroulées
respectivement
4,
2,
2,
et
4 séances de piégea-
ge
par mois.
L'uti 1 isation du piège à appât
animal
commencée
en
juillet
1985 s'est
poursuivie
jusqu'en Novembre
1985.
Après
des séances
infructueuses en Janvier
1986,
le piégeage a
été
suspendu durant
le
reste de
l a
sa i son sèche.
l I a été de nouveau
mis en oeuvre de Juin à Novembre
1986.
2.3.2.4.
Collecte de
la faune
rési-
duel le
par pulvérisation
de
pyréthrine
Pour
la collecte des
femel les de Cul icidae au
repos
dans
les habitations,
c'est
la
technique d'aspersion de pyré-

-
33
thrine qui
a
été utilisée.
Elle consiste à
pulvériser à
l'aide de pulvérisa-
t e urs à III a i n une
sol u t ion à 0, 5 '4, d e
p y r é t h r i ne dan s
d u
pétrole
lampant
sur
les parois et
le
toit
d'une case en vue
de
récolter tous
les moustiques qui
s'y
trouvent au
repos
grâce à
l'effet
knock-down du produit.
Après étalement
de draps
pour
recouvrir tout
le
plancher de
la case,
un agent
pulvérise
l'insecticide à
l' in-
térieur
pendant qu'un autre effectue
la même
opération à
'ex-
térieur sur
les portes,
fenêtres et
toutes
issues possibles
pour
les moustiques de
la même
habitation.
L'opération terminée
les agents se
retirent
laissant
la case fermée
pendant
10 minutes environ.
Les draps sont
ensuite soigneusement
retirés et
les moustiques qui
s'y
trou-
vent
sont
récoltés dans des boites de
pétri
dont
le fond est
garni
d'une couche de coton
imbibé d'eau pour éviter
la dessi-
cation.
Après quoi,
les femelles de
Culicidae sont
regroupées
par espèces et dénombrées.
Les femel les d'~ gambiae ~
sont ensuite comme
précédemment classées selon
leur état de
réplétion en femel les à jeûn,
gorgées et gravides.
Dans chaque vi lIage,
la collecte de
la faune
résiduel-
le est
pratiquée dans
10
cases habitées au minimum entre
07
et 09
heures.
Les
résultats obtenus pour ~ gambiae s.l.
permettent
de déterminer
la densité
par case et de savoir dans quel les
mesures
1es
hab i tat i ons servent
de
1 i eux de
repos pour cet te
espèce.
2 . 3 . 2 . 4.
Cap t ure à
l' a ide de
p i è g t:
lumineux
Les pièges
lumineux uti 1 l s.e s s on t
du type décrit
par Sudia et Chamberlain (1962)
sous
le nom de "CDC minia-

-
34 -
ture
1 iyht
trap" avec comme modification
le
remplacement
de
la
batterie d'accumulateurs
par 4 pi les de
1,5 volts chacune.
Ces pièUes ont
été
toujours placés à une
hauteur
de
D,GO III à
1 m du
sol
et ont
fonctionné de
19 à
07
heures.
En vue de déterminer
les
lieux de concentration
des moustiques,
les
pièges ont été placés dans différents
endroits du vi lIage et notamment
à
l'intérieur des habita-
tions,
dans
la cour des concessions,
dans
les étables,
les
parcs à bestiaux et dans
la galerie forestière
séparant
les
vi lIages du marigot.
A partir de Novembre
1984 jusqu'en Mai
1986, ces
quatre sites ont été uti 1 isés pour
les pièges dans chaque
villa g e
:
i nt é rie u r d ' une cas e,
cou r
d 1 une ma i son,
é t a b 1e
et galerie forestière.
Le
rendement obtenu dans
la cour des
maisons et dans
la galerie forestières'étant
révélé très faible,
les pièges de ces 2 sites ont été déplacés
l'un à
l'intérieur
des habitations et
l'autre dans
les parcs à bestiaux à
partir
de Juin
1986.
Tous
les pièges
lumineux mis en place ont
fonc-
tionné de
19 H à
07
heures.
Après q~oi,
les sacs de
réception
sont
relevés et
les moustiques
récoltés puis
identifiés et
regroupés
par espèce dans des
boites de pétri
et dénombrées.
Les femel les d'A.
gambiae ~
ont
été ensuite
classées selon
leur état de
réplétion.
Les résultats obtenus par
les pièges sont exprimés
sous
forme de nombre moyen de femel les par piège
lumineux
et
par nuit
(FPLN).
Ce nombre a
pu être déterminé mensuel le-
ment
par vi lIage pour chaque site de capture.

-
35 -
Les pièges sont
faci les à
transporter et à entretenir
rna i s I e tri
d LI
con t e n u des
sac s der é cep t ion est
Ion g e t
fa s t i -
dieux en période de
forte
pullulation des moustiques.
2.3.2.5.
Capture à
l'aide de
pièges
de fenêtre
Pour étudier
la composition de
la fraction de
la
population anophél ienne qui
pénètre dans
les habitations mais
dont
les
lieux de
repos sont à
l'extérieur,
nous avons utili-
se
des
pièges de
fenêtre
à
partir de Juin
1986.
Chaque piège est constitué d'une armature en bois
de forme cubique.
Un gri l lage-moustiquaire est tendu sur
4 côtés opposés.
Sur un des côtés restants est
fixé un enton-
noir en tissu dont
l 'extrêmité étroite est maintenue ouverte
par des
liens attachés aux angles du côté opposé.
Le dernier
côté est
recouvert d'un tissu blanc portant
une fente circulai-
re en son mi lieu sur
laquel le est
fixé
un manchon en tissu
pour permettre
la collecte des moustiques.
Deux pièges de même
type différents seulement par
la tai l le
(80 cm de côté pour
l'un et
60
cm pour
l'autre)
ont été
~oujours
uti l isés en fonction de
la
largeur des
fenêtres des cases à
explorer.
Ces pièges ont été placés de manière à obtruer
complètement
les fenêtres évitant ainsi
que des moustiques
puissent s'échapper.
Ils ont
fonctionné de
19
H à
07
H dans
chaque vi l lage.
Les
récoltes sont effectuéesle matin comme pour
les pièges
lumineux.
2.3.3.
Détermination de
l'âge
physiologique
La détermination de
l'âge physiologique des
femel les de Diptères Nématocères est
une
préoccupation déjd

-
3 b -
très ancienne puisque KOJENIKOV dès
1903 estimait possible de
séparer
les femel les pares et nullipares chez
les anophèles
par
l'examen de
l'appareil
reproducteur.
De nombreuses méthodes ont été proposées depuis
cette date pour classer par groupes d'âges
les
insectes
d'intérêt
mé d l c a l
.
Ces méthodes ont ete r e v u e s
par Hamon(1963),
Detinova
(1963).
Nous ne
retiendrons que
les deux méthodes qui
font
appel
à des caractères de
l'ovaire qui
sont
rigoureuses et
utl isables sur
le terrain.
La méthode
la plus précise est
celle de ~olovodova (947) (in Détinova,
1963) qui,
après
la
numération des
rel iques folliculaires,
permet de classer
les
femel les en fonction du nombre de pontes déposées.
La méthode de Détinova (1963) s'appuie sur
l'obser-
vation des trachéoles des ovaires.
Chez
les femel les nullipares
les trachéoles des ovaires se présentent en peletons serrés
dans
leur partie subterminale.
Ces peletons se déroulent ensuite
de ma n i ère
i r ré ver s i b l e I 0 r s deI a c roi s san c e d e I ' 0 v air e
au cours du premier cycle gonotrophique.
Le même phénomène
se produit
pour
les trachéoles entourant
l'estomac,
mais
leur
déroulement
se produit
lors de
la première
réplétion stomacale,
ce qui
en
réduit
l'intérêt.
La première méthode (cel le de
Polovodova)
reste d'un
emploi
très dél icat à cause de
la fragi 1 ité des funicules
des ovarioles qui
se
rompent souvent avant
le décompte des
rel iques.
La seconde méthode (cel le de Détinova) est certes
moins
précise que
la première mais plus simple et permet
l'exa-
men
rapide d'un nombre
plus
important d'individus.
Nous avons
1 imité notre
travai l
principalement à
l'emploi
de
la méthode de Détinova,
bien conscient de
la perte
d'informations que constitue
l'abandon de
la méthode de Polovo-
dova.

-
3/
-
L'extration des ovaires de chaque femel le a permis
d'observer
immédiatement
(dans une goutte d'eau disti lIée)
le stade de développement atteint
par
les ovocytes et après
assèchement des ovaires,
l'état de trachéales.
Cette technique permet de constater dès que
les
ovocytes ont atteint
le stade
III
de Christophers (1911),
qu'il
n'est
plus possible dans
la plupart des cas de savoir
si
la femelle
est
pare ou nullipare puisque
les trachéales
sont toujours déroulées.
De tel les femel les ne sont
pas clas-
sables.
Selon Cordel l e r ,
(1977) tant que
le taux de femelles
inclassables ne dépasse pas 4 à
5 % de
la population,
on peut
considérer que
le taux de femel les pares calculé est
très
proche de
la
réal ité quelque soit
la catégorie à
laquel le
appartiennent
les femel les
inclassables.
Avec ces femel les
inclassables (selon
la méthode
de Détinova),
nous avons parfois uti 1 isé
la méthode de Polo-
dova ou
la méthode de Lewis (1958)
légèrement
plus simpl ifiée
car basée sur
la présence ou
l'absence de
rel iques foll iculaires
pour
les classer en femel les pares ou nullipares.
Parfois,
nous avons également observé
l'aspect des tubes de Malpighi
des femel les
inclassables.
En général,
les tubes de Malpighi
des femel les nullipares sont
très chargés en produit d'excrétion
et
paraissent opaques en
lumière transmise
; ceux des femel les
pares contiennent moins d'excrétats et
paraissent
plus clairs.
Différents travaux
repris par Leberre (1966) montrent
que
l'éclaircissement
progressif des tubes de Malpighi
est
la conséquence de
l tél imination des excretats provenant du
métabol isme
larvaire et d'un phénomène en
relation avec
le
cycle gonotrophique,
d'accumulation et
u'él imination des subs-
tances d'excrétion.

-
3 B -
En fonct i on de
1a sa i s ori ,
l'aspect des tubes de
Malpighi
peut cependant varier avec
la durée de
la vie
larvaire
ou des cycles gonotrophiques.
L'appréciation de
l'aspect de
ces tubes est également
très subjectif et peut varier d'un
examinateur à un
autre.
Il
n'est donc pas
prudent de différencier
les femel les
pares et nullipares par cette méthode mais pour
les femel les
l nc l a s s ab l e s ,
elle peut
rendre service.
2.3.4.
Détermination de
l'indice sporozoitique
La susceptibi lité
d'un anophèle au Plasmodium se
mesure en général
par des
indices:
sporozoitiques CI.5.)
oocystique ou bien d'infection naturel le qui
total ise ces
deux
indices.
La
recherche de sporozoi~sde Plasmodium a été
effectuee sur une parti<:: ae::> femel lps capturées.
El le
consiste à disséquer
les femel les d'~
gambiae s. 1.
pour extraire
les glandes sal ivaires.
Cette dis-
section se fait
sous
loupe binoculaire dans une goutte de
sérum physiologique
C9 %0 de Nacl).
Les glandes sal ivaires
isolées sont
recouvertes d'une
lamelle.
L'observation pour
la
recherche de sporozoites se
fait
au microscope Cx la et x 40) après éclatement des glandes
en appuyant fortement
sur
la
lamel le.
Cette méthode a été employée tout au
long de cette
étude et s'appl ique aux femel les capturées vivantes ou fraîches
ce qui
permet une dissection plus faci le et dans
le cas de
glandes
infectées~ d'observer les sporozoTtes généralement
vivants et mobi les.

-
3 9 -
2.3.J.
Préférences trophiques
En vue de déterminer
les préférences trophiques,
l'abdomen d'une partie des femel les gorgées obtenues par
les
différentes méthodes de capture est écrasé sur du papier fi ltre
Whatman n?
1 circulaire de
10
cm de diamètre.
12
à
1& repas
de sang sont ainsi
récoltes sur
le même papier et numérotés.
Tous
les renseignements concernant ces prélèvements abdominaux
sont consignés dans un cahier (date,
méthode,
1 ieux de capture
etc ... ).
On laisse sécher
les papiers portant
les prélèvements
à
l'air
1 ibre et on conserve dans une boite de pétri
contenant
un dessicateur en attendant
l'expédition au
laboratoire.
c'est
la méthode de
l'anneau "Ring test" qui
a été
uti 1 isée pour
déterminer
l'origine du sang
ingéré.
La technique de précipitation
interfaciale est une
réaction antigène-anticorps qui
se traduit
par
la formation
d'un anneau de précipitation au contact de
l'antigène et de
l'anticorps.
El le consiste à
placer
un
immun sérum au fond
d'un tube étroit et un antigène à
tester au dessus.
Après
diffus ion,
s i l ' ant i gène est
reconnu par
l' immun sérum on
observe un
précipité au voisinage de
l'interférence des
2
iquides,
dans
la zone où
les di lutions de
l'antigène et de
'anticorps sont équivalentes.
Le test est alors positif.
L'absence de précipité marque un test négatif.
Nous avons utl isé
le RIng-test modifié par Tempel is
et
Lof y (19&3).
L'antigène est un éluat dans
0,5 ml d'eau
physiologique du sang contenu dans
l'abdomen de femelles d'ano-
phèles
récolté sur papier whatman.
Les anticorps sont constitués

-
4lJ
-
par des anti-sêrums préparés à
partir du sang d'honmle ou d'ani-
mal
Cpo u t e ,
po r c ,
cheval ~ mouton).
Ils ont
été fournis
par
les
laboratoires Hoechst-Behring et
le National
Intitute of
Allergy and
Infections Diseases Besthesda Maryland U.S.A ..
Une partie des prélèvements abdominaux a été envoyée
aux U.S.A.
et testés selon
la méthode de Tempel is et
Lof y (1963).
2.4.
Identification des espèces du complexe
A.
gambiae
2.4.1.
Méthode cytogénétique
Les
investigations portant
sur
les chromosomes menées
par Coluzzi
et
Sabatini
(1967;
1969) ont permis de mettre
en évidence des caractères cytotaxonomiques suffisants pour
distinguer
les différentes espèces du complexe ~ gambiae
Les
larves de stades
IV d'anophèles possèdent en
effet dans
leursglandes sal ivaires des chromosomes géants
(polytènes) qui
se prêtent bien à des observations cytologiques.
Ces chromosomes polytènes se trouvent également
dans
les cellules nourricières des foll icules ovariens des
femel les d'~ gambiae ~ Ils se présentent avec une succession
de bandes géniques correspondant à
une expression directe
de
l'arrangement des gênes.
La séquence des bandes géniques
est caractéristique pour chaque espèce et
les différences
trouvées entre
les espèces du complexe A.
gambiae consistent
essentiellement en un
réarrangement des bandes dû à des
inver-
sions paracentriques.
Cette méthode cytogénétique est
la seule à
l'heure
actuel le qui
permet
une
identificatlon
rapide des membres
du complexe
~ gambiae.
El le a
été
largement uti 1 isée par
de
nombreux auteurs dont
Coz (1975)
;
Joshi
et coll.
(1975),
Service (197v) ;
Bryan et col 1.
(1982)~ Touré et coll.
(1983)

El le n'exige que peu de matériel
et
le temps nécessaire pour
les dissections et
la préparation des étalements de chromosomes
est
relativement court.
Nous avons uti 1 isé
la méthode uniquement chez
les
femel les d'A.
gambiae ~ au stade de semi-gravide.
2.4.1.1.
Récolte et
fixation des femelles
semi-gravides
Le stade précis de développement des ovaires exigé
pour
les observations cytotaxonomiques
impose
la collecte
de femelles
semi-gravides qui
sont
immédiatement plongées
dans
18
fixateur ou des femelles gorgées vivantes maintenues
en survie jusqu'au stade semi-gravide
.
Ce stade correspond
à un abdomen contenant du sang
rouge sombre avec des ovaires
occupant
4 à
5 segments sur
la face ventrale et
6 sur
la face
dorsale chez ~ gambiae s.l.
selon Gi 11 ies et coll.
(1961).
Sur
le plan évolutif
l'ovaire est au stade
III
de Christophers
(1911) où
le follicule
est de forme ovale .. le vitellus occupant
plus de
la moitié du fol l icule eL
recouvrant
le noyau de
l'ovule.
Plusieurs méthodes ont été uti 1 isées pour obtenir
des femel les semi-gravides
:
-
capture directe par aspirateur à bouche ..
capture
après pulvérisation de pyréthrine
le matin et
l'après-midi
vers 17 heures.
-
recherche des
femelles semi-gravides parmi
les
moustiques collectés par chacune des autres méthodes de capture.
-
collecte et élevage de
larves d'~ gambiae ~
au 4è stade jusqu'au stade adulte.
Conservation des femelles
jusqu'au stade semi-gravide après
leur
repas de sang.

-
4 2 -
Les femel les ainsi
obtenues sont
plongées vivantes
ou endormies dans un flacon contenant
le fixateur de Carnoy
modifié préparé comme suit
1 partie Acide acétique glacial
+ 2 parties Ethanol
absolu.
Les flacons contenant
les femel les sont
laissés à
la
température du mi 1 ieu ambiant durant
24 heures puis conservés
à
-20 0
C jusqu'au moment des dissections.
2.4.1.2.
Coloration des chromosomes
et montage
La préparation des chromosomes et
leur coloration
ont été faites
selon
la technique de Hunt
(1973).
Les femel les prélevées du flacon contenant
le fixateur
sont plongées dans un récipient contenant de
l'eau disti lIée
pour
les ramollir
légèrement.
Chaque femel le est déposée sur
une
lame porte-objet et disséquée en vue d'extraire ses ovaires
qui
sont nettoyés,
2-3 gouttes d'acide proprionique dilué à
50
% sont posées sur les ovaires pour gonfler les throphocytes
(durée 2-3 mn). La coloration est
faite en recouvrant
la prépara-
tion par de
l 'orceine acéto-lactique. La coloration totale corres-
pond ~
la disparition de
la transparence de
la préparation (5 à
la mn).
La préparation est ensuite
rinCée a l'acide proprio-
nique puis recouverte d'une
lamel le.
L'écrasement se fait en plaçant sur
la préparation
(lame et
lamelle) plusieurs couches de papier fi ltre pour
absorber
l'excès d'acide proprionique et en exerçant une pression
verticale sur
la préparation on obtient un meil leur étalement
des chromosomes.
Il
faut
alors éviter tout déplacement
latéral
qui e n o ormuo q e r a lt les chromosomes.

-
43
-
2.4.1.3.
Examen microscopique et
détermination des espèces
Les chromosomes sont observés à
fort
grossissement
(objectif X 40) en contraste de phase qui
donne des
images
plus précises qu'en fond clair.
En général,
la coloration
doit être
légère pour
l 'uti 1 isation du contraste de phase
sinon on observe un lIengorgementll des bandes chromosomiques.
Dans
les cas où
la coloration est
trop forte,
on peut
recourrir
à
l'observation en fond clair avec un fi ltre vert.
La
lecture de
l'arrangement des bandes chromosomiques
et
'identification des espèces sont faites suivant
la nomencla-
ture de Coluzzi
et coll.
(1979).
Le pourcentage de préparation
illisibles est variable
et dépend aussi
bien de
la méthode de collecte des femel les
que des conditions de conservation et du stade de développement
ovarien parfois avancé.
La détermination des espèces du complexe ~ gambiae
est possible grâce à
la présence d'inversions chromosomiques
local isées pour un même chromosome à des niveaux différents
selon
les espèces.
2.4.2.
Méthodes morphologiques
2.4.2.1.
Détermination de
l'index palpal
Pour différencier
les espèces du complexe ~ gambiae
en particul ier A.
melas espèce d'eau saumâtre,
des deux autres
espèces d'eau douce,
A.
gambiae s.l.
et ~ arabiensis,
nous
avons évalué
l'index palpal
des adultes suivant
la méthode
de Coluzzi
(1964).
L'index pal pal
représente
le quotient entre
la
longueur
des segments
IV et' V et cel le du segment
III
des palpes maxi 1-
laires.
Les travaux de Coluzzi
(1984)
repris par Odetoyinbo

-
44, -
(1969)
Bryan
UiJ7r.J) ont perrni s
de
constater
que
96,2 % des spécimens d'~ melas ont un
index palpaI
supérieur
à 0,81 et
~L,b %
aes
espèces d'eau douce ont un
index
palpaI
inferieur à 0,81.
Les têtes des specimens adultes (mâles et
femel les)
collectés par
les différentes méthodes de capture sont coupées
et plongées dans du
lactophénol.
Après un
laps de temps suffisant (24 heures au mini-
mum) pour
l'éclaircissement et
le ramollissement des palpes
maxi 1 laires par
le
lactophénol,
chaque tête est montée dans
une goutte de Rhodoviol
(voir annexe)
la face
ventrale sur
la
lame et
les palpes maxillaires bien séparés du proboscis.
La tête est ensuite recouverte d'une
lamel le couvre-objet.
Selon
les dimensions de
la
lamel le, on peut ainsi
monter 5 à
10 têtes sur une même
lame porte objet.
Les mensurations sont
faites à
l'aide d'un microscope
muni
d'un oculaire avec micromètre
(objectif X 10).
La
longueur du segment
III est d'abord mesurée puis
cel le des segments
IV et V réunis.
Sur chaque tête,
ces men-
surations peuvent être faites pour
les deux palpes et
les
moyennes obtenues sont uti 1 isées pour calculer
l'index palpaI
du s p e c i men.
2.4.2.2.
Observation du peigne du
Vlllè segment abdominal
des
larves d'~ gambiae s.l.
Depuis
les travaux de Ribbands (1944),
il
est possible
de différencier
les
larves d'A.
melas de cel les des espèces
d'eau douce du complexe ~ gambiae grâce à
la conformation
du peigne du VIllé segment.

-
4 'j -
Chez
1es espèces d'eau douce,
1e pe i gne est composé
de groupes de dents
inégales dont
seules
les courtes sont
spiculées,
tandis que chez ~ melas,
il
présente des dents
à peu près égales,
toutes s p l c u l
e s à
l'exception parfois
é
des deux dents situées aux extrêmités.
Il
est également
possible
d'observer uniquement chez A.
melas des spicules sur
le corps
du peigne.
Chaque
larve dl arlu,jilele est placée sur une
lame
porte-objet dans une goutte Je Rhodoviol
et
le corps séparé
en deux parties entre
le 5è et
le 6è segment abdominal.
La partie antérieure est
placée
la face
ventrale
sur
la
lame et
la partie postérieureest disposée sur
le flanc
de manière à mettre en évidence
le peigne du VIIIè segment
abdominal.
On recouvre
la prépation d'une
lamel le.
L'observation est
faite au microscope (objectif X 40).
Pour toutes
les
larves d'~ gambiae ~ identifiées,
la conformation du peigne du VIIIè segment est observée en
vue d'identifier
les
larves d'A.
melas.
2. 5.
Recherche de caractères
différentiels au microscope
électronique à balayage
Grâce aux possibi 1 ités d'observation des détai ls
offertes par
le microscope électronique à balayage,
l'objec-
tif de cette étude est de trouver des différences morphologiques
permettant d'identifier
les membres du complexe ~ gambiae =
A.
gambiae ~, ~ arabiensis, ~ melas aux stades d'oeuf
de
larve
et d'adulte
(mâle et
femel le).
Les oeufs sont
prélevés de pontes
individuel les
de femel les gravides collectées dans
la nature.

-
46 -
Les
larves et
les adultes ont été également obtenus
sur
le terrain à partir de pontes
individuel les de femel les
identifiées par
la suite par
la méthode cytotaxonomique après
un nouvel
engorgement en captivité.
Oeufs,
larves et adultes collectés sont
plongés
vivants dans de
l'acétone à
100 %.
Le matériel
ainsi
fixé
et déshydraté est conservé plusieurs jours à
la température
ambiante.
Il
est ensuite deshydraté au CO 2 1 iquide à l'aide
d'un apparei 1 à
point critique type SANDRI -
790.
Après séchage,
le matériel
est collé au verni
sur
un plat métallique puis métallisé à
l'or à
l'aide d'un sput-
tering type JEOL
Ion Sputter JFC
1100.
Les observations sont faites au microscope électroni-
que à balayage JEOL J.S.M.
35
CF au Service de microscopie
électronique du Département de Biologie animale,
Faculté des
Sciences.
o
o
o

CHA PIT R E
IV
--------------------
--------------------
RES U L T A T S
E T
C 0 MME N TAI RES
======================================================

ABREVIA TlONS ET FORMULES UTILISEES
P.H.N.
-
Nombre moyen de piqûres reçues par homme et par
nuit
T .A.H.
=
Taux d'agressivité à
l'égard de
l'homme
D.R.I.
-
Densité au
repos à
l'intérieur
F.C.
::
Nombre moyen de femel les par case
F.P.L.N.
-
Nombre moyen de femel les par piège
lumineux et par
nuit
F.P.A.N.
-
Nombre moyen de femel les par piège
avec appât
animal
par nuit
F.P.F.N.
Nombre moyen de femel les par piège
de fenêtre et
par nuit
% P ::
Pourcentage de femel les pares
1 .5.
-
Indice sporozoitique
1 . A.
=
Indice d l a n t h r o po p h l lie
T.I.E.
-
Taux d'inoculation entomologique
P.I.H.
=
Nombre de piqûres
infectantes par homme
Aj
-
Femel les à jeûn
Go
::
Femel les gorgées
Gr ::
Femel les gravides
P.
-
Taux quotidien de suivie
Probab il i té de surv i e
pendant n jours
1/ -Log p -
Espérance de vie
e
pn/-Log p::
Espérance de vie
infectante ou espérance de vie
e
après survie de n jours
a
::
rythme d'agressivité
ma ::
TAH
n
ma 2p
::
Capacité vectoriel le
-
Log
p
e

- 4~
7. Interprétation des résultats
La méthode du X2
(chi
carré) est employée
lorsqu'i 1
s'agit d'étudier
l 'homogénéité d'une série de
résultats et
de déterminer si
les différences observées entre des
résul-
tùts comparables sont
imputables ou non au hasard.
Les groupements employés pour
l'analyse par cette
méthode sont des groupements naturels par vi 1 lage~
par zone
écologique~ par méthode d'échanti 1 lonnage~
par période~etc...
Le seui 1 critique de signification est situé à
p = 0~05 et
la table utilisée est celle de Fisher et
Yates
(191:>3).
Nous avons également employé
la méthode de
l'erreur
type de
la différence pour déterminer
la signification statis-
tique de
la différence entre deux pourcentages.
2.
Bio-écologie des larves diA.
gambiae s .1.
2.1.
Nature des gîtes
larvaires
Les prospectionsdes gîtes
larvaires ont
permis de
collecter de nombreuses
larves appartenant à
5 espèces
d'Anophèles~ la espèces de Culex et 4 espèces d'Aedes
(tableau 4).
il
existe un nombre
important de gîtes
larvaires
potentiels de Cul icidae dans
la zone d'étude mais peu d'entre
eux sont productifs en
larves d'anophèles.
Les
larves d'~ gambiae ~ sont
récoltées essen-
tiellement en saison pluvieuse.
En saison sèche~ el les sont
rarement
retrouvées en Novembre et Décembre et sont absentes
au cours des prospections de Janvier à Mai.

49 -
La majorité des collections d'eau s'assèchent durant
cette période et
cel les qui
persistent ne contiennent
pas
de
larves d'anophèles.
Cette disparition des
larves malgré
la présence d'eau stagnante pourrait correspondre à un arrêt
de
l 'oviposition chez
les
femelles qui
survivent.
Pour A.
gambiae ~,
5 types
principaux de gîtes
larvaires ont
été
identifiés
1.
Les
petites et moyennes collections d'eau
ensolei liées
El les
sont
dépourvues de végétation au début de
leur mise en eau mais
peuvent
présenter une végétation
dressée plus ou moins abondante vers
le mi 1 ieu de
la saison
des
pluies sur
les bords ou sur toute
leur étendue.
Par mi
ce s
colle c t ion s d' eau, 1e s p i u s
ré pan due s
sont
le~ flaques d'eau de pluie 1 iées à des dépressions
naturel les du sol
ou à des
si 1 Ions créés par
le bi 1 lonnage
des cu 1t u r e s dans
1es concess ions,
1es trous d'emprunt de
terre,
(trous à
banco)
issus de prélèvements de terre pour
des
besoins de construction et
les céanes,
sortes de pui-
sards al imentés par
les aquifères superficiels et
les eaux
de
ruissellement en saison pluvieuse.
Appartiennent égale-
ment à cette catégorie,
les abreuvoirs à bestiaux en ciment
ou simplement
représentés
par de viei 1 les pirogues en bois
(annexe).
2.
Les grandes col lectioffid'eau avec ou sans
végétation
El les sont
représentées par
les mares et
les car-
rières créés
par suite des
travaux de construction ou de
réfection des
routes.
3.
Les
rizières cultivées ou en
jachère

-
50 -
4.
Le marigot et
sa zone d'inondation marécageuse
Dans
la zone d'eau salée,
cette zone d'inondation
est occupée souvent
par des
rizières
incultes (abandonnées)
où on trouve de nombreuses petites
digues qui
entretiennent
en saison des pluies des flaques d'eau et de petites retenues
d'eau où A.
melas a été souvent
rencontré.
5.
Les puits
De profondeur vyriable (2 à
15 m selon
les saisons)
avec ou sans margelle,
ils sont al imentés soit par
la nappe
superficiel le soit
par
la nappe semi-profonde.
Les trois premières types sont des collections d'eau
temporaires.
Mises en eau au cours de
la saison des pluies,
el les s'assèchent complètement en saison sèche (exception
faite des céanes).
A l'exception de quelques flaques d'eau et mares,
on peut constater que
la quasi-total ité des gîtes d'~ gambiae
s.l.
est créée ou entretenue par
l'homme.
Cependant,
aucune
larve d'anophèle d'une manière
générale n'a été récoltée dans des gîtes domestiques (réci-
pients pour
le stockage d'eau,
récipients abandonnés pouvant
contenir de
l'eau en saison des pluies etc ... )
S'agissant des
larves d'~ gambiae s.l.
(espèces
d'eau douce),
les observations permettent de dire qu'el les
sont
plus fréquentes dans
les petites collections d'eau tem-
poraires,
peu profondes et ensolei lIées et
les
rizières.
Ces
dernières constituent
les principaux gîtes productifs en
larves
d'~ gambiae ~ dans la zone d'étude.
De superficie
impor-
tante (plusieurs hectares),
elles sont situées à environ une
centaine de mètresdes habitations sauf à Ousseuk et à Tendi-
mane où el les sont
plus éloignées.

-
5 l -
Des
larves d'~ gambiae ~ ont été également
récoltées en
nombre
important dans des
trous à
"banco ll
peu
profonds
à
Diagobel}
Tendimane et
Takème.
Deux
des
quatre
carrières de
sable creusées à
Dia-
gobel
présentaient
également
une
densité de
population
lar-
vaire
très
élevée dans
leurs
parties
peu
profondes.
Parmi
les gîtes
permanents où A.
gambiae ~ a
été
rarement
collecté}
on
peut
citer
un
puits à
Takème

l'eau était
à 2}75 m
de
profondeur}
des céanes à Diagobel
et
à Ousseuk}
un abreuvoir
en ciment
à Diagobel
et
un autre
en
bois
à
Takème.
Il
convient
également
de
signaler que
nous
n'avons
rencontré
de
larves
d'~ gambiae ~ dans ces gîtes
qu'en
saison pluvieuse.
Les
larves d'A.
melas ont
été
surtout
rencontrées
dans
la
zone
d'inondation du marigot
en
zone
d'eau
salée
(rizières abandonnées}
flaques
d'eau}
trous d'emprunt)
en
saison
pluvieuse et
au
début
de
la
saison sèche
(jusqu'en
Janvier).
D'une
manière
générale}
nous
pouvons
retenir que
dans
la
zone
d'étude}
il
existe des gîtes préférentiels
d'A.
gambiae ~ (rizières}
trous d'emprunt
de
terre}
flaques
d'eau
etc . . . )
et
des
gîtes
exceptionnels ou accidentels
céanes}
puits}
abreuvoirs}
etc . . . )
En
ce qui
concerne
le marigot}
nous
avons
récolté
des
larves
d'A.
melas
dans
des
flaques
d'eau
isolées dans
sa zone
d'inondation mais
également
des
larves d'~ gambiae
s. 1.
(espèces
d'eau
douce)
dans
un
affluent
qui
passe
à
proximité de
Ousseuk.
Le
délai
entre
les
premières
pluies et
l'apparition
des
larves d'A.
gambiae ~ a
pu être
estimé à
Takème
en Juin
1985 où des
larves
d'~ gambiae ~. ont
eté
récoltées
2
jours
seulement
après
la mise
en
eau d'un gite.

-
52
Une observation sinli laire a été faite â Tendimane
où des
larves d'~ gambiae s.l.
étaient apparues 3 jours
après
la première pluie.
Aucune
larve d'A.
funestus
n'a été rencontrée
au cours des prospections des gîtes
larvaires.
Il
en a été
de même en ce qui
concerne
les
larves d'A.
rufipes.
S'agissant de
la
répartion des espèces du complexe
A.
gambiae dans
la zone d'étude,
nous avons
remarqué que
A.
melas n'a été rencontré que dans certains villages de
la zone d'eau salée alors que
les
larves des espèces d'eau
douce ont
été récoltées dans tous
les vi lIages.
Les
larves
d'~ melas n'ont pas été collectées à Diagobel et à Kandiou
où aucune collection d'eau salée n'a été
identifiée en dehors
du marigot.
2.1.
Caractéristiques physico-chimiques de
l'eau des gîtes
Les valeurs de certains paramètres physico-chimiques
de
l'eau des gîtes potentiels ont été déterminées et
la
présence ou
l'absence de
larves d'~ gambiae ~ notée.
Des résultats obtenus,
il
a été possible de faire
les remar-
ques ci-après
-
la teneur en chlorures (saI inité) de
l'eau des
gît es a var i é de mo i n s de 0, 5 g / 1 à
plu s de 40 g / 1.
En f 0 n c -
tion de
la colonisation des gîtes par
les espèces d'eau
douce du complexe ~ gambiae s.l.
et
par ~~ melas,
nous
avons distingué dans
la zone d'étude des gîtes d'eau douce
( con t en a n t
mo i n s de 0, 5 g de c h l o ru r e spa r
lit r e ) et des
gîtes d'eau salée (plus de
0,5 g/I).La teneur en chlorures
de
l'eau des gîtes positifs en
larves d'~ gambiae s.l.
d l e a u douce était
toujours
inférieure à
0,5 g/l
et celle
des gîtes d'A.
melas était comprise entre 4 et
39 g/l.

Tableau 4
Liste des espèces de Cul icidae rencontréesà
l'état
larvai re dans
la vallée du marigot de ~ignona
Nombre
Anopheles
Culex
Aedes
d'espèces:
---------------------------------------------------------------------------------------------------------
.
.
.
.
.
1
A.
coustani
Laveran,
1900
:
C.
antennatus (Berker,
1903)
Ae aegypti
(Linné,
1762)
2
A.
gambiae ~ Gi les,1902:
C.
decens Theobald,
1901
~ alboceRhalus (Theobald,
1903)
3
A. melas Théobald,
1903
h
duttoni
Theobald,
1901
Ae argenteopuntatus Theobald
1901
4
A.
pharoensis Theobald,1901
~ ethiopicus Edwards,
1912
Ae vittatus (Bigot,
1861)
5
A.
s qua mosus The 0 bal d ,
1 9 0 1 :
h
grahami
Theobald,
1910
o
C.
perfuscus Edwards,
1914
7
C.
thalassius Theobald,
1903
8
C. tigriD~5Grandpré et Cba rr.o v
1900
9
C.
tritaeniorhynchus Gi les,
1901
10
C.
univittatus Theobald,
1901
V"
..\\..

-
5 4 -
Ainsi,
aucun gîte
d'eau salée n'a été
identifie
dans
les
deux vi lIages de
la zone d'eau douce alors que ddns
la zone
d'eau salée,
les deux
types de gîtes étaient
présents.
-
la conductivité et
la dureté
totale de
l'eau
ont
varié très
peu dans
les gîtes d'eau douce.
Leurs valeurs
augmentent considérablement dans
les gîtes d'eau salée.
Ce sont deux
paramètres étroitement
liés à
la teneur en
chlorures de
l'eau.
-
La dureté carbonatée var i e de
1 à
7 dh pour
les différents g î t e s .
-
La
température de
l'eau des gîtes potentiels
a varié de
24 à
39° C selon
la saison et surtout selon
le
moment de
la
journée où elle a été
relevée.
Cependant,
les
larves d'A.
gambiae ~ n'ont été récoltées que dans des
gîtes où
la température était comprise entre 26° et
30° C.
au moment des
prospections.
-
1e
pH de
l'eau des gîtes potentiels de Cul icidae
dans
1 a
zone d'étude varie de
2,3 à
Il , 4.
Les
limites de pH
des gîtes d'eau douce
(2,3 à
10
)
sont
inférieures à ce 1 les
des gîtes d'eau salée (2,5
à Il,4).
Les
larves d'~ gambiae s. l.
n'ont été cependant
rencontrées que dans des gîtes où
le
pH de
l'eau
était
compris entre 2,3 et
9,1
pour
les espèces d'eau douce et
4,2 et
8,7
pour ~ melas (espèce d'eau salée) (Fig.
5 et
6).
Des
larves d'~ gambiae s. l.
(espèces d'eau douce)
ont
été
récoltées en nombre particul ièrement
important
en
Août et
Septembre
1985 à
Diagobel
dans une carrière où
le
pH de
l'eau était
respectivement
5,3 et
4,2 et dans une
rizière du même
vi l lage où
le pH était de
7,2 en Août
et
8,2 en Septembre.

Fig.
5
Variations ct u nombre de gites
en fonction du pH
nombre de gites
(A.gambiae s.1. d'eau douce)
nombre de gîtes
Positifs
negatifs
'Ci
140
1 V
T
!

/,\\
1 Ô t
.:""'\\
' / \\
..
~
./ \\\\
120
/
" \\
,
\\\\,
!
1
\\ \\
1
1
!
100
. --
i
-+-
1/ \\\\
i
1
\\ ~
;'
BO
., +
/
\\ '
\\J1
\\
\\J1
1
1
1
\\
-6
\\
1
,-
1
t:
.- T
\\,
\\\\
60
,
,
1
,-
!
\\
.\\
C +
\\\\
\\
40
L1~
l
\\, o~
\\
~.
20
2 t
! /
\\
"-

''0
c:JL.-+-.d
4---r------I-1-
<,.=r=
1
.~~.~.----+-.
1
1
l
,
0
2
1
1
3 4 5
6
7
8
9
10
1 1
12
13
14 f14
-0-
gîtes positifs
-e-
gîtes négatifs

Fig.
6
Variations du nombre de gites
en fonction du pH (A. me las l.
nombre de gîtes
nombre de g ite s
Positifs
negatifs
Le::::
i Cl T
9
~
..)~
i
D
r .
:t
3l)
: T
'\\\\\\\\
2S
1
\\
\\
l
'~
é +
\\
'
2')
::;, t'
\\
\\
--'
\\
i
1
1,
1S
V1
4 t
q \\
0"
1
\\
\\
1
3 +
\\
10
1
\\
\\
2t
/"'''./{
~
1T
~ 7~0
~
5
1
~--.~
.......--:
/ '
---.
-
. • ~_
o +-.-+--."'--+-0--+--0' 1
1
1
1
1
1
0
=r=....:::+==o~---.-+--.
0
1
2
3
4
S
6
7
8
9
10
11
12
13
14
rH
'0-
gîtes positifs
-.-
gîtes négatifs

Tableau 5
pH et
teneur en oxygène dissous de
l'eau des gîtes potentiels et
positifs d'~ gambiae ~ dans
la vallée du marigot de
Bignona
Types
Gîtes d'eau douce
Gîtes d'eau salée
Paramètres
------------:-----------------------------------:------------------------------------
Valeurs
Gîtes
:
Gîtes
.
Gîtes
:
Gîtes
.

