UNIVERSITE DE PICARDIE
UER DE LANGUES ET CULTURES ETRANGERES
Auguste
"
ZOURE
ETUDE PHONOLOGIQUE DU BISA,
SUIVIE DE
REFLEXIONS PANCHRONIQUES IMPLIQUANT L'ANGLAIS
.~ICA/"VÉ~~\\
s
7)
f
'
,
' J
"':".
THESE DE DOCTORAT DE 3ème CYCLE
JURY
M.
Mmë
Danielle BUSCHINGER
M.
André CRÉPIN, directeur de la thèse
M.
Maurice HOUIS
AMIENS
JUIN
1980
i
REM E Rel
E MEN T 5
~e voudrais a~res5er mes rem~rciem~nts ~ l'Uni-
versité de Ouagadougou
(Haute-Volta)
et à l'Univer-
sité de Picardie qui
en me permettant de pOllvoir
exercer les fonctions d'assistant associé ~ Amiens
pendant deux ans
m'ont mis dans des conditions
favorables à la poursuitF. de recherches dont les
r é s u Ltats font l ' obj et de la ,: présente thèse
.
Je remercie aussi l'UER de Langues et Cultures
Etrangères pour la chaleur de son accueil ainsi que
pour l'octroi d'une subvention
destinée à couvrir
une bonne partie des frais
d'impression de cette
thèse
.
Je remercie également Mlle
N.Demaître pour
sa contribution précieuse et efficace .
Les mots me manquent pour remercior
mon direc-
teur de thèse,le profpsseur André Crépi~ pour les
nombreux conseils et encouragements prodigués et aus-
si
pour la chaleur de son amitié.
Qu'il veuillp
trouve~ ici l'assurance de ma très profonde reconnaissance
A mon pèrs bien-aimp,
Jean-Pierre,
qui n'aura
pas vécu assez longtemps pour voir l ' ab ou t i s s eme n t
de
mes efforts,
à
ma femme Martine et à mes enfants Yolande,
Eric:èt~Nathalie qui,avec patience,ont accepté ~nB si
longue séparation,
je dédie ce travail
4
P R E
M I E
R
E
P A R
T
l
E
=~==~==========================================
ETUDE PHONOLOGIQUE DU BISA
5
1
NT
R
o n u
[
T
1
o N
," LE PAYS ET LA
LANGUE EISA
Le bisa est une langue parlée en Haute-Volta s"urtou~
mais aussi au Togo et au Ghana.
par quelques 175 000 bisa
1
(dont 15 000 au Togo)
,
Plusieurs termes sont employés pour désigner la
langue ou l'individu,
Ils varient selon qu'ils sont
utilisés par les bisa eux-mêmes
ou par les mossis,
ethnies
ma j o r i t a i r e s
de Haute-Volta:. La situation se p r sen t ei.e i ns i.
é
A) Termes employés par les bisa eux-mêmes
Langü8--------------T------ÏndIvIdü-------
et parlers
lsingulier:
pluriel
, ,
1
1
/b
l
"
"
, . .
..
L.sa/
l/b~sa/
l/btsa(n)n~/
,
,
"/ - " /
barka
' /
_ ,
' /
1
_ .... ' /
1 barka
:/baar~
1
1
.... ."..".
1
, , " .".
1
"
.... ",
'"
/lebir/
l/lebir/
:/lebinno/
1
1
1
" " "
1
.... _
:/lE~re/
:/linn~/
1
1
:
--l---
:
--l--'"
./kQ~Qr/
./kQ~QQr~/
E) Termes employés par les mossi
(en graphie française)
Langüë--------------r-------ÏndIvIdü------
_______
! singulipr! pluriel
1
1
Eoussanga
!Eoussanga!Eoussancé
,
1
-
1
!Eoussansé
1
,
Les français par contre tendent R pmployer les termes
"bisa
(ou bissa)" et "b o u s s e n c
(ou b ou s s a n s
indis-
é
é
} "
6
~. "'c.
Ouagadougou
. ~
ver
Koupéla
\\.. ~'.
Bene~ K:::':::.. OS.;'Z (
Nyaqgo
,~."" Tenkodogo
J
: )
0
· f Ouaregou j-'-,
1Zig' a 0
0 Sandogo
- L .. \\
•
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1- ang CI<
]
, (
~
Ba~are~
è
r'g a t engn
Haute-Volta
Ghana
1>.AGO
BA
vers ~ 'I'amaLé
,."..
frontière internatA~ïe _~
ville importante
limites de la pa~i~~
bourg ou village
0
route principale
MoSSI
ethnie
(
)
ville non-bisa
ZONES BISA DE HAUTE-VOLTA ET DU GHANA
. (adaptation de Nad en 1969 : 6 )
..
:'
....
""., ,.~,..
7
tinctement
aussi bien pour la langue que pour l'indi-
,du .
Les bisa occupent
une zône située approx~mati-
vement entre les dixième et douzième degrés de lati-
tude nord d'une part
entre la Vol ta Rouge et L'e Mé-
ridien de Greenwich de l'autre (voir carte p l4 ).
C'est une région qui connait deux saisons,
une saison
sèche (Octobre-Avril)
et une saison humide
(Avril-Octobre)
La brousse domine dans sa partie septentrionale,d'b~
la présence de l'onchocerchos~ responsable de'la fai-
ble densité. L'économie est de type ru~al fon~é
.sur
l'artisanat et l'agriculture. Les ressource~ destinées
avant tout à la consommation locale consist~nt essentiel-
lement en produits vivr{ers
(mil, 'mals,
riz),~légum8s,
oléagineux
(huile d'arachides,
beurre de karités)
et
en
produits d'élevage
(volaille,
ovins,
---
caprins,bo-
vins)
.
Dans les grandes villes quelques 'commerçants
et transporteurs se consacrent à l'acheminement et à
l'écoulement des produits de la ferme.
Sur le plan
administrati~, Garango et Zabré constituent en Haute-Vol-
ta deux chefs~lieux de sous-préfectures
alors qu'au
Ghana les colbnies bisa,
c'est-~-dire les villages peu-
plés par au moins
50'%
de bis~~sont rattac~ées aux
sections administratives de Bawku
(Upper Region)
~t
de Gambaga
(Northern Region)
. Les principales re-
'ligions sont l'islam,
l'animisme et le catholicisme
(Pour de plus amples informations sur les bisa,
on peut
5 e réf é r e r à J e a n B8 r na rd (1 96 6 ), La hue c &. r·1 arr: ha 1 (1 9 7 9 ),
B
Naden (1969,
1973)
et Prost
(194:5')),..~,
La langue bisaappartient~selon la classification
de Greenberg
(1963~ au groupe pst de la division sud-est
des langues mandé . Les avis sont partagés quant au nom-
bre exact de ses dialectes.
Prost (1950)
fait état
de deux,
certains bisa en citent trois et Naden
(1969,
',«;;.;;.:>!"." ;::~,':;,>.,.,~ ... '.
1 973 )
semble en trouver quatre .
Prost distingue deux dialectes principaux,
le dia-
lecte oriental
(qui correspond en fait au barka) et le
dialecte ouest et sud
(ou lébir)
.
Il fait aussi état
de variantes notables du lébir dans les localités de
Nyaogo, Yakala, Gomboussougou,
Zourouma
et dans la
Province du Léré .
Cependant certains bisa interrogés m'ont semblé
reconnaltre plut~t trois dialectes, à savoir le barka
- ~ ,
/
" /
",,,, /
(/ bar k a / ),
l e I b i r
(/ l e b i r /)
e t
l e I ré
(/ l E ar C / )
é
é
Pour eux donc le "lébir" de Prost recouvrirait en
fait deux dialectes. Le barka serait parlé dans
une zone
comprenant notamment les localités de Garango
(/gar~f~Q/),
Tenkodogo
(/t~5küd~g~/), Sanogo (/san~gQ/), Loanga (/15jJa/
ou /l~;~~/), Ounzéogo. (/h~~zii~/), Zaba (/z~~b~/), Bane
(/bàn~/), Sagre (/b~~g~r€/), Bittou (/b{t~/), Hottigué
(/h6t[g[[/), Yargatenga
(/ja{gati:~~a/) etc ... Il aurait
notamment comme variante le gorminé
(/g;{mr[nè/)
parlé
dans les régions de Loanga et de Ounzéogo,
l~ terme
gorminé tirant son origine de ce que "homme, personne"
~/
/ '
se dit /g~r/ plutôt que /g&r/
Le lébir, appelé aussi ko~tour /kQtQr/ "(se trou-
vant) de l'autre c~té de la rive (de la Volta Blanche)"
9
par les locuteurs léré',
serait parlé dans la zbne occi-
dentale du pays bisa notamment dans
les localités de
Komtoèga
(/kont(ë/ ou /k5nt{ég a / ) , Bergo (/bë{gQ/),
Nyaogo
(/r aaQ/ ) , Ouaregou (/w;~~g~/), B~ussouma (/büsüj/)
et Lenga
(/lË(~a/) . Il n'est pas rare cependant
que
des locuteurs barka
comprennent
3isément le lébir
sans pour autant le parler;
ceC1 s'expliquerait
se-
.'
~.
Ion l'un de mes informateurs de la manière suivante:
le mariage s8,contracte beaucoup plus
facilem~~t entre
homme barka et femme lébir qu'entre homme lébir et
femme barka
;
la femme lébir
ayant
rejoint son époux
barka
continue ~ parler
son lébir natal si, bien que
son entourage ~ force de l'entendre finit par com-
2
prendre ce qu'elle dit
. 3
Leléré serait en usage,
au sud,
dans
les localités
de Yakala (lj~~k'al~/"), Gomboussougou (/gb~büsügü/), Zourma
(/z~{ma/) et Zabré (/zabr/)
Quant ~ Naden
(1969
:
12),
i l ajoute à la division
est-ouest proposée par Prost(1950)
une division nord-sud
fondée sur les traductions de la phrase "Vous êtes en
train de dormir"
en
aw~
yi
nyintiin ban
au nord-ou~st
ara t i
hunku
ban
au nord-est
aw~
yi
nyintiim bama
au sud-ouest
ara t i
hunku
bama
au sud-est
Tout se passe donc pour lui comme si le bisa comptait
quatre dialectes,
un dialecte nord-ouest,
un dialecte
nord-est,
un dialecte sud-ouest et un dialecte sud-est.
Dans'la présente thèse
j'emploierai pour~le lébir et le
léré le terme dialecte dans le sens de "parler",
terme
n<=:utre
.
1 0
2 .
METHODE DE DESCRIPTION
La méthode de description suivie ici S8 conforme
principalement À l'une des approches de la phonologie
structurale américaine
.
Elle est fondée sur une cer-
taine pratique et sur la théorie
.
2.1.
LA PR,IHIQUE
La pratique,
bien qu'acquise en partie au cours
deI a Ses s ion d' Et é~;C.~l:fl'~Si s t i que Af rie a i n e à. Cha n -
(jUillet-a,~~~~\\~niSée
tilly
par "Afrique et
1;;:, (
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ï0 .ess eur "aur 1.ce 0 u1.S ,
\\ , , '
~
Q
':.'.J
-,
...,:;)
. a. été d v e l
P
é
au contact de mes professeurs de. linguistique de "Southern
Illinois University at Carbondale"
.
Néanmoins ni les
professeurs d'
"Afrique pt Langage" ni ceux de "Southern
Illinois University at Carbondale" à qui je voudrais
rendre ici un
vibrant hommage ne sauraient en aucune
manière ~tre tenus pour responsables de toute erreur
commise
par moi du
fait d'une interprétation tendan-
cieuse de leur enseignement. Le choix de ce modèle
aDglophD~e plutôt que d'un modèle français (voir par exemple
La description phonologique,
avec application au pnrler
franco-provençal d'Hauteville
(Savoie)
et Eléments de
linguistique générale de Martinet
ou
p,ncore Enquête et
description des lanou~s À tradition orale de Bouquiaux
et Thomas)
est donc dicté par des considérations d'ordre
plutôt pratique que théorique.
Il est également expli-
qué par deux facteurs:
ma formation initiale d'anglicis-
te et le fait que la pr~sente thèse aborde dans sa deuxiè-
.,
11
me partie des questio~s intéressant l'an~lais . Ce
choix ne devrait cependant pas constituer un handicap
insurmontable
dans la mesure où i l est toujours pos-
sible
de convertir la description proposée
en
un· mo-
dèle auquel l'on croit ou que l'on a l'habitude de pra-
tiquer
car,
par delà les querelles d'écoles,
les points
de convergence entre les différentes approches phonolo-
giques restent nombreux
2.2. LA THEORIE
2.2.1.
CONCEPTS
Les quelques concBpts .fondamentaux sur lesquels
repose cette étude sont exposés notamment dans les ou-
vrages suivants (dont les références précises sont don-
nées dans la bibliographie)
-
Introduction to Descriptivp. Linguistics de Gleason
-
Phonemics et Tons Languages d~ Pike
-
Readings in Linguistics l
de Joas,
plus particu-
lièrement les articles suivants
-
"The Phonemic Principle" de Swadesh
-
"The Non-Uniqueness of Ph o n erqi c Solutions
of Phonetic Systems" de Chao
-
"Phonemic Overlapping" de Bloch
"A System of DescriptivePhonology" de Hockett
Au nombre de ces concepts,
ou si l'on préfère de ces critè-
res,
on peut citer la ressemblance phonétique,
la distribu-
tian complémentaire, l'opposition distinctive,
la variation
libre,la symétrie,
la "pression struciurelle",
la simplici-
té et l'économie,
le chevauchement phonologiqup. partiel,
la
.Y
12
séparation
(non-rigoureuse ici)
des niveaux d'analyse
et
l'intuition.
2.2.1 .1.
Ressemblance phonétique
La ressemblance phonétique,
notion relativemD.nt vague
(voir Pike,
1947
:
246),
implique que· les sons envisagés
possèdent ce que Robins
(1964
.123)
appelle " quelque
espèce de trait articulatoire en commun"
.
2.2.1 .2.
Distributicn complémentaire
"Des segments sont en distribution complémentaire
lomquechacun d'eux apparaît dans un
ensemble déterminé
de contextes où n'apparaissent pas les autres"
(Gleason,
1961
:
263)
•. Les segments phonétiquement s emb La b Le s .et
en distribution complémentaire
appartiennent au même
phonème .
2.2.1 .3.
Opposi tion distinctive
L'opposition distinctive concerne
une paire de mots dont le premier mot
est identique au second avec cette dif-
férence qu'un segment du
premier mot
est remplacé par un segment différent
mais phonétiquement semblable du se-
cond mot
(Pike,
1947
:
81) .
Elle conduit à l~identif.ièation de phonèmes séparés.
2.2.1.4.
Variation Li b r e
Il y a variation libre lorsque
deux sons phonétiquement différents
peuv~nt apparaître dans le même envi-
ronnement tout en étant interchangea-
ble ~ chaque énoncé
(Robins,
1964
:
123).
Elle conduit d l'identification d'un
phonème unique si
les segments en question sont phonétiquement sp.mblables~
s an s. être "en opposition distinctive ailleurs dans la
langue"(Pike,
1947=:
238)
sinon elle implique des
phonèmes .
~ .
." :
13
2.2.1.5.
Symétrrue
La symétrie peut se définir ainsi
Toute modification contextuellp. affec-
tant un segment d'une s~rie donn~e tend
à affecter les autres segments de la
.
série
(Pike,
1947 : 117) •
2 . 2 . 1 . 6.
';' Pre s s ion s t r u c t ure Il e "
'P~r "pression,structurelle". il convient d'enten-
,
dre d'une part cette sorte de cohérence interne f~pattern
congruity")
par laquelle
Des cas particuliers so~texaminés
à la lumière des tendances générales
phonologiques
(Swadesh in Joos,1966
: 35) ~
d'autre part l'analogie selon laquelle les segments
ou séquences de segments sont interprétés phonologiqu8-
ment
.à la lumière
de segments ou de séquences de
segments "non-suspects"
(Pike,
1947 : 128)
2.2.1.7.
Simplicité et économie
Onpeut_~éfinir la simplicité et l'économie en para-
ph ras ah t
Hoc k et t
(i n J 0 0 s,
1 96 6 : 1 0 1)
. Selon lui,
t 0 u t e
chose étant égale
la plus simple d'entre Plusieu~
ana-
lyses,possibles est l~~eilleure. Il en résulte que l'ana-
lyse la plus économique,"celle par exemple qui dans les m~-
mes conditions compte le moins de phon~mes, est aussi la
meilleure .
2.2.1.8.
Chevauchement phonolooigue partiel
Bloch
(in Joos,1966
93) définit le chevauchement
phonologique partiel en ces termes
:
l'intersection ou l~ chevauchement des
phonèmes sera partiel(le)
si un son
donné x apparaissant dans un ensemble
de conditions phonétiques est assigné
au phonème A,
pendant que le même x est
. assigné au phonème B dans un ensemble
différent de conditions
Il s'ensuit qu'un segment donné peut être l'allophone
14
de plusieurs phonèmes
2 . 2 . 1 . 9.
5 é par a t i 0 nJLn a n - s tri c t e )\\ d ;:: s n i v e. a u x
d'analyse
La séparation entre
phonologie et gr8mmaire n'est
pas rigoureuse
l C l
en ce sens qu'une place est faite
~ la morphophonologiect que
des crit~r8s grammaticaux
interviennent parfois dans l'interprétation phonologi-
que
.
La morphophonologie trouve
place dans cette th~
se • C'est l~ l'une des conséquences de la po~ition de
Pike pour qui i l ne faut pas ignorer la grammaire en
faisant
l'analyse phonolcgique
alors que Hockett éta-
blit une ligne de démarcation entre les deux
.
Par
ailleurs lorsqu'un même fait admet deux interprétations
concurrentes reposant l'une sur des critères phonologi-
ques l'autre sur des critères morphologiques,
la secon-
de est retenue
2 • 2 • 1 • 1 O.
l nt u i t ion
L'intuition intetvient notamment dans la délimita-
tion du
"mot"
En d'autres termes l'analyse phonologi-
que du
dialecte barka du bisa
qui sera proposée repo-
se sur ce qu'en tant que locuteur natif je consid~re
instinctivement comme un mot
.
Tous les dix critères qui viennent d'~tre définis
s'appliquent non seulement aux segments mais également aux
.suprasegments
•
2.2.2. TRANSCRIPTION
L'81phabet de l'Association de Phonétique Internetio~
naIs
(API)
est retenu sauf dans la notation de la frica-
tive palatale sonore et
des -l::ons
. La fricative
~ -.
',.
l ' H
.!
.,
1 5
palatale sonore est notée ici ~,distinct de la semi-voyel-
le palatale: sonore i
. La notation des tons
haut~,
moyen: et bas ~ est identique de celle adoptée par
Thomas,
Bouquiaux & Cloarec-Heiss
(1976)
Sauf dans
les citations les autres
systèmes
de
notation
utilisés
dans
les
ouvrages mentionnés dans
la
Section
l
de
la
pre-
mière partie
ont été,
dans
leur quasi-totalité,
dirpc-
tement convert~~en cet alphabet API
modifié qui
est com-
plété
par les'signes suivants:
é
représente 18 son zéro
d
"
une
oèclusive alvéolaire sonore rapide
L
'correspond au 1: d
Thomas-Bouquiaux-Cloa-
é
. rec-Heiss
(1 976 )
Q
'correspond au ~ de Thomas-Bouquiaux--Cloa-
rec-Heiss
(1976)
l
représente un morphophonème vocalique
u
"
"
autre morphophonème vocalique
N
"
., "
"cmotphophon8me consonîtiQUe nasal
'\\\\
indique un
ton
très
bas
(~oir Thomas--Bouquiaux
& Cloarec-Heiss (1916))
/ '
~ (suscrit) indiqup. un ton mi-haut
~ (surélevé postposé) indique une légère élévation
de
la. langur:
(voir API)
T
(souscrit)
indique
un
ton mi-moyen
T
(surélevé 'Postposé)
indique un
léger abaisse-
ment de la. langue
(voir API)
16
4
indique un ton
plus
bas
.~ue .1
.uL.
"
"
'"
. ,
"
"
A
.,..
,-or
"
"
"
"
"
-rrr
"
"
"
"
"
..,.
C .1 indique une transcription étiquA
/
/
"
"
"
émique
f
1
"
"
"
de lecture
t J
"
"
"
morphologique
(
).
"
','-
"1 ~
morphologique
(chez
~J é
.
( N •
"""
.
E.
C8rtains morphÈmp-s grammaticaux app a ,
raissant
à l'p.tat isolé
ne
portent pas
ton8-
mes,
faute
n'analyse suffisante permettant de
déterminer la
nature
exacte
de
ces ton8mes
.
D'une maniÈre générale la
nature des symboles
phonétiques
est définie dans
l'étude distribu-
tionnelle
.)
2.2.3. TAELEAU DES VOYELLES
Le tableau des voyel18s
retenu
diffère
de celui de
Thomas-Bouquiaux-Cloarec-Heiss(1976)
sur la manière de
représenter et de
définir le degré d'aperture.
Ainsi
les voyelles
hautes
correspondent au premier degr~ d'aper-
ture de Thomas-BOllQuiaux-Cloarec-Heiss
(ou voyelles
fermées
de
l '
API),
l~s voyel18s moyennes fermées P-t mo-
yennes ouvertes au
deuxième
Rt troisième degré
d'aperture
de Thomas""-EouQLJiau~-Cloarec-Heissrespectivement
(ou
voyelles mi-fermées
et mi-ouvertes
de
l'API)
et
les vo-
yelles
basses
au quatrième degré
d'aperture de Thomas--Eou-
quiaux--Cloarec-Heiss
(ou
voyelles
ouvertes de
l'API)
17
.~~)Tableau (simplifié) adopté ici (Pike)
Antérieures Centrales
Postérieures
Fermées
ïI-------~--T-----~-----T----------uT
,
,
,
,
.
,
,
,
,
Hautes
,
,
,
,
Ouvertes Il,
1
:
QI
fermées
: e
l ' a :
0:
,
,
,
,
Moygnnes
,
,
,
,
Ouvertes 1E
:
:
~:
,
,
,
,
,
,
,
,
Basse
,
,
l
,
,
,
,
,
Ouverte
!
!
a !
!
B)Tableau
(simplifié) de Thomas--Bouquiaux--Cloarec-Heiss
Antérieures
Centrales
Postérieures
ïI---------------------------------u
,
T
,
,
,
,
,
,
,
2
'e
0'
,
'-lo
'
,
CI
,
,
,
3
l &
t» 1
,
,
,
,
4
! a
!
~C)Tableau (simplifié) de l'API
-7.-----------------------------------
IAntérieures Centrales
Postérieuresl.
.Fermées
, i
u !
,
1
,
,
,
,
,
,
1.
e
0 1
,
'9
,
Mi-ouvertes
1
~
:>1
1
1
,
1
,
,
Basse
!
n
!
3 . INFClRIIIlATEURS
•• r
Le dialecte barka décrit dans la Section II de la
premi~re partie correspond ~ celui que je parle.
En d'au-
tres termes je suis mon propre informateur principal.
A
un mom~nt ou lJautre cependant, il m'a é~é donné de béné-
1B
ficier du concours bien précieux de mon très regretté
bien-aimé père Jean-Pierré
(au temps où
tous les deux
,nous parcourions ensemble
le dictionnaire de [a Langue
bisa de Prost),
de celui de ma mère Véronique,
de celui
de Fidèle Zigani et de Patrice Zigani respectivement
I1speakerl1 et ancien "speakerl1 en langue bisa à la-Radio-
diffusion et Télévision Voltaïque et aussi de Kina
Sékoné pour la discussion que nous avons pu enspmble
sur les dialectes
.
Je 18s remercie du
fond du
coeur
et les assure de toute ma gratitude
Pour le dialecte
de Zabré
(voir Se c t i onI de la p r ern i
r e partie,
Chapi-
ê
tre VI,
paragraphe 6.2.2.
) trois informateurs ont été
mis à contribution
Il s'agit de Jean-Paul Gouba,
Lambert
Kaligna et Au~ustin Yiou
• Je leur dis aussi merci, ·sans
oublier Seydou
(frère du chef de Zabré)~avec qui j'ai eu
quelques instants de discussion sur les dialectes bisa
.
Tous ces informateurs ont plus de 25 ans d'~ge et
- O '
o."
l ' .:..._.
r :
'Ô;
.'"
_ •• c
résiden_t_"j;ous, à
l'exception
dp.
deux,
,
dougou
• D'autres personnes trop nombreuses pour être
nommées ici m'ont égalem~nt
aidé.
Je les remercie aussi
1 9
)
-.
J
SEC
_ .
T ION
l _
- - - --
BREF HISTORIQUE -D'(TUDES PHONOLOGIQU(S BISA
20
quelques)
études linguistiques ont été ef-
fectuées sur le bisa
.
Cependant ne seront examinés
d'un point de vue ~honologique que les
documents aux-
quels il m!a été donné d'avoir ~cc~s . [e sont par
ordre chronologique :
-La Langue bisa
(1950)
d'A.
Prost
-
Grammaire nu bisa du Léré
(s.
d.)
d'A.
Prost
-
The Grammar and Semantics o.f Bisa
(1969)
_
-
Rapport d'activités de la "Commission pour
l'Enseignement,
l'Orthographe et la Grammaire"
(Sous-Commission du Bisa)
(1978) d'A.
Zouré •
Dans cette section j'essaierai de présenter chacun de
ces documents,
avant d'en
faire
-- dans la mesure du
possible -
la critique "
21
Chapit.rfP.
l
c.
LA LANGUE BISA
(1950)
d'A.
Prost
D'autres aspects de cet ouvrage du Révérend Père
André Prost intitulé La Langue bisa
(1950)
étant abordés
ailleurs da~s cette thèse,
je me contenterai d'insistBr
ici sur les deu~ centres d'intérêt principaux qu~ sont la
classification des langues mandé et les sons du bisa
.
1.1. CLASSIFICATION DES LANGUES MANDE
Aux pages 9 et 10 Prost fait le point sur la clas-
sification des langues mandé .
Pour ma part je résumerai
ses idées avant d'en faire la 6ritiq~e .
1.1.1. RESUME
Pendant longtemps le bisa a été considéré comme une
langue voltaïque.
Il fallut attendre 1924 pour voir la
remise Bn question de cette classification d'abord par
Tauxier et Delafosse,
ensuite plus tard par Prost.
,1.1.1.1. Tauxier
Dans son ouvrage Noùvellps notes sur le mossi et
le gourounsi
(1924),
Tauxier,
le premi~r, établit une'
parenté linguistique entre le bisa et le samo d'une
part
le bisa et le boko de l'autre sur la base des dix
premiers chiffres et d'une vingtaine de mots.
1.1.1.2.
Delafosse
A sa suite et la même année,
DBlafosse,
dans une
étude parue dans Les Langues du monde de Meillet et
COAen,
rarrgeait le bisa et le busa
(ou boko)
parmi les
22
langues du
group8 mandé sans pour autant les rattacher
-<)
au samo . Les commentaires de Prost
(ainsi que ses ohser-
vations sur le samo et le bobo-fing consignées plus tard
dans son "Essai de description grammaticale de la langue
boko ou boussa de Ségbana
(Dahomey)"
de 1976
) me per-
mettent de reconstituer de manière schématique et approxi-'
mative
la classification de Delafosse de la façon sui-
vante
selon la localisation géographique d'ouest en est
(voir
carte p 24)
Langues
mandé
i
,
,
,
,
,
Mandéi-tan
Mandéi-fou
,
1
,
.
,
·Bambara':Dioula
Susu
"Malinké
~'end e
Vaï
KpellA
r"l a n a (0 u l''''' a non )
Da (ou Ya koub a )
wë (ou Toura)
Gban
(ou Gagou)
Guro-Yauré
Guro
Nwa
(ou Duan)
Mwa
(ou Mona)
Be (ou Gan)
Sya
(ou Bobo-Fing)
Samo
Bisa
Busa
23
1 • 1 • 1'. 3 • Prost)
Vint
ensuite Prost qui sut mettre à
profit trois
atouts majeurs
~ un corpus de 500 mots recueillis dans
les dialectes samo de Toma
(zone sud)
et de Kouy
(zone nord)
au cours de
d eux b 'r e f s
s é j 0 urs
(1 93 3,
1 94 7)
à
Toma
en pays samo
;
-
des vocabulaires
rassemblés,
au
cours
d'une mission linguistique en moyenne
Côte d'Ivoire en
1949,
dans
les
neuf
langues suivantes
:
le be,
le ,.inwa,
le
,/
-,
nw~,le guro, le guro-yauré, le gban,
le wë,
le da et le mana
;
la maîtrise de trois langues africai-
nes
dont une voltaique
(le,moore)
et
deux mandé
(le
guerzé ou kpelle et
le
bisa)
Ainsi muni,
i l commence
par rejeter la
classification de
Delafosse en mandé-tan
et mandé-f6u
pour la
raison
que
voici
i l n'apparaît
pas que la
présence du
mot fu
(ou bu,
vu,
EQ)
dans
les lan-
gues mandé-sud
allant du pays soussou
au
pays
boussa doive
~tre considérée
comme une caractéristique ou un mot
type
répohdant
~ un ensemble de radi-
caux communs au
groupe mandé-fu et
s'opposant en bloc à
des
formes
au-
tres
de ces
radicaux
ou à un
ensem-
ble de
radicaux d'autre origine dans
le mandé-tan
(p 10)
Puis
eD lieu et
place,
i l propose une classification que,
(.
122.
62.
DE.
5
\\
,""
r
\\
,
E
\\
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L
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,....'
~
8.2
z
>
1
1:;;2.
6.'2.
.0.2 Greenwich
Susu
2 = Mende
;
3 = Toma
4 == Kpp-lle
j
5 == Vai
j
6 == Malinke-Bamana.
7. = Mana
8 =:. Da',;
9 == ~-J e ; 1 0 == Gban j 11 == Gu r 0
12 = Yauré
;
13
= Nw~
14
= r·1wa
1 5 ==. Bê' j
16 = Sya
;
17 = Samo ;
1[3 = Bisa
19 == Busa
LES
LANGUES
MAr~DE (Adaptation et c o r r e c t i nn de Prost f19S0 : 11))
25
j 8 schématise en
respectant dans la n.e s u r e du possible la
localisation géographique d'ouest en est:
Langues
mandé
,
,!
T---------------------------T
,
,
!
. !
Groupe
Reste
des
SudïOuest
langues,mandé
,
,.
,
,
!
, <
...
ï----T----T----~-ï
T-------7-----~--i
,
,
,
,
,
,
,
,
l
'
,
,
,
,
,
,
,
,
l
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
I
r
'
,
.
!
!
!
!
!
Susu Mende Toma Kpelle
Sous-groupe
Sous-groupe
Vaî-Eambara
r~ana-BLl:,a
,
,
,
,
1
,
,
,
,
1
,
1
,
!
T------ï--------ï
ï------ï
!
!.
!
!
!
Vaî
Malinké
Eambara
Mana'
Samo
-Dioula
Da
Eisà
VJë
Bu s a
Gban
Guro-Yauré
Guro·
Nwa
Mwa
.
Eë
?
Sya
t~tte classification repose essentielle~8nt sur la constitu-
tion des sous-groupes Vaî-Eam~ara et Mana-Eusa . Le ~as du
Eobo-Fing est aussi évoqué
.
AI Constitution du sous-groupe Vaî-Eambara
Les plus proches voisines des langues maMdé-sud
(qui
seront examinées sous peu) allant du Mana au Eusa ne se
trouvent pas, contrairement à ce que la classification de
26
Delafosse pourrait laisser supposer,
du cet~ des autres
langues dites mandé-fou tels.
le susu ,_ If! mende,
le toma
.
/ .
et le kpelle mais bien plut5t.du c5té de ces langues dites
mandé-tan,
à savoir le bambara,
le malinké et le vaî
B/Constitution d'un sous-groupe Mana-Busa
Le sous-groupe Mana-Busa s'est formé ~ partir de
l'en-
s.amb.Le
Samo-Bisa-Dusa et des langues de la moyenne Côte
d'Ivoire.
1/ Ensemble
Samo-Bisa-Busa
Pour constituer l'ensemble Samo-Bisa-Busa Prost éta-
blit une parenté entre le samo et le bisa d'abord,
le bisa
et le busa ensuite
Il rapproche les dialectes bisa et
samo en se fondant sur le comportement de la consonne E : r
final se maintient en
bisa(barka)
et en samo
(de Kouy) mais
tombe en bisa(lébir)
et en samo
(de Toma)
; par contre r
initial se maintient dans tous les dialectes sauf le bisa
(barka)
où il tombe ainsi que le montre le diagramme sug-
géré par Prost lui-même et adapté comme suit :
Bis a ( bar ka) ...... 5 am0 ( Kou y )....., Bis a ( le bi r ) "'" 5 a m0 ( Toma )
Au sujet de la parenté entre le bisa et le buse, il
se contente d'affirmer que la deuxième langue,
parlée au
Nigéria dans les villes de Eoussa et de Kayama et au
Dahomey (aujourd'hui Bénin) dans les localités de Nikki
et de Parakou
, "est nettemAnt voisine" de la pr~mi~re .
Ii conclut en ces term9S :
SamoNEisa~Busa forment donc un
groupe de trois langues qui sont
~itué8s à l'8xtr~me pointe orien-
tale des langues mandé
(p
10)
27
21 Langues de la moyenne Cete d'Ivoire
Prost constate
aussi "Le grande pa r e n t é "
des La n qu e s
de la moyenne Cete d'Ivoire avec le samo,
le bisa et le
busa·.
Elles ont pour noms
-.-. on s t e n
s cuv i en t
- , mana.
(ou man 0 n ),
da. ( 0 u yak 0 u b a ) ,w ~ (ou t 0 u ra), 9 ban (ou gag 0 u ) ,
. guro-yauré,
guro,
nw-a
(ou ou a n ) , mwa
(ou mona)
et bë (ou
gan)
cl Le cas du Bobo-ring
Un problème subsiste cependant
Il s'agit de la
. ,
position du bobo-fing
• A ce propos,
Prost
(1950
: 10)
".
_o.
ffait remarquer ceèi
Le Bobo-Fing de Bobo-Dioulasso est
aussi une langue mandé,
mais si el-
le en a la structure grammaticale
et a conservé les grands radicaux
communs,
do,
connaître,
mi,boire
~, comprendre,
etc ..•
elle est lexi-
cologiqup.ment la plus aberrante du
groupe ayant été envahie ou étant
restée encombrée de peut-être 90.%
de mots non-mandé
En conclusion,
i l estime que
La
ligne de clivage des groupes man-
dé séparerait donc d'un ceté un
grou-
pe sud-ouest comprenant le Soussou,l~
Mendé,
le Toma et le Kpelle
et de
l'autre le reste des langues mandé;
parmi ces dernières le sDus-groupe
Vai-Bambara étant assez différent dans
son évolution du sous-groupe mana-bu-
~' mais l'un et l'autre laissant re-
connaître assez facilement sous deux.
deux lignes d'évolution"phonétique,
les
radicaux communs
(p
10)
1 .1 .2.
RESERVES
La classification de Prost appelle cependant un
certain nombre de réserves.
Dàns le cadre d'une étude
synchronique du
bisa,. i l est difficile,
sinon malaisé,
de vouloir exiger d'un auteur qu'il s'étende
-
même
28
dans une introduction
sur des considérations relatives
à la comparaison de cette langue avec d'autres.
Néanmoins
dans la mesure où
ce même auteur a délibérément choisi de
le faire,
on
peut,
à tort ou à raison,
attendre de lui'
des informations plus poussées sur certains aspects de son
sujet.
C'est dans cette cette perspective qu'on aurait
souhaité avoir quelqu~s éclaircissements sur deux points.
Premièrement selon Prost (1950
:
9),
Delafosse
classait les Boussansé à côté
des Busa,
dans le groupe man-
dé,
sans toutefois faire la
liaiso~ avec les Samo
Plus tard,
i l affirmera,
dans l'introduction à son "Essai
de description grammaticale de la langue boko ou boussa
du Sé qb a ria
(Dahomey)"
(1976)
que Delafosse
classait 113 busa 8t le bisa
l'uhià côté de l'autre avec
au~si le samo
(p ,144)
Voilà apparemment une contradiction dans les termes
•
On aimerait finalement savoir si oui ou non Delafosse a,
effectivement,
fait la liaison entre le sarno et le bisa-busa.
Deuxièmement
l'affirmation selon laquelle le busa
est une langue "nettement voisine" du
bisa,
est gratuite.
Pourtant,
elle est vraie comme
on peut le cons~ater à
l'examen de la comparaison que je vais.maintenant proposer
et qui s'inspire en partie,
tout au moins pour ce qui est
du busa,
de l ' ,"Eosai de description grammaticale de la
langue boko ou
boussa du Ségbana
(Dahomey)" et en partie
du
bisa
(barka)
dont la phonologie fai t,
dans la section II
de cette thèse,
l'objet
.d t un e descript:lon
. Les équivalents
busa dD Nigéria et bisa
(lé ré)
ne sont donnés ici qu'à
29
titre purement indicatif.
(Les transcriptions ont été,
autant que possible,
harmonisées
.)
B-·
u:
5
A
B
1
5
A
Ségbana
Nigéria
Barka
Lé r é
,-
z~
z o r
zo
"abeille"
,-
,
si
si
"accepter"
,-
,
.L
ne
'"
i
nt j'
"accoucher"
,- ..
kulE:
küntë
kunta
"accroupir"
..a._ .L
faaba
daama
"aide"
,-
, \\
,
"affaire
ra
ja9
fa
palabre"
..
..
'"
k~
.r~ kpa
j'')
"allaiter"
.A.
Jo
"N l'
1
N
. wBni
ni hi
J1Ï
"Ame"
"" ,
kio
kiro
k .... rbQ
kirgu
lI a n t i mo i n e "
~
SJ.
sQ~k~a5
"arachide"
,-
sa
"
sa
"arc"
-.':'
..
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gJ J.
,-
da
d5 ma
"attendre"
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"avoir"
1
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"se baigAer"
1
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p~a
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"b~ton de jet"
("canne")
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"bicycl et te"
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, ,
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S'E;
"bile"
.L. ...
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"blanc"
+
\\
ml
mi
mi
"b o i r e "
4.1.
maa
mana
menga
"bon, bien"
.L
1
,
na·
n~g:?
"bon au goOt"
\\
\\
-'" ,
fua
f'u r a.
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"bonnet"
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"boubou
habit"
l. düm~
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blesana
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bonsa
"bouc"
blësa
"
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"bouche"
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...
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"boue"
,-
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"bouillie ou t~"
~
za
"bracelet"
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za
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gaô're
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"cadeau"
,
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mo
"caïlcédrat"
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"calebasse"
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31
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"casser"
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"casser plu-
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pel d'un
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ko-sa
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("poule-m~l",lI)
32
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"corde"
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"cordonnier"
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"corps"
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"détacher"
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"deux"
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"dire"
("l'a
bien
dit")
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"dire"
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"enterrer"
...
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"entrer"
,
...
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"épine"
33
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10
"esclave"
oL.
vu
"
gu
"éveiller"
.J.
gbëJ
"excréments"
...
- ""
" mita
"
-"""".-
mi~ tahhG)
"faire des
nattes
(femme)"
"
" ",--,
;
"
wisiti
·(wu) hiisi
"farine"
ma
"fer"
..L
/
ta
ta
ta
"fermer"
"feu"
,
la
"feuille"
... ...
fola
"feuille de
baobab"
.
\\
ra
"finir"
k~
"flèche"
... -
gbaa
panga
"force"
( -
S1a
/ / /
saar
"forgeron"
îd~n~
dam
"frère"
...
/
dauna
"froid"
gjese
"fromager"
,
""
ne
ne..
"fruit"
.... -
1Ja
"gale"
'"
""
zillur
"génisse"
, ,
..L
..L
koso
kQs?
kunko
"genou",
("pied")
kola
k "" ... ""
uur
kur
"gombo"
-
+
da-Z1
"grand'mère"
_
.J.
-
de-zi
'" /
ztt.da
"grand-père"
, ,N ,
bidihsi
"grenouille"
34
"gratter"
kinka
"hi RI'''
"
b~r
"hippopotame"
...
.L._
...
,
buzif:
bujo
"hivernage"
. J . /
...
gwee
."
9 J 1:,1'
g03
"homme"
kolêi
"
ka~
kukure
"houe"
- \\
,.,
s :la a 0
sini&
"huit"
\\
...
Cl
a
"il"
'"
..,
,..,
soso
SQS~
sunso
"insulter"
l~
laI'
"interroger"
"
.L
... ,
n:>na
nobbar
"intestin"
, ,
daa
daga
tar
"jarre"
..a..
zu
zu
"jet8r"
....-
"
gJt'E:
1guu
gQngo
"joue"
" "
bagt.d
' ,
k ur
kuur
"karité"
tü
tu
"laisser"
fI"lI"aa
fitila
-
ft 'Lt "
da
" Lemp e "
N
....
sona
s "o r
so
"lance"
ka zt
kà zü
"tirer une
flèche"
.....
gbê zu
'"
gel' zu
"lancer une
pierre"
lËna
n
"langue";"
l. C. ~
n E:€
, ~
-
kusu
- - "
kusurn"ëlb~r
"lépreux"
....
\\
gu
k6> ("pays")
"lieu"
, ,
\\ lc.g€
35
"lièvre"
, ....
gbaa
gjinta
"long"
~
ma
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"lune"
,
"
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"m~cher"
1
W:J
wo
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"
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kampaana
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"maïs"
,
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sa
"m~le"
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"manger"
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1
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rônier"
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37
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...
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"(être) plein"
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ka
"plume"
--
.........
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"plumer"
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"poisson"
...
. ,
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mentaire"
.... ,.
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"poumons"
,
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"poussin"
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56
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"prendre"
'"
....
si
si
si
"prendre (re-
c e vo i r ) ".
,.&.
kêi
gjingjenna "proche"
"se promener"
"quand"
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,
...
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si
si
"quatre"
'"
zc..
"qui"
"quoi"
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"raser"
'"
,
ka
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..L
...,
,
si
si
"recevoir"
""
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gu
gu
"refuser"
38
....
gwa
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"regarde"
...
,
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"réponds"
.&.
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"serpent"
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"sortir"
,.
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"souffler"
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"souffir"
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...
" ekpoona
k (Zj
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"souris"
..~
.L
...
"
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1"L gé ma 5
"sueur"
tabâ
taba
taba
"tabac"
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- - ...
-
l '
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"témoin"
.
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~~-
"
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"termite"
..L-
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'"
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"terre"
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39
-
mi
mim
"tête"
, ..L-
.r:> mi
"têter"
,/
9$
gar
gaa
"tirer une
··chose"
/
ka zu
zu
"tirer une
flèche"
1 J-
\\
tona 0
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"tousser"
,.
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zi
."travail"
-
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"trois"
j "
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ja
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...
,
e
j Co
"trouver"
"
zc
"tuer"
-
.l',
.l:'g~
l c. c.. e:)
"puits"
("puits
..~ profond" )
,." ".
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dinne
"un"
.a. _.i.
'JS:>~
"urine"
,,.., ,
.L.
_,L
';)s')') b;
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"
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-,
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"varan du Nil"
,
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'"
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" ven i r "
'"
."
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gJEC
"venir"
b;~
- -,
b'C)gir
"varan des
sables"
,
, ,
gjaa
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"veuve"
,
kun
k~ü~
koom
"Vitex Cien-
kowski"
,
.L
e
je.
"voir"
L'examen attentif de ce corpus permet de tir~r cer-
taines conclusions qui,
bien que provisoires,
n'en confir-
ment pas moins la parenté linguistique liant le busa
(Ségba-
40
na)
et le bisa
(barka)
.
Celle-ci se traduit par des
cor-
.respondances phoniques
lBS unes explicites
les
autres
implicites
1 .1 .2.1. Correspondances explici t~s
Certaines corr~spondanc8s phoniques sont manifes-
tes
ou
explicites en ce sens
qu'elles mettent en
jeu
des mots parfaitement identiques au niveau des
s8~ments
qui
les composent
C'est
le cas notamment d'éléments,
taIs
ta
"partir"
.sa
"arc"
mi
"boire"
."
ma
"comprendre"
sa
"m~le"
S1.
"prendre
(recevoir)"
lE;
"bouche"
d o
"construire"
a.
"il"
1.1.2.2. Correspondances implicites
Sans
plus nous attarder sur ces correspondances
patentes
et sur bien d'autres ~ peine moins évidentes,
j
portons notre attention sur celles,
qui,
en dépit d'une c~rtai
régularité,
ne se présentent
guère
immédiatement à l ' a t -
tention de personnes non averties.
Pour l'instant elles
....~.
gagnent à
être analysées
plus comme des tendances
que
comme des
règles dont
les applications
ne souffrent au-
cune exception
.
Elles se dp.gagent assez
nettement
au
niveau des consonnes
et des voyelles
41
AI Consonnes
Les correspondances aff8ctant les consonnes se ma-
hifestent en termes de changements qualitatifs et de chan-
gements quantit~tifs .
1/ Changements qualitatifs
Au plan qualitatif,
on peut relever en passant du
busa au bisa des correspondances entre occlusive et
occlusive,
obstruante et fricative et enfin g~issée et
glissée . Dans le premier cas
à des occlusives labio-vé-
La i r e s
(kp,
gb)busa correspondent des occlusives vé-
laires simples
(k,g)
bisa.
BUSA
BISA
k
kpè
kà
"donner"
"case"
kp~
' ,
k ar
"néré"
,
.-
kPEtlt
"porte (ouverture)"
.!
__ .A.
ekpoona
"souris"
. ..9È.
.
•
'-L
... " .A.
gbala
ga~
da'
" cui s s '8" "
gb~
' ,
gE.I'
"caillou"
, ) ,
gbaa
gëntë
"grand"
b'" ...
-'
9 ane
gampii
~
J
"orteil"
Dans le second cas deux types de situation se pré-
s~ntent . D'un c5té à des occlusives alvéolaires (t,~d)
busa~ .eorrespondent des fricatives alvéolaires (s, z) bisa.
42
BUS/\\
BISA
.
t
.
s
' ,
ta
"planter"
s 'J~
.1..
tia
s~d~
"rouge"
"
t(
"
·Sf.
"feu"
d
z
d~
Z "
t
"père"
d~
; '
z,
"qui"
,
.L
d~
Z~
"tuer"
D'un autre côté aux obstruantes labi.ales .Q. et f du busa
~
correspondent les glottales h et h du bisa
BUSA
·.
BISA
p
·
h
•
.L..L
pua
" '"
hude
"blanc"
- "" •
'" '" ,
p s z c na
he:g<.da
"calebasse"
"
p:>
h5
"chose"
.A.;'
p oa
h :;)r
"baobab"
"
PE:
hÉ
"calebasse"
,
pla
"''''
l
"deux"
he l La
"''' ,
--'-
..
hve r e
.,
""
p
h
'"
... \\
pa
ha
"piquer du dard"
'"
"'-
puzi
h EtQ
"nu"
43
Dans le troisième cas enfin
à la glissép- w du busa
correspond la glissée i
du
bisa
BUS A
BISA
'.'!L
1..
/'
.--
wa
J (.r
"os"
,.
.--
. we
J Er
"oeil"
2/ Changements quan+.itatifs
Quant aux changements quantitatifs,
ils s~ li-
mitent en fait. à la chute de certaines c o rrs o n n e s oc-
cupant,
lors du
passage dUrbisa au busa,
soit unR
position initiale,
soit une position intervocalique.
sbit une position finale
•
A l'initiale
les glis-
sées du
bisa tombent en
busa
.
44
BISA
•
BUSA
.
i
.
..
fi
"
ji
.L-
e;.<.
"casser"
...
.L
j i - j i
f-€
"casser p l u s i eu r s fois"
...
....
JL
e
"trouver"
." "
....
Je r
€
"t rou '}
w
fi
"
wu
"u
"tô"
A l'intervocalique les . occlusives d . Elt.9. du bisa
tombent en busa
.
d
fi
hU'd;
"''''
pua
"blanc"
,. ,.
,a..&.
S Lda
tia
"rou 9 e"
.9.
Q
..
"'"
_.L
b aq i r
boe
"varan des sables"
" /
.......
naga
naa
"mil pénicillaire"
- , \\
sugur
süu
"pardon"
A la finale les résonantes ~
:2t r du bisa tombent
enbusa
.g
-Q
.' ,
,.
"parole"
Ja~
ra
,
\\
\\
"
....
mil)
mi
"tête"
."
,., - ,
...
.&.
"perle"
Jc.~
onee
....
.... /
lïgËmaj
isima
"sueur"
45
r
z~r
"abeille"
/
.L
.zu
0
"se laver"
, ,
l er
"c ha n t li
"homme"
"
bar
.1--
wur
waa
"cou"
\\ ,
1Er
"épino."
"baobab"
'\\ \\
b~r
"hippopotame"
" ,
tar
daa
"jarre"
z --
o r
"miel"
. , "
gJer
"un mort"
...... "
..
piir
p~
"natte"
,
' ,
k ar
kpa
"néré"
"oeil"
, ,
zar
zËi
"rôni~r"
- "
sugur
suu
"pardon"
- ,
(
k er
g~
"refuser"
/
b~r
blE
"termite"
,
qa r
ga
"tirer":'
." ,
J€r
"trou".
-. -""
...
kUJoor
~
00
"canari
, "
b aq i r
"varan des sables"
; ' ......
1-
saar
zia
nforgeron"
, "
gur
gb8
"oeuf"
BI Voyelles
. La
parenté entre bisa et busa se confirme égale-
46
ment au niveau des voyelles
.
La voyelle haute y,
lps
voyelles moyennes
et la voyelle basse
(a)
du busa seront
prises
comme point de départ des correspondances
11 Voyelle u
La voyelle u du
busa
corrBspo~~' à i d~ bisa
BUSA
·
BISA
·
u
·
i
·
.. .. "
zillur
"génisse"
, ,
-' \\
fua
filga
"bonnet"
, ,
, ,
tufu
t i t i
"cendre"
21 Voyelles moyennes
Les voyelles moyennes
busa,
antérieures ou posté-
rieures,
br~ves ou longuRs,~rrespondent ~ des voyelles
hautes
en bisa
al Voyelles antérieures
-
Voyelles brèves
BUSA
BISA
,
ji
"casser"
..... .J.
""
moc
mohI
"riz"
, ,
, ..
lE' -i
lihi
"alive"
..
" ,
ps:
piir
"natte"
,.,. ..
maas(.
"balai"
"debout"
,\\
"fromage"
lËna
"langue"
"boue"
47
}.
..
..r..
sewana
"cultivateur"
,,,, (
nihJ.
"~me"
.,A.
1'\\
gbê
gii
"c hie n"
'"
ne
"enfant"
.L
e
"trouver"
d~
/
Z(.,
"père"
,
fena
"couteau"
- Voyelle-longue
~
-,
onee
'\\'\\
jc.~
"pe r 1 e.~' _
b/ voyelles postérieures
- Vovellss brèves
BUSA
BISA
'"
.".
jdngo
'"
jügunni
"chameau"
,
- to
tü
"laisser"
..&.
'\\
gbD
bCiil
"excréments"
:: .".
soso
"insulter"
,
'"
so
SQ
"mâcher"
kôntI
"poussin"
'"
mo
"venir"
"détacher"
kÔSd
"genou"
"gorge"
,
'\\
~
wQrQfj
"plumn.r"
..r..
mo
" Lun e ''
"sprtir"
"quand"
1 Jo.
,
1
1
s~o
suuru
"cinq"
- "
guur
"cola"
48
-
Voyelle longue
"urine"
cl Voyelle basse (a)
Apr~s n, a du busa en finale de polysyllabe tombe
en bisa
.
.
.
ELJSA
BISA
... ,
d o n a
dâ~
"fr~re"
f ... ,
dauna
,
,
fëna
"couteau"
"lièvre"
,!
_
.L
ekpoona
. "souris"
- ,
t:)na
IHousser"
En
conclusion,
le busa et 18 bisa manifestent
indubitablement une grande par8nté
.
On peut même pré-
ciser que le busa se rapproch~ davantage du bisa (le-
bir} avec
qui il partage les deux traits communs sui-
vants
h et '"
h renvoient à p ou f du bisa (barka)
plusieurs consonnes intervocaliques
ainsi
que L final,
pourtant attestés en bisa(bar-
ka),
disparaissent
1.2. LES SONS
BISA
En plus de la classification des langues mandé,
Prost
(1950)
accorde une place importante à l'étude des
sons du bisa.
En voici~le résumé et la critiqup .
49
1.2.1. RESUME
Dans le premier chapitre de moins de deux pages
consacrées aux "Sons et leur
représentation par l'écri-
ture",
Prost.(1950·
15)
prend,
en apparence,
consci~r~e d~
çoncept du
phonème encore que le terme n'apparàisse guère sous
1.••
sa plume.
Je n'en veux pour preuve que cette petit~
rema rqu e :
Le problème n'est pas de représen-
ter par un
signe spécial chacun des
~ifférents sons existant dans la
langue,
aucun système de transcrip-
tion n'y suffirait d'ailleurs,
~ais
de représentei suffisamment lesdi~s
sons pour que chaque mot ait sa phy-
sionomie propre et ne puisse être
confondu avec· aucun autre
Il fait
observer encore qu'
Il suffit donc pour cela d'une repré-
sentation assez serrée pour que les
mots s o i e n tTdi. f f é r e n c i é s Le s uns des
autres,
point tellement d'autre part
qu'elle doive donner la prononciation
exacte du mot à qui ignore la langue.
L'écriture n'a pas pour but d'appren-
dre la prononciation d es mots
(p 15) •
En dépit de sa terminologie,
Prost défend,
selon les ap-
parences,
une transcription
(phonologique)
fondée sur
des unités distinctives
. Le système
"phonologique"
du blsa représente cinq sections du chapitre
corres-
ponâant aux consonnes,
aux voyelles,
aux voyelles na-
salisées,
à la quantité des voyelles et aux tons.
1.2.1.1,
Consonnes
S'agissant des consonnes,
je présenterai, pour la
commodité de l'exposé,
d'abord un
tableau des cons~nnes
50
ensuit~ le commentaire que suscite celui-ci . Les con-
sonnes dont Prost fait état peuvpnt S8 r6sumer au ta-
. leau suivant dans lequel,
selon une optiqu8 monorhoné-
t "
3 .
l
k i
.
.
t
ma ~qU8 ,Je remp ace _J_,
gJ,
~ e t 2.9. parE..' Z' p..et...g
respectivement
P
t
c
k
b
d
:T
g
m
n
r
TJ
f
s
h
V
z
,', "
l
r
j
w
Ce tableau appelle quelques remarques concern~nt
.9., fi
. s
et r
.
Selon Prost, E est rare dans le dia-
7 '
-
lecte qisa de Garango
; i,
quoique très rare dans ce dia-
lecte,
est fréquent
en lébir ; .9. est décrit comme
é~ant
aussi dur que "gu" du français
"gui"
. La
nasale vé-
laire,
qui n'apparatt pas à l'initiale,est représentée
par !lil (ici -9)
cependant en position finale elle est
notée ~,
et ne saurait donner lieu à aucune confusion
dans la mesure où
le bisa ne possède pas n en finale
.
La
fricative ~ est décrite comme étant aussi dure que
l '
"s" français du mot "soir"
; E,
qui ne se rencontre
pas à l'initiale,
est"
"roulé" au bout de la langue.
"
1.2.1.2. Voyelles
Tout comme pour les consonn~s
les voyelles seront
présentées
sous forme d'un tableau suivi de commentai-
re
• Les observations de Prost relatives aux voyelles
rendent possible leur représentation sur le tableau
suiùant
51
i
u
i/ë
o/u
é
o
è
aleu
Ce
tableau appelle trois
remarques
concernant i
et ~,
la
notation des voyelles
hautes
et
le schwa
(non· représenté)
-Selon Prost, i
et ~ ont des variantes fermées
et ouvertes
Il symbolise les voyelles
hautes
ouvertes de deux maniè-
res, i
et ë
pour les antérièures
et ~ et ~ pour les pos-
térieures
.
Le schwa,
ou pour reprendre s~n expression
"e muet,",
se rencontrerait principalement après
nasale
et ne devrait pas' être représenté,en
raison de son caract~-
re
prévisible.
1.2.1.3. Voyelles
nasalisées
Dans la section consacrée aux voyelles
nasalisées
appelées
"voye~les nasales", Prost distingue les voyel-
les
nasalisées
proprement dites
(ou
"voynlles nasales
pures")
des voyel~es nasalisées précédant 191 (ou voyel-
les
"nasales avec
N vélaire subséquent")
.
Dans
le pr'?-
mier cas
i l mentionne i, ~, ~, Q et Q pour faire remar-
sont r a r e s .
Dans
le second cas,
i l in-
diqueque la consonne IJI
foime
un seul son'avec
la
voyelle
précédente
:
i l y a
une
nasalisa-
tion de celle-ci et
une sorte de
résonance
dans
le
fond
de la
bou-
che.
C'est un
peu difficile
~ re-
produire au début
pour celui qui
apprend
la
langue.
(p 15)
52
1 • 2 • 1 • 4.
Qua n t i t {~ d es v 0 y e Il e s
En
ce qui
concerne la quantité des voyelles,
Prost
(1950 : 16) signale que la longueur n'est que plus ou
moins marquée,
à
tel point que la
représenter est
non
seulement difficile mais aussi
source d'erreur.
Néan-
moins elle est parfois indiquée par un
redoublement
de la voyelle en question.
Selon lui,
ce problème
trouve sa solution dans
la
pratique de la langue
.
1.2.1.5. Tons
Dans
la section consacrée aux
tons
enfin,
Prost
relève pour le
bisa l'existence de trois
tons.
Ce
sont
le ton
haut
(.... ),
le
ton
ordinaire
(qui
n'est
pas marqué)
et le
ton bas
(\\)
Ils affectent les voyelles ainsi
que
"les consonnes
n et !)J, qui sont alors vibrées"
(p 16)
Le choix de
~ et de ~ comme marques de tons le préoccu-
pe cependant en
raison de l'usage différent qu'en
fait
le français
au
niveau des voyelles
.
A ce propos il ne
manqUE pas de
faire
observer que
Toutefois la
graphie f
(~ fermé) et !
(e ouvert)
étant habituelle
en
fran~
çais
et aù surplus
peu
facile
à rem-
placer par une autre,
elle a
p.té con-
servée
et pour
ces voyelles l'accent
ne marque pas le
ton.
Cependant dans
le cas de la finale
er,
l'accent sur
le ~ n'indiquera que le ~on, ainsi:
b r ,
termite,
et bèr,'dolo
ont u n s
é
voyelle de m~m~ ouverture et sont af-
fectés
le prBmier du ton haut
et le
sond du ton bas
(p
16)
..~
.1 • 2 • 2.
CRI T l QUE
L'analyse de
Prost,
comparée ~ la m~2nne (voir
Section
II
de cette thèse),
est assez
complète dans
ses
grandes lignes
en ce qui
concerne les consonnes
,
1 ~ :
53
simples.
Exception faite de ~ ~
h
w/, toutes les
consonnes sont relevées
.
Ses observations sur les voyel-
les nasalisées ainsi que sa découverte de trois tons.
s'appliquent à mon idiolecte.
Pourtant l'on ne peut pas-
ser sous silence certaines lacunes relatives è
la référen-
ce aux langues étrangères et à l'appréciation du
statut
phonologique de certaines unités phoniques
.
. 1 . 2'. 2 • 1 • Ré f é r e n c e
au x la noue s é t ra n q ~ r e s
A maintes reprises
Prost se refère à des langues
étrangères pour définir des sons du bisa
.
Il recourt
ainsi à
l'anglais pour définir Itl
("1. anglais de babv"),
au latin pour définir lui
(".!:!. comme en latin")
et au fran-
çais pour définir l'iii ("..ê. muet"
"eu comme en français")
et Isl
(112, est toujours dur comme
dans soir")
.
UnD tel-
le approche,
l'on s'en doute,
suppose de·la part du
lec-
teur certaines notions acquises dans ces langues, .ce qui
est,
peut-êtr8,
trop demandé au lecteur moyen
.
En cons~
que n ce,
e Il e d ev i e n t
pou r
lui
vag u e e t
don c peu s C.J. e n -
. tifique,
même si elle présente un
quelconque avantage
pédagogique
.
1 . 2 • 2 • 2 • Appréciation d LJ statut-
phonologique
Par ailleurs Prost n'apprécie pas toujours ~ sa
juste
valeur.le statut phonologique des unités phoniques en
raison. de confusions,
omissions
et insuffisances que
recèle parfois sa description
.
AI .Confusions
Des confusions subsistent au
niveau des voyelles It
Q;
~/. Celles-ci s6nt en effet repr~sentées tantôt par
54
i, ~, et ~ tantôt par ~, Q et ~. respectivement . [n corri-
.'. .....- .
. geant cette situation,
le syst~me vocalique de Prost de-
viendrait le suivant
:
J.
U
l.._.
(j;)
e
0
E
:>
ale
AI Omissions
Prost ne fait cas ni des c o n s o rm e s s i mpLe s if :5
h
wl ni des groupes consonantiques, mis ?l -partU, U,
.!:!.i. et ~ que j'interprète comme f"
±, .r et !J respectivF"'-
ment,
au risque d'introduire des symboles phonétiqups nouvnaux
c~r ils se trouvent cités parmi les consonn9S simples •
Il en est de même des voyelles le
~I et des groupes
-vocaliques.
Plus particulièrement, à tort,
"13
muet"
(ici I~/)
n'est pas élevé au rang de phonème,
étant analysé com-
me un allophone de lai apparaissant surtout apr~s 191 .
cl Insuffisances
Enfin les insuffisances sont de
t r oLs or-d res
.
Premièrement,
d'une façon générale,
les unités distinc-
tives ne sont pas complètem~ntdéfinip.s en termes de
,\\
r é}ll i sa t ion s
(p h 0 n t i que s )
é
Deuxièmemem,
la quantité des voyelles ne reçoit
pas un statut phonologique indéniable . Les hésitations
55
de
Prost,
à cet égard,
sont éloquentes.
L'analyse
pro-
posée dans
la Section
II,
par contre,
révè18ra
non seu-
,
lement le simple fait
de la
pertinence de
la
longueur
vocalique mais
encore sa
pertinence à deu~degrés
.
Troisièmement,
les
tons ne sont-pa~not~s de fa~onsatis-
faisante ainsi que le souligne Welmers
(1971
: 126) dans
une revue de l'ouvrage de
Prost:
Les
phonèmes vocaliques
ne sont
pas
très
clairement identifiés
.
La
no-
tation des
tons
est incbhérente
puis-
que les accents qu'il utilise
pour
marquer les
tons haut et bas sur la
plupart des
voyelles servent aussi
à distinguer les timbres vocaliques
é
pour lei et è pour lei,
et
pour
ces deux
voyelles
le
ton n'Bst
pas
indiqué.
En
outre,
le
ton n'est
indiqué
que s p o r ad i q u em e n t
d a n s
l ' es-
quisse
grammaticale et bien à
pei-
ne.dans
le dictionnaire
56
Chapitre II
GRAMMAIRE DU BISA DU LERE
(s.
d.)
d'
A.
Prost
2.1. ANALYSE
La Grammaire du bisa du
Léré est un
ouvrage polyco-
pié
(pbur cette raison je n'hésiterai pas ~ multipliei les
citations)
dont la date de parution reste inconnue.
Tout
ce que je puis affirmer c'est que,
si mes souvenirs sont
exacts,
sa rédaction est postérieure à celle de la Langue
bisa
(1950),
aux dires même de son auteur,. i l Y a q u r-L»
ques. quatre années de cela,
au cours d'une conversation
privée à Ouagadougou.
Comme l'indique le titre,
i l s'agit
bien d'étudiér la grammaire du dialecte léré du
bisa par-
lé dans la localité de Zabré ainsi qu'en témoignent quel-
ques référ~nces aux pages 5{ 8
et 12
de l'ouvrage.
Ce-
lui-ci contient 103 pages dont 13 traitent de la phonolo-
gie
et de la structure des "mots
(pp 1-13
: chapi t r e I),
85 de la grammaire
proprement dite
(pp14-99
: chapitres
II-XVIII)
;
enfin 3 pages
(pp 100-103)
reproduisent un
ré-
cit biblique de la Nativité,
rédigé
en léré accompagné'
,.
dé sa version française
• S'agissant. plusparticuli~rp-
ment du chapitre intitulé "Phonologie + Struct~re des
mots",
i l se d i v i s e en trois parties consacrées .?:j la
"Phonologie"
(pp 1-9),
la "Structure des mots"
à
(pp 10-11)
et
l'
"l\\nnexe
: comparaison Garango/Zabré"
à
(pp 12-13)
l,
57
2.1.1.
PHONCILOGJ E
La
partie consacrRe à la phonologie comprend qua-
torze points qui sont,
pour reprendre .. les inti t u l
s
et
é
les termes de Prost(s.
d.
1 - 9)
1 .1. Tableau des consonnes
.2.
Les occlusives
.3. ~ et' ~'peuvent prêter 8 discussion
1.4.
Les nasales .. :,!!!. .. .!:)., .!:l...Y.
1.5. La
fricative d~nti-labiale f s'oppose ~ Q
1.6. Latérale l
et roulée:
r
1.7.
Les semi~voyelles w et y
.B.
Les voyelles
1 .9.
L'har~onie vocalique jo~e pour les finales
ile ou bien olu
1.10.
Elision et-contraction
1.11.
Diph-tonq~es longues
1.12. Voyelles lonaues
1.13. Gro'upes QE. consonnes
1.14.
Groupe de consonnes différentes
Pour plus de simplicité et de clarté cep~ndant, je
je résumerai ces quatorze points sous les deux
rubriques,
consonnes et voyelles
.
2.1.1.1.
Consonnes
Prost aborde l'étude des consonnes au double point
de vue
des consonnes simples et des
groupes de consonnes
AI Consonnes simples
Les consonnes simples envisagées sous l'angls de leur
mode d'articulation comprennent huit occlusives,
trois na-
58
sales,
trois fricatives,
une latérale et une roulée
et
enfin deux semi-voyelles
.
Sous l'angle de leur point
d'articulation elles se composent de cinq. labiales,
huit
dental~s, trois palatales et deux vélaires selon le ta-
b l e a u
que Prost (s .. d .. ':
1)
propose et qui est repris
ci-dessous
Labiales
Dentales
Palatales
Vélaires
Occlusives
lb
p
Id
t
'gj
kj
, -
:g
k
1
Nasales
'm
ln
1
•
1
1
1 nJ
l -
l
1
Fricatives
I f
's
,
z
r
1
1
,
,
,,
Latérale et
r,
'1
,
,
,.
.--- ,
1
roulée
1
'r
1
,
,
1
,
,
1
Sem i - v 0 y e Il es 1\\')
1· •
1
't
IJ
1
Les occlusives sourdes E, l, ,.!U, .k et les occlusives
'l".
-
sonores Q. ~, ~I g s'opposent respectivement en initiale.
E,n médiale .Q. apparaît dans des composés; l. t
et .9. . appà-
raissent quant è eux è l'intervocalique mais rarement
t e t .9. se palatalisent en .ti et ~ devant ~ et i
. En
d'au tres te r me s [~.J et L~J son t l es a llophon es res p ec-
tifs de /k/ et /g/ . Toutefois des exemples tels que
t~ milan et~, pierre donnent à penser que les phonèmes
.!~.i-·et .9.i existent bien .
Les nasales ~, ~, ~ s'opposent à l'initiale. Pros~Is.d.: ]
signale implicitement un
cas de chevauchement phonologique
partiel lorsqu'il écfit :
\\~
En fina18.
avant une pause la pro-
nonciation de n n'est pas celle
d'un ,In/ dental [: •.]
Au Lé r
les
é
/n/ finaux sont prononc6s /m/.
i l
s'agit là d'une réalisation phoné~
tique.
la conso~ne originale étant
bien un /n/ ainsi que le prouve son
59
comporte~entpartout ailleurs
qu'en
finale
de
phrase
En
clair /n/ se réalise/Lm} en
finale
et L~l partout ail-
leurs;
dans la mesure où Im/ se réalise également f~,
on
en déduit
un cas de chevauchement
phonologique par-
tiel
.
Le
phonème /~/ n'est pas rapporté.
Les
exemples donnés
permettent d'opposer par d~duc-
tion les
fricatives i
et E'
en i n i t i a l e .
Par contre i
est explicitement considéré
comme "inexistant dans
le
corps d'un mot"
Les autres
fricatives ~ et ~ s'opposent
en initiale
en inter~ocalique ~ est as~ez fréquent mais
~ plus rare
On note
par ailleurs l'inexistence de ~ et
et de h
.
Prost semble ~pposer les liquides 1 et ~ puisque son
tableau des consonnes -- avant
tout tableau
phonologique
mentionne bien une latérale ~ et une roulée r
.
Les semi-voyelles ~ et j
s'opposent
en initiale
elles sont
rares
en intervocalique
.
B/ Groupes 1 de consonnes
Prost distingue deux
types de
groupes de cons on-
nes,
les
groupes à
consonnes doubles
et les
groupes de
conson~es différentes. Les groupes 3 consonnes doubles,
mis à part / r r / qui peut apparaître
en
finale, se
réali-
sant [11],
se rencontrent à l'intervocalique;
ce sont:
-DD-
(que
j'interprète comme -dd-),
-~-, -~-, -11- ~t
/ r r / qui se réalise [ll}
.
Il est à
remarquer que parmi
ces. consonnes -dd- et -11- peuvent
provenir d'un change-
ment morphophonologique,
à savoir l'assimilation
Ainsi
dans certains cas -dd-
GO}
résulte de la rencontre d'un ra-
dical [Vr avec un suffixe de com-
position clV
(p B).
Autrement dit,
en finale de radical /r/ s'assimile à
/d/ devant /d/ prévocalique .•.
Ainsi dif.+da devient
didd~ "vache mère" et sir+pa devient sidda "brebis-mère" .
Par ailleurs -ll-Jdans certains ca~
résulte de la rencontre d'un radi-
cal [\\Ir
(parfois CVn) avec un suf-
fixe
1V
ou rV
(p"""B).
En d'autres termes,
en
finale de radical,
/r/ ou /n/ s'assi-
mile à /1/ devant liquide prévocfllique·. Ainsi sir+lur de-
vient /sillur/ "agnelle",
dir+lur devient
/dillur/ "génis-
se", .9QI+le devient /gulle/ "action de ramasser",
dir+le
devient /dillc/ "action de monter",
dan+lo devient /dallo/
"soeur",
etc . . .
Quant aux groupes de consonnes différentes,
ce sont
cl e s sé que n ces soi t . à
t roi s
l é men t s soi t
I é men t s
.
é
.à;
d eux
é
Un seul ~ groupe ~
trois éléments est signalé
i
il s'agit
de -~- apparaissant à l'intervocalique. Les groupes à
deux éléments comprennent en initiale br-
et en intervoca-
Li qu e -!li-,-!JE.:;:::, :-n_k~,
-~-,-mb-,
-.I.t-, -.E..9,-, -br- et
-dr- .
2.1.1.2. ~elles
Les voyelles sont étudiées sur un double plan stati-
-l-
d
.
que e~
ynamlque .
A/ Plan statique
Au plan_stati~ue
Prost distingue en pratiqu~ trois
types de voyelles,
les voyelles simples,
les diphtongues
et les voyelles longue~ . Mais,
3 l'instar des consonn~s,
il est bien plus commode de les ramener à deux catégories
61
majeures,
les voyelles simples et les groupes de voyelles
Prost signale l'existence de voyelles "nombreuses,
avec valeur pertinente ou distinctive [ .. :] soit dix pho-
nèmes simples"
. Toutefois le tableau suivant
(p 5)
qu'il
Il existe deux types de groupes de voyelle~ consis~
tant l'un en voyelles doubles (ou voyelles longues) et l' au-
tre en voyelles di fférentes
(ou diphtongues L . Les voy_elles
longues,
tout comme les voyelles simples,
sont au nombre
de neuf ; ce sont
ii
uu
ii ou ïï
ÙÙ
ou 00
ee
00
èè
66
aa
Comme diphtongue, seul
ao est "presque un Lquerne n t " men-
tionné
.
BI Plan dynamique
Au.plan dynamique c'est-à-dire
lom1ue des phonè-
mes subissent des changements conditionnés par fa
grammai-
re.
deux types principaux de phénomènes apparaissent,
d'un~
62
p8rt l'harmonie vocalique
d'autre part l'élision ~t la
contraction
.
Prost
(s.
d ,
: 6)
définit l'héumonie .. vo-
cplique en ces termes
:
L'harmonie vocalique joue pour les
finales ile ou bien olu
• Les pre-
mières sont finales de négative,
les 2ème finales locatives
.
On au-
ra
: ~ n'a biri il ne l'a pas appelé,
~ ~~ l~~ il ne l'a pas changé,
kan' a zinu avec son mari,
kan "9oa bo
avec l'homme en question.
-
Quant à l'élision et à la contraction,
elles sont
entrainées par une "suite de voyelles"
. Le
phénomène de
de l'élision s'explique en ces termes:
Ainsi la particule kü
pour que,si
devient ~ devant voyelle
.
Dans
ce cas la voyelle élidée conser-
ve son temps d'émission ou more
et la voyelle suivante sera allon-
gée ayant'2 mores
: t~ t~ sera
réalisé à peu p r è s
ke8ta
(p
6).
De m~me la contraction s'expli~uc ainsi
Ou bien'la voyelle entrant en con-
tact est par exemple un a,
verbes
da, ~,elle s'élide aus;i, mais
devant un ~~
nous la conservons,
car i l y a alors contraction
:
§.. +
~ > è, ainsi a ~ 0.:1 .ê. ~ devra
être prononcé ~ ~ dèè~ (p 6)
2 • 1 • 2.
5TRUCT URE DES rI; 0 T S
La
deuxième partie du
premier chapitre
(pp 10-11)
examine la structure syllabique des mots.
A cet égard,
Prost distingue les monosyllabes des polysyllabes
. Les
monosyllabes appartiennent à deux catégories,
~ savoir
les monosyllabes de type ouvert et les monosyllabes de
type ferm6
.
Dans le premier cas i l s'agit del a structu-
\\
re CV qui est abondante et de la structure CVV très bien
représentée
(dans laquelle VV représente la même voyelle).
63
Dans le second cas il s'agit d'une structure CVC',
dans
laquelle C'
représente les consonnes L et ~,
celle-ci
étant réalisée "!!). en finale d'émission"
.
Les polysyllabes sont de structure CVC'V',
dans laquellp
CI
peut &tre l'une des consonnps :"
suivantes
:
-b très rare [ .. .}
-d très rare,
un d intervocalique
étant transfor;é en r F...}
-f : dans les mots empr~ntés [ ...}
- .9.: nie s t
p a ~ t r s f r é que n t
f".. .J
è
- k C...}
'-"!; .c.·. .}
-n C.. .;
-L [
}
-s [
7
- t f
]
'ë"'y [ •••}
:...z
f ... }
--;:;-d ( •. .J
-ns/naz [ ...)
(pp 10-11) •
En clair,
C'
doit représenter une consonne simp18
~utre qu'une occlusive palatale,
R, E;
l
et w ou
bi~n les
groupes ~ et ~/ngw .
2 • 1 • 3.
ANNEX E :
Cor~ PARAIS ml GA RA NGO / li\\ BRE
La troisième partie du premier chapitre
(11-12),
pla-
cée en annexe,
établit une comparaison entre les dialec-
tes barka de Garango et léré de Zabré sur la base d'une
liste de 87 éléments lexicaux
.
Voici donc brossé ~ gr?nds traits les faits majeurs
de la Grammaire bisa du Léré, pour ce qui concerne l'aspect
phonologique,
tels qu'ils ont été décrits par Prost et qui
vont maintenant servir de base à l'étude critique de l'ou-
~
vrage
•
2.2.
CRITIQUE
L'étude de Prost renferme des éléments positifs
mais
aussi des lacunes
2.2.1. ASPECTS POSITIFS
On peut reconnaître ~ cet ouvrage deux qualités AS-
sentiellBs,
~ savoir l'approche plus systématique de la
phonologie et le recours ~ la comp~raison des dialectes
léré et barka
2.2.1.1 . Approche plus svstématique
Prost aborde la phonologie du bisa du
léré de fa-
çon beaucoup plus systématique qu'il ne l'
a falt pour
le bisa de Garango dans son premier ouvrage La LanguA
bisa. . . Ainsi met-il explicitement à profit 18 concept
des paires minimales comme critère per~ettantde détermi-
ner les phonèm~s surtout consonantiques ainsi qu'il appa-
rait dans les exemples suivants
pa
"remplir"
ba
"faire"
...,
ta
"fermer"
da
"poser"
ka
" don n e r "..'
ga
"mourir"
kja
"milan"
gja
"pierre"
ma
"mûrir"
na
"mettre à plat"
nja
"finir"
pu
"brousse"
'\\
fu
"blanc"
sarba
" j 0 U 8 r "
65
zarba
"se disputer"
waa
"balayer"
jaa
"prière" .
2.2.1.2.
Comparaison d8s dialectes
La comparaison des dialectes constitue,. dans un~
p e r s p e c t i.v e diachronique,
un élément positif certain.
Prost compare continuellement le léré et le barka ~n pre-
nant comme points de départ les consonnes barka ,9.,- k, U,
b"
n- let w
( Dan s les e x e mp les qui su.ive nt. la n 0 t a t ion
phonologique barka issue .de la deuxième section de la
première partie de cette th~se
est indiquée entre paren-
thèses
.)
Les règles de correspondance sont formulées soit
explicitement par Prost lui-même)~oit implicitement
pùr moi au vu de quelques exemples
.
A/ Correspondances explicites
Les correspondances explicites partent des conson-
nes barka ,9., k, ~, b., ~, l, Eet ~
La
consonne d inter-
voca~ique
ou
finale
du
barka est rendue par E du léré
B
.':A
R
K
A
LERE
bidema
(/b~d~m~/)
birema
"en haut,
sur"
biden
(/brd~ry/)
birao
"au milieu . de"
mod
(/m~d/)
mor
"charge"
gjid
(/gëd/)
gjir
"canari"
k et
.
.9. intervocaliques du
barka tombent en léré
V
buko
(/b~k~/)
buu
"aveugle"
duku
(/dükü/)
duu
"semer"
, "
duku
(/duku/)
duu
"banquette de terre"
66
sigile
(/sIgI19/)
siire
"printemps" .
Au h initial du
b3rka correspondent suivant les cas f,
E ou w du léré ainsi que le montrent les exemples sui-
vants extraits de l '
"Annexe: comparaison Garango/Zabré"
har
(/hà~/)
paa
"crever,se fendre"
har
(/har/)
pa
"claquer des doigts"
har s a
N
"
"
(/harsi/)
paa si
"tonner"
he
(/h~/)
pe·n
"dire"
.h e r
(/hir/)
pee
"vendre"
hira
piia
"deux"
hor
po,
poo
"baobab"
hor
poja
"fer"
hun
(/hüj/)
"
feun
"lièvre;
hun
(/ht9/)
feun
"chauve-souris"
huI'
(/hüür/
fiir
"coeur"
hir
(/hIr/)
wur
"sauter"
n du barka correspond souvent au .!2.i.du Lé r é
:
nji
"enfant"
naso
njaso
"prendre"
nen
njeen
"froid ".
l
du barka co~cespond dans plusieurs cas à r du léré
dol
(/d";Ï/)
doro
"grand parent"
bal
'(/baÏ/)
bara
"6~ton de jet"
bil
(/bIi/)
bir
"appeler"
la
(/ l~/)
ra
"sur (enclitique)"
~.
En finale" l' du barka tombe en léré
, ,
1er
( / 1Er/)
laa
"chant"
ber
(/bÈ~/)
bee
"dolo"
67
gar
(/gar/)
gaa
"tirer"
kjer
(/kjÈ~/)
kjaa
"milan"
gjer
(/gjËr/)
zaa
"chemin"
w du barka correspond parfois à i
ou ki du léré :
wur
jir
"pois souterrain"
wer
(/w Ër/)
kjir
"verge,
pénis" .
B/ Correspondances implicites
Quant aux correspondances implicites,
c'est-~-dire
celles qu'on peut déduire de certains exemplp.s cités par
Prost,
elles partent des ,consonnes i, ti, .E. et ::! du barka
L'intervocalique i du barka peut ~tre r8~dy aussi en léré
par i
:
bide
(/b~dÈ/)
bite
"boue"
l i du barka correspond à k ou ki du Lé r é r .
i
,
kj è
(/ke /)
ki
"case"
kjè
(/k&/)
kjè
"caselt
, \\
kjer
(/kE:r/)
kja
Itmilan lt
.fli du barka correspond à ~, .9"
.9.i ou .9.::! du léré ·
gj er
(/gÊr/)
zaa
"chemin lt
,
gj e
(/gE/)
ze
"mort"
gjir
(/gi:r/)
zir
·"haricot"
gjin
(/gi5/)
zin
"mari"
gjid
(/gééi/)
gir, t.geur "canari"
gjer
(/gÈ~/)
gjaa
"pierre"
/ '
gj er
(/g&r/)
gwé
flhomme" .
Dans certains mots,
r médial du barka tombe en léré
V
.-
karko
(/kark'ï/)
kaako
"trois"
" ,
hira
(/httra/)
piia
"deux" ·
"--"--'-"'~-'---'-----'------
1.-.
...,....... - ..- . - - -.., ..
68
w du
barka peut correspondre ~ k du léré
weI'
kir
"verge,
pénis"
2.2.2.
RESERVES
En dépit de ces aspects p o s i t i f s ,
la Gra!:!!.!.!laire du
du bisa du Léré p~che par certains c~tés tant du point ;
de vue de la
forme que du point de vue du
fond
.
2.2.2.1.
l El forme
Des lacunes de ~orme subsistent aux niveaux de la trans-
cription et des tableaux phonologiques
.
AI Transcription
Au niveau de la transcription deux constatations sont
,..
à faire ayant trait l'une au signe diacritique
" "
l'au-
tre ~ la confusion entre notation phonologique et nota-
1\\
tion phonétique.
Le
diacritique "."
rencontré dans des
mots tels ~ "aimer" et..b.fu
"fer"
n'est pas défini.
Tout au plus peut-on supposer qu'ilnasalis8,
comm~ c'est
le cas dans La Lanoue bisa,
la voyelle qui le porte, .
La
distinction entre notation phonologique et no-
')
tation phonétique est bien confuse par moments lorsque,
par exemple,
Prost affirme qu'
"Au Léré les Inl finaux
Son t
P r on 0 n c s 1IJl! " (p 1 3)
.
S
é
1 agi s san t
d' une réa lis a -
tion
(phonétique)
la transcription avec crochets carrés
~.
([' J) s I·i mpo sai t
BI Tableaux phonologiques
Au niveeu des tableaux phonologiques les cons on-
nes tout aussi bien que les voyelles manifesten~aussi •
\\
des vices de forme.
Oans le cas des consonnes,
la pré-
senta~ion du tableau est assez inhabituelle dans la me-
69
sure oD on y rel~ve quelque incohérence et une in8xac-
titude
.
Il Y a incohérence lorsque certaines consonnes
sourdes précèdent les sonores correspondantes,
par exem-
pIe ~ et ~ et que d'autres suivent leurs sonores corres-
podantes telles les occlusives.
