ACADEMIE
DE
MONTPELLIER
UNIVERSITE DE MONTPELLIER (MONTPELLIER Il)
SCIENCES ET TECHNIQUES DU LANGUEDOC
THE S E
présentée à l'Université des Sciences et Techniques du Languedoc
pour obtenir le diplôme de DOCTORAT
Spécialité :
PHYSIOLOGIE, BIOLOGIE DES ORGANISMES ET DES POPULATIONS :
AGRONOMIE
DIAGNOSTIC AGROPÉDOCLIMATIQUE DU RISQUE DE SÉCHERESSE AU
BURKINA FASO.
ETUDE DE QUELQUES TECHNIQUES AGRONOMIQUES AMÉLIORANT LA
RÉSISTANCE POUR LES CULTURES DE SORGHO,
DE MIL ET DE MAÏS.
par
Léopold SOME
soutenue le 20 Décembre 1989 devant le jury composé de
Mme PARIS-PIREYRE
Présidente
MM
BALDY
CHERY
JONARD
ROOSE
REYNIERS

REMERCIEMENTS
J'exprime toute ma reconnaissance aux professeurs N. PARIS-
PIREYRE, R. JONARD et J.J. MACHEIX de l'USTL qui ont autorisé mon
inscription
à
cette
formation
doctorale
et/ou
accepté
de
participer à mon jury de thèse.
Cette
reconnaissance
va
aussi
à
Monsieur
J.
CHERY,
professeur
à
l' ENSAM
et
à
Monsieur
E.
ROOSE,
Directeur
de
Recherches à
l'ORSTOM,
qui ont bien voulu être rapporteurs de
cette thèse.
J'exprime toute ma gratitude à Monsieur Ch. BALDY, Directeur
de Recherches à l'INRA-ENSAM et à son épouse, pour tout ce qu'ils
ont fait pour moi. Monsieur BALDY n'a pas hésité, à un moment où
l'INERA n'en trouvait pas les moyens, à payer lui-même un voyage
au BURKINA FASO pour assurer son rôle de Directeur de ma thèse.
Des
voix
plus
autorisées
que
la
mienne
lui
traduiront
la
reconnaissance de l'INERA pour sa contribution dans la formation
des chercheurs burkinabé
Je
remercie
sincèrement
tous
les
responsables
du
CIRAD,
notamment ceux du Service Formation et de l'IRAT/DRN,
et plus
particulièrement Monsieur F.
FOREST,
chef du Programme Climat-
Sol-Plantes-Productions et Monsieur F.N. REYNIERS, correspondant
du réseau R3S. Ces derniers n'ont ménagé aucun effort pour mettre
à ma disposition ce dont j'avais besoin lors de mes séjours dans
ce
laboratoire.
Leur
appui
scientifique
ainsi
que
celui
des
autres chercheurs de l'IRAT m'a été très utile.
Au Burkina Faso, je remercie sincèrement Monsieur R. NICOU,
Délégué du CIRAD, qui, depuis mon arrivée à la recherche, a tout
mis en oeuvre pour que je puisse suivre une formation doctorale.
Sur
le
terrain,
nous
constituons
avec
Monsieur
B.
OUATTARA
l'équipe "économie de l'eau" et à ce titre,
j'exprime toute ma
gratitude à tous les deux.
J'associe
également
à
cela
tous
les
techniciens
et
manoeuvres de l'équipe, ainsi que tous les autres collaborateurs
et les différents stagiaires qui, par leurs efforts inlassables,
nous ont permis d'acquérir une masse importante de données de
recherche
dont
seulement
une
partie a
été
présentée
dans
ce
mémoire.
Je
remercie
tous
mes
supérieurs
hiérarchiques
qui
ont
accepté que je suive cette formation,
et plus particulièrement
Monsieur
M.P.
SEDOGO,
Chef
du
Programme
ESFIMA
et
actuel
Directeur Général du Centre National de la Recherche Scientifique
et Technologique (CNRST),
et Monsieur P.C. BELEM,
Directeur de
l'INERA.
J'associe
à
ces
remerciements
toute
ma
famille
et
plus
particulièrement mon épouse Salimata et nos deux enfants Arlette
et Eric qui ont accepté de subir mes absences répétées et plus
ou moins prolongées.
Je
remercie
enfin
(et
non
le
dernier)
Mademoiselle
1.
LINOSSIER et Mademoiselle P. GILLET qui ont assuré la frappe et
la présentation de ce document.
A tous et à chacun "BARKA".

ABSTRACT
In the first part, the simulation study was carried out on
chronological series of climatic data.
It helped to point out
recent degradation of agricul tural potential and soil and climate
conditions resulting from persistent drought in BURKINA FASO.
The possible occurence of drought periods is frequent in
this country as in the whole Sudan-sahelian zone of Africa.
But drought alone does not completely explain the low crop
yields
reported
in
farmer 1 fields
the
differences
in
productivity observed between results from long term on-station
based trials and on-farm cereal yields demonstrate this. This is
due, among other factors,
to the non-adoption by farmers of the
new technologies recommended by research institutes.
In
the
second
part,
after
simulations
for
the
present
adaptation conditions of several lengths for sorghum, millet and
maize throughout the country, crop yield indices at an occurence
frequency of 8 out of 10 years have been illustrated by maps.
Agricultural results have been interpreted from pluriannual
and multilocal trials on wetland tillage using ox-draught, more
localized trials on dry tillage whit the introduction of engine
power,
and trials including supplemental irrigation to reduce
risks during dry periods in the wet season.
Ploughing,
ridging,
tied ridges and soil scarifying have
been compared separately or in association. These techniques are
used to control run-off and erosion resulting from sorne types of
very
intensive
rains
falling
on
soils
having
general
low
permeability.
The technology efficiency depends mainly on :
- rainfall and its distribution
the location of the fields on the toposequence
the crop concerned and the length of its cycle
the cultivation technique used.
In the
third part,
the
role of
these
techniques
in the
improvement of crop water balance is emphasized ; i t results in
a better crop ETa/ETm ratio.
For the three cereals studied here,
ETa/ETm value must be
the highest possible from heading-flowering onwards to warrant
better water efficiency and good grain yields.
KEY WORDS :
BURKINA FASO, agricultural potential, soil and water potential,
sorghum,
maize,
millet,
water balance,
plowing,
ridging,
tied
ridges,
scarifuing,
supplemental
irrigation,
animal
draught
cultivation, rain water efficiency.

RESUME
Dans la
première partie.
l'étude par simulation a porté sur des séries
chronolo~iques de
données
climatiques.
Elle
a
permis
de
cerner
les
dé~radations récentes des potentialités ~ropédoclimatiquesqui traduisent la
sècheresse persistante au BURKINA FASO.
Le risque d'apparition des phases de sècheresse y est fréquent, comme du
reste. dans toute la zone soudano-sahélienne de l'Afrique.
Mais à elle seule. la sècheresse n'explique pas complètement les faibles
rendements des cultures actuellement observés chez
les paysans
: les écarts
de productivité, constatés entre les résultats des essais de lo~e durée sur
les stations de recherche et les
rendements des
céréales en
milieu réel en
attestent.
Il
faut
y
voir
entre
autres
facteurs.
la
non adoption des
innovations techniques recommandées à la vul~arisation par les
or~anismes de
recherche.
Dans
la
deuxième
partie,
après
avoir
effectué
des simulations des
conditions actuelles d'adaptation de plusieurs
durées
de
cycle
de culture
pour des
sor~hos. des mils et des mais sur l'ensemble du pays, on a présenté
une carto~raphie des indices de leurs
rendements à
la fréquence d'occurence
de 8 ans sur 10.
L'interprétation des
résultats a~ronomiques, a porté successivement sur
des essais pluriannuels et multilocaux concernant
des techniques
de travail
du sol
"en humide" avec introduction de la traction bovine ; des essais plus
localisés de travail du sol en sec, conduits avec motorisation
ainsi que des
essais
comportant
des
irri~ations de
complément
destinées à réduire les
risques pendant des phases sans pluie en période humide.
Labour, billonna~e, cloisonnement et scarifia~e du sol ont
été comparés
isolément
ou
en
association.
Ces
techniques ont pour but de contrôler le
ruissellement et
l'érosion provoqués
par certains
types de
pluie de forte
intensité tombant sur des sols ~énéralement à faible perméabilité.
L'efficacité de ces techniques varie essentiellement en fonction de :
- la pluviosité de l'année et sa répartition temporelle.
- la situation du champ sur la toposéquence,
- la culture concernée et la durée de son cycle,
- la technique culturale employée elle-même.
Dans la troisième partie, on a mis en évidence le rôle de ces techniques
sur l'amélioration du bilan
hydrique des
cultures
il se
traduit par une
amélioration du rapport ETR/ETM de celles-ci.
Pour les
trois céréales
étudiées, la
valeur ETR/ETM doit être la plus
élevée possible
à partir
de la
phase épiaison-floraison
pour ~arantir une
meilleure efficience de l'eau et un bon rendement en ~rain.
MOTS CLES : Burkina Faso, sècheresse, potentialités a~ropédoclimatiques,
sor~ho, mais, mil, bilan hydrique, labour, billon, cloisonnement, scarifia~e,
irri~ation de complément, culture attelée, efficience de l'eau de pluie.

LISTE DES ABREVATIONS
AGRHYMET
Centre Régional
de
Formation
et
d'Application
en
Agroclimatologie et Hydrologie Opérationnelles.
CIEH : Comité Interafricain d'Etudes Hydrauliques.
CIRAD
Centre
de
Coopération
Internationale
en
Recherche
Agronomique pour le Développement.
CILSS
Cami té
Inter-Etats
de
Lutte
contre
la Sécheresse au
Sahel.
CRPA
Centre Régional de Promotion Agropastorale.
DR : Drainage bus la zone d'enracinement des cultures.
ETM
Evapotranspiration Maximale.
ETP
Evapotranspiration Potentielle.
ETR
Evapotranspiration Réelle.
EVA
2vaporation du bac normalisé type classe A.
FAO
Food and Agriculture Organisation of the United Nations.
FIT
Front Inter Tropical.
FLI
début épiaison à environ 50% de floraison des céréales.
FL2
pleine floraison-début de la mâturation des céréales.
IDV
phase
allant
du
semis
à
la
fin
de
la
montaison
des
céréales.
ICRISAT
:
International Crop Research
Insti tute
in Semi Arid
Tropics.
INERA : Institut d'Etudes et de Recherches Agricoles.
I I TA
International Institute for Tropical Agriculture.
IRAT
Insti tut de Recherches Agronomiques
Tropicales et des
Cultures Vivrières.
IRESP : Indice de Rendement Espéré.
IRCT
Institut de Recherche du Coton et des Textiles Exotiques.
IRHO
Institut de Recherche pour les Huiles et les Oléagineux.
Matu
phase de mâturation des grains des céréales.
M.A.E.
: Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage.
ORD
Organisme Régional de Développement.
ONG
Organisme Non Gouvernemental.
ORSTOM
:
Institut
Français de Recherche Scientifique pour
le
Développement en Coopération.
RUR : Réserve Utile Racinaire.

SOMMAIRE
INTRODUCTION
GENERALE
Page 1
Première partie:
LE CONTEXTE GENERAL DE L'ETUDE
13
Chapitre 1:
Le cadre physique:un milieu à haut risque de déficit
hydrique pour les cultures pluviales
13
1)
Généralités
sur le relie1f, le réseau hydrographique et
la
végétatian . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2)Les facteurs climatiques
15
3 )Les sols
41
4)Etude
des
modifications
récentes
des
potentialités
agro-
pédoc1imatiques au BURKINA FASO
43
5) Conclusions sur le milieu physique
53
Chapitre II:
Evolutions
des
rendements
et
des
productions
en
sorgho, mil et mais (période 1960-1987) et présentation succinte
des
innovations
techniques
déj à
proposées
par
la
recherche
agronomique pour leur amélioration
54
1)
Présentation des
données
statistiques
des
productions
des
principales céréales et de leur évolution
54
2) Bref aperçu sur les innovations techniques déjà proposées à
la vulgarisation par la recherche agronomique
65
3)Conclusionspartielles
73
Deuxième partie:
ETUDE
DU
RISQUE
DE
DEFICIT
HYDRIQUE
ET
EXPERIMENTATIONS SUR LES TECHNIQUES PERMETTANT L'AMELIORATION DE
L'ALIMENTATION EN EAU DES SORGHOS, MILS ET MAIS
75
Chapitre III:
Caractérisation fréquentielle du risque de déficit
hydrique
pour
chaque
culture:
zonage
agroclimatique
par
céréale
75
1 )Méthode
75
2) Résultats du zonage par culture
85

Chapitre IV:
Le contexte de l'étude expérimentale
126
1) Présentation générale des recherches conduites
126
2 )Contexte agropédoclimatique des sites des essais
129
3) Micro-variabilité spatiale de la pluie sur la
station de SARIA . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . • . . • . • . . • . . . . . . . . . . . . . . 143
4) Matériels et méthodes d'expérimentation communs
à tous les essais . . . . . . . . . . . . . . . . • . . • • • . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Chapitre V:
Les techniques d'amélioration du bilan hydrique basées
exclusivement sur le travail du sol en humide et à la
traction bovine
157
1) Matériels et méthodes
157
2) Résultats et discussions
164
Chapitre VI:
Deux autres techniques d'amélioration du bilan
hydrique des cultures:
-
l'irrigation de complément
- le travail du sol en sec
223
1) Matériels et méthodes
223
2) Resultats et discussions
230
3) Conclusions sur les techniques d'irrigation de complément
et de travail du sol en sec
238
Troisième partie:
FACTEURS HYDRIQUES ET RENDEMENTS DES
CEREALES
240
Chapitre VII: Explication des résultats agronomiques comparés à
l'alimentation hydrique sur des cultures:
efficience de l'eau reçue sur la parcelle
240
1) Méthodologie
240
2) Résultats et discussions
243
CONCLUS IONS GENERALES
261
BIBLIOGRAPHIE
269
ANNEXES
282

INTRODUCTION GENERALE

1
Le Burkina Faso est
si tué en
zone
soudano-sahé1ienne de
l'Afrique de l'Ouest.
Entièrement enclavé,
i l a une superficie
de 274 000 Km2 et une population d'environ 8 millions d'habitants
(INSD,
1986).
L'agriculture constitue la principale activité économique.
Ce
secteur
occupe
88
% de
la
population
active
totale,
et
représente plus du tiers du Produit Intérieur Brut (P.I.B.).
Il
contribue pour près de 20 % dans les exportations totales du pays
(UNSO,
1983; BELEM,
1985).
Cette agriculture est dominée par les cultures pluviales,
dont les plus importantes en production restent le sorgho, le mil
et le maïs qui constituent également la base de l'alimentation
humaine.
Chaque année, près de 10% de la superficie totale du pays,
soit 2,8 millions d'hectares, sont mis en culture (F.A.O, 1986).
Les
trois
céréales
de
base
occupent
environ
80%
de
cette
superficie et représentent 80% de la production nationale.
La répartition géographique de ces spéculations se présente
globalement de la façon suivante:
- les régions septentrionales, à pluviosité plus faible et
avec des sols plus sableux, sont presque exclusivement cultivées
en mil (Pennisetum americanum)
- sur le plateau central et à l'Est du pays, on cultive le
sorgho
(Sorghum bicolor),
le mil
et
un peu
de
maïs
dans
les
"champs de case".
- le maïs (Zea maïs), est surtout cultivé dans le Sud-Ouest,
plus arrosé, conjointement au sorgho et à un peu de mil.

2
Le sorgho est donc la principale culture de subsistance.
Il occupe environ 1,05 millions d'hectares (F.A.O op. cité) et
représente annuellement plus de 50 % du total de la production
céréalière.
A l ' heure
actuelle,
la
production vivrière
annuelle est
malheureusement à peine suffisante, en moyenne, pour couvrir les
besoins
alimentaires
du
pays,
car
les
rendements
sont
généralement faibles.
Les
cultures
industrielles
dites
"de
rente"
sont
principalement le coton et l'arachide.
En raison notamment des
fluctuations de leurs rendements en fonction des années, celles-
ci n'ont jamais atteint un niveau de production considérable.Ce
n'est que lors des cinq précédentes années qu'elles ont connu une
nette augmentation de leur production, passant respectivement de
85 000 à 176 000 tonnes pour le coton,
et de 71 000 à 145 000
tonnes pour l'arachide entre les campagnes agricoles de 1984/1985
et 1987/1988 (M.A.E., 1988).
Le secteur industriel étant encore naissant,
on se rend
vite compte que les devises nécessaires au pays pour réduire le
défici t
de sa balance commerciale ne peuvent provenir que de
cette agriculture aléatoire, de l'élevage et de l'artisanat.
Le Burkina Faso importe à un coût très élevé non seulement
la
quasi
totalité
des
produits
industriels
et
des
produits
pétroliers indispensables, mais aussi des quantités importantes
de produits vivriers pour combler le déficit alimentaire. De ce
fait,
et compte tenu d'une part du taux de croissance élevé de
la population (2,6% par an environ), et d'autre part du sort que
connaissent actuellement les cours des matières premières sur le
marché international, on peut affirmer que ce pays,
à
l'instar
de beaucoup d'autres dans le Tiers Monde, est véritablement en
voie de sous-développement.

3
D'où l'impérieuse nécessité de consacrer d'urgence tous les
efforts possibles pour améliorer la productivité agricole afin
d'assurer au moins une certaine sécurité au niveau des produits
alimentaires
de
base.
C'est
ce
qui
j ustif ie
les
nombreuses
interventions actuellement observées au niveau du monde rural,
à
travers
des
projets
de
développement
gérés
soit
par
des
institutions
étatiques,
soit
par
des
organismes
non
gouvernementaux
(ONG).
Cela représente chaque année plusieurs
millions de francs CFA injectés dans le monde rural pour obtenir,
en fait,
des résultats sans cesse compromis par les nombreuses
contraintes de la production agricole, avec en premier lieu des
ressources naturelles faibles et un risque climatique élevé.
En
effet,
en
zone
intertropicale,
l'agriculture
tradi tionnelle est basée presque exclusivement sur l ' exploi tation
des
ressources
naturelles.
Généralement,
on
ne
veille
pas
à
apporter la fertilisation nécessaire pour maintenir l'équilibre
du milieu.
Dans les régions du pays où la pression d'occupation des
terres n'est pas encore très forte,
les agriculteurs pratiquent
toujours un système de culture comportant une jachère de 3 à 4
années. Ce moyen naturel de restauration de la fertilité et de
régénération des propriétés physico-chimiques d'un sol en voie
de dégradation (HENIN et al, 1969; CHARREAU et NICOU, 1971) tend
à disparaître actuellement du fait de la pression démographique.
Sur le plateau central à forte densité de population (dépassant
120 habitants/km2 dans certains arrondissements ruraux),
cette
pratique est,
par la force des choses,
devenue impossible.
Le
système agraire extensif fait qu'on a progressivement occupé tout
l'espace cultivable.
De nos jours, l'accroissement indispensable des productions
agricoles
ne
peut
se
faire
que
par
une
augmentation
de
la
productivité par unité de surface.
Cela suppose,
au niveau du
paysan, d'une part une certaine maîtrise des principaux facteurs
de pr~duction, et d'autre part, une gestion raisonnée du sol et
des autres ressources encore disponibles.

4
La gestion de l'eau au ni veau de la parcelle de culture
trouve alors tout son intérêt dans ces régions où l'eau constitue
une ressource limitée et très aléatoire.
Il faut donc chercher
à optimiser l'efficience dans la production de chaque millimètre
de pluie reçu sur le champ.
L'un
des
moyens
d'y
parvenir,
compte
tenu
du
niveau
technique et économique du paysan sahélien, est d'appliquer des
techniques culturales favorisant l'infiltration de la pluie.
La
sécheresse
de
1973-1974,
qui
avait
été
amplement
médiatisée,
a
sans
contexte suscité l'éveil
d'une conscience
collective internationale, en vue d'endiguer le fléau dans les
régions concernées.
On s'est rendu compte,
à commencer par les
Sahéliens eux-mêmes,
de l'impérieuse nécessité d'améliorer le
bilan hydrique des cultures sèches. C'est pourquoi, depuis lors,
la
lutte
contre
les
effets
de
la
sécheresse
est
devenue
un
leitmotiv
au
niveau
des
institutions
de
financement,
de
recherche, de développement et aussi des instances politiques.
Au Burkina Faso,
cela a conduit au niveau des recherches
agricoles,
d'une part,
à la mise au point d'un certain nombre
de variétés de cultures à
cycle court ou intermédiaire,
mais
gardant un potentiel de rendement élevé, et d'autre part,
à la
mise en place d'expérimentations axées sur l'eau,
le sol et la
plante. C'est dans ce dernier aspect que se situe notre travail,
basé sur l'étude de quelques itinéraires techniques permettant
d'améliorer
le
bilan hydrique
à
la
parcelle
des
principales
cultures céréalières du pays.
Certes,
les techniques d'économie de l'eau ne constituent
pas en elles-mêmes une révolution dans les pratiques culturales
des
paysans.
Elles
relèvent
même
des
pratiques
ancestrales
diversement répandues ça et là et basées principalement sur deux
approches:
-
la réalisation d'ouvrages (diguettes,
cordons pierreux,
système
en
demi-lune,
etc ... )
qui
tendent
à
modifier
la
circulation des eaux à la surface du sol.

5
-
la modification du modelé de la surface du sol par des
interventions culturales appropriées qui permettent une meilleur
infiltration de l'eau de pluie.
Notre réflexion a été essentiellement focalisée sur cette
seconde approche du problème, avec pour ambition, non d'inventer
quelque chose de nouveau, mais plutôt de chercher à régionaliser
et
adapter
les
techniques
utilisées
dans
les
différentes
situations pédoclimatiques qui prévalent dans le pays.
Cela s'est concrétisé sur le terrain par la mise en place,
à partir de 1982, d'essais pluriannuels et multilocaux tant en
stations de recherches agricoles qu'en milieu semi-contrôlé, en
collaboration
avec
des
organismes
ou
des
projets
de
développement.
Dans cette première série d'expérimentations,
une dizaine
de techniques de travail du sol "en humide" à la traction attelée
bovine,
ont été testées dans chaque situation pédoclimatique,
avec
la
culture
céréalière
dominante
dans
la
région,
et
si
possible,
la ou
les
variétés
améliorées
déjà
proposées
à
la
vulgarisation par la recherche.
En dépit des moyens matériels et humains très limités, des
disposi tions ont été prises dès
le départ pour non seulement
présenter
les
résultats globaux des
rendements obtenus,
mais
aussi
expliquer
la
part
de
l'alimentation
hydrique
dans
ces
rendements.
A partir de
1986,
la
réflexion
s'est
poursuivie et
des
études
portant
sur
d'autres
itinéraires
techniques
ont
été
entreprises. Il s'agit notamment:
- de l'irrigation de complément,
- du travail du sol en sec avec du matériel sans doute plus
lourd et plus onéreux comme la sous-soleuse et le chisel,
- des cultures en couloir (AIley Cropping).
Pour des raisons de ressources budgétaires limitées,
ces
études ont été principalement menées à la station de recherches
agricoles de Saria située sur le Plateau Central.

6
Les essais sur l'irrigation de complément et le travail du
sol en sec ont pu être suivis en implantant des dispositifs de
mesures neutroniques et tensiométriques. Ces derniers apportent
une autre dimension dans l'interprétation des résultats vis-à-
vis du bilan hydrique de la culture.
Sur
le plan scientifique et théorique,
les
résultats de
nombreux chercheurs
ont
permis d'expliquer
les
relations
qui
existent dans le continuum sol-eau-plante-atmosphère. En effet,
depuis les travaux de PENMAN (1948), VAN HONERT (1948) cité par
GARDNER (1961), TURC (1961), HALLAIRE et BALDY (1963), HALLAIRE
(1964) à des études plus récentes (PERRIER, 1975: KATERJI et al:
1983, DANCETTE, 1983: HATFIELD et al, 1984: etc ... ), on sait que
les
relations dans
ledit
système font
intervenir de nombreux
mécanismes biologiques, physiologiques, physiques et chimiques.
Ces
mécanismes
sont
indépendants,
et
pour
obtenir
un
accroissement
substantiel
de
production
du
végétal,
i l
faut
nécessairement faire porter l'amélioration sur chacun d'eux. Ce
qui suppose la conjugaison de compétences multidisciplinaires.
L'équipe avec laquelle nous travaillons au BUI:kina Faso n'est pas
encore
en
mesure
de
réunir
de
telles
compétences.
Ce
qui
a
souvent
limité
notre
compréhension
et
interprétation
des
résultats
obtenus.
Néanmoins,
sur
le
plan
pratique,
notre
contribution
a
permis
de
proposer
à
la
vulgarisation
des
alternatives permettant de lever des contraintes réelles de la
production végétale dans ces régions à haut risque climatique.
Dans
le présent mémoire,
i l ne s'agira pas seulement de
discuter des résultats d'essais agronomiques qui, du reste, ont
déjà été diffusés (IRAT/HV, 1983: Nicou et al, 1984, 1985, 1987).
Notre problématique part du
fait
que
l'amélioration du
bilan
hydrique des cultures sèches passe par une amélioration de la
pluie
utile.
Celle-ci
est
la
pluie
réellement
mise
à
la
disposi tion des
cultures.
Schématiquement,
à
l'échelle de
la
parcelle de culture,
c'est la quanti té totale de pluie reçue
moins la partie ruissellée en dehors du champ, moins la partie
infiltrée au delà du front d'enracinement de la culture, plus le
ruissellement venant de l'amont.

7
Nous
avons
donc
étudié
des
techniques
agronomiques
permettant d'accroitre l'inflitration et le stockage de l'eau et
aussi d'améliorer l'efficience de cette eau dans la production
du
végétal.
L'efficience
est
définie
(Witt,
1981)
par
le
kilogramme de grains ou de matière sèche produit par superficie
et
par
millimètre
d' évapotranspiration
réelle
( ETR)
de
la
culture.
L'ETR traduit la quantité d'eau qui a passé effectivement
par la plante vers l'atmosphère, au cours d'une période donnée,
au
niveau
de
l'interface
entre
le
couvert
végétal
et
l'air
ambiant. Il s'agit en fait de deux phénomènes physiques:
- l'évapotranspiration de l'eau au niveau du sol qui est une
perte nette pour les cultures.
la transpiration au niveau des plantes qui est le facteur
qu'il faut chercher à optimiser.
Chacun de ces facteurs est lié d'une part à
"l'offre en
eau"
représentée par la pluie et la réserve utile du sol,
et
d'autre
part
à
la
"demande
en
eau"
représentée
par
l'évapotranspiration
potentielle
(ETP).
L'ETP
traduit
la
différence
de
pression
de
vapeur
entre
l'air
et
le
couvert
végétal.Cela est fonction de l'énergie disponible, qui elle même
dépend
des
variables
climatiques
dont
le
rayonnement,
la
température et le vent.
Notre
étude
a
donc
pour
objectif
de
montrer
qu'une
augmentation de la productivité des sorghos,
mils et maïs est
actuellement encore possible en dépit de la pluviosité devenue
erratique,
grâce
à
l'application
de
techniques
permettant
d'améliorer l'ETR de la culture durant tout son cycle et plus
particulièrement aux phases dites "critiques".

8
L'évapotranspiration réelle (ETR) de la culture peut être
estimée par:
- des mesures (températures,
rayonnement ... ) au-dessus de la
végétation (JACKSON et al, 1977; SEGUIN et ITIER,
1982;
N'GUESSAN,
1985; ASSAD,
1986).
- des mesures sur les plantes elles-mêmes: résistance
stomatique,
transpiration des feuilles,
flux de sève dans la
tige, potentiel de base des feuilles à l'aurore.
- des mesures portant sur le sol: évapotranspiromètres
pesables ou non, profils d'humidité.
- des simulations utilisant plusieurs modèles de bilan
hydrique.
Dans cette étude, l'ETR sera estimée selon les deux méthodes
suivantes:
la simulation du bilan hydrique d'après le modèle empirique
proposé par FRANQUIN et FOREST (1977).
-
L'interprétation des profils hydriques et tensiométriques
(VACHAUD et al,
1978; DAUDET et VACHAUD,
1977).
Cette seconde méthode nous permettra de valider le modèle
de simulation utilisé. Pour ce faire, les essais de Saria où l'on
étudie en même temps les effets des mêmes techniques culturales
sur
le
ruissellement,
un
des
facteurs
important
du
bilan
hydrique, et l'érosion à la parcelle de culture, seront pris pour
base dans cette opération. La simulation sera alors étendue aux
autres sites d'expérimentation.
L'alimentation hydrique ayant une part très importante dans
l'élaboration du rendement (RITCHIE, 1983; EHLERS, 1986), on peut
alors
par
approximation montrer
que
le
rendement
(éspéré
ou
mesuré)
est
une
fonction
de
l ' ETR
ou
d'un
indice
traduisant
l'alimentation hydrique de
la culture à
chaque phase de
son
développement (POSS et al, 1988; CORTIER et al,
1988).
Les
valeurs
d'ETR
calculées
dans
plusieurs
situations
pédoclimatiques différentes,
devront permettre de proposer des
paramètres de cette fonction pour le sorgho,
le mil et le maïs
au Burkina Faso.

9
Ce mémoire est organisé comme suit:
- une première partie situe le milieu agro-pédoclimatique.
Cette description est fondée sur une descrip"tion et une analyse
probabiliste des facteurs climatiques dont la pluviosité,
les
autres
paramètres
(température,
insolation
etc ... )
variant
presque
touj ours
entre
des
limites
permettant
un
bon
développement des cultures
(BALDY,
1985;
DIARRA et al,
1987;
SIVAKUMAR et GNOUMOU, 1987; MIETTON, 1988).
Cette
analyse
nous
amène
à
proposer
un
premier
zonage
agroclimatique des potentialités des cultures pluviales à travers
le pays.
Ce zonage est basé essentiellement sur un modèle de
bilan hydrique qui prend en compte,
outre la pluviométrie,
les
différentes réserves utiles des sols et la demande évaporative
du milieu.
Cela
suppose
une
description
préalable
de
la
typologie
générale des sols du pays mettant l'accent sur les contraintes
physico-chimiques
limitant
la
production
végétale.
Parmi
ces
contraintes,
i l faut noter le ruissellement et l'érosion,
qui
influent directement sur le bilan hydrique des cultures.
Dans le deuxième chapitre,
nous présentons succinctement
les
statistiques
agricoles
du
pays
pour
les
trois
céréales
étudiées et les innovations techniques actuellement recommandées
par la recherche à la vulgarisation.
On analysera
les écarts de productivité entre le milieu
paysan et les
stations de recherches agricoles en partant de
l'exploitation des résultats des essais de longue durée conduits
respectivement à Saria sur le sorgho depuis 1960 à nos jours et
plus récemment (1981) à la station de Farako-Ba dans le sud-ouest
du pays, avec le maïs.

10
Cette
partie
fera
ressortir
en
conclusion
la
nécessité
impérieuse
de
tester
des
itinéraires
techniques
permettant
d'améliorer l'alimentation hydrique des cultures pluviales et
surtout d'optimiser l'efficience de l'eau dans la production du
végétal.
La deuxième partie du mémoire est consacrée aux études et
expérimentations qui ont été effectuées de 1982 à 1988, en vue
de proposer des techniques d'économie de l'eau permettant une
amélioration du bilan hydrique des sorghos, mils et maïs au cours
de leur cycle de culture. Les essais ont surtout été menés avec
des sorghos blancs, afin de tenir compte de l'importance de cette
cul ture dans
le pays.
Le chapitre
III
présente
le
zonage du
risque de sécheresse pour chacune de ces trois spéculations sur
l'ensemble du pays.
En
effet,
dans
la
mesure

les
conditions
écologiques
(climat, sol, eau) nécessaires à une croissance et à un rendement
optimal varient avec la culture et la variété (F.A.O.,
1980),
nous avons voulu,
avant de présenter et discuter les résultats
des
essais
agronomiques,
situer
pour
chaque
culture
les
potentialités de production au cours de la période dite sèche
(1970-1987).
Cette étude est basée sur la simulation du bilan hydrique
avec des hypothèses de calcul prenant en compte
- la place du champ dans la toposéquence (Réserve Utile variable)
- le niveau d'intensification de la culture
- les dates de semis déterminées dans le zonage de base dans la
première partie.
Le chapitre IV décrit les caractéristiques pédoclimatiques
des sites d' expérimentation et présente les matériels et méthodes
communs à
tous
les essais agronomiques.
Le site de Saria est
présenté avec un peu plus de détails, car c'est là que la plupart
des résultats ont été obtenus. Sur ce site, on a étudié également
la
micro-variabilité
spatiale
de
la
pluie
en
vue
de
faire
ressortir la représentativité de la pluie mesurée à la station
météorologique pour les autres parcelles de culture de toute la
station,
soit environ 400 hectares.

11
Le
chapitre
V
est
consacré
à
l'étude
des
techniques
d'économie de l'eau basées sur le travail du sol en humide,
et
à la traction bovine. Après avoir décrit les dispositifs et les
méthodes d'étude,
on discutera
les
résultats obtenus
sur
les
techniques d'économie de l'eau respectivement sur:
- la dynamique de l'eau dans le sol,
- le contrôle du phénomène de ruissellement et de l'érosion
sur un sol férrugineux tropical lessivé de Saria,
- la croissance et le développement des cultures,
- le contrôle de l'enherbement des parcelles de culture,
- les rendements des cultures et leurs composantes.
Dans le chapitre V seront présentés les résultats des autres
techniques concernant respectivement l'irrigation de complément
et le travail profond du sol en sec.
L'essai sur les cul tures en couloir n'ayant pas encore donné
des résul tats interprétables n'entre pas dans le cadre du présent
mémoire.
Après avoir décrit les différents dispositifs d'essai,
on
présentera successivement et en partant de l'équation générale
du bilan hydrique à la parcelle de culture, la méthode "in situ"
du bilan hydrique et celle basée sur la simulation.
La présentation des résultats agronomiques tendra à mettre
en évidence le surplus de rendement du sorgho qu'apportent ces
techniques par rapport aux précédentes basées sur le travail du
sol en humide avec la traction bovine, notamment le labour à plat
suivi ou non de buttage et cloisonnement.
Le
chapitre
VII,
qui
constitue
la
troisième
partie
du
mémoire, sera réservé à l'interprétation et à l'explication des
essais agronomiques par rapport à l'alimentation hydrique de la
culture et à l'efficience de l'eau reçue sur la parcelle.

12
Pour faire ressortir l'effet des facteurs hydriques sur les
rendements,
on
appliquera
sur
chaque
essai
le
modèle
de
simulation de bilan hydrique,
en vue de dét~rminer l'ETR de la
culture.
Plusieurs hypothèses de simulation tenant compte des
facteurs
d'amélioration
de
ETR
apportés
par
les
différentes
techniques, seront appliqués. Ensui te, par regroupement d'essais,
on fera une étude des corrélations pour déterminer les paramètres
de la relation entre l'ETR et le rendement dans chaque cas de
figure.
Cela nous amènera,
dans les conclusions,
à des réflexions
sur les recherches complémentaires pour, d'une part, mieux cerner
l'éfficience de l'eau, et d'autre part, proposer d'autres voies
à suivre pour son amélioration.

PREMIERE PARTIE:
LE CONTEXTE GENERAL DE L' ETUDE
CHAPITRE l
LE CADRE PHYSIQUE: UN MILIEU A HAUT RISQUE DE DEFICIT HYDRIQUE
POUR LES CULTURES PLUVIALES.
CHAPITRE II
EVOLUTION DES RENDEMENTS ET DES PRODUCTIONS EN SORGHO, MIL ET
MAIS (période 1960-198'7) ET PRESENTATION SUCCINTE DES INNOVATIONS
TECHNIQUES DEJA PROPOSEES PAR LA RECHERCHE AGRONOMIQUE POUR LEUR
AMELIORATION.

13
CHAPITRE 1.
LE CADRE PHYSIQUE: UN MILIEU A HAUT RISQUE DE DEFICIT HYDRIQUE
POUR LES CULTURES PLUVIALES.
INTRODUCTION.
La présentation du milieu écologique faisant ressortir ses
principales contraintes pour l ' agricul ture pluviale, vise à mieux
cibler notre action de recherche. En effet, cela doit révéler les
préoccupations prioritaires du paysan soudano-sahélien,
auquel
le
spécialiste
des
relations
eau-sol-plante
doit
chercher
à
apporter des solutions.
Le milieu sera donc présenté selon les
trois groupes de facteurs qui influent essentiellement sur la
production de
la culture,
à
savoir
les
facteurs
climatiques,
pédologiques et édaphiques.
1. GENERALITES SUR LE RELIEF,
LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE ET LA
VEGETATION.
1. 1. Le relief.
Environ 75% du territoire burkinabé repose
sur un vieux
socle cristallin précambrien (PERON et al, 1975), qui lui confère
un relief uniformément plat et monotone.
L'altitude moyenne ne
dépasse pas 400 mètres. Cette plaine est parsemée par quelques
collines birrimiennes et des butes cuirassées qui influent assez
peu sur le climat local.
Le
reste
du
pays
comprend
des
formations
géologiques
diverses:
infracambriennes,
primaires,
tertiaires et récentes.
Les formations récentes sont d'une part, les dunes dans le nord
du pays, et d'autre part,
les cuirasses "latéritiques".
Le
relief
est
caractérisé
par
un
massif
gréseux,
escarpements rocheux et
"falaises" qui occupent le sud-ouest.
Cette vaste pénéplaine traduit en apparence un état de stabilité
(MIETTON,
1988). Car,
comme on le verra plus loin,
le sol est
très sensible au ruissellement et à
l'érosion en dépit de la
faiblesse de la pente générale (inférieure à 2%).

14
1.2. Le réseau hydrographique.
Le
réseau
hydrographique
est
peu
dense.
Il
se
limite
essentiellement aux ramifications des trois fleuves de la région:
la
Volta,
la
Comoé
et
le
Niger.
Le
pays
étant
peu
arrosé,
nombreux sont les cours d'eau qui tarissent pendant la saison
sèche,
limitant ainsi
les possibilités des cultures irriguées
sans aménagements importants.
1.3. La végétation.
La répartition de la végétation naturelle au Burkina est à
l'image de celle des précipitations. Caractérisée cependant par
la présence d'un important tapis graminéen continu ou discontinu,
la végétation peut étre divisée en plusieurs groupes sur la base
des formations végétales et des espèces dominantes (PERON et al,
1975; TERRIBLE, 1978; GUINKO,
1984).
Ainsi, du nord au sud, on distingue schématiquement
- une zone où prédominent les formations steppiques à Acacia
senegal, Acacia radiana,
Balanites aegyptiaca, etc . . .
dans
le
centre-nord,
autour
de
la
latitude
13°,
correspondant à la zone sub-sahélienne (GUINKO, op. cité; NICOU
et
al,
1987),
apparaît
une
strate
arbustive
avec
Combretum
micranthum,
Guiera
senegalensis,
etc....
Là,
les
formations
herbeuses sont nettement majoritaires.
la
zone
centre
est
un
paysage
de
savane
arborée
à
Butyrospermum parkii, Guiera senegalensis, Acacia albida, Parkia
biglobosa, etc . . . . En saison favorable,
le tapis herbacé assure
une couverture pratiquement continue du sol.
-
la zone sud où les espèces ligneuses présentent encore
une densité de peuplement plus grande.
La strate herbacée est
plus dense et continue.
C'est un paysage de savanes boisées et
de forêts
claires où dominent Isoberlinia doka,
Butyrospermum
parkii,
Tamarindus indica, Khaya senegalensis, etc . . . .

15
Cette végétation, soumise à une intense dégradation par les
feux de brousse,
les surpâturages et le déboisement anarchique
lié
à
la
pression
démographique,
n'arrive
plus,
à
l'heure
actuelle, à jouer pleinement son rôle dans l'équilibre écologique
du milieu.
2. LES FACTEURS CLIMATIQUES.
Le
Burkina
Faso
est
sous
l'influence
de
deux
hautes
pressions ou anticyclones.
La première,
centrée sur le Sahara,
génère une masse d'air chaud et sec.
La seconde,
située dans
l'Atlantique sud,
apporte sur le continent de
l'air frais
et
humide.
Le climat de la sous région est déterminé par la position
de la zone de convergence de ces anticyclones et du front où se
rencontrent
au
sol
ces
deux
masses
d'air.
C'est
le
Front
Intertropical (FIT). Le FIT se déplace alternativement entre les
environs du cinquième parallèle nord en janvier,
et du 22ème
parallèle nord en août. Ces déplacements sont liés au mouvement
apparent du soleil,
ce qui explique aussi
les variations des
températures et des tensions de vapeur d'eau de l'air au cours
des saisons (BALDY, 1985).
L'anticyclone saharien provoque sur le Burkina un vent du
nord-est qui souffle entre les mois de novembre et d'avril: c'est
l'harmattan. A partir du mois de mai,
l'harmattan cède la place
à un vent maritime du sud-ouest qualifié de mousson, qui apporte
les pluies.
Le courant "Jet Tropical" crée souvent des "lignes
de grains" qui se déplacent d'est en ouest durant cette période.
Tout cela traduit sur le pays un net contraste climatique
saisonnier, qui impose et rythme les activités de production des
populations rurales.

16
2.1. Les précipitations.
2.1.1. La pluviosité annuelle.
De par sa grande variabilité spatio-temporelle,
la pluie
est le principal facteur climatique qui influe sur la variation
des
rendements
agricoles.
On observe une di versi té régionale
fondée
essentiellement
sur
deux
caractéristiques
des
précipitations:
le volume pluviométrique annuel et la durée de
la saison des pluies ou hivernage.
Un important réseau météorologique,
malheureusement assez
mal
réparti,
permet
de
mesurer
les
paramètres
climatiques,
notamment la pluie.
Nous
avons
retenu
environ
40
stations,
dont
les
neufs
stations synoptiques, pour cette étude agroclimatique (carte n°
1) .
C'est
sur
la
base
des
paramètres
climatiques
et
phytogéographiques que les trois principales zones représentées
sur la carte n02 ont été définies (RENARD,
1966;
PERON et al,
1975; PALLIER, 1978). Ce sont:
- la zone sahélienne, généralement définie comme s'étendant au
nord de l'isohyète moyenne annuelle de 650 mm.
- la zone nord-soudanienne, comprise entre 650 et 1000 mm.
- la zone sud-soudanienne, située au sud de l'isohyète 1000
mm.
Les
limites
géographiques
de
ces
zones
ne
sont
pas
statiques.
Elles varient avec la dérive climatique qui
s'est
accentuée depuis ces dernières décennies.
En effet,
comme le
montre la carte n03,
les moyennes des précipitations annuelles
calculées respectivement pour les périodes 1950-1987 et 1970-
1987, accusent des variations d'autant plus importantes que l'on
va du nord au sud.
L'isohyète 1200 mm a même disparu dans la
seconde série.

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Carte n° 1: Stations prises en compte dans l'étude.
f:th.n.: 1/4000 000
~
40
80
12.0 km.
Climats;
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Carte n° 2: Régions climatiques du Burkina Faso.

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900.0
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700.0
600.0
période 1950-1987
période 1970-1987
500.0
400.0
300.0
Carte n° 3: Variation des isohyètes moyennes annuelles.
1000.0 mm
900.0
800.0
700.0
600.0
période 1950-1987
500.0
période 1970-1987
400.0
300.0
Carte n° 4: Pluviométrie annuelle atteinte ou dépassée
8/10 ans.

19
Ces isohyètes,
pratiquement parallèles,
accusent dans
la
moitié ouest du pays des remontés vers le nord-ouest, dues, sans
doute, à la présence des chaînes de collines et à l'influence de
la
forêt
ripicole
le
long
de
la
vallée
de
la
Vol ta
Noire
(Mouhoun) .
Sur
le
plan
agronomique,
la
nature
erratique
des
précipitations enlève toute signification réelle à ces moyennes.
Il
est
alors
plus
utile
de
connaître
la
fréquence
d'enregistrement d'une pluviosité annuelle donnée (carte n04).
Le tableau 11-1 donne,
à
titre d'exemple,
les valeurs obtenues
dans 5 stations.
Ces données sont calculées grâce à un logiciel informatique
approprié mis
au
point
par
l ' lRAT
à
Montpellier.
Les
seuils
pluviométriques
sont
déterminés
par
ajustement
à
des
lois
statistiques:
normale pour la pluviométrie annuelle et/ou log.
normale pour la pluviométrie mensuelle (LIDON et DABIRE,
1980;
MIETTON,
1988).
Tableau 11-1: Variabilité fréquentielle de la pluviométrie annuelle au
cours de la période 1970-1987 pour 5 stations du Burkina Faso
(loi
normale).

20
Les valeurs dans ce tableau font apparaître des différences
très
importantes
entre
les
moyennes
annuelles
généralement
utilisées
comme
base
de
calcul
dans
tous
les
projets
de
développement,
et
les
totaux
pluviométriques
que
l'on
peut
espérer enregistrer B années sur 10.
Le tracé des moyennes mobiles arithmétiques constitue une
autre
méthode
pour
mettre
en
évidence
la
variabilité
des
précipitations annuelles ou mensuelles, Nous proposons ci-dessous
(fig.
11-1 et ll-2) des exemples tirés de l'étude de MIETTON
(19BB). Ces exemples concernent respectivement les sites de Dori
et de Ouahigouya dans la zone sahélienne, Pô et Tiébélé dans la
zone nord-soudanienne. Comme on peut le remarquer,
ils mettent
bien en évidence, entre autres, le début de la période sèche qui
a commencé pratiquement au milieu de la décennie 1960-l969!
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Figure 11-1: Tendance des précipitations annuelles,
Moyennes mobiles annuelles â Dori et Ouahigouya (MlETTON, 19BB).

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Figure 11-2:
(MIETTON, 1988).
2.1.2. Pluviosité saisonnière et mensuelle.
Dans l'ensemble du Burkina,
la pluviométrie est unimodale
(figures 11-3 à 11-7). La masse d'air humide d'origine atlantique
remonte
du
sud-ouest.
Les
pluies
y
commencent
dès
le
mois
d'avril. D'abord sporadiques (lignes de grains, orage), celles-
ci s'installent progressivement dans tout le pays à partir de
juin. Le mois d'août est partout le plus pluvieux. Généralement,
la descente du FIT vers le sud fait que les pluies cessent assez
brutalement à la fin de septembre au moment où les céréales n'ont
pas fini leur maturation (OUATTARA et GNOUMOU,
1982).
Les
fréquences
décadaires
des
pluies
montrent
bien
non
seulement une régression des moyennes enregistrées respectivement
durant
les
périodes
de
1950-1968,
1950-1987,
1969-1987,
mais
aussi cet arrêt brutal des pluies qui survient d'autant plus tôt
que l'on va vers le nord du pays. Le tableau 11-2 donne avec plus
de détails les valeurs moyennes mensuelles espérées calculées
durant la période 1970-1987.

22
140
120
plOO
L
U
1 80
E
~o·MOYENNE
1950 1987
E
N 60
.... MOYENNE
1950 1968
M
M
.. MOYENNE
40
1969 1987
20
o
DECADE
1
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
37
JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP ocr
NOV
DEC
Figure 11-3 : Comparaison des moyennes décadaires de la
pluviométrie - Station de Bobo-Dioulasso.
120
100
P
L 80
U
1
E
-0- MOYENNE
60
1950 1987
E
N
.... MOYENNE
1950 1968
M 40
.. MOYENNE
M
1969 1987
20
o
DECADE
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP OCT
NOV
DEC
Figure 11-4 : Comparaison des moyennes d~cadaires de la
pluviométrie - Station de Fada n'Gourma.

23
100
90
BO
P 70
L
U 60
1
E
-o· MOYENNE
~O
1950 1987
E
N 40
-
MOYENNE
1950 1968
.. MOYENNE
1969 1987
20
10
o
DECADE
3
~
7
9
11
13
I~
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
37
JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP OCT
NOV
DEC
Figure 11-5 : Comparaison des moyennes d~cadaires de la
pluviométrie -
Station de Ouagadougou.
90
BO
70
-o-MOYENNE
1950 1987
-
MOYENNE
1950 1968
M 30
M
.. MOYENNE
1969 1987
20
10
DECADE
3
5
7
9
II
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP OCT
NOV
DEC
Figure 11-6 : Comparaison des moyennes d~cadaires de la
pluviométrie -
Station de Ouahigouya.

24
90
80
70
P
L 60
U
1
E 50
-o-MOYENNE
1950 1987
.... MOYENNE
1950 1968
M30
.. MOYENNE
M
1969 1987
20
10
o
DECADE
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP OCT
NOV
DEC
Figure 11-7 : Comparaison des moyennes décadaires de la
pluviométrie - Station de Dori.
Le tableau 11-3 montre sur l'ensemble des stations étudiées,
un
nombre
élevé
de
fois

l'on
peut
enregistrer
un
"trou
pluviométrique"
de 3
à
10 jours successifs au cours de cette
phase déterminante pour la production d'une culture de sorgho,
milou maïs semée au début de la saison pluvieuse. Le nombre de
jours de pluies n'est pas élevé et décroît d'autant plus que l'on
va vers le Sahel. Sur la carte n° 5 proposée par BALDY (1980),
nous
avons
superposé
les
valeurs calculées
durant
la période
sèche 1970-1987. Il apparaît que le nombre de jours de pluie n'a
pas
beaucoup
varié
avec
le
temps.
A signaler
néanmoins
pour
Niangoloko, dans l'extrême sud-ouest, une réduction d'environ 10
jours des jours de pluie.
En revanche,
on note une diminution des pluies supérieure
à 40 mm ces dernières années. Le pourcentage des petites pluies
enregistrées (inférieures à 10 mm) par rapport au nombre total
des averses augmente régulièrement du sud au nord. En effet, ce
chiffre passe de 45% à Pô en zone nord-soudanienne à 56% et 60%
respectivement
à
Ouahigouya
et
Dori
dans
le
Sahel
(MIETTON,
1988) .

t10I S
FREOUENCE
AVRIL
MAI
JUIN
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE
OCTOBRE
NOVEMBRE
SITES
8/10
21.1
61. 6
102.2
177.5
182.2
152.2
45.3
0
NIANGOLOKO
5/10
51.1
124.0
127.5
202.1
241.3
172.9
67.8
5.6
2/10
80.8
157.4
167.9
252.2
313.6
219.2
86.4
18.9
8/10
36.2
62.3
96.5
143.2
148.8
128.6
24.1
0
GAOUA
5/10
68.1
113.9
122.3
183.3
7.07.0
177.0
55.3
0.3
2/10
90.4
157.5
158.6
234.8
244.8
245.7
108.8
8.5
8/10
3.1
7.6.1
77..7
136.5
147.8
102.5
4.7
0
SARIA
5/10
18.5
73.8
107.1
153.4
186.3
136.1
22.6
0
2/10
36.3
89.7
151.9
232.2
246. 1
176.7
51.5
0.8
!'IJ
8/10
0
7.3
45.0
105.3
111. 7
63.2
0.2
0
Ur
OIJAHIGOUYA
5/10
4.7
18.4
66.0
134.4
137.8
69.9
11. 6
0
7./10
13.2
40.3
110.4
199.7
172.8
133.3
48.2
0
8/10
0
2.4
8.9
58.3
86.0
21.0
0
0
(;(iR01'1 GOROM
5/10
0
7.0
44.8
77.0
120.8
43.5
0
0
2/10
7.4
23.1
70.9
146.1
154.9
70.8
15.3
0
Til!J]Pdll
1 ]-2
:
Variabilité fréquentielle de la pluviométrie menslJelle pour cinq stations du Burkina Faso
Période 1970-1987.

PFRIOilF:.
GAOUA
BOBO-DIOULASSO.
SARIA
TENKODOGO
KANTCHARI
OUAtIIGOUYA
sppt.
oct.
sept.
opt.
sept:.
opt.
sept.
opt.
sept.
opt.
sept.
opt.
1950
1.3
2.6
1.1
3.1
1.9
2.5
1.7
2.6
2.3
2.2
J .8
2.5
19R7
3 il 5
i Ol! rG
1970
1 . (j
2.5
1.4
3.1
2.2
2.4
1.7
2.4
7..7
2.4
1.9
2.2
1ge7
1950
(1. J
1.2
0.1
1.5
0.5
1.5
0.5
1.4
0.5
1.5
0.5
1.6
N
1%7
0\\
C' f, 10
jOllrs
1970
0
1.4
0.2
1.6
0.7
1.6
0.8
1.5
0.3
1. 6 .
0.4
1.4
198?
1950
0
0.3
0
0.7
0
0.8
0
0.7
0.1
0.8
o. J
0.8
1987
pl11S
de
JO
lotlrS
1970
0
0.5
0
0.8
0
0.9
0
0.9
0.1
1.0
0.2
0.8
1%7
T~hle'-"1l1 11-3 :
Nombre de fois où l'on enregistre n
jours successifs sans pluie durant
les mois de septembre
et octobre pour si): stations du Bllrkina Faso.

27
Carte n° 5: Nombre moyen de jours de pluies (d'après BALDY, 1980)
(n) nombre moyen de jours de pluie pour la période 1970-1987.
2.1.3.
Les pluies exceptionnelles.
Il est
important de signaler dans
la présentation de
la
pluviosité du pays l'existence des averses exceptionnelles qui
se comportent, le plus souvent, comme des "accidents climatiques"
pour les cultures du fait de leurs effets néfastes.
Ces "grosses tornades" sont généralement dues à des "lignes
de grains". Elles s'abattent le plus souvent en moins d'une heure
à
forte
intensité
(pouvant
dépasser
120
mm/heure)
et
sont
accompagnées de vents violents. Ces intensités des pluies causent
inévitablement beaucoup de dégâts:
décapage des terres arables
par le ruissellement qui provoque de l'érosion, destruction des
cultures sur pieds,
voire inondations souvent dramatiques pour
les populations des zones concernées.

28
Plusieurs
études
ont
déjà
été
publiées
sur
ces
averses
exceptionnelles (BRUNET-MORET, 1963, 1968; LAHAYE, 1980; MIETTON,
1988). Une année sur 10,
on peut enregistrer une pluviométrie
journalière de 110 à 120 mm dans la zone sud-soudanienne. La même
pluviométrie est observée une année sur 100 dans le Sahel (cartes
n° 6 et 7, in MIETTON 1988). Nous proposons dans le tableau 11-
4
les
fréquences
des
pluies
journalières
exceptionnelles
observées à Ouagadougou située en région centre de la zone nord-
soudanienne.
Durée de retour (ans) 1
5
la
20
50
100
Fréquence (%)
1
0,80
0,90
0,95
0,98
0,99
1
X (mm), période de
1
référence 1921-1957
1
92
107
123
147
166
(d'après BRUNET-MORET) 1
1
X (mm), période de
1
référence 1921-1976
84
97
109
124
137
1
(d'après LAHAYE)
1
Tableau 11-4: Fréquences de retour des pluies journalières
exceptionnelles â Ouagadougou.
L'ajustement a été réalisé sur les valeurs réduites (XIX)
qui suivent une
loi de GUMBEL.
Les tracées des isohyètes des
figures 6 et 7 ont subi un lissage, d'où leurs aspects réguliers
et sensiblement parallèles.
Les différences de valeurs de
la
pluie
pour
une
même
fréquence
corroborent
les
déficits
pluviométriques mis en évidence depuis 1969.

