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...
THESE D'ETAT
présentée devant
L'UNIVERSITÉ DE BORDEAUX ID
V.FA Aménagement et Ressources Naturelles
pour obtenir le grade de
Docteur ès Sciences Naturelles
PAR
IssiakaZOUNGRANA
RECHERCHES SUR LES AIRES PATUREES
DU BURKINA FASa
sous la Direction du Professeur Ej. ADjANOHOUN
Soutenue le 16 Mai 1991 devant la Commission d'Examen

'In instances wliere you fiave from
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wlien you fiave 1tWre tfian seven varia6{es
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'Van 'Dyne
'Cette terre n'est pas un aon ae nos
parents ; elfe nous est prêtée par nos
enfants'.
Prover6e Massaï

SOMMAIRE
AVANT·PROPOS
INTRODUC-riON
PREMIERE PARTIE :
DISPARITE REGIONALE ET VARIABILITE
ECOLOGIQUE
6
CHAPITRE 1 : LES CADRES GEOGRAPHIQUE ET PHYSIQUE
8
CHAPITRE 2 : LES RESSOURCES NATURELLES : OCCUPATION DE
L'ESPACE ET UTILISATION
32
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE DES AIRES PATUREES
48
CHAPITRE 1 : LES METHODES D'ETUDE
49
CHAPITRE 2 : ANALYSE REGIONALE DES PAYSAGES PASTORAUX
60
A - PRINCIPALES
UNITES
SAHELIENNES..........................................
60
B· PRINCIPALES
UNITES
NORD·SOUDANIENNES..............................
72
C· PRINCIPALES
UNITES
SUD-SOUDANIENNES
89
D· PRINCIPALES UNITES DES ZONES DE TRANSiTION...............................
115
CHAPITRE 3 : DYNAMIQUE DES GROUPEMENTS •.....••..................
131
CHAPITRE 4 : VALEUR DES PATURAGES.......................................
149
CHAPITRE 5 : ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDAN·
CES : VALEUR CARACTERISANTE DES ESPECES ET DETERMI·
NISME ECOLOGIQUE DES GROUPEMENTS VEGETAUX..........
176
TROISIEME PARTIE :
CONSIDERATIONS GENERALES ET DISCUSSIONS
199
CHAPITRE 1 : TYPOLOGIE DES AIRES PATUREES
200
CHAPITRE 2 : LES GROUPES ECOLOGIQUES REGIONAUX :
CONNECTIVITE ET INTERDEPENDANCE..................................
210
CHAPITRE 3 : COMPARAISONS AVEC DES FORMATIONS ANALO·
G UES
OUEST·AFRICAINES.......................................................
219
CHAPITRE 4 : BILAN DIAGNOSTIC ET PROSPECTiVE....................
226
CONCLUSION
GENERALE
240

Les aires pâturées représentent un vaste ensemble à travers tout le
territoire du Burkina Faso.
Les recherches présentées ici portent essentiellement sur leurs
végétations, Hmiroirs Hdes conditions des milieux, et plus particulièrement sur la
fraction épigée des strates herbacées, principale ressource fourragère du cheptel
et de la faune herbivore.
L'analyse est conçue selon un gradient climatique Sud-Nord,
intégrant tous les types de végétation pâturée du pays, et correspondant également
à l'incorporation des différentes régions dans l'exploitation pastorale.
Dans la première partie, nous abordons l'étude de la variabilité des
facteurs physiques du milieu, ainsi que la diversité, la distribution et l'utilisation des
ressources naturelles dans l'espace considéré. Un accent particulier est porté,
d'une part sur les facteurs hydriques (pluviosité notamment) qui déterminent très
largement les conditions climatiques générales, et d'autre part sur les activités
humaines, souvent causes de déséquilibre des milieux.
Dans la deuxième partie, nous présentons d'abord les aspects
méthodologiques qui soutendent notre démarche ; l'analyse selon le gradient
climatique convient le mieux pour la mise en évidence du rôle des principaux
facteurs écologiques (naturels et anthropiques). Elle distingue plusieurs niveaux
d'intégration (station, secteur, région, zone) correspondant à différentes échelles de
perception du paysage.
Après une présentation détaillée des conditions écologiques des
stations d'étude (topographie, sol, flore et végétation), par région climatique, le
calcul des indices de diversité spécifique ainsi que les courbes de distribution
d'abondance spécifique indiquent que les groupements végétaux étudiés
correspondent à des états métastables, de niveau d'organisation plus faible dans la
partie centrale du gradient (région Nord-soudanienne).

La production des groupements végétaux, la valeur fourragère des
espèces qui les constituent, les valeurs pastorales globales ainsi que les capacités
de charge sont déterminés.
Les matrices Relevés-Espèces (matrices qualitative et quantitative)
soumises à l'analyse factorielle des correspondances révèlent des déterminants
écologiques d'ordre climatique, phytogéographique, chorologique et édaphique,
responsables de la structuration de l'ensemble des données en un réseau continu
de systèmes écologiques connexes, climatiquement homogènes, que l'on peut
qualifier d'unités de paysage.
La troisième partie, reprend et discute les faits saillants de l'étude.
les groupements végétaux des aires pâturées sont comparés à d'autres
groupements analogues Ouest-africains, sur le plan de la physionomie, des flores
et de la production herbacée aérienne.
Un bilan diagnostic révèle des conditions défavorables pour
l'avenir de l'élevage au Burkina Faso, si les agressions diverses, pilotées par
l'homme devaient se maintenir au-delà d'un niveau critique incompatible avec les
possibilités de régénération naturelle des systèmes écologiques.
A l'issue de nos constats et analyses, nous insistons sur quelques
observations déjà évoquées par ailleurs, pour une meilleure gestion des
ressources naturelles, en même temps que nous dégageons des axes prioritaires
de recherche de type pluridisciplinaire, dans un contexte global de surveillance
continu de l'environnement.
Mots clés : Aire pâturée - Burkina Faso - Gradient de facteurs écologiques -
Diversité - Production - Valeur Pastorale - Capacité de charge - Réseau de
systèmes écologiques.

Grazing lands are distributed through ail parts of Burkina Faso, from
the sahelian zone in the north, to the sudanian zone in 'the south.
This study deals essentially with the vegetation of grazed areas,
which integrate the major ecological conditions involved in the country ; the main
concern of this vegetation is the aboveground parts of the herbaceous layer that
constitute the most important forage ressource for cattle and herbivorous fauna.
The first part of the study is focused on the variability of physical
factors and diversity of situations relating to distribution and utilization pattern of
natural ressources. The hydric factors, specially rainfall which greatly determine
climate, the human activities which usually cause an imbalance of the ecosystems,
are both poi nted out.
ln the second part, we first present sorne methodological aspects
and research approaches. The study along a climatic gradient appears to us to be
the most suitable way to find out the implications of the interacting natural and
anthropic factors responsible for the distribution pattern of grazing lands. We can
distinguish four integrated ecological levels (Le. station, sector, region and zone)
corresponding to different scales of perception of the landscape.
Then regional environmental setting and range cover types
(topography, soil conditions, flora and vegetation structure) involved in the study are
indicated.
The calculated diversity indices (diversity index of Shannon-
Weawer, Simpson, Mc Naughton and equitability indices) and the rank-frequency
curves, show sorne dynamic aspects of the vegetation types. They are ail in a
metastable situation, with low-Ievel organization, specially in the central part of the
gradient (North-sudanian region).
Forage production, forage quality, palatability, index of pastoral
value of the vegetation and carrying capacities of grazing areas are presented.
Factorial analyses applied to the "Relevés-Species" matrices
(qualitative and quantitative matrices) reveal climatic, phytogeographical,
chorological and edaphic factors which have mainly designed the rangelands as a

continuum or a related ecological systems network.
Each ecological system is
composed of a grouping vegetation types which represents a landscape unit.
ln the final section, the main results of the study are pointed out and
discussed. An ordination of the grazing lands is proposed, according to climate and
soil conditions. Then, the different vegetations are compared to other west-african
types, in terms of physionomy, flora and aerial herbaceous phytomass production:
no significant difference appears within the same climatic limit, as far as the same
soil conditions are concerned.
The structural and dynamic features show disadvantageous
conditions and trends for the future of breeding in Burkina Faso, emphasized with
human mentalities and increasing demography.
Some priorities in actions and multidisciplinary research programs
including environ ment monitoring are then proposed.
Key-words : Grazing land - Burkina Faso - Gradient of ecological factors - Diversity
- Production - Pastoral Value - Carrying capacity - Ecological systems network.

Une thèse est rarement le travail d'une seule personne. Je saisis
donc l'opportunité pour manifester ici ma sympathie et ma gratitude à tous ceux qui,
par leurs enseignements et leurs conseils, leur confiance et leur sollicitude, leurs
soutiens financiers ou moraux, ou encore tout simplement par leur dévouement et
leur gentillesse, ont permis la réalisation de ce mémoire.
Mes remerciements vont d'abord à :
Monsieur le Professeur E.J. ADJANOHOUN, Professeur émérite à
l'Université Michel MONTAIGNE - Bordeaux III, qui a accepté de diriger ce travail. Il
a été pour moi un guide efficace et amical ; malgré ses nombreuses occupations, il
s'est toujours montré plein de sollicitude bienveillante à mon égard, en mettant à
ma disposition toute son expérience. C'est un agréable devoir, de rendre hommage
à l'immense étendue de ses connaissances dont j'ai eu la chance de pouvoir
profiter, ainsi qu'aux qualités profondément humaines de ce grand maître.
Je suis particulièrement sensible à l'intérêt que Messieurs les
Professeurs J. KOECHLIN, J. EYME et P. COLLOMB témoignent à ce travail; je leur
adresse tous mes remerciements pour l'honneur qu'ils me font en acceptant de
faire partie de mon jury.
Monsieur B. COMPS, Maître de Conférences à l'Université de
Bordeaux 1 m'a initié à l'utilisation de la micro-informatique dans le traitement des
données floristiques.
Madame
D.
FLORIN,
enseignante
à
l'Université
Michel
MONTEIGNE - Bordeaux III m'a aidé à maîtriser cet outil. Les longues heures
qu'elle a bien voulu me consacrer malgré ses nombreuses charges, m'ont fait
entrevoir tout ce que les analyses multivariées peuvent apporter à l'écologie
moderne.
Je les remercie d'avoir bien voulu accepter cette charge ainsi que
de participer à mon jury.
Je fais une place à part dans ma gratitude, à :

• RUG/ISP : Projet de Coopération Internationale entre les
Universités de Ouagadougou et Groningen (Pays-Bas) qui a en partie financé ce
travail, notamment en 1987-88.
• Monsieur le Professeur M. LAMOTTE, qui m'a initié à la
Recherche Scientifique. Il est à l'origine du présent travail qu'il a suggéré et n'a
jamais cessé de s'intéresser à mes recherches et de m'encourager ; il m'a
accompagné sur le terrain, m'a prodigué des conseils et suggestions. Je le prie
d'accepter mes sincères remerciements et de trouver ici le témoignage de ma
profonde gratitude et de ma respectueuse déférence.
• Monsieur S. GUINKO, Maitre de Conférences à l'Université de
Ouagadougou, avec qui j'ai effectué beaucoup de tournées sur le terrain.
Nombreux sont les échantillons qui doivent leur détermination à sa grande
expérience. Il m'a très vite communiqué son goût et sa passion pour la flore locale
et a suivi de très près le déroulement de mes recherches. Son amitié et son aide de
tous les instants m'ont permis de terminer ce travail qui, en grande partie, est aussi
le sien.
• Mon épouse Chantal Yvette, enseignante à l'Université de
Ouagadougou : compagne depuis longtemps, elle a accepté que "cette thèse"
envahisse notre maison et notre vie. Elle a participé à de nombreuses tournées de
terrain, à la préparation de nombreux tableaux et illustrations. Je lui dois également
certaines analyses bromatologiques. Son soutien permanent, ses encouragements
et ses témoignages de confiance dans le déroulement du travail m'ont été d'un
réconfort inestimable. Ce travail lui doit beaucoup.
• Messieurs F.X. de MONTARD et P. LOISEAU m'ont accueilli en
1979 à l'I.N.RA. de Clermont-Ferrand et ont guidé mes premiers pas dans la
recherche. Ils m'ont ouvert l'horizon agronomique et m'ont fait comprendre l'intérêt
de l'effort permanent dans la recherche. Depuis plus de dix ans, ils n'ont cessé de
me témoigner leur amitié et leur confiance en s'intéressant à mon travail. Leurs
conseils et leur aide documentaire m'ont été très précieux pendant la rédaction de
ce mémoire et je leur en sais infiniment gré.
Je remercie Monsieur le Professeur J. VAN ANDEL de l'Université
de Groningen, le Dr. H. BREMAN du Centre de Recherches Agrobiologiques de
Wageningen, mes collègues de l'Université, de l'I.RB.E.T., du BU.NA.SOLS et de
l'O. RS.T.O.M. de Ouagadougou ainsi que ceux de Bordeaux III avec lesquels j'ai
eu des échanges fructueux.
Qu'il me soit enfin permis, au terme de ces brefs remerciements, de
rendre hommage à la Mémoire de notre regretté Issa COULIBALY, Ingénieur des
Eaux et Forêts, dont les compétences en systématique végétale ont été pour moi
d'un précieux secours à Dinderesso en 1984 et 1988.

Avant d'aborder l'exposé de ces travaux, il me paraît utile
d'invoquer quelques circonstances de leur déroulement.
C'est en 1981 qu'ont commencé mes premiers contacts avec les
aires pâturées du Burkina Faso. Cette phase de prospection générale qui s'est
achevée en 1983 m'a conduit à travers toutes les régions du pays.
Les recherches sur la Station Expérimentale de Gampela ont
débuté en 1982 et se sont poursuivies jusqu'en 1988. Au cours de cette période,
plusieurs autres localités et sites ont été étudiés :
1984 et 1988
étude de la Forêt Classée de Dinderesso
1985 et 1986
étude de la Forêt Classée de Ouagadougou
1986
étude de la zone agropastorale et pastorale de
Sidéradougou
1987
étude de la Forêt Classée de Toumousséni
1988 et 1989
étude de la zone sahélienne
1989
étude de la zone de transition Soudan Sud -
Soudan Nord et de la zone soudano-sahélienne
La rédaction du mémoire a été réalisée à l'Université de Bordeaux
III. L'ensemble des résultats est présenté en trois grandes parties dans les pages
qui suivent.
Nous avons réuni en annexes les tableaux de relevés floristiques et
d'analyses statistiques correspondant aux diverses stations, afin d'alléger le texte
et de ne pas contraindre le lecteur à de fastidieuses énumérations de plantes.

1
Fig. 1
Carte de situation du Burkina Faso
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2
Le Burkina Faso est un territoire de 274 000 km2, enclavé au cœur
de l'Afrique Occidentale, entre les Républiques du Niger à l'Est, du Mali au Nord et
à l'Ouest, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin au Sud. Il s'insère
parfaitement entre les latitudes 9°20' et 15°5 au Nord de l'équateur, et les
longitudes 5°30' Ouest et 2°20' Est. Le méridien 0 (méridien de Greenwich) passe
par la ville de Dori située au Nord-Est du pays.
Cette position géographique lui confère un climat de type tropical à
une seule saison sèche bien marquée, alternant annuellement avec une saison
des pluies (ou hivernage) de plus ou moins longue durée. Du Nord au Sud, l'aridité
climatique s'atténue avec l'augmentation de la pluviosité et l'allongement de
l'hivernage. L'existence d'un tel gradient climatique connu en Afrique de l'Ouest est
à l'origine d'une zonation des principaux types de végétation, depuis les forêts
denses humides sur la côte Atlantique au Sud, jusqu'aux steppes sahéliennes à
épineux au Nord, en bordure du Sahara.
Au Burkina Faso, les principaux types de végétation sont
essentiellement représentés par les savanes soudaniennes au Sud et les steppes
sahéliennes au Nord, avec une très nette prédominance des savanes (2/3 du
territoire). On note cependant quelques formations de type forestier assez
répandues telles les forêts claires au Sud, au Sud-Ouest et au Sud-Est du pays, les
forêts denses sèches, véritables îlots relictuels, qui représenteraient une des
formes climaciques de la végétation sous ce type de climat (Guinko, 1984).
Les formations ripicoles et les galeries forestières existent encore sous forme de
"gaines" de plus en plus étroites, entourant les cours d'eau permanents.
Toutes ces formations végétales sont parcourues par les animaux
qui y trouvent leur nourriture, ce qui crée un facteur de déséquilibre permanent
entre les différentes espèces végétales (sélection), et une modification de la
trajectoire de l'évolution des groupements végétaux.

3
Aujourd'hui encore, les pâturages naturels fournissent l'essentiel
de l'alimentation des troupeaux qui doivent assurer à leur tour la couverture
protéique d'une population humaine sans cesse croissante (environ 8 millions
d'habitants en 1990 ; taux annuel de croissance moyen 2,2 %).
Au plan économique, l'élevage représente 10% du produit intérieur
brut (P.I.B.) et 25 à 30% des exportations du pays.
Malgré cette apparente rentabilité, l'élevage contribue à la destruction des
capacités de régénération des systèmes écologiques et compromet son propre
avenir. Il s'avère plus que jamais indispensable et urgent de faire le point des
ressources pastorales du pays, de connaître leurs limites objectives ainsi que les
alternatives possibles d'évolution de leurs potentialités.
Un tel diagnostic revêt une importance capitale pour l'organisation de l'élevage
dont le rôle et la place ne font que s'affirmer chaque jour davantage face aux
besoins grandissants. "Si l'on n'adopte pas des modes de développement qui
conservent les ressources naturelles, il sera bientôt impossible de satisfaire aux
besoins des générations d'aujourd'hui, encore moins d'assurer la survie de celles
de demain
: c'est la condition nécessaire et incontournable du développement".
(The Lion - Mai 1981)
S'il est vrai que l'élevage tel qu'il est pratiqué actuellement a des
conséquences dramatiques pour l'environnement, il n'en demeure pas moins vrai
qu'il partage cette responsabilité avec l'agriculture, dont les techniques vétustes
n'ont pas évolué au cours des siècles. Ces deux activités sont pour une large part
la cause de la problématique actuelle des aires pâturées, qui trouve ses sources
dans un passé récent.
Cette problématique, liée à la question alimentaire, peut être
perçue à travers les faits suivants :
• les actions d'amélioration des conditions sanitaires (prophylaxie,
hygiène, vaccinations ... ) des populations humaine et animale, développées
pendant l'époque coloniale et poursuivies de nos jours, ont engendré une forte
poussée démographique de ces populations. Les besoins de nourriture
supplémentaire et de devises (cultures de rente), ont provoqué une extension sans
précédent des surfaces cultivées et une diminution du temps de jachère.
La conséquence directe a été le rétrécissement et la fragmentation des aires
pâturées, surtout en régions soudaniennes et même dans les zones sahéliennes,
avec l'apparition des variétés nouvelles de mil et de sorgho à haut rendement et
plus résistantes à la sécheresse. Dans ces dernières zones, toute la stratégie de
l'élevage devait être bouleversée.
• Outre la colonisation des aires pâturées par les cultures, on peut
également rapporter les efforts de sédentarisation des élevages pour diverses
raisons dont les plus évidentes sont :

4
- le respect de l'intégrité des frontières que les éleveurs
passaient allègrement, tantôt pour rejoindre des pâturages connus, tantôt pour
échapper aux taxes perçues sur le bétail,
- la facilitation des campagnes de recensement et de
vaccination.
Pour rendre cette sédentarisation possible, de nombreux nouveaux
points d'eau (forages, puits, petits barrages) ont été réalisés. Ces ouvrages ont
engendré à leur tour des catastrophes écologiques bien connues que sont les
nombreuses "poches de désertification" dues au surpâturage, dans les paysages
pastoraux.
L'équilibre de tout le système de production était vite rompu, d'une
part par l'accroissement et la concentration du cheptel, d'autre part par la non
adaptation des populations d'éleveurs à leur nouveau style de vie sédentaire
(Sinclair and Fryxell, 1985 ; Franke and Chasin, 1981 ; Wade, 1974).
Tous ces problèmes évoqués se posent encore de nos jours avec
de plus en plus d'acuité, du fait de l'accroissement constant des populations
humaine et animale, du caractère inextensible des terres et d'une pluviométrie
plutôt aléatoire et insuffisante, notamment au sahel.
Cintégration des régions soudaniennes et sahéliennes par le biais
de l'exploitation des ressources agricoles et pastorales laisse aisément percevoir
qu'il serait vain d'isoler les problèmes du sahel de ceux de la zone soudanienne
sous-jacente, qui absorbe annuellement des populations d'émigrants de plus en
plus nombreux et leur bétail.
Les recherches que nous avons menées sur les aires pâturées du
Burkina Faso n'ont nullement la prétention de résoudre tous les problèmes de
l'élevage burkinabé. \\1 ne s'agit ici que d'une contribution à la connaissance des
principaux types de pâturage, en rapport avec les conditions écologiques majeures
rencontrées dans le pays.
Les aires pastorales constituant un vaste ensemble à travers tout le
pays, leur analyse selon le gradient climatique Sud-Nord parait appropriée pour
mettre en évidence le rôle des principaux facteurs écologiques d'origine naturelle
et anthropique. L'étude portera principalement sur la variabilité des facteurs
physiques, des flores et des végétations.
En ce qui concerne les végétations, nous étudierons plus
particulièrement les compositions floristiques, les contributions spécifiques (ou
fréquences relatives) des espèces herbacées, les productions de biomasse
aérienne herbacée, l'appétitibilité des espèces ainsi que les valeurs pastorales et
les capacités de charge optimales théoriques des groupements.
Ces différents paramètres et en particulier la proportion des
différentes espèces dans les groupements, permettront :

5
• de définir les principaux facteurs qui président au déterminisme
des groupements,
• d'établir des points de comparaison entre les groupements,
• de préciser les différents niveaux de différenciation spatiale des
groupes écologiques,
• de situer le niveau d'organisation des groupements en rapport
avec leur dynamisme.
De tels renseignements sont précieux pour nous, dans la tâche de
réalisation de la cartographie de la végétation du Burkina Faso en cours. Ils
fourniront également aux organismes nationaux de développement, des éléments
de base pour l'élaboration de plans d'aménagement à l'échelle régionale ou
nationale, dans l'optique d'une exploitation durable des ressources du milieu.
Des travaux antérieurs ont abordé certaines de ces questions ;
nous en tiendrons compte quoique l'on déplore souvent leur caractère trop
descriptif, fragmentaire ou localisé, les recherches sur le terrain étant souvent
limitées en raison de contraintes diverses.

6
PREMIERE PARTIE
DISPARITE REGIONALE
ET VARIABILITE:-
ECOLOGIQUEl.

7
Fig. 2
Transect étudié et localisation des stations d'étude en rapport
avec les niveaux de dégradation (d'après Grouzis 1988) et la
pluviométrie (hysohyètes moyennes 1961-1970).
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8
LES CADRES GEOGRAPHIQUE ET PHYSIQUE
1 • LOCALISATION DES STATIONS D'ETUDE
Cette étude a été réalisée au Burkina Faso, sur un transect
Nord/Sud-Ouest correspondant grossièrement à une bande rectangulaire de
720 km de long sur 135 km de large, soit L1ne superficie de 97 200 km 2. Ce
rectangle, qui représente 35,5% de la surface totale du pays, aurait pour médiane
principale l'axe Niangoloko-Markoye ; sa largeur correspondrait à l'axe Gourcy-
Ouagadougou (Fig. 2).
Le transect traverse les trois principales régions climatiques du
pays : Sud-Soudan, Nord-Soudan, Sahel (Richard-Molard, 1956) et définit un
gradient d'humidité croissante (ou de sécheresse décroissante).
Plusieurs provinces administratives sont concernées ; ce sont, du
Sud-Ouest au Nord : les provinces de la Comoé, du Houet, du Sanguié, du
Kadiogo, du Passoré, du Sanmatinga, du Bam, du Soum et de l'Oudalan. Des
observations liminaires et complémentaires à l'étude ont été effectuées dans
d'autres localités du pays (Fig. 2). Elles visent à vérifier la représentativité au
niveau régional, des pâturages étudiés.
Toutes ces régions administratives possèdent des particularités
intrinsèques de climat, de végétation, de densités de populations humaine et
animale, de système d'exploitation des terres etc... La région du Sud-Ouest, la plus
arrosée et la plus boisée du pays, présente une densité de peuplement faible: en
moyenne 14 habitantslkm2 en 1978 ; c'est la zone agricole par excellence du pays;
cependant, l'humidité relativement élevée y favorise le développement de
nombreux parasites qui limitent le développement de l'élevage.
La région centrale est la plus peuplée du pays : 50 à 70
habitants/km2 dans le Sanguié, le Bulkiemdé et le Kadiogo, 30 à 50 habitants/km2
dans le Bam et le Sanmatinga. L'agriculture y est prépondérante et coexiste avec
un élevage traditionnel de bovins et de petits ruminants.

9
Le Nord, aride et plus sain, est le berceau de l'élevage burkinabé. La densité de
peuplement humain y est relativement faible: 9,6 habitants/km2 en 1978.
Depuis quelques années déjà, les efforts sanitaires entrepris au
Sud-Ouest du pays ont éradiqué de nombreux foyers de trypanosomiase et libéré
de vastes étendues de terres convenables à l'élevage (zones pastorales et
agropastorales de Daramandougou et Sidéradougou). Des efforts similaires ont
assaini la grande vallée du Mouhoun (ex-Volta Noire) et rendu les nombreuses
terres arables à une population jadis chassée de là par l'onchocercose ou cécité
des rivières. Une plus grande intégration des régions naturelles s'opère depuis
lors, se traduisant par des mouvements perpétuels plus accentués de nombreux
migrants, agriculteurs venus du Centre-Nord et éleveurs venus du Nord.
Au total, notre dition apparaît comme un "système
ethno-
écologique" au sens de Jouglet et Jacquier, rapporté par Dorioz et Party (1987). Il
s'agit en effet d'une portion de territoire où vivent des populations d'hommes à des
densités variables, chacune d'elles ayant un mode de vie bien défini, se traduisant
par une perception propre de son environnement écologique, perceptions
matérialisées par des systèmes d'exploitation des terres qui leur sont propres.
Ces hommes et leurs animaux, les ressources végétales et leurs
facteurs de production, entretiennent un réseau d'interactions variées qui définit le
système.

10
Il • LES CLIMATS
1. Généralités
Les climats du Burkina Faso ont été maintes fois décrits, tantôt au
niveau de l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, tantôt au niveau national, voire
régional.
Chercheurs de toutes disciplines scientifiques confondues,
rédacteurs en tous genres de prospectus touristiques, chaque auteur a relevé à sa
manière les mêmes traits fondamentaux :
• saisonnalité très marquée par deux périodes d'autant plus
contrastées que leurs manifestations sont intenses,
• aridité croissante du Sud vers le Nord du pays.
Quelle. ~~soit la région considérée, deux saisons bien distinctes,
l'une pluvieuse et l'autre sèche, alternent annuellement. Leur intensité et leur durée
déterminent plusieurs variantes climatiques soudaniennes et sahéliennes dont
nous tenterons de présenter les caractéristiques d'ensemble, à travers deux
groupes de facteurs antagonistes : les facteurs hydriques et les facteurs
thermiques. Auparavant, il convient de signaler que l'alternance des saisons est
déterminée par le régime pluviométrique, lui-même dépendant de la circulation
générale des masses d'air atmosphériques. Pour mieux cerner la nature de ces
vents, il faut se rappeler la situation géographique du Burkina Faso au centre de
l'Afrique de l'Ouest, bordée au Nord par l'immense désert du Sahara, à l'Ouest et
au Sud par l'Océan Atlantique. De ce fait, vents du Nord et vents du Sud
s'opposent en permanence dans leurs manifestations sur la biologie des espèces.
Les vents du Nord, généralement connus sous le nom d'harmattan, soufflent depuis
les déserts continentaux (anticyclone de Libye) dans une direction privilégiée Nord-
Est/Sud-Ouest. L'harmattan est un vent chaud et sec qU,i constitue selon Aubreville
(1949b) un puissant agent climatique. Il s'oppose constamment aux alizés marins
du Sud (mousson), originaires de l'anticylone de Sainte Hélène et chargés en
vapeur d'eau. Le contact de ces deux courants antagonistes constitue le front
intertropical (F.I.T.) dont le balancement, dû à la prépondérance tour à tour de l'un
ou l'autre selon la période de l'année, commande l'installation des saisons. C'est
au niveau de cette zone de front que se constituent les nuages qui engendrent les
pluies (Rodier, 1975).
Au
Burkina Faso,
l'installation de
la saison des pluies
(communément appelée hivernage) se fait progressivement du Sud vers le Nord,
avec un décalage de dix semaines environ: fin Mars - début Avril dans les régions
les plus méridionales du pays ; mi-Juin à fin Juin dans les régions les plus
septentrionales (fig. 3).

11
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958
78
964
!Il
72
1094
90
1: Début des pluies utiles
(P>20 mm)
B: Début·de la période active de végétation (P>ETP/2)
c: Fin de la période active de végétation (p < ETP/2)
0: Fin de la saison des pluies
(p < 20 mm)
Fig. 3
Relations
entre
la
pluviométrie,
la
latitude
et
les
caractéristiques de la saison des pluies au Burkina Faso (1979-
1988).

12
les données climatiques brutes sur lesquelles nous nous
appuyons proviennent des postes météorologiques ASECNAI les plus proches de
nos stations d'étude. Il existe certes d'autres informations météorologiques
ORSTOM2 et CIEH3 pour ne citer que les principales, mais nous avons préféré
conserver la même source pour l'ensemble de nos stations ; d'où le choix de
l'ASECNA, qui dispose d'un réseau de postes météo sur l'ensemble du territoire.
2 - Facteurs hydriques
Ils sont représentés pour l'essentiel par les pluies et leur répartition.
Dans l'ensemble, les pluies ont un caractère brutal ; les premières gouttes érodent
le sol nu et les particules de terre fine sont transportées par les eaux de
ruissellement vers les zones basses.
2.1 - la pluviosité et ses variations
les paramètres retenus dans l'analyse de la variabilité des pluies
sont les moyennes pluviométriques mensuelles et annuelles et les nombres
moyens annuels de jours de pluie au cours de la décennie 1979-1988 (tab. 11.1 en
Annexe). Pour chaque paramètre nous avons calculé la variance ainsi que les
coefficients de variation, de symétrie et d'aplatissement (Tab. 1). le coefficient de
symétrie indique le degré de regroupement des valeurs moyennes autour d'une
valeur centrale correspondant au centre de gravité de la surface totale de
l'histogramme de répartition pluviométrique.
le coefficient d'aplatissement traduit la régularité de la dispersion
des valeurs moyennes de pluviométrie autour d'une valeur médiane. Il est d'autant
plus faible que la pluviométrie est régulièrement réparlie.
2.1.1 - Variations dans l'espace
les figures 3 et 4 mettent en évidence une diminution constante et
progressive des quantités de pluie avec la latitude, ce qui traduit bien une aridité
croissante : 1094 mm/an à Sidéradougou au Sud, contre 304 mm/an à Gorom
Gorom au Nord. Ce gradient pluviométrique se retrouve invariablement aussi bien
en année déficitaire qu'en année excédentaire, ce qui donne des tendances
évolutives parallèles (Fig. 5).
le nombre de jours de pluie dans l'année suit à peu de choses près la distribution
latitudinale des quantités de pluie. On passe de 90 jours de pluie en moyenne par
an au Sud, à 25 jours seulement au Nord. Cette répartition, de plus en plus
irrégulière à mesure que l'on remonte vers le Nord, prend parfois un caractère
aléatoire dans les contrées les plus septentrionales du pays.
1
ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne.
2
ORSTOM: Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer.
3
CIEH: Centre Interafricain d'Etudes Hydrauliques.

13
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Fig. 4
Histogrammes de pluviométrie de quelques stations le long du
gradient Nord-Sud (moyennes 1979-1988).

14
Tabl. 1 : Variabilité de la pluviométrie
Paramètres statistiques pour la période 1979-1988
LOCAliTES
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
AoClt
Sept.
oa.
Nov.
Déc.
Nbrelj.
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·
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6,6/
36,7
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51,2
7,6
0,12
0,02
24,6
304
C.V.
·
·
-
176,4
75,5
64,9
43,5
34,3
74,4
200
300
300
27
24,1
S2
-
·
.
36,8
25,3
569
956
189S
1454
234
0,12
0,003
44,2
5361
C.S.
·
·
-
2,67
0,<1
0,005
1,08
0,16
1,07
4,5
7,11
7,11
0,3
0,25
CA.
·
·
-
4,33
2,2
1,7
3,48
2,72
2,82
6,17
8,11
8,11
3,9
3,12
Barn
X
·
·
3,49
11,33
39,65
92
128
192,7
82,6
12,3
·
-
45
562
C.V.
·
·
183,9
135,7
75,Il
45,8
37
35,14
67,9
83
·
-
19,2
23,Il
S2
·
·
41,23
236,5
902
1779
2275
4585
3157
104
·
·
73,8
18021
C.S.
·
·
2,91
1,11
0,3<1
0,28
0,51
O,611
0,43
0,13
·
·
0,0002
O,Il
CA.
·
·
4,44
2,49
2,86
2,86
1,91
3,27
2,54
1,69
·
·
2,12
2,81
Quagadougou
X
1811
69ll
·
0,01
7,55
20,92
74,32
99,6
165
118,6
22,9
2,81
·
64
C.V.
·
300
136,3
112,9
24,6
32
17
21 ,Il
32,11
72,1
273
·
10,5
9,3
S2
·
0
106
557,9
334
1019
781
1685
1451
275
511
·
46,2
4212
C.S.
-
7,11
1,47
2,2
O,OIl
0,41
0,46
2,6
9,52
1,91
6,ll
·
0,18
0,08
CA.
·
8,11
3,13
4,14
2,6
2,25
2,56
2,15
1,76
1,31
8,01
·
2,8
2,<1
IIOgO
X
·
-
4,24
11,18
62
107,3
177
195
110,8
45,6
2,51
71 li
·
47
C.V.
·
-
134,5
117,2
82,7
41,S
36,2
34,3
41,2
75,9
163,1l
·
8,2
13,/
S2
·
-
32,5
171,7
263E
1983
4117
4490
2083
1202
16,ll
·
15,09
969ll
C.S.
·
·
0,59
1,83
3,42
0,02
0,59
0,06
8,7
1,26
1,75
·
2,2
0,36
CA.
·
·
1,75
3,55
5.611
2,27
3,57
2,38
2,42
3,85
3,35
·
4,4
2,33
Bobo-Dioulaaso
X
0,9
2,2
12,4
31,2
84,3
132,6
190,8
263
186
45,7
8,5
·
77,8
951l
C.V.
300
200
117,3
100,8
62,<1
39
31,9
28,2
30,3
62,6
234
·
11
17,5
S2
7,29
19,36
211,8
988,9
27611
2962
3719
5531
3169
820
395
·
73,36
28194
C.S.
7,11
2,25
2,13
1,89
0,0005
0,0003
0,002
1,12
0,1
0,015
6,2
·
0,04
0,33
CA.
8,11
3,25
4,2
4,16
l,Il
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1,67
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2,03
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7,5
-
2,13
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42,4
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134,4
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170
52,8
4,7
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·
90
C.V.
300
247,4
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15,2
36,8
23,2
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20<1
·
10,3
18,5
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1,36
66,27
262,2
2803
278<1
5173
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1564
1021
93,Il
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C.S.
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1,93
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0,094
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0,001
2,96
·
0,55
0,12
CA.
8,11
7,83
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3,48
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C.V.
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CA.
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18
262
281
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213
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218
2.7
811
201
251l
i
:moyenne
CV : coefflCienl de v8ria1lon
S2 : variance de la lIérie
CS : coefflCienl de symétrie
CA : coefticienl d'aplatilllemenl

15
2.1 .2 - Variations dans Je temps
Partout au Burkina Faso, le maximum de pluie survient au mois
d'Août (Fig. 4). Plus que la quantité d'eau tombée, c'est la répartition globale des
pluies au cours de la saison qui est déterminante dans la distribution, le maintien et
le développement des groupements végétaux.
En agronomie, d'une façon générale et plus particulièrement au
niveau des pâturages, une bonne production fourragère reste largement tributaire
de la régularité pluviométrique au début de la saison des pluies, notamment
lorsque la plupart des graminées annuelles entre en phase de tallage. Des
épisodes secs survenant entre la germination et la levée des plantules
compromettent le stock grainier des sols. De même, une sécheresse survenant à la
floraison provoque l'inachèvement du cycle de développement de certaines
plantes, ce qui affecte globalement les niveaux de production.
L'examen des paramètres statistiques du tableau 1 révèle une
grande variabilité pluviométrique au Sahel où les coefficients de variation sont les
plus élevés aussi bien pour la quantité d'eau tombée que sa répartition. Les
coefficients de symétrie et d'aplatissement y sont également des plus élevés. La
région centrale (Ouagadougou et Tiogo) est la plus stable du point de vue de ces
fluctuations.
Par ailleurs, l'évolution générale de la pluviosité accuse une baisse
constante depuis déjà quelques décennies, comme le montre-1t>ien les figures 5 et
6. Cette baisse qui a été ponctuée par deux années de grande sécheresse en 1973
et 1983, semble cependant plus prononcée dans les situations les plus extrêmes
du pays, c'est-à-dire en régions Sud-Soudanienne et Sahélienne ; ce résultat
confirme la relative accalmie que connaît la région centrale du pays, du point de
vue des variations des facteurs mésologiques.
2.2 - L'humidité relative
L'humidité relative de l'air est un paramètre climatique très
important dans la répartition des végétaux. Si au Burkina Faso aucun groupement
végétal ne semble devoir son existence à la seule tension en vapeur d'eau
atmosphérique, il n'en demeure pas moins vrai que cette vapeur d'eau contribue
au maintien d'une certaine turgescence de la végétation au sortir de la saison des
pluies et pendant la période qui précède son installation. Au cours de cette
dernière période, le niveau relativement élevé de l'humidité relative de l'air (Fig. 7)
semble déterminant dans le débourrement des bourgeons et la floraison de
nombreuses espèces ligneuses. La figure 7a montre l'évolution de l'humidité
relative de quelques stations météorologiques le long du gradient climatique Sud-
Nord. On observe pour toutes ces localités une courbe unimodale présentant un
maximum au mois d'Août et d'allure semblable à celle de la pluviométrie. Les
valeurs minimales sont enregistrées au cours de la saison sèche et l'on retrouve là
aussi une suprématie des régions méridionales sur les régions septentrionales
plus sèches. D'une façon générale les moyennes annuelles sont peu élevées et se
situent aux alentours de 50%.

16
PIIUIl
1000
Bérégadougou
'------~Bobo
uagadougou
500
~rom-Gorom
1
~
Avant1961
1~61-1971l
1963-·1979
197.1- 1980
19'19-1988
Fig. 5
Variabilité
pluviométrique
par
périodes
de
temps
dans
quelques localités.
Fig. 6
Variabilité à long terme pour la région de Ouagadougou.
Période 1908-1988.
Pmm
, , i
1908
1
ZU

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50
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GD
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00

17
2.3 - Le brouillard et la rosée
Longtemps considérés comme source d'eau occulte, le brouillard et
la rosée résultent de la condensation de la vapeur d'eau dans les basses couches
de l'atmosphère : si la condensation reste en suspension dans l'atmosphère,
notamment au-dessus des plans et cours d'eau, il s'agit de brouillard ; lorsqu'elle
se dépose sous forme de gouttelettes sur les parois rafraîchies la nuit des rochers
découverts et des feuilles, il s'agit de rosée. L'une et l'autre forme d'eau tamponne
une aridité climatique parlois drastique et s'avère donc très bénéfique pour la
végétation, notamment en saison sèche et chaude. La rosée en particulier semble
profiter à la repousse des graminées pérennes après les feux de brousse.
3 • Facteurs thermiques
Ce sont des facteurs certes importants dans la vie des plantes et
des animaux, mais non limitant sous nos latitudes. Ils seraient juste excessifs à
certaines périodes de l'année, accentuant ainsi l'aridité climatique. Au demeurant,
diverses sources mentionnent que ces facteurs seraient responsables du
déclenchement des différentes phases végétatives des ligneux (in Guinko, 1984).
3.1. - Les températures
La figure 7d illustre l'évolution des températures maximales,
moyennes et minimales de trois stations de référence le 10l1g du gradient climatique
Sud-Nord.
Les différentes courbes présentent une allure bimodale ; le premier
pic, le plus élevé partout, se situe dans la période qui précède l'installation des
pluies, tandis que le second marque la fin des pluies. La saison des pluies connaît
généralement des valeurs de température modérées avec des moyennes allant de
25°C au Sud à 28°C au Nord. Du reste, les températures moyennes annuelles ne
dépassent guère 35°C.
C'est au Nord que les amplitudes thermiques sont les plus élevées,
avec des maxima atteignant 42°C et des minima pouvant descendre jusqu'à 13°C.
La période la plus fraîche de l'année se situe en décembre-janvier.
3.2 - L'insolation
L'insolation exprimée en heures (Fig. 7b) reste assez élevée tout
au long de l'année, avec un fléchissement notable au mois d'Août dans les régions
centrale et méridionale. Ce paramètre joue un rôle important sur la dessication du
sol et le bilan hydrique global. En épisode sec survenant au cours de la période de
croissance des végétaux, il provoque le brunissage des jeunes pousses par
déshydratation des cellules et caramélisation des glucides qu'elles contiennent.

18
m
h
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b - Insolat;on (heures)
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Ouagadougou - 12°20'N
Fig. 7
Evolution
de
quelques paramètres
climatiques dans
trois
stations météorologiques (d'après Fontès, 1983).

19
4 - Bilans hydriques et périodes actives de végétation
ilL 'apparition de l'état de sécheresse est liée au résultat d'un bilan
entre une certaine demande climatique en eau traduite par l'évapotranspiration
potentielle (ETP) et une certaine offre traduite par la pluviométrie (pr. Avenard
(1971 ).

Si P ~ ETP, alors il n'existe pas de contrainte climatique;
ETP = ETR (évapotranspiration réelle)

Si P < ETP, on se trouve alors en présence de 2 cas de figure:
-
ErR = P + RU ~ ETP : les contraintes climatiques ne
s'exercent pas, la pluviométrie étant compensée par la
réserve en eau utilisable du sol (RU).
-
ErR = P + RU < ETP : les besoins en eau ne sont pas
couverts en totalité et il y a donc déficit hydrique égal à Erp -
ETR.
Pour déterminer les mois édaphiquement secs, Thornwhaite (1948)
in Papadakis (1966) avait préconisé une méthode graphique qui superpose les
courbes de précipitation et d'Erp : un mois est dit édaphiquement sec lorsque la
quantité d'eau reçue, incrémentée de 100 mm (réserve conventionnelle en eau
d'un type moyen de sol), est inférieure à la valeur de l'Erp.
Papadakis (1966), s'appuyant sur la méthode de Thornwhaite,
définit:
• un mois humide lorsque P + RU > ETP
• un mois sec lorsque P + RU <
fIE
2
• un mois de transition lorsque
f.If. < P + RU < ETP
2
Les mois de transition, parlois appelés mois intermédiaires ou
encore période subhumide, encadrent dans nos régions la période humide.
L'ensemble des périodes humide et subhumide au cours de
l'année constitue la période active de végétation.
Face à la difficulté d'évaluer correctement les réserves en eau du
sol, nous avons établi des diagrammes de bilan hydrique grossiers qui permettent
d'estimer par défaut la durée des périodes actives de végétation dans les
différentes régions correspondant à nos stations d'étude (Fig. 8).
Il apparaît très nettement une diminution progressive de la période
active, du Sud (170 jours à Sidéradougou) vers le Nord (52 jours à Gorom Gorom).

20
Fig. 8
Diagramme de bilan hydrique de quelques localités (moyennes
1979-1988) .
GOROM
BAM
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6/09
13/06
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22
Conclusion
Les différents paramètres et leurs variations spatiales montrent bien
que nous sommes en présence d'un climat tropical à une seule saison de pluie
consécutive à une saison sèche plus ou moins longue. La difficulté de délimiter ces
deux saisons dans le temps pour l'ensemble du pays dénote bien l'existence de
plusieurs variantes climatiques. On peut donc convenir avec Richard-Molard (1956)
de l'existence d'un climat Sud-Soudanien (P ~ 900 mm), d'un climat Nord-
Soudanien (500 mm < P < 900 mm) et d'un climat sahélien (P s; 500 mm).
A l'intérieur de chaque zone climatique, on distingue également au
cours de l'année plusieurs périodes (ou saisons) empiriquement reconnues et
localement dénommées, correspondant à :
• une saison sèche et fraîche fortement marquée par l'harmattan
(Novembre - Décembre à Janvier - Février),
• une saison sèche de transition (peu sensible au Nord),
• une saison sèche et chaude (Mars à Mai-Juin),
• une saison des pluies (Mai-Juin à Septembre-Octobre).
Au cours de la décennie 1979-1988, la tendance générale de la
pluviométrie a été à la baisse. L'observation de la variabilité pluviométrique sur une
longue période (Fig. 6) confirme cette régression. Toutefois, il apparaît clairement
que ce phénomène n'est pas nouveau ; d'autres périodes de sécheresse ont déjà
sévi dans le passé et leurs manifestations et conséquences sont constamment
rappelées par les anciens.

23
III • LES SUBSTRATS EDAPHIQUES
1 • Géologie
Au plan géologique, notre dition repose sur un socle très ancien de
formations cristallines précambiennes, appartenant au bâti antébirrimien du craton
Ouest·africain. Son histoire géologique est assez bien connue grâce aux travaux
du B.R.G.M.1, du BU.MI.GE.B.2, de l'O.R.S.T.O.M. et plus récemment à la synthèse
de Peron et Zalacain (1975). C'est à ces travaux que nous empruntons largement
le récit de l'évolution géologique du pays. Nous ne rapportons ici que les éléments
qui peuvent contribuer à un meilleur éclairage de la répartition des groupements
végétaux.
L'évolution géologique du Burkina Faso est surtout marquée par
l'avènement très tôt de mouvements tectoniques (plissements et métamorphismes),
suivis par la mise en place d'une couverture sédimentaire. Au total, les roches sont
très anciennes, consolidées mais constamment arasées et rajeunies par l'érosion.
1.1 - Les plissements anciens
Les terrains
antébirrimiens
du
socle
ont
été
plissés
et
métamorphisés lors de l'orogénèse libérienne (autour de 2700 - 2600 MA). Ce sont
essentiellement des granitoïdes, formations résiduelles à caractère volcanique ou
volcano-sédimentaire. On distingue parmi ces granitoïdes:
• des roches granitiques, en majeure partie des granites archéens
syntectoniques, traversés par de nombreux petits batholithes de granites post-
tectoniques constitués de syénites et de granites alcalins et calco-alcalins.
• des migmatites granitoïdes présentant d'importants panneaux de
migmatites variés à biotites, à amphiboles ou leptynitiques, des septas plus ou
moins nombreux de roches basiques amphibolo-pyroxéniques et, plus rares, de
gneiss différenciés.
Vers 2400-2300 MA, le socle libérien est morcelé par failles suivant
deux systèmes de direction généralement associées, mais avec une prédominance
nette de l'un ou l'autre suivant la région considérée. Ces directions de fracturation
correspondent à celles des grands dykes de dolérites dans le socle au niveau de
l'ensemble du craton Ouest-africain. Cette fracturation, qui marque le début de
l'orogénie éburnéenne, donne naissance à des sillons intracratoniques subsidents
dans lesquels se mettent en place les séquences récurrentes volcaniques et
volcano-sédimentaires du système birrimien.
La tectonique éburnéenne atteint son paroxysme autour de 2000
MA, soulignée par la mise en place de masses de granites syn- à tardi-tectoniques
débordant largement sur le domaine antébirrimien et rendant difficile la distinction,
1
B.R.G.M.: Bureau de Recherches Géologiques et Minières.
2
BU.MI.GE.B: Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina.

24
parmi les granites, entre ce qui revient à l'orogénie libérienne et ce qui revient à
l'orogénie éburnéenne.
A la fin du cycle éburnéen (vers 1700 MA) survint l'orogénie Pan-
Africaine (550 ± 100 MA) qui a affecté très peu le territoire burkinabé dans ses
manifestations. Seules les extrémités Nord-Est (faciès plissé du Précambrien A du
Burkina septentrional) et du Sud-Est (faciès plissés et métamorphiques de
l'Actacorien, faciès plissés du Buem) ont été touchés.
Postérieurement, des dolérites tholéitiques, intrusives au Permien
dans les sédiments du précambrien A au Sud-Ouest, soulignent un épisode
généralisé dans le bassin de Taoudéni, contemporain des derniers mouvements
hercyniens.
En résumé, on peut dire que les roches métamorphiques plissées
précambriennes du Burkina Faso sont essentiellement de 2 âges :
• le Précambrien moyen surtout représenté par le Birrimien, et le
Précambrien supérieur.
Le Birrimien est constitué de roches très diverses : schistes, grauwackes,
micaschistes, quartzites et roches vertes d'origine volcanique. Il se répartit sur
l'ensemble du pays sous forme de chaînons plissés d'orientation générale NNE-
SSO, qui ont été arasés puis remis en valeur par l'érosion. Le Birrimien se présente
également sous forme de plateaux cuirassés.
• Le Précambrien supérieur n'est représenté au Burkina Faso que
par la série plissée du Tarkwaïen, qui se rencontre sous forme de minces bandes
d'orientation Nord-Sud au Sud-Ouest du pays (affleurements Tarkwaïen de Tiéfora,
Pourra) et par les séries du Buem au Sud-Est.
Le Tarkwaïen est constitué de quartz sous forme de galets, d'arkoses, de quartzites,
surtout important dans le bassin birrimien de Houndé, à Boni.
1.2 - Les dépôts sédimentaires anciens et récents
• Les
sédiments
les
plus
anciens
sont
les
formations
infracambriennes et primaires. Ces sédiments sont largement représentés au Sud-
Ouest par des grès très épais (plusieurs centaines de mètres). Ils forment la chaîne
la plus élevée et la plus accidentée du pays. Cette série sédimentaire se retrouve
également au Nord et au Sud-Est du pays où elle est de bien moindre importance
(grès et calcaires dolomitiques du Nord, Plateau gréseux du Gobnangou à la
frontière Sud-Est du pays).
• Des sédiments tertiaires argilo-sableuses du "Continental
terminar recouvrent au Nord-Ouest la plaine du Gondo.
• Les formations récentes sont représentées par les alignements
dunaires quaternaires du Nord du pays. Ces dunes s'allongent d'Est en Ouest sur
plusieurs dizaines de kilomètres; elles sont quelquefois impressionnantes par leur
taille : larges de quelques kilomètres, leur hauteur peut atteindre 20 mètres. Ce

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26
sont des dunes mortes, à l'exception d'un îlot de dunes vives remobilisées au Nord
de la mare d'Oursi, par les pressions anthropiques diverses.
Parmi les formations récentes, on peut également citer les
cuirasses latéritiques, d'importance variable (50 cm à 10 m d'épaisseur) plus ou
moins enfouies, très largement représentées, notamment à proximité des roches
birrimiennes, ainsi que les importants dépôts d'alluvions récentes le long des
principaux cours d'eau.
2 - Géomorphologie et sols
2.1 - Les grands traits du relief
Nous venons de voir au paragraphe précédent, que trois sortes de
vicissitudes ont jalonné l'histoire géologique du Burkina Faso.
• Les éruptions volcaniques précambriennes
• Les failles et cassures éburnéennes
• Les fluctuations
du
niveau
marin, contemporaines des
mouvements hercyniens notamment, avec le dépôt des sédiments.
Les phases d'érosion successives ont tour à tour raboté le relief en
place, donnant aujourd'hui dans la partie centrale une immense pénéplaine
couvrant 80% du pays (Fig. 9). Cette pénéplaine, constituée par un système de
surfaces d'âges différents imbriquées les unes aux autres, est recouverte en
discordance, sur ses bordures Sud-Ouest et Sud-Est, par des plateaux constitués
de grès d'âge primaire, traversés par de nombreuses intrusions doléritiques.
• La pénéplaine centrale
Elle est d'allure monotone, subhorizontale ; son altitude moyenne
est de 300 m, avec une prépondérance des surfaces comprises entre 250 et 350 m
(Barlet, 1962).
Cette pénéplaine centrale est largement entaillée par la vallée du
Mouhoun qui la sépare en deux blocs distincts: le bloc occidental ou Plateau de
Bobo-Dioulasso et le bloc oriental du socle.
-
Le plateau de Bobo-Dioulasso constitue la partie la plus
élevée du socle. Sa surface est tantôt ondulée, avec des versants en pente douce,
tantôt plane, trahissant la présence de cuirasses ferrugineuses affleurantes ou
subaffleurantes, formant de vastes glacis légèrement inclinés avec des pentes
faibles « 5%).
Ce bloc occidental porte également des chaînons volcaniques birrimiens
d'orientation Nord-Sud, qui n'ont aujourd'hui que des rapports très lointains avec
les volcans dont ils sont issus.
-
Le bloc oriental, le plus important, est aussi le moins
accidenté. C'est lui qui imprime à l'ensemble de la pénéplaine son allure générale.

27
On y observe néanmoins des dômes granitiques, des inselbergs et quelques
chaînons birrimiens isolés et épars, dont l'altitude varie de 400 à 500 m.
• Les plateaux gréseux
Ils sont impressionnants et tranchent avec le socle qu'ils
surplombent par de puissantes falaises tantôt massives (entre Banfora et Bobo-
Dioulasso), tantôt sculptées par l'érosion (Aiguilles pittoresques de Sindou).
-
Les plateaux de l'Ouest et du Nord-Ouest sont dominés par
des buttes relictuelles alignées, d'orientation Sud-Ouest / Nord-Est, aux pentes
raides et à sommets plats, généralement cuirassés. Plusieurs de ces buttes ont une
altitude d'environ 700 m : C'est le cas du Piton de Bérégadougou (717 m) dominant
la plaine de Banfora et du Mont Ténakourou (749 m), point culminant du pays.
L'ensemble de ces plateaux recouvre le socle et s'interrompt par une falaise
abrupte de 150 m de haut, la falaise de Banfora.
-
Les plateaux du Sud-Est sont beaucoup moins important et
forment une bande étroite d'orientation Sud-Ouest / Nord-Est à la frontière avec le
Bénin. Ils présentent un rebord en muraille verticale de 100 m de haut, connu sous
le nom de falaise de Gobnangou.
2.2 - Les sols
Si les plus anciens travaux pédologiques sur le Burkina Faso sont
dus à Duhart (1954) et Leneuf (1954), c'est cependant aux chercheurs de
l'O.R.S.T.O.M. que nous devons la couverture pédologique du pays (Kaloga, 1968 ;
Rieffel et aL, 1970 ; Boulet, 1966, 1976 et 1978 ; Leprun, 1977). Les principales
unités décrites par Rieffel et al. (Loc. cit.), basées sur la structure géologique et les
processus d'évolution ont été reprises par Boulet (Loc. cit.) dans une classification
plus simple qui tient compte de la texture et de la profondeur des sols. Cet auteur
distingue trois classes de sols qui sont:
• Pour la profondeur :
- les sols profonds: hauteur du profil (H) > 100 cm
- les sols moyennement profonds : 40 < H ~ 100 cm
- les sols peu profonds : H ~ 40 cm
• Pour la texture, les distinctions s'opèrent par le rapport
argile/sable.
A étant le taux d'argile,
- Si A ~ 12%, il s'agit alors d'horizon (ou de sol) sableux.
- Si 12 < A ~ 25%, l'horizon (ou le sol) est sablo-argileux.
- Si 25 < A ~ 40%, l'horizon (ou le sol) est argilo-sableux.
- Si A > 40%, l'horizon (ou le sol) est argileux.

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Fig.9a
Cartes géologique et pédologique du Burkina Faso (d'après Péron et zalacain, 1975).

28
Les caractéristiques sommaires des 13 types de sol de Boulet ont
été reprises par Fontes (1983) selon un regroupement en 2 classes (fusion des 2
premières classes de Boulet) ; ce sont:
• Classe A : Sols moyennement profondsà profonds (> 40 cm)
- Sableux : ce sont les sols des cordons dunaires de l'erg
récent du pays.
- Sableux, sablo-argileux : sols du cordon dunaire ancien.
- Sableux, argilo-sableux à argileux :
a - Solone12: sols des granites et migmatites calco-alcalins.
b - Ferrugineux lessivés : sols des zones granitiques situées
surtout au Sud du 130 parallèle.
c -
Ferralitiques : sols sur grès de la région de Bobo-
Dioulasso et Orodara.
- Argilo-sableux à argileux, argileux :
a - Sols bruns sub-arides : sols sur roches cristallines de la
zone sahélienne.
b - Sols bruns eutrophes : sols disséminés sur l'ensemble
du territoire, par taches de faible étendue.
c -
Vertisols: sols riches en argile gon'f1ante.
- Texture variable, gravillonnaire : sols à horizon de surface
peu épais, gravillonnaire particulaire ou cuirassé.
- Faible drainage : sols à engorgement très temporaire ; ils
comprennent aussi les vertisols à mauvais drainage.
- Hydromorphes : sols alluviaux des mares et de bordure des
cours d'eau.
- Gravillonnaires : sols peu profonds; les graviers ferrugineux
en constituent l'élément texturai majeur; ils sont omniprésents sur tout le territoire.
• Classe B : Sols peu profonds « 40 cm)
- Gravillonnaires ou minéraux bruts ; ce sont les cuirasses
affleurantes et sols minéraux bruts; ces sols sont stériles. Les cuirasses peuvent
être recouvertes d'une mince couche de sol meuble donnant un paysage de bowal.
Ces niveaux d'aplatissement cuirassés résulteraient d'une fossilisation récente (fin
tertiaire, début quaternaire) due à une instabilité paléoclimatique à l'échelle
planétaire (Barlet, 1962 ; Aubréville, 1962 ; Mangenot, 1955).
Nous convenons avec Guinko (1984), que si les classifications de
Boulet et Fontès, plus accessibles aux techniciens-agronomes chargés de
l'exécution des projets de mise en valeur des terres rejoignent partiellement les

29
typologies empiriques conçues localement par les paysans, elles restent
cependant limitées quant à l'analyse des rapports sols-végétations. Du reste, il faut
reconnaître que tel n'était pas l'objectif du concepteur de la classification et que des
analyses fines des rapports sols-végétations nécessitent une étude directe là où
pousse la végétation incriminée, du fait même de la très grande hétérogénéité des
sols tropicaux.
Dans le cadre du présent travail, nous exploitons des études
pédologiques réalisées par le Bureau National des Sols (BU.NA.SOLS) sur
certaines de nos stations; ces études ont été réalisées soit à notre demande
(Rapport Technique BUNASOLS N° 59), soit à la demande express du Ministère de
l'Environnement et du Tourisme (MET), chargé de la surveillance et de la gestion
des Forêts Classées et des Réserves Naturelles (Rapports techniques BUNASOLS
N° 24, 25, 42 et 43).
D'une manière générale, les sols de notre dition, à l'instar de
l'ensemble des sols tropicaux sont pauvres en N et P (Havard Duclos, 1952 ;
Penning de Vries et al., 1982) deux éléments indispensables au développement
des plantes. Du Nord au Sud, les teneurs des sols ne semblent pas varier
substantiellement ; seules la structure et la texture, déterminantes dans les
possibilités de drainage des sols, ainsi que la topographie (notamment en région
sahélienne), vont discriminer les différents types de sols dans leur aptitude à
entretenir une couverture végétale permanente.

30
IX • HYDROGRAPHIE
1 • Bassins hydrographiques et principaux cours d'eau
les cours d'eau du Burkina Faso sont alimentés par quatre
principaux bassins d'importance inégale qui sont:
• Bassin de la Comoé à l'extrême Sud-Ouest du pays: 18 000 km2.
• Bassin du Banifing à l'extrême Ouest: 40 000 km2.
• Bassin des ex-Voltas au Centre : 120 000 km2.
• Bassin du Niger au Nord et Nord-Est: 72 000 km2.
les fleuves qui drainent ces bassins collectent les eaux de
nombreuses rivières et marigots qu'ils convoient vers l'Océan Atlantique au Sud.
Avec la sécheresse chronique qui sévit depuis les années 1970, les cours d'eau
comme le Nakambé (ex-Volta Blanche) et le Nazinon (ex-Volta Rouge) ne forment
plus que des chapelets d'eau pendant la saison sèche, ce qui provoque localement
de graves pénuries pour les hommes et les animaux.
2 • Mares et lacs
En dehors du réseau hydrographique existent de nombreux mares
et lacs, permanents ou temporaires pour la plupart. Ce sont des points d'eau
naturels auxquels il faut ajouter de nombreux points d'eau aménagés (tableau 2).
Parmi les principaux pointsd'eau naturels, on peut citer:
• les lacs de Barn, Bourzanga, Dem...
• les mares de Djibo, Markoye, Dori, Oursi, Darkoye...
On constate que l'ensemble de ces lacs et mares se concentrent au
Sahel. Ce sont des mares et lacs endoréiques.
3 . Les points d'eau aménagés
Ce sont les nombreux barrages (barrages de Ouagadougou,
loumbila, Kompienga...) et puits traditionnels et modernes distribués un peu
partout dans le pays et qui servent pour la plupart à l'alimentation hydrique des
hommes et des animaux.
De nombreux puits tarissent de plus en plus tôt en saison sèche, du
fait de la baisse constante de niveau général des nappes phréatiques, suite au
cumul de déficits pluviométriques depuis quelques décennies.

31
Tableau 2 : Nombre des points d'eau divers du Burkina Faso
et longueur (km) des cours d'eau par carré 10 x 10
(d'après Breman et al., 1986)
PUITS
PUITS
COURS D'EAU
:OORDONNEES
ET FORAGES
TRADITIONNELS
BARRAGES (SEMI-) TEMPORAIRES PERMANENTS
MODERNES
6-50
0
10-11 0 N
147
40
200
345
11-12
11
147
115
5-40
0
9-100 N
22
135
190
10-11
283
62
3
180
1115
11-12
134
461
1
185
920
12-13
70
25
40
525
13-14
39
100
4-30
0
9-100 N
6
50
100
10-11
201
817
3
310
730
11-12
206
307
4
250
805
12-13
300
178
5
260
770
13-14
103
2
2
25
175
3-20
0
9-100 N
11
1
80
60
10-11
34
1
160
130
11·12
247
141
8
235
945
12-13
572
300
29
65
870
13-14
559
566
8
825
14-15
57
21
110
2-1 0
0
11-1lO N
229
69
10
210
1010
12-13
665
333
35
800
13-14
331
393
16
775
14-15
106
86
1
445
1-00
0
11-120 N
476
2
9
270
865
12-13
498
46
22
685
13-14
205
192
8
920
14-15
130
54
3
860
0-1 0
11-1~ E
77
1
60
1120
12-13 N
78
4
1245
13-14
165
70
2
875
14-15
34
5
2
265
1-20
E
11-120 N
37
4
205
320
12-13
17
1
700
2-30
E
11-120 N
8
315
12-13
50
TOTAUX
6058
4317
184
2690
19915

32
LES RESSOURCES NATURELLES: OCCUPATION
DE L'ESPACE ET UTILISATION
1 • LE PEUPLEMENT VEGETAL
L'étude de la végétation du Burkina Faso a été sans doute amorcée
très tôt à l'instar de celle des autres pays côtiers, mais bien souvent dans un
contexte régional voire continental (Begue, 1937 ; Aubreville, 1950 ; Hutchinson et
Dalziel, 1954-1972 ; Schnell, 1970-1977 ; ...).
Si l'on peut dire de nos jours que l'étude des végétations et des
flores africaines est encore loin d'être achevée, on pourrait affirmer sans
exagération qu'elle ne fait que commencer au Burkina-Faso. Dans la plupart des
travaux consacrés à la végétation de ce pays, on note un certain déphasage entre
la connaissance de la 'flore ligneuse (qui précède de loin) et celle du tapis
herbacé; en témoigne les monographies existantes sur le pays : Adjanohoun et
Aké Assi (1967) ; Terrible (1978) ; Tiquet (1982), etc... Jusqu'à une date récente, la
connaissance du tapis herbacé était essentiellement due aux travaux
agrostologiques de l'IEMVT et de l'ORSTOM. Sans doute la remarquable
contribution de Guinko (1984) intitulée "végétation de /a Haute-Va/ta" constitue-t-
elle la référence la plus complète sur la botanique du pays. Même si un accent
particulier y est accordé aux arbres comme dans bon nombre des travaux
précédents, les arbustes, arbrisseaux et suffrutex ont été largement pris en compte,
de même que les herbacées.
Aujourd'hui encore, aucun recueil spécifique n'existe sur la flore du
Burkina Faso comme c'est le cas pour beaucoup d'autres pays africains. Cela
trouve partiellement une réponse dans l'histoire même du pays, qui a été constitué
en 1919, puis supprimé et partagé en 1932 entre les autres pays voisins, pour être
définitivement reconstitué dans ses limites actuelles en 1947.
L'inventaire systématique des espèces, entrepris depuis une
trentaine d'années par le Centre National de la Recherche Scientifique et
Technologique (C.N.R.S.T.) et qui représente l'herbier national provisoire, fait état
de 1096 espèces réparties en 618 genres et 135 familles (I.R.B.E.T., 1983).

33
Guinko (1984) signale pour sa part l'existence de 1054 espèces,
510 genres et 123 familles. Ces différents chiffres relativement voisins permettent
d'envisager les hypothèses suivantes :
1. Que la flore du Burkina Faso n'est que de l'ordre du millier
d'espèces, contrairement à ce que l'on pourrait penser.
2. Qu'il reste encore beaucoup d'espèces à découvrir.
3. Que l'on assiste à la disparition de certaines espèces, voire
même de certains genres et familles.
A la lumière de ces deux inventaires menés de façon indépendante
dans l'espace et dans le temps, on peut dire que les familles les plus représentées
au Burkina Faso sont les Graminées avec 61 genres et 179 espèces, suivies de
loin par les Papilionacées (39 genres et 127 espèces) ; le grand groupe des
légumineuses (Papilionacées, Mimosacées, Césalpiniacées) compte au total 76
genres et 196 espèces. Sur l'ensemble de la flore provisoire du C.N.R.S.T., 25
familles seulement comptent plus de 10 espèces, et 10 d'entre elles possèdent plus
de 10 genres (Tableau 3).
Tableau 3 : Principales familles de plantes représentées
au Burkina Faso
(d'après le catalogue des plantes -1.R.B.E. T. , 1983)
Nombre
Nombre
Familles
de genres
d'esoèces
1
Graminées
61
179
2
Papilionacées
39
127
3
Rubiacées
23
50
4
Composées
22
47
5
Mimosacées
20
40
6
Euphorbiacées
17
30
7
Césalpiniacées
17
29
8
Apocynacées
12
15
9
Acanthacées
11
14
10
Labiées
11
17
11
Combretacées
7
31
12
Cypéracées
9
30
13
Amarantacées
9
20
14
Convolvulacées
5
19
15
Malvacées
6
18
16
liliacées
4
17
17
Moracées
3
17
18
Liliacées
7
15
19
Scrofulariacées
7
14
20
Asclépiadacées
9
13
21
Commelinacées
4
13
22
Ampélidacées
2
12
23
Verbénacées
7
12
24
Anacardiacées
7
11
25
Sterculiacées
8
11

34
Toutes ces différentes espèces sont organisées en groupements
végétaux plus ou moins individualisés ou en combinaisons représentant des
mosaïques dont l'existence était liée principalement au climat et à la nature du sol,
accessoirement à l'homme et aux animaux. Malheureusement, depuis un certain
temps déjà, le déterminisme de la végétation ne semble plus régi que par les
facteurs anthropiques, les facteurs physiques du milieu devenant de plus en plus
secondaires.
Ainsi, les formes climaciques de végétation que sont les forêts denses sèches ne
sont plus guère représentées que par des nots de bois sacrés.
A l'échelle plurirégionale, le paysage végétal du Burkina Faso est
une succession du Sud au Nord, de types physionomiques de végétation en
rapport avec l'aridité climatique.
Le Sud (secteur phytogéographique soudanien méridional) est dominé par une
végétation forestière de types forêt claire et savane boisée où les légumineuses
arborescentes sont prépondérantes : Isoberlinia doka et 1. dalzielii dans les forêts
claires, Afzelia africana, Daniellia oliveri, Pterocarpus erinaceus, Ostryoderris
stuhlmannii, Albizzia chevalieri, Afrormosia laxiflora, Burkea africana, Parkia
biglobosa, Prosopis africana...
dans les savanes boisées et arborées. Le tapis
herbacé connaît un fort développement avec une prédominance d'Andropogonées
vivaces. Les galeries forestières de ce secteur phytogéographique sont bien
développées et comportent des espèces comme Berlinia grandiflora, Khaya
senegalensis, Cola cordifolia, Pterocarpus santalinoïdes, 5yzygium guineense,
Adina microcephalla etc...
Le centre du pays (secteur phytogéographique soudanien
septentrional) est un paysage agreste dominé par des savanes arborées où
l'élément ligneux est constitué par des espèces fruitières comestibles, protégées
par l'homme telles que : Butyrospermum paradoxum, Parkia biglobosa, Lannea
microcarpa, Tamarindus indica... Le tapis herbacé y est caractérisé par des
espèces de jachères plus ou moins récentes: Loudetia togoensis sur les Iithosols,
Andropogon pseudapricus, A. fastigiatus et Pennisetum pedicellatum sur les sols
plus drainés.
Les galeries forestières de ce secteur sont dominées par Mitragyna inermis,
Crateva religiosa, Ficus gnaphalocarpa
etc...
Le Nord du pays (domaine phytogéographique sahélien) est le domaine des
steppes à épineux. Le couvert ligneux y est dominé par Acacia spp., Balanites
aegyptiaca, Commiphora africana
etc... Dans ce milieu, la chorologie des espèces
notamment herbacées dépend étroitement de la géomorphologie et de la nature du
sol : sur les dunes de sable, le tapis herbacé est largement dominé par Cenchrus
biflorus. Les ensablements interdunaires sont caractérisés par Aristida mutabilis et
Eragrostis tremula, tandis que les glacis sont dominés par Schoenefeldia gracilis.
Les terrasses basses alluviales sont couvertes par Eragrostis pi/osa et Panicum
laetum.
Les mares temporaires sont occupées par de nombreuses espèces dont
les plus abondantes sont Echinochloa stagnina et Oryza barthii. Sur les berges se
développent Choris pi/osa et Dactyloctenium aegyptium. A l'inverse des conditions
soudaniennes plus humides, ici le tapis herbacé est formé d'espèces annuelles,
d'où sa grande variabilité interannuelle. Les légumineuses qui étaient

35
arborescentes au Sud ne sont plus guère représentées que par des espèces
herbacées et arbustives (Acacia spp.).
De tous les types de végétation décrits au Burkina Faso, les
savanes sont les plus répandues et présentent des faciès multiples. A l'exception
des galeries forestières, des forêts denses sèches pauvres en graminées et des
steppes sahéliennes à tapis herbacé peu fourni et discontinu, toutes les autres
végétations du pays sont des savanes, régulièrement parcourues par les feux de
brousse au cours de la saison sèche; peu de temps après le passage des feux, les
graminées pérennes émettent de jeunes pousses qui offrent un appoint protéinique
aux herbivores sauvages et domestiques. Le feu provoque également la floraison
de certaines espèces ligneuses et semi-ligneuses telles que Dichrostachys
glomerata, Cochlospermum planchonii
et C. tinctorium pour les plus connues. La
plupart des espèces végétales ont une adaptation plus ou moins poussée à la
sécheresse. Cette adaptation se manifeste par la réduction des surfaces foliaires et
l'apparition des épines au niveau des espèces sahéliennes. Dans les régions
soudaniennes annuellement brûlées, l'adaptation des espèces au milieu se
manifeste par la chute des feuilles de la plupart des espèces en saison sèche,
tendant à réduire la transpiration cuticulaire. Ce caractère caducifolié des plantes
savanicoles de même que l'épaisseur du rhytidome des troncs, correspond
également à des prédispositions physiologiques et structurales qui limitent l'impact
des feux de brousse. On peut dire que la végétation a modulé son cycle de
développement au rythme annuel de passage des feux, confirmant ainsi sa nature
de "réactif" ou de "miroir" des conditions du milieu (Aubréville, 1950; Menaut et
César, 1982 ; Descoings, 1976).
Il • LE PEUPLEMENT ANIMAL
Contrairement aux divisions floristiques, les divisions faunistiques
sont beaucoup moins évidentes à cause de la mobilité des animaux qui se
déplacent constamment, soit à la recherche d'eau et de nourriture, soit pour fuir des
conditions de milieu sporadiquement très sévères. A l'instar des études sur la
végétation, très peu de travaux ont été consacrés à l'étude de la faune du Burkina
Faso. Seuls quelques groupes sont bien connus : c'est le cas des reptiles et des
poissons, surtout connus grâce aux travaux du révérend père Roman. Si la
systématique de la grande faune est assez bien connue (Roure, 1962), des efforts
restent à faire pour l'étude des mœurs et des comportements, aussi bien pour la
faune sauvage que domestique (étude des comportements et régimes alimentaires,
etc...). Tout ou presque tout reste à faire au niveau de la mésofaune et de la
microfaune du sol.
Notre propos dans ce chapitre se limitera surtout aux animaux
domestiques et sauvages les plus caractéristiques de nos écosystèmes pâturés.
1 • La faune
Les savanes et les steppes, largement représentées au Burkina
Faso, sont des zones de prédilection d'une faune abondante et variée, constituée
par de nombreux Insectes, Batraciens, Reptiles, Oiseaux, Mammifères Primates,

36
Herbivores et Carnivores. On peut très schématiquement distinguer une faune liée
au sol et une faune liée aux strates herbacées et arborées.
1.1 - La faune du sol
Elle comporte la mésofaune visible à l'œil nu (vers de terre,
termites, fourmis...) et la microfaune non visible. Elles assurent la dégradation de la
matière organique morte et le recyclage des éléments minéraux dans le sol.
Les insectes constituent le groupe le plus important. Parmi eux, les
Acridiens, les Coléoptères, les Mantes, les Lépidoptères et les Hémiptères sont les
mieux représentés. Cependant les Termites et les Vers de terre jouent un rôle
prépondérant.
• Les Vers de terre
Ils assurent principalement l'aération du sol dont ils parcourent
constamment les différents horizons à travers d'innombrables galeries qu'ils
creusent. Ces galeries favorisent aussi l'infiltration de l'eau.
Les tortillons et turricules qu'ils rejettent après ingestion de la terre, modifient
favorablement la structure physique du sol et sa porosité.
• Les Termites
Plusieurs types de termites existent au Burkina Faso, les uns vivant
discrètement dans le sol et se trahissant parfois par les fourreaux argileux visibles
en surface sur les brindilles et sur les bois morts; les autres édifient des termitières
qui se dressent au-dessus du sol. Ce sont:
- les termites champignonistes Macrotermes subhyalinus ou
Bellicositermes bellicosus dont les termitières géantes (·termitières cathédrales")
sont surtout répandues dans les savanes soudaniennes et guinéennes.
- les termites moissonneurs du genre Trinervitermes qui
édifient de petites termitières en forme de ·champignon à chapeau· répandues sur
les bowé.
Outre leur rôle dans la dégradation du matériel végétal mort, les
termites jouent un rôle important de concentrateurs des éléments minéraux du sol
au niveau de leur termitière. Cette action a une incidence sur la chorologie de
certaines espèces.
Les termites sont ainsi responsables de l'existence d'une flore
termitophile formant des îlots boisés ou bosquets disséminés ça et là dans le
paysage végétal. Ces bosquets sont constitués par des espèces comme
Tamarindus indica, Capparis corymbosa, Opilia celtidifolia, Cadaba farinosa, etc...
Ces îlots boisés des termitières constituent de bons sites de
défrichement pour les Agriculteurs du fait de la fertilité du sol. D'après Morisson 'et

37
al. (1948, cité par Guinko 1984), l'activité des termites augmente la profondeur du
sol, la porosité, les teneurs en éléments fins et la fertilité chimique. Par ailleurs les
Macrotermes contribueraient au démantèlement des cuirasses : "Iorsque la
termitière repose sur un manteau cuirassé de faible épaisseur, les termites profitent
d'une fissure de la cuirasse pour faire remonter les éléments fins nécessaires
à
leurs édifices .. le soutirage du matériel finira par provoquer l'affaissement du
niveau cuirassé".
(Morrison et al. loc. cit.)
• Les Fourmis
De nombreuses fourmilières sont visibles dans les savanes et les
steppes du fait de leur aire toujours nue. Les fourmis constituent un des groupes les
moins connus; elles sont granivores, ou vivent d'exsudats sucrés de végétaux,
d'huiles élaïosomes des arilles de certaines graines. D'autres encore sont
carnassières ou prédatrices ; leurs proies sont alors constituées de débris de
cuticules, de morceaux de vers, de restes de cadavres de vertébrés, etc... Parmi
elles, certaines s'attaquent à des proies vivantes telles que larves d'insectes,
araignées, termites. Les fourmis phytophages (nectariphages, granivores) sont
apparemment les plus nombreuses et jouent un rôle important dans la
dissémination de pollens et de graines.
1.2 - Faune liée aux strates herbacées et arborées
• Les Arthropodes
Parmi les Arthropodes, le groupe le plus important est sans
contexte celui des Acridiens qui concurrence parfois l'homme et les grands
herbivores. C'est le cas notamment de Schistocerca gregaria et de Locusta
migratoria
qui détruisent champs et récoltes, pâturages herbacés et feuilles
d'arbres sur leur passage.
Les grandes campagnes de lutte anti-Acridienne menées depuis
quelques années tendent à les éradiquer totalement. Cependant quelques foyers
sont localement signalés notamment dans le Sahel.
De nombreux coléoptères tels que les Hannetons, les carabiques
sont phytophages. Ils constituent avec les chenilles un groupe dont les
prélèvements de biomasse sont parfois spectaculaires.
Parmi les arthropodes on peut signaler également les Diptères tels
que la mouche tsé-tsé (Glossina palpalis, Glossina tachinoïdes, Glossina morsitans
submorsitans) qui transmet les trypanosomoses, et Simulium damnosum vecteur
de l'Onchocerca volvulus, filaire responsable de l'onchocercose ou cécité des
rivières. Ces fléaux limitent parfois l'accès des pasteurs aux bons pâturages.
• Les Oiseaux, les Batraciens, les Re~
Ils sont très abondants et diversifiés.