0
:potentiels
: positifs
: % positifs; potentiels:
positifs
:
~ positifs
-------------------.------------:-----------:-----------:-----------:-----------:-----------:------------
1
-
4
51
:
Il
:
2 1 , 6 :
4
:
0
o
..
..
..
..
4, 1
6,5
314
:
34
:
10,8
:
12
:
3
25
..
.
..
..
6,6 -
7,5
34
:
7
:
20,6
:
17
:
8
47
pH
..
..
..
..
7,6 -10
9
:
4
:
44,4
:
65
:
7
10, 8
..
..
..
..
10, 1 -14
.
0
:
0
:
-
:
1
:
0
.
o
..
..
..
..
..
..
-------------------------------------------------------------------------------------
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
TOTAL
408
56
13, 7
99
18
18, 2
..
..
..
..
..
..
-------------------.------------.-----------.-----------.-----------.-----------.-----------.------------
..
. . . .
..
..
..
..
..
..
..
..
..
------------------------------------------------------
.
.
.
- - -
. - - - - - - - - - - - -. - - - - - - - - - - - -. - - - - - - - - - - - -.. - - - - - - - - - - ~ -
.
.
..
.
.
.
.
<
18
o
o
o
o
o
Teneur en oxygène
1,1 -10
376
51
13,6
82
13
15,8
dissous (mg/l)
10,1
-19
5
1
20
Il
4
36,4
.
. .
.
..
------------.-----------.-----------.-----------.-----------.-----------.------------
Total
399
52
13
93
17
18, 3
V"
'-.J

S'agissant des
larves d'~ melas,
elles ont été
récoltées en grand nombre à Tendimane en Novembre
1984 dans
un gîte où
le pH de
l'eau s'élevait à 8,7.
Aucune
larve d'A.
melas n'a été
récoltée dans
les gîtes à pH inférieur
à 4 ou supérieur à
10.
En fonction du pH,
la classification de
l'eau
des gîtes ci-après
a été adoptée:
pH inférieur à 4
eau fortement
acide
pH compris entre 4, 1 et 6,5 . eau d'acidité
moyenne
pH compris entre 6,6 et 7 , 5 = eau neutre
pH compris entre 7,6 et 10
= eau d'alcal l n i t é
moyenne
pH supérieur à 10
-
eau fortement
alcal ine.
Compte tenu de cette classification,
l'analyse
des résultats obtenus (tableau 5) permet de faire
les consta-
tations suivantes:
-
Parmi
les gîtes potentiels d'eau douce 89,5 %
ont un pH acide,
8,3 % un pH neutre et
2,2 % un pH alcal in.
Ces pourcentages sont
respectivement de
16,2; 17,2
et 66,6
pour
les gîtes potentiels d'eau salée.
-
80,3 % des gîtes d'eau douce positifs en
larves
d'A.
gambiae ~ ont un pH acide (19,6 % fortement acide,
60,7 % d'acidité moyenne),
12,5 % un pH neutre et 7,1
%
un
pH alcal in. Parmi
les gîtes d'eau salée positifs 83,3 % ont
un pH neutre ou alcal in.
Ces
résultats réexaminés en fonction du nombre
de gîtes prospectés dans chaque tranche de pH permettent
de constater que
pour
les gîtes positifs d'eau douce,
il
n'ya pas de différence significative entre
les pourcentages
obtenus.
S'agissant des gîtes positifs d'eau salée,
seuls

- 5 <J
les
pourcentages aux
pH neutre
et
alcal in
sont
significati-
vement
différents.
Il
convient
de
signaler que
pour chaque
tranche de
pH,
les
gTtes
négatifs
sont
plus
nombreux
que
les
gTtes
positifs.
Nous
retiendrons
de ces observations dans
la
zone
d'étude
deux
points
essentiels
parmi
les gîtes
potentiels,
les gîtes
à pH acide
et
ceux
à pH alcalin sont
les
plus
fréquents
pour
respecti-
vement
les gîtes
d'eau
douce
et
d'eau
salée.
les espèces
d'eau douce
du complexe ~ gambiae
ne manifestent
pas de
préférence en ce Qui
concerne
le
pH
de
l'eau
des
gTtes
larvaires.
A.
melas
colonise
plus
fréquem-
ment
les gîtes
à
pH acide ou
neutre mais
semble éviter
les
gTtes à
pH
fortement
acide.
-
La teneur
en oxygène
dissous
de
l'eau des
gTtes
qui
correspond
à
leur
teneur en matières organiques varie
de
0,1
à
18,6 mg d'02
par
litre
d'eau
(mg/l)
dans
la
zone
d'étude.
Les gîtes
potentiels
d'eau
douce contiennent
entre
0,1
et
13,2 mg/l
alors que ceux
d'eau
salée ont
une
teneur
comprise entre
1,1 et
18,6 mg/l
(fig
7 et
8).
Pour
les ~îtes positifs,
ces
valeurs
passent
de
1,1 à
Il,5 mg/l
dans
les
gîtes
d'eau
douce
et
de
2,3 à
18,6 mg/l
dans
ceux
d'eau
salée.
Dans
les
gîtes
précédemment
signalés
à Diagobel
où des
larves
d'A.
gambiae ~ d'eau
douce ont
été
récoltées
en
nombre
important,
les
teneurs
en
O2 dissous ont
été
les
suivantes:
Septembre
1985,
1,4 mg/l
(carrière)
et
2,7 mg/l
(rizière).
S'agissant
des
gîtes
d'A.
melas,
nous
retiendrons
celui
de
Tendimane
en
Novembre
1984
(11,2 mg/l).
Aucune
larve d'~ gambiae s . l .
n'a
été
trouvée
dans
des
gîtes où

Fig.
7
Variations du nombre de gîtes en fonction de la
teneur en oxygène dissous (A.gambiae s.1. d'eau
douce ).
nombre de
nombre de
gites positifs
gîtes négatifs
14 T
9
80
70
t' 1\\J\\
!
1
\\
/.\\
1.2
60
,,)
+:
1
\\,
.'
1
} ,
/
!
1
50
1
'3 +
1
1
\\
X\\
:
' f
\\
40
1)' 0
\\\\
(7,
6 -!-11
\\
o
\\
3C
l
/
/~
/"'4 ,\\
4 ' 1
<,
20
1
JIl
~
\\\\.~, / / . .
1
10
2 + 1
\\\\0
\\---.-
o lo
'~.~~=P=.-+-.-+-.--+---.--+-.-+-.~
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l
0
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1 1
12
13
14
15
16
17
18
19
20"""'3 /~
-0-
gîtes positifs
-e- gîtes négatifs

Fig.
8
Variations du nombre de gîtes en fonction de la
teneur en oxygène dissous (A. rnelas I.
nombre de
nombre de
gîtes positifs
gîtes négatifs
5,0 -
o
16
~,5
~1\\
/1\\1
14
4)0
\\
\\
\\
\\
12
3,5
10
.
\\\\'i
/
t••\\\\\\
3,0
\\
!
2,S
\\f\\\\ i'----./,
\\\\
8
C1'
r-
2,0
1
A 0,/
f
\\ •.
I
6
i \\ )
/
\\
1,5
l
4
1 ;." /\\
/
/.
\\
\\\\
1,0
/
VÎ\\o\\ ;:\\
/\\
""J \\ \\
/
\\
OIS
~~--+--.--+--.--+--.--+--~. 2
On
.--+--6 1
1
')L
, J
l
t
111--+--o 1
1
0
2
3
4
S
6
7
8
9
10
1 1
12
13
14
1S
16
17
18
19
20 m3/~
-0-
gîtes positifs
-.- gîtes négatifs

-
G '2 -
l'eau contenait moins de
1 mg d'02 par
1 l t r e .
En fonction de
la teneur en matières organiques
exprimée en mi 1 1 igrammes d'oxygène dissous par
1 itre d'eau~
nous avons distingué trois catégories de gîtes:
des gîtes
pauvres en matières organiques (teneur en O2 dissous inférieu-
re ou égale à
1 mg/I)
les gîtes riches (entre
1~1 et 10 mg/l)
et très
riches (teneur en O2 dissous supérieure à 10 mg/l).
O'après cette classification~ les résultats présentés
dans
le tableau 5 permettent de dire que:
- parmi
les gîtes potentiels d'eau douce~ 4~5 %
sont pauvres en matières organiques~ 94~2 % riches et
1~2 %
très riches.
Pour
les gîtes potentiels d'eau salée~ ces
pourcentages sont
respectivement de 0 ;
88~2 et 11~8.
-
91~1 % des gîtes positifs d'eau douce et 76~5 %
de ceux d'eau salée sont
riches en matières organiques.
Les gîtes positifs très
riches en matières organiques ne
représentent que
1~9 et 23~5 % respectivement pour les gîtes
d'eau douce et ceux d'eau salée.
Pour
les gîtes d'eau douce comme pour ceux d'eau
salée~
les gîtes négatifs sont
plus nombreux que
les gîtes
positifs dans chaque catégorie.
-
Les fréquences des gîtes positifs parmi
les
gîtes riches et
les gîtes très
riches en matières organiques
ne présentent pas de différence
statistiquement significa-
tive.
Il
ressort
de ces observations que
les gîtes
riches
en matières organiques sont
les
plus nombreux dans
la zone
d'étude.
Il
apparaît
par ai 1 leurs qu'~ gambiae ~ colonise
sans préférence
les gites
riches et
très
riches en matières
organiques rna i s ,
semble éviter
les gîtes pauvres en matières
organiques.

G 3
En résumé,
les observations relatives aux carac-
téristiques physico-chimiques de
l'eau des gîtes
larvaires
dans
la zone d'étude permettent de dire que:
-
la pauvreté en matières organiques de
l'eau
des gîtes semble être un facteur
1 imitant mais cette caté-
gorie de gîtes est
peu répandue dans
la zone.
-
Les pH fortement
acides ou alcal ins de
l'eau
des gÎ~es ne semblent pas favorables au développement
pré-
imaginaI
d'~ melas.
Ces types d'eau sont cependant très
peu
répandus parmi
les gîtes potentiels de cette espèce.
-
La teneur en chlorures de
l'eau des gîtes est
le seul
facteur
limitant nettement
identifié.
A.
melas
n'a jamais été rencontré dans des gîtes d'eau douce de même
que
les espèces d'eau douce du complexe A.gambiae n'ont
pas été retrouvées dans des gîtes d'eau salée.
Dans
l' ensemb 1e,
à
l' except i on de
1a teneur en
chlorures,
les valeurs des paramètres physico-chimiques
de
l'eau des gîtes ne semblent pas déterminantes pour
la
colonisation des gîtes par
les membres du complexe A.
gambiae
présents dans
la zone d'étude.
3. Inventaire de la faune anophélienne adutle
L'uti 1 isation des méthodes d'échanti 1 lonnage précé-
demment décrites a
permis
la collecte de 85
507
femel les
d'anophèles appartenant à 5 espèces (tableau 6).
Ce sont
A.gambiae ~, A.
pharoensis, ~ rufipes Gough,
1910,
A.
squamosus et A.
ziemanni
Grünberg,
1902.
Dans
la zone d'étude,
la pullulation de toutes
ces espèces d'anophèle ne s'observe qu'en saison pluvieuse
où 98,6 % de
l'effectif ont été collectés.

-
64
-
~ gambiae s.l.
Sous cette appellation on désigne un complexe
de six espèces morphologiquement
indicernables (espèces
germaines) mises en évidence par Davidson (1962);
Davi~son
et White (1972).
Parmi
ces espèces,
trois sont présentes au Sénégal
où elles peuvent cohabiter notamment dans
les zones
1 ittora1es
(Coz et Brengues,
1967) ;
Bryan et coll.
(1982),
Diallo
et coll.
(1986).
Il
s'agit de deux espèces d'eau douce:
A.
gambiae ~ et
A.
arabiensis et d'une espèce d'eau
saumâtre
A. melas.
Dans
la zone d'étude,
l 'appellation d'~ gambiae
s.l.
recouvre
les trois espèces ci-dessus
dont
1 r identitifi-
cation sera envisagée plus
loin.
~ gambiae ~ avec 71 124 femelles collectées
représente 83,2 % des femelles d'anophe1e récoltées (Fig.
9)
Présente dans tous
les villages,
cette espèce prédomine
largement sur toutes
les autres et représente 98,3 % de
l'effectif capturé sur
appâts humain,
99,6 % de celui obte-
nu après pulvérisation de pyréthrin€,
99,4 % des collectes
aux pièges de fenêtr€
et
71,7 %
des feme1 les collectées
à
l'aide des pièges
lumineux (tableau 6).
Dans
les collectes faites à
l'aide du piège à
appât animal, ~ gambiae ~ ne représente que 15,2 % des
femel les d'anophe1e.
Ce taux bien que toujours faible,
a
varié de 20,2 % au cours de
la saison pluvieuse de 1985
à
4,9 % durant
la même saison en
1986.
Dans
les collectes faites à
l'aide des pièges
lumineux,
la fréquence
d'~ gambiae ~ par rapport aux
autres espèces d'anophèle varie selon
l'emplacement du piège
Ainsi,
à
l'intérieur des habitations ~.
gambiae ~.
repré-
sente 95,5 %
des femelles d'anophele collectées.
Dans
la

Composition de la faune anophèlienne
Fig.
9
et frèq uence des différentes especes
90 ,
dans la zone d'étude
83,2
1
80
70
60
:::::,(:
~v
LV'
'v
30
20
le
0,9
0,5
0
")
L-
3
4
5
J = A. esmo/se. 2 = A. Sçusmosus. ] = A. s/emsnru.
4 = A. p/raroens/s. 5 = A. ru/ipes
0'>
\\"....

- 6&
cour des concessions,
les galeries forestières et
les étables,
elle représente respectivement 80,1 %, 60,7 % et 58,8 %
des femel les d'anophele.
Dans
l'ensemble,
la fréquence d'A.gambiae ~
bien que nettement plus
importante que cel le des autres
espèces,
varie de façon significative des collectes obtenues
à
l'intérieur des habiations (98,3 %) aux collectes effectuées
à
l'extérieur et à
proximité des animaux (67,6 %).
Cette prédominance d'~ gambiae ~ s'observe
en toutes saisons.
En effet,
les femelles de cette espèce
représentent 95,4 % des femel les d'anophèle collectées au
cours des deux sa i sons sèches de
l'étude et env i r on 80 %
des collectes des saisons pluvieuses.
La prédominance d'~
gambiae ~ s'observe également d'une année à l'autre avec
des taux de fréquence qui
peuvent varier de façon statisti-
quement significative.
C'est ainsi qu'entre Décembre 1984
et Novembre 1985, ce taux s'élevait à 85,7 % et qu'entre
Décembre 1985 et Novembre 1986,
il
était de 78,2 %.
~ gambiae ~ apparaît ainsi
comme
la principale
espèce d'anophèle
rencontrée dans
la zone du barrage anti-sel
de 8ignona.
C'est pourquoi,
la suite des
investigations
lui
sera entièrement consacrée.
A.
pharoensis
A.
pharoensis
représente avec 773 femel les capturées
0,9 % de l'ensemble des femel les d'anophele collectées au
cours de
l'étude (tableau &).
Chacune des méthodes d'échanti Ilonnage a permis
d'obtenir des femel les de cette espèce mais ce sont
les
captures sur appâ~ humains et aux pièges
lumineux placés
à
l'intérieur des habitations et dans
les étables qui
ont
fourni
l'essentiel
de
J'effectif avec
respectivement
48,0 %

Tableau 6
Résultats obtenus avec les différentes méthodes d'échantillonnage dans la vallée du
marigot de Bignona
(de Septembre 1984 à Novembre
1986)
~
h '
: Faune:
Pièges lumineux
:piège
:piège
App a t s
umal.ns
' "
'
,
'resl.-
'
'avec
, de
:
duelle :
~
~ppât
:fenetre~ TOTAL
:
Int.:
Ex t ,
: Total
:
: Ln t ,
: Ex t ,
: Etable :Galerie: Total
:animal





<Il







·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
TC
: 14 993
9 244
24 237: 9 560
13 588: 2 075
16 828:
184
32 675:
182
4 470
71 124
~ gambiae s .1.
.
%
: 98,7
97,7
98,3:
99,6
96,5:
80,1
58,8:
60,7
71,7:
15,2
99,4
83,2
--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:----------
TC
180
191
371:
34
129:
25
178 :
2
334:
23
11
773
~ pharoensis
%
1,2
2,0
1,5 :
0,3
0,9 :
1,0
0,6 :
0,7
0,7:
1,9
0,2
0,9
--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:----------
TC
9
18
27'
o
133
279
3 043'
46
3 501'
336
7
3 871
A, ziemanni
%
0,1
0,2
0,1 :
o
0,9
10,8
10,6 : 15,2
7, 7:
28,2
0, 1
4,5
--------------------------:------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-----------
TC
o
6
6 :
o
210:
210
8 236:
71
8 727:
606
3
9 342
~ squamosus
%
o
0,06
0.01 :
o
1 ,5 :
8,1
28,8:
23,4
19,1:
50,8
0,06
10,9
TC
o
o
o
3
13
1
330:
o
344:
46
4
397
~ rufipes
%
o
o
o
0,03
0,1
0,03
1 , 1 :
o
0,7 :
3,8
0,08:
0,5
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
TOT A L
:15 182
9 459
24 641:
9 597: 14 073: 2 590
28 615:
303
45 581:
1 193: 4 495
85 507
Cf·
'-J
T C
Total femelles capturées

-
&}i -
et 39,7 % des femelles collectées.
Ces résultats
indiquent que ~ pharoensis vit
en contact étroit avec
l 'homme mais Qu'on peut également
le trouver en cOfitact avec
les animaux.
Après ~ gambiae ~, ~ pharoensis est
l'espèce
la plus abondante dans
les captures sur appâts humains.
Elle représ€nte
1,2 % des captures sur appâts humains à
l'intérieur des habitations,
2 % des captures à
l'extérieur
et
1,5 % des f~mel les d'anophele collectées sur homme au
cours de
la période d'étude.
La rareté de
J'espèce dans
la faune résiduelle
matinale (4,4 % de
l'effectif des f€melles
d'~ pharoensis
et 0,3 % de
l'ensemble des femelles d'anophèle collectées
dans
les habitations
le matin) plaide en faveur d'une ten-
dance à
l 'exophi 1 ie.
Celle-ci
s'est également manifestée dans
les col lec-
tes des pièges de fenêtres où ~ pharoensis représente 0,2 %
des femelles d'anophèle collectées.
~ pharoensis est également rencontrée mais moins
fréquemment que
les autres espèces dans
les r~cultes du
piège avec appât animal
et des pièges
lumineux places dans
les étables.
Au cours de
la période allant de Jui Ilet à Octobre
1986 (où toutes
les méthodes d'échantillonnage ont été uti-
lisées),
352 femelles d'A.:.. pharoensis ont été récoltées
(tableau 7).
Aucune d'el les n'a été collectée durant cette
période par
le piège avec appât animal.
A.
pharoensis a manifesté une faible agressivité
vis-à-vis de
l 'homme avec un nombre moyen de piqûres par
homme et
par nuit
(P.H.N) de
1,1 et une nette tendance à

-
69 -
l'exophilie,
la densité au repos à
l'intérieur
des habitations CD.R.I.) étant de 0,07
femel le
par case
CF/c) pour un nombre de P.H.N à
l'intérieur
de
1,3.
Les pièges
lumineux se sont
révélés plus efficaces
que
les autres méthodes de collecte pour
l 'échantillonnage
des femel les d'~ pharoensis avec 2,3 femelles par piège
lumineux et par nuit CF.P.L.N.) à
l'intérieur et
3,2 F.P.L.N
dans
les étables.
D'importantes fluctuations
locales de
la densité
de population d'~ pharoensis ont été également observées.
Le rendement de chacune des méthodes uti l isées a toujours
été plus élevé dans
la zone d'eau salée.
C'est ainsi
que
le nombre de P.H.N passe de
1,5 à 0,4 de
la zone d'eau salée
à
la zone d'eau douce.
La même constatation peut être faite
pour
la D.R.I.
qui
a été 5 fois plus
importante dans
la
zone d'eau salée CO,l femel le/case) que dans
la zone d'eau
douce CO,02 femel le/case)
~ pharoensis a été essentiellement rencontré
en saison des pluies où 97,1
% de
l'effectif ont été collec-
tés.
El le disparaît
de
la majorité des vi lIages dès Décembre
et ne
réapparaît qu'à partir de Juin.
Parmi
l'effectif collec-
té,
123 femel les soit
15,9 % ont été disséquées.
Aucune
d'entre elles n'hébergeait des sporozoites de plasmodium.
Bien que
le nombre de femel les examinb soit
relativement
faible,
il
est possible de dire que,
dans
la zone d'étude,
l 'intervention d'~ pharoensis dans
la transmission du palu-
disme peut être considérée comme négl igeable en raison essen-
tiellement de
la faiblesse de sa densité.
Dans d'autres
régions d'Afrique, ~ pharoensis a été trouvée porteuse
de sporozoites de Plasmodium CHamon et coll. 1956 b et
1959;
Mol ineaux et Gramiccia,
1980).

Tableau 7
Variations selon
la méthode de
la densité des femelles d'Anopheles
au cours de
la saison pluvieuse de
1986
(Juil let -
Octobre)
Espèces
:~ pharoensis
:
~ ziemanni
:
~ squamosus:
~ rufjDes
: ~ gambiae ~
---------------------------------------------------------------------------------
Méthodes
TC
FIN
TC
FIN
TC
FIN
TC
:
FIN
: TC
FIN
----------------------:-------:-------:-------.-------:-------:-------:-------:-------:-------:---------
Appâts humains
60
(intérieur)
1, 3 :
1
0,02 :
o
o
:
5381
129
----------------------
-------.-------.-------.------- -------.-------.-------.-------.-------.----------
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Appâts humains
17
0,8
:
3
o 1 .
,
.
1
o 05 :
,
.
o
1964
93,5
(extérieur)
·
.
.
.
. .
. .
----------------------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.-------.----------
Appâts humains
77
1 1
:
,
.
4
0,05 :
1
0, 01
:
o
.
7364
Il 1, 3
(Total)
.
. . . . .
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - - - . - - - - - - - . - - - - - - - . - - - - - - - . - - - - - - - . - - - - - - -
-------.------- -------.----------
Faune résiduel le
20
.
0,07:
0
:
-
:
0
:
-
.
3
:
0,007
.
3561
12,8



O ' O '
O ' O ' O '
·
.
.
.
.
.
.
.
..
.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------


O
'
O
'
.
.
O
'
.
.
O
'
·
.
.
.
.
.
Pièges
lumineux
..
.
..
..
104
2, 3 :
57
1 , 2
119
2,6
3
0,06
: 4358
92,2
(intérieur)
O ' O '
.
.
O
'
O
'
O
'
O
'
.
.
O
'
..
.
.
..
.
.
.
.
..
.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------
·
.
.
.
.
.
..
..
.
·
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Pièges
lumineux
143
3,2
:1156
:
25, 7
: 5131
: 114
:
126
2,3
:
5917
128,6
(étables)
----------------------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~----------
Pièges appât animal:
0 :
0 0:
98
:
3 8
:
270
:
10,4
:
0
:
-
:
19
.
, .
. , .
.
0,73






O ' O '

----------------------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'-------O'----------
Pièges de fenêtre
:
8 :
0 1 :
6
:
0 08:
3
:
0,04:
4
:
0,05:
4460
.
61,1
·
. ' .
. ' .
.
.
.
.
.
----------------------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7-------7----------
·
.
..
.
.
.
.
.
.
..
TOTAL
952
:
1 325
:5525
:
136
·
.
.
.
.
.
.
.

..

..

• •


-
O'.
O'.
~_~~_ _
.~
TC:
Nombre de femel les col lectées
FIN:
nombre moyen de femelles par nuit
-
(TAH,
DR! ou FPN)
'-J
C

-
7 1 -
A.
ziemanni
Cette espèce est
relativement
abondante dans
la
zone d'étude où el le
représente
4~5 % de l'ensemble des
femel les
d'anoph~le collectées (3 871/85 507). Présente
dans
tous
les vi 1 lages~
el le
a
été également
rencontrée
dans
les collectes
faites
par
les différentes méthodes à
l'exception des collectes
par
pulvérisation de pyréthrine.
L'examen du tableau
6 montre que
la
frequence
des
femel les
~e cette espèce varie selon
la méthode employée.
Pour
la
période allant
de
Jui 1 let
à
Octobre
1986~
1 325
femel les d'A.
ziemanni
ont
été collectées (tableau
7).
L'agressivité de cette espèce vis-à-vis de
l'homme
est
très
faible
avec
un nombre de
P.H.N de
0~05.
Une
seule
femel le a
été capturée sur homme à
l'intérieur des habitations
(O~02
P.H.N) mais
les
pièges
lumineux à
l'intérieur ont
permis de col lecter
1~2 F.P.L.N
(~7/46). Le renuement des pièges de fenêtre (0~80 femel les
~ar piège
de
fenêtre
et
par nuit
(F.P.F.N) est
également
plus élevé que
le
nombre
de
P.H.N à
l'intérieur des
habi-
tations.
Ces observations associées à
l'absence d'A.
ziemanni
dans
les collectes
faites
le
jour dans
les habitations
signent
l 'exophi 1 ie
totale des
femel les de cette espèce dans
la
zone d'étude.
~ ziemanni
a
été également collecté dans
le
piège
avec appât animal
avec
un
rendement
moyen de
3~8 femel les
par
piège et
par
nuit
(F.P.A.N.).
Les
récoltes
faites
dans
les étables par
les pièges
lumineux ont
été cependant
nettement
plus élevéesavec
1156 femelles
soit
un
rendement
moyen de
25~7 F.P.L.I'>J.

-
72 -
Nous ne disposons malheureusement pas de données
suffisantes sur
les préférences trophiques d'~ ziemanni
cependant,
les
16 femelles dont
les repas ont été analysBs
s'étaient
toutes nourries surun hôte autre que
l'homme.
Néan-
moins,
l'abondance des
femel les de cette espèce dans
les
collectes faites dans
les étables et au piège avec appât
animal
et
leur faible agressivité vis-à-vis de
l 'homme sem-
blent
in~iquer une
importante zoophagie.
Comme pour ~ pharoensis,
les pièges
lumineux
se sont
révélés particul ièrement efficaces pour
l 'échanti 1-
lonnage des femel les d'~ ziemanni. Cel les-ci
présentEnt
des variations saisonnières de densité très
importantes
avec 99,7 % (3860/3871) collectées en saison pluvieuse.
Les captures en saison sèche n'ont fourni
que 10
femel les
en Novembre 1984 et
1 en Janvier 1985.
Les variations
locales de
la densité des femel les
d'A.
ziemanni
ont été également observées avec les différentes
méthodes de collecte.
Par exemple,
durant
la saison pluvieuse
de
1986,
le
rendement des pièges
lumineux placés dans
les
étables a été de
1,8 f.P.L.N.
(48/27) dans
la zone d'eau
salée et de 0,5 F.P.L.N.
dans
la zone d'eau douce.
Oans
les étables,
le
rendement des pièges
lumineux a varié de
29,2 f.P.L.N à 19,9 F.P.L.N de
la zone d'eau salée à
la
zone d'eau douce.
Dans
les collectes au piège avec appât animal
par contre
le
rendement est
plus élevé dans
la zone d'eau
douce (8
F.P. A.N.) que dans
la zone d'eau salée (1,5 F.P.A.N).
Bien qu'aucune femel le
ne fut disséquée pour
la
recherche de Plasmouium,
nous pensons qu'~ ziemanni
avec sa faible densite de population agressive pour
l'homme
associée à une zoophi 1 ie très probable n'intervient
pas
dans
la
transmission du paludisme dans
la zone d'étude.

-
75 -
!2..:.... sguamosus
Après !2..:.... gambiae s.l.
cette espèce est
la plus
fréquemment
rencontrée dans
la zone d'étude avec 9342
femel les
collectées représentant
10?9 % du total
des captures
{tableau 6). !2..:.... sguamosus manifeste une très faible agressi-
vité vis-à-vis de
l 'homme puisqu'aucune femelle n'a été
capturée sur appât humain à
l'intérieur des habitations
et seules 6 femel les ont été prises à
l'extérieur sur homme
soit O?06 % des femel les d'anophèles et correspondant à
O?D1 P.H.N (6/413) pour
l'ensemble des captures sur appâts
humains {intérieur et extérieur).
Aucune femel le
d'A.
squamosus n'a été collectée dans
la faune
résiduelle
le
matin après pulvérisation de pyréthrine mais 210 femel les
ont été collectées par
les pièges
lumineux dans
les habi-
tations et
3 femel les par les pièges de fenêtre.
La fréquence d'!2..:.... sguamosus par rapport aux autres
espèces d'Anophèles varie selon
la méthode de capture. C'est
ai ns i qu' i 1 représente 50? 8 % des feme 11 es capturées au
piège avec appât animal?
28?~ % de cel les collectées dans
les étables (tableau 6).
Au cours de
la saison pluvieuse de
1986 (Jui 1 let
à Octobre)?
5525 femel les d'!2..:.... squamosus ont été collectées
dont
1 seule capturée
sur appât humain à
l'extérieur
(tableau 7).
Comme pour
les espèces précédentes?
l'attrac-
tion exercée par
les pièges
lumineux sur !2..:.... squamosus est
très
importante.
Bien qu'aucune femel le ne fut
prise sur
homme à
l'intérieur ou trouv~dans la faune résiduel le mati-
nale?
les pièges
lumineux placés à
l'intérieur ont collecté
119 femelles soit
2?6 F.P. L.N.
Cette attraction s'est égale-
ment manifestée avec
les pieges placés dans
les étables.
En effet?
le
rendement du piège avec appât animal
bien qu'é-
tant
relativement élevé (10?4 F.P.A.N
:
270/26) est nettement
plus faible que celui
des pièges
lumineux placés dans
les
étables (114 F.P.,L.N
5131/45);

-
74 -
Les variations saisonnières de densité d'6....:- squamosus
sont
très nettes (99,9 % des femelles ont
été collectées
en saison pluvieuse) et
les variations
locales parfois
impor-
tantes.
De jui 1 let à Octobre 1986,
les
rendements ~es pièges
lumineux placés à
l'intérieur des habitations étaient de
3,9
et 0,7
F.P.L.N.
pour
respectivement
les zones d'eau
salée et d'eau douce.
Avec
les pièges
lumineux placés dans
les étables,
pour
les deux zones
les
rendements se sont
élevés respectivement à
128,1 et
90,9 F.P.L.N. Quant au
piège avec appât animal,
il
a capturé 58
fois plus de
femel les dans
la zone d'eau douce (29
F.P.A.N) que dans
cel le d'eau salée (0,5 F.P.A.N).
Cependant,
la seule femelle
capturée sur appât
humain
l'a été dans
la zone d'eau douce.
Nous ne disposons pas de données suffisantes sur
les préférences trophiques d'6....:- squamosus,
mais sa présence
massive dans
les
récoltes faites dans
les étables,
sa faible
agressivité vis-à-vis de
l 'homme et son abondance
relative
dans
les pièges avec appât animal
font
penser à une zoophi 1 ie.
Les
16
femel les dont
les repas de sang ont été analysés
s'étaient toutes nourries sur animal.
Les pièges
lumineux
se sont
révélés comme pour
les autres espèces particul ièrement
efficaces pour
l 'échanti llonnage d'A.
squamosus
6....:- squamosus n'a pas été rencontrée dans
la faune
résiduel le mais sa présence dans
les pièges
lumineux à
l'intérieur des habitations et surtout dans
les pièges de
fenêtre
prouve que c'est une espèce qui
pénètre dans
les
habitations qu'el le quitte avant
le
lever du jour manifes-
tant ainsi
une exophi 1 ie totale et dél ibérée.
Compte tenu de son agressivité très faible
pour
l 'homme et de son exophi 1 ie, 6....:- squamosus ne semble pas
jouer un
rôle dans
la transmission du paludisme dans
la
zone d'étude.

-
7 )
-
A.
rufipes
E Ile ne
r e pré se nt e que 0, 5 % (3 9 7 / 8 5 5 0 7) des
femel les d'anophèles collectées au cours de
l'étude (ta-
bleau 6).
Aucune
femel le
d'~ rufipes n'a été capturée
sur appât
humain et
seules trois (3)
femel les ont été trouvées
dans
la
faune
résiduel le soit une D.R. J de 0,007
femel le
par case (F.C) mais 46
femel les ont été collectées par
le
piège avec appât animal
soit une moyenne de 0,5
F.P.A.N
De jui 1 let à Octobre
1986,
136 femel les d'A.
rufipes
ont été collectées par
les pièges
lumineux,
les pièges de
fenêtre et dans
la
faune
résiduel le (tableau 7).
Parmi
ces
femelles,
126 ont été obtenues dans
les étables par
les
pièges
lumineux (2,8
F.P.L.N) ce qui
plaide en faveur d'une
zoophil ie.
Les femel les d'~ rufipes sont
rares dans
les
habitations puisque seules 3 d'entre elles ont été collectées
par
les pièges
lumineux placés à
l'intérieur soit 0,06 F.P.L.N.
Ce nombre de
F.P.L.N plus élevé que
la D.R.I
est très proche
du nombre moyen de femel les qui
quittent
les habitations
par
les pièges de
fenêtre
(0,05 F.P.L.N).
Ces
résultats
indiquent
une nette exophi 1 ie.
Comme
les espèces déjà citées, ~ rufipes est
rencontré dans
la zone d'étude essentiellement en saison
pluvieuse où 96
% des femel les obtenues (381/397) ont été
collectées.
La faible densité de
l'espèce,
sa probable zoo-
phil ie et
son exophi 1 ie
font
qu'el le ne
semble pas
inter-
venir dans
la transmission du paludisme dans
la zone d'étude.
En conclusion,
on peut dire que si
dansla zone
sud du
Sénégal,
la présence de onze espèces d'Anophèles
a été signalée par Hamon et
cul 1.
(1956 a et
b)
A.
gambiae

-
7 () -
A.
Illelas, ~ pharoensis, ~.
coustani,
~ ~uamosus, ~ rufipes
A.
funestus,
A.
flavicosta,
~ brunnipes, ~~, et ~
macll_li~dlpis,
seules
les six premières espèces citées ont
été rencontrées au cours de cette étude.
L'absence d'A.
funestus,espèce considérée dans
de nombreuses
réglons d'Afrique comme un vecteur majeur
du paludisme humain est
à
soul igner.
Cette absence de
la
zone d'étude pourrait être
1 iée à
la
rareté des gîtes
convenables au développement de ses stades préimaginaux
comme
l'avait
suggéré Brengues (1973)
pour expl iquer
la
faible
fréquence de
l'espèce en zone sahél ienne au Burkina
Faso.
Elle peut également être associée à l'emploi
d'insec-
ticides pour
la protection des cultures et des habitants
contre
les piqûres de moustiques.
En effet,
Hamon et coll.
(1956 b),
Escudié et Abonnenc (1958) ont
signalé une nette
réduction et même
la quasi-disparition d'~ funestus des
zones traitées aux
insecticides au Sénégal
dans
le cadre
d'un programme de
lutte contre
le paludisme.
L'absence ou
la
rareté d'A funestus a été signalée
lors d'études effectuées dans plusieurs régions du Sénégal.
C'est
le cas de
la petite-côte au Sud de
la vi 1 le de Mbour
(Diallo et coll.,
1977),
de plusieurs vi lIages au Sénégal
oriental
(Diallo et coll.,
1984),
des vi lIages
riverains
du marigot de Guidel
dans
le département
de ZIguinchor
(Diallo et coll.,
1986) et
dans deux villages situés au
Nord du Sénégal
dans
les environs de Podor (Vercruysse,
1985).
Dans
l'agglomération de
Pikine,
banlieue de Dakar,
Vercruysse
et Jancloes (1981) n'ont
récolté qu'un specimen d'A.
funestus.

71 -
4.
Bio-i.'cologie des adules d'A.
gambiae s .1.
4.1.
Activité trophigue
4.1.1.
Cycle d'agressivité
Dans
les vi lIages de
la vallée du marigot de
Bignona
les f.emel les d'~ gambiae ~ ont une activité de piqûre
(agressivité) essentiellement nocturne.
El les
piquent
l'homme
à
toutes
les heures de
la nuit entre
19 H et
07 H à
l'intérieur
c ornme à
l'extérieur des habitations durant
toute
la période
pluvieuse principalement en Jui 1 let~
Août~
Septembre et
Octobre.
En saison s c h e ,
le nombre
très faible de femelles
è
capturées ne permet pas de faire
une étude du comportement
de piqûre d'~ gambiae s.l.
Les résultats .enregistrés dans
la zone d'étude
de Jui 1 let à Octobre
1985 ~t 1986 figurent dans
le ta-
bleau 8 dont
l'examen montre que ~ gambiae ~
a une
activité de piqûre relativement
faible entre
19 H et 01
H
(35~ 2 % de l "e f f e-c t i f capturé) et forte entre 1 H et 7 H
(64~8 % des femel les) avec deux pointes d'agressivité (pics)
situés à des heures variables dans cette seconde partie
de
la nuit.
D'une
façon générale~ l'agressivité des femel les
d'A.
gambiae ~ présente une allure de
type
bimodal
(Fig.
10).
Elle a uqrne n t e ,
en e f f e t ,
progressivement au cours
de
la nuit
pour atteindre un maximum (pic principal) entre
2 H et
3 H~
diminue
légèrement entre
3 H et 4 H pour augmen-
ter il
nouveau il
partir de
4 H (2è pic).
Elle se stabilise
ensuite entre 4 H et
6 H avant
d'amorcer une baisse très
nette entre
G H et
7 H.

- 78 -
Tableau 8
Fréquences horaires des femelles d'~ gambiae ~..:.l.:- capturées
a l'intérieur et â l'extérieur des habitations
(De Juillet à Octobre 1985 et 1986)
Zone d'eau salée
Zone d'eau douce
Zone d'étude
·
.
.
Heures
·
.
.
-------------------------------------------------------------------------
:
Int.
:
Ext .
r To t a L
:
Int.
:
Ext ,
:
Total:
Lnt .
:
Ext.
: To t a I
·
.
.
.
.
.
.
.
.
·
.
.
.
.
.
.
.
.
-------------------------------------------------------------------------------------------
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
19 - 20
2
1 ,7
1 ,9
1 ,8
2
1 ,9
1 ,9
1 ,8
1,9
20 - 21
3,3
3
3,2
2,3
2,6
2,5
3, 1
2,9
3
21
22
4,9
5,2
5
4,5
4,5
4,5
4,8
5,1
4,9
22
23
8,3
7,9
8,1
6,7
6,5
6,6
7,9
7,5
7,8
23
00
8,7
8,9
8,8
9
7,3
8,3
8,8
8,5
8,7
00
01
9
8,6
8,8
9,8
8,6
9,3
9,2
8,6
8,9
01
02
13
10,9
12,1
13,8
Il,3
12,7
13,2
Il
12,3
02
03
13
Il,6
12,4
13 ,2
12,3
12,8
13,0
Il ,8
12,5
03
04
10,3
10,7
10,5
8,5
Il ,3
9,7
9,9
10,8
10,3
04
05
10,4
12,4
Il ,2
12,1
10,4
11,4
10,8
Il,9
Il ,3
05
06
9,8
12,9
Il , 1
10,7
14,4
12,3
10
13,2
Il ,3
06 - 07
7,3
6,2
6,8
7,4
8,6
7,9
7,3
6,7
7,1
------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------: ---------
19 - 01
36,2
35,3
35,8
34,3
31,5
33,0
35,8
34,4
35,2
01 - 07
63,8
64,7
64, 1
65,7
68,S
66,9
64,2
65,6
64,8
Int.
Intérieur
Ext ,
Extérieur

FIG.
10
Variations annuelles du cycle dagressivite des
femelles d'A. gambiae s.I. dans la zone d'étude,
nombre de
femelles
2500
.,
/'
..
.-------~
/
-".
. \\
,
/
""........-.
/
.
\\
)'~J'
-::; 1
(;
/ /
" , . . -
~,'
...
........---
' , '
,
-,
\\
/
.---.
15 Ci C
.-----........---
.
/
.............
.\\,
.---------.........
»> \\\\ \\\\
' J
/
/
'.-
/
"---
/
,
I.D
\\
/ /
\\
l
,// .---._.
/
,
0n r
1
L
/
,1'0','
,
. .


. /
-:
,
. /
./
/ ' /
........
,
./ /.......
-0---..
soc + __
• .< > ~.::/
--.------0--
. i - >
0
0
-----o----~0 ___
• .-_
0 -
0
1
0 - - - - - - -
____- 0 - -
- ---
1
v-,
o~
U
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
+ -
20
21
22
:23
o
2
3
4
5
6
7
heures
-e-
198 5+ l 986 -0-
1986
-.-
1985

-
80
-
L'allure générale du cycle d'agressivité varie
cependant d'une année à
l'autre et également selon que
l'on
s'adresse aux femel les endophages ou aux femelles exophages.
S'agissant des variations annuel les~ on peut remar-
quer que
le cycle d'agressivité des femel les d'A.
gambiae
s.l. durant
la saison pluvieuse de
1985 diffère de celui
de
la saison pluvieuse de
1986 d'une part dans
les positions
des pics d'agressivité (Fig.
10) et d'autre part par
les
proportions de femel les capturées dans
les deux parties
de
la nuit.
En 1980~
le pourcentage de femel les capturées
dans
la seconde moitié de
la nuit
(oB %) est significative-
ment
plus élevé que celui des femel les capturées dans cette
partie de
la nuit en
1985 (03~6 %).
En ce qui
concerne
les cycles d'agressivité des
femel les endophages et des femel les exophages~ l'examen
des
résultats obtenus (tableau 8~
Fig.
11~
12 et 13) permet
de noter que
les femel les agressives quelque soit
le
1 ieu
de piqûre~ montrent une activité de type bimodal
avec un
maximum d'agressivité au cours de
la seconde moitié de
la
nui t . 0 n r e ~a r que r
cep end a n t r
que s i l e
p r i n c i pal
pic d' a g r e s -
sivité
des femel les endophages est enregistré entre 1 H
et
2 H~
celui
des femel les exophages est observé plus tard
entre 5 H et 0 H.
Cette différence enregistrée pour
l'ensemble
des femel les capturées (Fig.
10) est également observée
dans chaque zone écologique (Fig.
11~
12).
En ce qui
concerne
le cycle d'agressivité des
femel les d'~ gambiae ~ dans chacune des deux zones
écologiques~ aucune différence significative n'a été observée
pour
l'ensemble des captures (Fig.
14).
L'allure
générale
du
cycle d'agressivité dans chaque zone est
identique
à cel le déjà décrite pour
l'ensemble des
femel les agressives
e s ,
il
en est de même dans
les différents vi lIages
é
t u d l é
et d'une année à
l'autre.
Les cycles d'agressivité des femel les

FIG.
Il
Comparaison entre les cycles d'agressivité des femelles endophages
et exophage s dans la zone d'étude
nombre de
(juillet-octobre 1985 et 1986).
nombre de
fe melles
femelles
endophages
exophages
i t,()(j
i200
T
1
T
- - 0 .
l.::1 fY
t
? - .
/"'----- -\\'\\\\
l ,

\\
t 1000
'
/
.........,.
»>
' 1
! :2: :"[ ~.'
/
.----------- ----~.---::----~
\\
.
/
, /
0-
<., \\
! l:;(lr)
/
/
'...... \\
l
/
. -
0..-,
'.
800
<:>
/ /
" \\
+
0 - - - -
/
' \\ ,
.-~:.-
1
3~)Cj
/./
--.
'.
()
---
/ . ,
...00
600
/';.
600
/ '
400
400 ·
r
A//
~/
.--.--;;;..::::--'"
200
~O') i .::::::~>---
1
c :
1
"-; + ---
1
--\\---- --
- -+ - -
- .-__ 1
1
1
1
1
1
1
1
0
20
21
L'~'
'/'"7
(1
..:..J
2
3
4
5
6
7
heures
-0-
fe melles endophages -.- fe melles exophage s

FIG.
12
COOl par aison entre les cycles d'agressivité des fe melles
endophages et exophages dans la zone
nombre de
d'eau salée (juillet- octobre 1985'l.
nombre de
femelles
fe ruelles
endophages
exophages
3c)C)
T
,9,
-
600
/~
1
1
~
~
/
~
,/
\\
-
-
1
1;)1"
t
/
"0
,
/
\\
1
/
~.----./
500
1
"
\\
::;'- -' +
/
/
.------_.
\\
/
"0_------0
-
-
'
0
\\ \\
. /
\\
1
/ '
"
(J-. __
~~/.-....
\\
\\
400
S(~(J
,._.-=-===--t-
-,
\\
, '
, \\
\\\\
00
.(
N
~\\)ij
"
/
',\\"
300
\\0

, •
3'>,)
/
/
/>,0
-:
200
20\\)
0/
.--
100
1CC';
.)
1
1
--+----..--.---.~
,--
- - - r ,- - - - - - - - r
o
- ' I,- "
L
heures
j
~1
23
o
2
3
4
5
6
7
0-
femelles endophages -e- femelles exophages

FIG.
13
Comparaison entre les cycles d agressivité des femelles
endophages et exophages dans la zone
nombre de
d'eau douce (juillet- octobre 1985).
nombre de
femelles
femelles
endophages
exophages
~)~(:
,
-
300
.
~ ~
1
1
/.\\
\\I""'r~i
..... ../-'
p------..
/
\\
250
/
..........0
..
\\
/I.-----~
I l
\\
-; c:::. (-\\
'::"'..J\\J
,
»>
',_____...
0 J
\\
/.-----
\\.
.....____ /' Ir--~
200
/
/
\\~.
' \\
\\
/
\\
\\
"
2()1,~
/ /
\\ /
,
co
VJ
//.0
0 ' / /
"\\. / /
~
//
__•
Cf
lSC
.----
150
/ .
0/.> »>:
_./<~::.-
1
.r ,»
1 :~)C
/~;::/
100
t
/ , /
c::.,(':
1
. /
.~/
50
~- t
- - + - - - - _ - - - - l
l)
J
1
1
o
,-,7
2Cj
21
~L
, "
L1
L.~
o
2
3
5
6
7
heures
0-
fe melles e ndophages -e-
fe melles exophages

FIG.
14
Yar iauon s locales du cycle d agr e ssrv ite des femelles
nombre de
nombre de
dAnophe le s g a mb iae s.I
femelles
femelles
entre juillet et octobre 19~') et 1986
ea u salee
eau douce
~_'JI)O T
.-
600
... ---.,
P
() .. '_ .
~. 0,
jr n-j
--t.-
~.
"'\\10
\\
/ - ----
\\
,1/ Il
' .. -.
~----~-o \\
500
rJ1j '.~'
--
-- .-;~/::'
,,II"
-',
..
'\\
'.\\
' 0- /
\\
/
\\
\\
.
i.o:.:UC ~
\\ \\
__-
\\
\\
400
,
\\
0"'-
-:•./
.'
_j).-:~-é6'
r
) r
,-,
\\
\\
I Li J1.)
'\\
100C t
-:

300
8C:(~; -l-
c
••
200
f:-I.Jr_
4 -
00
'-1=""
()
_~(;I~
~
--.
.~J
.'
, /
100
~~J( .~
-t -
- .--- -- -.,.- -
t- - -- . - t
...+.- - ...... '. -1'"
...-j -
- -_ ..._.-+-_ .. -- . 4 - - - - - - + - -
o
"-.,.-
L..',-,
:: -~;
(~ ~
')
"t
L)
6
7
heures
f
-(>-
zone dea u salée
.•- zone ci ca u douce

FiG.
15
Variations locales du cycle d a~rcssivite des femelles
cl A. gambiae s.l entre juillet el. octobre 19~5
nornbr e de
nombre de
le mc lle s
femelles
Zone d eau salee
zone d'eau douce
~; 1
600
(,;"-- '--:-.
.
-
-
..?~,
/'.+-' -_. - 'i,<. ,
, , -
' \\
500
/
'''',
--?'
\\ \\
< ,
. ' -
' - ' ) -
---2/
- . . . .
\\\\ "\\
~
r / / /
\\ \\ \\
400
< ) - . - , - - - 0 - - - - - -.-(j
/
,
/.--------.
.,/
\\ \\.
co
\\+
\\fi
300
-
/
..
,.-
.c;)

200
r'·)'
0-
.--- --.
100
.- ~
- ---
-"- - -- ---,,-- ---~ -
_. t-
- f- -.
t- - - - - - -t----- - - + - - - - - - t - - - - - - + - - - -
o
,
.~I,)
,:,,)
C'
'-4
5
6
7
heures
-0
zone deau salée·-- zone deau douce
j


FIG.
16
\\" ar iat ions locales d LI cycle d'agressivité des fe melles
dA gambiae s.l. entre juillet et octobre 1986
nombre de
nombre de
femelles
fe melles
Zone d'eau douce
Zone d'eau salée
:-:;',_./
7,)(1
T
1
o
i
-;
.>
~
/.
,/
ôO,)
/~~"
"t:-'::~~------ 8>
' - ' ,
/:::;/
\\ '
~-, '
/
-<t.~;/
\\
~,)C'
,/
/
',
/ /
\\
\\
T-
l
1
\\
. '
--......--.,
\\
00
,/. '~--,f----~__-.
400
i
0"
\\\\
, /
.ji)
l
o"<,
0<',=/
.......
,-'
,
0/
~ I~'
/ '
-'0
"1 3C)0
.-'
•.'/
:
/,:c;'
t
~/~/
200
2']
:
/-/0'
1
_
1
0
'00
i'_: + /~.-
V
1
+-
i
-+- -
-'+---
1
+--------+----+_
-+
1
:J
r,
~
r:
,-)
~'J
1
L I
1_,
L.
c:,
F
7
heures
-:»
"
-0-
zone deau douce -+- zone d'eau salee
, !

