, CONSEIL AfRICAiN El MAlGACHËI
i POUR l'ENSEIGNEMENT SUPEmEUR i
! C. A. M. E. S. -
pUAGADOUGOU
\\' Arrivée 2g. ·JtJrI:: .1995·, ... '-' .
l. Enregistré sous nO#- 0 ·1· ,0 ~.~.
\\ .
• •0.

S 0 Iv'! M ft. IRE
INTRODUCTION
>
• • • • • • • • • • • • • • • • • •
1
MATERIEL BIOLOGIQUE
,.
3
1 - Animaux et conditions d'élevage
.
3
2 - Techniques opératoires
.
4
A - Prélèvements de sang
4
a - Prélèvements à la queue .....
4
b - Pç~r décnpi tation
4
B - Injection chroniqu~ de testcst~rone
5
V - Castration des animaux
5
3 - Milieux tampons
.
6
4 - Estimation de la sécrétion insulinique
in vi tro
0
• • • • • • • • • • • • • •
6
A -
Perfusion àu pancréas in situ .....
6
B - Périfusion des îlots ~ç~qngerhans.
12
4F R1C4/,V
a - Isolement dE?s:.~~~t:seêe gerhans
12
o'';'"
/ '
t'~
b - Description'::di(l' apPare' p'. e péri-
. ~ 1 ~ /J
-
)
'f)\\~
f1.:S1011. , •• •• 1>--.......:..:~.t~1.
/::., : •• '~.'.!j' •••••
15
,
\\
- , ) ~
\\
,
J..~f1
5 - Incubation de morceaux de'~0~':~l"'"
17
J6f
6 - Technique de fil tration
StlIT/(;~p_1,?!}~'e Séphadex
19
.;-,._-.. '
7 - Dosnges
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • •
19
A - Dosage du glucose plasmatique .. "0""
19
a - Principe de la méthode
.
19
b - Technique
,
.
20
B - Dosage radioimmunologique de l'insuline
20
a - Principe
20
b _. [v'latériels
22
c - Méthode ••• ... •• .... 00.0 ••• 0 .... 0 ......
24
d - Calculs 0
"
• • • •
"
.
24

8 -
Calculs statistiques
,.
25
RESULTATS
25
l
-
Influence de la castration sur l'insulino-
s~crétion du pancréas per~:s& de Rat. .... ...
25
II - Effet d'un traitement chronique à la testos-
térone sur la s&crétion insulinique in vitro
par les îlots de Langerhans périfus~s chez le
R a t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29
III -
Effet direct de la testostérone sur l'insulino-
sécrétion i.n vitro ,
37
0
A -
Effet direct de la testostérone sur
l'insulino-sécrétion du pancréas perfus~
de Rat
,
,
,
, . , . . . .
37
B - Effet direct de la testostérone sur la
sécr&tion insulinique in vitro par les
îlots de Langerhans p6rifusés chez le Rat 41
C - Action de la testost~rone sur la sécré-
tion insulinique in vitro par les pièces
de pancréas incubées
46
DISCUSSION
,
48
l -
Choix des méthodes d'investigation de la sécré-
tion insL:linique
48
2 -
Influence du traitement à l'huile d'olive sur
l'insulino-sécrétion .
49
3 - Rôle de la testostérone sur l'insulino-sécrétion
en réponse à des concentrations glucidiques
physiologiqués
,
,..
50
A - Stimulus glucidique faible
51
B - Stimulus glucidique élevée
51
4 -
Compa~aison de nos résultats avec ceux d'autres
auteurs
, . . . • . . . . . . . . . . . . . . , .. < • • • • • • ••
54
CONCLUSION
,
"
,
,
.
56
TABLEAUX
;
,
,
.
BIBLIOGRAPHIE .. ,
, . . • . . . . . . . . . . . . . . . . _
, ..
66

1
l N T R 0 D V C T ION
Le diabète semble plus répandu chez les hcmmes que chez
les femmes (réf. dans FOGLIA et coll., 1947 et dans MALINS et coll.,
1965). En outre, au cours de l'hyperglycémie provoquée il y a une
meilleure tolérance à la surcharge glucidique chez la femme que chei
l'homme (SOELDNER et coll., 1971).
Ces différences observées chez l'Homme,en fonction du sexe,
n'ont été retrouvées chez l'animal que par FOGLIA (1945) au cours de
l'évolution du diabète exp6rimental chez des rats pancr§utectomis6s
subtotalement. Dans ce cas, les rats mâJ.es deviennent plus rapidement
et plus fréquemment diabêtiques que les rats femelles. Les androg~nes
favoriseraient donc l'installation du diabète due à ur~e pancréactecto-
mie partielle (FOGLIA et coll., 1947). De plus, l'injection d'androgènes
à des rats mâles et femelles, castrés ou non, fait de même (LEWIS et
coll., 1949 et 1950).
Néanmoins, BEACH et coll.
(1951) provoquent plus facilement
le diabète expérimental chez les rats femelles que chez les mâles par
un traitement à l'alloxane. En outre, l'injection de testostérone aug-
mente l'insulinémie chez les femelles castrées (BASABE, 1969), ainsi que
le contenu en insuline du pancréas du l-'at mâle (LEGRELE et SUTTER, 1974).
Cependant, l'insulinémie et la glycémie du rat mâle à jeun ne sont pas
modifiées par la castration, alors que la tolérance au glucose est

2
meilleure chez le ra.t mâle cast:~'2 et que son insulinémie est supérieure
à celle du rat mâle norm~l (LEGRELE et SUTTER, 1972). Mais, aprês un
traitement chronique à la testostérone, la glycémie et l'insuJinémie
consécutives à un8 injection de glucose sont plus élevées que chez le
rat norTllal témoin. Enfin, les injections a.igües de testostérone ne
modifient ni la glycémie ni l'insulin~mie chez le rat mâle normal;
elles n'ont aucun effet SUl' l' hypoglycémie induite par une injection
d'insuline; cependant, in vitro, cet androgêne i~libe et antagonise
l'action biologique de l' insuli!'Jc (LEGRELE et SUTTER 1 1973).
Ainsi, la testostérone semble intervenir dans le métabolis-
fe glucidique. Cependant son action n'est nette, ni dans un sens, ni
dans l'autre.
Afin de clarifier un point précis de son effet, celui de
son action sur la sécrétion de l'insuline, nous avons étudié celle-ci
par des techniques in vitro, perfusion de pancréas, périfusion d'îlots
de Langerhans isolés et ÏY1cubation de fragments de pancréas. Nous avons
abordé trois points, celui du rôle de la testostérone endogêne en compa-
rant le rat castré au rat normal, celui d'unE:: augmentation de la tes-
tostéronémie grâce à un traitement chronique et, enfin, celui de l'effet
direct du stéroïde en le mettant en solution dans les tampons
de per-
fusion, de périfusion et d'incubation d''Llots ou de piêces de pancréas.
Nous avom_~ ainsi réalisé
unê étude qui aborde l'effet chronique de la
testostérone qui peut s'exercer directement ou indirectement sur la
cellule B, et l'action directe sur cette cellule. Enfin, nos expériences
concernent aussi des cellules B stimulées faiblement ou fortement par
le glucose qui en reste évicieiament le stimulus principal.

3
Iv! A TER l
E L
BIO LOG l QUE
l - ANIMAUX ET CONDITIONS D'ELEVAGE.
Les animaux utiliséE' sont des Rats mâles WISTII.R (soucl~e
CF du C.N.n.S.) de poids varinat entre 200 et 300 g. Leur élevage a
lieu en animalerie, dans des conditions de température stanèardisées
(23°C), avec alternance d'éclairage (7 h - 19 h) et d'ob2curitf (19 h-
7 hl. Les rats ont constamment accès à l'eau et à la nourriture
(biscuit D.A.R. pour Rats).
Composition des biscuits D.A.R. pour Rats
Compof'>ants :
1.- Blé, maIs, orge mélasse, matiêres grasses.
2, _. Remoulage
3.- Poisson, soja, lait,
levures solubles, coprah.
4.- Composé minéral vitaminisé V.A.H.
- Garanties aux 100 Kg
Au maximum
Humidité
13 %
Matiêres cellulosiques
3,5 %
Matières minérales
8 %
Au minimum
Matiôres azotées totales
20 %
Matières grasses
1'1
01
"
10

4
- Vitamines
~
."1
2 500 000 u.io/1OO Kg
D_
600 00C: uoio/10O Kg
3
Graupe B
2.- TECHNIQUES OPERATOIRES,
Ao- Pr~l?vements de sango
Le sang est prélevé sur héparine (héparine FOURNIER,
soluté injectable à 5 000 UI/ml)
; 0,02 ml de solution est èéposé dans
un tube à hémolyse. Une agitation vigoureuse permet de r€partir
1; antico3gulant en gouttelettes sur les parois du tube. Après un Séj-::>UT
de 24 h à l'étuve â 37°C, les tubes peuvent être utilisés: le solvant
de l'héparine évaporé, les concentrations relatives des diff§rentes
substances à étudier (glucose et insuline) ne sont pas modifiées.
a - Prélêvements à la queue.
Les animaux sont placés dans une boIte ~ contention, de
forme rectangulaire, percée de plusieurs trous permettant à l'animal de
respirer libremento Une encoche sur le bord de la boîte laisse passer
la queue. Après section de la queue, le sang est récupéré dans un tube
à hémolyse immergé dans de ln glace fondante.
b - Par décapitationo
Les a;1imnux sont décapi tés à l'aide d'une pair e de gros
ciseaux, et le sang artério-veineux recueilli directement dans un tube
à hémolyse à travers un entonna::'r préalablement hépariné.
Quelque soit le mode de prélèvement, le sang est conservé
30 mn à 4°C, puis centrifugé à 4 000 tr/mn (environ 1. 800 g) pendant
1.5 mn dans une centrifugeuse réfrigérée. Le plasma est immédiatement
congelé à -20°C jusqu'au moment des dosages.