29
....
• c._
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.
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.
.
.
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10
11
100 ••
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Carte nO 6: Isohyètes des pluies journalières maximales annuelles
en mm, de fréquence décennale, d'après J.P. LAHAYE, 1980 ..
(loi de GUMBEL).
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0'
1
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o
Z5
50
75
100_.
",.~
Carte n° 7: Isohyètes des pluies journalières maximales annuelles
en mm, de fréquence centennale, d'après J.P. LAHAYE,
1980
(loi de GUMBEL).

30
2.1.4. Les types de pluie et leurs impacts sur le ruissellement
et l'érosion.
La typologie des pluies survenant au Burkina Faso a
été
étudiée par plusieurs auteurs (ROOSE et al, 1974; MIETTON, 1980,
1988; BALDY,
1985). Sur la base des pluviogrammes de plusieurs
stations et années, MIETTON a distingué cinq types de pluie en
prenant en compte, entre autres aspects, la durée, la hauteur et
l'intensité de celles-ci. Les différents types de pluie peuvent
être regroupés (BALDY op. cité) en trois principaux groupes:
- les "lignes de grains". Elles sont caractérisées par une
phase de grande intensité (60 à 120 mm/heure) qui peut durer de
quelques minutes à une heure. Elles sont liées à la situation du
FIT
et du
"Jet Stream"
tropical.
Elles
sont de ce
fait
plus
fréquentes
sur
la zone soudano-sahélienne
(entre
le 10ème et
16ème parallèle nord)
en début
(Mai-Juin)
et
fin
(Septembre-
Octobre)
des
pluies.
Mais elles peuvent aussi se produire en
pleine saison sèche lorsque des ondulations exceptionnelles du
FIT au dessus du Tchad et du nord du Cameroun provoquent leur
développement.
Parmi les types de pluie,
les "lignes de grains"
sont de
loin les plus érosives, surtout lorsqu'elles surviennent en mai
ou juin sur un sol nu et sec qui vient de passer 6 à 7 mois sans
aucune pluie.
- les orages thermiques locaux sont des pluies accompagnées
ou non de vent.
Elles présentent une seule phase plus ou moins
intense.
Ces orages se déclenchent le plus souvent en fin de
journée.
-
les pluies
"de mousson"
sont dues à des grandes masses
d'air humides arrivant du sud/sud-ouest à partir de l'Atlantique.
Elles
se
caractérisent
par
des
pluies
d' intensi té
faible
à
modérée (1 à 10 mm/heure en général) mais de longue durée. Elles
ont
une
répartition
très
régulière
sur
de
vastes
zones
géographiques pouvant atteindre jusqu'à un million de Km 2 (BALDY,
communication personnelle).

31
Ces
pluies
se
raréfient
en
zones
nord-soudanienne
et
sahelienne mais peuvent représenter jusqu'aux quatre cinquièmes
des
précipitations
de
Juillet à
Septembre
dans
la
zone
sud-
soudanienne.
Les deux derniers types de pluie sont moins agressifs en
matière de ruissellement et d'érosion.
2.1.5. Conclusion sur les précipitations.
Les précipitations au Burkina se caractérisent en général
par une grande variabilité spatio-temporelle. Cette irrégularité
entraîne
un
risque
important
de
déficit
hydrique
pour
les
cul tures annuelles. Nous chercherons à mieux le caractériser dans
le
zonage
de
base
des
potentialités
agro-pédoclimatiques
en
prenant en compte les autres facteurs du milieu.
2.2. Durées d'insolation et rayonnement.
Une étude de ces paramètres a été faite sur l'ensemble des
stations disponibles (OUEDRAOGO et al, 1981). L'insolation varie
en moyenne annuelle de 8 heures par jour dans le sud-ouest à 9
heures et 30 minutes par jour dans le Sahel. Le mois d'Août est
le moins ensoleillé. La figure 11-8 présente les durées moyennes
mensuelles d'insolation pour les stations de Dori, Fada n'Gourma
et Gaoua. Ces moyennes sont calculées pour la période 1970-1987.
Les différences entre ces trois stations ne sont notables que de
Mai
à
Octobre

les
durées
d'insolation
décroissent
progressivement du nord au sud-ouest.
Le rayonnement global est en moyenne supérieur à 2000jcm-2
par jour.
La figure 11-9 montre les variations du rayonnement
globale reçu au cours de chaque mois pour les mêmes stations que
l'insolation et pour la même période.
Comme on peut le constater,
l'énergie ne constitue pas un
facteur limitant à la production végétale au Burkina et cela
pendant toute l'année.

32
350
330
310
290
H 270
E
U 250
R
E
o DORI
S 230
-
FADA
N'COURMA
210
.. CAOUA
190
170
150 +---+---+----I--+---+---+----'I--+---+---+----1I----J MO 1S
JAN
FEV
MAR
AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
sep OCT NOV DEC
Figure 11-8 : Variations des valeurs moyennes mensuelles
de l'insolation pour la période 1970-1987.
JOULES/cm2
BOOOO
o.
70000
o DORI
60000
-
FADA
N'COURMA
.. CAOUA
50000
40000
1
1
1
1 MOIS
JAN
FEV
MAR AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP OCT
NOV
DEC
Figure 11-9 : Variations des valeurs moyennes mensuelles
du rayonnement global pour la période 1970-1987.

33
2.3. Les températures sous abri.
D'une
façon générale,
le climat est chaud avec quelques
variations au cours des saisons permettant de déterminer quatre
périodes:
-
deux périodes de fortes
températures respectivement de
Mars à Mai,
puis en Octobre et Novembre,
où les températures
maximales
sous
abri
varient de
35 0 C â
plus
de
40· C,
et
les
minimales de 2l·C à 28·C.
- deux périodes relativement plus fraîches, respectivement
de Décembre à Février et de Juin à Septembre. Au cours de ces
périodes, les températures extrêmes sont moins élevées.
De
la
zone
sud-soudanienne
à
la
zone
sahélienne,
les
variations des températures sont perceptibles surtout pendant
la
période
allant
d'Avril-Mai
à
Octobre,
comme
le montre
la
figure 11-10, où l'on a représenté les moyennes des températures
extrêmes
sous
abri
des
stations
de
Farako-Ba
(zone
sud-
soudanienne), Saria (zone nord-soudanienne) et Dari (Sahel).
La température durant la saison pluvieuse ne constitue pas
un facteur pouvant limiter la production des cultures étudiées
ici,
qui
sont toutes
les trois des espèces en c4.
En effet,
contrairement aux plantes en C3, ces espèces sont plus sensibles
au basses températures qu'aux températures élevées si le facteur
eau n'est pas limitant (BLACK,
1971; MAZLIAK,
1974).
Dans l'étude très détaillée de SIVAKUMAR et GNOUMOU (1987)
sur l'agroclimatologie du Burkina, on montre que les variations
de
température
pour
les
différents
sites
sont
relativement
faibles.
Par
contre,
les
possibilités
de
dépasser
30·C
en
température maximale sous abri sont de 100% pour tous les mois
de l'année. Mais celles de dépasser 40·C au cours de la saison
de culture sont nulles dans tout le pays.

34
·C
45
•• 1'1 .
• lof-"
.....
......
40
". '*
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35
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30
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MINI
.. FARAKO-8A
MAXI
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-
DORI MAXI
o-1----+---I--I---+--+--+---t---+---+---+--+-~MOIS
JAN
FEV
MAR AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP
OCT
NOV
DEC
Figure 11-10 : Variations des valeurs moyennes mensuelles des
températures maximales et minimales pour la période 1970-1987.
HR %
100
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•.....
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90
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M""
.0.
80


·0- DORI
6h
70
-e- DORI 12h
••- GAOUA 6h
60
.. GAOUA 12h
50
.M·
FADA
40
N'GOURMA 6h
-
FADA
30
N'GOURMA 12h
20
10
o-1-_+---I_-+_--+--_-+-_+-_+-----1--+--+--_+_--1
MOIS
JAN
FEV
MAR AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP
OCT
NOV
DEC
Figure 11-11 : Evolution des humidités moyennes de l ' a i r
pour la période 1970-1987 (humidité mesurée â 6 h et 12 h).

35
2.4. L'humidi~é rela~ive.
L'humidité relative exprime la pression partielle de vapeur
d'eau en pourcentage de sa valeur maximale,
elle même fonction
de la température de l'air. Généralement très faible (10 à 20%)
en
milieu
de
journée
notamment
en
saison
sèche,
l ' humidi té
relative peut dépasser 90% en saison pluvieuse au levé du jour.
La figure 11-11 donne l'évolution, au cours de l'année, des
humidi tés
relatives moyennes
sous abri
mesurées
à
Dori,
Fada
N'Gourma et Gaoua au lever du jour (6 heures) et à 12 heures. On
remarque qu'entre Décembre et Mars,
l'air demeure sec sur tout
le pays, qui se trouve sous l'influence de l'harmattan.
2.5. Les ven~s.
Nous avons représenté en figure 11-12, les roses des vents
pour 4 stations du Burkina. Les pourcentages des fréquences des
vents
ont
été
calculés
par
la
Météorologie
Nationale.
Ils
concernent la période 1951-1980.
Les
fréquences des calmes au
niveau de ces stations sont:
Dori
Ouagadougou
Fada
Gaoua
saison sèche
35,58%
20,94%
21,81%
40,97%
saison pluvieuse
45,83%
16,89%
31,19%
38,99%
On
retrouve
bien
sur
la
figure
11-12,
l'influence
des
mouvements alternatifs du FIT qui, d'une saison à l'autre, change
pratiquement de 180· la direction du vent dominant. On note aussi
(figure 11-13) un effet de la latitude sur la vitesse moyenne
journalière calculée pour les 8 observations journalières.
En
effet, on peut remarquer que pour Gaoua,
la vitesse moyenne du
vent est optimale en Mars et Avril.
Alors
que pour les deux
autres stations, c'est en Mai et Juin.

36
N
N
,
).
,,
"
1
l
1,'
-------1
N
N
OUAGADOUGOU
FADA N'GQURMA
,
',>
,
'";?
,
"
/
/
/ ,
... -1
,"
,
" ......
/
\\
/,'
/
~ .......
\\
,
,
,,'"'
\\
1
/
,
\\
1
,
----...,
saison sèche
\\
1
~ --
...... ,
\\ 1
,
saison des pluies
Figure 11-12: Roses des vents pour quatre stations du Burkina.
mis
maximumet minimum du ventIlés étroitement è la position moyenne
3
du FIT en fonction de la latitude.
réduction progressive du
vent entre le début
et la fin de
la
saison des pluies,
liée è la fréquence des lignes de grains.
2.5
2
o DORI
1.5
..... FADA
N'GOURMA
.. GAOUA
0.5
0-1---+--1---+---+--+---+---11---+---+--+---+---1
MOIS
JAN
FEV
MAR AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP
OCT
NOV
DEC
figure 11-13 : Variations des valeurs moyennes mensuelles de la
vitesse du vent pour la période 1970-1987.
(moyenne des huit observations journalières).

37
Les tableaux 11-5 et 11-6 donnent les fréquences mensuelles
et annuelles d'un vent instantané quotidien maximum mesuré dans
les stations aéronautiques de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Les
résultats
sont
exprimés
en
pourcentage
du
nombre
total
de
journées d'observations qui sont respectivement de 3610 et 3001
pour
les
deux
stations
au
cours
des
périodes
considérées
(MIETTON, 1988).
Force du vent
>= la noeuds
>= 9 noeuds
(5,4 mis)
(4,85 mis)
Juin
43,1%
Juin
55,2
Mai
42,0
Mai
52,3
Juillet
36,0
Juillet
45,5
Août
34,0
Avril
44,1
Septembre
33,0
Mars
43,2
Avril
26,0
Août
41,9
Mois
Octobre
23,1
Septembre
39,3
Mars
22,4
Février
31,9
Février
13,0
Octobre
29,3
Janvier
6,8
Janvier
19,1
Novembre
6,0
Novembre
17,1
Décembre
4,3
Décembre
14,1
Année
24,4
36,1
Tableau 11-5: Fréquences mensuelles et annuelles d'un vent
instantané quotidien maximum â
Ouagadougou (1968-1977).
Les
mois
les
plus
fréquemment
affectés
par
un
vent
instantané supérieur ou égal à 5m/s, sont les mois de Mai, Juin,
Juillet, puis Avril et Septembre. Cela correspond bien à la phase
d'installation de la mousson, et secondairement, à la phase plus
rapide de son retrait qui sont toutes deux caractérisées par un
grand nombre de "lignes de grains".

38
Force du vent
) =
10 noeuds
) =
9 noeuds
(5,4 mis)
(4,85 mis)
Mai
38,1%
Mai
50,2%
Juin
37,5
Juin
50,0
Septembre
28,2
Avril
43,4
Avril
25,3
Septembre
34,6
Juillet
21,5
Mars
32,6
Mois
Octobre
20,1
Juillet
29,4
Août
17,5
Octobre
27,8
Mars
16,7
Janvier
27,3
Février
14,2
Février
26,1
Janvier
11,5
Août
25,8
Novembre
5,1
Novembre
10,6
Décembre
1,9
Décembre
6,2
Année
20,4
31,3
Tableau
11-6:
Fréquences
mensuelles
et
annuelles
d'un
vent
instantané quotidien maximum à Bobo-Dioulasso (1968-1976).
L'analyse de l'évolution du vent au cours de la journée a
permis de noter certaines situations très localisées qui créent
des microclimats. C'est le cas observé par exemple à la vallée
du Kou et à
la station de recherches agricoles de Farako-Ba,
toutes deux situées non loin de la station synoptique de Bobo-
Dioulasso (BALDY, 1985).

39
2.6. La demande évaporative.
Facteur important dans le bilan hydrique des cultures,
la
demande évaporative en un lieu donné peut être traduite par la
valeur mesurée ou calculée de l'évapotranspiration potentielle
(ETP) de l'endroit. Au Burkina,
on dispose surtout des mesures
de l'évaporation, notamment celle du bac classe A, et des données
météorologiques à partir desquelles on calcule l'ETP,
selon la
formule de Penman.
Plusieurs auteurs (DANCETTE, 1976; BALDY, 1978; HALLAIRE et
PERRIER,
1979)
ont
d'ailleurs
montré
qu'il
existait
une
proportionalité entre l'ETP et l'évaporation du bac (EVA). Cette
dernière
est
proche
de
l'ETP
en
saison
des
pluies
quand
l'humidité relative de l'air demeure proche de 100%. La formule
proposée par BALDY est la suivante:
EVA
ETP =
2 -1,25 HR
avec ETP: méthode Penman
EVA: évaporation du bac A
HR: humidité relative moyenne pendant la période considérée,
exprimée entre 0 et 1 (1=100%).
L'évaporation
au
Burkina
subit
des
fortes
variations
saisonnières (figure 11-14).Elle est maximale durant la période
chaude
de
la
saison
sèche,
mais
décroît
assez
rapidement
à
l'arrivée de
la
saison des
pluies.
Ce
qui
se
passe
avec
un
décalage
dans
le
temps
du
sud
au
nord
du
pays.
Elle
dépend
localement de l'environnement du site de mesure.

40
mm
-
effet
marqué
de
la
latitude
et
du
taux
de
boisement
350
géographique.
-
impact
du microclimat
(effet vallée) et
de l'irrigation
à
Farako-Ba.
300
-" ,,,
250
,,,,
"
,
200
,
o DORI
,,,,
-- FADA
,..
N'GOURMA
, , ,
150
.. SARIA
-,.. F ARAKO-SA
100 +---f---j---l---+--+---+--j---I---+---+---+---j
MOIS
JAN
FEV
MAR AVR
MAI
JUN
JUL
AOU
SEP OCT
NOV
DEC
figure 11-14 : Variations des valeurs moyennes mensuelles de
l'évaporation du Bac classa A pour la période 1970-1987.
2.7. Conclusion sur les facteurs climatigues.
Les
facteurs
climatiques varient beaucoup
au Burkina au
cours de l'année, et d'un site à un autre en fonction des zones
climatiques.
Cela
est

essentiellement
aux
variations
saisonnières du FIT. Mais des situations locales particulières
peuvent
influer
sur
certains
facteurs.
Ces
variations
se
retrouvent indubitablement dans le comportement de la culture,
notamment
dans
son
alimentation
hydrique,
d'où
la
nécessité
d'effectuer un zonage de base pour mieux situer les résultats
agronomiques
dans
le
contexte
agro-pédoclimatique
de
leur
acquisition.

41
3. LES SOLS.
Les
sols
du
Burkina
ont
été
étudiés
par
plusieurs
Insti tutions de
recherche et
organismes
de développement.
En
1969,
l'ORSTOM
avait
réalisé
une
première
couverture
du
terri toire et dressé une carte pédologique qui constitue touj ours
aujourd'hui la base de la plupart des études pédologiques menées
dans le pays (BUNASOLS, 1985).
3.1. Typologie générale des sols du Burkina Faso.
Les pédologues ont classé l'ensemble des sols du pays en
huit groupes principaux représentés sur la carte n° 8, qui a été
proposée par le Bureau National des Sols (BUNASOLS) en 1985 sur
la base d'autres études antérieures (PERON et al,
1975).
Nous
verrons plus en détail ceux sur lesquels ont été implantés les
essais agronomiques (seconde partie, chapitre IV).
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o Sol, rrfnerOl!I bruN: Iltrmoll loIN' loch" dho.r," ., c.....o.....
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Carte n° 8: Les sols du Burkina Faso.

42
3.2. Principales contraintes communes des sols.
Chaque groupe de sols présente des caractéristiques et des
contraintes révélées par plusieurs études (JENNY,
1964; LEPRUN
et MOREAU,
1964; KILIAN,
1974; TEISSIER,
1974; GUILLOBEZ,
1979
et 1985; BARRO, 1981 ... ).
De façon générale, les sols du Burkina ont un faible niveau
de teneur en éléments fertilisants,
notamment en phosphore et
azote. Leur profondeur est généralement limitée par une cuirasse
qui affleure même en surface en certains endroits. Le niveau de
la réserve en eau varie avec la toposéquence. Généralement faible
en haut de pente,
«60 mm/mètre de sol),la réserve utile peut
dépasser
l50mm/mètre dans
les
sols alluvionaires
le
long des
cours d'eau.
C'est
le cas par exemple des
sols de la plaine
irriguée du Sourou (SOME et NICOU, 1983). Ces sols subissent de
façon très accrue le ruissellement et l'érosion hydrique (ROOSE,
1977).
L'érosion
éolienne
est
plus
manifeste
dans
la
zone
Sahélienne.
3.3. Conclusion.
Au
Burkina,
le
sol
constitue
un
facteur
limitant
très
important de la production végétale. Il a généralement un niveau
de
fertilité
faible
et
une
réserve
utile
qui
dépend
des
caractéristiques mais aussi de la profondeur du sol, qui varie
avec
la
toposéquence.
Toute
amélioration
de
la
productivi té
agricole doit alors nécessairement passer par une amélioration
de
la
fertilité
du
sol
(propriétés
physiques,
chimiques
et
biologiques).

43
4.
ETUDES DES MODIFICATIONS RECENTES DES POTENTIALITES AGRO-
PEDOCLIMATIQUES AU BURKINA FASO.
4.1. Objectif.
L'analyse des précipitations a montré une baisse importante
de la pluviosité à partir des années 1967-1968 (paragraphe 2.1.).
Nous
avons
donc retenu deux séries chronologiques
pour cette
étude qui
cherche
à
faire
ressortir
la dégradation
du
bilan
hydrique,
et
à
montrer
la
baisse
des
potentialités
agro-
pédoclimatiques de ces dernières décennies.
La série 1950-1987
représente
ce
qu'on
obtient
quand
on
considère
les
années
antérieures à pluviosité "normale" et la série 1970-1987 traduit
la réalité actuelle depuis l'apparition de la sécheresse.
Contrairement aux autres études, notamment celles publiées
par
la
Météorologie
Nationale
en
1982,
et
qui
s'appuie
essentiellement sur des paramètres climatiques (pluviométrie et
évapotranspiration potentielle), notre étude repose sur le calcul
du
bilan hydrique
permettant
une
approche plus
fine
et
plus
réelle de l'eau mise à la disposition de la culture. Elle doit
déboucher sur la déterm~nation des zones de référence présentant
les mêmes potentialités agro-pédoclimatiques.
4.2. Méthodologie.
La méthode est basée sur la simulation du bilan hydrique
pentadaire d'une culture de référence. On utilise un algorithme
proposé par EAGLEMAN en 1971 pour calculer l'évaporation réelle
(ETR) de la culture dans l'équation générale du bilan hydrique.
P ± R ± D + AS - ETR
o
avec
P: précipitation
R: ruissellement
D: drainage
AS: variation du stock
ETR: évapotranspiration réelle.

44
Le modèle de bilan hydrique développé par FRANQUIN et FOREST
en 1977 a été adapté â la micro-informatique (FOREST, 1984) selon
un
logiciel
(BIP)
comportant
des
versions
de
performances
différentes.
La version BHYZON que nous avons utilisée pour cette étude
prend en compte
les données
climatiques et
hydropédologiques
suivantes:
- pluviométrie journalière.
- évapotranspiration potentielle (ETP).
- réserve en eau utile du sol (RU).
Ce modèle ne prend pas en compte le ruissellement. Ceci est
regrettable car le ruissellement peut modifier notablement les
termes du bilan selon la position du champ sur la toposéquence.
L'ETR est calculée en fonction de l'offre hydrique et de
l'évapotranspiration maximale
(ETM)
de
la culture.
L' ETM est
calculée â partir des données de coefficients culturaux et de
la demande évaporative ETP ou EVA selon la relation:
ETM = Kc ETP
ou ETM = K'c EVA.
EVA est
l'évaporation d'une nappe d'eau libre du type du bac
classe A.
Le modèle de bilan hydrique de l'IRAT utilise la seconde
relation. Cela se justifie d'une part par la disponibilité des
données du bac classe A dans toutes les stations synoptiques et
agrométéorologiques dans
la
zone
francophone
de
l'Afrique de
l'Ouest,
et
d'autre
part,
par
le
fait
que
les
données
des
coefficients culturaux que l'on peut trouver dans ces régions
ont
été obtenues
en prenant
le bac classe A comme référence
(CIEH/IRAT, 1983).

45
Au Burkina,
on dispose de très peu de résultats sur les
coefficients culturaux (NICOU et al,
1984 à 1987). Par contre,
i l
a
été
montré
que,
indépendamment
de
la
culture,
les
coefficients
pouvaient
être
reliés
à
la
latitude
suivant
un
modèle d'ajustement linéaire (FRETEAUD et al, 1984). Un logiciel
informatique
(LATKC)
a
donc
été mis au
point par
l ' lRAT.
Ce
logiciel sera utilisé ultérieurement dans d'autres versions du
BIP,
pour calculer au niveau de chaque site les coefficients
culturaux des plantes.
La version BHYZON,
quant à elle,
prend
systématiquement
le coefficient cultural
égal
à
1 pour tenir
compte, en chaque situation, d'une ETM optimale.
A la sortie, le modèle découpe la saison des pluies "utile"
en six périodes caractéristiques qui sont:
1- début de la préparation du sol au plus tôt.
2- début des semis favorables.
3- croissance et développement végétatif.
4- pleine végétation et reproduction.
5- remplissage des grains et maturation.
6- fin de l'hivernage utile.
En outre,
le logiciel calcule:
la durée utile de la saison des pluies.
la durée du cycle optimal de culture (la période de semis-
levée générale étant bornée à 20 jours au maximum).
-
les périodes déficitaires en pleine végétation et maturation
de la culture.
Les résultats sont donnés à trois niveaux de probabilité:
8,
5 et 2 années sur 10.

46
4.3. Etude des potentialités agropédoclimatiques.
L'analyse a
concerné
40
stations du Burkina.
Nous
avons
retenu les données portant sur:
- la période pentadaire marquant la fin de l'hivernage.
- la durée de la saison des pluies (en nombre de jours).
- la durée optimale du cycle de culture (en nombre de jours).
- la période la plus précoce où l'on peut réaliser la
préparation du sol (labour, billons, etc .•. ).
- la période la plus précoce où un semis peut être réussi.
On va uniquement commenter les résultats obtenus dans la
majorité des années (8/10 années) avec l'hypothèse de 100 mm/m
de réserve utile du
sol,
qui est la valeur observée dans
la
majorité des sites des essais agronomiques (annexe 2).
4.3.1. Périodes de préparation du sol et des semis.
L'analyse fréquentielle des dates les plus précoces où l'on
peut commencer les travaux de préparation du sol,
tels que le
labour,
le billonnage ou le scarifiage en humide,
a permis de
distinguer 4 zones (carte n° 9). Les périodes de préparation du
sol n'ont pas subi de variations notables entre les deux périodes
étudiées.
En comparant les dates de préparation du sol, qui marquent
le début où l'on enregistre une pluviométrie égale ou super1eure
à
20 mm,
et celles des
semis,
c'est
à
dire
au moment
où on
enregistre un indice ETRjETP supérieur ou égal à 0,5 , on se rend
compte de l'installation difficile de la campagne agricole (carte
n° 10). En effet,
i l se passe de 20 à 30 jours
entre les deux
périodes respectivement pour la zone l
(sud-ouest) et les zones
II et III (Plateau Central).

47
n° pentade
37.0
25 • 1ère pentade de mai
35.0
37 • 1ère pentade de
33.0
31.0
29.0
27.0
25.0
période 1950-1987
période 1970-1987
Carte n° 9: Dates les plus précoces favorables à la
préparation du sol, fréquence 8/10 ans, RU = 100 mm.
n° pentade
41.0
39.0
37.0
35.0
33.0
31.0
29.0
27.0
OGOtr- -- .,r;'i - - - -
. vUAGAD
25.0
"
#f"I """- "'-....
__
... - _.... . BOROiJC-- - - -
,...- ...
'eQAO-DIO..... ,...
...
... -....
période 1950-1987
période 1970-1987
Carte n° 10: Dates les plus précoces favorables aux semis
fréquence 8/10 ans, RU = 100 mm.

48
En réalité,
comme l'agriculteur Burkinabé,
en particulier
celui du Plateau Central, ne réalise pas traditionnellement des
travaux de préparation du sol,
notamment
le
labour,
ces deux
périodes sont consacrées au semis.
Ce qui,
évidement,
entraîne
plusieurs
resemis
jusqu'au
moment
favorable
à
une
levée
et
installation correctes de la culture, c'est-à-dire un ou un mois
et demi,
voire davantage,
après la pluie permettant un travail
du sol.
Pour ce faire, le modèle utilise des seuils pluviométriques
et de satisfaction des besoins en eau présentés au tableau 11-
7.
Nous avons fixé pour cette étude la réserve utile à
deux niveaux: 50 et 100 mm par mètre de sol. Et ceci pour rester
le plus proche des valeurs que nous avons obtenues sur le terrain
(annexe 2).
D'après cette étude,
un
semis dans la dernière décade de
mai n'est réalisable 8/10 ans que dans l'extrême sud de la
zone 1.
En prenant le facteur réserve utile du sol et uniquement la
période "sèche", on constate que les périodes de semis les plus
précoces se situent plus tardivement que celles calculées par la
Météorologie Nationale en 1982 (carte n° Il).

49
Période
Pl + RS _
ETR /ETP
1 1
1
l
1
ETR/ETP
( 1 )
(2 )
1
glissant
1
pentades les plus précoces
1
de préparation du sol
< 20mm
1
>0,1
1
pentades de semis favorables
1
du point de vue bilan hydrique
>0,5
>0,3
1
1
croissance et développement
1
végétatif
>0,5
1
>0,5
1
pleine végétation
1
reproduction
>0,8
1
1
remplissage maturation
1
1
>0,7(3)
1
fin de remplissage
1
maturation
>0,4
1
1
fin d'hivernage utile
1
>0,06
>0,18
1
1
périodes déficitaires en
1
Ipleine végétation reproduction 1
<0,80
1
1
périodes déficitaires au
1
remplissage maturation
<0,55
1
( 1) Pl + RS1_1 : pluie de la pentade considérée + réserve en
eau utile de la pentade précédente.
(2) indice de satisfaction de la demande évaporative au cours
de la pentade considérée.
(3) sur deux pentades successives et jamais avant le 20 Août.
Tableau 11-7: Seuils de passage d'une phase â une autre
utilisés par le modèle BHYZON.

50
Carte n° 11: Carte simplifiée du début des dates favorables
aux semis (OUATTARA et al., 1982).
4.3.2. Fin de l'hivernage et durée optimale du cycle de
culture.
Une fois les cultures installées,
la grande question qui
se pose chaque année est de savoir si les pluies se poursuivront
jusqu'à leur maturation.
Il est donc important de savoir quand
fini t,
le
plus
souvent,
1 ' hivernage
utile,
c'est-à-dire
la
période où l'on peut espérer obtenir une pluviométrie et une
humidité du sol permettant d'avoir un indice ETR/ETP supérieur
ou égal à 0,06 d'après le modèle.
La fin de l'hivernage utile survient beaucoup plus tôt dans
le pays durant la période de "sécheresse" que dans la série 1950-
1987
(carte n°
12) .
Ce qui
a
évidemment
raccourci
la
durée
optimale du cycle de culture (carte n° 13). Même dans le sud-
ouest,
i l devient hasardeux de planter des variétés de culture
à
cycle long
(>130 jours).
Le Plateau central est la zone de
prédilection
des
variétés
de
90
à
110
jours.
Les
variétés
tradi tionnelles
n' y
sont
plus
tellement
adaptées.
Leur
photopériodisme leur permet en fait d'éviter la "catastrophe".

51
n° pentade
59.0
51-3è pentade de septembre
57.0
55.0
53.0
51.0
---......
. 80R~-
... ...
-e-:-
-
~-=:
. BOSO- t5iô
- ......
. G OUA
période 1950-1987
période 1970-1987
Carte n° 12: Fin de l'hivernage utile observé,
fréquence 8/10 ans, RU = 100 mm.
nombre de jours
130.0
110.0
90.0
70.0
50.0
période 1950-1987
période 1970-1987
Carte n° 13: Durée optimale du cycle de culture,
fréquence 8/10 ans, RU = 100 mm.

52
4.3.3. En conclusion.
Cette breve étude sur les potentialités agro-climatiques
du Burkina permet de faire les remarques et conclusions ci-après:
a.
Les
différentes
lignes
d' isovaleurs
déterminées
coïncident assez
bien avec les valeurs obtenues par
l'équipe
agroclimatologie du Mali sur les séries 1950-1985 (prise pour
la normale) et 1970-1985 (DIARRA et al,
1987).
Il serait alors
intéressant de reprendre cette étude de façon plus détaillée et
dans un cadre plus large avec plusieurs pays de la sous-région.
b.
Les
zones
d' isopotentiali tés
agro-pédoclimatiques
ne
sont pas tout à fait identiques à celles précédemment proposées
par d'autres auteurs et basées soit sur des critères purement
climatiques ou phytogéographiques.
c.
La
période
de
sécheresse
se manifeste
par un
faible
retard sur le début des pluies, mais par contre, on a un retard
plus important dans l'occurence de la date de semis favorable.
On note aussi un arrêt plus précoce de l'hivernage utile,
qui
entraîne, de ce fait, une réduction croissante avec la latitude,
de la durée optimale du cycle de culture.
d.
L'effet de la réserve utile (RU) est notable,
d'où la
nécessité
de
l'améliorer
par
les
techniques
culturales.
Cependant,
il a été montré dans l'étude du Mali que cet effet
s'atténue
puis
disparaît
vers
le
nord

les
pluies
moins
abondantes ne peuvent plus assurer le remplissage du réservoir
sol.
Une
RU
de
150
mm/m
ne
joue
plus
aucun
rôle
pour
une
pluviosité inférieure à
600 mm,
et celle de 100mm/m pour une
pluviosité inférieure à 400 mm (DIARRA et al, op cité).
e.
Le zonage de base sera préc1se pour le sorgho,
le mil
et le maïs ( 2ème partie, chapitre III).

53
CONCLUSIONS SUR LE MILIEU PHYSIQUE.
Les
expérimentations
sur
les
techniques
permettant
d'améliorer le bilan hydrique des cultures ont eu pour cadre
physique
un
milieu
à
risque
pédoclimatique
élevé
pour
la
production
végétale.
D'une
part,
les
sols
présentent
d'importantes contraintes liées à leur fertilité chimique faible
et leur réserve en eau limitée:
et d'autre part,
les facteurs
pluviométriques caractérisés par une grande variabilité spatio-
temporelle, n'offrent pas toujours les conditions requises pour
une bonne productivité de l'agriculture.
Depuis deux décennies,
on enregistre une baisse sensible
des pluviosités annuelles. Cet état de sécheresse qui sévit dans
toute la savane au sud du Sahara, et même dans la zone Guinéenne,
échappe actuellement à toutes les prévisions des spécialistes.
Cependant,
on
peut
remarquer
qu'à
l'échelle
du
siècle,
la
caractérisation de cet état par des séries chronologiques des
pluviosités annuelles ne permet pas de conclure à
l'existence
d'une "tendance" au dés sèchement (ELDIN, 1984). Ce qui d'un côté
est rassurant,
mais aussi
rend très
aléatoires
les
solutions
adaptatives éventuelles.
Plusieurs innovations techniques ont déjà été proposées par
la
recherche
et
la
vulgarisation
sans
aucun
résul tat
spectaculaire.
Le
second
chapitre,
à
travers
une
analyse
succincte
de
ces
innovations
techniques
recommandées
et
de
l'évolution des rendements et des productions du sorgho, mil et
maïs dans ces dernières années, permettra alors de situer notre
contribution dans
les
nombreux
efforts
déj à
déployés
par
la
recherche dans le pays.

54
CHAPITRE II:
EVOLUTION DES RENDEMENTS ET DES PRODUCTIONS EN SORGHO,
MIL ET
MAIS
(PERIODE
1960-1987)
ET
PRESENTATION
SUCCINCTE
DES
INNOVATIONS
TECHNIQUES
DEJA
PROPOSEES
PAR
LA
RECHERCHE
AGRONOMIQUE POUR LEUR AMELIORATION.
1. PRESENTATION DES DONNEES STATISTIQUES DES PRODUCTIONS DES
PRINCIPALES CEREALES DU PAYS ET DE LEUR EVOLUTION.
Introduction.
Il
est
généralement
difficile
de
disposer
de
données
précises concernant les statistiques agricoles en Afrique. Quand
elles
existent,
elles
sont
souvent
incomplètes,
et
dans
la
plupart des cas, leur fiabilité n'est pas garantie.
En effet, selon la source des données, les valeurs peuvent
varier du simple au double dans les mêmes circonstances de lieu
et de temps (PIERI, 1989, p. 85 ). C'est ce que nous avons constaté
en étudiant
les données du Burkina.
Nous
avons choisi
de ne
présenter que les données du Service des Statistiques Agricoles
du
Ministère
de
l ' Agricul ture
et
de
l'Elevage
(MAE).
Elles
proviennent, en fait, des estimations annuelles réalisées par les
services
techniques
des
anciens
Organismes
Régionaux
de
Développement (ORD) aujourd'hui supprimés et remplacés par les
Centres
Régionaux de Promotion Agro-pastorale
(CRPA),
ce qui
s'est
parfois
traduit
par
des
modifications
du
découpage
territorial.

55
1.1. Evolution des superficies cultivées en sorgho, mil et maïs.
Au cours de la période de 1973/74 â 1987/88, les superficies
annuellement consacrées aux sorgho,
mil et maïs ont progressé
assez régulièrement de 1,8 millions â 2,5 millions d'hectares,
avec
une
valeur
exceptionnelle
en
1986
(figure
12-1).
Cette
dernière
valeur
s'explique
d'une
part
par
la
pluviosité
exceptionnellement bonne enregistrée en 1986, mais aussi par le
fait que les pouvoirs publics avaient lancé cette année-là un
"mot d'ordre de deux millions de tonnes de céréales" â atteindre
dans la production.
En générale, plus de la moitié de la superficie totale est
réservée
au
sorgho.
En
zone
sud-soudanienne,
on
consacre
en
moyenne une superficie égale en mil et maïs,
comme le montre
l'exemple de l'ex-ORD des Hauts-Bassins (Bobo Dioulasso) dans la
figure 12-2.
En zone nord-soudanienne, les superficies de maïs sont très
réduites par rapport à celles cultivées en sorgho et en mil. Par
contre, ces deux dernières spéculations occupent environ la mème
superficie comme le montre la figure 12-3 pour le cas de l'ex-
ORD du centre (Ouagadougou).
Dans la zone sahélienne, on ne cultive pratiquement pas de
maïs actuellement.
La figure
12-4 de l'ancien ORD du Yatenga
(Ouahigouya) montre que les superficies emblavées subissent des
variations
interannuelles
plus
importantes
qu'au
sud,
et
ne
laissent apparaître aucune tendance à
l'augmentation,
du
fait
sans doute du manque d'espace cultivable (BILLAZ, 1982; MARCHAL,
1983; DUGUE M.J., 1986). Les variations sont en général corrélées
avec la pluviosité, et notamment aux pluies en début de saison.
Dans les localités plus septentrionales de cette zone, les
superficies en sorgho représentent moins de la moitié de celles
cultivées en mil. C'est le cas dans l'ancien ORD du Sahel (Dori)
(MAE,
1988).

56
·1000 Ho
3500
3000
2500
2000 +-----::T-""""""?..-==----eç---r~~---------
1500
1000
500
o+---t--+--t--+--+--t--+--+--t---+-+--f---+---"
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
ANNEES
Figure 12-1 : Estimation de la superficie totale du pays
cultivée en sorgho, mil et maïs (données H.A.E.).
><1000 Ho
100
90+-
--,--'·_O~~-
····0
o'
o'·······
80
.,0. .
60
~ SORGHO
50-
• MIL
-
MAIS
4 ° - j - - - - - - - - - - - - - - - - - - 7 : : : : : : : : : : : _
30
........•
20t=::~.;.:::...:..~..~.•;:=~==~_;=...~..:..•~----------
10
0+78---+79---f-- -+
--8+-6---1'7
ANNE ES
80
8 ,--"'8'-2--8+-3---+84--"'8f-
S
8
Figure 12-2 : Estimation des superficies cultivées
dans l'ex-ORD des Hauts Bassins (données H.A.E.).

57
x 1000 Ha
250
o
200+--------------------,-:.-~_:_-
.....
.. G '.
....
o
....•........•.... ····•······•······•
.... ." •
0
.....•..........•.........•..........•........•..
-<r SUPERFSORG
... SUPERFMIL
-- SUPERFMAIS
50
°715==~79==::;:==;5~1==;5;;2=~5t3=='5;4==;55~=;56~=;57 ANNEES
Figure 12-3 : Estimation des superficies cultivées
dans l'ex-ORD du Centre (données M.A.E.).
)( 1000 Ha
o
l O O r - : - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
. ..
:

'.
o.
50




-<r SUPERFSORG
.-
0
... SUPERFMIL
60


0
0
. 0
0
0
40+-------':'-.,;-..,.~---------------
20
O+---+----l--+---+--I---+---+-----::I:-----I
78
79
80
51
52
53
84
55
86
57
ANNEES
Figure 12-4 :.Estimation des superficies cultivées
dans l'ex-ORD du Yatenga (données M.A.E.).

58
1.2. Evolution dans le temps des rendements des trois principales
céréales cultivées dans le pays.
Les rendements estimés pour une même spéculation diminuent
globalement en allant du sud-ouest au nord du pays.
Ils sont
fonction des isohyètes annuels moyens (annexe 3).
1.2.1. Les rendements estimés dans la zone sud-soudanienne.
Dans la zone sud-soudanienne, les rendements en sorgho, mil
et
maïs
paraissent
plutôt
stables
si
l'on
se
réfère
aux
estimations du
Ministère de
l ' Agricul ture
(figure
12-5).
Les
rendements
estimés
sont
plus
élevés
dans
le
CRPA
des
Hauts
Bassins (Bobo-Dioulasso) que dans ceux de la Comoé (Banfora) et
de
la
Bougouriba
(Diébougou) ,
qui
sont
pourtant
aussi
bien
arrosés. Peut-être faut il y voir l'impact positif de la culture
cotonnière plus développée dans le CRPA de Bobo-Dioulasso (BELEM,
1985). En effet, en zone cotonnière, les paysans sont en général
mieux
encadrés,
et
les
céréales,
après
une
année
de
coton,
bénéficient des restes de la fertilisation destinée au cotonnier.
La figure 12-5 montre que les rendements moyens des trois
céréales dans l'ex-ORD des Hauts Bassins sont plutôt faibles si
on les compare au potentiel moyen de production des variétés
améliorées
que
la
recherche
recommande
à
la
vulgarisation
(chapitre II,
paragraphe 2.1.).
Ainsi,
les rendements du maïs
estimés sur l'ensemble du CRPA sont à
peine supérieurs à ceux
obtenus
sur
la
parcelle
témoin
de
l'essai
Entretien
de
la
Fertilité de la station de Farako-Ba, qui depuis 1981 a reçu une
culture continue de maïs sans aucune fertilisation (témoin A de
la figure 12-6). On peut penser que si les innovations techniques
recommandées avaient été effectivement adoptées par les paysans,
les rendements pourraient atteindre ceux du traitement "F.O.B"
de cet essai!

Kg/Ha
59
1600
1400
1200
'''0 .. ··· .... 0
· .. ·0·
"'0'"
···0
1000
.. ......0. .... 0.
~ SORGHO
800
••• MIL
..... , ..•..........•.........•.....
........
'.

-- MAIS
600
400
200
o+----t---t-----1f---+--t----+--+----t----i
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
ANNEES
Figure 12-5 : Estimation des rendements moyens dans l'ex-ORD
des Hauts-Bassins (données M.A.E.).
TEMOIN-A: aucune fertilisation.
TEMOIN-B: 571 kg/ha de phosphate naturel chaque année.
FO-B: 5T/ha/2 ans de fumier + 571 kg/ha/an phosphate naturel.
Kg/Ha
FM-B:
fumure vulgarisée du ma~s +
5T/ha/2 ans de fumier + 571
4000
kg/ha phosphate naturel.
Le phosphate naturel contient 25% P et 35% CaO .
.
..
~-~_ .. ----_ .. ~ ..
,
,
, ,
3000
,
,
..
, ,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
••
,
2000
~ TEMOIN-A
..

.•. TEMOIN-B
..
1000
0
-
FO-B
""''''''0
.. FM-B
'0
.. '0

n
1984
1985
1986
1987
1988
ANNEES
Figure 12-6
Rendements mesurés dans les parcelles en culture continue de
maïs de l'essai entretien
de la fertilité de Farako-Ba (source SAMA, 1989).

60
Les rendements en sorgho de ce CRPA, les meilleurs du pays
de façon générale, sont néanmoins très bas par rapport à ce que
l'on peut produire en sorgho avec un peu d'intensification. En
effet,
même en zone nord-Soudanienne,
avec moins de pluie,
on
obtient des
rendements beaucoup plus élevés dans
une culture
continue de sorgho avec application de la fumure vulgarisée et
de 5 tonnes/ha de fumier tous les deux ans dans le cas de l'essai
Entretien
de
la Fertilité de Saria
(figure 12-8,
traitement
fmo) .
En ce qui concerne le mil, nous n'avons pas trouvé d'essai
de longue durée permettant d'établir des comparaisons avec les
rendements estimés dans la zone sud-soudanienne. Mais au vue des
rendements
obtenus
généralement
dans
les
essais,
on
se
rend
compte que l'on peut obtenir plus que les 800 kg/ha récoltés en
moyenne dans le CRPA des Hauts Bassins, et ailleurs dans la zone
sud-soudanienne.
1.2.2. Rendements estimés dans la zone nord-Soudanienne.
L'exemple de l'ex-ORO du centre (Ouagadougou) pris dans la
zone nord-soudanienne montre que les rendements moyens des trois
céréales
sont
à
peu
près
équivalents
et
subissent
de
fortes
variations
interannuelles
(figure
12-7) .
Les
variations
interannuelles
des
rendements
moyens
estimés
dans
la
région
reflètent bien celles observées en culture continue du sorgho de
l'essai longue durée de Saria.
FOREST
et
LIDON,
en
1982,
ont
mis
en
relation
les
fluctuations des productions de cet essai avec certains termes
du bilan hydrique simulé, notamment l'indice de satisfaction de
l'alimentation
hydrique
de
la
culture
ETR/ETM
aux
phases
critiques (épiaison et floraison) du sorgho, et les excès d'eau
qui peuvent survenir à certains moments, entraînant d'importants
phénomènes de drainage et de lixiviation.

Kg/Ho
61
900
.Q
800
,,0'
700
600
-<>- SORGHO
500
'.' MIL
400
MAIS
300
200
100
0
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
ANNEES
Figure 12-7
Estimation des rendements moyens dans l'ex-ORD
du Centre (données M.A.E.).
TEMOIN: aucune fertilisation depuis 1960.
fm:
fumure minérale vulgarisée du sorgho.
Kg/Ho
fmo:
fumure minérale + 5T/ha/2 ans de fumier.
FMO: fumure minérale forte + 40T/ha/2 ans de fumier.
4500
,
4000
•,
,
-
~-~

_ .
1
,
,
,
'
3500
,
'
'
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--..
"
'
,,
,
·,
,
3000
, '
·,
,
, '
,
.,
,
,
·
,
,
,

2500
.. •
·,·,,•
2000
··,,
-<>- TEMOIN
1500
··,,,
• fm
.,
1000

fmo

,. •
o


500
.'•
.. FMO
O· o.

,0

0,

o
I!I
,0
o
o

0+-+-++-+-+--+--+-+-+4"'-+-'-1''-l:.......,~F-+-+-+--+-+-+-+--1
'65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88
ANNEES
Figure 12-8
Rendements mesurés dans les parcelles en culture continue de
sorgho de l'essai entretien
de la fertilité de Saria

62
L'évolution
des
rendements
estimés
dans
la
figure
12-7
montre
une
tendance
à
l'augmentation
progressive
de
la
productivité de ces cultures. Cela nous paraît peu probable dans
la réalité, compte tenu des conditions réelles de production dans
le
Plateau
Central.
En
effet,
si
l'on
considère
toujours
l'exemple de l'essai de Sari a (figure 12-8), on ne constate pas
une tendance évidente à l'amélioration des rendements de chaque
traitement malgré l'intensification que l'on y apporte (variété
améliorée, labour au tracteur, fertilisation, etc .•• ). Néanmoins,
leur niveau de rendement respectif autorise un certain optimisme
dans
l'espoir d'améliorer un
jour la productivité des
terres
agricoles grâce à
un transfert effectif du savoir-faire de la
station aux producteurs.
1.2.3. Rendements estimés dans la zone sahélienne.
On estime à 400 kg/ha les rendements du sorgho et du mil au
sud
de
la
zone
sahélienne
(au
sud
de
la
ligne
Ouahigouya-
Bogandé), et à 300 kg/ha dans le reste de la région.
Ces
valeurs
fournies
par
les
CRPA
semblent
quelque
peu
surestimées si on les compare aux rendements mesurés dans les
essais conduits dans la région (IRAT, 1983: DUGUE, 1982 à 1988:
NICOU et al, 1984, 1985, 1987: VALENTIN et SERPANTIE, 1985). Il
est important de remarquer, en prenant l'exemple de l'ex-ORO du
Yatenga
(figure
12-9)
que
les
estimations
annuelles
ont
une
tendance à la baisse, ce qui pourrait traduire effectivement une
certaine
dégradation
de
la
productivité
des
terres
consécutivement à la dégradation du milieu écologique naturel
(MILLEVILLE,
1984).
1.2.4. En conclusion.
Les
rendements
actuels
des
trois
principales
céréales
cultivées dans le pays sont donc faibles et nettement inférieurs
à leurs potentialités de production. Globalement stables dans la
zone soudanienne,
les rendements ont une tendance à
la baisse
dans le Sahel.
Dans tous les cas,
les rendements subissent de
fortes
fluctuations
interannuelles
liées
essentiellement
aux
conditions d'alimentation hydrique des cultures.

Kg/Ho
63
'"
. ',\\
"
\\ ,
"
"
\\
"
\\
'. \\
.... "
~-----Q
"
,
1 "
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l ' ,
"
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.
\\
1
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~
\\
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\\
.. \\
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"'"
.
OÔ'
SORGHO
. \\
~
'. \\
... "
'.'"
. ~~:-:~, ... ..
.• MIL
0+---1---+-----1--+--+----+--+---+-----1
78
79
80
81
82
83
84
85
86
. 87
ANNEES
Figure 12-9
Estimation des rendements moyens dans l'ex-ORD
du Yatenga (données M.A.E.).
1.3. Evolution des productions.
Pour
la
période
1960-1987,
on observe
une
augmentation
progressive
des
productions
en
mil,
sorgho
et
maïs
dans
l'ensemble
du
pays
(figure
12-10).
Cet
accroissement
est
parallèle
à
celui
des
superficies
cultivées,
puisque
les
rendements estimés ne progressent pas. Au cours de la période
considérée, les productions de ces trois spéculations dépassent
les besoins totaux du pays en céréales à peu près 4 années sur
10. Cette fréquence devient inférieure à 2 années sur 10, si l'on
considère la période 1970-1987 (figure 12-11).
Les productions des autres céréales culti vées (riz et fonio)
étant
pratiquement
négligeahles,
i l
faut
alors
recourir
aux
importations
pour
couvrir
les
défici ts
céréaliers.
Les
productions en riz et ronio ont été respectivement estimées à
22000
tonnes
et
à
5
000
tonnes
pour
la
campagne
agricole
1987/1988.
Les besoins en céréales ont été estimés
selon les
normes de la FAO, à savoir 190 kg/habitant/an. L'accroissement
annuel de la population est estimé à 2,68% à partir de l'année
1973
par
l'Institut
National
de
la
Statistique
et
de
la
Démographie (INSD, 1986).

64
)( 1000 T
2000
1800
•...,,,
, ,
, ,
. .
,
1600
,,,.,
•".,
., .
,,~\\
·
1200
·
. . ,,,
.
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\\
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1000
.-. . l '._. " "
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:
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.
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.
800
.... "'. 0,0,
-e- SORGHO
·o··€>··o··~
-,
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,0
,. '.
'. MIL
,-
•........• ...
.,
,
.... .
..
"
.. .-,
.... MAIS
.... .'
...•

..
.
.. TOTAL

200
O+-+-H-+-+-+-++-+-+-t-H-+-+-+-++-+-+-t-H-+-+-+---i
6061 62636465666768697071 n 73 74 757677 78 79 80 81 828384858687
ANNEES
Figure 12-10
Estimations des productions annuelles du pays
(source INSD et M.A.E.).
><: 1000 T
2000
•..
1800
, ,
.,
, ,
,
,
,
.
,
1600
.,,
1400
o

"
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1
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1200
"
.... \\

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1
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~e -9:;-:: \\ /
,_~
"
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e..,'e- B . - .
\\ 1

1000
,
,
• e· 9 "
,

1
. . :::8\\-
1
1
e _9-
\\
1
\\ ,
e _9"
\\
1
''':::. ! ..9 ,oB'''

- .
,
800, -....
....
600
-e- BESOINS EN
CEREALES
400
.. TOTAL DES
PRODUCTIONS
200
0+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-1
60616263646566676869707172 73 74757677 78 79 80 81828384858687
ANNEES
Figure 12-11 : Estimations des productions totales en sorgho, mil
et maïs et des besoins en céréales du pays (source INSD et M.A.E.).

65
Les productions en sorgho concernent aussi bien le sorgho
blanc que le sorgho rouge, qui est généralement utilisé pour la
préparation du dolo (la biêre traditionnelle). Il convient donc
d'en tenir compte,
pour avoir une idée plus précise de l'auto-
suffisance du pays en céréales alimentaires. Malheureusement, i l
est actuellement pratiquement impossible de faire la distinction
entre les deux groupes de sorgho dans les statistiques agricoles.
A signaler enfin les grandes disparités inter-régionales au
niveau des productions, qui font que la zone sud-soudanienne et
l'est sont généralement auto-suffisants, voire excédentaires, et
la
zone
sahélienne
plutôt
déficitaire
de
façon
quasiment
chronique.
2. BREF APERCU SUR LES INNOVATIONS TECHNIQUES DEJA PROPOSEES A
LA VULGARISATION PAR LA RECHERCHE AGRONOMIQUE.
Introduction.
Au Burkina, comme dans tous les autres pays francophones de
l'Afrique de
l'Ouest,
le début de
la
recherche
remonte
à
la
période coloniale. A leur installation avant l'indépendance du
pays
intervenue
le
5
Août
1960,
les
instituts
français
de
recherche,
l ' lRAT,
l ' IRCT
et
l ' IRHO
pour
l'actuel
ClRAD
et
l'ORSTOM ont alors remplacé les anciens services coloniaux.
Il existe donc au moins trois décennies de données. Un bilan
a été effectué par PIERI en 1989, en ce qui concerne la fertilité
des
terres
de
savanes.
Malheureusement,
ces
résultats
de
recherche n'ont pas toujours été mis à la disposition des gens
au moment opportun pour être mis à profit sur le terrain.
Le milieu des années 1970 a marqué le début, dans le pays,
de programmes régionaux de recherche conduits par les équipes de
l'lITA et du SAFGRAD, et des programmes internationaux menés par
l'ICRISAT.

66
Cela n' avai t pas modifié la mise à disposition des résultats
de la recherche au développement.
On a
en fait assisté à
une
certaine rivalité entre les instituts travaillant dans le même
domaine, qui, sur le terrain, se matérialisait, entre autres, par
le
recommencement de
l'étude de thèmes
techniques
considérés
comme acquis et prêts à être transférés au développement. Cela
a
sans doute contribué à accroître l'incompréhension entre la
recherche et le développement.
Il faut signaler aussi que les structures du monde rural
chargées de vulgariser les innovations techniques n'ont jamais
brillé par leur efficacité.
Ce qui
a
justifié en partie leur
réorganisation survenue récemment.
Il
est
vrai
aussi
que
ces
structures,
et
plus
particulièrement
les
anciens
Organismes
Régionaux
de
Développement
(ORD)
n'ont
pas
toujours
eu
tous
les
moyens
logistiques et humains nécessaires à leur action. Mais, dans tous
les cas, l'inadaptation de leurs services de vulgarisation semble
être la raison essentielle de leur inefficacité dans le transfert
des technologies agricoles.
Ce n'est qu'à une date récente que la restructuration de la
recherche agricole nationale et du système de vulgarisation a été
entreprise,
afin de les mettre en adéquation et de les rendre
plus opérationnels.
Les
lignes qui
suivent donneront un aperçu succinct des
innovations techniques déjà proposées à la vulgarisation,
afin
de si tuer "l'environnement scientifique national" de nos travaux.