- 87
obser-vés en
1985 et
1986
sont
également compar-ables
(fig.
15
et
16).
Les
faibles
var-iations obser-vées en
1986 sont
pr-o-
bablement
imputables à
la
taille des effectifs étudiés qui
sont moins
impor-tants que ceux de
1985.
4.1.:2.
Taux d'agr-essivité
pour-
l'homme
(T.A.H)
4 . 1 . 2 . 1.
T. A. H mo yen
Calculé
pour-
413
nuits/homme cor-r-espondant
â
'ensemble des
séances de captur-e
sur- app§ts
humains effec-
tuées au cour-s
de
l'étude,
le
T.A.H moyen s'élêve â
58,7
P.H.N.
Ce taux
est
tr-ês
pr-oche de celui
calculé sur-
la
base de
372 nuits/homme où
toutes
les
séances de captur-e
ont
été effectuées
simultanément
â
l' intér-ieur- (186 nuits/
homme) et
à
l 'extér-ieur-
(186
nuits/homme) et
qui
est
de
57,6
P.H.N.
Le
T.A.H moyen var-ie selon
la zone écologique et
selon
le
lieu de
piqûr-e
(intér-ieur- et
e x t
r i e u r ) .
Il
var-ie
é
également dans chacun de ces cas
selon
le mois,
la saison
et
l'année Ct ab 1eau 9).
4.1.2.2.
Var-iations
locales du T.A.H
Le
T.A.H moyen
est
1,5
fois
plus élevé dans
la
zone d'eau
salée
(65,2
P.H.N) Que dans
la
zone d'eau douce
(42,5
P.H.N).
Des
var-iations du
T.A.H moyen sont
également
ob s e r- v es d' un villa g e
l' au t r- e ma i s I e sT. A . H dan s I e s
é
à
vi lIages de
la
zone d'eau
salée
sont
génér-alement
plus élevés
que ceux enr-egistr-és dans
les
vi llages de
la zone d'eau
douce
(tableau
17).
Ces
var-iations
locales semblent
êtr-e
liées au nombr-e et
â
la
situation des gites
lar-vair-es
par-
r-appor-t
aux vi lIages.
Dans
la
zone d'eau
salée,
à
l'excep-
tion de
Tendimane,
les pr-incipaux gites d'A.
gambiae
s.l.

8 e -
sont
nombreux et
proches des
habitdtions alors que dans
la zone d'eau douce et à
Tendimane,
ces gites sont moins
nombreux et
plus éloignés des habitations.
LL1.2.3.
Endophagie -
Exophagie
Des
séances simultanées de capture sur appât
humains
à
l' intérieur et
à
l'extérieur des habitations ont
permis
de
récolter
21
447
femelles d'A.
gambiae ~ dont
12
703
à
l'intérieur
(56,9
%)
et
9244 il
l'extérieur (43,1
'{,).
En présentant ce
résultat
sous
la
forme de nombre
de P.H.N représentant
le
taux d'agressivité pour
'homme
(T.A.H,on obtient
un
T.A.H moyen de
65,6
P.H.N à
, intérieur
et de
49,7
P.H.N à
l'extérieur
(tableau 9).
Il
apparait ainsi,
que ~ gambiae ~.
pique à
l'intérieur comme à
l'extérieur mais manifeste une nette
tendance à
l'endophagie.
Cel le-ci
s'observe comme
l'indique
le tableau 9 en toute saison et dans chaque zone écologique.
4.1.2.4.
Variations saisonnières
du
T.A.H
L'examen du tableau
9 qui
présente
les
T.A.H moyens
calculés
pour chaque mois de Septembre
1984 à
Novembre
1986
permet de
faire
certaines constatations.
-
Aucune
femel le agressive n'a été capturée de
Janvier à Av r i l
(mi 1 ieu de
la saison sèche).
les femelles agressives apparaissent
à
partir
de Mai
et
l'augmentation de
leur densité est observée peu
après
les premières pluies en Juin.
Cette augmentation de
densité se poursuit
jusqu'en Septembre o~
le T.A.H moyen
le plus élevé est enregistré.

-
8q
Dès Octobre}
la densité des
femelles
agressives
commence à
regresser
puur s'annuler à
partir de Janvier.
Le
T.A.H augmente ainsi
au cours de
la saison
pluvieuse qui
correspond à
la
période de
pullulation des
moustiques}
diminue et même
s'annule
pendant
la saison sèche.
Ces variations saisonnières de
la
densité des populations
agressives d'~ gambiae ~ sont
d'autant
plus nettes que
les saisons sèche et
pluvieuse sont
plus
tranchées comme
l'a déjà signalé
Holstein (1952).
Ainsi}
dans
la zone
d'étude}
aucune
augmentation de densité des femel les agres-
sives non associée à
la
pluviomètrie n'a été observée.
-
Le
T.A.H moyen
subit
également des fluctuations
d'une saison à
la
suivante
134,9
P.H.N en
1985 et
71
P.H.N
en 1986 (tableau 9).
Ces variations sont directement
liées
à
l'intensité des
p r
c i p l t a t ions.
Comme
l'indique
la
fig.
17
é
la diminution des
précipitations de
l'ordre de
15,4 % en
1986 par
rapport
à
1985}
est
associée à
une
réduction du
T.A.H moyen de
l'ordre de
35}5
%.
Il
convient
cependant
de
signaler que
dans
les
deux vi lIages de
la zone d'eau douce et
à
Tendimane,
des
séances de
pulvérisation dl insecticides (Malathion -
Féni-
trothion)
par voie
aérienne dans
le cadre de
la
lutte anti-
acridienne en Octobre
1986 ont
fortement
réduit
la densité
des
populations agressives.
4.2.
Capture au piège avec appât
animal
50
séances de piégeage
sous moustiquaire avec
appât
an i ma 1 sont
effectuées de Ju il l et
à Octobre
1985
et durant
la même
période en
1986.
Au total
182 femelles
dl~ gambiae s.l.
ont été
capturées dont
163 en
1985 et
19 en
1986.

FIG.
17
var iat ions mensuelles de la pluv iom tr ie
è
et du taux dagr e ssivite d'A. gambiae s.l.,
pluviomètrie
taux
dagr e ssiv ite
7c; ,~
"\\(
-.-1
....,: 1,_)
.-1 -:: .~
300 +
--;'C:,(
L_,-
2SC
Lee
200 +
1SC
,
150
<.0
•\\\\
o
'.
100
100
t:;(
--' ..../
50
\\
o
.-+--.-l--.
\\\\
-'-'-.-t-.---l-.<T'·-'· -. -"--'--'1 ~~-"T'--
(./
~.-+--.-r.-+--.-r.-+--.
,
r-,
9
;0
12
2
3
~
5
6
7
8
9
10
11
12
:2
~
.<..+
5
6
7
8
9
'u
m prècipitations
-.- taux dagressivitè

_ 91 _
'Lib l e a u 9
Vilriations mensuelles, saisonnières el
locil1es du nombre moyen
de piqûres d'A. gambiae s.l. par homme et par nuit (P.H.N) dans
la zone d'étude
Zone d'eau salée
Zone d'eilu douce
Zone d'étude
:
:
Mois
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
:
lnt.
Ext.
:Moyenne:
Int.
:
Ex t .
:Moyenne: Int.
:
Ext.
:Moyenne
------------------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:------- -------
Septembre 1984
80,3
67,7
74
104,7
50,2
t t ,:
89,2
61,4
75,3
Octobre
43,7
27,8
35,8
24,2
26,2
<) r-
'}
L _
_ )
1 1
3/),6
n , J
31,9
Novembre
4
0,4
2,2
3
1,7
2,4
3,7
0,8
2,2
Décembre
0,9
0,1
0,5
a
0,5
0,2
0,6
0,2
0,4
Janvier 1985
a
a
a
a
°
°
°
0
0
Février
0
0
a
0
0
0
0
0
0
Mars
a
0
0
0
0
0
a
0
a
Avril
°
0
0
0
a
0
a
0
0
Mai
1,7
a
0,9
0
a
a
1 ,2
0
0,6
Juin
13
17,2
15, 1
0,5
a
0,2
8,8
11,5
10,2
Juillet
83,2
74,7
79
36
34,7
35,4
67,5
61,4
64,4
Août
232,3
215,7
22lf
141
:192
166,5
199,1
207,1 : 203,1
Septembre
332,1
224,5
278,3
244,2:173,2
208,7
302,8
207,4 :255,1
Octobre
112,5
56,9
84,7
111
61,2
86,1
112
58,3
85,2
Novembre
3,5
2
2,7
a
0,5
0,2
2,3
1,5
1 ,9
Janvier
1986
0
0
a
0
0
0
0
0
0
Mars
0
a
a
0
a
0
0
a
0
Mai
0,2
a
0,1
0
a
0
0,2
a
0,1
Juin
0,6
1,2
0,9
0
a
0
0,4
0,8
0,6
Juillet
0,6
2
1,3
0,5
1,5
1
0,6
1,8
1 ,2
Août
172,8
139,2
156
/8,5
14,5
?l ,6
131,6
103,6 : 117,6
Septembre
357,7
243,7
300,7
.dH,5
44
91,2
284,7
ln,2 :230,9
Octobre
n
163
120
3,7
3,7
n
163
: 120
Novembre
11 ,5
11, 5
2,7
2,7
9,3
9,3
------------------ : ------- ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : ------- : -------
:
:
:
:
:
:
:
Moyenne
74,3
56,1
65,2
48,3
36,8
42,5
65,6
49,7
57,6
:
:
:
:
------------------------------------------------------ - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~
Sept.- Oct. 84
62,C :
47,8
54,9
64,5
38,2
51 ,4
62,9
43,3
53,6
de Nov.84 a Mai 85
1 ,3:
0,1
0,7
0,7
0,5
0,6
1 , 1
0,2
0,6
de Juin a Oct. 85
168,6: 126,5
147,5
118,3
102,5
110, 4
151,5
118,3
134,9
de Nov.85 à Mai 86
o 9·
, .
0,5
0,7
a
0,1
0,1
0,6
0,4
0,5
de Juin à Oct. 86
103,5:
80,6
92,0
33,5
12
22,7
82,3
59,8
71 ,0
Int.
Intérieur
Ext ,
Extérieur

-
\\) L
Le
r end e men t
du p i è ~J e a V,\\ r i é a u cou r 5 d e
l a s ais 0 n
des
pluies de
1'.:185 de
0, ifi
femel Je
par piège avec appât
animal
et
par nuit
(FPAN) en Juillet
à
4,5 en Août
pour
atteindre un maximum en Septembre
(16,7) avant
de diminuer
en Octobre
(5,8).
Le nombre moyen de
f-'PAN pour cette sai son
pluvieuse (6,8) est
9,3
fois
plus élevé que celui
de
la
saison pluvieuse de
1986 (0,73
FPAN).
Il
convient
également
des i g n ale r
que
1 es
I '.:1
f e me Ile 5
cap tu rée sen
1 986
l' 0 nt
été en Septembre
(2,7
FPAN) soit
6,2
fois moins qu'en Septem-
bre 1985.
Dans
la zone d'étude,
le piège avec appât
animal
s'est
révélé peu efficace pour
l'échant i llonnage des
femelles
d'~ gambiae s.l.
1 l
est
néanmoins uti le de
signaler que
l'efficacité du piège a pu être
influencé par
les pluies
(assez fréquentes
au cours des nuits)
et
par
la proximité
des habitations humaines et des animaux domestiques.
Parmi
les femelles capturées,
14,3 et
85,7
% étaient
respectivement
à
jeûn et gorgées.
Les contenus stomacaux de ces
femel les
gorgées n'ont malheureusement
pas été analysés en vue de
déterminer
j'origine du sang
ingéré.
4.3.Capture aux pièges
lumineux
4.3.1.
Rendement des
pièges
lumineux
L'uti j isation de pièges
lumineux placés dans 4
sites différents a
permi s de capturer 32
675 feme Iles
d'~ gambiae s.l.
durant
la période d'étude (tableau 10).
Exprimé sous forme de nombre moyen de
femel les par piège
lumineux et
par nuit
(F.P.L.N.),
le
rendement varie selon
la zone écologique et
dans chacune des deux zones selon
l'emplacement
(site) du piège.
En plus de ces deux
types
de variations,
le
rendement
du piège subit également des
fluctuations mensuelles,
saisonnières et annuelles (Fig.
18).

L'examen du
tableau
ID
permet de
noter que
le
rendement
du
piège
lumineux
e s t
plus élevé dans
les étables
(70,4
FPLN)
et
à
l'intérieur des
habitations
(53
FPLN) qu'à
l'extérieur
(12,9
FPLN) et
dans
les galeries forestières
(1,06
FPLN).
Quelque
soit
l'emplacement
du
piège
lumineux
le
rendement
varie
de
la même
façon
que
le T.A.H.
JI
est
plus
important
dans
la
zone d'eau
salée que dans
la
zone
d'eau douce
(Tableau
I l )
mais
é
o a l erne n t
en saison
pluvieuse
qu'en
saison sèche
(Tableau 10,
Il
et
Fig.
18).
En comparant
les
résultats obtenus en mi 1 ieu fermé
(intérieur des
habitations et
étables) avec ceux obtenus
en mi 1 ieu ouvert
(extérieur et
galeries forestières)
on
constate que
le
rendement
du piège
lumineux est
plus
impor-
tant
dans
le
premier cas.
De même,
le
rendement
du piège
lumineux dans
les étables
(ovins,
caprins) est
2 à
3 fois
plus élevé que dans
les
parcs à
bovins.
A la
suite de ces
résultats,
nous
pensons que
le
rendement
du
piège
lumineux dépend d'une
part de
sa
loca-
l isation (proximité de
l'hôte)
et
d'autre
part de sa
b r i llance.
A l'extérieur,
les
pièges
lumineux se sont
révélés
mo i n s
a t t ra ct ifs
à cau s e
d e I ' a t t é nua t ion
rel a t ive deI eu r
b r i llance par
rapport
au mi 1 ieu envi ronnant
souvent
bien
éclairé par
lune alors qu'à
l'intérieur et
dans
les étables,
la
lumière
se détache
plus
nettement
sur
fond
noir.
La
présence de
l 'hôte est cependant
importante
car
dans une chambre ou dans
une étable sans occupants,
le
rendement
du
piège est
souvent
nul
ou très
faible.
Le
tableau
10
présente également
les fréquences
des
femelles
à
jeûn parmi
les femelles
capturées par
les
pièges
lumineux dans
les différents sites.
96,7
%
3 1 6 1 0/ 3 2 6 7 5) des
f e me Ile s
cap t u rée s
son t
à
je û n,
Je s
au t r es

_ 94_
'l'ab leau
10
Variations mensuelles et saisonnières du nombre moyen de
femelles d'~ gambiLle s.1. capturées par piège lumineux
et par nuit (F.I'.L.N) selon l'emplacement du piège
: F. l' . L. N:
% Aj
: F. l' . L. N:
;';, Aj
: F. P. L. N:
% Aj
: F. P. L. N:
% Aj
6

..


..
..
..
..
.
..
.
.
.
..
..
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Septembre 1984
110,3
98,8
68
99,5
Octobre
8,3
64
49
99,3
Novembre
1 ,5
77 ,8
0, 1
100
6,7
93,4
0
Décembre
1 ,4
92,8
0, 1
100
3 , 1
94,6
0
Janvier
1985
0
0
0, 1
100
0
Février
0
0
0
0
Mars
0
0
0
0
Avril
0
0
0
0
Mai
0,1
100
0
0
0
Juin
4, 1
64,4
0, l
0
0,3
100
0
Juillet
43,3
77 , l
14,5
92,5
32,9
84,8
1,8
95,4
Août
238,4
92,8
59,7
86,8
98,6
92
6,5
90,8
Septembre
450,1
98,3
62,3
96,7
829,2
99,6
7,5
95,7
Octobre
27,2
84,1
2,4
100
19,7
65,4
0,4
100
Novembre
8,5
45, l
0,3
100
0,5
100
0,3
0
Janvier 1986
0
0
0
0
Mars
0
0
0
0
Mai
0,2
0
0
0
Û
Juin
0
0
Juillet
84,6
0,9
91,6
Août
93,8
93
139,3
99
Septembre
281
97,6
663,8
99,8
Octobre
99,2
96,5
45,4
98,7
Novembre
2,7
77 , 1
9,3
85,4
------------------------------------------------------
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~
:
:
TOTAL
53,0 :
95,3 :
12,9
94,9
70,4
98,2 :
1,06 :
93,5
:
:
:
.
.
..
..
.
.
..
..
.
..
----------------------------------------------------------------------------------------------
Sept.-Oct. 84
59,3
96,3
58,3
99,4
de Nov.84 à Mai 85 .
0,5
85,3
0,04
100
l ,8
93,7
0
ide Juin à Oct. 85 :
152,7
95
25,3
92,6
190,1
97,7
3, 13
94,5
de Nov.85 a Lai 86'
2,2
44,2
0,08
100
0,1
100
0,08
0
de Juin à Oct. 86
53,6
96,5
102
99,4
A·J
Femelles il jeûn

c a t
uo r l e s
de
femelles
(gorçJées
et
qravides)
étant
très
é
peu
représentées.
On
peut
c c p e n d a n t
r erna r q u e r
que
les
femelles
capturées
par
les
pièges
lumineux
placés
dans
les
étables
comportent
des
p r o p o r t Lo n s
de
femelles
à
jeûn
plus
élevées
que
celles
qui
ont
été
capturées
par
les
pièges
lumineux
placés
dans
les
autres
sites
ma l q r
la
disponibilité
d'un
é
hôte
dans
les
étables.
Cette
constatation
repose
le
problème
de
savoir
si
les
femelles
attirées
par
'hôte
ont
été
cap-
turées
avant
d'avoir
pu
se
nourrir
ou
si
elles
ont
été
unique-
ment
attirées
par
les
pièges
lumineux
(Coz
et
c o l l . ,
1971).
4.3.2.
Efficacité
comparée
des
captures
sur
appâts
humains
et
à
l'aide
de
pièges
lumineux
La
comparaison
des
variations
du
T.A.H
(tableau
9)
à
celles
du
rendement
des
pièges
lumineux
(tableau
10)
à
l'intérieur
et
à
l'extérieur
permet
de
constater
que
les
nombres
de
P.H.N
sont
généralement
plus
élevés
que
les
nombres
de
F.P.L.N
enregistrés
aux
mêmes
périodes.
A l ' inté-
rieur
des
habitations,
le
T.A.H moyen
est
1,2
fois
plus
élevé
que
le
nombre
de
F.P.L.N.,
à
l'extérieur,
il
est
3,4
fois
plus
élevé.
Cette
différence
de
rendement
a
été
également
observée
dans
chacune
des
deux
zones
écologiques
(tableaux
9
et
Il)
D'Août
à
Novembre
1986,
16
séances
de
compétition
à
l'intérieur
d'une
case
entre
un
piège
lumineux
et
un
cap-
tureur
servant
d'appât
ont
été
effectuées
(Tableau
12).
Il
ressort
des
r
s u 1 tat s
obt enus
que
1e
rendement
du
cap-
é
tureur
est
1,6
fois
plus
élevé
que
celui
du
piège
lumineux.
Cependant,
les
deux
méthodes
permettent
d'échanti l l o nn e r
essentiellement
les
femel les
à
jeûn
et
la
composition
en
âge
des
feme lIes
capturées
par
l'une
de
ces
méthodes
ne
diffère
pas
de
façon
significative
de
cel le
des
femel les

Tableau
I l
Variations saisonnières et
locales du nombre moyen de
femel les
par piège
lumineux et
par nuit
(F.P.L.N)
Zone d'eau salée
Zone d'eau douce
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
1nt.
Ext.
Etables:Galerie
Int.
Ext.
Etables:
Galerie
------------------------------ --------- -------- -------- -------- -------- -------- -------- ---------
Septembre-Octobre
1984
78, b
59
-
-
20, 7
57, 5
Novembre
84
-
Mai
85
0, 7
0, 02
2, 5
0
0, 1
0, 07
0, 25
0
Juin
-
Octobre
1985
1 7 2 , 1+
30,6
198, 3
4, 1
112
14, 8
1 74, 1
1 r 2
Novembre
85
-
Mai
86
3,25 :
0, 1
0, 1
0, 1
0
0
0, 1
0
Juin
-
Octobre
1986
84,9
-
152, 3
-
7 , 3
-
1 3, 5
.
..
.
..
..
..
..
..
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
TOTAL
66, 3
1 5, 3
82,6
1 , 4
28, 3
8,6
45,6
0,4
Int.
Intérieur
Ext.
Extérieur
Galerie
Galeries
forestières
c;:;
c:

FIF.
18
v ar iat ions rne n sue lle s cie la p luvio mc t r ie
et clu nombre cie femelles cl ~, gamhJae sL
pl uv iorriètr ie
par piege lumineux et par n un : FPL\\ 1
FfJL~~
=:
3,=,r=
-
-' -
'c-
T
.:........
~ ~-! ,-,
-;
1
+ ~'
i
~'SC;
-+
7C ,"-
1
1
t ~-~
: : 1,,-,," r,__
~"-I(~
T
L'...,. '...
\\
1
-,C:-
{
L~G
150
-("(
L .J ,.)
1
:J 1
t 'c:.(
) ..-l'...)
1
c:; »,
t : ~. C
1
l ,
1
+ ::::.
1
1
c
+-.
1
r-=-C'èf"-""Zfb++.-+-.-+--.--.>--.---+--.-,
f?~"'l-"""'''r''''''<f''-~''.jr''''''' ~ .•---::p.-+-.-.--+-.-.!.•--+--.--+-.
-1
o
t,)
'7
<4
c::
r--,
7
Q
')
...
-:-
.:...
c:::
F
.-'
-'
1
v
9
lC:
1
-
-
i
8
r-.
':;'
l_,
[j~
rD
précipitations
-.- FPL~ interieur
.s:
"'-'

98
obtenues
par
l'autre
méthode
(nous
y
reviendrons).
De
plus,
le
rendement
des
pièges
lumineux
comme
celui
d e s
c a p t u r e u r s
(appât
humains),
varient
dans
le
mêm(~5(~IlS selun
la
zune
é col 0 ~ i Cl u e,
1o
jeu
de
p i q Ci r e,
1 e
mu i s , l a
sai son
et
l ' an née.
4.4.
Lieux
de
repos
d'A.
gambiae
5.1.
Quatre
méthodes
ont
été
utilisées
pour
identifier
les
1 ieux
de
repos
des
femelles
d'~ qambiae ~
-
Récolte
après
pulvérisation
de
pyréthrine
dans
les
cas e s I e
ma tin
-
Capture
à
l'aspirateur
à
bouche
dans
les
habita-
tions
Je
jour
-
Capture
par
pièges
de
fenêtre
la
nuit
-
Capture
dans
les
abris
extérieurs
le
jour.
4.4.1.
Récolte
après
pulvérisation
de
pyréthrine
1 917 cases ont
été
visitées
pour
la
récolte
de
la
faune
résiduelle
matinale
au
cours
de
l'étude.
Les
résultats
obtenus
sont
exprimés
sous
la
forme
du nombre
moyen
de
f erne Iles
par
case
(F. C)
qu i
représente
la
densité
anophélienne
au
repos
dans
les
habitations
pendant
la
journée
(D.R.I).
I c i ,
le
terme
de
case
correspond
à
une
pièce
d'une
habitation
qui
en
compte
un
nombre
plus
ou moins
important.
Le
nombre
moyen
d'occupants
(habitants)
par
case
est
de
2,4 pour
la
zone
d'étude
et
de
2,5 et
2,3 pour
respec-
tivement
la
zone
d'eau
salée
et
la
zone
d'eau
douce.
La
O.R. 1 dans
la
zone
d'étude
qui
s'élève
à
5 F.C
pour
la
période
d'étude
et
à
5,8 et
3,2 F.C pour
respecti-
vement
les
zones
d'eau
salée
et
d'eau
douce
varie
selon
les
saisons
(tableau
13).
Elle
augmente,
en
effet,
progres-
sivement
à
partir
du
début
de
la
saison
des
pluies
(Juin)

Tableau 12
Résultats des
16 séances de compéti~ion entre un captureur et un
piège
lumineux à
l'intérieur d'une case
Août
Septembre.
Octobre
Novembre
TOTAL
.
P.H.N
Loca lités
.
.
.
.
.
.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
PHN
:
FPLN
PHN
:
FPLN
:
PHN
:
FPLN
PHN
:
FPLN
PHN
:
FPLN
:
FPLN
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - - -
AFFINIAM
254
95
204
194
130
36
4
2
:
148
81,75
:
1 , 8
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - - - -
TENDIMANE
25
1 9
6
7
15,5
:
13
1 r 2
. .
.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
DIAGOBEL
206
32
647
380
186
178
2
3
:
260,2
:
148,2
1 , 7
-----------------~-------7-------7-------~------------ - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - 7 - - - - - - - - - - - - - - - 7 - - - - - - - - -
KANDIOU
116
211
:
116
:
211
0, 5
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
TAKEME
74
2 1
128
40
o
1
1
o
50,75:
1 5 r 5
:
3, 3
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
OUSSEUK
28
47
28
47
0, 6
-----------------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-------~-----------------
.
.
.
.
.
.
.
TOTAL
: 139,7:
41, 7 :
224,6:
174,4:
80, 5 :
55, 5 :
2 , 3
1 r 7
:
125, 7 :
79, 1 :
1 , 6
- - - - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - -
- - - - - - - - -
PHN/FPLN
3, 3
1 r 3
1, 4
1 r 3
1 , 6
~
-:;

100
-
atteint
son maximum en Septembre et
décroit
rapidement
dès
Octobre.
En
saison
sèche,
les
recherches
sont
infructueuses
dan s
1a ma j 0 rit é
cles
cas es
(F i Ç).
19).
Le
tableau
13 donne également
les
pourcentages
des
femelles
gorgées et
les
rapports entre
les
femelles
gorgées et
les
femelles
gravides.
II
permet
de constater
que
les femelles
q o r q é e s
constituent
la
fraction
dominante
de
la
faune
anophélienne
résiduelle
(65,8 % de
l'effectif)
Par
rapport
aux
femelles
gravides,
les
femelles
gorgées
sont
en généra 1 auss i
nombreuses dans
1a
faune
rés i due Ile
au début
de
la saison des
pluies
(Juin et
Juillet),
plus
abondantes durant
le
reste de
la
saison
pluvieuse (d'Août
â
Octobre) et en nombre
plus
faible
au
début de
la saison
sèche
(Novembre-Décembre).
Dans
l'ensemble,
les femelles
gorgées sont
plus
abondantes que
les
femelles
gravides
en
saison
pluvieuse
et moins abondantes en saison sèche.
Pour une durée de maturation des ovaires égale
à
2 jours,
1e
rapport
feme 11 es gorgées/feme lIes grav ides
en saison
pluvieuse
indique
une exophi 1 ie
partielle au cours
du cycle gonotrophique.
En saison sèche en
1985 et
1986,
il
traduit
une endophi 1 ie
totale
accompagnée d'une
rétention
de
ponte chez
les
femelles
gravides.
Ces observations sont
valables
pour chacune des
zones écologiques.
Les
femelles
jeûn sont
faiblement
représentées
à
dans
la
faune
résiduel le.
Cela
semble
provenir d'un
important
mouvement
de sortie de cette catégorie de
femel les qui
quittent
les
habitations avant
le
lever du
jour (tableau
14).
4.4.2.
Capture
par
les
pièges de
fenêtre
De Juin à
Novembre
1986,
99
séances de captures
à
l'aide de pièges de
fenêtre ont
été effectuées et
4 470
femel les d'A.gambiae
s.l.
récoltées.
Les
résultats obtenus

-
101-
Tableau 13
Résu l t a t s des collectes de femelles d'~ gambial' s L. apr0s
i
pu l.vv r Lsa tLo n de
p y r c t h r Lnc d a ns les hub i ta t f o ns
(D.R.I)
Zone d'eau s al Pl'
Zone d'eau douce
Zone d'étude
:-------------------------------------------------------------------------
:
:
:
:
:
1). J{. 1
% Go
Go/Gr
D. J{. l
% Go
Go/Gr
1>'IC 1
% Go
Go/Gr
---------------------------------------------------------------------------------------------
Septembre 19~4
3,5
83,7
11,2
3
75,8
4,6
3,4
~ 1,4
8
Octobre
12,8
74,5
4,8
15,7
86,2
7,1
J 3,7
79
5,6
Novembre
0,2
7,7
0, 1
0,6
60
3
0,3
30,4
0,7
Décembre
0,4
50
1
0,4
14,3
0, l
0,4
36,~
0,6
Janvier
1985
0,02
100
Cl
0
0,01
100
0
Février
0
0
0
Mars
0
0
0
Avril
0
0
0
Mai
0
0
0
Juin
0,2
52,6
1 , 1
0,04:
0
0
0,2
50
1
Juillet
6,1
35,7
1 ,3
0,3
53,3
1 ,3
3,9
36,4
1 ,3
Août
14,6
58,9
3,5
5,7
71 ,6
4,2
12
60,6
3,6
Septemhre
2J
72,2
5,3
12,5
67,7
3,2
19,5
71,2
4,7
Octobre
6
45,2
0,9
9,9
73,6
3,4
7,1
57
1 ,5
Novembre
2,4
38,5
0,7
O,~
52,2
1,2
1,8
40,4
0,8
Janvier
1986
0,03
50
a
0,03:
a
0
0,03
33,3
1
Mars
0,03
100
a
a
0,02
100
a
May
0,07
100
a
a
0,05
100
0
Juin
0,4
76,2
3,2
a
0,3
76,2
3,2
Juillet
1 ,3
74,6
2,9
0,2
50
1
1
73,3
2,7
Août
23,9
71,4
5,3
1,4
75,9
4,4
16,4
71,5
5,3
Septembre
31
63,2
4,7
19,6
72
3,1
27,1
65,4
4,1
Octobre
15
59,9
3,1
0,6
60
1,5
9,6
59,9
3,05
Novembre
3,2
56,9
1 ,9
1,1
52,2
1 ,3
2,5
56,2
1,8
Moyenne
5,8
63,7
3,5
3,2
73,7
3,6
5
65,8
3,5
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - : ------- : - - - - - - - - - - - - - - : ------- : ------- ------- : ------- : -------
Sept. - Oct . 84
8,2
76,5
5,7
9,4
~4,5
6,6
8,6
79,4
6
de Nov.~4 à Hai ~5
0,1
36,8
0,7
0,1
33,3
0,6
0,1
35,5
0,7
de Juin à Oct. ~5
9,4
60
2,9
5,5
70,2
3,4
8,2
62,1
3
de Nov.85 à Mai 86
0,7
40,7
0,9
a, ')L
50
1 , 1
0,5
41,9
0,9
de Juin à Oct. 86
13,1
65,3
4,3
4,3
71 ,5
3
10,3
66,2
4, 1
D. R.I
Densité des femelles d'A. gambiae s.l. au repos à l'intérieur
des habitations
Go
Femelles gorgées
Gr
Femelles gravides

FIG.
19
variations mensuelles ùe la pluviornetr ie
et de la de nsit e des femelles dA. gambiae sI.
pluviométrie
au repos a l Interieur (DRI
DRI
1.
"7 r,
T
350 T
1
1
~c::
3CO r
L....-
j
"C::(',
I
..:.- '-,
:
i,
2C
1
200 +
15
1i1im •
lü-~t~1f.t~~f&~~il
r~~~l
.~~- ~,
\\
150 ./\\
~~~.œ\\
~{ÎlII_ \\
1
,-::1' c" .
-
-o. \\
1
:,",';;;'l~ S.c =~ _
R.,
_~_3=E
-
,
1
le
~J
~~~~tc;:-o-t:"i:HI
1
~:t:Ç::,;I~~~"III{
100
c::
-'
50
~" \\,'.,
(
'-.'"'
v
~"'"".-+_.-+-+--+--+-+-+-+-+ f"_--?f7-X-"C-=lf':H'""O--1'-!:
l)
9
1Cl
11
12
2
/;
...,
c::.
6
-,
(
8
9
10 11
12
~,
L
3
4
c::
~'
6
7J
5
9
1 '~I
,
\\./
MOIS
~n precipitations
-+-
densité au repos
=:
r--.:

Tableau
14
Variations
du
nombre
moyen
de
femel les
d'~ gambiae ~ par piège
de
fenêtre
et
par
nuit
CF.P.F.N),
fréquences
des
femelles
à
jeûn
CAj)
et
des
femelles
pares
CP)
Zone
d'eau
salée
Zone
d'eau
douce
Zone
d'étude
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
FPFN
:
% Aj
:
Exam.:
% P
:
FPFN
:
% Aj
:
Exam.:
% P
FPFN
% Aj
Exam.:
% P
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
Juin
0,06 :
0
o
o
0
-
0
-
0, 05 :
o
o
o
Ju i l let
0
1
0
-
0
-
0
o
Août
24, 7
99, 3
167
1 1, 4
1
50
4
25
1 8, 3
97
:
171
1 1 , 2
Septembre
:264,1
99, 3
132
38,6
0, 5
100
0
-
: 185
99,3:
132
38) 6
Octobre
71,4
99, 7
83
51, 8
0
-
0
-
5 1
99,7:
83
5 1 ) 8
~ovembre
1 , 5
88, 9
6
: 100
0
-
1, 5
88)9:
6
: 00
.
. .
.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
TOTAL
6 1 , 1
99) 2
3 8 ~I
30, 6
0, 3
66, 7 :
4
25
45, 1
99,2:
393
30, 5
::::;
',Jo;

exprimés
e,UlIS
lit
f o r me
du
riomb r e
mo y e n
de
femelle')
par
p i è q e
de
fenf~tn~ ct p a r
nuit
(J-'.P.F.N)
mon t r o n t
que
le
r e n d erue n t
des
pièUes
ilUUlllentc
dU
c o u r s
de
la
s a l s o n
p l uv i e u s o ,
a t t e l n t.
sun
ma x l mum en
Septembre
et
diminue
à
p a r t Lr
d'Octobre
Ct ab l e a u
14).
I_'examen
du
tableau
14 montre
que
99,2
'J"
des
femel-
les
capturées
par
les
pièges
de
fenêtre
sont
à
j e ûr»,
Les
femel les
gorgées
et
gravides
ne
représentent
dans
chaque
cas
que
0, 4
'i, d e I ' e f f e ct i f .
Cet te
dés e r t ion ma s s ive
des
feme Iles
n'ayant
pas
p r i s
de
repas
de
sang
exp 1 i que
en
partie
les
différences
observées
entre
le
T.A.H
â
l ' inté-
rieur
et
la
D.R. 1 (Fig.
zo».
La
comparaison
de
la
D.R.l
et
du
nombre
de
F.P.F.N
aux
mêmes
périodes
en
ce
qui
concerne
les
femelles
gorgées
et
les
femelles
gravides
permet
de
constater
que
la
D.R.t
est
plus
importante.
i l
convient
cependant
de
signaler
que
le
nombre
de
femelles
qui
quittent
les
habitations
avant
le
lever
du
jour
est
probablement
plus
élevé
que
le
nombre
de
F.P.F.N.
En
effet,
des
femelles
peuvent
sortir
en
emprun-
tant
d'autres
issues
notamment
le
matin
avant
les
séances
de
pulvérisation
de
pyréthrine.
Les
variations
de
la
D.R.I.
d'une
saison
à
l'autre
au
cours
de
J'année
sont
très
importantes
mais
pour
la
même
saison
d'une
année
à
l'autre,
elles
sont
très
faibles
(tableau
13).
Les
variations
de
la
D.R.1.
sont
directement
liées.
à
l'jntensité
des
précipitations.
L'observation
de
la
figure
19
permet
de
noter
l'existence
d'une
corrélation
positive
entre
la
D.R.I
et
la
pluviométrie.
Cette
corrélation
est
plus
nette
au
cours
de
la
saison
pluvieuse
de
1986
Que
celle
observée
entre
le
T.A.H
et
la
pluviométrie
ou
entre
cette
dernière
et
le
nombre
de
F.P.L.N
(Fig.
17
et
18).

