UNIVERSITE
DU
BENIN
FACULTE .DES
!', .
ANNEE
1977·1978
N· '__"__"__"' _
LES STAPHYLOCOCCIES "PLEURO " PULMONAIRES
ET[ESPLEURfSIES PURULENTES DU NOURRISSON
·.·f
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ET DE L'ENFANT
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r, : 1 -
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:-TI,~ETUDE!AU SERVICE DE PEDIATRIE DU C.H.U~· DE LOME-YOKOIN(TOGO) .
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THESE
: ;'.-'.
POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE
(Oil't3m~ b-~tat)
. '. Présentée et soutenue publiquement .Ie 16 Juin '1978
par SONDO Kelguebsom Biaise
. - .. ~
né en 1951 à Samba (Haute-Volta)
CONSEIL'e'AFR14:-;;;;~Ei riAlGACHÉ i
1 POl!~ l'E\\JSE:GNEf'.!îEN·f SUPEl~iEUR'
r:'
1
.~ .
.\\ .
1 C. A. M. I. 5. -
OUAGADOUGOU
~I~ Arrivée ·~·a· Amn· ~m95·· .. ,..
~ /II
En.ecistré rous fol!- 0
'"' Il %
~1E:7 ~~~~"'" ~~__~>=,. ·tt·~:.J:_~ .. i ~J' .
"..~ ,
Président du Jury
Professeur K. KEKEH
Membres du Jury
Professeur Agrégé A AMEDOME
Professeur Agrégé P. BEGUE
Professeur Agrégé A. D'ALMEIDA

utnvERSI'rE DU BENIN
ANI'JE3 UNIVERSITAIRE 1977-1 '37(3.
FACULTE DES SCIENCES ~ŒDICALES
ET BIOLOGIQUES
PROFESSETTR5
Pr JoK.
KEKEH
Sémiologie Chirurgicale et Chirurgie GénérzJ.·~
Pr K
NlI.THANIELS
0
Pr H.Vo
VOVOR
Sémiologie Obstétricale et Cynécologie Obst
Pr Po CARTERET (OHS)
Physiologie
PROFESSEURS AGIŒGES
Pr Ago !l.
Dl !:LHEIDA
HicrobioJogie
Pr Ag.A.
A11EDOME
Maladies Infectieusos
Pr !l.g Ao
AYEVA
Shirurgie Générale
0
Pr AgoPo
BEGUE
Pédiatrie Gfnétique
Pr AgoSo
BITHO
UrologiG
Pr AgoK o GNAHEY
Pédiatrie GénétiquG
Pr Ag ~(o
HOI'!iJlif!OO
Chirurgie Générale
0
Pr AgoK.
KPODZRO
~natornie Pathologique
Pr AgoPo
lU.BET~E
Hyg.i.èn e , Né':cCÜ1C Préventive j Santé Pub.l i ouc
Pr AgoN?
l':A!CPANE
Pr Ag,J .r.. PLi~5C; 15
Pr itg
,.I\\..2.:C lr:~ An
0 J) 0
Histolo~i8-~mbryologic
Pr Ag,JoCo V.c'\\.I,("'I(l~
:lr E
/UIEGNIZIF

'\\\\,
ASSISTA.N'::~.
~6(ecine du Travail
~!!éc1ecine Int cr-ne
Dr !':..
AHOUAiJGB.8VI
Anesthésiologie Réanimation
0
~frn c J a
APETI
Immunologie (Pharmacienne)
Dr
Ko
ASSP'1fJ; I '
Pédiatrie.
'.'1'
f..f
... ,IL AT'l'OH-rENSA.H
GynécoloGie Obstétrique
?l!Yl8
J.
!WON
Oph t a.Lmo.Log i o
Mme H.C
BEG'UE
Biochimie (Pharmacienne)
0
~r Y.
l)Er:HAZAL
Oto-Rhino-L2ryngologie
Hl' HoA,
DUFl~El'JO r
Biochimie (Pharmacien)
Dr K.
GHlYRTEY
Odonto-Stomatologie
1)1' :.~. .} .li.;,J
HODOHOU
Gynêcologia Ob~tét1'ique
ï'l.,.,
:J ....
Ka
.Ji\\}ŒS
Anatomie-Chirurgio
'')1' 1'1.
JOENSOn
Psychiatrie
Dr Do
QUASHIOi;O
Ophtalmologie
Dr 1lo
SAIBOU
Psychiatrie
Mme M.
VALCKE
Pédiatrie
o
0/
1)
:J
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0

PROFESSEURS
Pr Co luillON
Anatomie et Sémiologie Radiologique (Paris-Cochin
Port-Royal)
Pl' HoA.
ATTISSO
Immunologie Gén&tique(Montpellior-Pharmacia)
Pl' CoL,
GALLIEF
Biologie (Paris-UER (ies SainL3 'Pères)
Pl' Jo
GU:SJ.;RE
Gastro-Entérologie (Paris-Cochin Port-Roy&})
Pl' J .c ,
KAPLAN,
Biochimie(Paris-Institut de Pathologie Moléculaire~
Pl' Jo
LfJJIE...T.<RE
Parasitolocie(Paris-Cochin Port-Royal)
Pl' Po
HAURER
Orthopédie (Paris-Cochin Port-Royal)
Pl' Jo
PERRIN
BiophYGique "(Paris-Cochin Port-Royal)
Pl' H.
PHILBEJ.'\\T
f.'iédecj,ne .du 'I'r ava.i.L (P aris- Cochin Port-Royal)
Pl' Ho
RENOUX
Immunologie (Paris-Cochin Port-Royal)
Pl' KoF. SCHALLEJ:(
Dermatologie (Hambourg)
Pl' C.
VEDRENNE
lillatomie Pathologique(Paris-Sochin Port-RoYal)
PROFESSEURS AG~EGES
Pl' AgùJ.C.
GIROUD
Pharmacologie(Paris-Cochin Port-RoYal)
Pl' Ag. B..
VACŒT
Hématologie(Paris- Cochin Port-BayaI)
CHEFS DT<: TRAVAUX.
DESSAITGES
PhysiologiG (Paris- Cochin Port-Royal)
. Dr 11.0
PHILIPPqN
Bactériologie Virologie(Paris-Cochin Port-Royâ)
Dr CLo TOURTE-SC}Ll1~i.'EI(
Parasitologie (Paris-Coc hi.n Port-Boyal)
Dr Ho
WAJCHAN
Biochimie (Paris- Cochin Port-Royal)
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C)
0
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ENSEIGNANTS J' AU~rRES TC~.'ABLISSElmNTS DE LIU, 13:-
-'_..---~._-------_._-----
",
PROFESSBUH
ADJANGBll
Chimie (Faculté dos Sciences)
HAITRES D"("
.
.:...J
CONFE~ŒjfCES
R~
13OU:I:GAT
Zoologie (Faculté « e s Sciences)
Go
GOUJON
Physique (Faculté clos Sciences)
.rùO
KEKEH
Physique (Faculté (~es' Sciences)
B
TANGUY
G
Ch i.mi,e
(Faculté des .sci8ncos)
Ho
WALDEN
Physiologie Ani:nalc (Facul té d.os Sciences)
HAITRB-LSSIST !J'TT
R,
HOL'l'Z
Physique (Facult~ des Sciences)
ASSISTi'J~'l'S
- - - - -
BD
BOWESSI':!JAOIJ
l{ath~rnatiquGs-Statistiqucs(Faculté~ec Science,
Entornolo~ie (Ecole ~upéricurQ è:Agronomie)
Mathématiqucs-Statistiquos(Faculté des Science:
x, KOUIGf,.li:
Biologie (Faculté dos Sciences)
t):J~/000
.-

AU PROFESSEUR K. KEKEH l
CHEF DES SE~WICES CHIRURGICAUX, DOYEN DE Lj.
FJ.~CULTE DES ,SC IZNC::;S. MEDIC.:'\\LES ET BIOLOGIQUES -
Nous avons pu travailler dans un laps de temps sous votre
direction et b~n~ficier surtout de vos enseignements th~orj-
ques dont nous apprécions la clarté,
la profondeur et la ri-
chesse.
Vous nous faites ce jour un grand honneur en acceptant 'de
pr~sider le jury de notre Thèse.
Qu'il nous soit permis de vous exprimer ici nos sentiments
profonds de respect et de gratitude.
AU PROFESSEUR AGREGE P.
BEGUE , C)L~F DES SERVICt.;S DE PEDLATRIE DU
C.H.U. DE LOHE,
NOTRE DIRECTEUR "DE THESE.
Vous nous avez "C1.:ue"il1i dans votre service avec une extrême
bienveillance et ouverture d'esprit.
Durant le stage eÎfec-
tué dans votre service, vous avez su éveiller notre intërêt
non seulement pour ce sujet mais surtout pour toute Id pat~o-
logie de l'enfant. Pour l'accomplissement de"CB travail,
vnu~
nous avez consadré beaucoup de votre temps pr~cieux pour nous
guider·~fficacement par votre dynamisme, votre esprit scien-
tifique élevé et vos connaissances vastes et profondes de l~
pédiatrie. Nous souhaitons hériter de votre esprit d'organi-
sation, de votre passion pour le travail et de l'attachement
profond que vous manifestez pour votre service et son personnel
Nous ne pouvons en si peu de lignes vous exprimer nos ~enti-
ments de respect, de grati~ude que nous &prouvons pour vous
1
et votre épouse, ni notre attachem~nt ~ ~otre personne .
.../ ...
.-

AU PROFESSEUR AGREGE A. AMEDOME, CHEF DU SERVICE DE PNEUMOPHTISIOLOGIE
DU C.H.U. DE LOME.
Nous avons eu l'honneur de travailler sous votre direction a
deux reprises dans votre s.rvice. Ce qui nous Q permis d3 b6nS·
ficier de la richesse de votre enseignement ~t de vos vastes
connaissances de la pathologie infectieuse en général et pneu-
";
.
mophtisiologique en particulier.
'- -
~-:"
Aujourd'hui, vous nous faites l'honneur d'accepter de juger ce
-r
. _
travail, et nous tenons â vous exprimer nos profonds sentimen~<
de sympathie et de gratitude.
AU PROFESSEUR AGREGE A. D'AU1EIDA, CHEF DES SERVICES DE MICROBIOLOGIE
DU C.H.U. DE LOME.
Nous n'avons pas eu l'honneur de travailler sous votre direct·~~.
~'.> ..
mais nous avons largement bénéficié
de vos enseignements thé o··
riques et de vos interventions au cours des séances de travail
de la Société Médicale et Biologique du Togo.
Nous sommes sen-
sible à l'honneur que vous nous faites en acceptant de juger
ce travail et nous vous exprimons nos profonds sentiments de
.respect et de gratitude.
AU PROFESSEUR AGREGE J-C. VALCKE, CHEF DES SERVICES HEDICAUX
DU C.H.U. DE LOME.
Nous avonE eu l'honneur de travailler sous votre direction et
de bénéficier de vos riches enseignements pratiques et théori
ques. Nous voyons en vous, le maître modèle soucieux de l'ave-
nir de ses élèves et travaillant en dépit de la modicité des
.../ ...
.-

conditions concrètes à la réalisation de ses objectifs.
Nous espérons hériter de vous ~ette simplicité de caractère,
,
cet amour profond pour le travail, ce dévouement à la cause
des malades.
Il nous est difficile d'exprimer en peu de lignes tous nos se~-
timents de sympathie, d'amitié ét de reconnaissance que uous
éprouvons pour vous même et pour votr~ épouse Dr. M. VALCKE.
AU DOCTEUR K. ASSIMADI, ASSISTANT AU SERVICE DE PEDIATRIE
DU C.H.U. DE LOME.
La profondeur des sentiments d'amitié que nous éprouvons envers
vous, dépasse celle existant dans le cadre des rapports d'un As-
sis tant et ses élèves.
Vous êtes pour nous un frère et un ainé dans la profession mé-
dicale.
En tant que tel, vous avez su,nuit et jour, nous guider dans la
préparation de cette Thèse, d'abord par votre participation'2c-
tive à la synthèse de l'article en vue de sa publication dans
Il
Sciences Médicales ", Revue des Centres Hospitaliers Universi-
taires,
ensuite par l'apport de documents pour permettre l'éla-
boration du présent travail.
En peu de lignes, nous ne pourrons jamais assez exprimer nos
sentiments de profonde reconnaissance et de sincères amitiés •
.../ ...

A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DES SCIENCES MEDICALES ET BIOLOGIQUE8
DU TOGO.
A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE MIXTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIB
DE DAKAR.
,. . '
',!}-.
V\\:

A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUE DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT AL' ELABŒU,TJ:ON
~~/{. .
DE· CE TRAVAIL.
Nos profonds sentiments de gratitude.
A MONSIEUR ADALBERT Adoum Komlan
Grâce ~ qui nous lisons ces lignes.
AU PERSONNEL INFIRMIER ET GARD6-MALADES DES SERVICES DE PEDIATRIE
DU C.H.U. DE LOME.
Nous vous exprimons ici nos sincères sentiments de reconnais-
sance pour votre franche collaboration à l'accomplissement
de ce travail.
Soyez en remerciés.
A TOUS MES ÇAMARADES
Nous disons courage.
A LA MEMOIRE DE MON PERE
Seul de ton village, tu as vite compris l'importance de
la scolarisation des enfants et tu as consenti tant de sa-
crifices matériels et moraux (notamment contre les croyances
ancestrales) pour m1 env oye r à" l'école, pour que j' y réussisse
Que cette thèse soit le témoignage de ma reconnaissance infi~ie.
.../ ...

A MA MERE
Mes profonds remerciements pour tant de sacrifices
consentis pour ma formation.
A MON EPOUSE, A MES ENFANTS
Toute mon afîection.
AU LABORATOIRE UNILABO
Nos vifs remerciements pour la bibliographie qu'il nous
a fournie.
...
f·' .
.
-r -
~

1
T A BLE
. DES
MATIERES
P A GE .s
INTRODUCTION • . • . . . . . . . • . . . . 0 •••• lJ •••••••••••••••••••••••••••• 0 • CIl •••• 0 .. ••
:
>
...
PREMIERE
PARTIE
HISTORJ;'QUE •.• 0 •••••••••••••••••••••••••••••••• 0 ••••
3
, ,
.!~ .'
a ) deI a ma Lad i e ••••••.•••
3
0














..


