38
• Les Mammifères
La faune des savanes est surtout caractérisée par l'abondance et la
grande variété de son peuplement mammalien. Cette abondance est liée à celle
des ressources fourragères dont il dépend. Parmi les mammifères, les Antilopes
constituent le groupe le plus répandu; on rencontre au Burkina Faso:
- L'Antilope Cheval (Hippotragus equinus) encore appelée
Antilope rouanne en raison de sa robe composée de poils roux et blancs qui parait
dans l'ensemble d'un roux légèrement cendré. C'est l'animal typique des savanes
soudaniennes. Elle pâture surtout la nuit et dans la matinée. Les troupeaux ne
dépassent guère 20 têtes, mais on peut occasionnellement rencontrer des
rassemblements d'une soixantaine d'individus, en raison de la raréfaction de l'eau
ou de la nourriture (Unesco, 1973b). Ces grands rassemblements au Burkina Faso
sont principalement dus à leur confinement dans les réserves et parcs nationaux
(Arly et parc du "W").
- Le Cob de Buffon (Adenota kob) est une antilope de taille
moyenne, d'environ un mètre de hauteur et pesant environ 70 kg. Il est bien
représenté dans les savanes du Burkina Faso, où il vit en bande d'importance
variable (20 à 40 têtes).
D'après Malbrant et Mac Latchy (1949) cités par UNESCO (1973b), les troupeaux
sont presque exclusivement composés de femelles et de jeunes de l'année, sous la
garde d'un mâle.
- Le Cob onctueux (Kobus defassa) ou Waterbruck est une
antilope de port lourd mais altier. Haut d'environ 1,25 m, le mâle peut atteindre 250
kg. Comme le Cob de Buffon, la présence du Waterbruck semble liée à la présence
de l'eau dont elle parait avoir un besoin constant. Sa nourriture est surtout fournie
par les herbages verts de graminées.
- Le Bubale (Alcephalus major? ou grand Bubale atteint 1,3 m
au garrot et pèse jusqu'à 160 kg. C'est une des espèces les plus répandues au
Burkina Faso. Les Bubales vivent en petits troupeaux de 15 à 30 individus. Ils
présentent un grand besoin en eau, mais n'apprécient guère les terrains trop
humides. Ils font généralement mouvement vers les steppes sahéliennes lors des
grandes pluies d'hivernage. Ils paraissent apprécier particulièrement les jeunes
herbages.
- L'Ourébi (Ourebi ourebl1, le Guib ou Antilope harnachée
(Tragelaphus scriptus) sont de petites antilopes très communes des savanes
soudaniennes.
- Les Damalisques (Damaliscus korrigum) , antilopes aux
cornes Iyriformes effectuent des mouvements migratoires entre les zones
soudaniennes et sahéliennes. Elles supportent de longues périodes sans boire
grâce aux végétaux succulents qU'el!ef affectionnent et aux herbages verts.

39
- Le Buffle (Bubalus cafer savanensis) est un des plus grands
herbivores des savanes. Il forme . des troupeaux de 15 à 30 individus, parfois
plus, dirigés par un mâle.
- Les Hippopotames (Hippopotamus
amphibius) encore
nombreux dans les parcs nationaux (Arly, W) et les réserves (mare aux Hippo) se
nourrissent essentiellement de rhizomes d'Echinochloa pyramidalis et d'Oryza
barthii
qu' ils broutent la nuit.
- Les Phacochères (Phacocoerus
aethiopicus) sont très
abondants dans la faune savanicole. Ils déterrent les bulbes des géophytes
(Liliacées, Amaryllidacées) et les racines de plantes spontanées (Cochlospermum
planchonii, C. tinctorium) ou encore de tubercules de plantes cultivées (Dioscorea
spp., Ipomoea batatas, Manihot esculenta) qu'ils affectionnent.
- L'Eléphant (Loxodonta africana africana) consomme 180 à
270 kg de matière végétale dont près de la moitié de ce qu'il mange est rejetée
sans avoir été digérée (Sawadogo 1981 cité par Guinko, 1984). Les espèces
préférées pour sa consommation sont : Butyrospermum paradoxum, Detarium
microcarpum, Tamarindus indica, Balanites aegyptiaca et Diospyros mespiliformis.
Les troupeaux d'éléphants sont abondants dans le parc national des Deux Balés
d'où ils effectuent des razzias sur les champs d'ignames de la région. Il semblerait
que les populations du parc national de Pô aient émigré très récemment dans cette
région. D'autres populations existent dans les parc nationaux d'Arli et du "W", ainsi
que dans le Sud-Ouest du pays.
La plupart de cette faune herbivore sert de proie à une faune
carnivore dont les plus grands représentants sont:
- Le Lion (Leo leo) , la panthère (Panthera pardus) , le Guépard
(Acinonyx jubatus). Les carnassiers sont représentés par l'Hyène (Hyaena
hyaena) , le Chacal (Canis adustus) et les Vautours qui nettoient les carcasses des
animaux morts.
D'une manière générale, les savanes offrent des conditions
idéales, directement pour la faune herbivore qui dispose d'une nourriture
abondante, et indirectement pour les carnivores qui dépendent de cette dernière.
Malheureusement, la faune savanicole est de plus en plus menacée par des
pressions diverses :
• défrichements anarchiques qui limitent les aires pâturées,
• accroissement des animaux domestiques qui concurrencent la
faune sauvage,
• chasse avec des armes à feu de plus en plus sophistiquées et
braconnage pendant les périodes de reproduction,
• sécheresse chronique limitant les repousses de saison sèche fort
appréciées par les animaux.

40
Au Sahel, la sécheresse et la pression de pâture des troupeaux
domestiques ont contraint la faune herbivore à l'émigration vers les savanes du
Sud ou à la disparition pure et simple. Il n'y subsiste
plus que quelques faibles
populations de Damalisques. Les spécimens de faune encore répandus au Sahel
sont:
• les petits mammifères: Hérissons (Ate/erix a/biventris) , Lièvres
(Lepus chadensis, L. canopus) Ecureuils (Xerus chadensis) , Porcs-épics (Hystrix
aeru/a) et surtout,
• les oiseaux : Calaos (Tockus' erythrorhynchus) , Outardes
(Choriotis arabs) et Autruches (Struthio came/us). Ces dernières sont de plus en
plus menacées par les réseaux clandestins de collecte et de vente de leurs œufs à
des fins ornementales (Minarets des mosquées).
2 - Les animaux domestiques
Le cheptel dépendant des pâturages naturels est constitué de :
• Bovins: environ 3 000 000 de têtes, soit 10,44 têtes au km2 pour
la moyenne nationale et 15,6 têtes au km2 pour la région sahélienne (Touré et al,
1985).
• Ovins et Caprins : environ 4 500 000 têtes dont 44% d'Ovins et
56% de Caprins. Leur densité est de 16,2 au km2 pour la moyenne nationale, et
21,6 au km2 pour la région sahélienne (Touré et al, 1985).
D'une manière générale, la densité du cheptel est très variable en
zone soudanienne. Depuis la sécheresse pernicieuse des deux dernières
décennies, plusieurs 'troupeaux du Nord ont définitivement émigré
au Sud dans
les régions soudaniennes. Certains ont même franchi définitivement les frontières
méridionales du pays, pour s'installer au Nord des pays côtiers voisins (Côte
d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin).
La répartition des animaux sur le territoire est plutôt déterminée par les capacités
d'adaptation des différentes races : on trouve les Zébus (Bos indicus) au Nord du
pays. Cette race représente les 2/3 du cheptel Bovin et est constituée par le Zébu
peul qui est autochtone et le Zébu azahouak originaire du Niger. Cette dernière ne
compte qu'un millier de têtes environ (Touré et al, loc. cit.).
Au Sud, c'est-à-dire en régions soudaniennes, on rencontre les
taurins (Bos taurus) encore appelés race baoulé, trypanotolérante, dont le berceau
se situe en pays baoulé (région de Bouaké en Côte d'Ivoire). Dans les régions
centrales intermédiaires entre le Nord et le Sud et plus précisément, entre les
latitudes 11 ° et 12°5', on trouve les métis issus des deux races précédentes. Cette
même zonation adaptative se retrouve au niveau des petits ruminants.
Pour des Ovins, c'est la race Djallonké de petit format qui exploite
les pâturages soudaniens. Au Nord du pays nous avons le mouton peul ou mouton

41
du Sahel, de grand format, et accessoirement les moutons bali-bali originaires du
Niger.
En zone intermédiaire entre les aires de répartition des races du
Sud et du Nord, on a un fort métissage qui a donné les fameux moutons de Kaya
qui allient admirablement la morphologie des moutons du Sahel (grand format) et
la résistance des Djallonkés. Au niveau des caprins, on rencontre la chèvre mossi
au Sud et la chèvre du Sahel de plus grand format au Nord. Depuis quelque temps
existe la chèvre rousse de Maradi (Niger) dont l'introduction est toujours en phase
d'essai dans les stations et fermes expérimentales (Centre de Markoye, Sondré-
Est, Gampela).
D'une manière générale, l'extension vers le Sud des races
sahéliennes est limitée par leur sensibilité à la trypanosomiase et leur moindre
résistance aux maladies transmises par les tiques et autres parasites gastro-
intestinaux qui prolifèrent dans les milieux plus humides.
III • L'HOMME ET SES ACTIVITES
1 • La population humaine et sa répartition
Elle est essentiellement rurale: 89% contre 11 % dans les villes.
Cette population est inégalement répartie sur l'ensemble du territoire (Tableau 4).
Le recensement de 1975 donne une population résidente de 5 638 203 habitants,
dont 6,28% au Sahel, 16,67% en région Sud-soudanienne et 77,04% en région
Nord-soudanienne. Avec un taux d'accroissement moyen de 2,2% ces dernières
décennies, la population en 1990 est estimée à 8 millions d'habitants.
Tableau 4 : Caractéristiques des principales régions climatiques
du Burkina Faso
Pluviosité
Densités
Régions
annuelle
Superficie % superficie
Hbts/km2
Bovins
Ovins-Caprins
(mm)
(km2)
totale
têteslkm2
têtes/km2
Sahel
250-550
21 000
7,6
9,6
(6,28%)
15,6
(20%)
21,6
(18%)
Soudan
550-900
204 000
74,5
30,4
(77,04%
12,85
(64%)
16,98
(61%)
Nord
Soudan
900-1300
49000
17,9
14
(16,67%
7,5
(16%)
15,23
(21%)
Sud
Effectifs totaux:
1975
5638203
1982
2871 000
4429000
1990
8000000

42
2 • L'agriculture
Chaque fois que les conditions le permettent, les hommes ont très
tôt tiré leurs subsistances de la terre. Ainsi, une agriculture de subsistance s'est-elle
développée presque partout
au Burkina Faso. Alors qu'elle est plus ou moins
répandue dans toutes les conditions édaphiques soudaniennes à l'exception des
cuirasses, au Sahel cette agriculture tend à se confiner dans les bas-fonds et les
terrasses basses alluviales.
C'est une agriculture vivrière essentiellement, avec des cultures:
• céréalières telles que : Pennisetum amerieanum (petit mil),
Sorghum bie%r (Sorgho), Digitaria exilis (fonio), Zea mays (maïs)...
• cultures d'oléagineux: Araehis hypogaea (Arachide), Sesamum
indieum (sésame) ...
• cultures de légumineuses telles Voandzeia subterranea (pois de
terre), Vigna unguieu/ata (niébé)...
• cultures de tubercules : /pomoea batatas (patate douce),
Dioseorea cayanensis et D. a/ata (igname), So/enostemon rotundifo/ius (fabirama,
sorte de petite pomme de terre noire de la taille d'un pouce), C%easia eseu/enta
(taro)...
Les cultures de rente sont apparues dès l'époque coloniale avec
l'extension des champs de coton (Gossypium barbadense et G. hirsutum) et
l'intensification des cultures de l'arachide et du sésame.
Les plantations de canne à sucre (Saccharum offieinarum) ne sont
connues que depuis très peu de temps.
La culture de riz (Oryza g/aberrima et O. sativa) occupe la plupart
des bas-fonds soudaniens jusqu'aux abords des centres urbains où cette activité
est de plus en plus concurrencée par les cultures maraîchères.
L'agriculture burkinabé, face au défi de la poussée démographique
demeure aujourd'hui encore d'un archaïsme déroutant, avec des techniques
vétustes basées sur les défrichements anarchiques associés aux brûlis. Les
mêmes outils ont survécu au temps depuis plusieurs siècles ; leur taille et leur
forme ne variant que selon les groupes ethniques et les régions considérées.
3 • L'élevage
L'abondance des formations savanicoles et de la grande faune
d'herbivores qui leur sont associées témoigne de la vocation pastorale du Burkina
Faso. Cet élevage, à l'instar de l'agriculture (qu'il côtoie plus qu'il n'en est associé)
est du type traditionnel, comportant trois modes de base qui coïncident

43
approximativement avec les grandes subdivisions climatiques; du Nord au Sud,
nous avons:
3.1 - Le nomadisme
C'est le mode d'élevage traditionnel connu sous les climats arides
à tendance désertique, à courte saison pluvieuse comportant des pluies erratiques
et aléatoires même en plein hivernage.
Les nomades et leurs troupeaux se déplacent constamment sans destination fixe
au départ, en quête de points d'eau et de nourriture. Leurs mouvements sont
complexes et difficiles à définir à priori.
Cette forme d'exploitation opportuniste, qui exige une grande connaissance du
milieu, est le fait du grand groupe des Kel Tamachek, comportant surtout les
chameliers Touaregs, les chevriers Bella et les Peuls Djelgobé et Gaobé (Barral,
1977).
3.2 - La transhumance
Ce type d'élevage, à l'inverse du nomadisme, engage les animaux
et leurs bergers sur des parcours bien définis et suffisamment connus ; les
mouvements de transhumance suivent des circuits fermés qui ramènent toujours
les transhumants à leur point de départ au Sahel (Annexe V).
C'est une forme de gestion traditionnelle des herbages longtemps
éprouvée, qui permet l'exploitation des bons pâturages aussi bien soudaniens que
sahéliens. Seuls les animaux sains et adultes sont engagés dans le voyage ; les
malades, les vaches alla.itantes et leurs veaux restent au campement qui n'est plus
désormais habité que par les vieux et les femmes.
3.3 - L'élevage sédentaire
C'est le fait des agriculteurs qui élèvent des animaux en marge de
leur principale activité ou inversement, d'éleveurs peuls devenus sédentaires et
cultivateurs. L'aire du sédentarisme occupe toute la partie centrale et méridionale
du pays. Pendant la saison des cultures, les animaux sont maintenus loin des
champs ; ils n'y accèderont qu'après la moisson, pour pro'fiter de l'appoint que leur
offre les résidus de récolte de valeur fourragère souvent plus élevée que les herbes
des pâturages naturels.
D'une façon générale, toutes ces formes d'élevage traditionnel ont
un caractère extensif et les animaux sont toujours gardiennés. Les troupeaux sont
souvent plurispécifiques et de grande taille: on privilégie le nombre de têtes par
rapport au rendement du troupeau, et l'on ne se souci guère de l'homéostasie des
milieux ainsi exploités. Toutefois, "les recherches pastorales conduites au Niger par
Dupiré, au Tchad par Bonnet-Dupeyron, au Cameroun par Dizarin, au Nigeria par
Frantz, au Kenya par Gulliver ainsi que celles de Jacobs chez les Massaïs arrivent
à la même conclusion que l'apparente anarchie des formes traditionnelles
d'élevage n'est en fait que la matérialisation d'un système cohérent d'exploitation
des ressources naturelles renouvelables mais limitées".
(Pagot, 1985)

44
4 • L'exploitation forestière et le reboisement
Par exploitation forestière nous voulons désigner toutes les formes
de prélèvement de produits végétaux issus des ligneux, à des fins d'utilisation par
l'homme. Ainsi, nous distinguons:
4.1 - La cueillette
qui consiste en la récolte de bois mort dans les différentes formations végétales.
Cette activité est impartie aux femmes qui errent de plus en plus longtemps à la
recherche des menus bois qui forment leurs fagots. Ce bois est exclusivement
réservé à la cuisson des aliments. Au Sahel les communautés nomades
recherchent activement les racines de Combretum glutinosum pour la confection
des charpentes de hutte et émondent les arbres pour l'affourragement du bétail. La
cueillette concerne également la récolte de fruits d'arbres (Butyrospermum
paradoxum, Parkia biglobosa, Tamarindus indics, Lannea spp.
etc...), de feuilles
pour les sauces, de racines médicinales et de graines (Panicum laetum ou fonio
sauvage). C'est une activité économique parfois très importante aussi bien pour le
marché intérieur que pour l'exportation : cas des amandes de karité, des jus de
fruits divers.
4.2 - La coupe de bois
Il s'agit de la coupe d'arbres et d'arbustes sur pied. Elle est
réservée aux hommes et l'on peut distinguer plusieurs types d'exploitants:
• Des paysans-artisans à la recherche de fûts d'arbre appropriés
pour sculpter un objet d'art, un fétiche ou bien des outils nénagers tels que :
mortiers et pilons, assiettes, escabeaux etc... ou encore à la recherche de jeunes
troncs et branches assez droits pour la construction d'habitats et la confection de
manches d'outils, etc...
• Des paysans et bûcherons saisonniers dépositaires de bois
récolté pour la commercialisation sous forme de bois de chauffe (après débitage)
ou de charbon (après carbonisation). Ces exploitants existent dans tous les villages
ou localités assez proches des principaux centres urbains.
• Des équipes d'ouvriers-bûcherons salariés et bien outillés,
véritables "escadrons" prennent chaque jour d'assaut la brousse en véhicule de
type "pick-up". Ce sont les plus grands pourvoyeurs des villes en bois pour la
cuisine. Il s'agit d'affaires florissantes aux mains de commerçants-transporteurs
basés en ville.
• Les équipes des services des Eaux et Forêts : elles exploitent
sporadiquement le bois issu du déboisement des formations naturelles avant les
opérations de plantation d'essences exotiques ou encore lors des éclaircies
pratiquées dans certaines plantations, de même qu'à la coupe à blanc de ces

45
dernières. Le bois ainsi récolté est débardé et enstéré sur les aires de vente des
grandes villes.
4.3 - Le reboisement
De tous ces agents de déboisement, seuls les services organisés
des Eaux et Forêts s'investissent dans des actions de reboisement qui se faisaient
du reste à l'emplacement d'anciennes formations naturelles. Les actions de
reboisement ont commencé au début des années 1970. Il s'agissait de vastes
opérations dites plantations industrielles de par leur extension et surtout les engins
lourds impliqués : camions munis de remorques, caterpilars, bulldozers, sous-
soleuses etc.... Ces plantations, se sont intensifiées depuis 1974 à la suite de la
grande sécheresse dans les pays du Sahel. Elles avaient pour objectif
l'approvisionnement à brève échéance des populations urbaines notamment en
bois de feu et de service.Ainsi, des essences exotiques dites à croissance rapide
ont été sollicitées: Azadirachta indica (Neem, originaire de l'Inde), Cassia siamea
(Cassia, originaire de Malaisie), Albizzia lebbeck (albizzia, originaire de Malaisie),
Tectona grandis (teck, originaire d'Asie tropicale), Gmelina arborea (Gmelina,
d'Asie tropicale), Terminalia mantaly (terminalia, d'Asie tropicale) et Eucalyptus spp
(Eucalyptus, originaire d'Australie), le bénit des experts étrangers et la coqueluche
pendant longtemps des Forestiers africains.
Les années 1980 marquent l'époque des Hil/usions perdues H: les
paysans dénoncent certaines espèces telles l'Eucalyptus, très compétitive,
notamment aux abords des champs qu'elle assèche ; certains évoquent la
transformation de leur paysage sans lui faire un procès véritable puisque l'espèce
est intéressante par certains autres aspects. Les ménagères boudent son bois qui
dégagerait trop de fumée tout en brûlant trop vite à leur goût.
De séminaires en colloques, les forestiers ont dénoncé les
plantations industrielles qui n'avaient pas réalisé le miracle escompté. Une analyse
économique et financière de ces projets en donne un bilan très suggestif (Kabré,
Ouédraogo et Zoungrana, 1987). On se pose désormais des questions et on se
réoriente vers des formes anciennes d'exploitation telle l'agroforesterie (1 er
séminaire sur l'agroforesterie dans les pays du Sahel, Niamey 1983) ; on privilégie
désormais les recherches sur la biologie des essences locales spontanées et
subspontanées (renforcement du C.N.S.F.l) et les reboisements villageois (ou
foresterie villageoise). Aux grands projets très coûteux et facteurs d'endettement,
on est passé aux petits projets (projets bois de village) plus réalistes et impliquant
la participation effective des communautés rurales.
5 • Les feux
HLes feux de brousse sévissent dans toutes les régions tropicales
H
sèches du globe (Schnell, 1971).
1
C.N.S.F.: Centre National des Semences Forestières.

46
Au Burkina Faso, on peut raisonnablement affirmer que toutes les
formations végétales, à "exception des formations sahéliennes brûlent
régulièrement, en dépit des mesures administratives d'interdiction totale des feux
sur l'ensemble du territoire.
Les pratiques des feux sont séculaires et semblent liées à la
civilisation agricole. En réalité, tous les prétextes sont bons pour mettre le feu à la
brousse. On peut distinguer:
• les feux rituels de coutumes ou de circonstance,
• les feux de défrichement,
• les feux destinés à la chasse,
• les feux pastoraux pour stimuler les repousses d'herbe,
• les feux de protection contre les fauves (dits de nettoyage),
• les feux dits de vengeance ; il s'agit d'incendie de plantations
forestières allumés par des manœuvres temporaires qui
s'estimeraient injustement licenciés,
• les feux provoqués par les réactions aux mesures d'interdiction.
Parfois, le feu est mis à la brousse sans mobile apparent:
• feux accidentels échappés d'un foyer voisin ou dus à
l'imprudence d'un passant (exemple classique du mégot de
cigarette),
• feux gratuits de pyromane, etc...
Une impressionnante littérature a été consacrée aux feux de
brousse et à leurs actions sur le sol et la végétation : Aubréville (1947 et 1960) ;
Lebrun (1947) ; Trochain (1940) ; Schnell (1971) ; Sillans (1958) ; Koechlin (1961) ;
Adjanohoun (1962) ; Jaeger et Adam (1967) ; César (1981) ; Monnier (1979 et
1981 ; Hopkins, 1965), etc...
"La question des feux de brousse est un des problèmes les plus
controversés de la biogéographie. C'est peut-être aussi un des sujets qui a été le
plus traité et sur lequel, cependant, on possède le moins d'informations précises".
Lebrun (1947).
Des expériences de longue durée ont été menées à Kokondéko
près de Bouaké en Côte d'Ivoire par le Centre Technique Forestier Tropical
(C.T.F.T.) (César, 1990) et au Nigéria par Mac Gregor (Schnell, 1971).
De nos jours les polémiques se sont apaisées et les passions
éteintes. Un consensus semble se dégager vers une utilisation rationnelle des feux
en tant qu'outil de gestion et d'aménagement.
Au Burkina Faso, l'administration des Eaux et Forêts chargée de la
protection de l'environnement tolère désormais la pratique des feux précoces, mais
proscrit les feux tardifs de pleine saison sèche, plus violents et plus dévastateurs.

47
Si la question des feux de brousse est résolument tournée en
biogéographie, elle ressurgit sporadiquement en agronomie de façon générale et
plus particulièrement dans le contrôle et la gestion des parcours.
Conclusion
C'est l'impact des principales données évoquées plus haut, qui
explique l'occupation actuelle de l'environnement burkinabé.
L'occupation humaine est très ancienne ; les récits historiques des premiers
explorateurs à la fin du 19ème siècle témoignaient déjà de l'existence de nombreux
états de dégradation (Singer, 1892 ; Voulet, 1897 ; Marc, 1909 cités par Guinko,
1984). Aubréville (1949b) a utilisé le terme de "désertification" pour caractériser le
processus d'instauration de paysages désertiques dans des conditions
écologiques non désertiques.

48
DEUXIEME PARTIE
ETUDE DES AIRES PATUREES

49
LES METHODES
D'ETUDE
Avant de présenter notre approche méthodologique, nous
voudrions rappeler, sans toutefois entrer dans de longues considérations, quelques
principes de base qui la soutendent. Un exposé détaillé dépasserait le cadre que
nous nous sommes assigné.
1 • APERÇU SUR LES METHODES D'ETUDE DE LA VEGETATION
Presque toutes les méthodes d'investigation sur la végétation ont
été développées dans de nombreuses régions du monde, principalement
tempérées, puis appliquées intégralement ou adaptées avec plus ou moins de
succès à la végétation tropicale. Au nombre de ces méthodes on peut rappeler:
1 • Méthodes physionomiques
Ce sont les plus anciennement connues. Elles sont basées sur le
concept de formation végétale, et ont permis très tôt de décrire les grands types de
végétation du monde. Il s'agit d'approches relativement simples mais grossières,
qui conviennent à l'étude de vastes régions géographiques. Elles restent de ce fait
assez limitées et ont d'ailleurs été l'objet de grandes controverses quant à la
définition des principales formations végétales africaines, jusqu'au Congrès de
yangambi en 1956, qui consacra la typologie et la nomenclature des formations
végétales de l'Afrique, sans cependant assouvir toutes les passions (Anonyme,
1956 ; Sillans, 1958 ; Trochain, 1980).
2 • Les méthodes structurales
C'est un cas particulier de méthode physionomique. La méthode
structurale préconisée par Descoings (1976) est l'une des rares méthodes
développée en Afrique ; elle s'adresse essentiellement aux formations herbeuses.
Elle se veut une approche écologique, en s'appuyant sur le pouvoir résolutoire de
la végétation notamment herbacée, pour expliquer les variations des conditions du
milieu. Cette approche n'est pas nouvelle dans son principe ; Aubréville en 1950

50
(in Monnier, 1979) qualifiait les arbres de "réactifs les plus sensibles du milieu". La
méthode structurale, quoiqu'intéressante sur le double plan des analyses statique
et dynamique, et d'un maniement relativement facile, s'avère très insuffisante pour
l'étude des pâturages.
3 - La méthode phytosociologlque
C'est de loin la méthode la plus complète mais aussi la plus
complexe et la plus utilisée dans l'étude des végétations tropicales (Schnell, 1952 ;
Adjanohoun, 1962 ; Adjanohoun et Aké Assi, 1967 ; Adjanohoun et Guillaumet,
1971,...).
Plusieurs écoles phytosociologiques existent, mais c'est surtout à
l'école sigmatiste de Braun-Blanquet que la méthode doit sa renommée.
Elle est basée sur la notion d'association végétale, notion
apparemment à facettes multiples si l'on considère les diverses tendances.
Pour Braun-Blanquet, la définition de l'association végétale est
fondée sur la notion de fidélité des espèces.
Pour les autres tendances phytosociologiques, l'association
végétale est basée sur la notion de constance-dominance (Ecole Scandinave) ou
encore de dominance tout court (Ecole Hollandaise). L'Ecole hollandaise de De
Vries utilise la notion de dominance fondée sur les pourcentages de présence et de
couverture des plantes sur des bases statistiques plus précises. Les herbages sont
ainsi caractérisés par l'association de plantes dominantes et par les proportions
dans lesquelles les diverses espèces sont représentées. La conception de De
Vries a été reprise et codifiée par le C.E.P.E. de Montpellier (Godron et al 1968).
Une autre approche phytosociologique pertinente est celle des
groupes écologiques due à Duvigneaud (1949). Cette approche privilégie
l'écologie des espèces dans la définition des associations végétales.
De nombreux travaux ont été consacrés à la présentation, la
discussion et la critique des nombreuses méthodes (Brown, 1954 ; Greig-Smith,
1964 ; Kershaw, 1964 ; Gounot, 1969 ; Mueller-Dombois et Eilenberg, 1974...).
En résumé, deux groupes de méthodes se dégagent, les unes
basées pour une large part sur la subjectivité du chercheur, les autres plus
objectives. Il est cependant très difficile d'établir une suprématie d'une méthode sur
l'autre ; chacune d'elles a ses avantages et ses inconvénients ; le choix de l'une
d'elles dépendra surtout des objectifs que l'on s'est fixé et du niveau de précision
recherché.

51
Il - DEMARCHE METHODOLOGIQUE ADOPTEE
Dans l'optique d'une étude sur les pâturages, on cherche à obtenir
une appréciation aussi précise que possible du tapis herbacé, tant du point de vue
quantitatif que qualitatif (Koechlin, 1963).
Toutes les méthodes évoquées ci-dessus ont fait la preuve de leur
efficacité. Nous avons donc eu recours de façon éclectique à leurs aspects les plus
avantageux selon nos objectifs, en nous efforçant de les adapter au mieux à notre
contexte d'étude. Notre démarche utilise donc une combinaison de techniques, une
sorte d'intégration des diverses approches ainsi que le suggère Gounot (1969)
pour l'échantillonnage.
1 - Stratification
de
l'échantillonnage
et
choix
des
stations d'étude
Selon les échelles de perception, les relations entre la végétation
et le milieu ne sont pas de même nature qualitativement et quantitativement (Long,
1974). Nous avons donc établi au préalable un plan d'échantillonnage en vue de la
stratification de l'espace pastoral à étudier. Nous nous sommes appuyés sur
diverses sources d'informations, notamment climatiques et phytogéographiques.
Plusieurs missions de terrain ont été effectuées à différentes périodes de l'année,
pour ajuster le plan d'échantillonnage. En définitive, il nous est apparu plus
raisonnable et biogéographiquement plus significatif de ranger les divers
pâturages dans 5 régions géographiques, ce qui est parfaitement justifié au double
plan floristique et climatique (Tableau 5).
C'est au niveau de la station que les relations milieu-végétation
sont les plus significatives, et les actions de l'homme et des animaux sur le milieu
les mieux perçus (Grouzis, 1988). Ce niveau correspond, dans un secteur donné,
aux différents sites d'étude qui s'individualisent par une certaine homogénéité ;
l'expérience montre qu'il n'existe pas d'herbage naturel tropical parfaitement
homogène (César, 1990). En réalité, tout est question d'échelle et l'homogénéité
peut se traduire par une certaine uniformité des conditions climatiques, édaphiques
et biologiques.
En général, chaque station correspond à un type de pâturage
déterminé. Sur un pâturage que l'on considère homogène au départ, on découvre
presque toujours un ou plusieurs gradients, ou encore des discontinuités formant
des mosaïques. Ce sont ces différents niveaux d'hétérogénéité qui sont
déterminants dans le choix de la parcelle où se dérouleront les observations et
mesures relatives au site.
Au total, l'étude a porté sur un transect Nord-Sud comportant:
• 44 stations dont 8 sahéliennes et 36 soudaniennes.
• 17 secteurs écologiques correspondant à 8 localités sahéliennes
et 9 localités soudaniennes.

52
Tableau 5
Stratification du milieu et de l'échantillonnage
Zones
Régions
Secteurs
Stations
Pluviométrie
Formation Végétale
N"
Relevés
Bossey-Barabey
31
-
Djalafanka
1
1 - 6
Gaouda
2
7 - 10
Sahel
Sud-Sahel
Oursi
3
11 -12
P~500mm
Tin-Edia
4
13 -15
Steppes
Dibissi
5
16 -19
arbustives
Gargassa
6
20-24
Gandefabou
7
25-28
Kongoussi
44
-
Transition
Yilou
Savanes arbustives
43
-
Sabcé
8
29- 53
9
54- 71
Nord-Soudan
Gampela
10
72-103
typique
11
104-133
Savanes
12
134 -148
Nord-Soudan
arborées très claires
Ouagadougou
13
149-163
14
164-180
SOO<P<900
32
263 -266
33
267 -270
34
271·274
35
275·278
Transition
TlOgo
36
279-282
37
283-285
Savanes arborées claires
38
286 -290
39
291 -293
40
294-298
41
299-303
42
304-307
15
181-185
Dinderesso
16
186-190
17
191 -195
26
237 -244
27
245-246
Sud-Soudan
Sud-Soudan
Toumousséni
28
247 -254
typique
29
255 -262
P>900
30
-
18
196-200
Savanes
19
201-205
arborées denses
20
-
Savanes
Sidéradougou
21
206·213
boisées
22
214-218
23
219 - 223
24
224-231
25
232-236

53
• 5 régions écologiques dont 1 sahélienne et 4 soudaniennes.
• 3 zones écologiques : la zone sahélienne, les zones
soudaniennes Nord et Sud.
Dans les secteurs à relief plus ou moins marqués,l'étude des
groupements le long de transects de végétation établis selon la topographie
permettra, ainsi que le préconise Duvigneaud (Loc. cit.) une première
compréhension des rapports sol-végétation.
Par ailleurs, d'autres localités (Fig. 2) ont fait l'objet d'observations
complémentaires pOLir vérifier la représentativité des stations retenues, à l'échelle
régionale. Ces observations ont essentiellement porté sur la physionomie, la flore
et l'utilisation des groupements végétaux.
2 • Les relevés de végétation et du milieu
2.1 - L'unité de référence
Dans chaque type de pâturage retenu pour l'étude, nous avons
déterminé une aire d'échantillonnage où se déroulent toutes les investigations de
terrain (composition floristique, mesure des biomasses, etc...) : c'est l'unité de
référence, c'est-à-dire l'échantillon d'étude, qui correspond à une parcelle
relativement homogène et suffisamment représentative de l'ensemble à étudier.
Ces unités sont d'extension variable: 200 à 2000 m2 environ pour les groupements
hygrophiles de mare ou de bas-fond souvent réduits ; 0,25 à 1 ha dans le cas des
groupements de terre ferme en général plus étendus. Ces surfaces sont choisies
de manière à ce qu'elles dépassent largement l'aire minimale présumée et on y
dénombre comme Boudet (1961) ou Toutain (1966) presque toutes les espèces
ligneuses du groupement considéré (environ 90%).
Une telle procédure engendre toujours évidemment une part
d'incertitude dans les conclusions, incertitude d'autant plus importante que l'unité
de référence est plus petite par rapport au pâturage étudié ; c'est pourquoi chaque
unité de référence est délimitée de manière à contenir un certain nombre de fois
l'aire minimale présumée si l'on se réfère à des valeurs relatives à des formations
tropicales, rapportées par de nombreux auteurs:
• Pour les savanes de basse Côte d'Ivoire, Portères (1956) a
dénombré 75% des espèces sur 400 m2.
Pour ces mêmes savanes, Adjanohoun (1962) indique les valeurs
d'aire minimale suivantes:
- association à Brachiaria brachylopha, aire minimale: 100 m2
- association à Setaria-Eulophia, aire minimale: 400 m2
• En zone sahélienne, Gillet (1961) trouve des aires minimales
variant de 35 à 125 m2 selon les formations.

54
• Dans les formations à Themeda trianda du Mozambique, Myre
(1971) évalue des aires minimales comprises entre 600 et 1000 m2.
• Hiernaux (1975) trouve quant à lui, une aire minimale de
3000 m2 pour les savanes du pays baoulé en Côte d'Ivoire.
• Poissonnet et César (1972) dénombrent 84% des espèces
herbacées sur 16 m2 dans les savanes du Sud de la région baoulé.
Le concept d'aire minimale suppose du reste que le nombre
d'espèces dans une communauté est limité, puisque la courbe aire/espèces
tendrait vers une asymptote. Daget et Poissonet (1971) ont montré que le modèle
théorique de la courbe aire/espèces pouvait être une fonction de type
logarithmique ou puissance, ce qui signifie que le nombre d'espèces augmenterait
indéfiniment avec l'accroissement de la surface prospectée. Le palier observable
ne serait donc qu'une illusion de représentation.
Pour l'échantillonnage de la végétation, nous avons considéré
séparément les strates ligneuse et herbacée, pour des raisons objectives d'intérêt,
de niveau d'analyse et de précision. Cette distinction est d'ailleurs préconisée par
de nombreux auteurs (Trochain, 1940 ; Schnell, 1952 ; Sillans, 1958 ; Gounot,
1969...).
2.2 - Inventaire des ligneux
Les ligneux ont été recensés systématiquement sur des bandes
couvrant l'ensemble de l'aire de l'unité de référence. En région sahélienne, compte
tenu de leur distribution souvent très lâche et de leur importance dans
l'affourragement du bétail, un comptage a été effectué de même que des
mensurations pour tenter une approche de la structure des peuplements : il s'agit
de mesures de la circonférence à la base, de la hauteur et du recouvrement au sol
des couronnes par la méthode du diamètre moyen.
Dans les autres régions où la densité de ligneux est plus élevée,
nous avons procédé à une cotation des espèces en abondance-dominance selon
une échelle à 4 niveaux :
+
= espèce occasionnelle, à recouvrement faible.
1
=espèce peu abondante, à recouvrement faible.
2
= espèce plus ou moins abondante, recouvrement faible à moyen
3
= espèce plus ou moins abondante, recouvrement moyen à fort.
()
= indique la localisation ou le caractère grégaire des individus de
l'espèce.
Toutes les espèces ligneuses sont rangées selon leur forme
biologique
en
Mésophanérophytes
(MP)
:
8
à
30
m
de
hauteur,
Microphanérophytes (mP) : 2 à 7 m de hauteur et Nanophanérophytes (nP) :
inférieurs à 2 m de hauteur (Annexe 111.2).

55
2.3 -
Inventaire des strates herbacées: principe et définition de
paramètres structuraux
Nous avons utilisé la méthode d'analyse floristique quantitative par
les points quadrats, mise au point au C.E.P.E. de Montpellier (Godron, et aL, 1967 ;
Poissonet, 1968 ; Daget et Poissonet, 1971). Cette méthode a été appliquée avec
succès dans les formations tropicales (Poissonet et César, 1972 ; Boudet et
Baeyens, 1963 ; Boudet ,1984 ; Grouzis, 1988 ; Guinko et Zoungrana, 1986, 1987
et 1988 ; Fournier, 1990 ; Diamouangana, 1989).
La méthode permet de déterminer la composition Horistique des
groupements, ainsi que la fréquence des espèces qui les composent. La technique
consiste à recenser les présences des espèces à la verticale de points repérés
régulièrement le long d'un ruban gradué tendu sur le toit de la végétation ou en son
sein, dans les formations herbeuses hautes; dans ce cas, une tige métallique
matérialise la ligne de visée. Par convention, chaque espèce n'est recensée
qu'une seule fois par ligne de visée, que)l~ue soit le nombre de ses contacts avec la
tige.
Dans les savanes comportant des espèces cespiteuses, un
compromis doit être trouvé entre l'intervalle des points de lecture et l'espacement
des touffes pour éviter de placer tous les points sur des touffes ou entre celles-ci, ce
qui aboutirait indubitablement à créer un biais systématique. Nous avons retenu un
intervalle de 20 cm entre nos points de lecture successifs [Guinko et Zoungrana
(Loc. cit.) ; Grouzis (Loc. cit.)].
Si la méthode des points quadrats permet d'inventorier les
principales espèces productives et leurs proportions respectives, elle ne saurait
remplacer les relevés surfaciques qui seuls permettent un recensement complet de
la flore. Pour pallier à cette insuffisance, les relevés linéaires sont complétés par un
relevé floristique exhaustif sur l'ensemble de l'aire de la station considéré ; on note
ainsi, "en extension", toutes les espèces croissant autour de chaque ligne et qui
auraient échappé au relevé linéaire, jusqu'à l'approche de la ligne de la 'flore
suivante.
Le nombre de relevés ponctuels nécessaire pour obtenir un
ensemble représentatif des contributions spécifiques peut être déterminé par voie
graphique sur le modèle des courbes aires-espèces (Dorioz, 1978). On peut
également obtenir l'effectif et la précision de l'échantillonnage par le calcul de
l'intervalle de confiance (I.C.), à partir de l'effectif cumulé ligne par ligne des
présences de l'espèce dominante sur l'effectif cumulé des
résences enregistrées
pour l'ensemble des espèces (Boudet, 1984) ; I.C. =± 2
n (N-n) avec n = effectif
cumulé de l'espèce dominante ; N =effectif cumulé
N3
de toutes les espèces.
Dans tous les groupements étudiés, 4 à 5 lignes de 10 m, soit un
échantillon de 200 à 250 points suffisent pour obtenir une précision acceptable,
voisine de 5%.

56
Daget et Poissonet (1971) définissent les paramètres suivants:
• la fréquence spécifique (F.S.) : la F.S. d'une espèce est le
nombre de points où cette espèce a été rencontrée ; c'est une fréquence absolue.
• La fréquence centésimale (F.C.) : c'est le rapport (en %) de la
F.S. au nombre total de points (N) échantillonnés.
FC =
.ES
x 100
N
C'est une mesure du recouvrement lorsque le nombre de points est
très élevé (Godron et al. 1968 ; Daget et Poissonet loc. cit.).
• La contribution spécifique (C.S.) : elle est définie comme le
rapport de la F.S. à la somme des F.S. de toutes les espèces recensées sur 100
points échantillonnés.
CSi =
FSj
x 100
n
L FSi
i =1
où CSi et FSi sont les contribution et fréquence spécifiques de l'espèce (i) et n le
nombre d'espèces.
CSi représente la fréquence relative de l'espèce (i) dans l'ensemble des
fréquences spécifiques observées.
Ces mêmes auteurs montrent que la C.S. d'une espèce est un bon
estimateur de sa biomasse relative. C'est une approche plus fine de la biomasse
relative que les classiques coefficients d'abondance-dominance (Dorioz et Party
1987).
A l'instar des ligneux, les espèces herbacées seront regroupées en
formes biologiques correspondant plutôt à des catégories fourragères : Graminées
annuelles (Ga) et pérennes (Gv), légumineuses (Le), Cypéracées (Cy) et Diverses
autres espèces (H).
2.4 - Observations relatives au milieu
Au-delà de l'identification et de la description des pâturages, les
recherches entreprises ont pour ambition l'étude des corrélations entre les espèces
et les divers groupements pâturés, ainsi que la compréhension du déterminisme
écologique de ces groupements végétaux.
Ce dernier aspect pose des problèmes fondamentaux qui limitent
l'évolution des connaissances en écologie où la méthode expérimentale ne peut

57
guère s'appliquer (Lamotte, 1985). La grande difficulté provient même de
l'ignorance à priori des facteurs qui interviennent réellement dans l'hétérogénéité
d'une répartition spatiale ou temporelle (Daget et Godron 1982, Lamotte 1985),
d'autant que ces facteurs interviennent le plus souvent de façon synergique et
inconstante.
Compte tenu de ces faits et dans l'impossibilité d'obtenir toujours
des paramètres mesurés, coûteux et qui ne sont en réalité que des approximations
parfois très trompeuses (Lamotte loc. cit.), nous avons retenu les observations les
plus accessibles et celles déjà disponibles.
• Observations climatiques provenant des stations météorologi-
ques les plus proches des sites d'étude.
• Observations qualitatives de terrain, relevées en classes
préétablies, avec des modalités, et consignées dans le tableau 1.1 en annexe.
Ces différentes observations complètent pOLir chaque type de
pâturage étudié, le relevé moyen.
3 • Mesure de la Biomasse herbacée et estimation de la
production nette épigée
Les évaluations de biomasse ont concerné uniquement les parties
aériennes consommables par les animaux.
La méthode utilisée est celle de la récolte intégrale, qui est la plus
ancienne et la plus directe des méthodes de mesure de biomasse des végétations
herbacées (Odum, 1960 ; Ovington et al., 1963 ; Wiegert et Evans, 1964 ; Milner et
Hughes, 1968 ; Bille, 1977 : Singh et Yadava, 1974 ; César, 1981 ; Levang et
Grouzis, 1980 ; Zoungrana, 1981 ; Guinko et Zoungrana, 1987 ; Fournier, 1982 et
1987 ; Fournier et Lamotte, 1983).
Les coupes de l'herbe sont réalisées au couteau sur des plateaux
de 1 m2 répartis systématiquement le long d'un ou plusieurs transects (gradients)
dans l'unité de référence. Les coupes se font au ras du sol dans les groupements à
annuelles et à environ 10 cm du sol dans les groupements à pérennes, de manière
à épargner les collets.
L'herbe ainsi fauchée est pesée fralJysur le terrain et une fraction
aliquote est portée à l'étuve et séchée à poids constant à 85°C pour la
détermination du taux de matière sèche.
La précision des mesures est fonction du couple surface de récolte
- nombre de répétitions. Le couple donnant la meilleure évaluation sera celui dont
la variance est stabilisée à sa plus faible valeur.
Une étude méthodologique réalisée par Grouzis (1988) au Burkina
Faso, montre que: "pour une précision de 10%, il est nécessaire de prélever dans

58
un groupement de bas-fond sahélien 25 échantillons de 1rn2 soit 25 rn2, ou de 14
de 16 rn2 soit 224 m2. Dans un groupement de glacis à recouvrement discontinu et
pour la même précision, il faut prélever: 151 échantillons de 1 rn2, soit 151 rn2 ou
83 de 16 m2, soit 1328 m2 ".
Ces résultats montrent un net avantage des surfaces unitaires de
1 m2. Quant au nombre de répétitions, nous avons retenu 10 à 20 répétitions selon
le degré d'homogénéité du groupement, ce qui correspond à une précision de
l'ordre de 10 à 30%. C'est un compromis raisonnable qui réduit considérablement
le coût du sondage.
4 • L'analyse numérique des données
Ainsi que l'affirment Legendre et Legendre (1984), le traitement
numenque ne saurait supplanter la réflexion écologique sur les observations
naturelles. \\1 est à envisager plutôt comme support objectif et non exclusif à une
analyse en profondeur des phénomènes biologiques. Parmi les nombreuses
techniques d'analyse multivariable, l'analyse factorielle des correspondances
(A.F.C.) occupe une place de choix et se retrouve dans un grand nombre de
travaux écologiques où elle permet de démêler au grand mieux les corrélations
multiples existant entre les facteurs du milieu et les variables du peuplement
(Lamotte, 1985).
L'A.F.C. permet de structurer et de visualiser de façon globalisante
et en toute objectivité les données recueillies, pour en faciliter l'interprétation. Nous
avons donc fait appel à cette technique pour l'analyse de nos données floristiques
et écologiques.
Les traitement ont été effectués sur micro-ordinateur de type P.C.
avec les logiciels BIOMECO et STATITCF développés respectivement par des
équipes du CNRS de Montpellier et de l'Institut Technique des Céréales et
Fourrages (I.T.C.F.).
Les calculs des indices de diversité sont exécutés avec le logiciel
MULTIPLAN.

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0°130
0"120°
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REGION DE LA MARE D'OURSI
14°50'N
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60
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ANALYSE REGIONALE DES PAYSAGES PASTORAUX
A - PRINCIPALES UNITES SAHELIENNES
1 • OBSERVATIONS GENERALES
L'étude de la région sahélienne s'est déroulée pendant la saison
des pluies 1988 et au cours de la saison sèche 1989. Elle a porté sur des
pâturages situés dans un périmètre couvrant environ 60 000 ha autour de la mare
endoréique d'Oursi, dans la province administrative de l'Oudalan, au Nord du
Burkina Faso (Fig. 10).
Les différentes unités de sol et de végétation semblent liées à la
topographie de la zone. Les sols sont très souvent sableux (dunes), ou
squelettiques (glacis), caillouteux ou ferrugineux (glacis arénés et cuirasses
ferrugineuses). Les sols argileux ou limoneux sont localisés dans les dépressions
(zones basses inondables).
Le déterminisme écologique de la croissance et du développement
des plantes au Sahel reste en dernière analyse fortement lié à la présence de
l'eau, donc à la pluviométrie. Nous y reviendrons plus amplement au chapitre 5.
L'importance d'une telle végétation varie profondément d'une année à l'autre selon
l'importance des pluies. Des études précédemment réalisées dans cette région
(Grouzis 1979, 1982 et 1988; Botte et Gaston, 1971) font état de steppes à épineux,
à tapis herbacé discontinu, à l'exception des bas-fonds et des dunes de l'erg
ancien.
Avec la bonne saison pluviométrique de 1988 (326 mm de pluies
régulièrement réparties de Juin à Septembre), la strate herbacée généralement
ouverte sur les glacis et dunes restés nus pendant plusieurs décennies (30 ans en
moyenne selon les pasteurs rencontrés), s'est refermée.
Cette exhubérance de la végétation peut s'expliquer à première
vue par les bonnes germinations et installations des plantules qui n'ont pas connu

61
d'épisode de sécheresse; toutefois, la "remontée biologique" spectaculaire en
cette année-là pose le problème de la méconnaissance de la durée de vie des
semences sahéliennes, aspect étroitement lié à la survie même des peuplements à
tapis herbacé en majorité constitué de plantes annuelles.
Les formations herbeuses dunaires des ergs ancien et récent
avaient la physionomie de pelouses hautes, denses et continues à perte de vue, et
piquetées de quelques ligneux épars.
Les
bas-fonds,
inondés
plus
longtemps,
ont
permis
le
développement d'une prairie aquatique très fournie mais souvent de surface assez
réduite.
Les terrasses basses à sols limoneux, argilo-Iimoneux ou argileux
ont fourni une production importante de fonio sauvage (Panicum laetum) et autres
herbes très recherchées par les animaux : Eragrostis pi/osa, Chloris prieurii,
Dactyloctenium aegyptium...
Toutes ces formations ont rompu avec leur physionomie
traditionnelle de steppes et rappelaient plutôt des formations de type savane au
sens de Yangambi (1956), n'eût été la hauteur très souvent inférieure à 0,80 m du
tapis herbacé et la dominance des Acacias dans la strate ligneuse. De telles
formations ont déjà été décrites par Koechlin (1963) au Niger, Gaston et al. (1966)
au Tchad.
SelJles les formations sur les sols squelettiques, caillouteux ou
rocheux ont gardé leur physionomie de steppe, avec un tapis herbacé discontinu, à
recouvrement plus ou moins important.
Dans l'ensemble, les contraintes majeures de développement de la
zone d'étude restent liées à l'aridité climatique ; les effets cumulés des récentes
années à pluviométrie déficitaire se traduisent encore par une mortalité accrue des
ligneux fourragers, avec parfois L1ne régression nette de certaines espèces.
Il • DESCRIPTION DES PATURAGES
1 • Pâturages à tapis herbacé continu
Ce type physionomique se retrouve dans plusieurs situations
topographiques et édaphiques : sur les dunes et les replats interdunaires, dans les
cuvettes et dépressions, en bordure exondée des mares et sur les terrasses basses
alluviales.
1.1 - Pâturages des dunes: stations n° 3 et 7
Le système dunaire sahélien comprend deux ensembles
morphologiquement bien distincts, Boulet (1967) :

62
• l'erg ancien, qui se présente sous la forme de plateaux
faiblement ondulés. Les sols sont de type ferrugineux tropicaux recouverts de
sables éoliens enrichis en éléments fins, occasionnant des encroûtements de
surface caractéristiques, qui limitent localement le drainage interne ;
• l'erg récent est en général plus élevé, avec un modelé plus
accusé, reposant localement sur l'erg ancien. Les sols appartiennent au groupe
des sols brun-rouges subarides peu différenciés sur sables éoliens, pauvres en
argiles et limons.
Les stations représentatives des dunes sont celles d'Oursi (station
3, en réalité entre Oursi et Tin-Edia) correspondant à l'erg ancien et celle de
Gandefabou située sur l'erg récent (station 7).
Il s'agit essentiellement de pâturages à Cenchrus biflorus (Cram-cram) dominant.
Ces pâturages sont largement représentés dans le paysage sahélien et couvrent
près de 30% de la superficie totale de l'Oudalan (Joly et al 1980, cités par Grouzis
1988). Sur notre dition, les vastes pâturages à Cenchrus biflorus s'étalent de
Yomboli à Bangao à l'Est, et de Bangao à Zarmakoye vers l'Ouest où ils sont
localement entrecoupés par les invaginations de la brousse tigrée de Feririlio au
Nord-Ouest; ils se prolongent au Sud de Zarmakoye jusqu'au-delà de Oursi, à
l'approche de Tin-Edia. Sur ces grandes étendues de Cram-cram, on rencontre très
sporadiquement quelques maigres touffes d'Andropogon gayanus qui indiquent la
limite septentrionale de l'aire de l'espèce au Burkina Faso. Le peuplement ligneux
des dunes est très lâche. Les tableaux 111.1 et 111.2 en annexe donnent les
caractéristiques floristiques des pâturages.
La strate herbacée, d'apparence monospécifique sur l'erg ancien (station de Oursi),
comporte outre Cenchrus biflorus, des graminées telles Dactyloctenium aegyptium,
Aristida mutabilis, des légumineuses comme Zornia glochidiata, Alysicarpus
ovalifolius et d'autres espèces telles Limeum viscosum, L. pterocarpum, Tribulus
terrestris et Evolvulus alsinioïdes.
L'erg récent (station de Gandefabou) a une composition floristique
similaire. On y rencontre surtout les espèces psammophiles précédemment citées.
L'espèce dominante reste Cenchrus biflorus.
Les pâturages dunaires comptent peu d'espèces ligneuses ; elles
sont principalement représentées par Balanites aegyptiaca, constamment broutée
et à port souvent rabougri et en boule à certains endroits, Acacia Senegal, A.
raddiana, Combretum glutinosum et Guiera senegalensis. Leptadenia pyrotechnica
est une espèce sous-ligneuse aphylle qui caractérise surtout les dunes de l'erg
récent.
1.2 - Pâturages des ensablements interdunaires : Station n° 5
Ils se localisent sur les replats entre deux dunes, sur sols compacts
présentant des épandages plus ou moins continus, plus ou moins épais, de sables
fins déliés, déposés par le vent.

63
Un cas typique de pâturages interdunaires à tapis herbacé continu
a été étudié à la station de Dibissi (station n° 5). Ces pâturages occupent des
surfaces peu étendues ; le tapis herbacé est dense et continu, d'aspect
monospécifique et dominé par Eragrostis tremula. Les autres espèces sont
nombreuses mais peu abondantes. On y trouve principalement Indigofera aspera,
Zornia glochidiata, Aristida mutabilis et par irradiations quelques espèces
caractéristiques des bords exondés de mare comme Chloris prieurii et
Dactyloctenium aegyptium.
C'est dans cette station que nous avons récolté Aristida sieberiana,
une graminée vivace qui n'avait plus été rencontrée depuis très longtemps au
Sahel burkinabé. La couverture végétale comporte également une strate ligneuse
très éparse, comprenant Acacia senegal, A. raddiana, Balanites aegyptiaca,
Combretum glutinosum, C. aculeatum, Calotropis procera et rarement Leptadenia
pyrotechnica.
1.3 -
Pâturages des terrasses basses alluviales: stations n° 2
et 4
Ils occupent des zones géomorphologiquement planes, plus ou
moins vastes, à pente faible et régulière. Les sols, hydromorphes peu humifères et
formés de matériaux argileux à argilo-limoneux à pseudogley vertiques, laissent
d'importantes fentes de retrait en saison sèche.
A Gaouda (station n° 2), cette zone collecte les eaux de
ruissellement qui vont se déverser dans la mare d'Oursi. Quand les pluies sont
abondantes, ces eaux stagnent. refoulées par les eaux d'épandage de la même
mare.
Le tapis herbacé forme de larges plages denses ; deux espèces co-
dominent: Eragrostis pi/osa dont l'aspect blanchâtre des inflorescences caractérise
la formation à l'optimum de végétation; cette espèce surplombe le Panicum laetum
presque aussi abondante. On décèle ça et là des plages de Schoenefeldia gracilis
au niveau desquelles se rencontre fréquemment Chloris prieurii.
Cette formation tranche nettement des autres unités sahéliennes
par la densité de son peuplement ligneux largement dominé par Acacia seyal. Les
autres espèces ligneuses bien représentées sont: Acacia senegal et Balanites
aegyptiaca.
Des espèces comme Dalbergia melanoxylon et Pterocarpus lucens se
réfugient dans les talwegs.
Une variante de ce type de pâturage se retrouve sur les bordures
exondées mais temporairement mouillables des mares. Un exemple est étudié à
Tin-Edia (station n° 4). Cette bordure collecte également les eaux qui alimentent la
mare de Tin-Edia, plus encaissée que celle d'Oursi. Ici le sol est sablo-argilo-
limoneux et reçoit beaucoup de fumure organique des animaux qui viennent
s'abreuver à la mare.

64
Le pâturage offre une strate herbacée plus développée, à base de
Chloris prieurii et Dactyloctenium aegyptium. Au niveau des ligneux, on note
principalement Balanites aegyptiaca, Acacia senegal, A. raddiana et Combretum
aculeatum. La limite de la formation en bordure de la mare est marquée par un
important rideau de Bauhinia rufescens.
1.4 -
Pâturages des cuvettes marécageuses et des mares :
station n° 31
Ces unités morphologiques sont assez répandues au Sahel. Leur
existence serait liée à la topographie générale de la zone et particulièrement aux
cordons dunaires qui arrêteraient l'écoulement des eaux (Grouzis, 1988).
Presque toutes les localités sahéliennes possèdent une mare,
d'importance variable et conservant les eaux de pluie plus ou moins longtemps ;
les plus importantes en extension et en durée de submersion sont : les mares
d'Oursi, de Tin-Edia, de Yomboli, Dibissi, Ganadaouri et Bangao.
Ces mares sont envahies en hivernage par des prairies aquatiques
à inondation plus ou moins prolongée. Un exemple type a été étudié à Bossey-
Barabe (station n° 31). Compte tenu de la hauteur d'eau au moment de l'étude, le
dispositif d'évaluation des fréquences n'a pu être mis en place. Les espèces ont été
recensées et cotées selon un indice d'abondance-dominance (tableau 111.1 en
annexe).
On observe une zonation de la végétation en ceintures bien
distinctes. Ces différents faciès sont progressivement accessibles au bétail à
mesure que l'eau se retire. De l'extérieur vers l'intérieur de la mare (partie la plus
profonde et la plus longtemps inondée), on a les faciès suivants:
• une ceinture à Panicum laetum comportant quelques autres
espèces faiblement représentées telles : Eragrostis pi/osa, Panicum anabaptistum,
Cassia tora, Hyptis spicigera et Aeschynomene indica.
• une ceinture à Echinochloa colona et Scirpus jacobii, avec
Cyperus alopecuroïdes, Cyperus haspan, Helitrophorus spicatus, Hygrophila
senegalensis, Ipomoea aquatica, Sphenochlea zeylanica, Neptunia oleracea et
Rhamphycarpa fistulosa.
• une ceinture à Oryza longistaminata et O. barthii.
• une ceinture à Echinochloa stagnina et NymphtJa micrantha.
Les bordures de mares, notamment au sud de la latitude d'Qursi,
comportent un peuplement ligneux dense caractéristique, avec principalement
Bauhinia rufescens, Acacia ni/otica var. adansonii et A. ni/otica var. ni/otica (en
bordure des mares de Tin-Edia et Dibissi), marquant la limite avec les formations
exondées riveraines.

65
2 • Pâturages à tapis herbacé discontinu
2.1 - Pâturages des glacis : station n° 1
Les glacis sont des paysages à topographie plane et à pente faible,
qui expriment avec les dunes, la physionomie d'ensemble de la zone sahélienne.
Ils couvrent environ 60% de la superficie de l'Oudalan (Le Masson, 1980). Ils se
distinguent des terrasses basses alluviales avec lesquelles ils s'apparentent, sur le
double plan topographique et pédologique : les glacis occupent généralement une
position haute, avec un sol mince de type ferrugineux tropical lessivé, présentant
en surface tantôt des placages se sables grossiers déliés, tantôt des encroûtements
argilo-Iimoneuses qui les rendent imperméables. Dans certaines situations (à
proximité des piedmonts rocheux notamment), ils se recouvrent de blocailles
grossières de quartz, de roches métamorphiques ou de gravillons ferrugineux.
Les glacis sont en général le siège d'une érosion intense :
décapage des sables par le vent, ruissellement intense qui emporte les éléments
fins. Ces manifestations érosives provoquent un glaçage superficiel qui limite
l'infiltration de l'eau dans le sol et par conséquent le développement de la
végétation.
Les glacis portent une végétation de steppe arbustive dont le tapis
herbacé est largement dominé par Schoenefeldia gracilis. Ces végétations ont été
étudiées à Touro et Djalafanka notamment (station n° 1). Parmi les espèces de la
strate herbacée, on peut noter Indigofera aspera, Mollugo nudicaulis, Evolvulus
alsinioïdes, Boerhavia erecta pour les plus fréquents. Accessoirement on rencontre
quelques autres espèces telles Cenchrus biflorus, C. prieurii et Eragrostis tremula
sur les placages sableux résiduels ; Cassia tora, Panicum laetum, Corchorus
olitorius et parfois même Echinochloa colona dans les micro-cuvettes formées par
les sabots des animaux, ou encore dans de petites rigoles dues à l'érosion
hydrique.
La strate ligneuse est très ouverte, avec des individus épars
d'Acacia raddiana, Balanites aegyptiaca, Acacia senegal et A. erhenbergiana.
Les pâturages de glacis sont sans contexte les formations qui
reflètent le mieux la sévérité des conditions climatiques sahéliennes et les
pressions anthropiques actuelles, à travers l'aridité du sol et le nombre de ligneux
étêtés, morts sur pied ou couchés sur le sol, ou encore à l'état de souche.
2.2 -
Pâturages des nappages sableux interdunaires : station
nO 6
Dans les couloirs interdunaires sensus stricto, notamment entre les
dunes de l'erg récent à modelé plus marqué, on rencontre des pâturages qui se
développent sur l'erg ancien dégradé et rappelant quelque peu la physionomie des
glacis. De nombreuses poches de sol nu y sont observables, créant des
discontinuités franches au niveau du tapis herbacé. Un cas typique est observable
à Gargassa (station n° 6). La strate herbacée est largement dominée par Aristida

66
mutabilis ; on y rencontre entre autres espèces Dactyloctenium aegyptium,
Schoenefe/dia gracilis, Tragus racemosus, Ch/oris prieurii
et Evo/vu/us a/sinioïdes.
C'est le domaine des Aristidae par excellence : Aristida funicu/ata, A. stipoïdes et A.
adscensionis y sont facilement observables alors qu'elles sont presque absentes
dans les autres stations sahéliennes.
La strate ligneuse est très lâche et comporte des espèces comme
Acacia senega/, A. raddiana, Ba/anites aegyptiaca, Cadaba farinosa, Grewia tenax
et Guiera senega/ensis.
2.3 -
Pâturagese affleurements ferrugineux ou rocheux et des
sols sguelettiques rocheux : station de Kolel
Ces pâturages se rencontrent surtout au niveau des piedmonts et
des collines à Kolel. Ils sont souvent entièrement dénudés ou portent un tapis
herbacé très clairsemé à Schoenefe/dia gracilis et Aristida funicu/ata. Le
développement de la végétation y est très irrégulier.
La strate
ligneuse comporte une végétation arbustive très
clairsemée à Acacia senega/ et Combretum micranthum. Ces zones d'extension
très limitées et qui n'offrent que de maigres ressources pastorales accessibles aux
moutons et au chèvres uniquement, ne sont pas prises en compte dans la suite du
présent travail.
2.4 - La brousse tigrée: station de Feririlio
C'est une formation de fourrés parfois impénétrables, développés
surtout à l'Ouest et au Nord-Ouest du périmètre d'étude.
Entre Gandefabou et Feririlio on rencontre ces formations à
Pterocarpus /ucens et Da/bergia me/anoxy/on dominants ; une variante très
dégradée est observable à Tounté au Sud d'Oursi ou encore entre Petoy et
Yomboli. Ces faciès dégradés présentent une physionomie désolante de souches
mortes et de vestiges de hauts fourneaux, témoins d'un peuplement ancien dense
à Pterocarpus /ucens et Da/bergia me/anoxy/on et de son exploitation par l'homme.
Ces zones dégradées sont envahies
par une asclépiadacée succulente et
buissonnante, non appétée et reconnue toxique, Caralluma retrospiciens, en pleine
expansion.
Que la brousse tigrée soit dégradée ou non, le tapis herbacé y est
rare et forme localement de maigres touffes au pied des arbres vivants ou morts.
Son intérêt pastoral est faible; de telles formations ne sont parcourues que par les
chevriers Bella. Ce type de pâturage d'intérêt limité ne sera pas pris en compte
pour la suite de la présente étude.

67
Fig. Il
a
et
b.
Spectres
bruts
et
spectres
de
dominance
de
groupements herbacés sahéliens.
Djalalanka
Djalafanka
N
%
g
r - -
80
8
70
7
60
6
5
50
4
40
3
30
2
1
n
01
Gv
Cy
la
Au
CD 20
1
10
0
0
11
01
av
Cy
la
Au
7
, . - -

5'
4'
3,
2'
1 .
0
CD
Tin-Edla
Tln·Edla
%
6
100
90
5
80
4
70
60
3
50
40
2
30
CD 2010
0
0
Dlblss!
Dlblssl
9
, . - -
8
7
6
40
5
30
4
3
20
2
CD 10
1
0
0
%
12
100
10
90
80
8
70
60
6
50
40
4
30
2
20
10
o ~_....L.o-------<>--_ _.L-_Lo-.L........JL..
o
2
3
4
5
Fig. 11 a
Ga = Gra.inées annuelles
Cy
Cypéracées
Gv
Gra.inées vivaces
Le = Lé~u.ineuses
Au
Autres herbacées

68
III • STRUCTURE DES GROUPEMENTS VEGETAUX
1 • Spectres biologiques et spectres de dominance des
strates herbacées
Tableau 6 : Spectres biologiques des groupements sahéliens
Formes
Stations
Biologiques
%
1
2
3
4
5
6
7
31
Mésophanérophytes
-
-
-
5,55
-
-
-
-
Microphanérophytes
20,83
28,6
18,75
22,22
10,34
12,5
13,63
-
Nanophanérophytes
-
19,04
12,5
11,11
13,8
12,5
9,1
-
Total Ugneux
20,83
47,64
31,25
35,88
24,14
25
22,73
0
Graminées
37,5
33,33
25
33,33
34,48
45,83
40,9
40
Autre herbacées
41,66
19,04
43,75
27,27
41,38
29,16
36,3
60
Total herbacées
79,16
52,37
6875
60,6
75,86
75
772
100
L'examen des spectres biologiques (tableau 6 ci-dessus) montre
l'importance des strates herbacées et plus particulièrement des Graminées dans
les différentes unités étudiées : 25 à 46% des espèces recensés. Leur dominance
est surtout nette dans les stations hydromorphes à sols lourds et sur les sables
épais. Partout ailleurs, elles sont concurrencées par l'ensemble des autres espèces
herbacées.
Parmi les herbacées non graminéennes, les légumineuses sont
assez bien représentées (Fig. 11), notamment sur les sols lourds. Les Cypéracées
en revanche n'apparaissent que dans les prairies aquatiques.
Les spectres d'abondance floristique ou de dominance (Fig. 11 a et
b) confirment la suprématie des Graminées sur les autres catégories d'espèces de
la strate herbacée dans toutes les stations sahéliennes: 55 à 96% de contribution
spécifique. Il convient de noter tout de suite, que seules les Graminées annuelles
occupent le terrain. Les Légumineuses sont assez productives et partagent les
ressources du milieu avec les Graminées annuelles notamment à Dibissi (34%),
Oursi (31%), et seulement 12% à Gandefabou et Djalafanka.
Comme on pouvait s'y attendre, les ligneux sont peu représentés,
en particulier les mésophanérophytes. Les seuls grands arbres rencontrés à la
station de Tin-Edia (5,5% du peuplement végétal) avaient les pieds dans l'eau.
Les ligneux sont surtout représentés par les microphanérophytes
dont l'importance varie de 10 à 28%. C'est à Gaouda que le maximum est atteint,
ce qui rend bien compte de la particularité de ce groupement qui compte
également le plus fort taux de nanophanérophytes (19%).

69
Fig. 11 b
Oursl
Oursl
...
N5
70
4
r - - -
3
2
-
0 ....""""'......- - -.......- - -
1
o.j...l.---'----.......--~........- ......- .....- .......
.............."""'"__.................
Gandsfabou
9
•7
6
5
4
3
2
1
o
"--_"'--L._"""'"
~-""""'-4---
BossBy-Barabey
7
6
5
4
3
2
®
0.j..J.-..............-
..............---'--"--"'-+-'--........
@
@
Kongoussl
YI/ou
10
16
9
14

12
7
r - -
10
6

5
4
6
3
4
2
2
1
O .....----'"-+-'----'"_4_--........_......I__L--.L.,
o ~-.I....o-JL....-.....L-O--_-...JL..-....J.....J-_J...
Au

70
2 - Structure spécifique du peuplement ligneux
Sur l'ensemble du périmètre d'étude, seulement 19 espèces ont
été recensées dont 5 en dehors des unités de référence;
Les histogrammes de la figure 12 indiquent la distribution de ces
espèces dans les différentes unités. A l'exception des dunes et bordure de mare,
partout ailleurs les arbres morts sont les plus abondants, témoignant des dures
conditions de sécheresse de ces dernières années. parmi les individus vivants,
Balanites aegyptiaca, Acacia senegal et A. raddiana sont les plus répandus. Si l'on
considère le nombre d'individus total, Balanites aegyptiaca reste l'espèce la plus
abondante (38% du peuplement ligneux), suivie de Acacia senegal (18,8%),
Combretum aculeatum, localement abondante à Dibissi (16,2%), Acacia seya/,
abondante à Gaouda (9,4%) et A. raddiana (8,5%). Toutes les autres espèces
représentent moins de 2% du peuplement.
Parmi les individus morts sur pied, on note surtout Dalbergia
melanoxylon, Pterocarpus lucens, Commiphora africana et Ziziphus mauritiana.
Ces espèces correspondent à celles occasionnellement rencontrées hors des
unités de références et figurées en extension. Il s'agit vraisemblablement
d'essences peu résistantes à la sécheresse. Quand bien même les deux premières
espèces furent longtemps utilisées comme source d'énergie dans les hauts
fourneaux pour la fonte des métaux ou encore pour la fabrication de charbon de
bois, on constate qu'elles ne présentent pas d'adaptations physiologiques
particulières telles les épines, les feuilles bipennées à petites folioles ou encore
des mouvements de nastie assez répandues chez les espèces typiquement
sahéliennes.
Dans l'ensemble, la diversité spécifique est faible. Le tableau 7 ci-
dessous donne les valeurs de densité par hectare pour les différentes stations.
Tableau 7 : Densité des ligneux dans les stations sahéliennes
(nbre/ha)
Géomorphologie
Glacis
Terrasse
Bord
Couloir interdunaire
Dune
basse
de mare
Stations
Touro
Djalafanka
Gaouda
Tin-Edia
Dibissi
Gargassa
Gandefabou
(nO)
(1 )
(2)
(4)
(5)
(6)
(7)
Individus vivants
11
30
122
41
67
44
13
1ndividus morts
40
55
67
5
4
11
0
Seuls quelques jeunes plants d'Acacia senegal traduisent une
certaine régénération naturelle et expriment bien les capacités de résistance de
l'espèce à la sécheresse.

71
Fig. 12
Structure
spécifique
du
peuplement ligneux
des
stations
sahéliennes.
CD
CD
CD
~27
Touro· 1ho
DjOlotonko - 1ho
Gooudo - 0,4 hO
N
ç::;::;;;;J40
~55
20
20
~
20
10
10
la
1--
2
2
2
o ......,=---'---1._..1...,----'_....1.-
o ..I...,ao--l--=-....L-L.:----L-,-.L....---.l.-t----JL--
t
o -'--:B::-o--'--A-=-oo."""'--cA:-r--'--"""'t--l.--
GLACIS
TERRASSE BASSE ALLUVIALE
N
CD
N
CD
ç:;;;:;;J31
~33
CD
Tin- Edla - O,Bho
Dibi ..1 - O,Bha
GOtOOS50 - 1ha
20
la
Ba
A50 Ar
Ca
Ao
Br
t
G 5
Ba
Aoy
Ba
A 00 Ar
G1
G5
C f t
BORDURE EXONDEE DE MARE
ENSABLEMENTS INTERDUNAIRES
N
(1)
Gondefobou - 1ho
10
2
Ba A 50 A r
Co
G 5
DUNES
Ba
: Balanites aegyptiac~
Gt
: Grewla tenax
EXTENSION
Asg : Acacia senegal
Co
: Combretum aculeatum
Dalbergia melanaxylon
Ae
: Acacia ehrenberglana
Br
: Bauhinia rutescens
Pterocarpus lucens
Ar
: Acacia ·raddiana
Gs
: Gulera sene go 1ensls
Comm/phora afrlcana
Asy : Acacia seyal
Cg
1 Combretum glutinosum
Zlziphus
maurltJana
An
; Acacia nilotlca var. adansonii
Cp
: Colotropis procera
Leptadenia pyrotechnlcll
Aa
: Acacia olbida
Cf
: Cadaba farlnosa
t : or bres mort S sur pied

72
B - PRINCIPALES UNITES NORD-SOUDANIENNES
1 • OBSERVATIONS GENERALES
La région sahélienne comme nous venons de le voir, est constituée
d'unités de paysages et de végétations parfaitement définissables et liées à la
topographie et à la nature du sol, ces deux aspects réglant toute l'économie de
l'eau dans le sol. La grande extension des dunes et des glacis par rapport aux
autres unités assez répandues mais souvent de surface réduite, donne au milieu
sahélien une certaine homogénéité d'ensemble.
La zone Nord-soudanienne en revanche, ne peut être perçue
comme telle. Son passé agricole, les pressions d'exploitation actuelles des terres
ainsi que les feux de brousse ont profondément marqué les milieux naturels qui ne
sont plus désormais que des mosaïques très variées. Cette zone se présente
globalement comme un paysage agreste, où les seules essences végétales utiles à
la consommation humaine sont protégées ; la dynamique d'ensemble des
formations semble de plus en plus s'affranchir de l'emprise directe des facteurs
climatiques et pédologiques, pour ne plus relever que des seuls facteurs
anthropiques qui manifestement, semble commander l'évolution de la végétation et
du milieu.
D'une façon schématique, nous pouvons dégager en région Nord-
soudanienne trois principales unités de paysage et de végétation, essentiellement
liées à la topographie, au sol et à la composition floristique (fig. 13 et 14). Ce sont:
• les bas-fonds (station nO 9) et vallées hydromorphes (station nO 8)
• les glacis (stations nO 10, 12 et 14)
• les plateaux cuirassés (stations n° 11 et 13)
Nos stations d'étude sont regroupées dans deux secteurs :
Gampela et Ouagadougou.
A Gampela, elles se rassemblent dans la "station expérimentale de
Gampela", domaine vaste de 490 ha, acquis par l'Université depuis 1979. Les sols
reposent sur un substrat géologique appartenant au birrimien (précambrien
moyen), avec des venues granitiques post-birrimiennes que Savatzky (in Kaloga,
1968) désigne sous le nom de granito-gneiss. L'exploitation des terres y est
permanente depuis très longtemps.
A Ouagadougou, les stations appartiennent à la "Forêt classée du
Barrage" qui couvre une superficie de 210 ha. Le socle est constitué principalement
de migmatites et granites indifférenciés du précambrien D (anté-birrimien). Ce
domaine classé, relativement protégé depuis 1953, offre sans doute des
possibilités intéressantes d'approche de la dynamique des milieux Nord-
soudaniens.

73
20
T0PDlEqUEICE 1
8
20
1
TOPOSEqUEICE \\1
1
®

1
!Talus érodé i
1

8 - Savane arborée de vallée hydromorphe à Butyrospermum paradoxum 1 Andropogon
gayanus et Pennisetum pedicellatum
9 -
Savane herbeuse de bas-fond, à Panicum anabaptistum etVetiveria nigritana
10 -
Savane arborée et arbustive à Combretum spp, Loudetia togoensis et Andropogon
pseudapricus
Il -
Savane arborée de plateau, à Butyrospermum paradoxum et Schizachyrium exile
Fig. 13
Toposéquences 1 et n: profil
structural
des stations à
Gampela.

74
Il - DESCRIPTION DES PATURAGES
1 - Pâturages de bas-fond et de vallée hydromorphe
Ces pâturages ont été étudiés à Gampela. Ils sont liés au système
alluvial constitué par le Massili, cours d'eau qui limite la "station expérimentale de
Gampela" à l'Est et un de ses affluents qui la traverse au Sud. Cet ensemble fluvio-
alluvial comporte une cuvette de décantation assez étendue, véritable mare
naturelle en saison des pluies, et un drain (ancien affluent du Massili) à lit non
individualisé, formant une vallée en comblement. Cette vallée alluviale
hydromorphe fonctionne comme un collecteur des eaux de ruissellement qui vont
se rassembler dans la cuvette de décantation.
1.1 - Savane herbeuse de bas-fond à Panicum anabaptistum
et Vetiveria nigritana : station n° 9
Cette station se situe au Nord-Est du "Périmètre Expérimental de
Gampela", en bordure de la mare formée par la cuvette de décantation du Massili.
Elle est régulièrement inondée pendant le mois d'Août avec des épisodes de
quelques jours d'assèchement selon l'importance des pluies.
La physiographie est celle d'un bas-fond, à relief quasi plat, à pente
faible (0 à 2%). Le ruissellement y est diffus, provoquant une érosion en nappe. Les
sols sont hydromorphes, peu humifères à pseudogley d'ensemble, sur matériau
limono-argileux à argileux. La perméabilité est lente et le drainage imparfait. Les
horizons suivants y sont observables :

de 0 à 15 cm : horizon brun à l'état sec, brun foncé à l'état humide avec 10% de
tâches jaunâtres. La structure est faiblement développée en éléments moyens,
grossiers, fins et très fins, polyédriques subangulaires. Le sol, de consistance
peu dure, présente de nombreux pores.
La texture est limono-argileuse.
La limite de l'horizon est distincte.
• de 16 à 72 cm : horizon brun très pâle à l'état sec, brun à l'état humide. La
structure est massive, la consistance peu dure, avec présence de pores assez
nombreux.
La texture est limono-argileuse avec 40 à 50% de concrétions ferrugineuses et
5% de concrétions ferro-manganifères. La limite de cet horizon est graduelle.
• de 72 à 116 cm : horizon brun très pâle à l'état sec, brun-jaunâtre clair à l'état
humide.
La structure est massive; la consistance dure et la porosité devient faible.
La texture est Iimono-argileuse avec 30 à 40% de concrétions ferrugineuses et
ferro-manganifères.
L'activité biologique est faiblement développée sur tout le profil.
La végétation en place est une savane herbeuse comportant deux
faciès bien distincts, denses et continus, dominés par Vetiveria nigritana et
Panicum anabaptistum.

75
La ceinture à Vetiveria nigritana est la plus longtemps submergée.
C'est un faciès quasi monospécifique. On y rencontre quelques rares touffes
d'Andropogon gayanus var. gayanus et au retrait de l'eau, les espaces libres entre
les touffes sont envahis par A/ternanthera sessiliflora.
La ceinture à Panicum anabaptistum renferme de nombreuses
autres espèces hydrophiles telles Paspa/um orbieu/are, Aeschynomene indica,
Acroceras amp/ectens, Echinoch/oa c%na, Ageratum conyzoïdes, Hyptis
spicigera, Hacke/och/oa granu/aris, Sporobo/us pyramidalis
etc... Andropogon
gayanus Var. bisquamu/atus et A. pseudapricus s'installent dans les parties
exondées les plus hautes du bas-fond.
Les ligneux supérieurs à 2 m sont représentés ici par Anogeissus
/eiocarpus assez rare, et Mitragyna inermis,abondant dans la partie basse et
marquant la limite de la formation au niveau de la mare. On note la présence de
quelques arbustes disséminés au sein des herbes tels Acacia seya/, Ba/anites
aegyptiaca, Piliostigma thonningii, Crossopteryx febrifuga.
Les bas-fonds occupent à Gampela 27,5 ha, soit 5,5% de la
superficie totale de la station expérimentale.
1.2 - Savane
arborée
de
vallée
hyd romorphe
à
Butyrospermum paradoxum, Andropogon gayanus et
Pennisetum pedicellatum : station n° 8
Ces formations à Butyrospermum paradoxum diffèrent des savanes
anthropiques où l'espèce a été conservée. Elles occupent les faciès à écoulement
diffus des eaux de pluies, qui forment des sortes de vallées autour des drains
naturels (axes de drainage liés à la pente ou ancienne vallée de cours d'eau en
comblement). Ces terrains ne sont pratiquement jamais défrichés, la physiographie
n'étant pas favorable à la culture. Il subsiste alors ces petites poches de savanes
plus ou moins intactes où sont régulièrement récoltées des tiges d'Andropogon
gayanus aux fins de confections artisanales et domestiques variées.
La station étudiée se présente sous la forme d'une légère
dépression ouverte, à relief presque plat; la pente est en général faible (1 à 5%).
On observe une érosion en nappe due à un ruissellement diffus. La perméabilité du
sol est modérée et le drainage imparfait. Ce sont des sols ferrugineux tropicaux
lessivés, hydromorphes, sur matériaux limoneux à Iimono-argileux comprenant:

de 0 à 15 cm : un horizon gris brunâtre à l'état sec, brun grisâtre foncé à l'état
humide.
La structure est massive à faiblement développée en éléments grossiers
polyédriques, subangulaires.
Présence de nombreux pores. La consistance est dure et la texture limoneuse.
• de 16 à 49 cm : horizon jaune rougeâtre à l'état sec, brun foncé à l'état humide.
Structure faiblement développée en éléments moyens grossiers, polyédriques
subangulaires.
Pores peu nombreux et consistance du re.