67
2.1. Les variétés cultivées.
Nous nous limiterons aux cultures de sorgho, mil et maïs.
2.1.1. Les sorghos.
De
nos
jours,
une
bonne
douzaine
de variétés
de
sorgho
blanc,
présentant
généralement
les
qualités
organoleptiques
recherchées
par
les
consommateurs,
ont
été
proposées
à
la
vulgarisation. Ces variétés sont issues soit de matériels locaux,
soit d'une introduction et adaptation de matériels étrangers.
Leur
cycle
semis-maturité
varie
de
90
j ours
pour
des
variétés comme IRAT 204 et SVP35,
à 140 jours pour OUEDEZOURE
et FRIKAN. Tous, de taille moyenne à haute (1,40 à 4,50 mètres),
ces sorghos peuvent produire de 30 à 50 qx/ha (IRAT, 1982; INERA,
1986).
Les
cycles
les
plus
courts
sont
proposés
pour
une
pluviométrie moyenne annuelle de 450 à 600 mm, et les cycles plus
longs conviennent au sud de l'isohyète 1000 mm.
Les efforts de
la sélection porte essentiellement sur la réduction de la durée
du cycle de culture et de la taille des tiges au profit d'une
amélioration de l'indice de récolte, et aussi, sur la réduction
de la sensibilité de ces sorghos à la photopériode.
2.1.2. Les mils pennisetum.
A peu près le même nombre de variétés-populations de mil et
de variétés de sorgho ont été proposées à la vulgarisation (IRAT,
1982). On retiendra que leur cycle semis-maturité va de 90 jours
(SRM DORI et IKMV 8201) à 130-140 jours pour SRMP5 et IKMP3. Les
rendements potentiels de ces nouvelles variétés,
issues d'une
amélioration des populations locales et/ou des introductions, ne
dépassent pas 20 qx/ha. Tout comme les populations locales, ces
nouvelles
populations
vu1garisab1es
son"!;
presque
toutes
photopériodiques.
Elles
présentent
cependant
une
meilleure
résistance au mildiou et une meilleure tolérance à la sécheresse
que les populations locales strictes.

-----------------
68
2.1.3. Les maïs.
Le maïs est,
au niveau national,
une culture privilégiée
dans l'effort de sélection.
En effet,
dans
les onze variétés
proposées
à
la
vulgarisation
et
inscrites
au
catalogue
des
variétés
du
Réseau
Maïs
de
la
CORAF,
deux
hybrides
peuvent
produire (en conditions irriguées en général), de 80 à 115 qx/ha.
Leur cycle de 115 jours (semis-maturité) les rend cultivables en
pluviales strictes (IRAT,
1982; Réseau Maïs,
1989).
Les autres
variétés recommandées ont un cycle de 90 à 110 jours. Leurs aires
de production sont limitées au nord par l'isohyète 600 mm pour
les variétés 'Jaune Flint de Saria'et~aune Flint de Fo; et par
l'isohyète 1200 mm au sud pour les autres variétés.
Le potentiel de production du maïs est beaucoup plus élevé que
celui des deux autres spéculations et varie de 19 à 80 qx/ha. Les
variétés
sélectionnées sont cependant
encore
sensibles
à
des
maladies comme la rouille et l'he1minthosporiose, mais aussi aux
viroses telles que le "streak".
2.1.4. En conclusion.
La
plupart
des
variétés
améliorées
recommandées
par
la
recherche n'ont pas encore été adoptées par les agriculteurs.
Seul le maïs connaît quelques succès dans certaines localités,
tandis
que
certains
cultivars
de
sorgho
(E35-1
par
exemple)
commencent à être testés en "champ de case" par les paysans.
Le moins que l'on puisse dire, actuellement par rapport au
zonage de base,
c'est que les durées des cycles de culture de
ces
variétés
nouvelles
sont
souvent
dans
chaque
zone
agroc1imatique, à la limite du cycle optimal de culture attendu
8 années sur 10. Cela compromet leur adoption par les paysans,
puisque les
variétés
améliorées ont
en
plus
par
rapport
aux
variétés
locales des exigences d'intensification qui
ne
sont
généralement pas appliquées.
Dans
ces
conditions,
l ' agricul teur
préférera
garder
ses
variétés traditionnelles qui apparaissent plus stables.

69
2.2. Les techniques culturales.
2.2.1. Recommandations proposées en fertilisation des cultures.
En ce qui concerne le sorgho,
le mil,
le maïs et d'autres
cultures habituellement pratiquées dans le pays, la recherche a
déj à proposé des fiches techniques précisant les conditions d'une
fertilisation rentable.
Ces fiches sont régulièrement mises à
jour,
au
vue
des
résultats
apportés
par
les
programmes
de
recherche en cours. C'est ainsi qu'il a été recommandé en fumure
vulgarisée:
- pour le mil et le sorgho:
au semis: 100 kg/ha d'un engrais minéral complexe, dit "Engrais
Coton",
qui correspond en nombre d'unités fertilisantes à l4N,
23P, l4K, 68 et lB203. En début de montaison: on ajoute 50 kg/ha
d'urée,
soit 23 unités d'azote supplémentaires.
- pour le maïs:
au semis: 100 kg/ha d'Engrais Coton.
environ au trentième jour après la levée: 100 kg/ha d'urée.
Ces
doses
sont
modifiées
selon
le
système
de
culture,
notamment dans une rotation où ces céréales sont précédées d'une
culture de cotonnier fertilisée.
Pour réduire la carence majeure du sol en phosphore,
i l a
été recommandé d' appliquer au moment de la préparation du sol 400
kg/ha
de
phosphate
naturel
(localement
produit
et
appelé
Burkinaphosphate,
ce phosphate naturel a une teneur moyenne en
P205
de
25%,
avec
cependant
une
solubilisation
lente).),
si
possible
avec
un
apport
simultané
de
matière
organique
sous
diverses formes (résidus culturaux, fumier, compost, etc . . . ). On
peut par la suite apporter 100 kg/ha de Burkinaphosphate chaque
année,
ou
200
kg/ha
tous
les
deux
ans.
Quant
à
la
fumure
organique,
les essais de longue durée montrent qu'un apport de
5 tonnes/ha tous les deux ans maintient la productivité du sol
à long terme (PICHOT et al,
1981; SEDOGO, 1981).

70
Les recherches sont donc actuellement axées d'une part sur
la
valorisation
des
ressources
locales
(résidus
de
récolte,
Burkinaphosphate, dolomie, etc ... ) et d'autre part, sur la mise
au point de formules de fertilisation accessibles aux paysans et
adaptées pour chaque spéculation à un système de culture et un
environnement pédocl imatique donné. Cela pourrait alors permettre
d'accroître
le
niveau
des
consommations
en
engrais
qui
est
actuellement de 1,3 kg de NPK par hectare de superficie agricole
(FAO, 1987).
2.2.2. Recommandations concernant les techniques de travail du
sol et d'aménagement des parcelles.
Dans les stations de recherche du pays, on a mis un certain
temps avant de s'intéresser aux techniques de travail du sol. A
partir des années 1964-1965,
des essais ont été effectués sur
l'influence du travail du sol sur les rendements des cultures
comme le sorgho ou le maïs. C'est du moins ce que révèlent les
différents
rapports
publiés
par
la
Direction
des
Services
Agricoles entre 1960 et 1966.
Une
synthèse
bibliographique
réalisée
au
début
de
notre
programme
d'expérimentation
sur
les
techniques
d'économie
de
l'eau à la parcelle de culture (SOME,
1982a) nous a permis de
constater que les quelques essais conduits soit en station soit
chez les agriculteurs,
n'ont généralement pas eu de suite,
la
plupart du temps sans doute par manque de moyens! Ce qui n'a pas
permis
de
faire
des
recommandations
aussi
précises
qu'en
fertilisation par exemple.
En fait,
dès l'introduction et les
tentatives de vulgarisation de la culture attelée, on a cherché
à vulgariser le labour beaucoup plus sur la base "d'idées reçues"
que sur la base d'études précises menées dans les différentes
conditions agro-pédoclimatiques et socio-économiques du pays.
Il est vrai,
et nous allons le voir par la suite,
que le
labour à plat aux boeufs semble efficace dans la majorité des
situations pédoclimatiques. Mais d'autres techniques de travail
du
sol
peuvent
le
remplacer


la
pluviosité
en
début
d'hivernage ne permet pas de le réaliser de façon correcte.

71
De même, on a eu tendance à préconiser partout les billons
cloisonnés
à
partir
des
années
1980,
sui te
à
des
résu1 tats
d'essai obtenus assez localement à
la station de recherche de
Kamboinsé près de Ouagadougou (lITA, 1982; ICRISAT, 1982). Mais
cette technique n'est pas efficace dans toutes les situations
(NICOU et al, 1987). On le verra dans la seconde partie.
c'est aussi sur la base de ce qui a marché ailleurs que les
aménagements anti-érosifs du type diguettes en terre suivant plus
ou moins les courbes de niveau, ont été réalisés dans certaines
localités du pays. Ce n'est que plus tard que l'on s'est rendu
compte de leur inadaptation dans certaines zones. C'est le cas
notamment dans la région du Yatenga,
au nord-ouest du pays,

les
aménagements
effectués
dans
le
cadre
des
opérations
de
développement du GERES (1961-1963) puis du FDR (1976-1987) ont
généralement tous disparu du fait d'un mauvais entretien (LIDON
et DABIRE, 1980; MIETTON, 1981; SOME, 1982b; DUGUE, 1985, 1989).
Ces
aménagements
ont
généralement
é'té
implantés
sans
réellement
expliquer
aux
agriculteurs
et
aux
éleveurs
leur
utili té.
Les
paysans
sont
beaucoup
plus
intéressés
par
les
aménagements
en
cordons
pierreux,
qui
sont
donc
poreux,
préconisés par plusieurs ONG.
Ceux-ci leur ont aussi appris à
utiliser
eux-mêmes
un
niveau
à
eau
pour
construire
ce
type
d'aménagement beaucoup plus efficace que les diguettes en terre
(BEDU,
1986;
MIETTON,
1986),
car celui-ci permet d'éviter les
brèches dùes aux débordements lors des grosses averses.

72
2.2.3. Les autres techniques recommandées pour le sorgho, le mil
et le maïs.
Des recommandations ont été faites sur le traitement des
semences,
important pour lutter contre les nombreux prédateurs
des semis.
Au semis traditionnel en poquets irréguliers, on a conseillé
un semis en lignes perpendiculaires à la pente et à environ 3 à
4 cm de profondeur. On dépose dans chaque poquet 12 à 18 graines
de mil et des quantités moins importantes pour le sorgho et le
maïs. Les écartements sont de 0,80 m entre les lignes et de 0,40
m sur la ligne entre les poquets pour le sorgho et le maïs,
et
de 0,80 à 1 m entre les lignes et 0,80 à 1 m entre les poquets
pour le mil selon la zone pédoclimatique.
Le semis doit être suivi moins de 15 jours après la levée
d'un démariage à 2 ou 3 plants par poquet.
Ces recommandations vont à
l'encontre des pratiques anti-
aléatoires traditionnelles du paysan tel que le "ZAI"
dans le
Yatenga qui
consiste à
déposer de nombreuses graines dans
un
poquet de 30 cm de diamètre environ, et où l'on a préalablement
mis une poignée de
fumure organique.
Il en est de même pour
l'association de plusieurs cultures dans le même champ que l'on
peut observer çà et là à travers le pays.
2.2.4. En conclusion.
Les
recommandations concernant
les
techniques culturales
sont
moins
pertinentes
que
celles
portant
sur
les
variétés.
Certains
thèmes
ne
font
d'ailleurs
pas l ' unanimi té entre les
instituts de recherche. C'est le cas par exemple des densités de
semis et des doses de fertilisation minérale. Il est vrai qu'en
la matière, i l n'y a rien de définitif. La recherche se poursuit.

73
3. CONCLUSION.
D'importants efforts ont été faits par la recherche pour
mettre au point des technologies nouvelles permettant d'améliorer
les
productions
agricoles
au
Burkina
Faso.
Une
douzaine
de
variétés améliorées de sorgho, mil et maïs mises au point ont des
potentiels
de
production
plus
élevés
que
les
variétés
traditionnelles. Elles ont été recommandées à la vulgarisation
par
la
recherche
depuis
plusieurs
années
déjà.
Des
recommandations,
peut-étre
moins
pertinentes,
ont
été
faites
également en ce qui concerne les techniques culturales, notamment
les modes de semis et la fertilisation des cultures.
Il manquait cependant jusqu' â maintenant des recommandations
réellement applicables en matière de techniques d'amélioration
de l'alimentation hydrique et de l'efficience de l'eau au niveau
de
la parcelle de culture.
D'où découle la mise en place du
programme de recherches adaptatives concernant les
techniques
d'économie de l'eau pour les principales cultures céréalières du
pays, ce qui sera présenté dans la seconde partie du mémoire.
Il convient cependant de reconnaître que l'essentiel des
technologies recommandées n'ont encore pas été adoptées par les
agricul teurs.
Les
rendements
des
cultures
sont
donc
restés
stables ou en baisse selon la zone agroclimatique. Dans tous les
cas,
ils
sont
très
faibles
par
rapport
aux
potentiels
de
production de ces spéculations.
Cette situation s'explique d'ailleurs par diverses autres
raisons que les seules difficultés de transfert du savoir-faire
des stations de recherche vers le milieu paysan. On peut citer,
sans pouvoir être exhaustif:

74
- les très faibles niveaux de l'encadrement agricole,
qui
en 1979 était
respectivement de l'ordre de 300 exploitations
agricoles par encadreur de base dans les ORD de la zone sud-
soudanienne,
650 exploitations en zone nord-soudanienne et de
2400 exploitations pour la zone sahélienne (d'après les données
du M.A.E.).
A la même époque,
il n'y avait que 21
ingénieurs
agronomes et 7 docteurs vétérinaires et ingénieurs d'élevage pour
l'ensemble des Il ORD (M.A.E., 1983, p.42 et 153). Un encadreur
de base a,
au plus,
le niveau de la classe de quatrième des
lycées et collèges,
suivi d'un enseignement agricole de trois
années dans une école spécialisée.
- l'équipement agricole des paysans qui est resté archaïque.
Il se limite à la daba (houe traditionnelle) en dépit des efforts
de
vulgarisation
de
la
culture
attelée
depuis
plusieurs
décennies.
La séparation traditionnelle entre les éleveurs de
gros bétail et les agriculteurs en est une raison essentielle.
- le système économique est resté longtemps peu incitatif
à produire une plus grande quantité des cultures essentiellement
auto-consommées
comme
le
sorgho,
le
mil
et
le
maïs:
la
commercialisation de ces produits est mal organisée,
les prix
sont
peu
incitatifs
et
i l
n'existe
pas
actuellement
de
possibilité de transformation industrielle de ces produits.
Tous ces facteurs font que les niveaux de production sont
actuellement faibles,
même si des possibilités d'accroissement
existent,
notamment
dans
le
sud-ouest
et
l'est
du
pays.
Il
convient donc,
dans
l'optique d'atteindre de
façon
régulière
l'auto-suffisance
alimentaire,
de
poursuivre
les
efforts
de
recherche
mais
aussi
de
mettre
en
place
un
système
de
vulgarisation et d'encadrement réellement adapté aux besoins des
producteurs.
L'effort du technicien ne pourra être réellement valorisé
que si une politique adéquate de développement agricole est mise
en place dans le pays.

DEUXIEME PARTIE :
ETUDE DU RISQUE DE DEFICIT HYDRIQUE ET EXPERIMEIfTATIONS SUR LES
TECHlUgùES PERMETTANT L' AMELIORATION DE L' ALIMEIfTATTIOlfTION 1EN
EAU DES CULTURES DE SORGHO .. MIL ET MAIS.
CHAPITRE III
CARACTERISATION FREQUENTIELLE DU RISQUE .DE DEFICIT HYDRIQUE DE
CHAQUE CULTURE.
ESSAI DE ZONAGE AGROCLIMATIQUE PAR CEREALE.
CHAPITRE IV
LE CONTEXTE DE L'ETUDE EXPERIMENTALE.
CHAPITRE V
TECHNIQUES D'AMELIORATION DU BILAN HYDRIQUE DES CULTURES, BASEES
EXCLUSIVEMENT SUR LE TRAVAIL DU SOL EN HUMIDE ET A LA TRACTION
BOVINE.
CHAPITRE VI
DEUX AUTRES
TECHNIQUES
D'AMELIORATION DU BILAN HYDRIQUE
DES
CULTURES :
L'IRRIGATION DE COMPLEMENT
LE TRAVAIL DU SOL EN SEC.

75
CHAPITRE III:
CARACTERISATION FREQUENTIELLE DU RISQUE DE DEFICIT HYDRIQUE DE
CHAQUE CULTURE.
ESSAI DE ZONAGE AGROCLlMATIQUE PAR CEREALE.
INTRODUCTION
Le
zonage
de
base
nous
a
permis
de
caractériser
les
conditions actuelles de réalisation des cultures pluviales: le
zonage
par
céréale
nous
permettra
de
mieux
préciser
ces
conditions dans le cas de chaque plante.
Il
s'agit,
en
fait,
à
partir
d'une
part
des
valeurs
fréquentielles des indices de satisfaction des besoins en eau
aux phases critiques de début d'épiaison et de pleine floraison
et d'autre part des indices du rendement espéré, de préciser pour
chaque zone agroclimatique,
les périodes optimales de semis et
les cycles de culture les mieux adaptés.
l METHODE.
La méthode est basée sur l'établissement selon un pas de
cinq
jours
du
bilan
hydrique
de
la
culture,
du
semis
à
la
mâturi té. Le modèle de simulation du bilan hydrique (FOREST 1984)
dérive de celui
que
nous
avons
utilisé
précédemment
pour
le
zonage
des
potentialités
agro-pédoclimatiques
ou
"zonage
de
base" .
La version préconisée pour le zonage par plante,
(BIPZON)
adpatée
à
la
micro-informatique
est
dotée
d'une
analyse
fréquentielle des valeurs à la sortie.
Ce logiciel nous a permis d'effectuer des simulations du
bilan hydrique du sorgho et du mil pour 33 des 40 stations du
pays étudiées pour le zonage de base. En ce qui concerne le maïs,
on a retenu 30 stations en excluant celles si tuées dans l'extrême
Nord du pays où cette plante n'est pratiquement plus cultivée.

76
L'étude
a
porté
sur
17
années
consécutives
pendant
la
période 1970-1987.
1.1. Les variables d'entrés du modèle
A la différence
du
logiciel BHYZON
précédemment utilisé
pour le zonage de base,
que ne permettait de saisir en entrées
que la pluviométrie journalière, l'ETP et la réserve utile (RU),
le
logiciel
BIPZON
permet
d'entrer
un
plus
grand
nombre
de
variables présentées dans le tableau 23-1.
Contraintes
Paramètres liés 1 Paramètres liés
1
Contrainte
climatiques
au sol
1
à la plante
1
temporelle
1
1
pluviométrie
- réserve utile
1- durée du cycle
1- période de semis 1
journalière
racinaire (RU)
1
1
(n° de la pentade
1
1 correspondante)
1
- demande
- seuil du
1- durée de chaque
1- série d'années
évaporative
ruissellement
1
phase physiolo-
1
considérées
(EVA)
1
gique
1
1
1
- "pluie de
- coefficient
1- coefficients
1
semis"
moyen de ruis-
1
culturaux
1
sellement
1
1
Tableau 23-1
Variables d'entrées du modèle de simulation
BIPZON
1.1.1. Les contraintes climatiques.
Les données d'évaporation du Bac Classe A sont disponibles
dans toutes les stations synoptiques et agrométéorologiques du
pays.
Pour les autres stations,
on utilise les données de la
station équipée la plus proche.

77
On crée pour chaque station un fichier où sont saisies les
valeurs moyennes décadaires de l'évaporation du Bac Classe A,
calculées sur plusieurs années.
On n'a pas fixé de pluie de semis afin de démarrer chaque
simulation effectivement à la date de semis choisie.
1.1.2. Les paramètres liés au sol.
Trois niveaux de RUR (50,
100, et 150 mm) sont considérés
compte tenu d'une part des profondeurs d'enracinement observées
dans quelques uns des sites d'expérimentation (fig 25-15),
des
profondeurs maximales que les
racines de ces cultures ont pu
atteindre
en
sol
sableux
(CHOPART
1981),
1983)
et
aussi
des
valeurs de la réserve utile du sol mesurée au laboratoire (annexe
2) •
Le seuil et le coefficient moyen de ruissellement ont été
fixés respectivement à 15 millimètres et à 35% pour l'ensemble
du pays à
l'exception des stations situées à l'extrème Nord où
un coefficient moyen de 20% a été appliqué pour tenir compte de
la nature plus sableuse des sols.
Les valeurs moyennes ont été retenues
sur
la base des
données mesurées à SARIA et à GAMPELA sur un sol travaillé à la
daba traditionnelle (CTFT,
1973,
1974,
ROOSE et al 1979, NICOU
et al 1984 à 1987).
Le modèle ne permet malheureusement pas de prendre en
compte
actuellement
la
diminution
du
taux
de
ruissellement
généralement
observé en
fonction du
développement
du
couvert
végétal.
1.1.3. Les paramètres liés à la plante
Le modèle ne prend pas non plus en compte un
indice de
l'évolution spatio-temporelle de l'enracinement au cours du cycle
de culture.

78
Chaque cycle de culture est divisé en quatre phases
1ére phase
semis - fin de la montaison (notée lDV)
2éme phase
début épiaison â environ 50% de floraison pour le
sorgho et le mil (notée FL1). En ce qui concerne le maïs c'est
la floraison mâle
3éme phase :
pleine floraison -
début de la mâturation.
C'est
la floraison femelle au niveau du maïs (notée FL2)
4éme phase
mâturation-récolte (notée MATU).
cycle
1
Culture
en
lDV
FL1
FL2
MATU
1
jours
1
f----
140
60
30
1
20
30
1
Sorgho
125
45
30
1
20
30
1
110
35
30
1
15
30
1
90
30
20
1
15
25
1
Mil
120
45
30
15
30
1
1
90
35
20
10
25
1
1
130
60
20
1
20
30
1
Maïs
110
40
25
1
20
25
1
90
30
20
15
25
1
Tableau 23-2 : Durée des 4 phases physiologiques de
quelques variétés de sorgho, mil et maïs.

79
La durée de chaque phase est fonction de la
longueur du
cycle de la culture. la durée de la phase IDV est d'autant plus
longue que le cycle de la culture est long.
La majorité des variétés cultivées étant photopériodiques,
la
durée
des
autres
phases
se
réalise
généralement
dans
un
intervalle de temps de 5 à 10 jours.
Les coefficients culturaux K'C ont été calculés pour chaque
site, à partir des régressions mises au point à l'IRAT (FRETEAUD
et al 1984).
Cependant,
les valeurs les plus décalées ont été
corrigées en tenant compte des données mesurées expérimentalement
au BURKINA (NICOU et al 1984 à 1987) et ailleurs dans la zone
Soudano-Sahélienne de l'Afrique de l'Ouest (CIEH/IRAT 1983).
1.1.4. Les dates de semis
Le
zonage de
base
a
déterminé
au
niveau
de chaque
zone
agroclimatique les périodes les plus précoces où un semis peut
être réussi 8/10 années. Ces périodes ont été retenues comme les
dates les plus favorables pour les semis. Les autres dates prises
en compte dans l'étude sont ci-dessous indiquées:

aD
Zone Sud-Soudanienne
<--------->
6/4
4/5
1/6
5/6
3/7
3/7
: 3ème
Zone Nord-Soudanienne
pentade
de juillet.
<---->
<--->
périodes de
semis les plus
précoces
4/5
1/6
5/6
3/7
déterminées
par le zonage de
base.
Zone Sahélienne
<---->
1/6
5/6
3/7
1/8
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - >
n° des pentades
de semis.
Les
premi~res dates de semis par rapport aux périodes
favorables
représentent
les
semis
précoces
habituellement
réalisés
par
les
paysans
et
les
dernières
dates,
les
semis
tardifs
qui
sont
systèmatiques
quand
les
pluies
tardent
à
s'installer.

81
1.2. Les variables calculées par le modèle.
Le
fichier
de
sortie
du
modèle
comporte
les
données
suivantes,
calculées à chaque phase physiologique du cycle de
culture :
- ETR/ETM
-
DR/RU
( c'est
le
rapport
entre
le drainage
( DR)
et
la
réserve utile). Ce ratio traduit l'excés d'eau de la période qui
s'infiltre
au-delà
du
front
d'enracinement.
Cette
eau
est
considérée perdue pour la culture car le modèle ne prend pas en
compte d'éventuelles remontées capillaires.
Pour
l'ensemble du
cycle,
le
modèle
calcule
en
plus
la
valeur
de
l ' évapotranspiration
maximale
(ETM)
et
le
déficit
d'alimentation hydrique (ETM-ETR).
A la
fin
de
la
série
d'années
sur
lesquelles
porte
la
simulation,
le
modèle
calcule
la
moyenne
de
chacune
de
ces
variables et donne leurs fréquences d'occurence.
On estime que le niveau d'alimentation en eau de la culture
est satisfaisante aux périodes critiques,
quand on a ETR/ETM ~
0,8.
1.3. Détermination des indices du rendement espéré de la
culture.
Les études récentes de plusieurs équipes de chercheurs en
agroclimatologie travaillant en Afrique de l'Ouest et notamment
au Sénégal,
Mali,
Niger et Togo ont permis de proposer pour le
sorgho, le mil et le maïs des formules sous forme de régressions
linéaires entre les rendements et les termes du bilan hydrique
(CORTIER et al 1988; POSS et al 1988 ; FOREST 1989).
Les courbes de réponse à
l'alimentation hydrique ont été
établies
soi t
à
partir
de
l'interprétation
des
essais
agronomiques de longue durée, soit à partir des évaluations des
productions dans les champs des agriculteurs.

82
Ces courbes sont toutes de la forme (tableau 23-3)
Rendement
AX + B
A et
B varient selon le si te,
l'espèce,
le cycle et
le
niveau d'intensification de la culture.
Selon les conditions X peut représenter soit l'excés d'eau
en
millimètres
(cas
du
maïs
à
SEFA
au
Sénégal)
;
soit
l'évapotranspiration réelle (ETR) au niveau du cycle de culture;
soi t
un
indice
traduisant
le
risque climatique
global
de
la
culture.
Cet indice est défini soit par
ETR (cycle) x ETR
ETM
(phase critique)
Soit par
ETR (cycle) x ETR (phase critique)
ETM
ETM
Dans ces deux cas, c'est la plus petite valeur de l'indice
de satisfaction des besoins en eau des phases FLI et FL2 qui est
retenue,
puisque c'est
elle qui
marque
le plus
le niveau du
stress hydrique de la culture.
Pour une valeur de ETR (cycle) x ETR (pc)
100
ETM
on obtient une valeur négative du rendement du maïs selon la
formule proposée pour le Mali.
Celà signifie,
en fait,
que la
culture ne pourra pas produire du grain, à cause de la sévérité
du déficit hydrique.
Pour une valeur ETR (cycle) x ETR (pc)
600
ETM
le rendement est alors de 46 qx/ha.

83
Pays
Culture
Courbe de réponse â l'eau
1Coefficient 1
n
RDT = f
(ETR ... ) en kg/ha
R
1
1
Maïs 110 jrs
9,6 ETR (cycle) x ETR (pc) - 11501
0,92
37
ETM
1
Maïs (zone
43 ETR (cycle) x ETR (pc) - 500
1
0,75
coton)
ETM
MALI
Mil et sorgho
22 ETR (cycle) x ETR (pc) - 200
0,72
ETM
ETM
Mil 90 jrs
16 ETR (cycle) + 296
0,80
49
ETM
Sorgho (photo
4,22 ETR (cycle) - 610
0,85
57
périodique)
Mil
15 ETR (cycle) x ETR (pc) - 80
0,75
ETM
ETM
SENEGAL
Maïs (séfa)
4690 - 7,8 EXCES (mm)
0,83
12
Maïs (Nimo du
77 ETR (cycle) x ETR (pc) - 1200
0,93
8
Rip)
ETM
ETM
NIGER
Mil
la ETR (cycle) x ETR (pc) - 200
0,50
1
Maïs (sol non 1
0,16 (ETR - 131)
0,86
20
épuisé)
1
TOGO
1
Maïs (sol
1
0,10 (ETR - 100)
0,83
13
épuisé)
1
Tableau 23-3 : Comparaison des courbes de réponse â l'eau
proposées pour les principales cultures céréalières
en zone tropicale en Afrique de l'Ouest

84
Ces formules prouvent bien la part importante prise par la
satisfaction
des
besoins
hydriques
dans
les
rendements
des
cultures pluviales de ces régions à risque climatique élevé.
Toutefois,
les
différences
existant
entre
les
formules
proposées, traduisent la complexité du problème d'où la nécessité
d'un travail en réseau
au niveau des
pays de
la
région afin
d'obtenir
des
formules
stabilisées
pour
des
situations
bien
déterminées.
En attendant, i l nous a paru plus judicieux, d'étudier, en
fonction
des
différentes
hypothèses
(dates
de
semis,
RUR,
longueur du
cycle etc
... ),
les variations
d'un même
indice
représentatif du niveau du rendement qu'on peut espérer.
Nous avons alors retenu comme indice du rendement espéré
IRESP,
celui
qui
combine
l'ETR totale du
cycle avec
la plus
petite valeur du taux de satisfaction des besoins en eau de la
culture, ETR/ETM aux phases FLI ou FL2.
IRESP = ETR (cycle) x ETR (pc)
ETM
En effet,
i l a été montré que les pertes de rendements en
grain dues au stress hydrique et dans certains cas aux hautes
températures sont plus sévères lorsque ces accidents climatiques
surviennent à la période de l'épiaison-floraison ou au début du
remplissage des grains (PASTERNAK et WILSON,
1969 ; SORIANO et
GINZO, 1975 ; SIONIT et KRAMER, 1977 ; SANDHU et HORTON, 1977 ;
GIPSON et al 1979, cités par WITT 1981).
Dans une étude menée au Togo,
l'évolution des rendements
en grains du maïs en fonction des coefficients de satisfaction
en eau ETR/ETM (pc) semble être de type exponentiel (POSS et al
1988), tandis qu'une relation de type linéaire a été obtenue au
Sénégal avec la même culture (CORTIER et al 1988).

85
II RESULTAT DU ZONAGE AGROPEDOCLlMATIQUE PAR CULTURE.
Nous
avons
retenu
uniquement
les
valeurs
calculées
de
ETR/ETM.
Les valeurs de DR/RU obtenues sont généralement trop faibles
pour permettre une analyse fréquentielle significative.
L'analyse concernera uniquement la fréquence 8/10 années.
2.1. Zonage du sorgho
On a pris pour hypothèses de simulation, au niveau de chaque
zone agroclimatique plusieurs variétés de sorgho représentées par
leur durée de cycle semis-maturation.
- zone Sud-Soudanienne
3 cultivars (140, 125 et 110
jours)
- zone Nord-Soudanienne
3 cultivars (125, 110 et 90
jours)
- zone Sahélienne
2 cultivars (110 et 90 jours)
2.1.1. Comportement du sorgho dans la zone sud-soudanienne
L'étude
a
été
faite
au
niveau
des
stations
de
Bobo-
Dioulasso,
Niangoloko et Gaoua avec les 3 cultivars de sorgho
et une réserve utile racinaire moyenne (RUR = 100 mm).
Ensuite, on a simulé le comportement du sorgho de 125 jours
au
niveau
de
l'ensemble
des
stations
de
la
zone
selon
les
différentes hypothèses de dates de semis et de réserve utile
racinaire du sol.

86
a. Satisfaction des besoins en eau du sorgho en zone sud-
soudanienne
Les figures
23-1 à
23-6 présentent les valeurs atteintes
8/10 années à la période critique (FLI et FL2) des indices de
satisfaction des besoins en eau (ETR/ETM) du sorgho en fonction
de la date de semis.
On peut faire les remarques suivantes en ce qui concerne
les 3 stations étudiées
- Un semis précoce (avant le 20 mai) souffre, quel que soit
le
cycle
de
culture
d'un
déficit
d'alimentation
hydrique
important au cours de la période critique (soit en FLl, soit en
FL2) .
-
Les variétés à cycle long (ex: 140 jours) doivent être
semées impérativement autour de la première pentade de Juin (1/6)
pour que leurs besoins en eau soient satisfaits au moins à 80 %
durant la pêriode critique. Ce qui donne un intervalle de dates
de semis favorables limité à quelques semaines. Celà est court
eu égard à la nature erratique de la pluviosité.
-
Les variétés à
cycle intermédiaire
(125 et 110 jours)
doivent être semées durant le mois de Juin.
-
Les semis tardifs,
réalisés aprés la fin de Juin sont à
déconseiller pour ces variétés car la culture subit 8/10 années
un déficit hydrique d'autant plus sévère que le cycle est plus
long.
b. Indices du rendement espéré du sorgho
Il apparait (Fig. 23-7 à 23-9 et tableau 23-4) que le niveau
de rendement espéré 8/10 années est d'autant plus élevé que le
cycle de culture est plus long,
à
condition de respecter les
dates favorables de semis. Mais quand les semis sont retardés il
est préférable de remplacer les cycles longs de 140 jours par les
cycles moyens
(125 jours) qui assurent un niveau de rendement
plus stable.

87
ETR/ETM
........... ··0
............•
..• .
. '0.
.... 110 jours
• 125 jours
.... 140 jours
8/10 ons
RUR = 100 mm
0+--------1------+-----+--------.,
6. AVR
4. "AI
,. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-1 : Indices de satisfaction des besoins en eau
au début d'épiaison du sorgho - Bobo Dioulasso.
ETR/ETM
... 0.
r - -
~·······>.
0.9
.
'
O.B+--~L---------.,.-'---~r_---------­
...
"0
0.7
0.6
.... 110 jours
'"
"
' ... Ej"
0.5
• 125 jours

.... 140 jours
0.4
0.3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
0+------+------+-------\\--------.,
6. AVR
4. "AI
,. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE
SEMIS
Figure 23-2 : Indices de satisfaction des besoins en eau
au stade floraison du sorgho - Bobo Diou1asso.

88
ETR/ETM
·0
....
...........•
0.9
O.B +------.,....",,,.....,=----,...-'~~"----------~,.____-
0.7
0.6
-&-
1 10 jours
0.5
.• 125 jours
140 jours
0.4
0.3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
O + - - - - - - f - - - - - - + - - - - - - - + - - - - - - - - - i
6. AVR
4. t.AAl
, . JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-3 : Indices de satisfaction des besoins en eau
au début d'épiaison du sorgho - Niangoloko.
ETR/ETM
0.9
0.8 -j----7-=-------~~-----:-~~~--------'-,-
.....•
0.7
.'"
0.6
-&-
110 jours
0.5
..

125 jours
..... 140 jours
0.4
1.
0.3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
0 + - - - - - - - - 1 f - - - - - - + - - - - - - t - - - - - - - - - i
6. AVR
4. t.AAI
1. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-4 : Indices de satisfaction des besoins en eau
au stade floraison du sorgho - Niangoloko.

89
ETR/ETM
0.9
0.8
0.7
0.6
-e- 11 0 jours
0.5
• 125 jours
.... 140 jours
0.4
0.3
8/10 ans
RUR = 100 mm
0.2
0.1
0
6e AVR
4e MAI
le JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENTADE SEMIS
Figure 23-5
Indices de satisfaction des besoins en eau
au début d'épiaison du sorgho - Gaoua.
ETR/ETM
0.9
0.8 r----:;;:>""~-------~:__-----=.,,----'-----
.. ,"
.
0.7
o
0.6
-e- 1 10 jours
0.5

• 125 jours
0.4
.... 140 jours
0.3
8/10 ans
0.2
RUR = 100 mm
0.1
0+------+-----_+-
+-
-1
6. AVR
4. "'AI
,. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-6:
Indices de satisfaction des besoins en eau
au stade floraison du sorgho - Gaoua.

90
IRESP
600
.
500+-------------:;;,.L..-----',.-------------
.,
.0'·
' .
..•..,.
400
..........
.. .
~ 110 jours
'0
300
.. 125 jours
.0'
-- 140 jours
200

8/10 ons
RUR = 100 mm
'OO+------
~ ~ -
0 + - - - - - - - 1 - - - - - - - 1 - - - - - - + - - - - - - - 1
6. AVR
4. t.4AI
1. JUIN
5. JUIN
3e JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-7
Indices de rendement espéré du sorgho
Bobo Dioulasso.
IRESP
600
5do+--------,F=------~----------­
.
.•
,.-
o
400
.
.
....
.0 .'
':'0
~ 110 jours

300
• 125 jours
140 jours
200
8/10 ons
RUR = 100 mm
1 0 0 + - - - - - -
---'\\_
0 + - - - - - - + - - - - - - + - - - - - - - 1 - - - - - - - - - ' 1
6. AVR
4. t.4AI
1. JUIN
5. JUIN
3e JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-8
Indices de rendement espéré du sorgho
Niangoloko.

91
IRESP
~OO.---------j''""''-::::------------------
400
'.
,-
..f]
............
,0"
'':''.
300
.." -&0
o
11 0 jours
••• 125 jours
-- 140 jours
200
8/10 ons
RUR = 100 mm
'oo+------.....:.:~~~~:....:.:.::.:..:------------'~
6~+A-VR-----4.-+...-A-,----,-.f-JU-,N----~:-.-+JU::-::,:-N------:Je-:-'JU,LPENTADE SEMIS
Figure 23-9 : Indices de rendement espéré du sorgho
Gaoua.
Entre
les
trois
stations,
on
constate
un
effet
de
la
latitude qui montre que la période favorable pour les semis des
sorghos à long cycle devient encore plus courte dans le Nord de
la zone sud-soudanienne.
On observe aussi un effet de la longitude entre l'Est et
l'Ouest en comparant les résultats de Gaoua 9t Bobo-Dioulasso.
Ces différences corroborent les "remontées" des isohyétes
(cf. cartes n 0 3 et 4).
En prenant la formule RDT = 22 ETR (cycle) x ETR (pc) -
200
ETM
ETM
proposée pour le sorgho et le mil au Mali on obtient,
à titre
indicatif, les résultats présentés dans le tableau 23-4 pour les
stations de Bobo-Dioulasso, Sari a et Ouahigouya.

92
Cycle
Indice correspondant 1Rendement
Site
(jours)
ETR x ETR/ETM (pc)
lespéré kg/ha
(cycle)
1
1
Bobo-
140
40
1
0
Dioulasso
529
1
1600
1
Saria
125
51
1
0
288
1
850
1
Ouahigouya
90
70
100
1
161
480
1
Tableau 23-4 : Valeurs approximatives des rendements
espérés du sorgho chez les paysans en 3 sites
du Burkina Faso
Les rendements moyens du sorgho estimés par le Ministère
de l'Agriculture et de l'Elevage dans la zone sud-soudanienne
(cf.
fig.
12-5,
p.
59,
et
annexe
3)
sont
inférieurs
aux
rendements qu'on peut espérer atteindre (8/10 années)
dans la
région de Bobo,
en utilisant un sorgho de 140 jours semé aux
dates favorables même sans intensification (ce qui correspond à
nos hypothèses de simulation).
2.1.2. Comportement du sorgho dans la zone Nord-soudanienne
On a choisi dans un premier temps,
les stations de Saria
(au Centre)
et Fada N'Gourma
(à l'Est)
pour simuler avec une
hypothèse de RUR = 100 mm,
le comportement des 3 cultivars de
sorgho retenus dans cette zone.
La variété de 110 jours sera
ensuite étudiée au niveau de l'ensemble des stations de la zone
Nord-Soudanienne.

93
a. Satisfaction des besoins en eau du sorgho
Du point de vue de l'alimentation hydrique,
les besoins du
sorgho ne
sont pas
satisfaits
â
la
fréquence
de retour
8/10
années â Saria (Fig.
23-10 à 23-13) ce qui n'est pas le cas â
Fada N'Gourma pourtant située â peu près â la même latitude. Ces
différences
s'expliquent
sans
doute
par
les
différences
des
répartitions temporelles des pluies entre l'Est et le reste de
la zone nord-soudanienne. A l'Est les semis peuvent se faire plus
tôt
( cf .
carte n° 7,
p.
29)
et
la durée optimale du cycle de
culture y est un peu plus longue (cf. carte nOl0, p. 47).
La cinquième pentade de Juin est la période de semis
la
plus favorable quel que soit le cycle de culture.
Il n'est pas conseillé de semer très précocement, notamment
avant le mois de Juin comme le font les paysans actuellement. Si
on est contraint de semer après la fin de Juin, i l vaut mieux le
faire avec les variétés à cycle court (90 jours).
b. Indices du rendement espéré du sorgho
Les indices du rendement espéré du sorgho sont nettement
plus faibles dans le zone nord-soudanienne par rapport à la zone
sud-soudanienne
(Fig.
23-14
et
23-15).
Cela
corrobore
les
estimations des rendements du Ministère de l'Agriculture et de
l'Elevage (cf. fig. 12-5 et 12-7, p. 59, et annexe 3).
Les 850 kg/ha de rendement espéré obtenu pour un sorgho de
125 jours à Saria (tableau 23-4) sont supérieurs aux rendements
moyens estimés sur le Plateau Central. Ce qui peut signifier que
nos
hypothèses
de
calcul,
notamment
la
RUR
100
mm
et
le
ruissellement
de
35
% ne
traduisent
pas
la
majorité
des
situations de cette zone.

94
ETR/ETty1
0.9
0.8+-------
."....,77=_~~~~-·.c:.':::...··
0.7
0.6
.... 90 jours
0.5
.• 110 jours
0.4
.......
.... 125 jours
0.3
8/10 ans
0.2
RUR = 100 mm
0.1
o~------+_------+_-----____i
4. MAI
,. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-10 : Indices de satisfaction des besoins en eau
au début d'épiaison du sorgho - Saria.
ETR/ETM
0.7
( ) "
0.6
..

.
'0
... -
0.5
0.4
.... 90 jours

110 jours
0.3
.... 125 jours
0.2
8/10 ans
RUR = 100 mm
0.1
0+--------+--------1-------~
4. MAI
,. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-11
Indices de satisfaction des besoins en eau
au stade floraison du sorgho - Saria.

95
ETR/ETM
,,:::e
0.9
0.8
0.7
0.6
t:J
~ 90 jours
..
0.5
110 jours
125 jours
0.4
0.3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
0
4. I.lAI
le JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-12
Indices de satisfaction des besoins en eau
au début d'épiaison du sorgho -
Fada n'Gourma.
ETR/ETM

",0
0.9
0.8 -r-------:::',.L..----~'------~-'----~-~,.,____---
0.7
,,-

0.6
~ 90 jours
'"
• 110 jours
125 jours
0.4
0.3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
0+---------+-------+-----------1
4.I.lAI
1. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENTA DE SEMIS
Figure 23-13
Indices de satisfaction des besoins en eau
au stade floraison du sorgho - Fada n'Gourma.

96
IRESP
J O O - , - - -
,""'"~"........L - - - - - - - -
C"
250
........... "
.......
'0
200
-e- 90 jours
,l!J
150
....
'. 110 jours
125 jours
il
1 0 0 + - - - - - - - - -
~---=
8/10 ons
RUR = 100 mm
50
0 + - - - - - - - - + - - - - - - - - + - - - - - - - - - 1
4. "'AI
1. JUIN
5. JUIN
J. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-14 : Indices de rendement espéré du sorgho
Saria.
IRESP
500
400 t--------------~~-~""'-~-------
......
,.0'"
o
JOO
•...
-e- 90 jours

110 jours
'.
125 jours
200
8/10 ons
RUR = 100 mm
100 T-:r"'-----~=-~--:...::......:---------------
0 + - - - - - - - - - - - 1 1 - - - - - - - - - - - - I - - - - - - - - - - - i
4. "'AI
1. JUIN
5. JUIN
J. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-15 : Indices de rendement espéré du sorgho
Fada n'Gourma.

97
En effet,
l'hypothèse de RUR est prise à partir de valeurs
obtenues en laboratoire sur des échantillons de sol remanié qui,
en général ne sont pas les mêmes que celles mesurées "in situ"
mais dont nous ne disposons pas.
Mais cela n' enlêve rien à l'intérêt des indices de rendement
calculés.
Il faut surtout considérer leurs variations pour des
paramètres identiques donnés.
L'Est semble être la zone de prédilection des variétés de
125 jours tandis que les variétés de 110 jours semblent mieux
convenir au centre du Plateau Central.
A Saria,
i l vaut mieux utiliser les sorghos
de 90 jours
quand le semis est réalisé après la cinquième pentade de Juin.
Au niveau des deux sites,
les semis précoces donnent 8/10
années des niveaux de rendement très faibles et qui varient selon
la durée du cycle de la culture.
2.1.3. Comportement du sorgho dans la zone sahélienne
Deux stations Bogandé et Ouahigouya dans le Sud de cette
zone agroclimatique ont été choisies pour simuler le comportement
des deux types de sorgho de 90 jours et 110 jours avec une RUR
=
100 mm.
Le sorgho 90 jours sera ensuite étudié sur l'ensemble des
stations de la zone.
a. Satisfaction des besoins en eau du sorgho
Les
conditions
d'alimentation
hydrique
de
celui-ci
sont
encore plus précaires 8/10 années dans cette zone que dans la
zone précédente (Fig. 23-16 et 23-17).
A Ouahigouya,
on
n' atteint
pas
80%
de
satisfaction
des
besoins en eau
du
sorgho à
la période cri tique,
quelles
que
soient la date de semis et la variété.

98
ETR/ETM
o.a
o
.....'
.
0,7
.0""
,,,,.,,,
0.6
,c
0.5
·0· FL1 90 jours
"." ......... , .... ·8
·0
FL2 90 jours
0.4
... FL 1 110 jours
.. FL2 110 jours
0.3
0
8/10 ons
0.2
RUR = 100 mm
0.1
o+-----~-__+-----~-_I_------__"
,. JUIN
5. JUIN
3. JUIL
,. AOUT PENT ADE SEMIS
Figure 23-16 : Indices de satisfaction des besoins en eau
aux phases critiques (FL1,
FL2) du sorgho - Ouahigouya.
ETR/ETM
.. 0
0,9
o.a +-
~.L.-,..~'----.;.;....-,..~---
0.7
,0
FL 1 90 jours
0.6
o FL2 90 jours
0.5
... F L 1 1 la jours
0.4
.. FL2 110 jours
0,3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0,2
0,1
0+--------+--------+---------1
1. JUIN
5. JUIN
3. JUIL
,. AOUT PENT ADE SEMIS
Figure 23-17 : Indices de satisfaction des besoins en eau
aux phases critiques (FL1, FL2) du sorgho - Bogande.

99
IRESP
200
180F........= - - - - - - - - - - - - - - - -
_
160
····· .. ········· .. ·· .. ·· .. ·· .. ·· .. ·0.
140
120
100
·0
90 jours
80 ' l ' - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ' > , - - - - - - - - - ' -
... 110 jours
'0
60
8/10 ons
RUR = 100 mm
40
20
0 + - - - - - - - + - - - - - - - + - - - - - - - - - - 4
le JUIN
5e JUIN
Je JUIL
le AOUT PENT ADE
SEMIS
Figure 23-18 : Indices de rendement espéré du sorgho
Ouahigouya.
IRESP
JOO
250 t--------7---=-=--~~---'-'-~------
200
150
o· 90 jours
... 110 jours
100 T--.....,."'------------------~r_--
8/10 ons
RUR = 100 mm
50
0 + - - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - - - - - - - - 1
le JUIN
5e JUIN
Je JUIL
le AOUT PENT ADE SEMIS
Figure 23-19 : Indices de rendement espéré du sorgho
Bogande.

100
A Bogandé, seul le sorgho 90 jours atteind ce niveau quand
le semis a
lieu à
la troisième pentade de Juillet.
Les semis
après
cette
période
conduisent
à
des
résultats
très
catastrophiques du point de vue du bilan hydrique,
de même que
les semis précoces du début Juin.
b. Indices du rendement espéré du sorgho
Dans cette zone agroclimatique,
les indices du rendement
espéré 8/10 années sont très faibles par rapport à ceux obtenus
dans le reste du pays (Fig. 23-18 et 23-19).
A Bogandé
on
peut
encore
cultiver
les
deux
sorghos
en
effectuant un semis décalé dans le temps,
d'abord les variétés
de 110 jours à la fin de Juin, puis les variétés de 90 jours en
début Juillet. Par contre à Duahigouya, i l vaut mieux semer les
variétés précoces comme IRAT 204 et SPV 35.
Leur
cycle de
90
jours
permet
d'assurer
8/10
années
un
rendement de 450 kg/ha (tableau 23-4).
Là aussi, les semis tardifs sont à éviter absolument à cause
de
leur
trop
grand
risque
de
déficit
hydrique
à
la
période
critique, d'où des faibles indices de rendement espéré.
2.1.4. Zonage des indices du rendement espéré du sorgho
Le zonage est effectué sur l'ensemble du pays en considérant
au niveau de chaque région la variété de sorgho (représentée par
la durée du cycle) qui parait la mieux adaptée durant la période
1970-1987.
I l s'agit respectivement des sorghos de
125 jours pour la zone sud-soudanienne
110 jours pour la zone nord-soudanienne
90 jours pour la zone sahélienne

101
a. Zonage par rapport aux périodes de semis
La carte 14 montre bien que les semis précoces, par rapport
aux dates favorables déterminées par le zonage de base, donnent
très souvent
(8/10 années)
des
indices de rendement
faibles.
Celà confirme les résultats obtenus par station.
En revanche les semis tardifs,
(cartes 15) , c'est- a-dire
réalisés au plus tard 3 à 4 semaines après les dates optimales
de semis permettent d'obtenir des indices (IRE5P) assez élevés
même s'ils n'atteignent pas ceux qu'on peut espérer avec les
bonnes dates de semis (cartes n° 16 et 17).
Pour une même hypothèse donnée,
les lignes d'iso-valeurs
de
IRE5P
varient
généralement
dans
le
même
sens
que
les
paramètres agroclimatiques étudiés dans le zonage de base.
b. Zonage par rapport à la RUR
Les cartes 16,
17 et 18 donnent les indices du rendement
espéré (IRE5P) 8/10 années en fonction du niveau de la réserve
utile racinaire RUR, les autres hypothèses étant comparables par
ailleurs.
Le comportement du sorgho,
confirme ce qu'on avait déjà
noté au niveau du zonage des potentialités agropédoclimatiques
à savoir :
- des différences importantes entre la RUR = 50 mm et la
RUR = 100 mm
- peu de différences, par contre,
entre la RUR
100 mm et la
RUR = 150 mm
Celà est dû d'une part à une insuffisance du modèle BIPZON
qui ne prend pas en compte la dynamique de l'enracinement de la
culture au cours de son cycle,
mais d'autre part, celà traduit
l'insuffisance des pluies actuelles à assurer,
8/10 années une
réserve du sol de 150 mm pendant la plus grande partie du cycle.

102
50
r -....-
~
.
OUAHIGO.l.'
100
j
150
OUAGAD
200
Carte n D 14 : Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis précoces.
250
350
450
Carte n D 15 : Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis tardifs.

103
250
300
450
Carte n° 16 : Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm,
semis aux dates favorables.
~
(
,1 "
.
G~OIJ
1~<
DJIBO
D RI
200
150 ~I
-"----OU;HïGOÙ'---"'--,_
. "E
~
SEGUENEG
-'---..
~
1
250 \\
101JCi\\I\\I· YAKO
1$'-YA
NOUNA
DEDOUGOU
'~
OUAGAD
/
SARIA .
F,-DANC
Carte n° 17 : Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans, RUR 50 mm,
semis aux dates favorables.

104
F~DANC~
TE~,IKOD
>
("---t.. NtANGO t<
~
.
BATIE
~l~\\:
Carte n° 18 : Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans, RUR 150 mm,
semis aux dates favorables.
2.1.5. Conclusions sur le comportement du sorgho
Cette étude montre que
-
Dans la zone Sud-Soudanienne,
les besoins hydriques du
sorgho sont généralement satisfaits pendant les phases critiques,
à condition de semer aux bonnes dates. Quand la saison pluvieuse
s'installe tardivement i l vaut mieux semer les variétés à cycle
intermédiaire (125 jours).
-
Dans la zone nord-soudanienne et plus particulièrement
sur le Plateau Central, les besoins en eau du sorgho ne sont pas
satisfaits 8/10 années à la période critique quelles que soient
la date de semis et la variété utilisée. On a alors des indices
du
rendement
faibles.
D'où
la
nécessité
d'appliquer
les
techniques
d'amélioration
du
bilan
hydrique
que
nous
avons
étudiées.


105
-
Dans la zone sahélienne,
les conditions d'alimentation
hydrique du sorgho sont encore plus précaires. On a des indices
du
rendement
espéré
três
faibles.
Si
les
semis
sont
un
peu
retardés,
on
court
três
souvent
un
grand
risque
de
ne
rien
récolter. Cette culture tend donc à devenir marginale dans cette
zone.
Il faudrait appliquer les techniques d'économie de l'eau
basées sur le travail du sol mais aussi envisager une irrigation
d'appoint quand celà est possible.
2.2. Zonage du maïs
Nous avons simulé au niveau des stations de Niangoloko et
Houdé
qui
bornent
à
peu
prés
la
zone
maïscole
du
pays,
le
comportement des maïs de 130, 110 et 90 jours. Pour la zone nord-
soudanienne, et le sud de la zone sahélienne, nous avons utilisé
uniquement le maïs de 90 jours.
2.2.1. Comportement du maïs dans la zone sud-soudanienne
a. Satisfaction des besoins en eau du maïs
Les figures 23-20 et 23-21 montrent que quelle que soit la
variété,
les semis réalisés avant la 4ème pentade de mai,
ne
permettent pas au maïs de satisfaire au moins 80 % de ses besoins
en eau à la période critique (floraison mâle et femelle).
Les semis peuvent commencer avec les variétés de 130 jours
en fin mai. Par contre, i l faut attendre pratiquement la deuxième
pentade de Juin pour semer le maïs de 110 jours et la fin de Juin
pour les semis du maïs de 90 jours.
Les maïs de 130 et 110 jours ne doivent plus être semés au-
delà respectivement de la fin Juin et du 15 Juillet, si non ils
risquent de subir un stress hydrique important au moment de la
floraison.