L'inexactitude .concer-
ne .j. qui est rangé, sous les dentales plutôt que sous les
palatales
.
En tenant compte de ces observations et de
l'interprétation monophonématique de kj,
gj
et nj
d'une
- -
part
(voir 2.2.2.2.
AI ), pour plus de clarté et de
netteté dans la présentation d'autre part,
i l est pos-
sible de substituer au tableau original des consonnes le
tableau suivant
:
Labiales· Dentales' Palatales Vélaires
,
,
,
,
1
,
,
Occlusives
p
,
t
1
,
c
1
,
k
1
r
1
,
,
b
d
1 .:
~
1
9
1
,
,
,
1
.. 1
,
,
,
r
r
,
,
1
1
1
,
,
Nasales
m
1
n
1
J
1
,
1
1
-.
1
1
,
,
,
,
1
,
,
,
,
1
1
1
1
r .
1
,
,
,
,
Fricati'ves
,
f
,
s
1
1
1
1
,
,
·..,1
1
1
,
,
1
1
~
,
,
1
1
1
,
,
Latérale
1
l
1
1
,
,
1
1
1
,
Roulée
1
,
r
1
1
1
,
1
1
1
,
1
1
1
1
,
,
,
,
,
,
1
1
i,
Semi-voyelles:
w
1
1
j
1
,
1
1
1
1
1
1
1
1
Dans le cas des voyelles le tableau proposé a la
la forme d'un triangle dont la
base est tournée vers
la droite .
Pour le rendre plus accessible à un
pu-
~icplus vaste il conviendrait de le transformer en un
quadrilatère en remplaçant
"ou" par "1" et en utili-
sant des symboles de l'Association de Phonétique In-
70
ter~ationale
(A.P.I.)
.
Deux critères guident 12 choix
r
---r
~.
1
,
1
1
,
,
1
1 • 1"
,,
I l
l
'1'"
U
0,
,
, 8
0'
,
1
1
,
1
1
,
1
1
l '
1
6'
~
1
~
,
1
1
,
,
,
,
1
1
,
,
a
1
.1...--..
---l
de tels symboles.
Le premier
critère repose sur les
explications fourni8s
par Prost que je reprends ici sous
forme de citations devant perme~tre de tirer des conclu-
sions immédiates
. Ainsi aux trois citations que voici
correspondent 1"1, IQ/ et loi respectivement
l
est toujours très bref intermé-
médiaire entre 8
et l
on
penserait
à
l
(p 6) •
Q~elquEs 0 sont très fermés pres- ~
que U,
ils sont notés
o,ainsi ID
femme
(p 6).
o est ~:r)resque touj ours 6 -
soit
o ouvert
(p 6) .
Le deuxième critère se fonde sur i'absence d'expli-
cationsbien précises.
Pour d'autres sons en effet for-
ce est,
faute de précisions apportées par l'auteur,
de
faire intervenir des hypothèses tendant .,à considérer
è
a
ùet 0 comme équivalant à li,
-'
- '
-
8 ,
E,
a,
Q,
01 respectivement, du fait
d'une similitude formelle
avec des syrnbcl c s b Len connus de l '
A.P.I.
71
Dans ces conditions le tableau des voyelles devien-
drait le suivant
Antp.rieures Centrale
Postérieures
Fermées
TI----------T------------T-----------uT
,
,
,
,
,
,
,
,
Hautes
,
,
,
,
Ouvertes
'1.-
,
,
G\\)'
Fp-rmées
t-----------+---------~--t------------t
,e
,
,
0,
Moyennes
,
,
!
,
l :
,
,
. r
Ouvertes
, E
'
,
:> ,
~-----------~------------~------------~
,
l
,
,
,
,
,
,
Basse
. l:
- ,
.
l :
,
,
,
,
,
Ouverte
,
' a '
.
1
+-----------+------------+------------+
2.2.2.2.
Le fond
Pour ce qui est du
fond,
on
pout émettre des rés er-
ves sur des questions d'analyse et d'interprétation pho-
nôlogique
relatives aux consonnes,
aux voyelles et
aux
tons
.
AI Consonnp-s
Au niveau dp-s consonnes un
examen attentif de l'é-
tude faite par Prost révèle un
certain nombre dp- failles
ayant trait à la classification de j ,
à l'interprétation
des groupes bD,
kj,
gj
et nj,
à une contradiction dans
l'analyse des liquides et à la comparaison des dialect~s
comme critère phonologique.
Aussi étrange que cela puis-
.,
V
se paraître,· j
est rangé non pas parmi les palatales mais
parmi les dentales
S'agit-il d'une erreur
d'analyse et d'interprétation ou plutôt d'une fautp. d'im-
pression ?
72
Des réserves peuvent ~tre formulées au sujet d8 l'in-
t e r p r é t e t i nn de certains groupes. cà savoir DO d'une part •
.k.i . .9..i. e t !2i d'autre part. Tout d'abord les raisons qui
motivent la représentation d'un groupe consonantique par
DD
restent pour
le moins obscures.
En effet s ' i l s'était
agi d'une notation morphophonologique
on SE serait at-
tendu ~ Dd
(o~ Q correspondrait à un morphophon~me) au
1 ·
d
DD
L"
t
' t
t '
d i
h
'
.
4 d
k i
1>
a eu
e
•
a n
e r-p r e
a
a en
a p . orié rna t i qu e
e!Sl . .9...J..
et .!JJ. peut Être contestée en faveur d'une interprétation
rnonophonématique
.
Je propose donc que tif .9.i. ei: !li soient
considérés comme Ici, ljol et Ir l respectivement pour la
raison suivante : dans la mesure où
les consonnes
simples
§6nt
d~hs leur'ensemble
représentée~ par un symbole un~-
que plutôt que par un digraphe
il est normal que, par a n a-.
Lo qi e , Jsj,
9..i. et .o.J s'alignent sur elles dût 18 nombre
de s~gnes phonétiques nouveaux en p~tir .
Une contradiction dans les termes est apparente
en ce qui concerne le nombre de phon~mes liquides • Alors
que les indications qu'il donne devraient logiquement l'in-
citer ~ postular un phon~me unique 11/, Prost
au coni:rai-
re
reconna1t tacitement deux phon~m8s distincts puisque
son tableau des consonnes
fait état d'une latérale l
et d'une roulée r
.
Sous~~~tendant une distribution com-
plémentaire,
il affirme:
A l'initiale i l n '
ya que 1[: ..]
En finale
et en intervocalique,
on
ne trouve que r qui S9mble ~tre la
\\
réalisation de-Ill dans ces occa-
sions,
la consonne l
se retrou-
vant dans certains environnements
no~amment apr~s n
(p
4)
73
Ces indications ainsi que la ressemblance phonéti-
que entre l
et L devraient permettre de poser un
phon~me
III se réalisant [Il en initiale et après Inl, Fr} en
intervocalique et en finale
.
Prost
recourt à la comparaison des dialectes pour
déterminer le statut phonologique de certains segments
.
Si dans une perspective diachronique,
voire panchronique,
une telle démarche peut paraître de bon aloi,
son choix
comme critère déterminant
dans une
étude synchronique
n'est pas d'une évidence convaincflnte . Ainsi,
que .!si
et Bi soient des phonèmes distincts voilà qui est prou-
vé par l'opération dite de commutation en dépit d'un
faible rendement fonctionnel dans la distribution et con-
firmée par la comparaison des dialectes.
Mais i l n'en
va pas
de même pour l
et L qui,
considérés par Prost
comme des phonèmes distincts au vu
des faits comparés
du barka et du léré,
sont implicitement analysés comme
des réalisations
d'un même et seul phonème
(voir le
paragraphe précédent)
BI Voyelles
Au niveau des voyelles il conviendrait également
de formuler quelques réserves concernant des questions
d'exflctitude,
de méthode et de cohérence
La qU8S-
tion d'exactitude
a trait à la définition de certaines
voyelles.
Contrairement à ce qu'en pense Prost,
la vo-
-yeile f r a nç e i s e - "eu" de "beurre" .s ernbLe différer pho-
nétiquement de la voyelle ~ de ge:ur canari et de la
voyelle eu de feum lièvre.
En termes de taxinomie,
74
" eu"
(s 0 i t
['œ})
est une v 0 y e l J. 8
orale arrondie
anté-
rieure ouverte;
par contre,
à l'audition de locuteurs na~
tifs léré,
i l m'est apparu que .§.l!. de ~f. canari ressemblait
à Lé~J, voyelle orale étirée antérieure très fermée
alors
que eu de f8u~ lièvre ressemblait à
L~1, voyelle orMle éti-
rée-centrale très fermée.
Par la même occasion l'on cons-
tate que ~ de geur canari et ~ de fE'um lièvre ne sont pas
identiques
• Ces trois voyelles sont donc bien différentes
En voici les traits distinctifs
-
"e u " de" b 8 U r r e "
(s 0 i t
["œ})
arrondie,
antérieure,
.
ouverte
,
- eu de .9~ canari (soit (eJ)
étirée,
antérieure,
très fermée
- eu de feum lièvre (soit ['êJ~ )
étirée,
centrale,
très fermée
.
La méthode adoptée par Prost présente deux points
faibles
Premièrement les paires oppositionnelles,
mises
à part
do
"aller à la maison"
et s.!...9. "connaître",
exis-
tant apparemment
Pourtant,
tout comme -pour les consonnes,
\\
on aurait tant souhaité les constater
français est choisi comme étalon dans la définition du
son eu du
léré lorsque Prost écrit
75
~ est utilisé parfois pour ren-
dre le son français
"eu" de "beur-
r e ' , 1 que l'on r e t r ouv e dans geur
canari,
feum lièvre
(p 7)
Une telle approche,
apparentée à celle par laquelle des
langues sont d6crites sur le moule latin,
ne semble pas
de mise en linguistique structurale,
en dépitd'avanta-
ges pédagogiques c~rtains
La question de cohérence présente deux volets
.
Tout
d'abord,
on
relève à propos de
o une contradiction dans
les termes.
Prost fait état de "paires oppositionnelles"
qu'
lIil est pourtant facile de reconnaître par le con-
t e x t
(p 6)
De deux choses l'une ou
ces paires sont vé-
é
"
ritablement oppositionnelles et alors on
ne saurait; "recon-
naître par le contexte,
auquel des deux on a affaire" ou
alors elles ne
le sont pas
.
Ensuite la synchronisation entre le tableau des vo-
yelles
et le commentaire de l'auteur laisse à désirer sur
quatre points
1) Les majuscules 1,
U et 0 du
texte sont
absents du tableau
Il en est de même du ü que l'on trou-
ve dans kü "p ou r
que,
s i "
(p 6)
et de eu
• 2)
a
du
tableau ne sont pas explicités dans le commentaire
al,ls-
Sl
est-on contraint d'imaginer lp-ur valeur.
3) le tablp.au
comporte deux i
identiques en tous points.
Cette'répéti-
tion,
quoique partiellement atténuée par la présence d'un
l comme alternative au deuxième i, reste néanmoins obscure,
faute d'explications sur l'identité exacte de l
. 4) Prost
fait 6tat de dix phon~mes vocaliques simples
toutefois
le tableau n'en compte que neuf,
car la voyelle eu uti-
lisée "parfois pour rendre 10:: son français
"eu" de "beur-
76
rEl"
"( p 7)
n' est
p a s
indiquée
On pourrait
la
représen-
ter par lai
(voir 2.2.2.2.
BI, pr~mier paragraphe)
cl Ab s e nc e de "tons"
Au niveau des litons" Prost ne fait nulle part allu-
sion à
la possibilité pour le bisa
du Léré d'avoir des
to-
n~mes . Pourtant la paire minimale suivante est attestée
" l i èv re Il
"chauve-souris"
Il s'ensuit
que le léré
peut être considéré comme une
"lan-
gue à
tons"
(voir aussi
ma critique de la Liste de mots
bisa de Zabré
de
P.
Gruiec)
En dépit de ces nombreuses
réserves i l
est bon de
noter que l'ouvrage s'adressait,
"semble-t-il, à un public
très
restreint
et averti
puisqu'il s'agissait des
reli-
gieux
et religieuses
de la paroisse de Zabré
.
Je me
suis laissé
cir~ qu'il n'avait compté que quelque
cinq
exemplaires
.
Cette distribution restreinte
expliquerait
peut-être le
format
"polycopié"
adopté ainsi
que
l'en-
"
'::..trée
brutale de
son auteur
dans
le vi f
du suj et sans
remar-
ques
préliminaires
.
77
Chapitre III
THE GRAMMAR
AND SEMANTICS OF BISA
(1969)
de A. J.
Naden
L'ouvrage de Anthony Josuah Naden, The Grammar
and Semanticsof Bisa sous-titré. ~~chronic Description
of the Lebir Dialect et daté 1 96~ comprend 307 pages (dont
une carte de la Zbne bisa du Ghana et de Haute-Volta et
une carte des dialectes bisa) divisées en neuf ~hap~tres
et un
appendice comprenant sept
.1.'
parl.leS . Les chapitres
se répartissent en
O.Introduction
(pp 7-22)
1.Phonologie (pp 21~45)
2.Lemorphème (pp 46-61)
3.Le mot
(pp 62-B2)
4.le syntagme (pp 83-103)
5. La pro pos i t ion
(p p 10'4 -131 )
6.La phrase (pp 132-151)
7.Au delà de la phrase (pp 152-208)
B.Sémantique (pp 209-255)·.
Les sept parties de l'appendice sont les suivantes
Appendice 1 - Vue d'ensemble des dia-
lectes(pp 256-260)
Appendice 2 - Transcriptions
(pp 261-264)
Appendice 3 - Textes
(pp 265-2B8)
Appendice 4 -
Classes de phonèmes (pp 289-290)
Appendice 5
Abréviations
et termes
techniques
(pp 291-293)
Appendice 6 - Vocabulaire
(pp 294-302)
Appendice 7 -
Bibliographie (pp 303-307)
78
Ma préoccupation étant ici d'ordre phonologique,
c'est donc
sur le premier chapitre
que porteront le résumé et la cri-
tique
. (r~.
B.
Le dialecte Lé b i r
étudié est p Lu s
précisément
cel u i d " \\:J LJr i yan ga,
Ghan a
.)
Dans le chapitre intitulé BPhonologiR",
Naden distin-
gue sept parties
:
1.0.Introduction
1 .1 • Phonétique
1.2.Analyse phonologique
1 .3.Problèmes phonologiques
1 .4.Distribution des phonèmes
.S.Niveaux phonologique~ supérieurs
1 .6.Les transcriptions.
D'une façon générale,
l'approche phonologique suivie
res-
semble à celle adoptée
ici pour le fond mais en diffère
par moments qU3nt ~ la forme.
Dans les pages qui suivent
je la présenterai plut~t
sous cinq aspects,
À savoir
introduction,
segments,
suprasegments,
syllabe et transcrip-
tions •
3.1.1.
INTRODUCTION
Dans l'introduction,
Naden indique clairement que son
étude porte .a v a n t
tout sur la syntaxe bisa.
Il précise en-
suite que l'~tude du syst~me phonique a été motivé par deux
facteurs
: la compréhension mutuelle afin de maintenir des
'relations sociales courantes avec les bisa et aussi de pour-
\\
suivre ses enqu~tes linguistiques d'une part,
le"besoin d'une
transcription servant de base ~ l'analyse syntactique da l'au-
79
tre
.
Selon lui,
ce ohapitre
ne se"présente pas comme une contri-
butionà
l'étude minutieuse soit de
la
théorie
générale soit de
la phono-
gie du bisa
(p 23)
3.1 .2.
SEG~1EI\\JTS
L'étude des segments
traite des
consonnes
et des
voyelles
.
3.1.2.1.
Les consonnes
Dans
la description des
consonnes i l sera surtout
question de
~eur distribution et de quelques autres remar-
ques
.
AI Distribution
La distribution des
consonnes comprendra
une~présen-
tation du système consonantique sous
forme de
tableau
"et la distribution
proprement dite
(Les symboles
"
h
Lk' J et [":] de Naden seront remplacés par Li< 'J et C:J res-
pectivement) .
11 Tableau des consonnes
Labiales
Alvéolaires
Palatales
Vélair~s
Occlusives
p
-,
t
k
b
d
g
Fricatives
f
s
v
z
Nasales
m
Il
.r
Latérale
l
1
1
Vibrante
r
Gliss~es
j
w
80
2/ Distribution .' proprement dite
Ipl
occlusive bilabiale sourde lég~rement aspirée
= lp~
It) = [t~
oc c 1 u s ive a 1 v DIa ire sou rd e 1 i~ 9 ~ r
é
p- men ~~ _.8 sp i ré P.
Ikl = Ll<J]
-
occlusive vélaire sourd8 palatalisée
appéi-
raît devant voyelle antérieure en variation
libre avec [khJ
= lf;
-:- occlusive vélaire sourde palatalisée, très
proche d'une affr~qué8 post-alvéolaire;
est
empruntée à des mots contenant l'affriquée Lfl·
. ~-
-
occlusive vélaire sou~delég~rem~nt aspirée ; ap-
i'
1
paraît partout ailleurs
Ibl = [w]
-
glissée bilabi~le sonore étirée ; apparait
à l'intervocalique dans une élocution ra-
ride
en variation libre avec Lb} .
= lb]
-
occlusive bilabiale sonore
; apparaît par-
tout ailleurs
Idl = Fr}
-
vibrante battue alv~olaire sonore ; appa-
raît dans une élocution rapide ~ l'inter-
vocalique ou devant/dl.
= [dl
occlusive alvéolaire sonore
apparaît par-
tout ailleurs .
occlusive vélaire sonore palatalisée,
tr~s
proche d'une affriqùée post-alvéolaire em-
p r u n t é e à dl3s mots possédant Idj/.
= [cil
- f ri ca t ive v lai r e son
é
0 re
; a pp a ra î t .
à l'intervocalique dans une élocution tr~s
\\\\;
rapide.
= [gwJ
_ occlusive vélaire sonore labialisé!': '; ap-
paraît devant l'JI en variation libre avec Cg} .
81
= LW
occlusive vélaire sonore
apparaît par-
tout·ailleurs
/fl = [fJ
-
fricative
labiodentale sourde
•
Isl
rp
=
-
fricative alvéolaire palatalisée très
proche
d'une
fricative
p~lato-alvéolaire ; est em-
pruntée à des mots
possédant
la palato-al-
!Jl .
vé c La i r e
fricative
alvéolaire sourde palatalisée
;
apparaît devant voyp.llp. antérieure
en varia-
tion
libre avec [s} .
= Ls]
-
fricative
alvâolaire sourde
apparaît
par-
tout ailleurs
Ivl =. LV}
f~ative labiodentale sonore
Izl = LZ}
-
frica~ive alvéolaire sonore
Iml = l"m.!
-
nasale bilabiale sonore
Inl = [nI
-
nasale alvéolaire. sonore
,/rl = if} - nasale. palatale sonore
I~I = L~l
-
nasale vélaire sonore .
III = [lJ
-
latérale alvéolaire sonore
Irl = l"rw}
vibrante alvéolaire roulée arrondie dévoi~
o
s é e ;
apparaît dans
Iborl "viens 1" après
chute du loi
= Lr}
-
vibrante alvéolaire roulée sourde
appa-
o
.
raît à l'état isolé
ou
en
finale
= f'J.
-
vibrante alvéolaire battue sonore brève
~~paraît à l'intervocalique.
= Cr}
-
vibrante alvéolaire roulée sonore
appa-
rait partout ailleurs
82
1 jl = [j]
-
glissée palatale sonore
Iwl = [w]
-
glissée labiovélaire sonore
BI Rernarqu~s
Les autres remarques concernent des points d'analyse
et des problèmes d'interprétation
Les points d'analyse ont trait à L5}' à l' articula-
tion secondaire,
aux nasales et aux liquides.
Selon Naden,
11 affriquée LdY constituerai t
l'étape .i n t e rrné d ia i r e par
laquelle,
dans certains mots,
Igl du barka correspond à Izl
du
lébir . La labialisation-et la vélarisation des occlusi-
ves l/k
g/) et de la fricative Isl dépendent des dia18ctes
et
des locuteurs
. Les nasales sont soumises à deux phéno-
mènes,
l'assimilation homorganique et la neutralisation.
En
fi.nale de syllabe toute nasale est homorganique de la con-
sonne subséquente.
A l'initiale de syllabe lm
n
J
~I s'op-
posent phonologiquement
; mais aillciurs,
cette opposition n'est
plus pertinente.
En finale de §ylJ_abs_la forme~neutrali-
sée
est
représentée par l'archiphonèm8 nasal Il Nil,
simplement noté selon la transcriptiun de lecture par ln1 .
Si celui-ci se trouve en finale de morphème devant voyelle,
il se prononC3 [~. En finale de mot, il est représenté par
[m]
Quant aux liquides Il
ri, elles . sont dans certains
cas en variation
libre
Izalgal
Izargal
A I
"paille de natte"
Ipoolil
Ipooril
l'V
"petit".
\\'"
la vibrante Irl se trouve fréquemment
en finale dan~ des
noms communs et dans des verbes monosyllabi~u~s .
83
Les problèmes d'io~erQrétation concernent
les con-
.
,----- ..,
f. 'et ··labiari.§~~s,.
sonnes palaialisé~sA~t les glissées postvocaliques . Naden
annonce trois interprétations phonologiques
théoriquement
possibles des consonnes palatalisées (Ls j
k j : g jJ ) et la -
,
( r.s VI'.} )
b i a lise e s
L :
; cependant les solutions qu'ilpropo-
se en
font appataître une quatri~me . En d'autres termes
les consonnes palatalisées
([CjJ)
et labia~isées (LCwJ)
peuvent en
principe recevoir quatre interprétations,
à sa-
vOlr
-
j/
w/
interprétation en /C
et /C
- interprétation de Lt j] en /C/ pa Lat a L
interprétation efl ICj/ et /Cw/, :
/Vi/ et /Vu/
- interprétation en Ici· non-palatal
Dans son commentaire,
Naden ne fait plus cas de l'intBr-
j/
w/
prétation.en /C
et /C
. Selon lui,
l'interprétation de
j]
[C
en /C/palatal se justifie au nom de la 'symétrie , du'
fait de l'existence de deux unitésdistinc~ives palatales
/J' / e t / j / . L' i nter pré ta t ion en / Cj / e t / Cw1 DU / Ci / et.
/Cu/présente deux aspects.
D'abord,
/Cj/ et /Cw/ sont ~
retenir pour une raison d'économie,
lorsque [j] et --tl]
sont- hétérorganiques d'une voyelle subséquente.
Ensuite,
/Ci/ et /CU/,
au
contraire,
sont inadmissibles car il
faut éviter l'occurrence de séquences vocaliques qui ne se-
raient attestées nulle partaillp-urs de façon indiscutable
(allusion à fiel
dans
i'/kie/ "chambre" ou /uo/ dans
* /guo/ "arbre"). L'interprétation en /C/ nori-epa Lat a L
84
est à retenir lorsque [J] et !"'] sont homorganiques d'une
voyelle subséquente hau t e U' c Lo s e't da n s la terminologie de
.
. . ' .
' .
.
" ,
i .:. : .
j
Naden),
[C ;
et [CwJ étant alors des allophones distincts
de deux phon~mes séparés .
Quant aux glissées postvocaliques,
elles peuvent théo-
riquement receVOlr trois interprétations possibles
:
-
u/
interprétation en /Vi/ ou /V
.- Ln t e r p r
tà t i o n Rn /Vi/ ou /Vu/
é
.-=!'
- interprétation en /Vj/ ou /Vw/
Après avoir souligné qu'en partiR il s'agissait l~ d'un
problème morphophonologique dans la mesure oD les seconds
éréments des groupes
dérivaient de morphèmes /0/ "vers,
,.'3" ,
/W/ "a dit" et /j/ "(marqueur final de négation);
(marqueur
final d'interrogation)",
Naden rej ette les deux premières
interprétations pour deux raisons
: 1)
dRS séquences ana-
logues non-suspectes ne sont attestées nulle part ailleurs
2~' l'hypothèse
d'une telle solution ferait apparaître pour
un mot comme /biijo/ "saison pluvieurse" une forme */bii-i-o/
non conforme à
la structure normalR du
bisa.
Il ne lui
reste donc plus qu'à retenir l'interprétation en /Vj/ ou
/VW /
.
3.1.2.2.
Les voyelles
La descriptiun des voyelles proposée par Naden peut
aussi être présentée. différemment en deux parties, 'défini-
tion et distribution d;une part,
remarques d'autre part
.
.~
A/ Définition et distribution
La distribution des voyelles est résumée selon la
méthode de Naden dans sa version originale d'abord.
85
selon la méthode qui a été retBnue pour cette thèse Bnsuit8
1/ Version originale
Naden étudie les voyelles en des termes qui
incitent,
pour
plus de clarté,
à les placer sur deux tab~eaux phonéti-
que et phonologique en. forme de trapèze.
a) Tableau phonétique
Antérieu- Centra- Postérieu-
res
les
res
Fermées
[i;}
,[uJ
oo- 1,
:.J
,
,
~1i- fe rrné es
1 [0] to,J
1
,
1
f~ i - 0 u V 8 rte s
.11 [ 'J.]
,
,,,
Ouvertes
[YJ]
[a.]
fa.]
b)
TablF)3u phonologique
Antérieu-
Centra- Postéiieu-
res
les
res·
Fermées
/11·
lui'
Mi-fermées
f-'1i- ouvert es
Ouvertes
/-::;/
/
Les rapports qu'entretiennent ces deux tableaux sont
explic~tés par la définition que donne Naden. (1969 : 26)
des phonèmes vocaliques en ces termes
:
86
/i/ - vocoide antérieure fermée
assez
fer m e e t
ré t ra c t é
é
8
([c.})
/ii/- vocoide antéri8ure fermée un peu
plus longue que / i / ;
/e/ - vocoïde antérieure rni-ouvf~rte (.fi])
/ee/- v 0 c o ï d e mi - fe r mé e
(e n t r e / e /
et / i / )
un
peu plus longue que /e/;
/a/ - vocoide centrale ouverte brève
el-
le est antérieure ouverte dans un con-
texte nasi31;
/aa/- vocoide centrale ouverte plus longue;
/Q/ - vocoïde postérieure arrondie ouverte;
/-:>-:>/- vocoide postérieure arrondie mi-ouver-
te plus longue que /J/;
/0/ - vocoide postérieure arrondie mi-fermée;
/00/- vocoïde postérieure arrondie mi-fermée,
plus longue que /0/.
/u/ - vocoïdo postérieure "arrondie fermée as-
sez ouverte et avancée;
/uu/- vocoide postérieure arrondie fermée,
plus
longue que /u/
2/ Version adaptée
Adaptée à la méthode suivie ici,
cette définition
conduit ~ distinguer les voyelles simples des groupes
vocaliques
.
Les voyelles simples
peuvent être reprp-sentées sur
deux rectangles dont les rapports sont aussitôt explici-
tés par l'analyse distributionnelle.
a/ Tableaux
1) Tableau phonétique
An t
l' ieu res:C ent ra l e
Postérieures
é
~
"
4
•
l
,
1
1
1
1
1
r
Hautes
1
1
l
,
1
1
,
1
Ouvertes
1 L
1
1
QI
1
1
1
1
-, Fermée
,
.v-:
1
1
01
1
1
l
,
r'1oyenn es
1
1
1
1
1
1
,
1
Ouve rt e.
,
1
1E
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Basses
1
1
l
,
1
1
1
1
Ouvertes
1œ
1
a
1
"1
87
2)
Tableau phonologique
Antérieures
Centrale
Postérieures
Joo
1
,
4
Fermées::~i
i
'",
u !1
,
,
Hautes
l
,
1
1
1 .
1
,
,
1
1
lm
1
1
---1
Fermées
le
:
,
,
,
0 '
l
,
,
,
Moyennes
,
,
,
,
,
,
,
,
1-=
1
,
,
,
,
l
,
,
,
r,
1
,
,
,
,
Basses
,
,
,
,
Ouvertes/a
t
1·
oJ
bl Distribution
La distribution des vbyilles est la suivante
1il / == [7./ ,
-
vocoïde brève nasalisée non-arrondie an-
térieure haute ouverte
apparaît dans
un
contexte nasal
= [tJ
-
vocoïde brève orale non-arrondie antérieure
haute
ouverte
j
apparaît partout ail-
leurs
.
lei
= lé]
-
vocoïde brève nasalisée non-arrondiR
antérieure moyenne ouverte
apparaît
dans un
entourage nasal
- ~-vocoide brève
orale non-arrondie anté-
r1eure moyenne ouverte
; apparaît par-
·tout ailleurs
lai
-
vocoïde brève orale non-arrondie anté-
rieure basse ouverte
j
apparaît dans
l'entourage ~'une nasale.
1
j.1
= La}
vocoïde brève orale non-arrondie cen-
trale basse ouverte
apparaît par-
tout ailleurs
.
88
lui
= [sJ
-
vocoide br~ve nasalisée arrondi8 pos-
térieure haute ouverte
apparaît dans
un
contexte nasal
.
= [Q}
vocoïde brève orale arrondie posté rieu-
1'e
Il 2 U t e 0 LI ver t e
apparaît partout
ailleurs
•
loi
-- Co}
vocoide brève orale arrondie post6ri~u-
re moyenne fermée
.
1-:JI
= ['V}
vocoïde brève orala. arrondiR posté rieu-
re basse ouverte
.
Les groupes vocaliqups s'identifient ~ des voyelles
longues rassemblées dans le syst~me phonologique suivant
qui ne reconnaît sur l'axe horizontal que les segments
antérieurs et postérieurs
.
,Antérieures
Postérieures
--+
1 ••
, l l
uu'1,
Hautes
1
1
,
,
1
1
tee
00'
1
,
~.
,
Moyennesl
1
1
,,
J--------------.-------------~
1
1
1
1
1
Basses
',
1
laa
~:l'1
"Ce~ voyelles,
représe9tées selon leur réalisation
sur le tableau suivant
,Antéri'.:?ures
1postéri~urAsl
Fermées
,
. u·
1i·
1
,
,
1
1
Hautes
1
1
1
1
1
1
,
1
1
,
1
I-~-~.-----J.------+-----::-i
1
1
o. 1
F e rmé (~s
1
1
1
1
1
1
1
1
f'-10yen n es
1
1
1
1
1
1
,
o- 1
Ouverte
1 •
,
,
,
,:
,
1
Basse
i
'.
1
1
}
1
Ouverte
1
a
.
.
89
se définissent ainsi
,.,
/ii/
= [i·]
vocoide longue nasalisée non-arr~ndie anté-
rieure haute fermée
i
apparaît dans'un con-
texte nasal
.
= [i·J
vocoide longue
orale non-arrondie anté-
rieure haute fermée
i
apparaî~ partout
ailleurs
/ee/
= L~J - vocoïde longue nasalisée non-arrondie an-
térieure moyenne fermée
i
apparaît dans
un contexte nasal
.
= Le.] - v 0 c 0 ï de' l 0 n gue 0 r a I enD n- arr 0 ndie m0 yen n e
fermée
i
apparaît partout aill~urs .
/aa/
= [a.J - vocoïde longue nasalisée non~arrondie cen-
traIe basse ouverte
i
apparaît partout
ailleurs
.
/uu/
= La·] - vocoïde longue nasalisée arrondie posté-
rie ure haute fermée
apparaît dans .u n
contexte nasal
= fu.] - vocoïde longue orale arrondie posté rieu-
re haute fermée
i
apparaît partout ail-
/ 0 0 /
=
LO.]
vocoïde longue nasalisée arrondie pbsté-
rieure moyenne fermée
; apparaît dans un
contexte nasal
.
= Lo.] - vocoïde longue orale arrondie postérieu-
1
l'
re
moyenne fermée
i
apparaît partout
ailleurs
90
lo~1
= [5.) -
vocoïde longue nasalisée arrondie posté-
rleure moyenne ouverte
apparaît dans
un contexte nasal
.
= C~J - vocoide longue or~le arrondie postérieure
moyenne ouverte
; apparaît partout ail-
leurs
.
BI Remarques
Les remarques
portant sur les voyelles concer-
nent un cas de variation libre,
la position inf~iale,
la nasalisation et la longueur
. Iii et lui varient
librement dans
hvirl
Iwurl
"cou"
.
,.
Les mots bisa ont généralement une initiale consonantique
~ l'exception des pronoms et des exclamations qui,
eux,
commencent par une voyelle
• La nasalisation des voy el-
les n'est pas pertiGente,
tout phonème nasal pouvant
~tre limité ou remplacé par un élément vocalique ad-
jacent nasalisé.
Elle l'est cependant dans un
nombre
.1
très restreint de mots dont
f9ja.J "amie" qui s'oppose
à f"gja.]
"pierre"
L9 j'if.J est pou r tan t t ra ns c r.I t
19jaaml
avec m
en raison de son rendement fonctionnel
faible
• La distinction entre voyelle brève et voyelle
',.
longue rappelle celle que font des langues comme
l'an-
glais où l'opposition
distinctive se manifeste par l'ef-
fet combiné de plusieurs traits au nombre d~squels figu-
rent le timbre,
la longueur et la tension
I l s ' e·n-
suit trois interprétations possibles
91
- ILl, OU
Iii (voyelles différentes longu~ur
non-pertinente)
- Iii
ou Iii + Iii
(voyelle simple ou double)
Iii. ou '/il + loi (~oyelle associée à un phé~
nomène de longueur)
Selon Naden,
les arguments avancés pour chacune d'el~es
sont complexes et flous'
( p 30)
. les faits
prouvent qu'il
a,
quant à lui,
opté pour la seconde solution
0
3 01 03 0 SLiPRASEG~1ENTS
Par suprasegments
j'entends ce que Naden ~ppel18
"niveaux supérieurs phonologiques"
("higher phonological-
Le v e Ls !")
Je les présenterai comme des éléments interve-
0
venant de façon tantôt isolée tantôt
- concomitante
Les
0
éléments intervenant de fa~on.isolée comprennent l'accent,
l'intonation et les pauses
0
Selon Naden,
au niveau de la description syntaxi-.
que,
l'anal~se en termes de tons ne. s'impose pas en· bisa,
comme elle le ferait- en yoruba_ ou dans les langues a k a n
0
En lieu et place~ le bisa ~résen~e un système de
"pitch-cum-force" comparable au système accentuel anglais
(p 34)
Comme pour l'anglais,
un changement d'accent peut
0
g~ner la compréhension mais non l'emp~cher comme le f~rait
une substitution de segments
0
l'intonation
mais non le ton
(dans le sens·de to-
nème )
- . "e x i s t ev.e n bisa
Naden
(1969
35)
la décrit en
0
ces termes
:
l'énoncé typique bisa,
celui qui n'est
ni coupé par des hésitations ni inter-
rompu par d'autres locuteurs,
consiste
92
en une longue suite de propositions
sans
pauses
se succédant
en descen-
tes mélodiques qui att~ignent en fin
de paragraphe un
niveau si bas que
le souffle se perd
On a
recours ensuite,
avant d'amorcer une nouvelle série
de descentes mélodiques,
~ la particule ouest-africaine
1t ? 'JI "E h b i en. . "
destinée à
redonner la
note haute ini-
tiale
.
Contrairement à
la
pause,
l'hésitation se
recon-
nait
essentiellement à
l'intonation descendante et aux
variantes
"pausales"
de certains
phénomènes
Il fait
état de
"conditions pausalcs"
Par l~,
i l
entend souligner,
pour la description des
faits
phonolo-
giques
et morphophonologiques,
la
nécessité de
recourir
à la position finale d'un énoncé ou à la position précé-
dant
immédiatement la
"pause principale"
à l'int.érieur
d'un énoncé
Quant aux éléments
intervenant de
façon
concomitan-
te,
ils comprennent l'intonation
et l'accent d'une part,
l'intonation,
l'accent
et la
pause de l ' a u t r e .
L'intona-
tion
et l'accent interviennent
simultanément
dans
les
questions,
l'impé~2tif et d'autres types d'énoncés
Dans
les questions
la descente mélodique est moins
nettB
alors que l'avant-dernière syllabe peut
peut se
prolonger et
perdre lentement
mélodie
et
force
(p 35)
L'impératif
a
une
intonation haute
et
forte,
s'ar-
rêtant brusquement -
souvent
una oc-
clusiv~ glottale suit le segment final
si celui-ci
est
une voyelle
(p 35)
Dans des
énoncés
traduisant des
émotions vive~ tels l'en-
thousiasrne,
la colère
etc . . . ) l'intonation devient
plus
hau-
93
te et plus forte
.
L'intervention simultanée de l'intonation,
de l'ac-
cent et de la pause se remarque dans des idéophones
En
effet certains idéophones se trouvant à la fin d'une des-
cente mélodique et suivie d'Une pause s'articulent sur une
note haute et accentuée.
3.1.4.
SYLLABE
La syllabe est présentée du point de. vue de sa
structure et du point de vue de ce que Naden appelle
"niveaux supérieurs de la structure phonologique"
(Ilhigher ·levels· of phonological s t ru c t u r e !")
3.1 .4.1.
Structure de la syllabe.
Naden distingue deux types de syllabe,
le type vocali-
que et le type normal
.
Le type vocalique se rencontre
à
l'initiale dans les pronoms,
les
exclamations et quelques
emprunts
Le type normal se résume ~ ·la formule
où Le s
parenthèses encadrent un élément -"facul tati f"
Ce
type,
,
..
c6mpte tenu des restrictions auxquelles peuvent être sou-
mis [1
et [2
'
se subdi~ise en type normal·simple et en
et en type normal "combiné"
(clustered)
.
Le
type normal
simple se définit par la formule
où [1
=
toute consonne mais Irl est tr~s rare
v = toute voyelle
[2 = Il
r
w
j/~ II N Il .
94
Le type normal "combiné" se définit par la formule
NC
SYe
=
C1C2VC 3
\\
ou C
=
Ip
b
f
d
1
9
kl
C
= /1
r
w
jl
2
[3 = C') ,
Il N Il
'-
V
= toute voyelle .
3.1.4.2. Niv(~aux supp.rieuTs de la structuTc)
Qhonologiguf?
Il y a en
phonologie des niveaux supérieurs.
Ainsi
tout énoncé bisa comprend une suite de syllabRs pouvant
se succéder sans restriction aucune,
hormis les types
pho-
nologiques spéciaux
(pronom,
syllabe)
3.1.5. TRANSCRIPTIONS
Naden examine ici les types de transcriptions ainsi
que les types de r~glesformèlles qui en rendent compte.
3.1 .5.1. Types de transcriptions
Il passe en revue trois types de transcription
(sans
pour autant ignorer l'existence de.la transcription pho-
nétique)
qui trouvent leur illustration dans des textes
placés en appendice .
Ce sont la transcription phonolo-
gique,
la "transcription de lecture"
( "Reading Transcrip-
tion")
et la transcription morphologique.
La transcription phonologique est jugée inadéquate
en ce qu'elle présent~ un inconvénient majeur: son in~a-
pacité ~ faciliter la compréhension ou l'analyse syntaxi-
que
de ce fait elle ne saurait tenir lieu de "transcrip-
95
tion de lecture" commode
En effet dans la langue parlée
il n'y a ni pause ni autre
élément prosodique qui justi-
fie.
la séparation de mots par des espaces.
Rien ne,per-
met de déceler des unités syntaxiques situées entre la
syllabe st la phrase ou le paragraphe
Ce type de trans-
cription phonologique est placA entre deux barres obli-
qu e s /
/
(La transcription phonétique. est .i n di qué e par des
crochets carrés C .J )
Là,
la ponct~ation s'appliquA à
l'intonation,
le point
) caractérisant une descente
mélodi~ue normale, le ~oint d'interrogation (?
une
question e t l e point d!exclamation
(
) un
ordre ou
une
exclamation.
Le trait d'union
( ~ ) marqu~ phon~logi~ue-
ment une hésitation.
La
"transcription' de lecture"
est,au contraire,
L'e
point de départ
d'une orthographe prati~ue . Celle-ci,
dans sa notation,
est encadrée par une combinaison de bar-
res obliques et de parenthèses
ainsi représentées!
1
En fa i t
l a t ra n s cri p t ion. dit e de "1 e ct ure" n' est ni plu s
nl moins qu'une transcription morphophonplogique complé-
t
e par "tnyl" :r:empla.çant /.1'/'
par des signes de ponctua-
é
tion -
tels le trait d'union,
l'apostrophe,
la virgule,
le point~ le point d'interrogation,
le point d'excl~m~tion,
les guillemets -
et par des majuscules.
L'espace indique
la frontière
(déterminée à partir de critères
syntaxiques)
entre.deux rno ts ,
le trait d'union
( -
) signale la frontiè-
reentre deux morphèmes
et l'apostrophe
t ' ) la fusion
r
,
d'un m~rphème mono-segmental et d'une voyelle adjacen+;e .
La
f~ontière ent~8 deux propositions est indiquée par une
.
,
virgule
(.
. Le
point
(
),
le point d'interrogation
( ?
96
et le point d'exclamation
) s'emploi8n~ dans des con-
ditions identiques à celles de la transcription phonolo-
gi~ue . Guillemets et majuscules suivent,
dans la mesure
du
possible,
les mêmes règles que celles qui s'appliquent
à l'anglais.
La transcription mbrphologique est exploitée pour les
ordinateurs
Elle sert aussi à l'étude syntaxique et ~
l'étude lexicale de niveau supérieur.
C'est ce second
aspect de l'utilité d'une transcription morphologique
qui retient surtout l'attention de Naden
. La
transcrip-
tion morphologique est notée à l'aide de parenthèses
(.
encadrant
des symboles majuscules
. Les mots sant sépa-
rés ~ar des espaces et les morphèmes entrant dans la com-
position d'un mot par le trait d'union
( -
)
;
les homo-
phones représentés par des homographes se distinguent les
uns des autres,
au plan du lexique,
par un chiffre les
suivant
3 • 1 • 5 • 2. T YP [? s der è 9 18 S
f 0 rm e Il R s
Au total,
Naden fait état de quatre types de trans-
cription,
la transcription phonétique,
la transcription
;;~
phonologique,
la transcription de lecture et la transcrip-
tian morphologique
.
Ceux-ci entretiennent entre eux des
"
rapports d'une certaine nature
:
la transcription morpho-
logique se convertit en transcription de lecture qui se
convertit à son tour en transcription phonologique qui
,
~
.
.
enfin se convertit 2n transcription phonétique suivant
des règles formelles.
En d'autres termes la conversion
se fait
dans le sens du
plus abstrait
vers le moins
abs-
97
trait par l'entremise de règles formelles
que l'on pourrait
qualifier de niveau morphologique,
de niveau morphophono-
logique,
de niveau "phonotactique" et de niveau phonologi-
que
Le niveau morphologique des règles,
niveau le plus.
élevé·-. ou
encore le .p Lu s abstrait
s'identifie.à ce-
lui où sont traités les allomorphes morphologiquement
conditionnés
C'est là
9ù la forme de transcription de lec-
ture se détermine à partir et du mor-
phème considéré et du
contexte morpho-
logique
(pp
3B-39)
Ce niveau de l'analyse n'intéresse en
bisa que le morphèmp.·
pluriel des noms,
situation qui n'est pas sans rappeler
l'anglais où la plupart des pluriels peuvent être représen-
tés par un suffixe de forme
"( _. Z1 )" ( " ca t s",
"d 0 g s " ,
"horses"
en dépit de quelques irrégularités("oxen",
"sheep",
"children")
Pour le bisa la forme serait
"(-RJ )''',
suf-
fixe pluriel de noms,
d'adjectifs,
de numéraux et de quelques
démonstratifs.
Le niveau suivant des règles s'identifie à celui où
.
.
sont traités les allomorphes phonologiqu~ment conditionnés
Il s'agit des règles véritablement morphophonologiques
.
Le niveau inférieur suivant concerne les séquences
.\\
de phonèmes dérivés d'une structure morphologique quelle
qu'elle s o i t .
C'est le niveau des règles "phonotactiques"
Le dernier niveau des règles concerne n.nfin les varian-
tes de ~honèmes en termes de réalisations phonétiques .
r
Pour mieux fixer les idées je propose un échantillon des
tro~s transcriptions
phonologique,
de lecture et morpho-
logique extraites des' 'appendices de l'ouvrage de Naden
98
Echantillon
de transcriptions
1 - Transcription phonologique
Gwaayinyintakaaku.
Nitan-nati~adaaso.
Gw)~n~~n kunnitambi pitazùala. Spe- ni-
niblapiibmanimbaka12ninati~akom.Gwaadiin pannisa.
Ans- ana - binaba -
anad~Arkopibima~nt~laa9kim.
'
Diimbimpeensù. Ampibiwupiiya.
Ant~w.
Amb~pibibidiyaaw. Diinin - darsa.
Kanseki.
A~9asupibin~m. Antaanafobileba.
Ann~ombizeantananbogambila. Gookaakun~n~,n
9kaYéJnd:lma - am --ambilapibima i'Jpô]2fJge?
(Naden,
1969:261)';
II - Transcription de lecture
Gw~~ yi nyinta kaaku,
n yi tan natl~a daas'o.
Once upon a tims there WBre thre~ men. They were going to
a certain village market.
Gw~ono~n ku'n/yi tnn bi, pi ta zaa la, sep. - ni -
01
As thesc men were travelling,
thRre was water in the road,
so-so that unless
ni'
bila pi bi ma ni'n b,/kale ni'n natiJ3 kan...
01
the~ crossed the water before they reached the villag~ ...
Gwaa diin panni sa, a n a -
ana -
hina ba -
a n 1
01
One man took a thread and he -
he -
thingummied - he
a daarko pi bi ma,
a n tD la,
a n kin.
stretched it over the water, stepped on and went over,
Diin bi peen sa,
a n pi 1 bi wuu piiya, a n tD'~
01
An 0 the!' t 0 0 k a k nif ~_,... c u t
the wa ter i n ha If,
ste p p e d in
a n b, pi bi bidiyaa'w. Diini'n dor sai
01
and crossed in the middle of the water.
One took a pot
kan se ki,
a n gasu pi bi n~ n, a n ta a n f~bi18 bal
Dl
and fire,
got into the middlc of the water, wBnt and cooked
food
a n n~,n ze a n ta ô n b~gan bi la. Gw~, kaakun~ n~,nl
0
dived i~ and went and crossed on foot.
Of these three men
Nka'y a ddma ~ n bil~ pi hi ma a pafJa n ge?
who made the most determinBd effort to cross thpwater?
(NéJden,
1969:271-272)·
111·- Transcription morphologique
: GWAA-R3 YI] NYINTA KAAKU,
N6 YI3 TA1~N1NATINGA DAA5I O.
GI;JAA-R~ :'!JJ:',J1 K ~J/\\J0011 6 YI3 Ti\\"-N1 BI1 PI1 T~'\\2 Z·'\\P, 1 LA2,
SEE ??? rJ 6 ~J 5 B1L,'\\ 1 P11 E11 Î" A1 ~J 6 N 5 BMU 002 1 K.I\\ LE ~l 6
N 5 N:'\\ THJG.I, KU- ~J 1.
Gt·,!/\\ A D1 Hl PlI. ~m 1 Sli 3 ??? A 1 ill 5 A1 H1NA
BA1, ,'\\1
~J5 AJ003 1 /'\\1 DA.4RKD PI1
BI1
:'1 A 1 ,
,~1 ~'15 T02 U\\2
A1
~JS KHJ,
DIH,J BI1
PEEN SAJ,
A1
r'JS PI,,\\Jo04 11
BI1 I:J~JU2
PIIYA,_ A.1
~JSTJ2 0, f\\1 N5 B:>S PI1
BI1
BIDI-YAA3 0,
DIHJ
N5 D0 R Sl\\ .cU 0 0 ~ 1 3 KMl 5 E K11, /\\ 1 N5 G,lI. su P1 1 B1 1, ~J ~ 1 II 3 ,
A1
r·J5 Tf\\1,
A1
îJS A4
FJ1-BI3-L~5
BAAJo06 1
1, A1
~J:>:>~!2 ZE1
A 1 N 'j T 1\\ 1.
:'\\ 1 r'J 5 A1 E:> 5 GAr.J Bl 1 LA2 . G~:! il, A- Ro KM\\ KU- f1 J
~J:>J~!AJ[J1]7 Il
Î\\!KA Y2 A1
DM1i\\ fl1
r'J5 EILA1 PI1
811
~·1A1 i\\1 PMJÇJ
N3 GE.
(Naden,
1969:262) .
99
Tel était l'essentiel des idées de Naden sur la
phonolo-
gie du dialecte lébir du
bisa.
Que
fdut-il
en penser ?
3.2.
CRITIQUE
L'ouvrage de Naden contiemdes aspects
positifs et
négatifs.
L'auteur a,
dans~son introduction, le mérite
. de
reconnaître les limites de sa description
phonologi-
que et les
justifie par ses
préoccupations avant
tout
synta~iques .
De plus,
à ma connaissance,
i l est le pre-
mier à avoir abordé
la
phonologie d'un dialecte bisa
selon des normes véritablement conformes à celles de
la linguistique moderne
.
Ses résultats sont dans
l'ensemble'
probants en dépit de quelques
insuffisances
ayant trait à
une certaine confusion,
à
quelque incohé-
rence,
3 la
formulation
restrictive d'une
règle,
à la
.
/ /
distinction d'homophones par des chiffres et à
quel-
c
q U1fjl S
sil en ces. .
3.2.1.
CONFUSION
A propos de la correspondance entre /g/ du
barka
et. /z/du lébir,
Naden Se réfère à (dY comme pouvant
constituer une étape intermédiaire
.
Tout se pesse donc
au niveau de l'interprétation de certaines
fricatives
et
occlusives comme s' i l distinguait d e ux
degrés de .. labiali-
sation et trois degrés de palatalisation selon un sys ... -
'.8-
me que l'on peut imaginer ainsi
~':;'1
-
[g'V)
LS j]
[kjy'
[gjJ
2
[bw]
f"gw]
[gj}
3
if]
rtJl
[dY
100
Peùt-on considérer,
même tacitement, Dn'll] et [gw]
(dis-
tincts de [bWj et fgWJ ) comme des consonnes labialisées
ou 1"g jJ (d i s tin c t d e [g jJ)
c 0 mme une con son n e pal a ta lis 8 ?
é
Mais peut-être s'agit-il là,
apr~s tout, d'une question de
terminologie
phonétique sur laquelle je n'insisterai pas.
3.2.2.
INCOHERENCE
On relève quelque incohérence dans la numérotation
et dans la transcription
. Ainsi ~ la page 29 Naden fait
référence à 2.1.1.
alors qu 1 i l s ' agit vraisemblablement
de 1.2.1.
Par ailleurs,
Iii, quoique réalisé fi], est
phonétiquement transcrit [ i l dans certains mots,
souvent
m~me à plusieurs reprises
.~xemples
Iki,!2kal
"chercher"
(p 27)
Isil
"quatre
(pp 28,
29)
Igil
"chien"
(pp28-29)
o
De m~me l'aspiration de l'occlusive sourde Ikl est pho-
nétiquement notée de façon irréguli~r8 . Elle est mar-
quée dans
IkaDJ irl
"manche de pioche"(p 27)
Iki.!lkal
"chercher"
(p 28)
mais pas dans
Ikel
"chambre"
(pp 28,
29)
3.2.3.
FORMULATION RESTRICTIVE D'UNE REGLE-
Selon Naden
(1969
: 28),
consonnes labialisées et
palatalisées varient librement avec leurs homologues sim-
ples devant voyelles hautes-
("close")
respectivement
postérieures et antérieures.
Or cette règle n'est pas as-
sez générale pour rendre compte de tous les exemples cités
1 01
Je pense à
"chambre"
"arbre"
qui pourtant contiennent des voyelles non-hnut8s
(Ls.
La solution consiste à supprimer tout simplement le terme
"hautes" dans l'énoncé dr::la règle.
3.2.4. DISTINCTION D'HOMOPHONES PAR DES CHIFFRES
Bien que Naden soit préoccupé par des considéràtions
plus syntaxiques que phonologiques,
la distinction des ho-
mophones par des chiffres me semble sujette ~ caution
.
En
effet,
on ne peut s'empêcher de se demander si certains
de ces homophones chiffrés ne masquent pas une oppositon
de tonèmes , d'autant plus que Le vLé r é , 'très· proche du
lé-
bir,
s'est avéré être UTJe "langue à tons"
(voir plus haut
En outre,
i l serait pour le moins étonnant -- mais
non impossible -
que de tous les parlers du sous-groupe
bisa-busa,
qui sont de~;"lélngues à tons",
le Lé b i r
s oi t 'le
seul pour lequel des variations de hauteur ne présentent
pas de valeur distinctive
3.2.5. SILENCES
Des silences subsistent au niveau de l'interpréta-
t ion 13 t
d 13 l ' a na lys e
. L.' i n ter pré ta t ion d e lc j J
en con -
sonne
palatale bien que défendue au nom de la
symétrie
a,
dans les faits,
été rejetée sans autre explication.
De
w
j
W
même l'interprétation de LC~l et [c ]
en /C /
et /C /
bien
qu'évoquée n'a paa été discutée.
Les faits démontrent
encore qu'elle a été tout simplement rej e té e sans moti f
apparent
.
102
Mais c'est surtout
au
niveau
de l'analyse que les
silences sont éloquents
.
En
effet tout
en
tenant compte
de l'intér~t primordial porté par Naden à la syntaxe,
on
peut néanmoins
regretter que toutRS
les
ressourC85 poten-
tiell~s phonologiques contenues dans son vocabulaire
n'aient pas été
exploitées,
qu'il s'agisse de voyelles
ou de consonnes
.
3.2.5.1, Les voyelles
Dans l'analyse des
voyelles aucune
référence
n'est
faite
~ /aaa/ qui apparaît pourtant dans le mot /baaa/
"très" du vocabulaire,
ce qui
tendrait à prouver l'exis-
tence de deux degrés de longueur vocalique,
le premier
résultant d'une
opposition de /a/ et de /aa/ et le se-
cond d'une opposition de /aa/ et de /aaa/
.
3.2.5.2. Les consonnes
De même certaines
consonnes
ne sont pas décrites
ex-
plicitement,autant parmi les consonnes simples que
parmi
les groupes consonantiques.
/h/,
pourtant attesté
dans
deux mots mentionnés dans
le vocalbulaire
/ham/
"celui-là
(Barka)"
/h ina/
"marque d'hésitation" ,
n'est pas c i t é .
De
plus,
i l ressort de l'analyse du
vocabulaire que le
lébir poss~de des groupes de deux et
trois
consonnes auxquels
Naden
ne
fait
pas
explicit~ment
allusion
.
Les
groupes de deux consonn~s sont attestés ~ l'ini-
tiale,
~ l'intervocalique
et à
la
finale.
A l'initiale,
apparaissent des
groupes combinant nasale et
occl~sive
et aussi
occlusive et sonante
.
103
Nasale
+
Occlusive
"qui 7" .
Occlusive + SonantB
/tr-/
/tri/
"(auxiliaire)"
/kj-/
/~jaa/
"milan : avion"
/gj-/
/gjaa/
"pierre
, caillou"
/1('.."1-/
/kwaaj/
"tout"
/gw-/
/gwaa/
"personne"
/~w-/
/9 wa h
"aimer"
/~\\;Jaari/
"mensonge"
A l'intervocalique,
les groupes se composent
de
trois type d'agglomérats,
à
savoir occlusive + glissée,
liquide + glissée et nasale + consonne .
Occlusive + Glissée
/-gj-/
/soogja/
"soldat"
Liquide + Occlusive
/-lg-/
/zalga/
"paille de natte"
/-rk-/
/barka/
"merci"
/-rg-/
/zarga/
"paille de natte"
Nasale + Consonno.
- Nasale + Obstruante
/-mp-/
/kampala/
"maïs"
/-nt-/
/kinta/
"poser"
/buguntu/
"fumier"
/-T)k-/
/bi~ke/
"place"
t',
/-mb-/
/bimba/
" fa i r-e plusieurs fois"
/-nd-/
/daanda/
"agaceï.lent"
/-ns-/
/kansa/
"ongle"
/-nz-/
/zinze/
"enlever (d e la mousse)" .
104
-
Nasale + Sonante
l-mm-/
/kemma/
IIfrère aîné"
/kammaam/
IIcomme il en
est ainsi"
/-nn-/
/panni/
"fil ll
/-nl-/
·/lunlo/
IIduplication de
/l'J/ IIcornment Il
/-nj-/
/kanjir/
II ma n che de pioche ll
IItourner et retourner ll
En finale on relève
/-mr/
/peemr/
lI a i g r e
(bière)1I
Le seul 'groupe de trois consonnes attesté se rencontre
à la média18
. Il s'agit de
/-mbw-/
/jirnbweere/
IIfille"
/bumbweeda/
"rouge ll
La correction de ces insuffisances ajoutée à plus de
cohérence (voir4.2.), de clarté
(voir 4.1.2.1.),
de pré-
cision (voir 4.1.2.2.)
et de généralisation
(voir 4.1.2.3.)
devraient aboutir à une meilleure description
phonologi-
que du dialecte lébir du bisa
.
105
r:hapitre T'J
THE GRAMMAR OF BISA
(1973)
d'A..
J.
Né1den
Mis à part l'aspect sémantique absent de cet_ou-
v r a q e , The Grammar of Bisa
(sous-titré El Synchronie Dps-
cription of th2 Lebir nialRct),
th~se de doctorat de 311
pages,
reprend dans ses grandes lignes la description
développée par Naden
(1969)
. Aussi me born8rai-j~ ici
è
résumer les aspects spécifiques de cet ouvrage avant
d'en proposer la critique.
4.1. RE5Ufv1E
The Grammar of Bisa diffère de Th~ Grammar and
Semantics of Bisa par son organisation et par une mBil-
leure
analyse de
J..
•
cer ... alns faits du
lébir
4.1.1. ORGANISATION
Le plan du présent ouvrage est pratiquement le m~-
me que celui de 1969 mais à l'envers,
comme
l'atteste
la division en chapitres
. Le
plan général est le sui-
vant
:
Chapitre
Introduction
Chapitre 2 Syntaxe d'au-delà de la phrase
Chapitre 3 La
phrase
Chapitre .1 La proposition
Chapitre 5 Le syntagme
Chapitre 6 Le mot
Chapitre 7 Le morphème
Chapitre 8 Traits non-morphologiques et
rnorphophonologie
106
Appendice A Echantillons d8
transcriptions
Ap p e rid i.c e
B Sélection de text8s pn T.
L.
Appendice C Vocabulaire
Appendice D Il.i a Le c t e s bisa
Appendice E Note sur les idéophonps et les
exclamations
Termes techniques et abréviations
Bibliographie
D'après Naden
(1973)
Les questions phonologiqu8s sont spécialement abordées
dans les sections suivantes
-
le niveau phonologique
(pp 27-29)
les transcriptions
(pp 61-74)
-
morphophonologie
(pp 247-259) .
4 . 1 . 2. [\\'1 EILL ELJ REA ~J.A LYS E
L'analyse proposée ici est meilleure que celle
de 1969 car elle est plus clair~, plus précise et plus
complète .
Il.1.2.1.
Analyse plus claire
La clarté de l'analyse se manifeste par l'intro~
duc t ion de t roi s ta b le a u x (v 0 i r
Nad e n,
1 973
: 61,
62,
63) que je reproduis ci-dessous
107
Tableau
L'Les
v o y e Lle s z' ]
T--------Tï--------------T-T-----------------T
1
Il
Brèves
"
Longues
1
l
, 1
t : !
-
,
f
Il
1
l
,
1
Il
l
,
1
1
11
l
i
t
1
Il
1
l
,
1
l' Non-ar-'- Arron-'
1 Non-ar-
Al'l'on,... .1
1
Il
.
1
1
-
t
,
l ,
d i
-J
1.
1
d i
d i
1
0
,
"l'on les c les
l,l'on J.es
les
-
1
lF
•
tt---7~7-T--7-7-t-t---7~~7--T--7--7-t
1
e r me e s
"
l
1
U
"
J.l
1
UU
,
1
11
,
l
,
l
,
,
1 1
.1
t
,
,
1
lMoyenn8s11
lei:
101::
leel
:
1001:
,
11
,
,
1
l
,
1
Il
1
1
1
1
1
~g~~~E!~~~~
~~~_~ __ ~~~_~_~
~~~~ __ ~_~~~~~_~
(p 61:)
"Tableau 2Les phonèm<?sLVocaliquesj
dlaprès leur valeur phonét.ique"
a n t
r i e u r e s {-(--~> p o s t
r i e u l'CS
é
é
T------------------------------------T 1 0
[ ï
l ,
..
/
=
"
1
ferm1éèS- 1 liil
lui
luu/i. lei = [Ë]
1
1
:
Iii
100/1
lui - [cJ]
1 1881
,loi:
1
lei
I-;J . .?~/:
100/= [0;/
ouvertes'
.
lai
laal
'
~------------------------------------~
hll
0;;7
Il
= '- ';j'
(p
62)
Tableau 3
Le s consonnes
"
----------------TTCa5Ialës!Aïvéoïalr?3TPaïat?ïësTV~Ialr8sT
1
. .
"
1
l Occlusives sonortS::
Ibl
1
I d / :
:
Igl
:
i '
s ourdes !,
/01
'
Itl
l
,
Ikl
1
1
-'
1 1
. r
-!
-
-
1
1
1
'F~l·--tl'\\J0C'
l '
Ivl
'
·/zl
f
,
!
1
..
- cJ
'.' . ,
S 0 •
, 1
r
,
,
f
:
s d .
l: 1fi
r
1s i :
:
:
{Vibrante
: 1
:
11'1:
:
:
1
1 l
,
,
1
1
'ILl'OUl'd0C'
I l
1./w/)
1
III
1
IJ"I
1
Iwl
1
,
'
~"'
, 1
!
!
!
'
"
I p 63)
Notons an passant que les fricatives
et occlusives
sonores précèdent
dans le tableau leurs homologues so~r-
des
et 'Clue 1":5 n a s a Le s
nasa l e s Im/ , Inl,
Ifl et I~I s o n t
regroupé:.'s <.'lille'.Jrs sur un tablp.élu diffsrent
.
108
4.1 .2.2.
An21ys~L1s précise
La précision de l'analyse se remarque au niveau
des segments,
des suprasegments et des transcriptions
Auni v él a u des S B 9men t s,
l ' a Il 0 p h 0 n 8 ["(] est f? rés en t é
maintenant comme
une variante libre
et le ~honême /w/
comme une vélaire
parce que 1/ N / / le précédant se
réalise ["~7 . Par ailleurs la réalisation de /a/ est
décrite avec plus de pr~cision qu'en 1969 . Ainsi /a/
est plus avancé que /aa/ et encore plus avancé dans
l'entourage d'une nasale ou d'une pause:
( = [V})
Il en résulte un
changement dans la distribution.
Celle-ci,
de
/a/ = Lœ} vocoïd2 brève orale non-arrondie anté-
rieure basse ouverte
; apparaît dans
l'entourage d'une nasale
= [a]
vocoïde brève orale non-arrondie centra-
le basse ouverte
; apparaît partout
ailleurs
qu' e Il e
t ait
é
P. n
1 969,
de vin. nt Eln 1 973
/a/ = [1j] vocoïde brève non-arrondie basse ouver-
te très avancée;
apparaît dans l'entou-
rage d'une nasale ou d'une pause
= Lê!
v 0 c 0 ï d e b r
ven
è
0 n - arr 0 n die
bas seo u ver-
te avancée
; apparaît partout ailleurs
Eien évidemment,
l'ouïa de Na d e n s 'e st a f f i n é e , LEJ J
et [~ d'une part [~ et /a/ d'autre part étant per-
çus comme distincts
. La
distribution est décrite de
109
manière plus p r é c i s e aussi car la pause est r e c o nnu e
comme un
contexte de L~ ]
Au niveau des suprasegments,
la description
de l'intonation est "plus minutiHuse en 1973
Nad~n
distingue trois typesd~ groupes intoriatifs,
à savoir
le typé 1 ou intonation 'n c r-me Le ,
le type II
ou
intona~
ti~n interrbgativ8 et la type III ou into~at~on impé-
rative
("Command
Intonation")
. Voici comment i l dé-
crit chacun de ces types.
al Type 1 - Intonation normalp.
chaque groupe intonatif (GI)
commen-
ce
sur une note relativ~m8nt haute,
puis la mé.lodie descend régulip.rp.-
men t
d 8
b 0 ut F; n b 0 u t .
5 i
r8. "G 1 e sot
long quelques syllabes
finales
se
raccour~issent baissant de ton,
et
deviennent indistinctes avec des
voyelles centralisées et des
pho-
nèmes
sonores dévoisés
. La
fin
de
ce type de GI
et la .fin d'un énon-
cé-coïnr.ident,
et un autre GI
repart
après une interruption.
La
fin d'une
phrase
-- ou d'une hésitation à l'in-
térieur de la phrase -- PfOUt aussi
coïncider avec la fin d'un GI de ce
type,
néanmoins
la frontière
phono-
logique se place souvent au milieu
d ' une uni t é s y n t a x i que -- p a-r foi s
même au milieu du
mot ou du mor-
phème
( p
68)
bl Type II
-
Intonation intp.rroga~ive
Il est rare qu'une déclarative se
transforme en intp.rroga~iv8 sans
l'intervention d'une particule en
fin de phrase c..]'
1 ci le G1 [. •.]
présente un
contour caractérisé par
une force accrue et une note haute
sur l'avant-dernière syllabe
j
la
dernière syllabe
(en l'occurrence la
110
particule interrogative)
dont la
notp
est alors
basse
pRut s'allong~r accom-
pagn~e d'une d~scente plus prononc~e
La
courbe m~lodiquR pr~cédentR d~s
cend moins sensibl~mpnt quP cellp du
GI de type I et parfois iili?orne s'unifor-
mise
ou s'élève légèrement
(pp 68-69)
cl Type III - Intonation impérative
L'intonation de type
III
ressemble
~ celle de type II par
l'élévation de
la
hauteur musicale
et l'intensification de l'accent
suivies d'une
chute.
Ici cependant
la
variation de la
hauteur ~e réa-
lise sur la
syllabe finale
.
Dans
les
énoncés plus longs
un second
contour
mélodique semblable mais moins
pronon-
cé
peut intéresser le verbe syntactique.
du prédicat
(p
69)
S'agissant des
transcriptions,
une
place impor-
tante est accordée ~ la transcription de lecture et
plus particulièrement ~ l'apostrophe.
Naden
note
le
rôle de celle-ci dans
les
homophones malS s'attache
surtout à
en déterminer la distribution.
L'apostro-
phe a
notamment
pour rôle de
faciliter la distinction
entre des homophones,
tels
Ib~',J provenant de la combinaison (El 1) + plur.
et f b , , ' J
provenant de
la combinaison
(BI
1)
+
(0)
L'apostrophe,
te~le qu'elle est pr6sentée par Na~
den
(1973
:73-74), apparaît en remplacement de l'es-
pace ou d'un segment.
Elle
remplace l'espace dans les
,
.
,
~ots de moins d'une syllabe phonologique.
Ce sont
(K~ - marqueur de relative, de proposition impéra-
tive,
de
proposition subordonnée devant
11 1
mot ~ initiale vocalique
(M) -
allomorphB pronominal libre de la pre-
rn i
r e personne du
singulier
(sinon
(['1 'J:»
è
-
devant mot à initiale vocBliqu8
(1.'1)
-
homophones divers -
devant mot à initiB-
le vocalique
( 0)
-
po st P0 si t ion
( " da n s ,
à,
ri ur,
v ers" )
{'ol
après consonne
{ '·w y
,
I l
/1
apres voye
e
( \\r-1)
ve r b e
"d ire"
devant mot à initiale vo-
lique
(J) -
marqueur final d'une proposition négati-
.
t
.
!, .; y
,
v e ou ln errog8tlve:
... /1 apres consonne
! ' j l apr~s voyelle
(M) -
~allomorphe pronominal libre de la pre-
mière personne du
singulier: {mi'l
devant nasale
(~J) -
a Ll omo r p h e p r on orn i na I
libre de la troisiè-
me personne du
pluriel:
l n i ' l devant' na-
sale
(K)
-
particule
lku'l devant nasale
L'apostrophe remplace un segment dans des formes
abrégées prévocaliques et dans des séquences résultant
de chan~ements
impliquant
(0)
ou
(J)
Elle s'emploip.
pour les formes abrégées prévocaliques des mots sui-
vants
112
(BI 4 )
- auxiliaire de mouvement "venir et"
- lb'A
(BI
5 )
- marqueur de négation
- Ib'A
(ERr
1 ) - marqueur de négation
- Ibr'A
(T l )
- marqueur d' hesbi.t ude (en ba rka ? )
- ft'A
(TR l )
- marqueur d'habitude
- [trIA
(J l
3 )
_. marqueur de conti.nuité
- f. . ,A
. J
.
L'intervention dB l'apostrophe dans des séquences ré-
sultant de changements impliquant
(0)
ou
(J) se comprend
mleux ~ la lecture de cette r~gle ~noncée par Naden
(1973
75)
Toute voyelle arrondie ou
ouverte
Lbasse dans la terminologie retenue
ici] non-arrondie en finale de mor-
ph~me et précédant (0) ou bien tou-
te v o y e Ll e p r
c d an t
(J)
é
é
31 comme
au-
tre r8alisation possible une voyel-
le allongée
.
En TL de telles for-
mes se reconnaissent ~ l'apostrophe
rappelant
(0)
ou
(J)
4.1.2.3.
Ana1...Yse plus compl~te
Ici l'analyse est plus compl~te en ce sens que
des segments ignorés en 1969 "f o n t
leur apparition.
Il
w]
s'agit de Ls
et [kW; d'une part,
et des sons hors-sys-
t~mes("extra-systemic")
w
d'autre p a r t
.
LS ]
et [kW] se
rencontrent devant voyelle arrondie 8n variation libre
avec Ls} et Lk} respectivement
• Les sons hors-systè-
mes sont signalés dans des emprunts,
des exclamations
et des idéophon8s
Certains sant des consonnps,
d'au-
tres des voyelles
Les consonnes correspondent ~ l'oc~lusive
glottale /?/ notée J 'A dans la transcription de lecture,
11 3
à la fricative
glottale Ihl apparaissant dans des mots
b a r k a ,
tel
lham)' "celui-ci",
à
l'a ffriquée alvéolaire
sourde (!/Î notée
fkjl dans' la
transcription de lec-
ture et au cliSk rétroflexe ICI
Les voyelles sont les
unes orales,
les autres nasalis~es • Les voyellp.s orales
correspondent à la voyelle arrondie ant~rieure haute
fermée Iyl,
à
181 et à, la voyelle longue sourde IBel
co
les voyelles nasalisées
(notées par lm)' après voyelle
orale
correspondante
dans une transcription de lectu-
re)
sont 151 et lêel .
4 . 2.
[ RIT l [J U[
Les seules r~serv8s que Je trouve à émettre
concer-
nentles glissées
•
Tout d'abord i l est surprenant de
'>
constater qu'elles sont rangées parmi lBs liquides
En-
suite contrairement aux affirmations de Naden,
les glis-
sées finales
postvoc~liques"ne coincident pas toujours
avec des morphèmes ainsi que le démontrent
trois mo t s.
extraits de sori vocabula~r2
Imojl "riz", Ikwaaj/'''tous''
et Igandaa\\-JI "énorme"
114
Chapitre V
A LEXICAL PHONOLOGICAL DESCRIPTION
[IF BISA
(1975)
d'A.
Zouré
A Lexical Phonological Description of Bisa est le 1
tre d'un travail d'études et de recherches que j'ai
pré~
té à l'université amÉricaine de Southern Illinois Univer~
Carbondale,
en 1975, à l'issue d'un cycle d'études de del
années sanctionné par le dipleme de "Mas ter of Arts" en 1
guistique et anglais comme langue étrangère.
Il s'agit,
me l'indique le t i t r e ,
d'une description lexicale de la
nologie du bisa .
Cette description de cinquante quatre ~
comprend cinq chapitres intitulés
Chapitre 1 : Introduction
Chapi tre II
: Les consonnes
Cha pit r e 1 1 1 : Les voy e Il e s
Chapitre IV : Les tons
Chapitre V : Sommaire des éléments
distinctifs bisa
(dont trois cartes -- représentant la position géographie
de la Haute-Volta ~n Afrique, des langues mandé en Haute'
et des dialectes bisa de Haute-Volta) auxquels s'ajoute
appendice,
traduction bisa du vocabulaire de base de 100
de 5wadesh .
Pour ne pas prfuer la suite de cette thèse de son inté
je préfère me garder de présenter ici la critique de cet
étude;
je me contenterai d'en donner le résumé.
11 5
5.1.
INTRODUCTION
Après une brève présentation de la Haute-Volta en
Afrique et du bisa parmi les langues voltaïques et mandé de
Haute-Volta,
j'examine la situation interne du
bisa. A la
suite
de Prost
(1950),
je divise le bisa en deux dialectes,
le dialecte oriental
(ou /ba:k~/) e~ le dialecte ouest et sud
(ou lébir)
; toujours'~ la suite de Prost,
je rappelle qu'une
telle distinction serait fondée sur l'occurrence des consonnes
i, ~, Q, i et E . Plus précisément aux Q (ou f) initial et
i du lébir
correspondent respectivemen h et E du barka,
alors
que l'E final dU,lébir tombe souvent en barka
.
Paraphrasant
. .
.
encore Prost, je Ii1IOte que le barka tout comme le
sarno sept entr io-
nal a conservé llr final,
qui n'apparaît ni en samo méridional
ni en lébir et que de tous les dialectes mentionnés,
le bisa
est le seul à avoir perdu l'E i n i t i a l .
J'indique,toujours 3
la suite de Prost,
que le dialecte oriental du
bisa est par-
lé d~ns les locèlités de Garango et de Tenkodogo et le lébir
dans les localités de Komtoega,
Ouaregou,
Bergo, Sandogo,
Boussouma,
Lenga,
Nyaago,
Yakala,
Gomboussougou,
Zourouma
ainsi que dans la Province dU.Léré
. Je me propose ensuite
d'étudieT,
tout comme Prost,
un dialecte de Garango,
non
plus cette fois le sous-dialecte du village de Sandogo mais
mon propre idiolecte,
synthèse. des sous-dialectes de Boura et
de Zendiga,
villages d'origine de mes parents.
Dans le but
de justifier la nécessité de la d~scription que je vais en-
treprendre,
je passe en revue les différents travaux phonolo-
9 iq u es sur 1 e bis a
. Tr ~ s vit e , j e me r en d S ;l]J]m pte que 1 e s s 8 u-
les études phonologiques existant àma connaissance et dispo-
11 6
nibles se limitent à trois ouvrages,
Nouvelles notes sur
mossi et le gou:counsi
(1924)
de La u x i e r , La Langue
b:lsa
1
d e Pro s t e t Les Lan gue s man d é - sud cl u gr 0 u p e M'3 na - 'l=1U s a
(1 (
de Prost.
Mais voyant que le premier ouvrage ne m'est U'
que par l'énumération des dix premiers chiffres bisa, qUI
trosième
ne m'apporte rien de plus que le second,
j ' a i '
fait de circonscrire mon sujet
à la revue et critique dl
cond, c'est-à-dire La L~gue bisa
de Prost.
La revue (
cet ouvrage ayant fait l'objet d'une étude beaucoup plus
sée (voir plus haut au chapitre I),
jè n'en dirai pas da'
tage .
Je conclus ce chapitre d'introduction par quatre ri
m~rques . Tout d'abord la première a trait aux insuffisa,
de l'analyse de Prost.
Selon moi son analyse
présente des insuffisances tellés qu'elle
ne saurait tenir lieu de description pré-
cise du systè~e phonologique bisa
(p 11)
En conséquence,
je me propose
deuxième remarque
d'étudier avec plus de précision la phono-
logie du bisa sur la base d'une conception
plus claire des unités oppositionnelles
segmentales et tonales
(p 11)
en recourant ~ quatre concept~clés de la phonologie strui
rale exposés dans le chapitre 16 de An Introduction to 0
cri p t ive
Lin qui s tic s
(196 1) de Gl e as 0 net qui son t
: la
semblance phonétique, la distribution complémentaire,
l '
position distinctive et la pression structurelle .
Dans'
troisième remarque,
j'estime que la phonologiB
~truc~u1
paraît c6nvenir à une phonologie des
des-"motsq car elle rend compte de
façon nette des unités distinctives
de la langue (p 12) .
. :1-.
'l-
'.
117
Dans ma quatrième remarque enfin,
je fais état des limites de
ma description qui n'est qu'une
~tude qui S8 veut prélim~naire et
ne prétend être ni exhaustive ni
définitive
(p 11) .
5.2.
LES CONSONNES
Dans le chapitre II,
j'étudie les consonnes.
Auparavant,
la,structure de la syllabe phonologique est examinée
5.2.1.
STRUCTURE DE LA SYLLABE PHONOLOGI qUE
Pour plus de clarté",je présenterai l'étude de la struc-
re de la syllabe phonologique en distinguant les catégories
de syllabe du découpage syllabique .
5.2.1.1.
Catégories de syllabe
Par catégories de syllabe j'entends les monosyllabes
d'une part,
les polysyllabes de l'autre. Les monosyllabes
présentent dans leur structure un noyau vocalique et une
margeconso~antique . L~ noyau consiste en une monophtongue
brève
(IV)),' en unB monophtongue longue (/VV/),
en une diph-
La marge est ini tiale ou finale
. A vrai dire,
mis ~ p a rt les
pronoms et certains mots d'emprunts'~ initiale vocaliqu8,
elle
,
,
est généralement une consonne . Celle-ci éonsiste souvent en
un seul élément pouvant représenter tout phonème consonanti-
que,
à l'exception de Irl enmitiale de syllabe initiale
ou
de mot
.
Néanmoins on trouve aussi des marges syllabiques ini·
tiales composées d'une séquence de deux consonnes.
Comme mar-
ges finales on relève les consonnes Id
l
r
m
n
Chacune d'elles porte ton.
Celui-ci peut se combiner aVec un
11 B
ton précédent de hauteur différente pour former un ton ma
lé
.
Par ailleurs tout monosyllabe relève de l'un des sc
mas syllabiques suivants
(~:..
indique un schérr
peu fréquent)
(V)
CV
CVC
CV 1V 1C
CCV
(CCV 1V2)
(CCVC)
(CCV
.
1V 1C)
Les schémas CV
(syllabe ouverte)
et CVC
(syllabe fermée)
dominent
.
Les polysyllabes sont dans
leur majorité dissyllabj
ou trisyllabiques
.
Ils admettent Irl comme marge initia]
d'une syllabe non-initiale.
5.2.1 .2.
Découpage svllabigue
Les diphtongues,
qu'elles soient brèves ou longU~Sl
appartiennent à des syllabes ouvertes
.
Toute séquence C'
se décompose.en syllabes CV-CV .
En clair,
toute syllabe
position non-initiale de mot commence par une consonne
.
aucun mot on ne trouve de syllabe terminée par une conso]
et suivie d'une autre
(syllabe)
~ initiale
vocalique.
11 9
5.2.2. CONSOr'\\Ir'\\IES
PROPREMENT DITES
En ce qui concerne les consonnes
proprement dit8s~
5
je distingue les consonnes simples des agglomérats
con-
sonantiques •
5.2.2.1. Les consonnes simeJf3s
La description des consonnes simples comporte trois
parties, à savoir le tableau des consonnes,
la distribution
des consonnes et le commentaire que suscite la distribution.
:A/ Tableau
des consonnes
Vingt et une consonnes
(dont deux spéciales ~ et ()/)
sont reconnues ainsi qu'elles apparaissent dans le tableau
suivant :
Labia-
Alvéo-
Palata-
Vélai-
Glotta-
les
laires
les
l'es
le
Occlusives
p
t
k
b
d
g
Nasales
m
n
f
9
Fricatives
f
s
if)
h
v
.z
(3 )
Latérale
l
Vibrante
r
Glissées
j
vJ
Leur identité phonologique ressort des ensembles oppositionnel~
suivants:
'\\
/p'.J/
"kyste"
;'
/t')/
. "nom"
,
/k':>/
"fleuve"
/b~/
"z emp Ldr "
120
. \\
/d'J/
"construire"
/g~/
"arbre"
/m~/
'''caïlcédrat''
/n~/
"faim"
/r5/
"sein"
/~~/
II p i q u e r "
\\
/ S'JI
"interdit"
1-3/
"haïr très fort"
,
/h'J/
"chose"
\\
/Z'J/
"poisson"
\\
GO
"frapper très fort"
/
,
/l'J/
"prisonnier"
,.
/j'J/
"briller"
1
/w'J/
"main"
"
/"..
. /fllTt/
"(creux)"
"(figue)"
B/ Distribution
Mise à part l'omission des exemples, la distributil
des consonnes proposées par louré
(1975 : 15-23) se tradi
ainsi
r. h'J
/p/ =
l.p
occlusive bilabiale sourde aspirée
ap
raît devant voyelle
6;
=
-
occlusive bilabiale sourde implosée
a
raît devant /p/ d'un agglomérat géminé ~
/t/ =
occlusive alvéolaire ~ourd~ as~irée '; a
raît devant voye~le
=
-
occlusive alvéolaire sourde implosée
121
paraît-devant consonne
Ikl = .[khJ
occlusive vélaire sourde aspirée
apparaît
devant voyelle
=
-
occlusive.vélaire sourde palatalisée aspirée
apparaît en initiale de mot devant allopho-
nes non-centralisés des voyelles antérieures
e
El) en variation libre avec
c'est l'allophone le plus fréquent
= lk:7
occlusive~vélaire sourde implosée; apparait
devant consonne
.
Ibl =
lbJ
-
occlusive bilabiale sonore
apparaît en
.i.rri »
t da Led e mot et après Iml .
=
-
fricative bilabiale sonore ; apparaît en mé-
diale,sauf après Iml et devant occlusive.
=
-
occlusive bilabiale sonore implosée ; apparai'
devant occlusive
Idl =
fd]
-
occlusive alvéolaire sonore ; apparaît en
initi alè .de mot, et après occlusive et Inl
= [d]
-
occlusive alvéolaire sonore rapide
res-
semble à une vibrante battue mais non-vibrée
apparaît en médiale sauf devant Iml et après
occlusive et Inl .
= [d~
-
occlusive alvéolaire sonore implosée ; ap-
paraît en finale de mot et devant occlusive
et Iml .
=
[d"'.l
occlusive alvéolaire sonore implosée sylla-
1
bique; aooar a ît so u s t o n c on t our après \\Gyell,=;
Igl =
[q]
-
occlusive vélaire sonore ;apparait en ini-
12ç
tiale de mot
et apr~s 11/1
=
Lfj
-
fricative vélaire sonore
;
apparaît
en r
diale,
sauf apr~s In/,
en variation libl
Cg 'J devant occlusive
=
-
occlusive vélaire sonore palatalisée
;
i
raît
en initiale de mot devant
les allol
non-centralisés des voyelles antérieure!
(Ii
.e
el) en variation libre aVI
rg;
c'est cependant l'allophone le pli
fréquent
-
occlusive
vélaire sonore implosée
ap]
devant occlusive .
Iml =
Lm]
-
nasale bilabiale sonore
;
apparaît
en il
tiale de mot,
en médiale et rarement en
nale
.