B.- r~jection chronique de testostfrone.
Les raü, mâles; approximativement de même poids (lot
témoin : 232 + 7 g (n = 7) ; lot traité : 227 + 8 g (n = 7) reçoi-
vent quotidiennement, pendant 1 mois, deux injectionr:: intramuscu-
laires de testostérone (Stérnndryl 25 mg, ROUSSEL) à raison de 2,5 mg
par injection. Les animaux témoins sont injectés Je la même façon
d'un volume équivalent d'huile d'olive neutralisée.
Chaque injection est réalisée sur l'animal éveillé. }\\
la fin de la période de traitement les animaux témoins pesaient
305 + 13 g (n = 7) et les rats traités 267,5 + 7 g (n = 7).
Tous les cinq jours, un prél~vement de sang est fait à
la queue, afin d'évaluer l'insulinémie et la glycémie des animaux
à jeun. Le matin des prélèvements :Les é.mimaux ne subissent pas
d'injection de testostérone.
Le jour du sacrifice (30 jours après le débL:t des in-
jections) les différents paramètres suivants ont ét~ étudiés
- sécrétion d'insuline, in vitro, par des !lots de
Langerhans isolés et périfusés.
- contenu en insuline du plasma des animaux témoins et
traités.
C - Castration def:; animaux.
Ces opérations sont réalisées sous anesthésie légère à
l'éther. L'animal subit l'excision du ~esticule, de l'épididyme et
de la graisse épididymaire par voie scrotale.
Pour améliorer la survie post-opératoire, les animaux
reçoivent une ir.jection sous-cutanée de Spécilline G (Specia Paris -
20 000 Ur/ml) en solution dans du chlorure de sodium à 9 G/
'
oo

3.- MILIEUX TAMPONS.
Nous avons utilisé selon nos expériences deux milieux
tampons différents ; soit le tampcn Krebs-Ringer bicarbonaté et
albuminé (KRBA), (KREBS et HEN6ELEIT, 1932) soit le tampon GEY et GEY
(GEY et GEY, 1936).
La composition du KRBA figure au tableau l, celle du
GE'..:' et GEY au tableau Ii. La compo::',i tion ionique théorique en milli-
mole par litre de solution figure au tableau III et 19. c8mposition
théorique de chaque ion au tableau IV.
4.- ESTIMATION DE LA SECRETION INSULINIQUE IN-VITRO,
A - Perfusion du pancréas in-situ.
Nous avons employê 10 méthode de PENHOS et coll., 1969).
Après anesthésie de l'2nimal à l'eunoctal (Amobarbital
sodique, Lab. de l'LS.H.) de 10 mg/l00 g de rat, une laparotomie
médiane est pratiquée. Le pancr~as (fig. 1) e~t isol€
des organes
environnants par ligature des vaisseaux sanguins, dans l'ordre sui-
vant : rate, estoma2, graisse épiploïque et duodénum. La portion pan-
créatique inférieure, non irriguée par le tronc coeliaque, est
exclue.
Trois fils sont passés sous l'aorte: le premier, imm~dia­
tement au-dessus du tronc coeliaque vers le coeur, le second entre le
tronc co~liaque ct l'art~re m&sentfriquü sup&rieurc, ct le troisi~me fil
au-dessus du niveau de l' nrtère mésentérique supérieure. Les premier et
troisième fils sont ligaturés, alors que l'aorte est rapidement incisée
au ni veau de l'artère mésentérique supérieèlre. Le cathéter débitant le
liquide de perfusion est maintenu en place au moyen ct u
deuxième fi l

7
TABLU.lJ l
Solution KREBS-RINCER bicarbonatée ct albuminée
Nature
%
l "ombr:_
Quanti té
Observations
d\\~ produit
du produi ~~
de par ,,<:>
(en ml) particulièr'es
NaCl
0,90
100
970
*
,
KCl
1,15
4
40
CaC1 ,2H O
1,61
3
30
2
2
KH
ro
2,'1.1
1
".l.
la
rc.
4
i'1g S04
3,82
1
10
NilHCO
1,30
1
21
210
r
**
"
Albumine
0,25
30
***
Eau bidi~'.ti1-
qsp 1300
lée.
1
* 9 g de Nael sont dissous d3ns 970 ml d'eau bidis'tillée, le vOlume
est amené à lCJOO ml par addition de 30 ml d' albuminco.
** NaHC0
est gazé seul, p,::ndan t 30 minutes, avec un mélange ga:<:eux
3
02/C02 (95 % / 5 %).
*** La solution d'albumine est prépar~e d'avwlcc : 100 g d'albumine
bovine (fraction V SIGMA) sont dilués dans 600 ml d'eilu bidistillée,
et placés en boudin à dyalisé pendant 36 heures. La s8lution d'albu-
mine est ensuite rapportée à un volume final de 1000 ml, puis
répartie en flacon de 15 ml et stockée au congélateur à - 30"C.

8
TABLEAU II
Tampon OEY et GEY
Nature
% du
Quantité
1Obse~vat~:'ns
du produit
produit
(en ml)
part:L cullerG S
NaCl
28,120
20
Kr 'l
'7. û45
5
J
'"'".
KH?Pl ,
~
Li
13,61 Ll
0,2
r"g~O
7H O
2,46:':,
3
.,
>-'
4'
2
li1g C1
'
611,..,0
30,000
1
2
c.
NaHC0
5,670
40
3
NaH P04,2H O
2,780
5
2
2
CaC1
anhydre
2,500
13,5
*
2
granulé
Eau bidistil-
qsp 1000
lée
* CaCl
est ajouté en dernier lieu après dissolution des composés
2
précédents dam; er,viron 90G ml d'eau bidiGti12.0e. La soh:tion est
gazée pendant 30 minutes avec Uii mélange gélzeux 0,)/C0
(95 % i 5 %).
c.
2_
Le volume de la solution est amené à 1000 ml ; le gazage est rreinte-
nu jusqu'à ce que le pH avoisine 7,4.

9
TABLEAU III
TABLEAU IV
!
KRBA
GEY ct GEY
KRBA
GF:Y et GEY
1
+
NaCl
118,43
96,21
Na
53,44
45,38
-
KCl
4,75
5
C].
79,90
63,78
+
CaC1
2,50 i
3,04
K
2,50
2,68
2
++
1
KH ?0,-
1,20
0,2
C··'
Cl
0,90
1,10
2
,+
MgSO
1,20
0,2
H P04--
0,90
0,80
4
2
NaHC0
25
27
SO4---
0,95
0,24
3
++
NaH P0L.1
IVIg
0,24
0,44
2
°
0,8
MgCl
0
1,48
HC0 -
18,15
19,60
r
L
3
TABLEAU III
Composition ionique théorique en mM/l des solutions
KR BA et GEY et GEY
TABLEAU IV
Concentration théorique de chaque ion des solutions
KRBA et GEY et GEY exprimée en mM/l.

10
La portion du pancré8.s,
irriguée par le tronc coeliaque,
prend rapidement une couleur blanche.
Trois fils sont ensuite passés au niveau de la veine porte
hépatique: le premier au niveau du pédicule hépatiqu,=, le deuxième au-
dessous de l'Abouchement de la veine pancréatique dans la veine porte
hépatique, et le troisi~mc à 1 cm environ en-dessous du second. Les
premier et troisième fils sont ligaturés, la veine porte hépatique
est incisée et un cathêter, dcstinf à recueillir le perfusat, est
introduit ~t maintenu en place à l'aide du deuxième fil.
Le rat est tué par section des carotides. Le pancréas
est remis en place dans la cavité abdominale qui est reCOL~verte d' un
tampon de coton recevant une irrigation continue de NaCl 9 0 /
à 37°C.
00
Afin de maintenir la tempél'ature intra-·abdominale à 37°C, nous plaçons
une lampe chauffante au-dess\\..:8 de l'abdomen
et grâce à une Bonde
thermique mise en contact avec la cavité abdominale, la stabilité de la
température est rigoureuseme:,t
Les îlots de
innervations des
systèmes para. et
ESTERHUIZEN
et
coll., 1968). En
que les agents chûli-
coll., 1967
), et que les
ont un double effet
les substances (loi" -adrénergiques inhibent la sécrétion insulinique,
tandis que les substances B-adrénergiques potentialisent l'in8ulino-
s6crétion (MALAISSE et coll., 1967
; BURH et coll., 1971). Cependant,
la stimulation directe du nerf X abaisse la sécrétion d'insuline chez
le chien (FROHMAN, 19f37; BERGMAN et coll., 1973).
C'est pour ces diverses raisons qu'il nous a paru souhai-
table de sacrifier les illlimaux, et d'éviter ainsi les interventions du
Système Nerveux susceptibles de modifier 1& sécrétion d'insuline.

11
v. pancréatique
estomac
, /
a.
hépatique
"
rate
v. porte
~.,,- a. gastrique gauche
a.
linéale
a. gastro-
duodénale
tronc coeliaque
aorte
duodénum
..... "- " a. mésentérique
supérieure
FIGURE 1
TOPOGRAPHIE DU PANCREAS
a == artère
v
veine

12
Protocole expérimental.
Chaque expérience débute par une période dite de lavage
pendant laq'clelle le p:mcréas est irrigué par LIn tampon KRBA glucosé
à 0.75 g/l. Cette concentration glucidiq'-l8 non stimulante permet dE:
mesurer la sécrétiorl insulinique (S.I.B.). La période de lavage dure
40 mn (-40 à 0 mn). L'effluent est recueilli minute par minute aux
temps -3 à 0 mn ; la s6crétion insulinique à ces temps nous servira
de référonce.
Le début de la période de stimulation de la s~crétion
insulinique coIncide avec la minute 0, moment du changement des
milieux de perfusion. Le pancréas est alors irrigué par une concentra-
tion glucidique de 1.50 g/l. La période de stimulation dure 40 mn. Au
cours des dix premières minutes, le perfusat est recueilli par fraction
de 2 minutes, puis toutes les dix minutes jusqu'au temps 40 Inn.
A la fin de lQ llOe mn de stimulation, le pancréas est
rebranché sur le milieu glucosé à 0.75 gll ; l'effluent est receuilli
toutes les dix minutes.
Lors f ' toutes nos expériences, le débit de perfusion est
maintenu constant et égal
à 0.5 ml/mn.
Le schéma de l'appareil de perfusion est donné sur la
figure 2.
B. -
Périfusiûn des îlots de La'1gerhans
a - Isolement des îlots de Langerhans (îig. 3).
Les îlots de Langerhnns sont isolés par la métllode de
LACY et KOSTIANOVSKY (1967).
Des rats mâles sont décapités et saignés. Après laparo-
tomie médiane, le pancréas est réséqué dans sa totalité et placé dans

Manomètre
à mercure
IlI~1
vanne d~
A et B milieux
perfusion
lampe chauffante
~
\\
'bain-marie à 37°C
--Collecteur de fractions
f-'
W
FIGURE 2
SCHEMA DE L'APPAREIL DE PERFUSION DU PANCREAS DE RAT