76
Texture argileuse avec quelques concrétions ferro-manganifères ; limite de
l'horizon graduelle.
• de 49 à 104 cm : horizon brun avec des tâches brun-jaunâtres à l'état sec; brun-
jaunâtre clair avec des tâches brun-jaunâtres à l'état humide.
La structure est faiblement développée en éléments moyens, fins,
polyédriques subangulaires.
Les pores sont peu nombreux; la consistance est dure.
La texture est argileuse, avec 5% de concrétions ferro-manganifères.
L'activité biologique est moyennement développée dans les deux premiers
horizons et non évidente en-dessous.
La savane arborée qui s'y développe est la plus dense du secteur.
Butyrospermum paradoxum et Terminalia avieennioïdes y sont associées à de
nombreuses espèces des savanes voisines telles Se/eroearya
birrea,
Stereospermum kunthianum, Crossopteryx febrifuga, Combretum g/utinosum,
Piliostigma thonningii et P. retieu/atum.

La strate herbacée est dense et continue. Pennisetum pedieellatum
et Andropogon gayanus sont les espèces les plus abondantes. Elles coexistent
avec de nombreuses autres espèces comme Andropogon pseudaprieus et A.
fastigiatus, Digitaria /eeardii, Setaria pallide-fusea, Sty/osanthes ereeta, Tephrosia
braeteo/ata...
La composition floristique de la strate herbacée est très variable :
• si la saison pluviométrique est favorable (pluies abondantes et
régulières), des espèces hydrophiles se développent: Lippia ehevalieri, Paspa/um
orbieu/are, Sehizaehyrium brevifolium, Cyperus a/opeeuroïdes, Po/ygonum
limbatum, A/ysicarpus g/umaeeus, Disehoriste perrottetii, Crota/aria retusa
etc...
• En année pluviométrique défavorable, ce sont des espèces de
glacis telles Loudetia togoensis, Pandiaka heude/otii, Sehizaehyrium exile,
Braehiaria distiehophylla, Borreria spp. qui occupent le terrain.
Ces formations de savane arborée assez denses sont peu
représentées à Gampela : 20,5 ha, soit 4% de la surface totale délimitée par le
périmètre.
Des formations physionomiquement analogues sont observables
sur les terrasses alluviales le long du cours d'eau Massili et de son affluent, sur des
sols peu évolués d'apport alluvial, hydromorphes. Butyrospermum paradoxum y est
alors remplacée par Mitragyna inermis, Anogeissus /eioearpus et Pteroearpus
erinaeeus. Le tapis herbacé reste dense et dominé par Andropogon gayanus
localement supplantée par Setaria sphaee/ata.
2 • Les pâturages de glacis
Ils constituent les unités de paysage et de végétation les plus
répandues des régions Nord-soudaniennes.

77
A Gampela et à Ouagadougou, ils occupent environ 47 et 70%
respectivement, des périmètres étudiés.
Les glacis représentent un ensemble légèrement incliné et assez
uniforme que l'on peut subdiviser en trois parties en fonction du niveau d'apparition
de la cuirasse:
• le haut glacis qui se trouve au pied des buttes cuirassées, se
caractérise par un épandage de graviers, de cailloux et de blocs de cuirasses
ferrugineuses. Le sol y est mince et la cuirasse affleure par endroits. C'est un sol
ferrugineux tropical lessivé à concrétions, avec une hydromorphie peu prononcée
en profondeur.
Le relief est quasi plat, avec une pente de l'ordre de 1 à 5%. Le
ruissellement des eaux s'effectue en nappe diffuse; l'érosion est non évidente, la
perméabilité du sol modérée et le drainage imparfait à normal.
• le moyen glacis a un sol profond en général. Les rares blocs et
cailloux que l'on y observe sont allochtones et proviennent du démantèlement de la
cuirasse en amont. le sol est de type ferrugineux tropical lessivé à concrétions et
tâches d'hydromorphie. La physiographie est celle d'un versant à relief quasi plat
avec une pente quasi nulle à faible (0 à 1%). Le ruissellement se fait souvent par
petites rigoles et ravines qui indiquent une érosion évidente, avec parfois des
phénomènes de décapage. La perméabilité du sol est modérée à normal, de même
que le drainage.
• le bas glacis. C'est en général un glacis d'ennoyage de par sa
position topographique. Le sol y est très profond et la cuirasse enfouie à au moins
3 mètres ; la partie superficielle est riche en éléments fins provenant des zones
hautes du fait du colluvionnement. Le sol est compact en surface, avec des croûtes
de battance assez étendues. C'est un sol ferrugineux tropical lessivé à concrétions
et tâches d'hydromorphie en profondeur. Le relief est plat, à pente quasi nulle.
L'érosion se fait par petites rigoles. La perméabilité et le drainage du sol sont
normaux.
La végétation des glacis est de type savane arbustive à arborée
localement très claire. Du fait du gradient de pente très faible, la distinction des
différentes positions topographiques ci-dessus n'est pas très évidente au niveau de
la physionomie de la végétation.
Au total, trois pâturages de glacis ont été étudiés : à Gampela
(station nO 10) et à Ouagadougou (stations nO 12 et 14).
2.1 - Savane arborée et arbustive à Combretum spp., Loudetia
togoensis et Andropogon pseudapricus : station n° 10
Cette station se situe au Sud-Est du "Périmètre Expérimental de
Gampela". Sa physiographie est celle d'un versant, correspondant à une situation

78
TOPOSEQUUC[ 111
12 -
Savane arborée et arbustive à Acacia seyal,
Dactyloctenium aegyptium et
Digitaria horizontalis
13 -
Savane arborée de plateau à Butyrospermum paradoxum et Andropogon gayanus
14 -
Savane arborée et arbustive
à Terminalia avicenniordes et Aristida
kerstingii
Fig. 14
Toposéquence m : profil structural des stations dans la Forêt
classée du barrage de Ouagadougou.

79
topographique de moyen glacis.
Le sol comprend les horizons suivants:

de 0 à 18 cm : un horizon brun pâle à l'état sec, brun à brun foncé à l'état
humide.
La structure est faiblement développée en éléments moyens, grossiers, fins et
très fins, polyédriques subangulaires.
On note la présence de nombreux pores fins.
La consistance du sol est tendre; sa texture est Iimono-sableuse.
La limite de cet horizon est distincte mais irrégulière.

de 18 à 37 cm: horizon rose à l'état sec, brun vif à l'état humide.
La structure est faiblement développée en éléments grossiers, moyens et fins,
polyédriques subangulaires. Il existe encore de nombreux pores.
La consistance est peu dure ; la texture Iimono-sableuse avec quelques
gravillons ferrugineux.
La limite de l'horizon est graduelle.

de 37 à 78 cm : horizon de couleur jaune rougeâtre à l'état sec, brun à brun
foncé à l'état humide.
La structure est faiblement développée en éléments moyens et fins
polyédriques subangu laires.
On note la présence de nombreux pores variés.
La consistance est dure et la texture limoneuse avec quelques gravillons
ferrugineux.
La limite de l'horizon est graduelle.
L'activité biologique est bien développée sur l'ensemble du profil.
La végétation en place est une savane arborée très claire à strate
arbustive très développée, moyennement dense et à tapis herbacé presque continu
en période active de végétation.
La strate arborée est représentée par quelques individus de
Sclerocarya birrea, Bombax costatum, Sterculia setigera et Lannea acida.
La strate arbustive compte de nombreuses espèces dont les plus
abondantes sont: Combretum micranthum, C. aculeatum, C. glutinosum, Guiera
senegalensis, Piliostigma reticulatum, Securinega virosa, Acacia machrostachya et
Ziziphus mauritiana.
Le tapis herbacé est très varié et largement dominé par Loudetia
togoensis, suivi par Andropogon pseudapricus et Zornia glochidiata assez bien
représentées. Parmi les nombreuses autres espèces herbacées on peut citer :
Borreria stachydea, Pennisetum pedicellatum, Cymbopogon schoenanthus,
Schizachyrium exile, Ctenium elegans, Lepidagathis anobrya
et Microchloa indica.
2.2 - Savane
arborée
et
arbustive
à
Acacia
seyal,
Dactyloctenium "aegyptium et Digitaria horizontalis:
station n° 12
Cette station, ainsi que les stations n° 13 et 14, se situe dans la
partie Nord-Est de la Forêt Classée du barrage de Ouagadougou. C'est un glacis

80
de bas de pente à relief plat. Le sol est peu évolué d'apport alluvial, hydromorphe,
sur matériau argilo-limoneux. La perméabilité est modérée et le drainage imparfait.
Le profil représentatif de cette station comprend les horizons
suivants:
• de 0 à 20 cm : horizon gris-brunâtre clair à l'état sec.
Structure faiblement développée en éléments moyens et grossiers,
polyédriques subangulaires.
La consistance est tendre ; il existe de nombreux pores.
La texture est Iimono-sableuse et la limite de l'horizon bien distincte.
• de 20 à 47 cm: horizon gris avec des tâches jaunes-rougeâtres à l'état sec. La
structure est massive; la consistance est dure. Les pores sont abondants.
La texture est Iimono-argileuse et la limite de l'horizon nette.
• de 47 à 120 cm : horizon gris clair avec des tâches jaunes-rougeâtres à l'état
sec. La structure est massive ; les pores peu nombreux et très fins. La
consistance est dure et la texture Iirnono-argileuse.
L'activité biologique est assez bien développée au niveau des 2 premiers
horizons.
Ce sol permet le développement d'une strate arborée très lâche,
constituée par Sclerocarya birrea, Bombax costatum et Anogeissus leiocarpus.
La strate arbustive est très peu dense et dominée par Acacia seyal,
Combretum aculeatum et C. micranthum, Balanites aegyptiaca et Feretia
apodanthera.
Dans ce peuplement ligneux apparaît en bordure de station, vers
les zones les plus basses, des espèces hydrophytiques telles Mitragyna inermis,
Terminalia macroptera et Ficus platyphylla.
La strate herbacée, relativement basse, comporte des espèces
comme Dactyloctenium aegyptium, Digitaria horizontalis et Schoenefeldia gracilis
largement dominantes.
Des espèces comme Albucca nigritana et Aloe barteri s'y réfugient
à l'emplacement d'anciennes termitières.
2.3 -
Savane arborée et arbustive à Terminalia avicennioïdes
et Aristida kerstingii : station n° 14
Cette station est physionomiquement semblable à la précédente et
occupe une situation topographique similaire.
Le sol est de type ferrugineux tropical lessivé à concrétions et
tâches, sur matériau argilo-Iimoneux. La perméabilité est modérée et le drainage
normal. Il comprend les horizons suivants :

81

de 0 à 12 cm : horizon de couleur gris-brunâtre claire à l'état sec. La consistance
est tendre ; la structure massive avec de nombreux pores.
La texture est sablo-Iimoneuse.

de 12 à 35 cm : horizon brun-pâle à l'état sec. Consistance tendre. Structure
massive et texture sablo-Iimoneuse.

de 35 à 74 cm : horizon jaune-rougeâtre à l'état sec. Structure moyennement
développée en éléments moyens et fins, polyédriques subangulaires ;
présence de concrétions ferro-manganifères (20%). Consistance tendre.
Texture argilo-Iimoneuse.

de 74 à 122 cm : horizon jaune-rougeâtre à l'état sec. Structure moyennement
développée en éléments grossiers et moyens, polyédriques subangulaires.
Présence de quelques concrétions ferro-manganifères et de nombreuses
tâches rouges.
Consistance dure. Texture argUo-limoneuse.
L'activité biologique est assez bien développée sur tout le profil.
A l'instar des autres savanes, le tapis végétal comporte:
• un peuplement ligneux organisé en deux strates majeures:
- une strate arborée très claire comprenant essentiellement
Butyrospermum paradoxum, Sclerocarya birrea, Bombax costatum.
- une strate arbustive assez dense dominée par Terminalia
avicennioïdes et comportant d'autres espèces telles Combretum micranthum,
Diospyros mespiliformis, Guiera senegalensis, Balanites aegyptiaca, Acacia
gourmaensis etc...
• un peuplement herbacé dense et continu, largement dominé par
Loudetia togoensis, Aristida kerstingii et Andropogon pseudapricus.
Les
nombreuses autres espèces sont peu abondantes.
Cette station est sporadiquement inondable, ce qui autorise par
endroit la venue d'espèces hydrophiles telles Lippia che va lieri,
Leucas
martinicensis, Sorghastrum bipennatum, Alysicarpus ovalifolius et Melochia
corchorifolia.

3 • Les pâturages de plateaux
Les plateaux correspondent au relief résiduel qui doit son existence
à la présence dans le sol d'une cuirasse ancienne.
Ils sont constitués essentiellement de buttes dites cuirassées : ce
sont des buttes comportant une cuirasse ferrugineuse plus ou moins démantelée,
d'où la présence de nombreux cailloux et blocs à la surface du sol. Les plateaux
ont été propices aux nombreux défrichements qui ont accentué tour à tour l'érosion
hydrique du sol.

82
Sur ces plateaux se développe une savane arborée dégradée, plus
ou moins dense selon l'âge de la jachère. Les arbres utiles et protégés lors des
défrichements y sont souvent vigoureux et de grande taille. Ces savanes arborées
sont régulièrement parcourues par le bétail.
Les plateaux sont relativement abondants dans le paysage Nord-
soudanien, généralement en amont des glacis. A Gampela ils couvrent environ
30% de la superficie totale de la Station Expérimentale contre seulement 12% au
niveau de la Forêt Classée du barrage de Ouagadougou. Les sols sont de type
ferrugineux tropicaux lessivés et indurés, superficiels (cuirasse entre 0 et 20 cm),
peu profonds (entre 20 et 40 cm), moyennement profonds (cuirasse de 40 à 60 cm)
ou profonds (cuirasse autour de 80 cm).
Deux stations représentatives de plateau ont été étudiées à
Gampela (station n° 11) et à Ouagadougou (station n° 13).
3.1 - Savane arborée de plateau à
Butyrospermum
paradoxum et Schizachyrium exile: station n° 11
Sans entrer dans des considérations sur l'origine des savanes, on
peut dire qu'il s'agit là de savane anthropique typique, différente des poches de
savanes plus ou moins intactes à Butyrospermum paradoxum, observables dans
les petites vallées hydromorphes (station n° 8), sous climat Nord-soudanien.
Le sol est ferrugineux tropical lessivé à concrétions et tâches
d'hydromorphie sur cuirasse. Le relief est quasi plat, à pente nulle. Le ruissellement
des eaux est diffus et favorise une érosion en nappe. La perméabilité du sol est
rapide et le drainage normal. On y distingue les horizons suivants:

de 0 à 26 cm : horizon brun à l'état sec, brun à brun foncé à l'état humide.
La structure est massive à faiblement développée en éléments grossiers
polyédriques subangulaires. Présence de nombreux pores. La consistance est
dure et la texture Iimono-sableuse.

de 26 à 82 cm : horizon brun à l'état sec, brun à brun foncé à l'état humide.
Structure faiblement développée en éléments grossiers et moyens
polyédriques subangulaires.
Pores assez nombreux. Consistance dure.
Texture Iimono-argilo-sableuse avec quelques fins gravillons et concrétions
ferrugineuses.

à partir de 82 cm, présence d'une cuirasse ferrugineuse.
L'activité biologique est faiblement développée sur l'ensemble du profil.
La végétation se caractérise par une strate arborée claire
comportant des espèces épargnées lors des défrichements telles Butyrospermum
paradoxum,

Lannea microcarpa,
Tamarindus
indica et
accessoirement
Anogeissus /eiocarpus. Les dix années de protection de la Station Expérimentale
de Gampela et les mesures de déguerpissement pratiquées ont favorisé le
développement d'une strate arbustive et buissonnante assez dense, composée

83
d'Acacia spp., Combretum spp., Gardenia spp., Dichrostachys glomerata, Annona
senegalemsis, Maytenus senegalensis, Piliostigma spp., Securinega virosa,
Strychnos spinosa, Ximenia americana, Stereospernum kunthianum
et Ziziphus
mauritiana.

Le peuplement herbacé rassemble de nombreuses espèces,
largement dominées par la graminée des jachères jeunes, Schizachyrium exile,
dont l'abondance traduit un niveau encore bas de la fertilité du sol. Andropogon
pseudapricus
et A. fastigiatus sont localement abondantes, de même que
Pennisetum pedicellatum qui se réfugie à l'ombre des grands arbres.
On note depuis quelque temps déjà, une installation progressive
d'Andropogon gayanus sur le site.
3.2 - Savane arborée de plateau à
Butyrospermum
paradoxum et Andropogon gayanus : Station n° 13
Cette formation se rattache aux savanes anthropiques à
Butyrospermum paradoxum dont un exemple a été précédemment décrit (station n°
11). Depuis l'arrêté de classement de la forêt classée du barrage de Ouagadougou
en 1953, ce site, constamment défriché auparavant, a été enrichi par des
plantations d'Eucalyptus camaldulensis, Khaya senegalensis et Anacardium
occidentale.
Il correspond aujourd'hui à un stade avancé de l'évolution de la
végétation des plateaux cuirassés Nord-soudaniens.
La physiographie de cette station est celle d'un plateau à pente
quasi-nulle; la perméabilité du sol est modérée et le drainage normal.
Le sol, de type ferrugineux tropical lessivé, induré à cuirasse,
comprend les horizons suivants :

de 0 à 14 cm : horizon brun très pâle à l'état sec, à structure massive, à
consistance tendre et à texture sabloneuse.

de 14 à 26 cm : horizon brun très pâle à l'état sec, à structure faiblement
développée en éléments moyens et fins polyédriques subangulaires.
Présence de concrétions ferrugineuses (3%) et de nombreux pores.
Consistance tendre et texture Iimono-argilo-sableuse.

de 26 à 50 cm: horizon jaune, à structure développée en éléments grossiers et
moyens, polyédriques subangulaires. On note des tâches rouges et ocres
(15%), quelques concrétions ferro-manganifères et de nombreux pores et
poches d'air.
La consistance est dure et la texture Iimono-argileuse.

à partir de 50 cm, apparition d'une roirasse ferrugineuse.
Le peuplement arboré est assez dense et comprend outre les
espèces plantées, Butyrospermum paradoxum, Anogeissus leiocarpus, Lannea
microcarpa, Parkia biglobosa et Sclerocarya birrea.

84
La strate arbustive, assez dense et variée, comporte des espèces
comme Gardenia ternifolia, Feretia apodanthera, Acacia gourmaensis, 5ecurinega
virosa, Terminalia avicennioïdes, Stereospermum kunthianum, Ximenia americana,
Guiera senegalensis, Maytenus senegalensis...
La strate herbacée, la plus haute de la forêt classée du barrage, est
dominée par Andropogon pseudapricus et A. gayanus, parmi lesquelles on note de
nombreuses autres espèces comme Pennisetum pedicellatum, Indigofera pulchra,
Digitaria lecardii, Digitaria horizontalis et Tephrosia bracteolata.
III - STRUCTURE DES GROUPEMENTS VEGETAUX
Les tableaux 111.1 en Annexe donnent les valeurs de fréquences
absolues et relatives des différentes espèces dans les groupements.
Tableau 8 : Spectres biologiques des groupements Nord-soudaniens
STATIONS
Formes
Vallée-Sas-fond
Glacis
Plateau
biologiques (%)
8
9
10
12
14
11
13
Mésophanérophytes
8
9,33
7,76
11,76
10,2
8,57
8,62
Microphanérophytes
8
9,33
7,76
14,11
10,2
3,8
9,48
Nanophanérophytes
20
33,33
30,1
14,11
18,36
30,47
12,93
Total ligneux
36
52
45,62
39,98
38,76
42,84
31,03
Graminées
25
24
23,3
34,11
26,53
21,9
26,72
Autres herbacées
39
24
31,06
25,88
34,69
35,23
42,24
Total herbacées
64
48
5436
60
61 22
5713
6896
1 - Groupements hydrophytiques de bas-fond (station n° 9)
et vallée hydromorphe (station n° 8)
Les spectres biologiques (tableau 8) indiquent que toutes les
catégories d'espèces sont représentées. Alors que les herbacées non
graminéennes
sont
dominantes
dans
la
vallée
(39%),
ce
sont
les
nanophanérophytes qui dominent en nombre d'espèces au niveau du bas-fond
(33,3%). D'une manière générale, les strates herbacées atteignent 64 et 48% du
nombre total d'espèces, respectivement dans les stations 8 et 9.
Les
mésophanérophytes et
les
microphanérophytes
sont
représentées pour moins de 10% des espèces dans les deux stations.
Le recouvrement ligneux, estimé à 40% dans la vallée (station
n° 8), ne dépasse guère 10% au niveau du bas-fond (station 9).

85
Fig. 15
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées
à
Gampela.
A
A
"Ilo
N
60
25
50
20
.0
15
30
10
5-
0
0 0
QI
Au
B
B
"Ilo
12
60
10

6

2
0
CD
c
C
25
70
60
20
50
15
.0
10
30
20
5
® 10
0
0
D
D
"-
30
.0
25
70
60
20
50
15
.0
10
30
20
5
® 10
0
0
Ga
Graminées annuelles
Cy
Cypéracées
Gv
Graminées vivaces
Le
Lé"umineuses
Au
Autres herbacées

86
Dans les deux cas, les strates herbacées sont denses et continues,
avec un recouvrement global voisin de 100%. Une étude détaillée de leur
composition et leur abondance spécifiques est représentée par les figures 15 et 16.
Les graminées annuelles comptent le plus grand nombre d'espèces dans les 2
milieux. Elles sont également les plus abondantes dans la vallée avec 60% de
contribution spécifique, contre 38% dans le bas-fond où les graminées vivaces
dominent (55%) à la faveur d'une hydromorphie plus prononcée et plus durable.
Les Cypéracées, Légumineuses et autres espèces herbacées, étouffées par les
Graminées cespiteuses, ont une abondance inférieure à 10%.
2 • Groupements de glacis (stations 10, 12 et 14)
Les spectres biologiques de ces groupements sont également
représentés dans le tableau 8. On note comme dans le cas des groupements
précédents, une faible proportion des méso et microphanérophytes : moins de
15%. Les nanophanérophytes au contraire atteignent 30% du total d'espèces dans
la station n° 10 non protégée, contre seulement 14 et 18% dans les stations 12 et
14 qui sont protégées.
Quant aux herbacées en général, l'effet de la protection semble
favoriser surtout les graminées qui atteignent 34% de l'effectif total dans la station
12, ainsi que les méso et microphanérophytes qui dépassent alors les 10% de cet
effectif.
L'examen de la composition et de l'abondance spécifiques des
strates herbacées (fig. 15 et 16) montre que les graminées annuelles sont encore
largement dominants et contribuent pour près de 70% de l'abondance totale
herbacée dans les stations 10 et 14. Leur contribution atteint 86% au niveau de la
station 12.
A l'exception des Légumineuses qui ont une abondance de 18 et
13% respectivement dans les stations 10 et 14, toutes les autres composantes
herbacées sont présentes dans des proportions d'abondance très voisines,
généralement inférieures à 10%.
Le recouvrement moyen des ligneux sur les glacis est d'environ
30%, dont plus de 20% est assuré par les arbustes et buissons, les arbres
n'intervenant dans presque toutes les situations que pour moins de 10%.
Les strates herbacées sont en général continues en période de
végétation. les seules discontinuités sont souvent dues aux bosquets établis sur
l'emplacement d'anciennes termitières et aux aires de repos des animaux sous les
grands arbres.
3 • Les groupements de plateaux : stations n° 11 et 13
Les spectres biologiques (tableau 8) montrent une dominance
numérique des espèces herbacées non graminéennes sur l'ensemble des autres
composantes de la végétation : 42% et 35% respectivement dans les stations 13 et

87
Fig. 16
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées dans la
forêt classée de Ouagadougou.
Fel
Fe,
N
'll.
30
90
80
25
70
20
60
15
50
40
10
30
5
20
® 10
0
0
QI
FC2
FC2
30
25
20
15
10
5
0
®
FC3
FC3
25
20
15
10
5
20
® 10
0
0
Ga =Gra.inées annuelles
Cl" .. C,.péracées
Gv =Gra.inées vivaces
Le .. Lé~u.ineu8eB
Au
Autres herbacées

88
11. Cette dominance est plus nette dans la station 13 qui est
protégée. Il apparaît également, comme sur les glacis, que l'utilisation permanente
des stations favorise le développement des nanophanérophytes qui ne sont guère
mangés en période de végétation active par les animaux. Du reste, la diminution de
cette catégorie fourragère lorsque la station est protégée semble liée à la
concurrence des autres catégories de ligneux qui se développent dans ce cas
(concurrence trophique au niveau des couches plus profondes du sol et ombrage
au-dessus du sol).
Si les herbacées non graminéennes dominent numériquement les
autres composantes de la végétation même au niveau des strates herbacées prises
isolément, en revanche ce sont les graminées annuelles qui viennent en tête pour
l'abondance relative dans les stations : 48% dans la station protégée n° 13 et
jusqu'à 74% dans la station non protégée n° 11. L'effet de la protection semble
favoriser dans la station 13 le développement des graminées vivaces qui y
atteignent 21 %, contre seulement 8% dans la station 11. La différence est moins
nette pour les Légumineuses qui comptent 17% de contribution en milieu protégé
contre 11 % en condition non protégée.
D'une manière générale, les plateaux ont un recouvrement ligneux
plus élevé que les glacis (30 à 40%), dû au fort développement des arbres
longtemps protégés.
Là aussi, les strates herbacées sont denses et continues, souvent
très hautes (2 à 3 m) ; les discontinuités dans le recouvrement sont générées soit
par les bosquets, soit par l'effet d'ombrage et de piétinement sur les aires de repos
des animaux.

89
C - PRINCIPALES UNITES SUD-SOUDANIENNES
Les conditions écologiques des stations sud-soudaniennes sont les
plus favorables du pays. Avec une pluviosité plus forte et un taux d'occupation
humaine relativement faible, ces zones méridionales connaissent un fort
développement des strates ligneuses. La physionomie d'ensemble de la végétation
est celle de savanes arborées denses dans les vieilles jachères, de savanes
boisées et forêts claires dans les milieux peu perturbés.
Au plan géomorphologique, c'est la zone des plateaux gréseux
plus ou moins ondulés, avec localement des résurgence de chaînons volcaniques
birrimiens isolés, à sommets généralement aplanis par les différentes phases
successives d'érosion. Trois localités regroupant plusieurs stations correspondant
à des catenas de sols et de végétations ont été retenues dans cette étude. Nous
aborderons successivement les localités des Forêts Classées de Dinderesso et de
Toumousséni et enfin la zone agropastorale et pastorale de Sidéradougou.
1 • LA fORET CLASSEE DE DINDERESSO
La Forêt Classée de Dindéresso doit son nom au village de
Dindéresso, situé à 15 km environ de la ville de Bobo-Dioulasso. Elle a connu 2
classements successifs : 7000 ha en 1936 et 1500 ha supplémentaires en 1941,
soit une superficie totale de 8500 ha.
D'importants travaux de plantation s'y sont déroulés entre 1939 et
1978 (1720 ha), principalement des essences exotiques: Tectona grandis (Teck),
Cassia siamea (Cassia), Azadirachta indica (Neem) et Gmelina arborea (Mélina).
L'essentiel de cette Forêt Classée est constitué par des formations
naturelles, régulièrement parcourues par le bétail.
C'est dans cette région autour de Bobo-Dioulasso que se
rencontrent surtout les sols ferralitiques très peu représentés au Burkina Faso
(Péron et Zalacain, 1975). Cependant, une étude pédologique réalisée par le
BU.NA.SOLS en 1985 (rapport technique n° 43) fait état de l'existence au niveau
de la Forêt Classée de Dinderesso, d'un seul type de sol représenté par une unité
complexe comportant 15 sous-groupes : ce sont des sols ferrugineux tropicaux
lessivés, caractérisés par une fertilité chimique médiocre: faible taux de saturation,
pH acide, déficience en phosphore, en azote, en matière organique et parfois en
magnésium. Ces différents sous-groupes se distinguent surtout par la base
d'enracinement (profondeur utile et taux de gravillonnement), la disponibilité en
eau (réserve en eau utile), la disponibilité en oxygène.
Trois stations d'étude ont été définies à partir d'une succession
topographique de groupements végétaux (Fig. 17) ; ce sont:
• le groupement de sommet de colline à Diheteropogon
amplectens et Loudetia simplex,

90
rOPOSEQUEKCE IV
Point d'eau aménagé
®
®
15 -Groupements de sommet de colline à Diheteropogon amplectens
et Loudetia simplex
16 - Savane arborée dense d'interfluve, à Schizachyrium sanguineum
et Monocymbium ceresiiforme
17 -Savane arborée de bas de pente, à Andropogon ascinodis et
Loudetia togoensis
Fig. 17
Toposéquence IV : profil structural des stations à Dindéresso.

91
• le groupement d'interfluve à Schizachyrium sanguineum et
Monocymbium ceresiiforme, et enfin
• le groupement de pente inférieure à Andropogon ascinodis et
Loudetia togoensis.
1 - Groupement de sommet de colline à Diheteropogon
amplectens et Loudetia simplex: station n° 15
Cette formation se développe sur des sols ferrugineux tropicaux
lessivés, indurés superficiels, de profondeur utile généralement inférieure à 20 cm.
L'aspect superficiel du sol est accentué par les affleurements de cuirasses
latéritiques et un épandage de gravillons et de graviers ferrugineux. Le taux de
gravillonnement dépasse 60%. La texture de la terre fine est Iimono-argileuse à
argileuse. Le sol est gorgé d'eau pendant la saison pluvieuse. Les caractères
morphologiques (texture, taux de gravillonnement notamment) suggèrent que la
réserve en eau utile est faible.
La végétation en place, quoique rappelant une savane herbeuse
typique des bowé, forme plutôt une mosaïque constituée par un fond de savane
herbeuse très étendue au sein de laquelle on distingue des bosquets arbustifs
lâches et arborés denses, probablement établis à l'emplacement d'anciennes
termitières.
La strate herbacée comprend des plages localisées à hautes
herbes (1,5 à 2 m), dominé par Diheteropogon amplectens, sur sols à épandage
gravillonnaire gorgé d'eau en saison des pluies. On y rencontre également, lorsque
le taux de gravillonnement est faible, Andropogon ascinodis, A. gayanus,
Hyperthelia dissoluta, Andropogon pseudapricus, Cochlospermum planchonii
et
accessoirement, sous les touffes, la petite cyperacée, Bulbostylis Coleotricha.
Les affleurements de cuirasse sont recouverts en période de
végétation par une strate herbacée plus basse (1 m environ), à Loudetia simplex et
Loudetia togoensis dominants, avec en abondance faible, Ctenium newtonii, C.
elegans, Loudetiopsis kerstingii, Microchloa indica et Sporobolus pectinellus.
Les ligneux dans cette station ont un comportement grégaire lié à la
nature même des espèces (espèces drageonnantes) ou à leur écologie (aspects
pédologiques notamment) : les grands arbres comme Isoberlinia doka, Lannea
acida
et Pterocarpus erinaceus forment des îlots quasi monospécifiques sur les
faciès de sols argileux profonds. Les îlots lâches d'arbustes avec notamment
Detarium microcarpum, Terminalia avicennioïdes, T. macroptera, Parinari
curatellifolia, Crossopteryx febrifuga
ainsi que de jeunes Burkea africana et
Butyrospermum paradoxum occupent les plages de sols argileux moyennement
profonds. Les petits arbustes et les buissons, représentés principalement par
Gardenia sokotensis, G. erubescens, Combretum ghazalense et C. glutinosum se
réfugient sur les monticules indurées. Sur l'ensemble de la station, le recouvrement
au sol est continu, à l'exception des ravinements dus à l'érosion hydrique sur les
pentes.

92
2· Groupement
d'interfluve
à
Schizachyrium
sanguineum et Monocymbium ceresiiforme : station 16
Cette station repose sur des sols ferrugineux tropicaux lessivés
modaux. Ce sont des sols profonds (plus de 120 cm), à texture sableuse à sablo-
limoneuse en surface, devenant argilo-sableuse à argilo-limono-sableuse en
profondeur.
La réserve en eau utile du sol est élevée (en moyenne 101 mm
pour les 100 premiers centimètres du sol). En revanche, ces sols ont une très faible
capacité d'échange cationique (~ 4 meq/100 g de sol).
La végétation présente une physionomie de savane arborée
dense, dominée par une strate arborescente haute (15 à 20 m), principalement
représentée par Danie/lia oliveri, Butyrospermum paradoxum, Lannea acida,
Pterocarpus erinaceus, Ostryoderris stuh/mannii
et Burkea africana.
La strate arbustive est également dense et variée et comporte des
espèces comme Detarium microcarpum, Combretum g/utinosum, C. mol/e, C.
nigricans, Terminalia avicennioïdes, Entada africana, Trichilia emetica, Parinari
curatel/ifo/ia, Annona senega/ensis, Crossopteryx febrifuga, etc...

La strate herbacée est physionomiquement dominée par des
andropogonées de grande taille, enchevêtrées aux autres espèces herbacées et
opérant verticalement une occupation de l'espace en 3 strates mineures:
• une strate herbacée supérieure atteignant 3 m de haut et
comportant des espèces comme Hyparrhenia subp/umosa, Andropogon gayanus
et Cymbopogon giganteus.
• une strate herbacée moyenne de 0,5 à 1,5 m de haut, avec des
espèces comme Schizachyrium sanguineum, Monocymbium ceresiiforme,
Andropogon ascinodis
et A. pseudapricus.
• une strate inférieure de 0,2 à 0,5 m, dans laquelle se retrouvent
surtout les légumineuses et autres herbacées non graminéennes. On peut citer
dans cette strate des espèces comme Me/anthera eliptica, /ndigofera panicu/ata,
Pandiaka heude/otii, Crota/aria perrottetii, Ctenium newtonii, A/ysicarpus
ovalifo/ius, Cassia mimosoïdes, Setaria pal/ide-fusca etc...
Si le recouvrement à 0,5 m du sol est voisin de 100%, on note
cependant des espaces libres entre les touffes de graminées parfois déchaussées
par l'érosion hydrique en nappe après les fortes pluies.

93
3· Groupement
de
pente
Inférieure
à
Andropogon
ascinodis et Loudetia togoensis : station 17
Cette station occupe une position de bas de versant à pente faible
(environ 5%), sur des sols ferrugineux tropicaux lessivés à tâches et concrétions.
Ces sols sont également profonds (plus de 120 cm), d'aspect compact en surface.
La texture est limoneuse à limono-sableuse, devenant limono-argileuse à li mono-
argilo-sableuse en profondeur. Des gravillons ferrugineux apparaissent dans les
profils à partir de 15 cm de profondeur. La réserve en eau du sol est assez élevée
et la capacité d'échange cationique très faible. Le ruissellement est intense et
l'érosion se fait par rigoles.
La végétation est une savane arborée présentant de nombreux
indices de dégradation (exploitation abusive de bois, surpâturage et feux de
brousse).
La strate arborescente est caractérisée par l'abondance des Butyrospermum
paradoxum au-dessus desquelles émergent quelques grands individus de
Daniellia oliveri, Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Burkea africana et plus
rarement Khaya senegalensis et Albizzia zygia. Localement existent des bouquets
d' Isoberlinia doka. La strate arbustive est très variée et comporte outre les îlots de
Detarium microcarpum et Hymenocardia acida, des espèces telles Pteleopsis
suberosa,
Terminalia
avicennioïdes,
Annona
senegalensis,
Swartzia
madagascariensis, Guiera senegalensis, Strychnos inocua, Acacia dudgeoni et
Gardenia spp.
Le tapis herbacé est très largement dominé par Andropogon ascinodis. Il comporte
en outre des espèces comme Loudetia togoensis, L. kagerensis, L. simplex,
Andropogon pseudapricus,
Pandiaka heudelotii,
Borreria stachydea et
Cochlospermum planchonii.
Sur les plages de sol à texture limono-argileuse et plus humide, on rencontre
quelques maigres touffes d'Andropogon gayanus ainsi que Diheteropogon
amplectens et Indigofera paniculata.
4 • Structure des groupements végétaux
4.1 - Spectres biologigues
La structure spécifique des différents groupements est assez
voisine ainsi que l'indique le tableau 9 ci-dessous.

94
Fig. 18
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées à
Dinderesso
DI
DI
N
or.
12
70
10
60

50
40
6
30
20
2
® 10
0
0
02
02

or.
r - -
-
c - -
110
7
80
1
70
5
-
80
50
4
40
3
30
2
20
1
®
o
1~.J-_-=
03
03
14
12
-
10
-
8
1
r - -
,....--
4
2
o
2
3
4
5
tGa = Graainées annuelles
1Cy
Cypéracées
'Lav = Graainées vivaces
".Le
LéRuaineuses
S.Au
Autres herbacées

95
Tableau 9
Spectres biologiques des groupements végétaux à
Dinderesso
Formes
STATIONS
bioloQiQues (en %)
15
16
17
Mesophanérophytes
18,75
14,28
14,10
Nanophanérophytes
14,06
12,69
6,41
Microphanérophytes
25
26,98
34,61
Total ligneux
57,81
53,95
55,12
Graminées
31,25
20,63
24,35
Autres herbacées
10,93
25,4
20,51
Total herbacées
4218
4603
4486
La faible proportion de nanophanérophytes dans la station 17 peut
être rattachée à la forte pression d'exploitation de bois de feu dans ce milieu,
d'autant que cette catégorie est plus accessible que les arbres, face aux outils
rudimentaires des paysans (haches, machettes).
Le faible taux des herbacées non graminéennes sur la station 15
peut s'expliquer par les conditions édaphiques particulières qui y règnent :
cuirasses et gravillonnement important où les graminées avec leurs racines
fasciculées sont les plus aptes à occuper le terrain.
4.2 - Spectres de dominance des strates herbacées
La figure 18 montre de façon éloquente la nette dominance des
graminées vivaces quelle que soit la station considérée (60 à 85%). Les Graminées
annuelles semblent s'accommoder davantage aux conditions les plus arides: elles
sont en effet plus abondantes sur les affleurements cuirassés (26%), non
négligeables sur les pentes ravinées (14%) et presque absentes dans la plaine
d'interfluve (0,6%), où la disponibilité en eau et la concurrence des graminées
vivaces cespiteuses sont plus élevées.
Les Cypéracées sont présentes dans les faciès temporairement
gorgés d'eau en saison des pluies.
La faible abondance des légumineuses et autres herbacées non
graminées (0,25 à 16%) parait liée à la nature du sol (0,25% sur la cuirasse) et à la
concurrence des graminées cespiteuses.
Il - LA fORET CLASSEE DE TOUMOUSSENI
La Forêt Classée de Toumousséni est située dans la province
administrative de la Comoé, à l'extrême Sud-Ouest du Burkina Faso, à 25 km de la
ville de Banfora, sur l'axe routier R39 reliant Banfora aux villages de Toumousséni
et Soubakaniédougou.

96
Cette petite Forêt Classée d'environ 2840 ha tient dans un
quadrilatère matérialisé respectivement au Nord et au Sud par les parallèles
10°33'22" N et 10°29'07" N, à l'Est et à l'Ouest par les longitudes 4°52'32" W et
4°56'13" W.
De l'étude morphopédologique effectuée par le BU.NA.SOLS en
1984 (Rapport Technique n° 42), nous retiendrons que deux principales unités
géologiques se partagent cette Forêt Classée et se répartissent approximativement
de part et d'autre de l'axe routier Toumousséni - Soubakaniédougou. Il s'agit:
• des granodiorites, dominants au Sud-Est,
• des formations granito-gneissiques à prédominance d'antébir-
rimien au Nord-Ouest.
Les autres formations géologiques sont essentiellement des
inclusions de cuirasses indifférenciées, surtout abondantes dans la zone granito-
gneissique, ainsi que des formations superficielles représentées par des alluvions
Iimono-argileuses ou argilo-Iimoneuses récentes le long des cours d'eau. Les
formations
géologiques
correspondent
globalement
à
des
unités
géomorphologiques déterminées et apparaissent comme le facteur pédogénétique
le plus important du secteur étudié. Elles seraient donc responsables des variations
décellables dans des types assez voisins de végétations ayant subi une certaine
uniformisation du fait des conditions écologiques favorables et de la relative
protection dont bénéficie la Forêt Classée.
Au total, l'inventaire des sols, en dehors de toute considération
géomorphologique, révèle une grande hétérogénéité, avec 18 associations de
sols, formées à partir de sous-groupes dominés par celui des sols ferrugineux
tropicaux lessivés indurés. Les caractères analytiques communs à toutes les unités
simples de sol rencontrées sont les suivants :
• déficience marquée en azote, phosphore et dans une moindre
mesure en potassium,
• très faible teneur en matière organique, humification insuffisante
avec un rapport CIN très élevé,
• très faible capacité d'échange cationique, imputable à la faible
teneur en matière organique et en argile,
• pH moyennement à très fortement acide, complexe absorbant
moyennement désaturé,
• les réserves en eau utile et en eau facilement utilisable sont en
revanche assez satisfaisant dans l'ensemble.
Malgré son statut de Forêt Classée, cet ensemble fait l'objet d'une
exploitation pastorale intense. L'étude de ces pâturages a porté sur un transect de

97
végétations développées sur des sols différents, le long d'une toposéquence de
direction Nord-Sud, traversant toute la Forêt Classée (fig. 19).
Au total, 5 types de végétation ont été reconnus, dont 4 sont
régulièrement parcourus par le bétail des villages avoisinants et des transhumants.
Ce sont:
• les pâturages de sommet de plateau cuirassé
• les pâturages de versant d'interfluve
• les pâturages de bas de pente
• les pâturages de bas-fond
• la forêt dense sèche.
1
-
Pâturages
de
sommet
de
plateau
cuirassé
à
Andropogon ascinodis et Loudetia simplex: station 28
Les sols reposent sur un substrat granito-gneissique et forment une
association de sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés, comportant
essentiellement :
• des faciès indurés superficiels (profondeur utile < 20 cm),
• des faciès indurés moyennement profonds (profondeur utile
comprise entre 40 et 60 cm).
Les faciès indurés peu profonds (profondeur utile entre 20 et 40
cm) ainsi que les inclusions de lithosols (atneurements de roches inaltérées dures)
existent localement sous forme de tâches réduites.
La végétation est une mosaïque complexe de savanes arborées et
arbustives, ponctuées de bosquets de grands arbres, isolés les uns des autres. On
distingue:

SUR LES SOLS MOYENNEMENT PROFONDS ET PEU PROFONDS
• Une formation de savane arborée à Afrormosia
/axiflora
dominant, associée à des espèces comme Burkea africana, Daniellia oliveri,
Lannea acida, Lannea microcarpa, Prosopis africana, Tamarindus indica et Parkia
big/obosa.
La strate arbustive comporte Crossopteryx febrifuga, Combretum
ghaza/ense, C. nigricans, Annona senega/ensis, Gardenia ternifolia...
La strate herbacée est dominée par Loudetia simplex avec
sporadiquement Ctenium newtonii, Loudetia togoensis et Pandiaka heude/otii.
• Une formation de savane arbusive à Parinari curatellifolia et
Parinari po/yandra dominants, parmi lesquelles on trouve Crossopteryx febrifuga,
Grewia bic%r, Trichilia emetica, Gardenia spp.
et Maytenus senega/ensis.

98
IOPOSEQUEICE V
28 - Groupements de sommet de plateau cuirassé à Andropogon ascinodis
et Loudetia simplex
30 - Forêt dense sèche à Anogeissus leiocarpus et Pterocarpus erinaceus
26 - Savane arborée dense d'interfluve, à Hyparrhenia involucrata et
Andropogon gayanus
29 - Savane boisée de bas de pente à Cteniumnewtonii,Diheteropogon
amplectens et Andropogon ascinodis
27 - Prairie
aquatique à Hyparrhenia rufa et Schizachyrium platyphyllum
Fig. 19
Toposéquence V : profil structural des stations à Toumousséni.

99
La strate herbacée est dense et comporte surtout Andropogon
ascinodis, A. gayanus, Monocymbium ceresiiforme, Schizachyrium sanguineum,
Tephrosia uniflora, T. dendroïdes, Sapium grahami et Fadogia agrestis.
• Des î'Iots boisés à Isoberlinia doka et 1. dalzielii su r cui rasse
démantelée à sol moyennement profond. Leur présence favorise le développement
d'herbacées sciaphiles telles Andropogon tectorum, Chasmopodium caudatum et
dans une moindre mesure Cymbopogon giganteus. Le sous-bois comporte
également des arbustes tels Fagara xanthoxyloïdes et Uvaria chamae.

SUR LES SOLS INDURES SUPERFICIELS ET LES L1THOSOLS
• Une formation de savane arbustive à Detarium microcarpum avec
localement des bosquets d' Hymenocardia acida. La strate herbacée est dominée
par Loudetia simplex avec accessoirement Microchloa indica et Tripogon minimus.
• Des inclusions de lithosols portant des espèces comme
Polycarpaea eriantha, Rytachne triaristata et Schizachyrium nodulosum.
2 • Pâturage d'interfluve à Hyparrhenia
involucrata et
Andropogon gayanus : station 26
Il comporte des sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés
profonds et moyennement profonds, développés sur un substrat de granodiorites
dominants.
La végétation est une savane arborée dense, comportant une strate
arborescente haute (15 à 20 m) avec principalement Butyrospermum paradoxum,
Pterocarpus erinaceus, Prosopis africana et Parkia biglobosa.
La strate arbustive est formée de nombreux jeunes recrus de
Pterocarpus erinaceus, associés à Acacia dudgeoni, Combretum gaetonophyllum,
C. ghazalense et Dichrostachys glomerata.
La strate herbacée est dense et haute (2,5 à 3 m). surtout
représentée par Hyparrhenia involucrata, Andropogon gayanus, A. ascin0 dis,
Monocymbium ceresiiforme
et Ctenium newtonii. Les autres espèces sont rares ou
très peu abondantes.
3 • Pâturage de bas de pente à Ctenium
newtonii,
Diheteropogon amplectens et Andropogon ascinodis : station 29
Cette unité géomorphologique correspond à un versant de
raccordement polygénique de bas de pente. Le substrat géologique est à
granodiorites dominants, avec quelques inclusions de cuirasses indifférenciés
affleurantes ou subaffleurantes. L'association de sols de cette station comporte des
sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétion (sols profonds) et des sols
ferrugineux tropicaux lessivés indurés peu profonds. Le drainage est moyen à

100
normal; la teneur en eau utile est bonne dans l'ensemble. En revanche, les
propriétés chimiques sont médiocres.
La végétation en place est une savane boisée où tous les arbres
culminent aux environs de 20 m. Il s'agit principalement de Daniellia oliveri,
Pterocarpus erinaceus, Afrormosia /axiflora, Butyrospermum paradoxum, Prosopis
africana, Ostryoderris stuh/mannii et Parkia big/obosa.
La strate arbustive, peu dense mais variée comprend surtout
Combretum ghaza/ense, Acacia dudgeoni, Bridelia ferruginea, Gardenia ternifo/ia,
Grewia bic%r, Piliostigma thonningii
et localement des îlots de Fagara
xanthoxy/oiaes
et Hymenocardia acida.
La strate herbacée est assez complexe, les espèces se répartissant
en plages en rapport avec les caractéristiques physiques et l'humidité du sol.
• Les faciès mésophiles à sols concrétionnés profonds sont
occupés par Andropogon ascinodis, A. gayanus, Monocymbium ceresiiforme et
Panicum phragmitoiaes.
• Les faciès à cuirasses subaf'fleurantes, gravillonnaires et
temporairement mouillés sont à Diheteropogon amp/ectens, Ure/ytrum annuum et
Bu/bosty/is pusilla.
• Les sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés peu profonds
typiques sont couvertes par Ctenium newtonii, Schizachyrium penicilatum et S.
nodu/osum.
Au pied des grands arbres, on note le développement de
nombreuses espèces sciaphiles telles Andropogon tectorum, Amorphophallus
abyssinicus, Anchomanes difformis, Biophytum petersianum, Chasmopodium
caudatum, Cymbopogon giganteus, Cissus doringii, Cissus pa/matifida
et Cissus
popu/nea.
4 - Pâturage de bas-fond à
Hypsrrhenls
rufs
e t
Schizachyrium platyphylJum : station 27
La physiographie de cette station est celle d'une cuvette. Les sols
appartiennent au groupe des sols peu évolués d'apports alluvial et colluvial
hydromorphes, avec des inclusions de sols hydromorphes peu humifères à
pseudogley. Ce sont des sols profonds, de texture limoneuse à Iimono-sableuse en
surface ; les horizons médians et profonds sont sableux à limono-argileux. Les
variations sont assez nombreux d'un profil à un autre en fonction de l'origine du
matériau colluvio-alluvial et des conditions d'hydromorphie.
Le bas-fond est régulièrement inondé dès la mi-juin jusqu'à la fin
du mois de septembre. Il s'y développe alors une prairie aquatique dominée par
Hyparrhenia rufa qui imprègne à l'ensemble sa physionomie de prairie haute.

101
En réalité, cette espèce est co-dominante avec Schizachyrium
p/atyphyllum et S. brevifo/ium.
On y trouve également Oryza barthii, avec de façon abondante,
Aeschynomene indica, Hyptis spicigera, A/ysicarpus g/umaceus, Sc/eria bu/bifera,
Hygrophila auricu/ata et Cassia mimosoïdes.
La strate ligneuse est représentée par Mitragyna inermis, Ficus
gnapha/ocarpa et Anogeissus /eiocarpus qui marquent les limites du bas-fond.
5 • Forêt dense sèche à Anoge/ssus
leiocarpus
et
Pterocarpus erinaceus: station 30
Ce type de formation n'est guère fréquentée par le bétail. Tout au
plus sert-il d'aire de repos selon la proximité des points d'eau. Les forêts denses
sèches existent localement dans la Forêt Classée de Toumousséni sur des
surfaces assez réduites. Elles correspondent à des emplacements d'anciens
villages ; en plus des traces d'occupation humaine (vestiges de meules
notamment), on y rencontre des essences anthropophiles comme Adansonia
digitata
et Tamarindus indica.
Dans ces formations se retrouvent, sous forme d'irradiations, des
espèces guinéennes telles Syzygium guineense, Co/a cordifolia, Antidesma
venosum, A/chomea cordifolia, Canthium come/ea etc... , parmi une régénération
naturelle d'espèces typiquement soudanaises comme Pterocarpus erinaceus. En
saison des pluies, la frondaison des cimes devient jointive, créant ainsi une
atmosphère de forêt dense sous laquelle se développent de nombreuses espèces
sciaphiles :
• Strate arbustive à Acacia po/yacantha subsp. Campy/acantha,
Hos/undia opposita, Uvaria chamae...
• Strate herbacée dense et haute à Beckeropsis
uniseta,
Andropogon tectorum, Amorphophallus abyssinicus, Anchomanes difformis, Cissus
spp., Me/anthera e/iptica, Kaempferia aethiopica
et G/oriosa simplex.
Les forêts denses sèches comportent également de nombreuses
espèces volubiles et lianescentes telles Baissea multiflora, Cissus spp., Dioscorea
abyssinica, D. bu/bifera, Carissa edulis, Lando/phia heude/otii et Saba
senega/ensis.

102
Fig. 20
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées à
Toumousséni
A
A
".l.
N
,....--
9
70
8
~
60
7
50
6
5
r - - -
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B
B
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3
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50
2
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30
20
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0
0
c
C
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10
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30

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o
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o
9
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70
7
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6
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r - - -
r - - -
30
3
20
2
1
® '~...-..............._
o
I l
1.Ga = Graminées annuelles
3.Cy
Cypérac6es
~Gv = Graminées vivaces
4.Le
Lé_umineuses
S~u = Autres herbacées

103
6 • Structure des groupements végétaux
6.1 - Spectres biologigues
Tableau 10 : Spectres biologiques des divers paturages
Formes
STATIONS
bioloaiques (%)
26
27
28
29
30
Mésophanérophytes
22,53
23,07
16,66
24,65
24,61
Nanophanérophytes
9,86
0
11,9
8,22
10,76
Microphanérophytes
30,98
0
34,52
31,50
41,53
Total ligneux
63,37
23,07
63,08
64,37
76,9
Graminées
18,3
30,76
23,8
17,8
3,07
Autres herbacées
18,3
46,15
13,09
17,8
20
Total herbacées
36.6
7691
3689
356
2307
Les valeurs ci-dessus illustrent fort bien les observations faites sur
le terrain. Comme à Dinderesso, les structures spécifiques des différentes
formations sont assez voisines du fait des conditions écologiques générales assez
semblables et de la contiguïté des groupements. Seule la formation hydrophytique
de bas-fond se distingue particulièrement, avec un fort taux d'herbacées par
rapport aux ligneux qui occupent ici une position de lisière.
6.2 - Spectres de dominance
Les différents spectres de la figure 20 traduisent une nette
dominance des graminées vivaces sur l'ensemble des autres composantes du
tapis herbacé (53 à 79%).
Les Cypéracées, ainsi que dans les milieux homologues
précédents, n'apparaissent que faiblement, notamment dans les zones
hydromorphes (moins de 10%).
Les autres herbacées non graminéennes existent presque partout
mais avec des fréquences très faibles; seules les légumineuses franchissent la
barre des 10% et atteignent 15,5% dans le bas-fond et sur le plateau cuirassé.
Ces différents résultats semblent traduire un caractère régional des
formations Sud-soudaniennes.
III • LA ZONE AGROPASTORALE ET PASTORALE DE SIDERADOUGOU
(~.J\\.fl.fl.S.)
Le périmètre ainsi dénommé avait été choisi après la grande sécheresse de 1973
pour être aménagé en zone agropastorale et pastorale, pour l'accueil des
nombreux
migrants,
éleveurs
et
agriculteurs
sinistrés,
venus
des

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105
régions septentrionales du pays où sévissait depuis quelque temps déjà une
sécheresse pernitieuse.
La Z.A.P.P.S. est située à l'Est de la ville de Banfora, à cheval entre
les provinces administratives du Houet et de la Comoé. Ce périmètre, dont les
coordonnées astronomiques sont comprises entre 10°40' et 11 °3' de latitude Nord
et 3°55' et 4°28 de longitude Ouest, couvre une superficie d'environ 150 000 ha
(Berard, 1978 ; Chartier, ~ 1982). Sa partie centrale (environ 50 000 ha) qui
correspond au bassin de la Koba (cours supérieur de la Bougouriba, anluent du
Mouhoun, ex. Volta Noire) était très peu exploitée avant l'arrivée des migrants. En
effet, ce n'est que très récemment qu'elle a été libérée de la mouche tsé-tsé,
vecteur de la trypanosomiase. C'est surtout cette partie centrale que nous avons
retenue dans cette étude, ainsi que des pâturages plus méridonaux entre Banfora
et Sidéradougou (fig. 21).
L'étude Hydrogéologique menée par Berard (1978) indique que le
socle est formé de schistes birrimiens dominants, surtout au Sud-Ouest et au
centre, et de granites d'âge indéterminés associés à des migmatites, notamment au
Sud-Est du périmètre. Toute la zone présente également un important réseau de
fractures avec des résurgences de granites intrusifs éburnéens sous forme
d'affleurements, notamment au Nord-Ouest (zone des sources au pied de la falaise
de Banfora).
La physiographie générale est celle d'un immense plateau
présentant quelques ondulations aux pentes faibles.
Les sols sont essentiellement de type ferrugineux tropical lessivé à
concrétions.
Ce vaste ensemble est constitué de végétations complexes de
savanes arborées et de savanes boisées pour la plupart. Au total, nous avons
reconnu 5 types physionomiques de végétation pâturée dont les plus typiques ont
été étudiés.
1 • Les savanes arborées claires
On les rencontre sur les reliefs résiduels à buttes cuirassées ainsi
que sur les vieilles jachères de plaine bien drainée.
1.1 - Savanes arborées des buttes cuirassées résiduelles à
Butyrospermum paradoxum et Loudesiopsis scaëttae :
station 18
La formation étudiée se développe à Tiéfora, sur les schistes
birrimiens du Sud-Ouest du périmètre.
Les sols sont peu profonds, compacts, de texture limona-sableuse
en surface, avec un épandage gravillonnaire localement important. On note
quelques affleurements de cuirasse.

106
La savane arborée en place est assez claire; la strate ligneuse est
à dominance de Butyrospermum paradoxum, avec d'autres espèces à individus
peu abondants telles Prosopis africana, Afrormosia laxiflora, Parkia biglobosa et
Lannea acida. Dans les petites dépressions des ondulations on rencontre
Ostryoderris stuhlmannii, Pterocarpus erinaceus et plus rarement Daniellia oliveri,
Cussonia barteri
et Lannea microcarpa.
La strate arbustive est dense et variée, à Terminalia glaucescens et
Piliostigma thonningii dominants dans les dépressions et à Combretum glutinosum
dominant sur les versants. Cette strate comporte également des espèces comme
Crossopteryx febrifuga,
Annona senegalensis,
Trichilia
emetica,
Saba
senegalensis et Cochlospermum planchonii.
La strate herbacée est une mosaïque de plages organisées en
plusieurs strates; on distingue:
• une strate supérieure (2 à 2,5 m) à Hyparrhenia involucrata, H.
smithiana var. major, Urelytrum muricatum et Andropogon schirensis. Cette strate
se développe surtout dans les dépressions et les bas de versant.
• une strate moyenne de 1,5 m environ, à Andropogon ascinodis
dominant, associée à Schizachyrium sanguineum et Monocymbium ceresiiforme
sur les versants gravillonnaires à sol plus sableux.
Cette station est caractérisée par Loudetiopsis scaëttae que l'on ne
rencontre pratiquement jamais ailleurs, ainsi que Terminalia glaucescens très peu
répandue dans les autres formations.
1.2 -
Savanes arborées et arbustives à Burkea africana et
Schizachyrium sanguineum : station 21
La formation étudiée est une ancienne jachère située à 5 km de
Sidéradougou, sur l'axe routier Sidéradougou-Deregboué. La physiographie de la
station est celle d'une plaine très étendue. Le substrat de base est constitué de
schistes birrimiens à altération essentiellement argileuse. Les sols sont sablo-
argileux, profonds et bien drainés.
La savane arborée qui s'y développe comporte une strate
arborescente lâche à Burkea africana dominant, accompagné de Butyrospermum
paradoxum
peu abondant et de quelques rares individus de Daniellia oliveri.
La strate arbustive, à l'instar de celle de la précédente savane
arborée est dense mais peu variée. Elle est dominée par l'abondance de Parinari
polyandra et Crossopteryx febrifuga. On note également la présence de Parinari
curatellifolia et Detarium senegalense peu abondants.
La strate herbacée est dominée par Schizachyrium sanguineum et
Andropogon ascinodis, associées à Monocymbium ceresiiforme et Panicum

107
phragmitoïdes peu abondants. On note au-dessus du toit de ces espèces de taille
moyenne (1 à 1,5 m), des "émergents" peu abondants représentés par Elionurus
pobeguinii et Hyperthelia dissoluta.
Sous les touffes de graminées vivaces, on ne retrouve guère que
quelques rares pieds de Pandiaka heudelotii caractéristique des jachères.
2 • Les savanes arborées denses
Ce sont les formations les plus répandues dans la Z.A.P.P.S. Les
stations étudiées sont localisées à Moussomourou et Samaradougou (station 23)
ainsi qu'à Nyafogho (station 25).
Les sols sont de type ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions,
gravillonnaires en surface et développés sur matériau schisteux à altération
argileuse.
Au plan géomorphologique, les stations étudiées sont des plaines
à relief quasi plat et à pente très faible à nulle.
2.1 -
Savanes arborées denses à
Afzelia africana et
Schizachyrium sangineum : station 23
Les horizons de surface ont une texture sablo-argileuse. Selon la
nature du sol, on distingue:
• SUR LES SOLS PROFONDS FAIBLEMENT GRAVILLONNAIRES (localité
de Samaradougou)
La strate arborescente est dominée par Afzelia africana. On note la
présence de Manilkara multinervis peu fréquent.
La strate arbustive est peu dense, constituée principalement de
Gardenia ternifolia, associée à Detarium senegalense et Crossopteryx febrifuga.
La strate herbacée est largement dominée par Schizachyrium
sanguineum associée à Andropogom ascinodis, Monocymbium ceresiiforme,
Panicum phragmitoïdes
et Elionurus pobeguinii. Aux pieds des grands arbres, on
note la présence de Andropogon tectorum assez abondant, Fimbristylis hispidula et
Eriosema psoraleoides.
• SUR LES SOLS PEU PROFONDS A GRAVILLONNEMENT IMPORTANT
(localité de Moussomourou)
La strate arborescente n'est plus dominée par Azelia africa na.
Celle-ci existe aussi abondamment que Afrormosia laxiflora et Burkea africana,
localement dominantes.
La strate arbustive est surtout à Pteleopsis suberosa dominant.

108
La strate
herbacée est toujours
largement dominée par
Schizachyrium sanguineum, en association avec Andropogon ascinodis et
Monocymbium ceresiiforme.
On note également sur les faciès de glacis carapacé très
gravillonnaire, des plages importantes de Loudetia simplex, Loudetiopsis kerstingii
et accessoirement Andropogon schirensis en bordure de plage.
2.2 -
Savanes arborées denses à Terminalia macroptera et
Hyparrhenia cyanescens : station 25
Elles occupent les plaines basses à proximité des cours d'eau, sur
des sols alluvionnaires hydromorphes profonds.
Un exemple a été étudié à Nyafogho. Les horizons superficiels du
sol ont une texture argilo-limoneuse.
La savane arborée en place présente une strate arborescente
lâche, formée par des individus épars de Daniellia o/iveri et quelques rares Lannea
acida
et Acacia sieberiana dans les dépressions hydromorphes.
La strate arbustive est un peuplement dense de Terminalia
macroptera, petits arbres assez uniformes, d'apparence équiennes, de taille
relativement élevée (environ 6 m) et donnant à l'ensemble de la formation sa
physionomie de savane arborée dense. Cette espèce est associée à Terminalia
/axiflora et à des nanophanérophytes telles Piliostigma thonningii, Entada africana
et Nauc/ea /atifolia.
La strate herbacée est dense et continue et comporte plusieurs
strates:
• une strate herbacée supérieure dominée par Hyparrhenia
cyanescens associée à H. invo/ucrata, Andropogon gayanus var. bisquamu/atus,
Hyperthelia disso/uta, Chasmopodium caudatum
et accessoirement Andropogon
gayanus var. gayanus, Cymbopogon giganteus et Ure/ytrum muricatum.
• une strate herbacée moyenne dominée par Andropogon
ascinodis, associée à Monocymbium ceresiiforme, Andropogon schirensis,
Sorghastrum
bipennatum,
Panicum
phragmitoïdes et
accessoirement
Schizachyrium sanguineum et Hyparrhenia rufa.
• Une strate herbacée inférieure à Schizachyrium p/atyphyllum
dominant, associée à Sc/eria bu/bifera.

109
3· Les
savanes
boisées
à
Isoberl/nia
doka
e t
Andropogon ascinodis : station 22
Elles sont largement répandues au Sud-Est du périmètre étudié,
dans la localité de Deregboué où elles occupent les versants des ondulations à
pentes faibles.
Les sols, de texture sablo-argileuse et développés sur substrat
granitique, présentent en surface des épandages gravillonnaires résultant du
démantèlement en amont des cuirasses résiduelles. La formation étudiée comporte
une strate arborescente dense (recouvrement voisin de 60%) avec des individus
assez régulièrement répartis, principalement des Isoberlinia doka atteignant 15 à
20 m de haut. Localement existent des îlots d'Afrormosia laxiflora ; on note
également quelques Daniellia oliveri, Afzelia africana, Ficus iteophylla, Diospyros
mespi/iformis, Butyrospermum paradoxum subsp. parkii et plus rarement
Pseudocedrella kotschyi.
Le strate arbustive est plus lâche (recouvrement inférieur à 10%) et
compte peu d'espèces ; les plus représentées sont : Saba senegalensis, Strychnos
spinosa et plus rarement Combretum mol/e, Opilia celtidifolia et Pavetta crassipes.
La strate herbacée même d'aspect continu, reste peu dense,
laissant entrevoir à la base des touffes de petites espèces comme Microchloa
indica
ainsi que les gravillons du sol. Cette strate est cependant très variée et
dominée par Andropogon ascinodis et Schizachyrium sanguineum. Parmi ces deux
espèces, on note surtout Hyparrhenia cyanescens, presque aussi abondante et qui
s'impose par sa grande taille, Elionurus pobeguinii, Monocymbium ceresiiforme et
Panicum phragmitoïdes.
L'importance de la couverture ligneuse a induit un bon
développement des herbacées sciaphiles telles Andropogon tectorum, Beckeropsis
uniseta et Cymbopogon giganteus qui sont bien représentées.
4 • Les savanes herbeuses et les prairies aquatiques
Elles sont assez bien représentées et occupent généralement les
fonds de vallées inondés ou encore les dalles latéritiques inondables que sont les
bowé.
Trois formations herbeuses typiques ont été étudiées, l'une sur
bowal et les deux autres en situation de bas-fond.
4.1 - Savane herbeuse de bowal à Loudetia togoensis et
Diheteropogon hagerupii: Station 24
La formation étudiée se situe aux environs de Koumandara, entre
les localités de Samaradougou et Laranfiéra.

110
Au plan géomorphologique, il s'agit de bas glacis dénudé ou à
recouvrements ferrugineux, localement carapacés, sur un substrat schisteux à
altération essentiellement argileuse (Berard, 1978).
Le sol est mince, Iimono-argileux, localement hydromorphe en
saison des pluies.
Le paysage végétal est une vaste clairière herbeuse au sein des
groupements arborés et boisés voisins. Les rares ligneux sont représentés par
Combretum glutinosum (moins de 1% de recouvrement).
La strate herbacée est une mosaïque dense et continue
comprenant :
• des faciès hydromorphes dominés par Diheteropogon hagerupii,
Cyanotis lanata, Fimbristylis debilis et Borreria filifolia.
On y rencontre également en faible abondance Cassia mimosoïdes
et Loudetia simplex.
• Partout ailleurs on note une dominance de Loudetia togoensis,
Elionurus elegans, Microchloa indica, Tripogon minimus, avec en abondance
faible: Andropogon pseudapricus, A. fastigiatus, Rytachne triaristata et Sporobolus
pectinellus.

Les bowé à dominance de graminées annuelles sont malgré tout
les premiers pâturages qui brûlent dès la fin des pluies ; leur aspect n'est plus alors
qu'une immense carapace hérissée de termitières - champignons.
4.2 - Savane herbeuse de bas-fond temporairement inondé
à Imperata cylindrica et Schizachyrium brevifolium:
station 19
De telles formations occupent les fonds de vallées évasées et
s'étendent jusqu'au bas de versant des ondulations et des collines. Ces situations
sont également exploitées pour la culture du riz ou correspondent à d'anciennes
rizières abandonnées, comme l'indique l'abondance d'Imperata cylindrica. Dans
ces formations, la strate ligneuse est souvent représentée par une seule espèce,
Mitragyna inermis, devenant localement dense à la lisière de la formation.
La strate herbacée est généralement dense et continue, sans
zonation nette, probablement du fait de la mise en culture.
Dans l'exemple étudié à Moussomourou, elle est dominée par
Imperata cylindrica et Schizachyrium brevifolium, associées à Andropogon
canaliculatus, A. africanus, A. gayanus var. gayanus, Hyparrhenia cyanescens,
Leptochloa caerulescens, Schizachyrium platyphyllum, Sorghastrum bipennatum
et Vetiveria nigritana.

III
Fig. 22&. Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées dans la
zone agropastorale et pastorale de Sidéradougou.
Tietora
Tkltorll
,.
N
100
9
00
8
80
7
70
6
60
5
50
4
40
3
30
20
2
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1
0
0
2
3
4
---
S
Moussomourou bf
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SIdsradougou bf
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4
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3
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SJderadougou bic
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20
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@
...L.........l........._ _
1~.&--
I - - -_ _......---'--<
_ _...
\\.Ga = Graminées annuelles
3.CY = Cyp6racées
2.Gv = Graminées vivaces
S.Au = Autres herbacées
4.Le = L6~u.ineuses

112
4.3 - Prairie aquatique à inondation prolongée à Oryza barthii
et Acroceras ampleetens : station 20
De telles prairies occupent les dépressions de fond de vallée qui
forment de véritables mares en saison des pluies.
La végétation herbacée présente une zonation nette en trois
ceintures formées de l'extérieur vers l'intérieur (eau profonde) par:
• une ceinture à Vetiveria nigritana et Setaria
sphacelata
dominants, et comportant en outre Brachiaria mutica, Panicum laetum et Panicum
pansum.

• une ceinture intermédiaire à Acroceras
amplectens
et
Aeschynomene indica dominants, associés à Melochia corchorifolia, Cassia
mimosoïdes, Hyptis spicigera, Alysicarpus glumaceus, Setaria sphacelata et
Fimbristylis dichotoma.
• une ceinture intérieure à Oryza barthii et Acroceras amplectens,
avec Jussiaea abyssinica, Borreria compressa et Pycreus machrostachyos.
5 - Structure des groupements végétaux
5.1 - Spectres biologigues
Tableau 11 : Spectres biologiques des groupements végétaux
STATIONS
Formes biologiques (%)
18
19
20
21
22
23
24
25
Mésophanérophytes
33,33
6,66
5,55
21,42
26,66
19,04
0
12
Microphanérophytes
6,66
0
0
28,57
0
9,52
0
8
Nanophanérophytes
16,66
0
0
0
13,33
9,52
6,25
12
Total ligneux
56,65
6,66
5,55
49,99
39,99
38,08
6,25
32
Graminées
33,33
80
38,88
42,85
46,66
52,38
62,5
64
Autres herbacées
10
13,33
55,55
7,14
13,33
9,52
31,25
4
Total herbacées
43,33
93,33
9443
4999
5999
61,9
93,75
68
Ces différents chiffres ci-dessus appellent 3 constatations :
• c'est à l'évidence les savanes herbeuses et les prames
aquatiques qui concentrent le plus grand nombre d'espèces herbacées: près de
95%, dont une fraction importante est constituée d'herbacées non graminéennes.

113
Fig. 22 b. Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées dans la
zone agropastorale et pastorale de Sidéradougou.
Dsregbou(l
Dllregbou(l
'li.
N
14
100
90
12
80
10
70
60
50
6
40
30
@ 20
2
10
0
0
Moussomourou a'
Moussomourou al
'li.
10
100
110
9
80
8
7
70
60
6
50
5
40
4
30
3
20
2
10
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LL_...J.....J-_J........I-_J.-...L....-.I:--_--.I
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Laran';e,a
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8
70
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14
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110
12
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10
60
8
50
6
40
30
4
20
2
® 10
0
0

114
• Au niveau des autres formations mixtes, contrairement à ce que
l'on pouvait penser, les savanes arborées claires (stations 18 et 21) rassemblent
plus d'espèces ligneuses (50-57%) que les savanes arborées denses (35%) et les
savanes boisées (40%). Cette observation est à relier sans doute à
l'embuissonnement des parcours de savanes arborées claires, du fait de la
concurrence qui se développe entre les herbacées et les ligneux bas dans ces
milieux souvent à grande hétérogénéité morpho-pédologique, ou simplement
appauvris par les cultures. Cette compétition est d'autant plus marquée que le
faible recouvrement des grands arbres favorise le développement des strates
inférieures à espèces savanicoles héliophiles pour la plupart. On dénombre en
moyenne 26% d'arbustes en savanes arborées claires, contre 20 et 13%
respectivement en savanes arborées denses et en savane boisée.
• Dans les savanes arborées claires où les espèces ligneuses sont
plus variées, leur abondance est faible. L'augmentation du nombre d'individus
ligneux se traduit généralement par une diminution de la richesse spécifique,
comme c'est le cas dans les savanes arborées denses dominées par un petit
nombre d'espèces. Cette dernière constatation avait déjà été faite par Schnell
(1971), et plus récemment encore par César (1990).
5.2 - Spectres de dominance des herbacées
Au niveau du tapis herbacé, il apparaît la nette dominance des
graminées perennes caractéristiques de nos savanes soudaniennes méridionales.
Leur contribution spécifique atteint près de 100%, à l'exception des savanes
herbeuses et des prairies aquatiques où les graminées annuelles sont
importantes: 43 à 68,5% (Fig. 22) ainsi que de la plaine basse alluviale qui
entretient une formation véritablement mixte et comportant une proportion non
négligeable de graminées annuelles (16,5%).
Dans l'ensemble, ce sont ces deux catégories (graminées vivaces
et annuelles) qui constituent l'essentiel du fourrage dans les pâturages de la
Z.A.P.P.S. Les légumineuses herbacées sont presque inexistantes de même que
les Cypéracées et les diverses autres herbacées. Cette dernière catégorie semble
néanmoins trouver refuge sur les bowé où leur contribution spécifique atteint 13%.

115
D • PATURAGES DES ZONES DE TRANSITION
Nous avions déjà évoqué l'existence au Burkina Faso d'un gradient
climatique Sud-Nord correspondant à un gradient d'humidité décroissante ou de
sécheresse croissante. Un tel gradient, pluviométrique notamment, a comme
conséquence majeure au niveau de la végétation, une zonation allant des savanes
boisées mésophiles du Sud vers les formations steppiques xérophiles au Nord. Ce
type de variation, qui s'opère progressivement, sans changement brusque
véritable, à l'exception des abords des cours d'eau, nous interpelle et nous fait
songer au concept de continuum développé par les auteurs anglo-saxons (Curtis,
1959, cité par Gounot ,1969 ; Whittaker, 1973 ; Mac Intosh 1967).
Cette perception, pertinente du reste, commande que l'on s'attarde
sur les régions intermédiaires pour comprendre les liens qui existent entre les
groupements végétaux des différentes régions écologiques du pays.
Comme dans le cas des unités pastorales typiques des régions a
climat bien tranché, nous aborderons une analyse régionale des groupements
végétaux pâturés des zones de transition. Ultérieurement, une approche globale
permettra de mieux préciser les rapports entre les espèces qui composent les
divers pâturages du pays et de mieux comprendre le déterminisme de certains
paysages.
1· PRINCIPALES UNITES DE LA ZONE DE TRANSITION SOUDAN·
NORD • SOUDAN SUD
Géographiquement, cette zone de transition se situerait autour du
douzième degré de latitude Nord, avec probablement des invaginations plus ou
moins profondes vers le Sud ou vers le Nord selon les conditions topographiques
et édaphiques.
Le périmètre-échantillon retenu dans cette étude est la forêt
classée de Tiogo, située à environ 35 km de la ville de koudougou, sur l'axe routier
N14 Koudougou-Dédougou.
Vaste de 37 000 ha et classé depuis 1940, ce domaine apparaît
aujourd'hui comme une mosaïque de vieilles jachères plus ou moins reconstituées,
à l'allure de savanes arborées diverses et de savanes boisées prériveraines.
1\\ n'existe à notre connaissance aucun recueil géologique ou
pédologique spécifique à ce secteur.
Au plan géomorphologique, c'est un vaste plateau présentant
quelques buttes et collines isolées.
Les sols appartiennent en majorité au groupe des sols peu évolués
d'érosion, développés sur matériau granitique (Peron et Zalacain, 1975). Les sols

116
TOPOSEQUE1CE VI
m
®
@
32 - ;avane arborée et arbustive claire de sommet à Burkea africana,
Andropogon pseudapricus et A. fastigiatus
33 -Savane arborée claire de versant médian à Sterculia setigera,
Andropogon pseudapricus et Loudetia togoensis
34 -Savane arborée claire de versant inférieur, à Butyrospermum
paradoxum, Setaria pallide-fusca et Loudetia togoensis
36 -Groupements de jachère récente j faciès à Setaria pallide-fusca
et Brachiaria lata
39 -Groupements de jachère récente
faciès à Andropogon pseudapricus
et Setaria pallide-fusca
42 -Savane boisée prériveraine à Isoberlinia doka, Setaria pallide-fusca
et Brachiaria lata.
Fig. 23
Toposéquence VI : profil structural des stations à Tio o.

