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DE COTE-D'IVOIRE .JÎ
THE8E
N° d'ordre: 157
présentée à la
Faculté des Sciences et Techniques
de
L'UNIVERSITE NATIONALE DE COTE D'NOIRE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR ès-SCIENCES
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Mention Sciences Naturelles (génétiqu":~~A\\.G~C.Ht\\
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RESSOURCES GENETIQUES DES SORGHOS
(SORGHUM BICOLOR L. MOENCH)
DU BURKINA FASO: EVALUATION
AGROMORPHOLOGIQUE ET GENETIQUE
Soutenue le 20 juillet 1991 devant la
Commission d'Examen
Président:
B. TIO TOURE
Professeur à l'Université d'ABIDJAN
Rapporteurs:
P. H. GOUYON
Professeur à l'Université PARIS XI
A. SARR
Professeur à l'Université PARIS VI
F.MONDEIL
Maître de Conférences à l'Université d'ABIDJAN
Examinateurs:
A. ASSA
Maître de Conférences à l'Université d'ABIDJAN
S. GUINKO
Maître de Conférences à l'Université de OUAGADOUGOU

A la mémoire de mon père.
A ma mère.
A mes frères et soeurs.
A mes camarades et amis et à ce qui nous unit.

REMERCIEMENTS
Diverses
personnes,
à
des
niveaux
divers,
nous
ont
aidé
à
réaliser le présent travail. Elles sont nombreuses et nous ne pouvons les nommer
individuellement. Chacune sa place et sa façon a su nous apponer son aide précieuse.
Nous citerons pour commencer:
- les encadreurs des différents ORO : ils ont réalisé la collecte du matériel ici
évalué;
- le personnel de Gampèla et nos stagiaires: ils ont travaillé à l'évaluation;
- le personnel de l'IUT Louis Pasteur de Strasbourg: c'est avec eux que nous
avons commencé l'exploitation des données;
- le personnel du laboratoire d'Ecologie et Systématique végétale d'Orsay
(Université Paris XI) qui nous a si aimablement accueilli et aidé.
Nous nommerons:
- Monique DEBEST la sécrétaiTe pour sa disponibilité et son aide;
- Michel SANDMEIER et son équipe du laboratoire d'électrophorèse: ils nous
ont aidé dans la réalisation de l'électrophorèse;
- Alain CHARCOSSET qui nous a si aimablement consacré beaucoup de
temps pour nous aider dans l'exploitation de nos données;
- le professeur Jacques BELLIARD avec qui nous avons commencé le travail
et qui nous a beaucoup aidé;
- le Professeur Geneviève BELLIARD qui en nous accueillant dans ces locaux
a rendu possible notre séjour ·à Orsay;
- Madame F. MONDEIL, messieurs A. ASSA et S. GUINKO qui ont bien
voulu participer à notre jury ;
- le Professeur Aboubakry SARR qui nous a beaucoup assisté et qui a bien
voulu faire partie de notre jury ;
- le Professeur Pierre-Henri GOUYON qui nous a si aimablement accueilli
dans son laboratoire et si efficacement assisté dans la réalisation du présent travail ;
- le Professeur Bakary TOURE, qui nous a fait l'honneur d'accepter de
parrainer ce travail et de présider notre jury.
Nous citerons enfin tous les camarades et amis, ceux qui nous ont si
efficacement remplacé à Ouagadougou et ceux qui nous ont tant aidé à Paris et à Abidjan.
A tous, nous exprimons notre profonde gratitude.

Liste des abréviations :
ACP
Analyse en composantes principales
AFC
Analyse factorielle des correspondances
AFD
Analyse factorielle discriminante
ANT
Présence d'anthocyane
CGL
Couleur des glumes
CGR
Couleur des grains
CPL
Couleur de la plantule
CRPA
Centre de Recherche et de Production Agricole
EPI
Type d'épillet (race)
DT
diamètre de la tige
EXE
Exertion
GPA
Poids des grains de la panicule principale
GPL
poids des grains de la plante entière
HPM
Hauteur des plantes à maturité
IBPGR
International Board for Plant Genetic Resources
LAF
Largeur de la feuille
LOE
Longueur de l'entre-noeud
LOF
Longueur de la feuille
LOG
Longueur de la gaine
LOP
Longueur de la panicule principale
NBG
nombre de grains de la panicule
NEN
Nombre des entre-noeuds du maître brin
NJF
Nombre de jours à la floraison
NJE
Nombre de jours à l'épiaison
ORD
Organisme Régional de dévéloppement
PCG
Poids de cent grains
PED
Longueur du pédicelle
SEP
Séparation
TAE
Tallage aérien
TAI
Tallage inflorescence (tallage utile)
TAV
Tallage végétatif (tallage total)
VIT
Vitrosité

SOMMAIRE
Remerciemen ts
Liste des abréviations
INTRODUCTION
1
GENERALITES
6
Chapitre 1 : Evaluation agromorphologique
16
l - Matériels et méthodes
16
A - Le matériel végétal
16
B - Le site exprimental
18
C - Le dispositif exprimental
19
D - Les techniques culturales
20
C - La collecte des données
21
F - L'analyse des résultats
26
II - Résultats
28
A - Les écotypes du Sahel
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B - Les écotypes de la région de l'E~t,~l\\'~38'?""~'
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C - Les écotypes du Plateau Central S\\ld ~ /l.1/l1
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D - Les écotypes de la région du No'~d:"Guest
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E - Les écotypes de la région de l'Ouest'..:, ~6h'>
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F - Analyse d'un échantillon national
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III - Discussion
82
Chapitre II : Analyse de la diversité génétique
89
l - Généralités
89
II - Matériels et méthodes
97
A - Le matériel végétal
97

B - Techniques électrophorétiques
97
C - Méthodes statistiques
97
D - Les paramètres génétiques
98
III - Résultats
103
A - La variabilité intra loci
103
B - La variabilité intra écotype
105
C - La variabilité inter écotype
107
l-Structuration de la population globale
107
2-Analyse de l'organisation de la
variabilité
110
IV - Discussion
112
V - Conclusion
121
VI - Polymorphisme agromorphologique et
polymorphisme enzymatique
122
A - Comparaison des résultats
122
B - Organisation de la variabilité
122
Chapitre III : Etude de la valeur en croisement et de la
composition de la variance génétique de six
sorghos du Burkina Faso
127
l - Matériels et méthodes
127
A - Le matériel végétal
127
B - Les méthodes
128
II - Quelques données bibliographiques
137
A - Effets généraux et effets spécifiques
137
B - Distances génétiques et hétérosis
139
III - Résultats
140
A - L'héritabilité
140
B - Les valeurs propres
140
C - L'hétérosis
140
D - Les aptitudes la combinaison
141

E - Les effets génétiques
143
IV - Discussion
145
A - La longueur du cycle végétatif
145
B - La hauteur de la plante maturité
147
C - Le rendement en grains
149
V - Conclusion
155
CONCLUSION GENERALE
156
BffiLIOGRAPHIE
160
ANNEXES
175

INTRODUCTION

INTRODUCTION
Les progrès scientifiques considérables des dernières décennies ont amené
l'humanité à un niveau technique que l'homme du début du siècle ne pouvait imaginer.
Pourtant, aujourd'hui encore, le monde connaît la misère et des hommes meurent de faim,
au milieu de ces richesses, de cette puissance et de ce savoir. Malgré les progrès accomplis
dans bien des domaines, de plus ou moins grande importance, l'Homme ne réussit pas
encore à se nourrir: au moment où nous écrivons ces lignes, la famine sévit partout dans le
sahel et particulièrement au Burkina Faso.
On a coutume, pour s'expliquer, d'évoquer les aléas climatiques et particulièrement
la sécheresse. On oublie, sciemment, qu'ailleurs, de magnifiques jets d'eau s'élèvent en
plein désert et que des champs et des vergers y prospèrent. On se donne ainsi bonne
conscience et on occulte les responsabilités.
C'est dire que l'accroissement de la production agricole qui a atteint des niveaux
considérables dans certains pays, est un problème d'une importance cruciale dans d'autres.
Le Burkina Faso est de ceux là et là-bas, comme ailleurs, l'accroissement de la production
passera nécessairement par la modernisation des méthodes culturales, l'accroissement de
la fertilité des sols et l'amélioration variétale. En effet, l'écrasante majorité des variétés
cultivées sont des populations de pays qui présentent l'inconvénient majeur d'être peu
productives. Cet handicap sans être la seule ni la principale contrainte de la production
aujourd'hui, constituera un frein considérable lorsque et seulement lorsque les contraintes
techniques seront levées.
Ces populations de pays ont, par contre, l'avantage de comporter une très grande
variabilité. La photo A de la planche 1 en donne une idée. Les paysans se sont toujours
préoccupés de la régularité de la récolte. En effet, l'absence de récolte signifie pour eux,
disette et même famine. C'est pour cela qu'ils ont sélectionné au fil des années, des
variétés qui en dépit des multiples aléas, sont capables de produire pour assurer leur
survie. Ils ont des variétés pour les bas-fonds, pour les plaines, pour les sols légers et pour
les sols lourds. En cas de semis tardifs, seules les variétés à cycle court et sensibles à la

photopériode seront semées. Lorsque les réserves sont insuffisantes, des variétés hâtives
vont leur permettre d'assurer l'alimentation pendant la période de soudure. Des variétés
résistantes ou tout au moins tolérantes aux différentes maladies seront utilisées selon les
nécessités. Les paysans disposent également de variétés adaptées aux différents usages: tô,
couscous, dolo,... Toutes ces variétés sont très hétérogènes sur le plan génétique, ce qui
leur permet de tamponner les différentes variations des macro et micromilieux.
Ainsi, chacune de ces populations de pays bien que jouissant d'une certaine
plasticité, a été sélectionné pour un milieu écologique donné auquel elle est adaptée. C'est
ce qui nous a conduit à utiliser le terme écotype pour désigner ces populations.
Les populations de pays sont donc le résultat de plusieurs siècles de sélection
(empirique il est vrai) qui avait pour objectif de leur assurer une bonne adaptation et la
meilleure plasticité possible. Le résultat est qu'aujourd'hui, elles contiennent une très
grande variabilité intra et inter-écotypes.
Elles sont de ce fait, une réserve importante de gènes qui peut servir à
l'amélioration de l'espèce. De plus, elles comportent des variétés dont les potentialités
autorisent une amélioration des rendements pour peu qu'on leur offre de meilleures
conditions de croissance. Elles peuvent donc constituer des éléments d'une première étape
de l'amélioration de l'espèce surtout lorsque le goût du consommateur est très précis et ne
permet pas le recours à des variétés performantes sélectionnées sous d'autres cieux. C'est
le cas du sorgho (Sorghum bicolor L. Moench) et certains organismes l'ont bien compris,
eux qui ont commencé par la mise au point de variétés locales améliorées par simple
épuration.
Aujourd'hui, ces populations de pays sont menacées par la modernisation de
l'agriculture
qui
s'accompagne
de
l'introduction
de
variétés
sélectionnées
plus
performantes. Elles sont menacées également par les aléas climatiques. Les sécheresses
successives que notre pays connaît depuis les années soixante dix ont pour conséquence,
entre autre, de contraindre les paysans à abandonner les variétés les plus tardives qui vont
disparaître si rien n'est fait pour les maintenir. Parfois c'est le paysan lui même qui migre
- 2 -

vers des zones plus humides. Il amène alors avec lui ses variétés qu'il utilisera ou
abandonnera selon que les conditions de son nouveau milieu lui permettront ou non. Les
populations de pays ont donc besoin d'être préservées.
L'utilisation de ces populations de pays dans des programmes d'amélioration
suppose que leurs potentialités soient connues. Ce qui implique qu'elles soient évaluées. Si
au Burkina Faso de nombreuses prospections ont été organisées, aucune évaluation
systématique du matériel avec pour objectif l'étude de la variabilité du matériel n'a été
menée. Les évaluations qui ont été réalisées l'ont été par des sélectionneurs, préoccupés à
juste titre par l'identification d'éléments répondant à leurs préoccupations. Il nous est donc
apparu nécessaire d'entreprendre ce travail avec pour objectif de mettre en évidence la
variabilité inter-écotype et l'organisation de cette variabilité. Notre objectif est également
de comparer les potentialités de production des écotypes. C'est pourquoi nous nous
sommes surtout intéressé aux écotypes reproductibles, ceux qui présentent un minimum
d'homogénéité. Enfin, nous étions également intéressé de connaître le comportement en
croisement des écotypes locaux. C'est ce qui justifie la partie de notre travail sur le
croisement diallèle.
Pour notre étude, nous avons organisé une prospection qui a couvert le pays en trois
campagnes successives. En 84-85, la prospection a concerné les régions de l'Est, du Nord et
du plateau central Nord. Les écotypes rassemblés ont été évalués sur la station
agronomique de l'Université de Ouagadougou, à Gampèla, pendant la saison de pluies 85.
Pendant la campagne 85-86, nous avons collecté les écotypes de la région du Plateau
Central Sud et de la région du Nord-Ouest. L'évaluation de ces écotypes a eu lieu à
Gampèla pendant la saison de pluie 86. La campagne 86-87 a vu la réalisation de la
prospection des écotypes de la région de l'Ouest qui ont été évalués en 1987, toujours à
Gampèla. Pour comparer les écotypes des différentes régions, nous avons, en 1988, réalisée
une évaluation d'un échantillon représentatif de toutes les régions. Les résultats de ces
évaluations successives font l'objet de la première partie du présent document.
- 3 -

La deuxième partie du document portera sur les résultats de l'évaluation
enzymatique d'un échantillon représentatif de l'ensemble des écotypes collectés. La
troisième partie présentera les résultats que nous avons obtenus dans l'étude d'un
croisement diallèle de six lignées de sorgho du Burkina Faso.
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- 4 -

GENERALITES

GENERALITES
A - LE SORGHO AU BURKINA FASO:
Au Burkina Faso, le sorgho est utilisé pour l'alimentation humaine. Il entre
dans la confection du tô, le plat national. C'est essentiellement le sorgho blanc qui est
utilisé à cette fin. Le sorgho rouge est surtout utilisé pour la fabrication du dolo, la
bière locale.
C'est la première céréale du pays. Il occupe 52 % de la superficie dévolue aux
céréales, soit 1 084 051 ha (campagne 81-82). Il est cultivé en saison pluvieuse, avec la
pluie comme seule source d'alimentation hydrique. Dans le nord du territoire où les
conditions sont limites pour le sorgho, il est cultivé dans les bas-fonds.
L'agriculture du Burkina Faso est une agriculture de type traditionnelle,
marquée par des méthodes anciennes, un matériel rudimentaire et un très faible usage
d'intrants. C'est en effet une agriculture extensive et pluviale. La daba (instrument
aratoire manuel) est, aujourd'hui encore, le principal outil utilisé et la culture attelée
(traction animale), ne progresse que très timidement. L'usage de l'engrais est très
limité et surtout consacré aux cultures industrielles. Pendant la campagne 82-83, les
engrais consommés correspondent à une dose de 8,1 kg par hectare et les semences
sélectionnées utilisées (toutes espèces confondues), ne suffisent que pour ensemencer
0,1 % des surfaces cultivées.
La culture du sorgho est à l'image de l'ensemble de l'agriculture du pays. Cela
se traduit par des rendements très faibles, de l'ordre de 650 kg/ha.
Durant la campagne 82-83, seulement 1810 ha de sorgho ont été emblavés
avec de la semence sélectionnée. C'est dire le peu de place qu'occupent les variétés
améliorées. Chaque paysan, à la récolte, sélectionne les meilleures panicules de son
champ qu'il garde en gerbes et qui seront battues en début de saison pour servir de
- 6 -

semence. De ce fait, les 1810 ha n'indiquent que les superficies emblavées avec des
graines provenant des services de production de semences et ne
donnent pas la
mesure réelle des superficies emblavées avec des variétés améliorées. La progression
des variétés améliorées est certes lente, mais réelle. Elle se fait au détriment des
populations de pays que nous avons donc intérêt à préserver. Ceci d'autant plus que la
sécheresse qui sévit depuis de nombreuses années est un facteur supplémentaire qui
contribue à la régression des populations de pays. En effet, la descente des isohyètes
vers le sud oblige les paysans d'une zone donnée à ne cultiver que leurs variétés
précoces, sous peine de ne rien récolter. Les variétés tardives, si elles ne sont pas
amenées vers le sud sont donc abandonnées.
Le flux migratoire des paysans est un autre facteur qui intervient dans
l'évolution de la répartition géographique des populations de pays. Les sécheresses
successives contraignent des paysans à migrer vers des zones plus humides. Des
paysans quittent ainsi le Nord pour s'installer plus au Sud. Ils emportent avec eux leurs
semences qu'ils utiliseront dans leurs nouveaux sites.
B.QUELQUESDONNEESSURLESORGHO:
Le sorgho (planche 1) est une grande plante avec des tiges droites et pleines,
faites d'entre-noeuds de tailles variables. A chaque noeud on a une feuille à l'aisselle
de laquelle se trouve un bourgeon latéral qui peut rester rudimentaire ou donner une
tige secondaire. Les bourgeons de la base en nombre plus ou moins important (selon
les variétés) se développeront pour donner les talles.
Les feuilles de sorgho sont longues, larges, glabres, entières et retombantes.
Elles sont pourvues de très longues gaines et sont en disposition alterne.
- 7 -

A_Une population de pays
en ex ploi t at ion paysa n ne
Planche 1
B_La prise de donnees au
champ

La partie souterraine de la plante est formée d'entre- noeuds très courts d'où
partent les racines adultes qui sont toutes adventives. L'abondance des ramifications
racinaires et leur large distribution font du sorgho une plante très résistante à la
sécheresse.
Son inflorescence est une panicule rameuse dont la taille, la compacité et la
forme sont très variables. Tout autour de l'axe principal partent des rameaux primaires
qui donneront des rameaux secondaires qui eux porteront les racèmes des épillets. La
floraison commence par le sommet de la panicule et progresse vers la base . Elle dure
entre six et quinze jours selon la taille de la panicule et les conditions atmosphériques.
Le sQrgho est une plante de climat chaud à arrière saison chaude et sèche. Sa
croissance est très lente en début de végétation (stade semis-levée). Elle s'accélérera
après la mise en place des racines adventives pour ne ralentir qu'à l'approche de la
floraison (stade montaison). Elle s'arrêtera à la pleine floraison. Le début du tallage se
situe au stade 4-6 feuilles.
Le sorgho qui occupe le quatrième rang des céréales est une plante originaire
du nord-est de l'Afrique. Il est l'une des premières plantes domestiquées par l'homme.
Il doit son nom à sa grande taille (surgo en latin signifie je m'élève). Il s'étendra au
reste de l'Afrique en se diversifiant. Il atteindra l'Afrique Occidentale au néolithique.
De l'Afrique elle passera en Inde (environ 1500 avant notre ère) puis en Chine par la
route de la soie. C'est par l'Inde et l'Arabie qu'il atteindra le moyen Orient et le bassin
méditerranéen. Il touchera le continent américain à partir de la côte ouest de l'Afrique
avec la traite des esclaves.
D'abord classé dans le genre Holcus par LINNE en 1753, il sera retiré par
MOENCH en 1794 pour donner le genre Sorghum dans la tribu des andropogonées.
La classification la plus complète du genre Sorghum est celui de SNOWDEN (1936)
qui
le
divise
en six sections
: Eusorghum,
Chaetosorghum,
Heterosorghum,
Parasorghum, Stiposorghum et Sorghastrum. C'est dans la section Eusorghum que se
- 9 -

situent tous les sorghos cultivés, dans la sous section Arundinacea, série sativa, sous-
série bicoloria.
Cette classification a l'inconvénient d'être compliquée et très peu commode
pour les praticiens et notamment pour les agronomes qui ont besoin d'un outil simple
et d'usage facile. Cela a conduit à la recherche de classifications plus appropriées. de
WET et HUCKABAY, 1967, (ACHEAMPONG et al. 1984) ont divisé la sous série
bicolor en deux sections, halepense qui comprend les sorghos rhizomateux et pérennes
et bicolor qui comprend les annuels, cultivés, sauvages et adventices. HARLAN et de
WET (1972) en se basant sur la forme de l'épillet et du grain, regroupent les sorghos
cultivés en cinq races de base et la races intermédiaires: guinea, caudatum, durra,
kafir et bicolor et tous les intermédiaires. Le type de panicule est en général en
corrélation avec la morphologie de l'épillet (HARLAN et de WET, 1972).
- La race guinea est caractérisée par un grain applati dorso-ventralement, à
contour sub-Ienticulaire rotant de près de 90°
à maturité entre des glumes très
ouvertes et aussi longues que les grains.
- La race caudatum a des grains très asymétriques, plats du coté de la glume
inférieure et arrondis du coté opposé. Le style est souvent persistant. La longueur des
glumes est à peu près égale à la moitié de celle des grains.
- Les durra ont des grains ronds au somme~,..,-p'ointlls à la base et qui
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s'élargissent au milieu. Leurs glumes sont très lar.gës---et-fafte~de deux parties
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différentes séparées par un pli transversal.
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- Les kafir eux se caractérisent par des gr~n~< pr~s~~'é't-iqUeS, plus ou
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e" ongyeur;;;.vana e.
- La race bicolor a des grains allongés, presque symétriques dorso-ventralement.
Leurs glumes recouvrent au moins les 3/4 de la graine qu'elles enserrent. Leurs
épillets sont persistants.
- la -

Déterminisme génétique des caractères:
Nous ne donnerons ici que quelques indications sur le déterminisme génétique
des deux principaux caractères sur lesquels nous allons travailler. Pour plus de détails
et pour les autres caractères, nous renvoyons le lecteur à des ouvrages (tels que celui
de DOGGET, 1988) qui traitent largement du sujet. Nous avons également traité du
sujet en 1977 (ZONGO, 1977).
Le cycle:
Le cycle est gouverné par 4 gènes (Mal, Ma2, Ma3 et Ma4), les gènes de
précocité, mis en évidence par QUINBY en 1966. Les quatre loci sont indépendants,
partiellement dominants et chacun possède une série allélique plus ou moins
importante: 13 pour le premier, 14 pour le deuxième, 16 pour le troisième et douze
pour le dernier. Le comportement phénotypique est très fortement influencé par les
interactions interloci (QUINBY, 1963a et b, 1966, 1967, 1972, 1973,...).
Le cycle est inffluencé par la photopériode et la température. Le sorgho est une
plante de jours courts. C'est la diminution de la longueur du jour qui provoque
l'initiation florale. Il existe une photopériode critique pour chaque variété et plus la
variété est précoce, plus sa photopériode critique est élevée. Certaines variétés ne sont
pas sensibles à la photopériode, d'autres sont intermédiaires Gours courts préférentes).
L'insensibilité est dominante par rapport à la "préférence de jours courts" et dominée
par la sensibilité.
L'action de la température porte en fait sur la sensibilité à la photopériode. La
plante n'exprime sa sensibilité à la photopériode que lorsque ses exigences thermiques
sont satisfaites.
La taille:
La taille de la plante est fonction du nombre et de la longueur des entre-
noeuds. DUMONT (1963) en comparant des sorghos du Burkina Faso à des variétés
naines américaines, a montré que les sorghos burkinabè doivent leur grande taille au
grand nombre et à la longueur de leurs entre-noeuds.
- 11 -

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Le nombre des entre-noeuds est contrôlé par les gènes de précocité. Quant à la
longueur des entre-noeuds, elle est gouvernée par 4 gènes indépendants (Dw1, Dw2,
Dw3 et Dw4) appelés gènes du nanisme. A l'état récessif, ces gènes provoquent une
réduction de la taille (QUINBY and KARPER, 1947, 1954, CASADY,1965).
Le tallage est gouverné par un locus, le locus Tx. Le tallage est dominant sur le
non tallage (AYYANGAR et PONNAlYA, 1939).
C - LE TERRITOIRE BURKINABE
Nous allons, tout au long de notre texte, recourir à certaines subdivisions
naturelles et humaines du territoire burkinabè. Il s'agit des divisions pluviométriques,
climatiques, phytogéographiques et en régions homogènes que nous présentons
maintenant. Nous renvoyons le lecteur à l'annexe 1 pour se faire une idée des
conditions climatiques qui prévalent au Burkina.
a - Les isohyètes:
Le tracé des isohyètes que nous empruntons à SIVAKUMAR et GNOUMOU
(1987) qui ont utilisé les données disponibles jusqu'en 1983, est donné par la carte 2.
Elles sont séparées par un pas de 100 mm d'eau et vont de 1200 au sud à 400 mm au
nord.
b - Les mois humides:
SIVAKUMAR et GNOUMOU (1987) en se fondant sur la pluviosité et
l'évapotranspiration potentielle mensuelle, ont divisé le territoire en quatre régions
ayant le même nombre de mois humides. Les résultats de cette division sont présentés
par la carte 3 : 1, 2, 3 et 4 mois.
c - Les zones climatiques:
Parmi les divisions climatiques existantes nous avons retenu celle proposée par
G UINKO (1984) qui a l'avantage de reposer sur des réalités phytogéographiques.
- 12 -

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120k
ri
!
:
• fada,
12'
6
DOMAINE
1. Secteur
sahelien
3. S.soudanien
septentrional
2.
subsahelien
4. O.Ouest.Mouhoun
5. District
d.
la
Comoe
6.
Est - Mouhoun
7.
d.
la
Pendjari
0'

GUINKO (1984) estime que 5 climats se partagent le territoire comme l'indique la
carte 4. Il s'agit :
- du climat Sahélien, avec une pluviosité maximum de 500 à 600 mm et une
saison sèche de 8 à 9 mois ;
- du climat Sub-sahélien, dont la pluviométrie annuelle est de 600 à 750 mm et
la saison sèche de 7 à 8 mois;
- du climat Nord-soudanien, avec 750 à 1 000 mm d'eau par an et une saison
sèche de 6 à 7 mois ;
- du climat Sud-soudanien, avec 1 000 à 1 200 mm de pluviométrie et 5 à 6 mois
de saison sèche;
- et du climat Sub-soudanien qui a 1 200 à 1 400 mm d'eau et une saison sèche
de 4 à 5 mois.
d - Les zones phytogéographiques :
GUINKO
(1984)
regroupe
ses
5
zones
climatiques
en
2
domaines
phytogéographiques (carte 5) : le domaine phytogéographique sahélien et le domaine
phytogéographique soudanien. Le premier, le domaine phytogéographique sahélien,
couvre les zones climatiques sahélienne et sub-sahélienne et se divise en deux secteurs:
le secteur sahélien strict avec une pluviométrie inférieure à 600 mm, où l'on ne
rencontre que des espèces végétales sahariennes et sahéliennes typiques et le secteur
sub-sahélien où "interfèrent de nombreuses espèces sahéliennes et soudaniennes
ubiquistes". Sa pluviométrie est de 600 à 750 mm avec une saison sèche de 7 à 8 mois.
Le
deuxième, le domaine phytogéographique soudanien, couvre les zones
climatiques soudanienne et sub-soudanienne. C'est une zone de savane très cultivée.
Sa pluviométrie varie du nord au sud de 750 à 1400 mm, et sa saison sèche de 7 à 4
- 13 -

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CENTRAL
SUD
OU EST
REGIONS
HOMOGE NE
S
0'

mois. Il se répartit en 4 districts: le district Ouest Mouhoun, le district Est Mouhoun,
le district de la Penjari et le district de la Comoé.
e - Les régions homogènes:
Partant du principe que "la connaissance des caractéristiques, des contraintes et
des potentialités du milieu est un préalable à la mise en oeuvre d'un programme de
développement", les autorités politiques ont entrepri de diviser le territoire burkinabè
en régions homogènes présentant des caractéristiques plus ou moins uniformes.
Utilisant la division administrative, les données agroclimatiques et humaines comme
éléments de base, elles ont réparti le pays en six régions homogènes : le Nord, le
Plateau Central Nord, Le Nord ouest, l'Ouest, le Plateau Central Sud et l'Est. Leurs
aires respectives sont indiquées sur la carte 6. Les auteurs de cette division leur
donnent les caractéristiques que nous résumons comme suit.
La région Nord qui reçoit 400 à 600 mm d'eau par an connaît une période de
croissance végétative de moins de 100 jours. C'est une zone d'élevage par excellence
avec une végétation faite de steppe arborée et arbustive. On y cultive essentiellement
du mil. Le sorgho y est très peu cultivé.
La région du Plateau Central Nord
reçoit 600 à 800 mm d'eau pour une
période de croissance végétative de 100 à 120 jours. Elle est faite de savane arborée et
arbustive. Les principales cultures qu'on y rencontre sont le sorgho et le mil.
La région du Nord-Ouest connaît environ 150 jours de croissance végétative
avec 800 à 900 mm d'eau. Elle est couverte par une végétation de type savane boisée et
arborée. Le sorgho, le mil et le coton sont les principales cultures de cette région.
La région de l'Ouest qui reçoit 1 000 à 1 200 mm d'eau par an connaît une
période de croissance végétative de 150 jours. Elle est couverte de savane boisée, de
forêts claires avec des îlots de forêts denses et de quelques galeries forestières. On y
cultive du sorgho, du mil et du maïs.
- 14 -

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Carte 7
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REGIONS
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La région du Plateau Central Sud reçoit 700 à 900 mm d'eau par an, avec une
période de croissance végétative de 120 à 150 jours. Sa végétation est du type savane
boisée et arborée au Sud, arborée et arbustive au Nord. Sorgho et mil sont les
principales cultures du Plateau Central Sud.
La région de l'Est avec une pluviométrie de 800 à 900 mm est couverte de
savane boisée et arborée au Sud et de savane arborée et arbustive au Nord. Elle
connaît une période de croissance végétative de 120 à 150 jours. C'est une région où
l'on cultive essentiellement du sorgho et du mil.
f· Les régions ethniques:
Le Burkina Faso est peuplé de près de 8 000 000 d'habitants qui se répartissent
en une soixantaine d'ethnies regroupées dans les 9 grands groupes suivants et selon les
proportions indiquées: les Mossis (49 %), les Lobi-Dagaras (7%), les Bobos (6,7 %),
les Peulhs (10,4 %), les Sénoufos (5,5 %), les Gourounsis (5,3 %), les Bissas (4,7 %),
les Gourmantchés (4,5 %) et les Mandés (Samos et Markas, 6,9 %). Les aires de
répartition de ses groupes sont données par la carte 7, tirée de celle de l'1GB (Institut
Géographique du Burkina). Cette diversité ethnique se traduit par une diversité
linguistique, des systèmes d'organisation sociale, et de culture qUI se manifeste
notamment par des différences dans les habitudes culinaires. Ce qui justifie notre désir
de voir si les variétés qu'elles cultivent présentent ou non des différences. Toutes sans
exception cultivent du sorgho et du mil avec cependant quelques variantes: les Peulhs
par exemple sont plutôt des éleveurs nomades.
- 15 -

CHAPITRE 1
EVALUATION AGROMORPHOLOGIQUE
DES ECOTYPES DE SORGHO DU
BURKINA FASO

CHAPITRE 1
EVALUATION AGROMORPHOLOGIQUE
DES ECOTYPES DE SORGHO DU BURKINA FASO
1 • MATERIELS ET METHODES:
A· LE MATERIEL VEGETAL:
Les écotypes dont l'évaluation fait l'objet du présent travail sont tous originaires
du Burkina Faso. Ils sont le résultat d'une prospection qui a couvert en trois années
successives (1984, 1985 et 1986) l'ensemble du territoire. Cette prospection, à la
différence de celle de l'ORSTOM-IBPGR à laquelle nous avons participé en 1981, a
été menée avec le concours des techniciens locaux, au niveau le plus proche des
paysans. Ce sont en effet les "encadreurs" qui vivent quotidiennement avec les paysans
qui ont été les principaux acteurs de cette collecte. Cette approche présente l'avantage
de mieux couvrir le pays en allant dans les villages les plus reculés. Elle a
l'inconvénient de ne pas présenter la même régularité de prélèvement que celle
réalisée par une équipe d'experts. Notre objectif était, après avoir contribué à
rassembler une collection qui représente la variabilité des sorghos du Burkina Faso
dans la collection mondiale, d'essayer de rassembler au mieux, la variabilité présente
dans les populations de pays. Compte tenu de la modestie de nos moyens, il nous a
semblé judicieux de nous appuyer sur ceux qui côtoient quotidiennement les paysans et
qui sillonnent le pays non seulement par les routes mais surtout par des sentiers qui ne
figurent sur aucune carte. C'était le meilleur moyen à notre disposition pour atteindre
nos objectifs.
Cette prospection a rassemblé quelques 885 échantillons qui se répartissent sur
l'ensemble du territoire comme l'indique la carte 8 et par ORD (Organismes
Régionaux de Développement aujourd'hui Centre de Recherche et de Production
Agricole,(CRPA) comme suit :
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Région Nord:
ORD du Sahel:
12 écotypes
Région du Plateau Central Nord:
ORD du Yatenga :
85 écotypes
ORD du Centre-Nord:
30 écotypes
Région de l'Est:
ORD de l'Est:
79 écotypes
Région du Plateau Central Sud:
ORD du Centre-Est
47 écotypes
ORD du Centre
174 écotypes
ORD du Centre-Ouest
94 écotypes
Région du Nord-Ouest:
ORD du Mouhoun
80 écotypes
Région de l'Ouest:
ORD des Hauts-Bassins
93 écotypes
ORD de la Comoé
70 écotypes
ORD de la Bougouriba
121 écotypes
Ces écotypes ont été cultivés et observés à Gampèla, sur la station expérimentale de
l'Université de Ouagadougou, respectivement pendant les saisons pluvieuses 1985 pour
les écotypes des régions du Nord, du Plateau Central Nord et de l'Est, 1986 pour les
régions du Plateau Central Sud et du Nord-Ouest et 1987 pour la région de l'Ouest. 99
écotypes tirés aléatoirement parmi les 885 constituent le matériel évalué en 1988. Pour
que toutes les régions soient représentées, le tirage s'est effectué respectivement dans
le lot d'écotypes
de chacune d'elles, leurs effectifs dans l'échantillon étant
proportionnels à leurs contributions à l'effectif global.
- 17 -

B - LE SITE EXPERIMENTAL:
La station de Gampèla est une station de l'Institut du Développement Rural de
l'Université de Ouagadougou. Elle est située à une vingtaine de kilomètres à l'Est de
Ouagadougou, sur l'axe Ouagadougou Niamey, à 12°15' de latitude Nord et à 1°12'
de longitude Ouest.
1 . Pluviométrie:
La moyenne pluviométrique calculée sur 10 ans (1971-1980) donne une hauteur
annuelle de 807 mm d'eau avec 63 jours de pluies. Pour les cinq saisons (85, 86, 87, 88,
89) de notre expérimentation, nous avons enregistré 620,5 ; 707,8 ; 639,4 ; 703,6 et
750,2 mm respectivement qui se sont répartis comme suit en mm :
1985
1986
1987
1988
1989
Avril
10,7
10,4
0
69,5
0
Mai
7,1
34,2
19,5
48,2
11,6
Juin
78,2
125,5
157,3
128,0
64,0
Juillet
148,5
187,5
168,8
154,9
221,5
Août
218,1
209,3
180,3
219,9
284,1
Septembre
145,0
128,3
98,5
69,5
113,7
Octobre
12,9
12,6
22,0
13,6
55,3
2 - Les températures:
Pendant la saison des pluies, les températures à Gampèla se situent entre 35 et
45°C pour les maxima et entre 18 et 19°C pour les minima.
3 . L'insolation:
- 18 -

La durée du jour connaît un accroissement jusqu'en fin juin puis une diminution
jusqu'à la fin de la saison de pluies. Les données de l'Ecole Inter Etat de l'Equipement
Rural donnent les chiffres suivants pour la durée de l'insolation théorique en heures et par
décade:
1° déc.
2° déc.
3° déc.
Juin
12,79
12,88
12,82
Juil.
12,79
12,75
12,68
Août
12,59
12,50
12,39
Sept.
12,27
12,16
12,05
Oct.
Il,86
Il,83
Il,71
4 - L'humidité relative:
L'humidité relative moyenne oscille entre 40 et 92 % pendant la saison pluvieuse,
selon la période et selon les heures de la journée.
5 - Les sols:
Les essais ont été implantés sur un sol de type ferrugineux tropical lessivé induré
profond à cuirasse. Sa profondeur est de 120 cm. Son activté biologique est faiblement
développée et son pH acide (6,1). Il a une structure peu développée, une texture limono-
sableuse en surface et limono-argilo-sableuse en profondeur: le premier horizon (34 cm)
comporte 7,25 % d'argiles, 30,76 % de limons et 61,99 % de sables; le second (34 à 68 cm)
est constitué de 26,25 % d'argiles, 21,08 % de limons et 52,67 % de sables. Sa réserve utile
en eau a été estimée à 58,6 mm pour les deux premiers horizons (68 cm)(Bureau National
des Sols, 1988).
C - LE DISPOSITIF EXPERIMENTAL:
Le dispositif est du type blocs complets randomisés avec trois répétitions pour les
évaluations de 1985, 1986 et 1987. Celle de 1988 comporte 5 répétitions. Pour les trois
premières évaluations, dans chaque bloc, chaque écotype est représenté par une ligne de 2
- 19 -

mètres de longueur sur laquelle les poquets au nombre de six sont disposés tous les 40 cm.
Les lignes successives sont séparées par des allées de 80 cm de largeur.
Dans l'essai de 1988, chaque écotype est cultivé sur une ligne de 6 mètres. Les
poquets sont situés à 40 cm les uns des autres. Les lignes étaient séparées par des allées de
1 m de largeur.
Pour les évaluations de 1985, 1986 et 1987, dans le but d'estimer la sensibilité des
écotypes à la photopériode, nous avons mis en place un quatrième bloc que nous avons
semé trois semaines après les trois premiers.
D-LESTECHNIQUESCULTURALES:
Nous avons essayé de nous rapprocher le plus possible des conditions de culture du
sorgho tout en créant les meilleures conditions possibles pour les plantes, afin qu'elles
puissent exprimer leurs potentialités. Les semis n'ont eu lieu qu'après installation des
pluies, les 2 juillet 1985, 1er juillet 1986 et 28 juin 1987. Le semis est précédé d'un labour.
Les démariages, à un plant, sont effectués deux semaines après le semis. Ils sont
accompagnés de sarclo-binages. Deux sarclages ont été effectués avant le buttage qui a lieu
aux environs du 15 Août. Il a pour objectif de protéger les plantes contre l'action du vent et
de préserver l'humidité du sol.
La fumure a consisté en un apport de NPK (14-13-23) à la dose de 100 kg par ha au
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labour et en un apport d'urée (40 kg par ha) au buttage au stade ~:~~j~}9n'~A~;_\\
Nous n'avons effectué aucun traitement phytosanitaire et s.e~lf1~s~tsaiSd' ;§~~8 ont
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en cours de végétation. Les écotypes tardifs de 1987 et de 1988 oni~galeni~E1~5énéficié
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d'un apport hydrique en fin de végétation pour leur permettre de terminer leurs cycles
végétatifs.
- 20 -

E - COLLECTE DES DONNEES:
Nous nous sommes intéressés aux caractères essentiellement agronomiques. Ceci
parce que notre objectif est d'étudier l'organisation de la variabilité des caractères
agromorphologiques. De ce fait nous avons regroupé certaines observations telles que la
forme du grain, la longueur des glumes, l'ouverture des glumes, la forme et la compacité de
la panicule dans la race. Ces caractères servent en effet comme critères de classification ou
évoluent selon les races.
Au fil de la saison (Cf schéma 1), nous avons observé pendant les stades successifs,
les différents caractères morphologiques (Cf schéma 2) et physiologiques.
Les premiers jours, nous avons pu observer la levée et la couleur des plantules :
elles sont vertes, rouge clair ou rouge violacé.
Les poquets ayant été démariés à un plant, nous avons, au stade début-montaison,
compté le nombre de talles par poquet, ce qui nous a donné la capacité de tallage total de
chaque écotype (TAV). Certaines de ces talles dégénèreront pendant le stade montaison;
les
autres
évolueront pour donner des panicules qui
porteront des
grains.
Le
dénombrement de ces panicules au stade récolte, nous a donné la capacité de tallage utile
de chacun des écotypes (TAI).
La levée de dominance apicale consécutive à la maturation des panicules des talles
basales, entraîne le développement de talles au niveau des noeuds supérieurs, qui vont
donner des panicules. Ces panicules lorsqu'elles sont émises très tôt, vont donner des grains
et sont alors récoltées. Nous les avons dénombrées et cela nous a donné la capacité de
"tallage aérien" (TAB).
Le nombre de jours à l'épiaison (NJE) et le nombre de jours à la floraison (NJF)
d'un écotype sur un bloc correspond au nombre de jours qui séparent le semis de l'épiaison
et de la floraison de 50 % des panicules principales de l'écotype sur le bloc.
- 21 -

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Schéma 1
Stades phénologiques de la plante de sorgho et de la prise
de données.
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Schéma 2 : Structure de
la
plante de sorgho et situation
de
quelques caractères
morphologiques.
- 22-

Le décalage de floraison entre le premier semis (celui des trois premiers blocs) et le
deuxième semis nous a permis, sur la base de l'échelle ci-dessous, d'apprécier la sensibilité
à la photopériode des écotypes :
- pas de modification de NJF : l'écotype est insensible à la photopériode ;
- jusqu'à une semaine de réduction de NJF : l'écotype est plutôt sensible;
- entre une et deux semaines de réduction de NJF : l'écotype est sensible;
- plus de deux semaines de réduction de NJF : l'écotype est très sensible.
Ainsi que le montre le schéma 2, à maturité, la distance qui sépare le sol du sommet
de la panicule du maître-brin, nous a donné la hauteur de la plante à maturité (HPM). La
distance qui sépare le sommet de la gaine de la feuille paniculaire et la base des premières
ramifications de la panicule nous a donné le degré de dégagement de la panicule, l'exertion
(EXE). Elle est positive si la panicule est complètement dégagée de la gaine (photos A, C
et D de la planche 2), négative si une partie de la panicule reste enveloppée dans la gaine
(photo E planche 2) ou nulle (photo B et F de la planche 2).
La "séparation" (SEP) est la demi-mesure de la distance qui sépare les bases des
limbes des feuilles des troisième et cinquième noeuds au-dessous de la panicule (schéma
2). La demi· distance entre les mêmes troisième et cinquième noeuds nous donne la
longueur de l'entre-noeud (LOE). La séparation et la longueur de l'entre-noeud sont
mesurées en centimètres. La longueur des entre-noeuds varie de la base au sommet. La
"séparation" ne saurait donc être une estimation de la longueur moyenne des entre-noeuds.
Le drapeau est exposé à l'action du vent qui est très intense en période de
maturation. De ce fait, il est souvent en très mauvais état et il nous a été parfois difficile
d'avoir des données fiables sur ses dimensions. C'est pourquoi nous avons mesuré la
longueur (LOF) et la largeur (LAP) de la troisième feuille au-dessous de la panicule pour
toutes les évaluations. La taille de la gaine (LOG) que nous avons retenue est également la
sienne.
- 23 -

A
B
c
o
E
F
Planche Il
Panicules
de
sorgho

La longueur de la panicule est donnée par la distance qui sépare le sommet de la
panicule de la base des premières ramifications. Elle est mesurée en cm au stade maturité,
sur le maître-brin.
Le nombre d'entre-noeuds (NEN) est également obtenu sur la tige principale. Il
donne le nombre d'entre-noeuds extérieurs au sol.
La photo B de la planche 1 montre la prise des données au champ, au stade
maturité.
Les plants de sorgho réagissent aux blessures sur leurs feuilles ou leurs tiges en
émettant ou non de l'anthocyane. L'émission d'anthocyane se traduit par une coloration
rouge plus ou moins foncée autour des blessures (photos A, B, C, D et E planche 2).
L'absence d'anthocyane se traduit par une coloration jaune des cicatrices (photo E planche
2). Nous avons noté la "présence ou absence" d'anthocyane au stade récolte. Malgré la
présence de trois teintes (jaune, rouge et rouge violacé), nous n'avons noté que la présence
(coloration rouge ou rouge violacée) et l'absence d'anthocyane (coloration jaune).
La classification (EPI) a été faite selon la clé de HARLAN et de WET (1972) sur le
terrain, avant la récolte et confirmée au laboratoire. Il en a été de même pour les couleurs
des glumes (CGL) et des grains (CGR). Les photos présentent quelques variantes de CGr
et de CGL : grains blancs et glumes noires pour la photo A, grains et glumes rouges pour a
photo B, grains blancs et glumes jaunes pour la photo F.
Après la récolte des échantillons au champ, nous avons poursuivi, au laboratoire, la
collecte des données comme suit:
- trois panicules principales prélevées aléatoirement et battues nous ont permis de
mesurer le poids de grains par panicule (GPA);
- trois poquets récoltés en entier nous ont donné le rendement par plante (GPL);
- 25 -

- le poids de cent grains (PCG) a été déterminé à partir de trois échantillons
aléatoires pris dans le lot de grains précédemment obtenu. La classification des grains a été
faite selon l'echelle de CURTIS (1967). Cette échelle donne comme plantes à petits grains
celles qui ont un poids de 1000 grains inférieur à 25 g et comme plantes à gros grains celles
qui ont un poids de 1000 grains supérieur à 35 g.
- la vitrosité (VIT) qui mesure les importances relatives de l'amidon farineux et de
l'amidon vitreux a été estimé selon l'échelle du descripteur de l'IBPGR (International
Board for Plant Genetic Resources): 1 pour les grains entièrement ou presqu'entièrement
cornés, 3 pour les grains plutôt cornés (cornés à plus de 50 %), 5 pour les cornés à 50 %, 7
pour les plutôt farineux (farineux à plus de 50 %) et 9 pour les grains entièrement farineux.
D - L'ANALYSE DES RESULTATS:
Nous avons traité nos données selon la procédure suivante:
a) nous avons dans un premier temps, éliminé les écotypes que nous avons estimé
ne pas avoir une quantité fiable de données. Ainsi, tous ceux qui n'avaient pas un minimum
de trois plantes par répétition (50 % des poquets) ont été écartés;
b) nous avons ensuite, soumis les données à un test d'homogénéité des variances;
les écotypes qui n'ont pas satisfait au test d'homogénéité des variances ont été écartés;
c) l'analyse de variance à deux critères nous a ensuite permis de tester la présence
de différences significatives entre les écotypes pour les différents caractères;
d) l'étude des relations entre caractères a été réalisée grâce aux corrélations et à
l'analyse factorielle des correspondances (AFC).
e) puis nous avons étudié l'organisation de la variabilité par analyse multivariée: la
Classification Ascendante Hiérarchique (CAR) et l'Analyse en Composante Principale
(ACP).
- 26-

f) les groupes constitués ont été caractérisés par l'Analyse Factorielle Discriminante
(AFD) qui a également été utilisée pour étudier la distribution de la variabilité.
Pour l'ensemble des méthodes d'analyse multivariée, nous renvoyons le lecteur aux
nombreux ouvrages qui traitent de ces différentes méthodes: BENZECCRI (1984), de
LAGARDE (1983), FENELON (1981), ESCOFIER et al.(1988),... Pour le traitement de
nos données nous avons utilisé le logiciel STAT-ITCF version 4 et quelque fois le logiciel
NDMS. Pour les interprétations, nous avons utilisé les fascicules de PHILIPPEAU (1986),
TOMASSONE (1988), DERVIN (1987).
En annexe l, nous présentons les contributions des axes à l'inertie totale et celles
des variables aux axes pour l'AFC et l'AFD. Pour l'AFC, nous présentons les contributions
à la variance totale et les corrélations entre les variables et les composantes principales. En
annexe 1, nous présentons également les perfomances moyennes des écotypes pour les
caractères mesurés.
- 27 -

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POiDS DES GRAINS D'UNE PLANTE (g)
fig.1:
Distribution des écotypes de sorgho du sahel Burkinabe pour
les différents caractères.
CARACTERES
MIN.
MAXI.
MOY.
E.T.
C.V.
F
HPM (cm)
204,3
486,0
368,7
50,7
13,7
**
NEN
9,05
23
13,3
2,6
19,5
**
LOP (cm)
19,0
48,3
34,8
6,9
19,8
**
EXE (cm)
6,0
34,0
16,6
6,3
37,9
**
TAI
1,0
4,4
2,4
0,7
29,2
**
TAV
1,0
4,4
2,5
0,7
28,0
**
NJEG)
54,3
102,3
69,2
8,2
11,8
**
NJF G)
58,0
103,3
72,8
8,5
11,7
**
PCG (g)
1,36
2,7
2,2
0,3
13,6
**
GPL (g)
36,0
277,7
147,2
51,7
35,1
**
Tableau
1 : Performances des écotypes du Nord du Burkina-Faso et signification des F observés dans leur
comparaison par analyse de variance. (** : hautement significatif).