Fig.
20
comparaison du taux dag e ss iv ite avec
nombre de
la densite au repos 1 a 1 intérieur l.
fe melles
350 T
300
•·1
t
,1 \\
,
l

i
\\
{~
i
\\
11
1
\\
250
I l
./
\\
200

1
"
/
150
/
......

c
<r.
•\\
1
100 ~
\\
\\i
\\
~

sc I\\ ,
\\
\\\\
' (
°
'"<.
'/
o . '
', 0------ ~' - '

______0........
.
_.
_---0
...............·0
\\
' /
o
~
1
o 0
i
..........e
.-.--.---.-.----..".-----o~~ 1
1
i --:c,.~.--._-.-.-.-.-.-~,
!
1 - - - -
a.-'
10 1 1 12
1
2
-;-
....:1
J
5
'"
8
9
l '-'.
1
~ ;
: 1
1 -;
, 4-
]
~,
<:
Li
h
-;
~
.....,
1(
! 1 MOIS
-
~
-,
'~'
Ij
- , ..-'
1984
1985
1986
-0-
(!'?r,:it':' au repos
-.- taux ij'age,:,sil/Hé

lÙb
-
La
D.R. 1 subit
de
légères
variations
en
fonction
des
zones
écologiques
et
des
variations
parfois
importantes
selon
les
vi llages
dans
la
même
zone
(tableau
13).
Il
existe
également
des
variations
d'une
case
à
l'autre
dans
le même
vi J lage
voi re
la
même
concession.
Le
nombre
d'occupants
o u i es
d i me n s ion s
des
cas es
n' exp 1 i que n t
pas
t 0 u j 0 urs
ces
variations.
D'autres
facteurs
interviennent
dont
la
nature
du
toit
des
habitations,
les
femelles
d'~ gambiae ~
étant
plus
fréquentes
et
plus
abondantes
d'une manière
géné-
rale
dans
les
habitations
avec
un
t o i t
de
chaume.
Dans
l'ensemble,
la
D.R.I
est
plus
faible
que
le
T.A.H
à
l'intérieur
enregistré
aux
mêmes
périodes
(Fig.
20)
I l
a p p a r a i t
ainsi
qu'en
saison
pluvieuse,
la majorité
des
femelles
endophages
quittent
les
habitations
avant
le
lever
du
jour.
I l
n'en
est
pas
de
même
en
saison
sèche,
période
de
faible
densité
anophélienne

la
différence
entre
le
T.A.H
et
la
D.R. 1 est
très
faible
Ct a b l e a cx 9 et
13).
4.4.3.
Capture
à
'aspirateur
à
bouche
Les
feme Iles
capturées
à
l ' asp i r a t e u r
t a i ent
é
surtout
recherchées
pour
les
études
cytotaxonomiques.
Ce
type
de
capture
a
cependant
permis
de
remarquer
que
la
D.R.I
le matin
était
semblable
à
celle
enregistrée
à
divers
mÙI'II~I\\t
de
1 a
journée.
Les
femel les
récoltées
par
cette méthode
n'ont
pas
été
prises
en
compte
pour
le
calcul
de
la D.R. 1.
4.4.4.
Recherche
des
femel les
au
repos
à
l'extérieur
Des
recherches
infructueuses
de
femel les et
indices
d'A.
gambiae ~ ont
été
effectuées
entre
Novembre
1984
et
Novembre
1985
dans
les
abris
extérieurs
proches
des

lu / _
habitations humaines.
Seules 6 femel les ont été capturées
sur des
feui 1 les de
râniers servant de
toit
à
une cuisine
sans mur.
[1
convient cependant de signaler que nous n'avons
pas cherché systématiquement ~ gambiae ~ pendant
la
saison pluvieuse dans
la végétation basse à
proximité des
gîtes
larvaires où
les femelles exophiles
peuvent
trouver
des
lieux de
repos adéquats.
Par contre en saison sèche,
nous avons cherchè,
en vain,
dans
les galeries forestières
et dans
les différents endroits susceptibles de servir d'abris
à ~ gambiae s.l.
4.5.
Age
physiologique des
femel les
d'A.
gambiae s.l.
4.5.1.
Age
physiologique moyen (taux
moyen de
parturité)
La fréquence
des
femel les pares a
été étudiée sur
12902
specimens soit
18,1
% du total
des
femelles
d'A.
9am-
b i a e s . 1.
cap t ur é es.
Let a u x mo yen de par t uri t é en reg i st ré
pour
l'ensemble des
femel les examinées est de 48,1
%. Ce
taux varie selon
la zone écologique et
dans chaque zone selon
la saison (tableau
15) et
la méthode d'échanti llonnage
(tableau 16).
D'une
façon générale,
il
existe dans
la vallée
du marigot de
Bignona une corrélation négative entre
les
variations du
taux
de parturité et cel les des densités
d'~ gambiae s , I .
(fig.
21
et
22).
C'est
ainsi
qu'à
l'aug-
mentation du T.A.H de
la population anophélienne correspond
une diminution de
la
fréquence
des femel les
pares et
inver-
sement.
Cependant,
cette corrélation n'est
pas parfaite,
c'est
ainsi
qu'au cours de
la saison pluvieuse de
1985,
le T.A.H maximum est
enregistré en Septembre mais
le
taux
minimum de parturité
l'a déjà été en AoGt.

Tableau
15
Variations saisonnières et
locales de
la
fréquence
des
femelles
pares
d'A.
gambiae s. 1.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ . _._·_-0
.__
·1
1
'1
Zone
d'eau
salée
Zone
d'eau
douce
Zone d'étude
1
_______ .
.
. __ . _ 1. 0_ ...
000 L.
•. _. _. _ •• _
•.. _ .•. _
..
._ •.•..•.••....
.•__ .. __ 00._ •. __ ~
. '.. 0
.0 .0.
1
i
:
!
;
! .
...
IDlsseq.
1
p l o
P
D " '
I l L '
P
1
ares
l

1 sseq. 1
pares l

LI i s séq .
pares
% p
1
1
:
i
1
1
__ 0 _0
.
..... _ .0.1. _.
._.
1.
._ .~ ..
,
.1 ..
0
.~ .
.. _.•._._
1
1
1
1
Novembre
84 - Mai
85
202
146
72, 3
46
46
: 100
248
192
77,4
1
1
1
Juin
-
Octobre
1985
5406
2752
50,9
2552
1395
:
54,7
7958
4147
52, 1
1
1
1
Novembre
85 - Mai
86
96
66
68, 7
9
8
1
88,9 1
105
74
70,5
1
~
1
1
Cl
1
co
Juin -
Octobre
1986
3672
1354
36,9
637
324
1
50,9
4309
1078
38,9
1
1
1
1
Novembre
1986
260
1
189
72, 7
22
18
1
81, S ;
282
207
73,4
1
1
1
1
.
1
1
1
1
1
1
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - r - - - - - - - - - r - - - - - - - - r - - - - - - -
-------T------I-------r--------r-------T--------~
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
:
1
1
TOTAL
1
9636
1
4507
46,8
3266
1
1791
1
54,8 112902
1
6298
48,8
!
1
I
l
!
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1

Tableau 16
Variations de la fréquence des femelles pares selon la méthode d'échantillonnage
(de Novembre 1984 à Novembre 1986)
Zone d'eau salée
Zone d'eau
Zone à'
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
~éthodes d'échantillonnafe
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Nornbr e :
Nombre :
~ombre :
i\\ombre :
Nomb r e
:
~ombre
:
'! P
.% P
% P
: Examiné :
Pare
: Examiné :
Pare
: Examiné :
Pare
0
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
0
0
. -
0
0
0
0
0
0
0
0
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Appâts humains : Intérieur
:
3609
:
1643
:
45,5
:
1340
:
701
52,3
:
4949
:
2344
47,4
:
Extérieur
:
2011
954
47,4
:
833
:
417
:
50,1
2844
:
1371
:
48,2
:
:
:
Faune résiduelle
:
1841
933
:
50,7
:
376
:
261
:
69,4
:
2217
:
1194
:
53,8
:
Piège lumineux : Intérieur
:
926
399
:
43,1
:
411
:
199
48,4
:
1337
:
598
:
44,7
:
:
:
:
:
:
:
:
:
Extérieur
:
248
:
101
:
40,7
:
67
:
44
65,7
:
315
:
145
:
46,0
:
:
:
:
:
Etables
:
Stl 8
:
334
:
60,9
:
222
:
160
:
72,1
:
no
494
:
64,1
:
:
Galerie forestière:
64
:
24
:
37,S
:
13
:
8
:
61,5
:
n
:
32
:
41,5
:
Piège de fenêtre
:
389
:
119
:
30,6
:
4
:
1
:
25,0
:
393
:
120
:
30,5
:-------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------;---------:---------:---------:---------:
Total
9636
4507
46,8
3266
1791
54,8
12902
6298
48,8
:-------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:-----_.---:---------:
Total : Appâts humains
5ô20
2597
46,2
2173
1118
51,4
7793
3715
1 -
-
-+ 1 , 1
- - - - - - - - - - - - - - -
-~ - - - - - - - -
c
~

FIG.
21
Variations du taux de par t ur ite et
de la densite de femelles agressives dans la
zone d'eau salée
% pares
densite
-ZC:::"
100
o
T
-1 _
\\,-",
1
1
1
90
\\\\
1
'"'Z!,""r
-" .......' '-
i

"o
i \\
80
1
\\
/ •"
/ '
c
1
1
,
~
rr Ôr:
i
~ L:::~
70
i
9.
o - q
!
1
1 \\
,
\\
\\ 1
/
\\.
i
60
) ê r:
Y,
"
i
\\
!
"
,
+ -...,; "-'
/
\\
\\
'
1
1
~
50
,0
\\
\\,
,
\\
\\
/
t'
1-
1
,
0
i'
,
l
, )
!
e
,
,
' .
'v
'5C
\\
!
"i
4 ( \\
,.)
,~
1
fo

. ~ r,
\\
i
'
1
30
''-'':\\..,J

1 < )
t
\\,
1
1
20
:::::: ,-
J,,_J
\\,
1
t
10
\\
"
!
\\
11
1
i
\\
1
\\
\\
i , l

~
o
1
.=I=.-+-.-+-.-+-.-+-.~.-+-.-+-~
1
(]
~,
~
~
H
c:
;....
(;.
11
12
L
3
-1
~
7
L1
v
'3
1Cl
1 1 12
L
3
"
..)
~
7
3
9
1C'
1 1 MO l S
-0-
Taux de parturite
-.-
Densité agressive
1984
1985
1986

FIG.
22
Variations du taux de part ur ite et
de la densité de femelles agressives dans la
zone d eau douce
densité
% pares
250
j ,:l:J
T.-.
T

1
,.... ~
~I,)
1
/
(>
2UO l
;' \\
d 2,Cl
•/'
.,
/ r1
,
-,("
, "
,
.1
,1 ;.,)
0'
\\ 1
!
,
,"
i
1
,1
150
6()
! \\
1
1
\\
~ /
!
\\
.l \\, 1
!
l
'.
1
.. \\
/
1
50
~
l
"1
1
~~
'.
Y
f
l '
.-----......
-......
i
1 \\
/
100
\\,
40
1
1 \\ /
'.
+
o
1
!
0
i
1

\\
1\\
\\
-t
<."',
"
;
~'~
l
1
.
1
1
5(' 4-
\\
,....,('
1J'
f
1
J
"
+ ,L\\J
l
.
i'
"\\
,.J
1
\\
1 /0
('
l
'
, .r-,
\\
1
\\
'
\\
l
'
/
\\
!
d
\\
+
!
'.
-
1
\\,
1
--
\\
1
()
1
0==r=o-+-.-+-.-+-.-+-.-+-.-+-./
\\
1
. /
; " ' _ A
i
1
1
1
1
:J
'1
12
2
3
4
5
6
7
8
9
10 11
12
2
3
4
5
6
7
.j
9
1Cl
1 1 MO l S
-0-
Densité agressive -e- Taux de par tur ite
1984
1985
1ge6

IlL
--
4.5.2.
Variations
saisonnières
du
taux
parturité
La
fréquence
des
femelles
pares
diminue
au
cours
de
la
saison
pluvieuse,
le
niveau
le
plus
bas
est
observé
en
Août
ou
en
Septembre.
~lle augmente à partir d'Octobre
e t
est
généralement
supérieure
à
50
'f, au début
des
saisons
sèche
et
pluvieuse
(tableaux
17
et
18).
La
diminution
de
la
fréquence
des
femel les
pares
en
saison
pluvieuse
est
directement
liée
à
l ' a f f l u x
impor-
tant
et
cont i nu
de
jeunes
feme 11 es.
La
fréquence
de
femelles
pares
varie
de
façon
significative
d'une
saison
pluvieuse
à
la
suivante
par
contre,
la
différence
entre
les
taux
de
parturité
enre-
gistrés
durant
les
saisons
sèches
de
1985
et
1986
est
imputable
au
hasard.
Les
taux
de
parturité
d'~ gam-
biae
s . l .
quelque
soit
la méthode
de
capture
évoluent
de
la
même
façon
au
cours
des
différentes
saisons
(tableaux
17
18,
19
et
20)
4.5.3.
Variations
du
taux
de
parturité
selon
la méthode
de
capture
L'examen
du
tableau
16
permet
de
constater,
d'une
part,
que
les
femelles
capturées
dans
les
étables
(pièges
lumineux)
et
celles
collectées
dans
la
faune
résiduelle
sont
significativement
plus
âgées
que
les
femelles
capturées
par
les
autres méthodes
et
d'autre
part,
que
la
différence
entre
les
taux
de
p a r t u r l t
des
femelles
capturées
dans
é
les
étables
(64,1
%) et dans
la
faune
résiduel le
(53,8
%)
est
significative.
Par
ailleurs,
les
taux
de
o a r t u r Lt
des
é
femel les
capturées
par
les
autres méthodes
(appâts
humains
et
pièges
lunlineux)
sont
comparables.
La
fréquence
des

-
113
-
Tableau
17
Va~iations
saisonniè~es et
locales du
taux
de
pa~tu~ité des femelles d'~ gambiae s.l.
captu~ées su~ appâts
humains
·
Zone dl eau
sa 1 ée
.
Zone
d'eau douce.
Tota 1
·
.
.
Mois
------------------------------------------------------------------------
: Nb r e
: Nb r e
:
o
p:
Nb ~e: Nb r e
:
p:
Nb
(J
~e:
Nb r e
:


: Exam. : Pa r e s :
: Exam. : Pa r e s :
: Exam. : Pa~es:
·
..
.
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Novemb~e 19E4
34
21
61 , 7
19
19
lOO
53
40
75,4
Décemb~e
8
7
87,5
1
1
100
9
8
88,8
Janvie~ 19 E5
0
0
0
Fév~ie~
0
0
0
"'la ~ s
0
0
0
.Av~ il
0
0
0
Mai
7
7
100
0
7
7
100
Juin
68
56
82,3
1
0
0
69
56
82,3
Ju il 1et
673
421
62,5
157
91
57,9:
830
512
61,6
Aout
1085
393
36,2
516
176
34,1 :
1601
569
35,5
Septemb~e
1171
603
51,4
681
346
50,8:
1852
949
51,2
Octob~e
527
359
68,1
383
295
77
910
654
71 ,8
Novemb~e
19
9
47,3
1
1
100
20
10
50
.Janvie~
1986
0
0
0
:Ma~s
0
0
0
Mai
1
0
0
0
1
0
0
Juin
3
2
66,7
0
3
2
66,7
Juillet
15
10
66,7
4
3
75
19
13
68,4
Août
712
245
34,4
99
42
42,4:
811
287
35,4
Septemb~e
746
182
24,4
291
131
45
1037
313
30,2
Octob~e
455
207
45,5
12
6
50
467
213
45,6
Novemb~e
96
75
78,1
8
7
87,5:
104
82
78,8
Total
5620
2597
46,2
2 j 7J
1118
5 l ,4:
7793
3715
47,7
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
r~uv. 84
é1 "'1 él i 85.
49
35
71 ,4
~O
20
1(JO
69
55
79,7
Juin cl Oct.
85:
3')24
!tU 2
S2
InH
908
52,2:
5L62
:2740
5L, 1
Nov.E5
il
LO
l)
L, 'i
100
LI
10
47,6
Mai
1 (H; b
Juin à
Oc l . EG
1911
6L,6
11,4
L,Oh
IHL
/44,8:
nl7
82H
15, /,
:
:
:
_ - - - -
-
. .
. _ - , - - - - - - - - - _ . - - - ---.._._-~----

-
114 -
Tableau 18
Variations saisonnières et
locales du taux de
parturité des femelles d'~ gambiae ~
collectées après aspersion de
pyréthrine
1
1
Zone d'eau salêe
1
Zone c:'eau douce
Total
1
1
..........- - - - - - - - - - - .. ,- - - - - - - r - - - - -'r - - - - , - - - - - ï ... - - - .. ·r-----~------~-----~-----
:
1
1
1
1
1
l
,
1
1
1
1
1
1
1
!
1
iEx am i o
Pa r e s i % P
iEx arn l J. a r e .
è
'
: % P~~amin~!Pares:
% P
i
1
1
1
1
,
"
io vemb r e
1984
11
8
72, 7
7
7
100
18
1 5
83, ";;
c emb re
- é
15
14
93,3
14
14
100
29
28
96, )
anvier
1985
1
1
100
o
1
1
100
év rie r
o
o
o
la r s
o
o
o
v ri 1
o
o
o
o
o
o
uin
5
4
80
1
1
100
6
5
83, ;,
u il 1 et
82
39
47, 5
4
2
50
86
49
47,(;
oût
182
87
46,7
43
23
53,4
229
110
48
eptembre
308
123
39,9
78
5 1
65, 3
386
174
45, l
ctobre
140
106
75,7
57
48
84, L
197
154
78, l
1
ovembre
53
41
77,3 1
6
5
83, 3
59
46
77 ,9
anvier 1986
o
1
1
100
1
1
100
ars
1
1
100
o
1
1
100
ai
3
2
66, 7
o
1
3
2
66, 7
1
uin
15
10
66, 7
o
1
1 5
10
66,7
1
u il 1 et
39
30
1
1 76,9
2
2
100
1
41
32
78
1
i
oCt
424
234
1 55, 2
23
l' ~
hO,8 1
44:1
'248
1
.e p t ernb r e
280
86
30, 7
115
72
62,6:
395
:158
40
1
1
ctobre
206
101
49
12
l 1
91,6
1
218
1112
51, 4
1
1
ovembre
72
46
;53,9
13,
10
76,9:
85
: 56
65, L
1
l
,
1
1
1
l
,
-------------------~-------+-----~----~-----·I------~------~------~-----~-----
1
I i i
1
!
j
1
;
OTAL
: 1841
: 933
: 50,7 : 376
:
L61: 69,4
:
2217
: 1194 :
53,0
- - - - - __ - -
1__ - - - __ -1-
- - ~.
-l ..
J
L
i
.L
.L _ •.
.
1
1
:
1
l
,
!
1
ov.
84 -
Mai
85
:
27
:
23
05,2
21:
Li
1 1 0 0
48
44
':l1, i
1
1
1
uin - Octobre 85
721
1359
49,8
183
1
11-5
68,3
904
1484
1
1
ov.
85
- Mai
86
57
: 44
77,2
7
6
85,7
64
50
/8, .i.
1
1
uin - Octobre 86
964
1461
47,8
152
~9
65,1
I l 16
:560
so, L
1
1
_ _ _ _ 1.
-
_
1

T a 81e a u 19
Varlatlons saisonnières et locales du taux de paturlté
et de l'indice sporozoitlque (1S)
des femelles d'A. qambiae s.l captur~es par les pièges lumineux ~ l'intérieur et ~ l'exté-
......
......
l'leUr des habitations.
V"
1
~one
T--- -zr:"
1
d'eau sa lée
- -
d 'eaudou ce
1
: n ~ ~ : étude
------------+--------r---r----r~-~---.
~-~
r
.----
1
!
Exam.
Pares
o~ P
15
bam
Pé3res
u~ P
1 5 '
Exam
Pares
o~ P
15
\\
- - _ . _ - - - - - + - - - - - - ---.
---------
_.-
-_..
-~~~~_ .._.+-~--+----I
No,embre 1984
\\
Irrr.ér i eur
1
15
15
100
o '
0
"
15
100
0
a
:
Min
1985
Exténeur
0
0
0
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - j - - - - - - + - - - - - - ---_._.+---- - - - - ---- -
.. _--~_._--
- - - - . _ - -
- - - - + - - - - + - - - - \\
JUln è Oc~oOre
Int~rieur
R19
284
45,9
0
370
175
47,3
0,54
q89
459
46,4
0,20
1985
~xtérleur
248
101
40,7
0
S7
44
65,7
0
31~
14~
4R
0
- - - - - - - - - - - - - - --- _.--- _.•.._--_. _.- ------ -_.-
- - - _. . .
__ ...
._-
- ._---- ....._- -
-_. __ . - -_._-------
_._--_._.
- -
i1
Novembre lq85
Tntérleur
18
11
72,2
0
0
18
13
72,2
0
1
è
1
1
., -
1:.106
1
Extpneur
0
0
0
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _+-
-r-
.
.
-
_._.
._ ------
----.. -
- - - - - - - - 1 - - - - - - - - - - - - -
~Uln è 8ctobre
Intérleur
253
79
31,2
0,79
41
24
58,5
2,43
294
103
35
1,02
198r-::
Exténeur
-
-
-
1
,
1qB
Intérleur
21
8
38,1
4,76
0
21
8
38,1
4,8
1
c
,'DvernOrE: __ ')
Extérieur
-
-
-
,
-------------""""'+-------t-'-----+------ f--
~" _+
i
--t
-+
+-_---1
,
Intérieur
li 926
399
Ll3, 1
0,32 '
411
199
48,4
0,72 il 1337
598
44,7
0, 4~
Total
, 1
Extérieur
248
101
40,7
0
R7
44
65,7
0
,
315
145
46
0
_ _ _ _ _ _ _ _ _
. __
. - 0
_ _ •
. __ . • .
_ _ . _ _ .
:
.
_ _
- - .
_
. .
_
.
1_
. . •
- - .
-~---- .- -- __-
1.
-.. --- - -
-
_ .....-_.
. _ - ' -_ _- - '
F:xôc
~o~hre de Çemelles examlnées
D;'; P
pourcentage rie femelles pares
15
indice sporozoitique.

Tableau 20
Variations saisonnfères et
locales du taux de parturité et de
l'indice sporozoTtique(I.S)
des
femel les d'A.
gambiae ~ collectées par
les pièges
lumineux dans
les étables et
les galeries forestières
._.- - .... _.--_.__.._- '-",--" - _ __
. .
. _ - - , - - - - - - - - - - - - - - - - - . __.... ,- _......
- - - - , - - - - - - - - - - - - - - - - - - _ . _ - - -
:
:
Zon<;j dl eau sa 1ée
:
Zone d'eau douce
:
Zone dl étude
---------------------~---------~----_·~------I------------~-----------------------~------------------ _
1
1 :
1
1
l
,
1
1
1
l
,
1
1
1
' . .
1
p l o
p l I
Si,..
1 p l o
p l I
S
lE
1 p l o
P
1
1
1 c xarn .
1
ares,
'li
l '
Icxam'I
ares,
'li
l '
I·xam.
1
ares,
'li
1
I.S.
1
1
1
1
1
1
J
1
1
1
1
1
1
1
I i i
1
1
1
1
1
1
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -1- - - - - - - - - - 1- - -' -. - - -i - - - - - -1-' - - - - - -; - - - - - -t - - - - - + - - - - - t- - - - - - .. 1- - - - - -; - - - - - - + - - - - - t- - - - - - ..;- - - - _.
1
1
1
1
1
1
I i i
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Novembre
1984 à
1
1
1
1
l
,
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
I i i
1
1
1
Etable
I l •. 11
73 Ib5,8
1
0
1
51
51100
1 0
'116
1
78167,2
o
Ma i
1985
1
1
1
1
1
1
l
,
I l !
1
1
G 1
.
1
0
1
1
1
1
0
1
1
1
1
0 '
1
1
a e rie 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
_____________________
L--
_
~
~ - . -
~ - - - - - - ~ - - - - - ~ - -
-
-
-
~
-
-
-
-
-
L
~
~ - -
~
~
~
1
1
1
1
1
:
1
1
1
1
1
1
1
Juin à
:
E t a b 1 e
: 2 3 1
:
1 5 2 : 6 5 , 8
:
0
:
1 8 1
:
1 3 5 : 7 4 , 6
:
0
: 4 1 2
:
2 8 7 : 6 9, 7
:
o
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Octobre
1985
:
Galerie : J 3 :
24: 38,1
:
0
:
13:
8
:61,5
:
0
:
76
:
32
:42,1
:
o
1
1
1
1
1
:
1
1
1
1
1
1
1
---------------------,---------,-----,------,-----,--- - - ~ - - - - - r - - - - - r - - - - - ~ - - - - - , - - - - - - r - - - - - r - - - - - ~ - - - - -
>-'
I
l
!
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
>-'
(TI
Novembre
1985
o
Etable
1
0
1
l
,
1
1
1
1 1100
1
1
1
1
1 1100
1
o
1
1
1
1
1
1
1
1
l
,
1
1
.
986
"
1
i
1
0
1
0
1
0 '
1
1
1
I i i
Ma 1
1
1
Ga 1 e rie 1
1
1
0 1
1
1
1
1
:
1
1
1
0 1
0
1
0
,
_____________________ L
L
~
L
~
~
L
L
~
~
L
L
~
~
1
i
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
I i i
1
1
1
:
1
1
1
1
Juin
à
1
Etable
1
141
1
55139
1
0
1
34
1
18152,9
:2,94
1175
1
73141,7
10,57
l
, !
1
:
1
1
1
1
1
1
1
Octobre
1986
1
Ga 1 e rie i
-
1
:
1
1
-
1
1
1
1
_
1
1
1
1
1 :
1
1
1
1
1
1
1
1
i
1
1 :
1
1
1
1
1
1
1
---------------------~---------r-----~------~-----,-----T-----r-----r-----~-----,------r-----r-----~-----
1
I i i
1
1
1
1
1
1
1
Etable:
6 4 :
5 4 : 8 3 , 1 :
0
:
1 :
1 :100
:
0
:
65
:
55
:83,3
o
Novembre
1986
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
"
l
.
1
1
l
' I i i
1
1
1
va e rie 1
-
1
1
1
-
1
1
1
1
-'-
1
1
1
_____________________ L
L
L
.i
L
L
L
J
L
L
_
~
~
~
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 .
1
1 .
1 .
:
i l '
1
1
1
1
1
l:table
1
548
1
3341 bO,9
!
0
1
2221
160
i
72,1
10,451770
1
494164,1
10,1)
TOTAL
1
1
:
i
1
1
1
1
1
1
1
.
1
.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l ,
1
1
va e r, e 1
64
1
24 1 37,5
1
0
1
13
1
8 161,5
1
0
1
77
1
32,41,5
1
o
1
1
1
1
:
!
1
1
I i i
1
- - - - - . - J -
---~-
1
.. 1
1
1
l
,
J
- l
1
1 - . - - -

- 111
f e mo l 1c"
P il r e s
p a ri Il i
cel l ~~ s
q LI i
q LI i t t e n t
1(~S
Il dU i ti 1 t i (1) ~,
a v ant.
le
l o v e r
du
jour
est
l a
plus
fa i b l e .
Cependant,
pour
les mêmes
périodes
de
c a r.t u r e
(de
Juin
é'l
Octobre),
le
t au x
de
parturité
de
ces
femelles
(29,2
'i,)
est
c omp a r a b l e
à celui
des
femelles
c a p t u r
e s
sur
a o p
é
â
t s
humains
à
l'exté-
rie u r
('2 <J , 4
'i,)
ma i s
s i çJ nif i Cil t ive me n t
p l LI S
fa i b l e
que
cel u i
des
f e me I Le s
capturées
sur
a p p
t s
humains
é'l
l'intérieur
â
(37,L,
'1,).
De
ces
observiltiuns,
est
possible
de
faire
les
remarques
ci-après
la
tendance
à l "e ricio p h a q l e des femelles d'~
galllbiae
s . l .
signalée
plus
haut
n'est
p a s
liée
à
l'âge
des
femelles.
la
compos i t i on
en
âge
des
f e rne 11 es
capturees
aux
pièges
lumineux
est
c ornp a r a b l e
cl celle des
femelles
capturées
sur
appâts
humains
dans
les
mêmes
sites
(Inté-
rieur
-
Extérieur).
la
composition
en
âge
des
femelles
capturées
au
cours
de
la
nuit
l'intérieur
et
à
l'extérieur
des
à
habitations
et
celle
des
femelles
collectées
dans
la
faune
rés i due l I e
font
penser
que
la
fract ion
endoph i l e
des
popu-
lations
d'~ gambiae s.l.
est
constituée
en majorité
de
femel les
très
âgées.
l'âge
moyen
des
feme l l es
capturées
dans
les
étables
fait
penser
également
que
ces
étables
servent
pro-
bablement
de
lieux
de
repos
à
la
fract ion
endophi le
des
populations,
la
relation
entre
une
probable
zoophi 1 ie
et
l 'âue
des
femelles
n'étant
pas
vérifiée.
4.5.4.
Variations
locales
du
taux
de
~rturité
La
fréquence
des
femel les
pares
est
significative-
ment
plus
élevée
dans
la
zone
d'eau
douce
(54,8
%) que

l l h -
li <l Il S
celle
d' e a u
s a 1é e
(4 b ,H
'!,).
Ct! t t e
v il r i il t i 0 Il
d u t a U x
Je
pa r t u r l t é
est
J'urH!
fd(,:()11
lJôllôrélle
o b s o r v
e
chez
l e s
é
femelles
collectées
par
c h a c un e des méthodes ut il i sées
et
a u
cours
des
di f f
r e n t e s
s a i sons
de
l'étude.
Elle
peut
é
q a i eme n t
être
associée
é
,'1
celle
du
T.A.H
décrite
plus
h a u t
(voir
4.1.2.)
qui
est
liée
aux
(jÎtes
larvaires
d'~ ~
b i ae
s. 1.
Il
est
cependant
utile
de
signaler
que
des
varia-
tions
locales
de
la
fréquence
des
femelles
pares
sont
observées
d'un
village
il
l'autre
à
l'intérieur
d'une
meme
zone
(tableau
~l).
C'est
ainsi
que
les
taux
de
parturité
des
femelles
enregistrés
à
Takème
sont
significativement
plus
élevés
que
ceux
observés
dans
les
autres
vi 1 layes
dont
Ousseuk
situé
dans
la même
zone.
Dans
les
vi lIages
de
la
zone
d'eau
salée,
les
différences
entre
les
taux
de
partu-
r i t e
des
femelles
collectées
dans
la
faune
résiduelle
comme
cel les
des
femel les
capturées
sur
appâts
humains
à
l'extérieur
sont
significatives.
Elles
sont
par
contre,
imputables
au
hasard
chez
les
femelles
capturées
sur
ap-
pâts
humains
à
l'intérieur
des
habitations.
Dans
l'ensemble,
les
taux
de
p a r t u r l t
des
femel-
é
les
d'A.
9ambiae
s . l .
sont
plus
élevés
dans
les
vi lIages
de
la
zone
d'eau
douce
que
dans
ceux
de
la
zone
d'eau
salée.
La
situation
et
le
nombre
des
gîtes
larvaires
dans
chaque
zone
écologique
voi re
dans
chaque
vi lIage
qui
expl iquent
les
variations
locales
du
T.A.H
ne
suffisent
pas
pour
celles
du
taux
de
parturité.
D'autres
facteurs
non
identifiés
doivent
intervenir.
4.5.5.
Variations
horaires
du
taux
de
partur i té
Les
variations
horaires
de
la
fréquence
des
femelles
pares
ont
été
étudiées
chez
les
femelles
capturées
sur
a p p
i. s
à
humains
au
cours
des
saisons
pluvieuses
(de
Jui 1 let
à
Octobr~).
L'examen
du
tableau
22
permet
de
noter
que
la
frequence

Tableau ?1 : Variatlons d'un village è l'autre du TAH, du taux de parturlté et de 1'15
des femelles d'A. qRmhtae s.l.
.
.......--
-~--
-----
- -._-------------
_. --_._~
Appâts hum"1ins
Appâts humairis
Appâts hUr'lains
Faune réslduelle
',térF" ,~
r:tprie' --~
Tata'
TAH
01, P
r5
TAH
SI, P
15
TAH
0; P
15
DRJ
0; P
rs
----
-
Affimam
8G,4
45,4
0,2f'3
55,S
51,':"'
°
76,6
47,2
0,17
6,9
52
0,3CJ
- - _ . -
--
--
- -
- - - - - -
Tendimane
59,1
46,8
0,29
44
55,~
O,lCJ
51,Fi
50,/
0,22
2,L1~
49, :
- -
--
- - - - - -
-
-
°
Diagobel
93,6
45,7
0,45
60,4
40, :!
0,15
77
43,8
0,35
7, 1<
59,1
0,20
--
.- -
- -
Kand i ou
60,5
44,4
0,33
54,9
43,1
0,22
57,7
44
0,29
6, Sr::
43
0,48
<.:::.
- -
- - - - , -
- - - - -
- - - - - - -
Tal(eme
')2,7
1.)0,2
0, 7~l
44,0
(-j4
0,58
48,7
61,7
0,70
3 , ')'
74,2
3,26
OussetJk
43,8
45,1
0,3CJ
29
3'1,8
°
3f'3,Ll
41,6
0,23
2,89
62,?
4,69
T.A.H. = taux d'agressivitp. è l'égard de l'homme
% P
= pourcentage de femelles pares (taux de parturité)
T 5
= indice sporozoïti~ue.

-
120 -
TAbleAU 22
Variations
horaires de
la
fréquence
des
femel les pares
J u i Ile t
-
Oc t 0 br e
Jui 1 let-Octobre
TOTAL
1985
1986
1
- - .- ._. - - - - - - - i· -- - 00 •••• --
,. -- _.. - --- - _. -; _. - - - - -- _. - -- _..-- -- ..
,
_ .
_
• • • • •
_ .
-
' 0
_
0 _
1
1
l
,
1
1
i c x arn i nr
Pares'
% P
iEx arn l n ;' Pares
1
% P
'Ex arn l n e i,
Pares
% P
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
- - - - - - - _0 0-
. .1 - - - - - - _.0:_ - - - - _. .L- - - - - - ~ - __ - - - - ~ - - - -
-.i '0_ ...0__ 0
0 _ ..._. 0_
o .
-
-
. : _
-
o .

o .
o • •
i
l
:
1
t9 - 20
158
56
35,4
46
1'0
27, 7
204
66
32,3
?0 -
21
225
1 12
49,8
98
26
26,5
323
138
42, 7
? 1
22
328
165
50,3
143
34
23,8
471
199
42,2 !i
22
23
405
207
51 , 1
180
57
31,6b
585
264
45, 1 !
? 3 -
00
414
211
5 1
210
24
40
624
295
47,3
)0 -
01
539
285
52,9
235
82
34,9
774
367
47,4
JI
-
02
672
359
53,4
233
80
34,3
905
439
48,5
) 2 -
03
620
342
55,2
273
103
37, 7
893
445
49,8
J 3 -
04
505
279
55,2
275
115
41,8
780
395
50, 5
1
1
J4
05
501
1
253
50,5
252
96
38, 1
753
349
46,2
1
15 -
06
484
1
251
51, 8
218
79
36,2
702
330
47
1
1
16
07
342
1
164
47,9
171
60
35, 1
513
224
43, 7
1
.
i.
i
I i i
1
i
,
1
1
I
i
i
I
l
!
;
!
,
,.
...l.
1--

1
...J _ _
-J
,__ ...:.
. _L
_
~
•.• ...J
~
,
l '
!
1
1
1
1
1
1
1
5193
: L684
51,7
L334
826
35,4:
7527
:3510
46,6
1
1
1
1
1
_ _ _ _ _ _.1..1..
- - - ;
1
1
___,..-
---.-,__ - _0_.-,
- .-"
_
1
1
\\
1
1
1
1
1
1
9h -
01h
1
2069
1036
50, 1
912
293
32,1
1
2981
11329
1 44,0
1
1
1
J
1
1
1
Il h
07h
3124
1648
52, 7
1422
533
37,5
:
4546
:2181
: 48
1
1
- - - -

121 -
Des
femelles
pares
a uqme n t o
p r o o r e s s i v e nte n t
a u
cours
Lie
Id
nuit,
a t t o i n t
son
maximum
e n t r c
3 li
et
4
li et
diminue
entre
LI
li
et
'-'
H p o u r
se
s t a b i 1 l s e r
jusqu'à
7
fi
(Fig.
:: 5).
AillSi
les
taux
horaires
de
parturitê
varient
de
façon
significa-
tive
au
cours
de
la
nuit
et
ceci
est
valable
aussi
bien
pour
1985 que pour
1986.
La
fig ure
2 3
et
l e t ab l eau
2 2 1110 nt r e n t
qu'a u x
d i f f ê r en tes
t ra n che s
ho rai r es
de
l a
nui t ,
] es
f e me l les
examinées
sont
plus
âgées
en
1985 qu'en
1986.
On
remarque
également
que
dans
l'ensemble,
les
fréquences
horaires
des
femelles
pares
sont
plus
élevées
dans
la
seconde
p a r t l e
de
la
nuit.
Ce
n'est
c e p e n d a n t
p a s
le
cas
en
I l) 8 5 o
les
ù
femelles
capturées
à
l'extérieur
dans
la
première
partie
de
l a
nui t
son t
l é g ère me n t
plu s
il g é e J
(5 3 , 9
% d 2
P é r es)
que
celles
récoltées
dans
la
seconde
partie
de
la
nuit
(50,8
%).
Les
taux
de
p a r t u r i t
des
femelles
capturées
à
è
l'intérieur
aux
mêmes
périodes
sont
significativement
différents
avec
respectivement
47,3
% et 54,2 % pour la
première
et
la
seconde
partie
de
la
nuit
( f i g .
24).
En
1985,
cette
évolution
de
la
fréquence
des
femelles
pares
est
observée
dans
chaque
zone
écologique.
I l
ressort
de
ces
observations
que
la
fréquence
des
femel les
pares
dans
les
captures
sur
appâts
humains
d'une
part
est
plus
élevée
dans
la
seconde
partie
de
la
nuit
et
d'autre
part
évolue
de

même
façon
que
le
cycle
d'agressivité.
L'examen
des
figures
25
et
26
montre,
en
effet,
que
'agressivité
des
femel les
pares
augmente
comme
leur
fréquence
au
cours
de
la
nuit
pour
atteindre
son
maximum
dans
la
seconde
partie
de
la
nuit.
Les
cycles
d'agressivité
des
femelles
pares
et
nu l l i p a r e s
en
1985
(Fig.
26)
sont
comparables
e t
l r- u r s
fréquences
au
cours
de
la
nuit
(;(1
dans
les
deux
parties

FIG.23
Comparasion entre les frequences horaires des
femelles pares d'A. gambiae s.l entre
juillet et Octobre 1985. 1<)86 et 19k')"1 C)k6
Pourcentage
de femelles
60
..
sa
.
-_._--.----....
.._~-----
- ....
......_.~_.- --.--. _.-
- .. -
-
.
.- .....
'.
'-"-.
.
--
-----.-._-- .-~.
-
_...-----.-
-,. ---.
-
-
40
- --.~.....-----
().
-,.
---.
/
.0"
-. ---()--
'--.
/ /
"
' - .. 0--- .. _'. __ <)
-"-~o ~.- -'- - 0- ......
1,../
.....
P',J
30 -
0
P',J
1 ~-----
....>:
o~
--------0//
20
10
1
----+------- + ------.-- t· --- . ----.+-- .. -- - -+ -_.--.. ----1'---'
o
----- - ---~-- - ._- - - ....
20
2i
'":''":'
.....
2'5
';
',,--!
,)
.~
c;
L.
J
r!
-.-
1985
·0-
1986
-.-
1985 -t 1986

Pourcentage
FIG.
24
Comparaison des frequences horaires
de fe me Iles
lies fc me Iles pares endophage s et e xop h age s
cl ,\\ g a mb iae s.l. entre juillet et octobre 198~
, -,
l r
1
_
"
1
1
1
1
1
i
:::\\_i
+
o
..-
. - ..)
~-('o-- --
:: () -t-
: ,/
,.--- ,
/ / '
! '
-.
.-
-
- -_.--
-
.-~ _.----
-- '-'----
--
---------
---,) ~~
--><---0__
-----..-.
----. (i .--'
"">,..... ,
--...--.........
o
o
4(~ t /w//
......
3e
N
VJ
r
20 t
, '-
1
1,-
,
+-
_ _J..

.-j-
_
~ .
--+... -
.- --'- -- --t-- -- -- - - --'--r-- ---- -
-- t~-· ~. ------- - --+.-----
=:
HEURE:
.-
Femelles en c1orhages'::"
Femelles e xop hage s

FIG.
25
Corn p ar aison entre les cycles dagr e ssiv ite des fc melles pares
endophages et exophage s (l'A. gambiae s l.
nombre de
1Juillet-octobre 1985 et 1986)
nombre de
femelles
fe melles
endophages
exophages
-:' =:" -'1
,
..:.....
4~'
~.
..'
".-.
..
~
"
,..~.
.-----.
--1~
'-- ~
.- .-
'-~---/'.
.::....;
'0
') '-, ')
r-
• •
1


, ,-.. -
l
'
,
,
.!_I

~)
~)
; Si)
1
.-
r- :""1
~
Q\\ ...
~
N
(>'---o~
~
~--()
. '

_~
r~
()~_ .
.~
~I)
1 :~) l.~)
/
-4-
/~)-
1
i
4)
1
1
i ,
.
so ~
0'
/~
i
_
0'/"
+ LO
i
1
i
r)
--._~- ---------+--------~--
1
- - - - +
-------l.--
--+
1
i
i
0
20
21
"
"7
'7
4
.:... c:
.: _!
u
r .
L
5
r:
o
-; heures
'0-
Femelles endophages -.- Femelles exophages

FIG.
26
Comparaison entre les cycles d ag r e ss ivrte
des femelles pares et des femelles nullipares
nombre de femelles
d A. gambiae s.I. entre juillet et octob r e 198 ')
nombre de
pares
femelles
nullipares
.:.11~<' -
T
350
1
-wr-:
.><, 0:)
+ 300
i
,-
/-

1
1
~'{
-+
/ /
0 __ :>-//
~
250
/
,,/
/,.<//"
/ '
/
. »->• ------___ .,
--- -'--.
i
- · 0 - - - - - 0 ·
-,
!
.-----./
,
, /
/ -
- :
"
-,
, <,
/ / / .
. , 0 - - - - - 6
\\
t 200
2(),)
-+
....... >
/ /
..,_/
-
" ' ; /
'. 1
.....
y'
150
f'V
.-
0
......
t
\\J1
-~
~.
~.-
-
.---
0
-"
-)
t 100
1
1
1
~
~l
__
O'
l
.~
J
so
i
1
1
-,
!
---~-----------
- - i i - - - ·
i
- - 4 - - - - _...-+-,.-
1
u
~.7
~I(,
(,
r:
L\\..
.z :
L
~)
6
7
heures
.<)-
femelles pares
-e- femelles nullipares

1;c. 6 -
deI a
nui t
é vol u e n t
d L1 n s I e mê 11l(~
~ (' 1) 5. Les
f eme l Le s Il u 1 1 i -
pares
sont
plus
fréquentes
que
les
femelles
pares
et
leur
cycle d t a q r e s s l v i t
(~~t
s emb l a b l o
il
:.:{'ll,i
d e
la p o o u l a r. Lo n
é
ljl()b"le cr i «.
~~G).
En
résume,
o n peut
retenir de
l'examen des
varia-
tiuns du taux de
p a r t u r i t
que
la
fréquence des
femelles
é
pares est
plus
faible
en
saison pluvieuse qu'en saison
sèche ce qui
peut
être dû à
l'existence de gîtes
larvaires
productifs en
saison
pluvieuse et
à
leur absence en saisun
sèche.
Les
feme 11 es au
repos dans
1es
hab i tat ions
1e
jour (fraction endoph i le)
sont
plus âgées que cel les qui
sont en activité durant
la nuit
à
l'intérieur et
à
l'exté-
rieur des
habitations.
La
fréquence des
femelles
pares
est
plus élevée dans
la zone d'eau douce que dans
la zone
d'eau salée ce qui
est
probablement
1 iée à
une différence
de
longétivité des
femel les des deux zones.
4.6.
Indices
sporozoïtiques des
femel les d'A.
gambiae s.l.
4.6.1.
Indice
sporozoïtique moyen (1.5.)
Au total,
15062 femelles ont
été examinées pour
la
recherche de
sporozoïtiques de
Plasmodium soit
21,2 %
de
1 r en sem b 1e des
f e me 1 1es d' ~ 9 am b i a e s . 1.
cap t u rée s .
La
présence de
sporozoïtes a
été décelée dans
les glandes
sal ivaires de 69
femel les soit
un
I.S.
moyen de 0,46
%
LII.S.
moyen varie selon
la zone écologique et dans chaque
zone selon
la saison (tableau 23) et
la méthode de cap-
ture
(tableau
24).