117
hydromorphes minéraux à pseudogley sont réduits aux berges du
fleuve Mouhoun et de ses afUuents.
Nous aborderons l'analyse de ce paysage pastoral par l'étude
d'une toposéquence de végétation donnant un aperçu d'ensemble des principaux
groupements végétaux. Nous compléterons cette étude par celle de formations
physionomique ment semblables mais floristiquement différentes et occupant des
positions topographiques similaires ; enfin, nous décrirons les groupements de
jachères caractéristiques de la région.
1 • Etude d'une toposéquence de végétation
Cette succession de groupements végétaux s'organise le long de
la ligne de plus grande pente, depuis le sommet aplani de plateau cuirassé
jusqu'au fond de vallée d'un des nombreux affluents du Mouhoun au Nord de la
Forêt classée de Tiogo. Cette catena (fig. 23) comporte les principaux types
physionomiques de végétation rencontrés dans cette région intermédiaire.
Du sommet au bas-fond on rencontre :
1.1 -
Savanes arborée et arbustive claire à Burkea africa na,
Andropogon pseudapricus et A. fastigiatus. Station 32
Cette formation occupe le sommet aplani de plateau cuirassé. On la
retrouve également sur les buttes cuirassées et les collines isolées.
Le sol est gravillonnaire en surface, avec un épandage de blocs rocheux résultant
du démantèlement de la cuirasse résiduelle. Dans ce type de milieu, les ligneux
s'installent dans les 'fissures de la cuirasse et contribuent à son démantèlement.
La fraction de terre fine a une texture variée, à prédominance argilo-Iimono-
sableuse, avec des croûtes de battance qui donnent au sol un aspect compact.
La strate arborée est clairsemée, à Burkea africana dominant. On
note également Bombax costatum assez bien représentée et occasionnellement
Butyrospermum paradoxum subsp. parkii, Tamarindus indica, Lannea microcarpa,
Sterculia setigera, Sc/erocarya birrea et Pterocarpus erinaceus. On trouve aussi
quelques rares pieds d'Ostryoderris stuh/mannii et Boswelia da/zielii.
La strate arbustive est plus dense et plus variée. On y reconnaît
principalement Combretum g/utinosum, Detarium microcarpum, Piliostigma
reticu/atum, Combretum micranthum et Acacia seya/. Localement se développent
de petits fourrés d'Acacia machrostachya et A. pennata.
La strate herbacée est peu élevée (1 à 1,2 m de haut), discontinue,
avec un recouvrement au sol estimé à 70% du fait de l'abondance des petites
graminées en rosette, Microch/oa indica et Tripogon minimus qui assurent une part
importante de cette couverture. Cette strate est dominée par Andropogon
pseudapricus
et A. fastigiatus parmi lesquelles se trouvent de nombreuses autres
espèces telles: Andropogon ascinodis à touffes maigres, Loudetia togoensis,

118
Elionurus elegans, Schizachyrium exile, Aristida adscensionis, Borreria radiata,
Pandiaka heudelotii
et Cochlospermum planchonii.
La plupart de ces espèces caractérisent les jachères Nord-
soudaniennes ce qui indique une exploitation agricole passée de ces terres et
laisse augurer d'une certaine pauvreté chimique du sol.
1.2 - Savane arborée claire à Sterculia setigera, Andropogon
pseudapricus et Loudetia togoensis. Station 33
Cette station fait suite à la précédente, avec laquelle elle est très
peu discernable physionomiquement. Les conditions édaphiques sont assez
semblables exceptée la position topographique de versant médian à pente faible.
Au niveau de la 'flore on retrouve beaucoup d'espèces communes
avec le sommet du plateau ; c'est surtout par la strate arborée que s'opère la
différence, avec ici une nette dominance du Sterculia setigera sur les autres arbres.
1.3 - Savane arborée claire à Butyrospermum paradoxum,
Setaria pallide-fusca et Loudetia togoensis. Station 34
Cette station prolonge les deux premières et se trouve en position
de versant inférieur.
Le sol est de texture Iimono-argileuse, compact; les épandages gravillonnaires de
surface ainsi que les blocs de cuirasse qui existaient en amont sont absents ici. Le
sol est localement submersible en pleine saison des pluies, mais cette inondation
est très temporaire.
La strate arborescente se compose d'espèces variées, peu
abondantes en général. Elle est surtout représentée par Butyrospermum
paradoxum, Burkea africana, Daniellia oliveri, Ficus glumosa, Pterocarpus

erinaceus, Lannea acida et sporadiquement Ostryoderris stuhlmannii et
Pseudocedrella kotchyi.
La strate arbustive est également variée, dominée vers le versant
supérieur par Detarium microcarpum très abondante, associée à Guiera
senegalensis, Cassia singueana, Bridelia scleuroneura et Balanites aegyptiaca.
Les parties plus basses de la station sont surtout occupées par Feretia
apodanthera, Piliostigma thonningii, Dichrostachys glomerata
et Entada africana.
La strate herbacée est une mosaïque de plages avec des faciès à
Andropogon pseudapricus et A. ascinodis, des faciès à Loudetia togoensis et
Microchloa indica, des faciès hydromorphes à Setaria pallide-fusca, Schizachyrium
platyphyllum, Hackelochloa granularis et occasionnellement Sorghastrum
bipennatum.
Comme dans les précédents groupements, de nombreux indices
révèlent une exploitation agricole antérieure de la station: présence de souches
avec des traces profondes de calcination trahissant un défrichement cultural,

119
abondance d'espèces typiques de jachères telles Borreria radiata, Lepidagathis
anobrya, Pandiaka heude/otii, Sida a/ba et Schizachyrium exile.
1.4 - Savane boisée pré riveraine à /soberlinia doka, Setaria
pallide-fusca et Brachiaria /ata. Station 42
Cette savane se développe sur une terrasse basse alluviale. Le sol
est compact, de texture limono-argileuse.
La strate arborescente est très développée, avec une hauteur
moyenne supérieure à 15 m. Le recouvrement global des couronnes atteint
localement 100% (en moyenne 70%). Cette strate est dominée par /soberlinia
doka, associée à /. da/zielii peu
abondante,
Anogeissus
/eiocarpus,
Butyrospermum paradoxum subsp. parkii, Prosopis africana, Lannea acida,
Pterocarpus erinaceus, Daniellia o/iveri et Diospyros mespiliformis.
Ces arbres dominent une strate arbustive dense, caractérisée tour
à tour par Crossopteryx febrifuga, Entada africana, Piliostigma thonningii,
Terminalia macroptera et T. g/aucescens. Parmi ces espèces, certaines sont plus
ou moins abondantes telles Combretum /amprocarpum et C. g/utinosum, Grewia
bic%r et G. /asiodiscus, Hollarhena f1oribunda, Securinega virosa et Ximenia
americana.

La strate herbacée est abondante et variée ; les espèces
dominantes sont: Setaria pallide-fusca, et Brachiaria /ata. On trouve également
bien représentées, Digitaria horizontalis, Cassia mimosoïdes, Hacke/och/oa
granu/aris, Borreria radiata et B. scabra, Pennisetum pedicellatum, Sida a/ba, etc...
2 • Autres
savanes
arborées
claires
des
versants
médians
Dans toutes ces savanes arborées claires, le taux de recouvrement
des arbres est peu élevé, de l'ordre de 10%.
2.1 - Savane arborée claire à Burkea africana et Loudetia
togoensis. Station 41.
Dans cette station prise comme exemple, les arbres sont épars et
dominés par Burkea africana. On note également d'autres espèces peu fréquentes
telles Bombax costatum, Sc/erocarya birrea, Boswelia da/zielii et rarement
Pterocarpus erinaceus.
La strate arbustive est également peu dense et peu variée,
dominée par Detarium
microcarpum. On rencontre fréquemment Acacia
machrostachya, Combretum nigricans et sporadiquement Combretum g/utinosum,
Guiera senega/ensis, Strychnos spinosa, Gardenia erubescens.
La strate herbacée est plutôt dense, variée et présente quelques
discontinuités. Elle est largement dominée par Loudetia togoensis, associée à

120
Schizachyrium exile et Andropogon pseudapricus. Parmi ces espèces on note
assez fréquemment Elionurus e/egans, Euc/asta condy/otricha, Hacke/och/oa
granu/aris, Sporobo/us festivus
et Fimbristylis hispidu/a.
L'abondance de Schizachyrium exile associée à de nombreuses
autres espèces de jachères, la présence d'espèces messicoles telle Hibiscus
asper, trahissent ici encore une exploitation agricole assez récente de la station.
2.2 - Savane arborée claire à Lannea acida, Andropogon
pseudapricus et Loudetia togoensis. Station 38.
Ce type de formation est relativement bien représenté dans l'aire
de la forêt classée de Tiogo et dans les autres forêts classées avoisinantes. Elle est
assez proche de la précédente formation.
Le peuplement arboré est à Lannea acida dominant, avec
quelques autres espèces peu fréquentes telles Butyrospermum paradoxum subsp.
parkii, Bombax costatum, Lannea microcarpum, Sc/erocarya birrea ; dans les
parties les plus basses du versant, on rencontre Pterocarpus erinaceus, Prosopis
africana, Acacia sieberiana
et plus rarement Anogeissus /eiocarpus.
La strate arbustive est bien représentée avec notamment Acacia
machrostachya, Combretum nigricans, Securinega virosa, Acacia dudgeoni,
Ba/anites aegyptiaca, Combretum g/utinosum
etc...
Au niveau de l'abondance des espèces dans la strate herbacée, on
retrouve largement en tête Andropogon pseudapricus et Loudetia togoensis. Ces
espèces sont associées à diverses autres dont les plus fréquentes sont Microch/oa
indica, Setaria pa/lide-fusca, Brachiaria distichophylla, Tripogon minimus,

Pennisetum pedicellatum et Andropogon fastigiatus.
3 • Savanes arborées denses de bas de pente
De telles formations sont intermédiaires entre les savanes arborées
claires des versants médians et les savanes boisées prériveraines des terrasses
basses alluviales.
Les sols y sont limono-argileux, gravillonnaires en surface.
Les strates arborescentes sont en général peu variées mais
relativement denses, avec un recouvrement moyen voisin de 25%.
Deux exemples ont été étudiés au Sud de la forêt classée de Tiogo.

121
3.1 - Savane arborée dense à Butyrospermum paradoxum
subsp. parkii, Andropogon pseudapricus et Loudetia
togoensis. Station 37.
Les arbres sont surtout dominés par Butyrospermum paradoxum
subsp. parkii et Burkea africana. Les autres espèces les plus courantes sont
Daniellia oliveri, Anogeissus leiocarpus, Bombax co5 tatum, Prosopis africana,
Tamarindus indica, Lannea acida et L. microcarpa.
La strate arbustive est assez dense et composée de nombreuses
espèces dont les plus abondantes sont : Detarium
microcarpum,
Acacia
machrostachya, Annona senegalensis, Combretum nigricans, Entada africana,
Terminalia avicennioïdes etc... La strate herbacée est également dense et continue,
largement dominée par Andropogon pseudapricus et Loudetia togoensis. On note
également des espèces abondantes comme Microchloa indica, Diheteropogon
amplectens, Andropogon ascinodis, Tripogon minimus, Brachiaria distichophylla,
Borreria verticillata
etc...
3.2 - Savane arborée dense à Pterocarpus
erinaceus,
Pennisetum pedicellatum et Andropogon gayanus.
Station 40.
Dans cette formation la strate arborescente est bien développée et
dominée par Pterocarpus erinaceus. Cette strate compte de nombreuses autres
espèces relativement abondantes telles Butyrospermum paradoxum subsp. parkii,
Lannea acida et L. microcarpa, Tamarindus indica, Prosopis africana et Parkia
biglobosa. On note un certain embuissonnement de la strate arbustive, composée
principalement par Dichrostachys glomerata, Piliostigma reticulatum et P. virosa III
thonningii, Securinega virosa, Stereospermum kunthianum et Terminalia
glaucescens. La strate herbacée est à base de Setaria pallide-fusca, Pennisetum
pedicellatum
et Schizachyrium platyphyllum dans les endroits les plus ombragés.
Les faciès les plus éclairés sont dominés par Andropogon gayanus, A. ascinodis et
A. pseudapricus.
Les
dépressions
hydromorphes
sont
caractérisées
par
Sorghastrum
bipennatum,
Sporobolus pyramidalis,
Eragrostis
aspera,
Schizachyrium platyphyllum, Alysicarpus ovalifolius et Biophytum petersianum.
4 • Les groupements de jachères
Ainsi, que nous l'avions déjà évoqué, toutes ces formations décrites
à Tiogo présentent des indices qui expriment leur exploitation agricole plus ou
moins lointaine: traces profondes de calcination des vieilles souches, fréquence et
abondance d'espèces caractéristiques de stades post-culturaux etc...
Il faut signaler que si la pâture est tolérée dans les forêts classées,
il n'en est pas de même pour l'exploitation agricole. Néanmoins, cette pratique est
assez courante bien que réprimée par la loi, faute d'espace productif par suite
d'une démographie sans cesse croissante.

122
Grâce à l'appui de notre guide forestier, nous avons identifié et
localisé certaines jachères dont trois ont été retenues dans cette étude. Il s'agit en
réalité d'exploitations agricoles frauduleuses, découvertes et suspendues. Deux de
ces jachères sont jeunes tandis que la troisième est beaucoup plus ancienne,
probablement plus de 15 ans, compte tenu de la dominance de la graminée vivace
Andropogon ascinodis sur les autres espèces de jachère du tapis herbacé.
Nous proposons de les présenter comme les autres formations
voisines puisqu'elles portent également les marques du passage régulier des
troupeaux.
4.1 - Groupements de jachères récentes
Les deux jachères jeunes occupent la même position topgraphique
que la savane boisée prériveraine (station 42). Il s'agirait probablement du même
groupement à Isoberlinia doka qui entourait jadis le cours d'eau sur la terrasse
basse alluviale (Fig. 23).
Les sols sont lourds, de texture limono-argileuse, temporairement
mouillables.
4.1.1 - Faciès à Setaria pallide-fusca et Brachiaria lata.
Station 36.
Le peuplement ligneux est pauvre et très ouvert, avec un taux de
recouvrement inférieur à 10%.
Les arbres sont surtout représentés par Butyrospermum paradoxum subsp. parkii et
quelques individus de Sclerocarya birrea et Anogeissus leiocarpus localisés en
bordure de la formation.
La strate
arbustive
est
basse,
en
majorité
formée
de
nanophanérophytes. Cette strate est dominée par Piliostigma thonningii, associée
à P. reticulatum et Combretum nigricans.
La strate herbacée est dense et continue, plutôt basse dans
l'ensemble et formée par un mélange d'espèces diverses. On y devine l'imbrication
de deux principales plages au départ, l'une dominée par Brachiaria lata dans les
parties plus sèches à sol légèrement plus sableux et l'autre dominée par Setaria
pallide-fusca dans les zones plus basses, plus argileuses et plus humides. Non
seulement ces deux espèces ne s'excluent pas, mais leur réunion est assurée par
de nombreuses autres espèces relativement abondantes telles Hackelochloa
granularis, Digitaria horizontalis, Borreria stachydea
et B. radiata, Dactyloetenium
aegyptium, Panicum phragmitoïdes et Sida alba.
On y relève également quelques plaques réduites de graminées
plus hautes telle Pennisetum pedice/latum ou encore Andropogon fastigiatus en
association avec A. pseudapricus et Schizachyrium exile.

123
4.1.2 - Faciès à Andropogon pseudapricus et Setaria
pal/ide-fusca. Station 39.
Le peuplement ligneux est plus dense que sur le faciès précédent
(taux de recouvrement de l'ordre de 20%). Butyrospermum paradoxum subsp.
parkii est abondante et reste l'espèce dominante. La plupart des autres arbres sont
rares et souvent représentés par un petit nombre d'individus. Parmi elles on peut
citer: Anogeissus leiocarpus, Albizzia chevalieri, Bombax costatum, Burkea
africana, Sclerocarya birrea et Sterculia setigera.
La strate arbustive est surtout représentée par Piliostigma
thonningii, Piliostigma reticulatum et Acacia machrostachya. Les herbacées
constituent un enchevêtrement d'espèces variées où dominent Andropogon
pseudapricus et Setaria pallide-fusca. Elles sont associées à des espèces
abondantes comme Borreria radiata et B. stachydea, Andropogon fastigiatus,
Panicum ph ragmitoïdes,
Loudetia togoensis,
Pennisetum pedicellatum,
Schizachyrium exile et Cassia mimosoïdes.
4.2 - Groupement de jachère ancienne à Butyrospermum
paradoxum subsp. parkii, et Andropogon ascinodis.
Station 35.
Le peuplement ligneux y atteint un taux de recouvrement voisin de
60%.
Les arbres sont surtout représentés par les espèces utiles
conservées par l'homme telles Butyrospermum paradoxum subsp. parkii,
Tamarindus indica, Sclerocarya birrea.
Cette station connaît un embuissonnement de la strate arbustive,
consécutif au surpâturage qui limite la violence des feux de brousse. Les arbustes
les plus caractéristiques sont : Combretum glutinosum, Feretia apodanthera,
Gardenia ternifolia, Piliostigma reticulatum, Terminalia avicennioïdes et Acacia
dudgeoni.

La strate herbacée est marquée par le développement et
l'extension d'Andropogon ascinodis, entrecoupée par des plages basses à Setaria
pallide-fusca dans les petites dépressions ou encore des plaques à Microchloa
indica et Tripogon minimus quand le sol devient plus tassé et plus compact. Parmi
ces espèces ont peut également noter la présence de Borreria
scabra,
Cochlospermum planchonii, Chrysantel/um americanum, Hackelochloa granularis
et Digitaria horizontalis.

124
5 • Structure des groupements
5.1 - Spectres biologigues
Tableau 12
Spectres biologiques des groupements végétaux à Tlogo
STATIONS
Catena
Autres Savanes
Jachères
Formes
Haut
Bas
Versants
Bas de pente
Jeunes
Vieilles
biologiques
32
33
34
42
38
41
37
40
36
39
35
%
Mésophané rophytes
20,31
15,78 20,58
14,92
14,99
9,43
15,25
12,5
6
17,46 18,03
Microphanérophytes
15,62
14,03 16,17
13,43
13,33 3,77
16,95 8,75
6
15,87
19,67
Nanophanérophytes
25
15,78 22,06
20,89
21,66 11,32 15,25 21,25
16
15,87 26,22
Total ligneux
60,93
45,59
58,8
49,24
49,98 24,52 47,45
42,5
28
49,2
63,92
Graminées
21,87
33,33 27,94
25,37
26,66 33,96 32,20 31,25
28
28,57
19,67
Autres herbacées
17,18
21,05 13,23 25,37
23,33 41,50 20,33 26,25
44
22,22
16,39
Total herbacées
39,05
54,38 41,17
50,74
49,99 75,46 52,53
57,5
72
50,79
36,06
Les écarts assez réduits entre les différentes proportions de
catégories d'espèces traduisent fort bien l'impression d'homogénéité relative de
l'ensemble des formations végétales de la forêt classée de Tiogo, largement
dominée par les savanes arborées claires quelle que soit la position
topographique. Dans le même temps, la grande variation de l'importance des
formes biologiques pour des stations répondant aux mêmes conditions
topographiques et pédologiques traduit l'hétérogénéité propre à ces groupements
qui connaissent les mêmes agressions anthropiques à des degrés différents :
pâture permanente, exploitation agricole frauduleuse et coupes anarchiques de
bois.
Si le pâturage a un effet d'embuissonnement des strates arbustives au détriment
des strates herbacées, le défrichement semble de toute évidence à l'avantage des
herbacées comme l'indiquent bien les valeurs des stations 36, 39 et 41 par
exemple. par opposition à celles des autres stations anciennement cultivées pour
la plupart, et en particulier la station 35.
Par ailleurs, la luxuriance des terrasses basses ou encore l'aspect
chétif des formations de versant supérieur ou de sommet, masquent en réalité des
structures spécifiques assez voisines. L'augmentation de la teneur en eau des sols,
plutôt que de favoriser l'implantation de nouvelles espèces, contribue à stabiliser le

Fig. 24 a
Spectres bruts et de dominance des herbacées à Tiogo
A
A
N
12
10
8
6
2
0
@
QI
Au
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4
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2
0
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0
35
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F
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2
0
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37
0

126
Fig. 24 b
Spectres bruts et de dominance des herbacées à Tiogo
G
G
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0
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12
10
•6
4
@ 10
2
0
0
Ga = Gra.inées a1lJluelles
Cy = Cypéracées
Gv = Gra_inées vl,.aces
Le
Lélfumineuses
Au
Autres herbacées

127
nombre existant, sinon à le réduire parfois même, suite au fort développement des
espèces les plus compétitives.
Ces constats dénotent une certaine capacité de résilience de ces
milieux, tant que l'amplitude des perturbations se maintient à un certain niveau.
Tout se passe comme si la savane arborée était la forme de végétation à partir de
laquelle une protection intégrale ou une exploitation plus intense précipiterait
l'évolution de la végétation dans un sens ou dans l'autre (évolution progressive ou
évolution régressive).
5.2 - Spectres de dominance des strates herbacées
Les spectres de dominance des strates herbacées (Fig. 24) se
caractérisent par:
• Une nette prépondérance des graminées annuelles dans
l'ensemble des stations étudiées.
Cette catégorie fourragère atteint jusqu'à 83% de contribution
spécifique notamment dans les savanes arborées claires (stations 38 et 41) et
jachère récente (station 36).
• Une faible importance des légumineuses et des Cypéracées dont
les proportions restent toujours inférieures à 10%.
• Des graminées
vivaces
assez
bien
représentées
dans
l'ensemble : 5 stations sur 11 ont un taux de graminées vivaces inférieur à 10%.
Sur les 6 autres stations, cette catégorie est assez abondante notamment dans 4
d'entre elles où les valeurs des contributions spécifiques sont supérieures à 20% ;
le maximum (41,4%) est atteint au niveau de la jachère ancienne (station 35).
De ces observations, on peut penser que les graminées annuelles,
qui doivent se réensemencer chaque année, sont les espèces les plus adaptées
aux milieux dégradés. Les légumineuses, les Cypéracées ainsi que les diverses
autres espèces herbacées sont fortement concurrencées et même étouffées par les
graminées en général.
Il - PRINCIPALES UNITES DE TRANSITION SOUDANO-SAHELIENNES
Il s'agit de pâturages de la zone climatique sub-sahélienne au sens
de Guinko (1984). Cette zone qui se situe entre le 13ème et le 14ème degré de
latitude Nord apparaît comme la plus dégradée du Burkina Faso. Les stations
retenues dans cette étude appartiennent aux localités de Kongoussi, Yilou et
Sabcé, situées respectivement à 112, 97 et 72 km au Nord de Ouagadougou, sur
l'axe routier D1 reliant Ouagadougou et Kongoussi.
La physiographie générale de cette dition est une pénéplaine
d'altitude moyenne (200 à 300 m), parsemée de dômes granitiques, d'inselbergs et
de quelques chaînons birrimiens isolés, dont l'altitude varie entre 400 et 500 m.

128
Le paysage pastoral est une succession assez régulière de
savanes arbustives typiques sur les buttes et collines et de savanes arbustives
dégradées dans la pénéplaine.
1 • Les steppes arbustives sur buttes et collines à
Combretum
micranthum
et
Schizachyrium exile.
Station 44.
La station étudiée est très représentative des buttes et collines et se
situe dans la localité de Kongoussi. C'est un massif constitué de roches schisto-
basiques et quartzitiques du Birrimien (Peron et Zalacain, 1975).
La surface du sol est recouverte d'un chaos de blocs qui
ralentissent l'écoulement des eaux et favorisent le développement d'un tapis
herbacé plus abondant que sur les glacis pénéplanés.
Ces collines servent de pâturages aux petits ruminants (moutons et
chèvres).
Leur végétation ligneuse est à base de Combretum micranthum
formant parfois des bosquets épais. Cette espèce est associée à de nombreuses
autres dont les plus fréquentes sont : Piliostigma reticulatum, Balanites aegyptiaca,
Boscia senegalensis, Commiphora africana. La seule mésophanérophyte
rencontrée dans ces milieux est Sterculia setigera. Certaines espèces rangées
dans ce type biologique dans les zones plus méridionales, présentent ici un port
rabougri, parfois prostré, répondant mieux au type microphanérophytique : c'est le
cas notamment de Sclerocarya birrea et Pterocarpus lucens.
Contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre en observant d'en
bas la végétation des collines, le tapis herbacé y est dense et recouvre presque
entièrement le chaos de roches que l'on ne perçoit que sur place.
La strate herbacée est largement dominée par la graminée
annuelle Schizachyrium exile, dont la couleur rougeâtre en fin de cycle recouvre
les flancs des collines. Cette espèce coexiste avec de nombreuses autres telles
Schoenefeldia gracilis, Zornia glochidiata, Aristida adscensionis, A. kerstingii, A.
hordeacea, Pandiaka heudelotii, Blepharis linariifolia, Leptadenia hastata etc...
Dans les poches humides formées sous les blocs se développent
des espèces comme Alysicarpus ovalifolius, Cassia tora, Celosia trigyna, Setaria
pallide-fusca,
et parfois même Pennisetum pedicellatum ainsi que quelques
maigres touffes d'Andropogon gayanus var. tridentatus.

129
2 - Steppes
arbustives
dégradées
des
glacis
péné-
planés à Schoenefeldia
gracilis
et Andropogon
pseudapricus. Station 43.
Ces formations ont été étudiées à Yilou et Sabcé, localités voisines
de Kongoussi.
La physiographie est celle d'une plaine d'érosion, à relief quasi
plat; le sol est mince, sablo-limoneux, compact en surface, avec des affleurements
sporadiques de cuirasses ferrugineuses qui engendrent des discontinuités au
niveau du tapis herbacé.
La végétation en place est une steppe arbustive dégradée, à strate
ligneuse claire et basse, composée essentiellement par Acacia seyal, Balanites
aegyptiaca, Combretum glutinosum, C. micranthum, Guiera senegalensis et
Piliostigma reticulatum.
Le tapis herbacé est bas (0,5 à 1 m) et constitué par une mosaïque
dans laquelle on distingue des plages dominées tour à tour par Schoenefeldia
gracilis sur les sols plus limoneux et compact, Loudetia togoensis associée à
Zornia glochidiata sur sol sablo-limoneux, Andropogon pseudapricus et A.
fastigiatus dans les zones basses à sol plus profond et plus humide.
Associées à ces principales espèces, on note quelques autres
espèces relativement abondantes telles Elionurus elegans, Ctenium elegans,
Microchloa indica, Leptadenia hastata, Schizachyrium exile, Cassia tora, Cassia
nigricans, Aristida adscensionis etc...
3 - Structure des groupements végétaux
Tableau 13 : Spectres biologiques des groupements végétaux
subsahéliens
STATIONS
0/0
43
44
Mésophanérophytes
0
2,38
Microphanérophytes
6,25
7,14
Manophanérophytes
20,83
30,95
Total ligneux
27,08
40,47
Graminées
33,33
19,04
Autres herbacées
39,58
40,47
Total herbacées
72,91
59,51

130
Le tableau 13 ci-dessus reflète le meilleur état des formations des
collines par rapport à celles des plaines. Cette dernière situation, plus accessible,
est soumise à une dégradation plus poussée aussi bien par les coupes de bois, les
défrichements que le surpâturage.
Les rares pâturages de plaines de ce secteur ne sont plus que des
plages isolées les unes des autres tantôt par les inselbergs, tantôt par de vastes
surfaces nues, couvertes de cailloutis latéritiques lorsque ce n'est pas la cuirasse
indurée qui affleure.

131
DYNAMIQUE DES GROUPEMENTS VEGETAUX
Dans l'introduction nous évoquions que la plupart des formations
végétales du Burkina Faso était régulièrement fréquentée par les animaux en quête
de leur nourriture. La pâture s'effectue par broutage sélectif des plantes, ce qui
introduit un facteur de déséquilibre permanent entre les différentes espèces
végétales; ce facteur engendre des perturbations plus ou moins profondes dans
l'organisation des groupements végétaux et modifie la trajectoire de leur évolution.
A défaut de séries de données chronologiques, il nous paraît
intéressant de mesurer le niveau d'organisation des différents groupements
étudiés, d'apprécier leur stabilité et leur évolution par le calcul des indices de
diversité spécifique des diverses communautés.
1 • DIVERSITES SPECIFIQUES
1 • Généralités
"La diversité en tant que "richesse" ou nombre d'espèces présentes
dans un peuplement ou un écosystème, n'a qu'un intérêt assez limité, puisque les
différences entre peuplements sont non seulement aisées
à analyser, mais assez
souvent évidentes. Le concept de diversité tenant compte des abondances
relatives entre espèces et qui implique la notion de probabilité, a par contre un
intérêt plus marqué".
(Cancela da Fonseca, 1980). Chaque espèce participe ainsi
par son poids, en rapport avec sa probabilité de présence, à la diversité totale du
peuplement, expression de son état d'équilibre.
De nombreux auteurs ont défini des indices de diversité permettant
d'apprécier le degré de complexité des communautés (indices de diversité de
Margalef, Mc Arthur, Shannon-Weawer, Simpson, Mc Naughton... ).
Chaque groupement végétal d'une station peut être considéré
comme un système structuré avec ses éléments (espèces) et les interactions entre
eux. Selon Whittaker (1965 et 1977), Blandin et al. (1976), Cancela da Fonseca
(1980), l'organisation des systèmes peut être perçue comme une notion

132
descriptive, indicatrice d'un phénomène fonctionnel : une grande diversité implique
une grande égalité des contributions individuelles et traduit une faible organisation
du système formé par le peuplement. En revanche, une faible diversité indique en
général un système plus organisé, sauf dans les cas extrêmes suivants:
• Diversité
minimale
dans
une
situation
de
peuplement
monospécifique : situation d'équiprobabilité et cas particulier d'organisation
minimale.
• Diversité faible dans un peuplement très fortement dominé par
une seule espèce : organisation de type "dictatorial", hautement instable ; un tel
système peut facilement basculer dans une situation d'équiprobabilité par la
disparition des espèces dominées ou la suppression de l'espèce dominante ; on se
trouve donc dans un cas d'organisation minimale (Cancela da Fonseca, 1980).
Si les indices de diversité recouvrent quelque fois des significations
écologiques noues, elles se révèlent néanmoins comme étant des instruments
efficaces de mesure synthétique de l'organisation spa.tiale ou temporelle des
systèmes (Whittaker, 1965,1972,1975 et 1977 ; May, 1976 ; Blandin et aL, 1976 ;
Viera da Silva, 1979 ; Cancela da Fonseca, 1980 ; Devineau et al. 1984 ; Cusset et
Moutsamboté, 1985 ; Diamouangana, 1989).
Cette étude est à envisager du reste, en considérant séparément
les peuplements herbacés et ligneux, ainsi que l'écrit Whittaker (1977) : "herb
diversity patterns do not run paraI/el to those of trees and shrubs...
".
Nous nous limiterons ici, selon nos objectifs propres, aux seuls
peuplements herbacés.
2 • Indices de diversité
Nous avons utilisé 5 indices différents comme descripteurs
structuraux des strates herbacées des stations étudiées.
Ce sont:
• INDICES DE DIVERSITÉ DE SHANNON - WEAWER (H)
L'indice de diversité de Shannon-Weawer relatif à un échantillon a
pour expression :
n
H=
-L
( qi / I,qi ) log2 ( qi / I,qi ), où
i =1
qi = effectif de l'espèce i et n le nombre d'espèces de la station.

133
H aura la valeur la plus élevée lorsque toutes les espèces seront
de même importance, c'est-à-dire équiprobables. Cette situation est difficilement
réalisable dans la nature.
• INDICE DE DIVERSITÉ DE SIMPSON (IS)
exprimé par la formule suivante :
qi = effectif de l'espèce de rang i et n, le nombre d'espèces de la
station.
Cet indice est un descripteur probabiliste permettant de répondre à
la question suivante: Quelle est la probabilité pour que deux individus récoltés au
hasard appartiennent à la même espèce? (Legendre et Legendre, 1984). Simpson
(1949) cité par Viera da Silva (1979), Legendre et Legendre (Ioc. cit.) estiment que
cet indice mesure la "concentration" ou la "dominance" dans une biocénose
plurispécifique.
• INDICE DE DIVERSITÉ DE MC NAUGHTON (M)
exprimé par la formule suivante :
A et B sont respectivement les effectifs des espèces de rang 1 et 2
dans un classement par ordre d'effectif décroissant. Considéré comme un indice de
dominance communautaire, il indique comment les deux espèces les plus
abondantes dominent les autres espèces de la station.
Cet indice varie en sens inverse des deux précédents.
• INDICE D'ÉQUITABILlTÉ DE SHANNON-WEAWER (E)
E =H / log2 n,
avec
H = indice de diversité de Shannon-Weawer et n, le nombre
d'espèces.
Cet indice qui traduit le rapport de la diversité observée à la
diversité maximale théorique varie de 0 à 1.

134
• Indice d'équitabilité de Simpson (Es)
ES = (IS - 1) 1(n - 1), où
IS = indice de diversité de Simpson et n le nombre d'espèces de la
station.
3 - Résultats - discussions
Le tableau (14a à d) indique dans l'ensemble des valeurs plus
élevées pour les indices de Shannon-Weawer et de Simpson dans les régions
intermédiaires Il et III (Soudan Nord et Tiogo) par rapport aux régions extrêmes 1 et
IV (Sahel et Soudan-Sud). Cette tendance s'inverse en ce qui concerne l'indice de
Mc Naughton, ce qui est tout à fait normal.
Les deux premiers indices traduisent donc une diversité floristique
plus élevée des stations intermédiaires, ce qui peut s'interpréter par une
organisation plus faible de ces peuplements, en rapport avec le degré de
perturbation constante élevé de ces zones: pâture permanente, appauvrissement
des sols par les cultures itinérantes, sécheresse chronique permettant ici, le bon
développement des dispores sahéliennes convoyées par zoochorie etc... Les
indices relativement élevés de Shannon-Weawer et de Simpson dans la partie
centrale du pays (régions 1\\ et III) correspondent aussi à une richesse spécifique
plus élevée dans cette zone. Nous reviendrons plus amplement sur cette
concentration d'espèces au centre du pays, dans les chapitres 2 et 4 de la
troisième partie du mémoire, pour tenter de trouver une signification écologique au
phénomène.
L'indice de dominance communautaire de Mc Naughton, plus élevé
dans les régions 1et IV évoque la forte dominance des deux premières espèces les
plus importantes au niveau des stations considérées. Ce résultat confirme les
observations de terrain où chaque station des régions 1et IV présente une structure
spécifique de type "dictatorial" ; en effet, chacune de ces stations présente à
l'optimum de végétation une strate herbacée assez homogène, dominée par une
ou deux espèces dont les fréquences relatives cumulées dépassent largement
50% de la fréquence totale cumulée de l'ensemble des espèces du peuplement:
tout se passe comme si la plupart des espèces dans ces stations étaient
spécialisées et cantonnées à des milieux particuliers où elles trouvent leur optimum
de développement (espèces de dune, de glacis, de savane boisée et forêt claire
etc...).
Toutefois, ces interprétations synthétiques doivent être perçues de
façon d'autant plus nuancée que les indices de diversité sont liés au nombre
d'espèces recensées dans les stations, ainsi qu'à leurs effectifs respectifs. Il
convient donc de les confronter à l'équitabilité, qui doit à sa qualité de rapport
(entre la diversité observée et la diversité maximale théorique), d'être un terme de
comparaison plus rigoureux ; une faible équitabilité traduit une répartition très
irrégulière des effectifs entre les espèces et souligne des phénomènes de forte
dominance (Daget, 1980 ; Devineau et al, 1984).

135
Tableau 14
Diversité et équitabllltés des stations étudiées
a - stations sahéliennes (région 1)
Diversité
STATIONS
et
1
2
3
4
5
6
7
Moyennes
Eauitabilité
H
1 721
2,073
1 780
2246
3,315
2772
3024
2,418
IS
1 926
3342
2486
3597
6,913
4656
5935
4,122
M(%)
8244
7355
8418
6974
4446
5627
51 10
6596
E
0405
0599
0514
0649
0743
0665
0740
0616
ES
005
023
015
026
028
022
031
021
b - stations Nord-soudanjennes (région Il)
Diversité
STATIONS
et
8
9
10
11
12
13
14
Moyennes
Eauitabilité
H
4055
2958
3385
3841
4177
4641
446
3931
IS
8853
4 71
6152
8847
13535
12932
13021
9721
M(%)
4247
57,6
4864
3718
23,29
33,44
31 12
39 105
E
0,676
0572
0583
065
0736
0734
0755
0672
ES
0,12
o 11
009
013
025
0,15
0,20
015

136
c - stations de transition Soudan Nord - Soudan Sud (région III)
Diversité
STATIONS
et
EQuitabilité
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
MoyennE
H
3,355
3,614
3,996
2,678
3,582
3,772
3,299
3,n8
4,359
3,221
3,459
3,555
IS
6,433
7,358
12,245
4,199
7,469
9,271
5,948
9,081
13,603
5,529
6,142
7,934
M
45,S
48,01
27,39
66,41
43,58
36,13
54,73
38,61
26,72
53,04
52,33
44,76
E
0,722
0,729
0,823
0,600
0,693
0,761
0,672
0,756
0,785
0,605
0,680
0,711
ES
0,23
0,21
0,4
0,15
0,18
0,28
0,17
0,26
0,27
0,12
0,16
0,22
d - Statjons Sud-soudanjennes (région IV)
~I ,..1 lU rf~
ET
EOUlTABlllTE
15
16
17
18
19
21
22
23
24
25
26
27
28
29
t.quYB
H
3,261
2,301 3,569 2,408 2,054 1,978 3,034 2,695 3,345 2,877 3,023 3,05
3,211
3,52
2,88
IS
6,71
2,925 5,566 4,664 3,058 3,088 7,108 4,156 8,613 6,136 6,141
7,2
6,785 9,255
5,814
M(%)
42,99 66,84 48,17 57,43
80
75,86 40,12 58,6
32,57 47,77
45
40,75 46,23 30,25 50,989
E
0,686 0,474 0,696 0,651
0,54 0,704 0,728 0,728 0,856 0,704 0,643 0,918 0,648 0,749
0,694
ES
0,22
0,07
0,13
0,31
0,16
0,35
0,36
0,26
0,54
0,32
0,21
0,69
0,19
0,33
0,295

137
Globalement, les équitabilités les plus faibles se rencontrent dans
les régions 1et II. Les valeurs sont légèrement plus élevées pour les régions III et IV.
Si ces résultats confirment les phénomènes de forte dominance
dans les stations 1 et dans une moindre mesure dans les stations Il, ils expriment en
revanche une dominance beaucoup moins marquée pour les stations les plus
méridionales III et IV, comme s'il y avait un certain ajustement des effectifs des
espèces, du fait des meilleurs conditions pluviométriques.
Bien que cette hypothèse paraisse intuitivement réaliste, il est
évident que d'autres phénomènes écologiques sont également en jeu, notamment
les phénomènes de compétition interspécifiques ; en effet, dans un même espace
écologique, la probabilité d'avoir un certain nombre d'individus d'une espèce
déterminée dépend du nombre d'individus des autres espèces présentes
(Whittaker, 1965 ; Cancela da Fonseca, 1980). Pour mieux préciser la répartition
des effectifs des différentes espèces ainsi que la dominance des espèces
principales, nous aborderons l'analyse des distributions d'abondance spécifique
relatives à nos stations.
Il - DISTRIBUTIONS D'ABONDANCES SPECIFIQUES
Les courbes rang-fréquence expriment de façon statique un état
transitoire que l'on peut apprécier par rapport à une structure optimale (climacique)
vers laquelle tendrait un peuplement au terme de son évolution.
Cette hypothèse largement répandue s'accorde avec le point de
vue de Frontier (1976) qui dit que ''l'allure des diagrammes rang-fréquence fournit
un critère empirique pour situer une observation à /'intérieur d'un gradient
écologique en donnant une image synthétique du peuplement plus complète qu'un
simple indice de diversité, quoique non indépendante de ce paramètre".

Certains auteurs ont proposé des modè!es mathématiques de ces
courbes, avec des interprétations pas toujours convaincantes (Modèles de Mac
Arthur, Motomura, Preston, Mandelbrot, Pareto...).
Nous avons préféré adopter la représentation des diagrammes
rang-fréquence sous la forme de courbe de concentration de Lorentz (ou de Gini),
pour les divers peuplements herbacés, considérés comme des série statistiques
positives. Ces courbes perr.1ettent une approche analytique de la diversité des
peuplements et exprimem Dien la dominance des principales espèces ainsi que la
"saturation" progressive des milieux en rapport avec les proportions de plus en plus
croissantes des espèces. Les résultats (Fig. 25a à d) montrent plusieurs situations
de distribution d'abondance liées à la diversité des peuplements. La série est
d'autant plus concentrée (dominance forte) que la courbe reste longtemps proche
de l'axe vertical; à l'inverse, elle est d'autant moins concentrée que la courbe reste
proche de la diagonale qui représente une situation de diversité minimale
(équiprobabilité) jamais réalisée dans les conditions naturelles.

Fig. 25
a
à
d.:
Diagrammes
rang-fréquence:
Relation
entre
les
pourcentage cumulés des espèces recensées dans une station
(rangées par ordre de fréquence décroissante)
et leurs
contributions spécifiques cumulées.
CS" WO'r-----====:;;::::::=--,
'Î'
o ~,_ _.J-_......_ _..__-......-.::\\,!.J::::..j
20
40
60
80
100"
60
10
N
10
100
20
60
80
100
20
60
/
./
oL--~........-r---~--..__--.:::~
20
60
100
20
60
10
100
1001.,.---------==.....- - ,
10
1
1
1
1,,-
1
/
CD
o t:....--2O,...J---40.------6O.----80..-----=~100
25 a- Stations sahéliennes

139
CD
20
40
60
80
100
100
80
60
./
40
40
/
20
1
20
,
Y
/
CD
/
/
®
0
0
20
40
60
80
100
20
40
00
80
100
®
@
20
40
llO
80
100
20
40
60
80
100
100
80
60
40
' /
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,
30
20
/ /
/
@
®
0
20
40
60
80
100
20
40
llO
80
100
25 b- Stations Nord-Soudaniennes

140
oo-r,...--------""""":===---r 100"'---------=;::;:;==--1
ao
10
1
1
1
40
1
1
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1
1
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20
40
60
80
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20
40
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40
00
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100
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Ol"----rl---"T"--...,.----.--..::::~
20
40
00
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100
1
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A
1
1
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1
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0
100
20
"0
eo
80
20
"0
eo
eo
100
20
"0
eo
80
100
100
"0
100
25 c- Stations de transition
Tiogo

100
eo
60
40
20
20
@
®,
®
20
40
60
20
40
40
80
80
100
100
20
40
60
80
10C
100
80
60
40
20
@,
®
20
40
60
80
100
20
40
60
80
100
20
40
60
80
100
100
100
80
la
60
10
40
40
20
20
~/
@
a
20
40
oc
eo
100
20
40
80
10
20
40
60
80
100
10
60
40
20
@
a
20
40
60
80
100
20
40
80
10
100
20
40
60
80
100
25 d- Stations Sud-
·Soudaniennes
20
10
100
20
60
8C
IOC

142
De l'examen des différentes figures, il ressort que la "concentration"
ou la "dominance" dans les peuplements ne suit pas un gradient bien définissable.
Toutefois, on remarque que les stations les moins "concentrées" (les plus stables
en théorie) se localisent plutôt en région Sud-soudanienne. Presque toutes les
stations centrales et septentrionales sont fortement dominées par un petit nombre
d'espèces.
Si l'on compare dans la partie centrale les secteurs de Gampela
(stations 8, 9, 10 et 11) très perturbé et de Ouagadougou (stations 12, 13 et 14) peu
perturbé, on constate que le phénomène de dominance semble plus fort en
condition plus perturbée.
L'ensemble de ces résultats corrobore ceux précédemment
obtenus avec les indices synthétiques de diversité spécifique.
III • DIVERSITE· STABILITE ET EVOLUTION DES PEUPLEMENTS
Selon Koechlin et Legris (in U.N.E.S.C.O. 1981), "s'il était possible
à un écologiste d'observer la même région à des intervalles de cinquante ans
durant les cinq cents dernières années, il aurait le sentiment d'avoir affaire à la
même communauté". Les auteurs précisent par ailleurs que "cette relative stabilité
n'a rien
à voir avec les changements considérables dont l'homme est responsable
de nos jours".

Les concepts de diversité, stabilité, succession et climax ont drainé
l'attention de nombreux écologistes ces dernières années : Whittaker, 1965, 1972,
1975, 1977 ; Odum, 1969, 1981, 1982 ; May, 1976 ; Orians, 1975 ; Frontier, 1976 ;
Daget, 1979 et 1980 ; Drury and Nisbet, 1973 ; Connell and Slatyer, 1977 ; Pickett,
1976 et 1982 ; Viera da Silva, 1979 ; Blondel, 1979 ; Cancela da Fonseca, 1980 ;
Mathon, 1981 ; Nègre, 1981 ; Bournerias, 1982 ; Lamotte 1983 ; Lamotte et Blandin,
1985 ; Crawley, 1986 ; Smith and Goodman 1986 et 1987 ; Lepart et Escarré,
1983; Gray and al., 1987, etc...
Selon Orians (1975), "certains concepts et notions ne diffèrent
parfois que selon l'échelle d'observation et vouloir à tout prix les comparer et les
définir les uns par rapport aux autres relève plus du sémantique que du
substantiel".
De nombreuses expériences de simulation ont été entreprises, de
même que d'importants travaux de modélisation.
Suite aux divers travaux (Ioc. cit.), il apparaît clairement qu'il est
difficile de trouver des relations causales directes entre diversité et stabilité et
d'expliquer la stabilité en termes de diversité et vice-et-versa, d'autant que la
diversité se réfère à un point dans le temps, tandis que la stabilité implique un
intervalle de temps. Cette faillite de la modélisation est également exprimée par
Whittaker (1965) qui écrit: "the relations are less lawful, ordely and consistent than
ecologists might wish".
Cependant, face aux besoins urgents de comprendre la complexité
des communautés végétales et leur dynamisme, afin de répondre à des soucis de

143
conservation et de gestion des ressources, comment ne pas se laisser séduire par
la commodité et le caractère opérationnel de ces outils que sont les concepts
théoriques; même s'ils sont discutables, ces concepts restent encore les seuls
points de repère à l'étape actuel des connaissances en écologie.
Les indices de diversité calculés pour nos différentes stations, de
même que les courbes rang-fréquence, traduisent tous des "états transitoires'iés à
un phénomène d"'instabilité" plus ou moins marquée par la dominance d'un petit
nombre d'espèces sur le reste du peuplement, quelque soit le nombre total
d'espèces en cause. Ce fait semble caractériser toutes les stations considérées,
indépendamment de la zone écologique où elles se trouvent. Si les indices de
diversité et les courbes de distribution d'abondance autorisent des comparaisons
entre groupements végétaux, l'interprétation écologique de l'intensité du
phénomène de stabilité ou d'''instabilité'' ne peut encore s'affranchir des
considérations intuitives. En effet, les incendies répétés, la pâture permanente, les
défrichements et les cultures itinérantes, les coupes abusives de bois de chauffe
etc... sont autant d'agressions constantes qui engendrent des perturbations
d'amplitude d'autant plus élevée, que ces pressions interviennent de façon
concomitante, dans un contexte de déficit pluviométrique généralisé au Burkina
Faso, depuis déjà une vingtaine d'année. On assiste à des tendances diverses
d'évolution des communautés végétales et animales qui en dépendent. Le
phénomène essentiel observable est la fragmentation des "formations naturelles"
en îlots épars, tour à tour cultivés, puis abandonnés à la jachère. Ce phénomène
est constamment accentué par une démographie "galopante" et une aridité
climatique croissante.
Les groupements végétaux qui résultent de ces manifestations
correspondent principalement aux aires pâturées qui sont alors le siège de
remaniements permanents de leur composition floristique et de réajustements
continus des interactions variées entre les espèces d'une part, les espèces et le
milieu physique de l'autre.
Certaines régions sont plus touchées que d'autres. Il s'agit
notamment des régions nord-soudanienne et soudano-sahélienne sur lesquelles
s'exercent les pressions les plus fortes, principalement liées à la charge animale et
à l'inertie des techniques d'exploitation agricole.
A l'intérieur de chaque région écologique, les paysages pastoraux
connaissent une simplification de leurs structures spécifique et spatiale, tendant
vers une sorte d'uniformisation physionomique des flores et des végétations,
comme le remarquait déjà Bille (1964) en ces termes: "on ne peut manquer d'être
frappé par les analogies profondes qui existent entre les formations végétales des
sols sans cuirasses. Tout est question de nuances entre les diverses physionomies,
les composants ne varient guère, sauf dégradation poussée, et les proportions

seules marquent les différences dans bien des cas".
La partie centrale du pays, qui apparaît comme la plus diversifiée,
constitue de nos jours le lieu idéal de refuge des espèces xériques du nord. Ces
espèces, quoiqu'ayant un fort pouvoir de dispersion, n'arrivent cependant pas à

144
s'imposer aux espèces soudaniennes déjà bien implantées, mais allongent les
cortèges 'floristiques et créent de nouvelles relations entre les espèces.
La régression des espèces pérennes soudaniennes, "compensée"
par l'arrivée d'espèces annuelles sahéliennes évoque une certaine persistance de
la physionomie d'ensemble des végétations quand bien même leur flore s'en
trouve profondément remaniée : d'où l'impression générale d'uniformité que
dégagent les aires pâturées de la région écologique nord-soudanienne.
On peut se demander si cette "homogénéisation" est le fait
uniquement des phénomènes de venues compensatoires (migrations) ou au
contraire si elle découle de la résilience des milieux savanicoles. Dans les deux
cas, quelle peut être l'issue de ces modifications ou recombinaisons floristiques à
plus ou moins longue échéance, si les perturbations devaient garder les mêmes
proportions voire même s'accroître.
Toutes ces questions interpellent les écologistes et font penser à un
certain seuil de rupture d'équilibre à ne pas dépasser (Koechlin et Legris, loc. cit. ;
Boudet, 1974, 1975a et 1976;
Riou, 1981 ; Grouzis, 1988). Dans certaines
situations de dégradation avancée, des essais de mise en défens ont montré
localement des signes de régénération naturelle ; ces mêmes phénomènes sont
observables dans les cas de reconstitution des jachères à sol très dégradé, ce qui
indique tout de même une certaine capacité de résilience des milieux.
IV • ETUDE DE LA RECONSTITUTION DES JACHERES
Nous avons effectué à Gampela (région nord-soudanienne), des
relevés de végétation sur des jachères connues, d'âges différents en vue de
procéder à l'étude statistique des flores. Ces terres, aujourd'hui incluses dans le
périmètre de la station expérimentale de l'université, appartenaient à des familles
auprès desquelles nous avons enquêté. Par recoupement des réponses à nos
questions, les jachères ont été identifiées et rangées en 5 classes d'âge : 1 à 5 ans
(J5), 6 à 10 ans (J1 0),.16 à 20 ans (J20), 21 à 30 ans (J30).
:11&15"_ (:ru
Les jach res retenues dans cette étude occupent toutes une
situation topographique de plateau. Les sols, moyennement profonds (environ
50 cm), sont de types ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions et reposent sur
une cuirasse résiduelle. Leur texture est très variable: limono-sableuse à argilo-
Iimono-sableuse ; le drainage est modéré à normal.
Les résultats de fréquences relatives des espèces obtenus par
relevés linéaires de points quadrats ont été soumis à une analyse factorielle des
correspondances (AFC) : ENSEMBLE 5 R X 36 E ; nous avons également calculé
les indices de diversité spécifique de ces divers groupements.
1 - Analyse factorielle des correspondances
Les tableaux 15 et 16 ci-dessous indiquent respectivement:

145
• Les valeurs propres des 4 premiers axes factoriels de l'analyse
ainsi que les taux d'inertie rela.tifs à ces facteurs,
• les contributions absolues (CTR) et relatives (COR) des points-
relevés et des points-espèces pertinents qui ont déterminé le positionnement des
deux premiers axes factoriels que nous avons retenus pour l'interprétation (ces
deux axes expliquent à eux seuls 76,8% de l'inertie totale du nuage).
Tableau 15 : Valeurs propres et taux d'inertie des premiers facteurs de
l'analyse
Facteur
Valeur
% Inertie
% Cumulé
DrODre
1
08107
455
455
2
05576
31 3
76,8
3
0,3146
177
94,S
4
0,0978
55
100
.
AXE 1
+
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
(21 à 30) '"' J30
25,6
0,471
60,3
0,819
J5. (1 à 5)
(16 à 20) • J20
10,8
0,410
2,4
0,054
J10. (6 à 10)
(11 à 15) .J15
0,9
0,041
Espèces
Espèces
Andropogon ascinodis : 001
24
0,4955
21,5
0,7535
022 : Polygala multiflora
Andropogon gayanus : 003
9,3
0,3775
11,1
0,8622
004 : Andropogon pseudapricus
9,7
0,7535
016 : Indigofera pulchra
9,1
0,8040
027 : Schizachyrium exile
5,2
0,7396
01 0 : Digitaria lecardii
4,9
0,8546
005 : ASlJilia helianthioides
.
AXE 2
+
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
J30
28,9
0,366
40,4
0,643
J10
J5
19
0,178
11,6
0,364
J15
Espèces
Espèces
A. ascinodis
001
26,7
0,3803
16,9
0,6924
020 Loudetia togoensis
P. multiflora
022
9,8
0,2376
9,9
0,7948
017 Indigofera lupinifolia
,. pulchra
016
4,4
0,2376
3,9
0,5054
024 Pandiaka heudelotii
S. exile
027
3,2
0,1923
3,4
0,0953
003 Andropogon gayanus
80"eria stachydea
006
2,9
0,3619
2,5
0,4522
018 Kaempferia aethiopica
D. Lecardii
010
2,5
0,2428
2,5
0,3352
022 Andropogon fastigiatus
1,7
0,5054
026 Pandiaka involucrata
1,6
0,5311
021 Microchloa indica
1,1
0,7729
009 Cymbopogon schoenanthus
1,1
0,7365
023 Polygala arenaria
Tableau 16 • Contributions des points pertinents dans l'analyse

146
le premier axe oppose les jachères âgées caractérisées surtout par
Andropogon ascinodis et Andropogon gayanus, aux jachères jeunes caractérisées
par des espèces rudérales comme Polygala multiflora, Aspilia hélianthioïdes et des
graminées telles Andropogon pseudapricus, Schizachyrium exile et Digiaria
lecardii typiques de sols pauvres.
Cet axe, qui traduit la dégradation du sol et de la végétation, revêt
de toute évidence une signification temporelle (temps de reconstitution).
L'axe 2 oppose
les stades âgé et juvénile
aux stades
intermédiaires ; il permet d'identifier les espèces transitoires dans la succession
des séries d'espèces au cours de la reconstitution.
Cet axe peut être interprété comme un axe de remaniement
floristique.
L'analyse confirme les différentes classes d'âges rangées a priori à
partir de nos enquêtes. On en déduit, à partir de la liste non exhaustive des
espèces de nos relevés, les cortèges floristiques correspondant aux divers stades
de la reconstitution des jachères nord-soudaniennes, dont les principales
caractéristiques sont indiquées comme suit:
• stade 0 :
jusqu'à 1 an après abandon des cultures: espèces messicoles.
• stade 1 :
de 1 à 5 ans : Polygala multif/ora, Indigofera pulchra, Digitaria
lecardii, Schizachyrium exile, Aspilia helianthioïdes, Andropogon
pseudapricus.
• stade 2 :
de 6 à 10 ans : Lantana rhodesiensis, Cymbopogon schoenanthus,
Pandiaka
heudelotii,
P.
in vo lucrata,
Loudetia
togoensis,
Microchlora indica, Indigofera lupinifolia, Kaempferia aethiopica,
Polygala arenaria, Andropogon fastigiatus.

• Stade 3 :
11 à 15 ans : Chasmopodium caudatum, Andropogon fastigiatus,
Elionurus elegans.

• Stade 4 :
16 à 20 ans : Hackelochloa granularis, Euclasta condylotricha,
Andropogon gayanus, Pennisetum pedicellatum, Cymbopogon
giganteus.

• Stade 5 :
21 à 30 ans: Andropogon ascinodis, Euphorbia polycnemoïdes,
Borreria stachydea.
2 • Diversité spécifique et stabilité
Le tableau 17 ci-dessous indique les valeurs des divers indices
calculés pour les groupements des jachères étudiées.

147
Fig. 26
Plan Fl/F2 de l'AFC sur les jachères.
b(lfX'f}on .~dwen(]J7.-(}Ul~
f.LWnlJ.I/J.J.>d e-lepL"'. •
dito pog.on f..a~>1
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AXEl
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801l.1lev-a .,t.acJUJ-dea

148
Indices de diversité
J5
J10
J15
J20
J30
et d'éguitabilité
H1
2,558
3,202
2,392
1,691
1,402
IS
4,849
6,639
3,100
2,218
1,901
M
56,97
45,82
67,91
83,62
88,69
E
0,672
0,768
0,646
0,472
0,44
ES
0,30
0,33
0,17
0,11
0,11
Tableau
17
: Indices de diversité des jachères
Ces résultats montrent une intense colonisation des terres dès les
premières années d'abandon des cultures par les espèces pionnières de la
succession, suivie d'un afflux important d'autres espèces jusqu'au stade 10 ans :
diversité les plus élevées. Ce stade correspond à une sorte de saturation des
niches écologiques ; par la suite, les processus de remaniement floristique
diminuent progressivement jusqu'au stade 30 ans : diversités les plus faibles. Ce
ralentissement peut être compris comme une stabilisation des milieux. Le plan
F1/F2 de l'A.F.C. (Fig. 26) illustre bien l'isolement du stade juvénile (J5) des autres
stades plus proches les uns des autres et qui forment un même nuage.
Conclusion
L'analyse ci-dessus con'firme nos observations de terrain: en effet,
entre 1 et 5 ans après l'abandon des cultures, les jachères connaissent une rapide
disparition des espèces messicoles en même temps qu'un envahissement par les
rudérales et les graminées de sols pauvres telles Andropogon pseudapricus,
Schizachyrium exile, Schoenefeldia gracilis, Loudetia togoensis souvent associées
à la légumineuse Zornia glochidiata.
Entre 6 et 10 ans, le sol se couvre presque totalement par des
espèces diverses dont des graminées vivaces telles Cymbopogon schoenanthus.
C'est au cours de cette période et plus particulièrement vers 10 ans qu'apparaît
Andropogon gayanus qui indique généralement aux paysans une certaine
reconstitution de la fertilité des sols ; et alors intervient un nouveau défrichement
pour une nouvelle mise en culture. Les jachères de plus longue durée sont
destinées à la production d'Andropogon ascinodis très utilisée pour la confection
des toitures de case. Cette espèce apparaît généralement après 15 ans de jachère
et correspond à des états d'embuissonnement des parcours.

149
VALEUR DES PATURAGES
Ce chapitre a trait principalement aux aspects qualitatif et quantitatif
des herbages, en rapport direct avec les performances zootechniques et les
possibilités économiques qu'elles sous-tendent.
Nous aborderons successivement :
• la phénologie des espèces, facteur primordial dans la qualité de
l'herbe disponible,
• la production fourragère des divers groupements, c'est-à-dire la
phytomasse aérienne élaborée, exprimée en tonnes de matière sèche par hectare
(t MS/ha),
• l'appétibilité des espèces, facteur de préférence et de sélection
dans la constitution des rations alimentaires, et enfin,
• nous tenterons de déterminer par une approche synthétique par
le calcul, la valeur globale de chaque pâturage ainsi que leur charge théorique
respective.
1 • CYCLE DE VEGETATION ET PHENOLOGIE
La succession des cycles de reproduction et les durées de chaque
cycle végétatif sont en rapport avec la nature du sol, sa richesse et les disponibilités
en eau (Granier et Cabanis, 1975).
Les différents cycles de végétation des espèces en place sur un
pâturage vont déterminer sa production potentielle et sa valeur fourragère. Dans
les milieux tropicaux d'une façon générale, ces cycles sont variés; les floraisons
s'étalent sur toute l'année, avec un maximum pendant la saison des pluies (Menaut
et Cesar, 1982 ; Menaut, 1983 ; Fournier, 1983). Les feux semblent jouer un rôle
important dans la mise à fleurs de certaines espèces ligneuses (Schnell, 1971 ;
Monnier, 1979) et dans la levée de dormance des bourgeons latents des

150
graminées cespiteuses ainsi que des graines d'espèces herbacées et ligneuses
(dormance tégumentaire).
On peut distinguer trois principaux types de feu en rapport avec la
période de l'année où ils interviennent; il s'agit:
• des feux précoces qui surviennent généralement dès la fin des
pluies, entre Novembre et Janvier. Ces feux constituent un moindre mal et sont
d'ailleurs considérés comme de bonnes venues.
• des feux de pleine saison sèche qui interviennent comme
l'indique leur dénomination, en pleine saison sèche (Février - Avril), au moment où
le dessèchement est maximal. Ce sont des feux violents, destructeurs.
• des feux tardifs: ce sont en général des feux de dé'frichement ou
encore des feux échappés des champs lors des travaux de nettoyage. Ces feux qui
se situent en Mai et Juin selon les années, sont pour la plupart du temps de
moindre importance. Les espèces savanicoles ayant adapté leurs comportements
biologiques (feuillaison, floraison ...) au rythme annuel des feux (Menaut et César,
1982), c'est sur événement que nous allons nous appuyer comme "point de départ"
pour l'analyse du cycle annuel des groupements végétaux. Nous distinguerons
deux périodes dans l'année : la saison sèche avec les feux et la saison des pluies.
1 • Période de saison sèche (Novembre à Mai)
Dès la fin des pluies, avant que les premiers feux de brousse ne
s'allument, le tapis herbacé des groupements savanicoles se présente sous
l'aspect de paille plus ou moins desséchée sur pied. C'est en ce moment que
s'achève la dispersion des semences.
Des comptages effectués dans quelques stations en octobre 1985
nous fournissent des indications sur la production de semences de ces milieux.
Tableau 18 : Evaluation du nombre de semences au sol sur des
placeaux de 25 cm x 25 cm
PLACEAUX
Station
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
X
10
1349
2170
1615
1353
1487
1955
1837
3200
1930
3645
2054
± 737
12
2700
1982
1990
3182
2860
2102
2306
2896
3082
3812
2691
+ 566
13
4283
3862
3028
2996
3992
4307
4602
3892
2708
3908
3758
+ 601
14
1898
2006
2106
1998
1807
2302
1907
2103
2302
1983
2041
± 156

151
Les flux de semences à la fin de chaque cycle de développement
conditionneraient pour une large part la richesse spécifique des groupements
végétaux notamment ceux dominés par des espèces annuelles.
Des observations effectuées par de nombreux auteurs travaillant
dans les steppes sahéliennes montrent une grande variabilité des semences au
niveau des plantes individuelles, des espèces, des peuplements et aussi d'une
année à l'autre (Grouzis 1979 et 1986 ; Penning De Vries et Djiteye, 1982...).
Selon Grouzis (Ioc. cit.), la production grainière (exprimée en poids)
est plus élevée pour les peuplements établis sur sables que sur le glacis. L'auteur
explique ce fait par le poids individuel plus élevé des graines des espèces
pasammophiles. (Cenchrus biflorus, A/ysicarpus ovalifolius et surtout Tribu/us
terrestris).
Gaston (1976) indique une brusque diminution du stock de graines
au sol vers les mois d'Avril et Mai, due à l'exploitation par les oiseaux.
Au total, il semble que le stock de semences n'est généralement
pas un facteur limitant dans la reconstitution des peuplements herbacés (Grouzis,
1987 ; Bille, 1977 ; Penning de Vries et Djitteye, 1982), les semences ayant
généralement des durées de vie supérieures à l'année.
Les feux précoces de début de saison sèche, en brûlant les
chaumes secs, dégagent les bourgeons latents des hémicryptophytes qui sont
alors directement éclairés par le soleil. A la faveur de l'eau du sol à cette époque
de l'année, et des éléments minéraux contenus dans les cendres, les espèces
pérennes du tapis végétal entament un nouveau cycle végétatif, très vite
compromis par le broutage et la sécheresse.
Tout au long de la saison sèche, un reverdissement sporadique
des pâturages à graminées vivaces s'observe partout, 1 à 2 semaines après le
passage du feu. Cependant, les repousses disponibles sont faibles et très
activement recherchées par les animaux ; les repousses qui ont échappé au
pâturage se dessèchent et brunissent au soleil, avec l'épuisement des ressources
en eau superficielle du sol.
Dans les pâturages soudaniens à annuelles et les pâturages
sahéliens notamment, la saison sèche correspond véritablement à une "période
morte" au niveau du tapis herbacé. Ce repos végétatif consécutif à la fin des pluies
est-il simplement le fait des seuls facteurs exogènes ou alors s'agit-il d'un rythme
biologique propre aux différentes espèces herbacées?
Pour tenter de comprendre ces phénomènes dont dépend la
production des pâturages, nous avons mis en place au cours de la saison sèche
1984-1985, des essais d'arrosages répétés au niveau de parcelles situées dans
des poches de savanes nord-soudaniennes. Le but de ces arrosages était de lever
la contrainte hydrique liée à la saison sèche et d'apprécier l'expression adaptative
des différentes espèces au milieu. Ainsi, les semences qui ne présentent pas de

152
dormance devraient germer normalement, alors que les autres catégories
(semences à dormance) ne retrouveraient pas leur pouvoir germinatif avant un
délai de temps spécifique à chaque espèce. Des observations périodiques ont été
menées une fois par semaine avant chaque arrosage. Malgré l'approvisionnement
en eau soutenu et la remontée hygrométrique de l'air atmosphérique pendant les
mois d'Avril, Mai et Juin, nous n'avions enregistré aucune germination. Seules les
espèces pérennes telles Andropogon gayanus et Cymbopogon schoenanthus ont
connu un développement de nouveaux talles tout au long de la saison sèche, avec
des floraisons et d'abondantes fructifications surtout pour Cymbopogon
schoenanthus.
La saison des pluies 1985 a été tardive dans la zone. Après les 4
premières pluies, les observations du 7 juillet 1985 ont donné les résultats
suivants:
Tableau 19 : Cortège floristique et stades phénologiques des espèces
GRAMINEES
Andropogon gayanus
v
Aristida adscensionis
f
Cymbopogon schoenanthus
v
Dacty/octenium aegyptium
f - F
Echinoch/oa c%na
f - F
Panicum suba/bidum
f - F
Setaria pa/lide-fusca
f- F
LEGUMINEUSES
Zornia g/ochidiata
v
/ndigofera hirsuta
v
/ndigofera stenophylla
f
Cassiatora
f
Tephrosia bracteo/ata
v
DIVERS
Evo/vu/us a/sinioïdes
f
Walteria indica
v
Tribu/us terrestis
f- F
Sida acuta
F
Gynandropsis gynandra
f
C/eme visccsa
f- F
Boerhavia erecta
f
Amaranthus viridis
f- F
Amaranthus spinosus
f- F
Citrillus /anatus
v-f
Gomphrenace~soïdes
f
Euphorbia hirta
f- F
Tridax procumbens
F
Phyllanthus amarus
v
A/ternanthera nodiflora
f
Sidaalba
f
v : stade végétatif
f : floraison
F : fructification

153
Fig. 27
Evolution du nombre de plantules en fonction du temps.
120
100
_ . _ - . - - . - - . S.b 1984
~/
.~
/
_ _ 0 _ _
' 0 _ 0 -
A.g 1984
80
/
60
40
/o
+ _ _+ - - P.p 1984
A.g 1983
/ /'~--+-
'
..........__
.-.-.
.-
.-
e----
___ - 0
P
1983
2
_ _
~--Q----I}~ .a
~
_ + - - + _ 1 ' - - + P.p 1983
+.-... ----+---+
_ _* - * - - * - * - - * - C.g 1984
1
2
3
4
5
7
8
9
la
11
12
13
14
Temps (jours).
S.b: Sorghastrum bipennatum.
P.a: Panicum anabaptistum.
A.g: Andropogon gayanus.
C.g: Cymbopogon giganteus.
P.p: Pennisetum pedicellatum.

154
Beaucoup d'espèces apparaissent dans ce contexte local comme
des éphémérophytes, accomplissant pratiquement leur cycle de vie dès les
premières pluies.
Des tests de germination ont été conduits parallèlement au
Laboratoire, sur des lots de 100 graines appartenant à cinq espèces de savanes
prises comme exemples.
Ce sont:
• Andropogon gayanus
: espèce pérenne; semences de 1983 et 1984.
• Cymbopogon giganteus
: espèce pérenne; semences de 1984.
• Panicum anabaptistum
: espèce pérenne; semences de 1983.
• Pennisetum pedicellatum
: espèce annuelle; semences de 1983 et 1984.
• Sorghastrum bipennatum
: espèce annuelle; semences de 1984.
La figure 27 montre l'évolution du nombre de plantules en fonction
du temps.
A partir de ces séries d'observation, il est difficile de conclure sur la
question de dormance des semences. On peùt néanmoins penser à une certaine
synchronisation des rythmes biologiques des espèces avec les rythmes externes
du milieu. Des essais plus élaborés semblent nécessaires pour bien cerner la
problématique de la viabilité et du pouvoir germinatif des semences. D'autres
observations de terrains plaident en faveur de telles investigations. En effet, si l'on
se réfère au paradigme des dunes sahéliennes à Oursi, à l'approche de la saison
des pluies 1988, une équipe de collecteurs de semences avait dû remonter
jusqu'au-delà du fleuve Béli à l'extrême nord du pays, à la recherche de graines de
Cenchrus biflorus pour réensemencer les dunes en remobilisation autour de la
Mare d'Oursi. Avec la bonne pluviométrie enregistrée, toutes les dunes des
environs d'Oursi, y compris celles qui étaient restées nue pendant près de 30 ans,
avaient été entièrement et naturellement recouvertes par Cenchrus biflorus dont les
diaspores épineuses et assez grosses étaient restées insoupçonnées au niveau du
sol.
Cet exemple nous interpelle et montre bien que la dormance et la
viabilité des semences, l'estimation du capital semencier etc... sont autant de
questions en rapport direct avec le maintien et la survie des groupements à
annuelles et qui méritent une attention toute particulière, afin de quantifier tous les
flux du sub-système sol-plantes (Fig. 28).

155
Gain par dispersion
des milieux voisins
SEMIS
Prédation
Pertes par
dispersion dans
les milieux voisins
Dispersion et
remaniement
dans le lieu
Baisse du pouvoir
germinatif
tvœT
Fig. 28
Diagramme de flux des populations de semences dans le sol
(d'après Harper, 1977)
En ce qui concerne les peuplements ligneux par contre, quelque
soit le groupement considéré, on assiste au cours de la saison sèche, à une
succession échelonnée des 'floraisons des différentes espèces. Nous avons
effectué par ailleurs (Guinko et al. 1987 et 1988) un inventaire des floraisons en
savane pendant un cycle annuel de végétation, à partir d'observations effectuées
tous les 15 jours, le long du transect Ouagadougou - Bobo - Dakoro.
2 • Période de saison des pluies : Juin à Octobre
C'est avec le retour des pluies que reprend l'activité biologique de
l'ensemble des espèces végétales, à l'exception du rare cas de synchronisation
aberrante chez Acacia albida. Les arbres se recouvrent progressivement de
feuilles, les floraisons deviennent abondantes.
Au niveau des tapis herbacées des pâturages, cette période peut
se subdiviser en trois parties selon le stade de développement des principales
espèces qui impriment à l'ensemble des groupements herbacés qui les
contiennent, leur physionomie.

156
• 1ère phase: Germinations et tallage: Mai - Juin
Période d'intense activité de tallage pour les graminées pérennes,
germination et émergence des plantules pour les graminées et les diverses autres
espèces annuelles. Cette phase est d'autant plus précoce que la zone écologique
considérée est favorable (Fig. 3 ). Elle se poursuit normalement si un épisode sec
n'entrave pas le bon développement des jeunes talles qui n'ont pas à ce stade un
système racinaire bien fourni.
Des observations menées au mois de Juin 1985 à Gampela sur
des populations de touffes d'Andropogon gayanus choisie comme exemple typique
de graminée pérenne, ont montré que la croissance des touffes est centrifuge ainsi
que nous l'avions déjà observé sur des touffes de Nardus stricta en milieu tempéré
(Zoungrana, 1981). La propagation des touffes se fait par éclatement des vieilles
touffes en 2, 3 ou 4 petites touffes, parfois plus. La figure 29 indique par ailleurs que
la production de jeunes talles est fonction de la taille des touffes, ce dernier aspect
étant sans doute lié à leur âge dans un milieu donné. Le nombre de talles
nouveaux produits croît jusqu'à un maximum (270 talles) pour des touffes de 20 à
25 cm de diamètre à la base; au-delà, c'est-à-dire pour des touffes plus grosses et
probablement plus âgées, la production de jeunes talles baisse considérablement.
Au niveau des populations d'espèces annuelles du tapis herbacé,
nous avons évalué l'intensité des germinations par comptage et suivi des plantules
émergées, dans 40 placeaux de 25 cm x 25 cm répartis par lots de 10 dans 4 de
nos stations nord-soudaniennes. Les comptages se sont déroulés du 30 juin au 12
juillet 1985.
Tableau 20 : Evolution du nombre de plantules par placeaux de
25 x 25 cm en début de saison de pluies 1985
• moyennes de 10 placeaux •
Station
30/06/85
03/07/85
06/07/85
09/07/85
12/07/85
STATION 8
Graminées
134
194
199
204
168
Dicotylédones
22
26
25
22
15
STATION 9
Graminées
133
177
186
156
174
Dicotylédones
65
82
87
95
104
STATION 10
Graminées
86
88
96
100
92
DicotYlédones
57
38
51
46
39
STATION 11
Graminées
405
455
458
462
458
Dicotylédones
6
8
8
8
9
Le tableau 20 montre l'évolution du nombre de plantules par
625 cm 2 dans les 4 stations étudiées. La position topographique (pente) et le
degré de submersion de la station semblent jouer un rôle important dans la
germination et l'installation des plantules.

157
Fig. 29
Production de nouveaux talles en fonction de la taille des
touffes chez Andropogon gayanus.
31
z~ ____
~~15
H
4 - G
6-1
1- li
'ZI -,zs
H- 3D
Classe de diamètre
à la ba::;e (en cm 1

158
La germination s'achève au début du mois de juillet et les espèces
entament une phase active de croissance.
• 2ème phase: croissance active: Juillet à Octobre.
Elle se caractérise par un important développement des limbes
foliaires: élongation et accroissement en largeur.
Cette phase engendre une productivité accrue sur les pâturages,
tant qu'un épisode sec ne survient pas pour altérer la croissance. Elle se poursuit
avec la montaison qui correspond à l'émergence des talles florifères au-dessus de
la masse de feuilles, jusqu'à la phase de reproduction de la plupart des espèces,
qui intervient entre la mi-septembre et la mi-octobre selon le groupement et la
région climatique considérés.
C'est à cette époque que la biomasse maximale est atteinte dans la
strate herbacée.
• 3ème phase : maturation des graines et sénescence : Octobre -
Novembre.
La maturation et la dispersion des diaspores marquent dans tous
les milieux la fin du cycle de développement des plantes herbacées et la fin de la
saison des pluies. Un phénomène de dessèchement accru des talles se met en
place, de l'extrémité vers la base des feuilles et tiges. Les bourgeons qui n'ont pu
se développer restent latents au niveau du plateau de tallage des graminées
pérennes. Les espèces annuelles meurent. La biomasse totale herbacée diminue.
Les pâturages offrent alors une physionomie de pailles enchevêtrées qui serviront
de combustibles aux feux de brousse que ramène chaque année la saison sèche.
Il - BIOMASSE,
PRODUCTION
ET
DISPONIBILITE
FOURRAGERES
DES GROUPEMENTS ETUDIES
Nous nous référons ici à l'herbe produite par les différents
groupements végétaux et qui constitue la base de l'alimentation du cheptel.
Le cycle de la biomasse et de la production des pâturages dépend
étroitement de la phénologie des espèces qui les composent. Nous avons déjà
mentionné au paragraphe précédent que le passage des feux de brousse en
savane déclenchait dans la strate herbacée, une dynamique de tallage qui
correspondait aux repousses de saison sèche.
Ces repousses, même faibles, jouent un rôle important bien connu
des éleveurs.
Toutes les savanes du Burkina Faso ont toujours fait l'objet d'une
exploitation pastorale plus ou moins forte, de sorte que les quantités de repousses
diminuent régulièrement, et cela d'autant plus que la pluviométrie est défavorable.

159
César (1981 et 1990) a montré que l'aptitude à la repousse en
savane est élevée en début d'exploitation, mais décroît ensuite régulièrement à
mesure que l'exploitation se prolonge (phénomène d'épuisement).
Le tableau 21 ci-dessous indique l'évolution de quelques valeurs
moyennes de production de repousses à Dinderesso (stations 15, 16 et 17) sur des
parcelles protégées de 20 x 20 m au cours de la saison sèche 1988.
Tableau 21 : Valeurs moyennes de production de repousses à
Dinderesso après les feux (février 1988)
Temps de repousse
Production de repousses
(en jours)
(en t.MS/ha)
30
0,062
51
0,118
72
0,106
93
0,057
Des
évaluations
similaires
effectuées
précédemment
à
Toumousséni pendant la saison sèche 1987 avaient donné les résultats suivants:
Tableau 22 : Production de repousses à Toumoussénl après les feux
(février 1987)
Temps de repousse
Production de repousses
Station
(en jours)
(en t. MSlha)
26
27
0,52
27 (non brûlée)
20
0,11
28
27
#0
29
26
0,38
En reglons nord-soudaniennes d'une façon générale, les
repousses sont très peu volumineuses, très dispersées, de faible hauteur
(inférieure à 10 cm), ce qui limite leur exploitation par les animaux et rend leur
estimation difficile et délicate.
Le retour des pluies marque véritablement le "réveil" des formations
végétales notamment de leurs composantes herbacées. Après les phases de
germination et de débourrement des bourgeons latents, une croissance active se
met en place et se poursuit jusqu'au stade de reproduction des principales
espèces. C'est à cette période, qui s'étale de la mi-septembre jusqu'à fin octobre
selon les stations et les années, que l'on observe le maximum de biomasse dans
les strates herbacées.

160
La mesure de la biomasse maximale, en l'occurrence dans les
régions à saison sèche bien tranchée, est une bonne estimation de la production
des groupements herbacés (César, 1981 et 1990 ; Boudet 1984 ; Fournier 1987).
Selon Fournier (1987), le rapport Production primaire/Phytomasse
maximale varie selon le type de milieu: proche de 1 en zone sahélienne et pour les
communautés annuelles en général, il peut atteindre des valeurs bien supérieures
dans les savanes humides à herbes pérennes.
Ce rapport est de 1 à 1,2 dans les savanes soudaniennes de
Nazinga (Burkina Faso) (Fournier, 1987).
Le tableau 23 donne les valeurs de phytomasse maximale
obtenues sur nos stations d'étude ; ces productions représentent pour chaque site
la disponibilité fourragère à partir de laquelle on peut calculer la capacité de
charge de ces pâturages.
De la comparaison des biomasses maximales des différentes
stations, il se dégage quelques conclusions générales dont certaines ne sont que
des confirmations de faits déjà connus ou pressentis par ailleurs et que nous
résumons très succinctement comme suit:
• la biomasse maximale est d'autant plus faible et se constitue
d'autant plus vite que la période active de végétation et le cycle des espèces sont
plus courts: mi-septembre au Sahel ; fin octobre, quelquefois mi-novembre en
région soudanienne.
• Il n'y a pas de corrélation significative entre la biomasse
maximale et la pluviométrie moyenne annuelle. Chaque secteur offre un éventail
de production, fonction de son degré d'hétérogénéité (fig. 30).
• La production végétale d'une même station varie constamment
d'une année à l'autre, ce qui limite considérablement la portée des résultats ;
l'amplitude de la variation est surtout fonction de la durée de la saison des pluies et
de la répartition des précipitations. Elle est plus élevée en milieu sahélien.
• Dans les régions soudaniennes, à l'intérieur d'un même secteur
géographique, les bas-fonds et les terrasses basses à sols argileux sont les
stations les plus productrices; les bowé, les Iithosols (cuirasse peu profonde) et les
sols sable....ux entretiennent les plus maigres végétations.
Au Sahel par contre, les sols sableux des dunes qui emmagasinent
profondément l'eau, sont plus aptes à la production que les sols compacts peu
perméables qui présentent les risques de sécheresse les plus grands.