It

e
• •
b) de la thérapeu t i que' • • • • • . • . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . • • . • . • • • • ... • . ..
4
DEUXIEME
PARTIE
.:
TRAVAIL PERSONNEL ••••••.•••.••.••••••.•.•.••..•....
6
A) MATERIEL. ET }1ETHODES D.' ETUDE •••••.••••..••••••.••••••••••••..•
6
B) RESULTATS •••••••••••••••...• • ...•• · •.•. · ...•• ·•• •• • ••• · · · ; .• ·•
[)
,
l - Les formes du nourrisson
[j
1°) Les facteurs &tiologiques •.•..•.••.••.••.......
8
2°) Les aspects cliniques ••.••.•.•.....•..•••.....
9
a) le début •....................••••..•....
9
b) les signes cliniques •.•...••••..••...... 10
c) la porte d'entrée ••••••••.••.••••••..... 12
3°) Les signes radiologiques
.,
12
4°) Les signes biologiques •.••.•••••••.•..•••.•..• 13
a) la ponction' pleurale •••....•.•.•...••... 13
"
b) les autres examens compl&mentaires ••...• 13
II - Les formes du grand enfant ......••..........••...... 14
1°) Les aspects cliniques . . • . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
a) le début • • . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . • . . . . . 14
b) les signes cliniques •••.••..•..•...•.... 15
2 0 ) Les signes radiologiques
15
3°) La ponction pleurale ••..•...............•..... 15
4°) Les examens complémentaires
17
'5°) Le terra'n
17
Jo.
"
• • • • • •
CIl •

• •
' . :
.../ ...
~~ .
~~ ..
.-
"

\\
: (
I I I -
Le traitement et l'évolution
"
'j
1 0) Chez le nourrisson .....••.....•...•......... 1
a) Les moyens et les m~thodesde traitement18
b ) Rés ul t a t s •........
19
0
• •
0














• •
l
b1 - Re'animation médicale' • • • • • . • . •• 1Sl
b2
Traitement antibiotique ••..••• 1q.
b3- Traitement d'appoint •........• 21
b 3a - drainage' • • . . . . . . . . . .. 21
b3b - corticothérapie •...•. 21
c) LI évolution ••.•.•....•.•'
22
c1 - La durée de séjour hospitalier
et la guérison ....... 22
c2 - Les complications ............. 22
c2a - Toxi-infectieuses .... 22
c2b - Pulmonaires .......... -22,
c2c - Pleuro-pulmonaires ... 23
c2d - Pleurales ............ 23'
c3 - Les séquelles .................. 23
c4 - Les d~c&s •••• 0 ••• e •••••••••••• 23 ~
c5 - Les associations morbides ..... 231
2°) Chez le grand enfant •.•..•..•.•••...•....... 25
'1
a) Conduite thérapeutique et résultats .. 25~
b) Ev 01 ut ion •...••....••.•.
26;Î
0











• •
t1 - La durée d'hospitalisation .... 26'ml
b2 - La guérison et les complications
.
pleura-pulmonaires .,. 27
b3 - Les décès
·· 27
b4 - Les séquelles .••..•......... ,. 27
IV'- QuelqUes observations . • . . . . . . . . . . . . . , .. e ••••••••••• 27

..
;;
TROISIEME
PARTIE
COMMENTAIRES ET CONFRONTATION AVEC LA LITTERATURE •. 45
1 0 )
-
SUR LAi FREQUEf';C E •••••...•..••••.•••.•.••••••••• , ' . . . . . . . . . . . .
4-5
a) Suivant l'âge ••....................••.. '. . . • . . . . . . . . . . . . 45
b ) Suivant les candi tians d'élevage
47
2 0 )
-
SUR LES SIGNES CLINIQUES il;
42
a) Le début ......•
42.
0
~) Signes généraux, fonctionnels et ,hysiques ••••......... 42
3 0 ) - SUR LA BACTERIOLOGIE •• ; 1 • ; ••••••••••••••••••••••••••••••••• 49
4 0 ) - S UR LA PORTE D' ENTRZE •••••••••.••••.••••••..••••••••••.• j •• 52
50) - SUR LA THERAPEUTIQUE . ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
a) Le traitement antibiotique ••. ~ .••. • . • . . • • . • . . . • • . . • . . • • 52
b) Ponctions pleurales itératives et drainage aspiratif •.. 53
c) Les déductions thérapeutiques •.••••••••••••••••.•.....• 55
~..: "'.
:!. ~-
c1 - Dans les staphylococcies pleuro-pulmonaires
du nourrisson •••.••.......... 56
c2 - Dans les pleurésies purulentes de l.'enlant •... 56
6 0 ) -
SUR L'EVOLUTION •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••.•••• 57
7'0) -
PREVENTION ••••••••••••••••.••••••••.•••••.•.•••.••••.•.•...•.)9
a) En élevage individuel . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . • . • . • . . . . . . . . . 59
b) En collectivit~ d'enfants ••..•...•.••.•.•••..••••.....• 5Y
CONCLUSION . • • . . . . . . . . • . • 00 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••• o ••••••• 60
\\,~
. :
BIBLIOGRAPHIE •••••••••••••••••••••••••••.••••••..••••••••••••••••......
61
.../. ~.

I N T R O D U C T I O N
-~-::-~-~-;:-::-
,.~' .
Les suppurations pl euro-pulmonaires occupent en milieu tropi-
cal une place importante dans la pathologie infantile à côté de la rou~
l
.
geole, des états de malnutrition protéino~calorique (mpc). Cette impor-
tance est liée d'une part1à la. grande fréquence des infections respira-
,toires d~ l'enfant (environ 12% des hospitalisations par an en Pédiatri~)
et d'autre part,au terrain constamment fragilisé par une pathologie tro-
picale variée et à l'insuffisance d'infrastructure sanitaire capable
d'éduquer les parents, de traiter systématiquement les infections respi-
ratoirea banales. Cet ensemble de faits confère aux pleurésies purulentes
et aux staphylococcie~ pleura-pulmonaires de l'enfant et du nourrisson,
une évolutibn particulièrement ~ramatique surtout en l'nbsenc~ t'ussistanc~
médico-chirurgicale adéquate.
Dans notre série,la mortalité est élevée: 18%; elle est due.
aux syndromes infectieux graves souvent prolongés et traités à domicile
;::.;
chez le féticheur ou guérisseur traditionnel et également aux complica-
~~..
f,tions mécaniques secondaires.
Notre étude porte sur 61 dossiers de malades hos pâ talisés da..e
~:':
le Service de Pédiatrie du C.H.U. de Lomé, de Mars 1975
à Janvier 19'70,
~;.~:.
.. soit pendant une période de 2 ans 11 mois. Ces dossiers comportent
~~,)..
43 observations de suppurations pleuro-pulmonaires du' nourrisson
;;'.:':
dont 20 staphylococcies pleura-pulmonaires qaetériologiquement
; ,
prouvées.
18 observations de pleurésies purulentes où le germe a pu être
isolé dans 10 cas.
Les insuffisances matérielles et techniques n'ont pas permic
.,-
une étUde aussi complète que nous l'aurions souhaitée~ bien de donnéès
.../ ...

2
de l'interrogatoire, de l'examen clinique .et surtout des éléments évolu-
tifs après l'hospitalisation manquent. Néanmoins, nous pensons que ce
travail permettraià côté des études faites à Abidjan (15), au Congo (8),
aU Maroc (28), un peu partout à travers le continent, une approclle épi-
démiologique et thérapeutique des pleurésies purulentes et ct des staphyloc-·
cies pleuro-pulmonaires en Afrique.
" ..,
...
t .
.../ ...
'.
, ..

~i!f
3
':.':.~:.:.
.
:~ .
PREMIERE
PARTIE
HISTORIqUE
.:: ~
1
. , '
la
ma1.adie·
L'~c61e hippocratique avait d~j~ il Y a bien longtemp~ distiD-
:': .~ .
gué l'empyème des autres maladies thoraciques. Mais l'individualisation
'des pleurésies ne date que de la fin ?u XVIIIème siècle - début XIXème
siècle. En effet,c'est d partir de 1761 que AUENBRURGGER â Vienne et
CORVISART en France en 1808, introduisirent l'usage de la percussion et
montrèrent toute l'importance de cette m~thode élémentaire d'investiga-
tion pour le diagnostic des épanchements pleuraux. Ensuite,PINSL en 1SiO
et LAENNEC en complétèrent l'étude cliniqueiet au COurs de cette première
moitiée du XIXème siècle,
de
nombreux médecins s'attachèrent à en par-
faire la description, parfois au prix de finesses séméiologiques qui ont
maintenant perdu tout intérêt pratique depuis l'avènement de la radio-'
logie. La généralisation de la ponction pleurale (découverte par l'Amé-
ricain HUGHES en 1844)', l'essor de la bac t r IoLog i e (à la fin du XIXème
è
siècle avec PASTEUR) et de la radiologie (avec BOUCHARD ert 1896), les
progrès'de la chirurgie thoracique n'ont fait qu'en souligner la f~éque:1co
et la diversité.
A propos du cas particulier des staphylococcies pleuro-pulmo-
naires, leur connaissance remonte â la fin du XIXème siècle pour les pleu-
résies et au début du XXème siècle pour les pneumopathies. La synthèse
de l'association pleuro-pulmonaire n'a été opérée qu'après 1950 à la fois
par des médecins (C~APTAL, BERTOYE, CLEMENT et GERBEAUX, BERNHEIN, DEERE,
LEVESQUE,. MARQUEZY', LELONG ) et par des chirurgiens (HATHEY, BINET et
VERMAIL, LE BRIGAND). Eiles sont'ces dernières ann~es l'objet de nom-
breuses publications surtout à propos de leur traitement et pronostic
• • • /

lIlI


4
.~.
la
thérapeutique
Au début de l'individualisation de l'empy~me comme entit~ cli-
nique distincte des autres maladies thoraciques, du temps d'HIPPOCRATE
le traitement était e s s en t i e Ll.emen t et exclusivement local : "à .ce maLar' c
il faut pratiquer l'incision ou la cautérisation pour tirer le pus. Ayan.
évacué tout le pus, injecter du vin et de l'huile tiède ••• On fait sortir
ca qui a été injecté et on pratique une autre injection".
(Des maladies,
livre II) (19). Jusqu'au XIXème siècle, la thérapeùtique n'a sensiblement
devant
pas varié i maisjla gravité des accidents qu'elle entrainait, la pleuroto-
mie a été alors controversée. En 1872, BEHIER remit en honneur le traite-
ment chirurgical et pratiqua des pleurotomies avec résection costale qui
semblaient donner de bons résultats mais souvent au prix d'une mu t i La t i on
anatomique et fonctionnelle.
En 1893, DELORME pratiqua la première décortication dans les
pleurésies anciennes pour supprimer la poche et ramener le poumon à la
paroi. Cette opération rapidement abandonnée a été reprise en 1940, béné-
ficiant alors de l'apport des antibiotiques et des proGrès 4e la techni-
que chirurgicale. Elle reste actuellement avec l'apport de la kinésithp-
rapie, le traitement des séquelles pleurales portant atteinte à ln valeur
,.'
fonctionnelle respiratoire.
La découverte des sulfamides et surtout de la pénicilline ap-
porta le plus grand bouleversement dans le traitement de la pleurésie pu-
rulente. En effet en 1947, GRAHAH écrivait: "Nous avons affaire à un
état qui est totalement différent, quelque chose de nouveau dans le monde,
quelque chose que nous n'avons jamais vue auparavant: l'infection pleu-
rale atténuée par les antibiotiques. Maintecant il n'y a pas de raison
.Ô,
POUr que de nouveaux principes de traitement ne soient pas discutés en
.../ ...

5
face de ce nouvel état".(20) - Depuis lors, l'arsénalthérapeu~ique s'en-
~f' richit chaque année de nouveaux produits permettant de lutter contre
l'infection et l'enkystement. La chirurgie voit ses indications reculer
et surtout se transformer; elle est appelée désormais à 'àméliorer le pro-
nostic fonctionnel grâce à la décortication remise en honneur.
i·"
,'.
-'
... ! ...

6
DEUXI~1E
PARTIE
TRAVAIL
PERSONNEL
A) - MATERIEL
ET
METHODES
D'ETUDE
Le Service de Pédiatrie (Service du Pro Ag~ p~ BEGUE) a une
capacité de 110 lits ~ur les 900 que comporte le C.H.U. de Lom~ Tokoin.
Parmi les hospitalisésjnous avons pu observer dans le cadre de notre étu-
de, 61 dossiers d'enfants âgés d~ 14 jours à 13 ans, 32 garçons et 29
filles •.
La méthode d'examen est celle classique de tout malade.
Ainsi avons-nous suivi pour chaq~e petit malade le schéma suivant a 4
temps
1°) - le premier temps comporte:
a)
l'interrogatoire recherche:
- l'&tat civil de l'enfant : ~ge, sexe, date dl'entr~e
que
et de sortie de même le poids d'entrée et de sortie
- le motif de consultat~on : souvent il s'a~it de
toux, fi~vre, dyspnée et parfois dectroublcs dig~3-
tifs (diarrh~e, vomissements, douleurs); et ~i pos-
sible la durée d'évolution et les méèications re-
çues ç.vant la présente consultation sont précisées
b )
l'examen clinique apprécie et /
ou rech.erche
- les signes généraux :
l'état gén&ral, l'~tnt d'hydratation ou de d~shydra-
tation ,
l'anémie clinique,
les lésions cutanées
les sign8s physiques pleuro-pulmonaires
.../ ...

7
..
la polypnée et les signes de lutte (battements des
,
ailes du nez, tirage ~us et /
ou sous sternal, intar-
costal) ,
imoobili té ou <'..Symétrie thor8.aiq.uc T
existence d'une matité,
appréciation du murmure vésiculaire et autres bruit3
auscultatoires,
signes physiques de retentissement
- cardio-vasculaire :
fréquence cardiaque,
souffle cardiaquG, frottement péricardique;
- digestif :
• ballonnement abdominal,
• état du foie, de la rate;
Recherche de foyers infectieux O.R.L.
2°) - Deuxi~m~ temps : examens complémentaires
- radiographies pulmonaires face et profil;
- ponction pleurale exploratrice et évacuatrice éventuelle;
- hémoculture, intra-dermo-réaction à la tuberculi~e
bilan systématique: examen de selles, goutte épaiDse,
test ct 1 Emme 1•.
Troisième temps
la th~rapeutiqu~
4°) - Quatrième temps: l'6volution par:
- la, surveillance clinique quotidienne des courbes ther-
mique, pondérale, des signes fonctionnels et physi~ues
respira t oi r e e ;
la surveillance radiologique tous les deux jours au
... / ...

8
début puis espacée en fonction de l'évolution;
-
la surveillance et le réajustement thérapeutiques.
Malgré tout,
sur le plan clinique, les observations comport8TIt
de nombreuses lacunes.
En effet,au début Ge la période qui couvre r.otre
itude, celles-ci étaient prises de façon hgtive, donc incompl~t~. De plus,
: pour des problèmes d'ordre matériel et technique liés aux possibilités li-
i'~it~es du C.H.U., le bilan complémentaire co~me le sch~ma thérapeutique
;;:
.
::~.
~: nIent pas été pratiqués comme nous le souhaitions.
B) -
RESULTATS
Dans un souci de clarté, nous avons distingué les formes du
nourrisson (de 0 -
24 mois), des formes du grand enfant (après 24 mois),
; car la symptomatologie et le terrain .peuvent être différents surtout en
f-
iF milieu tropical.
1"
~i
1.- Les formes du nourrisson
Nous avons colligé 43 observations de nourrissotis 8gés de '14
jours à 24 mois. 8 avaient un âge inférieur ou égal à 3 mois,
19 entr~
3 mois et 12 ~ois tandis que 16 étaient âg4s de 12 à 24 mois. La prerni~re
année de vie est donc la tranche la plus vulnérable : 27/43.
Il existe une égale répartiti8n suivant le sexe: 21 garçons 8t
. 22 filles.
Le terrain:
la malnutrition prot8ino-ealorique dans notre série
a été retrouvée 7 fois.
Il s'agit souvent d'états marastiques sur lcsquel~
survient la suppuration pleure-pulmonaire.
Ils totalisent le plus grand
nombre de jours d~hospitalisation (2 - 3 mois) et enregistrant le plus de
. déc~s dans les. staphylococcies pleuro-pulmonaires •
.../ ...
: :

