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SPECI ALI TE
URBANISME
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AMENAGEMENT .ET ENVIRONNEMENT
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PrBSldij~1
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- G. OIJPUY
Ra~por! eu r
- G TOUPANCE
Dlree!f,ur
de
recherche
- G. KHAtBEl
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M. LEGER
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CREnlL
OfetMBRE
IHi

A
MARIEME

1.
AVMIT •. PROPOS
ct,DRE GENERAL DE LA RECHERCIŒ
_.~
'lO-9)(l)d
é
.
Corome 1e remarque DRt:..':JCE \\.
-' i )
ans ur r cent ouvrage, notons que s ~
en Afrique l' "urbanisation est une conséquence nécessaire de la colonisation,
son accélération est une des caractéristiques majeures de la période d'après
1946 11 •
Cette citation s'applique bien à la capitale sénégalaise. En effet
DAKAR est une ancienne ville coloniale caractérisée actuellement par un phéno-
mène de croissance, et ceci dans plusieurs domaines, dont notamment:
~··-la croissance démographique: la ville a compté successivement 132.000
habitants
en 1945, 214.000 en 1955, 457.297 en 1965 (TIIO~AS, 1970). Le
recensement démographique d'Avril 1976 fixe la population dakaroise à
800.000 habitants
sur
les 5 millions que compte le Sénégal.
(ilLe SOLEIL",
24 Août 1976).
Il apparait ainsi qu\\avec un tau'x d'accroissement de 7 10 par an,
la population de D.I\\.Kl\\.R a doublé tous
les di.x .,ms environ.
Dans ce croît
démographique,
il faudra
faire
la part due à la migration,
l'exode rural
jouant un rôle important dans
11 ur\\:'a.nisation, Louis Vincent THOMAS (970)
attribue 50 % du croit démographique de la capitale sénégalaise aux migrants.
Ceux-ci Si installent surtout dans les quartiers populaires
intra mures ou
périphériques.
-
la. croissance spatiale
: le " v i.de" spatial qui. séparait DAK..I\\R du quartier de
banlieue qu'était PIKlNE (créé en 1952, à 15 km de DAKAR) est actuellement
pratiquement inexistant, de nouveaux quartiers ayant été construits volontai-
rement par llEtat et spontanément par la population. En 1964, la ville occu-
pait 311+0 ha
(LANGLE."Y,
1967). Le plan directeur d'urbanisme en cours d'exécution
prévoit pour la ville de DA.:K.P...R une surface de 5660 ha
(LANGLEY,
1967).
Cette croissance rapide nIa pas uli'lnqué de poser des problèmes. On note
une disharmonie dans
la croissance urbaine, résultant du décalage entre le rythme
élevé et continu du croît démographique et celui plus
lent et discontinu de la
mise en place d'infrastructures.
Cette disharmonie li fait l'obje.t, de la part d'anthropologues et de
soci.ologues notarnment:, de plusieurs études mettant l'accent sur la corrélation
entre la dimension physique de la cité (l'espace urbain) et sa dimension humaine
(la société urbaine).
A ins i, dans Mode.!E:!d!..§_tion de§ hommes. L 1 e~emJ0:..~~ Séné~l, FOUGEYROLLAS
(967) étudie la société sénégalaise dans le cadre de son passage de la "société
tr,9ditionnelle" à la "société Dloderneil , I l s itue, dans ce processus,
la société
sénégalaise dans une phase transitionnelle.
-_..- ._----- .._-------_....__._----_.._-_...._----
1
(l) I~ov.s n'indiquons, dans ce travail, que le nom de l'auteur (ou de ia revue, du lJ
bulletin ... ) suivi de l'année de parution de l'ouvrage.
Pour des références pl
complètes, voir la bibliographie, à la fin.ln.360}

-
2
-
Dans sa thèse, Urbani.sation s ~.El.~~!l__~.!:..2~.y'eloEE.emen!:.~
~éné~a l, TRI BILLON (1969) conçoit Dl\\KAR corrnne une "villf~ iMchevée" Olt
coexistent la "surtertia lité fonctionnelle" et la "surtertialité parasitaire",
celle-ci étant le fait surtout
des migrants. Exploitant la correspondance
entre p<"'lysages urbains et paysages sociauJc, il distingue trois types d'habitat
llhabitat semi-rural,
l'habitat urbain sommaire et l'habitat de type européen.
Dans Citadins et Village~is dans la ville afri.caine. L 1 exe~le
.d'Abidjan, (GIBBAL, 1974), un des projets de l'auteur fut de, "déterminer dans
quelle mesure les hommes observés se définissaient par leur appartenance à la
société urbaine", et de voir si tous, habitant
en ville, sont "déjà des ci-
tadins". Il pose le problème du degré d'adaptation à la vie urbaine et aboutit
à une distinction entre trois groupes sociaux différents
: les "citadins") les
"ruraux prolétarisés" et les "nouveaux citadins".
Dans ces études classificatoires, la ville est perçue selon un proces-
sus linéaire allant du traditionnel au moderne. Le décalage. est noté en termes
d' indices d' urbanisa tian qui permettent de s Huer un groupe humain sur cette
ligne et d'évaluer. sa distance par rapport à un idéal type de ville (de citadins,
de quartiers).
Ces études sr appuient sur une théorie dUe de la marginalité qui
s'inspire elle-même des thèses de l'Ecole de Chi.cago. Elle définit des "types
de personnalité et des
types d'organisation sociale correspondant à chaque état
de la société".
(COING, 1.974)
Le modèle théorique d' a.na lyse de la société urbai.ne est conçu en
termes d'opposition entre la société urbaine et la société rurale. L'homme de
la société traditionnelle s'oppose à l'homme de la société urbaine par un
ensemble de traits et de comportements.
Cette opposition fournit également une théorie du changement social,
avec le passage de la s aciété l'ura le à la s aciété urbaine. Dans ce processus
de trans forma tian et de modernisa tian,
la vi Ile se présente comme un élément
déte.rminant puisque c'est l'élément intégrateur.
Les analyses des comportements des "ruraux en ville" ont ainsi pour
but de déterminer la position de ces derniers sur la ligne allant du village à
la ville, du traditionnel au moderne, en dtautres termes, de savoir le degré
d'adoption des va leurs et a ttitudes propres à la ville ou le degré de. survivance
des traits du modèle rural.
C'est ainsi qu'on a parlé de marginalité culturelle, de marginalité
sociale, de marginalité géographique ... pour désigner les habitants des bidon-
villes à qui on nie tout droit à la ville.
Une te 11e interpré ta t ion des phénomènes Si inser iV'ant dans le cadre
de la problématique urbaine africaine privilégie l'idéologie des classes
dominantes et met l'accent sur la persistance en ville de comportements tradi-
tionnels qui const.itueraient un frein au procès d'urbanisation.
Cette approche de la ville africaine pa.r le biais de la margi.nalis8tion
est discutable. Nous pensons qu'elle est erronée dans ses résultats et se révèle
inopérante dans son exploitation.
. .. / ...

-
3 -
En effet la théorie de la marginalité. commet une erreur I1d' identifi-
cation causale" (COING, 1971d, en ce sellS que l'on part d'une conséquence
(lamargina.1isation) pour expLiquer. (et parfois jus tifier) une cause (la
ségrégation). Ce n'est pas à la. ville en tant qu'élétueut de référence qu'il
faut attribuer la cause du décalage des comportements observés, mais au statut
socio-économique que détermine le développement économique de type capitaliste,
favorisant largement une minorité dominante qui façonne la ville à son image et
l'organise en fonc.tion de son modèle de consommation. Ainsi, ce ne sont pas
seu lement les habi tants des bidonvi Iles qui sont marginalisés, mais tous ceux
qui ne profitent pas des avantages offerts par la ville.
Les politiques urbaines conçues et appliquées selon le sc.hérr.a mar-
ginaliste sont de ce fait impuissantes à résoudre le dés~quilibre résultant
de pratiques envers les différents groupes sociamc, pérennisant et prolongeant
ainsi la ségrégation héritée de la colonisation.
Pour éviter toute erreur de causalité. notre analyse portera
sur le
processus et sur l' ensemble des facteurs (pi aboutissent à la margina lisation
et non sur les effets de ce processus. I l s ' agira donc pour nous de dépasser
le rapport insignifiant et inopérant entre société traditionnelle et modernité.
Nous voulons àévelopper ce point de vue à travers l'étude dlun élément
physique de la ville, très contrasté,
(et pour cela favorable à l'analyse
c lass i fica toire que nous récus ons)
: l'environnement urba:Ln.
La prise en compte de celui-ci oprmet d'observer, dans le cadre de
l'es pace urbain, les "comportements environnementaux" de la population et de
réfléchir, à travers les politiques et pratiques urbaines, sur les véritables
c.auses de l'inégale dégradation du milieu physique où vit cette population.
Cette inégale dégradation de l'environnement que sous-tend la corrélati.on entre
la distribution de l'espace résidentiel et celle des catégories socia-profes-
sionnelles sera perçue comme le résultat de tout un processus discriminatoire
sur lequel sera centrée notre analyse.
Notre ambition n'est pas d'élaborer une nouvelle théorie de l'approche
de la ville afric.::iine, qui sera.it la contre-théorie de la marginalité, mais, très
modestement, d'appréhender et de discuter certaines caractéristiques du champ
urb" in dakarois. Ains i, en nous appuyant sur des chiffres, des fai ts, des obser-
vations, nous démontrerons les mécanismes d'une réalité, aussi banale qu'elle
puisse paraître de prime abord. Nous pensons
faire par là oeuvre àe recherche
et surtout contribuer à mieux comprendre et à mieux résoudre un des nombreux
problèmes que connait la capitale sénégalaise: celui de l'assainissement de
son environnement.

-
4 _.
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE GENERALE
Le Conseil Intern.ational de la
langue Française définit 11 environne-
ment comme "l'ensemble, à un moment donné, des agents physiques, chimiques et
biologiques et des
facteurs sociaux susceptibles d'avoir un effet direct ou
indirect, imméd ia t ou à terme sur les organismes vivants et les activités
huma ines . Il
(VALLET, 1975)
Un des
facteurs susceptibles d'agir sur l'homme et sur ses activités
est précisément l'assainissement qui peut être défini comme une action visant
à améliorer l'ensemble des .facteurs qui.,
dans
le milieu Où vit l'homme, sont
susceptib les d' i.nfluer défavorablement sur son développement phys iologique, sa
santé et ses conditions de vie. Une des actionsprioriCai~es à entreprendre est,
selon nous,
l'élimination des matières résiduaires que sont l'ensemble des
déchets solides et liquides.
Or, d'une manière générale, à DAKAR, l'évacuation des eaux usées, des
ordure.s ménagères et des ma tières féea les n'es t assurée assez correctement que
dans le quart des maisons, celles qui possèdent soit une fosse septique soit
un branchement à l'égout, et qui sont situées dans les quartiers urbanisés.
Il en résulte que l'environnement dans les quartiers populeux est
très dégradé.
En effet il est fréquent d'y voir des accumulations d'in:nnondices
attendant un hypothétique passage de l'équipe chargée de l'enlèvement des
ordures. Il n'est pas rare non plus que sur ces tas d'ordures et sur un rayon
d'une dizaine de mètres autour du point de collecte,
les ménagères déversent
les eaux usées p:·:,ovenant des linges ou buanderies ou des cuisines, avec des
débris d'aliments, des déchets de viande ou de poisson.
La non élimination des déchets est source de nuisances car elle rend
la vie des habitants des quartiers populaires malsaine et pénible.
Pénible étant donné que le milieu environnant Où l'on vit est sale
(du fait des amoncellements cl t ordures de toutes natures et de la stagnation, sur
de très grandes étendues, d'eaux sa les 01J pourrissent des détritus de toutes s
dl Où se dégagent des odeurs
nauséabondes)
; malsaine car. cl' une part. avec l'
mance 11emen t des déche t8, les vec te.UJ:S
des 1!I8.1adies de la sa 1eté, te lIes les
mouches, pullulent ; cl' autre part, près cl 'un sixième de la masse des matières
fécales
produites chaque jour à DAKAR et évaluée à 60 tonnes (SERVICE D'HYGIENE
DE DA Kl\\.R , 1980) est dispersé sur les
terrai.ns vagues et sur la voie publique .
. . . 1. ..

-
5 ..
Cet épandage important, dans la nature, de déchets putrescibles
accroit les risques du péril fécal. Celui-ci est ainsi permanent et réel
en 1976 et en 1978, une épidémie dE' choléra s! est déc larée à DAKAR, dans
les quartiers populaires Où elle il fait de nombreux morts.
(1)
L'assainissement (2) de la ville de DAKAR pose donc de multiples et
difficiles problèmes. C'est une situation dont il est aisé de faire le constat
et la descriptLon et dont les causes sont à appréhender à deux niveaux ;
-
au ni.veau des
pouvooirs
publics
(Etat, Commune) qui ont
la chôrge,
d 1 une part, de mettre en place et de gérer les infrastructures
d'assainissement (3) et d'autre part de prendre et à'exécuter les
mesures propres ;~ sauvegarder et à améliorer la santé publique.
- au niveau de la po-pulation qui, à travers son comportement environ-
nemental, doit participer à l'action sanitaire entreprise par l'Etat
et les collectivités locales.
Dans le système - déchet (qui est l'ensemble de la "vie" du déchet,
de sa production à son élimination), la population occupe une place de choix
car elle produit et se débarrasse des déchets et contribue ainsi à les stocker.
C'est donc l'élément le plus visible, à qui d'aucuns attribuent, trop facilement
à notre gré,
les causes de la dégradation de l'environnement, voyant par là un
faible degré d'adoption des valeurs de la ville.
· .. / ...
--_._------------
(1) L' assainiss'i~ment de l'environnement a un impact certain sur la santé, cl r au-
tant que, corr~e nous le verrons au chapitre II.1, les maladies de la saleté
(amibiases, dysenteries, choléra ... ) ont une incidence beaucoup plus forte
dans 1es bidonvilles que dans les autres quartiers de DAKAR.
Cet aspect, bien que non éludé, ne sera cependant pas abordé sous l'angle
d'une approche détaillée complétée par l'étude de l'impact des infrastruc-
tures sanitaires en milieu non assaini.
(2) Rappelons que nous élargissons le sens du terme assainissement. Pour nous
il s'agit de rendre l'environnement propre et sain par l'élimination non
seulement des eaux usées et des eaux pluviales, mais aussi des marières
fécales et des ordures ménagères.
(3) KNAEBEL (1978), dans sa réflexion sur l'adaptabilité de la technique
d'assainissement par réseaux dans un milieu social (africain) qui n'est
pas celui dans lequel elle a été conçue (la société occidentale), critique
le "modèle transféré". Clest une m;:l.nière, entre autres, d'appréhendet- les
les problèmes de l'assainissement en milieu africain.
Quant à nous, nous n'avons pas remis en caus~ le principe de l'assainissement
par réseaux (ce système fonctionne bien dans certains quartiers de la ville!)
Nous avons situé le questionnement 8U niveau des procès de production, de
distribution, d1accès et de fonctionnement des moyens collectifs d'assainis-
sement importés pendant la colonisation et que l'on a continué de produire
après l'indépendance.

-
6-
c'est ainsi qu'on peut lire dans le quoti.dien sénégalais, pro-
gouvernemental, "LE SOLEIL", cette alerte : "DAKAR'est sale !" et cette
explication :" pOUT les re.sponsables de la. propreté de la ville.,. la
cause principale est l'att.itude des dakarois, ména.gères surtol.:tt". (nOdu
18 Août 1980). Parmi les mesures préconisées figurent l r investissement
humain (ou campagnes populaires de propret.é) et "l'éducation de la
population à. une bonne ur.ilisation des infrastructures".
Le système - déchet urbain se différencie essentiellement du
système - déchet rural par les infrastructures d'assainissement que sont
les systèmes d'égouts et les services collectifs de nettoiement. Ce sont
des "valeurs"
de la ville, des éléments qui entrent dans le cadre de la
"culture urbaine", celle qui permet de comparer des styles de vie (tra-
ditionnel et moderne) et d'évaluer l!évolution de l'un vers l!autre.
Nous pensons qu'il faut une analyse autre que l'analyse culturalis-
te et classificatoire. Il faut écarter l'idée du changement et voir la
place des groupes sociaux dans le fonctionnement économique et: social de
ville, d'une manière générale, et en particulier dans les mécanismes de
prise en compte de l'assainissement et de l'environnement par les pouvoirs
publics.
c' es tains i que nou.s percevrons l'environnement comme "le rapport
des sujets à leur cadre de vie, à leurs conditions d1existence quotidienne,
aux possibi lités qui sont offertes par un c ertai.n mode d'organisation de
la consormnation".
(CASTELLS, 1975)
III
Comme nous le verrons au chapitre II.3, ce mode d'organisation de
la consommation découle du mode de production capitaliste qui divise la so-
ciété en catégories sociales et détermine des rapports sociaux de consomma-
tion à partir desquels le consommateur accède à l'objet de consommation et
s'en approprie la valeur d'usage.
Les équipements et services collectifs d'assainissement sont des
objets de consommation ayant une valeur d'usage. Le mode de production puis
d' accès et le procès d' appropriation réelle de cette valeur doi.vent être
au centre de l! ana. lyse si l'on veut comprendre et. eltpliquer les disparités
relevées dans les pratiques actuelles d'assainissement et que détermine
tout un processus de ségrégation.
La ségrégation pouvant être définie comme "un processus d' exc lus ion
des pratiqw~s de consommati.on" (GODARD, cité par SISBANNE, 1979) on dist
ra l'exclusion totale qui touche tous ceux qui nlont pas accès aux moyens
collectifs du système - déchet, et l'e.xclusion partielle qui s'exerce au s
même de ces moyens collectifs et qui est liée à leur nature et à leurs dif··
férents mod(~s d' accès. Ces modes cl J accès sont en relation avec le fraction-
nement des réseaux et: services en plusieurs niveaux.
Pour les différentes couches sociales. les possibilités d'accès et
d'appropria.tion réelle des moyens de consomm.''ltion que sont les moyens du
système - déchet, sont diverses et hiérarchi.sées. Ainsi peut-on distinguer
au sein de la population plusieurs groupes sociaux n'utilisant pas les
mêmes moyens cl' assainissement et. partant
ni ayant p<Hl les mêmes pratiques
d'assainissement et le même environnement. Il y a
:
... 1. ..
._--------------_._---------

-
7
-
ceux dont les déchets (eaux usées, ordures ménagères, matières
fécales) sont collectés directement à partir de leur lieu cl 1 habitation
et de production des déchets. Ce sont ceux qui habitent les quartiers
drainés par les réseaux d'égouts, quartiers urbanisés et accessibles aux
camions de collecte des ordures. Ces "privilégiés" de l'assainissement
accèdent à la valeur d'usage que constituent les moyens collectifs du
système - déchet par l'appropriation d'une valeur marchande; le logement
assaini (coliectif ou i.ndividuel) doté de moyens individuels de collecte
des déchets. L'assainissement est total et l'environnement n'est pas dégr::
-- ceux dont les déchets ne sont (et ne peuvent être) collectés qu
par l'intermédiaire d'un autre moyen collectif (édicules et vidoirs pl.lbli
containers collectifs d'ordures). L'insuffisance et la mauvaise gestion d
ces moyens face aux densités de population de plus en plus élevées conduis
d'une part à un assainissement partiel, ce qui, d'autre part, pousse la p
pulation à la pratique d'un phénomène de suppléance qui est une réponse à
un manque (c'est le cas de l'utilisation des canaux à ciel ouvert et des
bouches cl' égouts cl 1 eaux pluviales pour y déverser les eaux usées et parroi:
les ordures ménagè.res). L'env ironnement est
très dégradé, surtout à la
périphérie des quartiers.
-
ceux enfin dont les déchets ne sont pas collectés et qui se
l'débrouillent" comme ils peuvent, en pratiquant un système d'assainissemen
(le système - déchet rural) dans un cadre qui nlest plus le sien (le cadre
urbain). Ce la donne l'assainissement rural tronqué ou bâtard.
A la base des disparités··que l'or].ote dans
les pratiques actuelle
de l'assainissement à DAKAR, il Y a donc une ségrégation. Tout en admettan
avec SISBANNE (1979) que "le processus ségrégatif se joue dans le rapport
entre le procès pe production et .de distribution des moyens de .consommatio
el-
1 te"
'"f p~"'otl'1V<?$
d'c:ilV-rOrrlohOt\\
<Ji."
a"
........ 'L4>~..
i.k
C<'''':'i''''''r>J~,t;''f)
.
par
es dl.L.érent'es catégor1.es SOCIales
, nous éirIIrmons, coneral.rement à
ce qu'elle suppose, qu'e.n matière d'assainissement du moins, i l y a ségré-
gation même lorsqu'il existe une adaptation possible aux moyens de consom-
mation existants. Ainsi l'assainissement partiel et l'assainissement rural
bâtard que nous avons notés plus haut résultent respectivement de procès
d'exclusion partielle et totale des moyens collectifs du système - déchet.
Le pr ocessus de ségrégation es t
un processus d' exc lus i on gradue lle
et hiérarchisée.
Les pratiques d'usage (sous les aspects "normé" et de suppléance)
et de non usage, par une couche sociale, des moyens collectifs de stockage,
de collecte et d'évacuation des aéchets vont refléter la situation de cette
couche dans les rapports sociaux de consommation.
c'est à partir de cette analyse que nous comptons étudier les déche1
à DAKAR.
Il s'agira de dépasser le simple repérage des disparités que sous-
entend le mot ségrégation pour comprendre les mécanismes qui produisent ces
disparités.
Lé! production, la distribution et la socialisation des moyens colle
tifs du syst.ème - déchet vont: déterminer des rapports sociaux de consommati
et des pratiques d'usage et de non usage de ces moyens collectifs .
. . . 1...

.- 8
-
L'espace - déchet serait ainsi moins le Duit de comportements
traditionnels que le reflet de disparités dans les prati.ques d'assainisse-
ment décou Iant de ségrégat ion dans l'usage et 11 a pp::ropriation des moyens
de consommation socialisés que sont les équipements c;ollectifs (au niveau
du stockage) et des services publics (au niveau de la collecte et de
l'élimination). L'espace - déchet reflète en fin de compte la situation
d'un groupe social dans le cadre de politiques urbaines ségrégatives et
inefficaces.
Méthodologie et~ésentation d~~n de thès~
r..L"t-
C'est
par une double démarche méthodologique (voir Annexel)\\,'que
nous avons essayé d'arriver à la proposition principale suivante :
"l'espace - déchets est le reflet de disparités découlant de politiques
et pratiques urbaines ségrégatives" : une approche théorique qui précise
quelques concepts et notions abordés (théorie de la marginalité, système-
déchet, équipements et services collectifs) et une approche empirique qui
est la vérification sur le terrain des hypothèses émises.
Entre les deux, une analyse permettra d'interlier les variables
théoriques dt une part et d' autre part les outi ls fournis par l rapproche
empirique.
Cette analyse définira l'utilisation des concepts et notions de
l'approche théorique-dans llanalyse concrète des pratiques d'acc~s, d'usage
et d'appropriation des moyens du système - déchet (analyse des modes de pro-
duction de
distribution, de socialisation et de gestion de ces moyens col-
lectifs).
Ces différentes analyses seront abordées dans le chapitre traitant
du système - déc.het dakarois.
Quant à l'approche empirique, e lJ.e a compri.s trois étapes et dé-
gagé pour chacune d'elles le but partiel recherché:
.- la détermination de la distribution des moyens collectifs du système -
déchet ;
la déterminati.on des modes de production, de socialisation et de gestion
de ces moyens collectifs ;
la détermination de l'organisation du procès d'usage et de non usage des
moyens du système - déchet.
En définitive, notre recherche en vue de la compréhension et de
l'explication de l'espace - déchet des quartiers populaires e.st. passé par.
les étapes suivantes que reflète le plan d'analyse (plan de thèse)
:
1. Repérer ~~~s manifestations de la discrimination dans les m~ens collec-
tifs du s~tème~échet:..
C'est ce que nous faisons dans la 1ère partie qui traite des
"DISPARITES DU SYSTEI>fE - DECHET DE DAKAR" -
.
-
Nous y fournirons, dans un 1er chapitre, qu~lques données de base concer-
nant la ville de DAKAR (données physiques, spatiales et humaines, d'éco-
nomie et de politiques u.rbaines) et qui montreront comment le décalage
entre les rythmes de croissance de la dimensi.on physique de la cité
1
... / ...

(espace urbain) et de sa dimension humaine (société urbaine) appelle une
intervention organisatrice guidée par les pouvoir publics. C'est ainsi que
la construction de réseaux d'assainissement et la création de services de
nettoiement se situent dans le cadre de politiques de planification urbaine,
d'aménagement et de gestion de la ville.
Dans un second chapitre, nous présenterons l'objet de notre étude
les déchet,
liquides et solides.
Ce chapitre permet de repérer (théoriquement et empiriquement) les manifesta-
tions de la discrimination dans les moyens collectifs du système - déchet, en
faisant apparaître le niveau cI' équipement de la ville de D.A.KAR en matière
d'assainissement, et le déséquilibre dans la distribution (qualitative et quae
titative) des éléments d'analyse, ceux qui contribuent à l'élimination des
eaux usées, des eaux pluviales et des matières excrémentielles (égouts, canaux
fermés et à ciel ouvert, édicules publics) et à l'enlèvement des ordures ména-
gères (services de nettoiement).
2. DétermJ.ne;:... les mécanism.es qui produi~ent ces dispar~tés, les facteurs qui
contribuent à l'accumulation des déchets
Rappelons qu'à travers l'étude des moyens collectifs du système - déchet,
nous entendons subordonner la compréhension et l'explication de l'environ-
nement dakarois beaucoup plus à celles de l'exercice du pouvoir urbain et
de la structuration de l'espace urbain qu' --'}lX comportements et aux pratique
de la population, comportements et pratiques qui ont donné lieu à des
interprétations ~rginalisantes.
c'est ainsi que dans une deuxième partie. qui traite de la "PRODUCTION,
§OCIALlSATION et GESTION DES MOYENS COLLEC.TIFS DU SYS'!'EME - DEÇUET", nous
saisissons le processus ségrégatif à travers le rapport entre le procès
de production et de distribution des moyens de consommation et les pratique
d'usage et d'appropriation de ces moyens de consommation par les différente
catégories sociales.
Le processus ségrégatif doit s'appréhender dans le cadre général de la
raison d'être de la ville : jouer un rôle politique et économique dans
un processus de domination. En effet, de l'économie et de la politique
urbaines découle une certaine organisation interne de la ville. C1est
ainsi que l'assainissement, dans un Etat anciennement colonisé, va
parfaitement refléter la nature et les rapports de domination s'exerçant
dans cet Etat.
Notre étude se limitant à la période post-coloniale, nous commencerons par
rappeler quel a été le legs colonial en matière dtassainissement en situant
celui.-ci dans le contexte du système politique et économique colonial (ad-
ministration et exploitation directes) et néo-colonial après la. deuxième
guerre mondiale (domination par l'intermédiaire. de l'élite africain, nouvel 1
bourgeoisie naissante). Dans les deux cas l'urbanisme et l'assainissement
reposent. sur une ségrégation raciale qui devint par la suite socio-économiql
Depuis l'indépendance, la classe dirigeante sénégalaise remplace le coloni-
sateur dans l'organisation et la gestion de la ville. Celles-ci reflètent l
contradiction principale découlant de la pratique d'une politique dite
"socialiste'! dans un contexte d'économie capitaliste favorisant une couche
minoritaire, privilégiée et daminatrice.
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c'est cette situation que l'analyse de l'assainissement tente de refléter,
à travers notamment l'étude de llaction de l'Etat et de celle de la Commune
de DAKAR. Cette action, définie dans
le cadre de Plans quadriennaux de
développement économique et social, comprend des réalisations en assainis-
sement liées aux opérations à 1 habitat collectif et cl 1 autres réalisations
non liées à ces opéra tions,
les pl-emiè.res étant de loin les plus importantes.
Le procès d'exclusion sp..''ltiale et sociale qu'est la ségrégation découle de la
superposition de deux v2riables
:
la di.sparité sp-3tiale (due au procès de pro'
duction et aux modes de
Jocalisation des moyens collectifs du système - déche
et la ségrégation socia-économique (due au mode d'usage et d'appropriation de
ces moyens).
Il en résulte une certaine typologie du champ social de l'assain
sement, reflet des conditions de structuration spatiale et sociale de
lavill-
de DAKAR.
3. Définir les ~sager~~J:_J.5:s~~~~!S des mo;yens collectif~__du sys tème -
déchet et
_.ana lyser ~~urs Era t i,gyes environnementales
L'objet de la troisième partie de notre étude:
("LES
PR.<\\T.lÇUE~~~~AINISSEMENTA DAKAR") ~"';'~nalyser les différentes
pratiques environnementales de la POPullt'.n~~ti~E~re
ca.dre que nous avons
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Ne pouvant pas procéder à une étude exh;o~sdNé ItileE L~
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de DAKAR, nous avons opté pour l' échantrq~l~ 9pssant trois quarti
assez représentatifs de l'espace - moyei\\$:=.6 llectif- ~t'système - déchet,
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I l s 1 agit des quart iers: de REB11JSSE (pour les pra tiques cl' assainissement da
le cadre des égouts et du service du nettoiement), de FASS-PAILLOTTES (pour
l'assainissement à partir des dépotoirs publics et des canaux à ciel ouvert
et PIKINE IRREGULIER (pour l'assainissement en dehors de tout équipement
collectif) .
L'analyse des activités de production, de stockage et d'élimination des
déchets se fera au niveau du ménage, de la parcelle (regroupant plusieurs
ménages) et du quartier.
c'est ainsi seulement que l'on pourra procéder à une descripti.on expliquée
de la diversité du paysage environnemental de DAKAR, avec le p.:lysage assain
de la ville bourgeoise profitant largement et exclusivement des moyens d'as
sainissement, et le paysage de l'espace -
déchet des groupes défavorisés 1
paysage diversifié en [onction du type d 1 exclusion (partielle ou totale) do
sont victimes ses habitants.
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Du système politique et économique sénégalais actuel découle une certaine
organisation interne de la ville de DAKAR qui se traduit, en mEtière d'as-
sainissement,
par un processus d'exclusion hiérarchisée des moyens collectif
du système - déchet,
processus qui permet de comprendre les disparités notée
dans
les
pratiques d'assainissement et de les
lier aux conditions de structu
ration sp,atiale et sociale de la ville de DAKAR.

-
11 -
c'est ainsi. que l'espace - déchet apparaît, en fin de compte, COIDme le reflet
de la position, dans les rapports sociaux, de toutes les couches défavorisées
par les politiques urbaines ségrégatives et inefficaces.

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13 -
"De toutes les villes eoloniales françaises, Dakar est assurément
celle dont la réputation d'insalubrité est demeurée le plus solidement étab lie"
notait en 1908 déjà, le médecin-major des troupes coloniales. (RIBOT et LAFON,
1.9
Malgré d'énormes progrès accomplis de.puis lors et surtout aprè.s 1.' indé-
pendance, avec 1.a dépolitisation du service du nettoiement et son placement en
gérance privée., Dakar inquiète toujours par sa malpropreté connne le souligne régu'
lièrement et inlassablement le quotidien dakarois "LE SOLEIL" :
'tDakar est sale
1"
(9 Octobre 1979),
(titre repris le 18 Août 1980)
pour ne citer que ces deux exemples récents.
I l serait cependant plus exact de dire que Dakar est inégalement sale.
ca.r les problèmes d'élimination des e.aux usées, des ordures ménagères et des ma-
tières fécales se posent avec acuité surtout dans les quartiers populaires.
Dans le circuit des déchets, de leur production à leur traitement,
(circuit que nous appelons système - déchet), interviennent, pour leur réception
et leur élimination, des moyens collectifs dont paradoxalement ne bénéficie pas
toute la collectivité.
Le système - déchet de DAKAR renferme des disparités que nous dé.crirons
et analyserons avant dlen chercher les causes. Mais i l fauàra auparavant replacer
ces disparités dans le cadre d'autres inégalités qui font la réalité de Dakar,
ville de Tiers'-Monde, et qui découlent de sa situation démographique et spatiale,
socio-éconoulique et politique.
1. LA VILLE ~E DAKA~_~~~.UES DONNEES DE BASE
Il est utile de présenter les facteurs naturels et les facteurs humains
économiques qui se trouvent à la base du développement de Dakar car les problè
de l'environnement qui nous intéressent (et qui sont relatifs à l'élimination (
déchets), se situent dans
le cadre de ceux résultant des di\\[erses formes de cr
sance urbaine (démographique., spatiale, économique) et des soluti.ons qui leur '
été apportées à travers les processus de structuration spatiale et sociale de 1
ville.
l~l~ Le site et le relief:
Située à 14° 6.' de latitude Nord et 17° 24' de longitude Ouest,
la ville de Dakar s'est implantée sur une presqu'île. SECK (1970.
y disti.ngue trois parties: la partie orientale, élevée,
(située
en dehors àe notre zone d'étude) et les deux autres qui portent
Dakar et ses banlieues. Ce sont:
-
la tête de la presqu'île:
(fig.
1) e1.le forme un t.rapèze
(Pointe de Bel-Air, Yof, Pointe des Almadies, Cap Mannuel).
C'est un buttoir rocheux orienté Nord-Ouest - Sud-Est, orientati:
découlant d'un double syst.ème volcanique (système du Cap Manuel
S.E. et système de;,; Mamelles a.u WH).
Le sous - secteur SE (qui porte le quartier de Dakar - Plateau),
(fig.
Ibis), est une zone légèrement élevée qui surplombe la me
Seul le Cap Manuel y atteint 40 m. La plus grande partie de ce
sous - secteur est constituée par une dépression, vaste plaine
humide dont l'altitude est inférieure à 10 m et sur laquelle se
sont install~s les quartiers de Rebeusse, de Médina, de Fass,
Gueule Tapée ...
(voir fl.:..8..:. 1 bis, COUPE AB).

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Par contre, c'est: dans le sous··secteur !\\Il.] de la: tète de la presqu'île
que l'on trouve les reliefs les plus élevés (les deux Mamelles atte.ignent 100 m
-
le secteur intermédiaire: il est constitué d'une plaine formée d'u
relief de dunes et de marécages (Zone des NIAYES). C'est le col de
presqu'île, d'une dizaine de F'.m de large, constituant la zone d'ext
sion de la ville et portant la banlieue (dont Pikine).
En résumé, le site de Dakar offre donc une topographie à deux facette·
avec des zones favorables à l'habitat(notan~ent les deux plateaux volcaniques ol
l'écoulement des eaux est gravitaire) et d'autres, défavorables (dépression con
tituant par endroit des secteurs marécageux insalubres).
1.2. Les sols
Le SE de la tête de la presqu'île comprend de petits affleurement;
de roches basaltiques. Mai.s la majeure. partie de la zone est cons
tituée de couches marneuses ou marno-c:alcaires, recouvertes de
couches de sables argileux et d'argiles sableuses.
(jig. 2)
Le NH est entièrement constitué de t'oches volcaniques (dolérites,
basanites) .
Quant à la zone intermédiaire, elle est formée de sables dunaires
dont l'épaisseur varie et dépasse généralement les 20 ID et dont l'
perméabilité est élevée.
Cette distinction entre sols perméab~es et sols imperméables (ajo
tée au caractère de l'urbanisation) permet d'apprécier l'importan
du rapport entre le volume d'eau qui tombe (pluie) ou qui est jet
(eaux usées) et le volume d'eau qui ruisselle ou est absorbé.
1.3. Le climat
De par sa position septentrionnale et occidentale côtière, Dakar
es t dans
la mouvance directe de l' anticyc lone des Açores qui, dan
le cadre des échanges méridiens entre le domaine tempéré nord et ],
domaine tropical sud, c.ontrôle la circulation d'alizé.
L'alizé maritimt.~ est l'élément dominant et déterminant du climat dE
la zone côtière qui va de Saint-Louis du Sénégal à Dak.ar, comme nc,
l'avons montré dans la monographie climatique de Saint-Louis (1,O/ANE
1977 ).
La fi..8:.2 que nous a.vons établie à partir du tableau l
(l) indique
_que les vents du N, d'W et du NW (alizé maritime) totalisent 55 %
des
fréquences de la direction des vents à nft.KAR. Ce sont des vent
assez constants dont le caractère frais et humide se répercute sur
les autres éléments climatiques, notamment sur les températures pl
fraîches et l'état hygrométri.que plus élevé que dans les régions
continentales voisines. (voir tabl. 2 et ~ et fig. 4 et 5).
LOT~.;que l'alizé maritime cède la place à la mousson à la fin du ma
de juin, l'originalité locale s'efface et Ilhivernage (ou saison d
pluies) s'installe de juillet à Octobre (tableau 4 et fig.6). Dakat
a alors les cB-ractèristiques du climat Nord - soudanien.
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Le climat de la. presqu 1 île du Cap-Vert, dit climat sub - canari-
est un climat tropical comprenant deux saisons dissymétriques
:
- une saison des pluies de Juillet à Octobre, chaude et humide.
- une saison sèche, relativement fraîche (Températ.ure minimale
moyenne: 21 0 2) de Novembre à Avril, et chaude de Mai à Juin
(Température maximale moyenne: 27 0 2).
Au plan de l'assainissement, le caractère élevé des température
(30° C.
en Août, Septembre et Octobre) et de l'humidité de l'ai
favorise la décomposition des matières organiques que conti.enner
les déchets tandis que les fortes précipitati.ons (250 mm en Aoû
sont source d'inondation dans les zones aux sols imperméables.
2. La situation démographique
2.1. La population de D~~
L1 évoluti0l1 et l'état actuel de la population de DAKAR per
tentde mieux comprendre la structuration de la ville. Ce s
des éléments qui jouent un rôle prépondérant dans les poli-
tiques urbaines en général et en particulier dans l'établis'
sement des progrsnunes d 'habita.t et d'assainissement.
La croissance de
la population de DAKAR est régulière et
continue. Le tableau 5 et la ~.2 donnent une idée de
l'ampleur du croît démographique (entre 6 et 7 % par an, so
un doublement tous les dix ans environ).
Selon le dernier recensement démographique d'Avril 1976, la
commune de Dakar, qui englobe la région administrative du
Cap-Vert, comptait 939 314 habitants (DIRECTION DE h~ STATr
TIQUE, BUREAU NATIONAL DU RECENSEMENT, 1976), soit 19 % de
population sénégalaise, dont
:
- 513 63t~ dans la zone urbaine proprement dite, et
296 980 dans les banlieues de Pikine et environs.
Le tableau 6 donne la répartition de cette population par
arrondi~~nt(f~.,;._J~).
La croissance démographique résulte de la combinaison de
l'accroissement naturel et des migrations.
2.2. Les rnigrat ions
Les villes africaines, rappelons·- le, sont ori.ginairement
le produit des migrations. La création de la ville par la
puissance coloniale a pour conséquence le peuplement de
l'agglomération par des apports extérieurs. Les mouvements
migratoires vers Dakar sont aussi importants que les mouve-
ments naturels.
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Tableau 6 __ REPARTITION Dt lA POPUlATlOM DANS t~ RtGION DU CAP_VERT
T~hleal!5
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53 069
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Années
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89 272
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---1
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1
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1
3 e arronDissement
1
261 J 8 5
1878
1
1
(1860)
1
189\\
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~e arrondissement
1
1
1
109 908
(87001
1
i .
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1904
1
1184001
1
1
?eme circonscrJP.~~~_~rh~~:
1
19 10
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23600
11
1
1
e
1
1
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296 980
1914
1
24300
,
l
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1
1921
1
1
31000
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1
1931
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1
47 400
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i
le
arrondissement
1
75 283
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1936
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1
8
arrondISSement
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18 355
1
1945'
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1
132 000
1
_ _~a_rrijndiSsemeni
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1
1
168000
C
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1955
1
206000
8000
1214000
----SïiurcT-reéêiïsemenr-tféfii09-rapl1ïQ Il e Ami 1976
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10
1959
1
267000
1
1
23000
i 290000
~bi~RtpARrITIOM
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1
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1
1 96 0
1
2 ?0 0 0 0
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1964
1 370000
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55000
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1 A§ ,-
C. p~ hrl Di", hel
FI eu"
Tin"
T""~':,lI r"W' 1 ,".1
1
1965
392000
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65000
1457000
_delan
16,1
0,1
0,2
0,1
0,2
0,1
16,8
l
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1
1966
400 000
1
80000
460 000
!
lb
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S8,8
1,'
1,6
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1,2
1,3
65,2
1
1968
441000
1110000
1551000
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1 650000
1 10 À 14
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Sources:
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-
22
-
Le ~iŒL.1 indique la répartiti.on par or~gl.ne des africains
vivant à Dakar en 1965 (population domiciliée~ nombre en m.il-
liers, compte n1étant pas tenu des personnes dont le lieu de
naissance n'a pas été déclaré).
Ce tableau laisse apparaitre que seulement 56 % des africains
sont nés à Dakar, les autres provenant du courant migratoire.
Ce chiffre touille à 31,5 % si l'on ne tient pas compte des en-
fants de moins de 15 ans. Les migrants, en effet, sont sur-
tout des adultes venus dans la capitale sénégala.ise dans
l'espoir. d 1 y trouver du travail.
Cette population migre également à l'intérieur de la ville
pour se loger. Venquête sociologique OMS-NEDECO (1973) révèl(
que si dans le quartier africain de la Médina 52 % de la po-
pulation s 'y _sont installés avant 1940, ce sont surtout
Pikine Irrégulier, Grand-Dakar et les bidonvilles centraux
qui servent de centres d'accueil de la population récemment
immigrée J avec, à Pikine Irrégulier 57 % des adultes arrivés
après 1960 (34 % après 1961) et 48 % dans les bidonvilles
centraux appelés "Dakar-Irréguliers". (Tabl. 8) (1).
Ces pourcentages sont en fait plus élevés car l'enquête n'a
pas tenu compte des personnes non-intégrées aux ménages,
le
ménage étant l'unité d'enquête.
Une autre étude réalisée en 1974 pour le compte du gouverne-
ment sénégalais (OHLM, 197'~) en vue de l'aménagement des
bidonvilles avait rait. un inventaire des conditions d' habitat
dans 29 secteurs à habitat rudimentaire (f}~~) et avait
est.imé la populati.on d<~ ces secteurs. Celle-ci représentait
près des 3/4 de la populat.ion de l'agglomération dakaroise
comme le montre la ~.;i;.~
Même si nous émettons des réserves sur la classification comml
habitat rudimentaire de certains secteurs (de la Médina, de
Ngor ... ), force est quand même de reconnaître le poids démo-
graphique des quartiers populaires (à revenus et niveau de
services et d'équipements fa.ibles s comme nous le verrons plus
loin),
Les aspects de la situation démographique que nous avons exa-
mi~nés révèlent donc que dans la croissance accélérée et con-
tinue de La population dakaroise. une part importante revient
aux migrants. La distribution quantitative et
spatiale de
cette population révèle une dispa.rité, le point de chute des
migrants Éit8.nt des
secteurs à. habitat rudimentaire surpeuplé~
3. pOI~né~~J•.o-f:.~on_~nique:~
:
Ce sout celles qui nous permettent d'apprécier l'attrait que Daka~
de par sa situation économique relative.ment privil~giée par rapport
au re.ste du Sénégal, exerce sur les ruraux, mais également les ca-
ractéristiques du marché de 11 emploi avec l'accroissement du nombre
des sans travail.
---_._-------_.._-----_.-..----------
(1)
Pour les cartes des quartiers de Dak.ar et Pi.kine, voir fig.
20
et 21
(deuxü~TTle partie .eh'._ 1.A.n p.1il _ 113

·_ 23_
lh
CROISSANCE DF.MDCR~PHIOUE
,Uf l'AGSlOIHRAliON
DHAROISE
11910
_
lS7G 1
[-=--l
Crolssanre de
,'aggiomerallon _ 19!U. 1~76_
L.
~
Croissance de Oa~ôf_ nl!e
_1555 _ lSn _
Croissance ùe P,kine
_lS55 _ 1376
F!G.
7
millie rs
SOl! rces: 0HLM _ H fi fCO ( 1S7 4) . SV II A ( ,g 73 )
,
800
700
Go 0
./
/
./1
/
.
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/
/
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24
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l
m
arrondissemenl
( PI ateau l
Perl
arrondissement
( hdina )
arrondisse menl
( Grand .. Dakar)
.arrondissement
( Val! )
arrond Issemenl
( Gorée)
r::=.J 2ème wr.?ns~~iptJ!n__ urbai.rr!
arronOissemenl
( Dagoudane _ Plkine
et
alentours)
mm
arrondlssernenl
( RulisQue l
arrondissement
( Bargny l
arrondissement
( Séblkol ant l
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1
l_.
.
._

-
25 -
Les catégories socio-professionnelles et la répartition du revenu
sont des éléments que nous Llt.iliserons ul térieurement dans l'analyse
de l'appropriation réelle et partielle des moyens collectifs du sys-
tème - déchet..
3 .1. L' éc onomie du ~.~-Ve:t:E. :
L'économie sénégalaisè est une économie de pays sous-développé,
d'un Il rG.jS exploité, domi.né et à économie déformée!'.
(BETTELHEIH,
1.978), Nous analyserons dans la deuxième partie de cette étude
les fondements de cette économie et leur conséquence sur l'urba-
nisation et l'assainissement.
Dans cette économie, Dakar et sa région (le Cap-Vert) jouent un
rôle prépondérant car se Ion l'enquêt.e OMS - NEDECO (.L 973), ï 5 10
de l'emploi, 76 % de l'ensemble des salaires et 76 ~~ du chiffre
d'affaires dans le secteur industriel se réalisent actuellement
au Cap-Vert; de plus, 73 % du total des entreprises industrielles
sénégalaises sont concentrées au Cap-Vert. La même enquête indi
que le Produit Régional Brut par tête d'habitant était, en 1969,
de 162.000 F. CFA (1) contre 33.200 pour le reste du Sénégal.
Il. Y a là un déséquilibre entre ce que THOMAS (1970) appelle
"DAKA.R et le désert Sénégalais". L'attraction ainsi exercée par
la capitale sénégalaise, liée au phénomène de répulsion des cam-
pagnes (notamment lors des sécheresses), est la principale cause
des migrations.
L'analyse des données fournies par l'enquête OMS - NEDECO (1973)
permet d'obtenir une indication sur le niveau social et économi-
i
que des quartiers, sur la situation de l'emploi et sur le niveau
l,
de vie des dakarois.
1
1
3.2. !:~~? catégories socio"orofessionnelles à Dakar :
i:
déf:~t
L'enquête, qui ne
pas la population active, prend en
li
compte les personnes ayant 15 ans et plus ; elle distingue quatr~
niveaux de catégories sociales
1
- le niveau supérieur
groupe des cadres supérieurs
1
le niveau moyen
groupe des cadres moyens, des employés
i
et techniciens.
1
- le niveau inférieur moderne
groupe du secteur des services,
1.·
de niveau ct! instruction inférieurl
(é.tudes primaires),
1
- le niveau traditionnel
groupe peu scolarisé du secteur
1
socia-économique traditionnel,
i
comprenant notarœnent un effectif Il
important de petits com~er.çants
.africains et de travailleurs in- ii
dépendants de 1 r artisanat. Notonsl.
que ce sont là des activités qui
font la spécificité des villes
du Tiers-Monde.
. . . 1. ..
.- . _ - - - - - - - - - -
(1)
1 FF.
50 F.
CFA.

- -
, fiS, 9
LES SECTEURS A HABITAi
RUDIMENTAIRE
A
DAKAR
ET
BARliEUE
Source: OHlM _ "fDECn (1974)
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27
Le t.ablea::.....2. et la _:;ï.g.ll qui portent: sur la t'épartition des
niveaux de profession dans les quartiers,
indiquent que le pourcen
tage de cadres supérieurs et moyens diminue progressivement des
quartiers modernes aux quartiers africains de Dakar et Pikine, tan
que celui des catégories professionnelles inférieures et tradition
nelles augmente fortement dans ce même ordre,
Le pourcentage des travailleurs (de 15 ans et plus) dans le
secteur traditionnel africain est le plus élev~ dans les quartiers
irréguliers de Dakar et Pikine, encore que le pourcentage de ceux
qui ne travaillent pas (élèves, apprentis, ménagères et chômeurs)
est très élevé (51 % à Pikine).
Les principales branches diactivités dans lesquelles se répar
tissent les travailleurs sont l'agriculture, l'industrie, le comme
l'administration et ceux que l'enquête regroupe sous l'étiquette
"Reste actifs ll . Ce sont les manoeuvres, mécaniciens et gardiens. L.
répartition de la population masculine selon les secteurs d'activit,
est indiquée dans le tableau la.
c'est dans les quartiers irréguliers (zones d'accueil des im-
migrants) que lem rencontre le pourcentage le pll's élevé d'agricul-
teurs, tandis que dans l'ensemble des quartiers,
la branche qui oc-
cupe le plus grand nombre de travaille"urs est le secteur du commerc
(30 % à Dakar Irréguliers et 32 % à €ikine),
du fait de l'importanc
du con:rrnerce traditionnel qui est d' autant plus import.ant que l'urba
nisationdes quartiers est faible.
"Le petit commerce et le micro-commerce Gommerce de rue, com-
merce ambu lant .. .=J cons tituent des 'ac tivités profess ionne Iles p..'ir-
ticulièrement caractéristiques des quartiers africains", Ils"groupe
le plus grand nombre d'entreprises à Dakar et, à eux seuls, ils
utilisent sa.ns a.ueun doute
,plus de travailleurs que l'ensemble
des sous-branches supérieures du commerce,
tout en ne représentant
pas, au total,
l"!.o de la va leur du commerce dakarois".
(SECK,
1970)
3.3. La_situation de l'emploi au Cap-V.ert
:
Les catégories prises en compte par l'enquête OH5 - NEDECO (19
sont l'emploi permanent (dont la plupar.t des COIlli'11erces), l'emploi
temporaire, les sans-emploi et les retraités.
Uri aperçu de l'emploi au Cap-Vert est offert par le tableau Il.
I.e pourcentage des hommes (20,2 %) et des femmes
06,8) d;15-a~
et plus. sans emploi est en réalité plus élevé car certains emplois
c las s és permanents (corrnne cer taines branches du sec teur
in Eorme 1)
sont instables et corr~latives de la situation de non - emploi.
Le pourcentage des sansm'emploi de sexe masculin est deux fois
plus grand dans les quartiers africains que dans les quartiers mo-
dernes. Il s'agit surtout des
jeunes de 15 à 20 ans (82,6 %) et de
20 à 25 ans (61,7 ,:). Si l'on ne compte pas les étudiants, ce groupe
concerne principalement des immigrants rUraux n'ayallt pas encore
trouvé un emploi dans l'agglomération urbaine.
Le secteur de l'agri-
culture (cultures mara!chères essentiellement) qui peut: les employer
co~pte 50 % de chômeurs, rendant vain tout espoir de source de revenl
dans ce secteur.
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Si, comme nous l'avons signalé plus l:VlUt~ le secteur du petit
commerce offre relativement beaucoup d'emplois, le caractère perma-
nent des revenus obtenus dans ce secteur:' iast;'t!IOills sûr et le risque
de "chômage" y est plus grand que dans res~ ,aüt.r'es secteurs cl' activité,
Quant au secteur industriel, le nombr.e d'emplois qu'il offre
(11,5'% de l'ensemble des activiés économiques) n'évolue pas du fait
de deux facteurs
:
- peu d'industries nouvelles ont été crées car de nombreuses
industries font face à une sur-capacité découlant du fait
qu'à l'ori.gine (période coloniale), elles étaient conçues
pour le vaste marché qui couvrait huit territoires consti-
tuant la Fédération de l'Afrique Occidentale Française (AOF,
dont Dakar était la capitale). Depuis 1960 (période des
indépendances), ce marché s'est rétréci. Dakar n'étant plus
que la capitale du Sénégal.
- le second facteur qui restreint l'évolution de l'emploi dans
l'industrie est l'introduction, dans certaines branches in-
dustrielles, de nouvell(~s méthodes de production demandant en
général moins de main - d'oeuvre qu'auparavant.
La conséquence de cette situation est l'existence d'un fort
taux de chômage dans le secteur industriel (22 %),
3.4, La répartit.!.?n d(~s reve.nus
Le tableau 12
indique les classes de revenus par niveau
soc iD-économique. Ainsi lion note que pendant que 76 % du groupe
du niveau supérieur ont un revenu mensuel de 60.000 francs CFA (1) ,
et plus (don.t 48 % d.épassent les 100.000 francs), dans les autre
groupes, le pourcentage de ceux quj. ne dépassent pas les 60.000
francs est élevé
: 60 % pour le niveau moyen ; 82 I~ pour le
niveau inférieur moderne (dont 45 % entre 15 et 30,000 francs) e
76 % pour le nive.au traditionnel (avec 35 % de 0 à 15.000 francs
L'occupatJ.on des quartiers étant fonction de ces niveaux, il y a
donc un écart considérable entre les quartiers modernes et les
quartiers africains, C01Th.lle l'indique le tableau 13. Le revenu
mensuel moyen par ménage et le revenu mensuel par tête est au
moins deux fois plus élevé dans les quartiers modernes que dans
les quartier.-s de Dakar Afri.cain et Pikine.
Selon la même enquête, il ressort que dans les quartiers popu-
Laires, les dépenses se situent à un niveau élevé par rapport au
revenus. A ce titre, le pourcentage élevé (plus de 60 %) du
budget fami.lial consacré à l'alimentation donne une idée du désé
quilibre dans la structure générale des dépenses dans les quar-
tiers populaires, et souligne la distribution des quartiers par
niveau soc.io" économique, comme l'indique le tableau 14. Il en
découle que les dépenses consacrées au poste logement (et à son 1
amélioration, notamment en 1. f assainissant par branchement privé '1
à l'eau et à l'égout) sont p~u élevées dans les quartiers popu-
laires contrairement aux quartiers modernes.
1
-,-"'~
(1) 1 FF,
::: 50 F. CFA

T~blc~u 8 ; POURCEHTAGE
DE PERSONNES DE 15 ans el pll/s CLASSEES
SU1VA~T
Tableau!!:
EMPLOI
PAR
SEXE
D~.NS LES QUARTIERS
E"OUEHS hl
- _ . -
LEUR DATE 0' ARRIVEE DANS LES OUART!ERS O'~,CCUEIL AfRIC~IUS
( personnes de 15 al1s el plus)
0"" ,,;;r~~noo
Il;. i Oak" ~~94~9:;-O11951~;960 \\'96' '969
1
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Mérl i" a
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5
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Emp! 0i
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GranLOakar
n.mm"
2,1
31,6
15,4
21
29,9
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- - - ' -
Bidonvilles
0.7
14,8
11.5
1
253
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Pur man ent
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9.6
1
30.1
1
1
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~lrau~_l
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Temporaire
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1
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1
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20.2
76, e
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Sou rce: 0MS _H 0[C 0 (
;
1
1973 1
Retraité
5, 1
-
1
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14 , 3
9.5
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RiVE~US MOHUS DES MB~G[S
PAR
OU~RTHRS _TYPES
Inconnu
1 ,0
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,
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Rmnu
mel/suel
Revenu mensuel
Source; OMS-. HOHO (1973)
Ouartiers _
moyen pal' ménage
psr 1ère
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1
Moderne
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DE
R[v[~US
P~R
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DES
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1
64,585
1
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19
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28,519
1
3.932
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J
nRso~nES BOUETEES
AYANT
UNE
PROfESSION
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1
22,346
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Clam" de reve_
NiVl!81J
socio_ économique
Source: OU _ "(OECO
( en
(1973)
nus mensuels
% )
. en milliers de 1cfa
Suparieur
~oye~me 1 Tradilionnel
Tahluau 14:
POURCENTAGE OU BUDSH FAMIliAL
CONSACRE
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1
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Of\\NS
LES
OlJARTlfRS_ TYPES
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Dakar __ A!ricain
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Pikine
1
69
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Source: OMS _ HOHO (1973)
Source: 0~IL MEOECO (1973)
1

-
32
On observe donc un processus de sélection provoquant une
élimination des ménages ne pouvant pas supporter h; coût du
logement moderne, Ces ménages sont,pris·e.r..compte au niveau
général de la planification urbaioe et au niveau particulier
des programmes secto.riels, deux niveaux qui s'inscrivent dans
le cadre de la croissance et de-la. politique urbaines.
4.Çroissance et po~iti~e urbain~:
En 1677 Dakar n'était qu'un village de pécheurs. Les premiers
essais d'urbanisation sont à mettre au compte des administrateu
coloniaux français.
En 1862, Pinet LAPRADE, chef de bataillon du gen~e, compose le
premier plan de Dakar qui s' articu le sur le boulevard qui porte
son nom dans le quartier du Plateau. Mais ce premier noyau ur-
bain ne deviendra un quartier rêsidentiel et administratif
qu'avec l'installation, en 1905, du Gouverneur Général qui quitt.
l'île de Gorée.
Jusqu'en 1915, les populati.ons .européennes et africainesvivent
ensemble. Mais cette même année, une épidémie de peste sert de
prétexte à l'administration pour la création d'une zone d'habi.-
tat africain, la Médina,qui va s'accroître sans cesse, du fait
des travailleurs recrutés dans l'intérieur du pays pour les
travaux d' aménagel:1ent du· port.
La ville se développe sur le Plateau et la Médina
: 85500 habi-
tants en 1936, 168.000 en 194,8 (Eilblea1J2, fig.7)
; l'entre -
deux - guerres marque une seconde étape d'accroissement de la
1
vi 11e.
Mais cette croissance très rapide se fait parfois de manière
anarchique, aussi un plan d'urbanisme s'imposait-il.
En 1946, un plan directeur d'urbanisme est établi par Messieurs
LOPEZ, GUTTON et Lfu~BERT. Il va guider la croissance de la ville
jusqu'à l'indépendance (1960). Ce plan traduisait la triple
vocat ion dakaroise de poin.t cl' appui. militaire, de grand port et
de grande ville m~ultiraciale, avec notamment, dans la zone
d'habitat, la différenciation entre secteur de type européen et
le secteur réservé à la résidence africaine.
Le plan de 1957 (approuvé en 1961, donc au début de l'indépen-
dance) n'a apporté que des modifications de détail au plan
de
1946, modifications liées aux tendan.ces réelles du développement:
urbain.
POUT
résoudre les problèmes qui se posaient du fai.t des migra.tiolij
de l'intérieur du pays vers Dakar, des quartiers entièrement nou·
veaux ont été créés (Grand Yoff, Pikine ... ), quartiers sans
équipements collec.tifs et Ban.s infrastructure sanitaire.
Pour couvrir jusqu'en 1980 les besoins découlant du croît démo-
graphique, le gouvernement sénégalais décida, en 1964, de mettre
en chantier un nouveau Plan Directeur (établi par ECOCa~RD).

-
33 -
Un certain nombre d'éléments sont à
l'origine de ce plan
directeur
-
la distorsion entre les prévisions du Plan de 1951 et la
croissance réelle
(acc~lérée) de la ville de Dakar. En effet le
nombre d'emplois n'augmente pas et la population ne cesse de
croître, qui réclame par. ailleurs plus de logements.
-
1[, nécessité d'augmenter
la capacité des voies cl 1 accès
à
la ville .
..
la perception,
par les autorités sénégalaises, de
l'urba-
nisme non plus comme un simple sous-produit de l'activité économi-
que, mais comme un aspect et un facteur du développement économique
et social, comme le souligne l'article 1er de la loi sénégalaise
portant code de l'urbanisme:
"La politique d'urbanisme du Sénégal a
pour objet d'intégrer
dans une politique générale de développement économique et de progrès
social,
l'aménagement progressif et prévisionnel des agglomérations.
Elle tend notarmnent à l'utilisation rationnelle du sol,
à la création
pour l'ensemble de la population, d'un cadre de vie propice à son
développement harmonieux sur les plans
physique
,économique
, culture.l
et sociali~J. 0 SENEGAL du 15 Août 1964 cité par BECK, 1970),
De la notion d'
"aménagement progressif et prévisionnel des
agglomérations" découle un urbanisme évolutif, en matière d'habitat
et cl' assainissement notamment, cchàme nous
le verrons.
Cet aménagement s'inscrit cependant dans
le cadre d 1 une "politi-
que générale de développement économique et de progrès social",
poli-
tique qui se veut
le reflet d'un socialisme africain dont
l'objectif
est de créer pour l'ensemble de la population l.1(1 "cadre de viE: propiCe.
à un développement harmonieux".
Les principes de ce socialisme se réalisent à travers
la plani-
fication, C'est pourquoi nous aurons à analyser les politiques secto-
rielles de l'urbanisme, de l'habitat et de l'assainissement à deux
niveaux
:
-
d'abord dans
le cadre des Plans Quadriennaux de Développement
économi.que et Social qui,
en matière de planification urbaine,
orga-
nisent le développement: de l'agglomération dans sa totalité, en se
reférant aux objectifs généraux de développement du pays.
-
puis au niveau opérationnel pour étudier les réalisations
sectorielles à l'intérieur de la ville de Dakar.
Notre analyse mettra l'accent sur les résultats réels de cette
politique socialiste dans
les secteurs de l'urbanisme, de
l'habitat
et de
l'assainissement, avec notamment
-
le décalage constant entre discours théorique, officiel et
réalité
; entre prévisions et réalisations
-
la ségrégation dans et par
les programmes sectoriel,.;.,
à travers
le rapport entre le procès de production et de distribution des moyens
de consommation et les pratiques d'appropriation dE ces moyens de
consommation par
les différentes catégories sociales .
. . . 1. ..

Conc.lusion
:
La masse des
im;~li.grants, cl 'origine rurale pour la plupart.
qui envahit la c pirale sénégalaise, veut faire valoir ses droits
au travail et 3U
logement.
Mais
faute d'emplois disponibles et faute de zones d1accueil,
se àéclei1che Ct.: que VER~:':ERE (973) 3ppelIé "le processus de la
pseudo - L!rban';c;ati~-'n'l ct q'.:i se manifeste par
la c;urdensification
des
quartiers d'accueil
intra"
'1lUros sous 6quipés
(.mais
proches àes
lieux d'embauchE') Lct
la créatl.on à la péri.phérie,
de quartiers
spontanés dépourvus de t .wceintrastructure et de
COdt équipement
coJlectif.
Cette situation ne manque pas de poser des problèmes aigus
d'assainissement réclamant la nécessité eL l'urgence d'éliminer des
déchets
(eaux usees,
matières
fécales,
ordures mén~gères) qui n'ont
également ce.ssé cie croftre.La "pseudo-urbanisation" se double d'un
pseudo-assainissement.
. . /,
.
,J
,
, ~
~ .
'.'

L'une des marli festations de l' ac 1: i \\.j té humaine et àe la \\ll.e biologique
est la production de déchets dont l'augmentation est favorisée par la poussêe
démographique
tr~s forte d3l1S le cas de Dakar comne nous l'avons souligné
dans le chapitre préu<:"dent,
L'élimination de ces déch2t~= e:cc nicessaire car leur accumulation
entraîne des inconvénients êvi~2nls S\\'T les plans sanitaire et esthêtique.
(C,\\
Cette mISSion est rêglel1!en::a,i'rt:'r)('l';~· du ,'essort des pouvoirs publics qUi
usent pour cela de moyens collectifs de réception, de stockage, de collecte
et d'évacuation des matières rêsiduaires, moyens qu'ils ont du reste hérités
de la colonisation et qu'ils ont con~inu~ de produire aprês l'indépendance.
Nous travaillons donc dans .l.'? cadre cil'
L'action actuelle des pouvoirs publics.
Nous décrirons dans ce chapitre les 0robl~mes que posent les déchets à
L,dkar, puis nous aœl7ser:x,s l' oq;ani sa r ion ae tue Ile du sys tème-déchet urbain
en faisant apparaître le niveau d'fquipemenr de la ville en matière d'assat~
nissement et le dês~quilibre dans la distribution qualitative et quantitative e
dans l'usage des éléments qui contribuent 2 l'élimination des matières
résiduaires.
]. Les déchets ~ Dakar
La canna i ssance de ] eurs car ,le [Élr ù:; ci Gues générales
(nature, compo-
sition, problèmes posés) est n6cessair0 pour apprécier etdiscuter les divers
modes d'assainisse-rnent prati(~Lés,~ T::]~~2;.I~.
1.1. Les eaux usées
Ce sont les produits d'~vacua[ion des CU1Slnes (eaux grasses avec
êpluchures, des restes alimentaires .. ,), les eaux rêsiduaires de bain, de
toilettes, de lessive,
dE;: bu.c:nderie';'
'---~~~---_.-.
__.._-_.-.,_.,_.~-----_._---,--~-,-, ..-~._--,-----_._--
(1)
Article 81:. du Code de l'administrar:ioTl cornmunalC' modifié par la loi 72-064
du 26JT -
i972 1 3rticle S"Jr lequel notl:' >';"'if:ndrons c.i.ms la deuxième partie
de ce travail.

campagne d'échantillonnage dans
les cQ~1~2teurs les plus importants. Les
éc.hantillons ont été préle"és soit "u t~asani, soit continuellement dans
une période consé.cut ive de
2·6 fleures.
Le tableau 15
récapitlllc les resultats des échantillonnages effectuês.
Il apparaît ainsi
t
qu en 196:1 •
la qU2..lItit,5 d'eau:-: usées dé"21:sée par les canaux
et par les égouts de ]a ville de ~A~\\R c '~ipv3it au total à environ 2250 m3
par heure.
Les résultacs d'autres rechercr,ECs O"iS (19Î3)
:5. DAI<....''l.R,
indiquent d'une
part, pour l'ensemble des E',:;I.l!: us('e~ cc';'c',:'t,?(:s, ~~]O 000 équi\\'alences-
( ) .\\
habitant
(35 g de DB05'
')
<.':t
(;'a',~':re pan qUi: les babitants dÉ'char.gent
approximativement 0,6 êquivalence - habitant (35 g de DBOS).
Par consequent,
le nombre. è'ha·ji(3nt.s correspondant il la quantité d'eaux
usÉ.es 'collectée
(2250 m3!heure)
es( de :10 000 : 0,6,
soit 350 000
habitants.
QU2,nd on saJ.t: que la ville cie JAKr\\.F comptait, Ccl
1969,632 000 habitants,
ce sont donc près de
45% de cette papu~ation dont les eaux usées ne sont pas
collectées
par l.es égouts et \\:Jarl.es canaux',
Quant aux 350 000 Habitants qUI usent des reseaux, ils rejettent en
moyenne
154 litres d'eaux usées pa,: jour (~t par habitant. Cette moyenne
reflète cependant deux situations è,üt il~ctes :
---.-.-_._.---.---"-"
(1) La demande Biochimique eL OxygÈ'ne
II.JB(5)
est déterminée en mesurant
,
.
la <L.onsommation en oxygène dur'!.
â 1.'obSCllritê pendaIlt
5 jours~

Tableau 15
O\\"1(t Il t i te
(' t Ci LL. 1 • t
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Endroit de
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Equivalent - habitant
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prélèveme.nt
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~ 35 g DR05 unit€s
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1
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1
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COTE OCCIDENTALE
1
1
1
Collecteur HaI~n--FanIlI
57 (hX'
Canal IV
15 000
Gueule-Tapée
"3
000
](l1Î
Cimetière
20 000
Anse des l'1adelEines
80 aoo
'): ,
Pasteur
2 000
i
1
Tota:' arronèi
130 000
oc.c.identale
1
COTE ORIEt\\TALF
JO 000
1
PORT
19 000
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:
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1
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TOTAL
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Sacree

populations dèversant leurs eau~ G~~S .t ~
,H'.,lUX
à ciel !.:lU\\''::'\\: et dal1s
les avaloirs d'eaux ?luviales.
La distinction entre les deux vient du fait que la corr~lation est
très grande entre. le V01Ul1.1e cl' eau pure fournie aux habi tants et le volume
.
-,
..,
.
d'eaux usêes ainsi que l eUl~ degré je pOl.l~ltï(1:-1.
En effet,
dans los secteurs dotés
['c' seau
cl' égouts d'eaux usées
complet et da.ns leque1
tou~ les m~l1ilt:es .~"n~ L.,ranchés à. l'égout, le rapport
.
.,
entre la COllsomi11atlon c e2~_.l t.otale el.
d'eau usées approche
l f unité,
soit 100 %,
contre
;~
pour
selon les
estimations OMS (1973), ce qUI fait 0ue b7
., des eaux usees des populations
des quartiers non assainis sont déve~sCs hors-égout (cours, ruelles, rues,
terrains vagues ... )
Le tableau 16 de la consonrma tian

1
G
eau en litres par tête et par Jour
pennet ainsi de saisi'!.' les disparités dam; la consol'umation d'eau potable
et dans la production ri' eaux usées selon les quartiers··types
: 185 litres
contre 18,5 litres en 1969, respectivement dans un quartier de standing
êlevê (le Plateau) et dans un quartier êconomiquement faible (Pikine
Irrégulier) .
Les eaux usées ménagères dakaroi S2~; comptent un pourcentage élevé de
matières grasses provenant ,?sssentieller:":I1t àe la forte cCHSoTûIilation d'huile
d'arachide quotidiennement ut:~lliséE p01J~' la cui.sson du plat. "national",
le riz aux poissons.
Ces eaux contien'Ient égalcmer<: d(:s épluchures de lég'Jmes, des écailles,
ar~tes et viscêres de poissons, des d~ch~LS d'aliments."
Elles sont généraleme ..1t b]allC:~'âtr:~s, '_'~uJeur que leur confère l'opé-
ration qui consiste ~ laver plusieurs fois le riz avant de le CUlre.

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( ',973)
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Les eaux usées mf:r.agèrcs daL,"r. ,s,',
.'nt:.2'1nent <3111S1. 'l:Je3l~lOUp de
déchets solides.
Lorsqu'elles sont dêvers&es sans s~paration dans les canalisations~
elles entraînent le l10UC',;-','
de Ct'~lcs--ri, C,2 qui a pour conséquence le
dêbordement, parfois sur de très gr2n~~5 suriaces, des bouches d'€vacuation
des eaux, conseJ.tu8nt ainSi des clC"'~I""; (; ''00 se dégagent des odeurs
nauséabondes.
Lorsque ces eaux sont déversé,:',. sur- ur, sel imperméable, eLles
s'amoncellent.
Dans l'un et l'autre cas. les 1'\\25::::5 sclides mélangés à J'eau se
putréfient à la longue, causant ai~si une pullulation de mouches~ vecteurs
de maladies digestives infectieuses et ~arasitaires et une prolifêration
de germes pathogènes.
Ains i 1.' a.nalyse effectuée par l! ();"iS sur des eaux usées pré levées à
8
l'exutoire d'un grand colli2cteur a rév{lé un nombre de 5 )'; J0
Escherichia
Coli par 100 ml, ce qui rêv~le une forte pollution bact~riologique.
Dans les quartiersdépourvus de sys ',:ème cl' égouts d' e.aux usées malS
où existe un reseau cl' eaux pluviales,
Les eaU): usées, déversées sans
précaution dans les bouches d'êgouts, sur une petite surface réceptrice
?
(une grille de 0,25
~,
] ' "
, . ,
.
Ill"-) ,
entraLDent
a CEterloratlon d'une bonne partie
de la chaussée bitumée..
Les eaux us§es sont des eaux putrescibles et septiques riches en
bactéries. Elles doivent de ce f3.it i:tre totalement éliminées et tnûiées ~
ce qui TI t est pas le cas Z:L DaKar. CO:D,Tle nuus
le venons avec les
modes
... / ...

'"!~
actuels de prise en compte de ces eaux par les pouvoirs publics.
Nous pouvons cependant faire dêjà une remarque. Selon l'estimation
de l'étude OMS citée plus haut, la consorrm,ation d'eau de c.ertains quartiers
populaires, du fait de leur non branchement au réseau d'eau potable et de leur
alimentation paT bornes fontaines publiques, devrait connaître une três
faible progression. De 1968 à 1980, elle passerait ainsi de 20,5 ~ 22,5
litres/J/h pour la Médina et de 18 ~ 20 lij/h pour Pikine.
Cependant, avec l'augmentation des densitês de population
r~sultant
de la poussfedêmographique, il y aura dans ces quartiers un accroissement
de la produc.tion totale d'eaux usées et u.nE' forte
concentration des
polluants, ce qUI compromettra la salubrit& publique.
Les eaux vannes sont celles qUI s'§chappent des cabinets d'aisance,
des ·wc et urinoirs p.ublics où l'eau est utilisée pour l'entraînement des ma,-
tieres fécales.
Les selles et les urines, outre leunJ très mauvaises odeurs, sont
tre.s dangereuses : ce sont des matières organiques à l'état presque pu r,
contenant parfois des microbes. des oeufs de parasites, des Virus ...
Elles constituent un danger d'infection du sol et des eaux (pend2nt
la salson des pluies, avec le ruisse~]ement faisant un transport microbien,
PU1S avec
l'infiltration sur terrain sablonneux et pollution des eaux de
profondeur) .
Les mouches pullulent autour des mati~res fêcales d~posées à m~me le
sol, Elles transportent ensuite
des microbes et des parasiste~
fécaux
qu'elles dêposent sur les aliments.
les ustensiles ..• propageant ainsi des
maladies digestives infectieuses et parasitaires telles que dysenterie,
typholde, chol~ra, parasitoses intestinales ...
... / ...

.
.
Le transporr rnJ c ro :'-' l ("1 li
se fairE: par Ip venf::.: ièrrsque
"~i.
~

.. '.
les ma.tières fécales
s'ass(.:chent i_'·t
sl(~ffrite'nt~
de"'en2nt ainsi.::poussières,
c'est ce danger d'inFection du sel,
de l'eau, cles aliments..~ de l'air
par les matières fécalE'~; qui
constitue ce que 1 on appelle le IIp éril fécal~!
Ce.pendant,
pour é'v'31uer cc 1',;1'JI,
il
faut POUVOlT estimer sinon la
composition du moins la q1!:ll"iti LL
de :l'léHières f(icales Droduite à Dakar en
dehors
des réceptifs
(privls 01: '~l'JIl-}ctifs),
en d'autres termes sur les
terrai.ns vagues.
Le chef du sen-lce d' i1\\'Ç.,i"IlE:.H
Uakar estime que cette quantité repré-
e
sente prês d' 1/6
de la m~sse totale des matiêres fécales produites
c.haque jour à Dakay.,
(60 tCHUles.)
Il Y aurai.t aInSI
10 tonnes de ma::ières
fécales quoti.diennement
dispersées sur les terrains vag\\.le,:. et SUI" les ",roies et places pub1iques
de Dakar.
Nous avons contrôlé ces chiffres en procéda.nt a nos propres estimation:
Les auteurs sont loin de
faite
l'unanimité sur la quantit€
de
matiêres fécales produite par une personne.
MONDON (1931)
en cite quatre.
::.n':::r:
:~·.::"~;..s.nt la I:.!oyen:ie, nous trouvons,
par tête et par jour, 85 grJ.llUnE·.C: cie r:rDdllits 501i,]e5 et 900 grammes
d'uri.nes.
Cela représente, p0ur BOO n~o habi::ants que comptait Dakar en 1976
(Recensement d'Avril
J976),
68 tonm-,5; par jours de matières fécales (soit
pr.ès de 2S 000 T par an) et ]iO î.(;nnes (:: \\ urines par. JO'-11"
(soit près
cl e 265 00 G T par a 11) •
. .. / ...

8
:;:
:ib
de la proè.uct:cn totale des
. -
-"'1
'
matleres te,~a es qUl
tenant pa.s compte cies enfants de ''':'} ":.:.; de 5 ans
(
] 5 % selon le Recen-
sement de 1976), nous retrouvons les estimations du Service d'hygi~ne,
avec 9,6 tonnes de matières excrét1vcS e::
120 Lonnes d'urines qui
constituent cl1aque JOU~ une s~r~2us~ ln~na~e de pêril fécal qui
plane sur
les dakarcis de certains quartiers r,cT"ulaires notamrji(::nt (encore qu'il
faudrait tenir compte oe l'effet C'Ui:,l:1.·,t::'f car toute cette masse ainsi
produite sur terrains va~ues n'est ~ns èl ireinèe quotidiennement),
1.3. 1.
DêfinitioD
ParITi les éléments qu:"
selon les réglements municipaux,
entrent dans la dénomination d'o~dures mênag~res, nous nous int~ressons
~ ceux qui sont directement li~s aux acti"itês de la population et à ceux
qui
proviennent du balayage des rues
- les détritus
de toute nature comptena.ntnotamment les déchets domestiques,
cendres, dêbris de verre ou de vaisselle, papiers, balayures et r~sidus de
toutes sortes déposês dans des rêcipiencs individuels ou collectifs ;
- les déchets provenant des cours et jardins privês ou publics, déposés dans
des récipients individuels ou cnllectifs
;
- les crotins, fumiers,feail]cs mort~03, boue et d'une façon générale tous
les produits provenant du nettoiement Jes voies et places publi~ues,
voies privées, jardins publics, parcs ... rassemblès en vue de leur
évacuation ;
- le cas éch~ant, tous objets ahandonn&s sur la VOle publique ainsi que
les cadavres de petits a~l~aUY.
Selon la municipalitê. ne sont pas comprlS dans la dênomination
d'ordures mênagêres les déblais. grava:s, d~combres et dêbris provenant
des travaux publics et pDrciculic::r cc
les cendres et m~chefers d'usines
et en général, tCHiS les res1.dus provcndnt d'un corrrrnerce ou d'une usine,
'"
d'- h
'
Lesee. ets anatorn]qu~s oui n f e C L i f' U x provenant des h6pitaux ou
cliniques ainsi que des dêchets issuq d'a~attoir5.

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\\':.
Les c:aract:~ristiques
o"rdures mên.agéres sont leûr:.guant i té
qUl
évolue avec le croît démographique,
et leur composition.
1 . 3 . 2 . 1. .Ou 2 n t i t é s
:
La quan~ité Jes dEchets collectés a Dakar ~!a cessi de
croître ccnl1111e l ' at:test~~ l~:: tableau
l ï.
Ce tableau appe~le un certain na~bTe de remarques. La premiire
a trait à llimprécisi,:··n de certaines données ;"lOtammlnent l'e.stimation
de la population de Dakar en 1957 ~ue nous avons faite â partir de donnief
existants concernant l'~nDêe 1955.
D'autre part,
le ::-:.mnage d'ordu.re colleccées e.n 1971 e.st pe.u repré-
sentatif de la rêalitê car la collecte a été e~fectuée un mois apr~s la
.
.
prise en gérance priv~e du serVlce (J.U ne t ta iement, avec le ma t ér ie1 hér i t é
de la commune, nel: t emen t
insuf:: isa;:J.I: .
Il en d§coule que les quantitfs journaliêres de dêchets produits par
habitant pendant les an~êes 1957 et 1971 sont approximatives.
Cormne le montre~e g:canhioue de l ;êvolution du tonnage de déchets
collectés ~~_~g. 12], c'e~~t à partir de. !971 que se sicue le plus fort
accroissement.
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-l-~:-L~~-...-ll--:_:_/_"__ 7
ut ionl an
1
_ l,
;-
..L.-_ _,_'_S_·_Ïo_o_
Sources
Ci)
OUDINOT CR)
(1933)
(2)
Estimation personnelle à partir GU chi.:üe (je
1955 (2l!+OOO Hbcs) et du taux moyen
d'accroissement annuel de S,9 m
C:~2S par S~SK (A) (1970)
(3) Esti'mat1.on personnellr2 à parc]r ~je \\T)L:·,\\·E (1971)
(4) OHLH _. NEDECO (]97[,)
(5)
Estimation personnelie a par:ir de tonnage collectê selon la SOADIP (260 T) qUl
représente environ les 80 'Z de La colhcte rotale.
(SOADIP, i979).
(6) Dakar + Pikine -+ Eufisque.
Estimat'Ïon BCLClf'; (19;8)
(7)
BCEOM (1978)
(8)
SOADIP (1979)
(9)
Projecti.on BCEOH / ' '''J ,
' " .
ta U ) { . .
. . . . - -
ll~/8) ; hvpocn~sevd2 cr01ssanc~ 1080-198) : ~,4 %
(10) Projection BCEOJvI ()978)
;nypothié;Ç
1.2U):
d"
croissance
1980-1925
6,4 %
... / ...

;"=,
\\
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§1···--············
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._-'~.~
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~J"'"V'-t

l~'r
En effet. de 1933 à 1957,
les ;::~Cc'ldS col~ectés n'ont pI"C'gr~:.i.>sê que
de 126 tonnes en 24 ans soit, respe~tivemen[ en tonnage et en po~rcentage,
tln
accroissement annuel
de 5,=5 :0~~~5 ~t ~ :
:
De
19 ~ \\ :
'q 7 ..,
:c·n:1es en plus
::25,8 tonnes et
L:.
<,r.... 5.
Je
1957 J.
!9~1
(152
tonnes).
Pendant la période 198()-19E:"
., ::::'.lantité de déchets collectés
croîtra.
de 46 ~onnes par an selon les es:i.~3~~2~S du BCEO~ (1978).
Ce décollage du tcnnage ~'orc~r~5 ménag~res a partir de 1971 traduit
moins un très fort accroissement è2 ~a quantitÉ": de déchets produi.te qu'une
amélioration ~ans la cc~lecte av~c :cs nouveaux moyens matériels et
.
.
humains de la soci~té gérante
~.
~
OL
~e::Clement
oepc:s octoDre
: "::J 7 l,
la
Socièté Africaine de Diffusion e: de Promotion (SOADIP).
Le tableau 18 du tonnage co::e:~~ en ]977, par zones et par organisme
de collecte, et le tableau 19 de la quantité de déchets par ~abitant et par
zone montrent d'une part la prépondérance àe la SOA.DIP qui assure à
elle seule 83 % du tonnage collec[~ et d'autre part la variation de la
collecte en fonction des zones dé collecte.
En Sffet,
si en
:977 la c~~~ecte moyenne par habitant e~ par jour
ftait de 0,47 Kg pour le Cap-Ver:
'cornp~e non tenu des 10 ~s~nes jour-
nali~res du Port Autonome de Dakar), elle était de 1,15 Kg au centre-
ville contre 0,65 Kg ~ la M&dina et O,2 G Kg à Pikine.
Il apparaît ainsi que le degré d'urbanisation intervi.er.: fortement
, ,
dans la
~
variarion
du
tonnage co~~ecte,
comme le montre la c:ompa-
raisaI: '::es quantités
... / ...