161
Fig. 30
Relation
entre
la
biomasse
maximale
et
la
pluviométrie
annuelle le long du gradient Nord-Sud.
8
7
,.' X
" , "
"
'
"
.... "
4
3
"
......
2
?<I
.....
,,' "
"
",
....
.....
",
"
"
.....
.....
.. ",
.'
'
o
500
562
"1 716
960 1000
-
PIII

ytomasse
STATION
PHYTO·
MOYENNE ANNUELLE
PERIODE ACTIVE DE TYPE DE VEGETATION ET GEOMORPHOLOGIE
maxinaJe
GEOGRAPHIQUE
(en mm)
VEGETATION (en iours)
t/ha (MS)
f l
-f
1,05
Cl)
4,34
tT
SAHEL
s500
52
stegpe arbustive de bordure de mare
3,55
CD
Cl)
1,60
c:
1,90
N
4,25
w
4,08
500-600
99
steppearDustiveaégradeede prame d'érOSion-
U2
0
44
st
e arbustive des buttes et collines
2,35
Cl)
...
8
savane
e
rom
,8
Cl)
9
savane herbeuse de bas-fond
4,58
()
10
600-800
117
savane arborée et arbustive de glacis de versant moyen
2,94
-~
11
savane arborée de plateau
3,85
:::!.
en
12
savane arborée et lIIbustive de glacis de bas de pente
2,68
-
-.
13
savane arborée de plateau
3,42
.c
c:
14
savane arborée et lIIbustive de bas de
nte
2,89
CD
32
SOUDAN NORD
savane
r
et
ustlve e sommet e p teau et
e
1,93
en
33
savane arborée claire de versant m4dian
2,90
CD
::sQ.
34
savane arborée claire de versant inférieur
3,30
CD
-en
-
35
groupemer4 de jachère ancienne
2,23
0\\
36
TRANSITION
700-900
127
groupement de jachère récente de bas de pente
2,67
3: en
N
37
savane arborée dense de bas de penle
2,96
. -
WCl)
.......... =
38
savane arborée claire de versant m4dian
3,35
:::ro
39
groupement de jachère récente de bas de pente
4,00
Cl)::s
40
savane arborée dense de bas de penle
2,27
fi)
41
savane arborée claire de versant médian
2,17
CD
42
savane boisée prériveraine
1,40
-
15
savane
reeet
ustlve esommel eco Ine
3,8
"C
:::r
16
160
savane arborée dense de plaine
3,88
'<
-
17
savane arborée dégradée de pente inférieure
3,50
0
18
savane
r e sur utte CUlrass
2,40
3
19
savane herbeuse de bas-fond
5,41
Cl)
fi)
20
prairie aquatique
7,32
en
21
170
savane arborée et arbustive de plaine
4,90
CD
en
22
SOUDAN SUD
P>900
savane boisée de versant
4,40
23
savane arborée dense de plaine
3,40
3
24
savane herbeuse de bowaJ
2,80
Cl)
><
25
savane arborée dense de basse aine aDwiaIe
6,45
3
26
savane
rte
nse
versanl m lan
6,68
Cl)
27
prairie aquatique
8,13
-
CD
28
157
savane arborée el arbustive de sommet de plateau cuirassé
4,22
fi)
29
savane boisée de bas de penle
5,93
30

163
III • APPETIBILITE DES ESPECES
Selon Adam (1966), "l'appétibilité (ou palatabilité ou encore
consommabilité) est le choix, par l'animal, des plantes qui lui sont agréables et
profitables pour les consommer avant d'autres. Placé dans un pâturage à flore variée
et abondante, il fera son prélèvement sur certaines espèces plutôt que sur d'autres
sans que ce soit forcément les plus communes ou les plus apparentes qui soient
absorbées".

Dans l'évaluation de la valeur alimentaire des pâturages naturels, les
auteurs travaillant aussi bien dans les régions tempérées que dans les pays
tropicaux ont accordé la priorité aux problèmes de "énergie, de la teneur en azote
des fourrages et de la productivité globale et ont négligé celui de la consommation
par les animaux (Rivière, 1975). Il est en effet généralement admis que la
composition chimique des fourrages détermine leur valeur nutritive et implicitement,
leur appétibilité. Cependant, Van Soest en 1964 écrit ceci: "Wen considering the
problem of comparing voluntary intake with chemical composition, expected
relationships are more difficult to rationafize, because one can develop separate fines
of argument that lead to different conclusions, regarding the role of the diet".
Cette
phrase exprime clairement la complexité des relations entre la qualité nutritive des
fourrages et leur consommation. La consommation est de toute évidence largement
influencée par l'appétibilité. Le problème est d'autant plus complexe que l'appétibilité
et la consommation des espèces comportent plusieurs aspects évoqués par de
nombreux auteurs comme Reid and Jung (1965), Kruger, Laycok and Price (1974),
Falkowski et al. (1984), Allison (1985), Demarquilly (1989) etc...
Si l'on considère le comportement alimentaire des animaux sur un
pâturage extensif, on s'aperçoit que de nombreux facteurs interfèrent dans la
détermination de la consommation de telle ou telle espèce, et cela se répercute de
façon indéniable sur les quantités ingérées. Ces facteurs peuvent se résumer en 3
principaux groupes qui sont:
• les facteurs liés aux plantes : composition floristique, stade
phénologique et composition chimique,
• les facteurs liés à l'animal: type d'animal, état physiologique, âge...
• les facteurs environnementaux: accessibilité du site, température
ambiante, disponibilité en eau ...
Par ailleurs, la notion d'appétibilité est très relative: des espèces à
teneur en azote élevée peuvent être refusées (plantes odoriférantes) ; ces mêmes
espèces seront le plus souvent consommées à l'état sec quand l'odeur sera
atténuée. Des espèces refusées dans un tel groupement seront consommées dans
tel autre, où les possibilités de choix sont plus limitées. Presque toutes les espèces
sont consommées aux jeunes stades à l'état vert ; la plupart d'entre elles seront
rejetées aux stades âgés suite à l'augmentation de la proportion des parois
cellulaires et de la lignification. Les espèces à chaumes généralement fins et grêles
sont mangées à l'état sec et constituent de bons pâturages de saison sèche.

164
Certaines plantes ne sont mangées que partiellement (feuilles, innorescences ou
graines) par tel ou tel type d'animal.
Ces quelques exemples bien connus du reste, illustrent fort bien la
délicatesse du problème et la grande variabilité que peut présenter l'appétibilité, de
même que "l'impossibilité d'appliquer les coefficients publiés par les différents
auteurs lorsque toutes les conditions ne sont pas similaires" (Rivière, 1975).
S'il est vrai que l'appétibilité est un problème difficile à résoudre, il
n'en est pas moins vrai que ce paramètre reste important, voire indispensable à
connaître, si l'on veut évaluer les herbages dans "optique d'une meilleure gestion
des parcours.
L'observation des animaux au pâturage, l'interrogation des bergers et
les informations provenant de la littérature nous fournissent des indications
précieuses dont les recoupements nous permettent d'appréhender ce paramètre.
Tantôt il est exprimé de façon qualitative (espèce très appétée, appétée, peu
appétée, non appétée), tantôt il est exprimé dans un indice spécifique de qualité (Is)
traduisant globalement l'intérêt zootechnique des espèces. L'indice spéci'fique de
qualité, établi empiriquement en tenant compte de la vitesse de croissance des
espèces, de leur appétence, et de leur assimilabilité, situe les espèces les unes par
rapport aux autres, des plus mauvaises aux meilleures, dans des échelles arbitraires
de 5,8 ou 10 niveaux selon les auteurs (Daget, 1974).
Nous avons retenu les deux présentations, la première indiquant
l'appréciation brute de base, la seconde, plus synthétique, permettant par la suite
une appréciation globale de l'ensemble des espèces constituant les pâturages et
offrant de ce fait des possibilités intéressantes de comparaison des herbages. Dans
l'expression de l'indice spécifique de qualité de nos espèces, à défaut de pouvoir
apprécier tous les critères précédemment évoqués et pour des raisons de spécificité,
nous avons tenu compte de leur appétibilité, de leur forme biologique (annuelle ou
pérenne), de la longueur du cycle végétatif, de la résistance à la pâture et à la
sécheresse, de la teneur en eau et enfin de la facilité de propagation de l'espèce.
L'échelle retenue est à 4 niveaux pour l'appétabilité prise
séparément :
TA =espèce très appétée
A
=espèce appétée
PA = espèce peu appétée
NA =espèce refusée
et 5 niveaux pour l'indice spécifique de qualité (ou encore indice
spécifique de valeur) (Annexe 1/1). L'is est d'autant plus élevé que l'espèce est bonne
fourragère.
Enfin, les valeurs d'appétibilité et d'Is se réfèrent aux bovins qui
représentent le capital le plus important de l'élevage burkinabé.

Tableau 24_Composition minérale des principales plantes fourragères échantillonnées au Burkina Faso.
Fourragos horboCoS
Fourrages lignoulit
~16menl
GrDminoes
Donl écho caronces"
PtlpiliontlcéOs
Cyperac60.
Autres dico'yl.
Fouilles
Goussos
Soin
minerai
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1,6
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1,5
11
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4,5
4
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8
14,4
7,3
34
17,3
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7
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8
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7
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4
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0,5
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- - - - - - - - - - - - - - - - - ---- - - - -
- - - ~ - - - - - - -
- - - - - - -
QC
S
- ; '

1:1
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20
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21
1091
957
0
En•.
1
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3
665
3
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7
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337
~
- _ . - - - - - - -
-- - - - - - - - - - - - - - -
S
0:,
.,
F
19
0,2
0,9
11
0,04
Co
H
18
0,8
0,1
5
0,06
ft
QI)
En•.
1
1,99
3
0,71
3
0,92
7
0,91
1,41
n S : sol. steppiques; F : .oIs lenugineux lropicaux ; H : .01. hydromorphe•. r') Teneurs en minernu. inferiouros li ln Iimilo do cnrcnco.
Oligo-éléments en mg/kg MS
Mocro-élémants an g/kg MS

166
IV • VALEUR PASTORALE ET CAPACITE DE CHARGE
La valeur pastorale (VP) et la capacité de charge (CC) sont deux
concepts qui permettent d'appréhender globalement la valeur des pâturages. Ces
approches qui peuvent paraître schématique à première vue, ont le mérite de réunir
en un seul indice la valeur de plusieurs espèces composant un pâturage donné et de
ce fait, elles permettent des comparaisons fort intéressantes entre les herbages, de
même qu'elles fournissent des applications concrètes en matière de gestion des
parcours.
Ces indices ont bien entendu leurs limites et ne peuvent d'ailleurs se
concevoir sans l'appréciation individuelle ou collective préalable de la production et
de la valeur bromatologique des plantes.
1 • Valeurs bromatologiques
De
nombreux
résultats
nous sont fournis
par les
études
agrostologiques de l'I.E.M.V.T. Le tableau 24 présenté à titre indicatif d'exemple,
renseigne sur l'état de déficience ou de carence général de nos fourrages. Les
spécialistes de l'I.E.M.V.T. en déduisent que les principales carences de nos
pâturages résident surtout dans leur teneur en P, Cu et Zn.
Au cours de cette étude, nous avons effectué des prélèvements
d'herbe simulant la ration alimentaire des animaux, aussi bien sur les pâturages que
sur les résidus de récoltes. Des échantillons ont été également prélevés sur des
fourrages ligneux sahéliens. Tous ces prélèvements n'ont malheureusement pas pu
être analysés faute de moyens. Nous présentons ici l'ensemble des résultats relatifs
aux pâturages sahéliens dont dépend l'essentiel de notre cheptel ainsi que ceux des
stations 15, 16 et 17 retenus comme représentant la zone soudanienne typique.
De l'examen de ces tableaux (tabl. 25 à 29), il ressort que les valeurs
bromatologiques varient dans des proportions importantes d'une situation à l'autre
en fonction de la part relative des différents types de fourrage et surtout du stade
phénologique des plantes. L'âge des plantes est un facteur important de diminution
du taux de matières minérales. Dans l'ensemble, et ce pour la plus grande partie de
l'année, les fourrages sont de qualité médiocre (moins de 25 g de MAD.lkg MS).
Ces résultats permettent de déterminer la nature et la quantité des
apports compensatoires pour couvrir au moins les besoins d'entretien des animaux
et limiter les amaigrissements spectaculaires de saison sèche. Dans la situation
actuelle des systèmes traditionnels d'élevage, l'alimentation supplémentaire est
apportée aux animaux par les fourrages ligneux en régions sahéliennes et nord-
soudaniennes, et par les repousses consécutives aux feux de brousse en régions
sud-soudaniennes. Ces repousses constituent d'excellents fourrages un mois après
le passage du feu (76,28 g MAD/kg MS) et de bonne qualité aussi longtemps qu'elles
restent vertes; toutefois les quantités sont faibles et parfois dérisoires.

167
Tableau 25 : Valeurs bromatologiques des stations sahéliennes
(% MS)
a - A l'optimum de Végétation (16/09/88)
ELEMENTS
PB
Cendres
Mi
CB
ENA
UF
MAD
ca
P
STATIONS
%
%
%
%
%
g/kgMS
%
%
7
8,35
8,06
1,06
35,35
47,18
0,55
47,37
0,46
0,19
6
6,78
8,45
1,18
37,56
46,03
0,47
27,79
0,44
0,13
5
7,84
6,53
1,13
36,77
47,73
0,54
33,73
0,69
0,09
4
7,42
8,19
1,27
35,48
47,64
0,54
37,73
0,34
0,15
3
9,25
11,03
1,17
35,95
42,60
0,48
50,73
0,18
0,24
2
3,49
11,54
1,35
34,80
48,82
0,51
0,00
0,36
0,17
1
7,99
11,94
1,53
37,92
40,62
0,40
39,03
0,43
0,41
31
a
7,68
b
5,25
a :ceinture à Echinochloa colona et seirpuJ
s'acobii
b : ceinture à Oryza longistaminata
a - A l'état de paille (17/12/88)
ELEMENTS
PB
Cendres
MJ
cB
ENA
UF
MAD
ca
P
STATIONS
%
%
%
%
%
g/kgMS
%
%
7
6,86
7,68
0,85
37,83
46,78
0,47
28,53
0,50
0,13
6
3,49
8,83
0,78
38,85
45,05
0,35
0,00
0,52
0,05
5
3,87
3,64
0,89
39,34
52,26
0,48
0,75
0,46
0,03
4
5,84
8,07
1,02
34,41
50,65
0,45
19,05
0,69
0,18
3
5,49
9,35
0,97
40,22
43,97
0,34
15,80
0,22
0,20
2
-
.
.
-
-
-
.
-
.
1
4,79
12,69
0,99
38,33
43,21
0,32
9,30
0,64
0,09
PB =Protéine brute
MG = Matière grasse
CB = Cellulose brute
ENA = Extractif non azoté
UF = Unité fourragère
MAD = Matière azotée digestible

168
Tableau 26 : Valeurs en cendre, Ca et P (% MS) des stations
sahéliennes. Evolution de l'optimum de végétation à l'état de paille
DATES
16/9/88
5/10/88
28/10/88
17/12/88
STATIONS
Cendre
ca
P
cendre
ca
P
Cendre
ca
P
Cendre
ca
P
7
8,06
0,49
0,19
7,98
-
-
7,75
-
-
7,68
0,50
0,13
6
8,45
0,44
0,13
6,73
0,34
0,09
6,67
0,40
0,07
8,83
0,52
0,05
5
6,53
0,69
0,09
4,22
0,36
0,07
4,17
0,41
0,05
3,64
0,46
0,03
4
8,19
0,34
0,15
7,74
0,40
0,13
7,11
0,63
0,10
8,07
0,69
0,18
3
11,03
0,18
0,24
8,26
0,42
0,08
8,11
0,47
0,12
7,95
0,49
0,10
2
11,54
0,36·
0,17
9,78
0,46
0,16
10,01
0,30
0,15
-
-
-
1
11,94
0,49
0,41
11,58
0,54
0,07
8,58
0,49
0,10
12,69
0,64
0,09
31
a
15,82
0,49
0,30
b
13,27
0,35
0,25
Tableau 27 : Valeurs en protéine brute (PB) et matière azotée digestible
(MAD) des stations sahéliennes. Evolution de l'optimum de végétation à

l'état de paille
DATES
16/9/88
5/10/88
28/10/88
17/12/88
STATIONS
%
PB
MAD
%
PB
MAD
%
PB
MAD
%
PB
MAD
MS
%
g/kg
MS
%
g/kg
MS
%
g/kg
MS
%
g/kg
7
96,56
8,35
42,37
96,61
7,60
35,40
95,92
7,00
29,83
97,47
6,86
28,53
6
95,90
6,78
27,79
96,96
4,25
4,28
96,12
4,10
2,89
96,64
3,49
0,00
5
95,71
7,84
37,63
96,60
6,60
28,11
96,75
4,72
8,65
96,84
3,87
0,75
4
96,02
7,42
33,73
95,73
5,03
11,53
96,27
4,72
8,65
96,28
3,75
9,05
3
95,93
9,25
50,73
95,82
6,75
27,51
96,49
6,67
26,76
96,59
5,49
15,80
2
96,59
3,49
0,00
97,01
3,54
0,00
95,97
1,89
0,00
-
-
-
1
96,19
7,99
39,03
96,61
4,72
8,65
96,67
3,69
0,00
96,85
5,16
0,00
31
a
95,24
7,68
35,15
b
95,08
5,25
13,57
a) Ceinture à Echinochloa colona el Scirpus jacobii
b) ceinture à Oryza longistaminata

169
Tableau 28
Valeurs bromatologiques de quelques stations
soudaniennes et leur évolution
a - Station 15
DATE
Cendres totales
N
M.A.B.
M.A.D.
%MS
%MS
%MS
a/kaMS
19/7/88
8,13
1,32
8,25
41,44
3/8188
8,88
1,12
7,00
29,83
18/8/88
8,19
0,83
5,19
13,01
2/9/88
6,71
0,62
3,87
0,75
17/9/88
4,85
0,56
3,50
-
7/10r88
4,68
0,49
3,06
-
17/10/88
4,58
0,25
1,56
-
1/11188
4,20
0,25
1,56
-
16/11/88
4,28
0,22
1,37
-
16/12/88
3 43
0.17
1.06
.
b - Station 17
DATE
Cendres totales
N
M.A.B.
M.A.D.
%MS
%MS
%MS
a/kaMS
3/8/88
9,90
1 ,11
6,97
29,55
18/8/88
8,80
0,73
4,56
7,16
2/9/88
7,54
0,70
4,37
5,40
17/9/88
7,24
0,66
4,12
3,70
2/10/88
7,20
0,42
2,62
-
17/10/88
6,84
0,38
2,37
-
1/11188
5,40
0,33
2,06
-
16/11/88
5.19
0,28
1,75
-
16/12/88
4,90
0,15
0.94
-

170
c - Station 16
DATE
Cendres totales
N
M.A.B.
M.A.D.
%MS
%MS
%MS
a/koMS
1917188
11,80
1 ,12
7,00
29,83
3/8/88
10,13
0,98
6,12
21,65
18/8/88
8,41
0,87
5,43
15,24
2/9/88
7,48
0,78
4,87
10,04
17/9/88
7,17
0,69
1 ,31
4,84
2/10/88
6,76
0,63
3,94
1,40
17/10/88
6,63
0,40
2,50
-
1/11/88
6,25
0,30
1,87
-
16/11/88
5,04
0,27
1,69
-
16/12/88
4 48
o 19
1 19
-
Repousses consécutives au feu
Temps de
Cendres totales
N
M.A.B.
M.A.D.
repousse
%MS
%MS
%MS
a/kaMS
30 jours
8,80
1,22
12,00
76,28
51 jours
9,40
1,25
7,81
37,35
72 jours
9,61
1,25
7,81
37,35
93 jours
9 12
1 28
8 00
39,12

171
Tableau 29 : Valeur bromatologique des résidus de récolte et de
quelques fourrages ligneux sahéliens (% MS)
a - Résidus de récolte
ELEMENTS
%
PB
cendres
Mi
cB
ENA
ca
P
ORGANES
MS
%MS
%MS
%MS
%MS
%MS
%MS
%MS
SORGHO
Feuilles + gaines vertes
94,96
9,08
17,54
2,48
23,60
42,26
0,84
0,64
Tiges vertes
95,70
5,55
7,23
0,60
33,51
53,11
0,60
0,16
Feuilles + gaines sèches sur pied
95,45
6,61
15,25
2,03
30,68
45,43
0,86
0,24
Tiges sèches
96,68
4,41
7,13
0,62
35,64
52,20
0,52
0,08
MIL
Feuilles + gaines vertes
95,07
9,66
8,15
1,51
26,63
54,05
1,20
0,56
Tiges vertes
96,25
3,38
'7,09
1,38
34,75
53,40
0,58
0,25
Feuilles + gaines sèches sur pied
97,61
1,79
8,11
0,59
42,69
46,82
0,28
0,32
Tiges sèches
97,62
1,41
6,67
0,62
43,08
48,22
0,22
0,05
b - Fourrages ligneux
ta es
%
phénologiques
MS
%
%
%
%
%
%
%
Acacia albida
F
floraison
93,79
11,53
3,22
20,20
53,34
9,71
71,91
1,65
0,21
Acacia ehrenbergiana
F
floraison
93,55
11,22
5,19
12,42
58,56
6,16
69,03
1,46
0,24
Acacia nilotica var. adansonii
F
début fructification
94,05
9,10
2,52
11,66
70,17
6,55
49,34
1,08
0,18
Acacia nilotica var. nilotica
F
début fructification
94,59
10,44
3,14
12,24
66,87
7,31
61,79
1,45
0,18
Acacia raddiana
F
floraison
93,18
14,82
5,50
16,81
53,59
9,28
102,48
2,25
0,31
Acacia senega!
F
floraison
93,08
11,95
3,43
14,39
61,10
9,13
75,82
1,29
0,24
Balanites aegyptiaca
F
94,91
13,24
2,89
19,80
50,91
13,16
87,80
2,21
0,16
Bauhinia rufescens
F
fructification
94,10
12,95
1,79
18,26
55,32
11,68
85,11
2,34
0,34
Bauhinia rufescens
GS
94,35
9,41
1,50
31,54
53,14
4,41
52,22
0,48
0,32
F : Feuilles vertes
GS : Gousses sèches

172
2· Calcul des valeurs pastorales et des capacités de
charge
Ainsi que nous "avions déjà annoncé plus haut, la VP et la CC sont
deux indices bromatologiques ; comme tout indice, ce sont des artifices ou outils
synthétiques permettant de caractériser chaque pâturage par une seule valeur et de
pouvoir ainsi les hiérarchiser les uns par rapport aux autres.
Ces deux indices sont complémentaires : alors que la valeur
pastorale prend en compte la composition floristique, la contribution spécifique et la
qualité des espèces individuelles, la capacité de charge implique surtout la
production globale du pâturage et son utilisation. C'est d'ailleurs ce dernier aspect
(utilisation) qui rend sa détermination mal aisée ; en effet, l'utilisation ou la
consommation ne saurait être la même pour tous les pâturages et seule une
expérimentation avec le bétail peut véritablement résoudre le problème par les
performances zootechniques enregistrées. Malheureusement de tels résultats sont
peu nombreux. Des essais d'estimation du coefficient d'utilisation de la biomasse
herbacée par le bétail en milieu sahélien (Toutain et Lhoste, 1978) confirment à peu
près la valeur du tiers communément utilisé pour les calculs de capacité de charge
(35%). Boudet (1975b) estimait que la production potentielle (toutes espèces
confondues) ne peut être consommée qu'à 50%.
Sur une aire d'endodromie pastorale, on observe plusieurs passages
successifs des troupeaux sur les mêmes pâturages, utilisant progressivement les
refus des passages précédents, qui constituent les réserves fourragères les plus
sûres en saison sèche. Tenant compte de ces observations, des recommandations
des spécialistes de l'I.E.M.V.T. et du fait qu'une exploitation raisonnable d'un
pâturage doit assurer la pérennité de la végétation en maintenant une couverture
minimale du sol, nous avons retenu les taux d'utilisation de 35% pour les pâturages
sahéliens et 50% au niveau des pâturages soudaniens en général. Ces taux
baissent parfois à 30% pour les sites très sensibles à l'érosion et atteignent
exceptionnellement 70 à 80%, respectivement dans les bas-fonds soudaniens et les
mares sahéliennes.
Les valeurs ainsi obtenues correspondent à des capacités de charge
théoriques maximales à ne pas dépasser. Elles restent largement inférieures aux
charges actuelles pratiquées.
Le tableau 30 résume les principales caractéristiques de valeur des
divers groupements pastoraux étudiés.
La valeur pastorale est calculée selon la formule consacrée (Daget et
Poissonet 1971, 1972 ; Daget, 1974) qui s'écrit :
VP (%) = 0,2 ~ (CSj x Is) où
CSj est la contribution spécifique (ou fréquence relative) des espèces et
Is,
les indices spécifiques de qualité des espèces notées sur 5, d'où la constante
0,2.

173
La capacité de charge est calculée à partir de la phytomasse
maximale (expression relative de la production), du taux d'utilisation (U) et sur la
base de la consommation journalière de l'Unité Sovin Tropical (LIST), soit une
consommation de 6,25 kg de matière sèche par jour.
Elle est exprimée en UST/ha pour la période d'utilisation considérée
(saison des pluies, saison sèche ou toute l'année).
....u....
Production (kg MS/ha) x 100
c.e. (UST/ha/période d'utilisation) = 6,25 x Période d'Utilisation ü)

ESPECES DOMINANTES
PRODUCnmr VALEUR
CAPACITE -
PERIODE
- -
REPOUSSES
OBSERVATIONS
STATIONS
(t MS/ha) PASTORALE
DE CHARGE
et'"
DE SAISON
SUR LE PATURAGE
LIGNEUSES
HERBACEES
("')
UBT/ha!
D'UTILISATION
SECHE
~
Période Utilisation
C"
1
AêllëîâSëiïilgiïl
SCh09nsfii/dl8 graallS
1,17
36,9-7- -
o;f8 ---toute fannée
35%
nulleS
pauvre
-
CD
2
kt!t:iassyal
EragroSlis pi!œaet Panicum IaslUm
1,05
61,60
1,13
saison des ~uies·
nulles
satisfaisant
m
3
Balalitesaegypfaca
Cend/rus biflorus
4,34
62,95
0,77
saisonsèche·
nulles
satisfaisant
c
4
Balanitfll aegypfaca
Chloris prieurii et Dacty/oclflnium aegypfum
3,55
43,25
0,54
toute fannée

nulles
médioae
w
5
Balanites aegypfaca
El8grostill nmu/a
1,60
46,31
0,28
saisonsèche·
nulles
rrqtllI1
0
6
kt!t:iasenegaJ
Aristida mutabt1is
1,90
25,98
0,34
saison sèche

nulles
très pauvre
..
7
Balanites aegypfaca
C9nChrus biflorus et Dacty/octenium aegyptium
4,25
52,24
0,76
saisonsèche·
nulles
rrqtllI1
31

EchinochIolJ SDO. el Otyzs Stlf).
4 , 0 8 ·
10,04
saison des c1uies
80
néa6aeables
salisfaisant
"'tJ
..
_.
~ BiJJafIJ/fIS aegyptiacs etA seyal
Schoenefeldia gracilisel Loudetia r>goensis
1.52

0,86
Sùon des pluies
35
nulles
trèS pauvre
44
Ccmbr9Iummicrsnthum
SdlizlJChytiumexile
2 , 3 5 ·
0,42
saisonsèche
30
nulles
pauvre
:1
()
8
Butyrospennum pal8doxum
Pennis8Un pedi;e//alUm et A gayanus
-,
3,87
48,63
0,85
toute fannée
50
faibles
rrqtllI1
9
MilnlgyntJ inermis
Vefveria nigritanael PaniaJm anabaptistum
4,58
46,67
1,00
toute fennée

faibles
"C
rrqtllI1
m
10
Sc:Ierocarys birreael Combretum spp.
l.Dudetia togoensis et And. pseudapricus
2,94
37,20
2,01
saison des ~uies·
nulles
pauvre
-
CD
11
Butyrospennum paradoxum
SchizachyriJm exilesl Andropogonspp.
3,85
42,54
0,84
tOUle fennée

négfigeables
médioae
en
12
ScIerocarya birreael Combretum spp.
Digilaria horizontalis sI Dacty/oc18nium aegyptium
2,68
41,00
0,86
saison sèche

nulles
médioae
13
Butyrospennum paradoxum
Andropogon spp.
3,42
40,05
0,75
toute rennée

négfigeables
pauvre
()
m
..
14
Temrilala avicenniJTdes
Loue/etia togœnsis sI Msrida ksrstingii
2,89
32,26
1,97
saison des ~uies·
nulles
très pauvre
32
Burlcea africana
Andropogon pssudapricus el A lestigÎIJlUs
1,93
25,78
0,42
toute rennée

nulles
très pauvre
(D.m
_ ( )
33
Sl8rcUfa setigSI8
Andropogon pseudapricus sI Louds/ia tlgoensis
2,90
28,50
1,82
saison des ~uies·
nulles
très pauvre
c -
34
Butyrospennum paradoxum
Andropogon spp, l.Duds/ia togoensis
3,30
35,87
2,08
saison des ~uies

négfigeables
pauvre
Q.~
_. _.
(D.en
-
.....:1
35
Butyrospennum pal8doxum
Andropogonascinodis
2,23
35,20
0,49
toUle rannée

faibles
pauvre
~
36
Butyrospennum paradoxum
Brachiaria tata st Sslafia pa/lide-fusca
2,67
40,58
1,68
saison des ~uies·
nulles
pauvre
CD=
37
Butyrospermum paradoxum el Burlcea a.
Andropogon pseudapricus el Loudefa t1gOensis
2,96
31,53
1,86
saSon des ~uies·
nulles
très pauvre
en.Q
c
38
L8lneucidll
Andropogon pseudapricus et Loudef. t1gOensis
3,35
29,41
2,11
saison des ~uies·
nulles
très pauvre
CD
39
Butyrospennum paradoxum
A pssudapricus sI Sstaria pa'ide-fusca
4,00
33,32
0,87
toute fennée

nulles
très pauvre
en
40
P1erocarpus erinaceus
Andropogon spp el Setaria pallide-fuSCIJ
2,27
44,76
0,50
toute rennée

faibles
médioae
Q.
41
Burlcea .fricana
Loudetia togoensis et Schizachyrium exile
2,17
29,77
1,36
saison des pluies·
nulles
très pauvre
CD
42
Isoberfria doIca
Setaria
'de-fusca el Brachiaria lata
1,40
35,44
0,30
toute fannée
nulles
uvre
1
el
la $pp.
tsropogotl am ectsns el
ella sIm
3,8
3 ,9
0,51
toute ann
al es
pauvre
<
m
16
Danielia oIiveri et Butyrospennum p.
SchâachyriJm smgtineum et Monocymbilm C.
3,88
53,48
0,85
toute rennée
50
peu abondentes
rrqtllI1
-
17
Butyrospennumpal8doxum
Andropogotlascinodis
3,50
40,82
0,76
toute rennée
50
faibles
pauvre
CD
C
..
18
Butyrospennum pal8doxum
Loudetia simplex elA ascinodis
2,40
50,68
0,68
saison des ~uies
30
négfigeables
rrqtllI1
19
Mitragyna inermis
/mpsrata cy6ndrics st S. brevifo/ium
5,41
55,20
3,10
saison sèche
70
abondantes
satisfaisant
Q.
20
Mitragyna inermis
Vetiveria nigriranasl Oryza barthii
7 , 3 2 ·
4,20
saisonsèche
70
abondantes
satisfaisant
CD
21
Burkea africana
SChizachyriJmsfllgtineum slA ascinodis
4,90
58,30
1,07
toute rennée
50
peu abondantes
satisfaisant
en
22
fsoberliriadoka
AtBiIodisetS.sangvineum
4,40
54,94
0,96
toutefennée·
peuabondantes
rrqtllI1
23
Aizelia africana
SChizachyrVmsfllgtineum e/A ascinodis
3,40
54,08
0,74
toute rannée

peu abondentes
rrqtllI1
"m>
24
Combretum glutinosum
Loudefa t>goensis et Elionurus elegans
2,80
18,62
0,79
saison des ~uies
30
nulles
très pauvre
-c..
25
Terminalia maaoptera
Hypanhenia cyanesC9flS et S. platyphyt/um
6,45
65,15
1,41
toute rannée
50
abondantes
satisfaisant
26
Pt9l'OC8fPUS erinaceuset 8. paraeJoxum
Andropogon gayanus sI Hypan1lenÎIJ involucl8la
6,68
58,95
1,46
toUle rannée
50
peu abondentes
satisfaisant
m
CC
27
Mitragyna inermis
Hypan1lenia rulast Schizachyrium spp.
8,13
58,80
4,37
saison sèche
70
peu abondentes
satisfaisant
CD
28
AIrormosÎIJ 1. et Detarium m.
Andropogon ascinodis el Loudefa simplex
4,22
45,75
1,29
saison des pluies
30
négligeables
médiocre
tA
29
Danie'ia oHveri et Ptsrocarpuse.
Dihetetopogon amp/ec1ens el Ctsnium newtonii
5,93
45,67
1,30
toute fennée
50
peu abondentes
médioae
30
Anogeissus leiocarpus
8eckeropsis uniseta el A. l e c t o r l l m ·
non otservées possibilité de fauche

175
Conclusion
L'ensemble des aires pâturées, à l'exception des bas-fonds et des
mares, fournit peu de fourrages, de qualité médiocre. La valeur des pâturages
dépend essentiellement du climat, des sols et des modes de gestion de l'élevage.
• Le climat
Hormis le handicap de la saison sèche qui limite les productions
globales, la saison des pluies, même relativement longue dans les régions
soudaniennes, présente des contraintes pour la valeur des pâturages. En effet, les
espèces végétales pour accomplir leur cycle de développement sont obligées
d'adopter des modes de croissance rapide en début de saison. Elles sont alors vite
lignifiées et impropres à la consommation. Les jeunes stades, les plus
intéressantes qualitativement sont donc très fugaces.
Par ailleurs, l'évaporation intense ne permet pas aux graminées
annuelles d'entamer convenablement un deuxième cycle de développement à la
fin de la saison pluvieuse: les repousses restent faibles, voire négligeables dans la
plupart des cas.
• Les sols
D'une façon générale, les sols tropicaux sont pauvres en azote et
phosphore. C'est du reste la seule source minérale pour les plantes dans les
conditions naturelles.
• Les modes de gestion
Les charges animales pratiquées dégradent profondément les sols,
notamment au niveau de leur texture, ce qui engendre des répercussions
dramatiques sur les possibilités de drainage et les capacités de rétention en eau
des sols.
Par ailleurs, les exportations continuelles des éléments chimiques
du sol par le biais des déjections animales destinées aux champs de culture
(pacage) contribuent à accentuer le déficit minéral déjà évoqué.
Au total, des mesures d'amélioration des pâturages par des
introductions de légumineuses par exemple, ainsi que des mutations dans le
comportement des éleveurs sont nécessaires pour accéder à un élevage productif
et qui conserve les capacités de régénération des milieux.

176
©[}{]~~OIJ[ffi~
~
ANALYSES FACTORIELLES DES CORRESPONDANCES
VALEUR CARACTERISANTE DES ESPECES ET
DETERMINISME ECOLOGIQUE DES GROUPEMENTS
VEGETAUX
1 • GENERALITES
Les données brutes récoltées sur le terrain proviennent, comme
nous l'avons vu dans les chapitres précédents, d'un vaste espace rassemblant
diverses unités géographiques, floristiques et écologiques plus ou moins
individualisées, plus ou moins emboîtées les unes aux autres, et formant le plus
souvent des mosaïques.
La compréhension d'un tel espace commande une ordination la
plus logique possible des diverses unités ; ceci implique une analyse globale et
simultanée des relevés et des espèces et leur regroupement en ensembles plus
restreints et plus homogènes. L'étude classique des tableaux, utilisée en
phytosociologie s'avère longue, fastidieuse et de surcroît très intuitive.
L'analyse des correspondances due à Cordier en 1965 (cité par
Daget 1979) et plus particulièrement l'analyse factorielle des correspondances
(A.F.C.) développée par Benzécri et coll. apparaît de plus en plus, de toutes les
techniques de traitement numérique, comme la méthode la mieux adaptée à l'étude
de la végétation (Lacoste et Roux 1971 ; Bille 1975 ; Bonin et Roux 1978 ; Lacoste
1981 ; Lamotte 1985 ; de Foucault 1986a; Baient 1987...).
De nombreux ouvrages d'analyses des données consacrent de
larges extraits à la description de la méthode; on peut citer Benzécri et coll. (1980 a
et b ; 1984), Voile (1985), Daget (1979), de Lagarde (1983), Escofier et Pagès
(1988) ... Sans entrer dans de longues considérations, rappelons tout simplement
que dans son principe, l'A.F.C. a pour but la représentation spatiale d'un ensemble
d'objets étudiés en fonction d'un nombre quelconque de variables ou de
caractères, représentation qui permet de visualiser les affinités et les proximités
naturelles de ces objets.

177
Dans notre cas précis les objets sont les stations, représentées
chacune par un relevé moyen et les variables correspondent aux espèces qui s'y
trouvent. Chaque espèce apparaîtra au sein du groupe de relevés auquel elle est
statistiquement liée, ou en position intermédiaire entre plusieurs groupes si elle
leur est commune.
Des aides à l'interprétation figurent sur les sorties d'ordinateur, ce
qui permet d'éviter le piège des fausses proximités dues aux effets de perspective.
Par exemple, lors de l'analyse comportant 44 R x 366 E, le tableau
32, tiré de ces aides, présente les valeurs de contributions des points les plus
pertinents qui ont le plus déterminé la construction des axes factoriels. Les
contributions absolues (CTR) indiquent la contribution des points à l'inertie des
axes ; les contributions relatives (COR) indiquent la contribution de l'axe au
positionnement des points, c'est-à-dire la qualité de représentation de ces points et
enfin, les coordonnées des points peuvent aider à quali'fier un facteur (ou axe).
Le COR est le cosinus au carré de l'angle fait, au centre de gravité
du nuage, entre l'axe considéré et la position d'un point dans l'espace
multidimensionnel. C'est aussi un coefficient de corrélation (exprimé en millième
sur les sorties) et un point sera d'autant bien corrélé avec un facteur que son COR
est voisin de 1 (Benzecri et coll. 1980).
Au niveau de la qualité de représentation de nos cartes factorielles,
notons que certains points même non significatifs au seuil de 5% sont quelques fois
pris en compte dans la hiérarchie des CTR décroissants pour des raisons de
commodité, les interprétations s'appuyant de façon privilégiée sur les points de
plus fortes contributions (Escoffier et Pagès, 1988).
Dans la pratique, il ressort des études réalisées sur des matrices
d'inertie de nuages purement stochastiques, que les axes cessent d'être
interprétables bien avant de cesser d'être "significatifs" au sens statistique du mot
(Voile, 1985).
Il • ANALYSE EN MODE BINAIRE ABSENCE/PRESENCE
1 • Analyse globale des ensembles Relevés/Espèces
ENSEMBLE 1: 44 R x 366 E
Cette analyse globale en absence/présence s'applique à une
matrice de 44 relevés x 366 espèces. Elle concerne l'ensemble des stations et des
espèces aussi bien ligneuses qu'herbacées.

178
Tableau 31 • Caractéristiques numériques. et Importance des axes
factoriels
Axe
Valeur DrODre
% Inertie
% Cumulé
1
07281
8,05
8 05
2
06963
7,70
1575
3
05959
6,59
2234
4
05398
597
2831
5
05098
564
3395
Le tableau 31 présente les valeurs propres et les taux d'inertie
relatifs aux 5 premiers facteurs (axes) ; les facteurs 1 et 2 n'expliquent que 8,05 et
7,7% respectivement de l'inertie totale du nuage. Ces taux sont faibles mais
normaux, vu le type de tableau traité. La diminution régulière des valeurs propres et
des taux d'inertie indique une grande hétérogénéité des facteurs en cause et leur
action synergique.
La projection du nuage des points relevés et points espèces dans
le plan formé par les axes 1 et 2 (Fig. 31) a la configuration d'une parabole: c'est
l'effet Guttman bien connu en A.F.C. et qui a fait l'objet d'études approfondies
(Bachacou, 1973) ; il traduit l'intensité d'un facteur d'échelle dans les données
soumises au traitement.
Tableau 32 : Eléments déterminants dans la construction des axes et
leurs contributions (Analyse 1)
.
AXE 1
+
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
30
Forêt dense sèche
18
39
363
430
31 Prairie aquatique
28
Savane arborée et arbustive
17
79
211
268
20 Prairie aquatique
29
Savane boisée
14
58
66
163
09 Savane herbeuse bas-fonds
56
78
19 Savane herbeuse bas-fonds
30
84
27 Prairie aquatique
Espèces
Espèces
017
Afromosia /axiflora
3
123
39
526
016 Aeschynomone indics
033
Andropogon ascinodis
3
144
38
557
271
O'Yza barthii
076
Butyrospermum paradoxum
3
361
26
367
385 Echinochloa stagnina
237
Lannea acida
3
200
042
Annonasen8ga/ens~
2
151
26
367
392 Sphenoc/ea zey/anica
24
472
.l,11
Hyptis spicigera
23
257
158 Eragrostis pi/osa
22
307
264 Mitragyna inerm~

179
-
AXE 2
+
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
20
Ensemble des relevés
91
110
160
332
05
19
de milieux hydrophytiques
60
80
133
331
06
31
sahélien et soudaniens
45
51
97
266
07
Ensemble
des
relevés
27
20
53
81
198
01
sahéliens
77
198
04
xerophytiques
70
260
03
24
88
02
Espèces
Espèces
264 Mitragyna inermis
13
170
54
592
008 Acacia raddiana
027 A/ysicarpus ovalifolius
12
320
54
592
361
Tragus racemosa
026 A/ysicarpus g/umaceus
11
144
43
516
248 Limeum viscosum
067 Brachiaria def/exa
11
124
36
434
087 Chloris prieurii
167 Evo/vu/us a/sinioides·
11
204
35
444
093
Chloris prieurii
271
Oryza barthii
11
155
31
336
213
/ndigofera aspera
29
299
362
Tribu/us terrestris
26
359
048 Aristida mutabilis
22
328
009 Acacia senega/
22
589
053 Ba/anites aegyptiaca
22
565
382 Zornia alochidiata
-
AXE 3
+
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
19
Relevés de milieux
278
314
477
463
31
Mare sahélienne
20
hydrophytiques
191
199
27
soudaniens
15
34
Espèces
Espèces
026 A/ysicarpus g/umaceus
32
364
42
482
385 Echinoch/oa stagnina
370 Vétiveria nigritana
31
401
032 Andropogon africanus
31
280
42
482
392 Sphenoc/ea zey/anica
034 Andropogon cana/icu/atus
31
280
22
373
133 Cyperus a/opecuroides
212 /mperata cylindrica
31
280
22
373
152 Echinochloa colona
245 Leptoch/oa caeru/escens
31
280
22
373
225
lpomoea aquatica
276 Panicum fluviicola
31
280
22
373
272 Oryza Iongistaminata
264 Mitragyna inermis
30
343
L'axe 1 oppose à ses deux extrémités les formations mésophiles
sur sols bien drainés, à tendance sylvatique, sud-soudaniennes (partie négative) et
les formations prairiales hydrophytiques mal drainées de bas-fonds et mare aussi
bien soudaniennes que sahélienne (partie positive).
Chacun de ces groupes rassemble les espèces qui lui sont
caractéristiques (tableau 32) :
• Butyrospermum
paradoxum,
Lannea
acida,
Annona
senegalensis, Andropogon ascinodis, Afrormosia laxiflora ... pour les formations
boisées sud-soudaniennes.
• L'ensemble des espèces de mare sahélienne telles Echinochloa
stagnina, Scirpus jacobii, Oryza longistaminata, Nymphea micrantha, Sphenoclea
zeylanica ainsi que d'autres espèces hydrophiles comme Aeschynomene indica,

180
385
060
@) Stationshydromorphes
@ Stations sahéliennes
@ Stations de transition soudano-sahéliennes
@ Stations nord-soudaniennes
@ Stations de transition ; Tiogo
133
@ Stations sud-soudaniennes
271
016
370
264
032
026
@)
202
zn
@)
005
019
@
lI61
054
086
093
265
@
®
008
313
037
~@087
o 028
284
009
0
@
"lt11
104
192
136
205
053160

2
Fig. 31
Carte factorielle 1 : plan Fl/F2 de l'AFC 44 R x 366 E.

181
Oryza barthii, Hyptis spicigera et Mitragyna inermis, pour les formations prairiales
hydrophytiques.
Entre ces deux groupes et en
positions intermédiaires,
s'échelonnent successivement du côté négatif vers le côté positif de l'axe, les
relevés et espèces nord-soudaniens plus proches de l'origine, puis les relevés et
espèces sahéliens xérophytiques.
Dans cette représentation, le relevé 02 se détache nettement des
autres relevés sahéliens et se rapproche des groupements plus humides et mal
drainés, ce qui n'est pas sans rappeler les conditions édaphiques bien particulières
de cette station: forte teneur en argile, occasionnant des inondations temporaires
en saison des pluies, alternant avec des phases d'assèchement drastique
notamment vers la fin de l'hivernage. A cette époque on observe de nombreuses et
importantes fentes de retrait sur le sol.
L'axe 1 peut être interprété comme un axe de complexité
structurale (structure de la végétation avec l'opposition formations boisées et
formations prairiales, structure du sol déterminant son régime hydrique avec
l'opposition entre sols bien drainés et sols mal drainés).
L'axe
2 oppose,
dans sa partie
négative,
les
stations
hydrophytiques inondées aux stations xérophytiques sahéliennes dans sa partie
positive, avec les stations soudaniennes mésophiles dans la partie centrale proche
de l'origine.
Le tableau (32) donne les valeurs de contributions des éléments
les plus déterminants de cet axe qui peut être interprété comme un facteur
d'humidité.
Au total, le plan principal (F1/F2) laisse apparaître une dissociation
de l'ensemble des relevés et des espèces en 3 nuages :
• le nuage 1 regroupe l'ensemble des stations inondables
soudaniennes et sahélienne et leurs espèces caractéristiques,
• le nuage Il regroupe l'ensemble des stations exondées
sahéliennes et leurs espèces caractéristiques,
• le nuage III rassemble, près de l'origine des axes, l'ensemble des
stations exondées soudaniennes et leurs espèces caractéristiques.
Si l'on examine le facteur 3 (tabl. 32), on s'aperçoit qu'il est
déterminé uniquement par les stations inondées et leur cortège de caractéristiques
hydrophiles. Cet axe oppose les stations hydromorphes soudaniens d'un côté et
sahélien de l'autre.
Il peut être considéré comme un facteur de différenciation
géographique pour les stations hydromorphes. On peut donc dire que l'étude des
facteurs les plus significatifs ayant présidé à la structuration des données, met en
relief des déterminants liés principalement à la structure des formations végétales,

182
à l'humidité des stations et à la latitude. Ces trois groupes de facteur restent
cependant très dépendants les uns des autres comme le montre bien les valeurs
très voisines des taux d'inertie.
Enfin, si l'on considère à nouveau le plan principal (F1/F2) et plus
particulièrement le nuage III formé par les relevés et espèces des stations
exondées soudaniennes, on y perçoit deux sous-groupes de constellations formés
par:
• les relevés sud-soudaniens et leurs caractéristiques,
• les relevés nord-soudaniens très proches de l'origine des axes,
avec une certaine dissociation des espèces subsahéliennes typiques, faisant le
pont avec le précédent nuage Il, sahélien.
Les éléments agrégés près de l'origine suscitent un deuxième
traitement qui a pour but d'éclater cet ensemble pour mieux en comprendre
"organisation.
2 • Analyse partielle Relevés/Espèces
ENSEMBLE Il : 18 R x247 E
Après la suppression des stations sahéliennes et des stations
hydrophytiques soudaniennes bien individualisées par l'analyse globale, et des
espèces végétales qui leur sont annexées, des analyses successives nous ont
permis d'extraire également les relevés de transition (32 à 44) suffisamment
proches des relevés nord-soudaniens typiques, ainsi que le relevé 24 situé en
région sud-soudanienne et de caractère particulier bien connu (bowal).
L'analyse qui va être présentée ne concerne plus que les relevés
soudaniens typiques (nord et sud-Soudan) soit 18 relevés et les 247 espèces
correspondantes.
Le tableau 33 illustre l'importance des 5 premiers axes factoriels et
l'intérêt particulier des deux premiers qui a eux seuls expliquent 27% de l'inertie
totale du nuage.
Tableau 33 : Valeurs propres, pourcentage d'inertie et Importance des
5 premiers facteurs
Facteurs
Valeurs oroores
% Inertie
% Cumulé
1
07019
1671
16,7
2
04323
1029
27
3
03258
776
34,76
4
03212
765
42,41
5
02881
686
4927

183
mz
@
052
169
ln
240
188
002
106
170
@@
085
®
042
®
167
110
GD
076
-Ci'@----064-------+198
AXEl
253
109
036
326
®
CD
194
®
0t7
138
@
3B3
@
384086
128
056
360 294
266 033
®
210
318@
320
®
279
@
206
254
154@
367
037
Fig. 32
Carte factorielle II : plan F 1/F2 de l'AFC 18 R x 247 E.

186
camaldulensis et Anacardium occidentale qui ressortent dans l'analyse avec
d'autres espèces caractéristiques de stades de reconstitution très avancées des
jachères, telles Tinea bartheri, Biophytum petersianum, Melochia corchorifolia,
Ipomoea spp. et Digitaria gayana.
La station 10 est une savane arborée très claire à strate arbustive
très développée, sur glacis moyen et correspondant à un milieu plutôt dégradé,
surpâturé et caractérisé par des espèces telles Ctenium elegans, Commiphora
africana, Borreria stachydea, Capparis corymbosa, Andropogon fastigiatus
et
Acacia spp.
Entre ces deux stations, du côté négatif vers le côté positif de l'axe
3, s'organisent successivement les stations 14, 08, 11 et 12, traduisant un gradient
de dégradation croissant.
Cette distribution permet de considérer l'axe 3 comme un facteur
d'anthropisation qui oppose dans la région nord-soudanienne, les stations plus ou
moins reconstituées aux stations dégradées. Au total, cette deuxième analyse
renseigne sur la distribution phytogéographique des espèces et le degré de
dégradation des milieux, ce qui contribue à expliciter les dynamiques végétales et
leurs relations avec certains déterminismes liés à l'exploitation humaine.
Dans les études pastorales, l'accent est le plus souvent porté sur
les strates herbacées: Peut-on définir des regroupements valables uniquement sur
la base des herbacées, sans tenir compte des ligneux qui sont les éléments les
plus durables des écosystèmes? Les avis des auteurs sont quelque peu partagés
sur la question.
Pour Aubreville (1950, cité par Monnier, 1979), les arbres, plus
longévives, possèdent une valeur indicatrice supérieure à celle des flores
herbacées et par conséquent, sont les réactifs les plus sensibles du milieu. Ce
point de vue est partagé par César (1990). Gounot (1969) et plus récemment de
Foucault (1986 b), considérant le paysage comme une forme fractale, pensent que
les herbes, qui en sont les éléments les plus fins, intègrent davantage les
microvariations du milieu et ont donc un pouvoir résolutoire plus grand.
Le point de vue de Monnier (1979) se veut plus conciliant : "Si
l'arbre dessine le paysage, l'herbe habille la terre et donne de la région /'image de
la richesse ou de la misère". La comparaison des résultats des analyses qui vont
suivre avec ceux précédemment obtenus nous éclairent sur cette question, pour le
cas précis des aires pâturées.
Les analyses ci-dessous utilisent uniquement les herbacées qui
sont, rappelons-le, la principale source d'alimentation du bétail en élevage
traditionnel. Nous présenterons pour commencer une analyse globale de
l'ensemble des 44 stations en mode absence/présence ; ensuite nous aborderons
l'analyse partielle sur un tableau réduit, ne comportant plus que les 39 stations dont
l'abondance des espèces a été quantifiée par leurs fréquences relatives.

187
3 - Analyse globale sur les herbacées
ENSEMBLE III : 44 R X 266 E
Tableau 34 : Caractéristiques numériques et Importance des axes
factoriels
Facteurs
Valeurs propres
% Inertie
% Cumulé
1
07433
8,1
8 1
2
06938
76
157
3
06193
68
225
4
05900
6,4
289
5
0,5116
5,6
345
Les valeurs restent assez voisines et faibles, ce qui est normal pour
une matrice de cette taille, en mode binaire.
Tableau 35 : Interprétation des axes factoriels et hiérarchie des
facteurs expliquant la différenciation des aires pâturées
Facteurs
et
CARACTERISTIQUES DES STATIONS
Sianifications · Ensemble des relevés Formations steppiques
Tragus racernosa, chloris
AXE 1
sahéliens
et prairie aquatique
prieurii, Eragrostis pilosa,
Latitude
Cenchrus bit/orus...
Relevés sud
Formations boisées
Monocymbium caresii-
soudaniens
forme,
Schizachyrium
sanguineum, Andropo-
+
Don ascinodis...
· Relevés de milieux
Formations herbeuses
Tragus racernosa, Aristi-
sahéliens exondés
de dunes
da mutabilis, Cenchrus
AXE 2
bit/orus...
Humidité
Relevés de milieux
Prairies aquatiques
Oryza spp. Echinochloa
inondés sahéliens
stagnina, Nymphea mi-
+
et soudaniens
crantha...
· Relevés de milieux
Prairie aquatique et
Brachiaria mutica, Setaria
soudaniens ouverts
savanes arborées
sphacelata, Borreria ver-
AXE 3
ticillata...
Complexité
Structurale
Relevés de milieux
Forêt dense sèche et
Andropogon tectorum,
soudaniens ± fermés
savane boisée
Amorphophallus abyssi-
+
nicus, Cissus spp. Mono-
cvmbium ceresiiforme...

188
Facteurs
et
CARACTERISTIQUES DES STATIONS
Sianifications - Relevés de milieux
Prairie aquatique
Setaria sphacelata, Jus-
soudaniens inondés
siae abyssinica, Enhydra
AXE 4
f1uctuans.
Différenciation
géographique
Relevés de milieux
Prairie aquatique
Echinochloa stagnina,
des stations
sahéliens inondés
Neptunia oleracea, 5cir-
hydromorphes
pus jacobii, Nymphaea
+
micrantha...
- Relevés de la localité
Savanes soudanaises
Andropogon schirensis,
de Sideradougou
typiques
Schizachyrium sangui-
AXE 5
neum,
Monocymbium
Différenciation
ceresiiforme...
géographique
des stations sud
Relevés de la localité
Savanes soudanaises
Antidesma venosum,
soudaniennes
de Tournousséni
à tendance guinéennes
Cissus spp. Phyllanthus
reticulatus, Anchomanes
+
. difformis...
La carte factorielle F1/F2 (Fig. 34) illustre parfaitement les nuages
décrits dans la première analyse globale (ensemble 44 R x 366 E), ce qui montre
bien que l'on peut se baser uniquement sur l'analyse des strates herbacées pour
établir une typologie des groupements végétaux des territoires pastoraux. Les
5 facteurs extraits de l'étude des herbacées correspondent aux 5 premiers facteurs
(sur les 6) déjà mis en évidence lors des deux précédentes analyses, qui ne
comportaient que 3 facteurs examinés dans chaque cas. Ce résultat confirme le fort
pouvoir résolutoire des herbacées qui a elles seules, apportent au moins autant
d'informations que l'ensemble des groupes taxinomiques réunis.
Un niveau de signification plus fin va exiger des mesures plus
élaborées que la simple notation de présence ou d'absence des espèces, comme
le montrera l'analyse suivante, qui prend en compte les fréquences relatives des
espèces.
Il - ANALYSE SUR TABLEAU QUANTITATIF DE FREQUENCES
ENSEMBLE IV : 39 R x220 E
Les 5 stations manquantes et leurs espèces correspondent à des
milieux non quantifiés pour des raisons de difficulté d'accès et d'implantation du
dispositif des points quadrats ; il s'agit des stations 20-30-31-43 et 44.
Dans cette analyse, chaque espèce au niveau d'une station, est
affectée d'un poids qui est sa fréquence relative moyenne, c'est-à-dire sa
contribution spécifique au groupement considéré.
Les valeurs propres et les taux d'inertie des facteurs extraits sont
indiqués dans le tableau 36.

189
C® Stations hydromorphes
@ Stations sahéliennes
@ Stations de transition soudano-sahéliennes
@ Stations nord-soudaniennes
@ Stations de transition; Tiogo
@
Stations sud-soudaniennes
164
035
116
123
226
@)
014
120
003
094
019
118
224
157
023
005
@
@@
049
@) 229
~
----------------------~-~.
.
@
089~
243
232
086
105
@
041
034
(9)
@
182
161
~010
025
Fig. 34
Carte factorielle IV : plan F1/F2 de l'AFC 44 R x 266 E.

190
Tableau 36
Caractéristiques numériques et Importance des axes
factoriels
Facteurs
Valeurs oroores
% Inertie
% Cumulé
1
07339
10
10
2
05928
8 1
18 1
3
05342
73
254
4
03886
53
307
5
03715
5 1
358
Les éléments pertinents de l'analyse (valeur des CTR et COR)
figurent dans le tableau IV.3 en annexe IV.
Le tableau 37 résume la hiérarchie des facteurs et leurs
significations.
L'axe 1, oppose dans sa partie négative les milieux sud-
soudaniens, aux milieux sahéliens du côté positif.
Les éléments pertinents qui ont le plus contribué à la construction
de cet axe sont les points-relevés et espèces des milieux argileux (soudaniens et
sahéliens) mal drainés. L'axe 1 peut donc être interprété comme un axe de
sécheresse écologique croissante.
Par ailleurs, si l'on considère les valeurs de CTR décroissantes des
points relevés d'un côté ou de l'autre de l'axe 1 (tab\\. IV.3 en annexe), on décèle un
gradient secondaire de drainage croissant, correspondant à une diminution de la
teneur en argiles des sols :
• de la prairie aquatique à la savane boisée en région sud-
soudanienne,
• de la steppe arborée dense (sur argiles) aux formations
herbeuses de dunes (sur sables) en région sahélienne.

191
Tableau 37 : Interprétation des axes factoriels et hiérarchie des
facteurs dans la différenciation des aires pâturées
Facteurs
et
CARACTERISTIQUES DES STATIONS
Significations · Relevés de milieux
Prairies aquatiques et
Schizachyrium brevifo-
sud soudaniens
savanes arborées denses
lium, /mperata cylindrica,
AXE 1
Schizachyrium sangui-
Sécheresse
neum...
écologique
Relevés de milieux
Steppe arborée dense
Eragrostis pi/osa, Schoe-
sahéliens
steppes arbustives et
nefe/dia graci/is, Aristida
herbeuse
mutabilis, Cenchrus bit/o-
+
rus...
· Relevés de milieux
Prairies aquatiques
S. brevifolium, /. cylindri-
soudaniens inondés
ca,
Hyparrhenia rufa,
AXE 2
Andropogon canalicu/a-
Drainage
tus...
Relevés de milieux
Savanes arborées denses
S. sanguineum, Andro-
soudaniens exondés
savanes arborées et
pogon ascinodis, Mono-
+
arbustives.
cvmbium ceresiiforme
· Relevés de milieux
Savane herbeuse
Panicum anabaptistum,
nord-soudaniens
Savanes arborées dégra-
Vetiveria nigritana, An-
AXE 3
mal drainés
dées
dropogon pseudapricus
Zonation
Loudetia togoensis...
des milieux
mal drainés
Relevés de milieux sud
Prairie aquatique et fonna-
/. cylindrica, Eragrostis
soudaniens et sahéliens
tions boisées sud souda-
pi/osa, S. sanguineum,
+
inondés
niens et sahélien
AndroDoaon ascinodis..
· Relevés de milieux à
Savane herbeuse de bowal Andropogon pseudapr~
sol mince (cuirasse)
savane arborée et arbusti-
cus, /oudetia togoensis,
AXE 4
ves
Microch/oa indica..
Profondeur du sol
Relevés de milieux à
Savane herbeuse de bas-
Panicum anabaptistum,
sol profond
fond, Formations arborées
Vetiveria nigritana, An-
denses sud soudaniennes
dropogon
ascinodis,
+
et sahéliennes
Eraarostis Di/osa...
· Relevés des dunes
Steppes herbeuses
Cenchrus bit/orus, Zornia
(sables)
g/ochidiata, Aristida mu-
AXES
tabilis, Eragrostis tremu/a
Texture du sol
Relevé de terrasse
Steppe arborée
Eragrostis pi/osa, Pani-
basse (argiles)
dense
cum /aetum, Schoenefe/-
+
dia araci/is...
Il apparaît donc, que sur un même type de sol, en l'occurrence les
argiles, la végétation réagit par une différence de structure exprimée par la forme
biologique dominante, selon que l'on se trouve en région soudanienne ou
sahélienne. Nous retrouvons là un fait apparemment paradoxal, bien connu des
écologistes qui est qu' "en région sahélienne, les sols sablonneux perméables, qui
laissent s'infiltrer l'eau, auront une végétation plus exubérante que les sols argileux
qui la retiennent (lorsqu'ils ne sont pas saturés)". (Koechlin, 1963 ; Adam, 1966 ;

192
019 • •
067
i2
06. 111;
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107
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018
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- - - - - - - - 180
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103
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219
169
150
~
005
172
0CI7
004
108
~
@
Stations sud-soudaniennes
101
~ Stations de transition; Tiogo
~
Stations nord-soudaniennes
~
Stations sahéliennes
ao Stations hydromorphes
165
011
Fig. 35
Carte factorielle V : plan F 1/F2 de l'AFC 39 R x 220 E.

193
Raynaut et al., 1988). C'est cette contrainte édaphique qui fait de la station 2
(depuis la sécheresse chronique) la moins productrice des unités pastorales
sahéliennes étudiées (seulement 1,OS t MS/ha en 1988).
L'axe 1, qui englobe le mieux les déterminismes qui ont présidé à
la répartition des groupements végétaux, laisse ainsi percevoir comme un "bruit de
fond", la complexité et la diversité des faits biologiques en cause.
Finalement, le facteur drainage évoqué comme un "bruit de fond"
au niveau de l'axe 1 sera repris plus clairement au niveau de l'axe 2 (Tab!. 37). Cet
axe oppose du côté positif les milieux soudaniens exondés bien drainés et leurs
espèces caractéristiques aux milieux soudaniens inondés et leur cortège 'fIoristique
associé, du côté négatif; c'est assurément un axe de drainage croissant des
stations soudaniennes.
L'axe 3 oppose dans sa partie négative les milieux intermédiaires
nord-soudaniens mal drainés aux mêmes types de milieux (mal drainés) des
régions extrêmes sud-soudaniennes et sahéliennes. Cet axe peut être interprété
comme un axe de zonation des milieux mal drainés.
Ces résultats illustrent fort bien la difficulté qui réside parfois dans
l'attribution d'un nom à un axe, en l'occurrence le premier qui, lorsqu'un effet
Guttman est signalé, apparaît comme la résultante de plusieurs autres facteurs,
selon la propriété suivante : "Ie facteur de rang S est une fonction polynôme de
degré
S du premier' (Escofier et Pagès, 1988). Ainsi, les axes 4 et S reprennent-ils
à leur compte certains aspects de l'édaphisme (Tableau 37).
Au niveau des cartes factorielles, le plan principal F1/F2 (Fig. 3S) se
présente comme ceux des ensembles 1et III précédemment étudiés. On distingue:
• un nuage formé par l'ensemble des relevés de milieux
hydromorphes soudaniens (stations 19,27,9 et 2S),
• un nuage rassemblant l'ensemble des autres relevés de stations
soudaniennes exondées ; les stations et espèces nord-soudaniennes étant plus
proches de l'origine des axes. Les stations 10 et 12 notamment présentent une
tendance sahélienne,
• un nuage composé par les stations sahéliennes, avec la station 2
(steppe arborée dense sur argiles) qui s'isole très nettement.
Sur la carte factorielle F1/F3 (Fig. 36), que l'on pourrait titrer
"comportement hydrique des sols en fonction du climat", le nuage de points se
dissocie suivant trois directions privilégiées, sous la forme d'une étoile à trois
branches, correspondant aux trois grandes régions climatiques du pays:
• région sud-soudanienne
• région nord-soudanienne
• région sahélienne

194
3
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1
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008
180
029
056
060
080
219
003
Fig. 36
Carte factorielle VI : plan FI IF3 de l'AFC 39R x 220 E.

195
Chaque direction représente un gradient croissant de la teneur en
argile du sol, en rapport avec les possibilités de submersion.
Au total cette analyse révèle des facteurs climatiques et édaphiques
jouant un rôle déterminant dans le bilan hydrique du sol.
Ces facteurs apportent ainsi des informations plus fines sur
l'organisation spatiale des groupements que celles dégagées lors des précédentes
analyses en absence-présence.
En conclusion, nous pouvons retenir:
• que les herbacées, quoique fugaces, ont une valeur indicatrice
au moins égale à celle
des flores ligneuses, contrairement au point de vue
d'Aubréville (1950 in Monnier 1979).
• que les analyses en mode binaire absence-présence révèlent
des déterminants d'ordre phytogéographique, qui expliquent la répartition des
groupements végétaux et des espèces, tandis que les analyses de tableau
quantitatif (tableau de 'fréquence ou d'abondance-dominance), qui affecte un poids
à chaque espèce selon le milieu où elle se trouve, sont plus pertinentes et dégagent
des déterminants écologiques de signification plus fine, permettant d'établir des
relations causales directes de cette répartition et du niveau de production de ces
milieux.
• Si certains déterminismes comme la latitude et l'humidité
apparaissent comme triviaux, il n'en demeure pas moins qu'ils confirment
l'efficacité du plan d'échantillonnage. En revanche, des déterminismes comme
l'anthropisation étarJ'a priori moins évident, et le gradient d'anthropisation dégagé
supplé grandement à l'insuffisance des données en matière de dynamisme des
groupements végétaux et des milieux.
• Enfin, il convient de rappeler que l'apport de l'analyse
multidimensionnelle ne saurait se substituer à la connaissance du terrain sans
laquelle toute interprétation biologique des facteurs serait vaine.
Globalement, on peut dire que l'A.F.C. nous a permis de structurer
et de visualiser tel dans un "macroscope" l'ensemble de nos données ; les aires
pâturées de notre dition apparaissent alors comme un "réseau de systèmes
écologiques" distribués du sud vers le nord selon un gradient de sécheresse
croissante. Chaque système écologique correspond à une concentration de
groupements végétaux formant un ensemble plus homogène. L'assemblage de ces
groupements résulte de la variation simultanée des espèces qu'ils contiennent le
long des axes factoriels, selon leurs affinités.
Ces ensembles plus ou moins disjoints forment un continuum dans
l'espace des territoires étudiés.

196
Si les différents axes factoriels permettent de dégager les
déterminismes écologiques des groupements végétaux, leur interprétation
phytosociologique exacte pose encore des problèmes. En effet, la question des
associations végétales reste fort délicate dans des formations pâturées donc
constamment perturbées, où les concepts d'équilibre et de stabilité sont à manier
avec beaucoup de discernement.
Nous ne voudrions pas trancher prématurément une question aussi
délicate. C'est pourquoi, comme Sillans (1958), Koechlin (1961), Raynal (1963) ...
plutôt que d'associations, nous préférons parler de groupements végétaux
caractérisés par des espèces ou des groupes d'espèces trouvant dans un espace
donné leur optimum écologique.
IV • APPLICATION
:
ELEMENTS
POUR
UNE
TYPOLOGIE
DES
TERRITOIRES PASTORAUX
Les variations floristiques révélées par le premier facteur de "A.F.C.
du tableau de 'fréquences peuvent être davantage soulignées par une ordination.
Les relevés et les espèces sont rangés selon leur coordonnées respectives le long
de l'axe 1. On obtient ainsi un autre tableau synthétique (Tabl. 38) dont la première
diagonale est matérialisée par une concentration des valeurs élevées de
fréquences relatives. A partir d'un tel tableau, il est possible de définir des "ruptures
floristiques", niveaux à partir desquels la 'flore subit un renouvellement (ou un
remplacement) important (Lecompte 1987).
On matérialise ainsi, du Sud vers le Nord, selon le gradient de
sécheresse écologique (axe 1), des ensembles homogènes de relevés et leurs
espèces associées, sur la base de leurs proximités.
De telles ordinations, réalisées sur des bases statistiques, sont de
plus en plus utilisées en phytosociologie (de Foucault, 1986).
Les ensembles définis (ou système écologique) peuvent être
considérés comme un assemblage de groupes écologiques régionaux
(Duvigneaud, 1949 ; Morat, 1973) dont les différentielles géographiques
caractérisent chaque système écologique régional.
Différentielles géographiques des groupes écologiques sud-
soudaniens
a - Sols hydromorphes
Andropogon africanus
Andropogon canaliculatus

Imperata cylindrica
Leptochloa caerulescens
Hygrophila auriculata
Oryza barthii


197
m R27 R25 R22 R23 R21 RI8 RII R26 R28 R2'J RIS RI7 R351lO' 837 R'O R3. R21R33 R32 R08 RII RI3 R38 R39 Rll R36 R'2 RII RIO RI2 R03 R07 ROS 801 R06 ROIR02 ISDI5H
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Tab!. 38
Tableau synthétique extrait de l'ordination des relevés et
des espéces le long de "axe 1 de l'AFC 39 R x 220 E et Illustrant la
répartition géographique des groupes écologiques

198
b - Sols drainés
Andropogon schirensis
Beckeropsis uniseta
Elionurus pobeguinii
Schizachyrium sanguineum

Loudetiopsis scaëttae
Hyparrhenia subp/umosa

Monocymbium ceresiiforme
Hyparrhenia invo/ucrata
Ctenium newtonii

Différentielles géographiques des groupes écologiques de la zone de
transition Soudan-sud/Soudan-nord
Panicum anabaptistum
Cyanotis /anata
Vetiveria nigritana
Po/ycarpaea corymbosa
Tripogon minimus
Borreria filifo/ia
Fimbristylis debi/is
Sporobo/us pyramida/is
Rytachne triaristata
Crota/aria arenaria
Différentielles géographiques des groupes écologiques nord-
soudanlens
Cucumis mutuliferus
Ch/oris pi/osa

Différentielles géographiques des groupes écologiques sahéliens
Limeum pterocarpum
Eragrostis pi/osa
Amaranthus graecizans
C%cynthis citrullus
Cenchrus bit/orus
Crota/aria podocarpa
Limeum viscosum
Portu/aca grandit/orum
Tribu/us terrestris
Sesamum a/atum
/ndigofera aspera
Cenchrus prieurii
Ch/oris prieurii
Aristida funicu/ata
Tragus racemosa
Mollugo nudicau/is
Aristida mutabi/is
Brachiaria det/exa
Panicum /aetum
\\1 apparaît une nette différenciation des régions extrêmes sud-
soudanienne et sahélienne.
La région nord-soudanienne à paysage agreste, ne présente guère
que deux différentielles géographiques. Quoique les relevés ne soient pas
exhaustifs, ce résultat reflète parfaitement la situation réelle de ces milieux.

199
TROISIEME PARTIE
CONSIDERATIONS GENERALES
ET DISCUSSIONS

200
TYPOLOGIE DES AIRES PATUREES
En guise de récapitulation des pnnclpaux types de pâturage
rencontrés au Burkina Faso, nous proposons une première typologie, basée sur les
analyses factorielles des correspondances effectuées sur les différents tableaux
Relevés - Espèces.
Il ressort de ces analyses que :
• les herbacées, à elles seules, expliquent autant l'organisation et
la répartition des groupements végétaux que l'ensemble de la flore, c'est-à-dire
espèces ligneuses et herbacées considérées à la fois; ce résultat prouve que les
herbacées, quoique fugaces, ont une valeur indicatrice au moins égale à celle des
ligneux.
• Les résultats des tableaux qualitatifs en -mode binaire (absence-
présence) révèlent des déterminants d'ordre phytogéographique et chorologique,
tandis que les tableaux quantitatifs de fréquences relatives des espèces mettent en
évidence des déterminants écologiques liés au climat et à la structure physique des
sols.
Ces derniers types, qui impliquent davantage le bilan hydrique des
sols, permettent d'établir des relations causales directes entre les divers milieux et
leur potentiel de production.
C'est donc sur ces fondements, qui expriment les contraintes
édapho-climatiques depuis les formations boisées sud-soudaniennes humides
jusqu'aux formations claires et arides sahéliennes, que nous nous appuyons dans
cette typologie.
Les aires pâturées sont distribuées dans les trois grandes régions
climatiques Ouest-africaines représentées au Burkina Faso. Leurs strates
herbacées fournissent l'essentiel de l'alimentation du bétail ; les ligneux fourragers

201
contribuent surtout en saison sèche et sont d'un apport protéinique reconnu et fort
apprécié, de même que les résidus de récolte des champs. Cette catégorie de
pâturages postculturaux existe dans toutes les régions climatiques du pays et ne
sera pas prise en compte dans notre classification.
Au total 22 principaux types de base ont été inventoriés ; chaque
type de pâturage étant sous la dépendance conjointe du climat et du sol.
Le climat, déterminé surtout par l'importance des pluies (hauteur
d'eau tombée et durée de la saison), permet une subdivision grossière des
pâturages en trois grands groupes correspondant aux trois principales régions
climatiques :
• pâturages sud-soudaniens, avec une pluviosité P > 900 mm par
an, 5 à 6 mois pluvieux autorisant 157 à 170 jours de période active de végétation,
• pâturages nord-soudaniens : P de 500 à 900 mm, 4 à 5 mois de
pluies, 99 à 127 jours de période active de végétation,
• pâturages sahéliens: P s; 500 mm, 2 à 3 mois de pluies, 52 jours
de période active de végétation.
A l'intérieur de chaque région climatique, ce sont les facteurs
édaphiques (topographie et structure physique du sol) qui règlent le régime
hydrique des sols et du même coup la répartition des divers pâturages et leur
productivité. C'est donc le complexe de facteurs climato-édaphiques, rappelons-le,
qui constituera le critère de base de notre classification. Pour chaque type de base
il sera indiqué le type de végétation ainsi que les espèces caractéristiques, la
valeur et l'utilisation (charges admissibles et période convenable).
On distingue, du Sud au Nord :
A - LES PATURAGES SOUDANIENS
1 - Pâturages sud-soudaniens
1.1 - Sols argileux hydromorphes
Prairies aquatiques et savanes herbeuses de bas-fond.
Pâturages satisfaisants. 0,25 halU.B.T.lsaison sèche.
Mitragyna inermis
/mperata cy/indrica
Ficus gnapha/ocarpa
Schizachyrium brevifo/ium
Oryza barthii

Acroceras amp/ectens
Andropogon cana/icu/atus
Andropogon africanus

Andropogon gayanus var. gayanus
Schizachyrium p/atyphyllum

202
1.2 - Sols alluvionnaires argilo-Iimoneux profonds, drainés
Savanes arborées denses de plaine basse.
Pâturages satisfaisants. 0,71 halU.B.T.lan
Terminalia macroptera
Hyparrhenia cyanescens
Piliostigma thonningii
Hyparrhenia involucrata
Nauclea latifolia
Andropogon ascinodis
Daniellia Oliveri
Schizachyrium platyphyllum
1.3 - Sols
sablo-limoneux
à
sablo-argileux
profonds,
gravillonnaires, bien drainés de plateaux et de plaines.
Savanes boisées, savanes arborées denses et savanes arborées
et arbustives.
Assez bons pâturages. 1 halU.B.T.lan
Isoberlinia doka
Schizachyrium sanguineum
Butyrospermum paradoxum
Andropogon ascinodis
Pterocarpus erinaceus
Andropogon gayanus var. bisquamulatus
Daniellia oliveri
Monocymbium ceresiiforme
Afzelia africana
Elionurus pobeguinii
Prosopis africana
Panicum phragmitoïdes
Ostryoderris stuhlmannii
Hyparrhenia involucrata
Crossopteryx febrifuga
Diheteropogon amplectens
Parinari curatellifolia
Andropogon tectorum
Parinari polyandra
Cymbopogon giganteus
Lannea velutina
Hyperthelia dissoluta
Trichilia emetica
Acacia dudgeoni
Annona senegalensis
Entada africana
1.4 - Sols squelettiques et sols peu profonds limono-argilo-
sableux
à gravillons ferrugineux
plus
ou
moins
importants, de versants et sommets de collines; drainage
moyen à médiocre
Savanes arborées et arbustives.
Savanes arbustives
Pâturages moyens. 1,29 halU.T.B.lan
Burkea africana
Loudetia simplex
Afrormosia laxiflora
Ctenium newtonii
Detarium microcarpum
Andropogon ascinodis
Butyrospermum paradoxum
Andropogon gayanus var. bisquamulatus
Pteleopsis suberosa
Diheteropogon amplectens
Hymenocardia acida
Loudetia togoensis
Isoberlinia doka
Loudetiopsis kerstingii

203
Parkia biglobosa
Loudeti0psŒscaëttae
Prosopis africana
Hyparrhenia smithiana var. major
Terminalia avicennioïdes
Andropogon schirensis
Combretum glutinosum
Microchloa indica
Gardenia spp.
Tripogon minimus
Crossopteryx febrifuga
Cochlospermum planchonii

1.5 - Les bowé : stations temporairement inondées
Savanes herbeuses.
Pâturages très pauvres. 1,26 halU.B.T.I saison de pluie.
Combretum glutinosum
Diheteropogon hagerupii
Loudetia simplex
Cyanotis lanata
Fimbristylis debilis

Loudetia togoensis
Elionurus elegans

Microchloa indica
Tripogon minimus
Sporobolus pectinellus
Rytachne triaristata

2 - paturages nord-soudanlens
• TRANSITION SOUDAN SUD-SOUDAN NORD
2.1 - Sols squelettiques Iimono-argilo-sableux peu épais, des
sommets de collines et buttes cuirassées, à gravillons
ferrugineux plus ou moins importants; drainage moyen à
médiocre
Savanes arborées et arbustives.
Pâturages pauvres. 2,4 halU.B.T.lan.
Burkea africana
Andropogon pseudapricus
Bombax costatum
Andropogon fastigiatus
Butyrospermum paradoxum
Microchloa indica
Lannea microcarpa
Tripogon minimus
Sclerocarya birrea
Loudetia togoensis
Detarium microcarpum
Elionurus elegans
Boswelia dalzielii
Schizachyrium exile
Sterculia setigera
Aristida adsensionis
Combretum glutinosum
Acacia macrostachya
Piliostigma reticulatum
Cochlospermum planchonii

Combretum micranthum

204
2.2 - Sols squelettiques limono-argilo-sableux peu épais de
versant de colline; drainage moyen à mauvais.
Savanes arborées claires.
Pâturages pauvres. 0,58 halU.B.T.lsaison des pluies.
Sterculia setigera
Andropogon pseudapricus
Burkea africana
Loudetia togoensis
Butyrospermum paradoxum
Andropogon ascinodis
Lannea acida
Andropogon fastigiatus
Detarium microcarpum
Schizachyrium exile
Bridelia scleuroneura
Elionurus elegans
Bombax costatum
Setaria pallide-fusca
Acacia macrostachya
Brachiaria distichophylla
Prosopis africana
Microchloa indica
Guiera senegalensis
Tripogon minimus
Balanites aegyptiaca
2.3 - Sols limono-argilo-sableux à limono-argileux, moyenne-
ment profonds à profonds, des bas de pente et des
plaines alluviales temporairement inondables des cours
d'eau. Drainage bon à médiocre.
Savanes arborées denses.
Pâturages moyens.
0,52
ha/U.B.T.lsaison des
pluies ou
2,66 halU.B.T.lan
Butyrospermum paradoxum
Andropogon gayanus var. bisq.
Pterocarpus erinaceus
AndropogonasdnodŒ
Lannea microcarpa
Andropogon pseudapricus
Prosopis africana
Brachiaria lata
Daniellia oliveri
Setaria pallide-fusca
Isoberlinia doka
Digitaria horizontalis
Isoberlinia dalzielii
Hackelochloa granularis
Anogeissus leiocarpus
Pennisetum pedicellatum
Terminalia macroptera
Brachiaria distichophylla
Terminalia glaucescens
Diheteropogon amplectens
Crossopteryx febrifuga
Sorghastrum bipennatum
Entada africana
Sporobolus pyramidalis
Tamarindus indica
Schizachyrium platyphyllum
Hollarhena f/oribunda
Alysicarpus ovalifolius
Piliostigma thonningii
Panicum f/uviicola
Securinega virosa
Dichrostachys glomerata
Gardenia ternifolia


205
• PATURAGES NORD SOUDANIENS TYPIQUES
2.4 - Sols Iimono-argileux profonds des plaines alluviales
ou des aires d'épandage des cours d'eau, temporaire-
ment hydromorphes
Savanes herbeuses.
Pâturages moyens. 1 halU.B.T.lan.
Mitragyna inermis
Vetiveria nigritana
Anogeissus leiocarpus
Panicum anabaptistum
Acacia seyal
Panicum subalbidum
Balanites aegyptiaca
Paspalum orbiculare
Piliostigma thonningii
Oryza longistaminata
Oryza barthii
Andropogon gayanus var. gayanus
Acrocera amplectens
Echinochloa colona
Sorghastrum bipennatum

2.5 - Sols argilo-Iimoneux de vallée des drains naturels ou
d'anciens cours d'eau en comblement, temporairement
hydromorphes.
Savanes arborées denses.
Pâturages moyens. 0,85 halU.B.T.lan.
Butyrospermum paradoxum
Andropogon gayanus var. bisquamulatus
Terminalia avicennioïdes
Pennisetum pedicellatum
Stereospermum kunthianum
Andropogon pseudapricus
Selerocarya birrea
Andropogon fastigiatus
Lannea microcarpa
Setaria pallide-fusca
Crossopteryx febrifuga
Digitaria leeardii
Piliostigma thonningii
Paspalum orbieulare
Piliostigma reticulatum
Schizaehyrium brevifolium
Alysicarpus glumaceus
2.6 - Sols sablo-Iimoneux ou
limono-sableux profonds,
compacts, des glacis soudaniens mal drainés
Savanes arborées claires et savanes arbustives.
Pâturages pauvres. 0,5 halU.B.T.lSaison des pluies.
Bombax costatum
Loudetia togoensis
Sterculia setigera
Andropogon pseudapricus
Sclerocarya birrea
Zornia glochidiata
Butyrospermum paradoxum
Cymbopogon sehoenanthus
Acacia seyal
Ctenium elegans
Acacia gourmaensis
Elionurus elegans

206
Acacia macrostachya
Schizachyrium exile
Terminalia avicennioïdes
Microchloa indica
Balanites aegyptiaca
Schoenefeldia gracilis
Ziziphus mauritiana
Aristida kerstingii
Combretum micranthum
Dactyloctenium aegyptium
Combretum aculeatum
Digitaria horizontalis
Combretum glutinosum
Euclasta condylotricha
Guiera senegalensis
Feretia apodanthera

2.7 - Sols limono-argilo-sableux peu profonds à moyennement
profonds, drainés, des plateaux nord soudaniens
Savanes arborées.
Pâturages médiocres. 1,26 halU.B.T./an.
Butyrospermum paradoxum
Andropogon pseudapricus
Lannea microcarpa
Andropogon fastigiatus
Tamarindus indica
Pennisetum pedicellatum
Parkia biglobosa
Andropogon gayanus var. bisquamulatus
Stereospermum kunthianum
Cymbopogon schoenanthus
Annona senegalensis
Cymbopogon giganteus
Acacia gourmaensis
Digitaria lecardii
Strychnos spinosa
Tephrosia bracteolata
Ximenia americana
Maytenus senegalensis

Terminalia avicennioïdes
Feretia apodanthera
Gardenia spp.
Securinega virosa

• TRANSITION SOUDANo-SAHÉLlENNE
2.8 - Sols squelettiques sablo-limoneux meubles des glacis
d'érosion subsahéliens mal drainés
Steppes arbustives dég radées.
Pâturages très pauvres. 1,16 halU.B.T./saison des pluies.
Acacia seyal
Schoenefeldia gracilis
Balanites aegyptiaca
Loudetia togoensis
Combretum micranthum
Zornia glochidiata
Sclerocarya birrea
Andropogon pseudapricus
Sterculia setigera
Andropogon fastigiatus
Combretum glutinosum
Microchloa indica
Guiera senegalensis
Schizachyrium exile
Piliostigma reticulatum
Elionurus elegans
Commiphora africana
Aristida adscensionis
Ctenium elegans

207
2.9 - Sols squelettiques sablo-Iimoneux drainés, rocailleux,
des collines subsahéliennes
Steppes arbustives
Pâturages pauvres. 2,38 halU.B.T.lsaison sèche.
Combretum micranthum
Schizachyrium exile
Sterculia setigera
Schoenefeldia gracilis
Piliostigma reticulatum
Zornia glochidiata
Balanites aegyptiaca
Aristida adscensionis
Sclerocarya birrea
Aristida kerstingii
Pterocarpus lucens
Aristida hordeacea
Commiphora africana
Blepharis Iinariifolia
Boscia senegalensis
Alysicarpus ovalifolius
Gardenia sokotensis
Pennisetum pedice/latum
Cadaba farinosa
Setaria pallide-fusca
Maerua spp.
Andropogon gayanus var. bisquamulatus
B - PATURAGES SAHELIENS
1 - Pâturages des dunes : sols bien drainés
Steppes herbeuses.
Pâturages satisfaisant. 1,31 halU.B.T.lSaison sèche.
Balanites aegyptiaca
Cenchrus biflorus
Acacia senegal
Cenchrus prieurii
Acacia raddiana
Zornia glochidiata
Combretum glutinosum
Leptadenia pyrotechnica
2 - Pâturages
des
glacis
sablo-limoneux
à
nappage
sableux plus ou moins drainés, Interdunaires
Steppes arbustives.
Pâturages médiocres. 3,25 halU.B.T.lsaison sèche.
Acacia senegal
Aristida mutabilis
Acacia raddiana
Eragrostis tremula
Balanites aegyptiaca
Aristida sieberiana
Combretum glutinosum
Limeum viscosum
Combretum aculeatum
Limeum pterocarpum
Calotropis procera
Aristida tuniculata
Cadaba farinosa
Aristida stipoïdes
Guiera senegalensis
Aristida adscensionis

208
3 - Pâturages des glacis argUo-limoneux compacts, mal
drainés
Steppes arbustives très claires.
Pâturages pauvres. 5,5 halU.B.T.lan.
Acacia raddiana
Schoenefeldia gracilis
Acacia senegal
Indigofera aspera
Balanites aegyptiaca
Mollugo nudicaulis
Acacia erhenbergiana
Boerhavia erecta
4 - Pâturages
des
bordures
exondées
des
mares
sahéliennes à sol argilo-limoneux, temporairement
mou iIlables
Steppes arbustives
Pâturages médiocres. 1,85 halU.B.T.lan.
Balanites aegyptiaca
Chloris prieurii
Acacia senegal
Dactyloctenium aegyptium
Acacia raddiana
Combretum aculeatum
Bauhinia rufescens
5 - Pâturages de terrasses basses alluviales sur sols
argilo-Iimoneux à argileux, hydromorphes
Steppes arborées denses.
Pâturages satisfaisants. O,88/U.B.T.I saison des pluies.
Acacia seyal
Eragrostis pi/osa
Acacia senegal
Panicum laetum
Balanites aegyptiaca
Schoenefeldia gracilis
6 - Pâturages des cuvettes marécageuses et des mares
sahéliennes, à Inondation prolongée
Prairies aquatiques.
Pâturages satisfaisants. 0,1 halU.B.T.lsaison des pluies.
Ceinture à Panicum laetum
Ceinture à Echinochloa colona et Scirpus jacobii
Ceinture à Oryza longistaminata
Ceinture à Echinochloa stagnina et Nymphaea micrantha

209
7 - La "brousse
tigrée" (ou fourré sahélien) plus ou
moins dégradée sur sols argilo-Iimoneux et limono-
sableux plus ou moins drainés
Pâturages moyens, utilisés exclusivement par les chèvres.
Pterocarpus lucens
Dalbergia melanoxylon

8 - Pâturages des affleurements ferrugineux ou rocheux
et des sols squelettiques rocheux
Steppes arbustives très dégradées.
Pâturages nuls, accessibles uniquement aux petits ruminants.
Combretum micranthum
Schoenefeldia gracilis
Acacia senegal
Aristida funiculata
Aristida adscensionis

Conclusion
Cette typologie que nous avons voulu sommaire, rend bien compte
de la diversité des flores et des végétations pâturées qui forment un vaste
ensemble en mosaïque; cet ensemble a été structuré du Sud au Nord par l'A.F.C.
sous la forme d'un réseau continu, linéaire, illustré par le tableau 38.
Chaque nœud de ce réseau est un ensemble plus réduit,
relativement homogène et correspondant à des groupes climatiquement
homogène. Les trois principales régions climatiques apparaissent comme les
nœuds de base du réseau, reliés entre eux par des groupes écologiques de
transition que l'on pourrait considérer comme des écotones au sens de Di Castri et
al (1988) : ·zones of transition between adjacent ecological systems having a sei of
characteristics uniquely defined by space and their scales, and by the strength of
the interactions between adjacent ecological systems·.