9
Les staphylococcies pleuro-pulmonaires ont compliqu~ la rou-
~;.
~S~.le dans 5 cas; cette complication survient ~ la fin de la p~~ioda ~rup­
f;.>;
(tive et pose souvent le problème de diagnostic différentiel entre compli-
. cation staphylococcique pulm6naire de la rougeole et staphylococcie pleu-
~:ro-pulmonaire sur terrain rougeoleux. Dans tous les cas, la conduite Cl
~~:.
~tenir, l'évolution et le pronostic restent les mêmes.
~,:~ ,
'La notion de la vie en collectivité d'enfants a été notée 2 fois.
~.:
~Il s'agit d'enfants gard~s à la pouponnière , généralement orphelins 00 m~r'è.
~~
~
5 fois les staphylococcies pleuro-pulmonaires sont survenues
~chez des sujets dr~panocytaires. Dans un de ces 5 cas, l'an~mie hS~olyti-
",.
~que a dominé pAndant 3 jours le d~but de l'affection respiratoire.
~~~~:
[2.:
L'un des nourrissons pr é.sent e i t, associé
ea pneumopatIlie, un e
à
'.~
~encéphalopathie, un au t r e, une ur-opa t hi,e majeure (méga-uretère b Lat re L) .
â
è
":
a) - le début
La durée d'évolution de la maladie avant l'hospitalisation a pu
;~tre appr~ciée chez 32 malades , ce qui donne une durée moyenne de 15 jOQ~s.
,,
"
::Cette durée d'évolution varie de 2 jours à 4 mois!!
Pe ndan t cette période,
~
~)'
~le malade est ~uivi et traité dans les infirmeries ou en privé pour p~eu­
?
:~:..
~mopathias banales ou gastro-entérite fébrile; parfois il est tr2it~ ~ ~o-
~; ,
rmieile par des médications traditionnelles; considérons par exemple l'his-
~ :..
~toire de cette observ~tion
~.>
L'enfant D. Afi, fille '2gé& d'un an et pesant 5 kg, est reçue le
;12 Avril 1977 pour mauvais ét~t général, toux fébrile.
,L'interrogatoire apprend que l'&nfant est malade depuis Janvier "'977.
~D~abord elle a présenté une 8astro~eDtérite fébrile suivio quelquos jours
t:
~~pr~a de toux ~~che, quinteuse. Les parents ont consulté au Centre de S&nt~
.../. :.

10
cie Lomé où·un traitement de nature inconnue a été administré à l'e!lÎax!:
pendant une semaine au bout de laquelle l'absence d'amélioration a décou-
rag~ les parents qui ont conclu â une affection incurable par la m~d~ci~2
occidentale. Dès lors, l'enfant traîne de guérisseur en guérisseur,
tou·-
jours au grand désespoir des parents,
jusqu'en Avril 1977 où la recrud~s-
cenee de la diarrhée, de la toux associée
a la dénutrition import2~te,
',a obligé les parents â consulter directement au C.H.U.
de Lomé. A l'en-
trée; l'enfant était décharnue, et présentait une polypnée superficielle,
une fébricule â 37° 8, une candidose büccale et un syndrome d'épanchement
pleural gauche franc. La radiographie pulmonaire confirme l'épancheiJent
par la présence d'une opacité homogène de tout le champ pulmonai~e gauch8
avec refculem8nt du médiastin vers la droite. La réanimation médic~le,
,1'an\\ibioth~rapie (c6fapirine + gentamicine) et le drainage aspiratif pr&-
cocement entrepris dès le lendemain n'ont permis qu'une survie de 10 jours,
L'analyse des signes cliniques permet de retr~uver souvent les
;,
~
:Dotions class:i.ques de staphylococcies :l_~:uro-p~nt~res du nourrisson.
~ U~i~~nî:~ieuse~t
Le motif de consultation se résume
respira-
toire quasi ,constante: fièvre + toux l:,dy~pnée 7..,."f.:.':;; tableau r i.
t~
f · ,
. l"
,
<...
&
f
. ;,'ù'>
4
l
d
La
a e vr e a.
entree est present.~ 3'0- o~s sur
3 ma a es. 0,1,
,.nementS\\)
Dote donc une absence de fièvre dans 7 cas et parfois même sur un tao182u
respiratoire sévère.
La tOlL"< a étp. notée 34 fois. C'est une toux sèche de type pleu-
raI, très souvent déclenchée â la mobilisation de l'enfant.
Les signes fonctionnels respiratoires sont très aigus d2ns 24
cas avec des signes de lutte importants (polypnée superficielle, batt8ments
des ailes du nez, "tirage) et moclérùs dans les 19 autres cas simulant une
.../ ...

'.'.'
11
;a
~lalection respiratoire b2nale.
Les signes digestifs évoquant une gastro"entéri te (diarrhée, ir o-:
D1Dsements) existent chez 12 petits malades~ Un nourrisson a présent& un~
hicorragie àigestive avec nelo0nn et hématemèse (observation N~ 2). Chez
11 enfants i
ort a retrouv& un ballonriement abdominal, élément classique sa~s
'.ignes associés de gastro-entérite.
Nous avons noté chez 8 nourrissons la survenue d'une d6faill~nce
'cardiaque avec tachycardie, gros foie dès l'entrée; de même, 13 enfants ü:1t
.', présenté une anémie clinique confirmée bio logiquement par un taux d' hémo-
slobine (TH) inférieur à 50%.
T A B L El ,'l. U
r
SIGNES CLINI(~U~;S CHEZ LE NOURRISSON
~ya=======================================================================f
1
!
'" 1
Nomb r-e dl observa tians
43 !
1
!
1
Signes' physiques respiratoires
4:î !
1
~ !
1
Toux
34
1
1
Fièvre
36
1
1
Troubles digestifs
12
1
1
Ballonnem~nt abdominal
11
1
1
Anémie
13
1
1
Défaillançe cardi~que
8
1
1
1
!
--===~==============================================o==================~
Légende : signes physi~ues respiratoires = polypnée + signes de lutte
importants ou modérés.
trâubles digestifs = diarrhée + vomissements, - constipa ..
tion plus rarement .
.../ ...

12
.>
La porte d'entrée
-----------------
Dans 11 cas, nous avohs retrouvé des signes de rhinite purulente
. . de rhinopharyngite et 2 cas d'otite suppurse ayant précédé de quel~u2~
JOW's la pnetL'llopathie ou apparu avec les premiers symptômes de celle-ci.
Ooa abcès cutanés ou des cicatrices récentes de pyodermite
sont prés8nts
oIaoz 5 nourrissons. Dans tous le3 uu:res cas, les observations ne Î()urni.s-
"Dt aucun renseignement.
,.) - Les s1rnes radiologiques
La radiographie pulmonaire confirma un dia§~ostic souvent &vogu6 f,
co premier examen cliniq~e ou fit découvrir une pleurésie ou une Gt~phylo-
coccie pleuro-pulmonaire d~nB les tableaux modérés.
Cboz le ~ourrisson,il y avait cüpend~nt une correspondance entre l'inten-
aité des'signes respirûtoircs 8t l'8tendue des signes radiologiques.
On retrouvait une opac i t9. f'r-a n c he d' urie ou des de ux bu s e s ' dans
l2 cas, une image typique de s t aphy Loc oc c ié: pleuro-pulmonaire dans 19 c as
~Yec 4 fois ~ne bulle unique et 15 fois des builes multiples dont 3 eus
~o bilatéralité. La bulle se présente sous forme d'une zône'claire ~'ron-
410 à contours nets et fins,
de taille var Lab.Le sans trame broncho-va.scu-
laire visible à son .intérieur.
Un pyopneumothorax sous la forme d'un niveau liquide horizontal
crurrnonté d'une clarté est retrouvé d'emblée dans 2 cas dont l"m est uno va t-.
teinte plèuro-pulmonaire bilatérale.
On retrouve une égale rép~rtition topographique droite et gauc~e
18 fois à droite et 16 fois à gauche et une localisation bilaté~ale danG
9 cas.
~'ana11se des formes radiolcgiques montre 31 cas de formes pl~uro-
.... lœonaireel
et 1~ cas de formes pleurales • .../ ...

-12-bis
FIGURE 1:
Bulles
staph ylocociques chez
un
nouveau - né de 14 jours.
FIGURE 2;
Pvopneurnorhorax suffocant chez
un nourrisson de 18 mois.

13
.,.) - Les signes biologi~ues
a) - La ponction pleurale
--------------------
La ponction pleurale à titre d'exploration ou de traitement a et
(sratiquée chez 38 ~ourrissons. Dans 4 cas de formes bulleuses pures, la P0f-S-
"1on n'a pu @tre faite et un cas parce que le petit malade est arriv& H ~~
phase terminale de sa malodie dans le service,(il est décédé dans les p,e-
'glires minutes de son ad~i~sion). Le liquide pleural est tantôt fluirle jaun~,
t4ntôt hématique ou f ranc heme n t purulent dès la pr em'i.è r e ponction; 2 fois I l
JOnction a été blanche. On isola 19 fois le s t aphyLoc oq ue doré pathogène,
&AG fois
une k Leb s i e Ll.a pn eumoni a e , un pne umoc oque c t un streptoc oq ue . Cne
".:;
.
'.fois le gerrne isol& n l a :DU être id en ti fié. Les autres pus furent s'térilcs
(~t. Tableau rr i.
L'h~moculture pr~ltiqu~2 seulement 8 fois ~ &t& positive 5 fois~ d2G-
iMnt un staphyloc oque doré p.:..üh,)g(~ne (If fois) et' urie ':18si ella pneumoni '3."'.
Ils ont montr~ dans 20 cas seulement une hyperleucocytose s~p~ri~ur~
globules blancs/mm3 avec une poly~uc16ose neutrophile égale ou 3U~&~
60%. Pour d0S raisons techniques, la num6r~tiun formule sanguin~
'(.,s) et la sédiométrie (VS) n'ont pu être s y-s t èna t i qu emen t
pratiquées. Pour
t45 m@mes raisons,
l'anémie a ét& souvent appr~ci6e biologiquement par le
'.-\\lX d' hr,moglcbine (TH) qUE; por 18. NFS et l' hémot~lobille pondérale.
Le TH a montré un taux inf&riaur à 50% et a nécessitA une correctioJ
J4 l'anémie 13 fois.
Il s'agit souvent de sujets drépailocytaires. La goutte
il'ê1sse (Cs) a été posi t i v e dans J cas. Six enfante;
t a i en t porteurs de para-
è
àtes i:1testinaux (ascaris, ariky Los tomes, Lamb Li n , :<.il;;:lillules, kys tes d' en-
Woeba hi s t oLvt I ca)·, 'li" - utre a p '
t'
t
,."
t
.
-
,- ,.
.::.t
resen e une 8as rO-!')::lcerl e a .Escherich:;' J.
.../ . .
,.

14
T A BLE A U II
PONCTION PLEURALE
ET RESULTATS BACTERIO-
LOGIQUES CHEZ LE NOURRISSON
f=============================================================1
1
!
1 Nombre d'observations
43
1
1 Nombre de ponctions pleurales
38
1
1 Staphylocoque
19
1
1 ?NO, Strepto., K.P.
1 de chaque
1
:~,.,.'- ."
1 Germe non identifié
1
l
!
!
D=================:=======:=:=================:=======~=======.
Légende
PNO = Pneumocoque
strepto. ~ str~ptocoque
K.P. = Klebsiella nneumoniae
Il-
L'le formes du ~ro.!ld enfant
Il s'agit de 18 enfants de ,2 à 13 3ns. La répartition selon
l'l~o ast 10 suivante
6 enfants entre 2 et .) dllS
5 enfants entre 3 et 6 &ns
7 enf~nts de plus de 6 Qus.
Il Y ~ 11 garçons contre 7 filles, il y a donc une légère pré-
1Ga1n4nco masculine.
,.) - LeR aspects
a) - Le début
Le début de la maladie a été précisé dans 12 casJ il varie de
, jour à 2 mois avec une moyenne Qe 10,3 jours. L'enfant admis apres 2
1010 d'évolution.a totalisé 102 jours d'hospitalisation.

15
b) - Les signes cliniques
s.:
--------------------
l,,:
.
tt:· :
La triade infectieuse et respiratoire est encore au premier
': ..
,;
.
flan dans la majorité des cas (Cf. Tableau III). La fièvre et la toux
oo=t présentes dès l'entrée 12 fois;et la détresse respiratoire faite'
. . polypnée avec battements dGS cilcodu nez &. t1~a,. notée 11 fois et
7 tois il s'agit de polypnée modérée sans signes de lutte. Dans les 2ut~~S
'.... 11 y a dissociation e n tr e les différents éléments de 13, triade.
L'examen pleuro-pulmon~ire a permis de noter une matité f~qnche
•.,oc diminution ou aboli tion du murmure vésiculaire dan s la totalité d ee
. lU. Dans 5 cas, des râles crépi t an t s sont associés,
évoquant un syndr-ome
/ , . condensation pulmonaire.
L'examen c ar-d i o-v a s c u La i r-e & d èc ouv e r t souvent une t ac hyc ar di e
• .,oc discret souffle systolique saliS irradiation 3 fois, une tachycardie
gros foie
d.ou.Lour-e ux 8 fQis ct 3 fois une péricardite.
Les sig~es digestifs n'ont été retrouvés que dans 8 cas
- 6 cas de m~t[oriGme abdominal
-
1 cas de Eastro-entérit~.
Dans l'autre c~s, l'enfant ~ présenté un abdomen chirurgical
,Ql ft ~écessité une laparotomie exploratrice.
L'anémie clinique a &tf nppr~ci6e 5 fois; seuls 3 enfant~ 0nt
.U transfusés.
La notion de porte d'cntr&e ~'a pas ~té retrouvée.
lt) - Les signes radiologiques
La radiographie pulmonaire faite â l'entrée a montré 13 fois
~o opacité franche uni1atérale, 2 Îoi~ une opacité bilatérale et 3 Ïois
lIDO image de
pyopneumothorax avec refoulement médiastinal. Dans 3 cas
~18tait une cardiomégalie de forme triangulaire associée.
Il
• • /
• • •

16
Il Y a urt& égale répartition droite~t gaunhe
T A BLE A U
rII
SIGNBS CLINIQUES CHEZ LE GRAND ENFANT
.re a2==c==========================================================!
1
1
Nocbre d'observations
1
~~
S~gnes physiques re~pirato~res
.
,1 .
.
;
.
~~~', ~:_
~.,
.
\\
'.
: .
!"oux
12
t~." 1iFi~vre
12
fu';;,:,:""
Troubl~s ,digestifjs
1
'bdom~~ a~g~ c~~rurgical
1
Ballonnement abdomin~l
6
5
p~~icardite assoc iée
-.\\.:,',
.".
.
3
.-..c==========='==~===~======~=~~=~f==~========================::
Légende
Signes phys~q~es r~êpiratoires ; Cf. T~pleau I
P. 11
!
. "
" . : .
' .
":':1
. .
,
:
Troubles digestifs = diar-rhée et vomissements
Péricardite associé", = pleuro-péricargij;~.,.::-
'f) •
J.a pane ti on ]?leurale
T.::tbleau IV
. '
-: . :,.;r;."'
.
P0'TCtJ.1ION PLEURALE ETEACTERIOLOGIJ;; CH:;Z
LE GRAND ENFRNT:"-
""tZ=~=====;::==:;======::;:===;::=====:;::=;::,==========:::======:::==== = = = = = = = = = ! ' :
i:
:
Hoœbra d'observation~
'18' .
.s.
!'
t
!
1
Nombre de ponc t i çna pleur a1-es
--:::-"""":7"'"."...-------- 16
! ~
'1
1 Staphylocoques
7 .
;,5
s,
1
---=~-
1
Pnownocoque~
2
J
t
1:
1
Protéusmi~abilis
1
l '
L'- .
t
A
', •.• '''4 ...:.
.,.;
.,