-
nasale labiodentale sonore
apparaît d
labiodentale ,
Inl =
['n]
nasale alvéolaire sonore
apparaît
en
tiale et en médiale ~
= ['ni
,
-
nasale alvéolaire sonore syllabique
;
a
paraît sous ton contour après voyelle
nasale palatale sonore
;
apparaît en inj
et en médiale.
=
-
nasale palatale sonore syllabique
app
sous ton contour après voyelle
•
-
fricative
glottale sourde nasalisée
;
'.
.
d
'..~.
,~ ..
raît
en initiale et ~~l'intervocalique
=
-
nasale vélaire sonore
;
apparaît devant
sonne sauf Ij/,
et
en finale
123
-
nasale vélaire sonore palatalisée
apparaît
devant Ijl .
=
= nasale vélaire sonore syllabique
apparaît
sous ton contour après voyelle
/fl =
If]
-
fricative labiodentale sourde
apparaît en
'. initiale et en médiale
Isl ==
["s1
fricative alvéolaire sourde
apparaît en
initiale et en médiale
l'-
f r i c a t ive' pas t -a l v cl air e sou r d e
.
f
é
j
. a p -
"
paraît en initiale et en médiale
Ihl =
[Ç]
fricative palatale sourde ; apparaît de~-
vant Iii
= fh]
-
fricative glottale' sourde ; apparaît en ini-
"tiale sauf devant Iii,
et en médiale
en
médiale devant Iii,
elle est en variation
libre avec ["ç} .
Ivl = [v]
-
fricative labiodentale sonore
apparaît en
initiâle et en mé~iale de"mot
Izl =
LZ]
-
fricative alvéolaire sonore ; apparaît en
initiale et en médiale de mot
-
fricative po s t
al v oLei.r e sonore; apparaît
e
é
en initiale et en médiale de mot
III ==
Lll
,-
-
latérale alvéolaire sourde ayant une légère
friction
; apparaît dans des agglomérats,
~
après occlusive sourde
= [Il
-
latérale alvéolaire sonore ; apparaît en ini-
tiale, médiale et finale sauf après occlusive
sourde
124
= [il
-
latérale alvéolaire sonore syllabique
1
paraît sous ton contour après voyelle
Irl = ft]
-
vibrante alvéolaire sonore battue
; ap-
paraît en médiale de mot et
est en variE
libre avec Cr] en finalp- de mot .
=
[il
-
vibrante alvéolaire sonore roulée
; ap-
paraît en finalp. de mot en variation lit
avec LC],
et en initiale de mot dans de~
glomérats contenant occlusive sonore .
= fr]
-
vibrante alvéolaire sourde roulée
; appe
e
raît en initiale de mot dans des agglomÉ
contenant occlusive sourde
= fr}
-
vibrante alvéolaire sonorp. roulée syllat
1
apparaît sous ton contour après voyel18
1j 1 =
["j.k.l
-
fricative palatale sonore
; apparaît en
.. tiale devant voyelle a n t é r i e u re . (Ii
e
el)
= [j}
-
glissée palatale sonore
; apparaît en ir
t i ale d e mot -sa u f d e van t
voy e 11 e a n té r if
(Ii
c..
e
El),
e t e n m dia l e d e moi
é
= [j}
-
glissée palatale sonore arrondie
; appal
"
en initiale de mot
;
est phonologiquemer
interprétéé comme Ijwl
Iw/':::
[w}
-
glissée vélaire sourde arrondie
; appar
•
dans des agglomérats,
après consonne sa~
= [w]
-
glissée vélaire sonore arrondie
; appar~
en initiale de mot
et dans des agglomér
ne cont~nant pas d'Dcclusiv? sourd~ .
'.'
125
cl Commentaire
Le commentaire porte sur l'anilyse des
occlusives vé-
laires
phonétiquement palatalisées,
sur les
nasales,
sur les
fricatives,
sur Irl et sur les consonnes ~ ton contour
['k j ~ et [g j] a p par a i s s en t d e van t v :::J y e 11 e san té rie ure s en va-
riation
libre avec des
réalisations
non-palatalisées sont
analysés
comme des allophones
respectifs
des
phonèmes Ikl
et Igl
.
Les consonnes
nasales
ont tendance à
~tre homorganiqu8s
de consonnes subséquentes,
orales
ou
nasales.
Au plan
phonologique elles sont représentées
par les différentp.s
na-
sales
;
au
plan morph6phonologiquè cependant ~es nasales homor-
ganiques
peûvent dériver d'une seule nasale.
Les
nasales en
finale
de syllabe nasalisent les allophones des voyelles
pré-
cédentes
.
Les
fricatives
Ifl et Ivl sont rares . ~ et (51 sont
des consonnes
spé~iales en raison de leur caractère idéopho-
nique.
Substitués à Isl et Izl respectivement,
ils confèrent
à l'action exprimée par certains verbes une sévérité et une
i~tensité toute particulière. L'absence d'agglom~rats conso-
nantiques
comprenant Ijl explique que ~I et (JI n'aient pas
été .i n t e rpr t
é
é
s
comme / s j l et Izjl 'respectivement . [hl est
assigné au
phonème I~/
Irl est la seule consonne à ne pas apparaitre en initi3l~
de mot
.
Les consonnes dont le t o n s ' a l l i e
à
celui de ~a voy el-
le précédente pour former
un
ton
contour sont considérées com-
126
me syllabiques et du même coup leurs
'tons sont marqués .
5.2.2.2. Agglomérats consonantigues
Je signale pour le barka l'existence d'agglomérats
deux consonnes apparaissant soit à l'initiale soit à la "
diale .
On relève à l'initiale la présence de deux types
glomp.rats
Le premier qui a /w/ comme deuxième élémentc
prend /pw
tw
kw
bw
dw
gw
mw
nw
, fw
zw
lw
jw/ .
Le deuxième,
qui rassemble une occlusive
une liquide,
comprend /kl
bl
gl
pr
kr
br
gr/
ce sujet,
je fais observer que
les agglomérats formés d'occlusive et
de liquide résutent,
dans un parler
rapide,
de la chute de /t./[-:J.Maints
locuteurs bisa maintiennent cette
voyelle dans leur parler. (Dans cer-
tains mots une voyelle haute tombe
en position médiale)
(Zouré, 1975 : 30) .
A la médiale,
apparaissent les géminées /pp
tt
bb
dd
gg
mm
nn
fP
11/ .
Lb] et [g} sont
lysés en géminées /bb/ et /gg/ principalement pour une ri
de pression structurelle .
5.3.
LES VOYELLES
Dans le chapitre III,
j'examine les types de voyel
et l'harmonie vocalique
5.3.1.
TYPES DE VOYELLES
5.3.1 .1.
MonophtoQgues
"
Les monophtongues sont soit brèves soit longues . 1
A/ Monophtongues brèves
Les' mDlor-hbngues
brèves sont étudiées sous le qua d
127
point de vue du tableau des voyelles, des oppositions distinc-
tive~, de la distribution et d'une discussion.
1/ Tablp-au des voyelles
Antérieures
Centrales
Postérieurp-s
,.
,
Fermées
,J-
y'
,
1
,
,
1
,
,
1
,
Hautes
i
1
,
1
1
1
1
1
,
1
1
,
Ouvertes 1 c..
QI
..f-
I
-1-
,
Fermées
'e
Oi
,
,
,
1
1
1
,
1
1
Moyennes
1
1
. 1
1
1
1
,
1
1
,
1
1
Ouvertes
, e.
1
,
1
::l't
,
,
1
1
1
1
1
1
1
,
,
1
,
Basse
1
1
,
,
,
,
,
1
,
,
1
,
Ouverte
1
a
1
2/ Oppositions distinctives
L'identité phonologique des monophtongues br~ves ressort
des ensembles oppositionncls suivants :
/kIr/
"chef"
/gIi/
"cesse de tra-
. /bIT/
"appeler"
travailler"
/g7r/
"haricot"
/b"iï/
"déséquilibrer'
/kèr/
"morceau"/gèr/
"cadavre"
/kÈ~/ "milan"
/gër/
"route"
/k~~/
' ,
"(s0 n)"
/b~l/
"faiseur"
/kà~/ "néré"
/gar/
"indigo"
/baï/
"gourdin"
/k~~/ "karité'" /gÙ}/
"oeuf"
"
/bul/
"boule"
/kQ~/ "poule"
/gG;,~/
"ramasser"
/bë5ï/
" t 0 u rn e r "
.......
/bol/
"celui qu i r1'l~ ~
/k~~/
/g?~'/
" ,
"corne"
"bois"
/b')l/
"celui qui
creuse"
128
31 Distribution
La distribution des monophtongues
brèves est la sui
Iii
==
Ci]
voyelle orale non-arrondie antérieure h
fermée
;
app~r~ît dèAs-un mot à l'initi
et à la médiale
(sauf devant Irl et nas
en finale de syllabe)
et à
la
finale
.
== L~]
-
voyelle orale non-arrondie centrale hau
fermée
;
apparaît devant Irl .
== [i]
-
voyelle nasalisée non-arrondie antérieu
haute fermée
;
apparaît devant nasale p
nale de syllabe
Ici
== [i]
-
voyelle orale non-arrondie antérieure h
ouverte
;
apparaît
en initiale,
médial[
devant Irl et nasale en finale de sylla
et finale
== C-t:J
-
voyelle orale non-arrondie centrale haL
ouverte
;
apparaît devant Irl
== [ i l
-
voyelle nasalisée non-arrondie antérieL
haute ouverte
;
apparaît devant nasale.
finale de syllabe
1el
== ['e.\\.]
-
voyelle orale non-arrondie antérieure
ne très
fermée
;
apparaît en initial~,
diale
(sauf devant nasale en finale de
be)
et finale
..,
== [ê-)7
-
voyelle na s a Li s é e
non-a rrond ie e n t ér e
â
moyenne très fermée
;
apparaît devant 1
en finale de syllabe
129
-
voyelle orale non-arrondie antérieure moyen-
ne tr~s ouverte ; apparafr
en initiale, mé-
diale
(sauf devant nasale en
finale de syl-
labe)
et finale
-
voyel~e nasalisée non-arrondie antérieure
moyenne tr~s ouverte ; apparaît devant na~
sale en finale de syllabe .
191
= [-aJ..1
-
voyelle orale non-arrondie,
centrale
moyen-
ne très fermée;
apparaît en initiale, mé~
diale
(sauf devant nasale en finale de syl-
labe)
et finale
-
voyelle nasalisée. non-arrondie centrale
moyenne très fermée
; apparaît devant nasale
en finale de syllabe
lai
= ['a]
-
voyelle orale non-arrondie centrale basse
ouverte; apparaît en initiale, médiale
(sau1
devant nasale en finale de syllabe)
et finalE
= [~]
-
voyelle nasalisée non-arrondie centrale bas-
se ouverte
apparaît devant nasale en finalE
de syllabe
lui
= Lu]
voyelle orale arrondie postérieure haute
fermée;
apparaît en initiale,
médiale
(sauf
devant nasale en finale de syllabe)
et fina-
le
= [U]
-
vo~elle nasalisée arrondie postérieure haute
fermée
; apparaît devant nasale en finale de
syllabe .
130
ICJI
= LCJ:J
-
voyelle orale arrondie postérieure haui
très ouverte ; apparaît en initiale, m~
diale
(sauf devant nasale en finale de
label
et finale
.
-
voyelle nasalisée arrondie postérieure
te très ouverte ; apparaît devant nasaj
finale de syllabe .
-
voyelle orale arrondie postérieure mOYE
très fermée
; apparaît en initiale, méc
(sauf devant nasale en finale de syllat
finale
= [0:;
-
voyelle nasalisée arrondie postérieure
ne très fermée
; apparaît devant nasalE
finale de syllabe
l'JI
= L'J]
voyelle orale arrondie postérieure mOYE
ouverte ; apparaît en initiale, médialE
devant nasale en finale· de syllabe)
et
= [0]
-
voyelle nasalisée arrondie postérieure
ne
ouverte; apparaît devant nasale er
nale de syllabe .
41 Distribution
La discussion porte essentiellement sur le rendemer
fonctionnel de certaines voyelles et sur les voyelles phI
tiquement nasalisées
. Les voyelles lei et loi ont un fa.
ell~s
J
rendement fonctionnel
.
Phonétiquement
se rapproch
de Itl et de 1(;)1 respectivement.
Pourtant elles sont COI
rées comme des phonèmes plutôt que comme des allophones 1
dans quelques mots elles s'opposent à des voyelles plus hautes
et 'p lus bas ses . / e /
s' 0 p p 0 s eau x v 0 y e Il e s v 0 i sin e s / t /
e t
/ e /
dans les mots suivants :
/k~~/
"(son de bois sec)"
/k~~/
"morceau"
/kèf/
.
"milan , 'avion"
/gïr/
"haricot"
/gër/
"sec"
/gër/
"route" .
/0/ s'oppose aux voyelles voisines /Q/ et /~/ dans les mots
suivants
-"
/ball/
"faire tourner"
, ,
/bol/
"celui qui rase"
, \\
/bol/
"celui qui creuse"
ainsi que dans les séquences de voyelles brèves suivantes
/dQ~rl/
"petit canari"
/ -" '/
toogo
"mortier"
/d'5-5"lB'/
"champ"
L'opposition entre /a/ et. /a/ quoique difficile à trouver en
r a Ls onvd e l'harmonie vocalique existe pourtant
/baÏ/
"gourdin"
"
/b-al/
"faiseur"
.. ,
/gal/
"sauterelle"
, "
/g'ëll/
"celui qu~ puise"
"plat et long"
1
1
1
/pélk'ad~/
"épais"
132
1 /' -1
jal)!)a
"petit-fils"
1j8~1)~1
"étourdi"
Les voyelles nasalisées sont de deux sortes : i l y
celles qui sont très faiblement nasalisées et suivent de
sonnes nasales
(celles-ci ne sont pas notées phonétiquem
et il Y a celles qui sont fortement nasalisées et précèd
des consonnes nasales en
finale de syllabe (celles-là sa
notées phonétiquement)
" Ces dernières sont analysées COI
des allophones de voyelles orales devant nasale en final
syllabe
en général IJ/,
plut~t que comme des phonèmes s'
Les consonnes nasales en finale de syllabe
plut~t que 1
voyelles nasalisées reçoivent le statut de phonèmes pour
raisons:
1)
l'inventaire des phonèmes vocaliques est rél
de moitié
; 2) les
h o n
e s consonantiques lm
n
yi,
p
è m
a p
p :
sant déjà devant voyelle,
peuvent désormais apparaître al
après voyelle;
3)
L11 peut alors, à l'instar des autres
sales, combler le vide laissé par l'absence d'une nasale
laire "
BI Monophtongues longues
Les monophtongues longu~s sont considérées des poil
vue de l'inventaire, de l'opposition distinctive, des al.
phones et de l'interprétation phonologiq~e " Chacune des
,"
.'
,
les brèves peut ~tre longue"
Il y',a donc dix voyelles 11
Ce sont
I i i
I I
e e s s
'31'0
aa
uu
QQ
00
!J'J/"J
La pertinence de la longueur
ressort desopposï ti1
suivantes :
133
.
\\
/kIil
"peau"
Ikil
"montagne"
"qui 7"
Iz[1
"père"
-
/ /
Igulleel
"( p La n t-a}"
"vieux"
·/lëël
"feuille"
Ilél
"bouche"
"sourd"
"(varan)"
Ikaâl
"poil"
"flèche"
"joue"
"réveille-toi
1"
Idi$QrË. 1
"petit canari"
IdQril
"perdrix"
1 -'" '1
toogo
"mortier"
l '" "
togol
"Togo"
Is~?1
"dent"
Is'-:>I
"ha ï r "
Les allophones des voyelles long~es
ont le m@me tim-
bre que ceux des voyelles brèves : chaque voyelle longue pré-
sente ainsi un allophone oral et un allophone nasalisé
de
plus
les voyelles antérieures hautes ont un allophone centra-
lisé devant Irl .
Les voyelles phonétiquement 10ngu~s .ont été interpré-
tées comme des agglomérats de deux voyelle~ brèves pour deux
raisons
: 1) les diphtongues
(ou agglo~érats de deux
voyel-
les de timbre différent) sont bien attestés;
2)
les tons
contours
(c'est-à-dire les tons montants ou descendants) ap-
paraissent sur
'des voyelles phonétiquement longues
et sont
analysés' comme des séquences de tons registres dont chacun
apparaît su~
une voyelle brève.
5.3.1.2.
Diphtongues
Les diphtongues,
dont la dernière voyelle est toujours
haute, sont soumises à
l'harmonie vocalique,
toutes les
voyelles du groupe
étant soit fermées soit ouvertes
(voir
plus bas
5.3.2.
. Les diphtongues
sont
brèves ciu longues
134
Les diphtongues brèves sont les suivantes : liu
eu
a/ii)
ai
oi
al.
elles sont analysées,
no
'comme des séquences v~yelle + glissée mais comme des séq
de deux voyelles, car chacun des segments peut avoir son
pre ton . Les diphtongues longues sont les suivantes : 1
aaQ
ooi
aaLI . La première voyelle
diphtongue longue est longue . Les diphtongues Lo n que s s
,
'
analysées comme des séquences de trois voyelles car chac
segments composants peut avoir son propre ton .
5.3.2.
HARMONIE VOCALIQUE
L'harmonie vocalique existe en bisa à l'intérieur
par delà les frontières des mots. Seule l'harmonie voca
que à l'intérieur du mot est envisagée i c i .
Dans cette
pective les voyelles se divisent en deux groupes harmoni
un groupe harmonique fermé
(Ii
e
u
0/)
et un g
pe harmonique ouvert (/t
a
JI)
. Dans les di
gues et polysyllabes, les voyelles relèvent seulement de
des groupes harmoniques . Les groupes harmoniques sont d
non pas en termes d'
"avancement" ou de "rétraction de 1
cine de la langue" mais en termes traditionnels de "ferm
"ouverts" faute de vérification instrumentale .
5.4. LES TONS
r,
Le chapitre IV peut se résumer en trois points
1
duction,
types de tons et consonnes à ton •
5.4.1.
INTRODUCTION
Le bisa est une langue
à tons
c'est dire que la
· .
1.
:'
,
135
férence
entre deux mots peut reposer simplement sur une
différence de hauteurs musicales.
Il existe pour les items
lexicaux bisa deux sortes de tons,
les
tons ponctuels
("re-
q.i s t e r "}
et les tons
mélodiques
("contour") qui eux sont
montants ou descendants
. Les tons ponctuels se
~lacent sur des voyelles individuelles. Les tons mélodiques,
placés
sur:
des séquences de voyelles) ou sur une voy el-
le plus résonante syllabique (nasale ou liquide) 6~ Idl, s'ana.
Li.s e n t
en séquences de tons p on c t ue Ls
cf En d'autres termes ce
i
sont des tons modulés .)
5.4.2. TYPES DE TONS
5.4.2.1. Tons ponctuels
Les items lexicaux
portent trois types de tons ponc~
tuels • Ce sont le ton haut /"/,
le ton moyen /-/ et le ton
bas / ' / .
Exemples
1 ,
/ger/
"homme"
/gË.r/
"route"
/g~;/
"caillou"
/ , .
/hir/
"aujourd'hui"
/h'Ii)
"saute !"
"
/hir/
"sifflet"
5.4.2.2. Tons mélodigues
On distingue cinq sortes de tons mélodiques dans les
items lexicaux; ce sont haut-moyen 1"-/, haut-bas //Y,
moyen-haut /-//, moyen-bas / - ' / et moyen-haut-bas / - / ' / .
136
5.4.3. CONSONNES A TON
Les consonnes en finale de syllabe, ~ savoir les r
sonantes et Id/,
portent ton . Lorsque le ton de la cons
ne est identique à celui de la voyelle précédente il n'e
transcrit ; i~ est par contre transcrit si le ton de la
le précéde~te est différent.
5. 5. Sür'1MA l RE DES ELEf'-1ENTS DIST'HJCTIFS BISA
Le dernier chapitre de
A Lexical Phonoloaical Des
tion of Bisa récapitule les phonèmes et tons du bisa
----
1- Phonèmes consonantiques
p
t
k
b
d
g
m
n
r
9
f
s
if)
h
v
z
(3)
1
r
j
w
2 • Consonnes géminées médiales
/pp
tt
kk
bb
dd
gg
mm
nn
Fr ~J 11/
3.
Agglomérats consonantiques
initiaux en /w/
/pw
tw
kw
bw
dw
gw
mw
nw
9w fw sw
lw
jw/
4 . Agglomérats consonantiques initiaux en /1/
/kl
bl
gl/ .
· -: 'r/ ,',
l '
137
5. Agglomér~ts consonantiques en Irl
Ipr
kr
br
gr/.
6. Phonèmes vocaliques
monophtongues brèves
i
u
L
e
o
a
7.Phonèmes vocaliques
monophtongues brèves
I i i
Le.
ee
E:&da
a a
uu
00
...,.., 1 .
8.
Phonèmes vocaliques
diphtongues longues
liu
eu
aQ
'ai
oi
9.
Phonèmes vDcaliques
diphtongues longues
le eu
a3u
( l. Le;:)
a aGi)
ooi
a a e,
10. Tons ponctuels
Haut I~/, moyen 1-1, bas 1'1 .
11~ Tons mélodiques
Haut-moyen 11_1, haut-bas 1 "'1, moyen-haut 1-"1,
moyen-bas 1-'1, moyen-haut-bas 1-"1 .
1 38
Chapitre VI
LISTE DE MOTS BISA DE ZABRE
(1977)
de P. Gruiec
Faute d'un titre donné par l'auteur lui-même,
j'en
choisi un qui reprend une expression tirée ·de la premièrf.
page de ce document
aux lignes 2 et 3, à-savoir
"liste
mots bisa de ZABRE"
.
Il s'agit d'une liste de quinze pa[
dactylographiées représentant
"en tout à peu près un mi:
lier de mots"
(p 15) recueillis dans le dialecte bisa de
Zabré par les soins du Révérend Père
Pierre Gruiec de lé
paroisse catholique de Zabré
Comme on le voit donc le
dialecte correspond au lébir ou,
pour être plus précis er
core,au léré .
Pour ma part je présenterai ce document er
faisant d'abord un résumé ensuite la critique.
6 • 1. RESU["1 E
On distingue deux parties,
une introduction et la
des mots
proprement dite.
6.1.1
INTRODUCTION
L'introduction consiste en un énoncé de l'objet du
ment et en une explication des conventions orthographiqu
'.1
adoptées
. Le document a pour objet de
fournir des matériaux à la
sous-~ommission du bisa de
ZABRE en cours de constitu-
tion
(p 1) .
Les conventions orthographiques adop+.ées concernent les
sonnes,
les voyelles et les tons.
Néanmoins afin de ran
139
cet exposé plus ~lair, j'imaginerai autant pour les consonnes
que pour les voyelles en
premier lieu un tableau d'équivalen-
ces entre les symboles utilisés par Gruiec et ceux de l'alpha-
bet de l'Association de Phonétique Internationale (API') et
en second lieu les explications
proprement dites.
6.1.1.1. Consonnes
AI Tableau d'équivalences
Gruiec
API
.
Y
J
N'
9
gy
'j-
ny
r
"
"
N
w,
nw
w
BI Explications
Les explications concernent "n vélaire", ~ et .!J.Y ainsi
que ~ 0 u n\\~ ' • "n ..v é lai r e est t ra nsc rit N"
i
ex e mpl e siN' a "f u-
~,
,
,
e-
!
mée"":
Les notations de'~ et .!J.Y sont incertaines. w ou nw
...
apparaît dans un mot comme wa "aimer"
6.1.1.2. Voyelles
AI Tableau d'équivalences
Le commentaire de Gruiec à propos des voyelles permet
de donner une interprétation conforme au tableau ci-dessous
Gruiec
API
i
i
1
i, l.
e
e
è
e
140
~
3(?)
é
(J
u
u
U
u , (;)
0
0
0
BI Explications
Les
explications portent sur i, 1, !, i, l;·t, y, !
2 et ~ . 1 ressemble à i
français
.
l se situe entre i
e
français
~ ressemble à ~ français
~ ressemble à è fr,
l se situe entre ~ et e •
- '
exemple:
piN'a
"mur"
. i
fai
ser à ~ français des mots Eeur ou pp.ut-être
;
exemple
:.
7·
"chauve-souris"
.
u ressemble à
ou français.
Il
e x i s t e 1
sortes de 2
; néanmoins elles ne sont pas
distinguées
l
de l'autre dans
la
notation.
Il
existe "un 0
assez cara
t i que"
qui
s e
r e n con t r e
dan s
des mot s, te l s
dO" a Il e r
à
maison", L
"brousse"
et ~ "hivernage" .. Toutes ces e
cations donnent à
penser à
l'existence d'un
système vocal
semblable au suivant
:
i
u
l
u
e
o
Rien,
pour l'instant,
ne
permet de
situ~
6 . 1 .1 • 3. T on s.
Tout ce que Gruiec dit des
tons
se trouve dans cet
phrase,
ni plus ni moins
1 41
les tons ne sont pas notés,
alors
qu'ils sont nécessaires dans bien
des cas
(les différents
bu,
ko,
ya,
etc ..
; mais ça viendra
(p 1)
6.1.2. LISTE DE MOrS
Une analyse objective (c'est-à-dire non-critique) de
la liste des mots
proprement dite fournit des informations
complémentâires relatives aux consonnes et aux voyelles .
6.1.2.1. Consonnes
Les consonnes se répartissent en consonnes simples et
en groupes de consonnes . Outre les consonnes explicitement
simples
C~' ,~) ou implicitement simples (.9.:i. !l.Y.)déjà signa-
lées,
on notera l'existence
des suivantes dont la notation
orthographique ne paràît poser aucun problème à Gruiec : g. i.
~, ~, ~, ~, ~, f, ~, y, ~, ~, ~, 1, E, Y et ~ . En effet, mi-
se
à part ~, il existe apparemment des paires oppositionnel-
les qui tendent à confirmer le caractère distinctif de toutes
ces consonnes :
pa
"piquer (scorpion)"
ta
"fermer"
ka
"donner"
kya
"milan, avion"
ba
"faire"
da
"femelle, mère"
ga
"pintade"
gya
"pierre"
fu
"blanc"
su
"attacher"
142
vu
"f l eu r "
zu
"jeter"
ma
"caïlcédrat ll
no
"ventre"
ny8
"sein"
lè
"ouverture"
rè
"dans do ku
rè "se mettre er
ya
"os"
wa
"herbe ~ tresser~ ~ balai"
Qa
"aimer, vouloir".
Tout ceci me permet de déduire le système consonantique
vant
p
t
ky
k
b
d
gy
9
f
s
v
z
m
n
ny
N'
l
r
y
w
..
Quant aux groupes de consonnes,
ils se divisent en
pes de deux consonnes et en groupes de trois consonnes .
groupes de deux conson~es apparaissent ~ l'init~ale, ~ l
tervocalique et à la finale des mots .
143
A l'initiale on trouve les groupes suivants
pr
pra
"sacoche"
ty
tyaka tyaka
"dessins sur la figure"
k r Lb a
"chefferie,
r oy aurne "
ky
kyir
" b eau coup,
fou 1 e "
br
bra
"traverser"
gy
gya
"pierre"
gweseere "petite mouche"
fIn
f'na·
" bon do" [S i c}
f'r
f'ra
"boule de farine de mil"
vr
vram
"en bonne santé"
ny
nya
" dis put e."
A l'intervocalique on rencontre les groupes suivants
B
';
-
groupes isotimbres
dd
soddo
"six"
mm
damma
"pouvoir"
nn
benno
"oiseaux"
11
billur "chèvre nouvellement née"
rr
kyèrrè "maintenant"
groupes h'
-
.
b
9
e t er 0 t 11T1 r e s
pr
bUpra
"vingt"
tg
fitga
"bougie"
kb
nyakbo "tonner"
ky
mikyim "cètte année"
bg
bobga
"mouchoir de t~te"
sn
kosna
"chef boucher l1
mp
b~mp~r "plaie d'ankylostome"
mb
blmblr "se promener"
..
mf
.
f~mf~r "faire souffrir"
144
ITIV
virnvande
"moche maçonne"
mw
bufOlTtwa
" h e r b e d e c r 0 que - m0 r t .,
nt
blntlr
"tambour"
nk
banki
"manioc"
nd
benda
"caleçon"
ng
banga
"fer,
piège"
nf
funfo
"différent"
ns
banse
"bracelet de paille"
nz
minzaa
"chef"
nI
lonlogè
"comment"
nN'
ka;,kanN'è
"dur"
ny
binyi
"jeune chèvre"
nW
donwo
"calebasse à deux renfl
nÇJ
g~nl~o
"paillasson de mil"
lw
tilwe
"petit oiseau"
rk
barka
"b nédic tion!'
é
rb
gurb<::i
"poisson"
rg
burga
"puits"
rf
karfenne
"éventail"
rs
"écrire"
rm
kiirma
"à l'est"
ry
morya
"colonne vertébrale"
rw
garwaa
"barrique métallique"
ys
buysi
"botte de paille"·.
A la fina le on renc on t r e . l es groupes suivan ts
Groupe
isotimbre
mm
fimm
"complètement"
: ~ , ;
'.1
145
-
Groupe
hétérotimbre
yn
zeyn
"doucement"
Les groupes de trois consonnes se rencontrent
tantet
à l'initiale tant~t à l'intervocalique.
Il s'agit dans
tous
les cas de groupeshétérotimbres . A l'initiale apparaît
syn
syniè
"huit"
A l'intervocalique apparaissent
mpr
sampra
"sept"
mbr
kumbra
"épaule"
nky
mankyèesa
"allumette"
ngy
gyingyenna
"proche"
ndr
nondru
"celui-ci"
ngd
dangda
"de travers"
rkw
kurwèèga
"culotte"
rny
durnya
"monde"
6.1.2.2. Voyelles
Les voyelles,
à part celles qui ont déjà été citées
(voir
plus haut
p
140) ,se répartissent en voyelles simples et en
groupes de voyelles .
Les voyelles simples sont soit orale
a
ka
"donner"
soit nasalisées
ê
sênwoo
'! en f Le r "
"paillasson pour sécher du
mil"
o
kOnsire,
"z.cu g e
l
ô
e (7)"
ben
"seau de caoutchouc"
Les groupes de voyelles comprennent des groupes de voyel,
146
les orales et des groupes à voyelles nasalisées •
AI Groupes de voyelles orales
A part .é!!l "(dans les réponses aux salutations)", 11
groupes de voyelles orales ne se re~contrent pas isolémel
mais font plutBt partie de mots . On distingue les groupl
de deux voyelles et les groupes de trois voy~lles . Les 1
pes de deux voyelles
apparaissent à l'interconsonantiqu1
à la finale.
Ce sont soit des voyelles longues soit des
tongues brèves.
11 Position interconsonantique
al Voyelles longues
ii
diisa
"suie"
II
tllrfo
"champignon"
ee
gampeem
"orteil"
èè
bèèr
"bouillie"
ii
giizi
"cour pour cuisine"
aa
faay
"tout"
uu
kuur
"karité"
UU
dUUrU
"l'autre jour passé"
00
boorè
"scorpion"
,bl Diphtongues brèves
ui
guirè
"chat"
èe
mankyèese
"allumette"
au
saura
"ceinture de cauris de
ao
kaodaba
"santé"
21 Position finale
al Voyelles longues
ee
bee da
"rôter"
èè
bèè
"dolo"
147
aa
gaa
"tirer"
uu
duu
"semer"
00
daboo
"étonner
s'étonner"
bl Diphtongues"brèves
ui
rnu i
"riz"
iè
syniè
"huit"-
0;1
koi
"van"
.
oa
- goa
"homme"
èo
sèo
llfaire rôtir à feu nu"
ao
bau
"n'être pas"
Les groupes de trois voyelles
ou diphtongues longues
sont de deux sortes.
Il Y a les diphtongues dont la premiè-
re voyelle est langue et les diphtongues dont la seconde voyel-
le est longue.
De telles diphtongues apparaissent soit ~ l'in.
terconsonantique soit à la finale.
11 Diphtongues à première voyelle longue
al Position interconsonantiquB
èèa : fèèar
"tamarinier"
bl Position finale
--iiu:
tiiu
"mortier"
aao
paao
"tige"
21 Diphtongues à deuxième
voyelle longue
Position interconsonantique
uii
kuiire
"morceau"
uee
lèsumbueere
"bas du menton ll
Uèè
bUèère
"dix et
"
eoo
tinteoogo
"panier"
148
B/ Groupes à voyelles nasalisées
L'analyse de la liste de mots révèle encore,
pour
qui concerne les voyelles,
l'existence
-
passée sous si
ce dans l'introduction -
de voyelles nasalisées
(la n8s
s at io n étant marquée par le diacritique
A) • Ces voyell
entièrement ou partiellement
nasaliséesapparaisse~t
à
l'étèJt' isol{;
à l'interconsonantique et à la fi
11 Gr o u p e
à.v 0 y e Il es en t i ère men t
na s a I i sée s ,~ç i::s
"grati fier" ..
21 Groupes à voyelles partiellement nasalisées
al Nasalisation de la première voyelle
1)
Position interconsonantique
"bouillie de mil"
2) Position finale
îi
pii
"couleur vers l'orange"
t~a
"brillant de fièvre"
eo
ninyôo
"levain"
bl Nasalisation de la deuxième voyelle
Position interconsonantique
ae
gaôre fo
"cadeau"
6.2.
CRITIQUE
Tels étaient les traits majeurs qui pouvaient se d
gager de la Liste de
mots bisa de Zabré
. Maintenant es
d'en faire la critique.
Tout d'abord on ne peut s'empêcher de }emarquer l~
destie de Gruiec qui,
en tdute honnêteté,
reconnaît les 1
·tes de son travail. Trois cita~ions
suffiront à le dém
149
Premièrement,
pou r I e s
"g y .i " e t " nyi",
i l
Y a une incertitude
(p 2)
Deuxièmement,
je n'ai transcrit l
et U
que lorsque j'étais à peu
près sûr, mais c'est très
approximatif;
donc quand
c'est écrit l
ou bien U,
c'est àcpeu près sûr
(pour
moi)
; mais quand c'est
écrit i
ou bien u,
c'est
beaucoup moins sOr que ce
soit i
et non l,
u et non
U.
(p 1)
Troisièmement,
le fait de recourir à une
autre langue
(en l'occu-,
rence le français)
pour
détermin~r les voyelles,
et le fait d'utiliser des
conventions ignorées de
l'alphabet phonétique in-
ternational
(parfois con-
traires) sont autant d'hé-
résies linguistiques mais
on fait ce qu'on peut et
i l est bien entendu que ce
n'est que provisoire
(p 1)
Toutefois si sur un plan. pratique les explications de l'au-
teur de
la liste de mots sont suffisantes étant donné qu'el-
les s'adressent à des locuteurs natifs du
bisa de Zabré il
n'en va pas de même sur le plan scientifique o~ de nombreux
points restent discutables .
Ces points peuvent être regrou-
pés en deux catégories,
à savoir ceux qui relèvent de la cri-
tique instantanée et ceux' qui relèvent d'une critique fondée
sur uneenqu~te personnelle indépendante ~
1 50
6.2.1.
CRITIQUE
INSTANTANEE
La critique instantanée, celle qui vient immédiatel
à l' espri t,
a trai t à l'interprétation des consonnes kY.'.
D.::L,
à certaines imprécisions,
au·recours au français P.t
omissions .
Implicitement, Gruiec semble considérer kY.,
et ~ comme des consonnes uniques . Dans cp.s conditions
notation conséquente
les remplacerait par Ici, I~I et 1•
respectivement, au risque de recourir à des symboles nou
Des imprécisions dans la description proviennent d
cours au français et de l'utilisation d'expressions vagu
S'agissant du second aspect on note l'utilisation d'expr
sions floues du genre
"entre
.••
et
.•• " .
Ainsi i. est
comme étant"entre
ou et 0" , 1 comme étant "entre i et ~
Ucomme étant
"entre ou et 0". Tout laisse croire
égal
que & se situerait entre 'oe et.Ji .
Le recours au français pour,la description des voy
i, 1, ~, ~, !f, u et U ne se justifie nullement en lin gui
structurale théorique,
toute langue devant ~tre décrite
pas par rapport à une autre mais bien par rapport à elle
1
Certaines omissions sont faites soit totalement s~
tiellement . Au tit~e des
omissions totales on remarque
manque de cohérence résultant du
refus délibéré de disti
orthographiquement deux types de ~ pourtant phonétiquem
..
connuS comme distincts,
l'absence d'une définition de 1
le
° simplement qualifiée d' "assez caractéristique" e
sence de notation des tons
.
Au titre d'omissions partielles
on relèvera la di
1 51
tion sporadique entre i
et l
ainsi qu'entre u et U et la no-
tation épisodique de l'allongement des voyelles.
A cela s'a-
joute
le
fait
que
certains segments sont mentionnés non
pas dans les "conventions"orthographiques mais dans le lexique
I l
s'agit
des
dix-sept consonnes simples Q 1 k kY Q
i ~·f s v z m ~ l L ~ et ~ ainsi que aes groupes cons onan ti- .
ques
cités plus
haut
aux pages
14J-145;
ii s'agit aussi
de
la voyelle simple orale a, d8squatre voyelles simples na-
. -
.
salisées
ê,
g, 0 et ô
ainsi que ~8S groupes vocaliques cités
précédemment .
6.2.2.
CRITIQUE
FONDEE SUR UNE ENqUETE PERSONNELLE
Pour permettre de mieux saisir la portée des réserves
que je vais émettre,
il conviendrait,
à ce stade, de présen-
ter brièvement les résultats d'un~ enquête tr~s sommaire
por-
tant sur un nombre extrêmement réduit d'éléments du
lexique
de
Gruiec
. J'ai mené cette enquête le 12 Août 1979 à Oua-
gadougou aupr~s de trois ressortissants bisa de Zabré
ayant
pour noms Jean-Paul Gouba,
Lambert Kaligna et Augustin Yi ou
( Ces informateurs me semblaient avoir tous plus de trente
ans .)
6.2.2.1. L'enquête
L'enquête a essentiellement intéressé les voyelles et
les tonèmes
. Au niveau des voyelles la pertinence de la lon-
gueur et l'opposition distinctive entre
des voyelles brèves
ont été confirmées .
Les paires minimales ou quasi-minimales suivantes dé-
montrent bien que la longueur est pertinente.
1 52
"
/;,.i/
"terre blanche pour poterie"
/ .tI r /
"odeur"
/lf/
"bouche"
/l"fi/
"feuille d'arbre"
"perdreau"
"oseille"
""
/la/
"pluie"
/laà/
"chant
;
épine"
,
/ku/
"donner"
/kaa/
"où 7"
/k '45ka'"/
"démanger"
/kZ9k~~/ "côte"
/ s ; /
"chose"
/s;{'/
"figue"
/f1'/
"chose"
/f~Ô/
"foie"
:i
"sein"
." '
"huile"
."
J'en conclus que les voyel19s longues sont attestées.
1 53
. .:'
Par ailleurs,
il y a opposition entre les voyelles brè-
veslil et 1 (, l, lai et lai, lui et I(ÂJI, 16>1 et loi et enfin
loi et I~I
ainsi que le prouvent les paires minimales sui-
vantes
"~me"
"enfant
fils"
1gir~1
"berge"
Iga~1
"jambe"
,
Ibul
"pix"
IbQI
"selles"
,-
IdQI
"sauce"
Idal
"famille"
Id~1
"famille"
,
Id,;1
"connaître; construire" .
En admettant.avecGruiec que lei et lél sont distincts,
le
bisa de Zabré aurait un système vocalique semblable à celui-ci:
1.
u
e
o
E
a
L'enquête a d'autre part révélé que le bisa de Zabré,
"langue à tons",
disposait d'un nombre variable de tons selon
1 54
qu'il s'agissait du niveau tonétique ou du niveau tonolo
(Pa r c oriv e n t i. on les c roch ets U: J) renvoient ici à un e t
criptiqn toné{ique et les barres parall~les (/
/)
à un
transcription tonologique
.)
Du point de vue tonétique
m'a semblé possible de percevoir pour le bisa de Zabré,
me il en sera pour le bisa de Garango (ou barka~ des ton
. '
,10
l
ponctues et d es tons modules
. .
Les tons ponctuels, au nombre de quatre,
comprennp-
le ton haut,
le ton mi-haut,
le ton moyen et le ton bas
- Ton haut
(['", J)
Exemples
"souris"
"lapin"
r: ...... , "J
1. sampannc.
"sert à damer une c.
- Ton mi-haut
,~---
,
,
,
,
!
Exemples
"saignement de nez'
"orteil"
"fronde"
1 55
-
Ton moyen
([" - J)
1
1
1
t - - -
1
1
t
Exemples
Lm ~6ka]
"margouillat"
[dü~]
-"trône en terre"
"oseille"
-
Ton bas
( [ '\\ ])
Exemples
"chat"
" ,
fdQn:l
"perdreau"
Les tons
modulés,
au nombre de trois,
comprennent
le ton montant ou
ton moyen-haut,
le ton descendant
haut
ou ton moyen-bas et le ton descendant bas ou ton bas-très bas
Ton montant ou
ton moven-haut
( [
..j
J)
V
1
1
!
1 56
Exemples
ph mère co mes t i b
"
é
11
é
"brousse"
"oseille"
-
Ton descendant haut ou
ton moyen-bas
( r - , ] )
,
,
~
Exemples
[b€~]
"dolo"
[waàj
"chaleur"
[s"5a]
"lance"
-
Ton descendant bas ou
ton bas-très bas
(L' \\\\J)
1
,
,,
,
,
,
"'~
Exemples
:
"dolo"
"trou"
"lance"
Au plan tonologique,
je démontrerai d'abord que le
bisa est une "langue à tons"
avant d'aborder l'étude de
nèmes au double plan monotonématique et polyt~nématique
AI Le bisa, "langue à·tons" :f~:' •• ,
Le bisa decZabré est indubitablement une "langue à
Je n'en veux pour preuve que les paires oppositionnelle
1 57
vantes
"peau"
\\
/ki/
"montagne"
/b~/
"souris"
/b~/
"selles"
"mourir ll
"pintade"
"lapin"
/f9~/
"chauve-souris
vampire ll
/gi~/
"mauvais"
\\
\\
/gir/
"oeuf"
"canari"
"cadavre"
/bëi/
"éphémère comestible"
/bë&/
"dolo"
/j-a~/
"pierre"
/j-à~/
"amie"
\\"
/
,
/k(.;)ja/
"tibia"
/kë5j~/
"saison sèche"
1 5B
/bU'sG/
"argent"
/bùs~/
"porter"
/grr';/
·"mieux"
/g'trà/
"limite"
-"
/s')?/
"figue"
/s~?/
"lance"
<r;;;k~/
"fagot"
/f~k?/
"fabirama"
- "
/ktsa/
"mil germé"
/kïsà/
"puce de chien"
"partie (petite) du cor
branche d'arbre"
"secouer"
/ ",. ,.,. "/
s amp a nru
"sent à damer une case"
"petit enfant nouveau-nE
r »
,.,.
"
/sampannt./
"sert à damer une case"
/ -- ""-/
sampannt.
"savon"
Dans l'ensemble ces exemples font ressortir très c~aire~
\\,..
1 t existence dt un tonème haut
/ "" /
et d'un tonème bas" / .,
ce qui suffit à faire du bisa de Zabré une "langue ~ ton
Nous verrons cependant qu'un troisième tonème existe,
le
1 59
nème moyen 1 - 1 .
BI Approche monotonématique
L'approche monotonématique met l'accent sur le compor-
tement des ton~mes pris individuellement . Pour ce faire
je
traiterai en un premier temps de la distribution des tonÈmes
et en un second temps
de quelques r~flexions que suscitp.
celle":'ci .
11 Distribution
Les trois tonèmes
ont pour réalisations six des, sept
tons précédemment déterminés .
En voici la
distribution.
Le tonème haut 1"1 a comme allotones L.l.J en finale
après séquence 1 "- 1
"saignement de nez"
et L" J partout ailleurs
IbasI~~;1
"saignement de nez"
Ikt6kà~1
"côte"
1 // ""
"'1
sampannl.
"servant à damer une case"
Ir~1
"enfant"
Igël(1
"canari"
,;'/
-
ImaJkal
"margouillat"
Le tonème moyen 1-1 se réalise eJ.J entre 1 ;' 1 et 1 \\ .1
'.'
"fronde"
"orteil"
et L-J
partout ailleurs
Igë;1
"cadavre"
If-3~fZrl
"fair.e souffrir"
Ib~si~9';1
"saignement de nez"
Ipa~~~1
"mur" .
160
Le tonèrne bas l' 1 se réalise ["-J en finale après
Iwa~1
"chaleur"
Igërl
"cadavre"
Ir0k~1
"fabirama"
Ip~5~~1
"mur"
["\\'.7 en finale après 1\\ 1
..
\\ '
Iwaal
"chaleur"
Ik ~s~1
"mil germé"
, \\
Iyu>k':i/
"fabirama"
.:>
"
Ikt-Jkaal
"côte"
et en position isolée
,II S e 11 es"
"
1101
"moudre"
et {,} enfin partout ailleurs
"chaleur"
"perdreau"
"hoquet"
"mil germé"
, "
IkZ9kaai
"côte"
-
/ "
...
If8~9~rl:1
"fronde"
21 Réflexions
L'étude de la distribution des tonèmes
suscite un c
séquence} varie librement avec 1'1. L'opposition entre
l'l,est neutralisée en ["-] devant 1/1 . Il existe un c a:
1 61
chevauchement tonologique partiel lorsque /"/
et /-/ 'parta-
gent le même allotone [.1..} .i'Jéanmoins aucune confusion n'est
possible étant donné leur entourage tonique différent.
Les exemples précédents ont montré l'existence d'un tonè·
,me haut et d'un tonème non-haut,
le second se trouvant ~tre
dans la. majorité,des cas un tonème bas.
Dans certains cas
cependant le tonème non-baspr~s.ente une. réalisation
L'-:J
La ques.~ion qui se p o s'e alors est celle de savoir si [-.] ap-
p~rti~nt ~ un ton~me /-/ ou non. En l'absence d'un triplet
minimal opposant ['7, [-j et f'.l, il est di fficile d'assigner
EJ au 't on èrne /-/ . Toutefois au niveau de la d i.s t r i bu t i.cn ,
on cons ta t e que L""], [-J et f:'.l peuvent tous. s e t rouv er en fi-
naL:
après / / /
. "argent",
"margouillat"
"faire souffrir"
"savon"
/dC;r~/
"perdreau"
/z;k~/
"hoquet"
"tibia"
.,
Ces contextes toniques communs excluent pour eux la possibili-
té d'une distribution complémentaire. Comme par ailleurs ces
unités
ne sont pa? en variation libre
i l en résulte qu'elles
162
a p par t i en n e n t
à des ton ème s d i f f
r e n t s / / /, / -/ e t / \\ /
é
C/
Approche polytonématiqu8
Par
l'approche polytonématique seront ~tudiées qU(
ques différentes séquences de ton~mes .
Dans toutes ces !
quences 19s tonèmes moyens d'un mot terminés par un ~on~r
bas varient librement avec des tonèmes bas .
/b~È./
/bÈ~/
"dolo"
/ja~/
/jà~/
"trou"
/wa~/
/w~~/
"chaleur"
/s'j~/
/s 3~/
"lance"
' ,
/j-aà/
/Jaa/
"amie"
/bâs~/
/b~s'/
"aubergine"
/pi59~i
/P399~/
"mur"
/basr59~/
" "
,
/bast99a/
"guêpe"
Je considérerai ici les séquences de deux,
trois,
quatrs
cinq tonèmes
•
1/ Séquences de deux tonèmps
-
Haut + haut
/kaé/
"où 7"
"mauvais"
"lapin"
"argent"
-
Haut + bas
"perdreau"
"hoquet"
-
Mo~n + haut
/gë~/
"canari"
/gi~/
"berge"
/f5;/
"huile"
; .'.
163
/J a~/
"pierre"
/gtr~/
"mieux"
- Moven + moyen
/ j-iI/·
"odeur" .
- Moyen + bas
':"1:1
Bas + bas'
/waa'f
/w~~/
"chaleur"
/bf:?/
/bÈÈ/
"dola"
"
/L3à/
. /laa/
"chant
épinp."
, '
/g'Ir/
/gJ.r/.
" oeuf"
/kQj ~/
" "
/kQja/
"saison sèchp-" .
1/ Séquence de trois tonèmps
-
Haut + haut + haut
"souffrir"
"bonne guérison"
-
Haut + haut + moyen
"margouillat"
Moyen + haut + haut
/gsd{r~/
"petit canari"
/bI;d;/
"petite f~te coutumi~re
à Zabré" .
-
Moyen + moyen + haut
/kI~k~';
"démanger"
/gapï:{/
"papillon"
- Moyen + moyen + bas N' Bas + bas + bas
/g':à~zl/
/g~~zl/
"coin de la cuisine"
1)
/p~5l)~/
"
,
/P<H)9'a/
"mur"
/lëëk~/
/l~~k~/
"chapeau de paille"
164
3/ Séquences de quatre
tonèmf
-
Haut + haut + moyen + bas
"fronde" .
-
Haut + moyen + moyen + haut
"saignement de nez"
-
Moyen + haut + bas + bas
/ _/ \\ \\ /
kt9kaa
"cete"
-
~en + moyen + moyen + bas
Bas + bas + bas +
"guêpe"
4/ Séquences de cinq tonèmes
-
Haut + haut + haut + haut + haut
/
""
'/
.""
sampannL
"sert à damer une c
-
Haut
+ haut + moyen + moyen + bas
"orteil"
-
Mo~n + moyen + moyen + moyen + haut
/sampà'i;n~/
"petit enfant nouv~
-
Moyen + moyen + haut + haut + moyen
--
/
/ ' "
//
sampannc.
"sa~Dn"
~
..
A ce stade de l'enquête on constate que de toutes 1
neuf séquences minimales mathématiquement possibles
pré
tes
dans
un mot
seules six sont effectivement attestée
savoir
haut + haut,
haut + bas,
moyen + haut,
moyen +
moyen + bas,
et bas + bas
une séquence est virtuelle
1
attestée
-
en l'occurrence haut + moyen -- dans
la mas
\\:
où
elle se retrouve dans des séquences quantitativement
périeures
de trois
,
quatre et cinq tonèmes
et deux s
ces sont absolument inadmissibles,
à
savoir
bas + haut
bas + moyen
•
""':, ""
,
•
1
•
,'''i
1 6 5
6.2.2.2.
Les réserves
La confrontation des résultats de l'enquête avec ceux
de Gruiec permet de déceler certaines erreurs qui peuvent
être classées sous trois rubriques:
-
imprécision dans la description
difficulté de la perception de soo s vd i.st i n cts.
-
confusion de sons
La -de s c r i p t i o n de Gruiec manque de précision 8n ce qui
concerne la voyelle A. En fait celle-ci devrait correspondre
à
I~/.
Gruiec
A P l
..
/ -
gidire
,. ,./
g-adire
"petit canari"
pp!fN'a
/p~~IJ;/
"mur"
gp!fizi
/g~~zl/
"coin de la cuisine"
La distinction entre~ et ~, ~ et ~ n'est pas perçue de
mani~re systématique au plan de la notation alors qu'il s'a-
git de phonèmes séparés ainsi que le démontrent les paires mi-
nimales suivantes
.Er u i.e c
API
,
ki
/ki/
"peau"
1
ki
/k,,/
"poitrine"
..
;i\\
.-:,:
nyi
/j1i/
"amen
nyi
/rrl
"enfant,
fils"
166
bu
"
Ibul
"dix"
\\
bu
Ib<i>1
"selles"
;1'
\\
zuku
Izukul
"fumier"
zuku
"hoquet"
L'analyse dB Gruiec prête aussi à confusion au niv
"des consonnes et des voyelles.
Ab niveau des consonnes
y a confusion d'une part entre n (devant vélaire) et I~I
Gruiec
API
kinka
Ikt~ka'i
"gratter"
d'autre part entre N'
(soit I~/) et 11r:JI
Gruiec
API
paN'a
"mur"
Au niveau des voyelles, i, ft, g, Q et ~ sont confo
avec d'autres voyelles
i est confondu avec la/
Gruiec
API
-,. ,.
bir di
Ibirdal
"fête coutumière à
La voyelle i ne trouve aucune justification. p h o n é
ou phonologique car elle correspond en réalité R des voy
brèves ou longues déjà
reconnues.
Comme voyell~s
brève
citera Iii (avec une réalisation centralisée L+J devant
Itl (avec une réalisation centralisée L~J devant Ir/), 1
(se réalisant La:!) et I~I .
'("
Gruiec
API
"puce de case"
fémfé r
"faire souffrir"
.. ,;1 t
167
férka ma
II pu nir ll
férnyi
If~rp~1
II s o uffrir ll
IgapL'{1
II pa pillon ll
,." ,
pérga·
1ptrgal
l! b on n e
gué ris on'"
f.ém
Ifà~1
II chauve-souris ll
fém
If;~1
1I1 a p i n ll
fiN
/ "
- ,
'.are
If'ët99~rE1
." f r o nd e "
m.énka
Im;5 ka l
IImargouillat"
b.émpér
Ibampi{1
"puce de c'3se"
f.émf.ér
"faire souffrir"
Comme voyelles longues il y a lieu de signaler leel et 13~1
GruiRc
API
l.éka
Ilëëk~1
"chapeau de paille"
" ...
yé
Ij'3~1
"être chaud"
Quant à .'d, il se confond avec loi
Gruiec
A P 1
du
Id~1
"famille"
De même loi est pris pour l'JI
Gruiec
API
,
do
Id'JI
"connaître
construirp' 1I
Il s'est aussi avéré à l'analyse que la voyelle ~' pré-
cédemment passée sous silence quant· à sa définition,
a été con~
fondue avec 1001
168
Grui.ec
API
/
/koo/
"coq"
/po~/
"brousse"
. ~
En 6utre,
on ne peut que regretter la portion à pein
congrüe réservée aux tons
(pour une certaine correction
cette lacune,
voir 6.2.2,1.
Enfin le terme
"accent ll employé à propos de,kisa "m
germé" accentué sur la première syllabe
et de kisa "puc
chien" accentué sur la deuxième syllabe n'est pas expliq
alors qu'un recours aux tonèmes suffirait à distinguer 1
premier
(/ktsà/) du second
(/kC:s~/)
En partant du principe que toute unité phonique expl
ment ou tacitement
reconnue distinctive par Gruiec
est
ble jusqu'à preuve du contraire,
on peut,
fort des cri~i
précédemment formulées
conclure en résumant provisoirem
-- dans l'attente d'une description phonologique et tono
complète du
bisa de Za b r é
-
la situation de la façon sul
A -
Phonèmes
1 -
Consonnes
a -
Consonnes simples
169
b - Groupes de consonnes
1/ Groupes de deux consonnes
-
Position initiale
/pr
tj
kr
br
gw
fIn
fr
vr/
-
Position intervocalique
/p~
tg
kb
bg
dd
sn
mp
mb
mf
mv
mm
mw
nt
nc
nd
n}
nf
ns
nz
nn
nl
nw
~k
79
~~
11
lwrk
rb
r9
rf
rs
rm
rn
rr
rj
rw
jmj
- POsition finale
/mm 'jn/
2/ Groupes de trois consonnes
- Position initiale
/sjn/
-
Position intervocal~qu8
/mpr
mbr
ndr
~~d
~~~
rkw/.
- 2 - Voyelles
a - Voyelles simples
1/ Voyelles orales
170,.
b - Groupes de vôyelles
11 Groupes de voyelles orales
al Groupes de deux voyelles
~ Position interconsonantique
Iii
u~
.. l.
e e
au
~c:>
00
aol
-
Position finale
lui
ee
ü:
ft
EO
aa
ao
uu
oa
a~
(7) 1 .
bl Groupes de trois voyelles
Position interconsonantique
1 E: ea
u i i
u e e
c;:)€e
eool
-
Position finale
liiu
aaol
21 Groupes à voyelles nasalisées
al Voyelles entièrement nasalisées.
Position finale
: lao/.
bl Voyelles partiellement nasalisées
Position interconsonantique
laa
aôl
-
Position finale
....
aa
âol
.
8 - Ton~mes
1 - Ton~mes simples
~..
Tonèrne haut II' 1
Tonème moyen 1-1
Tonème bas 1'1
171
2 - Groupes de ton~mes
a - Séquences de deux ton~mes
Haut + Haut
Haut + Bas
Moyen + Haut
Moyen + Moyen
Moyen + Bas
rv
Bas + Bas .
b - Séquences de trois tonèmes
Haut + Haut + Haut
Haut + Haut + r·1oyen
Moyen + Haut + Haut
Moyen + Moyen + Haut
Moyen + r~oyen + Bas l'V Bas + Bas + Bas
c - Séquences de quatre tonèmes
Haut + Haut + Moyen + Bas
Haut + t'-1oyen + Moyen + Haut
Moyen + Haut + Bas + Bas
Moyen + Moyen + Haut + Haut
Moyen + Moyen + Moyen + Bas
'V
Bas + Bas + Bas + Bas
d - Séquences de cinq ton~mes
·Haut + Haut + Haut + Haut + Haut
Haut + Haut + Moyen + Moyen + Bas
Moyen + Moyen + Moyen + Moyen + Haut
Moyen + Moyen + Haut + Haut + Moyen
172
Chapitrp.
VII
RAPPORT
D'ACTIVITES "DE LA com~ISSION
POUR L'ENSEIGNEMENT,
L'ORTHOGRAPHE
ET
LA GRlI, 1"1 r'i AIR Efi
( SOU S - Cmm l S S l orJ
DEL A
LANGUE ET DE LA
CULTURE BISSA)
(1978)
d'A.
louré
J'ai rédigé ce rapport de dix-huit pages en no-
vembre 1978 2 Ouagadougou,
en tant que président de la
"Commission pour l'enseignement,
l'orthographe et la gram-
maire",
section de la très jeune Sous-Commission de la
langue et de la culture bissa
.
Il comprend cinq grandes parties
(auxquelles
s'ajputent des notes et une bibliographie)
• Ce sont:
-
Introduction
(pp 1- 2 ) 1
-
Système vocalique
(pp 2-6)
-
Système consonantique
(pp 7-13)
-
Système tonal
(pp 14-15)
-
Conclusion
(pp 15-16)
•
7.1.
INTRODUCTlmJ
Dans l'introduction je fais
ressortir l'incapaci-
,,
té pour la commission de proposer à ce moment un alphabet
du bisa pour deux raisons
d'abord la formation linguis-
tique des membres n'a pu
~e poursuivre normalement
étant
donné que
173
des responsabilités professionnRlles
ont accaparé le président qui pendant
plusieurs mois n'a pu dispenser les
cours de phonétique
(p 1)
Ensuite
la reprise des activités politiques
dans le pays ne permettait plus au~
membres des plus assidus d'assister
aux cours
(p 1)
Faute d'une "ét~de' compl~te de la phonologie d'un quelconque
dialecte"
bisa,
j'en suis réduit à faire la synth~se non-cri-
tique des rares études phonologiques intéressant le lébir
de Wuriyanga
(Ghana),
le léré et le barka de Garango dans
l'espoir de
dégager un syst~me phonolo~ique com-
mun,
point de départ d'un alphabet
bisa
(p. 2)
.'
Pour ce faire,
je me fonde sur les travaux de Prost
(1950
et s.d.),
de Naden
(1969 et 1973)
et de Zouré (1975)
7.2. SYSTEMES VOCALIQUE, CONSONANTIQUE
ET TONAL
Tous ces ouvrages ayant déjà fait l'objet d'une étude
pour la plupart critique
(voir les chapitres l,
II,
III,
IV
et V précédents),
je m'abstiendrai de revenir sur les deuxiè-
me,
troisi~me et quatrième parties du Rapport
pour
ne m'attarder que sur la cinquième partie, c'est-à-dire la
conclusion .
7.3.
CONCLUSION
La conclusion consiste en un
résumé du
systèmep~ono-
logique commun aux dialectes barka et lébir/léré
._
174
7.3.1.
SYST01E
VOCALI QUE
or • 3 • 1 • 1.
V0 Ye 11 es b r è v e s
1.
U
t,
Q
e
~
0
_E.
!J
a
7.3.1.2.
VOYfÜles longues
Iii
1.(.
ee
E.E
'a9
aa
uu
c:;lQ
00
':J'JI.
7.3.1.3.
Diphtongues brê!ves
liu
eu
~u
Et::>
aQ
ao
ei
~
Ol
Ul
GH
al.
an
.'Jf. 1 .
7.3.1.4.
Diphtongues longues
leeu
~é)U
L ...Q
aaQ
ooi
~';)L
aa 1.
7.3.2.
SYSTEME
CONSONANTIQUE
7.3.2.1.
Consonnes simples
P
t
c
k
b
d
:l-
9
m
n
r
~
f
s
h
v
z
l
r
j
w
7.3.2.2.
Consonnes groupées
AI Consonnes doubles (intervocaliques)
I-pp-
-tt-
-kk-
-bb-
-dd-
-00-
-gg-
-mm-
-nn-
-rr- -ry9- -11-1.
BI Consonnes différente~
11 à trois éléments (intervocaliques)
I-ngw-
-~br-I
,.
175
2/ à deux élém8nts
a/ en position initiale
/pl-
kl-
bl-
dl-
gl-
fl-
pr-
tr-
kr-
br-
gr-
9r -
pw-
tw-
kw-
bw-
dw-
gw-
~w-
fw-
sw-
zw-
llrJ-
jw-
pj-
tj-
kj-
bj-
dj-
gj -
~j-
fj-
kr- g]1-/
b/ en position intervocalique
/-pr-
-bl-
-br-
-tn-
-dr-
-kp- -kt-
-bt-
-bk-
-bl-
-dm-
-gp-
-gt-
-mp-
-mb-
-mf~
-nt-
-nd-
-fj-
-Jk-
-~g-
-9s -
-9z -
-sl-
-sm-
-lg-
-lm-
-rk-
-rg-
-rz-
-rl-
-rm-'
-rv-/
.7.3.3. SYSTEME TONAL
7.3.3.1. Tons registres
Haut
:
/", /
.
r'1oyen
/-/
.
Bas
/'/ .
7.3.3.2. Tons modulés
A/Séquences de trois tons registres
Moyen-Haut-Eas:/-"/ .
B/Séquence de deux tons registres
J
1
Hau t-r~oyen
/"- /
Haut-Bas
/ "'/
Moyen-Haut
/-, /
Moyen-Bas
/-'/
176
Tels étaient les principaux aspects de ce rapport
On peu t
reg l'ct ter l ' 0 mis s ion d e !fI e t d e 0l, pou l'ta n t
signalés par Zouré
(1975)
et surtout les fautes d'impres-
sion.
De très nombreuses fautes de dactylographie,
dO es
essentigllement à l'inexistence
sur le clavier des machi-
nes à écrire ordinair~s de certains symboles phonétiques,
gênent la lecture de ce rapport.
Elles s'expliquent sur-
tout par le fait qu'ayant dO m'absenter de la Haute-Vol-
ta pour une période de deux années,
je n'ai pu ni suivra
moi-m~me la dactylographie du manuscrit ni lire et cor-
riger la version dactylographiée initiale
.
Le bref historique qui vient d'§tre présenté rév~le
qu'à ce jour i l n'existe pas de description phonolog~~
que satisfaisante du
bisa
.' Cela s'explique chez Le s
uns
(Prost,
1950 : Gruiooc, 1977) par un certain manque
, der i g u eu r ,
che z les au t r e s : (P l'OS t,
s
.
d..;
~! a d 8 n, 1 96 9 ,
1973 ; Zouré, 1975) surtout par Ip caractp.re incomplet
,.de l'analyse
.
Pour contribuer ~ r é mé d i e r
p a r t LeLl vrn e n t
à ce do~b12 handicap,
je me propose d'approfondir l'étude
des consonnps,
des voyelles,
des
tonèmes et de la syllabe
du dialecte barka parlé. à Garango
.
<,
1
',"
\\ 'l
177
SECTION II
- - - --
PHONOLOGIE
DU
DIALECTE
BARKA
DE
GARANGO
Chapitre
l
LES CONSONNES
Dans ce chapi~re,.je me propose d'étudier les pho-
n~mes consonantiques du bisa-barka . Pour ce faire, j'a-
dopterai une double approche,
l'approche monophonématique
,
h '
l'
h
•
.
12
et l approc e po yp onemat1que
•
1.1. APPROCHE 1V101\\JOPHONEMATIQUE
Par approche monophonématique i l conviendrait d'en-
tendre l'étude des consonnes simples ou uniques. A cet
égard,
une triple démarche sera suivie par laquelle en un
premier temps un tableau phonologique des consonnes est
présenté de façon à rendre aisée la compréhension des deux
autres étapes de la démarche , étapes qui consistent
(deu-
xième temps) à examiner la distribution des consonnes et
(troisième t emps ) 'à rassembler les remarques qu' appel-
lent certains probl~mes d'analyse et d'interprétation ain-
si posés
•
1 .1 .1. TABLEAU DES CONSONNES
Labia- Alvéo- Pala- Vélai- Labia-
Glotta.
les
laires tales
res
vélaires
les
Occlusives
P
t
k
b
d
g
Fricatives
f
s
{J}
h'
(
v
z
(",5)
....
...
Nasales
m
n
f
~
w
h
Latérale
l
.s.'
·Vibrante
r
Glissées
j
w
Nasales syllabiques
/
m
n
~
/
1
1
1
1.1.2. DISTRIBUTION
La distribution des principaux allophones de ces
phonèmes est étudiée ci-dessous
• Devant voyelles et glis
sées arrondies les allophones des phonèmes consonantiques
sont arrondis mais ne sont pas cités séparément ~
(Les
tonèmes usités sont le tonème haut 1 / l, le tonème moyen
1 - 1 et le tonème bas 1'1 .. L'expression "sous tonème mo-
dulé" caractérise un tonème ponctuel formant avec u~ tonè
me ponctuel précédent
un tonème modulé simple • Par ail-
leurs, certains mots bisa ne semblent pas pouvoir se tra-
duire littéralement en français
. J'ai
alors recours à
des équivalences françaises placées entre parenthèses ~
l'intérieur des guillemets et destinées à les décrire, à
les expliquer ou à les traduire de façon approximative
b
Parfois je contourne la difficulté en conservant le mot'
sa, s ' i l n'en est pas à sa première occurrence, mais en
le soulignant .)
Ipl
occlusive bilabiale sourde aSPirél ; apparaît
. :
1
dans un mot devant voyelle, Iyl et Irl plus
consonne
"
Ipuul
"jeune"
Izëpil
"tais-toi!"
Im5gp€~1
"révérend père"
"
IPfl. "LQ 1
"vite comme l'éclair"
1
-Alh -,
-" 1
gjE; s'-mpfLH.
"(galet pointu et pet
Iz ;5'J~pjlIId3 1
"(localité)"
..... ,
It~mP.riirl
"b§tard"
1
1
/prga/
"condoléances"
/prka/
"frétille !"
/ '" '" "'/
prtc.,.tc.,.
"d'une blancheur éclatante"
1
.,
,
/IEprma/
"contre (ta corbeille)"
/IÉprl~/
"sur (ma corbeille)"
•
LP]
occlusive bilabiale sourde non-aspirée ; apparaît
devant sonante plus voyelle,
et /r/ final.
/pl~/
"rapide comme l'éclair"
/
~
-'/
zeplee
"se taira toi"
"c'est une corbeille qui"
'"
/pjiir/
"natte"
"véritable"
/pw6D"9/
"(petite buse)"
/ -
-' '/
zepjoou
"nous nous sommes bien· tus"
"c'est le Dépôt"
/IËpr/
"corbeille"
/gapr/
"(papillon)" •
occlusive bilabiale sourde implosée ; apparaît
dans un mot devant obstruante sourde
',.,-
Izappa/
"cordonnier"
,
In~pkë6~~1
"(prince héritier)"
Isëptür/
"vapeur d'eau"
/tapsâ/
"chasseur"
/tl
occlusive alvéolaire sourde aspirée ; apparaît
dans un mot devant voyelle, ln! et Irl plus consonne;~
"nom"
"matin"
/gëntë/
"long; grand"
/mGfti/
"r~bellion"
\\
\\
\\
lt.r i i d?) /
"gros (yeux)"
\\
\\
/tr i i /
"gros (yeux)"
/bôiïtr~/
"panse"
/
,
/trk9/
"devenir nuageux"
, "
/trg a/
"tout droit"
"
, ,
/ba3trma/
"contre le sourd-mue~'
, , , ,
/ba'atrla/
"sur le sourd-muet" •
[t]
occlusive alvéolaire sourde non-aspirée ; appa-
taît
devant sonante plus voyelle, /g/ et /r/ f
l"
/tla ... /
"bon gré mal gré"
/maatri:L /
"c'est un fouet qui"
/kQty~t/
"c'est (prénom) qui"
/
/fsttw"li/
"c'est une fête qui"
- "/ ~
/kutgunn.l./ . . "(prénom)"
"
,
/baatr/
"sourd-muet"
/ ... , '/
maatr
,,"fouet"
/
/ ... , '\\
baatr",
"en se.traînant"
occlusive alvéolaire sourde implosée ; apparaît
dans un mot devant obstruante sourde et /n/
, ,
/b:>ttt /
"boîte"
, ,
/k-atto/
"hélas !"
,/k~tsa/
"(margouillat male)~.
t.
/ '
""/
.batnaa
"visqueux
gluant"
/k/
occlusive vélaire sourde aspirée
j
apparaît dans
un mot devant voyelle,
/ y/ et / r/ plus con sonn e
/ni5ke99à/
"(prince héritier)"
,
""\\
/p'CJsk'3 l i 9/
"Pascaline"
/kaiiip~g~/
"carpe"
/krèi /
"poitrine"
/krC~n~/
"de souris"
/k~k~/
"vip~re"
/k~dà/
"énumérer"
"sur
(prénom)"
/ -' , '/
saakrma
"(ton)
sacrement"
/ziak~Û~/
"sur
(prénom)"
/zàaK;rn'~/
"contre
(prénom)"
•
LkjhJ -
occlusive vélaire sourde aspirée palatalisée Lap-
paraît dans un mot devant des allophones non-cen-
tralisés de voyelles antérieures
...
/ki/
"montagne"
/k~L~/
"souris"
/k~~/
"morceau"
/ '
" ,
/jérkEEd/
"borgne"
•
~~
occlusive vélaire sourde non-aspirée
j
apparaît
dans un mot devant sonante plus voyelle,
/d/ et
/ r / final
/kw35i/
"gratter"
"jaunisse"
"domestique"
... ,
...
/z~.9kl-a/
"sur la pointe des pieds"
1
~\\
/kristj~ 9/
"Christian"
/pâkdâ/
"obligation"
/m~kda/
"comparaison"
/tGkda/
"énorme"
, -
/sikr/
"sucre"
/ljkr/
"(prénom)"
"(prénom)" •
!
occlusive vélaire sourde implosée ; apparaît dar
un mot devant obstruante sourde, lm/et /n/
"révérend père"
/d3kt~/
"matin"
/1~kt5~/
"médecin
docteur"
" ". .....,
/aksLda9/
"accident"
, \\
/tiksii/
"taxi"
"se manquer de peu"
/sfkn~/
"braises"
/bü~kn~l'
"héros"
•
/b/
Lb]
occlusive bilabiale sonore ; apparaît dans un
i
':'.
mot à l'initiale et après /m/
'"
/bu/
"sors
! "
/bl~/
"pleur"
"
,
/byiida/
"énorme (t êt e ) "
,
/ -~ , '/
),
lembule
"lèvre supérieure"
/dombëi/
"étranger"
.
fricative bilabiale sonore ; appara!t dans un
mot à la médiale
, sauf après /m/ et sous ta
~ 1 i.
...
- fi ~ r
~".
!
me modulé
1""--
"
.~
__-L
,
.LI
, ; ,.,.
/zib~r/
"travail"
e > ,."
/k~rb'ar/
"règne"
/z~bla'/
"mauvais"
/tabsa/
"chasseur"
/g~bg~/
"couverture"
/ ""N
"
saahbra/
"sept"
LNl
fricative bilabiale sonore syllabique r :appa-
raît dans un mot à la médiale sous ton ème modu-
lé
'" ,.
. /kTbs3/
" (ta)
f~te"
/g06 g8:/
n(ta) couverture"
/ - / "'/
tabtQr
"(ta) pipe"
/ _" /"_/
wobjannl.
"(ton)
(prénom)"
Lb'J
occlusive bilabiale sonore implosée ; apparaît
dans un mot devant occlusive sourde en variation
(
libre avec 'Pl
/s~btürï
"vapeur d'eau"
/n~bkë5~g/
"(prince héritier)"
/d/
occlusive alvéolaire sonore
apparaît dans
un mot à l'initiale
/dè/
"mère"
/d"lga/
"regarde !"
/dram~~/
lI(prénom)lI
1
"il est bien parti à la
maison ll
"adultère"
"(localité)"
/gjËiidr/
"quenouille"
/ /
-//
madjaa
"c'est
(prénom)
que VOl
"c'est
(prénom)
que not
après occlusives non-vélaires,/n/ et /1/
"" ,,\\
/abduu/
"(prénom)"
",." ~ "\\
/abdQlac../
"(prénom)"
"énorme"
"tortues"
/büiïdë/
"grand oiseau"
/m"Lnda/
"gros serpent"
/
",. ~/
m:>nda
"ration alimentaire"
"robuste"
,." ,.
/peld~/
"chauve"
-'"
,
/ms&lda/
"turbulent"
-- /
/halda/
"sale"
"soldat" .
[J]
occlusive alvéolaire sonore rapide,
résonant corn
me une vibrante battue dépourvue cependant du t i
bre caractéristique de "r"
;
appara!t dans un mo
à la médiale sauf après occlusives non-vélaires •
.~~
/n/,
/1/ et s auf sous ton ème modulé ; devant l/m/
elle est en variation libre avec ["cf}
/dlSda/
"belle-mère"
)
\\
/dâadé/
"grand'mère"
/ -
"'/
lasda9
"adjudant"
/tëfd{/
"raide et ·long"
... ,,,,
,
/tiihd~/
"gros
(yeux)"
" \\
/gurda/
"pondre"
1 - -- -'.- ~
L-"r?-----'
]
j fiidgû/
If i mb
cil e "_
é
/ /
,
/bagda/
"m~me si"
/ka>dba/
"précipitation avide"
/ /
\\
/adma/
"(prénom) "
/b~dg5"/
" a t tac he r If
/b'üdgü/
"verser; répandre"
[d;
occlusive alvéolaire sonore rapide syllabique ,
1
résonant comme une vibrante battue dépourvue ce-
pendant du timbre caractéristique de "r" ; appa-
rait dans un mot à la médiale sauf après occlusi-
ves non-vélaires, /n/ et /1/ mais sous tonème mo-
.dulé ; devant /m/ elle varie
..
librement avec Ld~
1
/
/
/b6)d gtO/
"s'attacher à"
/büdg~/
"se verser ; se répandre"
,
- ; '
/bidgi/
"tout noir"
/
.:« ' /
gudm~
"(prénom)"
j
occlusive alvéolaire sonore implosée
apparait
1
dans un mot sauf sous tonème modulé devant /d/,
I l
/1/ et /m/
,
;"
/b-:>dda/
"massif"
; ' ,
l'
/bidda/
"bien plein"
, ,," ,
/jllbLdlO/
"éléphants/
, "'.,. ,
/tabl.dl~/
"tortues"
"'
; ' , ;
/adma/
"(prénom)"
et à la finale
1
. .,,
'" '"
/kad/
"fesses"
"bénéfice"
occlusive alvéolaire sonore implosée syllabique
apparait dans un mot sous tonème modulé devant /d/,
1
/1/ et /m/
/b(.Sdd~/
"reins"
/~dl~/
"reins"
/ _/ ' /
gudm~
"(prénom)"
,
, / , /
/adma/
"(prénom)"
et à la finale sous ton ème modulé
,/
/bQd/
. "rein"
"nuque"
"dos" .
/g/
tg]
occlusive vélaire sonore
apparaît dans un mot
à l'initiale
/g~f/
"indigo"
/gl~/
"pouvoir"
/gr5/
"ténia"
et à la médiale après /~/
/m~fg?)/
"mangue"
/j~~g~~/
"batailleur"
"
"
/mi~g~~/
"compagnon d'infortune"
/n5;~g5n~;/
i
"( salutation des femmes
L'Il
fricative vélaire sonore
apparaît dans un mot ~
la médiale,
sau~ après /~/ et sauf sous tonème mo
dulé
/ ,/,/ ""/
laaga
"assiette
plat"
, "", ,
i
/k~k?lg:>/
"pirogue"
\\~
/gIsgâ/
"fil"
/d"5gtri/
"matin"
/
__
1\\ /
m:>gp~r
"révérend père"
''fy 1
\\-'--~-'-: :
"infirmier"
"{ta) tourter~lle"
[~]
fricative vélaire sonore syllabique ; apparaît
,
dans un mot à la médiale sauf après I~I mais sous
tonème modùlé
Im3gp~~1
"(ton) révérend père"
Ib~gl~i
"(localité)" .
occlusive vélair~~sonore implosée ; apparaît
. ". ;J~H~!+
dans un mot à la méd1iiale devant occlusive sour-
de
sauf sous tonème modulé ; elle est en varia-
tion libre avec LV]
Id5gt~1
"matir}"
1 -
.... , 1
m~gpEr
"révérend père"
113gt6~1
"médécin ; infirmier"
occlusive vélaire sonore palatalisée ; apparaît
dans un mot devant les allophones non-centrali-
~.;1
sés des voyelles antérieures
1 1'\\1
g1.1.
"chien"
" "
IgLdl
"origine"
" ,
Igerl
"cadavre"
Igefl
"homme"
Ifl
fricative labiodentale sourde
apparaît dans un
mot à l'initiale
.........
Ifc::;)fe;;,dl
"poumon"
"(aliment)"
............
Ifrl.mml
"complètement"
et à la médiale
Ik7f'trJ
"païen"
·:~
",~ 1901
"poche"
"santé"
. "
/.é/
["s]
fricative alvéolaire sourde
apparaît dans un
mot à l'initiale
/sisi/
"cheval"
-
/
.... \\/
sugur
"pardon
!"
/
'/
, ; '
saana
"étranger"
et à la médiale
-
/
.... \\ /
b as i i
"couscous'"
/bühsü/
"argent"
,,., ,
/bahst./
"(aubergine)"
rjJ
fricative
post-alvéolaire sourde
apparaît dans
un mot à l'initiale
;fi'/
"frapper tr~s fort"
/fo/
"frapper avec déterminai
,"
/fi g7. ël/
"piler avec déterminatic
~:"J ,.,
" ._
et à
la médiale
"insult~r aVec beaucoup
de haine"
/h/
Lxl
fricative vélaire sourde
;
apparaît dans un mot dJ 1
"
la séquence li/ plus / r / final
/hI~1
"saute
!"
/ /
Ihir/
"aujourd'hui"
f"çJ
fricative pa La t a Le rscu r d e ; apparaît dans un mot
devant Iii non suivi n-i de Irl final ni d'une na-
sale en finale de syllabe
"eau".
"'''' ,
Ihillel
"ombre"
"''''
Ilihil
"salive"
Ch}
fricative glottale sourde ; apparaît dans un mot
à
l'initiale sauf devant Iii ou séquence voyelle
plus nasale en finale de syllabe
Ihél
"calebasse"
Ih61
"chose"
et à la médiale où devant Iii elle est en variation
libre avec fÇl sauf devant séquence voyelle plus
nasale en finale de syllabe
, .
.1'
Ilihil
"salive"
1 - '" \\1
l':)jh:;,
"galet"
'"
th)
fricative glottale sourde nasalisée ; apparaît dans
un mot devant séquence voyelle plus nasale en finale
de syllabe
"chauve-souris"
1 ~" ".1' '1
. hl.~gaara
"dehors"
Ihi:"iinal
"assieds-toi'!"
"(petite louche)"
Ivl
.' fv}
fricative labiodentale sonore; apparaît dans un
mot à l'initiale sauf devant o~clusive sonore
/
,. ... "'1
. V&..l.rf
" ( fig u e ) "
.
" \\
IVj1€elE 1
"pourri"
II,· '/i....{.'V-t.:.~+.:~·
.!-L~~~i~:~~ .
et à la médiale
/ "" " /
vLmvlfj
"puant"
/ "
" /
vt.rvtr
"vrai de vrai".
fv}
fricative labiodentale sonore syllabique ;
ap-
I
paraît dans un mot à l'initiale devant occlusive
sonore
, ,
/vdE/
"sale et dégoOtant"
"d'un coup sec" .
/Z/
[Z]
fricative alvéolaire sonore
;
apparaît. dans un
mot à l'initiale sauf devant consonne non-glissél
,
/ZI,/
"père"
"potasse"
et à la médiale
/ZLZ,€/
"découper"
/bâ"zâ/
"célibataire"
"''' , ,.
/w~hzur/
"argent
(métal)"
[Z]
,
fricative alvéolaire sonore syllabique ;
apparaî-
.
dans un mot à l'initiale devant consonne non-gli!
/zro/
"pères
;anc~tres"
"qui c'est 7"
" - '"
/zkaat. /
"qui 7"
.'.J
(/3/ )
!JI
\\
fricative post-alvéolaire sonore
apparaît dans
un mot à l'initiale
"frapper fort"
et à la médiale
"découper fébrilement"
.
Iml
[ml
nasale bilabiale sonore
j
apparaît dans un mot
à l'initiale sauf devant bilabiale
Im~1
"sang"
/mwËëga/
"albinos"
à la médiale sauf devant labiodentale et sauf sous
tonème modulé
"devant"
'
l
' /
/
lempo
"lame"
et à la finale
Iv ~Lm/
"existence"
[~
nasale bilabiale sonore syllabique
;
apparaît dans
,
un mot à l'initiale devant bilabiale
"ma tourterelle"
/iiibüsii
"leur igname"
"leur sang"
et sous tonème modulé
/ga~bQ/
"filet à
bagages"
Ilë~bùl~/
"(ta)
lèvre supérieure"
f~
nasale labiodentale sonore
j
apparaît dans un mot
devant labiodentale
"complètement"
"puant"
,-
î."~ ;
' ....
'-,
Inl
ln]
nasale alvéolaire sonore
;
apparaît dans un mot
à l'initiale sauf devant alvéolaire non-fricati-
ve
"r~ve !"