210
©[}{]~~~lJ~[g ~
LES GROUPES ECOLOGIQUES REGIONAUX
CONNECllVITE ET INTERDEPENDANCE
Chaque nœud ou complexe de groupes écologiques à l'intérieur
d'une région climatique peut être considéré comme un système ou une unité de
paysage, doué d'une structure propre et d'un fonctionnement interne. Les transects
de végétation illustrent les échanges probables d'eau, de minéraux, de fractions de
terre fine ou de blocs entre les divers éléments du paysage que sont les
groupements végétaux. A cela il faut ajouter les nombreux déplacements des
hommes et des animaux qui véhiculent des semences d'un groupement à un autre,
d'une unité de paysage à une autre. Dans un tel réseau, les régions climatiques
intermédiaires constituent des sortes de "frontières aux limites floues", véritables
lieux privilégiés de remplacement progressif des flores; sur le terrain on pourrait
passer insensiblement d'un paysage à un autre, ce qui dénote "Ia souplesse des
systèmes"
évoquée par Lamotte (1985), Lefeuvre et Barnaud (1988).
1· LES
GROUPES
ECOLOGIQUES
ET
LES
COMMUNAUTES
DE
TRANSI110N
1 • Définition
A l'exception des passages relativement nets des communautés
aquatiques aux communautés de terre ferme, la plupart des transitions sont mal
définissables. L'ordination des relevés et des espèces par le biais de l'A.F.C. nous
a permis de confirmer 5 unités de paysage déjà intuitivement définies,
correspondant à des groupes écologiques liés aux différentes régions du pays. On
distingue du Sud au Nord :
• A: Les groupes écologiques des sols hydromorphes sud-soudaniens.
• B : Les groupes écologiques des savanes boisées sud-soudaniennes.
• C : Les groupes écologiques des savanes arborées de transition Soudan-sud
Soudan-nord (Tiogo).
• D: Les groupes écologiques des savanes arborées claires nord-soudaniennes.
• F: Les groupes écologiques des steppes sahéliennes.

211
Entre les groupes D et F se situeraient logiquement les groupes
écologiques des steppes subsahéliennes (E), dont les relevés non quantifiés par
les fréquences des espèces n'ont pu être pris en compte dans l'ordination des
relevés et des espèces (Tableau 38).
On distingue au total 6 ensembles dont 2 forment des
communautés de transition (C et E).
Au plan phytogéographique, la zone de transition C correspond à la
limite nord de l'espèce Isoberlinia doka caractéristique des forêts claires et des
savanes boisées soudano-guinéennes ; (Aubréville 1950).
La zone de transition E marque la limite septentrionale de
Butyrospermum paradoxum subsp. parkii, espèce endémique des sols secs sous
climat soudano-guinéen (Aubréville 1950 ; Busson 1965).
Bien que les groupes écologiques régionaux forment des unités de
paysage concrètement discernables sur le terrain, il s'avère intéressant de mesurer
le degré des liaisons qui les unissent dans le réseau des aires pâturées.
La variabilité des formes biologiques ainsi que la communauté
d'espèces particulières affiliées à deux paysages voisins peuvent en être une
bonne indication.
2 • Liaisons 'f1oristiques
Les groupes écologiques d'une même unité régionale sont
variables et définissables selon les facteurs édaphiques locaux comme nous
venons de le voir dans la typologie des aires pâturées.
Les espèces confinées à une seule unité et qui caractérisent la
région climatique concernée en constituent les différentielles géographiques.
Des espèces à large amplitude écologique peuvent se développer
dans plusieurs groupes écologiques voire même dans plusieurs unités de
paysage. Parmi celles-ci, certaines seront cantonnées dans deux unités voisines
dont elles forment le relais, véritable "pont" intersystèmes.

212
Tableau 39
Connectivité des groupes écologiques régionaux
LIAISONS
GROUPES ECOLOGIQUES REGIONAUX (Ens. 39R x 22OE)
FLORISTIQUES
A
B
C
D
(E)
F
1
1
1
1
1
103
Hyparrhenia cyanescens
(2)
169
Schizachyrium p/atyphyllum
1
012
AndropogonascmodŒ
149
Panicum phragmitoides
(3)
077
Diheteropogon ampfectens
081
Elionurus elegans
162
Rottboelia exaltata
035
Brachiaria distichophylla
178
Sporobolus festivus
017
Andropogon pseudapricus
136
Loudetia togoensis
(12)
151
Pennisetum pediceflatum
097
Hackelochloa granufaris
166
Schizachyrium exile
014
Andropogon fastigiatus
175
Setaria paf/ide fusca
037
Brachiaria lata
205
Zomia gfochidiata
073
Dactyloctenium aegyptium
171
Schoenefefdia gracilis
086
Eragrostis tremu/a
~~'IJ
Le tableau 39 ci-dessus extrait des sorties d'ordinateur, illustre les
différentes liaisons floristiques entre les groupes écologiques de régions connexes.
Il apparaît que la connectivité des régions intermédiaires C et D est
la plus forte, ce qui corrobore les valeurs élevées des indices de diversité de la
partie centrale du gradient ainsi que les observations de terrain. Le réseau des
aires pâturées s'avère donc être plus lâche à ses deux extrémités et plus compact à
son centre. D'autres mesures de liaison sont cependant nécessaires pour conclure
à sa rigidité ou sa souplesse d'ensemble.
Il - DIVERSITE ET VARIABILITE DES fORMES BIOLOGIQUES
Les valeurs plus élevées des indices de diversité de Shannon-
Weawer et de Simpson dans les stations centrales du pays indiquent en théorie
une plus faible organisation des milieux intermédiaires par rapport aux milieux
extrêmes sud-soudaniens et sahéliens. La partie centrale du gradient comporte
également les paysages les plus variés (systèmes de jachères d'âges différents,
collines...) traduisant une richesse spécifique plus élevée des strates herbacées.
Cette variabilité est accrue par l'existence des écotones sud (groupe C) et nord
(groupe E) réalisant les transitions avec les régions extrêmes sud-soudanienne et
sahélienne.

213
Fig. 37a
Répartition
de
différentes
formes
biologiques
le
long du
gradient climatique Nord-Sud: ensemble de la végétation.
[% Espèces 1
1Total ESPèces]
Tctal herbacées
Total ligneux
100
80
60
.~~ Nanophanérophytes
40
-
___ • Mésophanérophytes
---
25
20
*
~. Microphanérophytes
L----~·~-:-::-::-:-::-::-::~:;·~----+_-----r----__r__=_~-----
...
o
Sahel
Sub-Sahel
Soudan-Nord
Tiogo
Soudan-Sud

214
Les figures 37a et b illustrent la variabilité des formes biologiques
de la flore ainsi que la distribution du nombre total d'espèces ligneuses et
herbacées le long du gradient Sud-Nord.
De l'examen des différentes figures se dégagent les faits suivants :
1 • Au niveau des effectifs totaux
• Le nombre total d'espèces ligneuses croît du nord au sud comme
on pouvait s'y attendre, avec cependant des Haccidents Hprononcés au niveau des
régions de transition subsahel (groupe E) et Tiogo (groupe C). Cela semble lié à la
forte pression de coupe du bois exercée dans ces milieux à forte densité de
peuplement (résidents et transhumants).
• La région nord-soudanienne compte le plus grand nombre
d'espèces herbacées ; on note en effet dans la flore beaucoup d'irradiations
d'espèces sahéliennes telles Zornia glochidiata,
Schoenefeldia graciUs,
Dactyloetenium aegyptium...
2 • Au niveau des peuplements ligneux
• Les nanophanérophytes représentent de loin le type biologique le
plus important sauf au
Sahel où il est légèrement dominé par les
microphanérophytes qui regroupent les acacias, espèces très adaptées à la
xéricité. Les nanophanérophytes culminent en importance relative en région
subsahélienne. Ce résultat inattendu peut s'expliquer par l'accroissement de
l'hétérogénéité de l'espace dû à l'apparition des collines; milieux moins dégradés,
à bilan hydrique du sol plus favorable. les collines sont moins accessibles à
l'exploitation que les plaines avoisinantes et par conséquent ces milieux
deviennent des refuges naturels pour de nombreuses espèces telles Boscia
senegalensis, Cadaba farinosa, Grewia tenax, Gardenia sokotensis, Maerua
crassifolia
et M. angolensis.
Dans les milieux soudaniens, le fort taux de nanophanérophytes
semble traduire un effet d'embuissonnement des parcours, lié selon les endroits au
feu, au surpâturage et à la péjoration climatique ; la conjugaison de ces trois
facteurs ou même de deux provoquant la régression des graminées pérennes.
• L'évolution des microphanérophytes et des mésophanérophytes
est évidente : l'importance des premières diminue du nord vers le sud tandis
qu'augmente à l'inverse celle des secondes. Toutefois, le fait d'exploitation du bois
évoqué plus haut est davantage souligné pour les microphanérophytes en région
subsahélienne ; ce fait est d'autant plus saillant que la pluviométrie a été déficitaire
pendant plusieurs années consécutives.
Par ailleurs, il est intéressant de noter l'inversion de l'importance de
ces deux catégories de ligneux, inversion qui s'opère dès la zone de transition
Soudan-nord -
Soudan-sud, à la limite septentrionale des savanes boisées et
forêts claires soudano-guinéennes à Isoberlinia doka.

215
Fig. 37b
Répartition
de
différentes formes
biologiques
le
long du
gradient
climatique
Nord-Sud:
peuplement
des
strates
herbacées.
Catégories d'espèces
en %
100
80
60
Graminées ~ivaces
40
Autres
20
Graminées annuelles
Légumineuses
. ~
..
.--
-
oL----r------,-----r-------r-----:--:"T----:7--------
Sahe~
Sub-Sahe:
Soudan-Nord
Tiogo
Soudan-Sud

216
3 - Au niveau des peuplements herbacés
• L'importance des graminées vivaces des stations augmente
également de façon évidente du nord vers le sud. La courbe de cette évolution,
d'allure exponentielle, reste longuement près de l'axe horizontal avant de se
redresser au niveau de la zone de transition Soudan-nord -
Soudan-sud (Tiogo).
• L'évolution de la courbe des graminées annuelles devrait suivre
grossièrement, mais en progression inverse, celle des graminées vivaces.
Toutefois, elle se relève en arceau dans les régions nord-soudanienne et Tiogo, ce
qui traduit une augmentation de leur importance relative dans le tapis herbacé.
Cette augmentation témoigne de la dégradation des parcours nord soudaniens et
de Tiogo ces dernières décennies, dégradation qui s'exprime par la régression des
graminées pérennes et l'extension vers le sud de l'aire des graminées annuelles
sahéliennes (Guinko, 1984 ; Boudet, 1974 ; Grouzis, 1988).
Un tel contexte est favorable aux diverses autres familles
herbacées qui s'affranchissent de la sévère concurrence des grosse touffes de
graminées vivaces pour atteindre leur importance maximum dans les zones de
transition.
L'inversion de la dominance graminées annuelles / graminées
vivaces qui était intuitivement attendue à Tiogo (à l'instar du couple
microphanérophytes - mésophanérophytes) ou même en deçà, ne se matérialise
pratiquement qu'en région sud-soudanienne : il y a donc décalage et recul vers le
sud de la zone-tampon où devrait se dérouler les processus de remplacement des
graminées annuelles par des graminées vivaces.
Ce résultat confirme bien les états de dégradation et indique
clairement qu'une côte d'alarme est atteinte et peut-être même en passe d'être
dépassée ainsi que l'avaient évoqué les auteurs sus-cités.
S'il est vrai que des changements drastiques sont en train de
s'opérer dans les paysages végétaux des régions climatiques ouest-africaines,
changements qui interpellent à juste titre tous les hommes de bonne volonté, peut-
on évoquer sans tomber dans les excès l'idée d'un "seuil irréversible" ? Qu'en est-il
désormais de l'homéostasie des milieux, face aux pressions importantes de
l'homme sur l'environnement? Comment ont fonctionné les "zones tampons" que
sont les milieux de transition?
Toutes ces questions deviennent de plus en plus incontournables
et doivent être résolues dans des perspectives d'aménagement.

217
III - ROLE ET IMPORTANCE DES ZONES DE TRANSITION
1 - La théorie
Selon Lefeuvre et Barnaud (1988), la notion d'écotone ou de
transition n'est pas nouvelle ; "elle remonterait à Clements (1897), suivi par des
auteurs comme Livingston (1903) et Griggs (1914), Di Castri et al (1988), et aurait
suscité un regain d'intérêt nouveau grâce au développement des idées sur les
échanges intersystèmes". Il faut également ajouter "depuis l'émergence actuelles
de l'approche "écologie du paysage""
(Risser et al., 1984 in Lefeuvre et Barnaud
1988).
Dans la théorie, les zones de transition constitueraient de véritables
zones-tampons où les conditions de vie moyennes entre deux stations ou deux
régions écologiques voisines rassembleraient une communauté importante
d'organismes et d'espèces. Ce sont donc des écosystèmes plus diversifiés et plus
riches que les écosystèmes adjacents avec lesquels ils entretiennent des
échanges permanents. Ils joueraient de ce fait un rôle de "réservoir biologique" à
partir duquel les espèces végétales et animales pourraient se propager dans les
milieux voisins, à la conquête des espaces vides résultant de transformation ou de
modification brutale.
De ce point de vue, les écotones et les communautés de transition
qu'elles hébergent ont une importance capitale dans le maintien et la survie du
complexe de systèmes écologiques que forment par exemple les aires pâturées
que nous venons d'étudier.
Les observations et constats que nous avons menés sur le terrain
montrent que ce sont les zones les plus dégradées de nos pâturages.
2 - Situation
de
la
zone
de
transition
soudano-
sahélienne
C'est la zone de passages réguliers des 20% du cheptel national
concentrés au Sahel et qui transhument chaque année vers les régions
soudaniennes méridionales. A cela il faut ajouter les transhumants des pays
voisins, notamment le Mali, tous attirés par l'important point d'eau que représente le
lac Bam.
Cette zone sert aussi de lieu de restauration où se rabattent en
premier lieu les troupeaux du nord pendant les années à déficit fourrager important,
avant les départs en transhumance. Elle possède également le plus grand nombre
de petits ruminants dont beaucoup de chèvres très rustiques et réputées
destructrices des phytocénoses.
L'utilisation pastorale permanente est enfin assurée par l'afflux
d'importants troupeaux qu'attirent les grands marchés de bétail du pays (marché de
Kaya notamment) qui s'y trouvent.

218
Par ailleurs, la densité de la population humaine y est des plus
élevées du pays (30 à 50 habitants/km2).
Cette densité implique de fortes exploitations de bois pour subvenir
aux besoins domestiques et d'artisanat, (bois de chauffe, bois de service).
Aujourd'hui, le paysage subsahélien apparaît de plus en plus
ouvert, avec localement des extensions spectaculaires de glacis arénés stériles,
véritables dalles nues en toute saison.
D'Est en Ouest, et plus particulièrement au Centre, la zone de
transition soudano-sahélienne, sans doute la plus dégradée du pays, évoque de
plus en plus le désert.
3 - Situation de la zone de transition entre les régions
nord et sud-soudaniennes (Tiogo)
Avec 50 à 70 habitants au km2 , c'est la deuxième région la plus
peuplée du pays. L'élevage sédentaire bovin y est en constant accroissement
depuis la grande sécheresse des années 70.
Cette zone reçoit annuellement de nombreux transhumants attirés
surtout par les possibilités d'abreuvement qu'offre la proximité du fleuve Mouhoun
(ex. Volta Noire), le plus important cours d'eau du pays. L'agriculture itinérante sur
brûlis est toujours de règle. Au total, cette zone apparaît de nos jours comme un
ensemble de jachères d'âges différents, brûlé
régulièrement en saison sèche et
constamment parcouru par le bétail. C'est le domaine par excellence de l'espèce
Andropogon pseudapricus, graminée annuelle des terrains appauvris et des sols
squelettiques secs soudaniens.
Conclusion
Le raccourcissement du temps de jachère, les passages répétés
des troupeaux, l'émondage des arbres et les feux de brousse dans un contexte où
il n'existe pas de code pastoral même traditionnel du fait des grands
bouleversements sociaux, ont engendré une inconstance des milieux, qui n'ont
plus le temps de repos nécessaire à leur reconstitution.
Les zones tampons reculent, de nouvelles autres se forment,
toujours plus au sud.
Ce bilan qui semble s'opposer à la théorie des écotones illustre fort
bien l'impact de l'homme et du bétail dans la dégradation des paysages végétaux
qui régressent vers un niveau de plus en plus incompatible avec la vie.

219
COMPARAISONS AVEC DES FORMATIONS ANALOGUES
OUEST-AFRICAINES
1 - PHYSIONOMIE DES VEGETATIONS ET FLORES
Les formations végétales décrites dans cette étude se rassemblent
dans les trois régions climatiques du pays, incluses elles-mêmes dans trois des
principales zones climatiques Ouest-africaines, qui se succèdent de la mer au sud,
jusqu'au désert du Sahara au nord. Des formations analogues sont représentées
dans les pays voisins, à l'intérieur des mêmes zones climatiques.
1 • Au
Mali,
entre
les
latitudes
100
et
150
N qui
encadrent
le
Burkina
Faso,
Aké
Assi
(1971),
Adjanohoun et al. (1979) ont décrit les formations
suivantes:
• Les forêts claires: sous une pluviométrie P > 950 mm/an, elles
occupent l'extrême sud du pays, et présentent de profondes ressemblances avec
les savanes boisées et les forêts claires sud-soudaniennes du Burkina Faso.
Elles sont surtout caractérisées par Isoberlinia doka, ,. dalzielii,
Uapaca togoensis, Burkea africana, Detarium microcarpum etc...
• Les savanes arborées et arbustives : pluviométrie comprise entre
950 et 400 mm. Ces formations qui caractérisent la même zone climatique au
Burkina Faso, sont représentées au Mali par des jachères plus ou moins anciennes
; leurs strates arborescentes comportent surtout les mêmes espèces réputées utiles
et protégées par l'homme : Butyrospermum paradoxum subsp. parkii, Parkia
biglobosa, Acacia albida etc...
• Les steppes sahéliennes : pluviométrie comprise entre 400 et
200 mm. Elles sont physionomiquement et floristiquement semblables aux steppes
du Burkina Faso notamment dans la partie méridionale de leur aire d'extension. les
auteurs ont noté des espèces caractéristiques telles Acacia spp., Combretum
glutinosum, Balanites aegyptiaca pour les ligneux, Cenchrus biflorus, Eragrostis
tremula, Schoenefeldia gracilis, Zornia glochidiata etc... pour les herbacées.

220
2· Au Niger, Adjanohoun et al. (1980) distinguent trois
grandes régions climatiques qui se succèdent du sud
au nord du pays :
• La région nord-soudanienne ou région de Gaya (extrême sud-
ouest du pays), où les précipitations sont de l'ordre de 870 à 750 mm par an.
• La région sahélienne, qui s'étend sur toute la partie moyenne du
pays et qui comporte deux sous-régions climatiques:
- la sous-région sud-sahélienne (750 à 250 mm/an)
- la sous-région nord-sahélienne (250 à 27 mm/an)
• La région hyper-aride ou désertique, à pluviométrie inférieure à
27 mm/an, qui couvre tout le nord du pays soit environ un quart du territoire.
Les différentes végétations nord-soudaniennes et sud-sahéliennes
correspondent à leurs homologues du Burkina Faso ; les variations locales n'étant
dues qu'à des faits d'exploitation humaine plus ou moins marquée.
3· Les pays limitrophes du sud : Bénin, Togo, Ghana et
Côte d'Ivoire
Le nord des pays côtiers voisins que nous avons visités présente
des végétations de physionomies semblables à celles des forêts claires ou
savanes boisées sud-soudaniennes du Burkina Faso. De nombreuses bases de
comparaison nous sont fournies par les travaux des auteurs tels : Adjanohoun et
Aké Assi (1967), Adjanohoun et Guillaumet (1971) pour la Côte d'Ivoire,
Adjanohoun et al. (1989) pour le Bénin, Rose Innes (1977) pour le Ghana,
Adjanohoun et al. (1987) pour le Togo.
Les éléments de base de ces paysages à climat subsoudanien et
soudanien sont partout les mêmes : Isoberlinia doka, Uapaca togoensis, Terminalia
glaucescens, Lophira lanceolata, Butyrospermum paradoxum
subsp. parkii, Burkea
africana, Monotes kerstingii et Afrormosia laxiflora sont les arbres les plus
caractéristiques. Les strates herbacées sont surtout dominées par Andropogon
tectorum, Beckeropsis uniseta dans les faciès les plus fermés ; Schizachyrium
sanguineum, Monocymbium ceresiiforme, Hyparrhenia subplumosa, Loudetiopsis
scaëttae,

Panicum phragmitoïdes, Andropogon schirensis,
Hyparrhenia
cyanescens, Elionurus pobeguinii et Andropogon ascinodis dans les faciès plus
ouverts. Les milieux plus humides sont caractérisés par Schizachyrium
platyphyllum, Vetiveria nigritana
et Hyparrhenia rufa, Andropogon gayanus var.
gayanus.
Des particularités liées à des facteurs locaux existent et sont
soulignées par César (1990) pour le cas des savanes de Côte d'Ivoire: il s'agit
surtout de déterminants d'ordre édaphique, anthropique et climatique.

221
Par ailleurs, il ressort que des espèces comme Elionurus
euchaetus, Ctenium canescens, Elionurus pobeguinii et Setaria sphacelata,
caractéristiques du climax de forêt claire (Adjanohoun et Guillaumet, 1971), sont
faiblement représentées sous le même climax au Burkina Faso. De plus, Setaria
sphacelata se réfugie au Burkina Faso dans des milieux plus hydromorphes ;
Panicum phragmitoïdes qui était constante dans les savanes ivoiriennes, est
relayée dans les savanes sud-soudaniennes du Burkina Faso par Andropogon
ascinodis.

La pratique séculaire des feux de brousse répandus dans les
milieux savanicoles et surtout le déterminisme climatique des végétations ouest-
africaines, résultant des alternances de périodes humides (pluviales) et sèches
(interpluviales) au cours du quaternaire expliquent largement les similitudes
floristiques des principaux types de végétation, à l'intérieur d'une région climatique
donnée, quelque soit le pays considéré. Cette constatation est valable pour tous les
pays en Afrique de l'Ouest, à l'exception des zones de montagne.
Il • COMPARAISON DES VALEURS DE PHYTOMASSES MAXIMALES
AVEC
CELLES
DE
QUELQUES
GROUPEMENTS
VEGETAUX
ANALOGUES
Les profondes similitudes physionomiques et floristiques observées
au niveau des formations subsoudaniennes et soudaniennes ouest-africaines se
révèlent par des valeurs assez proches de production épigée des strates
herbacées (Tableaux 40 et 41 ).
Ces tableaux expriment dans l'ensemble des productions
herbacées satisfaisantes. A l'échelle des localités qui contiennent les divers sites
d'étude, les valeurs moyennes calculées restent très voisines ; on note cependant
une légère diminution progressive de la production depuis les savanes forestières
ivoiriennes vers les savanes sud-soudaniennes du Burkina Faso.
S'agissant des productions enregistrées au Burkina Faso, la valeur
moyenne calculée sur l'ensemble des sites de Nazinga (Fournier 1987) est
presque identique à la moyenne des productions que nous avons obtenue sur les
sites ouest et sud-ouest du pays soit 4,8 et 4,88 t MS/ha respectivement.
Ces résultats confirment le fait que la végétation réagit moins aux
variations pluviométriques interannuelles en milieu humide et subhumide qu'en
milieu sec. Le tableau 42 relatif aux valeurs de production des stations sahéliennes
et subsahéliennes illustre bien cette variabilité liée à l'importance de la saison des
pluies (pluviométrie mais surtout durée des pluies).

222
Tableau
40
: Quelques valeurs de phytomasses maximales
herbacées de COte d'Ivoire (poids de matière sèche)
d'après Fournier, 1987.
Zone
Localité
Année
Formation végétale
Phytomasse
climatique
aérienne (t/ha)
1982
6,25
Savane herbeuse de bas de pente à
1982
Loudetia simplex
5,18
Zone
LAMTO
1982
Savane arbustive à Andropogonées
7,78
Préforestière
5°02'W,
7,09
P = 1300 mm
6°13'N
1983
Savane arborée dense
3,20
1983
Formation haute à Andropogonées en
14,01
lisière de galerie forestière
Savane arbustive non brûlée
8,00
depuis plus de 10 ans
Savane herbeuse sur plateau œirassé
ORUMBO-BOKA
au sommet d'une colline.
3,79
Zone
4°05'16"W,
1982
Formation à Loudetia kagerensis
2,85
préforestière
6°02'16"N
Faciès à Anadelphia afzeliana
5,51
1982
Savane arbustive
1982
Savane herbeuse de plateau à Loudetia
OUANG0-FITINI
simplex
3,54
4°01'W,
1982
Forêt claire à lsoberlinia doka
3,55
9°35'N
1982
Savane herbeuse sur colline de roches
3,27
Zone
vertes
soudanienne
Formations d'annuelles sur cuirasse
P = 1050 mm
1982
Faciès sur sol profond (20 cm)
7,76
1982
Faciès à Diheteropogon hagerupii
4,63
1982 et 1983
Faciès à Loudetiopsis kerstingii
2,93
1982
Bas-fond en bord de marigot. zone arborée
8,63

223
Tableau
41 : Quelques valeurs de phytomasses maximales du
domaine phytogéographique soudanien du Burkina Faso
(poids de matière sèche)
Région
Localité
Année
Formation végétale
Phytomasse
géographique
aérienne (tlha)
1984
Bas-fond herbeux à Andropogon gayanus
12,22
1984
Bas-fond boisé à Andropogon tectorum
et Cymbopogon giganteus
9,26
1984
Savane claire sur butte cuirassée à
Hyparrhenia subplumosa
2,00
1984
Savane boisée à Isoberlinia doka
2,58
SUD
1984
Savane arbustive claire de haut
(frontière
1985
de pente à Gardenia erubescens
3,38
Ghana)
NAZINGA*
et Terminalia laxiflora
3,45
2°06'W
1984
Savane arborée de milieu de pente
11°08'N
1985
à Terminalia laxiflora et DetaliJm
3,65
microcarpum
4,78
1984
Savane boisée de haut de pente à
1985
Terminalia laxiflora et Crossopteryx
4,22
febrifuga
3,20
1985
Savane herbeuse de plateau à
Andropogon ascinodis et Schizachyrium
3,22
sanguineum
1985
Savane boisée de mi-pente à lsoberlinia
doka et Acacia dudgeoni
5,15
1985
Savane herbeuse d'annuelles sur plateau
cuirassé à Loudetioptis kerstingii et
7,65
Andropogon fastigiatus
Savane herbeuse d'annuelles sur cuirasse
à Loudetia sp. et Andropogon pseudapricus
2,51
1984 et 1988
Savane arborée et arbustive de sommet à
Diheteropogon amplectens et Loudetia
3,87
**
2,5
simplex
OUEST
1984 et 1988
Savane arborée dense de plaine à
(Bobo
DINDERESSO**
Schizachyrium sanguineum et Monocymbium
Dioulasso)
4°25'W
ceresiiforme
3,88 3,8***
11°10'N
1984 et 1988
Savane arborée dégradée de bas de pente
à Andropogon ascinodis
3,50 2,5*··
*
d'après Fournier, A. 1987.
**
présent travail
***
d'après TOUTAIN, 1979 pour savanes sud-soudaniennes de l'ouest du Burkina Faso (Samorogouan et
Sideradougou)

224
Région
Localité
Année
Formation végétale
Phytomasse
géographique
aérienne (t/ha)
1986
Savane arborée sur butte cuirassée à
Loudetia simplex et A. ascinodis
2,40
2,5***
1986
Savane herbeuse de bas-fond à
Imperata cylindrica
5,41
8***
1986
Prairie aquatique à Vetiveria nigritana et
SIDERADOUGOU**
Oryza barthii
7,32
5 à 9***
3°55' à 4°28' W
1986
Savane arborée et arbustive de plaine
10°40' à 11 °03'N
à Schizachyrium sanguineum et A. ascinodis 4,90
2,5***à3***
SUD-OUEST
1986
Savane boisée de mi-pente à lsoberlinia
doka et Andropogon ascinodis
4,40
2,5***à3***
1986
Savane arborée dense de plaine à Afzelia
africana et 5chizachyrium sanguineum
3,40
2,5***
1986
Savane herbeuse de bowal à Loudetia
togoensis

2,80
1986
Savane arborée dense de plaine alluviale
à Hyparrhenia cyanescens
6,45
1987
Savane arborée dense de versant médian,
TOUMOUSSENI**
à Andropogon gayanus
6,68
3***
EXTREME
4°54'22"W
1987
Prairie aquatique à Hyparrhenia rufa
8,13
8***
SUD-OUEST
100 31'14"N
1987
Savane arborée et arbustive de sommet à
Afrorrnosia et Andropogon ascinodis
4,22
1987
Savane boisée de bas de pente à
Diheteropogon amplectens
5,93
3***
Tableau 42 : Valeurs moyennes de phytomasses maximales aériennes
(en t. MS/ha) en régions sahélienne et subsahélienne
du Burkina Faso
AUTEURS
STATIONS
Présent
TOUTAIN
GROUZIS
travail
1977 et 1983
1988
SAHEL
Mares
4,08
3,6 à 7,0
Bordures inondables de mare
3,55
3,5
> 1,5
Dunes et ensablements
3,02
0,75 à 3,2
> 1,5
Glacis
1,17
0,3 à 2,0
0,2 à 1
Terrasses basses alluviales
1,05
0,8 à 1,8
1 à 1,5
Moyenne
2,57
2,55
1,1
SUBSAHEL
Glacis
1,52
1,2 à 3,0
Dômes cuirassés
2,35
1 à 1,7

225
Dans son rapport de synthèse des connaissances sur les
écosystèmes pâturés des régions tropicales, Boudet (1974) écrit qu'''en secteur
sud-sahélien, la phytomasse herbacée maximale est d'environ 1,5 t. MS/ha sur les
dunes sableuses, de 1,2 t. MS/ha sur pénéplaines sableuses à limoneuses, de
3,0 t.MS/ha en dépressions limono-argileuses et de 0,8 t.MS/ha sur sols
squelettiques".

D'une manière générale, les résultats des différents auteurs
s'accordent pour exprimer les plus fortes productions dans les stations humides
sahéliennes (mares et impluviums), suivies des zones sableuses drainées et enfin
viennent les sols argileux temporairement hydromorphes et les glacis Iimono-
argileux compacts mal drainés.

226
BILAN DIAGNOSTIC ET PROSPECTIVE
Lorsque l'on ~voque les aires pâturées, il vient à l'esprit
l'environnement végétal dans lequel les animaux se déplacent en quête de leur
ration alimentaire, tant il est vrai que les conditions générales des milieux
s'expriment le mieux dans la flore et la structure des végétations qu'elle constitue.
Par ailleurs, parler des aires pâturées évoque également l'élevage
et plus particulièrement certains paramètres de l'élevage, dont dépendent
directement la plus ou moins bonne tenue du milieu : charge
animale,
consommation, production ...
Plus généralement, les aires pâturées ou terres à pâturage sont
comprises comme l'ensemble des terres non exploitées en culture et laissées à
,l'élevage: c'est la "brousse", pâturée plus ou moins intensément selon la proximité
de point d'eau pour l'abreuvement, constamment défrichée pour l'installation de
nouveaux champs ; cette forme de "réserve" est utilisée aussi pour l'exploitation
cynégétique et la "récolte" de bois et divers autres produits ligneux.
Dans ce dernier chapitre, nous proposons de faire le point
globalement de la situation des terres à pâturages, face aux pressions
d'exploitation maintenues et pilotées par l'homme.
Dans un premier paragraphe, nous ferons un diagnostic sobre des
conditions de l'élevage au Burkina Faso: ressources et potentialités, exploitabilité
et exploitation, contraintes; puis nous aborderons la question d'évolution des
groupements végétaux en rapport avec la résilience des milieux. Enfin, nous avons
voulu terminer par quelques réflexions autour de ce qui peut être considéré
aujourd'hui comme un slogan mondial : la problématique "Environnement et
Développement", tant il est raisonnablement difficile de séparer ces deux aspects
d'un même problème.
Ce dilemme, aujourd'hui planétaire, s'impose désormais à nous
plus qu'il ne se pose, et de sa résolution repose l'avenir, sinon la survie de

227
beaucoup de régions du monde : "Partout dans le monde, la nécessité de gérer les
problèmes d'environnement de manière intégrée au développement économique
et social devient une priorité... " (Conférence des Nations Unies sur les Pays les
Moins Avancés - Paris, Septembre 1990).
1 - LES CONDITIONS DE L'ELEVAGE AU BURKINA FASO
1 - Les
ressources
fourragères
potentialités
et
exploitation-Bilan fourrager
L'hétérogénéité des aires pâturées liée à la disparité régionale peut
être perçue comme un atout de l'élevage au Burkina Faso ; elle implique une
diversité des espèces végétales et animales et des possibilités d'utilisation plus
grandes.
Les trois principales régions climatiques et les pâturages qui s'y
trouvent sont d'importance inégales.
Le tableau 43 rassemble les valeurs de superficie, de production
végétale herbacée moyenne, ainsi que les effectifs du cheptel, regroupées par
région climatique pour une première évaluation du bilan fourrager. Les effectifs du
cheptel proviennent des statistiques des services d'élevage ; les enquêtes et
inventaires posent d'énormes difficultés et les valeurs indiquées (valeurs de 1982)
ne sont qu'indicatives. En général elles sont plutôt sous-estimées.
D'autres hypothèses ont été retenues dans le calcul des capacités
d'accueil des régions; il s'agit de :
• l'évaluation des surfaces des aires pâturées que nous avons
estimées à 40, 20 et 80% respectivement pour les régions sud-soudanienne, nord-
soudanienne et sahélienne.
Ces estimations nous amènent à une surface totale de 7 720 000
ha pour l'ensemble des aires pâturées. Ce chiffre s'avère raisonnable au regard
d'une précédente estimation de 12 000 000 d'hectares en 1983 (Ly et al., 1983 in
Naegele 1985).
• Le taux d'utilisation moyen retenu est fixé à 30%, valeur moyenne
pour toutes les régions compte tenu des problèmes d'abreuvement ; la
consommation journalière de l'UBT est de 6,25 kg de matière sèche par jour, soit
2,28125 tonnes par an. Hiernaux et al., in Wilson, de Leeuw et de Haan (1983)
indiquent des taux de consommation pouvant aller de 10 à 15 kg MS/UBT/j pour le
Sahel malien. Nous leur avons préféré le taux généralement admis par les
spécialistes de l'IEMVT pour des soucis de comparaisons.
• 1 UST correspond à 1 bovin de 250 kg
1 ovin équivaut à 1 caprin, soit 1/10 UBT

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(têtes)
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4,88
9564800
2869440
459360
930 090
552369
1,55
1609 348
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, année normale
" année défavorable
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(1)""1
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CC
CD
""1

229
• Enfin, la grande variabilité interannuelle de la production
végétale au Sahel nous a conduit à retenir deux hypothèses de production: la
valeur moyenne de 1988 soit 2,55 t/ha que nous avons mesurée et qui correspond
à une année normale, et la valeur moyenne d'années précédentes moins
opportunes soit 1,82 tlha (Grouzis 1979-88 ; Toutain 1977-83).
Au total, les hypothèses de calcul ci-dessus nous semblent
acceptables ou plutôt optimistes ; cependant elles aboutissent clairement à un
dépassement des possibilités d'accueil des régions sahélienne et nord-
soudanienne. Il eût été plus correct et plus précis de pondérer les productions avec
les surfaces réelles des groupements avant de faire la moyenne pour les régions.
En effet, les groupements de bas-fonds et les prairies aquatiques sont
généralement plus réduits que les groupements de terre ferme. Par conséquent, les
valeurs de bilan ainsi obtenus se trouve être surestimées et les situations réelles
plus graves.
Dans la pratique, l'élevage dans les régions nord-soudanienne et
sahélienne ne pourrait subsister avec les charges actuelles s'il devait se
sédentariser. Globalement, sur l'ensemble du pays, le bilan fourrager est négatif.
Ces résultats expliquent les dégradations observables sur les parcours, à
l'exception de la région sud-soudanienne qui n'est plus désormais qu'une zone en
sursis, compte tenu du principe de fonctionnement des régions en "vases
communiquants".
Seules des mesures rapides de contrôle et de réglementation
des zones pastorales et agropastorales déjà limitées dans la région méridionale
peuvent la sauver et lui garantir son potentiel de production.
Il existe certes les fourrages ligneux, les résidus de récoltes ainsi
que les résidus agro-industriels, mais il est évident que l'essentiel des rations
d'encombrement des animaux provient des herbacées. Les résidus agro-industriels
sont d'accès limité (coût, moyens de transport, possibilité de stockage...) et ne
touchent qu'une infime proportion des troupeaux (élevages sédentaires des
environs des centres urbains de production).
Notons également que ces évaluations de bilan ne tiennent pas
compte du cheptel des pays voisins (Mali et Niger notamment) qui transhume ou
qui passe simplement vers les marchés que sont les pays côtiers du sud.
En guise de conclusion, on peut dire que seules la cartographie
des surfaces réelles des aires pâturées ainsi que l'amélioration des estimations
des effectifs d'animaux, et leur consommation peuvent apporter des précisions à
cette évaluation. Le travail de cartographie est largement entamé et nous allons
nous y atteler davantage.
Au demeurant, les résultats acquis sont précieux car ils lèvent toute
conjecture et donne une première mesure complète de la situation, en déterminant
clairement et quantitativement le degré de régression des groupements végétaux
des aires pâturées du Burkina Faso.

230
2 • Contraintes au développement de l'élevage
De C. Pierre (1906, cité par Lebrun 1988) à César (1990) en
passant par Penning de Vries et al. (1982), Barry et al. (1983), Boudet et al. (1986),
Breman et al. (1986), la synthèse de l'U.N.E.S.C.a en 1981 sur les écosystèmes
pâturés tropicaux ainsi que les actes des colloques de Bamako et d'Addis Abéba,
respectivement sur l'inventaire et la cartographie des pâturages tropicaux africains
en 1975 et sur la synthèse de l'état actuel des connaissances sur les fourrages
ligneux en Afrique en 1980, sous l'égide du Centre International pour l'Elevage en
Afrique (C.I.P.E.A.), au total nous avons recensé 102 références bibliographiques
en rapport avec les contraintes de l'élevage en Afrique. Ces évaluations ont été
pour la plupart assorties par de nombreuses propositions d'amélioration des
parcours
naturels. Bien que beaucoup de travaux datent des années 1960,
aujourd'hui encore bon nombre des conclusions et recommandations restent
d'actualité. C'est dire que les mêmes contraintes demeurent, avec parfois des
contours plus viciés, plus floues, et les problèmes se posent sans doute de nos
jours avec plus d'acuité.
Le Burkina Faso ne fait pas exception et dans les mêmes conditions
de climat, de sol et de démographie, on retrouve les mêmes obstacles évoqués par
les divers auteurs. Il n'est pas de notre propos de faire ici l'exégèse des contraintes
au développement de l'élevage burkinabé. Ce paragraphe a pour seul objet de
rappeler les facteurs majeurs qui permettent un meilleur éclairage des processus
qui résultent de ces mêmes facteurs.
Nos propres observations de terrain ainsi que celles formulées par
les différents auteurs peuvent être regroupées en trois principaux types de
facteurs:
2.1 - Les facteurs écologiques
• Cumul d'années à pluviométrie déficitaire: ce facteur limite les
productions globales des pâturages avec, dans certains groupements à annuelles,
inachèvement du cycle de développement des plantes, ce qui réduit les stocks
grainiers et engendre un déséquilibre du milieu. L'eau d'abreuvement dépend
directement de la pluviométrie et détermine l'intensité d'utilisation des pâturages ;
ce facteur jouerait un rôle sur l'hétérogénéité du milieu.
• L'exportation continue des déjections animales vers les champs
contribue à un appauvrissement constant des sols, d'où une baisse progressive de
la qualité des fourrages déjà médiocre dans l'ensemble.
• La température très élevée à certaines périodes de l'année
limiterait les consommations animales globales...

231
2.2 - Les facteurs socio-économiques
• La "mémoire collective" : c'est une mentalité figée qui croit que les
ressources naturelles sont inépuisables; c'est le don de Dieu.
• L'élevage est considéré comme une "assurance" : la rentabilité
n'est point recherchée ; la production de lait, base de l'alimentation des
communautés pastorales est attendue et surtout l'accroissement des effectifs qui
améliore le rang de l'éleveur dans la hiérarchie sociale et accroît du même coup sa
sécurité face à toute sorte de déconvenue.
• La destruction des sociétés pastorales: chez les Touaregs et les
Foulbés par exemple, les anciens serfs ont accédé à l'élevage bovin qui leur était
interdit, d'où un nouvel accroissement des effectifs.
• L'inadéquation de la politique foncière qui n'alloue pas des droits
équitables d'utilisation de l'espace. Le règlement de la question foncière
engendrerait sans doute le souci de recherche de l'équilibre bétail-milieu, limiterait
les conflits agriculteurs-éleveurs et favoriserait l'intégration de ces deux activités.
• L'accroissement
démographique,
de
même
que
l'appauvrissement des sols lié aux techniques culturales vétustes engendrent
l'extension des cultures et l'augmentation des effectifs du cheptel.
• Les troupeaux mixtes (bovins, ovins, caprins) limitent la sélection
et provoquent des dégradations rapides du milieu.
• Le problème des prix et de la commercialisation n'encourage pas
au destockage des animaux.
2.3 - Les facteurs d'ordre sanitaire
Ils s'expriment d'abord par un certain nombre de maladies qui
freinent la production animale et dont les plus redoutées peuvent être rangées
dans cinq catégories qui sont:
• les maladies physiométaboliques (ou "maladies de la faim' liées
aux disettes, aux carences vitaminiques et en éléments minéraux ; elles provoquent
des pertes de poids considérables et limitent la résistance aux autres maladies.
• Les parasitoses : ectoparasites (tiques) et endoparasites
(parasites gastrointestinaux et protozoaires du sang comme ceux de la
trypanosomiase). Ces parasitoses engendrent une morbidité et limitent
sérieusement les productions.
• Les maladies bactériennes dont les plus répandues sont : le
charbon bactérien, le charbon symptomatique et la pasteurellose.

232
• Les
mycoplasmoses
dominées
par
la
péripneumonie
contagieuse bovine.
• Les maladies virales, avec en tête la peste bovine.
Toutes ces maladies sévissaient terriblement et les épidémies
régulaient en quelque sorte les effectifs. Depuis deux ou trois décennies, les
pratiques vétérinaires modernes ont considérablement contribué à limiter leurs
actions et beaucoup d'épizooties ont été circonscrites et éradiquées, libérant un
certain potentiel de reproduction des animaux même si les productions restent
faibles dans l'ensemble. C'est ainsi que l'on assiste depuis quelque temps à une
descente des troupeaux de plus en plus au Sud, dans les espaces libérés par la
chimioprophylaxie de la trypanosomiase et de l'onchocercose.
Dans l'ensemble ce tableau de contraintes se traduit globalement
par une hausse des effectifs du cheptel comme palliatif à la baisse de la production.
La conséquence directe est l'aggravation de la pression inexorable sur
l'environnement et les groupements végétaux qu'il comporte.
De ce fait, l'élevage apparaît aujourd'hui au Burkina Faso comme
une des premières causes de dégradation des milieux.
Il • TENDANCES EVOLU"nVES DES fORMATIONS VEGETALES
Nous venons de montrer les conditions de l'élevage burkinabé qui
porte en lui-même les germes de sa propre destruction. En effet, beaucoup de
contraintes génèrent et entretiennent une sorte de cercle vicieux, dans lequel elles
apparaissent à la fois comme causes et effets de tout un ensemble de processus
sociaux et écologiques. Ces "motivations" augurent d'un avenir incertain pour
l'environnement, à moins d'un revirement spectaculaire du climat vers des
pluviométries plus favorables, et encore...
A défaut de séries de mesures chronologiques relatives aux
processus en cause, les témoignages des "anciens" (agriculteurs et éleveurs), les
récits historiques des premiers explorateurs (Binger, 1892 et Marc, 1909 in Guinko,
1984) et surtout les premiers travaux botaniques (Bégué 1937, Monod 1957 in
Guinko 1984 ; Chevalier 1912 (in Lebrun 1988) et 1938 (in Sch"ell 1976) ;
Aubréville 1949 a et b, 1962 ; Mangenot 1955) permettent de comprendre les
relations syngénétiques des groupements végétaux actuels des aires pâturées.
Ces éléments sont des indicateurs précieux pouvant conduire à des hypothèses
raisonnées d'un scénario d'évolution probable des formations végétales.
Ces hypothèses sont confortées par de nombreuses observations
de terrain au nombre desquelles on peut citer en zone soudanienne :
• la parcelle de mise en défens (protection intégrale) de Saponé,
installée et suivie par l'Institut de Recherches en Biologie et Ecologie Tropicales
(I.R.B.E.T.) du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique
(C.N.R.S.T.) depuis 1974.

233
De 1974 à 1982, la formation passe d'une physionomie de savane
arborée claire de jachère récente, à Butyrospermum paradoxum et Loudetia
togoensis, à celle d'une savane boisée dont le tapis herbacé comporte déjà des
graminées vivaces telles Andropogon gayanus et Andropogon ascinodis, réputées
indicateurs de reconstitution des sols.
• Les rares îlots de forêt dense sèche comme celle décrite à
Toumousséni (station 30), celles observées en pays Gourounsi et Bissa (au Sud du
pays), dominées par Anogeissus leiocarpus et Pterocarpus erinaceus ainsi que les
lambeaux de forêts ripicoles à Khaya senegalensis, Mitragyna inermis et Daniellia
oliveri (au Sud, à l'Ouest et au Sud-Ouest du pays) apparaissent de nos jours
comme les seules formations reliques forestières au Burkina Faso. Les forêts
galeries bénéficient de l'ambiance humide des cours d'eau tandis que les forêts
denses sèches ont été pour la plupart intégralement protégées par les traditions:
ce sont également des bois sacrés où se déroulent des rites ou cérémonies
coutumières et religieuses.
Si de telles formations relictuelles sont rares ou absentesen milieu
sahélien à sociétés pastorales mobiles et longtemps islamisées, des cas de
reconstitutions existent chaque fois qu'une mise en défens est établie : c'est le cas
par exemple de la parcelle de mise en défens de You Anselma réalisée et suivie
par une Organisation Non Gouvernementale (ONG) locale, les "6S" (Savoir Se
Servir de la Saison Sèche au Sahel) (photo IV).
Plus récemment au Sahel, Grouzis (1988) rapporte des effets de
protection intégrale dans des formations de steppes arbustives dégradées: En 3-4
ans après la protection, le recouvrement du tapis herbacé s'est nettement amélioré
et le nombre d'espèces s'est accru par rapport au voisinage immédiat
;
on aurait pu convenir à une évolution progressive n'eût été l'envahissement de la
parcelle par des rongeurs en année particulièrement sèche et déficitaire en
fourrage. La concentration des rongeurs sur la seule aire enherbée a été cause de
la dégradation de la parcelle. En 1988, le retour d'une bonne saison
pluviométrique a confirmé cette dégradation et a montré tout à fait le contraire de
l'effet attendu par la protection (photo IV). Il faudrait encore attendre quelques
temps pour conclure à la possibilité ou non d'une réhabilitation du milieu sahélien
par la protection intégrale.
Ce dernier exemple illustre un aspect de la fragilité des
écosystèmes arides et semi-arides.
Dans la dynamique des groupements, on peut évoquer également
le cas des jachères (2ème partie, chapitre 3), dont la reconstitution modérément
lente existe certes, mais atteint de moins en moins des stades très avancés avant la
remise en culture, du fait des fortes pressions démographiques.
Successivement façonnées, démolies puis reconstituées au cours
des vicissitudes climatiques du quaternaire, il est communément admis de nos
jours que le climax des végétations du Burkina Faso est de type forestier:

234
• Forêts-galerie à Khaya senegalensis, Daniellia oliveri, Mitragyna
inermis, Cola laurifolia, Canthium cornelea, Morelia senegalensis... le long des
principaux cours d'eau,
• Forêts denses sèches à Anogeissus leiocarpus, Pterocarpus
erinaceus, Antiaris africana, Chlorophora excelsa, Diospyros mespiliformis...
observables dans les reliques boisées sud-soudaniennes,
• Fourrés denses sahéliennes à Anogeissus
leiocarpus,
Pterocarpus lucens, Boscia angustifolia, Grewia bicolor... observables dans les îlots
plus ou moins conservés de Hbrousse tigrée Hsubsahélienne et sahélienne.
A partir de ces formations climaciques auraient dérivé, sous l'action
conjuguée du feu, des cultures, de la coupe de bois et du surpâturage, accentuée
constamment par la poussée démographique et sporadiquement par des épisodes
climatiques secs, toutes les autres formations végétales actuellement représentées
au Burkina Faso. Une synthèse de l'évolution probable des types de végétation a
été proposée sous forme schématique par Guinko (1984). Nous partageons
l'ensemble des hypothèses émises par l'auteur.
III • ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT
Après avoir présenté les conditions de l'élevage et le dynamisme
des formations végétales, nous avons voulu terminer par une réflexion autour de
l'inextricable problème de l'environnement et du développement, problème qui
correspond de nos jours à de grandes préoccupations des sociétés humaines.
Alors que dans la plupart des pays industrialisés il s'agit de problèmes de
pollutions, de dénatalité, de déprise agricole... , dans les pays sahéliens comme le
Burkina Faso, il s'agit de la désertification.
1 • Situation du problème
Au regard de ce qui précède, plusieurs thèmes peuvent être
abordés: climat, démographie, occupation de l'espace et inextensibilité des terres,
urbanisation, mutations sociales, dégradation des sols (cuirassement et
bowalisation au Soudan, remobilisation des dunes au Sahel) etc...
Tous
ces
thèmes
correspondent
à
des
phénomènes
interdépendants pour la plupart et dont les conséquences directes et les
implications qui leur sont associées sont elles-mêmes liées. Au Burkina Faso, la
convergence évidente de facteurs défavorables plus ou moins bien évalués, tant il
est parfois difficile de préciser tous les éléments en cause, suscite beaucoup
d'inquiétude.
Bien que des phénomènes de désertification aient été signalés
depuis longtemps, c'est avec la grande sécheresse des années 1970 qu'un cri
d'alarme a été lancé à la communauté internationale par l'ensemble des pays
sahéliens.

235
On peut encore se demander en 1991 si une réelle "conscience
écologique" existe dans nos pays. Il semble d'ailleurs bien établi que "plus les gens
sont pauvres et moins ils comprennent le besoin de prendre soin de
l'environnement"
(Kelly, 1978, in World Environment Report Vol 4 n° 13). Cette
attitude est compréhensible d.u reste, les personnes démunies utilisant les
ressources naturelles pour subvenir à leurs besoins de subsistance, et cela de
manière souvent à compromettre les équilibres du milieu. Ce même paradoxe se
retrouve également au niveau des problèmes démographiques.
Au Burkina Faso, pour répondre à l'aggravation de la dégradation
de l'environnement nord-soudanien et sahélien, des milliers de familles entières
ont abandonné leur région d'origine pour rejoindre les zones méridionales plus
favorables. Les plus jeunes et les plus vaillants sont parfois contraints à
l'émigration vers les pays côtiers voisins (Côte d'Ivoire notamment).
Depuis 1975, de nombreux nouveaux villages ont émergé dans les
paysages sud-soudaniens ; les immigrants y ont perpéwé leur tradition de culture.
Face à un environnement d'abondance et attirés par l'appât du gain rapide, ils ont
coupé les savanes boisées parfois à un rythmetn.r"t(.élc€~.11 faudrait s'attendre à de
nouveaux déplacements d'ici peu, encore plus loin, encore plus au sud.
Les villages d'origine
sont de plus en plus vidés, déstructurés
socialement ; il n'y reste plus guère que les personnes âgées et les invalides,
désormais soucieux de pouvoir revoir un jour leurs enfants émigrés avant que la
vie ne les quitt~ "définitivement".
Les phénomènes et les processus en cause dans la désertification
sont nombreux, à facettes multiples, formant une sorte d'engrenage infernal où
l'Homme se situe à la fois en amont et en aval (fig. 38).
Figure 38: Processus de la désertification
Baisse du
1 CLIMAT 1
/reCO~::~g1oba1~
1/
• Saisomalité
IIII~
• Sécheresses récurrentes ~
.... - - - ... "
en salson des pkJles
Baisse du
;' .;'
"'
Acaoissement de l'érosion
Recouvrement total
1 /'
\\.
Baisse de la fertilité chimique des sols
. . de la végétation
1
".. -....
\\
Augmentation de rassèchement
\\\\\\\\"Yf
1
1 /
~
"1Baissederinliltration
1 HOMME 1
1
1
~
1
• Feux
1
\\
1
• Défrichements
1
\\
1
BaIsse du niveau des
• SurpâbJ'age
\\
\\
/
~s plvéatiques
• Coupe de bols
' \\
' ......
..../ /
"
Mor1aIité
accrue
des ligneux et
~ des graminées perennes~
I,....H-OM-M-~l
~
+ migration
+ famine
+ assèchement
+ eKode rural + maladies
+ émigration
+ mort

236
2· L'approche
sectorielle
dans
la
lutte
contre
la
désertification
La désertification a suscité de nombreux travaux dans les pays
sahéliens et plus particulièrement dans leurs parties sahéliennes. Face à l'ampleur
du phénomène et devant l'urgence de trouver des solutions aux problèmes posés
(famine, maladies, bouleversements sociaux, mortalité...), de nombreuses actions
ont été entreprises dans divers secteurs d'activité.
• En agriculture, des voix se sont élevées pour dénoncer les
cultures de rente qui occupaient les meilleures terres. Des variétés de sorgho à
cycle court, à haut rendement et résistantes à la sécheresse ont été introduites. La
culture attelée à traction bovine et asine a été vulgarisée, de même que l'utilisation
des engrais et insecticides, cédés à crédit aux paysans. Ces derniers, convaincus
d'avoir enfin les cultivars Hmiracles H, ont investi leurs efforts dans l'accroissement
des surfaces à cultiver. Des arbres ont été coupés pour mieux circuler avec la
charrue. Avec la force de la traction animale, les agriculteurs se sont parfois attaqué
aux sols marginaux (terrains en pente, sol de mauvaise texture...) pour produire
davantage de nourriture.
A l'issue de deux à trois campagnes, la faillite des nouveaux
remèdes se précisait. La culture attelée et les charrues ont engendré une érosion à
grande échelle des sols légers. Le cuirassement des pentes s'est étendu plus que
jamais ; même les tiges des Hvariétés-miracles Hde sorgho étaient de moins en
moins vigoureuses, affaiblies par les baisses de fertilité du sol, les parasites
animaux (insectes) et végétaux (Striga spp.).
En se remettant de leurs illusions, les paysans se retrouvaient
affamés et parfois, endettés ; face aux mêmes problèmes encore plus étendus et
plus nets, il ne leur restait plus que la solution de l'exode.
• En
élevage,
les actions
menées
ont surtout concerné
l'hydraulique pastorale, avec de nombreux forages de puits équipés de pompes.
Ces puits ont effectivement ouvert de nouveaux pâturages, mais ils ont concentré
de nombreux troupeaux auteur d'eux, provoquant un surpâturage et un tassement
du sol tels qu'il est apparu des auréoles complètement nues dans les environs
immédiats et dans les pâturages avoisinants.
Il faut noter également dans bon nombre de situation~ les
problèmes d'exploitation de ces puits dont certains ont été très vite hors d'usage.
Pendant les années sèches qui suivirent, les animaux moururent
massivement de faim et de déshydratation. Là encore, les éleveurs trouvèrent la
réponse dans les grands mouvements de migrations et d'émigrations au-delà des
frontières Sud du pays.
• En foresterie: c'est dans ce domaine que les actions les plus
spectaculaires ont été menées. Plusieurs milliers d'hectares de formations

237
naturelles ont été défrichés et reboisés en essences exotiques à croissance rapide
comme l'Eucalyptus, à travers de nombreux projets de plantation industrielle. Ces
plantations devaient procurer à court et moyen terme du bois de chauffe et de
service aux populations locales, ce qui épargnerait les formations naturelles de
l'exploitation sauvage dont elles sont l'objet.
Les actions de plantation ont été accompagnées par d'autres
activités, notamment la création et la vulgarisation de foyers améliorés visant à
accroître le rendement énergétique et à diminuer la consommation du bois.
Cinq ans après les plantations, les arbres n'atteignaient pas les
performances attendues et dans certains cas, produisaient à peine autant que
certaines espèces locales.
Les foyers améliorés ont été plus ou moins bien acceptés par les
populations locales.
Une étude effectuée pour dresser le bilan de ces opérations à
grande échelle (Kabré, Ouedraogo et Zoungrana, 1987) a révélé leur échec.
Au total, on peut conclure à la faillite des interventions sectorielles.
Elles ont manqué de concertation et n'ont pas toujours pris en compte toutes les
alternatives possibles dans le choix des actions à mener. On peut citer à cet effet la
"rivalité" qui a longtemps opposé les agents d'agriculture et les agents forestiers de
l'Etat, intervenant auprès des mêmes populations rurales : à l'échelle régionale, et
cela peut paraître paradoxal, on peut dire que pendant que les uns coupaient les
arbres (pour faire passer les charrues), les autres plantaient et l'Etat payait 1
Dans le cas des plantations industrielles par exemple :
• les paysans n'ayant pas été suffisamment associés ne se
sentaient pas du tout concernés, sinon qu'on les avait privés des avantages
additionnels des formations naturelles (alimentation, pharmacopée...).
• Pour les agents du développement que sont les forestiers, le
produit visé par les plantations était le bois. Ils accordaient peu d'importance aux
produits secondaires. C'était sous-estimer la signification et l'importance de l'arbre
dans les sociétés traditionnelles.
• Au niveau des foyers améliorés, les projets ont encore failli par la
sous-estimation des fonctions sociales des foyers nus (foyers traditionnels à trois
pierres). Au-delà de la cuisson des aliments, ces foyers nus ont une fonction de
chauffage, d'éclairage, de production de fumée pour chasser les moustiques, de
fumage de la viande et du poisson ; le feu éloigne également les serpents et les
autres bêtes. Dans les villes où les foyers améliorés ont été les plus acceptés, ils se
sont avérés coûteux et exigent beaucoup d'entretien.

238
Parallèlement aux actions de
reboisement,
les
mesures
draconiennes contre les feux de brousse n'en sont pas venues à bout. Aujourd'hui,
les feux précoces sont tolérés en zone soudanienne.
3· L'approche pluridisciplinaire dans la lutte contre la
désertification
Face à la complexité des problèmes environnementaux, il est
désormais évident que des solutions ne peuvent provenir que d'une conception
pluridisciplinaire, élargie à la participation effective des populations locales
concernées.
Selon Riou (1981), "il n'est pas possible, en gardant un minimum
d'exigences scientifiques, de dresser un tableau complet des phénomènes,
d'étudier tous les processus, d'analyser toutes les implications sociales, culturelles
et politiques, à /'intérieur d'une seule science ..écologique.....
Cette idée, très largement répandue, est admirablement illustrée
par Meine Von Nordjwik (1984) : la désertification est représentée par un dragon
mythologique à têtes multiples ; chaque tête correspond à une facette du problème
Environnement/Développement (démographie, urbanisation, déforestation, mode
de vie, surpâturage, etc...).
L'allégorie du dragon illustre parfaitement le phénomène global de
la désertification, l'impuissance de l'approche sectorielle et la nécessité d'une
conception pluridisciplinaire des actions à mener: Analyser et comprendre les
processus résoud partiellement les problèmes posés.
Dans le passé, de nombreuses études dites pluridisciplinaires n'ont
été en fait que des juxtapositions de spécialités et de spécialistes autour d'une
problématique. De telles approches dites pluridisciplinaires, non intégrées en
réalité, ont plus assouvi des curiosités scientifiques qu'elles n'ont apporté des
réponses au drame sahélien.
Les véritables études intégrées existent mais elles sont rares. A titre
d'exemples, nous citerons les remarquables travaux de groupe réalisés au Mali
(Penning de Vries et al, 1982) et au Niger (Reynault et al, 1988) respectivement sur
les thèmes: productivité et exploitation des pâturages sahéliens, et développement
rural de la région au village.
En conclusion, nous conviendrons avec la plupart des auteurs, que
le développement à venir de l'élevage au Burkina Faso ne peut être dissocié des
autres domaines de production et plus particulièrement de l'Agriculture. Le
développement en général est plus que jamais compromis si des mesures
urgentes et vigoureuses ne sont pas prises.

239
Sans prétendre refléter ici tous les efforts de réflexion investis ni
même rapporter les conclusions et recommandations proposées, nous sommes
convaincus que les problèmes de désertification ne sauraient trouver des remèdes
convenables sans une politique adéquate de l'environnement où le souci de
conservation tiendrait Llne grande place.
Cette conservation viserait à court terme le maintien des niveaux de
production des terres, et à moyen et long terme, la restauration des écosystèmes
dégradés. Pour y parvenir, nous devrions nous attaquer résolument aux nœuds les
plus graves du problème, à savoir:
• la démographie,
• la mise en application de la législation foncière et le contrôle
effectif de son exécution,
• la réduction des effectifs du cheptel à un niveau compatible avec
la capacité d'accueil des terres,
• l'intensification dans les régions soudaniennes des cultures de
légumineuses telles arachides et Niébé, consommables par l'homme et dont les
fanes représentent d'excellents fourrages.
De telles dispositions devraient générer des comportements
sociaux
nouveaux
et
engendrer
des
phénomènes
inverses
à
ceux
malheureusement connus jusqu'à présent. Une telle volonté politique doit
s'appuyer de facto sur une adhésion libre et consciente des populations rurales;
c'est en réalité le seul gage de son succès.

240
Les recherches entreprises ont porté sur les aires pâturées et plus
particulièrement sur la fraction épigée des strates herbacées, base de
l'alimentation du bétail.
L'objectif fixé était de faire le point des végétations au niveau de
leur structure spécifique, de leur production, ainsi que des possibilités
d'exploitation de cette ressource naturelle. Au plan méthodologique, un échantillon
d'étude a été défini, correspondant à un gradient climatique Sud-Nord. Ce gradient
intègre tous les types de végétation du pays et correspond également à
l'incorporation des différentes régions climatiques dans l'exploitation pastorale
(transhumance).
Le plan d'échantillonnage délimite plusieurs niveaux d'intégration
emboîtés, correspondant à différentes échelles de perception écologique (station,
secteur, région, zone).
L'étude révèle :
• une grande variabilité pluviométrique le long du gradient,
traduisant une aridité de plus en plus croissante.
Ce facteur explique une dégradation graduelle de la physionomie
des groupements végétaux depuis les formations boisées sud-soudaniennes
jusqu'aux steppes sahéliennes.
• L'analyse factorielle des correspondances (A.F.C.) effectuée sur
des ensembles Relevés/Espèces, a permis de ranger les stations et les espèces
selon leurs proximités relatives (affinité) ; on s'aperçoit alors que les aires pâturées
forment un réseau continu dans l'espace, réseau au sein duquel la structure des

241
groupements se modifie graduellement, formant localement des différenciations
d'entités sous forme de paquets ou nœuds que l'on peut qualifier de "systèmes".
Ces "systèmes" correspondent aux principales régions climatiques avec leurs
caractéristiques d'espèces végétales, de densités humaine et animale, etc... ; les
"systèmes" sont par ailleurs reliés entre eux par des espèces-relais qui réalisent
ainsi le réseau.
Selon que l'analyse est effectuée sur une matrice de présence-
absence ou sur une matrice de fréquences relatives (matrice qualitative ou
quantitative), les déterminants écologiques ne sont pas de même ordre: le premier
type d'analyse révèle des déterminants d'ordre phytogéographique et
chorologique, tandis que le second dégage des déterminants édaphiques
responsables de la capacité de rétention en eau des sols, et qui permettent
d'établir des relations causales plus étroites avec la répartition des espèces et la
production globale des groupements.
Ce deuxième type d'analyse convient mieux à l'échelle de la
région.
• L'apparente homogénéité des régions masque en réalité une
grande hétérogénéité depuis les formations de sommet jusqu'à celles des bas
de pente et des bas-fonds, d'où le rôle régional important de la topographie.
Au plan f10ristique on note une nette dominance des graminées
(annuelles au nord et au centre, pérennes au sud), sur l'ensemble des autres
espèces herbacées, que~ue soit le groupement considéré. Par ailleurs, chaque
groupement se caracténse par la forte dominance d'une ou de deux espèces,
rarement trois.
Contrairement à ce que l'on pouvait attendre, les régions de
transition présentent des richesses spécifiques faibles, que nous avons expliquées
par les pressions d'exploitation importantes qui s'y exercent en permanence.
• En fait d'exploitation, il suffit de rechercher en zone soudanienne
une seule aire pâturée pour se rendre compte de l'iniquité sociale dans
l'occupation de l'espace rural, ce qui pose un problème foncier: en dehors des
forêts classées et des parcs nationaux où l'élevage est toléré, ainsi que les rares
zones pastorales et agropastorales insuffisantes du reste, les espaces vides et
émiéttés, entre les champs sont parfois inaccessibles aux troupeaux, au risque de
graves conflits avec les agriculteurs ; ces derniers sont souvent implicitement
soutenus par les autorités locales. Les situations de nos différentes stations
d'études témoignent au demeurant dIA. ('ClY\\~~(,,,,,,,V\\.tdes aires pâturées au Burkina
Faso.

242
• Cette mauvaise distribution de l'espace rural nous amène à
aborder l'Insuffisance des ressources fourragères. Les résultats montrent, à
l'exception des régions sud-soudaniennes, une inadéquation entre les charges
animales et les ressources disponibles. Il en résulte une dégradation continuelle
des sols et des niveaux de production dans toutes les régions du pays : formation et
extension des bowals en régions soudaniennes, apparition de dunes vives
rappelant le Sahara en région sahélienne. Ces situations locales traduisent
l'existence de seuils de rupture d'équilibre à ne pas dépasser.
• La responsabilité de l'homme apparaît nettement dans les
processus de la désertification.
Sans prétendre donner des recettes (que nous n'avons pas
malheureusement d'ailleurs), nous pensons qu'une politique volontariste et
rigoureuse s'impose pour la réhabilitation de notre environnement. Elle doit être
basée essentiellement sur les populations rurales qui en seront les premiers
bénéficiaires. Les actions les plus urgentes à mener devraient porter en priorité
sur:
• la sensibilisation des populations depuis l'école primaire
(révision des programmes scolaires, re-instauration des classes-promenades qui
sont des occasions de contacts directs avec la nature...) jusqu'au recyclage des
maîtres et des agents de l'état chargés de l'encadrement du monde rural.
• La réduction des pressions d'exploitation : stabilisation de la
démographie humaine et réduction du cheptel à un niveau compatible avec les
ressources disponibles.
• La résolution du problème foncier par l'application effective de la
réforme agraire qui prévoit une réorganisation de l'exploitation de l'espace rural.
• Enfin, il faudrait vaincre les effets de la saisonnalité du climat qui
se caractérisent par des périodes d'abondance alternant avec des périodes de
crises graves (pratique des foins, de l'ensilage, création de petites unités de
transformation des fruits et autres produits locaux).
Au plan des recherches, les travaux que nous avons commencés
en 1981 sur les aires pâturées ont été insérés par la suite dans l'optique plus large
d'un programme d'inventaire et de cartographie de la végétation du Burkina Faso.
Ce programme n'a 'lrouvé un financement effectif qu'à la fin de
l'année 1988. Les principaux résultats obtenus serviront dans ce cadre, à la
réalisation de cartons sur les territoires pastoraux : production et occupation de

243
FéalisatieA Ele BaRBRS Sl:IF le6 territeire6 ~asteFal:l)( : ~r:e81:1etieR et eeel:l~atieR Ele
l'espace. Ces cartes seront pour nous des outils précieux pour des études
régionales plus fines, à caractère pluridisciplinaire, et visant à l'aménagement des
terroirs villageois.
Au-delà de la cartographie, nous proposons la surveillance
continue de l'environnement sur quelques stations qui seront retenues à cet effet.
La méthode des points quadrats nous paraît appropriée pour suivre l'évolution des
espèces dans un groupement donné. Un accent particulier sera mis sur les
rapports arbres-herbes, graminées annuelles-graminées pérennes, de même que
les rapports biomasse épigée-biomasse hypogée comme indicateurs de bonne ou
mauvaise tenue des pâturages.
Avec la participation d'un chercheur-nutritionniste dans l'équipe,
nous envisageons l'étude de la qualité des fourrages en laboratoire (valeurs
bromatologiques et digestibilités) ainsi que des études de comportement
alimentaire des animaux sur le terrain.
Enfin, nous partageons l'idée d'une rencontre internationale pour
harmoniser nos méthodes d'investigation sur la végétation des pâturages, afin de
faciliter les comparaisons de nos résultats.