.,~ .,.'.\\
ral--l ... :
1.Q
": 1: : a V e
ci C' d t C ~ !
t
(': par'
r )
5
C ()'
-; (., t C ~',
Dakar par
Z·)l;'
~~~g31~sme de cr~1ec[.e ~ lt~;-)
1
----~.----.--
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Responsables
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La composition des ordures ménag~rcs est tr~s variable en
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Nous disposons de deux séries de donn&e5 sur la composition des ordures
mênagêres de Dakar. La premiêre,du BCEOM (1978), porte sur un tri effectu€
sur place, en 1977, et sur des analyses faites e~ France, au
laboratoire d' EDF-IIRU. La seconde,
(t_~!b}eau~O), porte eniquement sur
le tri sur place effectué par la fi.rme allenl?_nde :~:'\\RTI:\\. Les analyses
faites en 1979 en laboratoires par ceLte firme de Hl~ICE ne sont pas
encore parvenues à la SOADIP !
Le tri consiste à sé.parer ::cznuel1ement les constituants d'un lot
de 50 à
]00 kg prêalablement êchantillonnê. Les résultats de cette
opération permettent d'apprécier la nature des éléments
oombustibles,
fermentescibles et inertes.
Le tri BCEüH qui porte sur un échantillon pt":,] evé sur quatre i. tin€rail'~
de collecte sélectionnés cotmne rêprésentatifs de Da.kar-ville,
a donné
les rêsul tats suivants pou,,:: l'ensemble des sec.teur,;
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Les fines sont essentiellement constituèes de sable mêlangi à de
l'eau et àe fines particules co~·.busti~>lt~s.
Les résultats du tri l'1ARTI:; (t.lble-,,~2::-_). ') font apparaître une varia-
tion de la densité des dêchets suivant l~ D0de d'habitat, le niveau de
vie et la situation géogra~hique.
En effet, corrrrne neus l'avons indiqué Cd~,S le premie1: chapitre, le
quartier du Plateau est un quartier fort2~~:lC urbanisê, ~ niveau de vie
élevé, contrairement ~ Pikine.
Les densités des déchets y sont n-s",,-': ivement de 0,29 et 0,66.
Cette densité tr~s élev6e est due ~ la forte proportion de sable dans
1e~ ordures (58,75 % â Pikine contre 13,67 - au Plateau), sable dG
au sol non durci des rues, ruelles, espaces et cours situés dans les zones
sablonneuses
que nous a'roDs indic;uées 2.1.1
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Les résultats des analyses effect~{es au laboratoire EDF-TIRU son t
indiqu§s dans le tableau 21
Nous remarquons que les ordures m{~2geres sont de qualitê tr~s
difffrente suivant qu'elles, proviennent du centre-ville ou de la
périphérie.
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.-~ ~
Abandonn()s
a
eu::--nlt'T)t'~
les dtchets
sont le siège d'une
fermentation d'autaDt
plus rElf1'id,' Ql.!2 1e climat est chaud et humide conune
c'est le c.as
7: D.3kar j-,en3ant lLJ
-··~is:·:n :l:'S pluIes.
Les dêchecs l,cllV(?'.lL ·;xer~'t·1·!
,1': ;'-;I1
noclve du fait qu'ils contien-
.D.enc une quanti:':: ci\\n,:::~ijl~rable ... (
l.:er·'·,-',c.. pathogè;~es~
A Dakar, ce risque C~~ ag~rd"
pa~ le fait que dans certains dépotoirs
publics,
les dêchers sont ni6Jan?~s ~ d~~ matiêres fêcales, les aleQtours
de ces dépotoirs étant de vé,j ta'!,! ,", ";,':rains vagues" au sens où cette
expression est employée 3. DA<Ar',
C
5'-.1-·:1ire un endroit ail les gens
font leur besoin 2 mê~"c ; i. sC'~
D l

autres act.lons nOCIves c·:::c·'~: ,(;,L
de la production de fumées
lors~u'on ~0: le feu à des tas d'ordures;
-
du dégagement de
liquides et ci.; (',ie. 1Jt's 1',Jusé.abonds pendant la fermentation
à l'air libre
de la dispersion de papiers et dE pouscières par le vent;
mais surtout de la prcljfêr?tio~ d'inSEctes et de rongeurs qui sont
des agents propagateu::s 0,,' ~l<l~c.Gics.
Les moudïes SE' r(é;)r'(l(:l~~S(:,r ct l';"cJ1if~rent près des habitations
lorsque des déchets sone p:'{sfntS te:: se è(:composent rapidement du fait d'une
température et d'une hwniJit[ ~levfes.
Ces mouches,
ïj()US
l'avons "U, 0:1:: un gLand pouvoir de dispersion e.t
sont des vecteurs de œaladics
,. .. / .. ".

Le dépSt non contr81ê de boîte c
d~ conserves, d~ hout~i~~ès, de
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'~ ':! ., Il
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pneus d'automobiles, de bicyclette et al' tout récipient poù~ap±
l~·:
A: 0
se. remplir d'eau,
peut être il l'origine, pendanc la saison tdè~,' pluies
notammemt, de la formation de gîtes:: arvaires et de 13 pultt.llat.ion des
moustiques, agents du paludisme.
Quant aux rats~ils prolifèrent d2~sles dêp3ts non collectês, la
présence de déchets alimentaires ~tant leur princiDale source de
nourriture.
Des dépotoirs, ces animaux passent ensuite dans les habitations
situées â proximit~, oG ils détruisent les denrées alimentaires et ofi ils
crêent un sêrieux problême de sancê, les rats étant le vecteur de la peste.
Un rapport de l'ONS (197J) révèle qu'une étude des spécimens
de
selles d'éboueurs indiens a montré que 94 % d'entre eux êtaient infectés
par divers parasites, contre un peu plus de 40 % dans un groupe témoin.
Le même rapport souligne qu'une contamination de ce genre risque de
se produire dans tous les endroits où les déchets sont manipulés (ajoutons-y
les endroits où les déchets ne sont pas éliminés).
Les insectes et les rongeurs sont ainsi des vecteurs qui peuvent trans-
mettre divers agents pathogênes
: dysenteries amibienne et baciliaire,
fièvre typhoide,
salmonelloses, divers para.sitoses, fièvre Jaune~
peste et choléra, ce dernier exerçant principalement: des ravages aux
endroits oJ se trouvent entassês des déchets non fliminés~dans les quartiers
populaires Je Dakar notamment, où l'on a dénombré des morts lors des
épidémies de 1972 et de 1978 (Smorts en 1978 selon le Dr GBEZO du Service
d'hygiêne de Dakar).
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Dakar,
du fait de leur é\\'cllcLj('n ;~uanritatjve croissante et
composition,
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des eaux,
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d'ordre esthêtique.
Ajoutons que
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' : [ ( ' : : ' 5
:'r.'UVf'~t avoir des conséquences néfastes
sur le dévei opperner:t cil cCJ~:< q"e 'lui.
P(~L:' un pays en voie de développement
cormne le Sén2g;ll,
est 111lc' 11:L·",t2ntc~ source de àevises étrangères et'
présente une
imnorta~c~
:",':":-~Tl (~\\.le :-1.Jll Lt~:!·:~ igeah1 e.
Si l'assainissemel~· :a.~_: 2t"';)~~ a l'~ygiène individuelle et collective,
à la salubrité des mai~ons eL de ... d
voie publique, à l'hygi~ne de l'eau, des
matières fécales,
des eJUY L:~l:'es c :~ des ordures mênagères,
il riicessite avant
tout,
d' importantes r~aIi~~:lons G2~S deux domaines: celui de la distribution
de l'eau potable et ceJei d2
l '0vacuation des eaux usfes, des matières
fécales et des orciures ~:éil2~"_';~eE'.
Ces réal isations corrm12 'l(1US l' avuns
indiqué relèvent des pouvoirs publics.
Ce sont les moyens collectifs d'{liminati~n des déchets.
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2. l.::es mo;..ens co~ctUs d'~:imin2~.i.::::: des déchets
:.: -::~
;~'; .
La collecte et l'élimination des d&chets rel~vent des poûvoirs
publics qui utilisent pour v,lél Cl'S réseaux d'égouts,
des édicules' publics
et des services du nettoiement
2.1.
Le~mo)~s ~~~~lelt~is df: réceptioï' et d'évacuation de~ déchets
liqui.des ec des m2ti~res fêcales
GouS l('s d&cri:-or:s,
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part voir I r ' , a
~, i r~,; ''''ouvren t
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et d'autre Dan, en fain:
ln critique.
On :Jeut di.stinguer
trois sviftèmes
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d'égouts d'eaux usées;
un réseal. recouvert et des canaux à ciel:'';bûv'èr,t
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pour les eaux rluvialcs et des édicules et vidoirs publics.
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ègouts d'0vJC"lJation des
eaux usêes de la ville de
Dakar
C.!JS'
13)
est c()n~,;titué par crois principaux systèmes indépendants:
système centre-ville,
le système t-jèdina-Cueule 'lapée et
le système Hann-Fa1
On rencontre également
Je petits r(s~aux isolés dêbouchant le long des cati
Les r6seaux d'fgo~~s ont erê c2nçus en syst~mes sêparatifs. Notons
cependant qu'à plusiet::'s endroits,
ils tonccionncment en système unitaire,
les eaux usées et les P:'lUX p1Ll\\'::'<:;.:)~~ é::a:lt réuni.es avant leur déversement en
mer.
2 .. 1. t
1.
1..1e svstèrne centre-\\~~ 1. -~ e
<;
,
c'est le nlGs anelen oe
la ville, construit de 1900 à 1930
au fur et à mesure de l' extension ùes quattiers résidentiels du
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Plateau. Les premiers collecteurs ont
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er.e miS en pLace en 1905
1906
(RIBOT - LAfON,
1908).
Le syst~me centre-ville est consricuê par un rêseau hi€rarchisê
de
collecteurs secondai.res et tertiaires, circulaires, en grès vernissê et
de buses de ciment, se dêversant dans un collecteur principal, ovoide qui
coupe la pointe Sud de la presqu'île, au pied des pentes du Plateau
(Oto1S-1973) .
Les collecteurs ont en géné~al un diamêtre de 15 cm.
A Da'rtir de 11intersection T"\\Je Call1ê-boulevard Pinet Laprade, ',".,
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se sClnde en deux braneries;
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se dirige vers la côte Fst où elle Si:' ci:verse au niveau de la Poiri,te'de Dakar.
:,: • "'i' , ~ ';'
L'autre :Jrdnche, longue cie 2650 TIl, aboutit par une t~te en mer à- la côte
( ;-<~'
Ouest dans l'anse des ~adeleines.
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l'ovoide, à partir de l' i..ntersection L;:d1:c'r·0·2-·Pél~e:·se:l.
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2.1. 1.2, Le s)'sl:È'me ~1éd~.E-a-Gueu1_::.=--~a)'.~~
te réseall Médina a écé c':JJlstL~i~ entre 1954 et 1959.
Il est constitué de collecteurs en ,",'·i..l11Lc?-C i.::,C:j,C.
~:. (»;",·,rei1.:1. dans
sa partie Ouest, deux ovoides qui rassem~1ent les eaux des collecteurs
secondaires, circulaires,
le "collecteur ci.:ne:i.ère"
et. le. "collecteur
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Le "collecteur abattoi.rs" est un ~'V(;;cies uni taire de l sOOm'
enV1ron.
Il débute. â l'intersection des avenues Faidherbe et P§tersen
et déverse ses eaux dans l'anse des ~adeleines.
Quan,: au "collec.teur cimetière", il abouti t en mer, dans la baie de
Soumbédioune.
Les eaux usées de la partie Est du réseau Médina (partie située à une
côte inférieure au réseau prinéipal du quattier) sont recueillies dans
la station de relèvement du Parc des Sports qui les refoule dans la
'~'
branche Oues t de 1.' ovoïde dtl Pla teau par l' i.n termédiaire d'une condui te
de refoulement en fonte.
';;
c'est le seul point de contact entre les systèmes centre-ville et
t"
r
Médina, l'objet de ce d§tournement étant d'éviter le dêversement des
eaux usées de Médina Est dans le port.
2.1. 1.J. Le système Han~l'-Fann
Le collecteur Hanp-Filnn (du nom de deux quartiers situés
<nlX
de.u.x bouts du collecteur) constitue l' a:~tère priGcipale du système
d'évacuation d'eaux us§es de la ville de Dakar.
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c'est dans le bassin de draînag0 d.
ce ccllecteur que
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tous les quartiers modernes prêvus dans le Plan Directeur
d'urbanisme d'Eccchard.
Les collecteurs c1f~ la StCAP et de l 'OBUi sont en PVC.
L' ovo'ide Hann-Fann,
long de 8 kin, draîne les eaux usées de la parti.e
Nord de Dak:)t·, cor"~':'i:;e entre la Rocade Fann-Be.I-I'.i.T, les lotissements
SICAP situés au Nord du Boulevard Bourguiba et la route de Ouakam
jus quI à. !'-1 (-:: nno z .
L'ovoide dêbute ~ mi-hauteur de la reute du Front de Terre traverse
la
.....,
presqu'île en diagonale NE-S~ pour d~ve=ser ses eaux en mer, a .La
llauteur de l'Universit&.
Les eaux usé.es de deux ré.seaux situés en contre'-bas de l'o'Toide Hann-
Fanu sont recueillies dans deux stations de relèvement, la station de la
rue 4 de la zone industrielle et la station de la rue la, au Cerf-volant.
Ces stations refoulent les eaux usées dans le collecteur Hann-Fann.
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actue_~~~syteTTles (J
egouts
..~..é?-ux usees
Le ré.seau du centre-ville dent les premiers ~lêments datent
de 1905 est assez vétuste et les collecteurs qui à l'origine n'itaient
pas prêvuB pour les densitès actuelles, ont gênêralement une section
insuffisante. De plus,
la plupart des branchements les plus anciens
rjébouchent di.recteJ:lent c;;ur les coll(~ctellrs et ne sont pas pourvus de regards
de sortie avec grille r~glementaire, de sorte que les collecteurs~ dijà
trop petits,
sont frêquemment bouchês. Plusieurs collecteurs sont en
très mauvais état,
en partiecllier les collecteurs en ciment.
Une grande partie du réseau, notamment les égOl)tS d'un diamètre infé-
rieur à
]50 lITU! a été remplac.é:e par des col1ecteurs d'un diamètre de 250 mm,
'J .~
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dans
le- c:adre dfun prograrnme de rénC;-\\)'8t.ion.
(02"lS:, 1973).
Il en' est r~sult~ un bon êcoulement des eaux usêes du Plateau, surtout
que beaucoup d'égouts b&nê[icient d'une pente,assez raide, contrairement
~ ce\\JX de J.3 M~dina~
En effet, les êgouts du systême Médina,
situês dans une zone plane,
ont des pentes très faibles.
Ainsi l'autocurage du rêseau est insuffisant
surtout que le nombre de branchement à l'égout est très réduit, pour un
certain norr~re de raisons que nous verrons plus loin et parmi lesquelles
ou peut citer le faible niveau socio-fconomique des quartiers desservi s.
Quant au rêseau Haon-Fann, les calculs effectués par l'enquite
mIs (1973) êtablissent que sa capacitê actuelle est largemerit suffisante,
sa satnration, courrne ceLLe du réseau Centre-ville, n! étant prévue que vers
l'an 2 000.
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Ils sont également subdivisés en syst~mes indêpendants
chaque
unité draine les eaux tombées SGr son bassin-versant.
Ils peuvent être regroupés en réseaux recouverts et en canaux à
ciel ouvert. Ce sont des systèmes ramifiés.
2.1.2. 1. Les réseaux recouverts
Ce sont des égouts et des canaux couverts qui débouchent
tous en mer,
à une excepti.on près.
Les eaux du Centrco··ville
sont drainées par un ensemble de c.ollecteurs
en buses, d'o'Voides ou de dalots se d&versant
:
- pour la partie Est, dans le port de cou@erce par cinq collecteurs
p:n.nclpaux : deux dans le bassin Ouest du port, de 1]:;';- dans le bassin médian
et un à la hauteur du carrefour Cyrnos.
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pour la partie Ouest, par deux cc,]lectcurs CU!
eue, !Lj';s.,n t
dans
l'anse des Madeleines.
Une partie des eaux qui
tombent: SUT' la '16c!-in2- Ouest' est évacuée
par le collecteur de l' avenne ~1a1.:!.ck SY qu.i dèbcluche en mer aux
anciens Abattoirs.
Quant aux eaux de Médina-'Est,
elles sont d.-a1:nZ;es
p,~r un ovoide,
le canal VIT qui aboutit au Canal 'Ii,
au niveau du ,'aT'refnur CYRNOS.
Le can21 V est ég2:1ement le point d' abouli~;':;2.ment Eies collecteurs
qUl
recueillent les eaux de Gibralt~2:.' Col~~~_,:_~ iJ.~~~~~-'~~~~s et d'une
partie de Grand- Dakar.
Le collecteur des HLM déve-;:-se ~:es eaux C2W3
l·? Caaa]
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Dans
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la partie Nord de la ville, un système Cl t: gouts d'eaux pluviales,
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DERKLE et d'une partie de la route du Front (je je~:-e,
c'est le seul systême dont les eaux pluviales n'aboutissent pas en mer,
mais dans la dépression de la zone de captage du Point B, pour la
rêalimentation des nappes souterraines.
2.1.2.2. Les canaux ~ ciel ouvert
On recontre un certain nombre de canaux ~ ~iel ouvert, de
section trapézoidele,
la plupart entièrement maçonnés, Les plus importants
sont :
2.1.2.2.1. Le canal IV
Il débute à Grand"'Dakar Bène Ta11 i
et se termine dans
la baie de Soumbédioune. L(~ pn~mier cinquième de ~~,;n ~)arc'Jurs est
couvert.
• .. 1...

(; .~
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L' exu toire
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c e e a 11 â 1
est
[) b s t r LI é
c n
sai. son
s è6:'ii .e,:
?},j::>~":"' .".~.~('
par
une
barre
de
sable
qui
empêcric
l ' écoulement
àes,~,~,#.,vers
\\',;;,~}: ,~lt~.• ,
la mer.
CetLe barre disparaît pendant la saison des pluies.
'~t::;'
:p:,:ll:
2.1.2.2.2.
Le canal IV bis
Il draine Tes eaux pluviales des SICAP Liberté. Baobab,
l:~arack. Il TeçCli t sur sa rive droi te les ea\\,lX du Canal longeant l'école
de Police et: aboutit lui-même au Canal
TV ,~ li1 hauteur de FASS. Son
tronçon situé entre SICAP I<ARACK et 12 n:t? C a été couvert en 1966.
2.1.2.2.3.
Le canal VI et le canal VI bi.s
Le canal
VI collecte les eaux pluviales de la route de
Rufisque et c1e la zone industrielle.
Il reçoit ,également les eaux d'une
partie de Grand-Dakar et celles des HU1
apportées par un canal eouvert
le canal VI bis. Le canal VI prend naissance près de la Rocade Fann-Bel-Air
et débouche en mer,
à la plage de Rann.
2. 1 .2.2. L, Le canal d_c la Gueule-Tapée
Le canal de la Gueule-Tapée collecte les eaux des quartiers
Fass
(o~ il débute). de la Médina et de la Gueule-Tapêe. Il débouche en mer,
dans la ~aie de Soubédioune.
2.1.2.2.5. Autres canaux
Au Nord de la presqu'île,
les eaux pluviales sont évacuées par
:1.111e
série de canaux à ciel ouvel-t non maçonnés dont le plus important
draîne les eau}: de l'aéroport et aboutit en mer,
à l'Ouest de Ngor.
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L'indicateur par excel1.ence des problèmes découlant d'une
capaci té mOll't::ntanément insuffisante cl' un riiseau cl 1 eaux pl uviale.s, ce sont
les in ondations qui provoquent une g~De et / ou des dêgats .
.. . / , ..

(':\\
:--
Les gami.ns de cert.ains quartiers dé Dakar 3av2nt très bien comment
et où gagner quelques sous en allant aLder c!~, malheureux automobilistes
à sortir' lell"rs véhicules de la mare où ils sont tombés en panne, pendant
la saison des pluies.
Ces endroits sont connus de tous les dakarois.
Citons
:
la Corniche Ouest â la hauteur du quartier Reheuss
-
l'avenue Malick SY au niveau de ses croisemenG nvec l'avenue Blaise
Diagne, les Allées Coursins, llautoroute et le carrefour Cyrnos.
Tous ces points (cauchemards des automobilistes pendant les fortes
pluies) sont situés au pied des pentes du Plateau.
Le Centre-Ville est fortement urbanisé et situé sur une partie
relativement êlevêe (lePlateau). Il en découle des bassins·~ersants durcis
et un coêfficient de ruissellement êlevê. Ainsi une três grande partie
des eaux qui tom?ent sur le Plateau s'écoule rapidement vers ces points b
les grilles é::.t a\\raloirs étant en nombre. insuffisant.
Le réseau d'égouts du Plateau devient ainsi momentanément un réseau
pseudo-séparat if, car en pl us du réseau uni ta i 'r-e sous-terrain, une bonne
partie des eaux de pluies chemine en fait en SUTt.3ce.
Autres zones d1inondation :
- les berges du canal de la Gueule-Tap6e : ce canal, sous dimensionné,
vêrita'Dle cloaque où pourrissent et fennentent les c:aux usées pendant la
saison sèche du fait de leur faible ~coulernent, d~horde par contre
en
hivernage,
lors des fortes pluies,
inondant une grande partie des quartiers
qu 1 il traven32.
- la rue 13,au "rond-point des allocations famili2.1es" ;;des inondations
graves s'y produisent. Ce point forme une dépression oans une grande aire
de drainage
il en est de même à BOP oC: se produisent des inondations de longue durée~
la zone inondée formant une c.uvette.
· .. / ...

!) b
~
Quant au eCl'f-volant,
;) la rue
10,
les collecteurs n'ont pas"une
capacit~ suffisante pour évacuer le surplus d'~aux provenant de
l'avenue de la Libertê et de la rue G.
Citons enfin le Front de Terre,
réguli~rement inondé du fait d'une
insuffisante capacité d'êvacuation d'eaux pluviales du syst~mes 5rCAP-
DERKLE. Les eaux pluviales s'écoulent di~ectement à la surface des rues
et aboutissent au Front de Terre on se produisent d'importantes ioon-
dations.
En fin de
co~pte. seul~ les canaux IV, V, et VI ont une capacitê
d'êvacuation suffisante du fait de leur fort
~imensionnement et de leur
bassin-versant peu durci.
2.1.3. Les édicules ~yblic~~_I.:~)
L'êdicule est une construction 'd' ,. ,
e 'l!lce sur une VOle
(ou une place)
publique, contenant 2 ~ 20 boxes de WC. On en rencontre parfois qui
ont un certain nombre de
boxes servant lieu de douches publiques,
Ces douches publiques sont cependant peu nombreuses et beaucoup d'entre
elles ne fonctionnent pas.
Les êdicules comprennent le plus souvent deux sections : une pour
les dames et une pour les hommes.
Ils sont presque tous branchés à
l' eau com~ante et consti tuent ainsi une source cl' eau "potaiJle" pO'ùr une
partie de la population.
L'édicule le plus courant est celui de 10 boxes. de iS,LO m de
long, 6,10 m de large et 2,Ll m de haut. Les dimensions du box lui-même
sont de 1"SQ x O,RO x 2,40 m.
, . .
. .
_
.
La reg10n du Cap Vert compte 267 edlcules BlnSl reparrls
165 dans
la l~re circonscription urbaine,
55 dans la 2~me et 47 dans la Jème.
Les 3/4 des édicules de la l~re circonscription urbaine sont
branchês SUI êgout tandis que tous les êdicules de la 2e et de la
3e circonscriptionsurbaines sont des ~dicules êquipês d'une fosse
êtanche, vidangée en principe une fois par semaine.
Certaines fosses accueillent les eaux des bornes fontaines, ce
qUI
contribue il. raccourci::
leur temps de remplissage.
Le tableau 22
portant rêpartition des édicules publics dp la

-
\\ ) /
Tableau 22
Réparticion des édicule::. pu~'llc~-: (Je la. H.égi.on du
Cap--Vert par circünscripti_o~', i-,:, seion le lieu d'implantation
TI:ltt~~e CirCObn~C,r~=~'-~-~.-C-i-r~-nS-'C~-i---~-~-rC-'~lSC~-~I-~-T-OT~-~-
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Source
Enquête aux services teeill1i.ques Communaux et li "SénÉ~gal Entreprise",
socièté gérante des édicules publics de DAKAR

rt'f:ion du Cap-Vert
par
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C.1 rc:onsc r ipr. i07-j ct.
~~l]":~n
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."ntation per-
met de faire lln ce~tain nombre de rema~-ques
ures des 2/3 des ~dicules publics sont sltuès dans la l~~~ circonscrip-
tion urbaine
(Dakar-ville) contre
1/3 ~n"iron dans les circonsc~iptions qui
n'ont aucun système d'égouts : la 2ème circo::scr irt ion (Dagoudanl,?:::'P1kine)
et la 3ème (Rufisque-Bargny).
- La majeure partie des ~dicules publics de la [0g1011 du Cap-Vert ~ont 10-
calisês dans des ~difices public~ : êcoles (prês du 113 pour les fdicu-
les de la lêre circonscription urbaine), ~osqu6es, marchês, dispensaire.
Il s'ensuit que l'aire d'influence de ces fdicules-là d~passe
largement les limites gêographiques des quartiers dans lesquels ils sont
implantés.
En r~gle g~nérale,
les §dicules publics fonctionnent três mal. Leur~
fosses sont souvent saturées et la vidange n'est pas des plus régulières.
A cela s'ajoute un mauvais entretien de certains êdicules :
abse.nce de
portes et d'éclairage, chasse d'eau en panne ... Ceci contribue â rendre
certains édicules inaccessibles.
2.1.4. Les vidoirs publics
Dsns les quartiers dépourvu~ de systêmes d'égouts d'eaux usées
et dans ceux oG les branchements particuliers à l'égout sont insuffisants,
la population se débarrasse de ses eaux usées par le rejet de ces eaux
soit sur le sol, soit dans les caDau;.: et les bouches d'égouts d'eaux
pluviales.
Dans certains quartiers, la population a pris l'initiative de construire
grossièrement, à l'aide de quelques ~yiques, un r~cepteur d'eaux usées aux
endroits de rejet de ces eaux:
les avaloirs d'eaux pluviales.
Les vidoirs publics sont donc à l'origine des co~structions
clandestines. Devant cette situation, la Municipalitê et la Sociêtê
Nationale d'exploitation des Eaux du Sén§gal (SONEES), soci~tê gêrante des
~gouts, avaient le choix entre deux solutions: soit casser les
constructions clandestines et tamponner les regards d'eaux pluviales
soit laisser faire.
La l~re solution fut êcart~e pour deux raisons
d'abord,
il y avait
qu'au prübl(~me des eaux usêes(qui de:n€urcrait
enLiel);}
s'ajouterait
celui
des eaux pluviales avec le bouc1l.:1rE' des av;;L:)rs ; ensUlte

.
cette solution supposaIt la mise sur pied
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Secteurs à riseaül
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Secteurs sans
rêseau
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2 km
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~l ~rlnchements
complets. Ce
f~~.
F~
1~~1
secteur engLJbe les quartü~rs rÉ'sident.L"-c, dits "modernes" àu Plateau (11-
l~~,,il
mité par la rue A~ Angrand~ 1 'averlue !)~t~1-SCI1 el
12
rue F
Ebou~, à l'excep-
"~~~
tian de l'iif.l).'es Thiocker), de Fann Hock
(j
J "'};Cf.'pr, ion
de sa partie riverai·-
",1
r:'"
;:~i
ne du canal IV), de Fann Résidence, du Point E, de la Zone A, de la Zone E,
!
des lotissements SICAP et OHLM, de Derkl~. Juasou-Hiayes, Bop et Patte d'Oie,
~i,
"'l'
f··
Ce secteur est celui des réseaux hi6rarchis6s d'égouts d'eaux usies
"";
.,
et d'êgouts d'eaux pluviales
(ovoîdes, col1ecteurssecondaires et tertiaires).
l,J
Les rares édicules publics que 1'on y {,:'Ilcontre sont s:itués soit clans
(.:
n
des mosquées ou dans des marchês,
soit dans des écoles.
-r1
:;:
.
. .
-",;
,'i
b)
le secteur partiellement 31ssalnl par rOSEaux
f'l
-----~-_._.,._
.._._--
il concerne les
\\~
quartiers dits "africains'
qui ont soit un réseau complet: avec bran-
chement partiel
(~ebeuss, Mêdina, Gueule-Tapée,Fann Rock-Canal IV, cité
Port àe Conunerce et Cité Douanes), soit un rÉseau rudimentaire
(Grand-
:1
Dakar) :
.i
.1:'
Ce secteur est par exceliience ceJ1Jj
des canaux il ciel ouvert, des
êdicules et vidoirs publics.
~-;.
.~
- le secteur non assaini pa,~~_"0seaux è~~g':'::L~J_':...~ : i l englobe les bidon villes
~.~
voués au dêguerpissement, Colobane, fass.
Grand Yoff,
les villages
"
traditionnels
(Ouakam, Ngor, Yoff,
Cambérêne,
Han~) et les quartiers
;..~'%..
é~
de banlieue (Pikine Ancien, Pikine Extellsion, Pikine Irr~gulier, Thiaroye,
~J
,
·l,:l
'If(
Yeumbeul ... )
l..1
."
l fi
"il
~~
\\,
Ce sec~eur est celui des laissés - pour - compte. Le seul moyen
'~
collectif d'assainissement que l'on y rellCOn[re (encore qu'en nombre
~;;
tr~s insuffisant) est l'6dicule public.
~ •
;:
1\\;
, /t,
'~
La conséquence de cette situacion est que dans de nombreux quartiers
{:
oQ les habitants ne disposent pas d'un branchement aux &gouts d'eaux usêes,
~ i;\\~j
la population se dêbarasse de ses eaux us~es cn les dfversant
~~
\\
directement dans les canaux 6 ciel ouvert cr dans
je r[seau d'~gouts
d'eaux pluviales, si ce dernier existe.
. / ' ..

T1. E' Tl rés li l te Cl li e 1e s cana ux :;,
.; l
"~i \\'(~.~ t Cl [c r.::: c' "c':" ~ con tinuelleml'èn t
des eaux usées comIn",
l'i.ndique le
t.a',)lcau
I.J,
Ces eau;.: S071t souvent
en état de fen:lenta.tloI"l,
transfonnanc -ies can:,1UX en de véritables cloaques
en "fosses septiques il ci.el ouvert", fi12: propres, immondes et infects.
clest notamment: le cas ùu Can:,l1 de 13 G1k'ule-Tap'::e et du Canal IV,
aux eaux noirâr.res, ;: utrides et nauséab.'i"ldes. Les riverai.Ils de ces
deu·x canau'x viveIlt e.rt penr:2nenc.e cL:.:ns ;,s pCllution~ 1.e5 enfants en
particulier,. eux qui
COUL curieusement ,Cl' C"S canaux des li.eux de jeu.
Les exutoires des canaux et égouts à eaux pluviales déversent ainsi
en toute saison des eaux
eaux us6es e: eaux pluviales pendant
l'hivernage;
eaux us~es pendant la saison s~che.
Les études effectuées par l'OMS (1~~3) ont mis l'accent sur la grave
,
..
.
pollution bactêriologique de la mer, au VOIsinage des exuto1res. Cette
pollution est surtout sensible aux plages ùe l'jjni,rersitê (exutoire de
l' ovolde Hann-Fann)
Et de
la baie de SOUI::béd ioune (Canal IV, canal de la
Gueule-Tapée). De grandes quantités d'eaux usées s'y déversent continue-
11ement.
Les eaux usées dakaroises sont: déversées en ,11er: sans traitement. La
seule station d'épuration qui existe est celle des lotissements Builders
construite en 1970 par les américains. Coüç.ue ~, l' origiüe pour 2400
êquivalents - habitant, elle est actuellement saturée depuis qu'elle
reçoit,
en plus,
les eaux us6es du lotissement HLM- Fatte d'oie, ce
qui porte sa charge à 10 000 &quivalencs-Habitant.
Indiquons également que dans les quartIers partiellement assainis de
la Mfdina et de Grand-Dakar ainsi que dans d'autres quartiers mal
desservis,
la pratique de d&versement des eaux usêes contenant des
dêchets solides dans les grilles d'eaux ?111viales provoque, en plus
du danger microbien, 1 'obstruction de~; c0]lecteurs d'eaux pluviales
et l'attaque des mat{riaux.
. . ,1 . ..

1)lautre part,
cians
ce.s guart·i.~-:r.~;'1 l'absence de re'tlêterne11t des
trottoirs provoque l'engorgement des collecteurs en saison s~che
par des dêp6ts de sable. Les rues de ces quartiers étant mal
balayées,
il s'en suit que pendant la saison des pluies, les eaux
de ruisse'18ment entraînent dans les collecteurs dl'Terses ordures
'ménagères
(papiers.,.).
Il se pose ainsi le problème J'entretien et de gestion des réseaux
problème que nous aborderons dans la second e partie de ce travail.
Quant dUX quartiers ne disposant que de quelques édicules publics,
la populacion s'y trouve dans l'oblig:ltion d'assumer son assainissment,
ce que nous verrons dans la 3e partie.
Les sytêmes actuels d'évacuation des eaux usées
et des eaux vannes
se caract€risent
donc par un d~séquilibre tant quantitatif que qualitatif
dans leur distribution spatiale. Il en r~sulte un assainissement in~gal,
non uniforme.
2.2. Les moyens coll.E~ctifs dt.:._':~:.9.ckage, 9.!_yollecte et d'élimination
des ordure~-2~~1~~ères.
"L t étude de ces moyens fa i t
apparaî tye la répons e des poi.Ivoirs
, .. -
publics
,~
a,ux proDlemes poses par les ordures managêres~
2 . 2 .1
~e s cli~ f ~!_~_~~~~, 111?des i'::__s L':'::~.!:':.9_g e c (1 11_~~~:.ti ~
Il faut distinguer le stockage collectif d'immeubles et le
stockage collectif des quartiers popu121res.
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1.
Le__:~?c K'::~!?,::~?-._~~,~.!:_..:.. __...'::......::..:::.~:..:2...IL...:.~:-='_.--.-2!~:.:.._.;nnneu
es
Dans les immeubles du Plate[w, des 1-l1J,j et des SrCAP. les
ordures mé.rlagères,
stockées au niveau des ménages dans des poubelles
standards.
individuellr~s> de 50 l, sont vi.dées paT les domestiques
(bonnes ou boys)
dans d(:s fûts méta.lliques de :200 1 situés au bas de
l'immeuble.
/
.... It' •••

Ces fGts sont sorti.s ptlis Te!ltT~s r~~ .~S ~arC.lens ou ~~nclerges
cl/immeuble avant. et apres l
. '
. e passage au C2~lon ·~~i~ co .:.1. ec ~e
::LS
ordures .
Le nombr,,: de fûts
par immeuble est fonc:::i<m de
La densité de. cet
immeuble. C'est là que lion rencontre les foui~leurs de pautel,les, ceux
qUl
s'adonnent ~ des activités de rêcupéracion des déchets.
Quelques rares immeubles disposent: d'une colonne vide-ordures.
Le seul inconvénient des fûts d 1 inIlT,e'L:~:'''- 'Oèsr: constituÉ p'~.r le
bruit qui résulte de leur manipulation par le personnel de collecte.
2.2. 1.2. Le stockag":."_conect~/ _P~I)2:l:..~~i r:.~~:-_L~~oco irs Eublics
Dans les quartiers non accessibles aux camions de collecte,
les ordures des ménages sont rassemblées dans des dépotoirs publics, géné-
ralement situés dans un terrain vague.
Ici,
les poube.lles individuelles sont ,=:-è.3 disparâtres, allant de la
poubelle standard aux poubelles cie fortune qui prêdominent : cartons,
vieu..x seaux usagés, bassines, bidons ..
Deux types de conteneurs sonr.: couramment utilj.sés
l'un. de 1 à 1.5 m3 de c.apacité, à chargement Dar le dessus (volets)et
à décharge..ment par le df~5S0US, par un d:ispositif cl 'ouverture du fond. Ce
type est ut.üisé à Ouakam et à Pikine notaL"l!.ment qu.i en comptE: 86 .
._ " .
cl
b'
c:
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;.-a.L
.. ~
..... ssu."
e
a.
d~ h
eCl a r g e-
ment par porte arriêre,
par basculement. Ce deuxi&me type est principalement
ut.ilisé dans les quartiers de Hédina, Grand Dakar ec près des marchés. La
Médina en compte une cinquantaine.
Le spectacle gu:offrentLes d~poto:LLS est ::-epoussartt..
. •
La lorte denSlte Ge populatIon des quartlers populalres J01nte
a lfinsuffisance des dêpotoirs publics et à l'irr~gularité de l'enlêvement
de leurs ordures font que da.ns c.es lieux, des téS d'immondic.es
s' accumule.n t, débordant
~ e conteneur,
En plus des ordures éparpillées dans unl~aycn d'une dizaine de mètres,
est fréauent de voir des poules et~.:~ 8oucons
chercher leur pitance et
àes en::.s:-:cs de moirls de dix ans y ra.:.re leu·:~s ·Jesol,.ns et. y j()tler~ pieàs
tlUS
le plllS
souverlt,
manipulant les ot'dures.

Nous avons noté dans un certain nombre de dêpotoirs des cadavres'
d'animaux en état de put:rÊ~ff3ction aVièr:cé, noyant les alentours dans une odeur
fétide insoutenable.
Ces d~potoirs sont êgalement ]e sibge de nu&es de mouches et de beaucoup
de rongeurs, ajoutant ainsi
â
la nuisance visuelle et olfactive, une nU1-
sance bioJ.o~~)1.que avec le danger pel·m.:!nen.t du péril
fécal que nous
avons souligné plus haut.
Après donc celle des eaux usées ct celle des eaux vannes,
les dépotoirs
publics constituent la troisième plaie de
l'environnement urbain dakarois.
2.2.2. ,9rganisation ~_~~_elle de la ~~ollecte d~..:s ordures ménagères
A Dakar,
la collecte des ordures mênag~res est le fait de
plusieurs organismes
(SOADIP,SrCAP,
OIIUi,PAD).
2.2.2.1.
La collecte !"ffectuée par ..!.? SOADIP
Le rêgime du nettoiement et de collecte des ordures
m§nag~res est conc~d~, depuis octobre 1971, ~ une sociêt~ privée~ la
~
' -
~ 'f'
.
cl
~'f~'
' } )
.
(""'A"""p)l]J
",.
1
;:'OClete h •. rH:alne
.C
01
rUSlon
et
de
.romotlon
;:,v 1.11

::,eLon
a
C
.
-
'
-
Jonventlon de gerance SUs-cItee,
le set'vices à assurer sur l'ensemble de
la Rêgion du Cap-Vert, } l'exception des cités immobili~res SICAP et OHLM,
de l'enceinte douanière du P6rt A\\lconome de Dakar et des camps militaires,
sont :
a) _l_e_b_a_l_~L.~e_e_t_1..:~_~e~.E_~~i__
en_n_e~,!,
de s rue s, places et: emp lacements de
foires,
lieux de f~tes, extérieurs des marchés et autres lieux publics
découverts
;
b)
la col}e.~.~_e_~__~évacu~l__~i5:J.~
des ordures ménagèn?s jusqu'aux décharf!es
publiques agréées (Lac de H..BEUBEl'SS)
,,) .. • 0 - ~ ~
" - '''c "
t ] , '1 - ~',-,
•.
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C'
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C r , ' t'-
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L ':''::.1:,"~_:::.?_d .Lon e__..-.::!~~:_~_~~g..emen:.
oe
cc",
eCilarg,... cr, COnl.~_nn1 e avec
les r~gles d'hygiêne et de salubritê puhlique
d)
le curage.
des bouches d'eaux grasses .
._----_.-.__._---_.._,._._._._----------_.~_._-------- ..
(i)
Convention du :!7 Juillet
1')71,
sc>u"c~it<· ,i' 3j1piic2tiou ciu Décret
ne
6>697 du
i6 Juin
1967.

') ') ') 1. i. ~lGven.s ni 1S
..... ....... .... ~
--.....----._,
en oeuvr~ :)~r ln SOAD
Le parc automobile de la SOADI? comprend plusieurs
t~es de vfhicules dont chacun est adapté aux caract~ristiques du secteur
auquel i l est affect{.
Il convient êgalemcnt de distinguer
les véhicules de collecte des
ordures m6nagères de ceux qui
transportent ces ordures à la dêcharge de
MBEUBEUSS.
Pour la collecte,
la SOADIP utilisait, en décembre
1979, les
vêhicules suivants :
- Il bennes tasseuses, d'une capacitê de 16 m3,
à rotation hflicoIdale
ou i
compression.
-
]8 bennes â volets, d'une capacit~ de S m3. Il
s'agit d'une behne
à porte arrière articulée et à vole1.s coulissants fennés pendant
le
transport,
-
8 bennes entrepren eUTS de 6 ru3 utilisées ~pisodiquement sur des secteurs de
collecte pour remplacer des bennes à volets ou tasseuses provisoirement im-
mobilisées. Elles sont en rêalitê utilisfes pour des interventions ponctuel-
les, à la demande (nettoyage de dêpôt.s sauvages, d'usines ... )
Une vingt~ine de bennes ~ volets et de bennes entrepreneurs ont été
hêritêes de la Mairie au moment de la mise en gêrance privée du
nettoiement.
5 multibennes qui transportent chacune soit une caisse à volets (6m3),
à volets rahattables,
soit trois caisses d'une capacité de i,5 m3 chacune
-6 tracteurs qui traînent des remorques de 3 m3. Ce type de vêhicule
n'est utilis~ qu'à Pikine.
Apr~s la collecte, les ordures ménegêre s §taient acheminêes vers l'usine
de compostage de MEAO. Cette usine est un exemple manqué de
transfert de technologie.

;'0
.. ~hJ
..:.
-
'. ''"j~,:::
Jo"
•.t~ ~·I'i,,:~. .. -l,
En effet,
CODrti
n'avait pas êtf
tenu de la densité éle;ê~:~d~~.i.--ordures
'i~_ ' ~', :Ji."
~
> . '
ménagères
dakaro:i,~e'>_Le sable a vite fait d'use~ les ?ièces
"'-
L'usine.
D'autre o:'c:t,
une étude sérieuse cie marché n'avait pe,s~t-é faite
,
- ,
- , . _ ,
....
pour l
écoulelI1enC (J~.j compost dont 1125 111araîchers
n ont pas v·o1.1111
(prix élevé,
frais de transport.,.)
Aussi l'usine de cC'Inpostage n';:1--t-e11e fonc:tL~Yi1né que pendant trois
ans environ ( jusqu'en
]Q(0). Elle a été fennée puis __ montl'eet vendue
enpièces détachées.
Depuis l'abandon (je cette usin2,
La ':_-'~:harge
cie ~illF.l'P,:::'SS (voir fig.
17) est le seul moyen d'élimination des ordures menag~res de la
Région du Cap-Vert,
Le:, distances importantes de tra:lsport
(allant de iO 2125 km) ont
a
conduit~l'installation de deux posees de transfert 00 les camions de collect
·dêchargent les orduies qui seront, à partir de là,
êvacuêes sur ~a
décharge. Ces postes sont La s:::::'~::)Il ci·- :- -;n:sc c:u ~lôlE: 8, près du
port, et la station de reprise de
'k ~
Pour le transport: de
ces ordures- jusqu'à 13 décharge, la SOADIP
utilise 6 gros porteurs
(les ROLL-ON) qui trans?~~:e~t des ~aisses de
30 mS.
La dêdliJrge de 111WTJBEL':SS,
(expIai tée par la :" .. i_EP, est. c.ommune à
tous les orgd[)ismes Oll entre"Tises cha_r~C~ dl l~
~lecte des ordures
ménagères
(SOADIP,
OHLl'i,
::-,
'\\
.. )
Elle est située en bo:cdure du Lac t-;D(-U;WI:"~S. ,,':: n'est;} proprement
parlé pas une décharge contrôlée, ITlél:LS une décllarg(~ brute améliorée. En
effet, les ordures déchar;ée sont
êtal~es dans les marêcages du lac par
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terre comme
le prêvoit la r~glementation des dfchar~es contr6lées. De plus, la di charge
n'est pas clBturée.
La décharge de Hbeube'.1ss est un 1 ieu de récupération cl 1 ordures de toute
sortes.
La SOé.DIP ciigpose également d'une aspiratrice d'eaux grasses et de 18
véhicules lêgers d'inspection.
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2 . 2 . 2 . 1 . :2. .9-1" g ail i 5 ~~.L_?.12~~~.~2.~'~~~__~.~_.':':'~!i.~~; -;_~_~:i:.~_.~L~~ 5-5::..": cl \\~2.s_~éna&ère 5
Le sF~rvi.c(' CO!1lurend de,,, eql.;] p'''''
de
ba1.ayage et de 'nettoiement
et des équipes chargées de la collecte Jes ordures.
a) Le bal:3Y2.ge et le nettoiement d0~ rues
La SOADIP a divisè sa zon~ d'intervenLlon en 13 secteurs qui ne corres·
pondent pas au dêcoUDage territorial admjnist~atif. Le tableau 23
indiaue
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la répartition du personru2.1
(~le bal2.ytt~;E';'
~?t .':t=:': ;·J(:~ttoie·menL da.ns les
arrondissements du Cap-Vert.
L'île de Gorée except~e, chaque arrondissement a ~ sa tête un surveillant
général responsabJe de l'organisation du nettoie.ment dans l'arrondissement.
Il est secondé par les surveillancs cie secteur qui supervisent le
t.ravail des chefs d'équipes, eux-mêmes responsables des manoeuvres répartis
dam; toutes les rues de Dakar p'Jur en assurer le balayage quotidien.
La
longueur de rue affectêe ~ chaque manoeuvre ne dêpasse pas 1000 m pour
8 n de tra'l,;'ai 1.
Chaque manoeuv-re dispose d'une brouette, d'un balai, d'une pelle,
d'un rateau et de deux poubelles. Lorsqu'une poubelle est pleine de
balayures. le manoeuvre la dépose sur le trottoir oG elle est vidée par
l'équipe de collecte des ordures.
Le service à assurer,
selon lE: cahier des charges, comprend" le vidage
et l'entretieo des corbeilles ~ papiers; le ratissage des trottoirs, places
et terrains publics non revêtus;
Je balayage des pourtours des bitiments
publics et des places rev~tues
10 balayage et le ramo.),sage des ordures
jusqu'au point de déchargement
le ramaoisage des animaux morts sur la
voie publ iquc ; la maintenance de la pr:opreté des voies publiques : le
ratissage des voies, place.s et terrains de domaine public."
Il ressort de cette liste des
nresratian5
;] rournir par la SOADIP,
dans le cadre du balayage et du nettoiement de la ville de Dakar. que le
nettoiement des rues et ruelles non accessibles aux camions de collecte ainSi
que des terrains du domaine public connm.m2Lnent appelés terrains vagues,
r e s sor t i s s en t ;j (' l a '[ e 5 po n s ab i 1 i t é d e 1 a SCi A:n JO •
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Tableau 2.3
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30urce : Enqu~te à la SQ~DIP en Décembre \\979
~J) Population: Recensement !wril 1976
(2)
La SIC!l,,? et }'OHIJv) COiTlpl"j_s .. ont leur prcpre ser\\Jice dl: nC'tto·jeT,-~~.:'Er

b) .0 l g <1 Tl i s ayi 0 r. cl e la c c' l 1. e cr e _:. ( ':.LL.:J.~-)
La presqu'île du Cap-Vert est divis~e en 26 secteurs de collecte
(figure 1~).
Dakar proprement dite est di~·is6e en
17 secteurs. Le secteur
18 regroupe
les villages situês à l'Ouest: Ouakam, Ngor, raff.
Dagoudaoe-Pikine est découpé en S secceurs(S, 19,
20 , 21, et 22). Le~
secteurs 23 à 26 couvren t les COITmlunes de RuL.sque
et Bargny.
Chaque secteur est en princip2 collecté quotidiennement par un ~éhicule q'
effectue plusieurs circuits (g6nêralement 2, 3 ou 4)
à l'intérieur du
pêrim~tre de définition de ce secteur.
Pour la collecte par secteur,
la SOADI? utilise èeux types de véhicules
les bennes tasseuses
Cà rotation ou 2 compression) et les bennes à
volets. Ces vêhicules effectuent une collecte dom~~iliaire, quotidienne,
des poubelles
individuelles plac~es devant les maisons sur les circuits
de collecte.
Cependant, certains quartiers ne peuvent pas ~tre desservis par les benne!
de collecte:
il s 1 agit deo quartiers populaires, 2, forte densité, sans trame
apparente et dans
lesquels les rues sont trop étroites pour permettre la
circulation des bennes de collecte.
La collecte des ordures est alors assurée par l'utilisation de
conteneurs inst:allés en certains points accessibles aux camioflé'. Les
habitants viennent y déposer leurs ordures.
Les conten,,:urs sont enlevés en principe quotidiennement par une multibennE
et remplacés par des conteneurs vides.
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La collecte est jouTI"la1.ière ~ ch manch e s (~t Jours fer le s camp r~s )'1;;:,'El'1 e
""""l'
-;",.It{'.,>. ~ ..
est effectuée de jour, entre 7 1, et 13 h dans le Granà-Dakar, les q,uartiers
périphériques, Pikine et Rufisque (secteurs de collecte 7, 8, 9,
Il, 12 et
de
14 à 26)
par
] 09 nlaI1C)E'UVTes.
Dans les secceurs du centre de Dakar, au Sud de la Médina et dans
les quartiers de l'Universitê (secteurs de collecte 1, 2, 3, 4, 5. 6,
la et 13)
la collecte s'effectue de nuit,
entre
21 h et 1 h du matin, par 58
manoeuvres.
En plus de la collecte ordinaire, la SOilliTP effectue également des collect
spéciales.
11 s'agi t
:
_. de àem{ interventions de nuit, dans le plateau, une dans la zone commerciale
et rêsidentielle aD une équipe de quinze manoeuvres nettoie une
deuxième fois les rues;
l'autre éq-uipe, composée. de cinq manoeuvres, intervien
deva'tlt les salles de cinéma du Plateau.
- de la grande intervention de 13 h pour permettre de terminer le travail
dans les arrondissements.
- de la collecte payante en cas de dépats sauvages
- de la vidange et du nettoyage bi-hebdomadaire des bouches d'eaux grasses par
des équipes "spÉ~cialisées" avec Bspiratrice d'égout.
Le personnel de collecte s'élevait en décembre 1979 à 216 manoeuvres,
ouvriers et chauffellrs.
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Les services 3utres que la SOADIP n'assurent que 17 "J. environ
du tonnage d'ordures collec.tées à Dakar. Ce sont essentiellement les services
dt~S sociétés irmnobilières (SICAP et oHU{) et du Port Autonome de Dakar. (PAD)
2.2.2.2.!,
La
SICAP
:
La collecte des ordurCE rnénagères des citGs de la Socièté
Irrrmob.i.lière du Cap-Vert (SICAP) est effectuée par la SICAP elle-mê.me.
EU ê' dispose d.' un serviC'é chargé du nettoiement des rues et de l'enlèvement des
ordures mênag~res des cités. Ls cirés SICA? regroupent environ JO 000
... / ...

logeEJents
où \\.:r.i."\\.re.nt e~l\\~i~oï."~
::'::J C)(IC . l'- \\...\\~. 11".,.
La collecte est quotidienne ~t
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(enlèvement des crrdures-des
poubE:ll.es
indi\\Tiduel les).
CCt.lendant L .. lwte l' .~il5 tallation de quelques conteneur
c.ollectifs dans de rares7.lots cle
:.':;
~·>IC/\\P non accc<,s.l.bles aux camions. Ces
conteneurs collectifs sont cepend~nt loin d'offrir le s~ectacle d6so1ant des
d6potoirs publics des quartiers populnirps,
Les immeubles SIC,,\\P ont
ciE:s
i;3r:s C:k:d: :iC;Ui:;S de
200 litres.
Le service du nettoiement de .2 S:CAP
d~coupé son terrain d'inter-
ve.ntion en quatre zones et neu::
0; (' ct e'cl ;:- s.
L;, ': éil i cul. (c'
cl e coll e c tee st
affecté â chacun des secceurs. Le D2ccoierncnt cies rues et voies des citês
SICAP occupait.en 1979,
125 balayeu]'s, taD~is qu à la m2me époque le parc
automobile se composait de six bennec-' ~1 vc,l.ets de 6 ~13, d'une multibenne
destinêe à l'enlêvement de 6 conteneurs. de sent bennes de type entrepreneur
et d'un camion citerne. Chaque camion esr: se,n'i pa.l' un chatjffeur et
ci.nq manoeuvres.
Les camions de collecte de la SICA? n'ucilisent pas les postes de
transfert de la SOADI?
Ils transportent directement, trois fois
par jour,
leurs ordures à la d~~harge de }ŒEUBECSS. Le parc de la SICAP est iien
entretenu.
2.2.2.2.2. L'OULM
,
L'office Ge5 H3bit~~tio:1S~ Loyer Modêré, (OELM), qui dispose
de son propre service du nettoiement,
avec une centaine de manoeuvres pour
le balayage des rues,
l'entretien des espaces verts et le gardiennage, a
confié la collecte des ordures a des SOc10tes privées sên~galaises 'et
à la SICAP.
Les moyen~; limités de ces SOCi(.tl-''' font que le service rendu est moindre que
cel ui. des SICAI' .
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('~·l"r.
2.=.2.2~3.
Le 201-[ AUrÔT10m0 dc' [)A~A~~
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" ,
d;;~\\,"'. ;., y--4 •
;t~~:~' ,~ ,~'
,,".~',.I
~
Le ~)ort A'Llton0111e de dak;Jr
(P:\\D)
se cba"rge 1
·
~ :1\\>..'1, d'
,Ul-"meUli.;!
e
l t enlèvement des ordures ménagères dans J.' enceinte douanière du po~r,~ ainsi
'11!:
que dans la zone du port o~ se
trouvent lElssembJ.€s
l'essentiel des
ateliers et bureaux, ainsi que quelques log'~ments pour le personnel du port.
Le parc automobi,1.e du servicE: du nettoiE':ment du l'.A.D.
se compose d'une
benne tasseuse de
12 m3, de trois bennes entrepreneurs de 3
~
ID..)
dont une
est spécialement rêservêe au ramassagedc~ nroduits du plan d'eau (produits
g§n~ralement imprêgn6s de mazout) et de trois balay'eusesv
Une fois j-emplis,
les camions vont se vider au peste de transfert du Môle
8. Le PA.,D a en effet passé une ccnvent: ion avec la SOADIP pour l'évacuation
et la mise en d&charge de ses ordures.
2.2.3. Critiqu~ des s )~~.!:3~me s accuels du nettoiement
Bien que relevant de la comné tence d'une l1:1ême autori té (la
Corrmmne),
le nettoiement de la ville de Dakar et l'enlèvement de ses
ordures m~Dag~res se caract~risent par leur diversitê et la ~isparité
des servicesrendus
.
L'on note erL effet une sectorisation de l'espace c.ouvert pa.r les
services du nettoiement et partant de l~, de
leurs usagers.
Les habicants des ciU;s construit.es par les.pouvoirs publics (SrCAP, OHLN)
bênéficient des services du nettoiement propres ~ ces citfs. La qualiti
du service rendu est bonne
dans l!ensemble.
Quant à la SOADIP, principal agent du nettoiement de la vill~ de Dakar
avec 83 % du tonnage collecté, la qualité èe. son
intervention est fonction
de la zone et des moyens d'intervention.
c'est al.nsJ.. que nous avons noté qu' j~:3.U Plateau, en plus de la collecte
ordinaire,
la SO;,DIP cffectèJCIÎ:.
deux autres interventions spéciales
pour nettoyer une seconde fois
le
quartier.
. .. / ..

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Ajoutons
à
cela
les
disrarit~s dans 12 nombre dp personnel' employê
pa r
la
SOADIP
(L,ns
1. t: S
a Y" r a 1! ci i S 3 e l'il c n t s
')
-, 3 pour 1000 hbts au
Plateau
contre
0,2
peur
1000
hbls
A Pikine.
n'une mani~re g~nêr21e. les s~rviceE rendus dans les quarti~s rêsidentiels
du Plateau,
du Point E, de Fann, des zones A et B sont bons.
il
sont moyens dans
les quartiers africains de type l.I';'d:na et franchement mauvais dans les
quartiers desservis par dépou'l"Cs pub: ies C'C'lmne nous l'avons souligné plus
haut, en insi.startr sur les di\\~~rs ty~)CS Ci2 Tltlisances (dont les dangers
épidémiologiques) que ces d~porC'irs o2caSlonnent
En effet, ces quartiers, non accessibles aux camions de collecte, sont
~esservis par des conteneurs collectifs si tuès à la pêriph~rie.
Comme nous le verrons déms la trois.ieme pat-tie,
la distallce à parcourir
1T
les usagers pour parvenir à ces conteneuvs étant grande (50 à 500 ml, il en
, _
A
résulte la crêation de oepors sauvages intennédiai res entre deux conteneurs.
La collecte des ordures mênageres par conteneurs collectifs est donc. dans
son êtat actuel, peu satisfaisante d~ fait de ] 'insuffisance de ces conten@urs
et de l'irrégularit~ de leu~ enlèvement,
Ainsi
le t.onna.ge d'orèL:r ~~fnf.~nagè:-2s cn11ectées da.ns ces quartiers est
loin de correspondre au tonnage réel produit.
Ajo\\ltons à cela,
~ la suite de nos propres observations sur le terrain. que
les ruelles,
rues et places publiques non durcies des secteurs non accessibles
aux camions de collecte sont &
ement d~laissêes par l.es services de balayage
et de nettoiement de la SOADI?
qui doivent cependant, comme le stipule le ca-
hier des charges de la Con~enlio~ de gfrance, y effectuer ratissage et enlive-
ment des balayures"
De même,
le Ceréjge des b,:,c:·; il eaux grasses
laisse 3 désirer.
De nombr.eux
vidoirs publics sont hors de fonct~onnemen[ paT suite de mauvaisentretien •
. . ./ ...

Ainsi se ~~ose 1.e pTo~lène ~u cnn~raJe
:~~-.~\\r~~.i.l E~ffectu~ d'un servic.e
: ,>
concêdê, problème que nOt.lS abordero~s
:~l~S J.:] secoI'Jcie partic~
Au total, les prescatic)j}s fournies par les différents organismes de
nettoiement et de collecte permettent de penser qu'une corrélation est i
faire
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qu,~. 1.L"-
ut.
lil"ttOl'c.u'c.ul.
el.-
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e.,_te et,
a.utre part, yp
d'habitat et de voirie.
3 Carac téris tiques
g~::!~~~les (~i:~~:::'!::t'-m~-déc.b!,::.!:.....~_e Dakar
Les probl~mes posés par les dêchets (probl~mes que nous avons d~finis)
aInSi que les moye.ns collectifs actuel", d'élimination de ces déchets à Dakar
(moyens que nous avons critiqués) forment en réalité deux aspects d'un tout, à
savoir le systême-déchet qu'il nous fa0t maincenant aborder dans sa globalité e
le caractêrisant par une analyse thêorique, analyse sur laquelle nous nous
sommes appuyés pour notre démarche empir-ique.
3.1
Approche théorique du système-déchet
._-------_.._-~---,~* ..~-.._-~~-,~--
L r ana ly se théorique du sy tème-di~chet se 'I211t de comprendre et cl 1 expli~uE
les disparités relevées dans les pratiques actuelles d! assainissement, essen-'
tiellement par tout un pr@cessusde ségrégation, d'exclusion graduelle
et hiérarchis~e, qui découle des modes de production et de socialisation
des moyens collectifs du syst~me-déchet.
3.1.1_
Différence entre S'YS tème-d~.<.::r.~_e1: Tura ~e t SX~.E.~~-cl~::.!l.et-~!-"bain
Il est n€cessaire
de montrer la différence entre les deux syst~mes-
déchet afin de mieux saisir le sens et la
D~rtée des div:~3e~ ~ratiques
d'assainissement que l'on rencontre â Dakar.
Notre e};perience person;'!eHe résult.3nt de plusieurs sÉ~jours dans
différents "..,illages sénégalais et les ré;3ultats de l'enquête réalisée. au
Sé négal conjointement par l'ORSTOMet pdr l'OMS en milieu rural et
urbain (LACO:<BL, 1977), nous perrnettent de noter {Ju'en milieu rural, le
villageois a une tradition d'organisation de son environnement .
...; ...

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PTojul: ,,>::c~ c)t;chc,t,:
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faible pressior démo~T~rhiqu0 ct pn!' le faible volume de d~chets p;~~uits.
C'est: ainsi
que le,; c,nkres [[)(:'n:lgsce;:; et: les excréments è'animaux sont
utilisés comme fumier d:::ns
11's ck1mps de
1a
première couronne (autour des
habit:ations) .
Pour l'élîni:!.Tldtîcn dc~s
D:=i,~rt's i,i2C'1]es hlill12ines, les \\rilJ.ageois
disposent de
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sont
genera .ement ~so ees
des construcr:.ÎoT1;3 d~ha.bit;it~i,)T·i "ÇJC1U;- f~,-.~.ir':.::r
l'2s bruil:s e.t les
ode.urs
incmmnodants quI.
se dC<;:.3.;:'E:nt. ôe cc,c:
l ;(:ux ..
Dans certains villagc's SERERE,
l!or'i. 110teàes 1112tjX puh1ics dj;·-~ls::!ni_·('~ con,stitués d'une zone. cernée
d'êpineux et non cultiv0c. Cc cas c~t cependant rare~
Quant aux eaux usées, elles sont dé·versé.es soit dans un coin de la. cour, soit
pour certaines d'en1:TP ell,:?~;, dans
l'abreuvoir des animaux.
"La saleté, note B.
LM:mŒE
(i9i7),
n'est pas un fait traditionnellement
africain".
L'attitude du vil1agcaols face aux dêchets ec ~ la saleté. traduit· à la fois
une preOCCUIJation d 1 ut~ ',. t.
(usage ces déchets COTI!ille fumier),
une préocc.upation
religieuse.,
is1arniquf? notari'rrnc:.'lr}
(a'"~L~c 17utJligarion, pour le :-:l1.JSll1m,an
d'~tre propre physiquement, a' ec laviige ~ l'eau pour les ablutions, avant
,
J

la
~
.
~

priÈ:TE
p-rOpTt2té
C:g~·1 L(~lTler;t dt;
:~u (e prlere)
; une preoccupat1on
d'ordre psychologi~ue : le 521_2 2SC" ohjet de répulsion et des notions
comme celle de [iJ3t:ière~~ feudes con:,:.ciruent en elles-mêmes une gêne.> rien que
du fait de leur êvocation
ne d&signe-t-on pas l'expression "faire ses
besoins" pê.r des rnétaphore~; du. ?cnrc Pa11 L"T"' en br()usse", nfaire le tour"
(d~::-; la conCeSSi(in) ?
Sans êu.-e tc::aleml"nt cJt:Jsente,
J:l p,-eocC1.rpation sanitaire ec: hygiènique
est la moins marquée el ceci
le plus souvent,
par ignorance
(ignorance, par
exemple.,
de la CCI·i1.Larrlindt."Îon dlU~l ruir:s pc.lr la prOXiTll1.té d'une foss~~
cl f aisance .. ,;
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F.:l~ C<1mpa.t.~nE.' dDn~~
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·lZi~~:r.~I.-'
l;:::"~,:,,'
;lLi?,nement SC,;) as. a~nl,ssement.
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I l se retrouve 2
t.ous
les ~)l'\\"fcauX c:u
sy~t~Tnp-Jêchet, de l.a Fro~:uction
ci
1 r é l i mi n 3 t ion..
Par con.tre,
1 'hon!Int~ n'·12st pas pa~~tnt~L 1.1hre d1"or~~E!.niser son
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env~ronnement
en Vl le car celle-Cl e1:erce sur
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des contral.nces.
Nous avons représent<~ le s\\'stè;ne-déchct de Daka,r par unscrtéma d'analyse.
(Ce. schéma.
f~,::~re 18, c\\01 t cepencL'.'lt ': [,.;, ,~c\\ns Î(1ér6 COTITIT;e un S Lmple support
de la
rêflexi.oll.
Il a 6cc c0n~'e(~tiorln[ ~~ t~tl~e ~ndi.catif) ~
Dans ce sY5t~'me, un c0~tain nombre dcrci~~s son.t â retenir
l'existence, au niveau de
1.::.:
pha se IL de moyens collectifs de
stockage et de réce.ption des dêchets, qU2 le producteur de d~chets doit
utiliser (contenem',
édicules,
égO'lts,
\\'l.èoirs ... )
-
la non uniformisation dans cet usag~ de movens collectifs, ce qUl se
traduit par difffrents modes de dépars des déchets:
dépSts ave c réceptifs,
dépats hors-réceptifs .
.- la discontinuité dans le sV"stÈ'me
: le p,:oducteur de déchets, n'intervient
pas à toutes les phases (comme a~! v:llage).
Il proc~uit des déchets, paye
une taxe municipale et: dégage S6. responsi:;bilicé pour ce qui est des autres
étapes:
stockage, collecte, élimination, qui relêvent de la tutelle des pouvoirl
publics: Etat et collectivités locales.
La ville
est donc un élément canzili.sateür d'i:,s ccmportements dans le
sens de l'utilisation d'équipements et de services collectifs, et c'est
par J'ana.lyse de ces moyens co1.1eccifs '"'l~ de leur Dyocès de cons011ll!lation
qu'on pourra expliquer les disparit~5 des matiêres rêsiduaires de la ville
de Dakar.
3. J .2. Déchets et consommatlCH1
te Peti t ROBERT défini t la ccnsormn.3t.ion connue étant à la fois l'"
action cl 1 a·mener une chose !::i sorJ pJ.ein accolnpJ.1.5Semerltt! et
l' " action de
faire des choses un usage qui
les détruit ou les Tend ensuite inutilisables",
cette derni~re accion aboutissant aux d6chets.
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de consOlnIilatlcn èr~ le:.~ pTat':q:..:2.:;:'
~il~i~' :juc·lles de consommation
ces
derniêres s!organisent çr1 f0!lct:~rD
des l:O:1dicions soci.aJ.es de la reproduction
de la force de travail 00 l 'at!teur discinglJ2 deu~ dc~maines
-
le premier es[ celui de la circula[ioD marchande, une part des pratiques
de consorrmation
est assurêe par l'acquisition de marchandises dont la
dêtel~ination dominante est l~ réalisBcion du profit. Le prix des marchandises
qui définit 1<."1''- accec::sit,i.li.t~
sc"::.Li:<1e 0:;',
dé.tenniné par la loi de la valeur
.
.- 1 e second est ce.lui qu:~
~.
C ,-ncerne
: C'~;~ pratlques etatlques : l'Et:at organise ce-
taines formes
socialLsL;e:~ cL
,::"~)?,c':mf;3tjon; jes équipements c.ollec.t:ifs
dont l'acc.essibilité sC'cl"ic>
"',n:ri-LjllC. i-J
dt:;.Einir les pratiques individuelles
de consommat.ior~.
P'rocluci:ioD et cOnSOl!l!llzitic;rL ~;c'nt ('troiren,ent liées ettoujours selon PRETECElU
il fautconsidéré"l' les rapports
s,'c~a\\lx dans lesquels s'i.nsCl:ivenc les procès de
consommation, c'est-à-dire les réiDports de Droprièté des objets et moyens
de consommation et le~; rapports cl' appropriation réelle de ces objets et moyens.
Les prel1üers peuvent êtrE' saisis il
travers l'achat de '"narchandises
(propriété privée des ménages)
et .2 cravers les "biens collectifs"
(~quipements collectifs dont la propriété est sociale). Les seconds rapports
définissent les procès concrets de consommation.
Il faut donc. disti>ngue't' deux types de consommation dans le système-déchet
-
le premier intervient au ':liveau cie la production des déchets
: les déchets
étanL des substances et des mat~ri~u~ rejetés après un usage: c'est la con-
somma [ion de marchandiif:'s"
concernaû t
l' uni té soc ic~:: de consomma tion
individuelle q il' es t
le meT,age
;
-
le second,
au niveau des aurres étapes de la vie des d§checs
(dustockage
a }' élimination) et al' cour'ô ciuque]
1.' on fait usage de biens
(équipements)
et de servi.ces (services du nettoiement)
; c! est la consormnation de valeur
d\\usaget
La premiÈJ:e tonne de conscmrmation est typique de la n~production de la
force de travail
le travailleur êchange sa force de travail contre le salaire
en échange duquel il é1chèl:F des marchandises dont la consommation permet la
reproduction de la force de travail.~
.. / ...

.~ .~= .~ ...,:;~- ·7~i .,~~-'- ',;:::i-::~~
es:e:~;:;e:~:~;~::"::.:"~:;~~:; ~:,~~;~c,ri::':d~:::p,::':~a~::r:'~o::Îtt;_f§~j
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t 1.:3IJét ~ 1.
et ou .L c r élP Dor '::: sa J a:r ~ al t1 e 'r'" p t' eS[c'~l:: 2 don c q \\l 1 une fr a c t,iSi1n"ll1xnorl.,t;;u,:re\\
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des rapports sociaux de production. Les é!ctivités
aucres que salëù:iales",,'
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interviennent: largement dar\\s la confee c i,HI des revenus des ménages ._':,,~,.,
Dans les auartiel's populaires,
la consommation des travailleurs se
réduit aux 2spects
immédiats de l,~, reproducti.on de la force de travail,
la part affectée à l'entreti.en physique
(dépenses ct 'alimentation notamment)·-
--
~
-,~.,
est importante conTIne nous l'avons vu dU d13pi tre. précédent.
c'est cette situation qui se reflète 81..1 bout du procès dE. consommation
la production de d&chets.
De ce fait,
les déchets, dans leur nature et dans
leur qualité-, à travers les pratiqè;es de consomrnation qui les gén~r~nt.
.
.
.
.
l'en
~
èten tune s~tuatlc!n SOCl.o-ecoIloilllque.
Le niveau de vie et la catégorie socio--professionnelles imprime,nt
leur ill.s.T'que ;;, la consommation.
Le niveau de vie déte.!.lTJine la filière de
consonnnation : achacs de supermarché
(secte.ur moderne)
ou achac.s effectués
dans le. quartier par l'intermédiaire de la Dourique du maure
(vé.ritable
f';~penn2.rché du pauvre) et c~ans les nombreux commerces de rue (secteur infor~.-,;i!~
Quant à 1 cC: consommE tion de v21eur d'usage particil:'ant au procès' du systè.mè
déchet,
elle s'effect"Je à rraVé>rs des formas liées au fonctionne.ment
de l'appareil d'Etat.
Les moyens de sccialisatiün de cette consommation sont.
les §q\\~ipelnents coll.ecrifs et les services p\\Jblics.
3. 1 ~]. ~~..~~~:_~~quipe~l!:~_~.~
~-S__~:_F"'"_~~_~~~_ .... c~~}_ectifs_
\\
,..=' __.'0:.'.
Ce
SC11t
les systêmes d1êgouts (d'eaux usées et d' eaux pluvial~à)::;:
-&~ -'- -.=-_:',";""
les vidoirs ct êdicules publics et les services du 112ttoiernent.
~_...a...~.~::::':-... ...::;•..:
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'~qu~Tn:lTlenL" ,-.:.JLJ.t.'Lll.l" 'oU,Je cl l~ IOLE GE:S 'Jaleu,-s â usage.!:...:~~,
,?,t des pToc.ès
~~ociaü.x nSSUr3tlt l' t~lltret1en, 1 1 acc.ès et St)U\\Tent le '.:;
~~~~~~~
proc.ès mêmf~· d!t1ppropriat~ion réelle de
T1
C'::'3
O't'ljéts
(PRETECE ILLE, ·1975) • '~
.~ :.i~/~~=::::~
~~~=:-~-=-.;--?~-

_ 93_
Appliqués auX ~~::L~~j2..-E~!le ~i._s c ~}_.L.l_,:~.~~'_~- :.~~ ~ 1 e s rapf]orts sociaux, dans les-
quels s'inscrivent les procês de consoll1rnatiorl,
el
que flOUS avons dêfinis
plus haut, se traduisent:
_ d'abord par une propriétÉ: soci::ÜLc.,~e des objet.s et moyens de consommation
Cette propriêtê sociale est une propriété publique,
étatique,
qui se subdi-
vise elle-m~me en propriêtê des diff~Tents segments de l'appareil d'Etat
propriété des ministères.
des collectivités locales,
des êtdblissement~
publics et pdra-püblics ;
-- ensuite par une v21eur è'usage appropriée 501.t ir("jvièuel1elTle.nt soit
collecti.\\'eine~t. ce second UJS t;tant :Le fait de services publics.
Quant au premier cas,
(appropriation individuelle de l'équipement colle
tif). il y a une utilisation individuelle d' un ~oyen collectif.
Dans le cas du syst~nE d'êgouts, cette utilisation individuelle passe
soit par la possesslo!: d'un TrXlyen rri.Yé (letout-2-l.'égout),
soit par l'utili-
sation d'un autre ITcyen coll.ectif appropri§ indivjduelle~ent (le ~idoir
et l'éàicule publics). La pren:ière .forme est un facteur limita.nt l'accès
à l'égout; la seconde,
un p2.l1.i.atd, une alter~ative pour ceux qui ne
peuvent accèder au
syst~me collectif d '·-
1'- . .
~è"
.,
e go li t
par .,. ln terme .un re a un
moyen privé
(letout-~-l'êgout).
Quant au service du nettoiement, la population en bénéficie.
de
- l Q I o ...,.. _
....
~
."
manière collective et directe
(cas du balayage et du nettoiel11ent des rues
et places; cas de l'enl("vement et: du traitement des ordures ~énagères)
et de manière collective indirecte pour la collecte des ordures. celle-ci
passant par la collecte d'un moyen privf (poubelle individuelle) ou d'un
autre rroyen coJ.1ectif (fût,
dépotoirs publics)
Dans l~ cas d'une utilisation individuelle des moyens collectifs d'asaB
nissement,
le lien COT!lU1Un entre tous les utilisate.tH s existe sous la. forme
d'L'!le "socialisation juridi.que" (obSe1"Vation des yeglelT'entations et
contrôle de leur application).
Au total. il apparaft que l'appropriation de la valeur d'usage q~
mnstituent les moyens collectifs d'a$sainissement est rarerent directe.
Les moyens priVES intern:èdiaires consti.tuent un facteur liln"irant pou.r une
large couche de la population.
. .. 1. , .

'3 ... 2.
t-rILISATIn;-:
_ .
m::s..._ ___.__-.. ....
__
w~_
CC~CEPTS [0\\:;'-·~· :: 'N,AL~'SF
Nou:; avons dèfini '] iesp.:!ce -
.fi?chet comme découlan
.
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parltes et 'e contraolctlons Gans
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/, ~<':"')1"1.1d ,-.~, ,,"
c1 e consoDl1'i:1tion sociaLi,sée que sont
le s é q ui peine nt 5 co 11e c t. i"$,:t:I,~, tau
('\\/,',l'~".~,,":
.
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niveau du stockage)
er 18s ser-'lces publics
(,'lU niveau de
lai~~ï.?llecte-:-,,;:~_-:-~~_,
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et de l'éliwination).
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-,. __i....--•...
Il nous faut ma in t enan t
inci iqu
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et' comment nous comptons'~investir
JF
rès=,'~'
~-
-
-
-
--..
les concepts généraux (de consommation et d' équipements coll~.r::~~~s) que-=-~ou~
venons d'expliciter dans l'analyse concrète è,es prat.iques de·;9.nsom.rnat'i:~<~~'~',~
sociale qui ont une conséquence sur l'environnement.
~·•.,....I :,
:;f,
-==2: ...._.:,--
C' es t
sur ce t te analyse thÉorique que nous nous sommes,"appuyés
lors de l'élabor<:tion et de l"('):rloüation des données que ndilè a~oro5
. 11'
"
.
recuel
les sur le terraln.
Lfanalyse portera sur le mode de production des iroyens collectifs
du syst~me - dêchet (équipements et services collectifs) et sur les
IDOdes de [;ocial:i.sation de ces moyens,
deux variables qui dêterninent et
expliquent les pratiques de consompation.
,
3 - L -
.AJ(AlYSE DES MODES TiE PRODlJCTION DE ~ 1'10YENS
CbLLF:CTIFS--
-_ _
....
...-...
---.~.....
~~~
DlJ SYSTE ~E - DECPFT
:
-
_.
~ ::'f-;~~.:
"~?
~,.,.
~~'~::
/~
Nous avons in-:iqué que 1,:; ç:ropri~·té
sociale des Troyens Sè:].le.c-
11 ,.,_:
tifs est UT:e propriété &taliq\\~c (;T.i se sucèi\\Tise elle-même en<propriétP~~~:-':
'.'}..~
-. - ~'~:.;;'=
des différents
segments
de l'appareil ("Etat
(ministères,
colrectivité$~~~"S:'''':''''
~''''r<.'
~;.:;..
loca l t::
-
"..
' · ' , " , 1 - · C
1:'"
1''';4-'_'·~'
::i;~:;;t~,·,
' ' \\ 1
e.<. eto.b.,l,sseme.,,,", t,ub lC::> et pa;,,_ publ~ ... s).
: . , \\ ; " , ' ; t . .
.".~_;..
"""
"," __ ",l,'iè~
Cette subdiVISIon de la propx'J('Cf:' etabl:u: oes
rapports 'de, pro-
,':i7w]: "

°
duction desquels vont résul ter les ""odes concret,s
(le product{ëp'n'ôes
troyens collectifs d 1 assainiss'2,iTIent.
Les conditions de production de ces r~yens doivent
i partir de ces rapports de production et en particulier
l a nature et de l'origine des diff&rents capitaux qUI ont
pro du c ticri ~
'-.t,
• • •
/
0
• •
'~~:~~

La plupart des UjC)y(:~ns col1(~ct·iis dl:-'~):'in}·_nisscr ,Jo
Dakar
étant réalisés dtms
le
cadre desl'lans Quaér.icnnaux (~{. c:2\\'L,loppement
éconot0iquc ct
::~oci.aJ. ces réalisa.tions font. appel
à des
investis-
seme.Dts
donc l'enveloppe et le niode de ril~,mCe.Inent (GOt:s le double
aspect de capitaux publics ou privés, de fin2.ncement
lntL'rne pu
extérieur)
sont déu'rminants auss:i bien pour 1-a. natu'rc quantitative
et qualitative des opi~ration~ ré . .lisées que pour le n:üde
concret de
production de ces moyens colle.ctifs.
c'est ainsi que, dans le cadre de l'habitat collectif. 105
Vo Re D. et notamment les collee,teurs primaires des égo.uts
relèvent-ils
de l'Etat (Ministère de l'Equipement).
tandis que les collec.teurs secon-
daires dans lesquels aboutissent les collecteurs tertiaires des usasers,
sont du ressort des nrganismes immobiliers. Les rappoccs de propriété
et les rapports dl appropri_ation réelle des moye.ns de consommation sont,
dans ce cas-ci, les suivants
usagers (acqu§reurs ou locataire) -
organisme immobilier - EtaL
Pour les édicules ,vidoirs et
dépotoirs
. publics,
ces rapports
sont : usagers (dl une pr.oprié.té sociale)
-
société gérant.e -
commune.
Ainsi, If étude des modes de production permet de préciser les
d.ifférents types de rapports sociam: dé' consommation dont les équi'Pel!K~n~-S
et services collectifs dl assainissement sont des moyens:
r€iPports
è~
de. propriété (individuelle ou collective) des obj ets et moyens de con-
sOlJID1at.ior\\, et rapports d'appropriat.ion réelle
(inciiviàuelle ou collective)
de ces obj e.ts et moyens.
Lorsque la propriété et l'appropriation sont indi.viduelles, la
consommati.O:l e.st égalem"~nt individuelle. La sod_alisation de la con-
somma.tion portera donc sur l'un
et/ou l! autre aspect.
3 -
2 ..- 2.
A'ljALY5E DE LA ~;OCIALISATION 'DES v.mENS COLLEeTIFS
.• -
....._ _. . .
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D~_~r~TEj:É~_-~d'~_:
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PRFTEC"'ILL"':' .
--
~.-
~ ,.1..
comprenaTe la soc_ c.J. lsat _.or, oe
a. LO .. "onmIOl.. lon,
__. ~ ~
~":
._~_
(1975)
propose de partie des candi tions du procès de la rcpt·oduc.tion" àë-
la force de travail
: 111.e loi du rx)'U'/cment GU capital. est 1.' accumulation,
et non la réponse aux hesoil~s SOClt.!.lx. Et cJt, !1C)1"bT-eex él.É:;-.J2nts
néces-
saIres 2.
]a ·ft::prcàuc.tioI"l de
la fC1rc:p
(10
tTa\\~2il, ;.cr'2!l'~~:::. serVlces ...

I. . ..JJ
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ne sont pas produi[s s~ leur product ion ne perme t pas àel',~~,p-'.l."~f.J.t.ou
.
f;ll"~\\ l' , - } .
~.
da profit suffisant) ou pl us exacternent ne cont produi tS~q~~t~'~~."- -- ,,"-
.(
les limites étroites àe la rentabilité,
sells des fonnes 1fèàèibles,
t:~~>"·;~:·,~~·- -_...-_.,,,
qui sont df;S formes marchandes."
~~f.~<~ ~- -:~,,}.
Il s'avère a.insi que les rapports de propriété priv(:,e A~.s oJ~fet;fi':;E
ooyens de conso:m!tation ne peuvent·.pas satisfaire les besoins sociaüx.
__
Dès lors, poer une vraie socialisation des moyens collectifs
de consommation, il fa\\.'t aller au-delà de lB consorrrrnatio'n individuellë--"
(qui découle de l'individualisation des rapports de propd.été et <Pep"':
propriation)
et mettre l'accent soit sur la socialisation de la pro-'
priété( avec une apprC'priation individuelle)"
soH sur la socialisat~~~I.-
la propriété et sur l'appropriation collective des moyens de consomrnat~f6I1
La production des moyens collectifs à' assainissement liés aux
opêrations d'habitat collectif se situe dans le premier Eas de figure~
avec production cl t ur,e valeur marchande à s'approprier individue llernent
(le logement assaini) pour avoir accès à un moyen collectif relevant
d'une propriété sociale (système d'égout par exemple).
La construction è'édicules et de vidoi~rs publics et l'implan- ._- -
,:,. .-l'~'_.
" " " - - - - ' - - - - - - "
tation de dépotoirs publics, s'inscrivent dans le second cas de figure 1
c e1\\:1i où les deux rapports _.de propriété et d'appropriation sO""t:colle-êt:I
Produc.tion et socialisation des moyens collectifs dVassainissem~·ij.~
'-;i~t~
sont lié.es et détenninent concrètEment les rapports sociaux de consow-
_ _ .. ~.r.....
matiou de ceS moyens,
_._-,-~-,-..,
..~
-""",,".
~'-'...
:1, .
..~_7":;~~~
Leur étude permet
_:
.~::;;
-
d1établir les rapports de propriété des objets et moyens'de
mation.
avec
"'
,,~.,;;;>"J~~{,~
.
<
leur origine
mi nis t ère, col1ect 1.viré locale, étabg;i,sseIllen t::-
, l .
, , .
pUD" lC, para-pUClle
,'Ii c~
• Le.uT nat ure
qualitative. (égout ou é.dicule, vidoir~~r4~po ,toii
. .?i~,in~'·"·':··
- ~
public). quantitative
leur irr;pl antat ion géograph; que
, ilinsi que leur statu.t : prcprifté publique,
soci21e •• ~
~~
... I.,.~~=':l

-
de cerne'!" les
rappcr~=s d'.:~p?-~·I:':i=;r:t::t:~··:-: réE'~}e df Ct· r" r-'.;J\\'r-ns
appropria:ion individuelle ou col1ec[ ive,
-àe saisir, à travers ces rap?orts,
le deièré' de sccsibilisat:.oTl
l~.'2S rourvc'irs publics sÉ·négal.:sis HU:;': pro't',}pme [~·as';;ainJ.sspr·:ent selon
que l'accent et 'l'effort portent soit scr un mode de production publi-
que.,
sans
recherche de rentabilité,
scoit
sur un mode de production
rnarchande, avec
recherche de prDfl t.
Seul le premier rrodE: de procJuct.:i.cn peut
répCT1C' rt' aux vralS
besoins sociaux de consommation (la socia~l<;,oëion èto.r.':: totale:
propriété e.t ,a.ppropriation collect ives).
En effet,
le second mode de production hiêrarchise l'a=cès aux moyens
collectifs ciu systême - dêchet
; de
larges couches de la pc~ulation, ne
pouvant accéder à la valeur marchande dont l'appropriatio~ ~st n~cessaire
pour s'approprier la valeur d'usage propre.lnent dite des moyens collectifs
d'assainissement,
son(.:le ce fait exclu<?sdu procès de conSO'i:1iuati.on. La
socialisation de ces moy2ns est, dans ce cas, une pseudo-socialisation.
La socialisation des 1I'.oyens collectifs du système-'déchet n'en-
globe pas, dans ce cas, l'enserr.bJ.e c1es uS2gers potenti.els. r; y a
une sectori.sat5.on dans la nature des équipements
(èf'outs, éèicules,
vidoirs d'une part et auc'U.n équir-'ement. d'aut.re part:) et dans la déli-
mitation des usagers.
Les Troyens de consommation SOCt 21 i o:és
sont réserv&s '8 (~f:'S
sous-enserrbles de la population délirnités p2.l" des critères de dil';-
parité:
revenu
lieu de r€sidence
.•..
t
Cette sectorisation d~coule d'une spêcification des rapports
sociau~ et se traduit en fait par tout un processus d'exclusion gra-
duelle et hiérarchisée des m:::>yens collectifs d'ass2,inisser:,ent.
---:;-""": ~-=
,
.
Les infgalitês dans la socialisation con dUl S (~n t ~i des
pall.ia-
tifs (tel le r!ecours à 11J.'investis~~e!'''2nt bur2in lt é!t.< (ouro; c:e

0

/
• • •

'qui.nzaines de propreté"),
à des acti.ons ponctue.lles qui veule:Y;1t com-
penser 1.a non sat isf ac t ion des besoins en équÎ.pemen ts et: services
(absents ou insuffisants);
elles conduisent également â des pratiques
de phénomène
de suppléance,
qui est la ~éponse ~ Iln manque, de la
part de couches sociales victimes du processus de sêgrêgation qui se
dégage du mode actuel de production,
de distribution et de socialisa-
tion des moyens collectifs du svstème -
déchet.
Conclusion
Le fort
croit
démographique que connalt actuellement la ville
de Dakar, du fait nOCamment de l'afflux des migrants, pose donc des
problèmes aigus d'assainissement dont la solution nécessite la ~€ali-
sation de moyens collectifs pour l'él.imination de toutes les matières
résidu~ires sources de nuisances multinles.
Cette élimination se fait
dans
le cadre d'un système - déchet
caractêrisé, nous l'avons vu,
par une diversité dans la nature des
moyens mis en oeuvre,
par un déséquilibre dans leur implantation spa-
tiale et par une sectorisation du champ couvert.
Ces disparités du systême -
déchet
de Dakar découlent de tout
un processus d'exclus ion graduèlle et hiérarchisée,
processus -que nous -
nous proposons de saisir A travers llétude du mode de production et
de socialisation des moyens collectifs du système - déchet.
Cette étude nous permettra d'êtablir les rapports sociaux de ~
consommation en déterminant d'une part les rapports de propriété des
moyens de consommation et d'autre part les rapports cl' appropriation ".=. .. _
réelle ne ces moyens.
. - ";;.~'f-' ~
"-L:s.,::::..:.'~ ~
:~J;_;':~
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~~~;ii
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3IlèlVd
1WJIXDJG
..
66
-

] Dfi
_.
Dans la première partie de ce travail.
après avoir. étudié les
J
problèmes posés par les déchets il DAKAR et repéré les manifestations de
la discrimination dan.s les moyens collectifs du systèu:e .- déchet, nous
avons analysé théoriquement le système - déchet et affirmé que le process
ségrégatif est i
saisir à travers le rapport entre le procis de productio
et de distribution des moyens de consommation et les pratiques dtusage
et cl' appropriation de ces moyens de consommatl.on par les différentes
catégories sociales.
L'objet de la deuxième parti.e de ce travail est précisément d'étudie
comment, à DAKAR. la production. la distribution, la socialisation et la
gestion des moyens collectifs du système - déchet vont déterminer d'une
part les rapports sociaux de consommation (que nous avens définis au chap:
tre II.3 de la premiêre partie), et,d'autre part)
les pratiques d'usage
et de nOn usage de ces moyens collect.i:s.
1. MODES DE PRom ._'ClON, DE SOCII.,I.I8ATION DES MOYENS COLLECTIFS DU
~.
_
r:mo
1"'"
,..c2L
_
. ~j""""_ --~~
SYSTE}Œ - DECHET ET SEGREGATION,
tIio4iW
_
Le processus ségrégatif dans et par les moyens collectifs d 1 assainis-
sement doit s'appréhender dans le cadre de la r.aison d'être de la vi.lle
qui est de jouer un rôle politique et économiqUE dans un processus de
domination.
De l'économie et de 1.a politique urbaine
découle, comme nous l'avons
indiqué, un certain mode d'orga.nisation interne de la ville. Ainsi, 1 t as-
sainissement, dans un Etat anciennement colonisé CO$oe le SENEGAL, va par-
faitement reflé.ter la nature et les t'apports de domination s'exerçant dans
cet Etat.
Avant d'aborder l!assainissement à DAKAR depuis l'indépendance (1960)
nous commencerons par indiquer quel aéré llhéritage colonial en matière
dfassainisse~ent.
... / ...

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A
L l HE RF AGE
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::./~j,;~~<;t/.~'~'J,
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,;~~,k~tt~,
Le legs en matière d'assainissement doit se !3ituer(~~ir:~s:'i'e eontextE
.....:.,XI: /:-~..~ ~.~
du système politique. é.conomique et urbain colonial et ri(i() -colonial.
1. Urbanisme, as sainissemen t... !.S-Ldéolcgie coloniau2S,
La colonisation a été d f abor.d un mouvement dl expansion de la mét'ro-
pole vers les colonies. Puis cette expansion a abouti soit au peuplement
de la colonie par le.s nouveaux arrivants (colonies de peuplemeot)o soit
·à 1.& mise en valeur. à l' explai tatior. des pays devenus colonies (colonie
d'exploitation) .
Ces aspects démographiques et économiques nront pu se réaliser que
grice ~ l'action
militaire.
A Il origine du mouvement cl' expans ion coloniale qui a mis' en contact
des civilisations différentes~ on trouve toute une idéologie faite d'un
système d'idées diverses (amener 2. la civilisation, évangéliser .•• des
"peuplades sauvages" ; conquérir de nouvelles terres; mais surtout, les
exploiter) 1 idéologie que TRIBILLON (1969) résume par "ordre militaire.
mépris racial, (et) domination économique. Il
Au plan mili taire p le SE~·jEGAL a servi de base de dépa'it pour la
conquête des pays intérieurso Au plan économique, DA,.1{AR était un instrume
privilégié de l'expIai tation commerciale. "La ville collecte la plus -
value agricole et réalise la plus - value industrielle (auaens financier
née dans le pays dominateur".
(TRIBILLON,
1974).
L'instnunent privilégié de cette politique a été le port de DAKAR
qu'il a fallu développez: pour répondre aux tâches que lui a.ssignait le
pacte colonial (dont le monopole des échanges avec la métrop91e et la
concentration du pouvoir colonial, l'administration françaia~'des colonie
étant alors, contrai'tement aux Anglais, une administration di:cecte).
Dès le milieu du XIXe siècle,
la FR.o\\.~CE a choisi de faire du SENEGAL un
pays à vDcation arachidière.
~.4/1t$.

r-;-'
tJ .._
Cette ~conomie politique du colonialisme a eu, dans ùi",\\ri li'~:~de
DAKAR, une. conséquence sur 1 'organisati.on de l' es:pace et stii' ;t.:{·~~~Pholog:
du tissu urbain, d'autant que, la ville étant une créa.tion colonra.'1a ·
t
c'est l'Etat - Colon - Urbaniste qui imprime Ba marque sur l'organisation
interne de la vil~.
Celle - ci reflète une ségrégation physique et raciale avec'le déplé
cement, hors du Plateau, des quartiet:s africD.ins.
Pour en arriver à ce résulta.t, il ct fallu \\ràinc.re un certain nombre
d'obstacles résultant surtout des droits politiq~es des ,colonisés ~t,de: le
droits sur les terres. Ce furent finalement, note SECK
(1970)9 "les ques-
tions cl 'hygiène et cl' urbanisme mocierne o,ui send.rent: dE' prétexte à une pol
tique qui ne voulai t pas dire son r,om."
En matiêre d'assainissement en eifet
les traitis d'hygi~ne colonial
J
de l'époque préconisaient purement ct simplement la ségrégation. Ainsi. en
1907 déjà~ dans son "hygiène coloni2.1e spéciale: Hygiène de l'A.C.F".
M-~RCHOUX (1907), après avoir constaté que les premiers colons se sont
établis au milieu des villages indigènes déjà existants, villages insalubrl
selon lui, affirme que "le contact de la race noire~ déjà sélectionnée par
la maladie et immunisée de ce fait contre beaucoup dl affections graves,
est très préjudiciable aux Européens ... La ville européenne devrait donc
toujours être assez distante des centreG indigènes", L'auteur ajoute:
"nous savons aujourd'hui quel rôle jouent les indigènes, comme agents de
conservation des parasites du paludisme
de la fièvre jaune et de la
t
.
trypanos~~ase •.. "
Vingt cinq ans après, VIVIEF DE STREEL, (1932), parlant de l'urba-
n~sme aux colonies, rappelle
la nécessité qu'impose le souci dt; la
santé des Blancs " de ne jamais mélanger dans UnE! agglomération urbàine
la population indigène et "cl", la population e'...Iropéerme".
DO./.tl."

1 Il '}
A DAKAR $ partant de ces principes ~ les co 10nisateurs ont ci' ç'[J~rd;::;ia:ti.qUé
une. ségrégation prograssi 'Je des constructions
(par des r~glements d t~Hfs~i;,sm.e
tels li obligation de l'autorisation de construi:!:e. Ir interdiction de", If-'~tilisBtior
de matériaux légers puis l'obligation de construire en dur.)
Puis, 2. l'occasion de l'épidémie de peste de 1914$ il ya eu une volonté
officielle de séparation nette des deux communautés. Il s'agissait de profiter
des mesures sanitaires rendues nécessaires par l'épidémie pout" séparer définitive-
ment la ville noire de la ville européenne par une zone neutre grevée de servitude
non aedificandi. C'est ainsi que naqui.t la Nédina. créée par le gouverneur géné-
raI PONTY en 1914.
Parall~lement à cette action d'assainissement, un autre principe rappelê
par VIVIER DE STREEL
(1932) était appliqué: "Tout l'effort des urbanistes doit .•.
tendre à favoriser l'immigration européenne dans les colonies et à procuz:e;:"à cet
effet, le maximlL'11 d'avantages aux citadins de race blanche dans les cités qu'ils
organisent".
Rien ne fut nêgligé, à cet effet, pour fai.re du quartier plateau, une ville
européenne transplanté.e aux colonies. En i 906 déj à,
(RIBOT et LAFON, 1908h. étaient
réalisé s :
- les deux principaux collecteurs d'eaux usées et d'eaux pluviales du Plataau,
de 0,80 ID et J ,80 m de section, pour les branches EST et OUEST respectivement
(voir fig.
13).
- quatre collecteurs secondaires de 0,30 m de diametre : un ~ l'av~nue Roume,
un au boulevard National (actuel Pompidou), un de la place Prôtet (Plac.e de
l'Indépendance) à la branche EST de l'ovoïde et un de l'avenue Jaur.éguiberry
à 1.a branche OUEST de l'ovoïde ;
des conduitE!S oe 0, 15m de diamètre dites "affluents", en grès vernissé, aboutis-
sant soit aux collecteurs principaux soit aux collecteurs secondaires; elles
ont êt~ pos€es
dans les rues secondaires.
Ces collecteurs étaient munis de réservoir s de chasse automatique.
Quatre collecteurs d'eaux pluviales ont €ga1ement
~t€ construits. Ils longent
1 1 avenue ROUille"
les Allées Canard, la rue Vince.ns et l'avenue Pompidou.
,. .. / ...