~SOlEMENT, .DES ~lOTS
x
-------_eill_ 1\\
V
1
- .
~~~~
PANCREAS
~.J.~~, 11k,,~
19
AgItation mécanIque
mn à 37C
1
6
HANK
· r
frold
j
5 centrifugations
1
..
.. . .. ..
~
binoculaire
f
t··.·..:: '. '
". :.': -:1
.
. ' .
Prélèvement des Îlots
. .'
...........
. .
: : .....
1-'
~
FIGURE
3

15
une boîte de Pétri contenant de la solution de HANK * ajustée à
pH 7,4. Il Y est débarrassé des ganglions lymphatiques visibles et
de la graisse.
Le pancrêas est.plac~ dans une fiole de 5 ml et haché en
petits morceaux avec des cisesux fins. Les morceaux sont tranférés
dans un pilulier où ils sont lavés 3 fois par 20 ml de solution de
HANK. Environ 2 ml de surnageant sont laissés au-dessus des pièces
qui ont sédimenté et on ajoute 4,3 mg de collagénase (WORTHINGTON
BIOCHEMICAL CORP. G.L.S.IV, 200 UI/mg). Le pilulier est porté à 37°C,
dans une enceinte thermostatée à 37 C C où il subit une agitation auto-
matique (120 agitations/mn) pendant 33 à 35 minutes. Le pilulier est
récupéré, agité violemment à la main pendant environ 30 secondes. La
suspension est transférée àans un tube de centrifugation de 10 ml qui
est alors rempli avec la solution de HANK. On procède à àes centrifu-
gations avec des vitesses décroissantes. Après chaque c0ntrifugation
1= surnageant est aspiré et le tube, à nouveau rempli par la solution
de HANK, est soumis à de nouvelles centrifugations. Au cours des deux
dernières centrifugations, les surnageants et le culot sont placés
dans une boîte de Pétri à fond noir et portés à l'observation sous
loupe binoculaire. Les îlots apparaissent comme de petites masses
arrondies et blanchâtres.
b - Description de l'appareil de p€rifusion
(fig. 4)
et protocole expérimental.
Le milieu de périfusiml est le KRBA ajusté à pH 7,4. Les
flacons contenant les différents milieux sont placés dans un bain
marie à 37°C et maintenus sous barbotage constant d'un mélange 02/C02
(95 % / 5 %). Des valves de commutation de voies (GILSON) permettent par
l'intermédiaire d'une pompe péristaltique (GILSON) de sélectionner le
milieu perfuseur et de l'aspirer jusqu'à la chambre de périfusion où
* Composition de la solution de HANK: NaCl : 9 g
KCJ. : 400 mg ;
Mg S04' 7H 0 : 200 mg ; Na HP0 , 12H 0: 120 mg
KH P0
: 60 mg
2
2
4
2
2
4
compléter à 900 ml avec de l'eau bidistill&e et ajouter CaC1 , 2H 0
2
2
185,4 mg ; ajuster à 100 ml.
On prépare une solution saturée de NaHC0
dans de l'eau didistillée.
3
Pour ajuster le pH gazer la solution sans NaHC0
avec du carbogène.
3
Quand le pH est à 6, ajouter la solution saturée en NaHC0
afin d'amener
3
le pH à 7,4

CHAMBRE DE PER~FUS~ON
. \\":J POMPE
COLLECTEUR
-
_ _VANNE
1..
1
A et B : MILIEUX de
BAIN- MARIE:
fi ER 1FUSION ~l.""""",~,.""""? .."",,,,,,~..,;;,;,...W
...
FIGURE 4 : SCHEMA
DE
L'APPAREIL
DE
PERIFUSION.
Cl

17
sont disposés les îlots. Les chamhres de périfusion ont été réalisêes
cu laboratoire à l'aide de crépines ( 2PPENDORF), adaptées sur des
chambres à filtration (MILLIPORE). Des membranes filtrantes (MILLIPORE)
de 0,8 p de diamètre permettent la rétention des îlots à l'intérieur
des chambres qui ont un volume mort de 1 ml. 25 îlots sont placés
par chambre de périfusion. Le tout est ensuite immergé dans le bain-
marie à 37°C. Grâce à ce dispositif 4 systèmes de périfusion fonc-
tionnent simultanément. Les 25 îlots d'une des cuves de périfusion
servent de témoin
d'expérience. Le débit de périfusion est de 2,5ml/m
Chaque expérience débute par une péri fusion de 40 minutes
(- 40 à 0 mn) pendant laquelle la concentration de glucose est de
0,75 g/l. Il s'agit d'une concentration non stimulante. Nous appelons
cette période
la période de lavage qui élimine l'insuline libérée
par des cellules éventuellement lésées par les manipulations succes-
sives. L'effluent est collecté par fraction de 1 minute, correspon-
dant aux temps -3 à 0 mr..
Le début de la période de stimulation de la sécrétion
insulinique coïncide avec la minute 0, moment du changement du
milieu de périfusion. La concentration glucidique est de 3 g/l. La
période de stimulation dure 40 minutes (min. 0 à 40). Au cours des
dix premières minutes, l'effluent est collecté par fraction de
1 minute, puis toutes les 5 minutes.
Les fractions dans lesquelles l'insuline immunoréactive
(IRI) sera dosée, sont recueillies dans dus tubes à hémolyse immergés
dans un bain d'e3U glacée, puis congelés à -20°C jusqU'3U moment du
dosage.
5.- INCUBATION DE MORCEAUX DE PANCREAS.
La méthode utilisée est dérivée de celle de BOUMAN
(1960), de MIALHE et MEYER (1961), de GOMEZ-ACEBO (1966), de SUTTER

18
(1968) et de FELIX (1973).
Les animaux sont tués par décapitation. Ce mode de
sacrifice est préférable à une anèsthésie léthale, car il conserve
mieux la structure et la fonction des cellules B (GOMEZ ACEBO et
coll., 1966).
Le pancréas est rapidement dégraissé puis découpé en
petits morceaux immergés rapidement
dans du tampon GEY et GEY
0,04 M. Des morceaux de pancréas pesant 5 à 10 mg sont placés dans
un pot PACKARD siliconé contenant 1 ml de tampon glucose à 2 g/l.
Les milieux contenant les tissus sont gazés pendant 5 minutes avec
un mélange 02/C02 (95 % 1 5 %), puis préincubés pendant une heure à
37°C dans un incubateur à agitation (GALLENKAMP).
A la fin de cette pré incubation les milieux sont
prélevés et les tissus transférés dans 1 ml de tampon glucose conte-
nant de l'albumine bovine (fraction V, SIGMA) à 1 % pour le tampon
GEY et GEY. Les milieux sont supplémentés de 25 000 VI/ml en inhibi-
teur de KUNITZ * ( "INIPROL", CHOAY), puis de nouveau gazés pendant
5 minutes et incubés 1 heure à 37°C sous agitation. A la fin de
l'incubation les pièces de pancréas sont retirées et pesées; les
milieux sont congelés à -20~C juequ'au moment du dosage de l'insuline.
*
1 u.i. d'inhibition protéolytique est l'activité capable d'inhiber
complètement. 1 u.i. d'activité protéolytique SCHWERT et TAKENAKA.

Lorsque des condition~ particuli~res d'incubation in-
terviennent, elles sont précisées dans le texte.
l
. TECHNIQUE DE FILTRATION SUR COLONNE SEPHADEX.
Cette néthoâe 8 été utilisée pour la première fois en
vue de séparer l'insuline des autres protéines par MAIHPOL et SPITZI
(1962)
e~ par DAVOREN (1962).
Le sfrum est passé a travers une colonne de Séphadex
G
grains fir~s de 1 cm dE:. diamètre et de 75 cm de hauteur. Les
50
colonnes sont équilibr2es puis éluées à 4°C, avec du tampon phosphate
0,04 M et de pH 7,4 contenant 0,35 % d'albumine bovine (fraction V
SIGMA). Des aliquots de 1,6 ;nI sont collectés
et congelés
immédia-
tement à -20°C jusqu'au dosage.
Les colonnes sont préalablement étalonnées avec de l'insu-
line 125 r (PM = 60 000), ès l'albumine bovine (fraction V SIGMA)
(PM = 69 000) et du cytor::hrome C (.PM = 11 700).
7
-- DOSAGE~,
A.- Dosage du glucose plasmatique.
Le glucose est àosé
par la méthode de la glucose-oxydase
( GOD) décri te par HARTEL et coll.
(1968).
a - Principe de la méthode.
La G.O.D. catalyse l'oxydation du D-glucose selon l'équa-
tian
G.O.D.~
Gl ucose + 0
+ H A
>
acide gluconique + H~O
2
2
(---------
G

20
L' eau oxygénée formée au COUl'S de la réaction réagit en présence de
de la péroxy:lase (P.O.D.) avec lr am ir.o-4-antipyrine et le dichloro-
2,4 phénol. Il se produit, par un couplage oxydatif, la formation de
l'2l1tipyryliminoquinone rouge. La quanti té du colorant formé est pro-
portionnelle à la concentration en glucose.
b - Technique .
~lle se fait en deux temps
premier temps
désalbumination
A 50 ~l de plasma, nous ajoutons 0,5 ml d'une solution
de désalbumination (solution d'acide trichloracétique, 300 mmol/I).
Aprês mixage nous procédons à une centrifugation à 2 500 l'pm.
- deuxième temp[o : coloration." .-."~~
, "f R.1L·'1/,V.c
'"
"
. '.
A 0,1 ml de surnageant dé.salbumI~~a-:..toute2 ml de réactif
sol~tion
~h{~~m:fl'"~)
de eoloration. La
étalon de
et l'essai à
blanc sublssent les memes tra1 tements\\~.~Aprês ~g~, .~p la1sse reposer
.~, ',.> \\
~. ~ IJ
30 minutes à température ambiante et à\\l,' abri deav'lûmière. Les den-
,. "<
(2, ,jI
':"~,~<'ti.....
,
e\\\\'Jf'"
....
....
si tés optiques des échantillons sont lues"',....~::!~~~roPhotometre
a 440 mil
de longueur d'onde. La concentratior. en glucose en mg/ml est donnée
directement par le rapport :
D.O. d'un échantillon/D.O. de l'étalon
B - Dosage radioimmunologique de l'insuline.
a - Principe.
Nous avons légêrement modifié la méthode de HERBERT, LAU
GOTTLIEB et BLAICHER (1965). Tous les réactifs sont dilu8s dans un
tampon véronal (0,07 M, ph 7,4) contenant 0,35 % d'albumine bovine
(fraction V, SIGMA) et 7,5 a/oc de chlorure de sodium. Des anticorps
anti-insuline de boeuf obtenus à partir du cobaie (capacité de liai-
son 3,5 U/ml) sont utilisés.

21
Nous utilisons la dilution isotopique d'insuline radio-
active (marquée à l;iode 125) par l'insuline froide à doser, en
préser:ce d'un anticorps (:» -·globulines) fixant spécifiquement l' insu-
line. Pour une même concentration en insuline marquée, le taux ~e
fixation de celle-ci SUl' l'antisérum est inverseJi1er:t proportionnel
élU
taux d'insuline non marquée présente dans le milieu. Le charbon
ajouté après fixation deE. deux insulines, fixe à son tour l'insuline
marquée et l'insuline froide libres dans le milieu
il Y a propor-