244
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LISTE DES FIGURES
Fig. 1
Carte de situation du Burkina Faso en Afrique de l'Ouest
Fig. 2
Transect étudié et localisation des stations d'étude
Fig. 3
Relations entre la pluviométrie, la latitude et les caractéristiques de
la saison des pluies au Burkina Faso (1979-1988)
Fig. 4
Histogrammes de pluviométrie de quelques stations le long du
gradient Nord-Sud (moyennes 1979-1988)
Fig. 5
Variabilité pluviométrique par périodes de temps dans quelques
localités
Fig. 6
Variabilité pluviométrique à long terme pour la région de
Ouagadougou. Période 1908-1988
Fig. 7
Evolution de quelques paramètres climatiques dans trois stations
météorologiques (d'après Fontès, 1983)
Fig. 8
Diagramme de bilan hydrique de quelques localités (moyennes
1979-1988)
Fig. 9a
Cartes géologique et pédologique du Burkina Faso (d'après Péron
et Zalacain, 1975)
Fig. 9b
Coupes géologiques Sud-Ouest/Nord-Est et Nord-EsVSud-Est
(d'après Sarlet, 1962)
Fig. 10
Carte de situation des stations sahéliennes
Fig. 11 a et b
Spectres bruts et spectres de dominance des groupements
herbacés sahéliens
Fig. 12
Structure spécifique du peuplement ligneux des stations
sahéliennes
Fig. 13
Toposéquences 1et Il : profils structuraux des stations à Gampela
Fig. 14
Toposéquences III : profil structural des stations dans la Forêt
Classée du barrage de Ouagadougou
Fig. 15
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées à
Gampela
Fig. 16
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées dans la
Forêt Classée de Ouagadougou
Fig. 17
Toposéquence IV : profil structural des stations à Dindéresso
Fig. 18
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées à
Dindéresso
Fig. 19
Toposéquence V : profil structural des stations à Toumousséni

Fig. 20
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées à
Toumousséni
Fig. 21
Esquisse cartographique de situation des stations de la zone
agropastorale et pastorale de Sidéradougou
Fig. 22 a et b
Spectres bruts et spectres de dominance des herbacées dans la
zone agropastorale et pastorale de Sidéradougou
Fig. 23
Toposéquence IV : profil structural des stations à Tiogo
Fig. 24 a et b
Spectres bruts et spectres de dominance des stations à Tiogo
Fig. 25 a à d
Diagrammes rang-fréquence : Relation entre les pourcentages
cumulés des espèces recensées dans une station (rangées par
ordre de fréquence décroissante) et leurs contributions spécifiques
cumulées
Fig. 26
Plan F1/F2 de l'A.F.C. sur les jachères
Fig. 27
Evolution du nombre de plantules en fonction du temps
Fig. 28
Diagramme de 'flux des populations de semences dans le sol
(d'après Harper, 1977)
Fig. 29
Production de nouveaux talles en fonction de la taille des touffes
chez Andropogon gayanus
Fig. 30
Relation entre la biomasse maximale et la pluviométrie annuelle le
long du gradient Nord-Sud
Fig. 31
Carte factorielle 1: plan F1/F2 de l'A.F.C. 44R x 366E
Fig. 32
Carte factorielle Il : plan F1/F2 de l'A.F.C. 18R x 247E
Fig. 33
Carte factorielle III : plan F1/F3 de l'A.F.C. 18R x 247E
Fig. 34
Carte factorielle IV : plan F1/F2 de l'A.F.C. 44R x 266E
Fig. 35
Carte factorielle V : plan F1/F2 de l'A.F.C. 39R x 220E
Fig. 36
Carte factorielle VI : plan F1/F3 de l'A.F.C. 39R x 220E
Fig. 37 a
Répartition des différentes formes biologiques le long du gradient
climatique Nord-Sud: Ensemble de la végétation
Fig. 37 b
Répartition des différentes formes biologiques le long du gradient
climatique Nord-Sud: Peuplement des strates herbacées
Fig. 38
Processus de la désertification

LISTE DES TABLEAUX
TabL 1
Variabilité de la pluviométrie. Paramètres st~tiques pour la période
1979-1988
-
TabL 2
Nombre de points d'eau divers du Burkina Faso (d'après Breman et
aL, 1986)
TabL 3
Principales familles de plantes représentées au Burkina Faso
(d'après le catalogue des plantes - CNRST, 1983)
TabL 4
Caractéristiques des principales régions climatiques du Burkina
Faso
TabL 5
Stratification du milieu et de l'échantillonnage
TabL 6
Spectres biologiques des groupements sahéliens
TabL 7
Densité des ligneux dans les stations sahéliennes
TabL 8
Spectres biologiques des groupements Nord-Soudaniens
TabL 9
Spectres biologiques des groupements végétaux à Dindéresso
TabL 10
Spectres biologiques des groupements végétaux à Toumousséni
TabL 11
Spectres biologiques des groupements végétaux de la zone
agropastorale et pastorale de Sidéradougou
TabL 12
Spectres biologiques des groupements végétaux à Tiogo
TabL 13
Spectres biologiques des groupements végétaux subsahéliens
TabL 14 a et d Diversités et équitabilités des stations étudiées
TabL 15
Valeurs propres et taux d'inertie des premiers facteurs de l'A.F.C.
sur les jachères
TabL 16
Contributions des points pertinents dans l'analyse des jachères
(A.F.C.)
TabL 17
Indices de diversité et d'équitabilité des jachères
TabL 18
Evaluation du nombre de semences au sol sur les placeaux de
25 cm x 25 cm
TabL 19
Cortège Horistique et stades phénologiques des espèces
TabL 20
Evolution du nombre de plantules par placeaux de 25 x 25 cm en
début de saison des pluies 1985 à Gampela
TabL 21
Valeurs moyennes de production de repousses à Dinderosso après
les feux (février 1988)

Tab!. 22
Production de repousses à Toumousséni après les feux (février
1987)
Tab!. 23
Caractéristiques des stations et phytomasses maximales
Tab!. 24
Composition
minérale des principales plantes fourragères
échantillonnées au Burkina Faso (IEMVT, 1988)
Tab!. 25
Valeurs bromatologiques des stations sahéliennes (% MS)
a - A l'optimum de végétation (16/09/88)
b - A l'état de paille (17/12/88)
Tab!. 26
Valeurs en cendre, Ca et P (% MS) des stations sahéliennes.
Evolution de l'optimum de végétation à l'état de paille
Tab!. 27
Valeurs en protéine brute (PB) et matière azotée (MAD) des stations
sahéliennes. Evolution de l'optimum de végétation à l'état de paille
Tab!. 28
Valeurs bromatologiques de quelques stations soudaniennes et
leur évolution. Valeur des repousses consécutives aux feux
Tab!. 29
Valeur bromatologique des résidus de récolte et de quelques
fourrages ligneux sahéliens (% MS)
Tab!. 30
Principales caractéristiques de valeur des pâturages étudiés
Tab!. 31
Caractéristiques numériques et importance des axes factoriels dans
l'analyse 1
Tab!. 32
Eléments déterminants dans la construction des axes et leurs
contributions dans l'analyse 1
Tab!. 33
Valeurs propres, pourcentage d'inertie et importance des 5
premiers facteurs de l'analyse Il
Tab!. 34
Caractéristiques numériques et importance des axes factoriels de
l'analyse III
Tab!. 35
Interprétation des axes factoriels et hiérarchie des facteurs
expliquant la différenciation des aires pâturées. Analyse III
Tab!. 36
Caractéristiques numériques et importance des axes factoriels dans
l'analyse IV
Tab!. 37
Interprétation des axes factoriels et hiérarchie des facteurs dans la
différenciation des aires pâturées. Analyse IV
Tab!. 38
Tableau synthétique extrait de l'ordination des relevés et des
espèces le long de l'axe 1 de l'A.F.C. 39R x 220E et illustrant la
répartition géographique des groupes écologiques
Tab!. 39
Connectivité des groupes écologiques régionaux
Tab!. 40
Quelques valeurs de phytomasses maximales herbacées de Côte
d'Ivoire (d'après Fournier, 1987)

Tab!. 41
Quelques valeurs de phytomasses maximales du domaine
phytogéographique soudanien du Burkina Faso
Tab!. 42
Valeurs moyennes de phytomasses maximales aériennes en
régions sahélienne et subsahélienne du Burkina Faso
Tab!. 43
Caractéristiques pastorales et bilan fourrager des principales
régions climatiques du Burkina Faso

TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
RESUME
ABSTRACT
AVANT-PROPOS
INTRODUC1·ION................................................................................
2
PREMIERE PARTIE :
DISPARITE REGIONALE ET VARIABILITES ECOLOGIQUES .....
6
CHAPITRE 1 :
LES CADRES GEOGRAPHIQUE ET PHySiQUE.........................
8
1 -
LOCALISATION DES STA110NS D'ETUDE........................
8
II·
LES CLIMATS.....................................................................
11

Généralités..................................................................
11
2 - Facteurs hydriques......................................................
13
2.1 - La pluviosité et ses variations
13
2.1.1 - Variations dans l'espace
13
2.1.2 - Variations dans le temps.............................................
15
2.2 - L'humidité relative
15
2.3 - Le brouillard et la rosée.......
17
3 - Facteurs thermiques....................................................
17
3.1 - Les températures.......................................................................
17
3.2 - L'insolation..
17
4 -
Bilans hydriques et périodes actives de végétation
1 9
Conclusion
22
III - LES SUBSTRATS EDAPHIQUES
23

Géologie
23
1.1 - Les plissements anciens..........................................................
23
1.2 - Les dépôts sédimentaires anciens et récents......................
24
2 -
Géomorphologie et sols
26
2.1 - Les grands traits du relief
26
2.1.1 - La pénéplaine centrale................................................
26
2.1.2 - Les plateaux gréseux...........................................
27
2.2 - Les sols........................................................................................
27
IV • H YDR0 GR A PHI E
3 0
1 -
Bassins hydrographiques et principaux cours d'eau..
30
2 -
Mares et lacs...............................................................
30
3 -
Les points d'eau aménagés
30

CHAPITRE 2 :
LES RESSOURCES NA'rURELLES : OCCUPA110N DE
L'ESPACE ET UTILISATION

32

LE PEUPLEMENT VEGETAL...............................................
32
II·
LE PEUPLEMENT ANIMAL
35

La fa une
3 5
1.1 - La faune du soL..........................................................................
36
1.2 - La faune liée aux strates herbacées et arborées
37

Les animaux domestiques...........................................
40
III • L'HOMME ET SES ACTIVITES
41

La population humaine et sa répartition
41

L'agriculture................................................................
42

L'élevage
42
3.1 - Le nomadisme............................................................................
43
3.2 - La transhumance
43
3.3 - L'élevage sédentaire
43

L'exploitation forestière et le reboisement
44
4.1 - La cueillette.................................................................................
44
4.2 - La coupe de bois
44
4.3 - Le reboisement
45

Les feux......
45
Conclusion
47
DEUXIEME PARTIE :
ETUDE DES AIRES PATUREES.................................................
48
CHAPITRE 1 :
LES METHODES D'ETUDE........................................................
49

APERÇU SUR LES METHODES D'ETUDE DE LA
VEGETA1·ION......................................................................
49

Les méthodes physionomiques...................................
49

Les méthodes structurales
49

La méthode phytosoclologique
50
II·
DEMARCHE METHODOLOGIQUE ADOPTEE......................
52
1
Stratification de l'échantillonnage et choix des
stations d'étude...........................................................
52

Les relevés de végétation et du milieu
53
2.1 - L'unité de référence
53
2.2 - Inventaire des ligneux...............................................................
54
2.3 - Inventaire des strates herbacées: principe et définition
des paramètres structuraux
55
2.4 - Observations relatives au milieu.............................................
56

Mesure de la biomasse herbacée et estimation de la
production nette épigée

57

L'analyse numérique des données
58

CHAPITRE 2 :
ANALYSE REGIONALE DES PAYSAGES PASTORAUX.............
60
~"'
~[RlOOO©n~~[L~~ (lj]OOOiY~~ ~~[}{I~[LI]~WIOO~~...••• ••• ••••• ••••• •••
60
1 -
OBSERVATIONS GENERALES...........................................
60
Il -
DESCRIPTION DES PATURAGES......................................
61
1 -
Pâturages à tapis herbacé continu
61
1.1 - Pâturages des dunes................................................................
61
1.2 - Pâturages des ensablements interdunaires.........................
62
1.3 - Pâturages des terrasses basses alluviales
63
1.4 - Pâturages des cuvettes marécageuses et des mares........
64
2 -
Pâturages à tapis herbacé discontinu.........................
65
2.1 - Pâturage des glacis...................................................................
65
2.2 - Pâturage des nappages sableux interdunaires...................
65
2.3 - Pâturage des affleurements ferrugineux ou rocheux et
des sols squelettiques
66
2.4 - La brousse tigrée.......................................................................
66
III - STRUCTURE DES GROUPEMENTS VEGETAUX................
68
1 -
Spectres biologiques et spectres de dominance des
strates herbacées.............
68
2 - Structure spécifique du peuplement ligneux
70
1 -
OBSERVA110NS GEN ERALES...........................................
72
Il -
DESCRIPTION DES PATURAGES .......••............................•
74
1 -
Pâturages de bas-fonds et de vallées hydromorphes.
74
1.1 - Savane herbeuse de bas-fonds à Panicum anabaptistum
et Vetiveria nigritana
74
1.2 - Savane arborée de vallée hydromorphe à Butyrospermum
paradoxum, Andropogon gayanus et Pennisetum pedicel-
fatum.............................................................................................
75

PAturages de glacis
76
2.1 - Savane arborée et arbustive à Combretum spp., Loudetia
togoensis et Andropogon pseudapricus
77
2.2 - Savane arborée et arbustive à Acacia seyal, Dactylocte-
nium aegyptium et Digitaria horizontalis...............................
79
2.3 - Savane arborée et arbustive à Terminalia avicennioïdes
et Aristida kerstingii
80

PAturages de plateau
81
3.1 - Savane arborée à Butyrospermum paradoxum et Schi-
zachyrium exile
82
3.2 - Savane arborée à Butyrospermum paradoxum et Andro-
pogon gayanus
83

III - STRUCTURE DES GROUPEMENTS VEGETAUX................
84
1 -
Groupements hydrophytiques de bas-fonds et vallée
hydromorphe
84
2 -
Groupements de glacis
86
3 -
Groupements de plateau
86
1 -
fORET CLASSEE DE DINDERESSO..................................
89
1 -
Groupement de sommet de colline à Diheteropogon
amplectens
et Loudetia simplex..
9 1
2 -
Groupement d'interfluve à Schizachyrium sanguineum
et Monocymbium ceresiiforme.....................................
92
3 -
Groupement de pente inférieure à Andropogon asci-
nodis et Loudetia togoensis.....
93
4 -
Structure des groupements végétaux
93
4.1 - Spectres biologiques................................................................
93
4.2 - Spectres de dominance des strates herbacées
95
Il -
fORET CLASSEE DE TOUMOUSSENI...............................
95
1 -
Pâturage de sommet de plateau cuirassé à
Andropogon ascinodis et Loudetia simplex....
97
2 -
Pâturage d'Interfluve à Hyparrhenia involucrata
et Andropogon gayanus
9 9
3 -
Pâturage de bas de pente à Ctenium newtonii,
Diheteropogon amplectens
et Andropogon ascinodis
99
4 -
Pâturage de bas-fonds à Hyparrhenia rufa et
Schizachyrium platyphyllum
1 00
5 -
forêt dense sèche à Anogelssus leiocarpus et
Pterocarpus erinaceus
1 0 1
6 -
Structure des groupements végétaux
103
6.1 - Spectres biologiques................................................................
103
6.2 - Spectres de dominance des herbacées
103
III - ZONE AGROPASTORALE ET PASTORALE DE
SIDERADOUGOU
(ZAPPS).................................................
103
1 -
Les savanes arborées claires ...............••....................
1 05
1.1 - Savane arborée sur butte cuirassée résiduelle à
Butyrospermum paradoxum et Loudetiopsis scaëttae .......
105
1.2 - Savane arborée et arbustive à Burkea africana et
Schizachyrium sanguineum....................................................
106
2 -
Les savanes arborées denses
1 07
2.1 - Savane arborée dense à Afzelia africana et Schizachy-
rium sanguineum.......................................................................
107
2.2 - Savane arborée dense à Terminalia macroptera et
Hyparrhenia cyanescens
108
3 -
Les savanes boisées à Isoberlinia doka et Andropo-
gon asclnodIS...
1 09
4 -
Les savanes herbeuses et les prairies aquatiques.....
109
4.1 - Savane herbeuse de bowal, à Loudetia togoensis et
Diheteropogon hagerupii.........................................................
109

4.2 - Savane herbeuse de bas-fond temporairement inondé,
à Imperata cylindrica et Schizachyrium brevifolium............
11 0
4.3 - Prairie aquatique à inondation prolongée, à Oryza barthii
et Acroceras ampleetens..........................................................
112
5-
Structure des groupements végétaux
11 2
5.1 - Spectres biologiques................................................................
112
5.2 - Spectres de dominance des herbacées
114
[Q)
[F)[RiI]OO©O[F)~[b~~
OJJOOOiJ~~
[Q)~~
~©OO~~
[Q)~
iJ[Ri~OO~OiJO©OO 115
1-
LA ZONE DE TRANSITION SOUDAN·NORD/SOUDAN·SUD
(TIOGO)
115
1-
Etude d'une toposéquence de végétation...................
117
1.1 - Savane arborée et arbustive claire de sommet à Burkea
africana, Andropogon pseudapricus et Andropogon
fastigiatus
_....
11 7
1.2 - Savane arborée claire de versant médian, à Sterculia
setigera, Andropogon pseudapricus et Loudetia togoensis
11 8
1.3 - Savane arborée claire de versant inférieur, à Butyrosper-
mum paradoxum, Setaria pal/ide-fusca et Loudetia togo-
ensis.............................................................................................
118
1.4 - Savane boisée prériveraine à Isoberlinia doka, Setaria
pal/ide fusca et Brachiaria lata................................................
119
2-
Autres savanes arborées claires de versants médians
2.1 - Savane arborée claire à Burkea africana et Loudetia
togoensis.....................................................................................
119
2.2 - Savane arborée claire à Lannea acida, Andropogon
pseudapricus et Loudetia togoensis......................................
120
3-
Savanes arborées denses de bas de pente................
120
3.1 - Savane arborée dense à Butyrospermum paradoxum,
Andropogon pseudapricus et Loudetia togoensis
121
3.2 - Savane arborée dense à Pterocarpus erinaceus, Penni-
setum pedicel/atum et Andropogon gayanus.......................
121
4-
Les groupements de jachères
1 21
4.1 - Groupements de jachères récentes.......................................
122
4.1.1 - Faciès à Setaria pal/ide-fusca et Brachiaria lata....
122
4.1.2 - Faciès à Andropogon pseudapricus et Setaria
pal/ide-fusca
123
4.2 - Groupement de jachère ancienne à Butyrospermum
paradoxum et Andropogon ascinodis.....
123
5-
Structure des groupements végétaux
1 24
5.1 - Spectres biologiques................................................................
124
5.2 - Spectres de dominance des herbacées
127
II·
LA ZONE DE TRANSITION SOUDANO·SAHELIENNE........
127
1-
Les steppes arbustives sur buttes et collines à
Combretum micranthum et Schizachyrium exile.........
1 28
2-
Les steppes arbustives dégradées des glacis péné·
planés à Schoenefeldia gracilis et Andropogon pseu-
dapricus
1 29
3-
Spectres biologiques des groupements......................
1 29

CHAPITRE 3 :
DYNAMIQUE DES GROUPEMENTS...........................................
131
1 -
DIVERSITES
SPECiFIQUES...............................................
131
1 - Généralités..................................................................
131
2 - Indices de diversité et d'équitabllité...........................
132
• Indice de diversité de SHANNON-WEAWER...............................
132
• Indice de diversité de SIMPSON
133
• Indice de diversité de Mc NAUGHTON...........................
133
• Indice d'équitabilité de SHANNON-WEAWER.............................
133
• Indice d'équitabilité de SiMPSON..................................................
134
3 - Résultats et discussions..............................................
134
Il -
DISTRIBUTIONS
D'ABONDANCES SPECiFIQUES............
137
III - DIVERSrrE, STABILITE ET EVOLUTION DES PEUPLE·
MENTS...............................................................................
142
IV - ETUDE DE LA RECONSTITUTION DES JACHERES ....•.....
144
1 - Analyse factorielle des correspondances
1 44
2 - Diversités spécifiques et stabilité
1 46
Conclusion
148
CHAPITRE 4 :
VALEUR DES PATURAGES
149
1-
CYCLE DE VEGETATION ET PHENOLOGIE.......................
149
1- Période de saison sèche.............................................
150
2- Période de saison des pluies......................................
155
II·
BIOMASSE, PRODUCTION ET DISPONIBILITES FOURRA·
GERES DES GROUPEMENTS ETUDIES............................
158
III - APPE'rlBILITE DES ESPECES...........................................
163
IV • VALEUR PASTORALE ET CAPACITE DE CHARGE
1 66
1 • Valeurs bromatologiques
166
2- Calcul des valeurs pastorales et des capacités de
charge.........................................................................
172
Conclusion ......•..................••.......•...............................
175
CHAPITRE 5 :
ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES : VALEUR
CARACTERISANTE DES ESPECES ET DETERMINISME ECOLO-
GIQUE DES GROUPEMENTS VEGETAUX
176

GENERALITES....................................................................
176
Il •
ANALYSE EN MODE BINAIRE PRESENCE·ABSENCE.......
177
1- Analyse globale des ensembles Relevés/Espèces .....
177
2- Analyse partielle Relevés/Espèces.............................
182
3- Analyse globale sur les herbacées.............................
1 87
III· ANALYSE DU TABLEAU QUANTITATIF DE FREQUENCES
189

IV • APPLICATION: ELEMENTS POUR UNE TYPOLOGIE DES
TERRITOIRES PASTORAUX
196
TROISIEME PARTIE:
CONSIDERATIONS GENERALES ET DiSCUSSiONS................
199
CHAPITRE 1 :
TYPOLOGIE DES AIRES PATUREES.........................................
200
&
lL~~
[F)&'TI'lVJ~&@~~
~@lVJ[Q)&IMI]~OO~.................................
201
0
~
lL~~
[F)&'TI'([JJ~&@~~
~&[K]~lL[I~OO~
207
0
Conclusion
209
CHAPITRE Il :
LES GROUPES ECOLOGIQUES REGIONAUX : CONNECTIVITE
ET INTERDEPENDANCE............................................................
210

LES GROUPES ECOLOGIQUES ET LES COMMUNAUTES
DE TRANSITION.. ............•.....•..........
21 0
1 -
DÉtfinitiol1.....................................................................
210

liaisons florlstlques....................................................
211
II·
DIVERSITE ET VARIABILITE DES FORMES BIOLOGIQUES
212

Au niveau des effectifs totaux
214

Au niveau des peuplements ligneux
21 4

Au niveau des peuplements herbacés
21 6
III • ROLE ET IMPORTANCE DES ZONES DE TRANSiTION......
217

La théorie .......•......................................•....................
21 7
2 -
Situation de la zone de transition soudano-sahélien·
ne................................................................................
217

Situation de la zone de transition entre les régions
nord et sud soudaniennes (Tiogo)
218
Conclusion
218
CHAPITRE 3 :
COMPARAISONS AVEC DES FORMATIONS ANALOGUES
OUEST-AFRICAINES
219

PHYSIONOMIE DES VEGETA110NS ET FLORES ....•.........
219
1 - Au Mali........................................................................
219
2 - Au Niger......................................................................
220

Dans les pays limitrophes du sud : Bénin, Togo,
Ghana et Côte d'Ivoire
220
II·
COMPARAISONS DE VALEURS DE PHYTOMASSES
MAXIMALES AVEC CELLES DE QUELQUES GROUPE·
MENTS VEGETAUX ANALOGUES......................................
221
CHAPrrRE 4 :
BILAN DIAGNOSTIC ET PROSPECTIVE
226

LES CONDITIONS DE L'ELEVAGE AU BURKINA FASO.....
227
1· Les ressources fourragères : potentialités et
exploitation • Bilan fourrager
227

Contraintes au développement de l'élevage
230

2.1 - Les facteurs écologiques
230
2.2 - Les facteurs socio-économiques............................................
231
2.3 - Les facteurs d'ordre sanitaire..................................................
231
Il -
TENDANCES EVOLU·nVES DES FORMA110NS VEGETALES 232
III - ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT..........................
234
1 - Situation du problème.................................................
234
2 -
L'approche sectorielle dans la lutte contre la déser-
tification
236

L'approche pluridisciplinaire dans la lutte contre la
désersitification...........................................................
238
CONCLUSION
GENERALE •••••••..••••••••••.•.•••••••..•••••••••.•••••••••••.••••••••••
240
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................
244
LISTE DES FIGURES .........................•.............................................
278
Lls-rE DES TABLEAUX.....................................................................
281
TABLE DES MATIERES....................................................................
284
ANNEXE 1
PROFIL ECOLOGIQUE DE STATIONS
ANNEXE Il
VARIABLES CLIMATIQUES
ANNEXE III
FLORES ET VEGETATIONS DES ,PATURAGES
ANNEXE IV
ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES
ANNEXE V
LES GRANDS MOUVEMENTS DE TRANSHUMANCE
AU BURKINA FASO
PLANCHES
PHOTOGRAPHIQUES

ANNEXES

ANNEXE 1. PROFILS ECOLOGIQUES
Il' Variables qualitatives et modalités
12' Profil écologique des stations
ANNEXE II. VARIABLES CLIMATIQUES
Ill' Pluviométries moyennes mensuelles et annuelles, nombres moyens
mensuels et annuels de jours de pluie dans quelques localités.
Période 1979-1988.
112. Variabilité pluviométrique dans quelques localités.
IlS' Caractéristiques de la saison des pluies et période active de
végétation de quelques localités.
ANNEXE III. FLORES ET VEGETATIONS
III l' Peuplement herbacé des stations étudiées
1112. Peuplement ligneux des stations étudiées.
ANNEXE IV. ANALYSES FACTORIELLES DES CORRESPONDANCES:
ELEMENTS DETERMINANTS DANS LA CONSTRUCTION
DES AXES ET LEURS CONTRIBUTIONS.
IV1. ANALYSE 11- ENSEMBLE 18 R x 247 E
IV2. ANALYSE 111- ENSEMBLE 44 R x 220 E
IVS. ANALYSE IV- ENSEMBLE S9 R x 220 E
ANNEXE V. CARTE DES GRANOS MOUVEMENTS DE TRANSHUMANCE
AU BURKINA FASO d'après TOURE et al, 1985.

1
ANNEXE 1. PROFILS ECOLOGIQUES
11. V~ables qualitatives et modalités
I .
TOPOGRAPHIE
IV
DRAINAGE INTERNE DU SOL
Code
415
1. Faible
400
1. Terrain plat et replat de sommet
416
2. Modéré
401
2. Sommet arrondi et haut de versant
417
3. Fort
402
3. Mi-versant
403
4. Bas de versant et replat de bas de versant
V
TYPE DE VEGETATION
404
5. Dépression ouverte
418
1. Forêt dense, sèche
405
6. Dépression fermée
Forêt claire,
Savane boisée,
Savane et steppe arborées denses
II
SUBMERSION
419
2. Savane arborée claire,
Savane arborée et arbustive
406
1. Station apparemment jamais inondée
Savane arbustive
407
2. Station inondable accidentellement
420
3. Steppe arborée et arbustive
408
3. Station submergée périodiquement «3 mois) 421
4. Pairie aquatique,
Savane et steppe herbeuses
409
4. Station submergée périodiquement (>3 mois)
VI·
DEGRE D'EXPLOITATION PASTORALE
III
EROSION (éolienne et/ou hydrique)
422
1. Non pâturé
410
1. Nulle
423
2. Pâture légère
411
2. Faible
424
3. Pâture modérée
412
3. Modérée
425
4. Surpâturage
413
4. En rigole
414
5. En nappe

2
12- Profil écologique des stations
Profil écologique des stations
Station Région phyto
Topographie
Submersior
Erosior
Drainage Type végé
Exploitation
géographique
tation
pastorale
1
SAHEL
1
1
5
1
3
4
2
4
2
4
1
1
4
3
2
1
2
3
4
3
4
4
2
3
1
3
3
5
3
1
3
2
3
3
6
3
1
5
1
3
4
7
2
1
3
3
4
3
7
2
1
3
3
4
3
31
6
4
2
1
4
4
43
SUBSAHEL
2
1
4
2
3
4
44
1
2
5
1
3
4
8
NORD SOUDAN
4
2
3
2
2
4
9
5
3
5
1
4
3
10
3
1
4
1
2
3
I l
1
1
2
2
2
3
12
3
1
5
1
2
3
13
1
1
2
2
2
3
14
3
2
4
1
2
3
32
2
1
5
1
2
3
33
TIOGO
1
1
3
2
2
3
34
3
1
4
1
2
3
...
35
1
1
2
,.
2
...
36
4
2
3
2
:~
4
1
37
2
1
4
1
2
3
38
1
1
3
l
2
3
39
4
2
4
J
2
4
40
4
1
3
3
1
<1
41
1
1
4
1
2
2
42
4
2
4
3
1
4
15
SUD SOUDAN
2
1
5
3
1
3
16
4
1
2
2
1
3
17
3
1
4
1
1
4
18
2
l
4
2
2
3
19
6
3
2
1
4
4
20
6
4
2
2
4
4
21
1
1
3
2
2
3
22
1
1
3
3
1
3
23
1
1
4
2
1
3
24
1
1
5
1
4
2
25
4
2
4
3
1
3
26
2
1
4
2
1
3
27
6
4
3
2
4
4
28
4
1
2
3
1
2
29
3
1
3
2
1
3
30
1
1
2
3
1
1

3
ANNEXE II. VARIABLES CUMATIQUES
LOCALITES
Jan. Fev.
Mars
Avr.
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Année(x)
Gorom-Gorom
-
-
-
3,44
6,67
36,75
71,06
127,04
51,2
7,62
0,12
0,02
303,86
-
-
-
0,3
1,8
3,6
6,4
7,4
4,3
0,5
0,1
0,1
25
Bam-
-
-
3,49
11,33
39,65
92,01
128,23
192,7
82,6
12,3
-
-
564,4
Kongoussi
-
-
0,5
1
3,7
7
9
12
8,5
2,3
-
-
45
Ouagadougou
-
0,01
7,55
20,92
73,02
99,6
164,84 188,03 118,61
22,98 2,81
-
698
-
0,1
1,3
2,6
7,2
9,6
13,1
14,3
11,6
4,1
0,5
-
64
Tiogo
-
-
4,24
11,18
62,04
107,35
177,1
195,31
110,8
45,63 2,51
-
716,2
-
-
0,6
1,5
5
8
10,1
10,6
7,7
3,3
0,3
-
47
Bobo-
0,9
2,2
12,4
31,2
84,3
132,6
190,8
263,2
185;9
45,8
8,5
-
957,8
Dioulasso
78
Bérégadougou 0,39 3,29
17,32
42,46
105,28 134,44 184,68 247,63 170,28
52,88 4,74
-
964,4
0,2
0,5
3,5
5,4
10,2
12,5
14,4
19,4
16,2
6,7
0,5
-
90
Sidéradougou 7,78 3,63
23,29
47,01
149,14 155,72 192,38 247,68 175,48
68,2
21,19 1,32
1094
0,1
0,6
2,4
4,1
8,1
9,6
10,6
13
13,8
5,4
2,2
0,1
72
Pluviométries moyennes mensuelles et annuelles, nombres moyens
mensuels et annuels de jours de pluie dans quelques localités.
Période 1979-1988.

Localités
Avant 1961 1961-1970 1963-1979
1971-1980
1979-1980
Gorom-Gorom
533,7
494,5
425
355,7
303,8
14°27'N
Ouagadougou
859,5
846,1
821
804,2
698
12°21'N
Bobo-Dioulas
1180,8
1179
1080
949,4
957,8
sa 11°10'N
Bérégadougou
1188,3
1226,9
1140
992,5
964,4
10 0 38'N
ll2. Variabilité pluviométrique dans quelques localités.
PERIODE ACTIVE DE
VEGETATION
LOCALITES
Début des
Fin des
Hauteur et nom
Debut
Fin
Durée
pluies mois pluies
bre de jours de
où P>20 mm
Ps20 mm
pluie
Gorom-Gorom
Juin
Octobre
304 mm/25 j
17/7
6/9
52 jours
Bam-
Kongoussi
Mai
Octobre
562
/45
13/6
19/9
99 jours
Ouagadougou
Avril
Novembre
698
/64
5/6
30/9
117 jour
Tiogo
Hai
Novembre
716
/47
1/6
5/10
127 jour
Bobo-
Dioulasso
Avril
Novembre
958
/78
8/5
12/10
160 jour
Bérégadougou
Avril
Novembre
964
/90
8/5
9/10
157 jour
Sidéradougou
Mars
Décembre
1094
/72
28/4
14/10
170 jourl
IlS' Caractéristiques de la saison des pluies et période active de
végétation de quelques localités.

4
ANNEXE III. FLORES ET VEGETATIONS
1111. Peuplement herbacé des stations étudiées
Station 1
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Schoenefeldia gracilis
67,00
70,81
Ga
A
2
2
Indigofera aspera
11,00
11,63
La
A
2
3
Hullugo nudicaulis
3,33
3,52
Ha
NA
0
4
Corchorus olitorius
3,00
3,17
Ha
A
2
5
Tragus racemosa
3,00
3,17
Ga
PA
1
6
Tribulus terrestris
2,33
2,46
Ha
A
2
7
Evolvulus alsinioïdes
1,00
1,06
Ha
PA
1
8
Boerhavia erecta
0,66
0,70
Ha
PA
1
9
Cassia tora
0,66
0,70
La
NA
0
10
Chloris prieurii
0,66
0,70
Ga
A
2
11
Brachiara deflexa
0,33
0,35
Ga
A
2
12
Eragrostis pilosa
0,33
0,35
Ga
TA
3
13
Echinochloa colona
0,33
0,35
Ga
TA
4
14
Eragrostis tremula
0,33
0,35
Ga
A
2
15
Panicum laetum
0,33
0,35
Ga
TA
4
16
Portulaca oleracea
0,33
0,35
Ha
PA
1
17
Cenchrus biflorus
Ga
A
3
Total
94,62
100,00
Il
Station 2
l,
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
1
1
Eragrostis pilosa
98
40,5
Ga
TA
3
2
Pani cum laetum
80
33,06
Ga
TA
4
3
Schoenefeldia gracilis
35
14,46
Ga
A
2
4
Chloris prieurii
16
6,61
Ga
A
2
5
Indigofera aspera
4,5
1,86
La
PA
2
6
Aeschynomene indica
3
1,24
La
PA
2
7
Brachiaria deflexa
2,5
1,03
Ga
A
2
8
Zornia glochidiata
1,5
0,62
La
NA
4
9
Cassia tora
0,5
0,21
La
NA
0
10
Dactyloctenium aegyptium
0,5
0,21
Ga
TA
3
11
Echinochloa colona
0,5
0,21
Ga
TA
4
Total
242,00
100,00
Il
FA
: Fréquence absolue
Fm8 : Fonnes biobgiques
FR
: Fréquence relative
Go
: Graminée annuelle
G v
: Graminée vivace
APP : Appétibililé
La
: Légumineuse annuelle
NA: Non appétée
Lv: Légumineuse vivace
PA: Peu appétée
Ca
: Cypéracée annuelle
A
: Appétée
Cv
: Cypéracée vivace
TA: Trés appétée
Ha
: Autre herbacée annuelle
15
: Indice spéciRque
Hv
: Autre herbacée vivace

5
Station 3
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Cenchrus bifLorus
100
56,5
Ga
A
3
2
Zornia gLochidiata
49
27,68
La
TA
4
3
DactyLoctenium aegyptium
12
6,78
Ga
TA
3
4
ALsicarpus ovaLifoLius
6
3,39
La
TA
3
5
Limeum viscosum
3
1,69
Ha
NA
0
6
Limeum pterocarpum
2
1,13
Ga
PA
0
7
Tragus racemosa
2
1,13
Ga
PA
1
8
Aristida mutabiLis
1
0,56
Ga
A
2
9
EvLoLvuLus aLsinio~des
1
0,56
Ha
PA
1
10
TribLuLus terrestris
1
0,56
Ha
A
2
11
CoLocynthis citruLLus
0
0
Ha
A
1
TotaL
177
100,00
)
Station 4
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
1'1
Is
1
ChLoris prieurii
97,33
39,47
Ga
A
2
2
DactyLoctenium aegyptium
74,66
30,27
Ga
TA
3
3
Tragus racemosa
40,66
16,49
Ga
PA
1
4
PortuLaca oLeracea
10,66
4,32
Ha
PA
1
5
Eragrostis pi Losa
6
2,43
Ga
TA
3
6
ALysicarpus ovaLifoLius
4,66
1,89
La
TA
3
7
Digitaria horizontaLis
4,66
1,89
Ga
A
3
8
Zornia gLochidiata
2,66
1,OB
La
TA
4
9
Aristida mutabiLis
2
0,81
Ga
A
2
10
Limeum viscosum
2
0,81
Ha
NA
o
11
Indigofera aspera
1,33
0,57
La
A
2
TotaL
246,62
100,00

6
Station 5
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Eragrostis tremuLa
86
28,86
Ga
A
2
2
Zornia gLochidiata
46,5
15,6
La
TA
4
3
Indigofera aspera
41
13,76
La
A
2
4
Aristida mutabiLis
20,5
6,88
Ga
A
2
5
ChLoris prieurii
17,5
5,87
Ga
A
2
6
DactyLoctenium aegyptium
13,5
4,53
Ga
TA
3
7
Digitaria horizontaLis
13
4,36
Ga
A
3
8
ALysicarpus ovaLifoLius
12
4,03
La
TA
3
9
Cenchrus bifLorus
11,5
3,86
Ga
A
3
10
Sesamum aLatum
10,5
3,52
Ha
PA
1
11
PortuLaca grandifLorum
9,5
3,19
Ha
NA
0
12
Limeum viscosum
5,5
1,85
Ha
NA
0
13
CoLocynthis citruLLus
3,5
1,17
Ha
A
1
14
CrotaLaria podocarpa
2
0,67
La
A
2
15
Borreria stachydea
1,5
0,50
Ha
A
1
16
Tragus racemosa
1,5
0,5
Ga
PA
1
17
Brachiaria defLexa
0,5
0,17
Ga
A
2
18
Corchorus oLitorius
0,5
0,17
Ha
A
2
19
Cenchrus prieurii
0,5
0,17
Ga
A
2
20
EvoLvuLus asinioïdes
0,05
0,17
Ha
PA
1
21
Limeum pterocarpus
0,5
0,17
Ha
NA
0
22
Aristida sieberiana
0
0
Gv
PA
1
TotaL
298,00
100,00
Il
Station 6
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Aristida mutabiLis
80
39,22
Ga
A
2
2
DactyLoctenium aegyptium
34,8
17,06
Ga
TA
3
3
ChLoris pieurii
20
9,8
Ga
A
2
4
SchoenefeLdia graciLis
19,6
9,61
Ga
A
2
5
Tragus racemosa
19,6
9,61
Ga
PA
1
6
Cenchrus bifLorus
8,4
4,12
Ga
A
3
7
EvoLvuLus aLsinioïdes
6,8
3,33
Ha
PA
1
8
Brachiaria defLexa
5,2
2,55
Ga
A
2
9
TribuLus terrestris
2,4
1,18
Ha
A
2
10
Zornia gLochidiata
2
0,98
La
TA
4
12
Aristida funiculata
1,6
0,78
Ga
PA
1
13
Indigofera aspera
1,2
0,59
La
A
2
14
Limeum viscosum
0,8
0,39
Ha
NA
0
15
ALysicarpus ovaLifoLius
0,4
0,2
La
TA
3
16
Cenchrus prieurii
0,4
0,2
Ga
A
2
17
Eragrostis tremuLa
0,4
0,2
Ga
A
2
18
HoLLugo nudicauLis
0,4
0,2
Ha
NA
0
19
Aristida stipoïdes
0
0
Ga
NA
0
TotaL
204,00
100,00
,1

7
Station 7
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
l'
1
Cenchrus bifLorus
98,5
28,93
Ga
A
3
2
DactyLoctenium aegyptium
75,5
22,17
Ga
TA
3
3
ChLoris prieurii
38
11,16
Ga
A
2
4
Zornia gLochidiata
37,5
11,01
La
TA
4
5
TribuLus terrestris
23
6,75
Ha
A
2
6
Borreria stachydea
19
5,58
Ha
A
1
7
Limeum viscosum
13,5
3,96
Ha
NA
0
8
Digitaria horizontaLis
10,5
3,08
Ga
A
3
9
ALysicarpus ovaLifoLius
6
1,76
La
TA
3
10
Eragrostis tremuLa
5,5
1,62
Ga
A
2
11
Amaranthus graecizans
3,5
1,03
Ha
PA
1
12
Tragus racemosa
3
0,88
Ga
PA
1
13
Cenchrus prieurii
2,5
0,73
Ga
A
2
14
Corchorus oLitorius
1,5
0,44
Ha
A
2
15
WaLtheria indica
1,5
0,44
Hv
NA
0
16
Aristida mutabiLis
1
0,25
Ga
A
2
17
SchoenefeLdia graciLis
0,5
0,15
Ga
A
2
TotaL
340,5
100,00
Station 31
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Aeschynomene indica
La
PA
2
2
Cassia tora
La
NA
0
3
Cyperus haspan
Ca
A
2
4
Cyperus aLopecuro~des
Ca
PA
2
5
EchinochLoa coLona
Ga
TA
4
6
EchinochLoa stagnima
Gv
TA
5
7
Eragrostis pi Losa
Gv
TA
3
8
ELytrophorus spicatus
Ga
PA
1
9
HygrophiLa senegaLensis
Ha
NA
0
10
Hyptis spicigera
Ha
NA
0
11
Ipomoea aquatica
Ha
A
2
12
Neptunia oLeracea
Ha
A
2
13
Nymphea micrantha
Ha
A
2
14
Oryza barthi i
Gv
A
3
15
Oryza Longistaminata
Gv
A
3
16
Panicum anabaptistum
Gv
PA
2
17
Panicum Laetum
Ga
TA
4
18
Rhamphycarpa fistuLosa
Ha
PA
1
19
Sci rpus jacobi i
Ca
A
2
20
SphenochLea zeyLanica
Ha
NA
0

8
STATION 8
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Pennisetum pedicellatum
64,27
23,83
Ga
A
3
2
Andropogon gayanus var. bisq.
50,26
18,64
Gv
TA
4
3
Andropogon pseudapricus
26,5
9,83
Ga
A
2
4
Schizachyrium exile
13,68
5,07
Ga
A
2
5
Setaria paLLide-fusca
10,84
4,02
Ga
PA
1
6
Andropogon fastigiatus
10,00
3,71
Ga
A
2
7
Borreria stachydea
9,93
3,68
Ha
A
1
8
Schizachyrium brevifoLium
9,36
3,47
Ga
A
3
9
Elionurus eLegans
7,03
2,61
Ga
PA
1
10
Loudetia togoensis
6,39
2,37
Ga
PA
1
11
HeLanthera eLiptica
5,55
2,06
Ha
NA
0
12
Tephrosia bracteoLata
4,79
1,78
La
PA
1
13
StyLosanthes erecta
4,57
1,69
Lv
A
2
14
Zornia gLochidiata
4,38
1,62
La
TA
4
15
Cassia mimosoïdes
3,96
1,47
La
A
2
16
ALysicarpus ovaLifolius
3,48
1,29
La
TA
3
17
Digitaria Lecardii
3,07
1,14
Ga
TA
3
18
Cymbopogon schoenanthus
3,05
1,13
Gv
PA
1
19
PaspaLum orbicuLare
2,44
0,9
Ga
A
3
20
1pomoea eriocarpa
2,10
0,78
HA
A
1
21
Borreria vertiLLata
1,81
0,67
Ha
PA
1
22
ALysicarpus gLumaceus
1,75
0,65
La
A
2
23
Ctenium eLegans
1,71
0,64
Ga
PA
1
24
HackeLochloa granuLaris
1,72
0,64
Ga
TA
3
25
Sida alba
1,58
0,59
Ha
NA
0
26
Pandiaka heudeLotii
1,10
0,41
Ha
NA
0
27
Sporobolus pyramidaLis
1,07
0,4
Gv
A
3
28
1pomoea heterotrycha
1,01
0,37
Ha
A
1
29
1ndigofera puLchra
1
0,37
La
NA
0
30
RottboeLia exaLtata
0,87
0,32
Ga
PA
1
31
Borreria scabra
0,87
0,32
Ha
A
1
32
CrotaLaria macrocaLyx
0,75
0,28
La
A
2
33
Tephrosia purpurea
0,71
0,26
La
PA
1
34
SporoboLus festivus
0,64
0,24
Gv
PA
2
35
1ndigofera LupinifoLia
0,62
0,23
La
NA
0
36
Brachiaria distichophyLLa
0,55
0,2
Ga
PA
2
37
Cassia nigricans
0,5
0,19
La
PA
1
38
PoLygonum Limbatum
0,5
0,19
Hv
NA
0
39
Lippia chevaLieri
0,49
0,18
Ha
NA
0
40
Acanthospermum hispidum
0,46
0,17
Ha
NA
0
41
Crotalaria retusa
0,44
0,16
La
NA
0
42
1ndigofera leprieuri
0,43
0,16
La
NA
0
43
Borreria radiata
0,42
0,16
Ha
A
1
44
Dischoriste perrottetii
0,35
0,13
Ha
PA
1
45
Striga gesnerioides
0,34
0,13
Hv
NA
0
46
CrotaLaria naragutensis
0,31
0,11
La
NA
0
47
EuLasta condiLotrycha
0,21
0,08
Ga
A
3
48
Lantana rhodesiensis
0,21
0,08
Hv
NA
0
49
Digitaria horizontaLis
0,2
0,07
Ga
A
3

9
50
Aristida adscensionis
0,18
0,07
Ga
PA
2
51
Brachiaria Lata
0,18
0,07
Ga
TA
3
52
Eragrostis turgida
0,18
0,07
Ga
PA
1
53
WaLtheria indica
0,12
0,04
Hv
NA
0
54
Hibiscus asper
0,11
0,04
Ha
A
1
55
Eragrostis teneLLa
0,07
0,03
Ga
PA
1
56
Vigna filicauLis
0,07
0,03
La
A
1
57
Cyperus aLopecuro~des
0,07
0,03
Cv
PA
2
58
Vigna ambascensis
0,07
0,03
La
A
2
59
Euphorbia convoLvuLoïdes
0,07
0,03
Ha
NA
0
60
EvoLvuLus aLsinioïdes
0,07
0,03
Ha
PA
1
61
Cor chorus tridens
0,06
0,02
Ha
A
1
62
Striga hermontheca
0,06
0,02
Hv
NA
0
63
Cassia tora
0,05
0,02
La
A
0
64
Eragostis tremuLa
0,05
0,02
Ga
A
2
TotaL
269,69
100
,1

10
Station 9
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
1s
1
Panicum anabaptistum
59,96
35,24
Gv
PA
2
2
PaspaLum orbicuLare
38,60
22,37
Ga
A
3
3
Vetiveria nigritana
31,06
22,37
Ga
A
2
4
Schizachyrium brevifoLium
6,73
3,96
Ga
A
3
5
Andropogon pseudapricus
6,36
3,74
Ga
A
2
6
ALysicarpus ovaLifoLius
3,5
2,06
La
TA
3
7
Erasgrostis aspera
3,1
1,82
Ga
A
3
8
Acroceras ampLectens
3,06
1,8
Ga
TA
3
9
Andropogon gayanus var. bisq.
2,6
1,53
Gv
TA
4
10
Pennisetum pediceLLatum
2,1
1,23
Ga
A
3
11
EchinochLoa coLona
1,76
1,03
Ga
TA
4
12
Corchorus fascicuLaris
1,26
0,74
Ha
A
1
13
Vigna fiLicauLis
1,06
0,62
La
A
1
14
Loudetia togensis
0,93
0,55
Ga
PA
1
15
Sida aLba
0,86
0,51
Ha
NA
0
16
Borreria fiLifoLia
0,83
0,49
Ha
NA
0
17
Oigitaria horizontaLis
0,7
0,41
Ga
A
3
18
Setaria paLLide-fusca
0,6
0,35
Ga
PA
1
19
Ageratum conyzoïdes
0,56
0,33
Ha
NA
0
20
Hyptis spicigera
0,53
0,31
Ha
NA
0
21
Borreria stachydea
0,5
0,29
Ha
A
1
22
Brachiaria Lata
0,5
0,29
Ga
TA
3
23
Zornia gLochidiata
0,43
0,25
La
TA
4
24
Corchorus tridens
0,4
0,24
Ha
A
1
25
Aeschynomene indica
0,36
0,21
La
PA
2
26
Cyperus aLopecuroïdes
0,3
0,18
Cv
PA
2
27
SporoboLus pyramidaLis
0,3
0,18
Gv
A
3
28
CrotaLaria naragutensis
0,3
0,18
La
NA
0
29
HackeLochLoa granuLaris
0,26
0,15
Ga
TA
3
30
Cassia mimosoïdes
0,23
0,14
La
A
2
31
Vi coa LeptocLada
0,2
0,12
Ha
NA
0
32
Tephrosia bracteoLata
0,13
0, OB
La
PA
1
33
Tephrosia LupinifoLia
0,13
0,08
La
PA
1
34
Hibiscus asper
0,1
0,06
Ha
A
1
35
Andropogon gayanus var. bisq.
0,1
0,06
Gv
TA
3
TotaL
170,16
100
Il

11
Station 10
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
ls
1
Loudetia togoensis
70,58
31,75
Ga
PA
1
2
Andropogon pseudapricus
37,56
16,9
Ga
A
2
3
Zornia gLochidiata
32,69
14,7
La
TA
4
4
Borreria stachydea
14,3
6,43
Ha
A
1
5
Pennisetum pediceLLatum
10,28
4,62
Ga
A
3
5
Cymbopogon schoenanthus
7,9
3,55
Gv
PA
1
6
Schizachyrium exiLe
7,29
3,28
Ga
A
2
7
Andropogon gayanus var. bisq.
6,83
3,07
Gv
TA
4
8
Ctenium eLegans
5,82
2,62
Ga
PA
1
9
Aristida kerstingii
4,16
1,87
Ga
PA
1
10
Tephrosia bracteoLata
3,68
1,66
La
PA
1
11
MicrochLoa indica
3,23
1,45
Ga
PA
1
12
Andropogon fastigiatus
3,02
1,36
Ga
A
2
13
Lepidaghatis anobrya
2,43
1,09
Ha
A
1
14
Cassia nigricans
1,98
0,89
La
PA
1
15
ELionurus eLegans
1,42
0,64
Ga
PA
1
16
Cassia mimosoïdes
0,98
0,44
La
A
2
17
SchoenefeLdia graciLis
0,91
0,41
GA
A
2
18
StyLosanthes erecta
0,81
0,36
Lv
A
2
19
Digitaria Lecardii
0,79
0,36
Ga
TA
3
20
Brachiaria distichophyLLa
0,63
0,28
Ga
PA
2
21
Pandiaka heudeLotii
0,44
0,2
Ha
NA
0
22
Lippia chevaLier;
0,38
0,17
Ha
NA
0
23
BLepharis LinariifoLia
0,35
0,16
Ha
PA
1
24
EvoLvuLus aLsinioïdes
0,32
0,14
Ha
PA
1
25
Striga hermontheca
0,31
0,14
Hv
NA
0
26
Aristida adscensionis
0,27
0,12
Hv
NA
2
27
WaLtheria indica
0,26
0,12
Ga
PA
0
28
Eragrostis tremuLa
0,26
0,12
Ga
A
2
29
Borreria radiata
0,24
0,11
Ha
A
1
30
1ndigofera LupinifoLia
0,22
0,10
La
NA
0
31
SporoboLus festivus
0,21
0,09
Gv
PA
2
32
Eragrostis teneLLa
0,16
0,07
Ga
PA
1
33
1ndigofera dendroïdes
0,16
0,07
La
NA
0
34
FimbristyLis exiLis
0,13
0,06
Ca
A
1
35
Cassia tora
0,13
0,06
La
NA
0
36
Hibiscus asper
0,12
0,05
Ha
A
1
37
HackeLochLoa granuLaris
0,12
0,05
Ga
TA
3
38
Setaria paLLide-fusca
0,12
0,05
Ga
PA
1
39
Sida aLba
0,10
0,04
Ha
NA
0
40
WissaduLa ampLissima
0,10
0,04
Ha
NA
0
41
Chasmopodium caudatum
0,07
0,03
Ga
PA
1
42
Euphorbia convoLvuLoïdes
0,07
0,03
Ha
NA
0
43
FimbristyLis hispiduLa
0,07
0,03
Ca
NA
0
44
Striga gesnerioïdes
0,07
0,03
Hv
NA
0
45
indigofera tinctoria
0,06
0,03
Lv
NA
0
46
Borreria scabra
0,05
0,02
Ha
A
1
47
Digitaria gayana
0,05
0,02
Ga
A
1
48
RottboeLia exaLtata
0,05
0,02
Ga
PA
1
49
ALysicarpus avaLifoLius
0,03
0,01
La
TA
3

12
50
Ipomoea heterotrycha
0,03
0,01
Ha
A
1
51
Lantana rhodesiensis
0,02
0,01
Hv
NA
0
52
Phyllanthus muellierianus
0,02
0,01
Hv
NA
0
53
Crotalaria naragutensis
0,01
0,00
La
NA
0
54
Eragrostis turgida
0,01
0,00
Ga
PA
1
55
Ipomoea pes-tigridis
0,01
0,00
Ha
A
1
Total
222,31
100
Il

13
Station 11
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Schizachyrium exiLe
59,97
24,67
Ga
A
2
2
Andropogon fastigiatus
30,39
12,5
Ga
A
2
3
Andropogon pseudapricus
29,91
12,31
Ga
A
2
4
Pennisetum pediceLLatum
20,72
8,52
Ga
A
3
5
Andropogon gayanus var. bisq.
14,48
5,96
Gv
TA
4
6
Zorn;a gLochidiata
14,2
5,83
La
TA
4
7
Aristida adscensionis
13,32
5,48
Ga
PA
2
8
Tephrosia bracteoLata
7,78
3,2
La
PA
1
9
El;onurus elegans
7,57
3,11
Ga
PA
1
10
Cymbopogon schoenanthus
4,76
1,96
Gv
PA
1
11
lpomoea eriocarpa
4,75
1,95
Ha
A
2
12
SchoenefeLdia gracilis
4,66
1,92
Ga
A
2
13
Loudetia togoensis
3,61
1,49
Ga
PA
1
14
Digitaria lecardii
3,41
1,4
Ga
TA
3
15
Cassia nigricans
3,04
1,25
La
PA
1
16
Borreria stachydea
2,63
1,OB
Ha
A
1
17
Brachiaria distichophylla
2,41
0,99
Ga
PA
2
18
Pandiaka heudeLotii
2,05
0,84
Ha
NA
0
19
lpomoea heterotrycha
1,38
0,57
Ha
A
1
20
Indigofera bracteolata
1,25
0,51
Lv
NA
0
21
Borreria radiata
1,01
0,42
Ha
A
1
22
Cassia mimosoïdes
0,98
0,4
La
A
2
23
H;crochloa indica
0,8
0,33
Ga
PA
1
24
Dactyloctenium aegyptium
0,75
0,31
Ga
TA
3
25
Corchorus tridens
0,63
0,26
Ha
A
1
26
Setaria pallide-fusca
0,6
0,26
Ga
PA
1
27
Ind;gofera tinctor;a
0,57
0,23
Lv
NA
0
28
Borreria verticillata
0,5
0,21
Ha
PA
1
29
Evolvulus aLsinioïdes
0,49
0,2
Ha
PA
1
30
Brachiaria lata
0,48
0,2
Ga
TA
3
31
Stylosanthes erecta
0,45
0,19
Lv
A
2
32
Rottboelia exaltata
0,41
0,17
Ga
PA
1
33
Indigofera dendroïdes
0,35
0,14
La
NA
0
34
WaLtheria indica
0,35
0,14
Hv
NA
0
35
Ctenium elegans
0,27
0,11
Ga
PA
1
36
Sporobolus festivus
0,27
0,11
Gv
PA
2
37
Leptadenia hastata
0,22
0,09
Hv
PA
1
38
Euphorbia convolvuloïdes
0,21
0,09
Ha
NA
0
39
Sida alba
0,15
0,06
Ha
NA
0
40
Hackelochloa granularis
0,13
0,05
Ga
TA
3
41
Lippia chevalieri
0,13
0,05
Ha
NA
0
42
Hibiscus sabdariffa
0,11
0,05
Ha
A
1
43
Alysicarpus ovalifolius
0,10
0,04
La
TA
3
44
Cerathotica sesamoïdes
0,08
0,03
Ha
NA
0
45
Corchorus fascicuLaris
0,08
0,03
Ha
A
1
46
Digitaria gayana
0,08
0,03
Ga
A
1
47
Eragrostis tremuLa
O,OB
0,03
Ga
A
2
48
Leucas martinicensis
O,OB
0,03
Ha
NA
0
49
Chasmopodium caudatum
0,06
0,02
Ga
PA
1

14
50
Lepidaghatis anobrya
0,06
0,02
Hv
A
1
51
Citrillus lanatus
0,05
0,02
Ha
A
1
52
Indigofera lupinifolia
0,05
0,02
La
NA
0
53
Tephrosia linearis
0,05
0,02
La
A
1
54
Stylochyton lancifolius
0,04
0,02
Hv
PA
1
55
Ampelocissus grantii
0,02
0,01
Hv
NA
0
56
Commelina benghalensis
0,02
0,01
Ha
TA
2
57
Ocimum canum
0,02
0,01
Ha
NA
0
58
Stylochyton hypogaeus
0,02
0,01
Hv
PA
1
59
Striga hermontheca
0,02
0,01
Hv
NA
0
Total
243,06
100
Il

15
Station 12
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
Il
1
Dactyloctenium aegyptium
35,46
12,39
Ga
TA
3
2
Digitaria horizontalis
31,20
10,90
Ga
A
3
3
Schoenefeldia gracilis
30,13
10,53
Ga
A
2
4
Setaria pallide-fusca
24,66
8,62
Ga
PA
1
5
Chloris pilosa
24,00
8,39
Ga
A
2
6
Setaria barbata
22,00
7,69
Ga
PA
1
7
Zornia glochidiata
20,93
7,31
La
TA
4
8
Loudetia togoensis
19,33
6,75
Ga
PA
1
9
Brachiaria Lata
10,93
3,82
Ga
TA
3
10
Andropogon pseudapricus
9,33
3,26
Ga
A
2
11
Sida alba
7,60
2,66
Ha
NA
0
12
Andropogon fastigiatus
5,46
1,91
Ga
A
2
13
Eragrostis turgida
5,33
1,86
Ga
PA
1
14
Eragrostis aspera
4,80
1,68
Ga
A
3
15
Ctenium elegans
4,66
1,63
Ga
PA
1
16
Hicrochloa indica
4,00
1,40
Ga
PA
1
17
Eragrostis tremula
3,33
1,16
Ga
A
2
18
Pandiaka heudelotii
3,33
1,16
Ha
NA
0
19
Aristida adscensionis
2,80
0,98
Ga
PA
2
20
Borreria stachydea
2,66
0,93
Ha
A
1
21
Eragrostis tenella
2,00
0,70
Ga
PA
1
22
Aristida kerstingii
1,73
0,60
Ga
PA
1
23
Hackelochloa granularis
1,33
0,46
Ga
TA
3
24
Commelina benghalensis
1,20
0,42
Ha
TA
2
25
Pennisetum pedicellatum
0,93
0,32
Ga
A
3
26
Sporobolus festivus
0,80
0,28
Gv
PA
2
27
Alysicarpus ovalifolius
0,66
0,23
La
TA
3
28
Loudetiopsis kerstingii
0,53
0,19
Gv
PA
2
29
Albucca nigritana
0,53
0,19
Hv
NA
0
30
Euclasta condilotrycha
0,40
0,14
Ga
A
3
31
Sylochyton hypogaeus
0,40
0,14
Hv
PA
1
32
Acroceras amplectens
0,26
0,09
Ga
TA
3
33
Brachiaria deflexa
0,26
0,09
Ga
A
2
34
Brachiaria jubata
0,26
0,09
Ga
NA
0
35
Bulbostylis pusilla
0,26
0,09
Ca
NA
0
36
Cassia mimosoïdes
0,26
0,09
La
A
2
37
Cyperus sp.
0,26
0,09
Ca
A
2
38
Indigofera dendroïdes
0,26
0,09
La
NA
0
39
Indigofera senegalensis
0,26
0,09
La
NA
0
40
Indigofera diphylla
0,26
0,09
La
NA
0
41
Sorghastrum bipennatum
0,26
0,09
Ga
TA
4
42
Tephrosia gracilipes
0,26
0,09
La
PA
1
43
Achyranthes aspera
0,13
0,05
Ha
PA
1
44
Aeschynomene indica
0,13
0,05
La
PA
2
45
Corchorus tridens
0,13
0,05
Ha
A
1
46
Helochia corchorifolia
0,13
0,05
Ha
PA
1
47
Paspalum orbiculare
0,13
0,05
Ga
A
3
48
Pycreus machostachyos
0,13
0,05
Ca
NA
0
49
Asparagus africanus
0,13
0,05
Hv
NA
0
Total
286,22
100%
Il

16
Station 13
Rang
Il
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Andropogon pseudapricus
50,00
18,61
Ga
A
2
2
Andropogon gayanus var.bisp.
39,83
14,83
Gv
TA
4
3
Pennisetum pedicellatum
18,45
6,87
Ga
A
3
4
Indigofera pulchra
17,45
6,50
La
NA
0
5
Digitaria lecardii
14,33
5,33
Ga
TA
3
6
Digitaria horizontalis
13,75
5,12
Ga
A
3
7
Tephrosia bracteolata
10,25
3,82
La
PA
1
8
Borreria scabra
7,37
2,74
Ha
A
1
9
Setaria pallide-fusca
6,29
2,34
Ga
PA
1
10
Polygala arenaria
6,12
2,28
Ha
NA
0
11
Pandiaka heudelotii
5,79
2,16
Ha
NA
0
12
Hyparrhenia chrysargyrea
5,79
1,97
Gv
A
3
13
Paspalum orbiculare
4,75
1,77
Ga
A
3
14
Tephrosia gracilipes
3,75
1,40
La
PA
1
15
Cyperus rotundus
3,37
1,25
Ca
PA
1
16
Crotalaria arenaria
3,25
1,21
La
PA
1
17
Hyperthelia dissoluta
3,16
1,18
Gv
A
3
18
Cymbogodon giganteus
3,04
1,13
Gv
PA
1
19
Setaria barbata
3,00
1,12
Ga
PA
1
20
Brachiaria distichophylla
2,75
1,02
Ga
PA
2
21
Hackekochloa granularis
2,62
0,98
Ga
TA
3
22
Borreria stachydea
2,00
0,74
Ha
A
1
23
Sporobolus pyramidalis
1,91
0,71
Gv
A
3
24
Elionurus elegans
1,87
0,70
Ga
PA
1
25
Hicrochloa indica
1,79
0,67
Ga
PA
1
26
Alysicarpus ovalifolius
1,75
0,65
La
TA
3
27
Crotalaria goreensis
1,75
0,65
La
A
2
28
Euphorbia convolvuloïdes
1,75
0,65
Ha
NA
0
29
Indigofera tinctoria
1,75
0,65
Lv
NA
0
30
Aristida kerstingii
1,54
0,57
Ga
PA
1
31
lpomoea eriocarpa
1,50
0,56
Ha
A
1
32
Indigofera leprieuri
1,50
0,56
La
NA
0
33
lpomoea rubens
1,50
0,56
Ha
A
1
34
Schizachyrium brevifolium
1,50
0,56
Ga
A
3
35
Panicum phragmitoïdes
1,33
0,50
Gv
PA
2
36
Cassia mimosoïdes
1,25
0,47
La
A
2
37
Loudetia togoensis
1,20
0,45
Ga
PA
1
38
Stylosanthes erecta
1,04
0,39
Lv
A
2
39
Hibiscus asper
1,00
0,37
Ha
A
1
40
Scleria bulbifera
1,00
0,37
Cv
A
3
41
Andropogon ascinodis
1,00
0,37
Gv
A
3
42
Lepidaghatis anobrya
0,87
0,32
Hv
A
1
43
Helochia corchorifolia
0,87
0,32
Ha
PA
1
44
Rottboelia exaltata
0,87
0,32
Ga
PA
1
45
Digitaria gayana
0,87
0,32
Ga
A
1
46
Brachiara jubata
0,75
0,28
Ga
NA
0
47
Sida alba
0,75
0,28
Ha
NA
0
48
Andropogon fastigiatus
0,66
0,25
Ga
A
2
49
Polygala multiflora
0,62
0,23
Ha
NA
0

17
50
Borreria verticiLLata
0,62
0,23
Ha
PA
1
51
Zornia gLochidiata
0,54
0,20
La
TA
4
52
CochLospermum pLanchonii
0,50
0,19
Hv
NA
0
53
Schizachyrium exiLe
0,50
0,19
Ga
A
2
54
Ipomoea hererotrycha
0,50
0,19
Ha
A
1
55
Indigofera diphyLLa
0,37
0,14
La
NA
0
56
Indigofera dendroïdes
0,37
0,14
La
NA
0
57
Biophytum petersianum
0,37
0,14
Ha
NA
0
58
Cassia tora
0,37
0,14
La
NA
0
59
Aristida adscensionis
0,37
0,14
Ga
PA
2
60
Cymbopogon schoenanthus
0,29
0,11
Gv
PA
1
61
Leptadenia hastata
0,25
0,09
Hv
PA
1
62
Lantana rhodesiensis
0,25
0,09
Hv
NA
0
63
Uraria pi cta
0,25
0,09
Ha
NA
0
64
WaLtheria indica
0,25
0,09
Hv
NA
0
65
WissaduLa ampLissima
0,25
0,09
Ha
NA
0
66
MeLanthera eLiptica
0,16
0,06
Ha
NA
0
67
Striga gesnerioides
0,16
0,06
Hv
NA
0
68
Corchorus fascicuLaris
0,12
0,04
Ha
A
1
69
CrotaLaria naragutensis
0,12
0,04
La
NA
0
70
CrotaLaria vogeLii
0,12
0,04
La
PA
1
71
Cassia nigricans
0,12
0,04
La
PA
1
72
EvoLvuLus aLsinioïdes
0,12
0,04
Ha
PA
1
73
Leucas martinicensis
0,12
0,04
Ha
NA
0
74
SchoenefeLdia graciLis
0,12
0,04
Ga
A
2
75
Vernonia paucifLora
0,12
0,04
Ha
NA
0
76
Vigna fil icauLis
0,12
0,04
La
A
1
77
Kohautia grandifLora
0,12
0,04
Ha
NA
0
78
Eragrostis ciLiaris
0,12
0,04
Ga
PA
1
79
Eragrostis tremuLa
0,12
0,04
Ga
A
2
TotaL
268,61
100
Il

18
Station 14
Rang
Espèces
Il
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Loudetia togoensis
53,15
18,23
Ga
PA
1
2
Aristida kerstingii
37,55
12,88
Ga
PA
1
3
Andropogon pseudapricus
31,60
10,84
Ga
A
2
4
Digitaria horizontalis
13,20
4,53
Ga
A
3
5
Setaria pallide-fusca
12,82
4,40
Ga
PA
1
6
Andropogon gayanus var bisp.
12,26
4,21
Gv
TA
4
7
Hackelochloa granularis
10,94
3,75
Ga
TA
3
8
Zornia glochidiata
10,78
3,70
La
TA
4
9
Pandiaka heudelotii
10,36
3,55
Ha
NA
0
10
Pennisetum pedicellatum
10,12
3,47
Ga
A
3
11
Cassia mimosoïdes
8,29
2,84
La
A
2
12
Schoenfeldia gracilis
8,07
2,77
Ga
A
2
13
Brachiaria jubata
5,46
1,87
Ga
NA
0
14
1ndigofera tinctoria
5,25
1,80
Lv
NA
0
15
Digitatia lecardii
5,00
1,72
Ga
TA
3
16
Tephrosia gracilipes
4,62
1,59
La
PA
1
17
Borreria scabra
4,20
1,44
Ha
A
1
18
Tephrosia bracteolata
3,61
1,24
La
PA
1
19
Sida alba
3,58
1,23
Ha
NA
0
20
Aristida adscensionis
3,15
1,08
Ga
PA
2
21
Borreria stachydea
3,15
1,08
Ha
A
1
22
Stylosanthes erecta
3,01
1,03
Lv
A
2
23
Evolvulus alsinioïdes
2,61
0,90
Ha
PA
1
24
Heteropogon con tortus
2,50
0,86
Gv
PA
1
25
Chloris pilosa
2,37
0,81
Ga
A
2
26
Cyperus rotundus
2,09
0,72
Ca
PA
1
27
Cymbopogon schoenanthus
1,86
0,64
Gv
PA
1
28
Bulbostylis pusilla
1,83
0,63
Ca
NA
0
29
Euphorbia convolvuloïdes
1,68
0,58
Ha
NA
0
30
Schizachyrium exile
1,35
0,46
Ga
A
2
31
1ndigofera pulchra
1,25
0,43
La
NA
0
32
Microchloa indica
1,25
0,43
Ga
PA
1
33
Dactyloctenium aegyptium
1,10
0,38
Ga
TA
3
34
1ndigofera diphylla
1,10
0,38
La
NA
0
35
Brachiaria distichophylla
1,01
0,35
Ga
PA
2
36
Rottboelia exaltata
1,00
0,34
Ga
PA
1
37
Setaria barbata
1,00
0,34
Ga
PA
1
38
Commelina benghalensis
0,97
0,33
Ha
TA
2
39
Polygala multiflora
0,85
0,29
Ha
NA
0
40
1pomoea eriocarpa
0,75
0,26
Ha
A
1
41
Hibiscus asper
0,64
0,22
Ha
A
1
42
Andropogon fastigiatus
0,50
0,17
Ga
A
2
43
Melochia corchorifolia
0,42
0,14
Ha
PA
1
44
Eragrostis turgida
0,36
0,12
Ga
PA
1
45
Alysicarpus ovalifolius
0,35
0,12
La
TA
3
46
1ndigofera leprieuri
0,33
0,11
La
NA
0
47
Wissadula amplissima
0,30
0,10
Ha
NA
0
48
Eragrostis tremula
0,26
0,09
Ga
A
2
49
Crotalaria naragutensis
0,25
0,09
La
NA
0

19
50
Indigofera dendroïdes
0,25
0,09
La
NA
0
51
Acanthospermum hispidum
0,12
0,04
Ha
NA
0
52
Cassia tora
0,12
0,04
La
NA
0
53
ELionurus eLegans
0,12
0,04
Ga
PA
1
54
Lepidaghatis anobrya
0,12
0,04
Hv
A
1
55
Leptadenia hastata
0,12
0,04
Hv
PA
1
56
Uraria picta
0,12
0,04
Ha
NA
0
57
Corchorus tridens
0,10
0,03
Ha
A
1
58
Sorghastrum bipennatum
0,10
0,03
Ga
TA
4
59
Lippia chevaLieri
0,08
0,03
Ha
NA
0
60
Leucas martinicensis
0,08
0,03
Ha
NA
0
TotaL
291,48
100%
,1
Station 15
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Loudetia simpLex
39,46
25,00
Gv
PA
2
2
Loudetia togoensis
28,40
17,99
Ga
PA
1
3
Diheteropogon ampLectens
27,56
17,46
Gv
PA
2
4
Andropogon ascinodis
19,68
12,47
Gv
A
3
5
Andropogon gayanus var. bisq
9,83
6,23
Gv
TA
4
6
HicrochLoa indica
6,33
4,01
Ga
PA
1
7
HupertheLia dissoLuta
4,33
2,74
Gv
A
3
8
CochLospermum pLanchonii
3,53
2,24
Hv
NA
0
9
Andropogon pseudapricus
3,36
2,13
Ga
A
2
10
Ctenium newtonii
2,66
1,69
Gv
PA
2
11
Schizachyrium sanguineum
2,63
1,67
Gv
A
3
12
Hyparrhenia rufa
1,50
0,95
Gv
TA
4
13
Cymbopogon giganteus
1,33
0,84
Gv
NA
0
14
Pennisetum pediceLLatum
1,03
0,65
Ga
A
3
15
CochLospermum tinctorium
1,00
0,63
Hv
NA
0
16
Ctenium eLegans
0,83
0,53
Ga
PA
1
17
Honocymbium ceresiiforme
0,73
0,46
Gv
A
3
18
HeLanthera eLiptica
0,66
0,42
Ha
NA
0
19
Pandiaka heudeLotii
0,53
0,34
Ha
NA
0
20
Andropogon fastigiatus
0,50
0,32
Ga
A
2
21
Pennisetum poLystachyon
0,50
0,32
Gv
PA
2
22
Loudetiopsis kerstingii
0,40
0,25
Gv
PA
2
23
Tephrosia bracteoLata
0,40
0,25
La
PA
1
24
Eragrostis tremuLa
0,33
0,21
Ga
A
2
25
sporoboLus pectineLLus
0,33
0,21
Ga
NA
0
26
BuLbostyLis coLeotricha
0,00
0,00
Ca
NA
0
27
Raphiocname brownii
0,00
0,00
Hv
A
1
TotaL
157,84
100%
,1

20
Station 16
Rang
Espèces
Il
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Schizachyrium sanguineum
83,20
55,61
Gv
A
3
2
Monocymbium cersiiforme
16,80
11,23
Gv
A
3
3
Andropogon gayanus var. bisq.
16,40
10,96
Gv
TA
4
4
Hyparrhenia subpLumosa
8,00
5,35
Gv
A
3
5
MeLanthera eLiptica
6,00
4,01
Ha
NA
0
6
Grewia cissoïdes
5,20
3,48
Hv
NA
0
7
1ndigofera panicuLata
5,20
3,48
La
NA
0
8
Tephrosia bracteoLata
4,40
2,94
La
PA
1
9
Cymbopogon giganteus
1,20
0,80
Gv
NA
0
10
Andropogon pseudapricus
0,80
0,53
Ga
A
2
11
Ctenium newtonii
0,80
0,53
Gv
PA
2
12
Andropogon ascinodis
0,40
0,27
Gv
A
3
13
CrotaLaria perrottetii
0,40
0,27
La
A
2
14
Pandiaka heudeLotii
0,40
0,27
Ha
NA
0
15
Vigna ambascensis
0,40
0,27
La
A
2
16
Alysicarpus ovaLifoLius
0,00
0
La
TA
3
17
Cassia mimosoïdes
0,00
0
La
A
2
18
Cassia tora
0,00
0
La
NA
0
19
CommeLina benghaLensis
0,00
0
Ha
TA
2
20
Crinum ornatum
0,00
0
Hv
NA
0
21
EchinochLoa coLona
0,00
0
Ga
TA
4
22
Cassia nigricans
0,00
0
La
PA
1
23
Pennisetum pediceLLatum
0,00
0
Ga
A
3
24
Pennisetum polystachyon
0,00
0
Gv
PA
2
25
Panicum phragmitoïdes
0,00
0
Gv
PA
2
26
Setaria pallide-fusca
0,00
0
Ga
PA
1
27
Stylochiton bartheri
0,00
0
Hv
NA
0
28
Vernonia pauciflora
0,00
0
Ha
NA
0
29
WaLtheria indica
0,00
0
Hv
NA
0
Total
149,60
100%
Il

21
Station 17
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Andropogon ascinodis
59,63
39,25
Gv
A
3
2
Loudetia togoensis
13,56
8,92
Ga
PA
1
3
Indigofera paniculata
10,23
6,73
La
NA
0
4
Andropogon gayanus var.bisq.
8,60
5,66
Gv
TA
4
5
Borreria stachydea
8,20
5,40
Ha
A
1
6
Pandiaka heudelotii
5,20
3,42
Ha
NA
0
7
Loudetia simpLex
5,16
3,40
Gv
PA
2
8
Diheteropogon amplectens
4,BD
3,16
Gv
PA
2
9
Cochlospermum tinctorium
4,53
2,98
Hv
NA
0
10
Cochlospermum pLanchonii
3,83
2,52
Hv
NA
0
11
Cymbopogon giganteus
2,83
1,86
Gv
NA
0
12
Andropogon pseudapricus
2,60
1,71
Ga
A
2
13
CrotaLaria macrocalyx
2,60
1,71
La
A
2
14
Loudetia kagerensis
2,20
1,45
Gv
NA
0
15
Brachiaria Lata
2,16
1,42
Ga
TA
3
16
Oryza breviliguLata
2,00
1,32
Ga
A
3
17
Ctenium newtonii
1,83
1,20
Gv
PA
2
18
Heteropogon con tortus
1,50
0,99
Gv
PA
1
19
ELionurus pobeguinii
1,40
0,92
Gv
A
2
20
Hyperthelia dissoLuta
1,20
0,79
Gv
A
3
21
Monocymbium ceresiiforme
1,20
0,79
Gv
A
3
22
Tephrosia bracteolata
1,16
0,76
La
PA
1
23
Cassia mimoso~des
1,00
0,66
La
A
2
24
Waltheria indica
0,83
0,55
Hv
NA
0
25
Hibiscus asper
O,BD
0,53
Ha
A
1
26
Stylosanthes erecta
0,66
0,43
Lv
A
2
27
Cissus popuLnea
0,50
0,33
Hv
NA
0
28
Schizachyrium sanguineum
0,40
0,26
Gv
A
3
29
PaspaLum orbicuLare
0,33
0,22
Ga
A
3
30
Euphorbia convoLvuLo~des
0,20
0,13
Ha
NA
0
31
GLadioLus klattianus
0,20
0,13
Hv
NA
0
32
Hyparrhenia subpLumosa
0,20
0,13
Gv
A
3
33
Indigofera berhautiana
0,20
0,13
La
NA
0
34
Pennisetum pediceLLatum
0,20
0,13
Ga
A
3
35
Borreria scabra
0,00
0
Ha
A
1
TotaL
151,94
100
Il

22
Station 18
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Loudetia simpLex
60,00
29,79
Gv
PA
2
2
Andropogon ascinodis
56,00
27,72
Gv
A
3
3
Loudetiopsis scaëttae
28,00
13,86
Gv
PA
2
4
Schizachyrium sanguineum
26,00
12,87
Gv
A
3
5
monocymbium ceresiiforme
22,00
10,89
Gv
A
3
6
Hyparrhenia invoLucrata
8,00
3,96
Ga
A
3
7
Tephrosia eLegans
2,00
0,99
La
NA
0
8
Andropogon schirensis
0,00
0
Gv
A
3
9
UreLytrum muricatum
0,00
0
Gv
A
3
10
Ctenium newtonii
0,00
0
Gv
PA
2
TotaL
202,00
100%
Il
Station 19
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
1mperata cyLindrica
100,00
40,00
Gv
A
2
2
Schizachyrium brevifoLium
100,00
40,00
Ga
A
3
3
Andropogon canaLicuLatus
14,00
5,60
Gv
A
4
4
Andropogon africanus
10,00
4,00
Gv
TA
3
5
Andropogon gayanus var. gay.
6,00
2,40
Gv
TA
3
6
Hyparrhenia cyanescens
6,00
2,40
Gv
A
3
7
Schizachyrium pLatyphyLLum
6,00
2,40
Gv
TA
4
8
LeptochLoa caeruLescens
4,00
1,60
Ga
TA
3
9
Sorghastrum bipennatum
4,00
1,60
Ga
TA
4
10
ALysicarpus gLumaceus
0,00
0
La
A
2
11
PaspaLum orbicuLare
0,00
0
Ga
A
3
12
Vetiveria nigritana
0,00
0
Gv
A
2
13
Vigna fil icauL is
0,00
0
La
A
1
TotaL
250,00
100%
Il

23
Station 20
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Acroceras amplectens
Ga
TA
3
2
Aeschynomene indica
La
PA
2
3
Alysicarpus gLumaceus
La
A
2
4
Borreria compressa
Ha
PA
1
5
Brachiaria mutica
Ga
PA
2
6
Cassia mimosoïdes
La
A
2
7
FimbristyLis dichotoma
Ca
NA
0
8
Hyptis spicigera
Ha
NA
0
9
Jussiaea abyssinica
Ha
PA
1
10
MeLochia corchorifoLia
Ha
PA
1
11
Oryza barthi i
Gv
A
3
12
Pycreus machrostachyos
Ca
PA
1
13
Panicum Laetum
Ga
TA
4
14
Panicum pansum
Ga
A
2
15
Setaria sphaceLata
Gv
A
3
16
Vetiveria nigritana
Gv
A
2
17
Enhydra fLuctuans
Hv
A
2
Station 21
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Schizachyrium sanguineum
96,00
47,29
Gv
A
3
2
Andropogon ascinodis
58,00
28,57
Gv
A
3
3
Monocymbium ceresiiforme
23,00
11,33
Gv
A
3
4
Panicum phragmitoïdes
12,00
5,91
Gv
PA
2
5
HypertheLia dissoLuta
8,00
3,94
Gv
A
3
6
ELionurus pobeguinii
5,00
2,46
Gv
A
2
7
Pandiaka heudeLotii
1,00
0,49
Ha
NA
0
TotaL
203,00
100%
"