()
Cependant l'êtat du r~seau dfeaux va2nes et pluvi.ales se
a.:-actérisait
i
la fois par ses irrêgularit~s et ses d&fectuos~t§s, Aucun plan prlcis des
réseaux n'avait suivi l'extension de la viLle (le premier- vrai plan d 7 urbanis-
me n'interviendra qu'en i946).
Les trac~s êtaient fantaisistes et beaucoup de canalisations êtaient en
1927 hors d'usage o d'autres établis j contre pente; des brancherrrents effectués
par les propriétaires riverains se déversaient indiffér€!!1Inent
dans l'égout
d'eaux usées ou celui d'eaux pluviales.
En conséquence,
tout ce système d'égo\\;ts fut reméiaié et
remis au point
en 1927 (G013VERNE}[ENT GE~1ERl1.l DE l'AGt,
J930),
Son eXLension fut réalisée de
1928 à 1929, avec notamnlent la pose de can21isacions en grès de 150 mm de dia-
mètre.
la construction de deux autres collecteurs d'eaux pluviales et celle
d'un réseau d'adduction d'eau de mer, alimentant:
des bouches sous trott.oirs permettant le lavage des ca:üveaux par écoulement
continu~ l'eau se jettant dans les collecteurs d'eaux
pluviales
- les appareils de chasse des êgouts d'eaux vannes.
En 1927, le réseau G1 e.au ci:; fIler compoè-ta:i_t 4 SOm de conduites dé rèfoulement et
3000 ID environ de conduite de distribution, avec 15 réservoirs environ de chasse
d'êgcut.
70 Louches d'arrosage et 20 bouches d'incendie.
Ce réseau d'eau de
mer est actuellement complètement délaissé.
Pendant la même période, les seuls travaux d'aSSê-Ln-Lasement réalisés en
dehors du Plateau ont concerné des travaux d'ass~chement, de dratnage et de
nivellement.
Ainsi, le rerrain dé la marine longeant la route de Hann a été remblayé;
le terrain de la !1édina relévé et nivelé;
le marais du champ de course et les
marigots situés derrière la ~lédina~ (ho chaque côté de la route de Ouakam, ont
été dratnés.
1
"

/if
;'

0
'"

i 1
c'est en 1928 (GOUVERNEl1ENT GENERAL DE VAOF,
1930) qu'ont. iâté' achevés
, -'-,"
le canal de la Gueule Tapée et un canal annexe draînant les mai'e.fl ....oisines.
L'année suivante~ le canal de la Gueule Tapée a été consolidé pB,;r l i agence-
ment de pierres maçonnées et trois nouveaux canau>: lui ont été amenée (fig.l
En ma.tière
.. f
• •
,
~....-"
'
Cl assa~n,ssement,
.Les textes de Dase eta1.ent ceux qUI. ont
été édicté.s à l'occasion de l'épidémie de fièvre jaune. de 1902
à savoir
D
la loi du 15 février 1902 et les décrets du 14 avril 1904 relatifs i
la
protection de la santé publique.
(Kotons que le Code. de l 'Hygiène actuelle-
ment en application au SENEGAL date de novembre 1903 t).
Ces textes ont permis le principe de l'ingérence de l!autorité en ma-
tière sanitaire; avec le droit qui lui est ainsi ccnféré, le se.rvice murü-
cipal d'hygiêne (instituê par le gouverneur gênêral le 5 janvier ]905)
pénétrait dans les habitations pour y ~mposer les installations qu'il jugeait
nécessaires à la conservation de la santé des habitants. C'est ainsi qu'ont
été déplacées 1061 habitations indigènes contre indemnité (AN GRAND , cité par
SECK t
1970).
Il est intéressant de noter qu'en 1928, le service d'hygiène compre~it,
effectif de 150 personnes ainsi r~parties : un médecin chef de service~ trois
médecins pharmaciens ou hygiénistes, huit g~ndarmes européens, un chef de
brigade, dix sept gendarmes indigènes. quatre vingt dix gardes indigènes
(réguliers et auxiliaires) et trente
dératiseurs. Le caractère répressif de
ce service était donc nettement marqué car
plus des trois quarts du personnel
étaient des gendarmes et des gardes.
Pour ce qui est des ordures ménagères~ leur enlèvement incombait au
service de la voirie qui dépendait de la municipalité.. Ce service comprenait
des équipes de balayeurs. L'enlèvement des ordures se faisait à lfaide des
bennes
automobiles qui, tous les matins, faisaient la collecte des poubel-
les métalliques avec couvercle des habitations européennes et des vidoirs
publics (déjà l ) des quartiers indigène.s.

La destruction des ordures me~agcrf~ sn f2i~ait ~2ns U~ c~lnd four
inCÏ-rlérateur situé sur une
falaise
de
: 2
ci::~te (''.]2St cle; a '.'~: le. Lorsque
le four se révélait insuffisant,
les ordures ftaie::lt dévers0es
sur le
talus de la falaise,
arrosées de pét:rc~E' puis ~,!,ûléf's.
c'est donc avant la deuxième guerre rronèiale que 1 e cZldre anCIen èe
DAKAR a été mis en place,
et avec lui,
les moyens collectifs d';:;ssainissement.
Ce cadre était l'expression physique de l'entreprise cclonîale dont la voca-
tion de domination militaire,
écono;;ùque et rBc::cie s'est'tL1duite par l'ordre
imposé, l'exploitation économique et la sét'-réga:::ion rac: <lle.
L'urbanisI!'e et l'assainissement ont reflÉ:::é cette idéolo~::e. Le Plateau
est 1ll'1 quartier administratif et corrrnerci'J1
abritant la pcpulction blanche.
Il est
totalement pourvu cie
rfseaux hi§rarchisés d'eaux vanne~ et d'eaux
pluviales,
et le sen'ice de ','Jlrle y
fOl1ct:onne bier::.
En dehors du Plateau,
les princirales
rCa:isations s'i~sc~ivent dans
le cadre de la lutte et J~ la protection de la comrnunau::< O~~::-:C~,ê contre les
maladies dues au}: eaux st2gnantes
(paludisTr.e ... ).
C'est ainsi c;u'ont été entre-
Fris des travau;.: d'assèchement et de dr2inagE:
des Tr~Tj?ots et mares entourant
le Plateau.
Des mesures
règlementeires
ségrégatives Oi.: penas de déplacer du quar-
tier blanc la plupart des indigènes
rejetés 2 12 ~/édjna dès
191~. Les quelques
propriétaires terriens qui,
forts de leurs èroits n'ont pas DU ecre expulsés~
sub is~aient les rigueurs cl 1 un service ci' r:ygiène don t la ccc:posi ::i.on 8 révélé
une orientation plus punitive qu'éducative,
~
1 ' "
(1)
.
2. Neo - co_on~aL1SDe,
urbanls~e et a5S2:rlssp~ent
-----""_.
"""'----_._---_._--_._---
Après la deuxième guerre Ioondide
(ct
cd",
jUSqU'2
l'i.ndépendance)
guerre à laquelle les soldats cks colo~.ic[ or:t ?2rt.:.(':p~ l:r.ziSs::'vc:Dent au titre
de "l'effort de guerre",
la FFV\\.~C[ assoupli.t,
du Moins
réorienté son système
d'administration des colonies.
-----,------------,
._--_•.,_._-.~--,_._._ ..__.~----------
(l)
Pour BETIELEEH' (1978),
le néc -
c010nialisr:-c- dé,:irne
le
CYT't- de
ôépen-
dance èans laquelle se trouvent les pays qu}\\::cn:-,e:-:t
':t'
C::'_<.t:C'T'
~e statut
l aq ue 1 lei}
s·e::prime sous
unE: ncuvelle

Cette évolution de la pO;;.Ll":>,
ccloniele frar:çaise;:::ifiait
d'une part par l'effort de
r, Cc '::-tluctici: '"c la r·~;tr()rc],,:,
ne souffrait
pas les C.O~lts lourds è'OCCupët:i,)[
":es
terrl"oires et d'au:--,.
rt par
l'existence d'une classe p,)~iti,~\\., .'",,;.:(" ~ l'';cc:e franç2i.s.
et à laquell
fut confiée lme grande parut' fie
: S ' : ê L I C ,
t
de
> c. -,:ion des
colonies.
Sur le
plan économique.
la collecLe et l'extraction de
la plus -
value
conti.nue à travers cependant un début c"inèus::<~::lsê:~ic~' de :a colonie
sénégalaise qui se voit àotée des TIlJyef'~ èE t7"aitc:' Fross-:.t;re7:1cnt les
produits agricoles
(dêccr-tiqueries pt:is r:_\\i1eries".)
e~ c':c qudqucs incius-
::ries légères visant le !':'tarché de cOnSOrT'2::).on sénÉf'alats,
Cetr.e inèus-
::'ialisation provoque la croissance sp:tiale et dér:,ofraf'bi.Que
(exode rural)

l a vi 11e èc ;lA:\\AR.
La ville apparaît èonc comme l'éléIT'i2nt foc·teur cie cette nouvelle fonne
de domination du fait notarr:ment qu'elh est dirigé€:
par une classe politique
&fricaine acquise aux intêr~ts des colonisateurs, et du fait qu'elle repr€-
sente un marché de conSDT':"ITlatl,on en crOIssance et qu'il
convient
d'exploiter.
TRIBILLm; (J97L.)
note que
le c'É\\'eloppe,'f'i': de
"
'1 es' a -:: Clmpa~>:ne
:
1\\
de la croissance d'un r:rolétariêt è'ori \\-~r',
rl!r~;
recherc.he ù l t.m
emplo i
-
1\\
de la rrontÉ.e d'une bourgeüisie a~ricai:., cu::. prend en charge le fonction-
ncment de cet appareil économique et adi~;<'>:r2cif",

,
'
Ce phCno,0·nc se:·:;-: r l ~];I:
la ville dont l'orga~isatlo~
!l1l.S
en a\\'ant dans,<-, ré t'iode
.'1.,.'..":'..
que
tenant compte de
la situation èe.s P'CU}'cs sociauy dans
les
!'<lpports'.è.e
; ~-'I
--
production.
Ainsi.,
à la ségrégation -raciale c:u colonialisne T,r1r:",aire,·se
superpose une sép:égation sociale du née ... colcni..:,lisrne évolué.
c'est cette êvolution q\\JE le Plan diI-ecteur de 19~6 ~a craduire dans les 0.;--:"'-1
faits,
[ant et si bien qu'ur. plan dirc,:::L",ur s'insr:"re C:'un,.:, id~ologie, d'une
.. _-=--I
- - ,
philoso?hie.
Le
rôle de !}r\\KAR co!:'J1'€
escale mati ti,c et
aérienne
de
l' Ati antique Sud,
comme grand port de guerre et
de commerce, est
apparu clairer:1ent avec la deuxiè-
me guerre rrcnëiale,
Le
13 février
19'::'5,
(>:EUFI"JCX,
1951),
fut:
C;:'éÉe l ç
N:lé.::ation Générale
de l ' p","nénagement du Cap -
Ve rt. Le Pl an ri recteur jE'
! 9-~6, oeu':re de trois
architec.tes -
urbar;istes, LN~EF.T, CUTTO:: et LOPEZ,
sec:: c',:· cadre am: réalisa-
tions à venir. L'organisme appel§ ~ devenir .. l
'.,
; outJ..~
de
rEalisation du plan fut
le Service Temporaire dl Aménager:"lent àu pluS Gra"è r:akar
(C;';"/lGTi).
..
Partant du Plan Directeur ( f ü..
19),
le 51;',C::-a déterr'Cir"lé,
en plus des
..
_~.,{
emprises
(du port,
àu cherr.i.n de :er, de
l'aé::-oDon.,
des
ins:.ô:"latiolls rrilitaires,
de l'université),
les diverses zones
de le \\·;.l!.e
:
-
la zone commerciale au Sy,' du port,
à l 'e\\-:-Flé1ce~e;~: cu \\Tl.eux r)A"~PJ\\,
-
la zone industrielle à l'Est
dE: l'autorc\\;~e
':è.~:, ~e lcrlf:' de la ueT et à
proximitf des
installations ferroviaires,
la zone réservÉe coœprenant le se.c.teur nar
acd:_~i.r.:2:1èi c:~ de sallveËcTd·e. le
secteur des
cultures,
le secte'.!L des e.sp,",cc:·:
l i':;:-:5 ,
:c' sec!:eur des carriè-
_ .
....Ji
""= --;.
Tes
et celui des boisere~ts)
--.--:Q--
._,::'.:"
.,.
les
zones
résidentie~!es.
.---:~:
_.,=,-"'0.-_-:;'"
--.,;,;..::.~
_: -~.;.~
Ce sont ces àen,ières qUI ont posé ('es ",;c1-:j ·~,s GU t'n!: (ue la zone
d'habitat européen
(cec:r&e sur. ltf/Platt:éil:)
ii~;::.it r::oquèe c:ans son e:·:tension
l
"" cl .
"
l ,
d
~. 1
-
- " " .... ,
par
a i:e lna.
Alr~Sl une nouve .... .r..e zone
'E
rrS:(.CDce
~e type.: C::ù'C()~;een .tut~"~ elle
créée. dans le secteur des platea:Jx voJ.can;.quE:s '..L's ~3tes ('cc: r\\(':itales et s_~1?-'
-;z~
-'-~~
tentrionale,s
(voir Fig
1 bis et
couJ)e l.... ;,) ~
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_".........1"
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Le secteur r~serv& â la résideLce africaine s'6tendait
côte occicienrale e.t la zone industrie] le,
2 ) 'Est.
Le. Plan de
]946 formait
alnSl
un ens€l'1ble
cohérent tradui
triple vocation de D.4KAR : point cl 1 appui l:li l i tai re,
grand port
ville multiraciale.
Pour la ~.;t r1.1C tura t ion des zones rêsidentielles, le
raI
réalise dès
1947 les
logements pour Furopêens de Fann
(."
-"
Point E et de la cité ~fermoz. C'est en 1948 que corrnnencèrent à êt:r~·'iéalisé_s~~~~
.
-..'------::- ,~;;;'
~ .",i';' ", ~.
-.---
des logements pour fonctionnaires
africail's,
notamment au Nord det,:::t.,aHedlna - :~_
Zone A,
Zone B:
Cité des Douanes,
Cité du Port de Cormnerce,
Cité P6:Lice...
-"'-'-
\\!'~
(fiQ:.
20)
.1.·
0
- - -
:;'~fi'" ,
'~.f'~",,~
~Jrf ....: >
A parti T de
1949, les auto ri tés c:nvi sa~èrent cl' étendre, en:~ii::rus des
fonctionnai res africains ~ l! acr.~f. aU Jofement rooden1e aux a.utres s'~lariés
'f::
(les
réalisations
du sect~ur privé étant lir.itées).
Cette évolution introdui.sit pan:l les masses africaines, un:~"'f8cteur
de transformation sociale puissant, et
tres vite,
l'accession au
moàerne est devenue un des signes les plus nets de l'élévation du
économico -
social à DAKAR".
(SECK,
1970).
L'Etat D~C -
colonial donnait ainsi à la nouvelle
""(
une assise fonciÊ~re et i:rrrnobi.1ière, rempLissant de la sorte la
~ onction
;,
. -:::~~~
......... :t~:--;:
que TRIBILLON
(J977)
assigne 2. l'appareil
d'Etat:
une "fonctioT de déplc~ement" dont les condi.tions foncières sont
ment du territoire, son urbanisation, son équipement ...
- une "foncticn d'intéressement" dont le principe est le suivant
. ! ...

FIG".20
QUARTIERS DE DAKAR
H/,~m PlC!-\\E:UilS
;A
ZONE-A
HP
MEDINA
B
ZONE-B
M
OUAGOU - f\\,Ji/\\YT 8. BOP"
C
COLOBANE
0
CO
CITE DOUANE
OU
OUAK,l'.M
DI
Dt\\KAR IRREGULIERS
P
PLATEAU
DK
DERKLE
p
REBEUSSE
"
E
POINT E
RF
RESIDENCE de F'/l,NN
F
FASS
S
S I.C ..A.. P.
G
GIBRALTAR
U
UNI\\.IERSITE
ZONE INDUSTF,iF:_LE
GD
GRAND DAK,L\\R
ZI
GT
GUEULE TAPEE
GY
GRAND YOFF
H
H.L.M.
BAIE DE HANN
POINTE de FANN
1\\
.
\\
L \\
. r\\
L.l
DAKAR
g
1SourGP OML HOreO iF3
~
"

, )
l'Etat fournit à chacun de ses clients sonaux les moyens juridique
... ".'-..,
-('
'f'"
pré l e ve r un e sor t e cl' i rr:p ô t
f 0 n cie r •
L'auteuT ajoute que le système de promot1.on foncière publiq .
consiste pour l'Etat :~,~~~.'.~t,.
certai~
donf~~:~-
- à concéder à chacun de ses clients un
tèrritoire urbain
standing est proportionné au "rang" de chaque client,
- à assigner à résidence dans chacun de ces fiefs un t'raupe social tributaire,
- enfin à détertT1ine.r le
montant du tribut et les modalités de paiement de ce
tribut 0
A DAKAR,
les instruments de réalisation de cette nouvelle politique
furent d'une part la création de sociétés immobilières chargées de la construc-
tion de logements pour les classes moyennes,
et d'autre part la création des
"lot is sements pub 1. ies " .
La Société Immobilière du Cap -
Vert
(SreAP),
société d'économie.
IPi,xte créée en 1950, a ainsi construit, avant l'indépendance (de 1951 a 1960),
quelques 3603 logements à DAKAR (SYLLA,
1979).
(Nous reviendrons plu~ loin sur
les réalisations de cet te so cié té et sur les cendi tions cl 1 accès aux 'logero<!nts
SICAP ; il en est de même pour l'Office des Habitations à loyer Modété (OA~M)
qui, bien que crêé à la fin de la période néo -
coloniale, en 1959, n~enregistra
,
ses premières réalisations qu 1 al! tout début de l'indépendance, en 1961.)
Quant aux "lotis sements publi cs'~ 1 eur création es t liée aux imperfec-
tions du Plan Directeur de
1946.
Ce plan st est vu adjoindre des rrodific.ations
de détaiL Ce fut l'objet du Plan de 1957, approuvé par le gouvernement, du Sé---
négal en
1961,
tom: au début de l'indépendance. (fig.
19).
"
,
Selon SECK
(1970),
ces modifications concernent le regroupem~,n~, des
,
deux tiers envi ron de la parti.e orientale de DAKAR - ville en une seule"zorie
.'
. . .
-::--:-------.
.
i~
' .
mixte (industrielle,
cOTI'lille.rciale et administrative), la conservation ~ë':ta
0 -
.~_..:. ~
"
~5~-_~=,~~4
Médina dans son inr:.égralité et llhomologation du nouveau centre urbai.~;'.·aë "
~:~.: ~•.-~l"1'
Dagoudane .- Pikine comme. unité du plan directeur.

DAGOUDANE PIK!NE
p/\\
PIKINE ANCIE~~
PE
PI KI r'JE EXTENSION
PI
PIKINE IRREGULIERS
1
CAMBERENE
TH,AFWYE
f'l'lER
---.__.._ ----_.-
.......
---.-
....------..,
....----------------~-
------
~--
/
BAIE DE HM~i'J
/

A l'origine de ces modifications,
i : y ayait le déca: é!"e entre
les prévisions du Plan de 1946 et la croissance réelle de la ville de
DAKAR. Les autorités politiques avaient sous - estimé le déferle:ment du
mouvement lrigratoire et surestimé les possibilités de création d'emplois
qui auraient dû permettre aux nouveaux arrivants d'accéder au lpgernent
rooderne.
Il en est résulté que le. ville en développement a attiré une popu-
1.ation supérieure au nombre d!cmplois créés, Cette population s'est emparé
des terrair~s non construits et y a édifié ses maisons avec des matériaux -
hétéroclites
(caisses, bidons
déroulés,
tôle ondulée,
cartons .•. ). Ces
citadins s'installent sans droit sur des terrains non aménagés, sans eau,
voirie,
assai.nissement,
éco1.es,
dispens,':ires ..
C'était puur freiner cette bidonuilisation que les autorités ont
opté,
dans un premier temps, pour les lotissements publics d'attente, dont
le principe reposait sur l'allocation cl' une parcelle
(non aménagée) et sur
l'autoconstruction.
. .. / ...
~f~~=~:7··
-~"'t"'"
,~~~--~~.= .

clest aHlS~ que t>.ll'ent crel!S pal arrêtés les lc,tissC:7ients publics
cl.; Grand -
Dakar.
(i9,~9) et: de l'ikine (1952). Ces
arrêt.és prévoyaient l'i11s
tal.1ation de "villages", de "pailiottes",
le dro1.t d'OCCuDatLoll étant e:xclu·~
sif de tout droit de propri~t§.
A l'origine donc, Grand- Dakar et Pikine ètaient des quartiers pro-
visoires,
un provisoire qui a Juré (Pikine et ses envircH1s comptaient,
aure
censement de
1976;
296 980 habitants
1).
C'est cett.e situation que le Plan
de
]957 a en fait "régularisé",
les lot.issements publics d'e.ttente devenant
gimplement des lotissements publics,
avec tout le vague que cette expression
comporte o
Pour revenu au })lo3n de
1946,
le STAGD a établi
les plans des diverses
zones et s'est attaqué aux importa."'1ts problèmes des routes,
de la voirie, de
l'eau e[ de l'assainisscmenc.
Les lotissements nouveaux,
notaIT'ITlent le Point E, Fann -
Résidence,
la Zone B puis la Zone il. sont pourvus de moyens coU.ectifs d'assainissement.
Plus de
15 km de rues, mUDles d'égouts et de conduite.s d'eau ont été réalisés.
Par ailleurs,
l'égout collecteur principal de la régi.o!!,
l'ovoïde Bann -
fann,
ains i que ses prolongements secondai res on t é t é ré3.1i sés. Furent également"
réalisés
l'ensemble des canaux de la région ~;\\,; et le réseau d'évacuation des
eaux ,rannes et des eaux pluviales.
Quant au nettoiement de la ville de DA..K:.AR,
il relève tOUjours à'un'
service municipal, le service de la voirie urbaine.
Avant l'indépendance (e"t
nÊme quelques années après),
ce service était très critiqué. car, en dehors du
quartier Plateau tant bien que mal
fréquenté par les
caTIlions de nettoiement,
DAKA..•R était une ville sale et cela particulièrement au niveau des quartiers
populaires de dina et de Grand -
Dakar,
selon SECK (1970), "
le rumeur publique ezpl1quait ... cette carence
en accusant les responsables municipaux de
fai Te du service du nettoiement-un
s:i.mple paravant perme.ttant de rérmmérer sous le manteau leurs agents électgraux-
(dont beaucoup,
clisait - on igTlOraît jusqu'~~ l t existencE mê::Ci2 de ce servic~)'fl.-
..
0

/

.,
-0

Il est notoire pour les dakarois que
le sen::Lce du ne:::oic::lent était un
service politisé et nous verrons dans le 2hapit~E: suivant CO:T.2L[ l'adminis-
tration a voulu I!l'assainir" en se substl.cuant à la municipalité.
L'inefficacité du service du nettoien~c:nt était palliée par l'i:ltervention
de l'autorité aàministrative qUl procédait parfoi.s à de grandes opérations de
nettoiement de la v1.11('..
Ces opératl.ons,
eltes "Opérati.ons AUGIAS " !, bien que
specta~ulairesJ car mobilisant des royens relativement énormes. se sont cepen-
dant révélées inefficaces dans le temps c,n, étant ponctuelles,
elles tendaient
à supprimer beaucoup plus les effets qu':i Jpporcer desrer.:èdes aux causes de
l'insalubrité: problèmes de rnoyens matériels, problèmes cie ~estion et d'organi-
sation, fonctionnerrlent ségrégationniste è\\l service ...
Telle est la situation dont hérita la COIlTIlune de DA>(A}; à la proclamation de
l'indépendance du SENEGAL (4 Avril
1960) et nous avons vu dans la première partie
(chapitre II.2),
ce qu'il en est actuelle7'ent.
Le système politique et économique néo- colonial, en vlgueur après la
deuxième guerre reondiale et ce jusqu'à l'indépendmlce du SENEGA~, est caracté-
risé donc par une administration et une e:Kploitation m::>ins directes, tme d.omi-
nation exercée par 11 intermédiaire de l'élite africaine, nouvelle bourgeoisie
naissante à qui l'Etat alloue des terrains lui permettant ainsi 1 1 accès au loge-
ment mode me.
L'action des pouvoirs publics en direction des groupes sociaux demeure
toujours une action ségrégative, mais le cri [ère. qui guide l'urbanisme (et par-
tant les réalisations dl assai.nissement,
à t,avers notarr.ment ses moyens collectifs)
est d'ordre socio -
économique. A la ségrÉféltion raciale sIest superposée une
ségrégation sociale.
Te.lles sont) au moment de l'indépendance, les grandes li.gnes brièvement
br.œsées de la situation de Dakar en matière d'urban.isme, d1habitat et d'assai-
nissement.
. .. / ...