II . RESULTATS:
Nous présenterons successivement les résultats des différentes régions homogènes:
Nord et Plateau Central Nord, Est, Plateau Central Sud, Nord-Ouest et Ouest. Puis
suivront les résultats de l'échantillon national (essai de 1988).
A· LES ECOTYPES DU SAHEL:
Sous l'appellation "écotypes" du sahel, nous avons regroupé les sorghos provenant
des régions du Nord et du Plateau Central Nord qui correspondent au domaine
phytogéographique sahélien de GUINKO (1984). Ceci parce que les sorghos de la région
Nord sont en nombre très réduit (12) poui être étudiés séparément.
1 . ANALYSE DES PERFORMANCES DES ECOTYPES :
Le tableau 1 présente l'ensemble des performances moyennes des écotypes
pour les caractères quantitatifs mesurés. On note, une grande amplitude de variation pour
tous les caractères. A titre d'exemple, le plus petit écotype mesure 204,3 cm tandis que le
plus grand mesure bien plus du double (486 cm), soit une amplitude de 282 cm. Le poids
des grains par plante varie de 36 à 277 g, avec un coefficient de variation de 35,4 %.
Les distributions des écotypes selon leurs performances (fig. 1), suivent une
loi normale pour
la longueur de la panicule (LOP), la capacité de tallage (TAI), le
rendement par plante (GPL) et aussi pour l'exertion (EXE). Par contre leurs distributions
selon la taille (HPM), le nombre d'entre-noeuds (NEN), le cycle (NJF) et le poids de cent
grains (PCG) sont asymétriques et présentent des kurtosis. Les analyses de variance
réalisées sur tous les caractères ont abouti à la conclusion qu'il existe des différences
significatives entre les écotypes pour chacun des caractères (CF. tableau 1).
Les observations ont porté également sur quelques caractères qualitatifs. Le
type d'épillet (EPI), la couleur des glumes (CGL), la couleur des grains (CGR), la
sensibilité à la photopériode (SPP), et sur la présence ou non d'anthocyane (TAN).
- 28 -

CAR.
HPM
NEN
EXE
LOP
TAI
NJF
PCG
NEN
033
, ....
EXE
-0,18
0,19
LOP
056 ....
,
-0,10
-0,12
TAI-
0,08
0,09
-0,04
0,22
NJF
045**
,
093**
,
0,11
0,04
0,12
PCG
0,04
-0,24 ....
-0,07
-0,01
- 31··
,
-0, 29··
GPL
044··
,
0,08
-0,07
0,42
0,11
0,31··
0,31··
Tableau 2 _ : Corrélations entre les différents caractères mesurés sur les sorghos du Nord Burkina. C·
significatif, •• hautement significatif).

La classification faite sur la base de l'épillet et du grain (HARLAN et de
WET, 1972) montre que 63,5 % des écotypes sont des guinea, 17,5 % des caudatum, 7,9 %
des durra, 4,8 % des kafir, 1,6% des bicolor et que 4,7 % de l'effectif sont des guinea-
caudatum.
Trois couleurs de glumes ont été observées. Les glumes noires sont présentes
chez 75,7 % des écotypes, les glumes rouges chez 13,1 % des écotypes, les glumes brunes
plus ou moins foncées chez 8,2 % de l'effectif total.
La couleur des grains permet de répartir les écotypes en trois groupes:
- les écotypes à grains blancs (85,9%) ;
- les écotypes à grains rouges (8,7 %) ;
- les écotypes à grains gris (5,3 %).
L'évaluation de la sensibilité à la photopériode, mesurée par la tendance de
l'écotype à fleurir à la même date malgré des décalages de la date de semis, fait ressortir
que l'écrasante majorité des écotypes (87,7 %) présente une sensibilité plus ou moins
grande à la longueur du jour. Tous les écotypes étudiés sont pourvus d'anthocyane.
2 - ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES CARACTERES:
La matrice des corrélations (tableau 2) indique l'existence de nombreuses
corrélations significatives. Nous noterons celles, positives et hautement significatives entre
respectivement, la longueur du cycle (NJF) et le nombre d'entre- noeuds (NEN), la taille
(HPM) et la longueur du cycle (NJF), la taille (HPM) et la longueur de la panicule (LOP),
la longueur de la panicule (LOP) et le rendement par plante (GPL), la taille de la plante
(HPM) et le rendement (GPL). Nous notons également des corrélations négatives et
significatives entre le tallage (TAI) et le poids de cent grains (PCG) et entre le poids de
cent grains (PCG) et le cycle (NJF).
L'analyse factorielle des correspondances (AFC) nous a donné les résultats suivants~
- 29 -

NJF
TAI
SPPNEN
axe 1
.
. .
25,6 %
. .
.
CGL
if •
. .
EX
P G
axe 2

20,5%
Fig. 2
Sorghos du sahel
représentation des écotypes et des
variables sur le plan 1/2 (46,1 % de l'inertie) de llAFC
Fig.3:
Dendogramme issu de la CAH des sorghos du sahel.
153.4
1
tronca t ure _ _.... 81 .7
81.0
T
L..
inertie 0
.. _-------- ----------
_ _--:-
"':":""""
4 5
Il

- sur l'axe 1 (25.6% de l'inertie) le nombre d'entre- noeuds (NEN), le cycle (NJF), la
sensibilité à la photopériode (SPP), sont ass~ciés et s'opposent au tallage (TAI). Les
contributions des axes à l'inertie totale et celles des variables aux axes sont données en
annexe lB.
- sur l'axe 2 (20,5% de l'inertie), le cycle des plantes (NJF), le nombre d'entre-
noeuds (NEN) et la sensibilité à la photopériode (SPP) s'opposent au poids de cent grains
(PCG), à l'exertion (EXE) et à la couleur des glumes (CGL) ;
- l'axe 3 fait ressortir une association entre la taille (HPM), la longueur de la
panicule (LOP) et le rendement (GPL), La couleur des glumes (CGL) s'oppose à cet
ensemble.
Dans le plan 1/2 (46,1% de l'inertie)(fig.2) les variables forment 3 ensembles. Le
nombre de jours à la floraison (NJF), le nombre d'entre-noeuds (NEN) et la sensibilité à la
photopériode (SPP) forment le premier ensemble le tallage constitue le deuxième tandis
que le troisième est formé par l'exertion (EXE), la couleur des glumes (CGL) et le poids
de cent grains (PCG).
3· ANALYSE DE LA VARIABILITE PAR
LES METHODES MULTIVARIEES:
a • Le regroupement des écotypes:
La classification ascendante hiérarchique (CAR) réalisée avec les variables
quantitatives, en utilisant les distances euclidiennes et avec comme critère d'agrégation la
moyenne des distances pondérées, nous donne un arbre qui est marqué par le détachement
très précoce de deux écotypes (le 4 et le 5)(figure 3).
La troncature au niveau 81,7 d'inertie nous donne deux groupes de 15 et 55
écotypes, un de deux écotypes (le 4 et le 5) et deux individus isolés. La variance
intragroupe ne représente que 29 % de la variance totale.
- 30-

/ .~
GIl;: .
. .

0
pl an tes
.\\.\\ i :
tardives
o,\\;/ ··
axe 1
30,& %
! \\~
Gill
tallage
axe 3
15,&%
Fig. 4
Repr~sentation sur le plan 1/3 (4(,~ % de la variance)
de l'ACP des ~cotypes de sorg~os rl~ sahel.

L'examen du tableau des contributions des variables aux noeuds nous informe que
la première division du lot se fait sur la base de la taille (HPM) qui l'explique à 85 %. Le
rendement par plante (GPL) explique les 15 % restants. Les écotypes 4 et 5 se détachent
très rapidement à cause de leur petite taille et de la faiblesse de leurs rendements.
La deuxième division qui suit, donne, encore sur la base de la taille et du
rendement, deux grands ensembles qui à l'étape suivante vont perdre chacun un individu et
donner les deux grands groupes. La taille et le rendement par plante sont les deux
caractères qui contribuent le plus à la

formation des groupes.
L'analyse en composantes principales (ACP) nous donne pour les trois premiers
axes, des contributions respectives à la variation totale de 30,6 ; 23,7 et 15,8 % (annexe lB).
, L'axe 1 est fortement corrélé avec le nombre de jours à la floraison (NJF), le nombre
d'entre-noeuds (NEN) et la taille à maturité (HPM) qui sont les variables qui contribuent
le plus à sa détermination (tableau en annexe lB). C'est l'axe de la précocité. Il oppose les
plantes hâtives, caractérisées par des cycles courts, de petites tailles et"de petits nombres
d'entre- noeuds, aux plantes tardives, caractérisées elles par de longs cycles, de grandes
tailles et de grands nombres d'entre-noeuds.
L'axe 2 lui est fortement corrélé avec la longueur de la panicule (LOP) et le
rendement par plante (GPL). C'est l'axe de la productivité. Il oppose les plantes à longues
panicules et rendements élevés aux plantes à petites panicules et rendements faibles. L'axe
3 est celui de la taille des grains car il oppose les plantes à grand tallage et grains petits, à
celles qui tallent peu mais qui ont de gros grains.
Sur le plan 1/2, les écotypes se regroupent en deux grands lots qui recouvrent les
deux grands ensembles de la CAH. Sur le plan 1/3 (figure 4), l'ensemble 1 du plan 1/2 se
scinde en trois g-roupes. On obtient ainsi, quatre groupes au total. Trois de ces groupes sont
articulés sur l'axe 1, un à l'extrémité négative, c'est le groupe des tardifs (groupe 1), un
autre à l'extrémité positive, c'est le groupe des hâtifs (groupe III) et le troisième qui occupe
le centre du plan est le groupe des intermédiaires (groupe II). Le quatrième groupe occupe
le pôle positif de l'axe 3. C'est celui des plantes à petits grains.
- 31 -

GROUPES
1
II
III
IV
F
EFFECTIFS
17
45
7
5
CARACTERES
HPM (cm)
416,8
365,9
304,6
320,5
••
NEN
15,9
13,0
10,0
11,0
••
EXE (cm)
16,1
17,1
17,4
13,1
LOP(cm)
37,2
35,2
24,4
37,3

TAI
2,9
2,2
1,7
3,8
••
NJF Gours)
82,3
71,7
61,0
66,1
••
PCG (g)
2,1
2,4
2,3
1,7
••
GPL (g)
156,4
160,4
69,1
105,9
••
Tableau 3__ : Performances moyennes des groupes issus de la CAH des sorghos du Nord Burkina et
signification des F observés dans leur comparaison par analyse de variance des différents caractères(·
significatif, •• hautement significatif).
grand
ta liage
GI.}I
Gill
-
plantes
tardives
GI-
axe 1
66,1%
,
axe 2
28,2%
Fig.5
Repr~sentation des ~entres de gravit~ des 4 groupes
d'écotypes du sQ~el sur le plan 1/2 (94,3 % de
l'inertie) de l'AFD.

Certains écotypes bien qu'intégrés dans des groupes, occupent des positions
particulières. Ainsi l'écotype 150 tout en appartenant au groupe IV est très corrélé à l'axe
1. Il associe la précocité et le grand tallage.
Les écotypes 4, 7, 36, 39, 87, 120 et 121 qui appartiennent au groupe II caractérisé
dans son ensemble par la faiblesse de son tallage, associent pourtant de forts tallages et des
poids de cent grains élevés. Les écotypes 2, 89, 99, 156, associent le long cycle et le grand
poids de cent grains. L'écotype 119 associe une très grande précocité avec un grand poids
de cent grains. L'écotype 88 associe précocité et fort tallage.
b - Caractérisation des groupes:
L'analyse factorielle discriminante (AFD) réalisée sur les groupes nous donne un
pseudo F d'une valeur de 85,39 (annexe lB) avec une probabilité associée de 0,00 pour
l'axe 1 alors que le plus grand F, celui de NJF a une valeur de 31,21. Elle confirme que ces
groupes sont des réalités qui diffèrent les unes des autres avec les caractéristiques
consignées dans le tableau 3.
L'analyse de variance indique que les groupes diffèrent significativement pour tous
les caractères sauf pour l'exertion (tableau 3). Le cycle semis-floraison (NJF) est le
caractère le plus discriminant, suivi de la taille (HPM) et du nombre d'entre- noeuds
(NEN).
L'axe 1 qui contribue pour 66,1 % à l'inertie totale, est fortement corrélé avec le
cycle (NJF), le nombre d'entre- noeuds (NEN), la taille de la plante à maturité (HPM) et
la longueur de la panicule (LOP) qui la déterminent. Il est l'axe de la précocité. L'axe 2
(28,2 % de l'inertie) oppose le poids des cent grains (PCG) au tallage (TAI) qui est associé
à l'exertion (EXE).
Les positions des centres de gravité des groupes sur le plan 1/2 (94,3 % de l'inertie)
(figure 5) nous permettent de caractériser les groupes comme suit:
- 32-

- Groupe l : c'est le groupe des écotypes tardifs, de grande taille et avec de grands
nombres d'entre-noeuds. Ils ont également de longues panicules.
- Groupe II : il regroupe des écotypes ayant des caractéristiques intermédiaires
entre celles des groupes l et III (cycles, tailles, panicules et nombres d'entre-noeuds
moyens).
- Groupe III : il est constitué d'écotypes à cycle court, de petite taille, avec de petits
nombres d'entre-noeuds et de petites panicules.
- Groupe IV : il regroupe des écotypes ayant les mêmes caractéristiques que celles
du groupe II (performances moyennes) mais caractérisés par l'importance de leur tallage.
4· DISCUSSION:
Variabilité des écotypes:
Si les 5 races sont présentes dans le sahel Burkinabè, la race guinea est la plus
courante. Il faut cependant noter la très grande diversité des écotypes de l'extrême nord où
les guinea ne représentent plus que 37 % des écotypes.
La variation intra-écotype est très importante dans le Sahel. C'est ce que nous
pensons pouvoir déduire de l'hétérogénéité des variances que nous avons observée chez un
grand nombre d'écotypes (ce qui nous a amené à les écarter de l'analyse), et des grandes
valeurs des variances intra-écotype observées chez les écotypes retenus.
Bien que la distribution des écotypes selon leurs tailles soit normale, l'écart-type de
48,3 cm nous permet de dire que ces valeurs sont regroupées autour de la moyenne. Ce qui
veut dire, que les tailles de ces populations varient très peu et ils sont tous grands par
rapport aux sorghos nains. La grande amplitude fait ressortir néanmoins qu'un certain
nombre d'écotypes se détachent de cet ensemble.
L'asymétrie de la distribution des écotypes selon leur nombre d'entre-noeuds, et la
longue queue vers les valeurs élevées, indiquent que la dispersion des écotypes est plus
importante au-dessus de la moyenne.
- 33 -

Pratiquement toutes les talles émises au stade tallage vont porter des panicules.
C'est ce que montrent les résultats du tableau 1 : en général, le tallage utile est égal au
tallage total. Si nous admettons que la densité de semis était dans une gamme permettant à
nos écotypes d'exprimer au mieux leurs potentialités du point de vue tallage et sachant qu'il
n'y a pas eu de stress au stade décisif (stade tallage) , nous pouvons dire que la sélection
empirique menée par les paysans depuis des siècles, a abouti à éliminer la tendance des
écotypes à émettre des talles qui dégénéreront au stade montaison, entraînant des
exportations inutiles de ressources. Aujourd'hui encore, l'abondance des organes végétatifs
n'intéresse le paysan que dans la mesure où elle est en rapport avec une bonne
productivité.
Les cycles des écotypes sont très regroupés autour de la moyenne qui est de Il
semaines : 39,9 % fleurissent au cours de cette onzième semaine; 25,6 % dans la semaine
d'avant et 18,9 dans la semaine d'après. Cela conduit au fait que 84,4 % des écotypes
fleurissent dans l'intervalle comprenant la dernière semaine du mois d'août et la première
quinzaine du mois de septembre.
Les écotypes ayant les cycles les plus longs proviennent de l'extrême nord, où la
saison est pourtant la plus courte. En fait, le sorgho qui s'y trouve dans une zone limite
n'est cultivé que dans les bas-fonds où l'alimentation hydrique est nettement plus étalée
dans le temps qu'elle ne l'est en plaine.
Si d'une manière générale, il y a un bon regroupement des valeurs autour de la
moyenne, les grandes amplitudes des distributions indiquent que la variabilité inter-
écotype est importante. L'épiaison intervient en moyenne 3 ou 4 jours avant la floraison.
Selon la classification de CURTIS (1967), nos écotypes sont à petits grains dans les
proportions de 85,14 % et à grains moyens pour le reste. Il n'existe pas d'écotypes à gros
grains.
- 34 -

Les relations entre les caractères:
Les corrélations observées suggèrent des associations de caractères et des
antagonismes. Ainsi, les écotypes associent le long cycle et le grand nombre d'entre-
noeuds. Elles associent aussi le long cycle et la grande taille. Nos écotypes associent la
grande taille et la longueur de la panicule, la grande taille et l'importance du rendement.
Des corrélations négatives existent entre le poids de cent grains et le cycle, le poids
de cent grains et le tallage et entre le poids de cent grains et la taille: les écotypes les plus
précoces ont les plus gros grains et les plus faibles tallages. Ce sont également les plus
petites. Les écotypes à longs cycles ont de petits grains. Cela est certainement dû au fait
que les écotypes à longs cycles fleurissent dans la deuxième quinzaine de Septembre (fin de
la saison des pluies) et que par conséquent, les conditions de maturation deviennent très
vite difficiles. Ces écotypes se seraient adaptées à ces conditions qu'elles connaissent tous
les ans, en produisant de petits grains. Il est possible aussi que nous ayons des grains mal
remplis. Mais ces écotypes ayant été cultivé dans une zone où la saison des pluies est plus
longue que dans leur zone d'origine et le fait que des écotypes de cycles plus longs,
provenant d'autres zones climatiques, aient donné des grains plus lourds, nous permet
d'opter pour la première hypothèse, qui demanderait cependant à être confirmée.
Les grands écotypes donnent de bons rendements par plante. Cela est dû à la grande
taille de leurs panicules. Une augmentation du rendement devrait pouvoir résulter soit de
l'accroissement de la taille des panicules des écotypes précoces; soit de l'accroissement de
la taille des grains des écotypes tardifs. Mais si les fins de saisons sont effectivement la
raison de la faiblesse du poids des grains des écotypes tardifs, le sélectionneur n'aura
d'autre choix que de travailler à améliorer la taille des panicules des écotypes précoces.
D'ores et déjà, on peut penser que ce sont les écotypes alliant la grande taille et le
cycle court, qui seront les plus productifs. L'AFC, en mettant en évidence, une association
entre le poids de grains par plante, la longueur de la panicule et la taille de la plante,
indique que les écotypes les plus productifs sont de grande taille et ont de grandes
panicules, ce qui est conforme aux corrélations observées et que confirment l'ACP et
- 35 -

l'AFD. En effet les groupes observés en ACP et caractérisés en AFD ont les caracté-
ristiques ci-dessous.
Le regroupement des écotypes:
Le "groupe des tardifs" (groupe 1) avec le cycle moyen le plus long, le nombre
d'entre-noeuds le plus élevé, et les plus grandes tailles est fait d'écotypes qui développent
de très importants organes végétatifs, mais qui ont de petits grains. Leur rendement par
plante est parmi les meilleurs.
Le "groupe des précoces" (groupe III) est caractérisé par les cycles les plus courts,
les nombres d'entre-noeuds les moins élevés, et les plus petites tailles. Ce sont des
populations qui développent des organes végétatifs relativement réduits mais qui ont un
bon poids de cent grains (le meilleur). Cependant, la faiblesse de leur tallage, limite leur
rendement.
Le "groupe des semi-tardifs à fort tallage" (groupe IV) est constitué d'écotypes qui
se distinguent des autres semi-tardifs par l'importance de leur tallage. Malgré cela, ces
écotypes ont un faible rendement par plante à cause de la faiblesse du poids de leurs
grams.
Le "groupe des semi-tardifs à tallage modéré" (groupe II) comporte des écotypes qui
développent des organes végétatifs moyens mais qui ont les meilleurs rendements par
plante. C'est le groupe qui nous paraît le mieux adapté au Sahel et nous nous proposons
de le désigner comme "le groupe sahélien",
Les tardifs sont plus productifs que les précoces et les semi-tardifs à fort tallage et
ne sont pas très loin du "groupe sahélien" qui auraient bénéficié, compte tenu de leurs
cycles, de meilleures conditions de maturation. Cultivés dans les bas-fonds, dans des
conditions d'alimentation hydrique plus favorables, ils doivent donner des résultats encore
meilleurs. Par contre, les précoces ont bénéficié de bonnes conditions de maturation.
- 36 -

5 • CONCLUSION:
Au terme de cette partie de l'étude, nous pouvons noter que les sorghos du sahel
burkinabè sont de grande taille, et ont un nombre d'entre-noeuds moyen. Ils émettent peu
de talles qui sont toutes fructifères. Ils ont des panicules relativement grandes qui portent
des grains de petite à moyenne taille.
La race guinea est la plus commune, mais son importance relative baisse à l'extrême
nord. Toutes les autres races culti- vées sont présentes. Les cycles de ces écotypes, leurs
tailles, leurs nombres d'entre-noeuds, et leurs poids de cent grains sont en général très
regroupés
L'analyse multidimensionnelle permet de faire ressortir que chez ces populations :
- le cycle, le nombre d'entre-noeuds et la taille, sont les caractères qui contribuent le
mieux à la discrimination des groupes;
- le regroupement des variables de départ en de nouvelles variables aboutit à la
répartition des écotypes en quatre groupes dont le deuxième, semi-tardif, peu luxuriant
mais plus productif est le groupe le mieux adapté au sahel burkinabè. Ce qui nous a amené
à le désigner comme étant "le groupe sahélien". Il regroupe les écotypes qui réalisent le
meilleur compromis. Ce ne sont ni les plus précoces, ni les plus tardifs, leur taille est
également intermédiaire, leur tallage est modéré. Seule la taille de leurs grains et leur
rendement par écotype sont les meilleurs.
- des associations existent respectivement entre le cycle et le nombre d'entre-
noeuds, la taille et la longueur de la panicule, la taille et le cycle, la longueur de la panicule
et le rendement par plante;
- des antagonismes existent entre la longueur du cycle et le poids de cent grains, et
entre le tallage et le poids de cent grains.
Enfin, on observe une importante variabilité inter-écotype et la variabilité intra-
écotype est également importante.
- 37 -

18
.,
..
14
00
..
00
255 265 315 345375 o4Q5 435 465 -495 525
1.25
1,75
2.25' 2,75 3.25
3,75
<1,25
TAILLES DES PLANTES A MATURITE (cm)
NOMBRE DE TALLES PAR PLANTE
9,,'"- - - - - = . - - - -
.,.

,.
10
<Il •
<Il
a
L.-
L.-
;:: 5
;::
u
U

W
4
W
L.-
L.-
~ 3
~ 4
la
12
14
16
18
20
22
24
22.5
27,5
]2,5
37,S
42.5
NOMBRE DTN TRE -NOEUDS
LONGUEUR DE LA PANICULE PRINCiPALE (cm)
10',.,---------
'2
'0
<Il
~ 8
U
5
u
w
w
L.-
4
L.-
W
,
~~
ltil
59
66
73
80
87
94
101
108
20
70
120
170
220
270
NO~1B.RE DE JOURS A LA "LORAISe'.'1
FO!OS DES GRAINS D'UNE PLANTE (ç;
Fig.6
Distribution des écotypes de sorgho de la région Est pour
les différents caractères.
CARACTERES
Min.
Max.
Moy.
KT.
C.V.
F
HPM (cm)
247,7
512,3
416,5
57,5
13,8
••
NEN
10,8
23,6
17,6
3,4
19,3
••
EXE (cm)
1
28
11,1
8
72,1
••
LOP (cm)
20,5
43,4
33,9
6,3
18,6
••
TAI
1,1
4,4
2,6
0,7
26,9
••
NJF (jours)
59,3
104
86,7
11,9
13,7
••
PCG (g)
1,37
2,46
2,0
0,2
10,0
••
GPL (g)
11,3
252,3
101,9
66,0
64,8
••
Tableau 4
: Performances des écotypes de sorghos de la région Est du Burkina Faso et résultats de
l'analyse de variance pour chacun des caractères (** hautement significatif).

B - LES ECOlYPES DE LA REGION DE L'EST:
Sur 79 écotypes évalués seulement 45 remplissent les conditions de fiabilité des
données et d'homogénéité de variances et participeront à l'analyse.
1 - ANALYSE DES PERFORMANCES DES ECOlYPES :
Les performances moyennes des écotypes pour les variables quantitatives mesurées
sont consignées dans le tableau 4. On note de très grands écart-types pour la taille (HPM)
et le cycle (NJF), de très grands coefficients de variation pour l'exertion (EXE) et le
rendement par plante (GPL). On remarque aussi, l'absence d'écotype dont la moyenne
d'exertion est négative.
Les distributions, comme le montrent les figures 6, sont normales pour la longueùr
de la panicule (LOP), le tallage (TAI), le cycle (NJF), le poids de cent grains (PCG) et le
rendement par plante (GPL). Elles sont bimodales et très regroupées pour le nombre
d'entre-noeuds (NEN) et l'exertion (EXE). La distribution de la taille (HPM) est bimodale
et très étalée.
Les écotypes se répartissent de la façon suivante pour les caractères qualitatifs:
- 92,3 % ont des grains blancs, 2,56 % des grains rouges et 5,13 % des grains gris;
- 10,26 % ont des glumes brunes, 30,77 % des glumes rouges et 58,97 % des glumes
nOIres;
- 64,1 % sont des guinea, 17,95 % des caudatum, 5,13 % des durra, 5,13 % des kafir,
5,13 % des guinea-caudatum et 2,56 % des bicolor ;
- ils sont tous pourvus d'anthocyane.
2 - ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES CARACTERES:
Les corrélations entre les différents caractères observés sont présentées dans
le
tableau 5. Nous observons les mêmes corrélations que celles que nous avions déjà au Sahel.
C'est le cas de celles entre, le cycle (NJF) et le nombre d'entre- noeuds (NEN), le cycle
(NIF) et la taille (HPM),... qui sont positives. Ici, la corrélation entre le cycle (NJF) et le
- 38 -

CAR
HPM
NEN
EXE
LOP
TAI
NJF
PCG
NEN
044**
,
EXE
-0,18
-0,87**
LOP
038**
,
-041**
,
054**
,
TAI
0,09
-0,10
0,05
0,11
NJF
049**
,
-095**
,
-086**
,
-0,37
0,01
PCG
0,13
-0,17
0,28
0,28
-0,15
-0,20
GPL
0,05
-045**
,
054**
,
0,53**
0,09
-0,5**
0,6**
Tableau 5
: Corrélations observées entre les caractères chez les sorghos de la région Est du Burkina Faso
(' significatif ** hautement significatif).
HPM
LQP
..
..
•GPL
• tai
NJFaxe1
NEN
47,8%
EXE
NT
pcg
cg'
cgr
EPI
axe 2
16,0%
Fig. 7
Sorghos de l'Est:
Représentation simultanée des écotypes
et des variables sur le plan 1/2 (63 8 % de l'inertie) de
l'AFC (En majuscule les variahles bi~n représentées).

rendement est significative et négative. Soulignons les corrélations positives qui existent
entre la taille de la panicule (LOP) et le rendement (GPL), le poids de cent grains (PCG)
et le rendement (GPL) et les corrélations négatives entre, le nombre d'entre-noeuds
(NEN) et l'exertion (EXE), le nombre d'entre-noeuds (NEN) et le rendement (GPL), le
cycle (NJF) et l'exertion (EXE).
Comme le montre la figure 7, l'Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)
nous donne un axe 1 qui, avec 47,8 % de l'inertie totale (annexelB), associe d'une part, et
très étroitement, le cycle (NJF) et le nombre d'entre-noeuds (NEN) et d'autre part,
l'exertion (EXE) et le rendement (GPL). L'axe 2 (16 % de l'inertie) oppose la race (EPI)
et la taille (HPM). Le plan 1/2 fait apparaître en plus des relations que nous avions
dégagées à partir des axes, une opposition entre la race (EPI) et la longueur de la panicule
(LOP).
3 - ANALYSE DE LA VARIABILITE PAR
-".-- "
LES METHODES MULTIVARIEES:
a • Le regroupement des écotypes:
La CAR donne un arbre marqué par le détachement très rapide des écotypes 148,
150 et 195 (figure 8). Le Reste des écotypes, avec une troncature au niveau 90, va donner 4
groupes de 12, 17, 7 et 6 individus. La variance inter-groupe représente 82 % de la variance
totale.
La première division a lieu sur la base de la taille (HPM). Elle va séparer les trois
écotypes qui sont particulièrement petits. Très rapidement, l'écotype 195 va se détacher des
deux autres dont les rendements sont beaucoup moins importants. Les autres écotypes vont
se scinder en deux, sur la base du rendement. Nous aurons ainsi un lot d'écotypes
productifs qui va encore se diviser en deux sur la base du rendement et de la taille pour
donner les groupes II et VI. Le deuxième lot, celui des moins productifs, va donner, sur la
base de la taille (82 %) et du rendement (13 %), les groupes 1 et III. La taille et le
- 39 -

19~,9
98,0
troncature-
69,8
inert ie
O,O---'G::-:-I- - - --=G~II~I--·-'::::G7V;--------=G"':'I':"'"1-----;:GVIG IV
Fig. 8 .
Dendogramme issu de la CAH des écotypes de sorghos
de la région Est.
grandes plantes
a'Ce 2
21,7 %
Fig.
9
Représentation sur le plan 1/2 de l'ACP (67,6 % de la
variance) des écotypes (*) de sorgho de la région Est
Burkina Faso.

rendement sont ICI aussi, les caractères qui contribuent fortement à la formation des
groupes.
L'analyse en composantes principales donne un axe 1 qui explique 45,9 % de la
variation totale (annexe lB). Il est déterminé par le nombre d'entre-noeuds (NEN),
l'exertion (EXE), le cycle (NJF) et le rendement (GPL). Il oppose le cycle (NJF) et le
nombre d'entre-noeuds (NEN) à l'exertion (EXE) et au rendement (GPL). L'axe 2 (21,7 %
de la variation), est déterminé par la taille (HPM) et la longueur de la panicule (LOP).
L'axe 3 lui, est déterminé par le tallage (TAI) et le poids de cent grains qu'il oppose entre-
eux. Il explique 14,3 % de la variance totale.
Le plan 1/2 (figure 9) présente un regroupement des écotypes qui recouvre celui de
la CAR. Les positions des nuages sur ce plan nous permettent de dire que le groupe 1 est
fait d'écotypes tardifs, le groupe II de grands écotypes. Le groupe IV est constitué de petits
écotypes, le groupe V d'écotypes précoces et le groupe VI d'un petit écotype. Le groupe III
est fait d'éléments très dispersés dont les cycles varient de précoce à tardif mais qui sont
tous de taille relativement réduite. Ils sont cependant plus grands que ceux des groupes IV
et VI.
b • Caractérisation des groupes:
L'AFD nous donne un pseudo F de 99,06 pour le premier axe (annexe ID), avec une
probabilité associée de 0,00 et un plus grand F de 41,23 pour la taille. Nous avons donc
affaire à des entités bien différentes les unes des autres avec les caractéristiques moyennes
consignées dans le tableau 6. Les caractères les plus discriminants sont la taille (HPM) et
le rendement (GPL). Les groupes présentent des différences significatives pour tous les
caractères sauf le tallage (TAI) et le poids de cent grains (PCG)(annexe lB).
Nous avons affaire, en définitive, à quatre groupes et à des individus marginaux qui
à
ne sont pas sans intérêt. L'axe 1 (68,4 % de l'inertie) est un axe de la précocité car il est
essentiellement déterminé par le cycle (NJF), le nombre d'entre- noeuds (NEN) et la taille
- 40 -

GROU.
1
Il
III
IV
V
VI
F
EFF.
12
17
7
2
6
1
CAR.
HPM
439,9
454,2
362,1
268,0
403,9
247,8
**
(cm)
NEN
20,9
17,4
16,3
16,1
14,4
13,4
**
EXE
2,8
13,5
11
15,5
20,0
8,0
**
(cm)
LOP
31,4
36,4
29,6
24,6
41,0
29,2
**
(cm)
TAI
2,6
2,8
2,1
2,7
2,6
3",2
(cm)
NJF
98,4
87,0
82,3
75,2
77,7
71,7
**
alPCG
1,96
2,09
1,90
1,80
0,20
2,20
(g)
GPL
31,3
131,5
62,2
56,6
199,9
224,6
**
(g)
Tableau .6
.: Performances moyennes des groupes constitués par les sorghos de la région Est du
Burkina Faso et résultats de l'analyse de variance entre les groupes (** hautement significatif).
plantes
prOductivt"s
.~.
' - '
pl. tardives
a xe 1,
68,4%
\\:; .~\\

.
.
GIV
~
ax e 2
26,2%
Fig.
JO
Représentation des écotypes
(*) de la reg~on Est et
des centres de gravité des groupes
(.)
Sur le plan 1/2
(94,6 % de l'inertie) de l'AFD.

(HPM). L'axe 2 (26,2 % de l'inertie) est déterminé par le poids de cent grains (PCG), la
longueur de la panicule (LOP) et le rendement par plante (GPL).
La disposition des centres de gravité des groupes sur le plan 1/2 qui comprend 94,6
% de l'inertie (figure la) va nous permettre d'achever la caractérisation des groupes. Le
groupe 1 est fortement corrélé à l'axe 1, et est attaché au pôle du long cycle et de la grande
taille. Le groupe II est corrélé à l'axe 2, et se situe au pôle des grands rendements. Le
groupe III est surtout corrélé avec l'axe 4 et se situe à son pôle des faibles tallages. Il est
corrélé aussi avec l'axe 2 et se trouve à son pôle des mauvais rendements. Le groupe V est
corrélé aussi bien à l'axe 1 qu'à l'axe 2. Il se localise en zone médiane de l'axe 1 et dans la
zone des bons rendements de l'axe 2. Les groupes IV et VI sont constitués par les trois
écotypes marginaux.
4 - DISCUSSION:
Variabilité des écotypes:
Pour la longueur de la panicule, le tallage, le cycle, le poids de cent grains et le
rendement, il semble n'y avoir qu'un seul ensemble. En revanche, pour le nombre d'entre-
noeuds, l'exertion et la taille, les distributions bimodales indiquent que nous avons affaire à
un mélange de deux ensembles. En effet, si nous identifions les écotypes, nous nous
apercevons que pour ces caractères, la première partie de la courbe est constituée par les
écotypes de la partie nord de la région (moins de 800 mm d'eau par an) et la deuxième
partie par les écotypes de la partie sud de la région (plus de 800 mm). Les valeurs sont très
regroupées autour de la moyenne pour la longueur de la panicule et l'exertion, alors que
pour la taille elles sont très dispersées.
Dans cette zone, nous avons affaire essentiellement à des sorghos à grains blancs.
Est-ce un biais de prospection et donc une liaison qui est le fait du hasard, ou cela
recouvre- t-il une signification particulière? L'état actuel de nos connaissances ne nous
permet pas de répondre mais une simple enquête permettra de progresser sur la question.
- 41 -

Dans cette zone, nous remarquons également que les races autres que guinea sont
toutes présentes et pour certaines dans des proportions assez importantes. Les proportions
respectives sont très proches de celles observées au Sahel. Autrement dit, les guinea n'ont
pas le même niveau d'hégémonie qu'ailleurs comme nous le verrons plus loin.
Les relations entre les caractères:
Les corrélations négatives entre le nombre d'entre-noeuds et l'exertion et entre le
nombre d'entre-noeuds et le rendement signifient que dans les sorghos de l'Est,
l'accroissement du nombre des entre-noeuds s'accompagne de la réduction de l'exertion
sans toutefois atteindre des valeurs négatives. Elle s'accompagne aussi de la réduction du
rendement, ce qui est conforme à la corrélation négative qui existe entre le nombre
d'entre-noeuds et la longueur de la panicule qui elle est corrélée positivement avec le
rendement. Ceci expliquera, à son tour, l'opposition en AFC, entre l'association cycle
nombre d'entre-noeuds et l'association rendement exertion.
Nous observons une association entre le rendement et la longueur de la panicule.
C'est un phénomène que nous avions déjà noté dans le Sahel. Il place les guinea qui ont de
longues panicules en bonne position sur l'échelle des rendements. Cette relation est encore
plus étroite si nous ne prenons en considération que les guinea. Il y a également une
association entre le poids de cent grains et le rendement. Les écotypes qui produisent le
plus sont aussi celles qui ont les plus gros grains.
L'association entre le nombre d'entre-noeuds et le cycle que nous avons rencontrée
au Sahel déjà, est plus étroite à l'Est et pratiquement la seule. Cet ensemble qui est
contrôlé par les gènes de la maturité, s'oppose à l'exertion. Il s'oppose également au
rendement. Ce sont les écotypes hâtifs qui ont les meilleures exertions et qui produisent le
plus. Cette relation n'est cependant pas obligatoire. En effet le groupe IV est fait
d'écotypes précoces et peu productifs.
L'opposition taille et race nous confirme que ce sont les guinea qui sont les plus
grands.
- 42-

Le regroupement des écotypes:
Les écotypes marginaux présentent des particularités intéressantes. Ils sont tous très
petits et précoces. L'écotype 195 est particulièrement productif grâce à un bon tallage et à
un bon poids de cent grains. Des qualités qui sont des objectifs pour les sélectionneurs.
L'écotype 195 est un intermédiaire guinea-caudatum comme nous en avons souvent
rencontré. Si tous les guinea-caudatum que nous avons rencontrés n'ont pas fait preuve de
telles potentialités, la grande productivité de l'écotype 195 laisse entrevoir que des
possibilités existent pour les hybrides entre ces deux races. L'étude du diallèle qui
constitue le troisième volet de ce travail porte sur cette question et apportera des réponses.
Les groupes constitués sont très homogènes comme l'indique l'importance de la
variance inter-groupe (82 % de la variance totale). Le groupe 1 est un groupe d'écotypes
tardifs au sens que nous lui avons donné au Sahel, c'est-à-dire qu'il est constitué d'écotypes
dotées de longs cycles, de grands nombres d'entre- noeuds et de grandes tailles. Les
rendements de ces écotypes sont très réduits comme l'indique sa position sur l'axe 2 (Cf.
figure 10) et sa moyenne (Cf tableau 6).
Le groupe II comprend des écotypes qui produisent de bons rendements. Ces bons
rendements sont dus à la longueur de la panicule et au poids de cent grains, tous deux
fortement corrélés avec le rendement. Sa position dans le plan 1/2 (figure 10) et ses
moyennes (tableau 6) indiquent également que les cycles sont moyens et les tailles élevées.
Le groupe III est fait d'écotypes qui ont de faibles rendements du fait des faiblesses
de leur tallage et de leur poids de cent grains et aussi du fait de la petitesse de leur
panicule. C'est un groupe très dispersé quant au cycle et qui est constitué d'écotypes
relativement petits.
Le groupe IV est constitué d'écotypes dotés de très bons rendements. Ils sont
précoces
et
de
tailles
intermédiaires
des
groupes
précédents.
Ils
associent
le
développement modéré des organes végétatifs et l'excellence du rendement. Il est avec le
groupe II ceux qui produisent le mieux et il présente de nombreux avantages par rapport à
ce dernier. Il est plus productif, ce qui le met en meilleure position pour servir de source de
- 43 -

géniteurs pour les facteurs du rendement que sont le poids de cent grains et la longueur de
la panicule. Il a des organes végétatifs plus réduits, ce qui, compte tenu de l'important
objectif qu'est l'amélioration du rapport grains/paille, n'est pas sans importance. Son cycle
est plus court, ce qui n'est pas non plus sans importance quand on sait que la précocité est
un moyen souvent évoqué pour lutter contre la sécheresse. Autant de raisons qui font que
nous pensons qu'il est non seulement le groupe qui met le mieux en valeur la région Est du
territoire burkinabè mais aussi qu'il contient des ressources susceptibles de donner dans
des délais relativement courts, des variétés qui contribueront à l'amélioration de la
production de sorgho dans cette zone. Le fait qu'il soit un ensemble de caudatum et de
guinea ne peut qu'accroître les chances de voir des recombinaisons intéressantes, eu égard
à ce que nous avons dit plus haut à propos de l'écotype 195 (hybride guinea-caudatum).
5 - CONCLUSION:
L'examen des écotypes originaires de la zone Est du territoire Burkinabè
fait
ressortir que la race guinea est la plus fréquente mais que toutes les races sont présentes.
La majorité de ces sorghos ont des grains blancs.
La matrice de corrélation fait ressortir des corrélations entre les différents
caractères dont celles entre le cycle et le nombre d'entre-noeuds, entre le nombre d'entre-
noeuds et l'exertion et entre le cycle et l'exertion sont les plus importantes. On note que le
tallage n'a de corrélation significative avec aucun des caractères mesurés.
Nous avons observé des distributions bimodales pour le nombre d'entre-noeuds,
l'exertion et la hauteur de la plante à maturité. Ceci nous a laissé penser que nous avions
affaire en fait à deux grands ensembles dont l'une occupe la zone de moins de 800 mm
d'eau et l'autre la zone de plus de 800 mm.
L'analyse multivariée nous a permis de mettre en évidence des associations cycle-
nombre d'entre-noeuds, exertion rendement par plante et des antagonismes entre ces deux
associations ainsi qu'entre la taille et la race botanique. Elle nous a permis de faire un
regroupement des écotypes en quatre groupes caractérisés comme suit:
- 44 -

- le groupe 1 est un groupe d'écotypes tardifs à faibles rendements;
- le groupe II est un groupe d'écotypes à cycle intermédiaire, à taille élevée et à bon
rendement;
- le groupe III est caractérisé par une faiblesse des composantes du rendement;
- le groupe IV est un groupe d'écotypes précoces de taille moyenne et avec de très
bons rendements. C'est le groupe qui met le mieux en valeur la zone Est et qui a de bonnes
potentialités comme source d'écotypes rapidement exploitables et de géniteurs.
- 45 -

.5'.,-----=--------,
0 0 , . , - - - - - - - - - - -
'0
10
35
60
30
50
25
"',
10,
255 285 315 345 375 405 435 465 495
rAillE DES PLANTES A MATURITE (cm)
10
6 0 , . , - - - - - - - - - - - - - - - ,
60
50
50
V1
~40
U
;::
30·
u-
,~ '"
10-
10
12
14
16
1a
20
22
2.01
17,522,527,5.32.537.5.2.547,55.2.557,5
NOMBRE D'ENTRE -NOEUDS
lONGUEUR DE lA PANICULE PRINCiPALE (c""
1 0 - r r - - - - - - - - - - - - - ,
1 0 . , - - , - - - - - - - - - - - - ,
60
60
50
'0
30
'"
20
220
270
POIDS DES GRAINS D'UNE PLANTE (g)
Fig.
11-
Distribution des écotypes de sorgho de la région du plateau
central Sud pour les différents caractères.
CARACTERES
Min.
Max.
Moy.
E.T.
C.V.
F
HPM
269,5
487,5
366,4
47,0
12,8
••
NEN
9,5
24,8
13,7
2,9
21,2
••
EXE
-11
34,7
22,3
8,9
39,9
••
LOP
19,9
59,9
35,5
6,97
19,6
••
TAI
1,0
3,0
1,8
0,4
22,2
••
NJF
65,7
121
79,7
10,8
13,5
••
GPA
17,7
124,3
64,0
21,4
33,4
••
GPL
11,9
274,2
114,6
47,6
41,5
••
PCG
1,1
4,0
2,6
0,38
14,6
••
NJE
62
113
77,5
11,0
14,2
••
Tableau 7 ,:Performances des écotypes de sorgho de la région du Plateau Central Sud du Burkina-Faso et
signification des F observés dans leur comparaison par analyse de variance pour les différents caractères Cu
hautementsignificatif).