"autruche"
et à
la médiale sauf sous tcnème modulé
1gëiïtël
"grand"
"ration alimentaire"
/ /
1
/~I
mcnruv
"minuscule"
"moisissure"
•
~J
nasale alvéolaire sonore syllabique
;
apparaît
1
dans un mot à l'initiale devant alvéolaire non-1
cative
l~t;1
"leur nom"
, ,
Indal
"leur mère"
liïn~1
"mon enfant"
1iï).é)1
"ma femme"
et à la médiale sous ton ème modulé
-' ,
IgDnw/
"(plante)"
1 _JI' '/
lande:;>
"coton"
-" ,
Ibinni/
"cabri"
-,. '"
IdanlQ/
"(ta)
soeur"
1fi
14
If!
nasale palatale sonore
;
apparaît dans un mot à
l'initiale devant palatale non-fricative
"sein"
" (prénom)"
, ,
I.rr al
"ils sontierminés"
, ,
l.rje. 1
"ils ont accepté"
sous tonème modulé à la médiale
, "
Izüütarjaal
"(prénom)"
", "
Ikurjerl
"(ton)
~tre"
et à la finale
-'
It0.r l
"sortant subitement
1"
_ /
Ivar l
"sans arrêt"
f~
nasale vélaire sonore
; apparaît dans un mot ~
à la médiale,
sauf devant Ijl et sous tonème modulé
Ikamë:~al
"fusil"
lliË9al
"(localité)"
"
,
Iba~kal
"b~ton"
Im~~gol
"mangue"
Id~5~~/
"de travers"
~
~y
nasale vélaire sonore syllabique
;
apparaît dans
un mot à
l'initiale devant vélaire
, ,
/rJk~1
"ils sont fatigués"
I~gü~~/
" 1 eu r
Co 1 a "
16')8/
"or pourtant"
ou réalisation fricative
l~fQral
"leur (nourriture)"
l~v~61
"leur moustique
I~sal
"prends-les
!"
l~z~1
"mon bras"
IQfÈI
"frappe-les tr~s fort
193;1
"pile-les fort
!"
15h51
"le mien"
,..
"
15hˀrl
"mon tamarin"
et à la médiale sous tonème modulé
-' "
Ibl.~kel
"endroit"
-' ,
Ilo~f)ol
"tambour-sablier"
..,J
_ ,
,
Ikahza99~1
"hameçon"
•
nasale vélaire sonore implosée
;
apparaît dans
un mot à la finale sauf sous tonème modulé
Ida51
"frère"
Iz391
"vite"
/sIjl
"viande"
~~
nasale vélaire sonore implosée syllabique
; app
raît dans un mot à la finale sous ton ème modulé
"camarade"
"ennemi"
nasale vélaire sonore palatalisée
apparaît da
.v.
un mot à la médiale devant Ijl
" --
Ik-aa j i rl
"manche de pioche"
Ig8"53"1: ri
"rougeOle"
"atre"
..
f~
,1
.i.,
'..
."
,'- .'...
/CJi
nasale vélaire sonore arrondie
apparaît dans
un mot à l'initiale
/wa/
lIpauvretéll
l I o b s t i n é me n t ll
à la médiale sauf après consonne sourde
"roussir à maintes reprises'
,,'"
,
/gawlE/
lI récompense ll
lI c'est bien enflé ll
et à la finale sauf ton ème modulé
/sË~/
lI e nfler ll
/saÇj/
lI all e r mieux ll
/hühz~~~/
"(localité)lI
.
/",
---
/s"hsaaw/
"(localité)lI
[w]
glissée labiovélaire nasalisée sourde
apparaît
o
dans un mot après consonne sourde
/ "''''''/
pwoo
"(flQte)"
"gratter"
"domestique" •
nasale vélaire sonore arrondie syllabique ; ap-
rait dans un mot à l'initiale devant labiovélai-
re
, \\
/ww'J/
"leur main ll
'll ... - /
/ wwa
lima pauvreté ll
et à la finale sous tonème modulé
-'"
/gaw/
"pour rien au monde III
/h/
1'1
[hl
fricative glottale sourde nasalisée
apparaît
dans un mot à l'initiale
N \\
/ha/
"emplir"
/h~/
"piquer"
"vous ont entourés"
à la médiale devant réalisation fricative non-la
biodentale
.. ..
" ,
/bahs~/
"(aubergine)"
/s ~hsaa~/
"(localité)"
1 • .. ~..
_
/
"
"sarcelle"
IJf..L.hzQrla/
/Wl. thzQ~l~/
"sarcelle"
" ",., ,
/ g E,r L. h hJ /
"(prénom)"
'",.,,., -
/k~hha/
"ce ••• ci"
"
",.",-,1"
/gebuhhu/
"funérailles"
''''''' "
/dahhQ/
"vénération"
ou voyelle
1'1
, ...... ,
/hc.ha/
"piquer à plusieurs r
prises"
N''''''
/hQh:>/
"piquer à plusieurs r
prises"
,., ,..
':' .
/hLhé/
"devenir aigre"
•
[iJJ
segment phonétique zéro
apparaît dans un mot
vocoide mi-longue nasalisée
à la médiale devan
liquide
_/IJ
,
/v6Ehle/
"pourri"
/vëëhr/
"faire tourner"
..'
/v;~hr/
"valeur"
ou réalisation fricative d'occlusive
"(localité)"
.. :".....:.~,
., ."' . .' '1:99 :..\\
l "" /-
/
saahbral
"sept"
",., "
/biihd'dl
"énorme (t~te)"
"N'
Idiihdal
"bombé
(front)"
ou Inl
"de souris"
"tout proche"
et à la finale
Izۑ.hl
"potasse"
IVËËhl
",est pourri"
, '''''
Idiihl
"bombé
(fron t) "
Iml
1
Lm]
nasale bilabiale sonore tonématique syllabique
1
apparaît dans un mot après vocoïde orale
Ikj~~1
"(magie)"
•
1 . /'1
gJom
"Guillaume"
1
Inl
•
in]
nasale alvéolairp. sonorp. tonématique
syllabique
,
1
apparaît dans un mot après vocoïde orale
"" /\\
Im~rtir;';
"Martine"
/
/
"
IQsman/
"(prénom)"
t
,. '"
In-adin/
"Nadine"
1
; '
'"
Ikristin/
"Christine"
1
rr,!
nasale palatale sonore tonématique syllabique
apparaît dans un mot après vocoïde orale
Is~fj1âaï/
"luciole"
/züütirjà~/
" (prénom)"
linl
nasale vélaire sonore tonématique syllabique
IJ
apparattdans un mot après vocoide orale
/lë6~~/
"tambour-sablier"
/ si r i 6/
"c'est un mouton"
/
"" ...'/
kuuluQ
"c'est un voleur"
/w/
,
nasale vélaire sonore arrondie tonématique sylla
apparatt dans un mot après vocoide orale
'"
/gaw/
"récompenser"
1
/1/
fIl
latérale alvéolaire sourde accompagnée d'une cer
Cl
taine friction
; apparatt dans un mot à la média
le après obstruante sourde
/kl~/
"charbon"
.
'" \\/
1 .t la L.
"coQte que coOte "
/w5sl~/
"(nourriture)"
"(manière de dévoiler)
[1/
latérale alvéolaire sonore
;
apparatt dans un ma
à l'initiale
/b~lÈ/
"droite"
.'
.
/ '
/bQla/
"indigo"
-" ,
/filga/
"bonnêt"
/gl~/
"manque"
et à la finale
/kU'ul/
"voleur"
/s~l/
"nom de famille"
[17
latérale alvéolaire sonore syllabique ; apparaît
,-
dans un mot sous tonème modulé
"t~ches de rousseur"
lI(boisson)lI
, r r v
/taabl/
lItable"
Ir/
f~l
vibrante battue alvéolaire sonore ; apperaît dans
un mot à la médiale après /z/ initial
et dans un entourage phonique non-interconsonanti-
que entièremen~ sonore ~auf après occlusive sonore
initiale
lIjambe"
"'...
...
/tab"dr:>/
lItortuesll
/ "
'/
barma
"marmitell
-,-
"
/balr:>/
lIgourdins"
et à la finale après voyelle sauf sous tonème modulé
dans ce cas elle est en variation libre avec frJ
lIterre"
/tuu{/
1I1utinll
/kàr/
"rié ré "
vibran~e battue alvéolaire sourde
appara1t dans un
mot dans un entourage phonique non-interconsonantique
sourd
/lëpr~~ /
lI c'est une (corbeille) qui"
"cest la jaunisse qui"
"vipère"
/
\\
/g~rsis~/
"gymnastique" •
f~J
vibrante battue alvéolaire sonore syllabique ; a
:'
•
~
paraît dans un mot dans un entourage phonique no
terconsonantique entièrement sonore sous ton ème
/': '"
/ arzum~/
"vendredi" .
/ -" ' /
kurg~'
"culotte"
-" \\
/dirl~/
"sommes montés dessus"
Fr}
vibrante roulée alvéolaire sonore
apparaît dan
mot après occlusive sonore initiale
/br~/
"course"
",
/dri'J/
"se dresser"
/gra/
"ténia"
[rI
vibrante roulée alvéolaire sourde
;
apparaît dan
o
un mot après obstruante sourde initiale
"mince"
/trT.~/
"en train de te"
'"
/kra/
"pieu"
/
"'/
; ' ; '
frLmm
"complètement"
/srI~/
"c'est un mouton"
/hr~9/
"tordre"
l'rI
,
vibrante roulée plvéolair~ sonore syllabique
paraît dans un mot à la médiale entre une obstr
te et une consonne
; '
, ,
/prt l. b .. /
"d'une blancheur écla
/t~k~/
"devenir nuageux"
; '
\\
/krbQ/
"fa rd"
.:
,-.,
.
'.
t;.t -,
/bi-k~/
"verger"
/g~dà/
"énumérer"
/s'I-dà/
"brebis"
/srsà/
"mouton m~le"
/ ....... "/
frmal..da
"(aplati)"
\\.-.
..
et a la finale soit apr~s consonne
/lëpr/
"(corbeille)"
/ "
.....
maatr/
"fouet"
/z~fJkf/
"(prénom)"
/l~br/
"bas-ventre"
/j55dr/
"adult~re"
/v5;hr/
"valeur"
/vëehr/
"faire tourner"
/k55hr/ ,
"écorcher"
/s;~h;/
"brochette de foie"
/maïgr/
"(titre de chef)"
/ki:fÏ:;
"païen"
/làas~/
1 3
"évasé"
!
.
/j/
rs ]
glissée palatale sonore
; apparaît dans un mot à
l'initiale,
sauf devant voyelle antérieure ou devant
séquence voyelle .p Lu s
nasale en finale de syllabe
/j"à/
"viens
!"
/j3r/
"délayer"
/
/jü/
"se cabrer"
"(lacher involontairement)"
et ~ la médiale sauf apr~s consonne sourde et apr~s
,..
/h/ et sauf devant séquence voyelle plus nasale en
. :.'
,
204 l
~
en finale de syllabe
"saison sèche"
"saison humide"
/küjëe5~/
"jarre"
'"
/gjom/
"Guillaume"
[ j ]
glissée palatale sourde
apparaît dans un mot
o
après consonne sourde non suivie d'une séquence
voyelle plus nasale en finale de syllabe
"hanche"
" -" ....
/kutjiine/
"court"
/ z ëpj ëi~~/
"nous nous sommes bier
/sjIImâ/
"t'a relayé" •
fricative palatale sonore
;
apparaît dans un ma"
l'initiale devant voyelle antérieure non suivie
nasale en finale de syllabe
/ j "
i /
"éclate
1"
/j~/
"mil"
/ J t./
"incroyable
1"
/
"
jE/
"accepte !"
.,.
if]
nasale palatale sonore
;
apparaî~ dans un mot a
'"
/m/ initial et /h/
N
_ "
/hj L LQ/
"l'as bien dit"
"
"
/hjaaQ/
"l'avez bien dit"
.:» ' /
/ mjoou
"l'avons bien bu"
l ' ' ' .
/mjaaéJ/
"miaou
!"
et devant séquence voyelle plus nasale. en fina
syllabe
/Jann~/
"honte"
- ' "
l ' ,
/9jEhs~~~a/ "(galet)"
Ikjj;~kj€6r.Jéi'1 "(prénom)"
Iwl
fw]
glissée labiovélaire sonore ;. apparaît dans un mot
à l'initiale sauf devant séquence voyelle plus n8-
sale en finale de syllabe
,
Iw~1
"main"
"gratins"
"usé"
et à
la médiale sauf après consonne sourde et devant
~
séquence voyelle plus nasale en finale de syllabe
Ilëe'wü61
,
"c'est un
(pot A
eau)"
In~nl.t~DI
"c'est une autruche"
Ibwo~ùl
"nous sommes bien sortis"
1
- " 1
,
dwoou
"nous sommes bien partis ~
à la maison"
... ...
IfnwËËgal
"rouquin"
.',- ,
,,;,
,."
Iz'nzwiil
"c'est
(prénom)
qui"
[w]
glissée labiovélaire sourde ;
apparaît dans un mot
o
après consonne sourde sauf devant séquence voyelle
plus nasale en finale
de syllabe
"
Ipwaal
"véritable"
ItW€6rsl
"petite corbeille"
1
""1
kweere
"tortue géante"
IkËËtw7ë:' 1
"c'est une salamandre qui"
1 -"
--1
seekwii
"c'est
(prénom)
qui"
nasale vélaire sonô~e arrondie ; apparaît dans un
N
mot après Irl et Ihl
/pwéé/
"c'est un sain qui"
/hwa;c.à/
"l'avez bien piqué"
"l'as bien piqué"
"l'avons bien piqué"
ou devant séquence voyelle plus nasale en finalE
de syllabe
"taurillon, placenta"
"gratins" .
1.1.3. QUESTIONS D'ANALYSE ET D'INTERPRETATION
Le troisième aspect de l'approche monophonématique
concerne d'abord les questions d'analyse et ensuite les
questions d'int.erpétation .
1.1.3.1.
Questions d'analyse
. ,
1
Les questions d'analyse se présentent sous r;-e-pr-
l
,
..._- ~~-.
briques, à savoir les ensembles oppositionnels, les
syllabiques,
le chevauchement EJ-':l.onologique partiel,
. .
rr' !3ss.;i.milat):lo~
-.--~
-------~_._._~._--
tian Li b r e j le n e ut r a Li s a t i o n'e t
les remarques particulièr
_ _ _ _
1
_
•. _
.__
_
~.
.~
A
certaines autres consonnes.
A/ Ensembles oppositionnels
L'existence de certains phonèmes déterminés par l'
tude distributionnelle précédente se confirme par leur a
parition dans des ensembles oppositionnels soit à l'init
le, soit à la médiale soit enfin à ia finale
•
A l'initiale on trouve des paires minimales appas
/kj/ et /k/ ainsi que /gj/ et /g/ devant voyelles non-a
.,1..•.
rieures
•
"
/kjam/
"(magie)"
1
"
/kam/
"(nom)"
1
" "
/kjappl/
"net"
/ka'pp~/
"cape"
/
." '/
gJom
"Guillaume"
•
/gom/
"GaJn,e"
1
• h
.
Néanmoins [kJ.1 et FgJJ s'analysent enallophones des pho-
nèmes /k/ et /g/ devant voyelles antérieures en variation li-
bre avec les variantes non-palatalisées • On trouve égale-
ment
des enser:nbles.oppositionnels :rerÏfermant la qüasi-
totalité des consonnes
/p;/
"kyste"
"
/t')/
"nom"
,
/k')/
"fleuve"
"
/b')/
"suffire"
/d~/
"construire"
/g~/
"arbre"
"
/m~/
"cailcédrat"
/n~/
"famine"
/J"/
"sein"
/s;/
"interdit"
!J~/
"frapper très fort"
/h;/
"chose"
Ih~/
"piquer"
,
/zo/
"poisson"
\\
/3'J/
"frapper fort"
/13/
"écraser"
/j~/
"briller"
/w'a/
"n'est-ce pas ?"
/wa/
"avoir trop brûlé"
"" ,
/fl.l.re/
"creux et étroit"
/
n
"/
v l. Lrt
'.'(figue)"
:-.
.208
\\
A la médial~ on peut relever quelques paires oppo-
....
sitionnelles telles celles qU1 contiennent Ihl et /~I
ainsi que 1d1 et 1r 1 .
LiC'7
IV
et fi l
~,contrairement à ce qu
j'avais avancé
(voir louré, 1975 : 24), ne sont plus les
réalisations d'un phon~me unique mais bien de de~x phonè-
loi
mes distincts Ihl et 19/ ; les exemples suivants ne perme
tent plus de doute à ce sujet
1
'N'''' ,
(a) sihha 1
"retire-(le) de leurs main
1 (a)
"'''' ...
sil)')a 1
"Ci 1) s ' est adossé"
-:~"J\\
1 (a) S1WW3 1
"(sa) viande est pourrie" .
En outre il apparaît -~aintenant que
L9J peut se rencon-
trer
à l'initiale à condition d'@tre syllabiq~e • Par ai
leurs b i e n . que la distinction entre
"
[dl et Crl s o.i. t diffi
.,
cile .. à établir il n'en demeure pas moins vrai que ["d] est
plus rapide (à en croire des spectogrammes)
; de p~us &l~
ri e p 0 s s è d e pas 1 e t i mb r e "r " . La réa 1 i s a t ion m dia 1 e, ft}
é
1
brante battu~, s~nor~) de Irl s'oppose bien à la réalisa:
médiale Cd] (occlusive, sonore, rapide) de Id/, ainsi qu
1
prouvent les paires
suivantes
, \\
IkQr, l
"contrées"
... ...
IdQr~1
"légumes"
"jugement" .
A la finale on enregistre des ensembles opposition
permettant la distinction des phonèmes Idl et Irl
......
··'il
Ikadl
"fesses"
Ikài-I
"néré"
... ,
IkQd!
"nombril"
IkQ~1
"po.u le"
"
--~.~\\':' .: '
L.
20Q I:!"
des phonèmes Ir/"/~1 et III
/ ,
Ikar l
"
(bruit ~e tonnerre)"
Ik~QI
1 \\
Ikall
"cale"
des phonèmes I~/, III et Irl
Isü91
"c'est de la bouillie"
Isüîl
"attacher"
IsuFI
"se répandre"
et des phonèmes Id/, /91, ./11 et Irl
IbQdl
"reins"
I b- - I
Q9 "..
"ce sont des selles"
IbQïl
"faire tourner"
.Ibë5fl
"tordre"
BI Nasales syllabiques
Les nasales syllabiques s on t des nasales tonématiques
(c'est-~-dire qui portent tonème ) qui~ '~ elles seules, for-
1
.
ment syllabes" Toute nasale non-sy~labique est asyllabique ",
L'opposition entre nasale syllabique et nasale asyllabique se
manifeste en finale de mot et concerne les' nasales vélaire et
labiovélaire " Cependant par analogie avec celles-ci, Im/,
Inl et Ifl tonématiques .;sonf ana Lys és ici comme syllabiques
après vocoïde orale et e s'y Ll.a bi qu e après vocoïde nasalisée
Donc les nasales (asyllabiques)
en finale de syllabe con-
ditionnent la nasalisation des vocoïdes précédentes " Devant
pause, la nasale finale n'est ni [~ ni la rétroflexe L~
mais bien la vélaire (["y)
ou la labiové lai re
(L~wj ) ou en- .
11/
core la glottale
([~) ou aussi zéro (LDJ)
contrairement
~ l'affirmation de Prost dans sa Grammaire du bisa du léré
pour qui
En finale,
avant pause,
la pronon-
ciation n'est pas celle d'un /n/
dental, mais à Garango c'est un ~
particulier, sans doute un /~/ ré-
troflexe
(p 3).
C/ Chevauchement phonologique partie
S'agissant du chevauchement phonologique partiel, 1
cas sont à relever
; ils concernent les phon&mes /j/ et
/y/, /w/ et /~/, et /h/ et /h/ . /j/ et /r/ ont un allop~
ne commun <p] ; mais en tant que réalisation de /j/, celL
N
(if]) ne se rencontre qu'après /m/ i~itial et /h/, ainsi
devant séquence voyeLle plus nasale en finale de syllabe
/w/ et /;/ part~ge~t de leur côté l'allophone L9 w
J ; maiE
en tant que réalisation de /w/, celui-ci (f9wJ ) n'appara~
qu ~près
1
/f/ et /h/ ainsi que devant séquence voyelle Pl~
nasale en finale d: syllabe . /h/ et /h/ enfin ont comme]
allophone commun [h7 ; mais en tant que réalisation de /
celui-ci ([h]) n'apparaît que devant séquence voyelle pl
nasale en finale de syllabe .
D/ Varia~ion libre
Pour ce qui concerne la variation libre, hormis le
o~ en finale la consonne /~/ et la voyelle /L/ alternent
#
cul ta ti v emen t
dan s / g j"€.hs L~P.rL C~/ et / g j ËhsL:" ~PJ"i: ~ ~ / "( pe
tes pierres pointues)", tous les autres cas de variation
bre impliquent deux consonnes • Celles-ci varient librem
entre elles autant sur le plan phonétique que sur le pla
("
phonologique.
Par conséquent
je distinguerai la variaI
libre phonétiqu~ ou allophonique de la variation libre p
logique. En outre une variation est régulière lorsqu'el
suit une règle bien définie ; elle est irrégulière lorsq
---~
'. 'c. '.
~.t.
les conditions de son apparition sont indéfinissables
et qu'elle ne se rencontre que dans certains mots.
La variation libre allophonique est régulière pour
c~rtaines réalisations de la vibrante /r/ et des occlu-
sives sonores • En finale postvocalique Cr] et !.ëJ sont
en variation libre
/ti§r-/
i Cthj"r.J
["th€:'-ë']
"terre"
/k~~/
[kh~~}
Lkh~~l
"néré"
/
,.N/
tuur
["thS. f]
CthrS·i]
"lutin"
Par ailleurs pour chaque occlusive sonore, les allophones
)
implosés et leurs homologues continus (c'est-à-dire frica-
tifs
ou [J] ou LJ]) sont en variation libre devant occlu~
1
sive sourde :
[b~J
' V
1[1;
/së'btüi:J
Cs ë4 'b"t th ü j:] C; J..~ h-':'
së t
urj
. "vapeur d'eau"
/tabtQ~/
h"--
hl.,.'
h-~ h/-r'
ft ab't t::) rl ft a t en rI "pipe"
l b ]
"V
,
li] 1
.. ,
- '
h " ,
/
" /
sebtur
[se· b' t
ur]
~ h"
[se, t
ur]
"(ma) vapeur
1
d'eau"
-
h
/
hl \\
/
, , \\
/
~\\
/tabtQr/
Ct ;b' t QTr] .(t h;p,t h/A)T rl "(ma)pipe"
1
[1]
,./ \\
/ "
'\\
/adma/ .
"adma"
!
rd']
rv
[J]
,
.
1
-'
'"
'
_ /
'\\
\\
\\
\\
/adma/
[âd'maJ
Ladm a]
"(ton) adma"
,
1
,
.
\\
" \\ ~
-
"of ~
" \\
/güdma/
[güd 1 ma J
[gudma J
"(ton) güdmg"
,
,
[g'}
rv
&1
"
-
h""
/ d ~gta'/
[d;g"' t ha]
[éJ;Vt aJ
"matin"
--
h' ,
- h" \\
/ \\
/mogp Er/
[mog' P ET rl [m3ttp e"T rJ "révé rend
/15gt6~/
h'"
., h"\\
[f09' t 'Jrl
[1"'3\\it 'J rJ
" infirmier'
[cil
,
ld3~thaJ
,
"(ton) mat:
" h" ,
Lm'5~p sT rl
,
"(ton) r é vr
rend père!
~
~ \\
/l'5gt~r/
-~ h"
- ' h"\\
Ll~g t ') rl [l:::lC/t :> rJ
Il (ton)
rné dr
,
'
Quant à la variation phonologique
elle est régulii
et irrégulière o. Elle est irrégulière lorsque /f/ et /1/
d'une part, /r/ et /j/ d'autre part alternent facultati-
vement dans les mots suivants
/d"" "
;'/
'" ~ "
unJ.f9
.
/dulip'a/
"le monde"
/ .... " "/
/
dunuf-a·
"
;'
"/
duluj1"if
"le monde"
/
\\
'" \\
/krin-a/
/kjin"~/
lI(prénom)"
.~!j
" ,
,
~
/k.flLna/ ..
.. /kjlna/
lI ainsi"
Quand elle est régulière, la variation phonologique met
en jeu des consonnes orales, nasales ou orale et nésale
Dans le premier cas, une occlusive sonore alterne facul-
tativement
avec la sourde correspondante devant obstrua
te sourde °0
-- /,
-
/'1
/tabtQr/
/tapttar/
II pipe ll
/s';btüi)
/sëptüf/
IIvapeur d'eau"
\\ ..
-,
/n~bkëf~~/ /n;apkë99;/
II p rince héritier"
/tabsâ/
/tapsa/
II chasseur ll
/;'
,
"
,
/kibs~/
/kips~/
IIfête ll
...., , ,
/gadkl.. na/
/gËitk~n~/
lI{oiseau sauvag'e)1I
/k ~tsi/
"(margouillat)"
/m~gp~~/
/m;kp~/
"révérend père"
/d"5gta"/
/d3"kt;/
"matin"
/l;;)gt ;i/
"docteur"
/pQgkr"E~m;/
"première épouse d 'un·'chef' "
Dans le second cas~ la variation implique des nasales qui
sont soit asyllabiques toutes les deux soit syllabique et
asyllabique . Les nasales asyllabiques} en l'occurrence
/~/ et /j10 apparaissent devant /j/
/ gaoj i:ï?/
/gajij i:r/
"rougeôle"
/k~6j Ir/
/k~fji~!
"manche de p Lo ch e "
/1 """ . ", /
. €1JJ c r
/lfj,j ~~/
"(prénom)"
"''' ,\\
/kulJjer/
/k~fj ~~/
"atre" .
Les nasales syllabique et asyllabique alternent librement
selon la règle suivante
toute nasale simple médiale en
o
finale de syllabe varie librement avec la nasale syllabique
correspondante devant occlusive ou nasale
Devant occlusive
/ jë5iiibwlfre/
/jQiiibw~Éré/
"fille"
1
/Z€~g~/
/zÈ'~g~/
"(localité)"
,
/ -'- ,. \\ /
jant~r
/jaiitQ~/
"sable"
, .
/gj€~da~~/
/gjëiida~~/
"(chignon)"
.: .1 .
/
/ ' ""N"'"
/ ~~ ,~", 1'/
h~ntaaha/
h~ntaaha
"(prénom)"
1
,
' \\
\\
\\ \\
. /h "oka/
Ih f.~ka/
"montrer"
.-/hG5~k3/
/ hQ9'd / .
"bois"
~
-'-
-
2.1~\\"
1.,
, .-
...... /"'/
/wuOkoo1/
/ /
"""
/wu9koo~/
"grati.ns"
,
/
1 ' / '
/ " "
" " /
/hLDgaar a/
/h "1 gaa rai
"dehors"
- --
,
_ /
/hili8keere/
/hIII1kë;r~/
"fronde"
~
""
/kj LQkj~o~a/
/kji:"5 k j €99 â/
_" ( o ré IlDm) Il •
Devant nasale
/
... "" / /
tamma
/ """" "/
tamma
"pièce de l
franc"
1
/wfmma/
/wËmma/
"favorité"
1
/ka~naa/
/ka~naaj
"(prénom)"
1
/kaTr6~/
/k{~r;;/
"camion"
/ ka m98 /
/kam~â/
"fusil"
-
1
/ "
,
/sinm~/
/s{(;m;/
"cinéma"
1
/1<'?nnZ/
/k5"nnï/
"(mandoline )11
1
/h~~n~/
/ '" ,
hannL/
"enfant d'une maison'
1
/dû'~ra/
"" '"
l'
/dun,rl'/
"le monde"
/s~iraaï/
/5 (ffââï/
"luciole"
-.
/l~j'.f~/
"
,
/la~rya/
"chapeau"
Dans le troisième cas,
la variation phonologique libre m
en jeu une consonne orale et une consonne nasale
. Elle
est soumise à deux règles
-.D
1) /j/ varie librement
avec
après /m/ initial
_ / \\
- ~ \\
...'
/mjiiu/
/mr i i u/
" t ur ( l ') as bien bu"
/mjëi~~/
/
- , '/
"nous ( l ' ) avons bie
mr o ou
/
-"'\\
mj-aau/
/mr"~~~/
"vous ( l ' ) avez bien
2)
Devant
une séquence voyelle plus
nasale en finale de syllabe,
/h/,
/j/ et /w/ varient 1ibre-
1\\1
""
ment avec /h/,
/r/ et /w/ respectivement si la nasale en
finale de sy11aoe varie librement avec la nasale sy11a-
bique corre~~~ndant~
'" ,
/h,nnc./
"petite calebasse"
/h ,rina/
"assieds-toi"
/h~5k5"/
""
/hQ"Ok?/
"bois"
"" "
/ hu9ku/
/hGOk~/
"sommeil"
,
/j~9/
\\
/jlaQ/
"bagarre"
/j3'~/
/.r~D/
"graisse"
/jI~/
./ ]\\iU/
"plaie"
/j~~/
/ ' \\ /
ft ~
"perle
;
collier"
/wËiiima/
/~Ëffima/
"favorite" •
1
E/ Neutralisation
Les nasales. . asyllabiques [m], Ln], Ifl, [~wJ et lh.1
s'opposent phono~ogiquementJà l'initiale de mot
(~yTini-
tial n'étant pas phono1ogiquement asy11abique mais sylla bi-
que
). Toutefois en finale /m/,
/n/,
/r/
(sauf dans les
emprunts ou les exclamations)
et /~/ se neutralisent en []Y .
La
forme
neutralisée peut être représentée par l'archipho-
nème /
N /
.
/ ; / et /h/ qui apparaissent aussi bien à l'ini-
tia1e qu'à la finale ne sont pas soumis à
la neutralisation.
F/ Assimilation "
1
/
Les nasales sont soumises à deux types d'assimilation
régressive selon le point et le mode d'articulation.
L'as-
similation de point d'articulation ou assimilation homor-
"ganique obéit
à deux sortes de règle
:
1) Les nasales syllabiques (1
m
n
~
W 1 ) en iniilie de mot s'assimilent régressivement e
respectivement pour les quatre premières à des non-fricat
ves labiales, alvéolaires,
palatales et vélaires,
et pour
N
la dernière aux labiovélaires • (Devant Ir/,
on trouve/h
, ,,"
ImpLdl
"fais-moi sauter '"
Imbul
"je suis sorti"
IffimËI
"j'ai répondu"
l~t~1
"je suis parti"
I~dâl
"ma mère"
l~n~~1
"ma maman"
liila~1
"demande-moi!"
IFraiiibQrï
"achève-les -!"
Irj61
"leur sel"
I~kal
"accomp~gne-les !"
I~gal
"donne-le moi
'"
I~')al
"or pourtant"
l ' , '1
~fLtl.
"il~ s'en moquent"
13sè/
"leur feu"
19f1 1
"frappe-les très fort
'"
l~h~1
"leur calebasse"
l~h~1
"pique-les !"
I~v~ii
"déséquilibre-les '"
\\
\\
19z al
"leur bras"
, \\
1~3€1
"frappe-les fort
'"
I~wol
"ma main"
I~ N\\ 1
wwa
"ils ont roussi au feu"
r--·-
t~,~~~,.~,.-,,-J~' .
N
2)
Les nasales
(sauf /h/)
en finale de .syl-
labe médiale sont homorganiques de la consonne subséquente
à réalis~tion non-fricative
"hyène"
/zambQ/
"médisance"
/k~~tü/
"(prénom)"
"foin"
/danlQ/
"soeur"
/s~fraaï/
"luciole"
/ '
--
/k~rjir/
"manche de pioche"
/gajwQr/
"(mets)"
"
,
/ba~ka/
"bSton"
/ma'~g"5j
"mangue"
/j~61a/
"petit-fils"
/ ga~wQr-/
"(mets)"
"c'est bien enflé" •
Font exception à cette règle les mots pour lesquels la
séquence nasale plus consonne
résulte de la chute faculta-
tive d'une voyelle haute:
/ka~naa/
(!kam ~ nâËi/)
"(prénom)"
/kam~a/
(/kâmï;~â/
"fusil"
/dG~~/
"""
.
(/dunur~/)
"le monde" •
L'assimilation de mode d'articulation obéit à la rè-
IV
gle suivante
: /h/ apparaît devant une réalisation fricati-
ve non-labiodentale et / r /
; ' / N
,
/saahbra/
"sept"
, ,,,., ,
/biihd~/
"énorme
(tête)"
"'... , .
Idiihd91
"énorme (front)"
"',., "
Itiihd~1
"yeux"
Ivëëhrl
" fa ire t 0 u r n e r "
Iv"5?hFI
"valeur"
"brochette de foie"
Ik~?hrl .
"gratter"
Idak3"5hFI
"dome s t iq u e " •
GI Remarques partic~li~res
Les remarques
particulières à certaines autres con-
sonnes
conc ern ent les labiodentales, les post-alvéolaires
les nasales et la vibrante.
Comme Prost l'a déjà soulign
les phon~m~s Ifl et Ivl sont ~elativement rares .
1
Les
post~alvéolaires :fl et ~] du français tendent
à devenir des alvéolaires
(151 et Iz/) en bisa •
Français
Bisa
, ...
Michel
ImïsEll
/
"
Achille
lasill
Jean
Izaa~1
/
"
Jacques
IzakkLI
Joseph
1 - ", 1
ZQzÈ~f
Jacob
Iz~k5bl
11 et <31 sont des consonnes spéciales en ce sens qu' el
exercent une fonction idéophonique dans la langue . Elle
entretiennent avec Isl et Izl respectivement un rapport
."
tensification . Elles ont pour rOle d'acc~ottre pour cer
verbes la sévérité ou l'intensité de l'action simple ain
qu'il ressort des exemples suivants
~9
-
-. -.:~ .... ,--) .
"Action simple"
"Action intensifiée"
Is~s31
"insulter"
11S1 "insulter avec mépris"
IsagiiJl
"frapper avec
!jgt51
"frapper bien fort
avec une hache"
avec une hache"
j5gZdl "punir sévèrement"
,
,
Izel
"battre" :
"battre fort"
0~1
"battre très fort"
fil
,
"écraser"
"battre longtemps"
15'JI
Iz"'i.z"€1
"découper"
15L)~1
"découper avec énergie" ..
1j/,bien' qu'attestés en bisa ne paraissent pas devoir s'em-
ployer en dehqrs de contextes idéophoniq~es ; c'est pour cet-
te raison que
je
les plaGe
entre parenthèses .
En médiale devant réalisation fricative non-labioden-
tale apparaît une consonne nasale dont i l est difficile de
déterminer avec précision l'articulation phonétique.
Néan-
moins, il est clair qu'il ne s'agit ni de L~, ni de en],
ni de <f1 , ' ni de L~ ni enfin de [JWJ
Mais compte tenu
de ce que, par ailleurs,
elle précède,
en position précon-
sonantique; des réalisation~ fricatives,
je l'ai
transcri-
IV
te [h], ,la seule fricative à pouvoir être nasale •
La vibrante Irl n'apparaît jamais à l'initiale d'un
mot • Néanmoins,
d e s observations de Prost
sur son exis-
t en c e dan s 'd' au t r e s 1 a n gue sap par e n t é es
( v 0 i r
5. 1 • ), 0 n peu t
déduire que cette consonne a pu,
par le passé,
occuper une
telle position ~n bisa. Selon lui, le bisa ~erait la seu-
le langue vol~aique du mandé oriental pour laquelle elle
présente une distribution
restreinte
' _ . " ; : • • 1
•
-220
-r
1.1.3.2. Questions d'interprétation
Aux questions d'a~alyse viennent s'ajouter les
questions d'interprétation.
Celles-ci intéressent les
occlusives phonétiquement palatalisées,
les consonnes pho
nétiquement
nasalisées et le segment L~l .
AI Occlusives phonétiquement palata
L'occurrence de la nasa le palata 1 e IJ'l1 su ggérera i t
une série d'occlusives palatales Ici et I~I de préféren-
ce à Ikjl et Igjl . Mais étant donné que la totalité des
consonnes à l'exception des glissées et des post~lvéolair
peut s'allier à
Ijl pour former des groupes ICjl et qu'
parallélisme étroit
s'établirait ainsi entre ICwl par ai
leurs très bien représenté et ICj/, l'interprétation di-
phonématique
paraît préférable .
BI Consonnes phonétiquement na sa lis
L'interprétation des consonnes phonétiquement nasal
sées se situe à deux niveaux,
celui de la' labiovélaire Iw
IV
et celui de la glottale/h/.L~wJ est interprété_
corn...
me Iwl . Pour en c.omp r e ndr ec.Le s raisons il importe de se
référer au comportement de la consonne C du préfixe des
verbes dits,
pour reprendre l'expression de Prost (s.d.
"pluriels ou intensifs"
• Mais tout d'abord,
qu'entend-o
.'"
,1
par verbe pluriel ou intensif?
La répétition d'une action peut se faire en bisa à
\\
l'aide d'une construction morphologique particulière con-
sistant en un préfixe lié à, un radical verbal .
Une tell
construction répond à la définition du verbe pluriel ou
t·~,,-=--_::, "
~-J"~~_.}
intensif. Le préfixe dans ce cas se dote d'une structure
de type /C1-/ dans laquelle /C-/ s'identifie à la conson-
ne initiale du radical alprs que /-1-/ représente une
voyelle haute dont la manifestation obéit à deux règles.
d'harmonie vocalique.
Selon la première règle, /-1-/
devient arrondi (/-u-/. /-0-/)
et étiré
(/-i-/. /-l-/) de-
vant le premier segment arrondi et la voyelle étirée du
radical verbal respectivement . Selon la seconde règle.
/-1-/ devient fermé
(/-i-/./-u-/) et ouvert (/-1-/,
/-Q-/)
devant une voyelle fermée ei une voyelle ouverte du radical
verbal respectivement •
/lü/
"verser"
/lülü/
"verser plusieurs fois"
<r~5ta/
"bousculer"
/r<5r3 5t a/ "bousculer plusieurs
fois"
/w~/
"roussir"
/"" ..,/
wQwa
"roussir plusieurs fois'
,
.
' \\ "
/mi/
"boire"
/m~mi/
"boire plusieurs.fois"
/vëihr/
"faire tourner" /vIvëëhF/
"faire tourner plu-
sieurs fois"
/bà/
"faire"
/b'i.bà/
"faire plusieurs fois"
/war/
"balayer"
/wQwâr/
"balayer plusieurs fois'
Pour en revenir à C du préfixe de ces verbes pluriels
ou
intensifs, disons que la solution qui consiste à retenir /9w/
(au détriment de /w/) présente l'inconvénient majeur de faire
de lui
le seul group'e consonantique à apparaître dans le
préfixe • Par contre la solution monophonématique par laquel-
le
L~wJ e~t interprétée comme /w/ offre l'avantage de ne souf-
frir aucune exception, atteignant par là m~me un degré de
généralisation maximal .
Cette solution, étant la plus simple
des deux,
~ecu~ille mes suffrages. De plus, je considère /~/
non comme une glissée mais plutet comme une nasale (voir
plus bas 3.2.1.3.
) •
N
La consonne phonétiquement nasalisée /h/ pose, quai
,
à elle,
deux problèmes relatifs l'un à son statut de phol
me l'autre à son statut de nasale.
Pour l'interprétatiol
de LhJ comme /h/ plutôt que comme /J/' voir p 208. D' aut:
,.,
part, /h/ est théoriquement
une fricative nasalisée.
CI
pendant l'interpréter comme telle aboutirait à établir UI
série consonantique à un seul membre, alors qu'il est pli
économique d'exploiter une série déjà existente, soit la
série fricative soit la série nasale. Je m'en tiens à l~
seconde option, l'interprétation en termes de série nasa:
pour deux raisons . D'abor~, au plan phonétique, /~/ res
semble aux nasales puisqu'il est nasalisé.
Ensuite son
comportement s'apparente à celui des phonèmes nasals im-
pliqués dans le chevauchement phonologique partiel (voir
p 210-)
:
en effet devant un e séquence voyelle plus na s a L
en fin ale de s y Il a b e, lac 0 nson n e !hl, à l' in s t a r d e /f /
et de /w/ partage en commun avec le phonème oral corresp
dant (/h/)
un allophone
nasal
ainsi que le montre
sch
.
matiquement le diagramme suivant .
/h/
/~/
r
1
th] ~~
[r{]
/ j /
I p!
, 1
-l
['j}
frJ
/w/
/w/
r
J
['wJ
li wJ
1
Cl Le segment zéro [~]
Un autre élément,. en 1·' occurrence [~], est phono-
logiquement interprété comme lhl .. Après vocoïde nasalisée
le son zéro est {nterprété d'abord com~e ~ne nasale, ensui-
N
__~ . .
te comme Ihl . L'interpiétation
~n nasale tient à deux
facteurs
:1) dahs la:très grande major{t~ des cas, toute
vocoïde nas~lisée e~t suivie d'u~econ~~nne nasale; 2) re-
connaître à ces vocoïdes un statut de phonèmes reviendrait
à acc roî t re in u ti 1 em ènt l ' i nven ta ire des voyell es
(voir p; 381~
. '
. .
1 t J · " "
Zéro est ensuite interprété comme Ihl
sinon Ihl serait la
seule nasale à ne jamais apparaître
en finale même dans
des emprunts ou des exclamations •
1.2. APPROCHE POLYPHONEI"1AT,IQUE
Par cette approche,
je me pencherai sur l'étude
des
groupes consonantiques en procédant tout d'abord à leur
classification et ensuite à la discussion de certains points •
1.2.1. CLASSIFICATION
Les groupes consonantiques appartiennent à quatre ca-
tégories principales, à savoir.
les
groupes diphonématiqu8s,
~
les groupes triphonématiques,
les groupes quadriphonématiques
et les groupes penta phonématiques •
1 • 2 • 1 • 1. Groupes d i Ph 0 n é mat i gue s
Par groupes diphonématiques il convient d'entendre
les séquences formées par deux consonnes . Ces groupes sont
soit isotimbres
lorsqu'ils consistent en consonnes pho-
nologique~e~t identiques soit hétérotimbres
dès lors que
••
<
·
. , ~ \\" ~'.' - "
les consonnes les composant ne sont plusphonologiquemen
'identiques
.
A/ Groupes isotimbres
Les groupes isotimbres apparaissent tant8t à l'éta
isolé constituant par l~-même des mots tant8t à l ' é t a t "
tégré" faisant ainsi partie de mots
• Comme exemples:
de
groupes isolés
on
trouve
"oui'! "
/~m/
"non mais presque
/m
- m
' /
"quoi ?
; que dis
i
Quant aux groupes intégrés ils occupent les posit~
initiale,
intervocalique ou
finale
.On trouve'eniniti
/mm-/
fmm-]
/mmë/
"mon corps"
1
/nn-/
[~n-J
/iinaa/
"ma maman"
,
/J'P-/
L.nr-J
/rr~/
"ils sont termin
/~9~/
t;1~-].
/11 8/
"or pourtant"
/ww-/
tUtJ
,
9w.:J _ ,.
/Ç]wa/
"rna pauvreté"
A l'intervocalique on trouve non seulement des na
les comme à l'initiale mais aussi des occlusives et des
térales
•
Occlusives
/zappa/
"cordonnier"
JI
~ ....
/kJappt. ;.
"net
' "
/b;tt~/
"boite"
, \\
1
/zt.tta/
"(traitre)"
\\
/katt6J
"hélas
' "
/...
... ... /
bQtt\\.\\.
"obèse"
"fête"
/bc;kk~d;/
"énorme"
/z~kk~/
"Jacques"
"ss a c "'
"P~ques"
/-bb-/
L-b-}
"robe"
"Robert"
"gros et dur"
"épais et consistant"
"
"
,
/kampadda/
"sec et coriace"
"
"
"
/lampLdda/
"la poitrine bombée"
/-gg-/
L-g':']
/ "
'"
/deggol/
"De Gaulle"
"... ". ...
/aggata/
"Agathe"
Nasales
/ -mm-/
C-mm-J
/wëmma/
"favorite"
/kja m
ma/
"frère aîné "
"" "
/tamma/
"pièce de 1 franc"
/ ...... '/
kumm~
"guette-les 1"
. / -nn-/
l"-nn-J
/païinL"/
"ficelle"
"effilé"
/ -" '/
dannL
"frères"
"moustique" .
/-rr-/ f=.rr-J
/s"55'rr~ /
"(prénom)"
/s(frââf/
"luciole"
/b~f.râ'/
"(prénom)"
è!
/là?~~/
"chàpeau"
/ « >
"
sJ.~~~/
"huit"
/m(5~~/
"bon ; bien"
.
., '
r-,'
"
/-~~-/
"(beignet)"
/ --;:'''''-''/
SE,.wwaaO)
"c'est bien enflé" •
/-hh-/
N""
L-hh-J
'''''''\\
/duhhu/
"introduction"
, ,"'N'
/gebuhhu/
"funérailles"
•
Latérales
/ -11-/
f=.ll-J
"'" ..
/pallt./
"hangar"
" \\
/pIlli/
"beignet"
. / \\
/p ~11t. /
"(boisson)"
"
,
/halle /
"porte"
En posi tion finale enfin. apparaissent /mm/. "(pp) E
/-mm/
f-mmJ
"" "
/fL.mm/
"complètement"
l ' I ' I '
/nLmm/
"en profondeur"
/-rr/
C-yy]
"bien portant"
"à vif"
/-t::t:!
" ( c.,ol!J p. d'e' s:± t t'r e:t.) 'i'.
,
hétérotimbres
Tout comme les groupes isotimbres.
les groupes hét
rotimbres se rencontrent aussi bien à l'état isolé qu'à
J
tat "intégré" • On relève à l'état isolé l'apparition de
groupes tels /tr
kr
br
gr
/
/tr/
"fréquentatif inaccom
/k'r/
"(bruit)"
/br/
"coi"
/gr/
"haricot"
Al'
ta t i n t é gré. les g r
é
0 u p es
h été rot i mbr es sem al;'
tent dans la majorité des cas tant en posdtions initiale
intervocalique qu'en position finale.
A l'initiale tout groupe hétérotimbre forme un ens
ble composé d'une obstruante
suivie d'une consonne 0
--------.,
c)
_·227,--·~,
't
.: , /~.
. ',,, ,..'
ou d'une sonante
suivie d'une consonne.
1/ Séquence obstr~ante + consonne
Le premier type de séquences,
~ savoir obstruante plus
consonne
.révèle
deux
possibilités phonotactiques
.
D'un
côté une occlusive s'associe ~ une sonante,
de l'autre une
fricative s'associe à une consonne.
a/ Occlusive + sonante
Lorsque l'occlusive précède la sonante i l en résulte
trois sortes d'agglomérats,
à savoir occlusive + nasale,
occlusive + liquide et occlusive + glissée
.
- Occlusive + nasale
/bm-/
fbm-J
"à cette occasion-l~"
/bn-/
[bn-;1
"celui-l~ n'a pas"
; '
/bna/
"celui-l~ ne l'a pas"
h
/Pf-/
LP y-J
/
;;'/
PJ1C.c,Q
"d'un son strident"
h
/tr-/
Lt r-]
"
/tr i i /
"les yeux
grandement ouverts!
/kr-/
fkhr.J
"
/~r€€ /
"poitrine"
/kJl'~n~/
"a ins i"
, ,
/br-/
/bJlii/
"énorme"
/dJ'-/
"
/dr i i /
"énorme"
/gp-/
/gr~~/
"pointu"
/grÈ:È/
"de mani~re imposante"
, ,
/gpaa/
"(amitié)"
/gr éGné/
"tout proche"
j
,.. ,.,
/pw-/
["pw-J
/pwoo/
"(instrument de musique)"
CI-
/kw-/
{kw-J
. .
"gratter"
/bw-/
. [b9~-J
/bw55/
"être couvert de pustules"
-,
"l'
/kjrmma/
"frère aîné"
(/kfog63/
"(grain)"
/bj-/
[bj-J
./
-"'/
bj:>~Q
"nous (1 'Jav o ns bien mangé"
_....."/
/ bjaa~
"vous.o..'~vez bien mangé"
/dj- /
{dj-l
"" ,,'
/djl.c..bol/
"intolérable"
",
/ gj -/
["gj-]
/gjii/
"chien"
/gjÉ;/
"homme
; personne"
"" "
/gjs.rma/
"o..ocali té)'
/pw-/
[pw-J
""
/pwaa/
"véritable"
D
/pwII/
"c'est la brousse qui"
/pwo~/
"c'est la brousse que nous"
_ / '
/tw-/
[tw-]
/twii/
"c'est un puits que tu"
o
/twë~/
"c'est un puits que nous"
/tw ËËrë/
"(tabatière)"
/kw-/
[Ï<w-]
/kwa:/
"c'est un pays que vous"
o
/
"""/
kweere
"tortue géante"
/
';"'/
kw,- vqa
"hernie"
/bw-/
fbw-l
"scorpion"
"vomis "
"nous sommes bien sortis"
/dw-/
Cdw-l
""" ,
/dwaaga/
"action de gr~ces"
/
-"'/
dwoou
"nous sommes bien(pa~tis)"
. /
-/"/
dweeu
"tu es bien(parti)"
/gw-/
f9w-]
""
/gwel/
"beau"
/'./' "
/gwaaQ/
"il est bien resté"
,)
/gWE~/
"tu es bien. resté"
"(petit tabouret)"
/gw'LZma/
"éloigne(-le) de toi"
b/ Fricative + consonne
Lorsqu'une fricative s'associe à une
consonne, ce.
représente une obstruante ou une sonante .
1) Fricative + obstruante
-
fricative + occlusive
/sk-/
LSkh-J
"
/ska/
"côté ; flanc"
/sd:'/
[SJ-}.
/sdâ/
"vérité"
/sg-/
CsC(-J
/sg'a/
"hache"
/vd-/
["vd-J
/vdëd~/
"sale et dégoûtant"
1
/vg-/
lV<{-J
...."
" "-
/vga vga/
"en secouant"
1
h
" ,
/zp-/
[Zp -J
/zp~/
"le kyste du p~re"
1
h
/zt-/
Lzt -J
"le puits de qui 7"
1
h
/zk-/
LZk -]
,
"
"'"
» /zkaa ""/
"qui ?"
/zb-/
L~~-l
'" '" ""
/zba1l.(.,/
"le gourdin de qui ?"
/zd-/
Lzd-J
,
,/{d~-;/
"la mère de qui ?"
/zg-/
["(6-.7
/ {g";)?L/
"l'arbre de qui 7"
!1 1
-
Fricative + fricative
/zh-/
Lzh-J
,
"pour qui 7"
2)
Fricative + sonante
",;:.' F'ti'càtive +' nasale
/fn-/Cfr-J
"(expression de moqu
/ sm-/
Lsm-J
"chemise"
/sn-/
["sn-]
"aucun ne l'a"
/hm-/
lhm-.l
/hm~/
"entourer"
".1
" ' / '
/hn-/
Lhn-J
/
hna
"un tel"
"pourri"
IVr-J
w
L"1 -1
"valeur"
, ,
/zm-/
[zm-]
(/zma/
"contre le père"
1
/ '" ""'/
zmaa~
"contre qui 7"
"dimanche"
........./
/zn-/
Lzn-]
,
/ zn l. c.
"qui c'est 7"
-
Fricative + liquide
\\
/hl-/
&l-}
/hla/
"(devenir chauve)"
o
'" ...... '"
/zl-/
Lzl-J
/zlaac./
"sur qui 7"
/fr-/
ffr-J
/
"' ... "'/
frLmm
"complètement"
o
/sr-/
fSr-J.
/srI
"c'est un mouton"
e
9/
/hr-/
Lht-J
/hr~~/
"tordre"
\\)
/zr-/
l"z~-l
/fr;/
"pères ; ancêtres" .
-
Fricative + glissée
",. ......
/fj-/
os-:
/f j tLCJ/
"complètement"
o
/sj-/
r-s-r
/
.-"'\\/
SJoou
"(l') avons acheté"
o
- ... \\
/sjiiu/
"(l') as acheté"
./hj-/
fhj-}
/hjbb /
"c'est de l'eau que nous"
o
... '"
/hjii/
"c'est de l'eau qui"
/zj-/
/zj-/
/zjo~/
"c'est du
travail que nous"
/ /
/zju /
"c'est un
père qui"
/fw-/
[fw"-J
"
/fwaa/
"tu auras affaire
'"
o
1- ' /
/ fwaaa
"ah!
tu auras affaire
'"
/sw-/
[Sw-J
.
-'"
/swii/
"c'est de la bouillie qui"
fi
"ce 'sont des choux que nous'
/hw-/
[hw-J
/hwé[/
"c'est quelque chose qui"
, )
o
/
/
" c ' est que 1 que ch 0 s e qJ i vou S Il
/zw-/
{"zw-}
/zwaa/
"ami"
"c'est un
poisson qui"
.
2/ Séquence sonante + consonne
En dehors du groupe obstruante + consonne,
le bisa
pose
en position initiale d'un autre type de séquence di
nématique hétérotimbre,composé d'une sonante et d'une con
ne • Cette séquence se présente sous deux formes principa
à savoir nasale + obstruante et sonante + sonante
•
a/ Nasale + obstruante
-
Nasale +
occlusive
h
/mp-/
Lffip
,
-.1
'"
/mp7d/
"j'ai sauté"
/mpëëla/
"leur mouchoir"
/mb-/
Lmb-J
,
/mbu/
"fais-les sortir ! "
/iTibaabaa/
"mon père"
h
/nt-/
!nt -]
,
/iita/
" je suis parti"
/- .; "/
ntuse
"leur front"
, \\
"-:'~.'.
/nd-/
{nd-J
/nda/
"leur mère"
1
/iidüd-a/
"ma belle-mère"
/~k-/
h
-Lük -J
/5ka/
"accompagne-moi
' "
/
-
1\\/
- 3k? b L-d
"leur nuque"
/']9-/
/5g"8/
"donne-le moi
,"
~
-
Nasale + fricative
, , ,
/~f'tl./
"ils s'en moquent"
/jfi: ~ t : l'al
"ma lampe"
/~s-/
, /fjs 35/
"nia dent"
/1s ïsaÏ/
"couds-les
!"
/f-/
/9Ji/
"frappe-les très
fort
\\,
/jft9""id/
"pile-le~ bien fort
t
/'hërï
"vend s-l'8s' ',",,:",-, .
/Jh~/-
"le leur"
,. ,
tr>: ,
t _ _'-----:'""'- __ ,-..;.
1.
/1v- /
LD v-]
/jvïï/
"déséquilibre-les ! "
/jv,tré';
"mon (figuier)"
/~z-/
L:Jz-I
i~za/
"mon bras"
/~z~pl/
"ils se sont tus"
...
...
/~3-/
LU3-J
/J3€/
"frappe-les fort ! "
... '
/)3':1/
"pile-les fort
! "
14
bl Sonante + sonante
- Nasale + latérale
/nl-/
Lnl-J
/nl;;/
"mon camion"
/nla;/
"demande-le leur ' "
- Nasale + glissée
_/,
/mj-/
,(mr-J
/mjoou/
'''avons bien bu"
/
_1"/
mj'3~ u
"avez bien bu"
/nj-/
/
• 1'1'/
Cnj-J
. nJaa
"c'est un enfant que vous"
/
. ///
nJLL
"c'est un enfant que tu"
I.rj - /
lfj-J
/jïjë/
"'j'accepte"
- .....,
/rj ar /
"leur garçon"
..
Lhr-J
~ _ / \\
/hj-/
hjaaQ/
"il a bien dit"
,., _/\\
/hj L LVJ/
"tu as bien dit"
/mw-/
[mw-J
/mwËËga/
"rouquin"
/
-- //
mwaanL
"petit mossi"
/mv/ëë/
"c'est un cailcédrat qui"
)
/nwaaga/
"
/nw-/
LnW-J
'" l'
\\
"(prénom)"
./nwië/
"c'est la famine qui"
- ~.-o...
,~.'.:
.
,34:.f~P
.
,..'"
/rw- /
Lpw-]
/pW&E;/
"c'est le sel.n qui"
/rw~;/
"c'est un sein que vo
w
'\\
\\
/fJw-/
if w-}
/~w"J/
"leur main"
~ \\ /
/WWCb
"ils ont dit
: "
,., W
N
" ,..,.. '"
/hw-/
[h~ -J
/hw':n r/
"fer"
,., -""/
/hwaa~
"il a bien piqué"
-' .La t
r a l.e + glissée
é
/lw-/
Llw-J
/lwIim:;)/
"a .versé sur toi"
/lwoom=)/
"a versé sur nous"
- Glissée + latérale
/jw-/
["jw-J
/jwIIl~/
"retiens-toi
' "
/jwaamàï
"vous
( 1 ' ) a
arraché"
Telles étâient les différentes possibilités phonota
conce~nant les groupes diphonématiques hétérotimbres en
tion i n i t i a l e .
Dans les Ld qn e s
qui. .su i ven t
ilSRJ7B que s t.:
la
situation qui prévaut au niveau des mêmes séquenc
mais en position médiale cette fois~ci et plus précisém
à l'intervocalique.
Il convient de faire
remarquer ici
l'instar des groupes diphonématiques
hétérotimbres ini
les groupes diphonématiques hétérotimbres lorsqu'ils se
vent à l'intervocalique combinent d'une part obstruante
consonne
et de l'autre sonante et consonne.
1/0bstruante,+
consonne
a/ Occlusive + obstruante
Occlusive + occlusive
1
-
\\ .
\\~
\\,
/-pt-/
z:.p' th_J
/sêptui/
"vapeur d'eau"
/-pk-/
['_p' kh_J
/n~pkëi~à/
"prince héritier"
h
/-tp-/
/katp5)gëS/ .
L-t' p -J
"(localité)"
~~_~=3
'. ,
' .
l , )
/-tk-/
[:t" kh.J
/ -
""
gatkLna /
"(pintade sauvage)"
r
"
/~tg-/
[-tri-]
lkütg~~nI/
"(prénom)"
/~kp-/
h
[:k' P -J
/m3kp;~/
"révérend père"
/-kt-/
{:k ,'th_J
l'
/d3kta/
"matin"
/ -
"/
l':)kt'Jr
"docteur"
/-kd-/
L-kd-J
/pakdà/
"obligation"
/t~kd~/
"massif"
/ma'kda/
"mesure
comparaison"
/-bt-/ [:~th':'J
/së1tür/
"vapeur d'eau"
- ,,\\
/tabta>r/
"pipe"
,./, -"", -
/saabt'99 a/
"(localité)"
--
, \\
/-bk-/
Z:Pkh-J
/n~bkëjT~/
"prince héritier"
/-bd-/
C-Pd-J
'''''1''
/abd(;;)laL/
"(prénom)"
'''' \\
,/sibdu/
, "( pré nom ) "
/-bg-/
L-~r-:7
/g~5ga/
' "couverture"
/ " ,
"
/dabg/i;)/
"couleuvre"
'/babgtiï/
"à-la-va-t'assoir "
,.", ,
/zabga/
"(localité)"
/
.:» .... /
zoiTiwobgo
'
"(titre d'un chef) "
",,,,
" ,
/tobg~/
.
"piquant , méchant"
/-dp-/,
l"-d'ph.J
/kadpo;g~/
"(localité)"
/-dk-/
l:d'kh-J
/gàdk:~~/
"(pintade sauvage)"
/dQd~/
"relier"
,. ""'" "
/w?dka>ha/
"(prénom)"
1
/-db-/
L-dP-J
/k~dba/
"(précipitation)"
l'
/-dg-/
f-dt-J
/kadgàï
"regardez ' "
/p;crgÉi/
"paillette"
"verser ;
répandre"
/më."dg Zï
"écrabouiller"
/z';ik L'dg;/
"gale"
/-gp-/
/m"?gp [:il
"révérend père"
/-gt-/
/ d ~gta'/
"matin"
/13gt5r'/
"infirmier"
h_]
/ -gk-/
l:-c/k
/PI59kr~[m;/
"première épouse"
,
/ "
/-gd-/
l'-c{d.;}
/bagda/
"m~me si"
/tülügdg/
"erreur"
-
Occlusive + fricative
/ -ps-/
L-P' s-J
"fête"
/fapsa/
"chasseur"
/ -ts-/
[ : t ' s-J
/k~tsi/
"margouillat male"
" ,
" / '
/-ks-/
f-k' s-J
/aksLda~/
"accident"
-
l ,
/t~ksii/
"taxi"
/ -bs-/
t:~s-J
/tàbsa/
"chasseur"
,
/ , ;
/kibs~/ .
"f~te"
/bùbsû/
"porter à plusieurs r
-
" , , ;
/-ds-/
E-d' s-J
/kvds~/
"margouillat male"
l '
/-gs-/
C-t{s-J__
/t':3gsii/
"taxi"
·b/ Occlusive + sonante
- Pcclusive + nasale
r:
h
7
/
/
-Pf-
t.-p y~
/-tn-/
f-t" n-J
/ ...
... '/
. batnaa
"visqueux"
/-km-/
L-k'm-J
/kükm~/
"guetter".
/në;)nQkma/
"ne pas pouv~ir s'aj
"
,
/ -kn-/
L-k' n-J
/sekna/
"braises"
/k"Qkna/
"voler sans arr~t"
'.231" ', ..
,
-..:./
.
.
h
/-kr-/
[-k r-1
/ka"kfa/
"punaise"
/-k~-/ L-k~-J
/dakwô"';-i/
"domestique"
B
~,
,,, "
-
/-br-/
/w-;>bra" n lI/
"(prénom)"
/-bw-/
/b~bw;~/
"se couvrir de nombreuses
pustules"
/-dm-/
"derrière"
/-gm-/
l"-r{m-J
/d"5gmë/
"dahoméen"
/ -gn-/.
f-tn-J
/
"" '/
z?gna
"(localité)"
,J
/-gw-/. l"-glw-J
/g~gW€È/
"viser plusieurs fois"
-
Occlusive + liguide
/-pl-/
;:pl-]
/ "
-'/
zeplee
"va se taire
(avec)
toi"
-
0
-
/ - t l - /
L=-tl-J
/f l(tl~/
"m'en moque"
o
/plLtla/
"(découvrir)"
/-kl-/
f=.kl-J
/ki:kl~/
"incliner plusieurs fois"
o
/b~klëe'/
"tu as ensuite"
,." ,
/-bl-/
L=-~l-J
/zabla/
"mauvais"
-- -' ,
/tubl'q5J u/
"a'!neau"
/ -d 1-/
["-d I-J
, "
"
/tabL-dl?/
"tortlues"
_ / \\
/gudlo/
"mante religieuse"
/ -gl-/
f-r/l-J
"
"
/zig19/
"(localité)"
, \\
/b(i)gla/
"(localité)"
/-pr-/
L-pr-J
•
/l€"pr,(/
"c'est
(une corbeille)
qui"
/gaprT(/
"c'est un
papillon qui"
/ -tr-/
L-tS.-J
/maatr"iL /
"c'est un
fouet qui",
o .
/-kr-/
L-kC-J
"c'est
(prénom)
qui"
o
;
/ -br-/
L-~.e-J
"c'est le bas-ventre qui"
/t~br~5g~~(/ "varicelle"
, \\
\\
/-dr-/
L-d~-J
/m~dr?/
"bagages"
.... '"
"
/tabLdr~/
"tortues"
I-gr-I
["-(r-J
Idigr,{1
"c'est un nain qui"
Ip~grél
"tourterelle"
- Occlusive + qlissée
I-pj-I
L-pj-]
"nous nous sommes biE
o
-' _.... ,
Izepj'()~ul
" i l s ' est b i en tu '1
1 -
- l' '1
zepjiiu
"tu t'es bieri tu"
I-tj-I
L-tj-]
Ik~tjLLI
"c'est (prénom) que t
o
_
/
.... ,
Ikutjiinel
"court"
l '"
_1'
'1
mL.tjt.(.ne
"minuscule"
Im~likjo~1
"c'est (prénom) que n
1
"'....
--
Im~likjiil
"c'est (prénom) qui" 1
1
" ' " ,
........
1-bj -IL-
Ihabjl.c..1
"c'est celui-ci qui
~j-J
J1
1
NI"
.... l'
Ihabjaal
"c'est celui-ci qui
I-dj-I
["-dj-]
1 ....
- /1
madjaa
"c'est (prénom) qui
I-gj-I
[-c/j ..]
Il=a;gjë~1
"c'est (prénom) qui
I-pw-I
l '"
"'-1
depwee
"c'est le Dépôt qui"
~
1- t\\-J-/
["-tw-J
"c'est une salamndre
e
--
_ /
/-kw-I
["-kvJ-]
Iseekwiil
"c'est (prénom) qui"
o
Ilëëkwo~~/
"nous sommes bien ar
Î j [bw"LZ/
n c ' est
le levain .qu i '
Ib;bwێ'/
"c'est Bobo qui"
v
l'VI"
\\
. '
.
1-dw-I' f-dw';;
/hadwsil
"c'est,.(prénom) qui"
/kodO"kodwèi/
"c'est -un dindon que
{I
l'
/këd~kodwë:/ "c'est un dindon qui
1-gw-I
L:rw.J
/ tëa"'gwê ë/
"c'est un mortier quo
\\\\
/tëi)gwée/
"c'est (une plante)
1tjf.)gwa âl
"c'est (une plante)
"c'est(une plante)qu
,
;
1 \\
, '.\\.:
c/ Fricative + occlusive
h
/-sp-/
C:-sp -J
"(localité)"
... ,. ,.,
/ ~spirin/
"aspirine"
1
/ ./
,."/
gaspaar
"Gaspar "
h
. /
, . \\
/-st-/
L=-st -J
/g(4)st€.9/
-.
"Augu6tin~
...... ,.,
/selestiç'/
"Célestine"
... ,.,
/kristin/
"Christine"
1
h
/~sk-/
C-sk -J
/pask~l/
"Pascal"
... ...,.,
/p'ask-alin/
"Pascaline"
1
/ -sb-/
L=-S?-J
"compagnon ; ami"
1\\
·/këiàsbii/
"(localité)"
/ -sd-/
C-sd-J
"respiration"
/ s~sd;'/
"causette"
...
/
,.
-/
. gQllï:lsda
"écriture"
/-sg-/
L-s~-J
/ g1sg;;/
"ficelle"
/mU"Jsg;;/
"ténèbres"
/ t ~;sga/
"musaraigne"
d/ Fricative + sonante
-
Fricative + nasale
/ -sm-/
['-sm-J
/küsmà/
"lépreux"
/g~sma/
"(étranger)"
/-sn-/
C-sn-J
"(prénom)"
1 \\
. / -sr-/ .C-sy-J.
/küsyee/
"cuisinier"
-
Fricative + liquide
j
/-fl-/
l-fl-J
"(localité)"
o
/-sl~/
L-sI-J
/d(5slâ/
"jardin potager"
e
/n~;sl~/
"champ de mil"
Les groupes diphonématiques hétérotimbres intervoc
ques examinés jusqu'ici se caractérisent tous par une ob
truante initiale
•
Il import~ aussi de ne pas perdre de
une situation légèrement différente où l'élément premier
groupe représente une sonante
•
2/ Sonante + consonne
a/ Nasale + obstruante
-
Nasale + occlusive
/-mp-/
L:mph_]
"(sifflet)"
/bQ~paa5/
"(mirliton)"
/ /
\\
/lempo/
"lame"
/ -mb-/
L-mb-J
/ -" , '/
lembule
"lèvre"
"filet ~ bagag~s"
/ûiinbQ/
"injustice"
1
. /dombo/
\\
"étranger"
\\.,
d.~,·
.• ,"
~
.~<.
• • •
0. .; \\
1 .
1
24f
h
/-nt-/
f=,nt-]
/gëntë/
'''long ; grand"
Iküntë/
"baisse-toi ! "
/së.5nta/
"agenouille-toi ! "
/ -' '
gG)n;tt;)/
"(plante)"
/-nd-/
L-nd-]
/bënda/
"caleçon"
/ ...... '/
zt.nda
"un autre"
/
.:» ' /
land(j)
"coton"
"
/
/kondo/
"(sauce)"
"''' ,
/ Jandro/
"foin"
/-ng-/
L- n r6-J
/zè'ng~/
"(localité)"
/-rd- / f-rJ-J
ftojid{/
"bien allongé"
/-1
h
k- /
L=-~k .J
/b~3k~/
"bt!lton"
/ '''' //
"vide"
z~9ko
/ gajkij/
"(plante)"
/mi9"kâ/
"cheveu.".
/b:a5 kI/
"manioc"
/-~g-/ L.=9 g-:7
/
h'-/
ma99:> .
"man gu e"
~,
\\
/bo~gi/
"(prénom)"
/muû'jgu/
"(localité)"
/
yo'" " /
ml. 9g~ 9
"compagnon d'infortune"
/n;irjg~naa/
"(salutation)"
/tarma59as~/ "varicelle"
,.,
/-hb-/
L=-t5~-J
/sè~hb8'/
"(localité)"
,.,
"/0' ,
/-hd-/
L-t5d-J
/biihd~/
"énorme"
,
\\ \\..,
. /diihd~/
"énorme"
,
".... \\
j
/tiihd~/
"énorme"
- Nasale + fricative
/-mf-/
L=-"Jf-J
/ ' "
/"'/
/ftmfe.9
"complètement"
(' j -mv../
[ _. ry ~.._.]\\
l'''
" " /
"malodorant"
/
v(.mv,,~
/-ms-/
f-ms-.]
/ --"
"" "/
~ j anis c jamse.
"salut 1"
'"
/-hs-/
[-1,s-1
'"
/bühsü/
"argent"
/ ... "'h ... /"
b a s L
']
"(aubergine)"
/zaahs1/
"(mimosa)"
/ ,,'" "/
s~ h Slhl
"urine"
/,.,
l'
/kahsa/
"(crêpe)"
/gaahsakQ/
"(prénom)"
/s~hsaa~/
(localité)"
/-hh-/
[-hh-J
"(prénom)"
/ -hz-/
l'-hz-J
"argent (métal)"
"sarcelle"
, ..... "
/zshze.~/
"doucement"
..•..•
-'" _/ ,
/kahza~9Q/
"hameçon"
. - , w . _ _ -;:::-
.
/htihz31W/'
"(localité)" .
b/ Nasale + sonante
- Nasale + nasale
/ -mn-/
["-mn-]
"(prénom)"
,
" . / /
/domniki/
"coutume
traditio
/-mr-/
{-ml 0]
/z~;'ra/
"acné"
/-m~-/ {"-m9-J
/kam~a/
"fusil"
,." "
/-nm-/
L-nm-J
/tunmg/
" ( 10 cal i t·é ) "
, , /
"
/sinm~/
"cinéma"
\\\\,
/-nf-/
L-ny-J
/
/
l'
/dunY9/
"monde"
. " ,
/kanr a /
"lampe"
/ n o5ma /
"(prénom)"
l
,
; 'l,
....
d
/-~':J-/
':) /za9WËEt:~/
"(localité)"
,..
rI_,..,
_
/-hm-/
/hihm~/
"encercler de toutes parts"
/ -lm-/· C-im-J
/ 9 """"'
ê€"h
""/
ne
"tout proche"
/k ;~hn€/
"de souris" .
-
Nasale + liguide
/-nl-/
L-nl-J
"soeur"
/
~" ../
v~nlO)
"moisissure verte"
"bord d'un barrage ll
/ gje rÏla/
'(p a r t Le de la cuisine)"
/ /
,
L"-9 1 -J
/ga9 1 a/
"(localité)"
f_~Wl_J
""" ,.
/gaCJle/
"récompense"
" " ,
/-wr-/
[-9W~-]
/kawr€/
"chétif"
,.,
-".. ,
/-hl-/
L-iJl-J
/vê€hle/
"pourri"
,...
·/-hr-/
f-rpr-J
/v;S;hr~~/
"c'est de la valeur"
.
, ,
/ d é"k':5;'h rca!J/
"c'est un domestique"
-
Nasale + glissée
_
_ J' ' /
/-mj-/
L-mj-J
/ mimjoou
"avons bien bu
plusieurs
fois"
/-nj-/
C-nj-J
"c'est
(localité)
qui nous"
/-r
,,/
'"
j -/ L-r j --7
/leyj Lr/
"(prénom)"
/ gajij ï i/
"rougeOle"
,,/
--
/k~fj ir/
II ma n c h e
de pioche"
/lé6j~;/
"(prénom)"
/ga~fir/
"rougeOle"
/k~6jI~/"
"manche de pioche".
"'-'" -"
/hc.hj (.c.d:) /
"as dit et redit"
/ -mw-/
C-mw-J
"(titre d'un chef)"
/ -nw-/
{'-nw-J
/z 5?nw~&/
"ce sont des poissons
/rë5nweÉ/
"ce sont des enfants (
/-r....J
"c'est un couillon qu:
- /
L-Jlw-]
/krSpwfë/
/-ww-I C_~Ww_]
/hühz~~ww~~/ "à (localité)"
,J"
'V'J
N~
_
, , \\
/-hw-/
[-h~ -J
/hcl:)hwaa~/
"l'a piqué plusieurs
c/ Liquide + obstruante
Liquide + occlusive
h
/-lk-/
C-lk -J
"silure"
"
, \\
/polkod ô /
"enflé"
.:« \\
/ -lb-/
f=.l~-J
/hilbo/
'Il ( pi Le r ) "
--
,
/
/albasa/
"oignon"
, l ' /
/
\\
/galbanL/
"(nom)"
/ ' "
/ \\
"
/d~lba1/
"(prénom)"
/ "
,
/ -ld ... /
L-ld-J
/k'ald~/
"gros et consistant"
-""
/m
,
€tlda/
"tr.Jrbulent"
/ ' "
,
/peld-a/
"chauve"
, .. ,
"
/ -lg-/
[:1 ~-]
/ gc.vlg a/
"coin"
"sac"
"pirogue"
"
/büTgû/
"(nom de montagne)"
/s'm~~d~ig~/ "(prénom)"
"
/m~rpaga/
"(prénom)"
.;»
,
' /
/ kerpasc.
"(prénom)"
\\
h
, l ' /
..
"/-rt-/
f-.t:t -J
/murti/
"rébellion"
\\
.... ",
/m~rtin/
,
"Martine"
,
...
...
/kLrka/
"vipère"
/pC:ikà/
"frétille !"
"merci"
/kàiKi5/
"trois"
/k'Sikë/
"plume"
/w;{':ka/
"lézard"
/ -rb-/
L--rp-l
"fard"
..
-
/
"'" ,
laarba/
"(prénom)"
"" ...
/arba/
"Mercredi"
/ -rd-/
['-r.d-J
"pondre"
"" ...
/s t.rda/
" crache
!"
/ -rg-/
L-~et-.1
"éponge"
"(assemblage de plantes)"
"(localité)"
"détruire"
-
Liquide + fricative
,," ""
/-lf-/
[-lf-]
/ t 01 faa/
"insouciant"
"
"
/ba 1 fcpCô)/
"rondouillard"
/ -ls-/
L-ls-J
/t61sa/
"(prénom)"
/ -rs-/
L-~s-J
"chiffon"
/ "" ... ,. '/
harsi
"tonner de la voix"
"glisser"
"
,.,/,.
/ -rv-/
L-~v-J
/ VC.rVL r
"vrai de vrai"
/-rz-/
L-.rZ-J
/arzaka/
"richesse"
,
.;
"Vendredi"
d/ Liquide + sonante
-
Liquide + nasale
,.'" ...
/ -lm-/
["-lm-J
/g:>lma/
"(beignet)"
~.
-_ ....... /1
'J.~
/ "
\\
/jalma/
"idiot"
,,, '"
/balmaa/
"or, "
-- ~ \\
/salmata/
"(prénom)
/ "
,
/ g ..lfa/
"bien plein"
'" "" ~
/dulYé}/
"monde"
/jI;mI/
"tordre"
'" ~ ""
/barma/
"marmite"
- Liquide + ligLJid~
/ - l r - /
C-l.c-J
_ /
"
/balr~/
"gourdins
massues"
",""
\\
/tolro/
"tôles"
/ - r l - /
L-~l-J
/ ......... /
t e r la
"(localité)"
/k;~léé/
"(plante)"
- Liquide + glissée
/-lw-/
[;.h"J-J
/dcflwË:f/
"c'est
(prénom)
qui"
__
1-
/goolwoo/
"c'est
(un singe)
que
--
/-rw-/
L:'r::w-J
/
/dur\\"Jee/
"ce sont des boeufs q
/türwo~/
"ce sont des puits
q
e/ Glissée + glissée
/-Jw-/
f-jw-J
/büjV{~ë/
"c'est l'hivernage qu
/büjwoo'/
"c'est l'hivernage qu
/büjw~;/
"c'est l'hivernage qu
Après avoir examiné
les groupes hétérotimbres dip
.:.q,
matiques en positions initiale et intervocalique,
porto
maintenant notre attention sur la situation qui prévaut
\\\\ .
.posi tion finale
.
En position finale les groupes diphonématiques se
pqsent d'une obstruante
suivie soit d'une occlusive so
liquide
et d~une nasale suivie de la vibrante.
1/ Obstruante + occlusive
a/ Occlusive + occlusive
.......
/-bd/
/tabd/
Iltortue ll
.. , '
/jlbd/
Iléléphant ll
1\\
/-gd/
['-1d"'J
/gjLgd/
"(valeur)"
1 1
"(localité)"
b/ Fricative + occlusive
,,,,
.. '
/-vd/
L-vd "'.J
/davd/
"David"
l
,
2/ Obstruante + liquide
a/ Occlusive + liquide
/ ; " ,
/-bl/
f-QJ}
1.,
/taabl/
"table"
/-pr/
,[-pr]
,
"papillon"
"(corbeille)"
"" ,
/-tr/
l-tr]
./baatr/
"(en se traînant)"
1
"
\\
/maatr/
"fouet ll
'"
,
/b~~tr/
Il s ourd"
/-kr/
[-kr]
,
/l~kr/
"(prénom)"
/
/z~kr/
"(prénom)"
/s'iki:;
"sucre"
/-br/
/l~br/
"bas-ventre"
/l~bf/
"dialecte bisa de l'ouest"
/ \\
/kabr/
"pardon !"
/ \\
/stbr/
Illivre"
"Zabré (localité)"
/~,
/jabr/
"(nom)"
/-dr/
[-drJ
,
/ j ,)~dr/
"adultère"
'" ,
/ z I.dr/
"(localité)"
/ -gr/
.{,-1r}
"nain"
1
; / " .
/tc.gr/
"(prénom)"
.... "".
/Zlgr/
"(montagne)"
/ ; '
.... ".. / ....
/ zampa1c.gr/
" ( nom)" .
b/ Fricative + vibrante
/-fr/
{-fr]
/kTfr/
"païen"
1
/-sr/
["-sr]
/ ,..."'"
//
kw~~sr
"jaunisse"
1
3/ Nasale + vibrante
j'V
/-hr/
L-prJ
/k O'.;hr/
"ronger j
gratter"
/dak5~h;/
"domestique" .
1.2.1.2. Groupes triphonématigu~s
En plus des groupes diphonématiques le
système con
nantique bisa dispose de groupes triphonématiqups .
Par g
triphonématiques je me réfère aux séquences de trois cons
ils sont soit isotimbres soit hétérotimbres • Les groupes
· .il
timbres se rencontrent à l'état isolé
/mmm/
/ /- "/
rnmm/.
"non,non !" •
Par contre les groupes hétérotimbres ne se rencont
~, 1.'
pas à l'état isolé
ils sont hétérotimbres soit partiel
~oit entièrement .
A/ Groupes partiellement hétérotimbres
.Les groupes parti~11ement hétérotimbres rassemb1eo'
une consonne géminée et une glissée.
Ils occupent les p
tions initiale
et intervocalique. A l'initiale les gé~
représentent des' nasales
:4
-
'"
1'"\\
Lmmj-]
/mmjoou/
1
"nous ll"!~'Bvion5 bien
-
i/\\
-
/
...... /
mmJ~~u
"tu les as bien bus"
1
"'
p-~ -=--: --
'~~. '._._.~~
,\\1.'.'
'\\
, 1"
/nnj-/
[nnj-J
,
/iinj'aa/
"c ' est 1 e ure n fan t
q ui. vo us a "
/nnj,(/
"c'est mon enfant que tU'ar
/mmw-/
L~mw-J
,
"leur albinos"
"mon albinos"
-
/nnw-/
[0nw-]
/
/ , /
iinwaaga
"leur (prénom)"
1
.
/ /
....
/iinwaaga/
"mon
(prénom)"
/jïrwë:(/
"c'est mon sein qui"
/frw"ۑ/,
"c'est leur sein qui" .
A l'intervocalique les groupes partiellement hétérotim-
bres rassemblent une consonne géminée et une glissée,
la gé--
minée représentant soit une occlusive soit une résonante
1/ Occlusive géminée + glissée
/-ppj-/ f=.p"'pj-J
/p~ppj~';/
"c'est un pape qui nous a "
0,
/ /
_//
pappjaa
"c'est un pape qu'il a"
/-ttj-/ [:t"1tj-J
/b6'ttjl fi
"c'est une boîte que tu' a~'
o
/ /
. - /./
"c'est
boîte qui
.a"
b-;>ttjaa
une
vous
.
,
/-kkj-/ L-k'kjh_J
/
-"
/zakkjc.t./
"c'est Jacques que tu a~'
/
-"
/zakkj)J /
"c'est Jacques qui nous' a"
/
/
/ - /
deppwee
"c'est le DépOt qui a"
/ /
"-/
deppwoo
"c'est le Dépôt qui
ail
nous
/-ttw-/ L-t'tw-J
/f~ttwlZ/
"c'est 'une f~te qui a"
o
/
/
-'/
fettwaa
"c'est une fête que vous
avez"
--
/-kkw-/ L:k"'7kw-:]
/
/sakkwLc./
"c' e's t
un sac ,qui a "
o
/.
_ /
.J
/sakkw??/
"c'est'uri sac que nous avons'
/-bbw-/ f-bw-J
/a;r~bbw,,/
"c'est 'une robe qui a"
/Qr?bbw ~-5'/
·"c'est une robe que nous
avons"
_ _
_1'
/-ddw-/ L=d~dw~
/k~ddwee/
"ce sont des
nombrils
"tU" as"
"ce sont des nombrils
qu'il a"
.
3/ Résonante géminée + glissée
a/ Nasale géminée + glissée
/-mmj-/ [:mmj-J
"attends-moi avant de
1
"attendez-moi avantq
vous ne
!"
/ ;
,-
/ -nnj -/ L-nnj-1
/sinnjoo/
"c'est un agneau qui
nous a"
t~nj-j
-,
- ; '
/sinnjii/
"c'est un agneau q~e
1
/ -~9j -/ L-J~j-]
/zë~9je~~/
"tu étais bien suspen
/z ë9~j oa'~/
"nous étions bien sus
/ -nnw-/ f-nnw-J
/lë~nwF:/
" ces ont des
(g ra u p e Si
1
niques)
qui ont"
"ce sont des prisonni
que vous avez"
,,;;
-
l'
/ Z ëJ 99w l t, /
"c'est un vestibule q
/ l à-i~w 0a"'/
"c'est un tambour-sa
que nous avons"
/dahhw7t/
"c'est la vénération
"c'est la vénération
nous avons"
b/,Latérale géminée + gliss
--
-,,;
/ - l l j - / [-flj-:7
/P'Jllj, ... /
"c'est
(la boisson)
"'t
~
_ ,
/p"311 j a a ~
"c'est
(la boisson)
avez"
/-lhJ-/ Cllw-J
/s::>ïlwii/
"ce sont des noms qu
\\
/gaïlwEi/
"ce sont des sautere
que nous avons" .
B/ Groupes entièrement hétérotimbres
De leur côté les groupes entièrement hétérotimbres se
rencontrent à l'initiale,
à l'intervocalique et à la finale.
A l'initiale, ils se composent de quatre principaux ty-
pes phonotactiques,
à savoir obstruante +vibrantè +:occlusi~e~
fricative + vibrante + nasale,
nasale + obstruante + sonante
et nasale + sonante + sonante .