106
Pour les semis aux dates favorables ce risque existe mais
i l est moins important et pourrait être évité en appliquant des
techniques appropriées d'économie de l'eau. C'est pourquoi nous
avons utilisé cette culture dans les essais au niveau de cette
zone.
b.
Indices du rendement espéré du maïs
A l'instar des sorghos,
les variétés de maïs à plus long
cycle,
donnent les meilleurs indices de rendement
(Fig.
23-22
et 23-23,
tableau 23-5). On note un effet de la latitude entre
les deux stations; qui fait que les semis précoces doivent être
décalés dans le temps à Houndé par rapport à Niangoloko.
Les
variétés
de
90
jours
ont
des
indices
de
rendement
faibles. Elles constituent néanmoins la solution la meilleure en
semis tardifs.
ETR/ETM
.- .. ,......
o FL 1
'
90 jours
~ .....
(J. FL2 90 jours
.. FL 1 110 jours
'El
.. FL2 110 jours
... FL 1 130 jours
0.4
.. FL2 130 jours
0.3
8/10 ons
0.2
RUR = 100 mm
0.1
6~ ~A~VR;----::4.::"'::-:A::-'-----:--+------+--------1
le JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEM 1S
Figure 23-20
Indices de satisfaction des besoins en eau
aux phases critiques (FLl,
FL2) du maïs - Niangoloko.

107
ETR/ETM
0.9.
0.8 t-----7-----7f'C----~...:.:.,.,....a~--.---:~
,
, .'
( . ' .

o FL1 90 jours
0.7
"
.Q"
,,~
·0
FL2 90 jours
,
0.6
.. FL1 110 jours
.... ,
" ' "
...... 'El
.. FL2 110 jours
0.5
... FL 1 130 jours
0.4
.. FL2 130 jours
O.J
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
0+-------1------+-------1---------1
6. AVR
4. UAI
le JUIN
5. JUIN
J• .AJll PENT ADE SEMIS
Figure 23-21 : Indices de satisfaction des besoins en eau
aux phases critiques (FL1, FL2) du maïs - Houndé.
IRESP
500
400
B'
.0
tJ
JOO
"
fa
·0
,
90 jours
,
,
,
-0
110 jours
,
,
0
,
200
,
130 jours
,
,
,
,
,
,
8/10 ons
,
0
,
,
RUR
100
=
mm
100
0 1 - - - - - - + - - - - - i - - - - - - + - - - - - - i
6. AVR
4. UAI
' . JUIN
5. JUIN
J. JUil PENTADE SEMIS
Figure 23-22
Indices de rendement espéré du maïs
Niangoloko.

108
IRESP
~OO-,----------------------
,
,
,
,
,
400
,
,
,
, ,
,
,
,
,
,
,
,
'\\ ...0
,
. ,
,
,
~
.~.
300
• .cl
·0
90 jours
-0
110 jours
200
..... 130 jours
..el'
....
8/10 ons
RUR = 100 mm
100 +--~':""-_--~::":""'=--~~::":":"'_--------';
~+AV-R----4-.+lA-AI----l.+JlJ-IN-------'-~-+JlJ-IN----3e-lJlJIL
PENT ADE SEM 1S
Figure 23-23
Indices de rendement espéré du maïs
Houndé.
Site
1 Cycle
1
Indice
1 Rendement
espéré
jours
IETR(cycle)x ETR
1
pcl
kglha
1
1
ETM
1
1
1
1
Bobo-
1
110
122
1
1
21
Dioulasso 1
1
450
1
3170
1
1
1
Sari a
1
90
1
218
1
943
1
1
1
Ouahigouyal
90
160
1
1
386
* Rendement calculés se'lon la formule
RDT = 9,6 ETR x ETR (pc) -
1150 proposée pour le Mali.
ETM
Tableau : 23-5 : Valeurs approximatives des rendements
espérés du maïs pour 3 sites du Burkina

109
La formule utilisée à
été obtenue à
partir des résultats
d'expérimentations agronomiques. On ne peut donc pas faire des
comparaisons avec les estimations des rendements du maïs faites
par le Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage.
Mais i l est intéressant de savoir que l'indice IRESP = 100
correspond à un rendement pratiquement nul.
2.2.2. Comportement du maïs dans les autres régions du pays
a. Satisfaction des besoins en eau de la culture
Quelle que soit la date de semis, les besoins en eau de la
culture de 90 jours ne sont pas correctement satisfaits
B/IO
années
à
la période
critique.
A l'exception cependant
de
la
partie est
du
pays,
quand
les
semis
ont
lieu après
la
5ème
pentade du Juin (Fig. 23-24 à 23-27).
ETR/ETM
0.9
0.8
.. 0
0.7
0.6
o FL 1 SARIA
o FL2 SARIA
o.~
. 0 ·
... FL 1 FADA
.. 0 · ·
.
0.4
.. FL2FADA
0.3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
O + - - - - - - - - + - - - - - - - - - \\ - - - - - - - - - - j
4. "AI
1. JUIN
~. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-24
Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FLl,
FL2) du maïs 90 jours - zone nord-soudanienne.

110
IRESP
400
~OO
. 0 , "
...
... ,"
200
.....
o SARIA
.....
.. FADA
8/10 ons
100
RUR = 100 mm
0+----------1,......-------+--------\\
4. MAI
1. JUIN
5. JUIN
~. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-25
Indices de rendement espéré du maïs 90 jours
ETR/ETM
Zone nord-soudanienne.
0.9
0.8
0.7
0.6
-
FL 1
OUAHIGOUYA
o FL2
0.5
OUAHIGOUYA
... FL 1 BOGANDE
0.4
.. FL2 BOGANDE
O.~
8/10 ons
0.2
RUR = .100 mm
o
0.1
0-!---------+----------11---------------1
1. JUIN
5. JUIN
~. JUIL
1. AOUT PENT ADE SEMIS
Figure 23-26 : Indices de ~atisfaction des besoins en eau
aux phases critiques (FL1,
FL2) du maïs 90 jours - zone sahélienne.

111
IRESP
300
2~0
200
... li>
0.
1~0
o OUAHIGOUYA
.. BOGANDE
100
8/10 ans
RUR = 100 mm
~O
O + - - - - - - - + - - - - - - - + - - - - - - - - i
le JUIN
~. JUIN
3. JUIL
1. AOUT PENT ADE SEMIS
Figure 23-27
Indices de rendement espéré du maïs 90 jours
Zone sahélienne.
b. Indices du rendement espéré
Dans le reste du pays, les indices du rendement espéré 8/10
années sont faibles «= 300) même quand la culture présente un
bon niveau d'alimentation hydrique à
la phase critique,
comme
c'est le cas à Fada N'Gourma.
Les
faibles
valeurs
d'indices
du
rendement
espéré
à
Ouahigouya quelle que soit la date de semis,
montrent que le
maïs est encore moins adapté ,que le sorgho dans cette zone. Sa
cul ture est actuellement très
localisée dans la région et
i l
faudrait lui apporter une irrigation de complément pour garantir
un rendement acceptable.

112
2.2.3. Zonage des indices du rendement espéré du maïs
a.
Zonage par rapport aux dates de semis
Si les semis du maïs sont effectués très précocement par
rapport aux dates favorables de semis déterminées dans chaque
zone,
on
obtient
8/10
années
des
indices
du
rendement
très
faibles et irréguliers entre station à l'intérieur de la même
zone agroclimatique. Ce qui rend aléatoire toute interpolation
de ces valeurs (carte n019).
Par contre
les
semis tardifs se comportent mieux
(carte
n020) même si les indices de rendement espérés sont plus faibles
que ceux
obtenus
pour des
semis
aux dates
favorables
(carte
n021).
b. Zonage par rapport à la réserve utile
Le maïs met mieux en évidence un effet de la RU que le
sorgho et le mil (cartes 21, 22, et 23).
L'hypothèse de la RUR = 150 mm donne pourtant des indices
de rendement espéré plus élevés que les deux autres hypothèses.
Ce qui correspond à la réalité du terrain où le maïs est
toujours semé dans les meilleures terres
(bas-fonds et champs
de case).
En revanche i l n'y a pas de grandes différences entre la
RUR = 50 mm et celle de 100 mm, notamment dans la zone limite
de culture du maïs.
On pourrait alors penser à l'effet négatif des excés d'eau
temporaires. Mais en réalité, comme on ne sème pratiquement pas
du maïs dans les champs en haut ou au milieu de la toposéquence
correspondant
à
la RU
=
50 mm,
nous
n'avons
pas
étudié
ces
phénomènes de drainage.

113
170
r->\\J
1 \\
OUAHIGOU
SEGUENEG
~
OIJGAN
"
Ki'\\YA
y. ,0
"'\\
NOUt-JA
/~
1
(
HOUNDE
BOBO-D
ORODARA
200
Carte n° 19 : Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis précoces.
Carte n° 20 : Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis tardifs.


114
~j
\\
100
OUAHIGOU
rJ
.~
SEGIJENEG
r"~
TOUGOURI(
\\
TDUG.AN
KAYA
'(A.KO
200
)
BOGAt,DE
NOUN,I.
OIJAGAD
SARIA
B
CI
Carte n° 21 : Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis aux dates favorables.
~(
150 (~
\\
~SEB
vJ
OUAHIGOU
SEGIJENEG
SEB'
TOUGOURII
TDUG.-"N
KAYA
'(,l.KO
BOGANDE
DEDOUGOU
OIJAGAD
SARIA
,
SIDEPJID
~.
NIA~JGO
~~:PTI
v
\\
Carte n° 22 : Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/l0'ans, RUR 50 mm,
semis aux dates favorables.

115
300
\\
Carte n° 23 : Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans, RUR 150 mm,
semis aux dates favorables.
50
1
OJI80
,~
D~
J
OUAHIGOU
SEGUENEG
.~
150
KAYA
TOUGOURI~/
BOGANDE
.
.N
('
FADANG
~/
,
/
-
~
7/- SIDER/iO
.~r4":"
Carte n
24: Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis précoces.

116
2.2.4. Conclusion sur le zonage du maïs
Contrairement aux sorghos, les variétés améliorées de maïs
actuellement recommandées sont,
du point de vue de leur cycle
(110
à
130
jours)
plus
adaptées
aux
conditions
agropédoclimatiques de la zone sud-soudanienne.
Les variétés précoces ne sont pas adaptées dans cette région
où 8/10 années ils ont des indices de rendement espérés faibles
même pour les semis de la première quinzaine de Juillet.
Ces
variétés sont à réserver au reste du pays où la culture du maïs,
même
marginale,
peut
encore
donner
de
bons
rendements
et
particulièrement à l'Est dans les sols profonds RUR = 150 mm et
surtout si on apporte une irrigation de complément.
2.3. Zonage du mil pennisétum
Nous
n'avons
pas
étudié
par
zone
le
comportement
de
plusieurs variétés de mil car en réalité on a en fait affaire à
des populations compte tenu du mode de pollinisation au niveau
de cette plante allogame.
Le mil
plus
rustique que
les
deux
autres
céréales
s'adapte
plus
facilement
aux
variations
des
condi tions
pluviométriques,
au
détriment
de
son potentiel
de
rendement absolu.
Il existe dans les populations traditionnelles des mils à
cycle très court (70 à 75 jours) que l'on sème en association
avec
les
autres
cultures
et
qui
est
récolté
en
Août
début
Septembre en période de soudure.
C'est
le cas par exemple du
"NAATA", nom local donné à ce type de mil dans le Yatenga.

117
-2.3.1. Satisfaction des besoins en eau du mil
La figure 23-28 montre qu'un mil de 120 jours semé entre
la 5ème pentade de Mai et la fin Juin à Niangoloko comme à Bobo-
Dioulasso ne souffre pas de manque d'eau à la période critique
8/10 années. Pour des variétés non photopériodiques si les semis
ont lieu avant la 4ème pentade de Mai,
les plantes souffriront
de manque d'eau au moment de l'épiaison et floraison. En revanche
si les semis sont effectués après le mois de Juin,
c'est à
la
phase
FL2
que
le
mil
risque
de
subir
un
déficit
hydrique
important.
Dans ce cas on doit envisager des techniques d'économie de
l'eau telles que les billons cloisonnés.
Nous avons simulé le comportement d'un mil de 90 jours dans
les zones nord-soudanienne et sahélienne.
Les figures 23-30 et 23-32 montrent du point de vue de la
satisfaction des besoins en eau, aux périodes critiques, le mème
effet géographique que pour les deux autres céréales entre l'Est
(Fada
et
Bogandé),
le
Centre
(Saria)
et
le
Nord-Ouest
( Ouahigouya ) .
A Fada, les besoins en eau du mil sont satisfaits quand les
semis
ont
lieu
entre
la
5ème
pentade de
Juin
et
la
3ème
de
Juillet tandis
qu'à Bogandé la période
favorable de semis se
limite aux 15 premiers jours de Juillet.
Par contre à Saria et à ouahigouya, quelle que soit la date
de semis,
le mil subit un déficit hydrique plus de 8/10 années
à la période critique.

118
2.3.2. Indices du rendement espéré du mil
Au niveau d'une méme zone agroc1imatique,
les indices du
rendement espéré varient dans une proportion de 1 â
plus de 2
selon la période de semis (fig. 23-29, 23-31, 23-33).
L'effet de la situation géographique a
un rôle important
sur les indices du rendement.
Les semis précoces donnent des indices du rendement très
faibles
et
irréguliers.
Les
lignes d' isova1eurs obtenues
par
interpolation ne recoupent pas celles du "zonage de base" (carte
n° 24) .
1
Site
Cycle
Indice
Rendement* espéré
1
jours
ETR(cyc1e) x ETR pc
kg/ha
1
ETM
1
1Bobo
120
200
80
1
432
560
1
ISaria
90
100
0
1
218
200
1
10uahigouya
90
82
0
1
155
120
* Rendements calculés selon la formule
RDT = ETR (cycle) x ETR pc - 200
ETM
ETM
proposée pour le Niger.
Tableau 23-6 : Valeurs approximatives des rendements
espérés du mil dans 3 sites du Burkina Faso

119
ETR/ETM
0.9
0.8 +-----------;;,L,-""--~~_r----....>.çc___---
0.7
·0
FL 1 NIANGOLOKO
0.6
o FL2 NIANGOLOKO
0.5
.. FL 1 BOBO
.. FL2 BOBO
0.4
0.3
8/10 ons
RUR = 100 mm
0.2
0.1
o+-
-+-
-+
--II--
- - i
6. AVR
4. llAI
1. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-28 : Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1,
FL2) du mil 120 jours - zone sud-soudanienne.
IRESP
500
400
300
o NIANGOLOKO
200
.. BOBO
8/10 ons
RUR = 100 mm
100
0 + - - - - - - + - - - - - + - - - - - - + - - - - - - 1
6. AVR
4. llAI
1. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-29 : Indices de rendement espéré du mil 120 jours
Zone sud-soudanienne.

120
ETR/ETM
0.9
O.B -t--------------ro,,-L.'--------------;:'"
................
0.7
o FL 1 SARIA
0.6
.....
[J
FL2 SARIA
f]
f]
0.5
0·········
................
.....
.........
.
.
... FLl FADA
. f ] .
0.4
.......
.. FL2 FADA
0.3
8/10 ans
RUR = 100 mm
0.2
0.1
O + - - - - - - - - t - - - - - - - - t - - - - - - - - - i
4. MAI
t. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE
SEMIS
Figure 23-30
Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du mil 90 jours -
zone nord-soudanienne.
IRESP
400
300
,.0"
···0
200
o SARIA
.. FADA
8/10 ans
100
RUR = 100 mm
O - t - - - - - - - - + - - - - - - - - t - - - - - - - - i
4. MAI
,. JUIN
5. JUIN
3. JUIL PENT ADE SEMIS
Figure 23-31
Indices de rendement espéré du mil 90 jours
Zone nord-soudanienne.

121
ETR/ETM
0.9
0.8 +-----------==:::::::::='-7'~:::::::::::~-----.-
...-:-:..e'"
0.7
.(i>'"
·0· FL 1 OUAHIGOUYA
0.6
o FL2 OUAHIGOUYA
0.5
·················0.
... FL 1 BOGANDE
......
0.4
.
" ,
..:....
.. FL2 BOGANDE
......
.................. tJ
0.3
8/10 ons
0.2
RUR = 100 mm
0.1
O+--------f--------t-----------j
1. JUIN
5. JUIN
3. JUIL
t. AOUT PENT ADE SEMIS
Figure 23-32 : Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1,
FL2) du mil 90 jours - zone sahélienne.
IRESP
300
250
200
.0
...... ·····0.
150
o OUAHIGOUYA
.. BOGANDE
100
8/10 ons
RUR = 100 mm
50
O+-
-+-
~_
_ + - - - - - - - l
' . JUIN
5. JUIN
3. JUIL
1. AOUT PENT ADE
SEMIS
Figure 23-33
Indices de rendement espéré du mil 90 jours
Zone sahélienne.

122
350
400:
}
450 \\
ORODARA
.
"""'\\
Z
''6IDERAD
\\
HIANGO
r
.
~
.
~~PTI ~TIE
~'. \\
/
\\'0
Carte n° 25 : Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis tardifs.
OUAHIGOU
SE
.
.SEGUitHtG
TOUGOU~'
KAYA
YAKO
BOCAND~,
1
F'ADANC
~P}
,
Carte n° 26 : Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm,
semis aux dates favorables.

123
50
/ . . . .
DJIBO
D RI
150
:pOO
OU:~:~~-EE~--~~"- 'SE
SEGU N "
/~
roUG9U~
200 \\
TOUGAN YAi<o
K~YA
BOë;,JJD~ ".
NOUNA
~
DEDOUGOU
OUAGAD
1
FADANG ;;J
SARIA'
,
TENKOD
1
j,;
~
Carte n° 27 : Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 50 mm, semis aux dates favorables.
50~.
100
!-~--"'-_"-''Cô'OM
150 ,~.DJI80
.
~ 1
1
)~
,
200
v-.J
.
~
2 50
OUAHIGOU
SEB
SEGUENEG
30~/\\'--..
roUGOURI!
\\
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1
350 \\ ) , . . , , ,
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DE
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400'
~ /
BOROMO
.../
))
.
SIDERAI)
\\
.
NIANGO
. '
A
.
KAMPT
T
~
\\.
\\ :
2~ Indic~d~S
Carte n°
:
rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans,
RUR 150 mm,
semis aux dates favorables.

124
En revanche,
quand les semis ont lieu postérieurement aux
dates favorables déterminées par le "zonage de base;' les indices
de rendement deviennent plus réguliers (carte n025)
;
ils sont
à peu près les mêmes que celles des semis aux dates favorables
particulièrement au niveau de la zone sud-soudanienne. Par contre
dans
le reste du
pays,
les écarts montrent qu'il
vaut
mieux
respecter les dates favorables de semis (carte n026). Par rapport
au
niveau
de
la
Réserve
Utile
Racinaire,
le
mil
a
le
même
comportement que le sorgho (carte n° 26,
27,
28)
:
- différences notables entre la RUR = 50 mm et la RUR
100 mm
- pas de différence entre celle-ci et la RUR
150 mm.
Les rendements espérés sont plus faibles que les valeurs
moyennes
estimées
dans
chaque
zone.
Ceux
de
Ouahigouya
correspondent cependant à ceux qu'on récolte quelques fois dans
les parcelles travaillées à la houe traditionnelle comme le fait
le paysan (cf. chapitre V).
2.4. Conclusion sur le zonage par culture
L'étude a
permis de déterminer au ni veau de chaque zone
agroclimatique
- les périodes optimales de semis de chaque culture pour que
ses besoins en eau soient satisfaits au moins à 80% 8/10 années,
-
pour les sorghos et les maïs,
les variétés définies par
la longueur de leur cycle actuellement les mieux adaptées.
Le zonage fait apparaître au niveau des trois céréales :
une
diminution
des
indices
du
rendement
espéré
avec
l'accroissement de la latitude, mais aussi de la longitude quand
on
se
déplace
d'Est
en
Ouest.
L'effet
longitude
s'estompe
généralement dans la zone septentrionale du pays.
- un accroissement des indices de rendement bien corrélé à
l'augmentation de
la
réserve utile racinaire.
Le maïs
répond
mieux que le mil et le sorgho à la RUR de 150 mm.

125
- les semis très précoces par rapport aux dates favorables
de semis déterminées par le "zonage de base" donnent des indices
de
rendement
faibles
et
irréguliers.
En
revanche
des
semis
postérieurs à ces dates optimales, affectent peu les rendements
espérés.
Il faudrait donc obtenir que les agriculteurs réalisent des
travaux
de
préparation de
sol
(labour,
scarifiage
en
humide
etc ... ) plutôt que des semis dès les premières pluies comme c'est
le
cas
actuellement.
Quand celles-ci
ne
coincident
pas
bien
évidemment
avec
les
dates
favorables
de
semis.
Les
variétés
photopériodiques de sorgho et mil généralement utilisées par le
paysan,
permettent,
en semis
précoces d'avoir quand méme une
certaine production, mais les rendements sont plus faibles que
ceux qu'on peut espérer avec des semis en période favorable.
Toutes choses étant égales par ailleurs, les variations des
courbes d'isovaleurs des indices du rendement espéré obtenues au
Burkina Faso sont identiques à celles des courbes d'isovaleurs
des
rendements
pour les
mémes cultures
au Mali
(VALET et
al
1988),
notamment
dans
les
zones
nord-soudanienne
et
sud-
sahélienne
qui
apparaissent
les
plus
"déstabilisées
et
fragilisées" par la sècheresse actuelle.
Malgré
les
insuffisances
du modèle qui
ne
prend pas
en
compte d'une part les variations du seuil et du coefficient du
ruissellement en fonction du développement du couvert végétal
et d'autre part la dynamique du front racinaire dans la RUR, on
arrive à
des résultats qui expliquent le comportement de ces
cultures actuellement observé sur le terrain.
Une nouvelle version du modèle de bilan hydrique (BIPRAC)
qui
corrige
les
insuffisances
de
BIPZON
sera
utilisée
pour
expliquer les rendements des essais agronomiques.
Ensuite,
dans une étude ultérieure à ce mémoire le zonage
par
culture
pourra
être
repris
en
utilisant
cette
version
améliorée du modèle de simulation et en utilisant les rendements
réellement obtenus au niveau de chaque zone agropédoclimatique
du Burkina Faso.

126
CHAPITRE IV
LE CONTEXTE DE L'ETUDE EXPERIMENTALE.
INTRODUCTION
Nous avons mis en place plusieurs séries d'expérimentations
agronomiques pour étudier les stratégies permettant d'améliorer
l'alimentation hydrique des cultures au cours de leur cycle de
développement.
Les
essais
n'ayant
pas
tous
les
mêmes
dispositifs
et
méthodes de suivi, nous présenterons dans ce chapitre uniquement,
les matériels et méthodes communs. Les méthodes d'expérimentation
particulières à
chaque série d'essais seront présentées avant
l'analyse des résultats.
Mais auparavant,
i l
est
nécessaire de
préciser
le
cadre
institutionnel et les conditions pédoclimatiques des sites dans
lesquels ont eu lieu les expérimentations.
1. PRESENTATION GENERALE DES RECHERCHES CONDUITES
1.1. Les essais sur les techniques d'économie de l'eau basée
uniquement sur le travail du sol en humide
Commencés
en
1982,
les
essais
"économie
de
l'eau"
ont
progressivement concerné 13 localités du pays dont :
-
5 stations de recherches agricoles : Gampéla (gérée par
l'Institut
du
Développement
Rural
de
l'Université
de
Ouagadougou)
Saria,
Kouaré,
Farako-Ba et
Niangoloko
(actuellement gérées par l'INERA).
- 5 points d'appui, de prévulgarisation et d'expérimentation
multilocale (PAPEM)
: Bogandé, Kolbila,
T6,
Kassou et Kie.

127
- 4 villages où étaient exécutés des projets de recherche-
développement : Sabouna, Ziga, Fara et Poura.
Les PAPEM appartiennent aux Centres Régionaux de Promotion
Agropastorale (CRPA).
Ils servent dans chaque région de relais
entre
les
stations
de
recherches
agronomiques
et
le
milieu
paysan.
~!
,---/
\\
r-J
j SABOUNA
~
~
iZIGA
/
\\
-
jBOGANDE
- - - . TO
'KOLBI;
)

SAJUA • OUAGAIJOUGOU
~-'''
V KOUAR~
POURA
BOBO-DIOULASSO

JARA

FA.l1AKO-BA
Villes principales
•~ Sites d'expérimentation
V Sites non retenus
Carte nO 29
Répartition des sites d'expérimentation.
A
chaque
début
de
campagne
agricole
(avril-mai)
les
protocoles d'expérimentations proposés par les chercheurs sont
discutés et adoptés
par
les autorités du CRPA puis remis
au
responsable
du
PAPEM
ou
au
Chef
du
Projet
de
Recherche-
Développement, chargé de la conduite de tous les essais et tests
agronomiques.
Le
choix
de
tel
ou
tel
essai
proposé
par
la
recherche voire des traitements, dépend hélas très souvent, des
moyens budgétaires et humains du CRPA ou du Projet plutôt que des
problèmes du développement agricole de la région.

128
Nous n'avons donc pas toujours eu une liberté totale du
choix
des
sites
et
des
dispositifs
des
expérimentations
agronomiques. Ceci explique l'inégale répartition des sites dans
le pays.
Néanmoins,
toutes
les
grandes
zones
agroclimatiques
précédemment
décri tes
sont
représentées
(carte
n· 29)
à
l'exception
de
la
région
la
plus
septentrionale
de
la
zone
sahélienne.
1.2. Les essais comportant l'irrigation de complément
Les essais comportant une irrigation de complément ont été
conduits.
- en ce qui concerne le site de Sabouna, dans le cadre d'un
Projet de Recherche-Développement associant l ' INERA, le DSA-CIRAD
et l'ancien ORD du Yatenga.
-
pour le site de Saria,
nous avons bénéficié d'un appui
financier de la Fondation Internationale pour la Science (FIS).
1.3.
Les essais de travail du sol en sec
L'étude sur le travail du sol en sec a été menée dans le
cadre d'un projet de recherche financé par la CEE et associant
l'INERA,
et
le
CEEMAT-CIRAD
avec
un
appui
scientifique
de
l'ENSAM.
1.4. L'ensemble du programme de recherche "économie de l'eau"
Mis
en
place
à
son
début
dans
le
cadre
du
programme
"agronomie" de l ' IRAT, ce programme est depuis la restructuration
de
la
recherche
agronomique
nationale
en
1984,
intégré
au
Programme Eau-Sol-Fertilisation-Irrigation-Machinisme Agricole
(ESFIMA) de l'INERA.

129
2. CONTEXTE AGROPEDOCLIMATIQUE DES SITES DES ESSAIS
2.1. Les sites de la zone sud-soudanienne
Niangoloko, Faroko-Ba et Kié sont situés respectivement au
sud-ouest, au centre et au nord de la zone sud-soudanienne.
2. 1. 1. Les sols
A Niango10ko,
l'essai a été réalisé sur un sol ferrugineux
lessivé sur matériau sableux (cf. carte nOS, p. 41). Le sol est
sableux
(moins
de
10
% d'argile
+
limon)
jusqu'à
60
cm
de
profondeur.
La réserve utile
(RU)
est inférieure à
60 mm par
mètre (annexe 2a).
A Farako-Ba, l'essai est placé sur un sol rouge faiblement
ferrali tique.
Ces sols au profil
homogène se développent sur
roches gréseuses. ILs sont profonds, de 3 à 7 m (JENNY, 1964) et
présentent
de
rares
concrétions
ferrugineuses.
De
texture
sableuse fine,
ils n'ont pratiquement pas d'éléments grossiers
(annexe 2b). Le PH des horizons superficiels varie entre 6 et 7
en général.
Le
potentiel
de
fertilité
naturelle
de
ces
sols
est
relativement peu élevé:
le taux d'azote total des horizons de
surface se situe autour de 0,45 %. tandis que celui du phosphore
total ne dépasse pas 0,15%. (JENNY op. cité). La réserve en eau
du sol du site de l'essai est de 111 mm pour 120 cm de profondeur
(annexe 2b).
-
Le sol du site de l'essai de Kié a été classé parmi les
sols hydromorphes à minéraux à pseudogley sur matériau à texture
variée. C'est un sol hydromorphe.

130
2.1.2. La pluviosité au cours des années d'expérimentation
Jan-
Juin
Juillet
Aout
Sept
Oct
Nov-
TOTAL
Mai
Déc
ANNEE
84 123 (8 )
55 (7 ) 234(13) 135 (8) 169(11)
56 (3 )
-
773 (50)
KIE
85
56 (8) 160 (7 ) 238(15) 175(16) 126( 11)
10 (4 )
-
765 ( 61)
86 177( 11) 146 (8) 193(10) 309(16) 152(12)
4 (1)
-
981 (47)
82 333(21) 216(14) 162(17) 183(16) 219(15) 108 (8 )
-
1222 (91)
FARAKO 83 156 (9) 104 ( 9 ) 166(11) 194(12) 131(10)
3 ( 1 )
-
755 (52)
BA
84 139(13) 102 (8 ) 121(13) 273(17) 156(12)
13 (7 )
7 (3 )
810 (73)
86 182(16)
83 (9 ) 215(11) 243(15) 167(13)
53 ( 5 )
5 (3 )
948 (72 )
NIANGO 84 207(19)
87 ( 9 ) 165(12) 184(15) 175(11)
91 ( 6 )
5 (3 )
914 (75)
LOKO
85 185(13) 214(10 ) 258(13) 120(15) 158(16)
58 ( 6)
-
992 (73 )
86 298(14) 106 (7) 193(11) 321(18) 219(13)
69 (6)
16 (2) 1222 (71)
Tableau 24-1 : Pluviométries mensuelles et nombre de jours de pluie
(x) des sites d'essai (zone sud-soudanienne)
2.1.2. La pluviosité au cours des années d'expérimentation
La pluviométrie annuelle totale de Niangoloko durant les
années d'expérimentation a varié de 865,0 mm en 1983 (inférieure
à
la
valeur
atteinte
8/10
années)
à
1282,2
mm
en
1986,
(supérieure à la valeur espérée 2/10 années) soit une différence
de 417,2 mm

131
Les écarts entre les années les plus pluvieuses et les moins
pluvieuses ont été respectivement de 619,3 mm à Farako-Ba et de
216,2 mm à Kie (tableau 24-1).
A
cette
grande
variabilité
interannuelle
s'ajoute
des
variations très importantes à l'intérieur d'une même année qui
conditionnent surtout la réussite ou non des cultures.
Ainsi à Niangoloko on a pu enregistrer 19 jours consécutifs
sans pluie supérieure à 10 mm entre le 7 et le 25 Juin 1984.
Un
tel
"trou pluviométrique"
est catastrophique pour
la
levée des
semis déjà réalisés et ne permet
pas de
faire
les
ressemis
dans
les champs ensemencés
aux
périodes
favorables.
Cette année là le même
"trou pluviométrique"
s'est manifesté
aussi
sur
les
autres
si tes
Farako-Ba
15
jours
sans
pluies
supérieures à 10 mm et pratiquement tout le mois de Juin à Kié.
Cette année là on a enregistré aussi 16 jours successifs
sans une pluie importante à Kié à partir du 10 Septembre.
A Farako-Ba, en 1983 i l n'y a plus eu une pluie de plus de
10 mm après le 11 Septembre.
En 1982,
par contre,
219 mm ont été enregistrés durant le
même mois
sur cette station dont
4
pluies
de
plus
de
25
mm
chacune. Ces pluies sont tombées en 15 jours dans le mois.
Ces
variations
de
la
pluviosité
peuvent
entrainer
des
réponses différentes de la même technique d'économie de l'eau.
2.2. Les sites d'essai dans la zone nord-soudanienne
L'essai sur les techniques d' économie de l'eau a été conduit
en 1985 à Fara et en 1986 à Poura,
10 km plus loin environ sur
un type de sol totalement différent.

132
Les
résultats
de
ces
deux
essais
malheureusement
ininterpretables ne seront pas examinés ici.
Il en est de même
de ceux de Kouaré obtenus uniquement en 1987.
Les autres sites
dans la zone nord-soudanienne sont donc: Kassou, Saria, Gampéla,
To et Kolbila.
2.2.1. Les sols
Les sols de Saria sont assez représentatifs de l'ensemble
des sites de la zone (cf.
carte nOS,
p.
27). Ce sont des sols
ferrugineux tropicaux lessivés ou non avec ûu sans la présence
de
gravillons
en
surface
selon
la
place
du
champ
sur
la
toposéquence.
Les
sols de
la station de Saria ont été étudiés
par de
nombreux auteurs (JENNY, 1964
ARRIVETS, 1973 ; ROOSE et al 1979
ROOSE 1981 ; SEDOGO 1981 ... ).
La
figure
24-1
schématise
la
toposéquence
du
sol
sur
laquelle
ont
été
implantés
les
essais
sur
les
techniques
d'économie de l'eau basées sur le travail du sol en humide.
La
granulométrie
et
les
caractéristiques
hydropédo10giques
sont
présentées en annexe 2c.
Cette toposéquence part d'un dôme granitique qui domine un
long glacis gravillonnaire localement cuirassé avec une pente de
1 à 2 % (ROOSE et al 1979). Le reste de la topo séquence est une
plaine de colluvionnement (pente < 1%) où arrivent les éléments
de
la dégradation du haut de
la
toposéquence •
Ce manteau de
recouvrement sableux en surface puis argilo-sableux en profondeur
repose sur une carapace compacte,
três dure à pénétrer dont la
profondeur est déterminante du point de vue agronomique. En haut
de la toposéquence où se situe la parcelle nOS notée PS. Cette
carapace

30
cm
de
profondeur)
présente
plus
de
fissures
permettant au système d'enracinement fasciculé des céréales de
descendre en profondeur. Par contre,
dans les parcelles 7 et 8
respecti vement
notées
P7
et
P8,
elle
(la carapace)
se
si tue
respectivement
à
SO
cm
et
à
80
cm,
présente
moins
de
fissurations, est plus compacte et devient une cuirasse. Le sol
de P8 présente des traces d'hydromorphie de profondeur.

1
DOME DE GRANITO-GNEISS .
ISOLS GRAVILLONNAIRES
AFflEURANT
'CARAPACE AFFLEURANTE 1
1
.
:SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX INDURES

:'SOLS
HYDROMORPHES
ICARAPACE ; SOUDEE
A <: SOCm
rI rizières)
Ip=ItIJ%
1
~
1

'p-04àl OAo
t
J -

:
1
:
HYDROMORPHIE
:
:
DE PROFONDEUR
'MARIGOT FORME
DE
.:
DISPARITION
!MARES A ECOULEMENT
.,. + .+ .,.
-;. ...
-;. ~ -;.~ .,.+ + .,..,
';' + : + •
.'
P5
:
P7
CUIRAS S
\\1 E
!OISCONTINU
1
-a-:;
,01
T T ". .
; : . .
+ + .. + ++.
+ + + +
-
P8
,
-~~~~~+~:~:H+<-++++++
'.
,'•.,,:.,•.",:::
'
20m
10m
P5
o
lCO
200 30IJm
P7
....
gris. sab'e +llravillons. humilère
r:_:i:~:;(::10lis.sableux_
W
Al
Al
Deu hum/lère. mass/l
W
cm
gris. sableu x. gravillonnaire
AB gr
AB
carapace désagrégée
cm
62
ocre ~ rouge
carapace leuillelè
82 gr
pel méabl
1
Sem
rrVH'
~~ gravillonnaire. :; soudé en carapace
B2gr
III 1Il 'l'
argile
bariolé
83 gr
'l
!
' 'II
rouge JI ocr !
~I
. III
rouge x blan
Il, 'II
140cm'"l' •
(
~ .~I:·· "~::Iargile bariolée rouge· ocre
83gr
Sm
·'II~.I~'
rougellblanc
Fi,!!. 24-1 : Schéma de la tOPQséquence de SAUrA
(d'après ROOSE et al 19791

134
Plus bas cette cuirasse disparaît pour aboutir à un bas-
fond. En surface, on a des sols hydromorphes de bas-fond réservés
à la riziculture pluviale et au jardinage.
Les sols ferrugineux tropicaux sont pour la plupart carencés
en
phosphore
et
ont
des
teneurs
très
faibles
en
matières
organiques mais variables en raison de leur hétérogéneité.
Les
tableaux
24-2
et
24-3
donnent
les
principales
caractéristiques chimiques de l'horizon 0-20 cm mesurées sur la
parcelle 20 qui se situe sur la toposéquence à environ au même
niveau que la P7.
La parcelle P5 (Saria Haut) semble du point de vue du sol
refléter les sites de To et de Kolbila,
tandis que la parcelle
P8
(Saria Bas)
représente plutôt Kassou et Gampéla.
Ces deux
derniers
sites
sont
en
effet
situés
vers
le
bas
de
la
toposéquence.
En
monoculture
de
sorgho,
les
types
de
fumure
minérale
apportée
augmentent,
à
terme,
l'acidité
de
ces
sols
et
l'accumulation de certains ions d'aluminium. Mais cela peut étre
corrigé par l'application de chaux agricole. Tel fut le cas en
1978 où on a apporté 1,5 t/ha de chaux sur l'essai "Entretien de
la
Fertilité"
de
Saria
(SEDOGO
1981).
L'opération
a
été
renouvellée en 1988.
La réserve utile
(RU)
varie de 70 mm à
130 mm pour une
profondeur de 120 cm (annexe 2c).
Ces sols "prennent en masse" très rapidement dès qu'ils sont
soumis
à
la
dessication.
Les
argiles
peu
gonflantes
essentiellement
de
la
kaonili te
qui
les
composent
avec
une
prédominance de sables fins et de limons expliquent ce phénomène
(NICOU,
1975 ; TESSIER et PEDRO,
1984).

PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE L'HORIZON DE SURFACE 0-20 cm
(d'après Sedo~o, 19811
P assimilable
ELEMENTS TOT AUX
COMPLEXE ABSORBANT en me/100 g
ppm
p
++
++
+
taux de
pH eau
C ~
N ,.'0
C/N
Ca %
Mg %0
K %0
CEC
Ca
Mg
K
ppm
satura-
Olsen
Saunder.s
tian %
.
1
6,10
0,35
0,28
12,5
< 0,5
0.31
3.03
121
2.55
1.10
0.30
0.14
61
11
30
1
-
1
TABLEAU 24-2
Principaux éléments
....
W
U1
N total
Azote soluble dans K2S04 N/2
N.S.D.
N.S.n.O •
Nnh
.~o
en ppm
+;
-
NH
N0
_NOS
total
mg/kg
% N total
Mg/kg
% Ntotal Mg/kg
% N total
4
3
0.28
84
-
21.7
30.1
83
30
155
55
42
15
TABLEAU 24-3
Formes et fractions de l'azote

136
Cet état de la surface du sol est défavorable pour une bonne
infiltration et accroît le ruissellement et l'érosion (CASENAVE
et
VALENTIN,
1988).
L' infil tration
mesurée
à
Saria
sur
une
surface dénudée varie de 10 à 20 mm/heure alors que l'intensité
de la pluie peut atteindre 120 mm/heure. D'où un ruissellement
important notamment au cours des averses (lignes de grains) où
le coefficient de ruissellement maximal peut atteindre 70% sur
un sol nu (RaaSE 1981).
Les
quantités
de
terres
érodées
sont
importantes.
Les
valeurs mesurées entre 1971-1974 à Saria s'élèvent respectivement
à
20-30t/ha/an sur un sol nu,
5 à
l5t/ha/an sous culture de
sorgho
butté
selon
la
plus grande
pente,
0, 5t/ha/an sur
une
jachère abandonnées à 1 'enherbement naturel et à 100 kg/ha/an sur
une
très
vieille
jachère
protégée
des
feux
et
de
toute
exploitation (RaaSE et al 1979).
Cela
représente
des
pertes
considérables
d'éléments
fertilisants
pour des sols à
très
faible niveau de fertilité
naturelle (tableau 24-4).
C'est sur le même dispositif de P7 que seront étudiés les
effets
des
techniques
d'amélioration
du
bilan
hydrique
des
cultures sur le ruissellement et l'érosion.
Il
faut
par
contre
signaler
l'importance
de
l ' activité
bénéfique des termites
(Trinervitermes geminatus)
qui peuvent
remonter des horizons plus profonds
(zones d'accumulation des
éléments
lessivés)
vers
les
horizons
de
surface,
en
moyenne
l200kg/ha/an de matériaux terreux sur une jachère protégée (RaaSE
et al 1979).
Les sols ferrugineux tropicaux présentent donc en général
des
facteurs
naturels
assez
défavorables
à
l'alimentation
hydrique des cultures.
L'effet de la technique d'économie de
l'eau
sera
d'autant
plus
appréciable
qu'elle
permettra
des
modification des propriétés physiques et hydrodynamiques de ces
sols les rendant plus favorables à l'infiltration et au stockage
de l'eau.

Protection
P'1
P
P7
Viei lle jachère
Jeune Jachère
Sorgho f~rtilisé
So 1 nu travai llé
Erosion
Ruissell
Total
Erosion
Ruiss.
Total
Erosion
Ruiss.
Total
Erosion
Ruiss.
Total
solide
25 mm
( 1+2)
solide
42 mm
.(4+5)
s.olide
208 mm
(7+8)
solide
332 mm
(10+ Il)
.
,
170 kg
510 kg
7.300 kg
1l5.000 kg
(1 )
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Il
12
C
6,46
1,18
7,64
8,52
. ) ,05.
9,57
149,65
5,35
155,00
317,50
7,84
325,34
N
0,41
0,37
0,78
0,54
0,47
1,01
Il,53
3,52
15,05
25,00
5,18
30,18
p
0,07
0,12
0,19,
0,17
0,12
0,29
2,52
1~28
3,80
9,75
1,16
10,91
Ca échangeable
0,26
0,83
1,09
0,19
0,97
1,16
3,85
8,40
12,25
8,65
9,46
18, Il
Mg
"
0,05
0,18
0,23
0,03
0,20
0,23
0,87
2,43
3,30
1,88
2,12
4,00
.
K
"
0,04
0,60
0,64
0,04
0,48
0,52
1,17
8,55
9,72
1,37
3,82
~, 19
Na
"
0,002
0, Il
0, Il
0,003
.. 0,16
0,16
0,07
0,98
1,05
0,06
1
1,06
t-'
lN
--J
Ca total
0,43
0,83
),26
0,41
0,97
1.38
6,10
8,40
14,50
14,95
9,46
24,41
Mg
"
0,16
0,18
0,34
0,21
0;20
0,41
6,93
2,43
9,36
20,00
2,12
22, 12
K
"
0,75
0,60
1,35 ..
1,22
0,48
1,70
38,21
8,55
.
46,76
122,75
3,82
126,57
Na
"
0, Il
0, Il
0,22
0,17
0,16
0,33
5,47
0,98
6,45.
14,95
1
15,95
Si0
combinée
22,10
0,23
22,33
40,29
0,45
40,74
1.306,7
5,05
1311,75
3505
9,79
3514,79
2
Al 0
Il
17,63
0,01
17,64
29,89
0,02
29,91
1.054,9
1,08
1055,98
2755
2,46
27~7 ,46
2 3
Fe203
total
7,94
0,05
7,99
10,81
0,06
10,87
238,0
1,02
239,02
687,5
1,06
6.88,56
TABLEAU 24-4 : Pertes par érosion à SARIA /1971-74)
(en It/!/ha/an) -
(Ra)SE et al 1979)

138
2.2.2. La pluviosité au cours des années d'expérimentation
Jan-
Juin
Juillet
Aout
Sept
Oct
Nov-
TOTAL
Mai
Déc
ANNEE
84
63 (4 )
58 (7 ) 234(13) 109(12)
65 (9 ) 110(8) )
41 (7)
446 (47)
KOLBI
85
38 (4 )
22 (4 ) 200(12) 160 (9)
66 (6 )
-
-
449 (31)
LA
86
80( 11) 106 ( 6 )
73 (6 ) 143(14) 158 (8 )
23 (2 )
-
454 (39)
83
42 (4 )
59 (7 ) 177 (9 ) 132(10)
67 (9 )
13 ( 1 )
-
486 (40)
Ta
84
69 (5 )
87 (5 ) 133 (9 ) 127 (9 ) 113 (8 )
76 (4 )
-
608 (40)
85
74 ( 6)
85 (6 ) 158 ( 6) 105 (7 ) 116 (9 )
69 ( 5)
32 (1)
640 (40)
86
27 (2)
92 (7 ) 187(10) 186(10)
67 (7)
14 (2 )
-
574 (48)
GAMPE
82 133( 10) 118 (8 ) 114 (8 ) 126(15)
43 ( 6)
64 (3 )
-
601 (50)
LA
83
53 (4) 155 (6 ) 231 (9 ) 127(12)
67 (8 )
-
-
634 (39)
84
82 ( 6)
56 ( 5)
98 (8 ) 143(10)
69 (7 )
55 (4 )
-
502 (40)
86 100 (8 )
84 (9 ) 130( 11) 161(12) 198(12)
41 ( 5 )
-
744 (57)
SARIA
82 129(12) 114 (7 ) 146(13) 163(12) 109(10)
34 (6 )
-
697 (60)
83
82(10) 152(10) 248(12) 123 (8) 154(11)
13 (2 )
-
771 (53)
84 188(13) 108 (8) 133(13) 118( 10) 103(13)
49 ( 5)
-
670 (62)
85
14 (4 )
55 (8 ) 213(11) 169(13) 132(12)
5 (3 )
-
589 (51)
86 172 ( 9 ) 153 (9 ) 154(12) 244(13) 188(12)
13 (4 )
7 (1)
933 (60)
87
54 (4 ) 157 (8 ) 171(10) 192(12) 106( 11)
18 (3 )
-
698 (48)
88 153(12) 149( 11) 152(12) 339(15) 120(14)
3 ( 1 )
18 ( 1 )
935 (66)
KAS
84
96(13)
71 (14) 178(13) 131(15) 100( 11)
76 ( 5 )
28 (2 )
679 (73)
SOU
85
57 (7 ) 100(13) 207(20) 148(16 ) 182(17)
7 (3 )
-
701 (76)
86 134 (8 ) 131 (8) 214( 11) 230(16) 226(11)
11 (3 )
2 (1)
950 (58)
Tableau 24-5
Pluviométries mensuelles et nombre de jours de pluie (x)
des sites d'essai (zone nord-soudanienne)

139
A la différence du sol, la pluviosité est très variable d'un
site à un autre (tableau 24-5). Il convient de rappeler la très
grande variation dans cette zone de l'isohyète annuelle de
800 mm au cours de la période 1970-1987, (cf. carte n03, p. 18).
- A Kassou deux des trois années d'expérimentation 1984 et
1985,
ont
eu
une
pluviométrie
très
déficitaire
c'est-à-dire
inférieure
à
la
moyenne
et
aussi
au
volume
annuel
de
pluie
attendu
8/10
années.
Seule
l'année
1986
a
enregistré
exceptionnellement
une
bonne
pluviométrie.
On
observe
très
souvent
comme
dans
la
zone
sud-soudanienne
des
"trous
pluviométriques"
préjudiciables
à
l'alimentation
en
eau
des
cultures.
C'est
le cas
en
1984 où on
a
enregistré
10
jours
successifs sans une pluie supérieure à 10 mm en Juillet et 18
jours entre le 20 Août et le 7 Setembre ! C'est-à-dire à la phase
de début épiaison (FL1) pour les sorghos. Un tel phénomène est
sans conteste très catastrophique pour les cultures sur un sol
à réserve utile faible à moyenne.
- A Saria, l'année 1985 a été la moins pluvieuse (595 mm).
En
revanche,
l'année
1986
a
enregistré
une
pluviométrie
supérieure
à
la
moyenne
annuelle
attendue
2/10
années.
On
remarquera que l'écart interannuel de 337 mm est plus faible qu'à
Farako-Ba. Cela confirme ce qu'on a pu observer sur la carte n04
du zonage des potentialités agropédoclimatiques : la pluviométrie
atteinte ou dépassée 8/10 années a subi moins de fluctuations
dans le nord de la zone soudanienne par rapport au sud au cours
de la présente période de sècheresse.
Les variabilités temporelles de la pluviosité au cours de
l'hivernage observées déjà sur les autres sites,
se retrouvent
aussi à Sari a où on a enregistré 37 jours successifs sans une
pluie de plus de 15 mm entre le 15 Août et le 20 Septembre 1987.
Sur les 6 années consécutives (1982 à 1987) ; 3 années ont
eu entre le 20 et le 31 Mai, une pluie ou deux pluies â moins de
3 jours d'intervalle ayant apporté au moins 30 mm permettant déjà
d'effectuer
un
travail
du
sol
relativement
dans
de
bonnes
conditions d'humidité du sol.

140
1JUlI
GSG
."~
OoG
D 8G
CHG
)t b"
8"X
6~ •
JOU
b~ •
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"
...<:>
v"
.,.;iJ
-1-"
e,'t'
()'
"
,-'
---+--
1
Figure 24-2 : Variations des p1uvimétries annuelles
des sites d'expérimentation (1984 â 1986).

141
Nous reverrons la pluviosité de Saria au paragraphe 3 de ce
chapître
dans
l'étude
de
la
variabilité
de
la
pluie
sur
la
station de Saria.
-
Les sites situés au nord de Saria ont enregistré durant
les
années
d'expérimentation
des
pluviosités
encore
plus
erratiques, comme le montre la figure 24-2.
2.3. Les sites de la zone sahélienne
Au cours de la période 1970-1987, sur le plan pluviométrique
la zone sahélienne est descendue au sud de Ouahigouya et Bogandé
(isohyéte moyenne annuelle inférieure à 600 mm).
Les
essais
agronomiques
ont
été
menés
respectivement
à
Bogandé, Ziga et Sabouna.
2.3.1. Les sols
A Sabouna l'essai a été implanté sur un sol brun-eutrophe.
Les caractéristiques chimiques de ce type de sol observées dans
le terroir de Sabouna sont respectivrnenet de 0,5% à 0,9% Azote
total, 8-11 ppm Phophore assimilable (Olsen). Le PH (eau) varie
de 6,5 à 7,5 (BARRO, 1981).
A
ZIGA,
c'est
un
sol
ferrugineux
sablo-argileux
gravillonnaire en profondeur avec une teneur en azote total de
0,6% à
0,8%
(KABORE,
1984).
Les caractéristiques physiques et
hydropédologiques des sols de ces deux sites sont en annexe 2.
Nous n'avons pas pu étudier celles de Bogandé où l'essai a
été implanté en 1983 sur un sol assez comparable à celui de la
parcelle 5 de Saria.
A partir de 1984,
le PAPEM fut transféré
plus près du bas-fond sur un sol qui ressemble plutôt à celui de
la parcelle 8 de Saria.

142
2.3.2. La pluviosité au cours des années d'expérimentation
Jan-
1
Juin 1Juillet 1 Aout
1
Sept 1 Oct
1
Nov-
TOTAL
Mai
1
1
1
1
1
1
Déc
ANNEE
1
1
1
1
1
1
82
73 (2)1
62 ( 5) 1 35 (4 ) 141( 10) 1 84 (6) 1
5 (1)1
402 (28)
SABOUNA
1
1
1
1
1
83
24 (2)1
50 (4)1171 (6 ) 125 (8)1
54 (5) 1
3 ( 1 ) 1
410 (26)
1
1
1
1
1
84
33 (3) 1 23 (7) 1 63 (8 )
86 ( 9 )
20 (6)1 18 (3) 1
243 (36)
1
1
1
1
85
1 25 (4) 1 95(10) 123(10)
47 ( 6) 1
1
290 (30)
1
1
1
1
1
861
5 (1)1
68 (7)1158 (9) 172(10) 115 (9) 1 11 (2)
530 (38)
1
1
1
1
871
110(4) 1143( 11)
99 (7 ) 235(10)
589 (32)
1
1
1
841
13 (2)
69 (5)162 (9)1111 (8 )
76 (6 )
4 (2)
336 (31)
ZIGA
1
1
1
851
41 (4)1 120(11)1154(12)
77 (4 )
392 (31)
1
1
1
861
38 (2 )
74 (9)1
96 (7)1219(11) 128(10)
16 (3 )
571 (42)
1
1
1
1
IBOGAN
831
4 (1)
54 ( 5 ) 1105 (8) 1 95 ( 6 ) 134 (7)
3 ( 1 )
396 (28)
IDE
1
1
1
1
8 4 1125 (7 )
92 (7)1 78 (8)1 90 (9 ) 128(13)
4 (1)
518 (45)
1
1
1
1
1
851
17 (3 )
39 (4)1137 (7)1145(15) 137(9)
475 (38)
Tableau 24-6
Pluviométries mensuelles et nombre de jours de pluie (x)
des sites d'essai (zone sahélienne)
Durant
les
années
de
l'expérimentation,
la
pluviométrie
annuelle
a
été
partout
inférieure
à
la
moyenne
attendue 8/10 années sauf en 1986,
où elle dépasse la médiane
enregistrée à Ouahigouya (tableau 24-6).

143
Les périodes de sécheresse en cours de végétation sont plus
fréquentes et plus longues. Ainsi à Sabouna i l y a eu 41 jours
sans
une pluie supérieure à
10 mm entre
le
23
Août et
le
2
Octobre 1984.
Cette année là,
on n'a enregistré aucune pluie
égale ou supérieure à 20 mm du semis à la récolte de l'essai.
2.4. Conclusion
Les différents sites d'expérimentation se situent bien dans
le
cadre
général
du
milieu
naturel
Burkinabé
(Chap.
11ère
partie)
caractérisé
par
de
faibles
niveaux
des
ressources
naturelles :
- faible fertilité physique des sols,
- grandes variabilités spatio-temporelles des pluies.
Les
résultats
obtenus en chaque si te peuvent donc
être,
toutes
proportions
gardées,
extrapolés
dans
des
situations
pédoclimatiques semblables.
Mais comme on le verra dans le paragraphe suivant, la micro-
variabilité spatiale de la pluie sur une superficie inférieure
à celle généralement observée au niveau du terroir villageois,
pose le problème de la représentativité du site d'essai lui-même
dans le milieu.
3. ETUDE DE LA VARIABILITE SPATIALE DES PLUIES UNITAIRES SUR
LA STATION DE RECHERCHES AGRICOLES DE SARIA
3.1. Méthodologie
Les études d' agroclimatologie en Afrique de
l'Ouest
ont
souvent mis l'accent sur les variabilités spatiale et temporelle
de la pluviométrie.
En revanche, peu de données sont disponibles sur la micro-
variabilité spatiale de celles-ci.