C • LES ECOTYPES DU PLATEAU CENTRAL SUD:
1· ANALYSE DES PERFORMANCES DES ECOTYPES :
Sur les 268 écotypes évalués, 165 seront intégrés dans l'analyse. Les autres ont été
écartés soit parce que la quantité de données recueillies n'était pas statistiquement
suffisante, soit parce qu'ils n'ont pas satisfait le test d'homogénéité des variances. Le
tableau 7 présente les performances des écotypes du Plateau Central Sud pour les
caractères quantitatifs mesurés.
Parmi ces écotypes, 3,03 % présentent des exertions négatives et 1,2 % de gros
grains, selon la classification de CURTIS (1967). Le cycle semis floraison atteint 121 jours,
avec une moyenne de 79,7 jours et un minimum de 65,7 jours. Le tallage utile atteint un
maximum de quatre panicules par plante.
L'examen des histogrammes de la figure Il fait ressortir que les distributions des
écotypes sont normales pour la taille (HPM), pour la longueur de la panicule (LüP), pour
le tallage (TAI) et pour le poids de grains par panicule (GPA). La distribution des écotypes
pour le poids de cent grains (PCG) est symétrique mais présente une kurtosis et
asymétrique pour le poids des grains par plante (GPL). Elles sont asymétriques et
présentent des kurtosis pour le nombre d'entre-noeuds (NEN), l'exertion (EXE), et le
nombre de jours à la floraison (NJF). L'analyse de variance fait ressortir qu'il existe des
différences significatives entre les écotypes pour tous les caractères soumis à l'analyse (cf.
tableau 7).
La classification faite sur la base de l'épillet (HARLAN et de WET, 1972) et du
grain donne 66,4 % de guinea, 10,1 % de caudatum, 4,7 % de durra, 1,3 % de bicolor, 4,7
% de kafir et 12,8 % de guinea-caudatum.
Les écotypes ont des grains blancs pour 73 % d'entre eux, des grains rouges pour
21,1 % et des grains roses pour 5,9 %. La couleur des glumes partage les écotypes comme
- 46 -

CAR.
HPM
NEN
EXE
LOP
TAI
NJF
PCG
GPA
NEN
060**
,
EXE
-0,16
-75**
,
LOP
057**
,
0,04
0,06
TAI
044**
,
022**
,
0,01
0,36
..
NJF
064**
,
091**
,
-,64 **
0,13
021
, *
PCG
-0,03
-0,004
0,06
-0,07
-0,15
-0,03
GPA
-0,15
0-,34**
036**
,
0,15
0,31 **
- 31
, **
027**
,
GPL
0,09
-0,19
034**
,
-0,04
0,29
-0,16
0,19
,21
Tableau. 8 . : Corrélations observées entre les caractères chez les sorghos du Plateau Central Sud
(*
significatif, ** hautement significatit).

suit: 81,5 % à glumes noires, 17,2 % à glumes rouges et 1,3 % à glumes jaunes. Seulement
1,34 % des écotypes sont non-anthocyanés.
13,6 % des écotypes du Plateau Central Sud se sont montrés insensibles à la
photopériode. 75,3 % se sont montrés plutôt- sensibles à sensibles et 10,8 % se sont
montrés très sensibles à l'évolution de la longueur du jour.
2· ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES CARACTERES :
Des corrélations fortes (hautement significatives) existent entre: le cycle (NJF) et le
nombre d'entre-noeuds (NEN), le cycle (NJF) et la taille (HPM), la taille (HPM) et la
longueur de la panicule (LOP), la taille (HPM) et le nombre d'entre-noeuds (NEN), le
nombre d'entre-noeuds (NEN) et l'exertion (EXE). La corrélation qui existe entre le
nombre d'entre-noeuds (NEN) et l'exertion (EXE) est négative. Les autres sont positives
(tableau 8).
On observe également des corrélations significatives entre le poids de grains par
plante (GPL) et respectivement, le tallage (TAI), l'exertion (EXE) et le poids des grains
par panicule (GPA). Soulignons que les corrélations qui existent entre le rendement (GPL)
et le cycle (NJF), la taille (HPM) et le nombre d'entre-noeuds (NEN) ne sont pas
significatives.
Pour étudier les associations entre les différents caractères, nous avons dans une
première approche, intégré tous les caractères comme variables actives de l'AFC. Nous
obtenons un premier axe (35,6 % de l'inertie) qui est essentiellement déterminé par
l'opposition entre la couleur du grain (CGR) qui contribue pour 31,4 % à la détermination
de l'axe et le cycle (NJF) associé au nombre d'entre-noeuds (NEN) qui contribuent
respectivement -pour 17,6 et 17,1 % à la détermination de cet axe. L'axe 2 (21,8 % de
l'inertie) associe l'exertion (EXE) et la longueur de la panicule (LOP) et oppose cet en-
semble à une association cycle (NJF), nombre d'entre-noeuds (NEN) et couleur du grain
(CGR).
- 47-

• TAI
LO
..
. . .
... . . .
..
..
E XE

..
.,
..
axe 1
• ante
37,2%
cglpcg
. .
NJ F
spp
gpa·
. ..
.
NEN
·EPI
cgr
axe 2
17,7%
Fig. 1,
Représentation simultanée des écotypes (du plateau central
du Sud) et des variables sur le plan 1/2 (54,9 % de
l'inertie) de l'AFC.
Fig. 13
Dendogramme issu de la CAH des écotypes du plateau central
Sud.
395
troncatu ra _
145
0,0
inertie

La couleur du grain (CGR), par sa forte contribution aux axes 1 et 2 comprime
l'ensemble des autres variables et empêche de voir leurs relations réciproques. C'est
pourquoi, dans un deuxième temps nous avons mis la couleur du grain en position de va-
riable supplémentaire.
Cette fois-ci, l'axe 1 avec 37,2 % de l'inertie (annexe lB) associe le nombre d'entre-
noeuds (NEN) et le cycle (NJF) et les oppose à l'exertion (EXE). L'axe 2 (17,7 % de
l'inertie) associe la taille (HPM), la longueur de la panicule (LOP) et le tallage (TAI) qu'il
oppose au type d'épillet (EPI). L'axe 3 avec seulement 9,0 % de l'inertie oppose la couleur
de la glume (CGL) au rendement par plante (GPL).
Le plan 1/2 (54,9 % de l'inertie) fait ressortir une association étroite entre le
nombre d'entre-noeuds (NEN) et le cycle (NJF) qui s'oppose à l'exertion (EXE) et au type
d'épillet (EPI) sur l'axe 1 et, sur l'axe 2, à l'association taille (HPM), tallage (TAI),
longueur de la panicule (LOP). L'association taille (HPM), tallage (TAI), longueur de la
panicule (LOP), à son tour, s'oppose au type d'épillet (EPI) sur l'axe 2 (Cf. figure 12).
Le plan 1/3 (46,2 % de l'inertie) illustre une opposition de l'association cycle (NJF),
nombre d'entre-noeuds (NEN) au rendement par plante (GPL) à l'exertion (EXE) et à la
couleur de la glume (CGL). Il met également en évidence, une opposition couleur de la
glume (CGL) et rendement par plante (GPL).
3 - ANALYSE DE LA VARIABILITE PAR
LES METHODES MULTIVARIEES:
a - Le regroupement des écotypes:
La CAH réalisée sur les moyennes pondérées des distances euclidiennes entre les
écotypes du Plateau Central Sud produit un arbre (figure 13) dont la troncature au niveau
d'inertie 145 donne trois groupes comprenant respectivement, 112, 28 et 25 éco- types dont
les performances moyennes qui sont consignées dans le tableau 9.
- 48 -

GROUPES
1
II
III
F
EFFECTIFS
112
28
25
CARACTERES
HPM(cm)
367,6
313,1
420,6
**
NEN
12,8
12,2
19,4
**
EXE (cm)
25,8
22,3
6,4
**
LOP (cm)
37,4
26,5
37,4
**
TAI
1,9
1,2
1,9
**
NJFG)
76,6
72,7
101,1
**
PCG (g)
2,6
2,9
2,6
GPA (g)
65,9
70,7
47,6
**
GPL (g)
128,0
84,1
88,6
**
Tableau 9
: Performances moyennes des trois groupes issus de la CAH des sorghos du Plateau Central
Sud et signification des F observés dans leur comparaison par analyse de variance (** hautement
significatif).
plantes
productive~
.
-r.
/ . .
\\.
;<.. .: 1
).
. ::..: : ../ .y~.~.
plantes
precoces
.
.
. .
axe 2
(21 %)
Fig. 14
Représentation des écotypes
(*) de sorgho du plateau central
Sud sur le plan 1/2,(57,6 % de la variance) de l'AC?

L'ACP nous donne une première composante qui est un axe de la précocité. Il est
déterminé par le nombre d'entre-noeuds (NEN), la taille (HPM), le nombre de jours à la
floraison (NJF) et l'exertion (EXE). Il explique 36,6 % de la variance totale (annexe lB).
L'axe 2 (21 % de la variation) est celui de la "quantité d'inflorescence" ou du ren-
dement par plante. Ce sont, la longueur de la panicule (LOP), le nombre de panicules
(TAI) et le poids des grains par plante (GPL) qui contribuent le plus à sa détermination.
L'axe 3 (14,3 % de la variation) est l'axe du rendement paniculaire parce qu'il est corrélé
avec les variables poids des grains de la panicule principale (GPA) et poids de cent grains
(PCG) qui le déterminent (tableau en annexe lB).
Le plan 1/2 donne un regroupement des écotypes en trois ensembles qui recouvrent
très étroitement les groupes que nous avions observés en classification ascendante
hiérarchique. Il apparaît cependant que dans le plan 1/2 le groupe II se scinde en deux
sous-groupes distincts. Il donne ainsi les groupes II et IV.
Les positions relatives des quatre groupes sur le plan 1/2 (plan de la précocité et du
rendement) que nous montre la figure 14 nous permet de dire que le groupe II est le
groupe des écotypes hâtifs et que le groupe III est le groupe des écotypes tardifs. Ils sont
situés sur les deux pôles opposés de l'axe 1. Les groupes 1 et IV occupent une position
intermédiaire entre les groupes II et III. Ils comportent des écotypes dont les cycles vont de
hâtif à semi-tardif. Par rapport à l'axe du rendement, le groupe 1 couvre une petite portion
de la partie négative de l'axe et toute la partie positive alors que les groupes II et IV se
situent au pôle négatif et que le groupe III s'articule autour de l'origine.
b • Caractérisation des groupes:
C'est l'analyse factorielle discriminante (AFD) qui va nous permettre de caractéri-
ser ces groupes. Nous obtenons un pseudo F d'une valeur de 246,9 (annexe lB) avec une
probabilité associée de 0,00 pour l'axe 1, alors que le plus grand F qui est celui de NEN (le
nombre d'entre-noeuds) est égal à 148,3. L'analyse de variance indique que les groupes
diffèrent pour tous les caractères sauf pour le poids de cent grains (PCG).
- 49-

pl. productives
.."".
..
.. . .
.
.
/
.
/ \\.,
GI • •
• •.
\\
.1 .
. .
•Gill
.
. .
'.
.
..........---
.
\\.
. /
~./.
axe 2
(17,3 %)
Fig. t5·
Représentation des écotypes (*) et des centres de gravité(.)
des groupes sur le plan!(96,2 % de l'inertie) de l'AFD.
2

L'axe 1 avec 78,9 % de l'inertie (annexe lB) est déterminé par le nombre d'entre-
noeuds (NEN), le cycle (NJF), l'exertion (EXE), la taille (HPM) et le rendement
paniculaire (GPA). C'est l'axe de la précocité.
L'axe 2 est celui du rendement car il est corrélé avec la longueur de la panicule
(LOP), le nombre de panicules (TAI) et le rendement par plante (GPL). Il comporte 17,3
% de l'inertie. L'axe 3 qui ne comporte que 3,8 % de l'inertie est fortement corrélé avec le
poids de cent grains (annexe lB).
Le groupe III est fortement corrélé à l'axe 1 (figure 15). C'est un groupe constitué
d'écotypes tardifs caractérisés par un long cycle, un grand nombre d'entre-noeuds une
faible exertion et une faible production paniculaire. Son étalement sur l'axe 2 laisse
comprendre qu'il comporte des écotypes dont le rendement par plante s'échelonne de très
mauvais à bon. Les trois autres groupes sont corrélés à l'axe 2. Le groupe 1 se situe à un des
pôles, celui des plantes productives, tandis que les groupes II et IV occupent l'autre.
4 • DISCUSSION:
Variabilité des écotypes:
Les sorghos du Plateau Central Sud contiennent une très grande variabilité intra-
écotype. En effet, nous avons observé de très grandes variances pour chaque écotype et
pour tous les caractères. De plus, nous avons noté une grande variabilité inter-écotype qui
se traduit par de grandes amplitudes de variation, de grands écart-types, de forts co-
efficients de variation.
Les relations entre les caractères:
Les corrélations observées suggèrent des associations entre certains caractères.
Nous ne releverons que celle que nous n'avions pas toujours observée et qui existe entre le
nombre d'entre-noeuds et l'exertion. Elle est forte et négative : les écotypes à grands
nombres d'entre-noeuds sont celles qui ont les panicules les moins dégagées. Les écotypes
les plus productifs ont de bonnes capacités de tallage, de bonnes exertions et des panicules
principales très productives.
- 50-

L'AFC fait ressortir que les grandes plantes ont de grands nombres d'entre-noeuds
et de longs cycles. Ces plantes ont de mauvaises exertions. Ce sont des bicolor et des
guinea.
Les grandes plantes ont de grandes panicules principales. Ce sont elles qui ont
également les plus grands nombres de talles et on les rencontre chez les bicolor et les
gumea.
Les résultats présentent quelques différences notables par rapport aux sorghos du
Sahel. En effet, si les moyennes sont généralement voisines de celles du Sahel, au niveau
des maxima et des minima, on observe des différences importantes. A titre d'exemple, nous
avons des écotypes à exertions moyennes négatives, des écotypes à gros grains et les cycles
vont de 65,7 à 121 jours (58 à 103 au Sahel).
Les corrélations que nous avions mises en évidence entre le rendement par plante et
la longueur de la panicule, entre le poids de cent grains et le rendement par plante, le
nombre d'entre-noeuds, le nombre de jours à la floraison, le tallage respectivement ne sont
plus significatives dans le Plateau Central Sud. Par contre les corrélations que nous
observons ici entre le rendement par plante et le tallage, l'exertion, le poids des grains de la
panicule principale et entre le nombre d'entre- noeuds et l'exertion n'existaient pas au
Sahel.
Le regroupement des écotypes :
La CAR, l'ACP et l'AFD ont mis en évidence, une répartition de l'ensemble des
écotypes de cette zone en quatre groupes. Le groupe l est fait d'écotypes précoces, c'est-à-
dire d'écotypes de petite taille, avec un faible nombre d'entre-noeuds et un cycle court. Ils
allient un modeste développement végétatif et une bonne production de grains, qualité qui
ne peut passer inaperçue
lorsque l'un des objectifs essentiels des programmes
d'amélioration de l'espèce est d'accroître le rapport grains/paille. Il s'agit essentiellement
de guinea qui sont cultivés à travers toute la région du Plateau Central Sud.
- 51 -

Le groupe II est constitué d'un ensemble d'écotypes appartenant pour la plupart aux
races autres que guinea. Ce sont des écotypes à panicules courtes, à tallage modéré et à
faible rendement. Ils associent le faible rendement et la petitesse de la panicule alors que
pour l'ensemble cette relation n'est pas aussi forte. En effet, la corrélation qui existe entre
la longueur de la panicule et le rendement est négative mais non significative. Ce sont des
écotypes que l'on rencontre surtout dans les ex ORD du Centre, du Centre-Sud et du
Centre-Est et rarement dans l'ex ORD du Centre-Ouest.
Le groupe III rassemble des écotypes tardifs avec de mauvaises exertions et de
mauvais rendements paniculaires. Conformément à l'opposition cycle couleur des grains,
ces écotypes ont pour la plupart des grains blancs. Ce sont des guinea et des durra
essentiellement.
Le groupe IV est caractérisé par la faiblesse de son rendement moyen. Cette
mauvaise productivité découle des faibles valeurs que ces écotypes ont pour toutes les
composantes du rendement que sont le tallage, le poids de cent grains et le rendement
paniculaire.
L'absence de corrélation entre le rendement et le cycle ne nous permet pas de
dégager la relation entre ces deux variables. Par contre, les performances des groupes nous
indiquent que le groupe le plus productif (le groupe 1) a un cycle moyen qui est précoce.
Sur le plan 1/2 de l'ACP, son nuage part de la zone semi-précoce à précoce.
Ce sont les sorghos du groupe 1 qui mettent le mieux en valeur l'environnement du
Plateau Central Sud. A l'exemple de ce que nous avions fait pour les sorghos du sahel, nous
pouvons donc dire que c'est le groupe des sorghos du Plateau Central Sud.
5 • CONCLUSION:
Les sorghos du Plateau Central Sud sont des guinea à 66,4 % et portent des grains
blancs à 73 %. Leur étude fait ressortir de nombreuses corrélations entre les caractères
mais la plus importante est celle entre le nombre d'entre-noeuds et le cycle. On note
- 52 -

également des corrélations entre le nombre d'entre-noeuds et le tallage, le tallage et la
longueur de la panicule et entre le tallage et le cycle.
De l'analyse multivariée, il ressort, une association entre le cycle et le nombre
d'entre-noeuds et une autre entre la taille, le tallage et la longueur de la panicule. Il existe
des antagonismes entre l'association nombre d'entre-noeuds, cycle avec la couleur du grain,
l'exertion et la race. On observe également des oppositions entre la race et l'association
taille, longueur de la panicule, tallage et entre le rendement et le cycle.
Le regroupement des écotypes se fait en quatre groupes caractérisés comme suit:
- le groupe 1 est le groupe des écotypes précoces et dotés de bons rendements;
- le groupe II rassemble des écotypes dotés de petites panicules, de faibles tallages
et de faibles rendements;
- le groupe III est le groupe des écotypes tardifs;
- le groupe IV est caractérisé par la faiblesse de ses rendements.
Le groupe 1 est celui qui exploite le mieux la zone du Plateau Central Sud. Le
groupe II est constitué de races autres que guinea.
- 53 -

,.....-------
,.',-----
,.
12
'2
'0
III
1:: 10
r-
U

w
t: •
W
1,25
1,75
28S 3'5 345 375 "05 435 &65 "'95
TAILLE DES PLANTES A MA TURITE
NOMBRE DE TALLES PAR PLANTE
(cm)
,.-
2 0 ' - " - - - - - - - ,
,.
,.
"
'2-
III
III
1:= 10
1:: 12
r-
r-
U

U
'0
w
w
t:: 6
t:
w

w
la
12
14
16
18
20
NOMBRE D'ENTRE -NOEUDS
3 0 - " - - - - - - - - - - - - - ,
66
73
sa
87
94
'al
NOMBRE DE JOURS A LA FLORAISON
Fig. 16 .
Distribution des écotypes de sorgho de la région du Nord-Ouest
pour les différents caract~res.
CAR.
Mio.
Max.
Moy.
KT.
C.V.
F
HPM
289,5
488,8
391,9
50,1
12,8
Ol*
(cm)
NEN
9,8
19,8
14
2,4
17,1
OlOl
LOP
29,4
49,6
39,5
4,6
11,6
OlOl
(cm)
. EXE
1,4
35,6
22,0
7,4
33,6
Ol*
(cm)
TAI
1,2
2,9
1,9
0,5
26,3
OlOl
NJF
64,3
98,7
79,6
9,8
12,3
*Ol
G)
PCG
1,5
3,3
2,58
0,3
11,6
*Ol
(g)
GPA
22,2
92,8
62,8
15,2
24,2
Ol*
(g)
GPL
38,0
233,5
107,7
39,8
36,9
OlOl
(g)
Tableau 10..:. : Performance des sorghos de la région Nord-Ouest du territoire burkinabè et résultat de
l'analyse de variance (OlOl hautement significatif).

D· LES EC01YPES DE lA REGION DU NORD-OUEST:
1· ANALYSE DES PERFORMANCES DES EC01YPES :
Sur 111 écotypes évalués, seulement 50 remplissaient les conditions nécessaires
pour participer à l'analyse (quantité fiable de données et homogénéité de variances).
Les performances moyennes, les minima, les maxima les écart- types et les
coefficients de variations des écotypes étudiés pour les 10 variables quantitatives mesurées
sont consignés dans le tableau 10 et leurs distributions sur la figure 16. On note des
coefficients de variation assez importants pour l'exertion (EXE), le tallage (TAI) et le
rendement par plante (GPL). Les distributions autour de la moyenne sont normales pour
le nombre d'entre-noeuds (NEN), la longueur de la panicule (LOP) et le rendement
paniculaire (GPA). Elles présentent des queues légères (kurtosis négatives), pour la taille
(HPM), le tallage (TAI) et le cycle (NJF). Il Y a donc une plus grande concentration des
valeurs autour des moyennes de ces variables. Les distributions du rendement (GPL) et du
poids de cent grains (peG) sont asymétriques avec des queues lourdes. Les valeurs
extrêmes
faibles ont des effectifs très importants. La distribution pour l'exertion est
déportée vers les valeurs faibles. Les analyses de variance indiquent que les écotypes
différent significativement pour tous les caractères soumis à l'analyse comme l'indiquent
les valeurs des F consignées dans le tableau 10.
Pour les caractères quantitatifs, nous avons dénombré 80,4 % d'écotypes à grains
blancs le reste ayant des grains roses ou rouges. Les glumes sont brun foncé à noir dans les
proportions de 84,8 %. 89 % des écotypes sont des guinea. Les autres races, durra, kafir et
caudatum sont présentes dans des proportions équivalentes (4 %). Tous les écotypes sont
anthocyanés. 24,5 % des écotypes sont insensibles à la longueur du jour, 34,7 % sont plutôt
sensibles, 32,65 % sont sensibles et 8,16 % très sensibles.
- 54 -

CAR.
HPM
NEN
LOP
TAI
EXE
NJF
GPA GPL
NEN
093 ....
,
LOP
041 ....
,
033"
,
TAI
0,01
0,08
-0,13
EXE
- 45 ....
·66....
-,37....
,
,
-,16
NJF
090....
091 ....
038 ....
,
,
,
-0,17
-0,53
GPA
- 34"
- 38....
,
,
- 35"
- 41 ....
- 49 ....
,
,
,
-,34"
GPL
-,33"
-,27
-,15
-0,05
0,17
- 28"
045 ....
,
,
PCG
- 28"
,
- 33"
,
-,21
- 32"
,
,22
-,27
0,41 ....
0,2
Tableau 1~_ : Corrélations observées entre les caractères chez les sorghos de la région Nord-Ouest du
Burkina-Faso (.. significatif, .... hautement significatif).
..
"



..
spp
GPA



NJF

..

.. ..


• •
..
GPL
HPM
.. ant
axe1
cgl

(49,8%)

NEN

10



• •











TAI
axe 2
(17,8%)
Fig.
11
Représentation des écotypes (*) du Nord-Ouest et des
variables sur le plan 1/2 (67,6 % de l'inertie) de l'AFC.

2 - ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES CARACTERES :
Des corrélations particulièrement élevées lient deux à deux la taille (HPM), le
nombre d'entre-noeuds (NEN) et le cycle (NJF)(Cf. tableau11). Nous notons que les
corrélations qui existent entre la taille (HPM) puis le nombre-d'entre noeuds et le
rendement (GPL) et ses composantes (GPA, PCG, TAI) sont toujours négatives. La
longueur de la panicule est également négativement corrélée avec le rendement.
En AFC, la couleur des grains et le tallage contribuent très fortement à l'axe 1 et
pour cela occupent des positions excentriques. Ceci nous a
conduit à un grand
regroupement
des
variables
et
nous
a
amené
à
les
placer
comme
variables
supplémentaires. La couleur des grains s'oppose très nettement au cycle.
Le
plan
1/2 de
l'analyse factorielle
des
correspondances
(67,6
% de la
variance)(figure 17) associe la taille (HPM), le nombre d'entre-noeuds (NEN), le cycle
(NJF) et la sensibilité à la photopériode (SPP). A l'opposé, sur l'axe 1, ny a association du
rendement paniculaire (GPA) et du poids de cent grains (PCG) d'une part et d'autre part,
de l'exertion (EXE) et de la présence d'anthocyane (TAN). Le plan 1/2 oppose
l'association taille, nombre d'entre-noeuds, cycle et sensibilité à la photopériode aux deux
autres associations. Nous observons également une opposition de la couleur des glumes
(CGL) avec l'association taille,
nombre
d'entre-noeuds,
cycle
et sensibilité à la
photopériode.
3· ANALYSE DE LA VARIABILITE PAR
LES METHODES MULTIVARIEES:
a • Le regroupement des écotypes:
La classification ascendante hiérarchique des données quantitatives produit un
arbre dont l'image est donnée par la figure 18. La 'troncature au niveau 60 nous donne 5
classes composées respectivement de 17, 16, 11, 3 et 3 écotypes, dont les performances
- 55 -

112,9
troncature__~~
,1
37
o ..
Inertie
Il
Fig.
18
Dendogramme issu de la CAR des écotypes de la région
Nord-Ouest du Burkina Faso.
lirand
ta liage
/1
~ I(-----+-".-\\
\\
pl",.,
_ . . \\~.
. '
précoces
~
~GjL~:-t,,~""::,,::::""'::-:::i-~'\\:"-t--....-.-.-.-.-l.~~.':~;~J

axe 2
(17,4 %)
Fig .19 .
Représentation des écotypes (*) du Nord-Ouest sur le plan 1/2
(62,3 % de la variance) de l'ACP.

moyennes sont consignées dans le tableau 12. La variance inter-classe comprend 72 % de
la variance totale.
L'examen des contributions des variables aux noeuds nous montre que, la taille et le
rendement par plante sont les principaux critères de division de l'ensemble. La première
partition se fait essentiellement sur la base du rendement et donne d'une part les plantes
productives et d'autre part, les moins productives. Les moins productives vont donner le
groupe II et le groupe III. Les productives vont se scinder sur la base de la taille pour
donner les petites et les non-petites. Les petites vont donner le groupe l pendant que les
non- petites vont se diviser en plantes moyennes, le groupe V et en grandes plantes, le
groupe IV.
L'analyse en composantes principales nous donne un axe 1 qui est ici aussi celui de
la précocité. En effet, ce sont le cycle (NJF), la taille (HPM) et le nombre d'entre-noeuds
(NEN) qui contribuent le plus à sa détermination. Il explique 44,9 % de la variance totale
(annexe lB). L'axe 2 qui explique 17,4 % de la variance totale est essentiellement celui du
tallage (TAI). L'axe 3 est celui du rendement. Il explique 10,4 % de la variance (annexe
lB).
Le regroupement des écotypes sur le plan 1/2 (figure 19) et encore mieux sur le
plan 1/3 recouvre de très près les groupes obtenus par la classification ascendante
hiérarchique. On note cependant une grande dispersion des éléments des groupes IV et V.
Les groupes l, II et III s'articulent tous sur l'axe 1. Les groupes l et III occupent les deux
extrémités de l'axe. Ils sont constitués d'écotypes précoces pour le groupe l et d'écotypes
tardifs pour le groupe III. Le groupe II qui occupe la partie médiane de l'axe est constitué
d'écotypes de cycles intermédiaires. Les groupes IV et V se situent dans le quatrième
quadrant du plan. Ils sont faits d'écotypes précoces, à faibles tallages mais à bons
rendements.
b - Caractérisation des groupes:
- 56 -

Le pseudo F de l'AFD réalisée est de 184,9 (annexe lB) avec une probabilité
associée de 0,00 pour l'axe 1 pendant que le plus grand F (HPM) est de 66,3. Les 5 groupes
sont donc des entités qui sont différentes les unes des autres. L'analyse de variance indique
qu'ils diffèrent pour la taille (HPM), le nombre d'entre- noeuds (NEN), le cycle (NJF), le
rendement par plante (GPL) et le rendement paniculaire (GPA). Par contre, ils ne
diffèrent pas pour la longueur de la panicule (LOP), le tallage (TAI) et le poids de cent
grains (PCG). La taille (HPM) et le nombre d'entre-noeuds (NEN) sont les caractères les
plus discriminants. Les performances moyennes des groupes sont consignées dans le
tableau 12
GROUPES
1
II
III
IV
V
F
EFFECTIFS
17
16
11
3
3
CARACTERES
HPM
336,0
413,4
454,1
402,6
351,1
••
NEN
11,4
14,6
17,2
14,7
13,3
••
EXE
25,9
22,2
14,9
27,6
19,8
••
_.
LOP
37,7
41,0
41,4
38,3
36,1
TAI
1,8
2,0
2,0
1,6
2,1
NJF
70,3
81,1
92,3
84,7
72,7
••
GPA
67,2
62,2
48,9
81,0
74,2
••
GPL
110,7
92,2
70,2
171,3
210,7
••
PCG
2,68
2,52
2,41
2,67
2,8
••
Tableau 12 . :Performances moyennes des groupes issus de la CAH des sorghos de la région Nord-Ouest et
signification des F observés dans la comparaison des groupes par analyse de variance (** hautement
significatif) .
L'axe 1 oppose les variables taille (HPM), nombre d'entre- noeuds (NEN), longueur
de la panicule (LOP) et cycle (NJF), aux variables rendement paniculaire (GPA), poids de
cent grains (PCG), rendement par plante (GPL) et exertion (EXE). C'est un axe qui
oppose les performances morphophysiologiques aux caractéristiques du rendement alors
que l'axe 2 est celui du rendement parce que corrélé avec le rendement par plante (GPL).
- 57 -


pl. hâtives
axe
GII
86.1%
1
.. J"
..
..
ft

----.
.
axe 2
10,1 %
Fig.
Représentation des centres de gravité (.) et des écotypes (*)
20
du Nord-Ouest sur la plan 1/2 (96,2 % de l'inertie) de l'AFD.

Les positions des centres de gravité des groupes sur le plan 1/2 (96,2 % de l'inertie)(figure
20) nous permet de les caractériser comme suit:
- Le groupe 1 est fait d'écotypes "précoces", dotés d'une bonne production
paniculaire (GPA) et d'un bon poids de cent grains (PCG) et en définitive d'un bon
rendement par plante (GPL).
- Le groupe III est constitué d'écotypes "tardifs", c'est-à- dire dotés de longs cycles,
de grandes tailles et de grands nombres d'entre-noeuds. Les écotypes de ce groupe ont de
mauvaises productions paniculaires, des grains légers et de moins bons rendements par
plante.
- Le groupe II a des performances intermédiaires de celles des groupes 1 et III. Ce
sont des écotypes serni-tardifs.
- Les groupes IV et V sont faits d'écotypes dotés de très bons rendements par
plante. Ceux du groupe IV sont moins précoces que ceux du groupe V.
4 - DISCUSSION:
Relation entre les caractères:
Comme nous l'avons déjà observé dans d'autres régions, ici l'exertion est d'autant
moins bonne que le nombre d'entre- noeuds est élevé. Les corrélations observées indiquent
également que les plantes tardives ont un grand nombre d'entre-noeuds et sont grandes; ce
que confirment les associations observées en AFC qui nous permettent d'ajouter que ces
écotypes sont de plus sensibles à la photopériode. En définitive, il ressort une association
entre les caractères physiologiques (cycle et sensibilité à la photopériode) et ceux de la
taille. Nous avons également une association des composantes du rendement que sont le
rendement paniculaire et le poids de cent grains. Ces deux composantes qui sont
positivement corrélées avec le rendement par plante, ne lui sont pas associées, peut-être à
cause de l'intervention du tallage qui est négativement corrélé avec le rendement
paniculaire et le poids de cent grains.
- 58 -

Comme le suggéraient déjà les corrélations négatives entre le poids de cent grains et
le tallage et entre le tallage et le rendement paniculaire, les plantes qui émettent un grand
nombre de panicules ont de petits grains et de faibles rendements paniculaires. La
multiplication du nombre de grains s'accompagne de la baisse de leur poids. Il ne
s'accompagne pas toujours de l'amélioration du rendement par plante. C'est ce que semble
indiquer la corrélation entre le rendement et le tallage : elle est négative mais non
significative.
L'opposition entre le cycle et la taille des grains que nous avons déjà notée dans le
sahel se retrouve ici, souligné aussi bien par les corrélations que par l'AFC. Les écotypes
les plus tardifs ont les grains les plus légers. Ils ont également de mauvais rendements
paniculaires.
Le fait que les plantes pourvues des plus grandes panicules ne soient pas les plus
productives et l'absence de relation entre le tallage et le rendement de la plante sont des
faits qui méritent d'être soulignés. Ils attirent l'attention sur le fait que les guinea qui ont
les plus longues panicules ne sont pas les plus productifs ici et que la réduction de la taille
de la panicule ne s'accompagne pas nécessairement de la baisse du rendement
paniculaire. Ceci pourrait signifier que la réduction de la taille de la plante (qui est un de
nos objectifs au Burkina Faso) peut s'accompagner d'une amélioration du rendement par
plante et contribuer à l'amélioration du rendement par unité de surface.
Le regroupement des écotypes:
On a en définitive affaire à trois grands groupes constitués respectivement de
plantes précoces pour le premier groupe, de plantes tardives pour le troisième et de plantes
intermédiaires pour le second groupe. Les groupes IV et V sont des groupes de moindre
importance mais qui rassemblent des écotypes intéressants par leurs rendements qui sont
très importants. Ils rassemblent tous deux, des éléments assez dispersés qui ont en commun
leur productivité. Le groupe IV est hétérogène en taille: il est fait d'un grand écotype et de
deux moyens, tous trois semi-tardifs. le groupe V est hétérogène en taille et en cycle: il
comprend un écotype grand et semi-tardif et de deux écotypes petits et précoces.
- 59 -

Les trois grands groupes s'articulent tous sur l'axe 1 de l'ACP et le groupe II est
intermédiaire. Il y a en fait un grand écart entre les minima et les maxima et une évolution
continue des caractères corrélés avec l'axe 1 (le cycle, le nombre d'entre-noeuds et la taille)
depuis les plus faibles valeurs jusqu'aux plus fortes dans l'ensemble et à l'intérieur de
chaque groupe. Les caractères corrélés avec les autres axes, connaissent de faibles
amplitudes de variation. Ici encore, nous constatons que les écotypes les plus tardifs sont
les plus grands mais pas les plus performants. Ce sont les groupes marginaux qui sont les
plus performants, suivi du groupe 1.
5 - CONCLUSION:
89 % des écotypes de la région Nord-Ouest sont des guinea. 80,4 % ont des grains
blancs. De nombreuses corrélations se dégagent de l'étude des écotypes de cette zone. On
note des corrélations négatives entre le tallage et le rendement paniculaire, le tallage et le
poids de cent grains, entre la longueur de la panicule principale et son rendement. Mais les
corrélations les plus fortes sont celles entre la taille, le nombre d'entre-noeuds et le cycle.
L'analyse multivariée permet de mettre en évidence, une association taille, nombre
d'entre-noeuds, cycle, sensibilité à la photopériode et une association rendement
paniculaire, poids de cent grains. Elle met en évidence également des oppositions entre les
deux associations et aussi entre la couleur des glumes et l'association taille, nombre
d'entre- noeuds, cycle, sensibilité à la photopériode.
Le regroupement des écotypes se fait en trois grands groupes et deux groupes
marginaux. Les groupes marginaux sont faits d'un petit nombre d'écotypes qui présentent
cependant des particularités intéressantes.
Le groupe 1 est fait d'écotypes précoces, c'est-à-dire ayant des cycles courts, de
petits nombres d'entre-noeuds et de petites tailles. Le groupe III est formé d'écotypes
tardifs (long cycle, grand nombre d'entre-noeuds, grande taille). Le groupe II est un groupe
d'écotypes intermédiaires entre les groupes 1 et III. On note une très grande amplitude de
variation pour les caractères cycle, taille et nombre d'entre- noeuds.
- 60-

50~---------~
70
"40
35
V1
\\=30
f0-
U
25
w
t;:'"
W
tS
ta
165195225255285)15345375405435465
1,25
1,75
2.25
2,75
3.25
TAILLE DES PLANTES A MATURITE (cm)
NOMBRE DE TALLES PAR PLANTE
G O . . - r - - - - - - - - - - - ,
60
50
50
V140
L.-
>=
u JO'
W
L.-
b",
ta
16
lB
20
2'2
12.5 17,5 22.5 27,5 32.5 37,5 42.5 47,5
NOMBRE D'ENTRE -NOEuDS
LONGUEUR DE LA PANICULE PRINCIPALE (cm)
GO" ' - - - - - - - - - - - - ,
90'...------------,
BQ
50
70
V1GO
L.-
>=50
u
t;'4O
b30
ta
67
94
101
106
11S
122
129
1)6
20
70
120
l'iJMBRE DE JOURS A LA FLooAISON
POIDS DES GRAINS D'UNE PLANTE (9)
Fig.
21
Distribution des écotypes de sorgho de la région de l'Ouest pour
les différents caractères.
CAR.
Min.
Max.
Moy.
E.T.
C.V.
F
HPM
151,2
455,2
392,5
45,0
11,46
....
NEN
13,8
21,6
17,7
1,9
10,7
....
EXE
-6,8
35,5
16,0
7,8
48,7
....
LOP
12,1
47,3
33,3
5,5
16,5
....
TAI
1
3
1,8
0,4
22,2
....
TAV
1
3,7
2,1
0,5
23,8
....
NJF
87
135
114,5
10,4
9,1
....
NJE
86
131
111,8
10,8
9,7
....
PCG
1,59
3,01
2,2
0,27
12,3
....
GPL
17,1
168,3
83,3
32,1
40,2
....
GPA
12
72,7
10,7
12,2
32,3
....
Tableau 13_: Performances des sorghos de la région Ouest du Burkina-Faso et résultats de l'analyse de
variance (* significatif, .... hautement significatif).

E • LES EC01YPES DE LA REGION DE L'OUEST:
1· ANALYSE DES PERFORMANCES DES ECOTYPES :
156 écotypes des 292 évalués participeront à l'analyse. Sur les 70 échantillons de la
Comoé, seulement 20 participeront à l'analyse. 35 de ceux qui ne participeront pas à
l'Analyse n'ont pas fleuri du tout (27 de la Comoé et 8 de la Bougouriba). Sur la carte, ils
se situent à l'extrême sud du territoire, au-dessus de l'isohyète 1100 mm. Nous devons donc
dès à présent dire que dans cette analyse, les sorghos cultivés au-dessus de 1100 mm ne
sont pas représentés. Leur évaluation aura besoin d'être recommencé dans une zone plus
humide que celle de Gampèla.
Les données quantitatives sont consignées dans le tableau 13. Quelques valeurs
retiennent l'attention. C'est le cas pour la moyenne de la taille (HPM) qui avoisine les 4
mètres.
C'est aussi le cas du cycle (NJF) qui va jusqu'à 135 jours avec une moyenne de 114,5
jours. Quelques écotypes ont des exertions (EXE) négatives même si la moyenne est de 16
cm. Ceci explique son important coefficient de variation (48,7 %). Les rendements par
plante et par panicule connaissent d'importants coefficients de variation.
Les distributions des écotypes (figure 21) sont normales pour l'exertion (EXE), la
longueur de la panicule (LOP), le tallage (TAI), le poids de cent grains (PCG), le
rendement paniculaire (GPA) et le rendement par plante (GPL). Elle présente une
kurtosis et une asymétrie pour la taille (HPM). Elle est bimodale pour le cycle (NJF).
Les guinea avec 75,3 % de l'effectif sont les plus nombreux. Puis viennent les
caudatum avec 12,8 % , les kafir 2,6 % et les durra 0,6 %. Les guinea-caudatum constituent
7,7 % de l'effectif.
78,1 % des écotypes ont des grains blancs, 20 % des grains rouges plus ou moins
foncés et 1,9 % des grains grisonnants. Leurs glumes sont noires pour 71,7 %, rouges pour
25,5 % et brunes pour 2,8 %. Tous les écotypes de l'analyse sont anthocyanés.
- 61 -

CAR.
HPM
NEN
EXE
LOP
TAI
PCG
NJF
GPL
NEN
0,76*'"
EXE
-0,05
-0,48*
LOP
0,73*'"
0,52*'"
-0,16
TAI
0,22*
0,27**
-0,20*
0,23*
PCG
-0,08
-,28**
0,21*
-0,09
-0,12
NJF
0,67**
0,80*'"
-,49**
0,53**
·0,07
-0,24*
GPL
-0,23*
-,29*'"
0,14
-0,13
0,32*'"
0,18
-0,42*'"
GPA
-0,25*
-,35*'"
0,21 *
-0,22
-0,12
0,18
-,41*'"
0,49**
Tableau . 14 : Corrélations observées entre les caractères chez les sorghos de la région de l'Ouest du
territoire burkinabè (* significatif, *'" hautement significatif)
..
.. ..
....
*
EXE
..
.... ..
*
.. ..
..
.. *
*
*
*
*
..
hpm
..
*
*
*
*
..
.. ..
NJF
..
..
.. loP..
....
..
*
* *
*
.. ..
cg)
..
.. ..
..
axe1
.. NEN
..
ep' ..
""
(42,2%)
GPA
..
..
.. ..
..
cgr
.. ..
..
.. ..
..
..
..
.. ..
..
..
..
..
..
..
..
GPL
..
..
.. ..
TAI
a'Ce2
16,7%)
Fig. 22
Représentation des écotypes (*) de la reg~on Ouest et des
variables sur le plan 1/2 (48,9 %) de l'AFC (en majuscule
les variables qui sont bien représentées).

56,4 % des écotypes sont très sensibles à la photopériode, 18,6 % sont sensibles,
10,3 % sont plutôt sensibles et 4,5 % sont insensibles. 10,3 % des écotypes n'ont pas fleuri
au deuxième semis.
2· ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES CARACTERES :
Le tableau 14 présente les corrélations qui existent entre les différents caractères.
Celles entre les composantes du rendement et le nombre d'entre-noeuds (NEN), le cycle
(NJF) et la taille (HPM) sont négatives.
Les corrélations entre les différentes composantes du rendement ne sont pas
toujours significatives. Il en est ainsi de celles qui lient le rendement paniculaire (GPA) et
le poids de cent grains (PCG) avec le tallage (TAI) et le rendement paniculaire (GPA), le
rendement par plante (GPL) avec le poids de cent grains (PCG). Le tallage (TAI) est
corrélé positivement avec le rendement (GPL). C'est également le cas entre le rendement
paniculaire (GPA) et le rendement par plante (GPL).
L'analyse factorielle
des
correspondances réalisée sur toutes les variables
(quantitatives et qualitatives) nous donne un axe 1 qui explique 42,2 % de l'inertie (annexe
lB). Il associe le nombre d'entre-noeuds (NEN) et le cycle (NJF) qu'il oppose au
rendement paniculaire (GPA) et à l'exertion (EXE). L'axe 2 avec 16,7 % de l'inertie,
oppose le tallage (TAI) et le rendement par plante (GPL) à l'exertion (EXE).
Le plan 1/2 (58,9 % de l'inertie) (figure 22) indique une association entre le
rendement paniculaire (GPA) et le rendement par plante (GPL) et une autre entre le
nombre d'entre-noeuds (NEN) et le cycle (NJF). Il y a opposition entre ces deux
ensembles. De même, il y a des oppositions entre l'exertion (EXE) et l'association nombre
d'entre-noeuds cycle et entre l'exertion (EXE) et le tallage (TAI).
- 62-

361,6
Tronca ture
90,4
-
Il
III .
Fig.
23
: Dendogramme issu de la CAH des écotypes de la région Ouest.
..
.. •
• .. • ..
.. ..
••
.. ..

• p 1. t a rd i ves

.. • •




• ..
.. axe 1

.. •
40,9 %


..

,-

.. .. ..
• •

..
Clu.

• ..
.... •
'------.. -----

..
axe 2
. - .
16,3%
Fig.24
Représentation des écotypes (*) de la région Ouest sur le plan 1/2
(57,2 % de la variance) de 1'ACP.

3 - ANALYSE DE LA VARIABILITE PAR
LES METHODES MULTIVARIEES:
a - Le regroupement des écotypes:
La classification ascendante hiérarchique (CAR) réalisée sur les variables
quantitatives nous donne un arbre qui laisse apparaître tout de suite, trois grands groupes
de 33, 48, et 75 écotypes respectivement (figure 23).
Avec l'analyse en composantes principales, nous obtenons un axe 1 qui comporte
40,9 % de la variation (annexe lB). Il est déterminé par le cycle (NJF), le nombre d'entre-
noeuds (NEN) et la taille (HPM). C'est l'axe morphophysiologique ou de la précocité.
L'axe 2 est celui du rendement parce que déterminé par le tallage (TAI) et le rendeme~t
(GPL). Il explique 16,3 % de la variance. L'axe 3 (13,3 % de la variance) est déterminé par
l'exertion (EXE) et le poids de cent grains (PCG) (annexe lB).
Sur le plan 1/2 (figure 24), nous avons un grand nuage presque continu d'un pôle à
l'autre des axes 1 et 2. Il est difficile d'y discerner un quelconque regroupement. Si nous
identifions les individus des groupes que nous avons obtenus en CAR, nous constatons
qu'ils sont regroupés et que le groupe 1 occupe la partie positive de l'axe 2 et s'articule
autour de l'aXe 1 (zone médiane). Le groupe II occupe exclusivement la partie négative de
l'axe 1 alors que le groupe III occupe toute la partie positive de cet axe (figure 24). Ces
deux groupes s'étalent sur toute la longueur de l'axe 2.
L'ACP nous indique donc que le groupe l est formé par des écotypes dotés d'un bon
tallage, d'un bon rendement et avec un cycle moyen. Le groupe II est constitué d'écotypes
précoces et le groupe III d'écotypes tardifs. Les rendements des écotypes des groupes II et
III s'échelonnent depuis les valeurs médiocres aux bonnes.
b - La caractérisation des groupes:
L'analyse factorielle discriminante nous donne un pseudo F d'une valeur de 256,13
(annexe lB) avec une probabilité associée de 0,00 pour l'axe 1. Le plus grand F a pour
- 63 -

grand
tallage
. .\\: .j''._~-
/
, ... .*1/:.
- *
~
1
.. •

·
·
i · · * . .
..
plantes
tardives
..
.. ... ..


axe 1 (85.1 %)

• ••





• • ..•




.GIII
• GII
• •


• •








• •
•'.~.:
.
/'
".
::
~.----_.
\\~.
aXe 2
(14.9 %)
Représentation sur le plan 1/2 (100 %) de l'inertie) de l'AFD
Fig. 25
des écotypes et des centres de gravité (.) des groupes de
sorgho de l'Ouest.
GROUPES
1
II
III
F
EFFECTIFS
33
48
75
CARACTERES
HPM
405,3
345,2
417,1
••
NEN
17,6
15,6
19,0
"''''
EXE
22,0
18,1
11,5
"''''
LOP
34,6
28,0
36,2
"''''
TAI
2,0
1,6
1,8
"' ..
NJF
113,3
103,6
121,9
"''''
PCG
2,25
2,32
2,10
"''''
GPA
43,9
47,3
34,0
"''''
GPL
101,6
94,3
66,1
"''''
Tableau ~ 5
: Performances moyennes des des groupes issus de la CAH des sorghos de la région Ouest du
Burkina-Faso et résultats de leur comparaison par analyse de variance ('" : hautement significatif).

valeur 130,61. Il s'agit de celui du nombre d'entre-noeuds. Nous pouvons dire par
conséquent que les trois groupes sont des entités qui diffèrent les unes des autres. Ils
présentent des différences significatives les~.uns par rapport aux autres pour toutes les
variables mesurées. Les caractères les plus discriminants sont, le nombre d'entre-noeuds
(NEN), le cycle (NJF), la taille (HPM) et la longueur de la panicule (LOP). Les
performances moyennes des groupes sont consignées dans le tableau 15. L'axe 1 (85,1 % de
l'inertie) oppose certains caractères morphophysiologiques (HP M, NEN, LOP, NJF) au
rendement (GPL) et ses composantes (GPA, PCG) et à l'exertion (EXE). L'axe 2 (14,9 %
de l'inertie) est celui du tallage (TAI).
91,0 % des écotypes sont bien classés. Les dispositions des centres de gravité des
groupes sur le plan 1/2 (figure 25) nous permettent de dire que le groupe 1 est doté d'un
bon tallage, d'un bon rendement et de performances moyennes pour toutes les autres
variables. Le groupe Il est un groupe d'écotypes précoces (cycle court, petite taille, petit
nombre d'entre-noeuds et petite panicule), à rendements élevés et à bonnes exertions. Le
groupe III est constitué d'écotypes tardifs qui ont de mauvaises exertions et qui ont des
rendements faibles.
4 • DISCUSSION:
La variabilité des écotypes:
Les distributions des populations pour la taille et le cycle, présentent des
particularités. Pour la taille, nous avons un étalement avec de faibles effectifs pour les
petites valeurs et de grands effectifs pour les valeurs situées au-dessus de la moyenne. Pour
le cycle la distributions est bimodale. Le premier mode se situe à 102 jours et le second à
121 jours. Ce qui'suggère que nous avons affaire à un mélange de deux ensembles. Et, en
effet, si nous classons les écotypes selon leurs cycles, nous nous apercevons que les écotypes
correspondant à la première moitié de la courbe proviennent surtout de l'ex ORD de la
Bougouriba alors que les seconds proviennent surtout des ex ORD des Hauts-Bassins et de
la Comoé. On aurait ainsi les sorghos de la Bougouriba qui constitueraient un ensemble et
ceux des Hauts- Bassins et de la Comoé un autre ensemble. Existerait-il un quelconque
- 64 -

frein aux échanges entre ces deux entités et un brassage plus important en leur sein ? Ces
entités administratives ne correspondent cependant pas à des entités naturelles: les trois ex
ORD qui sont voisins appartiennent à la même zone climatique. Mais le fait que l'ex ORD
de la Bougouriba se rapproche beaucoup de la division ethnique indique que cette
hypothèse ne manque pas de réalisme. Les échanges au sein de l'ethnie seraient beaucoup
plus importants que ceux avec les ethnies voisines au point de créer un ensemble pour les
écotypes dagari-lobi.
Le fait que l'on retrouve cette répartition chez le nombre d'entre-noeuds vient
appuyer cette thèse de deux ensembles différents. Ceci en dépit du fait que l'on sait que ce
sont les mêmes gènes qui gouvernent ces deux caractères. La longue queue des faibles
valeurs de la distribution selon la taille laisse penser également à la superposition de deux
ensembles et acrédite donc l'hypothèse de deux ensembles. En effet, ce sont les écotypes de
la Bougouriba qui occupent cette partie de la courbe de distribution eux qui occupaient
déjà les premières parties des courbes de distribution chez le cycle et le nombre d'entre-
noeuds.
Ici aussi, ce sont les guinea qui prédominent. Leur proportion est cependant moins

importante qu'au centre et à l'Ouest mais plus qu'à l'Est et au Sahel. La proportion des
écotypes sensibles à la photopériode à des niveaux divers est particulièrement élevée. Il
faut noter que chez beaucoup de ces écotypes, les très sensibles, le raccourcissement de
leur cycle dépasse de beaucoup le décalage de semis. Ces écotypes auraient trouvé, très
rapidement après le deuxième semis, des conditions exceptionnellement favorables à leur
initiation florale. Par contre, certains écotypes semblent n'avoir pas rencontré le seuil de
photopériode susceptible de déclencher leur mise à fleur.
La relation entre le tallage total et le tallage utile si elle est très étroite, ne nous
permet pas de dire comme dans le sahel, que pratiquement toutes les talles émises au stade
tallage porteront des panicules. En effet, ici nous observons de légères différences entre les
moyennes et entre les différents paramètres de dispersion des deux variables.
- 65 -