.{' ,.--~.-:.~=
(lOt,O).
Une fois l'indépendance acquise,
les Etats africains
cleu}: cour"ants de modèles de dévelcpperrent
·.~~~";",:i·.:f··~· •.
naire"
(qui s'est inspiré clu modèle soviétique)
et le courant .dJA" __
.
" r éformiste" DU "rodêré ll •
,,':
Le. SENEGAL opte POl,y le
second cc'urant qui s'inspirait du 1110dèle ele----
l'Europe Occidentale,
avec notmmnent la libre entreprise, l'encouragement:----
des investissements étrangers grâce?' de.s
c.odes d'investissements très ~.~_ .
libérë.ux,
mais également insertion dans les mécanisrres du marché et appar-
tenance au système économique international et capitaliste.
c'est dans ce contexte qu'il faut placer l'économie séné~alaise
d'après l'indépendance et la politicue urbe.ine, desquelles découle une
certe.ine organisation int.erne de la ville.
1"'indépendance n'a pas apporté de rupture dans la structure profonde
de l'économie. DAKAR a gardé le rôle de collecte de la plus - value. Le
SENEGA.t est une formation Hpériphériquc l'totalement déI1endante du "Centre"
et exploitée par lui.
A cet égard, le tabl.ea_~l.!±. port2.nt sur la part des intérêts étrangers
et français
(en %)
dans l' i.ndus tri e de t r3i""1sfo rmation du SENEGAL et révêla--;':·
te.ur.
."'
----_.~~
-- .~....~;
En effet on note que plus des t rol. S quarts de l'industrie de transfor-:::,;::.:
:"J'r::::5d:~]
mation du SENEGAL sont Gominé.s paT. les étrangers
; sur treize postes' de
':'='::
~~~."
cette branche, seuls trois échappent aux i.ntérêts étrangeers lelé!s·:~~,:.rt:nurSfOn.~t~""~_~.o.".~"t.'~-;
mation des produits de mer,
la transformation des metaux
t_ _
"'~. '"
;.0'"
__0
nalisé de l'énergie,
de l'~lectricitê et de l'eau.
; "
"'1'
- ,
Dans
j ! insdustrie
de transformation, hormis le poste des mà#.~~fiaux
·r,it:~+··
construction où les intérêt.s étran~ers ne représentent, si l'on:plept dire:
:":~~'t~~;l~ .
~ --
goe près de 60 %, neuf postes sur di}: son;
dominés a plus de 80:.:'~~~p'ar les-
"'.:~~~~:'
1
"
étrangers
Cà plus de 90 Ïc dans six postes et. à
JOO 'J, dans cleu): P9;~;~es). -
")1~'"

, "
\\
Tl-.BL.2!;.
F'iJG Li:: S l ~(l'l::?:::=- S E-; ::,.....': C:=: :.-
-------------_..
---._.
L' INDL1STPI.E JE 'IR..t...\\SFO?X'.~ l 1::
1
1
"TS
DONT INTERETS
SECTE URS
-'1'-~ IKTl::PE'PS
FRANCAIS
-iETPC''''Gê
Tran sfo rmation des produi.ts de _mer
1
-
1
1
L
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Oh
1
Corps gras
3
96,3
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L-~.:-~
1
Biens
1 •
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a~l.mentalres
!
---'---r--'-- 94
1
1
1
1
1
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--~------------
-i--
Boissons
3
53,7
~
9_C1'
-
-
Tabacs
i
\\00
1
1
100
..
1
1
Textiles
4
82,[,
i
1
Cuirs
>;. ~'.
100
i
- Chaussures
100
1
i
--"---T--
Chimie - Pétrochimie
-+----- !
!
01
\\
73,5
1
1
---
.
.1.---->--''
1
_.-
- - -... .. --
1
!
Matériaux de const ruc tien
, !.t,
59,
47
!
- - -
1
Mécanique - Métallu rgie - Electricité
81) Po
75,5
. -
-
-
- - -
1
i
Transformation métêtlZ
-
i
,
1
__._-.
._-~.
------
-
-f--"
---
!1
Imprimeries - P apie rs
1
88
80
i
-
1
!
Energi.e, Electricité, Eau.
-
1
!
i
-----
-
.y._--.--------_._---
.......
,·1
----------
Source
"Le !'10nde" du 18 Décembre
1979
:

· >-.
:\\J'~~\\,_i-_"
.
"
Il faut
rappe le r que l' e::-..-p 10 i tct ion ban c ai re, rrj n i ère~~;(,~:ti1:rr,~e!;ç,~i~,1;~::
est également ciominée pa' les intérêts étrangers,
français e~î'~~Jul.fer,:,;"
Ln ccmséquence de cette. éc.onomie sénégalaise PéTiPhériciue,;,-e:xtra.ve:r-l
tie et dominée par les intérêts du Centre, est la création d'~~"~o·cié.tê~·è:i\\l
se modèle SUT. cet apparail de production.
Cette situation se ré'perc,ute su~-':
les politiques urbaines,
sur la structuration physique et sociale de It~B~
p ace urbain.
----- -=-_...:.
.. - -~ ,
Les réalisations en matière dl urba..ï.isme,
d!habitat et d'assainiss~n~e~1
relèvent essentielleme.nt des poU'.'Oirs publics et sont le reflet du mode d'inj
tervention de l'Etat dans l' acti vi té économique, mode dl intervention qui fix
dans
la piani fication,
les obj ecti fs généraux de développement à partir des
quels s'organise le développement de l'agglomération dans sa totalité.
1
L'étude de l'action des pouvoirs publics (à travers les Plans
QuadrJ,1
naux d'" r~é:veloppement- Economique et ~;ocial) .;, pour o~j et èe mor;trer c.omroe~t
.
la structuration physique et sociale. de l'espace urbain è,akarois aboutit à
ségrégation,
à un processus d'exclusion des procès de consommation
è une
9
typologie du champ social de l'assainissement.
1. L'action de l'Etat (1961 -
1977)
L'essentiel de cette action est une action planifiée, le hors plan
étant constitué dl actions très ponctuelles et conjoncturelles.
J .J. La planification, "instrument d'une sociét!.:~llvèllelF.
1
Selon THOM.AS
(1978), il n 'y a pas de système économique sans idéolo-
.'
g~e[OCJbilisatrice. Le SENEGAL appuie sa politique de développement éèonomi~-
que et social sur le socialisme africain dont le but est de "déve:~opJ?er "::c...:,, ~:
1 'homme •.. en se basant sur deux principes majeurs : la rationalité et l-à-'::~·:".
j,ustice sociale".
(SENGHOR,1976)
,~',.".
. ~~~~-:;~~~
Ces principes du socialisme se réalisent dans le cadre de ,'-La plarri:""',:':,
':"'- ..> .~~i:';'~
fi cat ion qui,
à travers l t élaboration d'un plan de développement fixant te~_.~::'
objectifs de croissance économique et de èév€:loppement
social~ doit.ab~~ft:~-:-~
à la transformati.on des structures sociales
(celles héritée de la colonJ~~?É
La planification apparaît ainsi cormne'\\ 'instrument dlune société nouvell1i;~!;'-"
Nous verrons plus loin quelle a été son évolution.

Les plans Quadriennaux de ci ;v"lor;:,c~,":1t
éconc:-ic: Je et social consis-
tent,
sur la base d'une situation [,c.::.,!wuiGue pt soci_ale donnée, à déte!1IlÏ.ner
des objectifs et à mettre en oeuvre les lT'C\\\\'ens propres a les atteindre cbms
les dêlais prêvus.
Le plEn de développer:lcr.t esl cfins;;iration politique. Les travaux
d'élaboration sont précédés d'une déf:lnitic'n, pé'; le Gouvernement, des orien
tations (notamment l'ordre des priori tés secto;:ielles) et objectifs généraux,
au se~n du Conseil Supêrieur du Plan présidê par le chef de l'Etat.
La planification est à la base cie la structuration de llespace urbain
à DAKAR,
le plan directeur d'urbanisme de
196ï et le plôn directeur d'assaini
sement de
1973, ont respectivement figuré cans les
obj e c ti fs du deuxième plan
(1965 -
1969) et du troisième plan (19(,9 -
1973). Le pr-ojet d'assainissement
doit s'étaler sur trois plans (3è,
4è et 5è).
DIALLO (1978) note àans l'évolution èe la plani:'ication sénégalaise
trois étapes qQ~ constituent un processus ~istoriaue
retraçant mo~ns illle
transformation des rapports de production qu'ur",,-évolution de l'intervention de
l'Etat dans l'activité économique.
Ce sont :
la phase libérale qu~ caractérise les deux pre~Lers plans (J960-1969~
-
la phase réformiste,
les deux suivants
(1969 -
1977)
Ces deux modèles correspondent respecôver.-,ent à 12 dernière phase de l'expan
sion du monde capitaliste, et 2. la crise c::::~t il souf~re actuellement;
-
la phase du "socialisme dérrocratique" qui
s! inspire cl 1 une Il vo ie sénés;ralaise
vers le socialisme" et qui commence avec le cinquième plan (1978 -
1981).
Le SENEGAL a héri té d'une structure soda - éconoIT.ique reposant sur
la propriété privée,
(étrangère notarrment), des moyens c:e production. L'inter-
vention du nouvel Etat était réduite caT il s'af'issait "d'asseoir s.a souve-
raineté nationale". La phase libérale 3. donc été une phase de non rupture avec
la période d'avant l'indépendance.
En matière de plani_fication,
lE.' SE::EG1,L est. passé d'une prograJTllllation
sectorielle héritée de l'ère coloniale 2 La'.e p1anification globale •
. .. ./ ...

=]
Les deux pretn:L€"rs
plans ont fait l'inventaire du potentiEÏ éCOl:lomique et
'1
social de tous les secteurs de l'économie, et l'ont orienté cn':f~nction'des :
objectifs en distinguant secteur productif et secteur sociaL:
1
Durant la phase libérale, la production intérieure
brute était
\\
soutenue par l'agriculture. Celle -
Cl.
reposait cependant sur la monoculture'cc
arachidière (qui dépendait du commerce extérieur), et était à la merci des
aléas climatiques. Sa diversification a été envisaf.::ée au deuxième plan.
Quant à l'industrie, elle amorçait un début de substitution d'irr.-
portations du type industrie légère, favoriÉée par un Code des Investissement
libéral.
Cette situation, comme nous le verrons,
aura des conséquences sur
1 1 épargne publique,
sur les investissements et sur la dépendance vis- à - vis
cl el' extérieur.
Avec la phase réformiste,
l'Etat a entarré la transformation de la
structure socio- économique héritée de la colonisation.
c'est ainsi qu'on note un certain nombre de. réformes (DIALLO,
1978)
étatisation des circuits commerciaux de l'arachide ; na'cionalisation du sel
(loi sur le Don:aine National)
; prise en charge par l'Etat de certaines entre
prises étrangeres à vocation de services publics ; partic:i.pation au capital
d! autres entreprises
; insertion des sénég::l1nis dans les circuits érlZonomiques
accoIl1.pagnée d' urle sénégalisation progll!essi ve des emploi Se
L'on passe ainsi d'une structure de propriété privée étrangère de-s
moyens de production, à une structure où la nature de cette propriété e s r -
n,ixte (Etat et secteur privé). Nous avons noté cependant 1.a prépondérance des
intérêts étrangers dans certain s domaines de l'économie,
ce qU1 conduit à ce
que BETTELHEH' (1978)
a appelé "la dépendance financière".
La conséquence de la nature mixte de la propriété des moyens de pro':'_
cluc.tion doit être qu'au niveau de la planification,
l'Etat se charge cie~t=
secteurs sociaux (tels les infrastructures d'assainisseme.nt)
; quant aux-'---
secteurs à rentabilité économique (industries ... ), il fait appel
par Ü~~~" ~=-:..
t
--
.
biais du Code des Investissements, au,,: investissements p~ivês, étrangeTs-?'~..
"
surtout. Nous verrons cependant que ce sché!!',a ne sera pas toujours respe:èté,"
l'Etat sénégalais faisant appel au finaricement e:?terne pour ,-les investisse-
ments se rapportant aux secteurs sociauy.
• 1.

Cette phase réfonniste est Cf~] lE:' qui correspond ?1 deux phénom~nes
qUl auront des conséquences néfastes St:r notre économie
au plan extérieur,
c'est l'inflation mondiale avec le prcnier choc pétrolier;
au pinn intirieu
c'est la sécheresse,
cette derniêre faisant que ce n'est plus l'agriculture
qui soutient la produc tion inté rieuH' brute, 1.'03 is l'indus trie.
Depuis la fin
1976,
le SENECAL se réc.l.an1e GU "socialisme démocratique
pour l'édification de la société de l'an 2000",
C'est cette idéologie qui
marque la planificatio:-t ;;énég:1l"-lise depuis la deuxième I!1oitié du quatrième
. plan.
Ainsi la strùcture socw - éconor.:i.que du SF:'~EC:P..L, caractérisée succes
sivement par une dépendance vis à vis de l'extérieur,
une domination par les
intérêts étrangers, et par une intervention de l'Eta,: dans celte structure,
i
tervention qui s'est traduite par une propriétê mixte des rrcyens de PTOductiOl
cette structure économique donc,
a eu des conséquences sur l'évolution de la
pIani fic ation.
1
Dans ce cadre général que nous venons de tracer,
voyons maintenant
comment les secteurs de l'urbanisme,
cie l'habitat et de l'assainisse~ent ont
été pris en cOIT'pte dans quatre des cinq Plans Quadriennaux de Développement
Economique et Social qu'a connus le SENEGM. depuis l'indépendance (1960)
(1)
1.2. L'urbanisme,
l'ha~itat et l'assainissement dans les pl!E.s
de dév~~e~~ :
L'urbanisme,
l'habitat et l'e.ssainisseIT'ent sont t.rois élé,ments dont
le rode de production contribue à la structuration de J'espace physique de l'a
glomération urbaine.
Ce mode de production s'inscrit: dans le cadre de la
politique urbaine qui elle - même fait partie inté['rante de la. politique ~iné­
raIe de développement économique et social qUl s'exprine dans les plans
quadriennaux.
(1)
Rappelons quren matière d'assainisserrent, nous lirr,itons notre approche aux
moyens collectifs d'assainissement et non d'adduction d'eau.
D'autre part, notons que bien qu'ayant des dOi'1ï1.2es sur les previsions
du Vè Plan (1977 -
1981), nous ne les avons pas o:ploit~~es car il nous manque
des informations sur le réajustement des prévisions E~t sur le bilan des r.éali-
sations qui viennent juste de s'achever,
le \\'1e PLan dé:-'arrant en juillet 19RI
... / ...

1 23
-
La pr~se en compte du mode de production de l'urbanisme, de l'habitat
et de l'assainissement dans les plans quaàriennaux permet de saisir concrète-
ment l'un des volets des rapports sociaux de consommation (le second vole~
sera abordé plus loin. avec le rr~de de socialisation, d'appropriation des
moyens ainsi produics), Ce premier volet con~erne les rapports de propriété
qui découlent des rapports de production.
A DAKAR, la production de l'urbanisme, de l'habitat et de l'assainis-
sement est le fait des différents segments en lesquels se subdivise la propri
té étatique: ministère de l'Ur.banisme, de l'Habitat et de l'environnement,
ministère du plan et de la Coopération, ~inistère de l'équipement, établisse-
ment public (üHUf), établissement para - public (SIeAP), collectivités
locales.
Chacun de ces segments (dont l' ense[]'1ble des actions forme un tout
cohérent) définit la nature (qualitative et quantitative), 'le statut et la
destination de sa production.
Le Ministè.re de l'Urbanisme et de l'Habitat produit le plan d'urba-
msme qui sert de base à la politique de l'habitat qu'il définit
et Qu'ap-
pliqueront, entre autres, les deux instruments de "pronation" de 1 'habitat
social: l'ORU' et la SICAP (l'un public, l'autre para - public). Le plan
d'urbanisme servira également au ministère de l'équipement pour l'équipement
de la ville et l'application de la politique ~'assainissement.
Nous avons situé la planification générale du SENEGAL dans le cadre
de sa structure socio- économique. Concrètement, au niveau des réalisations,
interviennenc le statut juridique de l'organisme producteur ainsi qu~ la
nature et l'origine des différents capitaux qui ont permis cette production
(financement interne ou externe) .
Nous verrons plus loin que la nature de ces capitaux et la nature
de la propriété des moyens de production orientent les investissements vers
des secteurs à rentabilité sociale ou èes secteurs à rentabilité économique,
avec recherche de profi t, ce qui aura une conséquence sur la propriété collec-
tive ou individuelle des moyens produits ainsi que sur leur mode de socialisa-
tion et d'appropriation effective.
... / ...

En 1960 -
1961,
au début de l'indépendance, 23 % de
totale du SENEGAL vivaient dans les centres urbains, dont
12
de DAKAR (1er Plan de développement,
1961_ 1964). Le taux de
,baine était estimé à 6 % par an,
ce qui devait entraîner un doiUblement de la
population urbaine en dix, onze ans.
La part de la popul ation de DAKAP et du Cap Vert dans la population
totale du SENEGAL est allée en s'accroissant:
li, 2 % en 1970 (3ê Plan)
19 % au recensement dl avril 1976 (voir première partie, chapitre 1.2).
Aujourd'hui, probahlement, plus d'un séné~alais sur c~nq vit à DAKAR.
Ceci impose une politique adéquate de planification dans le domaine
de l'urbanisme, pour faire face aux problèmes posés par la croi.ssance de la
ville, en particulier: les besoins en log~ents, l'apparition et l'extension
1
des bidonvilles et quartiers insalubres, l'assainissement des agglomérations. 1
Cependant, le décalage est parfois important entre les discours of-
ficiel~ et la réaliti. Il en découle que les faibles taux dlexicution des
actions programmées, la nature des opérations réalisées et les couches sociale
auxquelles elles sont destinées, sont les premiers élén~nts hiérarchisant
If espace social de consommation.
La lecture des qWl.tre plans de développement (1)
laisse apparaître
que l'étude des secteurs de l'urbanisme, de l'habi.tat et de l'assainfsserrtent
est de plus en plus précise et structurée au fil des plans.
Ainsi.
le 1el' Plan TI' a pas programmé l' urb anisme et l' ass·ainissement.
(Il est vrai cependant que le Plan d'urbanisme de 1946, modifié el} ,1957, a
été adopté en J961, par conséquent avant le démarrage de la pl~lification sous
le SENEG.AL indépendant).
Nous aborderons chaque secteur à un triple nlveau
(1) REPUBLIQUE De SfNEGAL.
1er Plan:
1961- 1964; 2i> Plar. :
1965 -
1969;
3è Plan:
1969·-
19ï3; 4è Plan:
1972,·-
!Sï7.
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125 -
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au n~veau àes orientations générales qu~ définissent les grandes :Jf-~~1eS"
; (~~f.~; :,,~~. '.
du discours offi.ciel, puis au niveau des acti.ons prévues
(e t
réaj~;' J~~1
",":; t '
et enfin au niveau des réalisations (taux d'éxécution),
..',it~J:'~··'-,
1.2.1.1. En matière d'urbanisme
[!~<;
Organiser l'espace urbain dans le cadre d'une action plan~~iéè tout
Il. ':"';1
~.
en luttant contre les conséquences d'une non - planification, ou :~r~s préci-
sément contre les imperfections de cette planification,
tels sontfles deux
aspects qui vont guider, en matière d'urbanisme,
l'action des pou~oirs pu-
'.
blics tant au niveau des orientations générales qu'è- celui des programmes
d'action.
Ainsi, études d' urbanisme et lut te contre les bidonvilles: sont les
éléments fort; s de
la planification de l'urbanisroe.
Dans le cadre du premier élément, le Plan Directeur de la ville de
DAKAR a été établi par ECOŒARD en 1967, RU cours du second plan (les plans
détaillés au cours du troisième plan~. CE plan qui a prévu le développement
de DAKAR jusqu'en 1980, devait répondre "aux problèmes posés par la croissan-
ce urbaine rapide. ,. par une organisation cohérente de l'espace,é~itant la
,
1
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"
specu atl.on
onCl.ere et coor onnant . es equ~pements et
es servl.:C:~,f!.P1.: .L~CS •
Nous reviendrons plus loin sur le mode de développement de la ville selon
ce pl an.
Quant à la lutte contre les bidonvilles, elle se fait à t~avers la .
pol itique de "déguerpissement" et celle d'aménagement de parce.lles .dites
"assainies".
deux volets de la politique de 1 'habitat.
Nous avons résumé dans le tableau 25 les programmes cl i action qui
découlent de ces orientations générales, du point de vue de leurs·prévisions.
de leur réajustement e.t de leur exécution.
'.'
Dans la planification sénégalaise, le réajustement des progr.a~s
n"

d'action est périodique. Il intervient tous les deux ans. à mi .- p:a:r:tours
du plan:
tous leg projets identifiés et étudiés qui n'ont pas é~6 ihtigr's
au plan lors de son élaboration y sont intégrés lors de son réajustement •
.. . . / ...

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De mêtre,
les projets qui n'ont pas été achevés à la fin
..~~"",.,.
sont reporcés au plan suivant. c'est ainsi que nous notons dans
25 que plus des deux tiers des opérations inscrites au deuxième
les 4/5è des réalisations) concerni-nt des opérations d~dilité du
plan reportées au second. C'est dire la faible part des actions
et réalisées au deuxième plan de développement.
l
,.,
En matière d'urbanisme, les principaux éléments des progr~l1e5.
concernent
l'établissement, au deuxième plan, àu Jl:lan Directeur de DA..TZAR (1967)
les études
générales et part~.::ulières d'urbanisme, au troisième plan,
(qui ont concerné les plans directeurs des principales villes du SFNEGAL
et les plans détaillés d'urbanisme à partir du plan directeur de-DAKAR)
et l'établissement de documents d'urbanisme~ au quatrième plan, (poursuite
de l'étude des'plans directeurs des villes, des plans de détails, et des
règlemen ts cl' urbanisme.)
Le Flan Directeur de 1967 (fig. 22) réalisé par ECOCHARD'est celui
qUl
a prévu le développement de DAKAR jusqu'en 1980.
... / ...

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i 29
_.
Selon ce plan~ le développement de la ville doit se réali l-
partir de deux pôles opposés.
par le prolongement de llurbanisatil
vers le Nord et de Pikine vers le Sud,
sur des terrains sur lesqu
problème foncier ne se posait pas,
car relevant du Domaine
Le Cap - Vert urbanisé selon le plan directeur serai t
mill ionnaire grâce notamment aux nouveaux lotissements des zones ~l extension
(zones, A~B,C, D, E, F sur la fig. 22) et à un.e densification de la ville,
des quartiers c.entraux notamment.
Or ces quartiers sont surpeuplés·'comme l'in-
dique le tableau suivant:
Tableau 26
Augmentation des densités humaines à DAKAR, dans les quartiers
d'accueil des migrants (source: VEPNIEPE.
J973).
9uartiers
Densité en 1955/ha
Densité 'en 1970/ha.
- -
- Plateau africain
280
400
.- Gueule Tapée (Hédina SW)
260
332
- Champ de Courses
(Irré.
guliers Hédina)
400
502
- Médina Centrale
320
3aS
-
Grand -
Dakar
340
390
Ce tableau laisse apparaître que les propositions du Plan Directeur
(prévisions de densification aux 2/5è)
sont inadéquates car l'on ne peut pas
densifier davantage la vieille ville.
Ce sont donc les nouvelles zones d'extension qui auront à r~~Dudre
les problèmes du croît démographique, en matière d'habitat et d'a(H.~inissement
not arnment.
Ainsi est défini le cadre des éléments structurants de l'eg,pace
urbain. Hais à côté de ce "volontarisme d'Etat" s'est maniL~sté tm "sponta-
T'éisme populaire" (VERNIERE
1973)
d'occupation de l'e.space et qui, a conduit
à la politique de déguerpissement,
... / ...

130
-
laquelle a nécessité le second élérnr::nt de la planification !urbaine
("'"
r
.
- 11 aménagement de la zone de PIKINE (Premier Plan) pour la :résorption
et la limitation des bi.donville s (Deuxième Plan). pOUT la lutte Contre
les bidonvilles (à partir du troisième plan).
l"
c'est ainsi qu'on note:
11: dans les actions du premier plan réalisées au cours du second, l'édilité
de Pikine qui correspond à la prerr~ère tranche de la mise en état de viabi
lité d'une vaste zone située au Nord - Ouest de Pikine,
destinée à accueil
lir les Ildéguerpis" des quartiers de DAKAR dont l'urbanisation est entrepT
(il s'agit de terrains à libérer pour la réalisation des opérations RLP)
;
c'est dans ce cadre qu'est né Pikine loti Pêcent (de 1960 à. 1964)
et que débute Pikine Extension (en
!~67 pour se terminer au cours du troi-
sième plml, en 1970)
i{
au Troisième Plan, la charnière de la politique d'aménagement deO;~stes
zones en dehors de
DP-.KAR: l'opéra tian "Parcelles Assainies", inscri te dan
ce plan.
Selon les techniciens du Troisième Pl~~ de Développement Economique
et Social,
22000 personnes au moins grossissent annuellement la masse des
mal -
logés à DAK.AR,
contribuant ainsi à l'extension des bidonvilles.
L'opération "Parcelles Assainies" consiste,
dans ce cèdre, et à
l'origine, en l'aménagement de lotissements très économiques dotés d'un
minimum d'équipements. en vue de la réinstallation des in:éguliers des
bidonvilles et du recasement des réguliers mal -
lotis. C'est ainsi que
le Troisième Plan prévoit d'aménager dans la zone urbaine dakaroise 360
hectares (dont 200 pour juguler la croissffilce des bidonvilles et 160 pour
leur résorption) soit
14 000 parcelles pour l'ensemble de l'opération qui
doit s'étendre aux autres plml.
L'importance que les pouvoirs publics accordent à ces deux éléments -
clés de la planification urbaine sénégalaise (au I11VeaU du Cap - Vert) que
sont l'établissement de documents d'urbanisme et la lutte contre les bidon-
villes,
se rranifeste tant au niveau des r~ajustements en hausse des_o~~ra'-
... / ...

131
-
tions d'urbanisme et d'aménagement qu'au niveau des taux d'ei~c~t~~ion
l··
... ';'<", ~. ~ .. '
- ...
élevés de ces opérations
(ce qui est rare pour les autres secteurli.-,J':"cOTilme
)',..1
:--'~' .' i-
l" '~',
'f ':."
nous le verrons).
~ '.:' ,
~ ,:f'"
},
~-
Ainsi,
(tableau 25), les travaux d'édilité de Pikine pour lesquels
les prévisions initiales du Premier Plan étaient de 2no millions CFACl)
ont été réajustés à 290 millions et réalisés,
au second plan, à 199 ~illion.
(soit 100 % des prévisions initiales).
De même on peut citer, pour les études et documents d'urbanisme, res-
pectivement pour les prévisions les réajustements et les réalisations
100 millions,
120 millions et
109 millions au Troisième Plan;
100 millions,
600 mi llions
et 401 millions au Quatrième Plan.
Par contre, certaines opérations cl' urb anisme figurant dans les prévi-
sions initiales, ont disparu de la liste des réalisations finales (établis-
sement d'un cadastre au Troisième Plan
couverture aérienne, levés au l/sooe
au
Quatrième Plan)
; d'autres ont été réajustées en baisse et réalisées
avec u.."l faible taux d'oe«écution.C'est le cas des enquêtes socio _. économi-
ques prévues au Quatrième Plan pour 160 millions, réajustées à 138 millions
et réalisées pour seulement 38 millions.
Ces enquêtes sont cependant indispensab les,
car elles se proposaient
d'étudier les migrations urbaines, l'évolution des emplois,
l'évolution des
zones de logements et la relation domic.ile -
travail.
Cela aurait fourni
des données fondamentales à la planification urbaine.
De même les travaux cadastraux et fonciers, tr?s fortement réajustés
en hausse 81..1 Quatrième Plél.Il (+ 1000 %) n'ont connu qu'un taux d'.@icéoutcinn.àe
2,25 %. La mise sur pied de plans parcellai res défini tifs aurait cependant
permis la déteruünation de la propriété et le contrôle de l'occupation et
de la mise eu valeur des sols.
Au total, exception faite des études d'urbanisme et de certaines opé-
rations d'amé.nagement,
l'ensemble du prograrrrrne d'action de l'urbanis!r'e et
de l'édilité des quatre premiers plans de développement économique et social
se caractérise par un net déphasage entre prévisions et réalisations.
------------------------.~,--"
-------
(1) Rappelons qu'un million de FCFA
2 rrillions cie centi,€s
~rançais.
. . . 1...

En eHe t le taux cl 1 éxécution de 1 i e.nsemble des r rograrnmes n' ~st.
'~:i". ' " '
que de 26 % des prévisions initiales
(29 % de ces prévisions réaj~§,t:~esT),;:
;~ f~:~·~-.'~~ .. "
.'-'ll
r~~\\~t·.:i',:
Ce fort décalage entre discours officiel et réalité aura de_~;:::~on"~' ".
séquences négatives dans la planification de l'ur~~~isme» les poujo,irs
,J . :;t-~,: .'"
publics ne dominant pas l'ensemble des données socio - économiquee:et
spatiales nécessai res à cette planification, de laquelle se trouve ainsi
exclue une partie impmrtante de la population. Ce décalage aura également
des conséquences sur
1 'habitat et SUT l'assainissement.
1. 2.1. 2. En matière d.lhabitat :
L'Etat sénégalais. après avoir défini.
par 11 i.ntermédiaire du minis-
tère du Plan et du ministère de l'urbanisme et de l'habitat, les conditions
de structuration de l'espace urbain, va se pré.occuper de tlremplir" les dif.-
férentes zones délimitées par le plan d'urbanisme, notanrnent la zone
rés identie Ile.
Sur le plan de l 'ha'6itat
le plan de 1967 prévoit la rénovation de
la vieille ville et la construction de nouveaux quartiers d'habitat.
En matière de rénovation urbaine,
il ya plutôt eu déguerpissement
de bidonvilles et réinstallation au Nord de Pikine,
sur des parcelles
dites "aménagées".
'.
,
Quant à 1f! rénovation des v~em:
quartiers ou .Les conditions d'habi-
tat précaire sont majoritaires (Rebeusse, Médina) Grand - Dakar, Pikine
Ancien)>>
elle n 1 existe que sur le papier,
rien de concret nIa été fait bien
q
que du point de vue de 1Ihygi~ne, la rénovation de certains quartiers insa-
lubres soit une opération urgente et indispensable à réaliser.
La seule e.xception a été 1. 'opération "Rénovation de la Médina",
réa.lisée avec le concours de SCET -
COOPERATION, et qui est plutôt une
opération de déguerpissement et de reconstruction.
En matière de constructions nouvelles,
le plan de 1967 prévoit trois
types d'hab:i.tats

i33
-
" .~
-, .
- l'habitat en immeubles. à l'européenne. centré principalemènt ~sur~ le
;. '!If" ~,.
.',
,'~'I;
Plateau, et se développant sur l'infrastructure exi s tante [;·sur',.Linf:Hativ
~:. ,;\\~ .•d~. -.: .
privée ;
-
lVhabitat de la classe moyenne (villas ou logements économiques) pour
lesquels l'Etat fait appel à deux organismes d'éxécution : 190HL~ et la
sr CAP •
L'action de l'OHU'! a consisté à construire des quartiers modernes
J
sur l'eFplacement des anciens bidonvilles déguerpis
(exemple: Gibralta.
et Ouagou Niayes)
- Pour les économiquement faibles
(plus de la moitié de la population daka
roise n'est pas en mesure de payer. le loyer cl 1 un logement en dur,
GIROUL'
1968). le plan directeur prévoit des parcelles aménagées pou!'ntes d'un
système d'assainissement collectif comprenant notamment lm nombre suffi-
sant de bornes fontaines et d'édicules publics.
c'est ainsi que,
comme nous l'avons vu précédemment, l'Etat s entre-
pr1s.
au Nord de Pikine, l'aménagen~nt d'un grand nombre de parcelles
assainies pour l ' habi tat éconoù.-uque. I l ya auss i l ' opéra tion "parcelles
assainies" proprement di. te sur l 3que Ile nous reviendrons.
Ce schéma de la str.ucturation de l'espace urbain dakarois est celui
que reflètent, en matière d'habitat,
les orientations générales et les
prograrrares cl' action des Plans Quadriennaux de Développement Economique et
Social.
A ce titre,
les orientations de ces plans indiquent les trois axes
de la politique planifiée de 1 'habitat au SENEG.AL :
-
l'accent est d'abord ~~s sur l'habitation des classes moyennes: pour le
preIIlJ.er plan,
ce sont IltLois organismes publics ou semi -- publics· qui
doivent assurer 85 % des constructions nouvelles"
(OHLH, SrCAP.et CUDIT nu
SENE GAL)
le deuxième plan demande de "développer la construction d~HL}~' ; le
troisième plan préconise ilIa construction du plus grand nombre possible de
logements économiques suivant des types et des
caté~ories confonnes à la
distribution des rr-:enus~\\
... 1•••

1 34
Quant BU quatrième plan,
il insiste sur la quali té du log
demande d'améliorer dans des "conditions décentes pour le plus
de pe rsonnes Il.
Les instruments privilégiés de ces constructions nouvelle
tian des cl asses moyennes sont, nous l'avons dit, deux
sociétés Lr-~biliè':"
l''''
res,
l'une publique (l'OHU!),
l'autre para- public (la srcAP) ,
~~ilt nOUS
étudierons les réalisations.
1;
l.
1
-
le deuxièrre axe de la politiqe planifiée de 1 'habitat concerne l'auto-
construction non assistée, et v~se les classes supérieures. Les troisième
et quatrième plans sont pour "l'encouragement à la construction de loge::,
ments privés par des particuliers", sur des infras tructures existantes.
L'Etat envisage même au troisièt!'e plan,
une subvention aux VPD.
- en direction de ceux qui ne peuvent pas accéder aw deux types d'habitat
précédents, le deuxième plan recomrrande la "reche.rche de solutions très
é.conomiques permettant de donner des logeme.nts décents aux couches les
moins favorisées de la population".
I l faudra attendre le troisième plan pour le lancement de l'opéra-
tion "Parcelles Assainies n que la quatrième plan recommande de renforcer.
L'opération "Parcelles Assainies "cons titue actuellement à DAKAR
Ul1
immense chantier actif d'autoconstruction de logements sur des terrains
\\~abilisés par l'Etat, avec le minimu~ d'infrastructures.
Le.s tr.oyens d'action nécessaires à la concrétisation de ces objec-
tifs sont
3{
l'élaboration de statistiques précises sur l Qhabitat: évaluation du pa-
trimoine d'habitation et des conditions de logement de la population; éva-
luation des besoins de logements.
évalua tian de 1 a capac.ité de l ' insdus trie
,
de la construction et de l! aptitude des ménages à payer leur logèn;e.nt.
Nous avons vu que ces études, prévues au quatrième plan dans le
secteur de l'urbanisme. n'ont pas été réalisées, ce qUI laisse supposer une
approche peu précise des problèmes de l'habitat par les planificateurs.
1....
ft
• •

135
-
\\ ~~·~i,,~
-tI: un élargissement et une diversification des
sources internes e:t:·;,·
.
',.,
externes de financement des opératioIw cl' hcbi ta t
* une subvention aux terrains (frais d'étude) et \\~.D par l'Etat.' Les
ressources apportées par l'Etat à 1 'habitat concernent également les
,
,.
charges financières des emprunts contractés par les sociétés immobili.ères.
Le tableau 22. qu~ indique les programmes d'action et les réalisations
des différents plans de développement en matière d'habitat urbain appelle
un certain nombre de remarques.
Concernant les prévisions
(réajustées),
s~ la progression est fai-
ble entre le premier et le deuxième plans
(+ 9.5 %) d'une part et d'autre
part entre le troisième et le quatrièl!1e plans (6 %), elle est par contre
élevée du deuxième au troisième plans
(près de 50 %) et de l'ensemble
premier';" deuxième plans à l'ensemble troisième
-
quatrième plans où la
progression est de près de 60 %.
l ...··
Ces chiffres traduisent l'évolution que nous avons notée dans la
planification sénégalaise.
En effet. nous avons indiquée que les deux prem~ers plans correspon:-
daient à la phase libérale et les deux suivants à la phase réformiste.
A l'intérieur de chaque phase de planification, la progression des
prévisions en matière d'habitat est faible.
La phase libérale, avons -
nous dit, est celle où le S2~mGAL a heritG
d'une structure économique reposant sur le propriété privée (étrangère no-
tamment)
des moyens de production.
Il n'y a pas eu de rupture d'avec la
période néo -
coloniale. L'intervention du nouvel Etat était réduite.
Cette période capitaliste au cours de laquelle la nature des capitaux
qui entrent dans l.a production du logement obéit à la loi du TIl:lU'\\."ement du
capital qui est l'accumulation et non la réponse aux besoins sociaux, est
celle ofi le logement n'est produit que dans les limites étroites de la renta-
bilité, sous une forme marchande.
. .. / ...

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HABIr..I1T
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l 37
.-
c'est ainsi qu'au nlveau de l'appréhension des besoins p la situ8-=
tion éconou,ique (marquée par la domination du capital étranger) et la prio-
rité absolue donnée aux équipements productifs, limitent l' interve.D.tion
de l'Etat en matière dl habi tat social.
De là l'évaluation très restrictive des besoins mlnlmaUX appréhen-
dés à partir du renouvellement. Cette solution, selon les planificateurs
du second plan,
tout en maintenant le capital existant, "laisse inchangées
les satisfactions",
Le deuxième plan a d'abord établi le bilan du Capital existant (voir
tableau 28
porta..'1t sur la répartition régionalisée des logements),
Ce tableau laisse appraître qu'en 1965, au Cap - Vert, seules
l47 500 personnes des logements de type A (logements de s':anding relevant
du domaine du marché spéculatif) et du type B {lofements
8HLM -
SH~AP,
relevant àu domaine contrôlé par l'Etat) étaient logées dans des condi-
tions convenables.
Cela représentait envi ron le tiers de la population
dakaroise de 1965 (457 297 habitancs).
Si l'on ne lient compte que de la catégorie de logements relevant du
domaine de la réalisation de l'Etat (HLM et SICAP) , ce sont seulement
97 500 personnes qu'il faut prendre en compte, soit moins du cinquième de
la population dakaroise (lB %).
Ensuite le deuxième plan a fait le calcul pour que la patrimoine
logements demeure identique par tête d'habitant,
c1est -
à -
dire qu'il
progresse dans la même proportion que la population,
soit au rythme de
2,3 % par an -
taux annuel d'accroissement de l'ensemble de la population
du SENEGM, -
alors que celui de DNCAF était de 6,5 % !
Cette manière de prendre en compte. l'influence de la poussée démo-
graphiq ue dans l'es timation des besoins néglige le décalage (irrrportant)
entre taux d'accroissement de la population totale (2,3 % par an) et le
taux d'accroissement annuel de la population urbaine (6,5 pour D}.KAR en
1965), dû essentiellement à. l'exode rural.
... 1•.•

TABtEAU.
28
REPARTITION REGIONALISEE DES LOGEPENTS DE CLASSE A.lB et·C AU SENEGAL E~ 1965
Source : 2~ Plan de D~veloppement Economique et Social.
----
CAPITAL(en millions
Nor-m RE DE
TOTAL
NOMBRE DE LaCEMENTS
F CFAF)
CA.
"PEPSON1\\JES LOGEES
PERS ON-
REGIONS
1
(
T'tT AL'
1)
INES
LOŒES
~tasse classe .cla~se classe classe classe TOTAL
classe classe classe
A +.B
A
B
C
A
fi
C
A B C
- - f-----
CAP -
VERT
10000
15000
10000
25000
15000
1800
4180n
500no
97500 100000,1.147500
\\
CAS ANAJ.'-J CE
330
850
-
1238
1275
-
2513
1650
5525
-
7175
- -1----
1
f - '
w
DIOURI3EL
350
1000
-
1015
1200
-
')J
2215
1750
6500
-
--f----- - - -
--
82~
FLEUVE
720
600
-
J990
8l+0
-
2830
3600
1900
-
7500
SENEGAL - ORIENTAL
20
300
--
90
540
-
630
loa
1950
-
2n50·
r-
~ - SALOUM
580
2200
-
1880
2990
-
4940
300n
14300
-
17300
~ TH~ES
500
2000
-
1500
2000
-
3500
2500
13000
-
15500
,
~ . -~. -~-~;~
~~ r; ...;-

~0;J~.
.~E ,.
" f ·
-
SENE GAL
~'~".(; y p
...
]2500
21950
10000 327J3
23845
~: ,
-~
~
1800
58358
62600 142675 nOOOOO ;~~.~t~:;;;~
.1,'
~<
(1) Les logements de la classe C sont des logements sommaires, de type très économique, construits directe1Jlent par leurs
propriétaires (en Médina. Surtout) .. (2) L'évéUJJation des ,.rrix moyens d,~l logement, en 1965, donne respectl.vement .:
2.S00ftOOO F rFâ (classe A) :
lOoti non F
/_1_~~_ n'\\ _~ .. _
_ _

l 39
Ainsi, avec un taux d'accroisseTPent de 2,3 % par an,
la"'Pl?pulation
dakaroise passerait de 457 297 habitants en
1965~ à 489 58l·en t'968 et, en
.~,'
fin de pla.n, en 1969, à 500 842 habitants.
Avec un taux de 6,5 %,
ces chiffres seraient respectîvenk:nt de
552 411 en 1968 et 588 327 en 1969. Le chiffre de
i968 a été par la suite
confirmé par l'étude OHLM - NEDECO de
1974 qu~ a évalué la population
dakaroise de 1968 à 551 000 habitants.
La programmation du second plan en matière d'habitat a ainsi écarté
dès le départ 15 % de la future population d.akaroise, et parmi celle prise
en compte, les programmes d'action ne prévoient de constructions relevant
du domaine de la réalisation de l'Etat que pour un
cinquième environ de
cette population.
L'on constate donc qu'à DAKAR le fort déficit actuel cn matière de
logements a ses n:cines dans cette phase libérale qui a couvert les deux
premiers plans et au cours de laquelle l'on a noté un fort décal.a~e entre
L'
,
besoins appréhendé.s et satisfaits etbesoins sociaux réels mais insatisfaits
Ceci eh~lique la surdensification et la taudification de certains
vieux quartiers populaires et la création à la périphérie, de quartiers à
'habitat rudimentaire.
Quant à la phase réformiste (qui couvre le troisième et le quatrième
plans) c'est celle au cours de laquelle l'on est passé à une structure où
la nature de l~ prop~iété des moyens de production est rrixte.
L'Etat sénégalais se charge des secteurs à rentabilité sociale.
Il en découle
une nouvelle définition, sur le plan théorique du moins,
des besoins socia.ux. C'est ce que traduit la hausse de moitié (de 4954 à
7339 logements)
des prévisions d'habitat du deuxième au troisième plans, de
la fin de la phase libérale au début de la phase réeformiste. l...ea prévi-
sions du quatrième plan (7757 logements) confâ..rment cette évolution.
L'Etat sénégalais a app.arennnent voulu ainsi rattraper le, retard
accusé lors de la phase précêdente. Vais il y a loin du discours § la réa-
li té.
... / ...

14 0
-
La figu.r~._23 qui porte sur les prévisions et les réalis
matière d'habitat,
au cours des quatre prem1.ers plans,
indiqu
-
la différence quantitative que nous avons notée en matière
entre la phase libérale et la phase réfo rTI'i. ste de la ]Jlanif1;;*~:,!~_~'f;--
:,·~-::.~i;;. ,:~ .
- également entre ces deux phases la différence dans les taux lllé'~~cution
(élevés pour la pre.mière phase~ faibles pour la seconde).
La phase libérale est en continuité avec la période néo
èo1oniale.
,
Ainsi,
avant l'indépendance,
de
1951 a 1960, la SICAE a produit 3603 loge-
ments (SYLLA,
19~9), soit en moyenne 900 logements par période de quatre
ans (celle des plans de développement).
De
1957 à 1960 elle a produit 1781 logements contre 1596 au premier
plan. Les prévisions étaient faibles du fait que les besoins app.t'éhendés
étaient limités au renouvellement du capital existant. Il en est résulté
des taux d'exécution élevés (83 % pour. le premier plan ; 90 % pour le se-
cond).
Avec la phase réformiste,
les réalisations n'ont pas correspondu aux
prévisions
: le taux d'exécution,
à peine supédeur à la moitié~des prévi-
sions du troisiême plan (58 %) n'atteint meme pas le tiers de celles - C1
au cours du quatrième plan (29 % !)
Les réalisations du troisième plan équivalent à peu près à celles
du second plan (424ï logements construits contre 4458). Quant à celles du
quatriè'iile pl an
(2225 logements), elles représentent moir,s de 60 % des loge-
ments produits au cours du premier plan
(3759) .
Malgré donc le discours officiel, le troisième plan a,
cotr1!llé le
~
. :!..
~
second.
renouvelé le capital existant. en laissant "inchangées le.s satis-
factions".
Cet objectif déjà nettement insuffisant du fait qu' une forté partie
de la population n' est pas prise en C01J1]J te malgré le fort croIt démographique,
n'a même pas pu être atteint au cours du quatrième plan.
.../ ...

-...
1961
1977 .
"
Nb logements: .
1
24000
23000
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3000
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·-'--:-:'1,
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prévisions,;:','
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_--:.......:~
. :--::-: ~ ...:-
_:;~~:':!': <.
.0'
Rt 0Il sali'on's'::~ . , ,

142
-
,,' -
Pour les pouvo~rs publics, les causes de cette situation scn.t 'liées
à des difficultés domaniales,
matérielles et financières.
L'mLH et le srcAP ont parfois rencontré des difficultés dans la
libération des terrains,
ce qu~ ne leur a pas permis de disposer· de· ces
terrains dans les délais prévus.
Pour l'OHLM, ces difficultés domaniales s'expliquenL par une difficul-
té matérielle:
la modification du programme de déguerpissement des bidonvil-
les de DAKAR,
l! accent étant mis, à partir de la fin du troisième plan, sur
une amélioration in situ des bidonvilles.
Les difficultés financières concernent, pour les de~{ organ1sn~s
irm:robilier s,
les coûts élevés d'aménaftement des te·rrains et l'absence
de financement des travaIL"\\: de bâtiments.
Pour justifier le taux d'exécution particulièrement bas du quatrième
plan; les planificateurs avancent que les poussées inflationnistes, dont
les répercussions sont particulièrement ressenties dans le secteur du bâti-
ment, ont sensiblement réduit le taux de rêalisation.
En ce qU1 concerne particulièrerrent la SrCAP,
(80 % de taux d'exécu-
tion au prem~er plan; 86 70 au second; 40 % et 18 7, respectivement au troi-
sième plan et au quatrième plan),
son programme a fortement été affecté par
la décision de la Caisse Centrale de Coopération Econorrique (eCCE, France)
(un de ses principaux bailleurs de fonds)
de ne plus inte.rvenir dans le
financement des logements,
ce qui indique, comme nous le verrons plus loin,
l'importance du mode de financement des opérations inscrites dans les plans
de développement.
Au total, si l'on ne tient pas compte de l'opération "Parcelles
Assainies", l'Etat sénégalais a produit au cours des quatre premiers plans
quadriennaux de développement économique et social, de
lq61 à
1977~ .14689
logelœnts.
ce qui représente un taux d'exécution de 60 % àes prévisions
réajustées
f
l \\
1. • J •
(1)
Rappelons que, faute de données sur les prévisions SIC.AP du pi!en,ier.
plan, nous avons estimé le. taux d'exécution des opérations SICAP de ce plan
â 80 % des pr~vi9ions.
.,. /...

14 j
-
Dans ce total, on compte 8501 HU' (58 %)
dont 6267 au Cap ;.~;~j~rt Cl)
;.,' ... ''<.
et 6188 SrCAP (tableau 27), mais cette demière ayant construit Î'3603'
-
; ;,;:'.
logements avant l'indépendance,
son parc immohilier, àe sa créat~(ni{]950)
au quatrième plan (1977) s'élève à 9791
lo~ements, ce qui porte èelui de
l'Etat à
18292 logements.
En partant du nombre moyen de personnes par ménage dans les srcAP
(7,5) et dans les HU~ (10,4),
(mlS - NEflECO,
1973), ce sont 138609 person-
nes que l'Etat a logées dans les cités sreAP et les lotissements HLY, soi t
16,5 % de la population dakaroise de
1977 (fin quatrième plan), estimée à
842 000 habitants par le BCEON (1978).
Ainsi apparaît le caractère majeur de la production, par l'Etat,
de 1 'habitat au SENEGAL : c'est une production sectori.sée ne touchant
qu'une faible partie dl une popul ation sans cesse crois sante, à la recher-
che d'emploi et de logement.
1.2.1.3. En matière d'assainissewent :
a) La production des moyens collectifs d'assainissement
c'est à partir du second plan que l'assainissement est pris en compte
dans les orientations générales ("un effort considérahle sera poursuivi
dans le domaine de l'assainissement des villes et de l'adduction d'eau") et
qu'il y a une distinction entre les opérations liées à l 'habi.tat collectif
(VRD notamment) et les opérations à réaliser en dehors de cet habitat
(études de projets, entretier. et renouvellement des réseaux existants ... )
Le troisième plan reste dans les généralités.
Il reconnaît que "l'ad-
duction d'eau et l'assainissement des agglomérations urbaines sont, autant
que l'nabitat, des opérations dont la nécessité répond aux besoins des popu-
lations grandissantes des villes".
(l) Les réalisations HLH du deuxième plan n'ayant pas été dé~ail1ées, nous
avons estimé la part du Cap - Vert.
cow.me au premier plan. égale à 60 % des
constructions totales HLM.
soit
1301 logements.
.. .... / ...

~
....
A partir de là,
le troisième plan retient un programme oiïenté
(JÏ~~i'i :.
vers "l a satis faction des besoins en eau des papuJ. arions urbainë~1' et "
~'~~., ~..
l' assainissen~ent des agglomérations urbaines". Ce sont là des QJ~é,~ta-
~
J~~îpir "~ .~
t ions vagues. peu précises, tant quali tati vement que quant~ tat~~V'em.ent.
r,:L<
1
ti' .
c'est au quatrième pl an que les planificateurs affi rmerorit avec
précision la nécessité d!l!assurer la salubrité et l'assainissement des
villes,
en pe.rt:Lculier des quartiers populaires".
Cet objectif, le quatrième plan l' inscdt cependant dans le cadre de,
la "lutte contre les bidonvilles ll ,
de l'évacuation des ordures, des eaux
usées ..•
c'est également au quatrième plan que le t'nè17'e d'environnement fait
son apparition dans la planification sénégalaise,
l'objectif étant l'or~a-
nisation, l'assainissement et la p!"éservation de 'l'espace pour créer l'en--
vironnement le plus favorable à une vie individuelle et collective (notamment
par le contrôle et la lutte anti -
pollution).
Le quatrième plan,
au n~veau des orientations générales, adapte le
discours en fonction des types de quartiers.
Ainsi, pour les quartiers non assa~nLS par r~seaux d'égouts, i l pri-
c~se que par-tout où le raccordement des usagers à un réseau d'assainissement
ne sera pas possible (en raison de l'absence ou du trop grand éloignen!ent
de ce dernier),
il est i.ndispensable que toute nouvelle construct.ion soit
équipée d'une fosse étanche individuelle,
conformément aux dispositions pré-
vues au Code de l'urbanisme. La vidange de ces fosses, ajoute le quatrième
plan,
doit être organisée par les servic.es publics.
Quant aux quartiers bénéfici ant des réseaux ci? ass ain; sseIDel1t, il
s'agira. entre autres,
- de traiter les eaux usées dans des stations d'épuration convenablement
dimensionné.es
d'évacuer les eaux usées à des endroits qui ne polluent pas les plages
(Pointe de fanD).
d'inciter les industries polluantes à prétraiter leurs eaux a.vant diver-
sement clans les collecteurs
- .. / ...

J .r. 5
-
d'effectuer les travaux urgents prescrits RU plan ~irecteui dl adduction
d'eau et d'assainissement du Cap -
"err, notal'l'ment en matière d'eaux
usées et d'eaux pluviales (ainsi.
les travaux
d'assainissement ~e la
baie de Soumbedioune et de la Corniche Ouest jusqu'au lotissement de
Fann) •
Parado>:allement.
ce sont là les objectifs que préconise le quatriè-
r.1e plan pour réduire les insuffisances découlant du fait que "l'équipement
des agglomérations urbaines en infrastructures d'assainisseT11ent ir.i'lrC'ue un
granè retard".
Ce sont plut8t des mesures qui
tendent i
accroître le dêsiquilihre
que nous avons constaté dans le chapitre II de la prerni~re partie de ce trav
ail car
les principales mesures à prendre ne concernent pas les quartiers
populaires non assainis.
quartiers pourtant dont i l
faudrAit en particulier
assurer la salubrité et l'assainisse1"'ent", pour rerrer,ère les teTTl'es des
orientations géniirales du quatrième plan.
Les
techniciens
de
la
planification,
qui,semble-t-il)n'en sont
près,
avaient
pourtant
noté
auparavant
pas
à
une
contradiction
'"
" d ' e ' : = '
partl.'r
de
5000
hbts,.
les
aggloméra-
qu
on
peut
consl
er
r
qu
d
rations
commencent
à
poser
des
problèmes
d'assainissement
et
d'urbanisme
à
partir
de
10
000
hbts.
les
techniques
appartenant
au
domaine
de
1 'hydrauliqueurbaine
(1)
devi.ennent
impératives"
Quand on sait que l'agglomération de Pikine compte près de' 300 000
habitants et qu'exceptés ses petit.s lotissements HUI, elle n'a aucun ré-
seau d'assainissement,
cela laisse supposer qùe pour les techniciens àe la
planification il ya agglomération et agglomération.
Les prograITlJ!les d'action et les taux d'exécution de ces profraIJ1Il1es
(tableau 29) reflètent parfaitement cette contradiction notée au niveau
des orientations générales et àes mesures arrêtées.
En matière d'assainissement,
les deux prerr.1€rs
plans,
ceux de la
phase libérale, ont pr.éconisé,
cOlTrrne pour l'habitat,
l'entretien et le re-
nouvellement des réseaux existants dans le but de s'assurer une bonne COn-
servation àu patrir.'Oine d'alors.
(1) Dans les r1ans ce d~velo?pe~ent. les opérations ~'assain~~seroent (rêseaux
notamment)
sert
éluc:iées
dans
1 F.. sous -
sel: :0[',
"1..\\.•...;,-,-.." ~ .... , .
urbait1e tl •

_146_
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C!/
...
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C>
.....o

14 7
-
clest ainSi q~'en ce LJ.u:' concerne l'a3sai:1issement lié aux?-r-'
tions collectives d'habitat,
les frais de VRD sont faibles car ii1.
prévu de n'accorder des autorisations de construire que pour les
tlons proches des réseaux existants et par suite nécessitant peu
d'édilité à la charge de l'Etat.
~ ~':~~--..':: --
'
-
Comme nous l'avons déjà noté à propos de l'habitat,
c'est ~~~;~tt~
r' .> "
.
phase également que commence le grand retard accumulé au fil desf:~p~.~ns en.-
t _._,',
"
matière cl' assainissement car l'appréhension qui était faite des besoins de
i . , '
manière à laisser les "satisfactions inchangées" n'a pas, encoref~ùitë 'fois,
>- ~': :
,
tenu compte du fort croît démographique qui a conduit,
dans les qu'àrtiers
populaires notamment,
à l'augmentation de l'insatisfaction dans le domaine
de l'assainissement.
Le tableau 29 nous indique que les principales opérations dO~ssai­
nissement réal isées depuis l'indépendance,
tant du point de vue (I.e' l'en-
veloppe financière que de celui du taux d'exécution, ont concerne les
infrastructures d'assainissement comprises dans l~s VFt de l' habitat
collectif des opérations HUi - SrCAP.
Or cet habitat collectif, nous l'avons vu,
ne concerne queJ6~5 %
de la popul ation dakaroise.
Le fort taux cl' êxécution des opératio:ns.: d' assai-
Jaf'lC
r~,~<~~~;~ )1;
nissement liées à l'habitat collectif (80 %) ne doitvpas faire iLltision.
,'i.~t
':'~l~'
Au second plan, seul le quart des opérations prévues a été i~ali-
,-,~,: '"
sé. Le programme du troisième plan dépasse largement le cadre durenou-
'"
~' -, ~-
,
vell ement.
.i~" <
En effet le troisième plan a eu le mérite de réaliser à DAKAR le plus
important projet, en matière d'assainissement, depuis l'indépe~4ig~e~ avec
. ',: ( .
l'exécution des études concernant l'établissement d'un Plan D1.rec,teur de
ft ~~~: ~l,' "l..
systèmes d'approvisionnement en eau et d'égouts d'eaux usées et d'eaux
pluviales pour DAKAR et ses environs.
~ '~,~' '~.~"i,",
Ce projël: qui. avait été confié, à la fin du second plan, 'au;,bureau
",\\:;~:':.;>.""
d'études hollandais NEDECO par l'OMS (en 1968), doit s'étaler sur:::trois
.~'''. :.: .
plans (les troisième, quatrième et cinqui.ème).

- r-
Au COl:rs dl: trcisième. plan,
il était r--réVL la réalisation des travaux
présent811t L:n caractère d'urgence et concen1ant les réseaux primai.res
d'assainisseœent.
·.:.f
En dehors de ce.tte étude réalisée, le troisième plan prévoyait dans
sen progra~e d'assainissement les opérations suivantes:
- la m~se en place de réseaux pr~ma~res dans le cadre du prog-ramme OMS;
celle de réseaux- secondaires à la charge de l'Etat dans la zone des "Par-
celles Assainies" et dans la zone d'habitation de la banlieue dakaroise
(Pikine, Yoff,
Ngor, Ouakal1l),
de Rufisque et de Bargny.
Ce sont des réseaU)
à rêaliser de pa~r avec les opérations de distribution d'eau.
la rénovation des réseaux existants à DAKAR,
avec le remplacement des
conduites d'eaux usées existantes, de section insuffisante et en très
n~uvais état, et l'aménagement du réseau d'eau de mer.
- l'assainissement des villes de l'intérieur.
Dans ce programme, la m~se en place de VRD dans les "Parcelles Assai-
nies" a été entamée et le réseau du Plateau renouvelé.
Avec l'exécution des études du Plan Directeur d'assainissement de
DAKAR et l'insertion des régions dans les programmes cl' action) le troisiè-
me plan marque la fin de l'assainissement ponctuel et la !!Use en place des
éléments d'une " po litiq ue d'assaini ssement"
(qui ne se ra définie qu'au cours
des quatrième et cinquième plans),
Les réalisations
son t cependant loin àe répondre aux espérances que
suscite le discours officiel
puisqu'elles sont de J4 % pour l'ensemble des
opérations d'assainissement (contre 24 % au second plan) et 5 % seulement
pour l'assainissement de DAKAR et des régions
(12 % pour DAKAR).
Le quatrième plan reprend,
dans ses prévisions, des opérations du
troisième plan.
Cette manière itérative de planification traduit un décala-
ge et un retard certains entre les prévisions et les réalisations au niveau
des programmes d'action.
. .. / ., .

,
. C
.... "
Nous avons vu quelles mesures IL quatTi~me plan
. '
?
arretees'" pour
rattraper le retard accumulé au fi:!
des plans e.n ce qUI- concem~~,"·l'€qui-
r
"', .
:: ...
pement des agglomérations urbaines en irLfrastructures d' assraiéi:i~~e~ent.
"
.
Le pro~ramme d'action du q\\latrième plan prévoyai t
-
l'évacuation des eaux pluviales! aussi bien dans des quartiers .de standi
(STeAP) que dans des quartiers populaires
(Front de Terre, Grand Yoff,
Camp Harchand), par la cons truction de collecteurs pour les premiers et
de canaux à ciel ouvert pour les seconds.
- la construction de réseaux prunalres al.nsl. que de stations de relèvement
et de traiterrent d'eaux usées, notarrment à 12 Patte d'Oie;
l'assainissement des eaux usées de Pikine - Ouest:
selon le quatrième
plan,
nl e réseau d'assainissement de la ville de Pikine étant pratique!l'el
inexistant, il ya lieu de réaliser un réseau primaire d'évacuati.on ainsi
que de construire et équiper des stations de relèvement".
)
-
l'assainissement de la baie de Sourrbédioune et de la plage de l'Universit
ces deux endroits sont pollués par les différents rejets d,es collecteurs
il y a lieu de refouler les eaux polluées par 1 'intermédiaire, de stations
de refoulement à construire à la Pointe de Fann, puis d'un émissaire sous
marin qui les évacuera en mer,
)
l'assainissement de Rufisque par la construction de réseaux primaires
et de stations de relèvement pour rejeter les effluents en mer,,
-
l'assainissement des centres de l'intérieur.
Ce programme a été réajusté,
avec la disparition de certains projets
du plan initial (notarmnent ceux concernant les quartiers populaires tels
Pikine,
Grand Yo ff ... ) et '1.' inscription de proj e ts opt ionnel s (études f!'éné-
rales pour la collecte et le traitement des déchets solides) ou nouveaux
(ass ainisseTPent du lotis sement de l'As semb lée Nationale, brs11chements parti
culiers en ~édina)

:\\V(-c cettt~ (:(·r~~:_è.-r:. O?t :--L1~i~(':
-:-:1ant un quar~~(r populaire
CHii,lcile:'ent~ fër:-c~-1t :-s en ::C::<::'
était' pernis dl.
i:lensèr qu'il
s'agis sait de cOIT.?cnsc r j.a suppri:.5 S:. c ~ C;L certains pre j e:::s :ciùplan initial
relatifs aux quertiers populaires,
\\'~'yom' ce qu'il en ::i été.
Il s'agissait,
dans cette opér,":tion "branchements ?articuliers en
l'réclina",
d'une aide généralisée aux b:-anchements à l' é~out au niveau des
quartiers réguliers de DAKAR insL:--f:'~é·~:'.('nt couverts pa!' le réseau public.
Cette aide avait été instituée aUi' 1· ini::iative du Pre:::.ier Ministre en
tant que mesure d'assaini.ssemer:t c;~, cé'Sf'.
A cette fin,
il avait été retenu le ?rHlClpe d'une inscription annuel
le de 30 millions de F CFA au budget ce l'équipement. La mise en oeuvre de
cette mesure s'est traduite comme suit:
en 1973 -
1974 : une première opération de branchements particuliers a
été effectivement réalisée en !'lédina pour éviter tout rejet d'eaux usées
dans le canal de la Gueule Tapée,
la stagnation de CëS eAUX et les odeurs
incommodantes qui en résultent.
Cette opération a permis ï81
"possibilités" de branchement particu-
lier (pour un montant de 30 millions CFA)
ser 1000 branchements prévus.
en 1974 -
1976 : 30 millions ont été prévus pour la deuxième opération
mais la fiche d'exécution technique st financière porte la mention:
"rejet par suite transfert du crédit" ;
en 1975 -
1976 ; il ya
eu rétablissement du crédit et inscription de
30 millions de F, malS le projet de Tr'arché introduit dans le circuit
d'approbation est resté sans suite rralgré des rappels et des relances
en 1976 -
J977 (dernière année du quatrième plan)
la fiche d'exécution
technique et financière n'a également pas été suivie d'effet.
Signalons que le programme d'action du cinquième plan ne reprend
pas en charge l'opération '~ranchements perticuliers en !1édina". Cette
opération a donc vécu et sur les QU2tiC prévues,
seule la première tranche
a été ré a lis é e .
~ .. / ...

L) l
Cette tranche a consisté à exécuter ïïO nètres linéaires d'extension
. r .
.
du réseau pour permettre 781 branchements particuliers. Hais peu de" éhefs
de ménages se sont en fai t branchés à l'égout pour la simple raison qu'ils
n'avaient pas le branchement à l'eau courante.
Les techniciens ont travaillé sans tenir compte de l'article 38 du
cahier des charges générales de la Société Nati.onale d'Exploitation des
Eaux du Séné.gal CSONt:ES) qui stipule que
"pour être raccordée au rése.au d'égouts,
toute propriété devra être pourvue d'une
distribution d'eau capable d'assurer en
tout temps l'alinentation des réservQirs
de chasse de l'instal1ation intérieure".
Il s'en suit que l'efficacité de l'opération branchements particu-
liers à l'égout est nulle si elle n'est pas associée à une opération simul-
tanét: :He branchement à l'eau potable, opération que la Direction Générale
de l'Hydraulique a prévu de réaliser en 1976 -
19ïï, soit trois ans après
la première tranche !
Pourtant cette première tranche avai t susci té bi.en des espoirs dans
les quartiers dépourvus de réseau d'assainissement. En effet nous avons pris
connaissance à la Direction de l'assainiss~ment d'une demande de branchement
particulier adressée au ministère des travaux publics par le délégué du
quartier USine Bène Tally Cà Grand- Dakar), l'Imam de la ~osquée et deux
notables, au nom de cent vingt deux chefs de famille.
La lettrE: demandait la nuse en place de canalisations dans les rues pril
cipales, où viendraient se déverser les eaux usées, étant donné que les dé-
verso~rs de fortune ont été fermés par des dalles.
De là cette réflexion pertinente extraite de cette lettre et qui résu-
me tout le drame des quartiers populaires en matière d'assainissement:
'h,,.
t
~ous ne
comprenons pas qu on nous ex~ge)
d'une part, une propreté et une salubrité
parfaite clans nos quartiers et que, d'autre.
... / ...

] S 2 -
f·'
','"'
part, les sol ut ions que nous proposons aux
!
problèmes de notre sécuri té sociale ne soien[
pas tenues en considération".
Cette opération "branchements particuliers en Médina" est une i1~us
tration patente du décalage constant entre prévisions et réalité, décalaI?
dont sont victimes
les quartiers populaires.
Le quatrième plan est tna'l'qué pal' tm t2UX d'exécution assez élevé
(54,5 %) dû notamment à la réalisation d'infrastructures d'assainissement
dans les ré~ions. Au Cap - Vert même, ce taux représente environ le cin-
quième seulement du programme réajusté.
Au total, depuis l'indépendance, l'Etat sénégalais a réalisé moins
de 40 % des programmes d'action figurant dans les Plans Quadrienna~~ de
Développement Economique et social.
Ce sont surtout les opérations d'assainissement non expressément
1ieés à l'habitat collectif qui ont eu du retard dans l'exécution de 1eure
programmes (moins du tiers des prévisions).
b) Les deux phases de l'assainissement au SENEGAL
De
1961 à 1977. l'évolution de l'assainissement, telle qu'elle appa-
raît dans les quatre plans quadriennaux de développement économique et so-
cial que nous avons étudiés, esc marquée par deux étapes qui reflètent le
degré de sens ibilis ation de l'Etat aux proh 1èmes d' assainissement.
la première correspond à la p~riode couvrant les deux premiers plans
(de 1961 à 1969). C'est celle où l'on fait de l"'assainisJementtl'sàrts
politique d'assainissement.
L'Etat vit sur l'acquis colonial marqué par le double déséquilibre
entre d'une part DAKAR et les Villes des régions, et, d'autre part, à
DAKAR même,
entre "quartiers modernes" et bidonvilles.


Il
/
"
• •

lSJ
-
Les .prin·:ipa:.es réalisations de l'Etat en m;ltière d'as.saini.Bsemcnt
sont celles\\ liées aux opérations collecti'Jes d'habitat et: concernet:lt essen-
, .'
tiellement les réseatLx tertiaires et secondaires d'eaux usées ,et d~'eaux
pluviales au niveau des nouveam; quartiers OHU' et SICAP.
C'est au cours du second plan que le terne assainissement apparaît
dans la planification sénégalaise avec la distinction entre opérations liée
et non liées à l'habitat collectif. Cependant, les réalisations se limi-
tent au renouvellement et à l'entretien du patrllmine existant.
- la seconde étape commence avec le troisième
plan (1969 -
1973)
: l'on
dépasse le cadre étroit du simple renouvellement pour appréhender, au
niveau des prévisions du moins, de plus vastes besoins sociaux, avec la
progran~ation notamment d'opérations à'assainissement non liées à l'habi-
tat coll ectif.
Cette étape est celle de la m~se en place des éléments dVune.·~politi­
lue d'assainissement ll , sans assainisse~véritable cependant, une très
laï:ge couche~:'l3 la population n'étant prise en cOlllpte qu'au niveau des pré-
visions et non des réalisations.
Le fort décalage entre rythme d'équipement de la ville de DAKAR et
croît démographique dû essentiellement à l'afflux de l'uraU}: consécutif
aux périodes de sécheresse, aggrave les problèmes d'assainissement.
C'est alors que l'Etat sénégalais a commandé au bureau dVétudes hol-
landais NEDECO l'exécution d'un plan directeur d'assainissement, approuvé
en 1973, et étalé sur les troisième, quatrième et cinquième plans.
La sensibilité des pouvoirs publics en matière d'assainissement,
c'est - à - dire l'enveloppe globale consacrée au sous - secteur assainis-
sement d~ns l'ensemble des opérations du plan. a évolué conséquemment à
ces deux phases de la prise en compte de l'assainissement.
Ainsi. du premier au deuxième plans, l'enveloppe de l'assainissement
a représenté moins de 2,5 % des investissements globaux (table~20), au
niveau des prévisions.
A partir du troisième plan. cette enveloppe atteint les 2,5 % et les
dépasse au quatrième plan (3,5 %).
... / ...

-
L J'-t
-
Tableau 30 ; Part de l'assainissement dans les investisse~ents
des Plans de Développement Economique et Social
, ;~';.
Investissements en As sai. ni ssei/'ient
INVESTISSE -
NE1\\'TS
(en millions F CFA)
1
. "".
GLOBAUX
I l
Réajustés
PLANS
PREVISIONS
RE AL l S AT IONS
,\\
-
TI
(en millions
II
F
/0
r-;- II B
CFA)
1.
Nontant
'"
- A
?--!ontant
l
-.L
--~----f - - .
1
ier Plan
1961 1964
97 180
460
0,5
-
4~2
0 4
0
1
?~
_e Plan
1
1
1965-1969
104 467
2397
2, 3 .-
585
0.5
3è Plan
1969-70 1
122 ]07
3051,5
2,5
1
416,5
. O~3
1972-73
--
4è Plan
1
1973-74 /
1
1976-77
J68 000
5984
3,5
3265
1,9
_.
1
TOTAL
491 754
11892.5
2,4
4698> 5
6,9
~

Par cont:-E:,
au n,veau du tau}: d'exéc~t.icn, 1_8 part rte~lé consacrée
à l'assainisserf'ent est àe l'ordre de 0,5 ï; des investÎ-sseme:lts globaux
(1~7 % au quatrième plan), ce qui souli~ne l'inèigence du sous
secteur
assainissement dans les opérations planifiées.
1.2.2.I..\\oàe de financement des opérations d'~lrQ.an..~sme,
d'habitat et d'assainisserent
(tableau 31)
L'urbanis~e~ l'habitat et les mcyens collectifs è'assainissement
prévus dans le cadre des Pl.ans Quadriennaux de Développement Economique
et Social ont fait appel, pour leur réalisation,
à des investissements
dont l'enveloppe et le mode de financelT'ent
(sous le double aspect de ca-
pitaux publics et privés,
cie financement interne et externe) sont déter-
minants aussi bien pour la. nature qualitative et quantitative des opérations
réalisées,
que pour les rapports de propriété qui en découlent.
Nous avons noté au début de ce chaplt:re que l'économie séaéealaise
était dominée par léS intérêts étrangers ~ qu~ contrôlent de larges secteurs
() ~)
de l'industrie, des banqués .•.
Si l'on ajoute à cela le manque à gagner, pour le Trésor, qui découle
du Code des Investissements très libéral qui permet le rapatriement des
capitaux avec une faible contrepartie de réinvestissement,
l'on comprendra
que le buàget de l'Etat ne soit pas en mesure de dégager une épargne suffi-
sante pour investir.
Ainsi t
en
1977,
la totalité des recettes courantes de l'Etat sénéga-
lais (79 milliards de F CFA)
est affectée aux dépenses de fonctionnement
dont la moitié pour rémunérer les personnels de la Fonction Publique.
Il en résulte que les dépenses d'§quipement
(40 milliards CFA en
1977) ont toutes été financées
sur concours extérieurs.
La dépendance vis
à vis de l'extérieur,
tout en aggravant le double défici.t
commercial et bud--
l '
1;
gétaire.
accroît la part du financement exte~e.
j"
C'est ce qui ressort du
tableau 31
dans lequel on note que dans les
opérations d'urbanisme,
d'habicat,
d'éèilité. et d'assainisseJ7lent,
le finan-
cement interne décroît G.u premier plan au quatrième plan tandis que pour le
financement externe,
C'Est l!inversE.
. .. / ...

-
.1. ..) IJ
-
illIJE DE FTNA:\\JCEl"1El\\T DE V LKBAFIS~T, T,.. _L'HA'31TA!
-- ~
·:··~r ~_.
ET DE Lr ASSAl?üSSEHEiC
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------_.--------"---------
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",
FI Pi AN CE 14:\\'1'
1 .'
.,.
(en % )
1----------;------
PLANS
NATU~: DES OPERATIO~S
t
EÀ1'ERNE
1
[------1----.------------------
1er Plan
-1
Habitat et édilité
20
1961 -
1964
+
;) .
_
80
_
",.
~------+,----_._---------------
,
:
1
2è Plan
Habitat et édilité
68,5
1
3 1,5
"
·--------i-----
Assainissement non lié é l'habl~ 1
1965 -
1969
B6
14
tat collectif
3è Plan
Urbanisme, Habitat, Edilité
48
---.------
U
1969 -
1973
i'
,
tat collectif
l,
;;..
1'[
h
"';l
1
1
r
4è Plan
47
1973 -
1977
100

Cette évolution du mode de financemer.t àes opérations tn~cr5-tes
f~ .•1 ~. !!_:il...•
.
dans les plans de développement est le reflet de l' év01 utionl~ue:_nous
i .
avons notée dans la planification sénégalaise.
En effet, à la phase libérale des deux premiers plans, correspond
un fort taux de financement interne (80 % au prewier plan pour l'habitat
86 % au second pour l'assainissement non lié aux opérations d'habitat col-
lectif) •
Ce financement interne est en fait constitué de capitaux privés car l'
propriété des moyens de production étant une propriété
privée étrangère, ces capitaux sont roumis par le
sociétés financières locales (banques ... ) dominées par le capital étranger.
1e financement des opérations d'urbaeisn'e, d'habitat et d'assainisset!'ent
au cours de la phase libérale est un financement homo~ène.
Les taux d'exécution sont conséquemment élevés car il ya une appré-
hension mini_n'~le des besoins dans le cadre du procès de la reproduction de
la force de travail.
Les éléments nécessaires à cette reproduction de la force de travail
tel le logement, ne sont produits que si leur production permet la réalisa-
tion de profi ts. Ces éléments ont alors une vale"clT marchande.
C?est ainsi que les réalisations des opérations d'habitat (83 et 90 %
au premier et au àeuxième plans), des opérations d'assainissement liées à
l'habitat collectif (94 ;,) sont très élevées, contrairement aux opérations
d'assainisserr:ent non liées à cet habitat, jugées non rentab les économiquement
(0 % au prerrier plan et 12 7. au second).
Avec la phase réfornuste, nous avons noté qu'à partir du troisième
plan, certaines réformes ont été entreprises pour transformer la structure
soclo - éconorrique héritée de la colonisation (étatisation de certains
secteurs économiques, nationalisation àu sol,
-prise ~n charge d'entreprises
étrangères à vocation de services publics, participation au capital d 1 autres
entreprises •.. )
Nous avons égaleme.nt vu que la nature mixte de la propriété des moyens
de production s'est traduite,
au niveau des prévisi.ons, par U;1 élargissement
... 1. ..

i 58
-
a'es besoin'"
_ ' ...
' "
soc'aux
.L
. •
app'rébendés
, , _ ,
l tEr,Bt
• •
dpvant
-
])T.'cnère en cnar,",ge:lè
_
"surplusrl de besoins qui ne sont pas des besol.ns définis dans Tre'; taa-
' . ., ;
.
dre du renouvellement du patrimoine existant.
A cette nature mixte de la propriété des moyens de production,
a correspondu un financement également rrcixte.
non homogène: 52 % el1v~ron
de finance.ment interne pour les opérat ions d' urbani sme,
d 'habitat et d' as-
sainis sement ; les 48 % de financement ext erne TI' ont conce me. que le sec-
teur productif des investi.ssements,
Si ce financement extérieur est le plus souvent acqu~s, il n'en est
pas de même pour le financement interne,
du fait notamment de la difficulté
que nous avons soulignée, qu'a le budget de l'Etat: sénég:alai.s à dégager
une épargne suffisante pour investir.
Ainsi dans l'opération "Assainissement de Dakar et ses environs"
prévue au quatrième plan pour 2386 mi.llions CFA, la contrepartie sénégalais
au fin:ance~ent extérieur n'était pas totalement mi.se en place: seuls 31
millions
(;s~it moins de 3 % de cette contrepartie) ont pu être dégagés.
C'est là la situation de beaucoup ùe pays en vo~e de, développement.
Le renversement de tendance nécessite une volonté politique de transfor-
mation totale de la structure soc~() - économique et de maîtrise cO!Tlplète
des moyens de production.
On ne peut pas dissocier production et cons OlTIITlation. Le mode de
production est déterminant dans les rapports sociau.x de consommat.ion.
La répartition des financements
acqu~s dans un secteur à rentabilité
sociale ou dans un secteur à rentabilité
économique,
avec recherche de
fit, est également une volonté politique. Jusqu'ici elle s'est faite au
triment des couches sociales les plus défavorisé(-;s,
ce que l'étude de
l'appropriati.on des moyens produits laissera apparaître.
,
Il apparaît a~ns~ qU'au statut juridique du producteur d'lm moyen
de consommation,
[Etat
Ministère de l'Urbanisme et de l 'Habitat, Etat -
PlÎnistère de 1. 'Equipement
; Etat -
Société publique (BU·f)
;
... / ....

· ..
··l;r:-t'.!' '
La SICA?, pour prendre cet exe~ple, est une société d'éèonomie
mixte qui recherche la rcn tabi li U~ économique. Elle produit des logements
financés par er,1prunts
(à l'crigine,
au taux d'intérêt de 2,5 i. auprès de
la Caisse Ce~trale de Coopération Eccnorique, de 4 % auprès de la Banque
Nationale èe Dével.oppen~e~1t du Sé'n-;bal) et par subventions du Gouvernement
sénégalais et du Fonds d'Aide et de Coopération.
le mode de
fir,ancer,ent et les mécanisrroes de circulation de ces dif-
férents types de capi taux interviennent dans le prix de revient et finale-
ment sur les conditions ~'accès à l'habitat produit, logements et infrastr
tures d'assainissement comprlS.
Au total,
le IJX)de de productiop de l'urbanisme,
de 1 'habitat et de
l'assainissement à DAKAR se caractérise:
d'une part par un décalage net entre prévisions et réalité (ce qui a
pour conséquence d'exclure des procès de consolmnation une large couche
de la population)
d'autre part par la détermination des rapports de propriêti i
partir du
statut du rroducteur : producteur reche.rchant une re.ntabilité économique
i
(5rCJI..P
, logements)
; producteur visant une rentabilité sociale., sans pro
fit
(Hinistère de l'Equipement:
infrastructures d'assainiss~ment non liée
à l 'habitat collectif)
; producteur visant les deux à la fois
(OFLl-!:
logements).
De ces rapports de propri~té vont dêcouler des rapports .d':appropris-
tion que nous verrons avec le mode d'accès et d'usap:e des rroyens de consom-
mation ainsi produites.

"
Si,
C 0 mm e
no u S
v '- non scie
J e
\\' 0 i r,
l ' E t a t,
Gan s i l e
ca d r e
des
Plans
Quadriennaux de
D~'velC'ppement Economique
et
Social
prend
en
charge
la
construcl ion,
1. 'entretien
et
le
renouvel-
lement
des
infrastructures
~c base pour l'assainissement des
eaux
usêes
et
des
eaux
pluviales,
c'est
aux
collectivitis
locales
qu'il
incombe,
con'mc
nOIl~' le verrons
ci-dessous,
la
responsabilité
de
la
poli~ique s3ni~aire urbaine.
Cette politique, d{fini~ nar le Cons~i~ Interministériel de novembre
1979 sur l'assainissement,
;len"
e~,:r,' ,'lutres, sur la collecte et le
traitement
des
ordures
mér:a,:.~res .]ins1
que
sur
la
construc-
tion
et
l'entretien
des
CqLire~cnts collectifs sanitaires
annexes,
tels
les
é~icules public~, les
bacs
â
eaux
grasses
(ou
vidoirs
publics)
et
les
branctemencs
particuliers
à
l'égout,
ce
àernier
point
~tJ.nt: réalisé conjointement avec l'Eta
2 . 1.
L a
r e s p 0 n s a 'b...i 1 i t ~
cl e
laC 0 mmune
e n ID a ~ .~ ère
de
salubrit~~blique
Cette
responsabilité
est
:ixée par
des
lois
et
règlements
Ainsi,
au
Sénégal,
l ' a r t i c l e
84
du
Code
de
l'Administra-
tion
Communale
modifié
par
la
loi
72-064
du
26
j u i l l e t
1972,
charge
le
maire,
en
tant
que
repr~sentant et
chef
de
la
collectivité,
de
veiller
à
la
protection
de
l'envirorinement.
En
conséquence,
il
doit
prendre
les
mesures
propres,
d'une
part, à
emp~cher ou a
supprimer
la
pollution
et
les
nuisances,
d'autre
part,
a
~5s~rer
la
protection
des
espaces
verts
et
l'embellissement
de
la
Co~mune.
Au
terme de
l'a~:ic12 92 du
Code
de
l'Ad~inistration
Communale
et
au
titre
de
la
salubrité
publique,
le maire a
le
soin
de
prévenir
les
maladies
épidémiques
et
contagieuses.
Il
en
résulte
que
la
pr~preté de
la
ville
de
DAKAR

)
,
.... r
.
incombe
él \\.l
!Tl a ~ r- e " n
E [ f C' : : . " a
C ù :'. ;--, II ne
a
pour
mis s ion,' ,~i ! a 's su-
, ,!,
.1:,"'"
rer
les
weilleun:s
conditions
èe
vie
des
populati~nfi..'~"t l'es
1.
,oF
• ~"' ·.J~h
:.~t~._:
dépenses
afférentes
au
nettoiement
des
collectivitisloc~~es
,-'."
son t
r e II cl li e s
0 b l i g a toi r e s
p 2 r I a
loi
(C 0 L LIN,
l 9 7 '7) • '::.:"
A cet
effet
et
dans
le
cadre
àes
attributions
du Conseil
Municipal,
l ' a r t i c l e
26
de
la
loi
72-26
du
19
avril
1972
fixant
le
régime
municipal
de
DAKAR,
souligne
la
nêcessiti
pou r
l e
Con sei l
:1 uni c i pal,
'1 cl e v ù ter des
c réd i t s
su f f i s an t s
pour
pourvoir
aux
dépenses
obligatoires".
Parmi
celles-c:i.,
i l
y
a
les
dépenses
qui,
en
exicution
de
l ' a r t i c l e
97
du
Code
de
l'Administration
Communale,
doivenl
prévenir
ou
faire
cesser
les
maladies
transmissijles
et
les
dépenses
qui
sont
destinées
i
assurer
la
s a l u b r i t i
des
lieux
et
voies
publics,
avec
notamment
l'élimination
des
matières
résiduaires
(eaux
usées,
matières
fécales,
ordures
ménagères)
Ajoutons
enfin
que
pour
une
ville
de
la
t a i l l e
de
DAKAR,
capitale
du
Sénégal
de
surcpoit,
disposant
d'un
service
orga-
nisé
de
nettoiement,
"1'en12vement
(des
déchets)
est
assuré
pa'r
les
soins
de
l ' a u t o r i t é
municipale
locale",
comme
le
stipule
l ' a r t i c l e
3 du décret
74-338 du
10 avril
1914 r~gle-
mentant
l'évacuation
et
le
dép6t
des
ordures
ménagères.
L'article
6
du
même
décret
précise
que
"les
autorités
locales
sont
tenues
d'assurer
séparément
l'évacuation
des·
ordures
ménagères
et
celle
des
matières
fécales
et
urinaires"
c ' e s t
dans
ce
cadre
que
la
Commune
de
DAKAR
assure~d!une
part
le
nettoiement
de
la
ville
et
d'autre
part
la
construc-
tion
de
W.C
collectifs
(édicules
publics)
pour
remédier
à
l'insuffisance
des
W.C
individuels,
insuffisance
que
nous
avons
soulignée
dans
la
premi~re partie de ce travail
(chapi-
t r e l 1.
1. 2 . ) .
Si
l'accès
aux
édicules
publics
est
gratuit,
i l
n'en
est

: :-estations
èu
service du
nettoiement,
rre~ta[iL~S
C> :,::-
-,~, ,~ li e Ile s
laC 0 min une, p e r ç 0 i t
une
t a xe
d' e TI l è v e ru e TI t
des
(' è' cl urt";
In é n a g ère s,
l ,-'
Con se i l
Hunicipal
pouvant
voter
"les
ressources
nécessaires';pour
fa'
face
aux
dépenses
inscrites
d'o:fice".
(Loi
du
19
avril
197
Le
taux
de
cette
taxe
est
:onction
du
degrê d'urbanisa
tion
(600
F CFA
en
zone
urbanis~~ contre 300 r en zone non
urbanisée,
en
1972-1973),
D'at,t:'e
part,
les
observations
personnelles
dont
nous
avons
:a~~
êtat
dans
la
première
par
de
ce
travail
et
rela-cives
::;
ls
qualité
du
service
rendu
(par
la
société
concessionnair~ ~u nettoiement)
en
fonction
du
degré
d'urbanisation,
nous
ont
amenés
à
prendre
en campt
dans
l'action
de
la
Commune
de
L~KAR,
la
co~struction et
l'entretien
des
voies
publiqqes,
en
plus
des
dêpenses
rela-
tives
au
nettoiement
et
à
l 'ass<::.ini.ssement.
Cette
prise
en
compte
(volr
ci-dessous,
paragraphes_
2.2.
et
2.2.2)
se
situe
dans
le
cadre
de
l'appréhension des méca-
nismes
explicatifs
de
la
dêgradation
de
l'environnement
urbain.
L'action
de
la
Commune
est
définie
dans
les
attributioni
du
Conseil
Municipal
qui,
entre
autres,
dêlib~re sur les
.
Cl)
objets
SUlvants
la
création,
la
suppression
et
le
mode
de
gestion des
services
publics
communaux.
de
caractère
social
-
les
contrats
relatifs
à
l'ex~loitation ~
t i t r e
exclusif
ou
pour
une
durée
de
plus
de
dix
32nees,
de
services
publics
communaux
-
les
programmes
d'investissements
financés
sur
fonds
proprel
de
la
Commune,
sur
fonds
de
concours
ou
fonds
d'emprunt.
En
plus,
le
Conseil
Municipal
donne
son
avis
au
Gouver-
( ..., .
neur
de
la
région du
Cap-Vert' L)
chargé
d' assurer
l'élâbora-
(1)
Article
19
de
la
loi
72-26 du
19
avril
1972
(2)
Le
Sénégal
est
divisé
en
huit
régions
administratives.
L'organisation
administrative
de
la
région
du
Cap-Vert,
(celle
de
DAKAR)
est
dffinie
par
le
décret
72-895
du
21
juillet
1972,
Aux
termes
de
ce
décret,
la
région
du
Cap-~ert comprend
_
circonscriptions
urbaines
su~divisées en
ar~ondissements
(voir
fig.
S)
il
la
tê-ce
desc:...elJE:5
se
trOll'.'
un
préfet.
La
rêgion
du
Cap-Vert
est
J~=i~ê~ par un Gcuverneur,
dêl~
g u Ë:
cl u
P r [ 5 i c' en t
d e l ; :
'U::; _,: _ l ê. '''; é
::: a :l 0:
l a : ' & ,; ion.

tion
et
l'exLcution
de
la
L=an:he
r~gionale du .Plan ·de
\\ '.~~
Dé v e 1 0 p p e ID l~ r: tEe 0 Il () mi Cj u e
c·:
S 0 : i il 1 .
La
région
du
Cap-Vert,
qui
abrite
la
capitale du
Sin€.
présente
ainsi
la
particularité
d'être
intéressie i
la foi
par
des
investissements
publics
à
caractêre
nacional
(du
ressort
de
l ' E t a t )
et
par
des
investissements
publics
à
ca
tère
local
(relevant
du
Conseil
~unicipal).
Il
en
d~coule parfois une confusion des rSles,
la
fron-
tière
entre
les
actions
relevant
de
l ' E t a t
ou
de
la
Commune
n'étant
pas
nette,
surtout
au
niveau
des
projets
hors-plan
concernant
les
investissements
publics
à
caract~re rigional
ou
national
â
réaliser
dans
la
région
du
Cap-~ert. Nous
verrons
les
conséquences
de
cette
situation,
notamment
en
~~tière d'assainissement.
Nous
avons
étudié
la
prise
en
compte
de
la voirie,
du
nettoiement
et
de
l'assainissement
par
la
Commune
dans
les
budgets
annuels
communaux
de
1961
A 1977,
à
travers
l'êvolu
tian
des
programmes
d'action
et
l'étude
du
bilan
des
inves-
tissements
réalisés
au
cours
du
quatrième
Plan
de
Diveloppe-
ment
Economique
et
Social
0973-1977). (1)
1
Comme
nous
l'avons
indiqué
en
Annexe
l
(donnies
m€thodo
logiques),
~'est aux archives de l'hôtel de ville de DAKAR
que
nous
avons
consulté
les
documents
originaux
que
nous
avons
exploités.
2 _2.
Programmes
cl' action de
voir~ de nettoieme
et
d'assainissement
et
bilan
des
réalisati,
Ces
programmes
s'inscrivent
dans
le
cadre
du
budget
gén
raI
de
la
Commune.
Ce
budget
général
(tableau
32)
est
carac-
térisé
par
-
une
progression
annuelle
relativement
faible,
n'atteigpant
(1)
C'est
par
faute
d'informations
sur
les
réalisations
antérieures
que' nous
nous
sommes
limitês
au
bilan du
4~
Plan.

: n I ,
1
Années
1.
TüTALCl)
'1
Dfocnses
de
fonc-
3.
fli2 P ens es
. .
( ,
l lornement
\\2)
à' investisseIDEi
%
1
---- - - - - - - - - - - - - - r - - - - - - - - / - - - - - - +
c,
h /
,
'1
1961-1962
1 , ï ~, !
1962-1963
3
0:. t' • L, .' :..
1963-1964
3
10O, S 9 1
196L;-1965
3
-)
~
-,
.J J I ,
687
1965-1966
3
296, 865
1966-1967
2
795,065
,1967-1968
3
116 , 353
1968-1969
3
103,630
1969-1970
3 089, 352
'1
1970-1971
"-
790, 567
2 ['40,297
350,270
12, 5
3
216, 281
2
589,564
626,717
19
::;~=::;~ 1 3 !~ 24 , 325
2
509,227
915,098
27
1
1973-1974
1
2
649,524
896,957
25
1974-1975
1
Li
316,872
322,820
994,052
23
1975-19761
4
505,614
3
521,605
984,009
22
1
°
1 9 76- 19 7 7
1
4
9 6 5 ,
9 0
4
005,727
959 l 363
19
~
i--------~------------+---·
I,IIT:~:~ 4è !
"
. l 9 7 3- l 9 ~
1 7
7 34 , 0 5 7
1
l 3
!-l, 9 9 , 6 7 6
3
8 3!. , 3 8 1
2 2
(1)
Total
du
budget
primitif
et
du
Budget
Complémentaire.
Ce
budget
complémentaire
est
devenu
budget
additionnel
de
1963
i
1966
et
Autorisation
Sp&ciale
depuis
la
gestion
1966-1967
(2)
La
distinction
entre
dépenses
de
fonctionnement
et
dépensas
d'investissement
n'a
été
opérée
qu'à
partir
de
1970--1971

et
ne
d:2pesSôlll[
0 -
) .
~,
~
_
.
l
~
:ois
en
seize
ans.
Exceptio
rêgressê de
1965 i
1970 (m
15
% en
1967).
la faiblesse
des
deoenses
d'investissement,
les
dipenses
fonctionnement
reprêsencanc
les
3/4,
voire
les
4/5è du
bud
gênêral.
Ces dêpenses
d'investissement
ont
connu
au
cours
dl
4è Plan une rêgression annuellE,
passant
de
2S i
19 % du bu(
get
général,
de
19~3
19 ï ; .
Ce
d6s~qui:ibr~
~~l
affectera
le volume
des
investisse
ments
en assainissemeG~ notamment,
est
essentiellement
dG
à
la
part
prépondérante
des
dépenses
de personnel
53,8 % du
budget
au moment
de
l'ind~pendance (1960)
41,35 % e~ 1962
1963
66,!'
en
1°64-1965.
c'est
cette
situation
qui
a
fait
dire
â
SECK
(1970)
qu
"la municipalité
est
la
seule
entreprise
dakaroise qui uti-
lise
directement
plus
de
3000
personnes
1"
Nous
avons
rêsumê
dans
le
tableau
33 l'évolution des
dêpenses
de
voirie,
de
nettoiement
et
d'assainissement
dans
les budgets
de
la
Commune de
DAKAR.
Ex cep t ion
f ait e
d e
l a
v 0 i rie
0 Ù
1 a
pre s que
t 0 ta 1 i t é
des'
dépenses
sont
des
dépenses
d'investissement
(plus
de 90 %)
nous
retrouvons
au
niveau
du
nettoiement
et
de
l'assainisse
ment
le dêsêquilibre
que
nous
venons
de
noter
entre dipenses
de
fonctionnement
et
dêpenses
d'investissement.

C/.)
=
=
-
<D
en
~
=
~
...
.-
.-..
=
=
=
=
=
........
=
cc:
=
~
=
==
~
.-
=
=
=:!
c-, l'
r:

2 . 2 .
1.. e
net toi ":~ _' n t
Le
rôle
des
services
chargés
du
balayage,
et
de
l'élimination
des
ordures
ménagères
est
très!;l:m~,~rta.nt
dans
le
cadre
de
l'assainissement
de
l'environnemen~urbain,
eu
égard
aux
problèmes
que
posent
les
déchets_et que nous avons
analysés
dans
la
1ère
partie.
Nous
avons
vu
que
la
Commune
de
DAKAR,
par
s o c i l t i con-
cessionnaire
interposée,
assure
J
elle
seule
l'élimination
de
plus
des
3i4
des
déchets
collectés
à
DAKAR.
Pour
parvenir
à
ce
résultat,
les
dépenses
qu'elle
a
con-
senties
en
matière
de
nettoiement
et
qui
figurent
dans
les
budgets
que
nous
avons
consultés
apparaissent
essentiellement
comme
des
dépenses
de
fonctionnement
puisque
c e l l e s - c i , s ' i l e -
vant
de
500
millions
à
l
milliard
de
F CFA,
totalisent
de
88
à
100
% des dépenses
de
nettoiement.
Il
faut
excepter
cependant
la
période
1964-1971 pendant
laquelle
nous
remarquons
sur
le
tableau
33
que
ce
sont
les
dépenses
d'investissement
qui
paraissent
les
plus
élevées.
Ceci
correspond
en
fait
à
l'évolution
de
la
gestion du
service
du
nettoiement,
gestion
sur
laquelle
nous
reviendrons
cl a il s
le
chapitre
suivant.
Disons
que
d e I 9 6 1
à
19 ô 4 e t
à
partir
de
1971,
le
nettoiement
est
géré
respectivement
par
l'administration
de
la
région
du Cap Vert
et
par
la SOADIP à
qui
la municipalité
a
versé
des
frais
de
gestion
de
ce service
public.
La
période
1964-1971
est
celle
du
retour
du
nettoiement
à
la
municipalitê
et
de
son
rattachement
aux
Services
Techni-
ques
Communaux.
Pendant
cette
régie
directe,
les
crédits
de
fonctionnement
du
nettoiement
furent
intégrés
dans
les
chapi-
tres
communs
à
tous
les
services
techniques.
Dans
le
budget
de
fonctionnement
de
cette
péri6de,
seu-
les
furent
inscrites
les
dépenses
d'achat
de
petits matériels

( c r 0 u ç t tes,
t' ._ 2. 1·
s,
[; é. _ ;: : ~ , . .)
(. e
con t a i TI a i. r E'
de bacs
èL
d[braissd ..;e
p:::u;
_i.S
,,<.1:-,
L:.t'eS,
de
sable
Je couverture
1
pou r
l a d é cha r g e
C 0 il t. r Ô 1 t~ f.:,
a in s i
que
les
dép en. ses
su p p lé-
mentaires
occasionnées
par
:'organisation
à
DAKAR,
en
1966,
du
1er
festival
Mondial
des
arts
Nêgres
(location de matêrie
pour
re~forcer celui
du
nettoiement,
recrutement
de
100
manoeuvres
temporaires
destinês
~
l'assainissement
de la
ville
pendant
3
mois).
Ces
dé~enses, èu res~e peu élevées,
(26
millions
F CFA
en
1965,
5 cillions
en
1°70)
n'avaient
pas
un volume
suffi-
sant
qui
puisse
permettre
de
contribuer
à
résoudre
les
problèmes
d' assainissement,
Par
contre,
parmi
les
investissements
programmês,
le
plus
important
réalisé
par
la
Commune
pendant ·la période

elle
a
géré
directement
le
service
du
nettoiement,
(1964-
1971),
a
été
la
construction
d'une
usine
de
traitement
des
ordures
ménagères
à
MBAD,
sur
l~ route de Rufisque,
i
l'an-
cienne
décharge
contrôlée.
En
1966,
l'Etat
a
avalisé
la
Commune
aupr~s de ia soci§

"OMNIUH d'assainissement"
(de
l'Agence
Cent:rale
de
DAKAR)
pour
la
réalisation
de
cette
usine.
Les
travaux
étaient
estimés
à
191
500.000
F CFA.
Les
paiements
y
afférant
devaient
~tre liquidés de la
manière
suivante
avant
le
30
juin
1966
34.625.000
F
entre
le
1.9.1966
et
le
1.3.1967
116.175.000
F
du
15
j u i l l e t
~ la
rêception
de
l'usine
40.700.000
F
L'usine
d'2vait
fonctionner
le
1S septembre
1967. Elle
,
rl
, C l ) , .
pouvait
traiter
140
tonnes
d
oruures
par
Jour
.
ues
avantage!
que
la
Commune
comptait
tirer
de
cet
investissement
itaient
d'une
part
l'économie
de
10
à
20
millions
de
F.
représentant
les
frais
qu'entraiDait
l ' u t i l i s a t i o n
du
sable
dans
la couvel
ture
des
orderes
mênagères
de
la
dêcharge,
et
d'autre
part,
(1)
En
1971,
à
DAKAR,
i l
était
collecté
325
tonnes
de déchetf
par
jour
(Tabl.
17).

f;\\~~t:1:,.,,;,•.~--: ~:
r
1

.La
\\7 l. n L ~
c c ~. r ~) .~ ...
,
c
r .J p P 0 rte r,
selon H?~"e~s:,':pr';~",i ~'
J
_
S i.('I1S
..... 0
C 0 :n u: .: r~ E ,
par
an.
~ll~:~;~J:l~?".,,~
_ (..;1) ,..,.' :'.
~on seuler'len.t le COQjlCi:3t n'a rien rapporteW<i~,;;:\\ma~S '.
;'il:,~ ',":' ,
.'
l'usine
a
cessé
je
fOllctiénr,er
et
ceci
pour
les\\,,~raiJI,0.n,S que
nous
avons
indiquées
au
cll:ii;itre
II.2
de
la
lèr~ partie.
Cet: t e u s i. Tl c.
e n
f i:l
t1 l'
C 0 loI pte,
est
l'ev e nue
t rè s
cher
aux
contribuables
dakaTois.
En
plus
i l
faut
not~r que son
coûc
cl ' t 1 li ~ :;..- e rie r
s
élevé
que
prévu du
fait
,
,~(2)
de
1
L
c
l:rtaines
ces
ses
pleces.
~ Cl n a s s e z
a ',' e ~ [: i e,
s,:-: :: l e - t - i l ,
cl e
cet
é che c
de
t r ans f el
de
technologie,
l'aGminis~r2~ion communale envisage, selon
le
Directeur
technique
d~ Ja SOADIP,
l'installation;pour
5
milliards
de
F
CIA,
d"1nc
usine
d'incinération 'd'ordures
(3)
ménagères.
N 0 u s
pen son s
cep e n ci a :~ ~
Ci u e l ' a c tue l. 1. e
déc h a r g e
" con t r ô -
1 -ee "
de
MBEUBEUSSE remp.il
assez
correctement
son
rôle.
Il
suffirait
simplement
d~ l '2~éliorer avec notamment l'utili-
sation
du
sable
de
couv~~lure.
Dans
le
cadre
du
mode
actuel
de
production
de moyens
collectifs
d'assainissement,
le
montant
de
l'investissement
projetê
pourrait
largement
contribuer
~ assainir la capitale
en
augmentant
le
nombre
J~
containairs
publics,
et
de vidoir
et
d'édicules
publics,
notamment
dans
les
zones
qui
en sont
,
_
( 4 )
peu
Gotees.
(1)
Le
budget
de
1969-l0ïCJ
indique
au
chapitre
ï~ article 7,
nouvellement
inscrit
"produit
de
llusine
de compostage
des
ordures
-
-
men3ger0s
01:''1
( 2)
ETI
1 9 7 l ,
l a
mLi n ici p <.i l i t l~
pas s e l a
g é r a n c e
d e l ' u s i Cl e
à 1 a
sociét~ concessionnaire du nettoiement,
la
SOADIP.
L'article
16
de
la
lire
Convention de
gérance
stipule que
"l'ent:repreneur
s'e'n;.:.agt:
~l affectuer en permanen,:ce l'en,;,.
tretien
de
matériel
('L
les
réparations
et
à
prévoir ,le
s t. 0 c k
d e
p i è ces
d e r l' c ri n TI g e s
n é ces s a. ire s" .
:", .
(3)
L'ad~inistratcur de la (OQmune de DAKAR a dêjâ eff~ctu~
en
1979
une
mission
Jans
ce
sens
auprès
de
la
firme fran-
ça i s e " Co n s t Pl C t i 0 11 S
l'; a v iJ ], e s
et
Indu s tri, e 11 e s
de,l a
~jéditerranée"
(Ct:Hj).
(4)
Avec
la
moiti~ du montant de cet
investissement,
l'on peu~
r~aliser, aux
~[ix ~~
19b5
200
êJicules
publics
sur
fosse
septiqu~ (à raison de 5 millions F CFA l'Edicule)
[out
en
assurant
lou~
[onctionne~ent et
leur
entretien
rendan:
au
~oins Sens
( ) p
contrac
actuel
Ci
gêrance de
1-"
èicu:
,;t
d,'
" j
'-2:-
,n)
,
200 vi-
t" ,-.:t ; ri .::1 ; ,....::::

i1epui:,
C)lL'
... l
sC' r ': _ r .
, l;
:1 c t toi e me 11 t
est
r é g.i ,e ng é r an
privéf.·~
(l<Jïl"
~ l S
c.. f~' '~1. ;) (
'i~vestissement en~~aies'dire
0_
~ ",...
-
tement
par
la
Commune
e~ G2tl~[e de nettoiernentcon1ern~nt
. ,r< _
~
les
Services
Techniques
Communaux
qui
ont
la
charge 'de l ' i n
rieur
des
marchés
et
autres
lieux
ne
figurant
pas -dans
le
c a hie r
d e
cha r g e s
d e
l a C 0 n \\' e n t ion
d e
g é r a n ce.
Ces
dépenses
sont
du
reste
insi~nifiantes
2,5 % de
l'enveloppe
consacrée
au
nettoiement
en
1971
l
% én 1972
et
en
1977.
La
SOADIF
apparaît
Qinsi
comme
la
principale
responsab1
du
nettoiement
~
DAKAR,
la
Commune
lui
versant
jusqu'i
22
%
de
son
budget
général.
L'un
des
problèmes
qui
se
posent
donc
au
nivau
du
nettoiement
est
celui
du
contr51e
de
l ' a c t i o n
de
la
SOADIP.
Cette
action,
tant
du
point
de
vue
du
balayage
que
de
celui
de
la
collecte
est
fortement
tributaire
de
l ' é t a t
des
rues,
comme
nous
l'avons
indiqué
dans
la 1ère partie
(chap.
Ir. 2)
Ainsi
apparaît
la
nécessité
de
l'étude
des
dépenses
de
la
Commune
en
matière
de
voirie
urbaine.
2.2.2
La
voirie
urbaine
Les
dépenses
de
voirie
concernent
les
travaux
d!entre~
tien,
de
réparation,
d'aménagement
et
de
construction
de
voies
publiques
(chaussées
et
t r o t t o i r s ,
routes).
l.e
bilan
des
investissements
réalisés
par
la
Commune
en
voirie
au
cours
du

Plan
de
Développement
économique
et
soc i a l
(~ a b l e_8 u
=~L:. ) lai s se. a p par ait Te,
cl' u 11 e
par t ,
que
plu s
des
3/4
des
dépenses
prévues
sont
consécrées
aux
opérations
de
construction,
et
d'autre
part,
un
fort
tauy-
d'exécution
de
ces
opérations.
(99,6
%)
Cependa:lt,
1es
principales
réal.isations
concernent
le
secteur
urbanisé
de
DAKAR_Ville
grosses
réparations
des
rues
du
Plateau
(Félix
Faure,
Blailchot,
Kl~ber, Calmette .•. )
achèvement
de
tronçons
de
rues
en
Médina
(rues
13,15,21,22,
31. .. )
construction
de
voirie
bitumée
(Corniche
Ouest,
Fant
Résidence . . . )

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E
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Les
réa l i s él l ion S
l
r
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c e s e c: te u r s 0 'nt
de s
réf e

t ion s
des
p r i n c i pal e s
r 0 u 'ë l' ".
~. i L u mé e s

Gr and - Y0 f f';' P i k i ne,
Th i a r 0 y e,
Ru fis que,
Yè ne,
E éi r f. li \\',
Ke u r
i'1 a s s a r)
e't
1 a con s t rue
tian
à
Pikine.
d'Llne
route
d'accl's,
en
latérite.
à un édicule
public.
En
matière
de
voirie
urbaine
et
rurale
donc.
l ' e f f o r t
de
1a
Commune
ne
porte
pas
encore
vers
le
désenclavement
des
qua::tiers
que
les
can:ions
de
nettoiement
:le
peuvent
pas
visiter.
La
collecte
des
ordures
~~nagères dans
ces
quartiers
r~ste donc une collecte périphérique à l'aide de containairs. containairs
nous
l'avons
vu,
que
1. 'on
ne
ten:e
pas
non
plus.d 'augmenter,
ce
qui
n'a
pas
manqué
de
poser
des
problèmes
d'assainissement
2.2.3 L'assainisse~en[
En
assainissement
proprement
dit,
les
6épenses
de la
Commune
portent
d'une
part
sur
le
fonctionnement
et
l'entre-
tien
des
édicules publics,
des
bornes
fontaines
et
des
canaux
â
ciel
ouvert
(dépenses
de
fonctionnement)
et
d'autre
part
sur
la
construction
d'édicules
publics
et
le
branchement
au
rêseau
d'égouts
(dépenses
d' investisement).
Le
trait
caractéristique
de
l'évolution
des
dépenses
d'assainissement
est
l'existence
de
deux
pêriodes
distinctes
de
1961
à
1969
puis
de
1969
à
1977.
(cabl.
33).
Au
cours
de
la
lêre
période,
l'on
note
une
d€croissance
notable
du
pourcentage
des
dépenses
d'investissement
puis-
qu'elles
passent
de
91
% (en
1961)
â
l
% (en
1969)
des
dépenses
totales
d'assainissement. (1)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(1)
En valeur
absolue,
on
constate
qu'en
1964-1965 les
dépen-
ses
d'assainissement
ont
été
multipliées
par
7 par
rapport
à
l'année
précédente.
Cela
s'explique
d'Llne
part
par
le
fait
que
ces
dépenses
comprennent
celles
relatives
aux
balnes
fontaines
publiques,
et
d'autre
part
p a r l e
trans-
fert
du
patrimoine
de
la
cit&
de
Rufisque
à
la
Commune
de
DAKAR
à
la
suite
de
la
loi
~~-02 du 19 janvier 1964 portant
rêforme
du
régime
municipal
de
DAKAR
et
supprimant
la
Com-
mune
de
Rufisque
(situêe
à
~B
~m de DAKAR).
En
conséquence,
à
partir
l~C'
l l d , , , " .
RufisCj\\';E_
Bargny
et
S é b j C 0 t a 11 e
s 0 il t
P'.i ses
cne ·:1 n: ~ t <-
(~a n s } e \\) \\1 ~ g e t
de
DA K A R
c ' est
é! j n siC; li e
r,
ci \\:' s
l L
<. c: "
p
s
r u l-, ~ i c ~ r;- 0 g r a mni é sen

1 -
3
La
seconde
pfri0~r csl
Cl
de
la
croisson:~ ~~S dlpen-
"
ses
d' i n v est i s sem e n t
q ;: j
l~';~ ~ . " i ,. r i2!1 tee pen dan l
pas ~.::..),e TI l 9 ï 7 ,
ni
en
volume,
nl
Er,
;)nUrCE-,nLü,:~, 2è niveau de 1961 (fig. 24)
Ces
deux
pêriodes
cor~espond2nt â
celles
que
n6us avons
not§es
dans
l'évolution
de
] 'assainissement
â
travers
les
plans
quadriennaux
de
d0velofpement
économique
et
social.
Jusqu'en
1969,
l'Etat
et
] a
Camoune vivaient
sur
l'ac~uis
colonial,
entretenar:
Le renouvelant
le
patrimoine existant.
Comme
l'indiquent
le
t3bleau
33
et
la
figu~e 24,
c'est
à
par t i r
d u
cl é but
d li
.) .~:
P l :J 11
(.1 (J fJ 9)
que
laC 0 mm une
c 0 mm en c e
à
réorienter
son apprêhension
des
problèmes
d'assainissement,
avec
la progressio~ des
d[r2ns0s
J'investissement,
mime
si
celle-ci
est
lente
car
n'~ralant
les
dépenses
de fonction-
nement
qu'à
la
fin
èu
~~ P13n.
Cette
évolution
de
la
prisE
en
compte
de
l'assainissement
se
reflète
dans
la
co"struc~ion des
êdicules
publics.
En
effet,
à
partir
de
1962,
la
prosrammation
des
édicules publics
a
été
irrégulière,
insuffisanlo
et
ponctuelle
comme l'attes-
tent
les
chiffres
suivants
1962-1963
8
édicules
prévus
pour
l'équipement
de
groupes
scolaires
nouveaux
1963-1964
aucun
ê2icu1e
n'est
programmé
1964-1965
14
édicules
"rt':vus àont 6 à Rufisque,
Bargny et
Sébicotane dans
le
cadre
de
l'extension de la
Commune
de
D~KAR à
ces
3 cités.
~
1965-1966
1966-1967
aucun
êèicu~c
1967-1968
construction
d'urinoirs
-
1968-1969
~.
~
aucun
eC1CU.Lt:'
Notons
que
de
1965
2
1969,
les
dépenses
d'assainissement
ont
été affectées
par
les
lourds
investissement
relatifs à
l'édification de
l'usine
de
traitement
des
ordures minag~res
ces deux
opérations
figurant
sous
le mime
chapitre,
celui des
constructions
nouv0110S.

fJG 2~
hSSAI~ISSU4t~T.: .EVOlUTION DES
E 8UOGEi MU~rw;.
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75 1
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,.or
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---,--'
"..-----.,ir----r--....,.---·'T1--·-...,.....--....,.·~...........,,----··-·
1961
62
63
64
68
69
70
t 65
66
157
71
72
1 73
74
75:. :]:-.76'
1962
63
64
65
J 66
57
68
1 69
70
71
72
73
74
75
76_...-77--

-
175 -
Il
faudra
attendre
que
la
Commune
se
décharge de
la
gérance
de
cette
usine
pour
voir
à
partir de
la gestion
1969-
1970
la
construction
d'édicu'les
publics
régulièrement
program-
mée.
Notons
cependant
que
c'est
le m~rne nombre d'~dicules qui
est
prévu
chaque
année
cinq.
L'augmentation des
dépenses
consacrées à
l'édification
d'édicules
publics
traduit
donc
un accroissement
de
leur
coût
unitaire
comme
l'indiquent
les
chiffres
suivants
portant
sur
la variation
du
coût
moyen
d'un
édicule
public
branché
sur
égout
0,900
millions
F CFA en 1962-1963
1,750
"
"
en
1968-1969
2,600
"
"
en 1974-1975
3,200
"
"
en
1976-1977
En
1970,
face
aux
dangers
du
péril
fécal, -la
Commune
souligna
la
nécessité
de
prendre
des mesures
et mit
sur
pied
un
projet
de
construction d'édicules
publics
sur
fosse
étanche dans
les
secteurs
dépourvus
de
réseaux
(4è,

et
7è arrondissements).
Le
coGt
total
de
ce
projet
quadriennal
(1969-1972)
s'éle-
vait
à
88
millions
de
F CFA
(ce
qui
devait
correspondre,
selon
les
de~is estimatifs OMS-NEDECO de
1973,
à
environ
une
trentaine
d'édicules)
ainsi répartis
13 millions
en
1969
(4
édicules)
20
en
1970
(7
édicules
environ)
;
33
en
1971
(11
édicules)
et
22
en
1972
(7
édicules)(l).
Le
bilan des
investissements
réalisés
par
la
Commune
de
DAKAR
en matière
d'assainissement
au
cours
du

Plan de
Développement
(tableau
34)
laisse apparaltre
que
50
% des
dépenses
programmées
sont
consacrées
à
la
construction
d'édi-
cules
publics,
40
% à leur entretien et
10 % au
branchement
au
réseau
d'égouts.
(1)
Faute
d'informatio~complètes, nous n'avons pas pu évaluer
ce vaste
programme.
Cependant
le
bilan
du
budget
1971-
1972
indique
la
rêalisation,
pour
22,319
millions
F,
de
3
édicules
à
Pikine
et
Rufisque ·dont
2 dans
le
cadre de
2 ensembles marchés-édicules
publics.

...,
--
'r
-.-..
-
~...._-" .~.
_:J~:7fr~-~~'"
Sj,
pendant
cette
p':riode
::<J 5dï.,·ul,.:s publics ont etE;'~.. P:+.og:r.'am-
mé s e t
è f f e c t i \\' e men t
réa ~ i s é s,
,cl
i r 0 S r a mm a t ion
p a t"""'"'''' ::~~6'ri~_
f
;:j,~}i,,,..:, ;'; .',
cri p t ion
u r bai Den 'a
p ct s
été
r e s pee : é e
c 0 mm e l ' in d i~a~ :ê.:·',.î e" ..
tableau
3S
portant
sur
12
bilan
des
construct.ions
d'~;;~:h~~:è'~les
'~~,,_,.~ .1
P LI b lie s .
:: ';/:1';' .. ';..
~.
En
effet,
pour
la
l~re circonscription urbaine-(D,AKAR-.
ville) ,
la
(Dagoudane-Pikinc)
et
la

(Rufisque)
les
prévisions
et
les
rêalisations.
en
pourcentages,
sont
respec-
tivement
30':
et
45
%,
">=1
~
et
30:-
30;;
et
25
I~.
A
ce
déséquilibre
géographique
résultant
du
décalage entre
prévisions
et
réalisacio2s,
S'2joutC,
pour
les
zones non assai-
nies,
l'insuffisance du
~ombrc ~'~rlicules publics construits.
En
effet,
partant
de.s
norrr.es
arrêtées
par _la
Commune
dans
le
projet
quadriennal
d 'fcification
d'édicules
publics
(1969-1972)
étudiée
plus
haut.
un
édicule
devant
desservir
1000
usagers,
la
program~a[ion et
la
réalisation,
au cours
du

Plan de
Développement
cie
5
édicules
par
an,
touche
donc
annuellement
cinq mille
personnes.
Or,
les
techniciens
du

Plan
(1969-1973)
avaient
..
avancé
que
l'accroissement
annuel
de
la masse
des mal
logés
â
DAKAR était
de
22
000
personnes
au
moins.
Ce
sont
donc
plus
èes
3//.,
des
usagers
pot~entiels des
édicules
publics
qui
ne
sont
pas
pris
en
compte
par la
Commune
de
DAKAR dans
sen
programme
de
construction de ce mo-
yen
collectif
d'assainissement,
ce
qui ne manque
pas de poser
des
problèmes
aigus
dlhy~i~ne dans les quartiers populaires
ainsi
délaissLs.
En mati~re
ci !assai~issement,
la
municipalité
s'occupe
également
de
la
réparation
des
édicules
publics
(75 ~ du
programme
du
4~ Plan ont €cé
effectués)
et
d'extensidh et
de
branchement
au
réseau
d'égouts.
Dans
le
cadre
de
cette
Jerni~re opération,
,
Î
l
_
éd;tcu1es

Ci
fl,1
~i
1
i
-i
--'1
1
~ J '" I I I
1
1
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publics
ont
été
raccor~~~ ;. l;
r,~ s '.~. u
a U
cou r s
d u
~È' Plan. Ont
également
été
branchés
a:!
rl'SE:'2U: dl s
parcelles
(s ituées' au
Point
en
Néd ina
et
il
CI2nd-Dak.::.r), le
centre
commercial de
Ouagou
Niayes,
la
maternit~ du Repos Mandel et l'école
Franco-arabe
du
Point
E.
L'er:semble
de
l'opération
branche-
ment
au
réseau
a
été
réa~ist 2 90 ~,
ce
taux
élevé
s'expli-
quant
par
la
faiblesse
r01ative
des
sommes
investies
(10 mil-
lions
de
F
contre
86
aux
Ccicules
pu~lics dont plus de 48 à
leur
construction).
Quant
aux
dépenses
de
~onctionnement relatives à
l ' a s s a i -
nissement,
la
Commune
de
JA~Ah a
signé
des
contrats
de
girance
avec
-
l. a
Il soc i été
Nat ion ale
G 1 Ex nI 0 t t a t iD n
cl e s
Eau x
a uSé né gal Il
(SONEES)
3 millions
de
F
rar
an
pour
le
curage
et
le
débou-
chage
d'égouts
-
la
Socié.té
Sénégalaise
è~:,
.ravaux
Urbains
et
Ruraux"
(SSTUR
29
millions
de
F
par
an
p o u r : 'entretien
et
le
curage des
canaux
à
ciel
ouvert
-
la
Société
"Sénégal
Entreprise"
165
millions
de
F
par an
pour
l ' e n t r e t i e n , l a
réparation,
le
gardiennage
et
la vidange
des
édicules
publics
de
la
Commune
de
Dakar
(exceptfts. ceux
situés
dans
les
écoles
publiques,
qui
font
l ' o b j e t
d'un
contrat
avec
une
autre
soci[,té,.
la
SOSfSAN).
Au
total,
en
additionnant
les
dépenses
de
fonctionnemerit
(tableau
33)
et
les
dépenses
d'investissement
effectivement
réalisées
(tableau
34),
or
remarque
qu'au
cours
àu

Plan
la
Commune
de
DAKAR
a
engag{
les
sommes
suivantes
-
en
matière
d'assainissement
223,806
millions
de
F
(dont
76,214
d'investissement)
représentant
1,3
% du
budget
commu-
nal
correspondant
-
en mati~re de voirie
392,872
millions
de
F
(dont
385,872
d'investissement)
soit
2 ~
du
budget
du

Plan.
Cette
faiblesse
des
investissements
s'explique
~n partie
par
les
moyens
relativement
limités
de
la
Commune
dont
le

' I
budge t , au
cours
(] L:
Pla ~j
:'. (.:-..
(
sen tai. I-,
l ')
[
llviron du
,
budget
cl e
l
Eta t
pOCl r
la
,
TT'.e .. ,
n
,. -
.:~ à e
-
Elle s'explique Cgal~ment ~dr U~L situation ambi ·u~ rêsultant de
l a
non
c l a r i fic a t i 0 11,
0 U
plu s
r r .; c i. s é men t deI a n 0 ri- a p pli c a _
tian
des
textes
définissant
le
rô:e
de
l'Etat
el
celui de
la
commune
dans
certains
domaines.
Ainsi,
la voirie
et
les
infr~structures d'assainissement
rêclamant
des
investissements
~ievês, la Commune a
tendance
â
les
laisser à
l'initiative de
] 'Etat,
d'autant
que
DAKAR
comme
nous
l'avons dit,
en
tant
que
capitale
du
Sénégal~ doit
également
bénéficier
des
investissements
lourds
a
réaliser
par
le Ministère de
l'Equi~ement dans le cadre de son programmE
de
travaux
neufs.
De
son caté
l'Etat
estime
qU~ la politiGue sanitaire de
la ville de DAKAR
(et
les
movens
qui vont
ave2)
relève
de
l ,
.
-
d
l
0)
.
autorlte
e
a
commune
.
Finalement
on
en
arrive
a
cette
situation contradictoire
que des
deux
principaux
acteurs
de
la
production
et de
la
gestion
des moyens
collectifs
permettant
l'a3sainissement
de
l'environnement urbuin
daLarais
(l'Etat
et
la Commune).
c'est celui dont
les
moyens
sont
les
plus
limités
(la Commune)
qui a
en charge
la
population
urbaine,
notamment
sa fraction
êlevêe vivant
dans
les
secteurs
à
habitat
ru~~mentaire~
estimêe à
3/4
de
lapopulation
de
] 'agglomération dakaroise
(OHLM-NEDECO,
1974),
a
travers
la
r6alisation
~: l'entretien
de moyens
collectifs
concernant
directement
cette
population
containairs,
édicules
et
vi:lüirs
;Jublics
ét,
:.lccessoirement~
voirie urbaine.
L'assainissement
qui
touche
cette
popua:tion n'est
pas
fait
par
l'Etat.
Les
victimes
de
cette
situation à
la
fois
ambigu~ et
contradictoire,
ce
sont
les
quartiers
populaires
non urbanisês
. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(1)
REPUBLIQUE
DU
SE~EGAL
-
MINIS~=RE DE L'E~~IP[MENT
DIREC-
TION DE
L!ASSAlfISSE~EKT
Conseil
InterEinistêriel
sur
l'assainissement
Rapport
Dakar,
nove~~re 1979

'l'~ •
et
sous
équipés,
ceux
dans
:lsqu~l s les probl~mes ~Iassaini
.,'-.. ~. ,: ë." .• ~.,
" .
s~ment
r~clament une so~utiDn Ulf~nte.
, l'
<:~~;: y:<
.','
...
.,,~~
3. Sectorisation spatiaJe sf:gré..sation
sociale
dans
î 'urbanis
l'habitat
et
l'assainissement
Chacun
des
éléments
que
sont
l'urbanisme,
l ' h a b i t a t
et
l'assainissement
que
nous
venons
d'étudier
a
son
autonomie
propre.
Il
s'agit
maintenant
de
voir
comment,
ensemble,
i l s
contribuent
â
la
structuration
de
l'espace
urbain dakaroi
et
ensuite
~uel est,
dans
ce
cadre,
le
processus
d~appropria
tion
et
d'accês
aux
moyens
de
consommation
ainsi
produits,
ce
qui
nous
permettra
en
fin
de
compte
de
saisir,
i
travers
le
mode
de
socialisation,
Je
deu~iême volet des
rapports
sociaux
de
consommation.
3.1
Urbanisme,
h2bitat,~sainis_seôent et dispa-
rités
spatiales
NOus
avons
déjà
vu
comment
l ' E t a t ,
dans
le
cadre
fixé
par
le
Plan
d'urbanisme,
s ' e s t
proposé
de
remplir
les
zones
résidentielles,
à
travers
notamment
les
trois
axes
de
la
politique
planifiée
de
constructions
nouvelles
en matière
d'habitat
habitat
des
classes
moyennes,
logements
privés
de
standing,
parcelles
assainies
des
économiquement
faibles.
Nous
nous
proposons
d'établir
le
lien
entre
urbanisme
habitat
d'une
part
et
assainissement
d'autre
part,
par
l'ana-
lyse
du
Plan
Directeur
d'assainissement
de
DAKAR,
dans
l ' é t a -
b l i s sem e n t
cl il que I l e s
pro g ra mm e s
d' a !fi é n age TI. e n t
u r bai n,
a v e c
le
zonage,
et
le
caractère
de
l ' h a b i t a t
ont
jou~ (avec les
données
relatives
â
la
population
et
au
dévEloppement
êcono-
mique)
un
rôle
prépondérant.
3.1.1.
La
structuration
du
champ
de
l'assainisseme
Le
Plan
d'urbanisme
établi
par
ECOCHARD
en
1967
au
cours

J O'
J
.
d u
2 è
P 1. a n
cl e
Dé v e J 0 p p e ru e nt,
a
pré v u
.1 e
d é v e l 0 P P e ru en~i:; d e
l'agglomération
dakaroise
jusqu'en
1980.
Le
Plan
directeur
d'approvisionnement
en
eau
nissement
de
DAKAR
et
ses
environs,
établi
en
1973.
(3è Plan
de
Développement),
couvre
une
période
s'étendant
j~sq~len
l'an
2000.
Le
Plan
d'urbanisme
et
les
extensions
réa1.isées
dansle
3 è Plan de
Développement
ont
servi
de
base
au
Pla n: cl ire ete ur
d'assainissement
pour
la
détermination
de
la
répartition des
quartiers-types
existants
et
futurs
suivants
(OMS-NEDECO,
19 ï 3)
-
qua~tier
type
A
standing
é lev é ,
type
Plateau
-
quartier
type
B
standing
type
SICAP
-
quartie.r
type
C
standing
El L~l
quartier
type
D
standing
type
Héd ine
-
quartier
type
E
standing
type
Grand-Dakar,
Pi ki.ne Aneie.n
-
quartier
type
F
standing
des
économiquement
faibles,
type
Grand-Yoff,
Pikine
Extension
et
les
quartiers
irréguliers
de
DAKAR
et
de
Pikine.
cette
classification
a
été
faite
en
fonction
du 'niveau
socio-é.conomique
et
de
la
densité
de
la
popul·ation résiden""
t i e l l e .
Les
quartiers
de
type
A,
B et
C sont
dits
"modernes"
et
ceux
de
type
D,
E et
F,
"africains".
Dans
ces
quartiers,
la
n§cessité
d'un
assainissement
par
système
d'égouts
d'eaux
us&e.s
repose
sur
des
critêres
pidelo-
giques,
spatio-démographiues
et
socio-économiques.
c'
.... n
effet
le
Plan
directeur
d'assainissement
prévoit
que
des
quartiers
résidentie1.s
dépourvus
d'un
systême
dfgouts
d'eaux
usées
devront
être
projetés
dans
des
régions
au
sous-
sol
sablonneux.
Pour
les
régions
au
sous-sol
moins
favorable
à
l'absorption
des
eaux,
i l
faut
construire
un
réseaù
d~égouts
d'eaux
usées
dans
les
quartiers
d'une
superficie
d'environ
8
à
10
hectares,
d'une
densité
de
200
à
250
habitants
au moins

-
182
-
à
l'hectare
et
d'une consommation moyenne
d'eau
supérieure à
50
l i t r e s
par
tête
et
par
jour.
Le
rapport
entre
l'étendue,
la
densité
et
la c9 nsom mation
par
tête
est
justifié par
un
double
souci
d'abord
celui
de
lutter
contre
la
pollution
que
ne manquerait
pas
de
provoquer
une
surdensification qui
entrainerait
l'accroissement
du
volume d'eaux
usées
rejetées
et
ensuite
le
souci d'un
bon
fonctionnement
du
réseau
qui
ne
serait
pas
réalisé
dans un
quartier
d'étendue
restreinte,
avec
une
faible
production
d'eaux
usées.
Les
quartiers
résidentiels
A,
B,
et .C,
du
type
de
ceux
dans
lesquels
sont
localiséeS les
principales
réalisations de
l'Etat
en
matière d'habitat
et
d'assainissement
(tableaux
27
et
29),
seront
pourvus d'un
réseau
d'égouts -d'eaux usées
car,
du
fait
de
leur
niveau
socio-économique
élevé,
ils
répondent
aux
critères
qui
sont
à
la
base de
la
planification
des
réseaux,
contrairement
aux
autres
quartiers dans
lesquels
le
Plan D::<2cteur
prévoit
deux
cas
de
figure
-
dans
les
quartiers
africains
de
type
D (Médina)
et
E
(Grand-Dakar),
i l
est
prévu
un développement
du
niveau
de
vie
qui permettrait,
"à une
date
ultérieure",
la
réalisation
d'un
système
d'égouts
complet
-
les
quartiers
africéins
de
type
F seront
quant
3
eux
dépourvus
d'un
réseau
d'égouts
du
fait
de
leur
faible
niveau
de vie.
Nous
avons vu que c'est par
l'aménagement
de
zones
résiden-
tielles
équipées
d'un minimum d'infrastructures
(parcelles
assainies)
que
le
gouvernemetn
sénégalais
compte
r€soudre
les
problèmes
posés
par
l'accroissement
de
la population de
l'agglomération dAkaroise.
La
planification
de
ces
extensions,
en matière d'assainissement,
peut
se
faire
de
deux
façons
différentes
selon
le
Plan directeur,
en
conformité avec
les
critères
définis
plus
haut

.-
à
l'hectare
(~
d'cne
,'onsc';,.!:_;!~.i(): rcyenne d'eau sup~l::1et.\\re à
5 Cl
l i t r e s
p ,. r
: c. : e
t
,_
j' i:\\ r
j,;. u ,
",1; . •
";
.
Le
rappor~
e :... t r e l ' é ter: ci li " •
13
densité
et
par
t§te
est
justifié par
un
double
souci
cl 1 aborcJ':celui
de
lutter
contre
la
;-,o11ution
qUE'
ne
manquerait
pas
de .provoquer·
une
surdensification
qui
entrainerait
l'accroissement
du
vol ume
d' eau~: cl s':' e s
r e jet é e s e t
ensuite
le
souci d'un
bon
fonctionnem~n= ~u réseau qui ne serait pas réalisé dans un
qua r t i e r
d 1 l' te' : 1L. ,l C'
r est r e i n t (',
a \\' ·2 C
une
f a i b 1. e
pro duc t ion
d ' eau x u s t: c' ~, .
Les
quartiers
résidentiels
A,
B ,
et
ï'
'-' ,
du
type de ceux
dans
lesquels
S,):1t
localisé::.S les
principales
réalisations de
l'Etat
en ID3tière
d't1abitat
et
d'assainissemen~ (tableaux
27
et
29),
SEront
pourvus
d'un
réseau
d'égouts
J'eaux us~es
car,
du
fait
èe
leur
r.iveau
sociü-économique
l'levé,
i l s
répondent
aux
crlt~res qui sont â
la
base de
la
planification
des
réseaux,
contrairement
aux
aurres
quartiers
dans
lesquels
le
Plan Directeur
prévoit
deux
cas
de
figure
-
dans
les
quartiers
africains
de
type
D (Médina)
et
E
(Grand-Dakar),
il
est
prêvu
un développement
du
niveau
de
vie
qui
permet trait,

une
clate ultérieure",
la
réalisation
d'un
système d'égouts
complet
-
les
quartiers
africains
de
type
F seront
quant
i
eux
dépourvus
d'un
rêseau
d'égouts
du
fait
de
leur
faible
niveau
de vie.
Nous
avor,s -"u çue c'est par
l'aménagement
de
zones
résiden-
t i e 11 e s
é qui P G. e s
d' 1'; n TIl i n i m1..1 m d! i n f ras t rue t 1.1 r e s
(p arc elle s
assainies)
que
le
gouvernemetn
sênégalais
compte
résoudre
les
probl~m~s ?osés par l'accroissement de la population de
l'agglomêration d~k2roise. La
planification
de
ces
extensions
en matière
cl 'assainissement,
peut.
se
raire
de
deux façons
diff&rentes
selon
le
Plan
directeur,
en
conformiti avec
les
critèr~s d~fi~is plus
haut

0_.
une
l: 0 TI C e. n t rat i 0 il
cl p. c;
b r a ne; i e fi: e r: :: :;
par t i. c li l i e r s
dan 8>.1 e s
l~~·. '. '.
quartiers
de
[VDe
E ,~t

1
un
èévc·L'Pl'·dne.nt
progressif
d~:';'~nomb'r,e
""~:W_:'..;':' _,1.'"
.
.. '->...~ '!~." "
.
de
ces
branchements
j Li S q li 'il
env i r Q r.
3 0 % en l ' an
200 O:J,. -: -: ' .'
!;",,,.. "
"'"' .. :'.'
i
-
une
concentration
cl e s
b r a n che Ft e n t s
part i C li l i e r s
d a ri $. c.e s
~ - : ..
quartiers
Jusqu'à
25
% sans
d[veloppement
ultÉrieur
d":~·e.e
pourcentage.
Dans
la
première
hypoth~se, en 2000, ce seront ~68 300
habitants
répartis
sur
701
hectares
(soit
une
densité
de
240 â
l'hectare)
qui
accêderont
au
branchement
privé
i
l'eau
et
à
l'0gout,
tandis
que
pendant
la
même
période
183 600
habitants
des
quartiers
de
type
F,
occupant
7
791
hectares
(densité
280)
qui
ne
seront
pas
branchés.
Dans
la
deuxième
hypothèse,
seront
branchés
à
25 %,
les
quartiers
du
type
E
et
une
partie
des
quartiers
de
type
F
transformês
en
E.
L'autre
partie
des
qu~rtiers ~ ne sera
pas
branchée.
Dans
ce
second
cas,
ce
seront
1.32.2892 habi-
tants
répartis
sur
5
512
hectares que
le
Plan
directeur
pré.,..
voit
de
brancher
à
l'eau
et
d'assainir
par
réseau
d'égouts
d'eaux
usées
en
2000
tandis
que
1
269
008
habitants
vivant
sur
4
230
hec'tares
(d
300)
ne
le
seront
pas.
Par
rapport
à
la
premi~re hypoth~se, le nombre d'habitants bênéficiant du
branchement
privé
sera
multiplié
par
t r o i s
(51
% de
oranchés
contre
16
%).
Le
Plan
directeur
d'assainissement
a
cependant
rejeté
cette
dernière
hypothèse
"pour
des
raisons
~

JI
economlques
.
c ' e s t
dans
le
cadre
de
cette
derni~re option que dans l'opé-
ration
"Parcelles
Assainies"
actuéllement
en
cours
de
cban~
t i e r ,
seuls
25
% de la popuJ~tion pourront se brancher à
l'eau
et
à
l'égout.
La
réalisation
de
dispositifs
d'assainissement
par
réseau
dans
les
quartiers
de
type
E
repose
cependant
sur
une
condition
r e s t r i c
tive
elle
présuppose
une
êvacuation

l ~. !..
définitive
des
eaux
usées
vers
des
rêseaux
d'~gouts des~uar­
tiers
exista~ts et un coGt dE raccordement à ces
r~seaux_non
prohibitif.
Or,
dans
le
Plan
d'urbanisme,
la
plupart:
des
zones
d'extension
Da se localiseront les quartiers-tYr~s E sont
situ~s loin des quartiers pourvus d'un réseau.
Le
plan
d'urbanisme
réserve
la
proximité
d~ ces quartiers assainis
aux
types
A,
B
etC.
Ainsi,
clans
l'opérat:ion
"Parcelles Assai-
nies",
seule
une
tranche
sur
quatre
(la
1ère)
pouer.a
être
branchée
A un réseau existant.
Dans
ce
cas,
le
Plan
directeur
d'assainisse:cent
prévoit
pour
les
économiquement-faibles
qui
ne
seront
pas
branchés,
des
dispositifs
publics
(et
privés)
d'assainissement
bornes
fontaines,
êdicules
et
vidoirs
publics.
Les
modes
de
production
de
l'espacE
urba.in,
de
1 'habitat
et
de
l'assain1ssement
sont
ainsi
liGs
et
co~se ~
l'image
du
plan
d'urbanisme
et
dT la planificaLion de l 'habitat, le
plan
directeu_
d'assainissement,
de
par
les
critères
de
loca-
lisation des
infrastructures
selon
les
quartiers-types
et
de
par
l'option
d'assainir
par
rêseau
une
faihle
partie
des
quartiers
populaires,
sectorise
l'espace
physique
de l'as8ai-
nissement
(fig.
25)
l'assainissement
L'une des
raisom
invoquées
par
le
Plan
directeur
d'assainissement
pour
la
non
réalisation
d'égouts
dans
le
quartier-type
F
est
la
faible
quantitié
d'eaux
usées
produite
par
une
population
dont
la
densit[
3
l'hectare
est
estimêe
à
240
habitants
(au
plus
300
dans
certains
secteurs).
Ce
cri-
tère
se
fonde
cependant
sur
une
estimation
erronée du
.crolt
démographique
de
DAKAR.

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PlA~IfICAIIO" Dr l'ASSAI~ISmH"1 o~."S l·AGGlOf.1ERATIO~ DAKAROISE 1191L2oooi
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VARIA~H A
Quartier
type
Branchement
1
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~~
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I{e~enslons\\
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e ri
1 980,
(à a t e
a
l a q li (' 1 l 2
l ' " g g: Dr: ( l a t ion
d a ka roi are
:Iii), t·,,~
~i~:
.~~..~.
a t t e i n d r e l . 2 0 0 . 0 0 0
hab i ê a n t s e n v i r 0 n,
a v ecu n
t a 'tl.~ ~', '?~ ~1 ç,.<;: :L 0, i s
Î "",.~.,.:"".", ;. ~{;.
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5 em e n t
cl e
6
% par
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le
r 1 ct Il d i r. e ete u rd' as sai n r:sr~qe\\ttti{'n t qui
\\~
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s ' 0 t end
jus qu' e TI
2 0 0 0
a
è s t i Dl é
l'é vol u <: ion
d é m0 g r ~l'&:léf.ri~·- d u
".
'
1
Cap
Ver t
d e
l 9 f: 0
à
2 0 0 0,
e n
c h 0 i sis san t
par mi
qua t r ';',-'t'a u x
d'accroissement
annuel
(6
5, 5
5 et
4,5 %)
celui de
5 %,
se
basant
pour
cela
sur
l 'hvpoth;:'se
d'une
"politique
active
de
l'administration
en
ce
c;ui
concerne
le
planning
familial
et
le
freinage
des
mouvement,;
l:1i[ratoires".
Il Y a là manifestement
une
profonde
méconnaissance des
réalités
culturelles
et
socio-~conorniques sénégalaises,
ce
qui
pose
le
problême
du
recours
systématique
aux
services
de
bureaux
d'études
étrangers
qui
C 0 mme
uns t é r é 0 t Y p.e )
appliquent
inconsidérément
dans
tocs les pays du Tiers Monde où i l s '
travaillent,
les
critêres
définis
?3r
les
experts
interna-
tionaux,
critères
devant
permelt re
de
sortir
du
sous-dêvelop-
pement.
A ·
.
estl'rner
l'évolution
de
la
D,opulation
dans
un
. l n s l ,
-
l
(~00
C'J'
pays
profondement musu man 1.<3. ch
l,)
ü-
part ir d'une donnée aussi impor-
tante que le planriing familial
(donnée du reste non prise en .compte dans
les polit iques or f ic ielles) aUi- a comme conséquence maj eure la' non prise
en compte,
dans
le
mode
de
planification
proposé,
d'une
fraction
importante de la population (plus d'un demi million de 1980
,-
~
à
2000, la population du Cap Vert, estlmee a 3 242 000 habitants'au
•.-.
~
t.
taux d'accroissement annuel de 5 %.
atteignant 3 911 000 habit~nts au
taux de 6 %, celui pris en cOŒpte par le plan d'urbanisme).
Ce
déphasage
entre
pr~vision et réalité est aggt~vi par
une
sous
estimation
du
déferlement
xigratoire
qui
ne
risque
pas
de
ralentir
avec
la
persistance de
la
sécheresse
~~f~
pOtlSSe
le
paysan
à
venir
chercher
en
ville
de
quoi
se'- nourrir
et
payer
ses
imp6ts
et
les
dettes
contractées
à
la
s~l,fe d'un
.,
~.;:I'
en c a d rem e fi t
r li r a l
qui
s' est
r é v é l & l 0 u r ct
e t i n a da p té. .'"
,-" -
. ":

Mais
la
persisranc
cl U
Tr. , LI \\' .~ t~i c, n t
::-. i g rat 0 ire
rés u 1 t e e s sen';';
tiellement
de
la
p~litique actuelle de développemen~ et
-
,
dt aménagement
du
Cap
\\'ert.
En
effet,
"pour
assurer
son
èéveloppement
économique,
le
Sénégal
fait
appel
à
des
capitaux
étrangers.
Le
reflux
des
profits
réalisés
par
ces
capitaux
nécessite
de
fair~
appel
~ de nouveaux
investisseurs
pour
maintenir
le
rythme
de
croissance".
(OSHOKI,
19:'5).
Du
point
de
vue
spatial,
cela
se
traduit
par
la
nécessit
d ' o f f r i r
â
DAKAR des
structures
d'accueil
compétitives
par
rapport
aux
métropoles
concurrentes,
ce
qui
accroIt
le
désé-
quilibre
entre
le
Cap
Vert
et
les
autres
régions
du
Sénégal,
déséquilibre
qui
maintient
le
pouvoir
a t t r a c t i f
qu'exerce
DAKAR.
I l
Y a
ainsi
une
sous
estimation
du croit démographique
qui
aggra--ve,
au
sein
des
zones
sectorisées,
dans
notamment
celles
devant
abriter
la
population
économiquement
faible,
les
problèmes
ci 'assainisseme.nt,
d'auta.nt
que,
comme
nous
l'avons
vu,
la
rêalisation
des
dispositifs
publics
concernent
ces
populations,
â
savoir
édicules
et
vidoirs
publics,
est
assurêe
par
la
Commune
qui

T · ·
JUS qu
~ Cl)
avec
son
programme
de
construction
de
5
édicules
par
an,
n'a
pu
prendre
en
compte
qu'l/4
des
usagers
potentiels
des
édicules
publics.
Ainsi,
au
niveau
de
la
planification,
i l
se
crée
-
une
répartition
spatiale
caractérisêe
par
le
zonage
du
plan
d'urbanisme
qui
a
distingué
notamment
les
différents
secteur~
d'habitat
-
une
séparation
des
types
de
construction
dans
le
cadre
de
la
politique
de
l ' h a b i t a t
-
une
localisation,
par
le
plan
direeteur
d'assainissement,
des
infrastructures
d'assainissement
selonles
quartiers-types
produits
par
la
politique
de
l ' h a b i t a t .

,A,.
ce
r:lode
dE-
8space,
2e
l ' ~-ls. b i,t..a.t
et
de.
);;: .~ . ':.r?
l'a3sainisscme~~,
c :' r : e s p
1
/-;;.','"
...
0 ~,,'
U ,ï
:. ,.l cl e
d' ace ès,
c
ap'Rro-pr 1.a-
i . '. ."
~.~~~~...,t..~
tion
des
élême~ts El L n s i.
r r 0 cl 1. :1. t s _
',~ ~ \\~~:i~~";:~;~.
" " , '
~l' ".
·,:;fJ,:;oI.~,.
"1
ségr&gatio~
sociale
---""'"---~---------
Il
s'agit
de
voir
a
qui
profitent
les
r[alisation
effec
t li é es,
co ID men t
l'E t a t,
a p -;:. è s
,n- CJ i r
s t ru c tu r é
p r: y s i q u em e n t
1 e
champ
urbain,
Je
structure
socialeœent.
IL
faudra
pour cela
voir
dans
quelles
conditions
les
gens
sont logés
et
assainis,
ce
qui
deruande
è'aborder
121
situation
foncière
qui est déter
minant.e
dans
l'accès
à
Ja
propriC::::'r.:
iramobilièr,
-
. ,
(1)
3.2.1.
La
situation
IonClere
Il
faut
distinguer
deux
p6riodes
celle
çui
précède
1 9 64
e t c e Il e
qui,
d e pu i s
l 0 r s,
~' s~. a c t lj e 11 e::1 e :-. t
e ri. vi gue u r
avec
la
loi
sur
le domaine
national
Avant
1964,
trois
régimes
fonciers
ont
ê~~ en vigueur
le
régime
du
Code
Civil
françai~ applicable en 1830 pour
toute
transaction
faisant
intervenir
un
Français.
Avec
ce
régime,
i l
s'agissait
d'un
simple
achat
d'un
droit
immobilier
suivi
d'une
transcription
au
niveau
de
la
conservation des
hypothèques
pour
une
reconnaissance
de
ce
ciroi:.
Ci~st un
régime
dit
de
publicité
l'iomarriculation
le décrêt
du
26
j u i l l e t
1932
porte
rêorganisation
de
la
propriété
foncière.
Le régime
de
l ' immatriculat.ion
permet
au
d~tenteur de dr:>its réels
(issus
du
Code
Civil
ou
du
droit
local)
de
faire
porter
sur
les
livres
fonciers
ces
droits
qui
deviennent
ainsi
dêfini-
t i f s
et
inattaquables
(droit
de
feu,
de
hâche,
Cl)
d'aprês
TRIBILLON
(1969
et
enquête
à
la
direction des
domaines
de
Dakar,
~
1 1
nspcction
régionale
des
domaines
(Cap
Vert).

de
sabOt,
lamanat)
C~ r&giD~ ne :2c~nnaitrait pas lei droit
de
propriété
de
:a
terr~ ~ai.
le
droit
... 1 '. "'1
";. .
o.u:?a~e.
'"
, v ' ' ...
Des
déc r e t s
d e I 9 5 5
e t
j 9 5 6
f 0 il t
t 0, mber
l a
p r ê S"q~~p"t ion
de
domanialité
privêe
des
terres
n'ayant
pas
de
titris'~'
fonciers
et
reconnaissent
les
droits
coutumiers
comme
droits
fonciers
avec
la
possibilitG
d'acc~s au régime de l'immatri-
culation.
Ha i s I ' e f f e t e s c 0 mp t é ; , a r c t: s
déc r e t s n ' a
pas
été
attein
Cà peine l % des terrains ~taient i~matriculês en 1964),(1)
, ,.
c ' e s t
pour
c l a r i f i e r
la
situation
foncière
que
la
loi
sur
le
domaine
national
est
,~ditfe en
19t:·~,
le
motif
étant".que·.le
syst~me d'immatriculation des droits coutumiers a transformé
le
droit
d'usage
en
droit
de
disposition,
ce
qui
serait
con~
t r a i r e
à
la
doctrine
socialiste
préccnisfe
par
l ' E t a t .
Ainsi
donc,
la
loi
sur
le
domaine
national
supprime
le
droit
foncier
coutumier
q~'il n'est plus possible de trans-
former
en
droit
de
propriété.
Toutes
les
terres
non
immatri-
cul~es ont étê intégrées dans le domaine national et l'imma-
triculation
ne
se
fait
plus
qu'au
nom
de
l ' E t a t .
A t i t r e
transitoire,
un
délai
de
six
mois
a
étë accordé
pour
la
constitution
d'un
àossier
de
constat
de
mise
en
valeur
pour
l'occupation
des
terrains.
La
conséquence
a
été
que
les
propriétaires
de
droit
cou-
tumiers
qui
ne
pouvaient
occuper
leurs
terrains
faute
de
mise
en valeur,
s'en
sont
vite
débarrassés
par
la
vente
ou
par
la
location.
Les
locataires
les
ont
subdivisés
en
demi-parcelles
l'une
habitée,
l ' a u t r e
sous-louée,
ce
qui
a
provoqué
la sur-
densification
et
la
spéculation
fonci~re dans
les
quartiers
populaires.
Ainsi
de
nombreux
terrains
sont
occup~s ,sans titI
et
sont
de
ce
fait
des
zones
dêguerpissables,
celle~ que
l'Etat
attribuera
a
l'OHLM
dans
le
cadre
des
programmes
d'habitat
social.
(1)
Pour
l'inspecteur
des
domaines
de
la
région
du
Cap Vert
cette
situation
était
due
à un
manque
d'informations,
lei
ruraux
ignorant
la
procédure
de
l'immatriculation.
I l
s'en
est
suivi
une
forte
spéculation
du
marché
f~ncier
coutumier.

!\\ctuellemcr:t,
l'at:::]ib~.t:()c d'un terrain se fait en
.. '
:.'
fonction
de
~a
forme
de
l
"
J
<:1
cl (' .~ il 'i i a l i t é
on
èis~inglle
r.
.1.
• ",1,'':
:~ .•
le
domaine
public
de
l'Etat:,
:i-naliénable,
impres6Î,iptible
et
insaisissable
il
ne
peut
(-tre
l'objet
d'une appropria";'.:
tion
privée,
mais
de
cOllcc:ssion
à
titre
précaire et .. révoeabl,
Son
occupation
est
provisoir2
~t concerne des iristallations
à
caractère
léger
kiosques,
chalets . . . .
le
dom a i Il e
p r j \\' G ci e l ' Et 3 t
~eut ~tre attribué atix servie,
pub l i cs,
lot i
en
11 a bit a t
cu'. ~ r~ c: u
él
des
t i ers
s:' il est
habité,
l'habitanc
doi::
DOSs(~l'r un permis d'occ4per.
le
domaine
priv;: regroupant
les
tenClins
çui,
avant
la
loi.
d e
l 9 6 4,
P 0 s s é d aie n 1-
des
t i t r (: S
f 0 Il cie r s,
a i n s i
que 1 e s
terrains
immatriculés
au
no~ ~e l'Etat
et
revendus
à
des
tie
le
domaine
national
qui
regroupe
l'ensemble
des
terres non
immatriculées
et
qui
peuvent
ê[!~e désaffectées
du'dàmaine
national
par
décret,
puis
immatriculées
au
nom du
domaine
privé
de
l'Etat.
C ' est
a i n s i que
ct ans
l e
c a d r e
duC a ct E.
d u
D0 ID a in e .~ d e
l'Etat,
les
acquêreurs
des
logements
SICAP,
HLM
ou d'une
parcelle
assainie,
deviennent
propriêtaires
par voie de dêcrE
et
non
de
par
la
loi.
La
loi
sur
le
domzine
nJrional
a
donné
à
l'Etat
une
,
.
grande maîtrise
du
sol
qu i
1. U l
a
permis
de mener
la planifi-
cation volontariste
en maciè:re:
,- 'urbanisme,
cl 'habitat
et
d'assainissement
que
nous
avons
~tudiée, et qui a abouti à
la
sectorisation
du
champ urbai~.
Cette
loi
et
cette
planification
ont
été,
pour
l'Etat,
les moyens
d'assignation
à
r~sidence,
dans
chacun des
sous-
ensembles
sectoris~s, des diff~rents groupes
sociaux qui
sont
ses clients.
Qui
sont
ceux-ci
et
comment
accident-ils
aux moyens
de
consommation
produits
par
l ' E t a t ?

,."
dé s,logem'ent s
La
politique
du
logement
urbain
est
aCB[actêris~e p~r
l'intervention
de
l'Etat
qui
a
privilêgiê
l ' h a b i t a t
planifii
communément
dêsigné
"habit.at
social fl )
et
.-
l '
-
rea~J.sL
par. deux
sociétés
immobilières
la
SICAF
~t
l'OI{L~f.
De
1951
~
1977,
ces
deux
organismes
ont
produit
au
Cap
Vert
16.058
logements
se
r6~ar~issant en 6 267 HLM et 9 791
SICAP
(dont
3
603
construits
avart
l'indépendance)
et
abri-
tant
138
609
personnes
(chapi:re
II
-
B -
1
")
- . .

partie).
' -
)
Après
avoir
dégagé
les
caractérisitiques
physiques
des
logements
ainsi
produits
(cat~gories et
types
de
logements)
nous
en
étudierons
le
mode
de
socialisation
à
travers
les
types
de
location,
les
taux
d2
loyer,
le
mode
d'attribution
et
la
physionomie
socio-éconoŒique
des
attributaires.
3.2.2.1.
Les
logements
SICAP
Ils
se
répartissent
en
lotissements
do~t les noms
sont
précédés
du
sigle
de
la
socié~é
SICAP
Serigne
Cheikh,
S.
Fann
Hock,
S.
Karack,
S.
Baobabs,
S.
Liberté
1
à
6.
S.
Dieu-
peu 1
l
à
4,
S.
Am i t i é
l
à
3,
S
Mermoz
l
puis,
S.
Bourguiba,
S.
Pro fesseurs
Université,
S
:,acré
Coeur e:
S.
Fenêtre
Mermoz,
ces
deux
dernières
ftant
actuellement
en
cours
de
finition.
Ces
constructions
qui
comptent
quelques
immeubles
de
un
à
huit
étages,
mais
dans
lesquels
l 'habitat
horizontal.
avec
cour
individuelle,
domine,
comprennent
des
villas
isolées.
des
logements
jumelés
ou
des
logements
en
bande.
On
distingue
plusieurs
types
de
logements
de
une
à
six
pi èc e s
-les
"villas
blocs",
qui
étaient
livrées
sans
cloisons

gré
les
log e men t S
Slip e r
,~c 0 Il a n: i q U L' s,
j ume 1 é s,
l i v r é g' a v e c
des
cloisons
intérieures
les
logements dits
"minimu:Il",
en
bande
les
logements "grand
st3n(:in1;"
villas
isolées
(R + 1)
avec
garage,
5 J
6 piêces
et
chambre
pour
domestique.
A partir de
1970,
la
SICAP n,et
au
point
une
très
grande
variété
de
logements.
SYLLA
(1979)
distingue
I l
types
de
logements
dans
les
lo=issemen~s L13ERTE.
Au
pla Il
d e
l. 1 2i é: S ê, -L n i s s e TIl C ri t,
e x cep tés
1 '" s
r rem i ers lot i s-
sements
d'avant
l':lllJépendanc.e
(S~CAP Karack, .. )
qui
avaient
des
commodités
collectives,
toutes
les
SICAP
disposent
de
sanitaires
individuels
branchés
au
réseau
d'égouts,
certaines
ayant
m~me deux salles d'eau (avec chauffe-eau) et des toi-
l e t t e s
pour
domestiqUE.
Les
h3hitan=s
des
lotiSSEments
SICAP
bénéficient
par
ailleurs
des
prestations
du
service
du
net-
toiement
propre
~
la
srCAP.
Les
logements
SICAP sont
accessibles
en
location
simple
ou
en
location
vente
pour
cetce
dernière,
l'appropriation
définitive
n'intervient
qu'au
bout
de
dix
ans,
période
d'amortissement
relativement
courte,
ce
qui
se
r~percute sur
1 e s t a u x
d e I 0 Ye r
p l u s é lev é s
cl ans
les
l 0 C a t i [' n s - ven t es.
Les
modalités
d'acc.ès
aux
logements
SICAP
sont
également
fonction
des
modes
de
locations.
Pour
une
location

1
slmp_cé,
le
~emandeur doit
fournir
un
bulletin
de
salaire
ou
une
pi~ce justificative de
revenus
(ou
l'aval
d'une
personne
solvable)
et
verser
le
criple
du
taux
de
location
correspondant
à
un
mois
de
loyer
e t i
la
caution.
Pour
la
location
vente,
la
caution
s'êl~ve à un an de
loyer
et
les
pièces
à
fournir
(voir
Annexe 2.1)
comprennent,
en'

1<
plus
de
cell.es déjà
citées
pou~ la location simple~"ûn certa'
nombre
de
pi è c (~s
jus tif i 3 n::
Cl U ~
1'2
à e man d e li rD' est 'p'&;~ pro':""'
priêtaire
immobilier
(dans
la
r~gion du Cap vert); }~~ataire
'~.
,>~.. "
acheteur
d'un
logement
HU'l,
bfnêficiaire d'un
prêt à':"î'habi-
tat
ou
titulaire
d'un
permis
de
construire.
L'application
corre~le de ce règlern.:nt d'ac,tribution,
qui est ébalement celui de l 'OnUl
qui
fait
que
ch~c~ne de ces
P i è ces
r est rie t ive s e s t
t h 0 0 r 1. que 1:1 è'. n t e x c. lus i \\' e
cl e
1 a
p 0 s ses
sion
d'un
logement
SICAP,
devrait
en
prin2ipe
r~rmettre de
. - .
(1)
ne
1 oger
que
d es
cl eman d eurs
non
encore
proprlctalres.
Les
taux
de
location varient
en fonction
~u mode de
location.
Ainsi,
dans
les
lotissements
LIBERTE,
(tableau
36),
si en
vingt
ans
la location
sisple
d'un
loge=û~t de deux
1
pièces
n'a
été multipliée
que par
2,5,
passane
de 4 635 F CFA
(Liberté
1,
1958)
à
11
550
F
(Liber::é
6,
1978),
':'a location
vente
a
par
contre
connu
une
progression
beaucou?
plus
impor-
tante,
puisque,
pour
les
logements
de
S pièces et pour les
mêmes
lotissements
et
la
même
p~riode,
le
taux
s'est accru
de 475
%.
Le
tableau
36
révèle d'autre
part
que
c'est
à
partir du
lotissement
Liberté
6 que
les
taux
de
loyer
oIlt
fait
un bond
puisqu'ils
ont
presque doublê.
SYLLA
(1979)
Y voit
une
réorientation de
la
politique
du
logement
de
la
SICAP
qui,
en
conformitf
avec
l'objet de
(1)
Cependant,
i l
est
connu
qu'à
Dakar,
certai:ls
par
le jeu
des
relations,
arrivent
à
se
procurer
toute
pièce justi-
ficative
leur
permettant
de
constituer
leur
dossier
et
d'avoir
ac.cès
au
cercle
des
"c~mulards", dans lequel il
n'est
pas
rare de voir des
titulaires,
parfois par
membre de
famille
interposé,
d'une
SICA?
e:
d'une HLM
en plus
d'une
ou
de
plusieurs maisoDs
privfes.

TABl3~ [VOLUTION
BU
TAUX
Ol
LOCUIO~
Ut
(1[~ __ l~1.::GO~lrs
Ut
l OGU:'[~lS
GANS
LES
lOTISSfh\\[H1S
SIC~~_L!rtRF
-------_.------
·---···--r--
lo e.-A Il r::;N "t~'TE
WJCiHltlN .. _ Ç.'M:Jt..~
L
P' (L(~ <,
~ '" ilc,,-,"S
- - - - - - - - - - - 1
1
l.J~ï~ -1
1
4-G;1:"
1
Â?, '300
~~~)
L
- - - - + - - - - - - - - - - - - - 1 - - - - - - 1
~~rt 1.
~&,[O
+._..~_)_(,__~_C70 ~
(pi5"~)
._
1
LJ~Îé 3
~o 4-t
, A b :;-00
I--_V_j_Go)
--+
.__.l-
....
1
1-1 f>-l;/J. 1 ~ {;
G1.tj
O~bf. - ,{~6g)
10- poo
(a.r'f'4Ç" t-~'T"d'..., + )
(11 Le laUï
de la location vente est IGnel:on ~u l,p'" .:e .L:.,ni"r::
Source: SYl L~ (1979 ~

.
~ Cl )
la
S o!
l" r e
)
t e mp s
r é B 1 i, s$.JJ.' un, _
pro \\? r ,:',,:-
d e
g:',
L
J .; .-
l ..i L.::-:
. ,
,', ,_, ::-isée
par
l'apparition
dans
les
lotissements
Libcrt~
logements
de
"Grand stan-·
d in g"
des tiTI é s
a u x
cou c h é S
,,: LH' i a 1..: s a i sée s.
S y L l A en
arr ive
à
la
conclusion
que
"la
S~=:'
construit
pour
J P,
riches".
Nous
avons
vu
que
:, :ure
ct
la
c:or.:posi .'on des
capi-
taux
qui
permettent
la
ï'rOGllct.ièH1
des
logement~ et qui déter-
ni i n e n t
leu r s
p r i x
cl e
r e', ,tC;~ t
:~ c
~ p? e r C li t en t
su;'
1 a
des t i Il a-
tion
de
ces
logements
~':;] 2 n t
su. r
l (
taux cl e
leu r
loyer.
c'est
ainsi
que
la
~3ib~cs~c ~21a[ive de
su bv e.n t ion
rie
l'Etat
(30
~ du ceGt
ju
logeme~[ pour le~ V~2S et réseaux
divers)
et
l'irrégularité de
cette
subventiun
.• ~t
que le
~inancement des opérations SICAP reposent
sur
~~S fonds
pro-
pres
de
la
société
(tirés
des
revenus
des
locat~)ns et de
l'appo~t des actionnaires)
mais
surtout
sur
des
emprunts
remboursables
contract:s
auprès
ées
organisme~ ~2 crédit
(au
Sénégal
et
à
l'étranger.)
Ainsi,
la
part
pr~?ondêrante des
capitaux
privês
jointe
au
statut
juridique
de
société
d'économie mixt~ de la SICAP
font
que
celle-ci
oriente
sa
production vers
l'accomplissement
d'opérations
plus
commerciales
que
sociales,
à
~ut lucratif.
C'est
dans
ce
sens
qu'un
haut
responsable
de
J2
SICAP nous
avait
confié
" No u s
S O:Tl TI! e s
a van t
t 0 u t
cl es
l
01:1 mer ça n t s " .
Cette
option
de
la
SICAP
de
recherche
de
rentabilité
économique
et
non
sociale
se
reflête
concrètement
dans
l'évo-
lution
du
mode
de
location
des
logements
de
son
parc
immobi-
lier
si
en
1958,
dans
le
lotissement
"LIBERTE
1"
i l
Y avait
un
êquilibre
entre
les
locations
simples
(51
%)
et
les
loca-
, - - - - - - . _ - - - -
(1)
"La
société
a
pour
objet
toute
opération
tendant
à
suppri-
mer
la
crise
du
logement,
à
arnêliorer
les
conditions
d'habitat
au
Sénégal
et
à
participer
à
ces
fins
à
l'exé-
cution
des
plans
d'extension
ou
d'aménagement
des villes,
notamment
ceux
résultant
de
~ 'application du Plan Direc-
t eu r
d e I a
ré g ion
cl u
Cap
V e. r t ".
(S y L Li\\,
19 ï 9 ) .