Tableau
23
Variations de
l'indice
sporozoitique
(1.5.) mo v e n des
tërnë t t ës
d'~ gambiae ~ selon
la méthode de capture
(de
Septembre
1984 à
Novembre
1986)
Zone d'eau salée
Zone d'eau douce
TOTAL
~-----------------------------~-----------------------------~----------------------------------
Nbre
:
Nbre:
Nbre
:
Nbre
Nbre
:
Nbre
: Ex ami nés: po s i t i f s
l . S.
: Ex ami nés: po s i t i f s
l . S.
: Ex ami nés: Po s i t i f ~
l . S .
------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:--------------
Appâts
humains
-
Intérieur
4041
14
0,35
1590
9
0,57
5631
23
0,41
Appâts
humains
-
Extérieur
2334
3
0,13
98 ,;
3
0,30
3320
6
0,18
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
Pyréthrine
(f2une
r
s l du e l l e )
2574
8
0,31
645
3,87
é
25
3219
33
1, 02
:
:
:
:
:
Pièges
l urr.i n e u x
-
Intérieur
926
3
0,32
411
3
0,73
1337
6
0,45
Pièges
lumineux
-
Extérieur
248
0
0
67
0
0
315
o
o
:
:
:
:
:
:
:
:
Pièç;es
l urri r.e u x
-
Etables
548
0
0
222
1
0,45
no
0,13
Pièges
lumineux-Galerie
Fo r .
64
0
0
13
0
0
n
o
o
Pièges de
fenêtre
389
0
0
4
0
0
393
o
o
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
TOTAL
11124
28
0,25
3938
41
1,04
. 15062
69
0,46
------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:------------_.
Total
appâts
humains
6375
17
0,2~
2576
12
0,46
8951
29
0, 3 L
......
N
-....J

Tableau
24
Va~iations
saisonnie~es et
locales
de
l' Indice
spo~ozoitique (1.5.)
moyen des
femel les
d'~ gambiae ~
(de
5eptemb~e 1984 à Novemb~e 1986)
Zone
d'eau
salée
Zone d'eau
douce
T
v
ï
k
L
.
.
.
.
.
.
D
A
T
E
5
----------------------------------------------------------------------------------------------
Nb~e
Nb~e
Nb~e
: Nb~e
1 . 5
Nb~e
Nb~e
1 . 5
1 . 5
:Examinéi Posit.
:
: Exam i nés:
Pos i t . :
:Examinéi
Posit.:
------------------------------------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:---------:-------------
De 5eptemb~e à Octob~e
1984 :
959
:
I l
:
1, 14
:
568
:
1ï
:
2,99
:
152ï
:
28
:
1,83
:
:
:
:
:
:
:
:
:
De Novemb~e
1984 à Mai
1985 :
211
:
2
:
0,47
:
46
:
4
:
8,69
:
257
:
6
:
2,33
:
:
:
:
:
:
:
:
:
De Juin à Octob~e
1985
:
5704
:
2
:
0,03
:
2635
:
12
:
0,45
:
8339
:
1':'
:
0, 16
:
:
:
:
:
:
:
:
:
De Novembre
1985 à Mai
1986 :
148
:
1
:
0,67
:
17
:
0
:
0
:
165
:
1
:
0,60
:
:
:
:
:
:
:
:
:
De Juin à Octob~e
1986
:
3817
:
10
:
0,26
:
644
:
3
:
0,46
:
4461
:
13
:
0,29
:
:
:
:
:
:
:
:
Novembre
1986
285
2
0,70
28
5
17,85
313
-
:
1
2,23
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
:
:
:
:
:
:
:
Total
:
11124
:
28
:
0,25
:
3938
:
41
:
1,04
:
15062
:
69
:
0,4 S
"-
ce

12 (l
4 • b • '1.
V il r i il t i u Il S
d e i ' 1 • S. _I~Y~~
' 1
c:
1
1 • . "
(' " t.
Il li 1
f 1<'~ 1- i () cl (l
0 uA.
Ydmbiae
~_ d l s p a r a Lt
de
Iii
Illdjurit{~ des vi llil~Jes et ilug-
mente
au
c ou r s
de
l a
saison
pluvieuse
pour-
atteindre
son
ma x l mum en
Octobre
et
e n
Novembre.
En
d e ho r s
des
périodes
OL!
aucune
feme Ile
infectée
n'a
été
capturée,
les
1. S.
1es
plus
faibles
ont
été
enregistrés
en
AoOt
1985
(0,04
%) et
en
Septembre
198G
(O,()~ ':,).
D'une
façon
générale,
l ' I.S.
est
plus
important
en
saison
pluvieuse
qu'en
saison
sèche
(Tableau
23).
JI
convient
également
de
signaler
que
l t 1.S.
de
saison
sèche
correspond
généralement
à celui
des
femelles
capturées
en
Novembre.
L'examen
du
tableau
24
permet
de
constater
que
parmi
les
femelles
capturées
à
l'extérieur
des
habitations
et
dans
les
galeries
forestières
par
les
pièges
lumineux
de
même
que
celles
collectées
par
les
pièges
de
fenêtre,
aucune
n'a
été
trouvée
porteuse
de
sporozoTtes.
Parmi
les
femelles
collectées
par
les
autres méthodes,
celles
récol-
té es
dan s
1a
fa une
rés i due lIe
0 nt
l ' 1 . S.
mo yen
1 e
pi u 5
élevé.
Les
I.S.
des
femelles
collectées
par
les
pièges
lumi-
neux,
à
l'intérieur
et
dans
les
étables
de
même
que
ceux
des
femel les
capturées
sur
appâts
humains
(intérieur
et
extérieur)
sont
comparables.
On
constate
cependant
que
l ' 1 . S.
moyen
de
1 1 ensem-
ble
des
femelles
collectées
dans
les
habitatiuns
(appâts
huma l n s ,
pièges
lumineux
et
faune
résiduelle)
qui
s'élève
à
0,61
% (62/10187) est
significativement
plus
élevé
que
celui
des
femelles
collectées
à
l'extérieur
(appâts
humains
pièges
lumineux)
Qui
est
de
0,16
~) (6/3712
femelles).
L' I.S.
moyen
de
ces
dernières
est
comparable
à celui
des
femelles
collectées
dans
les
étables
(0,13
'-1,
-
1/770
fe-
me 1 les).

-
ISO
1 c: X <lI1H ~ Il
cle',
t <l b 1P il U x L I ,
L 3 e t
L 4 mo n t r e
q U (~
"1 .~.
dt~,> f(~m(~lles d'~ .:,Lilmoii!e ~ est s i q n ! f i c a t. ivc-
mc n t. p l i r ;
o l o v é
d a n s
l n
LUIH~ d't~au douce que d ari s
I d
ZUI1(~
cl 1 CilU
Sd 1 e e .
011
r o ma r cru e
c o o e n d an t
que
seu 1es
1es
h~llle 1 1(~',
colle c t ('~ (~s
clans
1il
ra un e
r (~S i clu e l l e 0 n t
des
1. s.
S 1 lJ n 1 -
fl c a t Lv cmo n t
différents
d'une
Lune
écologique
à
l'dutre.
Ch o z
les
fome l l o s,
c a p t u r
e s
p a r
les
autres méthodes,
les
è
1.5.
sont
c omp a r a b l e s
entre
les
deux
zones.
L ' 1 . S.
var i e
d ' un
v i l l a 9 e
à
l ' au t r e ma i s
il
l 1 i 11-
t
r i e u r
d'une
même
zone,
la
variation
de
1'1.5.
est
impu-
é
table
au
hasard
de
même
que
pour
les
femelles
capturées
sur
appâts
humains,
les
1.5.
enregistrés
dans
les
différents
vi lIages
sont
comparables.
1 1
r: es sor t
de
ces
0 b s e r: vat ion s
que
d' une
ma n i ère
générale,
l ' 1.5.
présente
les mêmes modal ités
de
variations
que
le
taux
de
o a r t u r i t
Les
femelles
de
la
faune
rési-
é

duelle
qui
sont
plus
âgées
que
celles
en
activité
la
nuit
ont
un
1.5.
moyen
plus
élevé.
Les
variations
locales
de
l ' 1.5.
sont
également
imputables
aux
femelles
de
la
faune
résiduelle.
De
ces
observations)
on
peut
faire
les
remarques
suivantes
les
femelles
collectées
par
les
pièges
lumi-
neux
à
l'intérieur
et
à
l'extérieur
et
celles
capturées
sur
appâts
humains
ont
des
1.5.
qui
comme
leurs
taux
de
parturité
sont
comparables.
Cette
homogénéité
dans
les
résultats
obtenus
aux
pièges
lumineux
et
sur
appâts
humains
fait
penser
que
ces
deux
méthodes
ont
échanti l lonné
dans
les mêmes
populations
d'~ gambiae s.l.
de
la
zone
d'étude.
L'I.S.
moyen
plus
élevé
des
femelles
collectées
dans
la
faune
résiduelle
peut
s'expl i q u e r
par
la différence
d'âge moyen
entre
la
fraction
endophi le
de
la
population

l ~ 1
et
1<1
f r a c t l o n
exophile.
AI11Si
dans
la
po p u l a t t o u
d'6--"-
S)a III b i a e
~ <1 9 r (~ s s ive pOLI r- l ' h U nun e , l a fr- il C t i une 11d () Il h i 1 e
a
un li y e
et
u n i . S.
mo y o n
plu S
(, 1 ev é s
que
ce u x
deI é1
f r ,3 C -
tion
exophi le.
4 . 7.
Pré f é r elle e s t r 0 III ~L(l u es
d'A.
9 am b i a es. 1 •
Ltori~Jine du r e p a s de s a n q de
557
femelles
dont
527
(94,b
'(,)
ont
été
collectées
dans
la
faune
résiduelle
a
été
déterminée
par
1<1
réactioll
des
précipitines.
Les
prélèvements
de
repas
de
sang
ont
été
effec-
tués
essentiellement
en
Août
et
Septembre
1984 et
1985.
Les
résultats
présentés
dans
le
tableau
25
montrent
qu'~
gambiae ~ dans
la
zone
d'étude manifeste
une
anthro-
pophi 1 ie
très marquée,
l'indice
(I.A.)
correspondant
est
estimé
à
0,86.
L'indice
d'anthropophi 1 ie
qui
s'élève
à
0,89
dans
la
zone
d'eau
douce
est
comparable
à celui
des
femel les
d'~ gambiae s.l.
dans
la
zone
d'eau
salée
(0,84).
L' i nd i ce
d' a n t h r o p o p h i l i e
des
feme 11 es
capturées
par
les
pièges
lumineux
à
l'intérieur
des
habitations,
ceux
des
femelles
collectées
dans
la
faune
résiduelle
et
des
femel les
capturées
dans
les
étables
sont
également
compa-
rables.
Des
77
femelles
qui
ne
se
sont
pas
nourries
sur
homme,
7
ont
pris
leur
repas
sur
chien,
5
sur
porc,
sur
pou 1e
e t
1e s
au t r e s
(6 4)
ses 0 n t
Il 0 U r rie s
sur
des ma mm i -
fères
non
identifiés
probablement
des
ovins,
caprins
et
bovins
assez
nombreux
dans
les
vi llages.
Parmi
ces
femel les
nourries
sur
des
animaux,
certaines
ont
été
collectées
à
l ' intérieur
des
habitations
humaines
de
même
que
des
femel-
les
gorgées
sur
homme
ont
été
capturées
dans
les
étables.

- 152
Tableau 25
Pourcentages des
femelles
d'~ gambiae s.l.
nourries
sur
homme
dans
la zone d'étude
Zone d'eau douce:
zone d'eau salée
Zone d'étude
.
.
- - - - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
:Nbre
:
H+ :
%H+
:
Nbre
:
H+
:
~)H+
:
Nbre:
H+
%H+
.
.
.
.
.
.
.
.
.
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - -
- - - - -
- - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - - -
- - - - -
- - - - - -
- - - - - -
.
.
.
.
.
.
.
.
.
Faune
résiduelle:
178
159
89, 3 :
349
295
84,5:
527
454
86, 1
)iège
lumineux
(Intérieur)
4
4
: 100
23
20
86, 9 :
27
24
88, 9
Ji è gel um i ne u x
(Etable)
3
2
66, 7 :
3
2
66, 7
_ _ _ _ _
°
°
"
°
"
°
° _ - -
° _ - - - - - -
.
.
.
.
.
.
.
.
Total
182
163
8 Y, 6 :
375
3 1 7
84,5:
557
480
86,8
Nbre
fl+
n omb r e
dt~
r e p a s
o o s i Li f s
-
l iouuno

- l S S
en r s umé , un peut dire qu'~ VéllllbiLle ~_._I_. est
é
t r
s
a n t.l
è
i r o p o p h i ! o
d a n s
IiI
z o n e
d l c t u d c
Illais
milnif(~st(> unI!
l e q
r c
déviation
a n i ma l o
qui
ne
r e f l
t o
c e p e n d a n t
pil~;
Il!
è
è
niveau
c l e v
de
p r om i s c u l t
entre
L' honune
et
l'anilllal
d a n s
è
é
1 il
Illdjor- i té
des
1 o c a 1 i tés.
Ces
rés u 1 tilt <;
i n d i Cl u e n t
Cl u (~
1es
é t, il b les
peu ven t
S (~ r v i r
clc
1 i eux
d <~
r e Il 0 5
il
des
f e III e 1 les
~J () r lJ é e s
sur
ho mm e
et
c o n f t r me n t
a i n s i
'existence
de
repilS
hétérologues
signa-
1 é s
P il 1- li amo n e t
cul
(l<Jb4).
5.
Elude de lu lrunsmission
du paludisme par
~._ qambiac s. 1.
A partir
des
formules
mathématiques
de
base
déve-
Joppées
par
Macdonald
(1957) et Garret-Jones (1964),
a
été
possible
de
calculer
les
valeurs
des
principaux
paramètres
entomologiques
nécessaires
à
une
analyse
quanti-
tative
de
la
transmission
du
paludisme.
Ainsi
ont
été
estimés,
les
taux
d'inoculation
entomologique,
le
taux
quotidien
de
survie,
l'espérance
de
vie,
la
p r o b a b l 1 ité
de
survie
pendant
~ jours,
l'espérance
de
vie
après
survie
de il
jours,
la
capacité
vectorielle
et
11 indice
de
stabi-
1 i té.
5.1.
Taux
d'inoculation
entomologique
(T.I.E)
Il
correspond
au
nombre
moyen
de
piqOres
infec-
tantes
reçues
par
un
homme
au
cours
d'une
période
déter-
minée.
1 l
a
été
calculé
à
partir
des
résultats
de
capture
sur
appâts
humains
(intérieur
+ extérieur) en uti 1 isant
la
formule
h
= mas uù ma = TAH,
s
= la proportion de
femelles
dl~ gambiae s.l.
hébergeant
des
sporozoites
dans
leurs
glandes
salivaires
m étant
la
densité
anophé-

-
134
1 j enne
(~ yomb i ,le s. 1 .) en re 1 dt i un avec
l ' homme
et
El
le
nombre
moyen
de
sujets
o i q u c s
P,1t-
une
femelle
d'A.
:.l.'-llll-=
b i ae
s. 1.
donnée,
e n
Uil
j o u r ,
él
équivZlut
au
Cluutient
du
r a Il Il 0 r t
d e I ' i Il d i c e
Li' (l/l r, h r u Il 0 Il h i l i (~
(1. A.)
Il d r
du cycle
ljollutrophique
(Macdunald,
llJ5/).
l) il n sun (~
Z U 1W
li 0 n née
e t
Il 0 u r
LI n e
p é rio de
con s i -
d é r
e ,
Uil
estime
h a b l t u e l Loure n t
le
tZlUX
quotidien
d'inocu-
è
laiton
qui
r e o r
s e n t o
I(~ nombre moyen de piqûres
infectées
é
reçues
par
homme
(P.I.Ii)
et
par
nuit
ou
le
taux
cumulatif
qui
correspond
au
nombre
de
P. J.H.
Le
T.I.e
pour
toute
la
période
d'étude
est
de
0,18
P. I.H/nuit
dans
la
zone
d'eau
salée
et
de
0,19
P. [.H/
nuit
dans
la
zone
d'eau
douce.
Les
taux
cumulatifs
corres-
pondants
sont
respectivement
envi ron
142
et
162
P. J.H
(Tableau
26).
Dans
chacune
de
ces
zones,
le
T. I.E
varie
selon
la
saison.
5.1.1.
Variations
saisonnièrESdu
T.I.E
L'examen
du
tableau
26
permet
de
noter
que
le
T.l.E
est
nul
de
Décembre
à
Juin,
i l
est
très
faible
et
parfois
nul
de
Juillet
à Août,
augmente
à partir de
Sep-
tembre,
atteint
son
maximum
en
Octobre
et
s'annule
parfois
en
l\\Jovembre.
En
considérant
la
période
allant
de
Jui l l e t
à
Novembre
comme
cel le
de
la
transnlission
effective
du
palu-
disme,
on
constate
que
dans
la
zone
d'eau
salée,
les
T. I.E
enregistré
en
1985
sont
environ
5
fois
plus
faibles
que
ceux
enregistrés
en
1986.
Dans
la
zone
d'eau
douce,
les
T.I.E
de
1985
sont
près
de
2}5
fois
plus
élevés
que
ceux
de
1986.

-
135
-
Tableau
2&
Variations
locales
et
saisonnières
des
taux
d'inocu-
lation
CT.I.E.)
quotidiens
CQ)
et
cumulatifs
CC)
Zone
d'eau
salée
Zone
d'eau
douce
- - - - - - + - - - - - - j " _.~--- ---
Septembre
1984
0,53
15, 8
o
o
Octobre
0,53
16,6
0,52
16, 2
Novembre
0,06
l, 9
o
o
Décembre
o
o
o
o
Janvier-Juin
1985
o
o
o
o
Ju i l 1 et
0, 12
3,6
0, 22
7
Août
o
o
o
o
Septembre
o
o
0,92
27,6
Novembre
1985
o
o
o
o
Décembre
85
-
Mai
86
o
o
o
o
Juin
o
o
o
o
Juillet
o
o
o
o
Août
0,22
6, 8
0, 22
6, 7
Septembre
0,40
12 , 1
o
o
Octobre
1 , 05
32, 7
o
o
Novembre
1986
o
o
0,34
1 0, 1
1 -----------------------
r Moyenne
0, 18
142, 7
0, 19
162,5
Sept.-
Déc.
1984
0,41
3 !
0, 25
22, (i
Déc.
84 -
Juin
85
o
o
()
()
Jui 1.-
Nov.
BS
ll, 0 B
U,44
hB
Déc.
ilS
-
Juin
Bb
o
()
()
()
Juil.
-
Nuv.
Bb
b ') , B
U, 1 il

-
l ~ b -
Il
r-essort
de
II examen
des
v a r i .i t ions
saisonnières
du
T.I.!::
que
d a n s
chaque
période
de
t r a n s m i s s I o n ,
les
T.I.E
les
!Jlus
élevés
sont
ubservés
en
fin
de
saison
pluvieuse
(Octobre).
La
t r a n s m l s s i o n
du
p a l ud I sme
s'effectue
essen-
t i (~1 l e ruo n t
au
cours
de
1a
sa i son
pl uv i euse
et
au
début
de
1a
5 il i son
5 è che,
s t~ u 1e s
p é rio des
o ù
1a
den s i t é
des
pop u 1 a t i uns
d'~ ljambiae s.l.
ayressives
pour
l 'humme
est
impurtante.
Les
faibles
T.I.E
enregistrés
dans
la
zune
d'eau
duuce
en
1986 sont dûs à
la
réduction
très
l mp o r t an t e
de
la
densité
des
femelles
d'A.
qambiae
s . I .
par
le
traitement
insecticide
signalé
plus
haut.
5.1.2.
Variations
locales
du
T.l.E.
Les
T. I.E moyens
enregistrés
dans
les
deux
zones
écologiques
pour
toute
la
période
d'étude
sont
comparables
mais
lorsqu'on
examine
les
résultats
obtenus
au
cours
de
la
période
de
transmission
de
1985, on constate que le T. I.E.
est
5,5 fois plus élevé dans
la
zone
d'eau
douce
que
dans
celle
d'eau
salée.
La
différence
observée
entre
les
deux
zones
en
1986 est
imputable
au
traitement
insecticide
(antiacridien)
d'uctobre
dans
la
zone
d'eau
douce.
L'intensité
de
la
transmission
du
paludisme
appa-
rait
ainsi
plus
forte
dans
la
zone
d'eau
douce.
L'examen
du
tableau
27
permet
de
constater
que
le
T.l.E
le
plus
élevé
est
enregistré
à Takème
(0,34
P.I.H/
nuit),
le
plus
faible
à Ousseuk (0,08 P.I.H/nuit) dans
la
zone
d'eau
douce
et
dans
les
vi lIages
de
la
zone
d'eau
salée,
i l
varie
de
0,27
P.I.H/nuit
(Diagobel)
à
0,11 P.I.H/nuit
(Tendimane).

-
137
-
Tableau 27
Variations
locales (d'un village à
l'autre) des
paramètres entomologiques pour
l'ensemble de
la
période d'étude
-r ---------
Î
-
~
0.0.-.. - . - - -
o .
o_~
-0- -, •. - ~-.-.----- - --r~-
o
-1-
- -0--- -t---- - -
1
1
1
1
1
1
1
Il
a
1
1
P
n
10
1 - 1-
-
-
-
-
h
p
P
1
-log
P 1 -log
p C V
1 -log
p
1
1
I l e
1
e
I l e
---------------~--------r---------r-------l-------~--------tO----o-------or-------
:
: !
1
vf f i n I arn
o~ 13
O~6870
or 0 Il
2 r 7
O~O3
O~941
1 ~ 12
. endimane
or 1 1
O~7120
O~O17
2~9
or 05
1 r 085
1 r 24
)iagobel
or 27
O~6618
or 007
2~4
O~O2
O~548
1 ~ 02
.arid i ou
or 17
O~6633
o~ 007
2~4
or 02
O~413
1 r 02
-a kème
O~34
O~7855
or 055
4 r 1
or 02
4~992
1~86
ou s s e u k
o~ 08
O~6450
1
1
or 005
2 r 3
or 01
o~ 187
1 ~ 03
1
1
1
1
1
1
1
__ J ______ • __
_.... oL________ '0_.0 _L ._ _..
h
taux quotidien d'inoculation
p
taux quotidien de survie
n
p
probabilité de survie pendant
n
jours
1
= espérance de vie
-log
p
e
n
p
-
espérance de vie
infectante
-log
p
e
2
n
C V
.
,
.
l l
(ma
p
capac 1 te v e c t o r 1 e
e
l
)
-
oge P
a
indice de stabilité
-
log p
e

150 -
Dilns
l'ensemble,
les T.I.E enregistrés à
l'inté-
rie ure t
c eux e n r e ~J i s t rés il
l ' e x t é rie u r
des h a bit a t ion s
sont comparables dans
les deux
zones écologiques.
Il
s'élè-
vent
il
0,26 et
0,21
P. 1 .H/nuit il
l'intérieur,
0,07
et
0,11
P.I.H/nuit
à
l'ex.-.,irieur
respectivement
pour
la
zone
d'eau
salée et celle d'eau douce.
Le
T.I.E enregistré à
l ' i n t
r i e u r
est
pour
l' e n s ernb 1e
des
feme Iles capturées
é
3
fois
plus élevé que celui
observé à
l'extérieur.
Il
est
3,7 et
2,4
fois
plus élevé
respectivement dans
léJ zone
d'eau séJlée et cel le d'eau douce.
II
ressort
de ces observations que d'une
part
la
transmission du paludisme est
plus
intense dans
la zone
d'eau douce que dans cel le d'eau
salée et d'autre
part,
qu'elle
est
plus
importante à
l'intérieur qu'à
l'extérieur
des habitations.
En
résumé,
les
résultats obtenus en ce qui
concer-
ne
leT. 1 • E p e r me t te nt
de
fa ire
les
r e ma r que s e i - a p r è s
-
la
transmission du
paludisme est
interrompue
durant
la majeure
partie de
la
saison sèche
périoJe où
la
densité des
populations de
femel les d'6....:- gambiae ~ agres-
sives pour
l 'homme est
nulle ou
très
réduite.
-
cette
transmission s'effectue
principalement
à
l'intérieur des habitations en
rapport
avec
le compor-
tement
de
repos des
habitants de
la
zone qui
restent
très
peu de
temps à
l'extérieur
le
soir.
-
pendant
la période de
transmission du
paludisme,
les
habitants de
la zone
d'eau salée ont
reçu en
1985,
plus
de
piqûres d'6....:- gambiae s.l.
(22
353
par
homme) mais moins
de
P.I.H (envi r o n
13 P. I.fi.) que
ceux de
la zone d'eau douce
(16891
piqûres d'6....:- gambiae
s.l.
par
homme
et environ
68
P.I.H.).

-
139 -
) • '2.
Tau x 9 u 0 t i die n des u r vie
(P)
e t
p ru b il b i 1 i t é
de
survie pendant
n
jours
(P~)
Pour
l'estimation du
taux quotidien de
survie,
la
formule
de Davidson
(1954) a
été utilisée
=
x
p
= y proportion de fernel les pares
oG
x reprêsente
le
nombre de
jours
séparant
deux
repas de
sang
successifs (durée du cycle gonotrophique).
La
valeur de
x varie
entre
'2
et
3 jours pour A.
gambiae ~ (Brengues et Coz,
1973
Ca r n e v a l e
et
coll.
1979
;
v e r c r uv s s e ,
1983).
En
l'absence de
données
suffisantes
pour évaluer
la durée du cycle gonotrü-
phique dans
la
zone d'étude,
nous avons
retenu
2
jours pour
la
valeur de
x sur
la
base des études citées ci-dessus.
Ainsi
ont
été estimées
les
probabil ités de survie
durant
un
jour et
n
jours,
~ correspondant
à
la durée du
cycle extrinsèque du
Plasmodium
(~falciparum, principale
espèce
rencontrée dans
la
zone d'étude,
Diallo et coll,
1985).
La
valeur de n est
calculée en utilisant
la
formule
de Mosh-
kovsky
(in Detinova,
1963) qui
pour ~ falciparum est
111
étant
la
température moyenne de
la
période
T -
18
considérée.
Le
taux quotidien
de
survie et
la probabilité de
survie
pendant ~ jours varient comme
le
taux de
parturité en
fonction
de
la saison et
de
la
zone écologique (tableau
28).
En
zone d'eau
salée,
le
tableau
28
permet de
noter
que
le
taux de
survie augmente d'une
façon
générale à partir
d'octobre,
atteint
son niveau
le
plus élevé en
fin
de
saison
sèche et au début
de
la
saison pluvieuse,
commence à diminuer
en
Jui l let et
la valeur minimale est
observée en Août ou
Septembre.
Il
ressort
de
ces observations que
le
taux quotidien
de
survie et
la
probabi 1 ité de
survie pendant ~ jours présen-
tent
le même
type de
variations
saisonnières avec des valeurs

Tableau
28
Variations
saisonnières
des
facteurs
entomologiques
de
la
transmission
du
paludisme
dans
les
deux
zones
écologiques
-_._------
Durée
ZONE D'EAU SALEE
ZONE D'EAU
DOUCE
de
l a
sporo-
n
n
n
1
pn
ma 2 p
gonie
n
1
p
ma 2 p
a
n
a
p
p
P
P
-log p -log
p -log
p -1 og ~p
-10g8P
-log
e
,.)
eP -log
p
-10g 2P
e
e
c.-
_ . _ - - - ... _.
- - - - - - - - - - - - - - - - _.- ---_._-
Novembre
1984
12, 5
0, 78
0, 049
4, 1
0, 203
0, 187
1, 7
1
1
Décembre
14, 1
0,93
0, 390
1 5
5,841
1, 227
6, 3
1
1
Jan.
-Avri185
1 1, 4
0
0
Mai
9, 5
1
1
Juin
9,8
0, 9 1 0, 384
1 0, 3
3,942
25
4, 3
0
Ju i l 1et
1 0, 6
0, 79
0,083
4, 2
0,353
Il,712
1, 8
0, 76
0, 055
l,6
0, 201
3,206
1, 6
......
+"
Août
1 2 , 3
0,60
0, 002
2
0, 004
0, 376
0,8
0,58
0, 001
1 , 8
0,002
0, 139
0, 8
0
Septembre
1 0 , 9
0, 72
0, 026
3
0,078
9, Il 7
1, 2
0, 71
0, 025
2, 9
0, 074
6,933
1 , 3
Octobre
l 0, 6
0, 82
0, 130
5, 2
0,677
24,083
2, 2
0,88
0,250
7 , 6
1, 9 1 3
74,120
3,4
Novembre
10, 5
0,69
0,020
2, 7
0, 053
0, 060
1, 1
1
1
Juin
1986
9, 8
0,82
0, 137
4, 9
0,677
0, 256
2 , 1
Ju il 1et
1 0, 6
0, 82
0, 1 1 7
4, 9
0, 578
0, 315
2, 1
0,87
0,218
6, 9
1, 5 1 5
1, 51 5
3, 1
Août
12, 6
0, 59
0, 001
1, 9
0, 002
0, 1 3 1
0, 8
0,65
0,004
2, 3
0, 009
0,090
1
Septembre
1 1, 3
0,49
0,0003
1, 4
0,0004
0,050
0,6
0, EI7
0, 0 Il
2, 5
0,027
1, 1 3 1
1 , 1
Octobre
12, 2
0, 67
0, 008
2, 5
0, 020
1, 008
1, 1
0, 71
0,014
2, 9
0,040
0,067
1 , 3
Novembre
12, 5
0,88
0, 213
8, 1
1, 723
8, 322
3,4
0,93
0,434
15
6, 500
7 , 898
6, 7
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
MOYENNE
12
0,68
0, 0 1
2, 6
0, 026
0, 709
1, 1
0, l' 2
0, 018
3
0, 054
1,034
1, 3
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Novembre-Décembre
1 3, 3
0,82
0, 068
4, 9
0,336
3, 709
2, 0
1
1
Janvier-Juin
1985
1 1, 4
0, 92
0, 370
1 1, 5
4,244
4,813
4,8
0
0
Jui 11et-Nov.
1985
1 1
0, 72
0,026
3
0, 078
4,794
1, 26
0, 72
0, 028
3, 1
0, 086
4,292
1, 4
Déc.
85-Juin
86
1 1, 3
0, 7 1 0, 020
2, 9
0,058
0, 01
1, 2
Juil.-NOv.
1986
12
0, 59
0, 002
1 , 9
0,004
0, 228
0,8
0,67
0, 009
2, 5
0,023
0, 391
1 , 1
- - - - -
Décembre
1985
à
Mai
1986
P --
0

141
-
élevées au cours de
la saison
sèche et
une
forte
baisse en
saison pluvieuse.
Ainsi,
en Décembre
1984,
p s'élevait
à
0,93 et
pn
à
0,39 soit
que
39
ft,
des
femelles
d'~ gambiae
s.l.
pouvaient
survivre assez
longtemps
pour que
les sporo-
zoïtes p a r v i ennent
à rna t u r i té chez
1es feme l l e s
infectées
(.!2
= 14,1).
Les valeurs
les plus
faibles
de ces deux
para-
mètres ont
été enregistrées en
Septembre
1986 avec p = 0,49
et
pn -
0,0003
soit
0,03
% des femel les survivant pendant
n jours (n = 11,3).
Au cours des différentes périodes de
transmission
du paludisme
(de
Jui llet
à
Novembre),
le
taux quotidien de
survie a
peu varié d'une
période à
l'autre
par contre
la
probabi lité de survie pendant
la durée de
la sporogonie du
Plasmodium passe de
0,026
(n
= 11 j) en 1985 à 0,002
(n = 12
j) en
1986 soit
13
fois
moins.
Pour
la
zone d'eau douce,
le taux quotidien moyen
de survie enregistré durant
toute
la
période d'étude est
très
proche de celui
de
la
zone d'eau salée mais
la probabi ité de
survie au cours de
sporogonie est
environ deux
(2) fois
plus
importante
(tableau
28).
Les
faibles effectifs de
femel les d'A.
gambiae ~
examinées en
saison
sèche ne
permettent
pas de conclure à
une
longévité
plus élevée des
femel les dans
la
zone d'eau douce.
Au cours de
la
période de transmission de
1985,
la
longévité
des
femel les dans
la
zone d'eau douce est équi-
valente à cel le observée dans
la
zone d'eau salée de même
que
leur
probabi 1 ité de
survie après
11
jours.
En
1986,
la
probabilité de
survie après
12
jours des
femelles
d'~ gam-
biae ~ est
environ 2 fois
plus élevée dans
la
zone d'eau
douce que dans cel le d'eau salée.

142
-
Da n s
la
zone d'eau douce,
les
taux quotidiens de
s u r v i e
et
les p r o b a b il i tés de
s u r v i e
p e n d a n t
.!2 jours
les
plus
faibles
sont o b s c r v é s
en Ao t. .
Les
v a r La t I o n s annuelles
û
du taux quotidien de
survie
sont
f a i b l e s
mais celles de
la
p r o b a b i 1 ité de
survie
p e n d a n t. 12 jours sont
i mpo r t a n t e s
(envi r o n
3 fois
en
1985 qu'en
1986 a u cours des
périodes de
transmission).
En
résumé,
on peut
retenir des observations
sur
la
survie des
felllel les d'A.
gambiae ~ que
la
longévité des
femel les d'A.
gambiae ~ est
plus
importante en
saison sèche qu'en
saison pluvieuse évo-
luant
ainsi
en sens contraire avec
la densité des
populations.
la
réduction de
la
longévité aux
périodes de
densité maximale des
populations d'~ garnbiae ~ (Août-
Septembre) explique
les
faibles
indices
sporozoïtiques et
taux d'inoculation entomologique enregistrés durant ces
pé-
riodes
par
rapport
à Octobreoù
la densité diminue mais
l' 1.S
et
les T.l.E sont
plus élevés.
l'augmentation de
la
longévité des
femel les à
la
fin
de
la saison
pluvieuse,
au début
de
la saison sèche et
de
la
saison pluvieuse,
explique en partie ou en totalité
la
survie d'A.
gambiae ~ durant
la
saison
sèche,
survie
accompagnée d'une dissociation gonotrophique
probablement
complète
(Holstein,
1952
Omer et C.
Thompson,
1970).
les faibles
probabi lités de
survie pendant .!2 jours
enregistrées dans
les deux zones durant
la
période de
trans-
mission de
1986
peuvent
être
1 iées à
l'estimation du taux
quotidien de
survie sur
la
base de
2 jours
retenus
pour
la
durée du cycle
trophogonique.
En
supposant que ce cycle dure
3 jours au
1 ieu de
2 en
1986,
on constate que
les valeurs de
p passe de
0,59 à
0,71 dans
la
zone d'eau
salée et de 0,67
n
à
0, 7 7 dan s
1a
z 0 n e
d' eau do u ce.
Celle s de
p
son t
r e s pe c t i -
vement
0,016 et
0,043
pour
zone
d'eau salée et cel le d'eau
douce.
Ces valeurs sont
plus
proches de cel les enregistrées
au cours des mêmes
périodes en
1985.

143
-
5.3.
Espérance
de
vie et
espérance
de
vie
infectante
L'espérance
de
vie
(1/10g
p)
et
l'espérance
de
vie
e
de
vie
infectante
(pl1/_ 1 0 <l )
sont
est irnét"; il
part i r
du
taux
- e
quotidien
de
survie
Compte
tenu
du
fait
que
la
sporogonie
du
Plasmodium
dure
n
jours,
11 espérance
de
vie
infectante
du
vecteur
i I1d i -
que
le
nombre
moyen
de
jours
pel1dant
lesquels
i l
peut
survivre
avec des
sporozuïtes
dans
ses
glandes
sa 1 i va ires.
Ces
deux
facteurs
présentent
les mêmes modal ités
de
variations
que
le
taux
quotidien
de
survie
et
la
proba-
bi 1 ité
de
survie
pendant
n
jours
(tableau
28).
5.4.
Capacité
vectorielle
Les
paramètres
entomologiques
calculés
ci-dessus
sont
combinés
pour
donner
la
capacité
vectoriel le
représentée
n
par
la
formule
de
Garret-Jones
(1964)
c
= ma 2p /-log p.
e
La
capac i té
v e c t o r i elle
représente
1 e
taux
de
contacts poten-
t i e Ile men t i n f e c tan t.:c.
en t r e l e s i n div i dus
par
l ' i n ter méd i air e
de
la
population
de
vecteur
(6...:- gambiae
s . l . )
par
unité
de
temps.
Ainsi
en
1
jour,
un
individu
est
piqué
par
ma
vecteurs
(nombre
de
P.H.N)
une
fraction
p~ de vecteurs
survivent
à
la
sporogonie
du
Plasmodium
ces
vecteurs
ont
ep
encore
une
espérance
de
vie de
1/-log
(on
admet
que
l'es-
pérance
de
vie est
indépendante
de
l'âge)
chaque
vecteur
survivant
pique
ensuite ~ personnes
par
jour.
La
capacité
vectorielle
d'6...:- gambiae
s . l .
varie
selon
la
zone
écolo-
gique
et
la
saison.
Dans
la
zone
d'eau
salée,
en
1985
à
l'exception
de
Mai
(où
p
-
1),
la
capacité
vectorielle
la
plus
élevée
est
observée
en
Juin
(C
= 25), elle diminue en Jui llet

-
144 -
atteint
son
niveau
le
plus
bas
en
Août
(c
= 0,376, éllltJnlenteà par-~
tir-de
Septembr-e
et
atteint
à
no u v e a u
LIlle
valeur-
pr-oche
de
celle
de
Juillet
en
Octobr-e
Cc::
'2 1-1 , 0 13 3 ) ,
elle
diminue
ensuite
en
Novembr-e.
En
19Bb,
l'évolutiun
de
la
capacité
vector-ielJe
est
d i f f é r-e n te,
e Ile
d i III i mw
d e
,J u i n
(C
-
0, '2 5 6)
à
Sep t e mb r e
où elle
atteint
son
niveau
le
plus
bas
(C
-
0,050) augmente
à
par-tir-
d'Octobr-e
et
atteint
son
niveau
le
plus
élevé
en
Novembre
(c
= 13,3'2'2).
Dans
l'ensemble,
la
c ap a c l t
vector-iel le
augmente
é
à
la
fin
de
la
saison
pluvieuse
et
au
début
de
la
saison
sèche
et
diminue
au
cour-s
de
la
saison
pluvieuse
jusqu'en
Août
ou
Septembre
(tableau
28).
La
capacité
vector-iel le
de
la
période
de
tr-ansmission
d e i 985 o.s.t 2 1 foi spI usé 1ev é e
que
celle
d e i 986
et
p r è s
de
480
fois
plus
que
cel le
de
la
pér-iode
d'interruption
de
1986
(Décembr-e-Juin
1986).
Dans
la
zone
d'eau
douce,
au
cours
de
la
période
de
tr-ansmission
de
1985
(Juillet
à Novembre),
la
capacité
v e ct 0 r i e Ile mo yen n e s '
1
é
è
ve
à
4, 292,
e Ile est
de 3, 206
en
Juillet,
diminue
en
Août
(0,139) et
augmente
à
partir
de
Septembre
pour
atteindr-e
un maximum en
Octobr-e
(/l-t,12ü)
en
Novembre,
p
= 1.
En
1986,
l'évolution de
la
capacité
vectorielle
est
compar-able
à
cel le
obser-vée
en
1985,
la
valeur-
la
plus
élevée
de
la
capacité
vector-ielle
est
enr-egistr-ée
en
Novembr-e.
La
faible
capacité
vectoriel le
(0,391)
est
imputable
au
traite-
ment
insecticide
signalé
plus
haut
qui
a
fortement
réduit
la
densité
vector-iel le.
La
capacité
vector-iel le
de
la
pér-iode
de
transmission
en
1986 est
pr-ès
de
Il
fois
plus
faible
que
celle
de
1985.
En
1985 comme en
1986,
elle
est
nulle
de
Janvier
à
Juin.