L'opposition que nous observons entre les caractères morphophysiologiques (la
taille, le nombre d'entre-noeuds et le cycle) et le rendement et ses composantes est un
phénomène que nous avons observé sur toute l'étendue du territoire. Le simple
déplacement des écotypes dans un milieu moins humide ne saurait donc en rendre compte,
surtout qu'une irrigation d'appoint a permis au plus tardifs des écotypes intégrés dans
l'analyse, d'accomplir leurs cycles dans de bonnes conditions. Il semble que ce soit donc un
phénomène général. Au Sahel il pouvait s'expliquer par une adaptation des écotypes à des
fins de saisons difficiles. Mais qu'il se produise également dans des zones aussi humides
signifie qu'on doit
chercher également des explications ailleurs. Nous pensons à la
répartition des ressources mobilisées par la plante, entre ses organes végétatifs et ses
organes reproducteurs.
La liaison positive entre le rendement et le tallage, l'absence de relation entre le
poids de cent grains et le rendement et la corrélation négative (bien que non significative)
entre le tallage et le poids de cent grains, suggèrent que le nombre de grains joue un rôle
beaucoup plus important que la taille des grains dans la détermination du rendement. Le
diallèle nous permettra sans doute de le confirmer.
Le regroupement des écotypes:
Les écotypes se répartissent en trois groupes. Le cycle et la taille sont les caractères
qui discriminent le mieux ces trois groupes. L'ACP et l'AFD nous permettent de les
caractériser comme suit:
- le groupe 1 est constitué d'écotypes de cycle et de taille intermédiaires, dotés de
bonnes capacités de tallage et de bons rendements;
- le groupe II comprend des écotypes précoces (cycle court, petite taille, petit
nombre d'entre-noeuds, petite panicule), avec des rendements faibles à élevés et de bonnes
exertions.
- 66 -

- le groupe III est un groupe d'écotypes tardifs (cycle long, grande taille, grand
nombre d'entre-noeuds, grande panicule), qui présentent de mauvaises exertions et dont
les rendements vont de bon à médiocre.
Si nous regardons la répartition géographique des éléments des différents groupes,
nous nous apercevons qu'elle n'est pas aléatoire (test Chi deux). Si le groupe 1 contient des
éléments des trois CRPA en proportions voisines de celles des contributions respectives à
l'effectif total, le groupe II lui est constitué essentiellement d'écotypes de la Bougouriba et
le groupe ID d'écotypes des Hauts-Bassins et de la Comoé. Cette répartition non aléatoire
n'est pas étonnante dès lors que nous avions mis en évidence l'existence de deux groupes
morphophysiologiques très proches des groupes géographiques et que les caractères les
plus discriminants sont les mêmes caractères morphologiques et physiologiques (la taille, le
nombre d'entre-noeuds et le cycle). Les écotypes de la Bougouriba semblent constituer une
entité différente de celle des deux autres ex ORD.
C'est le groupe 1 qui met le mieux en valeur le milieu. En effet, il cumule les bons
rendements avec une relative modicité du développement des organes végétatifs. Il a
encore l'avantage de regrouper des écotypes de toutes les origines géographiques. C'est
sans doute en son sein que l'on pourra rechercher les meilleures populations à mettre en
valeur et aussi d'éventuels géniteurs. Les groupes II et III contiennent également des
écotypes performants comme l'indiquent leurs positions sur le plan 1/2 de l'ACP. On
pourra donc y puiser des écotypes précoces et des écotypes tardifs pour la mise en valeur
de milieux donnés.
5 - CONCLUSION
Seuls les écotypes cultivés dans les zones de moins de 1100 mm ont pu accomplir
convenablement leur cycle. De ce fait, notre étude ne concerne pas les écotypes de
l'extrême sud de cette zone.
Dans cette région, ce sont également les guinea qui prédominent. Ils représentent
75,3 % de l'effectif total. 78,1 % des écotypes ont des grains blancs. 56,4 % sont très
- 67 -

sensibles à la photopériode. De très fortes corrélations existent entre le nombre d'entre-
noeuds et le cycle (0,803**), le nombre d'entre- noeuds et la taille (0,765**) et entre la taille
et la longueur de la panicule (0,728**). On note des corrélations beaucoup moins fortes
entre de nombreux autres caractères. Soulignons celles entre l'exertion et le poids de cent
grains (0,210*).
L'analyse multivariée indique des associations entre le cycle et le nombre d'entre-
noeuds et entre le rendement de la panicule principale et le rendement par plante. Elle
révèle des antagonismes entre ces deux associations. Il y a également une opposition de
l'exertion avec l'association cycle-nombre d'entre- noeuds et avec le rendement.
Les écotypes se regroupent en trois grands groupes qui se caractérisent comme suit:
- le groupe 1 est un groupe d'écotypes à cycle intermédiaire, dotés d'un bon tallage
et d'un bon rendement;
- le groupe II est un groupe d'écotypes précoces;
- le groupe III contient des écotypes tardifs.
Le groupe 1 est celui qui rassemble les écotypes qui mettent le mieux en valeur cette
zone. La répartition des éléments des trois groupes sur le territoire de la zone n'est pas
aléatoire. En effet, si le groupe 1 contient des écotypes des trois ex ORD, le groupe il
contient surtout des écotypes de l'ex ORD de la Bougouriba tandis que le groupe III
comporte essentiellement des écotypes des Hauts-Bassins et de la Comoé. Les écotypes de
la Bougouriba se détachent de ceux des Hauts- Bassins et de la Comoé.
- 68 -

2 0 1 _ - - - -
30'_---------~
,.,.
14
20
'2
15
'0
'0
1,25
1,75
2,25
22.5
27,5
32.5
37,S
4'2.5
47,5
52,5
2,75
12
14
16
lB
20
22
'24
LONGUEUR DE LA PANICULE PRINCIPALE
NOMBRE D'ENTRE -NOEUDS
(ce;'
NOMBRE DE TALLES PAR PLANTE
1
1
2 5 , , - - - - - - - - - - - ,
,•.rr-----...,--------~
20
'6'
,.
20·
'4'
,.
(/1
'2
..
C-
15
;:::
10
12
U
W

'0
C-
10
59
66
73
80
97
94
101 Ica 115
JolIS
375
405
43S
.465
495
525
NOMBRE DE JOURS A LA FLORAlsel
TAILLE CES PLANTES A MATURITE (cml
Fig. 26.·
Distribution d'un échantillon de
sorghos du Burkina-Faso pour
les différents caractères.
CAR.
MIN.
MAX.
MOY.
KT.
C.V
F
HPM
....
332,9
525,3
439,1
53,2
12,1
(cm)
NEN
....
11,5
24,6
18,0
3,2
17,8
LOP
....
21,9
53,8
36,3
7,1
19,6
(cm)
....
TAI
1
2,95
1,8
0,4
22,2
PCG.
....
1,16
3,4
2,2
0,4
18,2
(g)
GPA
....
0,7
71,8
43,0
18,7
43,5
(g)
GPL
....
11,6
232,3
99,2
49,7
50,1
(g)
SEP
....
11,5
33,1
24,5
5,2
21,2
(cm)
....
LOE
7,6
33,0
22,7
5,6
24,7
(cm)
....
LOF
51,2
86,4
65,2
5,9
9,0
(cm)
....
LAF
5,8
10,5
7,3
0,8
11,0
(cm)
....
LOG
16,8
29,1
24,1
2,4
10,0
(cm)
....
NJF
60,8
116,4
85,1
12,7
14,9
G)
....
TAE
1
9
2,4
1,6
66,7
....
EXE
-15,2
33,6
15,2
11,3
74,3
(cm)
Tableau .16. Performances d'un échantillon de sorghos du Burkina-Faso et F observés dans la comparaison
des écotypes par analyse de variance ( .... hautement significatif).

F - ANALYSE D'UN ECHANTILLON NATIONAL :
Dans le but de comparer l'ensemble des sorghos de tout le du territoire burkinabè,
un échantillon aléatoire de 99 écotypes a été tiré du lot des 885 écotypes collectés. Pour
que toutes les régions soient représentées, nous avons effectué un tirage aléatoire dans
l'ensemble des écotypes de chaque ex ORD. La contribution de chaque ex ORD à l'effectif
de l'échantillon est déterminée par sa contribution à l'effectif total. ba cart@ 9 préseNte l@s
5~eGtiffi ~ei=éeotypes d~Ghanti.]JGR.
Cet échantillon a été mis en culture au cours de la saison de pluies 1988 à Gampèla
et selon le dispositif blocs randomisés
avec 5 répétitions. 5 écotypes seront écartés de
l'analyse pour n'avoir pas pu accomplir leurs cycles végétatifs ou pour n'avoir pas fourni
des quantités suffisantes de données.
1· ANALYSE DES PERFORMANCES DES ECOTYPES :
Les performances moyennes de l'ensemble des écotypes pour les caractères mesurés
sont consignées dans le tableau 16. On peut noter les grands écarts qui existent entre les
minima et les maxima pour tous les caractères et aussi le grand coefficient de variation de
l'exertion.
Les distributions des écotypes sont normales pour le cycle semis-floraison (NJF), le
tallage (TAI), la longueur de la panicule (LOP), le nombre d'entre-noeuds (NEN) et la
longueur de l'entre-noeud (LOE). Elles sont seulement symétriques pour la longueur de la
feuille (LOF) et de la gaine (LOG). Elles sont asymétriques et présentent des kurtosis pour
le poids de cent grains (PCG) et la largeur de la feuille (LAF)(figure 26).
L'analyse de variance réalisée sur chacun des caractères quantitatifs indique que des
différences significatives existent entre les écotypes pour tous les caractères (tableau 16).
Les analyses de variance réalisées sur les variables synthétiques que sont les axes
principaux de l'ACP, indiquent également qu'il existe des différences significatives pour les
cinq premières composantes principales.
- 69 -

Pour les caractères qualitatifs, nous avons obtenu les résultats suivants:
a - Les groupes botaniques:
Les écotypes se répartissent dans les groupes de HARLAN et de WET (1972)
comme suit :
- Guinéa : 93,1 %
- caudatum : 3,5 %
- durra : 1,1 %
- bicolor : 2,3 %.
b - La couleur des grains:
Nous avons observé des grains blancs (75,13 %), des grains roses (7,9 %) et des
grains rouges (16,8 %).
c - La couleur des glumes:
Les glumes sont soit noires (56,7 %), rouges (6,7 %), brunes (28,9 %), roses(3,3 %)
ou jaunes (4,4 %).
d - La vitrosité :
Les écotypes se répartissent comme suit:
- 6,6 % des écotypes entièrement ou presque entièrement cornés (note 1);
- 25,3 % écotypes plutôt cornés (note 3);
- 40,6 % écotypes cornés à 50% (note 5);
- 12,1 % écotypes plutôt farineux (note 7) et
- 15,4 % entièrement farineux (note 9).
e - La présence d'anthocyane :
Seulement 3,4 % des écotypes sont dépourvus d'anthocyane.
- 70-

CAR.
HPM
NEN
LOP
TAI
PCG
GPA
GPL
SEP
LOE
LOF
LOG
LAF
NJF
TAE
NEN
0.48**
LOP
0.63**
0.16
TAI
0.41 **
0.30**
0.37**
PCG
-0.11
-0.31 **
-0.02
-0.24*
GPA
-0.14
~0.56**
0.05
-0.11
0.47**
GPL
-0.03
-0.39**
0.27**
0.97
0.22*
0.51 **
SEP
-0.07
-0.61 **
0.21*
-0.12
0.42**
0.78**
0.57**
LOE
-0.17
-0.66**
0.14
-0.15
0.41**
0.78**
0.54**
0.97**
LOF
-0.04
0.15
0.06
-0.09
0.22*
-0.21 *
-0.07
-0.19
-0.16
LOG
0.47**
-0.15
0.4**
0.02
0.3**
0.20
0.31 **
0.39**
0.3**
-0.04
LAF
-0.29**
0.03
-0.14
-0.12
0.22*
-0.14
-0.13
-0.09
-0.07
0.54**
-0.20
NJF
0.41 **
0.7**
0.00
0.18
-0.37**
-0.76**
-0.45**
-0.84**
-0.85**
0.19
-0.04
-0.07
TAE
-0.14
-0.22*
-0.01
-0.16
0.22*
0.23*
0.16
0.25*
0.28**
-0.14
-0.004
-0.01
-0.31 **
EXE
-0.2
-0.54**
0.14
-0.19
0.38**
0.77**
0.44**
0.89**
0.87**
-0.23*
0.28**
-0.15
-0.79**
-0.33
Ta b 1eau 17: Corrélation observées entre les caractères d'un échantillon de sorghos du Burkina-Faso (* significatif, ** hautement significatif).

f - la couleur de la plantule:
70,8 % des écotypes ont présenté des plantules de couleur verte, 23,6 % des
plantules r<?uges et 5,6 % un mélange de plantules vertes et rouges.
2 - ANALYSE DES RELATIONS ENTRE LES CARACTERES
La matrice des corrélations présentée par le tableau 17 indique que les caractères
présentent toujours des corrélations plus ou moins importantes les uns avec les autres.
Soulignons quelques unes d'entre elles qui retiennent l'attention:
- le rendement par plante (GPL) est corrélé positivement avec le rendement
paniculaire (GPA), la séparation (SEP) et la longueur du troisième entre-noeud (LOE). li
est corrélé négativement avec le cycle (NJF).
- le rendement paniculaire (GPA) est corrélé positivement avec le poids de cent
grains (PCG), la séparation (SEP) et la longueur du troisième entre~noeud (LOE) et
négativement avec le nombre d'entre-noeuds (NEN) et le cycle (NJF).
- le tallage (TAI) est positivement corrélé avec la taille de la plante à maturité
(HPM) et la longueur de la panicule (LOP).
- le cycle (NJF) est fortement corrélé, positivement avec le nombre d'entre-noeuds
"(NEN) et négativement avec l'exertion (EXE), la séparation (SEP) et la longueur de
l'entre-noeud (LOE).
L'AFC réalisée avec toutes les variables (quantitatives et qualitatives) donne un
premier axe qui, avec 31,1 % de l'inertie (annexe lB), associe d'une part l'exertion (EXE)
et la longueur de l'entre-noeud (LOE) et d'autre part, le cycle (NJF) et le nombre d'entre-
noeuds (NEN). L'axe 2 associe la couleur du grain (CGR) et la vitrosité du grain (VIT)
qu'il oppose à la longueur de la panicule (LOP) et à la taille de la plante à maturité
(HPM). Il comporte 20,9 % de l'inertie. L'axe 3 (11,5 % de l'inertie) oppose le tallage
aérien (TAB) et la couleur du grain (CGR).
- 71 -

HPM
..
..
LOP'
..
..
..
..
tae
.. .. .. ..
..
..
..
..
..
9 ..
..

.. EXE
....
..
..
LOf sep gpl
..
..
..
..
gpa
..

lai
..
..
..
pcg
..
..
axe1
..
tav
..(31,1%)
cgl
lof
NJf
..
..
..
ant
..
NEN
..
laf t'pi ..
..
..
..
.. ..
..
pl
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
.. ..
..
VIT
CGR
Fig. 27
Plan 1/2 de l'AFC
S2/
de l'inertie) d'un échan-
0
tillon de sorghos du Burkina Faso (en lettres capitales
les variables qui ssont bien
représentéess)~
I~O 6
';028
Oendogramme
i55U
de
la
CA H
d'u ri
1
echl:~tillon
d.
sorghos
du
8urkin",
,
R~,l
!
--+
.'-
T,Q.1Û.}..",f.
. B~.~
- ' C -
I
1
-n
1
1
r - " - -
l
l
,.....'-
1
1
,e-
-
li
.--
f----
'1
1
1-
e~
1
1
...
-
GJ
Gr"
GII
GV
Gill

Le plan 1/2 (figure 27) fait ressortir des oppositions plus ou moins importantes
entre les associations définies par les axes. On observe ainsi que, l'association longueur de
l'entre- noeud et exertion s'oppose à l'association cycle nombre d'entre- noeuds et aussi à
l'association couleur des grains vitrosité. Cette dernière s'oppose également aux deux
autres associations.
3 - ANALYSE DE L'ORGANISATION DE LA VARIABILITE:
a - Le regroupement des écotypes:
La classification ascendante hiérarchique (CAR) réalisée sur les variables
quantitatives avec comme critère d'agrégation la moyenne des distances euclidiennes
pondérées, nous donne un arbre (figure 28) dont la troncature au niveau 88 désigne 5
groupes d'écotypes composés comme suit :
- groupe 1: 1,30,51, 139, 147, 167, 168, 184,318,329 et 549;
- groupe Il : 6, 31, 50, 54, 113, 278, 287, 322, 438, 446, 453, 498, 504, 507, 536, 540 et
866;
- groupe III : 63, 74, 77, 132, 192, 201, 220, 237, 245, 254, 332, 341, 349, 385, 397, 406,
431,456,465,495,506,509,528,535,545,552,571,595, 603, 611, 619, 631, 643, 649, 650,
653,665,672,713,746,754,759,775, 785,803,823,832,836 et 842;
- groupe IV : 64, 112, 183, 243, 246, 255, 839, 854 et 870;
- groupe V : 104, 399, 543.
L'examen de la contribution des variables aux noeuds fait ressortir que la première
division se fait sur la base de la taille (75 %) et du rendement par plante (22 %). On
obtient ainsi, les petits écotypes et les autres. Les petits qui sont également moins
productifs vont se scinder en deux, sur la base du rendement paniculaire (24 %), du
- 72-

grandes
pl antes
..
..
.. ..
.... ..
plantes
..
axe 1
38,2 %
pr'
,~'~
1
..
l
' .;
\\
.
alfe 2
17,2 %
----
..
Fig. 29
Représentation sur le plan 1/2 (55,4 % de la variance)
des écotypes (*) d'un échantillon de sorghos Burkinabe.
pla"tes
productives
..
• GU
-:',
"
/
.'\\
,
.GIV ..
"',,~,,/
grandes
..
a"e 1
62,8%
.. .... ..
..
.. ..
.. ..
..
..
.. ..
..
..
..
..
..'--------
axe 2
26,J %
Fig.JO
Représentation des centres de gravité des groupesc.> et des
écotypes (*) d'un échantillon de sorghos du Burkina Faso sur
le plan 1/2 (89,1 % de l'inertie) de l'AFD.

rendement par plante (17 %), de l'exertion (15 %) et du cycle (14 et 13 %), pour donner
les groupes 1 et IV.
Des autres vont se détacher les peu productifs qui sont également très grands. Ils
donneront le groupe III tandis que le reste des écotypes va se diviser en deux lots pour
donner les groupes V et II. Cette répartition se réalise sur la base du rendement (52 %) et
de la taille (44 %). Ce qui fait que le groupe II comprendra des écotypes plus petits et
moins productifs que ceux du groupe V. La variance intergroupe constitue 66 % de la
variance totale. Comme nous l'avions déjà noté dans les régions, le rendement par plante
et la taille jouent un rôle important dans le regroupement des écotypes. Ici, nous notons
que le rendement paniculaire, l'exertion et le cycle interviennent très tôt dans la
subdivision de l'arbre.
La distribution des écotypes dans le plan 1/2 de l'ACP confirme leur regroupement
en cinq ensembles (figure 29). L'axe 1 avec une contribution de 38,2 % à la variance totale
-.-"
(annexe lB) oppose le cycle et le rendement. L'axe 2 (17,2 % de la variance), est celui de la
taille. Les positions relatives des nuages des différents groupes sur le plan 1/2 confirment
les caractérisations précédentes. Elles nous permettent d'ajouter que les écotypes du
groupe III sont pourvus de longues panicules, que ceux des groupes II et IV dégagent bien
leurs panicules, ont de grandes séparations et un petit nombre d'entre-noeuds, que le
groupe II est fait d'écotypes précoces et que ceux du groupe 1 ont un grand nombre
d'entre-noeuds et sont très dispersés.
b· Caractérisation des groupes:
L'AFD réalisée sur ces groupes, nous donne un pseudo F d'une valeur de 147,36
pour l'axe 1 (annexe lB) avec une probabilité associée de 0,00, alors que le F le plus élevé
est de 88,17 pour HPM. Les groupes sont donc des réalités différentes les unes des autres.
Ils sont caractérisés par les performances moyennes consignées dans le tableau 18.
- 73 -

GROUPES
1
II
III
IV
V
F
EFFECTIFS
11
17
49
9
3
CARACTERES
HPM(cm)
379,6
401,1
479,0
357,4
464,4
••
NEN
20,4
14,8
19,3
14,6
16,9
••
LOP(cm)
26,7
35,6
39,2
30,7
44,9
••
TAI
1,8
1,7
1,9
1,3
2,0
••
'.
PCG(g)
2,1
2,3
2,2
2,3
2,4
...
GPA(g)
19,1
58,0
40,4
55,7
50,6
...
GPL(g)
47,4
149,7
89,S
7S,9
218,9
SEP(cm)
15,3
29,4
24,0
28,1
28,7
••
...
LOE(cm)
13,8
28,6
21,6
27,0
26,1
..
LOF(cm)
68,2
67,3
64,7
61,6
61,4
...
LOG(cm)
20,9
23,6
25,0
23,1
26,S
LAF(cm)
7,9
7,4
7,1
7,4
7,4
...
NJFGours)
98,2
72,0
89,7
70,6
79,8
TAE
2,1
3,2
2,2
2,3
2,3
EXE(cm)
-5,7
24,0
14,9
23,6
19,7
••
Tableau 18'; Performances moyennes des groupes issus de la CAH d'un échantillon de sorgho du Burkina-
Faso et signification du F observé dans la comparaison des groupes par analyse de variance (. significatif, ...
hautement significatif).

L'analyse de variance indique que
les groupes
présentent des
différences
significatives pour tous les caractères sauf pour le poids de cent grains et le tallage aérien.
La taille est le caractère le plus discriminant, suivi de la séparation, de la longueur de
l'entre-noeud, de l'exertion, puis du rendement par plante et du cycle.
L'axe 1 est celui de la taille, l'axe 2 celui de la productivité et du cycle qu'il oppose
l'un à l'autre. L'axe 3 est celui du rendement et l'axe 4, l'axe de la longueur du limbe.
Les positions des centres de gravité des groupes sur le plan 1/2 de l'AFD (figure 30)
nous permettent d'achever la caractérisation des groupes constitués.
Les groupes 1, II, III et IV sont bien représentés dans le plan 1/2. Ils sont constitués,
pour le groupe 1 d'écotypes petits et tardifs, pour le groupe II d'écotypes moyens, précoces
et productifs et pour le groupe III d'écotypes moyens à très grands et tardifs à semi-
précoces. Le groupe IV lui est constitué d'écotypes petits, précoces et productifs. Le groupe
V, seulement bien représenté dans le plan 3/4, se caractérise par la faible longueur de ses
limbes, son fort tallage et son très bon rendement par plante.
4 - ANALYSE DE LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE
DE LA VARIABILITE:
a - Relation entre les groupes constitués et les
découpages territoriaux :
Les groupes que nous venons d'observer occupent des aires géographiques qui se
recouvrent plus ou moins les unes les autres. Il apparaît tout de suite, que ces aires ne
correspondent pas à celles que donne la division du territoire selon des critères
géographiques,
climatiques,
phytogéographiques,
pluviométriques,
ethniques
et
administratives.
On peut cependant noter que le groupe 1 se situe dans une aire à l'est du méridien
3° Ouest et entre 11° et 14° Nord, ce qui correspond à une zone de moins de 900 mm ( 3
- 74 -

Caractères
RACES
M.H.
PG
CLIM
ISO
LONG
LAT
RGH
ETH
HPM
2,48*
9,46 *'"
4,88*""
8,07**
4,76**
4,39**
5,27**
4,39**
4,58**
NEN
1,98
4,75**
2,91*
2,32
4,88**
3,03**
5,50**
5,0**
4,54**
LOP
4,95**
1,85
0,56
0,82
0,84
2,52
0,64
1,23
1,95
TAI
0,61
2,02
1,12
0,45
1,31
0,58
1,84
2,61
1,45
PCG
4,71**
4,53**
2,66*
3,22*
3,16**
2,05
4,07**
4,23**
2,08*
GPA
3,86**
2,40
1,88
2,32
2,65
3,72
2,50
4,94**
4,23**
GPL
2,90*
2,97*
2,63*
2,01
2,11
4,15**
3,49*
3,08*
2,72**
SEP
7,87**
0,99
0,71
0,60
1,53
4,15**
1,76
5,54**
3,75**
LOE
7,89**
2,27
1,17
1,43
1,99
4,41 **
3,06*
6,37**
4,66**
LOF
7,96**
0,79
1,04
0,88
1,32
0,63
0,54
0,65
1,41
LOG
4,88**
3,22*
2,78*
4,28**
1,98
4,70**
1,36
4,22**
4,02**
LAF
9,61 **
2,03
1,38
3,17*
1,38
1,77
1,53
0,96
1,05
NJF
3,19*
5,34**
3,52**
4,38**
5,05**
3,36**
6,42**
5,60**
5,42**
TAE
1,45
4,60**
2,44*
4,16**
2,55*
1,49
5,41**
4,10**
1,01
EXE
8,04**
0,74
0,51
0,58
1,08
3,42**
1,03
6,61 **
3,60**
TAY
0,82
1,88
0,88
1,13
1,67
0,81
1,57
2,44*
1,43
NJE
3,16*
5,38**
3,59**
4,44**
5,07**
3,43**
6,49
5,64**
5,47**
%BCL
88,8
74,2
65,2
75,3
55,1
56,2
67,4
57,3
59,6
Tableau .19 ..: F calculé lors de la comparaison des sous ensembles d'écotypes constitués surla:base des différentes subdivisions (Races: races botaniques; M.H.: mois
de pluies; P.G. : zones phytogéographiques; CLIM. : zones climatiques; ISO: isohyètes; LONG: longitudes; LAT: latitudes; RGH : régions homogènes; ETH:
zones ethniques; * significatif, ** hautement significatif).
of>

ou 2 mois de pluies, subsahélien et Nord-soudanien, CRPA de la partie Est du pays). Il est
totalement absent des zones Nord-Ouest et Ouest.
Le groupe II est surtout situé au nord du douzième parallèle, dans une aire de
moins de 800 mm (1, 2 ou 3 mois de pluies dans les climats sahélien, subsahélien et nord-
soudanien).
Le groupe III se répartit sur tout le territoire. Il est le seul à occuper la zone la plus
humide du territoire, celle de 4 mois de pluies.
Le groupe IV se retrouve dans trois aires qui correspondent aux ex ORD du
Yatenga, du Centre-Ouest, de la Bougouriba et à la partie orientale de l'ex ORD de l'Est.
e est le seul groupe présent en pays bissa.
Le groupe V est constitué d'éléments isolés mais tous situés dans le Plateau Central
Sud, entre le onzième et le treizième parallèle, en zone de 3 mois de pluies.
b - les groupes botaniques:
Le pseudo F de 42,9 avec une probabilité associée de 0,00 à côté d'un plus grand F
de 9,6 nous indique que les groupes botaniques sont des entités différentes les unes des
autres. L'analyse de variance fait ressortir qu'ils présentent des différences significatives les
un~s par rapport aux autres pour tous les caractères sauf le nombre d'entre-noeuds et le
tallage. Les caractères les plus discriminants sont les dimensions de la feuille et la longueur
de l'entre-noeud.
c - Les groupes géographiques:
Les analyses factorielles discriminantes sur les groupes constitués selon les
différents découpages du territoire nous ont donné les résultats consignés dans le tableau
19.
- 75 -

Pour toutes les divisions naturelles, ce sont la taille, le cycle, le nombre d'entre-
noeuds, le poids de cent grains et le tallage aérien qui sont les caractères les plus
discriminants. L'axe 1 est toujours celui de la précocité et les groupes s'échelonnent sur cet
axe selon le gradient Nord-Sud. Pour le rendement la différence entre les groupes
n'apparait que pour d'assez grands ensembles (mois humides, zones phytogéographiques).
Lorsque l'on passe du nord au sud, les performances des groupes pour la taille, le cycle et
le nombre d'entre-noeuds augmentent alors que celles du poids de cent grains, du tallage
aérien et le rendement par plante diminuent. L'exertion, le tallage, la séparation, la
longueur de l'entre- noeud, la longueur et la largeur de la feuille et la longueur de la
panicule ne sont jamais discriminants.
Pour les zones homogènes, la longueur de l'entre-noeud, l'exertion, le cycle, la
séparation, le nombre d'entre-noeuds le rendement paniculaire et la taille sont les
caractères discriminants. Les meilleurs rendements par plante se rencontrent dans le Sahel,
le Plateau central Nord et le Plateau central Sud et le plus faible dans l'Est. Les cycles les
plus longs sont ceux de l'Ouest et du Sahel et les plus courts ceux du Plateau Central Nord
et du Nord-Ouest.
~
Les groupes constitués à partir des zones ethniques constituent également des
entités différentes les unes des autres (cf. pseudo F et plus grand F). Le cycle, la longueur
de l'entre- noeud, la taille, le nombre d'entre-noeuds le rendement paniculaire, le
rendement et la longueur de la gaine sont les caractères discriminants. Ce sont les sorghos
des Sénoufos, des Lobis et des Gourmantchés qui ont les cycles moyens les plus longs alors
que ceux des Mossis, des Samo- Markas et des Bissas ont les cycles moyens les plus courts.
Les meilleurs rendements moyens sont ceux des Samo-Markas, des Gourounsis et des
Dagaris.
5 • DISCUSSION:
Variabilité des écotypes:
Les analyses de variance des caractères nous indiquent que les écotypes présentent
des différences significatives entre eux pour tous les caractères. L'analyse de variance des
- 76 -

composantes principales de l'ACP nous le confirme. Nous avons donc bien affaire à des
écotypes qui présentent des différences significatives entre eux.
La race guinea est de loin la plus importante (93,1 % de l'effectif total). Ceci se
comprend quand on sait que selon HARLAN et de WET (1972), l'Afrique de l'Ouest est la
zone de prédilection de la race guinea et que toutes les autres races proviennent
d'introductions relativement récentes.
Au Burkina Faso, le sorgho est utilisé pour l'alimentation humaine et le goût du
consommateur est très prononcé pour le sorgho blanc vitreux qui est utilisé comme aliment
de base. Le sorgho rouge lui est surtout destiné à la production de dolo, la bière de sorgho.
Ces raisons expliquent que les écotypes soient majoritairement à grains blancs et pour la
plupart vitreux et que 82,1 % des écotypes blancs soient vitreux. Cette association couleur
du grain et vitrosité apparaît d'ailleurs très nettement en analyse factorielle discriminante.
Le caractère non-anthocyané qui pourtant garantit la blancheur des grains est très rare
dans les populations burkinabè. Seulement 3,4 % des écotypes de notre échantillon sont
dépourvus d'anthocyane et 70,8 % ont des plantules vertes.
97 % des écotypes vitreux sont des guinea et seulement 21 % des guinea sont
farineux. C'est donc essentiellement les guinea qui sont vitreux alors que les autres races
sont plutôt farineuses. Les guinea sont également les plus productifs et ils le doivent à la
grande taille de leurs organes. Or cette grande taille oblige à pratiquer des peuplements
peu denses et entraîne des exportations importantes des ressources du sol. Des facteurs qui
contribuent à réduire le rendement par unité de surface et à appauvrir le sol. C'est la
raison qui pousse de nombreux sélectionneurs à recourir à des variétés exotiques
performantes pour améliorer les guinea locaux. Malheureusement, ces variétés exotiques
sont très rarement vitreuses et le caractère vitreux est fortement lié à des caractères
indésirables du guinea.
Relation entre les caractères:
Parmi les corrélations que nous avons observées, il est intéressant de noter celles
qui lient la taille du troisième entre-noeud et la séparation avec le rendement (rendement
- 77-

par plante et rendement paniculaire). Ainsi, la "séparation" qui peut s'observer bien avant
la récolte peut servir d'indicateur des potentialités d'une variété.
La corrélation négative que nous observons entre la longueur de l'entre-noeud et le
nombre d'entre-noeuds nous permet de comprendre la corrélation que nous avions chez les
sorghos des différentes régions entre le nombre d'entre-noeuds et l'exertion. En effet
l'exertion est corrélée positivement avec la longueur de l'entre-noeud: le pédicelle est un
entre-noeud particulier dont la longueur détermine l'importance de l'exertion.
Nous notons également les corrélations positives entre le tallage et, respectivement,
la taille de la plante et la taille de la panicule. Ce sont les plantes les plus grandes qui
tallent le plus. Les plantes qui ont de nombreuses panicules sont également celles qui en
ont les plus grandes. L'association entre le cycle et le nombre d'entre-noeuds que nous
avons toujours rencontrée et qui s'explique par le fait que les deux caractères sont contrôlés
par les mêmes gènes est également manifeste ici.
Les écotypes les plus tardifs sont les moins productifs comme le montre la
corrélation négative entre le rendement par plante et le cycle. Ce phénomène, nous l'avons
déjà rencontré et discuté
dans les différentes régions notamment au Sahel. Nous
soulignerons encore son importance dans un pays où les objectifs de sélection sont de
raccourcir le cycle pour pallier les aléas climatiques et améliorer le rendement.
L'opposition de l'association exertion longueur de l'entre- noeud avec le cycle et le
nombre d'entre-noeud indique que plus le nombre d'entre-noeuds est petit (caractère
déterminé par les "gènes de précocité"), plus ils s'allongent pour donner la taille à maturité
de la plante. Leur élongation est moindre lorsque leur nombre est plus important. Tout se
passe comme si la plante avait une hauteur à atteindre et que pour y parvenir, elle
conjuguait le nombre et hl taille des entre-noeuds. L'opposition de la qualité du grain
(couleur et vitrosité) avec la taille de la plante et de sa panicule traduit tout simplement le
fait que les guinea qui sont grands ont, en grande majorité, des grains blancs et vitreux.
- 78 -

Le regroupement des écotypes:
L'analyse multivariée fait ressortir que nous avons 5 types de plantes. La taille et le
rendement jouent un rôle important dans la constitution de ces groupes qui présentent des
différences significatives entre eux pour tous les caractères sauf pour le poids de cent grains
et le tallage aérien. Ainsi nous avons les plantes petites et tardives (groupe I), les plantes
moyennes et précoces (groupe II), les plantes de grande taille (groupe III), les plantes à
très faible tallage (groupe IV), les plantes à fort tallage (groupe V). Les plantes à faible
tallage sont peu productives alors que celles à fort tallage et les précoces sont productives.
Ce sont là des indications qui nous semblent intéressantes. Ces différents types se
répartissent dans des aires qui ne correspondent ni aux divisions naturelles ni aux divisions
administratives du territoire, même si on peut noter que certains occupent des zones bien
délimitées. Seul le groupe III se distribue sur tout le territoire.
L'analyse factorielle discriminante nous permet d'étudier la distribution de la
variabilité à l'intérieur des races botaniques et aussi à travers le territoire. Il ressort que les
guinea qui ont pourtant les feuilles les plus étroites ont pour tous les autres organes
mesurés, les dimensions les plus grandes. Les guinea et les caudatum sont les plus précoces
et aussi les plus productifs alors que les bicolor qui sont les plus tardifs ont les plus gros
grains.
L'analyse des groupes constitués sur la base des régions naturelles laisse apparaître
que le cycle, le nombre d'entre- noeuds, la taille, le poids de cent grains, le rendement par
plante et le tallage aérien évoluent selon un gradient nord-sud très marqué. Le cycle, le
nombre d'entre-noeuds et la taille augmentent avec la longueur de la saison des pluies et la
quantité d'eau reçue, alors que la taille des grains, le rendement par plante et le tallage
aérien décroissent lorsque la saison s'allonge et que la quantité d'eau augmente. Ce sont
tous des caractères qui subissent l'influence des pressions de sélection, naturelles ou
exercées par l'homme. Plusieurs raisons comme le fait que l'homme soit le seul véhicule de
la plante, que son rendement soit meilleur en quantité et en qualité lorsqu'elle est bien
adaptée à la région nous font penser que c'est surtout l'action de l'homme qui a conduit à
cette situation. Cette action porte essentiellement sur le cycle et influencerait également
- 79 -

les autres caractères: les paysans ne cultivent que des variétés dont le cycle correspond à la
longueur de la saison. Nous connaissons les corrélations qui existent entre le cycle et ces
différents caractères. Elles peuvent expliquer la baisse du rendement et de sa composante
le poids du grain selon le gradient nord-sud.
Plus les plantes consacrent du temps et des ressources à édifier leurs organes
végétatifs, moins elles en consacrent au développement des organes de reproduction. Il se
pose là un problème d'allocation de ressources que nous nous attacherons ultérieurement à
approfondir. Notons que les résultats de PRIMACK (1982), sur Plantago lanceolata avait
mis en évidence que la corrélation entre la quantité d'énergie consacrée par la plante à la
reproduction et la quantité totale d'énergie mobilisée est positive en conditions favorables
et négative en conditions défavorables. Nos résultats nous ont montré qu'elle était négative
sur toute l'étendue du territoire.
Par contre, des caractères tels que le tallage et la longueur de la panicule, qui sont
des composantes du rendement et l'exertion qui contribue à la qualité du rendement
auraient subi les mêmes pressions de sélection à travers tout le territoire. Ceci expliquerait
qu'il n'existe pas de différences entre les groupes pour ces caractères.
Les groupes constitués à partir des subdivisions humaines sont discriminés par des
ensembles de caractères plus ou moins proches de ceux qui discriminent les groupes des
découpages naturels selon que leurs aires sont plus ou moins proches de celles des
découpages naturels. Ainsi, les zones homogènes et les groupes ethniques qui se situent au
nord du territoire ont des écotypes plus précoces et plus productifs que ceux situés dans le
sud. On note cependant que les meilleurs rendements se rencontrent chez les sorghos
samo-markas, gourounsis et dagaras, tous situés sur une ligne d'orientation sud-est nord-
ouest qui au regard de tous les découpages naturels ne recouvre aucune entité. On peut
juste noter et c'est important, qu'elle se situe à l'intérieur de la vallée du fleuve Mouhoun,
zone plus humide et plus fertile.
Les caractères qui discriminent les groupes botaniques sont très différents de ceux
qui discriminent les groupes constitués sur la base de l'origine géographique. Alors que des
- 80 -

caractères morphologiques tels les dimensions des feuilles et la longueur de l'entre-noeud
sont les variables les plus discriminants pour les races, ils ne sont jamais discriminants pour
les groupes géographiques. La dispersion de chacune des races sur toute l'étendue du
territoire suffit pour rendre compte de ce résultat.
- 81 -

III . DISCUSSION
La variabilité:
Nos données intègrent celles qui ont été exploitées par NONGANA en 1985,
OUEDRAOGO en 1986 et GUIRA en 1987 dans le cadre de leurs mémoires de fin
d'études à l'IDR (Institut du Développement Rural).
Les meilleures moyennes pour la taille, le nombre d'entre- noeuds et le tallage sont
celles des écotypes de l'Est. Pour le poids de cent grains, les plus grandes valeurs se
rencontrent chez les écotypes du Plateau Central Sud et de l'Ouest. Le cycle moyen le plus
long est celui des écotypes de l'Ouest alors que la plus longue panicule se rencontre chez
les écotypes du Nord- Ouest.
La meilleure moyenne pour le rendement par plante est celle du Sahel. Pourtant les
estimations des rendements par les services statistiques du ministère de l'agriculture du
Burkina Faso indiquent que les meilleurs rendements au niveau des agriculteurs sont ceux
des ex ORD des Hauts-Bassins et de la Comoé qui se situent en dernière position pour les
rendements par plante dans nos essais. Ceci indique qu'il n'y a pas de relation directe entre
les résultats expérimentaux qui sont obtenus dans des conditions très spécifiques
(démariage à un plant, peuplement régulier, ...) et les résultats chez les paysans. Il provient
aussi et surtout, du fait que les écotypes du Sahel même si elles manifestent des
potentialités supérieures sont placées dans des conditions culturales nettement moins
bonnes que celles des Hauts-Bassins et de la Comoé (fertilité des sols et alimentation
hydrique). Leur transfert dans le sud, en leur assurant de meilleures conditions de
croissance pourrait avoir pour conséquence une augmentation de leur production.
Pour la taille, le minimum que nous avons observé est de 151 cm et le maximum de
512 cm. Ces valeurs englobent celles de 185 et 463 cm que avec THIOMBlANO (1983)
nous avions trouvé en étudiant les sorghos burkinabè de la collecte de 1981 qui, rappelons
le, ne couvrait pas la partie sud-ouest du territoire. Elles englobent également les tailles du
plus petit (160 cm) et du plus grand (415 cm) des sorghos burkinabè de la collection de la
station de Saria de l'Institut de la Recherche en Agronomie Tropicale (IRAT)(IRAT,
- 82-

1979). Nos valeurs indiquent que les sorghos burkinabè, s'ils ne comportent pas d'écotypes
plus petits que ceux du Mali dont les tailles vont de 150 à 400 cm (SCHEURING et al.,
1980), contiennent des éléments beaucoup plus grands. Par contre, ils ne couvrent que la
partie inférieure de la "fourchette" des guinea nigérians qui font 300 à 650 cm de taille
(CURTIS, 1967). La "fourchette" de nos résultats est comprise dans celle des sorghos
éthiopiens (70 à 510 cm) (ESIP, 1978) et dans celle que RAO (1989) donne pour la
collection mondiale (55 à 655 cm).
Les mêmes types de relations existent entre la "fourchette" de nos résultats et celles
des mêmes auteurs pour le cycle. Notre fourchette de précocité contient celles de
THIOMBIANO, 1983 (63 à 123 jours) et de la collection de sorghos burkinabè de l'IRAT-
Saria (65 à 95 jours). La gamme de précocité de nos résultats, 58 à 135 jours, est comprise
dans celle de (RAO,1989) sur la collection mondiale (36 à 199 jours). Elle ne couvre que la
partie inférieure de la gamme que CURTIS (1967) donne pour les guinea du Nigéria (115
à 150 jours) et de la gamme des sorghos éthiopiens (65 à 205 jours)(ESIP, 1978). Les
sorghos maliens sont plus précoces que les sorghos burkinabè d'une semaine mais les
sorghos burkinabè sont plus tardifs de deux semaines.
Les nombres d'entre-noeuds varient de 9 à 24,8. THIOMBIANO (1983) indique 11
à 22 pour les sorghos burkinabè et CURTIS (1967) un maximum de 26 pour les guinea
nigérians. Le poids de cent grains qui évolue de 1,1 g à 4 g est compris dans les valeurs
données par RAO (1989) pour la collection mondiale (0,58 à 8,56 g). Nos valeurs
englobent celles des sorghos burkinabè de la collection de l'IRAT-Saria (1,2 à 3,5g). Les
sorghos maliens avec une gamme de 1,57 à 5,15 g contiennent des sorghos avec des grains
plus lourds.
Pour la longueur de la panicule nous avons des extrêmes de 12,1 cm à 59,9 cm. Les
sorghos burkinabè de la collection de l'IRAT-Saria font 18 à 41 cm et THIOMBIANO
(1983) indique 19 à 47 cm. RAO (1989) donne 2,5 à 71 cm pour la collection mondiale.
Pour le tallage, nos valeurs extrêmes sont
1 et 4,4. CURTIS (1967) donne une
moyenne de 2 talles pour les guinea nigérians.
- 83 -

En général, nos valeurs recouvrent celles de THIOMBIANO (1983) et des sorghos
burkinabè de la collection de l'IRAT- Saria. Cela s'explique par le fait que notre collection
couvre une étendue plus large du territoire et comprend un nombre plus important
d'échantillons. Elle comprend par conséquent une variabilité plus importante. Par contre,
nos valeurs sont comprises dans celles de la collection mondiale et elles y occupent des
positions moyennes. Ce qui nous pousse à dire que les sorghos burkinabè ont des
performances moyennes par rapport aux sorghos de la collection mondiale.
Les relations entre les différents caractères:
Le rapprochement des données des différentes régions fait ressortir un certain
nombre de faits. Certaines corrélations se manifestent dans toutes les régions. Il en est
ainsi des corrélations entre la taille et la longueur de la panicule, la taille et le cycle, la
taille et le nombre d'entre-noeuds, le cycle et le nombre d'entre-noeuds, le cycle et
l'exertion et entre
le cycle et le rendement paniculaire . LIANG et a1.(1969a),
PALANISAMY et PRASAD (1984) avaient mis en évidence également une corrélation
positive entre le cycle et la taille, alors que KUMAR et a1.(1984) ont trouvé cette
corrélation non significative. Ces derniers trouvent également une corrélation non
significative entre la taille et le nombre d'entre-noeuds. Par contre comme nous, ils ont
trouvé une corrélation positive entre le cycle et le nombre d'entre- noeuds. LIANG et
a1.(1969a) trouvent une corrélation positive entre le cycle et le nombre d'entre-noeuds mais
aussi et contrairement à nous, entre le cycle et le rendement. Ils ont travaillé sur des
générations F3 et F4.
Les corrélations entre le nombre d'entre-noeuds et l'exertion, le nombre d'entre-
noeuds et le rendement paniculaire, l'exertion et le rendement paniculaire, le rendement
paniculaire et le rendement par plante sont également significatives dans toutes les régions.
LIANG et al (1969a) avaient déjà mis en évidence une corrélation positive entre le
rendement par plante et le rendement paniculaire.
Comme ceux de REDDY et NGUAR (1981) nos résultats mettent en évidence une
corrélation positive entre le poids du grain et le rendement paniculaire. Par contre, nous
- 84-

avons une corrélation négative entre le rendement paniculaire et le cycle alors qu'eux
trouvent les deux caractères indépendants.
D'autres corrélations ne sont significatives que dans certaines régions. Nous notons
qu'en général, lorsqu'elles sont significatives, les corrélations ont toujours les mêmes signes
quelle que soit la région. Des exceptions existent:
1°)
La corrélation entre l'exertion et la longueur de la panicule qui est positive
dans la zone Est est négative dans la zone Ouest. Alors qu'à l'Est les écotypes aux plus
grandes panicules ont les meilleures exertions, à l'Ouest, ce sont elles qui ont les moins
bonnes exertions.
2°) LIANG et al. (1969a) ont trouvé une corrélation positive entre la taille et le
rendement mais soulignent que de nombreux auteurs trouvent des résultats inverses. La
corrélation entre le rendement et la taille de la plante est négative à l'Ouest et au Sud-
Ouest, positive au Sahel, non significative à l'Est et sur le Plateau Central Sud. Pendant
que les grands écotypes du Sahel sont les plus productifs, ce sont les plus petits qui sont les
plus productifs au Sud-Ouest et à l'Est. Ceci nous conduit à constater que ce sont les
écotypes moyens de l'ensemble du territoire'-qui sont les plus productifs.
On note une association entre le cycle et le nombre d'entre- noeuds, entre le cycle
et la taille. Elle n'est pas étonnante car elle découle du fait que les gènes de la maturité
déterminent non seulement la longueur du cycle mais aussi le nombre des entre- noeuds.
Lequel nombre d'entre-noeuds intervient dans la détermination de la taille. On note
également une association entre le rendement paniculaire et l'exertion, le rendement
paniculaire et le rendement par plante et des antagonismes entre le rendement paniculaire
et le cycle et entre le rendement paniculaire et le nombre d'entre-noeuds.
La corrélation entre l'exertion et la taille, si elle est toujours négative n'est
significative que dans la zone Ouest. De même, la corrélation entre le nombre d'entre-
noeuds et le poids de cent grains toujours négative n'est significative que dans les zones
Ouest et Sud-Ouest. La corrélation entre la longueur de la panicule et le rendement par
- 85 -

plante n'est significative que dans le Sahel et l'Est. Celle entre le cycle et le poids de cent
grains qui est toujours négative n'est significative que dans le Sahel et le Sud-Ouest. Notons
enfin que la corrélation entre le poids de cent grains et le rendement par plante n'est
significative que dans la zone Est.
L'analyse factorielle des correspondances a mis en évidence une association entre le
cycle et le nombre d'entre-noeuds dans toutes les régions. A ce couple s'ajoutent la
sensibilité à la photopériode au Sahel et à l'Ouest, la sensibilité à la photopériode et la
taille. Nous avons observé également une association entre la taille et la longueur de la
panicule au Sahel où elle s'adjoint le rendement par plante et dans le Plateau Central Sud
où elle s'adjoint le tallage.
De nombreux antagonismes se sont également manifestés. Nous rappellerons ici
celui qui existe entre le rendement et l'association cycle nombre d'entre-noeuds à l'Est, sur
le Plateau Central Sud et au Sud-Ouest, phénomène que nous avons déjà expliqué. L'AFC
nous permet d'ajouter que les plantes sensibles à la photopériode sont les plus tardives.
C'est ce que nous avons observé dans le Sahel et à l'Est. Au Sahel, nous avons également
observé que les plantes les plus grandes ont les plus grandes panicules et les meilleurs
-.
rendements. Au Plateau Central Sud, les plus grandes plantes ont les meilleurs tallages.
Le regroupement des écotypes:
Les écotypes des différentes régions soumis à la classification ascendante
hiérarchique nous ont donné des ensembles que nous avons retrouvés en analyse en
composantes principales. Les écotypes du Sahel nous ont donné quatre groupes dont le
deuxième, semi-précoce, peu luxuriant est celui qui met le mieux en valeur le milieu. Dans
la zone de l'Est, nous avons six groupes dont le cinquième, le plus précoce est aussi celui
qui produit les meilleurs rendements par plante. Sur le plateau Central Sud, nous avons
quatre groupes dont le plus précoce est également le plus productif. Les écotypes de la
zone Ouest se regroupent en quatre ensembles. Ici aussi, c'est le groupe le plus précoce qui
est le plus productif. Les sorghos du Sud-Ouest, eux, donnent trois groupes : un constitué
- 86 -

d'écotypes précoces, un autre d'écotypes tardifs et le troisième d'écotypes semi-tardifs qui
est le groupe des plus productifs.
Le fait que les écotypes précoces de l'Ouest ne soient pas les plus productifs apaise
une inquiétude que les résultats des autres zones avaient commencé à susciter en nous. En
effet jusque là, parmi les sorghos provenant des zones plus humides que le site
d'expérimentation, ce sont les plus précoces qui étaient les plus productifs. Nous n'étions
donc pas loin de penser que ce sont les écotypes dont le cycle s'accommodait le mieux avec
la longueur de la saison de Gampèla (le site d'expérimentation) qui étaient les plus
productifs.
L'échantillon national nous a donné une répartition des écotypes en cinq types de
plantes qui se caractérisent comme suit:
1°) le type 1 : tardif et petit (groupe 1);
2°) le type 2 : précoce et moyen (groupe II);
3°) le type 3 : tardif (groupe III);
4°) le type 4 : précoce et petit (groupe IV);
5°) le type 5 : grand tallage (groupe V).
Les plantes des types 2 et 5 sont dotées de bons rendements. La bonne production est
associée au grand tallage. Elle est associée à la précocité mais seulement chez les
relativement grandes.
En fait, l'association entre la grande taille et le long cycle n'est pas aussi absolue
que pouvaient le laisser penser les résultats obtenus dans les régions. En effet, le type 1
associe un long cycle avec une petite taille, alors que le type 2 allie la précocité et la grande
taille.
- 87 -