24
Station 22
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Andropogon ascinodis
70,00
21,60
Gv
A
3
2
Schizachyrium sanguineum
60,00
18,52
Gv
A
3
3
Hyparrhenia cyanescens
50,00
15,43
Gv
A
3
4
Andropogon tectorum
30,00
9,26
Gv
A
3
5
ELionurus pobeguinii
30,00
9,26
Gv
A
2
6
Monocymbium ceresiiforme
30,00
9,26
Gv
A
3
7
Panicum phragmitoïdes
30,00
9,26
Gv
PA
2
8
Beckeropsis uniseta
10,00
3,09
Gv
A
3
9
Cymbopogon giganteus
6,00
1,85
Gv
NA
0
10
Andropogon schirensis
4,00
1,23
Gv
A
3
11
Ctenium newtonii
4,00
1,23
Gv
PA
2
12
CochLospermum pLanchonii
0,00
-
Hv
NA
0
13
Grewia cissoïdes
0,00
-
Hv
NA
0
14
hypertheLia dissoLuta
0,00
-
Gv
A
3
15
MicrochLoa indica
0,00
-
Ga
PA
1
16
Pandiaka heudeLotii
0,00
-
Ha
NA
0
17
Rhynchosia minima
0,00
-
Lv
NA
0
18
Tripogon minimus
0,00
-
Ga
NA
0
TotaL
324,00
100%
Il
Station 23
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Schizachyrium sanguineum
82,00
44,09
Gv
A
3
2
Andropogon ascinodis
27,00
14,52
Gv
A
3
3
Loudetia simpLex
16,00
8,60
Gv
PA
2
4
Monocymbium ceresiiforme
16,00
8,60
Gv
A
3
5
Loudetiopsis kerstingi
13,00
6,99
Gv
PA
2
6
Panicum phragmitoïdes
9,00
4,84
Gv
PA
2
7
ELionurus pobeguinii
7,00
3,76
Gv
A
2
8
Andropogon tectorum
6,00
3,23
Gv
A
3
9
Andropogon schirensis
3,00
1,61
Gv
A
3
10
Hyparrhenia invoLucrata
3,00
1,61
Ga
A
3
11
1ndigofera Leprieuri
2,00
1,OB
La
NA
0
12
Ctenium newtonii
1,00
0,54
Gv
PA
2
13
FimbristyLis hispiduLa
1,00
0,54
Ca
NA
0
TotaL
186,00
100%
Il

25
Station 24
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
1s
'1
1
Elionurus elegans
50,00
16,29
Ga
PA
1
2
Loudetia togoensis
50,00
16,29
Ga
PA
1
3
Microchloa indica
40,00
13,03
Ga
PA
1
4
Tripogon minimus
40,00
13,03
Ga
NA
0
5
Oiheteropogon hagerupii
36,00
11,73
Ga
PA
1
6
Cyanotis lanata
30,00
9,77
Ha
TA
2
7
Fimbristylis debilis
12,00
3,91
Ca
NA
0
8
Borreria filifolia
10,00
3,26
Ha
NA
0
9
Rytachne triaristata
10,00
3,26
Ga
PA
1
10
Andropogon pseudapricus
8,00
2,61
Ga
A
2
11
Andropogon fastigiatus
8,00
2,61
Ga
A
2
12
Sporobolus festivus
8,00
2,61
Gv
PA
2
13
Loudetia simplex
3,00
0,98
Gv
PA
2
14
Cassia mimosoïdes
1,00
0,33
La
A
2
15
Pandiaka heudelotii
1,00
0,33
Ha
NA
0
Total
307,00
100%
,1
Station 25
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
1s
'1
1
1
Hyparrhenia cyanescens
76,00
24,20
Gv
A
3
2
Schizachyrium platyphyllum
74,00
23,57
Gv
TA
4
3
Andropogon ascinodis
40,00
12,74
Gv
A
3
4
Hyparrhenia involucrata
40,00
12,74
Ga
A
3
5
Monocymbium ceresiiforme
30,00
9,55
Gv
A
3
6
Hyperthelia dissoluta
20,00
6,37
Gv
A
3
7
Andropogon gayanus var. bisq.
12,00
3,82
Gv
TA
4
8
Andropogon schirensis
10,00
3,18
Gv
A
3
9
Chasmopodium caudatum
6,00
1,91
Ga
PA
1
10
Sorghastrum bipennatum
6,00
1,91
Ga
TA
4
11
Andropogon gayanus var. gay.
0,00
0
Gv
TA
3
12
Cymbopogon giganteus
0,00
0
Gv
NA
0
13
Panicum phragmitoïdes
0,00
0
Gv
PA
2
14
Schizachyrium sanguineum
0,00
0
Gv
A
3
15
Scleria bulbifera
0,00
0
Gv
TA
3
16
Urelytrum muricatum
0,00
0
Gv
A
3
17
Hyparrhenia rufa
0,00
0
Gv
TA
4
Total
314,00
100%
,1

26
Station 26
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Hyparrhenia invoLucra
73,00
26,07
Ga
A
3
2
Andropogon gayanus var. bisq.
53,00
18,93
Gv
TA
4
3
Andropogon ascinodis
48,00
17,14
Gv
A
3
4
Monocymbium ceresiiforme
40,00
14,29
Gv
A
3
5
Ctenium newtonii
22,00
7,86
Gv
PA
2
6
Anogeissus Leiocarpus
9,00
3,21
Hv
A
2
7
Diheteropogon ampLectens
8,00
2,86
Gv
PA
2
8
UreLytrum annuum
6,00
2,14
Ga
A
2
9
Schizachyrium sanguineum
5,00
1,79
Gv
A
3
10
MeLanthera eLiptica
3,00
1,07
Ha
NA
0
11
Pennisetum poLystachyon
3,00
1,07
Gv
PA
2
12
Eriosema psoraLeodes
2,00
0,71
Lv
PA
1
13
Sapium grahami
2,00
0,71
Hv
NA
0
14
Tephrosia unifLora
2,00
0,71
La
PA
1
15
ALysicarpus gLumaceus
1,00
0,36
La
A
2
16
Borreria stachydea
1,00
0,36
Ha
A
1
17
Borreria radiata
1,00
0,36
Ha
A
1
18
CrotaLaria macrocaLyx
1,00
0,36
La
A
2
19
AmorphophaLLus abyssinicus
0,00
0
Hv
NA
0
20
Centrosema pubescens
0,00
0
Lv
NA
0
21
Chasmopodium caudatum
0,00
0
Ga
PA
1
21
Cissus doringii
0,00
0
Hv
NA
0
22
Cissus popuLnea
0,00
0
Hv
NA
0
23
Fadogia agrestis
0,00
0
Hv
NA
0
24
Hyparrhenia cyanescens
0,00
0
Gv
A
3
TotaL
280,00
100%
Il
Station 27
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Hyparrhenia rufa
98,00
20,37
Gv
TA
4
2
Schizachyrium pLatyphyLLum
98,00
20,37
Gv
TA
4
3
Schizachyrium brevifoLium
70,00
14,55
Ga
A
3
4
Oryza barthi i
60,00
12,47
Gv
A
3
5
Aeschynomene indica
40,00
8,32
La
PA
2
6
Hyptis spicigera
30,00
6,24
Ha
NA
0
7
ScLeria buLbifera
30,00
6,24
Cv
A
3
8
ALysicarpus gLumaceus
20,00
4,16
La
A
2
9
Hygrophila auriculata
20,00
4,16
Ha
NA
0
10
Cassia mimosoïdes
15,00
3,12
La
A
2
Total
481,00
100%
,1

27
Station 28
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Andropogon ascinodis
52,00
24,53
Gv
A
3
2
Loudetia simpLex
46,00
21,70
Gv
PA
2
3
Tephrosia unifLora
26,00
12,26
La
PA
1
4
Andrapogon gayanus var. bisq.
24,00
11,32
Gv
TA
4
5
Schizachyrium sanguineum
16,00
7,55
Gv
A
3
6
Honocymbium ceresiiforme
12,00
5,60
Gv
A
3
7
Diheteropogon ampLectens
6,00
2,83
Gv
PA
2
8
Sapium grahami
6,00
2,83
Hv
NA
a
9
Chasmopodium caudatum
5,00
2,36
Ga
PA
1
10
Indigofera dendroïdes
5,00
2,36
La
NA
a
11
Andropogon tectorum
3,00
1,42
Gv
A
3
12
Pandiaka heudeLotii
3,00
1,42
Ha
NA
a
13
Hibiscus asper
2,00
0,94
Ha
A
1
14
HeLanthera eLiptica
2,00
0,94
Ha
NA
a
15
CrotaLaria macrocaLyx
1,00
0,47
La
A
2
16
Fadogia agrestis
1,00
0,47
Hv
NA
a
17
Indigofera bracteoLata
1,00
0,47
Lv
NA
a
18
HicrochLoa indica
1,00
0,47
Ga
PA
1
19
Andropogon fastigiatus
0,00
a
Ga
A
2
20
Cymbopogon giganteus
0,00
a
Gv
NA
a
21
Ctenium newtonii
0,00
a
Gv
PA
2
22
ELionurus pobeguinii
0,00
a
Gv
A
2
23
Grewia cissoïdes
0,00
a
Hv
NA
0
24
Hyparrhenia invoLucrata
0,00
a
Ga
A
3
25
Loudetia togoensis
0,00
0
Ga
PA
1
26
PoLycarpaea eriantha
0,00
a
Ha
NA
a
27
Rytachne triaristata
0,00
a
Ga
PA
1
28
Schizachyrium noduLosum
0,00
0
Ga
A
1
29
SporoboLus pectineLLus
0,00
0
Ga
NA
a
30
Tripogon minimus
0,00
0
Ga
NA
a
TotaL
212,00
100%
Il

28
Station 29
Rang
Espèces
FA
Il
FR
FmB
APP
Is
1
Ctenium newtonii
56,00
15,26
Gv
PA
2
2
Andropogon ascinodis
55,00
14,99
Gv
A
3
3
Diheteropogon amplectens
55,00
14,99
Gv
PA
2
4
Andropogon gayanus var. bisq.
42,00
11,44
Gv
TA
4
5
Honocymbium ceresiiforme
41,00
11,17
Gv
A
3
6
Urelytrum annuum
33,00
8,99
Ga
A
2
7
Panicum phragmitoïdes
15,00
4,09
Gv
PA
2
8
Schizachyrium penicillatum
12,00
3,27
Gv
PA
2
9
Tephrosia uniflora
12,00
3,27
La
PA
1
10
Cymbopogon giganteus
11,00
3,00
Gv
NA
a
11
Bulbostylis pusilla
9,00
2,45
Ca
NA
a
12
Indigofera bracteolata
7,00
1,91
Lv
NA
a
13
Borreria stachydea
6,00
1,63
Ha
A
1
14
Andropogon tectorum
4,00
1,09
Gv
A
3
15
Chasmopodium caudatum
3,00
0,82
Ga
PA
1
16
Vigna ambascensis
2,00
0,54
La
A
2
17
Biophytum petersianum
1,00
0,27
Ha
NA
a
18
Cassia mimosoïdes
1,00
0,27
La
A
2
19
Schizachyrium nodulosum
1,00
0,27
Ga
A
1
20
Sapi um grahami
1,00
0,27
Hv
NA
a
21
Amorphophallus abyssinicus
0,00
a
Hv
NA
a
22
Anchomanes difformis
0,00
a
Hv
NA
a
23
Cissus doringii
0,00
a
Hv
NA
a
24
Cissus palmatifida
0,00
a
Hv
NA
a
25
Cissus populnea
0,00
a
Hv
NA
a
26
Hyparrhenia involucrata
0,00
a
Ga
A
3
Total
367,00
100r.
Il
Station 30
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Amorphophallus abyssinicus
Hv
NA
a
2
Anchomanes difformis
Hv
NA
a
3
Andropogon tectorum
Gv
A
3
4
Beckeropsis uniseta
Gv
A
3
5
Cissus aralioïdes
Hv
NA
a
6
Cissus doringii
Hv
NA
a
7
Cissus populnea
Hv
NA
a
8
Gloriosa simplex
Hv
NA
a
9
Grewia cissoïdes
Hv
NA
a
10
Kaempferia aethiopica
Hv
NA
a
11
Helanthera eliptica
Hv
NA
a

29
Station 32
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
1s
1
Microchloa indica
83,50
32,62
Ga
PA
1
2
Andropogon pseudapricus
33,00
12,89
Ga
A
2
3
Andropogon fastigiatus
26,50
10,35
Ga
A
2
4
Tripogon minimus
23,00
8,98
Ga
NA
0
5
Loudetia togoensis
19,50
7,62
Ga
PA
1
6
Schizachyrium exile
13,00
5,08
Ga
A
2
7
Andropogon ascinodis
9,50
3,71
Gv
A
3
8
Elionurus elegans
9,00
3,52
Ga
PA
1
9
Borreria radiata
8,00
3,13
Ha
A
1
10
Pandiaka heudelotii
6,50
2,54
Ha
NA
0
11
Aristida adscensionis
5,50
2,15
Ga
PA
2
12
1ndigofera dendro~des
3,50
1,37
La
NA
0
13
Polycarpaea corymbosa
2,50
0,98
Ha
NA
0
14
Sporobolus festivus
2,50
0,98
Gv
PA
2
15
Brachiaria distichophylla
2,00
0,78
Ga
PA
2
16
Borreria verticillata
1,50
0,59
Ha
PA
1
17
Hackelochloa granularis
1,50
0,59
Ga
TA
3
18
Borreria scabra
1,00
0,39
Ha
A
1
19
Cassia mimosoïdes
1,00
0,39
La
A
2
20
1ndigofera colutea
1,00
0,39
La
NA
0
21
Ctenium elegans
0,50
0,20
Ga
PA
1
22
lepidaghatis anobrya
0,50
0,20
Hv
A
1
23
Setaria pallide-fusca
0,50
0,20
Ga
PA
1
24
Scleria bulbifera
0,50
0,20
Cv
TA
3
25
Polycarpaea eriantha
0,50
0,20
Ha
NA
0
Total
256,00
100%
Il

30
Station 33
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
1
Andropogon pseudapricus
74,00
24,58
Ga
A
2
2
MicrochLoa indica
70,50
23,42
Ga
PA
1
3
Loudetia togoensis
25,50
8,47
Ga
PA
1
4
Borreria radiata
15,50
5,15
Ha
A
1
5
Andropogon ascinodis
14,00
4,65
Gv
A
3
6
Pandiaka heudeLotii
13,00
4,32
Ha
NA
0
7
Brachiaria distichophyLLa
12,00
3,99
Ga
PA
2
8
SporoboLus petineLLus
12,00
3,99
Ga
NA
0
9
Andropogon fastigiatus
8,50
2,82
Ga
A
2
10
HackeLochLoa granuLaris
8,00
2,66
Ga
TA
3
11
Diheteropogon amplectens
6,50
2,16
Gv
PA
2
12
Tripogon mini mus
6,50
2,16
Ga
NA
0
13
Schizachyrium exiLe
5,50
1,83
Ga
A
2
14
SporoboLus festivus
5,00
1,66
Gv
PA
2
15
Pennisetum pediceLLatum
3,50
1,16
Ga
A
3
16
ELionurus eLegans
2,50
0,83
Ga
PA
1
17
FimbristyLis hispiduLa
2,50
0,83
Ca
NA
0
18
PoLycarpaea corymbosa
2,50
0,83
Ha
NA
0
19
Diheteropogon hagerupii
2,00
0,66
Ga
PA
1
20
Biophytum petersianum
1,50
0,50
Ha
NA
0
21
Cassia mimosoïdes
1,50
0,50
La
A
2
22
PoLygaLa arenaria
1,50
0,50
Ha
NA
0
23
Andropogon gayanus var.bisq.
1,00
0,33
Gv
TA
4
24
CochLospermum pLanchonii
1,00
0,33
Hv
NA
0
25
Digitaria horizontaLis
1,00
0,33
Ga
A
3
26
EucLasta condiLotrycha
1,00
0,33
Ga
A
3
27
Lepidaghatis anobrya
1,00
0,33
Hv
A
1
28
Setaria paLLide-fusca
1,00
0,33
Ga
PA
1
29
Borreria stachydea
0,50
0,17
Ha
A
1
30
Hypt i s spi ci gera
0,50
0,17
Ha
NA
0
TotaL
301,00
100%
Il

31
Station 34
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Setaria paLLide-fusca
53,00
16,88
Ga
PA
1
2
Borreria radiata
33,00
10,51
Ha
A
1
3
Loudetia togoensis
29,00
9,24
Ga
PA
1
4
Andropogon pseudapricus
27,00
8,60
Ga
PA
2
5
HicrochLoa indica
26,50
8,44
Ga
PA
1
6
Andropogon ascinodis
22,00
7,01
Gv
A
3
7
Schizachyrium pLatyphyLLum
22,00
7,01
Gv
TA
4
8
HackeLochLoa granuLaris
16,50
5,25
Ga
TA
3
9
Pennisetum pediceLLatum
12,00
3,82
Ga
A
3
10
Schizachyrium exiLe
11,00
3,50
Ga
A
2
11
Tripogon minimus
9,00
2,87
Ga
NA
0
12
Andropogon gayanus var. bisq.
8,50
2,71
Gv
TA
4
13
Digitaria horizontaLis
8,50
2,71
Ga
A
3
14
Sorghastrum bipennatum
8,00
2,55
Ga
TA
4
15
HeLanthera eLiptica
6,50
2,07
Ha
NA
0
16
Lepidaghatis anobrya
3,50
1,11
Hv
A
1
17
Cymbopogon giganteus
3,00
0,96
Gv
NA
0
18
RottboeLia exaLtata
2,50
0,80
Ga
PA
1
19
Cymbopogon schoenanthus
2,00
0,64
Gv
PA
1
20
Pandiaka heudeLotii
2,00
0,64
Ha
NA
0
21
Biophytum petersianum
1,50
0,48
Ha
NA
0
22
Chasmopodium caudatum
1,50
0,48
Ga
PA
1
23
Aristida adscensionis
1,00
0,32
Ga
PA
2
24
Diheteropogon ampLectens
1,00
0,32
Gv
PA
2
25
ELionurus eLegans
1,00
0,32
Ga
PA
1
26
Sida aLba
1,00
0,32
Ha
NA
0
27
Euphorbia poLycnemoïdes
0,50
0,16
Ha
NA
0
28
HeLothria maderaspatana
0,50
0,16
Ha
PA
1
29
PoLygaLa arenaria
0,50
0,16
Ha
NA
0
TotaL
314,00
100%
"

32
Station 35
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
ls
1
Andropogon ascinodis
67,00
33,84
Ga
A
3
2
Microchloa indica
64,50
22,58
Ga
Pa
1
3
Setaria pallide-fusca
17,50
8,84
Ga
PA
1
4
Tripogon minimus
14,50
7,32
Ga
NA
0
5
Hackelochloa granularis
11,00
5,56
Ga
TA
3
6
Cochlospermum planchonii
3,50
1,77
Hv
NA
0
7
Borreria scabra
3,00
1,52
Ha
A
1
8
Digitaria horizontalis
3,00
1,52
Ga
A
3
9
Borreria radiata
2,50
1,26
Ha
A
1
10
Elionurus elegans
2,00
1,01
Ga
PA
1
11
Scleria bulbifera
2,00
1,01
Cv
Ta
3
12
Chrysantellum americanum
1,50
0,76
Ha
NA
0
13
Borreria stachydea
1,00
0,51
Ha
A
1
14
Melanthera eliptica
1,00
0,51
Ha
NA
0
15
Andropogon fastigiatus
0,50
0,25
Ga
A
2
16
Brachiaria distichophylla
0,50
0,25
Ga
PA
2
17
Chasmopodium caudatum
0,50
0,25
Ga
PA
1
18
lepidaghastis anobrya
0,50
0,25
Hv
A
1
19
Melothria maderaspatana
0,50
0,25
Ha
PA
1
20
Pandiaka heudelotii
0,50
0,25
Ha
NA
0
21
Sporobolus festivus
0,50
0,25
Gv
PA
2
22
Schizachyrium exile
0,50
0,25
Ga
A
2
Total
198,00
100,00
Il

33
Station 36
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
ls
1
Setaria paLLide-fusca
90,50
25,28
Ga
PA
1
2
Brachiaria Lata
65,50
18,30
Ga
TA
3
3
HackeLochLoa granuLaris
53,00
14,80
Ga
TA
3
4
Pennisetum pediceLLatum
29,00
8,10
Ga
A
3
5
Schizachyrium exiLe
14,50
4,05
Ga
A
2
6
Digitaria horizontaLis
13,00
3,63
Ga
A
3
7
Andropogon fastigiatus
12,00
3,35
Ga
A
2
8
Borreria stachydea
11,50
3,21
Ha
A
1
9
Andropogon pseudapricus
9,50
2,65
Ga
A
2
10
Sida a Lba
8,00
2,23
Ha
NA
0
11
Panicum phragmito~des
7,50
2,09
Gv
PA
0
12
Borreria radiata
7,00
1,96
Ha
A
1
13
DactyLoctenium aegyptium
7,00
1,96
Ga
TA
3
14
Cassia nigricans
4,50
1,26
La
PA
1
15
1ndigofera coLutea
3,00
0,84
La
NA
0
16
PhyLLanthus amarus
3,00
0,84
Ha
NA
0
17
Borreria scabra
2,00
0,56
Ha
A
1
18
Cucumus metuLiferus
2,00
0,56
Ha
NA
0
19
Lepidaghatis anobrya
2,00
0,56
Hv
A
1
20
AmpeLocissus grantii
1,50
0,42
Hv
NA
0
21
ChLoris piLosa
1,50
0,42
Ga
A
2
22
Kaempferia aethiopica
1,50
0,42
Hv
NA
0
23
SchoenefeLdia graciLis
1,50
0,42
Ga
A
2
24
ALysicarpus ovaLifoLius
1,00
0,28
La
TA
3
25
RottboeLia exaLtata
1,00
0,28
Ga
PA
1
26
CurcuLigo pi Losa
0,50
0,14
Hv
NA
0
27
ChrysanteLLum americanum
0,50
0,14
Ha
NA
0
28
CrotaLaria retusa
0,50
0,14
La
NA
0
29
Euphorbia hirta
0,50
0,14
Ha
NA
0
30
Eragrostis turgida
0,50
0,14
Ga
PA
1
31
HeLanthera eLiptica
0,50
0,14
Ha
NA
0
32
PoLygaLa arenaria
0,50
0,14
Ha
NA
0
33
Rhynchosia minima
0,50
0,14
Lv
NA
0
34
StyLochyton hypogaeus
0,50
0,14
Hv
PA
1
35
Triumfetta rhombo~dea
0,50
0,14
Hv
PA
1
36
Vicoa LeptocLada
0,50
0,14
Ha
NA
0
TotaL
358,00
100%
1\\

34
Station 37
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Andropogon pseudapricus
58,00
20,15
Ga
A
2
2
Loudetia togoensis
46,00
15,98
Ga
PA
1
3
MicrochLoa indica
35,33
12,27
Ga
PA
1
4
Diheteropogon ampLectens
32,66
11,35
Gv
PA
2
5
Andropogon ascinodis
21,33
7,41
Gv
A
3
6
Tripogon minimus
16,00
5,56
Ga
NA
0
7
Brachiaria distichophyLLa
11,33
3,94
Ga
PA
2
8
HackeLochLoa granuLaris
8,00
2,78
Ga
TA
3
9
Borreria verticiLLata
7,33
2,55
Ha
PA
1
10
Pandiaka heudeLotii
6,66
2,31
Ha
NA
0
11
Borreria radiata
5,33
1,85
Ha
A
1
12
CochLospermum pLanchonii
4,66
1,62
Hv
NA
0
13
EucLasta condiLotrycha
4,66
1,62
Ga
A
3
14
Andropogon fastigiatus
3,33
1,16
Ga
A
2
15
1ndigofera Leprieuri
3,33
1,16
La
NA
0
16
Pennisetum pediceLLatum
3,33
1,16
Ga
A
3
17
Cymbopogon schoenanthus
2,66
0,92
Gv
PA
1
18
Schizachyrium exiLe
2,66
0,92
Ga
A
2
19
SoporoboLus festivus
2,66
0,92
Gv
PA
2
20
Digitaria horizontaLis
2,00
0,69
Ga
A
3
21
RottboeLia exaLtata
2,00
0,69
Ga
PA
1
22
ELionurus eLegans
1,33
0,46
Ga
PA
1
23
Lepidaghatis anorbrya
1,33
0,46
Hv
A
1
24
PoLygaLa arenaria
1,33
0,46
Ha
NA
0
25
Andropogon gayanus var.bisq.
0,66
0,23
Gv
TA
4
26
Borreria stachydea
0,66
0,23
Ha
A
1
27
Biophytum petersianum
0,66
0,23
Ha
NA
0
28
Cassia mimosoïdes
0,66
0,23
La
A
2
29
MeLanthera eLiptica
0,66
0,23
Ha
NA
0
30
PoLygaLa arenaria
0,66
0,23
Ha
NA
0
31
Setaria paLLide-fusca
0,66
0,23
Ga
PA
1
TotaL
287,87
100%
Il

35
Station 38
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Andropogon pseudapricus
91,20
28,36
Ga
A
2
2
Loudetia togoensis
84,80
26,37
Ga
PA
1
3
HicrochLoa indica
21,20
6,59
Ga
PA
1
4
Setaria paLLide-fusca
20,4
6,34
Ga
PA
1
5
Brachiaria distichophyLLa
15,20
4,73
Ga
PA
2
6
Tripogon minimus
14,40
4,48
Ga
NA
0
7
Pennisetum pediceLLatum
13,20
4,10
Ga
A
3
8
Andropogon fastigiatus
12,00
3,73
Ga
A
2
9
Borreria radiata
11,60
3,61
Ha
A
1
10
HackeLochLoa granuLaris
6,00
1,87
Ha
TA
3
11
Pandiaka heudeLotii
5,60
1,74
Ha
NA
0
12
Panicum phragmitoïdes
4,40
1,37
Gv
PA
2
13
Cassia mimosoïdes
3,20
1,00
La
A
2
14
Digitaria horizontaLis
2,40
0,75
Ga
A
3
15
Lepidaghatis anobrya
2,40
0,75
Hv
A
1
16
Eragrostis turgida
1,60
0,50
Ga
PA
1
17
Sida aLba
1,60
0,50
Ha
NA
0
18
Borreria stachydea
1,20
0,37
Ha
A
1
19
Hibiscus asper
1,20
0,37
Ha
A
1
20
HeLanthera eLiptica
1,20
0,37
Ha
NA
0
21
SporoboLus festivus
1,20
0,37
Gv
PA
2
22
EucLasta condiLotrycha
0,80
0,25
Ga
A
3
23
Indigofera dendroïdes
0,80
0,25
La
NA
0
24
PhyLLanthus amarus
0,80
0,25
Ha
NA
0
25
Vicoa LeptocLada
0,80
0,25
Ha
NA
0
26
Zornia gLochidiata
O,BD
0,25
La
TA
4
27
Brachiaria Lata
0,40
0,12
Ga
TA
3
28
Cassia nigricans
0,40
0,12
La
PA
1
29
DactyLoctenium aegyptium
0,40
0,12
Ga
TA
3
30
Indigofera coLutea
0,40
0,12
La
NA
0
TotaL
321,60
100%
Il

36
Station 39
Rang
Il
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Andropogon pseudapricus
79,33
21,37
Ga
A
2
2
Setaria paLLide-fusca
64,00
17,24
Ga
PA
1
3
Borreria radiata
47,33
12,75
Ha
A
1
4
Andropogon fastigiatus
26,00
7,00
Ga
A
2
5
Panicum phragmitoïdes
24,00
6,47
Ga
PA
2
6
Loudetia togoensis
17,33
4,67
Ga
PA
1
7
Pennisetum pediceLLatum
16,66
4,49
Ga
A
3
8
Cassia mimosoïdes
12,66
3,41
La
A
2
9
Borreria stachydea
11,33
3,05
Ha
A
1
10
Schizachyrium exiLe
10,66
2,87
Ga
A
2
11
Digitaria horizontaLis
8,00
2,16
Ga
A
3
12
HackeLochLoa granuLaris
8,00
2,16
Ga
TA
3
13
ALysicarpus ovaLifoLius
6,66
1J9
La
TA
3
14
Sida aLba
6,66
1,79
Ha
NA
0
15
ELionurus elegans
6,00
1,62
Ga
PA
1
16
Brachiaria Lata
4,00
1,08
Ga
TA
3
17
Acroceras ampLectens
3,33
0,90
Ga
TA
3
18
Brachiaria distichophylla
3,33
0,90
Ga
PA
2
19
Cassia nigricans
2,00
0,54
La
PA
1
20
Dactyloctenium aegyptium
2,00
0,54
Ga
TA
3
21
Leptadenia hastata
2,00
0,54
Hv
PA
1
22
Borreria scabra
1,33
0,36
Ha
A
1
23
Pandiaka heudelotii
1,33
0,36
Ha
NA
0
24
Schoenefeldia gracilis
1,33
0,36
Ga
A
2
25
Zornia glochidiata
1,33
0,36
La
TA
4
26
Brachiaria jubata
0,66
0,18
Ga
NA
0
27
Cucumus metuliferus
0,66
0,18
Ha
NA
0
28
Ipomoea eriocarpa
0,66
0,18
Ha
A
1
29
Microchloa indica
0,66
0,18
Ga
PA
1
30
polygala arenaria
0,66
0,18
Ha
NA
0
31
Sporobolus pectineLlus
0,66
0,18
Ga
NA
0
32
Vicoa leptoclada
0,66
0,18
Ha
NA
0
Il
Total
371,22
100%
l'

37
Station 40
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
'1
1
Setaria paLLide-fusca
40,40
13,91
Ga
PA
1
2
Pennisetum pediceLLatum
37,20
12,81
Ga
A
3
3
Andropogon gayanys var. bisq.
32,00
11,02
Gv
TA
4
4
Andropogon ascinodis
24,80
8,54
Gv
A
3
5
Andropogon pseudapricus
23,60
8,13
Ga
A
2
6
Brachiaria Lata
16,00
5,51
Ga
TA
3
7
Loudetia togoensis
14,40
4,96
Ga
PA
1
8
Schizachyrium pLatyphyLLum
11,60
3,99
Gv
TA
4
9
HackeLochLoa granuLaris
8,80
3,03
Ga
TA
3
10
Diheteropogon ampLectens
7,20
2,48
Gv
PA
2
11
Sorghastrum bipennatum
6,80
2,34
Ga
TA
4
12
Biophytum petersianum
6,00
2,07
Ha
NA
0
13
Pandiaka heudeLotii
6,00
2,07
Ha
NA
0
14
HicrochLoa indica
5,60
1,93
Ga
PA
1
15
RottboeLia exaLtata
4,40
1,52
Ga
PA
1
16
Brachiaria distichophyLLa
4,00
1,38
Ga
PA
2
17
Borreria radiata
2,80
0,96
Ha
A
1
18
HeLanthera eLiptica
2,80
0,96
Ha
NA
0
19
Eragrostis aspera
2,80
0,96
Ga
A
3
20
Cassia mimosoïdes
2,40
0,83
La
A
2
21
Cymbopogon schoenanthus
2,40
0,83
Gv
PA
1
22
Tripogon minimus
2,40
0,83
Ga
NA
0
23
Alysicarpus ovaLifolius
2,00
0,69
La
TA
3
24
Cymbopogon giganteus
2,00
0,69
Gv
NA
0
25
Lepidaghatis anobrya
2,00
0,69
Hv
A
1
26
Sporobolus pyramidalis
2,00
0,69
Gv
A
3
27
Borreria stachydea
1,60
0,55
Ha
A
1
28
Schizachyrium nodulosumm
1,60
0,55
Ga
A
1
29
Vicoa leptoclada
1,60
0,55
Ha
NA
0
30
Andropogon fastigiatus
1,20
0,41
Ga
A
2
31
CochLospermum planchonii
1,20
0,41
Hv
NA
0
32
sida alba
1,20
0,41
Ha
NA
0
33
Andropogon tectorum
0,80
0,28
Gv
A
3
34
Digitaria horizontaLis
0,80
0,28
Ga
A
3
35
Euphorbia polycnemoïdes
0,80
0,28
Ha
A
2
36
1ndigofera leprieuri
0,80
0,28
La
NA
0
37
Kaempferia aethiopica
0,80
0,28
Hv
NA
0
38
Phyllanthus amarus
0,80
0,28
Ha
NA
0
39
Schizachyrium exile
0,80
0,28
Ga
A
2
40
Triumfetta rhomboïdea
0,80
0,28
Hv
PA
1
41
Zornia glochidiata
0,80
0,28
La
TA
4
42
Borreria verticiLLata
0,40
0,14
Ha
PA
1
43
Curculigo pilosa
0,40
0,14
Hv
NA
0
44
Euclasta condilotrycha
0,40
0,14
Ga
A
3
45
Helliniella micrantha
0,40
0,14
La
PA
1
46
PoLygala arenaria
0,40
0,14
Ha
NA
0
47
Panicum phragmitoïdes
0,40
0,14
Gv
PA
2
Total
290,40
100
Il

38
Station 41
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Loudetia togoensis
80,40
32,83
Ga
PA
1
2
Schizachyrium exiLe
49,50
20,21
Ga
A
2
3
Andropogon pseudapricus
38,00
15,52
Ga
A
2
4
ELionurus eLegans
12,40
5,06
Ga
PA
1
5
HackeLochLoa granuLaris
10,00
Ga
TA
3
6
EucLasta condiLotrycha
8,00
3,27
Ga
A
3
7
SporoboLus festivus
7,60
3,10
Gv
PA
2
8
FimbristyLis hispiduLa
7,20
2,94
Ca
NA
0
9
Borreria radiata
4,00
1,63
Ha
A
1
10
Borreria fiLifoLia
3,20
1,31
Ha
NA
0
11
Indigofera colutea
2,40
0,98
La
NA
0
12
Andropogon fastigiatus
2,00
0,82
Ga
A
2
13
Cassia mimoso~des
2,00
0,82
La
A
2
14
Andropogon ascinodis
1,80
0,73
Gv
A
3
15
Lepidaghatis anobrya
1,80
0,73
Hv
A
1
16
Melanthera eliptica
1,80
0,73
Ha
NA
0
17
ALysicarpus ovaLifolius
1,20
0,49
La
TA
0
18
Brachiaria distichophylla
1,20
0,49
Ga
PA
2
19
Kohautia senegalensis
1,20
0,49
Ha
NA
0
20
MicrochLoa indica
1,20
0,49
Ga
PA
1
21
Pandiaka heudeLotii
1,20
0,49
Ha
NA
0
22
Tripogon minimus
1,20
0,49
Ga
NA
0
23
MeLLinieLLa micrantha
0,80
0,33
La
PA
1
24
Pennisetum pediceLLatum
0,80
0,33
Ga
A
3
25
SporoboLus pectineLLus
0,80
0,33
Ga
NA
0
26
Schizachyrium noduLosum
0,80
0,33
Ga
A
2
27
Cyanotis Lanata
0,40
0,16
Ca
TA
2
28
Hibiscus asper
0,40
0,16
Ha
A
1
29
PoLygaLa muLtifLora
0,40
0,16
Ha
NA
0
30
Sida aLba
0,40
0,16
Ha
NA
0
31
Setaria paLLide-fusca
0,40
0,16
Ga
PA
1
32
Vi coa LeptocLada
0,40
0,16
Ha
NA
0
TotaL
244,90
100,00
Il

39
Station 42
Il
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
ls
1
Setaria pallide-fusca
83,00
32,30
Ga
PA
1
2
Brachiari a Lata
51,50
20,04
Ga
TA
3
3
Digitaria horizontalis
21,00
8,17
Ga
A
3
4
Cassia mimosoïdes
16,00
6,23
La
A
2
5
Haekelochloa granularis
11,50
4,47
Ga
TA
3
6
Borreria radiata
10,00
3,89
Ha
A
1
7
Sida alba
7,50
2,92
Ha
NA
0
8
Borreria scabra
6,50
2,53
Ha
A
1
9
Pennisetum pedicellatum
6,50
2,53
Ga
A
3
10
Hicrochloa indica
5,50
2,14
Ga
PA
1
11
Chloris pilosa
5,00
1,95
Ga
A
2
12
Vicoa leptoclada
5,00
1,95
Ha
NA
0
13
Dactyloctenium aegytium
4,50
1,75
Ga
TA
3
14
Eragrostis turgida
3,00
1,17
Ga
PA
1
15
Schizachyrium exile
3,00
1,17
Ga
A
2
16
Pandiaka heudelotii
2,50
0,97
Ha
NA
0
17
Biophytum petersianum
2,00
0,78
Ha
NA
0
18
Borreria verticailla
2,00
0,78
Ha
PA
1
19
Schoenefeldia graciles
1,50
0,58
Ga
A
2
20
Alysicarpus ovalifolius
1,00
0,39
La
TA
3
21
Brachiaria distichophylla
1,00
0,39
Ga
PA
2
22
Cucumus metulferus
1,00
0,39
Ha
NA
0
23
Hyptis spicigera
1,00
0,39
Ha
NA
0
24
Kohautia senegalensis
1,00
0,39
Ha
NA
0
25
Andropogon pseudapricus
0,50
0,19
Ga
A
2
26
Andropogon fastigiatus
0,50
0,19
Ga
A
2
27
Borreria stachydea
0,50
0,19
Ha
A
1
28
Chrysantellum americanum
0,50
0,19
Ha
NA
0
29
Elionurus elegans
0,50
0,9
Ga
PA
1
30
Euphorbia hirta
0,50
0,19
Ha
NA
0
31
Leucas martinicensis
0,50
0,19
Ha
NA
0
32
Eragrostis aspera
0,50
0,19
Ga
A
3
33
Phyllanthus amarus
0,50
0,19
Ha
NA
0
Total
257,00
100,00
Il

40
Station 43
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
ls
'1
1
Aristida adscensionis
Ga
PA
2
2
Andropogon fastigiatus
Ga
A
2
3
ALysicrapus ovaLifoLius
La
TA
3
4
Aristida kerstingii
Ga
PA
1
5
Acanthospermum hispidum
Ha
NA
0
6
Andropgon pseudapricus
Ga
A
2
7
Brachiaria xanthoLeuca
Ga
TA
3
8
BLepharis LinariifoLia
Ha
PA
1
9
Borreria radiata
Ha
A
1
10
Borreria stachydea
Ha
A
1
11
Cassia tora
La
NA
0
12
Cassia nigricans
La
PA
1
13
Cor chorus tridens
Ha
A
1
14
CrotaLaria naragutensis
La
NA
0
15
CLeome viscosa
Ha
PA
1
16
Ctenium eLegans
Ga
PA
1
17
Cymbopogon schoenanthus
Gv
PA
1
18
Diheteropogon hagerupii
Ga
PA
1
19
ELionurus eLegans
Ga
PA
1
20
EvoLvuLus aLsnioïdes
Ha
PA
1
21
Eragrostis tremuLa
Ga
A
2
22
1ndigofera tinctoria
Lv
NA
0
23
1pomoea eriocarpa
Ha
A
1
24
Leptadenia hastata
Hv
PA
1
25
Loudetia togoensis
Ga
PA
1
26
Leucas martinicensis
Ha
NA
0
27
MicrochLoa indica
Ga
PA
1
28
Mitracarpus scaber
Ha
NA
0
29
MeLLinieLLa micrantha
La
PA
1
30
Pennisetum pediceLLatum
Ga
A
3
31
Pandiaka heudeLotii
Ha
NA
0
32
Schizachyrium exiLe
Ga
A
2
33
SchoenefeLdia graciLis
Ga
A
2
34
Sida aLba
Ha
NA
0
35
Zornia gLochidiata
La
TA
4

41
Station 44
l,
Rang
Espèces
FA
FR
FmB
APP
Is
1
Aristida adscensionis
Ga
PA
2
2
Aristida kerstingii
Ga
PA
1
3
ALysicarpus ovaLifoLius
La
TA
3
4
Andropogon gayanus var. trid.
Gv
TA
4
5
Aristida hordeacea
Ga
A
1
6
Borreria radiata
Ha
A
1
7
Borreria stachydea
Ha
A
1
8
BLepharis LinariifoLia
Ha
PA
1
9
CaraLLuma dazieLii
Hv
NA
0
10
Cassia itaLica
La
NA
0
12
Cassia tora
La
NA
0
13
Cassia nigricans
La
PA
1
14
Cassia occidentaLis
Lv
NA
0
15
CeLosia trigyna
Ha
PA
1
16
CLeome scaposa
Ha
PA
1
17
Indigofera tinctoria
Lv
NA
0
18
Leptadenia hastata
Hv
PA
1
19
Pandiaka heudeLotii
Ha
NA
0
20
Pennisetum pediceLLatum
Ga
A
3
21
SchoenefeLdia graciLis
Ga
A
2
22
Schizachyrium exiLe
Ga
A
2
23
Sida aLba
Ha
NA
0
24
Setaria paLLide-fusca
Ga
PA
1
25
WaLtheria indica
Hv
NA
0
26
Zornia gLochidiata
La
TA
4

42
1112. Peuplement ligneux des stations étudiées.
STATIONS SAHELIENNENS
ESPECES
1
2
3
4
5
6
7
NANOPHANEROPHYTES
(I)
Combretum aculeatum
1
1
2
Grewia tenax
+
+
Commiphora africana
+
Zidphus mauritiana
+
Guiera senegalensis
+
+
+
+
Combretum glutinosum
1
+
Calotropis procera
1
Cadaba farinosa
+
MICROPHANEROPHYTES
(II)
Acacia senegal
1
1
+
+
1
1
+
Acacia raddiana
1
1
1
1
1
1
Acacia erhenbergiana
+
Acacia seyal
+
2
Balanites aegyptiaca
1
1
1
2
1
2
1
Acacia nilotica
1
Dalbergia melanoxylon
+
Pterocarpus lucens
+
Bauhinia rufescens
1
MESOPHANEROPHYTES ( III)
Acacia albida
+
STATIONS
SUBSAHELIENNES
ESPECES
43
44
NANOPHANEROPHYTES
( l )
Acacia machrostachya
1
Acacia seyal
1
1
Boscia senegalensis
1
1
Combretum glutinosum
1
Combretum micranthum
1
2
Cadaba farinosa
+
1
Combretum aculeatum
+
Combretum nigricans
+
Commiphora africana
1
1
Gardenia sokotensis
1
Guiera senegalensis
1
+
Grewia lasiodiscus
1
Grawia tenax
+
Maerua angolensis
1
Maerua crassifolia
1
piliostigma reticulatum
1
1
Ziziphus mauritiana
1
MICROPHANEROPHYTES
(II)
Balanites aegyptiaca
1
1
Pterocarpus lucens
+
l
Sclerocarya birrea
1
2
MESOPHANEROPHYTES
(III)
Sterculia setigera
l

43
STATIONS NORD-SOUDANIENNES
ESPECES
8
9
10
11
12
13
14
NANOPHANEROPHYTES (I)
Annona senega1ensis
1
+
1
1
+
Acacia machrostachya
1
1
2
2
Acacia gourmaensis
+
+
1
Acacia seyal
1
3
1
1
Acacia dudgeoni
+
1
Boscia senegalensis
+
+
+
Bridelia scleuroneura
+
Combretum aculeatum
+
2
3
2
3
+
1
Combretum micranthum
1
1
3
2
3
1
2
Cassia sieberiana
+
+
1
1
+
Commiphora africana
+
1
Combretum glutinosum
1
1
2
2
+
Combretum nigricans
l
+
Crossopteryx febrifuga
1
2
1
Cadaba farinosa
+
Cassia singueana
+
1
Calotropis procera
+
Dichrostachys glomerata
+
1
1
2
1
1
Diospyros mespiliformis
+
+
1
Entada africana
+
Feretia apodanthera
1
1
2
3
2
Gardenia ternifolia
1
1
1
1
1
3
+
Guiera senegalensis
+
1
3
1
1
1
2
Gardenia aqualla
+
1
Grewia bicolor
+
~
1
+
Grewia mollis
1
1
2
Gardenia erubescens
+
+
+
Hollarhena africana
1
+
Maytenus senegalensis
+
1
2
1
Maerua angolensis
+
Mimosa pigra
1
Pilostigma reticu1atum
1
l
3
2
1
1
l
Pilostigma thonningii
1
2
1
1
Securinega virosa
1
1
1
2
2
2
1
Securidaca longepedunculata
+
+
1
+
Stereospermum kunthianum
1
l
1
1 Strychno~
spinosa
+
1
l
Tinnea bartheri
+
1
+
Terminalia avicennioïdes
i
+
1
Vitex diversifolia
1
Vitex doniana
+
+
Ximenia americana
1
1
l
1
l
2
1
Ziziphus mauritiana
+
1
2
2
1
--
MICROPHANEROPHYTES
(II)
Acacia seyal
3
+
Acacia senegal
1
+
Acacia dudgeoni
1.
Acacia machrostachya
1
Acacia laeta
l
Acacia gourmaensis
2
2
Anacardium occidentale
1
Acacia ni10tica
1
+
+
Acacia pennata
1
1
+
Albizzia chevalieri
+
1
+
Balanites aegyptiaca
+
2
+
+
2
+
2
Bauhinia rufescens
+
Bride1ia ferruginea
+
Butyrospermum paradoxum
1
Capparis corymbosa
+
+
1
+
2
Crossopteryx febrifuga
1
1
1
Ficus ingens
+
Lannea acida
+
Prosopis africana
+
Stereospermum kunthianum
+
1
1
1
Terminalia avicennioïdes
2
+
1
2
2
Terminalia macroptera
+
1
1
1
Ziziphus mauritiana
.1
2
1
1
Ziziphus mucromata
+
+
+1
+
+
1

44
MESOPHANEROPHYTES (III)
Anogeissus leiocarpus
+
l
+
1
1
1
1
Azadirachta indica
1
Acacia sieberiana
+
Butyrospermum paradoxum
3
2
1
2
2
Bombax costatum
+
1
2
+
1
Diospyros mespi liformis
+
+
1
2
Eucalyptus camaldulensis
2
Ficus platyphylJa
+
+
+
Ficus gnaphalocarpa
+
Khaya senegalensis
+
+
+
l
l
Lannea microcarpa
1
+
+
l
1
1
Lannea acida
1
Mitragyna inermis
2
+
Parkia biglobosa
+
l
Pterocarpus erinaceus
+
l
Prosopis africana
+
Sclerocarya birrea
+1
+
2
l
+
+
~I 2 1 1
Sterculia setigera
+
Tamarindus indica
+
l
1

45
STATIONS DE TIOGO
NANOPHANEROPHYTES (I)
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
Annona senega1ensis
1
1
1
1
1
+
Cassia singueana
1
1
2
1
1
1
+
Cassia sieberiana
1
+
1
1
Cornbreturn glutinosurn
3
2
1
2
1
1
1
1
1
1
Cornbreturn rnicranthurn
2
2
1
1
1
1
1
Cornbreturn nigricans
1
2
1
2
1
2
Cohlosperrnurn planchonii
2
Cornbreturn larnprocarpurn
1
1
+
1
Cadaba farinosa
1
Cornbretum ghazalense
1
+
Ca1otropis procera
1
1
Dichrostachys glomerata
1
1
1
2
Entada africana
1
l
1
1
1
1
1
+
1
3
Feretia apodanthera
2
2
2
Guiera senegalensis
1
1
2
1
1
1
1
1
1
Grewia lasiodiscus
1
1
1
1
1
Grewia bicolor
1
(1 )
1
l
1
Grewia flavescens
+
(1)
Gardenia ternifolia
1
2
1
1
1
Grewia mollis
1
1
Grewia 1asiodiscus
l
Gardenia erubescens
1
1
Gardenia ~riacantha
1
+
Hollarhena floribunda
1
1
Maerua angolensis
+
11aytenus senegalensis
l
1
i 1
1
1
Piliostigma thonningii
+
2
1
1
3
2
1
3
Piliostigma reticulatum
2
2
i
2
2
1
2
2
Saba senega1ensis
( 1 )
1
Securinega virosa
2
1
1
Strychnos spinosa
1
1
1
1
1
1
Ximenia americana
l
1
MICROPHANEROPHYTES (II )
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
Acacia machrostachya
(2 )
1
1
1
2
2
1
2
l
Acacia seyal
2
l
1
1
Acacia pennata
( l )
~ Acacia dudgeoni
l
l
i A1bizzia chevalieri
+
+
Balanites aegyptiaca
l
l
l
1
l
l
l
+
Bridelia scleuroneura
l
1
Crossopteryx febrifuga
1
1
1
1
l
+
2
Capparis tomentosa
1
Capparis corymbosa
+
1
1
1
1
Detarium microcarpum
(2 )
é
( 3 )
1
(2 )
1
+
+
(3 )
1
Lannea velutina
+
1
+
1
1
+
Lonchocarpus laxiflorus
+
l
+
1
1
Pteleopsis suberosa
+
1
+
1
Stereospermum kunthianum
l
1
l
1
l
1
1
Terminalia glaucescens
+
1
l
+
1
+
1
2
Terminalia avicennioïdes
1
+
l
Terminalia macroptera
l
l
+
2
Ziziphus mauritiana
l
+
l
l
MESOPHANEROPHYTES (I II)
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
Adansonia digitata
l
+
Anogeissus leiocarpus
l
l
l
l
+
+
l
2
Acacia sieberiana
1
Burkea africana
3
1
2
l
2
1
2
Boswelia dalziellii
1
1
Bombax costatum
2
2
1
1
1
1
1
Butyrospermum paraàoxum
l
l
1
2
2
2
2
l
3
l
2
Diospyros mespiliformis
1
1
1
1
l
Daniella oliveri
1
l
l
Ficus glumosa
+
Isoberlinia dalziellii
( 1 )
Isoberlinia doka
( 2 )
Khaya senegalensis
+
Lannea acida
1
l
2
1
1
2
1
2
Lannea microcarpa
l
l
l
1
1
+
l
l
Ostryoderris stuhlmannii
+
+
1
Pterocarpus erinaceus
l
l
l
1
+
(2 )
+
2
prosopis africana
l
l
1
l
+
l
2
Pseudocedrella kotschyi
l
Parkia big1obosa
1
Sc1erocarya birrea
l
1
1
l
l
1
1
Sterculia setigera
l
3
l
l
l
Tamarindus indica
l
...
l
l
1
1

46
!
STATIONS SUD SOUDANIENNES
NANOPHANEROPHYTES (1) 15
16
17
lB
19
20
21
22
23
24
25
26
27
2B
29
30
Annona senegalensis
+
1
1
1
1
2
1
1
Antidesma venosum
1
Acacia dudgeoni
+
1
Bride1ia ferruginea
!
1
1
1
Combretum ghaza1ense
1
1
+
3
2
3
1
Combretum geitonopyllum
1
2
l
2
Canthium cornelea
l
1
Caris sa edulis
!
1
1
Cassia sieberiana
1
Combretum molle
+
2
+
1
Combretum nigricans
1
2
1
1
Combretum sericeum
,
2
Combretum glutinosum
1
2
2
+
1
COmbretum hypopilinum
+
+
1
i
Crossopteryx febrifuga
1
+
1
1
Dichrostachys glomerata
+
+
1
1
1
1
1
1
Detarium microcarpum
(3 )
Entada abyssinica
+
+
Entada africana
1
2
+
1
1
1
1
1
Erythrophleum africanum
1
Feretia apodanthera
+
,
1
1
Fagara xanthoxyloïdes
(2 )
(2 )
2
Gardenia aqualla
1
Gardenia erubens
1
...
1
1
1
1
1
Gardenia ternifolia
l
1
2
1
2
2
1
1
Grewia bicolor
1
-
1
2
2
1
Grewia lasiodiscus
1
1
1
Guiera senegalensis
+
...
1
+
1
1
Gardenia sokotensis
1
1
Grewia mollis
+
1
Grewia cissoïdes
1
Hymenocardia acida
+
(+)
1
(2 )
(1 )
Hoslundia opposita
1
Haeria insignis
1
Landolphia heudelotii
1
1
May tenus senegalensis
1
1
2
1
1
Nauclea latifolia
1
1
1
1
Opilia celtidifolia
+
Ochna alizelii
+
Pavetta crassipes
+
1
Piliostigrna thonningii
+
2
2
1
1
1
1
Pteleopsis suberosa
1
2
1
1
Psorospermum coryrnbiferum
+
Parinari curatellifolia
+
Saba senegalensis
(1)
,(1)
1
2
1
2
Securinega virosa
+
1
1
+
l
1
Schwartzia madagascariensis+
! l
( l )
1
l
Strychnos spinosa
1
...
l
l
l
2
1+
Strychnos inocua
l
l
...
Securidaca longepedunculata
1
Stereospermum kunthianum
+
Trichilia emetica
1
1
1
2
l
Uvaria chamae
+
I l
2
Vitex doniana
1
1
'1
Vitex simplicifolia
1
...
-
I- l
1
1
i MICROPHANEROPHYTES (II )
1
Acacia dudgeoni
2
1
2
1
Acacia polyacantha
1
Acacia machrostachya
1
+
Bridelia ferruginea
1
1
2
Crossopterix febrifuga
2
1
2
1
2
Detarium microcarpum
(3 )
2
( 3 )
Detarium senegalense
1
1
Hexalobus monopetalus
+
Lannea velutina
+
1
2
2
1
Pteleopsis suberosa
+
l
1
Parinari polyandra
1
+
2
(3 )
1
parinari curatellifolia
2
1
1
1
(3 )
,
Prosopis africana
+
Stereospermum kunthianum
+
1
1
Terminalia avicennioïdes
2
2
2
+
Terminalia laxiflora
1
1
1
1
2
1
1
1
1
Terminalia macroptera
2
1
1
2
1
1
1
1
Terminalia mollis
1
Terminalia glaucescens
2
1
1
1
\\

47
MESOPHANEROPHYTES (III)
1
Acacia sieberiana
+
+
l
1
Adansonia digitata
+
+
+
1
Afrormosia laxiflora
+
l
( 2
l
2
(3 )
(3 )
l
1
Anogeissus leiocarpus
l
l
l
1
Afzelia
:
africana
l
2
l
+
1
Albizzia zygia
...
Butryrospermum paradoxum
2
3
3
2
l
l
3
l
2
l
Bombax costatum
...
l
+
Burkea africana
2
l
l
2
l
2
Cola cordifolia
+
l
Cussonia barteri
+
Daniellia oliveri
l
3
2
+
+
l
l
2
2
2
Diospyros mespiliformis
l
l
l
+
l
1
Ficus capensis
l
l
2
i
Ficus gnaphalocarpa
l
l
+
l
Ficus valichude
+
Ficus platyphylla
1
+
Ficus iteophylla
l
!
1
Gmelina arborea
1
+
Isoberlinia dalziellii
( l )
1
Isoberlinia doka
1
( 2 )
(2 )
( 3 )
(2 )
Khaya senegalensis
+
+
l
Lannea acida
(2 )
2
1
1
1
...
1
l
1
1
Lannea bartheri
1
l,
+
Lannea microcarpa
1
+
+
+
+
1
1
Mitragyna inermis
1
1
l
Manilkara multinervis
+
Ostryoderris stuhlmannii
1
1
1
1
1
!
,
Parkia biglobosa
+
1
2
1
1
1
:
-
Pros pis africana
+
1
2
l
2
l
Pterocarpus erinaceus
(3 )
1
1
l
3
3
3
Pseudocedrella kotschyi
+
+
Syzygium guineense
1
Tamarindus indica
l
1
Tectona grandis
+
1

48
ANNEXE IV. ANALYSES FACTORIELLES DES CORRESPONDANCES:
ELEMENTS DETERMINANTS DANS LA CONSTRUCTION
DES AXES ET LEURS CONTRIBUTIONS.
(- )
AXE l
(+)
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
12
Savane arborée et arbustive
111
288
61
215
26
Savane arborée dense
10
Savane arborée et arbustive
107
321
50
131
22
Savane boisée
14
Savane arborée et arbustive
105
344
51
121
18
Savane arborée
13
Savane arborée
86
199
44
120
23
Savane arborée dense
I l
Savane arborée
80
302
44
162
29
Savane boisée
08
Savane arborée
65
220
Espèces
Espèces
109
Combretum micranthum
13
941
16
501
033
Andropogon ascinodis
379
Ximenia americana
13
941
16
513
266
Monocymbium ceresiiforme
291
Piliostigma reticulatum
13
941
15
378
318
Schizachyrium sanguineurn
382
Zornia glochidiata
12
689
14
579
017
Afrormosia laxiflora
194
Hackelochloa granularis
12
709
12
408
128
Ctenium newtonii
326
Setaria pallide-fusca
11
676
12
276
206
Hyparrhenia involucrata
380
Ziziphus mauritiana
11
775
11
370
138
Daniellia oliveri
1
(- )
AXE 2 (+)
1
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
23
Savane arborée dense
131
221
470
585
30
Forêt dense sèche
25
Savane arborée dense
95
136
33
68
28
Savane arborée et arbustive
22
Savane boisée
64
103
27
62
29
Savane boisée
18
Savane arborée
58
84
21
Savane arborée et arbustive
54
136
Espèces
Espèces
039
Andropogon schirensis
32
388
17
509
007
Acacia polycantha var. c.
154
Elionurus pobeguinii
24
246
17
509
029
Amorphophallus abyssinicus
279
Panicum phragmitoides
24
329
17
509
031
Anchomanes difformis
141
Detarium se~egalense
23
170
17
509
043
Antidesma venosum
206
Hyparrhenia invo1ucrata
22
310
17
509
079
Canthium cornelea
318
Schizachyrium sanguineum
20
317
17
509
095
Cissus ara1ioïdes
033
1
Andropogon ascinodis
17
318
17
509
096
Cissus doringii
180
Fimbristylis hispidula
17
196
17
509
098
Cissus populnea
1
205
Hyparrhenia cyanescens
15
168
17
509
102
Cola cordifolia
210
Hyparthelia dissoluta
,
14
193
17
509
343
Syzygium guineense
367
Urelytrum muricaturn
14
162
17
509
368
Uvaria chamae
,,
(- )
AXE 3 (+ )
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
13
549
585
136
190
10
25
85
91
61
73
12
30
47
44
25
44
11
Espèces
Espèces
320
Scleria racemosa
32
417
10
227
004
Acacia machrostachya
384
Anacardium occidentale
22
605
10
227
010
Acacia seyal
383
Acacia laeta
22
605
10
227
035
Andropogon fastigiatus
360
Tinnea bartheri
22
605
11
214
127
Ctenium elegans
294
Polygala arenaria
22
605
11
214
080
Capparis corymbosa
260
Melochia corchorifolia
22
605
11
214
114
Commiphora africana
227
Ipomoea heterotrycha
22
605
7
223
064
Borreria stachydea
229
Ipomoea rubens
22
606
204
Hyparrhenia chrysargyrea
22
605
164
Eucalyptus camaldulensis
22
605
143
Digitaria gayana
22
605
120
Crotalaria goreensis
22
605
119
Crotalaria arenaria
22
605
086
Cassia tora
22
605
056
Biophytum petersianum
22
605
IV . ANALYSE 11- ENSEMBLE 18 R X 247 E
1
1

49
IV2"ANALYSE 111- ENSEMBLE 44 R x 220 E
1
1
1
( - )
AXE 1
(+)
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
31
30,9
,349
2,6
73
26
1
9,9
,282
2,4
71
29
5
9,3 ,220
2,2
33
30
6
7,9
,229
3
4,8 ,191
4
4,7
,212
7
4,6
,182
2
4,3
,215
i
Espèces
Espèces
098
Eragrostis pïlosa
3,6 ,392
1
147
162
Monocymbium ceresiiforme
219
Tragus racemosa
3,4
,402
0,8 218
015
Andropogon ascinodis
056
Ch loris prieurii
3,3
,402
0,8 126
195
Andropogon tectorum
125
Indigofera aspera
3
,348
0,9
123
195
Schizachyrium sanguineum
050
Cenchrus biflorus
2,8
363
0,8 101
119
Hyparrhenia involucrata
028
Aristida mutabilis
2,7
307
150
Limeum viscosum
2,7
307
162
Panicum laetum
2,4
350
(- )
AXE 2 (+)
CTR
COR
CTR
COR
,
Relevés
Relevés
5
9,1
201
40,4 426
31
1
1
6
7,1
192
16,6 202
20
1
7
4,8
177
3,3
80
27
3
4,7
177
2,4
36
19
1
1
1
3,6
95
0,7
24
9
4
2,7
111
Espèces
Espèces
219
Tragus recemosa
2,7
313
4,4 448
164
Oryza barthii
028
Aristida mutabilis
2,5
270
3,1 410
136
Ipomoea aquatica
150
Limeum viscosum
2,5
270
3,1 410
165
Oryza longistaminata
050
Cenchrus bif10rus
2,4
295
3,1 410
171
Panicum subalbidum
056
Ch loris prieurii
1,9
21B
3,1 410
233
Echinochloa stagnina
220
Tribu1us terres tris
1,8
206
3,1 410
234
Elytrophorus spicatus
3,1 410
235
Hygrophila senegalensis
3,1 410
236
Neptunia oleracea
3,1 410
237
Nymphea micrantha
3,1 410
238
Rhamphycarpa fistulosa
3,1 410
239
Scirpus jacobii
3,1 410
240
Sphenoclea zeylanica
2,4 367
123
Hyptis spicigera
2,2 286
004
Aeschynonene indica
( - )
AXE 3 (+)
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
20
10,1
109
19,5 247
30
13
2,1
71
9,7 224
26
14
1,8
101
8,9 222
29
11
1,7
60
5,5
95
18
10
1,6
73
8
1,6
72
3,6 139
28
9
1,3
42
2,8
118
22
2,8
91
21
Espèces
Espèces
035
Borreria verticillata
1
102
3,6 395
011
Amorphophallus abyssinicus
045
Brachiaria mutica
1
102
3,6 385
059
Cissus doringii
lOB
Fimbristy1is dichotoma
1
102
3,2 289
013
Anchomanes difformis
141
Jussiaea abyssinica
1
102
3,2 432
022
Andropogon tectorum
169
Panicum pansum
1
102
3,1 196
023
Antidesma venosum
183
Pycreus machrostachyos
1
102
3,1 196
058
Cissus aralioYdes
201
Setaria sphacelata
1
102
3,1 196
176
Phy11anthus reticulatus
253
Enhydra fluctuans
1
102
3
391
061
Cissus populnea
2,8 342
162
Monocymbium ceresiiforme
2,6 297
119
Hyparrhenia 'invo1ucrata

50
(- )
AXE 4 ( +)
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
20
47,4
490
18,4 165
31
19
10,3
133
27
2,1
43
Espèces
Espèces
035
Borreria verticillata
4,7
1,6 186
233
Echinochloa stagmina
045
Brachiaria mutica
4,7
108
Fimbristylis dichtoma
4,7
1,6 186
240
Sphenoclea zeylanica
141
Jussiaea abyssinica
4,7
1,6 186
165
Oryza longistaminata
169
Panicum pansum
4,7
1,6 186
136
Ipomoea aquatica
183
Pycre~s machrostachyos
4,7
201
Setaria sphacelata
4,7
253
E:lhydra fluctuans
4,7
1
226
Vetiveria nigritana
4
!
008
Alysicarpus glumaceus
3,4
(-)
AXE 5
(+)
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
18
13,1
186
46,8 490
30
19
13,1
146
4
36
20
25
6,7
210
1,7
35
29
1
Espèces
Espèces
021
Andropogon schirensis
3,6
247
9,1
471
023
Antidesma venosum
224
Ure1ytrum muricatum
3,4
201
9,1
471
058
Cissus ara1ioïdes
213
Tephrosia elegans
2,8
132
9,1
471
176
Phyllanthus reticulatus
195
Schizachyrium sanguineum
2,8
264
5,7
432
013
Anchomanes difformis
157
Loudesiopsis scaëttae
2,8
132
3,9
356
011
Amorphophallus abyssinicus
162
Monocymbium ceresiiforme
2,2
220
3,9
356
059
Cissus doringii
3,7
395
142
Kaempferia aethiopica

51
!V3- ANALYSE IV- ENSEMBLE 39 R x 220 E
(- )
AXE 1 (+ )
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
19
4,3
51
16,3 211
2
27
2,2
31
Il,6 191
1
25
1,9
54
Il,6 251
6
23
1,8
84
10,9 241
4
22
1,8
70
7,9 163
5
7,3 281
7
7,1 151
3
Espèces
Espèces
170
Schizachyrium sanguineum
3,6
89
11,6 231
171
Schoenefeldia gracilis
012
Andropogon ascinodis
3,4
189
8,5 332
047
Chloris prieurii
165
Schizachyrium brevifolium
2,1
68
7,7 412
073
Dactyloctenium aegyptium
109
Imperata cylindrica
1,9
44
7,6 166
042
Cenchrus biflorus
143
Monocymbium ceresiiforme
1,7
183
7,5 184
084
Eragrostis pilosa
135
Loudetia simplex
1,3
56
5,8 173
148
Panicum laetum
103
Hyparrhenia cyanescens
0,9
44
5,7 163
023
Aristida mutabilis
104
Hyparrhenia involucrata
0,8
39
3,8 321
193
Tragus racemosa
3,2 215
205
Zornia glochidiata
3,1 260
110
Indigofera aspera
2,~
97
086
Eragrostis tremula
(- )
AXE 2
(+ )
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
19
58,7
657
1
45
23
27
19, l
252
1
31
16
9
7
79
1
32
18
0,6
40
15
0,5
49
37
Espèces
Espèces
109
Imperata cylindrica
27,2
602
2,1
48
170
Schizachyrium sanguineum
165
Schizachyrium brevifolium
26,7
829
1,9 100
012
Andropogon ascinodis
105
Hyparrhenia rufa
4,2
192
0,9
49
136
Loudetia togoensis
013
Andropogon canaliculatus
3,8
602
0,9
36
135
Loudetia simplex
147
Panicum anabaptistum
2,9
71
0,7
69
143
Monocymbium ceresiiforme
145
Oryza barthii
2,8
196
0,7
33
141
Microchloa indica
011
Andropogon africanus
2,7
602
0,5
45
015
Andropogon gayanus
169
Schizachyrium platyphyllum
2,5
128
004
Aeschynomene indica
1,7
213
016
Andropogon gayanus var. gay.
1,6
612
150
Paspalum orbiculare
1,5
69
108
Hyptis spicigera
1,3
204
129
Leptochloa caerulescens
1,1
602
172
Scleria racemosa
1
177
101
Hygrophila auriculata
0,9
196
007
Alysicarpus glumaceus
0,7
184
(- )
AXE 3 (+ )
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
9
62,2
644
3,6
37
19
24
l, l
20
3,5
40
2
41
0,8
38
2,5 101
23
38
0,7
76
2,5
31
27
39
0,7
57
2,4
81
22
36
0,7
32
2,3 113
21
42
0,7
27
2,3
56
25
Espèces
Espèces
147
Panicum anabaptistum
27,7
638
5,2 113
170
Schizachyrium sanguineum
150
Paspalum orbiculare
15,9
651
2,1 102
012
Andropogon acinodis
199
Vetiveria nigritana
14,4
638
2,1 201
143
Monocymbium ceresiiforme
017
Andropogon pseudapricus
2
138
1,8
36
109
Imperata cylindrica
136
Loudetia togoensis
1,1
56
1,7 373
084
Eragrostis pilosa
1 219
Eragrostis aspera
1
557
1,4 355
148
Panicum laetum
1 003
Acroceras amplectens
1
582
1,3
53
103
Hyparrhenia cyanescens
Corchorus fascicularis
0,5
652
1,1 425
135
Loudetia simplex
1 054
080
Echinochloa colona
0,5
481
005
Ageratum conyzoïdes
0,3
638
1

52
(- )
AXE 4
(+)
CTR
COR
CTR
COR
Relevés
Relevés
24
3,8
69
27,1 267
9
41
2,4
107
9,9 108
2
32
2,3
133
4,8 182
23
38
2,2
210
4,5 120
16
33
1,9
142
4,2 197
21
10
1,7
114
3,8 120
22
39
1,6
122
3,4
94
18
34
1,2
129
2,1
66
26
37
1,2
100
Espèces
Espèces
017
Andropogon pseudapricus
3,7
242
12,7 278
147
Panicum anabaptistum
136
Loudetia togoensis
3,6
181
10,3 212
170
Schizachyrium sanguineum
175
Setaria pallide-fusca
2,7
120
6,9 267
150
paspalum orbiculare
141
Microch1oa indica
2,6
105
6,6 278
199
Vetiveria nigritana
166
Schizachyrium exile
1,7
106
5,1 103
084
Eragrostis pilosa
109
Imperata cylindrica
1,4
27
4
100
148
Panicum laetum
081
Elionurus elegans
1,2
116
3,6 326
143
Monocymbiurn ceresiiforme
151
Pennisetum pedicellatum
1,2
94
2,8 130
012
Andropogon ascinodis
195
Tripogon minimus
1,2
128
1,9
67
135
Loudetia simplex
097
Hackelochloa granularis
1,1
145
1,7
28
171
Schoenefeldia graciEs
1,2
50
104
Hyparrhenia involucrata
(- )
AXE 5 (+ )
CTR
COR
CTR
COR
:
Relevés
Relevés
3
14,7
249
44
456
2
1
7
9
276
4,6
60
1
5
5,5
90
0,7
62
38
6
4,5
77
0,8
32
41
4
3,9
69
0,7
51
33
Espèces
Espèces
1
042
Cenchrus biflorus
15,4
269
22,5 437
084
Eragrostis pilosa
i
! 073
ùactyloc~enium aegyptiurn
5,2
219
19,2 456
148
Panicum laetum
205
Zornia glochidiata
4,1
219
6,8 107
171
Schoenefeldia gracilis
1
023
Aristida mutabilis
1
3,1
70
1,2
73
017
Andropogon pseudapricus
1
086
Eragros~is ~remula
2,2
64
1,1
41
141
Microchloa indica
1
1
047
Chloris prieurii
1,9
59
1
48
136
Loudetia togoensis
, 170
Schizachyrium sanguineum
1,8
35
193
Tragus racemosa
1,3
84

1
132
Limeum viscosum
0,9
275
008
Alysicarpus ovalifolius
0,6
252
1

53
ANNEXE V. CARTE DES GRANDS MOUVEMENTS DE TRANSHUMANCE
AU BURKINA FASO d'après TOURE et al, 1985.
-;.
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PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES

PANCHE 1
PAYSAGES SAHELIENS
Photo 1 : GANDEFABOU, 15 Septembre 1988.
Pâturage de dune à Cenchrus biflorus en fin de saison des pluies.
La strate
ligneuse
est
constItuée
par Acacia
raddiana et
Balanites aegyptiaca.
Photo 2 : YOMBOLI, 29 Octobre 1988.
Pâturage de dune à Cenchrus biflorus après dissémination des
diaspores épineuses. C'est alors, sous cette forme de paille que
ces pâturages sont fréquentés par les animaux.
Au premier plan, une carcasse de vache.
Photo 3 : GANDEFABOU, 4 Juin 1989.
Physionomie des pâturages à Cenchrus biflorus, enfin de saison
sècne. Localement, il n'existe plus de biomasse résiduelle après
les nombreux passages des trou peaux au cours de la lon~e
saison sèche. On note le port en coussinet caractéristique de
nombreux
individus
de
Balanites
aegyptiaca
constamment
broutés.
Photo 4 : OURSI 15 Septembre 1988.
Remobilisation des dunes au Nord de la mare d'Oursi.

PLANCHE l
2
1
4
3

PLANCHE II
PAYSAGES SAHELIENS
Photo 1 : DJALAFANKA 16 Septembre 1988.
Pâturage de glacis à Schoenefeldia gracilis en fin de maturité.
Les glacis de Touro et Petoy présentent également la même
physIOnomie à cette période de l'année.
Photo 2 : DJALAFANKA 2 Juin 1989.
Physionomie du précédent pâturage en fin de saison sèche. Le
tapis herbacé a été entièrement consommé et les chèvres y
glanent quelques souches résiduelles après avoir mangé tous les
Jeunes rameaux des Acacias
Le sol ainsi mis à nu est alors exposé à l'érosion éolienne pUIS
hydrique au début de l'hivernage.
Photo 3 : GAOUDA 15 Septembre 1988.
Groupement
herbacé
continu
de
terrasse
basse
alluviale
à
Eragrostis pilosa et Panicum laetum (40 à 70 cm de haut).
La
strate
herbacée
est
dominée
par
une
strate
ligneuse
relativement dense et constituée principalement par Acacia seyal
et Acacia nilotica var. adansonmi.
Photo 4 : GAOUDA 4 Juin 1989.
Physionomie du précédent pâturaRe en fin de saison sèche; le sol,
totalement dénuaé depuis déjà -long!:emps (Décembre-Janvier)
laisse 'percevoir de nombreuses fentes oe retrait témoignant d'une
aridite importante de la station.

PLANCHE II
2
1
4
3

PLANCHE III
PAYSAGES SAHELIENS
Photo 1 : Mare de YOMBOLI 5 Octobre 1988.
Prairie aquatique à Echinochloa stagnina et Nymphaea lotus en
eau profonde.
Ces espèces sont progressivement mangées au fur et à mesure que
l'eau se retire.
Photo 2 : Mare de YOMBOLI 29 Octobre 1988.
Le ~oujJement à Echinochloa stagnina a été brouté avec le
retrait ne l'eau. Il ne subsiste plus guère qu'un îlot flottant de
Nymphaea lotus en eau profonde.
Au premier plan, notez fe petit puits destiné à l'abreuvement des
plus jeunes animaux de meme que le nettoyage spectaculaire des
berges en l'espace de quelques semaines.
Photo 3 : Entre Petoy et Yomboli 17 Décembre 1988.
Cette photo illustre la mortalité massive des ligneux et la
dégradation continuelle de la "brousse tigrée". Seule Caralluma
retrospiciens, plante à tiges charnues dont le latex visqueux serait
un _pOIson, connaît une extension dans la zone; les ammaux ne la
touchent pas.
Photo 4 : Entre DIBISSI et Tounté 17 Décembre 1988.
Un autre aspect de la dégradation de la "brousse tigrée".
Au premier plan, notez les vestiges des hauts fourneaux gui
utilisaient beaucoup de bois pour la fonte du fer et la fabricatIOn
d'outils.

PLANCHE III
4

PLANCHE IV
PAYSAGES SAHELIENS ET SUBSAHELIENS
Photo 1 : KOUNI 15 Septembre 1988.
Extérieur de la parcelle de mise en défens à tapis herbacé plus
fourni qu'à l'interieur; recouvrement plus important.
Photo 2 : KOUNI 15 Septembre 1988.
Intérieur de la mise en défens ORSTOM.
La trajectoire de l'évolution vers la reconstitution du groupement
végétal a été modifié par l'action dévastatrice des rongeurs.
Photo 3 : Site expériemental de restauration des sols de YOU ANSOLMA 21
Octobre 1988.
A gauche, extérieur de la parcelle de mise en défens; à droite,
côte intérieur: on note Ici un fort développement du tapis
herbacé à Schoenefeldia gracilis dominant suite à la protection.
Photo 4 : Mise en défens de YOU ANSOLMA 21 Octobre 1988.
Au premier plan, une vue détaillée de l'extérieur de la parcelle
de protection: glacis aréné.

PLANCHE IV
1

PLANCHE V
PAYAGES SUBSAHELIENS
Photo 1 : Entre YILOU et SABCE 2 Novembre 1989.
Au premier plan, flanc de colline à tapis herbacé dominé par
Schoeneff!ldia
gracilis
et
Schizachyrium
exile.
Au deuxième plan (au fond) on aperçoit les autres collines
environnantes. -:Entre les collines (partie centrale de la photo)
s'étendent les plaines, sous forme de couloir à tapis herbacé très
discontinu.
Photo 2 : KONGOUSSI 2 Novembre 1989.
On note au premier plan un glacis aréné pénéplané. Le sol,
stérile, reste inexorablement nu en toute saison.
Photo 3 : KAYA 31 Octobre 1988.
Au
premier
plan,
observez
le
ravinement
des
piedmonts.
Au deuxième plan, des moutons paissent sur les flancs de la
colline
qui
portent des
Sclerocarya
birrea et
Combretum
micranthum.
Photo 4 : SABCE 2 Novembre 1989.
Aspect d'une plaine inondable à Diheteropogon hagerupii (au
premier plan) et Andropogon pseudapricus. -n.ecouvrement au sol
continu.

PLANCHE V
2
4

PLANCHE VI
PAYSAGES SUBSAHELIENS
Photo 1 : Région de KAYA 30 Octobre 1988.
Région durement touchée par la sécheresse pernicieuse et une
pression de pâture élévée. Mortalité accrue des ligneux et glaçage
aes sols.
A premier plan, plages discontinues à Schoenefeldia gracilis et
Schizachynum exile.
Au
deuxième
plan, vaches
paissant sur un groupement à
Schoenefeldia gracilis dominant.
Photo 2 : Même région que la précédente photo; même date.
L'écorç~e des baobabs provoque une mortalité importante dans
la population. A droite sur la pboto, un baobab écroulé.
Photo 3 : KAYA 30 Octobre 1988.
L'assèchement climatique réduit considérablement le niveau des
nappes phréatiques et engendre une mortalité importante des
arfires (Khaya senegalensis) bordant la route.
Photo 4 : TAPARKO (entre YALOGO et TOUGOURI) 30 Octobre 1988.
Contrat de pâture de résidus de récolte destiné à fumer les
champs de case.

PLANCHE
1

PLANCHE VII
PAYSAGES NORD-SOUDANIENS
Photo 1 : TIOGO 13 Octobre 1989.
Pâturage de sommet de colline et de butte cuirassée.
Au premier plan, îlot boisé développé entre les enfractuosités de
la cuirasse demantelée.
Au centre, belle plage à Andropogon pseudapricus dominant.
Photo 2 : TIOGO 13 Octobre 1989.
Physionomie d'un pâturage de versant. Tapis herbacé à
Andropogon pseudapricus et A. ascinodis.
Photo 3 : TIOGO 13 Octobre 1989.
Pâturage de bas de {lente à Andropogon pseudapricus.
Au deuxième plan, a gauche, deux Danwllia oliveri; à droite un
Butyrospermum paraaoxum.
Photo 4 : TIOGO.13 Octobre 1989.
Groupement pré-riverain embuissonné. On y observe un fort
développement des petits arbres tels Terminalla macroptera ainsi
que d~s ~rbustres comme Crossopteryx febrifuga et Piliostigma
fhonnzngll.

PLANCHE VII

PLANCHE VIII
PAYSAGES SUD-SOUDANIENS - 21 OCTOBRE 1988
Photo 1 : Savane arborée dense sur l'axe routier ORODARA-BOBO-
DIOULASSO. Groupement herbacé à Andropogon gayanus
dominant.
Photo 2: Vieille jachère incluse dans une savane boisée (2è plan) près de
DJIGOUERA.
Noter
la
regénération
de
Tenninalia
avicennioïdes.
Groupement herfiacé à Andropogon ascinodis dominant.
Photo 3 : Jachère récente sur l'axe routier SAMOROGOUAN-DJIGOUERA. La
physionomie de la végétation est celle d'une savane arborée.
Photo 4 : Jachère moyemment âgée près de DJIGOUERA.
Embuissonnement dû au surpâturage.
Groupement herbacé à Andropogon gayanus et Elionurus
pobefluinii dominants.
Au.2e plan, savane boisée à Butyrospennum paradoxum.

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