145 -
-
En
supposant
toujours
qu'au
cours
de
la
période
de
transmission
de
1986,
le
cycle
gonotrophique
d'~ gambiae
~ dure
3
jours,
la
capacité
vectorielle
s'éleverait
à
2,758 et 2,805 respectivement pour
les
zones
d'eau
salée
et
d'eau
douce.
Avec
ces
valeurs,
la
variation
annuelle
de
la
capacité
vectorielle
(par
r a p p o r t
à
1985) p a s s e r a i t, de 21 à
1,7 dans la zone d'eau salée et de
11 à
1,5 dans
la
zone
d'eau
douce.
5.5.
Indice
de
stabiité
L'indice
de
stabi l i t é
combine
la
longévité
du
vec-
teur,
son
indice
d'anthropophilie
et
son
rythme
d'agressivité
(a)
soit
indice
de
stabilité
= a/-log p. (Mac Donald,
1957).
e
Selon Mac
Donald
(1957),
l'indice
de
stabi 1 ité
dans
une
zone
représente
le
nombre
de
piqûres
sur
homme
qu'effectue
un
moustique
durant
toute
sa
vie.
11
a
pour
limites
0,5 valeur
au
dessous
de
laquel le
on
considère
le
paludisme
comme
ins-
table,
de
0,5 à 2,5 (paludisme de stabi 1 ité moyenne) et au
dessus
de
2,5,
le
paludisme
est
stable.
L ' i n d i c e mo yen
des t a b i 1 i t é
pas se
d e I , 1 dan s
l a
zone
d'eau
salée
à
1,3 dans celle d'eau douce pour toute
la
période
d'étude.
Les
indices
les
plus
élevés
dans
la
zone
d'eau
salée
sont
enregistrés
en
Juin
1985 et Novembre 1986
et
dans
la
zone
d'eau
douce
en
Octobre
1985, en Juillet et
Novembre
1986,

l 'except ion
de
Novembre
et
Décembre
1984
et
de
Novembre
1985 où p = 1) tableau 28.
Dans
l'ensemble,
au
cours
des
périodes
de
transmis-
sion,
l'indice
de
stabilité
caractérise
un
paludisme
de
sta-
bi 1 ité moyenne.
L'évolution
de
l ' indice
de
stabi 1 ité
dans
les
deux
zones
écologiques
au
cours
des
différentes
périodes
de
trans-
mission
de
l'étude montre
que

-
146
-
il
est
généralement
plus élevé dans
la
zone d'eau
douce que dans cel le d'eZlu salée ce qui
peut
expl iquer
la
d i f f é r: e n ce 0 b s e r v é e
sur
1a
t ra n s 111 i s s ion dan s I e s de u x z 0 n es.
il
est
plus élevé aux périodes de
faible densité
vectorielle qu'aux
o r l o d es d e densité élevée
(Août-Septembre).
é
Gien que
nous ayons
situé
la période de
t r a n sm i s s l o n
entre Jui Ilet
et
Novembre,
les
femelles d'~ gambiae s. J.
dans
la
zone d'eau salée étaient
probablement
en mesure de
trans-
mettre
le
paludisme en Décembre
1984 et
en Mai-Juin
1985.
6.
Identification des espèces du complexe A.gambiae 5.1.
0.1.
Observations cytotaxonomiques
Au total,
147
femelles
d'~ gambiae ~ collectées
dans
les
habitations
(faune
résiduelle) ont été
identifiées
par
la
technique de Coluzzi
et
Sabatini
(1967
;
19(9).
Toutes
les
femel les
identifiées dans
la
zone d'eau
douce
(23) et
94,3
% (117/124)
de celles de
la
zone d'eau
salée appartiennent
à ~ gambiae ~ (espèce A).
Le
reste
(7
femelles)
appartient
à ~ arabiensis (espèce B).
Cette
dernière n'a été
rencontrée que
dans certains vi lIages
(4 à
Tendimane,
1 à
Diagobel
et
2 à Affiniam) mais est
probablement
présente dans
toute
la zone.
Nous n'avons pas pu suivre
les variations saisonnières
et
locales de
la
fréquence des différentes espèces à cause
du faible
nombre de
femel les capturées et
identifiées essen-
tiellementen saison pluvieuse (54 en Août
1984,59 en
Octobre
1985
et
9 en
Novembre
1986).
L'absence d'A.
melas dans ces échanti 1 Ions est
remar-
quable et
probablement
1 iée à
l 'échanti lonnage (période et
méthode).
Ces
résultats confirment cependant
la faible densité

-
147 -
des
populations d'A.
melas dans
la zone d'eau salée en saison
pluvieuse
(voir
-
index p a l p a L) •
Des
trois membres du complexe Il:.- yambiae présents
dans
la
zone d'étude, Il:.- yambiae
s.s.
prédomine nettement
en
période de
pullulation anophél Îenne.
~ melas est probable-
ment mieux
représentée qu~ ~ arabiensis même en saison plu-
vieuse.
6.2.
Détennination de
l'index
palpaI
Au total
3607 adultes d'Il:.- gambiae ~ dont
55
mâles ont été étudiés pour
la détermination de
l'index
palpai
Parmi
ces adultes,
2770 ont été collectés dans
la
zone d'eau
salée
(2733
femel les et
37 mâles) et
837 dans
la zone d'eau
douce
(819
femelles
et
18 mâles).
Chez
les mâles,
la séparation d'Il:.- melas des espèces
d'eau douce du complexe Il:.- gambiae selon
les critères définis
par Co1uzzi
(1964) a été faite
sur
55
specimens.
Dans
la
zone
d'eau douce,
les
18 mâles d'A.
gambiae ~ récoltés dans
les
habitations
(faune
résiduel le)
présentent
un
index compris
entre 0,66 et
0,77 et appartiennent à
l'une ou aux deux
autres espèces d'eau douce du complexe.
Dans
la zone d'eau
salée,
chez
les
22 mâles collectés dans
la faune
résiduelle,
l'index varie de
0,64 à
0,76 et
parmi
les
15 autres mâles,
9 ont
été obtenus
par élevage de
larves
récoltées dans
un
gîte d'eau saumâtre
(sai inité
= 23,5 %) en Novembre 1984 à
Tendimane et
6 ont été collectés par
les
pièges
lumineux dans
les étables.
Ces mâles ont
un
index compris entre 0,87
et
0,94
et
appartiennent à A.
me1as.
Parmi
les femelles qui
constituent
l'essentiel
de
l'effectif étudié
(3552),
l'index varie de
0,6 0 à 0,95. 0 a n s
la zone d'eau douce,
J'index varie de
0,62 à 0,93 (fig.
27).
La
1 imite supérieure de
l'index est
plus élevée que cel le

-
148 -
ubservée par Coluzzi
(1964) sur des specimens d'espèces
d'(~i1l1 douce
issus de colonies de
l a b o r a t o i r e
(0)66 -
0)85).
Nous
remarquons cependant que
(8) 3 'i,
(823/837)
des
femelles
examinées ont
un
index
inférieur ou égal
à
0)85.
L'index
moyen des
femelles
étant
0)75 ce qui
correspond à
la moyenne
t r o u v e e
par Coluzzi
(19G4) pour
les
femelles d'espèces d'eau
douce du complexe ~ gambiae.
Pour
'ensemble des
specimens étudiés (mâles et
f eme l j e s ) ,
89)1
'i,
ont
un
index
inférieur à
0)81
et
91
indi-
vidus soit
10)9 % ont un
index
supérieur ou égal
à
0)81.
Dans
la
zone d'eau salée)
l'index varie de
0)60 à
0)95 (fig.
28).
77)9 %
des
femelles
(2128/2733) ont un
index
compris entre
0)60 et
0)80)
fourchette
retenue par Coluzzi
(1964)
pour
les espèces d'eau douce du complexe A.
gambiae
et
22)1
% (605/2733) ont
un
index compris entre 0)81
et
0)95
correspondant à A.
melas (Tableau 29).
L'index moyen des
espèces d'eau douce dans
la zone d'eau salée est également
0)75 et celui
d'A.
melas
0)85 correspondant
aux
valeurstrou-
vées par Coluzzi
(964).
Nous avons
remarqué que
sur
les 20
femel les
issues
de
larves d'A.
melas
récoltées
à
Tendimane en Novembre
1984
dans
le gîte d'eau saumâtre)
3 ont un
index
inférieur à
0)81
soit
15 % et pour
l'ensemble des adultes
issus de ces
larves)
10)4 % (3/29) ont un
index
inférieur à
0)81.
Ces
résultats nous
permettent
de dire que dans
la
zone d'étude
10)9 % des
individus appartenant aux espèces
d'eau douce ne
peuvent
pas être distingués d'A.
melas et que
10)4 % des
individus d'A.
melas ne peuvent être séparés des
espèces d'eau douce du complexe A.
gambiae
selon
les critères
de Coluzzi
(1964).

-
149 -
L'examen du
tableau
28 qui
présente
les
résultats
obtenus dans
la
zone d'eau
salée
permet de noter
les varia-
tions mensuel les et
saisonnières de
la
fréquence
d'A.
melas et
de cel le des espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae.
A.
melas est
faiblement
représentée au mi 1 ieu de
la saison
pluvieuse (Août
-
Septembre),
elle n'est
relativement
fréquente
qu'au début de
la
saison
pluvieuse,
à
la
fin de cette
saison
et au début
de
la
saison sèche.
~ gambiae (espèce d'eau douce)
p r
dom i ne dans
1es
é
é
c h a n t i 11 ons étud i és sauf en Novembre
1984
et
en Jui llet
1986.
La
fréquence
d'~ melas
varie peu d'un vi lIage à
l'autre,
elle
représente en Novembre
1984 par exemple 91,1
%
78,7
% et
77,8
% respectivement à Tendimane,
Diagobel
et
Affiniarn.
En septembre
1986,
par exemple,
le déficit en A.
melas est
remarquable dans
tous
les vi lIages
32,5 % (40/83)
à
Kandiou,
14,6 % (20/117) à Diagobel,
10,7
% (27/226) à
Affiniam et
5,5 % (12/206) à
Tendimane.
Nous avons cependant
remarqué que
la
fréquence d'~
melas ne varie
pas de
façon
significative selon
les méthodes
de col lecte en période de pul lulation de cette espèce.
En
Novembre
1984,
sur 62
femelles collectées dans
la faune
rési-
duelle à
Tendimane,
Affiniam et
Diagobel,
53
appartenaient
à A.
rnelas soit
85,5 % et dans
les collectes de
pièges
placés
dans
les étables,
A.
melas
représentaient
91,8
% (78/85).
En Août
1985,
sur
20
femelles collectées à Affiniam dans
le
piège avec appât
animal,
une
seule appartenait
à ~ melas
et
aucune parmi
les
15
femelles
de
la faune
résiduelle
récol-
tées à
Tendimane en Septembre
1985.
Il
ressort
de ces
résultats que
les espèces d'eau
douce du complexe A.
gambiae
prédomine dans
la
zone d'eau
salée (77,6 %) et
sont
seules
présentes dans
la
zone d'eau
douce.

-
150 -
Tableau 29
Variations saisonnières de
la fréquence
d'.6...:- gambiae~
(espèce d'eau douce) et d'A.
melas dans
la zone d'eau
salée selon
les critères définis
par Coluzzi
(1964)
A.
gambiae (eau douce)
index péllfial
< 0,81
A.
melas
inde x pa 1 pa 1 > 0,81
A.
gambiae
A.
melasTOTAL
:1
1
1
1
:
1
1
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - t" - - - - - - - - T - - - - - - -1- - - - - - - - t" - - - - - - '-1- -- - - - - - - _--l
1
1
1
1 _
1
1
1
Nb re
1
%
1
Nb re
1
%
1
I-
I
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
-----------------------r--------T---------------r------,---------~
1
!
1
i
Novembre
1984
44
17,4
209
82,6
253
1
i
1
Ju il 1et
1985
139
72,8
52
27,2
191
Août
1985
518
83,9
99
16
617
Septembre
1985
592
91, 3
56
8,6
648
Octobre
1985
163
77,2
48
22, 7
211
Ju il 1et
1986
48
46,6
55
53,4
103
Aout
1986
16
100
0
16
1
1
1
Septembre 1986
630
86,2
101
13?8
1
731
1
1
1
1
1
1
_______________________ L
L
~.
~
--~---------
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
TOTAL
:
2150
:
77,6
620
22,4:
277û
1
1
1
1

-
151
-
FIG.
27
Elude statisuqu« de 1 index palpaI
d'A garnhiac s l dans la Zone d'eau douce
a
(',.00' O--O-f>--O-()-O-O--O-O
oo() J
o'
400 ~t
Çl--'()
500
~'()(J t
100 +
O'
18
0- O"
(J
+--t---+---~-_1..........___..__+__-..
-+1--+-,--+-1 --+----+---l'----;I-----+I------+-------+--+--- 1
1 .
,,'·1<--
0.&
o
Somme cumulee

Statistiques
1 ~ 0,61 .
35 ,,0,95
Statistiques Somme cumulée Série 11:.
X
y
Nb. de points
35
a: Maximum
837
Minimum
o
b:
Moyenne
499,228571429
C:
Médiane
696
d: Ecart-type
354,893114457
Coeff. de corr.
0,93809250091

-
152
-
FIG.
zs
Elude statistique de J'index palpai
d A garnhiae s 1 dans la zone d'eau salee
..)_<.. 0 (J--()"'o - 0 1-'
c
0-'.) .
1 1
l',
b!
d
!ÙU(1
,
1
1
1
:1:..1'.- .'
r;
f,
J
8
Cj
1(1 Il
J:! 1,',14 l'. If.
17 If,
1" 2(121
n 25 ~'4 ,'.
O.t
0-
Somme cumulee •
Statistiques
1 ~ lI,nU
36 ~ Il,9)
11,
Statistiques Somme cumulée Série
X
y
- , - - - -
Nb, de points
36
a: Maximum
2770
rtinirnum
1
b: Moyenne
1478,08333333
c : 11édiane
1960
d:EcarHype
1134,81631931
Coeff de corr
0,96342165861

153 -
La
possibi 1 ité d'une
invasion de
la
zone d'eau douce
par des
femelles
d'~_ melas n'est cependant absolument pas
exclue.
La zone atteinte par
la
remontée
saI ine étant â
envi-
ron 4 ou 5 km.
Cette
invasion possible serait cependant
très
faible
par
rapport
à
la
population d'A._ gambiae ~ (espèce
d'eau douce) et
à
la
puissance de vol
des
individus.
7. Observations d' A.
gambiae s .l . au microscope electronique à
balayage
7.1.
Les Oeufs
Les observations ont été faites
sur des oeufs mûrs
pondus par des
femel les en captivité et
sur des oeufs mûrs
et des oeufs
immatures prélevés de
l'abdomen de
femelles
gravides et
subgravides.
Les oeufs d'~ gambiae ~ ont une forme
fuselée
avec une
face
ventrale (inférieure) convexe,
une
face dorsale
(supérieure) droite ou
légèrement concave plus élargie au
pôle antérieur.
Ils portent des
flotteurs
sur
leurs faces
latérales (Fig.
29 et
30).
Une centaine d'oeufs ont
été
examinés et
les caractéres ci-dessous
retenus.
7 . 1 . 1.
Di me n s ion s
La
longueur et
la
largeur (au niveau du pôle anté-
rieur) de certains oeufs ont
pû être mesurées.
La
longueur
des oeufs mûrs varie de
0,52 à
0,68 mm et
la
largeur de
0,12 à 0,16 mm.
Les
rapports
longueur/largeur sont compris
entre
4,3 et 4,8.
Les dimensions des 2 oeufs
immatures examinés sont
de
0,46 et 0,42 mm de
long,
0,09 et 0,1 mm de
large et
les
rapports
longueur/largeur de 4,6.

-
154 -
7.1.2.
Structure
L'oeuf d'~ gambiae ~ possède au moins deux
envoloppes bien distinctes
(fig.
29),
un
revêtement
externe
(coque de
'oeuf ou chorion) et
un
revêtement
interne qui
envoloppe
'ovocyte.
Le chorion présente diverses particularitéscuti-
culaires
sa structure sur
la
face
ventrale de
l'oeuf est
bien différente de celle de
la
face dorsale et de cel le des
faces
latérales (fig.
29 et
31).
Au niveau de
la face
ventrale
et
sur une
partie des faces
latérales de
l'oeuf,
le chorion
est orné de
figures
polygonales semblables à des
losanges
grossiers (fig.
30).
La distribution de ces figures est
régu-
1 ière
et observées à un grossissement
élevé (fig.
33),
on
constate qu'el les sont constituées par
la
juxtaposition des
un i tes s t r uc t u r a 1 es du chor i on.
La
ta il 1e de ces un i tés est
variable et
les aires polygonales sont dél imitées par des
nodules (épaississements)
2 à
4 fois
plus gros que ceux qui
r ernp l issent
la
surface des
figures. Les petites unités sont
connectées
les unes aux autres
par de petits ponts
réalisant
ainsi
de nombreux
pores qui
constituent
le
réseau aérifère
de
l'oeuf.
Cet
aspect
poreux du chorion se présente de
la même
façon
sur toute
la
surface ventrale et
sur
les bords de
l'oeuf.
Les flotteurs
sont
implantés de part et d'autre
sur
les faces
latérales de
l'oeuf.
Ils s'étendent
sur environ
les
2/3 de
la
longueur de
'oeuf et chaque flotteur est cons-
titué de
23
ou
25
côtes ou crêtes ("ribs","ridges" des Anglo-
s a x 0 n s )
for t e men t
con v e x es e t
r é guI i ère men t e s pa c ée s (f i g . 2 9 ,
30 et
34).
Les côtes des
flotteurs
présentent
à
leur base
élargie,
des
niveaux de continuité avec
le chorion et
se
présentent comme des
pl is d'une membrane épaisse (fig.
35,
36 et
37).
Cette structure rnernb r a n a i r e
est d'ailleurs
r erna r >

-
155 -
FIG.
29
Oeuf:
forme et
structure du chorion ex 250)
Fig.
3D
Oeuf d'A.
melas ou oeuf anormal
d'~·gambiae eX 200)
Fig.
31
Oeuf:
structure de
la
plaque supérieure et
de
de
la
face
latérale du chorion sous
le
flot-
teur
ex 380)
Fig.
32
Zone micropylaire de
l 'oeuf d'~ gambiae ex 1730)
Fif.
33
structure du revêtement
externe du chorion de
l 'oeuf d'~ gambiae ex 4330)
Fig.
34
Vue
latérale de
l'oeuf:
bordure striée,
flotteur
et ornementation du chorion
ex 470)
Fig.
35
Structure du flotteur
pô le dis ta l
ex 690)
FiG.
36
Structure du flotteur
pôle
basal
ex 660)

1
lbb
1
1
t
f
1
1
1
1

151
quable
au
niveau
d e
la
ma r q e
supérieure
des
flotteurs
ou
les
pl i ~
r c p r
s e n t an t
1 es
côtes
sont
e n
cunt i nu i té
avec
1
é
il
mem-
b r a n o
bien
distincte
(fit).
35).
Au
p
t e
a n t
ô
ô
r Lo u r
de
l 'oeuf
~;e t r o u v e un niveau
d'interruption
du
chori()ll
c o r r e s p o n d a n t.
<1
la
zone
micropy-
1air e
( f i ~J.
'2 tl
e t
3 U ).
E n
for m e
d e r 0 s il ce,
1a
Z 0 n e
m i c r 0 p y -
J air e
pré 5 e n t e
un
n ive a u
p 6 r i ph é r i que
(c u 1
i e r)
e t
un
n i v (' dU
central
OlJ
s'uuvre
un
pore
(Illicropyl(~ )
qui
permet
1'(~nLrée
des
spermatozoïdes
lors
d e
la
fécondation.
Le
coll ier
ll1icru-
pylaire
est
un
revêtement
épais
qui
semble
distinct
du
churion
et
la
zone
centrale
plus
ou
moins
bombée
est
un
niveau
d'af-
f l eurement
du
revêtement
i nte rne
de
l'oeuf.
On
distingue
El
crêtes
centripètes
partant
de
l a
marge
interne
du
coll ier
mais
qui
n'atteignent
pas
le
bord
du rn i c r o p v l e
( f i g .
32).
La
face
supérieure
de
l'oeuf
(plaque
dorsale)
est
dél imitée
de
part
et
d'autre
sur
toute
sa
longueur
par
une
bordure
striée
( " f r i 11''
des
Anglosaxons).
Cette
bordure
n'entoure
pas
complètement
les
deux
pôles
mais
se
rétrécit
à
leur
niveau
( f i g .
37,
38
et
39).
Droite
en
apparence,
la
bordure
striée
est
en
réa-
l i t é
légèrement
ondulée
sur
son
bord
distal
(34,37
et
39).
Comme
les
flotteurs,
elle
semble
être
en
continuité
avec
le
chorion
et
est
constituée
par
une
membrane
régulièrement
plissée
présentant
sur
sa
face
interne
'aspect
d'une
série
de
cr êtes ( fig.
39,
40
et
41).
L' i nt e r valle
en t r e
de u x
pli s
(crêtes)
est
à peu près égal
à
la
largeur
d'un
pli
soit
environ
1,5 IJm.
La
cassure
de
la
coque
de
J'oeuf
( f i g .
29)
mo n t r e
bien
que
c'est
le
chorion
qui
recouvre
la
plaque
dor-
sale.
Cette
plaque
ne
présente
cependant
pas
de
figures

,
~ - f ~
. ,""'. ",...
,ry
~
-
158 -
Fig.
37
Pôle antérieur de
l'oeuf:
tubercules
lobès et
tubercules de
la
plaque
supérieure
(dorsale)
(X
1670)
Fig.
38
Vue de
la
plaque supérieure}
de
la
bordure
striée}
du
flotteur
et de
la
surface entre
le
flotteur
et
la
bordure striée
(X
780)
Fig.
39
Pôle
postérieur de
l'oeuf:
tubercules
lobés}
tubercules de
la plaque
supérieure et
bordure
striée
(X
800)
Fig.
40
~ordure striée (X 3030)
Fig.
41
Oeuf d'A.
gambiae
(X
270)
Fig.
42
Oeuf d'A.
gambiae
(X 360)

159

-
160
-
pulygonales
ma l s
elle
est
parsemée
de
tubercules
("busses",
"rods"
et
"colulllellal~" des Anglusaxons).(fig.
37
à
46).
Ces
tubercules
sont
de
t. r o i s
types
différents.
-
A
l'exception
des
pôles,
la
plaque
dorsale
porte
d o s
t ub e r c u l o s
(h~
tai l I e
mo v e rm e
(6
à
10
IJll1
d o
d i amè t r e )
et
d (' c;
t u b l~ r c LI 1e s
clel) c t i t e
t aille
(p a s p I usd (-~
L
IJ III
d e
dia mè t r e )
( f i lJ.
I~ ')
e L /4 4 ).
Ces
tub e r cul e 5
ne
son t
pas
cu n nec tés
e n t r e
ellX.
Il
Ile
s e mb l e
pas
y
a v o i r
de
différence
de
t a l Ile
ou
de
f o r mc
entre
les
tubercules
situés
près
des
pôles
ou
près
de
lé)
bordure
striée
avec
ceux
du mi lieu
de
la
plaque
dorsale.
Au
niveau
des
pôles,
se
trouvent
des
tubercules
composés
ou
lobés.
Au
pôle
antérieur
on
dénombre
5
à
6
,
3
à
5 au
pôle
postérieur
(fig.
38,
43,
44,
46
et
47).
Les
tuber-
cul e s
du
pô 1 e
an t é rie u r s 0 nt
plu s
arr 0 n dis
( f i g.
Lf 6)
que
ce u x
du
pôle
postérieur
( f i g .
44).
-
La
distribution
des
tubercules
lobés
se
fait
sur
une
ou
deux
rangées
(fig.
37;
43,
44,
46
et
47).
Le
nombre
de
lobes
des
tubercules
est
également
variable
(entre
5 et
8
lobes
périphériques
et
le
plus
souvent
un
central),
les
tubercules
médians
possèdent
souvent
le
plus
grand
nombre
de
lobes
( f i g .
44,
45
et
46).
Les
tubercules
lobés
présentent
autour
de
chacun
deI e urs
lob e sun e
b 0 rd ure
rel e v Él~ e t
é pa i s se.
Cha que
lob e
périphérique
a
la
forme
d'une massue
(fig.
45
et
46).
La
cassure
du
flotteur
de
l'oeuf
(fig.
31
et
42)
a
permis
d'observer
la
structure
de
la
surface
recouverte
par
les
flotteurs.
Cette
surface
a
la même
structure
que
la
plaque
dorsale,
elle
est
parsemée
de
tubercules.

-
1 G1
-
A.
Ydmuiae
-
()t~uf
F i ~l.
43
Pô 1(~ a n t é rie u r
or'jélnisation et
forme
des
tubercules
l o b e s
eX25ï())
Fi u.
44
Pôle
postérieur
: o r q ari l s a t Lo n et
forme
des
tubercules de
1<1
plaque supérieure ex L'U(0)
Fig.
45
1
tubercule
lobé
ex 60U) du pôle antérieur
Fig.
46
Pôle antérieur
tubercules
lobés et
tuber-
cules de
la
plaque
supérieure
ex 1750)
Fig.
47
Pôle
postérieur
ex 1400)
A.
gambiae s.l.
-
Larve
Fig.
48
Vue de
la
tête d'une
larve d'~ melas ex 140)
F j g.
49
Soie palmée abdominale d'A.
melas
ex 660)
Fig.
50
Soie
palmée abdominale d'A.arabiensis
eX
1040)


1G3 •
-
LZl
l a r u o u r
de
la
bande du chorion délimitée par
la ma r q e
s u p
r l e u r o
e
è
du
flotteur
et
l a
b a s e
de
la bordure
s t r l é
est
le p r i n c i p a l Ci1rilctÔre
t a xo n om i q ur:
dl~S oeufs d'~ yambi<:)(~
s . 1.
( MLI i r he a d
- 1 h ()III Il S () n ,
1 Y4 ') ) .
Chez
A. Ille 1as,
cet te
b a n d o
est
si
ét r o i te que
li)
bordure
et
l e
f l o t t o u r
semblent
être en contact
lil
Chez
les espêces d'eau douce
d'A.
gambiae,
cette
bande est
remarquable,
les
figures
polygonales du chorion
y sont
distinctes et
la
plaque dorsale est
plus étroite.
Il
existe cependant
des oeufs qui
présentent
une
structure
intermédiaire (Coz et
Coll.,
19(6).
Parmi
les oeufs étudiés,
un
seul
présente une
plaque
dorsale
três
large et
un espace
réduit
entre
la
bordure
striée et
le
flotteur
(fig.
30).
Sur
tous
les autres oeufs,
la plaque dorsale
est
étroite et
la bande du chorion entre
le
flotteur
et
la
bordure
striée bien nette (fig.
29,
31,
34
et
41).
L'oeuf de
la
figure
30
est
prélevé d'une
femelle
collectée dans
la
faune
résiduel le à
Diagobe1
en Septembre
1 9 8 6.
1 1 a une
10 n gue u r d e
0, 6 8 mm e t
une
1a r g e u r
d e
0, 1 6 mm.
Ses
flotteurs
sont composés de
25
crêtes occupant
un
peu plus
de
la moitié de
sa
longueur (58,8
%).
Si
les autres oeufs étudiés
peuvent être attribués
aux espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae,
l'oeuf de
la
figure
30
reste
indéterminée.
Il
peut
appartenir à ~ me1as
comme
il
peut être
un oeuf anormal
d'~ gambiae s.l.
(espèce
d'eau douce).

1 . '2.
Les
l a r v {~ s
Le
nombre de
l a rv e s
o b s e r v
e s
est mo i n s
i mp o r t a n
é
t,
que ce 1 LI i
des oeufs mil i s
1e ur';
po i n t s d e
récolte
SOl1t
plus
div (~ r s i fié s.
Cel i1 est
clli
(lUX
difficultés
r e Il COll l r (~e 5
pu ur
Lat ê te,
1es::> () i e s
p il 1III Ô e s e t
l e p e i lJ Il e d u
~ ô S e (J -
ment
a b cfom l n a l
d(~~)
l a r v o s
o n t
ôt(~ surtuut observés.
Aucune
différence entre
les
larves n'a été observée
au n ive a u des
soi e s
c é p h a 1 i que s
(f i g.
4 8) e t
des
soi e spa lmé e S
qui
présentent
un nombre variable de
palmes
lancéolées
(13
à
17) (fil).
49 et
50).
Ribbands
(1944) avait observé une différence dans
la conformation du
peigne du 8è segment
abdominal
entre
les
larves des espèces d'eau douce du complexe ~ gambiae et
celles d'A.
melas.
Chez
les espèces d'eau douce,
le
peigne
se compose de groupesde dents
inégales dont
seules
les
dents courtes
sont
s p l c u l e s ,
tandis que chez ~ melas,
le
é
peigne porte des
dents à
peu près égales,
toutes
spiculées
à
l'exception parfois des deux dents
situées aux extrêmités.
Des
larves
récoltées dans des gîtes d'eau salée
et
identifiées par
la conformation du peigne comme des
larves
d'A.
meJas ont
été observées de même que des
larves
issues
de
po nt e de
f e me lIe s
d' A.
a rab i en sis
( cap tu rée s
à
Th i ès) et
identifiées
par
la méthode cytogénétique et des
larves
récol-
tées dans
les gîtes d'eau douce de
la
zone d'étude apparte-
nant
probablement
à ~ gambiae s.s.
Chez A.
melas,
le peigne des
larves observées se
compose de
13 dents à
peu près égales,
portant
toutes des
spicules.
Les dents
situées aux extrêmités sont
spiculées

1()5
-
à
leur
b a s e mais ces spicules
sont moins distinctes que celles
des outree, dents.
Des dents
supplémentaires sont
éSliJlelllent
r etua r q u o b l e s
sur
le corps du
p e i q n e .
Une
soie à
4 b r a nc. h o s
est
plantée
près du bord
p o s t
r l e u r
du
u e i q rio
(fiS).
rd
et
54).
é
l.o
peiyne des
l a r v e s
d'A.
arélbiensis o b s o r v e s
porte
é
11~ dents de
taille
inégale
I~ dents
lonyues a l t. e r n a n t,
avec
4 yroupes de
4?
3?
2 et
1 dents
plus courtes.
f\\
l'exception
de
l'une des dents des e x t r êrn i t
s
du
peigne? toutes les dents
è
s o n t
spiculées.
11
n'y a
pas de dents
s u p p l me n t a i r e s
sur
le
é
curps du peigne.
La
soie du
peigne
n'a
pas été bien observée?
elle
t a i t
sur
toutes
1es
1a r v e s
étud i ées enrobée dans des
é
éléments
inconnus
(probablement
des
parasites) qui
masquaient
sa structure
(fig.
52).
Le
peigne des
larves d'A.
gambiae ~ (probable-
ment
A.
gambiae
s.s.
observées
porte
15
dents de
tai Ile
iné-
gales
3 dents
longues alternant
avec
3 groupes de
5?
4?
et
3 dents courtes.
Seules
les dents courtes
portent
des
spicules distinctes.
Les dents
longues et
la dent
courte
située à
l'une
des extrémités ne
semblent
pas porter de
spi-
cules de même que
le corps du
peigne ne
porte
pas de dents
supplémentaires.
La
soie du peigne est
à
5 branches
(fig.
51).
7.3.
Les adultes
Les
principaux caractères
taxonomiques des anophèles
sont
surtout
basés sur
la coloration des
structures qu' i 1
n'est
pas
possible d'observer au microscope
électronique à
balayage.
Certaines structures ont
été cependant observées?
il
s'agit de
l'arrangement
des ommatidies des
yeux
sur
la
face
ventrale
de
la tête?
la
forme
des
haltères
(2è
paire
d'ai les atrophiées) et
l'organisation des
c a i Iles et
des
é
s o i es qu i
revêtent
1 e
corps.

I)(~:} adul t o s
i s s u s
d(~
1.r r v e s
li' A.
~<Îs (i d o n t. i f i ées
par
1(~
pei (JIl o )
li (~S il clLI 1 tes cl' ~~ il r il b i en sis et des ,. d u 1 tes
d'~ giJmbiae .?_~ identifiés p a r
1<1
méthode c v t ou é n
t Lqu e
et
è
des
a d u l t. e s
rio n
l d e n t Lf i è s
a p p a r t. e n a n t
p r o b a b l cme n t.
il ~ 9am-
b i a (~
s. s.
U 11 L
ôté
u b se r v é s.
Les
il d LI 1 t (~S
cl' A.
iJ r il b i e Il sis
1)r () v (~ Il il i (.~ Il L
li (~
T il i (~S •
lJ(~ p a r t
et
d'autre
d l un e
1 j(Jlle médiane
de
"suture"
du
t e q ume n t
de
la
face
v e n t r a l e
de
la
tête,
les ornmatidies
sont
dispusées
sur
des
rangées
bien
nettes.
L'arrangement
de
ces ommatidies
varie
au
niveau
des
4
premières
rangées,
au
delà,
le
nombre
d'ommatidies
par
rangée
est
le même
de chaque
côté
et
augmente
progressivement.
Chez
A.
me l a s ,
trois
types d'arrangement
ont
été
observés
1 0 )
type
(Fig. 55)
2 0
type
(fig.
56)

type
(f i g .
Sn

rangée
3/3
2/2
1/4

rangée
6/5
5/4
4/6

rangée
7/7
6/6
6/8

rangée
8/8
7/7
7/8
L'observation
des
haltères
révèle
une
léyère
diffé-
rence de
forme
de
la massue
(partie
distale)
(fig.
58
et
59).
Deux
types d'écai 1 les ont
été observées
sur
les
haltères.
Celui
de
la
fig.
58
porte
des
écai Iles
plus
petites
(longueur maximale
0,026 mm
largeur maximale
0,009 mm)
possèdant
chacune environ
6
nervures
réunies
sur
le
bord
distal
qui
est
étroit
(fig.
(0).
Celui
de
la
fig.
59
a
des
écai Iles
plus
grandes
( l 0 n gue ur ma x i ma l e
0, 030 mm
i
1a r g e u r
ma x i ma 1e
Ü, 0 1
mm)
et

~.
-.
r
,
.
;l"
~ .
. ...
,:
',"
e- '
' \\
'r-~";'t
.p
~' :"
-
167
-
les
n e r v u r e s
de
ces
c a l Iles
(l>
il
8
)
ne
sont
pas
réunies
sur
é
le
bord
distal
qui
est
l a r o e
(fiq.
bl).
Chez
A.
LlrLlbien:>i~"
l e s
onuua t Ld i e s
présentent
{~(lêllellleilt t r o l s
t v o c s
d'arrilllqellwnt

t Ypt~
( f i (J • li '2 )
'2 (~
l YP(~
(fil!,
b3)

type
( fi y.
64)

ranyée
3/'l
3/3
1/3
'2è
ranyée
5/5
S/~
4/5

rangée
6/6
7/b
6/b

rangée
7/7
817
717
L'examen
des
haltères
révèle
également
le même
type
de
différence
de
forme.
Les
éca il 1es
sont
de
pet i te
ta il 1 e
( Ion gue u r
0, 0 '2 6 mm e t
1a r g eu r
0, 0 0 9 mm).
Les
ne r vu r e s
( env i -
r o n
6)
sont
réunies
sur
le
bord distal
de
l'écai Ile
qui
est
étroit
(fig.
6~l,
6G,
67
et
68).
Chez ~ gambiae
s.s.
les
ommatidies
présentent
4
types
d'arrangement

type

type

type

type
(fig.
69)
(fig.
70)
(fig.
I l )
(fig.
72)

rangée
1/3
1/2
4/4
'2/'2

rangée
5/4
4/4
6/6
5/4

rangée
6/6
6/6
7/7
6/6

rangée
8/8
7/7
8/8
7/7
L'observation
des
haltères montre
le
type
de
diffé-
rence
de
forme
de
la massue.
Les
écai 1 les
sont
de
petite
tai lIe
et
les nervures
(6
à
8)
ne
sont
pas
réunies
sur
le
bord
distal
qui
large.
(fig.
76
et
78).

"l'~~~
.....

,.
-
1 G8
-
1\\.
~ ûl1lLJ i cl e
_,. 1 •
-
Léirve
Fi <J.
) l
l-'eilJll(!
du

s e qme n t.
a b dorn i n a l
d'A.
gal1llJiae
(espèce d'(~ilu duuce)
ex 315)
Fig.
5 L'
Pe i çj n e
du

se<Jlllent
a b d om i n a l
d'A.
arabiensis
ex 45U)
Fig.
53
Epines du COrpS du
peigne et des dents chez
~ melas ex L'L'5U)
Fig.
54
Peigne du
8è segment
abdominal
d'A.
melas
ex 450)
A.
gambiae
-
Adu l te
Fig.
55
arrangement
des ommatidies
A.
melas
ex 220)
Fig.
56
arrangement
des ommatidies
A.
melas
ex 300)
Fig.
57
arrangement
des ommatides
A.
melas
ex 300)
Fig.
58
Haltère
A.
melas
ex 260)
Fig.
59
Haltère
A.
melas
eX 270)

109
tt-"
..

-
170 -
A.
gambiae
5.1.
-
Adultes
Fig.
60
Ecai lles
des
haltèr-es
-
A.
Illelas
bor-d
distal
étr-oit
eX 1850)
Fig.
61
.Ecai lles
des
haltèr-es
A.
melas
bor-d
distal
évasé
eX 1320)
Fig.
62
Ar-r-élngeillent
des
onuna t i die 5
d'A.
ar-abiensis
eX 3(0)
Fig.
63
Ar-r-angelllent
des
ülllillatidies
d'A.
ar-abiensis
eX 3(0)
Fig.
64
Ar-r-angeillent
des
ollllllatidies
d'A.
ar-abiensis
eX (40)
Fig.
65
Haltèr-e
d'A.
élr-abiensis
ex 280)
Fig.
66
Haltèr-e
d'A.
élr-abiensis
ex 2(0)
Fig.
67
Ecai l I e s
d e s
h a l t è r e s
d'A.
ar-élbiensis
bor-d
b ü r- d
d i 5 t ':1 l
é t r- u i t
(X
1 () 0 U )
F i ~J.
GH
E Cd i l l e
des
il il l t (~ r l~',
cl 1 1'\\ •
.:) r- d b i e Il 5 i 5
bu r- d
dis t a l
o v a '; ô
(X
1 b II 0 )

, Tf

.
~.
"
,,'il. .
• ~.'" T"" ~~"
"::<:
"
-
172
-
Chez
les
specimens
d'~ gambiae ~~ 4 types
d'arrangement
des
ommatidies
ont
été
observés
1è type

type

type

type
(fig.
73)
( f i g .
74)
Cf i g.
75)

rangée
4/3
3/3
identique
4/4

rangée
6/5
5/5
au
5/5

rangée
717
6/6

type
d'A
7/7

rangée
8/8
8/7
gambiae
s. s.
8/8
L'observation
des
haltères
révèle
les
deux
forilles
de
la
rna s s ue
signalée
ci-dessus
( f i g .
76
et
77).
Les
écai 11es
sont
de
grande
tai 11e avec
le
bord
distal
évasé
(large)
(fig.
78
et
79).
Ces
femelles
ont
été
collectées
à
Kandiou
et
il
Affiniam en
Jui 11et
1986.
D'autres
c a l lles
de
tai 11e
et
de
é
forme
variables
ont
été
observées
sur
des
specimens
d'A.
~
biae
s . l .
Sur
tous
les
haltères
observées,
les
écailles
de
la
base
des massues
sont
plus
courtes
et
élargies
en
évan-
tai 1 et
celles
du
corps
des
rua s s u e s
sont
plus
longues
et
correspondent
il celles qui
sont
décrites
ci-dessus.
o
Il
(J

-
17 3 -
A.
gambiae
-
Adutles
Fig.
6<)
Arrangement des ommatidies d'A.
gambiae ~. s. (X
300)
Fig.
70
Arrangement
des ommatidies d'A.
gambiae ~. s. (X 380)
Fig.
71
Arrangement
des ommatidies d'A.
gambiae 2' s. (X 3 1 0 )
Fig.
72
Arrangement
des ommatidies d'A.
galllbiae 2. s. (X
370)
Fig.
73
Arrangement des oillmatidies d'A.
gambiae s. l .(X
270)
Fig.
74
Arrangement des ommatidies d'A.
galllbiae
s. l . (X
120 )
Fig.
1 5
Arrangement des ommatidies d'A.
qambiae
s. l . (X
100 )

.74
1
.~
.
../
J
. / - .
~

-
175
-
A.
9 amb i a e s . 1 .
-
Adultes
Fig.
76
Haltère d'A.
gambiae 5 . S .
ex 240)
Fig.
77
Haltère d'A.
galllbiae
s. l .
ex 200)
Fig.
78
Ecai lles des
haltères d'A.
gambiae
s . s .
bord distal
étroit
sur
les unes,
évasés
sur
les autres
ex 1550)
Fig.
79
Ecailles des haltères d'A.
galllbiae
s. l .
eX 1310 )

11SbÏi.
t
f
t
{
1
1
1t1~,!
!f~
i!,1
!~
1
1
i
1
!

CHA PIT R E
V
DIS
eus S ION

r'
:~'-,
.
...,
-. 't!
~'
, f
l i G -
f\\
1d
',U i L(~
dc
di vers
a u t c u r »
( i Il
G i l 1 i es
ct
1l(~I11(~ i l -
Ion,
1 <) l> ~ ),
Il ULIS
d V 0 Il',
CU n s t a t é
Cl li e
1(; S
<J I tes
1(l r v il i ,(;', d ' f\\ .
:.Jélmbidc
~~.:.-I~ C,Ul1t
h a b l t u e Ll o me n t
de~; cullcctions d'(!illl P(!ll
d a n t.
t. r (~s
V il r i {! C
c t.
c'e s t. cet t e
div (; r S i t é
Cl li i
il V il i t
.une n é
Symes
(in
Ho l s t e l n ,
1952) à défini,
les
types
d'eaux
défél-
v 0, il b 1(~~,
illl
v e l 0 P P e me n t
1 a r v a i r e
d' A.
<J éHnb i a e
~ <1
S <1 v o i r
les
e a u x
fortement
omb r a q è e s ,
les
eaux
à
courant
r a p i d e ,
les
(~,l11X 211c<11 ines et/ou polluées.
Au
cours
de
cette
étude,
A.
gambiae
s. 1.
a
été
fréquemment
rencontrée
dans
certains
types
de
gîtes,
r a r e >-
ment
dans
d'autres.
Ainsi
ont
été
identifiés
d
la
suite
de
Holstein
(195?),
Hamon
et
coll.
(1956 b) des gîtes p,éfé-
,entiels
d'A.
gambiae
s . l .
et
des
gîtes
exceptionnels
ou
inhabituels.
La
présence
d'A.
gambiae
~ dans des gîtes excep-
tionnels
ne
résulte
pas
de
la
rareté
ou
de
l'absence
de
gîtes
préférentiels.
En
effet,
les
larves
collectées
dans
des
gît e s
e xc e pt ion n e 1 s
l ' 0 n t
été
à
des
p é , i 0 des
o 1:1
t () U 5
les
gîtes
préférentiels
étaient
en
eau
'~ t
P ,0 duc t i f s .
Parmi
les
gîtes
exceptionnels
figurent
les
céanes
qui
dans
d'autres
légions
du
Sénégal
sont
habituellement
colonisées
pa,
~ gambiae
s . l .
(Escudié
et
Abonnenc
1958
Pene
et
coll.
1967
Gueye,
1969 ;
Ve,c,uysse
et
Jancloes,
1981).
j 1
convient,
cependant,
de
soul igne,
qu'en
ce
qui
concerne
A.
a,abiensis
à
Daka"
et
à
Thiès,
ces
céanes
sont
peu
p,o-
fondes,
t r
s
évasées
vers
le
haut
et
peuvent
être
assimi lées
è
à
des
trous
d'emprunt
de
terre
(observations
personnel les).