Conformément à ce que nous emettions comme hypothèse dans l'étude des écotypes
du Sahel, les plantes qui allient la précocité et la relative grande taille ont des rendements
élevés. Par contre, celles qui allient la précocité et la petite taille sont peu productives. Il
ne suffit donc pas à la plante d'être précoce pour être productive. Il faut qu'en plus, elle
soit capable de développer d'importants organes de reproduction.
L'accroissement du volume des organes végétatifs n'est d'ailleurs pas toujours
néfaste au rendement. En effet, lorsque cet accroissement résulte de l'édification d'autres
talles, le rendement final s'en trouve amélioré comme c'est le cas des plantes du type 5.
Mais dans ce cas on assiste à une dégradation du rapport grains/paille.
- 88 -

CHAPITRE fi
ANALYSE DE LA DIVERSITE GENETIQUE

CHAPITRE II
ANALYSE DE LA DIVERSITE GENETIQUE :
1· GENERALITES:
Après avoir examiné la diversité sur le plan morphologique et physiologique, nous
avons voulu nous faire une idée sur la diversité génétique de notre matériel. L'approche
biochimique, par l'analyse des isozymes nous a semblé être la meilleure voie pour atteindre
notre objectif.
En effet, les produits directs des gènes sont des protéines parmi lesquelles on trouve
les enzymes. Les enzymes sont des édifices macromoléculaires dont les groupements
basiques et acides peuvent en fonction du pH du milieu, s'ioniser. Chaque protéine sera
alors chargée négativement ou positivement. Placée dans un champ électrique, elle migrera
vers l'un des pôles, en fonction de son signe. Chaque protéine se caractérise par sa mobilité
électrophorétique. Les modifications qui vont intervenir au niveau de la structure du gène
et qui affecteront celle de la protéine, se traduiront par des changement de la mobilité
électrophorétique de celle-ci. On peut ainsi, par simple électrophorèse, mettre en évidence
des modifications intervenues au niveau de la structure du gène, à la condition que ces
modifications aient des conséquences sur la mobilité électrophorétique de la protéine.
Cette
technique
a
été
très
vite
utilisée
en
génétique
des
populations,
particulièrement chez les végétaux. Elle connaît de nombreuses utilisations aussi bien par
les sélectionneurs que par les gestionnaires des ressources phytogénétiques. PERNES
(1984) estime que les travaux utilisant les méthodes de la biologie moléculaire devront
obligatoirement intervenir dans les cas d'étude de la structure d'ensemble des populations.
C'est pour tenter de mettre en évidence une éventuelle diversité génétique cachée
par la relative homogénéité morphologique que nous recourons à cette méthode qui est
très efficace. Elle a cependant des limites car toutes les substitutions d'acides aminés ne se
traduisent pas par des remplacements polaires. LUCOTTE (1983) estime que seulement
- 89 -

1/3 des allèles sont détectés par l'électrophorèse. De plus, chaque bande électrophorétique
peut comprendre plusieurs molécules différentes qui n'ont en commun que la charge
électrique.
Nous avons examiné 10 systèmes enzymatiques que nous avons retenus de manière
aléatoire parmi ceux dont les techniques étaient disponibles et qui nous ont donné de bons
résultats.
A· LES SYSTEMES ENZ1'MATIQUES ETUDIES:
1· AAT·GOT (E.C.2.6.1.1):
L'aspartate-amino-transférase (AAT) encore appelée glutamique-oxaloacetique
transaminase (GOT), est une enzyme dimèrique du cycle de Krebs, qui catalyse la réaction
L-aspartate + aKetoglutarate --> Oxaloacetate + L- glutamate
Elle est codée chez Hordeum spontaneum par deux loci (BROWN, 1978), et par trois loci
chez le maïs (SALANOUBAT, 1981) et chez le mil (TRIGUI, 1984).
Chez le sorgho, OLLITRAULT (1987) fait état d'un locus polymorphe avec trois
allèles. MORDEN et al.(1989) parlent de trois loci dont un seul, le deuxième, est
polymorphe avec 3 allèles.
2 • ADH (E.C.l.l.l.l):
L'alcool déshydrogénase (ADH) est une enzyme dimérique qui catalyse, en
présence de NAD, la réaction
RCHzOH + NAD < => RCHO + NADHz-
- 90-

Chez le maïs, elle est codée par deux loci indépendants (SALANOUBAT, 1981). Chez le
mil, BANUET-BOURILLON et al. (1979), TRIGUI (1984) ont mis en évidence un
système identique à celui qui existe chez le maïs : 2 loci et leurs interactions sont à
l'origine de trois jeux de bandes. Chez Hordeum spontaneum, BROWN (1979) parle
également de deux loci.
Chez le sorgho, ELLSTRAND et al. (1983) indiquent deux jeux de bandes dont le
premier est toujours un triplet et le deuxième présente deux ou trois bandes. Dans une
troisième zone, de très légères bandes ne se manifestent que lorsque les graines sont
soumises à l'anoxie. Ils proposent un modèle à trois loci : les loci 1 et 2 et leur interaction
seraient à l'origine du triplet tandis que le deuxième jeu de bandes résulterait de
l'interaction entre les deux premiers loci et le troisième locus qui, lui, est à l'origine du
troisième jeu de bandes. Ils émettent l'hypothèse que les deux premiers loci sont le résultat
de la duplication d'un même locus. MORDEN et al.(1989) donnent 3 loci avec 3 allèles au
locus le plus anodique et 2 allèles pour le second locus. OLLITRAULT et al.(1990)
obtiennent
2 zones de bandes dont la première, très active, est un triplet constant et
monomorphe et la deuxième moins active et polymorphe. La première zone correspondrait
à l'activité des loci 1 et 2 de ELLSTRAND et al.(1983) et la deuxième zone à leur
troisième locus.
3 - ADK (E.C.2.7.4.3):
L'adénylate-kinase
(ADK)
est
une
enzyme
monomérique
qui
catalyse
la
transformation de l'ADP en ATP et AMP. Elle est codée par trois loci chez le mil
(TRIGUI, 1986) et par un locus chez le sorgho (MORDEN et al., 1987).
4 - AMP OU LAP (E.C.3.4.11.1):
La leucine aminopeptidase (LAP) est une exopeptidase monomérique qui hydrolyse
les liaisons peptides voisines des groupes a-amino libres. Chez des lignées de maïs elle
présente quatre zones électrophorétiques (SCANDALIOS, 1969). Chez le sorgho, elle est
- 91 -

codée par deux loci polymorphes
lap 1 avec 2 allèles
et lap2 avec 4 allèles
(OLLITRAULT, 1987).
5 • ID" (E.C.1.1.1.42):
L'isocitrate déshydrogénase (IDH) est une enzyme dimérique qui intervient au
niveau du cycle de Krebs pour transformer l'acide isocitrique en acide oxalosuccinique en
présence de
NADP.
Elle est codée par deux loci indépendants chez le maïs
(SALANOUBAT, 1981). Chez le sorgho, MORDEN et al.(1989) parlent également de
deux loci tous monomorphes.
6 • MD" (E.C.1.1.1.37):
La malate déshydrogénase (MDH) est une enzyme dimérique du cycle de Krebs qui
catalyse la réaction
Malate + NAD --> Oxaloacetate + NADH.
Elle est codée par six loci nucléaires au stade coléoptile chez le maïs. Trois de ces loci
codent pour des isoenzymes localisées dans la mitochondrie, deux pour des isozymes
localisées dans le cytoplasme. Le sixième augmente la mobilité des isoenzymes codées par
les trois premiers loci (SALANOUBAT, 1981).
OLLITRAULT (1987) a identifié deux loci chez le sorgho. MORDEN et al. (1989)
en ont identifié trois dont le premier et le troisième sont polymorphes. Chacun présente
deux allèles chez le sorgho Ouest africain.
7 • 6PGD (E.C.1.1.1.49):
C'est une enzyme dimérique qui transforme l'acide 6- phosphogluconique en
ribulose 5-P avec NADP comme cofacteur. Chez le maïs elle est codée par deux gènes
indépendants (SALANOUBAT, 1983). Il en est de même chez Hordeum spontaneum
(BROWN, 1978). Chez le mil, TRIGUI (1984) a révélé 3 loci dont deux polymorphes avec,
respectivement, trois et deux allèles dans le mil tunisien. MORDEN et al.(1989) ont mis en
- 92 -

évidence deux loci également chez le sorgho avec, dans le matériel ouest africain, deux
allèles pour le locus 1 et un seul pour le locus 2.
8 - PGI (E.C.5.3.1.9):
La phosphoglucose isomérase (PGI) est une enzyme dimérique qui catalyse la
transformation du fructose-6P en glucose-6P. Elle est codée par un locus polymorphe avec
3 allèles chez H. spontaneum (BROWN, 1978), par un ou deux loci chez le maïs
(SALANOUBAT, 1983), par un locus chez le mil (TRIG1JI, 1984). Chez le sorgho,
MORDEN et al. (1989) ont mis en évidence deux loci.
9 - PGM (E.C.2.7.5.1):
La phosphoglucomutase (PGM) est une enzyme monomérique de la glycolyse qui
catalyse la transformation du Glucose-1P en Glucose-6P. Elle est codée par un locus
polymorphe comportant 3 allèles chez Hordeum spontaneum (BROWN, 1978) et par deux
loci chez le maïs (SALANOUBAT, 1981). TRIGUI (1983) et LEBLANC (1989) ont mis
en évidence un locus pour cette enzyme chez le mil. Chez le sorgho, MORDEN et
al.(1987) ont mis en évidence un seul locus avec un seul allèle.
10 - SAD (E.C.1.1.1.25):
La shikimate déshydrogénase (SAD) est gouvernée par un seul locus, monomorphe
chez le sorgho de l'Mrique Occidentale (MORDEN et al., 1987).
B - POLYMORPHISME ET MODE DE REPRODUCTION:
L'examen des travaux réalisés par de nombreux auteurs sur diverses espèces, fait
ressortir que le polymorphisme dans une espèce est influencé par son mode de
reproduction. BROWN
(1978, 1979) établit, en comparant les résultats obtenus sur
différentes espèces par de nombreux auteurs, que les plantes autogammes présentent une
diversité interpopulation beaucoup plus importante que les espèces allogammes. Elle est
environ cinq fois plus importante que la variation intra-population.
- 93 -

C - POLYMORPHISME ET ENVIRONNEMENT:
Le
polymorphisme
peut
évoluer
parallèlement
à
certains
facteurs
environnementaux. Mais pour la plupart, ces associations sont descriptives et non
déterministes (RICK et al. 1977). Ainsi ont été mises en évidence, une association
curvilinéaire marquée entre la diversité chez Hordeum spontaneum et la hauteur d'eau
reçue (RICK et al. 1977), des relations linéaires entre d'une part les mesures de diversité et
les fréquences alléliques et d'autre part les variables environnementales chez Avena
barbata (KAHLER et al. 1978) et chez Hordeum spontaneum (NEVO et al. 1978).
D - LA DISTRIBUTION DU POLYMORPHISME:
Le polymorphisme revêt parfois des importances variables selon les milieux. Les
populations califomiennes de Avena barbata examinées pour cinq loci se montrent
monomorphes pour ces cinq loci dans les régions les plus sèches et fréquemment
polymorphes avec plusieurs allèles dans les zones montagneuses, plus froides et plus
humides (CLEGG et ALLARD, 1972). Mais le plus important, c'est la mise en évidence de
l'existence de clines en rapport avec les divisions géographiques naturelles. En effet, de
nombreux travaux réalisés par de nombreux auteurs font état de l'existence de clines dans
la distribution des fréquences alléliques et de la diversité génétique.
BROWN (1979) dans une étude consacrée à ce phénomène cite de très nombreux
exemples dont ceux de TIGERTEDT (1974) et de BERGMAN (1974) qui ont mis en
évidence des clines latitudinaux respectivement chez Picea abies pour les loci estérases et
chez deux espèces de conifères pour la phosphatase acide. Il cite également les travaux de
RICK et FOBES (1975) sur Lycopersicon cheesmanii des Iles Galapagos, qui montrent une
situation endémique de douze des quatorze allèles: chaque allèle est consigné sur une ou
deux îles.
LEBLANC (1983) dans l'étude des mils de la Côte d'Ivoire parle d'un cline Est-
Ouest. Il a établi qu'il existait une très forte corrélation entre la longitude et les fréquences
alléliques aux loci ADH et PGM. TOSTAIN et al. (1987) ont mis en évidence un cline
- 94 -

Ouest-Est pour les mils cultivés de l'Afrique Occidentale pour les loci PGM, PGI, ADH et
Estérases.
E • POLYMORPHISME ET NATURE DE L'ENzyME:
Le polymorphisme peut être également corrélé avec la structure de l'enzyme. Les
monomères et les polymères sans interaction inter-loci sont hautement variables tandis que
les polymères avec interaction inter-loci le sont peu (SALANOUBAT, 1981).
Il peut aussi dépendre de la nature du substrat de l'enzyme. Les enzymes utilisant
des substrats directement issus du milieu environnemental sont fortement polymorphes
alors que ceux qui utilisent des substrats internes semblent moins variables, surtout ceux
directement impliqués dans le métabolisme du glucose (SALANOUBAT, 1981).
Ces différents résultats conduisent de nombreux auteurs à conclure que le
polymorphisme ou qu'une part notable du polymorphisme n'est pas sélectivement neutre
(CHRISTIANSEN et FRYDENBERG, 1974): ce sont les sélectionnistes. Ils soutiennent
qu'une "sélection équilibrée" (avantage de l'hétérozygote) est à la base de la maintenance,
dans les populations naturelles, de la majorité des électromorphes.
D'autres auteurs, les neutralistes, soutiennent que la plupart des variants
allozymiques ont un minimum d'effet sur l'adaptation et sont dans les populations grâce à
la combinaison de la mutation et de la dérive aléatoire (HEDRICK, 1976). Et de
nombreux résultats montrent effectivement que le polymorphisme aux loci enzymatiques
ne subit pas l'influence des facteurs extérieurs mais serait plutôt sous l'emprise de facteurs
stochastiques tels que la dérive aléatoire. Ainsi MANOS et FAlRBROTHERS (1987)
aboutissent à la conclusion que l'évolution au niveau spécifique dans les Quercus subg.
Erithrobalanus
est
marquée
par
de
grandes
divergences
morphologiques
qui
s'accompagnent de très peu de différenciation isozyrnique. FARMER et al.(1988) ont
également rencontré très peu de variation isozymique chez des populations de Balsam
popular
qui
présentaient
cependant
de
grandes
différences
dans
la
réponse
photopériodique et qui couvraient une zone qui s'étendait de 45°nord
à 56°nord.
- 95 -

MORAN et al.(1989) sur Pseudotsuga menziesii concluent qu'il n'est pas très évident que
les fréquences alléliques aux 18 loci qu'ils ont étudiés soient influencées par les différentes
pressions de sélection.
- 96 -

III
:::l
cr
CG
E
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C
III
III
..
"CG
C
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*<ll
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II - MATERIELS ET METHODES:
A - MATERIEL VEGETAL:
~i~. ~ 1..
50 écotypes tirés parmi les 99 écotypes qui ont fait l'objet de la deuxième évaluation
agromorphologique ont été soumis à l'analyse enzymatique. Pour que chaque région soit
représentée, nous avons classé les écotypes selon leur numéro identificateur et avons
retenu tous ceux qui occupaient un rang impair. Pour chaque écotype, une vingtaine de
graines choisies aléatoirement ont été analysées pour les dix systèmes enzymatiques.
B - TECHNIQUES ELECTROPHORETIQUES:
1 - Extraction:
Toutes les extractions ont été faites sur des graines ITIlses en germination à
l'obscurité et à 37°C
pendant 24 heures. Nous avons utilisé le tampon d'extraction de
MORDEN et al. (1989) dont la composition est donnée en annexe II. Le broyat est
centrifugé une dizaine de minutes dans des tubes Eppendorf qui sont conservés au
congélateur. Ils seront, prélevés au fur et à mesure des besoins.
2 - Migration:
Les migrations ont eu lieu exclusivement sur gel d'amidon. Nous avons utilisé le
système histidine pH 6,5 pour MDH, PGI, 6PGD et IDH ; le système Tris-citrate pH 7
pour séparer SAD, ADI<, PGM et MDH ; et le système Lithium-borate pH 8,3 pour la
séparation des systèmes ADH, GOT et LAP.
La migration s'effectue:
- pour l'Histidine à 16 w pendant 5 heures;
- pour le Tris-citrate à 30 mA pendant 1 heure puis 35 mA pendant 5 heures;
- pour le gel Lithium-borate à 32 mA pendant 6 heures.
- 97 -

3 • Révélation:
Les compositions des révélateurs des différents systèmes enzymatiques sont données
en annexe II.
C • METHODES STATISTIQUES:
Les méthodes statistiques sont les mêmes que nous avons utilisées dans l'évaluation
agronomique.
D· LES PARAMETRES GENETIQUES:
AI
1
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1 . Le taux de polymorphisme:
Un locus est dit polymorphe lorsque la fréquence de l'allèle le plus fréquent est au
plus égal à un seuil donné. Ce seuil qui dépend des auteurs est généralement 0,95 ou 0,99.
Compte tenu de la taille de nos échantillons, nous considère-rons comme polymorphe, tout
locus pour lequel nous aurons identifié plus d'un allèle.
2 • Le nombre moyen d'allèles par locus:
Dans une population si nous considérons n loci contenant chacun ka allèles, le
nombre moyen d'allèles par locus est donné par la formule K = lin ~~a'
3 - Coefficient d'identité et distances génétiques:
Si nous appelons Xi et Yi les fréquences de l'allèle i d'un locus donné dans deux
populations X et Y, la probabilité que deux gènes choisis au hasard soient identiques est de
La probabilité pour que deux gènes choisis l'un chez X et l'autre chez Y soient
identiques est égale à la somme des XiY i pour les k allèles:
.
k
JXY = ~~iYi
- 98 -

Le coefficient d'identité pour ce locus est
I j = jXY / UXh)V2
et pour l'ensemble des loci examinés il est
I = lXY / (JXl y)V2
où lXY' lx et ly sont les moyennes arithmétiques respectives des jXY' jx et jy de tous les loci.
NEI (1972) définit la distance génétique entre ces deux populations comme étant la
valeur D = .loge!.
4 - L'indice de diversité:
C'est la probabilité qu'un individu pris au hasard dans la population soit
hétérozygote pour le locus considéré. Il est donné soit par mesure directe soit par la
formule
H =1-L:p.2
1
où p/ est la fréquence de l'allèle i.
La mesure directe de l'hétérozygotie peut, sur le plan biologique, poser quelques
problèmes. En effet:
- si la taille de la population est petite, les fréquences génotypiques peuvent être
différentes de la réalité du fait de la variance d'échantillonnage;
- si une importante sélection intervient avant l'observation, les fréquences
génotypiques seront fortement modifiées;
- s'il y a autofécondation, la proportion d'hétérozygotes sera un mauvais indicateur
de l'hétérogénéité génétique de la population (NEI et ROYCHOUDHURY 1973) que l'on
mesure alors par He = 1 - L:p/
hétérozygotie qu'il y aurait si la population évoluait en panmixie.
5 - L'indice de fixation:
Dans une population en évolution, la fréquence d'hétérozygotie que l' on observe
(Ho) n'est pas toujours égale à celle que l'on devrait avoir (He) si la population évoluait en
panmixie. Ceci du fait de l'intervention d'un certain nombre de facteurs évolutifs. F, indice
de fixation va mesurer la différence relative entre He et Ho:
- 99 -

F = (He-Ho) / He
avec He = 2pq. Ce qui donne Ho = (1-F)2pq. Pour une population qui se subdivise en
sous-populations comme c'est le cas pour nos sorghos, la modification du taux
d'hétérozygotie peut être due à des causes individuelles ou à la subdivision en sous-
populations.
WRIGHT (1951) a proposé (GOUYON, 1986), pour mesurer le degré de
diversification des populations, les quantités:
- FIs qui donne le niveau du déficit en hétérozygotes dû à des causes internes aux
sous-populations. C'est l'index de fixation intra sous-populations [FIS = (Hs - HT)/Hs].
- FIT qui mesure le déficit au niveau de la population totale. C'est l'index de fixation
de l'ensemble de la population [FIT = (HT- HI)/HT]
- FST qui donne le niveau du déficit en hétérozygotes dû à la différenciation entre les
sous-populations. Elle mesure le niveau de différenciation entre les sous-populations et a
pour valeur :
où Pet Q représentent les fréquences des deux allèles au locus considéré et où V(Pi) est la
variance maximum de Pi; avec HI l'hétérozygotie moyenne observée d'un individu, Hs le
taux d'hétérozygotie attendu selon la loi de HARDY-WEINBERG dans une sous-
population et HT le taux d'hétérozygotie attendu en cas de panmixie dans la population
entière.
Les trois paramètres sont liés entre eux par la relation:
1-FIT = (l-Fls) (l-FsT)'
NEI (1973) en envisageant le cas des allèles multiples, proposa la quantité
Gst = (HT- Hs)/HT,
qu'il appelle coefficient de différenciation génique.
- 100 -

Lorsque l'on a affaire à un système avec deux allèles par locus, G ST est égal à FST'
Mais lorsqu'on a plusieurs allèles par locus, G
sera la moyenne pondérée des F
ST
ST '
Dans le cas où la population a plusieurs niveau de subdivisions, on peut calculer les
composantes de la variance et les F de WRIGHT attribuables à chaque niveau par rapport
à l'autre. On obtient a 2
et F
XY
xy qui sont les composantes de la variance et le F du sous
ensemble X dans l'ensemble Y. La variance peut prendre des valeurs négatives. Cela
découle du fait que l'on part de l'hypothèse que la variance totale estimée se répartit entre
les estimations de ses composantes. De ce fait, si la somme des variances estimées
dépassent la variance totale, les valeurs des variances restantes sont négatives.
6 • Le taux de migration:
Si les sous-populations ne sont pas isolées entre elles et qu'à chaque génération
chaque sous-population reçoit des migrants des autres sous-populations; si m est la fraction
des migrants reçus à chaque génération, à la génération n la population i sera constituée
d'une fraction (1-m)Pin-1 qui provient du tirage 2N(1- m) gamètes de la population non
migrante de la génération n-1 et d'une fraction mPi' qui provient du tirage de 2Nm gamètes
migrants de la génération n-1. Ce quibous donne: Pin = (1- m)Pi(n-1> + mPi'.
On obtient ainsi:
F = 1 / 4Nm + 1-m(2Nm + 1),
qui peut être approximé à:
F = 1 / 4Nm + 1
lorsque m est très petit devant 1. On peut alors déduire Nm qui est le nombre de gamètes
migrants et Nm/2 le nombre d'individus diploïdes qui migrent à chaque génération.
7 • Le taux d'allogamie:
Pour des populations qui se multiplient pour une fraction t en allofécondation et
pour une fraction 1-t en autofécondation, la proportion des hétérozygtes à la génération n
est donnée par la formule
Hn = 2pqt + (l-t)Hn_,/2,
qui va donner
H = 2pq 2t/(1 + t)
qui compte tenu de la valeur de F va donner en définitive:
F = (l-t) / (l+t),
d'où l'on peut déduire t = (l-F)/(1 + F), le taux c\\'allofécondation.
- 101 -

III-RESULTATS:
A- LE POLYMORPHISME INTRA LOCUS:
Pour les différents systèmes enzymatiques, nous avons obtenu les résultats que nous
présentons ici.
1- AAT-GOT:
Les zymogrammes présentent un doublet de bandes rapides et une bande lente (fig.
321). Ces trois bandes correspondraient chacune à l'activité d'un locus et nous aurions
affaire aux trois loci dont ont parlé MORDEN et al.(1987). Dans nos conditions
d'observation, le doublet était tantôt présent et irrégulier, tantôt absent. La bande lente,
régulièrement présente, ne manifeste que de très légères variations peu reproductibles que
nous avons préféré ignorer pour le considérer monomorphe.
2 -ADH:
A l'instar des observations de ELLSTRANDet al.(1989) et de OLLITRAULT
(1987) les zymogrammes présentent une zone lente composée d'un triplet et d'une zone
rapide faite de deux ou de trois bandes (fig. 32A). Le locus 1 qui est à l'origine de la
première bande du triplet est polymorphe avec deux allèles. Son interaction avec le locus 2
qui est monomorphe, donne une bande intermédiaire et équidistante. L'interaction entre
ces deux loci et le troisième locus donne le deuxième ensemble de bandes.
Nos conditions expérimentales ne nous ont pas permis d'observer le troisième locus.
Cependant, son interaction avec les loci 1 et 2 permet de l'identifier. Il est polymorphe avec
deux allèles.
3 -LAP (AMP) :
Nous avons obtenu des zymogrammes qui présentaient soit une bande, soit deux
bandes. Au total, trois niveaux de bandes ont été observés (fig. 32C). Ce qui nous laisse
- 1091-

--- ---
--- ---
+
+
---
---
3
---
--- ---
---
1- -
- -
- -
- - - - - - -
1 zone Il
-
- -
- -
0
-
- - - - - - -
2
- - -
-
aa
aa
- - - - - - -
zonel
*F:zymog. de ADK
-
,
1
- - - -
+
lac.'
bb
bb
bb
aa
aa
aa
ab
---- -
1
---
- 2 ad aa aa aa aa aa aa
0
- 3 aa
bb
ab
aa
bb
ab
aa
aa
aa
*A- Zymogramme d'ADH
*G:Zymog. de SAD
*8 - Zymogramme de 6 PDG
+
*E: Zymogramme de PGI
1- -
+
+
2
- - 3 Izonell
0
- -
<la
aa
- - 2
*H:Zymog. de PGH
1
\\zonel
- - ,
- -
- -
- - ,
0
0
lac'
aa
aa
lac. ,
<la
aa
. 2 aa
bb
- 2 aa aa
+
*C: Zymogramme
! - - 3
d'AHP
- 3 aa aa
- - 2
+
,
0
- -
- - -
- - -
1
* 1: Zymo g . de AAT-GOT
-
-
-
0
*J: Zymogramme d'IDH
a'1
ab
bb
bc
cc
ac
- -
2
1- -
*0: Zymogramme de HDH
-
,
-
+
0
Îoc.T aa
aa
- - - -
-
-
- 2 aa aa
- - - - - -
4
1
- - - - - -
3
-
- -
fig.32·
:
1
-
-
Interprétation des
-
-
-
zymogrammes des 10
systèmes observés.
-
2
- -
~
-
-
,
--
- --
--- .- - -- - ---
1
0
lac. 2
aa
bb
cc
dd
ee
ab

penser que nous avons affaire à un locus avec trois allèles. OLLITRAULT (1987) qui a mis
en évidence deux loci, les donne monomorphes dans les populations burkinabè.
4 - ADK:
Les zymogrammes présentent une seule bande uniforme chez tous les échantillons
(fig. 32F). Ce qui nous amène à conclure que dans nos conditions expérimentales nous
n'avons observé qu'un seul locus monomorphe.
5 - IDH:
Nous avons observé trois bandes (fig. 321) que nous avons interprétées comme la
manifestation de deux loci et de leur interaction: l'enzyme est en effet un dimère et chez le
maïs SALANOUBAT (1981) a mis en évidence une interaction interloci. Les deux lod
sont monomorphes.
6· MDH:
Nous avons observé cinq ou six bandes que nous estimons correspondre à l'activité
de quatre loci (fig. 32D). La première bande,
produit du locus 1, ne s'est pas toujours
manifestée. Elle s'est pourtant montrée polymorphe dans beaucoup de cas. L'irrégularité
de sa révélation ne nous a pas permis de l'intégrer dans nos analyses.
Le deuxième locus s'est montré très polymorphe avec cinq allèles. Le troisième
locus produit la quatrième bande que nous avons observée. Il est monomorphe. Le
quatrième locus est à l'origine de la cinquième bande; son interaction avec le locus 2
donne la troisième bande que nous avons observée sur nos zymogrammes.
La
sixième
bande
que
nous
avons
toujours
observée
serait
la
bande
d'accompagnement dont parle OLLITRAULT (1987). Il faut noter, cependant, que si sur
gel Tris-Citrate, elle est très proche et se confond presque avec la cinquième bande, sur gel
Histidine, eUe se détache très nettement de celle-ci mais reste toujours plus pâle.
- 104-

ECO.
Ef.Moy.
Nb.moy
Loc.
Hl
H2
/locus
. al./loc.
Polym.
1
21
1,0
0,0
0,0
0,0
6
21
1,06
5,9
0,01
0,01
31
14
1,1
5,9
0,0
0,028
51
17,9
1,1
5,9
0,006
0,01
63
18,4
1,1
11,8
0,005
0,034
74
16,1
1,1
11,8
0,009
0,048
87
9,5
1,1
11,8
0,02
0,048
112
15,6
1,1
5,9
0,005
0,016
132
16,9
1,1
5,9
0,002
0,005
147
12,4
1,0
0,0
0,0
0,0
168
9,4
1,0
0,0
0,0
0,0
184
9,9
1,1
5,9
0,011
0,018
201
27,7
1,2
23,5
0,013
0,059
237
22,4
1,1
5,9
0,0
0,013
245
9,5
1,0
0,0
0,0
0,0
254
15,2
1,0
0,0
0,0
0,0
258
15,5
1,1
5,9
0,02
0,022
287
14,2
1,1
5,9
0,0
0,005
322
12,5
1,1
11,8
0,0
0,035
332
8,2
1,0
0,0
0,0
0,0
349
15,4
1,2
17,6
0,009
0,0037
385
12,6
1,1
11,8
0,004
0,038
399
13,4
1,0
0,0
0,0
".
0,0
431
16,1
1,1
11,8
0,003
0,037
446
9,9
1,1
5,9
0,005
0,019
456
12,6
1,0
0,0
0,0
0,0
495
19,5
1,1
11,8
0,014
0,044
504
20,8
1,1
5,9
0,0
0,009
507
14
1,0
0,0
0,
0,0
528
14,1
1,1
11,8
0,012
0,019
536
13,3
1,0
0,0
0,0
0,0
540
20,0
1,1
5,9
0,003
0,021
543
4,0
1,0
0,0
0,0
0,0
545
17,4
1,2
17,6
0,007
0,039
549
11,0
1,0
0,0
0,0
0,0
595
17,4
1,0
5,9
0,0
0,011
611
20
1,1
11,8
0,007
0,036
649
19,2
1,1
11,8
0,0
0,022
653
29,1
1,1
11,8
0,0
0,033
665
11,7
1,1
11,6
0,01
0,053
682
14,7
1,1
5,9
0,002
0,023
691
15,0
1,0
0,0
0,0
0,0
713
13,1
1,1
5,9
0,004
0,004
746
12,3
1,0
0,0
0,0
0,0
759
9,6
1,0
0,0
0,0
0,0
785
12,8
1,0
0,0
0,0
0,0
803
11,9
1,0
0,0
0,0
0,0
832
9,9
1,0
0,0
0,0
0,0
839
12,5
1,1
5,9
0,0
0,01
Tableau 20 Ecotypes et différents paramètres obtenus (effectif moyen observés par locus, nombre moyen
d'allèles par locus, fréquences des loci polymorphes, Hl = hétérozygotie obtenue par comptage direct, H2
= estimation non biaisée de l'hétérozygotie).

FIGURE 33
Distribution des écotypes selon leur
nombre de loci polymorphes
20
18
16
14
Ul
12
~
H
E-<
U
10
w
~
~
8
w
6
4
2
~
,
,
i:
0
4
0
1
2
3
NOMBRE DE LOCI POLYMORPHES
LOCI
ALLELES
FIS
FIT
FST
ADH!:
a
0,720
0,923
0,726
b
0,720
0,923
0,726 _
moy.
0,720
0,923
0,726 .,
ADH3:
a
0,774
0,960
0,824
b
0,774
0,960
0,824
moy.
0,774
0,960
0,824
AMP:
a
0,830
0,983
0,898
b
0,843
0,946
0,658
c
0,847
0,916
0,450
moy.
0,844
0,849
0,675
MDH2:
a
1,000
1,000
0,045
b
0,823
0,985
0,913
c
0,618
0,959
0,891
d
0,764
0,973
0,886
e
0,031
0,216
0,191
moy.
0,658
0,962
0,888
6PGD2 :
a
0,753
0,944
0,773
b
0,701
0,891
0,636
c
1,00
1,00
0,923
moy.
0,753
0,945
0,776
Tous loci
confondus
0,773
0,956
0,807
Tableau 21 . Index de fIxation des différents allèles aux différents loci et aux
différents niveaUx,

7 - 6-PGD:
Nous avons obtenu deux zones de bandes (fig. 32B) dont la première est faite de
deux bandes constantes et monomorphes, produit et sous produit d'un locus. La deuxième
est une bande unique avec trois formes possibles. Nous déduisons que nous avons nous
aussi, deux loci comme l'ont indiqué OLLITRAULT (1987) et MORDEN et al.(1987) avec
un allèle au premier locus et trois allèles au second.
8 - PGI:
Ièi aussi nous avons affaire à deux zones de bandes (fig. 32E) dont la première est
faite de trois bandes résultant, nous pensons, de l'activité de deux loci et de leur
interaction. La deuxième zone est faite d'une seule bande. Nous aurions trois loci au lieu
de deux observés par MORDEN et al.(1989). Tous les trois loci sont monomorphes.
9 - PGM:
Les échantillons ont tous présenté une seule bande mo- nomorphes (fig. 32H).
10 - SAD:
Tous les zymogrammes ont également présenté une seule bande monomorphe (fig.
32G). Nos résultats recoupent ceux de MORDEN et al.(1989).
B - LA VARIABILITE INTRA-ECO'IYPE
1- LE TAUX DE POLYMORPHISME:
Sur les 18 loci que nous avons observés, 5 (ADRl, ADR3, LAP, MDH2 et 6-PGD2)
se sont montrés polymorphes. Ce qui nous donne 27,8 % de loci polymorphes.' Il est
inférieur au taux de 48,1 % de MORDEN et al.(1989) mais plus proche des 18,3 % que
GOTTLIEB (1981) donne pour les plantes autogammes. Le pourcentage de loci
polymorphes des écotypes varie de 0,0 à 23,5 % avec une moyenne de 5,89 et un écart-type
très élevé de 5,77 (cf.tableau 20). Cette valeur est supérieure à la valeur de 2,9 que
- 105 -

MORDEN et al.(1989) ont trouvé pour les soghos de l'Afrique de l'Ouest et à la valeur de
2,4 de OLLITRAULT (1987) pour les sorghos Burkinabè.
38 % des écotypes sont fixés pour les 18 loci, chiffre qui est nettement supérieur aux
résultats de OLLITRAULT, 1987(15 %). 32 % des écotypes sont polymorphes pour un
seul locus, 24 % pour deux loci, 4 % pour 3 loci et 2 % pour 4 loci. Aucun écotype n'est
polymorphe pour les 5 loci à la fois.
La distribution des écotypes selon le nombre de loci polymorphes est asymétrique et
toujours décroissante (cf. figure 33) et comme le montre le tableau 20, le nombre moyen
d'allèles par locus des écotypes va de 1 à 1,2. Le nombre total d'allèles observés est de 28
soit une moyenne de 1,56 allèles par locus. Si l'on ne tient compte que des loci
polymorphes, on obtient une moyenne de 3 allèles par locus.
2 - LE TAUX D'HETEROZYGOTIE :
Les estimations directes de l'hétérozygotie moyenne va-rient de °à 0,014 avec une
moyenne de 0,004. Son estimation non biaisée, qui correspond à la diversité de Nei varie
de °à 0,059 avec une moyenne de 0,02 (cf. tableau 20). Sur les 50 écotypes analysés, 29
d'entre eux ont des estimations directes de l'hétérozygotie inférieures à l'estimation non
biaisée. Les deux estimations sont les mêmes pour 2 écotypes.
La distribution des écotypes selon l'importance de leur taux d'hétérozygotie est
asymétrique et toujours décroissante. Nous avons de forts effectifs pour les faibles taux et
de très faibles effectifs pour les indices les plus élevés (cf. figure 34).
3 - L'ECART A LA PANMIXIE:
Les estimations donnent pour l'ensemble des écotYPes, une valeur de Fis = 0,773
(cf. tableau 21). Cette valeur est très élevée et indique que, pris individuellement, les
écotypes connaissent d'importants déficits en hétérozygotes. En effet, le test Chi deux
effectué sur l'ensemble des écotypes indique que seulement 1/3 des écotypes polymorphes
au locus ADH1 est en proportion de HARDY-WEINBERG pour ce locus, 1/6 pour le
- 106 -

20
18
16
14
Ul
12
r...
H
E-<
U
la
[LI
r...
r...
[LI
8
6
4
2
a
00,006,OD,OQ,02B,OG,03B,0~,04B,06,05B,06
TAUX D'HETEROZYGOTIE
FIGURE
34:
Distribution des écotypes selon
leur taux d'hétérozygotie
0,2
0,1
Troncature
••
o,tl
Inertie-O
Gill
G/I
GI
Fig. ,35
Dendogramme réalisé à partir des distances génétiques entre
les écotypes.

locus ADH3, 1/4 pour le locus 6PGD2, 1/4 pour le locus MDH2 et 0 pour le locus LAP.
Sur 250 loci appartenant aux systèmes polymorphes, 50 sont polymorphes. Sept d'entre eux
sont en équilibre panrnictique, soit 14 % des loci polymorphes et 2,8 % de l'ensemble des
loci des systèmes polymorphes.
C - LA VARIABILITE INTER-ECOTYPES
1 - STRUCTURATION DE LA POPULATION GLOBALE:
a - Le regroupement des écotypes:
Les distances génétiques :
Les dendogrammes obtenus à partir des coefficients d'identité et des distances
génétiques <!9nnent les mêmes résultats. Nous avons retenu celui réalisé à partir des
distances génétiques (cf. figure 35).
o o'bS
.
La troncature réalisée au niveau ~ de l'arbre nous donnë trois groupes et
quelques individus isolés:
- le premier groupe se compose des écotypes 1, 6, 51, 63, 87, 132, 258, 287, 322, 332,
349,446,507,540,631,746,803,839;
- le deuxième groupe se compose des écotypes 31, 74, 201, 237, 528, 549, 611, 649,
653, 665, 713 et 785 ;
- le troisième groupe se compose des écotypes 112,385, 399, 456, 495, 504, 536, 595
et 759 ;
- les écotypes 431, 545, 147, 254, 682, 168, 832, 245, 691, 184 et 543 sont très
détachés et isolés.
La situation géographique des écotypes est donnée par la figure 3i
L'Analyse en Composante Principale (ACP):
- 107 -

ADHJb
"543
"
184
,,832
6PGD2b
,,168
AMPa
"431
MDH2C
"
6PGD2a
691'''245
alle 1
18,2 %
* *• • •
: " : pl
~/.
"545
ADH3a
ale 2
16,1 %
Fig. 3ij
Représentation des écotypes sur le plan 1/2 de l'ACP (33,4 % de
la variance) réalisée à partir des fréquences alléliques.

L'ACP réalisée avec les fréquences alléliques donne un axe 1 (18,2% de l'inertie)
qui oppose l'allèle a de LAP et l'allèle b de 6-PGD2 à l'allèle a de 6-PGD2 et c de MDH2
(cf. figure 36). L'axe 2 avec 16,1% de l'inertie totale, oppose l'allèle a de ADH3 à l'allèle b
du même locus. L'axe 3 oppose l'allèle a de ADHI à l'allèle b du même locus. Il comporte
14,5% de l'inertie totale.
Le plan 1/2, qui comprend 34,3% de l'inertie totale, met en evidence un
regroupement des individus en ensembles qui recouvrent ceux que nous avons obtenu avec
le dendogramme. Les onzes écotypes restent isolés et dispersés.
Les groupes, en fonction de leurs positions sur le plan 1/2, se caractérisent comme
suit:
-le groupe 1 est situé au pôle 6-PGD2a et MDH2c de l'axe 1;
-le groupe II est sur le pôle ADH3b de l'axe 2;
-le groupe III est attaché au pôle ADH3a de l'axe 2.
b - Caractérisation des groupes:
Pour tester l'opportunité de la tentative de regroupement des écotypes à partir du
tableau multivarié et pour mieux caractériser les groupes, nous avons réalisé une AFD .
Dans un premier temps, nous avons placé les individus isolés comme individus
supplémentaires.
La très grande différence entre le plus grand pseudo F (1806,9) et le plus grand F
(879,5) justifie la tentative de classification à partir du tableau des fréquences alléliques
(tableau 3&). De plus, la valeur nulle de la probabilité associée au plus grand pseudo F
nous autorise à dire que les groupes diffèrent les uns des autres. 100% des écotypes sont
bien classés.
- 108-

MDH2d,e,a
AMPc

ADHa
GI
ADHb
AMPa


axe1
(79,1 % )
GII
Fig."37
:
Représentation des
individus isolés (*) et des
centres de gravité des groupes
*
sur le plan 1/2 (100 % de
168
245
*
l'inertie) de l'AFD.
691
:
a"e2
(20,6%)
*543
LOCI
ALLELES
GROUPE 1
GROUPE.II
GROUPE.III
ADHI
a
0,011
0,068
0,00
b
0,989
0,932
1,000
ADH3
a
0,976
0,235
0,992
b
0,074
0,765
0,008
AMP
a
0,00
0,021
0,00
b
0,856
0,842
0,936
c
0,14
0,065
0,063
MDH2
a
0,002
0,00
0,00
b
0,008
0,006
0,923
c
0,866
0,916
0,050
d
0,112
0,074
0,027
e
0,012
0,000
0,000
6PGD2
a
0,995
0,979
0,900
b
0,000
0,021
0,000
..
, , '
c
0,005
0,00
0,100
TABLEAU
22: Fréquences allèliques des différents loci dans les trois groupes les plus
importants.