144
Au Burkina Faso le Service Agroclimatologie du CIEH avait
installé en
1976
un
réseau
de
18
pluviomètres
à
Saria.
Les
relevés pluviométriques ont été faits jusqu'en 1980.
Mais
les
données
n'ont
pas
été
réellement
valorisées
(Forest, communication personnelle).
En 1982, nous avons repris à peu près le même dispositif (il
ne restait plus que Il pluviomètres). Le nombre de pluviomètres
disponibles était insuffisant pour un maillage régulier de la
station qui compte 400 hectares. Nous avons donc essayé d'avoir
une bonne représentation des parcelles cul t i vables. Les résultats
interprétés concernent les relevés de 1982 à 1987. Le dispositif
n'a
pas
été
mis
en
place
en
1983.
En
1986,
le
réseau
de
pluviomètres
n'a
pas
été
correctement
suivi
entre
Août
et
Octobre.
Les
relevés
de
cette période ne seront
pas
pris en
compte dans l'étude.
Les relevés de certaines pluies ont été portés sur un plan
de la station et les isovaleurs déterminées par interpolation.
3.2. Résul~a~s e~ discussions
3.2.1. Répartition spatiale des pluies
L'examen de l'échantillon de pluies unitaires que nous avons
choisi (Fig. 24-3 et 24-4) ainsi que les autres pluies relevées
ne
permet
pas,
avec
le
nombre
de
données
actuellement
disponibles,
de déterminer une direction privilégiée dans
la
répartition des pluies.
On peut néanmoins faire les observations suivantes
-
Les pluies inférieures à 20 mm du début d'hivernage et
celles des mois d'Août et Septembre présentent des isohyétes qui
semblent plus réguliers que les fortes pluies (comparaison A-.D
avec
C-B
de
la
figure
24-3).
Ces
pluies
correspondent
généralement à des "orages thermiques" locaux et à des pluies de
"mousson" .

145
A
B
PLUIE DU 9 MAI 1982
PLUIE DU 15 JUIN 85
~ -". -- ,'27
-- J,.o
\\,
.PI
, ~u
·YJ
....,
~
«>0
,P 5
~:.: ...:~ ::~::'~ --v,,--
:-:..:. "·c J .
:-:J.
,
"oC -Q' ..
~
...<>---
. .
'>-
J..... .~
~ "";,
,P'
\\ . J2
C
D
PLUIE DU 2 JUIL. 84
PLUIE DU 6-7 JUI~J 86
, P<
LélZende
o 200 400 m (échelle approximative 1
!
!
,
o
station a~rDmétéo
[','
_
,-J_
zone ooisée
p4
pluviomètres
limite des parcelles (oistes)
----JO----
isohyètes
Fi~, 24-3
Répartition spatiale de 4 pluies de début d'hiverna~e
sur la station de Saria

146
A
B
OU 24 AOUT 82
EPISODE PLUVIEUX DU 3-6 SEPT Bi
C
D
EPISODE PLUV. DU 13-15 AOUT 87
PLUIE DU 21 - 22 SEPT 87
~ /...-'-.( .<27 tN
,0
'---
V
r-
• P,
V ~v
.....-
,?J
lU,"
-
\\~ •P 5 1-- GO·V
-~
j .. ..~
r-.-'
,
r--!- , .
~'"
/7
1. •
IGY
.~
~
l'~
. J
".co..
\\
~
. n
Lélzende
o 200 400 m léchelle approximative)
,
!
,
8
station aRrométéo
1- : . - 1
zone boisée
P4
pluviomètres
limite des parcelles (pistes'
Fi~. 2~-~ : Répartition spatiale de ~ pluies du milieu et de
fin d'hiverna~e sur la station de Saria

147
- Les pluies les plus importantes (en nombre et en hauteur
d'eau tombée) ont des répartitions généralement moins homogènes.
Ce sont les
"lignes de grains"
toujours accompagnées de vents
violents.
Si on observe les répartitions des totaux pluviométriques
du mois de Juin et septembre,
on constate (Fig.
24-5 et 24-6)
que:
-
Les variations ne sont pas les mêmes chaque année,
tant
au niveau de la direction géographique des répartitions que de
celui des écarts entre les isohyètes.
-
Les isohyètes du mois de Septembre semblent,
toutefois
mieux répartis que ceux de Juin. Ce qui confirme la dominance des
pluies du type "lignes de grains" pendant ce dernier mois.
3.2.2. Représentativité des relevés pluviométriques de la station
météorologique (P7) par rapport aux autres pluviomètres
A l'échelle du mois,
les relevés de P7 ne sont différents
de la moyenne des Il pluviomètres que 4 fois sur 29 mois soit
environ 14% (tableau 24-7).
Il est important de noter que cela
a surtout été observé durant l'année 1982.
On pourait penser à des erreurs de mesures. Cette année là
ce n'était plus le même observateur que celui qui suivait les 18
pluviomètres du CIEH.
Il n'y a donc pas de différences significatives à l'échelle
du mois entre les relevés du pluviomètre principal et ceux des
autres pluviomètres.
Les relevés de P7 semblent alors représentatifs des moyennes
pluviométriques de la station de Saria.
On pourai t
penser
le
contraire à cause de la proximité de la zone boisée.

148
A
B
PLUVIOMETRIE DE JUII'l 82
PLUVIOMETRIE DE JUIN 1984
.
N ~
_r-
'c...
~7
/ '
~ r-
"'....' oPI
t
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f"
V
~ oP 5
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L)~
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V
..
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l.--
VI ,\\,.~
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I~
o r~
\\,. f-'
'\\
_1---
,,3-
o J
• p.
o J2
C
D
PLUVIO~;1ETRIE DE JUI~J 86
PLUVIOMETRIE DE JUIN 87 A SARi 1
Léllende
o 200 400 m (échelle aooroximative!
1
l
,
<::)
station 8.Erometéo
~
zone boisée
P4
pluviomètres
limite des oarcelles (pistesl
____JO----
isohvetes
Fi~. 2~-5 : Répartition spatiale des tota~~ pluviométriques
enre~istrés àurant le mois de Juin sur la station de Saria

149
A
8
PLUVIOrv1ETRlE DE SEPT. 1932
PLUVIOMETRIE DE SEPT
1984
tJt
Nf I~
\\
_\\
---
\\
1\\
~K
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• Pl;
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0
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.r'
.
~
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'}<3
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1\\
.P.
32
SEPT. 85
I~~\\ l~
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~
.1 27
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1 3
l" ,
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1
L
,.1
er
. .
"
.,
1
\\
~
1
n
J
, 1

3
.P
ri • 32 L
Lé«ende
o 200 400 m (échelle acoroximatlvel
,
!
1
<:)
station 8Rrometec
' . ' . '
1
l
zone ooisee
p~
oluviomèt~es
limite des Darcelles lplstesl
_3e....--
isohyetes
Fi". 2-i-6 : RéP3-rtition sP3-tiale des totaux pluviométriques.
enreg:strés durant le mois de Septembre sur la station de Sar:a

150
Mois
1982
1984
1985
1986
1987
1
1
x
58,6
78,4
64,4
1
Mai
C- I
18,2
3,5
2,8
P7
95,5*
76,0
10,8
64,0
1
1
x
118,5
105,5
42,1
151,4
156,4
1
Juin
6
6,4
13,6
9,5
5,6
5,2
1
P7
114,1
107,8
49,6
153,5
153,6
1
1
x
214,6
147,6
165,5
1
148,4
129,5
Juillet
6
7,0
7,6
11,2
7,2
5,6
1
P7
145,0
133,0
211,7
153,5
170,5
1
1
x
194,7
1
171,3
117, °
165,9
Août
é
12,6
12,0
24,5
1
11, °
P7
161,1
133,0
169,1
244,4
180,7*
1
1
x
82,0
111,1
138,2
102,2
1
1
1 Septembre <5 1
13,3
12,2
8,9
4,4
106,2
1
P7
109,3*
101,0
139,2
188,2
1
1
1
1
x
15,0
1
43,5
51,9
4,4
1Octobre
6
3,2
6,5
1,1
2,0
1
P7
4,7
13,2
17,0
1
1
37,2*
48,5
* valeurs où les différences sont significatives.
Tableau 24-7 : Comparaison entre les moyennes mensuelles des Il pluviomètres
et les relevés du pluviomètre principal de la station météorologique
En tout cas,
l'ICRISAT en 1986 et 1987 à mené une étude
similaire sur le Centre de Sadoré au sud de Niamey au Niger. La
superficie du Centre est de 500 ha et 18 pluviomètres ont été
placés à environ 400 m les uns des autres. Au cours de ces deux
années les relevés du p1uivomètre de la station météorologique
situé
au
milieu
du
domaine
n'ont
pas
été
statistiquement
différents des moyennes des 18 pluviomètres.

151
Les
collègues
de
l ' ICRISAT
ont
montré
en
utilisant
des
techniques
géostatiques
que
pour
1986
les
hauteurs
pluviométriques pouvaient être considérées üomme indépendantes
à une distance d'au moins 1000 m de chaque pluviomètre (ICRISAT,
1987) .
3.2.3. Conclusion sur la variabilité spatiale locale des pluies
L'étude présente en elle-même des limites importantes
-
Nombre d'années de mesure actuellement insuffisant pour
tirer des "lois statistiques".
Manque
d'analyse
géostatistique
pour
chaque
pluie
unitaire.
Ces limites sont inévitalbes dans le cadre de ce mémoire.
Cependant
on peut dire que
l'objectif visé qui
est celui
de
montrer la micro-variabilité de la pluie a été atteint.
L'alimentation en eau de la culture et sa réponse est un
phénomène dont l'importance sur la productivité se manifeste à
des échelles de temps beaucoup plus courtes que le mois ; on peut
donc
penser
que
la
micro-variabilité
constatée
a
un
impact
certain sur les différences de production généralement observées
dans un terroir villageois.
Dans ces conditions,
un site d'essai agronomique ne peut
être représentatif dans l'absolu, des conditions agroclimatiques
générales d'une zone géographique, mais i l constitue plutôt une
base à partir de laquelle on peut extrapoler des observations sur
la région.

152
4. MATERIELS ET METHODES D'EXPERIMENTATION COMMUNS A TOUS LES
ESSAIS
4.1. Cultures -Variétés
4.1.1. Les sorghos (Sorghum bico1or)
1
1
1
1
1
Nom de
Origine
IClassification 1
Taille
ICycle semi-IIsohyétes
IProducti-
ISensibi1ité eu 1
Ile veriété
1 Botanique
1
(m)
ImAturité
Ilimites de Iv1té
Iphotopériodismej
1
1
1
1(jour.)
lIa zone de I(Qx/ha)
1
1
1
1
1
1
Iculture INn 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
IPopulationslaurkina
1Gulneensla
1
3 é 5
1 Variable
1
1 Sensibles
1locales
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
S29
1Burkina (amé11orée)
1Guin.ensle
3,50-4,50
1
1
125
750-950
1
30-35
1 sensible
1
1
1
1
1
1
1
SlO
IN1ger (11gnée)
1Caudetum
1 1,80-2,00 1 105-110
600-750
1
35-40
1 peu 8ensiblé 1
1
1
1
1
1
1
S 6
IMall (lignée 1/2 locele} 1Guinee
1 2,00-2,50 1
120
600-800
1
30-35
1 senslblA
1
1
1
1
1
1
1
1
E 35-1
1Ethlople (améliorée)
ICaude.tum
1 2,30
1
120
750-900
1
40-45
1 peu sensible
1
1
1
1
1
1
1
1
IRAT 204
111gnée
ICaudatum
1 1,40
1
90
450-600
1
35-40
1 non sensible
1
1
J
1
1
1
1
IRAT202
111gnée
~Caudatum
1 1.70
1
95-100
500-600
1
35-40
non sensible
1
1
1
i
1
1
1
1
1
lRAT 277
111gnée
ICaudatum
1 2,30
1 105-110
600-800
1
40-45
1 non sensible
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Tableau 24-8 : Caractéristiques principales des variétés de sorgho
utilisées dans les essais (Source : lRAT/HV, 1982)

153
Sept
variétés
améliorées
ont
été
utilisées
en
plus
des
variétés
locales
dans
les
différents
essais.
Le
choix
de
la
variété dépendait de la localisation du site, de la demande de
la structure de développement et surtout de la date de semis de
l'essai. Le tableau 24-8 donne les caractéristiques principales
des variétés.
4.1.2. Les maïs (Zéa mays)
Trois variétés de maïs améliorées ont été utilisées. Leurs
caractéristiques principales sont reportées dans le tableau 24-
9.
Elles ont été améliorées au Burkina à
partir de matériels
locaux ou introduits à partir des pays de la sous/région.
le
choix
de
la
variété
dépendait
essentiellement
de
la
disponibilité en semences.
1
Nom de la 1Origine
/Nature
'l'aille 1 Cycle semi-
Ilsohyète limite
1productivité \\
1
variété
1
1Génétique
(m)
1 mâturité(jours) Ide la zone de
(qx/ha)
1
1
1
1
1
1
Iculture (mm)
1
\\
·1
1
1
1
1
1
1
1
1
lRAT 80
1Burkina
1Synthétique 1
2,50
1
100-105
1
900-1200
1
50
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
lRATl71 1Nigeria
50
1Composite
1
2,10
1
95-100
1
900-1200
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
lRAT 81
1COte
1 Hybride
1 2,70
1
115
1
sud de 1000 m
1
52
1
1
Id'Ivoire
1Complexe
1
1
1
1
(cultures 1
1
1
1
1
1
1
sèches)
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Tableau 24-9 : Caractéristiques principales des variétés de maïs
utilisées dans les essais (Sources: XRAT/HV,1982, Réseau Maïs 1989)

154
4.1.3.
Les mils (Pennisetum americanum)
Nous avons utilisé uniquement les variétés locales. Nous ne
disposions pas de semences de variétés populations améliorées
adaptées aux sites d'expérimentation.
4.2. Fertilisation
La fertilisation organo-minérale suivante, a été recommandée
sur tous les essais afin de limiter l'impact du faible niveau de
fertilité naturelle du sol sur la productivité des céréales et
faire ressortir essentiellement le facteur alimentation hydrique:
- Avant la préparation du sol, épandage de 5T/ha/an matière
organique (compost,
fumier . . . ),
400 kg/ha du phosphate naturel
(Burkina phosphate) la première année de l'essai et 100 kg/ha les
années suivantes.
-
Fumures complémentaires en cours de cycle
Mil
100 kg/ha NPK +
50 kg/ha Urée
Sorgho 100 kg/ha NPK + 100 kg/ha Urée
Maïs
100 kg/ha NPK + 150 kg/ha Urée + 50 kg/ha de chlorure
de potassium
Les modes de semis et d'application des engrais sont faits
selon les recommandations faites à la vulgarisation (1ère partie-
châpitre 2).
4.3. Méthodes d'évaluation de l'effet des traitements
4.3.1. Enracinement des cultures
Les profils racinaires sont réalisés en début de montaison
et à la floraison (floraison femelle du maïs).

155
a)
Une
fosse
d'environ
60
cm de
profondeur,
creusée en
bordure de la parcelle, perpendiculairement aux lignes de semis
permet de dégager les racines de 2 poquets.
Ces racines sont
mises a nu, à l'aide d'un couteau, jusqu'à environ 2 cm du collet
des tiges.
Puis on plaque sur le mur de la fosse
(méthode ITCF)
un
cadre
en
bois
de
dimensions
intérieures
0,40
m x
0,20
m.
L'intérieur du cadre est délimité en mailles de 5 cm de côté par
du fil de crin.
On compte
alors
le
nombre
de
racines
apparaissant
dans
chaque maille. Cette notation permet ensuite de schématiser le
profil d'enracinement des plants du poquet.
b) A défaut de cadre, on décrit le profil puis on mesure
la largeur de sol explorée par la majorité des racines,
- la largeur maximale de l'enracinement,
- la profondeur maximale du font d'enracinement.
4.3.2.
Impact des traitements sur la croissance végétative,
le
rendement et les composantes du rendement des cultures
a) Mesures des hauteurs de plants
L'effet des techniques culturales sur la croissance de la
plante est apprécié par des mesures de hauteur faites de la base
du collet au bout de la dernière feuille sur 2 lignes tirées au
hasard dans la parcelle utile.
Environ 40 poquets par ligne,
identifiés à
la première mesure,
l
mois après
le semis,
sont
retenus pour les meusres suivantes faites à 2 mois , 3 mois et
à la récolte.

156
b) caractéristiques mesurées à la récolte
Sur chaque parcelle on relève les données suivantes
- nombre de poquets récoltés,
- nombre total d'épis ou de panicules,
- nombre d'épis ou de panicules vides,
- poids des épis ou des panicules contenant des grains,
poids des grains,
(à 15 % d'humidité environ pour le
maïs) ,
poids de 1000 grains,
- poids de paille (après séchage au soleil).
4.4. Conclusions
Les cycles de culture des maïs et des sorghos utilisés dans
les
essais,
sont
bien
ceux
qui
sont
actuellement
les
mieux
adaptés à chaque localité, d'après le zonage par culture effectué
dans le chapitre précédent (paragraphes 2-1 et 2-2).
Les
méthodes d'investigation
sont
simples
et
adaptées
à
notre niveau d'équipement actuel.

157
CHAPITRE V.
TECHNIQUES D'AMELIORATION DU BILAN HYDRIQUE DES CULTURES, BASEES
EXCLUSIVEMENT SUR LE TRAVAIL DU SOL EN HUMIDE ET A LA TRACTION
BOVINE.
1. MATERIELS ET METHODES.
1.1. Dispositifs d'études.
1.1.1. Dispositifs des essais mu1tilocaux.
Douze techniques de travail du sol ont été inventoriées.
Elles constituent les traitements des essais.
Leur répartition
géographique
a
été
faite
en
fonction
des
conditions
agroclimatiques, des problèmes posés par le développement et des
résultats obtenus les premières années (tableau 25-1).
Dans
chaque
essai,
on
étudie
6
traitements
dans
un
disposi t i f
à
6
blocs
randomisés.
Dans
certains
cas
(espace
disponible insuffisant par exemple), on a réduit les traitements
à 5. Les parcelles et les blocs sont séparés respectivement par
des allées de 2 m et 3 m de largeur.
Les parcelles élémentaires ont chacune une superficie de
6,4 m * 20 m, soit 128 m2 • Ces dimensions ont été choisies pour
tenir
compte
des
écartements
de
semis
des
céréales
et
des
conditions de travail du sol en culture attelée bovine.
A la récolte,
on élimine 2 lignes et 4 poquets (seulement
3 pour le mil) en bordure de chaque parcelle. La parcelle utile
récoltée, compte tenu des densités de semis, est donc de:
4 m * 17,2 m = 68,8 m2 pour le maïs et le sorgho
4 m * 16 m
64 m2 pour le mil.
A la station de Saria, on a mis en place deux si tes d'essai,
l'un sur la parcelle 5 (P5)
situé en haut de la toposéquence,
appelé Saria Haut,
l'autre sur la parcelle 8 (P8) situé en bas
de la toposéquence et appelé Sari a Bas.

158
Numéro
Traitements
1
Temoin (grattage superficiel à la daba comme le fait
traditionnellement le paysan).
2
Scarifiage en sec.
3
Labour à plat en début de saison des pluies. Ecartement
normal.
4
Labour en billons début des pluies. Ecartement normal.
5
Labour en billons resserés début des pluies.
6
Labour en billons début des pluies. Cloisonnement des
billons un mois après.
7
Labour à plat début des pluies. Buttage un mois après.
8
Labour à plat début des pluies. Buttage un mois après.
Cloisonnement un mois après buttage.
9
Scarifiage en humide. Binage mécanique après toute pluie
importante.
10
Semis direct sans travail du sol. Buttage et
cloisonnement un mois après semis.
Il
Labour à plat début des pluies. Buttage et cloisonnement
un mois après semis.
12
Semis sur billons cloisonnés.
Tableau 25-1: Inventaires des traitements.
N.B.
: le cloisonnement des billons est fait à la main tous les
un mètre.

SAIlOU- ZIGA
1'0
KIE
:';1\\R 11\\
GIIH-
BOGIIN- KOLBI- KIISSOli 1'1I1l1l-
NllltlGO
k-!A
IIIIUT
BAS
PELA
DE
LA
KO-B/I
"OKO
1
Témoin non travaillé
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
2
Scarifiage en sec
x
x
x
3
Labour à plat début des pluie'
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
traction bovine
4
Labour en billons
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
5
Labour en billons écartements
x
plus serrés
6
Labour en billons cloissonne-
x
ment 1 mois après
7
Labour à plat. Buttage 1 mois
x
x
x
x
après
8
Labour à plat. Buttage 1 mois
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
après cloissonnement 1 mois
après
9
Scarifiage en humide binage
x
x
x
x
x
0'1
mécanique après pluie impor-
Ln
.
r-1
tante
10
Semis direct.Buttage après
X
X
x
x
x
tallage cloissonnement
1 mois
après
-
Il
Labour à plat. Buttage et
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
cloissonnement 1 mois après
semis

12
Semis sur billons cloisonnés
x
x
x
x
x
x
Tableau 25-2
Traitements étudiés dans chaque site

160
Les deux sites encadrent la parcelle 7 (P7) où se situe le
dispositif d'étude de l'effet des mêmes techniques d'économie de
l'eau sur le ruissellement et l'érosion à la parcelle.
ANNEE
1982
1983
1984
1985
1986
SITE
SABOUNA
M. local
M.
local
S.
lRAT 204
M. local
ZIGA
S. local
M.
local
M.
local
M. local
BOGANDE
S. local
S. local
S. local
KOLBILA
S. local
S. lRAT 202
S.
lRAT 202
TO
S. local
S. local
S.
IRAT 202
S.
lRAT 202
SARIA HAUT
S.
lRAT SlO
S.
IRAT SlO
S.
IRAT SlO
Cotonnier
S. IRAT 277
SARIA BAS
S.
lRAT S6
S.
IRAT SlO
S.
IRAT SlO
Cotonnier
S.
lRAT 277
GAMPELA
S.
IRAT S29
S. E 35-1
S.
lRAT SlO
Cotonnier
S. E 35-1
KASSOU
S. locale
S.ICSV 1002
S.
lRAT 277
KIE
M.
lRAT 171
1 M.
IRAT 171
M.
lRAT 171
1
FARAKO-BA
IMa. lRAT 80
Ma. lRAT 171
Ma.lRAT 81
Cotonnier
Ma. l RAT 171
1
NIANGOLOKO
Ma. lRAT 171 Ma. IRAT 17
Ma. lRAT 171
1
Tableau 25-3
Essais mis en place par année,
site, culture et variété.
M.: Mil, S.: Sorgho, Ma.: Maïs.
En 1985, le site de Niangoloko a été déplacé d'environ 300
m.
La culture du cotonnier a été introduite afin de rompre la
monoculture céréalière.

161
1.1.2. Dispositif de l'étude sur le ruissellement et l'érosion
à Saria.
Le dispositif a été mis en place en 1971 par l'ORSTOM et
l'IRAT.
L'historique des parcelles et les principaux résultats
antérieurs
sont
donnés
en
annexe

4.
Actuellement,
le
dispositif se compose de:
- 5 parcelles de ruissellement dont une qui mesure 22,4m *
4,5m soit 100 m2 • Elle est dite case standard de WISCHMEIER. Les
autres
qui
servent
à
l'étude
des
techniques
culturales
sont
analogues
avec
des
dimensions
de
16m
* 6m,
soit
96
m2 •
L'orientation du dispositif est est-ouest. La pente générale est
faible,
environ 0,7% (cf.
figure 24-1).
- Un dispositif de recueil des eaux de ~uissellement et de
la
terre
érodée
est
construit
en
aval
des
parcelles.
Il
se
compose d'un premier bassin où vont se déposer les éléménts les
plus grossiers de la terre érodée (piège à sédiments) et de deux
cuves reliées entre elles par un système de partiteurs. Ces cuves
sont graduées et permettent la lecture directe du volume d'eau
coulée.
Le
dispositif
se
trouve
à
l'intérieur
de
la
station
agrométéorologique, qui comprend parmi ses appareils de mesure:
* un pluviomètre à lecture directe et un pluviographe à
augets basculants (mesure de hauteurs et intensités des pluies).
* un bac d'évaporation normalisé du type US classe A.
La parcelle de WISCHMEIER est maintenue nue sans culture.
On y
fait cependant un binage à
la daba (houe traditionnelle)
après chaque pluie supérieure à 20 mm, ce qui modifie un peu le
protocole de WISCHMEIER (1959).

162
Les
traitements
suivants
( étudiés
dans
les
essais
mu1ti10caux),
sont repris sur les quatre autres parcelles:
- témoin (T), gratté à la daba, comme le fait le paysan.
- labour en billons perpendiculaires à la pente et semis sur le
haut du billon (B).
- labour à plat + buttage manuel + cloisonnement des billons(BC).
- labour à plat (LB).
En fait,
le traitement de la parcelle B a varié selon les
années entre les billons simples et les buttages cloisonnés à un
mois après le semis (BC1). Ceux-ci ont été appliqués en 1985 et
1986. Les autres années,
les billons simples ont été étudiés.
1.2. Méthodes d'évaluation de l'effet des traitements.
1.2.1. Dynamique de l'eau dans le sol.
Des
profils
hydriques
ont
été
régulièrement
effectués
à
Sari a et à Gampéla par prélèvements d'échantillons de sol à la
tarière. Ils l'ont été de façon plus épisodique à Sabouna,
Ziga
et
Farako-Ba.
Les
humidités
pondérales
calculées
sont
transformées en humidités
volumiques
grâce aux valeurs
de
la
masse volumique du sol déterminées à différentes profondeurs avec
un densitomètre à membrane (annexe n° 2).
Les prélèvements sont faits par 2 tranches de la cm entre
a et 20 cm de profondeur, puis par tranche de 20 cm jusqu'au
front d' humectation ou bien jusqu'à la limite de pénétration pour
la tarière manuelle.
La périodicité des prélevements a été établie de la façon
suivante:
l . le lendemain du semis
2. une semaine après le semis
3. 15 jours après le profil 2
4. 15 jours après le profil 3
5. 1 mois après le profil 4
6. 1 mois après le profil 5
7. à la récolte.

163
Les
échantillons
de
sol
prélevés
à
Saria sont
pesés
en
humide puis envoyés à Ouagadougou (80 km) pour être mis à l'étuve
à 105 oc pendant 24 heures.
Ils sont ensuite retournés à Saria
pour les pesées des poids secs. La station de Saria ne dispose
pas actuellement d'électricité en continu pour faire fonctionner
une étuve.
Gampela
étant
situé
plus
près
de
Ouagadougou
que
Saria
( environ
15 km),
les échantillons
de
sol
y
sont
directement
apportés pour les pesées et le séchage.
1.2.2. Observations sur l'enherbement.
Elles
ont
généralement
été
faites
avant
les
premiers
sarclages. On évalue, à vue d'oeil, le pourcentage de la parcelle
contenant
des
adventices.
Puis
on
jette
au
hasard
dans
la
parcelle, en trois répétitions, un cadre de 1 mètre de côté. On
coupe ensuite toutes les herbes présentes à
l'intérieur de ce
cadre.
Les échantillons d'herbe sont ensuite pesés et séchés à
l'étuve à 60 oC pendant 24 heures, selon le même procédé que les
échantillons de sol.
1.2.3. Mesures du ruissellement et de l'érosion.
Chaque
parcelle
d'érosion
est
délimitée
par
des
tôles
ondulées enfoncées à peu près de 15 cm dans le sol et débordant
en surface d'environ 30 cm. Toute l'eau ruissellée est de ce fait
recueillie en aval dans le dispositif.
Dans le "piège à
sédiments",
on recueille les particules
grossières de terre érodée. Cela constitue la "terre de fond".
La terre fine en suspension est évaluée à partir d'échantillons
d'eau de 100 cl prélevés dans les cuves en 6 répétitions.
La teneur moyenne en particules solides des échantillons,
que l'on détermine par pesée après décantation et séchage à l'air
libre,
rapportée
au volume total d'eau ruissellée,
donne une
certaine évaluation de la masse de "terre en suspension". Cette
évaluation n'est pas très précise, mais elle permet néanmoins des
comparaisons entre traitements.

... 64
2. RESULTATS ET DISCUSSIONS.
Une partie des résultats présentés ci-après
font
l'objet
d'une publication qui paraîtra prochainement dans
L'Agronomie
Tropicale, 1989, volume 44, n° 4.
2. 1. Le maïs.
2.1.1.
Influence des traitements sur la croissance du maïs.
L'effet
des différentes
techniques de
travail
du
sol
se
manifeste sur les
jeunes plants dès la levée;
les différences
s'accentuent
à
la
montaison
comme
le
montrent
l'exemple
du
tableau 25-4 et de la figure 25-1, avec le maïs variété IRAT 171.
SITES 1 DATE DE
Tl
T3
T4
T6
1
T7
1
T8
1
LA
LABOUR
LABOUR
BILLONS 1 LABOUR
IBILLONS 1
ANNEE 1 MESURE
TEMOIN
A PLAT
BILLONS CLOISO.IIBUTTAGE ICLOISO.21
1
1
1
1
1
IFARAKO-I
20/7
37.7
56
59.6
57.7
1
54
1
66
1
IBA
1
19/8
130.7
177
161. 5
166.5
1
173.7 1
173
1
1 1983
1
20/9
144.6
180
169.2
172.2
176.2
1
1
181.1 1
1
1
1
1
1
1 NIANGO. 1
31/7
52
61
46
1
60
1
60
1
1 1984
1
29/8
130
145
124
1
142
1
146
1
Tableau 25-4: Hauteur en CID des plants de maïs, variété IRAT 171 à
Farako-Ba et Niangoloko.
Ce maïs peut atteindre une taille de 2,15 m (cf. tableau 24-
6).
Les techniques d'économie de l'eau ne lui ont pas permis
d'atteindre cette taille dans nos conditions d'expérimentation.
On
notera
cependant
que,
même
en
année
à
pluviosité
très
erratique
comme
en
1984,
le
labour
et
le
labour
suivi
d'un
buttage cloisonné permet à ce maïs d'atteindre 70% de sa taille
maximale sur les deux sites de Niangoloko et de Kié.

165
Avec le maïs lRAT 171, on a des différences de 10 â 20% de
hauteurs entre les parcelles travaillées et le temoin (Tl). Par
contre, les techniques additionnelles (buttage et cloisonnement)
n'apportent aucun effet supplémentaire sur la croissance du maïs
par rapport au labour à plat.
150
10
~oo
./
/
,,/
1
"
.1
_ , _ , _ J T"'lOln
) Lobaur il plat
50
______
'" Lllbuur en billu:l$
. . . . . . .
~ LJbaur tluttd~e • Clol,
_ _ _ _ lO 5....1. dlred
_ _ ._. _ U Labour. llultaye •
sr.mi:s
1 i /8
1i /lU
.J .".s.
Figure 25-1
Croissance végétative du maïs à Kié (1984).

166
2.1.2. Influence des traitements sur l'enracinement du maïs.
Le tableau 25-5 donne l'exemple de Farako-Ba en 1983.
Le
semis a été effectué le 18/06 cette année-là.
1ère mesure le 27/07
2ème mesure le 22/08
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Tl 1 T3 1 T4 1 T6 1 1 Tl 1 T3 1 T4 1 T6
T8
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
PROFONDEUR
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
MAXIMALE
1 35 1 55 1 45 1 35 1 1 65 1 70 1 60 1 50 1 60
EN CM
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
LARGEUR
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
MAXIMALE
1
55 1 64 1 65 1 60 1 1 61 1 75 1 76 1 70 1 65
EN CM
1
1
1
1
1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
HAUTEUR
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
DES PLANTS
1
50 1 95 1 95 1 65 1 1 1351 1801 1651 1601 182
EN CM
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Nombre des racines et ramifications visibles par tranche de
sol.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
0-10
1 29 1 1151 66 1 1041
1 53 1 1351 93 1 1231 94
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
10-20
1 30
1
64 1 40 1 58 1 1 71 1 1071 81 1 92 1 113
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
20-FE
1
3 1 12 1
7 1 11 1 1 23 1 59 1 41 1 45 1 67
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
FE : Front d'enracinement.
Tableau 25-5 : Techniques de travail du sol et enracinement
du maïs IRAT 171 à Farako-Ba en 1983.

167
Les
racines
du
maïs
se
développent
mal
sur
le
sol
non
travaillé: l'enracinement est superficiel et peu étendu de part
et d'autre de la ligne de semis.
Avec le travail du sol (labour et billonnage), on favorise
l'installation et le développement du système racinaire.
Cela
augmente
donc
les
possibilités
d'alimentation
hydrique
et
minérale du maïs.
2.1.3. Rendement et composantes du rendement du maïs.
a. Poids de grains.
Les
moyennes
des
dix
essais
en
maïs
montrent
un
effet
important
du
labour
à
plat
qui
assure
51%
d'augmentation de
rendement
par
rapport
au
témoin.
Le
traitement
8
(labour
+
buttage cloisonné) procure 54% de gain par rapport au témoin.
Cette technique additionnelle du
labour à
plat ne semble pas
apporter un effet supplémentaire notable sur le rendement.
Mais l'analyse des résultats par site montre que cela n'est
pas général (tableau 25-6).
A Kié, limite nord de la zone sud-soudanienne, le billonage
cloisonné apporte un supplément de 32% par rapport au labour à
plat. Cela confirme les résultats de l'IITA/SAFGRAD dans la zone
(rapports annuels de 1979 à 1984).
Mais le billonnage cloisonné non précédé d'un labour à plat
(T10) a moins d'intérêt (+ 25% par rapport au témoin Tl).

168
1TRAITEMENT
KIE
FARAKO-BAINIANGOLOKOI
1
rdt
%
rdt
% Irdt
%
1
1
1
1
1
Il TEMOIN
1 782
100 11857
10012075
1001
1
1
1
1
1
13 LABOUR A PLAT
11685
215 12994
16112395
1151
1
1
1
1
1
14 LABOUR EN BILLONS
1
12367
1271 2 542
1231
1
1
1
1
1
17 LABOUR A PLAT + BUTTAGE
1
12483
13412497
120
1
\\
1
1
18 LABOUR + BUTTAGE 1 MOIS
1
1
1
1
+ CLOISONNEMENT 2 MOIS
11 929
247 12748
1481 2 635
127
1
1
1
1
110 BUTTAGE + CLOISO.
2 MOISi 974
125 1
1
1
1
1
1
111 LABOUR + BUTTAGE +
1
1
1
1
CLOISONNEMENT 1 MOIS
11999
256
1
1
rdt : en kg/ha.
Tableau 25-6
Moyennes des rendements en grains du maïs
(14 à 15\\ d'humidité).
L'écart
de
rendement
obtenu
avec
le
labour
à
plat
se
retrouve aussi à Farako-Ba (+ 61%).
Par contre,
les techniques
additionnelles (buttage + cloisonnement) qui apportent des plus-
values par rapport au témoin non travaillé, semblent dépressives
par
rapport
au
labour
à
plat.
Ce
résultat
est
difficile
à
expliquer,
car les
plants de ces
traitements
présentaient
un
développement
comparable
à
ceux
du
T3
le
sol
faiblement
ferralitique ne présentait pas d'hydromorphie en surface.
Est-
ee
un
drainage
plus
rapide
qui
accroit
le
phénomène
de
lixiviation ?
Les plants n'avaient pourtant pas de signes de
carences particulières de certains éléments essentiels.
Est-ce
la destruction des racines superficielles par les travaux du sol?

169
A Niangoloko,
sans être dépressif,
l'effet du buttage et
du
cloisonnement
est
également
peu
important
par
rapport
au
labour à plat. Le travail du sol ne permet pas d'avoir une nette
amélioration du rendement par rapport au témoin comme à Kié où
les rapports peuvent être de 1 à 2.
La figure 25-2 présente les rendements en fonction du site
et de l'année du maïs lRAT 171 utilisé dans 8 des 10 essais.
On
constate,
pour
un
même
si te,
un
effet
important
de
l'année. Cela a été particulièrement marqué à Niangoloko où les
résultats de 1986 (année à très bonne pluviosité) sont faibles
pour les 3 traitements communs étudiés sur tous les sites.
Par
contre, le semis sur billons (T4) a donné cette année là plus de
600 kg/ha de maïs de plus que le labour à plat (annexe 5a).
Il
y a
là,
indubitablement,
un effet de ressuyage assuré par les
billons. On note aussi un effet du semis tardif effectué le 18
juillet en 1986 (cf. figure 23-20).
En revanche, à Kié, c'est l'année 1984 la plus déficitaire
du point de vue de la pluviométrie,
qui a donné les rendements
les plus médiocres.
On remarquera que ces essais n'ont pas permis d'obtenir le
potentiel actuel de rendement de cette variété qui
est de 50
qx/ha (cf. tableau 24-6).
L'analyse des
interactions entre
les
traitements et
les
sites d'essais selon la méthode statistique présentée par DENIS
et VINCOURT (1982) révèle (figure 25-3) que:
- i l n'y a pas d'interacton entre le témoin et les 2 autres
techniques de travail du sol.
- par contre, i l y a des interactions entre le labour (T3)
et le labour suivi du buttage cloisonné (T8). Globalement, il n' y
a donc pas d'effet de la technique additionnelle sur le rendement
en grain du maïs par rapport au labour. Cela dépend du site et
de l'année.

170
KG/HA
4000
83
86
84
85
86
84
85
ANNEES
+------4) f-f- - - - - - - - - 4 ) f-(---------~)
FARAKO-BA
NIANGOLOKO
KIE
Figure 25-2 : Rendements en grain du maïs variété lRAT 171
en fonction du site et de l'année.
/lay.trait
5BBB
.Kg/ha
4BBB
3B8B
-El-Tl
• -0- T3
2BBB
... T8
lBBB
8 + - - - - - + - - - - 1 - - - - + - - - - t - - - - - l -_ _--l
~oy.gen.


879
lB84
1375
1654
2B88
361~g/ha
Figure 25-3
Analyse des interactions entre les trois traitements
communs aux essais en maïs lRAT 171.

171
b. poids de paille.
On a pu interpréter 7 résultats sur les 10 essais. L'effet
primordial du travail du sol par rapport au témoin se retrouve
aussi dans
le rendement en paille
(annexe Sb).
Le billonnage
cloisonné donne un effet à peu près équivalent au labour à plat
(figure 25-4). Par contre à Niangoloko (1985), Kié (1984, 1986),
on remarque un effet plus marqué du billonnage cloisonné sur le
rendement en grain que sur le rendement en paille; ceci montre
que ce dernier n'agit que de manière additionnelle au moment du
remplissage des épis, notamment dans la zone à pluviométrie plus
faible.
c. Composantes du rendement.
Les densités de poquets récoltés représentent en moyenne
95% des densitée de semis. Il n'y a pas de différences entre les
traitements.
Sur
les
autres
composantes
du
rendement,
on
remarque
globalement
des
écarts
comparables
à
ceux
observés
dans
les
rendements.
Ainsi,
le
labour
à
plat
apporte
par
rapport
au
témoin:
+ 12% sur le nombre d'épis par poquet,
+ 26% sur le poids de grain par épi,
+ 5% sur le poids de 1000 grains.
Les détails des résultats sont en annexe 6.
A Niangoloko (1986), on a récolté pratiquement autant d'épis
par poquet qu'en 1985,
pour des rendements en grains beaucoup
plus faibles (- 50% environ). Cela a été observé aussi à Kié en
1984,
année sèche du point de vue de la pluviométrie
(figure
25-5) .

172
T/HA
6
5
4

T1
3
Bn

TB
2
o
83
86
85
86
84
85
86
ANNEES
t--------;)~f(------~) ~(---------_
FARAKO-SA
NIANGOLOKO
KIE
Figure 25-4 : Rendements en paille du maïs variété lRAT 171
en fonction du site et de l'année.
nombre
d'épis/poquet
1.8
1.6
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
o
83
ANNEES
FARAKO-BA
NIANGOLOKO
KIE
Figure 25-5 : Nombre moyen d'épis récoltés par poquet pour le maïs
lRAT 171 en fonction du site et de l'année.

173
2.1.4. Conclusion sur les essais maïs.
Dans la zone sud-soudanienne,
le travail du sol avant le
semis
de
maïs
semble
indispensable
pour
obtenir
une
bonne
récolte. Au sud de la zone à forte pluviométrie, on peut préférer
au labour à plat,
un travail en billons qui assure un meilleur
réssuyage. Buttage et cloisonnement ne semblent intéressants que
dans le nord de la zone sud-soudanienne.
L'effet des
traitements est plus marqué sur les taux de
remplissage des épis de maïs que sur les autres composantes du
rendement.
2.2. Le sorgho.
2.2.1. Influence des techniques de travail du sol sur la
dynamique de l'eau sous culture de sorgho.
A Saria,
le suivi hydrique de deux parcelles sur des sites
voisins,
dont
les sols sont de texture différente,
permet de
faire les remarques suivantes:
a.
Dans la parcelle 5 (P5) dite "Saria Haut",
la réserve
utile du sol est de 80 mm/m de sol (annexe n° 2c). Aucun profil
d' humidi té n'a dépassé pF 2, 5 (humidité déterminée au laboratoire
sur échantillons de sol remanié et correspondant à la capacité
au champ du sol).
Le labour à plat (T3) a permis d'emmagasiner plus d'eau que
le témoin (Tl) surtout en début d'hivernage. En 1983, on a évalué
à
39 mm la différence de stock d'eau entre T3 et Tl
sur une
profondeur de 40 cm, deux jours après une pluis de 60 mm (figure
25-6).
Onze
jours
après,
cette
réserve
d'eau
avait
beaucoup
diminué
(figure
25-7).
L'assèchement en T3 est plus
prononcé
qu'en Tl,
ce qui traduit le meilleur développement des plants
sur le labour par rapport au témoin.

174

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Figure 25-6 : Profils hydriques de Saria Haut au 22/06/83.
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Figure 25-7
Profils hydriques de Saria Haut au 30/06/83.

175
A la date du 30/06, on remarque une différence importante
entre les profils effectués sous le billon et dans l ' interbi1lon.
Ce dernier est resté plus humide sur 50 cm de profondeur.
Le premier septembre, le sol est sec en raison d'un "trou
pluviométrique" de 15 jours : les 35 mm reçus au cours de cette
période sont tombés en 4 petites pluies dont la plus importante
a eu lieu le 22 août,
soit 8 jours après la pluie précédente.
Seul le profil dans l ' interbillon maintient un bon état hydrique.
Avec la reprise des pluies entre le 2 et le 18 septembre,
toutes les parcelles ont refait pratiquement le plein de leur
stock
hydrique
(figure
25-8).
Dix
jours
seulement
après
les
profils
du
19
septembre,
on
voit
que
les
stocks
d'eau
ont
beaucoup baissé pour tous les traitements (figure 25-9) et à la
récolte,
les profils du 28 octobre sont tous inférieurs à celui
du pF 4,2 (point de flétrissement permanent) sur l'horizon 0-60
cm.
. 1
1
1 1
.
10
JO
Schéma de la pluviométrie de septembre 1983 à Saria.

176
b.
Dans
la
parcelle 8
(P8)
di te Saria Bas,
les
profils
hydriques sont généralement plus humectés pour une pluie donnée.
Ce1à est bien visible sur les profils du 22 juin 1983 présentés
dans les figures 25-6 et 25-12,
respectivement pour P5 et P8.
Cette année
là,
au moment
du
semis,
on a
évalué à
45
mm en
moyenne le stock d'eau supplémentaire en T3 par rapport à Tl, ce
qui
correspondait
approximativement
à
la
fraction
de
la
pluviométrie
tombée
pendant
la
même
période
(47
mm),
qui
a
ruisse1lé
sur
la
parcelle
témoin
du
dispositif
de mesure
du
ruissellement situé à quelques 300 m en aval de P8. Le meilleur
travail
du
sol
a
donc permis
de
réduire
1= ruissellement et
d'améliorer l'infiltration des pluies (ROOSE, 1971; CHARREAU et
NICOU, 1971).
Après l'arrêt des pluies, on observe un asséchement graduel
du
sol
qui
diffère
avec
les
traitements
(figure
25-13).
Les
profils hydriques du T8 et du T4 (creux du billon) demeurent en
permanence supérieurs à pF 4,2.
La parcelle d'essai de Gampéla s'est comportée, du point de
vue de la dynamique de l'eau sous la culture de sorgho, de façon
comparable à celui de P8 de Sari a
(figures 25-14 et 25-15). On
a noté aussi une bonne performance du traitement 9 (scarifiage
en
humide
+
binages
après
chaque
pluie
importante)
qui,
en
période de semis a permis de stocker 15 mm et 20 mm de plus que
Tl respectivement en 1983 et 1986.
Le suivi du bilan hydrique a permis de mettre en évidence:
-
l'intérêt
des
techniques
culturales
qui
favorisent
le
stockage de l'eau particulièrement au début du cycle végétatif
du sorgho;
le
dés sèchement
plus
rapide
sous
le
billon
que
dans
l'interbillon;
-
l'incidence de la texture des horizons superficiels qui
conditionnent le statut des parcelles billonnées ou buttées et
cloisonnées.
On notera enfin que les profils hydriques n'ont pas mis en
évidence une supériorité du billon cloisonné T8 sur le labour à
plat T3.

177
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Figure 25-9
Profils hydriques de Saria Haut au 19/09/83.

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Profils hydriques de Saria Haut au 29/09/83.
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Figure 25-11 : Profils hydriques de Saria Haut au 28/10/83.

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Profils hydriques de Saria Bas au 22/06/83.
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Figure 25-13
Profils hydriques de Saria Bas au 29/10/83.

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Profils hydriques de Gampe1a au 22/06/82.
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Figure 25-15
Profils hydriques de Gampe1a au 05/07/82.

181
2.2.2. Incidence des techniques de travail du sol sur le contrôle
des mauvaises herbes.
Les résultats de Saria confirment de façon générale,
les
observations faites sur les autres sites.
Le tableau 25-7 donne l'exemple de Saria Bas en 1983.
DATES
27/06
23/07
1
17/08
1
TRAITEMENTS
VR %
MSg/m 2
VR %
MSg/m 2 1
VR %
MSg/m 2
1
témoin Tl
80-100
42
40-80
13
1 40-60
17
1
labour à plat T3
20-60
25
10-50
9
1
20-40
10
1
labour en billons T4
40-80
22
1 20-50
18
1
labour+buttage+cloiso.T81
1 < 20
3
VR: valeur du recouvrement en pourcentage de la superficie totale de la
parcelle.
MS: poids de matière sèche totale.
Tableau 25-7: Résultats des observations sur l'enherbement à Saria Bas en
1983.
Un mois après la mise en place de l'essai, les traitements
(Tl) et le scarifiage en sec (T2) étaient envahis essentiellement
par des adventices d'espèces graminéennes composées en majorité
de
Dactyloctenium
aegyptium,
Digitaria
ciliaris,
Brachiaria
lator, etc . . .
La plupart de ces espèces étant rampantes, elles induisent
une
dominance
horizontale
néfaste
pour
les
jeunes
plants
de
sorgho.
En
revanche,
sur
les
parcelles
labourées
(T3)
on
a
observé
une
flore
pratiquement monospécifique et composée de
Cassia tora.

182
Le
labour
à
plat
ou
en
billon,
par
son
action
de
retournement du sol,
enfouit la matière organique et aussi les
graines des mauvaises herbes,
ce qui inhibe la germination de
certaines
d'entre
elles.
Le
buttage
apparai t
comme
un
moyen
efficace
de
contrôle
de
l'enherbement.
Il
peut
contribuer
à
alléger les goulots d'étranglement que constituent les sarclages,
surtout en année de bonne pluviosité.
2.2.3.
Influence des techniques de travail du sol sur la
dynamique de l'enracinement des cultures.
L'enracinement du sorgho a été étudié dans les détails par
la méthode du cadre (chapitre IV,
4.3.1.) à Saria et à Gampéla
(photo n° 1 et 2). Dans les autres sites, les profils racinaires
ont
été
réalisés
de
façon
sporadique
selon
une
méthode
descriptive
qui
a
permis
de
si tuer
la
profondeur
du
front
d'enracinement qui intervient dans les hypothèses de simulation
du bilan hydrique. L'objectif de suivi de l'enracinement est de
vérifier dans
les candi tians de notre étude des
résultats de
recherche obtenus ailleurs (MAERTENS, 1964; CHOPART,
1980).
Les exemples de Sari a Haut et Bas en 1983 (figures 25-16 et
25-17,
photos n° 1 et 2),
caractérisent bien l'enracinement du
sorgho sur le Plateau Central.
Les racines Dont peu profondes.
Elles sont limitées dans leur progression par la cuirrasse ou la
carapace.
Le sorgho n'atteind donc pas la profondeur maximale
(180 cm)
mesurée
dans
les
sols
sableux
du
Sénégal
(CHOPART,
1980).
En
revanche,
on
a
un
grand
degré
de
colonisation
des
horizons
par
les
racines
et
leurs
ramifications,
avec
des
différences notables présentées aux tableaux 25-8 et 25-9.

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1
1
Figure 25-17 : Schémas de répartition spatiale des profils racinaires
du sorgho 510 au stade début montaison à 5aria Bas en 1983.

184
Photo n01
Profil d'enracinement du sorgho en fin de floraison sur un
Tl (grattage superficiel du sol à la houe traditionnelle).
On compte toutes les racines apparaissant dans des carrés de 5 cm de coté
délimités à l'intérieur du cadre en bois (photo Somé).
Photo
2
Profil d'enracinement du sorgho en fin de floraison sur un
T3 (labour à plat à la traction bovine).
On note un enracinement plus dense et plus profond que sur le Tl
(photo
Somé).

185
DEBUT MONTAISON
FIN FLORAisON
TRANCHE DE SOL
Tl
T3
T4
Tl
T3
T4
T8
en cm
0-20
85
151
188
248
228
226
272
20-FE
11
32
28
85
138
173
100
FE: front d'enracinement de la culture, généralement limité par
la cuirasse.
Tableau 25-8: Nombre moyen de racines et de ramifications
visibles par tranche de sol à Saria Haut.
1
DEBUT MONTAISON
FIN FLORAISON
1
1TRANCHE DE SOL
Tl
T3
T4
Tl
T3
T4
T8
1
en cm
1
1
0-20
82
160
164
172
268
218
227
1
1
20-FE
13
65
33
81
174
175
230
FE: front d'enracinement de la culture, généralement limité par
la cuirasse.
Tableau 25-9: Nombre moyen de racines et de ramifications
visibles par tranche de sol â Saria Bas.

186
Les différences entre les traitements sont visibles surtout
au stade montaison.
A la fin de la floraison,
les différences
s'estompent.
Entre les deux sites, on a des différences arithmétiquement
significatives, avec le labour à plat qui favorise un plus grand
nombre de racines à Saria Bas où le sol est plus argileux qu'à
Saria Haut.
En dépit du manque de précision de la méthode utilisée, les
résul tats obtenus ont
permis
d'estimer
de
façon chiffrée
les
modifications favorables induites par les techniques culturales
étudiées sur le volume d'enracinement du sorgho.
2.2.4.
Influence des techniques de travail du sol sur la
croissance et le développement du sorgho.
Les observations phénologiques qui ont été faites sur la
culture du sorgho concordent d'un site à l'autre en fonction des
méthodes culturales employées.
a. Observations sur la levée.
On remarque,
sur tous les essais,
une meilleure levée du
sorgho sur le labour à plat par rapport au labour en billon et
au témoin.
Le tableau 25-10 donne l'exemple du comportement de
la variété SlO à Gampéla en 1984.
TRAITEMENTS
1
Tl
1
T3
T4
1
T7
T8
TIl
1
1
1
1
1
Inombre moyen de
122 842/29 387 23 435129 735 29 701 29 9401
Ipoquets levés /ha
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
%
1
73
1
94
75
1
95
95
96
1
Tableau 25-10: impact du travail du sol sur la levée du
sorgho 810 à Gampéla en 1984.

187
Ces différences s'expliquent évidemment par le fait que le
travail du sol assure une bonne préparation du l i t de semence et
que le labour à plat, à la différence du billon (T4) emmagasine
plus d'eau dans les horizons superficiels du sol. Mais on peut
aussi
penser à
l'influence des baisses de température du
sol
induites par le labour par rapport au sol non travaillé. C'est
du moins ce que nous avons pu constater à Saria en 1988, dans un
essai utilisant les mêmes techniques de travail du sol (tableau
25-11 ) .
1
BLOCS
1
Bloc III
Bloc V
1
1
1
1 TRAITEMENTS 1 semis (30/06)!levée (06/07)
\\ semis (30/06)
1 levée
(06/07)
1
1
1
1
1
, 1 profd·1 14 heures 1 14 h 18 h 1 14 h 18 h 14 h 18 h
\\
1
1
1
1
1
1
1
1
5 cm 124 ± 3
24 ± 2131±0.2
29±0.31 2 7 ± 1
25 ± 3130 ± 1
30 ± 1
Tl
1
1
1
1
1
1
!
1 15 cm 128 ± 1
24 ± 4130±0.1
30 ± 1128 ± 1
20 ± 2129±0.4
30±0.2
1
1
1
1
1
1
1
1
5 cm 121±0.5
21 ± 5 31±0.2
30±0.1127 ± 1
23 ± 4130±0.5
30±0.3
1 T3
1
1
1
1
1
1 15 cm
j28±0.5
24 ± 5 30±0.5
30 ± 11 2 8 ± 1
23 ± 313O±0.5
30±0.2
i
1
1
1
1
1
1
!
5 cm 122 ± 3
23 ± 2 30±0.5
29 ± 1126 ± 1
22 ± 4131 ± 1
3O±0.31
1 T8
1
1
1
1
1
1
1 15 cm 12 5 ± 2
20 ± 1 30±0.4
29±0.2128±0.5
23 ± 3129 ± 1
30±0.41
1
1
1
1
1
1
, 1 5 cm 122 ± 2 21 ± 4 30±0.4 28 ± 1126 ± 2 23 ± 4131 ± 1 31 ± 11
1 T11j
1
1
1
1
1
1 15 cm
12 8 ± 1
22 ± 4 30 ± 1
30±0.3127±0.4
21 ± 5130±0.4
31±0.31
Tableau 25-11 : Températures du sol au semis et à la levée du sorgho dans
l'essai Techniques Culturales X variétés de sorgho de la parcelle 3 de
Saria, 1988.