177
-
Il
o s t
un
fait
fo nd amo n t a l
s l q n a l
par
tous
les
é
a u te urs
qui
s e s 0 n t i n t 6 r (~ s s 6 s
cl
1,1
LJ i 0 - é col 0 SJ i e
des
1(] r v es
d'A.
qalllbiéle ~
les
p r i ric i p a u x
(Jites de cet
anophèle
sont
t r o i t eme n t
iés Ù
l'ilctiviL{~ hruua l n e
(Holstein,
19)L
é
Harno n
o t
co 1 1.
l (l S h
b
Cn r n e v a l e
et
Mouchet
l<jHll . . • )
[)ans
la
z o n e
d'étude C()1I111H:! dans d'autres
r
q l o n s
é
d'Afriqu(~,
la
riziculture c o n s t i t.u e
l e
o r l nc i o a l
facteur
de
pullulation d'A.
qambiôe ~_._I_. (Holstein,
195L
Coose-
mans,
1985 " Robert et coll.
19S'.».
'Les trous d'emprunt
de
terre,
quelque
soit
leur
ta i l le,
sont
également
d'excellents gites d'~ gambiae s. l
- - -
comme
'avaient
signalé Hamon et col 1.
(195C b).
L'estimation de
la densité des
populations
larvaires
à
partir des méthodesclassiquesde
récolte des
larves étant
influencée
par de
nombreux
facteurs
(Hamon et
coll.
1962),
seule
la
présence d'~ gambiae s.l.
dans
les différents
types de gites a été notée.
Dans
la
vallée du marigot
de
Bignona,
les
larves
d'A.
gambiae ~ ne
se
rencontrent qu'en
saison pluvieuse
et
au début
de
la
saison sèche,
seules
périodes oG
les gites
préférentiels
sont
en eau malgré
la
persistance pendant
toute
l'année
des
gites exceptionnels.
L'apparition des
larves d'A.
gambiae ~ suit
les
premières
pluies à
la
seule condition que ces dernières
soient en quantité
suffisante
pour une mise en eau durable
des gites
préférentiels.
Le
phénomène de "l e s sivage"
des
gites
signalée
par Hamon et
coll.
(1956 b) ;
Carnevale et
coll.
(1985) dans d'autres régions d'Afrique n'a pas été
observée.

178
-
La
fréquenc~.d'A~ ~ambiae ~ varie au cours
de
la
saison
pluvieuse et
sa disparition des gites
à
la
fin de cette
saison
peut
êtJ(~ associée,
comme
l'a
suggéré
Br e n gue s
(1 Y7 3)
à des 1110 cl i fil: iJ t ion s
ph y sic o - chi m i que s
de
la nature de
l'eau ou él
l 'dppilrition de
prédateurs.
Les
variations
s a i s o nri l
r e s
de
Id
fréquence
des
larves des
è
espèces d'eau duuce du complexe ~ qambiae sont en étroite
relation avec
les
précipitatiuns.
Ces
variations sont
pro-
bablement
inversées
en Cl! qui
concerne A.
melas dont
cer-
tains gi"tes potentiels présentent
une
importante
réduction
deI a
sa lin i té en sai son plu vie use.
A.
me 1a s
a
été es sen-
t i e Ile me n t
r e n con t rée e n
fin
des ais 0 n plu vie use,
p é rio d e
o~
le
retrait
du marigot
de
sa
zone d'inondation crée de
nombreux gites
favorables
à
son développement.
La
distribution des
larves d'A.
melas est
étroite-
ment
1 iée
à
la
répartition de
ses gites
larvaires entièrement
local isés dans
la
zone atteinte par
la
remontée
saI ine.
S'agissant des
péJramètres
physico-chimiques de
l'eau des gites
larvaires,
les
résultats obtenus
révèlent
comme
l'a déjà
signalé Holstein (1952),
l'inexistence de
rapports
précis entre ces
paramètres et
la présence ou
l'absence d'A.
gambiae
s.l.
2.
Bio-écologie des adultes d'A. 9!!-mbiae s.l.
2.1.
Activité
trophique
2.1.1.
Cycle d'agressivité
Comme dans
la majeure partie des
régions d'Afrique,
A.
gambiae ~ pique après
le crépuscule avec un maximum
d'agressivité dans
la seconde
partie de
la nuit.
Le
cycle
d'agressivité des
femel les dans
la zone d'étude est
de
type

-
179
-
b i mo d a l
et
les
deux
pics
sont
situés
dans
la
seconde
partie
de
la
nuit.
Ce
cycle
est
comparable
à
ceux
habituellement
observés
(Hamon
et. c o l . ,
1Y5Y
;
Hanney,
1960;
Service
1Yb3;
Gueye,
l(fby).
Il
est
par
contre
différent
de
celui
5 i Y n a 1 é
par
Esc u d i é
o t
Ab 0 n n e Il c ( 1 Y 5 8)
dan s
1 a
y ion de
THiès
(Sénéyal)
avec
deux
pics
dont
le
principal
est
post-
crépusculaire.
D'autres
Cluteurs
ont
observés
un
cycle
d'ayressivité
avec
un
seul
pic
dans
la
seconde
partie
de
la
nuit
(Brengues,
1913
Vercruysse
et
Jancloes,
1981).
L'a lJ r es S i vit é
ma x i ma 1 e
des
f eme Ile s
à
l ' i nt é rie ur
des
habitations
est
située
au mi 1 ieu
de
la
nuit
(lh
-
2h)
et
celle
des
femelles
qui
piquent
à
l'extérieur
plus
tard,
juste
avant
l'aube
(5h
-
6h).
Cette
recrudescence
de
l'agres-
sivité
des
femelles
à
l'extérieur
a
déjà
été
signalée
dans
1a
z 0 ne
par
Ha mo n e t
col 1.
(1 9 56
a).
Gue y e
(1 969)
a va i t
observé
le
contraire
dans
la
région
de
Thiès
de même
que
Mo 1 i ne a u x
et
Gr ami cci a
(1 980)
au
N i g é ria.
La
différence
entre
les
cycles
d'agressivité
des
femelles
à
l'intérieur
et
à
l'extérieur
s'expl ique
selon
Gi 11 ies
(1957)
par
le
fai t
que
les
femelles
peuvent
pénétrer
dans
les
habitations
bien
avant
de
piquer
et
Que
par
la
suite,
le
temps
mis
pour
rechercher
l 'hôte
est
plus
court
à
l'intérieur
qu'à
l'extérieur.
2.1.2.
Taux
d'agressivité
Les
variations
du
taux
d'agressivité ont
été
bien
étudiées
sur
toute l'airede
répartition
d'~ gambiae s.l.
Dans
la
zone
d'étude,
les
femelles
manifestent
une
nette
tendance
à
l'endophagie.
Une
telle
tendance
a
été
signalée
par
Hamon
et
coll.
(1965)
Coz
et
coll.
C196f»
Pene
et
coll.
(1967)
;
Gueye
(1969)
;
Brengues (1973).

180
-
Escudié
et
Abonn~lc(1958)
Hanney
(1960)
Ser-
vice
(1\\)63)
Risllikesll
(19b(l)
ont
au
contraire
noté
une
tendance
d' l mp o r t a n c e
v a r I a b l e
ci
l'exophagie
alors
que
Hamon
et
coll.
(1959)
Mol i n e a u x
e t
Gramiccia
(1\\)80)
ont
signalé
une
a q r c s s t v l t é
comparable
il
l'intérieur
et
il
l'extérieur.
L a t end ,Hl c e
a l ' e n cl(.J Il Il ,HJ i e
0 b se r v é e
dan s
1 a
z 0 n e
d'étude
peut
être
a s s o c i
e
au
cumpurtement
des
vi llageois
é
qui
restent
peu
de
temps
à
l'extérieur
après
le
crépuscule
pen dan t
1 a
sai son
plu vie use.
Ain 5 i ,
cu mme
lIa v ait
sig n a 1 é
Brengues
(1973)
i
le
1 ieu de
piqûre
dépend
plus
de
la
loca-
i sat i on
de
l ' hôte
que
d'un
comportement
ob l i gatu ire
de
'espèce.
Dans
la
zone
d'étude,
les
variations
saisonnières
du
T.A.H
sont
très
nettes.
Contrairement
aux
observations
de
Hamon
et
coll
(1956
b)
Mouchet
(1962)
Brengues
(1973)
Carnevale
et
col
( 9 8 5 ) ;
Robert
et
coll.
(985)
dans
des
zones
basses,
marécageuses
ou
en
bordure
de
grands
cours
d'eau,
aucune
augmentation
du
T.A.H
d'~ gambiae s.l.
non
associée
aux
précipitations
n'a
été
remarquée.
La
réapparition
d'~ gambiae s.l.
en
saison
pluvieuse
après
une
disparition
quasi
totale
en
saison
sèche
est
probablement
1 iée
au
phéno-
mène
de
l'estivation
(Holstein,
1952)
qui
assure
la
conser-
vation
de
l'espèce
dans
les
zones

les
principaux
gîtes
s'assèchent
peu
après
l'arrêt
des
plu i es.
Dans
la
zone
d'étude

toute
activité
de
ponte
des
femelles
est
suspendue
en
saison
sèche,
le
délai
entre
les
premières
pluies
et
l'apparition
des
femelles
agressives
pour
l 'homme
est
réduit
à
la
durée
du
cycle
oeuf-adulte
si
comme
précédemment
signalé,
les
premières
pluies
sont
suffisantes
pour
le maintien
des
gîtes où
des
femel les
ont
pondu
jusqu'à
la
fin
du
développement
préimaginal
en
cours.

-
181
Brengues
(1973)
Vercruyss~ et Uancloes (1981)
Vercruysse
(1<)85)
Molineaux et Gramiccia
(1980) o n t mo t
une a p n a r l t Lo n
é
ou une augmentation
rapide d e s
femelles
d'A.
qambiae s.l.
peu après
les
premières pluies.
Les
variations
locûles du
T.A.H observées dans
la
LUlle
d'étude
sont
similaires il
celles s i q n a l é e s
par
",
Ode t o v i n b o
(1<)6<))
entre des
vi Ilages
situés dans des
zones
d'eiJu salée et
d'eau douce mais
également
par
Robert
et
coll.
(1<)85)
entre des
vi 1 lages
rizicoles et
entre ceux-ci
et
des
vi lIages de
savane et
par Coosemans (1985) entre
un
vi lIage
rizicole
et
un
vi lIage cotonnier.
Selon BrençJues(1<)73)
ces variations
locales de
la
densité de
la population sont
liées à
l'étendue et
à
la
situation des gîtes
larvaires
dans chaque vi lIage.
2.2.
Attraction de
la
lumière
2.2.1.
Rendement
du piège
lumineux
Selon Odétoyinbo (1969),
le
rendement
du piège
lumineux varie
selon
l'emplacement
et
il
est d'autant
plus
important
que
le
piège est
placé dans des
endroits o~ se
produisent
des concentrations de moustiques à
la
recherche
de
leur
repas de
sang.
Les captures effectuées aux
pièges
lumineux compor-
tent
des
proportions de
femel les à
jeOn nettement
plus élevées
que ce Iles des aut res c a t
o r i es de
feme 11 es comme
l'ont
é
ç
déjà observé Odetoyinbo (1969)
;
Coz et coll.
(1971b)
;
Carnevale et
Lepont
(1973)
;
Pajot
et coll.
(1977).
5elon
Garret-Jones et
Magayuka
(1975),
le
rendement
du piège
de même
que
les
proportions de
femel les à
jeOn dans
les
captures du
piège
augmentent
dans
les cases o~
les occupants
dorment
sous moustiquaire.

·#"
-
fs 2 -
,
Les captures aux
pièges
lumineux dans
les étables
comportent
cependant,
prop,ort i onne Il ement mo i ns de
fente Iles
yorç)ées que ce Iles
rôa 1 i sées d an s
1es
aut res
sites.
Comme
l'ont
soul iqné divers auteurs,
le point
important
est
d'une
part
Id
pruximité d(~
l'hôte
(Odetoyinbo,
1969
;
Pajot
et
coll.,
1977) et
d l e u t r e
part
la
b r i 1 l a n c e de
IZl
l uin i
r e
è
d u p i è y e
(() d (~ t 0 yin b 0 ,
1 9 6 9 ;
C,i r n e val e e t Lep u nt,
1 9 7 3 ;
Pajot
et coll.,
1977).
Ainsi,
d a n s
les étables,
les
ferue l les
sont
en l1l<ljurité
piégées avant
d'avoir
pu se nourrir ou
sont
uniquement
attirées par
la
lumière.
Selon Carnevale et
Lepont
(1973)
Garret-Jones
et Magayuka
(1975),
l'efficacité du piège n'est
pas à
100 %.
2.2.2.
Efficacité comparée
lumineux -
appât
humain
Comme
l'ont déjà signalé Carnevale et
Lepont
(1973)
la densité des
populations d'~ gambiae ~ estimée à partir
des captures aux
pièges
lumineux est
inférieure à cel le
estimée à
partir des captures
sur appâts
humains.
Le
rende-
ment
des
pièges
lumineux
reflète cependant de
la même
façon
que celui
des captureurs
les variations
saisonnières et
locales de
la densité de
populations des
femel les d'~ gam-
biae s. 1.
Que
les
performances du
piège
lumineux soient
infé-
ri eures
à
ce Iles du captureur
importe cependant
très
peu
du fait
qu'aucune de ces deux méthodes ne
permet
de
faire
une estimation de
l'intensité
réel le du contact
homme- A.
~mb j ae ~ au cours de
1a
nu i t.
Il
est
en e f fe t
peu pro-
bable comme
l'avaient
soul igné Coz et
coll.(1971
b )
que
les éléments attractifs que
représentent
le piège
lumineux
et
le captureur
reçoivent
le même
nombre de femel les agres-
sives qu'un
habitant
endormi
dans
sa case.

-
183
-
.'.
II
convient,
néanmoins,
de
noter
que
dans
la
zone
d'étude,
1 n'y
a
pas
de
différence
d'âge
signficative
entre
les
femelles
co t l e c t
o s
sur
appâts
humains
et
aux
p i
é
è
q e s
lumineux.
Carneville
ct
Lepont
(1973)
avaient
remarqué
chez
~ g am b i a e ~ ,
u n (-~
Il l' 0 p o r t ion
de
f e III e Ile s
nul l i par e 5
Il 1u s
élevée
dans
1es
c a p t u r e s
des
pièges
1umi neux
que
dans
ce Iles
effectuées
sur
appâts
hUlllllins.
Il
a p p a ra î t
également
comme
l'avaient
signalé
Coz
et
coll.
(1971
b)
Que
le
piège
lumineux
est
très
efficace
pour
l 'échanti 1 lonnage
des
espèces
exophi les
et
zoophi les.
Le
caractère
imprévisible
du
rendement
du
piège
soul igné
par
Pa-
jot
et
colL.(1977)
pour
d'autres
espèces
d'Anopheles
n'a
pas
été
0 b sel' v é'p 0 U l'
A.
g am b i a e s . 1.
au
cou l' S
de
cet t e
étude.
2.3.
Lieux
de
repos
Gi 11 ies
et
Demei 110n
(1968)
ont
r e p r i s
les
prin-
cipaux
travaux
traitant
de
la
biologie
d'~ gambiae s . I .
dont
les
observations
essentielles
sur
les
lieux
de
repos
et
le
phénomène
de
l 'exophi lie.
En
tenant
compte
de
la
fr~quence des habitations humaines et des préférences tro-
phiques
de
l'espèce,
Gi 11 ies
(1956),
a
distingué
trois
formes
principales
d'exophi 1 ie
-
Exophi 1 ie
o b l igatoi re,
l o r s q u '
n'y
a
pas
d'habitations
dans
la
région;
-
Exophi 1 ie
facultative,
lorsqu'un
des
hôtes
préférés
se
trouve
à
l'extérieur
et
Que
les
femelles
exo-
phages
évitent
les
habitations
ou
les
locaux
Qui
sont
dans
le
voisinage
et
cherchent
des
1 ieux
de
repos
à
l'extérieur

-
184
-
-
Exophi 1 ie
dél i b é r
e ,
lorsque
les
femelles
e n d o>-
é
p h a q e s
après
avoi r
p r i s
leur
repas
de
s a n q ,
qui ttent
les
b a b l t a t I o n s
avant
le
lever
du
jour
bien
qu'elles
puissent
trouver
dans
les
h a b l t a t I o n s
délaissées,
d'excellents
lieux
de
repos.
Da ri s
1a
z u n l~
cl' é t u d e
e t
d' une man i ère
lJé n é l' i:l 1e
e n
zone
des a v an e
11U m i cle
() U est - il f l' i c a i ne,
cIe s t
1a
t l' o i s i è -
me
forme
d' e x o p h i l i e
qu i
est
p lus
fréquente
chez ~ ~
b i,ie s. l .
- -
- - -
Cette
exophi 1 ie est
à
rapprocher
de
celle
observée
par
Gi Il ies
(1954)
;
Hamon
et
coll.
(1959
;
1965)
;
Service
(1963)
;
Fo11
et
Pant
(1966)
;
Coz
(l971 0);
Haridi
(1972)
Br e n gue s e t
Coz
(1 9 7 3)
;
Mo lin eau x
et
Gr ami cci a
(1 980 ) .
Coz
(1971a)estime
qu'environ
un
tiers
des
f erne l l e s
d'A.
gambiae ~ quitte
les
habitations
peu
après
la
prise
du
repas
de
sang.
Brengues
et
Coz
(1973)
remarquent
qu'en
plus
de
ce
t Le r s ,
40
~) des femelles qui
étaient
dans
les
habitations
après
leur
repas
de
sang
sortent
un
jour
plus
tard
et
qu'en
d
f i
é
n i t Lv e ,
la
fraction
entièrement
endophile
de
la
population
ne
représente
qu'environ
un
tiers
des
femelles
d'A.
gambiae ~ Mol ineaux et
Gramiccia
(1980)
estiment
pour
leur
part
qu'environ
la moitié
des
femel les
gorgées
sur
homme
reste
au
repos
dans
les
habitations.
Dans
la
zone
d'étude~ il
a
été
constaté
qu'une
fraction
des
femel les
gorgées
au
cours
de
la
nuit
quittait
les
habitations
avant
le
lever
du
jour.
En
tenant
compte
du
fait
que
les
récoltes
obtenues
avec
les
pièges
de
fenêtre
sont
des
minima~ nous partageons entièrement
les
estimations
de
Coz
(1971
a)
;
Brengues
et
Coz
(1973)
en
ce
qui
concerne
les
femel les
gorgées
qui
sortent
des
habitations
peu
après
la
prise
de
sang.

.;,."
-
lS 5 -
L'exophi 1 ie des
femel les d'A.
gambiae ~ n'est
observée qu'en
saison pluvieuse.
En saison sèche,
les
femelles
sont
plutôt
e n d o p h i les.
Cette constatation
rejoint
celles de
Foll
et
Pant
(19GG)
Brengues
(1973)
; Mol ineaux
et
Gr am l c c l a
(19S0).
Au cours de
la
saison sèche,
cette
end 0 phi 1 i e
est mê III (~
par f () i 5
a s soc i é e à une
r é t e n t ion d e
ponte chez
les
femelles
gravides.
Ce
phénomène déjà
signa-

par Holstein
(195:2)
;
Omer et
C.
Thompson (1970)
Brengues
(1973) est
v r a i s s ernb 1a b eme n t
1 i é cl l'absence de
gites
larvaires
préférentiels.
:2.4.
Age
physiologique d'A.
gambiae s.l.
Le
taux moyen de
parturité des
femel les d'~ gam-
biae
s.l.
dans
la
zone d'étude est
relativement bas.
Une
situation simi laire a
été observée
récemment
dans
les vi 1-
lages
rizicoles au
Burkina Faso (Robert et
Col l .,19S5)
et
au Burundi
(Coosemans,
19S5).
Selon Carnevale et Mol inier
(19S0),
un
faible
taux de
parturité
résulte d'une
longévité
réduite ou d'une
dispersion différente des
femel les pares
et
des
feme Iles
nu 1 l i pares.
Les taux
de
parturité enregistrés chez
les femelles
endophi les sont
plus élevés que ceux des
femel les en activité
la nuit
à
l'intérieur et
à
l'extérieur d es
habitations.
Selon Detinova (1963),
l'âge moyen plus elevé des
femelles
end 0 phi 1e s e s t
lié à
une
e x0 phi lie des
jeu n e s
f e me l les .
L'exophi liede cette catégorie d'âge
signalée par Mouchet
et
Gariou (1957) dans
le
Sud-Cameroun n'a pas été observée
par Hamon et
col 1.
(1959) au Burkina-Faso.
La différence
d'âge entre
les
femel les endophi les et
les femel les capturées
sur appâts humains
n'a pas été observée dans
tous
les vi lIages.
A Tendimane et
à
Kandiou,
par exemple,
l'âge moyen des
femel les
endophi les est
comparable à
celui
des
femel les capturées
sur appâts humains au cours de
la nuit.

.. '.
..., '
-
186
-
S' acj issant
des
feme lIes capturées dans
1es
t ab 1es,
é
très
peu de données
sont
disponibles pour associer
leur
taux de
p a r t u r i t é
il
une déviation animale mais
il
n'est
pas exclu que
les étables
puissent
servir de
lieux de
repos.
Dé1ns
la
zone d'étude,
existe une corrélation
néyative entre
lesvi:lriations de
la densité des
populations
d'A.
qambiae ~ et celles de
la
fréquence
des
femelles
pares.
Une
telle c o r r
l a t I o n a été observée par Robert
et
é
coll.
(1985)· au
l3urkina-Fé1so.
La
baisse du
taux de
o a r t u r l t é
remarquée au cours de
la croissance de
la population
imagi-
nale
peut découler d'un afflux massif et continu de
jeunes
femel les associé à
une
réduction de
la
longévité.
La
pré-
dominance des
femelles
pares
relevée dès la
fin de
la saison
pluvieuse
peut être
1 iée
à
la
rareté des
jeunes femelles
et au vieillissement
de la
population
(Holstein,
1952
;
Omer et
C.
Thompson,
1970
;
Mol ineaux et Gramiccia,
1980).
Hamon (1963) a
noté des variations saisonnières peu marquées
du taux de
parturité des
femel les d'~ gambiae ~ à Bobo-
Dioulasso où
la disparition des gîtes
larvaires était
progres-
sive.
En
supposant à
la
suite de
Robert
et coll.
(1985)
des
relations de causal ité,
il
est
possible d'envisager
l'action de mécanismes
régulateurs du
type compétition
intraspecifique chez
les
femel les d'~ gambiae ~ L'afflux
de
jeunes femel les au cours de
la saison
pluvieuse entraine
une
surabondance d'imagos qui
tendrait
à
1 imiter
la
longévité
des
femelles.
En
effet,
la protection des vi llageois contre
les piqGres de moustiques en période de
pullulation entraine
une
réduction du nombre de
femel les
pouvant
prendre
leur
repas de
sang
la nuit
et
par conséquent
une
râduction de
leur
longévité;
une déviation animale
permettontaux
femel les
de
se
nourrir n'ayant
pas été observée.
Cette hypothèse
mérite
une exploration approfondie.

-
187
-
Les
v ar i at ions
l o c a les
du
taux
de
p a r t u r i té
peuvent
êt re
rapprochées
de
ce 11 es
de
1a
dens i té
des
p o p u 1 at ions
d'A.
qambiae
s . I .
l_il
longévité
des
femelles
étant
plus
f a i b l o
dans
la
zone
d'eau
salée

leur
densité
est
plus
importante.
Ces
observations
r e j o i u n e n t
celles
de
Robert
et
coll.
(198'))
au
Burkina-Faso.
Il
convient
cependant
de
signaler
que
les
variations
de
la
densité
ne
suffisent
pas
pour
expliquer
celles
du
taux
de
pèlr.turité
d'un
vi lIage
à
l'autre
dans
la
même
zone
è
c o l o q i q u e .
Hamon
(1963)
avait
noté
de
telles
variations
sans
explication
satisfaisante.
Contrairement
aux
observations
de
Coz
(1964)
à
Madagasca~ et Brengues (1973) au Burkina-Faso, nous n'avons
pas
constaté
de
différence
d'âge
entre
les
femel les capturées
à
l'intérieur
et
à
l'extérieur
des
habitations.
Cette
obser-
vation
confirment
celles
de
Hamon
et
coll.
(1959
1962
1965)
;
Mol ineaux
et
Gramiccia
(1980)
en
Afrique
de
l'Ouest.
D'après
nos
résultats,
l'âge
n'a
pas
d'influence
sur
le
cycle
d'agressivité
des
femel les
d'A.
gambiae ~
Cette
observation
confirme
celles
de
Gillies
(1957)
;
Hamon
(1963)
Mol ineaux
et
Gramiccia
(1980).
Cependant,
Coz
(1964)
à Madagascar
a
relevé
une
prédominance
de
femelles nul-
1 i p a r e s
p a r m l
celles
capturées
en
fin
de
nuit
à
l'extérieur
et
Brengues
(1973)
a
constaté
en
zone
de
savane
humide
au
Burkina-Faso que
les
femelles
pares
sont
plus
fréquentes
au milieu
de
la
nuit.
Les
variations
horaires
de
la
composition
par
âge
des
femel les
capturées
au
cours
de
la
nuit
ne
sont
pas
1 iées
à
des
phénomènes
cl imatiques
(Gi 1 1 ies
et
Demeil Ion,
1968).
Celles
du
rythme
d'agressivité
des
femelles
pares
selon
Haddow et
Ssenkuge,
1962
(in
Brengues,
1973) peuvent
être
associées
au
rythme
de
ponte
les
femelles
ayant
déposé
leurs
oeufs
entre
18
H et
22
H ne
pouvant
se
nourrir
que
dans
seconde moitié
de
la
nuit
ce
qui
expl ique
leur
agressi-
vité
plus
élevée
dans
cette
partie
de
la
nuit.

188 -
2.5.
1nd i ce
sporozoit i que
Dans
1 a
zone d'étude,
1 a
fréquence
des
f erne Iles
d'A.
gambiae ~
infectées évolue de
la même
façon que
le
taux de
parturité.
L' I.S moyen est
proche de ceux
relevés
par Gueye
(1969)
;
Vercruysse et
Jancloes
(1981)
;
Coosemans
(1985) mais
il
est
nettement
plus
faible
que ceux habituel-
lement
enregistrés en zone de
savane
(Holstein,
1952
;
Hamon et co 1 l
1959
;
Fo 1 l
et
Pant,
1966
;
Coz et co 11
1971
b
;
Coz,
1973
;
Bryan,
197 9 ;
1983
Mo l i neaux et
Grailliccia,
1980
;
Robert
et
co 11.
1985).
Selon Hamon et
coll.
(1965),
un
faible
taux dl in-
fection
peut
être
la conséquence d'une déviation animale
des
vecteurs.
Dans
la z~ne
d'étude où
'indice d'anthropo-
phi lie d'.6-:.. gambiae ~ est
très élevé,
les
indices sporo-
zoïtiques observés ne
reflètent
pas
fidèlement
les
préférences al i rne n t a i r e s
de cet
anophèle.
Le
faible
indice sporozoitique
peut être également
dû à
une
faible
fréquence
des
porteurs de gamétocytes de
Plasmodium chez
les
habitants,
à une
faible
température
moyenne
du mi 1 ieu ambiant,
à une
longévité moins
importante
du vecteur
(Mac Donald,
1956).
Les variations de
la température sont
très
faibles
pour
influencer
les
indices sporozoïtiques observés mais
cel les de
la
longévité et
de
la
fréquence
des
porteurs de
q arné t o c v t e s
peuvent
expliquer
les variations
locales et
sa i sonn i ères de
l' i nd i ce s o o r o z o Lt i que
Comme cellesdu taux de
p a r t u r l t
les variations
é
,
locales de
l'indice sporozoitique
sont
principalement
le
fait
des
femel les endophi les.
La
différence observée entre

189 -
les deux zones écologiques en ce qui
concerne
l'indice
sporozoTtique ne
s'exp1 ique
correctement
que
par une diffé-
rence dans
la composition de
leurs populations d'~ gam-=.
b i ae
s. l .
L'adjonction d'~ melas aux deux espèces d'eau
douce du complexe ~ gambiae dans
la
zone d'eau salée,
te n d rai t
à
réd u ire
l' i rl cl i c e s po r 0 z 0 T t i que mo yen du
fa i t
que cet
an o p h
1e ,est
è
1110 i nc,
bon vecteur que
1es aut res
(Coz,
1 9 7 3 b ) .
En Côte cl 1 Ivoi r e ,
Coz et coll.
(1 9 6 b )
ont
remarqué
une
importante
réduction de
l'indice sporozoTtique
des
vi lIages de
forêt
o
on ne
trouve que ~ gambiae ~
ù
à
ceux du
1 ittoral
où cette espèce cohabite avec A.
melas
Bryan (1979
;
1983) a observé en Gambie une
importante
différence entre A.
gambiae ~ et A.
melas en ce qui
concerne
leur
indice sporozoïtique
l' I.S.
chez A.
melas
étant
parfois nul
outeTès
faible.
2.6.
Préférences
trophiques
Les
repas de
sang ana lysés ont
été essent i e 11 e-
ment
prélevés de femel les collectées dans
la
faune
résiduel l~
les
femel les gorgées étant
peu
représentées dans
les captures
effectuées par
les autres méthodes.
Le
problème de
l'échan-
t il lonnage de
feme 1 les <jorgées
représentat ives de
1a
popu-
lation globaJea déjà été signalé
par Garret-Jones (1964 a)
Coz et col 1.
(1964).
Dans
la zone
d'étude,
le bétail
est
relativement
abondant.
Les animaux
sont
enfermés
la nuit
dans des étables
(ovins,
caprins et
porcins) annexées aux habitations humaines
ou
réunis à
la périphérie du vi lIage dans des
parcs (bovins).
La
vol aille,
1e s cha t s e t
chi e n s
son t
g é n é r a l e me n t
à
l' i n t é -
rieur des habitations.
Malgré
l'abondance des animaux et
le niveau
de promiscuité assez élevé entre
l 'homme et
l'animal, ~ gambiae s . I .
pique de préférence
l 'homme.
Cette

190
-
anthropoph i l i e
très
élevée
est
proche
de
ce Ile
observée
par
Ha mo n e t
coll.
(1 9 5 9 ,
1 9 6 4 )
Se r vic e
(1 96 3 )
Coz
et
coll.
(1 960 )
Coz
(1 9 7 3
b )
f3 r e n gue s
(1 9 7 3)
;
Mo 1 i ne a u x
et
Gramiccia
(1980)
Vercruysse
et
Jancloes
(1981).
1 (l
forte
e n t h r o po p h i 1 ie
d'~ qambiae ~. n'est
c e ~H~ n dan t
pas
une 0 rn p 0 rte men t
0 b 1 i 9 a toi r e .
Ho 1 ste i n
(1 9 5 L )
d t s t t nq u a l t
(!ll
Afrique
de
l'Ouest
la
présence
de
populations
a n t h r o p op h i les
et
des
p o p u l a t ions
zoophi les
sur
la
base
peu précise
de
l'indice maxillaire.
Service
et
coll.
(1978)
au
I<.enya
notaient
une
importante
z o o p h i 1 ie
suite
il un trai-
tement
insecticide.
Hamon
et
coll.
(1964);
f3rengues
(1973)
Vercruysse
(1985)
ont
observé
une
déviation
animale
saison-
nière
ou
locale
d'importance
variable .
.'
L' anthropoph i '1 i e
des
différentes
espèces
du
com-
plexe ~ gambiae présentes dans
la
zone
d'étude
n'a
pas
été
étudiée mais
sur
la
base
des
travaux
de
Coz
(1973
b),
Mol ineaux
et
Gramiccia
(1980),
~ gambiae ~ parait plus
anthropophile
que ~ arabiensis mais
la
différence
d'an-
t h r o p o p h i l i e
ent re
ces
deux
espèces
est
fa i b le
dans
1es
zones

el les
cohabitent.
A.
melas
parait
plus
zoophi le
que
les
deux
espèces
d'eau
douce
(Coz,
1973
a
;
Coz
et
Brengues,
1907
;
Bryan,
1982).
Du
fait
que
toutes
les
observations
faites
dans
la
zone
d'étude
concernent
des
femel les
collectées
en
saison
pluvieuse,
~ gambiae ~ qui
constitue
l'essentiel
de
la
population
anophél ienne
est
très
anthropophi le.
La
fraction
zoophile
de
la
population
(13,8
%)
est
probablement
constituée
en majorité
d'A.
melas
ou
de
cette
espèce
et
d'A.
arabiensis.

191
3.
Transmission du paludisme
3.1.
Taux
d'inoculation
entomologique
Dan s
1a
z 0 n e
d' é t u de,
1cl
t l' ans mis s ion
n' est
e f f e c -
tive
qu'entre
Juillet
et
No v emb r e .
Cette
observation
confirme
les
résultats
obtenus
en
zones
de
savane
sur
le
caractère
saisonnier
de
t a r t-r an srn l s s l o n
étroitement
lié
au
rythme
des
plu i e s
( Ha mo n e t
Coll.,
1 9 5 [)
b
;
Ver cru y s se,
1<:J 8 1
1985
Robert
et
c o l l . ,
1985
Cornevale
et
c o l l . ,
1985).
A
la
suite
de
ces
auteurs,
nous
avons
également
observé
des
variations
locales
de
l'intensité
de
la
transmis-
sion.
Celle-ci
s'exp] iquent
par
l'intervention
d'un
ou
de
plusieurs
facteurs
da~s les différentes zones (Mac Donald,
1956).
La
formule
du
T.I.E.
suppose
une
forte
régulation
de
la
transmission
en
fonction
de
la
densité
vectoriel le
(Mo1ineaux
et
Gr arn l c c l a ,
1980).
Cette
régulation
atténue
les
variations
locales
de
l'intensité
de
la
transmission
dans
la
zone
d'étude.
Puisqu'aucune
différence
significa-
tive
d'anthropophi 1 ie
n'a
été
observée
dans
la
zone,
la
réduction
de
la
longévité
des
femel les
dans
la
zone
d'eau
salée
peut
valablement
expliquer
les
variations
locales
du
1. 1 . E.
Avec
1a
tendance
à
l ' endophag i e
re 1evée
et
1es
I.S.
comparables
des
femelles
à
l'intérieur
et
à
l'extérieur,
on
est
tenté
de
conclure
que
la
transmission
du
paludisme
est
plus
importante
à
l'intérieur
des
habitations.
Ceci
est
vrai
dans
la mesure

l'agressivité
des
femelles
est
intense
après minuit
au
moment

tous
les
vi 1 1ageois
se
sont
retirés
dans
les
cases.
Cette
constatation
rejoint
celle
de
Foll
et
Pant
(1966) mais
également
celle
de
Bren-
gues
(1973)
sur
la
transmission
de
la
filariose
de
Bancroft.

-
192 -
Durant
les
périodes
de
transmission
effective
de
cette
étude,
les
taux
d'inoculation
estimés
sont
plus
élevés
que
ceux
e n r e q l s t r
s
par
Hamori
et
coll.
(1959 ;
1965)
é
Gueye
(1969)
Vercruysse
(1985).
Ils
sont
proches
de
ceux
s i un a l
s
par
Mul i n e a u x
et
Gramiccia
(1980)
; Vercruysse
é
et
coll.
(lY81
1983)
Robert
et
c o l l . ,
(1985).
Les
pulvérisations
d'insecticides
dans
le cadre
de
la
lutte
antiacridienne
effectuées
dans
la
zone
d'eau
douce,
en
Octubre
1986,
ont
fortement
réduit
la
densité
vectoriel le~avec puur cunséQuence directe la réduction
du
taux
d'inoculation
Qui
a
été
observée.
3.2.
Capacité
vectorielle
'ti
Dans
l a- zone
d'étude,
1 es
facteurs
QU i
détermi nent
la
capacité
vectoriel le
varient
selon
la
zone
écologique
et
la
saison
comme
l'ont
remarqué
Mol ineaux
et
Gramiccia
( 1 9 8 0)
au
N i g é ria.
Lac a pa c i t é
v e c t 0 rie Ile
nIe x p rime
pas
toujours
de
la
même
façon
Que
le
T. I.E
les
variations
locales
de
l'intensité
de
la
transmission
du
paludisme.
Elle
est
d'avantage
fonct ion
du
taux
de
survie
après .!2
jours
Que
de
la
densité
vectorielle
(Ve r c r u v s s e et
coll
1981
1983).
Les
valeurs
de
la
capacité
vectorielle
estimées
dans
la
zone
d'étude
sont
plus
faibles
que
cel les enre-
gistrées
par
Garret-Jones
(1969) au Nigéria,
Vercruysse
et
Jancloes
(1981) â Dakar;
Coosemans
(1985) au Burundi
mais
sont
proches
de
cel les
relevées
par
Mol ineaux
et
Gramiccia
(1980) au Nigéria.
Comme
'ont
soul igné
Mol ineaux
et
Gramiccia
(1980),
la
définition
de
la
capacité
vectorielle
impl ique certains
postulats
contestables
surtout
en
ce
qui
concerne
l'estimation
des
différents
facteurs
entomologiques
qui
la
composent.

193 -
En
effet,
'existence
d'une
déviation
zoophi le
a s s oc i
e
à
une
exophilie
implique
une
s u r e s t i ma t Lo n
inévi-
é
t ab l o
de ~ à partir
des
captures
dans
la
faune
résiduelle.
Il
en
est
de même
de
l'homo<jénéité
de
la
population
vecto-
r I e Ll e en ce qui
c o n c e r rie
lél
sensibilité
à
l'infectiun,
les
préférences
t r o p h l o u e s
et
la
longévité.
L'appréciation
de
la
survie
du
v e c t e u r
et
l'absence
de
relations
e n t r e
C<~ t tes u r vie e t
l ' âge
u u
en t r e
e lIe
e t
l ' i n f e c t ion
n' est
ni
évidente
ni
général isable
(G; 11 ies
et
Wi lkes,
19(5).
Malgré
cette
imprécision,
la capacité
vectorielle
demeure
cependant
le
mei 1 leur
indice
pour
comprendre
et
expl iquer
les modal ités
de
la
transmission
du
paludisme
~
dans
une
zone
donnée.
3.3.
Indice
de
stabj 1 ité
L'indice
de
stabi 1 ité calculé
pour
toute
la
période
d'étude
dans
chaque
zone
écologique
reflète
le
caractère
de
stabi 1 ité muyenne
ou m~me d' instabil ité du paludisme
(1,1 dans
la
zone
d'eau
salée
et
1,3
dans
celle
d'eau
douce) .
....
Dans
les
régions
ou
le
paludisme
est
stable,
cet
indice
est
nettement
plus
élevé
(Garret-Jones
et
Shidrawi
1969 ;
Lr ap e ,
1986).
Les
indices
observés
dans
la
zone
d'étude
sont
proches
de
ceux
signalés
par
Gueye
(1969)
Vercruysse
et
Jancloes
(1981) ;
Vercruysse
(1985) ;
Coo-
semans
(1985) caractérisant une transmission discontinue.
Au
cours
des
périodes
de
transmission
de
l'étude,
les
faibles
indices
de
s t a b i ] ité
enregistrés
indiquent
que
seules
les
fortes
densités
vectorielles
d'A.
gambiae
s . I .
ont
rendu
possible
la
transmission.

-
194
-
Les différentes méthodes d' i dent if i cat i on ut i i sées
ont
permis de
révéler
la présence d'~ gambiae ~ et d'A.
é1rabiensis
(cytugénétique) mais éljalement
la présence d'~
melas
(morpholugie
larvaire et
index
palpaI).
~ galllbiae ~~
prédumine
largement
sur
les autres espèces ce qui
cunfirment
les ubservations de Coz et
Brengues
(1967)
Cuz
(1973
a)
sur
la distributiun géographique des membres du complexe
~ gambiae
en Afrique de
l'Ouest
et celles de
Bryan et
coll.
(19S:!)
Diallo et coll.
(198(,)
sur cette distribution
d~n5
la
zone
Sud du Sénégal.
L'absence d'A.
melas parmi
les femellles
identi-
fiées
par
la méthode cytogérétique
peut être
1 iée
à
deux
facteurs.
D'abord une ,faible efficacité de
la méthode de
capture ut il i sée,
les femelles
identifiées étaient
essen-
.
tiellement
récoltées dans
la
faune
résiduel le des habita-
tions.
Ensuite
les échanti 1 lons
de femel les semi-gravides
contenaient des
proportions de
préparations
illisibles très
élevées du
fait
de
l'état de développement
des ovaires
(peu ou trop avancé),
des conditions de conservation sur
le
terrain et du manque d'expérience
pour
la
lecture de
certaines préparations de moins
bonne quaI ité.
S'agissant des variatiuns de
l'index p a l p a l ,
les
études de Coluzzi
(1964)
sur des adultes d'~ gambiae ~
issus de colonies de
laboratoire
ont
permis de
retenir
que
92,6
% des femelles d'espèces d'eau douce du complexe
~ gambiae ont un index palpaI
inférieur à
O,Sl
et
que/IJ~1o.!
96,2
% des
femelles d'A.
melas ont
un
index supérieur/à
0, S 1.