tionalité de la fixation de ces deux insulines sur le charbon.
Pour éviter la fixation des protéines de l'anticorps
sur le charbon, on ajoute un surplus de sérum de boeuf destiné à
empêcher une telle liaison ..
Insuline marquée
La radioactivité du complexe charbon~
~.Insuline froide
permet de déduire la concentration en insuline non marquée ajoutée
au milieu d' incubation par comparaison m'ee une cOUl~be d' étalonnage.
b - M'3.tériels,
,?( - Tampons
- Tampon concentré l
Sodium barbital :
14,71 L) g
Acétate de Sodium
9,714 g
Eau bidistillêe :
500 ml qsp
.- Tampon II
NeCl
15,3 g
Tampcn l
100
ml
!-ICI N/lO
100 ml
Eau bidistillée
2000 ml qsp
{?.- Diluant
Albumine bovine
350 mg
Tampon II
100 ml

22
t - Solution de charbon-dextran
- Solution de charbon : elle est de 50 g/l de
tampon II ajust§ à pH 7,4 ; après une agitation magn~tique de 1 h, elle
est stockée au .:'éf::igérat8ur.
- Solution de dextran
elle est de 5 g/l
de tampon II à pH 7,4,
Pour obtenir la solution de charbon-dextran on mélange
volume à volume la solution de dextran et la solution de charbon. On
agite :;Jendant l heure et la solution est stockée au réfrigérateur.
"' - Insuline radioactive
c:est de l'insuline
SORIN reconstituée à 60 ml avec le diluant.
{ - Anticorps
100 pl d'antisérum à 1/10 000
400 ~l de diluant
c - Méthode.
Toutes les o;)érations sont effectuées à la température
de la glace fondante.
Dans les tubes à hémolyse, préalablement numérotés, on
ajoute 100 pl de l'échantillon à doser, puis on met 200 pl d'insuline
radioactivité et 200 pl d'anticorps. Les tubes sont bouchés, agités,
puis portés à la chambre froide pendant 4 jours.
Le 4e jour on ajoute dans chaque tube 100 pl de sérum de
boeuf dilué au demi et 500 pl de la solution de charbon-dextran. Après
mixage, les tubes sont soumis à la centrifugation à 3 500 tr/mn pendant
25 minutes, dans une centrifugeuse réfrigérée à 4°C, Le surnageant est
jeté, on laisse sécher les tubes renversés sur du papier filtre pendant
12 heures, à la température ambiante. La radioactivité contenue dans le
culot est mesurée à l'aide d'un compteur à scintillation cristal
(PACKARD Auto-Gamma Spectrometer).

23
% de liaison
à l'anticorps
60
COURBE D'ETALONNAGE
n = 12
= m :t sem
50
40
30
20
r' J J
i
j
T
1
o
25
50
75
100
150
200
Insuline de rat (pU/ml)
FIGURE 5
COURBE D'ETALONNAGE

2/1
d - Calculs.
Le pourcentage de liaison à l'an~icorps nous permettra
de calculer la quantité d'insuline des échantillons.
Soit N cpm, la fraction radioactive libre lorsque l'anti-
corps et l'insuline froide sont absents du milieu de dosage.
Soi t n cpm, la fraction radioélcti ve l.ibre lorsque l'anti-
corps est présent.
"
.
t
(N -
n)
Le pourcent~ge d e 1 lalson es
x 100
n
Nous traçons la courbe reprêsentant le pourcentage de
liaison en fonction de la concentration en insuline (figure 5).
8 - CALCULS STATISTIQUES.
Pour tous nos résultats permettant un calcul statistique,
la moyenne arithmétique (:;st donnée avec l' écart ~otandard de la moyenne
(SEM), le nombre de valeurs individuelles étm1t précisé par ailleurs.
Dans le cas de comparaisons de moyennes, le test lit" de Student est
utilis&.
Les seuils de signific2tion sont rcpr6sentés par des
astérisques :
****
0,1 %
***
1 %
**
L
%
*
5 %

25
CHA PIT R E
l
INFLUENCE DE LA CASTRATION SUR L'INSULINO-SECRETION DU
PANCREAS PERFUSE DU RAT
LEGRELE (1971) montre qu'à jeun, les glycémies et insu-
linémies des rats mâles castrés ne sont pas statistiquement diffé-
rentes de celles des rats témoins. En procédant à des épreuves
d'hyperglycémie provoquée par voie intrapéritonéale, chez le mâle
normal et chez le castrat, il ne note de différence statistiquement
significative, pour les glycémies et les insulinémies, qu'au stade
5 jours après l'opération. L'installation progressive d'un phéno-
mène compensatoire, dans la phase post-opératoire excédant 5 jours,
serait à l'origine de la disparition de différence statistiquement
significative. Ce phénomène compensatoire serait pris en charge par
les surrénales.
Pour toutes ces raisons, nous avons sacrifié nos animaux
5 jours après l'opération. Dans cette phase,nous n'avons pas constaté
d'augmentation de poids de la glande surrénale des témoins (48 ~ 7 mg
n = ô) par rapport à celle des castrats (50 ~ 4 mg
n = 6). Cependant
déjà à ce stade (5 jours après la castration) il y a involution de la
vésicule séminale des castrats (215 ~ 31 mg j n = 6) par rapport à
celle des témoins (923 ~ 97,5 mg j n = 6) de manière hnutement signi-
ficative (p <' 0,001).

26
RESULTATS.
Les résultats sont reportés dans les tableaux V et VI
et sur les figures 6 et 7.
Quand le pancréas est perfusé par du tampon glucosé à
0,75 gll,
la sécrétion insulinique est stable. Dès que l'on passe
d'une concentration glucidique de 0,75 gll à 1,50 gll, l'insulino-
sécrétion est augmentée rapidement jusqu'aux temps 3 et 4 mn, décroît
entre les temps 5 et 8 minutes, pour augmenter ensuite aussi .long-
temps que la stimulation glucidique est maintenue. La sécrétion
hormonale baisse régulièrement
dès lors qu'il y a retour à la con-
centration non stimulante de glucose (à partir du temps 40 ~n).
En ce qui concerne la sécrétion insulinique par le pan-
créas de Rat mâle castré, l'allure générale de la courbe de sécré-
tion est identique à celle du témoin, bien qu'elle se situe légèrement
en-dessous à partir du temps 10 minutes de la stimulation (Fig. 6).
Il n'y a aucune différence statistiquement significative
entre ces deux courbes de sécrétion.
Nous avons alors exprimé nos résultats en pourcentage de
la sécrétion insulinique basale, en prenant comme sécrétion insuli-
nique de base la moyenne arithmétique des sécrétions aux temps - 3
à - 1 mn (Fig. 7).
Par cette représentation, les courbes de sécrétion gardent
la même allure que lorsqu'elles sont exprimées en uU/mn.
La sécrétion du témoin reste toujours supérieure à celle
du castrat. Il y a des différences statistiquement significatives des
temps 11 à 60 mn, correspondant à la seconde phase de sécrétion.

27
G 75
G 150
G 75
IRI
l1U/ mn
500
300
100
o
10
20
40
50
60
Temps rnn
FIGURE 6 : SECRETION INSULINIQUE DU PANCREAS PERFUSE DU RAT NORMAL
- - - -
ET DU CASTRAT j RESULTATS EXPRIMES EN pU/mn.
Sécrétion du normal :
(n
7)
Sécrétion du castrat:
(n
6)
n = nombre de valeurs individuelles

28
1 75
i""""'--'_:~:>W_-------
G 150
~
""""'~'_',",
'''''$ G 75
_
IRI
% SIB
3 000
&
î".~...
1 000
o
30
40
50
60
Temps mn
FIGURE 7 : SECRETION INSULINIQUE DE PANCREAS PERFUSE DU RAT NORMAL ET DU
CASTRAT.; RESULTATS EXPRIMES EN % DES VALEURS DE LA SECRETION INSULINIQUE
BASALE.
Sécrétion du normal
: - - (n == 7)
Sécrétion du castrat.: ---- (n
6)
Valeurs comparées à la sécrétion normale ~orrespondante:* p <: 0,05
**p<0,02

29
:-J
<,
,·'l
0 ..,
." .'
-
CHA PIT R E l l
EFFET D'UN TRAITEMENT CHRONIQUE A LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION
INSULINIQUE IN VITRO PAR LES 110TS DE LANGERHAi'lS PERIFUSES
CHEZ LE RAT
Afin d'approfondir
le problème de l'action de la testos-
térone sur l'insulino-sécrétion déjà étudié dans le chapitre précé-
dent, nous avons soumis des Rats mâles à un traitement au proprion3te
de testostérone, pendant 1 mois.
RESULTATS
Une évaluation de la glycémie et de l'insulinémie est
effectuée par prélèvement de sang caudal chez les animaux à jeun.
Les résultats sont consignés dans le tableau VII.
La figure 8 montre l'évolution de ces deux paramètres en
fonction de la durée du traitement. Il n'y a aucune différence entre
les deux groupes d'animaux.
D'autre part, pour vérifier l' efficacité de la testostérone
employée, nous avons pesé les vésicules séminales de nos deux lots
d'animaux. Ainsi les vésicules séminales des rats soumis à un traite-
ment chronique de testostérone ont lm poids de 2,57 g ~ 0,12 (n = 7)et
de 0,46 g ~ 0,07 (n = 6)pourlestémolns.Nous avons là une confirmation
de l'activité biologique de la testostérone utilisée. La différence

IRI
30
uU/ml
60
40
~
/T--
/
1
1
/
1
1
1
1
/
1
20
-- ---1
~"'~JJ
----~~--'--:lr_-
- - - - ' l ' U - - - - , j r - - - - - - r 3
o
5
··10
15
20
25
jours
Glucose
g/l
0,9
J
/
,
1
1
1
/
1
/
1
1
0,7
1,/
.J
.L
~ ...
...... -
0,5
~,&<-rl-----r-----.,,-----v- -----ra--
. -
o
5
10
15
20
25
jours
FIGURE 8 : EVOLUTION DE LIINSULINEMIE ET DE LA GLYCEMIE A JEUN DES RATS
THAITES ( - ) ET TEMOIN (-----) EN FONCTION DE LA DUREE DU TRAITEMENT.

31
entre le poids des vésicules séminales des traités par rapport à
celui de celles des témoins est hautement significative (p(O,OOl)
En ce qui concerne le poids du pancréas des deux lots, il
semblerait que la testostérone n'ait pas d'effet puisque le poids
du pancréas des rats traités est de 1,28 ! 0,03 g (n = 7) et de
1,14! 0,08 (n = 6) chez les témoins. Il n'y a pas de différence
statistiquement significative entre ces deux valeurs.
Les résultats de la stim~lation par le glucose des îlots
de Langerhans isolés et périfusés sont donnés dans les tableaux VIII
et IX et sont représentés sur les figures 9 et 10.
La sécrétion insulinique du témoin est d'allure biphasique
phénomène déjà observé par LACY et coll. (1973). Le premier pic de
sécrétion est au temps 2 minutes après le début de la stimul'ltion par
le glucose à 3 g/l. La seconde phase de sécrétion s'installe à partir