188
Le labour à plat à 12-15 cm de profondeur a favorisé dans
cet essai une réduction moyenne de la température du sol de 1,5
à 2·C dans l'horizon 0-5 cm, au moment du semis, à 14 heures, où
ont lieu généralement les maxima thermiques quotidiens de l'air
ambiant.
Six jours après, à la levée, les écarts de température entre
les parcelles travaillées (T3,
T8 et T11) et le témoin (Tl) se
réduisent sensiblement. Ils ne sont plus que de 0,5 à l·C.
Ces différences sont-elles significatives pour influer sur
la levée du sorgho? Nous n'avons pas pu aller plus loin dans les
investigations.
b. La croissance végétative.
Le travail du sol permet au sorgho d'avoir une croissance
beaucoup plus rapide et une taille plus élevée que le témoin
(Tl) (figure 25-18, photo n· 3). Mais en fin du cycle végétatif,
on note un phénomène de rattrapage dont l'importance varie avec
la variété et le site (figures 25-19 et 25-20).
c. Dates de début d'épiaison.
On
a
observé
un
effet
très
marqué
des
techniques
d'amélioration de l'alimentation hydrique sur les dates du début
de l'épiaison et de la floraison,
comme le montre le tableau
25-12.
Tl
T3
T4
T8
TIl
1
1
ISARIA BAS
17/4
10/9
4/9
10/9
10/9
1
ISARIA HAUT
20/9
18/9
11/9
19/9
19/9
Tableau 25-12
Dates du début de l'épiaison du sorgho 810 semé
le 27/06/1984 à 8aria.

189
Photo n° 3 : Comparaison de la taille du sorgho lRAT 277 entre le Tl
(grattage superficiel du sol à la daba â gauche) et le T8 (labour â plat
+ buttage cloisonné à
droite) deux mois aprés la levée â Saria Bas
(P8)
août 1986 (photo Somé)
Photo n° 4 : Au lendemain d'une pluie de 22 mm â Saria Bas en 1986, les
bassins de micro-captage des buttages cloisonnés retiennent
encore l'eau qui pourra s'infiltrer au profit du sorgho,
septembre 1986 (photo Somé)

190
CM
50

T1
.13

T4
82
83
84
83
64
ANNEES
+--..:..::....-----=:::.....---..::..:..-~) f-(--=----~.:.....-~
SARIA HAUT
SARIA SAS
Figure 25-18
Hauteur du sorgho 810 un mois après le semis.
CM
200
180
160
140
120

Tl
1113
80

T4
60
·40
20
o
83
84
83
64
ANNEES
~(-----_.--::-=-----~:...----'l) ~(--.::.:=------..:::..:....-~
5ARIA HAUT
SARIA BAS
Figure 25-19
Hauteur du sorgho 510 trois mois après le semis.

191
Hdvteur (en,) _-
zoo
00
100
1 1ë/llo&tl
- - - , . lùtclo,lr ~Il lJtJlolJ~
- - _ . - . j
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_ _ _ ij lal.1l)ur ... UultialJt: ... r:1~i~::H,ne.
lIIelit
su
JJ
é7
lU~
IZ~
:J.A.S.
Figure 25-20
~
Croissance linéaire du sorgho S10 a Saria Bas (1983).

192
En année de bonne pluviosité comme 1986, on observe aussi
une épiaison-floraison échelonnée entre les traitements.
C'est
ainsi qu'en 1986, tous les traitements comportant un travail du
sol avaient atteint 100% de l'épiaison le 3 septembre pour le
sorgho lRAT 277 qui avait été semé le 14 juin.
La précocité de l'épiaison-floraison est un facteur très
important dans le rendement compte tenu de la pluviosité en fin
de cycle de culture.
2.2.5. Effets des techniques de travail du sol sur le rendement
et les composantes du rendement du sorgho.
a. Analyse de l'effet des techniques de travail du sol sur les
rendements en grain et en paille.
Nous avons analysé de façon comparative 22 essais de sorgho.
a.l.
Le
scarifiage
en
sec
(T2)
à
l'aide
d'un
"pic
fouilleur", présent dans 5 essais, a donné sur 2 ans un rendement
moyen en grain de 1362 kg/ha, alors que la moyenne des rendements
du témoin (Tl) dans les mêmes essais étaient de 1401 kg/ha.
Nous
en
avons
conclu
que
cette
technique
(dans
les
condi tions
actuelles
de
sa
réalisation),
ne
présentait
pas
d'intérêt. Nous n'avons pas trouvé de type de dent qui permette
d'''éclater'' le sol sec à plus de 10 cm de profondeur en traction
bovine. Cette technique est déstinée à favoriser une meilleure
pénétration de l'eau des premières pluies et à
réduire,
de ce
fait,
le ruissellement et l'érosion.
Ce traitement a donc été abandonné dans les essais après 2
années d'expérimentation.

193
a.2.
Les effets des autres traitements varient selon les
années, les sites et les variétés, comme le montrent les figures
25-21 et 25-22, ainsi que l'annexe 7.
Nous ne sommes pas parvenu à
regrouper les essais par la
méthode d'analyse statistique à notre disposition.
Nous avons seulement étudié (DENIS et VINCOURT,
1982) les
interactions entre les trois traitements communs (Tl, T3 et T8)
sur 10 des essais en sorgho. Comme le montre la figure 25-23, i l
n' y a pas d'interaction entre ces différents traitements quel que
soit l'essai.
KG/HA
P,.,700 mm
P=-771 mm
P.. 700 mm
P.771 mm
3000
P-?OO mm
P-S03 mm
.Tl
.n

T4
1000
o T8
500
o
SARIA HAUT
Figure 25-21 : Rendements en grain du sorgho S10
en fonction du site et de l'année.

194
KG/HA
1400
1200
1000
800

T1
600
.13

T8
400
200
o
ANNEES
83
85
83
84
83
84
4-4-.::..----=~____i~'f(-..:..:..----____i,
f-(------l) (-(- - - - ' ) ) (-(- - -
80CANOE
TO
ZICA
~OL8ILA
~ASSOU
Figure 25-22
Rendements en grain des variétés locales de sorgho
en fonction du site et de l'année.
tloy.trait
4111111
.Kg/ha

351111
3111111
~
251111
V _0_Tl
2111111
~ T3
.... TB
151111
1111111
51111
oy.gen.
Il
1132
1274
2531>
2981
331!g/ha


439
721
Bill
1122
Figure 25-23
Analyse des interactions entre les traitements communs
(Tl. T3, TB) appliqués au sorgho.

195
On peut donc dire que chaque traitement a un comportement
indépendant selon le site et l'année. Les écarts observés en un
site d'expérimentation entre les traitements peuvent donc être
extrapolés dans
d'autres
localités
et
années
dans
le cas
du
sorgho.
Nous
analyserons
donc
les
effets
des
traitements
en
regroupant les données en fonction
- des variétés
- des sites
- des années
de la place des essais sur la toposéquence.
a.3. Effet des variétés.
La figure 25-21 montre les rendements en sorgho variété S10
en fonction du site et de l'année d'expérimentation. On a vu au
chapitre IV que le potentiel de production de cette variété est
de
35
à
40
qx/ha
(cf.
tableau
24-5).
Nos
conditions
d'expérimentation n'ont pas permis d'atteindre un tel rendement.
-
A Saria,
pour des pluviométries annuelles sensiblement
égales
(700 à
771
mm),
on observe de grandes
variations
des
rendements pour tous les traitements. Le nombre de jours de pluie
était respectivement de 60,
53 et 62 pour les 3 années
(1982,
1983 et 1984) ;
les différences se situent donc,
toutes choses
égales
par
ailleurs,
dans
chaque
essai,
au
niveau
de
la
répartition temporelle durant la saison et de la fréquence des
différents types de pluie.
- Le travail du sol a toujours eu un effet très positif sur
le rendement. Mais cet effet semble plafonner avec les variétés
traditionnelles quand la pluviométrie du lieu est bonne. C'est
le cas à To et Kassou en 1984, à Bogandé en 1985 (figure 25-22).

196
L'impact
des
techniques
de
travail
du
sol
est
plus
apparent les années de faible pluviosité,
aussi
bien pour la
variété améliorée que pour les populations locales. Cependant,
les rendements de ces dernières restent toujours faibles «1500
kg/ha) même avec une bonne pluviométrie.
a.4. Effet du site.
Les variations
des
rendements
en grain et
en
paille en
fonction des années et des variétés dans le même site d'essai
sont présentés ici à titre d'exemples pour Saria Haut et Saria
Bas (figures 25-24 à 25-27). A Saria Haut en 1984, on a obtenu
plus de paille qu'en 1983, mais moins de grain. Cela dépend de
la
pluviosité
de
chaque
campagne
depuis
la
phase
épiaison-
floraison jusqu'à la mâturation.
En
1984,
on
a
eu
16
jours
successifs
sans
une
pluie
supérieure à 15 mm après le 19 août, et la dernière pluie utile
aux plantes (37 mm) a eu lieu le 4 septembre. En 1983 par contre,
les "trous pluviométriques" à la même période n'ont pas excédé
7 jours et la dernière pluie utile est venue le 17 septembre.
1
SARIA HAUT
SARIA BAS
1
1ANNEE
Tl
T3
T8
Tl
T3
T8
1
11983
0.38
0.37
0.39
0.34
0.40
0.40
1
11984
0.13
0.20
0.28
0.12
0.26
0.40
Tableau 25-13 : Rapport grain/paille du sorgho SlO
â Saria Haut et Saria Bas.

197
KG/HA
4000
2000

Tl
.13
.. T8
1000
o
1984
1986
ANNEES
~--------":"'::':""-----":":::::'::""--~~E-(----~
VARIETE 510
IRAT 277
Figure 25-24
Rendement en grain du sorgho sur le site de Sari a Haut
en fonction des années d'essai.
KG/HA
4000
3000

T1
2000
1113
.. T8
1000
o
ANNEES
1982
1883
1984
1986
(
)~~--------------+l ~~-----~
VARIETE 56
VARIETE 510
IRAT 277
Figure 25-25
Rendement en grain du sorgho sur le site de Saria Bas
en fonction des années d'essai.

198
T/HA
8
7
6
5
.T1
4
.13
j

T8
2
o
ANNEES
1982
198J
1984
1986
Figure 25"'26
Rendement en paille du sorgho sur le site de Saria Haut
en fonction des années d'essai.
T/HA
8
7
6
5

Tl
4
.13
j

T8
2
ANNEES
1982
188j
1984
Figure 25-21 : Rendement en paille du sorgho sur le site de Saria Bas
en fonction des années d'essai.

199
KG/HA
2500
2000
1500

Tl
1313
1000
.. T8
500
o
GAMPELA
BOGANDE
TO
Figure 25-28 : Comparaison des rendements en grain du sorgho pour
5 sites d'essais en 1983.
KG/HA
3000
2000

T1
1500
1113
.. T8
1000
500
o
SITEs
GAMPELA
BOGANDE
TO
Figure 25-29 : Comparaison des rendements en grain du sorgho pour
5 sites d'essais en 1984.

200
En
1984,
on
observe
un
effet
important
du
buttage
+
cloisonnement (T8) comparé au labour à plat et au témoin (Tl).
L'écart est encore plus grand à Sari a Bas: ceci marque bien le
rôle de la nature du sol et de la localisation de la parcelle sur
la toposéquence.
a.5. Effet année.
On présente dans les figures 25-28 et 25-29, les rendements
du sorgho dans 5 des sites d'essais en 1983 et 1984.on notera
la performance supérieure de T8 par rapport à T3 dans tous les
essais en 1984,
alors que ce n'était pas le cas en 1983.
a.6. Effet toposéguence.
Les essais mis en place à Saria Bas, à Gampela et à Kassou
sont situés en bas de la toposéquence,
tandis que ceux de Saria
Haut, To et Kolbila correspondent plutôt à la partie haute de la
toposéquence (cf. paragraphe 2.2.1. du chapitre IV). Sur la base
de ce classement, on a étudié le comportement du témoin (Tl), du
labour (T3) et du labour suivi du buttage cloisonné (T8) dans les
figures 25-30 à 25-32.
Liste des essais étudiés :
- bas de toposéguence, Saria Bas 82,
83,
84 et 86 - Gampela 82,
83,
84 et 86 - Kassou 84 et 86.
- haut de toposéguence, Saria Haut 82, 83, 84 et 86 - To 83, 84,
85 et 86 - Kolbila 84,
85 et 86.
La figure 25-30 montre des différences de comportement des
parcelles non travaillées selon leur place dans la toposéquence.
Mais les grandes variations observées ne permettent pas de tracer
une courbe moyenne comme on peut le faire avec les deux autres
traitements. Dans ceux-ci, les courbes moyennes montrent bien que
les rendements sont meilleurs quand ils sont effectués en bas de
la toposéquence. Les sols plus argileux du bas de la toposéquence
accumulent aussi des eaux de ruissellement. Pour un même volume
de pluie mesuré au pluviomètre, la pluie efficace sera donc plus
importante dans les parcelles du bas que dans celles du haut de
la toposéquence.

201
Kg/HA
JOOO
2~00
Il
··
2000

····
1~00
·
-
BAS TOPOS.
··, -0
,
HAUT TOPOS.
·
1000
······
S
~OO
8 - - - - - 6 ,
O + - - - + - - - - , I - - - f - - - - + - - + - - - + - - i - - - + _ - - I I - - - i
N°essai
1
2
J
4
~
6
7
6
9
10
11
Figure 25-30 : Rendement en sorgho grain du témoin en fonction
de la situation de la parcelle sur la toposéquence
9
..,···,·,···,.
,
·
,
·
,
,
·
.
-
BAS TOPOS.
,
·
,
,
·
,
,
·
.
·
-0
HAUT TOPOS.
,
.
·
'.
·
.
·
, .
·
, .
·
~
·,····.··'l!J
J
4
Figure 25-31
: Rendement en sorgho grain du labour en fonction
de la situation de la parcelle sur la toposéquence

2G2
Kg/HA
4000
3500
Ç>
,,,
3000
,,,,,,
2500
,
~_ .... -..Q\\
,/ .
,
,
,
-
BAS TOPOS.
2000
,
"
,
"
,
"
<> HAUT TOPOS.·
,
,
, ,
1500
, ,
,,
I!l
,
g,
,
,
, ,
,
,
1000
,
,
,
,
,
,
,
,
,,
,
,
,
,
,
,
G-
~'
,
500
, ,
'
, ,
, '(!)
I!l
O+---+---+---+---I'----I--+---t---+---I---I---l
N° essai
1
2
3
4
5
6
7
e
9
10
Il
12
Figure, 25-32
Rendement en sorgho grain du labour + buttage
cloisonné en fonction de
la situation de
la parcelle sur la
toposéquence.
a.7. Effet des techniques additionnelles au labour à plat:
buttage et cloisonnement.
* Le buttage seul effectué un mois après le labour et le
semis (T7) a été étudié dans 6 essais. Le tableau 25-14 permet
par comparaison d'isoler son impact sur le rendement en grains
du sorgho.
Le buttage (T7) apporte une légère plus-value par rapport
au
labour
(T3).
Cette
action
peut
être
amplifiée
par
un
cloisonnement des sillons.

203

TRAITEMENTS
1
1 RENDEMENT
%
1
1
kg/ha
1
1
Tl
1témoin (sol non travaillé)
1
1071
100
1
1
T3
1labour â
plat
1
1768
165
1
1
T7 1labour â plat + buttage 1 mois après 1
1907
178
1
1
T8 1 labour + buttage 1 m + cloiso. 2 m.
2177
203
1
Tableau 25-14
Comparaison de l'effet du buttage sur le rendement
moyen du sorgho.
* Buttage + cloisonnement (T8).
Cette technique a été étudiée dans 17 essais.
Le tableau 25-15
permet de quantifier l'effet additionnel de cette technique par
rapport au labour â plat et au témoin.

1
TRAITEMENTS
RENDEMENT 1
%
1
kg/ha
1
1
1
Tl
1témoin
(sol non travaillé)
1188
1
100
1
j
T3
1 labour â
plat
1659
1
140
1
1
T7 1 labour â plat + buttage + c10iso.
1966
1
165
Tableau 25-15 : Comparaison de l'effet du buttage
+ cloisonnement sur le rendement moyen du sorgho.

204
Le buttage + cloisonnement apporte en moyenne 20% de grain
en plus que le labour à plat. Mais cet effer. est très variable
selon le site, l'année et la place du champ sur la toposéquence.
* La date de réalisation du cloisonnement semble jouer un
certain rôle sur l ' efficacité de la technique elle-même. Cela est
apparu
dans
l'étude
des
moyennes
des
Il
essais

le
cloisonnement un mois
après
le
semis
(TIl)
a
été comparé
au
cloisonnement effectué à deux mois (T8) (tableau 25-16).

TRAITEMENTS
1 RENDEMENT \\
%
kg/ha
1
1
1
1
Tl 1témoin (sol non travaillé)
1028
1
1
100
1
l-
I
T3 1labour à plat
1
1529
149
1
1
1
1
Tll 1labour à plat + buttage et cloiso.
186
1
1909
1
1
1
1
T8 !labour + buttage 1 m + cloiso. 2 m.
1829
1
1
178
Tableau 25-16
Comparaison de l'effet du cloisonnement sur le
rendement moyen du sorgho.
L'écart
existant
entre
les
effets
des
deux
dates
du
cloisonnement du billon est plus explicite quand on l'analyse en
fonction du site (comme le montre le tableau 25-17).

205
SITES
Tl
T3
T8
T11
1
1
Ko1bila
100
139
184
212
1
1
To
100
119
154
182
1
1
Gampela
100
186
217
188
1
1
Saria Haut
100
149
160
149
1
1
Saria Bas
100
132
220
212
1
1
Kassou
100
129
148
140
1
Tableau 25-17 : Comparaison des pourcentages d'augmentation
en rendement grain du sorgho par traitement.
Il semble y avoir un gradient nord-sud qui montre que l'on
peut retarder la date du cloisonnement au fur et à mesure que
l'on
déscend
vers
le
sud,

les
pluviométries
sont
moins
déficitaires.
* Les résultats des 6 essais permettent de chiffrer l'impact
sur
le
rendement
du
sorgho d'un buttage
+
cloisonnement
non
précédé du labour à plat (T10).
Comme le montre le tableau 25-18, quand le buttage cloisonné
n'est
pas précédé d'un
labour avant
le
semis,
son effet
est
réduit.
Cette technique joue donc un rôle additionnel à celui
d'un labour du sol au début de l'hivernage.

206

1
TRAITEMENTS
RENDEMENT 1
%
kg/ha
1
1
1
1
Tl
1témoin (sol non travaillé)
1252
100
1
1
1
T3 1labour à plat
1723
138
1
1
1
T8 1labour + buttage cloisonné
1860
1
149
1
1
TlOlsemis sans labour+buttage cloiso.
1468
117
1
Tableau 25-18 : Comparaison de l'effet du buttage cloisonné à 1 mois
non précédé d'un labour sur le rendement moyen du sorgho.
* Une autre possibilité consiste â semer directement sur des
billons cloisonnés. Ceci a été étudié dans 5 essais.
Le tableau
25-19 compare les résultats obtenus avec ceux du labour et du
labour suivi du billonnage cloisonné.

TRAITEMENTS
RENDEMENT 1
%
kg/ha
1
1
Tl 1témoin (sol non travaillé)
1345
1
100
1
1
T3
1 labour
â plat
1565
116
1
1
1
Tllilabour â plat + billons cloisonnés
2074
154
1
1
1
T12 1 semis sur des billons cloisonnés
2093
156
1
Tableau 25-19
Comparaison de l'effet du semis sur des billons cloisonnés
sur le rendement moyen du sorgho.

207
Dans les essais où cette technique a été étudiée, le travail
du sol n'a pas été globalement très performant par rapport au
témoin. Notons que sur les 5 essais étudiés, 3 ont été effectués
en 1986, année à forte pluviométrie où les effets des techniques
sont réduits.
On ne peut donc pas actuellement tirer des conclusions sur
l'interêt de cette technique.
b. Composantes du rendement du sorgho.
Les
résultats
détaillés sont
présentés en annexe 8.
Les
densités à
la récolte représentent en moyenne 83% des poquets
semés.
Le travail du sol favorise la levée,
mais diminue aussi
la
mortalité
au
cours
du
cycle
végétatif.
Le
tableau
25-20
présente le nombre moyen de panicules récoltées par touffe et le
poids de grains par panicule.

TRAITEMENTS
/nbre panicules
%
Ipoids grains
%
Ipar touffe
Ipar panicule
Tl
1témoin
(sol non travaillé)
2.05
100
21.83
100
1
T3 1 labour à plat
2.26
110
27.57
126
1
T8
1 labour
+ buttage cloisonné
2.37
116
32.71
150
Tableau 25-20 : Résultats moyens de deux composantes du rendement
du sorgho obtenues sur tous les essais.
Les techniques de travail du sol ont un effet sur le nombre
de panicules par touffe.
Mais leur impact est plus marqué sur
le taux de remplissage des panicules.
Le poids des grains est aussi amélioré.
Le labour à
plat
amène une augmentation moyenne du poids de 1000 grains de 7 à 10%
par rapport au témoin.

208
2.2.6. Arrière-effet des techniques de travail du sol sur le
rendement du sorgho.
En 1987, nous avons étudié à Saria Bas et Saria Haut l'effet
résiduel des techniques de travail du sol sur le sorgho lRAT 277
déjà utilisé l'année précédente. Avant les semis le 09/06,
les
parcelles ont seulement été nettoyées à la daba là où i l y avait
beaucoup d'herbes. Au premier sarclage, effectué le 14 juillet,
on a apporté pour seule fertilisation,
50 kg/ha d'urée.
Le tableau 25-21 compare les rendements en grain obtenus
avec ceux de l'année 1986.
1
1
Sari a Haut
Saria Bas
\\
1
ITRAITEM.
Irdt kg/ha
%
\\rdt kg/ha
%
rdt kg/ha
%
Irdt kg/ha
%
1
1
1
1
1
Tl
1
2412
100 1
472
100
1989
100
379
100
1
1
1
1
1
1
T3
1
3376
140 1
429
91
2264
114
311
82
1
1
1
1
1
1452
383
1
T8
1
3370
140
775
164
3165
159
1
1
1
1
1
1
T9
3387
140
686
145
2525
127
365
96
1
1
1
1
1
1
1
TI0
2392
99 1
613
130
1
1
1
1
1
TIl
2968
123
908
192
3211
161
975
257
i
1
1
1
1
1
t
1
T12
3343
168
1109
292
1
1
1
1
1
1
cv
14.3
1
35
18.7
40
1
Tableau 25-21 : Comparaison sur les rendements moyens en grain en 1987
de l'arrière-effet des techniques réalisées en 1986.

209
Un
an
après
sa
réalisation,
le
labour
à
plat
perd
son
efficacité et est équivalent au témoin (Tl).
Seuls les billons
cloisonnés qui n'ont pas été démolis malgré la bonne pluviosité
de 1986 donnent les meilleurs rendements. Ceux-ci sont du reste
très faibles par rapport à ceux de 1986.
2.2.7. Conclusion sur le sorgho.
Les techniques de travail du sol étudiées ici,
permettent
globalement d'améliorer la production en grain et en paille du
sorgho. Leurs effets varient en fonction du 8ite, de l'année et
de la variété de sorgho.
En fait,
l'accroissement des rendements dû aux techniques
paraît
être
la
résultante
de
l'amélioration
de
plusieurs
paramètres:
- meilleur infiltration et stockage de l'eau dans le sol,
augmentation
de
la
profondeur
de
l'enracinement
et
meilleure colonisation du profil par celui-ci,
- réduction des mauvaises herbes sur la parcelle,
-
amélioration de
la croissance et du développement des
plantes.
Il apparait aussi que sur le sorgho,
le buttage doit être
de
préférence
accompagné
d'un
cloisonnement.
La
date
de
ce
cloisonnement peut être d'autant plus retardée que la pluviosité
augmente.
Ces différentes techniques sont plus performantes quand le
champ est situé vers le bas de la toposéquence,
là où les sols
sont généralement plus argileux,
moins gravillonaires et plus
profonds.
Les techniques de travail du sol doivent étre réalisées à
chaque hivernage,
car
leur arrière-effet est pratiquement nul
dès la deuxième année.

210
Houteur (cml
.200
150
100
Témoin
.,........ Lohour :. plot
Lobaur en bill • •
- SCdrlf~~ge • Ulnd~e .
l.,)~('ur .. 81110n5 clclsonr.es
L....._ _,.......-
,....-
--.
;'ï>
JO ~vüt
11 Oct.
Figure 25-33
Croissance linéaire du mil à Sabouna (1982).

211
2.3. Le mil.
2.3.1. Impact des techniques de travail du sol sur la croissance
et le développement du mil.
Des
observations
faites
à
Sabouna
et
à
Ziga
sur
des
populations locales de mil, i l ressort que:
- le travail du sol (T3,
T4 et T8) favorise une meilleure
croissance du mil (figure 25-33).
-
les techniques additionnelles n'ont pas d'effet particulier
sur la croissance de cette culture.
En revanche,
on a un impact du cloisonnement des billons
sur les dates de tallage et d'épiaison-floraison, ainsi que sur
le nombre de talles fertiles par poquet (DUGUE,
1989).
Les différents stades phéno10giques apparaissent toujours
en premier sur les parcelles travaillées avec un écart de temps
qui peut dépasser 10 jours,
comme on l'a déjà trouvé pour les
sorghos.
Des
profils
hydriques et
racinaires ont été réalisés
de
façon plus sporadique dans les essais en mil. Les résultats déjà
publiés par DUGUE (op.
cité) corroborent ceux obtenus avec les
sorghos.
2.3.2. Rendements et composantes du rendement du mil.
a.
Les rendements en grain et en paille.
* Sur l'ensemble des essais en mil, on a un effet moyen du
labour à plat (T3) de 34%.
Cela est conforme aux résultats du
sorgho. Les détails des résultats sont donnés en annexe 9.

212
Le scarifiage en humide suivi de binages répétés (T9) est
équivalent au labour à plat (T3) comme le montre la figure 25-34.
Il procure +33% de rendement en moyenne par rapport au témoin.
Les variations des rendements (grain et paille) observées
dans le même site entre années corroborent les écarts annuels
observés
dans
les
estimations
de
rendement
du
Ministère
de
l'Agriculture (cf. figure 12-9, p. 63).
* Les années de pluviosité moins défici~aire, le rendement
du mil atteint 1 tonne sur le témoin (sans travail du sol, mais
mieux entretenu que les champs des paysans en général).
Les techniques de travail du sol augmentent dans tous les
cas la production de paille du mil, par rapport au témoin. Dans
la
zone
sahelienne
plus
qu 1 ailleurs,
la
paille
joue
un rôle
primordial dans l'alimentation des animaux et dans la fourniture
d'énergie domestique.
Le labour à plat augmente de 74% en moyenne la production
en paille par rapport au témoin.
Le billonnage cloisonné seul
(TIO) a une production équivalente.
Le billonnage cloisonné précédé du labour (T8) apporte plus
de 100% d'augmentation de rendement en paille.
* Effet des indices de récolte.
Dans les exemples présentés dans le tableau 25-22, les techniques
de travail du sol améliorent les indices de récolte (rapports
poids grain/poids paille) par rapport au témoin.
Mais les différences sont moins sensibles en année de bonne
pluviosi té,
comme ce fut
le cas en 1986.
On notera
la bonne
performance du T9 (scarifiage en humide suivi de binages après
toute pluie importante). Cette technique qui détruit la pellicule
de
battance
du
sol
après
les
pluies
importantes,
améliore
l'infiltration des pluies suivantes.

213
KG/HA
1800
1600
1400
1200

Tl
1000
.13

Tll
800
o T9
600
400
200
ANNEES
1982
1983
1 9 8 5 . _......:..::..:..:.
.....:..
4)
_-..:..:.=----~----~)
(.
ZICA
SABOUNA
Figure' 25-34
Rendements en grain du mil sur les sites d'essai
pour 4 traitements étudiés.
T/HA
5
4
3
.n
.13
.

T 11
2
o T9
o
ANNEES
1983
1985
1984
1985
1986
---.:..:=-__
4-(
----:.=~41 -f-f-.....:..::.::...:..---......:.;=------:.=:-_
SABOUNA
ZICA
Figure 25-35 : Rendements en paille du mil local
sur les sites d'essai pour 4 traitements étudiés.

214
ISITE
ANNEE 1
Tl
T3
1
T9
1
TIl
1
1-1- - - - 1 - - - - - - 1 - - - 1 - - - 1
ISabouna
831
0.09
0.20
1
0.21
1
0.23* 1
1 - - - - 1
1
1
1
IZiga
841
0.10
0.15
1
0.22
1
0.21
1
1
1
1
1
1
IZiga
861
0.38
0.36
1
0.43
1
0.37
1
*
en 1983, c'est le T8 qui a été étudié à Sabouna.
Tableau 25-22 : Comparaison des indices de récolte du mil
pour 3 des essais étudiés.
b. Composantes du rendement du mil.
Il n'y a aucune influence des traitements sur le nombre de
tiges récoltées par touffe, comme le montre le tableau 25-23.
1
Tl
T3
T9
Tl!
1
Nombre de touffes récoltées par hal 15334
15161
15422
15446
1
Nombre d'épis par touffe
2.90
3.58
3.38
3.76
1
1
Poids de grain par épi (g)
1 15.04
15.56
18.18
19.77
Tableau 25-23 : Valeurs moyennes des composantes du rendement du mil.
Le travail du sol favorise le tallage et augmente donc le
nombre d'épis récoltés par touffe. Le scarifiage en humide (T9)
donne des résultats équivalents au labour.
Le billonnage cloisonné agit surtout à partir de la phase
critique,
ce
qui
se
traduit
par un meilleur
remplissage
des
"chandelles" (le poids de grain par épi est plus grand).

215
2.3.3. Conclusion sur le mil.
Le travail du sol
(labour,
scarifiage du
sol en humide)
favorise
l'installation de
la culture,
le tallage,
le nombre
d'épis récoltés et de ce fait augmente le rendement.
Les effets sont en fait très variables selon la pluviosité
de l'année. Quand celle-ci est très déficitaire comme en 1984,
on ne note aucune amélioration de la producr.ion : le rendement
reste
pratiquement nul
ou
très
faible.
Par contre,
quand
la
pluviométrie est moins défavorable, les effets des techniques de
travail
du
sol
sur
le
mil
sont
notables
et
confirment
les
résultats des deux autres céréales.
Dans la zone sahélienne,
le scarifiage en humide suivi de
binages après chaque pluie importante peut être une alternative
au
travail
profond du
sol
(labour à
plat)
qui
nécessite
une
humidité du sol que la pluviosité de la zone ne garantit pas
toujours chaque année au moment de la préparation des semis.
2.4. Influence des techniques de travail du sol sur le contrôle
du ruissellement et de l'érosion à la parcelle.
En 1987, le dispositif d'étude du ruissœllement a été semé
en
arachide.
Les
résultats
de
cette
année

ne
seront
pas
analysés ici.
Le sorgho a été utilisé les autres années entre
1982 et 1988. L'analyse des résultats concerne les 3 traitements
communs à toutes les années:
- témoin (Tl) sol non travaillé,
- labour à plat (T3),
labour à
plat
+
buttage à
1 mois
+ cloisonnement des
billons
à 2 mois (T8).
Pour analyser l'impact des traitements sur l'évolution du
ruissellement et de l'érosion, chaque hivernage a été découpé en
trois parties:
-
période avant
la préparation du
sol
(arrière-effet du
traitement),
- de la préparation du sol à l'instalation de la
culture de sorgho (environ 35 jours après les semis J.A.S.),
- de 35 J.A.S. à la fin des pluies.

216
2.4.1. Evolution du ruissellement.
Pour permettre d'effectuer des comparaisons interannue11es
entre les coefficients de ruissellement, nous avons calculé dans
le tableau 25-24, les intensités moyennes des pluies supérieures
à 10 mm enregistrées sur la station. Ces moyennes des intensités
ont
une
signification
relative
puisque
l'impact
sur
le
ruissellement
dépend
de
l ' intensi té maximale de
chaque
pluie
unitaire
(ROOSE 1979,
1981;
MIETTON,
1988).
Or,
celle-ci peut
atteindre 108 mm/heure comme ce fut le cas au cours de l'épisode
pluvieux du 6 au 7 juin 1984.
En 1988, le pluviographe est tombé en panne à la fin du mois
de mai.
1
MOIS
MAI
JUIN
JUILLET
1
AOUT
SEPTEMBRE 1 MOYENNE
1ANNEES
1
1
ANNEE
1
1
1
11982
48.8
39.5
47.3
1
41.8
54.4
1
46.4
1
1
1
\\1983
46.3
53.7
48.9
1
32.3
52.0
1
46.6
1
1
1
11984
28.3
59.0
32.0
32.6
43.5
1
1
39.0
1
1
1
1985
30.0
31.1
1
34.0
33.2
32.1
1
1
1
1986
40.1
81.1
53.0
1
45.2
58.7
1
55.6
1
1
1
1987
1
36.0
40.4
10 mesure
18.6
1
1
1
1
MOYENNE 1
40.0
49.9
42.1
1
37.2
43.4
1
MOIS
1
1
1
ECARTTYPEI
7.9
17.2
8.3
1
5.3
13.8
1
Tableau 25-24 : Moyennes mensuelles des intensités en 30 mn (130)
des pluies supérieures à 10 mm à Saria (exprimées en mm/heure).

217
La figure 25-36 donne l'évolution des coefficients moyens
du
ruissellement
en
comparaison
avec
celle
des
intensités
moyennes mensuelles.
On constate,
au cours des années de l'étude,
une certaine
tendance â la baisse des coefficients de ruissellement, notamment
pour T3 et T8.
Les
billons
cloisonnés
sont,
sans
conteste,
les
plus
efficaces pour lutter contre le phénomène.
Les figures 25-37 à 25-39 présentent les niveaux atteints
par les coefficients de ruissellement respectivement au cours des
3 périodes des saisons des pluies entre 1982 et 1988.
Durant la première période,
la parcelle du labour à plat
(T3) présente souvent de très forts coefficients de ruissellement
qui peuvent dépasser 70%, confirmant ainsi l'absence d'arrière-
effet de cette technique (figure 25-37).
Au
cours de
la
seconde partie,
T3 est équivalent
à
T8,
n'ayant pas encore été butté et cloisonné.
Le labour est alors
la technique la plus efficace.
A la dernière période et en dépit du couvert végétal à son
développement
maximum,
on
a
encore
des
coefficients
de
ruissellement élevés qui peuvent atteindre 40% (figure 25-39).
Le labour a déjà perdu son efficacité pour l'infiltration.
Cela confirme les études de ROOSE (1981) dans ce même dispositif.
Par contre, le traitement T8 a un ruissellement pratiquement
nul.
Cette technique est indubitablement un moyen efficace de
conservation de l'eau et du sol.

218
Ruis.
130
%
I;A:I
----
- V
(mm/h)
(Tl)
... ...
- \\
~3
....
....
++
..
...
40
\\ ,
60
T8
"'JI.
~"
,
~
":0-
..
,
"
54
'5
- -
..
/
"
\\
:'~
,
48
30
,
-~
\\\\ '42
25
~-~':---~'~:Y+ ~ + of,.
.
36
20
II
30
X-\\
)<
15
24
18
10
12
5
6
1962
1983
1984
1985
1966
1988
Figure 25-36
Courbes d'évolution des coefficients de ruissellement
annuels et des 130 moyens annuels.
Rui'4.
,
.'..
70
65


.... 'fi W1schmeier
Tl Témoin

60
T3 Labour A plat
T8

55

Labour a plat + buttage cloisonné


50

••
45

·•
40
••
'5
,0
,.
25
".' ,
. ,
.
20
,
,
15
..
.
10
~
:'"
/./~

..~
1
,
.
.
5
',-
1962
1963
1964
1965
1966
1966
AIW;;!S
Figure 25-37 : Evolution des coefficients de ruissellement
dans la première période de l'hivernage.

Ruis.
Période 2·
%
219
- . 0
W
Tl
--
45
.~
T3
- TB
25
20
15
10
5
1982
198'
1984
1985
1986
1988
ANNEES
Figure 25-38
Evolution des coefficients du ruissellement dans la seconde
période de l'hivernage.
Ruis.
Periode 3
%
1\\
..
0-0
W
1
\\ .. ..
,
Tl
..
.....
T3
\\
TR
25
15
10
/ ~
. .
5
/
..
~
L---::...-----r---...---.......::::::::...===;=:===:::;~
1988
jNNEES
1982
1984
1985
1986
198'
.Figure 25-39
Evolution des coefficients du ruissellement dans la troisième
période de l'hivernage.

220
2.4.2. L'érosion.
L'évolution des quantités de terre érodée est généralement
corrélée
à
celle
du
ruiossellemnet
qui
en
est
le
facteur
inductif. Le tableau 25-25 donne les quantités moyennes de terre
en T/ha qui sont érodées chaque année.
Année
W
Tot
TJ
Ta
1983
24,2
18,4
20,3
H}O
1984
9,3
7 , 3
6,3
3 5
1985
11 , 8
15,6
7,0
1t,1
1986
23; 5
19,6
20,8
11,1
1988
18,5
1 3 , 1
13,9
',0
-
t~o yenne
17 , 5
14,8
1 3,6
7,4
Tableau 25-25
Quantités totales de terre (Folide + terre fine)
érodées (T/ha).
Généralement,
les
éléments
fins
du
sol
constituent
l'essentiel des pertes de terre
(80 à
90 %).
Cela traduit la
gravité du phénomène sur la perte de fertilité des sols
(cf.
tableau 24-3).
2.4.3. Impact du ruissellement et de l'érosion sur les rendements
du sorgho.
Les variations interannuelles des rendements du sorgho dans
les
parcelles
d'érosion
corroborent
celles
des
autres
si tes
d'essai.

221
La figure 25-40 présente les rendements en sorgho grain des
traitements communs à chaque année. Cette figure permet de faire
les remarques suivantes:
- les écarts de rendement entre Tl et T3 semblent évoluer
dans
le
même
sens
que
les
écarts
des
coefficients
de
ruissellement annuels de ces 2 traitements (figure 25-36).
les
écarts
de
rendement
entre
T3
et
TB
par
contre
reflètent ceux du ruissellement des mêmes parcelles durant la
troisième période de l'hivernage (figure 25-39).
Le travail du sol n'a d'effet globalement positif que s ' i l
permet aussi de réduire le ruissellement et l'érosion.
KG/HA
4000
3000

T1
2000
LIn

T8
1000
o
ANNEES
1982
198'
1984
1985
1986
1988
+----.:~'--_ _....:..::.~~~_ _...:....:.;::...:...~)+-1-...:....:.;;..;;...---4) ~(-""-"-'---4) fol-;':'::;=---4
VARIETE 510
VARIE TE E35-1
IRAT 277
~Rt.T
Figure 25-40 : Rendements en grain du sorgho sur les parcelles
d'érosion (nb : en 1987, culture d'arachide).

222
2.5. Conclusion.
Les techniques de travail du sol que nous avons étudiées
augmentent les possibilités de stockage de l'eau de pluie grâce
notamment à une amélioration de l'infiltration corrélative à une
diminution du ruissellement en surface.
Leur efficacité sur les rendements des céréales dépend:
-
de
la
pluviosité de
l'année,
et de
sa
réparti tian
spatio-
temporelle,
- du sol,
- de la place du champ sur la toposéquence.
Le labour à plat apparaît être la technique de base. Il est
même indispensable dans le cas du maïs.
Le scarifiage en sec,
en traction animale
employant
les
types de dents disponibles actuellement paraît ne pas présenter
d'intéret.
Par contre,
quand cette technique
est utilisée en
humide,
en
réalisant
ensuite
des
binages
après
chaque
pluie
importante,
elle
permet d'avoir des
résultats
équivalents
au
labour à plat, notamment dans la zone sahelienne.
Pour le sorgho et le mil,
le buttage n'est interessant que
s ' i l est accompagné de cloisonnement. Mais i l est plus avantageux
de le faire,
précédé d'un labour.
La date du cloisonnement peut être d'autant plus retardée
que l'on va du nord vers le sud du pays, sans dépasser le moment
de l'épiaison-floraison.
Les
techniques
de
travail
du
sol
permettent-elles
d'améliorer l'efficience de l'eau?
La troisième partie du mémoire tentera de donner une réponse
à cette préoccupation,
et aussi d'expliquer les différences de
rendement mises en évidence en étudiant le bilan hydrique des
cultures.

223
CHAPITRE VI
DEUX
AUTRES
TECHNIQUES
D'AMELIORATION
DU
BILAN
HYDRIQUE
DES
CULTURES :
- L'IRRIGATION DE COMPLEMENT
- LE TRAVAIL DU SOL EN SEC.
1. MATERIELS ET METHODES.
1.1. Dispositifs d'étude.
1.1.1. Essais avec irrigation de complément.
Les pluies des "lignes de grains" qui tombent au début de
l'hivernage ruissellent dans les marigots et les bas-fonds,

de l'eau peut ainsi être stockée puis utilisée en irrigation de
complément sur les cultures.
Le but de l'étude est d'étudier la rentabilité agronomique
d'une
telle
pratique
sur
le
sorgho,
en
la
comparant
aux
meilleures techniques de travail du sol présentées au chapitre
précédent.
L'étude
a
été
conduite
à
Sari a
(Plateau)
et
à
Sabouna
(Yatenga) .
a. Les traitements.
Les
6
traitements
suivants
sont
étudiés
sur
chacun des
sites:
-
Tl
témoin
(sol
gratté
superficiellement
à
la
houe
tradi tionnelle) ,
- TIA : témoin + irrigation de complément,
- T3 : labour à plat à la traction bovine,
T3A
labour à plat + irrigation de complément,
TIl
labour à plat suivi de buttage et de cloisonnement
1 mois après semis,
T12 : semis sur les billons cloisonnés.

224
b. Essai de Saria.
Chaque parcelle élémentaire a une superficie de 22 m * 9,6
m,
soit 211,2 m2 • On utilise le sorgho E35-l (tableau 24-2). A
Saria, l'essai est placé en parcelle 15, à proximité du bas-fond.
Le dispositif comprend 4 blocs au hasard séparés par des
bandes de culture de remplissage de 10 m de large.
Ces bandes
cul ti vées
en
sorgho
elles
aussi,
permettent
de
réduire
les
"effets d'oasis" au niveau des parcelles d'étude. Elles séparent
aussi les parcelles non irriguées des autres,
car l'irrigation
se fait par aspersion à partir d'un puits.
Un
pluviomètre
à
lecture
direct
est
placé
dans
chaque
parcelle au moment de l'irrigation.
c. Essai de Sabouna.
A Sabouna,
l'essai
a
été
placé dans
un petit
périmètre
irrigué
de
0,3
ha
prévu
pour
divers
tests
agronomiques
à
l'intention
des
agriculteurs,
dans
le
cadre
d'un
Projet
de
Recherche-Développement.
L'eau est
stockée dans
une micro-retenue d'une
capacité
estimée à 100 m3 maximum, construite manuellement par les paysans
en aval d'un dôme cuirassé impropre à toute culture, et qui joue
réellement le rôle d'un impluvium à écoulement quasi total.
Comme i l Y a
moins de terrain et
d'eau
disponible qu'à
Saria, nous avons réduit la taille des parcelles à 6,4 m * 16,4
m, soit 104,96 m2 ,
et supprimé le traitement TIl.
Il Y a donc 5
traitements en 6 répétitions.
Les blocs et les parcelles sont
séparés par une allée de 1 mètre.
Le sorgho lRAT 204 a été utilisé
(cf.
tableau 24-2).
La
quantité d'eau d'irrigation est estimée à partir du débit de la
pompe manuelle servant de moyen d'exhaure de l'eau.

225
L'irrigation
se
fait
à
la
raie
par
un
canal
d'amenée
construit au milieu du périmètre.
1.1.2. Essai de travail du sol en sec.
Le travail
du sol en sec en culture attelée s'est avéré
inefficace avec le type de matériel actuellement disponible (cf.
paragraphe 2.2.5. du chapitre V).
Nous
avons
donc
étudié
l ' opportuni té
de
réaliser
cette
technique en culture motorisée. Il convient de préciser en effet
dès maintenant, que le travail du sol en sec avec un tracteur est
actuellement hors de portée du paysan burkinabé moyen.Mais nous
pensons que sa vulgarisation peut être envisageable dans le cadre
des
structures
de
regroupement
des
agriculteurs
(coopérative
agricole,
groupement
villageois,
etc .•. ),
avec
l'appui
des
organismes
de
vulgarisation
qui
disposent
généralement
du
matériel approprié.
C'est pourquoi nous avons mis en place cette expérimentation
à Saria en parcelle 3, située au même niveau sur la toposéquence
que la parcelle 7 .
a. Les traitements.
Neuf parcelles de culture de 100 m * 16 m,
soit 1600 m2
chacune ont été disposées perpendiculairement à la pente dans le
sens est-ouest,
selon la méthode dite "bandes de HAMY". Chaque
bande correspond à un traitement.
Elles sont disposées d'amont
en aval dans l'ordre suivant:
-
bande 1
(Tl)
:
le sol est travaillé en humide avec un
cultivateur (type canadien).
-
bande 2
(Ta)
:
grattage superficiel du
sol
à
la houe
traditionnelle. Elle sert de témoin.
- bande 3 (T2)
: labour à plat à la traction bovine.
- bande 4 (T3) : sous-solage profond au tracteur, suivi d'un
labour à plat avec les boeufs.
- bande 5 (Ta)
: deuxième témoin.

226
-
bande 6 (T4)
: sous-solage seul,
suivi d'un passage au
cultivateur avant les semis.
bande 7
(T5)
:
scarifiage du sol au chisel,
suivi d'un
labour à plat avec les boeufs.
- bande 8 (TO) : troisième témoin.
-
bande 9 (T6)
scarifiage du sol au chisel,
suivi d'un
passage au cultivateur avant les semis.
b. Conditions de réalisation des traitements.
Le sous-solage a été effectué â 0,80 m d'écartement entre
les lignes,
et à
une profondeur moyenne de 0,30 à
0,35 m.
Au
passage des dents,
le sol est ébranlé de chaque côté sur une
largeur de 0,30 m environ.
Le scarifiage du sol avec le chisel ou "chiselage" quant â
lui,
réalisé avec 3 dents,
est fait â 0,50 m d'écartement.
La
profondeur moyenne est de 0,20 à 0,25 m,
et le sol est ébranlé
sur une largeur moyenne de 0,15 m.
Le cultivateur travaille superficiellement le sol (5 à 8 cm
environ) tandis que le labour à plat avec la charrue 10 pouces
et les boeufs atteint en moyenne 12 à 15 cm de profondeur.
1.2. Méthode d'étude.
1.2.1. Observations phénologiques sur la culture.
Les observations phénologiques
faites
sur
la culture au
niveau des
deux
essais
sont
identiques
â
celles
décri tes
au
paragraphe 4.3. du chapitre IV.
Il faut cependant préciser que
l'essai travail du sol
en sec regroupait plusieurs thèmes de
recherche
suivis
par
plusieurs
personnes.
Ils
portent
entre
àutres sur la consommation et la force de traction du tracteur,
l'énergie déployée par les animaux de trait, l'état de la surface
du
sol
et
son
évolution,
etc . . . .
Nous
avons
été
plus
particulièrement chargés d'effectuer et d'analyser le suivi du
bilan hydrique sous la culture. Nous nous limiterons donc à cet
aspect.

227
1.2.2. Dynamique de l'eau dans le sol.
Le suivi hydrique des parcelles a été fait par la méthode
des mesures neutroniques et tensiométriques (COUCHAT, 1974, 1983;
VACHAUD,
1968).
a. Mesures neutroniques.
Les tubes d'accès pour la sonde neutronique ont été placés
à 1,90 m de profondeur en parcelle 3 et à 2 m en P15,
à l'aide
d'une tarière â moteur. Les comptages sont faits tous les 10 cm
depuis
le
fond
du
tube
jusqu'à
la
surface
du
sol,
avec
un
humidimètre SOLO 25.
Pour
garantir une
certaine
représentativité
des
mesures
hydriques sur chaque parcelle, nous avons placé 3 tubes par bande
en
P3
et
2
tubes
par
parcelle
dans
l'essai
avec
irrigation
d'appoint.
Mais
le
nombre
de
tubes
disponibles
n'était
pas
suffisant pour équiper tous les traitements en P15. Nous n'avons
pu équiper que les traitements Tl,
T1A,
T3 et T3A des blocs II
et III.
Une batterie de 5 tensiomètres DT 5000 est placée au
niveau de l'un des tubes de chaque parcelle (celui du milieu en
ce qui concerne P3) aux profondeurs suivantes:
-
0,30
;
0,45
0,75
1,10
1,50 m dans
le sol
plus
profond de la parcelle 15,
- 0,30 ; 0,50 ; 0,70 ; 0,90 ; 1,20 m au niveau de l'essai
travail du sol en sec,
où la cuirasse est située en moyenne à
0,70 m de profondeur.
Les comptages neutroniques ont été faits tous les 5 jours
environ.
b. Etalonnage de la sonde.
L'humidimètre à neutrons a été étalonné selon la méthode du
laboratoire
développée
par
le
Centre
d'Energie
Atomique
de
Cadarache (France),
â
partir d'échantillons de sol prélevés à
proximité de l'essai du travail du sol en sec de P3.

228
Dans
ces
mêmes
fosses,
on
a
mesuré
au
densitomètre
à
membrane les masses volumiques apparentes du sol des différents
horizons.
La méthode du laboratoire consiste à effectuer une mesure
directe
des
paramètres
neutroniques
des
sols,
notamment
les
caractéristiques d'absorption ta et de diffusion td des neutrons
thermiques vis-à-vis des sols qui conditionnent la réponse de
l'humidimètre à
neutrons.
Une fois ces paramètres mesurés,
un
calcul
permet
de
déterminer
les
coefficients
d'une
courbe
d'étalonnage de la forme:
e= A * N + B avec
G humidité volumique du sol (cm3/cm3 )
N
comptage neutronique (en fait, l'équation est donnée pour le
rapport N/No,
où No est le comptage dans l'eau effectué avant
chaque mesure).
En ce qui concerne l'essai avec irrigation de complément de
la parcelle PIS, nous avons appliqué la méthode gravimétrique "in
situ". Pour ce faire,
on a couplé des comptages neutroniques à
des profils d'humidité réalisés à
la tarière dans un rayon de
moins de 1 mètre autour de chaque tube. Les humidités volumiques
sont obtenues grâce aux valeurs des masses volumiques du
sol
déterminées au densitomètre à membrane dans une fosse située au
milieu de la parcelle.
En portant sur un même graphique les valeurs des humidités
et celles des comptages neutroniques, on obtient par régression
linéaire,
le même type de courbe que précédemment (LUC,
1978 ;
MOUTONNET et al.,
1983 ; SOME, 1985 ; VAKSMAN,
1987).
Des exemples des courbes de régression obtenues sont donnés
en annexe 10.

229
c. Mesures tensiométriques.
Les tensiomètres permettent, par des relevés quotidiens, de
suivre le sens du transfert de l'eau dans le sens vertical du
sol, ainsi que son potentiel matriciel qui traduit l'énergie avec
laquelle cette eau est retenue par les particules du sol. Plus
cette énergie de liaison est forte, moins l'eau sera disponible
pour les cultures (RUELLE et al., 1983 ; HILLEL, 1984).
1.2.3. Détermination des fréquences d'irrigation.
Le suivi hydrique pentadaire devrait permettre, dans le cas
de l'essai de la parcelle 15,
de déterminer les dates et les
quanti tés d'eau d'irrigation qui assurent au sorgho un bon ni veau
d'alimentation en eau de façon continue.
Mais en réalité,
les
apports d'eau ont été fonction des possibilités matérielles sur
le terrain.
A Sabouna,
les
fréquences
des
irrigations
de complément
dépendent de la disponibili té en eau et de la durée du
"trou
pluviométrique", prévu théoriquement de 6 jours.
1.2.4. Principe de la méthode d'étude en bandes HAMY.
(DUCREUX et al., 1989).
Cette
méthode
s'applique
à
des
cultures
en
lignes.
L'interprétation
statistique
des
mesures
réalisées
sur
les
plantes est basée sur le principe suivant: les mesures obtenues
sur des bandes longues et étroites portées sur un graphique avec
en abscisses les positions des lignes de semis sur le terrain,
et en ordonnées les données mesurées, doivent présenter une ligne
continue si les bandes sont suffisamment longues.
Toute discontinuité sur le graphique,
à la limite de deux
bandes
qui
ont
reçu
des
traitements
différents,
indique
une
variation induite de ceux-ci.
Toutes
les
mesures,
y
compris
la
récolte,
sont
alors
effectuées par ligne.

230
La répétition d'un traitement de référence (ici le témoin
TO) permet une meilleure précision de l'interprétation graphique.
2. RESULTATS ET DISCUSSIONS.
2.1. Essais avec irrigation de complément.
2.1.1. Essai de Saria.
a. Opportunité de l'irrigation d'appoint.
Les
irrigations d'appoint n'ont été apportées qu'en 1987
sur cet essai : les bonnes pluviosités des années 1986 et 1988
l'expliquent, comme le montre le tableau 26-1.
1
1
1
/Date
IPluvio.
nombre de nbre trou/nombre
irrigatl
1 ANNEE 1 semis
Idu semis
jours de
pluvio.
1pluie
1 de
1
1
1
là recolte pluie
~ 6 joursl~ 20 mml complé·1
1
1
1
1
1
1
11986
17/06
628
40
non
1
1
3
1
17
1
1
1
1
j
1
1
1
11987
26/06
oui
1
1
459
35
5
1
8
1
1
1
1
1
1
1
1
1 19 8 8
1 16/06
1
684
47
1
1
13
1
non
1
Tableau 26-1
Pluviosité et opportunité d'irrigation de
complément à Saria.
Est-ce un retour à des années à pluviométrie "normale" qui
s'amorce? Cela signifierait alors que l'irrigation de complément
ne serait peut-être pas utile chaque année sur les cultures de
sorgho dans
la zone soudanienne.
Il
s'agira bien dans ce cas
d'irrigation complémentaire en fonction d'évenements aléatoires.

231
L'irrigation de complément a été apportée aux dates et avec
les doses moyennes suivantes :
01/07
07/07
23/07
08/09
total
8mm
8mm
14 mm
23 mm
53 mm
C'est en début de cycle et pendant la "période critique que
les besoins d'irrigation d'appoint sont les plus cruciaux.
Les
doses d'irrigation étaient inférieures aux besoins en eau durant
la phase considérée de la culture.
Elles ont été fonction en réalité de l'eau disponible dans
le puits et/ou des aléas du fonctionnement du dispositif.
b. Dynamique de l'eau dans le sol.
Du fait des limitations signalées plus haut, les quantités
d'eau apportées en complément n'ont pas modifié le comportement
des
parcelles
irriguées
par
rapport
à
celles
des
autres
traitements.
La figure 26-1 compare l'évolution des profils du tube 2
(témoin)
avec ceux du tube 10 (labour à
plat),
les deux sans
irrigation.
Les humidités du sol évoluent de façon identique à
celles
obtenues
avec
la
tarière
(cf.
paragraphe
2.2.1.
du
chapitre V).
Les
variations
de
l'humidité
du
sol
sont
importantes
essentiellement dans les horizons de surface colonisés par les
racines.
Elles sont pratiquement nulles à partir de 1 mètre de
profondeur dans l'intervalle du pas de temps de comptage, comme
le confirme d'ailleurs l'évolution quotidienne des profils des
charges hydrauliques (annexe Il). Ne disposant pas de données sur
la conductivité hydraulique de ces sols,
il nous a
paru plus
opportun
de
"boucler"
les
bilans
hydriques
à
une
côte
plus
profonde (1,20 ml.

t u b .
10
...(t)
~
2
1: u b •
10
-1.
o
""
.,.,
...
....1%1
o
..
...
~
00
-
u
"'0
...
.1<
1S0
i!!
.
\\c .. )
_
~1/~
___ 1~/'
N
~l
etl
+.+ 30/1
N
Îtl....)
........ f~/9
- 'l'''
........ 3//'·
Figure 26-1
Comparaison de l'évolution en 1988 des profils
d'humidité entre le témoin (tube 2) et le labour â plat (tube 10).