Certains individus isolés sont très proches des centres de gravité des groupes et
peuvent leur être rattachés. Ainsi les écotypes 147 et 254 peuvent être affectés au groupe l,
les écotypes 545 et 832 au groupe II et l'écotype 682 au groupe III.
Nous avons recommencé l'AFD avec les nouvelles composi-tions des groupes (cf.
figure 37). Les individus isolés restent très éloignés des centres de gravité des groupes et à
l'exception de 245 et 691 qui se superposent entre eux, ils sont très loin également les uns
des autres. Nous avons donc décidé de les considérer comme des représentants de groupes
de moindre importance. Ce qui nous donne 8 groupes en tout.
La réalité de ces groupes étant attestée, il nous reste à les caractériser. L'analyse de
variance réalisée sur les variables fait ressortir que les groupes diffèrent entre eux pour les
allèles ADH3a, ADH3b, LAPa, LAPb, MDH2b, MDH2c, MDH2d, 6PGD2a et 6PGD2b.
En définitive, ce sont les loci ADH3, LAP, MDH2 et 6PGD2 qui différencient ces groupes
entre eux par la distribution de 9 allèles.
LAPa est la variable la plus discriminante suivie de MDH2b et de 6PGD2b. Le
groupe 1 se caractérise par les allèles a, b, c et a placés respectivement aux loci ADH3,
LAP, MDH2 et 6PGD2, le groupe II par les allèles b, b, c et a, le groupe III par les allèles
a, b, b et a, le groupe IV par les allèles b, b, b et a, le groupe V par les allèles b, a, b et b, le
groupe VI par les allèles a, a, d et a, le groupe VII par les allèles a, a, c et a et le groupe
VITI par les allèles b, a, c et a des mêmes loci (cf. tableau 22).
Ces résultats confirment et précisent ceux de l'ACP. Les distances de Mahalanobis
qui séparent les groupes (cf. tableau 23), indiquent que le groupe V, représenté par
l'écotype 184 est très éloigné des autres. Ceci est dû au fait qu'il associe 2 allèles rares
LAPa et 6PGD2b.
Il y a en fait une organisation des écotypes autour de génotypes fixés. Le premier
groupe
qUI
comprend
20
individus
s'organise
autour
de
ADH1b/ADH3a/LAPb/MDH2c/6-PGD2a auquel se rattachent l'écotype 631 fixé et qui
ne diffère que par LAPc et les écotypes 147 et 254 qui ne diffèrent que par MDH2d. Le
- 109 -

GROUPES
1
2
3
2
2.28
0.00
3
2.54
2.74
0.00
4
4.29
2.79
2.55
5
17.75
15.47
16.80
6
5.18
3.90
5.72
7
4.88
2.61
4.58
8
8.70
6.24
8.09
Tableau 23 : Distances de Mahalanobis entre les différents groupes
d'écotypesobservé en ACP.
•.


a
0

0 T
T.
T
T0

T
T
o

aD

FIG: J8

.T
DISTRIBUTION
GEOGRAPHIQUE
OES
GROUPES
ENZYMATIQUES:
...
G fOUp.
1

Group.
Il

Group.
111
>-----------~

deuxième groupe, s'organise autour du génotype ADHlb/ADH3b/LAPb/MDH2c/6-
PGD2a. Il diffère du précédent au lo-cus ADH3 où il porte l'allèle b. Il comprend 14
individus.
Le
groupe
III
est
caractérisé
par
le
génotype
ADHlb/ADH3a/LAPb/~DH2b/6-PGD2a. On a enfin les groupes IV, V, VI, VII et VIII
qui s'organisent autour des génotypes des individus qui les représentent (cf. tableau 36 en
annexe II). La répartition géographique des trois grands groupes et des cinq marginaux est
donnée par la figure 38.
2 - ANALYSE DE L'ORGANISATION DE LA VARIABILITE
La distribution des taux d'hétérozygotie n'est pas normale comme le montre la
figure 32. De ce fait, on ne peut lui appliquer une analyse de variance ou tout autre test
paramétrique qui sont réservés aux données suivant une loi normale. Même les tests non-
paramétriques qui pourtant, dépendent moins de la normalité de la distribution, sont très
peu efficaces pour des populations à faible taux d'hétérozygotie et pour de petits nombres
de loci (ARCHIE, 1985). Nous avons donc utilisé les F de WRIGTH pour l'appréciation de
la variabilité intra et inter-écotype.
a • Le niveau d'hétérozygotie :
La valeur du Fit pour l'ensemble des loci est de 0,956 (cf. tableau 21). Elle est très
élevée et indique que l'ensemble de la population de sorgho du Burkina Faso connaît un
important déficit en hétérozygotes.
b • Le niveau de diversification:
Le Fst pour tous les loci confondus qui mesure le niveau de diversification entre les
sous-populations est de 0,807 (cf. tableau 21). Ceci nous indique qu'il y a une très grande
diversification entre les écotypes. En considérant les loci individuellement, on obtient des
Fst également très élevés. On peut cependant noter la faiblesse des F
pour les allèles a et
st
e du locus MDH2.
- 110-

Composante
X
Y
de la
Fxy
variance
Populations
Total
1,103
0,801
Populations
Isohyètes
1,152
0,808
Isohyètes
Total
-0,049
-0,036
Populations
Mois humides
1,162
0,809
Mois humides
Total
-0,059
-0,043
"
Populations
Zones Phyto
1,110
0,802
Zones phyto
Total
0,007
-0,005
Populations
Zones cIim~to
1,157
0,808
Zones climat
Total
-0,054
-0,039
Populations
Longitudes
1,298
0,825
Longitudes
Total
-0,195
-0,141
Populations
Latitudes
1,081
0,798
Latitudes
Total
0,015
0,011
Longitudes
Latitudes
-0,2103
.0,151;
Populations
Races
1,125
0,804
Races
Total
-0,022
-0,016
Populations
Régions homo
1,127
0,804
Régions homo
Total
-0,023
-0,017
Tableau 2~: Composante de la variance et F des sous ensembles X dans Y.

c • Le taux d'allofécondation :
Si nous admettons que nous avons une population uniforme et que seulement une
partie de cette population se reproduit en panmixie, nous pouvons alors, connaissant Fis,
calculer le taux d'allogamie à partir de la formule
Fis = (1-t)/(1 +t) avec Fis = 0,773 et où t représente le taux d'allofécondation. On
obtient t = 12,8 % et donc un taux d'autofécondation de 87,2 %.
d • Le taux de migration:
Si nous supposons que notre population est en équilibre, nous pouvons, à partir de
la valeur du Fst et de la formule de WRIGHT (F=1/(4Nm+1)), calculer le taux de
migration ou d'échange entre écotypes. Il est de 0,06 allèle soit de trois individus diploïdes
tous les 100 ans ou encore d'environ un individu tous les 30 ans.
e • La distribution du polymorphisme:
Dans le but de mettre en évidence une éventuelle structuration de la variabilité,
nous avons regroupé les échantillons selon les différents découpages naturels et même
administratifs du territoire burkinabè : zones pluviométriques, zones phytogéographiques,
zones climatiques, longitudes, latitudes, régions homogènes,...(voir cartes).
Le calcul des F de WRIGHT nous a permis d'apprécier l'importance de
différenciation à l'intérieur de ces zones et entre elles.
Les Fxy sont toujours très élevés à l'intérieur de tous les sous-ensembles constitués
(cf.tableau 24) et la composante intra sous-ensembles de la variance est toujours très
voisine de la variance totale. Par contre, les Fxy et les variances entre ces sous-ensembles
sont toujours très faibles, voire nuls.
Nous pouvons déduire de ces résultats, que chacun de ces sous-ensembles contient
une très grande part de la variabilité, et que les sous-ensembles d'une même subdivision
ne diffèrent pas entre eux.
- 111 -

Nombre de loci(Nombre d'allèles)
Systèmes
enzyma-
OLLITRAULT
MORDEN
Nos résultats
tiques
(1987:1989)
(1989)
(1991)
(A)
(B)
..
AAT-GOT
1(3)
1(1)
3(1,3,1)
3(1,-,-)
ADH
3(1,1,2)
3(1,2,3)
3(2,1,2)
ADK
1(1)
il~)
AMP (Ll\\?)
2(2,4)
2(1,1)
1(1)
1(3)
IDH
2(1,1)
i.l!,!)
6PGD
- .
2(12)
2..(1./~)
PGI
2(2,2)
2(2,1)
2(2,2)
3(1,1,1)
PGM
1(1)
-il!.)
MDH
2(4,1)
1(2)
3(2,1,1)
4(-,5,1,1)
SAD
1(1)
1(1)
Tableau 25: Récapitulatif de quelques résultats sur le sorgho, pour les dix loci que nous avons étudiés. Le
premier chiffre indique le nombre de loci et le deuxième(entre parenthèse) le nombre d'allèles par locus
dans l'ordre de l'auteur. (B) chez OLLITRAULT indique les résultats sur les sorghos du Burkina-Faso.

IV - DISCUSSION:
D'importantes différences existent entre nos résultats et ceux de OLLITRAULT
(1987) qui pourtant concernent également des sorghos du territoire burkinabè . Elles
résultent, à ce qu'il nous semble, des quatre considérations suivantes:
1°) Les systèmes enzymatiques étudiés sont différents. En effet, les peroxydases, les
estérases et les phosphatases qui
constituent 21 des 23 loci polymorphes chez
OLLITRAULT (1987), n'ont pas fait partie des systèmes que nous avons étudiés. Ce sont
des systèmes qui ne se révèlent bien que sur des feuilles alors que nous avons travaillé sur
des graines en germination.
2°) Tous les systèmes que nous avons étudiés l'ont été sur amidon exclusivement,
alors qu'OLLITRAULT (1987) a utilisé le gel d'acrylamide pour ADH, GOT et LAP et
l'amidon avec tampon Tris- citrate pour MDH et PGI. Or comme nous l'avons déjà dit, les
résultats peuvent être différents lorsque l'on examine les mêmes enzymes sur des gels
différents (cf. résultats sur MDH).
3°) Les sources des échantillons sont différentes et les modes de désignation des
échantillons soumis à l'analyse semblent différents.
4°)
Nos extractions ont été faites exclusivement sur graines trempées pendant 48
heures alors qu'OLLITRAULT (1987), a surtout travaillé sur plantules d'une semaine.
Le polymorphisme des loci :
Le tableau 25 récapitule les résultats que nous avons pu rencontrer sur le sorgho. Il
est intéressant de noter qu'à la différence d'OLLITRAULT (1987) et de MORDEN et
al.(1989), nous avons trouvé du polymorphisme au niveau du locus 1 de ADH. Sur le
système LAP, nous n'avons observé qu'un locus, comme MORDEN et al.(1989), pour
lequel nous révélons du polymorphisme alors qu' OLITRAULT (1987) qui observe 2 loci
ne trouve pas de polymorphisme dans le matériel burkinabè. Nous n'avons pas rencontré
de polymorphisme sur les PGI pour lequel nous pensons avoir affaire à trois loci au lieu de
- 112 -

ALLELES
%
D'ECOlYPES
ADH1a
6
ADH1b
100
ADH3a
82
ADH3b
42
AMPa
16
AMPb
90
AMPc
32
MDH2a
2
MDH2b
2S
MDH2c
70
MDH2d
22
MDH2e
40
6PGD2a
98
6PGD2b
6
6PGD2c
4
Tableau 26· : proportion des écotypes
porteurs des différents allèles.

2 comme OLLITRAULT (1987) et MORDEN (1989). Pour le système MDH, l'absence de
schéma ne nous permet pas de comparer nos résultats à ceux de MORDEN. Par contre
avec ceux d'OLLITRAULT (1987, 1989), si nous admettons que sa première zone de
bandes correspond à celle que nous n'avons pas toujours observée et son locus 1 à notre
locus 2, nous pouvons relever quelques différences:
- sans pouvoir le préciser ni le quantifier, nous avons détecté du polymorphisme
pour le premier locus ;
- pour le locus 2, nous avons observé un allèle de plus;
- la migration sur gel histidine nous a amené à considérer que deux loci différents
sont à l'origine de la dernière zone de bandes qu'OLLITRAULT attribue à l'activité d'un
seul locus.
Une zone de bandes, la plus lente, présente incontestablement du polymorphisme.
Malheureusement , dans nos conditions expérimentales elle ne s'est pas toujours
clairement manifestée, ce qui ne nous a pas permis de le prendre en compte.
Les systèmes ADK, IDH, PGI, PGM et SAD se sont montrés monomorphes au
stade graine en germination. Les systèmes GOT qui se sont montrés monomorphes pour le
premier locus, présentent deux autres loci qui ne s'expriment pas toujours, dans nos
conditions expérimentales, mais qui, lorsque nous les avons observés se sont montrés
polymorphes.
Finalement ce sont les loci ADH!, ADH3, LAP, MDH2 et 6·PGD2 qui, parmi les
loci ayant donné des résultats fiables, ont révélé du polymorphisme. Il faut souligner que
parmi les trois allèles que nous avons observés chez 6-PGD2 deux sont extrêmement rares:
l'allèle b n'est présent que chez 6 % des écotypes et l'allèle c chez 4 % (cf. tableau 26).
L'allèle a de LAP est très rare dans les trois grands groupes.
- 113 -

Diversité génétique:
L'étude de la différenciation génétique des populations par le calcul des F de
WRIGHT nous conduit à la conclusion que la plupart des écotypes sont des homozygotes
ou des mélanges d'homozygotes. Ce qui explique la forte valeur du Fit (important déficit
en hétérozygotes) et que renforce le fait que 38 % des échantillons sont fixés pour les loci
étudiés. La valeur élevée du F
nous a également conduit à la conclusion que la
ST
diversification était importante
Ces faits résultent des effets de la dérive génétique. Le paysan obtient sa semence
par sélection massale sur son propre champ. Chaque année, il choisit les meilleures
panicules de son champ qu'il va utiliser comme semence la saison suivante. La semence
ainsi obtenue est loin d'être un échantillon représentatif de l'ensemble du champ.
Ils résultent aussi du mode de reproduction autogamme (seulement
13%
d'allogamie) qui, on le sait, favorise l'évolution vers l'homozygotie et limite les échanges
entre individus. De plus, les échanges entre écotypes est très faible comme nous l'avons vu.
Or nous avons déjà souligné le fait que le faible taux d'allofécondation limite les échanges
de pollen entre individus d'un même champ et entre champs, plus ou moins éloignés, de
variétés différentes, avec des floraisons plus ou moins synchrones.
Cet ensemble de faits explique le très faible taux d'échange (0,06) que nous avons
observé. Et l'on peut dire qu'en dépit du fait que le paysan ne prête aucune attention
particulière à la pureté génétique de sa semence, les échanges entre écotypes sont très
faibles et les écotypes très stables dans le temps. La pratique paysanne qui, selon
HARLAN (1987), fournit un équilibre particulier de pression de sélection n'empêche pas
ces populations de pays de contenir encore de la variabilité intra. Ceci parce que les
cultivateurs traditionnels retiennent toutes les panicules intéressantes sans souci de la
pureté génétique de la semence. HARLAN (1987) estimera même qu'ils ont une
préférence marquée pour les mélanges. On ne peut mieux assurer une bonne variabilité
intra-population
- 114-

Le regroupement des écotypes:
L'ensemble des sorghos du Burkina Faso examiné sous l'angle du polymorphisme
enzymatique, se répartit en trois grands groupes importants et cinq groupes marginaux. Ces
groupes s'organisent comme nous l'avons déjà dit, autour de génotypes fixés. Ajouté à la
stabilité dans le temps dont nous venons de parler, nous pensons pouvoir dire que ces
groupes constituent des entités d'une relative stabilité. Cela nous permet de conclure que
les sorghos burkinabè sont porteurs des allèles aux loci étudiés dans les proportions
consignées dans le tableau 26. Chacune des races se répartit dans plusieurs groupes.
Contrairement aux observations d'OLLITRAULT (1987), nos groupes ne recoupent pas
les groupes botaniques. Rappelons la prépondérence numérique des guinea dans notre
échantillon qui ne peut cependant rendre compte de la différence des résultats. En effet
nous avons des groupes constitués d'individus isolés mais à une exception près, ce sont des
guinea qui les constituent.
Distribution de la variabilité:
Les grandes valeurs des Fst indiquent qu'il existe une très grande diversification
entre les écotypes aussi bien pour l'ensemble des loci étudiés que pour chaque locus pris
individuellement. La faiblesse des Fst pour les allèles a et e de MDH2 est simplement due
à leur rareté qui fait que, respectivement, 98 et 96 % des écotypes se caractérisent par leur
absence.
L'examen des différents Fxy, mesure de la variation interzonale, indique qu'aucune
différence significative n'existe entre les différentes zones pour tous les allèles. Ce qui
signifie que la distribution des allèles est aléatoire.
On peut juste noter, quelques particularités:
- L'allèle a de ADH1 est rare. On ne le rencontre que chez 4 % des écotypes, il n'est
jamais fixé et ne se présente qu'au- dessus de 900 mm. Cependant, le fait qu'au cours
d'autres travaux nous l'ayons rencontré à l'extrème nord, nous autorise à dire qu'il est
présent sur tout le territoire burkinabè ;
- 115 -

- l'allèle c du locus LAP est beaucoup plus fréquent dans le nord du territoire qu'il
ne l'est dans sa partie sud;
- l'allèle c du locus MDH2 est le seul allèle de ce locus que nous rencontrons à
l'extrème nord;
-l'allèle c du locus 6PGD2, très rare, semble absent du nord du territoire.
Les bandes territoriales comprises entre deux isohyètes définies par un pas de 200
mm d'eau contiennent chacune la quasi totalité de la variabilité présente dans l'ensemble
de la population. Il en est de même pour les bandes latitudinales et pour les bandes
longitudinales d'un pas de un degré de largeur. Enfin, les zones phytogéographiques et les
zones climatiques contiennent chacune, une très grande partie de la variabilité
enzymatique contenue dans la population entière.
Chacun de ces sous-ensembles peut donc constituer un échantillon représentatif de
l'ensemble de la population. Ce qui est une indication intéressante pour qui veut
rassembler le polymorphisme enzymatique contenu dans les sorghos burkinabè.
De plus, nous pouvons souligner que la variabilité ne s'organise pas selon les
différentes divisions spatiales naturelles ou humaines. Elle est répartie sur l'ensemble du
territoire de manière aléatoire, en sorte que même la plus petite unité que nous avons
constituée (l'aire délimitée par 1° de longitude et 1° de latitude: environ 110 km x 110
km) contient une bonne partie de la variabilité présente chez toute la population.
Cela concorde avec le fait que les regroupements obtenus à partir des distances
génétiques ne recouvrent aucune des divisions territoriales naturelles ou artificielles et
l'explique.
Polymorphisme enzymatique et facteurs extérieurs:
C'est dire que, contrairement à CLEGG et ALLARD (1972), nous observons une
répartition uniforme sur tout le territoire. Les sous unités longitude dans latitude qui n'ont
que 1 degré (110 km) de coté ne sont pas différentes les unes des autres. Ce qui signifie
- 116 -

également que nous n'avons pas de situation endémique comme RICK et FOBES (1975)
l'ont observé aux îles Galapagos. Nous n'observons pas non plus de variation ni selon les
latitudes comme TIGERTED (1974) et BERGMAN (1974) l'ont fait, ni selon les
longitudes comme TOSTAIN et al.(1987) et LEBLANC (1989).
Les valeurs des variances et des F nous ont indiqué également que la variation
intra-isohyète est très importante mais que la variation inter-isohyète est très faible. Ce qui
signifie, que contrairement à KAHLER et al. (1978) et NEVa et al.(1978) nous
n'observons pas de relations entre la diversité aux loci que nous avons étudiés et les
facteurs environnementaux: hauteur d'eau, climat, phytogéographie,...
On pourrait penser que le territoire burkinabè ne serait pas assez étendu pour voir
se dessiner des clines. Il s'étend pourtant sur une amplitude de 9 degrés de longitude et 6
degrés de latitude avec une forte gradation climatique allant du climat sahélien au nord,
avec 400 mm d'eau tombant en 51 jours, au climat sub-soudanien au sud avec 1200 mm
d'eau qui tombent en 134 jours.
Cette répartition aléatoire pourrait aussi résulter du fait que l'ensemble du matériel
proviendrait d'une source commune et n'aurait pas encore eut le temps de se diversifier.
Même si nous admettions l'hypothèse de cette source commune, il faudrait que nous
admettions
également
que
ce
matériel
aurait
eu
le
temps
de
se
diversifier
morphologiquement et physiologiquement pour s'adapter aux différentes zones climatiques
mais n'en aurait pas eu pour la diversification enzymatique. Ce qui suppose déjà que les
facteurs évolutifs n'aient pas une influence aussi importante sur les loci enzymatiques que
ne le laissent penser les résultats de certains auteurs que nous avons évoqués plus haut.
Comme nous l'avons déjà dit, depuis les sècheresses successives des années soixante,
le Burkina Faso connait un flux migratoire important qui amène des paysans du nord vers
les zones plus humides. Or on sait que les paysans se déplaçent le plus souvent avec leurs
semences. On peut donc penser que cette migration puisse être à l'origine d'un brassage.
Mais le déplacement ne s'éffectue que dans le sens zones moins humides vers zones plus
humides. Des allèles du nord sont donc transportés vers le sud et jamais l'inverse. Dans ce
- 117-

cas des allèles absents du nord et présents au sud devraient le rester et le brassage devrait
être moins bon que celui que nous avons observé.
Il reste la solution d'un matériel qui sur le plan enzymatique s'est diversifié de
manière aléatoire ou qui s'est diffusé en ne détruisant pas la variabilité d'origine. Ce qui
revient à dire qu'il aurait peu subit l'influence des facteurs sélectifs qui ont pourtant
provoqué la grande diversification agromorphologique que nous avons déjà constaté au
cours de l'évaluation agromorphologique.
Distances génétiques et distances géographiques:
L'examen des distances génétiques qui séparent les différents sous-ensembles que
nous avons constitués (distances de NEI) fait ressortir un certains nombre de phénomènes
qu'il est interessant de souligner. Ce ne sont toutefois que des observations sans valeur
statistique compte tenu de la faiblesse des distances en question, de l'extrème petitesse des
différences entre elles et surtout du fait que l'étude des F de Wright nous ont déjà conduit
à la conclusion que ces différentes subdivisions ne sont pas différentes les unes des autres.
Il est surprenant de constater que les écotypes de l'extrème nord, ceux qui
proviennent du climat sahélien de GUINKO (secteur phytogéographique sahélien), sont
beaucoup plus proches des sorghos des zones nettement plus arrosées de l'extrème sud et
du sud que des écotypes des régions géographiquement plus proches. Mais dans
l'évaluation morphophysiologique, nous avions déjà constaté la proximité entre les sorghos
de ces zônes géographiquement très éloignées et nous faisions, déjà, un rapprochement
entre cette observation et le fait qu'ils sont cultivés dans des bas- fonds, dans des conditions
hydriques beaucoup plus proches de celles du sud que de celles des zones arrides du nord.
Ces résultats viennent donc appuyer nos observations morphophysiologiqes.
Il est surprenant aussi de voir que les sorghos du subsahel de GUINKO (1984), sont
plus proches de ceux du climat sud- soudanien (0,056) qu'ils ne le sont de ceux du nord-
soudanien (0,067). Le même type de relations s'observe entre le subsahel, le sud-soudanien
et le subsoudanien.
- 118 -

Existe-t-il des relations susceptibles de diminuer les distances génétiques entre les
sorghos de ces zones? Nous ne pouvons nous empêcher de penser au flux migratoire que
nous avons déjà évoqué et qui précisément amène des paysans avec leurs variétés de la
zone subsahélienne vers la zone sud-soudanienne. Ainsi, depuis un certain nombre
d'années, des cultivars subsahéliens traversent le nord-soudanien pour s'introduire dans le
sud-soudanien et le sub-soudanien. Connaissant l'influence de la migration sur l'évolution
des fréquences alléliques et génotypiques, nous sommes fondé à croire que ceci peut
expliquer cela.
Parmi les races présentes, la race guinea et la race bicolor sont les plus proches
génétiquement alors que les races durra et caudatum sont les plus éloignées.
Les distances génétiques entre les groupes constitués sur la base de l'ethnie, pour la
plupart, évoluent dans le même sens que les distances géographiques. Il faut noter
cependant quelques particularités dont les causes sont à déterminer. Les sorghos du pays
peulh sont beaucoup plus proches des sorghos bobos et sénoufos qu'il ne le sont de leurs
voisins. C'est un constat qui rejoint celui que nous faisions à propos des sorghos du Sahel:
ce sont en fait les mêmes écotypes.
Les sorghos marka-samo sont plus proches des sénoufos que de leurs voisins
immédiats. Les sorghos mossis-bissa sont plus proches des sorghos bobos et sénoufos que
de leurs voisins. Mais ici, on sait que ce sont surtout les Mossis qui sont concernés par le
flux migratoire qui les conduit en pays bobo, sénoufo et gourounsi.
Les sorghos de presque toutes les ethnies sont toujours plus distantes des sorghos
lobi-dagara que de ceux des autres ethnies. Seul les sorghos gourounsi sont plus loins des
gourmantché qu'ils ne le sont des lobi-dagara. La migration qui touche pourtant le pays
dagara-Iobi ne permettrait-elle pas des échanges comme ailleurs?
Ces différentes observations, après rappel des réserves déjà faites, laissent penser
que la distance géographique n'est pas indicatrice de la distance génétique. L'examen des
- 119 -

distances génétiques entre les différents ORD et entre les différentes zones homogènes
vient appuyer cette assertion.
En effet, l'évolution des distances génétiques entre l'ORD de la Bougouriba et les
ORD du Centre-Ouest, du Centre et du Centre-Est, est inverse de celle des distances
géographiques. Et les sorghos de la zone homogène de l'Est, sont plus éloignés de ceux des
régions du nord, du Plateau Central Nord et du plateau Central Sud que de ceux de la
zone Nord-Ouest.
Enfin, ce sont les sorghos lobi-dagara qui présentent la plus grande distance
moyenne interne et les gourounsi la plus petite. Mais globalement, ce sont les sorghos du
sud, qui présentent les plus grandes distances inter-écotype.
- 120-

v -CONCLUSION:
De cette étude, il ressort un certain nombre d'éléments qu'il nous semble utile de
rappeler. Nous avons constaté une variabilité intra-écotype et inter écotype assez
importante. Elle repose sur quatre systèmes enzymatiques (ADH, LAP, MDH, 6PGC) et
cinq loci. 38 % des écotypes sont fixés pour tous les dix huit loci examinés. L'ensemble de
la population des écotypes est très marqué par d'importants écarts à la panmixie dus à
d'importants déficit en hétérozygotes. Les écotypes sont essentiellement des homozygotes
et des mélanges d'homozygotes. L'analyse multivariée nous a permis de regrouper les
écotypes en trois grands groupes et cinq de moindre importance. L'analyse de variance
nous a montré que ces groupes différaient significativement entre eux. Les écotypes de ces
différents groupes sont distribués de manière aléatoire sur toute l'étendue du territoire.
Nous avons également constaté une très grande diversification inter-écotypes. Ce
phénomène résulte de la dérive génétique consécutive à la méthode que les paysans
utilisent pour choisir leurs semences. Il provient aussi des faibles taux d'allofécondation
(18,8 %) et de migration (0,06) qui prévalent dans cet ensemble.
Les écotypes de chacune des subdivisions naturelles et humaines que nous avons
examinées contiennent une grande part de la variabilité présente chez la population
entière. Chacun de ces sous ensembles peut donc constituer un échantillon représentatif de
la variabilité totale. Ainsi nous constatons que la variabilité ne se distribue pas selon les
différentes divisions spatiales naturelles et humaines. Elle se distribuent de manière
aléatoire, indépendamment des pressions extérieures de sélection.
Après avoir examiné successivement la diversité agromorphologique et la diversité
isozymique, examinons maintenant ce que nous donne la mise ensemble des deux types de
résultats.
- 121 -

VI - POLYMORPHISME AGROMORPHOLOGIQUE ET
POLYMORPHISME ENn'MATIQUE :
A· COMPARAISON DES RESULTATS:
Les groupes obtenus à partir des données morphophysiologiques et ceux. obtenus à
partir des données enzymatiques sont très différents les uns des autres. Nous avons noté que la
distribution sur l'ensemble du territoire de la variabilité aux loci enzymatiques se faisait de
manière aléatoire. Par contre, les données morphophysiologiques indiquent que cette
variabilité suit un gradient Nord-Sud pour les caractères d'intérêt agronomique. Nous
constatons par conséquent que les pressions de sélection qui ont largement influé sur les
caractères
morphophysiologiques
n'ont
pratiquement pas
eu
d'influence
sur les
loci
enzymatiques que nous avons examinés. Nos résultats rejoignent donc ceux. de MANOS et
al.(1987) sur Quercus, de FARMER et al.(1988) sur Balsam et de MORAN et al.(1989) sur
Pseudotsuga pour illustrer que le polymorphisme aux loci enzymatiques ne semble pas subir
l'influence des facteurs extérieurs. Il serait plutôt sous l'emprise de facteurs stochastiques tels
que la dérive aléatoire. On comprend alors, que des loci qui sont restés sous l'emprise de la
seule dérive aléatoire (que l'on sait être un processus de diversification lent et aux. effets
aléatoires), aient évolué différemment de ceux. qui sont sous l'influence de facteurs extérieurs.
B· ORGANISATION DE LA VARIABILITE:
Dans cette partie du travail, nous avons rassemblé les données enzymatiques et les
données morphophysiologiques pour tenter de mettre en évidence d'éventuels regroupements
des écotypes et associations des variables. Pour que nos variables soient du même ordre de
grandeur, nous les avons transformés en classes. Une AFC, une CAR, et une AFD nous ont
permis de répondre à nos préoccupations.
- 122 -

MDH2c
•• • •
• •



"#1"

• •
SE P EXE • //MC


LOE



ri"
/lflf
.'" •
'" •
U'
ADH3a
,~

ftQ
'"
• •
'"
"'"
Al/IUb

ADH3b
'"
'"


NJF

NEN
'"
'"

",'"

'"




MDH2b
alle 2 (17,8 %)
Fig. 39
Représentation des écotypes et des variables sur le plan 1/2
(40,9 % de l'inertie) de l'AFC (en lettres capitales les variables
bien représentées).
Fig. 40
Dendogramme issu de la CAH réalisée à partir des données
agrornorphologiques et enzymatiques.
")
, :
1695 T
1
l
911
J-
I
1
736
Troncature

le-
Inertie
0

1 - LES RELATIONS ENTRE LES CARACTERES :
L'examen de la disposition des variables sur les plans 1/2 de l'AFC (figure 39) indique
des associations LOE, SEP, EXE d'une part et NEN, N1F d'autre part. Les deux ensembles
s'opposent sur l'axe 1. ADH3a et ADH3b qui s'opposent sur l'axe 1 sont cependant situés loin
des ensembles précédents.
Il
n'y a
donc
pas
d'association franche
entre variables
agromorphologiques et variables enzymatiques. On peut cependant noter la relative proximité
de ADH3a avec le groupe (LOE, SEP, EXE) qui peut laisser penser à une faible association.
Et, en effet, les groupes 1 et II, qui réalisent les meilleures performances pour ces trois
variables, ont également les meilleures valeurs pour ADH3a.
L'examen des contributions relatives des variables aux inerties expliquées par les axes
fait ressortir que les variables enzymatiques sont celles qui ont les plus grandes contributions.
Ce phénomène que TRIGUI a observé également en 1984 sur les mils tunisiens, explique que
les compositions des groupes que nous obtenons après le regroupement de toutes les variables
soient très proches de celles que nous avions avec les seules variables e.atiques.
2 - LE REGROUPEMENT DES EC01YPES :
La classification ascendante hiérarchique réalisée avec les nouvelles variables
qualitatives sur la moyenne pondérée des distances khi 2, donne un dendograrnrne (figure 40)
présentant de nombreux individus isolés qui se détachent très rapidement de l'ensemble.
Cependant il y a trois regroupements qui se dessinent et qui ne se disloquent que beaucoup
plus tard sur l'arbre. En effectuant la troncature plus haut, nous avons affaire à :
- trois groupes constitués de deux individus chacun,
- huit écotypes isolés et
- trois grands groupes de dix, douze et neuf écotypes respectivement. Nous tirons la
conclusion que nous avons affaire à trois grands groupes et à douze petits groupes (chaque
individu est en effet un échantillon). Les caudatum, les durra et les bicolor, se retrouvent dans
des groupes différents de ceux des guinea.
- 123 -

LAF
"'--------+-"
TAI.NJf.NEN
axe 1
52,
%)
ADH1a.AMPa
LOE SEP LOG EXE
MOH2d.6PGD2b
ADH1b AMPb MDH2b
.---.
6PGD2a
~G.

"
. \\
/"--"
/:
'\\:"•MDH2c
axe2 (34,8 %)
Fig.41
Représentation sur le plan 1/2 (87,2 % de l'inertie) de l'AFD,
des écotypes(*) et des centres de gravité des groupes (.)
issus de la CAH.

3 • CARACTERISATION DES GROUPES:
Pour réaliser l'AFD, nous avons regroupé les petits groupes en un seul et avons réalisé
l'analyse sur les quatre groupes ainsi obtenus. L'examen des résultats de cette analyse confirme
que ces groupes sont des réalités et qu'ils diffèrent les uns des autres. L'analyse de variance
indique que ces groupes diffèrent pour les variables HPM, NEN, EXE, PCG, SEP, LOE, LOG,
LAF, NJF, ADH3a, ADH3b, MDH2b, MDH2c et MDH2d. Et les positions des centres de
gravité des groupes sur les plans 1/2 (figure 41), 1/3 et 2/3 nous permettent de les caractériser
comme suit:
- le groupe 1 se caractérise par la grandeur de son entre- noeud, une grande "séparation"
une longue gaine et un faible poids des cent grains. Sur le plan enzymatique, il est marqué par
les grandes fréquences des allèles b de MDH2, b de ADH1, a de ADH3, b de LAP et a de
6PGD2 ;
- le groupe II lui se caractérise par les grandes valeurs du poids de cent grains (PCG), la
petite taille et la précocité puis par les grandes fréquences des allèles a de MDH2 et c de
6PGD2 ;
- le groupe III est marqué par la grande taille (HPM), le long cycle (NJF), les feuilles
minces et relativement courtes et par les grandes fréquences de l'allèle c de MDH2 ;
- le groupe IV rassemble des petits groupes qui ont en commun l'importance du nombre
d'entre-noeud (NEN), du cycle (NJF) du tallage (TAI), la faiblesse de la taille de l'entre-noeud
(LOE) et du poids des cent grains (PCG) et aussi par les grandes fréquences de 6PGD2b,
ADH1a, LAPa et MDH2d.
4 - DISCUSSION:
La comparaison des résultats fait apparaître
qu'il n'y a recouvrement, ni pour
l'organisation, ni pour la distribution de la variabilité morphophysiologique et de la
variabilité enzymatique. La variabilité enzymatique se répartit de manière aléatoire sur
- 124-

*
...
*
*
* *
** •
~

:t<
:t<
*
...
*
....*
:t<
':\\'
*

...
... *
**.
* Groupe l
• Groupe II
... Groupe III
* Groupe IV
Fig. 42
Distribution sur le territoire Burkinabd des 4 groupes
d'écotypes issus de la CAH réalisée à partir des données
agromorphologiqueset enzymatiques.

l'ensemble du territoire alors que la variabilité morphophysiologique suit très nettement un
gradient nord-sud qui est également celui des facteurs environnementaux naturels. Ces
résultats apportent de l'eau au moulin de nombreux auteurs dont les résultats tendent à
montrer que la sélection n'a pas d'emprise sur l'évolution du polymorphisme aux loci
enzymatiques. On peut cependant penser que si notre choix était tombé sur des loci plus ou
moins proches des sites des gènes des caractères morphophysiologiques, nos résultats auraient
pu être autres et nos conclusions différentes. Mais ce n'est là qu'une supposition comme on
pourrait en faire par dizaines. Nous nous contenterons de souligner que ce n'est certainement
pas un fruit du hasard si des résultats de tant d'auteurs se rejoignent.
La mise en commun des données morphophysiologiques et des données enzymatiques
aboutit à une nouvelle organisation de la variabilité qui ne recouvre entièrement aucune des
deux précédentes. Elle est cependant plus proche de celle qui dérive des données
enzymatiques. Ceci découle du fait que les données enzymatiques contribuent d'avantage à la
discrimination des groupes constitués.
Nous obtenons trois grands groupes et un grand nombre de groupes marginaux. Ces
groupes occupent des aires qui ne recouvrent aucune des divisions naturelles du territoire
(figure 42) On notera cependant que l'extrémité est du territoire (CRPA de l'EST) est occupée
uniquement par les groupes marginaux. Les écotypes de cette portion du territoire sont par
conséquent très diversifiés et la variabilité qu'il y a ailleurs ne s'y retrouve pas. On comprendra
alors qu'une bonne prospection ne saurait ignorer cette aire. Le sud-ouest du territoire (ex
ORD du Houet et de la Comoé) comprend essentiellement des écotypes du groupe III. Par
contre, la bande centrale qui va de l'ex ORD de la Bougouriba à celui du Nord contient des
repésentants de tous les groupes.
De plus nous constatons que la mise en commun des deux types de données permet de
séparer les guinea dans des ensembles différents de ceux des autres races. Une étude plus
détaillée de la morphologie des épillets des différents groupes de guinea permettra de voir si
ces groupes recouvrent les sous-races. On peut déjà noter que le seul margaritiferum (une
sous-race de guinea) se détache des autres guinea pour rester isolé.
- 125 -

Cette nouvelle distribution de la variabilité pose, autrement que les précédents résultats,
les problèmes de stratégie de prospection. L'existence de groupes marginaux, dispersés sur tout
le territoire indique que la prise en compte d'une portion du territoire dans les stratégies de
conservation des ressources génétiques laissera de côté, une bonne partie de la variabilité. Ces
groupes marginaux occupent en effet des aires assez réduites et diffèrent entre eux aussi bien
par des caractères morphophysiologiques qu'enzymatiques.
- 126 -

CHAPITRE ID
ETUDE DE LA VALEUR EN CROISEMENT
ET DE LA COMPOSITION DE LA VARIANCE GENETIQUE
DE SIX SORGHOS DU BURKINA FASO

CHAPITRE III
ETUDE DE LA VALEUR EN CROISEMENT ET DE LA
COMPOSITION DE LA VARIANCE
GENETIQUE DE SIX SORGHOS DU BURKINA FASO
1 • MATERIELS ET METHODES:
A - LE MATERIEL VEGETAL :
Lorsque nous avons commencé la production de lignées en vue de la réalisation d'un
diallèle, nous avions, à l'université de Ouagadougou, plusieurs collections résultant de
prospections différentes, réalisées selon des méthodes différentes. Il y avait celle réalisée par
l'IBPGR (International Board for Plant Genetic Resources) et l'ORSTOM (Office de
Recherche Scientifique et Technique d'Outre-Mer) en collaboration avec l'institut d'Etude et
de Recherche Agronomique du Burkina Faso et l'Université de Ouagadougou. Elle ne couvrait
que la partie Est et Nord-Ouest du territoire. Il y avait celle réalisée par le projet Phosphate sur
les zones qu'elle couvrait. Il y avait enfin, la collection que nous réalisions au cours de nos
visites sur le terrain avec les étudiants. Le premier examen visuel nous avait convaincu qu'elles
présentaient des différences les unes par rapport aux autres. Ainsi, à titre d'exemple, le
caractère bijumeau (2 grains par fleur) que nous avions dans notre collection n'était pas
représenté dans les deux autres. Il nous a alors semblé indiqué de tenir compte de toutes ces
collections si nous voulions un échantillon représentatif de la variabilité globale. Nous avons
ainsi, à l'intérieur des deux races principales, retenu aléatoirement 10 écotypes que nous avons
conduit pendant trois saisons et trois contre- saisons en autofécondation systématique. Les trois
années suivantes, nous avons réalisé les croisements. En fin de parcours, nous avions un diallèle
complet pour 6 des parents. Pourtant des caractères tels que la taille, la couleur et la vitrosité
des grains, la présence d'anthocyane, le nombre de grains par épillet, étaient représentés dans
toutes leurs gammes. Cet échantillon bien que réduit représentait donc, à notre point de vue
l'ensemble des collections. Cependant, la situation géographique des écotypes peut amener à
penser que l'échantillon n'est représentatif que des sorghos de la partie Nord-Ouest et Est du
territoire. Effectivement, alors que les sorghos de cette partie du territoire étaient bien
- 127 -

Li-
Ori
Race
CGR
CGL
VIT
PCG
GPA
GPL
TAI
NJF
HPM
EXE
gnée
gine
(g)
(g)
(g)
(cm)
(cm
1(200)
To
Guinea
Blanche
Noire
5
1,37b
27,3b
133,3b
2,3a
70,3d
328,6b
2(285)
Ouar
gay
Caud.
Blanche
Noire
9
2,26a
56,9a
187,2a
2,3a
7l,3d
219,7c
12,Oc
(BJ)
Sa-
na
Caud.
Blanche
Noire
7
1,49b
39,7ab
111,2bc
1,2b
85,3a
367,9a
19,5b
4(284)
Ouar-
gay
Caud.
Rouge
Brunes
9
1,96a
52,7a
158,8ab
2,la
70,5d
339,4b
17,Th
5(315)
Léo
Guinea
Rouge
Brune
7
2,12a
50,3a
170,8ab
2,5a
82,8b
382,la
27,2a
6(TAN)
Fada
Caud.
Blanche
Jaune
5
2,l1a
59,8a
7l,2c
l,Ob
78,8c
234,5c
~,6c
F
**
**
**
**
**
**
**
Tableau u : Caractéristiques et performances des lignées parentales et classification selon la méthode de NEWMAN et KEULHS (a,b,c) et signification des F
observés dans leur comparaison par analyse de variance (** hautement significatif).

représentés par la collecte de l'IBPGR notamment, les sorghos du Sud-Ouest étaient
pratiquement absents de cet échantillonnage.
Nous avons par conséquent, un échantillon de six lignées, dont les caractéristiques sont
consignées dans le tableau 27. Nous utiliserons par la suite le modèle à effet fixe de
GRIFFING pour traiter nos résultats. Notre échantillon s'il est représentatif de la variabilité de
notre collection ne peut en effet être considéré comme un échantillon aléatoire de toute la
population des sorghos du Burkina Faso.
B • LES METHODES:
1· LE DIALLELE:
a • Définition:
Le diallèle est un système de croisement dans lequel, n génotypes sont croisés deux à
deux, chacun servant alternativement comme parent mâle et femelle. On obtient ainsi n2
combinaisons comprenant les n lignées parentales, n(n-l)/2 hybrides FI et leurs réciproques.
C'est une puissante méthode pour estimer les bases génétiques de la variation observée dans le
lot de lignées considérées et dans les populations dont elles sont issues.
b • Types de dispositifs:
Les données sont rangées dans une table diallèle à n colonnes et n lignes où Yi j
représente le résultat du croisement entre les génotypes i et j et Y j;, les résult~ts du croisement
réciproque.
Selon le nombre de cases pris en compte, on aura 4 types de diallèles :
- le diallèle complet qui prend en considération les n2 combinaisons ;
- le demi-diallèle qui prend en considération n(n + 1)/2 combinaisons représentant les
parents et les hybrides sans leurs réciproques;
- le diallèle sans les parents qui ne considère que les hybrides et leurs réciproques :
n( n-l) combinaisons ;
- 128 -

- et le demi-diallèle, qui ne prend en compte que les hybrides en ignorant leurs
réciproques ainsi que les parents: n(n-1)/2 combinaisons.
L'exploitation de chacune de ces tables diallèles nécéssite une méthode d'analyse
particulière. Mais, dans l'ensemble, les analyses diallèles diffèrent pour le matériel utilisé, les
mécanismes génétiques pris en compte et les méthodes d'estimation des paramètres génétiques
(HAYMAN, 1954a).
c • Modèle à effets fixes et modèle à effets aléatoire:
Certains
auteurs
s'intéresseront
aux
lignées
parentales
alors
que
d'autres
ne
s'intéresseront à eux que comme échantillon représentatif de la population dont elles dérivent.
HAYMAN (1954, 1957, 1958) et JINKS (1954, 1956) ont étudié les différences génétiques à
l'intérieur d'un lot de lignées. C'est le modèle à effets fixes. KEMPTHORNE (1956) reprend
les formules de HAYMAN et lINKS pour les exprimer en paramètres de la population
(supposée panmictique) de laquelle dérivent les lignées. C'est le modèle à effets aléatoires.
GRIFFING (1956) montre les intérêts respectifs de ces deux approches.

Par ailleurs, HAYMAN et JINKS développent des estimateurs de l'additivité et des
différentes composantes de la dominance. KEMPTHORNE (1956) et GRIFFING (1956), eux,
identifient des estimateurs des aptitudes, générales et spécifiques, à la combinaison.
d • L'AGC et l'ASC :
La "méthode de GRIFFING" et la "méthode de HAYMAN" sont les deux méthodes les
plus utilisées et nous ferons successivement appel à toutes les deux.
La méthode de GRIFFING va nous permettre d'estimer les effets principaux (AGC) des
lignées et les interactions (ASC) entre elles et de déduire les importances relatives des
composantes additives et de dominance dans la transmission des différents caractères.
GRIFFING a mis au point une méthode pour chaque type de diallèle : la première pour
le diallèle complet, la deuxième pour le demi-diallèle incluant les parents, la troisième pour les
hybrides et leur réciproques sans les parents et la quatrième méthode pour le demi-diallèle
sans les autofécondations parentales. Pour chacune de ces méthodes, il envisage deux modèles
: le modèle à effets fixes (modèle 1) et le modèle à effets aléatoires (modèle 2).
- 129 -

e - Les effets génétiques:
HAYMAN (1954) divise la variance génétique d'un croisement diallèle donné en 5
composantes (D, F, Hl, H2 et h2) et donne plusieurs méthodes pour les estimer en utilisant les
parents et leurs descendances. GRIFFING (1958) s'intéresse à la FI et décrit les variations
génétiques en deux paramètres statistiques, la variance de l'aptitude générale à la combinaison
et la variance de l'aptitude spécifique à la combinaison.
Nous utiliserons la méthode de HAYMAN pour décomposer la composante non
additive de la variance génétique, et pour estimer les différents paramètres génétiques des
caractères étudiés. HAYMAN a mis au point deux méthodes : la première pour le diallèle
complet (n2 combinaisons) et la seconde pour le demi-diallèle incluant les autofécondations
[n(n + 1)/2 combinaisons].
Le modèle de HAYMAN repose sur un certain nombre d'hypothèses qui restreignent
son usage. En effet, il suppose, une ségrégation diploïde, une absence d'effets maternels, une
indépendance de l'action des gènes non alléliques, une présence de deux allèles par loci, une
homozygotie totale et une distribution indépendante des gènes chez les parents.
D'autres approches faisant intervenir plusieurs générations de descendants (JINKS
(1954), HAYMAN (1958),...) permettent de tester la présence d'interactions et de mettre en
évidence les conséquences du non respect de chacune des hypothèses de HAYMAN. Certaines
de ces méthodes (MATZINGER et al., 1962, ALLARD, 1960) permettent d'estimer les effets
de l'inbreeding et les gains génétiques de la sélection.
2· CALCUL DES PARAMETRES UTILISES:
a • L'héritabilité :
Le coefficient de la droite de régression qui permet de prévoir la valeur génotypique
lorsque l'on connaît la valeur phénotypique est représenté par le rapport de la variance
génétique à la variance phénotypique a2G / a2p (GALLAIS, 1990). Il mesure le degré de
confiance que l'on peut placer dans la valeur phénotypique comme estimateur de la valeur
génétique. On obtient ainsi: Gi == a 2G/a2Pi. (Pi - J.L).
- 130-

Les estimations de a2G et de a 2p se déduisent de l'analyse de variance, en modèle à
effets aléatoires, des valeurs observées, à partir de l'espérance des carrés moyens. Ainsi on a :
E(CMG) = a2e + b a2G et
E(CMe) =a2e
d'où l'on déduit a 2G = [(CMG)-(CMe)] / b, a 2e = CMe et
a 2 =
+
p
a2
a2e =
G
(CMG- CMe)/b + CMe. On peut alors calculer l'héritabilité
h 2 = a2Gfa
= (CMG-CMe) / [(b-1 )CMe+CMG] où b désigne le nombre de répétitions.
b - Valeurs propres et hétérosis :
La valeur propre d'un génotype est égal à l'écart entre sa valeur et la moyenne de
l'ensemble des parents. L'hétérosis est égal à l'écart entre la valeur de l'hybride et la moyenne
de ses deux parents.
c - les aptitudes à la combinaison:
Pour le traitement d'un diallèle avec n parents et une expérimentation selon le
dispositif blocs randomisés, GRIFFING (1956) a proposé le modèle mathématique suivant:
Y;jlcl = J1. + vij + bic + (bv);jlc + e;jlcl
où Y;jJd est la mesure de l'individu l du génotype ij sur le bloc k ;
)J.la moyenne de la population;
v; j l'effet du génotype ij ;
bic l'effet du bloc k ;
(bv); jIc l'interaction entre ij et le bloc k et
e;jlcll'effet de l'environnement propre à ijkl.
vij l'effet variétal s'écrit:
pour le diallèle complet et
- 131 -

pour le demi diallèle.
gj est l'aptitude générale à la combinaison du génotype i et Si j l'aptitude spécifique à la
combinaison du croisement i x j.
Nos données étant complètes, nous pouvons les traiter selon la méthode 1 ou 3 de
GRIFFING. Les deux nous permettent en effet de mettre en évidence d'éventuels effets
maternels. Cependant, dans le souci d'étudier essentiellement la population des croisements,
nous avons choisi d'éliminer les autofécondations comme le recommande GALLAIS (1976). Ce
qui nous conduit à utiliser la méthode 3. Et nous avons choisi le modèle 1 (modèle à effets
fixes). Nous avons donc n = 6 parents et p = n(n-1) = 30 génotypes et des variations dues aux
effets AGC et ASC à estimer.
Le tableau d'analyse de vanance est donné par le tableau de l'annexe III et les
estimations des variations données par les formules suivantes:
Vgi = (CMg-CMe) / p(p-2)
V .~ij = (CMs-CMe') / 2.
EBERHART et GARDNER (1966) puis GARDNER et EBERHART (1966) ont
proposé, pour représenter l'hybride Yi j entre deux parents i et j dans un système diallèle où
l'on prend en compte les parents et leurs autofécondations, le modèle mathématique
Y ij = /Jo + (ai+aj)/2 + (d i +dj)/2 + hij
où u est la moyenne de la population, ai et a j les effets additifs des parents i et j, di et d j leurs
effets de dominance et hi j l'hétérosis.
Lorsque le diallèle comporte au moins 4 parents, l'hétérosis peut se décomposer en
hétérosis moyen de la population (h), hétérosis variétal des parents i et j (hi et hj) et hétérosis
spécifique du croisement i x j (Si j) :
h·· =
1 J
h + h·1 + h-J + s"1J •
Si l'analyse inclut seulement les parents (ou leurs autofécondations dans le cas des
lignées) et les hybrides sans leurs réciproques, ai et di sont confondus et sont estimés ensemble.
- 132-