:ions-ventes
(49
%),
en
] 'j Î
~(jntre,
les
iogements"én"
location
simple
reprr::sent;:,n··
T'r"" s
ces
3/!j
des
constructions
de
"LIBERTE 6".
Ce
phênomêne
s'expliqu~ par le souci de la SICAP de se
constituer,
aprês
émoritss~~ent, un parc immobilier dont les
revenus
de
location
augmenteraient
ses
fonds
propres.
C'est
ainsi
que
depuis
avril
1979,
les
taux
de
location
simple
sont
frappés
d'une
majoration
variant
entre
la
et
50
%.
( S y L LA,
l 9 79) .
D'une
maniêre
générale,
l~s taux de location ap~liquêes
et
la
caution
exigée
font
que
les
logements
SICAP
ne m!ritent
pas
d'être
classés
"logements
SOCi2U~:", ces deux éléments
constituant
une
barriêre
de
sélection
rigoureusement
infran-
chissable
pour
bon
nombre
de
d2;~drois.
Le
montant
de
la
caution
t
verser
(êquiva~ent à un an
de
loyer) ~t le
premier
handicar
qui
limite
l ' a c c i s
à
la
location
vente
des
logements
SIC~?
Cette
caution
est
passêe
de
130000
F
-"A
en
1961
(ODn:EI,
1962)
J.
300
000
F
et
400
000
F en
1974-1978
dans
les
lotissements
"LIBERTE 6"
dans
les
lotissements
en
cours
de
finition,
cette
caution
est
de
400
000
et
800
000
F
(Sacré
Coeur)
et
1.000.000
F
( Fen ê t reM e r fi 0 z).
(S y' L LA,
1 9 7 9) .
En
1980,
la
caution
de
400
000
F représentait
16
salai-
res
mensuels
au
taux
du
SMIG
(25
000
F).
En
rapprochant
les
trois
êl~ments que
sont
-
la
structure
des
dépenses
(étudiée
dans
la
]~re partie,
chapitre
1.3,
tableau
14,
et
qui
a
indiqué
que
dans
les
quar-
tiers
populaires,
ce
sont
au
moins
50
% du
budget
familial
qui
sont
consacrés
â
l'ali~entation)
-
la
répartition
des
ménages
par
classes
de
revenus
(tableau
II qui montre que près des 3/4 des
r

1
.
revenus
ra~l~laux
daka-
rois
sont
inférieurs
ou
égaux
à
30
000
F
CFA),
-
les
taux
de
loyer
(tableau
36),

~~ :,
;, f .r t r
..,
Y! t
~~, S~: (
-- -- - - -" -~--- - --
," ,.e ~. '? ' ....,' -'(2,
' )
-~: ------------.--- -.----+,---- ------4
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~
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l
1
1
I~ 0
~(i "b
I
l, 1~
1
i
g, g 10
l__~~40~O ~_ t -
~~_"_
__!.__,_~/;t}_~,_/
--~-
}.(j()
_ t4_'_10
._------------_._------------~-,----,---------
TABL. 38
PHYSiONOW,I[
DlS
lOCATAIR[S
DES
lOTISSHIH~TS
S1Cn .1IB[Rn
SJUfce: SYllA(1979)
_._-~-.---- ---.- --- ~. ···-;--·--~---4-'----->------+--·--+----+
·_~_1
1
:.~"..~~ -_._- ------ -- ..-.'--
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On
en
dfduit
ce~i
1
en
1961,
seul
Je
1/3 de
la
population
active dakaroise
pouvait
prétendre
à
la
location
simple
d lun logement SICAP
de
deux
pi~~es
pour
la
location vente
d'un
logement
de
5
pi~ces,
le
pourcentage
de
la population concern€e
est de
1
1
en
1968,
pour
les
m~mes types de logement et de location
(deux
pièces
en
location
simple
et
cinq
piêces
en
location
vente)
les
pourcentages
correspondants
sont
les
suivants:
32
% et S %.
1
en
1978,
avec
la
montée
des
prix,
ce
sont
probablement
m
de
20
% pour
la
location
simple
et
moins
~ '1
% pour la loc
tion vente
qui
pouvaient
prétendre
aux
mc~~s types de loge
Cette
évolution montre
clairement
l'cxcluaion d'une
importante
couche
de
la
population de
l'accês
momentanée
(location
simple)
et
de
l'appropriation
r~2:1e (location
vente)
des
moyens
de
consommation
que
sont
l2s
logements
SI,
Du
tabl ':U
38
relatif
à
la
physionomie
des
locataires
SICAP paF
catégories
sacia-professionnelles,
i l
ressort
que
dans
les
lotissements
LIBERTE,
les
attributaires
d'un loge-
ment
de
quatre
pièces
en
location vente
et
appartenant
au
niveau
infêrieur
moderne
ne
représentent
q\\le
17 % environ
de
l'ensemble.
Les
attributaires
de
cette
catégorie
et
de
celle du
niveau
inférieur
traditionnel
se
contentent
ainsi
des
logeme
en
location
simple
dont
ils
occupent
les
3/4
dans
la
catêgo-
rie
1
pièce
(contre
un
tiers
dans
la
catégorie
4 pi~ces).
Le
meme
table.au
révèle
que
les
catégori~s du niveau
supêrieur
et
du
niveau
moyen
occupent
tous
les
logements
de
5
â
6
pièces
en
location vente
et,
pour
les
logements
à 4
pi~ces,
plus du
2/3
eh
location
simple
et
plus
des
4/5ê en
location
vente.

-
200
-
C~est cette situation qui a amenê SECK (1970) i affirm l
que
"la. plus
grande
partie
des
bénéficiaires
des
logements
en
location vente
de
la
SICAP
appartiennent
à
une
sorte
de
"classe moyenne"
ne
(représentant)
que
22
% des
salariés maj
(bénéficiant)
de
8·2
% des
logements
en
location vente".
Ces
salariés
sont
surtout
des
fonctionnaires
(65
% des bénéfi-
ciaires des
locations-ventes
en
1961).
Il
s'en
suit
que
les
types
de
logement,
leur
mode
de
location
et
d'accès,
reflètent
un net
clivage
social
d'une
part
au
sein m~me des
attribuatires
de
logements
SICAP
et
d'autre
part
entre
ces
bénéficiaires
de
logements
SICAP
et
reste
de
la
population
qui
cherche alors,
entre
autres,
i
s
rabattre
sur
les
HLM.
3.2.2.2.
Les
l~ements HLM
Ce
sont ceux
des
lotissements
HLMI,
HLMII,
Centenaire
(ou
Gibraltar. 1),
Fass
Casier,
Médina. Rénovation,
Ouagou
,~ :l. a y es l,
I l e t
III,
G i b raI ta r
II,
Pi k i ne
El'
E 2'
An g le
Mousse,
Rufisque.
Ils
comprennent
des
logements
à
simple
rez
de
chaussée,
souvent
jumelés,
de
deux,
trois
ou
quatre
pièces,
des
loge-
ments
à deux
niveaux
(R + 1)
et
des
immeubles
collectifs de
plus
de
deux
niveaux.
Comme
dan~ les
SICAP,
l'assainissement
a
également
évolué
dans
les
constructions
HLM.
En
effet
dans
les
premier
lotissements
les
logements
étaient
séparés
des
blocs
sani-
taires
groupés
d'abord
par
quatre
puis
par
deux
(les
sani-
taires
de
chaque
logement
occupant
le
1/4
ou
la moitié
du
bloc) .
Actuellement
beaucoup
de
logements
HLM i
deux
niveaux
ont
deux
sanitaires
individuels,
raccordés
aux
pièces
prin-
cipales.
L'OHLM,
comme
la
SICAP,
fait
bénéficier
ses
loca~

201
taires
des
prestations
de
son
propre
service
de
nettoiement.
Mais
contrairement
~ la SICAP,
la
location vente
est
le mode
de
location
dominant
dans
les
HLM
puisque
les
loge-
ments
otcupês
en
location
simple
ne
dêpassent
pas
10 i
20
%
du
parc
immobilier
(SECK,
1970).
Dans
le
cas
des
locations
simples,
les
taux
sont
calculê:
sur
la
base
d'un
amortissement
en
trente
ans.
POur
les
loge-
ments
en
location
vente,
l'amortissement
se
f a i t
en
dix
ou
quinze
ans,
suivant
que
le
salaire
est
supêrieur
ou
infêrieur
à
un
salaire
de
base
(fixé
en
1961
à
30.000
F
CFA),
ces
deux
dispositifs
devant
permettr~ de fixer des
taux
de
loyer
assez
bas
pour
que
le
plus
grand
nombre
possible
de
Sénêgalais
puisse
accéder
au
logement
moderne.
Cependant
l'opération
HLM
ne
touche
pas
l'ensemble
de
la
population
du
f a i t
du
décret
de
1961(1)
qui
définit
-
le
mode
de
financement
des
programmes
HLM:
le
budget
de
l'OHLM,
en
plus
des
fonds
propres
que
l u i
procure
le
loyer,
est
alimenté
par
un
prélèvement
obligatoire
de
2
% sur
tous
les
salaires,
publics
et
privés,
et
par
une
cotisation
patro-
nale
de même
taux
sur
le
montant
des
salaires
versés,
-
la
règlementation
portant
attiibution
des
logements
HLM,
rêglementation
qui
prêcise
que
ces
logements
sont
attribuês
* à ceux qui cotisent au prélèvement immobilier de soli-
darité
1
en
fonction
d'un
certain
nombre
d 1 élêments
(situation
de
famille,
conditions
de
logement
et
permanence
de
l'emploi
du
demandeur)
en
fonction
des
quels
l ' o f f i c e
a
établi
un
barême
interne
(voir
Annexe
2.2).
Ce
barême
qui
attribue
à
chaque
dossier
un
certain
nom-
bre
de
points
favorise
deux
catégories
de
personnes
les
familles
très
nombreuses
et
les
vieux
travailleurs.
(1)
Selon
le
décret
d'attribution
de
logements
HLM
(1961)
"L'office
s'efforcera
de
procurer
un
logement
à
toutes
les
familles
dont
au
moins
un
membre
exerce une
profes-_
sion
donnant lieu
à
la
perception
de
la
cotisation
ou
du
prélèvement
de
solidarité".

-
202
-
Dans
l'attribution,
compte
est
êgalement
tenu du
reve
car
r~glementairement, les logements
HLM ne sont
attrihu€s
qu'aux
personnes dont
le
revenu
est
égal
ou
sup€rieur
à
tro'
( 1 \\
fois
le
loyer
mensuel.
)
L'avantage
de
l'OHLM sur
la
SICAP réside
dans
le
fait
qu'aucun premier
versement
n'est
exigé
et
que
les
taux
pra-
tiqués
sont
moins
élevés.
En
1961,
le
loyer
d'une
HLM deux
pièces
était
de
3
335
pour
un
logement
payé
en
quinze
ans
et
5
000
F si
l'amortis
sement
est
calculé
sur
dix
ans.
La
même
année
donc,
pour
la
même catégorie de
logement
(2pièces)
et
pour
la même
durée
de
paiement
(dix
ans)
le
taux
de
la
location vente
d'une HL
équivalait
au
taux
de
location
simple
d'une
SI~AP (5 047 F)
En
rapprochant
le
taux
de
loyer
à
la
répartition des
classes
de
revenus
(tableau
37)
et
à
la
clause
sur
les
reve-
nus
indiquée
plus
haut,
l'on constate
qu'en
1961,
ce
sont
53,5
% de
la
population active
qui
po~=aient prétendre à un
logement
HLM de
deux
pièces.
Ainsi
le mode
de
financement
de
l'OHLM par
la
taxe
sur
les
salaires
de
toute
personne
ayant
un
emploi
permanent
fai
que
de nombreux
habitants
à
revenus
bas,
subventionnent
les
logements de
personnes
à
revenus
plus
élevés.
(1)
Cette
disposition
(figurant
également
dans
les
textes
de
la
SICAP)
découle
de
la
législation
sénégalaise qui fixe
le
plafond de
la
quotité
cessible
au
tiers
du
salaire.
Cependant,
son
application
rigoureuse
aurait
écarté
des
"logements
sociaux"
une
fraction
importante de
la
papula
tion.
En réalité
la
SICAP et
l'OHLM ne
tiennent
pas
toujours
compte de
ce dispositif
limitatif,
ce
qui a
pour
consé-
quence
d'élargir ·le cercle des
attribuatires mais
bon
nombre
d'entre
eux
i
qui
i l
est
parfois
r e t i r i plus
de
1
moitii
de
leur
salaire,
sous-louent
leur
logement
ainsi
payé
par
le
sous-locataire.

-
203
-
A partir du
4è Plan de
Dêveloppement,
l'OBLM
comme
t
s ' i l voulait
rivaliser avec
la
SICAP,
sIest orienté lui auss
vers· la production de
logements
de "Grand
standing~! (Gibral-
tar
Il
et
une
partie de
Ouagou
Niayes
III)
dans lesquels
les
taux de loyer
appliquis
sont
sans
commune mesure
avec l'obje
de
cette
société
qui est de produire des
logements
sociaux
accessibles
à
la
plus grande masse des
travailleurs.
La
situation
en pleine Médina des lotissements
Gibraltat
et
Il
destinés
à
la
classe moyenne,
a
été
interprétée,
selon
SECK
(1970) (1)
comme "la matërialisation
d'une ligne
politi-
que
tendant
à
favoriser
une
classe pouvant
servir
d'élément
de
stabilisation sociale",
Le
contrecoup
de
cette
politique
est
qu'e~le se réalise
le
plus
souvent
au
détriment
des
plus
défavorisés.
En effet
la
politique del'OHLM a
été
généralement
de
remplacer les
bidonvilles
intra-muros
par
des
logements modernes.
Il
a
fallu
pour
cela
libérer
des
terrains
grâce notamment
à
la
politique officielle de
déguerpissement~ politique appliquée
dans
les
secteurs
à
habitat
rudi~entaire et que les pouvoirs
publics
justifient par
un certain nombre
de facteurs
que
l'étude
OHLM-NEDECO
(1974)
a
dégagés
-
les
terrains
à
"déguerpirll ont
reçu
une autre
attribution
-
l'occupation
des
terrains
est
irrégulière
-
i l
existe
un danger
pour
la
santé publique
(épidémies
et
conditions
de vie
tr.ès
insalubres)
et
un
danger
d'incendie
-
DAKAR doit
présenter un aspect
correct
sur
le plan
touris-
tique
car,
en
tant
que
capitale du
Sénégal,
elle est la
"carte de visite"
du
pays
-~il existe des
inondations
-
enfin,
la
confrontation avec
la
pauvreté n'est
pas
souhai-
table.
._------_._-
( l )
No ton s
que
S ECK.
a c t li e 11 e TIl e 11 t
min i s t r e
(cl' E ta t )
d e la
Culture~ était au moment où il rédigeait sa thèse, minis-
trè de l'EducBtion nationale.
Il
était
donc
bien placé
pour
savoir
les
orientations
du
gouvernement
en matière
de
politique de
l'habitat.

204 -
Sur
les
terrains
libérés
s'édifient
de
nouveaux
lotisse-
ments
(portant
le. plus
souvent
le nom du
bidonville déguerpi)
destinés
non. pas
aux
anciens
habitants des
bidonvilles dépla-
cés mais
à
des
catégories
sociales
plus
élevées
qui,
du
fait
de
leur
accession
au
logement moderne,
rejoignent
le
groupe
de
la
classe moyenne
de
salariés
rencontré
dans
les
SrCAP.
Cep end a nt
dans
l ' 0 p é rat ion
"R é nova t ion
de
la
Mé d in a"
(entreprise par l'OHLM
en
collaboration
avec
SCET-COOPERATIOn)
les
pouvoirs
publics
avaient
déclaré
reloger
sur
place les
anciens
occupants.
Qu'en
a - t - i l
é t é ?
Cette opération
comportait
quatre
tranches
dites
Médina
2A et
2B

la Gueule
Tapée)
et
Pikine
El
et
E 2 , La rénova~
tion de
la
tranche
Médina
2A
a
entrainé
le
dég~erpissement
de
145
parcelles
(dont
treize
avec
t i t r e
foncier)
qui occu-
paient
60
% de
la
superficie
totale.
Ces
parcelles
abritaient
820
-
i
-
-
.
.
-
.
-
d'
.
tel)
menages
qu
ont
ete
a1nSl
repartls
apres
eguerplssmen
,
:
- 293 ménages
( .3 5, 7
%).ont
été
relogés
à
Fass
(HLM)
64
ménages
( 7 , 8
%)
ont
été
relogés
sur
Médina
2A même
-.236 ménages
( 28,8
%)
ont
obtenu une
parcelle
à
Pikine

la
périphérie)
227 ménages
(27,7
%)
se
sont
relogés
par
leurs
propres
moyens,
Le pourcentage des
relogés
sur
place
a
donc
été
faible
(moins
de
10
%)
et
plus
du
1/5ê n'ont
été
ni relogés,
ni
bénéficiaires
d'une
parcelle
à
Pikine.
Le
systême HLM,
à
travers
les
opérations
de
déguerpis-
sement
qui lui sont
liées,
diminue
donc
le
parc, logements
de
certaines
catégories
de:la
population
et
contribue ainsi
à
la
surdensification des
quartiers
populaires
de
telles
sorte
qu'6n
est
en droit
de
se
demander desquels
l'emportent
fina-
lement
des
avantages
ou
des
désavantages
sociaux
que
ce
sys-
tème
entraine,'
(1)
SCET-INTERNATIONAL -
Agence du
Sénégal
:
Note
concernant
l ' é t a t
d'avancement
au
30
juin
1972
de
la "Rénovation
de
la Médina"
(Document
interne),

-
205
-
Toutefois,
s ' i l
est difficile
d'~valuer les multiples
inconv'nients
des
d~8uerpissements (prob1~mes de relogement,
de
transport,
destructuration
sociàle . . . },
l'on
sait
par
contre
qui sont
ceux
qui
profitent des
opêrations
HLM.
Ce~sont pour la plupart
des
fonctionnaires,
des mili~
taires,
des
agents
des
services
publics
et
des
salariés
du
secteur jrivé.
Ils
forment
-
les
97
% des locataires des logements de deux piices
-
100
% pour les logements
trois
pièces
-
et
99
% pour
l'ensemble des
HLM,
(1
% revenant aux domesti-
ques
et
autres
services),
(ODINET,
1962).
Les
cultivateurs,
les maraîchers,
les
pêc~eurs, les tra-
vailleurs
indépendants du commerce,
de
l'industrie
el
de
l'artisanat
et
la
plupart
des
domestiques
sont
absents
des
HLM,
bien
que constituant
1/3 environ des catégories socio-
professionnelles.
On
retrouve ainsi au
niveau de
l'OHLM le
c
clivage sotia1
que
nous
avons déjà
noté dans
les
logemenU
SICAP.
L'OHLM et
la
SICAP ne
peuvent donc
résoudre
le
problème
du
logement
à
DAKAR:
d'une part
ils
éca~tent d'importantes
catégories de
la
population
de l'accès
à
leurs réalisations
(Sa
% pour les HLM selon OSMONT,
1975)
et
d'autre part,
même
la
population-cible de ces
sociétés
immobIlières n'est
pas
totalement
satisfaite.
En effet
nous
avons vu
que du
1er au

Plan de Dévelop-
pement,
les programmes d'action
en matière de
logements n'ont
été
réalisés
qu'à
60
%.
En
1976,
l'OHLM a
enregistré
16
500

-
206
-
demandes non
satisfaites,
dont
13 000 dans le
seul Cap Verte
(bilan
4è Plan).
A partir
du
3i Plan de Développement,
les pouvoirs
publics
ont voulu
prendre
en compte ceux qui,
de par
le mode
production
et
de
socialisation des
logements
sociaux,
êtaien
exclus
de
la
consommation de
ces
éléments nécessaires à
la
reproduction de
la
force
de
travail.
Cette prise en compte
s'est
effectuée dans
le
cadre de
l'opération "parcelles
assainies"
qu'il
nous
faut
maintenant analyser.
3.2.3.
L'opération
"Parcelles Assainies"
Le projet Parcelles Assainies
(dit
aussi opération sites
et
services.),
situé dans
la
zone de
Cambérène
(fig
26) _est
l'application,
à
DAKAR,
d'une
nouvelle politique urbaine con-
çue par
la
Banque Mondiale et
ayant
pour
objectif de
favori~
ser
la
construction,
pour
et
par
les ménages
à
faibles
reve-
nus,
de logements
peu coûteux.
L'acquéreur
paie le
coût de
préparation du
terrain,
les
intér~ts de la vente par tempérament,
le coût
de
ge~tion, les
redevances
et
construit
sa maison.
Le
but
recherché à
travers
cette participation des ménages est
la réduction du
coût
de
l'investissement
public.
Il
doit
en
découler un niveau d'in-
frastructur~ et de. services si bas que l'accès aux parcelles
corresponde aux revenus modestes.
(1)
Nous
faisons
nous mêmes
partie des
insatisfaits.
Notre
dossier
est
cependant
relativement
"j eune"
(5 .ans),
cl 1 au-
tres demandeurs
étant
dans
l'attente depuis
10 ans.
Signalons
que
le mode.
de
fonctionnement
des
commissions
d'attribution contribue,
en partie.
à la difficulté
d'accès
aux
logements
HLM.
En
effet
-
en
1961
déjà,
0DINET
(1962)
relevait
dans
le dépouille-
ment
de certains dossiers
le terme
de "contingent"
désignant
un certain nombre de
logements attribués,
selon lui,
à
certaines
personnalités
(qui les affectent
à
qui
ils veulent).
-
Tout
près de
nous,
l'attribution des
logements
HLM
Gibraltar
II
(Grand
standing)
n'a
été définitive
qu'après
plusieurs
réunions
de
la commission
qui remet-
taient
chaque
fois
en
cause
les attributions
précédentes

fIC 26
PtAH
Df
SI1U~lIO" DlS PARCUtlS ASSAIHIES
~HP\\,\\~\\\\t
C.mbèrè"VI
. . /
> \\
QC\\.~\\\\
·~trs /'aerop
-ç..__.;.::_or1
1
'"o-J
t
/
. "
. . .
[J.
....
Ione des Parcelles AssBlnies
' 1 '
l'.: !"
..;.~~~.~ ~1~-i _~ -i".
[0] Rum;" des Irmb" du ,roi"
'-

n
o
1/2
1km

-
208
-
Le
projet
initial de DAKAR prévoyait
13
305 parcelles
sur une
superficie de 407
hectares
peur une
population future"
d'environ
140 000
habitants
(OHLM-NEDECO,
1976)
comprenant
le
surcroIt
de
population et
les
familles
vivent
dans
des
conditions
précaires.
Le
terrain
fut
morcelé
en
parcelles de
150m 2
(84
% du
total
des
parcelles),
de
160 m2
(7
%)
et
de
175 à
300 m2
_~_
dites
grandes
parcelles
(9
%).
Au
début
de
l'opération
(1973-1974)t
ces
parcelles
étaient
réparties
en 4
tranches~
En
1977
la
taille
du
projet
t
fut
ramenée
i
3
tranches,
soit
la 5000 parcelles, la raison
invoquée
étant
l'augmentation
des
coûts
initiaux.
Le terrain
prévu
pour
la

tranche
a
été affecté
à
l'DHLM,
à
la
SICAP
et
à
la
Banque de
l'Habitat
àu
Sénégal
(nouvel
organisme de
crédits
immobilier
gérant
les
Caisses
d'épargne au
logement)
Les
coûts
réactualisés
de
l'ensemble
du
projet
"Parcelles
Assainies!'
(Dakar
et
Thies)
s'élevait
à
3,3 milliards
de
F
CFA
au
30 mai
1980
(OHLM-
direction des
Parcelles Asssainies,
1980) t
financés grâce
à un prêt
du
groupe
de la Banque Mon-
diale,
l'Etat 'sénégalais
prenant
en charge l; achat
des
terrains
(relevant
pour
la
plupart
du Domaine National)
et
les
travaux
nécessaires
à
la
prolongation de
l'infrastructure
primaire.
L'attribution
des
parcelles
est
assujettie
à
la
justi~
fication
d'un niveau
de
revenus
mensuels.
L'acquisition
par
contrat-vente,
sous
condition de mise
en valeur,
se
fait
par
tempérament
pendant
quinze ans.
Pour
la
constitution du
dossier de
candidature,
les
pièces
à
fournir
sont
les mêmes
que celles
fournies
pour
une
HLM auxquelles
s'ajoute un certificat
de
non
imposition à
la
patente
pour
ceux
qui
travaillent à
leur
compte personnel
(Annexe
2.3).

-
209
-
Les
candidats
à
une
parcelle,
regroupés
en sections,
passent
d'abord
devant
un bureau
de
sélection puis,
s ' i l s
sont
retenus,
devant
le
bureau
de vente.
Le
prix des
parcelles varie
en fonction
de
leur
surfaci
de
leur
situation
et de leur branchement ou non aux réseaux
d'eau
potable
et
d'~gouts. On distingue parmd les parcelles
de
150 m2 quatre
catégories
- 1ère catégorie
185 000
F CFA
-.
')
<..8
"
165 000
F

"
115
000
F
- 4è
"
95
000
F
Les
deux
premières
catégories
sont
branchées
aux
résea
(la 1ère étant
celle des
parcelles
d'angle,
avec
deux
façad~
contrairement
aux
deux
autres.
Pour
toute
parcelle
supérieure à
150 m2 ,
le m2
est
com~
1000
F,
le
branchement
aux
réseaux
70
000
F. Si c'est une pa
celle d'angle,
chaque
façade
vaut
la 000 F CFA.
Les
critères
de sélection des
candidats
aux
parcelles
assainies
ont
évolué depuis
1974
(OHLM.
Bureau d'évaluation
des
Parcelles
Assainies,
1978).
Ainsi dans
les
critères
appliqués
lors
des
trois
premiè
res
at:t:ributions,
le
revenu
du
candidat
ne
devait
pas
dépas-
ser
42
500
F
CFA(l),
et
i l
n'existait
pas
un minimum fixe
préalable.
A partir de
1976
i l
est
fixé
un
plancher de
18
500
F et
un
plafond
de
55
260
F
par
mois.
Ce critère
fut
appliqué
lor
des

et
attributaions.
Depuis
janvier
1977
est
intervenue une modification:
à
la
suite cl 'une mission
de
la Banque Mondiale,
i
1
a
été déci·
d'abaisser
le
plancher à
15 000
F.
(1)
Le maximum
fixé
au
tout
début
de
l'opération,
35
000
F
CFA,
a
été
rel ev é
à
1 a
sui t e
d e I ' au g ID e n t a t ion ·d e
1 0 %
sur
les
salaires
intervenue
en novembre
1974.

210
-
Quel
a
itê l'impact de ces
crit~res
sur
la silection
des
candidats
?
De 1974
i
1973,
le
revenu
moyen des
minages
candidats
i t a i t
de
34
986
F
par mois,
celui des
silectionn~s de 34 011 F
et
celui des
rejetés
de
35
792 F.
La distribution des
revenus
de
l'ensemble de ces
trois
catégories de candidats
a
été
la
suivante
(Bureau
dl évaluation,
1978)
(Tableau
39).
1
candidats
rejetés
sélection~ésl
%
1
%
%
13
1 18
6
11, 5
11 , 9
10, 5
16, 2
14, 9
20
1 7
12, 7
2 l , 5
14, 2
10,4
19
i
9,3
1
8
11
1
7 , 5
7 , 4
8
1
1
1 1 , 3
16. 7
t~
1
1
1
--
: 100 î l O O
100
attributions,
l'on note
qu'au
niveau
de la
candidatüre",
les
fourchettes
des
revenus
les
plus bas
(tranches
de
la. 000
à
20 .000
F et
de
21.000
à
25.000
F)
étaien
respectivement
de
28,7 % et de 16,8 % lors de
la 1ère atri-
bution
et
de
6,4
% et
7,4
% lors de
la 6è attribution.
Le bureau d'évaluation avance comme explication de
la
baisse de candidature des ménages
à
bas
revenus
soit
le
découragement
de ces ménages,
soit
leur
non
prise
en
compte.
Nous
pensons
que
ces
deux facteurs
sont liés
car,
comme
nous
le verrons,
ces
ménages
n'ont
pas
pu supporter là concurrence décou-
lant de la pénurie de logements. En ef.fet celle-ci a-"entrainé une

-
211
-
forte demande de la part des couches de population dont le revenu
perml
à la fois
une
location
simple d'une HLM ou
d'être dans
la
tranche
sup€rieure
fixée
pour
les
?arcelles
Assainies.
Quant
i
la
sêlection,
nous voyons
d'apr~s le tableau
ci-dessus
qu'elle
n'a
concernê
que
16,5 % des
deux
tranches
de
revenus
les
plus
faibles
(~ui forment par a~lleurs près
du
1/3 des
candidats
rejetês).
Cette
situation a
amené
le
bureau
d'êvaluation à
faire
la
suggestion
suivante
"que l'on s'efforce - s i l'on
est
d'accord
avec
les
imputations
politiques
que
cela
suppose-
..
de
sêlectionner
encore
plus
dans
les
catêgories
de
revenus
lesplus
bas".
Actuellement,
60
% de la population sélec~ionnêe est
attributaire d'une
parcelle,
70
% des acquéreurs
étant
du
secteur
formel
et
30
% du secteur informel.
Nous
ne
savons
cependant
pas
quelle
est
leur
distribution
par
tranches de
revenus.
Au
total,
selon
le
bureau
d'êvaluation
(OHLM,
DPA,
1980)
il Y avait
en
1980,
35
000
candidats
pour
l'ensemble du
projet,
12
557
sêlectionnês
(36
%) ~t 7 585 attributaires
(60,4
%
des
sélectionnês
et
21,6
% des candidats).
Le
comptage
que
nous
avons
effectué
en octobre
1980
au
bureau
des ventes
nous
a
donné
ceci
:
-
jusqu'en août
1980,
5
546
parcelles
ont
êté vendues
-
à
ce
chiffre
s'ajoutent
997
parcelles
du mois
de
septembre
et
1 506
parcelles
"non 'prises
e.n
compte" mais
vendues,
ce
qui nous
donne un
total
de
8
049
parcelles.
La différence
avec
les
chiffres
du
bureau
d'êvaluation
s'explique d'une
part
par
le
fait
que
le
bureau de vente a
enregistrê
148
parcelles
payées
d'avance
(par
qui
?)
avant
la
réunion de
la
8~ commission d'attribution,
en décembre
1980,
et
d'autre
part
par
cette
non
prise
en compte dans
la
comptabilité de
1 506
parcelles vendues.

-
212 -
Il dicoule de tout
ceci que
les
lourdeurs
de
l'adroinis~
tration,
entre autres,
ginent
ênormlment
le dlroulement
norm
du
processus d'attribution des
parcelles.(l)
Du
fait
des difficultls et de la lenteur d'obtenti.on de
(2)
crédits
pour
l'autoconstruction,
seuls
7, 5 % des
parcelle
vendues
(qui
représentent
les
3/4
des
parcelles
des
3
tranch
sont
effectivement
occupées
(par
5 000
personnes
environ)
et
moins
d'l
% sont branchls aux rlseaux ce qui ne manque pas
de
poser
de
sérieux
problèmes
d'assainissement.
En matière d'assainissement
et
en conformité
avec
le
Plan Directeur d'assainissement
que nous
avons
analysé
plus
haut,
le
projet
privait
dans
25 % des
parcelles un
branche-
ment
individuel
aux réseaux d'eau
potable
et
d'égouts
d'eaux
usles.
Le nombre
total
de
parcelles
pouvant
itre branchées
à
ces
réseaux
est de
27,5
% (OHLM-NEDECO,
1976).
POur
les
3/4 des
parcelles
restantes
devant
abriter
environ
75
000 habitants
(sur
les
trois
tranches),
les grillel
d'Iquipement
retenues
sont
les
suivantes
-
103
bornes
fontaines
et
103 vidoirs
public~ (dans les
3 tranches)
soit
728
habitants
par
borne
fontaine
et
par
vidoi r public
-
27
édicules
publics
à
raison de
plus
de
2 500 habitants
par
édicul~. chiffre qui souligne l'insuffisance notoire du
nombre de ce moyen
collectif
d'assainissement,
mime
s ' l I
n'est
prévu
que dans
l'attente de
la construction de cabi-
nets d'aisance
privés.
(1)
La
candidature,
la
sélection
et
l'attribution,
supervisée
par la Direction des Parcelles Assinies
(coiffée
par
la
Direction de l'OHLM)
sont
le fait
d'un certain nombre de
bureaux:
Service d'assiétance aux
Communautls
;
bureaux
de sélection;
de vente
et de gestion;
d'Ivaluation
;
des
services
techniques;
de comptabilitl.
(2)
2 010 attributaires ont b€nificii
d'un
pr~t OHLM de 100.0C
à 400.000 F ;
357
d'un
prit
de
la Banque
Nationale de Dive
loppement,
plafonnant
à 800:000
F.
Depuis juin 1980,
la
BNDS .8
suspendu
les
pr~ts immobiliers ce qui a eu pour
conslquence le blocage de beaucoup de
chantiers.
Quànt
aux
prêts OHLM,
ils permettent
tout
juste
la cons~
truction
de
2 pièces
sur
le
type de
plan
choisi
par
l'ac-
quéreur,
2 piices
dans
lesquelles
doivent
s'entasser
par-
fois
des
familles
de
10 personnes.

213
Comme nous
l'avons
constaté
sur le terrain,
cette con
truction ne
suit
pas,
pour~le mo~ent, les prévisions et il
est
à
craindre
que
la
situation hygiêni4ue
et
sanitaire des
Parcelles Assainies,
notamment
pour
l'évacuation des matièrt
fécales,
ne
soit
pire
que
celle qui
prévaut
dans
les
bidon-.
villes
centraux. (11
Le
projet
"Parcelles Assainies"
ne
prévoit
pas
de
rése
d'évacuation des
eaux
pluviales,
celles-ci devant
cheminer
surface avant
d'itre
absorbées
par
le
sol
sablonneux.
C'es
dire donc
que
les
inondations
probables
sont
acceptées
d'avance.
Quant
à
l'évacuation des
ordures ménag~res, elle n'est
pas,
elle aussi,
envisagée dans
l'opération
parcelles assai-
nies.

aussi,
le
projet
risque
de
faire
les
frais
d'une
non
délimitation des
rôles.
En
effet,
étant
situées
sur
le
territoire du
Cap Vert,
les
parcelles
assainies,
en matière
de
nettoiement,
relèvent
reglementairement
de
la Commune.
(Le
cahier des
charges de
-
la Convention de gérance
a
prévu
l'extension du
service aux
nouvelles
zones
d'habitat),
Mais
d'un autre
côté,
les
parcelles
assainies
étant
réalisées
sous
la direction de
l'OHLM,
elles
doivent
en prin
cipe
bénéficier
des
prestations
du
service
de nettoiement de
cet
office,
à
qui
la
Commune
ristournerait,
comme
elle le
fait
pour
les
lotissements c OHLM ~t
SICAP ayant
leurs
service
propres,
la
taxe
d'enlèvement
des
ordures ménagères
qu'elle
percevrait.
La
conséquence de
cette situation ambiguë,
pour
le mo-
ment,
est
que
les
ordures
ménagères
des
5 000
personnes
qui
sont
déjà
installées,
ne
sont
pas
enlevées
et
nous
avons
observé
sur
place
la constitut.ion de
dépôts
"spontanés"
sur
des
terrains
non
encore construits.
(J. )
L'étude OHLM-NEDECO
(1974)
portant
sur
l'amélioration
in
situ
des
secteurs
à
habitat
rudimentaire
a
retenu
comme
norme
à
appliquer
un
édicule
public
pour
1 000
habitan

-
214 -
En
fin
de
compte,
l'opération "Parcelles Assainies"t
bien que
constituant act~ellement le plus vaste programme
d'habitat
jamais
réalisé par
l'~tat) n'a pas encore totalement
atteint
son but,
et
ceci pour
un
certain nombre
de
raisons.
Au
plan de
l'habitat,
si 8
049
parcelles ont
été vendues
en
six
ans
(soit
76 t 5 % des 10 515 parcelles des trois tran-
ches),
moins
de
10 % de ces
parcelles
sont
effectivement
occupées
pour
les
raisons
que
nous
avons
évoquêes
plus
haut.
Il
Y a
eu
une surestimation de
la
capacité
d'épargne de
la
population.
Cette
situation
a .. amené
le
bureau d'évaluation
à
reconnaître
que
"ll une
des
grandes
lacunes
du
projet
de
Dakar
aura
été
dès
le départ
de
n'avoir
pas
attribué
des
prêts
de
construction aux
acquéreurs".
La
conséquence a
été que
beaucoup d'attributaires
de
parcelles,
devant
la
difficulté
de
construction
rencontrée,
ont
revendu
leur
parcelle
à
des
gens
plus
riches.
Il
s'est
ainsi
institué un
réseau
parallèle de
rachat
et
de
revente
de
(1)
parcelles,
la nouvelle situation
se
régularisant
le
plus
naturellement
à
la direction des parcelles
assainies
sous
la
rubrique
"mutation"
(qui sera
par
la
suite
interdite
pour
mettre
un
frein
à
la
spéculation).
Cette
situation explique
peut-être la distorsion entre
les
c~iffres du bureau d'évaluation et ceux de la direction
des
parcelles
assainies:
de
1974
à
avril
1978
(au moment
de
la

attribution)
ce
sont
4
505
parcelles
qui auraient
été
attribuées
selon la
DPA alors
que
pour
le
bureau d'évaluation,
l'ensemble
des
sélectionnés t de la 1ère à la 6è commission,
serait
de
3 946
candidats.
Pour
la même
période t le bureau d'évaluation qui travaille
à
partir
des
fiches
du
bureau
de
sélection,
a
enregistré 489
candidats
non
identiflables t représentant 12 % des sê1ection-
nés.
(1)
Il
nous a
été
proposé t lors de notre enquête sur le ter-
rain,
une
parcelle de
150 m2 de
2è catégorie
(coûtant
165000 F)
à
750 000
F CFA.!

2 J 5 -
Au
niveau
de
la
sélection
et
de
l ' a t t r i b u t i o n d'une
parcelle assainie,
une
fraction
importante
de
la
population-
cible
du
projet
(celle
pouvant
j u s t i f i e r
du
tevenu
plancher
situé
dans
la
tranche
de
revenus
10.000-20.000
F)
a
été
éliminée.
En effet parmi cette catégorie de population (qui en 1968 consi-
tuait près du 1/3 de la population active dakaroise) seuls 6 % ont été
sélectionnés,
pour attribution, àe 1974 à 1978, et les attributaires
n'ont pas pu occuper leur parcelle:
le bureau d'évaluation note qu'en
1978,
les ménages qui vivaient à Cambérène (site des parcelles assainies)
appartenaient à la couche des revenus supérieursd~ la sélection.
Ainsi)
si
le
revenu
moyen
des
atributair~ (33 552 F)
permet
au
bureau
d'évaluation
de
dire
que
"la
population-cible!
qui
avait
été
définie
non
seulement
par
ses
"besoins"
en
logements mais
également
par
son
"pouvoir"
économique
(a
été)
atteinte",
en
fait)
c'est
à
un
glissement
de
population
que
nous
assistons,
les
tranches
inférieures
étant
remplacées
par
des
tranches
supérieures,
et
ceci
tant
au
niveau
de
la
sélection
que
dans
le
cadre
de
la
spéculation.
L'opération
"Parcelles
Assainies"
apparait
comme
une
manipulation
des
besoins
populaires
dans
le
cadre
d'un
essai
d'ajustement
des
contradictions
urbaines
qui
préserverait
les
intér~ts des classes dominantes.
3.3.
Iy~~ogie du cham~ social de l'habitat et
de
l'assainissement
L'on
ne
peut
cependant
comprendre
parfaitement
la
situa-
tion
actuelle
de
l'habitat
et
de
l'assainissement
à
DAKAR,
s i
l'on
ne
complétait
l'analyse
du
processus
de
leur
production
et
de
leur
socialisation
par
un
aperçu
de
la
situation
poli-
tique
et
sociale
au
Sénégal.

3.3.1. ~a situation E9l~tigue au Sénégal
Elle est
caractérisée
par une
évolution progressive
d'un régime de
parti unique de
fait
à un systime pluraliste.
A la veille de
l'indépendance,
la
fédération
SFIO
du
Sénégal de Lamine
GUEYE et
le bloc Démocratique Sénégalais
(BDS)
de
SENGHOR ont
fusionné
(en
avril
1958)
au
sein de
l'Union
Progressiste
Sénégalaise
(UPS).
La
fraction
gauche
et
dissidente
de
cette
formation,
rassemblée dans
le
Parti
du
Regroupement
Africain
(PRA)
a
finalement
rejoint,
en juin
1966,
l'UPS
qui devint ainsi
pour
8
ans
parti unique de
fait.
Le monopartisme
exercé
par
l'UPS
(rebaptisé
Parti Socia-
liste
en décembre
1976)
est
remis
en cause
à
partir
de
1974
comme
l'attestent
les
faits
suivants
-
création du
Parti Démocratique
Sénégalais
(PDS),
de
Me
WADE,
en
juillet
1974
-
révision de
la
constitution
en ma~s 1976 avec
l'instaura-
tion d'un
tripartisme:
le
PS
(qualifié,
en
fonction
des
trois
courants de
pensée définis
par
l~ loi d'avril 1976,
de
socialiste et
démocratique),
le
PDS
(qualifié de
libéral
mais
qui
se dit
travailliste)
et
le Parti Africain de L'Indé-
pendance
(PAl,
légalisé en août
1976,
de M.
DIOP,
marxiste~
léniniste).
-
en
1978,
ce
tripartisme
sera élargi à
droite avec
le Mouve-
ment
Républicain
Sénégalais
(MRS)
de Me
GUEYE.
De ces
trois
partis d'opposition,
seul
le
PDS
est
représenté,
en plus
du
PS,
à
l'Assemblée Nationale.
-
après
la démission
de
SENGHOR,
le
nouveau
Premier Ministre
a
déclaré
en janvier
1981
qu'une
réforme de
la
Constitution
sera
proposée "afin de
permettre
et
de gara.ntir
l'expression
démocratique de
tous
les
courants
politiques
représentatifs".
Cette mesure
de
libéralisation devrait
profiter,
entre
autres,
au
Rassemblement::National
Démocratique
(RND)
du
Pro.,..
fesseur
Cheikh Anta
DIOP
et
à
Coor~ination de l'Opposition

-
21 7 -
Sénégalaise
Unifiée
(CaSU)
de
l'ancien Président
du
Conseil,
Mamadou DIA.
La
conséquence de
cette
évolution
est
que
jusqu'aux
élections de
1978 qui
ont
porté
à
l'Assemblée Nationale
une
petite minorité
de~députés PDS,
l'UPS
(puis
le
PS)
a
régné, sans
partage
sur
la
vie
politique sénégalaise.
Pendant
cette
péri.ode,
"la
formation
gouvernementale,
impreignée
d'une
idéologie "unanimiste",
se
considère . . .
comme
la
"nation organisée"
décourageant
la création d'orga-
nisations
concurrentes,
contraintes
à
la
clandestinité".
("Le Monde
-
Dossiers
et
documents",
nO
83,
1981).
C'est
pendant
cette
période
que
furent
élaborés
les
4
Plans
de développement
que
nous
avons
étudiés .. _
Au
niveau
de
l'Etat,
les
responsables
gouvernementaux
appliquaient
les
grandes
orientations
qu'ils
avaient
eux-
mêmes
définies
au
niveau
du
parti.
Nous
l'avons
vu
à
propos
"e l'id~ologie qui a
sous-tendu
la
planification.
De même
au
niveau
de
la
Commune,
ce
sont
le plus
Bouvent
les mêmes
qui assument
à
la
fois
les
responsabilités
politi-
ques
et
les
fonctions municipales
de
sorte
que
l'inscription
et
surtout
la réalisation de
tel
ou
tel
équipement
(borne
fontaine,
édicule
public . . . )
dans
tel
ou
tel
quartier
sont
largement
tributaires
du
dynamisme
et
du
"poids"
du
respon-
sable
politique et
municipal
local.
Nous
avons
noté au niveau
de
l'habitat,
l'existence
de
"contingents"
réservés
à
certaines
personnalités.
Le
cumul
de
fonctions
politiques,
administratives
et municipales
à
un
haut
niveau
a
eu
des
conséquences
certaines
sur
le mode
de
distribution
et
d'approptiation des moyens
de
consommation
produits.
Le
changement
intervenu
en
1978,
nous
l'avons
perçu
au
niveau
de
l'OHLM où un
cadre nous
a
fait
savoir
que
de

-
218 -
nouvelles directives
insistaient
pour qu~ llattribution des
logements du
dernier lotissement HLM se fasse.strictement
selon les
critixes
€tablis
pourue pas pr6ter le flanc
aux
partis
et
journaux d'opposition. (1)
L'action politique et
gouvernementale au
cours des
4
premiers
plans
de dêveloppement
économique
et
social
êtudiê~
a
en
effet
plutat
favorisé
les privilégiês.
I l nous
faut
maintenant
préciser
ce
terme un peu vague
de
"privilégiés"
en
situant
ceux-ci dans
la
différenciati.on soci.ale· actuelle-
ment
observable i
DAKAR.
3.3.2.
La différenciation sociale à DAKAR.
,
"
Les
groupes
sociaux de
DAKAR constituent,
selon DELBARD
"
~f
(1966)
et
DIOP
(19ïO)
des
classes
sociales.
Si celui-ci
définit
la
classe à
partir
d'ENGELS
et
de MARX(c1est
"la loi
,
de
la division du
travail
qui
est
à
la base de la division
']
"
en
ciLasses"»
celui-là
cite LENINE
:
les
classes
sont
de
1
",
"vastes groupes
d'hommes
qui
se distinguent
par
la place
r
1
qu'ils
tiennent
dans un système historiquement
d~fini de la
production
sociale.
par leur
rapport
(la
plupart du
temps
fixé
et
consacré par
la
loi)
aux moyens
de production,
par
leur
raIe dans
l'organisation sociale du
travail
et
donc
par
,
les moyens d'obtention
et
la grandeur de
la part
de richesses
"i
publiques dont
ils disposent".
Selon DELBARD.
la
stratification
sociale
s'est
faite
en
partie
sous
l'influence de
facteurs
extérieurs
(domination
économique
étrangère,
existence
d'une
classe bourgeoise
étrangère)
et
de
facilités
d'accès
à
certains bénéfices
de
l'indépendance.
(1)
L'opposition n'a
en
effet ménagé auc.un effort
pour c r i t i -
quer
et
le
parti au
pouvoir
(PS)
et
le gouvernement.
Pour
elle "le
socialisme
africain
(du ?S)
a
trop
souvent
faci-
l i t é l'installation d'une bourgeoisie dirigeante ou
com-
merçante et
assuré
la
paix
sociale au prix
d'une
strati-
fication
rigide
fondée
sur
l'inégalité et l'exploitation
des
classes
laborieuses".
(THOMAS,
1978)

-
219
-
Suivant
la place qu'ils occupent
dans~le processus de
production, ,DELBARD distingue
la
bourgeoisie
étrangère.
la
bourgeoisie
sénégalaise,
la petite bourgeoisie,
le
proléta-
riat
dakarois
et
le
prolétariat
flottant.
La
bourgeoisie
étrangère
(Français,
couche
supérieure
des
Libano-Syriens)
est
composée d'industriels,
de
gros
com-
merçants,
de
banquièrs.
Leur
puissance
économique vient
du
fait
qu'ils
sont détenteurs
de
trois moyens
de
production
essentiels
le capital
technique
investi dans
la production,
le capital
financier
et
la màin d'oeuvre.
A ce groupe
s'ajou-
tent
les
assistants
techniques.
La
bourgeoisié
sênégalaise
est
un groupe
de
privilé~iés
qui
se différencient
des
petits
fonctionnaires
par leurs
hauts
salaires
et
par
leurpossibilit~ d'appropriation des
moyens
de
production.
Ce
sont
les
hauts
fonctionnaires
et
les .hommes
politiques
qui
ont
pris
la place des
anciens
administrateurs
Français
et
qui
forment
une
"bourgeoisie
b u'~ eau c rat i que Il •
Il
y
a
aussi dans
ce
groupe
les
cadres
supérieurs du
secteur
privé
et
des
professions
libérales,
ainsi que
le
groupe
traditionnel
composé de marabouts
et
de
la
couche
aris-
tocratique Lébou
(qui
possèdent
également
des
moyens
de
pro-
duction
immeubles,
entreprises de
transport,
àe
pêche . . . )
Quant
à
DIOP,
i l
ne
fait
pas
de distincition
entre les
êtrangers
et
les
africains
et
distingue
la grande bourgeoisie,
la moyenne
bourgeoisie,
la
petite
bourgeoisie,
la paysannerie
et
le
prolétariat.
La
grande bourgeoisie comprend
des
capitalistes
euro-
péens,
libanais
et
africains
et
les
bureaucrates de
la
haute
administration
et
ceux
que
DIOP appelle "leurs
alli.és
afri-
cains
(reste des
anciennes noblesses)
et
européens
(assistants
techniques)".

220
La
bourgeoisie
moyenne
de
DIOP
regroupe
€gale~ent des
étrangers
et des africains,
ce~ derniers étant les plus
nombreux.
Ce
sont
des
capitalistes
d'importance moyenne.
Parmi
les
africains,
DIOP
cite
les
hommes
d'affaires
sénéga-
lais,
les marabouts
et
les
propriétaires
terriens.
Les
deux
auteurs
distinguent
dans
la
petite
bourgeoisie,
qui
n'a
pas
la propriété
des
moyens de
production,
les
emplo-
yés
et
les
commis,
les
étudiants . . .
Par contre, si DELBARD,
se basant sur la relative sécurité dans le
travail et dans le salaire, nuance l'appellation du terme prolétariat
dakarois pour situer le vrai prolétariat dans les campagnes, DIOP dis-
tingue la paysannerie du prolétariat, ce dernier étant constitué
d'ouvriers et de chômeurs.
Ces chômeurs ainsi que les sans emploi et les paysans qui viennent
chercher du travail à Dakar forment,
pour DELBARD, le prolétariat flottant.
Quelle
que
soit
la
classification
adoptée,
on
voit
qu'on
peut
distinguer
les détenteurs
des moyens
de
production
de
ceux
qui
ne
les
détiennent
pas.
Par
ailleurs,
la
spécifi-
cation
des
classes
est
tempérée
par
l'interpénétration
des
couches
sociales
et
par
la
survivance du
phinomêne
tradition-
nel
de
solidarité
et
de
redistribution.
3.3.3.
Typologie du
champ
social
de
l'habitat
et
de llassainissement
'odore
La
différenciationv....se
calque
sur
l'espace urbanistique
dont
l'appropriation
est
fortement
liée
à
la
conquête
de
la
fonction
sociale.
~l
"
La
politique
en matière
d'urbanisme,
d'habitat
et
d'assainissement
aboutit
i
la
superposition
iur
l'espace
urbain
à'une
sectorisation physique des
moyens
produits
et
d'une
ségrégation des
couches
sociales
qui
y
ont
accès.

-
221
-
Concernant
la
situation
actuelle,
nous
avons vu dans
la
lêre
partie
de
ce
travail
(tableau
9 et fig.ll,
relatifs
â
la
répartition
dans
3 groupes
de
quartiers
de
DAKAR,
des
activités
et
des
niveaux
de
profession)
que
le pourcentage
des
cadres
supêrieurs
diminue
progressivement
des
quartiers
modernes
aux
quartiers
africains
de
DAKAR
et
à
Pikine
(8
%,
1
% et
0
%).
Le
pourcentage
relativement
faible
de
8
% dans les
quarti~rs mpderneè s'explique par le fait que les quartiers
appropriés
par
ces
cadres
détenteurs
de moyens de
production
(tels
Fann-Résidence
sur
la
Corniche,
Point
E,
Plateau)
n~ont
pas
~té touchés par l'enquête DMS-NEDECO (1973).
Dans
les
quartiers modernes
également,
l'analyse
de
la
classe
des
revenus
par
niveau
socia-économique
(tableau
12)
nous
a
montré
que
dans
les
quartiers
modernes,
plus
des
3/4
des
groupes
du
niveau
supérieur
ont
un
revenu
mensuel
de
eJplLls
.
60
oon F CFAVtandis que dans les autres groupes, le pourcen-
tage
de
ceux
qui ne
dépassent
pas
les
60
000
F e s t
élev§
(plus
des
4/5ê dans
le
niveau
inférieur moderne).
Enfin
rappelons
que
la
situation des
sans
emploi
(tableau
Il)
est
deux
fois
plus
élevée
dans
les
quartiers
africains
que dans
les
quartiers modernes.
La nature
des
activités,
les
niveaux
de
profession,
les
classes de
revenus
par
niveau
socia-économique,
la
situation
de
l'emploi
et
les
avantages
acquis
(appropriation
rêelle
des moyens
de
consommation)
découlent
de
la place qu'occupent
les
groupes
sociaux dans
les
rapports
de
production et
reflè-
tent
la
structuration
en classes
sociales.
Ainsi
dans
les
niveaux
socia-économiques
définis
par
l'enqu~te OMS-NEDECO que nous avons exploitée,
le
niveau
supérieur
correspond
i
la
bourgeoisie
(grande
et
moyenne
selon
DIOP,
étrangère
et
sénégalaise
selon
DELBARD)
qui
détient
les
moyens
de
production.

-
222
-
La branche
bureaucratique de
cette classe.
composée de
hauts
fonctionnaires
et
d'hommes
politiques.
branche qui a
cumulA.
pendant
la
période du
monopartisme.
les
hautes
lone-
tions
politiques.
administratives
et
municipales.
a
pris
la
place du
colonisateur.
Cette
classe
occupe:
~.es lcgements "Grand standing" des
lotissements
SICAP
et
HLl'1.
mais ,elle
s'est
surtout
appropriée
l'espace urbanistique
privilégiée
que
l'Etat
lui
a
allouA
(Plateau,
Corniche,
Fann-Résidence,
Point
E . . . )
Le niveau moyen
de
la
classification OMS-NEDECO
est
celui de
la
petite
bourgeoisie,
ne
disposant
pas
de moyens
de
production mais
dont
le
niveau
de
revenu
permet
à
la
majeure
partie de
cette
classe,
l'appropriation des
logements
sociaux
produits
par
l'Etat
(SrCAP-OHLM).
La
couche
de
la
petite
bourgeoisie
qui n'a
pas
pu
accé-
der
à
ces
logements
sociaux,
se
retrouve
dans
les
quartiers
africains
de
la
Médina,
de
Grand-Dakar . . .
C'est
elle
qui.
devant
la
pénurie
des
logements.
fait
concurrence aux
prolé-
taires
dans
l'opération
"Parcelles
Assainies".
L'espace urbanistique
de
ces
deux
classes
sociales
est
drainé
par des
réseaux
d'égouts
d'eaux
usées
et
d'eaux· plu-
viales.
C'est
un
espace
fortement
urbanisé
dans
lequel
les
services du
nettoiement
fonctionnent
correctement.
Les
prolétaires
correspondent
aux niveaux
inférieurs de
la classif.ication
OMS-NEDECO.
Eux
aussi
sont
exclus
des
moyens
de
production,
C'est
la
classe
pour
laquelle
rien
n'avait
été
prévu
en ville
et
dont
la
catégorie la plus
démunie
s'est
installée


elle
a
pu,
au
gré
des
terrains
libres.
Ce groupe
social
peuple
les
quartiers
populaires.
les
bidonvilles
desquels
i l
a
été
déguerpi
pour
~tre rejeté à la
périphérie o~ des
parcelles
sommairement
éqUipées
ont été
allouées
à
ses membres.

223
-
c'est
la classe-cible d'origine de
l'opération "Parcel-
les Assainies",
opération
de
laquelle
une
de
ses
fractions
important~ est
exclue
par
le
phênomène du
glissement
de
population que
nous
avons
signalé.
Ce
groupe
social
est
celui qui
est
quotidiennement
confronté,
dans
la
ville,
aux
problèmes aigus
d'assainissement
comme
le montre
le
rapprochement
des
figures
9
(secteurs à
habitat
rudimentaire)
et
15
(zones assainies
à
Dakar
et
à
Pikine) .
En
effet
ce
rapprochement
permet
d'établir
une
corréla-
lation
entre
habitat
défectueux
et
zones
sous-équipées,
non
assainies.
Dans les zones d'extension prévues par le plan directeur de '1967,
les politiques de l'habitat et de l'assainissement ont reproduit la
superposition,
existante,
de
la
sectorisation
physique des
moyens
de
consommation
produits
et
de la
ségrégation
sociale
qui
découle
de
leur appropriatfJTI.
c'est
ainsi
que
sur
la
figure
22
l'espace urbanistique
de
la
Corniche
(ouest
et
nord-ouest)
est
réservé
à
l'habitat
résidentiel
en villas
individuelles.
Le
statut
foncier
de
cet
espace
est
déterminant
dans
son appropriation.
En
effet
cette zone
relève du
domaine
privé
de
parti-
culiers
et
du
domaine
privé de
l'Etat.
Dans
le
premier
cas,
les
terrains
sont vendus
à
des
prix
qui ne
sont
accessibles
qu'aux
hauts
revenus.
Dans
le
second
cas,
il
y a
allocation,
après
immatricu-
lation au nom du
domaine
privé de/l'Etat,
de
terrains
pré.a-
lablement
désaffectés
du
Domaine National.
La
situation sociale et
le
jeu de
relations
intervien-
nent
très
fortement
dans
le
processus de
cette allocation,
processus dont
les
bénéficiaires,
jusqu'ici,
sont
les
hauts
fonctionnaires
et
les
hommes
politiques de le
bourgeoisie
bureaucratique
et
les
hommes
d'affaires.

-
224
_.
L'espace urbanistique de la
Corniche se
trouve ainsi
réservé à
l'appropriation de la classe bourgeoise.
Les zones B.
D et
une
partie de la zone
C (de la figure
22)
sont affectées
à
la
SICAP et
à l'OHLM pour des logements
sociaux dëstinés
à
la moyenne
et
à
la
petite bourgeoisie.
Ces
~
d 1
rutures
zones
extension
sont
preches des
quartiers actuels.
aux
réseaux desquels
elles
pourront être branchées.
confor-
mément
aux prévisions
du
plan directeur
d'assainissement.
La
zone
E (celle de
l'opération "Parcelles Assainies")
la
zone
F et
une
partie
de
la
zone
C sont
les
zones
périphé-
riques
prévues
pour
le
prolétariat.
Nous
avons vu
que
seules
les
zones
E et
C pourront,
en partie.
être
branchées aux
réseaux d'eau
potable
et
d'égouts
d'eaux
usées.
Conclusion
Au
total.
l'urbanisme.
l 'habitat
et l'assainissement
sont
un urbanisme,
un habitat
et
un
assainissement
par
tran-
ches de
population définies
par
des
critères de
disparité~
Leurs modes
de
socialisation que nous venons
d'étudier
ont
révÉlé
une
~iérarchisation de l'accès aux moyens de consomma-
tion
produits.
Cette
exclusion graduée.
qui
sous
la
colonisation s'était
révélée
être
une
ségrégation
raciale,
est
actuellement une
ségrégation
entre
couches
sociales,
l'accès aux différentes
catégories d'habitat
et de moyens
d'assainissement
étant
fonCtion
des
revenus
des
groupes
sociaux,
revenus
déterminés
par
la
place de ces
groupes
dans
les
rapports
de
production.
C'est
dans
ce
cadre que
nous
avons
étudié les pratiques
popu-
laires d'assainissement
(3è partie.
chapitres
l
et
II).

225' -
II. GESTION DE L'ASSAINISSEMENT A DAKAR
Les
égouts,
canaux,
services
de
nettoiement,
édicules et
vidoirs
publics
ainsi
produits
et
dont
la
propriété
sociale
relève des
différents
segments
en
lesquels
se
subdivise
la
propriêtê
étatique.
fonctionnen
t
soit
en
régie directe
soit
en
gérance
privée.
La
prise
en
compte
de
ce
fonctionnement
comme
un
des
éléments
explicatifs
àe
la
diversité
du
paysage
environne-
mental
se
justifie
par
le
fait
que
nous
avons
observé
sur
le
terrain une
étroite
corrélation
entre
état
de
l'environ-
nement
et
mode
de
gestion
des
moyens
collectifs
d'assainis-
sement.
Pour
l'analyse
de
ce mode
de
gestion,
nous
avons
mené
des
enquêtes
auprès
des
ministères
et
sociétés
directement
ou
indirectement
responsables
de
l'assainissement,
et
exploité
les
documents
relatifs
â
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté
de
mars
1979.
1.
Centres
de
décision
et
règlementations
d'assainis-
sement
au
niveau
de
l'Etat
L'Etat
gère
l'assainissement
par l'intermédiaire
d'un
.'.
certain
nombre
de
ministères
et
de
services
dont
chacun
a
,
édicté
une
règlementation
propre.
Administrativement,
la
région
du
Cap-Vert
est
soumise
â
trois
types
d'autorités
.~l'
f
-
celle
du
Gouverneur,
délégué
du
Président
de
la
République
dans
la
ré8ion,
-
celle
des
services
régionaux
des
différents
ministères,
.~
placés sous
l'autorité
de
leur
ministère
et
sou s celle
du
Gouverneur,
.,
-
celle
de
la
commune
de
Dakar
dont
l'organe
principal
est
le
Conseil
Municipal
dont
les
délibérations
ne
sont
exécutoires
qu'après
avoir
été
approuvées
par
l'autorité
de
tutelle
(en l'occurence,
le
Ministère
de
l'Intérieur).
..'
Les
principaux
ministères
qui
interviennent
en
matière

226
-
d'assainissement
sont
le ministère
de
la
santé
publique,
représenté
au
niveau
de
la
région
du
Cap
Vert
par
le
service
d'hygiène
et
par
la direction
de
l'éducation
pour
la
santé,
le ministère
de
l'urbanisme,
de
l'habitat
et
de
. ,
.
..L
en\\I.:L1.·ùnn2m~nL,
aVt::l..2
le
s~r",'/i.ce r':b':"ona~ \\....\\::
l'urbani.sme
du
Cap Vert
et
la
direction
de
l'environnement,
le
ministère
de
l'équipement
avec
la
direction
de
l'assainissement.
Ces
services
et
directions
qui
se
retrouvent
une
ou
deux
fois
par
an
au
sein du
Conseil
National
de
l'Urbanisme
et
de
l'Environnement
ou,
~ l'occasion,
au
sein
d'un
Conseil
Interministériel
sur
l'assainissement,
opèrent
de manière
autonome,
sur
la
base
d'un
programme
et
d'une
r~glementation
arrêtés
par
chaque ministère.
Le
programme
est
celui défini dans
le
cadre de
la
pla-
nification
quadriennale.
Quant
à
la
règlementation,
e Il e .
s'exprime
~ travers des codes
code
de
l'urbanisme,
code
de
l'hygiène,
code de
l'environnement
(et
code
de
l'assai-
nissement
en cours
de
rédaction)
que nous
analyserons
dans
les
lignes
suivantes.
Des grandes orientations de la politique de l'environnement telle
qu'elle nous a été définie par le directeur de l'environnement, deux
intéressent l'assainissement de l'environneme~t urbain: ce sont la
lutte contre les pollutions et nuisances et le volet santé et hygiène
du milieu.
Ces
points
figurent
dans
le
projet
de
loi
portant
Code
de
l'Environnement
approuvé
en
1979.
Ce
code
qui com-
prend
quatre
titres
(établissements
classés,
pollution
des
eaux,
pollution
de
l ' a i r
et
pollution
sonore)
n'est
consti-
tué,
pour
le moment,
que
de
sa
partie
législative,
les
par-
ties
règlementaires
suivront
au
fur
et
i
mesure
de
leur
composition.
Nous
ne
pouvons
donc
pas
indiquer,
dans
l ' é t a t actuel
de
nos
connaissances,
le
régime
juridique applicable
aux
problèmes d'assainissement
vus
sous
l'angle
de
la
politique
de
l'environnement.

-
227
-
Nous
nous
demandons
d' ailleurs
si
les
dispost ions
.1'-
d'ordre
rêglement'aire
qui
doivent
complêter
le
code
de
l'environnement
ne
feront
pas,
en mati~re de
santé
et
d'hy_
giène
du milieu,
double
emploi avec
d'autres
règlementations
abordanê
le
même
problème.
En
effet
le ministère
de
l'urbanisme
et
de
l'habitat'
(duquel
relève
la
direction
de
l'environnemenr)
a
déjà
défini
dans
la
partie
règlementaire du
Code
de
l'urbanisme
(décret
N D 66-1ü76
du
31-12-1966),
les
règles
sanitaires
applicables
en
vue
d'un
environnement
sain;
Quant
aux
règles
d'hygiène,
elles
ont
été
regroupées
dans
le
code
de
l'hygiène
dont
dispose
le
Miniétère
de
la
santé publique.
Les
règles
sanitaires
du
Code
de
l'urbanisme
précisent
l'obligation
de
branchement
à
l'eau
potable
et
à
l'égout
pour
les
immeubles
situés
â
moins
de
60 mètres
des
canali-
sations
d'eau
potable
et
dleaux vannes.
Le
délai
de
branche-
ment
accordé
aux
riverains
est
de
deux
ans
après
la mise
en
service
des
nouvelles
canalisations.
Passé
ce délai,
les
ouvrages
provisoirement
tolérés,
telles
les
fosses,
Su nt
interdits.
Nous
avons
cependant
constaté
dans
les
quartiers
de
REBEUSS,
de
la MEDINA,
de
la
GUEULE
TAPEE
et
de
FASS,
que
non
seulement
beaucoup
de maisons
riveraines
des
réseaux
d'èau
et
d'égouts
ne
respectent
pas
cette
règlemenoation
mais
également
qu'aucune
sanction n ' é t a i t
prise
à
l'encon-
tre
des
contrevenants
dont
certains
continuent
la'pratique
de
déversements
d'eàux
uséés
dans
les
re8a~ds d'eaux plu-
viales,
et
celle
d'usage
d'édicules
publics.
La
raison
qui
nous
a
été
fournie
par
les
intéressés
pour
ces
pratiques,
est
le
coût
élevé
du
branchement
qu'ils
ne
peuvent
pas
supporter.
En
effet,
jusqu'en
1979,
de
par
le
mode
de
financement
des
opérations
d'extension
et
de
branchement
défini
par
l ' a r t i c l e
12
du
cahier
des
charges
de
la
Société
Nationale
d'Exploitation
des
Eaux du
Sénégal
(SONEES)
à
qui
l'Etat
a
confié
l'entretien
et
l'exploitation
des
réseaux
d'assai-

228
-
nfssement,
les
familles
à
faibles
revenus
pouvaient
diffici-
lement
accéder
à
ces
réseaux,
du
fait
de
la
part
élevée
qui
était
la
leur
dans
la ventillation
suivante
des
frais
-
65 % à
la charge
de
l'Etat,
par
imputation
au
fonds
des
travaux
et
35
% à
la
charge des
usagers
dans
le
cas
d'extensions
destinées
à
favoriser
l'établissement
de
branchements
individuels
privés,
lorsque
ces
extensions
sont
programmées
par
l'Etat
ou
sollicitées
par un
groupe
"suffisant"
d'usagers
ou
encore situées
dans
un
secteur déjà
urbanisé
10
% à
la
charge
de
l'Etat
et
90
% à la charge de
l'usager
dans
le
cas
d'une
extension non
programmée
par
l'Etat.
Cette
règlementation ne
favorisait
en
fait
que
les
extensions
réalisées
par
les
sociétés
immobilières
publique
(OHLM)
et
para-publique
(SICAP),
dans
le
cadre
de
l'habitat
collectif
programmé
par
l'Etat.
En
effet,
aux
prix
de
1979
qui
nous
ont
été
fournis
par
le
chef
du
service
assainissement
de la
SONEES,
le
branche-
ment
particulier
coGtait
59
275
F CFA
(1)
(auxquels
il
faut
ajouter
18
% de
taxes),
pour
une
longueur
inférieure
à
cinq
mètres,
le
mètre
linéaire
supplémentaire
revenant
à
3
614
F.
Selon
les
conditions définies
plus
haut
par
le
cahier
des
charges,
le
branchement
individuel,
pour
un
riverain
situé
à
moins
de
cinq mètres
du
réseau était,
dans
le
cadre
d'une
extension
programmée
par
l'Etat,
de
24
480
F CFA
(soit
environ
l'équivalent
d'un
salaire mensuel
au
taux
du
SMIG)
et,
dans
le
cadre
d'une
extension
non
programmée,
de
62
950
F (deux
fois
et
demi le
SMIG mensuel).
Pour un
usager
situé
à
50 m du
réseau,
ces
coûts
étaient
respectivement
de
81401
r (plus de trois fois le SMIG
mensuel)
et
de
209
317
F(près
de neuf
fois
ce
SMIG).
Il apparaît ainsi que plus les usagers potentiels à faibles
revenus sont éloignés du réseau, moins ils ont la possibilité finan-
cière d'accès à ce réseau, d'autant: que c'es,t.la·part de-l'usager qui
constitue le préfinancement devant permettre
d' entamer
les
(1)
Rappel
F CFA
0,02
FF

-
229
-
travaux de
bran~hement.
Le mode
de
financement
des
opirations
de
branchement
privé apparaît
ainsi
comme un
facteur
d'exclusion
de
l'accès
aux moyens
collectifs
d'assainissement
que
sont
les
réseaux
d'égouts.
C'est
cette
situation
qui
explique,
e~ partie, l'êchec
de
l'opération
"branchement
particulier
en
Médina"
que
nous
avons
invoquée
dans
cette
deuxième
partie
(chapitre
1.
B.1.2.1.3).
Dans
ce
contexte,
la
direction
de
l'assainissement,
du
Ministère
de
l'Equipement,
pour
faciliter
l'accès
aux
réseaux
par
la
poursuite
de
l'opération
"branchement
parti-
culier
en
Médina",
a
proposé au
Conseil
National
de
l'urba-
nisme
et
de
l'environnement
du
22
janvier
1979;
une
nouvelle
répartition
des
frais
pour
la
couverture financi~re
des
opérations
de
branchement
individuel
à
l'eau
et
à
l'égout.
Cette
répartition,
incluant
la municipalité
dans
le
financement,
diminue
la
part
de
l'Etat
et
des
usagers,
ces
derniers
étant
pris
en
compte
en
fonction
de
leur
revenu
annuel.
C'est
ainsi
qu'en
ce
qui
conèerne
le
coût
du
branchement
individuel
* 100 % sont à la charge des usagers dont le revenu
annuel
est
supérieur à
1.500.000
F CFA,
* 25 % sont à la charge des usagers dont le revenu
annuel
est
compris
entre
1.500:000 F et
600.000F
CFA,
le
reste
de
répartissant
entre
la municipalité
(25
%)
et
l'Etat
(50
%).
*- 35 % et 50 % respectivem_ent à la charge de la muni-
cipalité
èt
de
l'Etat,
les
usagers
dont
le
revenu
annuel
est
inférieur
à
600.000
F payant
le
reste
(15
%).
le
coGt
d'extension
locale
du
réseau
d'égouts
la
part
des
usagers
est,
pour
les m~mes classes
de
revenus.
de
100
h.
50
% et
35
%,
l'Etat
subvenant
au
complément.
Avec
cette nouvelle
règlementation.
le
branchement

:...!
par tic u l i e r
p ':-~ u r
u r;
~J S ,::~ :. 0 r
é (' 0 .' () ::: j ( C è ~:: en t
faible
(moins
de
6ùO.OOO F d~ revenu ann~e:)
·C
ll'
492
F
( soi l
moinà.. de-
'j,
- / '
la
moi t i é
du
S )'1 l G mens u e 1. )
s
Eo' ~; [
s i tué
il
Q 0 i TI S
d e 5 . ID
,>:' •.
du
réseau,
et
de
34
886
F (une
fois
et
demi
le
S~IG) ~~il
est
â
50
m de ce
réseau.
Nous
pensons
cependant
que
ces
nouveaux
textes,
(qui
ne
sont
pas
encore
appliqués
(1)),
bien
qu'ayant
fortement
diminué
la
part
des
USélt;erS
ci
faible
revenu
dans
le
finan-
cement,
ne
pourràient
réellement
f a c i l i t e r
1
aeces
aux
réseaux
que
si
l'on
f a i s a i t
en
sorte
que
cette
part
ne
cons-
titue
pas
le
préfinancement
des
op~r2tions de
branchèment,
mél i s
soi t i n cluSe
dan s
l e p r i x
d e l ' e <1 11
ë t
é t a 1 é E
sur
plu ,..
sieurs
années,
comme
c ' e s t
le
cas
dans
les
lo;ements
sociaux
réalisés
par
l'OHLM et
la
SICAP.
Aux
r~gles sanitaires du code Ce
l!urbanis~e et aux
dispositions
proposées
par
la
èirection
de
l'assainissement
en
matière
de
branchement
particulier
et
d'extension,
viennent
s'ajouter
les
textes
du
'lrèslem.t:-!2!:
(~u service
d 1 assainissemen:"
de
la
SOl\\EES,
soc iété
concessionnaire
des
réseaux
d'assainissement.
Ce
règlement
définit
les
conditions
et
modalités
aux-
quelles
est
soumis
le
déversement,
dans
le
réseau
d'assaini-
sement,
d'eaux
usées,
les
conventions
de
dêverse~ent
les
branchements
et
installations
intêrieures
les
paiements
ainsi
que
les
infractions
et
poursuires.
Cet
arsenal
de
textes
est
complêcê,
en
ce
qui
concerne
-
l
.
l'aspect
hygiénique,
par
la
réf,. emeEt.atloll
hygiénique
,
(_~~_c!._e l' h y g i è né) d u l·j i n i s t i.. r e oe la santÉ:. publique dont
(1)
Au
cours
d'une
conférence
Dublique
à
laquelle
nous
avons
assisté
et
prononcée
le
23.8.1980
par
l'administratéo't
d e
l a c 0 fi lIi une
cl e
Dct ka r
s 1J r
1 e t h ème
"L e
r ô 1 e
d e
1.a
Commune
dans
un
pays
en
voie
de
développement
l'exem-
ple
de
Dakar",
beaucoup
d'intervenants
SE
sont
inquiétés
de
la
non
application,
un
an
et
demi
apr~s leur
édiction,
des
nouvelles
mesures
relatives
au
brancnement
in<iivi-
duel
aux
réseaux
d'eau
et
d'ê[00:S.

,
.. ,
'1;l
h
i~;~ - '". ~ ,~.
d'a
~
S 5 2 l n 5 ',; S ,>
l : '
• <
' "
•. t : tué
par
U;l
5 P r :i.:~;~~tt:J~
r~g.;un!1l
cl ' h Yg i È' n\\:,
r q:; r .J U . d:, (
cri
f ait,
sou s
l ct
d i Il'":
'\\rù<a
r; 1·';. _')~ \\~_'.?~~l
d'un
seul
méd e c in - c he : ,
cl e \\; x
S f:' r \\' i c es
dis tin c t s,
l~' uJf-: ;(J,e
~', t,
.
service
d'hygi~ne de
la
r~sion du
Cap-Vert)
torité
du
ministre
de
la
santé,
et
l'autre,
(le
bureaIJ- muni-
cipal
d'hygiêne),
de
la
~unicipalit;.
Les
principales
tâches
d'assainissement
du
servi.ce
d'hy~iêne, telles que nous les a d0~inies le n~dccin-chef
de
c e s e r vic e,
COli C' l,è : ... C l' ~
~ il
dés in f e c t ion,
l a d L s i l\\)e ct i s a-
tion,
]8
délarvation.
la
j~:ratisation,j;j destruction de
toutes
les
nuisances
~iC'12;jques et
la
neutra!isation
de
toutes
les
situations
d'jns21ubritê
ou
portant
atteinte
i
la
santé
et
au
bien
~tre ~es
populations
de
la
région
du
Cap - \\' e r t .
Le
service
d' hygiène
ap?araic ainsi comme uree maillon impor-
tant dans le processus cl 'ass2~njssement
de l'environnement urbain
dakarois.
ECl effet,
si dans la
r-èsol.i_·'~Ll·.onu
-'es rrrf1;>",~
,J. J";'-,-~,:",:s
que posent
les
ordures
ménagères,
les
eaux
usêes
et
les
matières
fica-
les
(problèmes
soulev~s dans la 1ère partie, chap. II.1).
l'Etat
s'est
chargé
des
infrastructures
de
base
(réseaux
notamment)
et
la
commune
des
infrastructures
compl~mentai~es
(édicules
et
vidoirs
pub:ics),
c'est
au
service
d'hygiène
qu'incombe réglementairement
(Code de l'hy~iène), le volet hygi~ne,
avec notamment les opérations de dératisation et de désinsectisaTion.
Pour mener
â
bien
son
action,
le
service
d'hygiène
a
quadrillé
la
région
du
Cap
Vert
en
dix
secteurs
d'hygiène
Cl
Cap
Manuel
et
Plateau
')
Dakar
ville
basse
3.
Rebeuss
4
~1 é ci in a
5.
Fass
-
Fann
Université
6.
Colobane
et
Darou
Khan
7.
Zone
industrielle
8.
Grand.
Dakar
et

arrondissement
9
SICAP
10.
Grand
Yoff)
auxquels
s'ajoutent
les
sous-brigades
de
Pikine
et
Rtifiaque.
Gorée
et
les
villages
de
Ouakam
et
l'off
constituent
des
secteurs
sp~ciaux.
L'êquipe
chargêe
de
chaque
secteur
proc~de tous ~e%
jours
à
des
prospectioCls
èODiciliaires
et
veille
égaleme~t
a
la
propreté
des
lU2rti~rs, des
maisons
et
de
la
voie

233
_.
Le
service d'hygiène
qui
joue un
rôle
important
dans
le
processus
d'assainissement. de
la ville
de
Dakar,
dispose
de moyens
humain
limités,
comme
l'attestent
les
chiffres
comparatifs
suivants
Selon un
document
interne du
service
d'hygiène,
l'ef~
fectif
de
ce
service
s'élevait
en
1972 à
199
personnes
(pour
une
population
supérieure
à
650
000
habitants,
chiffre
de
1971,
tableau
5)
soit
3 agents
pour
10.000 personnes
contre
3 agents
pour
1000
personnes
én
1928,
date
à
laquelle
le
service
d'hygiène
de
Dakar
comptait
150
personnes
(pour
moins
de
47
000
habitants,
population de
1931,
tableau
5),
comme
nous
l'avons
vu
dans
cette
deuxième
partie
(chap.
l .
A.l).
La
progression
de
l ' e f f e c t i f
du
service
d'hygiène
n'a
donc
pas
suivi
celle
de
la
population
dakaroise.
La
nécessité
d'encadrement
et
d'éducation de
la
popu-
lation
par
le
service
d'hygiène
se
justifie
par
le
fait
que
si
les
habitants
des
quartiers
populaires
n'ignorent
pas
totalement
les
principes
d'hygiène
de
base,
dont
notamment
1 'hygiène
corporelle
et
1 'hygiène
de
la maison,
("la
saleté
n'est
pas
un
fait
traditionnement
africain"
comme
l ' a
affir-

LACOMBE
en
1977),
i l
n'en
demeure
pas
moins
que
l'aspect
microbiologique
de
l'hygiène
n'est
pas
une
v~leur culturelle
africaine
et
notre
impression
est
que
le meilleur
moyen
de
l'acquérir
est
de
l'apprendre
aux
gens.
En Europe
aussi,
i l
y
a
cent
ans
environ,
cette
action
éducative
a
été menée.
En
cautionnant
cette
action
dans
lés
quartiers
populaires,
nous
ne
suivons
pas
en
cèla
les
ana-
lyses
culturalistes
marginalisantes
que
nous
récusons
car
celles-ci,
rappelons-le,
en
opposant
tradition
et
modernité,
perçoivent
la vjlle
comme
un
élément
intégrateur
et
les
comportements
des
ruraux
comme
une
survivance
de
comporte-
ments
traditionnels.
Dans
les
quartiers
popu3uiires,
les
lacunes
des
"ruraux"
en matière
d'hygiène
sont
également
celles de
tous
les
"citadins"
habitant
ces
mêmes
quartiers. -Ensemble,
ils
forment
les
groupes
sociaux
dêfavorisés
par
les
politiques

234
-
urbaines
ségrégatives
que
nous
avons
analysées
et
leurs
comportements
sont
le
reflet
de
la
place
qu'ils
occupent
dans
les
rapports
de
production
et
dans
les
rapports
sociaux
de
consommation.
A l'action
éducative
de
la 'popualtion
participe
égale-
ment
un
autre
service
relevant
de
la
di~ection de
l'hygi~ne
et
de
la
protection
sanitaire
du
ministère
de
la
santé
publique
la
direction
de
l'éducation
pour
la
santé
dont
l'organisation
est
définie
par
l ' a r r ê t é
nO
6491
du
16
j u i l l e t
1960,
du
minist~re de la sant~ publique et des affaires
sociales.
Aux
termes
de
l ' a r t i c l e
1
de
cet
arrêté,
la
section
d'éducation
sanitaire
àes
masses
a
pour
attribution
la
coor-
dination
et
l'extension
des
activités
d'éducation
sanitaire
au
Sénégal.
Pour
amener
les
populations
â
une
prise
de
conscience
bénéfique
des
problèmes
sanitaires
qui
se
posent
à
elles,
l ' o u t i l
privilégié
d'éducation
de
ces
populations
est
l'information.
Le
principal
moyen
d'information
u t i l i s é
par
la
direc-
tion
de
l'~ducation pour la santé est une émission radio-
diffusée
d'éducation
sanitaire.
Si
cette
émission o f f r e '
l'avantage
de
s'exprimer
en
wolof
(langue
nationale
comprise
par
la majeure
partie
de
la
population),
son
impact
n'en
est
pas
moins
limité
par
son
insuffisante
fréquence
(elle
est
hebdomadaire)
et
par
le
fait
que
la
radio
demeure
encore
d'un
usage
non
largement
répandu
dans
les
quartiers
popu-
laires
(1).
L'information
des
masses
gagnerait
donc
à
dépasser
le
seul
message
radiodiffusé
pour
être
plus
directe
dansle
cadre
de
causeries
organisées
dans
les
quartiers,
en
direc-
tion
des
masses.
(1)
Les
3/4
de
la
population
de
l'agglomêration
dakar6ise
(et
près
des
9!lOè de
la
population
des
secteurs
â
habitat
rudimentaire), ne disposent
pas
d'un
"article
de
luxe"
(cuisinière,
vélomoteur,
réfrigérateur,
radio . . . ),
selon
l'enqu~te OMS-NEDECO (1973).