tt.If;,:'
~t.
17
i:~:.
!i!St~"., .
,?~;t
16 fois la ponction pleurale a ramené du liquide .tantôt franche-
~7' fQrUlent, épais et jaune, tantôt fluide, 2 fois hémorragique. L'étude
~%~:
~t4riologique a permis d'identifier 7 staphylocoques dorés pathogènes, 2
~~.t·
{1II..ocoques, un protéus mirabilis et on n'a pas retrouvé de germes dans e
:~) • VOs eXamens complémentaires
!.V:\\I~ •
~..
L'hyperleucocytose avec polynucl&ose neutrophile a ét6 observ~e
~lfet., l'anémie, appréciée par un taux d'hémoglobine inférieur ~ 5~b, 3 fOlS
!~ ..appelons comme pour les observations des nourrissons que le bilan cou-
'ti-' ~'a pu être pratiqué dQns l~ majorité des cas.
, .
Les parasites intestin~ux sont fréquents 11 fois et le plus sou-
...., loa ~nfants sont porteurs de deux ou plusieurs parasites: ascaris 2
' . '
. . . . CLDk110stornes 2 cas, Lamb Li e a 2 cas , association des 3 ou d'autres para-
. . . . ebo~ le même enfant 5 o a s ,
~ik
7 enfants sont clrépanocytai:res. 4 autres avaient une goutte épais-
- . .-Ulve.
9:.:·"
~;~;'-
, .
r) · ~ terrain
~n dehors des 7 drépanccytaires ci-dessus cités, les pleurGsies
~~ ,~venues 5 fois sur un terr~in marastique, et ont compliqué une fois
~~~.:
(lia ~~ole, et un hémothorax traumatique. Nous n'avons retrouvé aucun cas
~k'·

"~acidose ou de malformations broncho-pulmonaires.
~..
~.
~K
.../ ...

18
III - Le traitement et l'évolution
1°) - Chez le nourrisson
a) - Les moyens et les m&thodes de traitement·
----------~----_.._--~-------------------
Le traitement a comporté les ~oyens classiques préconisés dan~
les staphylococcies pleuro-pulmon&ires du nourrisson.
L'antibiothérapie a pu être débutée irnm~diatemGnt dès l'entrée
des malades et si possible par voie ir"tra-veineuse les premiers jours.
Nous distingons deux p~riodes dans le choix des antibiotiques. La prA-
mi~re va de Mars 1975 ~ fin 1976 oa nous avons utilis6 dans la quasi tota-
lité de3 cas, l'association oxacilline + gentamicine et la deuxième éta-
lée sur l'année 1977 oÙ le choix de l'antibiotique échappe ~ tout schém~
th~rapeutique d~fini, car le stapt]loco~ue étnit devenu souvent résistE,nt
~ l'oxacilline C]) et aux c~phalosporines (7) et les ruptures de stock
m~dicamenteux étaient de .plus en plus fréquentes. Alors nous avons uti-
lisé selon les disponibilités du moment et selon l'antibiogram~e, l'ao-
sociaticn oxacilline + lividomycine, la pristlnanycioe ou la virginamy-
cine chacune s~ule ou associ~e â la gentamicine ou encore l'association
céfapirine + lividomycine ou gentamicine.
La perfusion placée presqile systématiquement avait pour but de
lutter contre les phénomènes de choc dans les syndromes taxi-infectieux
sév~re6, de maintenir l'équilibre hydro-~lectrolytique, de pallier l'in-
suffisance de l'alimentation et faciliter en outre l'administration des
antibiotiques et corticotdes. En effet,dans bon no~bre de cas, nous avons
eu recours à la corticothér~pie annexe pour lutter contre le choc toxi-
nique dans lèS premiers jours. Elle a ~~é également utilisée après l'~~y-
rexie et l'ablation du drain pour aider R.U nettoyage des lésions pleuro-
"
pulmonaires; dans tous les cas ell~ comporte un risque de favoriser les
.../ ...

19
perfotations pleuro-pulmonaires.
Nous n'a~onG p~ apporter la preuve danc notre s~rie.
Selon Le s cas, nous avons co:crigé l ' Ln a u f f i s an c e c.J.r,jii;"::~";' ::;' ...
par~ les an~mies et apport~ d0 l'oxyg;ne.
tarissable, nous avons mi s en place ur, d r ai.nn ge ev ec une a s pa r a t i on C(lC,:::·
nue à la dépression de 2ücrn d' .~F.lU 0;.2 a s pirn c i on discontinue. Le àr:li:.;'
~.~~:'.;
pa r nou3-mê~e:c'.
~vons utilis6 le drain de J0L~, plac& 1~t0r&J.ement en position décliv~ st
--------------------,
L:>. r-eh yd r-at a t i on parentérale ]J8r p~rf,*.sion intrq-veineuse -:>:
sÉ:rum g Luc c.a
à 5;36, e n r i c h i, de j-jacl efERcl, ::\\. été pratiquée
ê
Cb.2Z
20 j,;.:';,'.
malades,
tandis que 12 ont ét~ transfusés d'urgence par du sang isoE;ro·,.'::':)
isorh~sus en raison de 25ml/k~ et 1q oxys~n~s ~ l'oxygâne continu O~ 1~1~'
60ntinu ~ 3 I/mn. Selon les cas,les enf~nt5 ont b~n&fici6 d'un traite~~llt
antidiarrhéïque,.
la c d i Laru dc ou d
à
è
I un
de pc ra s i t e g e '"'!il v e r mox
2 c.-;;;,cri-
• mbs par jour p~ndant trois jours._Lc traitement antimycosique n'a pa~ ~t6
. systématique malf>ré la longue d ur-è e de l ' ,"~ntibiothér'1pie. Le t r a i t.em er ~ 3.:1.-
tipalustre au formiate de quinine. (10mg p.xr kG et, par jour) po n.ia n t
tr'l~i:::;
jours,
puis relayé p~r la chloroq~ine a &té systrumatique.
Chez 40 nourrissons,
les ;,.ssociations suivantes on t
,~té l~t:'_li-
sti~s d'emblée, (Cf. Tabbau V) :oxacillLlG (100 - 150~g/kg/j) + gent......,,,,i-
cine (3mg/kg/j)
: 19 fois.
. . ·1· ..

20
Céfapirine (50 mg/ kg/j) + gentamicine : 7 fois.
Pr i s t i narnyc ine (50mg/kg/ j) + gentamicine 1 ,4 fois
Oxacilline + lividomycine (15mg/kg/j)
5 fois
Céfapirine + lividomycine : 2 fois
Pénicilline G (100.000 u/kg/j) + lividomycinel 1 foL
Ampicilline + gentamicine : 2 fois.
Les raisons de cette diversité d'association sont expliquées plus
haut j
(Cf -moyeri 8 et méthodes thérapeutiques - page 18).
L'ampicilline a été utilisée seule 3 fois à la posologie de 150mg/kg/j.
ta durée du traitement injGctable variait de 2 semaines à 1 mois
à partir duquel, le r81ai eGt pris par l'oxaèilline seule orale, l'éryth~o-
mycine ou la pristinamycine pour 1 à 2 mois.
T A BLE A TI
V
TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE CHEZ LE NOURRISSON
f===========================================~=====;====================1
:
Nombre d'observations
4;, ~
1
r
Oxacilline + gentamicine
19
Oxacilline + lividomycine
5
Ampicilline + lividomycine
2
céfapirine + genta~iQine
7
Céfapirine + lividomycine
2
Pénicilline + lividomycine
1
Pristinamycine + gentamici~e
4
Ampicilline
3
,

,"
.../ ...
.-

21
b3 - Traitement
d'appoint
---------------------
b3a - drainage pleural
----------------
La pose d r un drain pour aspiration a été néc essaire pour 13 '10U!'--
~issons. Elle a eu lieu pr~cocem8nt dans les 3 premiers jours d'hospitali~.-
tion.pour les pyopneumothorax suffocants ou les/épanchements avec d~place-
ment médiastinal important 10 cas, et plus tard, au-delà de la premier8
semaine pour les épanchements intarissables et les pyopneumothoraA secan-
i
daires, 5 cas. Parmi ces cas, un nourrisson a ét& drain~ 3 fois du m&m0
côté aux 13ème, 26ème et 56ème jours de l' hospi talisa tion pour pyopne umct hc-
rax r~cidivant . Cet enfant est d'e~lleurs décédé par échec du traiteme~t
et, pour 2 autres, le drainage a été deux fois répété; tandis que chez le
4ème, le drainage a été alternativement pratiqué' à droite et à ~auche. Ce-
lui-ci s'est amélioré m8.is sIest "évadé Il
La durée du drainage variait de 7 à 11 jours. A partir de la
fin de la première semaine, même si l'ablation n'était pas décidée, le nr~_~
~tombait K ou ~tait arraché par l'enfant, sans doute avec la c6mplicit~ de
la mère qui constate l'6tat amélioré de son enfant.
"
La corticotpérapi8 méri~2 une mention particulière. Ses ind~cH-"
tions doiveilt être bien posées. Elle est décidée lorsqu'on contrôle avec cer-
titude le processus infectieux et qu'il n'y a pas de bulles extellsives .
Ce sont donc "les pleurésies purulentes qui vont surtout en bénéficier. Nous
aVons utilisé la prednisone a la dose de 1,5mg/kgjj chez 22 nourrissons, en-
tre le 4ème et 21 ème jour 0e l'hospitalisation. Elle est commencée dès lr
d&fervescence thermique et la mise en route d'un traitement antibiotiq~e
.../ ...

- 21 - bis
FIGURE 4; Pyopneumothorax. M. D. 3 ans.
FIGURE 5';
Idem. au cours du drainage;
M. D .. 3 ans.

22
~~'efficace. Elle est proLongô c 3 se:n::...ines envi r on. Elle fi. :,üu.sieurs avanc-
~ges : la r~trocession rapide de la température, la banna p&n~tration de'.
~~.
t'âzitibiotiques et surtout la d i.m i.nu t i on des e nky s t ernerrt s et d e la pach.;rT-~c"
;.~
~·rite.
c) -
TI~volution
~ .._--------
.La dur6e mnyenne ~:hoEpitalisation est de 31,) jours, le s~Jo~~
. var i an t
de 1 à 99 jours. Les guérisons avec r e s t i, tua ëJ.:t .i n t e gr o d'une 1;;:3:(:<:'
pulmonaire et pleurale radi~lo~iqucs normales sont conGt~t~es chez 12 en-
·fants à leur sortie de l'hôpit~l.
Chez plusi8urs nourrissons
d85 complications sont survenues.
l
Elles sont de plusieurs ty~ss.
-
c2a
Les f.ccidents toxi--infectieux
= ils sur-v i e nn e n t
précoce-
ment dans les 5 premiers jours et en t.r-a n e n t la mort d&'1.'3 un tableau toxi-
î
infectieux s~v~re • Noua avons 2 cas dans notre s&rie. Le plus souvent le
syndrome infectieux s'amends en quelques jours mais llenf~nt reste
aux complications suivantes =
la
-
c2b
Pul~onaires: nous A~vons que bulle caract&rise la staphy-
Loc oc.c i e p.Le ur-o-e pu.Lmo nu i r e et peut exister du d ôb u t de li: mal.ad i e il. lé: :i"
(bulle réAiduelle). San ~volution se f~it soit vers la r~60rption
Cc a.s le
plus fr~quent), soit vers un ph6nom~ne 1e soufflage collab~nt tout hn lobe
ou un poumon.' Nous n'av0us ~~s0rv& aucrun cas de soufflage. ~nfin·la bulle oe
rompt l
en t r a în ari t un pneumothorax isolé (1 cas) l
un pne uuo t h or ax ou DYO~.U­
motho~ax avec emphy~~me S~UR-cutan~ s'~tendant sur toute la parti9 ant~
rieure du ~orps, du cou aIl puhis et survenus respectivement auz j~~e et
.../ ...

23
jo~rs de l'hospitaiicati~n (2 cas).
-
c2c
pl euro-pulmonaires : i l s'agit presque toujours d3
pyopneumothorax pr~coses observ~s dans la premi~re semaine 13 fois,
ou t~~-
difs 5 fois.
-
c2d
pleurales:
cc sont essentiellement les cloison~2-
ments et les enkystements.
Un seul nourrisson a pr~sent& un cloisonneme~t
dont les poncti~ns itératives ne sont pas venues à bout. Nous n'avons p~
drainer cet enfant,
(faute de drain â l'~poque par rupture de stock) qui
- c3
Les séquelles ont été observées chez 16 nour r i as o...,
il s'agit de pachypleurite 6 fois~~ulle r~siduelle isolée ou associ62
pachypleurite } fois,
ou tout si~plement des opacités ou diminution d2 t~~n~-
paro nc e d'un," base 7 fois. Les r e c hu t o s dans notre série sont rares. ~:l;_
seul nourrisson a f~it une rechutc, rechute liée à un traitement antibi:~~-
que insuffis3rnment prolong& 8t surtout mal adapt~ (observation N° 3).
- c4
Le d8Cès :
Au t o t a L,
9 nourrissons sont décéàés tous dans un tableau :1,-:; ':s-
tresse respiratoireaigu~, il s'agit d~ nourrissons souvent atteints d~ ~~]-
nutrition prct6ino-calorique patente (6 cas) ou débutante (1 cas) et, C~0~
qui l'évolution de l'affection pul~0naire avant l'hospitalisation cot i'~lctti-
;ement longue,
(d'une semuin8 â 4 mois)
: Tableau VIII.
- cS
Les associations morbides
Enfin,
l'évolution a ~t~ ~mdillée de maladies intercurrentes:
la rougeole est survenue chez 7 nour~issons; la poliomyélite chez un ~ut~e,
une gastro-ent6rite A Essh~richia Coli et une candidose buccale surven~:~ 1
fois chacune;
candis que 10 nourrissons étaient parasités:
-
Par~sites intestinaux: ascaris, ankylostomes, l~Dbi~&s,
"
anguillules
5 fois~ kystes d'entamoeba histolytica 1 fois;
- accès palustre 3 fois.
Noùs n'avons pas pu noter de ùifférenc9 significative de dur~e 00
.../ ~ ..

- 23 - bis
FIGURE 6; Bulle
staphylococique
résiduelle.

séjour moyenne entre les enL.l.nt.s soumis a la corticothérapie et c e ux
n'en ont p.i s bAné.ficH~e.
T A BLE A U
V:L:II
D~CBS
RAPPORTS ENTRE LA MPC, LA MORTALI~~ ~~
LE DELAI D'EVOLUTION AVANT LE T~A::~j~
ANTI3IOTI~UE
EFFICACE.
F=======f=================f=========f=========f================f=======~===-
!

!
DATE !
POIDS Al ETAT NU-! EVOLUTION .'<.VANT! DU:-{E:; L,.._
!
,
,
,
1
1
D' ORDRSi
-- .
ft G r.
'"-'
lD'ENTREE; Lrr"'TD""~"
'ûl'!
1\\ ~~ !
TlHTION- ; HlX:.3PITALISATION i SEJC~_";ll :-: '~.;:..:.-
!
1
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EN KG.
!
NEL
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,
,
1
1
1
1
!
!
1
!
!
!
30
-
-
-
1 11 ans
! 1-1977
!
!
!
!
20 j G~..L.~::
1
1
f
.
1
!
!
1
t
32
10
;TIo.ra.sme
!
mois! 2-1977 !
6,700
!
! plus de 10 j.
!
5 ..
,
,
1
1
1
!
!
!
!
!
!
33
18 mois! 1-1977
7,400
c;
! marasme
!
45 jours *
1
J.
!
!
./
,
,
,
f
1
1
1
!
!
!
!
1
1
34
12 mois! 4-1977
5
marasme
4 mois * *
!
11 j.
!
!
!
t
,
,
1
1
1
j
1
!
!
! marasme
!
!
36
10,500
6 jours
! 17 mois ! 5-1977
!
!
!
!
5 J.
,au d ob u t
1
!
!
!
!
!
!
!
:
1
43
!
9 mois ! 7-1977 !
5,700
!
Kwk.
!
1 mois
!
1 j.
!
!
!
!
!
!
!
!
!
-r-
!
:
44
!
5
"
1
r:10~S •
9-1977 !
6,200
! convales J
8 jours
!
1 J r
1
1
1
1
!
!
!
1
cent de
1
!
!
!
!
!
1
!
!
!
! varIcellE!
!
,
!
!
!
!
47
1 13 ans ;10-1977
2?J
-
10 jours
1 ~ .
!
!
!
!
!
,
.
,
1
51
8
!
!
!
!
mois "1î-1 07'1
7,200
-
11 jours
54 J •
!
1
'
/
1
!

1
,
1 16
! 1-1978 ! S,7ùQ
ffiF..rasme
!
1
,-
53
mois
3 jours
o j.
!
!
!
! a pr e s
rou-
!
!
!
!
!
!
j
geols.
1
!
!
!
!
!
1
!
!
i
!
!
marasme
57
! 24 mois ! 1-1978
! 10 , hOO
!
1
1 mois
!
1
apres roû-
' .
!
!
!
!
!
!
!
! ccole.
!
!
------·---·------------------------------------1
~=~===~=============--=----===---------------------------------------------
Légende
J
~iPC
= mA.l:1uèri tian pro tè i nc-cc a LorLq u o
Kwk
= kWRshiorkor
à-L:.
date d'entr~e : le premie~ chiffre ou nombre est le nurn~ro
~r.is
le deuxi~mc nombre ~3t l'ann~e 1977 ou 1978.

. ,.
! );
25
\\ ::
,
• Il s'agit d'un garçon de 18 mois chez qui l'affection ~volue ~ bas b~:lit
masqu~e par son marasme et associ&e probablement â une cirrhose 'suspectS~
sur la pr~sence d'un gros foie dur, â surface irrâguli~re, au bord i~f~rt0
arrondi, plongeant dans la fosse ili8.que droi te, d'un ictère c onj onc ti ",7;1
franc, d'une grosse r~te d~bordant de 4 travers de doigts, le rebord c03t.l
sur la ligne mame Lc nnei r-o . Pas de circulation collatérale et i l D~ s emo ',io'
pas exister d'ascite.
La radiographie pu.l.moria i r e 2.. mon t.r
une
pachypleuri te en C<d.L'i'
è
avec des opacités h(,térogènes de tout le champ pulmonaire gauche 9t d20
ges bulleuses, le tout refoulant le médi~stin vers la droit2.
L'enfant ét~it traité i
domicile par une association dlanti~i0ti-
ques divers, d0
corticoïdes et de D80ications traditionnelles. Seule Jq
dè t.r-es s e respiratoire liée aux gr av e s Lè s i cns pulmonaires étendues et cO,l<
problème mécanique que constitue l'h8p~to-spl&nomégalie, a pu décider l~s
parents â consulter au C.H.U.
••
'te'
Cas 'ôi::'lai:',~ a u pr c d e nt , 1<:0 pa r ent s ont erré de gu6risseur 0"~, .~u":-
è
é
risseur et l'enfant reçu au C.H.U. 1 pr~sGntait une p18ur~sie enkyst~0 5U~
un âtat marastique important avec déshydratation par gastro-~ntérite.
2°) -
Chez le grand enfant
Le trai tement a été très proche de celui d cr i t
pour Les nour-r i s -
è
sons. La surveillance radio-clinique a été superposable â celle du nourris-
son. Les associations antibiotiques suivantes ont ét& instituâes d'e~~lAe
et modifi~es par 10 suite en fon~~iJn de l'antibiogramme
(Tab Le au
fI) ,
Oxacilline + ge~tamicine 5 lois. Céfapirine + gentamicice 4 fois.
OXao illine + li vidomyc Ln e ,
Grythromycine + gentamic ine, prist inamyc ine + ,"(;::-:
.../ ...

26
tamicine et ampicilline + gentamicine
: 1 fois chacune.
L'ampicilline et l'oxacilline ont été utilisées seules respec-
tivement 3 et 2 fois~
Chez 11
~nfants on a eu recours au drdinage pleural aspiraiif.
Un seul a ét~ alternativement drain6 2 fois ~ droite et 1 fois d gauche
pour pyopneumothorax bilatér~l int~riG8able.
6 enfants ont ~t~ soumis â la cOlticoth&rapie dans les condition.