1/ Obstruante + vibrante + occlusive
"
h
h
" , ,
/prt-/
LP rt -]
/prtlbJ
"·d'une blancheur éclatante"
1
h
h
/prk-/
LP rk -J
/p~k~/
"frétille 1"
1
/prg-/
IPhr~-J
,
/prg;/
"condoléances"
"
/trk-/
Lthrkh_J
,
\\
/trk-a/
"est nuageux"
, /
/trg-/
L"thrV-J
/trga/
"tout droit"
1
h
/krb-/
,lk #-J
/kf~/
"fard"
, ""
.
/krbar/
"règne"
, ,
/krd-/
LkhrJ-J
/krd~/
"entasser"
1
/krk-/
~h
h
k rk -J
"vipère"
1
h
~
\\ .
/krg-/
fk ~~-]
/krg3/
"jumeau"
h
/brk-/
[brk -1
/b~k,;/
"verger"
1
/brka b~k~/
"ébouriffé"
"biche"
, ,
/grd-/
"
Lgrd-J
/ grd'â/
"énumérer"
,
,
....
,
/grk-/
rgrk'" -]
/grka/
"gésier"
1
/srd-/
[srd-J
"chèvre"
1
I~ !
/
2/ Fricative + vibrante + nasal~"
" "
,
Jfrm-/
,[frm-]
/frmat.da/
"mince
; aplati"
1
3/ Nasale + obstruante + sonante
a/ Nasale + occlusive + sonante
-
Nasale + occlusive + nasale
h
/9kr -/ Lf)k j1-J
/~kr fè/
"ma poitrine"
/9 9]1- /
L1gr~]
/ '
" ' /
f)gJ1ood~
"ils sont pointus"
/mpç;-/
&pt:S-J
/mp~o~/
"mon (instrument de ml
t
0
["~kw-J
/jkwid-srï
"leur jaunisse"
fü W
" N""
g 9 -J
/')gwec/
"vise-les 1"
-
Nasale + occlusive + liguide
/ / '
/mpl-/
Lmpl-J
/mpla~siid/
"leur Placide"
,
C>
,
,
/mbl-/
["mbl-J
/mbla/
"ils sont sortis"
1
,
,
/9kl - /
L"Ok~-l
/')kla/
"leur charbon"
/9 9l - /
lfJgl-J
/~9l~/
"ils manqu~nt"
-
/mpr-/
LmP~-J
.
/
/ / , /
mprCOtilre
"ils sont minces"
.
/mbr-I
["mbr-J
,
/ '
"
mbra/
"leur course"
/~kra/
"leur pieu"
/9gr~/
"leur jambe" .
- Nasale + occlusive + glissée
-
'.
-';-"
/mpj-/
[mpj-J
/mpj ii1 /
"leur issue de secour
1
0
-
-".
filbj-J
/mbjiij
"où sont-ils ?"
..' /m95.~/
. 1
.
....
....
/~kj-/
/9kjE/
"leur case"
t:9k~-J
/f)gj-/
t:f)gj -J
/5gj'ër/
"leur route"
/ntw-/
{Dtw-J
/ntwËë.rè/
"leur (botte)"
,
il
/5kWë~r~/
"ma tortu e géant e"
b/ Nasale + fricative + sonante\\
"
-
Nasale + fricative + nasale
- / \\
/~smiisi/
"leur chemise"
"leur dimanche"
-
Nasale + fricative + vibrante
/1s r -/
~Jsr-J
"c'est leur mouton"
/~hr-/ Lhhr-J
."mets-les à l'écart
l "
s
/~zr-/ , r:~zc-J
"Leu rs pères"
-
Nasale + fricative + glissée
/9s j - /
Lnsj -J.
/jsjo~~/
"nous les avons bien acheté~!
'J
o
/1hj - /
[Dhjq-!
/~hjë~/'
"c'est leur eau qui nous a"
/1z j - / . Lg~j-J
/7z j a ëf/
"c'est leur père que vous
avez"
/fJsw-/
"c'est leur chou que nous
,avons"
"c'est leur chose que vous
avez"
"mon ami"
./')zw-/
/5zwa ; /
41 Nasale + sonante + sonante
a/ Nasale + nasale + nasale
•
. . .
1
rJ
',., \\
/1hm-ï
LÜhm-J
/~hm'a/
"ils l'ont encerclé"
,,,,
,.J
.
\\
/~hn-/
Lijhn-J
/9 h n') /
-"leur rosée"
hl Nasale + sonante + glissée
- Nasale + nasale + alissée
,.,
,./
/7h j - 1 lhhf-l
/~hj ëiëm~/ '
"ils nous ont encerclés"
1
,.,
/1hW-~ ~Jh~w
/ '
-J
/jhwa at'J/
"il les a
bien piqués" .
- Nasale + latérale + glissée
-
/nlw-/
Lnlw-J
/nlwIImV'
"jette-les sur toi
! "
•
- Nasale + glissée + glissée
,
)
!jïjwIII-a/
"ils se sont appuyés sur tor
Les groupes entièrement hétérotimbres peuvent qussi oc-
cuper la position intervocalique.
Dans ce cas,
on relève les
possibilités suivantes
-
Obstruante + occlusive + sonante
-
Nasale + obstruante + sonante
-
Nasale + latérale + glissée
-
Liquide + obstruante + sonante
- Liquide + résonante + glissée
- Latérale + fricative + occlusive
-
Vibrante + occlusive + vibrante
Vibrante + nasale + occlusive
1/ Obstruante + occlusive + sonante
a/ Occlusive + occlusive + gliss l
~'
"( l') a écrabouillé
(1
nous"
/1'
_ _
/-bdw-/ L-~dw-J
/sibdwii/
'" "c'est (prénom) qui·a
-_ .... ' --/
/ -bgw-/ c:Fgw-J
/
"
-- - /~ \\
.
zomwobgwee
I C
est zomwoogo qUl a
/-dg~J-/ L-d,/w-J
/büdgwoo/
"a v e r.s
(avec)
nous"
é
b/ Fricative + occlusive + nasal
h
.
/-st.r-/ L=-st r-1
/
. / \\
/k ris ty 'é),~/
" Ch ris t"i an" .
2/'Nasale + obstruante + sona~~e
a/ Nasale + occlusive + sonante
-
Nasale + occlusive + nasale
.
C h
__
/
l' ' /
/-mpf-/ L-mpr-]
/
t'é>rnp.riir
"b~tard"
h
/-ntf-/ /-nt p-/
/b~iït.ra'/
"panse" .
~ Nasale + occlusive + liquide
.....
/ -mbl-/ {=-mbl-J
/tI~9:)~bl~ /
"(prénom),"
/ -~k 1-/ L-~k ~-J
/z~5kl-à/
"sur la pointe des p
-- .,. "'/
/ -'mpr-/ f-mp r-.J
/ b0 mprli
"c'est un ver de cas
G
I-mbr-I {:-mb.c-l
/ ' /
/'
Ibambral
lI(nom)1I
l-ndr~1 L-ndr-J
II c ' e s t
une quenouille qui ~,
/ ' / -
I-hbr-I, C:~p!'-J
/
Isaahbral
II s e p t ll
•
-
Nasale + occlusive + glissée
II c ' e s t
du manioc que nous
avons Il
I-mpw-I L-mp~-J
1 /'''''
- /1
lempwoo
"c'est une lame que nous
avons"
I-mtw-I .L-mtw-l
Ik3"mtwéiga 1
"(localité)"
-
0
I-mbw-I L-mbw-J
Iga~bwL~ï
"c'est un filet à bagages
qui ail
I-ntw-I l=-ntVJ-J
Ik,ii tw';lgal
"(localité)"
I-ndw-I C-ndw-J
Ila~dw'LI
"c'est du coton qui a "
1-9 kw-1 ['-1kv:,-J
IgajkwË.f1
"c'est (une plante) qui a"
1-9gw-1 L-~gw-J
Im;{6g wE,s1
"c'est une mangue qui a"
bl Nasalé + fricative + glissée
I-hsj-I f-hsj-'"J
'/bahsj ~LI
"c'est (une aubergine)
Cl
qui a"
/'
/ ,
/ '
1-1 hw- 1 L-9 hV; -J
1g er '.:JhWêê 1
"c t e s t vf p r nom ) qui a"
é
I-'hsw-I
-~
. - '"
L:h'sw-J
Ibuhswiil
"c'est de l'argent qui ail
.
0
31 Nasale + latérale + glissée
I-nlw-I ["..n!w-J
"c'est une soeur qui a"
41 Liquide + obstruante + sonante
al Vibrante + obstruante + nasale
- Vibrante + occlusive + nasale
I-rkn-I L-ckn-J
"héros"
- Vibrante + fricative + nasale
I-rsm-I [-
/ ' /
/ '
csm-]
Ift<)rsmal
"obligation"
b/ Liquide + obstruante + glisséE
--Latérale + occlusive + glissée
/-lgj-/ [-l~ j-J
"c'est (prénom) que n ot
avons"
/".
""". ,
/-lgw-/' L-lgw-J
/ j ?lgw ee/
"c'est un sac qui, a "
- Vibrante + occlusive + glissée
/-rtj-/ [:.ctj -J
/ , /
,. ,
/murtjoo/
"c'est de la rébellion
0
nous avons"
j h
/-rkj-/
r:
I..-! k
J
-
/j€'{kj[[d/
"borgne"
(/
/-rkw-/ ["-Ck~-J
/warkwï:ï/
"ce sont les nauages ql
tI
0
/-rbw-/ L-!pw-l
/k tfbwtt.-/
"c'est un fard qui a"
/
J " , /
_ _/
/-rgw-/ t:rtw-J
kurgwii
"c'est une éponge qui
-
Latérale + fricative + glissée
/-lfw-/ L-lfw-J
/ /'
tt )
s al f~" (,
"c'est (prénom) qui a"
tI
- Vibrante + fricative + glissée
/ -rsj -/ L-J:sj-J
"a tonné de la voix s
o
(/
/ -rsw-/ t=~sw-J
"a glissé
(sur) toi" .
co
0
5/ Liquide + résonante ~ glissée
a/ Liquide + nasale + glissée
v
·-;'.:c
- Latéra'le + 'nasale + glissée
/-lmj-/ f:.lmj-J
/biïmjIf/
"a enroulé
(avec)
toi 1
- Vibrante + nasale + glissée
/ -rmj -/ L-[:mj -J
"a tordu (avec) vous"
<
b/ Latérale + vibrante + glissée
, /
/-lrw-/ ,(:..lrw-J
/balrwëi/
"ce sont les gourdins
sont"
\\.~
6/ Latérale + fricative +~cc1u~ive
-
/ ' /
/ -lsd-/ {:lsd-J
/ gc;)lsda/
"écriture"
7/ Vibrante + occlusive + vibrante
/-rgr-/ C-rf6r-J
""
"
,
/m'argritti/
"Marguerite" .
B/ Vibrante + nasale + o~clusive
/-rnd-/ l=-rnd-J
"enseignement; catéchisme".
Après avoir examiné les groupes con~onantiques triphoné-
matiques en positions"initiale et intervocalique,
je vais
maintenant considérer la situation qui prévaut en position
finale· . A la finale,
les groupes consonantiques triphonéma-
tiques sont entièrement hétérotimbres .
Ils associent réso-
nante,
occlusive et sonante . Les séquences ainsi obtenues se
"
répartissent en deux catégories,
à savoir nasale + occlusive
+ vibrante et latérale + occlusive +
vibrante •
11 Nasale + occlusive + vibrante
/-mpr/
L-mpr]
/b~mpr/
"ver de case"
1
/-mbr/
L-mbr}
/n5tiibi"/
lI(nom)"
1
":;"0
/-ndr/
L-ndr]
/g€iidf/
lIquenouille" .
1
2/ Latérale + occlusive + vibrante
/ -lgr/
C-l ~fJ
"(titre de chef)"
1.2.1.3.
Groupes guadriphonématigues
Les groupes consonantiques étujiés jusqu'à maintenant
étaient soit diphonématiques soit triphonématiques .
Néanmoins
on rencontre également
en bisa
des groupes à ,quatre élé-
ments ou groupes, consonantiques quadriphonémat~que~ • Ceux-ci
sont hétérotimbres et ~ons~~~~~t en position initiale soit en
une séquence occlusive + vibrante + occlusive + glissée soit
en
une séquence nasale + obstr~~~te + vibrante + occlusive .
A/ Occlusive + vibrante + occlusive + (
/brkw-/ [brkw-J
/brkw"i"ï/
II c ' e s t
une biche qui
1
0
/brkw'56'/
"c'est une biche que r
avons"
/brkwaa'/
II c ' e s t
une biche que ,
avez"
/krbw-/ Lkrbw-J
,
/k;b\\v'iZ/
II c ' e s t
un fard qui ail
/k;bw:;{/
"c'est un fard que not
avons"
/
" -"/
krbwaa .
"c'est un fard que Val
avez"
B/ Nasale + obstruante + vibrante + ace:
h
/' , ,
/mprk-/ [mprk ~
mprka/
"ils ont frétillé"
1
1
h
" " ..
/~krk-/ Fgkfk -J
/~krka/
"leur vipère"
/~krb-/
~
\\
ÎDkffr-J
/ijkrblA>/
"leur fa rd"
/~krd-/ r~kfJ-l
' , ..
/Jkrd-a/
"entasse-les ! "
.
~
h ·
, , ,
/9 gr k- Î r~g~k -]
/9gr ka /
"leur gésier"
./~grd-/ (1gfd-J
/' .. ' /
~grd'a
"énumère-les ! "
/1s r d- / r~s~J-J
/' , ,
9s r dC) /
"leur chèvre"
1.2.1.4. Groupes pentaphonématigues
Enfin les groupes penta phonématiques se composent d
cinq phonèmes consonantiques .-Hétérotimbres, ils se ren
trent à l'initiale et consistent en une séquence nasale
. clusive + vibrante + occlusive + glissée :
/mbrkw-/ Lmbrkw-J
/iiibrkwL :/
"c'est leur biche que
•
l
"
/iiibrkw~5/
"c'est leur biche qu
avons"
/iiibrkwaa"/
"c'est, leur biche qu
vous avez ll
.,
/5 kr bw, i:/
"c'est leur fard qui
/- /
... //
9krbwaa
"c'est leur fard que
·avez"
'En résumé,cette classification fait ressortir que la
grande majorité des groupes consonantiqu8s occupent dans les
mots une seule position et les autres deux positions pour la
plupart
ou trois .
Occupent une seule position,
à savoir
l'initialp. ou
la
médiale
ou la finale,
les groupes .s u i.v e n t s
AI Position initiale
11 Groupes diphonématiques
al Occlusive + nasale
Ibm
bn
df
grpwl
"
bl Fricative + occlusive
Ivg
zp
zt
zk
-z b
zd
zgl
cl Fricative + fricative
/zhl
-,
dl Fricative + nasale
Iff
hm
hn
IV
vj1
vw
zm
znl
el Fricative + liquide
Ihl
zl
zrl
fi Fricative + glissée
IfJ zj/,
gl Nasale + fricative
la f
9s !Jj ~h r
nz
'5/
hl Nasale + nasale
Inhl
il Nasale + glissée
/
~
Ihjl
21 Groupes triphonématiqups
al Nasale géminée + glissée
Immw
rrwl
bl Occlusive + vibrante + occlusive
Iprt
prk
trk
trg
krb
Krd
krk
krg
brk
grd
grkl
cl Fricative + vibrante + occlusivB
Isrdl
dl Fricative + vibrante + nasale
Ifrml
el Nasale + occlusive + nasale
N
19 k 9
9kw 9gwl
9g.r . mpw
fi Nasale + occlusive + liquide
gl Nasale + occlusive + glissée
Impj
mbj
~gjl
hl Nasale + fricative + nasale
I~sm
~zml
il Nàsale
+
fricative + liqUide
I~sr
'Jhr
9zrl
jl Nasale + fricative + glissée
19sj
9z j
9s W ~zwl
kl Nasale + nasale + nasalp-
I~hm 9rml
II Nasale + nasale + glissée
ml Nasale + latérale + glissée
Inlwl
\\
~nJ' Nasale + glissée + glissée
\\
31 Groupes quadriphonématiques
Ibrkw
krbwl
41 Groupes pentaphonématiques
1mb r kw ~k rbwl
BI Position médiale
11 Gr"oupes diphonématiques
al Occlusive géminée
Ipp tt kk bb dd gg7'
-,
bl ~Jasa le géminée
Ihhl
cl Latérale géminée
1111
dl Occlusive + occlusive
Ipt
pk
tp
tk
tg
kp
kt
kd
bt
bk
dp
dk
db
dg
gp
gt
gkl
el Occlusive + Isl
Ips
ts
ks
bs
ds
gsl
fi Occlusive +nasale
Itn
km
kn
dm
gm
gnl
gl Fricative Isl + occlusive
Isp
st
sk
sbl
hl Fricative Isl + nasale
Isr l
il Fricative + latérale
/
Ifl "sIl
j/' Nasale + occlusive
AI
N
Ing
rd
hb
hdl
f~i
k/ Nasale + fricative
,..
N
AI
/mf
mv
ms
hs
hh
hz/
1/ Nasale + nasale
l'V
/mn
m.r
m~
nm
nr
~m,
nw
hm
m/ Nasale + liquide
'.
/~l
wl
wr
hl
hr/
n/ Nasale + glissée
/'Jj/
0/ Liquide + occlusive
/lk
lb
Id
19
rp
rt
rk
rb
p/ Liquide + fricative
/lf
ls
rs
rv
rz/
q/ Liquide + nasale
/lm
Ir' rm/
r/ Liquide + liquide
/lr
rI!
2/ Groupes triphonématiques
a/ Occlusive géminée + glissée
'/ppj
ttj
kkj
ppw
ttw
kkw
b
b/ Nasale géminée +-~lissée
,.'"
~~w
hhw/
c/ Latérale géminée + glissée
/llj
llw/
. d/ Occlusive + occlusive + glissée
/dgj
bdw
bgw
dgw/
e/ Fricative + occlusive '+ nasale
....~'.--
.---:; - r?" ",:""
,-.1
. ,
'L-...~ .
' : ; "
,'"
/"'--,
.
. "'-, .
f/ Nasale + occlusivp. + nasale
2
;
6j
/mpf
ntJ1/
g/ Nasale + occlusive + vibrante
'"
/hbr/
n/ Nasale + occlusive + glissée
/mpw
mbw
n t w
ndw
fJgw/
il Nasale + fricative + glissée
I l
/hsj
hsw/
j/ ~~quide + occlusive + glissée
flgj
19w
rtj
rkj
rkw
rbw
rgw/
k/ Liquide + fricative + glissée
/1 fw
rsj
rsw/
1/ Liquide + nasale + glissée
/lmj
rmj/
m/ Liquide + fricative + occlusivp.
/lsd/
n/ Latérale + vibrante + glissée
/lrw/
0/ Vibrante + occlusive + nasale
/rkn/
p/ Vibrante + occlusive + vibrante
/rgr/
,.
q/ Vibrante + fricative + nasale
/rsm/
r/ Vibrante + nasale + occlusive
/
/rnd/
C/ Position finale
1/ Groupes diphonématiques
/rr/
2/ Groupes triphonématiques
/ndr
19r/.
D'autres groupes consonantiques occupent deux posi
différentes, à savoir
initiale et médiale
ou initia1p
finale ou enfin médiale et finale •
A/ Positions initiale et médiale
1/ Groupes diphonématiques
a/ Nasale mi-longue
/nn
J9
ww/
b/ Occlusive + nasale
c/ Occlusive + latérale
/pl
t1
kl
gl/
d/ OcC!:lusive + glissée
/pj
tj
kj
bj
dj
gj
pw
tw
bw
dw
gw/
e/ Fricative /5/ + occlusive
/sk
sd
5g/
f/Fricative /s/ + nasale
/sm
sn/
g/ Fricative + vibrante
/fr
sr
hr/
". :--
"
h/ Fricative: + glissée
/sj
hj
fw
sw
hw
zw/
.;[
i / l'Jasale + occlusive
/mp
mb
nt
nd
')k
9g/
j/ l'Jasale + latérale
/nl/
k/ Nélsal~ + glissée
~
/mj
nj
r j mw nw
hw/
JW ww
1/ Latérale + glissée
/lw/
m/ Glissée + glissée
/jw/
2/ Groupes triphonématiques
a/ Nasale géminée + glissée
/mmj
nnj
nnw/
b/ Nasale + occlusive + latérale
/mbl 9kl/
c/ l'Jasale + occlusive + glissée
/')kj
mtw
~kw
9hw/
B/ Positions initiale et finale
/vd/
C/ Positions initiale et finale
1/ Occlusive + /d/
/bd
gd/
2/ Nasale + vibrante
N
/hr/
•
Enfin quelques groupes consonantiques occupent les
/
trois positions initiale~médiale et finale.
A/ Groupes diphonématiqu~s
1/ Nasale géminée
/mm
rr/
21 Occlusive + liquide
Ibl
pr
tr
kr
br
dr
grl
31 Fricative + vibrante
Ifr
sri
BI Groupes triphonématiques
Impr mbrl
1.2.2.
DISCUSSION
La classification qui vient d~~tre faite appelle ur
certain nombre de remarques touchant des 'questims d' inte~
tation et d'analyse.
1.2.2.1. Questions d'interprétation
Deux principaux types de groupes consonantiques po
des questions d'interprétation.
D'un côté i l y a
ICj/
ICwl (C représentant une consonne), et de l'autre Ibb/ e
Ig~/ à l'ori~ine d'un chevauchement phonologique
partie
Des deux interprétations possibles des groupes diphonéma
ayant pour second élément soit / j / soit Iw/,
l'interprét
diphonématique a été préférée à l'interprétation monopho
tique reposant sur une unité phonologique palatalisée QU
bialisée . Ce choix se justifie de deux manières':
1) i
existe bien de nombreux groupes de types /Cj/ et /Cw/
•
nombre de consonnes mises en jeu étant considérable,
la >.:
pli ci té, d e t 0 u t e é v ide n ce, ex i g e plu tôt qu' ils <scien t
cor:
rés
comme des groupes contenant /j/ et /w/,
sinon leur
..
ventaire passerait,
pour ainsi dire,
du simple au doub~
Alors que toutes les consonnes· mi-longues se comp
de deux segments phonétiques,
/bb/ et /gg/ ne se compos
,,'
l-,-·-····?:· <: i
'-'-.- ;' . -, /;' ,
" '
" .
. c h a c u n que d'un segment;
à savoir lb] o'~,' {"g J
CAux-ci
; /
s'interpr~tent au plan phonologique comme des géminées pour
.
,
deux raisons.
D'abord, /b/ et /g/ médiaux non précédés d'~ne
nasale homorganique
se réalisent ~7 et [~ en sorte que les
c 0 fi t 6 ï des cor re s p 0 ndan tes L'rJ.7 e t Lg] j 0 u i s sen t d' uns ta tut'
phonologique différent.
Ensuite,
~ défaut dtune telle inter-
prétation,/bb/ et /gg/ présenteraient
des lacunes en raison
de leur incapacité à subsister individuellement comme deux
seg~ents phonétiques. Si l'on interprétait les
contoides
médiales L~ et [g} en /b/ et / g / i l en résulterait ce qux
suit:
- /bb/ et./gg/ne sauraient apparaitre
. en média le if} et ifl devraient être assignés À des
phonèmes di f'f é r en t s , probablement /f/ et /f//, ce qui abouti-
rait
à la découverte de phonèmes dont la distribution serait
extrêmement
restreinte.
Par conséquent la pression structu-
relIe plaide en
faveur de l'interprétation en termes de con-
sonnes géminées.
1.2.2.2. Questions d'analyse
Les questions d'analyse concernent la longueur conso~
nantique,
le chevauchement phonologique,
la dérivation de
'groupes consonantiqu~ et les phénomènes facultatif~ .
A/ Longueur consonantique
.
'
Les consonnes connaissent deux degrés de longueur en
ce sens. que l'on distingue des consonnes mi-longues des con-
1
sonnes longues
Les con~onnesmi-longues sont soit des occlu-
sives
(/pp
tt
kk
bb
dd
gg/) soit des nasales
(/mm
nn
rr ~~ ww hh/) soit la latérale (/11/) soit la uibrante
(/rr/)
. C'est l'occasion de faire observer qu'en dépit des
difficultés qu'il y a à vouloir trouver des paires minirr
il n'est pas
possible de prévoir les consonnes géminées
trement dit,
il est possible de trouver des mo~s
prp-sent
des consonnes simples et géminées en position médiale
voici des exemples :
/zappa/
"cordonnier"
/zepI/
"tais-toi ' "
; '
\\
/fetta>/
"fêt e"
/s ÉtQ/
"(prénom)"
/s~kk~/
"sac"
/s~k~/
"(prénom)"
'"
; '
'\\ \\
/n::>bbar/
"intestin"
/n~b~;/
"gourmandise"
/ ' "
'"
/b:>dda/
"énorme"
/b;;d~/
"ane"
JI";
"",
/deggol/
"De Gaulle"
/dTgâl
"regarde ,"
/kèmma/
"aîné"
/lém~/
"devant"
/k ~rÏn Z/
"(mandoline)"
/z~n&/
"en désordre"
/s [ff'aaï/ "luciole"
/r Ëëj1:~/ "(farine)"
/lé59~/
"pouboire"
/1F: t 9a/
"(localité)"
''''' ,., \\
/ tahh6l/
"emporte-les ! " /tahQ/
"tresser"
/ ' "
'"
, ,
/hltlla/
"deux"
/htla/
"se dégarnir (të
Quant aux consonnes longues,
elles sont représentées pa
/mmm/ . L'opposition entre ces deux degrés de longueur
paraît plus nettement dans les exemples ci-dessous
'<-"~-'è
" . '
/~/
"attention ,"
/rK~/
"oui ' "
/ /- //
mmm
"non, attention ! "
l'
/m/
"attention ' "
\\
/mr!t/"
"quoi 7"
/- /'/
mmm
"Ah oui,
je vois
' "
"
B/ Chevauchement phonologique
On relève un cas de chevauchement phonologique partiel
ayant trait aux occlusives non-alvéolaires. /bb/ et /b/
ont en commun l'allophone Lb} . En tant que réalisation de
/bb/ il appara!t à l'intervocalique. De mê~e /gg/ et /g/
pa rta gent l' allophon e Lg} ; à l' int e r v o c a I iqu e f"g] ne peut
être que la réalisation de /gg/ .
C/ ' Dériva tion de group es c oris ona ntiqu 8!
Certains groupes t~rent leur' origine soit des mots
d'emprunts soit de la cohsonification
soit enfin de la
chute facultative d'une voyelle.
, '1/ Les emprunts
Quelques groupes ne doivent -
du moins à ce stade de
l'analyse-- leur existence qu'aux emprunts faits,
à'l'inter-
vocalique et à la
finale,
à des langues comme l'arabe (en
ab ré 9 é Ar),
lem 00 r e (e n ab ré 9
r~
é
0)
et au f r a nç ais
(e n ab ré 9é
Fr)
pour ne citer que celles-là. A l'intervocalique
on
-
)
trouve pour l'arabe /-rz~/
/ ~rz U"m;/
"Ar Vendredi"
"
"Ar richesse"
pour le moore les groupes diphonématiques /-bk-
-sp-
-so-
-sn--ms-
-mw-
-rp-/
/na5kë59~/
"Mo prince héritier"
/paaspâ~~a/
"Mo (localité)"
/ --
"
koosbii/
"Mo '(marché)"
/
/k'5-5"snaa/
"Mo chef boucher"
/ -' ~/
jamsl,
"Mo soyez le bienvenu
!"
"Mo (titre d'un chef)"
270· j,<,/)
-~ ...../_ .... l-J'I.... ~~l....••,;.1-
"Mo (prénom)"
et triphonématiques /-lsd- -rnd-/
/ ""
-/
glNlsda
"Mo écriture"
"Mo enseignement"
pour le français enfin les groupes /-bb-
-gg-/ variant
brement avec /-b-
-g-/ respectivement
."""",
""
" ".""
/y'bb~fr/
""
/ybEer/
"Fr Hubert"
"", "'''''
/robbee.r/
l'V
" """
/robe.Er/
"Fr Robert"
/-"
'/
(I)r~bb~
,.J
/ - " '/
caobn
"Fr robe"
/ /
11'"
/deggol/
,.,1
'" ""
/degol/
"Fr De Gaulle"
"" ",
" ,
".
/aggata/
, y
/agata/
"Fr Agathe"
et les groupes hétérotimbres diphonématiques /-kp-
-gp-
-ks-
~sp-
-st-
-sk-
:sr-
-fw-/
-'
/ - "'/
m~kpêr
"Fr révérend père"
/m"5gp;~/
"Fr révérend père"
/ -
" /
t~ksii
"Fr taxi"
"
".
""
/ '3spirin/
"Fr aspirine"
1
/
. "
g~s t "'/
s .9 .
"Fr Augustin"
/ '
",
/paskal/
"Fr Pascal"
.,
/ -
"/
"
kusree
·)'Fr cuisinier"
/k~Jwf"i/
"Fr c'est un couillon qui"
ainsi que les groupes triphonématiques /-ppj-
-ttj-
:-ppw-
-ttw-
-kkw-
-bbw-/
"
-"
/pappjll/
"Fr c'est le pap~ qui a"
"
-"
/b~ttj~o/
"fI' c'est une boite que
n
;
"
.:>
\\-
:(1
-,
/zakkjaa/
"Fr c'est Jacques qu~ vous'
/d~ppw~ë/
"Fr c'est le dép~t que tu"
/ "
-"/
fettwlc..
"Fr c'est une f~te que tu"
/ '"
- "/
sakkw'.l'J
"Fr c'est un sac que nous"
[.~ :i'~'-' '" '
,
'
,
l',
---~~J
"F.r c'est une robe que vous" .
A la finale,on constate pour le français le groupe /-bl/
.t'",
/taabl/
"Fr table"
2/ La consonifi~ation
C~rtains groupes consonantiques /Cj/ et /Cw/ (oD C = con-
sonne)
proviennent de mots formés de deux morphèmes par con-
sonification
de la voyelle finale du morphème initial de-
vant la voyelle
(unique ou initiale)
du morphème
person-
"
17
'
':leI
subséquent
. Dans le cas de /Cj/
la ~oyelle final~,
j .
est haute et antérleure
- -'\\
...
/zepjiiu/
(= zèpi ,+t..+t'>
"nous nous sommes bien tu~
, ,
/k~tj ;;;{r;;:;/ ,
" , --:""\\
(=kG)t 1.+ -;>r':)-;) J
"c'est kaltc.. qui nous"
/~alkj ëi~rëio/ (:--: m~îk l+"5'r ~;)
" . '
,
"c'est m'èlki que nous"
. :.-/
"".
"--
/habjaaraa/
"c'est celui-ci qui vous"
/bj -
L "'/
t~
"l'as bien mangé"
,. ,
/m;dj"5.)'/
"c'est made. que nous"
/1 à;gjo6/
"c'est l'el hadj que nous"
. / :
'"
,
/gj~àj
l= gii+a)
"c'est un chien que vous"
Dans le cas de /Cw/ la voyelle finale est haute
mais posté~
rieure
-'
'
,
/pw H/
('= p?+ L )
"c'est un kyste qui"
,
,
/two6/
- tu +~)
"c'est un puits que nous"
,
; ' ,
/twaa/
= t,+a')
"c'est un nom que vous"
/kw""ié/
= k?+ ~)
"c'est un fleuve que tu"
/
; '
; '
/bwrC/
= bti)+ (,)
"viens et
"
-"
/dwoou/
, doà+ 5+(;))
=
"nous sommes bien partis
à
la maison"
/
"
\\
.
\\
/dw~au/
( .'= doo+ 3,+ p)
"il est bien parti
maison"
/
-,,\\ /
dweeu
doo+r+t'»
"tu
bien parti 3
=
es
maison"
-"
..
\\
/swoo/
= su+ o )
"c'est de la bouill
que nous"
,
~
\\
/ 9 j '"e fv-J -'"
l (, /
:::::
gjef~+d
"c'est une poche qu
-"
-"
-'" , ..
.
)
/l-:>::>hl.oJé'E/
= l'J'Jh-:>+t.
"c'est un galet que
/mw"i'i/
= m~+ L)
"c'est un caïlcédra
.
/~
'"
/rwa a/
= f6+ a)
"c'est un sein
que
,.,
'" \\
~ \\
\\
/hwaala/
= h':>+a+la)
"l'avez transpercé'.'
/lwoom~j
- '"
= lu+-:>+ma)
"a versé sur nous"
3/ La chute vocalique
D/
3/)
D/ Phénomènes facultatifs
Les phénomènes facultatifi ont trait au mouvement
/r' et /;!/, à la variation libre et à la chute vocaliqu
1/ Mouvement de Ir/ et
.4
/r/ et /::;/ àpparaissa'nt entre obstruante et v oy e Ll
mi-longue~respectivementantérieurè et postérieure peuv
N
glottaliser en /h/ qui se place après la voyelle .
/z~~~';p.rIId~/
/ ....
~
--"", -
....,
/z~99'dP~,.ihd~/
"(localité)"
, \\
'\\
,,""
,
/triid~/
,.,
/tiihd-a/
"énormes (yeux)"
" "
,'''''
/tr i i /
,.,
/tiih/
"énormes (yeux)"
\\
/krÈ~ /
-v
/k è~h/
"poitrine"
,
" , , ,
.
~",y
,
'w~.
/kr LLn €/
...,
/k~\\.hn€/
"(aux yeux) de so
, , ' \\
\\
' \\ "
l'fi
....
/briid'a/
,.v
/biihde/
"bombé"
, :,t
, ,
' \\ " ,
/bJüi/
/biih/
"bombé"
, ,
" ,.,
(t~te)"
/dr i i/
,..,
/diih/
"énorme
, ''''
"',; ,
/d.riit"l/
IV
/diihd::l/
"énorme (t@!te)"
/ / -
~
/gre{niï
,.,
/g~~hne/
"tout proc he~'
/ g]1€& /
,..,
/g~~h/
"d e manière imposante"
/g-a~p.riI/
IV
Igëm"piih!
"orteil"
'/wo~prII/
'IV
/wo~piIh/
"doigt"
/gfëhs~;p5LL/ l'Y /gj&hs~~pi:ih/
"(petites pierres poin-
tues)"
/vfÈ:~/
" .....
/vêeh/
'''être pourri"
-" ,
/VfE:EIE/
rJ
/vË;hl~/
"pourri"
.v
/kw;;:r:/
rJ
/k o~hr/
"gratter"
,.,
/dakw?~il
,..,
/dak33hrl
"domestique"
,01
/v~'5:jrl
rJ
/v;~hr/
"valeur" .
2/ Variation libre
Certains groupes consonantiquesdiphonématiques varient
librement avec leurs ho~ologues simples . Ils ont pour second
terme une glissée tendant à disparaître devant voyelle homor-
ganique .
Il en résulte deux types de schémas,
à savoir ICjl
et ICwl • Deux règles rendent compte de la variation libre en-
tre ICjl et Ici • 1) Les s~quences occlus~ve + Ijl varient
librement avec leurs ~omologues simples devant voyelle anté-
rieure non-brève .
/ \\
"
Ipjiil
\\
Ipiil
"issue de secours"
/
'"
,
Ityt-c.dal
"vilaine (bouche)"
/ - . v
IkjlC.hl
"--
Ik ,,,hl
"souris"
", "
IdjLc.b':>ll
"impossible (enfant)"
-""
- /\\
Ibjiiii
Ibiiii
"tout noir"
2) Les séquences occlusive vélaire +
varient librement avec leurs horro Lrxn es simp les d eva nt a Il
nes non-centralisés des voyelles antérieures .
,
,
/kji/
/ki/
"montagne"
/kj~l~/
, "
/ktla/
" cha'r bon"
/ - '"
I~'"
/kjl.I.h/
/klC,h/
"souris"
/kjêd/
/k;;d/
"casser"
".
/kj€/
"
/ke/
"chambre"
""
"
/kjêêt@/
/ k '"
[;E. t ' /
li)
"salamandre"
" \\
/gjii/
"
/gii/
"chien"
/ gj 'id/
/ g.("d/
"cru"
/gjèd/
/gêd/
"canari"
tgëëro/
"cadavres"
/gj"er/
"z-ou t.e "
/gjÈ;r;/
"cailloux" .
La règle suivante rend compte de la variation lib
tre /Cw/ et /C/ : les consonnes postérieures /k
9
h
sont respectivement en variation libre avec /kw
gw
hw
.
les trois premières devant voyelle postérieure moyenn8 .
'.
deux dernières devant voyelle postérieure .
/kw;/
/k~/
'''fleuve''
/kw~~/
/k?~/
"bosse"
1
\\
/kw:>rma/
/ -" '/
k~rma
"(corbeau)"
/ "
/kw':>o/
/k~;/
"nous voulons"
,-"
,,'
/gwol/
/gol/
"gardien de but",'.
,:).
\\
/gwool~ci/
/
__
1\\ /
gooloo
"'( singe)"
/gw61m~/
,-'
,
/golma/
"(mets)"
,-
/hw;/
/h-;)/
"chose"
/la5~w~/
/la5J~/
"fiancé"
"",
,
/ "
\\
/ z a 99w<;;l/
/za1~p/
"vestibule"
/g:jpa 9JwëE/
/ 9 :)"pa 99n/
"planche"
/loj~Wb/
/lo5J~/.
"tambour-sablier"
"
"
,
/;t'
" ,
,
/koJko~~wo/
/ k o1k oT)')o/
"tine"
, ,1"1'" ,
'
, , , J , I ,
1gebuhhwu/
/gebuhhu/
"funérailles"
,,,,,,,.., ,
\\""N
\\
/dahhwGl/
/dahhQ/
"vénération"
,., " ......
Il
... ,. ...
/hw?':>r/
/h':>or/
"fer" .
3/ Chute vocalique
Avant d'entrer dans le vif du sujet il convient de
préciser ici deux points de terminologie . Par harmonie to-
na le j'entends que les voyel~es co~~idérées portent toutes
le même ton~me . L~harmonie vocalique de labialité (voir
2.3.3.2.
A/) impligue que les voyelles considérées sont
toutes ou arrondies ou étirées •
La chute vocalique,qu~ affecte
une voyelle (antérieu-
re ou postérieur~) br~ve haute~est p~rticuli~re ou générale.
La chute particuli~re est celle qui, n'obéissant à aucune
r~gle, s'applique à quelques mots:
"biche"
... \\
./krbQ/
"fard" .
La chute générale,
par contre,
obéit à certaines règles bien
précises et affecte des polysyllabes
• Les conditions de dis-
parition de la voyelle varient selon qu'il s'agit d'une syl-
labe initiale, médiale ou finale.
1
a/ Chute de la voyelle en syllabe initiale
Deux r~gles, do~t l'une prend en considération l'élé-
ment tonal,
rendent compte de la chute de la voyelle en syl-
labe initiale. La r~gle faisant abstraction de l'élément to-
I
.
nal
dit
: la voyelle antérieure brève haute d'une sylJ
be initiale tombe lorsqu'eJ.le apparatt entre fricative sc
et occlusive ou Ihl ou résonante .
l ' , '1
v Ld E;da
Ivdèd~1
"s~le et dégoOtant'
.... '\\
.... ....
1vtgal
Ivgal
"d'un coup spc"
" ---
Izipuuil
1 ' ---1
zpuui
"le champ de qui ? '
, ,
1 -r '1
z~tu
Iztul
"le puits du pèrp"
1 ' -"1
z'kaac.
l ' -'''1
zkaa,
"qui ?"
.".
' \\
Izib~91
l{b9JI
"il n'
y a pas de <
, "
,. ~,
Izidool
Izdool
"le père est parti
maison"
,. .....
1{9~ 1
1z <] 'JI
"l'arbre du père"
,.
Iz;h;;i"1
Izh ~~ïl
"pour qui?"
1 - -, '1
zim'é)~s3
Izm~;s':;,l
"dimanche"
l ' ""1
zn, ,
"qui est-ce ?"
Ifloit/
"le prisonni8r de
l!r5"5Z1
"lesquels ?"
Quant à la règle qui tient compte de l'élément tonal,
el
~.'!I
s'énonce ainsi:
en syllabe initiale la voielle brève ha
tombe facultativement lorsqu :elle est en harmonie tonale
vocalique de labialité avec la voyelle de la syllabe sub
séquente et se trouve entre obstruante et résonante .
1)
Con te x t e
obstruante---liquide
". 9cclusive --liguide
"\\
....
,
1p c.lal
Ipl~1
"en un éclair"
1 '
"'1
" \\
t,la'
Itla,,1
"coOte que coOto."
- ~ ~ ~
..
. 277.Î.
, ,
,
/k da/
/kla/
"charbon"
... "
/b Ha/
N ,
/bl~/
"pleur"
-- -" - -
/tiJT~mbile/ ",
/ti~?~~bl~/
"(prénom)"
/g!la/
N
/gl8'/
"pouvoir"
;",.
/glO'O/
"pouvons"
N
/prk~/
"frétille 1"
/trr'~/
/trï:(/
"habituellement en train
de te"
»> v
/tirk-q/
. /
"
/trke/
"se couvrir de nuages"
- -"
1"
/kirii/
/krTi/
"c'est le chef qui"
.... " "
/kird'd/
/k~dg/
"entasser"
/b ~r~/
,.,
/br~/
"course"
" '"
, "
/diri~/
/dri')/
"descends avec
1"
, ,,'
, ,
/giriT]/
/ g r i 9/
." pi que -1 e a v e c l "
/pQr~Q/
/pr~Q/
"mince"
/ti5r56/
"avait l'habitude de n nrs
"contrées"
"eux"
-
Fricative
liquide
,
" "
/hill1/
/1<119/
"moellg"
/h Da/
/hla/
"se dégarnir de cheveux"
/sIrli/
/sriI/
"c'est un mouton qui"
/
" "" ,
fLrmaLda/
'" "
"
/frmatda/
"aplati"
/
"" "/
frl,mm
"complètemen"t"
/hïrrr/
/hrrr/
"c'est un sifflet qui"
"tordre"
2) Contexte obstruante --~ nasale
Fricative
nasale
" ,..". ,
,
~".
/sirniisi/
/smiisi/
"chemise"
".
""/
/sLna
/sn~/
"nul ne l'a"
b/Chute de la voyelle en syllabe méc
En syllabe médiale,
la vQyelle brêve haute tombe f
cultativement lorsqu'elle est en harmonie
vocalique de
bialité avec la voyelle de la syllabe subséquente et se
ve entre obstruante ou résonante et obstruante ou réson~
ces deux dernières étant non-géminées . Plus précisément
tre types de contextes en résultent:
-
obstruante
occlusive
-
obstruante
résonante
-
résonante ---~obstrQante
-
résonante --- résonante
1)
Contexte obstruante --- occlusive
- occlusive
occlusive
~
/paki:'da/
~
/pâkda/
"obligation"
-
_ /rna"k ~da/
/ '
/makda/
"comparaison"
,..,,- - -
/
/"-""
-/
/jaadtga/
'"
jaadga
"originaire du Ya
/k~drg~/
rJ
/k3dg~/
"margouillat mâ Le '
/mtdïg~/
'"
/m ïcTgt."/
"écrabouiller"
/kütügû'ri"nI/
,.,
/kütgGr;'ni/
"(prénom)"
/tt;kt;d~/
'"
/t~kd;/ ,
"énorme"
/sëbutür(
,..,
/sëbtür/
"vapeur d'eau"
/kSdû'g~/
""
",,""
,..,
/kudgu/
" (loc'ali té)"
...
/m"5g~p~~/
/m'i9pf3/
"révérend père"
/d~g;;;ta/
/d3gt~/
"matin"
/1~gQt6~/
/15gt';~/
IV
"docteur"
/tülügüda'/
N
/tüïgüdà/
"erreur"
/tülügüd~/
,J
/tülügdiJ
"erreur"
- Fricative -- occlusive
/paàsi:"pa5~a/ '" /paàspa6~a/
"(10cal i té) "
,. ............ ,
."
"" ..... ,
/P3sik-alin/
,., /p ask~lin/
"Pascaline"
.
.
.
/ -- - "\\/
'
/ \\
koosibii
...
/koosbii/
"(petit marché)"
/h~;srd~/
/h~ 3sd a/
"respiration"
" N
~
/h t: is t'gal
N
/hr-'::sg a/
"disperser"
/g~s~t;9/
/
-'
/ \\ /
N
gCOlste9
"Augustin"
/ se5's~d~/
'" /s~sd~/
"causette"
/go~büsügü/
N
/g~~büsgü/
"(localité)"
2) Contexte obstruante --- résonante
- Occlusive
nasale
/ .... , ' /
s~kc.na
N
/s&kn~/
"braise"
/kC5kÇina/
,.J
/k~kna/
" v o Le r
plusieurs fois"
/ ,., ...../
/
,........../
z 'Jg&:>na
N
z oqn a
"(localité)"
- Occlusive
liauide
-", "
/ -,
"/
/f L "t L-la/
,.,
fl.c.tla
"(foutaise)"
..... '\\
'\\
....
"
/zigil~/
/zigl~/
"( localité)",
/b"9;tlrli/
/b~itrIlj
"c'est un sourd qui a"
!
/bG)g~l~/
" ,
/b~gla/
"(localité)"
AI
- Fricative -- nasale
/
/k'5:; s ~naa/
N
/k ~~snaâj
"chef boucher"
1\\
/
-
-
1\\ /
kusiree
N
/kuspee/
"cuisinier"
/küsüm~/
l'J
/kusmgj
"lépreux"
-
Friç~tive --li guide
/dt5sla/
"jardin potager"
/bQh,ra/
/bQhra/
"vingt"
3)
Contexte
iés~nante --- 6bstiuante
- Latérale -- occlusive
"
,
"c'est m3lkl que n
/malt:gL"r/
/maïg Zif
"(chef)"
- Latérale -- fricative
"écriture"
4) Contexte résonante --- résonante
•
Jo .• ' } , '.
. 1 . ~~
c/ Chute de la voyelle en syllabe finale
En syllabe finale.
la voyelle brève haute tombe facul-
tativement "lorsqu'elle est en harmonie vocalique de labiali té
avec la voyelle de la syllabe précédente et se trouve entre
obstruante et occlusivë ou liquide •
1) Contexte obstruante --- occlusive
Occlusive -- occlusive
, "
/tabt.d/
N
"tortue"
/ '
l '
/gjL"gt.d/
N
/gfi:gd/
"valeur"
- Fricative
occlusive
/ - "
..
davtd /
/
"/
davd
"David"
2) Contexte,obstruante
liquide
Occlusi~e -- liguid~
-,,'" ""
/taabc.l/
~
/ta"';bi/
"table"
/li"p'tr/
,..,
/lëpr/
"(corbeille)"
/b~ti~/
,.,
/ "
'
b~~tr/
"sourd"
/z~~ kiff
,.,
/z:a~kf/
"(prénom)"
/
-" r"
leb1r/
,.,
/ '" '" "/
lebr
"dialecte occidental bise"
/gjëndï;:r/
,.,
/ gj"&ndÏ'/
"quenouil18"
/ -"'" ,. ,. "'''/
z amp L'cq t.r
,.,
é
/ """ " ''''''/
zampal"gr
"(nom)"
,,-" ",
/l~bt<>r/
/l?mb~/
"cloche"
/d;?b~;/
/d ??b~/
"son (farine)"
/ j,;d Zr/
N
/ j 5'?'dr"l
"adultère"
Toutes ces règles s~pposent que les consonnes condition-
nant la chute sont simples:
les groupes consonantiques,
gémi-
nés ou non.
sont exclus
• Dans mon idiolecte les variantes con-
tenant des groupes consonantiques te~~ent à s'imposer; pour
les locuteurs ayant un débit lent par contre,
les
grau
pe~ consonantiques interviennent moins fréquemment .
-.," ' .
'., ""'1. _ 283,' ,.
Chapitre
II
LES VOYELLES
Ce'
chapitre est consacré à
l'étude des
phonèmes vo-
caliques
.
Tout comme pour les phonèmes consonantiques,
la
question
est envisagée sous deux angles,
à savoir l'appro-
che monophonématique
et l'approchA polyphonématique,
aux-
quels viendront s'ajouter des considérations d'ordre gé-
néral
.
2.1.
APPROCHE MOI\\JOPHONEMATlqUE
L'approche monophonématique étudie les monophton-
gues
brèves
bisa sous trois aspects,
à savoir le tableau
des voyelles,
la distribution des voyelles
et enfin des
observations que suscitent ces deux aspects
.
2.1.1. TABLEAU DES VOYELLES
Il y~a en bisa dix voyelles qui s'opposent.
El18s
sont énumérées dans
le tableau suivant:
Antérieures
Centrales
Postérieures
fermées
-------------------------------------~--
1i
. 1.
u]
1
1
. 1
1
1
1
Hautes
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
l:
l
l
ouvertes
~
el
fermées
le
, ~ , .
ol
1
1
1
1
1
1
1
1
Moyennes
t .
t
t
,
,
,
,
,
ouvertes
1
l
.
.
t~------------,-----------t-----------2t
1
1
l
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
Basse
,
,
,
1
1 ..
.. _._ ...... _ ., .. ' __L
I
'
1
l
,
,
l
l
l
l
ouverte
~
. /
<',r ,284.' 1
'~- ----~-- _.
. ,"
2. 1 .2.
DIS TRIBUT ION
Les
principaux allophones des phonèmes vocaliques
brefs sont énumérés ci-dessous
.
Chaque phonème présente
un allophone oral et un allophone nasalisé
.
Les voyelle
antérieures hautes disposent aussi d'un allophone centra
lisé devant Irl ~
Iii
voyelle orale étirée antérieure haute fermée
apparaît dans un mot à l'initiale
('
,-
I~s'al
"(prénom)"
...... \\
l i s u f u / " ( p r é n o m ) "
,i';
"Isidore"
à la médiale sauf devant Irl et nasale en fin
de syllabe
,. ,-
Ilihil
"salive"
Il~hll
"eau de pluie"
IdrisII
"suie"
et à la finale
,.
1Jil
"éclate
!"
Ikil
"montagne"
Im~sil
"racine"
.
voyelle orale étirée centrale haute fermée
apparaît dans un mot devant Ir/
IdIr!
"boeuf"
IkIr!
"chef"
Isi?:!
"mouton"
Li]
voyelle nasalisée étirée antérieure fermée
;
apparaît dans un mot devant nasale en finale
de syllabe
...... "
. Idinti~1
"saleté"
ImimbU's~lé'1
"mal de tête".
Li]
yoyelle orale étirée antérieu~ehaute ouverte
apparaît dans un mot à l'initiale
1 r-tu
"toi"
è la médiale sauf devant Irl et en finale de
de syltabe
...
...'"
Ibagr.dl
"joue"
Isi:b [iF
"papier
livre
cahier"
"veuve"
et à la finale
"mil"
"enfant"
Izel
II, père"
.
voyelle orale étirée centrale haute ouverte
apparaît dans un mot devant Ir!
Ig"Lrl
"haricot"
1 //"1
t zr qa
"tout droit"
"était en train de"
.
[tl
voyelle nasalisée étirée antérieure haute
ouver-
te .; a~paraît dans un mot devant nasale en finale
de syllabe
Ih~3kàl
"montrer"
" _/ ...
1d cs c..ndal
"éternuer"
If;:~fC51
"complètement"
Im(59;/'
"bien"
• •
<
286
: y~,
/e/
voyelle orale étirée antérieurem6yenne tr~s fe
apparaît dans un mot à l'initiale
.".
... ,
/emil/
"Emile"
, , ...
/elii/
"Elie"
, ,.,... ,
/eliiz/
"Elise"
/ '
,.,
/ . 1 ' \\
/ eliza bErt/
"Elisabeth"
à la médiale sauf devant nasale en
finale de
~
labe
, \\
/tel/
"couvercle"
/k'èi/
"morceau"
"casser"
et à la finale
/kùr~/
"noeud"
"place"
/gürë/
"poids"
voyelle .nasalisée étirée antérieure
moyenne t
fermée
; apparaît dans un mot devant nasale en
finale de syllabe
.~ .
/gëiitë/
"long ; grand"
."./
-" "
/lempeere/
,~s i f f Le t ) "
/kërJ/
"passe· !"
.J!.'
"',
/e/
voyelle orale étirée antérieure
moyenne tr~s
verte; appar2ît dans un mot à l'initiale,
.".
/
'" \\.
/~d\\tJaar/
"Edouard"
/ '
/'/
edm09
"Edmond"
. ,..
~ :
à la médiale sauf devant nasale en finale de
syllabe
Igerl
"route"
... \\
IkelEI
"porte"
"épine"
et à la'finale
"(prénom)"
"serpent"
,
Im')l
"c a Lc
t " '.
î
é
d r é
voyelle nasalisée étirée antérieure
moyenne tr~s
ouverte
apparaît dans un mot devant nasale
en finale de syllabe
Igenlaj
,"(partie de la cuisine"
II€~~~I
"gratis"
Iksmmal
"frère aîné"
voyelle orale centrale moyenne très fermée
ap-
paraît dans un mot à l'initiale
_-
1
1
\\!
~rzUma, '
"vendredi"
.
""
..
l~min~1
"Amen !"
"
'"
" ,
lami nèl ta l ,
"(prénom)"
à la médiale sauf devant nasale en
finale de syl-
labe
"travail"
1 - -' "/
'd~juugal
"rat voleur"
"élever la voix"
·et à la finale
Ikü;; t~1
" a c c r 0 u pis .:toi
1"
- - _ · t ·
288
!
/züüt~/
"b~isser la tête"
/k~sà/
"bOche"
voyelle nasalisée centrale moyenne très fermée
apparaît dans un mot devant nasale en finale d
syllabe
/rJ
" "
/wahzur/
"argent
(métàl)"
"....
/v:a69 3ï
"balancer"
/vaf/
"sans jamais s'arrêter
/a/
["a]
voyelle orale centrale basse ouverte
apparaî
dans un mot à
l'initiale
"(prénom)"
/arzaka/
"richesse"
/ " " ,
arba/
"mercredi"
à la médiale sauf devant nasale en finale de s
labe
"attraper"
/bazâ/
"célibataire"
/badâ/
"chanvre"
et à la finale
/we5tâ/
"couche-toi
!"
/h~iïnâ/
"assieds-toi
!"
, ,
/kama/
"chercher"
[a}
voyelle nasalisée centrale basse ouverte
ap-
paraît dans un mot devant nasale en finale de'
syllabe
/ " ,
; '
/kahsa/
"(crêpe)"
... ,., ...
/bahst./
"(aubergine)"
"
/za~/
"fourmi magnan"
.
.",' r Ô.
lui
Lu]
voyelle orale postérieure haute fermée
appa-
raît dans un mot à l'initiale
l~tt~1
"aoOt"
à la médiale sauf devant nasale en
finale de
syllabe
Ibùs~1
"porter"
Iwüt11
"lève-toi"
Ikùs~1
"bOche"
et à la finale
Idùl
"emprisonner"
Isüsül
"aller sans arr~t"
1 //-1
kontu
"(prénom)"
LlI]
voyellena~alisée postérieure haute fermée :
apparaît dans un mot devant nasale en finale
de syllabe
"la nuit"
".,.
-' ,
Imummalg?1
"jujube"
Ibühsül
"argent"
ICJI
,voyelle orale postérieure haute très ouverte
... a p par a î t
da n sun mot à l' in i t i ale
1 /
/\\1
QsmafJ
"(prénom)"
à la médiale sauf devant nasale en
finale de syl-
labe
"poule"
Ib~~ 1
"ane"
"mordre"
et à la finale
/là'kë.5/
"rester perché"
"attraper"
"entrer" .'
voyelle nasalisée postérieure haute
très ou-
verte ; apparaît dans un mot devant nasale en
finale de syllabe
/ mQ5/
"moi"
/b~~paa5/
"(mirliton)"
/sQnta/
"agenouille-toi' '"
/0/
voyelle oral~ postérieure moyenne très fermée
apparaît dans un mot à l'initiale
;1'
/ ,
/odil/
"Odile"
à la médiale sauf devant nasale en·finale de .
labe
" " ...
/motoo/
"moto"
".,.. ,,,
/mimbol/
"coiffeur"
/ /
"...
/hoddol/
"savant"
et à la finale
/ ' "
",,,,
'"
/kol)ko'J')o/
"tine"
....
/dombô/
"étranger"
"tambour-sablier"
1
...........- -..'
/'J/
voyelle orale postérieure moyenne ouverte
apparaît dans un mot à l'initiale
/5r33ï
"nous"
,
• "l',
:"", .'
,
.j""
à la médiale sauf devant nasale en
finale de
syllabe
"jour"
"ban"
"énorme"
et . à la finale
"arbre"
"chaussure"
"(plante)" ,
voyelle nasalisée postérieure moyenne ouverte
apparaît dans un mat devant.nasale en finale
de syllabe
/b'3hsa/
"(mouton)"
"cloche"
/ " ' d' /
J?n a
"envoyer"
2.1.3. OBSERVATIONS
L'étude qui vient d'être faite appelle un certain
nombre de remarqu~s ayant trait aux variantes libres et
à l'apposition distinctive
,
On rel.ève deux types de va-
riantes libres impliquant d'une part / i / et /u/
/dùnfr~'; I._~
.. /d~n~r;/
"le mande"
" .- .-
/dulir~/
" " "
"'"
/duluF(}/
"le mande"
d'autre part /u/ et /0/
/küï/
""'
/k'Oï/
"un bélier" •
L'apposition distinctive entre les dix monophtongues
est confirmée par les e~emples suivants
On remarquera qu'au plan phonétique lei et loi se r
chent des voyelles hautes IL / et !cd respectivement . Néal
moins ces deux voyelles moyenne~ plut~t que d'être analys
comme des réalisations de voyelles plus hautes~ ont été as
gnées à d~s phon~mes distincts car dans certains mots ell
s' op p o s en t
à des v'oy e Ll e s plus hautes et plus basses . Ai
lei s'oppose-t-il aux voyelles avoisinante~ j,1 et lEI de
mots suivants :
/k~il
"(bruit de brindille)"
Ik~~1
"",:"
"morceau"
Ikè~1
"milan"
Ig"lr/
"haricot"
Igërl
"sec"
IgErl
"route"
v-
De même, 101 s' opp ose aux voyell es avoisina nt es loi et /
..
<'
•
'+:,~' <,,., ,.~
",~\\"
mots suivants :
;:·1
293·
/bQï/
"tourner"
/b~l/
"(coiffeur)"
"
/b~l/
l'bol" ..
Cette opposition est maintenue au niveau des voyelles
mi-longues des mots suivants
/dQQrê/
"petite jarre"
/to6 g à/
"mortier"
/d~~la/
"verger" .
2.2. APPROC~E POLYPHONEMATIQUE
L'approche polyphonématique est consacrée à l'étude
des groupes vocaliques au double point de vue de leur clas-
fication et des remarques qui découlent de ce premier point
2.2.1. CLASSIFICATION
On obs~rue en bisa l'existence de deux catégories de
groupes vocaliques, à savoir les groupesdiphonématiques ou
séquences à deux voyelles et les groupes triphonématiques
ou séquences à trois voyelles .
2.2.1.1. Groupes diphonématigues
Il y a deux sortes de groupes vocaliques diphonématiques,
. -.'::)
les groupes isotimbres ou monophtongues
mi-longues
et les groupes hétérotimbres ou diphtongues brèves
A/ Monophtongues mi-longues
Les monophtongues mi-longues se rencontrent tantôt à
l'état isolé tantôt à l'état intégré. A l'état isolé,
on
relève notamment
les monophtongues. suivantes
/((/
"c'est toi qui"
.
/[[/
"donc (impératif
2p.
sg . .)"
"donc (impératif 2p. p L, }"
/55/
"donc (impératif 1p. p L, }"
•
Dans leur tr~s grande majorité cepenrlant, les mono
ton gues mi-longues font p2rtie de mots ; elles se trouve
1
alors soit entre deux consonnes soit en position finale
En position interconsonantique apparaissent les monophto
suivantes :
»> \\
/-ii-/
f:-i ••J
/piir/
"natte"
"
\\
/b.riid-a/
"énorme"
- /\\
/liir/
"voix"
-- " \\
/miisugu/
"galette"
/-Lt-:/
['-1.'-]
/mi:t:'s€"/
"serpent"
..,
"
\\ ,
/h l, (.sa/
"compter"
"minuscules (yeux)"
"(figue)"
I.,.,ee-/
L-e.J..-J
/
"" "'/
kweere
"(tortue)"
/k . .l''' "/
Jeere
"morceau"
/
/
'" "'/
beeree
"béret"
"(prénom)"
/-Ef.-l
L:f..T.-J
"pourri"
/t'ëËri/
"corbeille"
"coquillage"
/gjËérf/
"gravillon"
"messe"
.... , "
/b~3r/
"rot"
/h~;sl/
"morve"
~\\
l .>
0,1 '
.:~' ~*.~ ' .
r:' _c.'- ' '. -,
, " .
1
l <..---....;-
~" ,. "
/vé!J~tud'd/
"édenté"
/teat{{/
"monstre"
/za~kr'';
"(prénom)"
/-aa-/
C-a ._J
'" '" '"
/laaga/
"assiette"
/p~~s~/
"joue"
/g~~rè/
"mu r "
/sa:g~/
"diarrhée"
/m:C:sC/
Pbalai"
/-uu-/
['-u.-J
"";'
'/
/puure
"petit"
/
"'/
" ' ; '
tuur
"lutin"
/k~u"'rë/
"cochet"
/ "";' ~/
tuure
"place"
/
'/
- ; '
duur
"gendre"
/ -fiJQ-/
["-c:7.-J
/dQQrf/
"petite jarre"
/PQQsa/
"(écorce)!!
/së"Qrë/
"petit pont"
/ -"" '
tQQr'J /
"oreilles"
" , , '
'"
/sc:>almaL/
"(prénom)"
/-00-/
L-o..L . -J
/ta~g~/
"mortier"
/gool~~/
"(singe)"
/g.r~od;;J/
"pointu"
/h'àèd~/
"béat"
/po66/
"(buse)"
/booj/
"oiseau"
/ -,~-/
L-"J.-J
"',,"
/b:)':Jr/
."proverbe"
--
/13~h3/
"galet"
/l~~~/
"ver de Guinée"
/r;;;/
"noix de karité"
~
.;-.
"fer"
"bénéfice"
"scorpion" •
On rencontre en position finale
les monophtongues mi-long
/ - i i /
/kii/
"peau"
/ \\
/gii/
"chien"
/mII/
"nez"
"issue de secours"
, ,
/tr i i /
"énorme"
/-l L/
L-l-J
/b~ttl~/
"obèse"
"chétif"
"mince"
/ "
" ""
kampadll/
"~désséché)"
/-ee/
l"
"
/kôrlee/
"(plante)"
/ // --/
gullee
"(plante)"
/ -t.t. /
/z5?p~;/
"(prénom)"
/w3bt(/
"cannibale"
/ l€"i" /,.
"feuille"
"(animal)"
L-êJ-'-. J
....
' \\
/11m'i}êI/
"imam"
/ - "
tum~~/
"syphillis"
/-aa/
L"-a .J
/pwaa/
"vrai"
/këé/
"poil"
/zwaa/
"ami"
" ..-"
/kGlsea/
"groupe ethnique"
/bëàbâà/
"papa"
/-uu/
c-u .J
"coq"
" .
"joue"
L _ .297~
_
__.
_ _ J
/düü/
"sorte j
e s p è c e "
/l~~/
"bas-ventre"
/p{;ù/
"jeune"
/-00/
"mince"
/-00/
"" ,
/too/
"semblabe j
compagnon"
/doô/
"pars à la maison
!"
"balourd"
/gëiôl~~/
"(singe)"
l ,
/soo/
"seau"
/-"J"J/
r:-:> .J
/d35/
"(prénom)"
/s35/
"dent"
/Z??/
"gésier"
"comment 7"
"comment 7"
B/ Dïphtongues brèves
,
Le ·deuxi~me type de groupes vocaliques diphonématiques,
en l'occurreAce les diphtongues brèves, se rencontre tant à
l'état isolé qu'à l'~tat ~ntégré . A l'état isolé,
la diph-
ton gue
suivante
apparaît
/al/
[aj]
"
/a 1../
"non
(catégorique):!"
/a:/
"y
en
a
ma r r e !" .
Par ailleurs les diphtongues brèves lorsqu'elles ne
sont pas isolées sont soit entourées de consonnes soit pla-
cées en finale de mot . En position interconsonantique ap-
paraissent les groupes suivants
/ " .
/
",.,
/-f,(.-/
L-(j!
/b€
c.kabaa/
"(nom)"
/-a(.-/
c-s:
l "
"
"
ft.rmal.da/
"aplati j
mince"
/ -
ha ""I.j '/
a
"attention
' "
/-iu-/
C-iw-J
"énorme"
/-aw-/
L-aw-]
"bien portant"
"(prénom)"
"paie"
"impôt"
"(culture collective)"
"" """/
/kaQ)r
"(potasse)"
/-f.(;~-/L- € TW_J
/p{Q{/
If ( g ris - g ris ) "
En position finale apparaissent les séquences vocaliques
suivantes
:
/
\\
/-eil
L_eJ. j]
/gwei/
"(pointe)"
/h~i/
"hala
1"
/-EI./
. L_€T j]
/h'ەJ
"souffle pas"
/-3i/
[-ê/"j]
"dégoOtant
'"
" ",,"
/bus-ai/
"pas du manioc"
/-ac../
C-aj]
"ail"
, "
/tc..lat/
"de gré ou de force"
/walla'~/
"inimaginable !"
"(prénom)"
,'.
/-ui/
f:uj)
/wC,l/
"aie
1"
"
perte de temps
'"
/ -(i:)L!
/b~ï/
"viens pas"
/SQL/
"croque pas"
';gQO
"ouvre pas"
/-oi/
C-oJ. j ]
/këii/
"attention
!"
/pôi/
."apparaissant subiteme
/ /
",,"
/z8TJkoi/
"pas vide"
L- :>j]
/b~~/
"boy"
299
/ /
/d~L/
"ne sait pas
/-iu/
[-iwJ
/kIü/
"fonio"
/ - t.fi)/
C-l w]
/h~Qj
"(le moindre bruit)"
/-eu/
C_e.L w]
/leu/
lIcompl~tement"
/ -f.CJ /
c- 'è."rW J
/lÉèJ/
"complètement"
'" .. "
/h~Q/
"le moindre bruit"
/h€rlJl
"en un rien de temps"
/-au/
L_';}.L W]
/d~ü/
"épaisseur"
·/kà~k;~/
"(en eitant la poussière)"
/-a(;)/
L-aw]
/j~Q/
"sur la pointe des pieds" •
2.2.1.2.
Groupes triphonématigues
La deuxi~m8 catégorie de groupes vocaliques,
~ savoir
les groupes triphonématiques,
comprend les groupes isotim-
bres ou monophtongues. longues et les groupes partiellement
isotimbres ou diphtongues longues • Les monophtongues lcn-
..
gues se .re nc on t r en t
en position ·finale
.
/ -iii/
L-i:}
"
/bIii/
lItout noir II·
-'\\
/ j i i i /
"s'est brisé,
bien sOr 1"
/-LH/
C-L:}
/ j -l. "';
l. t
"étais né,
bien sOr 1"
/ - .... ''/
b c. "l .
lImange(-le) donc
!"
"s'est courbé,
bien sOr !"
/zë~l)ë~~/
"était suspendu,
bien sOr !"
/züüt~~~/
"s'est prosterné, bien sûr !"
/künt~;~/
"l'a posé,. bien sOr !"
/ -aaa/
['-a :J
/ - "
taaa/
"suis parti,
bien s r "
û
1"
/la;~/
"ai survécu,
bien sGr !"
/ -uuu/
.L-u:.J
/gü~J/
" me. s Ù Ls ré v e i 11
b i en sOr '"
é
,
.:» ' /
/ buuu
"suis sorti,
bien sOr !"
300
"suis venu,
bien sOr"
/g~~o/
"ne pleut plus,
bien SOl
/-000/
C-oi.:]
/do~~/
"suis parti à la maison 1
bien sOr !"
.,
/-')")')/
C-?:]
"suis resté,
bien sOr l'
"ai souffert, bien sOr 1
Quant aux diphtongues longues,
elles se rencontrenl
à l'état isolé et à l'état intégré.
A l'état isolé
on
trouve
/aal./
["a. j ]
- ""
/aal,/
"non !"
/ooi/
o-. j}
""
/ooi/
"présent !"
/ , (Q/
Lt, w.J
"tu as dit que"·
/EêtJ/
LêT.WJ
"tu as alors dit que"
La.wJ
/ "/"'/
aaQ
"vous avez dit que"
......... /
/ aaQ
"il a dit que"
"nous avons dit que" •
A l'état intégré elles ap~praissent en finale:
" , , ,
.
/ "
/ - e e i/
L=- e.l..jJ
/wullëei/
"pas de
(la plante)"
~" ""
/kgrleei/
"pas
(une plante)"
"pas une feuille"
/rE€f:ë~/
"pas de la
(farine)"
/p~:aI/
"pas démesurément large
,--
/tüm.a~i/
"pas de la syphillis"
/ - a a , /
['- a • j ]
"où
7"
"pas papa"
/ -uui/
L-u • jJ
/düüI/
"fais pas tomber"
/lüüli
"pas le bas-ventre"
/ _Qf::;l/
L-fi) .,., jJ
"pas mince"
/ -ooi/
L_oJ.. j}
/""
""",
/bomintooi/
"pourquoi ?"
301
/ _ '):>t/
L- o.j]
116;~/
"comment 7"
/b 5{(/
"quoi' 7"
"T .... ,
/-iiu/
I:-i. w.J
/m~iu/
"as bien bu"
_.... ,
/siiu/
"as bien acheté"
/_1.1.(;)/
L-1..wJ
...............
/ft I..Q/
"complètement"
/nLn"Li:<5/ .
"autruche"
N
_' .... ,
/hjc.. L(;)/
"as bien dit"
./ .... \\
/pr L I.tV/
"vif comme l'éclair"
/-eeu/
C-e.l-. wJ
/lë~~/
"(calebasse à eau)"
/zëïgëe""C/
"tu t'es bien incliné"
/-E€6J/
C-€T'WJ
/Zf..É~/
"as bien frappé"
_.... ,
/ j s St;;) /
lias bien demandé"
L-a~.wJ
N
/- 33u/
/h~~ü/
"enrouler"
/düüt~;~/
"a bien mis sous terre"
/-aa&)/
e:-a. w]
/haal5/
"tige"
/ .....
La " '/
ao
,
"il a bien survécu"
/-oou/
[_oJ.. wJ
/y~h~~~/
"(prénom~ a dit que"
/dë~~/
"nous sommes bien partis à
maison"
/-:>"J(;) /
L-J' wJ
/d"55~/
Il(prénom) a dit que"
/l~~Q/
"le prisonnier a dit que" .
2.2.2. REMARQUES
Les remarques suscitées par cette classification peuvent
se regrouper sous deux rubriques,
à savoir les points d'inter-
prétation et les points d'analyse.
2.2.2.1. Points d'interprétation
Sous la première. rubrique le distinguerai l'interpré-
tation vocalique du derrier élément. des diphtongues et l'in-
terprétation polyphonématique
des voyelles non-br~ves
Le dernier segment d'une diphtongue correspond au plan p
nétiqueà ['j] ou [W] . Néanmoins vouloir donner à ['j] et .
LW] une interprétation consonantique Ijl et Iwl reviendr
à ignorer la capacité de ces éléments à porter des tonèm
Pour cette raison je retiens l'interprétation vocalique
substituant à [ j ] une voyelle
haute antérieure (Iii
ou
conformément à la r~gle d'harmonie vocalique d!aperture)
)
à LW] une voyelle hautep~térieure (lui ou IQ/) conformé
à la règle d'harmonie vocalique d'aperture,
voir 2.3.3.
Les voyelles mi-longues
!5J. J et longues LV:.J reç
vent respectivement les interprétations polyphonématiqu~
Ivvl et Ivvvl plutet que les interprétations monophoném
ques Iv·1 et Iv: 1 en raison de leur aptitude à porter
premi~res deux tonèmes différents les secondes trois tor
différents • L'interpr§tatio~ polyphonématique ~st-préf
d'autant plus
qu'il existe des diphtongues qui,
par dé
tion, se composent de plus d'un élément
2.2.2.2. Points d'analvse
Sous la seconde rubriqu~,je considérerai une ques
d'ordre général et des questions d'ordre spécifique. L
question d'ordre général
recouvre ce que l'on pourrai
appeler les réalisations doubles.
La derni~re voyelle
monophtongues non-brèves hautes
- à l'exception des po.
rieures mi-longues -
p.r s en t e
a Ld s e
é
.d e uxLr é
t Lon s ,
l'une
lique l'autre consonantique. La réalisation vocalique
pond à fi] ou ~J pour une voyelle antérieure et à fyJ
i
,
303
pour une voyelle postérieure . La réalisation
consonanti-
que,
qua n t
à e Il e ,
cor r e s po nd ,.'
à [JJ pou r
une yo.y e Il e a n-
_..• ,;
térieure
et à ?~l pour une voyelle postérieure
ici [ j ]
et LW! renvoient respectivement à des morphèmes
III et
lui respectivement . Je constate ai~si que III est la deu-
xième 1 composa ~te d' un morphème non-c on ti g'u
soi t
de né ga-
tion
,
/
I( (. b e a) miIl
"(ne le) bois pas
! "
I(i nt ~
,.., l'''
} hù/
"(elle ne l'a) pas dit"
I(à
/ /
/
bt.
(.
)gIiil
"(il n'est)
pas chez
(toi)"
I(gif bi" b c ) b~ttLZi/ ."(l'homme n'est) pas obèse"
soit d'interrogation
l'...
" ....
l(zL a ) miiii
"(qui l'a) bu 7"
,,'
-",,.
I(kaa~ t c ) ntl.\\,1
" ( l e q u eI est ) une n fa n t
7"
De même lui est un morphème et signifie ,"avoir dit"
/ , /
Iduuul
"un groupe ethnique a dit
"
",. -
1 ,,, -"/1
kontuuu
" k 0 n tua dit. :"
"l'ave.ugle a dit ."
"une femme a dit ."
Quant aux questions d'ordre spécifique elles concernent
les monophton;~~es mi"':longues et les diphtongues . Tout com-
me pour les monophtongues antérieures brèves,
les voyelles
antérieures hautes mi-longues ont une variante centralisée
devant Irl . D'une façon générale, les allophones des monoph-
tongues mi-longues appartiennent ~U" mêrne. t yp esqu e ceux d e s
voyelles brèves. Autrement dit,
pour chaque voyellp. mi-lon-
gue il existe une variante orale et une variante nasalisée .
Toutefois ces réalisations nasalisées et orales
sont en
variation libre lorsqu'elles préc~dent une nasale en fine
le de syllabe variant librement avec
la nasalesyllabiquf
correspondante
h r
Ik -;:;:jl
: » :
h
il< l'. J Y
{k
['-0:1
"souris"
Imüü51
Im~·9'1
LfnU. D'J
"lune"
Iboo61
Lh i5 .1.. 1'1 ,.1 {bO.L. 91.]
"oiseau"
Les diphtongues barka sont fermantes "antérieures e1
fermantes postérieures,
c'est-à-dire qu'elles se terminer
toujours par une voyelle haute antérieure et postérieure
respectivement
(se réalisant I"j] et Lw] ).
Le nombre de
diphtongues antérieures brèves dépasse celui des diphton(
brèves postérieures car ni loul ni I~I ne sont attestés
On relève enfin un cas de variation libre impliquant leu
et Ib6>1
1 \\
Ileul
"
/lê.fjJI
"entièrement"
2.3. CONSIDERATIONS D'ORDRE GENERAL
Pa~mi les faits phonologiques intéressant toute vo
qu'elle soit simple ou complexe on relève les réalisatio
nasalisées,
la pertinence de la longueur
et l'harmonie
calique
•
2.3.1. REALISATIONS NASALISEES
Il Y a
deux sortes de voyelles phonétiquement nas
lisées,
les voyelles très
faiblement
nasalisées qui
les consonnes nasales et les voyelles
fortement
na sa lis
qui précèdent des consonnes nasales en finale de syllab
~remi~res ne sont pas notées phonétiquement alors que l
- .7
305
condes le sont . La présente analyse considère les voyelles
fortement nasalisées ccimme des allophonés de voyelles orales
devant nasale en finale de syllabe plutôt que comme des pho-
nèmes distincts vu qu'une telle solution s'avère la plus sim-
pIe .En effet le fait de conférer un statut phonologique
aux nasales en finale de syllabe de préférence aux voyelles
fortement nasalisées présente deux avantages: 1) l'inventai-
re des phonèmes vocaliques se trouve réduit de moitié; 2)
les
,.,
phonèmes /m
n
f
w
h/ apparaissant en position
prévocalique peuvent également se trouver en
postvocalique
2.3.2.
PERTINENCE DE LA LONGUEUR
La longueur est pertinente à deux degrés . Le premier
degré de longueur implique une opposition distinctive entre
les monophtongues brèves et les monophtongues mi-longues .
Cette opposition se confirme
dans les paires suivantes :
\\
/ki/
"montagne
/kIi/
"peau"
/z r/
"père"
"''''
/z" /
"qui 7"
,.
""
/ '
--
/gulle/"vieux"
/gullee/ "(plante)"
,.
llé/
"bouche"
/lۑ/
"feuille"
.... , ..
"
"
/b'ë)gir/"gueule-tapée"
/b'a~tir/ "sourd"
/k'à/
"flèche"
/kaâ/
"poil"
/g~/
",
"réveille-toi' ,"
/guu/
"joue"
/d~rè/ "perdrix"
/d ë5@:ë /
"petit canari"
/t6g~/ "Togo"
/ -'" ' /
toogo
"mortier"
/s'-:>/
"également"
. /s35/
"dent"
L'affirmation de Prost (s.d.
7)
selon laqueile
Il y a des voyelles longues en bisa
de Garango, mais il n'a pas semblé
nécessaire de les y distinguer,
car
~lles ne
servaie~t pas de marques
O1Stlnctlvès;ae2 mots quelconques;
il fallait connaître pour chaque
mot sa prononciation,
et la longueur
des voyelles
[" .Je souligne J
se trouve donc démentie •
Le deuxi~me degré de longueur implique pour sa pari
une opposition distinctive entre les monophtongues mi-lor
gues et les monophtongues longues d'une part,entre 18s di
tongues br~ves et les diphtongues longues de l'autre . L~
mière opposition se reconnaît dans les exemples suivants
/bri/
-"
"où 7"
/biii/
"tout noir"
-
/kalï( /
-"';::
"combien 7"
/kal<."/
"combien, dü
/b~kâa/
"quoi donc 7" /b~ka~~/
"combien donc
tu 7"
'
/
.
/z(ka8'/
"qui donc 7"
/ztkaaa/
"qui donc,
dj
/((t) dü~/
(', ...) _/\\
"(tu) es tombé" / ·L l. duuu/
"(tu es)tombé l
sOr "
/ Ct) do~/
. "(tu) es parti
/ (L) do6'~/
"(tu) es pa rti
à la maison"
maison,
bier
/b~d~~/
"quand donc 7" /b~d?;?/
"quand d o nc , c
et la deuxi~me opposition dans les exemples ci-dessous
.... ,
/l€(;>/
"en entier"
/l{[~/
"tu as bien
',:i~
.~ -,
/l~~/
"en entier"
/lëé"J/
"(calebasse
,
/b6~/
"boy"
/b5'i(/
"quoi 7"
Ces deux degrés de longueur conjuguent leurpertinE
dans les exemples suivants
.......
/zr/
"p~re"
/z <"/
qui donc, /z ttt.
"q u:\\
dis-tu 7"
/
/kâ/
"vous(impé- '/kaâ/
. "poil,"
jkâaËf/
" l ee
r a t I f ) "
d i :
,1
307
2.3.3. HARMONIE VOCALIQUE
En bisa l'harmonie vocalique désigne le phénom~ne
d'assimilation par lequel dans un mot donné des voyelles
partagent soit le même degré d'aperture soit simultanément
le même degré d'aperture et le même degré de labialité . El-
lese pré~e~te d~ deux mani~res selon que l'on a en vue le
niveau morphologique ou le niveau phonologique
Morpholo-
giquement son champ d'action cou~re tant~t un seul morph~
me (harmonie vocalique interne)
t an t
t
plusieurs morphèmes
ê
adjacents (harmonie vocalique externe)
Phonologiquement
elle peut se décrire d'une part
comme harmonie vocalique
d'aperture ou de labialité d'autre part comme harmonie voca-
lique régressive ou progressive.
J'adopterai,
pour ma part,
la double approche
morphologique,
qui est à même de rendre
compte de toutes ces subdivisions,
en distinguant simplement
l'harmonie vocalique interne et l'harmonie vocalique exter-
ne •
2.3.3.1.
Harmonie vocaligue interne
L'harmonie vocalique interne s'identifie à l'harmonie
vocalique d'aperture.
Par celle-ci,
toutes les voyelles d'un
morph~me donné sont soit ouvertes soit fermées. mais jamais
ouvertes et fermées
.
Plus précisément elles se répartissent
en deux groupes harmoniques, d'un c~té le groupe harmonique
fermé (Ii
e
u
0/) et de l'autre le groupe harmoni-
.;
que ouvert (IL
Ç.
a
co
") 1)
. Dans les agglomérats voca-
liques et les morphèmes polysyllabiques ne sont donc attestés
que les voyelles appartenant à l'un de ces groupes soit le
groupe fermé soit le groupe ouvert
mais jamais aux deux .
Exemples
Groupe harmonigue fermé
Groupe harmonique ou~
AI Agglomérats vocaliques
,...... \\
/piir/
"natte"
/t ~~/
"(rouge)"
/ /
/tee/
"à l'infini"
/l~Ë/
"feuille"
/ " ' /
b~'ar
"éructation"
"poil"
"coq"
'"
/f(J){i)/
"enflé"
".,
/ too/
"comagnon"
"jabot"
/gw~i/
"(pointe)"
/zè"i/
"frappe pa
"dégoOtant
1"
"ail"
...... ,
/bui/
"perte de temps!" /si5't/
"ne croque
-'
/koi/
"gare
!"
/b;]"/
"boy"
. _._~,
/ \\
/leu/
"en entier"
"en entier
/d~ü/
"épaisseur"
"sur la po
des
pieds
"tout noir"
"mange d o ru
/zë51ë~~/ "est bien sus-
/
-"/
mEtS
"a i r é p orid:
pendu"
sOr"
/künt~~~/ "accroupis-toi,
/ -' \\/
taaa
"suis part:
bien sOr
!"
sOr"
1 \\
/büuu/
/ b ;::::: ~~1
"est sorti,
bien
v--r,.;<I-f
"est venu,
sOr "
sOr"
"suis pari à la
/ -' '/
g-:>??