EBERHART et al.(1966) définissent alors)LL la moyenne des parents et l i la valeur propre du
parent i :
"
IJ.L = IJ. + d où d = tipd n
Li = ai + (di - d)
et Yij = IJ.L + 1/2(L i +L j ) + h + hi + hj + sij'
Dans le cas de l'analyse excluant les parents, le modèle devient:
y .. = " + g. + g. + S·-
lJ
,.
1
J
1J
Où gi et sij représentent les effets généraux et spécifiques.
Si on appelleJlc la moyenne de tous les croisements, les mêmes auteurs définissent:
IJ.c = IJ.L + il, où IJ.L représente la moyenne parentale et
gi = Ld2 + hi'
d • Analyse des interactions selon la "méthode de MANDEL":
Le modèle additif pour décomposer un tableau à double entrée s'écrit généralement:
y .. = "
lJ
,. + a·1 + b·J + e··
1l'
où u représente la moyenne générale, ai l'effet de la ligne i, b j l'effet de la colonne j et eij
l'erreur ou interaction.
MANDEL (1971) propose une partition de eij
en une somme de fonctions
multiplicatives de paramètres caractérisant i et j selon le modèle:
y
= (IJ. + a. + b.) + (8,u,.V,. + 8 zUz.Vz. + ...).
i j
1
J
1
J
1
J
L'interaction est ainsi représentée par:
k
e .. = I:8t-ut-.Vt-.'
1 J
1....1 ..J
Appliqué à la table diallèle, Y .. représente le croisement entre i et j et e .. l'interaction
1 J
1 J
entre les deux génotypes. Chaque parent sera donc caractérisé par ses u .. En situant les deux
1
premiers termes sur deux axes perpendiculaires, nous obtenons un plan dans lequel chaque
parent se situera en fonction de ses valeurs u, et u ' Cette représentation permettra de
Z
comparer les différentes lignées pour leurs comportements (spécifiques) en croisement.
- 133 -

e - Estimation des effets génétiques:
Le modèle de FISHER (1919) et de MATHER (1949) donne pour un locus 1 avec deux
allèles i et l, les valeurs + di, hi et - di aux génotypes II, Ii et iL Valeurs exprimées par rapport à
une origine qui est la demi-somme des deux homozygotes.
HAYMAN (1954b) représente le génotype par ai qui peut prendre les valeurs + 1, a et
-1. Le phénotype est alors représenté par le polynôme:
c + dia+ hi (1-a 2
i ).
En absence d'épistasie, il s'écrit:
E {di ai + hi (1-a 2
i )}.
Pour le diallèle, le génotype de la descendance est déterminé par les génotypes
parentaux. Si les parents sont homozygotes avec les fréquences Ui et Vi pour II et ii, alors, ai =
1 pour nUi parents et a = -1 pour nVi parents Si n est le nombre de parents.
2
Ùl moyenne de ai = Ui-vi = Wb a i = 1
et la variance de ai = 1 - Wi 2 = 4u.vi.
1
Si nous appelons ar les génotypes des parents, leurs phénotypes s'écriront Yr = L: di ari
G
et leur moyenne s'écrira:
mv = L: diwi' Leurs descendants ar x as auront pour phénotype
Yrs = 1/2 L: {di (ar i + as i) + hi(l-ariasi)}'
Ùl moyenne de la descendance de ar est:
Yr = 1/2 L: {(di - hiwi)ari + diwi + hi}
2
Ùl moyenne des n2 descendants: me = L:{diwi + 1/2 hi(1-w i )}
Ùl variance des parents est:
VOLO = var L: di ai = L: di(1-wi 2)
Ùl covariance entre parents et enfants dans la rième rangée
est Wr = 1/2 L:d;(d;-h;ar;)(1-w;2) dont la moyenne est la covariance entre parents et
moyennes de leurs descendances et a pour expression 1/2L:d
2
i(d;-h iw;)(1-w i ).
Ùl
variance
de
la
r;ème
rangée
Vr
= 1/4L:(di-h;ari)2(1-wi2) avec pour moyenne
1/4L:(di2-2dihiwih/)(1-wi2). Ùl covariance entre les moyennes des rangées et la rième rangée a
pour moyenne: 1/4L:(di - hiWi)2(1-Wi2). C'est la variance des moyennes des rangées.
HAYMAN a défini 5 composantes h, D, F, Hl et H2 qui ont pour valeurs:
- 134-

h2 = Eh j(1-wi 2) mesure les effets dus à la dominance considérée sur l'ensemble des loci
hétérozygotes.
D = 2:d j2(1-wi 2) c'est la composante due aux effets additifs des gènes.
F = 22:d ih jwj(l-wj 2) c'est la covariance entre effets additifs et effets non additifs.
Hl = 2:h 2
2
i (1-w i ) c'est la composante dues aux effets non additifs.
H2 = 2: h j2(1-wj 2) c'est la composante dues aux effets non additifs, pondérée en
fonction d'une éventuelle asymétrie.
A partir de ces paramètres, on calcule des quantités qui sont utiles à l'interprétation.
Ainsi:
(HI/D)I/2 donne la mesure globale de la dominance;
HI-H2 donne une indication sur la distribution des allèles positifs et négatifs chez les
parents;
D-HI exprime le type de dominance ;
H2/4HI = u x v représente, pour les loci montrant de la dominance, la fréquence
moyenne des allèles positifs par rapport aux négatifs;
(4DHI)I/2+F / (4DHI)I/2-F estime le rapport du nombre de gènes dominants au
nombre de gènes récéssifs sur l'ensemble des parents;
f· Contrôle de la validité du modèle:
L'existence d'effets maternels est mise en évidence par simple comparaison (test de
STUDENT) des deux populations de croisements situées de part et d'autre de la diagonale de
la table diallèle.
Lorsque les hypothèses de HAYMAN sont respectées, la quantité Wr-Vr est
indépendante du parent r et est constante. Le non respect d'une des hypothèses rompt cette
constance. L'hétérogénéité de Wr-Vr est donc un bon indicateur du non respect du modèle et
est utilisé à cette fin.
Lorsque l'expérience est repétée, une analyse de variance portant sur l'homogénéité des
Wr- Vr mettra en évidence le non respect du modèle. Lorsque l'expérience est réalisée sans
répétitions, la pente de la droite de régression de Wr sur Vr permet de tester la constance de
Wr-Vr. Si Wr-Vr varie, la pente de la droite Wr sur Vr n'est pas égale à 1.
- 135 -

Lorsque le modèle n'est pas respecté, HAYMAN (1954) propose que l'on procède à
certains artifices pour y parvenir. Il a mis en évidence également les influences de certains cas
de non respect du modèle.
g - Test individuel d'épistasie:
L'étude de l'épistasie à généralement lieu lorsque l'on dispose également de la
génération F2. Cependant il est possible lorsque l'on ne dispose que de la génération parentale
et de la FI, de déterminer pour les parents et leurs descendances respectives, l'existence
probable de relations épistatiques, en analysant simultanément les graphiques Wr,Vr et Wr',
Wr (SCHENDlMAN et al., 1976).
- 136-

II • DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES:
A· EFFETS GéNéRAUX ET EFFETS SPéCIFIQUES:
L'analyse diallèle a souvent été appliquée à des sorghos d'origines diverses par de
nombreux auteurs qui ont abouti à des conclusions plus ou moins concordantes.
NIEHAUS et PICKETT (1966) étudiant l'hétérosis et l'aptitude à la combinaison dans
un diallèle avec 8 sorghos sélectionnés mettent en évidence des carrés moyens significatifs pour
l'AGC et l'ASC pour le rendement grains, le poids de cent grains, le nombre de grains par
panicule, la taille de la plante, le cycle, le nombre de feuilles, l'égrenage et le nombre de
panicules par parcelle. Ils obtiennent une composante de l'AGC toujours supérieure à celle de
l'ASC sauf pour le poids de 100 grains.
CHIANG et al. (1967b) indiqueront, à partir d'un diallèle 7x7, que si la dominance et la
superdominance interviennent dans l'héritabilité du diamètre de la tige, de la longueur et de la
largeur de la feuille, de la longueur de la panicule, du cycle végétatif, du nombre de talles, de la
taille de la plante, du poids de la panicule et de l'égrenage, c'est l'additivité qui joue le rôle le
plus important. Ils indiqueront cependant, de faibles héritabilités pour tous les caractères sauf
pour la longueur de la panicule et le nombre de talles.
BElL et ATKINS (1967) croisant 5 lignées A utilisées comme femelles avec 8 lignées R,
indiquent que l'additivité est plus importante que la dominance pour le rendement et ses
composantes.
LIANG et al.(l96§) à partir de l'étude du comportement de trois croisements de
sorghos et de leurs descendances, mettent en évidence que les phénomènes de dominance sont
les plus importants pour le rendement, le poids des grains et le nombre de grains, alors que, ce
sont les phénomènes d'additivité qui sont les plus importants pour le cycle, la taille et le
diamètre de la tige.
COLLINS et PICKETT (1972 b) eux, sur un diallèle 9x9 observent que les phénomènes
d'additivité sont dix fois plus importants que les phénomènes de dominance pour le rendement.
- 137-

RAO et GOUD (1977), dans l'exploitation d'un diallèle 5x5 incluant des sorghos indiens
et des sorghos non indiens, concluent que les effets non additifs jouent un rôle beaucoup plus
important que les effets additifs pour le rendement en grains, le poids des mille grains et le
nombre de grains par panicule: le rapport AGC/ASC est toujours inférieur à 1.
LODHI et al.(1978b) ont montré que chez le sorgho fourrager, l'additivité joue un rôle
plus important pour le poids des feuilles vertes mais que ce sont les effets non additifs qui
jouent le principal rôle pour la taille de la plante, le diamètre de la tige, la longueur et la
largeur de la feuille. Les mêmes auteurs travaillant sur des croisements interspécifiques
d'Eusorghum (LODHI et al. 1978a) aboutiront à la conclusion que la composante additive est
prédominante pour la taille de la plante, le diamètre de la tige, le nombre de feuilles, la
longueur et la largeur de la feuille, alors que la dominance est la principale composante de la
variance génétique du poids de la feuille et de la tige, du fourrage vert et de la matière sèche.
DABHOLKAR et BAGHEL (1980), avec un diallèle 7x7 semé à plusieurs dates et dans
plusieurs localités ont obtenu des résultats qui montrent que le rendement grain, le poids de
mille grains, le nombre de grains et la taille de la plante manifestent de la dominance à de la
superdominance alors que le cycle de la plante est partiellement dominant.
Un ensemble de travaux sur des sorghos d'origines diverses, aboutissant à des résultats
plus ou moins concordants. Les aptitudes calculées sont relatives et dépendent de la moyenne
du matériel choisi (SIMMONDS, 1988) ; les effets génétiques calculés sont des effets
statistiques relatifs à la population pour laquelle ils ont été définis (GALLAlS, 1990). Il n'est
donc pas étonnant que des auteurs
travaillant sur du matériel différent aboutissent à des
résultats différents. Les travaux de LODHI et al. (1978 a et b) sur du sorgho fourrager et sur
des croisements interspécifiques d'Eusorghum aboutissant à des résultats inverses en sont une
bonne illustration.
Ces résultats donnent cependant des indications précieuses à ceux qui ont pour tâche de
travailler sur ces collections. C'est là leur raison d'être. De même, les résultats qui vont suivre
et les indications qui s'en dégageront, concerneront des sorghos du Burkina Faso. Tant il est
- 138-

Caractère
h2(SL)
NJF
0,%
PCG
0,71
GPA
0,35
TAJ
0,60
GPL
0,60
PED
0,89
EXE
0,83
HPM
0,93
LOP
0,90
LOE
0,81
NEN
0,61
Tableau 2 3:Héritabilités au sens large des différents
caractères.
Parents
NJF
PCG
GPA
TAJ
NBG
GPL
HPM
LOP
LOE
NEN
1(200)
·6,1
-5,2
-20,5
0,4
-513,5
·5,5
16,6
6,08
5,0
.2,6
2(285)
·5,2
' 3,8
9,1
0,4
0,5
48,5
·92,3
-1,1
.4,7
-0,6
3(8J
8,8
-3,9
-8,1
-0,8
157,5
-27,6
55,9
-2,1
-1,2
1,4
4(284)
-G,O
_0,7
4,9
0,2
175,5
20,1
27,4
-2,2
2,8
0,4
5(285)
6,3
2,3
2,5
0,6
·133,5
32,1
70,1
7,2
3,0
1,7
6(TAN)
2,3
2,3
12,0
-0,9
314,5
-67,6
-77,5
·7,9
-4,96
-0,2
Tableau 2~, : Valeurs propres des parents pour les caractères étudiés.
CARAC-
H/P
Corré!.
Con-.H,
ColTé!.
ColTé!. 1
ColTé!.
TE RES
H
%
Pi, Hi
FI, V
Hij, V
AGCi,Pij\\GCi,Hi
NJF
2,06
2,69
0,582
0,859 ",
0,402
0,935"
0,83'
PCG
1,39
7,36
.0,811'
0,676"
-0,633 ...
0,80
-0,30
GPA
23,5
49,13
0,484
0,843"·
0,183
0,96*--
0,71
GPL
81,03
58,4
0,956'"
0,848"·
0,326
0,99···
0,98···
TAI
0,34
17,89
0,619
0,917"·
0,50
0,92"
0,88··
PED
4,0
8,35
0,875"
0,784'"
0,10
0,99···
0,91"
EXE
2,19
11,6
0,615
0,869···
0,17
0,30
0,16
HPM
82,1
26,3
0,048
0,744·"
-0,021
0,93"
0,33
LOP
5,4
18,76
0,723
0,414
-0,20
0,96···
0,89
LOE
2,5
13,4
-0,567
0,627"
-0,269
0,83'
-0,26
NEN
1,2
5,25
.0,828'
0,837
0,272
0,96···
-0,75
Tableau :;,:1: Estimation de ['hétérosis moyen et des corrélations entre les différents paramètres; Pi: valeur
du parent i, Hi : hétérosis variétal du parent ~ V : moyenne des valeurs propres des deux parents, HJï :
hétérosis exprimé par le croisement i x j (' significatif au seuil de 5 %, " significatif au seuil de 1 %, .. ,
slgm
,
lcall
'fi
'f au seULl de ,1
0
0 ,
0/,)
CARACl"ERES
PCG
GPA
GPL
DISTANCES
Sur données brutes:
distances de Mahalanobis
-0,093
-0,154
-0,089
disrances euclidiennes
-0,357
-0,208
-0,469
Sur coordonnées en ACP :
distances de Mahalanobis
0,369
0,195
-0,157
disrance euclidiennes
0,521'
0,158
-0,127
Tableau 31 : Corrélation entre les distances qui séparent les parenls et l'hétérosis qU'expriment leur hybride
FI ( • significatif au seuil de 5 %),

vrai que nos lignées sont toutes originaires de ce pays et que l'on ne saurait tirer de conclusions
sur les aptitudes à la combinaison des sorghos en général.
B - DISTANCE GENETIQUE ET HETEROSIS :
L'hétérosis étant un phénomène d'une importance particulière pour le sélectionneur
dont l'objectif principal est d'améliorer le rendement, de nombreux chercheurs ont cherché à la
mettre en relation avec une variable quelconque, génétique ou biométrique. Et très vite, on a
constaté et mis en évidence, que l'absence de parenté, l'éloignement géographique,
intervenaient dans l'hétérosis (LEFORT-BUSON, 1985a).
FALCONNER (1981) indique que l'hétérosis est une fonction de la dominance et du
carré des différences alléliques entre deux populations. MOLL et al. (1965) indiquent qu'il
existe, pour un maximum de l'hétérosis, un optimum de diversité génétique chez le maïs. Mais
si la diversité génétique est nécessaire pour obtenir l'hétérosis, elle n'e~,~ pas suffisante pour la
garantir (CRESS, 1966). ARUNACHALAM et lAWAHAR (1977) sur modèle pluriallélique
mettent en évidence qu'en plus des différences des fréquences alléliques entre les populations
et des effets de dominance, l'hétérosis est fortement conditionné par la valeur relative et le
signe des différentes interactions et par la différence entre les déséquilibres de linkage des deux
populations. La liaison qui existe entre le coefficient de consanguinité, le coefficient de parenté
et l'hétérosis est très faible (LEFORT-BUSON, 1985b).
La distance géographique semble être un prédicteur grossier de la diversité génétique.
Et dans les cas de convergence des pressions de sélection, cette diversité conduit à une bonne
expression de l'hétérosis (LEFORT-BUSON, 1985c). Une revue des travaux sur ce sujet,
réalisée par LEFORT-BUSON (1985) l'a conduit à la conclusion que la variabilité
phénotypique appréciée par une distance statistique n'est pas représentative des différences
alléliques et n'est donc pas un prédicteur de l'hét~rosis et les résultats que l'on obtient sont très
variables. A titre d'exemple, citons les travaux de GRADERI (1984) qui mettent en évidence
une corrélation positive et hautement significative entre hétérosis et distance de Mahalanobis
pour le rendement chez phaseolus vulgaris~Ftllne absence de corrélations chez ViciaJaba.
- 139-

III . RESULTATS:
Pour le traitement de nos données, nous avons utilisé le logiciel élaboré par
FOUILLOUX et CHABOCHE (1990) de l'INRA (Institut National de la Recherche
Agronomique) de Versailles en France.
Les analyses de variances réalisées sur les caractères indiquent que les lignées
parentales présentent des différences significatives (aux seuils de 5 ou de 1 %) pour tous les
caractères (Cf. tableau 27).
A • L'HERITABILlTE :
Le tableau 28 présente les différentes héritabilités au sens large que nous avons
estimées. elles sont très élevées pour le cycle et la taille.
B • LES VALEURS PROPRES:
Le talbeau 29 qui présente les valeurs propres des parents pour les différents caractères
mesurés fait ressortir que 3(BJ) a les meilleures valeurs pour le cycle,...le poids de eent grains et
le nombre d'entre-noeuds. 6(TAN) a les meilleures valeurs pour le nombre de grains et le poids
des grains par panicule alors que ses valeurs pour le tallage, le rendement par plante, la
longueur de la panicule et la longueur de l'entre-noeud sont les plus faibles.
C'est 2(285) qui a la meilleure valeur propre pour le rendement par plante. 1(200) a la
meilleure valeur pour la longueur de l'entre-noeud et les plus mauvaises pour le cycle, le poids
,
pG. ... ;<..",\\",,;.. c.
de cent grains, le nombre de grains, le rendement"et le nombre d'entre- noeuds. La meilleure
valeur pour le tallage est celle de 5(315) qui a également les meilleures valeurs pour la taille et
la longueur de la panicule.
C • L'HETEROSIS :
Les différents paramètres, calculés à partir des données recueillies au champ sur les
parents et leurs descendances FI et les corrélations qui les relient sont consignés dans le
- 140 -

CAR.
CM.4(iC
CM 4SC
CM~EC
CMERR
FAGC
F 4SC
FREC
V~/V,
1
NJF
192,3
l'lA
111.'11
l,OS
182,6· •
18.5"
0,4··
2.6
PCG
10,16
L02
0,'12
0,51
10,16··
3,98'·
1,8··
1.6
GPA
460,0
78.'12
72.72
40,55
tl,3··
1,'15
1,79·
2,7
TAI
2,18
0,12
0,11
0,07
32,55··
1,81
1,58
10,4
NBC;
1901,0
:(,9.7
1975
162,8
7', ••
2,63'·
1,55'·
,-
4.1
GPL
738,00
1528
1629
529.2
13,95··
2,89··
3 OS'·
1,7
1
PED
428,0
10,24
3,41
1,51
283,8··
6,79··
2,26 ••
12,1
EXE
195,6
6,64
3,24
1,46
134,1- 0
4,55··
2,22.
9,3
HPM
10575
3248
109,8
104,3
101,4··
31,2··
1,05
0,8
LOP
145,4
1,78
1,15
0,82
176,5 ••
2,16·
1,43
7,6
LOE
28,55
11,68
0,47
0,65
43,64··
17,8··
0,12
0,6
NEN
8,21
1,8
0,74
0,35
23,42··
5,12··
2,12·
1,4
Tableau 32, Analyse de variance du diallèle (Mttbode 3 de GRIFRNG) et rapport entre 11:$ variations dUe:l aux effets d'AGe et d'ASC. (0 significatif au seuil de 5 %
•• significatif au seuil de 1%),

Parents
NJF
peG
GPA
TAI
NBG
GPL
PED
EXE
"PM
LOP
LOE
NEN
1(200)
-{j,26
-2,0
-13,1
0,4
-31,12
-2,1
7,55
4,7
13,n
6,19
3,34
-1,91
2(285)
-2.8
1.2
4,9
0,3
3,18
31,1
-5,19
-3,0
-32,4
.l,82
-<>,87
0,003
3(BJ)
5.8
0,1
-1,7
-<>,2
-10,46
-21,3
-0,8
0,6
27,32
-1,2
-1,92
0,71
, ,
4(284)
.""',-
0,3
0,8
0,1
7,37
18,7
-2,52
-1,9
-8,04
-2,49
0,21
0,07
5(315)
5,9
-<>,9
-<>,3
0,3
-14,27
22,S
9,87
6,5
47,4
4,2
0,62
0,98
6(TAN}
-<>,5
0,1
9,3
-<>,9
45,91
~7,9
-8,9
-{j,8
-48,1
-4,89
-1,81
0,16
Tableau 3 3. Aptitudes gtntrales à la combinaison des ligntes parentales,
Parents
NJF
PCG GPA
TAI
NBG GPL EXE
HPM
LOP
LOE NEN
1(200)
-3,1
0,6
-2,9
0,25
-6,05
-1,7
0,04
5,49
3,2
0,84
0,63
2(285)
-<>,2
-<>,7
0,4
0,13
3,2
6,9
0,4
13,8
-1,27
1,5
0,3
3(BJ)
1,4
2,1
2,4
0,12
-18,3
-8,5
oj
-<>,6
-<>,17
1,34
0,04
4(284)
0,8
-<>,6
-1,6
0,02
-1,41
8,7
-1,3
-21,7
-1,4
-1,2
.{),13
5(315)
2,8
-<>,3
-1,5
0,01
-7,6
6,5
2,J
12,37
0,59
-<>,88
0,16
6(TAN)
-1,7
-\\,1
3,3
-0.5
30,2
-14,1
-1,7
-9,32
-<>,94
0,67
0,26
T.bl... u 34: Hé!érosis variétaux des lignées parenI ales pour les différents caractères.

tableau 30. Le rendement par plante (GPL) et le rendement paniculaire (GPA) sont les
caractères les plus hétérotiques. La taille de la plante à maturité (HPM) et la longueur de la
panicule (LOP) présentent également des hétérosis élevés. Le nombre d'entre-noeuds de la
plante constitue avec le cycle (NJE,NJF), les caractères les moins hétérotiques. Les corrélations
entre la moyenne des valeurs propres des parents et l'hétérosis que manifestent leurs
descendants ne sont pas significatives.
Les résultats du tableau 31 montrent que pour le rendement et ses composantes (poids
de cent grains, rendement paniculaire), les corrélations qui relient l'hétérosis avec les distances
euclidiennes et les distances de Mahalanobis calculées à partir de 15 variables quantitatives, ne
sont pas significatives. Et même lorsque ces distances sont calculées à partir des coordonnées
des parents sur les axes de l'ACP, les corrélations restent non significatives pour la distance de
Mahalanobis. Elle le restent également pour le rendement paniculaire et pour le rendement
par plante avec la distance euclidienne. Seule la corrélation qui existe entre l'hétérosis pour le
poids de cent grains et la distance euclidienne est significative.
D - LES APTITUDES A LA COMBINAISON:
1 - L'APTITUDE GENERALE A LA COMBINAISON:
Les effets AGC (tableau 32) sont hautement significatifs pour tous les caractères. Les
effets ASC sont non significatifs pour le rendement paniculaire (GPA), et le tallage (TAI). Les
effets réciproques sont significatifs ou hautement significatifs pour le cycle (NJF), le rendement
(GPL, GPA), le poids des grains (PCG), l'exertion (EXE), et le nombre d'entre-noeuds (NEN).
Le tableau 30 présente les corrélations qui existent entre les différents paramètres. On
note que les corrélations qui existent entre les valeurs des individus et leurs AGC sont
généralement très élevées. Les héritabilités au sens large sont élevées.
Le tableau 33 présentent les AGC exprimées par les lignées.
- 141 -

*
GPL
5
NBG
if.
5
*
2
3
*
6
*
4
*
1
/1
"
Il
1/
*
1*
3
GPA
fig.4~ : Répartition des lignées
parentales dans les espaces des
interactions (plan 1/2) pour le
rendement par plante (GPL),
le
nombre de grains de la panicule
principale (NBG),
le poids de
100 grains
(PCG),
le tallage
(TAI) et le rendement de la
panicule principale (GPA).
Il

2· LES APTITUDES SPECIFIQUES A LA COMBINAISON:
Pour le cycle, les aptitudes spécifiques à la combinaison sont non-significatives chez le
croisement 6(TAN),o(315) et chez tous les croisement avec 1(200) à l'exception de
1(200),0(315). Elles sont significatives pour tous les autres croisements. Pour la taille, 11
croisements ont des ASC significatives sur les 15. Quant au rendement, seulement 4
croisements dont 3 avec la lignée 2(285), manifestent de l'ASC.
La figure 43 présente la répartition des parents sur le plan des deux premieres
composantes de MANDEL pour le rendement et ses composantes. On note que la~répartition>
des lignées dans les plans sont généralement très différentes d'une variable à l'autre. Seules
celles du nombre de grains et du rendement sont très proches. Les corrélations qui lient les
distances qui séparent les lignées entre elles sur le plan des deux premières composantes et
l'hétérosis qu'expriment leurs descendants sont fortement positives et hautement significatives
pour toutes les variables sauf pour le nombre de grains.
Les rapports entre les variances dues aux effets d'AGC et les variances dues aux effets
d'ASC (tableau 32) sont particulièrement très élevés pour la longueur de la panicule (LOP), le
tallage (TAI) et l'exertion. Ils sont inférieurs à 1 pour la taille de la plante (HPM) et la
longueur de l'entre- noeud (LOE).
Le tableau 34 présente les hétérosis variétaux qu'expriment les lignées pour les
caractères étudiés. Pour le rendement, 4(284) est la meilleure lignée, suivie de 2(285) et de
5(315). Cette fois, le poids de cent grains contribue avec le tallage à la baisse de la valeur de
6(TAN). L'annexe III présente les différentes sommes des carrés des écarts résiduels pour 0 à 4
termes multiplicatifs. On note une très rapide diminution de la somme des carrés des écarts
résiduels lorsque l'on prend en considération un nombre croissant de termes multiplicatifs. A
titre d'exemple, pour le rendement, elle passe de 40520,1 à 43,01 lorsque l'on passe de zéro à
quatre termes multiplicatifs.
- 142 -

NJF
HPM
GPL
EFFETS
TESTES
CM
F
CM
F
CM
F
a
268,16
128,1**
31136,1
1073**
,
21363,7
1996**
,
b
21,82
10,42**
9279,4
3198**
,
9580,7
768**
,
bl
50,75
2424**
,
86736,6
298,91**
112640,97
1942**
,
b2
16,43
785**
,
722,5
22,49*
692,61
0,55
b3
21,59
10 31
, **
5426,9
187*
,
3067,4
243*
,
c
636,44
2,19
d
418,5
1,44
Tableau 35 : Analyse de variance du diallèIe selon la mélhode de HAYMAN :a = effels AGC : b = effels de dominance bl dominance unidireclionnelle b2 =
assymélrie de la dislribulion des gènes b3 = effels ASC c = effels malernels d = effels réciproques. (* = significalion au seuil de 5 % ** = significalif au seuil de 1
%).

E - LES EFFETS GENETIQUES:
1· ANALYSE DE VARIANCE DE HAYMAN:
L'analyse de variance de la table diallèle (tableau 35) indique que les effets additifs et
de dominance sont significatifs (seuil de 1 ou 5 %) pour tous les caractères. La dominance est
bidirectionnelle pour le cycle. Pour tous les autres caractères, elle est unidirectionnelle.
On a une distribution asymétriques des gènes (récessifs et dominants) pour le cycle, la
taille, l'exertion et le poids de cent grains. Les effets maternels sont significatifs pour le cycle,
l'exertion, et pour le rendement. Ces caractères, à l'exception du poids de cent grains,
manifestent également des effets réciproques autres que les effets maternels.
2 • VALIDITE DU MODELE:
La constance de la quantité Wr·Vr est un des moyens que propose Hayman pour vérifier
que les données respectent le modèle additivité·dominance. Il suggère que, lorsque ce n'est pas
le cas, on utilise certains artifices pour y parvenir. Nous avons dû, pour la taille et pour le cycle,
éliminer 2 blocs avant d'obtenir un Wr-Vr constant. De plus, compte tenu de la présence
d'effets maternels pour le cycle et chez le rendement par plante, nous avons réalisé pour ces
caractères, des demi-diallèles en prenant pour chaque F1 la moyenne des deux croisements
réciproques.
Malgré ces artifices, la pente de la droite de régression est différente de 1 pour le
rendement, le cycle, et la taille. C'est la preuve que des effets d'épistasie se manifestent pour
ces caractères. Elles auront pour conséquence de modifier le graphique de la régression de Wr
sur Vr. Le test de présence d'épistasie est positif chez les parents 2(285), 4(284) et 5(315) au
niveau du cycle, chez 1(200), 2(285), 3(BJ), 5(315) et 6(TAN) pour la taille et chez tous les
parents pour le rendement. Selon Hayman, nous aurions affaire à des interactions du type
complémentarité. Elles auraient pour conséquences entre autres, de surestimer le degré moyen
de dominance à chaque locus et de sous-estimer le nombre de gènes exprimant la dominance
(Hayman 1954). Pour ces raisons, nous nous limiterons, dans l'exploitation de l'analyse de
. 143 -

Représentation graphique de Wr en fonction de Vr pour
la taille de la plante à maturité.
l , 1(200)
2 ,
2(285)
3 ,
3(BJ)
4 ,
4(264)
5 ,
5(315)
5 ,
6(TAN)
F tg. 45
Reprcisentation graphiqlJe de Wr en fonction de Vr pour
le nombre de jours à la floraison.
5282
1351.9
5*.
v,
- 4 9 0,2
caractère
Rerresentation graphique de Wr en fonction de Vr pour le
F '". 46
rendement rar plante.

HAYMAN, aux informations que nous pourrons tirer de l'analyse de variance, sur la
répartition des gènes dominants et récessif chez les parents, sur le sens de la dominance et sur
le type de dominance.
3 • ANALYSE GRAPHIQUE :
a • La taille de la plante à maturité:
Les lignées 2(285) et 6(TAN) se détachent des autres parents (figure 44). Elles sont
situées dans la zone des fortes valeurs de Wr et de Vr. Les autres, eux sont situés dans la zone
des faibles valeurs de Wr et Vr. La position de la droite de régression (sous
la première
bissectrice) indique que nous avons affaire à de la superdominance.
b - Le cycle semis·floraison :
Les lignées se regroupent également en deux ensembles (fig.45). Le premier comprend
les lignées 1(200), 3(BJ) et 5(315), qui sont toutes porteuses d'une majorité de gènes
dominants. Le deuxième ensemble est constitué des lignées 2(285), 4(284) et 6(TAN),
porteuses d'une majorité de gènes récessifs. La dominance est de type partielle.
c • Le rendement par plante:
Tous les parents se situent dans une zone indiquant qu'ils sont porteurs d'une majorité
de gènes dominants (fig. 46). Seul 6(TAN), situé dans une zone intermédiaire, serait porteur de
gènes récessifs et de gènes dominants en proportions voisines. La position de la droite de
régression indique que nous avons affaire ici aussi à de la superdominance.
- 144 -

IV - DISCUSSION:
A - LA LONGUEUR DU CYCLE VEGETATIF:
1 - L'HETEROSIS:
Le cycle connaît une élongation de 2,1 jours pour la floraison et de 1,5 pour l'épiaison.
L'élongation du cycle s'accompagne donc d'un accroissement de l'écart moyen épiaison-
floraison qui passe de 1,5 à 2 jours.
Nous observons trois types de comportement chez les hybrides. Certains sont
intermédiaires de leurs parents. Les autres sont voisins ou supérieurs à leurs meilleurs parents.
Les hétérosis ne sont significatifs que pour des croisements impliquant des parents
n'appartenant pas aux mêmes groupes de cycle (Classification de Newman et Keulhs) :
l'hétérosis semble ne se manifester que lorsque les cycles parentaux ont un minimum de
différence. Toutefois, il ne suffit pas que cette condition soit remplie. En effet aucun
croisement réalisé avec 1(200) ne manifeste de l'hétérosis alors qu'il est le seul parent qui soit
pourvu d'une AGC forte et négative. Il faut donc, pour que Hij soit significatif, que les parents
soient également aptes à transmettre des valeurs élevées à leurs descendants.
Aucun croisement n'a manifesté un hétérosis négatif. Il paraît donc vain d'espérer un
'hybride plus précoce que le plus précoce des parents. Par contre, il est beaucoup plus aisé
d'obtenir un hybride plus tardif que le plus tardif des parents.
Nos résultats sont conformes à ceux de NIEHAUS et al.(1966) qui avaient trouvé que
les hybrides fleurissaient en moyenne plus tard que leurs parents. Par contre, ils contredisent
ceux de QUINBY (1967) qui montraient que les hybrides fleurissaient en moyenne 3 à 4 jours
avant le parent moyen. QUINBY (1973) attribuait les différences entre ses résultats et ceux de
NIEHAUS et al.(1966) à des effets d'interactions interloci. Ici nous notons cependant que
même les hybrides issus de lignées qui ne présentent pas de phénomènes d'épistasie sont au
moins aussi tardifs que le parent moyen.
- 145 -

QUINBY (1967) indiquait par ailleurs, que les hybrides sont plus tardifs que le plus
tardif des parents lorsque le locus Mal est hétérozygote et Mal homozygote récessif. Ce qui
nous amène à penser que les couples 2(285) et 5(315), 3(BJ) et 6(TAN), 4(284) et 5(315),
5(315) et 6(TAN) seraient respectivement porteurs d'allèles différents au locus 1 et du même
allèle au locus 2.
Tous les croisements présentant de l'hétérosis impliquent au moins un parent caudatum
sans que tous les croisements entre caudatum n'en manifestent. Ceux entre caudatum
appartenant au même groupe ou à des groupes voisins ne présentent pas d'hétérosis.
2 - L'APTITUDE A LA COMBINAISON:
De l'analyse selon la méthode de Griffing il ressort que l'additivité et les phénomènes
de dominance interviennent dans le fonctionnement des gènes qui gouvernent la longueur du
cycle. NIEHAUS et al.(1966), CHIANG et al.(1967), et LIANG et al.(196,j) avaient tous
estimé que la variation due aux effets additifs est plus importante que celle due aux effets de
dominance. Ici aussi, la valeur 2,6 du rapport entre les deux variances indique que l'additivité
joue le rôle le plus important dans le fonctionnement de ces gènes.
La méthode de Hayman nous permet d'ajouter que la dominance est partielle et
bidirectionnelle. Les gènes dominants sont pour partie favorables au long cycle et pour partie
favorables au cycle court. C'est ce qu'indique l'absence de corrélation entre les parents et
(Wr+ Vr) et ce qui explique que 1(200) qui est précoce soit porteur d'une majorité de gènes
dominants comme 3(BJ) et 5(315) qui sont tardifs. Les croisements réciproques présentent des
différences significatives du fait non seulement d'effets maternels mais également du fait
d'effets
réciproques
autres
(interactions
noyau/cytoplasme
notamment).
La
valeur
phénotypique d'une lignée est un bon indicateur de son niveau d'AGe.
3(BJ) et 5(315) transmettent des valeurs fortes et très variables à leurs descendances
comme l'indiquent leurs fortes AGe accompagnées de fortes variances.
- 146 -

1(200) par contre transmet de très mauvaises valeurs d'importances variables. Tous ses
croisements, à l'exception de celui avec 5(315), ne manifestent pas d'ASC significative. En fait,
seuls les croisements impliquant des parents ayant des aptitudes à la combinaison inverses,
indépendamment de la race, produisent des hybrides manifestant de l'hétérosis spécifique
(ASC). Les cycles intermédiaires des parents sont obtenus avec les croisements entre génotypes
ayant le même niveau d'AGe.
Les guinea 1(200) et 5(315) sont tous deux dotés d'AGC fortes, positive pour l'un et
négative pour l'autre. Le bijumeau est également pourvu d'une forte AGC tandis que les autres
caudatum montrent tous une faible AGC pour ce caractère.
L'analyse graphique indique que 1(200), 3(BJ) et 5(315) sont porteurs d'une majorité de
gènes dominants alors que 6(TAN), 4(284) et 2(285) qui sont tous des caudatum sont porteurs
d'une majorité de gènes récessifs.
La partie médiane de la droite de régression est inoccupée. Elle donne une idée des
recombinaisons encore possibles: combinaison de gènes dominants et récéssifs en proportions
voisines. La position de la droite de régression indique que la dominance est de type partielle
comme l'avaient également observé DABHOLKAR et BAGHEL (1980).
B - LA HAUTEUR DE LA PLANTE A MATURITE :
1 - L'HETEROSIS :
Les différences de hauteurs entre les lignées et leurs hybrides sont spectaculaires depuis
les premières semaines de croissance jusqu'à la maturité. Cela se traduit par l'important
hétérosis moyen que nous avons obtenu sur la taille de la plante. Nous notons un gain de 82,1
cm par rapport à la moyenne parentale (26,3 %). Tous les hybrides sont supérieurs au plus
grand de leurs parents et un seul, le croisement 2(285) x 6(TAN), ne présente pas d'hétérosis.
Notons qu'il implique deux caudatum.
Contrairement aux observations de NIEHAUS et al. (1966), dans nos résultats, le
nombre d'entre-noeuds accuse, tout comme les autres composantes de la taille, un hétérosis
- 147 -

assez important. De ce fait, le gain de hauteur est dû, d'une part à l'accroissement de la taille
de la panicule et de la longueur de son pédicelle et d'autre part à l'élongation de la tige.
L'augmentation du nombre d'entre- noeuds contribue sans doute à l'accroissement de la tige
mais ne peut rendre compte de la totalité du phénomène : 5,25 % de noeuds supplémentaires
ne peuvent engendrer un gain de plus de 70 cm pour la tige. Seule une augmentation
concomitante du nombre et de la longueur des entre-noeuds peut l'expliquer. Ainsi, comme
nous l'avons donc observé pour l'entre-noeud que nous avons mesuré (LOE), l'ensemble des
entre-noeuds connaît une élongation du fait de l'hétérosis.
La longueur de la panicule est la composante de la taille qui connaît le plus important
taux d'accroissement mais ce sont les augmentations du nombre et de la longueur des entre-
noeuds qui contribuent le plus au gain en taille de la plante. L'entre-noeud constitue donc la
voie la plus efficace
pour intervenir sur la taille. Rappelons que les nombreux travaux de
QUINBY ont établi que le nombre et la taille des entre- noeuds sont gouvernés respectivement
par les gènes de la précocité et par ceux du nanisme.
La moyenne des valeurs propres de deux lignées est un bon indicateur de la taille, de la
longueur du pédicelle et de celui de l'entre-noeud de l'hybride qui résultera de leur croisement.
Par contre, il n'existe aucune corrélation entre les valeurs propres des lignées et l'hétérosis que
présentent leurs hybrides.
2 • L'APTITUDE A LA COMBINAISON:
L'AGC et l'ASC sont toutes deux hautement significatives mais le rapport des variations
dues à leurs effets indique que les phénomènes de dominance jouent un rôle prépondérant
dans le fonctionnement des gènes de la taille. C'est également le cas pour la longueur de
l'entre-noeud. Des auteurs précités, seuls LODHI et al.(1966) travaillant sur sorgho fourrager
avaient enregistré de tels résultats. Les informations que nous avons pu retirer des publications
concernées nous laissent penser qu'ils ont tous travaillé sur des sorghos nains ou demi-nains. Le
point commun entre nos lignées et les sorghos fourragers serait leur grande taille qui ferait par
ailleurs une de leurs différences communes avec les sorghos des autres auteurs.
- 148 -

Pour la longueur du pédicelle et de la panicule et pour le nombre d'entre-noeuds qui
tous trois participent à la taille, ce sont plutôt les phénomènes d'additivité qui sont les plus
importants. La méthode de Hayman indique que nous avons affaire à de la superdominance.
La grande taille est dominante. La forte corrélation entre la valeur d'une lignée et son AGC
permet d'utiliser l'un comme indicateur de la valeur de l'autre.
Les lignées 3(BJ), 5(315), 2(285) et 6(TAN) ont de fortes AGC, positives pour les deux
premières et négatives pour les deux dernières. 5(315) présente également de bonnes aptitudes
pour toutes les composantes de la taille. Mais pour une lignée, la bonne aptitude pour la taille
n'implique pas qu'elle ait de bonnes aptitudes pour toutes les composantes de celle-ci.
5(315) transmet uniformément de fortes valeurs à ses descendants. 3(BJ) lui, transmet
des valeurs fortes et variables. 2(285) et 6(TAN) transmettent de très mauvaises valeurs
d'importances variables à leurs descendances. Les petites plantes résultent des croisements
entre lignées à AGC négatives.
Les guinea sont pourvus de fortes AGC positives et comme l'indiquent leurs positions
sur le graphique, ils sont porteurs d'une majorité de gènes dominants. Les caudatum
transmettent de très mauvaises valeurs. Ils sont porteurs d'une majorité de gènes dominants
pour 4(284) et d'une majorité de gènes récessifs pour 2(285) et 6(TAN). 2(285) ne serait
porteur que de gènes récessifs comme l'indique sa position extrême. Ce serait un nain et sa
différence de taille avec les nains américains (qui mesurent 60 à 80 cm) peut faire penser que
ses loci sont occupés par des allèles différents en partie au moins.
C • LE RENDEMENT EN GRAINS:
1 - L'HETEROSIS :
Le rendement en grains par plante (GPL) est le caractère le plus hétérotique. Cet
important gain résulte de l'accroissement de ses différentes composantes. Le rendement
paniculaire (GPA), le tallage (TAI), le poids du grain (PCG) et le nombre de grains (NBG)
accusent en effet, d'importants hétérosis. Comme l'avaient observé COLLINS et al.(1972) et
- 149 -

MONYO et al.(1988), tous les hybrides sont supérieurs à leurs meilleurs parents. Ici, ils
dépassent le meilleur parent de 10 à 65 % et accusent des hé té rosis de 36,5 à 93,7 % par
rapport à la moyenne parentale.
Les meilleurs croisements impliquent aussi bien des lignées de la même race que des
lignées de races différentes. Le croisement 2(285)x6(TAN) qui implique deux caudatum est le
plus hétérotique. Le croisement entre 4(284), un caudatum et 5(315) un guinea accuse
également un très important hétérosis. Si l'on prend comme référence le parent le plus
performant, la lignée 3(BJ) porteuse de grains bijumeaux croisée avec le guinea 1(200) donne
un des meilleurs hybrides. Il ressort que, quel que soit le critère de classement adopté, les
croisements inter-raciaux se situent toujours en tête et la race guinea se trouve donc impliquée
dans les meilleurs.
Les hybrides améliorent le rendement des parents en accroissant le nombre de grains
par plante (ce à quoi le tallage contribue parfois) ou en augmentant la taille des grains. Ils
peuvent aussi associer l'accroissement du nombre de grains et l'augmentation de leur taille. Un
seul cas, 3(BJ)x6(TAN) accroît le rendement sans augmentation significative par rapport aux
parents, ni du nombre ni de la taille des grains. Cet hybride associe en fait la bonne valeur en
nombre de grains de 3(BJ) à la bonne valeur du poids du grain de 6(TAN).
La prépondérance du rôle du nombre de grains par panicule dans l'élaboration du
rendement est soulignée par le fait que seule la disposition spatiale des parents dans l'espace
des interactions du nombre de grains coïncide avec celle dans l'espace des interactions du
rendement. MONYO et al. (1988), trouvent que l'amélioration des rendements au cours de
l'hybridation intervient sans affecter le poids des grains. Ils déduisent que l'augmentation du
nombre de grains et (ou) du nombre de panicules par surface est la principale composante du
rendement chez les lignées de sorgho porteur du gène opaque (0). Il s'agissait d'un matériel
sélectionné précis qui à l'évidence est très différent du nôtre. Nos résultats, tout en soulignant
l'importance du rôle du nombre de grains dans la composition du rendement, relèvent que le
poids des grains joue un rôle non négligeable. Ils confirment l'hypothèse que nous émettions
- 150 -

dans l'étude des sorghos de la région Ouest, sur la prépondérance du rôle du nombre de grains
dans l'élaboration du rendement.
La corrélation entre le phénotype d'une lignée et son hétérosis variétal est non
significative pour le poids des grains de la panicule principale (GPA) et le tallage (TAI). Elle
est forte et positive pour le rendement par plante (GPL), forte et négative pour le poids de cent
grains (PCG). Ce qui compte tenu des relations entre Hi, Vi et AGCi découle du fait que pour
GPL, l'hétérosis variétal et l'AGC évoluent dans le même sens alors que dans le cas du poids
de cent grains, ils évoluent en sens opposés. Ce sont les parents qui ont les plus mauvaises AGC
qui ont les meilleurs hétérosis variétaux.
Les corrélations entre les moyennes des .valeurs propres des parents et la FI sont
positives, fortes pour le tallage (TAI) et le rendement (GPL et GPA), moyenne pour le poids
des grains (PCG) : la moyenne des valeurs propres est un bon prédicteur de la valeur de la FI
pour ces caractères. La corrélation entre l'hétérosis (Hij) et la moyenne des valeurs propres
parentales n'est significative que dans le cas du poids de cent grains. La moyenne des valeurs ~"1ôlI''''~
parentales est de ce fait, un mauvais indicateur du niveau de l'hétérosis pour le rendement par
plante (comme l'ont déjà indiqué MONYO et al., 1988) et aussi pour le rendement paniculaire
et le tallage.
Nos résultats font ressortir une absence de relation entre d'une part, l'hétérosis pour le
rendement et d'autre part, les distances de Mahalanobis et les distances euclidiennes qui
séparent les parents. Cette absence ne peut s'expliquer par une additivité totale des caractères
dans la mesure où le rapport des variances des effets indiquent que les phénomènes d'additivité
et de dominance jouent des rôles d'importances voisines. Elle ne peut s'expliquer non plus par
l'identité des gènes impliqués, car alors, les croisements ne manifesteraient pas de l'ASe.
L'hypothèse la plus probable est donc celle de l'indépendance entre les loci impliqués dans
l'ASC et ceux impliqués dans le calcul des distances.
- 151 -

2 - LES APTITUDES A LA COMBINAISON:
Les phénomènes d'additivité et de dominance interviennent dans le fonctionnement du
caractère et le rapport de 1,6 entre les variances dues à leurs effets indique qu'ils ont des
ampleurs voisines. Ce rapport est, cependant, toujours supérieur à 1 pour toutes les
composantes du rendement. Il est même assez élevé pour le tallage (Cf. talbeau 29).
Nos résultats rejoignent donc ceux de NIEHAUS et al.(1966) pour indiquer la
prépondérance des effets additifs pour le rendement alors que LIANG et al.(196§) puis RAO
et GOUD (1977) indiquent que l'additivité joue un rôle mineur pour ce caractère. Pour le
nombre de grains, ils sont les mêmes que ceux de NIEHAUS et al.(1966) et de COLLINS et
PICKETI (1972b). Par contre, ils sont les seuls à mettre en évidence des effets additifs plus
importants pour le poids des grains. L'étroitesse de la gamme de variation de notre matériel
pourrait expliquer cette différence. En effet, tous les parents ont un poids de cent grains
compris entre 1,5 et 2,1 grammes. Ils en résulte des AGC assez faibles et de très faibles
hétérosis.
Il Y a superdominance et le rendement est favorisé par l'accumulation de gènes
dominants. La manifestation d'effets maternels et d'autres effets réciproques souligne que les
hybrides réciproques ne sont pas équivalents.
.Tous les auteurs et nos résultats indiquent une prépondérance des effets additifs pour le
tallage.
La forte corrélation entre l'AGC et le phénotype pour le rendement et toutes ses
composantes permet de se faire une idée du niveau d'AGC d'une lignée à partir de son
phénotype. A la suite de COLLINS et PICKETI (1972b), nous constatons que le rendement
d'un parent est un bon indicateur de son AGe.
Les lignées 2(285), 4(284) et 5(315) ont de bonnes AGC pour le rendement, avec une
grande variance pour 2(285) et de faibles variances pour 4(284) et 5(315). Ils transmettent
également de bonnes valeurs à leurs descendances pour les composantes du rendement.
- 152 -