indiquées plus haut.
3 enfants ont êtp transfuséo sous oxyg&ne
2 Dont drépanocytai-
res et l'autre un hémothorax traumatique surinfecté.
T A BLE A U
VI
TPAI'l'EJ'IEflT ANTIBIOTFlUE CHEZ LE GR..';.Î'lD Ei'/?':'<
f===================~========~================================1
Nombre d'observations
18
Oxacilline = ~entamisine
5
Oxacilline
')
r_
Ampdc Lâ Li ne
c6fapirine + gentamicine
4
E + G, P + G, A+ G, 0 + L
1 dG chaque
!
~====~=============================================~========~
Légende
E .C G
=
ErythromyçiJ.18 + gcnta:nicine
P + G
=
Pr i at.Lnamyc i ne + gentamicine
A + G
=
AmpiciEine + gentamicine
0
+ L
.-
Oxacilline + li'lidomycine
b) - Evolution
L~ durée moyenne de séjour ho~pitalier a ét8 de 46,8 jours
... / ...

27
le s~jour variant de 1 â 112 jours. Là ~galement il n y a pas d~ ~lI:e-
rence significative de durée moyen":1e de séjour entre les enfa~ts SG'.l.s
corticoïdes et ceux non traités 0 la corticoth9rapie.
La guérison sans s~quelle radiologique à la sortie a
5 fois i 2 fois
un pyo pn eumot ho r ax ave c déplacement m&diastinal i:::pcr:."-.":
a compliqué une pleur6sie purulente.
- b3
Les décas : (C f 'I'ab Lea u VIn)
2 enfants sont db~~J~s : l'un parce qu'il pr~sentait une J(tr~s~e
respiratoire aiguë et â la r-ad i.oj-r aphi e pulmonaire un py opne uno t.h or-e,x e..y~:
un important d pLac emen t du m8diEt'3tir" En outre ,c
è
1 est
un on f arrt ;;l<::.l:o.i.l";;r"i
qui a b~n&ficié d'un traitement prolong6 ~e nRture inconnue à do~icile ... - r -- ".., ~ .
. , -
de consulter après 10 jours d' évc Lu t i on de SR maLad i e ,
(observatior.:. ~~? L;.--::
du tableau VIII). L'autre ~Et mort p0r &chec du traitement anti~iotiquè
(résistance du staphylocoque à la plup~rt des antibiotiques utilis~s, re-
tard des r~sultats de l'hémoculture, de la cult~re du pus et do:o.c ~~ l~~~~i-
biogramme) et par d5faillance technique de l'unique système d'as~irati~~
dont disposait le service i
cette époque - (observation N~ 5).
11 cnf~nts avaient a leur sortie des séquelles radiolo~i~ues so~s
formB d'opacité, d3 diminution de 12 transparence d'une base ou ûe CO~~l2-
ment d'u~ cul-de-sac costo-diaphragmDtique 8 cas, les 3 autres oae 6taie::t
des pachypleurites.
IV -.
Quelques
Observaticn~
... / ...

28
!servation N° 1
D. D.,
fille,
3 mois, 5,950 kg, reçue le 24-2-76 pour toux,
fièvr2,
~spnée et vomissements depuis une semain8.
Signes généraux : bon état général,
anémie clinique +
Température : 40° 5.
Signes physiques
:
Polypnée superficielle avec signes de lutte importants,
immobilité de l'hémithorax gauche,
matité + silence respiratcire à gauche,
ballonnement abdominal,
pas d'hépatosplénomégalie
tachycardie par ailleurs rien à signaler (R.A.S.)
On évoque un épanchement pleural gauche (staphylococcie pleuro-pul-
~naire probable).
La radiographie pulmonaire montre une opacité homogène de tout l'b
e
Üorax gauche sumontée d'une ptite hyperclarté avec un niveau hydro-aérique
~rizontal. Au total pyopneumothorax gauche avec déplacement important du :~0-
tiastin vers la drmite.
La ponction pleurale ramene 105cc de PU3 chocolat,
~pais.
~..
Examen bactérioloGique :
isole un staphylocoque doré.
Traitement
:
1
:
Oxacilline 250mg toutes les 6 heures en intra-veineuse li-
recte
(I.V.)
par la tubulure d'une perfusion de sérum glu-
cosé à 5% enrichi de sel.
Gentamicine 5mg x 3 fOis/24 heures en intra-musculaire
Sang isogroupe 150cc
Soludécadron 4mg par jour
Autres bilans complémentaires
Hémoculture néGative,
goutte épaisse négative,
IDR a la
tuberculine négative .
.../ ...

Evolution
Aucune amâlioration de la symptomatologie respiratoire rnalgr6 12
ponction évacuatrice d'où:
Le drainage aspiratif le 1er jour.
L'6volution se fait
en 3 jours vers l'apyrexie compl~te, la r0cr0~­
sion des signes fonctionnels,
l'~vacuation compl&te du pus en 1~
jours.
29-2-77
Prednisone 10mg/jour.
26-3-77
arr&t de la gentamicine et sortie avec ce
jour a la rad~~­
graphie pulmonaire
-
Un poumon gauche revenu a la paroi mais hyperclair,
-
Une
bulle résiduelle à la base gRuche
-
Un discret épaississement pleural axillo-basal g auc hc,
Traitement d'entretien:
Oxacilline 2comp/jour.
Revue réguliêrement tous les 15 jours,
puis tous les mois
jusqu'à la normu:~-"
sation radiologique.
En conclusion:
staphylococcie pleuro-pulmonaire ayant répondu favorableme~t
au traitement. Durée de séjour:
32 jours.
Observation N· 2
Y. L •. garçon"
10 mois,
10,200\\<:g o s t
reçu le 12-8-76 pour hérwrra.:..,~<.ès
digestives et asthénie intense.
Signes généraux:
asthénie +++,
conscience altérée
coma v i g i L.
Température:
38° 2.
L'interrogatoire précise que l'enfant est suivi en clinique priv~e
depuis plus d'une semaine pour toux et fatigue.
A reçu divers antibiotiques,
corticoïdes et polyvitamines.
Signes physiques
:
anémie clinique ++
tachycardie avec souffle systolique
an~mique; pas de galop, pas d'hépatospl~-
... / ...

~.
30
nom&galie.
Examens compl&mentaires
:
groupage Rh,
TH donne B Rh +,
TH = 4o~
Goutte épaisse négative
NFS : GR
3. 000. 000/mm3
GB
28.600/mm3 avec 63% de
polynucléose neutrophile.
Traitement
Sang isogroupe
: 200c~ puis serum glucosé a 5:
pour maintenir la veine;
ampicilline
: 500mg x 2/j.
formiate de quinine
O,10g/j.
Evolution
persistance des h~morragies digestives nécessitant
3 transfusions de sang en 7 jours.
19-8-76
aggravation de la toux avec â l'examen une polypn~e,
une matité et une diminution du murmure v6siculaiie
à la base pulmonaire gauche.
Les bruits du coeur sont mieux perçus a droite.
La radiographie pulmonaire montre un pyopneumothorax
de la base gauche avec des images cavitaires axillo-
apicales,
un important déplacement du médiastin a
droite.
On évoque une staphylococcie pleuro-pulmonaire ou u!:e
tuberculose pulmonaire.
La ponction pleurale montre un liquide blanc laiteux
30cc,
donc l'examen bactériologique isole VD staphylo-
coque doré.
... / ...

31
Réajustement du traitement
arrêt de l'ampicilline.
oxacilline 500mg x 2 par jour + gentamici~~
10mg x 3 par jour.
L'évolution radio-clinique reste stationnair~i
d'où:
26-8-76,
drainage pleural apres deux ponctions en 6
jours,
qui ramène 150cc de PU5 franc.
Dès lors : -
normalisation de la température
en 48 heures.
Arrêt des hémorragies digestivGs
et recoloration progressive èos
conjonctives.
- A~élioration de l'état g6n&ral
et de l'appetit.
- Tar±~6ement de l'épanchement p12~­
ral complet ct disparition ies
bulles.
7-9-76
: ablation du drain.
18-10-76:
examen clinique sensiblement normal.
A la radiographie pulmonaire, la poche p~2U­
rale de la base gauche a disparu et i l ne per-
siste plus a ce niveau qu'un épaississement
pleural.
Sorti sous oxacilline per os; séjour a l'hôpital
68
jours.
"Au total
sta,hylococcie pleuro-pulmonaire à début
trom~eur par oes hémorragies digestives.
Evolution favorable.

32
Observation N- 3
Y. Ak., garçon, 4 mois,
6,800kg est reçu le 26-12~76 pour tuméf~c'
J
tion latéro-cervicale gauche et fièvre évoluant depuis 4 jours.
Le début remonte â 2 jours auparavant, marqui par un épisode fébrile bruta:
suivi un jour après par l'apparition d'une tuméfaction cervicale gauche.
A l'examen:
tum6faction inflammatoire latéro-cervicale gauche,
fièvre â 40°c.
Polypnée + signes de lutte importants,
anémie clinique +,
gros râles bronchiques
abdomen souple,
gros foie de 2 TDi
agitation.
On évoque une septicémie.
Bilan :
Groupage Rh, THi
hémoculture négative; goutte épaiss~
négative; KOP + coproculture négatifs; NFS et VS.
Radiographie des voies respiratoires supérieures
normale.
Traitement
Sang isogroupe
: 125cc + perfusion de sérum glucosé
a 5% pour
maintenir la veine.
Ampici~line : 600mg toutes 6 heures + lividomycine
65mg x 2foi5 par jour.
Soludécadron
Evolution
:
'
Régression de la température avec apyrexie en 7 jours;
apparition d'une G.E.l. correctement traitée au 5ème
jour. Régression de la tuméfaction cervicale et amé-
lioration des signes respiratoires malgré l'élargis-
... / ...

33
sement du médiastin supérieur,
évoquant
la pr&sence d'adénopathies paratrachéales ~.
la radiographie pulmanaire du 31-12-76.
5-1-77:
l'enfant est transféré des Soins Intensifs
dans un autre pavillon après 72 heurès d'apy-
rexie.
On arrête la lividomycine.
6-1-77: brusque changement de comportement de l'enf~u~;
reprise .thermique ~ 39° 6; obnubilation et hy-
potonie généralisée avec reprise des signes
fonctionnels respiratoires.
La radio-pulmonaire :
en plus des opacit6s évoquant
les adénopàthies paratrachéales
gauches,
i l y a une image d'6pa~­
chement de la grande cavité
droite.
La ponction pleurale ramene un liquide purulent
l'examen bactériologique isole un staphylocoque dor6
intermédiaire à l'oxacilline et sensible aux cépb.aloc-
porines.
Réajustement du traitement:
arrêt de l'ampicilline
Oxacilline 200mg x 3 par jo~~ 0~
I.M.
Ponction évacuatrice tous les
trois jours.
D~s lors, l'~volution est marquée par une amélior~tion
clinique rapide
: température revenue ~ la nor~alG en
48 heures, reprise de l'appétit.
Disparition radiologique de l'épanchement pleural, ~e
.../ ...

p e r s i st a n t
qu'une diminution de la transparence de L,
base droite.
1-2-77 : sortie sous oxacilline per os, revoir tous 12~
10 jours.
16-2-77: r~hospitalisation car depuis sa sortie, f6bri-
cule et toux intermittentes.
Depuis une SGm~~n~,
accentuation de ces signes. Ce jour on note
:
fi~vre ~ 39° 5, polypn&e + discrets sig~es de
lutte,
une matit& et une diminution du ~urmur~
vésiculaire à la base droite.
La radio-pulmonaire de contrôle montre un
panc he.ne n t
è
pleural droit.
La ponction pleurale ramene un pus jaune verdâtre 15sc.
L'examen bact&riologique isole un staphylocoque dor& r:-
sistant ~ l'oxacilline et aux céphalosporines.
Conclusion : rechute de la staphylococcie pleuro-pul~o-
naire avec
r~sistance du sta~hylocoquc ~
l'oxacilline et aux céphalosporines.
Traitement
C&fapirine 150mg x 2 par jour + livido~ycine
45mg x 2 par jour.
Evolution
apyrexie en 24 heures
amélioration clinique rapide
&volu tian radiologique progressi ve men t
1,,-
vorable et 21-2-77,
il ne persiste qu'u~c
opacit~ pleurale.
la
1-3-77
arrêt de/céfapirine et de la lividomycincj
... / ...

35
pr i s t i n amyc ine
(1 c omp et demi/j) + gen t arri c i:1;
10mg x 2 par jour j
prednisone 10mg par jour.
11-3-77 :sorti sous pristinamycinej gent~micine a pour-
suivre une semaine.
Revoir toutes les semaines pour contrôle.
Conclusion:
staphylococcie pleuro-pulmonaire 2
début septi-
cémique.
Rechute par traitement antibiotique insuftisa~-
~ent prolongé qui a favorisé l'apparition 3eca~-
dai~e d'une r~sistance du staphylocoque a l'ox~-
cilline et aux céphalosporines.
Observation
N° 4
A.
A.,
fille,
2 mois.,
pesant 6,100kg est reçue le 22-9-77 po:..rr
ne respiratoire,
fièvre et reÎus de s'alimenter depuis 5 jours.
Signes généraux
on est frappé par
un énorme abcès latéro-cervical gauc~e
incisé
-
une polypnée superficielle avec oat-
tements des ailes du nez,
tirage in-
terc o s t a L sus et sous- sternaL
-
Un abdomen ballonné et une nécrose de
la dernière phalange du 5ème orteil
droit.
L'interrogatoire apprend que le début du tableau remonte à 5 jours
par l'apparition d'u~e papule du côté latéral gauche du cou,
évoluant ~ro-
gressivement vers une pustule qui a été incisée â domicile,
un jour eVa~t
... / ...

l'hospitalisation.
Depuis 3 jours,
l'enfant est constipé et pr scn t e un", s i a-
ô
lorrhée.
L'examen physique de l'appareil pleuro-pulmonaire est normal,
la
palpation de l'abdomen découvre un gros f o.i e de 3 'I'D sans grosse r a t e , la
mobilisation de l'épaule gauche est douloureuse.
TR
:
présence de mati~res fécales dans l'ampoule rectale.
L'abdomen sans préparation ne montre pas de signes d'occlusion,
l'examen O.R.~. est normal.
On évoque une septicémie à partir du foyer cervical.
Examens complémentaires
:
L'hémoculture est négative,
l'uroculture
mor ax e Ll.s
lowofi.
-
La ponction de l'abc~s cervical donne du pus dont
~ c:
...•.
l'examen bactériologique isole un staprrylocoque dor&
résistant aux céphalosporines.
La radiographie pulmonaire montre quelques opacités
nodulaires du sommet droit.
-
La goutte épaisse est négative.
Traitement
céfapirine 125mg x 4 par 24 heures en lVD p.ir
la t ubu -
lure d'une perfusion de 500cc de sérum glucosé à 5%
par 24 heures.
Gentamicine 5mg x 3 par 24 heures en lM
formiate de quinine 0,05g par
jour.
Evolu ti on
Courbe thermique
intermittente.
Apparition d'oedème
des deux paupières.
26-9-77·
aggravation de la symptomatologie fonctionnele aV9C
diminution du murmure vésiculaire dans les deux champs
... / ...

37
pu Lmona i r e e avec pneumothorax partiel do L::~ ba s c ,c~;,~::-
che et distension du poumon gauche qui fait ~e~~:2
dans le médiastin .
. Au total
:staphylococcie pleura-pulmonaire dont le poi~: -~
départ est l'abcès cervical.
Réajustement du traitement
: arr~t de la c6fa~irine
remplacée par la pristinamycine 1/4 de compri~~ x 3
par jour.
La fièvre reste irrégulière sans am61ioraticn clini-
que respiratoire. Sur les radiographies pulmonaires
suivantes: le pneumothorax gau~he s'est comp19t~ 0t
seule une bride pleurale retient une partie du ::::::.re::-
chym~ au niveau de la r~gion axillaire moye~~e. :2
P.N.O. est sous tension et provoque un tr6s i2port~~t
déséquilibre du médiastin.
28-9-77
drainage aspiratif à gauche.
4-10-77
constitution d'une image pyoaérique du sommet jr~it.
La ponction pleurale suivie d'un drainage
rame ne un pus très épais.
Dès lors, nor~alisation rapide de la respir~tic~, de
la fièvre,
L, courbe pondérale se relève.
0" :::::-8S-
crit de la prednisone à 2 cornprimôs pir
j'OLT e:: l'en-
fant est trans&at6 des Soins Intensifs d2n~ u~ a~tre
pavillon le 14-10-77.
18-10-77
rupture de stock de pyostacine qui est rempl~cée par
le chloramphénicol pendant dix jours au caur3 i~s-
quels une ostéoarthrite de l'épaule gauche avec ima-
ges radiologiques d'ostéïte de la métaphyse supérieure
... / ...

de l'humérus s'est constituée et dont la p'onction a
ramené 20cc de pus.
Traitement: reprise de l'association gentamicine + pri3tinamyci~2.
s : .
Immobilisation plâtrée de l'épaule gaùche.
Evolution
stabilisation de la température.
Amélioration clinique.
9-11-77
La radiographie pulmonaire de contrôle montre une v~­
lumineuse image bulleuse séquellaire du sommet droit
et une disparition de la 2~me bulle de.plus petite
taille, de la base droite.
La radiographie de l'épaule montre une extension des
lésions d'ostéïte de la métaphyse humérale supérie~r~
avec bascule de la tête en bas et en dedans.
10-11-77
Il
évasion ii au 49ème jour de l ' hospitalisation.
Conclusion:
septicémie à staphylocoque doré à foyer initial cu-
tané avec localisation pleuro-pulmonaire,
oGtéo-arti-
culaire de l'épaule gauche et digitale du 5è28 orteil
droit.
Evolution radio-clinique favorable.
". Evasion Il avant stabilisation des lésions •
.../ .. ·

39
.;.
".:.,:.
";:.,-
.
i;Observation
...: :
Y. K
,11 ans, garçon, 18 kg est reçu le 7-1-77 pour fi&vre 1
.... arthralgies du coude droi t, dys priè e , toux et mauv a i s état t;én'2ral, 18 ~;'Y.l:
évoluant depuis t~ois jours environ.
- A l'examen
température à 40° c, T.A.
= 11,5/6,5.
polypnée superficielle + battements des ailes iu
nez, tirage sus et sous sternal. Pas de matit~ mai3
des r~les cr&pitants i
la base pulmon~ire droite.
Import~nte tumffaction inflammatoire du cou(c droit
et une c i ca t r i c e récente <l'une plaie de l'é:fK~tÙ'.:
droite.