-
195
-
A la suite de cet
auteur,
d'autres ont uti 1 isé
ce critère pour séparer
les espèces d'eau douce et d'eau
salée du cOlllplexc[\\.qambiac.(Odetoyinbo,
1969;
Bryan,
1979)
en Gambie.
Dans
la
z o n e
d I
t u d e ,
10,9
'j,
des specimens d'A.
é
g am b i a e s . 1.
( e s p
+./e..~
Ô cc s
die é1u do u ce) 0 nt
uni n d ex
5 U f' é 1 i eu 1
y
à
0,8' et
10,4 % des specimens d'A.
melas ont
un
index
~i.e.ur ou égal
il
0,81.
Ç,1.N\\S'I.: 1; .ter
Ces
résultats
sont
légèrement différents de ceux
obtenus par Coluzzi
(1964) mais
selon ce dernier,
cette
différence
peut
être
1 i~e à des variations
intraspécifiques.
Les variations saisonnières de
la densité des

populations d'~ melas et d'~ gambiae (espèces d'eau douce)
sont
simi laires à celles observées par
Bryan (1983) à
Bre-
fet
en Gambie.
0.
Nos
résultats
sont cependant différents de ceux
obtenus par Odetoyinbo (1969) en Gambie où
il
remarque
qu'environ
10 % seulement
des
femel les qui
pénètrent dans
les cases entre
Juin et
Août
appartiennent
aux espèces
d'eau douce du complexe ~ gambiae,
le
reste étant cons-
titué d'A.
melas.
5.
Observation au microscope clectronique à balayage
Les observations au microscope électronique à
balayage n'ont
pas encore permis de mettre en évidence de
nouveaux caractères morphologiques stables uti 1 isables pour
différencier
les espèces du complexe ~ gambiae présentes
dans
la zone d'étude.
El les confirment cependant ce que

196 -
l'on
s~v~it déjà sur
l'importance
systématique de certains
caractères des ueufs
et
des
larves
(in Gillies
et
D'erue Ll >
Ion,
1968).
Les d eux
r c vêt e 111 e n t s
d e I ' 0 e u f
d' A .
~ am b i a e ~
observés ne
peuvent
être appelés endochorion et exochorion.
Selon Hinton (1968),
ces termes ne
sont
pas appropriés
parce
qu' 1 ls supposent
des
homolo~ les qui
en
fait
n'existent
pas
entre
la coque de
'oeuf d'anophele
et
celle des oeufs des
autres
insectes qui
parfois comporte
plusieurs enveloppes
dont
certaines constituent
l 'endochorion et
d'autre
l'exo-
chorion.
Nos observationssur
les oeufs d'A.
gambiae ~
confi rment
dans
l'ensemble cel les de
Hinton (1968) mais
diffèrent
cependant
sur certains points
la coque de
l'oeuf est ornée d'une
trame de
figures
en
forme
de
polygones
irréguliers
plus proches du
losange que de
'hexagone.
la zone micropylaire
présente
6 crêtes bien
distinctes chez
tous
les oeufs observés.
",-
Ces différences
sont
probablement
iées à
des
variations
inter
-
ou
intraspécifiques.
Pour
les oeufs,
les
larves,
nymphes et
adultes
d'A.
galllbiae ~,
le microscope électronique à
balayage
offre
une
possibi
ité d'investigation qui
mériterait
d'être
exploitée à
fond.
o
o
o

CHA PIT R E
V 1
======================
CON C LUS ION
G E N E R ALE
----------------------------------------
----------------------------------------

19 1 -
l_'étude de
1<1
b l o e é c o l o q i e des Anophel inae et
notamment
d'~ yarnbiae ~~ a été menée dans
la
vallée du
marigot
de
l3ignona où un
important
projet d'édification
d'un
barrage anti-sel
sur ce cours d'eau à Af f i n l am et
d t amé n a q eme n t
des
terres
pour
la
riziculture
sont
en cours
d'exécution.
Cette étude avait
pour objectif de
recuei 1 1 ir
des données
sur
les vecteurs
du
paludisme qui
serviront
de
références
pour
suivre
l'évolution de
la
transmission
de cette maladie
au
fur
et
à
mesure que
les aménagements
pré vus 010 d i fie r 0 nt
les con dit ion s
é col 0 g i que s .
Deux
zones écologiques()nt
été
identifiées dans
cette vallée après une
enquête
p r
l iminai re
= une zone d'eau
é
salée correspordant
à
la
partie
subissant
l'influence de
l a marée et
une
zone d'eau douce
non concernée
par
la
relllon-
t ée
sa 1 i ne.
Quat re
villages dans
la
zone d'eau
salée et deux
dans cel le d'eau douce ont
été
retenus
pour
servir de cadre
à
une
étude
longitudinale qui
s'est déroulée de
Septelll-
bre
1984 à Novembre 1986.
Une
fois
par mois dans chaque
vi 1 lage~
tous
les
gîtes
larvaires
potentiels sont
prospectés et des
paramètres
physico-chimiques de
l'eau évalués.
Pour
les adultes,
5 méthodes d'échantillonnage
ont
été
simultanément
uti 1 isées
capture
sur appâts humains~
aux
pièges
lumineux,
aux
pièges de
fenêtre,
au piège avec
appât
animal
et
dans
les habitations après
pulvérisations
de pyréthrine

-
198
-
Les prospections des gites· larvaires ont
permis
"
d'identifier
5 espèces d'Anophèles.
Il
s'agit d'A.
gambiae
~ (d'eau douce), Il:- melas, Il:- coustani, Il:- pharoensis et
A.
squamosus. Il:- funestus
n'a pas été
rencontrée.
Les
larves
d'A.
qambiae ~ sont
plus
répandues et colonisent
plus
fréquemment
les collections d'eau temporaires peu profondes
et ensolei lIées.
Il
convient cependant de
soul igner que
seuls
13,7
% des gites potentiels d'eau douce et
18,2
%
de ceux d'eau salée
prospectés hébergeaient
des
larves
d'anophèles.
Les valeurs des pa~amètres physico-chimiques de
l'eau des gites prospectés à
l'exception de
la s a l inité
ne semblent
pas
intervenir comme
facteurs
déterminants
pour
la présence ou
l'absence des
larves d'Il:- gambiae s.l.
dans
les gites.
A.
gambiae
r:
."
s.l.- n'a été
rencontré
dans
les gites
larvaires qu'en saison pluvieuse
(de
Juin à Octobre) et
au début
de
la saison sèche
(Novembre-Décembre).
Entre Jan-
vier et Mai,
les gites
préférentiels d'Il:- gambiae s.l.
s'assèchent .,
S'agissant
des adultes,
5 espèces ou groupes
d'espèces d'Anophèles ont
été
rencontrés.
Les
femel les
d'A.
gambiae ~ représentent
83,2
% des
récoltes,
celles
d'A.
s qua mo sus
1 0 , 9 Yù e t c e Ile s
d' Il:- z i e man ni,
Il:- ph a r 0 en sis
et
A.
rufipes
respectivement
4,5,
0,9 et
0,5
%.
Trois espèces du complexe Il:- gambiae sont
présentes
dans
la vallée du marigot
de 8ignona,
il
s'agit d'A.
gam-
biae ~, Il:- arabiensis,
A.
melas.
Il:- gambiae s.s.
pré-
domine nettemnt,
représentant
100 % et
94,3
% des
femelles

-
199
-
identifiées par
la méthode cytotaxonomique
respectivement
dans
la
zone d'eau douce et
dans cel le d'eau salée.
Quelque
soit
la Méthode d'échanti 1 lonnage uti-
lisée
pour
L' e s t Lma t Lo n de
la densité des adultes d'~ gam-
biae ~ on constate qu'el le augmente
rapidement après
les premières pl~ies (Juin-Jui 1 let),
atteint
son maximum
en Septembre où on a
enregistré
255 piqûres par homme
et
par nuit
(P.H.N) en
1985 et
~31 en 1986 et diminue à par-
tir d'Octobre
pour pratiquement
s'annuler en Décembre.
L'étude du cycl'e d'agressivité a confirmé
l'acti-
vité nocturne des
femel les d'~ gambiae ~ qui
piquent
surtout après 01
heure
période o~ 64,8 % des femel les agres-
sives ont été capturées.
Les
femelles qui
piquent à
l'intérieur
montrent
un maximum d'agressivité au mi
ieu de
la nuit
(lh à
3h) et
pour celles qui
piquent à
'extérieur,
ce maxi-

mum est
situé peu a v ari t ' l'aube.
La densité par case qui
est en moyenne de
5 femel-
les d'A.
gambiae s.l.
le
jour
indique une
tendance marquée
vers
l 'exophi l ie dél ibérée des
femelles qui
n'est cependant
observée qu'en saison pluvieuse.
Au début
de
la saison
sèche,
elles sont
essentiellement
endophiles.
Le
rendement
des autres méthodes d'échanti 1 lonnage
est
variable.
Le
nombre moyen de
femel les capturées par
piège
lumineux et
par nuit
(F.P.L.N) s'élève à
53
à
l'in-
térieur,
13 à
j'extérieur,
70
dans
les étables et
dans
les galeries forestières.
Parmi
les femelles capturées
la nuit,
plus de
95
% sont à jeûn. Ce pourcentage ne s'élève qu'à 15,6 %
dans
la faune
résiduel le du matin.

200 -
, '
Le
taux de
femelles
pares s'élève à
48,8
~, ( 298/
12902).
Il
est
plus élevé dans
la zone d'eau douce
(54,8
%)
que dan s celle d' eau
s a,l é e <, (4 b , 8 ~) ),
plu s
fa i b 1e en sai son
'.~
.
pluvieuse (43,7
%) qu'en saison sèche (63,6 %).
Ainsi
l'âge moyen des
femelles' d'~ gambiae s.l.
diminue qi ra n d
1e u r
dens i té augmente et
inversement.
Les
femel les endophi les sont
plus âgées que cel les
capturées sur
rionune ,
Chez ces d e r n i ères,
il
n' y a
pas de
différence d' âg'e ent re
les endophages et
1es exophages.
De plus,
l'âge
n'ô
pas d'influence
sur
le cycle d'agressi-
vité des
femel les au cours de
la nuit.
Au total
69
femelles
infectées ont
été
identifiéés
soit
un
indice sporozoTtique moyen de
0,46 % pour toute
la période d'étude.

L' I.S.
moyen des
femelles
endophi les (1,02
%)
est
plus élevé que ceux des
femel les collectées par
les
autres méthodes de même que
l' I.S moyen des femel les de
la
zone d'eau douce
(1,04
%) est supérieur à celui
des
femelles
de
la zone d'eau
salée
(0,25
%).
L' I.S moyen des
femel les capturées à
l'intérieur
des
habitations h~maines (0,61
%) est plus élevé que celui
des
f eme 1 les cap tu rée s
à
l' ex t é rie ur
(0, 16
%).
Les
taux d'inoculation entomologique
(T. I.E)
augmentent au cours de
la saison pluvieuse et
sont
nuls
entre Décembre et
Juin.
('est
dans
la zone d'eau douce que
les T.I.E sont
plus élevés avec
0,19
P.I.H/nuit et
162
P.I.H pour toute
la
période d'étude que dans
la zone d'eau
salée (0,18 P.I.H/nuit
soit
142
P.I.H).

-
201
-
S'agissant de
la
transmission du
paludisme,
trois
périodes distinctes
peuvent
être
identifiées au cours de
l'année compte tenu de
la densité vectorielle et de
l'indice
,,\\~,
H
'4.)
sporozoïtique.
-
De Décembre à
Juin,
la
transmission est pratique-
ment nul le du fait
de
la
réduction de
la densité voire de
la disparition des
femelles
d'~ gambiae s . J •
avec
l' assè-
chen~nt des gites
larvaires
favorables.
-
De J u i Ile t
à
Sep te mbr e,
l'a c c roi s seme n t
des
populations d'~ gambiae hl.-=... est accompagné d'une trans-
mission du
baludisme d' intensité moyenne due à
la
réduction
de
la
longévité des
femel les et au nombre
relativement
faible des porteurs de gamétocytes de
Plasmodium au début
de
la saison pluvieuse.
,
-
D'Octobre à
Novembre,
la diminution de
la densité
des populations d'~ gambiae ~ est accompagnée d'une
transmission
intense par suite du viei 1 1 issement des popu-
1at ions vector i e Iles et
de
l' augmentat i on des
porteurs de
gamétocytes.
Qu'i 1 soit
évalué à
partir de
la capacité vecto-
rielle ou du taux d'inoculation entomologique,
le niveau
de
la
transmission du paludisme est
plus élevé dans
la
zone
d'eau douce.
Les variations saisonnières et
locales des para-
mètres entomologiques
impl iqués dans
la
transmission du
paludisme
illustrent
bien
la nécessité de disposer de don-
nées de
référence a p p r o pr' l é s s .
Celles qui
ont été
recueil-
1 ies au cours de cette étude
pourront
permettre une
évaluation ultérieure de
l' impact
du
fonctionnement
du
barrage anti-sel
et des aménagements effectués sur
les
modal ités de
la
transmission du
paludisme.

-
202
-
'.
La zone d'eau sa.lée oG d'importantes modifica-
t ion s
é col 0 g i que s
son t a Ete n due s J
pré sen t e
a c tue Ile men t '
une situation
è
p i d èrn i o l o q i q u e
particulière o ù
à
l'aug-
mentation de
la densité vectoriel le n'est
pas associée un
accroissement
proportionnel
de
la
transmission.
Cette situation paradoxale apparemment
liée à
la cohabitation des différentes espèces du complexe ~
gambiae
dont A.
melas
qui
est
un mauvais vecteur peut
être également
imputable à
la
r é d uc t Lo n de
la
longévité
due à une surabondance de
femel les en période de pullu-
1a t ion.
I l e s t
à
c rai n d r e que
l e
f 0 n c t ion n e me n t
du bar ra g e
anti-sel
n'aboutisse
~ la création de gîtes préférentiels
M
permanents pour
les espèces d'eau douce du complexe A.
gam-
biae
et à
la disparition des gîtes d'A.
melas donc de cette
espèce.
La
présence des vecteurs
toute
1 r année avec une
densité
importante
pourrait
entrainer un accroissement
du niveau de
la
transmission du p'a l u d i s rne. qui
pourrait
également
p~rdre son caractère saisonnier.
o
o
o

B l B LlO G ~ A PHI E

1.
Anonyme,
1982
Vallée de
Bignona en Casamance- Termes de
références pour
l'étude d'aménagement
h v d r a u l l q ue et de mi se en valeur
agricole.
Mini
stère -Hydrauligue.
Dir.
Etudes -
Rech.
2.
Anonyme,
1985
P.D.U.
Département de
Bignona -
Tome
l
Minist.
Habit.
-
Dir.
Urban.
Aménagement
3.
BRENGUES J.
et COZ J.,
1973
Quelques aspects fondam~ntaux de
la biologie d'~ gambiae
Gi les (sp A.) et d'A.
funestus Gi les en zone de savane
humide d'A,frique de
l'Ouest.
Cah.
ORSTOM -Ser.
Ent.
Med.
Parast.9 (2).,
107
-
126
4.
BRENGUES J.,
1973
La fi lariose de
Brancroft en Afrique de
l'Ouest.
Thèse Doctorat d'Etat -
Univ.
Paris- Sud-Centre Orsay
5.
BRY AN J. H.,
1979
Observations on the members species of the A.
gambiae
complex
in the Gambia -
West Africa.
Trans.
Roy.
Soc.
trop.
Med.
Hyg.
73 = 463 - 466
6.
BRYAI'J J.H.
;
DI DECO M.A.;
Pe t r a r c a V.
et
COLUZZI M.,
1982
Inversion polymor hism and
incipient speciation
in A.
gam-
b i a e s . s.
i n the Ga mb i a
-
~J est
Af r j l. a .
Genetica 59
= 167 - 176
7.
BRYAN J.H.,
1983
Anopheles gambiae and ~ melas at
Brefet,
the Gambia/and
their
role
in Malaria transmission.
Ann.
Trop.
Med.
Parasitol.
77
( l )
= 1 -
12.

-
2 -
8.
CARNEVALE
P.
et
LE
PONT
F.,
1973
Epidémiologie
du
paludisme
humain
en
Républ ique
populaire
du Congo.
II
-
Ut Ll Ls a t. l o nv d e s
pièges
l umi n e u x
"C.D.C."
comme moyen d'échanti 1 lonna~e
des
populations
anophél iennes
Cah.
ORSTOM
-
Ser.
Med.
Parast.
I l
(4)
= 263 - 270.
9.
CARNEVALE
P.,
BOSSENO M.F.,
MOLINIER M.,
LANCIEN
J.,
LE
PONT
F.
et
ZOULANI
A.,
1979.
Etude
du cycle
gonotrophique
d'.6....:.- gambiae
(Diptera
-
Culi-
cidae)
(GIles,
1902) en zone
de
forêt
dégradée
d'Afrique
centrale
Cah.
ORSTOM.
Sér.
Ent.
Med.
Parasit.
XVII
(20
= 55 - 76
10.
CARNEVALE
P.
et
MOUCHET
J.,
1980
Le
paludisme
en
zone
de
transmission
continue
en
région
Afro-tropicale
Cah.
ORSTOM:"Ser.
Ent.
Med.
Parasit.
18
= 149 - 186
I l .
CARNEVALE
P.
et
MOLINIER M.?
1980
Le
cycle
gonotrophique
et
le
rythme
quotidien
de
piqûres
d'.6....:.- gambiae
et
d'.6....:.- ~
Parasitologia,
22
= 173 - 1985
12.
CARNEVALEF!,
BOSSENO M.F.,
ZOULANI
A.,
Michel
R.
et
MOLEZ
J.F.,
1985
La
dynamique
de
la
transmission
du
paludisme
humain
en
zone
de
savane
herbeuse
et
de
forêt
dégradée
des
envi-
rons
Nord et
Sud
rie
Brazzavi 1 le
-
Rép.
Pop.
du
Congo.
Cah.
ORSTOM
-
Ser.
Ent.
Med.
Parasit.
XXIII
(2)
= 95 - 115
13.
CHRISTOPHERS
S.R.,
1911
The
development
of
the
egg
foll icle
in
Anophel ines
Paludism.,
1= 73 (in Gillies et coll., 1961).

-
3 -
14.
COLUZZI M.,
1964
Morphological
divergences
in A.
gambiae
complex
Ri v.
Ma 1 a rio 1 • 1
43
= 197 -
232
15.
COLUZZI M. et SABATINI
A.,
1967

Cytogenetic observations Qn species A and
B of the A.
gambiae
complex Gi les.
Parassitologia, lQ = 179 -
184
16.
COLUZZI M. et SABATINI A.
1969
Cytogenetic observations on ,the salt water species,
A.
merus and A.
melas of t~~~ gambiae complex
Parassitologia, I l = 177 -
187
17.
COLUZZI M.,
SABATINI
A.,
PETRARCA V.
et
DI DECO M.A.,
1979
Chromosomal~ifferentiationand adaptation to human envi-
ronnements
in the ~ gambiae complex
T ra n s.
Roy.
Soc.
t r 0 p.
Me d.
HYg'., ll.. -
4 8 3 -
4 9 7
18.
COOSEMANS M.H.,
1985
Comparaison de
l'endémie malarienne dans une zone de
rizi-
culture et dans une zone de culture de coton dans
la
plaine
de
la Ruzizi,
Burundi.
':Ann.
Soc.
belg.
Med.
Trop., .§2,
suppl.2 -
187
-
200
19.
CORDELIER R.,
1977
Les vecteurs poLent;els ~auvages dans
l'épidémiologie
de
la fièvre
ja~ne en Afrique de l'Ouest
Thèse Doctorat d'Etat
-
Univ.
Paris -
Sud-Centre ORSAY,
257
pp
20.
COZ J.,
GRUCHET H.,
CHAUVET G.
et COZ M.,
1961
Estimation du taux de suivie chez
les anopheles
Bull.
Soc.
Path.
exot., ~
1533 -
1538

- 4 -
21.
COZ
J . ,
1964
Etude
des
variations
de
l'âge
physiologique
d'~ gambiae,
Gi les
et
d'A.
mascarensis,
Demei 1 Ion,
~u cours de captures
de nuit.
Bull.
Soc.
Path.
exot.
57
-
619
-
626
22.
COZ
J . ,
HAMON J . ,
SALES
S.,
EYRAUD M.,
BRENGUES
J.
et
SUBRA R.,
1966
Etudes
entomologiques
sur
la
transmission
du
paludisme
humain dans
une
zone
de
forêt
humide
dense,
la
région
de
Sassandra,
Rep.
de
Côte
d'Ivoire.
Cah.
ORSTOM
-
Ser.
Ent.wed.
1 = 13
-
42
23.
COZ
J.
et
BREî'llGUES
J . ,
1967
Le
complexe ~ gambiae
et
l '~pidémiologie du paludisme
et
de
la
fi~~iose de Bancroft en Afrique de l'Ouest
Med.
Afr.
Nre,
Q = 301 - 303
24.
COZ
J . ,
1971
a
Etude
comparative
des
fenêtres
et
des
vérandas
-
pièges
comme moyen
de
sortie
pour
les moustiques
-
Koumbia
Haute
Volta
Cah.
ORSTOM -
Ser.
Ent.
Med.
Parast.9
(3)
-
239-246
)
25.
COZ
J . ,
HAMOI'l
J . ,
VERVENT
G.
et
SALES
S.,
1971
b
Contribution
à
l'étude
du
piège
lumineux
"CDC miniature
l i ght
t <ao "
cornrne moyen d ' é c h an t, i l l ofllla~t::
d e s
popu 1at ions
anophél ienne
dans
le
Sud-ouest
de
HAute
v o l t .
Cah.
ORS TOM -
Ser.
Ent.
Med.
ParasIT.
IX
(4)
= 417-430
26.
COZ
J . ,
1973
a
Contribution
à
l'étude
du complexe ~ gambiae ~ Répartition
géographique
et
saisonnière
en
Afrique
de
l'Ouest.
Cah.
ORSTOM
ser.
Ent.
Med.
Parasit.
XI
( l )
= 3 -
32

-
5 -
21.
COZ J.,
1913
b
Contribution ~
l'étude de
la biologie du complexe A.
garnbiae Gi les en Afrique occidentale
Cah.
ORSTOM -
Ser.
Ent.
Med. 'Parasit.
X,I
( l )
-
33
-
40
28.
DAVIDSON G.,
1954
Estimation of the survival
rate of Anophel inae mosquitoes
in
nature
Nature;
174 = 792' -
793
29.
DAVIDSON G.,
1955
Further studies on the basic
factors concerned
in the
transmission of malari~
Trans Roy.
Soc.
trop.
Med.
Hyg.
~ = 339 -
350
30.
DAVIDSON G.,
1962
~ gambiae complex.
Nature,
196
= 907
31.
DAVIDSON G.
et WHITE G.B.,
1972
The crossing characteristics of a new sixth species
in
the A.
gambiae complex.
Trans.
Roy.
Soc.
trop.;Med.hyg.,
66,
531
-532
\\
32~ DETINOVA T.S., 1963
, .
! '
Age grouping methods
in Diptera of medical
importance
:
with special
ref:~énce to some vectors of malaria
W. H • Ù.
Se r.
mon 0 gr.,
4 7,
2 2 fi pp.
33.
DIALLû S.,
SARR "'.
DIAGNE S.
et
KONATE
L.{
1977.
La filariose
lymphatique dans
la
~égion ,de:Nr~ning (Petite
Côte,
Sénégal) -
Prévalence',
Aspects cliniques)
Données
,
1
entomologiques.
,
Med.
Afr.
Nre
24
(4)
= 233 - 242


-
6 -
34.
DIALLO
S.,
NDIR
0;
FAYE
O.,
DIOUF
F.,
GAYE
O.
et
DIOP M.,
1984
Maladies parasitaires
endémiques
dans
le
département
de
Bakel
(Sénégal)
Doc.
ronéo
Ser.
Parasitol.
Fac.
M,ed.
Pharma.
-Univ.
Dakar
.,
35.
DIALLO
S.,
FAYE
O.,
NDIR O.
et
GUEYE
I.,1985
Etude parasitologtqueet
entomologique
du
paludisme
dans
la
zone
du
barrage
anti':-sel
de
Bignona
(Ziguichor
-
Sénégal)
Doc.
ronéo
Ser~
Parasitol.
Fac.
Med.
Pharma.
Univ.
Dakar
36.
DIALLO
S.,
FAYE O.,
GAYV"
NDIR O.
et
BAH
I.B.
-
1986
Maladies
parasitaires
endémiques
dans
les
vi llages
riverains
du marigot
de
Guidel
(Ziguinchor
-
Sénégal).
Doc.
Ronéo.
Ser.
Parasit.
Fac. I~ed. Pharma.
Univ.
Dakar
37.
ESCUDIE
A.
et
ABONNENC
E.,
1958
Sur
le .c ornpo r t erne n t
de
quelques
Anopheles
de
la
région
de
Thies
(Sénégal)
en
zones
traitées
par
les
insecticides
à
effet
remanent.
Me d.
T r 0 p .
18,
(2)
= 286 - 3 0 3
38.
FISHER R.A.
et
YATES.
F.,
1963
'Statistical
tables
for
biological,
agricultural
and medi-
ca l
research.,
6th éd.
I;dingburgh,
01 ivier
et
Boyd.
39.
FOLL.
C.V.
et
PANT
C.P.,
1966
The
conditions of malaria
transmission
in
Katsina
Province
Northern Nigeria,
and
the
effects of
Dichlorvos
Appl ication.
Bull.
O.M.S.,
34
= 395 - 404
40.
GARRET-Jones
C.,
1964 a
The
human
blood
index malaria vectors
in
relation
to
epi-
démiological
Assessment.
Bull.
W.H.O.
l..Q = 241 - 261

-
7 -
41.
GARRET-JüNES C.
et GRAB B.?
1964 b
The a s s e s srne n t
of
insecticidal
impact on
the rna l a r i a 1110S-
quito'vectorial
capacity?
from data on the
proportion of
parous
fernales

Bull.
O.M.S.,
.il - 71 - 86
42.
GARRET-JONES C
et
SHIDRAWI G.R.?
1969
Malaria vectorial. Fapacity of a
population of A.
garnbiae
An exercise
in epidemiological
entomology
Bull.
W.H.O.
40 = 531 - 545
43.
GARRET-JONES C.?
1970
....
Problems of epidemiological
entomology as appl ied to
malariology
Mi sc .
Pub l .
Ent.

Soc.
A ln -:.» I}
168 -
180
44.
GARRET-JONES C.
et MAGAYUKA S.A.}
1975
Studies on the
natural
incidence of
Plasmodium and Wuche-
re ria
infections
in Anopheles
in
rural
East Africa = 1 -
Assessment of densities by trapping
hungry
female
A.
gambiae sp. fi=..
W.H,O./Mal/75 -
851
.•
45.
GUEYE
I.?
1969
..
Quelques aspects de
l'épidémiologie du paludisme au Sénégal
Thèse
Doctorat Medecine}
nO Il -
Dakar
'\\
46.
GILLlES M.T.?
1953
The duration of the gonotrophic cycle
in fi=.. gambiae and
A.
funestus with note of efficiency of hand catching
East Afr.
Med.
J.? lQ
125 -
135
47.
GILLlES M.T.?
1954
Studies
in house
leaving'
and outside
resting of A.
gambiae
Giles and A.
funestus Gi les
in East Africa.
2 -
The exodus
from house
and the
house
resting
population.
Bull.
Ent.
r e s . ,
~ = 375 -
387

-
8
-
;
48.
GILLIES M.L,
1956
The problem of exophi 1y
in A.
gambiae
Bull.
W.H.O., 1..2,
437
-
449
49.
GILLIES M. L,
1957
Age groups and t he bi 1 ing cycle
in A.
gambiae- A o r e l i rnan a r
investigation
Bull.
Ent.
res./
48,553 -
559
'>0.
GILLIES M.L,
1961
Studies on the dispersion and survival
of ~ gambiae Gi les
in East Africa,
by means of marklng and
release experiments
Bull.
Ent.
res., 21 = 99 -
127

51.
GILLIES M.T.,
HAMON J.,
DAVIDSON G.,
DEMEILLON B.
et
MATTINGLY P.F.,
1961
,
Guide d'entomologie app1 lquée à
la
lutte antipaludique dans
la
région africaine de
l'O.M.S.
Publ.
Sur.
Reg.
O.M.S.
Brazza,
300
p.
52.
GILLIES M.T.
et WILKES T.J.,
1965
A study of the age-Comptsition of populations of ~ gambiae
Gi leS,'and ~ funesty,s' Gi les
in No r h Eastern Tanzania
Bull.
Ent.
res.
56
part
2 = 237 -
262
53.
GILLI~S'l\\T. et DEMEILLON B. 1968
The Anophel in~ of Afri'ca South of t~e S3hara CEthiopian
Zoogeographica1
region)
Second edition,
Publ.
Africa -
Inst.
Med.
Res.
54.
HADDOW A.J.
et SSENKUBUGUE Y.,
1962
Laboratorles observations on the
oviposition cycle
in the
mosquito ~ gambiae
Ann.
trop.
med.
Parasit.- 56,
352
-
355

-
9 -
,!-
4,
J
:"~
~
,"1#-
55.
HAMON J.}
DEVENY P.}
RICKENBAC' A. .e t
GAUSSE G.}
1956 a
Contribution à
l'étude des moustiques de Casamance
Ann.
Parasit.
Hum.Comp.
T XXXI
n ?
5 -
6
607 -
618
56.
HAMON J.}
ADAM J.P.
et GRJEBINE A.}
.1956 b
Observati6ns sur la
répartition et
le comportement des
an 0 p h è l e's deI' Â'f fiq u e Equa t 0 ria l e f ra n ç ais e } duC ame r 0 u n
et de
l'Afrique occidentale.
BULL. O.M.S.,
15 = 549 - 591
57.
HAMON J.}
CHOUMARA R.}
ADAM D.
et
BAYLLY H.}
1959
Le paludisme dans
la zone pi lote de Bobo-Dioulasso
CHaute Volta)
Cah.
ORSTOM nO
l
,
58.
HAMON J.
DEDEWANOU B.
et
EYRAUD M.}1962
Etudes entomologiques sur
la transmission du paludisme
humaine dans une zone forestière africaine,
la
région de
Man,
Rép.
Côte .d t Lvo l r e .
\\.
Bull.
IFAN -
Ser.
AC,) T XXIV -
854 -
879
59.
HAMON J.}
1963
Et u<ré deI 'â g e ph Y~.,i 0. log i que des f e me 1 les d' a no p h è les dan s
les' z o ne s traitées au D.D.T.
et non traitées de
la
région
~e~~~~~~Dfoulasso - Haute-Volta.
,,. ','
Bu 1 1,,' 0' .,M. S .,
28 = 83
-
109
i

60.
HAMON J.}
SALES S.}
COZ J.}
OUEDRAOGO S.,
DYEMKOUMA A.
et DIALLO B.,
1964
Observations sur
les préférences al imentaires des moustiques
de Haute -
Volta
Bull.
Soc.
Path.
exot.T 57
CS) -
1133 -
1150
6 1.
HAM 0 N J.}
COZ J.}
SALES S.
et 0 UEDRA 0 GO}
19 6 5
Etudes entomologiques sur
la transmission du paludisme
humain dans une zone de steppe boisée}
la
région de
Dori
-
Rép.
de Haute -
Volta
Bull.
IFAN
27 = 1116 -
1150

,
\\
-
10
-
fi
.......
62.
HANNA Y P. W'}
1960}
Les moustiques de
la
p~ovince de
Za~ia dans
le Nige~ia
septent~ional -
Les
Anophél inés.
W. H • 0 . / Ma 1 /
2 5 5
63.
HARID-I
A.M.;
1972

Partial
exoPhi1Y'of A.
gambiae sp.
B in the
Khashm el
girba
a~ea
in Easte~n Sudan.
Bull.' w.H.o46 = 39
-
46
6 4.
HINT 0 N H. E '}
19 6 8
Obse~vation on the biology and
taxonomy of the eggs of
Anopheles mosq~itos.
Bu 1 l.
Ent.
~ es.
5 7 pa, t
4
495 -
508
65.
HOLSTEIN M.H.}
1952
Biolqgie d'6...:.- gambiae
Reche~ches en Af~ique occidentale
f~ançaise
ü.J::1.S.
Se~. monog~. n?
9 -
176· p.
·l
' .
66.
HUNT.
R.H.}
1973
\\
A cytol~gical
teehnique fo~ the study of A.
gambiae complex
Pa ra 5:» i t 01 i a}
15= ,137
-
139
~
'::'
,-
67.
JO~il G~f~} SERVICE M.~. et PRADHAM G.D.} 1975
", ~·it.f{ .,....., ~
..
:Ji. 's'tif"v'e'Y,~:o f
species A:llnd
B of the 6...:.- gambiae Gi les complex
in
the Ki'sumua'rea of 'KcnY'4 p r Lo r
t o
insecticidal
s o r a v l nç
with O.M.S.
-
43
(Fenith~othion)
Ann.
t~op. Med.
Parasitol.
69
= 91
-
104
68.
KOJEVNIKOV G.A.}
1903
Ob s e r v a t l on sur
la biologie d l a rio p h e l e s ,
r
un l s
par
l'ex-
é
pédition paludologique du Ve~onej
Recuei 1 de t~avaux sur
le paludisme en Russie
69
p
(in Leberre}
1966)

·-, __ .~
....,
-
1 1 - ....
69.
LE
BERRE
R.,
1966
Contribution
â
1 l~~y~e
biologf~ue et écologique de Simul ium
damnosum Theobald."i:~t03 - Diptera -
Simul idae.
Mem.
OR5TOM,
n ü
Ir
.:-:
.
.
70.
MAC DONALD G.,
1~56
"lI
' c:
Epi d efli i 0 10;9 Y b a s:r s 0 f mal a ria c 0 rrt ro 1
:!
Bull.
W.H.O,
15= 613
-
626
71.
MAC DQNALD G.,
1957
The
epidemiology
and control
of malaria
ü.x for d
-
Uni v.
pre s s.
e d ;
Lon don,
2 4 1 p.
72.
MOLINEAUX
L.
et
GRAMICCIA G.,
1980
,
Le
projet
Garki
-
Recherches
sur
l'épidémiologie
du
paludisme
et
la
lutte
antipaluqique dans
la
savane
soudanienne
de
l 'Af r i que
0 cci den t ale
"
O.M.S.
Geneve,
311
p.
"
7 3.
MO S ~K 0 VS KY
S. D .,
1 9 5 0
"Les principales
lois
gouvernant
l'épidémiologie
du palu-
di sme.
Moscou,
(In Detinova,
1963)
,
74.
MO~~I:~;. J,. et GARIOU J., 1957
Exo~ï~r::é et exophag i e d'A. gamb i ae
dans
le
Sud
came r o un
/' ...~:....
. , -
Bull.
Soc.
Pat~exot~_50 -
446
-
460
75.
MOUCHET
J.,
1962
Influence des
fleuves
sur
la
biologie d'A.
gambiae
pendant
la
saison
sèche dans
le
Sud
Cameroun
Bull.
Soc.
Path.
exot.
55
=
1163
-
1171

,"
,;.".'.
-
1 L
-
."..)~:.< ,,~~
76.
MU 1RHEAD
-
THOMPSON}
R. C.}
194:~<,
~''1
Studies
on
the ,br:~~~ing plat;~s" and control
of ~ gambiae
and
A.
9 am b i a e"~:~fi"mê las rn Co a s t a l d i st r i ct s of S i erra
Leone
"
.~
:.
Bull.
Ent., Re'S,
36 ;::
185
252
' ' \\ . '
il
77.
ODETOYINBQ J~A.i
~969
~rellmin~ry investr~ation of the use of l ight trap for
sampli,ngmaTaria
v e c t o r s
in
t'he Gambia
{t '~
Bull::,;W:':'H.O. ,40
;::
547
-
56'à
78.
OMER S:M.
et
CLOUDSLEY-THOMPSON
J.L.}
1970
Survival
off~male A.
gambiae
Gi les
through
a
9 months
f
.
",~
_
dry
season
in'Sudan
Bul 1.
W.H.O.
42
-
319
330
79.
PAJOT
F.
X,}
LE
PONT
F.
et •
MOLE;,:
J.'Fj
1977
Ut i lis ,at ion
des
p i è 9 e s
l u min e'u x
Il CDC
min i a t ure
l i 9 h t
t ra p "
comme moyen
d' échant i l lonnage
des
popu lat ions
anophé l i ennes
dans
un
village
du
littoral
de
la Guyanne
française.
,
~~
Ca h. 'ORSJQM S,e r.
En t.
"'e d.
Par as i t.
X V
(3) ;::
233
-
240
.
"
1
:;, ~~,~~
'~,"
"-'It
80.
PENE P"~
BAYLET,R.
et
MICHEL
R.}
1967
-,
Le
paludisme ,en
zo~e sahél ienne
Méd~,:~r.~Nre T XIV (5) ;:: 187 - 193
. ..•.
.>,
'1>
..•., ~,.,
81.
PHILLIPI-'ON
B.
ct
j"'OiJ~HET J.,
1976}
Repercussions
des
aménagements
hydraul iques
à
usage
agricole
sur
l'épidémiologie
des maladies
à vecteur en Afrique
inter-
tropicale
Collogue
International
l'eau et
les
activités
agricoles
Paris
CNECA,
3213

- r Ô ,
,-: :,":.
,- 13
-
, " . " ,
, ' .
"
'
Rostov
s u r l e ,Doll}
(in
De t Lno v a ,
1963)
"
. - ~
~~'
-:-}
. ;/. ,r ·1..~ ~'~;. ...'.r~,··
-~,
. '
'..-;
83.
Rt&&AOOft' C ..é,R',"; 1944
.' ,. ,.::~.~,,, .:'~~, ,.~. ,'i;:"':~}~ ..,.'>'-::':
.'J,.'
Di f.'~'~·rf:lfs;t~'s ' tie t ween A. me las (A .i: Slamb i a e va r.
melas)
and
';"{~
'",., ,:.,,\\
.
. .
A.
çj~brae·.,·T h e la r',:v a lr:;èc.t,~ n
-
; ..';
. -
":;;'f
..... ,' ":.'~
"'~'"
Ann.
t'i1~.jr Med::,.'~,~,B'.$'rasit.}38 = 85 - 86
"
.-
'"J' ~
.. ~
84.
RISHIKESH N. ;',)966;
Ob s.e-r v e t i onso~,~;i~ophe li ne vectors of
ma 1 a ria
in
an
up land
.
~. ,
'
va lie y i n
Et hi op i a
" •
W• H . O. / Ma 1 /
554.
85.
ROBERT
V,}
GAZIN
P.}
BOUDI~ "G.} MOLEZ J.F.}
OUEDRAOGO V.
et
CARNEVALE
P.}
1985
La
~ransmission du paludisme en zone de savane arborée et
,\\',
en
~bhe.:iZI,Cole d e s j e nv l r on s de Bobo-Dioulasso (Burkina-
Faso)
, , '
'
"., "t<"
, ' , '
BUll'Îi::$R~:'';-; belg~ Med. trop. r .§.2 suppl. 2} 201-214
"'.;J~'
. , .
86.
SE RV 1 C'~~ M • W• }1 9 6~;
~- ~~
The ~~;f~g~; c:f
t rie
rno s qu i t o s
of
the
Northern Guinea
savannah
1
l ' .
"\\~t.~..;i.~~',{,'.·~tt.
of
N'!ge r. ~ a.;:, i
.....,
Bull.
Ent.
R~'::'.} 5 i ! ) p a r t . 3} 601 - 632
87.
SERVICE M.W.}
1964
An
analysis of
the
numbers of ~ gambiae
Gi les
and ~
funestus
Giles
(Diptera
-
Culicidae)
in
huts
in Northern
Nigeria
Bull.
Ent.
Res}
22
part
1 -
29
-
34

"tIC,
"
~) ~,~,'.,'",
,y;"}
,"
,,,
14
-
, ,.'.', ~"~',J.:.>
y
': "
.à~:;;>:2;(::h/.,,' ' , :/
88.
SE RVIC E M. W'}
J OS\\.;! Î\\;~~,)~F~ ~'. e t':ifg-~QffJ\\f11," 6. S '}
1978
".\\1:.~.~,~~tf~ ':~:~·'~·>~.'i\\:::::~.::·~,;f;;-.~(~;.~ :.::..r,:.::" ;:..~.",'\\ ;:':'. '':~. :.' ":~:'," .-
.
A su r v e y of A. :~aoib i<â;e(s.p,~";',A)',"and':',A'
a 1'" ab i en sis
(sp.
B)
-
:.~·<~:?::;:'...·<._':.t ~..'~~"~.;' .:"' .-.:·~~.:::/t;:~·~;·:, ". ,.
~'fl
'1·
. . .'
-
of
the
A.
gambiàg',GèlJl1Plex::"lnlhe
k l s u imu
a r e a
of
Kenya
:'.: -:.. '. .. "
;"
'.~ .-.',..' .
',.'"
..'
- . ,"
.
following
in5~étic'rdaI5P~àYh~g with 0!'1S' - 43 (Fenithrothion)
Ann;' tràe.,'Meç,~,pa,:asi.t.'72:(4) : ~77 :.-. 386
"t;:',.. f ,.. '-'~'-)\\2;. ;;"",-, ,_
"
89.
S~~-:fi~/?,.:~:~~~\\ ,.C~~(B~LA 1N' ·R. W,} 1962
B~::t~~,y~~-d~ted'Hg'ht"trap} an l rnp r o v e d model
Mo s g., ,N;~~>;'~r.~~:;\\3"~·'i'1; ',;
90. TEMPEL IS,·,G;Hèt.':.:.L.OFY"M:
.~....~ .
.
F.
1963
A mod i f'i" ed P:~e'tJ:p.i't in method for identification of mosqui-
t 0
b 100 d mea 1 S:,;'i~~Y
"
'.
Ann.
J.
trop:, .Med . .Hyg.
12
=
.
825
-
831
,
91.
TOURE
Y.T.}
PETRARCA V.
et
(OLUZZI
M.)
1983
Nuove
entita deI
complesso ~ gambiae
in Mal i
Pa.r a-s,S i toI og i a,
12.= 367 - 370
92.
TRAPEJ,F.}
1986
L' i~.a~~ ~~
l'urbanisation
sur
le
paludisme
en Afrique
c e n t':Tf:'~;~1\\ ~·t__ '
Th ès e.1J(lé: t.
d' E r<~..4 Uni v . Paris SUd (Orsay)
.i. ""ri
"'j'
VERCf{~~~'?~~;J.
93.
et
jANCLOES M.}
1981
'';:.'~''_'.«
'It~,
<
'
.'
, "
Etude'entomologique
sur
la
transmission
du
paludisme
humain
dans
1 a
z orie " u r b ai ne
de
Pl k i ne
(Sénéga 1 )
Cah.
ORSTOM
-Sel"'.
Ent.
Med.
Parasit.
XIX
(3)
-
165
178
94.
VERCRUYSSE
J.}
1983 a
Evaluation
de
la
durée
du cycle
gonotrophique
d'A.
arabiensis
dans
une
zone
urbaine
(Pikine
-
Sénégal)
Cah.
ORSTOM -
Sel"'.
Ent.
Med.
Parasit.
XXI
(2)
-
83
-
90

..1.'.
.1'
.'
"~.
95.
v~I:~,J~,~~;~;,~·.',h~·c~p~~;~.~ ;~tVAN DE VELDEN L. , 1983b,
...
' : -'.
,.'
",.:, f",
." ":-'.
"
.,'
".~':'!
_.~,!"
'.
-',"
,
.:.
:'
J~.\\' . r- ."
:
Ep j dem iOl~9'y:,,~f'S~:~~~~'hk l 'f a'le i pa r urn ma la ria in an urban
::~~ o~.~;d~~I~)=821 - 831
96.
V:ltfiiRÙYS S E Jn.;:·i19 8 s .'
f
;.~,:'A .);' ('."n. :.
..
.
",~,:,<,.';.
,
Eiàdè"'entomo.fbg i que sur la transmission du paludisme
': ..
humain dans
le bassin du
fleuve
Sénégal
(SENEGAL)
Ann.
Soc.
Belge.
Méd.
trop. ,
65,
supp l .
2
171
179
d

~i~..·
,.j.'
,1"-.'
'.f.",.J
~:"_'-.:
.
~.
F
Gîtes
larvaires
A
Rizière
B
Flaque
d'eau de
pluie
C
Mare
D
Carrière de
sable
E
Puits
et abreuvoirs
F
Il
Il
G
Gîtes
domestiques

1
11
1
i
" .
'
.~ ,
l
f
J
1
1
'J f'
fr
1
,}
f
' -
H
Une habitation
Piège de
fenêtre
J
Capture de moustiques sur animal
K
Piège avec appât
animal
L
Capture à
1 'aspi r a t e u r
à
bouche
M
Piège
lumineux dans une
étable