-
235 -
Ces
cau~eries seront d'autant plus efficaces qu'elles
se
situent
dans
le
contexte
d'une
civilisation
tradition-
nelle
reposant
sur
l ' o r a l i t i
et
dans
celui d'une
population
faiblement
alphabétisée
(3/4
n'ont
pas
fréquenté
l'école
selon
l'enquite
OMS-NEDECO de
1973).
Mais
cela suppose
des
moyens
financiers,
matériels
et
humains
suffisants
et
une
bonne
structure
d'encadrement
de
la
population,
ce
qui
nlest
pas
encore
le
cas.
Le
directeur
de
l'éducation pour
la
santé
s'est
en
effet
plaint
d'une
part
de
la
faiblesse
de
son budget
de
fonctionnement
(1)
qui
àe
lui
permet
pas
dLacheter
suffi-
samment
de matériel
d'éducation
et
d'entretenir
celui
fourni
par
l'UNICEF,
constamment
en
panne
(camion-cinéma,
projec-
teur,
films . . . )
et
d'autre
part
de
l'instiffisapce
quantita-
tive
du
personnel.
En
1978-1979,
la
direction
de
l'éducation
pour
la
santé
a
disposé
d'un
budget
de
fonctionnement
n'atteignant
pas
le
demi ~illion de
F
CFA
(480
000
F)
dont
80
000
F pour
l'achat,
l'èntretien
et
la
réparation du
matériel
êducatif
tels
les
appareils
de
projection,
de
sonorisation,
de
photographie
et
de
reproduction.
Quant
i
l ' e f f e c t i f ,
i l
se
composait
~n 1979 de sept
personnes
dont
un
instituteur-éducateur
sanitaire,
chef
du
bureau,
deux
sages-femmes,
un aide-social,
un
projection-
niste-photographe,
une
secrétaire
et
un
planton.
A l'insuffisance
quantitative
s'ajoute une
insuffi-
sance
qualitative du
personnel,
la direction
de
l'éducation
pour
la
santé ne
disposant
d'aucun agent
d'assainissement,
ce
qui
laisse
supposer une
information
parcellaire
des
pro-
blèmes
d'assainissement.
(1)
Ce directeur
o'a cependant
pas
voulu nous
communiquer
le
montant
et
la composition de
son
budget
pour
les
raisons
que nous
avons
invoquées
en
Annexe
l
(sources
d'information).
C'est
finalement
aux
archives
natio-
nales
de
Dakar
que
nous
nous
sommes
documentés.

~
2.36
-
Au
total,
dans
l ' e t a t
actuel
de la
gestion
étatique
de
l'assainissement,
celui-ci apparait
comme
un
assainisse-
ment
fragmenté,
avec
la multiplication des
services
opérant
:{
au
niveau
de
la
région
du
Cap Vert,
la multiplicité
égale-
ment
de
règlementations
non
coordonnées
et
insuffisamment
appliquées.
i
L'existence
de
plusieurs
pôles
d'autorités
administra-
tives
alourdit
la
gestion
de
l'assainissement
et
entraine
une
bureaucratie assez
encombrêe.
.~
2.
Analyse
de
la
gestion de
la
commune
La
commune de
Dakar
a
toujours
géré
directement
les
Services
Techniques
Communaux
(dits
travaux
Communaux)
chargés,
en
plus
des
travaux
de
construction
et
d'entre-
tien de
bâtiments
communaux
(dont
les
édicules
publics),
de
la construction
et
de
l'entretien
des
voies
publiques.
Quant aux
édicules
publics,
aux
canaux à
ciel
ouvert
et
à
l'important
service
du
nettoiement,
on note
une variation
de
leur mode
de
gestion
gestion
en
régie
directe
par
la
municipalité,
gestion de
l'administration
étatique
(du
service
du
nettoiement)
et
gérance
privée.
Le
principal
problème
qui
se
pose
à
la
Commune,
au
niveau
de
la gestion
en
régie
directe,
est
celui
de
l ' e f f i -
cacité
du
personnel
chargé
de
l'assainissement.
En
effet,
en
1962
déjà,
le
rapport
d'activités
des
Travaux
Communaux
notait
dans
la
rubrique
"administration"
la
difficulté
d'assurer
le
contrôle
du
personnel
car,
selon ce
rapport,
"un nombre
imposant
d'agents
ne
se
présentait
qu'à
la
solde,
ce
qui
a
conduit
à
des
appels
à
la
radio
ayant
pour
but
ùn contrôle
et
un recensement
général
des
effect:lfs".
(ville
de
Dakar,
Travaux
Communaux,
Rapport
d'activités,
1er
septembre
1961,
dernier
août
1962).
Aujourd'hui
encore,
se
posent
le
problème
du
contrôle
administratif
(hiérarchique
notamment)
et
celui
du
rende-
ment
du
personnel
communal
(en
particulier celui
chargé

1
. . • _
. • _ -
237
des
travaux
d'assainissement),
comme nous
l ' a
souligné
le
chargé
du
secteur
nettoiement
aux
travaux
Communaux,
selo
lequel
le
principal
problème
est
celui
du
recrutement
et
de
l'affectation
de
ce
personnel.
Selon
les
informations
fragmentaires
que
nous
avons
recueillies,
le
recrutement
ne
serait
pas
le
fait
de
la
direction
des
Travaux
Communaux.
La
l i s t e
des
manoeuvres
qui
par
ailleurs
sont
des militants
très
actifs
au
niveau
local
serait
établi
par
les
responsables
des
coordinations
du
parti
socialiste
au
pouvoir,
puis
transmise
au
ministre
de
tutelle
(ministre
de
l'intérieur)
par
l'intermédiaire
du
gouverneur
de
la
région
du
Cap
Vert.
Une
fois
recrutés,
les
manoeuvres
se
feraient
affecter


i l s veulent,
notamment
comme
gardiens
d.'écoles,
de
dispensaires,
de
préférence
aux
activités
de
nettoiement
des
marchés,
d'entretien
et
de
surveillance
des
édicules
publics,
de
curage
des
canaux
et
aux
activités
d'~ssainis­
s e ~ :"\\n t
ID en é e s
au
ni v eau
du
bu r eau
mu n ici pal
d' h Yg i è ne.
Nous
n'avons
pas
pu
obtenir
des
informations
plûs
précises
mais
i l
est
clair
que
si
ceci
se
confirmait,
i l
s'agit

d'un
problème
fondamental
qui
mériterait
d'~tre
approfondi.
Nous
retrouvons,
au
niveau
du
service
du
nettoiement
ce
problème de
"manoeuvres
politiques".

-
238
-
2.1.
Evolution de .la gestion
du
service du
nettoiement.
Dans
l'êvolution
du service
~u nettoiement depuis
l'indépendance
du Sénêgal
(1960),
nous
avons
distingué
deux
phases
-
de
1960 à
1971.
c'est
la
phase
qui
correspond
à
l'échec
de
la gestion
publique.
Cette première
dêcennie
de
l'indépendance
fut
marquêe
par
le
tâtonnement,
traduction
d'une
difficulté
de
gestion
d'un
service
technique
dont
le
fonctionnement
est
primordial
dans
une ville
sans
cesse
en
expansion
spatiale
et
démographique.
-
depuis
1971,
c'est
la
phase
de
la gérance
privée
que
nous
avons
analysée
dans
la
première
partie
(chap.
II.2.2.)
2.1.1
L'échec
de
la
&estion Eublique
Au
lendemain de
l'indépendance,
la municipalité
de
Dakar
décida
de mettre
le
service
dH
nettoiement
en gérance
privée
Cette
solution ne
fut
cependant
pas
appliquée
du
fait
de
l ' h o s t i l i t é des
travailleurs
municipaux.
L'autorité de
tutelle
(Ministère
de
l'intérieur)
prit
alors
en 'main le
nettoiement et
le
confia à
la Gouvernance de
la
région
du
Cap
Vert.
2.1.1.1.
La
tentative de mise
en
gérance
privée
Le
Conseil
Municipal
de
la
Commune
de
Dakar,
(NDIAYE,
1971),
en
sa
séance
du
23 mai
1960,
avait
adopté un
cahier
des
charges
relatif
à la gestion du nettoiement
par
une
entreprise
privée.
Cedocument
fut
approuvé:par
l'autorité de
tutelle
le
29
juin
1950 mais
i l ne
fut
pas
appliqué~du fait,
avons-
nous
dit,
de
l'opposition des
travailleurs
municipaux.
Pourquoi cette h o s t i l i t é ?
NDIAYE
(1971)
pense
que c'est parce
que
les
travaileurs
"sont
attachés
au
principe que
le
patrimoine
communal
soit
géré
par la commune"
et
que
J.a
gestion
capitaliste du
service du
nettoiement
"s'écarte de
leurs options
fonda-

-
239
-
men t ale sile a r
"1 e
s y s t ème
r e c è l e
des
con s é que n ces
a n t i S 0 - -:
ciales".
Nous
soutenons,
quant
à
nous,que
ce
n ' é t a i t
point
l'idéologie
politique
qui
soutenait
l'opposition
des
travailleurs
communaux
et
qu'il
faut
par
conséquent
pousser
l'analyse -plus
loin.
Sur
un
personnel
de
506
travailleurs,
365
(soit
72
%)
étaient
manoeuvres
et
une
des
clauses
du
cahiér
des
charges
consacré
au
personnel
prévoyait
la
possibilité
de
licencie-
ment
ultérieur
des
journaliers.
Ces
derniers
ont

s'opposer
alors
à
la
privatisation
du
service
du
nettoiement,
suivis
en
cela
par
les
autres
manoeuvres
d'autant
que
tous,
semblant
défendre
un
pri~i~
lège
(être
payés
à
ne
presque
rien
faire,
comme
l'indique
le
rapport
d'activités
des
travaux
communarix
cité plus
haut),
ont
certainement
pris
conscience
des
conséquences
du
changement
de
statut car
qui
dit
gestion
~tivée évoque
r e nt :_'b i 1 i t é
é con 0 m i que .
Les
travailleur.s
communaux
demandèrent
et
obtinrent
à
être
gérés
par
l'administration
de
l ' E t a t
qui
prit
en
charge
le
nettoiement.
Ce
fait
dénote
clairement
la
toute
puissance
de
ces
travailileurs,
relais
importants
du
parti
dans
la
popula-
tion,
et
la
politisation
du
service
du
nettoiement
qui
apparaît
ainsi
comme
un
véritable
domaine
réservé
à
une
clientèle
électorale
peu
soucieuse
de
l'assainissement
de
l'environnement
urbain
dakarois.
2.1.1.2.
La
tentative
de
gestion
publ~~_
a)
La
courte
gestion
de
l'administration
étatique
Le
service
du
nettoiement
fut
confié
à
la
Gouvernance
de
la
région
du
Cap
Vert,
en
application
de
la
loi
du
14
janvier
1961.
Cette
démunicipalisétion
aboutit
à
un
nouvel
échec,
la
gouvernance
connaissant
beaucoup
plus
des
problè-
mes
administratifs
que
de
gestion
d'un
service
technique.

- - - - - - - - - - d
240 -
:!
~
GJJ
Le
problème
de
fond
demeurait
cependant
la
dépolitisa-
tion
du
mode
de
recrutement
du
personnel
du
service
du
nettoiement.
Dès
1964,
ce
service
réintégra
la
municipalité.
b)
Le
ret.our
à ·la
gestion
municipale
Avec
la
loi
de
janvier
1964
portant
réforme
du
rêgime
municipal
de
Dakar,
le
service
du
nettoiement
r~int~gla
de
nouveau
la
municipalité
et
fut
ratiachê
aux
Travaux
Communaux.
Les
services
administratifs
du
service
du
nettoiement
furent
rattachês
aux
services
centraux
tandis
que
les
crédits
de
fonctionnement
étaient
intêgrés
dans
les
chapitres
communs
à
tous
les
services
techniques.
Le
service
du
nettoiement
fonctionne
alors
sur
la
base
de
la
d,ivision
de
la
commune
de
Dakar
en
quatre
arrondis-
sements
ayant
chacun
à
sa
tête
un
surveillant
général
assis-

d'un
adjoint.
Ce
sont
les
responsables
directs
des
sec~
teurs
de
balayage.;
ils~supervisent la collecte et
s01li-
citent
les
interventi6ns
i
effectuer
i l s
dirigent
les
opérations
spéciales
et
le
nettoyage
des
marchés
de
leur
arrondissement.
Ce
centralisme
nuit
au
contrSle
d'un
personnel
dont
rious
avons
soulignê
le
laxisme.
En
effet,
pour
les
opéra-
.~.
tions
de
collecte
réalisées
par
des
véhicules
de
quatre
manoeuvres
sous
la
direction
d'un
chef
de
benne
Erespon-
sable
de
la
collecte
dans
son
secteur),
le
pointage
du
personnel
est
r~alisé pa~ le
surveillant
général
et. non
par
le
chef
de
benne
mieux
placé
pour
le
faire
car
i l
est
tenu
d'accompàgner
le
véhicule
(et
les
manoeuvres)
La
gestion
municipale
est
marquée
par
-
des
moyens
insuffisants
la
commune
~st si
endettée
qu'elle
ne
peut
pas
augmenter
raisonnablement
son
matériel,
même
le
petit
matériel
(pelles,
balais . . . )
est
insuffisant
selon
NDIAYE
(1971)
Nous
avons
noté
au
chapitre
I.B.2.2.3
de
cette

partie,
que
pendant
la
gestion
municipale
(1964-1970),
le
secteur
assainissement
a
été
affecté
par
les
lourds
investissements
r e l a t i f s
â
la
construction
de

l ' u sin e
cl e
t rai t e men L
cl e s
'J r. cl \\., r l"
::' c-: ~. d ,:' e :- c' c.;
-
un
mauvais
entretien
du
matt'rieJ
exist3n::
nous
l'avons
vu
~ propos de cet::e u~ine construite en 1966-1967
et
qui
tombait
régulièromen:
en
panne
(2é
partie,
chap.
I .
B.2.2.1.)
-
des
dépenses
de
persc'\\nne~ élevpes
c ' e s t
ce
qu'a
r e f l é t é ,
dans
le
budget
communal,
la
part
pr~pondérante
des
dépenses
de
fonctionnement
sur
les
dépenses
d ' i n v e s t i s -
sement
(tableau
33).
Le
gonflement
de
l ' e f f e c t i f
municipal
est
l i é
essentiellement
au
mode
~e
r.ecrutement
de
ce
per-
sonnel.
-
une
trop
grande
rotation
des
chefs
de
service
(choisis
le
plus
souvent
en
dehors
de
la
mairie),
ce
qui
nuit
i
l ' e f f i c a c i t é
du
travail
-
un
fonctionnement
ségrêgationniste
qui
se
traduit
pat
le
maintien
d'une
inégale
propreté
des
quartiers
de
la
v i l l e ,
la
p r i o r i t é
étant
donn~e aux
quartiers
urbanisés.
La
conséquence
de
2ette
situation
a
étê
doc~Se
* au .plan environnereen~al ;. la situation que nous avons
vécue
se
c a r a c t é r i s a i t
par
~ne aggravation de l'in~alubxité
et
de
la
malpropreté
de
Dakar,
notamment
au
niveau
des
quartiers
populaires.
Un
peu
partout,
des
tas
d'immondices
accumulés
jouchaient
les
rues
de
ces
quartiers.
Les
bouches
d'égouts
d'eaux
pluvailes
servanr
d'exutoirés"Bln:
eaux
usées
ménagères
étaient
constamsent
bouchées
des
flaques
d'eau
polluée
entouraient
les
bo~nes fontaines
tandis
que
les
terrains
vagues
êtale~t couverts de
matières
fêc~les.
Nous
avons
vu
que
cette
situation,
en
plus
de
l a
nui-
sance
â
court
terme
(amuvaises
odeurs . . . )
représentait
â
long
terme
un
danger
pour
la
population,
avec
la
possi-
b i l i t é
d'éclosion
de
malaèiespcstilentielles
(choléra . . . )
1
au
plan
de
la
rêaction
des
pouvoirs
publics
devant
cette
situation
alarmante,
le
Conseil
National
de
l'urba-
nisme
de
juin
1970
décida
la
constitution
d'un
groupe
de
travail
chargé
d'étudier
la
réorganisation
du
service
du
nettoiement.

2 . 1 7
cl u s e r vic e
d u
n et t 0 i e men t
.,1
._----~----~~~-:-;~
La commission B du groupe de travail avait r et, €'P u ,tr 0 i s
solutions
maintien
du
statu
quo
avec
amêlioration
du
s~rvice
-
militarisation
du
service
du
nettoiement
-
concession
à une
société privée.
C'est
cette
dernière
qui
fut
retenue.
C'était
l'adop-
tion
de
la
solution
qui
avait
été
envisagée
dix
ans
plus
tSt
mais
qui
n'avait
pas
pu
~tre appliquée du fait de
l'hostilité
des
travailletlrs
communaux
à
tout
changement
de
statut.
En
1970,
il
n'a
été
possible
de
vaincre l ' h o s t i l i t ê des
travailleurs
municipaux
qu'avec
la
prise
en
mains
du problê-
me
du
nettoiement
par
l'Etat
moins
impliqué
dans
la politi-
que
locale.
Par
la
Convention
d'aoGt
1971,
la
concession
fut
faite
à
la
SOADIP dont
nous
avons
étudié
l'action
dans
la lêre
partie.
2 . 2.
_~ t ~~. ci e la COTI ces s i 0 n~_ 1 ' a s sai n_i s seIn e ~
En
plus
de
la SOADIP,
nous
avons
vu
(2è
partie,

T
cnapoLo
B.2.2.3)
que
la
commune
a
concédé
â
des
sociétés,
la gêrance
des
canaux
à
ciel
ouvert
(SSTUR)
des
canaux
fermés
(SONEES)
et
des
édicules
publics
(Sénégal
Entreprise).
Il
n'existe
cependant,
au
niveau
de
la municipalit€,
aucune
structure
dêfinie,
permanente,
chargée
du
contrale
du
travail
des
sociétés
concessionnaires.
Au
cours
de nos
enquêtes,
nous
dDons
notÉ
-
que
les
agents
du
service d'hygiène
n'adressent
aucun
rapport
direct
à
la
commune,
relatif
â
la
SOADIP.
La
SOADIP n'a,
à
ce
jour,
fait
l'objet
d'aucun
rapport
défavorable
(ni du
service
d'hygiène,
ni
de
la
commune)
nous
a
si8nalé
le
directeur
technique àe cette
société
(1)
(1)
Il
faut
excepter
cependant
les
quinzaines
d'hygiène et
de
propreté
pendant
lesquelles,
comme
nous
le verrons
par
la
suite,
tous
les
problêmes
d'assainissement
sont
quotidiennement
notés,
localis€s
et
signalês
i
qui de
droit.

,~'"
~ "
.'~'". .
-
:k~'
_
l ' i n a c t i v i t é ,
en
mati.~"E: de contrôle, èes
Communaux
dont
le
chef
de
nettoiement n'assiste
p ~~j~~~.,;!~;:'Y'
pesées
des
camions
de
1. a
S () AD l Pau
Ti ive a u
d e I a
sè.t\\~a:t:Lo n
f:~~~e~~~~r ....
de
reprise
(1).
1·"·"····,··
c ' e s t
èe
contrôle
P a li r tan t
q li i
d a i. t
P e r met t r ~'i)l ::1 a
• '. - .;~ •
0,
cam mune
d' é val uer
l e t a n n age
ù e
cl é che t s
coll e c tés -ë'i
cl
A
e
v 0 i r
s ' i l
est
en
conformité
avec
celui
défini
dans
la' Convention
de
gérance.
Le
BCEOM
(1978),
au
cours
de
son
enqu~te sur les ordures
ménagères
dakaroises,
avait
not~ que la SOADIP,
les
jours
de
pesée,
avait
tendance
~
transporter
beaucoup
de
sable
dans
les
déchets
collectés
afin
que
le
tonnage
constaté
reste
dans
les
normes
du
c~hier des
charges
de
la
Convention
de
gérance.
Le non
contrôle,
par
la
commune,
de
l ' a c t i o n
~és socié-
tés
concessionnaires
ne
se
limite
pas
seGlement
i
la
SOADIP
chargée
du
nettoiement.
Nous
l'avons
constaté
â
propos
.'
également
des
édicules
publics
et
des
canaux
~ ci~l 6uvert.
Ens e p t. e mb r e
1 9 7 9,
n 0 u s a von s
f a i t
par t i e,
e ri "'i: an t
qu'observateur
et
grice
â
l'amabilité
du
secrétaire
génê-
raI
de
la
commune
de
Dakar,
de
la
commission
chargée
de
w ... '
:;.,
faire
un
rapport,
après
v i s i t e
sur
le
terrain,
sur-'le
fonc-
o ,\\.,r". o·,
tionnement
de
la
gestion
privée
des
édicules
publics,
rap-
port
en
vue
de
l ' e n t r é e
en
vigueur
é-ventuelle,
après une
année
d'essai
et
de
mise
en
route,
du
contrat
de
girance
de
ces
êdicules
signé
entre
l~ commune et
la
soci~t€
"Sénégal
Entreprise"
Les
modalités
et
le
déroulement
de
cette
visite-contrale
sont rêvélateurs
du
mode
de
gestion
èt
du
degré
d~.percep-
r,,' 0'
tion
de
l'assainissement
par
la
commune.
En
effet'.':
- à no t r e con n ais san ce.
ri i
a van t ,
ri i
a p r è s
l a ,.:1:;' i s i t e J
: ~'
i l
n'y
a
eu
de
réunion
entre
les
membres
de
la
comw.ission
pour,
d'une
part,
fixer
ét
définir
les
critères
à)p'l:endre
V"
en
compte
pour
l ' e n t r é e
en
vigueur
du
contrat
de
i~iance et
d'autre
part,
faire
le
point
sur
les
informations'r'e:cueil-
lies
au
cours
du
contrSle
sur
le
terrain
(2)
Par
manque
de
véhicule
nous
a
affirmé
le
chef
du
nettOie-
ment
des
Travaux
Communaux.

-
le
président:
de
la
commission,
représentant.)d.t~'.'la
'. ;':~;,': .' -.:
commune,
ne
nàus
a
r e j 0 in t s
qu' en
fin
de
t 0 ur née " ~a'·iù'.è S
"i': :,{".
.
que
le
dernier
édicule
de
la
l i s t e
ait
~té visitéY'~qu'il
n'a
meme
pas
daigné
observer
le
concessionnaire'des
édicules
savait
à
l '-avance
la
l i s t e
des
édicules
à
visiter
i l
était
chaque
fois là pour
nous
recevoir
i l
avait
donc
eu
le
l o i s i r
de
soigner
l'entretien
des
édicules-cibles
(dont
~n seul dégageait de
mauvaises
odeurs
par
suite
d'une
canalisation
bouchée)
-
le
nombre
la
nature
et
l'implantation
des
édicules
visitQS
nous
ont
particulièrement
frappés
s eu ls
,9
des
170
édicules
à
gérer
par
"Sénégal
Entreprise"
(soit
5
%)
ont
été
contrSlés,
dont
6
édicules
de
mosquée
(généralement
bien
entretenus
par
les
gardiens
de
mosquée) l' 2
édicules
d e
ma r c h é
e t
u n se u l
é die u l e
d e
qua r t i e r
(c e lui
don t
ua e
des
canàlisations
était
bouchée).
De
plus,
tous
les
édicules
visités
sont
situés
au
Plateau,
dans
un
rayon
de
1500
à
2000
mètres
des
bureaux
de
la
commune
(marché
Kermel,
marché
Sandaga,
mosquêe
Emile
Badiane
x
Sandiniéry
mosquée
Galandou
Diouf
;
mos-
quée
Tolbiac,
mosquée
Avenue
Pompidou;
mosquée
rue
Félix
Faure;
mosquée
Zaouia
et
édicule
Thiong
x
Raffenel).
Ainsi
aucun
édicule
public
des
quartiers
populaires

se
posent
les
vrais
problèmes
d'assainissement
n'a
été
visité.
A moins
de
1000
mètres
du
dernier
édicule
contrôlé,
dans
le
quartier
de
REBEUSS,
l'édicule
de
la
rue
Belfurt
était
fermé
pour
cause
de
mauvais
entretien,
pour
ne
citer
que
cet
exemple
(1).
(1)
Le
délégué
du
quartier
de
Rebeuss
2 nous
a
vivement
priés
de
mentionner
la
défectuosité
de
cet
édicule,
convaincu
en
cela
que
les
pouvoirs
publics,
en
lisant
notre
thèse,
feraient
le
nécessaire.
Lorsque
nous
lüi
avons
fait
remarquer
qu'il
était
mieux
placé
qUE?, nous
pour
faire
réparer
cet
édicule,
i l
nous
a
rép6ridu
qu'il
y
avait
"des
choses
qu'on
ne
peut
pas
se
faire
entre
;,
gens
du
même
parti
".
(Le
délégué
du
quartier,
nommé
par
l'administration,
est
en même
temps
responsable
politique
local
du
parti
socialiste,
parti
dont
est
également
membre
le
conces-
sionnaire
des
édicules
publics.)

? ' •
- '"' )
1 . . . . .
La
visite-contr6le,
t e l l e
qu'elle
s ' e s t
a §ëffiblé être une simple formal1~~ admini8t~a[i
En
août
1980,
au
cours
de
notre
second
voya
à
Da ka r,
no u s a von S
con s t a t é
que
1 e
~c/f: :1' "
avait
été
signé
pour
cinq
ans.
Cependant]' entrf.
,,~·?tl le
fonctionnement
des
J 70
édicul es
pu~lics dakaroi~·;,,~*±;;tè.è dans
t
t ~?·;rr.-.r(~~~_
1 e
con t rat
è t
que
n 0 u s a von s
vis i t ê s

1
e x cep t iO,R:' cl e. c eux
) "J-:- .t• .' ~ .. " •. ~
de
la

circonscription
urbaine)
laissent
à
dé~~r~~~ malgri
une
présentation
extérieure
assez
soignée
(tous
i~;'idicules
gérés
ont
été
repeints
par
le
concessionnaire
en 6cre).
Aux
problèmes
d'entretien
soulignés
dansle
cha~itre
II.2.
de
la
1ère
partie,
s'ajoute
celui
du
fonctionnement
actuel
des
édicules
publics,
tel
q u ' i l
découle
du
règlement
interne
établi
par
le
concessionnaire,
et
qui. rend,diffi.<:
cile
l'accès
à
ce
moyen
c o l l e c t i f
dl assainissemér..t,.
En
e f f et,
cl ans
1 e
c a d r e
d e
c e
r è g 1 e men t i n ter ne: t
les
éd i cul e s
pu b 1 i c s s Cl n t
0 u ver t s
d e
8 h
à
1 2 h
e t
de, 14 h 3 0
à
1 8 h,
a u x
h 0 rai r e s
pen dan t
les que 1 s
1 a
pop u 1 a t ion va que
à
,;
Bes
besoins
(travail,
recherche
d'emploi . . . )
La
nuit,
alors
que
les
quartiers
sont
très
~~uplis
1 e s
é die u l. e s
son t
fer m é s.
Sur
1 e s
l 0
à
l 2
box e sq:~:e > C 0 mpt e
généralement
l'édicule,
seuls
un
Ol!
deux
sont
ou~~,rts" pour
p e r met t r e,
no u s a
d j t
1 e
d ire c t e u r
d e " S é né gal
èIi:,tre pris e"
'!" '~"';~;J' . '
aux
gens
de
vider
les
pots
de
chambre.
..:'~.
,
~",~~ 't~ " ~~
Or
l'usage
des
pots
de
chambre
n ' e s t
pas
rép~bd.u et
.,.'1.
l'on
sait
que
les
hommes
en
particulier,
ex cep t é es;,:}'c e r t a in e s
1
",: ' . :": ,:
.
v i e i l l e s
personnes
malades
ou
invalides,
ne
sen'" s e,-r ven t
pas
La
règlemenbati.on
de
"Sénégal
Entreprise"
n'.~e;.ê,,~.·donc
pas
adaptée
aux
us
et
coutumes
de
la
population':'aàns
le
c 0 mp 0 rte In e n t
d e
l. a que Il e
in ter vie n t
é gal e men t
u ri...J'~ ~in en t
culturel.
En
effet,
comme
nous
l ' a von s
con s ta t é s u r l e·,.·'t':~ IF:r ai n •
',_.
~
."'.0'
c ' e s t
en
fait
pendant
la
n l! i t
que
1 e s
g e n s
von t f ' i.i ~:;e leu r s
.,\\~ i~:~,t<~.~·'
.
besoins
dans
les
terrains
vagues,
les
W. C disDonib:re~g
itant
..
.'-"_:-:"'\\:'~" 'j:~.>-
limités.
Beaucoup
d'entre
ces
gens
no Ù s
ont
a f f i$;:&~ê.qu e
~,:~. "':'i~:~~~r-:
'r.
--.. -,~,'

6 -
traditionnellement,
ct
par
pudeur,
i l s
ne
fr&Gu~ntaient les
~dicules publics que pendant la nuit,
-,
a
.).,2
f a \\' e u r
d e I ' 0 b s -
1--
curit~,
dans
l'anonymat,
ce
qu'Jls
ne
peuvent
pas
faire
correctement,
avec
le
r~glement actuel.
Ce
rêglement
contribue
donc
â
la
production
de
comportement
inadéquats.
Nous
avons
par
ailleurs
noté
dans
un
document
du
minié-
tère
de
l'~quipement (1) les réserves formulêes par la
direction
de
l'assainissement
â
la
nomination,
par
la
commune
de
Dakar,
de
"Sénégal
Entreprise"
comme
société
concession-
naire
de
l ' e n t r e t i e n ,
de
la
réparation,
du
gardiennage _ et
de
la
vidange
des
édicules
publics.
Dans
ce
document,
la
direction
de
l'assainissement
j u s t i f i e
ses
réserves
du
f a i t
du
manque
de
compétence
de
l ' e n t r e p r i s e
concernée
("une
petite
entrep-risc
personnelle
de
nettoiement
d'immeubles,
récemment
déboutée
par
l'OHLM tI
précise
le
document)
mais
surtout
du
fait
que
dans
cette
nomination,
le
service
comp~tent en matière d'assainissement
(en
l'occurence
la
direction
de
l'assainissement),
n'a
pas
été
consu1té.
La
direction
de
l'assainissement
avait
de
ce
f a i t
pro-
posé
que
le
projet
de
contrat
l u i
soit
soumis
pour
avis,
ce
que
la
commune
n'a
pas
f a i t ,
jugeant
suffisantes
les
garanties
offertes
par
"S~négal Entreprise"
qui
"peut
se
prévaloir
d'une
certaine
expérience
dans
le
domaine
du
nettoiement
et
des
travaux
d'assainissement
comme
en
t~moi-
gnent
diverses
correspondance.s
(mini Stères
des
T.P,
de
l'Enseigne.ment
Supérieur,
Parti
Socialiste)"
(2).
(1)
Minist~re de l'Equipement
Service
de
l'assainissement.
"Compte.
rendu
(nO
ü133/ME/SAS)
de
réunion
de
réflexion
sur
le
nettoiement
et
l'assainissement
de
la
v i l l e
de
Dakar" .
Dakar,
l 7
août
l 9 7 8:
(2) 'Commune
de
Dakar.
"Rapport
de
présentation
du
contrat
de.
gérance
des
~d icules publics". Dakar,
10
août
1978

24 ï
D'autres
réserves
eL
plaintes
é2anant
d2
la
direction
de
l'assainissement
et
de
la
société
charg~e par l'Etat de
gérer
les
égouts
(la
SONEES)
en
direction
de
"Sénégal
Entr
prise"
et
de
la
SSTUR
(Société
Sénégalaise
des
Travaux
Urbains
et
Ruraux,
concessionnaire
des
canaux
à
ciel
ouver
témoignent
également
du
conflit
qui
existe
entre
l ' E t a t
et
la
commune
de
Dakar
sur
la
compétence
des
sociétés
choisie.
par
cette
derniêre
pour
la
gestion
de
l'assainissement.
En
effet,
pour
la
direction
de
l'assainissement,
la
SSTUR
est
responsable
des
d i f f i c u l t é s
rencontrées
au
niveau
des
axes
hydrauliques
que
sont
les
canaux
~
ciel
ouvert
(1)
tandis
que
la
SONEES
se
plaint
du
f a i t
que
la
société
"Sénégal
Entreprise"
contribue
à
boucher
les
égouts
car
elle
y déverserait
le
contenu
peu
fluide
des
camions
de
vidange
des
fosses
des
édicules
publics,
et
cela
en
i n f r a c J
tion
avec
le
r~glement du service d'assainissement de la
SDNEES ..
Nous
avons
constaté
que
c ' e s t
bien
ce
qui
se
passait
La
gestion
communale
de
l'assainissement
f a t t
ainsi
apparaître
l'inexistence
d'une
structure
centrale
de
coor-
dination
de
l'ensemble
des
actions
d'assainissement,
au
niveau
du
nettoiement,
des
êdicules
et
vidoirs
publics
et
des
canaux
à
ciel
ouvert.
Cette
non
centralisation
~e double d'unE
complaisance
dans
le
choix
des
sociétês
concessionnaires
et
dans
le
contrale
de
leur
gestion.
Cette
situation
se
traduit
par
l'existence
d'un
conflit
Etat-Commune
sur
la
gestion
communale
de
l'assainissement
mais
surtout
par
des
consêquences
néfastes
sur
l'envrion-
nement
urbain,
pour
l'assainissement
duquel
i l
est
alors
f a i t
recours
à
des
campagnes
périodiques
d'hygiène
et
de
propreté.
(1)
Alors
que
le
contrat
de
gêlance
stipule
que
deux
cura-
ges
généraux
bi-annu2ls
et
un
entrecien
permanent
seront
â
r é a l i s e r ,
nous
n'avons
constaté,
en
dix
mois
de
séjour
à
Dakar,
qu'un
seul
curage,
I~S dCtritus
rêsultant
de
ce
curage
déposés
sur
les
berbes
des
canaux
n'ayant
du
reste
pas
êté
collect6s.

~..'-
le, "
r:..
, ',":/ ....
3.
La
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté
Jb}/,,:.'>
i
A l a s u i t e
d e l ' épi cl é fi i e
cl e
c h 0 l é r a d e
déc e rqW't"~ 'r~ 1 9 7 8_
!;~.~:..,"; <
janvier
1979
à
Dakar,
épidémie
qui
a
f a i t ,
rappej,:6ns-le,
cinq
morts
officiellement
déclarés,
les
pouvoirs~pu~lics
ont
décidé
l'organisation
d'une
quinzaine
d 'hygiène'cet
de
propreté
sur
l'ensemble
du
t e r r i t o i r e
national,
du
12 au
28
mars
1979
(1).
Le
th~me
central
choisi
par
le
ministère
de
la
santé
publique
a
été
la
l u t t e
contre
le
choléra
avec
les
trois
sous-th~mes suivants
lutte
contre
le
péril
fécal
opé-
tian
eaux
usées
stagnantes
et
problème
des
ordures.
Des
comités
ont
été
créés
comité
de
sensibilisation
de
la
population
comité
d'assainissement
(ou
de
santé)
dans
les
quartiers
et
comité
régional,
Au
niveau
Cap
Vert,
le
comité
régional
a
étudié
les
mesures
d'assainissement
à
prendre
ainsi
que
les
actions
éducatives
d'information
et
de
sensibilisation
à
entre-
prendre
en
direction
des
populations
(conférences,
tables
rondes
radio-télévisées,
affiches,
projections
de
films .. )
Pour
suivre
l'application
des
programmes
a r r ê t i s ,
des
réunions
quotidiennes
de
.synthêse
se
sont
tenues
pèndant
toute
la
durée
de
la
quinzaine
sous'La
présidence
du
gouverneur
du
Cap
Vert.
Les
moyens
dégagés
ont
été
les
sufvants
(2)
-
moyens
humains
5
bri.gades
de 'police et 4 de eendarme-
rie
les
personnels
du
service
d'hygiène,
de
l'Education
pour
la
santé,
des
travaux
Communaux
ainsi
que
celui
des
sociétés
immobilières
(SICAP,
OHLM)
et
des
sociétés
conces-
sionnaires
de
l'assainissement
(SOADIP,
SSTüR,
S.E,
SONEE5)
-
moyens
logistiques
l'insuffisance
des
moyens
des
Travaux
Communaux
et
du
service
d'hygiène
(moins
de
dix
camions)
a
nécessitê
la
location
de
t r e i i e
camions
et .de
deux
pelles
mécaniques~ 5350 litres d'essence et
23 OSO
l i t r e s
de
gasoil
ont
été
u t i l i s é s .
(1)
La
quinzaine
a
été
prolongée
de
2
jours
par
suite
d'in-
suffisance
de
moyens.
(2)
Source
Enqu~te menée
aupr~s du service d'hygi~ne de
Dakar.

2 .... 'J
-
moyens
matêriels
de
nettoiement
38JJ
~elles-b~ches
3 0 0
r â t eau x,
6 0 0
bal ais,
1 5 0
b r 0 u e t tes
e t
~,l ! ':1 a f fic h e s
(voir
Annexe
3.1
et
3.2.)
Les
a c t i v i t é s
entreprises
et
r2alisees
or~ concerné
l'information
~t la sensibilisation des populations
avec,
en
plus
des
tables
rondes,
des
expositions
de
photos
(portant
sur
la
propreté)
organisées
par
~'Education pour
la
santé
les
a c t i v i t é s
d'assainissement
proprement
dites
réa-
lisées
par
* les agents des Travaux Communaux et cu Service d'Hygi
enlèvement
de
dépôts
sauvages
d'ordures
(avec
la
participa
tian
de
la
SOADIP),
nettoyage
des
terrains
vagues,
désinsec
tisation,
désinfection,
délarvation
et
pouèraGe
l ' les
équipes
des
sociétés
concessionnaires
interven-
tian
au
niveau
des
égouts
bouchés
(par
la
S0\\~ES)
des
g r i l l e s
d'eaux
pluviales
(SOADIP)
du
cura;e
des
canaux
à
ciel
ouvert
(SSTr':.;
de
la
vidange
et
de
l ' e n t r e t i e n
des
édicules
publics
(S.E)
* la population elle-m~me, celle des quartiers populaire
surtout,
dans
le
cadre
de
vastes
opérations
de
balayage,
de
nettoyage
des
maisons
et
des
quartiers,
opérations
appelées
"investissement
humain"
(1)
le
contrale
~t
l'application
des ~gl~s prévues
au
Code
de
l'hygiêne
et
répression
des
contrevenants
par
le
service
d'hygiène
dont
les
équipes
effectuaient
des
v i s i t e s
domiciliaires
et
des
prospections
des
quartiers,
accompa-
gnées
en
cela
par
des
gardiens
de
la
paix
ou
par
des
gen-
darmes.
--~------'-----
(1)
Ces
opérations
sont
précêdées
par
une
campagne
de
sen-
s i b i l i s a t i o n
de
la
population
aux
problèmes
d'assainis-
sement,
campagne
organisée
par
les
chefs
de
quartier
et
par
les
agents
de
la
Direction
de
l'Education
pour
la
santé.
A ces
campagnes
et
opérations
particip2nt
également
des
responsables
locaux
du
parti
pc]itiqu~ au
pouvoir,
qui
présentent
la
quinzaine
d'hYfi~ne et
de
propreté
comme
une
action
positive
~ mettre
~
! ' a c t i f
des
pouvoirs
publics.

L'action
de
la
poru1.Jti,'n
penèant
la
quinzaine
'd:hygiène
et
de
propreté
se
traduit,
en
plus
des
activités
qu:o'~t'id,ien­
nes
d'assainissement
de
la
maison
(balayage,
prise
~n charge
des
déc h e t s . . . ),
par
une
par t i c i pat ion
a u x
0 p é rat ions
cl i tes
" in v est i s sem en t
hum a i 11 "
men (, e s
au
n ive a u
d e I a
rue
ou
du
quartier.
Pendant
ces
opêrations,
la
population
se
retrouve
le
matin
â l'endroit
oQ
elle
a
été
convoquée
la
v e i l l e
par
le
chef
de
quartier.
Chacun
s~ présente en général
avec
son
outil
d'assainissement
baJai,
pelle,
rateau,
pioene,
pou-
belle . . .
et
ensemble,
l'on
procède
au
nettoiement
d'une
rue,
d'un
terrain
vague,
des
abords
d'une
borne
fontaine,
au
désherbage
d'une
place
et
parfois
au
curage
d'un
canal
à
ciel
ouvert.
I l
est
f a i t
le
plus
souvent
appel,
pendant
les
sêances
d'investissement
humain,
aux
batteurs
de
tam-tam
pour
encou-
rager
les
gens
et
pour
rythmer
leurs
actions,
comme
c ' e s t
généralement
le
cas
chaque
fois
que
la
population
se riu-
nit
pour
célébrer
ensemble
un
év~nement heureux
(mariage,
baptême . . . )
L'assainissement
c o l l e c t i f
dirigé
se
présente
ainsi
comme
un
"assainissement-fête"
dans
lequel
le
tarn-taro
joue
un
raIe
non
négligeable
puisque
son
seul
batement
rythm(
est
une
sorte
d'appel
à
la
réjouissance,
appel
auquel
rêpon-
dent
gênéralement
les
femmes
et
les
enfants
qui
viennent
plus
dans un but
de
divert: issement
que
à' assainissement.
Quant
â
la
participation
des
hommes,
elle
est
beaucoup
plus
limitée.
Nous
avons
relevê
dans
un
certain
nombre
de
rapporcs
des
doléances
pour
une
meilleure
participation
de
la
populàtion.
Les
non-participants
que
nous
avons
pu
interroger
ont
avancé
un
certain
nombre
de
raisons
â
leur
refus
de
participer
a
la
quinzaine
d'hygi~ne et
de
propretê.
Citons,
entre
autres
le
f ait
d f"
TI e
pas
VI) \\1] o:i T
fa ire
1. E
t r a va i l
d e I a

25]
./\\,;'~-.
S 0 ADl P
qui
est
p Ô Yê e
p a \\l r
l C 11 e t toi e men t
cl e
tau t e
;f.1&.e,.
'. ;..;1" . ..:.~::.
: ~ a : : ~ ~ ~ de' pou v 0 i r s pub li, s qui n' 0 n t r i e n f ait ~,.\\:.~~70
le
fait
de
ne
pas
se
sentir
responsable
de
It~l'!;'Ql,E#'&;:Fada­
t ion
d e l ' env i r 0 n n e men t,
no t ô mmen t
pou r I e
dép ô t
d~1~-:~~:,f,~è~
res
fécales
sur
les
terrains
v~gues (il est alors ,V(~cQhisé
1f~~ ;J- -. ~<4 ...!.
soit
le
recrutement
de
surveillants
de
terrains
vig~~è _oit
le
travail
de
n~it des agents du service d'hyg{èn~0~
,
le
fait
de
'Cl'ouver
les
canaux
trop
répugnant;si';:POUr y
descendre.
Ainsi
les
enseignements
que
,
1
.1
on
peut
tirer
de'la
parti-
'"', ...,
~.
cipation
populaire
aux
campagnes
d' investissement
~u~~in
"
.'
sont
de
deux
sortes
,
l a
non
par t 1 c i pat ion
d r 1.1 n e
par t i e
deI?
p a pit i'''~ t ion
'J,'r
;,,:,.
cl e s
qua r t i ers
pop 1.1 lai. r e s e s t
l e s i g n e
d' 1.1 n e
p ris e
a.-ê:;~C 0n s-
cience
d'une
situation
d'exclusiDn
des
moyens
collec.tifs
~ .' .
d'assainissement.
, '
,
.
'
•,.
<J;
Il
Y a là un
thème
sous-jacent,
celui
de
la
pe~6~ption
d e I a
no t ion
e t
d u r ô 1 e
d e I ' E t a t
par
1 a
pop lj 1 a t i a J:l" .' t 11 è ID e
""
qu'il
serait
intéressant
d'approfondir
et
que
AGUE~~(19~1)
se
propose d'étudier
à
LOME,
à
travers
la
rel a t. ion ".,'E t.a t -
"'~.'~~' .. ~
"
.;~
.
population
en mati~re d'assainissement

..: f ' ~:~" ;
.
i"\\.'·;'- :
-
cette
non
participation
semble
révéler
d'aut~~·part
'i.: ,;~. '~._
une
non
prise
de
conscience
d'un
intér~t co1.1ectif~~~elui
de
l'assainissement
du
quartier.
,
..'
';'.~.
.-.
Dans
son
état
actue.l,
l'opération
"investissem..ë~nt. .humain"
r é v è l. e
a in s i
l j n e
ci e. s e o n s é que n ces
d e
1. a
p 0 l. i t i. que
~,S~ t ,ique
d'exclusion
hiérarchisée
des
moyens
collectifs
d'assainis-
.", ,._'"
"
.
sem e nt,
Dan s I e
ca d r e
d e
l. 1 é ta t
d e s 0 us - é qui p e men t s:;:, "ete s,
.~:~<.', ~'! .-, ,..,. " ::J
qua r t i ers,
1 e
r e fus
cl é
paL tic i p 2. rio n
cl 1 1.1 n e
par t i e:.i;~l:p:.b r :t a n t e
de
la
population
reflète
·l.',opposition de
deux
logiqW~'~f:'.·"-:.:·.
celle
de
l'Etat
(selon
laquelle
l'Etat
ne
peut
pas·"";t·out:':~·:·
.
,',');:,'·,.t
produire)
et
celle
de
la
population
(selon
l.aqùell;~<;l'a·:·'p·opu­
.:. ·<..~'J!iis .' ~,
lat10n
attend
tout
des
pouvoirs
publics)
N0 u s n e
c. a u t ion non s p a ~~
tut a ] e men t
l i a t t i t u de. d.e. .~ n.Q n
.',.f:'"
,:!.
.. .,'" ........,,"":. ~ .
, "
~.

participation
à
la
quin;:,aine
d'r1\\'gi':'îlC'
L't
d ..
;'ropreté
car,
comme
nous
l'avons
soulignE
dans
l~ rr0 1 l~mati~ue. en intro-
duction,
la popul&tion,
bien
qu'à
un
degré
~oindre. à sa
part
de
responsabilité
dans
l'état
actuel
de
] 'environne-
ment
urbain.
Cependant,
nous
pensons
que
cette
attitude
est
ftroite-
ment
liée
â
la
précédente
(la
prise
de
conscie~ce
d'une
situation
d'exclusion)
et
traduit
en
fait
beaucoup
plus
,
un
sentiment
Ge
révolte
qu
un
refus
d'assainissement
col-
lectif.
Comme nous le verrons plus loin avec l'anal yse des amendes forfai·-
taires établies au cours de la quinzaine, beaucoup de dêlits d'assai-
nissement sont cormnis dans le cadre ci 'une situation technique d'absence
ou d'insuffisance de moyens collectifs d'assainissement.
Au
total,
selon le
bilan
établi
par
le
service d'hy-
giêne,
724
amendes
forfaitaires
d'un
montant
de
774
000 f
CfA ont
été
perçues
à
raison
de
604
dans
la
1ère circons-
cri p t ion
u r bai n e
(D a k a r - vil le).
2 8
dan s
l a
2 è ~;) Da g 0 u dan e -
Pikine)
et
92
dans
la

(Rufisque)
(1).
Le
coGt
de
la
quinzaine
d'hy~iêne et de propretê,
cou-
vert
en majeure
partie
par
la
Commune,
s'est
êlevê à
18.802.550 F CFA dont
7
625
000
F
pour
la
location de
matêriels
(camions,
pelles
mécaniques)
5 691
800
F pour
l'achat
de
matériel
de
nettoiement
2 331
750
F pour
l'achat
de
carburant
3 154 000
F pour
des
opérations
diverses
affiches
et
prix
0fferts
(2).
(1)
Nos
propres
chiffres,
ceux
que
nous
avons
exploitês,
sont
diffêrents
de
ceux
du
Service
d'hygiène.
Nous
avons
en
effet
dépouill~ 672
amendes
forfaitaires
se
répartissant
comme
suit
1ère
C.U
552

C.U
31

C.U
89.
La
diff~rence, au niveau
de
la
lire
C.U,
s'explique
par
le
fait
que
la
police
et
la
gendarmerie
ont
êtabli
pendant
la
quinzaine
des
P.V
qui
n'ont
pas
êté
déposés
au
service
d'hygiène.
(2)
des
prix
ont
§tê
attribu~s aux
quartiers
les
plus
pro-
pres,
aux
~lèves qui
ont
rfdigê
les
meilleurs
devoirs
sur
l'hygiène
ct
aux
personnes
cc
associacions
qui
se
sont
particulièrement
distingu&es
au
cours
de
la
quin-
zaine.

-
- - - - C -------,-------",0-:_=_
"
--.~.:-
253
1:::::;~;::::h::::~::::::::~::::::~::~:::::::.,' ~t~ffi
: : r
quinzaine.
~~·i}'::~ ...
C'est
ainsi,
que,
selon
les
rapports
du
serviè.~~~)'l,'l,hy,~'~è,n
1 e s
age n t s
d e
c e s e r vic e,
r é par t i sen
l I é qui p e k~fii sis t é'e~s-:-:'
chacune
par
deux
agents
de
la
paix
ou
par
deux
~e~darmes~ -
ont
visité
pendant
la
quinzaine
3040
concession~ rirb~ni--
,
!
sées
et
22
quartiers
périphêriques,
tandis
que
i8~~~NEES
a
effectué
du
13
au
23 mars
475
interventions
sûr le
ri~~au,
d'assainissement
(débouchages
d'égouts)
dont
pr~6 d~ 60 %
dans
les
quartiers
populaires
de
la
Médina
et
de
Gi~nd
Dakar.
-l ..
Le
go u ver n e LI r
d e I a
r é g ion due a p
\\' e r t
a
,a in si.' con s ta té,
à
l'issue
de
la
quinzaine,
" une assez
nette
amélioration,
du
point
de
vue
propreté,
des
problèmes
ci' assainissement tl •
Les
rapports
quotidiens
êtablis
au
cours
de
l~:~uinzaine
et
que
nous
avons
consultés,
nous
ont
permis
ceperidant
de
confirmer
les
carences
de
gestion
que nous
avons
notées
précédemment
à
l'issue de
nos
enquêtes,
hors
quinza/ine.
au
niveau
des
gestionnaires
de
l'assainissement.
Ainsi,
les
agents
du
service
d'hygiène
ont
pi~iieurs
fois
rappelé
à
la
SONEES
des
~goùts bouchés
"rappel de
l ' é g 0 u t
b 0 U c h é
rue
4 l x 3 0
d e p L J. 5
plu sie urs
j 0 urs ., '. '7 "
E TI
d ire c t ion
d e I a
SC ...;, DI p",
1 e
s e r vic e
d' h Yg i è ne: a
.r
_ :"'.
signalé
« .'. ~ •
des
dépars
sauvages
non
enlev~s) notamment'dans les-
quartiers
populaires
et
a
Bel
Air
les
ordures
relevées
à
Bel
Air
et
notifiées
à
la
SOADIP
en
début
de
qti~hzain~'~
n ! é t aie n t
Lou j our s
pas
en lev é e s
en
f i Tl':\\~~~Y qui n:'~-~..,-~.,
zaine
(27
mars)
"f~,
: ..'.-.
1 e
Tl 0 n e n l è v e men t des d é tri tus pro ven a n t d lI'~r 'cu r a g e--. '
',.,' ',' ".'
" . -
des
grilles
d'eaux
pluvialE~s, à la rue de la somm,è.::~,~Rebi~~-=~}
;
.,~
"
à
l 'avenue
Blaise
Diagne
et
La
SOADIP,
quant
a
elle,
'.,
.:~

s t r .i c t e
cl e s
é cl i c u 1. e s
Ï' èl b i i c co
d ç
~!,~~: in,"
,: _ J L
i.kine
(dont
les
abords
se
transformc;:t:
1.:1
nuit
en
"~:prrai.~ vague" pour
les
raisons
invoqu~es pr?c~demr,ent).
Pour
sa
part,
l'adrninistraticn
communale a
inéittê pour
une
très
grande
fermeté
~n vue de l'application de la
règlementation
en
matière
de
poubelle
standard
(1).
Cette
insistance
~'est traduite concrètement par le
fait
que
l'infraction
qui
a
fait
l'objet
du
plus grand
nom-
bre
d'amendes
forfaitaires
a
été
le
"défaut
de
poubelle
conforme"
(près
de
LlO':;
des
amendes,
tableau
42).
Cette dernière
réclamation de la municipalité visait
e s sen t i e l 1 e men t
1 e s
age n t s
dus e r \\' i c e
cl' h Yg i è nec ha r Lés
d e
veiller
à
l'application
des
textes
règlementaires
relatifs
~ la santé publique et a l'hygiène.
En
effet
l'action
de
ces
agents
en
dehors
de
la pêriode
couvrant
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté
et
notamment
en matière de
répression
des
délits
d'assainissement
est
particulièrement critiquée
par
les
aU~Ges s~rvices de
l'assainissement
(dont
la
SOADIP,
comme
nous
l'avons
vu)
Nous
avons
pu
vérifier
cette action
~
travers
les
procès
verbaux
établis
par
deu~ agents du service d'hygiène avant,
pendant
et
après
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté,
ces
procès verbaux figurant
sur
les
souches
des
carnets
de P.V
que
le
chef
de
brigade
du
bureau
municipal
d'hygiène
a
eu
la gentillesse
de
nous
laisser
consulter.
Le
tableau
(40)
suivant
résume
cette
Bcrion des
agents
du
service
d'hygiène.
(1)
Arrêté municipal

823/5G/
du
4
août
1972
(Annexe
3.3)

--~-
, ....~'t. •
Tableau
40
Nombre
de
PV dressés
par
d'hygi~ne avant,
pendant
d'hygiène
et
de
propretê
}'EI<DANT LA QUIKZAINE! APRE+;;:~A QUINZA-INË" -~-
1
i
_ -
~---:.
1\\
1
AVANT LA QUINZAINE
1
1
nb P.\\!
Dates
fnb J.
!lb?vl
.
Datès
!nbj.1
nbP.V
Dates
nbj.
agen t~\\
1
-----J---l----+------',...-t----+---I
l
4
du
116
2
du
- --63
1
i
16.11.78
112:~ 2~
3 l
17
29-3
au
au
1
l "-0
1
.) • 1 -'
1
1
30.5.79
111 . 3 . 79
1
1
-
2
-
-
-
53
du
i7
12
du
66 1
1
!
29-3 aq
1
2.6.79
i
\\
1
I l
l'f2ssort
de
ce
tableau
que
c ' e s t
pendant
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté
que
l ' a c t i v i t é
du
service
d'hygiine
est
maximale
(voir
par
a i l l e u r s
le
tabl.
41),
l ' a p r è s -
quinzaine
constituant
un
retb~r au
rythme
lent
de
travail
d'avant
la
qui~zaine, avec
le
~aible nombre de P.V. etablis.
Selon
le
mêdecin-chef
adjoint
du
service
d'hrgiine,
cet t e s i tua t ion
se rai t
ci u e
d' une
par t - _a u
Don
r es pOe c t
cl es
agents
du
service
par
la
population
(1)
qui
ne
paie
pas
le
montant
des
amendes
forf<1itaires
et
d'autre
part
par
le
f a i t
que
les
P.V
6tablis
en
cas
~e non paiement de l'amende-
f o r f a i t a i r e
(tabl.
45)
sont
difficilement
et
irriguliirement
perçus
car,
avec
la
lenteur
administrative,
i l
s'êcoule
un
temps
relativement
long
(plusieurs
mois
parfois)
entre
...
l'êtablissement
d'un
P.V
et
la
convocation,
au
tribunal,
des
contrevE~nants, ceux·-ci 8.yant,
entre
temps
et le··plus--
souvent) changé
de
domicile.
:.- -c-
. -.-:::-;::..--;
'-,,-7~
------- ..- -
Cl)
Selo TI
1 e s i n for.- mat ion s
que
n 0 u s a von s
r ecu e i I l i e S
S UT-: rè:~1
terrain,
i l
semblerait
plutat
que
le
manque
de
ferm~~~ ~
des
agents
du
se-r-vice
d'hygiène
est
l i é
au
f a i t
que
_
b eau cou p d ' e n t r e
eux
p e r ç 0 i v i2 n t
une
sor t e
cl e
" cl i me
â .:-- ._-
l ' a s sai n i s sem e nt"
que
leu r
\\" ers e r a i_ e TI t e e u x
qui son t
en
position
irrégulière
vis
~ vis du co~e de l'hygiène.

r11
41
OUINUINE
0' HYGIEHE
[1
Of
PROPREH (12. 28M,~RS 1979): RlPARTlllON
PAR
JOUR
ET
PAR
AG[HJ
DES
IHfRAGIlONS
RH[V[[S
QANS
LA
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C.U
DE
DAKAR
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c'est cette
situation
qui
explique
l'adjonction,
pendant
la·quinza·ine,
de
gard~ens de la paix et de gendarmes aux
agents
du
service
d'hygiêne
pour
la
perception,
sur
place,
des
amendes
forfaitaires
établies à
~encontre des contreve-
nants.
Le
tableau
41 laisse apparaltre qu'il TI y a
presque
pas
cP1!ii)fr0etions
"durant
les
cinq
derniers
jours
de
la
quinzaine.
L'6n peut
avancer
deux hypoth~ses pour l'explitati6n ,de ce
fa i t
soit
que
le
but
de
l'opération
avait
été
atteint
et
que
la
population
ne
commettait
plus
de
délits,
soit
qu'il
y
a
eu un
relachement
dans
l'action
des agents.
Nous
pen-
chons
plutôt
pour
cette
dernière
hypothèse
d'autant
que
les
gardiens
de
la
paix
et
les
gendarmes
qui ont
participé
à
la quinzaine
ont

être
rappelés
par
leur
service
res-
pectif.
Nous
avons
regroupé dans
les
tableaux
42
et ~ toutes
les
infractions commises
au
cours
de
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté
et
sancfionnêes,
sous
forme
d'amendes
forfai-
taires,
par
les
agents
du
service d'hygiène.
Ces
infractions
sont
principalement
l'encombrement
de
la
voie
publique,
le
défaut de
balayage,
le
dépôt
d'ordures
dans
la
cour,
l ' u r i -
noir
non
conforme,
le
jet
d'eaux
usées
sur
la voie
publique,
le
défaut
de
poubelle
Qonforrne
et
le
dépôt
d'ordures
sur
la voie
publique.
Ces
in f r a c t ion s
son t e e 1,lbs
fig u r an t
sur
1 a
1 i ste
des
principaux dêlits
concernant
la
salubrité,
l'hygiène et
l'urbanisme
dont
la
répression
relève
de
l'application de
la
législation
~ur les amendes forfaitaires
(1).
(voir
annexe
3.4
et3.5).
(1)
Contravention
de
simple
police
découlant
de
l'ordonnance
nO
59-0S1/MF
du
31
mars
1959
et
du
décret
nO
60-386/MJ.
du
9
nov.
1960.

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Les
d~lits consignés dans ces tableaux S~~: r~v€lateurs
des
pratiques
des
gens.
Pour
comprendre
ces
~r2tiques, il
faut
cependant
tenir
compte
de
l'activité
ex, rc~è par les
contrevenants
et
du
niveau
d'urbanisation
et
d'€quipement
des
quartiers
en
moyens
collectifs
d'assainissement.
Partant
de
la
profession
iridiquée
sur
les
~roc~s ver-
baux,
nous
avons
classé
dans' les
tableaux
(lè·re
circons-
cription urbaine)
et
44
(2è
C.U),
tous
les
contrevenants
en
trois
groupes
ménagères,
salariés
(des
spcteurs
public
.
et
privé)
et
secteur
informel
(regroupa~t le
res~e).
La
lecture
horizontale
des
tableaux
42.
~3 ct 44
(1)
fait
apparaître,
au
niveau
de
chaque
quartier,
la hiérar-
chisation
des délits
et
partant,
des
prohlê~~s d'assainis-
sement
tandis
que
la
lecture
verticale
des
memes
tableaux
permet
de
situer
la
place
qu'occupe
chaque
çuartier dans
l'ensemble des
délits
de m~me nature
au
nive2U
de
l'agglo-
mération.
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1ère circonscription urbaine,
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% des
délits
relevês
sont
le
fait
des
travailleurs
du
secteur
informel
dont
nous avons
souligné
l'importance
quantitative
dans
la ville
de
Dakar
(1ère
partie,
chap.
1. 3.3).
La
plupart
des
infractions
commises
par
ces
travailleurs
sont
liées
aux
activités
qu'ils
exercent
encombrement
de
la voie
publique,
surtout
en
î1édina
et
à
Colobane,
avec
la
multiplicité
des métiers
du
secteur
informel
dont
ces
quar-
tiers
sont
le
siège
(petits
commerces,
ateliers
de
répara-
tian . . . )
citons
également
le
défaut
de
po~belles confor-
mes
et
le
dép6t
d'ordures
sur
la
voie
publique.
(1)
Cependant,
les
quartiers
indiqufs
ne
couvrent
pas
l'en-
semble
des
quartiers
de
Dakar.
Ce
sont
ceux
dans
les-
quels
des
P.V
ont
été
établis
pendant
12
qUirizairie
d'hygiène
et
de
propret&.
Par
conséquent,
l'exploitation
que
nous
faisons,
par la
suite,
de
ces
tableaux,
concerne
uniqu~neot les
délits
relevés
et
santionnés
dans
ces
quartiers.

261
Exceptés
les
lotiésements
SrCAP-HLM et
les
villages
de
Ngor

plus
de
la moitié
des
infractions
sont
le
fait
respectivement
des
salariés
et
des
ménagères,
dans
tous
les
autres
quartiers,
les
travailleurs
du
secteur
informel
sont
plus
que
majoritaires
pour
ce
qui
est
de
l'ensemble
des
dêlits
commis
(100
% à
la
Patte
d'Oie,
plus
de
90
%
au
Plateau
et
à
Colobane
80
% à
Grand
Dakàr,
en Médina .. )
Ces
travaill.eur~ du secteur informel appartiennent
essentiellement
aux
couches
sociales
les
plus
défavorisées
leur
position
dans
Id
hiérarchisation
des
infractions
rele-
vées
au
niveau
de
la
ville
confirme
notre
analyse
selon
laquelle
ce
sont
ces
couches-là
qui
sont
confrontées
aux
prob1~mes d'assainissement.
Dans
le
tableau
44
(2ê
C.U).
la
faiblesse
relative
des
travailleurs
du
~ecteur informel
et
la
prépondérance
des
ménagères
parmi
les
gens
en
infraction,
s'expliquent
par
le
fait
que
Dagoudane-Pikine
est
une
ville-dortoir
dé1ai~sél
pour
Dakar
aux
premières
heures
de
la
matinée
par
les
travailleurs
et
par
les
sans-travail
à
la
recherche
à'emp10
qui
n'y
reviennent
que
tard,
le
soir.
Les
agents du
service
d'hygiène
ont
donc
surtout
eu
affaire
aux
ménagères.
Quant
à
la
nature
des
infractions
et
à
la
place
qu'elle:
occupent
dans
les
différents
quartiers
classés,
elles
sont
révélatrices
du
niveau
d'équipement
et
des
problèmes
d'assainissement
dans
ces
quartiers.
Le
dépôt
d'ordures
dans
une
cour
et
le
jet
d'eaux usées
sur
la
voie
publique
(infractions
commises
surtout
par
les ménagères
au
niveau
de
l'agglomération
dakaroise)
sont
deux
infractions
qui
ont
une
conséquence
directe
sur
l'environnement
car
aboutissant
i
l'accumulation
des
ordu-
res
ménagères
et
à
la
stagnation des
eaux
usées.
Or,
nous
avons
vu
dans
la
1ère
partie
de
ce
travail
que
les
eaux usées
et
les
ordures menêgères
constituaient
deux
des
trois
plaies
de
l'environnement
urbain
dakarois
(la

êtant
les
matières
fécales).

14. Oj/INlAINf
D'HYGlfNE
fT ilE
PROPRETE: REPARlITlOH, SElON
LES
ACTIVITES
DES CnN1REVEiIANTS, DU
HBRE
D'INFRACTIONS
RWVHS
DANS
lA
2~11~ CU
Source: v. TA8l.41
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-
264 -
Les
principaux quartiers
dans
lesquels
les dêlits de
dépôt
d'ordures
dans une cour
et
de
jet
d'eaux usées
sur
la
voie
publique constituent,
en pourcentage, .les principales
infractions
(généralement
plus des
3/4
des
délits
sanction-
nés)
sont
FASS,
GRAND-YOFF,
NIAYES-THIOCKER et
les villa-
ges
traditionnels de HANN,
NGOR. 'YOFF
(dans
la 1ère C.U)
et
Pikine
irrégulier,
Pikine Ancien.
Pikine Extension et
Envi~ons de Pikine (dans la 2~ C.U).
Dans
la
typo16gie
du
champ
social
de
l'habitat
et
de
l'assainissement
que nous
avons
analysée
à la
fin
du
1er
chapitre
de
la

partie
(chap.
I.B.3.3.),
ces
quartiers
se
situent dans
les
zones
partiellement
assainies
par
réseaux
(secteurs
à
réseaux
rudimentaires
et
à
branchement
particu-
lier
limité)
et
dans
les
zones
non assainies par
réseaux
et
non visitées
par
les
camions de collecte des
ordures ménagè-
res
du
fait
de
l'inexistence
de voirie.
Dans
ces quactiers
essent~ellement habités par les
tra-
vailleurs
du
secteur
informel,
et
au
regard
de
la
législa-
tion actuelle
sur
l'assainissement,
les
gens
sont
ainsi
obligés
de
commettre des
délits.
Ceci nous montre
qu'il
faut
minimiser
et
relatiil.iser
l'accusation selon' laquelle le
virus
de
la maladie de
l'environndment
d~karois serait ce
"groupe
fautif".
Toutefois,
au
sein des
groupes
sociaux défavorisés.
nous
avons noté une
différenciation dans' leurs
pratiques
d'~ssainissement et
dans
l ' é t a t
de
leur
environnement,
ce
que
nous
avons
étudié dans la
troisième
partie.
Pour
la résolution des
problèmes d'assainissement
de
l'agglomération
dakaroise,
la
quinzaine
d"hygiène et
de
propreté
esc
ainsi la
seule
période de
l'année
pendant
laquelle
tous
les
intervenAdts'.en matière
d'assainissement
(Etat,
collectivités locales,
sociétfs
concessionnaires
et
population)
agissent
simultan~ment p~ur rendre propre

265
-
, , ' 0 -
et
sain
l'environnement
urbain.
L'organisation
et
le
déroulement
de
la
quinzain.e
resten
cependant
à
parfaire,
notamment
au
niveau
de
l'augm~ntation
des
moyens
financiers
et
matériels
(1),
au
~iveau de la
coordination
et
au
niveau
de
la
participation
de
la
popula-
tion.
Le
probl~me de l'hygiêne est un probl~me prioritaire.
L'expérience
et
notre
analyse
(2ème
partie,
chap.
1
B.2.2.)
ont
montré
que
sa
prise
en
cha r g e
par
l a s eu l e c o~une
ne
peut
pas
résoudre
les
problêmes
de
l'assainisse~ent de la
v i Il e
de
Da ka r.
Aj 0 ut ons
q II e
dan s I ' é t a t a c tue 1
des
choses
i l
ne
semble
pas
que
la
commune
puisse
faire
plus.
Aussi
estimons-nous
que
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté
gagnerait
en
efficacité
si
l ' E t a t ,
qui
par
ailleurs
dis po s e
de
m0 yen s
b eau cou p
P Jus
i mp 0 r tan t,. que
ce u x
d e I a
commune,
pouvait
étendre
le
champ
de
sa
participation au
plan
financier
et
matériel.
(2).
Pour
cela,
en
tenant
compte
de
notre
spécificité
de
pays
en
voie
de
développement
dans
lequel
toutes
les
institutions
héritées
de
la
colonisation
et
plaquées
sur
celles
de
la
(1)
Le
budget
de
la
2ème
quinzaine
d'hygiène
et
de
propret~
du
3
au
23
mars
1980,
était
de
la
450 000
F
CFA
(soit
55%
de
celui
de
la
lêre
quinzaine),
dont
la
000 000 F.
dé-
bloqués
par
la
Commune
de
Dakar
et
450
OOO?
par
les
sociétés
concessionnaires
(SONEES
150 OOOF.,
S.E.,
SSTUR
et
S()SES.!\\:~ 100 OOOF.
Chacune).
La
SOADIP
a
offert
un
prix
un
b i l l e t
pour
le
pêlerinage
à
la Mecque
(2)
La
participation
actuelle
de
l ' E t a t
concerne
la
définitio
du
thème
de
la
quinzaine
(par
le
ministre
de
1.'Sante
publique),
la
direction
de
la
quinzaine
(par
le
Gouver-
neur)
et
la
prise
en
charge
d'une
partie
des
campagnes
d'information
et
de
sensibilisation
de
la
population
à
travers
notamment
la
radio
et
la
télévision.

pas
métropole ne sontVforcément applicables telles quelles,
i l faudrait
une
redéfinition
et
une
nouvelle
répartition
des
rSles.
en
matiê
re
d'assainissement.,
entre
l'Etat
et
la
Commune,'
En
effet,
nous
avons
vu
que
pour
l'Erat,
la
politique
sanitaire
de
la
ville
de
Dakar
relève
de
la
compétence
de
la
Commune
qui
doit
réglementairement,
dans
ce
cadre
et
entre
autres,
piloter
et
f
.
~lnancer
les
campagnes
populaires
d'assai-
nissement.
Les
quinzaines
d'hygiène
et
de
propreté
étant
des
actions
ponctuelles
destinées
à
compenser
la
non
satisfaction des
be-
soins
en
équipements
et
services
d'assainissement
(absents
ou
insuffisants),
nous
pensons
que
ces
campagnes
pourraient
être
l'occasion,
pour
l'Etat,
de
participer
a
la
prise
en
charge
d'une
partie
des
équipements
annexes
d'assainissement,
par,la
construction
notamment
d'édicules
publics
ou
le
désenclavement
des
qu.. ~tiers
non
accessibles
aux
camions
du
service
de
nettoiement.
De
même,
à
l ' i n s t a r
des
sociétés
concessionnaires
de
l'assainissement,
tous
les
ministères
et
services
de
l'Etat
dont
l'action
touche
à
l'environnement
et
à
l'assainissement,
pourraient
prévoir
dans
leur
budget
de
fonctionnement
leur
participation
aux
quinzaines
d'hygiènes
et
de
propreté.
Quant
à
l'action
participative
de
la
population,
elle
serait,
selon
le
Directeur
de
l'Education
pour
la
santé,
le
reflet
du
degré
de
la
sensibilisation
et
de
l'information
dont
elle
a
été
l'objet.
En
effet,
selon
ce
directeur,
dans
plusieurs
secteurs,
des
chefs
de
quartiers
ont
insuffisamment
encadré
cette
population,
ce
qui
a
eu
pour
conséquence
de
bloquer
le
travail
de
ses
agents
qui
ne
peuvent
entreprendre
leur
action
éduca-
tive
qu'après
que
le
chef
de
quartier
a
auparavant
préparé
la
rencontre(en
informant
et
en
convoquant
la
population).
Cependant,
nous
avons
vu
plus
haut
quelle
en
est
notre
inter-

prêtation
à
partir
notamm~nt du
sentiment
de
la
population
sur
sa
non
participation
aux
activités
de
la
quinzaine.
Cette
quinzaine
gagnerait
également
à
ce
q u ' i l
ri'y
ait
pas
de
rupture
dans
l'oeuvre
entreprise,
comme
c ' e s t
le
cas,
noûs
l'avons
vu,
pour
l'action
des
agenU du
service
d'hygièn
avant,
pendant
et
apres
les
quinzaines.
Ce
service
pourrait
~tre doté d'un personnel
suffisant
et
consciencieux
que
l'on
pourrait
par
ailleurs
para-nlili~ariser pour
f a c i l i t e r
la
perception
des
amandes
forfclitaires.
De
m~me les comités d'assainissemenc(ou de santê) mis
sur
pied
pendant
la
quinzaine,
pourraient
devenir
hors
quin-
zaine,
des
comités
de
vigilence
pour
la
surveillance
et
le
maintien
de
la
propreté
dans
les
quartiers.
Ces
comités
seconderaient
le
service
d'hygiène
et
participeraient
aux
réunions
sur
l'assainissement.
Enfin,
dans
le
cadre
de
la
redéfinition
des
raIes
entre
l ' E t a t
et
la
commune,
nous
pensons
qu'en
dehors
de~ quinzai-
nes,
l'assainissement
de
l'environnement
urbain
dakarois
gagnerait
à
ce
que
soit
rendue
permanente
la
structure
d'en-
cadrement
de
la
quinzaine,
ce~i pour des raisons de contrale
de
l'action
des
sociêtés
concessionnaires
mais
également
pou
le
déblocage
des
situations
découlant
d'une
part
du manque
de
coordination
entre
les
différents
acteurs
de
llassainis-
sement,
et
d'autre
part
du
conflit
Etat-Commune
que nous
avens
relev6
plue
hautCcritique
de
la
concession de
l'assainissement) .

260
-
Conclusion
Au
total,
la
gestion de
l. 'assainissement
fait
tre
une
pluralité
des
centres
de
décision.
Le
pri~tipé actuel
qui
consiste
à
confier
à
la
SO~EES (par l'Etat)
l'èntretien
des
réseaux
enterrés
et
à
la
Commune,
outre
l'entretien
général
des
rues
et
le
nettoiement
des
quartiers,
celui des
canaux
à
ciel
ouvert,
des
édicules
et
vidoirs
publics,
ré-
vèle
une
non
coordination
entre
les
missions
dévolues
à
la
sn~EES, â la Direction de l'assainissement et
à
la Commune.
concernant
le
même
domaine
l'assainissement
Ainsi,
pour
un
même
réseau
d'égouts
(eaux
Bsées et
eaux
pluviales) interviennent séparément la Direction de l'assainissement
(pour la programmation de la construction des égouts), la SONEES (pour
la gestion des égouts couverts),
la SOADIP (pour celle des vidoirs
publics et des grilles d'eaux pluviales), "Sénégal Entreprise'/' (pour
celle des édicules publics),
la SSTUR (pour celle des canaux à ciel
oûvert) et le Service d 'hygiène (pour le respect et 1. 'applica,tion des
prescriptions en matière d'hygiène et de salubrité publiques~.
La
piuralité
et
la
non
coordination
des
centres,tde
d~ci-
s io n
en
matière
d'assainissement
ainsi
que
le manque de
ri-
gueur
dans
le
choix
des
sociétés
concessionnaires
et
dans
le
contrale
de
leurs
actions,
aboutissent
à
des
consiquences
néfastes
sur
l'environnement,
conséquences
que
nous
avons
soulignées
dans
la
première
partie de
ce
travail
et
qui
ont
conduit
â
l'organisation
des
campagnes
d'assainissement
collectif
dirigé.
La
gestion
de
l'assainissement
gagnerait
à
ce
qu~ 1 l en-
semble des
moyens
collectifs
du
système-déchet
soit
confié
à
un
organisme
spécialisé
en
matière
d'assainissement. ,Actuel-
lement,
la
SONEES
nous
paraît
~tre la plus compéteni.pour
remplir
ce
rôle.