du temps 6 minutes ; la sécrétion insulinique dans cette deuxième
phase s'accroît jusqu'au temps 20 minutes, puis reste relativement
stable tant que àure la stimulation glucidique. A partir du temps
40 minutes, qUillld la concentration glucidique est de 0,75 g/l, la
sécrétion hormonale baisse progressivement et au bout de 15 à 20
minutes, la sécrétion insulinique se rapproche des valeurs observées
avant passage à la concentration glucidiql.1e stimulante.
La sécrétion insulinique des îlots de Langerhans isolés
à partir du pancréas de rats traités chroniquement à la testostérone
n'est pas statistiquement différente de celle des témoins, lorsque
les résultats sont exprimés en uV d'IRI/mn. Il y a toutefois un point
significatif au temps 2 minutes (p ( 0,02) où la sécrétion du témoin
est supérieure à celle du traité. Cela est certainement dû au décalage
observable des pics de sécrétion dans la première phase.

32
,1
,.
IRI
G 75
G 300'
G 75
pU/mn
100
50
o
10
20
30
40
50
60 Temp~
J
!
FIGURE 9 : SECRETION DES ILOTS DE LANGERHANS ISOLES ET PERIFUSES DE RATS TRAITE
ET TEMOIN i RESULTATS EXPRIMES EN uU/mn.
Sécrétion du témoin : ~"""'~
n = 7 )
Sécrétion du t r a i t é · -----
n = 7 )
Valeurs comparées à la sécrétion normale correspondante
* p <0, 05

33
IRI
G 75
% SIB
G 300
G 75
500
.....
300
100
ê - - - - - f l - - - - v - - - - - - r - - - - T ' ,_ _--..1-
-.:
-.
o
10
20
30
40
50
60
Temps mn
FIGURE 10 : SECRETION INSULINIQUE DES ILOTS DE LANGERHANS ISOLES ET PERI FUSES DE RATS
TRAITE ET TEMOIN ; RESULTATS EXPRIMES EN % DES VALEURS DE LA SECRETION INSULINIQUE
BASALE.
Sécrétion du témoin
.;.;.;.:.:.:.:.:.
(n = 7)
Sécrétion du traité
(n
7)
=

34
En exprimant nos résultats en pourcentage de la valeur
insulinique de base, procédé qui élimine les diff~rences de quantités
absolues d'insuline s&crét6e d'un pancréas à un autre, nous cons ta-
tons que la sécrétion insulinique des traités reste constamment
supérieure à celle des témoins. Il n'y a par contre aucune différence
statistiquement significative entre ces deux sécrétions.
D'autre part. en calculant la moyenne de la sécrétion
insulinique par minute au cours des deux phases de s€crétion,
nos
valeurs étant exprimées en pourcentage de la sécrétion insulinique
basale,
nous obtenons:
Sécrétion d'inf3u.linc en % de la sécrétion basale
Temps de
1ère Phase
2ème Phase
sécrétion
Témoins
192 + 23 (n = 20)
300 + 30
(n = 39)
Traités
258 + 31 (n = 21)
404 + 37
(n = 39)
-
-
*
Il n'y a pas non plus de différence statistiquement signi-
ficati vb entre les niveaux sécrétoires des témoins et de~; trai tûs dans la
première phase .'
Mais il y a une différence statistiquement significative
pour la sécrétion hormonale moyenne dans la deuxième phase. La sécré-
tion du traité est significativement augmentée par rapport à celle
du témoin (p < 0,05).
D'autre part, pc~ décapitation nous avons recueilli le
sang artério-veineux de nos deux lots d'animaux. Les profils d'élu-
tian, après passage des sérums sur colonne de Séphadex G 50 grains fins,
sont reportés sur la figure ~1~

35
Le matériel imnunoréactif insulino-semblable dosé dans
le sérum des deux groupes d'animaux donne: 77 + 11 pU/ml pour les
traités et d8 90;5 ~ 12 pour les témoins. Il n'y cl ras de diffé-
rence statistiquement sigiùficati ve entre ces deux valeurs.
D'autre part, la totalit~ de l'insuline ~luée ramenée au
ml de sérum est de 76 ~U/ml pour les témoins et de 77 ~U/ml pour les
traités. Autrement dit,
toute l'insuline introduite dans la colon-
ne est retrouvée.
Il est à noter que dans nos exp~rienccs apparaît une
moléC'ule
de haut poids moléculaire ayant une réaction immunologioue
semblable à celle de l'insuline monomère, alors que d'ordinaire le
dosaee au simple anticorps ne détecte que l'insuline monomère et
éventuellement la proinsuline. Cependant, les pourcentages du mono-
mère et de la substance à poids Dlolécu1aire élevée ne varient pas
sous l'influence du traitement à 1& testostérone.

IRI
36
pU/fraction
TEMOIN
TRAITE
40
30
20
10
73 %
39 %
15
20
30
40
15
20
30
40
ALB.
Fractionsd'élution
--t.~L.,;;B...._ ...
CYT. C
INS.
INS.
FIGURE 11 : CHROMATOGRAPHIE SUR SEPHADEX G 50 GRAINS FINS DE
SERUMS DE RATS TRAITE ET TEMOIN.
Nous avons représenté lCl, les zones d'élution de l'albumine,
du cytochrome C et de l'insuline.

37
CHAPITRE
I I I
EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR L'INSULINO-SECRETION IN VITRO
Il nous a paru indispensable d'étudier l'effet direct de
la testostérone sur la dynamique de sécrétion de l'insuline par le
pancréas perfusé du rat normal.
Le taux plasmatique de testostérone chez le rat normal
est de 3,3 ~ 0,5 ng/ml d'après RIVAROLA et coll. (1968) et de 2,5
~ 0,3 ng/ml d'après ROSEL et coll. (1973). Ces taux plasmatiques
sont relativement stables (KINSON et LIU, 1973 a, b), l'hormone
catabolisée étant constamment renouvelée par l' hormone de néosynthèse.
Mais, comme aucune protéine vectrice de l'androgène n'a pu être
mise en évidence chez le rat, la demi-vie de la testostérone doit
être brève
elle serait de 5 à 6 minutes (ROSEL, 1974), donc très
inférieure à celle trouvée chez l'Homme qui est de 20 minutes environ.
A - EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR L'INSULINO-SECRETION
DU PANCREAS PERFUSE DE RAT.
Nous avons utilisé une concentration de testostérone de
3300 ng/ml, 1000 fois supérieure à la concentration plasmatique nor-
male de l'androgène.

38
RESULTATS.
Les résultats sont reportés sur les figures 12 et 13 et
dans les tableaux 10 et 11.
La stimulation au glucose à 1,5 g!l et à l'alcool absolu
(solvant de la testostérone) donne la sécrétion insulinique du témoin
d'expériencl'.
La courbe de sêcrétion pr~sente le caract~re biphasique.
Le premier pic de sécrétion se situe entre les temps 3 et 4 minutes;
la sécrétion insulinique baisse ensuite jusqu'au temps 8 minutes,
pour remonter et se stabiliser au bout de 30 minutes. Dès le retour
à la concentration non stimulante, la sécrétion hormonale baisse
três rapidement.
La courbe de sécrétion insulinique en réponse à une sti-
mulation glucidique couplée à l'addition de testostérone dans le
milieu de perfusion, a les mêmes cnrnct6ristiques que la sécrétion
"témoin". Toutefoir3 le niveau de sécrftion insulinique se si tue en-
dessous de celui du t6moin. Il y a un point statistiquement signifi-
catif aux temps 20-30 mn de la stimulation.
Le comparaison des moyennes de sécr6tion insulinique au
cours des deux phases sécrétoires nous donne ;
3écrétion d'insuline en uU/mn
Temps de sécrétion
1ère phase
2ème phase
Témoin
122
...
lB
249
_.
+
36
-
n = 6
n = 6
lOS
+
16
175
E;qJerim entaI
+
11
-
-
n = G
n = 6

39
G 75
G 150
G 75
IRI
pU/mn
300
100

a
.._ -1
o
10
20
30
40
50
60 Te~ps mn
1
FIGURE 12 : EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR L'INSULINO-SECRETION DE
PANCREAS PERFUSE DU RAT ; RESULTATS EXPRIMES EN uU/mn.
Sécrétion normale
: ~(n = 6)
Action de 3 300 ng/ml de testostérone
: - - - (n = 6)
Valeurs comparées à la sécrétion normale correspondante: * p(O,05.

40
IRI
G 75
G 150
G 75
% SIE
2 000
1 000
-
--~1
a
-~--.---::::-~- 60
la
20
30
40
50
temps mn
( n - 6 )
,
'tion
Secre .
normale
Action de
;~
/
l
de tes
- .
tostérone
.
_
(n =' 6)
3 300 ng m
.

41
Il h'y a pas dG diffêrence statistiquement
significative.
L'expression de nos résuJ.tats en poU!'centage de la sécré-
tio:1 ir,sulinique basale ne nom; dorme pas une meiJ.leure appréciation
du phénomêne. Les deux courbes de sêcrétions ~ont rigoureusement
paralJ.èle. i-\\insi lorsque nous ca1culom: la moyenne de la sécrétion
insulinique par min~te au cours de deux phases de sécrétions, nous
obtenons :
Sécrétion d'insulin8 en 0,'
,G
de la sécl'étion bus RIe
Temps de sécrét:on
1ère phase
2ème phase
Témoin
66fl
+ 160
1050 + 214
-
-
n - 29
n _. 18
641
+
153
1279 + 358
Expérimental
-
-
n -- 30
n = 18
B - EFFET DE LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION INSULINIQUE
IN VITRO, PAR LES nOTS DE Li-\\NG.::i:RHANS PERIFUSES CHEZ LE RAT.
Dans le cadre de notre expêrimentation, trois doses de
testostérone ont été utiliséc;s : des doses de la, 100 et 1000 fois
supérieures à la concentration plasmatique normale, soit respective-
ment 33 ng/ml, 330 ng/ml et :::: 300 ng/ml. De plus, une stimulation
glucidiqu8; à 3 g/l de glucose, est couplée avec l'addition de tes-
tostérone dans le milieu péri fusant.

42
RESULTfI.'I'S.
Les résultats sont reportés sur les figures 14-15 et dans
les tableaux 12 et 13.
La figure 14 montre la courbe de sécrétion insulinique
témoin, le liquidE: de périfusion ne ccnt.enant que du glucose à 3/ g/l
et de l'ulcool absolu, solvé~nt dE testostérone:.
L'élllure générale de la courbe témoigne de l'intégrité des
îlots. On s'aperçoit que des temps
3 à a mn, où IGS îlots sont
périfusés avec une concentration non stimulante de glucose à 0,75 g/l,
la sécrétion insulinique reste relativement stable. Dès le début de la
stimuJation glucidique, il y a une augmentation de l'insulino-sécrétion
jusqu 1 au temps 2~j mn, sécrétion insulinique qui, par 10. sui te, se stabi-
lise relativement.
A par"..;ir du temps 40 mn, moment de 1.' arrêt de la stimulation
glucidique, la sécrétion insulinique décroît progressivement pour