"suis r e s t r
maison,bien sûr!"
sOr"
"pas démesurément / - "/
kaaL
"où 7"
large"
'"
/pooi/
"lentement mais
"quoi 7"
inattendu"
_ÏI', /
- ' \\
/ leeu
'kalebasse 3 eau)" / z €. e~/
"as bien f':
,..,
"enrouler"
/haâ~/
"tige"
I l
. /dë~~/
"nous sommes bien /d??(i)/
"d?? a dit
partis à la mai-
son"
l '
309
B/ Morphèmes polysyllabiques
"igname"
"(nourriture)"
"travail"
/ " ,."
z z bar/
l!(paternité)11
/gIsI/
"grossesse"
/grsT/
"fromager l1
""-
/mëihi/
I1 r i. z l1
/k"5dë/
l1épaule l1
/gürë/
I1 p oi d s "
/këSs?/
"chaussure l1
/b~zimbëi/ l1(saignement)11
/ à"rz ak'â/
Il r Lc h e s s e l1
/ yifm6r~/ Il rond"
/kasLr"i/
"p e t Lt pa ni e r "
/bIdImpo/ l1(poussin)"
/ltgË.maj"/ "s u eu r "
/bug9Ï gÜ/ "pousse-crotte Il
/j~k~gà5/ "paresseux l1 .
En somme tout mot de deux voyelles ou plus fait l'ob-
)
jet de l'application de la règle d'harmonie vocalique d'aper-
tu~e • Peu importe qu'elles soient contigUes ou non. Au vu
de cela, les voyelles bisa peuvent être représentées ainsi
qu'il suit
1/Voyelles simples
r
U
E
o
A
2/ Groupes vocaliques
à/ Groupes diphonématiques
r r
ur
ru
uu
El
DI
EU
1
Ar
AU
1
b/ Groupes triphonématiques
IIr
uur
IIU
UUU
EEr
oor
EEU
OOU
AAr
AAU
Au cours de ces dernières années les groupes harmc
niques de langues africaines ont été dÉcrits en termes d
vancement" ou de "rétraction" de la racine de la langue
Ladefoged,
1964 : 39-40)
; Stewart,1967 ; Lindau,Jacobs
et Ladefoged, 1972 )
Toutefois en l'absence d'études i
trumentales permettant de vérifier les positions de la l
ne de la langue dans l'articulation des voyelles,je préf
m'en tenir,
du moins pour l'instant, aux termes traditic
de "fermé" et "ouvert" •
L'harmonie vocalique est:"elle régressive ou progrf
Si la simple considération des morphèmes isolés ne permE
de répondre à la question, il n'
en va pas de m~me des s
ces de morphèmes ainsi que va en témoigner l'harmonie ve
que externe •
2.3.3.2. Harmonie vocaligue externe
L'harmonie vocalique externe est régressive et pre
sive, qu'elle soit de labialité ou d'~p~rture
AI Harmonie de labialité
Par l'harmonie vocalique de labialité une voyelle
te s'arfondit et~'éti~e dans un entourage phonique arrc
et non-arrondi respectivement . Seules les voyelles hau1
(Ii
u
~/) y sont soumises . Elle est régressive
progressive .
II Harmonie régressive
L'harmonie vocalique de labialité est régressive
..' ..
les verbes pluriels ou intensifs • Comme il a été déj~
plus haut (voir 1.1.3.2.
B/ ) la voyelle haute /1/ de
311
tensif
iCIJ "plusieurs fois" s'arrondit et s'étire devant
le premier segment arrondi et la voyelle
étirée du radical
verbal respectivement • En plus des exemples déjà cités,
je
propose les suivants
/CI+büdgÜ/
/bÜbüdgü/
"répandre plusieurs fois"
/c r +tt.5fsiS/
/tITt~i~/
"glisser plusieurs fois"
./CI+dèiô/
/ dUdëiô/
"partir à la maison plusieurs
fois"
/CI+b~?ta/
/bTIb ~'3ta/
"déterrer plusieurs fois"
/CI+lihi/
/lflih'i/
"éteindre plusieurs fois"
/CI+këd/
/kÏkëd/
"briser plusieurs fois"
/C l +këËsci)/
/kÏ k€Ësi5/
"r~cler plusieurs fois"
/CI+h1)~ü/
/h'Ih'iiü/
"enrouler plusieurs fois"
/CI+gaata/
/gÏ gâata/
"traîner à terre plusieurs fois'
2/ Harmonie progressive
L1harmonie vocalique de labialité est progressive lors-
qu'elle s'applique dans les constructions à suffixe t~IN} 19
Elle peut se formuler ainsi
: la voyelle haute /-1-/ du
suffixe \\-IN] devient antérieure si la voyelle précédente
du
radical
est étirée et arrondie si
le segment précédent
est arrondi •
(/-1-/ tombe après voyelle finale du radical
mais se maintient après consonne finale .) Les exemples qui
seront cités illustrent certaines de ces constructions notam-
ment les constructions présentative, attributive, instrumen-
tale,
locative,
temporelle, verbale inaccomplie, verbale à
particule postposée
et enfin
personnelle.
a/ Construction présentative
-
1\\
/kir+IN/
/kirIN/
"c'est un chef"
.f\\
/gL"r+IN/
/g"irIN/
"c'est du haricot"
,12
"\\"\\
/ ger+HJ/
/gërÏN/
"c'est un cadavre"
.... ,
/t"&r+I N/
/terI N/
"c'est de la terre"
........ "
/b'a'd r + I N/
/b~~rïN/
"c'est une éructation"
.....,
--
/
/ladar+IN/
/ladarIN/
"ce sont des canards"
"..",.-
/kuul+IN/
/keU'lUN/
"c'est un voleur"
;",
/b~d+I N/
/bë5dUN/
"c'est un rein"
..... \\
/koI+IN/
/kollJN/
"c'est un bélier"
.... ,
/k~N+IN/
/k;NUN/
"c'est une épaule" .
h/ Construction at t r Lbu t I ve
"\\ ,
"/sir+IN/
/sirÏN/
"à un mouton"
/;"
;",
/lej1j c r-i-I N/
/l~{j !rÏN/
/ " . .
"
"à leflj,r"
:;
/....
"""
/turkjeed+IN/
" ,
; , , "
.l"
/turkjeedIN/ "à un dur d'oreille"
, ; . /
"-"" ,.
/ /
,;
~
~,
/ j erkj E'ed+ l NI..
/jerkjesdII\\I/ "à un borgne"
",
--
"..
/.
/zib'()l+IN/
"..
/z1b'ë;)lIN/
"à un-travailleur"
"\\ ,
/gal+IN/
/galÏN/
"à une sauterelle"
- "
--
/duur+IN/
_ /
/duurUN/
"à un gendre"
/ba;g~r+IN/
"
/b~g~rUN/
"à
(prénom)"
/koI+IN/
"
/kolUN/
"à un bélier"
'"
/z~rUN/
"à une abeille"
c/ Construction instrumentale
-- "
l
, \\
/bintir+IN/
/bintirIN/ "avec un (tambour)"
........
"
/maatLr+IN/
/maatl.rÏN/ "avec un fouet"
, ,
/gëd+IN/
/gedIN/
"avec un canari"
-
/k~5kf:ï+IN/
"../
/ ,
/ k t.9 k ci l N/ "a v ecu n es car 9 0 t "
/ . - '
","
; " /
,,/,
\\
/k~9k?1+IN/
/k-a9k-alII\\I/ "avec un b t on de jet"
à
"\\"\\
" \\ ,
"
"\\
.... ,
/ba9kar+IN/
/ba1karIN/ "avec des b~tons"
/ ' "
/ " /
-
/wu~l
..... /
"" "
00!\\1+ l N/
/wuJkooNUN/"avec des gratins"
l '
"
/d'2kw;;r+I N/
/dakw~;rUI\\I/"avec un domestique"-
_ - ' -
, " " , 0 .•-
::;;.,
313
""
/ ,-""
/
tuur+IN
,-,
/tuurUN/
"avec un lutin"
"".
, ..... \\
/mQsQg~rUN/"avec (un condiment)"
dl Construction locative
"'"
--
/ /
/piir+IN/
/piirIN/
"dans une natte"
/k~k~d+IN/
/k (k ~dÎN/
"à l'est"
,- --
"
",
/butel+IN/
/butëlI N/
"dans une -bouteille"
/ \\
/têr+IN/
/tËrIN/
"dans de la terre"
/,,-
...... ... ...
/ '
\\
/kg9k~I+IN/
/kg9k'dIIN/ "dans un b~ton de jet"
/
" , '
/
.
'-
, ........ "
weï)taar+IN
/wGô>taarIN/ "dans du séko"
/so,~+IN/
" '"
/s(ï;)r+UN/
"dans .un pont"
/t~l+IN/
/t6ILIN/
"ri a n s une tôle"
",
, ,
/b~I+IN/
"
/b~IUN/
"dans· un bol" .
e/ Construction temporelle
,.,
/dobsir+IN/
/dobsirIN/ "à-minuit"
,
,. ,
/d-3"~larIN/ "l'année prochaine"
,,"
/güNLlN/
"la nU1t"
, "
-- -,
/duur+IN/
/duurUN/
"avant-hier"
f/ Construction verbale inaccomplie~
" ",.
/bii+IN/
/biIIN/
"en train d'appeler"
,- --
/prd+IN/
/pLdIN/
"en train de sauter"
/këd+ l N/
/k~dÏN/
"en ·train de se briser"
/
""
/herIN/
"en train de vendre"
/
",.
/zar+ l N/
/zarIN/
"en de train de se g~ter"
/
--
/surUN/
"en train de s'éparpiller"
/b~ï+IN/
/
" /
/bC'üU ~J/
"en train de tourner"
/ j'3r+I Ni
"en ·train de délayer"
.1'
__
isf.~+IN/
"en train de s'enfler"
J/sEwwLlN/
_
•
gl Construction verbale à particule postpa
, ........
"
Igir+INI
IgirINI
"enfoncer légèrement"
........ ,
Ig~~+INI
IgarINI
"extraire"
,
Iw~~+INI
"
IW(.i)rUNI
"arracher"
\\
'
<r'JN+
"
\\
l NI
If'JNUNI
"introduire" •
hl Construction personnelle
IhIrINI
"saute (avec) mo i vI "
Ip'l'd+INI
Ipl'dÏNI
"saute (avec) moi
!"
Ikëd+INI
IkëdÏNI
"s'est cassé
(avec)
eux
IvëëN+INI
IvëeNÏ NI
"a pourri (avec)
eux"
lyar+INI
lyarÏNI
"s'est cassé (avec)
eux
IsÜ~+IN/
IsüruN"1
"s'est versé
(a v e c ). eux
ISGlÏ'+INI
Is~rÜNj
"a démangé
(avec) moi"
\\
\\
Ir'JN+I NI
"envoie(-le avec) moi'
Ces voyelles hautes
(III et lUi) -
pareilles en c
la à toutes les voyelles bisa -
sont ensuite soumises a
effets de l ' harmonie vocalique d'aperture dans d e s. condi
tians qui vont ~tre maintenant précisées
s~r un plan be
coup plus général .
~I Harmonie d'aperture
S' agissant de l ' harmonie vocalique' d' ape-rture,
il
porte de bien voir que seule la voyelle ouverte devient
mée
;
jamais une voyelle fermée ne devient ouverte . Tou
comme l'harmonie vocalique de labialité, l'harmonie voca
que d'aperture est régressive ou progressive.
~
II Harmonie régressive
Lorsque l'harmonie vocalique est régressive,
l'élé
ment assimilé,
en l'occurrence le groupe harmonique ouve
précède l'élément assimilant,
en l'occurrence le groupe
315
monique fermé
(La voyelle unique d'un' morphème de type CV
est considéré ici comme un groupe harmonique .) Pour devenir
fermé le groupe harmonique ouvert se doit d'appartenir à
un morphème mqnosyllabique ou dissyllabique . Autrement dit,
le groupe harmonique ouvert d'un morphème monosyllabique ou
,dissyllabique se ferme devant un gro~pe harmonique fermé.
a/ MQrphèmes monosyllabiques
./
"
/n c,.+ki/
,; "
/niki/
"une montagne pour enfant"
.1' '"
,
/lQ+bG/
/lubbu/
"une femme est sortie"
,
/
/l')+gu/
/ "
'
loggu/
"un prisonnier s'est
réveillé"
.1'
,
/h~+hi/
" '
/hohi/
"quelque chose de liquide"
'.1'
"
.1'
"
/da+gi/
/d~gi/
"auprès d'une mère"
/ t+ki/
/ikki/
"ta montagne"
/~+b~/
"il est sorti"
/ /
/
:;>+gu/
/ëiggü/
"nous nous sommes réveillés
'.1'
.1'
/a+hi/
--
/-ahi/
"votre liquide"
, /
"
, .
/a+gi/
/-oggi/
"auprès de lui"
_- .1'//
/lBë+düü/
/ l~edduu
"variété de feuille"
/ - -
/ \\ /
-- /\\
zaa+too
/z'O~too/
"quelqu'un du m~megenre
que l'ami"
..... '
.l';
--
; -
/lac.+kii/
/l-aikii/
"(peau) d'ail"
--
/ /
/s~;+bii/
/soobbii/ "où se trouve la dent 7"
fi
"
/
"" "-
/zaN+gi/
/z~Ngi/
"chez une fourmi magnan"
/.1'
_ _
--
/ '
/gLN+siN/
/giNsiN/
"chair d'un ennemi"
"
..... ,
/jar+güur/
/j~rggü~~/"la kola d'un garçon"
r » ",
/ ,;';'
,;' '/
ga r+ l e u
/gerleu/
"tout le monde"
/
"
/
/
'/
g~r+gwei
"" "~/
/gergwe1
"( la pointe) ,de qu e Lt
.
N , , / /
/ "
/hoorm3ku/"ver
des ferrailles'
/__ r r>>:
/ __... l''' ...
/k t. r,I\\I+huusu/
/kiiNhuusu/ "dieu
de
souris"
.
" , ; , / " "
,J/
"
"
/wa+b a~tir/
/w'ôbb-;,~tir/ "rendu sourd par li
v r e t é " •
b/ Morphèmes dissyllabiques
,
, /
/küsohi/
"liquide pour c he u s s i
, ..... ,. ,
/pus~bbu/ "un kyste
s'est dévi
/bada+düü/
/b?d~ddu"'u"'/"variété de (chanvre
/ ..........
'"
- -
beka+düur/
-
'"
/bek~ddüuJii'gendre
d'un bègue"
- -
/
/ \\
'
b "
"/
(.sa+leu
/bis't}leu/ "tout bisa"
/ - - - " "/
ta~rem~ku
"ver de
(jarre)" .0
/ ' "
,,;',
.
/ / -
- / "-
/maasa+puure/
/m ~(1s~puure/
"petite galette"
-- - /"
/ml'Lsê+sIN/
/ miisesiN/
"chair de s e r p e n
"';'
""
/
'"
/laaga+kuure/
"moitié d t a s s i e t
--
/
- '" '" ;"/
suu r e k ~m QI suu " cao ut c hou c set:
se trouvant sur
petit pont"
/t~3k~t~kkU"d';/"grosse pièce de
centimes"
"
,
r »
/
/
/ba~ka+d-a~g~dd/
/bi5k~d-aigad~/"énorme b t o n "
ê
, , '
"",
" ,
/la9]a+hille/
/1~59~hIlle/
"l'ombre d'un chi
',;'
",,;'
/bahSL+P'dk'dd~/
-"'" -
" " "
/b~hsip3k~d'd/ "énorme (aubergil
""
.
.
_ _.... _ _
/ 1
I l
..
"
. /zaahsi:'"+büriibündi/ /zâ'~hd bb umbund~l':~'grand o i s e au
(mimosa)".
'
2/ Harmonie pr?gressive
Quand i l s'agit de l'harmonie vocalique progressi'
l'élément assimilé,
en l'occurrence le groupe harmoniqu '
/
ouvert suit l'élément assimilant,
en l'occurrence le grou-
pe harmonique fermé;
en d'autres termes,
le groupe fermé
préc~de le groupe ouvert . Cette condition, si elle est
nécessaire " n'en est pas pour autant suffisante Fi moins
que le groupe ouvert n'appartienne à l'un des morphèmes gram-
maticaux dont l'inventaire,
qui n'a aucune prétention à
l 'exhaustivi té,. est proposé ci-dessous .
Ces rno r ph èrne s sont
soit monosyllabiques soit dissyllabiques.
Je propose d'a-
bord- l'inventaire ensui te les exemples.
al Inventaire
Les morph~mes gra~maticaux mnnosyllabiques sont de
quatre types
: ~,VV, VC, CV, CVV et CVC
- Type V
"
II,I
"personnel 2p.
sg. "
151
"personnel lp.
pl. "
I~I
"personnel 2P.
pl. "
I~I
"personnel 3p. sg. "
I/Â)I
.
"avoir dit . "
I~I
"pluriel"
(forme de base : Ir~/)
lêl
"diminutif"
(forme de base: Ir&/)
- Type VV
1 LI.I
"emphase de l'inaccompli"
(for-
.
me de base
I l l / )
IEtl
"emphase de l'inaccompli"
(for-
.
me de base
. 11.1.1 )
- Type VC
"20
lIN
(tl .. .\\.)1 "négatif 5
(forme de base
IIN/)
IUN (tL . • .JI "négatif 5 (forme de base :/IN/)
Type CV
Ih~1
"celui-ci"
"celui-l~"
Ida/
"augmentatif"
Irol
"pluriel"
(forme de base
Inol
"pluriel"
(forme de base
1101
"plu ri el"
(forme de bas e
"plu ri el"
(forme de ba se
·/rEI
"diminutif (forme de base
Inel
"diminutif (forme de base
Ilel
"diminutif (forme de base
Idel
"diminutif (forme de base
Inti
"diminutif (forme de base
"interrogatif 1"
Igel
"interrogatif 2"
Iwal
"interrogatif 3"
Imal
"contre
(contact)"
Ilal
"sur"
N
Iha>1
"appartenant à"
Ilel
"au bout de,
à l'extrémité
N
Ihal
"loin de"
Idal
"femelle"
Isal
"mâle"
Inti
"originaire" de
née"
IV
Ihal
"au secours de"
\\.
Imal
"au secours de"
Ibt. ••• (L)1 "négatif 2"
_....."'.
Ibro ... (dl "négatif 4"
319
- Type CVV
/naa/
"interrogatif 5"
/naa/
"(titre de chef)"
/baa/
"tout là-bas"
/daa/
"interrogatif 4"
- Type CVC
/bar/
"la qualité de,
la condition de"
/gaN/
"l'auteur de ; le possesseur de"
/taN/
"être présent"
/baN/
"être absent"
/b c r
. .-. (I.)/"négatif 1"
Les morphèmes dissyllabiques sont du type VCVV
/Tr,ï/
"personnel 2p.
sg. "
/àraa!.-
"personnel 2p.
pl. "
l';r??/
"personnel lp.
pl. "
/~rà~/
"personnel 3p. sg. "
b/ Exemples
Je limiterai mes exemples à deux pour chacun des types
de morphèmes grammaticaux
- Type V
/k~;+s/
"petit morceau"
"boeufs"
- Type VV
"
/ ger+LI. /
/gêrli/
"c'est un cadavre qui
~I
" ,
/nik~+u/
/nIkëë/
"c'est un neveu qui"
320
/
-
.:»
l
" "
/k1r+IN (h. tac)/
/kirIN (tl. tat-)/
"d'habit
chef ne
pas"
.
/ / /
/
/ /
/~
" //
/tuur+UN (tL g-:> (,)/
/tuurUN (tL g::>t-)/
"d'habit
lutin n
pas" .
-
~e CV
/
""
" "
/hi+bL/
/hibi/
"cette A
-- "" /
--,.. /
/giN+ha/
/giNh~/
"te mari
- Type CVV
/bùr3+naa/
/bü1'3 n-=à-a /
"le chef
calité)
--
--
/ ' \\
/siN+baa/
/ ' \\
.
/siNb'3~/
"la vian
là-bas"
- Type CVC
"
/bir+tal\\l/
"un e c h è
là"
"
/hi+gaN/
"l'homme
- Type VCVV
/bC+~r"55
(k~~)/
, ' \\
/bwooroo (k ~ &. ) /
"sors (a
nous"
'\\ '\\
......'
/sir+araa (jL)/
"c'est u
ton que
(avez v
\\\\,
32.1
Chapitre III
LES TDNEMES
Le bisa,
à l'instar de bien de langues africaines
situées au sud du Sahara,
dispose non seulement de segments
(consonnes et voyelles) mais aussi de suprasegments,
en l'oc-
currence les tonèmes
.
L'étude des tonèmes impliquant celle
de leurs allotones,
je me vois
tout naturellement conduit
à aborder le sujet sous le double aspect tonétique et tono-
logique .
J.J.' ASPECT TONETIWUE-
Du point de vue étique,
le bisa possède des tons
ponctuels et des tons
mélodiques.
Pour donner une idée
visuelle aussi précise que possible de leur valeur,
j'ai
recours à un s c h è me composé d'une barre verticale et d !une
barre horizontale ou oblique . La verticale représente les
différents degrés de hauteur vocale,
son point le plus bas
corFespondant au ton bas,
son point médian au ton moyen et
son
point le plus haut au ton haut.
L'horizontale marque
un ton ponctuel et l'oblique un ton
mélodlqu~ . La jonction
de la verticale avec l'horizontale et/ou l'oblique suffit
à rendre compte des deux catégories tonales
.
Dans èette
étude le schème figure 3 gauche et,' la notation tonétique
~Ir
correspondante 3 droite .
(/
/
et ["J sont les marques
respectives de transcriptions tonologique et tonétique res~
pectives
; au niveau des segments cependant,
la transcrip-
tion demeure phonologique .) Mais revenons À présent aux
tons ponctuels et mélodiques .
3 d .r. LES TONS PONCTUELS
Les
tons
ponctuels présentent deux visages assez
contradictoires: d'un côté ils apparaissent relativement
stables et de l'autre ils surprennent par une certaine ins-
,tabilité .
3.1.1.1. Tons relativement stables
On distingue cinq tp05 ponctuels:
le ton haut,
le
ton mi-haut,
le ton moyen,
le ton mi-moyen et le ton bas.
AI Ton haut
Le ton ha~t se reconna!t aux caractéristiques suivantes
r,,,,!
Exemples
fn~l
"enfant"
Lk''''' ' ''';
uul
"voleur"
r: "';'j
l.tuur
'.
"génie des lieux"
Ls{~~;l
"huit"
f"!<Q5J
"permettez que je"
BI Ton mi-haut
Le ton mi-haut se reconnaît aux caractéristiques sui-
\\
vantes
~.."
r..
1
323
Exemples
"pique-boeuf,"
" ,
........ ,
Lmumalqa}
"jujube"
"sarcelle"
"(prénom)"
/'"
.LJ.
,
LbiAlhs L~1aJ
"(rein)"
" "
.J.
',7
Ldaama ta,.l
"(prénom)"
[k~taiiib~îgal
"cancrelas"
Lsamind~îgül
"(~om)"
Ld G9l ~:am~ ~ dIl
lI(rivière)"
cl Ton moyen
Le ton moyen se reconnaît aux caractéristiques sui.
vantes
:
r-]
Exemples
[daij!
"frère"
[gËr!
"route"
LgeëIl
"canari"
[ gü1}
"nuit"
[bQd}
"reins"
DI Ton mi-moyen
Le ton mi-moyen se reconnaît aux cactéristiques
sui-
vantes
Exemples
·~i
[k~ta;jb~îga r 1
IIcancrelasll
... .1.
[s am indu 19iJrëij
,
'
. L . L " ' -
. fdu 9 l a~mu nd i roJ'
" - -
"
-
"les duglagmundi
El Ton bas
Le ton bas se reconnaît aux caractéristiques sui-
vantes
["'.1
Exemples
lI e n t i è r e me n t "
"musulman"
[kQr'a]
"grêle"
[to~g~}
II mo rtier ll
[1 Llà~l]
"t~ches de rousseur"
II pique-boeufs"
3.1 .1 .2 Tons relativement instables
Les ton spa net u e l s,
tel s qu' ils vie n n e nt,., d ' ê t r e pré -
sentés jouissent,
en apparence. du moins,
d'une stabilité
certaine au niveau du mot.
A la vérité,
cette stabilité,
somme toute relative,
renferme en puissance les germ~s
325
. .
d'une instabilité que révèlera
la cascade tonale dans des
structures syntaxiques plus longues
(voir
le paragraphe
3·.2.3.1.)
. Dès lors, la distinction entre ton haut,
ton moyen
et ton bas, devient, au plan purement perceptuel., ill~soire.
De surcroît, aux tons déjà existants viendront s'ajouter
d'autres provenant de structures encore plus longues.
3.1 .2. LES TONS MELODIQUES
Les tons mélodiques sont simples ou comple~es_.
3 .1 . 2 • 1 • Tons
mélodiques simples
Les tons mélodiques simples comprennent des tons montants
et des tons descendants .
AI Tons· monta~ts
Il y a deux sortes de tons montants,
le ton montant
moyen-haut et le ton montant moyen--mi-haut
11 Ton montant moyen- haut
Le ton montant moyen-haut se reconnaît aux caracté-
ristiques suivantes :
v
,
!
Exemples
-'
[kii}
"( notre) peau"
"(votre) feuille"
[dü~]
"(ton)
ethnie"
1
r
lS;;]
"(ma) . dent"
[ka;]
"(ton) poil"
"lequel 7"
21 Ton montant moyen--mi-haut
L.e ton montant moyen--mi-haut se reconnaît aux ca-
cactéristiques suivantes
:
,
, ---
,.
[--':7
!
.
,
. Exemp.L!?S
"pique-boeuf "
r: ,. -.1.
' ]
J.zaraata
"(prénom)"
"
_ ....
' 7
[ inuus9.1
"(prénom)"
"court"
[
""
Lemp _... r é,
ê
ê
'1
"(sifflet)" .
BI Tons descend~~ts
Les tons descendants comprennent quatre types de tons,
à
savoir le ton descendant haut-moyen,
le ton descendant haut-ba
le ton descendant moyen-bas
et le ton descendant bas-très bas
11 Ton descendant haut-moyen
Le ton descendant haut-moyen se reconn~ît aux ca-
ractéristiques suivantes":
r -:
:.~'.
~
,
-,
1
!
\\
Exemples
i
"comment donc ?"
"quoi donc ?"
[z [il
"qui donc ?"
Lk~a]
"où donc ?"
327
2/ Ton descendant haut-bas
Le ton descendant haut-bas se reconnaît aux caracté-
ris tiques suivantes
:
Exemples
[pG~]
··"jeune"
.. ,
fgiil
"chien"
[k~ù]
"coq"
. i"z631
"jabot"
3/ Ton descendant
moyen~bas'
Le ton descendant moyen-bas se reconnaît aux caractéris-
tiques suivantes
[-'j
4/ Ton descendant bas-très
bas
Let 0 n dès c end a n t
bas - t r s ba s s e r e con n a î t a. u x c a ra c té -
è
ristiques
suivantes
:
,
,
,
r-:
,,,
------
Exemplp.s
{dEt}
"femelle"
IkfO
"flèche"
[k~t'l
"poule"
"nombril'!
"culture"
3.1.2.2. Tons mélodigu~s complexes
Les tons mélodiques complexes·consistent en un
ton des-
cendant-montant et en des tons montants-descendants
AI Ton descendant-montant
Le ton descendant-montant,
qui combine les tons
haut, moyen et mi-haut,
se reconna!t aux caractéristiques
suivantes :
~.
,
,!
Exemples.
"quoi donc,
dis-tu 7"
"comment donc;dis-tu ?" \\~
"où donc,
dis-tu 7"
-t ,
BI Tons montants-descendants
Les tons montants-descendants comprennent le ton
mo-
yen-haut-moyen,
le ton moyen--mi-haut--moyen et le ton mo-
329
yen-haut-bas
1/ Ton moyen-haut-moyen
Le ton moyen-ha ut-moyen se reconnaît aux caractéris-
..
tiques suivantes
:
n
L-"-J
,
!
Exemples
[ka~aJ
"lequel donc,
dis-tu 7"
[kal"L:L"]
"combien donc,dis~tu 7"
2/ Ton moyen~mi-haut--moyen
Le ton moyen-mi-haut-moyen se r-e c o n ne
tta ux caractéris-
î
ques.suivantes :
,
["_.&._J
~
.,
.
!
Exemples
LZ ~ka~a]
"qui donc,
dis-tu 7"
[b~d"5tiJ
"quand donc,
d~s-tu 7"
-".
3/ Ton moyen-haut-bas
Le ton moyen-haut-bas se reconnaît aux caracféristi-
ques suivantes :
·h,···
,
-'
!
.
Exemples
"et pourtant
(nous)
sommes
bien partis à la maison"
"et pourtant
(tu)
es bien resté
"et pourtant (il) s'est bien
assis"
lI e t
pourtant
(je)
suis bien sor
.!ib - -
aa b - " }
aaa
"de q r ê c e ,
p a p a "
•
Tous ces tons se regroupent autour de certaines unités
ou tonèmes qui sont à la tonologie ce que les phon~mes sont
à la phonologie
.
3.2. ASPECT TONOLOGIQUE
Cette partie est consacrée à l'étude des phonèmes de
ton ou tonèmes
. Après avoir démontré leur existence prou-
v~nt du même coup que le bisa est une. 1I1angue ~ tons",
je
m'attacherai à les étudier sur le double plan statique et
dynamique
3.2.1. LE BISA,
IILANGUE A TONS Il
Des oppositions distinctives rév~lent que le bisa est
bel 0 t
b i en
une" la n gue à ton s ",
des lit 0 n s " : s'a n a lys a nt t 0 use n
tonèmes pcnctuelsqui affectent même des consonn~s
3.2.1.1. Oppositions distinctives
Le bisa est une'~angue
à
tons ll car de très nombreux
mots ne se distinguent les uns des autres que par le simple
\\
"
jeu des différences de hauteur vocale,
les segments qui les
composent restant identiques.
Ce fait est confirmé par les
exemples suivants o~ apparaissent des oppositions ~ quatre,
trois et deux termes permettant de dégager des tonèmes
.
3~1
A/ Opposition à quatre termes
.. ..
/lihi/
"salive ll
/lIhi/
"éteindre"
/lihi/
"potasse"
- ,
/lihi/
"être concentré sur"
B/ Opposition à trois termes
/b~/
"sors !11
/bü/
11 faire
sortir 11
/bÛ/
"dix"
/dt./
"mè r e "
/da/
"nager"
/dà/
lI c réer'
faire tomber"
limeurs '!"
/ga/
lIdonne(-moi)
!"
/gà/
lI pintade"
,
/si/
lI q u atre"
/sr/
"courir ll
/sl/
lI p r e ndre
acheter ll
/z;/
lI(animal)lI
/z'5/
"approcher"
~ .'
/z;/
lI p oisson"
/mè/
"grandis '"
/ma/
"je l'ai'(pris)"
/mà/
"sang"
·"ri1il"
/jZ/
"prospérer"
\\
/ j ' /
"na.î tre ; voir
avoir"
/jÉ/
"accepte !"
/jË /
,i d e man der"
/jÈ/
"sel"
/k~~/
"permets que je
.-
"
/ kQ5/
"si je"
/ kQ9/
"s'ils"
"
/gal/
"gaucher"
/ge3:/
"sauterelle"
/gaï/
"puiser en abondance"
"
/gir/
"maison délabrée"
/gIr/
"faire descendre
avorter"
'.:'
/gii/
"cesse de travailler 1"
~,
/ gEr/
"homme"
/g'Ei/
"route ; chemin"
/gè~/
"pierre ; eaillou"
/g61:/
"(prénom)"
/gor/
"flanc;
c t
ô
é
"
/g~;/
"ramasser"
, -
333
« ,
IhJ.rl
"aujourd'hui"
"saute !"
,
"
Ihirl
"sifflet"
1 \\
Ijtrl
"nu ; rien
zéro"
Ijtrl
"(jeu)".
Ij"i~1
"(ton)
os"
Les oppositions à quatre ou trois termes ont fait ressor-
tir l' ide n t i t
des' -t
é
0 n ème s
haut (1 /1), m0 yen ( 1-1) et bas ( 1.... 1).
cl Oprositions à deux termes
Par contre les oppositions à deux termes,
de loin les
plus nombreuses,
font r~ssortir l'identité de deux de ces trois
ton~mes, en l'riccurrence haut et moyen, haut et bas, et enfin
moyen et bas
ainsi que le démontrent les paires minimaùs
suivantes :
-
Haut
Moven
It;1
"nom"
It51
"raidir"
1 · '1-
J~
"
"briller"
Ij51
"arracher
délivrer"
I~~I
"p a uv re té"
~
Iwal
"chérir"
,-'
Itoll
~ i:
"tôle"
Itoïl
"celui 'qui tord"
/k ~lj
II s o u mb a l a "
"(animal)1I
, ,
/bul/
"boule ll
/bù'i/
"celui qui sort"
"pain ll
/bür/
"paille"
"ennemi"
"arrête-toi 1"
",
/kii/
"cuir"
/kii/
"peau"
"où donc 7"
/kaa/
" "p 0 il"
"quoi 7"
"q u ai don c 7"
"descendance"
" est tom b é i,
\\
/s~u/
"saoul, ivre"
\\
/süü/
"chou"
"c'est un père qui"
/ z~;: /
"qui donc 7"
335
/n~:/
"c'est un
p-nfant qui"
/ n"iï /
"ce sont eux qui"
/r~a~/
"tant pis
!"
/raai /
"disparais! "
/ /
/ l'JO /
"pourquoi pas 7"
,,-
/10'J/
"comm8nt donc 7 " .
- Haut
Bas
/k~/
"l'un l'autre"
/k~/
.
"pays
village '.1
,
"celui-l?:l"
/b~/
"manger"
"reste !"'.
"arbre"
/s[/
"feu"
/sè,/
"grenier"
/h[,/
"calebasse"
/h~ /
"souffler
largeur"
~(
/h.a'/
"ce lui - ci"
/hà/,
"piqur;.r ;
emplir"
"pluie"
"désir amoureux"
'"
/le/
"bouche
autorisation"
,
/le/
"prix"
'"
"",
/wu/
"gateau de mil"
/WÛ/
" bat t r e son p l e in"
"cases"
/k "E' r /,
"milan i avion"
"''''
/kal/
"(bruit)"
/k~l/
"donateur"
/ ,
/dul/
"(oiseau)"
/düt/
"celui qui fait
tomber"
.
' \\
/sil/
"miracle"
,. ...
.~,:
./sil/
"acheteur"
"Jeanne"
I1fourmi magnan l1
337
/s{è/
"(devenir)
pire"
/ "
s sz /
• "bile"
•
-
Moyen
Bas
/tü/
"laisser"
/tù/
"puits"
/sà/
"prendre"
/s~/
"m~le"
/t~r/
"oreille"
/tQt/
"nourrir
élever"
/k"if/
"chef"
"
/kir/
"amoncellement"
/bir/ -
"en travers de"
/bl~/
"chèvre"
"termi'te-"
"dola "
"c'est de la crotte"
"app o r t e-s Le
!"
"toux"
"vénérer"
/ gi:d/
"cru"
,
'\\
/g "d/
"origine"
/ger/
"sec"
/gè~/
"cadavre"
/ gücT/
"mante religieuse"
/g~d/
"mousse"
/s~r/
"déménager"
/s~~/
"pont"
"lièvre"
"chauve-souris"
/zar/
"abîmer"
/z~~/
"rônier"
/mI~/
"histoire
;
é
v è n ern errt"
"
/ mi 9/
"compagnon lt
/m~51
"c'est du sang"
/m~J/
"grosse caisse"
/j I 6/
"plaie"
, ,
/ji~/
"pioche"
/jIï/
"visage"
, ,
/jil/
, "briseur
casseur"
339
/jiff/
"oeil"
"trou"
/ jar/
"patate douce"
/ . \\ '/
Jar
"garçon;
guerre"
/j;9/
"grai~se "
/ j o9/
"envoyer"
/w"Br/
"balayer"
"'j 0 ne"
/wür/ .
"cou"
, ,
.
/wur/
"petit pois"
/w"Qr/
"émerg~r de l'eau
après
un
plongeon"
/w~~/
"arracher
(herbe)"
3.2.1 .2.
Analyse en
tonèmes
ponc+,uels
Tous
les
tons
ont été
analysés
en
tonèmes
ponctuels
.
Cela va de SOl
pour
les
tons ponctuels.
La
situation des
tons mélodiques mérite cependant une
justification:
le
fait
que leurs
points de départ
et d'arrivée coïncident
pour la
plupart,
avec des
tons
ponctuels m'a
incité
3 les
considérer
comme des séquences de
tonèmes
ponctuels
placées
soit sur des séquences de voyelles soit sur des séquences
formées
d'une(ou de deux)voyelle{s)
suivie(s)
d'une cons on-
ne
tonématique
(voir
le paragraphe 3.2.1.3.)
. Toutefois le
nombre de ces tonèmes modulés est inférieur à celui des
tons
mélodiques.
Alors que les tons mélodiques sont au
nombre de dix,
on ne compte que s~pt tonèmes modul~s répar-
tis en quatre tonèmes modulés simples et trois tonèmes mo-
dulés complexes
.
A/ Tonèmes modulés simples
Les tonèmesmodulés simples comprennent un type de
tonème montant et trois types de tonèmes descendants
.
Le
ton ème montant consiste en une séquence de tonèmes moyen
et haut
_ /
/kii/
"(ta)
peau"
/dü~/
"(mon) .ethnie"
/5"5;/
"(ta)
dent"
/ - ""/
aat
"présente! "
_ /r/
/ 001
"présent
'"
/
-" ,
/kutiine/
"court Il
Les tonèmes descendants se répartissent en un tonè-
me descendant moyen-bas et en deux
tonèmes descendants
haut-moyen et haut-bas
.
1/ Tonème descendant moyen~bas
/tr I i /
"gros(yeux)"
/br i i /
"bombé
(front)"
/ gJl~~/
"protubérant
(nez)".
2/ Tonème descendant haut-moyen
"comment ?"
1-
/z I.t /
"qui donc 7"
-
---
--
3A-.1
,-
Ikaal
où donc 7"
31 Tonèmedescendant haut-bas
"jeune"
1\\
Igiil
"chien"
1\\
1z ':J') 1
"jabot" •
BI Tonèmes modulés complexes
Quant aux tonèmesmodulés complexes
ils comprennent
un tonème descendant-montant
(haut-moyen-haut)
et deüx
tonèmes'mo~tants-descendants,moyen-haut-moyen ~t mo-.
yen-haut-bas
11 Tonème descendant-montant
"quoi donc,
dis-tu 7"
"qui donc,
dis-tu 7"
1 /- 'I
kaaa
"où donc,
dis-tu 7"
21 Tonème moyen-ha ut-moyen
"lequel donc,
dis-tu 71"
"combien donc,
dis-tu 7"
1 ' - 1-
z i.k
a e
"qui donc,
â
1
dis-tu 7"
31 Tonème moy~n-haut-bàs
1 - "1
buuu
"et pourtant
(nous)
sommes
bien sortis"
"il a bel et bien disparu"
"Dieu soit loué
!"
1 -'\\ 1
j ood
"à plus forte
raison"
1 - 1\\1
mE:E:I
"turbulent"
/1€~9/
"c'est une feuille"
- , \\
/ l i i r /
"voix"
Comme le montrent les trois derniers
exemples,
les
ton~mes modulés ne se superposent pas qu'aux seules séquen-
ces de voyelles.
Leur champ d'action s'étend aussi à des
séquences voyelle(s)
+ consonne.
3 . 2 . 1 . 3.
Consonnes
ton é mat i ou es
C'est ici le lieu d'attirer l'attention sur l'exis-
tence en bisa de consonnes sonores
portant ton~me qu'on
pourrait appeler consonnes
tonématiques
.
Au nombre de dou-
z e ,
elles se répartissent
en cinq s é r i e s :
un e série o c c Lu->"
sive regroupant /b
d
g/ dont les
réalisations phonétiques
sa
vent fricatives,
une série fricativé
réunissant /v z/,
une
série nasale rassemblant /m
n
.r
w/, une série
latérale comprenant /1/ et une série vibrante se limitant
à / r / .On rel~ve cependant l'absence d'une série glissée
tonématique
.
L'absence de la série glissée tonématique trouve
son
bien-fondé dans
le fait
que sous ton~me les glissées orales
/j/,"-'et lw/sont respectivement interprétées au plan phono-
logique comme des voyelles hautes antérieures
(/i
1.'/)
et
postérieures
(/u
Q/) ( v air p 3 02 ) e t la" g lis sée na s a Li sée"
(/w/) comme une consonne nasale à part entière au même
titre que /m
n
~/
\\
L'interprétation de /w/ tonématique en nasale plu-
tôt qu'en
glissée tient à ceci:
tonologiquement le départ des
deux
glissées /j/ et /w/ vers une autre série phonologique s~m
blable,
en l'occurrence les voyelles
(voir p 302 ),
entraîne p
:.:. ...
11
343
pression structurelle celui ,de I~/, seule glissée restante,
vers une autre série phonologique parallèlement semblable
.
Or i l se trouve,que pour des raisons phonétiques et phono-
logiques
Iwl s'apparente à l'élément 191 de la série na-
sale .
En effe~ au plan phonétique, I~I et 191 sont tous
deux vélaires,
nasales e~ sonores, ne se distinguant
en
cela l'un de l'autre que par le trait "glissée"
; de mê-·
me
au plan phonologique ils se rapprochent l'un de l'au-
tre par leur comportement lorsqu'en finale de syllabe
I~/, à lli~star de IJI en particulier et des autres nasales
en général,
nasalise la vocoïde qyi le précède
(voir p 20~)
, et
de mot
l'l, semblable en
cela aux autres nasales,
se soumet
à
l'assimilation homor-
ganique régressive
(voir p 216).
En conséquence Iwl tonéma~
tique relève plus de la série nasale que de la série glissée.
D'une manière générale,
je considère I~/, tonématique ou
non,
comme une nasale.
A toutes ces consonnes tanématiques s'opposent des
consonnes ne portant pas tonème ou
consonnes atonématiques
.
Ce sont
Ip
t
k
b
d
g
f
s
~J h
v
z
,.,
,.1
j
m
n
r f
w
h
l
r
j
wl . Au niveau de
la notation aucun problème ne se pose puisque les cons on-
nes tonématiques portent bien visiblement leur ton ème alors
~/
que les 'consonnes atonématiques n'en portent pas.
Les consonnes tonématiques sont prévisibles
:
en
effet les consonnes potentiellement' tonématiques
(c'est-~-di-
re
les consonnes sonores non-glissées) deviennent effecti-
v eme n t
tonématiques) certaines devant glissée homorg,anique.)
les autres ailleurs
Les consonnes tonématiques apparaissant devant glis-
,..,
~ée homorganique sont les nasales (à l'e~eption de /h/ qui
n'est même pas potentiellement tonématique puisqu'il est une
consonne sourde)
. Elles apparaissent tant ~ l'initialp- qu'
à la médiale
Position initiale
/rj ë:/
"mon oeil"
/jijar/
"leur garçon"
"arrache-les
'"
-
-"
/wwur/
"leur cou"
-
Position médiale
"(titre de chef)"
/k~fj ë;/
}'~tre"
/1 "
." '/
~rJl,.r
"(prénom)"
/hühZ8~~w~9/
"c'est
(une localité)" •
/~/, variant librement avec /1"/' est homorganique de / j/ dans.'
la mesure où il présente une réalisation phonétique palatali-
/k~6jeJ?/
"~tre"
/k S9j Irl
"manche de pioche"
/lÉ~j[~/
"(prénom)"
Ailleurs devant consonne non-glissée ou en
finale
\\
le$. con son n e s
pot e n t i 211 e ln e n t
ton é m,3 t. i 0' J P. s. ri p vip. n n p n t. • P. f f P. c.+: i v
· :--:. _-:
.1
?
34-5
-, :"::.70c:/·
tonéma tiques"
Q~elqJ~s-unei apparaissent exclusivement soit
à l~initiale soit ~ la médiale,cettaines à la fois à la mé-
diale et à la finale
et d'autres enfin à la fois à l'ini-
tiale,
à la médiale et à la finale
.
A/ Position initiale
Les consonnes tonématiques apparaissant 'un i qu erne n t
À
l'initiale sont des fricatives
"s~le et dégoOtant"
/vg'$./
"d'un coup sec de la main"
/ " "
zpuu/
"le champ du
père"
/zt'à/
"le père est parti"
./ 'k - , ' /
z
a a c
"qui 7'"
/{ba~/
"le père est absent"
'" , /
/zd~l/
"le beau-parent du
père"
/[g'a{/
" e mm n e lep ère
"i
è
"la calebasse de qui 7"
/ " '"" "'/
zmaat.
"contre qui 7"
/ " "
znc.c./
"qui est-ce 7"
"sur qui 7"
"les oncles"
B/ Position médiale
Les consonnes tonémaliques apparaissan~ uniquement ~
la médiale sont des occlusives non-alvéolaires .
rJéanmoins
~.
quand elles précèdent /r/,
celui-ci
se trouve en finale de
syllabe .
1/ devant /r/
'- -
/labr/
"bas-ventre"
" ,
/ j abri
"(prénom)"
, ,
/së:br/
"livre; papier
cahier"
/ ""'/
tc.gr
"(titre de chef)"
/d~gr/
"nain"
"
,
/s,brla/
"sur 'du papier"
,,,, "
, , ,
/t,grma/
"contre ~"
2/ ailleurs que devant /r/
/s'ébtür/
."vapeur d'eau"
/n9bkë61J~/
"prince héritier"
, \\
/k~bdl
"nuque"
,.,. , ... "
/ ab do la' /
"(prénom)"
/g;bga/
"couverture"
/l~gt;~/
"infirmier"
/ pQ9k.rë; ma-/
"première épouse d'un chef"
" " "
/bagd/
"joue"
/b;gd~/
"même si"
/.dégg~l/
"De Gaulle"
/tabsa/
"chasseur"
'\\
/t ~gsii/
"taxi"
/d~gm€/
':",
"dahoméen"
/pIgnI/
"sou"
", ,
/z~gna/
"(localité)"
", "
-
/w~bFann"/
"(prénom)"
/taabl/
"table"
"" ,
/zabla/
"mauvais"
/tübl~59~/
"bague"
/sIgl~/
"printemps" .
C/ Positions médiale et finale
Les consonnnes tonématiques apparaissant en positions
341
médiale et finale sont l'occlusive alvéolaire /d/ ainsi
que
les liquides (/1
ri)
1/ Position m~diale
/ kacrp~ gQ /
" ( l 0 cal i té) "
.' /gaak:n~/
"canepetière"
/k~cTba/
"p r c i.p
é
i t a t i o n!'
,." '"
/b~dda/
"énorme"
/ bQ"d g~ /
"a t tac h e r "
" , . ..
/kedsà/
"margouillat rnê Le "
I~dm~/
"(prénom)"
'" ...
/güdm~/
"(prénom)"
.
'" .,
/güdlo/
"mantes religieuses"
. "',. -
/m~lk~/
"silure"
"" """",
/galbar/
"coquetterie"
,.,
,
/k~ld~/
"robuste"
... ",
...
/b ')lg')/
"fossé"
/maïgr/
"(titre de chef) "
"" ""
/t.,lfaa/
"insouciant"
"
,.
/t?lsa/
" (prénom) l'
/g~{sda/
"écriture"
" ,
/golma/
"(beignet)"
, , ,.
/duljl9/
"le monde"
,,, ,
/talla/
"région"
~.
,,, ...
/tolro/
"teles"
/ '
prt ,.... '/
tL
"blanc éclatant"
/prk~/
"frétille 1·"
,
/
/trke/
" sec 0 uV r;i; r d 8 nua g85 "
"vipère"
"biche"
, ,
/grka/
"gésier"
/bürkné/
"héros"
"fard"
/ -"
'/
laarba
"(prénom)"
"entasser"
, ,
/srd-a/
"brehis"
"condoléances""
" "'/
/trga
"tout droit"
-, "
/kirg'ëJ/
"jumeau"
"" "" ,
/h-arsi/
" don n e
d e la VOl X
r"
/ '
, '/
erv e e
"Hervé"
/ -- '" ' /
'al' zums
"vendredi"
/ "
'/
barma
"marmite"
" ".... "
/frmaLda/
"aplati"
./
"" "
t:>rla/
"(localité)"
2/ Posi tion fi na Le
.. '
"reins"
, ,
/jood/
"à plus forte raison"
'" ..."
/jtbtd/
"éléphant"
/k~~î/
"voleur"
, ...... ,
/taabl/
"table"
"interroger"
/ " ... '/
l~';)r
"ver de Guinée"
'- -
/labr/
"bas-ventrp."
349
,. \\
/do~br/
"son
(farine)"
"entrave"
"adultère"
/ z 'e "
q r /
"(localité)"
/vèehr/
"faire tournoyer"
"valeur"
D/ Positions initiale,
médiale et finale
Les consonnes tonématiquesapparaissant à la
fois
à
l'initiale,
à la médiale et à la finale sont des nasales . .
1/ Position initiale
/mp~g~r6/
"ma tourterelle"
'"
/iiibühsü/
"leur argent"
/- -
mma '
a s "/
c
"mon balai"
/' ......... /
ntaaga
"leur collègue"
/ _
l , /
ndakt
"mon marché"
j:\\
\\
' /
;,nnaSQ
"attrape-moi
! "
/~làr/
"interroge-les
l "
/}J1~/
"ils sont terminés"
/~k~b:~V
"leur nuque"
,
"
/1çjisg~/
"ma ficelle"
/
,
~.,
/5 fQfC;) d/
"son poumon"
/9süg~~/
"leur pardon"
/9ft/
"frappe-les très
fort .: , "
/5
V·
h ü ü ; /
"leur coeur"
/iv~3/
"leur moustique"
/jZL(d;/
"mon grand-père"
/95;/
"pile-les fort
l "
" \\.
/J~a/
"or pourtant"
350
"leur tamarin"
2/ Position médiale
"lame"
/d5iiib6/
"étran~er"
"(nom)"
"complètement"
"nauséabond"
"salut-III
"pièce de l f r a nc CFA"
/ka~nââ/
"(prénom)"
/ // -/
_zampa
"acné"
.....:
"fusil"
/ /" "/
lentu
"non couvert" ,
/ _/ '/
landQ
"coton"
/z~ ~g~/
"(localité)"
1
"(localité)"
/pannr/
"ficelle"
/d~~F~/
"le monde ll
_~
1 \\
/banl'J/
"(prénom)"
/tofd:/
"protubérant"
/s rfraâï/
"luciole"
/b~~k~/
"b~ton"
/
" ,
,
" /
no:>~g ~naa
"salut .!"
/la~9~/
"tambour-sablier"
\\.~
/ n55m
a/
"f prénom)"
/ga61~/
"(localité)"
,./
,
/ gawlt /
"récompense"
.... ,
/kawrE.'/
"mali.ngre"
351
31 Position finale
Igj ~~I
"Guillaume"
1
l
", "1
marti n
"Martine"
1
Itofl
"jaillissant"
Ida51
"toux;
frère"
Isa~1
"en meilleur état"
1\\
Igawl
"pour rien au monde"
Is"i~1
"enflé"
Ihühiëa~/
"(localité)"
/N
__ . .
Isc..hsaawl
"(localité)"
3.2.2.
PLAN STATIQUE
L'expression "plan statique" s'oppose ici -à "plan
dynamique"
qui traite de certains changements auxquels
peuvent être soumis les tonèmes . Au plan statique
ceux-ci
sont examinés dans la double perspective monotonématique et
p o Ly t onérna t i qu e
•
3.2.2.1. Perspective monotonématique
La perspectivemonotonématique par laquelle l'attention
est concentrée sur un seul tonème a pour objet de déterminp.r
la distribution de chacun des tonèmes ponctuels suivie d'une
remarque sur le chevauchement tonologique partiel
AI Distribution des tonèmes
11 Tonème haut
Le t orièrne haut 1 " 1 se réalise ["..Jo] et [" 1 J dans
" les conditions suivantes
1''/
-
ton mi-haut ; apparaît après la premiè-
re séquence /'-1
Ib~;';1
"q u 0 i
do n c,
dis - t u 7"
, - /,
IZl,kaat.1
"qui 7"
"c'est un vestibule
que tu"
/ d " -'
awe a r '
g /
"pique-boeuf "
/lË~ta9kw{;r~ /"menton"
'. / k 0 k 6~ kà k 6~ kë~ /
" c 0 cor i co"
-
ton haut
apparaît partout sauf après
/-':./
/h5/
"chose"
"grand'mère"
"(prénom)"
/lÉd>/
"entièrement"
"matin"
•
2/ Tonème moyen
Le tonème moyen /-/ se réalise [".J.J, ["--J et ["-rJ
dans les conditions suivantes :
/-/
r:.....J
ton
= L
'r.:
mi-haut
;
apparaît entre / / /
réa-
sé
.["J
et / ' /
/d~v.Jaar~/
"pique-boeufs"
/
", -- '
lempeere/ ',
"sifflet"
/ j tthzQrl~/
" sarcelle" .
.
= f-.J
- ton moyen , apparaît partout sauf entre
/ // réalisé ['/J et /: / ou entre //-'/
et / / /
"
"frère ; toux"
"poule"
/go~büsgü/
"(localité)"
/lë~ta{mà/
"lèvre inférieure"
/ - "
- /' -'/
.
kokookokookoo "cocorlco"
~53
=
ton mi-moyen·
apparaît entre la sé-
/k~taiiib~{ga;/ "cancrelas"
3/ Tonème bas
En fin l e t 0 n ème bas / ' /
s e réa lis e L - \\], [ '-" ]
e t
C'] dans les conditions suivantes :
/ ' / = [ ..,]
- ton moyen-bas ; apparaît en finale après
/
r
)
non précédé de ///
/ka~/
"néré"
"caillou;
pierre"
/k'Zsà/
"mil germé"
/ba5k~/
"b~ton"
-
-"" "
/bidihsi/
"grenouille" .
=
L"']· - ton très bas
apparaît en finale après
/
' / réalisé c- J
, "
/kar/
"néré"
"caillou ; pierre"
"mil germé"
"b~ton"
"grenouille"
en variation libre
"femelle"
"mort"
"village ;.pays"
"prisonnier"
"voir ; avoir
naître"
=
ton bas
appara!t en finale soit apr~s
1"1
l '
Iguul
IIjoue ll
II camion ; auto ll
- ' \\
IkabLrl
"p a r d o n
! Il
IInuquell
1 - -"1
J.(.laal
IIt~ches de rousseur ll
soi t
après 1/- 1
1 ... -- '1
dawaar~
II pique-boeuf Il
II sifflet ll
~
-- ,
Iw L(.hz~rlal
IIsarcellell
IktStiin~1
IIcourtll
lI(pl'énom)1I •
BI Chevauchement tonologique partiel
Les tonèmes haut et moyen illustrent un cas de che-
vauchement tonoJ.ogique partiel puisqu'ils peuvent avoir 8n
commun l ' allotone moyen mi-haut
(['.L..J)
• Toutefois cela ne
pr~tepas à conséquence
étant donné que le conditionnement
reste di fférent
: s'agissant de l " 1,
f.J.J se r eric orrt r e après
1 1- 1 a Lo r s que dans le cas de 1 - 1, [-LJ apparaît entre l " 1
et l '1 .
3.2.2.2.
Perspectivepolvtonématiaue
La perspective polytanématique repose sur l'étude des
\\
séquences de tanèmes
• Je procéderai à une classification de ~
différentes séquences de tonèmes suivie de quelques remarques
en résultant.
AI Classificitian des séquences de tonèmes
Les séquences de tonèmes sont sait isotones c'est-~-dire
355
constituées de tonèmes
identiques soit hétérotones lorsqu'elles
cootiennentdes
tonèmes différents
1/ Séquences isotones
Les séquences
isotones consistent en des séquen-
ces de tonèmes hauts,
moyens
ou
bas
a/ Tonèm~s hauts
.
Les
tonèm~s hauts apparaissent dans des séquences
à deux,
trois,
quatre,
cinq et six
ton~mps .
Séquences
à deux ton8mp.s
/t{g~/
"tout droit"
/gÉi/
"homme"
/pw;;/
"véritablement"
- Séquences à trois tonèm~s
/ p ""
r t ""
c t "/
"d'une blancheur
è
éclatante"
"""" ""
/zabla/
"mauvais"
"travail"
"buse"
- Séquences à quatre 'tonèmps
/kfibi{/
"cheffauté"
/fCrT;ftrj/
" c 0 mp l è t e nH~,.~ ,t "
~"" />
/kwa~s)},r/
"jaunisse"
"
Séquences à cinq
tonèmes
/ "
,
" . " .
/ial)k.l.dga/
"gale"
V
",,-
" ,
/ j Er k j f: E d /
"borgne"
/ wu 6k 0'66/
"gratins"
.
- Séquences à six tonèmes
/ "" .. "",./
zampalL-gr
" ( nom)" .
"
>
",
/ta';ma5ga'"s~/
"varicelle"
"pourquoi 7"
" s a lu t
("
bl Tonèmes moyens
Les tonèmes moyens apparaissent dans des séquences
à deux,
trois,
quatre et cinq tonèmes
Séquences à deux tonèm~s
Izëpil
"tais-toi !"
.lziiippai
"cordonnier"
1t aps al "
" cha s s eu r "
Id~fl
"neuf"
Séguences à trois tonèmc.s
Ik t'ferl
"païen"
Igjf~dil
"quenouille"
Ikji~m~1
"grand frère"
Ikw55 i l
"gratter"
- Séquences ~ quatre tonèmes
Ibidimpëil
"poussin sans plume"
Imaatrrr 1
"c'est un 'fouet qui"
1s ëbt üil
"v ep e u rd' eau"
Inlnt.~QI
"autruche"
Idakw:;orl
"domestique"
- Séquences ~ cinq tonèmes
1graag5riimâl
"(prénom)"
Ipaaspâ~l)a/
"(localité)"
cl Tonèmes bas
Les tonèmes bas apparaissent dans des séquences ~
deux,
trois,
quatre et cinq tonèmes
.
3~7
Séguences À deux tonèm~s
/k~sà/
"bOche"
, ,
/trii/
"grand ouv e r t s c y e u x }"
Ï
"
/k&r/
"milan ; avion".
Séquence à trois tonèmes
/b~tn~~/
"gluant"
/fc?>f~d/
"poumon"
"
,
/bJ1i i d a/
"à la tête énorme"
"
,
/maatr/
"fouet"
/z ~Jklà/
"sur la pointe des
pieds"
-
Séqu9nc~ à quatre ton~m~s
, "
,
/tabt.dd,/
"tortues"
"
"
/baatir/
"sourd"
"
"
/dinti~/
"saleté"
-
Séquences À cinq tonèmes
/n;;b~dg~/
"(façon de marcher)"
'"
"
,
/bi~kidda/
"épais et consistant" .
. -:
j'
".:
2/ Séquences hétérotones
Les séquences hétérotones consistent en séquences en-
t~èrement hétérotones ou partiellement hétérotones .
a/ Séquences entièrement hétéroton~s
Les séquences entièrement hétérotones sont des séquen-
ces à deux ou trois tonèmes
.
1) Sé q u e ric es il deux t o n êm e s
-
Haut + Moyen
.,
-
/k ~tS"b/
"margouillat m~le"
1
_
/sikr/
"sucre"
- Haut + Bas
, \\
/trka/
"se couvrir de nua ges "
.. \\
/puu/
"jeune"
/l[Q/
"tous"
1\\
/ga1/
"gauche" .
- Moyen + Haut
/d;kt:/
"matin" .
-
Moyen + Bas
/kusà/
"bûche"
-,
/t.r i i /
"aux yeux
grand ouverts"
/kË;/
"milan
;
avion"
2)
Séquences
à
trois
tonèmes
-
Haut + Moyen + Bas
1
-
,
1
_
/l::)krla/
"sur La k r "
- ' " - -
-
Moyen + Haut + Bas
-
1
\\ /
/ sakrma
"sacrement"
-
"
/lasda~/
"adjudant"
-' ,
/ p i l l i /
"(beignet)"
"
/dwaau/
"il est bien
parti
à la maison" .
b/ Séquences partiellement hétérotones
Les séquences
partiellement hétérotones sont
pourvup.s
ou dépourvues
d'un
certain nombre de -tonèmes
isotones adiacent
que
j'appellerai plus
simplement agglomérats de
tonèmes
.
1) Séquences sans agglomérats
\\
~
Les séquences dépourvues
d'agglomérats de
tonèmes
con-
sistent notamment en
séquenc~s à trois,
quatre et cinq to~
nèmes
.
3S9
a) Séquences à trois ton~mes
-
Haut + Moyen + Haut
1
_
/
/zeplee/
"se taira
(avec)
toi"
/
...
-'/
fettwc. ~
"c'est une fête que tu" .
-
Moyen + Haut + Moyen
/p;;[tla/
"(couvercle)"
/ga~sba/
"ami"
b) Séquenceè ~ quatre tonèmes
-
Haut + Moyen + Haut + Moyen
, -'-
, /zl-kaaa/
"qui donc 7"
/b~d5;:;/
"quand donc 7"
"
-
Haut + Moyen + Haut + Bas
-'
",
...
/kutiine/
"court"
" -' ,
/mumalg~/
"jujube"
-
MoVen + Haut + Moven + Haut
, -'
-'
/sëekwii/
...
"c'est seeku que tu"
-
1
.:»
/kirgee/
"c'est la pierre à sa-
crifice que tu"
c) Séquences À cinq tonèmes
Les séquences à cinq ton~me sont du type
Moyen +
Haut + Moyen + Haut + Bas
/kod~kod~~/
"c'est une dinde"
/l~~ta:m~/
"lèvre inférieure'"
/
' - "/
d:S-:>1 a H 1]
"l'année prochaine"
.
2) Séquences à agglomérats
Les séquences pourvues,d'agglomérats de tonèmes,
de
loin les plus nombreuses,
consistent essentiellement en
agglomérats de deux,
trois, ,quatre,
cinq et six tonèmes
.
~bO
Dans un mot donné,
ces agglomérats peuvent apparaître une
fois
(cas de simple occurrence), deux fois
(cas de double
occurrence) ou m~me trois fois (cas de triple occurrence)
a)
Agglomérats de deux t~n~mes
Les agglomérats de deux tonèmes illustrent des cas
de simple, double et triple occurrence . Les cas de sim-
~e occurrence se manifestent
à l'initiale,
~ la médiale
et à la finale
.
- 'Position initiale
;-
. , ;
•."
" . f ' ,
\\/k ( t : " /
. ,
r ~ s ,; J 'êl) .,
~I ",Christian"
"" ,
/laato;l/
"loir;1"
/",
/Pj1LL(Â)/
"prompt comme l'éclair"
" " ,
/piir/
"natte"
"adultère"
. /
"" -/
rnaf)g'J
"mangue"
/
"
/
,,"
- ";.
\\
mal i k j fio Z
" C ' est
m,,1 i k .i : que n 0 u s "
/
""
-"/
zaf)f)wlt
"c'est un vestibule que tu"
"( sif f Le t }"
/ /
.:>
\\
/m umm"()lg~/
., j u j u b e" '.
"se manq-J e r de" justèsse"
S
>,
"c'est une corbeille qui"
- "-",.
/fa>fod/
"p oumon "
.
-- \\
,,/tfiid~/' '
"aux yeux grand ouverts"
/maàt;/
"fouet"
"panse"
.' 1
3~.1
.'
/das5";sgti!
"Jlocalité)"
.1-
1 (
/kaiiip~g~/
"carpe"
/gë51wa~/
"c'est une G]orille) que vous"
/tabt~l~/
"pipe"
/d~5b';/
"son
(farine)"
/ -
-"/
I1
zepjoou
n o us nous sommes bieT;1 fUS'1 .
-
Position médiale
En position médiale,
1~8gg1omérat peut se trouver
entre deux autres tonè~es isotones ou entre deux tonèmes
hétérotones . Dans le premier cas,
il s'agit de deux tonèmes
"'hauts
;...._: -,,"
:/bute~ii/
"c'-. est .une_.bouteii1~·qui"'.
"c'est un dindon qui l1
ou d~'deux tonèmes moyens
/ -
11-/
kutgunni
"(prénom)"
"" -
/gaadga/
"ficelle"
Dans le second cas, il s'agit soit des tonèmes haut et b~s,
l'agglomérat étant alors moyen
1
__
\\
/kutiine/
"court"
"jujube"
soit des tonèmes moyen et bas,l'agglomérat étant alors
.:
haut
"(tori) vendredi If
.
",,\\
·/tabtQr/
"(ma) pipe"
/1 - " "b \\/
aar a
"(prénom)"
-
Position finale
Haut + Haut
- - - - - - - - -
"grand'mère"
, ,
/büdgu/
"verser"
/
'
"
bakaa(,/ '
"quoi 7"
/. '" --/
kQsaa
"(prénom)"
"souris"
"(localité)" .
.
"c'est un
(pot à eau)"
/ië~wÜ9/
- "
/
/kirg.a51
"c'est une pierre ~ sacrifice"
/l'a~bii/
"c'est (prénom)
qui"
"c'est un interprète qui"
Bas + Bas
"nourriture"
.
-" \\\\
/guuru9/
"dass.de la cola"
.. /flë~b~l~/
"lèvre s u p é-r i.eu r a"
Les cas de double occurrence sont attestés en posi-
tions initi~le et médiale,
initiale et finale,
et enfin
médiale et médi318
.
Positions initia18 et médiale
/lëëzG(.bi/
"(prpnom ) "
Positions initial~ et finale
"
- '" ~
/wullee~/
"pas une
(plante)"
3(;3
lia.ldt .§. + ~0..'i.e!J.s
..... ", .. '.-:
--
",
",
"
/malikjii/
"c'est m-ali k i
qui"
1
/m~{paga/
"(prénom)"
--
. / "
/k~Jljir/
"manche de pioche"
::::;d{PwO'oj!
"c'est le' Dé p t "
ô
.
L/"
_;.
-.r-
",
",
"
'/malkjiiril/
"c'est m~liki qui"
:
.. ,
/dijü~g;/
" rat vol e ur".. :_.:=:~ ;..:..
.
-' /",
/kuj Dor/
'. " ja rr e Il
.... '.'
.
1 ·
.
. , " .
. '/ki5tjaarà"àf'
"c'est kzè t c nu e 'vous"
- - - '
/bIntirI9/ .
"c'est un tambour" .
Positions médial~ et médial~
- " - "';' -,
/kokookokookoo/
"cocorico"
"cancrelas"
"menton"
" __ ,f _
",
__
",,,
-
1 \\ /
/ s arnaridu Lqu :rD]
"ce sont les s'ë/m'ë/ndulgu"
Le
cas
de triple occurrence
est attesté
dans l'ex~m-
ple suivant
./ __ 'f _
/sam?nd~{gürw~~/
"ce sont les s9m~ndulgu qui" •
b) Agglomérats de trois tonèmes
Les agglomérats de trois ton~m~s présentent dRs cas dp
simple et de.double occurrence. Le cas de simple occurrence
".:..-
s er.ma n i f e s t e dans les positions initiale, médiale et finale.
-Position initiale
----
A l'initiale, ils apparaissent devant
d'iutres ag-
."
glomérats ou devanttonèmes hétérotones
. Dans le premi~r
cas l'agglomérat de trois ton~mes
est du type
Haut + Haut
+ Haut
,. l
'"
__/
/ habjaaraa
"c'est 'celui-ci qui vous"
ou du type Moyen + Moyen + Moyen
-'l
,.
/büsj'à'~r:ki/
"quarante et"
/kààslêb'{/
"coqueluche"
"ba gue "
Dans le second cas l'agglomérat de trois ton~mes
ap~"
para1tdevont un ou deux ton~mes hétérotones
• Devant
un seul tonème hé~érotone, il est du type Haut + Haut
+ Haut
"instrument de musique"
/a'ks:d~3/
"accident"
; '
"" ,
/k~k~lg?/
"p'Lr o qu e "
""
/-ab d "
u u/
"(prénom)"
"Martine"
ou du type Moyen + Moyen + Moyen
\\
"c'est du manioc que tu"
1
"tortues"
"sourd"
"saleté"
Devant deux ton~mes hétérotones, il est
du type Moyen
+ Moyen + Moyen, que ceux-ci forment une séquence de
type
haut + moyen
/tI99~~bl:a/
"(prénom)"
- '" ,
/ z 6iiïwD bgwé ë/
"c,'est zomwobgo qui"
/zomwobgwë~/
'" .
"c'est zômbwéibg~ que tu"
ou une séquence de type haut + bas
.
,;
,
/g5daiktOlla/
"crucifix"
/ n r n L
"
i\\oJl.i)9/
"c'est une autruche"
--
_ /
\\
/nabke99'a/
"prince héritiE!r"
1'/
/ leekwiiu
"tu es bien arrivé"
-
Position médiale
A la médiale l'agglomérât est haut et
suit un
agglomérat de deux tonèmes
/
__
I l
,
" /
/
dak:>:>karm:>g~
"(prénom)"
-
Position finale
En finale l'agglomérat est du type Haut + Haut + Haut
~ l " .
/t~mPJ'iir/
"b
t e r d "
ê
ou du type
Moyen + Moyen + Moyen
/s:rraaï/ c
"luciole"
/bQ~paa5/
"(mirliton)" •
Le cas de double occurren~R
se
maMifeste
en po-
sitionsinitiale et finale dans l'exemple suivant
"(localité)"
c)
Agglomérats de quatre tonèmes
Les agglomérats de quatre ton~mes se présentent
en positions initiale et médiale
-
Position initiale
A l'initiale ils sont soit du
type
Haut + Haut + Haut
+ Haut
"pourquoi donc 7"
"(prénom)"
"(nom)"
soit du type Moyen + Moyen + Moyen + Moyen
/kampâd [Z/
"désséché"
"l<3.poitrine bombée"
:";
- position médialp
En médiale ils sont de type Moyen + Moyen + Moyen
+ Moyen
""'" --- -"
/sc,hsaawwaa/
/""
- -;:.
"c'est sc.hsaaw que vous"
d) Agglomérats de cinq tonèmes
Les agglomérats de cinq tonèmes se présentent en posi-
tions initiale et finale
•
""~I:;'; "",",:.
-
Position initiale
A l'initiale ils sont soit du type Haut + Haut + Haut
+ Haut + Haut
"(localité)"
\\
\\~
/w~6k6onû"9/
"ce sont des gratirls"
/t~;kj;édf9/
., c ' est und u r d ' 0 r e i 11 e "
soi t
dut Yp e r~ 0 yen + i "" 0 yen + Moy p. n + Moye Tl + ~·1 0 yen
"varicelle"
"
3~7
-
Position finale
En finale ils sont soit du type Haut + Haut + Haut
+ Haut + Haut
/d --a k "'''''b'''''''''''/
um uur
"frère (d'une fille)" .
soit du type Bas + Bas + Bas + Bas + Bas
/pa'a"'t ~sà9kànà/
"quel imbroglio ' "
e) Agglomérats de six tonèmes
Les agglom§rats de six tonèmes se rencontrent ~ l'ini-
tiale et sont du type Haut + Haut + Haut + Haut + Haut + Haut
"(prénom)"
B/ Remarques
Telles étaient les différentes catégories de séquences
de tonèmes
qui pouvaient être dégagées du corpus disponible .
Celles-ci appellent
deux remarques principales ayant
traitl'une aux contraintes sur leur ordre d'occurrence l'au-
tre à deux cas de variation libre . Toutes les séquences de
tonèmesprécédentes obéissent au niveau du mot '~ un certain
ordre par lequel seules les séquencesminimalps suivantes
sont admissibles
Haut + Haut
Haut + \\"1oyen
Haut + Bas
Moyen + Haut
l!-
,
Moyen + Moyen
Moyen + Bas
Bas + Bas .
Par contre les séquences
Bas + ·Haut
Bas + Moyen
ne sont pas attestées
.
En clair de toutes les neuf s~quen-
ces minimales théoriquement possibles seules les séquen-
ces
Bas + Non-Bas.· sont inadmissibles ..
Les deux cas de v~riation libre concernent d'un cô-
té la séquence Moyen + Haut)de l'autre le ton~mp bas emplo-
y6
seul ou dans une séquence .
Entre Haut et Bas
la séqUf?n-
ce Moyen + Moyen varie librement avec la séquence Moyen +
Haut.
En d'autres termes le tonèmp. moyen devient facul-
tativement haut ~ntre Haut + Moyen
et Bas
.
1d : w ~;r ~ 1
1
IV
d s;a~ t: ~ 1
"pique-boeuf"
; '
-- ,
~
-"
Imum
\\
&lgal
Imum~lg'al
"jujube"
.... - - ,
Ikutiinel
."
- ' "
Ikutiinel
"court"
/" -- ...
;'/ -'" ,
/lempeerel
1lempeerel
"(sifflet)"
.
Par ailleurs tout tonème bas initial,
seul ou en sé-
quence,
terminÉ par un
tonèmp. bas varie librement avec le
tonème moyen
Idt~1
,.,
Idûùl
"faire tomber"
Ibà~1
,..,
Ibàrl
"corde"
1 ... ,' 1
kuur
"gombo"
l'Y
Iklrùrl
!kùs~1
Iküsèl
"buche"
/mààt~1
Imaa tri
"fouet"
If "
""
(,.dfc. dl
,..;
Ift"dfi"d'l
"à
la sauvette"
\\
,\\ \\... \\
IbI5kIJd~1
., épais
':
IbifJkiddal
et consistant"
3.2.3. PLAN DYNAMIQUE
Dans cette partie consacrée au plan dynamique,
j'at-
tire l'attention sur l'existence en bisa de certains
ph~nomèn2s
allotoniques.
et tonologi~uei
Les premip.:!,s
..--
~-?
ont trait à des ch~n~ements s'opérant uniquement au niveau
des r§alisations de
ton~mes, 185 seconds ~ des chang8-
ments subis par des
~nèmes en tant que tels lorsqu~
deux morphàmes s'associent pour form~r un mot
3.2.3.1.
Phénomènes allôtonigLi8s
. casca(iF~ to~
En fait de phénomènes allotoniques,
il ya lieu de
signaler l'existence de la cascade tonale.
Ell~ apparaît
dans les exemples suivants'
-
Haut
Moyen
A
Bas
...
-
"
,
/ "
"
."
".,.
"
/
s~-m~n-dul-gü-ro /
"les s~",~ndulc;u"
,
- -
.L.L
.,.
-J
[
s~-man-dul-gu-ro
-
-Haut
Moyen
Bas
..
-
"'
_ _
I l
_ "
/
ka-tam-bal-ga-r
"des cancrelas"
/
r:
'
--
.L.&.
T
-
J
'- ka-tam-:-bal-ga-r
Haut
Moyen
)
Bas
" "
_ _
1 1 -
"les dugl~'dmundi"
"
- -
.L.J.
T
-
L dug-19~ -mun-dl-ro ]
370
On remarque que la cascade tonale trouve son champ d'ap-
plication dans les séquences de tonèmes Haut·+ Moyen +
Non-Moyen.
Au niveau du mot,
seu18 la séquence de ton~mes
Haut + Moyen + Haut
est pertinente.
Dans ce cas,
la'cBs~
cade se caractérise par trois types de faits
.
Premièrement,
après chaque séquence 1/- l,
réalise légèrement plus bas que l'allotone de 1'1 précé-
dent.
Il s'en suit que dans chaque série de deux séquen-
ces 1 /- l,
les allotones des trois tonèmes 1 ' 1 subséquents
se succèdent sous la forme d'une descente en paliers
qui n'est pas sans rappeler la configuration
des syllabes
accentuées
(et parfois inaccentuées)
prénucléaires dans
l'intonation de la phrase en anglais contemporain
"Received Pronunciation"
•
Deuxièmement,
de leur côté,
les tonèm8s 1-1 se trou~
vant
successivement pris entre deux tonèmes/~ voient
leur allotone
SUlvre une courbe descendante parallèle •
Troisièmement,
cet ensemble de descentes en pali9rs
ne va
pas toujours sans créer quelque confusion 8ntre cer-
'..
tains tonèmes au niveau de leur réalisation
: ainsi dans
1 ' - - 1 1 -
'1
1
- -
"
-
1 1 1 -
"
-
'1
les mots'
s arnaridu Lqii r-o
"les s~mandulqu",
dugl21~mundiro
"
- -
, , _
1
_ _
1 1
_
1
"les dugl'ël3 mundi".
et
Ikatambalgarl
"des cancrelas",
les
·k,
.
,
,
réalisations des tonèmes 1/1 de Iro/,
Irol et I{I se con-
'.,
fondent respectivement avec celles des tonèmes 1-1 de Iman/,
!
Il~al et It§iiii . ~Hp.ux encore, il peut se faire -
mais
î'
au niveau syntaxique cette fois -- qu'une structure re-
lativement longue présente en début d'énoncé un
tonème moyen
dont la réalisation sera plus haute que celle d'un ton~m8
'371
haut en fin d'énoncé
Mais étant donné que la syntaxe ne
constitue pas à proprement
dit l'objet de cette étude,
je
me contenterai d'illustrer
le fait
par l'exemple
suivant
(dans lequel [~) est plus haut que [~ plus haut que L~J
plus
haut que f--J et fryplus haut que f ......]
plus haut que ['--.7)
r-
-
(Haut)
(Moyen)
.
(Bas)
...
-
,. ..
- ... "
/ /
sJ.r
-
/
/ ' "
\\
/ /
- ..
k on- tü
zuu-b-a Jar ma1-g:l
g:>
gon-nE;
S:)
/
L
"'"
,
~
... ~
.......
...~
.JL
..... .IL~ ..LU.
kon-tu sir zuu-ba
jar ma~-g:> g:>
g:>n-ne
s')
J,
-
" ' /
"k~ntu
mouton maitregarçon mangue rester
-
en bien aussi "
= Il est bon que la mangue du propriétaire
du mouton de K6~tü ait été également.
laissée
)
(~:: Kontü n'est que le gardien du mouton)
3.2.3.2.
Phénomènes tonoloaiques
Cette étude portant plus sur le mot en tant que donnée
première
que sur sa formation,
je me bornerai à considérer
ici un nombre extrêmement restreint de cas de substitution
tonale
Chaque tonème peut selon la construction gram-
maticale dans laquelle i l se trouve se substituer à un au-
tre . C'est ainsi qu'à partir de quelques constructions
dimi-
nutives~ plurielles, présentatives, locatives, présentativ~s-lo-
catives,
temporelles,
génitives,
déclaratives
et impéra-
tives-instrumentalBS
par exemple,
les
ton~mes
haut,
mo-
yen
et bas
remplacent les
tonèmes
non-haut,
non-moyen
et
non~bas respectivement .
A/
Haut ~ Non-Haut
1/ Haut -+ Moyen
Le ton ème haut du
th~me devient moyen dans des cons-
truc tians
plurielle
et impérative -instrumentale
.
Dans
une construction plurielle
Haut du
th~me nominal devient
Moyen devant Moyen de l'allomorphe pluriel
"enfants"
~Demême, dans une construction impérative-instrumenta-
le,
Haut du
thème verbal. devient Moyen devant
Bas de
l ' a l -
lomorphe instrumental
.
" ,
/bu+N/
/bü~/
"sors avec
!"
,. \\
/ta+N/
/taO/
"emporte-le
1"
, ,
/g~+N
/g5à/
"reste avec
1"
2/ Haut ~ Bas
Le
ton~me haut devient bas dans des constructions
:"1.'
génitive,
déclarative
et impérative-instrumentale.
Dans
.~~.,
1
.
une construction
génitive
Haut âu"second
thème nominal.
devient
Bas ap r è'é' Haut du
premier
l
,
1
'
/la+hi/
/lahi/
"eau de pluie"
1
. ,
l
,
/z L+wu/
/ziwu/
"le g~teau de mil
du
père"
\\~
Dans une construction déclarative intransitive
Haut
du
thème verbal devient
Bas
après
Haut du
thème nominal
sujet
I l
,
/niggu/ .
"l'enfant s'est
réveillé"
'373 .
.... \\
/hobbu/
"quelque chose
est sorti"
'" ,
/keji/
"une case s'est
brisée"
Dans une construction impérative-instrumentale Haut
du th~me verbal devient Bas devant Bas de l'allomorphe
instrumental "
'" ...
\\ \\
/bu+N/
/bu,J/
"sors avec !"
, ...
/ta+N/
t \\ \\ /
/ ~ao
"emporte-le 1"
, '\\
/g:>+N/
/g~Ù/
"reste avec
!"
B/ Moyen -? Non-Moyen
1/
r·' 0 yen -) Hau t
Il est possible que le tonème moyen devienne haut
devant un tonème non~haut .
a/ Devant tonème moyen
Dans des constructions diminutive et plurielle Moyen
du thème nominal devient Haut devant Moyen des allomorphes
diminutif et pluriel,
-
Construction diminutive
, T--
/ga9+ pÏ Ï N/
/gimp~ih/
"orteil"
/k ~ih+nË/
/k [~hnE:/
"petite souris"
- Construction rluri"llle
/mLlsË+nÔ/
/ -- ,; -/
mc.c.SE;nno
"serpents"
/tabsa+nO/
/tabsè~n:;/
"chasseurs"
/b3hsa+nO/
/b~hs~~n5/
"boucs"
/dombo+nO/
/domb~~no/
"étrangers"
b/ Devant tonème bas
·Dans des constructions présentative,
présenta-
,,;i
. '
374
tive-locati0e,
diminutive et plurielle; Moyen du thème no-
minal devient HéJut devant Bas des allomorphp.s présentat:if,
présentatif-locatif, diminutif et pluriel
...
/kââ+~J/
/ - " /
kaaD
"c'est un
poil"
,
/ -'\\ ,
/lˀ +N/
Ls s n/
"c'est un f, feuille"
.J
/
"
- -
' 1
dal'jO +NI
/d;l~;G/
"c'es:
(pr~~nomr"
,
/b~-b--
a a
'/
éJa+~,
/ -- -"/
baabaan
"c'est papa"
'J
.ÇE n s t rue t. i 0 Il ...2..rés e fi t a t ive - 1. 0 C 2 ~ ive
-
/
- ... /
p agu·dJ
à .E.igjl"
,
/5 aIl zg~ + ~J /
"c'est sani5cQ
à san(i:oi5 "
..
,
,.,
, ...
/b3hsa+rE/
/b3hsarc/
"petit bou::::"
/ ... " ... /
dJ.nni
. "veau"
"fille de lëf.:g3"
-""
...
... '" ,
/bahs'i+nI/
,
"'"
, '" /
/bahsLnL
" ;l é e
bah S L .,
---
"fille de bü.:süg"
,
/züürë+r:I/
1
- -
/
' /
/zuu:::-enJ.
"née ZourES"
"(petites bêt~s)"
.
--
,~,
...
-' ,
/kul+1E/
/kulla/
"petit b é l d e r-" .
\\
/ --
'
lCE+rO/ .
"f~,uilles"
1
/
- -
.
'
1
'
- ' ,
1
1 kOS3éJ+rO/
/ kQsa a 1'0,
":les kOUSS.3C:'iS"
-
-
,
1
', bude+r/
1
-
,
' /
/buder
"estomacs"
/
,--- '/
--
/taa:::-c+r
/
" /
t.a e r s r ,
lI p Bt i t e s
jarres"
·:'-.:"~
375"
/kr -a s -c r "
(.l'/
"petits paniRrs"
/ - , - " /
kodokodo:ê
"dindons"
-
,
..!