233
c. Les observations phénologigues.
Les différences observées se situent entre les parcelles
labourées et
les
témoins.
On
a
les
mêmes
comportements
déj à
étudiés dans le chapitre V.
d. Rendements et composantes du rendement du sorgho.
Du fait de l'absence d'irrigation d'appoint en 1986 et 1988,
seuls les résultats de l'année 1987 sont intéressants. Ils sont
présentés dans le tableau 26-2.

TRAITEMENT
paillel
%
1Grain
%
1Grain/
t/ha 1
1 kg/ha
1 Paille
1
1
1
Tl
1 témoin
6.39
100
2394
100
0.37
T1A Itémoin+irrigation
6.61
103
3178
133
0.48
1
T3
\\ labour à plat
6.35
99
2865
120
0.45
1
T3A 1 labour + irrigation
6.88
108
3192
133
0.46
1
T11
Ilabour+buttage+cloiso
7.55
118
3424
143
0.45
1
T12 1semis billons cloiso.
7.27
114
3550
148
0.49
Tableau 26-2 : Rendements en paille et en grain, et indices de
la récolte du sorgho E35-1 avec irrigation de complément à Saria.
L'essai n'a pas été interprété statistiquement car dans la
pratique, l'irrigation par aspersion n'a pas été bien maïtrisée.
Les quantités d'eau apportées ont subi quelques variations d'une
parcelle à une autre. Les résultats sont donnés à titre indicatif
pour
montrer
globalement
l'effet
de
50
mm
d'irrigation
complémentaire sur le rendement du sorgho en année à pluviosité
erratique.

234
L'amélioration du
rendement porte essentiellement sur le
poids de grains par panicule (+ 25% entre le témoin non irrigué
et celui qui a reçu l'irrigation d'appoint),
d'où un indice de
récolte qui a été amélioré de 30% environ.
Dans les conditions de l'essai en 1987, les quantités d'eau
apportées en complément n'ont pas amélioré le rendement du labour
à
plat avec irrigation par rapport au billonage cloisonné.
En
fait,
les techniques additionnelles au labour à plat sont plus
performantes que l'irrigation de complément.
On peut donc penser que
le
labour à
plat
a
favorisé
un
stockage
de
volume
d'eau
supérieur
aux
50
mm
apportés
en
irrigation complémentaire.
2.1.2. Essais de Sabouna.
Nous
disposons
uniquement
des
données
des
rendements
du
sorgho lRAT 204 qui a été utilisé durant les 2 années d'essai.
En 1986, 4 irrigations pendant les "trous pluviométriques"
de plus de 6
jours successifs,
dans la mesure où l'eau était
disponible,
ont permis d'apporter 93 mm de plus au sorgho.
Les
premiers semis ont été réalisés le 08/07, suivis de ressemis le
20/07.
En 1987, 3 irrigations ont apporté un volume d'eau estimés
à 65 mm. Cette année là, les semis ont été aussi effectués durant
le mois de juillet.
Le tableau 26-3 donne les rendements en grains obtenus avec
le sorgho lRAT 204.

235

TRAITEMENT
RENDEMENT
GRAIN kg/ha
1986
1987
Tl
témoin
1129 a
810 a
TlA
témoin+irrigation
1247 a
1249 ab
T3
labour à plat
1468 ab
1114 a
T3A
labour + irrigation
2142 c
2057 c
T12
semis billons cloiso.
1817 b
1624 b
CV
14 %
23 %
Tableau 26-3 : Rendements en grain du sorgho lRAT 204.
Essai avec irrigation de complément à Sabouna.
Les
traitements
portant
une
même
lettre
ne
sont
pas
significativement différents à 5% selon le test de DUNCAN.
Les
rendements en paille ne sont malheureusement pas disponibles.
On
remarque
que
l'irrigation
d'appoint
sans
un
travail
préalable du sol n'apporte pas un gain significatif de rendement
du sorgho. Cela semble lié au rôle primordial joué par le système
racinaire mieux développé sur les parcelles labourées, permettant
une utilisation plus efficiente de l'eau.
A Sabouna, la pluviosité de 1986 et 1987 n'a pas permis au
billonnage cloisonné de stocker plus d'eau que
les
quanti tés
apportées par l'irrigation.
Il est cependant plus efficace que
le labour à plat seul ou que l'irrigation sans travail du sol au
préalable.

236
2.2. Essai du travail du sol en sec.
2.2.1. Observations phénologigues.
D'une façon générale, les mesures et observations faites sur
cet
essai
vérifient
les
conclusions
tirées
dans
les
essais
multilocaux (paragraphe 2.2. du chapitre V).
On n'a pas observé d'effet particulier du travail du sol
en sec sur la croissance linéaire du sorgho par rapport au labour
à plat aux boeufs. Il n'y a pas d'effet additif non plus dans le
cas du sous-solage ou du chiselage suivi d'un labour à plat.
Il
en est de même pour les autres caractères phénologiques.
2.2.2. Suivi hydrigue du sol.
Le comportement hydrique est comparable à ce qu r on a observé
sur les précédents essais.
Le sous-solage assure cependant un
meilleur stock hydrique que les autres traitements, notamment en
début d'hivernage.
Dans ce cas aussi,
les relevés tensiométriques à
la côte
1,20 m et
les profils d'humidité ont permis de
"boucler"
les
bilans hydriques à cette profondeur du sol.
2.2.3. Rendements et composantes du rendement.
L'analyse portera essentiellement sur les différences de
comportement des traitements entre les deux années d'essai, qui
sont très contrastées du point de vue pluviosité.
Comme le montre la figure 26-2,
tous les traitements ayant
un travail du sol en sec ont produit en 1987 autant de paille
qu'en 1988.

237
TIHA
8
7
6
5
~ 1987
4
111988
3
2
1
8
10
~igure 26-2 : Rendements en paille du sorgho E35-1
(essai travail du sol en sec).
KglHA
4888
~ 1987
111988
8
Figure 26-3 : Rendements en grain du sorgho E35-1
(essai travail du sol en sec).

238
En 1988,
le Tl a été remplacé par un sous-salage qui est
alors comparé à l'arrière-effet de celui de 1987.
En revanche,
sur la figure 26-3,
les différences dans les
rendements en grains sont nettement à l'avantage de l'année 1988.
Le rendement moyen des parcelles où on a fait un travail du sol
en sec est de 1400 kg/ha en 1987 contre 2500 kg/ha en 1988 ~ on
étudie en fait cette deuxième année, l'arrière-effet de ces mêmes
techniques. Le sous-salage de l'année 1988, quant à lui, a permis
au sorgho d'atteindre un rendement moyen de 3044 kg/ha.
En
deuxième
année,
l'effet
du
travail
du
sol
en
sec
s'estompe en comparaison avec celui du labour à
plat,
car en
1988,
toutes les parcelles ont été uniformément travaillées au
cultivateur.
La performance du témoin (TO) atteste du niveau de rendement
que
l'on
peut
quand
même
atteindre
avec
un
minimum
d'intensification limité à
la fertilisation de la culture,
en
année de bonne pluviosité et de bonne répartition temporelle de
celle-ci.
3. CONCLUSION SUR LA TECHNIQUE D'IRRIGATION DE COMPLEMENT ET LE
TRAVAIL DU SOL EN SEC.
En
dépit
des
défaillances
techniques
des
dispositifs
d'irrigation,
l'étude
a
montré
que
l'apport
de
quelques
millimètres
d'eau
en
complément
pendant
les
"trous
pluviométriques" au début et en fin de cycle du sorgho, garantit
à celui-ci un bon niveau de rendement.
Mais
pour être efficace,
l'irrigation d'appoint doit
se
faire dans un champ labouré. En effet, le travail du sol détruit
la croûte de battance et favorise alors l'infiltration de l'eau
(même en irrigation à
la raie,
l'eau est soumise à
une forte
évaporation au détriment de son infiltration).

TROISIEME PARTIE :
FACTEURS HYDRIQUES ET RENDEMENTS DES CEREALES.
CHAPITRE VII
EXPLICATION
DES
RESULTATS
AGRONOMIQUES
PAR
RAPPORT
A
L'ALIMENTATION HYDRIQUE DES CULTURES:
NOTION D'EFFICIENCE DE L'EAU RECUE SUR LA PARCELLE.

239
L'expérience du site de Sabouna montre que la technique est
maîtrisable par
les
agriculteurs,
notamment
dans
le
cadre de
leurs organisations de production.
Si l'on raisonne en termes de rentabilité économique, on se
rendra compte qu'il vaut mieux peut-être utiliser une culture de
rente plutôt que du sorgho.
Mais faut-il toujours parler de rentabilité monétaire quand
l'objectif est d'assurer à la famille la quantité de grains qui
fait défaut pendant la soudure en attendant la prochaine récolte?
En ce qui concerne le travail du sol en sec,
i l est plus
difficile de conclure après deux années seulement de résultats
obtenus dans des conditions pluviométriques contrastées.
La technique de scarifiage du sol en sec pour permettre une
infiltration
des
prem1eres
pluies
répond
bien
au
résultat
cherché,
d'autant plus qu'elle apporte un gain supplémentaire
de rendement par rapport au labour à plat avec des boeufs.
Mais compte tenu du coût actuel de la motorisation agricole
au Burkina Faso, i l convient de poursuivre la réflexion afin de
rendre le scarifiage en sec accessible aux paysans. Cela passera
indubitablement par la mise au point d'un type de dent adapté à
la culture attelée bovine.

240
CHAPITRE VII
EXPLICATION
DES
RESULTATS
AGRONOMIQUES
PAR
RAPPORT
A
L'ALIMENTATION HYDRIQUE DES CULTURES
:
NOTION D'EFFICIENCE DE
L'EAU RECUE SUR LA PARCELLE.
INTRODUCTION.
A partir des mesures neutroniques et tensiométriques, i l est
possible d'évaluer la consommation d'eau de la cultur~ au cours
de son cycle végétatif (VACHAUD et al., 1978). C'est ce que nous
avons fait,
tant pour l'essai de travail du sol en sec sur la
parcelle 3 que sur celui d'irrigation de complément sur parcelle
15 de Saria.
Les résultats seront analysés en les comparant aux valeurs
du
bilan
hydrique
simulé selon
le
modèle
développé
à
l ' IRAT
(FOREST,
1984),
et dont
la version BIPRAC prend en compte la
dynamique de l'enracinement des cultures.
La simulation du bilan hydrique sera par la suite appliquée
au niveau des esais multilocaux sur les techniques de travail du
sol
en
humide
à
la
traction
bovine,
afin
d'expliquer
les
rendements
obtenus
par rapport
à
l'alimentation hydrique
des
cultures.
1. METHODOLOGIE.
1.1. Le bilan hydrique "in situ".
L'établissement du bilan hydrique de la culture au cours
d'une période de temps i
donnée est basé sur la détermination
de la variation de stock entre les deux dates qui couvrent la
période considérée.

241
Le stock d'eau dans une tranche de sol allant de la surface
à la cote Z est donné par la formule (VACHAUD et al.,
1978):
S/ = (1,5910 +S20 + ... +9k + ... + 0,5 ez) * 100
SZO :stock exprimé en mm d'eau,
9 : teneur en eau en pourcentage.
La différence de stock calculée entre le temps t(i+l) et le
temps t i donne la variation de stock 6s.
Sur
la
parcelle
de
culture
et
à
l'aide
de
l'équation
simplifiée de conservation de la masse, on déduit alors :
ETR = P ± RUIS ± D - AS
ETR : évapora transpiration réelle du couvert végétal
(évaporation du sol nu en début de cycle), P : pluviométrie,
RUIS : ruissellement,
D : drainage (ou remonté capillaire),
As : variation du stock d'eau dans la tranche de sol
considérée.
Nous
avons considéré un
ruissellement de
35% pour toute
pluie
supérieure
à
15
mm
sur
les
parcelles
non
travaillées
(témoin), 25% pour le labour à plat et pas de ruissellement pour
le bi110nage cloisonné et le sous-so1age.
Le drainage est généralement évalué à l'aide de la loi de
Darcy généralisée.
Mais pour cela,
i l faut avoir au préalable
déterminé le coefficient de conductivité hydraulique du sol à
chaque cote de drainage (ou remontée capillaire) considérée.
Nous
ne
disposons
pas
actuellement
des
valeurs
des
coefficients
de
conductivité
hydraulique
des
sols
des
si tes
d'essai. Et c'est pourquoi les bilans hydriques ont été évalués
à
des
profondeurs
de
sol

les
relevés
tensiométriques
quotidiens
et
les
mesures
d'humidité
du
sol
indiquaient
généralement peu de flux d'eau (1,20 m).

242
Nous n'avons pas analysé les variations des erreurs de nos
mesures ni des évaluations,
inhérentes à
la méthode elle-même
(VAUCLIN et al.,
1984 ; VACHAUD,
1984).
1.2. Le bilan hydrique simulé.
Le modèle
empirique
développé
à
l ' lRAT
a
été décrit
au
chapitre III, paragraphe 1.1. La version "BIPRAC" que nous avons
utilisée tient compte de deux paramètres de l'enracinement de la
culture:
-
la profondeur maximale de l'enracinement,
- la vitesse de progression du front d'enracinement.
Nous avons travaillé avec les hypothèses résumées dans le
tableau 37-1.
TEMOIN PARCELLE 1
LABOUR
SOUS-SOLAGE oui
NON TRAVAILLEE
A PLAT
1
BILLONS CLOISO.I
1
1
VITESSE
15 mm/j
1
25 mm/j
25 mm/j
1
ENRACINEMENT
1
1
PRFD MAX
60 cm
80 cm
80 cm
1
1
1
1
SEUIL
15 mm
1
20 mm
a mm
1
RUISSELLEMENT
1
1
COEFFICIENT
35 %
1
25 %
a %
1
1
1
RUR
100 mm/m
1
110 mm/m
110 mm/m
1
Tableau 37-1 : Hypothèses de simulation du bilan hydrique
appliquées pour les sites d'expérimentation.

243
Ces
hypothèses
tiennent
compte
des
valeurs
réellement
mesurées d'enracinement des cultures (cf figure 25-16 et 25-17,
et tableau 25-5).
Il est difficile de fixer des hypothèses de ruissellement
tenant compte de la réalité du terrain,
car le modèle ne prend
pas en compte la diminution de ces facteurs due à la protection
progressive du sol grâce au développement du couvert végétal.
Enfin,
on a pris deux valeurs de réserve utile racinaire,
pour tenir compte des différences de stock d'eau et de profondeur
maximale d'enracinement observées entre les parcelles travaillées
et les parcelles non labourées.
2. RESULTATS ET DISCUSSIONS.
2.1. Analyse de la correspondance entre les valeurs mesurées et
les valeurs simulées.
Les valeurs d'évapotranspiration réelle
(ETR)
évaluées à
partir des
mesures
"in
si tu"
sur
la
parcelle
3
dans
l'essai
comportant le travail du sol en sec, sont comparées avec celles
obtenues avec le modèle de simulation "BIPRAC" , dans le tableau
37-2. Le tableau 37-3 compare les mêmes données d'ETR au niveau
de l'essai comportant l'irrigation de complément en parcelle 15.

244
TEMOIN
PERIODES
26/06 au 10/07
3.7
2.8
4.9
11/07 au 22/07
2.6
3.1
4.8
23/07 au 06/08
3.1
3.4
4.2
1
07/08 au 21/08
4.0
3.9
4.4
22/08 au 31/08
4.2
4.5*
4.3
01/09 au 15/09
2.6
2.0
4.5
16/09 au 30/09
3.8
3.2
4.3
01/10 au 15/10
0.9
1.4
4.6
TOTAL ETR mm
347
336
* : valeurs supérieures à l'ETP.
** : les valeurs journalières de l'ETP sont déduites des valeurs décadaires
calculées par la Météorologie Nationale.
Tableau 37-2 : Comparaison entre valeurs journalières d'ETR (mm) du sorgho
E35-1 évaluées selon les 2 méthodes, et celles de l'ETP PENMAN
(essai Travail du sol en sec, 1987).

245
TEMOIN IRRIGUE 1 LABOUR IRRIGUEIETP**
1
rPENMAN
PERIODES
ETR
1 ETR
ETR
1 ETR
Imm/j
lin situlsimulée in situlsimuléel
1
1
14/07 au 31/07
2.8
3.2
3.7
1
3.7
1
4.8
1
1
01/08 au 18/08
7.5*
3.4
5.8*
1
3.9
1
4.4
1
1
1
119/08 au 03/09
3.7
3.4
3.6
1
4.2
1
4.3
1
1
1
104/09 au 17/09
3.4
2.7
3.0
2.0
1
4.4
1
1
118/09 au Dl/ID
5.6*
3.2
4.8
3.5
1
4.5
1
1
102/10 au 15/10
1.3
1.4
0.9
1.2
1
4.6
1
1
1TOTAL ETR mm
377
266
339
289
1
* : valeurs supérieures à l'ETP.
Tableau 37-3 : Comparaison entre les valeurs journalières d'ETR
(mm) du sorgho E35-1 évaluées selon les 2 méthodes,
et celles
de l'ETP PENMAN (essai Irrigation de complément,
1987).
Les deux méthodes amènent des biais dans les évaluations de
l'ETR du sorgho.
Les sols ferrugineux tropicaux ont généralement une faible
vitesse de ressuyage à cause de la nature et du taux d'argile,
qui est de 30% environ à partir de 20 cm de profondeur (annexe
2c) .
Le suivi hydrique de ces sols à la sonde à neutrons n'est
pas aussi aisé que sur les sols sableux (VACHAUD et al.,
1977 ;
CISSE,
1986).

246
La méthode par simulation semble mieux traduire la réalité,
notamment avec l'hypothèse sans ruissellement. En effet, en P3,
on arrive avec cette hypothèse à une valeur totale d'ETR de 475
mm pour un rendement de 15 qx/ha, soit environ 3 kg de grain par
millimètre
d' ETR.
La
méthode
"in
situ"
donne
sur
le
même
traitement une valeur d'ETR totale de 649 mm,
soit 2,3 kg de
grain par millimètre d'ETR.
Dans le dispositif de mesure des besoins en eau des cultures
de Saria, on a obtenu en 1985 avec cette même variété de sorgho,
une valeur d'ETM totale de 623 mm pour un rendement de 33 qx/ha
(NICOU et al., 1985). La méthode "in situ" semble donc, dans ces
conditions, surestimer les valeurs d'ETR.
A noter enfin que la méthode "in situ" traduit généralement
la situation à
la verticale d'un point de mesure (tube).
Cela
pose
le
problème
de
la
représentativité
de
ces
mesures
à
l'échelle de la parcelle de culture (VACHAUD, 1984).
On
peut
dire,
en
conclusion,
que
dans
les
conditions
d'expérimentation
en
1987,
on
n'a
pas
de
correspondances
évidentes entre les valeurs d'ETR calculées à partir des mesures
"in situ" et celles éstimées par la méthode de simulation.
Au
Togo,
par contre,
des valeurs d' ETR calculées avec une autre
version du même modèle de simulation du bilan hydrique ont pu
être bien ajustées à celles des mesures "in situ" effectuées sur
une culture de maïs pendant quatre saisons de culture (FRETAUD
et al.,
1988).
Nous
allons
néanmoins
utiliser
la version
"BIPRAC",
qui
paraît la plus performante à notre disposition pour expliquer
les
résultats
des
essais
multilocaux
sur
les
techniques
d'économie de l'eau.

247
2.2. Explication des rendements du maïs.
2.2.1. Explication des rendements des parcelles non travaillées
(témoin) .
On a effectué la simulation du bilan hydrique pour chacun
des dix essais en maïs, en tenant compte dans chaque cas de la
date de semis.
Les valeurs d'ETR/ETM obtenues aux différentes
phases de la culture,
notées respectivement
IDV,
FLl,
FL2 et
MATU (cf.
tableau 23-1), et sur l'ensemble du cycle,
ainsi que
la valeur totale de l'évapotranspiration réelle de la culture
ETR ont été étudiées en corrélations simples avec les rendements
du maïs des traitements témoins.
On obtient pour chaque valeur étudiée des points très dispersés,
qui traduisent la diversité des situations. Les coefficients de
corrélation obtenus sont de ce fait très faibles.
Nous avons alors déterminé les indices de rendement espéré
(IRESP) définis dans le paragraphe 1.3. du chapitre III.
IRESPI
ETR(cycle) * ETR/ETM(pc)
IRESP2
ETR/ETM(cycle) * ETR/ETM(pC).
Le
meilleur
coefficient
de
corrélation
est
obtenu
avec
IRESP1 (r = 0,87). La figure 37-1 donne la droite de régression
obtenue, qui correspond à l'équation suivante:
RDT (kg/ha) = 10,69 IRESPI - 1393
(1)
D'après la relation (1), quand IRESP, l'indice du rendement
espéré est inférieur ou égal à 130, le rendement en grain est nul;
tandis qu'un indice de 400 donne un rendement de 29 qx/ha. Ces
valeurs de rendement confirment celles déjà calculées (tableau
23-4, p. 92) avec la formule du même type obtenue au Mali.

248
,
RDT = 10,69 IRESP1 - 1393
.500
10al

Figure 37-1 : Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du maïs des traitements témoins et l'indice du rendement espéré
Les détails des résultats de la simulation montrent que le
défici t
hydrique peut être
important
(ETR/ETM
<=0,8)
à
toute
phase du cycle végétatif.
c'est ainsi qu'en 1983 à Farako-Ba, le maïs semé le 16 juin
a connu un stress hydrique important à
l'installation et à
la
montaison (IDV) où le rapport ETR/ETM = 0,56.
Bien que par la suite, les autres phases n'ont pas connu de
gros problèmes hydriques, i l n'empèche que les plants de maïs à
l'épiaison-floraison n'ont
pas eu
la
même
taille
que
si
ils
avaient
grandi
normalement.
La
production
peut
donc
en
être
affectée.

249
En d'autres situations,
c'est à
la période de maturation
que survient le déficit hydrique comme à Niangoloko (1985) et à
Kié (1984) où on a obtenu des rapports ETR/ETM de 0,62 et 0,35
respectivement.
Les épis déjà formés seront mal remplis, et on
aboutira à
des
faibles
indices de récolte
(poids grain/poids
paille) .
Pour ces mêmes années, les rapports poids grain/poids paille
sont de 0,60 (témoin) et 0,75 (labour + buttage et cloisonnement)
à
Niangoloko
et
de
0,35
(témoin)
et
0,86
(labour
+
buttage
cloisonné) à Kié.
2.2.2.
Essai
d' explicaton
des
rendements
sur
les
parcelles
travaillées.
Les coefficients de corrélation entre les rendements des
parcelles labourées et les paramètres calculés par le modèle de
simulation sont faibles (r = 0,20 à 0,47). En fait, les rapports
ETR/ETM sont généralement bons comme le montre le tableau 37-4.
De
ce
fait,
les
autres
problèmes
liés
à
la
variété,
à
la
fertili té
du
sol,
à
la
date
de
semis
ou
à
l'entretien
des
parcelles deviennent prédominants.

250
ISITE
1
IDV
FLI
FL2
MATU
1 ETR/
ETR
1 RDT
T31
1
1
1 ETMc
1 kg/ha
1
1
1
1
1
1
1Farako-Ba 821
0.96
0.94
0.96
0.98
1
0.94
424
1
2815 1
1
1
1
1
1Farako-Ba 831
0.66
0.89
0.92
0.95 1
0.79
358
1
2650
1
1
1
1
1
1
1
1Farako-Ba 841
0.78
0.92
0.97
0.96 1
0.86
390
1
4344*
1
1
1
1
1Farako-Ba 861
0.81
0.90
0.97
0.97
1
0.88
400
2167
1
1
1
1Niangolo.
84/
0.98
0.93
0.93
0.97 1
0.95
430
2904
1
1
1
1Niangolo.
851
0.90
0.82
0.73
0.68
1
0.78
367
2903
1
1
1Niangolo. 861
0.90
0.82
0.73
0.78
1
0.88
386
1377
1
1
1
1
IKié
841
0.93
0.93
0.75
0.50
1
0.77
356
1243 1
1
1
1
1
IKié
851
0.98
0.92
0.92
0.95
1
0.93
418
2512
1
1
1
1
1
IKié
861
0.98
0.95
0.90
0.86 1
0.93
407
1299*1
Tableau 37-4 Comparaison des valeurs d'ETR/ETM aux différentes phases
du maïs avec les rendements du labour (T3).
* la variété hybride IRAT 81 utilisée à Farako-Ba en 1984
explique le rendement élevé.
- Le faible rendement de Niangoloko 1986 s'explique surtout
par la date tardive de semis
(18 juillet) comme on l ' a montré
dans la figure 23-20.
-
des inondations temporaires des parcelles de maïs à Kié
en 1986, ont affecté les rendements.

251
2.2.3.
Explication des rendements du maïs par l'efficience de
l'eau de pluie.
Nous
avons
calculé dans
le
tableau
37-5
les
valeurs
de
l'efficience de l'eau
(E = kg de grain/ha/millimètre ETR),
en
prenant les exemples pour 1984 et 1986,
qui
sont deux années
contrastées du point de vue de la pluviométrie.
1
1
Tl
T8
1
T3
1
1
1
1
1
ISITES ANNEE 1Rdt kg/ha 1
E
IRdt kg/ha 1
E
IRdt kg/ha
E
1
1
1
1
1
1
IKié
19841
731
1
2.30
1
1243
1
3.49
1
1769
4.97
1
19861
1025
1
2.56
1
1299
1
3.19
1843
4.53
1
1
1
1
1
1
1
1Farako 1984
2629
7.06
1
4344
1 11.13
4139
10.61
1
I-Ba
1986
1289
3.34
1
2167
1
5.42
1
1724
4.31
1
1
1
1
1Niango 1984
2592
6.48
2904
2992
6.96
1
1
6.75
1
1
1986
1363
4.00
1
1377
1
3.75
1
1466
3.99
1
1
1
1
1Valeurs
1605
4.29
1
2222
1
5.62
1
2322
5.89
1 Moyennes
1
1
1
Tableau 37-5 : Comparaison des rendements du maïs avec
les valeurs de l'efficience de l'eau (E).
Les
exemples étudiés dans
lke tableau 37- 5 montrent que
l'efficience de l'eau dépend de la variété.
En 1984,
l'hybride
IRAT 81
utilisé à
Farako-Ba a
mieux valorisé la pluie que la
variété IRAT 171 sur les deux autres sites.

252
L'efficience de l'eau est accrue de 31% entre le labour à
plat (T3) et le témoin (Tl), alors que l'augmentation moyenne du
rendement en grain entre ces deux traitements est de 38%. Le maïs
utilise mieux l'eau sur le labour que sur le témoin.
De même,
on observe les écarts suivants entre les billons
cloisonnés et le labour à plat :
4,8% d'amélioration de l'efficience de l'eau,
4,5% d'amélioration du rendement en grain.
Les différences de rendement entre les traitements peuvent
donc être expliquées par l'amélioration de l'efficience de l'eau
reçue sur la parcelle.
2.3. Essai d'explication des rendements du sorgho.
On a d ' abord cherché à
mettre en évidence les
relations
entre
les
rendements
et
les
valeurs
de
ETR/ETM
aux
phases
critiques. Les coéfficients de corrélation obtenus sont faibles
(r = 0,24 à 0,54).
Nous avons alors regroupé les essais selon leur place sur
la toposéquence.
Les corrélations obtenues avec le témoin sont
aussi faibles.
2.3.1. Effet du labour à plat.
Avec les parcelles labourées (T3), on obtient deux groupes:
a. Parcelles en bas de la toposéguence.
Selon la formule utilisée,
les deux droites suivantes sont
obtenues (figure 37-2 et 37-3):
- IRESPI
RDT (kg/ha) = 6,57 IRESPI - 249
( 2 )
où r
0,79
-
IRESP2 : RDT (kg/ha)
4603,8 IRESP2 - 340,69
(3 )
où r
=
0,74.

253
b. Parcelles en haut de toposéquence.
Le meilleur coefficient de corrélation est obtenu avec le
premier indice du rendement espéré IRESP1.
ROT (kg/ha) = 12,104 IRESPl - 1619
(4 )
où r
= 0,90
Avec IRESP2, le coefficient de corrélation est de 0,61. Les
points sont plus dispersés.
ROT (kg/ha) = 6763 IRESP2 - 1498
( 5 )
où r
= 0,61.
ROT(Kg/Ha)
4000
ROT = 6,51 IRESPl - 249
r
= 0,79
n = 10
, .
500
1 ...
- - - - - - -......----~---~;:' IRESPl
'~
450
100
Figure 37-2 : Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du sorgho des traitements labourés et l'indice
du rendement espéré (bas de toposéquence).

254
RDT(Kg/Ha)
4000
RDT = 12,104 IRESP1 -1619,17
r
=
0,90
n = 10
,
1
500 t-.......................--.........................--..........................--......._ ..............................._--
IRESP1
100
400
Figure 37-3 : Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du sorgho des traitements labourés et l'indice
du rendement espéré (haut de toposéquence).
Les droites 2 à 5 confirment que le rôle de l'alimentation
hydrique du sorgho sur sa production en grain est prédominant à
la phase critique (pc). Mais i l faut aussi tenir compte du niveau
de
satisfaction
des
besoins
en
eau
aux
autres
phases
physiologiques.
Cela semble mieux traduit par le terme ETR de l'ensemble du
cycle de la culture que par celui de ETR/ETM(cycle) qui est un
rapport entre les besoins en eau réellement satisfaits et ceux
que la culture peut réclamer au maximum.

255
2.3.2. Explication de l'effet du billonnage cloisonné.
En
regroupant
l'ensemble
des
trai tements
comportant
des
billons cloisonnés,
on obtient la meilleure corrélation plutôt
avec la valeur ETR/ETM à la période de la maturation (MATU) du
sorgho (figure 37-4).
RDT(Kg/Ha)
4000
ROT = 3745,7 ETR/ETM(matu) + 48,7
r = 0,836
n = 17
500
Matu
0,1
l
Figure 37-4
Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du sorgho des billons cloisonnés et l'indice
ETR/ETM à la maturation.
ROT (kg/ha)
3745 ETR/ETM(MATU) + 48,7
( 5 )
où r =0,83.
La corrélation avec ETR/ETM à
la phase critique ne donne
qu'un coefficient r
= 0,53.
Une analyse séparée des rendements des parcelles en haut et
en bas de topo séquence n'améliore pas les corrélations.
Dans le cas des techniques additionnelles au labour à plat,
les augmentations constatées dans les rendements en grain sont
aussi dues à l'amélioration du niveau de ETR/ETM à la mâturation.

256
2.3.3. Explication des rendements du sorgho par l'efficience de
l'eau de pluie.
Nous avons choisi les mêmes années que précédemment pour le
maïs : 1984 et 1986.
Le labour permet d'augmenter l'efficience de l'eau reçue sur la
parcelle d'essai de 48% par rapport au témoin. Cela s'est traduit
sur
la
production
en
grain
par
une
augmentation
de
51%
du
rendement.
La technique additionnelle, par contre, améliore l'efficience de
l'eau de 26% en moyenne et le rendement de 25% par rapport au
labour à plat.
Cela s'explique par le fait que les techniques additionnelles ne
modifient
pas de
façon
sensible le système d'enracinement
du
sorgho par rapport au labour à plat, mais permettent de retenir
plus d'eau à
un stade où la plante en a
le plus besoin pour
élaborer le rendement en grain.

257
Tl
T3
1
1
T8
1
1
1 SITES
ANNEE Rdt kg/ha
E
Rdt kg/ha 1
E
IRdt kg/ha 1
E
1
1
1
ITo
1984
876
2.57
977
1219
3.35
1
2.68
1
1986
553
1.43
626
1.43
1
1
1
829*
1.89
1
1
1
ISaria
1984
523
1.37
1003
1337
3.25
1
2.44
1
1Haut
1986
2412
4.72
3376
6.60
3370
6.59
1
1
1
1
1
ISaria
1984
259
0.68
706
1.72
1790
4.35
1
Isas
1986
1989
3.89
2264
4.43
3165
6.19
1
1
1
1 Gampela1984
109
0.28
2381
5.57
2594
6.07
1
1986
2823
5.98
3082
6.15
3770
7.52
1
1
-1
1
1Valeurs
1193
2.61
1802
3.88
2259
4.90
1
1Moyennes
1
* en 1986,
le traitement T8 a été remplacé par le T11 à To.
Tableau 37-6 : Comparaison des rendements du sorgho avec
les valeurs de l'efficience de l'eau (E).
2.3.4. Conclusion sur le sorgho.
Il
se confirme que
c'est
à
partir de
la phase cri tique
(épiaison,
floraison) que les besoins en eau du sorgho doivent
être satisfaits pour assurer un bon rendement.
Le labour à plat semble avoir un effet global sur l'ensemble
du
cycle
du
sorgho,
probablement
grâce
à
son
action
sur
le
développement du système racinaire.
La technique du billonnage cloisonné doit intervenir avant
le début de la maturation,
pour garantir son efficacité sur le
rendement en grain du sorgho.

258
Cela explique l'une des conclusions précédentes:
la date
de cloisonnement doit être retardée au fur et à mesure que l'on
descend vers le sud, où l'on utilise des sorghos à durée de cycle
plus longue.
2.4. Essai d'explication des rendements du mil.
Les 6 résultats annuels disponibles sur le mil nous semblent
insuffisants
pour
établir
des
liaisons
entre
les
taux
de
satisfaction des besoins en eau et les rendements.
Mais comme le montre le tableau 37-7, les rendements annuels
sont d'autant plus médiocres que les besoins en eau du mil sont
mal assurés.
IETR/ETMpc
ETR/ETMc
ETR
RENDEMENT kg/ha
SITES
ANNEE
1
Tl
T3
TIl
- - - - - - - 1 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - . - - - - - . . . , . . - - - - - - 1
Sabouna
19821
0.69
0.56
261
1033
1378
1314*
- - - - - - - 1 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - + - - - -
Sabouna
19831
0.78
0.68
317
150
609
725*
- - - - - - - 1 - - - - - - - - - - - + - - - - - - - + - - - - - - - - - + - - - -
Sabouna
19851
0.26
0.46
219
294
320
422
- - - - - - - j - - - - - - - - - - - - - - - - + - - - - - - - - - - - -
ziga
19841
0.14
0.66
310
69
130
456
j - - - - - - - I - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - r - - - - -
IZiga
19851
0.79
0.77
359
888
1107
1618
1
1 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - + - - - -
1Ziga
19861
0.83
0.82
383
956
1321
1566
' - -
----'
----'-
---'-
----'-
--I-
'--__----.J
*
en fait,
en 1982 et 1983,
le traitement T8 a été étudié à Sabouna.
Tableau 37-7 : Comparaison des rendements en grain du mil et des
taux de satisfaction des besoins en eau.
N.S.
Les valeurs ETR/ETM et ETR du tableau 37-7 sont celles qui ont été
obtenues
avec
les
hypothèses
de
simulation
appliquées
au
labour
à
plat
(tableau 37-1).

259
Le tableau 37-7 permet de faire les remarques suivantes
- le rendement atteint semble lié à la fois à la valeur du
rapport
d' ETRjETM (pc)
et
à
celle
de
l ' ETR.
Les
exemples
de
Sabouna en 1982 et Ziga en 1984 le montrent bien.
- les rendements de Sabouna en 1983 son~ mal expliqués par
les taux de satisfaction des besoins en eau présentés dans le
tableau.
Ils sont peut être mieux correlés au rapport d'ETRjETM
à la maturation, qui est de 0,43.
Les
résultats du mil,
bien qu'insuffisants
à
eux
seuls,
confirment donc ceux obtenus avec le sorgho.
2.5. Conclusion.
On n'a pas obtenu un parfait ajustement entre les données
du bilan hydrique "in situ" et celles obtenues avec le modèle de
simulation BIPRAC.
Cela s'explique d'une part par les incertitudes inhérentes
à
chacune des
deux méthodes,
et d'autre
purt,
par
la
faible
représentativi té sur le plan statistique des mesures neutroniques
et tensiométriques effectuées à la verticale d'un point de la
parcelle de culture.
Néanmoins, la simulation du bilan hydrique avec la version
BIPRAC a permis de proposer une explication satisfaisante du rôle
des techniques d'économie de l'eau dans l'amélioration du bilan
hydrique et des rendements des céréales étudiées.
Les
résultats
de
l'étude
confirment
et
précisent
les
conclusions antérieures obtenues par la version BIP186 du même
modèle de simulation qui ne prend pas en compte la dynamique de
l'enracinement des cultures (NICOU et al.,
1987)
:

260
-
le labour à
plat semble être la technique de base car
c'est lui qui apporte une amélioration de l'efficience de
la
pluie grâce notamment à l'amélioration du système d'enracinement
des céréales.
les
techniques
additionnelles
au
labour
doivent
être
appliquées à partir du stade de l'épiaison-floraison des céréales
pour
garantir
leur
efficacité
maximum,
car
en
favorisant
le
stockage de la pluie, elles créent un volant hydrique permettant
à la culture d'assurer la formation de la biomasse et du grain
à
des
périodes
pendant
lesquelles
la
pluviométrie
est
déficitaire.
Cet effet ne se fait pas sentir la plupart du temps dans la
zone
sud-soudanienne,
ce qui
explique
l'absence
d' efficaci té
apparente de ces techniques additionnelles sur le maïs dans les
sites d'essai.

CONCLUSIONS GENERALES

261
CONCLUSIONS GENERALES.
On a étudié les variations spatio-temporelles des facteurs
climatiques et plus particulièrement de la pluviométrie qui, avec
le faible niveau de fertilité générale des sols conditionnent
essentiellement le niveau actuel de productivité des cultures
pluviales au Burkina Faso.
L'étude a mis en évidence les dégradations importantes des
conditions
agroclimatiques
amorcées
à
la
fin
de
la
décennie
1960-1969 et qui caractérisent la phase de sécheresse actuelle
dans toute la zone soudano-sahélienne de l'Afrique de l'Ouest.
Au Burkina Faso, cela s'est traduit essentiellement par:
une
diminution
importante
des
volumes
annuels
des
précipitations,
- une réduction des durées des périodes favorables pour les
semis,
- une réduction de la durée utile de la saison des pluies,
- une augmentation du risque d'apparition de périodes sans
pluie au cours de l'hivernage, et des durées de ces dernières.
Ces aléas climatiques expliquent,
en partie au moins,
les
faibles niveaux des productions agricoles du pays, qui n'arrive
pas à assurer son auto-suffisance alimentaire de façon régulière.
Mais l'étude des écarts de productivité des sorghos et des
maïs constatés entre les essais de longue durée des stations de
recherche et le milieu réel a montré que la sécheresse à elle
seule,
n'explique
pas
les
faibles
rendements
généralement
observés sur ces mémes céréales et le mil dans les champs des
paysans.
Il faut y voir,
entre autres facteurs d'ailleurs,
le
manque de transfert des innovations techniques,
mises au point
dans les stations de recherche, vers le monde rural.
Par
la
simulation
du
bilan
hydrique
selon
le
modèle
développé
à
l ' IRAT,
on
a
étudié
les
conditions
actuelles
d'adaptation de plusieurs sorghos, mils et maïs,
chacun défini
par la durée de son cycle de culture.

262
Cette étude a
permis de mieux préciser,
pour chaque zone
agroclimatique et durant la présente phase de sécheresse :
- les périodes de semis favorables,
permettant à chaque céréale
d'assurer au moins 80 % de ses besoins en eau, 8 annéres sur la,
et
notamment
pendant
la
phase
épiaison-floraison,
considérée
comme la "période critique" de réussite de ces cultures,
- les longueurs des cycles de culture des sorghos, mils et maïs
qui paraissent les mieux adaptées actuellement.
Les
céréales
dont
les
cycles
sont
les
plus
longs
garantissent un meilleur niveau d'indice du rendement espéré.
Mais l'étude a mis aussi en évidence,
au niveau de chaque
zone,
que ce
sont
malheureusement
les
périodes
favorables
de
semis
des
variétés
à
cycle
plus
long
qui
sont
actuellement
devenues les plus courtes.
Il faudrait donc préconiser plutôt
dans
la
zone
sud-soudanienne,
des
variétés
à
cycle
intermédiaire (110 jours dans le cas du maïs),
notamment quand
la saison des pluies démarre tardivement.
-
dans la zone nord-soudanienne,
des variétés dites semi-
précoces de sorgho et de mil (100 à 110 jours), et précoces pour
le maïs (90 jours).
- dans la zone sahelienne, des variétés précoces de sorgho
et de mil (90 jours).
Les
expérimentations
agronomiques
ont
montré
que
les
techniques de travail du sol étudiées contribuent à
améliorer
l'alimentation en eau des sorghos, des mils et des maïs grâce à
leur action sur le contrôle du ruissellement et de l'érosion,
permettant ainsi d'améliorer les possibilités d'infiltration des
pluies et de stockage de l'eau.

263
Les
effets
des
techniques
d'économie
de
l'eau
sur
les
rendements
des
céréales
étudiées
varient
essentiellement
en
fonction :
- de la pluviosité de l'année et de sa répartition spatio-
temporelle ;
de
la
nature
des
horizons
superficiels
du
sol,
généralement liée à la situation du champ sur la toposéquence;
- de la technique elle-même.
La diversification des sites d'expérimentation a permis de
tirer les conclusions suivantes :
- le labour à plat en culture attelée bovine, présent dans
tous les essais,
apparaît,
du point de vue de son efficacité,
comme la technique de base en matière d'économie de l'eau.
Il
paraît même indispensable dans le cas du maïs.
- le scarifiage du sol "en sec" avec traction animale compte
tenu des types de dents actuellement disponibles, ne semble pas
avoir d'effet sur les rendements du sorgho.
- en revanche,
le scarifiage du sol "en humide",
suivi de
binages après chaque pluie importante (supérieure à 20 mm) a une
efficacité
équivalente
à
celle
du
labour
à
plat
sur
les
rendements du mil et du sorgho dans les zones nord-soudanienne
et sahélienne.
-
le buttage seul effectué sur le sorgho n'apporte pas de
plus-value par rapport au labour à plat aux rendements de cette
plante.
Cette
technique
n'a
donc
d' interêt
que
si
elle
est
accompagnée d'un cloisonnement des billons.

264
-
la date de cloisonnement des billons peut étre d'autant
plus retardée que les pluviométries sont plus importantes, car
cette
technique
joue
un
rôle
primordial
à
partir
du
stade
d'épiaison-floraison, et plus particulièrement à
la màturation
dans le cas du sorgho.
Le
cloisonnement
des
billons,
qui
jusqu'à
présent
est
réalisé manuellement,
nécessite de la part de l'agriculteur un
temps
de
travail
important.
En
effet,
d'après
les
études
de
l'IITA/SAFGRAD
(1982),
i l
faut
27
jours-homme/ha
pour
confectionner à la main des billons cloisonnés à environ un mètre
d'écartement.
L'application pratique des
techniques
de
travail
du
sol
étudiées va indubitablement rencontrer des contraintes aussi bien
techniques que socio-économiques, qu'il faudra lever pour assurer
leur adoption par les agriculteurs.
Deux
prototypes
de
billonneur-cloisonneur
adaptés
à
la
culture attelée sont actuellement en expérimentation dans les
organismes de recherche.
Nous avons aussi débuté, en 1989, en collaboration avec le
CEEMAT/ClRAD, une expérimentation sur de nouveaux types de dents
servant à réaliser le scarifiage en sec, avec la traction bovine.
La sui te de notre programme de recherche va donc privilégier
aussi
le
volet
de
recherche
adaptative
sur
les
matériels
agricoles.
Les résultats des deux autres techniques d'amélioration du
bilan hydrique des cultures ont permis de mettre en évidence les
points suivants :
- une irrigation de complément n'est p~einement valorisée
sur le sorgho que si elle est faite
sur un sol préalablement
labouré.

265
-
en zone nord-soudanienne,
les techniques qui
réduisent
assez
efficacement
le
ruissellement
et
l'érosion
(billons
cloisonnés) peuvent, dans certains cas, remplacer une irrigation
d'appoint sur le sorgho.
-
le
scarifiage du
sol
en
sec en culture motorisée est
efficace pour lutter contre le ruissellement et l'érosion, et de
ce fait,
améliore les rendements du sorgho.
La réalisation pratique des deux techniques ne peut se faire
actuellement au Burkina Faso que dans le cadre des organisations
d'agriculteurs: le paysan moyen burkinabé à titre isolé ne peut
pas mobiliser suffisamment d'argent pour payer la réalisation de
ces techniques dans son champ.
La technique du scarifiage du sol en sec exigerait même de
mettre en place un programme au niveau national, qui permettrait
de l'associer au programme actuel de réalisation des sites anti-
érosifs.
On peut recommender que les différentes Organisations Non
Gouvernementales
qui
opèrent dans
le monde
rural
incluent
la
technique de scarifiage mécanisé du sol en sec comme moyen de
réduction du ruissellement et de l'érosion et de récupération des
sols, à condition que ces méthodes soient expliquées et acceptées
par les agriculteurs.
Il est important de noter que le modèle de simulation du
bilan hydrique développé à l ' IRAT, en dépit des insuffisances que
présente
actuellement
chacune
des
versions
utilisées,
permet
d'obtenir des résultats qui cadrent assez bien avec les réalités
du terrain.
C'est ainsi que ce modèle a permis d'expliquer les
rendements
de
chaque
essai
agronomique,
par
rapport
à
l'amélioration du bilan hydrique de la culture et à l'efficience
de la pluie reçue sur la parcelle.

266
Il
faut
enfin
préciser que
l'application des
techniques
d'économie de l'eau à la parcelle ne suffit pas pour résoudre les
problèmes de la sécheresse au Burkina Faso ou ailleurs dans la
sous-région.
Il faudrait beaucoup plus que cela, et à différents niveaux
d'intervention.
C'est du moins l'un des constats qui se dégage
à l'examen de la carte n° 30, qui présente l'indice de végétation
naturelle interprétée à partir de l'imagerie satellitaire (NOAA)
par le Centre AGRHYMET à Niamey, pour la saison pluvieuse 1989.
Cette carte donne la situation au 30 septembre 1989. On y voit
notamment une poussée vers le sud-est d'une zone déficitaire qui
correspond aux
régions de
forte
pression démographique de
la
zone nord-soudanienne (carte n° 31).
rouge
pas de végétation (désert)
jaune
végétation éparse (sahel)
vert
végétation moins éparse (soudanienne)
bleu
végétation dense (forêt)
Carte n° 30 : Indice de végétation normalisé,
situation au 30/09/89 (source: IMAGERIE NOAA/CENTRE AGRHYMET).


267
lZZJ 0 â, tl/km"
EZZl ,,; 15
~ "ciaO
liZZJ aoci50
~ JOUO
_
80~120

OulilQgdougou
BObo Ot:lUI03~O
o
70 km.
~
Carte n° 31 : Densités de population par arrondissement
au Burkina Faso (source: MIETTON, 1988).
Ces deux dernières cartes posent
les
problèmes de lutte
contre de
désertification et
la
"sahé1isation"
qui
dépassent
largement les limites de notre propos,
mais qui sont à inclure
dans le problème d'ensemble de la sécheresse.
Face
à
cette
situation,
les
actions
futures
de
notre
programme de recherche devront être axées sur :
-
l'amélioration du bilan hydrique à
l'échelle du bassin
versant et du terroir villageois. Cela implique des recherches
portant sur une meilleure gestion conservatoire du sol.

268
les
cultures
en
couloirs
(ALLEY
CROPPING)
associant
ligneux et céréales. Cette activité, qui a déjà démarré en 1986
sur
un
seul
si te,
n' avai t
pas
encore
permis
d' acquerir
des
résultats exploitables dans le cadre de ce mémoire.
- la régénération des terres dégradées.
Toutes ces activités ont été inscrites parmi les priorités
du
programme
national
de
recherche
Eau-Sol-Fertilisation-
Irrigation-Machinisme Agricole (ESFIMA) de la structure nationale
de recherches agricoles :l'INERA.

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Gestion
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l'eau
et
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Mémoire
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l ' ISP
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278
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des
Nations
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pour
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Contribution
à
l'étude
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par mesure dans
le
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à
la
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Agroclimatologie
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Zonage
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la
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soil
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content
from
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279
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REALISES
DANS
LE
CADRE
DU
PROGRAMME
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LINOSSIER 1., 1989 - Utilisation d'un modèle de bilan hydrique
pour
le
zonage
des
potentialités
agricoles
et
la
prévision
des
rendements.
Exemple
du
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hydrique
à
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l'eau
sur
l'amélioration
du
bilan
hydrique
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culture
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l'enracinement
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Diversité des stratégies
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modernes de conservation de l'eau et des sols. Influence
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d'Afrique
Occidentale.
Proj et
de
publication
n° 31
du
livre
Réseau
Zones
Arides
"La
diversité
dans
l'aridité".
SIBAND P.,
1981
-
Croissance,
nutrition et
production du mil
(Pennisetum typhoïdes, Hubbard et Stapf). Essai d'analyse
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Thèse de
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Mulching
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Thysse.
Sonkorong
(Sine
Saloum),
ISRA-IRAT,
79
P.
multigr. Montpellier.