revenir en 10 à 15 mn à des valeurs proches de celles observées avant
stimulation.
Il est à noter que nous avons obtenu l'aspect biphasique
clussique
de la libération d'insuline en r6ponse à une stimulation
raride et soutenue par le glucose; décrite par LACY et collo
(1973),
da~s la p~rifusion d'îlots de L3ngerhans isolés.
Quand la stimulation glucidique est couplée avec l'addition
de 33 ng/ml de testostêrone, l'a11ule générale de la cour~e de sécré-
tion insulinique est identique à celle du témoin. L'insulino-sécrétion
n'est pas statistiquement différente de celle du témoin. Il en est de
même en ce qui concerne la courbe de sécrétion insulinique en réponse
à l'addition de 330 ng/ml de testostérone.

IRI
pU/mn
1
ls?s
G 300
.G 75
G 300
G 75
G 300
G 75
1
t
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B
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10
20
30
40
50
60
o
10
20
30
40
50
60
0
10
20
30
40
50
60
Temps mn
FIGURE 14 : EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION INSULINIQUE DES ILOTS DE LANGERHANS
ISOLES ET PERIFUSES DU RAT; RESULTATS EXPRI~gS EN uU/mn.
~
w
Sécrétion normale :::::;:;::::::::::;:;: (n = 7)
; . A = Action de 33 ng/ml de testostérone:
(n = 6) •
B = Action de 330 ng/ml de
testostérone : (n = 7)
; C = Action de 3 300 ng/ml de testOètérone : (n = 4) .
p-<_ü...'OOL
--=-------:
~
",,"",--__V.,....-a_l_e_u...:;cr·s=--c=-o.=.cc..:mparées à la sécrétion' normale cQ:r:.r:..e,sp_Qn,dante_:_*_p_<_0_.-05_;~p_<_0-.-OO2-;***

44
Avec une concentration en androg6ne de 3300 ng/ml l'aug-
~entation de la s6crétion insulinique ne semble pas faire de doute
mais el lé n'est pas statistique:r.ent augmentée par rErpport à celle
du témoin.
Le manque de variation statistiquement significative
lorsque les résultats sont exprimés en uü d'hormone lihérée, provient
sans doute de la variation des quantités absolues d'insuline secrétée
d'ua pancréas à un autre. Afin d'éliminer ce paramètre, nous avons
exprimé nos résultats en pourcentage de la sécrétion insulinique basale.
Ce qui ressort de l'observation générale de ces quatre
courbes de sécrétion (fig.
15) c'est la réduction de leurs différents
S.E.M. Il y a une séparation beaucoup plus nette des niveaux d'insu-
line sécrétée quand on pasGc d'une concentration stimulante à une
autre. Ainsi pour la concentration de glucose à 3 g/l supplément6e de
33 ng/~l de testost~rone) il y a une augmentation de la sécrétion in-
sulinique par rapport à la f3écrétion du témoin î néanmoins un seul
point e~:t significatif, correspondant au temps 30 minutes (p < 0,05).
Il n'y a par contre aucun point sig~ificatif pour la s&crétion insu-
linique induite par 330 ng/ml de testostérone.
Avec une stimulation conjug§e de glucose 5 3 g/l et
d'androg~ne à 3 300 ng/ml, il • a augmentation notable de la s6crê-
tion hormonale. En témoignent les points ~ügnificatifs : 5 mn (p <. 0,05)
9 mn (p < 0,05 ; 20 mn (p <0,01) ; 30 mn (p ( 0,02) ; 35 mn (p <: 0,02) ;
60 mn (p(0,05).
On peut dons dire q~e seule une forte dose de testostérone
(1000 fois supra-normale) stimule l' irlsulino-sécrétion. Cet effet acti-
vateur de la testostérone sur l'insulino-sécrêtion retentit sur
le
dcuxiêmc phase de sécrétion.

.G 75
G 300
G 75
IRI
% SIB
*"'*
600
400
200
100
~
ij
,
o
10
30
30
40
50
60 Temps en mn
FIGURE 15 : EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION INSULINIQUE DES ILOTS DE- LANGERHANS
ISOLES ET PERIFUSES DU RAT ~ RESULTATS EXPRIMES EN % DES VALEURSPE LA SECRETION INSULINIQUE BASALES.
Sécrétion normale :~~ (n = 7);
Action de 33 ng/ml de testostérone : (~
(n = 7)
Action de 330 ng/ml de testostérone:
0
(n = 7)
;
.(:>.
Action de 3 300 ng/ml de testostérone:()
(n = 4)
;
(Jl
Valeurs comparées à la sécrétio:1 normale correspondante : * p < 0.05 .; ** p < 0.002 ; ***p<O. 001.

46
C - ACTION DE LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION INSULINIQUE
IN VITRO PAE LES PIECES DE PANCnSAS INCUBEES.
Comme ce la a fté d.§cri t dans le chapi trelt 'J'E:chr.iques';des
incubations de pièces de parlcréas ont été Lü tes
dans le GEY et
GEY (1936).
Les résultats sont donnés sur la figure 16.
- Incubation d;ms le GEY co::; CEY.
La sécr6tion insulinique induite par une concentration
glucidique de 2 g/l est de 115,5 ~ 13 ~U d'insuline par mg de pan-
créas et par heure d'incubation (MU/mg/h) n = 9. Par contre en
présence de testostérone à :-, ).lg/rnl 8.ussi bien dans la pré-incubation
que dans l'incubation, la sécrétion insulinique n'est plus que âe
81 ~ 13 pU/mg/h (n = 6).
La sécrétion insulinique semble être diminuée en présence
de testostérone mais il n'y a aucune différence statistiquement signi-
ficative entre les deux niveaux de s6crétion en présence ct en absence
de testostérone.

47
IRI
IJU/mg/h
100
w
z
0p::;
~1
60
E-<
W
((J
....:1
0
<I:
E-<
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((J
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p::;
U
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20
w
((J
w
l
Cl
z
0
H
E-<
U
<I:
FIGURE 16 : EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION
INSULINIQUE DES PIECES DE PANCREAS DE RAT EN INCUBATION.

48
D I S C U S S ION
1. _. CHOIX DES METHODES D'INVESTIGATION DE LA SECRETION INSULINIQUE.
Nous avons opté pour la perfusion de pancr~as et la p~rifu­
sion d'îlots de Langerhans parce que ces techniques permettent une
étude dynamique de la s~cr~tion insulinique, ainsi qu'un ou plusieurs
changements de la composition du milieu stimulant au cours de la même
exp~rience.
On peut ainsi connaître l'effet d'une substance, par exemple
de la testost~rone, sur l'insulino-sécrétion. Celle-ci est d'ailleurs
induite par de faibles ou de fortes doses de glucose suivant les
besoins de l'exp~rimentation. Ceci permet de simuler l'effort auquel
tst soumis le pancr~as quand la glycémie de l'animal varie comme au
cours du jeûne ou après la prise de nourriture.
Certes, une extrapo-
lation totale des expériences in vitro à ce qui se passe chez l'animal
in vivo n'est pas possible, mais de très bonnes approximations peuvent
être formul~es.
Il est à noter que nous avons toujours provoqu~ le retour
à le concentration glucidique initiale après la phase de stimulation,
afin de bien vérifier que l'insulino-s~cr~tion est modulable par le
glucose
ceci constitue une preuvequel'expêrimentation est physiolo-
giquement valable.

49
Si nous avons également utilisé des pièces de pancréas,
dam: lesquelles, à côté du p<::mcréas endocrine, il Y a aussi du pan-
créal3 exocrine, c' étai t ;Jniquement pour comparer nos résultats à
ceux d'autres auteurs quand la nécessité se faisai i~ sentir.
En outre, la connaissance des variations de l'insulinémie
est également précieuse ; mais comme elle refl~te la physiologie de
la cellule B de l'animal entier, elle ne donne pas une notion claire
de l'influence d'une subst,,,,ncE:" sur 12. ~;eule insulino-·sécrétion.
Néanmoins, il ne faut pe.s oublier que les paramètres sériques tradui-
sent le fonctionnement harmonieux de liorganisme animal afin de
tendre vers l'homéostasie. L'id~al serait de connaitre l'ensemble de
ces par2m~tres impliqués dans la régulation glucidique. Comme ceci
n'est guère possible nous avons simplement mcsur~ uvee l'insulin6mie,
10. glycérüe.
En. cOJ.lparant ainsi les résultats des expérierlces in vitro
aux valeurs obtenues pour lef:' substances sériques, nous pouvons
formuler les remarques qui suivent.
2.- INFLUENCE DU TRAITEMENT A L'HUILE D'OLIVE SUR L'INSULINO-SECRETION.
Au cours de notre expérimentation nous avons &t6 obligé
de traiter des rats témoins à l'huile d'olive, véhicule de la testos-
térone injectée aux rats trait~s. Nous avons ainsi constaté que ce
traitement provoquait dans les àeux groupes d'animaux une augmentation
de l'insulinémie. Cette augmentation n'est évidemment pas due à la
testostérone puisqu'elle a lieu à la fois chez l'animal témoin et
chez le rat traité à l'androgène. Nous pouvons donc rapprocher cette
aucmentation à l'injection d'huile d'olive. En effet, on sait que les
lipides augmentent l'insulino-s6crétion chez le Rat (MALAISSE et
MALAISSE-LAGAE, 1968). L'insuline ainsi libér€e
provoqu~ d'ailleurs
une baisse de la glycémie.

50
Il s'agit là vr:,ü~::;8mblablement d'un exemple où la sécrétion
de l'insuline est plus infJ.uGncée par un autre nutriment que le glucose.
La tendanco vers l'hypoglyc&mie sugg~re que l'hormone pancrêatique cir-
culante est à une concentration supérieure à celle qu'il faudrait pour
ne maintenir que la normoglyc&mie.
Il serait
intéressant de connaitre
les taux circulants d'autres hormones in~ervenant dans la régulation
de la glycémie, telles que la corticostérone et l'adr6naline,
afin de
mieux expliquer nos observations.
D'autre part,
chcz les mêmes groupes d'anima'Jx,
le passage
sur Séphadex des s~rums fait appm'aitre une substancE: è. haut poids
molfculaire qui présente une réaction immunologique insulino-sémblablc.
Or, le dosaee de l'insuline au simple anticorps, donc celui que noua
utilisons est spécifique de l'insuline (FELIX et coll., 1975a; CASTEX
1977 ).
Il Y n
donc peu de chance que ceci soit ur. artéfact, comme
c'est en partie le cas avec 18 méthode au double anticOJ'ps (FELIX et
coll.,
1975 a
) 1975 b).
Il n'est pas exclu que le traitement à l'huile