L'abdome~ est sensible à 'la palpation.
Le coeur: les bdc sont faible6, .réguliers, di~soci&G
par rapport à la· tempArature : 92/mn, frottem0nt P;)-
ricardique.
On évoque ~n~ septic~mie ,sn particulier a stR)hylo-
coque avec localisation polyviscérRle •.
- Examens complémentaires
L'hé~oculture donne un staphylocoque doré.
La radiographie pulmonaire : op~cité homo~~n~ J?
la. base droite + une image c avi t a i r e , c oe ui: ë:.; c"lspect
normal.
La radiographie du coude droit : norrnal~.
Goutte ~paisGe n6gative, E.C.G sensiblement nor~al.
- Traitement
Perfusion de serum glue osé a 5';{, enrichi de Nac L et
.,.'", .
' .....-
de Kcl.
.../ ...

40
.·Oxacilline 500m[; x 4 par 24 h en IVD.
Lividomycine : 225mg x 2 par 24 h e~ lM.
Immobilisation plâtr6c de l'articulatio~ du coude droit.
- 8volution
Fi~vre r6mitt8ntc,
tableau clinique Btationnaire avec
ralentissement progressif des bdc, les 4 premiers
A~Gmentati0n radiologique des dime~si0n6 de l'image
cavitaire et du coeur.
E.C.G.
: ry t hme Le n t
autour de 75/mn.
Sus d~cal~ge du segment ST et de l'onde T en D1, D2,
AVL, V5, vS; extrasystoles ventriculaires.
- 1.5-1-77
a[.srdVi'.i.tlon:-le la po Lypn èu ct des Si[;1'.0'3 de lutte,
temp&r~turc maintenue ~ 39°, apparition d'un point. de
cat6 droit avec â l'examen, une matit~ ct un silence
respiratoire dans l'h~mithorax droit.
La radio~r2phie pulmonaire faita en urgence montre un2
peti te opaci té homogène de la b as e ch"oite à rri v eau h ......
rizontal surmonté d'une énorme hyperclart6, refou13~t
le poumon contre l'opacité cardiaque.
C;'.l.r:]iom-2t",üi8 ct' ::lspect triangulaire.
La poric t i on pleurale ramène q u oLq ue s
cc de pus. [traî-
nage aspiratif continu : r~~~ne du pus jaunâtre.
L'E.C.G. de contrale : retour du aegma~t ST ~ la lig.e
iso-élec triq ue,
fréq u e nc e rapid.e, r,:::.~:uliGl'e à 150/;r.n.
- Evolution
Une amélioration clinique transitoire de 6 jourB~ puis
.../ ...

41
arriv&c des r&sultats :
èe deux hémocultures èt de la ponction pleu-
raIe toutes deux isolant un staphylocoque ré-
sistant aux h~talactamines.
- 22-1- 77
aggravntion de la sympt5matologie r0spiratoire
avec ~ l'examen un syndrome d'§panchement pleural,
une Qlt&ration de 11~tat général, des gémissemer.ts.
On note une d&faillance du syst~me aspiratif 1u~
fonctionne â minima.
- 23-1-77
Gpparition d'emphys~me sous-cutan~ de la rnoiti6
droite du thorax et de l'abdomen. Perception diU~
souffle systolique apexien 4/6.
- 25-1-TI
agg-r:w'1tion du t ab Le au pr-è c e d e n t
(~t d c s
d:::.ns
é
è
un tableau. d'insuffisance respirAtoire aigu~ et
- Conclusion
Septic&mie a staphylocoque dor& r~sistant aux b&-
t~lactamines,avec locnlisntiona articulaire, p~ri-
c~raiQûe, pIGuro-pulmonaire.
D~C~F p~r pyopneumothorax suffoc2nt par d&faut de
l'aspiration: appareil d6failldnt.·
':~ '.
Echec d'une antibioth~rapie mal adapt&e par 3uite
du r~turd des r4sultats bact~riologiques et de
llanttbiogramme.
Observation
N° 6
.:-
.4.. Korn.
9 mois, fillA, pesant 8,500 kg, est reçue le 16-11-76
~-
.../ ...

42
dyspnée, agitations,
pleurs et fièvre a 39° 5 depuis 3 jours.
A l'examen on note
une nuque raide,
rejetée en arrière
Une polypnée superficiell~ avec des signes
de lutte sévères.
Des geignements.
L'examen pleura-pulmonaire met en évidence un syndrome d'épanclle-
ment pleural droit.
L'abdomen est ballonné.
Les bdc sont rapides a 120/mm.
Pas de SC~I'
fIe cardiaque.
La radiographie pulmonaire montre une opacité franche de la base
droite et une ligne bordante axillaire.
La ponction pleurale ramène un liquide ci trin fluide dont l' examen
bactériologique isole un staphyloçoque pathogène.
La ponction lombaire est normale.
- Traitement:
?xacilline 200mg x 3' par 24 heures en IV direct
par la tubulure d'une perfusion d~ sérum glucos6
à 5%.
Gentamicine 10mg x 3 en lM
formiate de quinine O,075g par jour.
-
Evolution
Jusqu'au 19-11-76, état clinique stationnaire. Ap-
parition d'un muguet buccal.
23-11-76
aggravation de la détresse respiratoire.
Tympanisme à la percussion du thorax.
Souffle amphorique et des râles sous crépitants
dans le champ pulmonaire droit •
.../ ...

La radiographie pulmonaire :
Enorme image bulleuse refoulant le médi~stin ve~3
la gauche, condensation hétérog~ne interhilo-pari'-
tale droite.
La ponction pleurale ramene quelques cc de pus épais.
Drainage aspiratif continu ram~nedu pus franc en petit2
quantité.
.
Un staphylocoque doré résistant a l'oxacilline a été
- ' .
15~.L0
du pus.
Arrêt de l'oxacilline, remplacée par de la céfradine,
24-11-76
chute thermique de 40° 1 â 38° 3. L'enfant devient cal~c
et régression des signes fonctionnels respiratoires.
26-11-76
retrait du drain par l'enfant la nuit;
évolution inchan~ée et la radiographie pulmonaire montre
une opacité de la base droite â niveau horizontal sur2C~-
té d'une grosse hyperclarté.
1-12-76
Persistance de l'apyrexie, mais l'enfant ne s'aliment0
plus depuis deux jours.
Reprise des signes fonctionnels respiratoires.
Apparition d'un emphysème sous-cutané sur tout l'hé~i-
thorax droit.
La radiographie pulmonaire :
Présence d'images bulleuses emphysémateuses
des 2/3 antérieurs du champ droit,
faisant
hernie dans le médiastin; ces ima8es semble~t
essentiellement développées aux dépens des
lobes supérieur et moyen,
l'inférieur étant
refoulé et comprimé â la partie postérieure
.../ ...

44
',.:""
"
de l'hémithorax droit.
Conduite a tenir:
oxygène,
le reste inchangé.
Régression progressive de l'emphysème sous-cutané, r2-
prise de l'appétit avec prise pondérale, amélioration
de la respiration et à la radiographie pulmonaire de
contrôle : diminution des dimensions des hyperclart0s
du champ pulmonaire droit avec retour partiel du mé-
diastin vers la droite.
Conduite à tenir: arrêt de ln céÎradine.
Institution
de la virginiamycine per os 2 comprimés par jour, de
la prednisone 10mg par jour; continuer la gentamicin3.
17-12-76
Maintien de l~apyrexie depuis deux semaines.
Am~lioration clinique.
Radiographie pulmonaire : bulle résiduelle.
Sortie ce jour. Revoir tou~es les deux semaines
:l' en~
Îant rentre sous virginiamycine et chloroquine.
Conclusion
Staphylococcie pleuro-pulmonaire chez un nourrisson de
9 mois. Résistance du staphylocoque à l'oxacilline.
Evolution compliquée de' candidose digestive,
de pyo-
pneumothorax et d'emphysème sous-cutané.
Sortie avec séquelle pulmonaire (bulle résiduelle) •
.../ ...

..
'~
~:TROISIEHE
.
PARTIE
COMMENTAIRES ET CONFRONTATION AVEC LA LITTERATURE
SUR
LA
FREQUENCE
Sur une p~riode de 2 ans 11 mois, de Mars 1975 â Janvier 1978, 770
enfants sur 6.362 admissions au total ont ~té hcspi talisés pour des aymp-
· tômes fonctionnels respiratoires , soit 12% de l'ensemble' des hospi talisati;-,:3
-. ;
du Service de Pédiatrie. Parmi ces enfants, nous avons pu r und r 61 dos s i cr ..
é
~~our notre ~tude, ce qui tepr~sente 8% des pneumopathies aiguês et 1% d~s
~. ~
~}osPitalisations dans la m6me période.
· ,
~pes quèlques faits illustrent bien la grande fréquence de la pathologie res-
.,~iratoire infantile en général, des pleurésies purulentes et des staphyloc()(;-
:i
S~ies pleuro-pulmonaires en particulier, sous les tropiques : en moyenne 20
1
.
·.par an, (Tableaux VII et IX).
a) - Suivant l'âge
..~
"t
·.~
La maladie est plus r~pandue chez le nourrisson, les 2/3 de nos
~l·.
Jj eunes malades ont moins de 2 ans,
(70%); cette fréquence est de 80% dal1::-
CI>
••
île~ aêr-Les de A.M. KONAN et ColL (15), et de A. de SCOVILLE et ColL (8),
let, tombe â 40% dans la série récente de A. BACULARD et Coll. (3). Nous évo-
'i
.
{quons quelques raisons pour expliquer cette fréquence :
- Absence d' antibiothérapie systématique etprécooe dan s 1~6
'infections re&piratoires très fréquentes â cet âge, absence liée à des r~i-
son& économiques et lou d'information sanitaire.
- Facteur favorisant du sevrage, de la malnutrition protéi-
no-calorique, de la drépanocytose, des parasitoses diverses qui diminuent
la r~sistance générale de l'enfant.
- Absence de vaccin~tion sYGtématique ou de prophylaxie co~-
tre les maladies endémiques : rougeole et grippe fréquentes également à cet
âge.
Enfin baisse de l'immunité générale du nourrisson due à 12
baisse physiologique des anticorps maternels et â l'insuffisance des anti-
corpS propres de l'enfant.

46
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'1976
1977
.1978
NO~ER~ DE CA~ DE FLEURES lES PURULENTES ~~
TA' B ,- LE' A U
VII
;;".;.
DE STAPHYLOCOCCIES PLEURO-PUlJIIONAIIŒG P"'R
;;:f.
l'lOIS ET PAR AN (DE NARS 1975 A JAN\\fIIR
~~', ': en ord<Jnnée Nombre de cas par mois
1978)
en abcisse
les moisi les lettres sont les initiales des :nois de 1 1année,

47
Certains auteurs notamment H. LEDUC (17), et J. VIALATTE (30),
insistent sur la prématurité, l 'hypogammaglobulinémie , les malformations
broncho-pulmonaires comme c i.rc ons tanc E8 favorisan tes, mais aussi sur leur
. rare mise en évidence. Si nous avons retrouvé un cas de -souffrance néo-nd-
tale chez un de nos jetin~s pa~ients* nous ne savons rien sur les autres.
b) - Stlivant les conditions d'élevage
La notion de fréquence de la maladie chez des enfants élevés en
collectivité est loin d'être vérifiée sous les tropiques. Dans notre sériel
les staphylococcies pleuro-pulmonaires sont surve~es dans presque tous les
.c as chez des enfants en élevage individuel, à L' exc e p'td cn de 2 nourrissons
-."
.
·-reçus de la pouponnière. Cela s'explique aisément par le fait que les cre-
ches] les services d'enfants sont peu
développés dans nos Tégions.
···TABLEAU
IX
NOMBRE DE MALADES REÇUS PAR AN (PROGRESSION A~·;mTSLLE)
T======================~=============================================f
Nombre,total qes malades
61
Année
1975 (10 mois)
7
Année
1976 ( 12 mois)
20
Année
1977 ( 12 mois)
29
Année
1978 ( 1 mois)
5
~=============================================:======================f
.../ ...

48
SUR
LES
SIGNES
CLINIQUES
a) -
L'a
début
La plupart des auteurs insistent Sur un début extr@mement brut~l,
. parfois même précis! mettant en jeu en qUelq~ès heures le pr~n6stic vit~l
~,:dei'enfant en l'absence d'assitancc me di ca Le adéquate.
;(.
~bhez nos enfants, nous n'avons pu corroborer ces faits. La plupart consul-
1'..'
~tent après une évolution d'une semaine à plusieurs mois, la IPajorité eGt
t~f'
?vue dans la première quinzaine et les deux extrêmes sont un jour et 4 mois.
~I~fÜe chez ceux vus précocement 1 la notion de brutalité est imprécise etvcn
~:.'
~~e demande comment les enfants survivent â cet état taxi-infectieux sév~r~.
~:.:
J'En fait, très souvent le début de la staphylococcie pleura-pulmonaire est
~:.:
~~ssimi16 â celui de l'accès palustre qui se manifeste aussi par une forte
Gfièvrerapidement ascendante avec souvent des signes respiratoires (polypn~e,
~:.: :
t:·~. ,...
~irales,bronchiques d'encombrement) et les mesures symptomatiques avec
~:t:··· .
~;';îtntibiotique parviennent parfois â c a Lmer- transitoirement l'enfant.
f~h>~ ?e"
~';'
Signes généraux, fonctionnels et physiques
Les signes trompeurs sont e s ae nt LeLl.emen
c '. .
t
représentés par l'iJ.i<,mie
~clinique et les troubles digestifs. Ils ont été le seul motif de consultation
2 fois chez le'nourri~son et une fois chez le grand enfant.
L'un d'eux,
18 mois est reçu en urgence pour anémie aiguë avec col-
lapsus cardia-vasculaire, coma fébrile sans signes d'hémorragie externe ou
~interne. L'interrogatoire des parents retrouve la notion d'anémie cliûique
c
. depuis l'âge de 8 mois. Il a été reconnu drépanoytaire par la suite.
L'autre a été également admis
dans le service pour anémie ai~uë
avec c c l.Lapsus cardia-vasculaire, poz- :l~nu-:aI:lès<:l '}t ~.loenD.. Uneyndro:,:c;
ocelusif fébrile d{agnostiqu~ et suivi d'une laparotomie exploratrice a ét4
.../ ...

le seul motif de consult~tion chez le troisième enfant âgé de 5 ans.
~:""
~;:Ce n'est que secondairement dans les 3 ou 4 jours suivants que' le tOl.ble::"1.u
?i:::..... .._
rde-:'~'t~p'hyiococcie pieuro-pulmonaire et de pleurésie purulente sIest précis
:",..
::;;'
. .
.
e{~- pu être diag"nôstiq1.l:é·chez chacun des malades.
Ces signeS. ne ~ont pas classique~ ~t n6~s évoquons pour les
eXpliquer
La fréquence dee anémies carentielles, parasitaires et sur-
tout d'origi~e drép~nocytaire dans la région.
- La fréquence des parasitoses intestinales qui entra!nent
entre autres,des douleurs abdominales qu'elles partagent
la drépanocytosc, et des signes occlusifs.
Ces arguments sont d'ailleurs confirmés par l'exploration (test
d'Emmel positif 2 fois,
et polyparasit9Se ; ascaris et ankylostomes chez
l'occlusion). Ailleurs Le s signes digestifs (dia~hée, vomissement, doul.e ur s
abdominales vagues) restent plus fréquents chez le ~ourrisson que chez l'eo-
. fant et le ballonnement abdominal, signe classique, . pat h ognomonLque dQ la st:J~
phy.Loc oc c i.s ple:uro~pulmQPaire est 2 fois plus r<3~rou'iée chez le nourrisson
ciu'ecq~zl'enfant(11/6),il est donc pr.ésent ohez 26% des nourrissons 6tu-
dÜs •.
D'une façon générale.,. les' signes f'onctionnels ont rapidement orien-
té vers une affection pulmonaire, et le syndrome d'épanchement pleural a ra-
pidement été confirmé parla radiographie pulmonaire et la ponction explora.
trice. Il n'y a àonc pas eu Qe retard à poser le diagnostic.
Sûr le plan anatomique, les
empyème s
sont plus fréquents chez l'enfant
(12/18) que chez le nourrisson, (12. sur 43) plus enclin à faire des f'or-me s
b'liUeuses et des pyopneumothoraz.
3°) -
SUR
LABACT8RIOLOGI~
..... / .. ..

50
Pour joûerefficacement le rôle qui est le sien dans une :î.nfecti.:,-~
~è~v~re comme la staphylococcie pleuro-pulmonaire, la bact~riologie doit
a) rapide c'est-â-diie donner en 24 - 48 heures ~n 'premier r&sul-
;,Cfàtdev'ant permettre au c Ldn i c i en de prendre les mesures' tbérapeutiques
;}s ',imposent ,
b) Pr~ciGe et compl~te c'est-â-dire 6tudier â la f0i8 la rêsist&~ce
;classique eth~t&rog~ne du staphylocoque aux b~talactamines.
c) Doit enfin étudier le pouvoir bactéricide des a::tibiotiques ail.':
::-;;d~faCiliter les associations.
" .
~rl'-ê ~~ i_:; :5::... "'
Lan6tiori de prédominance pr6sque exclusive du staphylocoque dans
ttété soulignée par HUTINEL en 1895 (17) et la plupart des auteurs notamment
;.:.;
f~NGUYEN et Coll. (21), Cf\\.TI'AENO, STILES, BECHAHERS (3). Si cette aff i.rmat i on
.r-:
rflr'apas~t.§ ensuite v8rifiée par A. BACULARD et Coll. (::;), récemment chez '"
c':.
[fl'enfant, notre travail, quant à lui corrobore les observations des premiers,
~~;';èffeitsur 16 ponctions pleurales, 10 fois le germe a été isolé et 7 fois
~~~;:i;;, .' .. '.
~f~tâ,c&gissaitdu'staphylocoquedoré, les autres~tant le pneumocoque 2 f oi s
~:\\:~:~:'-'.:-.:. .
.
~l.lt,protéui-niirabilis(tableài.lIV). Hais nous soulignons que chaque enfant a
~1.<' ."
'.
--
:;':Suivi'avant son hospi talisation un t r a i tement comprenant entre autres,
la p':-
~~:. :.
;::.,.....:
~picillineou la terramycine et il est très probable qu'il y ait parmi les .'
{~potictions à culture stérile bc~ucoup de pneumocoques décapités par le tràite-
:;"~
Les hémocultures quoique non systématiques (pour des difficultés
fi~ques dorés et une klebsielle • L' hémoculture est ct ' ailleurs rarement posi ti-:«,
~i\\·.·.
.
~tDaris:la série de NGUYZN et Coll. (21), elle a été posi ti ve 6 f oi s ' sur 57 h,';':'
~U.
~~ocultures et 5 fois sur 52 dans celle de KONAN et Coll. (15). Cette ,rare
:~~:..