ANNEXES

282
ANNEXE 1 : Liste des stations étudiées.
-----.~-----------------------------------------------
----------
Latitude
(N)
Longitude
AIt itude
Station
o
o
,
(m)
------------------------------------------------------------
Aribinda
14 14
52 0
370
Batié
9 53
2 55 0
298
Bobo-Dioulasso
11 1 0
4 19 0
432
Bogandé
12 59
8 0
250
Boromo
11
45
2 56 0
264
Dédougou
12 28
3 28 0
308
Diapaga
12 4
1 47 E
270
Diébougou
10 58
3 15 0
294
Dionkélé N'dorola
11
46
4 49 0
310
Djibo
37 0
274
Dori
14
2
2 0
288
Fada N'Gourma
12
2
22 0
292
4 20 0
405
Farako- Ea
116
21 0
n • a •
Gampéla
12 26
Caoua
10 20
3 11 0
333
Garango
11 48
34 0
275
Gorom-Gorom
14 27
14 0
380
Houndé
11. 29
3 31 0
324
Kampti
10
8
3 28 0
340
Kantchari
12 28
1 31 E
270
Kassoum
13
5
3 18 0
260
Kaya
13
6
1 5 0
313
Kombissiri
12
4
1 20 0
2 7"-
,-,
---------------------.--------------------------------------

283
ANNEXE 1 (suite)
-----------------------------------------------------------
Latitude
(N)
Longitude
Altitude
Station

1

,
(m)
----~------------------------------------------------- -----
Koupéla
12 14
3 42 0
309
-
Léa
11
6
2
6 0
347
Manga
11 40
4 0
286
Markoye
14 38
4 E
295
Niengoloko
10 16
4 55 0
320
)Joune
12 44
3 52 0
280
Orodara
10 59
4 55 0
523
Ouagadougou
12 22
1 31 0
296
Ouahigouya
13 35
2 26 0
329
Ouargaye
11 32
1 E
285
Ouarkoye
12
5
3 40 0
315
Parna
11 15
42 E
230
-
Po
11 10
1
9 0
326
Saria
12 1é
2
9 0
300
Séguénéga
13 26
1 58 0
307
Sidéradougou
10 41
4 15 0
319
'fansilla
12 25
4 23 0
430
'fenkodogo
1 1 46
23 0
302
'fougan
13
5
3
4 0
305
Tougouri
13 19
30 0
280
Yako
12 58
2 16 0
294
Zabré
11 10
36 0
296
Zargo
12 15
37 0
315
-----------------------------------------------------------

284
ANNEXE 2
Données granulométriques.
GR A NUL 0 KE TRI E
pF Terre fine
Argi le Limon
Sables Sables Sables
E.G.
D.A.
R.E.
Profondeur
très
fins grossiers
2,E
4,2
fins
en
..
cm
%
'
..
%
%
"
:mn
o - 10
5,0
10,4
17,1
46,4
21,1
0,0
8,0
2,2
1,7ù
9,9
10 - 20
8,2
12,7
16,1
43,8
19,2
0,0
9,0
3,4
l,51
18,4
20 - 40
22,0
13,9
13,8
30,7
19,6
0,0
13,1
7,8
1,48
34,1
FARAlD-BA
40 - 60
29,0
13,0
16,4
26,7
14,8
0,0
17,7
11,9
l,55
52,1
60 - 80
28,8
12,8
14,1
25,2
19,0
0,0
19,3
13,0
1,64
72,8'
80 - 120
28,0
13,6
15.6
24,9
17,8
0,0
18,6
12,9
1,68
111,1
o - 10
2,3
1,8
3,3
8,3
84,3
22,0
4,0
0,7
l,53
3,9
10 - 20
4,3
3,0
5,3
12,4
75,0
28,0
6,3
1,4
l,53
9,3
20 - 40
10,5
4,1
7,6
10,0
67,7
72,0
8,9
3.5
1,85
14,9
NIANGOLOKD
40 - 60
23,0
4,4
6,2
1! ,7
54,7
55,0
13,2
9,1
1,95
22. !
60 - 80
30,0
5,8
5,0
7,6
64,6
35,0
13,6
10,4
1,68
2',1
BD - 120
36,0
10,4
7,5
11,7
34,4
33,0
21,2
13,8
l,58
60,4
*
Les réserves en eau utile ont été corrigées en tenant
compte du taux d'éléments grossiers.
E.G.
Eléments grossiers
D.A.
Densité apparente
R.E,
Réserve en eau cumulée
Données analytiques physiques des sjt~s ce Farako-Bà et de Niangoloko

285
ANNEXE 2 (suite)
GRli NUL 0 MET RIE
pF Terre fine
lf
Argi le Limon
Sables Sabl es Sables .·E.G.
D.A .
R.E.
Profondeur
très
fins grossiers
2,5
4,2
fins
en
cm
%
%
" " "
lIIül
o - 10
10,2
7,5
23,2
17,2
41,9
20,0
Il ,4
4,4
1,72
9,7
10 - 20
Il ,5
6,7
12,9
13.7
55,3
30,0
15,6
8,7
1,72
1Î , c:
23 - 40
14,8
7,0
12,7
14,8
50,6
28,0
19, !
10,1
2.00
40, !
SAlUA HAUT
40 - 60
22,2
8,4
13,1
15,1
41,2
16,0
20,7
13,9
1,89
61,5
60 - 80
24,9
Il,8
16,7
16,1
30,5
13,0
20,0
14,3
1,84
79,7
BO - LO
33,6
12,8
17,9
:4,1
23,1
20,0
21,7
14,8
1,91
102,3
o - 10
15,7
8,2
27,7
27,8
27,0
2,5
9,6
3,8
1,60
B,G
10 - 20
21,9
9,1
17,0
25,1
26,9
2,9
17,3
9,9
1,60
18,4
20 - 40
34,9
7,8
21,4
14,7
21,0
4,0
1€, 1
8,7
1,5Q
39,2
SARIA BAS
40 - 60
32,8
7,4
15,1
Il,8
32,9
13,5
16,2
9,4
2,07
St; ,"-
~,
60 - 80
15,4
6,8
13,1
13,7
51.0
40.0
15,4
8,5
2,14
67,0
ao - 100
14,6
6,2
9,1
16,3
53,8
47,0
17,6
10,3
2,09
78,8
*
Les réserves en eau utile ont été corrigées en tenant
compte du taux d'éléments grossiers.
E.G.
Eléments grossiers
D.A.
Densité apparente
R.E.
Réserve en eau cumulëe
Données analytiques physiques des sites
de Saria haut et Saria bas

286
ANNEXE 2 (suite)
GRANUL 0 MET RIE
pF Terre fine
Argi le Limon
Sables Sables Sables
E.G.
D.A.
R.E.
Profondeur
très
fins grossiers
2,5
4,2
fins
en
cm
%
%
%
%
%
mm
o - 10
lC,9
4,2
23,3
31,2
30,5
8,4
3,5
1,43
7,0
10 - 20
23,2
3,9
16,5
26,8
29,6
12,9
6,8
1,46
15,9
20 - 40
18,9
10,2
4,1
25,5
24,3
16.8
10,3
1,32
32,9
GA."IPELA
40 - 60
33,8
7,2
19,2
17,4
22,4
18,6
11,1
1,28
51,9
60 - 80
31, ï
5,9
18,7
17,5
26,2
19,0
10,9
1,58
77,3
80 - 120
15,7
6,2
13,3
17,6
47,3
15,1
8,3
1,91
131,4
E.G.
Eléments grossiers
D.A.
Densité apparente
R.E.
Réserve en eau cumulée
Données analytiques physiques du site
de Gampela
GRANUL a MET RIE
pF Terre fine·
Argi le Limon
Sables Sables Sables
E.G.
D.A.
R.E.
Profondeur
très
fins grossiers
2,5
4,2
fins
en
cm
%
%
%
%
%
%
!rJI:
o - 10
9,5
7,9
27,7
47,0
7,9
0,2
10,6
2,7
1,35
le,5
10 - 20
16,1
7,7
25,8
42,8
7,6
1,4
13,6
4,7
1,35
22,4
20 - 40
34,7
8,3
24,2
27 ,9
5,0
0,8
IB,I
10,6
1,38
42,9
Ta
40 - 60
45,1
7,6
22,4
21,4
3,6
1,0
21,6
13,6
1,47
66,2
60 - 80
45,3
8,8
15,6
25,7
4,7
1,5
21,7
13,4
1,39
B8,9
80 - 120
41,6
8,6
19,0
21,4
8,6
3,8
21,0
13, -4
1,44
131 ,~
Données analytiques physiques du site
de To

287
ANNEXE 2 (suite)
GRANUL 0 MET R 1 E
pF Terre fine
*
*
Argile Limon
Sables Sables Sables
l.G.
D.A.
R.E.
Profondeur
très
fins grossiers
2,5
4,2
fins
en
cm
%
%
%
%
%
%
IIJD
o - 10
B,3
6,3
20,4
40,2
24,B
9,4
10,7
3,2
1,54
10,5
10 - 20
10,1
5,3
IB,3
3B,5
27,7
6,9
9,8
3,2
1,54
19,B
20 - 40
25,8
4,3
12,3
33,1
24,5
29,1
13,7
7,3
1,60
34,3
[OLB1LA
40 - 60
2B,2
5,3
10,7
2B,5
27,3
37,1
17,4
9,0
1,67
52,0
60 - Ba
29,0
6,B
11,2
31,0
21,9
47,7
IB,7
9,6
1,B7
69,5
80 - 120
26,3
8,0
13,0
30,0
22,',
49,::
17,6
9,1
l,e~
100,8
a - la
12,0
la ,7
25,3
10,3
3~,8
2,3
12,5
4,3
1,55
12,4
la - 20
15,5
10,4
10,6
18,7
36,8
3,7
12,6
5,4
1,55
23,2
20 - 40
17,9
B,6
14,7
14,4
44,4
3,6
11,4
5,6
l,57
40,8
msou
40 - 60
26,8
9,6
14,9
13,5
35,3
45,4
13,9
B,I
1,60
50,9
60 - 80
27,9
10 ,3
14,6
13,2
34,0
39,8
16,5
10,8
1,88
63,8
aD - 120
20,6
8,0
10,1
13,4
47,9
41,6
19,0
12,6
1,85
91,5
*
Les réserves en eau utIle ont été corrigées en tenant
compte du taux d'éléments grossiers.
E.G.
Eléments grossiers
D.A.
Densité apparente
R.E.
Réserve en eau cumulée
Données analytiques physiques des sites
de Kolbila et Kassou

288
ANNEXE 2 (suite)
GRAHUL 0 HE TRI E
pF Terre fine
corrigé
Argi 1e Limon
Sables Sables Sables
D.A.
R.E.
Profondeur
très
fins grossiers 2,5
4,2
fins
en
cm
\\
\\
\\
\\
llID
o - 10
13,5
6,1
10,6
47,1
22,7
11.0
5,4
1,50
8,4
10 - 20
31,2
11,0
13,9
31,3
12,5
20,5
11,1
1,46
22,1
20 - 40
31,5
9,4
11,1
33,5
14,5
21.4
12,3
1,70
53,0
SABOUNA
40 - 60
32,4
9,8
10,8
33,4
13,6
23,2
12.8
1,81
90,0
60 - 80
33,2
9,9
12,3
30,9
13,6
25,3
13,3
2,49
149,8
80 - 120
34,4
10,2
13,1
29,3
13,1
25,9
14,1
1,83
236,4
10 - 20
0,8
3.1
4,1
9,1
83,0
3,0
1,0
1,45
5,8
20 - 40
1,3
3,0
3,5
7,6
84,6
3,4
1,3
1,65
12,7
ZlGA
40 - aJ
5,6
5,3
7,1
11,5
70,S
5,5
1,7
1,95
27,5
(JJ . &fi
17,0
5,8
5,0
7,6
64,6
9,5
7,3
2.14
36,9
D.~.
Densité apparente
R.E.
Réserve en eau cumulée
Données analytiques physiques des sites
de Sabouna et Ziga

ANNEXE 3
: Données statistiques de rendements des sorghos, mils
et maïs par région.
ex-ORD
1978/79
1979/80
1980/81
1981/82
1982~83
1983/84
1984/85
1985/86
1986/87
1987/88
MOYENNES
CENTRE
270
369
388
457
404
368
725
-
733
507
469
CENTRE-EST
213
1179
565
516
618
100
566
-
751
656
573
N
CENTRE-NORD
556
216
213
593
316
155
620
-
636
144
213
(Xl
\\0
CENTRE-OUEST
641
483
425
732
973
425
677
-
708
296
595
EST
793
-
-
736
-
320
680
-
845
962
722
HAUTS-BASSINS
1258
1214
1229
1250
1404
1074
1211
-
1172
1068
1209
YATENGA
255
75
-
679
237
87
566
-
394
262
319
SAHEL
251
-
211
402
-
206
287
-
364
242
280
BOUGOURIBA
673
-
766
781
744
422
755
-
1033
573
718
VOLTA NOIRE
882
605
820
937
844
683
968
-
1217
1165
902
COMOE
1480
-
1134
957
1100
487
1360
-
1095
1050
1101
Rendements moyens du maïs kg/ha par région au Burkina Faso (source M.A.E.).

ex-ORD
1978/79
1979/80
1980/81
1981/82
1982/83
1983/84
1984/85
1985/86
1986/87
1987/88
MOYENNE~
CENTRE
474
496
455
516
479
434
729
-
733
538
539
CENTRE-EST
454
383
482
475
505
525
562
-
751
611
527
CENTRE-NORD
417
473
373
552
394
384
537
-
636
282
450
CENTRE-OUEST
643
491
405
531
395
491
609
-
708
530
533
IV
10
EST
768
615
-
421
-
595
764
-
845
691
671
0
HAUTS-BASSINS
763
759
767
760
784
701
742
-
1172
683
792
YATENGA
332
336
734
472
353
312
465
-
395
419
424
SAHEL
366
360
239
292
-
173
310
-
364
303
300
BOllGOURIBA
531
530
522
492
498
383
660
-
1033
613
584
VOLTA NOIRE
638
721
660
670
655
664
702
-
1217
852
753
COMOE
565
568
665
686
678
493
900
-
1095
877
734
~
Rendements moyens du mil en kg/ha par région au Burkina Faso (source M.A.E~).
~
t'l
tA)
.....
III
c:f"-
...III.....

ex-ORO
1978/79
1979/80
1980/81
1981/82
198?1 83
1983/84
1984/85
1985/86
1986/87
1987/88
MOYENNE:
CENTRE
403
489
404
611
585
489
736
-
815
648
575
CENTRE-EST
465
470
554
564
295
737
800
-
786
715
614
CENTRE-NORD
574
469
310
575
404
311
550
-
619
323
459
CENTRE-OUEST
600
491
425
583
408
539
697
-
658
886
587
EST
768
793
-
421
-
581
700
-
781
916
708
HAUTS-BASSINS
1162
1108
1103
1076
1219
1081
1030
-
1048
971
1088
YATENGA
332
335
734
572
345
402
609
-
516
473
479
P.)
\\0
....
SAHEL
366
359
240
345
-
246
367
-
462
450
354
BOUGOURIBA
593
283
579
628
617
555
773
-
793
786
623
VOLTA NOIRE
750
858
744
765
763
779
843
-
918
701
791
COMOE
635
809
926
448
874
500
1054
-
973
896
790
~
Rendements moyens du sorgho en kg/ha par région au Burkina Faso (source M.A.E.).
l'I
~
l'I
W
III
ç
,...
r+
111

292
ANNEXE 4 : Résultats antérieurs sur le ruissellement et l'érosion
dans la parcelle 7 de Saria.
i
1
Pluies
Sol nu travaillé
Sorgho butté
Jachère jeune
JQch~re viei 11
h (mm) Rusa
KRAM
KRMAX
KRAM
.
.
KR.'IAX
IŒA.'I
KlU-IAX
KRi\\1'I
KR.'IAX
%
%
%
%
%
%
l
"
M
26
57
20
51
10
41
1971
602
302
43
71
1972
724
295
35
69
10
40
5
29
0,4
2
1973
672
458
40
69
29
64
6
22
0,3
0
1
-1974
71!'
1
65(84)
8 11
30 11 1 3
11
1
8 li:
512
42
71
37
~ote * Fauche et exportation des herbes des parcelles ERLO le l'i/5/1974
Coefficient de ruissellement annuel moyen (KRAM) et
ruissellement maximal au cours d'une averse (KRAMX %)
observés sur les parcelles d'érosion de Saria
(So~rc~: Roo>t el- o..e 1'11~)
~ravai Hi Sorgho bU~f~) Jachère jeune Jachère vieill
Pluies
So 1 nu
C
E 30 ans C
K(N)
E
E
Campagnes
h
RUsA
E
t/ha
t/ha
t/ha
r
mm
t/ha
t/ha
6
7
1 8
9
10
1
2
3
4
5
1
5,7
1,67
0,70
1
0,21
0,17
0,05
1971
461
254
3,4
0,06
1
0,23
0,43
i 0 03
0,09
0,006
1972
724
1
1
295
13,8
0,21
3,2
6,2
0,18
0,19
1 0 :005
0,10 .
0,003
1973
672
1 458
35,4
0,35
0,53
0,72
i.0,027
0,34
0,013
1974
714
1 512
26,8
0,23
14,3
7,3
0,37
0,51
1 0,026
0,17
0,009
j:'1oyenne
643
380
19,8
0,23
Erosion observée sur les parcelles de Saria (t/ha)
(Sov.r~', ROO~E el a..e 1~t')

293
ANNEXE 4 (suite)
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Ruissellement moyen annuel mesuré entre 1978 et 1981
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T

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1
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.
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4874
.
3077
1
1
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1
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Données sur la terre érodée (k~ 1He.)
(So....nu,· LrDotJ et' oi(1'j83)

294
ANNEXE 5 : Dé~ails des rendemen~s du maïs.
3
4
6
7
8
10
11
12
CV
Signif.
lIE
85
2144
5085
5G90
3697
4639
5170
86
3222
3840
-1087
3208
4085
4148
FARAKO-BA 83
2204
4021
396lJ
4257
3295
415-1
13,4
HS
84
2725
4251
3!73
3746
3634
3949
16,5
S
86
1548
3720
3585
2822
3245
4117
NIANGOLOKC 8~
3504
4730
50C8
4185
4544
86
1633
1468
2657
1455
1574
Mais paille kg/ha
3
4
6
7
8
lC
11
12
CV
Signi f.
KIE
84
731
1243
868
1769
837
1875
22,0
S
85
589
2512
2175
964
2321
1·108
34,S
HS
86
1025
1299
1843
1122
1802
1158
17,03
HS
FARAKO-BA 82
2071
2815
2628
2622
2600
2626
10,2
ES
83
1440
2650
2234
2423
2173
2497
17,2
HS
84
2629
4344
3104
3696
3795
4139
21,9
S
66
1289
2[67
1502
1352
1124
187lJ
31,6
NS
NIANGOLOKO 84
2592
2904
2683
2963
2992
16,8
NS
85
2:69
2903
2952
3066
3446
12,4
~lS
86
1353
1377
1992
1442
146;;
21,8
c~
MaTs grain kg/ha

295
ANNEXE 6
Composantes du rendement du maïs.
3
6
7
8
11
FARAKO-BA
83
146,4
164,9
151,6
153,6
150,7
163,9
84
232,0
250,0
223,0
245,0
240,0
243,0
86
213,5
220,2
191,1
193,9
203,1
202,3
NIANGOLOKO 84
203,5
222,3
206,8
215,8
221,6
85
274,0
276,0
288,0
287,0
293,0
86
186,6
185,7
199,6
188,4
193,0
Mais - Poids de 1000 grains
3
4
6
7
8
10
11
12
KIE
84
1,09
1,17
1,27
1,32
1,22
1,34
85
0,65
1,21
1,06
0,84
1,04
0,79
FARAKO-BA
82
1,69
1,67
1,64
1,55
1,69
l,55
83
0,72
0,85
0,81
0,80
0,79
0,85
84
O,SO
0,90
0,88
0,90
0,95
0,93
86
1,07
1,43
1,41
1,41
1,49
1.50
NIMIGOLOW
85
1,43
1,70
1,44
1,60
1,65
8E
1,48
1,48
l,58
1,48
1,44

296
ANNEXE 6
(suite)
3
6
7
8
10
11
12
IlE
84
30,S
42,1
38,0
53,3
29,8
52,3
85
47,8
88,3
89,1
35,8
86,3
76,8
FARAKO-BA
82
37,3
49,1
43,5
47,6
46,7
47,7
83
30,6
52,2
40,7
44,3
46,9
50,4
84
68,a
99,0
81,0
90,0
86,0
94,0
86
39,9
49,0
34,3
31,6
37,9
40,7
NIANGOLOKO
86
53,8
56,9
62,3
61,5
64,3
85
51,0
56,0
81, 9
78,6
82,0
86
29,9
30,4
40,9
3t.7
33,3
Mais - Poids de grain par épis

297
ANNEXE 7
Résultats détaillés sur les rendements du sorgho.
2
3
4
7
8
9
10
11
12
CV
Sign! f.
KDLBlLA
, 84
~88
401
365
531
611
24,3
HS
,
.'
TC
!
84
876
977
1004
1219 .
1257
1461
13,2
S
TD
85
890
1119
1494
1336
1758
2045
17,2
HS
~,
TD
86
553
626
593
751
82g
972
4,8
HS
SM1AHAUT 82
1585
1475
2196
1550
2214
1661
19,6
H5
83
1227
1005
1667
1406
1528
1204
17,5
H5
84
523
1003
1294
1337
959
1410
32,0
S
86
2412
3376
3370
3387
2392
2968
14,3
HS
-".
SARIA BAS 82
1844
1635
2036
1551
1807
2228
22,1
NS
83
1351
1570
2053
2043
2193
2330
17,4
HS
, 84
259
706
1378
1334
1790
1561
19,4
S
86
19f.J9
2264
3165
2526
3211
3343
18,7
HS
Giu'lPELA
82
998
1115
1359
1328
1397
1664
18,3
H3
83
1863
2072
2002
2238
2457
2036 _
12.0
n
;)
84
109
2381
2151
2471
2594
1683
24,1
HS
86
2823
3002
3m
3080 .
381S
3283
12,4
HS
KASSOU
84
698
774
815
825
884
19,0
NS
85
469
732
900
756
824
22,3
S
Sorgno grain kg/ha. Résultats détaillés

298
ANNEXE 7 (suite)
2
3
4
7
e
9
10
11
12
CI
Signif.
rD
84
5203
7703
7456
6504
5907
6472
13,2
5
rD
85
2641
3313
3595
3614
3417
40]3
23,4
NS
rD
86
1222
1635
2272
2572
2932
2685
15,6
HS
SARHI HAUT a2
4780
4770
6950
5300
7J80
5720
14,3
HS
83
3159
2703
4530
432~
3852
3452
16,5
HS
84
4084
4840
4360
4767
3997
4520
10,1
S
86
4937
6305
6497
6220
5105
6392
11,6
HS
SARIA SAS 82
5650
5240
7020
5360
6160
6900
13,0
S
83
3929
4177
Si 1G
5568
5545
5817
10,6
HS
84
2070
2710
4099
3677
4491
3445
2],9
S
86
3433
4330
5410
51'15
7111
7693
16,1
HS
GAMFELA
82
5230
5120
6870
6880
7470
6950
19,0
HS
63 12078
14172 135':'6 13953 15494 14126
14,3
NS
84
3798
10026
(/278
10172 10135
7696
21,3
HS
Sorgho pail le kg/ha. Résultats détail lés

299
ANNEXE 8
Détails des composantes du rendement du sorgho.
2
3
4
7
8
9
10
Il
12
IOLBILA
84
16279 .
17006
16860
17442
20349
TO
84
23255
25436
22965
27807
25291
22965
SARIA HAUT 82
2878~
30230
30520
29360
30380
30090
83
2?796
30378
30378
31250
31250
29942
84
29796
31105
30233
30959
29506
30523
86
30038
30644
31128
3D814
29142
30692
SARIA BAS 82
:9505
29215
30230
28490
29215
29940
83
21802
26889
29360
28779
27470
27616
84
25581
25145
27035
26017
27471
24855
86
27688
29142
29541
29832
29614
30414
GAMPELA
82
29215
28925
29360
30375
29940
29360
83
20605
28198
27326
28052
28488
26890
84
3377
28461
23237
26270
28270
28542
86
29360
29190
28536
28754
27398
IASSOU
84
30232
29506
30087
29360
30087
85
17442
26599
26599
28779
28052
Sorgho - Nombre de poquets récoltés

300
ANNEXE 8 (suite)
1
2
3
4
7
8
9
10
11
12
KOLBlLA
84
1,66
1,92
2,21
2,03
2,01
Ta
84
1,96
2,26
1,83
2,09
1,76
1,99
SARIA HAUT 82
2,25
2,56
2,59
1,91
2,40
2,53
83
2,40
2,40
2,60
2,90
2,60
2,50
84
1,54
1,86
1,96
2,35
1,75
2,35
86
2,34
2,77
2,79
2.60
2,60
2,66
r
SAR[A BAS 82
2,77
2,30
2,77
~,60
2,46
2,67
!
83
2,20
2,20
3,00
2,7G
2,70
3,10
1
84
0,96
1,02
1,43
1,18
1,64
1,74
1
86
1,96
2,19
2,30
2,32
2,46
., t '
,,",-V"
1
1
GAI1PELA
82
2,08
2,14
2,26
2,23
2,26
2,40
1
1
j
83
i ,96
1,91
2,02
2,09
2,21
2,10
j
84
1,80
2,50
2,60
2,60
2,60
2,30
1
86
2,02
2,16
2,08
2,05
2,13
1 -~
,~!-
1
1
1
ussau
84
2,23
2,41
2,81
2,35
2,29
11
85
2,66
1,94
2,28
2,07
" ~.
1
"-,:..
1
1
1
Sorgho - Nombre de panicules par touffe

301
ANNEXE 8 (suite)
,.
2
3
7
B
10
11
12
[OLBILlI
B4
10,60
12,30
9,BO
14,90
14,90
Ta
84
19,20
17,00
23,80
20,70
28,20
31,90
SARIA HAUT 82
2-4,45
19,04
27,82
27,70
30,34
21,81
83
12,70
10,10
15,90
15,40
13,80
11,30
84
11,40
17,30
21,70
18,30
18,50
19,60
86
34,32
39,73
38,78
42,2B
31,55
36,39
SARIA BAS 82
22,57
24,30
24,32
20.96
25,1?
27,87
83
27,50
27,60
22,60
26,20
31,BO
29,80
84
10,50
27,5Q
35,60
43,30
41,90
37,00
B6
36,57
35,54
44,94
36,45
44,12
43,89
GAMPELlI
82
16,30
17,50
18,90
16,30
20,00
21,80
83
36,20
38,40
36,30
38,10
39,00
36,10
84
17,90
33,70
32 90
33,70
35,90
25,80
t
86
47,60
49,08
63,42
52,19
66,00
76,37
KASSOU
84
10,40
10,90
9,70
12,00
12,00
85
10,00
14,10
14,BO
12,70
13,30
Sorgho - Poids de grain par panicule en g.

302
ANNEXE 8
(suite)
2
3
7
8
9
10
11
12
SARIA HAtTI' 82
19,40
19,60
21,40
19,70
21,20
21,00
83
20,30
19,20
21,10
20,40
20,50
19,80
86
20,65
22,05
22,97
22,58
19,82
22,70
SARIA BAS 82
24,30
24,30
24,20
23,10
24,20
24,80
83
20,60
21,10
22,20
22,00
22,00
22,70
86
10,43
19,75
20,75
19,57
21,03
22,02
,"l,
GAMPELA
84
15,60
20,60
20,40
20,00
2D,50
16,70
86
23,62
27,27
29,78
26,92
30,70
30,GO
Sorgho - Poids de 1000 grains
1
1
1
\\i1
t
j

303
ANNEXE 9 : Détails des rendements en grain et paille du mil.
3
4
5
9
10
11
.~
,t,
CV
SignificaUo1
Sabouna 1982
1033
1378
1267
1255
lD99
1314
21,7
NS
Zlg01 1984
69
130
258
246
348
456
31,6
HS
Ziga 1985
88B
1107
1162
1133
1618
1206
17,4
S
Ziga 1986
955
1321
1300
1562
1566
1295
15,2
HS
Moyenne
737
984
977
1239
%
100
134
133
168
Tableau 15
r.i 1 pail les kg/ha
,., ,
3
4
5
9
la
1~
12
...,
SignificJtjo~
Sabouna 1983
1576
2953
2631
2562
3156
3156
25,6
S
Ziga 1964
563
884
1526
1527
1587
2107
22,1
HS
Ziga 1985
1993
4245
3173
3010
4831
4258
21,3
HS
Ziga 1986
2531
3670
3GS3
4029
4191
3408
14,0
HS
Moyenne
1692
2938
2574
2946
3<;7'
v' ,
%
100
174
152
174
211
Mi 1 grain kg/ha

- ---------,
304
ANNEXE 10 : Exemples de courbes d'étalonnage de la sonde SOLO 25
a
: méthode gravimétrique "in situ"
tul.e 3
!
I-----------------~N/No
jt
1
1
l
1
1
~
'ôurrQC~
(o.~c,.,)
1
tl, • To,:tJ!!. • (,,(,5
Pro(o"Jt,ur (to-.lDO'''')
l
~
1
1
1
j
1
1
"
Etalonnage de la sonde SOLO 25 en PIS

ANNEXE 10 a
(suite)
305

tUb e r..
Sur(llc.e
(o.~oc,.,)
Etalonnage de la sonde SOLO 25 en Pl5

306
ANNEXE 10 a (suite)
tube 10--
. ,
~ Surroce (0-.40'''')
. .
.
surFou
(0- 40 1"')
tube 11
._-----------~NIN.
Etalonnage de la sonde SOLO 25 en P15

307
b
methode laboratoire CADARACHE.
ANALYSE
CADARACHE
1987
EOUATIoNS 0 ETALONNAGE DU SOL:
CEEMAT MoNTPEL
86-33
HO~IZoN _
0
20 C~
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
ETALONNAGE POUR SONDE
:
TYPE SOLO
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
PARAMETRES 0 ETALolo/NAGE
A8S0RPTIoN EN MM2/DGR
0.412
DIFFUSION
EN MM2/GR
19.710
RESULTAT
..........
( N - COMPTAGE.
HY - HUMIDITE yoLUMIOUE EN POUR CENT,
EXEv,0LE HY-20 SIGNIFIE 20~ 1
• • • • • • • • • • • ~ • • • • • • • • • • • • • • R • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
/
/
/ N'
(2.73 OS •
9.72 ) HY
.'03.35 OS
-86.99
/
/
/
.......................•..............................
EOUATIoNS 0
ETALoNt/AGE OU SOL:
CEEMAT IlONTPEL
86-34
H'RIZON
20 - 80 CF.:
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ~ • • • • • I • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
ET ALoNNAGE POUR SoilDE
:
TYPE SOLO
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
PARAMETRES 0 ETAl~NNAGE
ABSORPTION EN MM2/oGR
0.483
DIFFUSION
EN MM2/GR
25.560
RESULTAT
( N • COMPTAGE,
HY' HUMIDITE VOLUMIQUE EN ~oUR CENT,
EXEMPLE HY'20 SIGNIFIE 20~ 1
•••••••••
.....•........................•......................•
/
/
/
N '
(2.20 OS •
10.24
) KY
.'37.73 OS
-107.97
/
/
/
•......................................•..............
CAS PARTICULIERS A OENSITE SECHE OS .CoNSTANTE
.........•..•..•.•..........•.................
POUR OS •
1.30
N •
13.1 HY
• 71.
DU BIEN
HY •
0.076 N
5.4
poUIt OS •
1. 50
N •
13.5 HY
• 99.
OU BIEN
HY •
0.074 N
7.3
r.;.
POUl? OS •
1. 70
N •
14.0HY
. , 2 6 .
OU BI EN
0.07t N
9.0
1
CES RESULTATS CORI'ESPONDENT A L EMPLOI 0 UNE SONDE A NEUTRONS THEORIOUE QUI UTILISERAIT UN TUBAGE
EN ALUMINIUM DE oiAMETRE EXTERIEUR 45 IlM
ET DONNERAIT UNE MESURE
N·· 1000
DANS UN FUT DE 200
LITRES REMPLI o EAU .
L UTILISATEUR 0011
TENIR COMPTE OE LA VALEUR EAU OE SA SONCE ET DE LA NATURE DES TUBAGES EMPLOYES

.'
308
ANNEXE 10 b (suite)
~NALYSE
CADARACHE
1»~'
EOUATlDNS D ETALDNN/.GE DU SOL:
CEEMAT MONTPEL
86-3$
HORIZON

80 -
200 cm
.................... ~.......••......•...........•...................,...., .... ~.•..••.•••..... ....
ETALONNAGE POUR SOMIE
:
TYPE SOLO
••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
PARAMETRES 0 ETALDi~NAGE
ABSORPTION EN MM2/DGR
0.974
DIFFUSION
EN MM2/GR
38.960
1 RESULTAT
( N • COMPTAGE.
HV· HUlUDITE VOLUMIOUE EN POUR CENT.
EX El PLE HV.20 SIGNIFIE 21'"
)
•••••••••
f
••..•..•....•.....•.....•...•...•....•................
1
/
/
/ N·
(0.38 OS •
10.48 ) HV
.154.41 OS
-109.93
/
••.•.•.••...••.....•.••..••....•.......•...•..........
/
/
1 CAS PARTICULIERS A DENSITE SECHE OS CONSTANTE
•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
.
POUR OS · 1. 30 .......... N · 11.0 HV • 91.
OU BIEN
HV
0.091 N
B 3 •
.
POUR OS · 1.$0 ....... ... N
0.09\\ N
- 1\\ 0
"
· '1.0 HV • 122.
OU BIEN
HV
,---
POUR OS
'.70
N
11. 1 HV
!53.
OU BIEN
0.090 N
·
..........
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i HV •
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CES RESULTATS CORRrSPONOENT A L EMPLOI 0 UNE ~ONDE A NFUTRONS THEORIOUE 'lUI UTILISERAIT UN TUBAilE
EN ALUMINIUM DE D1/.METRE EXTERHUR 4S MN
ET DONNERAIT UNE MESURE
N.'ooo
DANS UN FUT DE 200
LITRES REMPL1 D EAII .
L UTJL1SATEUR DOIT TEN1R COMPTE DE LA VALEUR EAU DE SA SONDE ET DE LA NAïURE DES TUBAGES EMPLOY,S
1j
tj

309
·ANNEXE
.
11 . Exemples de courbes de charges hydrauliques.
Il
Essai Irrigation de Complément de Saria, 1988.
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Dœt ••
1'volution des profils de charges hydrauliques sur le t~moin - tube 2

311
ANNEXE 11 (suite)
~ - -
------ tube 2
tube 4
++
tube 9

- tube 10
/1
l,
1
1 /,
"
1
1 1 , 1
1.0
1 ,
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1
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U"
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1.I.ljD
Evolution des grsdients de charges entre l~B cotes 30 p.t 45 CD

312
ANNEXE 11 (suite)
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"Ii

tube 2
...
1~
tube·4
....
++
+ ..
tube 9
17
++
Je ..
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- tube 10
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1,
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1
-5
..


t


..


rll
ml
!n!'
"g
,.6/9
a6/9
'/10
1'/0
f6f'O
Evolution des gradients de charges entre les cotp-s 110 et 1

LISTE DES CARTES
1
1
t
T
1
1
1
1
l
il
1
l
1

C"HAPITRE 1
Carte nOl
Stations prises en compte dans l'étude
P 17
Carte n02
Régions climatiques du Burkina Faso
P 17
Carte n03
Variation des isohyètes moyennes annuelles
P 18
Carte n04
Pluviométrie annuelle atteinte ou dépassée
8/10 ans.
P 18
Carte n05
Nombre moyen de jours de pluies (d'après Baldy,
1980).
(n) nombre moyen de jours de pluie pour la
période 1970-1987.
P 27
Carte n06
Isohyètes des pluies journalières maximales
annuelles en mm,
de fréquence décennale,
d'après J.P. LAHAYE, 1980. (loi de GUMBEL)
P 29
Carte n07
Isohyètes des pluies journalières maximales
annuelles en mm, de fréquence centennale,
d'après J.P. LAHAYEn 1980. (loi de GUMBEL)
P 29
Carte n08
Les sols du Burkina Faso
P 41
i
Carte n09
Dates les plus précoces favorables à la
l
1
,
préparation du sol,
fréquence 8/10 ans,
1
RU = 100 mm
P 47
Carte nOlO
Dates les plus précoces favorables aux semis
1
fréquence 8/10 ans, RU = 100 mm
P 47
1
'1
Carte nOll
Carte simplifiée du début des dates favorables
1
aux semis (OUATTARA et al, 1982)
P 50
Carte n012
Fin de l'hivernage utile observé,
fréquence
8/10 ans, RU = 100 mm
P 51
1
Carte n013
Durée optimale du cycle de culture,
fréquence
8/10 ans, RU = 100 mm
P 51
1
CHAPITRE 3
1
Carte n014
Indices des rendements espérés du sorgho.
1
Fréquence 8/10 ans,
RUR 100 mm,
semis
précoces
P 102
\\
j
'r
,
Carte n015
Indices des rendements espérés du sorgho
,
Fréquence 8/10 ans,
RUR 100 mm,
semis
tardifs
P 102
f
Carte n016
Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans,
RUR 100 mm,
semis aux
dates favorables
P 103

Carte n017
Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans, RUR 50 mm,
semis aux
dates favorables
P 103
Carte n018
Indices des rendements espérés du sorgho
Fréquence 8/10 ans,
RUR 150 mm,
semis aux
dates favorables
P 104
Carte n019
Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans,
RUR 100 mm, semis
précoces
P 113
Carte n020
Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans,
RUR 100 mm semis
Tardifs
P 113
Carte n021
Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm,
semis aux
dates favorables
P 114
Carte n022
Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans,
RUR 50 mm,
semis aux
dates favorables
P 114
Carte n023
Indices des rendements espérés du maïs
Fréquence 8/10 ans, RUR 150 mm,
semis aux
dates favorables
P 115
Carte n024
Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis précoces P 115
Carte n025
Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm, semis tardifs
P 122
Carte n 0 26
Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 100 mm,
semis aux dates
favorables
P 122
Carte n027
Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 50 mm,
semis aux dates
favorables
P 123
Carte n028
Indices des rendements espérés du mil
Fréquence 8/10 ans, RUR 150 mm,
semis aux dates
favorables
P 123
CHAPITRE 4
Carte n° 29
Répartition des sites d'expérimentation.
P 127
CONCLUSION GENERALE
Carte n° 30 : Indice de végétation normalisé,
situation au
30/09/89 (source: Imagerie NOM, Centre AGRHYMET).
P 266
Carte n° 31
Densités de population par arrondissement au
Burkina Faso (source MIETTON, 1988)
P 267

LISTE DES FIGURES
1
1
j
1
1
1l~
4

CHAPITRE 1
Fig.
11-1
:
Tendance des précipitations annuelles.
Moyennes
mobiles annuelles à Dori et Ouahigouya
P 20
Fig. 11-2
Moyennes mobiles annuelles à Pô et Tiébélé
P 21
Fig. 11-3
Comparaison des moyennes décadaires de la
pluviométrie. Station de Bobo Dioulasso
P 22
Fig. 11-4
Comparaison des moyennes décadaires de la
pluviométrie. Station de Fada n'Gourma
P 22
Fig. 11-5
Comparaison des moyennes décadaires de la
pluviométrie. Station de Ouagadougou
P 23
Fig. 11-6
Comparaison des moyennes décadaires de la
pluviométrie. Station de Ouahigouha
P 23
Fig. 11-7
Comparaison des moyennes décadaires de la
pluviométrie. Station de Dori
P 24
Fig. 11-8
Variations des valeurs moyennes mensuelles
1
de l'insolation pour la période 1970-1987
P 32
1
Fig. 11-9
Variations des valeurs moyennes mensuelles
1
du rayonnement global pour la période
1970-1987
P 32
Fig. 11-10
Variations des valeurs moyennes mensuelles des
j
températures maximales et minimales pour la
période 1970-1987
P 34
Fig. 11-11
Evolutions des humidités moyennes de l'air
1
pour la période 1970-1987 (humidité mesurée
à 6 h et 12 h)
P 34
Fig. 11-12
Roses des vents pour quatre stations du
Burkina
P 36
Fig. 11-13
Variations des valeurs moyennes mensuelles
de la vitesse du vent pour la période 1970-
1987 (moyenne des 8 observations journalières) P 36
Fig. 11-14
Variations des valeurs moyennes mensuelles de
l'évaporations du Bac classa A pour la période
1970-1987
P 40
t
j
CHAPITRE 2
,
.~
Fig. 12-1
Estimation de la superficie totale du pays
cultivée en sorgho, mil et maïs (données MAE)
P 56
Fig. 12-2
Estimation des superficies cultivées dans l'ex-
1
,
ORD des Hauts Bassins (données MAE)
P 56
Fig. 12-3
Estimation des superficies cultivées dans l'ex-
ORD du Centre (données MAE)
P 57

Fig. 12-4
Estimation des superficies cultivées dans l'ex-
ORD du Yatenga (données MAE)
P 57
Fig. 12-5
Estimation des rendements moyens dans l'ex-ORD
des Hauts-Bassins (données MAE)
P 59
Fig. 12-6
Rendements mesurés dans les parcelles en culture
continue de maïs de l'essai entretien de la
fertilité de Farako-Ba (Source SAMA, 1989)
P 59
Fig. 12-7
Estimation des rendements moyens dans l'ex-ORD
du Centre (données MAE).
P 61
Fig. 12-8
Rendements mesurés dans les parcelles en culture
continue de sorgho de l'essai entretien de la
fertilité de Saria.
P 61
Fig. 12-9
Estimation des rendements moyens dans l'ex-ORD
du Yatenga (données MAE).
P 63
Fig. 12-10: Estimations des productions annuelles du pays
(Source INSD et MAE).
P 64
Fig. 12-11: Estimations des productions totales en sorgho,
mil et maïs et des besoins en céréales du pays
(Source INSD et MAE).
P 64
CHAPITRE 3
Fig. 23-1
Indices de satisfaction des besoins en eau au
début d'épiaison du sorgho - Bobo Dioulasso
P 87
Fig. 23-2
Indices de satisfaction des besoins en eau au
stade floraison du sorgho Bobo Dioulasso
P 87
Fig. 23-3
Indices de satisfaction des besoins en eau au
début d'épiaison du sorgho - Niangoloko
P 88
Fig. 23-4
Indices de satisfaction des besoins en eau au
stade floraison du sorgho - Niangoloko
P 88
Fig. 23-5
Indices de satisfaction des besoins en eau au
début d'épiaison du sorgho - Gaoua
P 89
Fig. 23-6
Indices de satisfaction des besoins en eau au
stade floraison du sorgho - Gaoua
P 89
Fig. 23-7
Indices de rendement espéré du sorgho - Bobo
Dioulasso
P 90
Fig. 23-8
Indices de rendement espéré du sorgho
Niangoloko
P 90
Fig. 23-9 : Indices de rendement espéré du sorgho - Gaoua
P 91
Fig. 23-10: Indices de satisfaction des besoins en eau
au début d'épiaison du sorgho - Saria
P 94

Fig. 23-11: Indices de satisfaction des besoius en eau au
stade floraison du sorgho - Saria
P 94
Fig. 23-12: Indices de satisfaction des besoins en eau au
début d'épiaison du sorgho - Fada n'Gourma
P 95
Fig. 23-13: Indices de satisfaction des besoins en eau au
stade floraison du sorgho - Fada n'Gourma
P 95
Fig. 23-14: Indices de rendement espéré du sorgho - Saria
P 96
Fig. 23-15: Indices de rendement espéré du sorgho - Fada
n'Gourma
P 96
Fig. 23-16: Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du sorgho
Ouahigouya
P 98
Fig. 23-17:
Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du sorgho - Bogande P 98
Fig. 23-18: Indices de rendement espéré du sorgho Ouahigouya P99
Fig. 23-19: Indices de rendement espéré du sorgho - Bogande P 99
Fig. 23-20: Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du maïs, Niangoloko P 106
Fig. 23-21: Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du maïs - Houndé
P 107
Fig. 23-22: Indices de rendement espéré du maïs, Niango1oko P 107
Fig. 23-23: Indices de rendement espéré du maïs - Houndé
P 108
Fig. 23-24: Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du maïs 90 jours
Zone nord-soudanienne
P 109
Fig. 23-25: Indices de rendement espéré du maïs 90 jours
Zone nord-soudanienne
P 110
Fig. 23-26: Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1,
FL2) du maïs 90 jours
Zone sahélienne
P 110
Fig. 23-27: Indices de rendement espéré du maïs 90 jours
Zone sahélienne
P 111
Fig. 23-28: Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1,
FL2) du
mil 120 jours
Zone sud-soudanienne
P 119
j
j
Fig. 23-29: Indices de rendement espéré du mil 120 jours
Zone sud-soudanienne
P 119
Fig. 23-30: Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du mil 90 jours
Zone nord-soudanienne
P 120

Fig. 23-31: Indices de rendement espéré du mil 90 jours
Zone nord-soudanienne
P 120
Fig. 23-32:
Indices de satisfaction des besoins en eau aux
phases critiques (FL1, FL2) du mil 90 jours
Zone sahélienne
P 121
Fig. 23-33: Indices de rendement espéré du mil 90 jours
Zone sahélienne
P 121
CHAPITRE 4
Fig. 24-1 : Schéma de la toposéquence des sols de Saria.
P 133
Fig.
24-2 : Variations des pluviométries annuelles des sites
d'expérimentation (1984 â 1986).
P 140
Fig. 24-3
Répartition spatiale de 4 pluies de début d'hivernage
sur la station de Saria.
P 145
Fig. 24-4
Répartition spatiale de 4 pluies du milieu et de fin
d'hivernage sur la station de Saria.
P 146
Fig. 24-5
Répartition spatiale des totaux pluviométriques
enregistrés durant le mois de Juin sur la station
de Saria.
P 148
Fig. 24-6
Répartition spatiale des totaux pluviométriques
enregistrés durant le mois de Septembre sur la
station de Saria.
P 149
CHAPITRE 5
Fig. 25-1
Croissance linéaire du maïs â Kié.
P 165
Fig.
25-2
Rendements en grain du maïs variété IRAT 171 en
fonction du site et de l'année.
P 170
Fig.
25-3
Analyse des interactions entre les 3 traitements
communs aux essais en maïs IRAT 171.
P 170
Fig.
25-4
Rendements en paille du maïs variété IRAT 171 en
fonction du site et de l'année.
P 172
Fig. 25-5
Nombre moyen d'épis récoltés par poquet pour le
maïs IRAT 171 en fonction du site et de l'année P 172
Fig. 25-6
Profils hydriques de Saria Haut au 22/06/83.
P 174
Fig. 25-7
Profils hydriques de Saria Haut au 30/06/83.
P 174
Fig. 25-8
Profils hydriques de Saria Haut au 01/09/83.
P 177
Fig. 25-9
Profils hydriques de Sari a Haut au 19/09/83.
P 177
Fig. 25-10 : Profils hydriques de Saria Haut au 29/09/83.
P 178

Fig. 25-11
Profils hydriques de Saria Haut au 28/10/83.
P 178
Fig. 25-12
Profils hydriques de Saria Bas au
22/06/83.
P 179
Fig. 25-13
Profils hydriques de Saria Bas au
29/10/83.
P 179
Fig. 25-14
Profils hydriques de Gampe1a au 22/06/82.
P 180
Fig. 25-15
Profils hydriques de Gampela au 05/07/82.
P 180
Fig. 25-16
Schéma de répartition spatiale des profils
racinaires du sorgho S10 au stade début
montaison à Saria Haut 1983.
P 183
Fig. 25-17
Schéma de répartition spatiale des profils
racinaire du sorgho SlO au stade début
montaison à Saria Bas 1983.
P 183
Fig. 25-18
Hauteur du sorgho S10 1 mois après le semis.
P 190
Fig. 25-19
hauteur du sorgho SlO 3 mois après le semis.
P 190
Fig. 25-20
Croissance linéaire du sorgho SlO à Saria Bas 1983.
P 191
Fig. 25-21
Rendements en grain du sorgho SlO en fonction
du site et de l'année.
P 193
Fig. 25-22
Rendements en grain des variétés locales de
sorgho en fonction du site et de l'année
P 194
Fig. 25-23
Analyse des interactions traitements communs
(Tl, T3, T8) appliqués au sorgho.
P 194
Fig. 25-24
Rendements en grain du sorgho sur le site de
Saria Haut en fonction des années d'essai.
P 197
Fig. 25-25
Rendements en grains du sorgho sur le site
de Saria Bas en fonction des années d'essai.
P 197
Fig. 25-26
Rendements en paille du sorgho sur le site
de Saria Haut en fonction des années d'essai.
P 198
Fig. 25-27
Rendements en paille du sorgho sur le site
de Saria Bas en fonction des années d'essai.
P 198
Fig. 25-28
Comparaison des rendements en grain du sorgho
pour 5 des sites d'essais en 1983.
P 199
Fig. 25-29
Comparaison des rendements en grain du sorgho pour
5 sites d'essais en 1984
P 199
1
Fig. 25-30
Rendement en sorgho grain du témoin en fonction de
la situation de la parcelle sur la toposéquence.
P 201
Fig. 25-31
Rendement en sorgho grain du labour en fonction de
la situation sur la toposequence.
P 201

Fig. 25-32
Rendement en sorgho grain du labour suivi du buttage
cloisonné en fonction de la situation sur la
toposéquence.
P 202
Fig. 25-33
Croissance linéaire du mil à Sabouna (1982).
P 210
Fig. 25-34
Rendements en grain du mil sur les sites d'essai
pour 4 traitements étudiés.
P 213
Fig. 25-35
Rendement en paille du mil local sur les sites
d'essai pour quatre traitements étudiés.
P 213
Fig. 25-36
Courbes d'évolution des coefficients de
ruissellement annuels et des 130 moyens annuels.
P 218
Fig. 25-37
Evolution des coefficients du ruissellement dans la
première période de l'hivernage.
P 218
Fig. 25-38
Evolution des coefficients du ruissellement dans la
seconde période de l'hivernage.
P 219
Fig. 25-39
Evolution des coefficients du ruissellement dans la
3ème période de l'hivernage.
P 219
Fig. 25-40
Rendements en grain du sorgho sur les
parcelles d'érosion.
P 221
CHAPITRE 6
Fig. 26-1
Comparaison de l'évolution en 1988 des profils
d'humidité entre le témoin (tube 2) et le labour à
plat (tube 10).
P 232
Fig. 26-2
Rendements en paille du sorgho E 35-1 (essai travail
du sol en sec).
P 237
Fig. 26-3
Rendements en grain du sorgho E 35-1 (essai travail
du sol en sec).
P 237
CHAPITRE 7
Fig.
37-1
Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du maïs des traitements témoins et l'indice
du rendement espéré.
P 248
Fig. 37-2
Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du sorgho des traitements labourés et
l'indice du rendement espéré (bas de toposéquence).
P 253

Fig. 37-3
Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du sorgho des traitements labourés et
l'indice du rendement espéré (haut de toposéquence).
P 254
Fig. 37-4
Droite de régression linéaire entre les rendements
en grain du sorgho des billons cloisonnés et
l'indice ETR/ETM à la mâturation.
P 255
1

LISTE DES PHOTOGRAPHIES

CHAPITRE 5
Photo. n° 1
Profil d'enracinement du sorgho en fin de floraison
sur un Tl (grattage superficiel du sol à
la houe
traditionnelle).
P 184
Photo. n° 2
Profil d'enracinement du sorgho en fin de floraison
sur un T3 (labour à plat à la traction bovine).
P 184
Photo. n° 3
Comparaison de la taille du sorgho IRAT 277 entre
le Tl (grattage superficiel du sol à la daba) et
le T8 (labour à plat + bttage cloisonné) deux mois
après la levée à Saria Bas (P8), août 1986.
P 189
Photo. n° 4
Au lendemain d'une pluie de 22 mm à Sari a Bas en
1986,
les bassins de micro-captage des buttages
cloisonnés retiennent encore l'eau qui pourra
s'infiltrer au profit du sorgho, septembre 1986.
P 189
/

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1
,
•j
Tableau 11-1
Variabilité fréquentielle de la pluviométrie
au cours de la période 1970-1987 pour 5
f
stations du Burkina Faso (loi normale)
P 19
l
Tableau 11-2
Variabilité fréquentielle de la pluviométrie
mensuelle pour 5 stations du Burkina Faso
1
(période 1970-1987)
P 25
Tableau 11-3
Nombre de fois où l'on enregistre n jours
sucessifs sans pluie durant les mois de
Septembre et Octobre pour 6 stations
du Burkina Faso
P 26
Tableau 11-4
Fréquences de retour des pluies journalières
exceptionnelles à Ouagadougou
P 28
Tableau 11-5
Fréquences mensuelles et annuelles d'un vent
instantané quotidien maximum à Ouagadougou
(1968-1977)
P 37
Tableau 11-6
Fréquences mensuelles et annuelles d'un vent
instantané quotidien maximum à Bobo-Dioulasso
(1968-1976)
P 38
Tableau 11-7
Seuils de passage d'une phase à une autre
utilisés par le modèle BHYZON
P 49
CHAPITRE 3
Tableau 23-1
Variables d'entrées du modèle de simulation
BIPZON
P 76
Tableau 23-2
Durée des 4 phases physiologiques de quelques
variétés de sorgho, mil et maïs
P 78
Tableau 23-3
Comparaison des courbes de réponse à l'eau
proposées pour les principales cultures
céréalières en zone tropicale en Afrique de
l'Ouest
P 83
Tableau 23-4
Valeurs approximatives des rendements espérés
!
du sorgho chez les paysans en 3 sites du
Burkina Faso
P 92
Tableau 23-5
Valeurs approximatives des rendements espérés
du maïs pour 3 sites du Burkina
P 108
Tableau 23-6
Valeurs approximatives des rendements espérés
du mil dans 3 sites du Burkina Faso
P 118

CHAPITRE 4
Tableau 24-1
Pluviométries mensuelles et nombre de jours
de pluie des sites d'essai (zone sud-soudan) . P 130
Tableau 24-2
Principaux éléments du sol de Saria.
P 135
Tableau 24-3
Formes et fractions de l'azote.
P 135
Tableau 24-4
Pertes par érosion des éléments minéraux du sol
à Saria (en kg/ha/an, ROOSE et al, 1979).
P 137
Tableau 24-5
Pluviométries mensuelles et nombre de jours de
pluie (X) des sites d'essai (zone nord-
soudanienne).
P 138
Tableau 24-6
Pluviométries mensuelles et nombre de jours de
pluie (X) des si tes d'essai (zone sahélienne)P 142
Tableau 24-7
Comparaison entre les moyennes mensuelles
des Il pluviomètres et les relevés du pluviomètre
principal de la station météorologique.
P 150
Tableau
24-8
Caractéristiques
principales
des
variétés
de
sorgho utilisées dans les essais.
P 152
Tableau 24-9
Caractéristiques principales des variétés de
maïs utilisées dans les essais.
P 153
CHAPITRE 5
Tableau 25-1
Inventaire des traitements
P 158
Tableau 25-2
Traitements étudiés dans chaque site.
P 159
Tableau 25-3
Essais mis en place par année,
site, culture
et variété.
P 160
Tableau 25-4
Hauteur en cm des plants de maïs 171 à Farako et
Niangoloko.
P 164
Tableau 25-5
Techniques de travail du sol et enracinement du
maïs 171 à Farako en 1983.
P 166
Tableau 25-6
Moyennes des rendements en grains du maïs
(14 à 15 % d'humidité).
P 168
Tableau 25-7
Résultats des observations sur l'enherbement à
Saria Bas en 1983.
P 181
Tableau 25-8
Nombre moyen de racines et des ramifications
visibles par tranche de sol à Saria Haut.
P 185
Tableau 25-9
Nombre moyen de racines et des ramifications
visibles par tranche de sol à Saria Bas.
P 185
Tableau 25-10
Impact du travail du sol sur la levée du
sorgho S10 à gampela en 1984.
P 186

Tableau 25-11
Températures du sol au semis et à la levée du
sorgho dans l'essai techniqu3s culturales x
variétés de sorgho de la parcelle 3 de Saria
1988.
P 187
Tableau 25-12
Dates du début de l'épiaison du sorgho S10
semé le 24/06/84 à Saria.
P 188
Tableau 25-13
Rapports grain/paille du sorgho S10 à Saria
Haut et à Saria Bas.
P 196
Tableau 25-14
Comparaison de l'effet du buttage sur le
rendement moyen du sorgho.
P 203
Tableau 25-15
Comparaison de l'effet du buttage + cloison-
nement sur le rendement moyen du sorgho.
P 203
Tableau 25-16
Comparaison de l'effet du cloisonnement à un
mois après le semis sur le rendement moyen du
sorgho.
P 204
Tableau 25-17
Comparaison des pourcentages d'augmentation
du rendement en grain du sorgho par traitement.
P 205
Tableau 25-18
Comparaison de l'effet du buttage cloisonné à
1 mois non précédé d'un labour sur le rendement
moyen du sorgho.
P 206
Tableau 25-19
Comparaison de l'effet du semis sur des billons
cloisonnés sur le rendement moyen du sorgho.P 206
Tableau 25-20
Résu1 tats moyens de deux composantes du rendement
du sorgho obtenus sur tous les essais.
P 207
Tableau 25-21
Comparaison sur le rendement moyen en grain
en 1987 de l'arrière-effet des techniques
réalisées en 1986.
P 208
Tableau 25-22
Comparaison des indices de récolte du mil
pour 3 des essais étudiés.
P 214
Tableau 25-23
Valeurs moyennes des composantes du mil.
P 214
Tableau 25-24
Moyennes mensuelles des intensités en 30 mm (J30)
des pluies supérieures à 10 mm à Sari a (exprimées
en mm/heure).
P 216
Tableau 25-25
Quantités totales de terre (solides + terre
fine) érodées en tonne/ha.
P 220
CHAPITRE 6
Tableau
26-1
Pluviosité
et
opportunité
d'irrigation
de
complément à Saria.
P 230
Tableau
26-2
Rendements
en
paille et
grain et
indices
de
réco1 te
du
sorgho
E
35-1
avec
irrigation
de
complément à Saria.
P 233

Tableau 26-3
Rendements en grain du sorgho IRAT 204. Essai avec
irrigation de complément à Sabouna.
P 235
CHAPITRE 7
Tableau 37-1
Hypothèses de simulation du bilan hydrique
appliquées pour les sites d'expérimentation. P 242
Tableau 37-2
Comparaison entre les valeurs journalières d'ETR
(mm) du sorgho E35-1 évaluées selon les deux
méthodes et celles de l'ETP PENMAN (essai de
travail du sol en sec, 1987)
P 244
Tableau 37-3
Comparaison entre les valeurs journalières d'ETR
(mm) du sorgho E35-1 évaluées selon les 2 méthodes
et celles de l'ETP PENMAN (essai irrigation de
complément, 1987)
P 245
Tableau 37-4
Comparaison des valeurs d'ETR/ETM aux différentes
phases du maïs avec les rendements du labour (T3).
P 250
Tableau 37-5
Comparaison des rendements du maïs avec les
valeurs de l'efficience de l'eau (E)
P 251
Tableau 37-6
Comparaison des rendements du sorgho avec les
valeurs de l'efficience de l'eau (E)
P 257
Tableau 37-7
Comparaison des rendements en grain du mil et des
taux de satisfaction des besoins en eau
P 258

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et Coopération Internationale
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