Les meilleurs croisements sont inter-raciaux et impliquent au moins un parent à très
bonne AGe. Les croisements entre parents pourvus de bonnes AGC donnent donc de bons
résultats.
Les proportions des gènes dominants et des gènes récéssifs sont voisines chez tous les
parents. La zone de fortes proportions de gènes dominants et celle des fortes proportions de
gènes récéssifs restent inexplorées (fig.45). Or le sens de la dominance indique que la
concentration de gènes dominants doit conduire à des génotypes particulièrement productifs.
Dans l'ensemble, les lignées se combinent bien entre elles pour donner de très bons
hybrides, indépendamment de leurs races, à la condition que l'un des partenaire ne transmette
pas de très mauvaises valeurs de tallage. Lorsque c'est le cas, même le fort accroissement du
rendement paniculaire ne compense pas la faiblesse du nombre de panicules.
Regardons de près quel est le comportement de la lignée 3(BJ) qui a la particularité de
porter deux grains par épillet. Elle a un nombre de grains par panicule du même ordre de
grandeur que ceux des autres lignées; elle a par conséquent un nombre d'épillets fertiles
nettement plus réduit (les tailles étant équivalentes). La faiblesse de son tallage accroît la
différence avec les autres lignées et la relative petitesse de ses grains achève d'expliquer le bas
niveau de ses rendements.
Croisée avec 2(285) et 6(TAN), qui ont de très bonnes AGC pour le nombre de grains
par panicule, nous obtenons des F1 avec de très bonnes valeurs pour le nombre de grains par
panicule et de bons rendements paniculaires. La faiblesse du tallage du croisement
3(BJ)x6(TAN) est à l'origine de son mauvais rendement. Le bon tallage du croisement
2(285)x3(BJ) est à la base de son très bon rendement. Il connaît un accroissement du nombre
de ses épillets fertiles par rapport au parent 3(BJ) et c'est ce qui explique l'amélioration de sa
productivité. Mais c'est dans les générations suivantes que l'éventuelle apparition d'individus
combinant le grand nombre d'épillets fertiles du parent 2(285) avec le caractère bijumeau de
3(BJ), peut offrir des perspectives intéressantes pour l'obtention de génotypes encore plus
performants.
- 153 -

3 - LES INTERACTIONS:
La répartition des lignées dans l'espace des interactions se fait indépendamment de la
race : les Guinéa sont loin l'un de l'autre pour toutes les variables et on rencontre des
caudatum proches et des caudatum éloignés les uns des autres. Elle se fait également
indépendamment de l'origine géographique: 2(285) et 4(284) qui ont la même origine ne sont
jamais très proches, alors que 1(200) et 6(TAN) qui sont les plus éloignés sont très souvent
proches. C'est dire que la proximité, raciale ou géographique n'indique pas que les génotypes
comportent les mêmes types d'interactions.
Tous les parents, hormis 6(TAN), sont porteurs d'une majorité de gènes dominants.
Pourtant, ils révèlent des types différents d'interactions. Nous en déduisons qu'ils ne sont pas
toujours dominants aux mêmes loci ou sont porteurs d'allèles différents. De ce fait, la
supériorité des hybrides devrait provenir, en partie au moins, de l'accumulation de gènes
dominants favorables chez l'hétérozygote.
- 154 -

v - CONCLUSION:
Pour l'ensemble des caractères, la part du phénotype attribuable à l'action des gènes est
généralement importante comme l'indiquent les héritabilités au sens large que nous avons
calculées. Elles sont élevées en général et le sont particulièrement pour le cycle et la taille. Le
rendement par plante et le rendement paniculaire sont les caractères les plus hétérotiques,
alors que le cycle et le nombre d'entre-noeuds sont les moins hétérotiques.
Pour le cycle, l'hétérosis ne se manifeste que lorsqu'un minimum de différence existe
entre les deux parents et qu'ils sont capables de transmettre de fortes valeurs. Les hybrides sont
toujours au moins plus précoces que le plus tardif des parents.
Pour la taille, l'hétérosis se manifeste pour toutes ses composantes que sont la longueur
de la panicule, la longueur du pédicelle, le nombre et la taille des entre-noeuds. Il en est de
même pour le rendement. Les croisements entre les guinea et les caudatum ont montré
d'importants hétérosis.
La variation des effets dus à l'additivité sont plus importantes que celle des effets dus à
la dominance pour le cycle et le rendement. Les rapports sont inverses pour la taille. Nous
avons observé une bonne corrélation entre le phénotype de la lignée et son aptitude à la
combinaison pour la taille le cycle et le rendement. Par contre seule la distance euclidienne
entre les parents lorsqu'elle est calculée à partir des coordonnées de ceux-ci sur les axes de
l'ACP, est significativement corrélée avec l'hétérosis.
Des effets maternels et réciproques se manifestent chez le rendement et le cycle. La
dominance est partielle et bidirectionnelle pour le cycle. Elle est unidirectionnelle et du type
superdominance pour la taille et le rendement.
- 155 -

CONCLUSION

CONCLUSION GENERALE:
Nous commencerons cette conclusion en attirant l'attention du lecteur sur le fait que nos
résultats ont été obtenus dans les conditions particulières de la station agronomique de
Gampèla, de 1984 à 1989 : les écotypes ont donc été déplacés. De ce fait, nos observations
gagneraient à être confirmées par une expérimentation multilocale et pendant quelques
années, afin d'analyser la stabilité de nos génotypes. Cette expérimentation complémentaire
pourrait ne porter que sur les groupes adaptés dans leur sites d'origine.
Il reste que nous avons abouti à des résultats qui revêtent une certaine importance pour
ceux qui, pour des raisons diverses, s'intéressent à l'étude de la variabilité des populations de
pays en général et particulièrement à celles des sorghos du Burkina Faso. Nous rappellerons
ici, ceux qui nous semble les plus importants.
Outre la confirmation de l'existence d'un gradient Nord-Sud pour les caractères
physiologiques et morphologiques qui traduit une grande adaptation des écotypes aux
conditions climatiques, nous avons confirmé que la distribution du polymorphisme aux loci
enzymatiques est aléatoire et ne connaît donc pas de gradient: nos résultats appuient donc la
thèse de la neutralité des loci enzymatiques vis à vis des facteurs de sélection.
La taille et le rendement sont les caractères qui contribuent le plus à l'agrégation des
écotypes dans les groupes que nous avons obtenus en analyse multivariée. Dans chaque région,
un des groupes s'est avéré être le mieux adapté. Il constitue de ce fait, un ensemble d'écotypes
parmi lesquels il est possible de tirer des variétés susceptibles de contribuer à l'amélioration de
la production: ce sera le cas de ceux qui confirmeront leurs performances au champ.
Il s'est ainsi dégagé une gamme de précocité pour chaque région et des caractéristiques
des écotypes les mieux adaptés à ces régions. Ces résultats devraient intéresser les
sélectionneurs.
La situation actuelle de l'agriculture au Burkina Faso, le niveau technique notamment,
ne permet pas l'exploitation de variétés améliorées au niveau des paysans si elles n'ont pas un
- 156 -

minimum de rusticité. Ces variétés améliorées (hybrides notamment) sont en effet très
exigeantes et nous pensons que l'exploitation dans une première phase de variétés issues
directement (par simple épuration) des écotypes locaux peut contribuer très efficacement à
l'amélioration de la productivité. Elles auront l'avantage d'allier à la rusticité et à la qualité des
variétés traditionnelles, une meilleure productivité. C'est un atout pour leur succès. Elles
précederont ainsi les variétés sélectionnées à large base génétique (synthétiques par exemple)
qui eux, ne cèderont la place aux variétés à haut rendement (hybrides FI par exemple) que
lorsque le niveau technique le permettra.
L'ensemble des sorghos se partage en cinq types de plantes et il ressort que la
productivité est associée au tallage. Elle est importante également chez les plantes associant la
précocité et la grande taille.
L'examen simultanée de la distribution de la variabilité morphologique et de la
variabilité enzymatique nous a indiqué l'existence de trois grands groupes et de 5 groupes
marginaux. La répartition des éléments de ces groupes sur le territoire ne respecte aucune des
divisions naturelles et humaines. Elle est aléatoire et on pourrait penser qu'un échantillonnage
localisé suffirait pour les rassembler. Mais les faibles effectifs des 5 groupes marginaux et leur
très grande dispersion géographique ne permettent pas de cerner l'ensemble de la variabilité
avec un échantillon régional. Une prospection couvrant l'ensemble du territoire s'impose si l'on
veut rassembler toute la variabilité existante.
Cet examen nous amène également à la conclusion qu'aucune des deux évaluations ne
suffit seule pour mettre en évidence toute la variabilité d'un matériel. Variabilité génétique et
variabilité morphologique ne se distribuent pas toujours de la même manière et on ne peut
donc utiliser la distribution de l'un pour apprécier celle de l'autre.
Dans l'ensemble, les sorghos du Burkina Faso sont ca,ractérisés par une très grande
diversité intra et inter-écotype et par de faibles échanges inter-écotype. En fait, les paysans ne
se soucient pas de la pureté génétique de leurs variétés et préfèrent même les mélanges, ce qui
est à l'origine de la grande variabilité intra-écotype. Par ailleurs, la façon dont ils choisissent
- 157 -

leurs semences, et la forte autogamie de la plante favorisent la dérive et sont donc à l'origine
de la grande diversification inter-écotype.
Le recours à des variétés exotiques n'est peut-être pas une voie incontournable. En effet,
des perspectives intéressantes existent quant à l'obtention de génotypes performants à partir de
la combinaison de génotypes burkinabè. C'est ce que laisse entrevoir le très fort hétérosis du
rendement et de ses composantes que nous avons observé. L'existence de sorghos nains locaux,
s'il est confirmé offre également de nouvelles perspectives pour la réduction de la taille des
variétés locales. L'identification des allèles présents aux loci de la taille chez la lignée 2(285)
constitue donc un volet des travaux à réaliser.
Ce travail qui n'est qu'un début, suggère un grand nombre d'axes de recherche. Nous
soulignerons
en plus de ceux que nous avons déjà indiqués, quelques uns d'entre eux. Ce
travail a besoin d'être complété sur le plan agromorphologique par une étude de caractères tels
que la vitrosité, la sensibilité à la sécheresse qui sont d'une importance certaine. Les variétés
quelles que soient leurs performances ne seront acceptées que si elles conviennent au goût du
consommateur qui est également le cultivateur. La sécheresse est encore une des grandes
contraintes de la production agricole dans notre pays et la détection de variétés qui
tamponnent au mieux cet aléa est une nécessité. Nous pensons qu'il est également nécessaire
d'affiner la classification des écotypes au niveaux des sous races notamment afin de mieux
établir le rapport entre les groupes botaniques et les caractéristiques de production. Notre
classification a été sommaire.
Par ailleurs il nous semble qu'une attention particulière doit être accordée à l'opposition
cycle productivité que nous avons constatée et qui est à l'origine du gradient nord-sud pour le
rendement. Elle a besoin d'être confirmée puis expliquée notamment par l'étude du type de
répartition des ressources dans l'ensemble de la plante.
Sur le plan enzymatique, l'étude gagnerait à être reprise avec un échantillon plus
important et sur un spectre plus large de systèmes enzymatiques afin de préciser certains
aspects : la distribution des allèles sans suivre un gradient est elle éffectivement aléatoire?
- 158 -

L'élargissement de l'échantillon devra permettre de vérifier la distribution des groupes
marginaux.
Concernant le comportement des sorghos burkinabè en croisement, des dispositifs plus
simples à conduire devront permettre de traiter un échantillon plus représentatif de l'ensemble
des sorghos burkinabè. Rappelons enfin que notre évaluation n'a pu prendre en compte les
écotypes de l'extrême sud-ouest du territoire.
Ces points et bien d'autres en se dévéloppant complèteront ce travail et surtout,
constitueront avec lui un support encore plus utile aux sélectionneurs. Si tel était le cas, ce
travail aura atteint ses objectifs.
Enfin ce matériel devra être soumis à une évaluation phytopathologique pour mettre en
évidence le comportement des écotypes vis à vis des maladies et à des analyses cytogénétiques
pour compléter la description du matériel et pour l'étude des relations entre les différentes
composantes du complexe.
Le comportement assez particulier des sorghos du pays dagara- lobi et de la région de
l'Est devrait également faire l'objet d'investigation plus approfondies.
- 159 -

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ANNEXES

ANNEXE 1
A • LE TERRITOIRE BURKINABE:
1) - Quelques données climatiques :
Situé en pleine Afrique Occidentale, le Burkina Faso est généralement classé
dans le climat Soudanien. Son année se répartit en deux grandes saisons. La saison sèche qui
va du 15 Novembre au 15 Avril et la saison pluvieuse qui va du 15 Juin au 15 Septembre
(RENARD, 1973).
Cette alternance de saisons est le fait de deux flux importants: un flux d'air
sec en provenance des hautes pressions sahariennes (chaud le jour et froid la nuit) à l'origine
de la saison sèche et un flux d'air humide provenant des hautes pressions océaniques australes
qui est à l'origine des formations nuageuses de la saison pluvieuse.
Le passage d'un flux à l'autre s'échelonne du sud au nord entre le 15 Avril et
le 10 Mai et entre le 10 et le 30 Octobre, marqué respectivement par un régime transitoire de
saison sèche (15 Avril au 15 Juin) et un régime transitoire de saison humide (15 Septembre
au 15 Novembre)(RENARD, 1973).
En se basant sur les courbes de précipitations, l' évapotranspiration potentielle
(ETP) et l'ETP/2, RENARD (1973) a déterminé trois périodes dans la saison de pluies:
- la période préhumide d'une durée de 17 jours à Dori, 44 à Ouagadougou et
47 à Gaoua ;
- la saison des pluies qui dure 51, 84 et 134 jours à Dori, Ouagadougou et
Gaoua;
- et la période post-humide d'une durée de 16, 18 et 24 jours à Dori,
Ouagadougou et Gaoua respectivement. C'est la seule saison de culture des céréales. La
période préhumide correspond à la période de préparation des sols et des semis. La saison
pluvieuse correspond à la période d'entretien des plantes (sarclage, buttage, fumure). Pendant
la période post- humide, les paysans s'adonnent à la surveillance de leurs champs, à la
collecte des provisions alimentaires, à la préparation et à la mise en place des cultures de
contre- saison. La récolte elle, n'interviendra qu'en période franchement sèche.
175

Le début de la Saison de pluies s'échelonne donc du 25 Avril
pour le
Sud-Ouest à la deuxième quinzaine de Juin pour le Sahel. Il se situe entre le 25 Mai et le 1°
Juin dans le centre. Les fins de saisons de pluies sont beaucoup plus regroupées. Elles ont lieu
le 14 Septembre dans le Sahel et du 5 au 10 Octobre dans le Sud.
2) - Les températures :
Une période chaude prévaut de mars à juillet avec des maxima de 37° à 41°C
et des minima de 24° à 26°C. Les températures baisseront pendant le mois d'Août du fait de
la mousson. Les minima seront alors de 20° dans le Sud, 21 ° dans le Centre et 22° dans le
Sahel et les maxima de 29°, 30° et 32°.
Une deuxième période chaude se situe de Septembre à Novembre avec des
maxima de 34° dans le Sud, 36° dans le Centre et 38° dans le Sahel et des minima qui
oscillent entre 21 ° et 22°. Les variations diurnes, de l'ordre de 8° à 12°, varient selon les
régions mais sont toujours plus importantes quand on passe du sud vers le nord.
Une période fraîche se situe de décembre à février. Le pays est alors sous
l'influence de l'alizé continental avec alternance d'harmattan. Les extrêmes de températures
sont alors de 33° à 35° pour les maximales et 19° dans le Sud, 17° dans le Centre et 14° dans
le Nord pour les minimales.
3) - Les vents :
Pendant la saison des pluies, le pays est soumis à l'action de trois types de
vents:
- un vent de sud-ouest par période de mousson (10 à 20 km/h);
- des coups de vent de Nord-Est à Est lors du passage de grains (35 à 55 km/h
avec des rafales atteignant 55 à 75 km/h);
- un vent variable faible par pluie continue.
4) - La pluviométrie:
176

Comme
le montre la carte de la figure
1 les
isohyètes
décroissent
progressivement du Sud vers le Nord, de 1200 à 400 mm. Elles sont plus régulières dans l'Est
du pays où elles sont presque parallèles. Dans l'Ouest du pays, elles présentent un
"mouvement dorsal" dont l'axe correspond à la ligne de partage entre les bassins versants des
fleuves Mouhoun au Burkina et Bani au Mali. Cette particularité serait due selon RENARD
(1973), à la présence d'une série de chaînes de collines relativement élevées et à la ligne de
hauteur fonnée par les plateaux de Banfora. Bobo et à la vallée boisée du Mouhoun. Cette
situation conduit au fait qu'à latitude égale, les régions de l'Ouest du territoire reçoivent plus
de précipitations que celles de l'Est.
La courbe de variation de la pluviométrie ann uelle de 1920 à 1984 fait ressortir
que toutes les zones connaissent d'importantes fluctuations d'une année à l'autre et que ces
fluctuations qui varient d'importance d'une région à l'autre, ne connaissent aucune périodicité.
Il est cependant bien connu que depuis la fin des années 1960, on assiste à une baisse
continue des quantités d'eau qui tombent annuellement. Ce que confirment les travaux de
ALBERGEL et al.(1984). En utilisant la moyenne pondérée de la pluviométrie sur 7 stations
réparties sur l'ensemble du territoire, ils distinguent quatre périodes bien marquées suivantes:
1°) de 1930 à 1943, une période de pluviométrie nonnale ;
2°) de 1944 à 1949, une période de pluviométrie déficitaire;
3°) de 1950 à 1968, des années excédentaires;
4°) depuis 1968, une tendance générale vers un régime déficitaire.
ALBERGEL et al.(1984) ont mis en évidence également que ce sont les pluies
de plus de 40 mm qui sont responsables de cette variation qui se traduit par une descente
brutale des isohyètes de la période 70-80, du Nord vers le Sud.
5) - Les sols :
Les sols du Burkina Faso sont très variés. Ils résultent à la fois de l'évolution
géomorphologique et de l'action des différents climats sur deux grands ensembles géologiques:
- le bouclier africain. essentiellement constitué de granite et de gneiss de
l'antébirimien et du birimien;
177

- le bassin sédimentaire constitué de dépôts sédimentaires de l'antéquaternaire
et du quaternaire. Il en résulte les six grands types de sols suivants, qui couvrent des zones
discontinues, d'importances variables et qui s'interpénétrent pour donner une véritable
mosaïque comme le montre la cane
ci-de.ss 0 u!> :
1°) les sols minéraux bruts (3.24 % du territoire);
2°) les sols peu évolués (26,2 % du territoire);
3°) les sols du complexe montmorillonitique
- les vertisols (5,78 % du territoire);
- les sols bruns eutrophes tropicaux (6,2 % du territoire);
- les sols sodiques (4,1 % du territoire);
4°) les sols ferrugineux tropicaux lessivés et ferrugineux tropicaux remaniés
(39,13 % du territoire);
5°) les sols ferralitiques (1,85 % du territoire)~
6°) les sols hydromorphes (12,79 % du territoire).
Ech.".
1 /
4 OOQ 000
o
40
80
IZO >m
L",.;;"",.,..·-"
~
Les Sols du BURKI NA FASO
SOlI mlnttOU.l !Yu"
IltholOll iUl
roch., dlv.r... Il o"iroas••
V.rtisdJ ... OUuvtOnlOU rnottinou orQllaaa.
SaIs bruns .utrophes hoplCOU.l IUt mat.nou arod.u..
Soli ferrUQ&fteuJ trapcaua 1.'.......t ~siV., IUt mol.nou .obl....l. loblo-orQII~ 0'" arOlla .. ,obl., •.
Sof".tt~bhQUe. rro,ennemenl désoh.tt.' ,ur matérlQU loblo~ Ql'Qlieu&.
Sol, l'Iydromorpnel m,nérou.& à ps.udoqle, IUt mot'flQUI. à 1... _ur, ~Qri••.
178

B - RELATIONS ENTRE LES AXES DE L'ANALYSE MULTIVARIEE
ET LES VARIABLES:
Axel
Axe 2
Axe 3
Axe 4
Axe 5
contribution
à la variance
30,6
23,7
15,8
11,6
8,9
Caractère
HPM
-0,75
0,44
-0,08
0,14
-0,24
NEN
-0,78
-0,51
-0,26
0,08
0,14
EXE
-0,02
-0,43
-0,24
-0,84
-0,19
LOP
-0,43
0,66
0,29
-0,19
-0,40
TAI
-0,31
0,01
0,74
-0,25
0,49
PCG
0,26
0,52
-0,65
-0,06
0,31
NJF
-0,86
-0,41
-0,19
0,13
0,04
GPL
-0,44
0,63
-0,22
-0,26
0,32
A1b: Contributions des axes à la variance totale et corrélations entre les variables et les axes dans l'ACP des
écotypes du Sahel.
Axel
Axe 2
Axe 3
Contribution
àl'inertie
66,1
28,2
5,7
Pseudo F
85,39.
36,39
7,3
Caractères
HPM
0,87
0,11
0,02
NEN
0,89
0,07
0,02
EXE
0,13
0,85
0,02
LOP
0,73
0,00
0,26
TAI
0,39
0,69
0,01
PCG
0,18
0,79
0,02
NJF
0,93
0,04
0,03
GPL
0,44
0,32
0,24
Groupe 1
1,28
0,14
0,53
Groupe 2
-0,16
-0,40
-0,29
Groupe 3
-2,02
-0,29
1,01
Groupe 4
-0,14
2,72
-0,63
A1c : Contributions des axes à l'inertie totale et corrélations entre les variables et les axes discriminant dans
l'AFD des groupes de sorghos du Sahel.
179

Axel
Axe 2
Axe 3
Axe 4
AxeS
Contribution
à l'inertie
47,8
16,0
12,7
8,2
5,0
Caractère
HPM
1,5
34,7
3,5
9,8
4,9
NEN
23,0
0,3
1,2
2,7
0,1
EXE
32,4
1,3
0,8
10,9
6,0
LOP
5,0
13,0
3,6
0,7
20,8
TAI
1,2
0,1
81,1
1,5
0,0
NJF
21,1
0,0
0,5
0,0
1,7
PCG
1,4
2,3
1,8
1,6
2,6
GPL
11,7
0,6
0,1
59,7
7,3
ANT
0,0
0,7
0,0
0,1
0,0
EPI
1,5
30,8
0,2
0,5
12,3
CGL
0,9
7,0
0,3
0,7
38,7
CGR
0,8
9,4
7,0
11,9
5,5
A2a :Contributions des axes à l'inertie totale et contributions relatives des variables aux inerties expliquées
par les axes dans l'AFC des écotypes de la zone Est
axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
axeS
Contribution
à la variation
45,9
21,7
14,3
9,5
4
Caractères
HPM
0,26
0,86
-0,17
-0,28
-0,14
NEN
0,92
0,31
0,11
0,07
0,09
EXE
-0,93
-0,05
-0,08
-0,16
-0,14
LOP
-0,61
0,57
-0,22
-0,38
0,08
TAI
-0,07
0,11
-0,86
0,48
-0,09
NJF
0,91
0,35
-0,00
0,07
0,04
PCG
-0,43
0,50
0,54
0,42
-0,30
GPL
-0,72
0,43
0,13
0,32
0,41
A2b : contributions des axes à la variation totale et corrélations entre les variables et les axes dans l'ACP des
écotypes de la région de l'Est.
180

Axel
Axe 2
Axe 3
Axe 4
Axe 5
Contribution
à l'inertie
68,4
26,2
3,4
1,5
0,6
Pseudo F
99,06
37,95
4,90
2,18
0,82
Caractères
HPM
0,68
0,31
0,00
0,01
0,00
NEN
0,74
0,16
0,01
0,09
0,Q1
EXE
0,40
0,39
0,17
0,03
0,01
LOP
0,00
0,92
0,00
0,01
0,06
TAI
0,00
0,20
0,01
0,45
0,34
NJF
0,84
0,09
0,03
0,04
0,01
PCG
0,04
0,85
0,06
0,05
0,01
GPL
0,32
0,67
0,01
0,00
0,00
Groupe 1
0,996
-0,73
-0,28
0,38
-0,12
Groupe 2
0,29
0,76
0,17
-0,10
0,09
Groupe 3
-0,38
-0,89
-0,07
-0,94
-0,16
Groupe 4
-2,10
-2,02
1,74
0,71
0,38
Groupe 5
-1,11
1,08
0,11
0,28
-0,57
Groupe 6
-3,33
-0,41
-3,12
0,51
0,71
Alc :Contributions des axes à l'inertie totale, corrélations entre les variables et les axes discriminants et
coordonnées des centres de gravité des groupes sur les axes discriminant dans l'AFC des sorghos de l'Est.
axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
axe 5
Contribution
à l'inertie
37,2
17,7
9,0
8,2
5,8
Cractères
HPM
6,0
10,1
0,1
0,8
2,0
nen
30,1
4,2
0,2
2,4
2,6
EXE
17,2
0,3
2,1
0,4
12,2
LOP
0,1
25,7
7,9
24,3
6,4
TAI
0,00
16,9
1,5
34,8
6,7
NJF
27,6
1,9
0,8
0,2
0,9
GPA
4,3
6,7
3,8
4,8
2,3
GPL
2,6
1,9
30,7
12
5,5
PCG
1,1
3,5
11,7
1,9
33,2
SPP
3,9
2,9
0,2
8,2
23,1
EPI
3,3
23,6
11,8
1,7
2,5
ANT
0,6
0,3
1,3
0,0
0,0
CGL
3,2
2,1
27,9
7,6
2,7
AJa : Contributions des axes à l'inertie totale et contributions relatives des variables aux inerties expliquées
par les axes dans l'AFC des écotypes du Plateau Central Sud.
181

·.................................. ..... axe 1 ........... ..... axe 2 ........... ..... axe 3 ........... ..... axe 4 ........... ..... axe 5
contribution
à la variance
36,6
. 21,0
14,3
9,4
7,3
Caractères
HPM
0,73
0,50
-0,16
-0,26
0,09
NEN
0,92
-0,19
-0,24
0,09
0,12
EXE
-0,71
0,50
0,09
-0,09
0,03
LOP
0,3
0,69
0,08
-0,5
-0,27
TAI
0,41
0,63
0,30
0,37
-0,03
NJF
0,90
-0,10
-0,24
0,00
0,16
GPA
-0,58
0,12
-0,57
-0,31
0,45
GPL
-0,2
0,67
-0,24
0,5
0,23
PCG
-0,15
0,06
-0,81
0,16
-0,52
A3b :Contributions des axes à la variation totale et corrélations entre les variables et les axes dans l'ACP des
sorghos du Plateau Central Sud,
axe 1
axe 2
axe 3
Inertie
78,9
17,3
3,8
Pseudo F
246,94
54,28
11,86
Caractères
HPM
0,82
0,57
-0,06
NEN
1,0
-0,01
-0,00
EXE
-0,96
0,29
0,01
LOP
0,28
0,96
-0,02
TAI
0,30
0,95
-0,08
NJF
0,99
0,07
0,10
GPA
-0,83
-0,03
0,56
GPL
-0,49
0,87
0,01
PCG
-0,26
-0,52
0,80
Groupe 1
-0,32
0,40
-0,06
Groupe 2
-0,80
-1,37
0,65
Groupe 3
2,10
-0,14
0,18
Groupe 4
0,07
-1,88
-1,67
Annexe A3c :Contributions des axes à l'inertie, corrélations entre les variables et les axes discriminants et
coordonnées des centre de gravité des groupes sur les axes discriminants dans l'AFD des groupes de
sorghos du Plateau Central Sud.
182

axe 1
axe 2
axe 3
Contribution
à l'inertie
49,8
17,8
9,0
caractères
HPM
18,9
0,1
2,6
NEN
12,2
1,5
6,7
LOP
0,0
1,6
53,8
EXE
2,7
0,0
0,1
NJF
23,2
4,7
0,0
GPA
6,8
8,1
3,2
GPL
8,9
0,4
3,4
PCG
6,4
8,3
9,4
SPP
6,5
5,7
3,7
CGL
6,9
0,1
3,8
EPI
6,4
0,0
10,1
ANT
0,6
0,0
0,0
TAI
0,5
69,4
3,2
A4a : Contributions des axes à l'inertie totale et contributions
relatives des variables aux inerties expliquées par les axes dans
l'AFC des écotypes de la région du Nord-Ouest.
axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
axe 5
Contribution
à la variation
44,9
17,4
10,4
9,6
8,1
Caractère
HPM
0,88
-0,30
-0,11
0,20
-0,09
NEN
0,92
-0,20
-0,26
0,16
0,03
LOP
0,54
-0,14
0,34
-0,69
-0,11
TAI
0,13
0,83
-0,36
0,08
0,14
EXE
-0,72
-0,06
0,19
0,27
-0,43
NJF
0,87
-0,38
-0,10
0,15
-0,06
GPA
-0,64
-0,56
-0,24
0,12
·0,19
GPL
-0,45
-0,22
-0,71
-0,44
-0,08
PCG
-0,48
-0,48
0,10
0,06
0,67
A4b : Contributions des axes à la variation totale et corrélations entre les variables et les axes dans l'ACP
des écotypes de la région du Nord-Ouest.
183

axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
Inertie
86,1
10,1
2,3
1,6
Pseudo F
184,89
21,61
4,99
3,36
Caractères
HPM
-0,92
-0,38
0,08
-0,01
NEN
-0,88
-0,46
-0,08
-0,03
EXE
0,80
0,29
0,46
-0,24
LOP
-0,95
-0,01
0,28
0,1
TAI
-0,37
-0,19
0,04
0,91
NJF
-0,90
-0,40
-0,05
-0,17
GPA
0,90
-0,22
0,35
-0,14
GPL
0,80
-0,60
0,04
0,06
PCG
1,00
-0,00
-0,03
-0,02
NJE
-0,90
-0,40
-0,03
-0,17
Groupe 1
0,85
0,79
-0,20
-0,15
Groupe 2
-0,40
0,01
0,66
0,35
Groupe 3
-1,41
-0,20
-0,62
-0,17
Groupe 4
0,77
-1,77
0,71
-1,40
Groupe 5
1,69
-2,04
-0,82
0,98
A4c : Contributions des axes à l'inertie totale, corrélations entre les variables et les axes discriminants et
coordonnées des centres de gravité des groupes de sorghos de la région du Nord-Ouest, sur les axes
discriminants de l'AFD.
axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
axeS
Contribution à
l'inertie
42,2
16,7
9,9
7,6
6,6
caractère
HPM
4,4
5,9
4,0
0,1
0,0
NEN
14,5
0,5
0,6
1,4
2,3
EXE
22,0
19,9
21,0
0,5
10,3
LOP
3,6
0,9
0,6
0,2
1,9
TAI
0,3
54,7
21,1
2,7
1,3
PCG
3,1
0,0
0,0
22,9
63
NJF
27,6
1,8
1,2
2,0
1,5
GPL
4,7
13,9
0,0
2,1
0,0
GPA
.18,5
1,5
15,6
32,1
2,3
CGL
0,4
0,2
35,4
36,0
17,2
ANT
0,1
0,0
0,2
0,0
0,0
EPI
0,8
0,7
0,6
0,1
0,00
ASa : Contnbutlons des axes à l'mertle totale et contnbutlOns relatives des vanables aux merties expliquées
par les axes dans l'AFC des écotypes de la région de l'Ouest.
184

axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
axe 5
Contribution
à la variance
40,9
16,3
13,0
9,3
8,8
Caractère
HPM
0,80
0,26
0,45
-0,08
0,11
NEN
0,90
0,12
-0,04
0,13
0,09
EXE
-0,50
0,02
0,62
-0,55
0,11
LOP
0,70
0,32
0,37
-0,07
0,07
TAI
0,26
0,70
-0,38
-0,31
-0,32
PCG
-0,34
0,16
0,55
0,46
-0,58
NJF
0,89
-0,10
0,02
0,23
0,07
GPL
-0,46
0,77
-0,14
0,08
0,06
GPA
-0,55
0,40
0,11
0,37
0,56
ASb : Contributions des axes à la variation totaJe et corrélations entre les variables et les axes dans l'ACP
des écotypes de la région de l'Ouest.
axe 1
axe 2
Inertie
85,1
14,9
Pseudo F
256,13
44,71
caractères
HPM
0,95
0,30
NEN
1,00
0,06
EXE
-0,77
0,64
LOP
0,96
0,28
TAi
0,60
0,80
PCG
-0,98
0,18
NJF
1,00
0,02
GPL
-0,83
0,56
GPA
-0,97
0,22
Groupe 1
-1,16
1,17
Groupe 2
-1,19
-0,39
Groupe 3
0,83
-0,26
ASc : Contributions des axes à l'inertie totale, corrélations entre les variables et les axes discriminants et
coordonnées des centres de gravité des groupes de sorghos de la région de l'Ouest, sur les axes discriminant.
185

axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
axe 5
Contribution
à l'inertie
31,1
20,9
11,5
8,1
5,0
Caractères
HPM
7,6
13,6
6,8
10,9
0,1
NEN
19,8
0,7
0,6
3,6
0,0
LOP
0,6
7,9
5,0
3,5
13,4
TAI
2,5
0,2
0,4
0,0
27,5
PCG
1,4
0,0
0,4
2,7
0,9
GPA
1,4
0,2
1,6
0,0
2,0
GPL
2,6
0,6
0,1
0,8
7,9
SEP
4,5
0,6
0,8
0,1
0,0
LOE
7,5
0,6
0,3
0,7
0,0
LOF
1,6
0,1
3,4
18,4
0,0
LOG
0,0
3,2
0,8
0,8
4,3
LAF
0,2
1,5
3,7
9,7
0,2
NJF
28,1
0,1
2,4
0,0
10,2
TAE
5,4
3,2
57,7
23,1
0,0
CPL
0,0
2,5
0,1
0,3
4,3
CGL
0,0
0,1
2,6
3,6
0,1
ANT
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
VIT
0,6
41,7
0,4
1,5
15,2
EXE
14,4
2,3
1,0
0,0
3,3
EPI
0,5
0,7
0,3
0,3
0,0
CGR
1,2
20,2
11,4
20,0
10,2
A6a : ontributions des axes à l'inertie totale et contributions relatives des variables aux inerties expliquées
par les axes dans l'AFC d'un échantillon de sorghos du Burkina Faso.
axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
axeS
Contribution
à la variance
38,2
17,2
10,9
6,8
6,0
Caractère
HPM
0,22
0,87
-0,15
-0,16
-0,08
NEN
0,74
0,30
-0,11
-0,0
-0,21
LOP
-0,09
0,78
-0,28
0,18
-0,16
TAI
0,22
0,56
0,07
0,60
-0,13
PCG
-0,51
-0,13
-0,53
-0,32
-0,04
GPA
-0,86
0,03
0,04
0,07
0,04
GPL
-0,61
0,26
-0,07
0,25
0,06
SEP
-0,95
0,15
-0,05
0,06
0,05
LOE
-0,95
0,05
-0,02
0,08
0,03
LOf
0,21
-0,21
-0,82
0,12
0,03
LOG
-0,32
0,60
-0,29
-0,45
0,22
LAF
0,09
-0,48
-0,67
0,29
-0,12
NJF
0,90
0,20
-0,05
-0,24
0,03
TAE
-0,37
-0,13
0,09
-0,23
-0,86
EXE
-0,89
0,11
0,05
-0,04
0,06
A6b : Contributions des axes à la variance totale et corrélations entre les variables et les axes dans l'ACP de
l'échantillon de sorghos du Burkina Faso.
186

axe 1
axe 2
axe 3
axe 4
Inertie
62,8
26,3
7,6
3,3
Pseudo F
147,36
61,82
17,86
7,66
Caractères
HPM
-0,91
-0,31
0,04
-0,11
NEN
-0,21
-0,97
0,11
-0,02
LOP
-0,99
0,10
0,06
0,03
TAI
-0,59
-0,93
0,60
-0,11
PCG
-0,11
0,97
-0,02
0,20
GPA
-0,24
0,95
-0,18
-0,06
GPL
-0,38
0,77
0,48
0,20
SEP
-0,37
0,91
-0,15
-0,02
LOE
-0,23
0,96
-0,12
-0,05
LOF
0,42
-0,15
0,70
-0,56
LOG
-0,98
0,13
-0,09
0,12
LAF
0,88
0,02
0,42
0,21
NJF
-0,09
-0,98
0,16
-0,02
TAE
0,14
0,85
0,38
-0,34
EXE
-0,42
0,86
-0,27
-0,08
TAV
-0,48
-0,71
0,50
-0,11
NJE
-0,09
-0,98
0,16
0,02
Groupe 1
1,87
-1,27
0,62
0,16
Groupe 1
0,32
1,35
0,65
-0,45
Groupe 3
-0,65
-0,40
-0,16
-0,12
Groupe 4
1,11
0,92
-1,57
0,50
Groupe 5
-1,36
0,84
1,40
2,39
A6c : Contributions des axes à l'inertie, corrélation entre les variables et les axes discriminants et
coordonnées des centres de gravité des groupes de l'échantillon de sorghos du Burkina Faso, sur les axes
discriminants.
187

UNITES DE MESURE DES CARACTERES QUANTITATIFS ET
ECHELLES DE CLASSIFICATION DES CARACTERES QUALITATIFS
CARACTERES QUANTITATIFS
EXE : en cm
GPA: en grammes
GPL : en grammes
HPM : en cm
LAF
en cm
LOE
en cm
LOF
en cm
LOG
en cm
LOP
en cm
NJE
en jours
NJF
en jours
PCG
en grammes
SEP
en cm
CARACTERES QUALITATIFS
o : données manquantes
EPI:
1 = Bicolor
CGR
1 = blanc
2 = Guinea
2 = gris
3 = Caudatum
3 = rose
4 = Kafir
4 = rouge
5 = Durra
5 = brun
CPL
1 = verte
CGL : 1 = jaune
2 = rouge
2 = rouge
3 = brun
ANT
1 = anthocyanné
4 = noir
2 = non-anthocyanné
ECO : écotype
GROU : groupe d'appartenance

C-PERFORMANCESDESECOTYPESEVALUES:
1 - LES ECOTYPES DU SAHEL:
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6.00
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406.00
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4.00
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209

ANNEXE Il
ANALYSE ENZYMATIQUE:
Tableau ~§ : Allèles présents aux loci polymorphes avec leurs fréquences pour les génotypes étudiés.
ECQTYPES
ADHI
ADID
AMP
MDHl
6PGD2
1
b
a
b
c
a
6
b
0.909a
b
c
a
0.091b
31
b
b
O.66Th
c
a
0.333c
51
b
a
O.068a
c
a
0.784b
0.149c
63
b
0.889a
0.825b
c
a
0.111b
0.375c
74
b
0.135a
0.625b
c
a
0.865b
0.375c
87
b
0.833a
0.35Th
c
a
0.16Th
0.643c
112
b
a
0.843b
b
a
0.157c
132
b
a
0.955b
c
a
0.045c
147
b
a
b
d
a
168
b
b
b
b
a
184
b
b
a
b
0.182a
0.818b
201
b
0.514a
O.924b
0.081b
0.892a
O.486b
0.076c
0.919c
0.108b
210

Tableau 36 (suite)
ECOlYPES
ADHI
ADH3
AMP
MDH2
6PGD2
237
b
O.I25a
b
c
a
0.875b
245
b
a
a
d
a
254
b
a
b
d
a
258
b
a
b
0.767c
a
0.263e
2537
b
a
b
0.045a
a
0.955c
322
b
a
0.462b
0.964c
a
332
b
a
b
c
a
349
b
O.886a
0.931b
O.I48b
a
0.114b
0.069c
0.833c
0.019d
385
b
a
0.85Th
0.75b
a
0.143e
O.25e
399
b
a
b
b
a
431
b
a
0.786a
0.833c
a
0.216b
0.167d
446
b
a
b
0.808e
a
456
b
a
b
b
a
495
b
a
0.769b
0.75b
a
0.231e
O.25e
504
b
0.92a
b
b
a
0.08b
211

Tableau 36 (suite)
ECOlYPES
ADHI
ADID
AMP
MDH2
6PGD2
507
b
a
b
c
a
528
b
b
0.893b
0.932c
a
0.107c
O.068e
536
b
a
b
b
a
540
0.225a
a
b
c
a
0.775b
543
b
b
a
c
a
545
0.896a
a
0.914b
c
0.818a
O.I04b
O.086c
0.182b
549
b
b
b
c
a
595
b
a
0.895b
b
a
0.105c
611
b
O.404a
O.066a
c
a
0.596b
0.934b
631
b
a
c
c
a
649
b
0.12a
0.914b
c
a
O.88b
O.086c
653
O.048a
0.375a
b
c
a
0.952b
0.625b
665
b
0.583a
0.231a
c
a
682
b
a
b
0.732b
c
O.268d
691
b
a
a
d
a
713
b
b
b
0.967c
a
0.033d
212

Tableau36 (suite)
EC01YPES
ADHI
ADH3
AMP
MDH2
6PGD2
746
b
a
b
c
a
759
b
a
b
b
a
EC01YPES
ADHI
ADH3
AMP
MDH2
6PGD2
785
b
b
b
c
a
803
b
a
b
c
a
832
b
b
b
cl
a
839
b
a
b
c
a.9a9a
a.091c
213

ANNEXE Il (suite)
TAMPON D'EXTRACTION
- Metabisulfite de Na
2,74 mM
- Ac. Diéthyldithiocarbamique
5,84 mM
- D,L-dithiothreitol
3,37 mM
- Ac, ascorbique (Na)
5,00 mM
- Phosphate de Na
42,3 mM
- Saccharose
0,21 M
- EDTA Naz
1,55 mM
- PVP 40
5 % poids/vol.
REVELATEURS
AAT-GOT
- Solution AAT
25 ml
-Hp
25 ml
- Fast Blue BB
50 mg
Solution AAT :
- aketoglutarate
360 mg
- Ac. L-aspartique
1300 mg
- PVP 40
5 g
- EDTA
500 mg
ajuster le pH à 7,4 avec NaOH
- H20 qsp
500 ml
ADH:
- Tris Hel, pH 8
50 ml
- NAD
10 mg
- MTT
la mg
214

- PMS
2 mg
- Ethanol 100 %
1ml
ADK:
- 0,2 M Tris HCI pH8
50 ml
- Glucose
50 mg
- ADP
20 mg
- Hexokinase
50 u
- G-6-PDH (NADP)
la u
- MgCl
100 mg
2
- NADP
la mg
- MIT
la mg
-PMS
2 mg
AMP-LAP:
- Solution LAP
50 ml
- L-Ieucine-B- naphthylamide HCl20 mg
- Fast Black K
20 mg
Solution LAP :
- Tris
12,1 g
- Ac. maleic
12,61 g
- H 0
l 000 ml
2
titrer à pH 5,6 avec NaOH
IDH:
Solution A :
- 0,05M Tris HC1 pH8
15 ml
- D.L. isocitrate
50 mg
- NADP
5 mg
215

- MgCl
50 mg
2
- MIT
10 mg
-PMS
1 mg
Solution B :
- 0,05M Tris HCl pH8
15 ml
- agar
0,3 g
MDH:
- O,lM Tris HCI pH 9,1
50 ml
- Ac.malique neutre
100 mg
- NAD
20 mg
- NBT
10 mg
-PMS
1mg
6PGD:
- 0,05M Tris HCI pH7,5
50 ml
- 6-phosphogluconate
20 mg
- NADP
5 mg
- MgCl
50 mg
2
- MIT
5 mg
-PMS
1 mg
PGI:
- O,1M Tris HCL pH 8
50 ml
- Fructose 6 P
20 mg
- G-6-PDH (NADP)
10 u
- NADP
5 mg
- MgCl
50 mg
2
- MTT
5 mg
-PMS
1,5 mg
PGM:
- O,lM Tris HCl pH 8,5
50 ml
216

PGM:
- O,lM Tris HCI pH 8,5
50 ml
- EDTA
20 mg
- G-6-PDH (NAD)
40 u
- Glucose -l-P
250 mg
- NAD
10 mg
- MgC12
100 mg
- M'TT
7,5mg
- PMS
1 mg
SAD:
- O,IM Tris HCl pH 8,5
50 ml
- Ac. shikimique
50 mg
- NADP
10 mg
- M'TT
10 mg
-PMS
2 mg
217

LE DIALLELE
Source
ddl
SCE
CM
E(CM)-Modèle 1
AGC
p-1
Sg
CMg
0 2+ 2(p-2)(1/p-i) g:j2
ASC
p(p-3)/2
Ss
CM!"
0 2 + 2(2/p(p-3» Sij2
Récip
p(p-1)/2
Sr
CMr
2
0
+ 2(2/p(p-1)~ rij2
Annexe Dl : Tableau d'analyse de variance selon la méthode 3 de GRIFFING donnant l'espérance carrés
moyens pour le modèle I( GRIFFING, 1956).
SCE RESIDUELLES
n =
0
1
2
3
4
PCG
50.69
15.99
8.52
2.15
0.06
GPA
4869
1932.8
727.7
229.1
46.2
NBG
127180468
41576638
11154876
4334852
237671
TAI
14.6
1.11
0.605
0.145
0.011
GPL
40520.1
20397.8
6598.3
256.5
43.01
Annexe D3 : Sommes des carrés des écarts pour n termes multiplicatifs.
PARMETRES
NJF
GPL
HPM
Pente
0.797
0.562
0.808
deWrfVr
+/-0.078
+/-0.()97
+ /-0.055
Corrélation
Yr,(Wr+ Vr)
-0.698
-0.870*
-0.983*
Type de
·1.59
-7270.9
-5175.99
dominance
+ /-3.33
+ /-1183.9
+/-416.14
Annexe D4 : Quelques paramètres de l'analyse du cycle, du rendement et de la taille selon la méthode de
HAYMAN (* significatif au seuil de 5 %)
218

ANNEXE D2 : Estimation de l'hérérosis exprimé par les hybrides F1 pour les différents cactères,
FI
NJF
peG
GPA
TAI
NBG
GPL
PED
EXE
HPM
LOP
LOE
NEN
1X2
-0,4
0,3
262**
,
1,8**
1172**
80,7**
6,0**
1,7
1251
, **
6,9**
6,2**
1,5
1X3
0,2
5,0**
28,1**
0,9**
759,5**
842**
4,9**
,
1,2
97,4**
8,4**
0,7
0,6
1X4
-0,6
2,1 *
11,8
0,8*
311,2**
94,5**
7,6**
3,7*
66,3**
6,2**
1,2
1,8*
1X5
0,2
1,9*
227**
,
0,6
884**
102,5**
5,1**
2,3
60,2**
9,8**
0,2
-1,1
1x6
-1,6
-0,1
26,9**
0,1
1575**
46
6,1 **
1,8
99,9**
8,6**
7,2**
1,2
2X3
4,7**
29**
,
28,6**
07*
,
954**
100,8**
4,5**
44**
1338**
4,3**
3,9**
,
,
1,8*
N
'"'"
IC
2X4
-0,3
0,2
239**
,
0,3
1101 **
63,2*
2,1
1,6
73,3**
2,8*
5,1 **
1,2
2X5
7,8**
-0,2
11,2
0,3
546,5**
66,9*
6,4**
10,8**
140,9**
5,3**
37**
,
1,7*
2X6.,r-c .-~.----
2*
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30,8**
0,2
1084**
121,1 **
-1,8
-0,9
9,0
2,8*
0,3
1,5*
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2,4**
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,
0,3
870**
79,6**
1,0
-1,0
45,6**
5,1**
-0,7
1,2
G,
'
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,1
26,4**
0,4
697,5**
77,3**
8,7**
6,0**
63,5**
4,2**
2,0*
1,3
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0,4
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36*
,
2,6
85,2**
51**
,
-0,4
2,3*
~... --- '
4X6
-0,3
0,3
32,6**
0,0
1558**
85,5**
-14,6**
-1,4
69,7**
-7,7**
0,7
1,0
5X6
3,5**
0,1
26,1 **
0,1
1137**
67,1 *
4,5**
3,4*
126,7**
5,2**
2,9**
22**
,

Vu et .pprou".
Le Doyen de 1. Façultd des· Sciences
et Techniques

;
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J \\
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..-:~··:··r \\ ....._-----
__....-.--......
OIOPOH K~ Jacques
Vu et permis d'imprimer
Abidjan, le 1er Juillet
1991
Le Recteur
8AKARY TIO-TOURE