51
;; ..
;J•.
est sans doute expliquée par- la relative fréquenc~d~ lavcii~v>
di~sémin~tion du germe dans l'appar~il pleuro-pulmon~ire
,
(31).
.Ce ··péfntd.~ la physiopathologie de la dissémination du germe dans la st~pl1"-
-lo~~ccie pleuro-pulmonaire m~rite d'être discuté. VIALATTEi31)l tdutenrs-
con~aissa~t que le mode d'installation de la maladie n'est paslui-ma~e'bi~j
j,~~~bÙ~"àffi;nie que: " la voie bronchogène à partir d' infecÙ~nsd~~v~~~epi-
.
~ .."
~;at6ires supérieures parait la plus vraissemblable en raison de la constanc~
~~/' ~~
" .
:: ':
"'-
..
;:et d e l'importanc-ê'des lésions bronchiques,
la voie lymphatique parait peu
':.-
~probable, étaii.t':donné le grand nombre de barrages qui existent dans ce sys-·
j~è~i~i que la voie sanguine parait peu fr6quente du fait d~ la discr~tion
~de~: lés:l.o'ns vasculàires dans la plupart des observations ", ceci' est le r~'s,;l-
tat~eiil~tude des pièces d'autopsie dans les formes mortelle~, 00 l'on co~~­
tat~ :qu' au point de vue des lésions vasculaires seuls sont constamment inV-
~k~~~:~~>,~~,e~lymphatiques peri-bronchiques, péri-artériels' et s ous-cpI euraux.
(:tesuar'fè'reS'et'te's ve i neetpulmonad r e s et bronchiques, sont relativement·pet'.
f~;l~:é:~i~:i~
·i...~·.
>{oJk"'pe~s'cris qu'il ne faut pas riê anmo i ns minimiser l'importance de la voi e
~hé~atogène de dissimination. Nos observations cowportent des cas de oeptic6-
~iefrRnche(6 cas). avec forte fi~vre oscillante, frissons rép6t6s, atteint~
. ,
'de l'état gént§raJ. et localisations articulaires coude (1 cas), cutanée (3 8:3)
articulaire et
p6~,icardique (1 c as) , cutanéo-osseuse (1 cas),' à CÔt9 des 5.::'-
.gne e cliniques de la maladie respiratoire •..Dan s 4 cas 1 l'hémoculture a,ét,~"
'positive et dans un autre cas, l ' hémocul tu:re et l' urocul ture ont isolé un s t v-
'phylocoque doré CHAPMAN' positive, coagulase positive. De plus on ne saurait
expliquer atitrement que par la voie h&matog~ne, le ~icanisme de dissémination
des épidémies de crèches et de nomhreux autres cas de staphylococcies pletiro-
pulmonaires, â parti~ des l&sions cutan&es et des diarrh~es ~ sta~hylocoque8.
P. VEYSIER ar-r-fv evaux mêmes constatations-que nous,
quand i l c oric Lu tvqus
.0•• / .••
':.:-.