d'olive entrai ne une modification des constituants du sérum favorisant
la liaison de l'insuline à une substance sérique de haut poids molécu-
laire. Mois i l faut alors admettre que cette insuline reste active
pour provoquer une t'"ndance vers l ' hypogl.ycémie.
3.- ROLE DE LA TESTOSTERONE SUR L'INSULINO-SECRETION EN REPONSE A
DES CONCENTRATIONS GLUCIDIQUES PHYSIOLOGIQUES.
Ce point de discussion peut être abordé gdice aux résulats
obtenus chez le Rat mâle normal et chez l'animal castré de cinq jours.
Nous avons opté pour ce stade parce que LEGRELE et SUTTER (1974) ont
montré qu'après ce délai l'absence des hormones testiculaires pourrait
être,
en partie du moins,
compensée par des stéroIdes corticosurréna-
liens.

51
A.- Stimulation glucidique faible.
La sécrétion du pancr6as perfusé du rat castré n'est pas
difffrente de celle de son témoin normal pendant une stimulation
glucidique faible (0,75 g/l) (Fig. 6). Dans les mêmes conditions les
pancréas provenant d'animaux traités à la testostérone pe modifient
:Jas leur sécrét ion dl j nsuline par rapport aux témoins. En outre,
malgré une testostéronémie égale à dix fois environ celle du mâle
normal témoin (LEGRELE, 1974), ni l'insulinémie, ni la glycémie ne
sont différentes de celles du témoin. Par ailleurs, nos résultats
sont en parfaite concordance avec l'absence de variations de l'in-
sulinémie et de la glycémie du rat à jeun après castration décrite
par LEGRELE et SUTTER (1972).
Il semble donc que la testostérone n'influence, ni le
métabolisme glucidique, ni cel\\li de l'insuline quand le stimulus
glucose est faible. Nous pouvons ainsi proposer que chez le Rat
mâle à jeun cet androgène n'i:1tervient pas dans ces métabolismes.
B.- Stimulation gluciàique élevée.
Dans ce cas il faut distinguer deux phases dans la réponse
dynamique de la sécrétion insulinique.
La première qui dure entre 7 et 10 minutes, est caracté-
risée par une augmentation rapide mais fugace de l'insulino-sécrétion.
Les raisons de son existence sont discutées (cf. bibliographie in
BILLAUDEL, 1975) et son intérêt physiologique est probablement réduit
en effet ce premier pic de sécrétion n'existe que si l'augmentation
de la concentration glucidique est rapide (BILLAUDEL, 1975)
ce qui n'est vraisemblablement pas le cas in vivo. Néanmoins, on admet
actuellement que la première phase àe l'activité de la cellule B stimulée

52
par le glucose correspond à un phénomène de sécrétion qui ferait
appel à un pool d'insuline rapidement mGbilisable (GHIJDSKY, 1972).
Dans cet hypothèse il rend compte du pouvoir sécré-teur rapide de
la cellule B et permet l'étuàe des facteurs capFlbles àe l'influencer.
Dans aucune de nos expériences l'importance de la première phase de
la sécrétion de l'insuline n'est modifiée par l'absence de la testos-
térone (Chapitre 1) ou par l' 8.'.1gmentation de la concentration du
stéroïde dans le milieu biologique baignant les cellules B in vivo
(Chapitre II) ou in vi tl'o (Chapitre III). f,i nsi; nos résultats nous
çonduisent à proposer que la testostérone ne modifie pas 12 capacité
sécrétoire proprement dite de la cellule B pendant.la première phase
de la sécrétion insulinique induite par 1,5 mg/ml ou 3 mg/ml de
glucose.
La seconde phase de la sécrétion insulinique comporte
une partie ascendante et Ull plateau qui dure aussi longtemps que
persiste la concentration gluciàique élevé0. L'installation progres-
si ve d' un taux de séçrétion corresporrlqnt à la nouv(;llt~' concentration
glucidigue traduit l'êtablissement relativement lent d'un nouveau
rythme de l'activité de la cellule B. Quand on perfuse le pancréas,
pendant 30 minutes avant la stimulation glucidique, par un inhibiteur
de la synth~se protidique, on constate que cette deuxi~me phase est
moins importante que dans la sécrétion témoin (CURRY et coll.; 1968).
On peut donc admettre que le paol d'insuline qui participe à cette
partie de l'insulino-sÉcrétion est en partie constitué de molécules
d'hormones récemment synth6tisées (GRODSKY et coll. 1 1967 a et b
CURRY et coll"
1968 ; CURRY, 1970). Il ne s' agi t
cepei1dant pas
d'insuline nouvellement synth~tisée sous l'effet de la stimulation
glucidique (SANDO et colL, 1972 ; SANDO et GRODSKY, 1973). Autrement
di t, l'insuline dont il est question fait partie du stoc1< hormonal
existant déjà au moment de la stimulation de la cellule B, mais dont
la biosynthèse est récente. Enfin, il faut encore noter que les expé-
riences de CURRY et coll., 0n 1968, avaient été faites avec un tampon
non supplémenté en acides aminés
ce qui rendait peut être l'effet

des inhibiteurs de ln synth~sc protidique particuliêrement specta-
culaire, alors que les expériences ultérieures, cit&es ci-dessus,
étaient menées en ;)l'éser:ce d'acides aminés. Finalement:, un change-
ment dans la seconde phase sécrétoire ne peut être vraiment imputé
à un effet sur la biosynthêse ayant lieu au moment de la stimulation
glucidique, mais a un effet sur la mobilisation d'une partie de
l'hormone stockée. Il est difficile de proposer plus de détails,
co~me pur exemple d"js explications sur les mécanismes provoquant le
mouvement des vésicules contenant l'insuline. Il n'est, cependant,
pas illogique de penser que ces mécanismes puissent être modifiés
au cours de la seconde phase. Celle-ci dépendrait donc du stock
d'insuline, dcmc de la biosynthêse et de l'accessibilité àe ce stock.
e' est dans cette optique que nous an3.1ysons nos résultats.
Nous pensons que ceci pourrait se faire par l'inte~médiaire
de la biosynthêse de l'insuline, action qui serait relativement lente,
et dont la discrétion PO\\X1'ait être jugulée pClr une forte dose de tes-
tostérone. Ceci pourrait aussi refléter la n~cessit6 d'~ne relative-
meDt longue imprégnation du tissu pancréatique par l'androgène pour
que l'action de celui-ci puisse devenir visible. Néanmoins, comme le
stéroïde est efficace même quand il tst uniquement présent dans le
liquide de périfusion d' îl,yts, nous pouvons conclure que son action
s'exerce directement sur la cellule B, et ne nécessite pas une influ-
ence sur le métabolisme général de l'animal. Il est évident qu'in
vivo une telle influence pourrait également avoir lieu.
Enfin, comme les expériences faites sur les rats castrés
sont en pill'fait accord avec une surcharge chronique en testostérone
du rat normal et avec l'effet aigu du stéroïde in vitro, nous pouvons
concluré que la testostérone endogêne exerce une action stimulatrice,
~ la suite d'une ~l~vaticn du taux de glucos2
sur la sécr6tion insu-
r
liniq~e.

54
4.- COMPARAISON DE NOS RESULTATS !\\VEC CEUX D'AUTRE::: AUTEURS.
Nos résl.11 tats sont en parTni t accord avec ceux rapportés
par LEGRELE et SUT TER (1971) qui ont montré que la cnstration n'a
d'effet, ni sur la glycémie, ni sur l'insulinémie du rat mâle à jeun.
Nous avons d'ailleurs complétf ces résultats en n'obtenunt aucune
diff€rence
entre la glycémie et l'insulinêmic du rat mâle témoin et
celles du rat traité à la testostérone.
Cependant, ces auteurs obtiennent une meilleure réponse
de la cellule B du rat mâle castré à une surcharge en glucose (LEGRELE
et SUTTEH, 1972). Leurs résultats s'expliquent d'ailleurs par la baisse
de la sécrétion insulinique de pièces de pancréas incubés in vitro
sous influence de la testostérone ou par la faible sécrétion de frag-
ments d~ pancréas provenant d'animaux traités à la testostérone que
celle: de pancréas prélevés sur les rats mâles témoins traités à
l'huile d'olive (LEGRELE et SUTTER, 1974).
Néanmoins LEGRELE et SUTTER (1974) rapportent une augmen-
tation du contenu en insuline du pancréas du rat mâle traité chroni-
quement à la testostérone, ainsi qu'une sécrétion insulinique augmen-
tée in vivo des animaux traités à la testostérone pendant une
surcharge en glucose. Ceci correspo~d bien à l'augmentation de la
îlc.ts,
seconde phase sécrétoire d~S~anopoas perÎfusé~de rats traités à la
testostérone (Chapitre II) et celle des îlots périfusés (Chapitre III).
Ainsi, nos résultats convergent, sauf pour l'effet de la
testostérone sur l'insulino-sécrétion. Nos expériences sont faites en
perfusion àe pancréas ou en périfusion d'îlots de Langer-hans avec du
tampon KRB/;, alors que celles de LEGRELE et SUTTER (1974) étaient
réalisées avec des pièces de pancréas incubées dans du tampon GEY et
GEY (1936) albuminé. Nous avons refait des expériences d~ls leurs
condi tions expérimentales et avons obtenu un résultat .analogue au
leur mais ~on statistiquement significatif. Nous n'avons pas trouvé
d'explication à ce désaccord.

55
Nos ré::;ul tnts peuvent égalemE;nt être rapprochés dE: ceux
de BA2·ABE (1969) qui obtient une augmentatiorl de 1.! insulinémie de
femelles castrées traitées à la testostérone pa~ rapport à celle
des témoins.
Enfin, l'évolution plus importante et plus rapide du
diabète expérimental chez le rat normal par rapport au rat castré
(FOGLIA et coll"
1947) ;)ourrait s'expliquer à la fois par une
sollici tation plus irrlportEmte de la partie du pancréas subsistante
en présence d'hormones mâles qu'en leur absence puisque ces stérolèes
favorisent la réponse de la cellule B au glucose. Mais,dans cette
évolution du diabète expérimental l'antagonisme de la testostérone