:11(.·;:.·.t.';~·;::,":.:~.
. ~. . :·;:·.~_-.5."
_ >"~.:. ,.t.:i
... );;!~:>.~,~l~~~;: i, ..~~~, .:: ~:·-~~,,<i
En
ce
qui
,-:L1:: .. crnc
,~'ass."illl..'scm,'nt collectl,! 1~~~jtt1~~!".{: ';>",n
nous
avons
liiOGtr~ que
:L"-'
qui.n::aines
è'hygiène
etiqe'.:,prqp':;:-e-.
i
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-
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'1.-
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qui
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~:,'!1 t
les
sel:], e s
p f. rio des
d e i ~~~n;né.e .:.
pendant
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lé,
\\,.:ll.e
de
[},~k21' est
relativem~n.t propre,
,,' .
ont
essentie:lement
pour
but
de
pallier
à
une double catence:
carence
dans
~a di3tribution
(~
!aquclle
s'ajoute
la
ségré-
gation
dans
Id
s0cialisationl
~C~ moyens collectifs d'assai-
nissemenl
et
~arence ~ans
leur
gc~tion.
Nous
aV0ns
enfin
Do~tre ~U0
,'é. i. i 0 li
par tic i pat ive
de
la
popuLo'i"n"
~a qUlfl:aine [:':I\\".·i~r:E et de propreté et
les
dé1i~s
~. 1 a S 5 ;, i r. i 5 S L' r:: en t
c; l
,,1 ~ c
2.
::: 0 mmis
S 0 TI t e s s en -
tiellemenr
li~~3
C ê.- S
C i..~ r en c c --':
la
position
~~~~orts
sociaux
de con-
somma t i or: .

-
27n -
-
,, .
.- ~'
TROISIEME
PARTIE
LES
PRATIOUES
POPUlAIRES
O' ASSAINISSElHNl
~
OHAR
, -
;[~)~.~~-
?~~_.;~-

2ïi
y.~.;;' ~-[.~
L'étude
de
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propre
~{·f·~
.':h-.s ,> ...
J
~ ,1,' )"
..
é -~~·t:" '"
:
1979
nous
a
permis
de
cerner
les
probl~mes d'assai
au
niveau
des
quartiers
de l'agglom~ration dakaroi
~i;:r
700 amendes
forfaitaires
et
P.V.
ont
êtê pour
nous
~~;ri:~
(.
indicateur du
comportement
environnem~ntal de la p
{on.
Notons
cependant
que
les
informations
que
exploitées
sont
incomplètes
èt
de
ce
fait
sont in s u ff~î:s Bmmen t
reprêsentatives des problèmes
d'assainissement
tan t t.~·~'~;iveau
'.;
des
quartiers
visitês
qu'à
celui
de
l'agglomêratiori"daka-
1-
roise.
Ainsi,
contrairement
â
la
situation
que nous
avons
cons-
t a té e
sur
1 e t e rra in,
il
n'a
été
rel ev é
au c und é 1 i t
'd e
dép ô t
d'ordures
à
Niayes
Thiocker,
d'urinoir
non
conforme
et de
jet
d'eaux usées
sur
la voie
publique
â
Grand·Dakat:;.
De
ID e ID e,
l' in f ra c t ion
de
dép Ô t
d e
ma t i ère s
fée ale s
d ai:f's 'les -
terrains vagues
n'a
pas
été
sanctionnée du
fait
que~te dêlit
:',
est
g é n é r ale men t
c 0 mfi i s
pen dan t
1 a
nui t,
end e h ors ~ ,cl $.5 heures
'.'
d'activité
des
agents
du
service d'hygiène.

.
..
~
Aussi,
dans
cette
3ème
partie de notre
travail ~~lative
â
l'étude des
pratiques
populaires
d'assainissemenf~~~vons-

.ôI,,~-
. '
n 0 usé t é am e nés
à
en q u ê ter
sur l e t e rra in>
en
fan c .tA~'ç n -d e
la
typologie
que nous
avons
dégagée
du
champ
soc i;~j, ·;.de
f~t' .~ -"'.'
,'.'~ .
l'habitat
et
de
l'assainissement.
>, .
Rappelons
que
dans
le
c a cl r e
d e I a
d é ter min a t i o~·:i;i e 1 1 0 r-
'il,
.•
gauisation
du
procès
d'usage
et
de non
usage des mq':i,;è.nEi
collectifs
du
système
-
déc.het,
les
données
sur
le~'quel.les
n ou s
travaillons
ici ont
êté
obtenues
à
l'issue d e".,cet te
~""f' '.
enquête menêe
au
niveau
de
la
population.
Le
but
de
cette
enquite,
l ' é cha n t i Il 0 n n age au qiJ~~} ua u s
avons
procédê
(sélection des
quartiers
d'enqu~te, b~le·;~e
"'::..":<,-,_:"
1
l ' é. cha n t .i 1 l :J n n age,
uni t é d ' en q u ê te)
a in s i
q II e
1 e s4!'Y;1} n &es
r e che r c h é es
(h a bit a t,
in f ras t rue tu r es
et
se r vic e s .d:l:;:~.s $ e. i ni s-
;.~


~

M
se:TI e nt,
mé TI age s)
et
les
in s t ru ID en t s
d' en q u ê t e s 0 n.~~i;fp',r é c. :!. s éS:'·
~ans
le document
annexe
( Don fi é e s
mé t h 0 dol 0 g i que s:':;';:~"C0 Il e ete .
des
données).

2i2 -
1.
LES
PRATIQUES
D'ASSAINISSEMENT DANS
LE
CADRE DES MOYENS
COLLECTIFS
EXISTANTS
Nous
avons '2nalys~ ces
pratiques
dpns
les
quartiers
de
REBEUSS
et
de
FASS
PAILLOTTES.
1.
Les
pratiques
d'usage
des
moyens
collectifs
d'assai-
nissement
à
REBEUSS
Situons
ce
quartier
avant
d'en
préciser
le
mode
d'appro~
che
et
l'analyse
des
pratiques
d'assainissement
1.1.
Situation du
quartier
(fig.
27)
Dans
la
structure urbaine
dakaroise,
le
quartier
de
Re-
beuss
occupe
la
partie
Nord-Est
de
la zone
dénommée
par
SECK
(1970)
"Dakar-Ville"
et
compre ... nt
notamment
le
plateau
et
séparée
de
la Médina
par
l'axe
Nord~Est -
Sud-Ouest
que
cons-
titue
l'avenue
El
Hadj
Malick
SY
(voir
fig.
29).
Le
quartier
de
Rebeuss
que
certains
dénomment
également
"Plateau
africain"
(en
l'opposant
ainsi au
"Plateau
européen"
est
plutôt
un
"contre-plateau",
étant
situé
sur
la
contre'-
pente
du
Plateau
volcanique
et
au
début
de
la
plaine
de
la
Médina
(voir
fig.l bis
et
coupe AB).
L'urbanisation
tardive
et
incomplète
de
ce
quartier
s'explique
par
le
fait
qu'à
l'origine,
le
secteur
de
Rebeuss,
occupé
par
de
nombreux
marécages
d'hivernage,
formait
la
zone
neutre non
aedificandi,
véritable
ceinture
sanitaire
séparant
le
quartier
africain
de
la Médina
(crée
en
1915)
du
quartier
européen
du
Plateau.
Aucun
aménagement
n'ayant
été
prévu
sur
ce
terrain,
son
occupation
irrégulière,
consécutive
i
l'afflu*
de
ruraux
en ville
conséquemment
aux
grands
travaux
entrepris
(cons-
truction du
port . . . )
a
été
tolérée.

-
273 -
N
_~~USI
SECKl1970J
---_.
D'après
II.E
Dl
ÇORl(
~
~ RtBEU&S
B FASS_PAlllOTHS
1000 ...
-'

274
-
Sur
52,5 ha,
Rebeuss
occupe
aujourd'hui un
quadrilatère
à
la
forme
grossièrement
trapézoidale
dont
les
côtés
sont
l'avenue Malick
SY
(600 ID environ), la ligne dès avenues
Clémenceau
et
Jauuès
(1000 m environ),
la
rue
Sandiniiry
(500 m environ)
et
la
Corniche
Ouest
(850 m environ).
1.2.
Mode
d'approche
Dans
la
typologie
du
champ
social
de
l'assainissement
(2è
partie,
chap.
r.B.3.3.)
nous
avons
déterminé
des
zones
sectorisées
dans
le
champ
que
couvrent
les
moyens
collec-
tifs
du
système-déchet
:zones
assainies
par
réseaux
et
par
services
du
nettoiement,
appropriées
par
la
bourgeoisie,
unique
détentrice
des moyens
de
production,
et
par
la
moyenne
bourgeoisie,
zones
partiellement
assa~niés, domaine
de
la
petite
bourgeoisie
et
zones
non
assainies,
domaine
des
prolétaires.
Ces
zones
définissent
des
unités. spatiales
qui
se
carac-
térisent
par
une
certaine
homogénéité
des
usagers
et
de
l'usage
de
tel
ou
tel
équipement
et
service.
Les
pratiques
d'usage
et
de
non
usage
de
ces
moyens
d'assainissement
ont
des
conséquences
sur
l'environnement.
Dans
cet
environnement,
l'espace-déchet
est
déterminé
par
des
pratiques
parallèles
aux
pratiques
d'usage
des
moyens
collectifs
du
système-déchet,
pratiques
para~lèles qui
sont
un
phénomène
de
suppléance,
une
réponse
populaire
à
l'absence
et/ou
à
l'insuffisance
d'équipement.
Après
l'étude
du
processus
ségrégatif
dans
èt
par
les
moyens
collectifs
du
système-déchet,
notre
objectif,
dans
cette

partie
est
d'analyser
l'impact
de
ce
proces-
sus
sur
l ' é t a t
de
l'environnement.
Ainsi,
pour
la
compré-
hension des
différentes "formes
de
l'environnement
et
en
particulier
ëelle
de
l'espace-déchet,
nous
avons
eu
à
étudier
les
pratiques
des
populations
dans
l'espace
urbain

cet
espace-déchet
se manifeste
(zones
partiellement
assainies
et
zones
non
assainies
des
quartiers
populaires0
N'ayant
pas
pu
procéder
à
une
étude
exhaustive
de
ces

275 -
zones,
nous
avons
opté
pour
l'échantillonanage.
Nous
avons
choisi
de
travailler
dans
le
quartier
de
~ebeuss, quartier
composite,
aux
paysages
urbain
et
social
très
contrastés,
représentant
différents
degrês
dans
les
conditions
d'habi-
tat
et
de
revenus
et
différents
niveaux
d'assainissement
et
d'étp.t~ de 1 'envir~r~e~ent.
Rebeuss
présente
trois
paysages
urbains,
sociaux
et
environnementaux
les
paysages
prolongeant
celui
àu
Plateau
et
celui
de
la
Médina
entre
ces
deux,
le
paysage
de
type
bidonville,
avec
de
nombreux
immigrants.
Nous
pensons
que
cet
échantillonnage,
du
fait
des
différences
qu'il
reflète,
est
assez
représentatif
de
l'espace-moyens
collectifs
du
système-déchet,
de
l'espace-
déchets
et
de
l'espace-usagers
et
non
usagers. de
ces
moyens.
Partant
de
la
carte
cadastrale
(au
1/1000è)
du
quartier
de
Rebeuss
(fig.
28)
sur
laquelle
les
parcelles
sont
numéro-
tées,
nous
avons
dénombré
645
parcelles
dont
13
appartenant
a u x
s e r vic e s
pub 1 i cs.
POli r I a
d é ter min a t ion
d e
=. 0.;; .. t a i Il e
de
l'échantillon,
nous
avons
opté
pour
une
représentativité
de
1
sur
5
(20
%)
(1),
ce
que
couvrent
largement
les
150
parcelles
que
nous
avons
visitées
(occupées
par
2043
per-
sonnes).
Ces
parcelles
ont
été
tirées
au
hasard
sur
la
l i s t e
des
parcelles
numérotées
et
classées,
à
raison
de
50
parcelles
par
sous-secteur.
Dans
l'approche
du
quartier,
notre
démarche
a
consisté
à
-
découper
le
quartier
en
3
sous-ensèmbles
assez
homo-
gènes,
cette
homogénéité
étant
la
garantie
de
la
représen-
(1)
L'enquête
OHLM-NEDECO
(1974)
relative
à
l'amélioration
des
secteurs
à
habitat
rudimentaire
de
Dakar
avait
arrêtÉ
le
taux
de
6
% du nombre ~stimé des parcelles,
compte
tenu
"du
degré
de
f i a b i l i t é
requis,
des
règles
de
la
logistique,
du
temps
disponible
ét
de
la
durée
moyenne
des
entretiens".
Par
ailleurs
un
chercheur
sociologue
de
l'IFAN de
Dakar
dont
nous
avons
pris
l'attache
nous
a
affirmé
qu'un
échantillon
de
100
sujets
êtait
statistiquement
reprê~
sentatif.
Enfin,
dans
son
étude
relative
à
l'enquête
sociale,
ANDREWS
(1980)
note
que
"plus
l'échantillon
est
important
plus
le
résultat
sera
digne
de
confiance.
Il
n'y
a
pas
de
chiffre
magique
assurant
que
l'échantillon
soit
suf-
fisant.
La
meilleure
règle
dans
ce
cas
est
de
choisir
une
population
aussi
grande
que
le
permettent
les
res-
s~urces, à savoir le temps,
l'argent
et
la main
d'oeuvre"
Ces t e e
a lJ e
n \\\\ \\1 S
;j "
~ T' '"
r" -; t


-
277
-
tativitê
:
sous-secteur du
type
Plateau
(STP),
sous-sect \\
du
type Mfdina
(STM),
et
sous-secteur du
type bidon~il1e
(STB),
chaque
sous-secteur
itant
dif~ni par les crtt~res
indiqués
plus
haut
et
dans
le document
annexe
1.
-
caréctériser
l'organisation générale du
procis de
consommation relatif
à
chaque moyen
collectif
du
système-
déchet
(égouts,
édicules,
vidoirs
et
dépotoirs
publics,
service du
nettoiement).
-
mettre
en rapport
la
population avec
les
équipement
qu'elle
utilise
C-L.J- ('
-
élaborer
des
indications
et
interpréter.
Le
thime
de notre
-
enqu~te a été l'êtude des pratiques
de
consommation
dans
le
cadre
du
stockage,
de
la collecte
et
de
l'élimination des matières
résiduaires
9ue
sont
les
eaux usées,
les
ordures ménagères
et
les matiires
fécales.
1.3. Mode d~habitat actuel
Parmi
les
éléments
qui
déterminent
l'habitat,
nous
avons
pris
en compte ceux qui caractérisent
le
paysage
u r bai n e t
c eux
qui
son t
1 i é s
d i r e·c te men t
0 u
in d ire c te men t
aux
pratiques
d'assainissement:
,es caractéristiques
phy-
siques
(qualité des maisons,
équipements d'assainissement
de
la
parcelle),
sa
situation
juridique
foncière
(propriéti
des maisons)
et
son accessibilité aux
infrastructures
publiques
et
aux
services
communautaires.
La
qualité
des maisons,
évaluée
sur
la base
des maté-
riaux
de
construction,
se
l i t
sur
le.-plan cadastral
de
Rebeuss
sur
lequel
nous
avons
dénombré
1449 constructions
dont
103
bâtiments
en
dur
relevant
de
services publics
ou
privés.
Le
tableau
suivant
indique
la
répartition
de
ces
cons-
tructions
en
3 catégories:
bâtiments
en dur,
bâtiments
délabrés
et
baraques.

278 -
Tableau
45
type de constructions à Rebeuss
-
Total
Dur
Déla.bré
Baraques
nb
%
nb
%
nb
%
1449
674
46,5
79
5 , 5
696
48
1
1
Si
l'on
ne
tient
pas
compte
des
103 bâtiments
en
dur
cités
plus
haut,
les
baraques
représentent,
seules,
51,7
%
du
total
des
constructions,
et
près
de
60
% lorsqu'elles
sont
associées
aux
bâtiments
délabrés.
Les
constructions
en
dur
occupent
une
partie
du
STM
et
essentiellement
le
STP
sur
le
pourtour
du
quartier
de
Rebeuss.
Ce sont
générale(tT:~1nt des maisons basses,
indivi-
duelles,
sauf
le
long
des
avenues
périphériques
00
les
Libano-Syriens
ont
construit
de
nombreux
immeubles
a
plusieurs
niveaux,
avec
commerces
au
rez-de-chaussée.
A l ' intérieur"de
cette
"ceinture
en
dur",
les
îlots
de
baraques
et
de
maisons
délabrées
constituent
l'essentiel
du
paysage
surtout
dans
le
STB,
notamment
dans
Niayes
Thiocker,
limitrophe
du
Plateau.
On
y
distingue
deux
types
de
baraque~
1 -
celles
posées
directement
sur
le
sol,
construites
avec
des
planches
et
pouttelles,
avec
un
toit
en
tale
ou
en
papier
bitumé,
sur une
fondation
de
sol
compacté.1
-
celles
reposant
sur
un
soubassement
élevé,
faites
également
de
planches mais
dont
le
toit
est
en
tuiles.
Cette
dernière
baraque
est
de
meilleure
qualité.
(voir
annexe
4.1).
Dans
les
150
parcelles
enquêtées,
les
pourcentages,
par
sous-secteur,
de
parcelles
branchées
à
l'eau
potable
et
de
parcelles
disposant
d'installations
sanitaires
intérieures
sont
les
suivants
(tableau 47)

280
-
_ _ _ _ _ _.l.
,
sous-secteurs
Propriitaires (1) ·Ilocataire~ H~bergis
1 Total
gratuitement
.--------L----- ..----------\\-----4
STP
5 1 , 5 %
k::: ~
1
30,5 %
lB
%
.,
' "
oc
Of
snI
i.
.. 0 , J
1.
l 3 , 5
%
l l , v
10
1
--t- 38
S TB
25, 5 %
45 %
100 %
1
r 29,5 %
Dans
les
trois
sous-secteurs,
le
pourcentage
de
ménages
locataires
est
relativement
élevé
et
celui
des
propriétaires
n'atteint
les
50
% que dans le STP.
Le
pourcentage
le
plus
êlevè de ménages
habitant
gratuitement
chez
des
parents
se
rencontre dans
les
STB.
Rebeuss apparaIt
ainsi
comme un quartier
non habité
par
la majorité de
ses
propriétaires.
Ceux-ci
sont
essen-
tiellement
des africains,
comme l'indique
le
tableau 49
suivant
portant
sur
la
situation
foncière
d'un
échantil-
lon de
186
parcelles
ayant
fait
l'objet
de
délivrance
d'un
titre
foncier
(2).
1
1
I-;;~: raI
PROPRIETAIRES
(en
%)
, 'C'TAL
1
1
1
de
T.F
1
Etat
'Etat
Commune
Libano- I Autres
1 sénégalais
français
Syriens
parti-
1
,
1
1
------t-
,-'.
culiers
186
i1
-
_1 13, 5
1 l,6~ 4,4
15, 5
65
100 %
(
__---L_
I
Comme nous
l'avons
constaté,
les
propriétaires
inves-
tissent
peu dans
les maisons
qu'ils ont
louées du
fait
que meme
sans
ces
investissements,
la
location
reprêsente
-------------------
(1)
Nous avons relevé quelques cas de location-vente (maisons achetées
par l'intermêdiaire d'un organisme de crédit et payées i
ternpéram-
ment) et quelques cas de ménages bénéficümt d'un logement adminis-
tratif ou de fonction. Nous les avons regroupés respectivement avec
les propriétaires et les hébergés gratuitement.
(2) REPUBLIQUE DU SENEGAL - Ministêre de l'Urbanisme, de l'Habitat et
de l'Environnement - "Enqu~te fonci~re sur quelques Titres Fonciers
à P..ebeuss" - Document interne - sans date.

2 Bi
"
une
source
de
revenus
non
négligeable
car
la
ville
de
Dakar
connait,
en matière
de
logement,
une
demande
plus
élevée
que
l'offre,
en
particulier
au
niveau
du
quartier
de
Rebeuss
qui
pr~sente l'avantage de sa situation au
centre-ville
et
d'~tre accolê au
quartier
Plateau,
tout
pr~s
des
centres
d'embauche
et
des
lieux de
travail.
n'un
autre
c3t~,
les
locataires
ne
sont
pas
disposés
à
investir
dans
des
mais6ns
ne
leur
appartenant
pas,
la
plupart
d'entre
eux
nous
avanc
confié
que
les
dépenses
de
cette
nature
étaient
du
ressort
des
propriétaires.
Au
plan
de
l'assainissement
et
Comme
nous
l~nt indiqué
un
certain
nombre
de
locataires
habitant
Rebeuss
depuis
plus
de
quinze
ans,
la
cons§quence
de
cette
situation
esc
que
le
pourcentage
des
parcelles
disposant
d'un
branchement
privé
ec
d'installations
sanitaires
évolue
peu
dans
le
quartier,
ce
qui
ne manque
pas
de
poser
des
probl~mes
d'assainissement
face
au
croit d~mographique et
â
la
carence
en
infrastructure.s
collectives
(édicules,
vidoirs . . . ).
l . 4. _~~...Lu lat i-=:!~__.:!:.2::..f ras t r u ~..s-~ r es,
s e r vic e s e t
L~atique~~~ssainisse~ent
Mis
en
relation,
la
population
et
les
infrastructures
et
services
d'assainissement
permettent
de
compre.ndre
le.s
pratiques
d'assainissement.
1. 4 . l
Nous
avons
caractérisé
la
population
par
sa
densité
(par
parcelle,
par
ménage
et
par
hectare),
son
niveau
de
revenus
et
d'emploi
et
par
sa
durée
de
séjour
à
Dakar.
Le
tableau
50
ci-dessous
regroupe
les
différentes
données
que
nous
avons
recueillies
relatives
aux
nombres
d'habitants
enqu~t&s.

27 9
-
sous-secteurs-+--,I
'Branchement
-~~c-'-p-r-i~~~'-'--
1
Branchement.
1
eau
égout
1
i
l
STP'
'1
lo-o-~-~---I 100 0/ 1 100·
1
----1-- --,--+-1---~~'----+-----~-~--t
snl
1
40,5%
1
52io
1
Jl,::J1o
1
1
+1_____
1
.1
~
S TB
Il
5 5
"1
1
1 2
7.:
1
-
1
. '_ _
1 . "

1
On
constate
une
grande
différenciation
entre
les
sous-
secteurs,
le
STP,
enti~rement branché
~
l'eau
courante
et
pourvu
de
douches-W.C
tous
branchés
au
rêseau
d'êgouts,
s'opposant
au
STB

aucune
parcelle
n'est
branchée
à
ce
réseau
et

seul
un
petit
pourcentage
de
parcelles
dispose
d'installations
à
l'eau
courante.
Nous
avons
C~alement relev~ que
les
m2isons
~u
S~r
s'opposaient à -ellef ~~cs deux autres sous-secteurs par le nombre
de
W.C
par ménage.
~n
~ffet,
tanLis
que
dans
le
1er
sous-
secteur
nous
avons
noté
67
% de ménages
disposant
au
moins
de
deux
ensembles
W.C-douches
(dont
une
partie
parfois
réservée
aux
domestiques),
dans
les
autres
sous-secteurs,
on
rencontre
en
général
un
seul
W.C
par
ménage.
Dans
les
STM et
STB,
la
plus
grande
partie
de
la
popu-
lation dispose
d'une
douche
dite
africaine,
sans
eau
cou-
rante,
les
personnes
se
lavant
dans
un
coin
de
la
parcelle
avec
l'eau
contenue
dans
un
récipient
(seau,
bassine . . . )
Le
dernier
élément
pris
en
compte
pour
caractériser
le
mode
d'habitat
est
le
statut
juridique
du
mode
d'habi-
tation,
statut
qui,
combin&
au
niveau
des
revenus,
peut
influer
sur
les
investissements
qu'individuellement
l'on
est
appelé
à
faire
au
niveau
de
la
parcelle,
dont
notamment
les
investissements
d'assainissement.
Nous
avons
rencontré
trois
types
de
situations
(1)
que
nous
résumons
ci-dessous
(~abJ~~_~)
(1)
Sur
le
plan cadastral,
nous
avons
noté
dans
notre
zone
d'enqu~te 4 parcelles sans titre foncier.
Les
occupants
de
ces
parcelles
apparemment
irrégulières,
se
sont
dits
locataires.
KaliS
n'avons
obtenu
aucune
information
SUr
leurs
propriétaires
éventuels.

-
2tîl
-
sous-I nb
1
nb
nb
--Clnb moy~n~oy,Çb per~ super-
nb d'habts
sec- 1parce11 persome
ména- jPers.
imén~e~par m&1 ficie
par ha
L
teurs'
1.es 1
ges
par par-Ipa:r- pa~nage
1
ha
~
celle
celle
1
1
I~TP 1 1__
50
341
--~~--q 1 1 6, {·--4-,-3-+---7-9----+
8TH
1
50
1
912
UO:
18,21
2,41
7,61
2,6
351
.1
t---:-+.
f - - - - j
~--t-:-it------t--
STB
1
50
l
7901
1001
15,81
2
1
7,91
1,1
718
-~
1-l5o
2043~\\---113,6 \\ i~8 t- 7,4-+- 8
255 (1)
,t,nsem-I
' L / 4
1
1
1
-t
ble
1
I i i
1
1
f-----+-'.
---------1-
1
~_.l...._
1
_ L
_
Le
tableau
50
laisse
apparaître
que
c'est
dans
le
STP
que
la
pression dêmographique
est
la moins
fo~te. Les
parcelles
du
STM sont
plus
grandes
que
celles du
STH,
ce
qui
se
reflète
~ur le nombre
de ménages
par
parcelle et
sur
la
densité
de
population
~ l'hectare,
cette
dernière
êtant
particuliêrement
élevêe dans
le
STB,
ce
qui aura
une
consêquence
sur
les
taux
de
frêquentétion
et
d'usage
des
êquipements
et
services
collectifs
d'assainissement~
Dans
les
sous-secteurs
enquêtés,
la
situation de
l'emploi de
la
population masculine
de
15
ans
et
plus
est
la
suivante
C~ble?u 51):
--_._-----------_._----------------------------_.
(1)
A partir de nos données
d'eriqu~te, nous avons estimé
la
population
du
quartier
de
Rebeuss
selon
la
formule
utilisêe
par
l'üHLM-NEDECO
(1974)
pour
l'évaluation .1
de
la population des
secteurs
~
habitat
rudimentaire
,
~,.
b
d
r
l
p
==
.nom re __..:._'=.~~t':..s_x_ surface
tota
e
nette
surface enquêtée
Sur
le
plan
~adastral, nous
avons
estimé
la
surface
totale. nette â
70
% de
la
surface
totale
(dêduction
faite
notamment
de
toute
la
partie
située â
l'ouest
de
la
rue
Belfort
(fig
29)
et
englobant
le
stade.
la
prison civile
et
le camp militaire)
ce
qui
représente
36,4
ha.
Selon cette formule,
la
population de
Rebeuss,
en
1980,
serait
donc
de
20L~3 X
36,4
==
9295
hbts
8

-
283
-
---------------------------
1
Sous-
1
emploi.
emploi
sans
1
secteur
total
, sec':' " pennanent l' temporaire
emploi
1
informel
l teurs
::-~-;-+-~_.~~.
~
J--S' Trp
'--'---+-,'-6---=--
1/
C7
,
100 '"f.
1_'--t-- ')'" .J __"i>O_.-'_~~_oo__~~ %__ 1
h
~
~
1
STH
1
1 -
-
i
-
5 "
1'
.... 4
'"
1
l
~
100 "110
1_.__
1
~~.---_+__--------____1
q / , )
/.
!
/,- I~
'~_:.~.
1
L
100
~ ~~,5_%_
%
1 STB
1
30,5 %
1
15 %
%
1
!
Dans
le
STP o~ la
situation
de
l'emploi
est
le
plus
favorable,
le
chiffre
des
sans
emploi
(1/3 de
l'ensemble)
est
gonflé
par
les
êlêves
et
les
étudiants.
Dans
ce
sous-
secteur,
la
principale
activité
exercée
par
les
habitants
est
celle
du
commerce
(de
gros,
de
demi-gros
et
de
détail)
qui
est
le
fait
des
Libano-Syriens
qui
occupent
pratique-
ment
toute
la
"ceinture
en
dur"
du
quartier
de
Rebeuss,
notamment
le
long
des
avenues
Malick
SY
et
Clêmenceau.
Nous
avons
êgalement
rencontré
dans
le
STP des
travail-
leurs
appartenant
aux
catégories
des
hauts
fonctionnaires,
des
magistrats,
des
professeurs
de
lycée
et
de
collège,
de~ officiers de l'armé!? nationale,
des
docteurs
en
méde-
cine
et
quelques
entrepreneurs
sénégalais
et
étrangers
(Français
notamment).
Le
STP
apparâit~ainsi comme un sous-
secteur
approprié
par
la
bourgeoisie.
Quant
aux
autres
sous-secteurs,
i l s
sont
occup§s
par
des
salariés
(petits
et
moyens
comme
nous
le
verrons
après)
du
public
et
du
privé,
des
employés
temporaires
(pour
la
plupart
des
journaliers
au
port
de
Dakar
dont
Rebeuss
n'est
pas
éloigné)
et
par
un
nombre
êlevE
d'exclus
du
marché
du
travail
(43
% et
54,5
% respectivement des
STM
et
STB),
beaucoup
d'emplois
classês
dans
le
secteur
infor-
mel
traduisant
en
fait
une
situation
de
sans
emplois
(1).
(1)
Nous
n'avons
pas
pris
en
compte
les
femmes
dont
près
des
4/5~ ne
travaillent
pas,
étant
ménagères
au
foyer.
Celles
qui
exercent
une
activité
rémunératrice
appar-
tiennent
à
la
catégorie
des
vendeuses
(petit
commerce
de
rue,
de
marché)
et
du
personnel
domestique.

284
-
Les
principales
occupations
du
secteur
informel
dans
les
STM et
STB
sont
celles
des
forgerons
et métallurgistes_
fondeurs
de
la
rue
de
Reims
(entre
la
rue
Mangin et
l'ave-
nue
du
Sênégal)
rêputés
pour
la
fabrication
de
fourneaux
malgaches,
d'ustensiles
de
cuisine
(marmites
de
toutes
:.:-~:'2.~es, é:.umci:-s,
pcë~:: ... ),
èc
2.iterie ....
Citons
égale-
ment,
en
plus
des
in~mbrables étalagistes de rue,
les
méca-
niciens,
garagistes,
tSliers,
carros~iers, cordonniers,
tailleurs,
fabricants
de
cantines

partir
d'objets
de
récupération
caisses,
pots . . . ),
vendeurs
de
bois
et
de
charbon
de
bois,
gargottiers,
coiffeurs
sans
oublier
les
inévitables
boutiquiers maures
installés
pratiquement
à
tous
les
coins
de
rue.
Dans
son
ensemble,
Rebeuas
apparait
comme
un
quartier
ou le commerce occupe une place de choix. Il faut faire
cependant
une
dis1:inction
entre
commerce du
secteur
moderne
{celui
des
Libane-Syriens
notamment)
et
celui
du
secteur
informel,
ce
dernier
étant
le
plus
souvent
une
activité
de
survie~ .comme l'atteste la
répartition
des
niveaux
de
revenus,
donnée
importante
du
fait
qu'elle
détermine,
entre
autres,
les
sous-secteurs
d'habitat
~t les dépenses d'assai-
nissement
(branchement
à
l'eau
et
à
l'égout,
W.C
privé . . . )
Le
~ableau 52 indique la répartition de
la population
des
zones
enqu~têes selon les tranches de revenus mensuels
que
nous
avions
préalablement
déterminées.
(1)
(l)Nous
avons
eu
recours
A cette méthode
pour
contourner
une
difficulté
renc~ntrée au cours de l'enqu~te préliminaire
savoir
le montant
exact
du
revenu
du
ménage.

-
285 -
- -
_ . ~ .
1Tranches ~::-:ven9s 'm::~els
STP
1
S'TI
STE
en
1
1mil l i ers de F CFA
----"--
r---
1
0
-
25
-
66
88
%
1
L-
I
j
1
l
25
-
40
%
22 %
7 %
,-
r40 - 100
S 1 %
8
%
5 %
1
48
'"
J,
1
1.;
'"
,[
'--1
/0
%~~~~--I
Sur
les
54
ménages
ont
déclaré
un
revenu
supérieur
à
100 .000
F
CFA
tandis
que
dans
les- STH et
STB,
ce
sont
respectivement
79
ménages
sur
120
et
88
sur
100
q~i ont un revenu ne dépassant
pas
25.000
F CFA par mois.
La
population
des
STM
eL'STE
est
ainsi
une
population
économiquement
faible.
Enfin,
pour
mieux cerner
les
pratiques
d'assainissement
au
niveau
du
quartier
de
Rebeuss,
nous
avons
cherché
à
déterminer,
notamment
dans
les
STM
et
STB,
la
durée
de
séjour
de
la population i
Dakar
et
sa
religion.
Comme
nous
le verrons
par
la
suite
Cà Rebeuss et à
Fass
Paillotes)
la
religion musulmane
(90
% des enquêtés
se
sont dits musulmans)
influe .fortement
sur
l ihygièlle
corporelle
tandis
que
la
durêe
de
séjour
nous
a
permis
d'une
part
d'étudier
les
comportements
environnementaux
des
"ruraux
en
ville"
et
d'autre
part
de
comparer
ces
comportements
à
ceux des
"citadins"
du
même
quartier.
C'est
dans
le
STB
que
nous
avons
rencontrê
le
plus
fort
pourcentage
de
population ayant
séjourné à
Dakar
depuis
moins
d'un
an
13
% (lQ2 personnes)
contre
8
% (73 per~
sonnes)
dans
le
STM.
Ce
sont
des
immigrants
ruraux,
venus
~ Dakar à
la
recherche
de
travail,
appartenant
aux
ethnies
Toucouleur,
Dio1a,
Sér~re et
Sarakho1lê.
Les
Toucouleur

286
-
recherchent
surtout
des
emplois
dans
le
secteur
informel,
les
Diola
et
les
Sêrêre
sont
en
majoritê
des
jeunes
f i l l e s
se
destinant
aux
emplois
de
personnel
de
maison
tandis
que
les
Sarakhollé
sont
le
plus
souvent
en
"transit"
à
Dakar,
le
temps
d'avoir
le
b i l l e t
leur
permettant
d'aller
en
France
tenter
leur
chance.
Dans
cette
zone
en
partie
urbanistiquement
nêgligêe
par
les
pouvoirs
publics
qu'est
Rebeuss,
apr~s avoir
étudié
les
disparités
existant
au
niveau
de
l'habitat
(par,
ailleurs
caractérisé
par
l'inexistence
de
logements
sociaux
planifiés)
et
au
sein
de
la
population
(contrastée
de
par
son
niveau
socio-économique
et
de
par
son
origine),
quels
sont
l ' é t a t
actuel
des
moyens
collectifs
d'assainissement
et
l'impact
de
leurs
modes
d'usage
sur
l ' é t a t
de
l'envi~
ronnement
du
quartier
de
Rebeuss
?
1.4.2.
Infrastructures,
services
et
Eratiques
d'assai-
ni.ssement
à
Rebec,',:>
Nous
avons
retrouvé
dans
le
quartier
de Rebeuss
tous
les
moyens
collectifs
d'assainissement
étudiés
dans
la
l~re partie de ce travail
(chapitre
II.2)
moyens
qui
se
caractérisent
par
la
disparité
de
leur
nature
qualitative
et
quantitative,
par
leur
infgale
répartition
spatiale
et
par
leurs
différents
modes
d'accès.
L e
rés e ~ u
d! é go u t s
dIe a li x
E~ il V i a l.~~ cl u qua r t i e r
(f i g .
29)
est
rudimentaire.
En
effet
ce
réseau
est
constitué
,"
d'un
seul
collecteur,
celui
de
la rue de Reims se déver-
sant
dansle:collecteur
de
l'avenue
Malick
SY (c&t§ Médina)
et
recevant
quelques
petits
affluents
de
l'avenue
du
Sénégal
et
des
rues
Marsat
et
Dial
Diop.
Il
comprend
environ
une
quirizaine
d'avaloirs
d'eaux
pluviiles
situés
à
m ê me
l a c ha us sée,
con t r e l e
trO t t.o i r .
La
longueur
de
ce
réseau
représente
environ
25
% de la
longueur
totale
des
rues
et
ruelles
du
quartier.
C'.
_~ J. ,
dans
le
sous-secteur
de
Niayes-Thiocker
(au
sud
de
la
rue

_ 287_

288
-
A.
Angrand),
l'absence
de
collecteur
d'eaux
pluviales
se
justifie.par
le
fait
de
la
situation
de
ce
sous-quartier
sur
les
contre-pentes
du
Plateau
(1),
i l
n'en
est
pas
de
même
de
toute
la
zone
au
Nord
de
la
rue
Mangin,
zone
qui
correspond
au
début
de
la
plaine
de
la
Mêdina
et
dans
laquelle
le
r~seau d'eaux pluviâles est peu dêveloppê,
ce
qui
explique
les
fréquentes
luonciclLioD3
cn
cas
de
fortes
pluies.
Quant
au
rêseau
d'êgouts
d'eaux
vannes
(fig.
30),
i l
est
relativement
plus
dense
que
le
réseau
d'eaux
pluviales
puisqu'il
représente
près
de
40
% de
la
longueur
totale
des
rues
et
ruelles
de
Rebeuss.
Ce
réseau
est
également
inégalement
rêparti,
certains
sous-secteurs
(Niayes-
Thiocker)
et
certaines
rues
(Belfort . . . )
en
sont
en
majeure
partie
dépourvus.
C'est
du
reste
dans
ces
endroics
que
l'on
trouve
les
point,s
les
plus
éloignés
d'un
collecteur
d'eaux
vannes
de
100
à
200 TIl
environ,
ce
qui,
au
vu
du
coût
de
l'exten-
s ion
d li
rés eau
(2 è
par t i e,
cha p.
l l . l ),
est
un
f a ct) .''.1 r
d'exclusion,
limitant
le
branchement
particulier
â
l'égout.
Dans
les
secteurs
non
dralnés
pa~ le réseau d'égouts
d'eaux
vannes
et
dans
ceux
faiblement
branchés
à ce réseau
les
moyens
collectifs
d'assainissement
p a l l i a t i f s
pour
la
réception
et
l{évacuation
des
matières
fécales
et
des
eaux
usées
sont~respectivement les
édicules
et
les
vidoirs
l!ublics
( f i g .
30)
(1)
A partir du
plan
eadastral,
nous
avons
calculé
les
pentes
dans
les
1er
et
dernier
tiers
de
la
rue
de
Reims
4,77
% de
la
rue
Madeleine
Ngom
à
la
rue
A.
Angrand
et
0,20
% de
la
rue Mangin
à
l'avenue
Malick
SY.

_ 289.~
.............
.
.....
......
.....
,..
,-
1
=
......
=
c:::
......
/
...,
0:::0
=
-
" " , . . . . ,
.- ,..
-
=
~-

29 a -
L'édicule
public
de
la
rue
Belfort
et
le
vidoir
public
de
la
rue
M.
Ngom
êtant
hors
service,
seuls
fonctionnent
les
deux
édicules
des
mosquées
des
rues
Dardanelles
et
Mangin
et
le vidoir
public
de
la
rue
de
Reims
x
Avenue
du
Sénégal.
I l
s'en
suit
un
accroissement
de
l'étendue
de
la
=one
desservie
par
chacun
des
deux
édicules
en
service.
Cependant,
l'ensemble
de
la
population
située
dans
la
zone
couverte
n'est
pas
intéressée
par
l'usage
d~un
édicule
public,
ce
qui
nous
a
amenés
à
estimer
le
nombre
d'usagers
réels
de
ce moyen
collectif
d'assainissement.
Partant
du
nombre
de
parcelles
possédant
un W.C
privé
(tabl.
47)
et
du
nombre
d'habitants
par
parcelle
(tabl.
50)
et
déduction
faite
du
pourcentage de
la
population
n'ayant
pas
de
W.C.
privé mais
ne
se
servant
pas
de
l:édicule
public
(1)
(enfants
de
moins
de
7
ans,
travailleurs
u t i l i -
sant
les
équipements
sanitaires
de
leur
lieu
de
travail),
le
nombre
d'usagers
des
édicules
publics
de
Rebeuss
est
de
38 70
hab i tan t s
(s 0 i t
4 4 ,5
% d e I a
pop u 1 a t i 0Sé:~' est i mé e ) ,
ce
qui
revient
à
1290
usagers
par
édicule
pour
l'ensemble
des
trois
édicules
(1935
pour
chacun
des
deux
édicules
en
fonctionnement)
(2).
Compte
tenu,
d'une
part,
de
la
durle
moyenne
d'occupa-
tion
d'un
W.C
public
que
nous
avons
observéé
et
qui
est
de
4
minutes
environ
par
personne,
et
d'autre
part
du
temps
d'ouverture
des
édicules
publics
(8h-12h
14h30
18h),
la
capacité
d'accueil
des
édicules
publics
se
révèle
insuffisante
puisque,
mime
dans
le
cas
on
tous
les
W.C
fonctionnent
normalement,
près
de
13
% des usagers po~en­
t i e l s
ne
peuvent
pas
satisfaire
leurs
besoins
dans
un
(1)
25
% dans
les
secteurs
i
habitat
rudimentaire
selon
l'enquite
OHLM-NEDECO
(1974)
(2)
Ces
chiffres
sont
largement
supérieurs
aux normes
prévues
par
la
direction
de
l'urbanisme
et
de
l'habitat
pour
Pikine
Extension
(750
personnes
pour
un
édicule
de
la boxes) et par l'enquite OHLM-NEDECO de 1974
citée
plus
haut
(lOOO usagers par
édicule).

291
édicule
public.
Dans
le
cas
actuel
de
la
fermeture
de
l'édicule
de
la
rue
Belfort,
ce
pourcentage
se monte
i
pr~s
de
40
%. (1)
Ainsi,
face
à
la,
pr.ession
démographique,
cette
situa-
t~on d'insuffisance du nombre de W.C jointe au mativais
entretien
des
édicules
publics
et
à
la
règlementation mise
sur
pied
par
"Sénégal
Entreprise",
est
en
lien
avec
l ' u t i l i s a t i o n
fréquente
des
terrains
vagues
par
une
frac-
tion
de
la
population victime
de
ces
carences.
A
l ' i s s u e
des
questionnaires
que
nous
avons
fait
passer
nous-mernes
et
de
l'observation
directe
(not~mment
au
niveau
des terrains vagues et des édicules publics),
nous
avons
résumé
dans
le
tableau
53
les
données
que
nous
avons
recueillies
relatives
aux
modes
d'évacuation
des
matières. fécales
dans
les
zones
enquêtées.
- - - - - - - - - - - - - ._------.
(1)
En
réalité,
à
ce
pourcentage
s'ajoutent
des
personnes
ne
résidant
pas
à Rebeuss,
la
limite
Sùd
de
ce
quartier
(rue
Sandiniéry)
englobant
' e
terminus
des
transports
en
commun
desservant
les
quartiers
populaires
de
Dakar
ot de la banlieue et

passe
pratiquement,
tant
à
l ' a l l e r
qu'au
retour,
toute
la
population venue
à
Dakar-ville
pour
diverses
raisons
(travail,
recherche
d'emploi,
marchés,
hôpitaux,
recherche
d'un
papier
administratif .. )
Ainsi
avons-nous
relevé
à
l'édicule
public
de
la
mos-
quée
de
la
rue
des
Dardanelles
que
pr~s du 1/3 des
usagers
de
cet
édicule n'habitait
pas
le
quartier.
Ajoutons
également
que
de
par
cette
situation de
ter-
minus
des
transports
en
commun,
la
rue
Sandiniéry
est
la
rue
la
plus
polluée
de
Dakar,
l'un
de
ses
trottoirs
étant
un
long
"urinoir
à
ciel
ouvert",
l'urinoir
cons-
truit
depuis
1972
à
l'angle
de
la
rue
M.
Ngom
n'ayant
jamais
été
ouvert
au
public
du
f a i t ,
nous
a
dit
le
Dr.
GBEZO
du
service
d'Hygiène,
de
son
non
branchement
au
réseau
d'eau.

-
292
_.
i
1
1
Modes
d'évacuation
des
matières
fécales
1 sous-
1
1
secteurs
1
1
1
1
chez soi
Autre
IEdicule
Terrain
non
total
,
W.C
public
vague
déclarés
1
1
nb
%
nb
%
nb
%
nb
%
nb
OJ
10
l
,
nb
1
1
\\
%
j
kp---~~-_:----~--+~~-----:------~+------:------~+----~-_--I~-_~~-_:~-,3~4~1~:-1--j-00__1
'S'TIl
461 150,5'
661
7
289
31,5
48
5,5
48
5,5
912
100
STE
ïl
9
III
14
378
48
97
12
133
17
790
100
3
.s~,:-6_6_7_-+-~_3
. L -
1_8_7_-l-_4_3_-l-_1,7_7-L-_S_,
2_,_5-l--1_4_St--_7-+_18_1-j-_ _9-+_2_0_4_3.+-1_0_0-,
Dans
les
STM
et
STB,
le
pourcentage
de
ceux
qui
font
leurs
besoins
dans
leur
maison
(colonne
"chez
soi"
dans.'
le
tableau
53)
n'englobe
pas
l'ensemble
des
personnes
habitant
les
parcelles
pourvues
d'un
W.C
privé,
une
par-
tie
de
celles-ci
utilisant
les
W.C
de
leur
lieu
de
travail
(colonne
"autre H. C).
Par
contre,
ce
pourcentage
comprend
tous
les
enfants
utilisant
des
pots
de
chambre
à
1

.l..a malson.
Dans
èes
mêmes
sous-secteurs,
les
"usagers"
des
terrains
vagues
englobent
également
tous
les
enfants
n'utilisant
ni_les
pots, ni .les
édicules,
i l s
constituent
environ
40
%
du
total.
Le
tableau
53
laisse
apparaître
que
dans
les
STM
et
STB,
ce
sont
effectivement
lS
% de la
population
ne
dispo-
sant
pas
de W.C
privê
et
n'usant
pas
des
édicules
publics
qui
déposent
leurs
matières
fécales
sur
les
terrains
vagues.
Le
chiffre
réel
est
certainement
plus
élevé
vu
le
nombre
important
de
personnes
qui,
soit
parce
qu!elles
n'ont
pas
voulu
répondre
à
nos
questions
(par
gêne
semble~
t - i l ) ,
soit
parce
que
nous
n'avons
pas
pu
les
joindre,
n'ont
pas
été
classées.
Ceci
confirme
l'impact
négatif
sur
l ' é t a t
de
l'environnement,
du
procès
d'exclusion d'une

293
-
co~che de la population de l'usage des moyens collectifs
d'assainissement.
La
zone normale de
desserte
de
chacun des
trois
édi-
cules
publics de
Rebeuss
(12
ha
par
édicule) (1)
s'étant
élargie à
18
ha
avec
la
fermeture
du
troisiême
édicule,
faciles
à
atteindre,
en
l'occurence
le W.C
situé dans
une
autre
parcelle mais
aussi des
terrains vagues
tel
celui
situé au
pied
des murs
de
la
prison et
tel
la
plage,
lieux plus
proches
(que
les
édicules
publics)
des
habi-
tants
d'une partie des
rues
Belfort
et
Cellé Diop
et
de
l'avenue
du Sénégal.
Il
s'en
suit
que
les
endroits
précités
sont
fortement
pollués
la
plage
est
inutilisable
et
il
est. fréquent
qu'en
passant
par la
Corniche Ouest
que
l'on
soit
enve-
loppé,
à
la
hauteur
de
la
prison
civile,
d' insoute.nables
relents
que
la
brise marine
rabat
souvent
vers
Rebeuss.
L ' in s ..:..-: fis a Il c e d u nom b r e d e W. C pub lie s a i n s i
que
les
vastes
zones de
desserte
des
édicules
publics
avec
les
grandes distances
à
parcourir
pour
s ' j
rendre
sont
des
facteurs
qui ont
une conséquence néfaste
sur
les pratiques
des
gens
et
partant,
sur
l'état
de
l'environnement.
Ces
remarques
sont
également
valables
pour
les autres
moyens collectifs d'assainissement
de
remplacement
que
_,
sont
les dépotoirs
et
vidoirs
publics.
Dans
l'étude des
pratiques
d'usage
des
dépotoirs
publics,
nous avons
tenu
compte
de
l'état
de
la voirie
urbaine.
Près du
tiers des
rues
et
ruelles
de
Rebeuss
ne
sont
pas
bitumées
et
beaucoup d' i16ts
de
baraques
et
de bâtiments délabrés
ne
sont
pas accessibles
aux
camions
de
collecte
(Annexe
4.2),
ce qui justifie la
présence de
trois dépotpirs
publics
sur
le
pourtour de
ces
ilBts.
Ainsi,
la zone desservie
par
un
dépotoir
public
est
la
m~me que celle d'un édicule public
(12
ha).
(1)
La
norme
arr~t§e par
l'enqu~te QHLM-NEDECO
(1974)
est
de
10
hectares
comme
zone maximale
~
desservir
par
un
édicule
public
de
10
boxes.

294
-
Au
dêpotoir
public
de
la
rue
des
Dardanelles,
nous
avons
dénombré
en une
journée 486· utilisateurs
qui ont
ainsi déposé
311
kg
d'ordures.(l)
Partant
de
la
quantit§
d'ordures
produite ;par
habitant
et
par
jour
(0, 6lf
kg)
et
de
la
densité
des
ordures
en
Médina
(0,52
tableau
20),
l'on voit
que
si
la
capacité
du
containair
est
de
1,5 m3 ,
i l
faut
1250
personnes
environ
pour
le
remplir
(5000
per-
sonnes
environ
pour
un
containair
de
6
3
m ,
comme
c'est
le
cas
à
la
rue
des
Dardanelles).
Les
trois
containairs
en
usage
peuvent
donc
couvrir
largement
les
besoins
du
quartier
de
Rebeuas
en
matière
de
réception
d'ordures ménagères.
Le
problème
se
situe
à
trois
niveaux
-
au
niveau
du
nom
ratissage
des
rues
et
ruelles
non
goudronnées,
par
les
agents
de
la
SOADIP
-
au
niveau
de
la
périodicité
de
l'enl€vement
des
con-
tainairs.
Les
calculs
que
nous
avons
effectués
plus
5aut
représentent
une
situation moyenne.
Pendant
nos
deux
demi-journées
d'observation,
nous
n'avons
noté
aucun
évé-
nement
occasionnant
une
surproduction
de
déchets
telles
les
cérémonies
familiales
(:baptèmes
ou
mariages)
et
les
fêtes.
Le
temps
de
remplissage d'un
containair
est
donc
extrêmement
variable
et
si
son
enlèvement
n'est
pas
régu-
1 .
_ le r ,
i l
s'en
suit
facilement
des
débordements.;
-
au
niveau
enfin
de
la
distance
à
parcourir
pour
parvenir
au
containair.
Beaucoup
de
ménagères
de
Niayes-
Thiocker
préfèrent
déposer
directement
leurs
ordures
dans
1 e "d é pô t
sa u vag e Il
q U .~ e J. 1 es 0 n t e r é é
à.
l a
rue
San d in i é r y
x
M.
Ng 0 m
( v air
a n n ex e 4.6),
plu tôt
que
d e s e
r end r e
par
des
ruelles
tortueuses
au
containair
de
la
rue
des
Dardanelles.
Il
est
donc
préférable,
pour
éviter - la
création
de
dépats
non
contr6lés,
d'avoir
recours
à
quatre
petits
containairs
de
1,5 m3

la
place
d'un
seul
de
6
m3 )
pour
réduire
les
distances
à
parcourir
et
mieux
se
rapprocher
de.·l'usager.
Dans
ce
cas,
parmi
les
vêhicules
utilisês
(1)
Si
on
assimile
Rebeuss
au
quartier
limitrophe
de
la
Médina,
chaque
habitant
y
produit
par
jour
0,64
kg
d'ordures
(tabl.
19).

-
295
-
1.'
~I2.l
par
la
SOADIP,
celui
qui
nous
semble
le
plus
adapté
pour
-J;
la
collecte
des
ordures,
est
la
multibenne
pouvant
trans-
porter
trois
caisses
de
1,5 m3 chacune.
Qtiant
aux
eaux
usées
mênag~tes, leurs modes d'êvaçua~
tiDn~sont très divers.
Celui
que
les
pouvoirs
publics
ont
produit
pour
pallier
l'insuffisance
de
l'implantation
du
réseau
d'égouts
d'eaux
vannes
est
le
vidoir
public.
Celui
de
la
rue
de
Reims
(annexe 4.3)
couvre
plus
de
...
20
hectares
et
nous
avons
notê
que
la
distance
maximale
i".
~:..
,
que
les ménagères
consentent
à
parcourir
pour
y vider
leurs
eaux
usées
n'excède
pas
de
200
m.
Au-delâ
elles
effectuent
rarement
le déplacement
et
évacuent
leurs
eaux
ailleurs.
Le tableau
54
suivant
résume
les modes d!évacua-
tion
des
eaux
usées
dans
les
zones
enquitées
;
1,1
Sous-
Haàes
d' évacuat ion
de s
eaux
usées
i- )
1
! secteurs
1
T
T
,rilles à
Sol
Sol
Total
bre'n"lntChe- L '
Fosses l,
Vidoirs 1 G
\\
1
m
publics 1 e aux
hors
cour 1
luviales
cours
l ,
égout
1
1 P
r----+--=-
1
STP
\\ 100
1
~
-
1
1=- - - 100 %
t
31
t----l~-·
1
1
38,5
4
8
100
~ STrl
1
, 5 ] j '
7,5
i
10,5
1
-- .
-1---
---~~T
STB
3
20,5
I l
25
J,
_
__-L-= _J-
l 100
La
conséquence
du
faible
assainissement
du
8TM
et
du
non
assainissement
du
STE
par
réseau
d'~gouts (1)
est
la
pratique,
par
la
population,
du
phênom~ne de
suppléance.
vêritable
alternative
au
manque
et
i
l'insuffisance
d'~qui­
pements,
avec
une
utilisation
différente
d'autres
moyens
collectifs
existants
les
grilles
à
eauX
pluviales
et
les
vidoirs
publics.
---------,-----,----
(1)
Toutes
les
maisons
branchées
à
l'eau
potable
(tableau
47)
ne
le
sont
pas
au
réseau
d'égouts.
Le
réseau
d'eau
potable
(fig.
3_1)
couvre
environ
les
3/ Lf
des
rues
du
quartier
de
Rebeuss.

_ 296_
=== wuaw.;iil - '"
/
=
=
.....
- - /
II =......=......,..
, oc
=
=
- =:0::
"'-
......
......
=
(,Il
......
cr.>
0
",..
0
=
0
(cC>
1-
I~

-
297
-
Du
tableau
54
i l
apparait
que
dans
les
SIM et
SIB,
plus
de
la
moitié des
eaux usées
mênagères
sont
dêversêes en
dehors de
la
parcelle
(86
% dans le STB),
essentiellement
dans
les
vidoirs
publics
et
les
grilles
à
eaux
pluviàles
(près
de
50
% des
eaux
usées
du
STM et
60
% de celles du
S TB) .
Cela
laisse
supposer
qu!en
nombre
suffisant
et
judi~~
cieusement
implantês
(en
tenant
compte
notamment
des
dis-
tances
à
parcourir),
les
vidoirs
publics
peuvent
consti-
tuer
une
assez
bonne
solution
alternative au
problème de
la
réception
et
de
ltévacuation
des
eaux
usées
ménagères,
notamment
dans
les
quartiers
populaires
non branchés
au
réseau
d'égouts.
Les
eaux
usées
sont
déversées
dans
des
ré~epteurs mal
entretenus,
constamment
bouchés,
ce
qui
se
traduit
par
l'existence
de
détritus
de
toutes
sortes
autour
des
vidoirs
et
de
flaques
d'eaux
le
plus
souvent
putrides
autour
des
avaloirs
à'eaux
pluviales
(voir
annexe
4.4,
4.5)
ce
qui,
joint
au
spectacle
peu
ragoGtant
des
dépo~ __
toirs
publics
débordant
d'ordures mênagères,
et
des
terrains
vagues
jonchés
de matières
fécales,
fait
du
pay-
sage
env~ronnemental du
STE
et
du
STM un
paysage
fortement
dégradé.
La
population
qui,
de
par
ses
traditions
culturelles
et
religieuses
maintient
sa
maison
relativement
propre
(moins
de
la
% des
eaux
usées
sont
déversées
dans
les
cours)
et
qui,
face
à
sa
situation
d'exc.lue
du
réseau
d'égouts
et
devant
la
situation
de
carence
en moyens
collectifs
intermédiaires,
se
trouve dans.l'obligation
de
se d~barrasser de
ses
eaux
usées
comme
èlle
peut,
ne
fait
cependant
pas
la
distinction
entte la
nature
du
vidoir
public
et
celle de
l'avaloir
d'eaux
pluviales,
et
c'est

00
nous
nuançons
notre vue
de
la
part
de
responsabilité
de
cette
population
dans
la
dégradétion de
l'environnement.
Le vidoir,
à
l'origine,
a
été une
invention
populaire.

-
298 -
clandestine.
C'êtait
en
fait
un
puisard
simplifiê,
un
trou
aboutissant
i
un
collecteur
pour
la
rêception
dés
eaux
usées.
Les
problèmes
d' entr.etien
de
ce
"vidoir
sauvage"
ont
amené,
nous
l'avons
vu,
les
pouvoirs
publics
à l'adap-
ter
à
la nature
des
déchets
déversés,
avec
notamment
Ifint~0d~cti~~ d'un~ grille-tdmis chargêe d~ reter:i:
les
dêchets
solides.contenus
dans
les
eaux
usées ménagères.
C~est de cette innovation que la population semble ne
pas
tenir
compte,
en
déversant
inconsidéremment
les
mêmes
eaux
soit
dans
les
vidoirs
publics
améliorés,
soit
dans
les
grilles
à'eaux
pluviales
non
pourvues
de
tamis
décan~
tateur,
ce
qui
contribue
au
bouchage
de
ces
derniers.
Une
vaste
action
d'informat~on s'impose donc qui irait
rejoindre
l'action,
éducative
celle-là,
en ma.tière micro-
biologique,
pour
l'amélioration
de
la
situation
hygiénique.
Dans
les
deux
cas,
l'origine
rurale
ou
citadine de
la
population
ne
nous
a
pas
paru
un
élément
déterminant
de
différenciation
des
comportements
environnem~~aux au sein
de
cette
population.
Pour
comparer
les
comportemen~
environnementaux
des
" ru r a u x
env i Il e"
et
des
c i ta d in s,
no u s a von s
p ris
en
L'
compte
l'évacuation
des
matières
fécales,
élément
qui
nous
paraIt
être
le
plus
important
en
mati~re d'assainis-
sement,
vu
les
problèmes
sanitaires
aigus
dont
i l
peut
être
la
source.
Nous
avons
cherché
~ déterminer l'origine des 145 U5a-
gers
des .terrains
vagues
(tableau
53)
que
nous
avons
clas-
sés
38
d'entre
eux
n'ont
pas
répondu
à nocre question
sur
leur
or~gine tandis
que
55
étaient
des
enfants.
Sur
les
52
autres
usagers,
pr~s du tiers
(16
personnes),
ori-
ginaires
de
la
campagne,
était
en ville
depuis
moins
d'un
an,
contre
2/3
de
citadins.
Si
l'on
rapporte
ces
chiffres
i
l'ensemble
de
la
popu-
lation
enquêtêe
dans
les
STM et
5TB,
ce
sont
respectivement
9
% des
175
"ruraux
en
ville!'
et
6
% de
1527
citadins

-
299
-
(adultes
et
enfants)
qui
ont
fréquenté
les
terrains
vagues
de
Rebeuss.
Nous
voyons
ainsi
que
l'écart
n'est
pas
signi-
ficatif
pour
établir
une
différenciation
entre
les
compor-
tements
environnementaux
des
"ruraux"
et
des
citadins,
encore
moins
pour
attribuer
i
ces
ruraux
l'étiquette
dl" inadaptés
à
la ville"
et
de
responsables
de
la
dégrada-
tion
du
paysage environnemental.
L'origine
de cette
situation déplorable
tient
du
pro~
cessus
ségrégatif
qui découle du
mode de
production,
de
socialisation et
de
gestion des
moyens
collectifs
du
sys-
tème-déchet.
"Ruraux"
et
citadins,usagers
des
terrains
vagues
et
autres
grilles
à
eaux
pluviales,
sont
également
marginalisés
par
ce
processus
ségrégatif.
Cependant,
si l'on
aborde
le
problème
en ~erIDes quan-
t i t a t i f s ,
l'on
s'aperçoit
que
ce
sont
surtout
les
enfants
qui
sont
à
l'origine
du
dép6t
de
matiêres
fécales
sur
les
terrains
vagues
de
Rebeuss.
S ' i l y
a
une
éducation à
faire,
c'est
plutSt
en
direction
de
ces
enfants
que
l'ef~
fort
doit
porter.
Au
total,
en matière
d'assainissement
dans
le
quartier
de
Rebeuss,
la
solution actuelle
en vigueur
est
une
solu-
tion
bâtarde,
en
ce
sens,
qu'il
Y a
un mélange
de
systèmes
d'assainissement.
Cette
solution-qui
consiste
à
doter
un
secteur
(STP)
d1un
rêseau complet
d'assainissement
et
d'autres
(STM
et
STB)
d'une
ossature
de
ce
réseau,
ne nous
pariit
pas
satisfaisante dans
son êtat
actuel.
En
effet,
si la
situation
socio-économique
des
habitants
êconomiquement
faibles
ne
leur
permet
pas
de
se
doter
de
moyens
privés
de
réception
et
d'évacua~ion des matières
fécales
et
des
eaux
usées
(1),
la
solution
alternative
proposée
par le.e pouvoirs
publics
devrait
être,
pensons-nous,
entièrement
opérationnelle,
d'amont
(construction et
(1)
Dans
Niayes-Thio~ker, s~ajoute le facteur
physique
le
sous-sol
rocailleux
de cette
zone
y
rend
difficile
et
onêreux
le
creusement
de
fosses
ou même
de
simples
puisards.

300 -
implantation
des
moyens
collectifs)
en
aval
(gestion
et
entretien).
ce
qui n'est
pas
encore
le
cas
à
Rebeuss.
Cette
solution
semble
être.
de
la
part
des
pouvDirs
publics,
le
reflet
d'une
vue
marginalisante
des
sous-
secteurs
précités.
Rebeuss,
nous
l'avons
vu,
ayant
été
à
llorigine
une
zone
non
aedificandi
sur
laquelle
par
la
suite
l'implantation
des
gens
a
été
tolérée.
n'a,
au
début,
fait
l'objet
d'aucune
planification.
C'était,
à
côté
de
la ville
(le
Plateau)
une
"non-ville"
pourrait-on
dire.
Les
immeubles
des
avenues
périphériques
sont
un
débor-
dement
du
Plateau
et
les
quelques
axes
du
quartier,
notam-
ment
les
rues
de
Reims,
Mendy . . .
traduisent,
de
la
part
des
pouvoirs
publics,
une
tentative de
prise
en main
du
quartier
à
un
moment
de
son
développement
anarchique,
(Niayes
Thiocker).
C'est
ainsi
qu'il
y
a
eu
un
prolonge~
ment,
dans
le
quartier
de
Rebeuss,
du
quadrillage mis
en
place
dans
la
Médin2
riveraine.
Nous
n~avons pas pu trouver de documents relatifs au
processus
de
production
et
de
distribution
des
moyens
col-
lectifs
d'assainissement
du
quartier,
mais
l ' é t a t
actuel
de
l'implantation
de
ces
moyens
et
leurs
rapports
d'appro-
priation
traduisent
nettement
le
p~ocessus d'exclusion
hiérarchisée
que
nous
avons
défini dans
la
1ère partie
de
ce
travail
et
analysé
dans
la
seconde.
Dans
les
STM
et
STB,
l'acc~s au moyen collectif
d'assainissement
qu'est
le
réseau
est
limité
d'une
part
par
la
faible
implantation
de
ce
réseau
et
d'autre
part
par
le
coGt
élevé
de
son
extension.
I l
en
résulte
que
l'acc~s â
ce
réseau
est
un
accês
indirect,
usage devant
être
fait
d'autres
moyens
collectifs
intermédiaires,
en
l'occurence
les
édicules,
vidoirs
et
dépotoirs
publics,
moyens
qui,
dans
leur
état
actuel.
se
sont
révélés,
à
Rebeuss,
inaptes
~
résoudre
les
probl~mes d'assainissement
que
connalt
ce
quartier
populaire
dont
le
paysage
environ-
nemental
est
très
dégradé
aU
niveau des
STM
et
STB.

301
La
thêse
des
ruraux
inadaptés
à
la
ville
doit
~tre
revue
puisque,
nous
l!avons
vu,
leurs
comportements
envi-
ronnementaux ne
se
différencient
pas
de
ceux
des
citadins.
Ils
assument
tous
leur
situation
de
groupes
dêfavorisés
dans
les
rapports
sociaux
et
leurs
comportements,
dans
le
cadre des
moyens
collectifs
existants,
sont
le
reflet
de
l'impact,
sur
leurs
pratiques
d'assainissement,
du
proces-
sus
sêgrégatif
dont
ils
sont
victimes.
Dans
le
cadre
de
notre
démarche,
nous
avdns
gên€ralisê
ce
point
de
vue
en
opérant
un
contrSle
de
validité
des
rfsultats
obtenus
en
confrontant
les
indices
et
comporte-
ments
relevês
A Rebeuss
à
ceux
d'autres
quartiers.
Les
niveaux
d'enqu~te ne sont cependant
pas
les
mernes
la
population
enqu~tée à
Rebeuss
est
relativement
restreinte
c'est
pourquoi
nous
y
avons
observê,
en
plus
du_mode
d'habitat,
de
la
population,
des
infrastructures
et
ser-
vices
d'assainissement,
les
pratiques
d'usage
de
tous
les
moyens
collectifs
d'assainissement
existant
dans
le
quar-
t i e r .
Dans
le
cas
des
autres
quartiers,
i l
s'est
agi
d'une
population
plus
large
o~ nous
avons
observé cioins
de
choses
qu'à
Rebeuss
-
à
Fass
Paillotes
pratiques
d'assainissement
des
riverains
du
canàl
IV
d'eaux
pluviales
-
à
Pikine
Irrêgulier
pratiques
populaires
d'assai-
nissement
en
dehors
des
moyens
collectifs
du
système-déchet.
Dans
l'un
et
l'autre
~as,
i l
s'est
agi
cl 'ftudier
le
phénom~ne de
suppléance
dans
le
cadre
et
en
dehors
des
moyens
collectifs
d'assainissement
à
travers
les
pratiques
de
citadins
et
de
ruraux
ayant
eu
une
longue
expérience
de
la ville
Cà Fass Paillotes) et de citadins et ruraux
plus
récents
en
milieu
urbain
Cà Pikine Irrégulier).

Les
_ _ _
. < .
._,_.,_._.
.
__
~ _ "
nratioucs
" '
..A...-..
populaIres
d 'assaini5s~ment
,_._~
canal
IV de
Fass
Paillotes
Cl)
Commençons
par
présenter
ce
quarrier
tiellement
peuplé
de
prolétaires.
2.1.
Prêsentation
de
Fass
Paillotes
Le
quartier
de
Fass
Paillotes
(fig
27)
est
sit~i dans
c e
que
SEC K
\\ l 9 7 0)
a p pel l e
.L a
"G r a n cl e
1'1 é d i n a ",
a use i n
de
la
vi.lle
de
Dakar.
Il
s'étend
sur
9,5
hectares
et
comptait,
pour
490
parcelles,
9100
habitants
en
1974
(DHLM-NEDECO,
1974).
Sa
densitê
de
population
(958
habi-
tants
â
l'hectare)
est
donc
plus
élevêe
que
celle
de
Rebeuss.
Comme
ce
dernier
quartier,
Fass
Paillotes ~résente
également
l'avantage
d'~tre relativement
proche
de
Dakar-
centre
et
de
la
zone
portuaire
et
industrielle,
des
centres
d'emploi
er.
d' embauche
en
somme.
De
par
cet te
localisation,
Fass
Paillotes
est
crès
attractif
aussi
bien pour
les
prolétaires
qui
travaillent
depuis
longtemps
au
centre
'J i Il e
que
pou r
"1 e 5
11 cl é gue r p :i. s"
r é c en t s
des
a u t r e 5' 'b i cl. 0 n -
villes,
contraints
de
se
redistribuer
dans
la
capiisle"
(VERNIERE,
1974).
VER NIE REa j out e
qu'" ct u c u n
p r i v il é g i é
n 1 hab i t e :F-a.'s s :
habiter
le
bidonville
est
le
résultat
d'une
sélec~Ion par
le
bas
cl e s
plu s
dés hé r i t é s
des
da ka roi s:'
Fas sPa i 11 o't e s
apparalt
ainsi
comme
le
lieu
d'hébergement
de
prolitaires
dakarois,
un
ensemble
social
relativement
homogène
00 la
différenciation
n'est
pas
fond~e sur le niveau de ~evenus
e t
sur
1 e s
c a t é g 0 rie s
soc i 0 - pro f e s s ion n e Il es,
ID ais 'sur
l e
statut
de
résidence
notamment
(75
% de locataires .t~2cr-%
d e
pro p r i. é t air es,
'1 e
r est e
& tan t
log é
g rat u i t e men t:?~:s,er cfn
l'enqu~te DHLM-NEDECO de
1974).
Ces
hab i tan t s
son t
par
e)( cel l e n c e e e s
g r 0 U P e s ..s;oi:.i au x
par
les
politiques
urbaines
que
nou s
-----_._--------_._-~._._..•._._--------
(1)
Fass
Paillote,·;
ti.re
son
nom
de
la
nature
de
ses' C ons-
1 corigine,
des
cases
avec
tructions,
presque
tOlJtes
â
1
aux nom-
un
toit
de
chaume
(paille),
cases
qui,
suite
à
partir
breut:
in~endies, 011t
gradlJellernent
disparu
de
1958
laissant
la
place
aux
baraqu2s.

303
_.
analysêes
dans
la

parti~ de
CE
rra~ui=
caractérisant par leur exclusion aussi hie:1 des 1:1oyens de::produétion
que
de
la
planification
étatique
en
matière
d'urbanisme
d'habitat
et
d'assainissement.
Au
plan
de
l'urbanisme,
créé
en
1946
sur
des
terrains
de
culture
appartenant
aux
Lébou
et
sur
d'anciens
maréca-
ges
d'hi~ernage (zone également non aedificandi),
le
quar-
tier
de
Fass
Paillotes
est
faiblement
urbanisê.
I l
est
divisê
en
iISts
de
baraqu~ par un certain nombre de rues
et
ruelles
dont
le
tracé
est
très
irrégulier.
Pour
SECK
(1970)
c'est
un
"véritable
quartier
de
squatters"
tandis
que
VER NIE R E
(1 9 ï' (j)
s e
cl e Iil a n cl e
s i c e
g r 0 s
qua r t i e r s po n -
tané
n'a
pas
été
"oublié"
par
les
planificateurs.
Fass
Paillotes
est
un
secteur
i r r é g u l i e r ;
le
terrain
appartient
presque
en
t o t a l i t é
~ l'Etat qui n'y a distri-
bué
que
peu
de
permis
cl 'occuper
(50
environ
s e l o n ' !
l'enqu~te OHLM-NEDECO de
197~). Le quartier
a
connu
une
forte
sp~culatiDn fonciêre,
la
t a i l l e
moyenne _~es
parcelles
"." ..,..'
étant
passêe
de
200
à
250
m2
en
1947
~ 125 m2 en 1974
(OHLM-NEDECO,
1974),
ce
qui
traduit
un
morcellement
auquel
la
loi
sur
le
domaine
national
de
1964
n'est
certes
pas
étrangère
(2è
partie,
chap.
LB.
3.3.1.).
Jusqu'en
1973
(date
de
ralentissement
des
expulsions
dans
les
bidonvilles),
la
menace
de
déguerpissement
a
pesé
sur
Fass
Paillotes,
entraînant
du
coup
de
la
part
des
habitants
de
ce
quartier,
propriétaires
notamment,
un
refus
de
tout
investissement
èt
de
tout
entretien.
La
cons&quence
s ' e s t
fait
ressentir
au
plan
de
l'habi-
t a t .
Avec
l ' i n t e r d i c t i o n
de
construire
en
dur
sans
permis
d'occuper_et
de
construire,
le
nombre
des
maisons
en
dur
est
peu
~levê (2,5 %,
enqu~te
OHLM-NEDECO).
La
plupart
des
maisons
sont
constituées
de
baraques
~t
de
taudis.
Au
plan
des
infrastructures
priv~es et
d'assainissemen~ et selon l'enqu~te üHLM-NEDECO pr€cit~e.
Fass
Paillotes
qui .. n' é:-!.
aucun
branchement
en
eau
potable,
est
r a v i t a i l l ê
par
7
bornes
fontaine~ ]0
% des
parcelles-

3 CJ L
ont
un
W.C
privé
sur
fOSS0.
Le
quartier
s ' a
~c
propre
ni
édicule
public
(ses
llabitants
utilisent
éàicules
situés
cl a il s I e s
qua r t i E: r: S
v 0 i sin s ),
n i
rés e. a u x
d' é g 0 u t s
d 1-é a u x
vannes
et
d'eaux
pluviales
(une
partie
duquartier
est
réguliêrement
inondêe
pendant
la
saison
des
plui~s»)
ni
'vidoir
publj~c ~
Les
seuls
moyens
c o l l e c t i f s
d'assainissement
existants
,
-,
sont
les
quatre
containairs
de
6m.)
chacun
pour
le
stockage
des
ordures
ménagêres,
et
les
deux
canaux
3
ciel
ouvert
qui y passent
et
qui
sont
prévus
pour
l'évacuation
des
eaux
pluviales
de
tout
un
ensemble
de
quartiers
(1ère
par-
t i e ,
chap.
I I . 2 . 1 . 2 ) .
Ces
canaux
sont
le
canal
de
la'Gueule
Tapée
mais
surtout
le
canal
IV dont
les
habitants
de
Fass
Paillotes
sont
riverains
sur
300
m environ.
Ce canal
IV
2
été
notre
terrain
d'observation
des
pratiques
de
supplêance
de
la
population

Fass.
'}
?
~
........
le
long
du
canal
IV
Le
canal
TV
(voir
annexe
4.8)
est
un
ouvrage
entièrement
cimenté,
en
forme
d'auge
évasée,
de
5 a
6 m de large et
de
2 m de
profondeur,
comprenant
en
son
milieu
un
petit
caniveau
largement
dêbordê
pendant
la
saison
des
pluies.
Le
canal
présente
ainsi
l ' a s p e c t
d'un
fleuve
avec
un
l i t
mineur
et
un
l i t
majeur~
Le canal
est
séparê
des
baraques
qui
le
longent
p a r .
un
espace
l i b r e
plus
ou
moins
sablonneux
d'une
cinquantaine
de
mêtres
de
large,
espace
sur
lequel
se
trouvent
placés
deux
dépotoirs
publics
distants
de
300 m~tres environ.
Comme
nous
l'avons
vu,
le
quartier
de
Fass
Paillotes
à
un' niveau
d' équipement
sanitaire
très
bas
tant
au
niveau
,
des
'.
réseaux
qu
a
celui
des
infrastructures
à'assainissement
annexes
que
sont
les
édicules
et
les
vidoirs
publics.
Les
conséquences,
sur
les
pratiques
d'assainissement
des
habi-
[ants
du
quartier,
de
cette
situation
d'exclusion
des
moyens
c o l l e c t i f s
du
syst~me-d&chet! sont celles-li que
nous
avons
notées
a
Rebeuss
et
qui
se
tr~duisent concr~te-

3 (
ment
par
un
impact
négatif
sur
l'environnement.
'.~ .""
~
l'
Au
cours
de
nos
observatio~5) nous
avons
eté:"
'és
)~
-tI
par
le
va-et-vient
incessant
qui
se
fait
entre
IJ
ques
et
le
canal
IV.
Cela
donne
l'impression
d
.~
,:'
ole
b a 11 e t
ü r che st r é
par
le
ca n ct l
qui
El p par ait
a iri\\:nf)~c':oillme
un
cordon
ombilical,
une
mêre
nourriciêre
dont
--:"--;'-
.-";:f"
-
7-'-~'
pas
se
paSS·2r.
-" ~\\
Lorsque
l'on
voit
la
diversité,
la
quantité
ei1~
rythme
d'évacuation
des
déchets
le
long
du
canal
IV,
lors-
que
l'on
est
pénétré
de
ces
odeurs
nauséabondes,
agreisé
visuellement
par
tous
ces
déchets
à
l ' é t a t
Dur
.
, l'on
réalise
du
coup
le
changement
d'échelle
en
matiêre
d'assainissement.
En
e f f et,
cl e
l 8
vil l a
cl e
l a S ICA Pau
c a n a l
l V d'e' Fas s
Paillotes,
l'on
passe
de
l'assainissement
pensé
(qUi
ne
devient:
conscient
que
lorsque, par
un
effort
de
réflexion,
i l
est
extirpé du
subconscient
pour
~tre projeté ~ans le
présent)
à
l'assainissement
agi,
vécu,
réel.
Plus
qu 1 à
Rebeuss,
les
oubliés
de
l'assainissement
officiel
imporcé
se voiént
dansl 'obligation
de
pratiquer
un
assainissement
de
débrouillardise,
de
circonsta.tlce, 'qui
ne
rime
cependant
pas
toujours
avec
hygiène
et
es:t';i:iét'iq'ue,
au
plan
collectif
du
moins,
car,
au
niveau
individft~l;
l'on
est
soi-même
propre
et
la
cour
de
la maison 'e'stt' régu-
>.,:
lièrement
balayée
et
les
matières
résiduaires,
d'urte
manière
générale,
sont
évacuées
loin
de
la
parcel':(e.;',·
Comme
GOUS
}'a'.'ions
simplement
signalé
2
Rebeuss.
la
religion
joue
ici
un
r6le
important
dans
cette
con.ception
individuelle
de
l'hygiène
et
de
la
propreté.
En
eff'èt.:
.,. ~:"(:'" .
rappelons
que
selon
les
prescriptions
i sI amiq u e s ,.,';~J~~ val i-
-;-
r . ~.
dité
cl 'une
prière
(1)
est
liée
à
la
propreté
du
!n~l~;plm.an
q u .l
1'0;-
(
.• C
a V o'J. r,
a u m
" 0 ID "'n~
.:::
'-
0',"'.'
i,3
_..
p'rl'pre,
_
_
!':Ol'j
_
corpp.•
_ ··,:'...
". ;.·e~'ba·.T-
d.·,
..
-
rassé
de
toute
souillure
(urine
et
matières
fée ale,s' ·:no.t am-
'~::~';'\\.~, ~':'
j,
-:
ment)
gr5ce
au
lavage
à
l'eau
(ablution)
et
qui
d,)"i ~f'::pr ier ._
:;n{'"
-
dans
un
endroit
peopre.
Ainsi
pour
les
musulmans.::;(:et
ils" ~._",
.~~,
.. ...
;'
,.,.
.-.-----_._----
( l )
I l
Y a
5 prières
quotidiennes
pratiquées
auX.
envtrons~._
de
6
h,
1Lih,
7h,
19h
et
21h.

constituent
près des
9/10~ de la population) se d~b.rras~
ser
de
ses
d~chets en
dehors
du
lieu
d 1 hab :L ta [ i 0 U' "e s_tu'n
princ:'pe
d'assainissement
généralement
respecté. "':
Dans
ce
conte>:te
et
comme nous
l'avons
vu
~
~r.opos
de
Rebeuss,
les
vidoirs,
êdicules
et
dépotoirs
publics,
dans
le
cadre
actuel
des
moyens
c o l l e c t i f s
d'assainissement
u t i l i s é s
à
Dakar,
peuvent
être
une
assez
bonne
solution
alternative
pour
la
résolution
des
problèmes
d'assainisse-
ment
des
quartiers
populair2s
iutra
muras.
En
attendant
leur
généralisation,
les
habitants
de
Fass
Paillotes
les
ont
suppléés
par
le
canal
IV,
véritable
fourre-tout
exutoire
d'eaux
pluviales
(son
raIe
d1origine)
e t
d' eau x
usé e S J rée e pte li r
d e r est e scie
cui sin e
e t
d'.'i l i - .._
ments,
de
mati~res fêcales
que
contiennent
les
pot~ de ~:
chambre
pour
enfants;
l'espace
libre
sablonneux
qui
bIDrde
le
canal
est
transform~ en
terrain
vague,
domaine
de
prédi-
lection
des
gamins
(surtout
autour
des
dépotoirs
publics),
t ':'i~ rai n
u t i l i s é
par foi s
1 ê
nui t
par
des
a d u l tes.
Cep a y s age
environnemental
(annexe
4 . ; ,
1• • 8)
esr
encore
plus
dégradé
que
celui
tibservê
à
Rebeuss.
A cette
situation
s'ajoutenr
les
carences
notées
au
niveau
de
la
concession
de
l'assainissement.
L'entretien
du
canal
IV
(curage)
laisse
à
désirer.
Les
agents
de
la
SOADIP
chargés
du
balayage
du
secteur
que
nous
avons
vu
opérer
ne
ramassaient
que
les
papiers,
piqués
â
l ' a i d e
d'un
rateau,
instrument
pourtant
approprié
pour
le
r a t i s -
sage
des
mati~res fécales
du
terrain
vague
(1).
--------..---_._--------------
(1)
D'après
les
informations
que
nous
avons
recueillies,
ce
[errain
vague
est
Ge
temps
en
temps
recouvert
i
l ' a i d e
de
chargement
de
sable
acheté
par
la
poptila~:
tian.
Ce
serait
ainsi,
J
son
échelle,
une
variante
de
dêcharge
concr61§e.

30-
Le
tableau
55
suivant
résume
nos
observations
du
canal
IV.
Les
dhiffres
repY~sentent le nombre
sonnes
venues,
en
un
jour,
se
débarrasser
des
eau'
dans
le
canal,
des
ordures
ménagères
dans
les
dép
publics
ou
se
soulager
sur
le
terrain
vague.
_ ~:~it:>i~' .
Dan s
c e t ab 1 eau,
1 e
j e t
d' eau:>:
usé e s a p par a l t 'Ç-Q mm e
;',:;
- "..
. . ,
t,,&~:;::';', . -r . ..
l a
pra t i que
cl tas sai n i s sm e e n t
1 a
plu s
r e Il a n Gue
au
s'~i n" ae '
,
~~~I.' ~

la
population.
L ' inexistence
des
ru 0 des
cl' é v a c u a t ioti::'t~ ..
:,,~"'~ .. ,
r e n con
Ù:r>;
t, rée s
à
Re b eus s t e l s
1 e
b r an che me Tl t
à
l ' é g 0
1 e .
vidoir
public
et
la
g r i l l e
à
eaux
pluviales,
lais$<~~!'suppo-
' . ;
"'-.-;):;",., _":'
..:, •. 4
S e r
que
1 a
pre s que
t a t a 1 i t é
des
eau x
usé e s
pro d u i : ' < so'ri t
' " 'j.:, ':~. '!-
déve~:~:: ::xcl:::::e:em~:a:::::~ l::n::::r::e::n:l~~~~.~:
.... :"" .
le
problème
de
l'existence
de
dépats
sauvages
ne
PJ3,e·
pas
à
Fass
Paillotes
car,
du
fait
de
la
faible
su
~~k:s
du
quartier,
(9,5
ha),
aucune
parcelle
ri'est
situ
<.;'; j -~;~ -
..
d e
2 0 0
111 è t r e s
cl 1 U il e
rue
0 Ù
pas 5 e n t
1 e s
c a fi ion s
d e't~S~(.fA Dl P •
de
sor t: lé'
qu'une
bonne
par t :i e
de
la
population
b é néîL~~~i~.
T '
d'une
collecte
individuelle.
~, a
également,
le
pro
qui
se
pose
est
celui
de
la
fréquence
de
l'enlêve
dépotoirs
publics.
Pou,:
ce
qui
concerne
léS
matiêres
fécales,
le'
.. ,~
rel a t ive men t é l e v e des
en fan t s
(a u s s i
b i en
à
Fas s'
'btes
t .-'
qu'à
Rebeuss)
parm.i
les
usagers
des
terrains
vagu
plique
par
le
fait
que
notre
enqu~te a eu lieu p~

308
v a c a n c: e s
seo l a i r es,
p é rio d e
p (:; n (1 a Tî:
l 3 q U E~ l 1 e
1 e s
p 1 ri ~~:'4';~ ..
jeu i:l e s
seo l a ris é S
TI' U t i l i s e n t
pas
~ e s é Cll! i Pefi e n t s s ~'~~t',.:.,,." ..' ,
t air e s
cl e
1 e urs
é c Cl les .
;~~~:~:,>:: '.
,
~rf1,?,~,~! i-'
Le
C 0 m p 0 rte ln en t
env i r 0 TI n (' fi en t a.1
cl e
1. a
po pu 1 a t. i 0 ti,',"e s t
.~
~.
'" of;,····.,~
cel u i d ' une
pop u lat ion
qui,
d e
par
s a d li r e e
d e s e J 0 U:'l', .a
,:,Iij",
Dakar,
a
une
forte
expérience
urbaine,
comme
l'atte~te le
,;~ ,
calcul
de
l'indice
de
stabilisation
Cl.S)
des
habit~nts
de
Fass
Paillotes,
calcul
effectuê
par
VERNIERE
(1974)
à
partir
d'une
méthode
mise
au
point
rar
MITCHELL
(1)
De
ce
calcul,
i l
ressort
que
pratiquement
tous
les
propriétaires
de
Fass
Paillotes
SE
situent
dans
la
strat~
supérieure
à
66
de
l ' I . S ,
ce
qui
est
~~galernent le cas de
plus
de
la
moitié
des
locataires
et
des
hébergês.
Ainsi,
dans
son
enquête
sur
le "cursus
social"
de
57
chefs
de
mênage~ VERNIERE
constate
qu e
JI 'r"
r' a S s
Paillotes
n'est
nulle-
ment
la
premi~re zone d'accueil
des
villageois
fraîchement
arrivés
de
brousse,
mais
llunivers
ciocial
des
travailleurs
"immigrês"
locataires".
Ceci
confirme
une
fois
de
plus
notre
thèse
selon
laquelle
la
diffêrenciation
entre
ruraux
et
citadins
en
matière
de
comportements
environnementaux
est
secondaire
et
non
adêquate
et
qu'il
faut
mettre
l'accent,
comme nous
l'avons
fait
dans
la

partie
de
ce
travail,
sur
les
pro-
cessus
de
sêgrégation
qui
ont
eu
des
conséquences
sur
les
pratiques
d'assainissement
de
la
population.
(1)
NITCHELL
(cité
par
VERNIERE)
"Aspects
sociaux de
l'urbanisation
et
de
l ' i n d u s t r i a l i s a t i o n
au
sud
du
sahara,
UNESCO,
1952",
La
formule
utilisée est
la
suivante
l . S '" ~b cl 1 a n ~j é~~.L.~s é e s __~~v i Il ~-.9~2~lis~ l'âge de ,)'5 8..Es x IDC
nb total d'années vécues depuis l'âge de 15 ans
Trois
strates
sont
ainsi
définies
moins
de
33,
de
33
à
66
et
~lus de 66. Dn indice supêrieur ~ 66 est un
signe
de
forte
"stabilisation"
en milieu
urbain' ;
inffrieur
à
33,
i l
traduit
une
faible
stabilisation.

309
CONCLUS 101'1
Ainsi,
l'étude des
pratiques
d 1 El S S a in i s s e ru e nt··; cl ails le
~"
(";
cadre des moyens
coll~ctifs d'assainissement cxist~ntB,
nous a.permis
de
sai.sir
concrètement
l'impact,
sur l ' é t a t
de
l'environnement
urbain,
du
processus d'exclusion graduée
que
nous
avons
relevé
au
niveau
de
la
planification
et
de
la
socialisation
des
moyens
collectifs
du
système-déchet
notamment.
Cette
étude
nous
a
également
permis
de
voir
qu~au
niveau
des
groupes
sociaux défavorisés
des
quartiers
popu-
laires,
la différenciation
dans
le comportement
des
diffé-
rents
producteurs
de
déchets
ne
s'imposait
pas
comme
cause essentielle
de
la dégradation
du
paysage environne-
mental.
Après
avoir
étudié,
dans
le
cadre des
moyens
collectifs
d'assainissement,
les
pratiques
popula ires
des
"ruraux"
et
des
citadins
à
Rebeuss
et
des
citadins
à
Fass
Paillotes
i l
n 0 u s
r est e,
pou r
con f i r ru e r
n 0 t r e t h è se,
à
é t u die r
le',
pratiques
d'assainissement,
en dehors
des
moyens
collectifs,
de
couches
populaires
également
défavorisées
(mais plus
récemment
immigrées)
d'un
quartier
de
la
banlieue daka-
roise
Pikine
Irr&gulier.