52
~>
~~c
t:;~,l' existence d! un foyer yeineUX (le point de. départ des ae pti cémd e s à. st.aphi-·
~~7·>.,1.~:·:;J~:c:.·:·:,>.: ":.~: ..,...
. 1:.
-
'
.
,
_
i)' locoques est une thr omb oph Lè b f te septique) implique la localisation pulmo-
;:~~:~:f.:; . :~. ~-\\ '-.' ::~':~" f:,"'::; ':.-:
~.
~5rnaire habituelle des e;nbolies septiques (29), et même dans les travaux Ù~
:~G.n t j;:! :': '
'.
.
R~~ONAN (15) oQ la porte d'entr~e a ét~ retrouvée dans 34%~,les iniecticns ~e3
:.qtt;:· ;"< ~.:,.~
~.. voies respiratoires ne repr6sentent que 6 cas, le reste ~tant constitu& par
; ..
des pyodermites (5 cas), otited4 cas) et une suppuration ombilicale (1 C2c) •
. : ..
:..'
0) _ SUR
LA
PORTE
D'ENTREE
Elle a été retrouvée dans 3~b des observations. Il s'agit d'infec-
des voies respiratoires supérieures (rhinites, rhinopharyngites ••. )
d'otites, d'abcès cutanés etc
Classiquement, elle est rarement retrouv&e .
. En fait il s'agit três souvent de porte d'entrée cutanée, o&connue ou oubl~')
car les infections cutanées à staphylocoque sont n'une ëxt~êne fréquence e~
milieu tropical. Le terrain a certainement une influence sur la localisatic~
pleuro-pulmonaire du staphylocoque: terrain morbilleux (12.fois), maltruni
~;:.' . (7 fois), taré surtout drépanocytaire dont la sensibilité aUX infections st~-
-, phylococciques devient de plus en plus prédominahte sur celles aux s a LmoneL«
5°) - SUR
LA
THERAPEUTIQUE
...
. ..
:,"
a) -
Le traitement antibiotigue
~."- .
Notre brève expérience suite aux difficultés vécues, confirme la
'"-',.
; ~nécessit~ de pourvoir au service, des antibiotiques suffi~amment disponibles
.::':."..
et vari~~,d'accroitre les possibilit~s d'alterner les médicaments, ce qui
permettrait dans une cert~inG m~sure de diminuer les résistances.
tout cas cette th~rapeutigue antibiotique mérite un commentaire spécial.
En ~ff~t, apris une'ann~e d'itude, nous avons constaté une r~sistance des
r· Bouch~s de staphylocoque vis ~ vis de lf~xacilline et même d~ la c~fa16fine
~:~> .
~:i;(7) et de l'érythromycine. Cette ob s er-va t Lon siest ;llueieurs fois vérifiée
~~~:,~.::
.... / ...
.~

-:-~:':':
53
'~~~.o,
,
~~,;:;" '
,_~~~Lo ;',': '":;':; ~. _0
0
00
0
. 'a~'d'eui:iêmet année'. CecL risque donc de modifier, notre impression pr-onos t i>
~'~~_,oo

0
>~~·e·;,fâ.vorable' si cette tendance se confirme et si on ne dispose" pas d' au t r os
~," ,
f&ntibiotiques: actifs comme les syne r-gds t i.nes , La résistance du staphyloco-
~" '
[qUe i aux' bêta-lactamines se présente sous deux formes :
~~·'·:.~o
~·f~~:·:
:.0"
~:o~"":
La résistance classique constatée par l'antibiogramme.
~~{:~ :
Celle-ci; a été l'objet d'une étude récente au C.H.U. de Lomé
par DEFORGES et Coll. (7).
o
,
,1
~; :.
La résistance hétérogène méconnue par l'antibiogramme oràinair~
n'est reconnue que sion cultive systématiquement les staphylc·
"coques sur milieux hypersalés ou à la température de 25° - 30c{~.
"Cette résistance a déjà été évoquée par GERBEAUX et Coll. (11)
pour expliquer le grand nombre d'échecs du traitement des in-
: '....
fections à staphylocoque, et analysée par PESNEL et Coll. (11) 1
· ' . 0 . 0
: , . :
0
à l'occasion d'une observàtion de staphylococcie pleuro-pulmo~
naire. :Tous ces auteurs insistent sur les conclusions suivantes
La fréquence de la résistance hétérogène du staphylocoque est
en extension en France :12% en 1962,46% en 1971,' et dans le."
hospitalier par l'usage intensif des antibiotiques.
' , '
/ : .
,.;,~.:' '." :'- Si, cette résistance est affirmée, le traitement efficace peut
être l'association aminosides + synergistines par exemple.
en proposant de faire en firr
les infections staphylococci-
",' ques graves, deux antibiogrammes pour les bêta-lactamines, sur
milieu habituel et milieu hypersalé.
~) ~ Ponctions pleura:es itératives et drainage aspiratif
:·~~·.f:';'0 o':. "
~
.
. ':
Si le traitement médical ne prête pas à discussion, les divergance5
.;
.../ ...

surgissent quant à l'attitude à adopter face aux ponctions itératives ct
au drainage.
,Pour FICHET et Coll. (10), pour guérir une pleurésie purulent0
il faut vider le pus': " à condition de vider tôt, on pe\\lt, guérir le malai,' ",
gr~ce aux ponctions &tanches; i ce prix, une pleurésie purulente peut el d"
guérir grâce au traitement médical. Il Par contre de SCOC ILLE et ceri. (8),
partant du principe que plus le délai de l'installation du drainage est
court après le début des signes de détresse respiratoire, meilleur parait
être le pronostic, et que l'~panchement purulent staphylococcique en pr~ti­
que tropicale est toujours un épanchement parapneumonique ooncomitant a UllJ
;;,
atteinte pulmonaire sév~re, pensent utile de mentionner avec DERN et
VERCANTEREN(1964) (8), que le drainage aspiratif à thor~x fermé est toujours
bénéfique et s'impose dans les conditions suivantes:
- Epanchement purulent massif, épanchement moyen récidivant
- Py opneumo t hor-ax quel qu~ilcQit,total ou partiel, avec (l'-"
sans déplacement du médiastin.
Et que cet acte simple est supérieur aux ponctions médicales même itérativ82
qui n'auront Il jamais l'efiïcacité d'un dra.inage continu Il, Pour ces r"..i.so?"u,
certains auteurs ont été jusqu'à recommander l' le drainage systématique etes
les enfants de moins' d'un an ".
Dans les épanchements purulents récidivants, mas~ifs et dans le
pyopneumothorax avec déplacement médiastina1, l'indication du draiuage aspi~
ratif ne suscite aucur.e discussion. Mais dans les autres cas, c'est-à~direG~;
les épanchements de petite abonàdnce, bien tolérés, nous avons d'abord pré-
féré les poncti~ns itératives tous 13s 2 ou 3 jours, ponction avec une gross~
aiguille adaptée à une tubu1ur~ étanche qu'o~ clampe entre chaque aspir~ti~~
faite avec une grosse s~ringue.
L'échec dament constaté par la reprodu~tion du liquide indiquait alors le
. . ·1· ..

55
drainage. Rappelons qu'il existe deux types de drainage pleural:
- Le drainage simple indiqué dans les pleurésies purulentes
et on le drain en place est reli0 par une tubulure à un bo-
cal contenant de l'eau st~rile et du daki~;le liquide s'&c:~­
le dans le bocal placé en position déclive.
- Le drainage aspiratif indiqué dans les épanchel;lentsabondants
et entretenus, et les pyopneumothorax. L'aspiration a pour
avantage d'éviter la répétition de l'épanchement en ramenant
":";
:
ct en maintemant le poumon ~ la paroi. Au s~t~me d'aspiraticn
décrit ci~de~sus est associé un appareillage ~ssurant une dÉ-
pression faible. C'est ce type de drainage que nous avons SLr-
tout utili3é. NGtre attitude vis à vis de la pose du drain
est essentiell<:ment dictée par nos moyens matériels limités
(drains en nombre însufiisants, inconstamment disponibles).
On comprend bien ?ourquoi nous ne pouvons pas Ïaire non plus
le drainage syst&~atique même chez les nourrisso~s de ~oin3
d'u~an,bien que nous partagions aussi cette attitude th6ra-
peutique. Les mêmes auteurs recommandent l'utilisation locale
de fibrinolytiques (thromboclase, trypsine, streptokinas2)
pour faciliter lAS ponctions pleurales en évitant le cloison-
nement et regrettent l:usage souvent négligé des lavages pleu-
raux au liquide physiologique ou mieux au d aki n di Ln
Notre
é

brève expérience ne nous a pas permis d'en f a i.r-e l'essai. P~r
contre, à 3 malados nous avons administré localement de la
gentamicine ou de la rifampicine et le nombre est insignifiaot
pour permettre de tirer des conclusions.
c) ~, Les déd 11C tions thérapeutiques
.../ ...

:De'l"étude de la littérature et de l r analyse de nos ob se r va t i ons
,.
rnous" déduisons: les conclusions thérapeutiques suivantes:
Le tpaitement m~dical est celui classique des staphylococcies
pleuro~pulrnonaires du nourrisson, (Cf. notre schéma plus haut).
Le drainage aspiratif précoce en cas de pyopneumothorax o~ la d6-
compression dans le pneumothorax suffocant entraîne' un résultat immédiatemc:
spectaculaire. Le drainage doit être court, une semaine au maximum.
L'indication bien pos6e de la corticothérapie (apyrexie, absence
de bulles extensives) donne de bons résultats évolutifs notamment en écaur··
tant la durée du séjour hospitalier .
. ....
,
Le traitement médical est identique à notre schéma plus haut dôcri!
'.. ~.'
.~ ~ ~
Association d0 pénicillines X DU de céphalosporines par voie intr~~
~ veineuse et de gentamicine par voie intramusculaire. Ce traitement sera adap-
,
~
té suivant les résultats de l'autibiogramne et poursuivi 2 à 3 semaines. Il
est ensuite relayé par une monot~'~rapie d'abord intramusculaire (enarrêtûnt
la gentamici~e) et p~is per es par IGS macrolides (érythromycine) ou syner-
gistines. Ce traitement d'entretien durera 2 à 3 mois suivant l'évol~tion de
....'.:
~ l'étatgé~&ral, des images radiologiques et si possibleasuivant la N.F.S et
: , '
,',
::; .: ~ 'l .:
~.: .
la s&diom~trie.
r."
f
'
.~,:·.~":.,· ·.,:~ ·,-••".J··
.
.
.
....
~
_.
t;·;}.;:;·~:.:. ~.
":

~,,>
L'indication du drainage est formelle dans les cas suivants
- Empyème massif, épanchement récidivant, quelle q~e soit
l'importance;
~ Pyopneumothorax avec ou sans déplacement médiastinal.
La ponction pleurale exploratrice et évacuatrice est systématique dèG l€~
diagnostic suspecté ou posé.
.../ ...

57
Un traitement local à la rifampicine sera entrepris par le àraiJ
qui sera clampé pendant une heure au cours de laquelle l'enfant est mob i.Li.s f
pour permettre le mixage de l'antibiotique dans le pus pleural.
Les pleurésies puruler.tes sont les pr Lnc Lpe Les .bénéficiaire;:; ,~le
ia corticothérapie dès l'apyrexie obtenue et l'ablation du drain; Cette co~-
ticothérapie sera poursuivie pendant six semaines environ.
La kinésithérapie doit être e~treprise dès l'ablation du drain et
dès que l'état du jeune malade le permet.
'. 6~~J_::-:... SUR L'EVOLUTION
Nous avons déjà mentionné plus haut que nos petits maLad es c ouauI>
v
. t~n'f ap;ès un délai ôvoLuti f r-eLa ti vement long de leur maladie, la durée
ci;'é;olution avant l' hospi talisa tion variant de 1 j our à 4 mois. Cet te a tti-
tu~ed'attente est une particularit6 regrettablement fréquente i l'&ga~d
de la pathologie sous l~s tropiqu06 et rel~ve d'un certain nombre de fac~ ~~~
teurs :
An;~lph~bétisme ,abscr,c c d 1 ô duca t Lon ou d'information sani t a i re ,
-r>~-.).."" "1 ?--.: '.,--.:\\
. te'IÎd~~c~ q~~.si-~y~tématique à diviser La tpat ho Logi e tropicale en il ma.La di es
à~ i ih8pit aL"et en " maladies spéc Lfi quemo.nt locales " qui relèvent:'l.ü la
sorcellerie et autres et o~ la science moderne n'y peut rien, séparation don1
le 80nl. avantage malheureux e st de r-e t ar-d er le diagnostic et le trai tem02X:
efficace.
Nos observations montrent que les enfants reçus apr~s ~ne évolution d'au
moins un mois sont soitàéc~dés, (4 sur 11 d~cès - voir Tableau VIII) SQit
sortis avec des séquelles pleuro-pulmonaires persistantes,
(4 cas).
Néanmoins, notre impression d'ense~ble reste favorable,à co~dition
de réunir d'emblée de bonnes co~ditions thérapeutiques

58
Antibiothérapie bactéricide correctement adaptée sui-
vant l'antibiogramme
- Drain~ge aspiratif adéquat
Corticothérapie bien indiquée
- La kinési thérapie consacrera sur f8. p'Lan f onc td onrie I
la guérison.
Par ailleurs, notre exp6rience a confirm& CG qui est unanimement
otcquis
les surviv~nts des phénomènes toxi-infectieux initiaux, des compli·
cations mécaniques secondaires guérissent sans séquelles d~ns un délai va~
riablej malgré la ~odicité de nos méthodp.s et moyens de travail, nous n'avsr.
observé nid' enkystement, ni d'invalidité respiratoire n'J.guère signalés.
Mais.la mortalité reste ~levée 18% avec une fréquence particuli~re
chez les nourrissons 1 (9 d~cès sur les 11 sont des nourrissons). Du restp cet
te mortalité est inégalement repartie par an : aucun d c ès en 1975 et 197i~ j
è
~ar contre l'année 1977 a 3nregistré 9 décès et le seul mois de Janvier 1972
2 décès. Aucune explication ne semble aoutenir cette mortalité subite en de-
hors de la non disponibilit6 des ~oyen3 matériels de tX'~itement à l'époque
(antibiotiques, drains, défaill~nce du syst~œe aspirati~) face ~ l'affluence
relative des malades essenti011ement group~s en d&but et en fin d'année (Ta-
b Leau VII et VIII) et ég:"iJ.er.:ent de 1: appar i tion de 1:3, r-és i s t anc e du s t aphyLe-
coque i
l'oxacilline et aUX c6phalosporines.
Aillenrs,ce t a ux de mortalité varie de 11~b 4 Abiclji1.n (15) à 24,b,
à. l'Hôpital des Enfants Balades à Saîgon (21) et 2Cf}6 ::;e10:. GRUNBERG {12).
Ces échecs nous paraisl.lent ir:lputables tout autant .agalament au long délai
c ouLc av arrt L' hos p
donc avant l'instauration
è
i t a Lâ s e t.Lon ç
d1un
traitemènt e f'-«
ficace, à l~ virulence particulière des staphylocoques et à 38S capacités
~'adaptation toujours croiGsantes aux antibiotiques qU'~ l'état général dé-
plorable, la dénutri t i cn , l' ilnlSmie et le polyparasi tisme fréqu,emmBnt rencon-

59
7°) - PREVENTION
Le problème de la prévention se pose différemment selon que llen-
fant vit
a)
F,n élevaGe individuel
---------------------
I l faut traiter activement toute localisation staphylococcique en
associant aUX antiseptiques locaux un antibiotique antistaphyloccique actif
(pénicillines H, synergistines).
b) - En col19ctivit& d'enfants
--------------------------
Les mesures à prendre SUEt les mesures classiques de prophyLax i e .
La crainte. d'infections staphylococciques s&vères doit dan~ les collectivitf
de nour-rd saorg rendre tr0s attentif au dépistage et au trai tement Gystérnati:l~
des localisations mineures cutan~eS, rhinopharyngées et otitiquos et rendre
également plus rigou=~use3 les mesuX'es prophylactiques générales:
-
Ls oLemenc Lmme d i.a t
de t ou t nourrisson Lnfe c t è
Linge propre et en quantité suffisant~ pour les enf?ntf
et le pera0~nel (couches, blouses etc.)
Dp.pistage systématique et périodique dea porteu=s d9
germes chez l~D enfanta et chez le personnel avec i50-
lament et même exclusion des sujets porteurs ~c
locoqueû pat~ogènes.
I l reste IT6ternel problame de l'antibioth~rapie syst&matique dans
les infections banales. La 881ecti0n dee germes par le développement de la rE
sistance est hors de doute. Mais il faut r&Acudre un probl~me difficile par
le choix entre une infection redoutable et une résistance bactérienne non
touj6urs prouvie par une antibioth~rapie préalable.

'-, 60
",.'.;..' . .
. ~",
Co N C LUS ION
:):
"
-:::-~-~-~-~-
; ' .•',
, Le!3 suppurations pleuro-pulmonaires de l'enfant, sont fréquente
:':):Ç:'.f.;-~~~t.'::.'·;,:::
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:-::;,~,~-:: :-'; -:.. ,
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cdans nos régions. Un ensemble socio-économique, par exemple 1'analphab&-
:::"~~':~~ .."~'j';
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,.~ •.-
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: ,tisme, la faiblesse de l' infrastructur,e sanitaire, les parasitoses intes
",
...• :,
.: . .
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tinales, la malnutrition protéfno-calorique; etc, les rend particulière-
,'~'.
'.~;
' ( ...... :"
..-_.~
....'
~...
i3\\"
,ment.. graves' sous les tropiques. Mais les différentes luttes quotidienneE
qui se mène?t pour l'amélioration des conditions de vie, en liquidant c(
,' ..
.
"
-. facteurs favorisants ou aggravants, diminuent du même coup c ette fréque~
S)~·;,:~:::::::'·""";,,:: ()_:.:':;;-i~:.. ':');:::
. . ,' _
. . • .
:'~"'~ -: .:~.
,,~:;:-.
,. _._
Nous avons rapporté 61 obaer-vat.Lons de suppurations p'l eur o-pu.
,0;- \\. ._~_;:~ ;~.~
monaires,dont 43 chez le nourrisson et 18 chez l'enfant.
~~ ; ~ .:: .',; \\.~
~~;
';,: :~~ ~,,"::
'Le tableau clinique doit être bien connu du praticien pour traiter le p,
0-":":,~.':,J:~:·
. "... ~...~.(:~~.: .. :~
. ' .
" . .
" ' . :. :'_.~
tqt possible ces infections sévères, le plus souvent à staphylocoque, L
.""":
" . ,
affections tropicales diverses arrivent souvent à modifié~ le profil cl
"::j ~', ",.:
. '
.",: .
,nique de ces suppurations p.Le ur o-spu.Imonai.r-es ; par exemple le paludisme,
1:U,~~~ ~ .> .
:)drépanocytose, l ' ankylostomiase dl une part, l'ensemble des par-ae t os es
è
... ","".~:',
i",~: . .:;~::..~.",: ~ ~::.-. '.. '"
. . . .
~~.,::
.
:~~r:::.~\\~:>~:. .
r'
1Atêstinales d'autre part, en dominant le début de l'affection pulmon~ir0
~::'}'~~:.'..~:~ . fj. i; ':.~./ :~.:.-<~~' . '..:. :.: :..'.'
. . ' .- ".-. -." '.~.' "
. - :
.. -,
:
,~orienten'l; très souvent respectivement vers une anémie fébrile ou une ~=
~:::~-;-- ~.'-.
.~,I:~
;: ::-.:;:;;.
:~"<' J ',..;., '. '.~' ..~
;... ',
- .;: ....
.:;.
-: ~',;'~ , -:
fection digéstive : 3 observations mentionnées dans notre travail illu~
';
:":.~.'
.
..... .- .. ' .
.-. .
.
trent bien ces faits -
L'évolution a été favorable dans 50 cas. Le décès est survenu chez ·11 c
...• r,";'
., fanta et nous avon.s analysé l.es causes essentielles de ces échecs : re"
au traitement, insuffisance de certaines thérapeutiques, malnutrition:
'fantile.
Sur le plan bactériologique, la résistance des souches de st
_ .... : .
.
.
M
.phylocoque auX bêta-lactamines est en pleine extension et exige des la'
: : {:~ :"
.
. ' :
.
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taires de microbiologie, outre l'isolement et l'identification rapides

61
du germe en cause, une étude systématique de la sensibilité du staphylo-
coque vis à vis des bêta-lactamines sur milieux habituel et hypersalé.
Le traitement antibiotique associe habituellement les Pénicil-
lines M ou les céphalosporines et les aminosides.
Mais en raison de la pr~­
dominance du staphylocoque dans ces suppurations pleuro-pulmonaires du nour-
risson et de l'enfant,
et de sa résistance de plus en plus constatée vis à
vis-des bêta-lactamines, notre tendance générale serait pour l'utilisation
d1emblée d'une association aminosides-synergistines ou macrolides
par exem-
ple.
Nous avons eu personnellement recours au drainage thoracique dans
24 observations. Le drainage aspiratif doit être précoce dans les épanche-
ments liquidiens massifs et /
ou récidivants, dans les pyopneumothorax suf-
focants.
Il doit rester en plac8 au moins une semaine à 10 jours sous sur-
veillance radio-clinique quotidienne.
Sr,n ablation est précédée de 24 ~eu~~s
de clampage avp.c contrôle radiologique.
Ailleurs,
le draina0e pleural en
position déclive ou les ponctions pleurales itératives sont largement suf-
fisants.
La corticothérapie mérite d'etre discutée car elle a certains aV~L­
tages. Souvent utilisée d~ns la période initiale de la maladie pour lutter
contre le choc toxinique,
elle peut être indiquée au cours de l'évolution
pour permettre la rétrocession rapide de la température, la bonne diffusion
des antibiotiques et surtout la diminution de la fréquence des enkystements
et de la pachypleurite. Mais ses indications doivent etre bien posées; en
effet,
elle n'est indiquée que lorsqu'on contrôle avec certitude le processus
infectieux et qu'il n r y a pas de bulles extensives et dès l'ablation du
drain.
Elle est plutôt réservée aux épanchements pleuraux isolés et vus tôt.
L'avenir fonctionnel àe nes enfants a pu être jugé dans quelques
observations suivies avec un recul suffisant et il semble bon. Malheureusement,

\\
62
\\
nous n'avons pas pu entreprendre une kinésithérapie systématique qu'il
faut néanmoins préconiser dès l'amélioration de l'état infectieux.
Le probl~me de la pr~vention se pose différemment suivant les
conditions d'élevage de l'enfant.
En élevage individuel, il faut traiter activement toute localisation sta-
phylococcique, en associant aux antiseptiques locaux, un antibiotique anti··
staphylococcique actif (Pénicillines résistantes aux pénicillinases, ma-
crolides, synergistines).
En collectivité d'enfants,
la crainte d'infections
staphylococciques se-
vères, doit rendre très attentif
au dépistage et au traitement systémati-
que des localisations mineures cutanées, rhinopharyngées, otitiques,
et
rendre plus rigoureuses les mesures prophylactiques générales (isolement im--
médiat de tout nourrisson infecté, d è pd s t age s y s t èmat i q ue et périodique d e
porteurs de germes chez les enfants et chez le perso~nel, etc •.. )
Il reste l'éternel problème de l'antibiothérapie systématique dans les_in-
fections banales. La s~lection des germes par le d6veloppement de la résis-
tance est hors de doute; mais il faut résoudre un problème difficile par le
choix entre une infection redoutable et une résistance bacté~ienne non tou-
jours prouvée par une antibiothérapie préalable.
En somme l'utilisation d'antibiotiques puissants, l'amélioration
des techniquei de réanimation,
l'extension des mesures prophylactiques ont
fortement diminué la fréquence et la gravit~ des pleurésies purulentes et de~
staphylococcies pleura-pulmonaires du nourrisson et de l'enfant. Ce qui se
traduit dans les pays dits développ~s par une baisse notable de la morbidit~
et de la mortalité de ces affectio~s. Par contre dans les pays du ~ tiers
monàe", ce progrès reste insensible, la mortalité ~ncore élevée, aggravée péD'
upe pathologie tropicale très variée, une insuffisante infrastructure nais-
sante contenant difiicilement
d
une
emande abondante. La combinaison judicieuse
des moyens disponibles améliorera'
.
ne anmo i na , cette affection ;",r';.c:: n~".,,;'~~
_

63
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000000
- - - - -
- - - - -
. -.: ....

1 ER:{~:F'I' D: / -/IPPOCRATE
(Déclaration de Genève)
Au moment QC l'ad~isGion
CO':'E!C
:;enbre de la Pr-o f'e s s Lo n t'[éclicale j
Je m'engage solennelleDcnt à consacrer toute ma vic
service
de l i humarri té 0
Je réserverai âmes Mattres 18 raspoct et la Gratitude qui leur Gont du="
J'exercerai consciencieusement ct avec dignité ma profession.
La santé du malado sera ma prcmiêre préoccupation.
J0
gardcrëü les secrets qui ;,10 seront c o n f'Lè s ,
Je sauvegarderai par tous les moyens possibles,lthonneur et la
tradition de la profession mé~ic~leo
Je ne permettrai pas que los considérations d'ordre réligieu~,
national,racial,politique ou social?aillent à l'encontre de mon devoir
vis à vis du malade"
Mes collègues seront ~es frèreso
"Je respecterai au plus haut deGré la vic hU8aine et ceci dès la
conception;m~me sous des rnenaces,jo n'utiliserai point mes connaissances
médicales contre les lois d e l :Ihl1nanité,
Je' m'engage sclennellement sur mon honnour ~t en toute liberté â
garder scrupuleusemcnt ces proocsses.
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