vis à vis de l'action biologique de l'insuline sur la pénétration
du glucose dans ces muscles àu s~uelette, joue certainement un rôle
important (LECRELE et SUTTER, 1973).

56
CON C LUS ION
De l'ensemble de nos résultats se dégagent deux f3its
importants pour la physiologie de la cellule B du Rat
1, - La testostérone est sans actiOlî sur les phénomènes
sécrétoires de la cellule B en présence de faibles concentrations
glucidiques.
2,- Cet androgène favorise par contre l'activité de cette
cellule, quand la stimulation glucidique es~ au moins égale à celle
qui existe chez un animal nourri. La testost€rone
pourrait ainsi
jouer un r81e dans la réponse de la cellule cons§cutivcment à la
prise de nourriture,
-=-=:-=-=-:=::
/

~oncentration
.ç-'_.--- G 0, 75 _~ .<
_._, G 1,50
~ <:-..._-- GO, 75.;>
~lucidique g/l
Temps (mn)
- 3
-
2
- 1
1-2
3-4
5-6
7-8
9-10
11-20
21-30
31-40
41-50
51-60
25
23
22
73
323
145
143
171
278
417
562
311
94
+ 8
+ 8
+ 7
+ 24
+ 44
+ 27
+ ?.7
+ 28
+ 40
+ 67
+ 81
+ 54
+ 24
Témoin
n = '7 n = 7 n = '7
n ::; 7
n = 7
n = 6
n = 7
n = 7
n = 7
n = 7
n = 7
n = 7
n = 7
45
40
38
106
434
168
164
158
246
285
464
194
70
Castré
+ 14
+ 12
+ 15
+ 35
+ 81
+ 30
+ 39
+ 29
+ 26
+ 63
+131
+ 55
+ 28
-
n = 6
n == 5 n ::; 6
n ::; 6
n ::; 5
n ::; 6
n = 6
n = 6
n ::; 6
n ::; 6
n ::; 6
n ::; 6
1
1
TABLEAU 5
SECRETION INSULINIQUE DU PANCREAS PERFUSE DU RAT NORMAL Er DU C/,2.TR/,T; RESULTATS EXPRIMES en uU/mn.
Les valeurs sont données suivies de leur écart standard à la moyenne.
n = nombre de valeurs individ~elles.
(J1
-.,J

Concentration
_ _ 0 -
"
G 1,50
~
,~ GO,75-->
glucidique g/l
1-2
3-4
1
5-6
7-8
9-10
1 11-20
21-3C 31-40
41-501 51-GO
305
2248
923
881
1027
1733
2494
3460
1764
443
'T"

~emo~n
+ 62
+527
+199
+259
+211
+363
+494
!.696
+324
+ 67
1
-
n = 7
n = 7
n = 7
:1 =
6
n = 7
n = 7
n = 7
n = 7
n = 7
n = 7
254
1550
646
446
521
808
989
1503
630
207
Cas-:ré
+ 51
+432
+169
+ 42
+110
+157
+213
+298
+138
+ 53
-
-
n = 6
n = 6 n :-;: !::i
n ~ 6/ n ~ 6 ~ = 61
n = E
n c-; 6
n = 6
n = 6
;:.
1
1
*
*
**
*
1
1
1
TABLEAU 6
SECRETION INSULINIQUE DE PANCREAS PERFUSE DU RAT NORMAL ET DU CASTRAT
LES RESULTATS SONT EXPRIMES EN % DES VALEURS BASALES.
Valeurs comparées à la sécrétion normale correspondante : * p < 0,05
** p(0,02.
(J1
())

59
r
,
(
1
1
\\
·Jours i
1
i
°
5
10
15
20
25
1
1
i
0,94
0,93
0,60
0,64
0,67
0,86
1
1
Témoin
,::0,3
.:.0,01
.::0,01
,::0,03
.::0,07
,::0,06
r i
.......
ln == 7
n == 4
n == 4
n == 7
n == 5
n == 7
tlll
.
W
_.H
~
w
1
0,96
0,84
0,54
'0,62
0,62
0,75
u
>-<
~
Traité
.::0,30
:::.0,05
.::0,08
\\'::0,03
.::0,08
,::0,08
0
n = 6
n == 4
n == 4
n == 7
n = r.::.J
n == 7
1
1
- l
!
20
21
40
42
45
62
1
,
Témoin
+
2
+
3
+ 5
+ 8
+ 6
+ 9
..-l
-
-
-
-
-
E
.......
n
7
4
7
6
4
=
n = LI
n =
n ==
n =
n =
:::>
1
::l
1
Czl
i
H
1
:s
1
Czl
1
;<:
20
30
44
44
37
48
1
,
H
~
:::>
Traité
+
5
+ 2
+ 8
+ 9
+ 4
+ 9
,
(/)
1
-
-
-
-
z
H
i
n = 6
n = 4
n - 4
n == 7
n = 5
n == 7-
1
!
1
i
i
!
1
TABLEAU 7
EVOLUTION DE LA GLYCEMIE ET DE L'INSULINEMIE A JEUN
DES RATS TRAITES ET TEMOINS

i
Concentration
~G 0,75.~ (;
G3
' » (
GO,75
11
glucidique g/l
1
Temps (mn) l'
-3
1 -Z
1-1 Il
Z
-1-3-1
'1
~] 7 ! 8 1 9 1 10 11-151 16-Z0 Zl-Z5!26-:;oI31-35!36-40!41-451 L16-50151-S5156-60
,
1
I - - - - - . L ,
"
' - 4
~
\\'
I l
1
1
!
l
L1~) .
.16
47'
56
7 3 '
79
'16
75
51\\
60, 66
69
85
74
95
106
97
99
1
11Z
1 1Z6
64
58
48 1
1
+ 9
1
~~1 ~_9 ~~2 ~~~ ~~O ~~1 ~~3 ~_~ ~_7 1:~3 I~_~ ~~1 ~_8 ~_7 1~~3 ~~~ 2:~0 ~ _~ '~
~
~_8 ~ ~
Té:noin
1
1
_7
__ 7
1
0=5
!
1 n-6
1 n-7
1n-6
n-o
n-7
n-7
1 n-6
n~l
n-l
n-7
.. -6
1n-o
n-7
n-7
n-7 1 n-7
1 n-'O
n-7
n-b
n-7
1
n_6/
n-7
1
1
i
' 1 '
1
1
1
1
l ,
'
l
'
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
'1
·~6
1
46
36
22
43
1
37
1
1
84
60
64
54
75
91
76 1 1C3
105
116
109
117
1Zl
7'1 1
42
3C
40
1
1 Tcalté
,n ,11, 3 ,,, ,>0 0" l ,15 ,>0 ,8, 7 ,11 ,15 ,,, ,18 "3 ,21 ,17 l ,17 ,13 ,13 ,9 ,,, ,15 1
1n~5
n~6 n~6 n~7 n:6 n~6
n~6 n~7
1
1 n~7
,n~7 1n~7 n~7 n~7 1 n~7 n~7, n~7 ln~7 1
1 n~7
n~5 n~7 n=6 n~5 n~4 1
cr.
TABLEAU 8
SECRETION INSULINIQUE DES ILOTS DE LANGERHANS ISOL~S ET PERI FUSES DES RATS TRAITES ET TEMOINS
o
LES RESULTATS SONT EXPRIMES EN !pu/m1
1
Valeurs comparées à la sécrétion normale correspondante
* p <0,05.
.
1
1

brl~'~E:~Jtration
_.
.L.,..;l.dlque g/l
( ...
..
•..
.
._.- --
..
_.Glucose 3 g/l
____ .... _.
-_.,," "Glucose 0,75 g / l ' - 4
1
1
Lemps (mn)
1
1
2
3
:3
5
7
8
9
10
11-15 16-?-0 21-25 26-30
1 6
31-35 36-40 41-45 46-50 51-55 56-60
1
,
1
1
141
198
. 193
183
134
143
148
150
221
184
250
295
315
283
315
349
, 164
131
110
109
1
J. ::moin
+ 39 + L12
+ "14
~ 38
+ 29
+ 22
+ 36
+ 21
+ 56
+ 35
+ ~)3
+ 82
+101
+ 75
+ 80
+ 79
+ 41
-;. 13
+ 15
+ 13
-
-
n=6
n==) n =7
n==6
n=?
n=7
r.=6
n=6
n=7
11=7
n=7
n=7
n=5
n=·6
n=7
n=7
n=6
n=,7
n=7
n=5
_.
127
101
148
308
219
250
203
290
384 1 292
4 5
402
392
393
423
4 7
269
146
106
91--
Traité
1 + 23
+ 11
+ 38
+ 67
+ 46
-1-
51
+ 43
+ 72
+107
+ 68
+114
+ 83
+110
-1-
97
+ 66
+111
+ 52
+ 31
..;. 19
-1-
31
,-
-
-
-
-
1
n=71 n:=;6
n=:6
n=7
11=7
n=7
n=7
11=7
n=7
n=7
n=7
n=6
n=7
n=7
1 n=7
1 n=5
E=7
n=G
n=5
n-.::4
i
!
!
1
1
1
:
,
1
TABLEAU 9
SECRETION INSULINIQUE DES ILOTS DE LANGERHANS ISOLES ET PERIFUSES DES RATS TRAITES ET TEMOIN
LES HESULTATS
SONT EXPRIMES EN POURCENTAGE DES VALEURS BASALES.
())
~

-
i
Concentration
~ GO,75'-?
~
G 1,50
. -
f-G 0;7~
glucidique g/l
-
i
l
'
1
Temps (mn)
-
3
i
1
1
1
-
c-
I
9 10
"
-
1
1-2
3-4
5-6
7-8
11-20
1 21-30
31-40 141 - 50
51- 0
1
-
1
1
!
50
43
42
65
304
128
89
106
172
274
301
142
48
Témoin
-+ 11
+ 13
+ 1 r)
.LC-
+ 15
+ 47
-+
28
-+ 11
+ 31
-+
27
-+
43
-+ 40
-+
27
-+ 9
n "" 6
11
= Cl
li
== 61
n = 5
n = 6 n = 5
n = 5
n = 6
n = 6
n = 6
n = e
n "" 6
n =6
1
1
30
30
30
73
261
108
5G
78
145
167
212
94
28
Expérimental
-+
8
-+
9
-+ 10
-+ 37
-+
45
-+ 13
-+ 15
+
B
-+ 12
-+ 14
+ 23
-+ 15
-+ 9
-
-
-
-
n = fj
n = 6
n = 6
n =: 6
n == 6
:1
== 6
n
n == 6
n = 6
n = 6
n == E
== 61
n == 6
n == 6
*
1
1
1
!
1
TABLEAU 10
EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR l'INSULINO-SECRETION DE PRNCREAS PERFUSE DU RAT
.
LES RESULTATS SONT EXPRIMES EN ).lU/mn .
(
Valeurs comparées à la sécrétion normale correspondante
* p <0,05.
Cl
r0

.ç.-
GO, 75 __) 1
Concentration
G l,50 ·--·----·-------·------1
I~----
~lucidique g/l
1
1
i
Temps (mn)
.L _. __.
i 3-4
5-6
i
7-8
'9-10
1 11-20 21-30
31-401 41-50'
51-60
t-"
- - -
2J.9
1450
668
453
495
7111
1193
12431
754
24f·
1
Témoin
+ 68
+559
+361
+157
+238
;-246
+ 458 1 + 405
+352
+104
1
1
n = 6 1 n = 6 1 n = 6
n=5In==S
n == 6
n :::: 6 1 n = 6
n == 61
n == 6
J
1
i 216 1512
731
i
1-:i-457 989
715
1 1:,2
13~9 1 1500
1
+ 52
1 +543
1 ..,362
+
,S
E-
1 ..=::167
+L184
+756 1 +690
.;.349
1+ 58
n =
1
6
n =
--n :=
6
6, ~ = 61 ~ == 6 ~ = 61 n - l '
,
i
1 :
,
. !
,
1
I
1
l
.
!
1
1
,
TABLEAU 11
EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR L'INSULINO-SECRETION DE PANCREAS PERFUSE
DE RAT; LES RESULTATS SONT
EXPRIMES EN % DES VALEURS BASALES.
(J)
(;)

Concentration
~G 0,75 -----+
/
G 3.
) .
(;--G 0,75
;>·1
glucidic;u", g/l
"
1
Temps(mn)
-3
-2
-1
1
2
3
4
5 1 6
7
10
11-15116-20121-25126-30131-35 136-40141-45146-501 51-55156-60
1
8
Il
9
1
21
27
29
42
30
29
34
36
51
~
41
40
42
44
45
65
64
47
63 1
38
29
26
16
Testostérone
+ 8
+ 8
+10
+11
+10
+ 7
+11
+14
1+11
9
.:: 6
+ 6
.::11
+13
+ 8
+15
.::13
+14
+ 8
+ 7
o ng/m1
1':: 6
.::
n=7
n=7
n=6
n=6
n=6
n=7
n=7
n=5
n=6 ~n=7
1 n=5
n=7
n=7
n=7
n=5
n=6
n=6
n=5 In=7
n=7
n=6
t
1
1
! - - - f r - - I
1
1
1
1
1
1
1
1
l
,
1
17
29
25
21
1
i
28
28
26
43
59
57
73
7G
62
66
56
25
33
33
1
Testostérone
+ :3
+ 7
+ 4
+ 4
+ 4
.:!: 5
+ 5
+ 4
+ 5
+ 2
1 +11
+ 8
+ 5
+10
+10
+14
;;:18
+12
+ 4
+14 1
1
.:: 4
1
+ 5
.::10 1
33 ng/r.11
n=6
n=5
n=6
n=6
n=6
n=6
n=6
n=6
n=6
n=5
r.=6
n=6
n=6
n=6
n=6
n=5
n=6
n=6
n~5
n=5
n=6
n=6
n=6 1
1
27
1
29
20
Testosterone
1
L:'
,8 ,'.
~
" 0 og/ml
9
1" 9 ,W ,9·" ô
~ -~ ['- - ,'-- ~ 1; 1
.
1
29 1
24
1
25
32
1 30
36
41
1 40
36
34
47
55
42
53/
69·
73
61
54
75
431
, 0
"W "9 IOH "3
,H 1 "81 ,"
": ,H 1 ,::11. 1 '::12 1.:: 9 1.:: G 1 .::
~
'06
00'
0=' ''',
0='
0='
,=,
0=' 1 0='
0=8 1 0=6 0=8
0"
0=6. 0=' 1 0='
o=!
0"'
0·1
0=" 0·6 [ 0.61 '=0
1
18
22
7
20
15
25
29
25
33
42 1
39
47
58
1
62 1
92
as
94-
137
98
63
68
1
23)
31 1
1 Testostérone
.
!
2:.1~
3300 n /r.11
.::10.::13
1 .::
3
.::10
j.:: 2
.:: 6
).:: 6
.::12
.:: 9 1 .::11 1 .::18
.:!: 9
.::20
1
.::20
.::26
.::42
.::25
.:: 82
2:.38
2:34
.:!:.36
1
.:!:. 7 l
g
o., 1 o., .1 0.3 0=' 1 0='
""
l,e' 1ce' 00,' 1 00' 1 0=' 10=' 1 00' 1 o., 1 0=' 0=' 1 0:' 1 0°' ',0' 0=' 0=' 1 oe' '=0
TABLt:AU 12
EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION INSULINIQUE DES nOTS DE LANGERHANS ISOLES ET PERIFUSES DU RAT
LES RESULTATS SONT EXPRIMES EN pU/mn.
(})
f>.
Valeurs comparées à la sécrétion normale correspondante
* il <0,05.

1
!Cor.,,-'entration
1
1
G 3
1
•.:::.

.
.
. ' _ . _ ' . _
. __ ...- - - -
» ~_G 0,7;:'
FL
- - - - )
,idique g!l
Temps
(mn)! 1
,
2
3
4
5
6
1
7
8
9
la
11-15116-20121-25126-301 31-35i36-40141-45t46-50151-55~55-60
181'
85
126
124
121
164
196 1 142
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TABLEAU 13
EFFET DIRECT DE LA TESTOSTERONE SUR LA SECRETION INSULINIQUE DES ILOrS DE LANGERHANS ISOLES ET PERIFUSES DU RAT
LES RESULTAS SONT EXPRIMES EN POURCENTAGE DES VALEURS BASALE~S~,
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