" /
/ padaladar
"canards"
2/· ~1oY8n ~ Ba s
Le tonème moyen devient bas dans la mesure où tOUS2
daux peuvent être ·~n variation libre (voir 3.2.2.2. B/,
troisième paragraphe)
C/ Bas.--) ~Jon-Bas
. 1 /
Ba s . -4 Hau t
Le ton Ème bas est remplacé par le tonèmehaut d~vant un to-
nèmenon-haut
. Devant. Moyen,
Bès devient Haut da~s des
constructions diminuti~8 ~tplurielle . Dans les deux cas
Bas ~ffecte le th~me nominal et Moyen les allornorphes
diminutif et pluriel
-
C6nstruction diminutive
...
-
\\
/gii+nE/
"
-/
/giine
"chiot"·
" ,
-
/kwaasc..+rE/
/k ... , - - 1
waas,r(!
"petit crapeud" ..
-
Construct~on clurielle
/tLm[~ +rO/
"des tamis"
' \\
-
/ka~+nO/
"pioches"
1\\
_
, ,
/k 'Jl+lO/
/k~ll~/
,.
-
l '
_
/s~s~l+lO/
/ SQS 011':> /
" .i n j ures"
Devant 8as,
Bas devient Haut d3ns des constructions
diminutive ~t plurielle.
Dans les. deux cas,
Bas
(soumis
au changement) affecte le th~me nominal
et Bas
(condi-
'>;,76
tionnant le changement) les allomorphes diminutif et pluriel.
Construction diminutive
.....
,
-' "
/bi r+n l /
/binni/
"chevreau"
"
-' "
/sIr+nI/
/si nn,i/
"c ab ri."
"
/kar+nI/
/kQ~n~/
"poussin" .
-
Cons~ruction Dluri~112
,.
,. ,. ,
\\
...
"
/pupuu+rO/
/pupuu:co/
"pigeons"
-
,.,. ...
"
/
"
... /
t urnas +rO
/tLima-aro/
"des syphillis"
2/ Bas --1' r~oY8n
Le ton ème bas peut
être
1
aus s i
remplacé par le t..onf!rne mo
devant tonèrne non-haut.
Devant Moyen,
Bas devient Moyen
dans
'des constructions présentative, dirninutive et plu-
rielle . Dans les trois cas,
Bas affecte le thème nominal
et Mbyen
les allomcrphes présentatif, diminutif et plu-
riel .
-
Construction présentative
-
'\\,
/ki+r~/
/kI O/
"c'est une montagne"
/g55/
"c'est un arbre"
/mos~D/
"c'e~t la saison des
moissons"
"c'est une sa18mandre"
-
Construction diminutive
, t'o"
-/
377
- Construction plurielle
-
/'"
\\
/diiku+rO/
'" '"
/diiküro/
"mouchoirs"
- "', -
/1'39gi+rO/
"el hadjs"
,.
/ t ZlaadQr5"/
"les mardis"
"'"
-
\\
"". .. -
/kibs'a+r/
/kibsar/
"fêtes"
/b~gIirô/
"varans"
/nrk~+nO/
"neveux"
"'''''
-
/kwaas(,+nO/
"crapauds" .
Devant Bas, Bas devient Moyen dans des constructions
locative et temporelle.
Dans ces deux cas, Bas
(soumis au
changement) affecte le thème nominal
et Bas
(conditionnant
le changement) les allomorphes locatif et temporRl
-
Construction locative
"à
(localité)"
"à
(localité)"
-
Construction t8mporelle
"pendant la sai-
son des moissons"
- , '
/buj 0+1\\1/
/büjo~/
"pendant l'hiver-
nage"
"pendant la sai-
son sèche".
/
r
-~~_-..
1::.
_.
_ . _ ~ .
Chapitre
IV
LA SYLLABE
Au chapitre l
certaines réalisations d' obstru~nt
d'
cl v :z j) ou de résonantes ([in n,
,
1
l
,
,
~
rJ) ont été qualifiées de syllabiques parce qu'ellps
:1-
,
sous ton ème modulé.
Leur syllabicité reposait en fait,
reprendre une terminologie de Malmberg
(1954
: 76 ;1971
ou
de Thomas-Bouquiaux-Cloarec-Heiss
(1976 : 122) qui
Jespersen,
sur leur
"audibilité" ou "sonorité" .
En
. à
1
termes leur syllabicité était phonétique. A la vérité,
labe phonétique n'est pas toujours identique à la syllal
phonologique dont,
en qualité de locuteur natif du bisa
une connaissance intuitive.
Ainsi par exemple le nombrl
syllabes phonétiques contenues dans les mots suivants dl
d'une unité celui des syllabes phonologiques correspond;
(Le diacritique
. marque
une frontière entre deux syl
- ,
/ .
Iki. bs~1
nfête~
"
"
Ibüd.gul
"s'est r
pa nr
é
1 .:> '1
bCi)g.la
"(localité)"
1 _/ '1
gam.bti>
"filet à ha q:
- /
,-
Ilen.tul
"découvert"
/ \\ ,
"refusant ob:
Iwarr l
/
,
\\
"endroit"
lb tJ' <js 1
\\
"
/
1ssw. tc 1
"enflure"
Ipal.l ~';
"hangar"
/
"
Ikür.g~1
"culotte"
Dans le présent chapi~re j'étudierai non pas la syllabe
--~
.
~- .-;.;c
tique mais bien la syllabe phLnologique .
Pour ce faire une
triple démarche sera suivie
consacrée d'abord aux caracté-
ristiques de la syllabe phonologique ensuite aux types de syl-
labe et enfin au découpage syllabique .
4.1.
CARACTERISTIQUES DE LA SYLLABE PHONOLOGIqUE
Par caractéristiques de la syllabe phonologiquR jlen~
tends traiter la pertinence et la structure de la syllab8
phonologique bisa .
4.1.1.
PERTINENCE DE LA SYLLABE PHONOLOGIQUE
L'unité phonologique appelée syllabe trouve sa justifi-
cation ici en termes d'opposition distinctive,
là en termes
d'économie '.
Premièrement,
la pertinence de la syllabe est
démontrée par l'existence de paires minimales fondées sur l'op-
position entre nasale tonématique "syllabique" et nasale toné-
matique "asyllabique"
.
Les exemples ci-dessous l'attestent.
(N. B ~
Dans les pages qui suivent la nasale tonématique syl-
labique sera toujours représentée avec le diacritique
sous-
J
crit . De plus,
le signe
indi~ue une frontière entre deux
syllabes phonologiques fixée à partir de critères qui seront
précisés au
§ 4.3 . . )
[d~~'J
"frère
j
toux"
rda-] .
LI
.U
"c~est un frère"
[gg1'J
"pied"
["ga·Dl
. "c'est une pintade"
\\
·/kii"0/
[k he5.,. 5']
"si je"
hr
-
/kÔij/
[k ~"':D J
"c'est un village"
381
l"
/gaw/
"pour rien au rnorid e
'"
l"
/gaCi/
,
"récompenser"
Il ressort,
à la
lumière de ces
exemples,
que
la distinction
..,~ntre les deux termes de chaque paire résulte de ce que l'un
contient /~/ ou 10// ("syllabiquEs") et l'autre /~/ ou /w/
("non-syllabiques")
.
LI environnement phonétique signale
indirectemeht auquel
on a
affaire
:
en
effet,
/ ] /
(ou /w/)
~
.
au
contraire de /D/
(ou /~/), nasalise la vocoïde précédente,
ce qui m'amène à examiner la question d'économie.
Deuxièmement donc,
le
recours à
la syllabe phonologiqup.
simplifie l'analyse des
vocoïdes
nasalisées de la manièrg su~-
van t e :en les
1
é
8 van t a u
ra n g d e
ph 0 n ème s
a u d é t r i men t
d e
l a s y 1-
r------ '"
La b e ,
on aurai t
vingt voyelles
nasales dont
dix. hrèv8_S
(Ii
~
.~
L
a
u
ô
5/) et dix mi-longues (/ii
,..,'"
ee
aa
û'ù
ô5
55/) venant grossir inconsi-
dérément
l'inventaire des
voyelles;
par contre,
si l'on con-
fère
à la syllabe le statut phonologique,
i l suffira d'une
façon
générale
de cinq
nasalestonématiques syllabiques
(/m
n
1
1
w/), tout au plus, pour rendre compte de l'opposition
1·
entre voyelles
phonétiquement nasales
et voyelles
phonétique-
ment orales.
Des deux
hypothèses,
la
seconde
de
loin la
moins coûteuse
:
cinq
unités supplémentaires
contre vingt
4ecueille mon suffrage,' d'autant
plus que,
ainsi
que
l ' a f f i r -
ment Thomas-Bouquiaux-Cloarec-Heiss
(1976
125)
la définition
du statut
phonologique
de
la
syllabe {: ..]
éclairera
c o n s i s-
dérablemènt la description
et i l fau-
dra
en
tenir compte B chaque démarche
de l'analyse
phonologique
4.1.2. STRUCTURE DE LA SYLLABE PHONOLOGIQUE
En bisa la syllabe se compose d'un noyau syllabiq
accompagné ou non de marge(s) syllabique(s)
4.1 .2.1.
Le noyau sylla biguE'!
La structure du noyau syllabique peut s'analyser ~
mes de
"mores".
Pike (1947:
145) définit la more comrr
"a unit of tone placement"
c'est-à-dire une unité de J:
ment du ton.
Elle équivaut,
pour ce qui concerne le bi
la moitié d'un groupe tonématique diphonématique
(vocal
ou consonantique)
ou au tiers d'un groupe triphonématic
lique ou consonantique)
En bisa certaines mores,
initiales, médiales'pouI
nasales ou
finales
constituent à elles seules des syll
d'autres requièrent le voisinage d'une ou de plusieurs
nes
atonématiques pour former syllabes
. Je parlerai c
premier cas
de mores syllabiques et dans le second caE
mores asyllabiq~es . Ainsi donc,
le noyau qui représent
ment indispensable de la syllabe se compose d'un~, de c
de trois mores
.
Plus simplement,
il est monomorique,
c
rique ou trimorique.
Monomorique,
le noyau s'identifie à une voyelle
/[/
"toi,
tu,
te,
ton,
ta,
tes"
/~/
"lui"
le,
la,
son,
sa,
ses"
/~/
"nous,
notre,
n o s "
/~/
\\
"vous,· votre,
vos"
\\
\\
....
/~/
"avoir dit"
ou à une consonne tonématique
/~/
"moi, me,
mon, ma, mes"
"or pourtant"
i, .
383 .
,
,
/v.ga/
"d'un coup sec"
/ "
-""/
z.kaa"
"qui 7"
" "
/l(:.l:3a.l/
"t~ches de rousseur"
/ da. k 3 -5h . r / "dom est i que" .
!
Dimorique,
le noyau corisiste en
une séquence de deux
voyelles
/Éé/
"il te suffit donc de"
ou en
une séquence de deux
consonnp.s
tonématiques
"oui
!"
"(sifflet)"
"" ",
/taa.bl/
"table"
/b~. gd/
"joue"
ou encore en
une séquence voyelle
plus consonne
tonématiqu~
"donc"
ou enfin
en une séquence de deux
voyelles
plus consonne atoné-
matique
"''''''
/I:f:h/
"oui
!"
Trimorique,
le noyau comprend soit une séquence de trois
voyelles
/ ""..
ttQ /
"tu as
dit
."
/ "'....
E;E:t,Q/
"tu as donc dit
·"
·
/ '"''
aaQ /
"il a
dit
que"
/ "''''''/
?:>c::i)
"nous avons dit
·"
·
/"'''''
aa(;) /
"vous avez dit que"
soit une séquence de trois
consonnes
tonématiques
/ /- "/
mmm
"non non
!"
4.1.2.2~ La marge syllabiaue
1
Par.ailleurs la marge syllabique qui
représente l'élé-
• .:i .'
ment dispensable de
la
syllabe se rencontre,
quand
elle exis-
te,
en initiale ou en finale de syllabe. A l:initiale,
consiste en une consonne atonématiquemonophonématique
/p~/
"kyste"
/t~/
"ma r c he -l "
/k~/
"village
pays
région"
,
"
/bar/
"corde"
/d~~/
"mar.mite"
/g~~/
"caillou"
/f[mf,/
"complètement"
/sl~/
"mouton"
;j€/
"frapper très fort"
/h;/
"chose"
.. "
/ V t 9/
"mou~tique"
.. ,
"l'année dernière"
/ z i 1/
,
"piler fort"
0':>/
/mÉ/
"réponds. !"
/n'.:>/
"famine"
\\
Irai
"est fini"
"de travers"
/d~6~~~/
/w!J/
"pauvreté"
/h~/
"piquer ; remplir"
/1;/
"prisonnier"
/ t '"
üu v r c
è,r
"place vide"
/ jÈ./
"sel"
\\
hoJ5/
"main"
ou diphonématique
/bmè/
"à· ·cette époque"
/bn~/ .......
"celùi-là ne l'a pas"
*,.~
' .• ",>-
~. .:
395
\\
/g.r a/
"si d'éJventure"
/ "'\\'/
gWE&
"viser"
/bl~/
"pleur"
,
/kra/
"pieu"
. /kjÉ /
"case"
/ '
/gw51/
"beau"
En finale la marge correspond à une o~struante phonéti-
que monophonématique sourde
"(son-d'une aiguille qui pique)"
"(son de·ciseaux qui coupent)"
/ paas. pa~ . 913/" (l 0 cal i té) "
/
-'
,. .... /
pas.kal
"Pascal"
\\ \\ N
/ diih/
"bombé
(front)"
/b"5'5h/
"enflé"
/ zËËh/
" pot a S SE'"
4.2. TYPES DE SYLLABE
PHONOLOGIqUE
Les principaux types de syllabes seront dégagés à par-
tir de mots du
terroir bisa d'abord,
de mots d'emprunts en-
suite.
Dans les deux cas une même démarche sera
adoptée
qui consiste en un classement suivi d'un commentaire.
Je con-
clus par quelques observations ~ur la co~position et la dé ri-
vation .
Cependant i l importe de rappeler au préalable quel-
ques conventions-qui seront abondamment utilisées aux fins de
représentation de ces types syllabiques :
C
==
Consonne atonématique
C
Deux consonnes atonématiques hétérotim-
1C2
=
bres
,
C
=
Cbnsonne tonémat~que
..J
" "
CC
Deux consonnes tonématiques isoti
11
=
Deux consonnes tonématiques hétér
bres
Trois consonnes tonématiques isot
o
=
Obstruante phonétique sourde
v
=
Voyelle
VV
=
Deux voyelles
VVV
=
Trois voyelles
/~
=
Nasale tonématique syllabique
"..
NN
=
.Deux nasales tonématiques syllabi
I l
/ ,
.V
=
Voyelle sous tonème modulé
",
oC
=
Consonne sous tonème modulé
Pour en
reven1r aux types syllabiques,
considérons tour
tour la situation qui prévaut au niveau des mots du
teI
bisa et des mots d'emprunts
0
4 • 2 • 1
MOTS DU TERROIR
4.2.1.1.
Classement
Les mots du
terroir bisa se divisent En monosylla
en polysyllabes :
AI Les monosyllabes
Les monosyllabes appartiennent à différents schérr
syllabiques
monomoriques,
dimoriques ou
trimoriques
0
\\
nombre de sept,
les schémas monomoriques comprennent V\\
1
CC,
CVO, ~1~2~ et ~1~2VO 0
Le schéma syllabique V représente toute voyelle c
sauf lEI
ssr
.~
,
/ <./
"toi,
tu,
te,
ton,
ta,
tes"
/~/
"lui,
elle,
le,
la,
les,
ses"
/~/
"vous, votre, vos"
(èJ/
"avoir dit que"
/?/
"nous,
notre,
nos"
/
Le schéma syllabique f
correspond à /m/
/~/
"moi,
je, me, mon, ma, mes"
/~/
"eux,
elles,
les, leur,
leurs"
Dans le schéma syllabique CV, C équivaut à toute conson-
ne sauf /f
v
r/
\\
/P'J/
"kyste"
/tfJ/
"vas !"
"village
pays
région"
,-
/bu/
"sors 1"
,
/d'J/
"construire"
"mort ; s i qn Lf i.c a t i cn
.t ra ce"
/s'u/
"bouillie"
"frapper très. fort"
"chose"
,
/z'J/
"poisson"
"f r a pp er bien fort" .
"sang"
"enfant"
\\
Irai
"est terminé"
/w~/
"pauvreté"
N \\
/ha/
"remplir
piquer"
"femme"
,-
/jL/
"mil"
"g~teau de mil"
et V à toute voyelle sauf loi
"
Imil
"boire"
1
Ijc.1
"mil"
Ijèl
"pas. (T;1ég et i f' ) "
,.
/lsl
"bouche"
,.
Ikel
"inlassablement l "
Ig~1
"pintade"
It~1
"puits"
IbtOl
"crotte"
Is;1
"aussi
interdit"
,.
Le schéma syllabique CC est· représenté pour C pa:
,.
des occlusives It
k
b
gl et pour C par Irl
...·î'
!trl
"être habituellement en train de"
/k~1 .'
"(son de bois sec qui se casse)"
IbFI
"avoir été habituellement"
IgFI
. "haricot"
Le schéma syllabique CVO est illustré par ce qui.
,
Ik ~tl
"(son d'une aiguille qui pique)"
Dans le schéma syllabique f1f2~' C
représente ur
1
truante, C
une nasale
(lm
n
~/), une liquiJ8 (Il ri
2
glissée (/j
w/), et V toute voyelle sauf lu
01
., .
C
correspondant
à lm
ni, on peut citer en exemple
2
jbm~1
"à cette époque"
\\
\\
'/bna'i
"celUi-là
ne l'a pas" .'0
Si C
= I.r
2
1. , alors C1 = Ip
k
gl et V = li
al
\\
chute)"
Ipr i l
"(son de
"
IkJül
"(autre son de chute)"
389
,
/gr a/
"si d'aventure"
.
Si s= /1/, alors C1 =/p k b 9 h/ et V "" /e ~ a/
\\
/pla/
"vif comme l'éclair"
·/kl~/
"charbon"
/b11/
." pleurs"
/glk/
"frontière"
,
.
/h19/
"pulpe , moelle"
/hl~/
"chauve"
Si C
= /r/, alors C
2
1 = /k
b
g/ et V = /a/
/'
/kra/
"pieu"
/br~/
"course"
/gra/
"ténia"
Si C
= /j/, alors C
2
1 = /k
9
h/ et V = /i
t..
! /
,
/kji/
"montagne"
,
/kjl,,/
"avec"
.
/'
/kj&/
"case"
,
/gji/
"chez"
/gj~/
.
"mort , signification
trace"
,.,
,
/hjl,/
"dire"
iJ·
Si C
= /w/, alors C
= /k
9
h
h/ comme précédemment et
2
.......
1
V = /'J/
/kw~/
"fleuve"
,
/gw'J/
"bois ; banc"
/hw;/
"chose"
,
~
/hw'J/
"piquer"
Les c h é mas y Il a b i que E.1E.2VCl est
i Il u s t ré
par l'e x e mp I.s
/kj~p/
"(son de
ciseaux qui coupent)"
?> 90
Les schémas'dimoriques pour leur part sont au nom
"
",
de dix et comprennent: VV, ve, I
• V\\/IJ, CVV,
CV\\/O, e
1I1
" "
"
II1I1 • I 1I2VV et I 1I2VC
Le schéma V\\/ représente soit une voyelle mi-longu
respondant à /00/
"ah bon !"
soit la diphtongue /a~/
/a,/
"yen a marre !"
.... ,
/a~/
"non {catégorique}
!"
/
Le schéma syllabique VC est illustré par l'exempl
"donc"
/
/
Le schéma syllabique I
r e p r é s e n t e la nasale mi-
1I1
/mm/
"oui
1"
/~m/
"attention 1"
/m~/
"quoi donc
III
Le schéma syllabiqùe VVO représente /&&h/ et /aah
"oui, ' c' est _entendu
1"
-'---
/aah/
"quoi donc 7"
Dans le schéma syllabique CVV.
C représente toute
sonne sauf /f j
9
r/
/pùù/
"brousse"
/t~~/
"collègue"
/kG~/
"coq"
/b~;/
\\
"que dis-tu 7"
"l
/d~~/
"ethnie"
<'
/g~i/
"c h .ie n"
/flt /
"creux et étroit"
:.""',.,
t:_;.:' .. ,;l~·
/s"5"5/
"dent"
"ouvert et étroit"
"(se traînant)"
"jabot"
ImIII
"nez ll
Inààl
IJ1üül
"termites"
1 ""
Wl. '(.1
"refusant obstinément"
"compris 7"
"(soupir de désespoir)"
IlËël
"feuille"
, ,
Ijaal
"voilà de quoi il s'agit"
1 ~
"(expression
d'étonnement)"
tandis qUe VV représente soit toute voyelle mi-Iongu~
"
Igiil
"chien"
"refusant obstinément"
Itéél
"à l'infini"
II~Ë1
"feuille"
,,,
l p'ëJ~1
"très élargi"
Ikààl
"poil"
"brousse"
"obèse"
"(soupir de désespoir)"
"d'allure gauche"
1ferai
"il faut absolument que"
, \\
Ih:>'JI
"ouvert et étroit"
soit les ~iphtongues brè~es lei! ai
aL
ui
oi
l.U
P.U
~92.
1'\\
/hei/
"prudence !"
l ' ;
/kai/
"dégoûtant !"
/ \\
/jaL/
"en un rien de temps"
1'\\
/bui/
"peine perdue !"
/kàI/
"je te préviens'"
/klü/
"fonio"
"entièrement"
"en un clin d'oeil"
/dëü/
"épaisseur"
.... ,
/jaQ/
"sur la pointe des pieds" .
Le schéma syllabique CVVO représente pour C une 0
sive,
ou une fricative 2ntérieure
(c'est-~-dire labiode
ou alvéolaire)
/1''''
/pooh/
"(instrument de musique)"
"'"
/tiih/
"énormes
(yeux)"
, ,,.,
/kEeh/
"poitrine"
/b55h/
"enflé"
, ,,.,
/diih/
"bombé
(fron t) "
",.,
/gSe:h/
"de manière imposante"
/vSf.h/
"pourri"
/zËi.h/
"potasse"
pour VV les voyelles mi-longues / i i
Lt
Et
aa
00
"IV
/biih/
"énorme (tête)"
1-,.,
/k li "h/
"souris"
\\
/vë&h/
"pourri"
N
/zaah/
"Jean"
; l ' H /
pooh
"(instrument de musique)"
/
/b?~h/
"enflé"
393
et pour 0 la nasale /h/ (phonétiquement définie comme une
obstruante sourde,
en l'occurrence une fricative nasalisée
mais une fricative tout de même)
ainsi que le montrent les
exemples cités précédemment.
,-
Le schéma syllabique CVC représente pour C toute con-
sonne sauf if
N
r/
3 r
~ w
/ p "Ld/
" saute ! "
/të.f:/
"oreille"
/ké'~/
"pioche"
, ,
/bar/
"corde"
/dà~/
"toux"
/ gü1/
"nuit"
/faÏ:/
"souffrance"
/sI~/
"viande"
, ,
/hud/
"mousse"
/v ~~/'
"moustique"
/z5~/
"vite"
, ,
/ma~/
"(danse)"
-
"
/na~/
"aimer"
" , \\
/har/
"(son de quelque chose que l'on écrase)"
/lÈ~/ .,....
-"épine .., chant"
.,.
.
/ f 55/
"huile
beurre , graisse"
, ,
/ wa 1/
"placenta ;
taurillorl"
pour V toute voyelie
/jIï/
"visage"
/p~d/
"saute
l "
/kë{/
"refuser"
/b ~~/
"dolo"
...
...
/va d/
"d'uri coup sec et lourd"
394
, ,
Ik all
"(son d'un b â t o n cognant la tête)"
, ,
Izadl
"vilain"
Ibü Î/
"paille"
IbQdl
"rein"
Ikëiïl
"bélier"
......
IZ'J1I
"cent"
,-
,.,
et pour C les consonnes Id
F
vJ
1
ri
IPldl
"saute 1"
Ivar l
"sans arrêt"
Isr~1
"viande"
IsË~1
"enfler"
"gourdin"
Ik~~1
"poule"
'" "
Le schéma syllabique CC I
se résume ~ l'exemplE
1 1
vant
"(coup de sifflet)"
Dans le schéma syllabique I1I2~
la va18ur de [1
pend de celle de C
qui peut représenter la nasale Ifl
2
liquide ou une glissée alors que
VV correspond ~ une \\
le mi-longue ou à u_ne diphtongue brève . Avec /s' c ornmr
C
représente une ob s t r ua n t e
1
/pr~~1
"(son d'un tissu qui se déchire)"
......
Itriil
"gros
(yeux)"
Ikr€~1
"poitrine"
\\ \\
...
...
IbI1iil
"énorme
(tête)"
v v
Idjliil
"bombé
(front)"
, ...
Igpool
"protubérant(nez)"
"(o.xp::ression d~ dédain)"
. Ivytt/ .
"pourri"
et VV les voyelle~ /ii
~L
s e 00/
. \\ \\
/tr i i /
"gros
(yeux)"
/p.r~~/
"(son d'un tissu qui se déchire)"
/gJ1~~/
"(amitié)"
/gJ1~~/
"protubérant
(nez)"
Avec /w/ comme C
C
équivaut à une occlusive
non-alvéolai-
2,
1
re
/pw~~/
"(instrument de ,mu.sique)"
/kwaa/
"inté~ralement"
/bw;-5/
"s'enfler"
/ ,..
gw "/
~ ~
"d'un regard méchant"
et VV à / L L
E€.
00
:n/
/ ""
gw ~ '/
~
"d'un regard méchant"
/ ",' '/
gWE&
"viser"
/ pw~fJ/
" (instrument de musique)"
/bw~?/
"s'enfler"
Mais au lieu d'une nasale C
peut aussi représenter une li-
2
quide ; s'il s'àgit de /1/, alors
C
correspond à ft
b/ et
1
VV à /E6
a ~I
/blÉf.~/
"souvent",
"coOte que coûte" .
Si /r/ se substitue ~ /1/, alors [, correspond ~ / p
t
bl et
VV à / u
(;Je:;,
'J:J/
/prQ~1
"mince"
/trTr/
"en
train dé: te"
/b rii'/
"eux"
,
il'
C
peut enfin représenter
une glissée.
S'il s'agit de /j/,
2
C, équivaut à /p
t
"g/ et VV à /ii
l~
te
iu/
",
,
/pjii/
"issue de secours"
/ tJ ~~ /
"toute rouge
,9b
, ,
/gj~ê/
"ou bien"
/kjIü/
"fonio" .
Mais si C
représente /w/
alors C
équivaut ~ /p
k
c
2
1
et. VV à
aa
/ l, ".
ei/
/ pwa"~/
I!véritablement"
/kw ~ ~/
"d'un air méfiant"
",. \\
/fwaa/
"ah bon
!"
' \\
/gwei/
"(prénom)"
1
Dans le schéma syllabique
f
VC ,
[2 représentE
1fZ
glissée.
Si C
= /j/, alors C
= occlusive vélaire:' V
2
1
/
yelle antérieure ou / , / et C = /d
9/ ou liquide
/kjir/
"chef"
/kjëd/
"cueillir"
/kjÈ~/
"milan"
, ,
/kj ~d/
"(son de l'huile chaud servant 3 friI
/gjzaj
"cru"
"
/gj'l/
"veuve"
/gjtr/
"haricot"
/gj~d/
"canari"
"",.
./gje:r/
"homme"
Si C
= /w/, alors C
= occlusive vélaire comme précéc
2
1
v = /e / et C - liquide
/ /
/ gwel/
"beau"
'"
/kw&r /
"de mort instantanée"
\\
Tels étaient deux des trois .. schémas syllabiques E
s~ çonforment les monosyllabes bisa.
Il s'agissait de!
mas monomoriques et dimoriques • Qu'en est-il des schén
moriques ?
':
,
---
397
Les schémas trimoriques,
au nombre de huit,
comprennent:
Le schéma syllabique VVV représente les,diphtongues lon-
gues /aat.
ooi/
/ -"'/
aat
"présente i"
/ -'(/
OOl.
"présent !"
,. , ,
Le schéma syllabique I
représente la nasale bila-
1I1I1
biale longue /mmm/
"ah je comprends maintenant
1"
Le schéma syllabique [VVV représente pour [ soit les
consonnes /t
h
z/ lorsque VV correspond aux voyelles longues
"qu i
7"
/ ,."
teee/
"( très très loin)"
/h~bà/
"bien béant"
, , ,
/h 'J!J')/
"très étroit"
soit les consonnes /k
b
l
f
v
r "'h/ lorsque VVV corres-
pond aux diphtongues longues /aa,
"où 7"
/ b ' "
'j?l.. /
"quoi 7"
"comment 7"
"complètement"
/Vt~~/
"espace libre"
/raa~/
"disparais
!"
/r~~Q/
"tant pis
!"
!hi~ü/
"enrouler"
,.,
/haâQ/
"tige ; décortiquer"
,
Le schéma syllabique [VVe représente pour [ soit unp. oc-
clusive sourde
ou /b
s
h
v
m
n
l
j
w/
lorsquJ!!
VV représente
toute voyelle mi-longue sauf leeQQj e"
"
C les consonnes Id
m
9 ~I ou liquide
Ip60SI
"(buse)"
ItGG{1
"génie des lieux"
--;:;
Ikaawl
"benjamin".
l """
saarl
"forgeron"
Ihüü:rl
"coeur".
Iv~"iffil
"existence"
Imüü~1
"lune"
InLt11
"langue".
Ir;;a!
"bénéfice".
,., " ,
Ih-,:)rl
"fer"
" ... ,
Il:;J')rl
".ver de Guinée"
Ijaarl
".à l'emporte pièce"
1 ""1
wet:.r
".usagé"
soit Irl lorsque VV correspond aux diphtongues brèves 1
et "
C à
Irl '
IpÉQfl
"(mauvais sort(?))".
Ik;~;1
"cristaux de soude ou de potasse"
" "
.." Le schéma .syl~abique CVC I
représente pour C Le:
1 1
sonnes Ik
f
h
z
ni,
pour
V les voyelles I~
" ,
pour C
les consonnes mi-longues Imm
rrl
1C 1
1 ""'1
ft.mm
"complètement".
1 ""'1
ntmm
".profondément".
,
\\
Iz~ffl
"tranquille;
en bonne santé"
Ih~ffl
"à vif"
Ik~ff/
"bien serré
; tiré à quatre épingles'
Ikafr l
"(coup de tonnerre)"
3-9}
Le schéma syllabique I I
se reconnaît dans les
1 2VVV
exemples suivants où Ci représente Ip
k/, C
la glissée Iwl
2
et VVV la diphtongue looil
1
~ ~ \\ 1
PWOOl
"(apparaissant de façon inattendue)"
"je te préviens !"
1
.
Le schéma syllabique
I I VVC
1
représente pour Ci les
2
consonnes It
g
~/, pour C les sonantes I~
l
j
w/, pour
2
VV les voyelles mi-longues /ii
aa
?~I et pour "
C la vibrante
/r/
"valeur",
"agonie l1
/tjIiÏ/
"tenants et aboutissants"
"fer l1
1
1
Le schéma syllabiqüe I1k.2VC1I1
est illustré par les
exemples suivants où Ci = /d
fi, C
=
2
/r/, V = IL
~I et
/
.,,-
Ci Ci
= /inm/
If """/
rtmm
I1complètementl1
"aussitôt"
BI Les polysyllabes
Lesmooosyllabes dont,,1es'scbémas- viennent d'être dé-
crits peuvent se combiner entre eux pour former
des poly-
/
syllabes
. A cet égard je distinguerai les polysyllabes à
"
"
nasale syllabique N des polysyllabes sans nasale syllabique N
,
1
.-
1/ Polysyllabes à nasale syllabiqu~ N
.
1
-.
.
"
Lespolysyllabes
à nasale syllabique N comprennent des
,
dissyllabes,
des trisyllabes,
des quadrisyllabes et des pen-
tasyllabes .
400
, .'
,
','
al Dissyllabes
' .
r
Les dissyllabes regroupent deux.. ~ypes de combina:
1) Schémas monomoriques + nasale syllabique
monomorique
~
, '
CVN
Igaql
"récompenser"
1
2)
Schémas mon ornor i.qu e s + nasale syllabique
dimorique
--'"
CVNN
1 "'1
fc.mm
"ccmplèt ement ,,_
1
1
1
1
"tranquillement
bien p o r t:
"complètement"
l
"''-'/
d r ornm/
"aussitôt"
,
1
'bl Trisyllabes
Les trisyllabes entrent~dans trois sortes de coml
sons
1)
Schémas monomoriques + nasale syllabique
morique + schémas monomoriques
1
CVNCV
Iwëmmàl
"épouse favorite"
•
•
Ih,iinal
"assieds-toi"
•
"le monde"
Id~~r~ 1
Ih~Ok~1
"bois"
Ij~67al
"petit-fils"
2)
Schémas monomoriques + nasale syllabique
nomorique + schémas dimoriques
,
,
CVNCVC
"sable"
1
\\
3)
Schémas monomoriques + nasale syllabique
.<
.'.
morique + schémas trimoriques
,
/
CVNCVVC
1s ~F.pààII
"luciole"
1
/ "
~""
Iwu8koo9/
"gratins"
C.C
IgjËnda~Q/
"(style de coiffure féminin
2VNCVVV
l '
1
!/-01
cl Quadrisyllabes
Les quadrisyllabes allient aux combinaisons à une na-
sale
sylla~ique des combinaisons à deux nasales syllabiques.
Les combinaisons à nasale syllahique unique
sont au
nombre de cinq
:
1) Schémas monomoriques + nasale syllabique mo-
nomorique + schémas monomoriques + schémas
monomoriques
1
CVNCV.CV
,.
"gencive"
"poussière"
/kampQ. g~/
"carpe"
1
.. ;
/gà~bü. sgü/ .It
"(localité)"
1
2)
Schémas monomoriques + nasale syllabique mo-
nomorique + schémas d i rnor iqu e s + schémas mo-
nomoriques
I
"" ""
,
CVNCVV.CV
/h l ogaa . rai
"dehors"
1
/jQmbf.€.rt/ i
"fille"
•
/ '"
-'
'
lempee.re/
"(s i f f Le t ) "
1
"
.-
/ ' ; '
,
CVNCVC.CV
/za~k t.d , gal
".gale"
1
/ki:Ü ké: 9' ry;/
"(prénom)"
,
CV~C 1C v», CV /jQriibw~€.ré/
"fille"
2
.
3~ Schémas monomoriques + schémas monomoriques
+ nasale syllabique monomorique
+ schémas
monomoriques
1
cva. CV~JCV
,
/ g€.h. s ë:rJ9~/
"galet"
/gjË.h'SL69~/
"galet"
4) Schémas monomomoriques + schémas monomoriques
+ nasale' syllabique mon omor Lqu e + schémas tri-
moriques
,
CV.CVNCVVC
.
"frère
(d'un'e fille)"
.
l
l"
l ' "
lb L. s LQkaarl
"écureuil"
5) Schémas dimoriques + i~hémas monomoriqu
+ nasale syllabique monomorique + schém
moriques
~
/
CVC.CVNCV
"(prénom)"
1
Les combinaisons à deux nasales syllabiques,
par
leurs '" consistent en schémas monomoriques + nasale syll
monomorique + schémas dimoriques + nasale syllabique mo
rique
"
,
CVNCVVN
"gratins"
,
1
. dl Pentasyllabes
Les pentasyllabes, à l'instar des quadrisyllabRS,
f~rment des combinaisons à une ou deux napales syllabiq
Les combinaisons à une nasale syllabique offrent
types de possibilités :
1) Schémas monomoriques + nasale syllabiqu
morique + schémas monomoriques + schéma
moriques + schémas monomoriques
"
.
"
CVNCV.CV.CV
,
IgombÜ.sü.gül
,
"(loca~it~)"
2) Schémas monomoriques + nasale syllabiqu
nomorique + schémas monomoriques + sc hé
nomoriques + schémas dimoriques
,
, ,
" ' ' ' ' ""
CV~CV,CV,C1C2 Izarrpa.lt.grl
"(nom)"
\\
3) Schéma~ monomoriques + schémas monomori
nasale syllabique monomorique + schémas
riques + schémas monomoriques
"
CV.CV~CVV.CV IhI.1I5kë~.r~/ "fronde"
Ig:a.zI6g~~.rël "(animal)"
-, 4-03
" "
/
/
- -
1'/
_
CV.CV~CVC.Cv
sa.m~~dul.gu/
"(nom)"
, -- ""
-
/ka.taTbal.ga/
"cancrelas"
" "" ,,,
,
/sa.l,mpan.nl,/
,
"battoir"
,
CV.CV~C1C2VV.CV
"fronde"
Les combinaisons à deux nasales syllabiques s'identi-
fient à des schémas monomoriques + nasale syllabique monomo-
rique + schémas monomoriques + nasale syllabique monomoriqup.
+ schémas monomoriques :
"(prénom)" .
/
2 /P'o lys YIl a b es san s na s a I e s y Il a b i que N
1
Trut aus sL i mp0 r tan t s que ES cp 0 lys YIl a b es à na s a Le s y Il a bi-
que N sont les polysyllabes dépourvus de cette nasale sylla bi-
1
,
que N . Certains d'entre ceux-ci présentent une initiale vo-
l
calique, d'autres une initiale consonantiqup. . Seuls Ip.s dis-
syllabes ont une initiale vocalique selon le schéma
V.CVV 21
/ë:.rë."i/
"tu,
te,
toi,
ton,
ta,
tes"
/ '
...... /
a.raa
"il,
le,
la,
son,
sa,
ses"
/a.raâ/
"vous, votre,
vos"
/5.r'S5/
"nous, notie,
nos"
_
/
" /
a.saa
"(cri d'appel lancé à un chien)"
Les polysyllabes à initiale consonantique se répartis-
sent dans leur très grande majorité entre les dissyllabes et
1
les trisyllabes . On trouve cependant quelques quadrisyllabes
"et despentasyllabes.
a/ Dissyllabes
Les dissyllabes regroupent différentes catégories de
mores selon sept combinaisons
:
4-04-
1) Schémas monomoriques + schémas monomor:
"
,
,
c.cv
/v.g a/
"d'un coup sec"
" \\
/9·T)a/
"or pourtant"
cv.cv
/ "
p-a. "
t~ /
"(localité)"
/jà.hà/
"(prénom)"
/k~.rè/
"noeud"
/
cv.cc
"papillon"
"-(localité)"
/k t. ff/
"païen"
/z~. m.ra/
"acné"
/tU'. kd~';
"énorme"
/g1.s g3/
"ficelle"
/
cc.cv
l
,
/kr. bG)/
"fard"
/b~.k9/
"verger"
"condoléances"
cvo.cv
/zap.pa/
"cordonnier"
/k;t.t~/
"hélas '"
/d~k.t~/
"matin"
/tap.sa/
"chasseur"
"~argouillat m~le"
"
"
/tji.g~/
"hanche"
"
\\
/kjL.na/
"ainsi"
"
,
/kji.n~/
"(prénom)"
/gji:.dà/
"valoir mieux"
\\
/kj;p.Pfr/
"net 1"
2) Schémas monomoriques + schémas dimoriq
"c.cvv
/ "
,. 'l'
z.n ....
" qui est - ce? "
" ""
/ta.bd/
"tortue"
4-05
/
"
/le.br/
"dialecte bisa de l'ouest"
/t~.g{/
"(titre ëlé chef)"
cv.cvv
"mince"
/ka.IZ[/
"combien ?"
/ as. lé;,'/
"(prénom)"
'"
cv.cvc
/bü.sü~/
"(localité)"
-
1\\ /
/
gc..gLd
"(assise; base)"
/k5.b:d!
"nuque"
cvo.cvv
"
" "
/pak.kLl/
"(état de séJnté) critique"
/ "
.. " /
bQt.t""
"obèse"
/
cvo.cvc
/tap. t~~/
"pipe"
,,.1
"
/wah.zur/
"argent (métal)"
'" ,
C1~2V.C1C2-
- "
/gjt..gd/
"{b a s e
assise)"
i
;
- / /
/gje:.br/
"(nom)"
/ \\
/gji:.gLd/
"(base; assise)"
,
lIfJ
" . ,
/gwsh.ze l/
"(se dit d'une démarche)"
3)
Schémas monomoriques + schémas trimoriq~es
,
C.CVVV
/ 'z s k -a ....
â
" /
"qui ?"
cv.cvvv
/
'
bza.
-""/
kaa (.
"quoi ?"
"quand ?"
/nt.nLti5/
"autruche"
,
CV.CVVC
/kû. joor/
"jarre"
/tü .l~~i/
"parfum"
1·
v
/b?>.l~à~/
"au regard méchant"
"domestique"
,
CVO.CVVC
"(localité)"
"'~
---
/sf-h.saaw/
"(localité)"
\\ '"
.... \\ ....
/tuh.s'aj1j1/
"(~ la moue
méchante)"
4) Schémas dimoriques + schémas monomoriqu
l
,
, ,
cvv.v
/bIi.i/
" . tout noir"
/
-' \\ /
lee.u
"pot à eau"
,/
\\
cv.c
"à plus forte raison"
,j
,
/mËE.l/
"turbulent"
'" ,
/mo?l/
"jamais"
-" ,
/ l i i . r /
"voix"
/du~.~/
"gendre"
/ -' '
guu.r/
"cola"
cvv.cv
"(localité)"
-"
....
/ha:t. ja/
"trop tard
'"
"
" , ' "
/tuu.re/
"place
v Ld a"
/züü.rë/.
"(nom)"
",
cvv.cc
/ ........
.... /
maa.tr
"fouet"
/ --
'/
z98.kr
"(prénom)"
/
",'"
-/
j:>:>.dr
"adultère"
.......
....
/taa.sr/
"évasé"
",
,
/mull.sg~/
"obscurité, ténèbres"
/t3';. sga/
"musaraigne"
,01
/h L:"L.. s gal
"disperser"
",
cvc.cv
"couverture"
,
/d~g. ta/
"matin"
/ztm.pa/
"civette"
,
,
cvc.cc
"ver-de case"
"
....
/ Z a~. k l'a /
"sur la pointe des pieds"
/bür.knë/
"héros"
,.,
"
cvvo.c
/vëëh.r/
"faire tourner"
4-07
"gratter"
""r'
; .
CVVO.C
V ·
-/saah.bra/
1C 2
"sept"
/mwéi.ga/
"albinos"
" "
"
/kwee.re/
"tortue géante"
/kw~~.g~/
"hernie"
"à la man i ère d' u ne sou ris"
"tout proche"
/ .., '" '"
"/
kW'a~.sr
"jaunisse"
/kjEm.ma/
"frère aîné"
/gjén.la/
"(partie d'une cuisine)"
/gjën.tê/
"grand ; long"
/gjën.df/
"quenouille"
5) Schémas dimoriques + schémas dimoriques
OVV.CVV
/ -" -
mLc..mLë: /
"(animaux)"
... " .
/S(.(".SLL/
"chatouille"
/r€ë·r:~/
"(restes de mil moulu)"
'" " "
CVC.C
/maï.gr/
"(titre de chef) "
1C2
"
.... ""
""
CVC.CVV
ft')!. faa/
"(assis) insouciamment"
/b~l. f~;/
"rondouillard"
.... "
""
/ba!.maa/
"or pendant ce temps"
,
,
CVC.CVC
/jan.t~~/
"sable"
/ta"b. t~~/
"pipe"
/ga~.wQr/
"beignet"
/d~b.slr/
"minuit"
1
'fi
,
"
,.,;"
'" '"
C
/kwCla.sir/
"jaunisse"
1C 2VV.CVC,
"
q C VC. tVC
/gjln.d'Liï
"quenouille"
2
1
1
" "
C1C2VC.C1C2VC/kjL~.kj€l/
"escargot"
4-08
t r i mo r i qu:
levé. evvv
--;.; --_.~ ..
~-'~
cvc.cvve
" (mir li ton)"
J
; '
7) Schémas trimoriques + schémas monomoril
"
cvvc.cv
/gaan.da/
"(prénom)"
b/ Trisyllabes
Les trisyllabes combinent les schémas de huit mal
1)
Schémas monomoriques + schémas monomor.
+ schémas monomoriques
cv.cv.cv
/ka.mï·9a/
"fusil"
" .- "
/pa.ka.da/
"plat et mince"
/
'"
'"
'/
p~.k~.d~
"plat et épais"
/
'"
pc:o.
"
geJ.
"/
re
"tourterelle"
/ba.klS.da/
"mince et sec"
CVD.CV.CV
/kat. pë5. gCi/
"(localité)"
/gat.k~.nà/
"canepetière"
/
CC.CV.cV
/ "
. pr.t "
...
'/
tt.
"d'une blancheur
c La t a n t
é
i
2)
Schémas monomoriques + schémas monomor:
+ schémas. dimoriques.
cv.ev.cvv
"
"
" "
/dL.SL.naa/
"(état de santé) stationne
.-
ev~ev.e\\le
Ida. bI. siri
"minuit"
3)
Schémas monomoriques + schémas dimoriql
+
schémas monomoriques
, ,
CV.CVV.C
/ka. s"€:. d/
"témoin"
:bt-
-" "
/l'.laa.l/
"taches de rousseur"
4-09
/
- '" ,
eV.evv.ev
/da.waa.rE/
"pique-boeufs"
/b-
-;'
' /
~.l??st.
"variété de tissus"
,.
,
- ; '
/n'J.re.e.sa/
"interprète"
/
'"
; ' ,
eV.eve.ev
/mu.m~l.g1J/
"jujube"
,
- ; '
/ki:'. ka L, gal
"caprice
fantaisi~"
"''''
,
; '
/ka.dt.~·fJa/
"maison en terrasse
"
; '
/ /
; '
/b'a.liQ'~~/
"gros mil blanc"
,
; '
; ' ; '
"(localité)"
Ima.l'9·Ja/
; '
eV.evvo.e
Ida. k;~h. r/
"domestique"
~".,
" . ,
,.
evo.evv.ev
/st..h.set.re/
"chuchotement"
/
evo.evc;ev
/ g"&h . s "Zr]. fJ~/
"galet"
/ka'h. za6· 9'aJ/
"hameçon"
/;'
_0
/küt.gun.ni/
"(prénom)"
; '
~
;1""
",.
e
/pr(..ja9·9~/
"(surnom)"
1e 2v.eve.ev
e
s Zi ·9; /
"(galet)"
1e 2vo.evé.ev/gj€h.
/
",
ee.eve.ev
"(prénom)"
4.10
4)
Schémas monomoriqu8s + schémas dimoriql
+ schémas trimoriques
"écureuil"
-
"''''
'" '" "'1
Id~.kum.buur
"frère(d'une fille)"
"coupe-coupe"
5)
Schémas dimoriques + schémas monomoriql
+ schémas monomoriques
C\\JV.CV.CV
"''''
..
'"
Izii.g~.nil
"(nom)"
1 --
'"
..
tuu.su.gu 1
"(sert à. transporter un Ci:
Ikaa. l~. g'eol
"(sert à
transporter un Ci:
--
""
,
Imii.su.gul
"galette"
,
Izià'. br .lal
."(prénom)"-
'"
CVC.CV.CV
1 --
kam.
"'''
PQ. gal/
"carpe" -
Ik3~. ptS. gel
"poussière"
/ ' "
'"
,
IgQm.ba.ntl
" ( nom) '1'
/
1 .:»
,
'1
CVe. CV. CV
kc.r.pa.sc..
"(prénom)"
,-
CVC.CV.C C V
-" -
-
Igom.bu.sgul
"(localité)"
1 2
CVVO.CV.CV.
Igaah.sa.kQI
"(prénom)"
6)
Schémas dimoriques + schémas monomoriqu
schémas dimoriques
[VV.CV.CVV
'" '"
,. '" ..
IbeL.ka.baal
"(nom)"
7)
Schémas dimoriques + schémas dimoriqups
+ schémas monomoriques
,-
""
CVV.CVC.CV
"....
.....
In?".btd.gal
"(se dit d'une démarchF!)"
Ipۑ .IZ5. ~al
"(acacia)"
/
CVC.CVV.CV
1 sQm. pë:' d~1
"(prénom)"
"'"
-"
'1
Ilem.pee.re
"(sifflet)"
/ /
",,,,
.....
Ikam.paa.nal
"mais"
1dZ>ii. .«. lai
"(plante)"
l,.. '
, 1·
~ ., ,. ,~
.
. 4-11
'"
"
eve.eve.ev
. / "
......
'"
Izal).k(.d.gal
"gale"
Ijëm. t;ï.l~1
"(prénom)"
Ipam.pâij'I)âl
"(arbre)"
evvo. evé. ev
1j ïth. z~{. 1~1
" sa r c elle"
1 -,-
-'"
'1
w(.t.h.zQr.la
"sarcelle"
-"'-
,
" , '
/ b ,",oh. sr9' 9a /
" ( r e in) "
1
l ,
'"
./
C1C2\\1C.C1C2VC. CV1k j L5.kj ë9.9a1 Il ( pré nom r"
8)
Schémastrimoriques + schémas monomoriques
+ schémas dimoriques
./
evve.ev.evv
"salut! (employé par les femmes)"
cl Quadrisyllabes
Les quadrisyllabes admettent cin~ types de combinaisons
1)
Schémas monomoriques + schémas monomoriqup.s
+ schémas monomoriques + schémas monomoriques
cV.ev.ev.cv 1 -
"
-
-1
pa.da.la.da
,.
"canard"
1k 0". d C:. k O. dol
"dindon"
2)
Schémas monomoriques + sdemas climoriques
•
+ schémas monomoriques + schémas monomoriques
,
eV~ eJ e_? VC. CV. CV
'"
Ita .,bra~. ga. s 1-1
"varicelle"
3 ) Schémas monomoriques + schémas dimoriques
+ schémas dimoriques + schémas monomoriqup.s
,.
ev. eve:. cvv . CV
- '"
19a. z i 1)" g:a~ . r ë1
"lézard des rochers"
,.
,.
cV.CVC.CVC.cv
1 ,/
--
""
- 1
S -a • m~n • d u l . 9 u /
,"(nom)"
1 "
--
"./
-1
ka.tam.bal.ga
"cancrelas"
"
./
/ /
/ . /
Isa.l(.m.pan.nt./
"battoir"
'"
1
\\
cvo.CVC.cvv.v
....
_ /
" ' \\
1gËh. s Cm. Pjll L. (. /
"(petites pierres p o i n t u es'
1
--
.:»
_/ " 1
gjeh.s(.m.ppt.L.l
"( peti tes pier res pointues)'
4) Schémas dimoriques + schémas monomoriqL
+ schémas monomoriques + schémas monomc
,.
"
CVC.CV.CV.CV
Igom.bü.sü.gùl
"(localité)"
"
"
.,
,.
CVC.CV.CV ..C1C
Iz:~. p;.l;. ri;1
"(prénom)"
2
5)
Schémas dimoriques + schémas dimorique
+ schémas monomoriques + 'schémas monon
/
'"
CVC.CVC.CV.CV
"varicelle"
dl Pentasyllabes
Enfin les pentasyllabes présentent trcis types de
binaisons
:
1) Schémas monomoriques + schémas dimoriqL
+ schémas monomoriques + schémas dimor:
+ schémas
dimoriques
CV.CVV.CV.CVV.CVV 1 -
""
-
""
- "
ko.koo.ko.koo.koo,
"cocorico" .
2) Schémas monomoriques + schémas dimoriqL
+ schémas dimoriques + schémas monomorJ
+ schémas monomoriques
,.
1"
- -
",
"
'1
CV.CVV.CVC.CV.CV
da.k~~.kar.m~.g~.
"(prénom)"
3) Schémas dimoriques + schémas monomoriqL
+ schémas dimoriques + schémas monomor:
+ schémas monomoriques
"
-"
,
"
,
,
CVV.CV.CVC.CV.CV. Ipaa.tL.sa9.ka.nal
"quel dég~t "
4.2.1.2. Commentaire
Le classement des mots du terroir bisa. qui ~ient.
d'~tre établi
afin de dégager les types syllabiques a~
quelques
remarques concernant les monosyllabes et les
·~ -'
4-.13
sy1labes pris isolémment d'abord,
les rappocts entre monosyl-
labes et polysyllabes ensuite .
Sans vouloir accorder
aux
st a t i s ti quesUn e v a leu rab sol u e et défi nit i \\A3! 1 j'a i,
à par tir
d'un échantillon de cent quarante neuf mots,
observé puis
classé les schémas monosyllabiques d'après leur fréquence
par ordre de grandeur décroissante
en voici les résultats
1 ) CVV
·28. mots
2 ) C
24
1C 2VV
"
3 ) C
23
1C 2V
"
4 ) CV
1 9
"
/
CVC
6 )
"
CVVC
1 4
li
7)
CVVV
9
"
./
8 ) C
8
1C 2VC
"
" /
9) CVC
6
li
1C 1
10 ) V
5
"
"
CC
/
12 ) "c C VVC
4
1 2
"
13 ) VV
3
"
" "
C1C1
"
1 5 ) C
2.
"
VVV
"
VVç
C1C 2VVV
C
" "
1C2VC 1C 1
20) CVO
1 mot
CVVO
C1C2VO
""
VC
"" ""
CC 1 C1
'" "" ".
C1C1C1
Deux tendances majeures se dégagent de cettestatistiql
"
""
1)
~ eux seuls CVV; C1C2VV~ C,C
CV~ CVC et CVVC totE
2V,
108 occurrences sur les 149, soit un tout petit pAU pll
3/4 des schémas monosyllabiques :attestés ; 2) les s ch én
vocaliques'
ou à initiale vocalique se retrouvent tous
tiquement dans la seconde moitié du classement avec moj
6 occurrences chacun •
L'étude des schémas polysyllabiques d'autre part
ressortir l'existence de mores syllabiques. Celles-cit
s'en souvient, sont des voyilles ou des consonnes tonén
qui à elles seules forment syllabes . Les voyelles syll
app~raissent à l'initiale e~;~ la finale. A l'ihitial~
se rencontrent dans les morph~mes "personnels"
/"i.r"ir/
"toi,
tu,
te,
ton,
ta,
, "
/ a.raa/ .
"lui, il,
elle,
le, lé
sa, ses"
"nous, notre,
nos"
/â.raa/
"vous, votre, vos"
ou dans l'exclamatif
-
/ \\
/a:5aa/
"(cri d'appel lancé à
A la finale, elles apparaissent sous ton~me modulé aprÈ
le mi-longue
-" "
Ibii. il
"tout noir"
1 - '" ,
lee.ul
"pot à eau"
Comme
on le voit,
les
voyelles
syllabiques sont
monomoriques
Tel n'es~ cependant pas le cas des consonnes syllabiques qui,
elles~ont soit monomoriques s6it dimoriqu~s .
,
. °
•
Les consonnes syllabiques monomoriques apparaisse~t à
l ' i n i t i a l e ,
à la médiale ou à la finale.
A l ' i n i t i a l e on
trou-
ve Iv
z
1°
~
1 ",
z .
''''1
nu.
"qui est-ce 7"
1 ",
-""1
z.kaat
"qui 7"
"d'un coup sec"
"or pourtant"
"or pourtant"
A la médiale apparaissent
les nasales
syllabiques en
variation libre avec
les
nasales correspondantes asyllabiques.
On se rappelle que toute nasale
tonématique
nasalisQnt
la
vo-
coïde
précédente est asyllabique,
sinon
elle
est syllabique
(marquée du signe
- souscrit)
.
Si
l'opposition distinctive
entre nasale asyllabique et nasale syllabique se manifeste
exclusivement
en
finale
de mot,
elle disparait
par contre
en médiale de mot
en vertu d'une règle qui s'énonce
"-l-
comme SUlL.
toute nasale asyllabique médiale d'un
polysyllabe varie l i -
1
brement
avec
son homologue syllabique,
sauf dans
l~s dis-
'J
syllabes,
devant réalisation
fricative.
On comprend, dès
0 ••
lors,
que dans
des mots
tels
".c omp lè t e rn e n t"
"nauséabond"
une nasale syllabique ne soit jamais attestée, alors qu
l'est effectivement dans les exemples suivants au m~me
que sa correspondante asyllabique :
Ibt~. p8ajl
"(mirliton)"
1 "
"1
le';1tu
/.s«. tu';
"découvert"
1 ,." "" "1
wuOkoof)
l
"'''
"'''''1
wu~.koo9
"gratins"
1 /
-- .l''''
-1
ka.tarnbal.ga
,
l
'"
--
"""
-1
ka.tam.bal.ga
"cancrelas"
1 ,. -- /'"
-1
s~.m~ndul. gu
""
""-1
IS'a.m~rï.dul.gu
"(nom)"
1
/ / ' "
""
",
In?,og.,. na a'i .
"salut !"
,." "
Itammal
,
"pièce de 1 f r
l "" -1
zar.nr a
1 ' /
-1
zam·r a
"acné"
Ihrnnal
Ihïn. nal
"assieds-toi
1
l
"" "1
dU~F?
l
"""
dun
"
'f'dl
"le monde"
Is [firaaïl
Is{j.J1aaïl
"luciole"
Ikah. za51~1
Ikàh.za5·)~1
"hameçon"
Igjénlal
Igjin.lal
"(partie d':unr-
1
'sine)"
.
A la finale apparaissent les consonnes syllabiqUE
moriques Id
l
ri placées sous tonème modulé après VOj
mi-longue
., ....
Ijoo.dl
"à plus forte raison'
-'" ....
ImEt.ll
"turbulent"
"jamais"
\\.
-" ....
I l i i . ri
"voix"
D'une manière générale,
les
schémas VVV et
"
vve doiveni
interprétation monosyllabique DU polysy~labique à ~~~ !
règle : sous tonème modulé toute more finale après VOYE
mi-longue est syllabique .
Enfin
après /h/,
Irl final est syllabique
.;
417
/veëh. r/
"faire tourner"
/v'55h.r/
"valeur"
/k::>5h. r/
"ronger"
, "domestique"
Les consonnes syllabiques dimoriques,
quant
3 elles,
apparaissent
en, finale
.
Certaines sont formées
d'une séquen-
ce occlusive son~re non-alvéolaire + alvéolaire
, ,,,
,
/ta.bd/
"tortue"
1\\
/gë:.gd/
"(base;
assise)"
1
_ _
/la.br/
"bas-ventre"
"
"(titre de chef)"
les autres sont les nasales mi-longues /TT
Fn/ (en variation
libre avec
leur homologue
(tonématique)
a~yllabique)
"complètement"
/
/ " "/
nLmm
"profondément"
•
1
/ f r "'''/
..mm
.,
"intégralement"
/
""/
dr~mm
"aussitôt"
1
•
"tranquille
bien portant"
Les rapports
entre monosyllabes
et polysyllabes ont
trait
~ la mise en évidence d'un
schéma syllabique inédit et
à la levée de certaines restrictions
.
Un schéma
syllabiaue
inexistant dans les monosyllabes fait
son apparition dans
le
"
,. "
/
schéma polysyllabique CV.C,C
.
I l s ' agi t
d e C, [2
,
composé
2
d'une occlusive non-alvéolaire sonore
et d'une alvéolaire
(/ d
r/)
Certaines restrictions prévalant dans des schémas mono-
syllabiques tombent quand ces derniers se retrouvent
dans des
/
/
polysyllabes. C'est ainsi que C représente Izl dans C.
/
C.CVVV, que V de CV
représente le
~/ (très rares d ans
schémas monosyllabiques)
et surtout loi d~ns le schéma
/
""
pendant que I~I appara!t en lieu et place de C dans C.C
/
c'est ainsi aussi
que C du schéma CC représente Isl dé
dans
"
CV.CC . C'est ainsi encore que lb
9
m
ni tonémé
""
.
inadmissibles dans le schéma monosyllabique CVC acqui~J
leurs lettres de noblesse dans le schéma dissyllabique
et que Is
ml et Id
gl inaptes à se substituer respec'
ment
à C,
et C
du schéma monosyllabique C,C
figurE
2
2V
faitement dans
le
dissyllabe CV.C,C
• C'est ainsi f
2V
que la~1
jusque là inconnu
dans le schéma monosyllab:
C,CZVV
apparaît tout naturellement dans le dissyllab'3
/
C,C
et que les consonnes
tonématiques lm
ni du
2VV.CC
/
ma C,C
sont reconnues par le dissyllabe C,C
""
2VC
2VC.CV
tràirement à ce qui se passe au niveau monosyllabiqu8 ,
9 na l 0 n s au 5 s i l e cas de, 1ri in i t i a l qui, ab s.e nt des set
., .
,
.
monosyllabiques CV,CVV etCVC
fait son
apparition dans
deuxième syllabe des schémas"CV~CV,·V.CVV· e t
CV.CVV r e s
#II
ment .
Que dire de Ihl attesté dans les seuls schémas r
labiques VVO et CVVO à la place de 0 et qui dans les pl
labes se rencontre dans de très nombreux schémas dont
,
,
C,C
CVO.CVV.CV,
CVO.CVC.CV,
2VO.CVC,
,
"" ""
~
,.
~
CVO.CVVC,
CVO.CVC,C".
C,C
CVO.CI
2VO.CVC.C,C 2VV.V''''.'
/
et C,C2VO.CV~CV
?
Que dire de 151 et de leel qui ab~
du monosyllabe
CVVO
8pparaissent dans le dissyllabe (
,
,.~
'.
4-19
~ la ~lace de 0 et de VV respectivement ?
4.2.2. MOTS
D'EMPRUNTS
4.2.2.1.
Classement
Tout comme pour
les mots du
terroir les mots d'emprunts
sont étudiés en termes de monosyllabes et de polysyllabes .
~Auparavant, il est bon de rappeler quelques points de con-
vention
:
fulg
= mot
emprunté à l'anglais"
Ar
= mot emprunté
à
l'arabe
Fr
= mot
emprunté au français
Mo
= mot
emprunté au mooré
Vo
= mot emprunté. à d'autres langues de
Haute-Volta .
Les emprunts sont notés conformément à l'orthographe fran-
çaise de Haute-Volta
.)
AI Les monosyllabes
Les monosyllabes font ressortir des schémas syllabiques
dimoriques et trimoriques
. Les schémas dimoriques sont au
,
nombre
de quatre,
à savoir CVV,
CVC, CVVO et C
:
1C2VV
- Schéma CVV
"~
Fr
boy"
"Fr
ail"
,
- Schéma CVC
1 \\
Itoll
"Fr
t~le"
1\\
Il:>rl
"~
automobile
camion"
- Schéma CVVO
"Fr
Jean"
4-to
1zwaal
"Mo ami"
Les schémas trimoriques sont
du type
"
CVVC
" "",
IjaG:>dl
"Mo
impôt"
BI Les polysyllabes
Quant aux polysylJ.abes, ils se divisent en polys~
à nasale syllabique '"
N et en polysyllabes sans nasale Sj
,
que '"
N
,
11 Polysyllabes à nasale syllabic
Les polysyllabes à nasale syllabique '"
~. se préseni
certains avec une initiale vocalique
d'autres avec une
tiale consonantique. L'initiale vocalique apparaît dar
ques dissyllabes,
trisyllabes et quadrisyllabes.
al Dissyllabes
"
Les dissyllabes ont le schéma VN,
., '1
la n
"Fr Anne" .
•
bl Trisyllabes
Les trisyllabes se reconnaissent dans des combinë
de type
schémas monomoriques + schémas monomoriques +
lf\\,
syllabiquecmonomorique
,
,.
V.CVN,
1';.li~1
"Fr Aline"
,
"
",
1 -a. mini
"Ar Amin"
,
"
" \\
le.vlinl
"Fr Eveline"
.'.,.,
cl Quadrisyllabes
Les qu~drisyllabes.se rencontrent dans le type dl
sons
schémas monomoriques + schémas monomoriques + ~cl
(-,
monomoriques + nasale syllabique lTIonomorique
/
",,,
"" ,
V.CVO.CVN
lo.gis.tinl "Fr Augustine"
,
-
1
4-2.1 .
"
,,,,
,
/
\\
VD.CV.CVI~
lah.ze.linl
"~ Angéline"
•
L'initiale consonantique apparaît de son côté dans des
dissyllabes,
trisyllabes ou quadrisyllabes
al Dissyllabes
Les dissyllabes ont des combinaisons de type
schémas
monomoriques + nasale syllabique monomorique
'"
CVN,
Ika'~1
"Vo Kam"
,
/9~TI
"i:...f. Gaulme"
Ig;~1
"Fr gomme"
' \\
Igjoml
"Fr Guillaume"
1
bl Trisyllabes
Les trisyllabes présentent trois types de combinaisons :
1)
Schémas monomoriques + nasale syllabiqu5 mo-
nomorique
+ schémas monomoriques
,
CVNCV
1 -' '1
jams(.
"~1 0 salut ! "
1
1
, l ' "
,
Isinmal
"Fr cinéma"
,
1 "
,
tunm~1
"Vo Tounouma"
,
.
2) Schémas monomoriques + schémas monomoriques
+ nasale syllabique monomoriqu8
,
,,-
, \\
CV.CVN,
Ina.dinl
"Fr Nadine"
•
1 '
, \\ /
se.lin,
"Fr Céline"
•
,
'\\
CV.
'"
DCVI\\J,
Izi.stinl
"Fr Justine"
,
1
CVD.CV~
Izis. ti~1
"Fr Justine"
•
3) Schémas dimoriques + schémas monomoriques
+ nasale syllabiq~e monomorique
,
,
"-'
~.,
CVC . CV~J
1m~r.tlnl
"Fr Martine"
•
1
cl Quadrisyllabes
Lis ~uadrisyllabes regroupent six types de combinaisons
1) Schémas monomoriques + nasale sylla bic
nomorique + schémas monomoriques+ sché
monomoriques
'"
CVNCV.CV
,
",,"
Idomni'.
"
kil
"Fr Dominique"
•
"'" '" ...
IV'3nni.kil
"Fr Véronique"
•
1
- "'''
...
v r-s nn i , kil
"Fr Véronique"
1
2) Schémas monomoriques + nasale sylla bic
nomorique + schémas dimoriques
+ schÉ
monomoriques
"
CVNCVV.CV
1 b ""
Q.r.r ""
U~. -
gal
~Mo lion"
1
" ,
CVNCVC.CV
,
Izomwob.g;1
. "Mo (titre de chef)" ..
1
3) Schémas monomoriques + schémas monomo!
+ nasale syllabique monomorique + schÉ
nomoriques
~
CVO.CVNCV
"Mo prince héritier"
1
4) Schémas monomoriques + schémas monomo!
+ schémas monomoriques + nasale sillat
monomorique
"
" "
'" ...
CV,CV,C1C2V~
Ise.le.stinl
"Fr Célestine"
1
,
,
'"
,,,,
CV.CVO.CVN
Ise.les.tinl
"Fr Célestine"
1
•
"
'"
'"
" ,
\\
CVO.CV.CVN
IpQs.k~.linl
"Fr Pascaline"
1
1
5) Schémas monomoriques + schémas dimoric
+ schémas monomoriques +nasale syllabj
monomorique
'"
'"
" , . . , \\
·C CV. CVC .CV~J Ikle. man. tinl
"Fr Clémentine"
1 2
1
1
423
6) Schémas dimoriques + schémas monomoriques
+ schémas monomoriques + nasale syllabique
monomorique
,
./
"" ",
.... ,
CVC.CV.CVN
l mar.se.linl
IIYr Marcelline ll
1
1
;"
21 Polysyllabes sens nasale syllabiquR N
1
Les polysyllabes sans nasale syllabique '"
N ont égalemp-nt
1
une initiale vocalique ou consonantique.
Les polysyllabes 3
initiale'vocalique sont des dissyllabes, des trisyllabes, des
quadrisyllabes ou encore des penta syllabes
- al Dissyllabes
Les dissyllabes admettent quatre types de combinaisons
1) Schémas monomoriques + schémas monomoLiques
'"
V.CV
....
ILs-a1
"A r
Issa"
;"
\\
VO.CV
lut. tul
"I.E. A00 t "
2 ) Schémas monomoriques + schémas dimoriques
V.CVV
./
--
"Ar Ami ll
I~. miil
'" .... ,
le.liil
"Fr Elie ll
1....
", '1
e.mee
"Fr Aimé"
....
V.CVC
1"
""1
e.mil
"Fr Emile"
'"
r'
10.dJ.II
"Fr Odile"
........ '
la.sill
"Fr Achille"
....
; ' \\
·1 a .lé ~I
"Fr Alain"
"
.... \\
la.dell
"Fr Adèle"
V.CVVO
; '
"',
la'Feesl
"Fr Agnès"
....
"
1a.liisl
IIFr Alic e."
1 ~ sm~JI
"Ar Ousmane ll
4-24
... .
.~
:
3) Schémas dimoriques + schémas monomoriq
/
,-,-
'\\
VC.CV
lad.mal
"Ar Adama"
'/ '\\
/àr.bal
"Ar'mercredi" .
4)
Schémas dimoriques + schémas dimoriquE
vv.cvvo
/ /
<,
lee.r~ikl
"Fr Eric"-
'"
/
"."
VC.CVC
/ \\
led.m'J9 1
"Fr Edmond"
"'''
, \\
laI. fre:dl
"Fr Alfred"
bl Trisyllabes
Les trisyllabes regroupent six types de combinai~
1) Schémas monomoriques + schémas monomOl
+ schémas monomoriques
v.cv.cv
1- -;
'1
~.m~.n-a
"Ar Amen"
,-
,
,
li.su.ful
"~ Issoufou"
1:. g~. t~1
"Fr Agathe"
v.cvo.cv
"."
'1
la.gat.ta
"Fr Agathe"
2) Schémas monomoriques + schémas monomo]
+ schémas 'dimoriques
,-
V.C
l '
,
"1
1C 2V.CVC
~. spi. ri~
"Fr aspirine"
l'
VO.CV.CVC
1"
as , ",
pi. "1
rif)
"Fr as p i r.i ne"
II'
,
"1
ak.sr.. d a 9
"Fr accident"
3) Schémas monomoriques + schémas d i mo ri r
+ schémas monomoriques
,-
/
'-"
V.CVV.C
le.lii.zl
"Fr Elise"
, -' ...
V.CVV.CV
li.ruu.sel
"A r- Iroussa"
.,',
.a
/t!
.. /
' 1
a , nULJ • S'al
"A r Inoussa"
4.25
"
»> ..
le.dwaa.rl
"Fr Edouard"
"
V.CVC.CV
"Fr robe"
4)
Schémas dimoriques + schémas monomoriquBs
+ schémas monomoriques
"
VC. CV .CV .
1--
"
'1
-ar.zu.ma
"A r
vendredi"
1-';'
;'
'1
ar.za.na
"A r
paradis"
·/ar.za.kal
"Ar richesse ll
5)
Schémas dimoriques + schémas monomoriques
+ schémas dimoriques
,-
",
" "..,
VC.CV.CVV
lab.dc:ù.latl
.
"Ar Abdoulaye"
1 ,. "
"''''/ 2 2
an.dre.Jaé:l:
"Fr Andréa"
6)
Schémas dimoriques + schémas dimoriques
+ schémas monomoriques
;' '-
"
VC.CVV.C
"Fr Hubert'"
"Fr Albert"
cl Quadrisyllabes
Les quadrisyllabes
offrent trois
types
de combinaisons
1)
Schémas monomoriques + schémas monomoriques
+ ?chémas monomoriques+ schémas monomoriques
l"
,
..
V.CV.CV.cv
l 'é). mi. n'é). t'al -
"Ar Aminata ll
2)
Schémas monomoriques
+ schémas monomoriques
+ schémas dimoriques + schémas monomoriques
;'
'-
,..
,.
,.,. '-
V.CV.CVV.C
li.zi.d'j~.rl
"Fr Isidore"
" ,
V.CVO.CVC.CC
,.."
l ' ' ' '
la.lek.san.drl "Fr Alexandre"
3)
Schémas monomoriques +
schémas dimoriques
+ schémas monomoriques
" ..
) "
; ' /
/ , / "
V.CVC.CVV.C
l(}5.r:>b.be~.rl "Fr Robert"
42.C>
dl Pentasyllabes
Les pentasyllabes admettent des combinaisons du
type
schémas dimoriques + schémas dimoriques + schéma
moriques + schémas monomorïques + schémas dimoriques
vé.cv~.cv.cv.cvv lai.ha~.dQ.l~.l~~1
"Ar (souhait)
En ce qui concerne les polysyllabes ~ initiale c
sonantique, i l s'agit souvent de dissyllabes,
de.
tris
de quadrisyllabes ou de penta syllabes .
al Dissyllabes
Les dissyllabes
co~inmt six sortes de schémas :
1) Schémas monomoriques + schémas monomo
cV.cv
'" ,
Ito':'.,gol
"le Togo"
,
CV.CC
Il~.krl
"Mo Lokré"
; ' .
Isi. kfl
"Fr sucre"
cvo.cv
1;'
fet.
"1
tQ
"Fr f~te"
lb 6t. t~ 1
"Fr boîte"
"
,
Ipak.ktJ
"Fr P~ques"
'"
,
Isak.kQI
"Fr sac"
1;"
'1
pap.pc,
"Fr pape"
"
-_.
.'
Imak.dal
"Mo mesure"
2 ) Schémas momorno r i qu e s '+ s'c hérna s dimori
'" ,
CV.C C
",
Iki3.brl
"Mo pardon"
1 2
Ipa. brl
" ~·1 0
Pabrê"
Idi:.grl
"~1 0
nain"
"
Ida.vdl
"Fr David"
cv.cvv
Ika;'r~~1
"Fr couillon"
,-
CV.CVC
-
"
lm 1.. S e.ll
"Fr Michel"
3)
Schémas dimoriques + schémas monomoriques
CVV.CV
/ -"
' /
l~"a.gi
"Ar El Hadj"
-
/b'5;. flË/
"Bouaflé
(CtHe d'Ivoire)"
.-
CVC.CV
/dog.më/
"dahoméen"
,,,
"'/
/z og. na
"Mo Zogona"
/s{;.ma/
"F r cinéma"
"
,
/mar.tc../
"Fr r~a rt he"
/ /
,
/kar.t",/
"Fr carte"
"
//,.,
'"
CVVD.C
/s??h'.r/
" rv1 0
brochette de foie"
/ /
,
/klcc.r/
"Fr Claire"
"" ...
/kloo.d/
"Fr Claude"
c
./ '"
,
C VV.CV
/smii.si/
"[L chemise"
. 1 2
/grQr).~a/
"Vo'gourounsi"
.- "
,
/kriis.te/
"I.!: Christ"
4) Schémas dimoriques + schémas dimoriquE
, , / '"
/taa.bl/
"I.!: table"
/
~\\
CVC.CVV
/ t :;ig . s i i /
"Fr taxi"
l'
/
CVC.CVC
"'''
('\\/
/m3r.t~~
"I.!: Martine"
, , /
/ '/
/deg.gol
"Fr De Gaulle"
/k ~~~ snaa/
"Mo chef boucher"
",'
f ".•
'"
/koos.bii/
" i~o marché du soir"
5)
Schémas dimoriques + schémas tri~oriqL
/tam.
"'" '"
Pfliir/
"Mo b~tard"
6) Schémas trimoriques + schémas monomor:
'"
CVVC.CV
/ """
-
jaa~,.ga /
"Mo originaire du Yatenga'
,
/
.
CVC
/karn.da/
"Mo ?
catéchisme , enseigr
1C2'CV
b/ Trisyllabes
Les trisyllabes présentent cinq types de combina:
1) Schémas monomoriques + schémas monomOl
+ schémasdimoriques
2)
Schémas monomoriques + schémas dimoric
+
schémas monomoriques
l'
"
CV.CVV.C
'"
l' '"
,
/ku.loo.d/
"I.!: Claude"
'"
"'"
/kl..ltE.r/
"Fr Cla Ir e"
,
/ "
/za.k,:>.b/
"Fr Jacob"
/da.sa;.sgQ/
"Mo Dassasgo"
/
CV.CVC.CV
/tü .lüg. di/
"M:J erreur"
" ,
'"
CV.C
/ ' "
/ga.spaa.r/
"Fr Ga spard"
1C2VV.C
/
CV.C
/ . /
,,/
-/
w:,.bjan.nt
"Mo Wobiyandé"
1C2VC.CV
3) Schémas dimoriques + schémas monomo-
riques + schémas monomoriques
cvv.cv.cv
1 --
l
'1
waa. da>. gQ
" ~1 0 0 u a 9 ad 0 u 9 0 u "
,
CVV.CC.CV
- -
l
'1
Isaa.kr.ma
'iFr sac rem e nt"
,-
CVC.CV.CV
19 ~r. si. s~ 1
"Fr exercice physique"
l rn ""
or . -
pa.
-1
ga
"1::1.Q. Mou r pa 9 a "
"
.
, "
,
,
.
CVC.C
Im~r.grit.ti/.
"Fr ~1arguerite" •
1C 2VO.CV
4)
Schémas dimoriques + schémas dimo-
riques + schémas monomoriques
,
CVV.CVC.CV
"Mo?
(habitant de
Koudougou)"
Ipââ.spa~.')al
"Mo Paspanga"
".
CVVO.CVC.CV
Ipaas. pa~. 9al
"!:1Q Paspanga"
..
CVC.CVV.CV
1sQï. da;. g~/
"Fr soldat"
"
"
cvc.cvvo.c
1 --
... ! Il
tam.PJllJ..r
"Mo b~tard"
,
"
CVC.CVC.CV
In~5. kë5· 9~1
"1'-10 prince h é r i tier"
IpQg. kt €~. m~1
"Mo première épou-
se d'un chef"
,
"
--
-'
,
CVC.C
In a
" ~1 0 Pr i n ce· h é rit i e r " .
1C
b . k j e9·9-a1
2VC.CV
5)
Schémas trimoriques + schémas dimo-
riques + schémas monomoriqu~s
"
"
CVVC.CVC.CV
"r::J.g Sabtinga"
cl Quadrisyllabes
Les quadrisyllabes se caractérisent par des combi-
naison~de types
schémas dimoriques + schémas dimoriques
+ sché~as dimoriques + schémas monomoriqu~s
A30
,
..
cvc.cvc.cvv.cv
.r»
/ , r ,
" ' ' ' ' , '
/
Iw_~n.n'f.jc.".dal "~10
Ouind~hida"
dl Pentasyllabes
Les pentasyllabes enfin offrent le type de combi-
nais ons
schémas monomoriques + schémas monomoriques + sché-
mas monomoriques + schémas
dimoriques + schémas monomori-
ques
CV.CV.CV.CVV.V
1 -
'"
-
-"
1
b~.s~.m~.laa.~
"Ar
(exc lama ti f) "
4-'.2 .2 .2 •
Commentaire
U~e rapide comparaison entre les schémas syllabiques
r é s u I t'ant de l'étude des mots du
terrai r
et de celle des
mots d'emprunt révèle la complémentarité des deux a~pr6~
ches au plan polysyllabique ; toutefois je ne considére~
rai ici que l'apport des
mots d'emprunt, apport qui con-
si~te en l'accroissement des schémas syllabiques et en la
réduction de certaines restrictions.
Les mots d'emprunt
se conforment assez souvent aux schémas syllabiques déjà
tracés lors de l'étude des mots dù
terroir;
cependant il
n'est pas rare qu'ils introduisent des schémas nouveaux,
"
autrement diffic~les ou impossibles à déceler : cet ac~
croissemen~ des~schémas syllabiques
concerne les poly-
"
syllabes
nasale syllabique N autant que les polysylla-
à
1
'"
bes sans nasale syllabique N
1
,.
Les polysyllabes à nasale syllabique N ont une ini-
1
tiale exclusivement consonantique dans le cas des mots du
terroir,
consonantique encore mais aussi vocaliqu~ dans
le cas des mots d'emprunts;
avec une initiale vocali-
que de nombreux
schémas voient le jour.
Ce sont pour les
4- 3-1
dissyllabes
,1'
VN,
pour les trisyllabes
,1'
V. CV~J1
et pour les quadrisyllabes
,
V.CVD.CV~
,
VD.CV.CVN1
Avec une initiale consonantique ces emprunts révèlent en-
core d'autres schémas jusque là
insoupçonnés. Ce sont
pour les dissyllabes
pour les trisyllabes
,
CV.CVN1 ~,
CV.DCVN,
,1'
CVO.CVN,
"
,1'
CVC . CV~J,
et pour les quadrisyllabes
..
CV,CV,C1C2V~
CV.CVD.CVN,
,
CVD.CVNCV
,
,
CVD.CV.CVN•
,
,
C1C2V,CVC,CV~
'"
..
CVC.CV.CVN1
-i:::.,.
r , ~••~:-
En ce qui concerne les polysyllabes sans nasale syl-
,
labique N
on
observe
qu'à la différence des mots du ter-
1
23
roir qui ne
présentent qu'un schéma à initiale vocalique
en l'occurr~nce V.CVV, les mots d'emprunt disposent non
seulement d'autres schémas dissyllabiques à initiale vo-
calique mais aussi de schémas trisyllabiques, quadrisylla-
biques et penta syllabiques .
On compte en effet neuf sché-
mas dissyllabiques supplémentaires
v.cv
VO.cv,
V.CVC
V.CVVO
,
VC.• CV
VV.CVVO
,
,
VC.CVC
auxquels viennent s'ajouter douze schémas trisyllabiques
V.CV.CV
V.CVO.CV
""
VO.CV.CVC
"" ,
V.CVV.C
V.CVV.CV
,
V.CVC.CV
""
VC.CV.CV
,
VC.CV.CVV
4-33
""
"
VC.CVV.C
quatre ~chémas quadrisyllabiques
·V.CV.CV.C\\I
" "
V.CV.CVV.C
,
,
V.CVD.CVC.CC
,
"
V.CVC.CVV.C
et un schéma pentasyllabique
,
"
.
VC.CVC.CV.CV.CVV
Avec une initiale consonantique,
les polysyllabes d'emprunt
contribuent en schémas nouveaux se résumant à douze sché-
mas dissyllabiques
CVD.CV
CV.CVVD
, ,
CVV.C 1CZ
, ,
CVC 1CZ·CV
. quatorze schémas trisyllabiques
CV.CVV.C 1C2V
/
\\
CV.C 1C 2VV.C
, ,
CVO.CVV.C
CVO.C1C 2VV.CV
/
,
C1C2V.CVV.C
,
CVV.CC.CV
,
CV C. C1 C2 v_a . CV
" ,
CVVO.CVC.CV
,
CVC.C 1C2VV.CV
,
" ,
CVC.C1C 2VC.C,V
,
,
CVc.cvvo.c,
un schéma quadrisyllabique
,
,
CVC.CVC.CVV.CV
et un schéma penta syllabique
,
",
CV.CV.CV.CVV.V
Outre les schémas nouveaux,
la contribution des po-
lysyllabes d'emprunt se manifeste aussi par la réduction
de .certaines restrictions autant dans le domaine des mar-
ges de syllabe que dans celui des mores.
Les marges, qu'el-
les soient initiales ou finales,
peuvent représenter des
conso~nes autres que celles qui ont été mentionné~s à pro-
pos des mots du terroir
La marge initiale diphonématique C
équivaut ain-
1C2
si à une
fricative labiodentale s u i v i e d'une Ld qu i d e
..-
Ib;;.fl€"1
"Bouaflé(en
[~tp d'Ivoir~
le". vli~1
"Fr Eveline"
- ;
,
~,
1v r an . ni. kil li.