I I .
LES
PRATIQUES
D'ASSAINlSSU1U:T
EN
DEHORS
DES 'ï10y'È'NS
--_._~-_._-----_._-"--_._._---_.,--------
COLLECTIFS
-
LE
CAS
DE
PIKI~E
IRREGULIER
Présentons
Pikine
Irr~gulier et caractérisons sa popula-
tion
avant

f
..
d
ana~yser
l ë s
d'",ssainissement de
ceIle·-ci.
1.
Présentation de
Pikine
Irr~~u1ier
---------_._---~------------------------
Comme
son
nom
l'indique,
Pikine
Irr~gulier (voir fig. 9
et
21)
est
une
création
spontanée,
accolée
aux
formations
officielles
que
sonr
Pikine
Ancien
et
Pikine
Extension.
Créé
en
1960-1961,
c'est
surtout
a
partir
de
1964 que Pikine
Irrégulier
~!est développé,
ce
développement
étant,
comme
nous
l'avons
no té
à
Fass
Pai11ottes)
également
en
liaison
avec
la
loi
sur
le
d6maine
national
de
1964
qUl
a
donné
lieu
à
la spéculation
foncière
que
nous
savons,
avec
notamment,
à
Pikine
Irrégulier,
la
vente
effrénée
et
illégale,
de
la
par t
de
v i Il age 0 i s
Lé b 0 U,
de
ter rai Il s
non ml. s e n val eu r
e-t---·,
qUl,
de
ce
fait,
étaient
intégrés
au domaine
national.
Pikine
Irrégulier
a
connu
une
crOlssance
rapide
et anar-
chique.
~
physionomie
se
caractérise
par
un
terrain non
nivelé
au
préalable,
des
ruelles
sinueuses,
des
parcelles
d'inégales
superficies
et
de
formes
différentes,
contrai-
rement
aux
zones
loties
four
d~[uerpis.
Dans
sa
remarquable
th~se
Bur
Pikine,
Marc
~EINIBRE
(19ï3)
constate,
a
propos
de
Pikine
Irrég\\tlier,
que
"la
taille
des
parcelles
s'ajuste
souplement
aux
besoins
et
,-.
aux
ressources
financières
des
" i r r é g U lie r s ! 1 q U l
peuif e n t
~-:-:.~:_
.
• 7:' ''''rC"fi
choisir
le
mode
de
mise
en v é.1 1 e ur
q'ù l I e u r
con vie nt' 1 e m1. ecux-.
--l.r'::'::"''"-''''
_~'l'
Il
ajoute
que
" sur
ce
point
le
" pro p ri é ta ire
i 11 éga.l " ::::t(:"
-~~-
est
favorisé
pé:1r
rapport
2.
ses
confrères
des
lotissement6i5:.<~~'""
..,.
officiels
de
Pikine~.
-"-·C1'
' ••_
~~~:-.;-:-

La
proportleon
de
"propr16taires"
est
forte
parmi
les
"irréguliers"
de
Pikine
(les
3/4
des
ménabes
selon
l'enquêt
DHLM-NEDECO
de
1974).
Malgré
l ' i n t e r d i c t i o n
de
construire
en
dur
liée
à
la
non
délivrance
de
permls
d'occuper
et
~
n
de
construire,
ces
propriétaires,
contrairement
A ceux
de
Fass
Paillottes
sur
lesquels
a
pesé
la
menace
de
déguer-
pissement,
ont
assumé
jusqu'au
bout
leur
situation
d'illéga-
l i t é
puisque,
signe
de
s6rénité
et
de
confiance
dans
l'aveni
A moins
que
ce
ne
soit
un
slgne
de
défi
aux
autorités,
le
pourcentage
de
malsons
en
dur
v
est
très
élevé,
71%
selon
l'enquête
OMS-NEDECO
(1973).
Cette
enquête
ajoute
par
a i l l e u r s
que
41%
des
parcelles
et
37,5%
des
ménages
ont
un
W.C.
privé
(qui
est
soit
un
cabinet
sag:!,
~h'UHI~! sur
fO/Bse,
s o i t
des
l a t r i n e s ) .
Ce
pourcentage
plus
élevé
que
celui
que
nous
avons
relevé
dans
le
secteur
de
type
bidonville
de
Rebeu12n ::..:.
et
à
Fali>6
Paillottes
est
l i é
au
s t a t u t
de
propriétaires
dont
le
nombrE
est
plus
important
à
Pikine
Irrégulier
que
dans
les
de~x
autres
quartiers
enquêtés.
Pikine
Irrégulier
comptait,
sur
une
superficie
de
94
hectares
et
sur
3500
parcelles,J2
200
habitants
en
1974
se-'
lon
l'enquête
OHLM-NEDECO
(1974)
qui
précise
d'autre
part
que
le
quartier
n'a
pratiquement
aucune
infrastructure
publique
pas
de
réseaux.
d'égouts,
d' édi cules,
de
vidoirs
et
de
dépotoirs
publics,
pas
de
canal
~
ciel
ouvert
malS
seulement
6
bornes
fontaines,
à
raison
d'une
pour
5
400
habitants.
Qui
sont
les
irréguliers
de
Pikine
?
VERNIERE
répond
dans
sa
thèse
que
Pikine
Irrégulier,
fruit
d'implantations
volontaires,
n'a
pas
une
orlglne
directement
dakaroise
liéE
au
déguerpissement.
"Beaucoup
de
ses
habi tants
ont;
plutôt
transité
par
des
villag~ Lébou.
Cette
frange
semi-rurale.
accueille . . .
un
fort
contingent
d'agriculteurs
(10% des
actifs)
ses
chefs
de
ménage
ont
un
indice
de
s t a b i l i s a t i o r
assez
faible,
donc
une
experlence
urbaine
moins
affirmée
qu'ailleurs".

-,
1 -
Ces
chefs
de
ménages
sont
en
majorité
d'origin~ villa-
geoise,
63,5%
selon
VERNIERE
qUi
ajoute
par
aille6rs
que
"pour
la
moitié
d'entre
eux,
le
départ
pou~ la capitale
sénégalaise
ne
représente
pas
une
rupture
totale
du mode
de
.
Vie " _
Signalons
deux
éléments
qUi
interviennent
dans
ce mode
de
Vie
la
religion
95%
de
la
population
est
musulmane
l'un
des
plus
r~cents sous-quartier de
Pikine
Irrégulier,
Madina
Gounass,
porte
le
uom
du
village
d'une
puissante
secte
religieuse
en
Casamance
la
solidarité
ethnique
les
Toucouleur
qUi,
selon VERNIERE
forment
40 % de la population cie ;"ikine Irrégulier,
constituent des
noyaux
à
forte
cohésion
sociale
qui
ont
pu
a t t i r e r et
aider
les
migrants
de
même
ethnie
désireux
de
s ' i n s t a l l e r .
C'est
du
reste
dans
le
secteur
de
Madina
Gounass
que
nous
avons
observé
comment
les
irréguliers
de
Pikine,
totalement
exclus
des
moyens
collectifs
du
système:':'déchet,···
ont
assumé
leur
propre
assainissement.
2.
l::.::'~_P r a t:J:.~~ 0ru 1 a i~~~. cl' as sai n i s s emel2. tà" "Pi:k ine
IrE é guI i e E.
pro duc tic TI _~~ 1 i mLn a .t iE.~e's~é·che.!!.
Dans
les
secteurs
assaIniS
par
réseaux
d'égouts
et
par
serVices
de
nettoiement
et
de
collecte
des
ordures
ménagè-
res,
pour
l'usager
doté
du
tour.
à
l'égout
et
disposant~
de
surcroît,
d'un
domestique,
l'assainissement
est quelque
chose
qUi
va
de
801
et
l'élimination
des
déchetsn1est
pas
pour
lui
un
souci
majeur quotidien,
la
chaise
anglaise
et
sa
chasse
d'eau,
l'évier
et
J.a
poubelle
de
cuisine {par.
l'intermédiaire
de
la
bonne)
et
le
camion
de
collecte
des
ordures,lui
évitant
teute
préoccupation
de
cet
ordre,
à
moins
que
l'un
de
ces
éléments
(la
technique
n'est
pas

3 13
-
<'
infaillible
! )
ne
soit
défectueux,
causant
momentanément
une
gene
le
te mp s
d' a pp e 1 e r
un" s p é c: i a 1 i ste ".
Ici ,.
l ' é 1 i -
mination
des
déchets
est
fortement
tributaire
de
l'outil
d'assainissement.
Par
contre,
dans
les
zones
comme
Pikine
Irrégulier,
totalement
dépourvues
de
ces
moyens
d'assainissement,
les
modes
d'élimination
des
eaux
usées,
des
ordures
ménagères
et
des
matières
fécales
sont
étroitement
liés
au mode
de
vie
de
la
population et aux
activités
qUI
directement ou
indirectement
génèrent
les
déchets
car
après
aVOIr produit
ceUX-Cl,
i l
faut
se
préoccuper
de
les
éliminer,
i l
faut
trouver
(inventer)
un moyen
tout
en
tenant
compte de
cer-
taines
exigences,
tel
le
SOUCI
d'hygiène
et
de
propreté.
Nous
avons
vu
dans
la
première
partie
de
ce
travail
(chap.
Il.3.1.2.)
que
le
système-déchet
procédait .d'un
cycle ~ans
lequel
nous
avons
défini
deux niveaux de
consom-
mation
dans
le
premIer nIveau,
l'achat
d'une marchandise
PULS
sa
consommation
et/ou
son
usage,
aboutissent
à
ces
subs-
tances
ou matériaux
rejetés
que
sont
les
déchets.
-
dans
le
deuxième
niveau,
usage
est
fait
de
biens
(équipe-
ments)
et
de
serVIce
(service
de
nettoiement)
que
sont
les
moyens
collectifs
du
système-déchet.
Les
exclus
de
l'usage
de
ces
moyens,
pourtant
collectiff
ne
connaissent donc
que
la première
forme
de
consommation,
celle
d'une
valeur marchande
qui,
dans
les
quartiers
popu-
laires,
se
réduit
aux
aspects
immédiats
de
la
reproduction
de
la
force
de
travail,
avec
le
gonflement
du poste
de
dépenses
d'alimentation
(69,6%
à
Pikine
Irrégulier selon
l'enquête
OHS-NEDECO
de
1973).
Nous
avons
étudié
à
Pikine
Irrégulier
ce
cycle
Iitronqué'
du
système-déchet,
avec
d'une
part
le
processus
de
produ~tic

31 1.;
des
déchets
et
d'autre
part
le
p'ne'nome'ne. de. s upp
.!";'-

~'l
'';',
l'inexistence
des
moyens
collectifs
q u ~,
dans
l
'·tltexte.:
~d'!.J-:·~:<:.- : ' " ._~
cl es
systèmes
d'assainissement officiel
de
l a vil ll:"e~t';l1r e n ne n t'j
L~!~·~<_. -
!
le
relais
une
fois
les
déchets
produits.
,---
L·'."îl.: '::"'.'
Pour
l'étude
de
la
pr.oduction des
déchets,
i lr:~;i: néces~
sa1re
de
connaître
le
niveau
sacia-économique
de
l~ popula~--
tian.
A
Pikine
Irrégulier,
la
répartition des
personnes
cl e
15
an s e t
plu s
selon
leu r
n ~ ve au
d'a ct i vit é
est· 1 a
suivante
(OHS-NEDECO,
1973)
Niveau
supérieur
Niveau moyen . . . . .
:.l,. ..
-
Niveau inférieur
moderne.
21,6%
-
Niveau
traditionnel.
Total
des
actifs .
46,9%
..
Elève.s,
étudiants,
apprentis
3,7%
-
Sans
occupation.
~4%
TOTAL
.
l 00
ï~
Comme
à
Fass
Paillottes,
nous
constatons
une
certaine
';':;'
homogénéité
sociale.,
la
presque
totalité
des
caté,g1,ries
socio-professionneles
appartenant
aux niveaux
in~~~ieurs
des
économiquement
faibles.
La
catégories
socio-professionnelles
et
l e
n i y'e Ji u
de
,
V i e
déterminent
la
filière
de
consommation,
Ainsi.,_.la
irf'~:".\\
_
plu par t
des
a c t i vit é s
d tac h a t s
s e
d é r 0 u 1 en t
dan sIe. qua r t i er
': t , . ,
.
au niveau
des
nombreux petits
commerces
(notamme~tl~~s
1 c'.~J.f~
.
micvo-marc.hés
de.
rue),
au niveau
également
de
la'~butique
" ,',:
~.,
du
ma li r e
que
l'on
trouve
à
chaque
coin
d' î lot:~l~~:.
Pour
la
population,
l'avantage
de
ces
est
triple

3 l 5
-
-
Ils
fractionnent
la
marchandise
(1),
abaissant
l~~~erite
au.
détail
à
son
n~veau le plus
bas
(l'on
peut ainsi
n'acheter
que
quélques
morceaux
de
sucre
au
lieu du
"0'
;.::."
paquet . . . )
l '.. s rendent plus sociaux et
personnels
les
rapports
ven-
deurs-clients,
ce
qUI
permet
le
plus
souvent
à
ces
derniers
d'avoir
recours
à
l'achat
à
crédit.
Ils
vont
vers
les
clients,
raccourcissant
alns~ les dis-
tances
à
parcour~r.
Ce
système,
bien
que
leur
revenant
plus
cher,
permet
aux
ménages
d'acheter
au
Jour
le
jour
les
marchandises
n€cessai-
res
à
leur
subsi~tance, denrées alimentaires ~ssentielle-
ment.
Au n~veau du ménage.
le
fi lm
des
achats
quotidie~s que
nous
Bvons
observé
est
le
suivant
-
à
la boutique
du maure
chaque matin,
on
achète,
pour
le
petit
déjeuner,
du
pain,
du
sucre,
du
lait
concentré sucré,
du
café.
Plus
tard,
l'on
fait
les
achats
pour
le.petit
linge
savon,
eau
de
javel ..
Vers
lOh
commence
l'achat
de
l'huile,
du
r}z,
de
la
tomate
concentrée
et du
sel
pour
la
préparation du
déje~ner et
en fin
de
journée,
celui
de
bougies
d'allumettes
et du
pétrole
pour
l'éclairage
(2)
au marché
tous
les
jours,
entre
9h
et
lOh,
s'effectue
l'achat
de
denrées
alimentaires,
notamment
des
lé.gumes et
du
poisson
a~ns~ que de
la
viande
parfois.
Aux grandes
occas~ons (fêtes
religieuses,
bapt~mes, mar~age, rentrée
des
classes . . . )
des
achats
exceptionnels
ont
lieu
tissus
( 1)
Sig fi a l 0 n s
que
1e
f r a c t ion fi e men t
d e
l a ven t eau .cl·é t ail
contribue
à
l'accroissement
des
déchets
d'emballage,
la
moitié
d'une
feuille
de
cahier
d'écolier
usagé6u
un
~
petit bout
d'un
vieux papier
journal
suffisant,
le
plus
souvent,
à
emballer
la marchandise
achetée.
(2)
Certaines
marchandises
telles
le
riz.
le
mil,
l'huile et
le
savon
sont
parfois
achetées
mensuellement.

vêtements,
moutons
à
immoler.
au
charbonnier
la
principale
source
d'énergie
utilisée
pour
la
cuisson
des
repas,
le
chauffage
des
fers
à
repasser,
la préparation
du
thé
est
le
charbon
de
bois
quotidiennement
acheté
et
généralement
vendu
par
des
Guinéens
au
niveau
des
tiots.
La
nature
et
la
fréquence
des
achats
donn~nt une
idée
de
la nature
et
du volume
des
déchets
solides
à
produire
à
l'issue
des
activités
de
préparation
des
repas,
et à
éliminer
par
la
suite.
Avec
les
déchets
d'emballage
notés
plus
haut,
signalons
les
cendres
liées
à
l'usage
du
charbon.
L'~stensile de cui-
Sine
le
plus
utilisé
pour
la
préparati<Jn
des
repas et du thé
est
le
fourneau
malgache
dans
lequel
on
allume
le
charbon
de
bois,
c'est
dire
que
dans
les
déchets
de
tous
les ména-
ges
l~on trouve une part non négligeable de cendres.
Les
préparatifs
proprement
dits
à
l'issue
desquels
des
déchets
sont
produits
consistent
à
écailler,
couper et
laver
le
pOisson,
éplucher,
trancher
et
laver
les
légumes,
trier
e t
1 a ver
1 e
riz
et 1e mil. Ces a ct i vit é s pro d u i sen t, en tr e
autres,
des
déchets
putrescibles
et
fermentescibles
tels
les
viscères
de
poisson
et
les
épluchures.
(1)
Pikine
Irrégulier
se
situant
dans
une
zone
sablonneuse
(dunes
des
lhayes)
et
la
+:'
.
superL1Cle moyenne
construite ainsi
que
la
surface
de
cour
complètement
durcie
étant peu él~vées
(respectivement
33% et 5% selon
l'enquête
OMS-NEDECOde
1973),
les
àéchets
solides
de
CUiSine
sont
généralement
(l)
Dans
les
maisons

l'on
élève
des
animaux
domestiques
(chat,
chien,
poules,
moutons, .. )
les
déchets
de
cuisine
(ainsi
que
les
T'estes
d'aliments)
en tren t
dans
la nourri'
ture
de
ces
animaux.

enfouis
dans
un
trou
creus~
d ..:ins
un
coin
de
la
c:
jetés
sur
un
terrain
vague
dans
le
cas
0 li
cel u i - c i ",~.:j;\\3fS' ~.e) .
.
.
Les
r1.ver::l"l.ns
d'une
dépression
des
Nia y e soli
l ' on
p'iâ:.t i que
,:. "l
-,'
des
cultures
mara~ch~res, jettent
leu r s
d li che t s
S 0 l'id es'
dans
cette
dépression,
déchets
QU1.
a
la
longue
se;'trans-
forment
en
fumier.
'.....
Quant:
aux
eaux
usées
de
cuisine,
elles
sont
en' totalité
jetées
sur
le
sol
sablonneux
qui
les
absorbe
facilement,
le
plus
souvent
dans
la
rue,
parfois
dans
un
trou,
crèusé
dans
la matinée
et
refermé
en
fin
de
soirée.
Les
ej~x usées
de
cuisine
sont
généralement
débarrassées
èe
tout
décheto
solide.
Dans
les
rues
l'on
rencontre
cependant
quelque
fois
des
écailles
de
pals son
que
survolent
les
mouches,~téIDoins
d'un
jet
d'eaux
usées
sur
la
voie
publique.
Aux
déchets
liés
à
la
préparation
des
repas,
s'ajoutent
les
déchets
résultant
de
l~
consommation
de
ces
repas.
Le
repas
de
miài
est
un
plat
unique,
généralement
du
riz
aux
p01.ssons,
pris
à
même
le
sol,
sur
une
n.à t te.
"',
dans
un
grand
bol
commun,
Les
gens
mangent
le
p lus:c'sou"ent
_
. 'Il
,
à
la main
ce
qui
fait
qu 1 i l
Y a.
toujours
un
récipi,~'~1t' conte-
nant
de
l'eau
propre
et
dans
lequel
tout
lem and e .sé" lave
"
.
les
mains
avant
et
après
le
repas.
Le
riz
aux
poiss'é"~s étant
un
plat
à
base
d'huile,
l ' em pLo i
du
savon
s'avère .~é~es~aire
pour
éliminer
cette
h~ile sur
les
malDS
après
le
repas.
Une
fois
le
repas
r:erminé,
les
filles
procèdent.'au
balayage
de
l'endroit
o~ l'on avait mangé. Les rest~s d~
repas
sont
conservés
pour
le
goGter
des
enfants,
~@i~ 17h
tan cl i s
q;j e
les
déc b e t s
s a l. ide s
Ca r ete s
d e
p 0 i s son s;'{t' .b'k ~.
.
.g:i.;'·
layures)
sont
stockés
dans
un
récipient-poubelle
daü's" la
",.il>. '
cour,
avant
d'être
éliminés
comme
les
déchets
soliaè~ d~
~ ' ].
cui sin e
(e n f a li i s sem e nt).
Qua n t a u x
eau x
usé e s
d u
d·éJ.~.u n'~ r
'-'
• ' , •.
-
f ' .
, ' .
: _ ,
1
.
..~
.a
( eau x
for t e. me. Il t
il u i leu ses
e t
s a von n eus e s
sui t e
a u~·!;Iv .g,ffè·
cl e S
fi a i n s ),
e l les
son t
g é Il é r ale men t
ver sée s
cl ans
l i;:>è·o{i';~··,. ~~~~:~:.:,
-.r.:.....-. ~ ..... , '
"
étant
moins
polluan!:es
que
eaux
usées
de
cui siri ê,.
Au
dtner,
c'est
le même
scénario
pour
la
production
et
l'é-
limination
des
déchets.

-
318
-
En
dehors
des
déchets
liés
à
la préparation et
à
la
consommation
des
repas,les
autres
déchets
résultent
des
divers
modes
d'utilisation
de
l'eau,
modes
que nous
avons
observés
et
~ue RIJl (197 6 )
a par
ailleurs
décrits.
Selon
l'enquête
OMS-NEDECO
(1973),
l'eau
consommée
dans
les
ménages
(18
litres
par
tête
et
par
jour)
provient
des
bornes
fontaine
(48% du total),
des
vendeurs
d'eau
(35%)
et
des
puits
privés
(17%).
Cette
eau
est
conservée
dans
deux
sortes
de
canar1S
les
canar1S
situés
dans
les
chambres
à
coucher ou sous
Id
véranda,
et qui
reçoivent
l'eau de
boisson et
le
grand
canari
de
la
cour
pour
les
autres
usages
de
lleau
faire
le
linge
et
la vaisselle,
faire
les
ablutions
et
se
laver,
laver
et préparer
la nourriture,nettoyer
la maison,
toutes
ces
activités
étant
génératrices
dfeaux usées.
A part
le
petit
linge
des
bébés
fait
tous
les
matins,
le
gros
linge
se
fait
une
ou deux
fois
par
semaine.
Le
jeudi
est
généralement
un
jour de
linge
car
c'est
la veille
de
la grande
prière
commune
du
vendredi,
au
cour
de
laquelle
i l
est
recommandé
au musulman
de
porter
ses
plus
beaux
habits
pour
se
rendre
à
la
mosquée.
Par
tradition,
les
mer-
credi et samedi ne
sont
pas
des
jours
de
linge.
Celui-ci
ést
fait
dans
un
coin de
la
cour.
Les
eaux usées
de
linge
sont
jetées
dans
la
rue.
La vaiselle est également faite
dans
un
coin de
la
cour,
deux
fois
par
jour,
le matin et
le
soir.
L1usage
du
charbon de
bois
et
la
combustion
incomplète
de
celui-ci
au début
contribuent à
noircir
les
marmites.
il~en découle
que
les
eaux usées
de
vaiselles,
en plus
de
leur
nature
huileuse,
sont
noirâtres.
Elles
sont
versées
dans
un
trou
de
la
cour
ou
de
la
rue.
Quant
au
lavage,
i l
a
lieu généralement
une
fois
par
jour
(deux fois
pour
les
femmes,
après
la
préparation des
repas).
Certains
hommes
se
lavent
à
leur
lieu de
travail.

319
-
Les
petits
enfants
sont
lavés
par
leur mère
dans
la
cour.
Les
autxes membres
de
la
famille utilisent la douche
afri-
caine.
Les
eaux
usées
de
lavage
qui
contiennent beaucoup
de
savon disparaissent
béllé"'d"l.cm2"-~: è.':':lS
p12isarc1
01.1
dans
la
fosse-WC
si
ceux-ci
existent.
Dans
quelques
rares
cas,
ces
eaux sortent
de
la douche
par un
petit
trou
dans
le mur et
coulent
à
l'extérieur,
le
long du mur.
La petite
ablution d'avant
la prière
consiste
en
gros
à
se
laver
les
ma~ns,
la bouche,
le visage,
la
tête,
les
avants-bras
et
les
pieds.
Elle
nécessite
peu d'eau
et
est
prise
dans
la
cour,
dans
un endroit
propre.
Quant à
la
grande
ablution
(la~age de tout le corps selo~ certaines
normes)
elle
se
fait
dans
la
douche.
Les
activités
de
nettoyage
de
la maison
consistent
à
balayer deux
fois
par
jour
les
chambres,
la
cour et
la
p 0 r t. ion
cl e
rue
s i tué e
cl e van t
1 a par cel le.
à
net t 0 Ye~: l a
douche
et
le WC
avec
de
l'eau
(et du
désinfectant).
Parfois
le
sable de
la
cour est
tamisé
pour
les
grandes
occasions
(bapt~mesJ mariage ... ).
Toutes
ces
activités
sont
généra-
trices
de peu de
déchets.
En résumé.
les
eaux usées
des
ménages~ sont
jetées
à
100% sur
et dans
le
sol
eaux usées
de
cuisine,
de
linge
et de vaisselle)
et
en
grande
partie
sur fosse
pour
les
eaux us~es de
lavage.
Si
l'élimination des
ordures
ménagères
et des
eaux usées
pose
relativement
p,eu
de
problèmes.
i l n'en
est pas
de
même
des
matières
fécales.
produit
biologique quotidien.
Dans
les
parcelles
qUL
en
sont
pourvues.
les WC
sont
séparés
des
constructions
habitées.
Selon
l'enquête OMS-
NEDECO
de
1973,
le
nombre
d'usagers
potentiels
de WC publics
à
Pikine Irrégulier est
très
élevé
(21
250
personnes,
soit
près
de
2/3
de
la population
totale).
Ces WC
publics
n'exis-
tant pas.
certains
utilisent
le WC d'un
autre ménage
dans
la m~me parcelle ou dans
une
autre
parcelle
(10%
des
hommes
et environ
10
il
15% des
femmes
selon nos
observations)

320
-
Une partie de
la population
active
utilise
les
installa-
tians
sanitaires
de
leur
lieu
de
crsvaiJ..
Ceci
diminue mais
ne
supprlme
pas
l'usage
des
terrains
v2gues:
~urt0pt de
la
"nrt
dp~
enfp~t~ non
~(olarisés et
des
femmes;
celles-ci
étant
en
quasl
totalité
sans
occupa-
tion
professionnelle,
ne
peuvent
pas,
comme
une
partie
de
la
population masculine,
faire
leurs
besoins
en
dehors
de Pikine
Irrégulier-.
Tous
les
espaces
libres
sablonneux
autour
du quartier
sont
pratiquement
des
terrains
vagues.
Les
matières
fécales
constituent
donc,
dans
l'état
ac-
tuel
des
choses,
le
seul
déchet
Cet
i l est
de
taille)
que
les
pratiques
populaires
1

n
a:crlvent
pas
a
pr~ndre
totale-
ment
en
compte.
Ce
qUl,
pour
le
moment,
contribue
à
rendre
ce
problème
moins
aigu
que
dans
les
bidonvilles
intra muras
et à
Rebeuss
notamment,
ciest
la
relative
faiblesse
de
la
densité
de ,:.opulation
de
Pikine
Irrégulier
(340
habitants
par hectare
selon
les
chiffres
OMS-NEDECO
de
1973).
CONCLUSION
Au
total,
dans
son
ensemble,
le
paysage
environnemental
de Pikine
Irrégulier
nous
est
apparu beaucoup moins
dégradé
que
celui
de
Rebeuss
et de
Fass
Paillottes.
En effet,
ce
quartier n'offre
pas
le
spectacle
désolant
des
flaques
d'eaux
pourries
autour
des
grilles
à
eaux pluviales
bou-
chées,
des
vidoirs
publics
mal
entretenus,
des
dépotoirs
publics
débordants
et des
canaux
à
ciel
ouvert
jonchés
de
débris
de
toutes
sortes
et
dégoulinants
d'eaux usées
puantes.
Ainsi,
l'observation
de Pikine
Irrégulier a
fait
appa-
raftre
que
lo~squ'ils sont mis dans
certaines
conditions,
des
"ruraux"
ayant une
faible
expérience
urbaine
peuvent
assumer
une
grande partie
de
leur
propre
assainissement,
et
ceci
en
réaction
aux
carences
des
politiques
urbaines
ségrégatives.

321
A partir
de
là,
l'on
serait
tenté
de
croire
que
dans
nos
vil les
a f rie a i ne s , l e s
s e u ls .:
S y S t è ID es
dia s sai n i s s e -
ment
valables
sont
soit
le
tout
à
l'égout
soit
les
pratiques
populaires
en dehors
de
tout
équipement
collectif.
Il
f~~-
drait
cependant
nuancer
ce
point
de
vue.
En
effet,
Sl
les
solutions
alternatives
officielles
du
système-déchet
que
sont
les
édicules,
les
vidoirs
et
les
-'
raJ.. ..
dépotoirs
publics
ont
...
fai l l i t e
dans
certains
quartiers
populaires
de
la
capitale,
cela
est
essentiellement
dû,
nous
11 avons, vu,
à
leur
insuffisance.
à
leur
inadéquate
implantation,
à
leur
mauvais
fonctionnement
et
à
leur
entre-
tien
défectueux.
si
l'on
tient
compte
de
ces·facteurs,
ces
moyens
collectifs. peuvent
être
satisfaisants
dans
la
résolution
des
problèmes
d'assainissement.
D'autre
part,
les
pratiques
populaires
notées
à Pikine
Irrégulier
n'ont
pas
totalement
résolu
le
problème
des
matières
fécales
et
d'une
manière
générale,
dans
la
situa-~
tion
environnementale
relativement
satisfaisante
de
ce
quar-
tier,
interviennent deux
facteurs
favorables
non
négligea-
bles
la
nature
du
sol
sablonneux et
la
faible
pression
démographique.
La
situation
sera
-t-e11e
la
même
en
cas
de
surdensi-
fication
(comme
à
Fass
Paillottes),
avec notamment
l'augmen-
tation
de
la
surface
bâtie,
la
dimmnution
de la surface de
cour
non
durcie,
Ifaugmentation
de
la
pression démographique
et de
la
production
des
déchets
?
Nous
pensons. qu'au
niveau
des
pouvoirs
publics,
la
solution
dans
les
quartiers
populaires
de
banlieue
(actuels
et
futurs)
est de
tenir
compte
du mode
de
vie
et
des
pratiques
des
populations
et d'intégrer
leurs
méthodes
de
pr1se
en
compte
des
déchets
dans
les
systèmes
d'assainisse-
ment
officiels,
en
veillant notamment
à
ce que
ces
quartiers
conservent
leur
originalité
qui
est
de montrer
que
dans
certaines
conditions
d'habitat,
les
habitants
des
quartiers

322 -
illégaux
ont
prouvé
l'existence
d'une
solution
alternative
satisfaisante
aux
problèmes
d'assainissement,
solution
adaptée
à
leurs
moyens
et
à
leurs
besoins.
Responsables
de
leur
implantation,
de
leur
habitat
et
de
leur
assainissement,
les
chefs
de
ménage
de
Pikine
Irré-
gulier
ne
se
plaignent
pas
de
leur
nouvelle
situation.
A
la
que s t ion
de
VE RN lE RE
(19 7 3)
"Q u e Il e S
son t
vos
in te il t ion s
à
l ' a v e n i r ? "
80%
d'entre
eux
ont
répondu
"rester
ici",

Pikine
Irrégulier).
Concrètement,
les
pouvo~rs publics qu~ n'ont pas pu
généraliser
les
réseaux d'égouts,
pourront
s'~nspirer des
pratiques
populaires
et
aider
les
populations
à
la
cons-
truction
d'importants
puisards
publics
pour
les
eaux
usées.
Le
seul
investissement
qu'ils
auront:,
selon
nous 1
à
réaliser,
serait
~~$ édicules
publics
en
nombre
et
en
capacité
suffisants
(en
prévoyant
le
croît
démographique
notamment)
car,
au
vu
des
problèmes
sanitaires
posés
par
les
matières
fécales,
la
construction
de
ce
moyen
collectif
d'assainis-
sement
nous
paraît
indispensable.

323
-
CONCLUSION
,
f
• •
Dans
l'appréi1ension
ces
probièmes
a
assa1nlssemenL
que
pose
la capitale
sénégalaise,
nous
avons
distingué
deux
volets
celui
de
la
politique
actuelle des
pouvoirs
publics
et
celui
des
pratiques
populaires.
Dans
ce
cadre,
nous
pen-
sons
avoir
montré
que
les
disparités
que
reflète
l'enviton-
nement
urbain
relèvent
beaucoup
plus
des
conditions
de
structuration
physique
et
sociale de
l'espace
urbain
que
des
comportements
des
populations,
comportements
ayant donné
lieu à
des
interprétations
marginalisantes.
En
effet,
les
politiques
urbaines
appliquées
sont
1mpU1S
santes
à
résoudre
le
déséquilibre
résultant
de
pratiques
envers
les
différents
groupes
sociaux.
c'est ainsi
que,
telle qu'elle
est
appliquée,
la
planificaLlon,
outil
tech-
n1que
de
base
que
nous
avons
analysé
et
sur
lequel
reposent
ces
politiques,
s'est
révélée
inefficace
dans
la résolution
des
problèmes
d'urbanism~, d'habitat et d'assainissement
car elle
contribue
a
l'accentuation
des
disparités
hérit~es
de
la colonisarion.
La planification,
telle
qu'elle
est
conçue
et
réalisée
actuellement,
aboutit
en
effet à
la
superposition.
sur
l'espace
urbain,
d'une
sectorisation
physique
de
l'urbanisme
de
l'habitat
et de
l'assainissement et
d'une
ségrégation
des
couches
sociales
y
ayant
accès,
De
ce t te
superposition
découle
une
typologie
du
champ
social,
cadre
dans
lequel
se déroulent
les
pratiques
populaires
d'assainissement.
Celles-ci
sont
apparues,
en
fin
de
compte,
comme
le
reflet
du
rapport
entre
le
procès
de
production et de
distribution
des
moyens
de
consommation
et
les
pratiques
d'appropriation et
d'usage
de
ces
moyens
par
les
différentes
catégories
sociales.
Ce
rapport
s'est révélé
être
une hié-
rarchisation,
une
exclusion
graduée
des
moyens
de
consom-
mation
produits.

Comp~e tenu des problèmes d'assainissement soülevés,
le
décalage
est
très
net
entre
la
structure
de
la
population
à
loger
et
des
quartiers
à
assainir
et
la
structure
de
la
population
effectivement
logée
et
des
quartiers
effectivement
assainis
par
les
pouvoirs
publics.
Ainsi,
dans
la
planification,
SL
les
bidonvilles
apparaissent
toujours
dans
le
discours
officiel
au
niveau
des
prévisions
initiales,
ils
se
maintiennent
rarement
au
niveau
du
réa-
justement et
disparaissent
régulièrement
de
la
liste
des
réalisations.
L'assainissement
des
zones
habitées
par
près
des
trois
quarts
de
la
population
de
l'agglomération
d~karoise,
notamment
par
leur
dotation
en
moyens
collectifs,
n'est
pas
une
priorité
de
la
part
des
pouvoirs
publics
qUl
ne
se
préoc-
cupent
du
sous
équipement
des
secteurs
à habitat rudimentaire
que
sous
la
forme
de
mesures
palliatives et
ponctuelles
(quinzaines
d'hygiène
et
de
propreté),
mesures
qui
slatta-
quent
aux
conséquences
et
non
aux
causes
de
la
dégradation
de
l'environnement.
En
réaction
aux
carences
des
pouvoirs
publics,
la
population
a
montré
que
dans
certaines
conditions
elle
était
capable
de
proposer
une
solution
alternative
assez
satisfaisante,
solution
qUl
lui
permet
d'assumer
son
assainissement
propre.
Au
total,
l'aménagement
de
l'espace
urbain,
à
travers
les
modes
de
production.
de
distribution
et
de
socialisa-
tion
de
l'urbanisme,
de
l'habitat
et
de
l'assainissement,
reflète
la
différenciation
sociale
(la
struture
de
classe)
actuelle
de
Dakar.
De
ce
f a i t ,
l'espace-déchet
est
apparu
comme
le
reflet
de
la
place
des groupes
sociaux défavorisés
dans
les
rapports
de
production.
En
définitive
et
dans
le
cadre
général
que
nous
avions
assigné
à
notre
recherche,
nous
pensons
avoir
montré
essen-
tiellement
que
l'interprétation
des
ph~no~~œs s'inscrivant
dans
le
cadre
de
la
problématique
urbaine
africaine
doit
dépasser
le
rapport
insignifiant
"tradition-moderne"
et

325 -
privilégier,
en
ce
gui
COncerne
llappréhension
des
problèmes
d'assainissement,
la
place
des
groupes
SOC1aux
dan&
les
rapports
de
production,
à
travers
notamment
leur
prise
~n compte par
l~b
politiques
0 i i i c i e l l e s .
En
plaçant
les
matières
résiduaires
dans
le
contexte
général
des
disparités
urbaines,
en
i n t e r l i a n t
les
différentes
politiques
en
matière
d'urbanisme,
d'habitat
et
d'assainissement
et
en
étudiant
l'impact
de
ces
poli-
tiques
sur
les
pratiques
populaires
d'assainissement,
nous
espérons
contribuer
a1nS1
à
la
résolution
d'un
des
nombreux
problèmes
que
connaît
actuellement
la
v i l l e
de
Dakar,
celui
de
l'assainissement
de
son
environnemen~ urbain.


327
ANNEXE
l
CD QUELQUES DONNEES METHODOLOGIQUES
l - RAPPEL DE L'OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Notre recherche dont l'objectif est de contribuer à résoudre le pro-
blème de l'assainissement à Dakar par la compréhension et l'explication
de l'espace-déchet, s'est proposée d'étudier d'une part le processus sé-
grégatif dans· et par les moyens collectifs du système-déchet et d'autre
part l'impact de ce processus sur l'état de l'environnement.
Ceci nous a amené à poser les hypothèses suivantes
l'érat de l'environnement étant fortement tributaire de la qualité de
son assainissement,
les moyens collectifs ne peuvent avoir qu'un impact
positif sur cet assainissement.
les disparités dans ces moyens collectifs, au niveau de leur production,
de leur distribution, de leur accès et de leur fonctionnement, résultent
de procès d'exclusion hiérarchisée pratiquée au détriment des couches
défavorisées et reflètent la position de ces groupes dans
les rapports
sociaux.
Nous avons ainsi été amen~ à dépasser le simple constat des disparités
pour les expliquer. Il a fallu pour cela s'informer et mettre au point
une méthodologie de recherche : déterminer les variables à prendre en
compte, définir les niveaux d'analyse et préciser l'approche empirique (ob-
jectifs, étapes, instruments).
II - LES SOURCES n'INFORMATION
Elles sont de deux sortes
1. Les inf()rmations. déià existantes: ce sont celles fournies par
le travail bibliographique réalisé à Paris et à Dakar, et par d'autres
documents écrits: rapports de bureaux d'étude, mémoires,
législation,
documents administratifs, articles de journaux, de revues...
.
Nous avons notaunnent eu à exploiter l'enquête socio-économique effec-
tuée par le bureau d'étude néerlandais NEDECO 0973, voir bibliographie)
pour l'élaboration d'un Plan Directeur d'Assainissement de Dakar et ses
environs.
Cette enquête datant de 1968, nous en avons actualisé certains résul-
tats en interviewant des chefs de services, en exploitant les données
fournies par le recensement démographique de 1976 et en effectuant nous-
mêmes une enquête dans les quartiers que nous avons sélectionnés pour
notre échantillonnage.
. . . 1 . ..

32~
-
2. L'enquête directe: elle va de l'entrevue (avec un chef de service
pa.r exemple) à l'enquête au niveau du quartier. L'infonnation est obtenue
à la suite de questionnaire et d'observation.
Au cours de notre collecte des données, nous avons eu à
connaître
un certain nombre de problèmes.
1) Le probl~me du niveau d'information personnelle.
Il s'agissait de s~voir qu'il ~xjstait tel ou tel document à consul-
ter,
telle ou telle personnalité à voir.
Cependant,
plus on avance dans la recherche, plus le niveau d'infor-
mation s'élève. C'est par exemple en cherchant l'arrêté qui organise le
nettoiement à Dakar que nous en avons trouvé d'autres cités en référence,
sur la collecte,
la décharge ...
Ce problème du niveau d'information va souvent de pair avec celui de
la localisation de la source d'information. Il est important dans ce cas
de savoir les ramifications possibles d'une même source, ce qui est très
utile en cas de blocage.
C'est, par exemple, pour un document administratif, en connattre les
ampliations,
les différents destinataires.
2)
L'accès à l'information
Il nOllS a parfois été rendu difficile pour un certain nombre de
raisons parmi lesquelles nous citerons
a) Les difficultés matérielles
:
-Ear manque de classification de l'information dan~ le service enquêté
Cela a été le cas lorsque nous avions voulu savoir le nombre de bran-
chements à l'égout dans un quartier donné: au service des eaux (SONEES),
les demandes de branchement sont inscrites par ordre chronologique pour
toute la ville de Dakar, sans classification de quartier et sans distinc-
tion entre branchement à l'eau potable et branchement aux eaux vannes.
-
Ear inexistence de document de recha~
Nous aurions pu contourner la difficulté précédente en étudiant les
factures d'eau mais il n'est pas perçu à Dakar de taxe à l'assainissement.-
La solution a consisté finalement,
pOUT réactualiser les résultats
de l'enquête NEDECO citée. plus haut, à mener une enquête sur place, à par-
tir
du plàn de réseau (SONEES) du quartier.
b) Les difficultés de joindre l'informateur.
C'est la nécessité de reprendre un rendez-Vous auparavant ou par la
suite "oublié" ou du fait d'une absence de l'informateur (en voyage, en
congé ou le plus souvent "en réunion" ... ). C'est le cas du Directeur des
Services Techniques Communaux que nous n'avons pas pu joindre après plu-
sieurs vaines tentatives. Il nous manque donc des "informations à la sour-
ce" sur ce service.
c)Les difficultés de tirer. de l'informateur des informations.
Nous avons rencontre plusieurs cas de rétention de l'information:
... / ...

-
329
-
soit_EsT m~fi2nce :
* c'est le cas de certains chefs de service, de tous les délégués de
quartiers et de certains chefs de ménage, qui le plus souvent,
plaçaient
notre intervention sur le plan politique (étions-nous pour ou contre le
gouvernement
et le parti au pouvoir ? ou cherchions-nous des informations
pour les journaux d'opposition?)
* c'est aussi le cas des Il irréguliers"
+ qui ne paient pas l'impôt ou la taxe d'enlèvement des ordures
ménagères. Nous étions alors un agent du fisc!
+ qui sont des im~igrés non sénégalais, (surtout dans le quartier
de REBEUSSE),
sans papier: Guinéens, Ghanaennes et Nigérianes ...
Pour eux, nouS étions un agent de renseignement
de la police
!
Pour vaincre cette méfiance,
il nous a fallu beaucoup de patience,
expliquer le but de notre démarche et nous entourer parfois de garanties
présenter l'attestation de recherche établie par notre Directeur de thèse,
et la lettre d'introduction du préfet aux délégués de quartier.
-poit par obéissance à_des instructions.
C'est la nécessité de suivre la voie hiérarchique. Ainsi nous n'avons
pu joindre le responsable du nettoiement des lotissements SICAP que muni
de l'autorisation écrite de son chef de service.
Quant au directeur de l '''Education pour la santé",
il n'a pas voulu
nous communiquer le budget de son service estimant que c'est "un secret
d'Etat" qu'il ne faut en aucun cas publier pour ne pas
jeter "le discré-
tit sur le Gouvernement"
!
-
soit enfin parce que l'on gêne l'informateur.
La disponibilité du premier jour fait souvent place, au Cours des
jours suivants,
à
l'inclifférence et même à l'agacement.
D'-àutre part,
le non respect des us et coutumes est un facteur de
blocage
: demander par exemple à un chef de famille le nombre de personnes
de son ménage ne se fait pas en milieu africain.
Dans nos
traditions,
les
personnes sont dénombrées à l'aide de métaphores du genre "les bouts de
bois de Dieu!'.
En conclusion quel a été finalement l'impact de ces difficultés sur
la recherche entreprise ?
La première conséquence a été l'allongement considérable du temps
passé sur le terrain,
à Dakar (deux séjours de cinq mois environ chacun,
en 1979 et en 1980), allongement qui a permis de rechercher et de trouver
le plus souvent des solutions de rechange pour résoudre les difficultés
rencontrées
(nous pensons notamment aux enquêtes d'actualisation).
Ensuite ce contact prolongé avec le terrain a eu,
selon nous,
un
effet positif sur notre recherche en ce sens que grâce
à
lui nous avons
pu vérifier les hypothèses que nous avions émises et: mieux cerner le champ
empirique.,
la réalité en somme.
La moisson d'informations ainsi recueillies nous a permis àe reposer
notre recherche beaucoup plus sur des chiffres, des faits et sur l'obser-
vation que sur des considérations purement théoriques.
Devait-il en être
... ! ...

330
-
autrement quand on sait qu'assainir c'est rendre propre et sain, con-
crètement en éliminant des déchets, en d'autres termes en agissant sur
le milieu, ce milieu qui a été le nôtre pendant près de 10 mois.
III - LES VARIABLES ET LES NIVEAUX D'ANALYSE :
A) LES VARIABLES:
Celles que nous avons prises en campee eu fooct~on cie :l0bj~cti[
défini plus haut sont de deux sortes :
1) Les variables internes au système-déchet
Ce sont celles dont l'impact sur l'environnement ne peut être que
positif si elles sont suffisantes, de bonne qualité et si elles fonction-
nent bien. Ce sont :
-
les infrastruc tures
et services d r assainissement (1)
Nous avons pris en compte tous les moyens collectifs du système-déchet
les réseaux diégouts, les édicules et vidoirs publics, les canaux à ciel
ouvert, les dépotoirs
publics et les services du nettoiement.
Ce sont des réseaux et services hiérarchisés au niveau de leur nature
et de leur localisation, de leur structure, de leur fonctionnement et de
leurs modes d'accès et d'usage. Cette hiérarchisation reflète en fait le
procès d'exclusion graduelle des moyens de consommation qu'est la ségré-
gation.
-
l! ha b.i ta t
Il est à prendre en compte car la plupart des moyens collectifs d'as-
sainissement réalisés ou créés depuis l'indépendance, l'ont été en rela-
tion avec les -opérations d'habitat collectif.
Il Y a donc la nécessité de s'approprier une valeur marchande (le lo-
gement),
pour s'approprier la valeur d1usage que représentent les moyens
collectifs du système-déchet.
(l) Etant donné que nous nous
intéressons aux déchets à partir seulement
de leur production, nous n'avons pas pris en compte les infrastructures
d'approvisi.onnement en ea.u potable bien que celle-ci joue un rôle important
dans l'assainissement, Nous nous sommes contenté.~ de la consommation moyen-
ne d 1 eau par habitant et par jour pour évaluer les quantités d'eaux usées
produites.
. .. ! ...

331
2) Les vari.ables Externes au 2~~me-déchet
Ce sont celles qui ont un impact sur les variables
internes au
système -
déchet.
Leur prise en compte est nécessaire dans la
mesure où nous établissons Dn rapport
entre les moyens collectifs
et l'état de l'environnement.
- .!~_J?olitique et l' écono\\E;.~e urbaines
: cl' elles dépendent l' orga-
nisation interne et
la gestion de
la ville comme nous l'avons
précisé dans
l'introJuction en replaçant le rôle de la ville dans
le cadre de son système politique et économique.
Ces variables conditionnent
la structuration spatiale et sociale
la ville de Dakar,
à traversnotannnent la pLanifi.cation urbaine et
sectoriellement
,
la politique d'assainissement
(dont celle des
équipements et services collectifs) et
la
politique de
l'habitat.
Elles déterminent aussi
le niveau des revenus et la catégorie soc
professionnelle qui permetrent, entre autres,
l'acc~s au logement.
-
L~s fact~urs ~~que~ : la nature du sol et la climatologie
interviennent dans
les variables
internes du système - déchet
: en
effet,
le sable obstrue
les bouches d'égout et absorbe
les eaux
usées contrairement aux so l s imperméab les
;
la
pluviométrie peut
provoquer des
inondations
tandis que
._
température élevée et
l'humidité contribuent à
la putréfaction des matières organiques
cont~nues dans les déchets.
Ces
facteurs
physiques constituent par ailleurs un des critères du
Plan d'Assainissement de Dakar et ses environs.
-
Le facteur so~_io - culturel
: i l y a
parmi les attitudes et pra-
tiques culturelles de
La population des
facteurs
qui peuvent avoir l
effet néga~if sur l'impact recherché du fait qu'ils sont placés danE
un contexte d'exclusion dans
lequel l'accès aux moyens collectifs
d'assainissement est hiérarchisé.
B.
LES NIVEAUX Di ANALYSE
Etant donné
l'objectif de recherche défini
plus haut -
comprendre
et expliquer
les disparités de l'environnement urbain -
et les
hypothèses
formulées,
nous avons distingué deux niveaux d'analyses
dans
l'étude de
la population:
- au niveau des non exclus des moyens collectifs du système - déchet
ce sont ceux qui bénéficient
pleinement des réseaux d'égouts et des
services du nettoiement.
- au niveau des exclus des moye.ns colle.ctifs d'assainissement, cette
exclusion étant soit partielle, soit totale.
IV. rA COLLECTE DES DONNEES
Rappelons
le
processus de recherche des données que nous avons
décri.t plus haut au chapitre "SOURCES D'INFORPtATION"
:
... / ...

-
332 -
- analyse des études déjà faites (et actualisation de certaines
d' entre elles).
- enquête directe avec
~ des entrevues avec des chefs de service dans les ministères
et services liés à l'assainissement
* interviews et observations sur le terrain.
La collecte proprement dite est passée par les 3 phases que nous
avons énoncées en introduction :
1. la détermination de la distribution des moyens collectifs du
système - déchet.
Nous avons cherché à dénombrer quantitativement et qualitative-
ment ces moyens, dans le temps (avec la date de création et de
construction pour faire la pa.rt de l'héritage colonial) et dans
l'espace urbain dakarois (afin de voir le champ qu'ils couvrent
respectivement).
Nous nous smmnes pour cela adressés aux ministères, services et
sociétés dont relèvent les égouts, les édicules publics, les
canaux et les services du nettoiement, puis nous avons observé la
~ituation sur le terrain, aidé en cela par notre connaissance de
la vi lle.
Les éléments d'analyse ainsi recueillis ont permis de repérer les
manifestations de la discrimination dans les moyens collectifs
d'assainissement.
2. la détermination des modes de production
de socialisation et de
2
gestion des moyens collectif? du système - déchet.
Le gouvernement sénégalais ayant opté pour le "socialisme africain'
dont les principes ("rationalité" et '!justice sociale") se réalis€f!
dans le cadre de la planification, nous avons eu à étudier llassai'
nissement dans le cadre de 4 des S plans quatriennaux de dévelop-
pement économique et social qu'a connus le. Sénégal depuis
l'indépendance (1) (1960).
Cette étude qui a analysé les opérations d'assainissement tant du
point de vue de la prévision que de la réalisation (quantitative,
qualitative et spatiale) nous a permis de réfléchir sur l'assainis'
sement planifié :
- sur ce mode de prise en compte de l'assainissement par la plani-
fica t i on, Il ins trument dl une soc iété nouve llel'
- sur le mode de financement de l'assainissement
- sur le décalage constant entre prévisions et réalisations
- sur la politique d'assainissement
... 1...
(1) Le Sème Plan, celui en cours de réalisation et qui va de 1977 à
1981, n'a pas été pris en compte, des données nous manquant sur
le bilan de ses réalisations (non achevées du reste).

Puis nous avons analysé le procès d'appropriation réelle de la
valeur d'usage des moyens collectifs du système - déchet en étu-
diant les modes de localisation et d'accès aux réalisations d'as-
sainissement.
La plupart de ces réalisations étant liées aux opérations collec-
tives d'habitat, nous avons été amenés à dégager les grandes lignes
de la politique de
l'habitat au Sénégal en insistant sur les
conditions et modalités d'accès aux logements sociaux et sur l'appr
priation réelle de ces
logements
(enquête au ministère de l'Urbanis
de l'Habitat et de l'Environnement, au ministère de l'Equipement et
auprès des sociétés Immobilières; analyse des études déjà faites).
L'étude d'un cas concret, relevant de l'OHLM
: l'assainissement dan
l'opération "Parcelles Assainies"
(terrains viabilisés pour l'auto-
construction, destinés aux économiquement-faibles) nous aura permis
en fin de compte, de lier hiérarchisation des moyens collectifs
d'assainissement et hiérarchisation de l'habitat;
politique d'assai
nissemenent et politique de l'habitat.
Nous avons également exploité les documents des Conseils Nationaux
d'Urbanisme et de l'Environnement et ceux des Conseils Interminis-
tériels sur l'assainissement pour étudier les réalisations ponctuel-
les, hors -
plan.
Quant à la Municipali._,-' de Dakar
(à qui i.ncombe la propreté de la
ville et la protection de l'Environnement), nous avons étudié son
action à travers notamment l'analyse de l'évolution de ses inves-
tissements en assainissement dans son budget de 1955 (5 ans avant
l'indépendance pour voir comment s'est effectuée la transition) à
1911. Là aussi, le processus qui va de la production à l'usage des
moyens d'assainissement a été étudié.
Les moyens collectifs du système - déchet relèvent de la propriété
étatique; mais étant donné que c'est une propriété subdivisée,
avec plusieurs centres de décisions,
il nous a paru indispensable
d1analyser
le fonctionnement et la gestion de l'assainissement à
Dakar, d'autant que nous avons noté de très fortes disparités à ce
niveau également, ce qui, en fin de compte, se répercute sur l'état
de l'environnement.
Là aussi, nous avons enquêté auprès des ministères, services et
sociétés liés à l'assainissement.
Le mauvais entretien de certains moyens collectifs du système -
déchet,
la non application de règlements d'assainissement multiples
et multiformes,
la non coordination des actions et certaines pra-
tiques de la population aboutissent à des résultats tels
(nuisances
sous
forme d'épidémie parfois) que de grandes opérations ponctuelle~
appelées "quinzaine d'hygiène et de propreté", sont nécessaires.
Nous avons étudié une de ces quinzaines, celle de 1979 (son organi-
sation,
les moyens mis en oeuvre,
son déroulement et ses résultats),
... / ...

Les 700 amendes forfaitaires dressées à cette occasion, en 15 jours
et que nous avons d~pouillées, ont été pour nous un bon indicateur
du comportement de la population en matière d1assainissement, ce
qui est du reste l'objet de la 3ème phase de la collecte des donnée
3.13_ détermination de l'organisation du procès d'usage et de non usa
des moyens collectifs du système - déchet.
Elle a fait
l'objet d'une enguéte au niveau de la population.
a) But de l'enguéte : il est double:
- étudier, au niveau de la population (définie par son habitat
et ses moyens d'assainissement, ses revenus et l'état de son
environnement) les pratiques d'assainissement au sein et en
dehors des moyens collectifs du système - déchet.
- établir à partir de là une double corrélation entre
~ d'une part, processus d'exclusion et disparités dans les
pratiques d'assainissement
% d'autre part, espace - déchet et situation de classe (celle
àes groupes défavorisés dans les rapports sociaux).
Cela permettrait, en définitive, de confirmer les résultats de
l'analyse sur les procès de production, de socialisation et de
gestion des moyens collectifs du système-déchet, analyse selon
laquelle la superposition, sur l'espace urbain, des deux variables (
sont la ~ectorisation spatiale"
(dêcoulant des modes d~ localisatior
et la'\\3égrégation sociale"(due aux modes d'accès et d'appropriation;
aboutit à une catégorisation du champ social de l'assainissement.
b) L'échantillonnage
La sélection des quartiers d'enquête a été guidée par l'objectif
de notre recherche et le but que nous avons assigné à l'enquête
sociale. Elle a été facilitée par notre connaissance de la ville
de Dakar et par les études déjà faites, notamment l'enquête socio
économique NEDECO (citée plus haut) et l'étude OHLM - NEDECO pour
l'amélioration des bidonvilles dakarois (974).
Nous avons choisi de travailler dans un quartier composite, BUX
paysages urbain et social très contractés, représentant diffé-
rents degrés dans les conditions d'habitat et de revenus et
différents niveaux d'assainissement et d'états de l'environnement
le quartier de REBEUSS (52,5 ha ; 64·5 parcelles dénombrées;
9 295
habitants).
Puis nous avons sélectionné deux autres quartiers de contrôle o~
l'on rencontre les conditions qui nous intéressent:
FASS - PAILLOTTES (9,5 ha ; 4Bo parcelles
9100 habitants) et
PIKINE IRREGULIER (94 ha ; 3500 parcelles
32.200 habitants) .
. . . / ...

335
.-
On trouve dans ces 2 quartiers des ménages à bas revenus (surtout
des immigrants à Pikine Irrégulier), un niveau d'infrastructures
faible:
les habitants de Fass - Paillottes utilisent des dépotoirs
publics pour leurs ordures ménagères,
les édicules publics des
quartiers voisins et le canal à ciel ouvert à eaux pluviales dont
ils sont riverains; ceux de Pikine Irrégulier 'n'ont que quelques
dépotoirs publics à la périphérie de ce vaste quartier (94 ha)
qu'aucun camion de collecte d'ordures ne pénètre. Les pratiques
d'assainissement dans ces 2 quartiers sont des pratiques de supplé-
ance (au sein des moyens collectifs d'assainissement pour Fass-
Paillot tes, en dehors pour Pikine Irrégulier).
La base de l'échantillonnage est la parcelle qui est une unité d'ha-
bitat pouvant regrouper plusieurs ménages. C'est celle qui figure
sur les plans cadastraux sur lesquels nous avons travaillé.
Dans
cette parcelle,
l'unité d'enquête est le ménage, "groupe de personnes
vivant habituellement ensemble et partageant leurs recettes et leurs
dépenses sous l'autorité d'une même personne dite "chef de ménage".
A cette définition que donne NEDECO (voir bibliographie) dans son
enquête socio-économique, nous ajouterons que le ménage est à la
fois une unité de consommation ( de biens et de services), une unité
de production de déchets et une unité d'assainissement.
Nous avons développé dans la 3e partie de cette thèse ("PRATIQUES
D'ASSAINISSEMENT A DAKAR"), les modes d'approche des différents
quartiers sélectionnés.
c) Données recherchées et instruments d'enquête
Nous les avons développés au niveau du mémoire de DEA. rappelons-en
)
les grandes lignes.
1) L1habitat : nous avons considéré:
- la qualité des mai~ons, évaluéesur la base des matériaux de cons-
truction utilisés (n~ison en dur et baraque) ; elle se lit direc-
tement sur les plans cadastraux.
- les densités d'habitation: nombre d'habitants / hectare; nombre
de m2 de cour non durcie par habitant (une grande partie de la
vie de famille se passe dans la cour).
- les équipements d'assainissement de la parcelle.
2) Les infrastructures et services d'assainissement
Nous sommes intéressés aux
;
Modes de réception et d'évacuation des eaux usées
La réception et l'évacuation des eaux usées se fait
par l'intermé-
diaire du-branchement individuel (tout-i-l'égout) et collectif
~ar les vidoirs publics) au réseau d'égouts d'eaux usées.
A défaut d2 ce résea~, l'élimination des eaux usées sc fait dans les
r6seaux d'oal'x pluviales
(égouts et canaux) ou dans les espaces li-
bres sablonneux.

336
Nous avons cherché à connaître :
- le pourcentage de parcelles avec branchement" sur égout
- le nombre d'hectares par vidoir public; le nombre d'usagers
- la longueur et le nombre d'hectares desservis par les égouts d'eaux
pluviales et les canalŒ à ciel ouvert
- les espaces libres sablonneux : au niveau du quartier et de la
parcelle (surface de cour non durcie par habitant)
oModes de réception et d'évacuation des r.lB.tières fécales
L'élimination des déchets humains se fait par l'intermédiaire de WC
privés (branchés sur égout ou non : cabin~t d'aisance sur fosse ;
latrin~) ou collectifs (édicules publics branchés sur égout ou avec
fosse) ou sur un terrain vague.
Nous avons évalué :
- le pourcentage de parcelles avec WC (par type de WC)
- le nombre d'hectares par édicule public; le nombre d'édicules
sur fosse et sur égout.
- le nombre de sièges pour 1 000 usagers potentiels
Ces usagers potentiels sont déterminés en tenant compte des usagers
de WC privés, du nombre d'enfants de meins de 7 ans (age scolaire)
qui n'utilisent pas les édicules publics et du nombre de travailleurs
se servant de l'équipement sanitaire de leur lieu de travail.
- le nombre cl "'usagers" de terra ins vagues, qui es t fonc tion de la
capacité d'accueil et de l'état des édic~les publics et de l'exis-
tence d'espaces libres alentour.
OModes de stockage et de collecte des ordures ménagère~ :
Nous avons tenu compte de l'infrastructure routière sans laquelle
le système de réception et de collecte est collectif (containers).
Pour cela nous avons déterminé l'accessibilité des différentes par-
celles aux rues carrossables en évaluant la distance de la parcelle
à la rue.
En outre, les données recueillies concernent :
- le balayage des rues : il se fait en fonction de la nature de la
rue (revêtue ou non).
- le stockages des déchets: il est individuel (poubelles standard OUdE
fortune) et collectif (containers ; fûts) ; nous avons déterminé le
nombre d'hectares et d'habitants desservis par container (volume)
- la collecte : elle se fait également en fonction de la nature" des
rues: collecte individuelle de poubelle (sur les voies accessibles)
et collective (enlèvement des co~tainers) ; nous avons noté le maté-
riel, l'itinéraire, les horaires et la fréquence des collectes.
- la nature des déche~s : nous avons distingué les déchets putrescibles
et les déchets non putrescibles, le critère de cette distinction étant
la nuisance que peut provoquer la non collecte des,déchets des dépo-
... ! ...

337 -
toirs
publics par un climat chaud et humide (mauvaises odeurs, rats,
mouches .. , )
3) Le ménage : Nous avons cherché à étafulir :
- sa composition: nombre d'honnnes, de fenunes,
d'enfants,
(dont les
moins de 7 ans), de travailleurs, origine des memores.
- ses revenus:
les sources de revenus,
les activités professionnelle~
et les principaux postes de dépense (nourriture,
logement, eau,
taxe
d'enlèvement des ordures ménagères)
- ses pratiques d'assainissement: consommation d'eau en litres
/j/ habitant; modes d'évacuation des eaux usées, des matières fécale~
et des ordures ménagères.
Pour la collecte de l'ensemble de ces données, nous avons combiné
deux instruments méthodologiques :
- l'observation directe qui a permis de recueillir des données essen-
tiellement sur l'habitat,
les infrastructures et services d'assai-
nissement, sur certaines pratiques d'assainissement et sur l'état
de l'environnement.
- le questionnaire adressé aux chefs de ménage- et
aux ménagères
pour connaître à partir des premiers tous les renseignements con-
cernant le ménage (composition, reveflÙs) et à partir des fennnes
les pratiques d'assainissement (avec l'utilisation éventuelle des
infrastructures et services collectifs).

, CD .9..UESTIONNAIRE
1.
Sous-secteur
o
Type
Plateau
type l1édina
0; type bidonville o
Rue
. . . . . . . .

parcelle
. .......... .•.
2.
Habitat
o
o
Dur
baraque
D
délabré
3.
Etes-vous
o
o
o
Propriétaire
locataire
hébergé
gratuitement
4.
Quelles
sont
les
installations
sanitaires
de
la
parcelle?
Branchement
à
l'eau
potable
oui
0; non
0 -
-.
Douche
à
l'eau
courante'. 0
-
Douche
o
africaine
o
Sans
douche
W.C
privé
oui
o
non
o
-
si
oui
o
W.C
à
l'eau
courante
sur
égouts
o
W.C
sans
eau
courante,
sur
fosse
o
Pots
de
chambre
5.
Pour
les utilisateurs
de W.C
publics,
que
pensez-vous
de
leur
fonctionnement
?
o
o
Très
bien
Mauvais
[ ]
Acceptable:[]
o
Bien
Très mauvais:
6.
Combien
y a-t-il
dans la
parcelle
d'utilisateurs
de
"Terrains vagues"
?
_
Pourquoi
utilisent··ils
les
terrains vagues
7------_· -'

-
339
-
7 . Nombre de personnes par ménage~ '" .. - - - .....
Nombre de
personnes
occupant
un
travail
permanent
. -.... -
Nombre
de
personnes
occupant
un
travail
temporaire
... - - ..
Nombre
de
personn~~s à
leur
compte
personnel
. - - - - - - - ...
Nombre
de
salariés
. - - - - .
Nombre
de
personnes
sans
travail
- - - - - - - -
8 :
A quelle tranche de revenus [j'artenez-vous ?
• 0 -
25 000 F CFA
" 25
000 - 40 000 F CFA
0
• 40 000 - 100 000 F CFA
0
Plus
de
100 000 F
Q
9.
Quelle
religion
pratiquez-vous
?
o
o
Musulmane
D
chrétienne
autres
10.
Nombre
de
personnes
ayant
séjourné
à
Dakar
depuis
plus
d'un
a n : - - - - -
moins
d'un
an;-
dans
ce
dernier
cas,
quel
est
leur
lieu
d'origine?
11. Faites-'-vous la cuisine '?
au
gaz
0
au
charbon
de
bois
0
au
bois
0
à
l ' é l e c t r i c i t é
0
12.
Faites-vous
la
lessive
o
?
o
dans
la maison
en
dehors
de
la maison
Préciser
le
lieù
13.
Combien
de
fois
les membres
de
la
famille
se
lavent-ils
par
j o u r ?
Femmes
Hommes.
Enfants
. .-
._----~-~
- - - _ .

-
340 -
14.
o~ êvacuez-vous vos eaux usêes
?
Branchement
à
l'égout
0; fosse o vidoir
o
public
i
• i
grilles
à
eaux
pluviales
D'
; sol cour
o
o
sol
hors
cour
t l'OU
cre usé ,0
ailleurs .. _..
.
15.
on dfposez-vous vos ordures mfnagères ?
-dans
une
poubelle
individuelle:
autre.
.
.
en
plastic
0; en carton
0
o
-
dans
un
fût
métallique
[]
-
dans
un
containair
-
dans
un
dépôt
sauvage
D
Dans
ce
dernier
cas,
pourquoi
utilisez-vous
le
dépôt
sauvage
? - - - - - - - . - - - - - - - - - - - - - - -- -- - - . .. - - - - - -
16.
Combien
de
fois
par
jour
videz-vous
votre
poubelle?
17.
Le
camion
de
ramassage
o
passe-t-il
dans
o votre rue ?
oui
non
18 .
La
collecte
des
ordures
est-elle
régulière
?
ou i
[ ]
non
[J
19 .
Etes-vous
s a t i s f a i t s
du
service
de
ramassage
des
ordures
Pourquoi
?
D
OUI
non
0
20.
Votre
secteur
e s t - i l
o
inondé
pendant
la
saison
des
pluies
o
oui
non
21.
Avez-vous
déjà
été verbalisés par
les
ageIlts
du
Service
d'hvl?iène
?
OUi~~
[ ] .
o
non
Si ou i,
pourquoi

-
34 l
-
22.
Payez-vous
o la taxe d'enlèvement des ordures ménagères?
o
oui
non
Si
oui,
cqmbien- avez-vous
payé la
èlernière
fois
rI
• • • • • • • . • • . • F
CFA
23.
Que
pensez-vous
des
quinzaines
d'hygiène
et
de
propreté?
24 .
Etes-vous
pour
"l'investissement
humain"
?
O'
o
oui
non
Pourquoi
? - - - -
25.
Au
niveau
de
votre
quartier,
quelle
est,
selon vous,
la
solution
aux
problèmes
posés
par
les
ordures ménagères
-
les
eaux
usées
les
matières
fécales
-_._- - - - - - - - - - - - - - - - - - -

-
342
-
Annexe
2
MODES
DE
SOCIALISATION DE
L'HABITAT
2.1
Pièces à
fournir
pour
la constitution
d'un dossier
SICAP
2.2.Barême
établi
par
l'OHLM pour
l'attribution des
logements
2.3
Pièces
à
fournir
pour
la constitution d'un dossier
"Parcelles Assainies".

343 -
OC~ETE IMMOBlllERE DU CAP..\\lERlr
Société' Anonyme
d'Economie Mixte
PLACE
DE
L'UNITE
AFRJCAINE
B. P. 1.094
Tél.
271D75· 272.3352
OR6l81R
N' Réferenc~
Dakar. le
Ob",1 .
--Dontant du dépôt œ--saranticq pour-
pJ:ions dc/~loir cor.îpÎ~ter ,'Ott.:>
dossior par 1q? ?il;es ci-~~r~s :
_
)
-
~l,-t.l..AJ &..-v n .....':.l...{:(1:, O-.J.. t:..<.
.
'Si vous ~t~s salari&, votr2 derniJr bull~cin'dc 7aie ou sa photoco~i2.
:::;i vo,"s e;:crccz une ;:>rof :;s~ion 1ibé=alc ou si vous ten;;:: un comn::r-cc,
un c~rtificat d'imposition de vos revenus d~ 1'ann·5c ;JT~eédcnt.e, délivré ~_
le S~rvicc des Con~ributions DiT~ctes d~ la ~2~ion du Ca?-Vert o
~n certificat délivri par le S~rvice des DO@aincs, attestant que vous
n!êt~s pas ?ropri6tai~c i~obili2r dans 10 ressort d~ la llé[;ion du Cap-Vert.
Un certificat de l'Office ùes llc10i tations 2. loye;: i·;odéré, Rue 34, .J
Colobanc, attestant ~u~ VOll::: n'~tc:; :flac locatairc"'achct~ur dfun lOGcmcnt de
Une attcst~~io~ de la RQNoD.S. certifiant que vou~ n1atcs pas bcin~fi­
ciaire d'un vrêt à l'habitat.
~
Un~ attestation de la ùirection de l'Urbanis~c, attestant que vous
n'êtes pas titulaire d'un pe~~is d~ conc~~JircG
V~uilbz a.:;ré2.r, L o
) l'ns~urance de nos 5zn~nts distin-
,
2ues o
Le ~ésidcnt
Dir-ccteur Général
:h.
Une fiche de rcnsci::;n:?!ilCnts
à nou~ rctournc~, d&~cnt
...,.~
~ AL.:A4JOO ~

-
344 -
2 .2.
Barêrne ~tabJ:i par l vOHLN- pour l'sttr:l.bution des
logements
(1)
A.
Situation
de
famille
-
célibat-aite
l.
point
-
marié
3 points
-
marié
un
enfant
5
points
-
enfant
supplémentaire
3
points
par
enfant_
B.
Conditions
actuelles
de
logement
-
propriétaires
:
baraque
.1
point
paillotte
3points
locataire
:
maison
en
dur
2
points
baraque
:
4
points
;
paillotte
6
points
C.
Permanence
de
l'emploi
1/2
point
par
année
de
service
dans
des
établissements
différents.
l
point
par
année
de
service
dans
le
même
établissemenl
- - - - - - - - - - , - - - - - - - - - - - - , - - - - - - - - -
(1)
Source
Direction
de
l'OHLM -JDakar

-
345
-DAKAR, le
DI~ECTIO~ DES PARCELLLS
ASSJ..HHES
BURE~U DE SELECTION
---- -_...__ .... ------
?.:Q.EUL!'::-T ~rr:r: - r.ilcE CAnAL v
DIRECTEUR DES P~RCELLES ~SS~IUES
M
:ECT IOIT :
é f •
Do:; =-: i c r
Ir ~
~ndiQ~turc
P~rcelles
Asscini8s à Dak~r.
J'~i l'honneur de vous in~iter à fournir pour votre
dossier d8 condid~ture è une p~rcellc ~~s~inie lc~ pièces
justific~tives suivnntes
:
Qn Certific~t
d~ m~riDge ou no certificat de vie
collectif des enf2nts.
- Un bulletin de salnire (pour lAS s~lari{8)
-
Pour les salariés du secteur priv~ un certificat
do tr3voil 5i~n~ pRr l'employeur.
- Un certific~t de non imposition à l~ patentG pour
ceux qui travaillent à leur cc~pt~ perscnnDl.
-
Un Certificat d~ non i~position à la contribution
fonc:'ère bÂtie.
-
Une attestation du conservateur do le Propriété
Foncière du ressort duquel est situJ l~ p~rcel18
Bollicit'e
certifient que
l'int~ressé, sa ou ses
9
conjointes et ses énfants ne eont
titul~ire d'aucun
droit réel.
Une attestation àu Service du Cadastre certifi2nt
que l'intéressé SB où ses conjointos ne sont titu-
laires
(individuell~m€nt) d'aucun permis d'occuper
ou d'hR.biter.
-
Une attestation de le SICAP d~cl~r~nt que le cnn-
didat sa ou ses conjoin~Gs ne sont pas loc~t~ircs
simples d'ûn logemént de trois pièces ou plus.
- Une.attestation de l'O.H.L.M.
certifi'-'.nt que le
candidat so ou ses conjointes ne sont pC3 bùné-
ficiaires d'eucun logement HLM.
Vous €te~ prié de présenter ces documents à 1~ suc-
eu r snI e cl e l ' 0 HU; à, 1 a ê u e u il. e - T (\\ Pé e a van t
lé'
1 9
. d ". t e
nu delà de l~auelle votre c~ndidature nû pourra plus Ctre pri-
se en copsidér~tion.
N.B./Dnns 18 cas où le c~ndidét est une femme Œariùe, le bulle~
tin de sr.l~ire de son ID2ri ou bien le certific~+ d'imposition
à
l~ p~tente doit ~tre {g21em~gt fourni.

-
346
-
ANNEXE
3
GESTION
DE
L'ASSAINISSEMENT
3.1
Slogans
de
la
quinzaine
d'hygiêne
et
de
propret~
3.2.
Quelques
affiches
de
la
quinzaine
3.3
Arrêté Municipal

823/SG
du
4
août
1972
rêglementant
le
nettoiement,
la. collecte
et
l'en1êvement
des
ordures
ménagêres
3.4
Liste
des
principaux
délits
con~ernant la sa1u-
brité,
l 'hygiêne
et
l'urbanisme
dont
la
répres'"
sion
re1êve
de
l'application
de
la
législation
sur
les
amendes
forfaitaires
3.5
Arrêté

S8D/SGC
du
13 mai
1975
interdisant
le
dépôt
d'ordures
et
de
gravats
sur
l'étendue du
territoire
de
la
commune
de
Dakar

-
347
-
3 . 1
_.l.T LOGANS Cl)
- 0 - . 0 - 0 - 0 - 0
~
Mieux vaut
prévenir
que
guérir
2 -
L'homme malade
est
le
grenier
des
guérisseurs
3 -
Propreté
santé
4
-
La
meilleure
monnaie
pour
acheter
la
santé
c'est
la
J
propreté
en
tout
1
5 -
Le meilleur
bouclier
contre
les
maladies
est
le
respect
des
règles
d'hygiène
6 -
Cabinet
bien
u t i l i s é ,
santé assurée
7
-
On n'a
pas
besoin
d'~tre riche pour itre propre
8
-
Mauvaises
odeurs
mouches
maladies
9
-
Cultiver
la
santé
est
la meilleure
épargne qui soit
10
-
La
santé
c'est
la
richesse,
la
maladie
la
f a i l l i t e
Il
-
A l'homme
sain
rien
d'impossible
12
-
Les mauvaises
odeurs
consument
notre
vie
13
-
Avec
la
santé
on
peut
tout
avoir
sans
elle on
perd
tout
14
-
Le meilleur
talisman
pour
préserver
la
santé
c'est
la
propreté.
(1)
Source
Service
d'hygiène
de
Dakar.
Dossier
"Docu-
ments
de
la
quinzaine
d'hygiène
et
de
propreté
(12-28
mars
1979)"
Dakar
1979.

-
348
-
1
ttitNi
..
jiî.....
.l1f?f>!Œ'i"'7U
QUfl'J2AfNE NATfONALE
MINISTERE
DU 12
1)' HYGfËNE ET DE
DE LA
AU 25
PROPRETE
SANTE
MARS
PUBLIQUE
1979
..........
dt
f
Mauvaises odeurs ==
Mouches
Mouches.
Maladies
~, -.L"."n"_~
f
QUf,AJ2fHNE NATfONflLE
tzZWLl"
~
ti 1
&
5"'
MINISTERE
1
DU 12
1)' HYC;fENE ET DE
DE LA
AU 25
SANTE
PROPRETE
MARS
PUBLIQUE·
1919
\\
'*3 .
i .
.,. :.1 '••
POUR LUTIER CONTRE LE PERIL FECAL,
FAITES USAGE DES EDICULES PUBLIC f
OU DES LATRINES FAMILIALES.

-
349
-
3.2
...
. QLlf~J2AtNE I~A1tONALt. : =-'DU 12
. f)' HYC;ftNE E7 "Dt ...," ,'.:. ',AU 25
PROPRtTË
,:
MARS'
E::ï:::
m
1919
'
wu
CS/OUi"
-
Mieux vaut'
. ; '
C I , " ; '
'~
' .
prevenir' que guerlr .
.
-
,
-_.~-- -- '..
- _ . -
- -....•..
---
-
.
-
~.
M
1
QUfN2AfNE NATfONALE
W ; ,
q
0'
.• .,.;$
MINISTERE
DU 12
D'HYQtENE ET DE
DE LA
AU 25
PROPRE1Ë
SANTE
MARS
PUBLIQUE
1919
;Se laver les' mains - ,
avant de manger"
cf'est éviter des maladies

3.3
350
-
JALtQtJE DU SENEGAL
-
MMUNE
DE
DAKAR
A~A.LYSE : Arrôlé ré~leml'.nl.&11t 10 :tIct\\.ohment.
la
collecte
et
l'enlèVl!lmenl
d~
ION
DU
CAP - VERT .
ordures ml:nagèl"8ll.
:RETARIAT
GENERAL
ARRETE MUNfiCBiPAl ~. 823/ SC
LE GOUVERNEUR DE LA REGION DU CAP-VERT
Administrateur de la Commune de Dakar
':(1
ln ConstltuUon;
vu !a toi 64-02 du 19 Janvier portant llu.ppraasion de la Commune d~ Rufi9que et ~forrnanl lt"
rétPme munlcipa.l de la Commune de Dakar;
vu la loi M-64 du :~ Juin 196(l portant code de J"administrnUon communale;
Vu
J'ordonnance n- ~1 du SI Mars 11159 rêgleffiC'fltant les délits d'hygiène et de li&lubrite.
VU
le décret 60-386 du 9 Novembn\\ 1960 fixant le taw des amendes forfallaJ.ros appUca.blea il
ces délits ;
VlJ
1& CQnvanUoD n" 1/2.5/GM/STC du 30 'Aoùt 1971 concédant· le service du netlolement dt' 1/\\
Commune àe Daksr t\\ 1a Société Africaine de Diffusion et de P!"omotic;) (SOADfPl.
. -
ARRETE
Article premier. -
l'enlèvement des ordures ménagères a lieu tous les jours sur toute
"étendue du territoire communal.
Dt!ns Da!car-Plateau et sur toutes les grandes arlères, les usagers sont autorisés ~ déposer
leurs poubelles sur le trot1oir (la veille, ou chaque iour) à parfir de 20 heures.
les poubelles seront vidées avant 2 heures et devront être retir~es à 7 heures, demier
délai.
.
Pou~ tout le reste de la Commune, les poubelles seront sorties à partir de 7 heures et rc-
lirées avant 15 heures.
Arr. 2. -
Obligalion es.t faite à tous les us.agers de se procurer, des poubelles indivi-
duelles réglementaires.
Art. 3. -
les poubelles individuelles ne devront en aucun cas, sous peine d'une surtaxe,
êrre remplies d'une quantité d'ordures supérie'_'re à leur capacité normale ou: de nature à gêner
la fermeture des couvercles.
Art. 4. -
..les poubelles sonl uniquement destinées aux ordures fermentescibles et aux
DCti!~ déchets.
La verrerie, la ferraille ou autres déchets non fermentescibles devront obligatoirement être
déposées dans un autre récipiant, placé à coté de fa poubelle.
Art. 5 --- l'enlèvement des. branchages, gravats et autres déchets volumineux dont le
dépôt sur le trottoir n'esl autorisé que le Vendredi et le Samedi, est à la charge des usagers.
En cas de carence, la société concessionnaire du service du nettoiement procédera à l'en-
lèvement des ordures et déchets ci-dessus énumérés, aux frais du responsable qui est tenu de
payer la redevance réglementaire mujorée d'une surtaxe égale à 20 % du tarif prévu.
Art. 6. -
les usagers qui désirent faire procéder à "enièvement de branchages. gravats
et aLl1res déchets volumineux doivent s'adresser àla société concessionnaire du service du
nettoiement, 48 heures au moins avant le jour rrévu.

351
3.3
l',:-"~:,v~ml~r.t ci..rJ';5~,us f,lit l'cbjet du VerS!m0nt préa!abfe d'une redelldhce fixée par déli-
:'.'fd::~" ,j,_, Conso:;il MuniciPJI.
Art. 7.-· Il c~t fcrrre!lement inl~r.dit de ;cter ou de déposer, en dehors des 'pani~s ou -.
r ~r';r":'!.'î"~' -':,~iclUX ;:r::~'l)s cl cet cff8t, des pani2rs ru autres détritus, sur le~ trottoirs. chausées,
";'j3rC5 ct lardin~ pub:ics.
TOl'f contrevenant est passible d'une amende fcrfù:ti,lÎre immédidtement exigible, infligée
,1' k, r,vdien-, de :<1 pùix cu les préposés à la surveillance de la voie publique.
Ar:. (3 -- les riverains des voie.. publiques ont la chùrge et la responsabilité du b3laya0~
(~: 'ic 1_1 p~o;xcté de la p.Jrtie du IroHoir qui le; :;Cl!ôcerne.
Lc' commerr,.i]nts ou marchants doivent, en particulier, sous peine d'amende forfaita:re,
jr':'lrr,~,:';iatement exigible, tenir propres les devantures de leurs boutiqu.?s et magasins, avant les
""\\Ires de collecte.
Art. q -
Dans lE; secteurs exce;Jtionnellement pou-JUS de containers. de poubelle<; col-
~ •.,-:iv'O':-. ou ce t.d.:s à or::-.:res, d eST interdit, sous peine d'amende forfaitaires, de déposer des
ordure; en dehors desdils récipiants.
A:-t. 10. -
Il ~st ;,..:rm~llement interdit de déposer ou de verser des ordures ou dèS
cL-chets de cuis:ne CÎ<3ns ies canaux d'assainissement ou dan5 les bouches à eaux gr35ses.
To'_'l conlrevenant est passible d'une amende, forfaitaire, immédiatement exigible.
Art. 11 -
Le ch;fTon~age et la fouille des détritus à la lX)ubelle ou à la décharge publi-
','Je sont strictement interdits .. , .. /
An.,2
L'hygiène et la propreté sur .es pl~"le~ ')ont soumises aux dispositions du pré·
~,:nl arrëlé,
Art. 13 -
Il est formellerr.er,t ;nterdit, sous peine d'dmende forfaitaire imm~dialement
(:'<igiblc, de i~ter sur les plages, des papiers, débris, détritus ou tous autres déchets organiques
ou cn;miques pouvant entraîner la pollution des eaux.
Art. 14. -- Les contrevenùnts au présent arrêté sont
passibles des
peines
pr~vues aux
nrticles 2 et 8 du code des contraventions et aux dispositions des textes réglementant l'hygiène
d
la salubrité dans la commune de Dakar.
Art. -15. -
Le
commissaire
Central
Chef du Service régional de la Sécurité le Com-
mdn! de la comr>Jgnie de la Gendarmerie du Cap-Vert, le Médecin-Chef du service d'hygiène,
le Directeur de la SOADIP, l'Agent-Voyer, les agents de la Commune préposés à la surveil!an,:c
du service du nettoiement, sont chargés chacun en ce qui le concerne de l'exécution du pré-
sent arrêté.
Arr. 16. -
Le présent arrêté qui abrOÇje l'arrêté 1037/SG du 25 Novembre 1964, sera
.;nrcgistré, publié et communiqué r>ôrtout où besoin sera.
Dakar, le 4 AOUT 1972

{R~FU~LIQUE LU SENEGAL
3.4
-,
352
-
REGICN DU CAP-VERT
S3RVICB D'HYGI2NB ~E ~h~tR
'LI STi3 DES PRINCIPAUX DELITS CONC:CRNllNT LA SiI1UBRITE,
,
L'HYGI2NE ET L'URBANIS~Œ DONT LA REPRESSICN RELEVE DE
L'APPLICATICN ~a LA LaGISLATICN 3UR LES A~EN~=S
FCR l:':\\ l TA IR] S
- o - c , - r - 0 - C - C -
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=.-:-=-=-=-=-=-
1 N FRA C T 1 (
N S
TAUX
~
REFERENCSS LEGALES BT REGLE.
---------------------------------:---------~
-----------------------------
~Ot ~'crdures dans une
cour
500
Ar t.
2 - arr~té 334 du 25/11/
1933
pOt d'ordures
sur
la
Voie Pub1iqu~
SOC
Art.
2 -Arrêté
334
du
25/ 11/ ~
faut de clOture d'un
terrain

SOC
Art.
3
_ 1 1 -
faut, de
balayage
sec
Art.
4
_ 1 1 -
faut de
désherbage

sec
f.r t.
S
-"-
t
eauX usagées
sur
la
v.
publique'
sec
Ar t.
6
- Il -
pOt
d'urine
et d'excréments
SOC
Art.
7
- "-
andon d'animaux morts
ou
suspe~~s
1
SOC
Ar t.
19
..
- Il -
..
vages du linge aux
bornes
font •.
500
Ar t.
25
Il
- -
combrement de
la
voie publique
500
Ar t.
27
- "-
3nctement égout Sur collecteurs
'eaux pluviales
·•3 ccc
Art.
1 -
Ar.
Muni.
25/2/1910
3nspcrt d'eaux grasses en dehors
:?s heures
fixées
1
ClC
Art.
1 -Arr@té 1914 du ?/12/~
nstructions sans autorisation
··1 SOC
A r t .
1 -Arr~té 660 du 2C/4/~
_ 1 1 -
?aration Sans autorisatic,n
500
-'! .-
;>~t de
fum ier
SOC
Art.
23 -
Arr~té 660 du
22/4/
rage de puits
sans autrrisatirn
SOC
Art.
26
issicn de
fumée
.
5ÜO
Ar t.
1
-Ar.
1592 du 18/5/194E
2vaBe de percs en zone
interdite
3
GOe
Ar t.
5408
du
2C/ 9/ 51
:~t de ferraillés & ciel ouvert
'3 000
Ar t.
478/MI du
20/7/1953
fraction
au ramassage
des déchets:
Limentaires
1
500
Arr~té N°
693/SG mairie Dakcr
... du 7/11/1961
l t
autre délit d'hysiène
ou
de
Ordo

59lS1/MF du 31/3/1955
Lubrité nuisible
à
la
santé
Décret N°
60 386
du 9/11/6e
Décret N°
3379 ~u 1/6/196C
Décret N°64750 duGf~1/1964
Arreté N°
66C du
.~/4/194C
Décret ND
51 ('GC Gu
3/2/1961
.. / ..

3.4
-
353 -
.=-=-=-=-=-=-=-=-~-~-=-=-=-~-~-~-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-:-=-~-=-~-
:
Taux de
· Réf.érences légales et
l
N FRA C T I C N S
:
l'amende
..·
réglementaires
-----------------------------~----Q-----------~-------
·
.
--------------------
lterdiction de p~che sur la plage
Art.

26 arr~té 1685
~Hann •
·
·
· A.D.C. du 15/11/1936
,
~ fus de vi si te ct om ic iliair e
..
1
500
Art.
N° 1545 du 15/6/1939
Jnstructicn sans autorisation
J
00e
Ar~.
N°l~ du Coàe de l'Vr·
·· banisme
~paration sans autcrisation
.
3 CüO
Decret 66-1076
du
31/12/
1966
épot de
fumier
.
600
Decret 66-1076
du
31/12/r
DulaillcTe non conforme

1
500
Arrêté
2250 du 10/11/44
nterdiction d'élever
des coqs
1 5eC
Decret 61-050 du
3/2/61
-.
nission de
fumée
.
·
1
500
Art.1Arr~té 1592 du 18/5/
·
vage
de perc en zone
interdite
3 ceo

Art.
du
29/11/1949
levage d'animaux sauvnges
3 COCO
Art.
5408
du
'2C/9/1951
épnt de
ferrailles
à
ciel ouvert
3 a,e
Art.
478
M.I du
20/9/53
us
de lIHous
Sprayingl!
.
3 ccc
Ar t •
3 44 6
du
2[\\
-
19 5 3
:
nEraction au ramassage de déchets
limentaires
.
1
500
Art.
693/SG mairie Dakar
·
·
levage des animaux
domestiques
:
Arr~té du Gouverneur N°21
·
l'Intérieur des
lctissements de
a
SICAP
· du 14 avril 1964.
3 0(0
·
oubelle non conforme

·
·
1
soc
·

Arr~té N° 823 S.G BoOt
1972
··
ulture des plantes dites à
larves
ans l'agglomération
dakaroise
eodant l'hivernale.
1 500
oilution des
plages par
des détri-:
us}
des matières malpropres,
malo-
orantes
ou dangereuses
.
1
soc
Arr~té N° 1673jSG du
3C/11.j76
et ou dépnt de
papier
ou autres
étritus sur
les
trottoirs,
chaus-
Arrêté N°
671/SGC du
ées squares et
jardins publics
500
19/5/78

3.5
O. Mb. - Mme A. C.
N' sao/sec
>UBLIQUE DU SFJlffiGAL
ANALYSE
)MMUNE
DE
DAKAR
1 Arrêté Interdisant le dépôt d'ordUres
et de garvats sur l'étendue du terri-
toire de la Commune de Dakar.
LE GOUVERNEUR DE LA REGION DU CAP-VERT
Administrateur de la Commune de Dakar
VU
la Constitution;
VU
la loi 72-26 du 19 Avril Ùl72 fixant le r-egime municipal de Da.kar:
VU
le décret 72-895 du 21 Juiliet j972 sur !'organisation administrative de la. Région du Cap· Velot;
VU
l'arrêté municipal n· 822/SG du 4 Août 1972 règlementant l'accès à la décharge publique
dl,! lac de Mbeubeuss;
VU
l'arrêté municipal n° 823/SG du 4 Aoùt 11HZ règlementant la collecte et l'enlèvement des
orà ures ménagères;
VU
l'arrêté municipal n° ISBô/SC du 23 JuHet 1973 interdisa.ut le dépM d'ordures, de branchages
et de gravats sur l'étendue du territoire de la. Commune de Dakar;
VU
les nécessités de l'hygiène et de la salubrité publique.
ARRETE
Article premier. -
Le dépôt de gravats, d'ordures, de bianchages et de tous déchets volu-
minieux n'est autorisé qu'à la décharge publique du lac de Mbeubeuss.
Art. 2. -
1/ est formellement inte,dit de déposer des gravats, ordures, branchages et de
déchets volumineux sur K.v ..e l'étendue du territoire, de la première circonscription urbaine, de
la deuxième circonscription urbaine, de la troisième circonscription urbaine, sur toute l'étendue
de la ville de Rufisque et sur les abords des ra'utes nationales.
Art. 3. -
Obligation est faite aux propriétaires d'enlever les gravals, ordures, branchages
et tous déchets volumineux déposés devant leurs concessions.
Art. 4. -
Toute dérogation aux dispositions des articles 2 et 3 ci-dessus doit faire l'objet
d'un arrêté du Gouverneur de la région du Cap-Vert, Administrateur de la Commune de Dakar.
Art. 5. -
les contrevenants aux dispositions du présent arrêté seront passibles des peines
prévues aux articles 2 et 8 du Code des contra'ventions et aux dispositions des textes règlemen-
tant l'hygiène et la salubrité dans la Commune.
Art. 6. -- Sans préjudice des peines pr2vues à l'article ci-des;;us, les véhicules pris en fla-
grant délit seront immédiatement mis en fourrière et obligation sera faite à leurs propriétaires
avant récupération, de procéder à l'enlèvement des ordures déposées.
Art. 7. -
les préfets des circonscriptions urbaines, le Commissaire Central; Chef du sei--
vice régional de la sécurité publique, le Commandant de la Compagnie de Gendarmerie du
Cap-Vert, le Médecin-Chef du Service d'Hygiène et I;Agen1-Voyer sont chargés, chacun en ce
qui les concerne, de l'exécution du présent arrêté.
Art. 8. -
le présent arrêté qui abroge l'arrêté municipal n° 1586/SG du 23 Juillet 1973
sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera.
DAKAR, le 13 Mai 1976

-
355 -
ANNEXE 4
LES PRATIQUES POPULAIRES D'ASSAINISSEMENT
4.1
Un aspect
du mode
d'habitat à
Rebeuss
baraques
côtoyant
villa
en
dur
4.2
Une
des
ruelles
de
Niayes-Thiocker.
sous-quartier
de
Rebeuss
accolé
au
Plateau
dont
les
immeubles
sont visibles
en arrière plan
4.3 Le vidoir
public
de
la
rue
de
Reims
x Avenue
du
Sénégal,
aux abords
jonchés de déchets
de
toutes
natures
4.4
Flaque~d'eaux usées et déchets solides autour d'une
grille à
eaux
pluviales à
Rebeuss
4.5 Grille à
eaux
pluviales
non
entretenue:à
Rebeuss
4.6
Le
"dépôt
sauvage'· de
la rue
Sandiniéry
4.7
Un dépotoir
public
débordant'à
Fass
Paillottes
4.8
Un aspect
du
paysage
environnemental
du
canal
IV
de
Fass
Paillottes.

4.1
4.2

4.4
4·5
4.6

_ 358_
.j

-
359
-
BIBllOGRAPHlf

-
360
-
BIBLIOGRAPHIE
ACCUEY
(E.S.)
-
Contribution
à
l'étude
des
pratiques
d'assai-
nissement
relations
entre
p0uvcirs
publics
et
populations
urbaines
à
propos
de
la
dotation
de
services
publics
d'assainissement
en
eau
potable
dans
une
ville
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497
?08
ANONYME
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et
assainissement
de
Dakar
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de
sa banlieue
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1954"
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ChroniQues
d'Outr~~Mer, n03,
mars
1954
_ . - - ~
ANONYME
"L'habitat
à
Dakar".
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Afrique
Docum~~, (41-42), 1958
105-142
ANONYHE
Règlement
général
d'urbanisme
et
d'hygiène.
Annexe
au
Plan
Directeur
de
la
presqu'île
du
Cap
Vert
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assainissement
et
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Commerce
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30,31
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"Problème
de
technique
sanitaire.
Nettoiement,
assainissement
et
hygiène.
Aperçus
généraux
et
réalisations
effectuées
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l'agglomération
dakaroise".
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20-24

16,
fêv.
1965 pp.
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ANONYHE
"La SOADIP
assure
la propreté de
Dakar"
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1er Août
1974,
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la politique sénégalaise en ma-
tière d'aménagement du
territoire,
d'urbanisme
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la pollution
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et
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des
déchets
solides
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Vert
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Niamey
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"Définir
une
nouvelle
doctrine
de
l'urbanisme
et
de
l'habitat
susceptible
d'être
adoptée
dans
les
pays
d'Outre
Mer".
ln
Incl.
et Trav.
d'Outre
Mer,
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100,
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133,
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l'étude
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1965
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A propos
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livre
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Ch r 0 ni que
b i b 1 i <: g ra pOh i que,
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COLLIN(J.t
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l'hygiène
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Parti-
Socialiste
-
Conseil National du 16
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Dakar.
COMMUNE
DE
DAKAR -
Budgets
communaux de
1960 à
1977.
Dakar
CONSEIL INTERMINISTERIEL SUR L'ASSAINISSEMENT
- Ministère
de
l'équipement,
Direction de
l'assainissement.
Rapport.
Nov.
1979.
CONSEIL NATIONAL DE
L'URBANISME ET DE
L'ENVIRONNEMENT
-
Rapports
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1975
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fixation en milieu urb6~~
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Les mécanismes
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S.D.
[1969·1
DASILYA(E.)
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BURGERS(A.)
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OLEMBO(R.)
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"Les
déchets,
facteur
}
de
santé
et de
richesse
et
stimulant économique
pour
les
pays
en
voie de
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-":.~.~-
~~-
i
c;;~;i~,::r~~__~_ ~~_._'"" -
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de
D3.L~r. 7~'m(: c~n.fér~n~et, ::~;~~<i~~:~~~" ..
t i () n
cl e s
p r n j e c s P a r ccl les
:\\. s s a l TI l e ~~'~::r: t~ a.s'h 1. n g -
ton.
07-2J
nov.
19(0)
DHUl
D.P,A.I~ll.;iroe?âil
d 1 é val u a t i 0 11
1\\ Cl v,
L 9 8 0 .
;}i~;~~'/0; .>
nrop CA. )
Société
Toucouleur
et
migration
Cenquê't.~~sÙr lLim-
migration
Toueou leur
à
Dakar)
';:"
" 0 '
nCl k a r, l FAN - lj n i v . de n Cl ka r.
1965.
' /
DIOP
CN . )
Histoire
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classes
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LI r ban i sm e
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ch r 0 n i 'l,u e
d 1 U TI
marlage
de
raison.
Paris,
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1978. ;0,
"
Modes
~'~r~Jnisatio~ et techniques dla~siinisse­
ID e TI t· C r ~ t è i 1 JIU P,
:,1 a i l 9 7 8 .
"
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P_R_E_I-_l_I_'E_'_R_E_P_A RTl E
DE ellE T
A
D/1 K A F: .
l .
Conditions
ph)~i~~
,
13
LI:
Le
site
et
le
relief
1.2.
Les
sols
1.3.
Le
climat.
2.
Situation
démo~phique
,
.
19
2.1.
La
papu lation
de
Dakar
2.2.
Les
migrations
2.3.
Les
densités
de
population
3.
Données
socio-économlqoes
.
22
3.1.
L'économie
du
Cap-Vert
3.2.
Les
catégories
socio-professionnelles
3.3.
La
situation
de .l'emploi
3.4.
La
répartition
du
revenu.
4.
Croissance
et
politiaue
urbaines.
32
4": 1. SOU s l a ~-é r i O(~--;Ol~-;:;-i ale
4.2.
Depuis
l'indépendance.
Conclusion . . . . .
34
I I .
LE
SYSTEME-DECHET ACrrEL DE
DAKAR
35
1.
Les
déchets
à
Dakar
.
35
-------------._-_.-
1.1.
Les
eaux
usées
.
35
1.1.1.
Caractéristicues
des
eaux
usées
ménagères
1.1:2.
Problèmes
posés
par
les
eaux
usées.
1.2.
L.gs
probl.È:~mes posés _-"p,-,2eo--~r-,1=-=p-",sc-m,-".,-",-2 t i ère s
fécales .',
.
. .. ,. .
4 l
.3.
~or~~~es ménagères
.
43
1.3.1.
Définition
1.3.2.
Caractéristiques
générales
1.3.~.]. QuantitÉ:
1.3.2.2.
Compositior.
et
densité
]
J. 3.
Prob Uc'mes
posé,';
par
les
ordures
ména-
gèrc:s.

-
3P,CJ
-
,. t;
_p ages
2.
Les
moyens
collectifs
d'é.limination
des
déchets
56
2.1.
Les
moyens
collectifs
de
réce[ltion
et
dévacuation
des
déchets
et
des
matières
fécales
56
2.1.1.
Les
systèmes
ct 'égouts
d'eaux
usées
57
2.1.1.I.
Le
système
Centre-ville
2.1.1.2.
Le
système
Médina-Gueule
Tapée
2.1.1.3.
Le
système
Hann-Fann
2.1.1.4.
L'état
actuel
des
systèmes
d'égouts
d'eaux
usées.
?
1 2
-
.
d"
"
l '
1
_ . . .
Les
sys ternes
egouts
Q
eaux
P lllV).a
es •••
61
2.1.2.1.
Les
réseaux
recouverts
2.1.2.2.
Les
canaux
à
ciel
ouvert
2.1.2.2.1.
Le
Canal
IV
2.1.2.2.2.
Le
canal
VI
et
le
cana 1 VI
bis
2.1.2.2.3.
Le
canal
de
la
Gueule
Tapée
2.1.2.2.4.
Autres
canaux
2 . 1 . 2 . 3.
l ' é t a t a c tue 1
des
s \\' s t è !TI 12 S
d' é g out s
d'eaux
pluviales.
2.1.3.
Les
édicules
publics:
66
2.1.4.
Les
vidoirs
publics
68
2.1.5 .
69
2 .2 .
Les
moyens
c o l l e c t i f s
de
stockage
de
col~
lecte
et
d'élimination
des
ordures
ména-
gère ~'
.
73
2: 2.1.
Les
différents
mod~s d~.~ockage collec-
t i f .
73
2.2.1.1.
Le
stockage
c o l l e c t i f
de
standing
les
fOts
d'immeubles
2.2.1.2.
Le Bto~~age collectif populaire
l~s d~potIDirs
publics
2.2.2.
~nisation actuelle
de
la
collecte
des
ordureA
ménagères
'
.
75
2 . 2 . 2 .-1-.-i.a- e '0 fi-;c e ft e f tee t lJ é e par
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