"Fr Véronique"
.
1
4-35
Les marges finales consistent en obstruantes sour-
des monophonématiques,
~ savoir 18s occlusives /p
t
k/
mais aussi les fricatives /f
s / .
If/est attesté dans
-
/ \\
le mot /zQ.zEE:f/
"ii:. Joseph"
/s/ suivi d'une oc-
clusive· sourde varie librement comme marge finale de la
syllabe précédente ou comme marge initiale de la syllabe
subséquente .
/g~s.p~~.;/
"
,,/
\\
"" /ga.spaa.r/
"Fr Gaspard"
/pâas. pa9·fjâ/
,....,
/pâa. spâ~. 9â/
"IVlo Paspanga"
/g~s.ié3/
IV
/gQ. s t f 3/
"Fr Augustin"
,
_ /
-"
,
/kriis.t3/
,...
/krii. sta/
"Fr Christ"
/p~s.k~l/
. IV
/ "
'"
pa.skal /
"Fr Pascal"
/,.
,.
" /
,.
"
" \\
P(JS • k-a • l i ~
rJ
/p &. s k a , li!)/
"Fr Pascaline"
Les polysyllabes d'emprunt font ressortir par ail-
leurs des mores inconnues des mots du terroir,
certaines
asyllabiques d'autres syllabiques.
Les mores asyllabiques,
.. ,
en i'occurrence C1C2, représentent /rn/ dans le mot /karn.dë/
"Mo catéchisme" .
D'autres mores,
syllabiques,
se rencon-
trent en finale de syllabe coincidant par là même avec la
position finale de mot .
Certaines sont monomoriques et
d'autres dimoriq~es . Comme consonnes syllabiques monomo-
riques il y a lieu de signaler
1
/Z
m
n/ .
1
1
/ , .
t"'"
\\
e.b.i.z/
"Fr Elise"
"\\
/kam/
"Vo Kam"
1
/9~T/
"Fr Gaulme"
/g5m/
"Fr gomme"
1
/gj~~/
"Fr Guillaume"
1
~
. '"
/se.lin/
~~F r Céline"
•
/ Q. sm~~/
"A r Ousmane"
•
,
, "
/zu.stin/
"Fr Justine"
1
. ",
""
/m art tin/
"Fr Martine"
1
/ '
,
"'/
o.gus.tir;'
"Fr Augustine"
l ' -
,
, \\
/ah.ze.lin/
"Fr Angéline"
1
.
En cette position /n/ varie librement avec /9/
1
,
' ,
/se.lin/
'"
"
/se.li~/
"Fr
Céline"
1
l'
,
"
/ Q. sm~~/
/ ca. sma!J/
"Ar Ousmane"
1
"'.
, ,
,
'"
/zus.tin/
/zLJs.ti~/
"Fr Justine"
1
,"
"
/mar.tin/
""
1
/m~r.
'"
ti9/
"Fr Martine"
/"
,
('/
o.gus.tJ.n
/ '
/ '
~, /
o.gus.tJ.9
"Fr Augustine"
1
,.,.,
,
, ,
'"
" ",
/ah.ze.lin/
/ah.ze.li9/
"Fr Angéline"
1
Pour leur part les consonnes syllabiques dimoriques,
au nom-
bre de deux,
comprennent /vd/ dans
- "
/da.vd/
"Fr David" et lb 11
l ' ' '
'"
/taa.bl/
"Fr table"
.
Tels étaient les différents types de syllabes. Je n'ai
pas l~ prétention d'avoir épuisé le sujet. Les limites du
corpus ne le permettent pas.
Par ailleurs,
il n'y aurait
pas de limite au nombre et aux types de polysyllabes si l'on
voulait absolument prendre en ~~nsidération tou~ les mdts·i~-
sus de l'application de procédés grammaticaux
(donc productifs
aussi
me suis-je borné ~n'analyser que les mots dont, ~ ma
connaissance et en l'état actuel des choses,
l~ f~rmation
éch
pe,
en grande partie du moins,
~ la composition ~t ~ la dériva
tion .
Qu'il me suffise cependant d'illustrer mon propos par q
qu e s exemples
( "litt.
" signifiera "en traduction littérale")
l
-
Composition
/ -"
'/
géln • l u
( l i t t . : j amb e-e i n t
r i e u r ) "plante du
é
p i e d
43'7.
/bü.gâï.gü/
(litt. :crotte +traîner)
"pousse-crotte"
,
·/düm-a.kwâi.là/
(litt. :habit+couvrir+
"couverture"
soi+sur)
/g5'.dàï.kQ.l~/
(litt. :bois+mettre en
"crucifix"
travers+lui+sur)
"
,
,
\\
/min.di.d~·r'a/
(litt. :mot+racnnter+fini) "(prénom)" .
II -
Dérivation
A -
Préfixation
1 -
Intensification du verbe
/
/gu/
"réveiller"
/gugü/
"réveiller
sans cesse"
/d~.ga/
"regarde! "
/dL.dt".ga/
"regarde plu-
sieurs fois
!"
/hL:;;.na/
"assieds-toi!"/hi'.htn.na/·
"assieds-+.oi plu-
sieurs fois
'"
2 -
Possession
-
"natte".
/
- ' ' /
m.pii,r
"leur natte"
,
/t':>/
"nom"
/n. t5/
"mon nom"
--
-'
,
:...
-'
"'''
,
/tub.l a 9· 9u/
"anneau"
/n.tub.139'9u/".leur anneau"
/krÈt /
"poitrine"
"leur poitrine"
/w~/
"pauvreté"
"ma pauvreté" .
.B - Suffixation
-
Emphase du nom
"terre"
"c'est la terre qui"
/kü. j o~{/
"jarre"
/ -
,
" /
ku.jëio.rii
"c'est la jarre qui"
"rocher"
"c'est un ro-
cher qui"
2 -
Pluriel
"chèvre"
/bÜü. roi
"des chèvres"
".,.
,
,,'"
/dii. ku/
"foulard"
/dii. kü. roi
"des foulards"
3
Diminutif
/gÈ~/
"caillou"
/gˀ.r"i./
"gravillon" .'
,,'
\\
/dii. ku/
"foulard"
/d!!. kü. ré/
" pet i t
fou la rd '1
4 - Nominalisation
"aller"
/ta .1&/
"action d'alleI
/sQn.ta/
"agenouille
/
,,,
,
'/
s esn , ta .le
"action de s'ae
-toi !"
nouiller"
5 -
Présentatif
-
"viande"
"
/si.ni~/
"c'est de la
viande"
"
/l~k.t:>r/
"docteur"
"c'est un docte
6 -
Emphase du verbe
~
/gu/
"réveille-toi!" /gw{i.~l
,"tu "t'e's ~b~i"ën' J
veillé"
/doo/
"pars ~ la mai~ /
-' '/
dwee.u
"tu es bien pal
son' !"
la maison"
C - Préfixation et suffixation
/b53. ta/
"déterrer"
/béi. b?J. ta/
"déterrer à plusieurs repris'
/bQ.b;;.ta.l~/"l'action de déterrer à plusj
fois"
,
, ~
/ ni • b ~. b? ~ . ta. le /
"l' a c t ion deI es d é ter r e r
sieurs fois"
-~"""ïm:'bë5.b;5.tt.l€.rL5/"c'est l'action de Le s
terrer à plusieurs ri
ses"
En tout' état de cause,
pris individuellement,
tous
'les
lysyllabes du terroir ou d'emprunt,
composés ou non,
dérivés i
non, se conforment généralement aux schémas monosyllabiques t:
cés •
'.
439
4.3.
DECOUPAGE SYLLABIqUE
Tout polysyllabe se décompose en syllabes conformément
aux principes et règles suivants
assortis toutefois d'une
condition .
4.3.1.
PRINCIPES
4.3.1.1. L'initiale et la finale de mot coïncide
avec des frontières syllabiques implicites ou,
si l'on pré-
fère,
avec des frontières syllabiqup-s zéro
4.3.1.2.
En position mé d i.a Le ,
toute rno r e sylla-
bique (simple,
ou combinée c'est-à-dire composée de deux
consonnes)
est encadrée par deux frontières syllabiques.
4.3.2.
REGLES
4.3.2.1.
Est syllabique
AI toute more nasale initiale ou ne nasali-
sant pas une vocoïde précédente
BI toute more fricative (Iv z/)
Cl toute more finale remplissant l'une des
conditions suivantes
1l ,....
'
identique à 1r 1 précédé de I~hl
21 placée sous
tonème modulé après
voyelle mi-longue
31 consistant en une séquence obstruante
+ alvéolaire
.
4.3.2.2.
Une frontière syllabique
AI sépare deux obstruantes sourdes
BI précède toute
consonne atonématique
(sim-
pIe ou combinée) médiale.
4.3.3.
CONDITION
Le paragraphe
4.3.2.2.
B/{c'est-à-dire la deuxième pa
tie de la règle
4.3.2.2.
) s'applique après toutes les autre
règles
•
Cette description des unités distinctiv9s reposant sur
le concept de 1!mot1!,
i l importe de conclure cette étude du
dialecte barka de Garango en en disant quelques mots
. L e
mot est souvent défini par des crit'3res à la fois
syntaxi-
ques et phonologiques.
Il est donc bien évident qu'on
ne peut prétendre faire le tour de la question dans
le cadre étroit de la présente étude qui se- -v e u t :
log~qu9 avant tout. Tout ce qu~ l'on peut dire
au niveau
phonologique c'est que dans des ~noncés contenant plusieurs
voyelles,
la d~limitatioG dps mots se fait
selon le cri-
t~re g~néral de l'harmonie vocalique d'aperture complété
paides critères particuliers fondés sur la distribution
L'har~onie vocalique d'aperture permet de direexac-
tement le nombre de mots contenus dans un
énoncé car les
voyelles successives ouvertes ou
fermées d'un énoncé donné
'.,1
appartieGnent au même mot
Les critères fond~s sur la distribution perme\\-
tent d'assigner les consonnes se situant ~ la frontiè-
re de deux mots ~ l'un ou l'autre de ces mots ~
Soit l'énoncé suivant'à décompos8r en mots
/kiiddoa"k ~[jaânàhLmËEwa":bIbbLjI/ "si tu pars à la maison
dis-lui rl8 np. pas sortir"
1)
Harmoni o
vocali~u8 d'aperture
Les voyelles
fermé~s /-ii-/ et /-00-/ appartiennent
.
'1"- -
.-
à un même mot,
ce qui p~rmet d'isoler la tranche /k1idd50k-/
par ailleurs les voyell~s ouvertes /-LL-/,
/-aa-/,
/-a-/,
/_t_/,
/-~€-/ et /-aa-/ appartiennent au m~me mot, C8 qui pnrmet d'iso-
~".
.,
/ /
.
1er la tranche /-"jaanahLmf€Waab-/
;
~r.fin lns voyelles Çpr-
mées /-i-/ et /-ui-/ apparti~nn~nt ~ un m~mp mot,
~e qui per-
met d'isoler une troisi~me tranche /-I1b~I/ . Chacune de
ces trois tranches d'énoncé ne correspondant pas parfaite-
ment à un mot,
l'on est obligé de recourir à des crit~-
res particuliers fondés
sur la distribution
'2) Crit~r9S de distribution
/-k-/ peut en principe A ...
e
re considéré soit comme la con-
sonne finale du
premier mot soit comme
la consonn'"
..
..
J,..
..
1n1 1a-
t ,
le du
second mot;de même /-b-/ peut ~trp. envisagé ~ la
finale du
second mot ou à l'initi~le du troisi~m~ mot
Or la distribution des consonnes rév~le que /k/ et /b/
·peuvent apparaitre 9n initiale
(et mê~e en médiale) mais
jamais en finale 0.
On en conclut que /k/ se trouve iéi
à l'initiale du second mot
et /b/ ~ l'initiai~ du troi-
sième mot
.
L'~noncé ~e divise do~cen troi~ mot~ qui
sont
/k ......d- 1- '0/
1':'
000
"si tu pars"
/k / .... - - -- - -- " /
(<.Jaananl.mEEWea
"alors tu lui diras qu'il"
"ne sorte pas"
Néanmoins tout locuteur natif bis8-barka sent qu~ CRS
mots peuvent se d~composAr encore en constitu~nts u1~i-
mes qui sont des mots en même temps que des morph~m~s
/ k rrcId ëi ~/ "s i tu par s à 1a mai son ., 5 e d 8 c 0 mp 058 ai n 5 i
en trois mots-morphèmes
"si"
"tu"
/doo/
"p a r t t r
à la maison"·,
' " " . _
_
_
N
_
_
_
" " ' /
k c. LJ a a n
/
él h ern E € W;:: è3
"alors tu lui diras qu'il"
en
neuf mots-morphèmp.s
"alors"
.".tu"
/jaanaà"/
"aller le"
"dire"
/6/
"lui"
/m~/
" .3 "
Ir./
"tu"
/Q/
"dire"
/~/
"il"
et /bIbbüI/
"ne sorte pas"
se d~compose en deux mots-mor-
, ~.,'~
ph~mes
/bc.
••• c.. /
"ne .•• pas"
,
/bu/
"sortir"
Mais rl s'agit l~ de considérations syntaxiq~es d~bordan~
le
cadre
de
la
,
+
pré?sen.e
?
. - -
443
Chapii:rR
V
SOMMAIRE DES UNITES
DISTJNCTIVES
5.1. PHONEr'IJE5
5.1.1.
CONSONNES
P
t
k
b
d
g
f
s
h
v
z
..,
m
n
w
l
r
j
w
N
m
.n
W
1
1
La longueur est pertinente
5~.1 .2. VOYELLES
i
u
c.
Cl)
e
a
a
La longueur est p8rtinente .
5.2. TONEMES
Haut
/"/
Moyen
/ - /
Bas
/ ' /
5.3.
SYLU\\BE
5 . 3 . 1.
SC HE j-tl\\ S ~·10 r',J[]MOR l QIJ E5
5.3.2.
SCHEMAS DIMORIQUES
'"
,.,.
'"
'" '"
VV,
VC,
C1 [1' V\\lO, CV\\I, CVVO, CVC, CC 1C2,·
4-44
5.3.2.
SCHEMAS TRIMORIQUES
,;
.;;.
445
D . EUX
l
E
M E
P A R
T
l
E
=================================================~===
REFLEXIONS PANCHRONIQUE5
IMPLIQUANT
L'ANGLAIS
i .
RApPEL DE dUELQUES CONVENTIONS
!t""""
l
. ABREVIATIONS
A M
signifie
anglais mo d e nn e
...
Go
"
gotique
M A
"
moyen':'anglais
P 1 E
"
proto-indo-européen
V A
"
vieil-anglais
W S
"
west-saxon
>
"
devient par évolution"
"
forme un mot
. . . , .. ,"
,.,,0,:-
"
fo~me re6onstruit~
+
indique ._
la frontière entre deL
phèmes
IV
"
une variation libre
"
une correspondance en~
langues et/ou dial,
~ • SIGNES DIACRITIQUES
indique
la longueur
==
"
la réalisation phonét:
"','
.Jo
(suscrit)·
il
un ton ème mi-haut
':~,
Dans la première partie de cette étude,
j'ai
.porté mon attention sur le bisa à l'exclusion
de'
l'anglais .
DOEénavant"
je m'intéresserai à l'un et
à l'autre
Cependant dans la mesure
oD l'anglais
sera abordé sur un
plan diachronique,
i l paraît op-
portun de le situer rapidement,
dans son contexte
historique, 'en rappAlant ses origines ling~istiques
ponctuées' de quelques da t e s avant d ei s e . n e n c h e r
sur des
considérations véritablement panchronfques
.
O. L'ANGLAIS ET SES ORIGINES
L'anglais contemporain remonte à l'anglais moderne
dont les ancêtres sont par ordre d'ancienneté le moypn~an-
le vieil-anglais
(DU
anglo-saxon),
~'ihgvéonique,
le germanique occidentai,
le proto-germanique et le pro~
t 0 - i nd 0 - eu r o p en.
L a p
é
0 s i t ion
deI' a n g lai s'a p p';~ aî t plu s
clairement si on le place sur l'arbre_ qé n é a Lo q i qu e s u i v an t ç
Tnteiprétation simplifié'e ~t adapt§e,~8 Crépin '1978a: 42)
1 nd o-cEu r o p é e n
(Brancheloc~identale)
Gerlanlque
Bec ide n t a'I
DU
,Ir!:, S, t. i q 'J e
,,. ,
.
l ngvE)nIqui:;
Conti~ental
,
1
1
i ..
r - - - - - - - - - I I . . . - - - - - - - ,
Vieil-Anglais
Frison
Bas-Allemand
Haut-Aliemand
1
r~ 0 yen - P" n 9 lai s
A
,
. 1 " ,
n q i a i s i~looerne
On peut d'ores
et déj~ comprendre pourquoi dans le CB-
dre d'une étude diachronique de l'anglais
on s~ra ame-
né à
faire
état du
germanique
etde l'indo-europpen
.
En d'autres
termes l'anglqis
est
pris dans
ce cas dans
son sens
le plus
large
.
S'agissant de l'anglais
(au sens un
peu
plus
res-
treint,
c'est-à-dire le vieil-anglais.
lemoy~n-anglais
et l'anglais moderne),
i l se laisse diviser en
plusieurs
périodes
Le vieil-anglais
(ou anglo-saxon)
composé
de
l'an-
glien
(qui
comprend
le
northumbrien
et,le mercien),du
west-saxon
et du kentois couvre U~e période allant ~
peu
près de 449'
(date traditionnelle de l'arrivée en
Angletèrre
des
tribus
german~ques) à 1066 (conquête
de l'Anglsterre
par Guillaume de, Normand{e)
.
Le mo-
yen-anglais
correspond
en
gros
è
la
période allant de
1066 au XVIs siècle.
Enfin l'anglais moderne est re-
présenté
par deux
p~riodes qui sont l'anglais moderne
(XVI~-XVIIe siècle) et b'anglais cont9mpor~in (XVIIIe~XXe
":~I-'
siècle) ..."
~. .. "
Le bisa ayant déj~ ~ait l'obj~t d'une étude
syn-
C h
"
ron1quB
( "
,V01r
"'
prem19re par t i18 )
+ l'
eu
~
ang 1 "
a1S
t
v~nan.
d'~tre situé dans son h~stoire, toutes les donn~8s sem~
blent maintenant
rÉunies
pour une approche
panchronique
Pour ce faire,
je me propose de suivre une triple dpmar-
<,.
che visant
premièrement à
préciser l'objet de cette ap-
proche dite panchroniqu8,deuxièmement à
la
justifier
et troisièmement à
ex~min~~~ahs 'cette perspective quel-
qu e s : phénomènes p.honiques
1.
OBJET DE L'APPROCHE PANCHRONlfJlJE
Selon Hagège et Haudricourt
(1978
11
On peut appeler panchronique cette pho-
nologie diachronique générale,
entendue
comme l'étude et la 'systématisation des
des types d'évolutions constjtés dans
l'histoire des langues les plus diverses
L'Je souligne J'.
Ma préoccupation,
bien plus modeste lCl,
se borne à dé-
crlre quelques "évolutions constatées dans l'histoire"
de l'anglais et du bisa.
Plus précisément,
dans mes
"Réflexions panchroniques impliquant l'anglais",
j'es-
saierai de mettre en évidence certaines ressemblances
entre l'anglais diachronique et le bisa synchronique
du
point de vue des changements phoniqups tout en
faisant cas mais brièvement des différences existant
entre eux.
Je m'inspirerai pour œqui concerne le
bisa contemporain
de l'étude proposée dans la pre-
mière partie et pour la diachronie de l'anglais des
précis récents de Bourcier (1978),
Crépin
(1978a,
1978b)
et Prins
(1972)
. Mais peut-être me fera-t-on
le repro-
che de vouloir,
par ce biais,
comparer des choses qui
ne se comparent pas en mettant sur le même plan dia-
chronie et synchronie d'une par~, l'anglais et le
bisa (appartenant. tous deux <3 des familles de langues
d "
l
t
d'~~'
t
)
ra a c a ern e n t
I I r e r e n t e s
de l'autre
2.
JUSTIFICATION DE L'APPROCHE PANCHRONIQUE
2:1. L'ANGLAIS ET LE BISA
L'objection relative à la comparaison de l'angla~s
et du bisa ne repose sur aucun fondement si l'on prend
en considération l'existence d'universaux du langage.
Ceux-ci impliqu8nt une certaine communaut§ de tr~its
entre les langues humaines.
L'anglais et le bisa étant
des langues humaines,
i l ne serait que tout ~
fait natu~
rel
qu'ils possèdent en commun certaines caractéristi-
ques dont je vais expliciter un
certain nombre.
2.2.
DIACHRONIE ET SYNCHRONIE
La séparation du synchronique et du diachronique
est de plus en plus battue en brèches par des lin guis-
tes,
qui comme Samuels
(1972
: 10),
n'en voient pas la
nécessité
.
On lui oppose des arguments fondés sur le
rele des allophones et celui de la reconstruction géné-
tique,
de la morphophonologie ou de la phonologie géne-
rat ive
. Les lin gui s t ::{s con t e mp 0 rai n 5 s' a c cor den t
.~ r e -
conna1t~e~~ux allophon~s une place considérable.
C'est
par ceux-ci que se font les changements linguistiques
C'est cette idée qui revient sous la plume,
notamment
de Crépin
(1978a
:
9J)
pour qui
Ce sont les variantes,
les "impuretés".
qui causent et/ou manifestent l'évolu-
tion de la langue
~
et de Thomas,
Bouquiaux et Cloarec-Heiss
(1976
1 28 )
selon qui
Si synchroniquement,
les transformat.ions
des sons en contact constituent,
le plus
4-51·
souvent,
des incidents phonétiques mar-
ginaux,
elles revêtent au contraire
dans l'étude diachroniqu~, un p
impor-
tance considérable,. étant ~ l'origi-
ne de n omb r ec d e changements phonolo-
giqu~s constatés dans l'évolution des
langues
.
La
reconstruction généti~ue, et sa ve~sion moder-
. ne,
l'analyse mor-ph op h o no Lo q.i qu e ,
r e s.t en t
aussi d s s m§-
thodes privilégiées permettant d'accéder aux étapes
antérieures des langues,
y compris des langues sans
écriture.
Ceci parait pouvoir s'appliquer aussi à
la phonologie générative do~t les formes sous-jacentes
tendent à se confondre,
pour une langue donnée,
avec
des formes antérieures att~stées et dont c~rtain8s
règles rappellent des phénomènes phoniques du
passé
.
J. PHENOMENES PANCHRONIQUES
Cinq types de chan~ements panchroniques seront
examinés
. Ce sont
:
-
la coalescence
-
la dilation
-
l'absorption
-
la centralisation et
-
la spirantisation
J.1.
LA CO.!\\LE5CE~1[E
le phénomène de la coalescencA,
car~ctéristiq~e
dans l'évolution du moyen-anglais à l'anglais moderne,
se r~sume à la formule suivante
4-52.
s
J
z
;)
+
j
> ..
t
i
d
d3
Autrement dit,
devant /j/,
les consonnes /s
z
t
d/
!I"'
deviennent respectivement
j
y ~/
Exemples
special
vision
fortune
cordial
(anglais américain)
Un phéno~~ne
comparable se produit en
bisa ~ un
certain stade par delà les dialectes et les locuteurs,
s ' i l faut en croire Naden
(1969 : ,27-29~ mais seule-
ment devant voyelle antérieurp : Ses explications per-
, met t en t
d e d éd u ire l' 8 S c h érrra sui van t
CsjJ
'"
[sj]
;JI
l'V
[1.)]
"""
c-s: ,..., /1/
["gj]
,- ,~
'"
L9J}
'"
/5/
Exemples
/si/
[sji]
r: , ] ,..., lji]
"quatre"
"" L,SJ:l.
/ke/
Li<j€J
..., [kj€J
- fi&J
"case"
/gi/
["gji]
,..., ["gj il ..." , [d3i ]
Il chi P. n"
·.T,
Ces variantes "affriquées" établies ~ partir de
l'audition de nombreox locuteurs venant d'horizons divers
et fondées sui l'ensemble
des dial~ct8s ne rRfl~tp.nt pas
4:5.3
tout à fait la situation
prévalant au niveau du dialec-
te barka que je p~atique . Dans ce dialecte, le stade
des affriquées n'est pas encore atteint: /s,
k,
g/ de
/si/
"quatre"
/ke/
"case"
/gi/
"chien"
n'admettent qu~ les réalisations [S~
h
i h
k
l'V
k J
9 N gjJ
~
[s}
/si/
"quatre"
[kh N. kjhl
/kE/
"case"
... ,
L9
.'
gj}
/gii/
N
"chien"
La similitude ne doit pourtant pas masquer les
différences séparant l'anglais et l~ bisa au plan
du
système, d8 contexte phonique et du niveau d'analyse.
La fusion s'appliq~e
e~ bi~~ de manière beaucoup plus
restrictive qu'en ~nglais . D~ constate en 8ffet l'ab-
sen ce' è n bis ad' un /3/ dé ri v a il t de / z j /
al 0 r El qu' en
anglais (5/ est bien attgsté . De plus au vu des exem-
ples disponibles le phénomène intervient en anglais
en position médiale devant"voyelle antérieurr et
postérieure mais en bisa en ~osition initiale et devant
voyelle antérieure exclusivement
. Enfin en anglais
le changement se situe au niveau des ·phonèmes mais pn
bisa au niveau des allophones
.
3.2. LA DILATIDN
La dilation ou assimilation ~ distance est un phé-
nomène
que l'on trouve en anglais et en bisa lorsque
certaines voyelles deviennent antérieures ou fermées sous
l'influence d'un segment de la syllabA subséquente. Dans
le cas où les voyelles deviennent antérieures le phé-
nom~ne est connu en anglais sous l'appellation de
métaphonie palatale et en bisa sous celle d'harmonie
vocalique de labialité . Dans le cas où les voyelles de-
vienneni fermées,
il s'agira pour l'anglais du grand chan-
gement vocalique et pour le bisa de l'harmonie vocaliqu~
d'aperture
~ L'étude de la dilation consistera donc
en une comparaison entre la méta phonie palatalp. et
l'harmonie vocalique de labialité suivie d'une compa-
raison entre le gra~d changement vocalique et l'har-
monie vocalique d'aperture.
3.2.1. METAPHONIE PALATALE ET HARMONIE VOCALIQUE
DE.
LABIALITE
Ici la dilation caractérise certaines voyelles
anglaises et bisa qui deviennent antérieures devant
syllabe contenant un élément vocalique ou consonantique
antérieur.
En anglais elle correspond à l'umlaut, autre
appellation de la métaphonie palatale ou "m~taphonie par
i / j " .
Elle s'appli9ue ~ ~'évoluti~n du proto-germanique
au vieil-anglais et peut s'énoncer ainsi: toute voyelle
....~.;, ., ...';-.:..'
du proto-germaniqu~ suivie dans la syllabe subséquente
de /i/ ou / j / devient antérieure en vieil-anglais .
Proto-germanique
> Vieil-Anglais
cf.
Go
ba d i,
Go
so·kjan
"falljan
fellan
"ga-laubjan
V.JS
jieli· efan
liuht-jan
vs li· e h t a n
En
bisa
la dilation
correspond à l'harmonie
vocalique régr~ssiv~ de labialité
.
Cell~-ci prévoit
notamment que
la vOYRlle haute
/1/ (=./i,
t/> du plu-
riel /[1-/ "plusieurs fois"
s",Hire devant la
sylla-
.
.
be subséquente du
thème verbal contenant un
ensemble
vocalique non-arrondi
/lI+lIhi/
~ /lIII'hI/
"éteindre plusieurs
fois"
/kI+k~dè/ ~ /k'Lk'a.:l€/
"(cuisinér)
plusieurs
fois"
/kI+ké"d/
~ /kikèd-/
"casser plusieurs
fois"
"
"
\\
1
/mI+mi'isQ/
~ /mi:'mËis~!.:·',"lécher plusieurs fois"
~
'1.
La métaphonie palatale diffère cepéndant de l'har-
monie vocalique
régressive de
labialité sur quatre points
'.'
ayant trait
à la voyelle assimilée,
au
contexte phonique,
au niveau d'analyse
et à d'autres phénom~n~s .
1)
La voyelle
assimilée peut
être,
à l'origine,
haute,
moyenne
et basse
•
•
4 . '
en an;lais mais'seulemen~ haute en bisa
en
outre elle
est
accentuée en an~l~is
a10rs
que
pour
le
bisa(barka)
l'accent n'est
pas
pertinent;
enfin
elle est
•
•
'7'.
br~ve,
longue QU diphtongue
en anglais mais monophtongup
en b i s e .
2)
L'assimilation peut être conditionnée par
une glissée
(/j/)
en anglais
elle ne peut l'être que
'·~par.une voyell~ en bisa . ~) L'analyse se situe pour la
m~taphoni2 au nive~u phonologique mais pour l'harmonie
.
.
vocalique au niveau morphophonologiquE
4)
Les autres
phénomènes susceptibl~s d'accompagne~ la dilation con-
sistent p~ur:.l'anglais en
une
chute de
l'élément métapho~isant,
suivie d'un
éventuel redoublem~nt de
le consonne (Bourcier,
1978
69)
et pour le bisa en l'harmonie vocalique d'aperture,
har-
manie vocalique d'aperture
que je vais maintenant'évo-
quer en la comparant
au grand changement vocalique _
3~2_2_ GRAND CHANGEMENT VOCALIQUE ET HARMONIE
.VOCALIQUE D'APERTURE
En anglais la dilation caract6rise l'évolution
du mOY8n~anglais à l'anglais moderne dans le cadre du
grand changement vocalique (ou grande mutation vocali-
que)
_ Le grand changement vocalique ou
great vowel shift est un phénomène
. qui a mis des si~cles à se réaliser
et qui affecte les voyelles longues
accentuées du moyen-anglais
(Crépin, 1978b : 61)
On peut le résumer plus schématiquement de la manière
suivante :
Au point de vue du timbre il ressort que mis à part /i-/
et /y-/ qui diphtdnguent en l a i / e t /au/ respective-
ment,
les autres voyelles longues accentuées subissent
dans leur évolution une fermeture d'un ou de deux de-
grés _ La fermeture à un degré
con~erne les voyelles
4-51
moyen-anglaises fermées
(le·
O~/) et la fermeture à
deux degrés les voyelles moyen-anglaises ouvertes
(lE,.
~·/) °
(Notez que la diphtongaison de IJ-I
en leul n'empêche pas la fermeture de y, deuxi~me ter-
me de la diphtongue .• ) En clair,
on- a s c hé ma t i qu ernnn t
ceci
a)
Fermeture d'un degré
le.1
,)
li·1
10 ·1
>
lu· 1
b )
Fermeture de deux degrés
·1·,,"',
It·1
>
1io 1
J
:
l'J·I
>
I~ul
Exemples
M A
A M
1)
le-I
>
mede
meed
te
thee
dep
deem
'r f
t h i e f"
kepe(n)
keep
feot
feet
meot
meat
a ]
é
v t
Ï
eat·
f
x )
é
t
Ï
fea
2 )
10·1
>
lu·1
go·s
goose
scho
sho~
ma' r:
moon
d6..
do
.
3 )
/e- /
/i"/
leken
leak
speken
speak
lepen
leap
bem
beam
/s e
. sea
delen
deal
kIf. n (~)
clean
4 )
/ 'J./
>
/ .u/
lof
loaf·
broken
broken
stol en
stolen
,
g~.t(~)
goat
'"
st~· n ('8 )
stone
Il est intéressant de noter que /E"/ et /0'/ ont con-
.-;..
'nu, à un stade int8rmp.di~ire de leur évolution, un~
...
~"
' . ~...
fermeture d'un"degré : ainsi au dix-septième siècle
ils aboutissent respectivement à /e·/ et /0·/ avant
d'atteindre le deuxième degré
(voir Sourcier,
1978
:
241,
Ta b l eau I 1 ) . La f e rme tu r e
des v 0 y e Il es
a n glai ses ' .
peut donc être représentée par le tableau suivant :
.:..'.....
. .;:~ ; ..
. . ; . " .
4-S9
Antérieures
Central8s
Postérieures
Fermées
TI7----------T------------T-----7-----u{
Hautes
'r
l
'
'
.,.
,
r',
,
,
,
,
,.
.
,
"
.
l
,
Fermées
~------------~------------~------------~
, c .
,
,
""u 1
1
,
,
,
,
,
,
,
,
r~oyennes
1-
1
l
"'ri
l
'
,
,
,
,
. ,
Ouvertes
l
l
~ a-
"
~
~
.?'
,
l
'
1
,
,
"
,
,
,
,
,
,
Basses
,
,
. ,
,
l
,
,
,
,
,
,
,
~-~----------+------------+------------+
En bisa,
la fermeture se produit dans le cadre de
l 'harmonie vocalique d' ap8rtur~,. Celle-ci implique, on
s'en souvient
(voir plus haut
pp 314-320),~u'u~e vovel-
le ouverte, se trouvant dans l'entourage d'une syllabe.
à ensemble vocalique fermé,
devient fermée. Le tableau
suivant donne une idée plus nette de la situation
Antérieures
Centrales
Postérieures
Fermées'
ïII----------ï------------ï----------uuT
Hautes
Il
i
!
Ti
,
,
,
l '
Ouvertes
, l C.
'
,
QQ!
Fermées
~------------~------------~-------~----~
, e e
1
-a ' a '
0 0 ,1
~·1oyennes
I
,
l l
,
!,
ri,
l
'
,
,
,
,
,
Ouvertes'
, Et
'
l
:)~:
~------------~------
,
,
-------------------
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
Basses
,
,
,
,
",
,
,
,
Ouvertes
,
' a a '
,
+------------+------------~----~-~-----~
Exemples
/
- ---
/kQrë:l+bu/
/
/kuriibbu/
"c'est une poulp. qui
est sortie"
1
-
-
~
,
/leehude/
"une feuille blanche"
, ..
/diQr€+sida/
/ -- - ,. "/
duuresid-a
"une petite (maTmite)
noire"
/ --
""/
d''J+duur
"le gendre de d55"
L'anglais et le bisa diffèrent l'un de l'autre
cependant sur la nature des voyelles considérées,
le
caractère de la fermeture et le niveau d'analyse.
Pour l'anglais, les voyelles sant accentuées et lon-
gues; pour le bisa-barka, ni l'accent ni la langueur
ne sant pertinents . La fermeture présente un dou-
ble caractère: tout d'abord,
les deux degrés ne con-
cernent pour l'anglais que les voyelles moyennes
ouvertes
(/E·
~i) et pour le·bisa la voyelle
basse /aa/ ; ensuite,
en anglais la fermeture se fait,
pour ainsi dire,
en chaîne continue, d'une voyelle ou-
verte à une voyelle fermée et de celle-ci à une autre
voyelle ouverte alors qu'en bisa elle se fait selon un
schéma discontinu où seule une voyelle ouverte se ferme
pour sfassimiler entièrement à la voyelle fermée immé-
diatement plus haute . Le~grand changemement vocalique
opère
au niveau phonologique et l'harmonie vocalique
au niveau morphophonologique . Il n'existe pas de dif-
férence
entre les deux langues au niveau du condition-
nement si l'an considère le grand changement vocalique
-Ô:
comme un changement contextuel,
en lui réservant l'infpr-
prétation phonétique dont fait état Crépin
(1978b : 62-63)
Selon 'laquelle
par exemple, .Ql. suivie de ~ au ~ [!i'voyel-
le mains accentuée de la syllabe suivan-
te, dés i n e n t i e Il e ''.1 est plu s p ra che d eu:
que quand il est suivi de ~, ~ au e
. ".:"
"
4- 61
.3.3. L'ABSORPTION
L'anglafs et le bisa connaissent un~
sorte de
vocalisation par laquelle /r/ est absorbé
par un élé-
ment vocalique
.
Ce phénomène caractérise en particulier
l'évolution du moyen-anglais à l'anglais modernA
.
Plus
précisément,
/r/ postvocalique
mais préconsonantique ou
final s'identifie à la voyelle
"sauf si une coupe syl;;'
labique s'interpose"
(Eourcier,
1978
: 247)
• Prins
(1972
: 157-158)
précise que la, voyellp- doit être brè-
ve
; cependant les exemples p~o~o;~s par Crépin tendAnt
•
1
~
"
à démontrer qu'elle peut être longue.
En adaptant Crépin
. (1979b·:
61),
on
peut résumer la situation s e Lon la
formule
El
'ô.
+
r
>
~]
J.
ae
ce·
Autrement dit,
en évoluant du moyen-anglais à l'an-
glais moderne,
les séquences /ir
url sont de-
venues /~./, les séquences for
-or/ sont d e v eriu e s /:>./
At
enfin la séquence /éEr/ est devRnuR /a==./
4.bL
", ,
Exemples'
-
".....
A ~1
A M
first
whore
learn
corn
curse
horse
door
far
floor
yard
L'absorption se retrouve aussi en bisa lorsqu'on
compare les dialectes barka Et l~bir/léré .
BARKA
LEBIR/LERE
/j~i:/
/ja;/
"os"
/b~Ï:;
/b'ii /24
"éphémère comestible"
/bér/
/bEe/ '
"bière de mil"
25
/gË}/
/zaa/
"pierre"·
/hËr/
·pee
uvendre"
/lÈ~/
26
laa
"chant"
/jÈ~/
/j~~/ 24
"trou n
/
...
t- ,)
",
kjEr/
/kjaa/
"milan"
25
/ gjËr/
/zaa/
"chemin u
fi "" ... '
h .rsi/
paa+si
"tonner"
/gar/
gaa
"tirer"
J.
" ,.
~
1 narl
paa
"crever,
se fendre"
,24
/wà~/
waa
"herbe à tresser"
/s~r/
' /so~/ 24
" lance"
/h~r/
poo
"baobab"
/h;;/
foo
"esprit"
'~., .
463·
On observe, dans un cas comme dans l'autre, que l ' ab-
sorption peut ~tr8· acc&mpagnée d'une centralisation de
la voyelle .
I l e x i s t B: cependant une différence
: po Ij r
l'anglais la centralisation intéresse plusieurs voyelles
alors que pour le bisa seule la voyelle
1&1 est concer-
née .
3.4. LA CENTRALISATION
Le phénomème de centralisation par' lequ~l une
voyeile devient centrale se produit .auss L bre!:,,-.8.n" an-
glais qu'en bisa. L'évo+ution du moyen-anglais à l'an-
glais moderne
(contemporain)
l'illustre bien.
Selon
Eourcier (1978
:
2 S1 )
les voyelles les plus fermées "
Iii et lui ~e combinent~avec un
Irl mais se centralisent et abou-
t i s sen t
à 13 1 .
En d'autres termes
. f'-1 A
A M (contemporain)
+
r
>
-a.
Exemples
1 )
1il
+
r
')
171·/
birch
bird
fir
sir
2 )
lui
+
r
'>
l'Sol
curtain
further
1
J.,
spur
L'action centralisante de ·/rl s'exerce aussi en
bisa-barka sur des voyelles antérieures
°
C'est ainsi
. que devant Ir/, les voyelles Iii, ;',,1 et liil se centra-
lisent respectivement en L~.l , ~J et C!J: 01
IkIrl
Li h--j'
"chef"
=
k ~r
Ibl~1
=
Lb~;7
"chèvre"
Idlr/
=
L"d~Ï:j
"boeuf"
IgIr/
=
{g~Ï}
"cesse le travai.
" "
Isirl
=
[s~~1
"mouton"
Ihirl
=
[h;r}
"saute
! "
l "" '1
01:";,,
Li h'"
h'17
p Iorka
=
p .rk a
"frétille ! "
It ,ri
=
[th~r]
"avoir l'ha-
bitude de"
\\{}
"
Ik c.rl
=
"'Lk h: :]
"(bruit)"
Ibtrl
=
Lb~~'
"coi"
Igë:rl
=
[giV
"haricot"
. "
ISl.rl
=
["s;~J
"c racha t"
1~~r~~1
=
[h.4t~
"tordre"
--- ~ ----
'"
. h'"
Ipiirl
"nâtte"
=
fp 4 0rj
/tiir'/'
[h-
t
-~
~or
"tenants et
aboutissants"
- "
-' \\
I l i i r l
=
[l~. r}
"voix"
46!>-
Toutefois la centralisation en anglais 8t la cen-
tralisation en bisa se distingu8nt l'un8 de l'autre sur
cinq points
.
1)
Lp-s voyelies anglaises sont accentuées
les voyelles bisa-barka ne le sont pas,
l'~ccent,jusqu'è
preuvecducontraire,
n'existant pas en bisa-barka
. 2) La
consonne /r/ se vocalise en anglais mais se mairitient en
bisa
.
3)
Les voyelle.s hautes an q l.a i s e s concernées sont
antérieures ~ postérieures, et brèves
8n bisa elles
sont antérieures,
brèves ou mi-longues
4)
Après centra~
lisation les voyelles sont abaissées en anglais mais
maintenues hautes en bisa
.
5)
La centralisation inter-
vient en anglais au niveau des phonp.m5s mais en bisa
au niveau des allophones
.
3.5. ·LA SPIRA~JTISATION
Par spirantisation il convient d'entendre le phé-
nomène par lequel une occlusive se transforme en J:'
•
Ir~ca-
tive .
Elle se rencontre en anglais et en bisa
.
Associée
. à d'autres phénomènes elle est connue en anglais sous le
nom de loi de Grimm
. La
loi de Grimm prévoit en partie
le passage de
la serie des occlusives sourdes du
pro-
.
d
'
(
.
,w)
l
, .
to-~n O-2urop~en
p t
k
K
en
a ser~e
des spirantes sourdes homologues
(cp ()
W
.
x
x ) du proto-germanique.
.
(C ré p .i.n ,
1 9 7 8 a
: J 5)
•
Toutefois cette règle n'est vraiment adéquate que
si,
comm~ l~ souligne Bourcier (1978 : 35) s'appuyant sur
la loi de· Werner; lo;s occlusives du
proto~indo-européen
se trouvent
"~ l'initi31e ou après Ip. ton"
.
~ans les
.
...
exemples su~vanc's,
les formes du proto-germanique ainsi
obtenues sont identiques à celles ~u vieil-anglais .
"
.
.
.
1
.
langue n'appartenant
langue appar~enaht
pas au germanique
au germanique
lat.
pes
va.
fët [ ...l
lat. piscis
p
> f
a'.
mod.
fish
lat. pecu
va.
f e 0 h [: ••]
lat. tu
va. fÜ
lat. te nuis
t
)
e
va. fynne [: ..j
lat~
tonare
va·funor {"...]
lat. canis
va. hund r...l
lat. caput
k
> x
va. hëafod {'...l
lat. cornu
va. horn
w
w
va. hwœt
lat. quod
k
'> x
lat.tran-quillus
va. hwIl
"
Sourcier (1978
28)
Cette partie de la loi de Gri~m
trouve son appli-
cation lorsque l'on compare le busa et le bisa-barka .
Ainsi aux occlusives sourdes /p/ et /t/ du busa correspon-
dent respectivem~nt les fricatives /h/ et /s/ du bisa-barka
. ",
E
u
5
D A R
K
A
(Exemples empruntés
à Prost,
1976
: 228-246)
/p/
/h/
1
pi
/h"Ir/
"laver"
, ,
.L.L
pua
/hurle/
"blanc"
\\
1
polo
/nQr/
"rié t a c h e r "
1
p'.>
/h5r/
"baobab"
/h;/
"chose"·
1
P:J
/h:;r/
"foie"
.LI
p:)a
/ t /
/ s /
oL..I.
1
1
tia
/s,da/
"rouge"
1
1
tE:
/s&/
:" feu"
1
ta
/s;3/
"planter"
Avec / t / correspondant à son homologue alvéolaire
/s/,
on peut se demander comment /p/ du
busa
en
est
venu
à
correspondre,
non
pas ~ /f/ (comme on s'y at~en-
. drait)
qui lui est phonétiquement s~mblable, mais plu-
t
t
à /h/ .
ô
Deux types d'hypothèses
ayant
trait
~ l'existence
d'un stade intermédiaire pourraient expliqu8r le
passa-
ge du /p/ du busa
en /h/ du
barka
.
[e stade serait
représenté
dans
la première hypothès~p8r /k/ ou /kp/
et dans
la seconde par / f /
.
Dans la
première hypothè-
.,
se, on peut imaginer /k/· comme stade inter~édi~ire
Malheureusement l'on ne dispose pas d'exemples ppr·
mettant d'é+.ab1ir des correspondances entre /p/ et/k/
d'une part, jk/ et /h/ de· l'autre • L'existence en bu-
sa
d'occlusives labiovélaires /kp/et /gb/ 27 peut
encore inciter à poser /kp/ comme stade intermédiaire •
..
L~ aussi les exemples Permettant l'établissement de
correspondances entre /p/ et /kp/ d'un côté, /kp/ et
/h/ de l'autre
font défaut.
Il ne reste plus que
la seconde hypothèse, celle selon laquelle /f/ servi-
rait
d'intermédiaire entre /p/ et /h/ . Elle parait
..
plus vraisemblable ~ la lumière des correspondances
entre /p/ du busa
et /f/ du lébir/lé;é d'u~e part,
/f/ du lébir/léré et /h/ du barka d'autre part.
La correspondance entre /p/ du busa et /f/ du
28
lébir/léré apparaît dans les exemples suivants
BUSA
LEBIR/LERE
/p/
'"
pi
,fir·
"laver"-
...,),.
:--pua
fu.
"blanc"·
., ,
polo
fir
"détacher,
.délier"
._"
-, ,
p::>
fo
"baobab"
,
fo
P'
"chose"
,
p~
fa
"foie"
.-,
f .....'
poe
La corre~pond~nce entre /f/ du lé~ir/léré et
/h/ du barka apparaît dans les exemples suivants :
.~ • . ~ j ,
4-69
LEBIR/LERE
BARKA
/f/
/h/
\\ \\
fir
/hir/
"sifflet"
1\\
fir
/hir/
"bruit"
fir
/hIi/
"laver"
fir
"détacher, délier"
fir
" sem e t t r '" en r 0 u t e '1
fir
""
/hir/
"aujourd'hui"
feer
/hüür/
"coeur"
feum
/h~~/
"chauve-souris"
feum
/hü~!
"lièvre"
fu
/h~/
" b la n c
( mil ) i,
,
3
29
" ,
/fu da /
/hude/
"blanc"
,
fo
/h~/
"chose"
l
, ,
foba
/h:;>bar/
"conduite, com-
portemen~."
"
fobem
/h;bc.J!
"comme"
'C
, "
' "
fo;Lko
. /h ::>lh :)1/
"visqueux,
glaireux"
fo
"foie"
l
,
.
fosi
/h-:>st../
"rien"
En résumé /f/ du lébir/léré vient.s'intercaler en-
semble
ci-dessous
El U 5 A
B
l
. 5
A
Lébir/Léré
Barka
/p/
/f/
/h/
pi
fir
/hI~"j
"laver"
1
1
pua
fu
/hude/
., b la n c "
4- 70
,
...
polo
fir
/hor/
"dp.tacher"
,
p~
fo
/h3ï=/
"baobab"
,
p~
fo
/h5/
"chose"
,
fo
/h3r/
"foie"
tJ./p~a
Les limites de l'approche panchronique, pour ce
qui concerne la spirantisation au niveau de l'anglais
et du bisa, sont de trois ordres
1) Pou~ l'anglais
0
toute la série occlusive sourde proto-indo-européenne
est exploitée alors que pour le bisa /k/ n'intervient
pas
2) La spirantisation est,
dans le cas de l'anglais,
" 0
homorganique
Dans le cas du bisa,
elle est homorgani-
0
que
pour / t / indiscutablement; par contre pour /p/,
el-
"le est hétérorganique mais seulement en surface
en pro-
fondeur elle est homorganique par /f/ interposé
3) Le
0
ton peut intervenir dans l'§vol~tion'du proto-indu-eu-
ropéen au proto-germ~nique ; en bisa, il ne condition-
ne pas la spirantisation
(No
Bo
Le ton peut cepen-
0
dant .conditionner un changem~nt pho~!RuR en bisa par
exemple dans la chute facultative d'une voyelle haute
•
MI
(vo~:r p 276)
0
)
-..r :
471
N
[)
T
E
D'après Suzanne Platiel (1978
46
47)
2
Cette explication a été avancR8 par Kina Sékoné
.
3
Voir p 179 .
4
.
I~'
Voir Il 223· .
.s
Le t e rrn e
"àg'glomérat" a p p Li.qu
aux c o n s o nn
é
e s
ou
aux voyell~s .est ici synonym~ degroup~~r:onsonantique
ou vocalique
.
6
-Le terme
"implosée"·a été préféré à
" Lrnp Lo si v e ''
pour éviter de créer une confusion entre les consonnes
concernées et les occlusives
d{t~s implosives
notées
cf}
7
Il convi~nt d'insérpr ici c~tte 8mission involon-
taire,
découv~rte tardivement
" Use s i t'J e en t r e 0 '1 e t
.2. français"'.
8
Voir p 223
.
9
Voir pp 223-224
4-72
1 0
Pour des explications sur le mode de représenta-
tion des tons, voir p 321
11 ' <
Les termes "monotonématique" et "polytonéma-
tique" sont employés pnr analogie avec "monophonéma-
t i que" e t
~, pol Yph 0 né mat i que" r es pe c t ive men t . (V0 i r
aussi note 12
.)
12
Les termes "monophonématiqu~" et "polypho-
nématique" sont empruntés 9 Troubetzkoy (19'64
57)
,.
1 3
Il convient d'insérer ici cette omission in-
volontaire, découverte tardivsment,
relative ~ la dis-
tribution de
Cr]
,
soit sous tonème modulé
/z'Q{/
"se laver"
/pli~~/
"natt e i'
/s -a l -a b/r /
"le mors"
•
, 1'4
Il convi~nt d'insérer ici cette omission invo-
lontaire, découverte tardivement:
-
nasale + nasale
"mon tamarin".
1 5
.",
Il convient d'insérer ici cette omission in-
volontaire, découverte, tardiveme~t :
occlusive + occlusive + nasale
"pr~mi~re ~pouse d'un ~hef
473
..:,.
16
Il convient d'insérer ir.i r.ette omission invo-
lontairp.,
découverte tarnivempnt
"prince héritier"
17
L'expression "m o r p h èm e p e r s orin e L" englobe les
les "adjectifs possessifs" gt les
"pronoms p8rsonnels "
Les morphèmes personnels à voyelle unique sont les sui-
vants
,
/c./
"ton,
ta,
tes
tu,
t;)i,
te"
/~/
'1 son,
sa,
ses
le,
la,
les"
/~/
"votre,
vos"
........
/-5/
"notre,
nos"
. Les morphèmes personnels ~ voyolle initiale sont les sui-
vants
/,rï:tj
.'Iton,
ta,
tp.s
tu,
toi,
t o "
/' ,,, /
araa
"son,
sa,
ses
;
lp.,
la,
l f' s "
/araa/
"votre,
vos"
/ ~r~5/
"notre,
nos"
1 8
Il convient d'insérer ici cette omission ln-
volontairs,
découverte
tardivement
les ~onGphtongues
mi-longues apparaissent à l'initiale
/EE-/
/é;r"lë./
":=:t toi 7"
/aa-/
/"
--/
aaraa
"et
7"
vous
/ ""
'" '/
"et lui 7"
aaraa
/'J:J-/
/ ;;r;j?/
" et nous 7"
474
1 9
Le morphophon~mB /N/ devient lm/devant labial n ,
/n/ devant alvéolaire non-fricative et voyelle, /i/ devant
palatale non-fricative, /9/ devant vélaire, / : / devant
labiovélaire,
et / -h/ devant' /-h/ et fricative;(assimila-
tion régressive)
20
Les chiffrgs postpOSp.s indiquent diffp.rents
aspects d'un morphème donné.
21
Il conviendrai t d'insérer ici cette omission .I n-
volantaire, découverte tardivement,
relative au schéma
vv.cvv
/ ", - /
ifr,C:
"et toi 7"
/"" --
aaraa /
"et vous 7"
/'"
"
"
aaraa/
"et lui 7"
/ ;;r;,/
"et .n ou s 7"
22
La règle d'harmonie vocalique d'aperture n'est
pas toujours suivie lorsqu'il s'agit de mots d'emprunts.
23 1 1"" f
d r a i
"
.
d
hé
au r81t ten1r compte aUSS2
u sc ema
vv. CVV .i nv oLo nt a i r ement; omis . (Voir
note 21
.)
2 4 " ; -
Cette transcription résulte de l'enqu~te pe~-
sonnelle à laquelle il est fait a I Lu s i on à la page 151,
paragraphe 6.2.2.1.
25
Ces mots sont extraits des lexiques de
Naden
(1969 ; 1973)
, • j. ,
26
Voir Grammaire du bisë'l d,.] Lp.ré de Pros-+: .
27
Prost (1976
: 149)
proposp. un système cons onan-
tique dubusaque je disposerai ainsi
P
t
kj
k
kp
b
·d
gj
9
gb
f
s
v
z
m
n
nj
l
w
j
28
Sauf contie-indication,
tous l~s exemples
cités ont été extraits du "d i c t i o nne i r e " de Pros-+:
(1950
: 7i~198) et de sa Grammaire du bisa du Léré, pour
ce qui concerne.le l~bir/léré .
29
V0 i r
~J a den (1 96 9
296)
.
AP PEN 0 I CE
DES
CITATIONS ANGLAISES
Page 12
al Robins (1964 : 122~123)
Sounds are grouped into a single class or
phoneme~ if th~y can be shown to bc nhone-
tically similar (containing somp sort of
articulatory feature in common)
bl Gleason
(1961
263)
Soundsare said to be in complementary
distribution when each occurs ~n a fixed
.
~.,
.
set of contexts in which none of the
others o::cur .
cl Pi k e (1 947 : 81)· :
A pair of words ~n which the first word is
the same as the seco~d except for the fact
that one segment in the first word is re-
placed by a different but phonotically si-
milar segment in the second word
.
dl Robins (1964 : 123)
The condition of complRmentary distribution
is supplemented by that of free variation
;
where two phGnetically different iound~ may
occur in the same environmRnt but arealways
intsrchangeab19 therein in aIl uttprance~,
they are equally non-distinctive,
and are
~
•
"
1
1 ',"
477
grouped into the same class or phoneme
el Pike (1947 : 2J8)
Free fluctuation
: The occurrence of one
segment in one utterance of aword bui: a
different
segment upon som~ r~p~~itions
of that word,
if thpse segments do
not'
contrast elsewhere in the language,
the
freely variant sounds are submembers of
the same phon~m~'; if th~ freely variant
.
.
sounds contrast elsewhere ln the
language,
the variation lS between full phon~mes
Page 13
al Pike (1947 : 117)
Any type of enviionm~ntal modification
which affects one sound of u series is
likely to a f f e c t
other sounds of t:hat
series
bl Swadesh in Joos ( 1966 . ] 'ï )
The criterion of pattern
.~
c on c r u i '"'1 -
Particular formulations mustbe congruous
with the genersl phon~mic pattern of the
given language
.
cl P'i ks (1947 : 128) fait état d l u n e part de
"the remaining sequences of s e qm e n t s ,
the
s us p i c i ous
o n e s ,
c a n
be
.i n t e r p r e t e d
ph o n ern i e-
cally by analogy with the non susp i c i oos ones",
d'a ut r :: pa r +: de orch 3 ra c t;:; ris t i c se fl'J e il CES
of sounds exert structural pressure on
the
phonBmic inte~pretation of suspicious
segments or suspicious sequences of
segmen t s " .
dl Bloch in Joas (1966 : 93)
The intersection or overlappingof phonBmes'
will be called partial if a given sound x
occurring under one SBt of phonBtic condi-
tions is assigned to phoneme A
while the
p
same x under a different set of conditions
is assigned to phoneme B •
Page 5 '] - '!! e lm ers (1 971
: 12 6 )
The identification of vowel phonemes is
not entirely clear . The provision of
marking tone is inconsistent, since the
accent marks he uses to indicate high and
low tone with most vowelsare used also
to distinguish two vowel qualitips,
é
for lei and è for IF/, and with these
"
two vowels tone is not marked
.
Further,
tone appears to be marked only spora-
dically in the grammatical sketch and
hardlyat aIl in the dictionary ..•
Page 79 -
Naden
(1969 : 23)
I t i s in no sense presentpd as a con tri-
'bution ta the detailed study df gerieral
phonological theory or of .the phonolo-
gy of Bisa .
PAg~~ 85-86 - Naden (1969 : 26)
Iii - a somewhat openBd and retracted closR
f r 0 n t
v 0 coi d ;
( [",,] )
lii/- a close front vocoid, somewhat longer
than Iii j
lei - a half~open front vocoid
(fEl)
lee/- a half-close vocoid (betwe~n/el and
Iii) somewnat longer than lei
lai - a short opp;n central vocoid
whpn adjn-
cent to a nasal,
open front
laa/- a longer open c~ntral vocoid
I~I - an op~n back rouded vocoid ;
I"I-a half-openback rounded vocoid, lon-
ggr than 1'1
10/- a ha If-close back rounded vocoid
100/- a half-close back rounded vocoid, longer
than loi j
lui - a somewhat op?ned and fronted close
bac k r o und e d v 0 coi d ;
( [Q] )
luu/- a close back ro~nded voccid, long~r
than lui
Pages 91-92 -
Naden
(1 %9
: 34-35)
A ty~ical Eisa utteranc~, unint~rruptBd bV
hesitation or by other speakers,
comprises
a long string of clauses with no pauses,
running down a downdrift of pit~h until
quite a low andbreathlpss levsl is
reached at the end of a paragraph
, .
. ~
Page 92
a/Naden
(1969 : 35)
The downdrift is less pronounced
and the
t
penultimate .syllable may be prolonged to
die away slowly in pitch and for~e .
b/ Naden (1969 : 35)
An impp.rative risp.s 1n pitch and force and
has an abrupt end -
usually adding a glottal
stop to a final vowel .
Page 97 - Naden (1969
38
-
39)
This is the case where the reading-transcrip-
tion-form is determined by taking into account
both the Morpheme in question andits morphemic
context .
Page 109 - Naden (1973
: 68)
In this Type each I.G. starts ?n a relatively
~high pitch-level
and the overa~l pitçh is
t
gradually lowprcd throughout . In a long I.G.
of this Type the final fsw syllablc~ are very
short
low-pitched, and indistinct, with \\fowels
t
centralized and voiced Phonemes devoicpd
. The
end of this Type of I.G.
corresponds with the
end of an utterance, and a new I~G. alsoEe-
gins after interruption . The end of a Sp.nten-
ce -
or a Sentence-medial hesitation - may
also correlate with the end of an I.G. of
this Type, but the phonological boundary fre-
quently occurs in the middle
of a syntactic
Unit - sometimes 8ven in the middl~ of a Word
or Morpheme
.
.. "
-
~ ~r.,'
~:
4- 81
&--: "-......
Pagp.5 109 -
110 -
Naden
11973
: 68~69)
In Bisa a Question ~ ..l
is only rarely made
from a Statement by change of Intonation -a l cn e
there is almost invariably a Particle ~ (RAA)
/(KOO 2)/(GE 1 )/(Y) as marker in Se n t e nc e-e f i,»
nal positio~ . The Type II Intonation Group
which is used for question Sentences has as
its distinctive feature a Contour which is
realized by added force and high pitch on the
penultimate Syllab}e, whilR the ultimate
(i.
e.
the QURstion Particle)
has a lower
pitch and may also be lengthened with a fur-
ther downward glide of pitch
. The Pre-Con-
tour
has a dawn-drift less marked than that
of Type 1
I.G., and in shorter examples may
even be level or slightly rising in pitch .
Page 110 -
Naden
(1973:
69)
The Intonation of an Imperative C ...l
r e s ern-
bles Typa II in rising ta a crescendo of pitr.h
and stress and then falling aw~y .
The Contour
is realized in this case,
how?v~r, 3S a pitch-glirle
on the final SyllablR .
In long~r utterances
there may be a secondary ~Dntour _;si~ilar
but l~ss
pronounced -
on the ~yntactic Verb
of the Predicator
· .
". '
-'.,
Pages 110 -
111
-
Naden (1973: 73-74)
(K) -
the particle functioning as marker
5 en t en c.e- Con s i:ru c t
(R pla t i v P. ). Jus s i -
ve Clau~e, or Dependent Clause in Sen-
tence - when followp.d by a Vowel-ini-
tial ~~ord
(M) -
fluctuant allomorph of 1st. person
si n gu La r pronoun
(oth P. rwis e CM ::>:» )
~when followed by a Vowel-ini tial
Word
.
(M) -
various homophon~s - when .followpd
by a Vowel-initial Word
.
(0) -
Postposii:ional R~latorl'ol Çollowing
("in, at,
on,
ta")
a Vowpl
(W) - The Quotational Verb "say, said" - when
followed by a Vowel-initial Word
(Y) ...; The Clause-final Negative and Interro-
gative markpr
l ' i l following a Consonant
or Nasal
..•.,
l'yI following a Vowel
- And also with the shortened forms of the
.followi~g whpn
follow~d by a Vowpl
:-
( BI ~) - ~" 0 t ion a u xi 1 i a r y "c 0 mn and"
- 1 b'J
(BI 5)
-
Negative marker
- 1 b'J
(BRI 1)- Negative marker
- 1 br'
4-83
(T l )
-
Habitual marker
(7
Baraka)
- f t ' A
(TRI)
-
H~bitual marker
- ! 'tr' l
(Y l .J)
Continu~usmarker
! ylX
Page 12 -
Naden'(197J
: 7.5)
A Morpheme-final rounded or open non-round pd
Vowel followed by
(0).
or any Vowpl followed
by
(V). has as alternativp- to the realiz~tion
indicated above [". ..]
a. f o rrn.. wi th a Le n q t h e n e d
Vowel
.
InR.T.
thp-se forms are punctuated
witha final Vowel markpd off with an apos~rophe
to signal the
(0)
or ( y)
"
page 116
al Zouré (1975: 11)
The section on phonologogy is c Le a r Ly 'not
adequate to stand as an accurate statement
of the Bisa soung system
b/Zouré
(1975:
11)
l
have endeavored to produce a more
accurate·, phonological s t udy of Bisa.
based on a clearer conception of con~
trastive segm~ntal and tonal eloments
.
cl Zouré (1975 : 12)
This approach seems suitable for a nhono-
logy of "words!I, and a Ll ows for a straight-
forward presentation of the
significant
sound units of the language
.
Page 117-Zouré
(1975:
U)
My phonological study of Bisa is best con-
sidered preliminarj.
rather than a comnlet~
,
final statement on the language
Page 126 - Zouré (1975 : 30)
These clusters, involving stop + liquid,
occur
when vowel /t/ is dropped in rapid speech· .
C...] Many Bisa speakers never form such ini-
tial clusters,
bAcause they do not drap the
.~
/~/ in their speech . (A high vowel may also
be dropped in medial position in some wordst:.})
4-85
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Bissa : Ouagadougou
.
~l ~~ ~j .fit. '~
. ': .
,
T A 8 L E
DES
MAT
I· E RES
REM ERCIE MEN TS. • • • • • • • • • • • .". • • • • • • • ~ ~ • • ••
i
.e
•
•
•
•
•
•
•
CONVENTIONS ..•.•••.••••.••..••••.•• ~
1
0
• • •
"• • • • • • • •
RESl:Jr~E""""""""""'Cl ••••••••••••••••••••• 3
PREMIERE PARTIE:
ETUDE PHONOLOGIQUE DU BISA •••• 4
-
l ~JTRODUCT ION .••••••••••• '.' ••••• ~ ••••••• 5
1.
LE PAYS ET LA LANGUE BISA ••••••••••• 5
2. METHODE DE DESCRIPTlml ••••••• ·••••••• 1D
2.1.
LA PRATIQUE .•••••••••• ~ ••••••••• 10
2 • 2.
LA TH EOR lE. • •• • • • •.• ..' ~~ • • • • • • • • • • 1 10
2 .2 • 1 •. CON CEPTS ••••••••••••••••••.1"1
2 ~2.1 .1. Re s s ernb Lan c e ,
phonétique .••••••• 12
2.2.1~2. Distribution
complémentaire .••. 12
2.2.1.3.
Opposition
distinctive
12
2.2.1.4. Variation libre ..• 12
2.2.1.5.
Symétrie
13
2.2.1.6.
"Pression
structurelle" •.•• t 3
2.2.1.7.
Simplicité et
économie .••••••••• 13
492.
., ,
2.2.1.8.
Chevauchement phono-
logique partiel ••••••• 13
2.2.1 .9.
Séparation non-stric'te
des niveaux d'analyse.14
2.2. Î .10.' Intuition •••••••••••• 14
2.2.2.:TRANSCRIPTION •••••••••••••••••• 14
3.
INFORMATEURS •••••••••••••••••••••• ~ •••• 1~
-
SECTION l
: EREF HISTORIQUE DES ETUDES
PHO~OLOGIQUES BI5A ••••••••••••• 19
CHAPITRE
l
-
LA LANGUE EISA
(1950)
d'A.
Prost
Cl
• •
0
0
• • • • • • •
•
'c
• • • • • • • • • • 21
1.1.
CLASSIFICATION DES LMJGUES MANDF •••• 21
1 • 1 .,..1. :.' _Rés um
21
é
. . . . .
Q
• • • • • • • • • • • • • • • • • •
•
':1
Tauxier . . .
c 1 . 1 . 1
o
o . o
• • •
o . · • • • • 21
1.1.1.2. Delafosse .••••••.•••••• 23
1.1.2.
Réserves
27
1.1.2.1.Correspondances
explicites .•••••••••••• 4D
1.1.2.2.CorrespDndances
....
implicites ... o ••••••••• 40
1.2.
LES
SONS BISl
48
1.2.1
Résumé .•••••••••••••
49
0 ,
0
• . • • • • • • • •
1 • 2 • 1 • 1.
Cci n son n es. • • • • • • .'. • • • • 4. 9
1 • 2 • 1 • 2 • Voyelles......... ••••• 5 0
1.2.1.3. Voyelles
nasalisées .•• 51
L 2 • 1 • 4. Qua n t i t é des v 0 YE!118s' : 52
1.2.1.5.
Tons
52
-,
r • '·id
; .
.. "
4.9.3
.
.
~
,
.
.
-Cri t. i qu e ....•.•••••••.•• .. . ~ .• . • 52
1. 2 • 2 .. 1 • . Ré f é r e ne e aux
l a n 9 u 0.S
·~trang~res • . .• . • . . • . . • • . 53.
,
1.• 2.2.l. ·Appréciation du statut
phonologique .• ; •• ; ••••• 53
CHA PIT RF I l
-
GR,li, f'vHJ] AJ RED LI BJ 5 A DU LE RE
( s . d .) d '. A.
P ra st .•••••••••••••' • ~ •••••••• 56
.
.'
2.1.
ANALY5E ••••••••• ;·••••• ·••••••••.•• ~ .. 5~
.2.1 .1.
PhoMologi e .•••••••••.•.•• ~' •••• ~.: 57
2.1.,1.1
Lo n so nn e s .••••••••.... 57
D'
2. 1 . 1 • 2.
Voy 8 11 8 S • • • • • • • • • • '.' .'. 62
2.1 .2.
5tru~ture des mots .••••••••••• 62
2.1.3.
Ann~x8: ComparaisliJn
Garango/Zabré .•••••••.•••.••••. 63
2.2.
CRITIrJlJF •••••••·•·••••••.•••••••••••.•• 63.
2~~.1. Aspects positifs •• ~ •••••••••• 64
2.2.1.1.
Approche
plus sys-
t éma t Lque •••••••..•• ;.64
2.2.1.2.
Comparaison des
dialectes .•••••••..•.• 65
2 e , 2.2.
Ré s e r v e s .•••..•.•••••••.•••.••• 68
2.2.2.1. La forme .••••••..••.•• 68
2.2.2.2.
Le fond .•••••••.•.••.. 71
CHAPITRE
III
-
THE GRAMMAR ANTh SEMANTICS
oF BIS il.
(1 96 9)
d'
.c",. J. r,J 23 d P.r1. • • • • • • • • • • • • 77
J . 1.
RES Ur'1 E • • • • • • • • • • • • • • • •
7 8
A
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
J.1 .1.
l n'traduction ..••.•••••••.•..•. 78
494
3.1.2.Seqment?
. . . . ·. . . . . o •• e •••• 79
3.1.2.1.
Les c on s o nn e s .••.• 79
3.1.2.2. -Le s v cy e Ll e s .••••• 84
. 'i~
3.1 .3.
Suprasegm8nts .••• ~ •••••••• 91
3.1·.4.SyllabF. .•••••••••••••••..• 93
3.1.4.1.
Structure de la
syllabe .••••.•••.• 93
3.1.4.2.
Niveaux supérieurs
de la structure
phonologique
.•••• 94
3.1.5. Transcriptions .••••••••••• 94
3 • 1 • 5 • 1. T YPes d e t ra n s cri p-
t Lo n , •••••••
94
0
Cl
• • • •
3.1.5.2. Types de règles
formelles ..••.•.•• 96
3.2.
CRITIqUE
99
3.2.1.
Confusion
99
3.2.2.
Incohérence .••••••.•••.... 100
3.2.3.
Formulation restrictive
d'une
règle
. . • • . • • • . . . . . • 100
3.2.4.
Distinction d'homophones
par des chi f f r e s z •••.••••• 1 01
3.2.5.
Silences . • . • • • . • . • . • • . . . . . 101
3.2.5.1.
Les v o y e Ll.e s •..••. 102
3.2.5.1.
Les consonn'~s.;.·.. 102
..
'
~., .
. ,~. ".
CHAPITRE
IV
THE GRA~MAR OF BISA (1973)
d'A. J. Nad en ..•••.•••.••. ~ •.•.••. "•.... 1 05
4 • 1 • RES IJ r~1 E• • • • • • • • • • . • • • . . . . . • • .' • . • . . • 1 0 5
4
1 l ' 0
.
t ' .
..
1 0 5
•
•
•
r 9 a n ~ s a
1 o.n. • • • • • • • "." • • .'. .• • • ~
4.1.2.
r"'1'3illeure analyse .•••••••••• 1[)6
..
4.1.2.1 •. Analyse
plus
c l e i r e v l ûf
4 • 1 • 2 . 2 • An a lys g
plu s pré cise. 1 0 B
4 • 1 • 2 • 3.
Ana lys e p lus corn p l ~ te . 1 12
:.4.2.' CRITI ~U[ ••• ~ ••••••••••••••••••••• 1.13
CHAPITRE V -
A LEXICAL PHnNOLOGTCAL
DESCRIPTlm~ OF BISA (1975) d'A. Zour§.114
5 • 1.
l NTR0 0 UCT l ml. .'
1 1 11
5 .• 2.
LES
[O~JSmJ~JES••••••••••• '••••.' ••• 117
5.2.1.
Structure de la -s y Ll a b e
phonologique .•• ~ ••• ~ •••• ~.1 17
5.2.1; 1. Catégories de
..
s y Ll.ah e .••••• ~.••• ,117
5 • 2 • 1 • 2.
Découpage s y Ll e -'
5.2.2.1.
Consonnes
s i mp Le s vt t ?
5.2.2.2.
Agglomérats
conso-
nantiques . . • . . • • • . 126
5.3.
LES V0YELL~5
5.3.1.
Types
de
v o y e Ll e s : . . . . . . . . . 126
S • 3 • 1 • 1.
1\\1 0 n 0 p h ton 9 u ~ s. • • . . . 1 2 6
5.3.1.2.
Diphtongues .••••••• 133
5.3.2.
Harmonie vocalique .••••••.. 134
5.4.
LES TONS •••••. o •••••••••••••••••• 134
5.4.1.
Introduction ••••••••••••••• 134
5.4.2.
Types
de
tons .••••••••••••• 13.s
5.4.2.1.
Tons
ponctuels .•••• 135
5.4.2.2.
Lo n s
mélodiques . . . . 135
5.4.3.
Consonnes
à ton •••••••••••• 136
5 • 5.
SOM MAI RED ESEI Er-i ÉNT5 DIS TIN CTIF S
BI5A ••·
o
• • • • • • • ~36
CHAPITRE VI
-
LIST~ DE MOTS EISA DE ZAERE
(1977)
de
P.
Gruiec
138
6.1. "RESU~1E ••••••••••••••••.••••.••••• 138
6.1.1.
Introduction ••••••• ~ ••••••• 138
6.1-1.1- Consonnes •••••••••• 139
6".1.1.2.
Voy e Ll.e s .•••••.•.•• 139
6.1.1.3.
Tons ••••••••••••••• 140
6.1.2,,'"~; Liste de mots
141
6.1.2.1.
Consonnp.s •••••••••• 141
6.1.2~2. Voyelles .•••••••••• 145
6.2. CRITIQUE •• ,; ••••••.••••••••••••••• 148
6.2.1 •
Critique instantanée ••••••• 1 50
6 • 2 • 2. Cri t j:'q u e f 0 n d é e sur une
enquête
personnelle .••••••• 1 51
6.2,.2.1.
L'enquête •••.•••••• 151
~
'.
6.2.2.2.
Les
rp.serves ••••••• 165
CHA PIT RE VII
-
RA PP [JRT D' ACT l VIT [5
II;) ELA
COMMISSION POUR L'ENSEIGNEMENT,
L'DRTHO-
GRAPHE
ET LA GRA r'Hll\\. l RE ,,( SOUS-CCIr'H'lISS ION
DE LA LANGUE ET DE LA CULTURE BISSA)n97B)
a'.A. Zouré .•••••••••••.•••••..•.•••.••••• 172
ç: "! •
7 • 1.
HH R0 DUC T ION .• • ~ • . • • • • . • • • • • • • . • • • • • 1 72
1: .:.~.~
, , '
"
.: .,;;:.
.497 .
7 • 2.
Sy STE ~~ E5 V0 CAL l gUE , CON SON ANT TQ'.I E
ET TONAL ••••••••• ~ ••••••••••••·•.••••• 1·73
7.3.
CCiNCLUSION
~ •••• 173
SECTION II
PHONOLOGIE
DU DIALECTE BARKA
. DE GA RA~JGO •••••••••••••••••••• 177:
CHAPITRE
l - LES CONSONNES ••••••••••••••••• 179
.-,
1 • 1. APPRO CHE ~·HJ ~I 0 PHnNU1AT l QUE • • • • • • • • • • • 1 79
.1.1.1. Tableau des c o n s onn e s ....•.•.• 179
1.1.2. Distribution .••..••.•••.•••.•. 180
1.1.3.
Questions d'analyse et d'in-
terprétation . • • . • • • . • . • • . . • . • • 206
1 • 1 • 3 • 1. Que s t ion s d' a na lys e . • . 2 06
1 .1 .3.2.
Questions d' interpr§-~
tation .•••••.•..•.••• . 22'0
1 • 2.
APPRO CHE P[1L YPHor~ U1AT l Cl UE ••••••••••• 22 3
1.2.1. Classification .•.•••..•.•.•••• 223
1.2.1.1. Groupes diphonémati ...
qu 8S •••••••••••••••••• 223
1 .2.1 .2.
Groupes triphonémati-
ques . . • • . . • . . . • . • . • • • • 248
1.2.1.3. Groupes quadriphoné-
mati~ues.•..•..•..•... 257
1.2.1.4. Groupes pentaphonéma-
tiques . . • . • • • . • . . . • . . . 258
1.2.2. Discussion . • . . . . . • • • • • . . • . • . • . 26 Q
1.2.2.1. Questions d'interpré-
tation . • . • • . • . • • . . . • • • 26~
" 1 . 2 • 2 . 2.. Cl Uest ion s d' a na lys e . . . 2 6 7
CHAPITRE II -
LES VOYELLES ••••••••••••••••• 283
2.1.
APPROCH E MmJOPHONEi'-1/l,T HWE •...•...•. '.283
2.1.1.
Tableau des vo y e Ll e s . • • . . . . . . • 283
2.1 .2.
Distribution . • • . . . • • • . . • . • . . • . 284
2.2 . .A.PPROCHE PClLYP!-JDr\\IEMATIrJUE ••••••••••• 293
2.2.1 .
Classification . • • • . • . . • . . . . • . . 293
2.2.1 .1.
Groupes diphonéma-
tiques .•••••.••••.•.... 293
2.2.1.2.
Groupes triphonéma-
tiques .. o ••••••••••••• 299
,l:
2.2.2.
Remarques
o
• • • • • • • • • • • • • 30)1
2.2.2.1.
Points d'interpréta-
tian ..•. e ••••••••••••• JO 1
2.2.2.2.
Points d'analyse.
o3D~
0
• •
0
2 • 3.
C[1~J S1DER .A. T l 0 ~J S D'O RDRE 5 E~J ERAL.
3 04
0
•
•
• •
2 . 3 1.
Ré a-I i s a t i a
3 0 4
0
0
F1 s
il a sa lis é es. 0 • • 0 0 •
2.3.2.
Pertinence de lalongueur .•••. 305
2
~J. Harmonie voca lique ..•..•..
307,
0 3
0
• • •
;f .. ~~
,
, H '
•
'
',i,-
'," ..
2.3.3.1.
Ha rrno n i c vocalique
,
interne . • . • . . . . . ~ •.... 30?
,.
2.3.~.~. Harmonie v6caliqù8
Clx ter ne . • • . • . . . . • . '. . . . 3~.o.
CHAPITRE
III -
LES
TONEMES ••••
32~
j
• • • • • • • • • • • •
3 • !~. AS P ECT T0 r~ ~ TIll UE • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 3 2 1
J\\('<
3.1.1.
L'3s tons ponctuels . . • . . . ...... ;322.
3.1 .1 .1.
Tons relativr.ment
stables . . • • • • • • • . . . . . . 32~
".,,'
4.9;;
3.1.1 .?.
Tons
r e La t Lv erne n t
i~stables .••••..•• ~ ••• 324
3 • 1. 2 • Les tons mé 10 di q u P.s
325 "
3.1.2.1.
Torts mélodiques
s i mp Le s •• '•••.•.••.••••••• 32,5
(
,3.1.2.2.
Tons mélodiques
. complexes . • . • • . . • . . ~ •• 325'
3.2.
ASPECT TONOLOGIqUE ••••. ~ •••••• ~ •.•.. 3~m
3 • 2 . 1,
L e bis a t
"1 a n gue à ton s " • • • .. • 3 jàs
. 3 ~ 2.1 .1.
ûpp o s i t Lon s
distinc-
t ive s . . . . . . . . . . . . . . . . . 33'0:'
3.2.1.2.
Analyse en tonèmes
ponctuels .••.••••. ~ •.. 33~
\\
3 • 2 • 1 • 3.
Con son n e s t 0 n é ma t i q U P. S 3 4·?
3.2.2.
Plan statique . • • . . • . . • • • • . • • • . J~t
3~2.2.1. Perspective monotoné-
ma t I qu e •••••••••• ~ •••• 351
3.2.2.2.
Pp.rspective polytoné-
ma t i qu e ••••••••••••••• 354
3.2.3.
Plan·dynamique .•.•••.•••••.•.. 36~
3.2.3.1.
Phénom~nes allotoni. o
ques
:
cascade tonale.369
3.2.3.2.
Phénom~nes tonolo-
giques
371
CHAPITRE
IV -
LA SYLLABE .•...•••.•.••••••• 378
4.1.
CARACTERI5TF1'.JE:1 DE U\\ SYLLI\\BE
PHmJOLOG 1 qUE •••.•••••••••••••••••••• 379
J.1 .1.
Pertinence de la syllabe
phonologique .•.•.•.•••••••••.. 379
500
4.1 .2.
Structure de la syllabe
phonologique . . • . . ~ ...••••..•• :382
4.1.2.1.
Le noyau syllabique . . . 382-
4~. 1. 2 • 2. L;~ mar g e s y Il a bi qU P. ••• 383
4 • 2. TYP ES DES yLLA EE PH mm UJ GI 0 UE • • • • • •. 3 8 5
4.2.1 .0Mots~du terroir .••.••• ~ ..• ! ••• 386
4.2.1.1.
Cû a s s ern eri t . . . . . . . • • . . • 38~
4.2.1.2..
Commp-ntairp- . • • . • . . . . . . 412:
4.2.2.
Mots d'emprunts . • • • • . . • . . . • • . • 419
4.2.2.1.
Classement . • . • • . . • . • • . 419
'4.2.2.2.
Comm~ntaire.•.•..•...• '1'30
4.3. DECOUPAGE SYLLABIQUE .......•........ 439
4 . 3 •.1 . P ri n c i p es. • . • . . . . . . . • • . . • • . • • . . 4 39
4 • 3 • 2 • R g l ~ s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3'9,
è
4 . 3 • 3 • Cb n dit ion . • . . . • . • . . • . • • . • . . . . . . 440
CHAPITRE V - SOMMAIRE DES UNITES
DISTINCTIVES ...•.•.•..•.•..... 44~
5 • 1. PHON E~~ ES. . . • . . . . . . . . . . . . • . . . . . • . . . . .. 4 4-3:'
·5.~.• 1. Con sbnn e s .•••. "..•.....•....... 443
5.1.2. Voyelles . • . • . . . . . . . . • . . • . . • . . . • 443
5 • 2. TON E~·1 ES. . . . . . . . . . . . . . . . . • • . . . . . . . . . . 4 4--3
5 • 3.
Sy LLABE • • . . . . . . • . . . . . • . • . . . . . . . • . • . . 443.
5.3.1.
Schémas monomoriqu es . • • • • . . • . . 44,')
5 . 3 • 2.
5 c h é mas . d i rn 0 r i que s . . . . . . . ~ . • . . 4 4:3
5.3.3.
Schémas tr,iii;oriques .•.•.•, . . . . !44~4
5"01
r '..
DEUXIEME PARTIE:
REFLEXIONS PANCHRONIQUES
1MPLI QlJAr~ TL' ANGLAI S. • • • • 4 4 5
RAPPEL DE QUELQUES CONVENTIONS ••••••••• 446
'O. L'ANGLAIS ET SES ORIGINES ••••••••••• 447
1.
OBJET DE L'APPROCHE
PANCHRONIQIJE •••• 44'9
....'
2.
JUSTIFICATION DE L'APPROCHE
PANCHRONI QUE •••••••••••••••••••••••• 450
2.1. L'ANGLAIS ET LE EISA •••••••••••• 450
2.2.
DIACHRDrJIF. [T SnJCHRONIE •••••••• 450<
'3.
PHENOMENES PANCHRONI~UES •••••••••••• 451
3.1. LA COALESCENCE •••••••••••••••••• 45~
3.2.' LA DILATI ON .•.••..••.•••••..•..• 45,3
3.2.1. Métaphoni~ palatale et
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3.2.2. Grand changemRnt vocalique.
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et harmonig vacaliqup. d'a-
p e r t u r e .•••••••••••••.•••. 45~
,,3.3. L'ABSORPTION •••••••••••••••••••• 461,
3.4. LA CENTRALISATION ••••••••••••••• 461
3.5. LA 5PIRANTI5ATIDN ••••••••••••••• 46~
NOTES. • • • •
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APPENDICE.DES ,CITATIONS,.;NGLAISES ••••••••• :~476
B1BLlO GRA PHI E • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • .4 8'~
TA BLE DES MAT 1 ERES. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • .4 9'1!1
CARTES ••••••••••••••••••• ' •••••••••••• 6,
24